nn S . + " D 4 4 PR L. ‘10 mt HU = Rai VALUE 4 4 à] DU LA Ai Se D. Lo tv =, 7 à Le LIBRAR Y OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY. JL A lb? 74 GIFT OF THEODORE LYMAN OF THE Class of 1855. Mau ae » MCE ae El # LR ne DE D En TE dead gen Nine 2e SY= RICE - ER NE SES mA LT eh LPS al RUES 2 HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE, AVEC LA DESCRIPTION DU CABINET DU ROL Tome Dixième. Cr TS HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX. (N Tome Dixième. A "EACR IS, Suivant la Copie ir-4.8 D E L'IMPRIMERIE ROYALE. a M. DCCLXXIX. SES < LU Pa RE RS pe ÈS Bye A x NE Er SAR TPS (5 ch ne X + LL ),5 KR pe #4 M: É RE RSR L Se * D RATER RENE ANT TABLE De ce qui cft contenu dans ce Volume. f 4 À y ar W VAN 4 LA En (1 ER, #1, APS F5 Le s DEMI-FINS... Pagé 1: Le Demi-fin mangeur de vers. $ Le Demi-fin noir & bleu... .. 7 Le Bimbelé ou La fauffe linotte. 9 De Paranille. 1. ui 1 4 Le Demi- fin a huppe & gorse blan- Dent En ee MST 17 v) E A°S'LS+F. Le Ro 1, Re. s8 Variétés du Roureler..... rit og, Le Roïreler - méfange.. Apt td ‘76 Les Méfanges. LE AE MA La Charbonnière ou groffe Mé- 0 ADIEU e TRE 99 La petite Charbonnière..... 11e Variétés de la petite Charbonnière. [I La Méfange bleue. : +5. Fe La Mouflache. . tee DE 4 55e nt 00 0e CRD NE RS LE LS [AL Fa Penduline..... Fan EC à à Le Perit- deu... "#7 LE > D TAB TL K°7 vi}. _ La Méfange à ceinture blanche: Aa | La Méfange huppée. Ho EE dr Oiféaux étrangers qui ont rapport aux Méfanges......... 181 I. La Méfange huppée de la Ca= LR ARC TE au 5, .EbIA. IT. La Méfange à collier... 183 III, La Méfange à croupion jaune. | 184. EV. La Méfange grife à gorge jaune. | 186 V. La groffe Méfange bleue. 187 VL La Méfange amoureufe.... 189 S TABLE La Siuelle, vulgairement le Tor- MARNPOE US NS ÉRMU 154 40 _Wariétés de la Sirrelle.. .,. 207 I. La petite Sictelle,. DIV 208 IT. La Sitrelle du Canada.... 209 IIT. Za Sirrelle à huppe noire.. 211 IV. Za petite Sittelle à huppe noire. 212 V. La Sirtelle à tête noire... 213 VI, La petite Sivrelle à tête brune. | 214 Orfeaux étrangers qui ont rapport EU ART el A ON AA 216 I. La grande Sittelle à bec crochu. Ibid, T A B LE: IX IT. La Sitrelle grivelée.. .. ... 217 Les Grimpereaux. . V1 tte Le Grimpereau........... 224 Variétés du Grimpereau.... 232 Le Grimpereau de muraille, 233 Orféeaux étrangers de l’ancien con- tInEnt | qui Ont rapport aux Cirrnpereg x out al 240 J. Le Soui-manga.....,..,. 243 IT, Le Soui-manga marron - pourpré à poitrine rouge, . .,,.:. 246 IIT. Le Soui-manga violet à poitrine FOUR ee da nepie seen sd 251 IV. Le Soui-manga pourpre. i 253 x T'AUB LE. V. Le Soui-manga à collier. . 254 VI. Le Soui - manga olive à gorge pourpre D RP I ENEENT RE 260 * VII. L’Angala Dian...,..... 265 | VIII. Le Soui-manga de toutes couleurs. | 269 IX. Le Soui- manga vert à gorge A NE TR ne Le NE 270 X. Le Soui-manga rouge , noir 6 nb A TE esseee 27L | XI. Le Soui- manga de l'ile de Bour- Les Sou:-mangas a longue queue. 273% T. Le Soui-manga à longue queue 6 à capuchon violer, . .. 276 AR L'A x) 11, Le Soui- manga vert - doré chan- geant a Por queue... 278 AIT. Le grand Soui - manga vert à longue queue... NET 280 IV. L'Oifeau rouge a bec de Grim- parodie te ne ie 57 282 V. L'Oifeau brun a bec de Grim- de . dun et ea AO VI. L’'Oifeau pourpré à bec de Grim- RONA 0,005) 200 Les Guit-gurts d’ Amérique, 290 TL. Le Guit-guit noir & bleu.: 29x Variété du Guit-Guit noir & bleu. 294 IL, Le Guit-guir yert & bleu à rére noire, CE 4 he AE LR et 298 éd) MABLE Variétés du Guir “puit vert & bleu d'mremoie.s, US, 300 IT, Le Guit-vert racheté... 304 IL. Le Guir-guit varié... 300 IV. Le Guit- puit noir G& yioler. 308 VX De Sucre s daot6l 20 309 Le Pirpit vert. Première efpèce. 23 Le Pivpit bleu. Seconde efpèce. 24 Variétés du Pivpit bleu. . .... 25 Le -Pitpit varié, Trorfième efpèce. 27 + 0.L'E; xl] Le Päpit à coiffe bleue. Quatrième CPE M UN ER 29 Roce PLU D EN de + 30 Le Pouillot ou le Éaure #22 à. La grand Pouillot. rat Fi A Le Troglodyte vulgairement & 1m- proprement le Routeler.... 43 Par M. DE BUFFoN. AUS Er (Æ ce Art bre É> CPR KA Pe CP ., “ .! . es ÿs. | + DARLIR re. “4 a. prb À LE SRLs is sn UE. Ve 0 AT sas À aan 1 A ts F4 F e H Ï S Fe O IRE NATURELLE. HRRONNHNNONNOR AIN LES DEMI-FINS. JÎLxe rAUT que comparer les oifeaux des deux continens, pour s'apercevoir que les efpeces qui ont le bec fort & vivent de grains , {ont aufll nombreufes dans l’ancien qu’elles le font peu dans le nouveau, & qu'au contraire les efpèces , qui ont le. bec foible & vivent d'infec- _tes, font beaucoup plus nombreules dans 1e nouveau continent que dans l'ancien; en quoi on ne peut s'empêcher de re- connoître l'influence de l'homme fur la Nature; car c'eft l'homme qui a crée le blé & les autres grains qui font fa nour- Oifeaux, Tome X, À LE < MERS TE Fons au es ss 5 £a = RE LENS ES RSI RU SE CRE he EY do LS ELARARS RETZ APE 7 se . 2 Hifloire Naturelle riture; & ce font ces mêmes grains qui ont vifiblement multiplié les efpèces d’or- {eaux granivores, puifque ces efpèces ne {e trouvent en nombre que dans les pays cultivés, tandis que dans Les valtes déferts de l'Amérique, dans fes grandes forêts, dans fes favanes immenfes, où la Nature brute, par cela même qu'elle eft indé- pendante de l'homme , ne produit rien qui reflemble à nos grams, mais feule- ment des fruits, de petites femences & une énorme quantité d'infectes, les ef- pèees d’oileaux infeétivores & à bec for- ble, fe font multipliées en raïfon de la- bondance de la nourriture qui leur con- venoit; maïs dans le paflage des oïfeaux à bec fort aux oïfeaux à bec foïble, la Nature, comme dans tous fes autres ouvrages, procède par gradations infen- fibles ; elle tend à rapprocher les extrêmes par l’artifice admirable de fes nuances, de fes demi-teintes qui deroutent fi fouvent les divifions tranchées de nos méthodes. La cafe des demï-fins eft une de ces nuances ; c'eft la clafle intermédiaire entre les oïfeaux'à bec fort & ceux à bec fin; gette clafle exifte de temps ‘immémortal des Demi-fins. 3 dans la Nature, quoiqu'elle n'ait point encore été admile par aucun Métho- difte fa); elle comprend , parmi les oïfeaux du nouveau monde, ceux qui ont le bec plus fort que Îles pipits, maïs moins que les tangaras ; &, parmi les oïfeaux de lancien continent, ceux qui ont le bec plus fort que les fauvettes , mais moins que la linotte: on pourroit donc y rapporter non-leulement Îa ca- andre & quelques alouettes; mais plu- Bnapnsenemenarertmmer Drinetanten rihanna ro TRES 4 (a) Lorfque l’on commencoit d'imprimer cet article , je me fuis aperçu que M. Edwards, dans fon catalogue d’oifeaux, &c. qui eft à la fin du feptième volume, a rangé, parmi ceux qui ont des becs d’une épaïfleur moyenne, les oifeaux fuivans : 1.9 Son oïfeau écarlate, qui eft notre fcarlate. 2.9 Son oïfeau rouge d'été, qui eft notre pre neur de mouches rouge. 2.° Son manakin au vifage blanc, qui eft notre demi-fin à huppe & vorge blanches. 4° Son moineau de buifion d'Amérique, qui eft notre habit uni. 5.° Son rouge-queue des Indes, qui eft notre petit noir-aurore, 6.° Sa moucherolle olive, qui eft notre gobe. mouche olive. | 7.° Son mangeur de vers, auquel nous avons confervé ce nom, A à à Hifloire Naturelle fieurs efpèces qui n'ont été rangées dans d’autres clafles, que parce que celle-ci n'extftoit pas encore; enfin les méfanges feront la nuance entre ces demi-fins & les bec forbles, parce que bien qu'elles aient le bec fin, & par conféqcent foible en apparence ; cependant on jugeraqu'’elles l'ont aflez gros fi on le compare à fa très petite longueur, & parce qu'elies l'ont en effet aflez fort pour cafler des noyaux & percer le crâne d’un oïfeau plus gros qu'elles , comme on le verra dans leux biftorre, des Derni- fins. ÿ LE DEMI-FIN MANGEUR DE VERS (a). Czr o1SEAU eft tout différent d’un autre mangeur de vers dont parle M. Sloane, & qui eft non-feulement d’un autre cli- ss , Mais eñcore que nature difè- nte /). Celur-cr a le Bec aflez pointu, : brin deflus , couleur de chair deflours : : 1 tête orangée , 1&', de Chaque coté, deux bandes noires, dot l’une paf e fur l'œil même, l’autre au-deflus, & qui font fépa- rées par une bande jaunâtre, au-delà de (a) The worm-eater. Le mangeur de vers, Edwards, pl. 308. Ficedula fupernè faturatè viridi-olivacea , infernè albida ; capite, collo inferiore € peëtore , aurantuts 3 duplici utrimque teni@, un@ per oculos, alter& fupræ oculos, nigr& ; re&ricibus fupernè faturatè viridi-oliva- ceisfubus cinereis.. Ficedala : Penfilyanica. Lé figuier de Penfilvanie. Brifün, tome VI, Supplé- ment, page 102. (b) The worm-eater mufcicapa pallidà fufea. Jamaica, page 310. RES Synopf. page 186. [Len a été quef tion à Particle des figuiers, À : ii} DU: Eifloire Naturelle laquelle elles vont fe réunir près de l’oc- ciput ; la gorge & la poitrine aufli d'une couleur orangée , maïs qui s’afloiblit en s'éloignant des parties antérieures, & n’eft plus qué Elanchâtre fur les couvertures inférieures de la queue; le deflus du cou, le dos, les ailes & Ia queue d’un vert-olt- vâtre PRE les couvertures inférieures des aïles d'un blanc-jaunâtre ; les pieds couleur de chair. | Cet orfeau fe trouve dans la Penfilva: nie, | y eft connu pour oïfeau de paf fage , am que toutes les efpèces à bec fin & quelques efpèces à bec fort : 1l arrive dans cette province au mois de jurllet, & prend fa route vers Le Nord , mais on ne le voit point reparoiître l'automne en Pen- filvanie, non plus que tous les autres ot- feaux qui paflent au printemps dans la même contrée. Il faut, dit M. Edwards, qu'ils repafilent vers le Sud par un autre chemin derrière les montagnes: fans doute que dans cet autre chemin ils trouvent en abondance Les vers & les ihfectes qui leur fervent de nourriture. Le mangeur de vers eft un peu plus DIRE QUE la fauvette à tête noire, He des Derni- fins. 7 Ze. A EP PACA Lise NE OT LS ONE DT AE LED C 57 À LE DEMI-FIN NOIR & BLEU fa). M. KoELREUTER , qui a le premier dé- crit cet otfeau , le donne comme une efpèce fort rare venant des Indes. II nous apprend qu'il ale bec plus long & plus menu que les pinfons (b), & par ._conféquent il doit fe rapporter à la clafle des demi-fins. À l'exception du bec qui eft brun, é des pieds qui font bruns aufli, mais d'une teinte moins foncée , cet oïfeau n'a que du noir & du bleu dans fon plumage ; le noir règne fur la gorge , la bafe de l'aile & la partie antérieure du dos, où il forme un demi-cercle , dont {a con- (a) Fringilla cærulea, mento, gul@, alarum bafi, dorfique parte anticà nigris. I. T. Koelreuter, Com- mentaires de Pétersbourg, année 1765, page 434, n°6, pl x PafE rt: (6) Longius & tenuius, dit M. Koelreuter ; ox ne peut qu'être furpris après cela qu’il fafle de cet offgau un pinfon. À 1 8 Flifloire Naturelle vexité eft tournée du côté de la queue’; il y a outre cela un trait noïr qui va de chaque narine à l'œrl du même côté; les pennes des aïles font norrâtres bordées de bleu, & ce bord eft plus large dans les moyennes ; tout le refte du plumage eft bleu changeant , avec des reflets de couleur cuivreufe. La grofleur de ce demi-fin eft à peu- près celle de la grande linotte; fon bec a cinq lignes & demie de long, & fa queue ef compofée de douze pennes égales. des Demi - fens. | » LE DEMI-FIN M. Commenson à vu cet oïfeau à Bué- mos-ayres ; 11 a tout le deflus de la tête & du corps, depuis la bafe du bec juf- “qu'au bout de la queue , d’un noïr décidé ;, la gorge , le devant du cou & les flancs d'une couleur de rouïlle ; on voit du blanc entre le front & les yeux, à Fa narflance de la gorge, au milieu du ventre, à la bafe des arles & à Fextrémité des pennes: SR de la queue; le bec Gi noi— âtre ; les. narines font très-près de {æ ER , à demt-recouvertes par les petites piumes ; Firis marron ; la pupille d'un bleu-noirâtre ; a langue triangulaire, non divilée par le bout; enfin l'ongle pofté- rieur le plus fort de tous. M. Commerfon, déterminé fans doute (a) Fringilla defuper à fronte ad caude extremiretene HTOT a ; gul@, ‘collo fabrericre, ventris laterthus , fera gineis ; medio abdomine & gule initio albicantièuss Cormerfon. À y LO Hijloire Naturelle par la forme du bec qui eft un peu efilé ; marque la place de cet oïfeau entre les pin{ons & Îes orfeaux à bec fin (4) ; & c'eft par cette raïon que je l'ai rangé avec les demi-fins, le nom de pinfon ne pouvant lui convenir , furvant M. Com- merfon lui-même, qui cependant le lui à donné faute d’autre. Il eft à peu-près de la groficur de la linotte. Longueur totale, cinq pouces deux. tiers ; bec, cinq lignes; queue vingt-fix lrgnes , elle eft compolée de douze peunes, & dépafle les ailes de vingt lignes ; les aïles ont feize à dix - fept pennes. (b) Motacillis & fringillis quafi intermedia, dit M. Commerfon ; lon fait que le mot de motacilla qui, jufqu’à M. Limnæus, avoit été le nom propre des hoche-queues. eft devenu, dans la méthode de ce Naturaiifte, un nom générique qui embraffe les petits oïfeaux à bec fin; & il paroît que M. Çom- merfon fuivoit, à bien des égards, la méthode de M. Limnæus. DT F) A ‘ LE EP des Demi - fens. t1 y CPR ORNE EL ES, FE PTMPELE où LA FAUSSE LINOTTE. LÉ pois la connoïflance de cet otfeau de Saint-Domingue, à M. le chevalier Le- fevre Deshayes, qui a non-feulement un got éclairé, mais un zèle très-vif pouf l'Hiftoire Naturelle, & qui joint à l'art d'obferver, le talent de defliner & même de peindre les objets. M. le chevalier Deshayes n'a envoyé, entr'autres deflins L ! . L l e f coloriés, celut du bimbelé, ani nommé par les Nègres’, qui lui trouvant quelques rapports avec un oïfeau de leur pays, lui 1 7 e ° en ont donné le nom; mais il eft probable que ce nom neft pas mieux appliqué à l'orfeau dont il eft ici queftion, que celui de faufle linotte ; ïl ne reflemble en eflet à notre linotte nt par le chant nt par le plumage , ni par la forme du bec; je lur conferve cependant & lun & l'autre nom, parce que ce font les feuls fous lefquels foit connu dans fon pays. ; À vj 12 Hifloire Naturelle Son chant n’eft ni varié nt brillant, ï ne roule que fur quatre ou cinq notes; malgré cela on fe plait à l'entendre, parce que les tons en font pleims, doux & moclleux.. IL vit de fruits & de petites graines; fe tient aflez volontiers fur les pal- muftes, & fait fon nid dans lefpèce de ruche que les oifeaux palmiltes, & autres forment fur ces arbres, à l'endroit d’où {ort le pédicule qui (bent. de grappe; 4a femelle ne pond que deux ou trois œufs, & c'eft peut-être une des caufes pourquoi les bimbelés font fi rares. Leur plumage eft encore moms bril- ant que leur chant; 1ls ont la gorge, le devant du cou, la poitrine & le haut du ventre d'un blanc-fale teinté de jaune; es jambes, le bas-ventre & Les couver- tures inférieures de la queue d’un jaune fotble; Îles flancs d’un gris-foncé; toute la partie fupérieure d’un brun He foncé fur la tète, plus clatr fur le dos; le croupion & les couvertures fupérieures de la queue d'un vert-olivitre ; les pennes & couver- tures fupérieures des ailes , & Îes pennes de la queue brunes, bordées extérieurement des Demi- fins. r 3 d'une couleur plus claire; les deux paires: les plusextérieures des pennes de fa queue . bordées intérieurement d'’ane large bande: de blanc pur vers leur extrémité; Ia face inférieure de toutes ces pennes d'un gris- ardorfe ; l'iris d’un brun-clair. Le bimbelé pèle un peu moins de deux gros & demr. Longueur totale , cinq pouces ; bec; fept tignes, très-pointu; narines. fort-ob- longues, furmontées d’une protubérance x vol, fept pouces; dix-huit pennes à cha- que aïle : queue, environ dix-huit Îr- gnes, compofée de douze pennes à peu- près égales, dépañle les ailes d'environ un pouce. 14 Hiffoiré Naturelle ee LES + LE BANANISTE. Nous Avons vu parmi les pinfons un oïfeau de Ia Jamaïque appelé #onana , qu'il ne faut pas confondre avec celur-cr. Le bananifte eft beaucoup plus petit; fon plumage eft difiérent, & quoiqu'il fe plaïfe fur le même arbre appelé horana où bananier , 1 a probablement aufi des mœurs difiérentes: c’eft ce qu’on pourroit décider , fi celles du bonana de M. Sloane étoient aufli-bien connues que celles de lorfeau dont 1l eft queftion dans cet article, & dont M. le chevalier Lefevre Deshayes nous a envoyé la defcription, la figure coloriée & tout ce que nous en dirons. IL fe trouve à Saint-Domingue, les Nègres afflurent qu'il fufperd fon nid à des lianes; on le voit fouvent fur les bananiers, mais la banane nef point fa feule nourriture, & plufieurs autres ot- feaux s’en nourriflent comme lui; en forte que le nom de bananifte, ïl faut avouer, ne le caraétérife pas fufhifam- ment; mais j'ai cru devoir lui conferver ce A des PDemi- fins. 15 nom, fous lequel 1l eft connu génerale- ment à Saint-Domingue, Le bananifte a le bec un peu courbé, fort pointu & d’une grofleur moyenne; comme font les becs des demi-fins: outre les bananes, 1! fe nourrit d’oranges, de crrouelles, d'avocats & même de papayes; on neft pas bien für s'il mange auiffi des graines où des infeétes, tout ce qu'on ait, c'eft qu'il ne s'eft trouvé nul veftige d hiétée ni de graines dans l’eftomac de celui qu'on a ouvert; il fe tient dans les bananerïes, dans les terreins en friches & couverts de halliers; 1l vole par fauts & par bonds , fon vol eft rapide & ac- compagne d'un petit bruit ; fon ramage eft peu varié, c’elt, pour A dhe une continuité de cadences plus ou moins appuyées fur le mème ton. Quorque le bananifte vole bien, M. le chevalier Deéshayes le trouve trop délicat & trop fotble pour foutenir les grands voyages, & pour fupporter Îa tempéra- ture des pays feptentrionaux, d'où …l conclut que c’eft un oïfeau indigène du nouveau continent: 1l a le deflus du corps d'un gris-foncé prelque notrâtre, qui 16 Hifloire N. aturelle approche du brun fur la queue &c Tes couvertures des aïles; les pennes de la queue moins foncées que celles des ailes, & terminées de blanc; les ailes marquées dans leur milieu d'une tache blanche ; des efpèces de fourcils blancs ; les yeux fur une bande noire qui part du bec & va fe perdre dans la couleur fombre de l’occiput ; la gorge gris-cendré ; la poitrine, le ventre & le croupion d'un jaune tendre; les flancs, les cuifles & les couvertures inférreures de la queue variés de jaune-clair & de griss quel- ques-unes des couvertures fupérieures blanches & fe relevant fur la queue; la partie antérieure des. épaules d’un beau jaune ; le bec noïr ; les pieds gris-ardorïlé. Longueur totale, trois pouces huit frgnes; bec, quatre lignes, narines larges de la forme d'un croïliant renverfé, fur- montées d'une protubérance de même forme, mais en fens contraire; fangue pointue; tarfe, fept lignes; vol fix pouces, ailes compolfées de dix-fept pennes; queue, quatorze à quinze lignes, dé- pañle les ailes d'environ fept à huit ltgnes. FX KE RE ile É :s des Demi-fins. 17 DÉS DEMLr EI N AHUPPE & GORGE BLANCHES (a}i Tour ce que M. Edwards nous ap- prend de cet oïfeau qu'il a defliné & fait connoître Îe premier , c'eft qu: il eft originaire de PAmer rique méridionale & des îles adjacentes, telles que celle de Cayenne. Sahuppe eft compolée de plumes blinches, longues, étroites & porntues , qui font couchées fur a tête dans l'état de repos, & que l'orfeau relève lorfqu’ik eft agité de quelque paflion ; il a la gorge blanche, bordée d’une zone noire qui va d'un œil à l’autre; le derrière de Ia tète , le devant du cou, la poitrine , le ven- ttes le croupion, les pennes de Îa queue , te converties tant inférieures que fupé- rieures , & les couvertures inférieures des ailes, d’un orangé plus ou moins éclatant ; le haut du dos, le bas du cou (a) The white-faced manakin. Le manakin au vifage blanc. Edwards, pl. 344. 16 Hifloire Naturelle joignant les pennes des arles ‘leurs cou- vertures fupérieures & les jambes, d'un cendré-foncé tirant au bleu plus ou noins ; le bec noir, droit, aflez pointu & d'une grofleur moyenne; les pieds d'un jaune-orange. Longueur totale, cinq pouces & un quart ; bec, huit à neuf Hgnes; tarle, dix lignes ; le doigt extérieur adhérent dans prefque toute fa longueur au doïgt de milieu ; la queue compolé de douze pennes , dépalie les ailes de huit à dix lignes, | des Deri- fins, 19 L'HABIT-UNI(a). M, Epwaros fe plaint en quelque forte de ce que le plumage de cet orfeau eft trop fimple, trop monotone, & n’a aucun accident par lequel on puiffe le caracteériler Je le caractérife ici par cette fimplicité mème. II à une efpèce de ca- puchon cendré tirant un peu fur le vert, lequel couvre la tête & le cou; tout Le deflus du corps, compris Les aïles & Ia queue d'un brun roufsitre; les pennes cendrées en deflous; le bec noir & Îss pieds bruns. a) The American hedge La ns Moineau de buiflon de l’Amérique. Edwards, pl. 122. Ficedula Jupernè fufto rufeféens , PT alba, fuf= ceftente adumbrata ; capite € collo cinereo- pirefcenti- bus ; reétricibus fupernè fufco-rufeftentibus, fubtis cine- chars à Curuca fèpiaria Jamaïcenfis. Fau- vette de haie de la Jamaïque. Briffon, come WI, fupplément, page 100. Mhotacilla grifea, capite Sn rerici= bus concoloribus , abdomine albido. . . . Motacilla campeftris. Linnæus, ed, XIIT, page 220. G.114 Sp. &» 20 Hiffoire Naturelle Cet oïfeau eft de la groffeur de fa fauvette de haie, mais 1 n’elt pas de la même efpèce, quoique M. Edwards lur en ait donné le nom; car il avoue ! LE ! . expreflément qu'il a le bec plus épais & plus fort que cette fauvette; on le trouve à la Jamaïque, LA DESSIN DPTIS, Quorqur ces oïfeaux reflemblent beau- coup aux figuiers , & qu'ils fe trouvent enfemble dans le nouveau continent ; ïls diffèrent néanmoins aflez les uns des autres pour quon puifle en former deux genres diftincts & féparés. La plupart des figuiers font voyageurs, tous les pitpits {ont fédentaires dans les climats les plus chauds de l'Amérique ; ils demeurent dans les bois & fe perchent fur les grands arbres, au fieu que les figuiers ne fré- quentent guère que les lieux découverts, & fe tiennent fur {es burflons ou fur les arbres de moyenne hauteur. Les pitpits ont aufli les mœurs plus foctales que les figuiers , ils vont par grandesitroupes & ils fe mêlent pius familièrement avec de petits oifeaux d'efpèces étrangères ; ils font aufli plus gais & plus vifs & toujours , fautillans; maïs, indépendamment de cette diverfité dans les habitudes naturelles, il y a aufit des difièrences dans Îa con- formation ; les pitpits ont le bec plus 22 Hif'oire Naturelle gros & moins efhle que les figuiers, & c'eft par cette rarfon que nous avons placé les orfeaux à bec demi-fin entreux & les fieuiers, defquels 1ls diffèrent encore en ce qu'ils ont la queue coupée carrément, tandis que tous les figuiers l'ont un peu fourchue : ces deux caractères du bec & dela queue font aflez marqués pour qu’on doive {parer ces oïleaux en.deux genres. Nous connoïfions cmq efpèces dans celui des pitpits, & toutes cmq fe trouvent à la Guyane & au Bréfil , & font à peu- près de la même grandeur. PE RP EE En PUR APE sin De 7 TOM des \Pitpits;"\ 23 LE PITRITYERT(a) Première efpèce. Les Prrrirs font en général à peu-près de Îa grandeur des figuiers, mais un peu plus gros ; 1ls ont quatre pouces & demi ou cinq pouces de longueur ; celui-ci que nous appelons le pépit vert, n'a que la tète & les petites couvertures fupérieures des aïles d'un beau bleu, & la gorge d’un oris-bleuâtre ; mais tout le refte du corps & les grandes couvertures fupérieures des ailes font d’un vert-brillant ; les pennes des aïles font brunes & bordées exté- rieurement de vert; pelles de la queue {ont d’un vert plus obfcur ; le beceft brun & les pieds font gris ; on Îe trouve aflez communément à Cayenne. (a) Ficedula fplendidè viridis, capite € teëtrici- bus alarum fuperiortbus minimis cæruleïs ; gutture cine- reo cæruleftente ; reëricibus fubtus cinereo-cæruleftenti- bus, lateralibus fupernè fufcis, oris exteriortbus viridi- bus... . Sylvia viridis. Brion , Ornirh, tome LIT, Pas 531 : 3 se 28 ; fig- 4 FRA Hiftoi re Naturelle RSR OUR AMEN FRERE TONER NET RCE TE one À KLEPTTI PET BLEU (b) Seconde efpèce. LE Prrorr bleu eft auffi commun à la Guyane que le pitpit vert; :l eft à peu- près de la même grofleur , cependant 1 forme une efpèce féparée , qui a même des variétés. Il a le front, les eôtés de 1a tête , la partie antérieure du dos , Îles aïles & la queue d’un beau noir; Île relte du plumage eft d’un beau bleu; le bec eft noirâtre & les pieds font gris. * Voyez les planches enluminées, ».° 669; fig. 2. (b) Ficedula fplendidè cærulea ; baft roflri nigre circumdatà; dorfo fuperiore uigra ; remigibus nigris, oris exterioribus viridi-cærulers ; reËtricibus penitus nigris. . . . Sylvia Cayanenfis cærulea. Brion, Ornichol. tome 111, page 534; & pl. 28 , fig. 3. — Motacilla cærulea, capiftro, humeris , alis caudäque nigris. . . . Motacitla Cayana. Linnæus, Syf. Nat. cd. XII, page 336. | DUT De = UN ue, D. VISE mondes des Pirpits. 2$ CL PERRET LEE PO RRPS SL VARIÉTÉS DU PITPIT BLEU. UNE PREMIÈRE VARIÉTÉ du pitpit bleu, eft l'orfeau qu'Edwards à donné fous le nom de manakin bleu (c) , car fl ne diffère du pitpit bleu , qu'en ce qu'il a la gorge noire , & que le front , ainf que les côtés de la tête font bleus comme le refte du corps. Une feconde variété de cette même efpèce, eft l'orfeau qui eft repréfente dans les planches enluimimées , 2.° 669 , fig. 1.* fous la dénomination de pirpit bleu de Cayenne , qui ne diffère du ‘pitpit bleu , qu'en ce qu'il n'a pas de noir fur le front ni fur les cotés de Îa tête. Nous fommes obligés de remarquer que M. Briflon a regarde loifeau du Mexique , donné par “Fernandès (d) » fous le nom d elororotl comme un pitpit (c) Edwards, Glan. page 112, avec une figure coloriée , p. 262. ( d ) E:ototo:l. Fernandès > Hifl. nov. Hifpar, page 5 , Cap. 200. Eioto'olt quarta. Ray, Synopf. Avi, page 170. Oifeaux ; Tome X, 5:18 26 Hiftoire Naturelle bleu: maïs nous ne voyons pas fur quot :l a pu fonder cette opinion ; car Fernan- dès eft le feul qui ait vu cet oïfeau, & voici tout ce qu'il en dit: « lelotororl » eft à peine de la grandeur du chardon- » neret , il eft blanc ou bleuâtre, & fa » queue eft noire ; il habite les montagnes » de Tetzcocano ; fa chair n'eft pas mau- » valle à manger ; il n'a point de chant, » & c'eft par cette rarfon qu'onne l'élève » pas dans les marfons. » On voit bien que, par une paretile indication , 1l n'y a pas plus de raïlon de dire, que cet oïfeau du Mexique eft un pitpit qu'un oifeau d’un autre genre. * LE PITPIT VARIÉ (e). Trorfième efpèce. Cer orstau fe trouve à Surinam & à Cayenne; 1l a le front de couleur d’aïgue- marine ; Le deflus de la tête & du cou & le dos d'un beau noir; le croupion vert- doré; la gorge d’un bleu-violet ; la partie inférieure du cou & la poitrine varices de violet & de brun; Île refte du deflous * Voyez les planches enfumimées, n.° 669, fig.3% fous le nom de prtpit bleu de Surinam. (e) Red belly'd blue-bird, mufcicapa carulea ventre rubro. Edwards, Hifi. of Birds, page 22. — Lufci- nia ex cæruleo € rubro varia. Kieïn, Avi. page 76, n.° 15. — J'icedula füpernè fplendidè nigra, viridi- cæruleo admixto, infernè dilutè cærulea ; fronte & uro- pygio aureis ; imo ventre caflaneo ; gents virid'bus, ce- ruleo-violaceo variantibus ; gutture & teëtricibus alarum fiperioribus cæruleo-violaceis , viridi vartantibus ; rec- tricibus nigris, oris exterioribus cæruleis. . . . Sylriæ Surinamenfis cærulea. Brifon, Ornithol. tome LIT, page 530. — Motacilla cœrulea, ventre uropygioque flavis. . . . Motacilla pelia, Linnæus, Syft Nat ed. XII, page 236. | Bi 2 8 Hifloire Naturelle du corps eft roux ; les couvertures fupé- ‘ rieures de la queue, & les petites cou- vertures du ‘deflus des aïles font bleucs ; les srandes couvertures & les pennes des ailes, & celies de la queue font noires, bordées de bleu ; la mandibule fupérieure du bec eft brune ; l'inférieure eft blan- châtre ; les pieds font cendrés, des Pitpits. 29 LE PITPIT À COIREFE BE UE Quatrième efpèce, Cire ssrècr eft nouvelle & fe trouve comme les autres à Cayenne : nous lap- pelons pitpit à coiffe bleue, parce qu'il a une efpèce de coïffe ou de RU eau bleu brillant & foncé , qui prend au front, pañle fur‘les yeux & s'étend juiqu’au EN A dos, il y a feulement fur le fommet de 12 tête une tache bleue longrtudinale ; 1l eft remarquable par une raie bla anche , qui commence au milieu de la poitrine pe s'élargiffant jufque deflous {a queue; le refte du defious du corps eft bleu; le bec & les db: font noirs, B : 46 Hifioire Naturelle PARENT EE USA I TS RS PTE LE GUIRA-BERABA(f). | Cinquième efpèce. Cer oiseau, donné par Marcgrave, me paroît être du genre des pitpits, quoique fa defcription ne foit pas aflez complète pour que nous purfons aflurer que ce n'elt pas un figurer; il eft grand comme le châfdonneret, ce qui excède la taïlle ordinaire des figuiers & même un peu celle des pitpits, qui communément font plus gros que les figuiers; 1l a le defius (f) Guirraguacu beraba Brafilienfibus. Marcorave, Hifl. Nat. Braf. page 212. — Guiraguacu beraba Brafilienfious. Jonfton, Avi. page 145. — Guira- guacæ beraba Brafilienfibus Marcgravir. Willugbby, Ornithol. page 173. — Guiraguacu beraba Brajilien- fibus. Ray , Synopf. Avi. pige 83, n.° 10. Ficedula dilutè viridis ; collo inferiore, imo ventre & uropygio luteo-aureis ; gutture nigro ; reëtricibus dilutè viridi- bus... .. Sylvia Brafilienfis viridis, Brion, Ornithol. tome III, page 533. — Guiraguacu beraba. Saierne , Ornithol. page 249, n.° 10. — Motacilla viridis, fubtus lutea gents gulèque nioris linea lutea cinétis. . . Motacilla guira. Linnæus, Syf Nat. ed. XII, age 22€ PET Sa Le | | , des Pitpits. 51 de 1a tête, le cou , le dos, les aïles & la queue d’un vert-clair; la gorge noire ; le refte du deflous du corps & le crou- pion d'un jaune-doré; quelques pennes des ailes font brunes à leurs extrémités ; le bec eft droit, aigu & jaune, avec un peu de noir fur la mandibule fupérieure ; les pieds font bruns. Nous obferverons que M. Briflon a confondu cet oïfeau avec celui que Pi/on a donné fous le nom de guira perea,, quoique ce foient certainement ‘deux oïfeaux diflérens; car le guira perea'de Pifon a le plumage entièrement de cou- leur d'or , à l'exception des ailes &c'de la queue qui font d'un vert-claitr; & 1l eft de plus tacheté comme létourneau fur la poitrine & le ventre, Il n'y à qu'à comparer ces deux defcriptions pour voir évidemment que le guira perea de Pifon neft pas le même oïfeau que Île puira beraba de Marcgrave, & qu'ils ont feule- ment le même nom guira ; maïs avec des épithètes différentes, ce qui prouve encore qu ils ne font pas de la même efpéce. ANT. B iv 32 Hifloire Naturelle Dies Enr fe 2 TETE ea ape A "LE POUILLOT ou LE CHANTRE (a). Nos trois plus petits orfeaux d'Europe, {ont le roitelet , le troglodyte & le. * Voyez les planches enlumimées, 7.2 651, fig. 7. (a) En Grec, Oseÿs ; en Latin, afilus ; en Anglois, green-wren ou finall yellow bird; en Cata- lan, xiuxerra ; en Polonoïs, #rolik nieczubaty; dans le Boulonoïs, réatin ; en Provence, fifi; en Bour- gogne,. feneroret ou fretiller; en Lorraine, tuit; en Sologne, freler ou frcelotte, fouillet , toute-vive ; dans lOïléanoiïs, verri vetto, tolitolo; en Normandie, pouillot où poulior (tous noms qui fuï viennent de fon chant, de fon nid ou de fa taille. Salerne, Ornithol. page 242). Afilus. Gefner, Avi. page 223. — Jonfton, Avi. page 82. — Mochr. 4vi. Gen. 35. — Char- leton, Æwercit. page 95, n.° 2. — Idem. Oromaf?. page 89, n.° 2. — Aldrovande donne Île pouillot deux foïs; l’une d’après Bélon, Avi. tome II, pace 657, fous le nom de afilus avis ; Vautre, page 653, fous celui de regulus altus non criflatus. Wilushby, qui le copie, fait la même répétition. Ornithol. page 164, afilus Bellonii ; & dans la même page, regulus non criflatus Aldrovandi : on trouve un double emploi pareil dans Jonfton, page 82. — Regulus non criflatas Aldropandi. -Ray , Synop/. du Pouillot, &c. 3 3 .pourllot ; ce dernier fans avoir Îe corps plus gros que les deux autres , la feule- ment un peu plusalongé ; c’eft la tournure, la taille & la figure d’un petit figuier, car le pouïllot paroït appartenir à ce genre déjà fi nombreux, & sil ne valoit pas infiniment mieux donner à chaque efpèce fon nom propre, dès qu’elle eft bien connue ; que de la confondre dans AN page 80, n.° a 10. — Rzaczynski, Auluar. Hiff. Nat. Polon. page 417. — Regulus cinereus. Linnæus, $yf. Nat. ed. VI, G. 82, Sp. 24. — Motacilla cinereo-virefcens, fubtus flavefcens, füper- ciliis luteis. Fauna Suecica, n.° 536. — Motacilla cinereo virens, remigious fubtus flavefcentibus fuperct- liis luteis. Trochilus. Idem, Syf. Nat. ed. X, Gen. 99, Sp. 31. — Trochilus ex flavo cinereus, capite nigro. Barrère , Ornithol. claff. 111, Gen. 23, Sp. 2. — Trochilus capite Levi. Klein, Avi. page 76, n.° 2. — Small green-wren. Regulus non criflatus. Edwards, Pref. page x}. — Ficedula fu pernè dilutè olivacea, infernè flavicans ; (mo ventre albo fæmina) rœenià fupra oculos flavicante ; reërict- bus cinereo-fuftis, oris exterioribus dilutè olivaceis. Afilus. Le pouliot ou chantre. Briflon, Orrirhol, tome III, page 479. — Chantre ou chanteur. Bélon, Nat. des Oifèaux, page 344. — Idem, Portrait d'Oifeaux, page 86. — Roitelet non huppé Albin, tome Îl; page 28 5 y r 34 Hifloire Naturelle | les appellations génériques; on pourroït M nommer le pouillot, petit figuier d'Eu- rope ; & je fuis furpris que quelque # Nomenclateur ne s'en foit point avilé. Au refte, le nom de pouillor ; comme celui de poul donné au roitelet, paroït 4 venir de pullus , pufillus , & défigne # Également un oïfeau très-petit. lé Le poutllot vit de mouches & d’autres \ petits infeétes ; il a le bec grêle , efhlé, 4 d'un brun luifant en dehors, jaune en | dedans & fur les bords {4) ; fon plumage na d'autres couleurs que deux teintes fotbles de gris-verdâtre & de blanc- jaunâtre ; la première s'étend fur le dos & la tête: une itgne jaunître, prile de angle du bec, pañle près de Fœil & s'étend fur [a tempe; les pennesde l'aile « d’un gris aflez fombre ,ont , comme celles 4 de la queue, leur bord extérieur frangé 4 de jaune-verdätre ; la gorge eit jaunâtre , # & 11 y a une tache de la même couleur # re We Le dé » de. | {[b ) « À Te bec Ionguet & debile, propre x » prendre des verms; auf vit1 de bêtes en vie » & non de femences, & vit en J’ombrage des hautes forêts, » Bélon, Nat. des Oifeaux, page 344. du Pouillot, &c. 3 {ur chaque coté de la poitrine, au pli de Varle; le ventre & l'eftomac ont du blanc plus ou moins lavé de jaune foible , fuivant que l'oifeau eft plus ou moins âgé, ou felon la différence du fexe, car la femelle à toutes les couleurs plus pâles que le mâle {c) ; en général, le plumage du pouillot reflemble à celui du roitelet , _ qui feulement a de plus une tache blanche dans l'aile & une huppe jaune /d). Le pouillot habite les bois pendant l'été; 1 fait fon nid dans le fort des buïf- {ons ou dans une toufie d'herbes épai- {es ; il le conftruit avec autant de fom qu'il le cache ; il emploie de la moule en dehors, & de Îa laine & du crin en dedans , letouteft bien tiflu, bien recou- (ce) Varietas efl in coloribus Avium hujus generis ? aliæe enim dilutiès , alie intenfiñs virent aut flavent 3 . aliis venter albet , abfque ullà viridis tinélurà. W Le Jughby, Ornithol. pag. 164. (d) Regulo per omuia femilis , preter quod crifèæ Care ie dl RE etiam albâ quam mediä alà habet regulus criflatus. Aldrovande, 4vi.tom. IT, pag. 653. «Il feroit femblable au pou > qu'avons nommé -v#ryrannus, n’eftoit qu’il n’a point de crête jaune » fur la tefle , & toutes fois a du jaune au ply des ailes, » Bélon , Nat. des Oifiaux, pag. 344. B vi 36 Hifloire Naturelle vert, & ce nid a la forme d’une boule; comme ceux du troglodyte , du rortelet & de la petite mélange à longue queue ; 1! femble que cette flruêture de nid ait 4,1! VA. > ] À s été fuggérée par la voix de la Nature à ces quatre efpèces de très-petits oïfeaux, dont {a chaleur ne fufñroit pas fi elle n'étoit retenue & concentrée pour Île fuccès de lincubation ; & cecr prouve encore que tous les animaux ont peut- être plus de génie pour la propagation. de leur efpèce que d'inftinét pour leur propre confervation. La femelle du pouïl- lot pond ordinatrement quatre ou cinq. œufs d’un blanc terne, piqueté de rou- : geître fe), & quelquefois fix ou fept.; ! les petits reftent dans le nid jufqu'à ce. qu'ils putflent voler arfément, _ En automne , le pouillot quitte les (e) Willughby, Ray. Ce petit oïfeau eft très- attaché à fon nid, & il ne Pabandonne que dif- cilement. Un de mes amis m’a raconté qu’un jour ayant trouvé le nid de cet oïifeau, ïl lui fit pondre juiqu’à trente œufs l’un après l’autre, en fui Ôtant tous les jours fon œuf à mefure qu’il étoit pondu, après quoi il en eut pitié & lui en laifla aflez pour couver. Salerne, Ormirhol, pag. 242., du Pouillot, &c. 37 Bois aient Chanter dans nôs jardins & nos VErgers ; fa voix dans cette fafon s'exprime par sui , suit, & ce fon pref- que articulé eft le nom qu'on lui donne dans quelques provinces (f) ; comme en Lorraine, où nous ne retrouvons pas la trace du nom chofëi {£g) qu'on y don- noît à cet oifeau , du temps de Bélon, & qui, felon lui , fignifie chanteur ou chantre (h) ; autre dénomimation de cet orfeau , relative à a diverfité & à la continuité de fon ramage /i), qui dure (f) En Tofcane, Jui : & il prononce ce petit nom d’une voix plaintive, dit Ofina , fans avoir d'autre chant. Ceci, fembleroit indiquer que je * pouïllot ne pañfe point l'été en Italie, d’autant plus qu’Olira dit enfuite qu’on ly voit en hiver. (g) On le nomme encore ainfi dans la forét d'Orléans, fuivant M. Salerne, Ornithol. pag. 242, (h}) « Après le roitelet ('éroglodyre ) & le poul (roiteler ), nous ne cognoïfflons oifeau de moindre « corpulence que ceftuy que les Lorrains nom- «« ment chofty, qui vaut autant dire en françois, «s comme chanteur, »» Bélon, Nat. des Oifeaux , pag. 344. (1 ) Ce petit oïfeau varie infiniment fon chant... C’eft un des premiers oifeaux qui annoncent Le retour du printemps. Je l’ai entendu chanter plus de trois femaines avant Je roffignol franc. Sulerse » Oruithol, pag. 242. :8 Hifloire Naturelle tout le printemps & tout l'été. Ce chart a trois où quatre variations , la plupaït modulées ; c'eft d’abord un petit glouf- fement ou grognement entre-coupé, puis une fuite de fons argentins détachés, : femblables au tintement réitéré d’écus qui tomberoïent fucceflivement lun fur Pau- tre ; & c’eft apparemment ce fon que Wil- lughby & Albin comparent à la ffrideur des fauterelles {k): après ces deux eflôrs de voix très-difiérens l'un de l'autre, l'otfeau fait entendre un chant plern : ceft un ramage fort doux, fort agréable & bien foutenu , qui dure pendant le printemps & lété ; maïs en automne, dès le mois d'août, le petit fifflement tuit ; tuir fuccède à ce ramage, & cette dernière “wartation de la voix fe fait à peu-près de même dans le rouge-queue & dans Ie roffignol //). Dans le pouillot, le mouvement eft RER AL LI AT OMR RL (k ) Woce ffrider , ut locufa , canora ef. Wä- Jugtby.- « Leur ramage reflemble au ton rauque des fauterelles. » Albin, rome 11, pag. 38. (L) C’eft apparemment cet accent que WH- fughby appelle une voix plaintive. Et canis poce querulà. Oxnithol. p«g. 164. du Pouillot, &c. 39 encore plus continu que la voix; car il ne cefle de voltiger vivement de branche en branche; 1l part de celle où il fe trouve pour attraper une mouche; revient, re- part en furetant fans ceffe deflus & deflous les feuilles pour chercher des infeétes, ce qui lui a fait donner dans queïques- unes de nos provinces , les noms de fre- tillet | fénérotet : il a un petit balance- ment de queue de haut en bas , mais lent & meluré. Ces oïfeaux arrivent en avril, fouvent avant le développement des feuilles : ils font en troupes de quinze ou vingt pen- dant le voyage ; maïs, au moment de leur arrivée , 1ls fe féparent & s’apparient, & lorfque malheureufement il furvient des frimats dans ces premiers temps de leur retour, ts font faïlis du froid & tombent morts fur les chemins (7). | Cette petite & forble efpèce ne laïfe pas d’être très-répandue ; elle s’eft portée jufqu'en Suède, où Linnæus dit qu’elle (m) Ce petit oifeau eft ff foible, qu’en lui jetant une motte de terre fur la branche où il tent, la fecoufle létourdit & l’abat, Saferne, 40 Hiüifioire Naturelle bañite dans les Sauflayes (n) ; of la connoït dans toutes nos provinces ; en Bourgogne ; fous le nom de fénéroter ; en Champagne, fous celui de fretillet ; en Provence, Tous celui de Je (0): on le AVE NN en lie (p), & les Grecs femblent lavoir connu fous le nom de oeftros (aflus) (g ): 11 y a même quel- qu'apparence que le petit roiteler vert non- huppé (r)de Bengale , donné par Edwards, neft qu'une variété de notre pouillot d Europe. {n) Fauna Suecica, n.° 236. (eo) M. Guys. (p) In agro Bononienfi aliquando capitur. Aldro- vande. (g) Ariftote { Lib. vrrr, cap. 2 }, ne fait que nommer l’Oess entre l’Aypolais & le tyrannus, & comme un de ces petits oifeaux qui vivent d’in- fedtes. — « Deux chofes nous mduifent à croire que » Cefui eft afflus ; Tune qu’on l'avoit ainfi nommé » en Grèce, à caufe de fa petite corpulence; fau- ntre que telle mouche même toujours bruit des » aelles, auffi eft-ce que cet oyfeau ne cefle guère de chanter. » Bélon , Nat. des Oifeaux , pag. 344. (r) Small green FER. Regulus non criflarus. Ed- wards, Pref. pag. xÿ. Cr à à. du grand Pouillor. 4x LE GRAND POUILLOT, Nous connorssons un autre pouillot , moins petit d'un quart que celur dont nous venons de donner Îa defcription, & qui en diffère aufli par les couleurs: 1l a la gorge blanche , & le trait blanchitre fur l'œil : une teinte roufsitre fur un fond blanchâtre couvre la poitrine & le ventre : la même teinte forme une large frange fur les couvertures & les pennes de Parle , dont le fond eft de couleur norrâtre: un mélange de ces deux couleurs fe montre fur le dos & la tête: du refe ce pouillot eft de la même forme que le petit pouillot commun. On le trouve en Eorrame, _ d'où il nous a été envoyé; maïs comme nous ne favons rien de fes habitudes naturelles, nous ne pouvons prononcer fur l'identité de ces deux efpèces. A l'égard du grand pouillos que M. Brif- fon, d'après Willughby, donne comme une variété de l’efpèce du pourllot com- mun, & qui a le double de grandeur, il eft difhcile, fi cela n'elt pas exagéré, LS 42 Hifloire Naturelle d'imaginer qu'un oïfeau qui a Îe double de grandeur, foit de Ia même efpèce. Nous croyons plutot que Willughby aura pris pour un pouillot la fauvette de ro- {eaux qui lui reflemble aflez, & qui eft effectivement une fois plus ‘grofle que le pourilot commun. *LE TROGLODYTE (à). vulgairement & improprement LE ROITELET, Dans le choix des dénominations celle qui peint ou qui caracterife l'objet, doit * Voyez les planches enluminées', ».° 6571, fig.2, fous le nom de rozreler. (a) En Grec, Teynos à Tpéye, Tpoyawdürac : en Grec moderne, Tparo; en Fatin, érochilus, tro- glodytes ; en Italien, reattino , re di fiepe; en Tofcan, flricciolo ; en Sicilien, perchia chagia ;en AHemand, fchènee koenig, winter Koenig, zaun-koenis, thurn koenig, meufe koenig, zaun-fchlopflin ; en Suédois , tumling ; en Anglois , 2vren , common swren ; en Polonois, &zo!iK, pokrzywska, wolowe voczko ; en Turc, bibl : en Provence , vaque-petoué, & roi-bedelet ; en Saintonge, rot-bouti : en Sologne, roi-bery ; en Poitou, guionquion; en Guyenne, arrepit; en Normandie, rebètre ; en Anjou, berichon où roi- bertaud ; dans F’Orléanois, ratillon Où ratereau , petitrat ; en Bourgogne , fourre- buiffon &c roi de froidure. Troglodytes ( palfèr ). Gefner , Avi. page 651. — Idem, Jcon. Avi. pag. 49. — Aldrovande, Avr. tom. Il, pag. 6%4.—Jonfton, Avi. page 82. — Schwenckfeld , Aviar. Silef. pag. 324. — Klein, Avi. pag. 76 ,n.9 1.— Linnæus, Syf. Nat. ed. VI, Gen. 82, Sp. 20.— Willughby , Ornithol. pag. 164. — Paflèr troglodytes Aldiovandi , perperam regulus, 44 Hifloire Naturelle toujours être préférée : tel eft le noïn de Troglodyte ; qui figniñie habitant des antres & des cavernes fh) , que les. An- ciens avotent donné à ce petit oïfeau, & que nous lutrendons aujourd’hut; car L' Sibbald , Scor. iluf. part. II, lib. 111, pag. 18. — Paffer troglodytes. Charleton , Exercit. pag. 87, h.° 11. — Idem , Onomaft. pdg. 79, n.° 11. — Trochilus, [ive palfèr troglodytes. Frifch, avec une belle figure, #ab. 24. — Paffèr croglodytes ornitho- logis; paller fepium turnero. Rzaczynskt, Hif. Nat Pelon. pag. 290.— Trochilus, Idem, Anë. pag. 4054 — Paffer fèpium , idem, ibidem , pag. 407. — T'ro- chilus fulvus. Barrère, Ornirhol. claff. 111, G. 22, Sp. 1. — Repulus apricus. Schwenckfeld, pag. 2324. — Motacilla grifea , alis nigro cinereoque undulatis. Linnæus, Fauna Suec. n.° 2392. — Reattino. Olina, pag. 6. — Avis nobis roiteler dia. Bélon, Ob/err. pag. 17. — Roïtelet , idem, Nar. des Oif. pag. 342, — Idenr, Portrait d’Oif. pag. 86 , a. — Roïteiet ordinaire. Albin, rome T, pag. 47. — Ficedula fu- pernè fufco-rufa, infernè fufco -rufèfcens , lineolis fufcis tranfver/im flriate , apicibus pennarum albidis ; collo infériore €? peËtore fordidè albo- rufeftentibus: tenid füpra oculos fordidè albo rufefcente : re&tricibus fufco-- rufis, lineolis fufcis tranfverfim flrialis. Regulus. Le roitelet. Briffon, tom. III, pag. 425. (6) Troglodyten dicunt à fubenndis troglis , id ef cavernis, uti etiam populus troglodytes. Aldrovande, iome IT, pag. 656. du Troglodyte. 45 c'eft par erreur que les Modernes l'ont appelé roitelet: cette-méprife vient de ce que le véritable roitelet , que nous appelons tout aufli improprement poul ou fouci-huppé , eft aufli petit que le troglodyte. Celur-cr paroît en hiver autour de nos habitations, on le voit fortir du fort des buïflons ou des branchages épais pour entrer dans les petites cavernes que lui forment les trous des murs: c’eft par cette habitude naturelle qu'Ariftote le défigne {c) ; donnant aïlleurs fous des traits qu on ne peut méconnoître, & fous fon propre nom , le véritable roitelet /d) , auquel la huppe ou couronne d'or, & {2 petite taille ont , par analogie , fait donner le nom de petit-roi ou roitelet /e). Or (c) Trochilus & fruteta incolit, & foramina , capi difficilis, fugax. Arifiote, L6. IX, cap. 11. {d ) Tyrannas (xoï ) eut corpus non multè am- plis quam locufle, criflé rutil& , ex plum@ elatiuf- cul& , € cæiera elegans cantuque fuuvis. Ariftote, Hifi. Animal. b. VIII, cap. 111. (e) « Les grecs de Crète nomment le troglo- dyte , trilato dans leur langue vulgaire; nom ss correfpondant à celui de srochilus dans {a langue 6: antique, lequel oïfeau jis favent fort bien ditin- «s 46 Hifloire Naturelle notre troglodyte en eft fi difiérent, pa | la figure autant que par lesmœurs, qu'on n'auroit jamais dû lut appliquer ce même nom : néanmoins l'erreur eft ancienne, & peut-être du temps même d’Arfftote [f.) ; Gefner Ta reconnue (g); mais malgré fon auterité (A) , foutenue de celles d’AI- drovande & de Willughby , qui , comme lui, diftinguent clairement ces orfeaux /i), a confufion a duré parmi les autres Natu- raliftes , & l’on a mdiftinétement appelé du nom de roitelet ces deux efpèces, quoi- EX ‘ Quer d’un autre oïifeau moindre que lui, qu’ils » nommoient £etsiggon, les Lätins £yrannus , & es François un poul , foucr où fourcicle. » Bélon , Obfer». pag. 11. (f ) Vocatur idem ( trochilos ) fenator & rex ; guamobrem aguilam pugnare cum eo referunt. Idem, U6. IX, cap. 11. {g) Ornithologi recentiores omnes, ante Gefharam, aviculam hanc { troglodytem } pro veterum regulo ha- Buerant. Wiugbby, Ornithol. pag. 165. (À) Voyez Gefner, pas. 625, & a figure qw’il donne du troglodyte, qui eft bien reconnoifable. (2 ) Turner, fous {a dénomination de srochilus, décrit le troglodyte; & Ætius en donne une notice très -exacte , en le difinguant fort bien du roitelet, fouci. Voyez Aldrovande, rome II, page 655. du Troglodyte, - 47 que très-difiérentes & très-élorgnées [4 ). Le troglodyte eft donc ce très-petit oïfeau qu'on voit paroïître dans les villa- ges & près des villes à l'arrivée de l'hiver, & jufque dans la faïfon la plus rigoureule, exprimant d'une voix claire un petit ra- mage gaï, particulièrement vers le for; le montrant un inftant fur le haut des pres de bois, fur les tas de fagots où 1l rentre le moment d’après, ou bien fur l'avance d’un toit, où il ne refte qu'un inftant, & {e dérobe vîte fous la couver- ture ou dans un trou de muraille / Z ) ; quand ïl en fort, il fautille fur les bran- (k) Olina , Bélon, Albin & M. Briffon le nom- ment roitelet ; Frifch & Schwenckfeld, après Pavoir nommé troglodyte, Vappellent aufit roirelet ; mais Gefner, Aldrovande, Jonfton, Willughby & Sib- balde après eux, rejettent ceite dernière dénomi- nation, & s’en tiennent à celle de sroglodyte. Voyez la nomenclature , au commencement de cet article. Par une nouvelle confufion, Klein, Barrère, Frifch & Gefner lui-même, appliquent de nouveau au roi- telet ryrannus, le nom de #rochilos, qui, dans-Ariftote, appartient évidemment au trogiodyte: M. Briffon copie leur erreur. Voyez la nomenclature , fous l’arti- cle roiteler. | {L) Per fèpes & foranima reptat, unde & meritè zroglodites dicitur. Wäiughby , pag. 165. 43 Hifloire Naturelle chages entaflés , fa petite queue toujours | relevée {7n) : É na quun vol court &. tournoyant, & fes ailes battent d’un mou- vement fi vif, que les vibrations en échap- pent à l'œil: c'eft de cette habitude na- turelle que les Grecs le nommoïent aufli trochilos , fabot, toupie (n); & cette dénomination eft non-feulement analo- gue à fon vol, maïs aufli a la forme de fon corps accourci & ramaflé. Le troglodyte n’a que trois pouces neuf lignes de longueur, & cinq pouces & demi de vol; fon bec a fix lignes, & les pieds font hauts de huit tout jets plu- | mage eft coupé tran{verfalement par peti- tes zones ondées de brun-foncé & de {m) H lui donne en chantant un petit mouve- ment vif de droite à gauche. Elle a douze pennes affez fingulièrement étagées, la plus extérieure eft | de beaucoup plus courte que la fuivante, celle-ci | que la t'oifième; mais les deux du milieu le font | à leur tour un peu plus que leurs vuifines de chaque côté; difpofition facile à reconnoître dans cette queue, que l’oifeau a coutume , non-feule- ment de relever, mais d’épanouiren volant, & qui. la fait paroître à deux pointes. {n ) À trocho trochilus , quod brevë trochiformi sorpore efi. Klein. noïrâtre 3 du Troglodyte. 49 nonuâtre, fur le corps & les ailes, fur Ia tête & même fur la queue; le deffous du corps eft mêlé de blanchâtre & de gris. C'eft en raccourci, &, pour aïnfi dire, en miniature, le plumage de la bécañe (0): 11 pèfe à peine le quart d’une once. Ce tres-petit otfeau eft prefque le feu qui refte dans nos contrées jufqu’au fort de l'hiver : ileft le feul qui conferve fa gaieté dans cette trifte fatfon ; on Le voit toujours vif & joyeux, &,comme dit Bélon, avec une expreflion dont notre langue a perdu l'énergie, allègre & vio- ge (p) : fon chant haut & clair, eft com- pole de notes brèves & rapides, fédériti, fidiriri ; 1 eft coupé par reprifes de cinq ou fix fecondes. C'eft la feule voix légère ne 1 | * (o) Auffi aï-je vu des enfans à qui la bécaffe étoit connue , du premier moment qu’on leur mon- troit le troglodyte, l’appeler petite bécaffe. DUT {p )« A yant la queue trouffée comme un coq... C’eft un oïfeau qui n’eft jamais mélancolique , « toujours prêt à chanter ; auf loit-on foir & « matin de bien Ioïng, & principalement en temps « _d’hiver; Îors il n’a fon chant guère moins hau- «c : rain que celui du roffignol. » Bélon, Near. des Oif: Oifeaux , Tome X, (@ - 0 te Hi \foëre. 2 Naturelle & gracicufe qui {fe faffe entendre dans cette fatfon , où Île filence des habitans de l'air n’eft interrompu que par le croaf- fement défagréable des corbeaux /g). Le troglodyte fe fait {ur-tout entendre quand il eft tombé de Ia neige /r), ou fur le. {oir , lorfque le froid doit redoubler Îa nuit, JL vit ainfi dans les bafle-cours, dans ” les chantiers, cherchant dans Îles Lacs ! ges, fur les écorces, fous les toits, dans les trous des murs & jufque dans les puits, les cryfalides & les cadavres des infectes.* Il fréquente aufli les bords des fources chaudes & des ruifleaux qui ne gèlent pas, fe retirant dans quelques faules creux, eù quelquefois ces otfeaux fe raflemblent en nombre / f°): ils vont fouvent boire,“ & retournent promptement à leur domi- Eu (q) Lorfqu” il chante, le fon de fa voix eft im agréable , qu’on fouhaite toujours de Fentendre | plus fouvent & plus long-temps. Salerne, Ornith.k pag: 244: (r ) On lentend & on le voit encore quard 1 y a peu de temps qu’il a neigé, ce qui le : Lx. nommer par quelques-uns, roiteler de neige. Ibï ([) Un chafeur nous aflure en avoir trouv plus de vingt réunis dans le même trou. du Troglodyte, st cie commun: Quoique fanuliers, peu défians & faciles à fe laifier approcher, ls font néanmoins difhciles à prendre : leur petitefle ainñ que leur preftele , Les fait prefque toujours échapper à l'œil & à la ferre de leurs ennemis. Au printemps, le troglodyte demeure dans les bois, où ïl fait fon nid près de terre fur quelques branchages épais, ou mème fur le gazon , quelquefois fous un tronc ou contre une roche , ou bien fous l'avance de la rive d'un rutfleau, quel- quefois auffi fous le toit de chaume d’une cabane ïfolée dans un lieu fauvage, & jufque fur 1a loge des charbonniers & des fabotiers, qui travaillent dans es bois: il amafle pour cela beaucoup de moufle, & le nid en eft à l'extérieur entièrement compolé ; mais en-dedans, ïl eft propres ment garni de plumes: ce nid ef pref- que tout rond, fort gros & fi informe en-dehors , qu'il échappe à Ia recherche des dénicheurs ; car il ne paroît être qu’un tas de mouffe jetée au hafard ; ïl n’a qu'une petite entrée fort étroite pratiquée au coté: Totfeau y pond neuf à dix petits Ci s2 Hifloire Naturelle œufs /t) blancs-ternes , avec une zone pointrilée de rougeâtre au gros bout: ïl les abandonne s'il s'aperçoit qu’on les ait découverts : les petits {e hâtent de quit- ter le nid, avant de pouvoir voler , & on les voit courir comme de petits rats dans les buiflons (4) : quelquefois les mulots s'emparent du aïd , foit que lorfeau Pait abandonné, foit que ces nouveaux hôtes Âoïent des ennernis qui l'en atent chaflé en détruifant fa couvée /x). Nous n’a- vons pas obfervé qu'il en faffe une feconde au mois d'août dans nos contrées, comme le dit Albert dans Aldrovande /y), & comme Olina laflure de l'Italie [7 ) ; en {+) Aldrovande , Schwenckfeld. {u ) Gefner, page 625. (x) Je trouvar, ce printemps , dans une haie d’épines ; à environ cinq pieds de terre, un nid qui avoit la forme de celui de roitelet , conftruit de moufle & de aine; je fus fort furpris, l’ayant défait, d’y trouver cinq petits mulots. Le nid avoit. été conftruit par des roitelets ,; & des muiots fe étoient approprié. Note de M. le vicomte del Querhoënt. Ÿ _ (y) Avi tom. If, pag. 658. (x) Uccelleria , pag. 6. du Troglodyte. $ 3 _ gjoutant qu’on en voit une grande quan=, tité à Rome & aux environs. Ce même Auteur donne la manière de l'élever pris . dans le nid, ce qui pourtant réuflit peu ; comme l’obferve Bélon /a); cet oïfeau eft trop délicat (4). Nous avons remar- qué qu'il fe plaît dans la compagnie des rouges-gorges: du moins on le voit ve- nir avec ces oïfeaux à la prpée : il appro- che en faifant un petit cri, éérit ; tirir , d’un fon plus grave que fon chant , maïs également fonoxe de timbre. Il eft fi peu (a) « Ses petits font moult difficiles à élever, pour Îles nourrir en cage ; car combien qu’on les «« hourrifle jufqu’à quelque temps, fi eft-ce qu’iis «< fe meurent à la parfin; mais fi d’adventure l’on « en peut conferver aucun ( quieft chofe qu’avons «« veu advenir ), l’on a autant de plaifir de fon « chant que de nul autre ovfeau , d’autant qu’il «s chante le Iong de l’hiver.» Bélon , Nar. des Oifeaux , Pase" 342: (8 ) « Pour Pélever, on le tient bien chaudement dans le nid, ïl faut {ui donner à manger peu &.6 _fouvent, du cœur de mouton ou de veau , baché «« bien menu , & quelques mouches. Quand il « mange feul, on met dans fa cage un petit retran- 6 chement de drap rouge, dans fequel ïl puifle «e fe retirer Ja nuit.» Traité du ferin des Canaries , Paris, 1707. | C ii $4 Hifloire Naturelle défiant & fi curieux, qu'il pénètre à tra- | vers la feuillée, jufque dans la loge du Pipeur, Il voltige & chante dans les bois Auiqu’à la nuit ferrée ; & c’eft un des der- niers oïfeaux, avec le rouge-gorge & le >, merle , qu'on y entende après le coucher. du Soleil /c); ü eft aufli un des pre- miers éveïllés le matin; cependant ce n'eft pas pour le plaïfir de la focièté ; car 31 aime à fe tenir feul hors le temps des amours, &@ les mâles en té, fe pourlui- vent & fe chaflent avec vivacité {d). L'efpèce en eft aflez répandue en Eu- rope. Bélon dit qu'il eft connu par- tout fe); cependant s'il réfifte à nos bivérs , ceux du Nord font trop rigou- (c) Paulà ante vefperum folet impenfiùs ffrepere 3 € omnium ferè Avium poltremus ad fommum fe recipit Turner, apud Gefn. pag. 625. { d) « IH aime à fe tenir feulet,. & mefmement »» SI] trouve un autre fon femblable, & principa- »»> lement s’il eft mâle, ils fe combattront lun : »» l’autre ; jufqu’à ce que l’un demeure vainqueur, » & eft aflez au vainqueur que le vaincu s’enfuie devant lui. » Bélon, INar. des Oifeaux , pag. 342. (e) « Et pour ce qu’il eft veu voier en toutes # » contrées , fe manifeftant par fa voix, auffi eft-il cogneu de toutes parts, » Jdem, ibid. du Troglodyte, $$ reux pour fon tempérament: Linnæus témoigne qu'il eft peu commun en Suède. Au refte, les noms qu'on lur donne en différens pays, fufhrotent pour le faire reconnoitre. Frifch l'appelle roireler de haies d'hiver; Schwenckfeld, roitelet de neige A} + quelques-unes de nos provinces, on le nomme rot de froidure. Un de fes noms allemands fignifie qu'il fe glifle dans les branchages fg); c'eft aufli ce que défigne le nom de dike- fmouler (h) qu'on lui donne en Angle- terre, furvant Gefner ; & celui de perchia- chagia qu'il porte en Sicile fi). Dans l'Orléanois on l'appelle ratereau ou ratil- ion (k), parce qu'il pénètre & court comme un petit rat dans les burfions. Eafn le nom de bœuf qu'il porte dans plufieurs provinces , fur eft donné par - (f) Schnée- Koenie. (g) Zuin-{chlupfre. (h) In fepibus deliteftens. Gefner. (i) Perce-buiffon, fuivant Olina ; aïlleurs conta- fafdna (compte fagots) comme fi en fautillant fur les fafcines il fembloit les compter. (#) Ornithologie de Salerne. Co 56. | Hifloire Naturelle antiphrafe à caufe de fon extrême peti- tefle (L). : Cet oïfeau de notre continent , paroït avoir deux repréfentans dans l'autre. Le roiteler où croglcdyte de Buénos-ayres donné dans nos planches enluminées , n.° 730, fig. 2; & le rroglodyte de la Louifiane ; mème ras fig be premier avec la même grandeur & Îles mêmes couleurs, feulement un peu plus tranchées & plus diftimétes , pourroit être regardé comme une variété de celui d’Eu- rope. M. de Commerfon, qui Ta vu à Buénos-ayres, ne dit rien autre chofe de {es habitudes naturelles, finon qu'on le voit fur l'une & l’autre rive du fleuve de la Plata, & qu'il entre de lui-même dans les Vaïfieaux pour y chafler aux mouches. Le fecond eft d’un tiers plus grand que Île premier: fi a la pointe & le ven- (TL) « Le roïtelet roux à queue retrouffée , qu’on » trouve par-tout & en tout temps, même dans les » Villes, a la voix fort mélodieufe ; il chante même >» par les plus grands froids, & il eft trés-com- mun ; On Vappelle en Brie le bœuf. » Note de A. Hébert. sus € up x Fr. YANAE #/ Rouseelré « Le Le SS NS LA WC 2 LA VS AN LL 7 7 à \ NS NN 7: N S N N SNS ROITELIH >, * 4 “a RU E | JROCLODY LE AL du Troglodyte. $7 tre d’un fauve-jaunâtre; une petite raïe blanche derrière l'œïl : le refte du plu-. mage fur la tête , le dos, les aïles & la queue de la même couleur, & madré de même que celur de notre troglodyte, Le P. Charlevoix loue le chant du troglo- dyte ou roitelet du Canada (m), qui probablement eft le même que celui de _ de la Louïfane. m) Hiftoire de fa nouvelle France, tome ITF, page 556. : | Cv 58 H loir Nourelle Er FARCREST DE LebT DAr Crsr 1er LE vrAI RoiTELET, comme l'a très-bien prouvé M. de Buffon; on auroit * Voyez les planches enluminées, r.° 651, fie. 3, où cet oifeau eft repréfenté fous les noms, de: Soucz de Pol. (a) Tyrannus ; o Tüpavws, Ariftote , Hifi. Animal. HD. EI], cap. VEEI. Rex Arinm, ibidem ib:IX, capi/1.. Trochilos , rex Avium. Pline, Hifl Nar. lib, X, Cap. 74. Tæœxie, Élien, 46. XII, cap. x. Cet auteur dit qu'il y a nombre d'cipèees de ce genre, mais dont les noms font trop durs à prononcer ; en mn + Re il fe borne à citer le rrochilos en rerunchos , dont ie nom lui a paru plus doux à Poreille; c’eft le cure dent du crocodile , dont 1f fera queftion plus bas, mais ce n’eft point le roitelet de cet article : je fuppofe que ce roitelet eft l’une des nombreufes efpèces de trochili qu’Élien s’eft contenté d'indiquer en général, d’autant plus que a méprife qui a fait confondre le roitelet (tyrannus) & le troglodyte ftrochilus) eft pius ancienne qu’Élien. Tyrannus d’Ariftote ; en François, la foulcie où foucie ; les Manceaux le nomment fourcicle, poul ; en Grec moderne, zesigon. Bélon, INat. des Oif. page 345; & Obfervations, fol, 12, per/o. 2 ÉSn —— 2 _— Set X-> DS - RE Een NE EE SIT IE D ARE PES EPL MR NE du Roiteler. S9 toujours dü l'appeler ainfi, & c’eft par une efpèce d'ufurpation , fort ancienne à Regulus, tyrannus quorumdum ; bitrifèus Jo. Saref- berienfis; en Itaïien, for rancio (fleur de fouci), occhio bovine (œil de bœuf); en Allemand, ocAffen eugle, gold hendlin ; en Suifie, ffruefsle; en Turc, fercé. Gefñer, Aves, page 727. Parus fylyaticus ; en Aliemand , swa/d - meifsle, thann - meifsle, & plus improprement, wa/dzinfile, z1/;el-perle; en Turc, agulouffin. Gefner, Ares, page 642. Regulus, bafilifcus, parra, regaliolus ; à Vérone capo d’orc ; à Gênes , boarino della flella; à Bologne, papaxino (petit pape); ailleurs, reattino, reillo, regillo ; en Grec, Bacinicuos , PoCinnoc, Tpixxos, Ofyrnoe , Koprihos, Zanœryrne ; en François, petit roi ; en Flamand , Xoniinxken ; en Polonoiïs , krolik ; en Anglois, wren. Aldrovande, Ornithol. tome II, ‘page 650. Pafferculus troglodites. Jonfton, Av. page 81. Parra, id ef}, parva Avis. De nat. rerum. Parus ater. Jonfton, 4». page 86. Regulus criflatus , regaliolus ; en Italien, reattino, fior rancio. Olina, Uccelleria, fo, 6. — Trochilus Plinio &. Arifloteli. ( Ces auteurs appliquent ce nom à un autre oïfeau dont le plumage eft blanc, qui fe plaît fur le bord des eaux, & vit, dit-on, des fang - fues & des reftes de nourriture qu’il trouve dans la gueule & entre les dents du crocodile). Fior rancio, id ef?, flos calen- dule ; en ancien Breton, fyrigw, c’eft-dire, mé- fange à tête d’or ; en Angloïs, the golden crowned wren. Willugbby , page 163. C vi 60 Hifloire Naturelle 1a vérité, que le troglodyte s'etoit appro- prié ce nom; mais secs nous le rétabiif- Gun à Rolls : regaliolus , acanthis fylvatica, parulus abietum, tan- meifilin. Schwenckfeld. Avi Silef. Page 445: Regillus, calendula auri-capilla, auri-capitella bal- béni, mal-à-propos cladorinchus Belloni: ; en Polo- noiïs, Ærolih, cyubaty; en Aïlemand , ochftn aenglein ; en Bohémien, zrotohtaivek. Rzaczynski, Auêuar. Polon. page 417. Parus fylvaticus Gefneri; en Allemand, kot?-meife ; en Polonoïs, fikora - lefña. Idem , page 404. — Tyrannus, the creftd à wrer. Albin, Nat. des Oiféaux , tome I, n° Li11, page 47. — Trochylus; en AHemard, gekroentes, Koenig- chen. Kleïn, Ordo A». part. LI, 6. XXKEV, n° BEL. — Catesby, ÆAppend. planche xI11, cité par M. Klein. — The copped wren. Charleton, Exercit. page 08. Regulus, trochylus criflatus ; en Alemand, der fommer zaun-konis ; dans fa Franconie, go/d-hanlein (petit coq doré). dr ait tome I, claff. 11, div, V, p. 1V 0v n.° 04. Parus fylvaticus Gefneri. Sibbald. Arlas Scor. Hb. J11, fe@. 113, cap. 1 V, page 18. | The golden-crefled wren. British Zoolog OY , page 101. The golden crowned wren. Edwards, pl 254. ire Rubis criflatus Aldrovandi ; wood - tiimoufe of Gefirer. Borlafe , Nat. Hift. of Cornwall, page 247, cité par M. Briffon. à ÎMotacilla remigibus fecundariis exteriort margine du Roitelet, GI fons aujourd'hui dans {es droits; fon titre eft évident; 1l eft roi parfque la Nature flavis, medio nigris; en Suédois, kongs vogel. Lin- næus, Fauna Suecica, n.° 235. Motacilla remigibus fecundartis exteriort margine flavis, medio albis , vertice luteo, regulus. Linnæus.. Syf. Nar. ed. XIII, page 338, Sp. 48. — Fugle-konge; en Iflandois, rindul, an mu/à- broder? Muller, Zoologie Dan. prodromus , page 33. n,° 280. — En Autrichien, go/d-hannel. Kramer, Elen- chus Auftr. inf. page 278. Trochilus cirratus, regulus cirratus Jonfionii ; roi- telet huppé. Barrère , Specim. novum , claf, IT, Gen. XXI11. Parus nigricans, macul& rubente in vertice ; parus fylvaticus Jonflonis. Barrère , Specim. novum. claff, IE, Gen. XX1IV. | Roitelet crèté ; dans l’Orléanois, fücer ou petit fucet, peut-être pour foucier; aïlleurs, füer, perit bœuf; à Fay au-deffus d'Orléans, biffourdet. Salerne, Hif. Nat. des Oifeaux, pages 239 — 241. Empereur , petit doré, felon d’autres. Parus füpernè olivaceus fr non nihil ad flavum incl- «ans Mas), cnfernè grifeo-rufe Jeens ; pertice aurañtio (mas) luteo (fæmina), fafcié nigrä utrimque donato ; tenià duplici tranfvers& in alis Dir étés, ; rettricibus grifeo-fufèis, oris exterioribus olivaceis. . . + Calen- dula, regulus criflarus vuled di&ta. Le poul ou foucr, appelé vulgairement roiteler huppé. Briflon , some IIL , pese 519% | Le voyageur Kolbe en à fait auffi une méfange 62 Hifloire Naturelle lui a donné une couronne, & le dimi- nutif ne convient à aucun autre de nos oAeaux d'Europe autant qu’à celui-ci, puif- qu'il eft le plus petit de tous. Le roitelet eit fi petit qu’il pañle à travers les mailles des filets ordinaires; qu'il s'échappe faci- lement de toutes les cages, & que lorf- qu'on le lâche dans une chambre que l'on croit bien fermée, il difparoït au bout d'un certain temps, & fe fond en quel- que forte fans qu'on en puifle trouver Ia moindre trace; il ne faut, pour le laïfler _ pafler , qu'une ïflue prefque inviñble. Lorfqu'il vient dans nos jardins, il fe glifle fubtilement dans les charnwlles , & com- ment ne le perdroit-on pas bientot de vue? la plus petite feuille fufht pour le cacher ; fi on veut fe donner le platfir de Îe tirer, le plomb le plus menu feroit trop fort, on ne doit y employer que du fable très-fin, fur-tout fi on fe propole d'avoir fa dépouille bien confervée. Lort- dans fa defcription du cap de Bonne - efpérance , part. ÎIT, cap. x1x, page 156, & c’eft probable- ment ce même oifeau dont parle Olina fous le nom de parus fylyaticus, fol. 28. 1" du Roitelet, 63 qu'on eft parvenu à le prendre, foit aux gluaux , foit avec le trébuchet des méfan- ges, ou bien avec un filet aflez fin, on craint de trop preller dans fes doigts un oïleau fi délicat ; maïs comme 1 n'eft pas moins vif, il eft déjà loin qu'on croit le tenir encore; fon cri aigu & perçant eft celui de la fauterelle, qu'il ne furpañle Pas de beaucoup en groffeur /4) Arif- tote dit qu'il chante agréablement ; maïs ïl y a toute apparence que ceux qui lur avoient fourni ce fait, avoient confondu notre roitelet avec le troglodyte, d'au- tant plus que, de fon aveu, 1 y avoit dès- lors confufion de noms entre ces deux efpèces. La femelle pond fix ou ept œufs, qui ne font guère plus gros que des pois, dans un petit nid fait en boule creufe, tu folidement de moufle & de toile d’araïgnée, garnt en dedans du du- vet le plus doux, & dont l'ouverture eft dans le flanc ; elle l'établit le plus fouvent dans les forêts, & quelquefois dans les (b ) Cechant n’eft pas fort harmonieux, fi Gef- ner l’a bien entendu & bien rendu ; car il l’exprime ainfi, zul, xl, zalp. 64 Eifioire Naturelle ifs & les charmilles de nos jardins, où fur des pins à portée de nos maïfons fc). Les plus petits infeétes font la nour- riture ordinaire de ces très-petits oïfeaux : - l'été 1ls les attrapent leftement en volant; Fhiver 1ls les cherchent dans leurs retrar- tes, où tls font engourdis, demi-morts & quelquefois morts tout-à-fait: ris s'ac- commodent aufli de leurs larves, & de toutes fortes de vermifleaux: ïls font fi habiles à trouver & à faihir cette prote, ë&c ris en font fi friands , qu'ils sen gor- gent quelquefois jufqu’à étouffer. Ils man- gent pendant l'été de petites baïes, de petites graines, telles que celles du fe- nouïl; enfin on Îles voit aufli fouriler Îe terreau qui fe trouve dans les vieux fau- les, & d'où ils favent apparemment tirer quelque parcelle de nourriture. Je n’ar jamais trouvé de petites pierres dans leur gcher. Les rottelets fe plaifent {ur les chênes, (c) Le Lord Trevor a trouvé un de ces nids dans fon jardin fur un ff. Le doûeur Derham a remarqué que ces mêmes oifeaux venoient nicher tous les ans fur des fapins, devant fa maifon , à Upminfter, province d’Efex. Willnghby. ee du Roitelet. 6$ les ormes, les pins élevés, les fapins, les génévriers , &c. On les voit en Siléfie l'été comme l'hiver , & toujours dans les bois, dit Schwenckfeld ; en Angleterre, dans les boïs qui couvrent les montagnes; en Bavière, en Autriche, 1Îs viennent l'hiver aux environs des villes, où 1ls trouvent des reflources contre la rigueur de la faïfon: on ajoute qu'ils volent par petites troupes, compofées non-feulement d'orfeaux de leur efpèce, mais d’autres petits oïfeaux, qui ont le même genre de vie , tels que grimpereaux, torche-pots , mélanges , &c. (d) D'un autre coté, WE. Saierne nous dit que , dans l'Orléanois, ils vont ordinairement deux à deux pen- dant l'hiver, & qu'ils fe rappellent lorf qu'ils ont été féparés: Il faut donc qu'ils atent des habitudes différentes en diffé- rens pays, & cela ne me paroît pas abfo- lumeat impoflible , parce que {es habitu- des font relatives aux circonftances ; maïs il eft encore moins impoñlible que les Auteurs foient tombés dans quelque mé- pile. En Suifle, on n'eft pas bien für {d ) Gefner , Kicin, Catesby, 66 Hifloire Naturelle. qu'ils reftent tout l'hiver; du moins on fait que dans ce pays & en Angleterre, ils font des derniers à difparoïtre fe): ïl eft certain qu'en France, nous les voyons beaucoup plus l'automne & l'hiver que l'été, & qu'il y a plufieurs de nos provin- ces où ils ne nichent jamais ou prefque jamais. ‘: | Ces petits oïfeaux ont beaucoup d'ac- tivité & d'agilhité ; 1ls font dans un mou- vement prefque continuel, voltigeant fans cefle de branche en brafiche, grim- pant fur les arbres, fe tenant ind'A£rem- ment dans toutes les fituations , & fou- vent les preds en haut comme les méfan- ges; furetant dans toutes les gerçures de l'écorce , en tirant le petit gtbrer qui leur convient, ou le guettant à {a forte. Pen- dant les fes ils fe tiennent volontiers fur les arbres toujours verts ” dont iïls mangent Îa graine ; fouvent même 1ls fe perchent fur la cime de ces arbres Of? (e) British Zoology, à 1 ’endroit cité. (f) On en voit lhiver fur les picéas & autres arbres toujours verts du Jardin du Roï, mais ils n’y ont jamais niçhé. du Roitelet, 67 mars 1] ne paroït pas que ce foït pour évi- ter l'homme, car; en beaucoup d'autres occañons, ils fe larflent approcher de très-près: l'automne 1Îs font gras, & leur chatr eft un fort bon manger , autant qu'un fi petit morceau peut ètre bon, _c'eft alors qu'on en prend communément à la pipée; & 1l faut qu on en prenne saucoup aux environs de Nuremberg , puifque les marchés publics de cette vitlé en font garnis. Les roitelets font répandus non-feule- ment en Europe, depuis la Suède jufqu’en Italie, & probablement jufqu'en Efpa- gne , mais encore en Ale, jufqu'au Ben- ale, & même en Amérique ù depuis les Antilles jufqu'au nord de la Nouvelle Angleterre, fuivant M. Edwards , p2. 254 L (g); d'où 1! fuit que ces oïfeaux , qui à la vérité fréquentent les contrées (£ g) Sa carrière feroit encore bd plus étendue, s’il étoit vrai qu’on le trouvât dans les terres Ma- oellaniques, comme il eft dit dans ies Navigations aux, terres Aufirales , tome II, page 38 ; mais on n’eft pas fondé à aflurer que lefpèce de roitelet dont il eft queftion dans ce pañage, foit {x même que celle de cet article. 68 Hiftoire Naturelle feptentrionales, maïs qui d’aïlleurs ont le vol très-court, ont pañlé d'un continent à l’autre ; & ce feul fait bien avéré feroit un indice de la grande proximité des deux continens du côté du Nord. Dans cette fuppolition, ïl faut convenir que le roitelet, fi petit, à forble en apparence, & qui, dans la conftructron de fon nid, prend tant de précautions contre le froid , eft cependant très-fort, non-feulement contre le froid, maïs contre toutes les températures exceflives , puifqu’ïl fe fou- tient dans des climats fi différens. Ce qu'il y a de plus remarquable dans fon plumage, c'eft fa belle couronne au- rore bordée de noir de chaque côte , la- quelle 11 fait faire difparoïtre & cacher fous les autres plumes, par le jeu des mufcies de la tête; ïl a une raie blanche qui, pal- fant au-deflus des yeux, entre la bor- dure noire de la couronne & un autre trait noir fur lequel l'œil eft pofé, donne plus de caraétère à la phyfonomie: 1 a: le refte du deflus du corps, compris les petites couvertures des ailes, d’un jaune-- olivâtre; tout le deflous, depuis la bafe du bec, d'un roux-clair, tirant à l’oliva- du Roitelet. 69 tre, fur les flancs; le tour du bec blan- châtre , donnant naïflance à quelques mouftaches notres; les pennes des aïles brunes, bordées extérieurement de j jaune- olivâtre ; cette bordure interrompue vers le tiers de la penne par une tache notre dans Îa fixième, ainfi que dans les. fui- vantes, juiqu'à la quinzième, plus ou moins: les couvertures moyennes & les grandes les plus voifines du corps, pareil- lement brunes , bordées de jaune olvä- tre, & terminées de blanc-fale , d’où ré fultent deux taches de cette cou- leur fur chaque aïle; les pennes de Î2 queue gris-brun, bordées d'olivâtre ; le fond des plumes noïrâtre , excepté fur la tête, à [a naïflance de Îa gorge & au bas des jambes ; l'iris notfette & les pieds jaunâtres. La femelle a la couronne d’un jæune-pâle, & toutes les couleurs du plu- mage plus foibles, comme c'eft l'ordi naîre. | Le roitelet de Penfylvanie, dont M. Edwards nous a donné la figure & la defcription, pl. 254, ne diffère de celut- ct que par de légères nuances, & trop 7o Hifioire Naturelle peu pour conftituer, je ne dis pas une efpèce, mais une fimple variété : la plus grande difiérence eft dans la couleur des pieds, qu’il a noiïrîtres. M. Briflon dit que, dans notre roite- let, la première plame de chaque arle eft extrémement courte, maïs ce n'eft point une penne; elle n'en a pas la forme, elle n'eft point 1mplantée de même, & n'a pas le même ufage : elle naît de l'extrémité d’une efpèce de doigt qui termine los de laile, comme il naît une autre plume femblable à celle-cr d'une autre efpèce de doigt qui fe trouve à l'articulatron lui- vante (h }- Le roitelet pèle de quatre- Fa -ferze à cent vingt grains. Longueur totale, trois pouces & demi; bec, cinq lrgnes, noir , ayant les bords de la pièce fupérieure éthahchés près de la pointe, & la prèce imférieure un peu plus (h) On peut appliquer cette remarque à beau- coup d’autres efpèces d’oifeaux, dont on a dit qu’ils avoient la première penne de l’aïle extré- mement çourte, du Roitelet, JL r re / courte ; chaque narine fituée près de a bafe du bec, & recouverte par une feule plume à barbes longues & roïdes, qui s'applique deflus ; tarle, fept lignes & demie; doigt extérieur adhérent à celuf du milieu par fes deux premières phalan- ges; ongle poftérieur prefque double des autres ; vol, fix pouces; queue, dix-huit lignes , compolée de douze pennes, dont les deux intermédiaires & les deux exté- - rieures font plus courtes que les autres, en forte que la queue fe partage en deux parties égales, lune & l'autre étagée; dépañle les aïles de fix lignes : le corps plumé n'a pas un pouce de Iong. Langue cartilagineufe , terminée par de - petits filets; æœflophage, quinze lignes, fe dilatant & formant une petite poche olan- duleufe, avant fon infertion danse gélier ; celui-ci mufculeux , doublé d’une mem- brane fans adhérence , & recouvert par le foie; tube inteftinal, cinq pouces; une vélicule du fiel ; point de cœcum. M Je V4 7 2 Hifloire Naturelle VARIÉTÉS pu ROITELE T. I. Le Roirezer RugIS (a). Je ne puis m'empêcher de regarder cet oïfeau de Penfilvanie comme une variété de gran- deur dans Fefpèce de notre roitelet : à Ja vérité fa couronne eft un peu différente, & dans fa forme & dans fa couleur; elle : eft plus arrondie; d'un rouge plus FER plus décidé, & dont l'éclat le difpute au. rubis; de plus, elle n'eft point bordée » par une zone noire. Le roitelet rubis à } en outre le deflus du corps d’un olivitre plus foncé fur les parties antérieures , plus clair fur le croupion, fans aucun mélange de jaune; une teinte de cette dernière couleur fur la partie inférieure du corps, Î (a) Rubis - crowned wren. Edwards : Ph 254) figure fupérieure. Parus fupernè faturatè olivaceus, infernè FU: - fla- vicans (verticè [plendidè rubro mas) ; tenià duplici tranfvers@ in alis albo-favicante , reëtricibus fupernè faturatè fufèis, infernè cinereis, oris exteriortbus ‘oliva- ceo-flavicantibus. . Calendula Penfilyanica, pouf ou fouci de Penfilvanie. dit tome IT, page 584. plus Hit NT oieler 23 plus foncée fur La poitrine; maïs fa plus grande différence eft celle de Ia taille, étant plus gros, plus pelant dans Ia raïfon de onze à huit. Quant au refte, ces deux oifeaux fe reffemblent à quelques nuances près, je veux dire dans ce que Îarflent voir des oïfeaux morts & defléchés; car les mœurs, les allures, les habitudes naturel- Tes du roitelet rubis, nous font inconnues, & fi jamais on découvre qu'elles font les mêmes que celles de notre roitelet, c’eft alors qu'il fera bien décidé que ces deux oïfeaux font de la même efpèce, Dans la race du roitelet rubis, la cou ronne appartient aux mâles exclulivement, & l'on en chercheroit envain quelque veftige fur la tête de la femelle ; mais elle x d’ailleurs à peu-près le même plumage que fon mâle; & de plus elle eft exace- ment de mème’ pords, Longueur totale, quatre pouces un quart; bec , cinq lignes & demie; vol, Hix pouces & demi; tarfe, huit lignes ; doigt du milieu, fix; queue, dix-huit, compofée de douze pennes, dépañe les ailes d'environ un demi-pouce. | On peut rapporter à cette variété lin- Oifeaux, Tome X, D 74 Hifloire Naturelle dividu que M. Lebeau a trouvé à la Loui- re AU Se 7 fiane , & qui a le derrière de la tête ceint ! d'une efpece de couronne cramoïfie. À Ia vérité, fes dimenfions relatives font un peu difiérentes, maïs point aflez, ce me fem- ble, pour conftituer une nouvelle variété, _& d'autant moins que, dans tout lerefte, ces deux oïfeaux fe reflemblent beaucoup, & que tous deux appartiennent au même*. climat. LA Longueur totale, quatre pouces un L) quart; bec, fix lignes; queue, vingt-une | lignes, dépaffant les ailes de huit à neuf lignes. II. Le RorTezer A TÊTE RouGE. C'’eft celui que le voyageur Kolbe à vu au cap de Bonne-efpérance; &, quoique ce voya- geur ne l'ait pas décrit aflez complète- ment, néanmoins 1l en asaflez dit pour qu'on puïlle le regarder, 1.° comme une variété de climat, purfqu'il appartient à. l'extrémité méridionale de l'Afrique ; 2.° comme une variété de grandeur ÿ puif- que, fuivant Kolbe, 1! furpafñle en grof- {eur notre méfange bleue, qui furpafñle elle-même notre roitelet; 3.° comme une du Roitelet. | 7 variété de plumage, puifqu'il a les ailes norres & les pieds rougeñtres , en quoi il diffère fenfiblement de notre roitelet, LIT. C'esr ici, ce me femble , la place de cet oïfeau envoyé de Groënland à M. Muller, fous le nom de méfange grife couronnée d'écarlate (b), & dont il ne dit que deux mots. à (3) Zoologie Dan. prodromus, n.° 284. David Cranz, Hiflorie von Groënland : feroit-ce l’audua tytlingr des Iflandois ? Di 76 Hiftoire Naturelle Carre ESPÈCE, qui eft de Cayenne, fait la nuance par fon bec court, entre le roi- telet & les méfanges ; elle eft encore plus petite que notre roitelet; elle fe trouve dans l'Amérique chaude, en quotr elle diffère de notre roitelet , qui fe plait dans des climats plus tempérés, & qui même n'y paroîit qu'en hiver. Le roitelet-me- fange fe tient fur les arbrifleaux, dans les favannes non noyées, & par conféquent aflez près des habitations ; 11 a une cou- ronne jonquille fur la tête, mais placée plus en arrière que dans {e roitelet d'Eu- rope ; le refte de la tête d’un brun-ver- dâtre ; le deflus du corps & les deux pennes intermédiaires de la queue, ver- dâtres ; les pennes latérales, les couvertu- res fupérieures des aïles & Ieurs pennes * Voyez les planches enluminées, n.° %o8, fig. 2, où cet oifeau eft repréfenté fous le nom de Méfange & huppée de Cayenne. # LE ROITELET-MÉSANGE.* | Li du Roitelet. M 27 _ moyennes, brunes bordées de verdître, & les grandes brunes fans aucune bor- dure ; la gorge & Le devant du cou, cen- dréclair; la poitrine & le ventre, ver- dâtres ; le bas-ventre, Îles couvertures inférieures de la queue & les flancs, d’un jaune forble. Longueur totale, trois pouces un quart; bec, quatre lignes (1l paroît à l’œrl beau- coup plus court que celui de notre rot- telet) ; tarfe, fix lrgnes, noir; ongle pof- térieur le plus fort de tous; queue, qua- torze lignes, compofée de douze pennes ! ÿ ! .! . . . égales, dépafle les arles de dix lignes. D ÿ) er 78 ifloire Naturelle 3 Ed & LES MÉSANGES (a). \ Quorqur ÂALDROVANDE ait appliqué par- ticulièrement au roitelet le nom de parra , M je crois que Pline s’en eft fervi pour dé- à figner en général nos méfanges, & qu'il \ regardoit ce genre comme une branche « de’ la famille des pics, famille beaucoup « plus étendue felon lui, qu'elle ne l'eft # {elon Îles Naturaliftes modernes. Voici * mes preuves : | 40 Berne (a) Arias, Ariftote, Hif?. Animal. Hb. VIIT, Cap. III. Bélon dit mal-h-propos, dans fes Obfervations, M fol. 10, que les Grecs nomment ia méfange parus, { car ce nom parus eft un mot latin que Gaza à 1 employé comme l’équivalent du mot grec À rys8æn6s. » Parra. Pline, Nat. Hifloria, hb. X, cap. xxXI1II. Parus, parix, mefanga ; dans- quelques cantons d'Italie, parula ; en d’autres, parizola, pataftio, par- ruya, znyim, orbefina, fpuruoczolo ; en Savoie, mayenche ; en Allemand, mayff, mayfè, meyfilin ; : en Anglois, tit-moufe : peut-être, dit Ray, parce 4 que ces oifeaux nichent dans des trous de mu- | railles comme Îes fouris; en IHyrien, /ÿK£ora; vul- M gairement en Bourgogne, guinqueneres , piqué-mou- ches ; en Provence, érre fine. des Méfanges. 79 + 7.9 Pline dit que les pics font les feuls ‘oifeaux qui faflent leur nid dans des trous d'arbres /4), & l'on fait que plufieurs efpèces de méfanges ont aufli cette hab tude. ; ; 2.9 Tout ce qu'il dit de certains pics qui grimpent fur les arbres comme les chats , qui s’accrochent la tête en bas, qui cherchent leur nourriture fous l'écorce, qui la frappent à coups de bec /c), &ec. convient aux mélanges comme aux pics, * 3.” Ce qu'il dit de certains autres pics, qui fufpendotent leur nid à l'extrémité des jeunes branches, en forte qu'aucun quadrupède n'en pouvoit approcher {4}, ne peut convenir qu'à certaines efpèces de méfanges, telles que le remiz & la penduline , & point du tout aux pics pro- prement dits. | (b) Pullos educant in cavis Avium foli. Hib. X, cap. XVIII. {c) Scandentes in fubreëtum felium modo ; illi vero € füupint percuffi corticis fono, pabulum fubeffe intel - ligunt. Plin. Nb. X, cap. XVIII. * (d) Picorum aliquis fufpendir in furculo (nidum).… ut nullus quadrupes accedere pofit. Idem, lib. X # EAP. KXXIIL. | D :iv e La L 80 Iifloire Naturelle | 4° Il eft difficile de fuppofer que « Pline n’eût jamais entendu parler du re- « miz & de la penduline qui fufpendent « leur nid, putfque l'un des deux au moins : nichoit en Italie, comme nous le verrons dans la fuite; & ïl n’eft pas moins dift- . _cile de fuppofer que, connoïffant ce nid. fingulier, 1l n’en ait point parlé dans fon . Hiftoire Naturelle. Or le paflage cr-deflus eft le feul de fon Hiftoire Naturelle qui | puifle s’y appliquer: donc ce pañlage ne | ‘peut s'entendre que des méfanges, con- fidérées comme étant de la famille des pics. De plus, cette branche de la famille des pics, avoit la dénomination particu- lière de parre ; car, dans le genre des : parræ, dit Pline, 1l y en à qui conftrur- {ent leur nid en boule , & fermé avec tant de foin, qu’à peine on en peut découvrir l'entrée (e) ; ce qui convient äu troglo- dyte, orfeau qu’on a confondu quelquefois : avec le roitelet & les méfanges ; & ily en a ! (e) In genere parrarum eft, cui nidus ex mufco æ ar'do 1ta ab/foluta perficitur pila, ut inventri non pofit ( adisus. Ibidem. Poyez Bélon, pase 342, ER EE L' ,E eS <> Ù RS des Méfanges. 81 une autre efpèce qui le fait de même en y employant Le chanvre ou le in, ce quicon- vient à la méfange à Iongue queue. Puis donc que ce nom de parre étoit le nom d'un genre qui embrafloit plufeurs efpè- ces , & que ce qui eft connu de plulieurs de ces efpèces convient à nos mélanges ; il s'enfuit que ce genre ne peut être que celui des méfanges; & cela eft d'autant plus vrarfemblable , que le nom d'argati- lis donné par Bhieà l'unpidétees cipè- ces a tant de rapport avec le nom grec aigithalos , donné par Arrftote aux mé- fanges, qu'on ne peut s'empêcher de le regarder comme le même mot, un peu _défiguré par les copiites ; d'autant plus que Pline ne parle pomt ailleurs de Fai- _githalos , quoiqu'il connût très-bien les Ouvrages d’Ariftote, & quoiqu'il les eût confultés exprefément en compofant {on X.° Livre { f) , qui roule fur les oifeaux: Ajoutez ? à cela que le nom d’ argatilis n'a été appliqué par les Auteurs à aucun of- pa , que je fache, autre que celui dont (f) Voyez Plm. &b. [, page 21, Nat. Hifi, Efzevir. 12.9 1635. D y 82 Hifloire Naturelle il eft 1c1 queftion & qui, par toutes les. raïfons ci-defius, femble ne pour être | qu'une méfange. | Quelques-uns Ont en RnB les UE | ges avec les guépiers , parce que, comme. les BUÉpIers elles font apivores , c'elt- a-dire, qu'elles mangent les abeïlles: on RE DCE ché AE MS chèvres, à caufe de la reflemblance des noms grecs agithalos » agothélas ; maïs Gefner {oupconne à ces deux. noms fi ref- lemblans une étymologie toute différente: d'ailleurs les mélanges n'ont jamais été, ni pu être accufées de teter les chèvres. Tous les oïfeaux de cette famille font forblesen apparence ; parce qu ‘is font très- petits; mais fs font en même temps vifs, | agilans & courageux: on les voit fans celle en mouvement ; fans cefle ils volti- gent d'arbre en hs ts fsutent de bran- che en branche, ils grimpent fur l'écorce, : ils graviflent contre les muraïlles ; tls s'ac- . crochent fe fufpendent de toutes les ma- . nicres , étre même la tête en bas, afin de pouvoir fouiller dans toutes Îes peti- tes fentes, & y chercher les vers, Îes im- ectes , ou leurs œufs : ils vivént aufli de des Méfanges. 8; graines; maïs au feu de les cafier dans leur- bec, comme font les Iinottes & les chardonnerets, prefque toutes les méfan- ges les tiennént aflujetties fous leurs petites Aerres, & les percent à coups de bec; eiles percent de même les noïfettes, les amandes , &c. {g) Si on leur fufpend une noix au bout d'un fil, elles s’accro- cheront à cette noix & en fuivront les ofciilations ou balancemens , fans lâcher prife, fans cefler de la béqueter. On a remarqué qu'elles ont les mufcles du cou très-robultes & le crâne très-épais (4), ce qui explique une partie de leurs manœu- vies; mais, pour Îles expliquer toutes, H faut fuppoler qu'ellés ont beaucoup de foree dans les mucies des pieds & des doigts. Ç La plupart des Mas d'Europe fe trouvent ; dans nos climats , en toute far- (g) Comme cet exercice eft un peu rude , & qu’à la longue iles rend aveugles, felon M. Frifch, on recommande d’écrafer Îles noifettes le chene- vis, en un mot, tout.ce qui eft dur, avant de le feur donner. (A) Voye Journal de Phyfque, août 1776, pages 123 & fur, À | D vi 84 Hüifloire Naturelle . fon, mais jamais en auffi grand horibtell que fur la fin de l'automne , temps où. celles qui fe tiennent l'èté Hibe les bois ou fur les montagnes (i) en font chaf= ces par le froid , les neiges, & font for-* cées de venir bed leur fubfiftance dans les plaines cultivées & à portée des lieux habités (4) : durant la mauvaife far- 6 fon , & même au commencement du prin- W temps ; elles vivent de quelques graines sèches, de quelques dépouilles d'infectes M qu'elles trouvent en furetant fur les ar- bres ; elles pincent auf les boutons naïf- fans, & s’accommodent des œufs de che- ! niiles, notamment de ceux que l'on voit autour des petites branches, rangés comme une fuite d'anneaux ou de bee de {pi- : rale; enfin elles cherchent dans la cam- “ pagne de petits oïfeaux morts, & fi elles (1) La méfange à fongue queue, felon Ariftote, Ja charbonnière , Ja petite bleue, la noire & la hupée, felon les Modernes. (Æ ÿ Les uns prétendent qu’elles fe retirent alors dans Îes fapinières ; d’autres afiurent qu’elles ne font que pafer dans Jes pays où elks trouvent de Ja neige, & qu’elles fe portent vers le Midi ; ce dernier avis me paruît le plus probe. #4 des Mefanges. os $. en trouvent de vivans afoibiis par la ma- adie, embarraflés dans les pièges, enun mot fur qui elles aient de l'avantage, fuf- fent-ils de leur efpèce, elles leur percent {le crâne & fe nourrifient de leur cer- velle ; & cette cruauté n'eft pas toujours juftifiée par le befoin , puilqu'elles fe la permettent lors même qüelle leur eft inutile , par exemple, dans une vohère Gaelle ont.en abondance Îa nourriture qui leur convient : pendant l'été, elles mangent , outre Îles amandes , les noix, les Eat , &c. toutes fortes de noyaux, des châtaignes, de la fene, des figues , du chenevis, du panis & autres menues grar- nes (2). On à remarque que celles que l'on tient en cage , font avides de fang, de viande gâtée, de graife rance & de fuif fondu ou plutôt brûlé par la flamme de la chandelle ; il femble que leur goût {e déprave dans l'état de domefticité. CYR RPC ETS (1) Quelques-uns prétendent que les méfanges ne digérent ni la navette ni le millet, fuffent-ifs samollis par la cuiffon ; cependant M. le vicomte de Querhoënt, qui a élevé de ces ojfeaux , affure du "il es les nourriffoit qu'avec du ie ë& u mi 86 Hifioire Naturelle En général ,toutesles méfanges , quoi 4 qu'un peu féroces, aiment la focièté de 4] leurs femblables , & vont par troupes M plus ou moïns nombreufes: forfqu'elles ont été féparées par quelqu'accident, elles fe rappellent mutuellement:& font bielle tôt réunies; cependant elles femblent craindre de s'approcher de trop près (mm); fans doute que, jugeant des difpoñtions de leurs femblables par les leurs propres ; . elles fentent qu'elles ne doivent pas s'y fier : telle eft La fociété des méchans. Elles fe livrent avec moins de défiance à des unions plus intimes qui fe renouvellent chaque année au printemps, & dont le produit eft confidérable; car c’eft le pro- pre des méfanges d’être plus fécondes qu'aucun autre genre d'ofeaux fn), &.: plus qu’en raïfon de leur petite tarlle : on {eroit porté à croire qu'il entre dans leur organifation une plus grande quantité de N {m) Journal de Phyfique, à l’endrort cité. (n) Cela eft fi connu en Angleterre, qu’il à pañé en ufage de donner le nom de méfange à toute femme qui eft àdla-fois très-petite & trés- _féconde. f 1 RE TR ne ee Re Te mr DRE Ne = - des. Mefanges. | 87 matière vivante, & que l'on doit attri- buer à cette fuirdbondance de vie leur grande fécondité, comme aufli leur acti- vité, leur force & leur courage: Aucun autre oïfeau n'attaque la chouette plus bardiment ; elles s'élancent toujours Îles premières & cherchent à lui crever les yeux ; leur action eft accompagnée d'un renflement de plumes, d’une fucceflion rapide d'attitudes violentes & de mouve- mens précipités , qui expriment avec éner- gre leur acharnement & leur petite fu- reur; dorfqu'elles fe fentent priles, elles Ha vivement les doigts de l'oife- leur, les frappent à coups de bec redou- blés, & rappellent à grands cris les or- feaux de leur efpèce qui accourent en foule , fe prennent à leur tour & en font venir d'ttrés qui fe prendront de mé- me fo); auf M. Lottinger aflure-t-il que, fur les montagnes de Lorraine, lorf- que le temps eft favorable , c ’eft- SE “à par le brouillard , il ne faut qu'un appeau, une petite loge & un bâton fendu pour page 123. (o) Voyez. Journal de Phyfique, août 1776; 88 Hifloire Naturelle en prendre quarante ou cinquante dou zaines dans une matinée /p); on les. prend encore en grand nombre, foit au trébuchet /g) , foit au petit filet d’alouet- tes, foit au lacet, ou au collet, ou aux gluaux , ou avec la reginglette , ou même en les enivrant, comme fatfotent les An- LI , » ; ! _ciens, avec de Îa farine délayée dans du vin (r). Voilà bien des moyens de def- (p) Selon M. Frifch, on n’en prend qu’une centaine dans un jour, à une certaine chaffe qu’on appelle aux environs de Nuremberg /a grande chaffe aux trébuchets. Elle fe fait par le moyen d’une loge triangulaire établie fur trois grands fapins qui fervent de colonnes : chaque face de cette loge eft percée d’une efpèce de fenêtre, fur faquelie on pofe un trébuchet; chaque fenêtre a le fien, - chaque trébuchet a fa chanterelle, & Poiïfeleur eft au centre, ayant l'œil fur le tout, & rappelant lui même avec un appeau qui fe fait entendre de loin. Frifch, tome I, claf]. 11, div. 1.° Cet Auteur ajoute que l’on ne prend guère de méfanges huppées & de méfanges à longue queue dans les trébuchets. (j) H y a des trébuchets en cage, & ceux faits avec le fureau & Îles deux tuiles appuyées use contre l’autre, un épi entre-deux, la claie, ia brandonnée, &c. | (r) Cette pâtée Ieur donne des étourdiffemens, elles tombent, fe débattent, font effort pour s’en- voler, retombent encore & amufent les fpeétateurs s ou j ze; des Méfanges. 89 _truétion employés contre de petits oïfeaux, & prefque tous employés avec fuccès ; fa raïon eft que ceux qui élèvent des aberl- les, ont grand intérêt à détruire les mé-- ges, parce qu'elles font une grande confommation de ces infectes utiles, re tout quand elles ont des petits (. f ju ; d’ailleurs elles ont trop de vivacité 0 ne pas donner dans tous les pièges , fur- tout au temps de leur arrivée; car'elles font alors très-peu fauvages, iles fe tien- nent dans les burflons , voltigent autour des grands chemins & fe larflent appro- cher; mais bientot elles acquièrent: de l'expérience & deviennent un peu plus défiantes. Elles pondent jufqu'à dix-huit ou vingt œufs, plus ou moins ft) , les unes par Fe variété bizarre de leurs mouvemens & de leurs attitudes. Voyez Ælianus, de Nat. Animal. bb. I, cap: LV III. - {ff} D'autres difent que c’eft l’hiver qu’elles _en détruifent le plus, parce que les abeilles étant alors moins vives, elles redeutent moins leur aï- ouïllon, & Îles attrapent plus facilement en volant. (t) Une femelle, dit M. Hébert, qui fut prife fur fes œufs , avoit la peau du ventre fi lâche, 90 Hi oire Naturelle dans des trous d'arbres, fe fervant de’ eur bec pour arrondir, lifier , façonner ces trous à lintérieur ,. & Bus donner! une forme A PATE à eur deftination 3 les autres dans des nids en boule, & d'un” volume très-difproportionné à la taille. d'un fi petit oïfeau. Il femble qu'elles aient compté leurs œufs avant de les pondre; il femble aufli qu’elles aïent une tendrefle anticipée pour les petits qui en, doivent éclore; cela paroît aux précau- tions affectionnées qu'elles prennent dans | la conftruction du nid, à l'attention pré-w voyante qu'ont cértames efpèces de le fufpendre au bout d’une branche , au choix recherché des matérraux qu'elles y. emploient, tels qu'herbes menues, ed racines, moufle , fl, crins, Lee coton, plumes, duvet , &c. elles viennent à bout de procurer ia fubnftance à leur nombreufe famille , ce qui fuppole non- ! feulement un zèle, une a@ivité infatiga- 4 bles, mais ons d'adrefle & d'habi- | leté dans leur chafle; fouvent on les voit. ! on i | il | | | { Ë ES SE EE LR ; A 3 a qu’elle eût fufñ pour recouvrir Île ventre en en- tier, quand il eût été une fois plus gros. des Mefanges. CE: revenir au nid ayant des chenilles dans | le bec: fi d’autres oïfeaux attaquent leur géniture , elles la défendent avec intré- _pidité, fondent fur l'ennemi, & à force de courage , font refpecter la forbleffe. … Toutes les méfanges du pays ont des . marques blanches autour des yeux; Îe dorgt extérieur unt par fa bale au doigt du milieu, & celui-ci de très-peu plus long que le doigt poftérieur; la langue comme tronquée & terminée par des fi- lets; prefque toutes font très-fourntes de plumes fur le COUpIOn ; ; toutes, excepté la bleue , ont la tête noïre ou marquée de noir; toutes , excepté celle à Ilongue queue , ont les pieds de couleur plombée; mais ce qui caractérile plus particulière- ment les: orfeaux de cette famille, c'eft leur bec qui n'eft point en alène, comme l'ont dit quelques Fthodiftes, mais en cone court, un peu aplatr par les côtés; en un mot, plus fort & plus court que celui des fauvettes, & fouvent ombragé par Îles plumes du front qui fe relèvent & reviennent en avant /4); ce font lears (4) « Toutes méfanges, dit Bélon, ont les o2 Hifloire Naturelle narines recouvertes par d’autres pluriel plus petites & imimobriles; enfin ce font : fur-tout leurs mœurs & leurs habitudes naturelles. IF n'eft pas inutile de remar-" quer que les méfanges ont quelques traits de conformité avec les corbeaux, les pies. & même les pie-grièches, dans CR relative de leur bec & de leurs petitesw ferres, dans les mouftaches qu'elles ont: autour du bec, dans leur appétit pour. 1a chair , dans leur manière de déchirer” trs élfinbrie en morceaux pour les man-. ger , & même, dit-on, dans leurs cris &e} dans leur manière de era mais on ne. doit point pour cela les rapporter au même , comine a fait M. Kramer (x); ne faut qu'un coup-d'æœil de comparaifon . fur ces oifeaux , 1l ne faut que les voir. grimper fur les arbres, examiner leur forme exterieure , leurs proportions, & réfléchir fur leur prodigieufe fécondité, : pour fe convaincre qu'une méfange n'eft | rien moins quun corbeau. D'ailleurs , ! 1 4 , ie fi avant fur le bec, & fi longuettes, 4 qu'elles en apparoïffent huppées. » (3) Elenchus Auflriæ inferioris, page 38e. des Mefanges. 93 quoique les méfanges fe battent & s’en- tre-dévorent quelquefors , fur-tout certaï- nes. efpèces qui ont l'une pour l'autre une antipathie marquée / y), elles vivent aufli quelquefois de bonne intelligence en- trelles & même avec des orfeaux d'une autre efpèce , & lon peut dire qu'elles ne font pas eflentiellement cruelles , comme les pie-grièches , mais feulement par accès & dans certaines circonftances, qui ne font pas toutes bien connues. J'en aï vu qui bien loin d’abufer de leur force, Je pouvant faire fans aucun rifque, fe font montrées capables de la fenfñbilité & de l'intérêt que la foibleffe devrait toujours infpirer au plus fort. Ayant mis dans la cage où étoit une mélange bleue, deux petites méfanges noires, prifes dans le nid, la bleue les adopta pour fes en- fans, leur tint lieu d'une mère , & parta- re y) Telles font {a cHerbonnière & la nonnette cendrée. Voyez Journal de Phyfique, août 1776, on y dit encore que ff Pon met Goes imibit plufieurs méfanges dans une même cage, la pre- mière domiciliée fe jette fur les nouvelles” venues, leur fait ta loi, & fi elle peut en venir à bout les jue & leur mange la cervelle, 04 Hifloire Naturelle gea avec eux fa nourriture ordinaire 3. | ayant grand foin de leur cafler elle-même les graines trop dures qui s'y trouvotent mêlées: je doute fort qu'une pie-grièche eût fait cette bonne action. Ces oifeaux font répandus dans tout! l'ancien continent, depuis le Danemarck & la Suède ; if au cap de Bonne-ef-\ pérance où Kolbe en a vu, dit-il, fix! efpèces entre autres, faveir, la charbon niere , la nonnette cendrée , la bleue , celle à tête notre, celle à longue queue. & le tele qu'il a pris pour une méfange ,. ; «tous oïfeaux chantant joliment , felon . » ce Voyageur, & comme les ferins de’ » Canarte, fe mêlant avec ces oïfeaux, &’. » formant avec eux de magnifiques con- » certs fauvages (zx). » Nos connoïfieurs! prétendent qu'elles chantent aufli très- / 4 ES Mae 00 RE (x) Voyez ia Deftription du cap de Bonne-efpé- rance ; page 165, part. IIT, chap. x 1x. J'avoue que j’ai peu de confiance à cette obfervation, où. Kolbe au lieu de dire ce qu’il a vu, femble copier ce qu’il a Ià dans les Naturaliftes, fe permettant feulement de dire que les méfangeschantentcomme les ferins, au lieu que fuivant les Auteurs elles « chantent plutôt comme les pinfons. \ des Méfanges. 9$ bien en Europe, ce qu'il faut entendre de leur chant de printemps, je veux dire de leur chant d'amour, & non de ce cri défagréable & rauque qu'elles confervent toute l’année, & qui leur a fait donner, à ce que l'on prétend, le nom de /erru- rier (a). Les mêmes connoïfleurs ajoutent qu’elles font capables d'apprendre à fiffler des airs , que les jeunes, prifes un peu gxandes, réufliflent beaucoup mieux que celles qu'on élève à {a brochette /&) , qu'elles {e familiarifent promptement, & qu'elles commencent à chanter au bout de dix ou douze jours; enfin ils difent que ces oïfeaux font fort fujets à la goutte, & ils recommandent de les tenir chaude- ment pendant l'hiver. (a) Je ne fuis point de lavis des Auteurs fur ce point, car le nom de /érrurier ayant été donné aux pics, non à caufe de leur cri, mais parce qu’ils ont coutume de frapper les arbres de Jeur bec ; il me paroît raifonnable de croire que c’eft parce que les mélanges ont la même habitude qu’on Jeur a auffi donné le même nom. (b) Voyez le Traité du ferin, page 1. Tout le monde s’accorde à dire que les petites méfanges., _prifes dans le nid, s’élèvent difficilement. US “M ! . 96 Hifloire Naturelle | Prefque toutes les méfanges font des” amas & des provifons, foit dans l'état” de liberté , {oit dans la volière. M. le” vicomte de Querhoënt en a vu fouvent plufeurs de celles à qui 1l avoit coupé les! ailes , prendre dans leur bec trois ou qua-* tre grains de panis avec un grain de che- nevis {c), & grimper d'une vitefle fin-w gulière au haut de 1a tapiflerie où elles” avoïent établi leur magafñin; mais il eft” clair que cet inftinét d’amañler, d'entaflerw les provifons, eft un inftinét d’avarice & non de prévoyance, du moins pour celles qui ont coutume de pañler l'été {ur les montagnes, & l'hiver dans Îles planes. On# a auffi remarqué qu'elles cherchent tou-" * jours des endroits obfcurs pour fe cou-| cher; elles femblent vouloir percer les. planches ou la muraïile pour s'y pratiquer des retraites ; toutefois à une certaine haur- : teur , car elles ne fe pofent guère àterre, : & ne s'arrêtent jamais long-temps au bas de la cage. M. Hébert a obfervé quelques (c) Frifch dit à-peu-près Ia même chofe de Ia M nonterte cendrée, some À, claff: 11, art. 111, pl. 1, 1.9 13, efpèces , des Mefanges. #7 efpèces, qui paflent la nuit dans des arbreg creux ; il les a vues plufieurs foiss’y jeter brufquement après avoir regardé de tous cotés , & , pour aïnf dire, reconnu le ter- em; & 1l a eflayé béAdh nent de Îes faire fortir en introdutfant un bâton dans les mêmes trous où il les avoit vu entrer: 1l penfe qu ‘elles reviennent chaque jour au même gite, & eela eft d'autant plus vrafemblable , que ce gîte eft aufli le magalñn où elles reflerrent leurs petites provifions. Au refte, tous ces oïfeaux dorment aflez profondément, & 1a tête fous l'arle comme Îes autres ; leur chair eft en général maïtgre, amère & sèche, & par conféquent un fort mauvais manger: cependant 1l paroît qu'il y a quelques ex ceptions à fare fd). Les plus grandes de toutes les méfan- ges font , parmi les efpèces d'Europe, la bbtinire & la mouitache; &, parmi } \ \ {dj Gefner dit qu’on en mange en Suifle, mais 11 avoue que ce n’eft rien moins qu’un bon morceau ; le feul Schwenckfeld eft d'avis que c’eft une viande qui n’eft ni de mauvais goût ni de mauvais fuc, en automne & en hiver. Voyez Aviarium Silefie, page 321. Oifeaux ; Tom X. F 95 Hifloire Naturelle les étrangères, la méfange bleue des Ina des , &.la huppée de Îa Carokine: cha- cune d'elles pèfe environ une once. Les plus petites de toutes font la méfange à. tête noire, celle à Icngue queue, {a non, nette cendrée , la penduline & la mé- fange à gorge jaune , lefquelle s ne pcfent chacune que deux à trois gros. Nous commencerons l'Hiforre partr- culière des différentes efpèces , par celles qui fe trouvent en Europe, ayant foin d'indiquer Îles propriétés caractériftiques. de chacune ; après quoi, nous paflerons aux Fa étrangères; nous tâcherons den details parmi Îes efpèces eur opéennes N. celles avec qui chacune de ces étrangères aura plus de rapport: nous rENVETTONS les faufles méfanges (j'appelle ainfi Îes ot- {eaux qu'on a mal-à-propos rapportés à cette clafle ) , nous les renverrons, dis-je ,“ dans es clafles auxquelles ils nous ont” paru tenir de plus près, par exemple, lai quinzième mélange de M. Briflon, aux fipuiers , la dix-feptième, aux roitelets , à &c. enfin nous tâcherons de rapporter à leur véritable efpèce de fimples varrétésk f dont on a fait mal-à-propos autant d'ef | pèces féparées, se 41. 114.14 de la Charbonnière, &c. 99 *LA CHARBONNIÈRE ou GROSSE MÉSANGE (a). Ÿ & ne sAïS pourquoi Bélon s’eft perfuadé « que cette efpèce ne fe pendoït pas tant * Vuyez les planches enfuminées, 7.9 2, fig. 1. (a) Parus fpixites , AlyiSañnis cœiiris peyisoe, Ariftote, Hifl Animal. Kb. VIIT, cap. 3. Fringillago , parus fpixites ; première efpèce Otg. plus grande efpèce de méfange; monnette, aïnfi ap- pelée, de même que la bernache, à caufe de fa coiffure noire; en Grec, Afyiuos, Bélon, Nar, des Oifeaux, page 367. Parus major, fringillago ; mefflengua , mefengua : en Allemand, /piegel-meiff (méfenge à miroir, à caufe des taches de fon plumage); en Saxe, Prandt- meiff, kolmeiff (charbonnière ), groffe-meff ; dans le Brabant, mafange ; en Savoie, maienze ; en An- glois, the great tit moufe, the great oxe ; en Ita- en, parifola domeflica ; dans les pays voïfins des Alpes, tchirnabo; ailleurs, capo - negro, nom que l’on a approprié à Îa fauvette à tête noire, quoi= qu’il convienne à plufieurs efpèces de méfanges, & quoique Ariftote Fait appliqué à l’une de ces : efpèces, comme on Île verra-plus Bas ; en Portu- gas, téntilaum ; en Turc, aa. Gefner, 4yes, page 640. 3 N.. Ei WE too Hifloire Naturelle » aux branches que Îes autres; » car j’at eu occañon d'obferver un individu qui fe pendoit fans cefle aux bâtons de la par- — À Rome, /pernuyzola ; en Lombardie , paruf- fola; en Toîfcane, céncinpotola, d’après fon cri, dit-on, en Piémont, tefla-nera. Ofina, Uccelleria, page 28. ; — À Bologne, policola; dans Te Brabant, een- miefe; en Hollandois, een maes, coelmaes. Aïldro- vande, Ornithol. page 772. —Jonfion, Aves, pag. 86, | — Willughby , great tit-moufè, ox -eye. Ornithol, 29. 174- sur Ray, Synoplis, 72. — Frifch , som. I, claff. 11, div. 1, n.° 13; en Allemand, maifefink (méfange pinfon ) ; le nom de kohle-meife eft Ie plus connu & le plus ancien, — Klein, Ordo Arium, page 84. — Sibbaide, Atlas Scor. part. IL, lib. 111, p. 18. — Charleton, Æves. pag. 06. — Aïbm, pl x1iri; en Anglois , th2 oxeye, zit, moufe. — Moehring, 4». genera, pag. 45, n.° 56. Parus carbonarius ; en Allemand , groffe - meife. Schwenckfeid , Aviar. Silef. pag. 318 & 310. : — En Polonoïs, fitora czarna wielka. Rzaczynski, AuËuar. Polon. pag. 403, Parus major capite nigro, temporions albis, nuch& … luted; en Suédois, telg-oxe. Linnæus, Fauna Suec. °n.° 228, Syf. Nat. ed. XIII, Gen. 116, Sp. 2. — Muiler, Zoolog. Dan. prodr. n.° 283, pag. 84; gn Danois, mufvit; en Norwégien, kiod-meife, = =" \ de la Charbônniere, &c. 10 tie fupérieure de fa cage, & qui, étant devenu malade, s ‘accrocha ? à ces mêmes DE — Kramer, Elenchus Auftr. inf. pag. 378 ; et Autrichien, lo/h-meife. Parus fupernè viridi-olivaceus , infernè pallidè flayus ; uropygio cInereo - cæruleo ; mo ventre albo ; capite & gutture mieris ; maculà inf} ra oculos candidä , n19TO Cir= cumdatà, falciä nigrä à collo ad imum ventrem pro- tensà ; tænià tranfversâ in alis albo- -flaricante ; rectricé extimé exteriüs € apice alb& , proximè fequenti mas culà alb@ terminatà. . . . Parus major five fringillaso. La oroffe méfange ou Ha charbonnière. Briflen , tom. [Il, pag. 339- Mesange, méfange , mezenge, méfènze ; marenge ; méfèngere , mufengere , feion Cotgrave; en Provence j bezenve . ferrurier; en Picardie, mefing cle où mefengle ; én Savoie, mayenche, autrement lardere; en Son gne, Apte , arderolle , ardezelle ; aïlleurs , lardelleg larderelles , & encore patron des Maréchaux , felon. moi, par la même raifon qu’on a donné aux pics Je nom de férrurier ; en Poitou , Saintonge & Berry, cendrille ; en Bourbonnoiïs, croque-abeilles ; : aHleurs ; charbonnier, pinfonnée , pinfonnière ; méfange , non- nette, moënoton Où petit-moëne. Salerne , Hif, Nat. des Oifeaux, page 211. H ne faut pas confondre ce charbonnier- ci avec celui du Bugey qui, comme on l’a dit plus haut ; eft un roffignol de muraille, En Provence , fèrre-fine ; aïlleurs, borg gne, creves chaffis, larderiche , lardenne , moineau des bois. méfange brûlée. Voyez Journal dé Phyfique, août 1776 à Pr£. 1279 2 Eij rOo2 Hifloire Naturelle bâtons Ia tête en bas, & refta dans cette fituation pendant toute fa maladie, jufqu’à fa mort inclufivement, & même après fa Mort, Je me fuis aufli convaincu par moï- même , que la charbonnière en cage perce quelquefois le crâne aux jeunes oïfeaux qu'on lui préfente, & qu'elle fe repait avidement de leur cervelle. M. Hébert seit afluré du même fait à peu-près, en mettant en expérience dans une cage un rouge-corge avec huit ou dix charbon- nières ; l'expérience commença à neuf heures du matin, à midi le rouge-gorge avoit le crâne percé, & les mélanges en avoient mangé toute La cervelle. D'un autre côté, j'ai vu un aflez grand nombre de mélanges -charbonnières & autres, toutes prifes à la prpée, lefquelles avorent vécu plus d'un an dans la même volière fans aucun acte d'hoftilité ; &, dans le moment où j'écris, il extfte une char- bonnière vivant depuis fix mois en bonne intelligence avec des chardonnerets & des tarins, quoique l’un des tarins aît été malade dans cet intervalle, & que, par #4 fon état d'afloibliflement, il lui ait offert 4 | N de la Charbonniere, &c. 103 plus d’une occafion facile de fatisfaire fa voracité. Les charbonnières {e tiennent fur Îes montagnes & dans les plaines, fur les burflons, dans les taillis, dans les vergers & dans les grands bois : cependant M. Lottinger m'aflure qu’elles fe plaïfent davantage fur les montagnes. Le chant ordimaire du mâle, celui qu'il conferve toute l’année, & qu'il fait éntendre fur- tout la verlle des jours de pluie, reflemble au grincement d'une lime ou d’un verrou, & lur a valu, dit-on, le nom de ferrurier; mais ,au printemps, 1l prend une autre modulation, & devient fi agréable & fi varié, qu'on ne crotroit pas qu'il vint du même orfeau. Frifch, M. Guys & plufieurs autres le comparent à celur du pinfon (&), (b ) On nourrit en cage cette méfange en certains pays, dit Aldrovande , à caufe de fon jolt ramage qu'elle fait entendre prefque toute l’année : d’un autre côté, Turner dit que fa chanfon du printemps eft peu agréable, & que le refte de Pannée elle eft muette ; elle dit, felon Iles uns , ritieu , uitiou, titiou ; & au printemps, ri, fliri, &e. En géné- ral, les Auteurs font fouvent de leurs obfervations particulières & locales autant d’axiomes univerfels, E 1v 104 Hifloire Naturelle & c'eft peut-être la véritable étymologie du nom de méfange-pinfon , donné à cette efpèce. D'ailleurs Olna accordenl 3 pl à ve 1 la préférence à {a charbonnière fur toutes. les autres pour le talent de chanter &u pour fervir d'appeau; elle s'apprivoile aifément & fi complètement qu'elle vient \ manger dans {a main, qu'elle s'accoutume | comme le chardonneret au petit exercice de la galère, &, pour tout dire en un mot, qu’elle pond même en, captivité. Lorfque ces oïfeaux font dans leur état maturel , c'eft-à-dire libres ,1ls commencent M le s'apparter dès les premiers jours de février; ils établifient leur nid dans un trou d'arbre ou de muraïlle /c), mais tls 4ont long-temps appariés avant de tra- vailler à le conftruire, & 1ris le compo- fent de tout ce qu'ils peuvent trouver de quelquefois même ils ne font que répéter ce qu’ils - ont entendu dire à des gens peu inftruits ; & de- à les contradiétions. (c ) Sur-tout des muraïlles de maïfons ifolées & à portée des forêts; par exemple, de celles des charbonniers. d’où eft venu , felon quelques-uns, à cétte méfange le nom de charbonnière. Foyez Journal de Phyfique, à l'endroit cité, de la Charbonnière, &c. 105 | plus doux & de plus mollet. La ponte | eft ordinarrement de huit, dix & jufqu'à | douze œufs blancs avec des taches roufles, | principalement vers le gros bout. L'in- cubation ne pafle pas | ANA jours ; les | petits nouvellement éclos reftent plufcurs jours les yeux fermés ; brentot 1ls fe cou- vrent d'un duvet rare & fin, qui tient au bout des plumes, & tombe à mefure que les plumes croïflent; ils prennent lcur volée au bout de quinze jours, & lon à obfervé que leur accrorflement étoit plus rapide quand la faïfon étoït pluvieufe ; une fois fortis du nid, ils n’y rentrent plus, mais fe tiennent perchés fur les arbres voifins, fe rappelant fans cefle entreux /d), & ïüs reftent aïnf attroupés jufqu'à la nouvelle faifon , temps où ils fe féparent deux à deux pour former de nouvelles familles, On trouve des petits dans Îes nids jufqu'à la fin du mois de juim, ce qui indique que Îles same: 20m 2e 16 GLEN ARE CIO SRE A Or A EE TDR DEEE (d) C’eft peut-être par un effet de cette habi: tude du premier âge que Îles méfanges accourent fi vite dés qu’elles entendent la voix de leurs fem blables, | E v 106 Hifloire Naturelle charbonnières font plufeurs pontes: quel À ques-uns difent qu'elles en font trois Ml mais ne feroit-ce pas lorfqu'elles ont ètèm troublées dans la première qu’elles en entreprennent une feconde, &c? Avant 1 première mue on diftingue le mâle ,M parce qu'il eft & plus gros & plus colérique.M} En moins de fix mois tous ont pris ur h 4 entier accroiflement , & quatre mois après la première mue, ils font en état de fem reproduire. Suivant Olina, ces oïfeaux M ne vivent que cinq ans, & felon d’autres M cet Âge eft celui où commencent les fluxions fur les yeux, la goutte, &c. mais ils perdent leur activité fans perdre leur M caraétère dur qu'aigriflent les fouffran- M ces fe). M. Linnæus dit qu'en Suède ils fe tiennent fur les aunes , & que l'été M ils font fort communs en Efpagne. x | La charbonnière a fur la tête une M efpèce de capuchon d’un noir brillant & luftré qui, devant & derrière, defcend à moitié du cou, & a. de chaque coté, une grande tache blanche prefque trrangu- ï à {e) Voyez Journal de Phylique, août 1776, SE de la Charbonnière, &c. 107 Maire ; du bas de ce capuchon, pardevant, fort une bande notre, longue & étroite ‘qui parcourt le lu de la poitrme & du ventre, & s'étend jufqu'à lextrémité des couvertures inférieures de la queue; celles-ci font blanches, arnfi que le bas- ventre; le refte du defus du corps, jufqu'au noir de Îa gorge, eft d’un jaune tendre ; un vert-d'olive règne fur le deffus du corps, mais cette couleur devient jaune & même blanche en s'approchant du bord inférieur du capuchon; eile s’ob{curcit au contraire du côte oppolé, & fe change en un cendré-bleu fur le Croupion & les couvertures fupérieures de la queue; les deux premières pennes de laïle font d’un cendré-brun fans bor- dures; le refte des grandes pennes font Érééce de cendré-bleu, & les moyennes d'un vert-d'olive, qui prend une teinte jaune fur les quatre dernières; es arles ont une rate tranfverfale d’un blanc- jaunâtre ; tout ce qui paroït des pennes de la queue eft d'un cendré-bleuître, excepté [a plus extérieure qui eft bordée de blanc, & la futvante qui eft terminée E v) 108 Hifloire Naturelle de la même couleur; le fond des plumes noires eft noir, ch des blanches et ” blanc, celui des jaunes eft norrâtre, & celui des olivâtres eft cendré: cet oïfeau M pèle environ une once. % Longueur totale, fix pouces; bec, fix _ Agnes & demie, # deux pièces éyales à 4 la fupérieure "si aucune échancrure ; # tarfe, neuf lignes; ongle poltérieur le plus fort de tous; vol, huit pouces és demi; queue, deux pouces & demi, un peu fourchue, compofée de douze pennes, dépañle les ailes de dix-huit lignes. La langue n’eft point fixe & immobrle, comme quelques-uns l'ont cru { f), Vot- {eau la poufle en avant & l'élève parallele- ment à elle-même avec une déclinaifon fufhfante à droite, & par conféquent elle eft capable de toiles mouvemens com- polés de ces trois principaux: elle eft * comme tronqueée par le bout, & fe ter- * nine par trois ou quatre filets. M. Frifch : te LPRRES 0 QUE A TR: { f) Voyez Journal de Phyfique , août 1776. LÉAT: PET 108, der 22 CAL 2 7 Ali 7 1 lee Let. / HR. veuve Lurdieu 77/22 LA MESANGE CHARBONNIERE,. » { Fe FN LT QUE” # o" L Ch 1 \é De. 1} # “ ? CN . NES f k ñ ’ # el RARE tS 4 s” , ; > “ cn } ” { 5, 4 : ; FE | Je D $ jt à ON 4 . Ü ? L a ) ‘ CUS Nr, F4 MT n=T PRES 1ÈR : » * L A4 à L y ar 4] # à Aug \"! L ñ | AE L L } F Le - > à x j ù sé d | ' F FA à ! * à à / è 74 F 2 LEP" » te LT ) L [ee fi "+ ' h ju s F ‘4 à … 4 ” E: x, VA pe _ Ke na " cru Dog A] Po dela Charbonnière , &c. 109 _ éroïît que Îa charbonnière s’en fert pour tâter les alimens , avant de les manger. Bfophage , deux pouces & enr À formant une petite poche glanduleule avant de s'inférer dans le gélier qui eft mufculeux, & doublé d'une membrane ridée, ru adhérence , j'y at trouvé de petites graines noires, maïs pas une feule petite pierre; inteftins, fix pouces quatre Agnes; deux veftiges de cœcum; une véli- cule du fiel, 10 Hifloire Naturelle LS LA PETITE CHARBONNIERE [a ). Lx vom de tête noire (atricapilla , Le (a) Menaynogugos ( atricapilla ). Ariftote, Hif.. Animal. Hb. IX, cap. xv. Ce nom a été donné à la nonnette cendrée , qui a pareillement la tête 4 noire. & qu'on doit regarder comme une variété: dans lefpèce de Ia petite charbonnière, ainfi que: nous le verrons bientôt , AsyiSunos œpiros, Ibid. Bb. VIIT, cap. 111. Atricapilla. Pline, Hiff. Nat. Hb.-X, cap. Lx. Parus ater ; en Allemand, Aof-merf]. Gefner , Aves. page 641. — Aldrovande, Ornithol. tom. If, page 723. — Wiülughby, Ornithol. pag. 175. — Ray, Synopf. Avi. pag. 73; en Anglois cole moufe. — Schwenckfeld, Aviarium Silef. pag. 220 ; en Allemand, Æleine kolmeife. Parus carbonarius ; en Catalan 'carbonné. Barrère , Novum fpecim , claf. 111, Gen. 24, Sp. 1. — Jonfton, Aves, pag. 86, pl. 23. Cet Auteur fui donne encore le rom de parus fylvaticus ; pl. 24. Parus fylvaticus ;en Allemand, hunds meife. Kiem, Ordo Aivum, pag. 85,n.° 2. Parus carbonarius minor ; parus caninus ; en Ae- mand, Kleine kohlmeile , hunds meife; en Polonoiïs., mmelancoryphos ) a été donné à pluleurs CE de la petite Charbonnière, 11% oifeaux, tels que la fauvette à tête noire, le RANAUE &c. mais il paroît que la fkora czarne mnicyffa. Rzaczynski, Auëuarium Polon., Pas: 404: Parus minor; en Anglois, the nun. Charleton, Exercit. page 96; no 2. C’eft fans doute par quelque méprife que M. Briflon prend fa grande méfange charbonnière de Charleton pour la petite. Ron: minor atris tractibus ; en Allemand, tannen maife (méfange des fapins), wuld meife, mélange des bois, nom vague, & qui convient indifférem- ment à prefque toutes les efpèces de méfanges. Friféh, tome L, claf. 14, div. 1, pl. XIE. Parus capite nigro. vertice albo, dorfo cinereo, occt-- pite pedèrreque albo. Linnæus , l'auna Suecica , n.0$ 241, 268 ; & Syf. Nat. ed. XIII, Gen. 116; Sp. 7- — Kramer, Ælenchus Auflr. inf. pasé 903 Autrichien , eér: meife, creugmeie. Parus füupernè cinereus, infernè albis cum aliquà rufefcentis mixtur@ ; capite € collo inferiore nigris ; macul@ infra oculos candidà, nigro circumdatä ; ma- Culà in occipitio albà ; teni@ duplici in alis tranfversà candidä ; reétrictbus fupernè cinereo-fufcis, oris exte- rioribus grifeis , Alerte cinerers. . . . Parus atrica- pillus , la méfange à tête noire. Briffon, tome III. page 551. Le petit charbonnier, furvant quelques - uns. Sa- Jerne, Hifl. Nat. des Oifèaux , page 212. Je fui ai vu donner encore, dans quelques cabt- nets, le nom de méfange de montagne de Srrasbours, 112 Hifioire Naturelle tête notre d'Ariftote eft une méfangei car, fuivant ce Philofophe, elle pond un grand nombre d'œufs, jufqu’à dix-fept & même jufqu'à vingt-un ; & de plus elle à toutes les autres propriètés des méfanges, comme de nicher fur les arbres, de fe nourrir d'infectes , d'avoir la langue tron- quée, &c. ce que le même Auteur ajoute d'après un oui-dire aflez vague, & ce que Pline répète avec trop de confance, favoir que les œufs de cet orfeau font toujours en nombre impair, tient un peu du roman, & de cette fuperftition phr- lofophique qui de tout temps fuppola une certaine vertu dans les nombres, fur-tout dans les nombres impairs, & qui leur attribua je ne fais quelle influence fur les phénomènes de la Nature. La petite charbonnière diffère de Ia grande, non-feulement par la taille & par fon poids, qui eft trois ou quatre fois moindre, mais encore par Îles cou- leurs du plumage, comme on pourra s'en aflurer en comparant les defcriptions. M. Frifch dit qu'en Allemagne elle fe 4 tient dans les forêts de fapins; maïs en Suède c'eft fur les aunes qu’elle fe plait ,M de la peiite Charbonnière, 143 futvant M. Linnzus. Elle ef [a mouis défiante de toutes les mélanges, car non- feulement Îes jeunes accourent à La voix d'une autre méfange, non-feulement elles fe laïflent tromper par lappeau , mais les vieilles même qui ont été prifes piu- fieurs fois & qui ont eu le bonheur d'é- chapper , fe reprennent encore & tout auffñ facilement dans les mêmes pièges & par les mêmes rufes; cependant ces ofï- feaux montrent autant ou plus d’intelli- gence que les autres dans plufeurs ac- tions qui ont rapport à pe propre con- fervation ou à celle de la couvée ; &, comme d’ailleurs ils font fort courageux, 11 femble que c'eft 1e courage qui détruit en eux le fentiment de la défiance, comme celui de 1a crainte; s'ils fe fouviennent de sètre pris dans le filet, au gluau , ts le fouviennent aufli qu'ils fe Loft échap- pés, & tis {e fentent la force ou du moins l'efpérance d'échapper encore. Cette méfange habite les bois, fur-tout ceux où 1} y a des fapms & autres arbres toujours verts, les vergers, les jardins; clle grimpe & court fur les arbres comme les autres méfanges, & c'eft, après celle 14 Hifloire Naturelle à longue queue, à plus petite de toutes ;, elle ne pèle que deux gros : du ce mêmes allures, même genre de viC; elle a une efpèce de coqueluchon noir ; ter-WM mine de blanc fur le derrière de la tête 4 & marqué fous les yeux de la même cou-4l leur; le deflus du corps cendrée, le def, fous blanc-fale ; deux taches Hlañiches tranfverfales fur les aïles; les pennes de la queue & des aïles cendré-brun, bor- dée de gris; le bec noir & es pieds de couleur plombée. Longueur totale , quatre Détibes un à quart ; bec, quatre lignes deux tre es | | tarfe, fept lignes ; ongle poftérieur, ie plus fort de tous, les latéraux plus longs | | à proportion que dans la groffe charbon ‘| nière ; vol; fix pouces trois quarts; queue, M vingt Fran un peu fourchue, compo- {ée de douze pennes, ARpase PARUE: de. | dix lignes. à M. Moerimg a obfervé que, dans cette elpece, le bout de Ia langue n'eit tron- ‘ qué que fur les bords, de chacun der M quels part un filet, & que Ia partie in} termédraire eft entière êc le relève pref = que verticalement. de la petite Charbonnière, 11 $ dE Varréris de la petite CHARBONNIÈRE. * J. LA NonNeETTE CENDRÉE fa). Je fais que plufeurs Naturaliftes ont regardé * Voyez les planches enluminées, r.° 2, fig. 3, (a) Parus palufiris; en AHemand, mur - meif], riet où reit-mef], aefch-meifsle, ut! meifile ; en Suifle, Lol-meiff (charbonnière). Gefner, Aves, page 641. — Aldrovande, Ornirhol. tome II, page 722; en Italien, Dafotzinre: — Jonfton, Aves, page 86. — Charleton, ur page 06, n.° 3; en An- #lois, fen- be c’eft felon lui & felon Turner Je fchæniclos ou junco d’Ariftote. — Wiflughby, Ornithol. page 175; en Anglois, marsh-tit-moufe, black-cap (tête noire). — Ray, Synoplis, page 73, n.° 4 2. — British Zoolosy, page 114. Parus fufcus, palulris, cinereus, atricapillus Aldros yandi ; en Allemand, mur-meife, Kott - meifè, ried- meifilin, gras - meiflin. Schwenckfeld, Avi. Silefs page 220. — Kiein, Ordo Avium, page 85, n.° 4. — Rzaczynski, Au&uar. Polou. page 404 ; en Allemand, pfutz- meife; en Polonoïis, fikora po- Lelata. Oiféau à bonnet noir; en Anglois, the black-cap. Albin, Hifl. Nat, des Oifeaux, tome II, page 25, pl LVIII, 16 Hifloire Naturelle cette efpèce comme féparée de Ia précé- il dente par un aflez grand nombre de dif- férences; Willughby dit qu’elle eft plus groile ; qu'elle à la queue plus Tongue, 4! mens de noir fous la gorge; le blanc du Ml deflous du corps plus pur, & sis du Parus cinereus, vertice nigro; en AMemand, ronn- meife, afthe-meifè, meel- maife, pimpel-maife. kauf à | meife ( méfange de chenevis ), garten- merfe, bien- |: merfe, Ces trois derniers noms ne lui conviennent Ml pas Pi qu’à quelques autres efpèces. Frifch ,1M tom, clefl T1, div. 1, at. 2, pL 1 He | Parus capite nigro, temportbus albis, done cinereo ; M] parus palufiris; en Suédois, en-tita tomlince. Linn. 1] fauna Suecica, n.° 242 ; & Syf. Nat. ed. XI , Gen. 116, Sp. 8. Lil — Muller, Zoologie Danice prodremus; en Da- M Mois, croa-meife, lille mufvir; en Norvéoien , tete, @ hamp - meifs. fi} — Kramer, Elenc. Aujlr. inf. pag. 370; en Au- € trichien, Aunds- meife. ï Parus fupernè grifeus , 1nfernè albus cum aliquà A rufefcentis mixtura; capite fuperiore & gutture nigris: le) genis € collo inferiore candidis ; reëtricibes fupernè M einereo-fufis , oris exterioribus grifeis , infertè cine li reis. ... Parus palufiris , la méfange de marais ou la M nonnette cendrée. Briflon, tome TL. pag. 565. Cet @ oifeau doit fon nom de nonnette à cette efpèce de M voile noir qu'il a fur fa tête. IL faut remarquer qu’on a auf donné le nom de méjanges de marais au remiz, comme on le verra plus bas, de la petite Charbonnière, 11 7 tout de cette dernière couleur fur loc: ciput ni fur les aïles; mais fi lon confi- dère que la plupart de ces différences ne font rien moins que conftantes, no- tamment la tache blanche de l'occiput {4 ), quoïqu elle foit comptée parmi les carac- tères {pécrfiques de la petite charbon- nière; {1 l'on confitière que l'on a donné à toutes deux ce même nom de char- bonnière, qui en eflet leur convient éga- lement, & que celuï de mélange de ma- rais, donné aflez généralement à la non- nette cendrée, peut aufh convenir à l’ef pèce précédente, puifqu'elle fe plaît, dit M. Linnæus, fur les aunes, & que 1es aunes font, comme on fait, des arbres aquatiques , croi. lant dans és endroits humides & MarÉCagEUx ; enfia , fi l’on confidère Îes traits nombreux de confor- mité qui fe trouvent entre ces deux (b) Une petite charbonnière obfervée par les _ Auteurs de fa Zoologie Britannique , n’avoit point cette tache, & M. Lottinger aflure que fi la non- nette cendrée avoit cette tache de locciput, elle ne différeroit pas de a méfange à tête noire qui ef aotre petite charbonniere, 118 Éifloire N. aturelle efpèces, même féjour, même taille, mèmenl envergure, mêmes couleurs AEUNES à | peu-près de même, on fera porté à re-m garder la nonnette en Gene (Oil ù. variété dans l’efpèce de La petite char-Ml bonniere; c'eft le parti qu'ont pris, avec salon, les Auteurs de la Zoologie Bri= tannique, & c'eft celur auquel nous croyons! devoir nous arrêter, toutefois en confer- vant les noms anciens, & nous conten-M tant d’avertir que cette diverlité de noms n'indique pas ici une difiérence d'efpèces, La nonnette cendrée fe tient dans Îes. bois. plus que dans les vergers & les jar- M dins, vivant de menues graines, faifant la guerre aux guèêpes, aux abeïlles & aux chenilles, formant des provilions de che- M neVIs Lune elle trouve loccafion , en | prenant à-la-fois plufeurs grains dans M fon bec pour Îes porter au magafn, & les mangeant enfuite à lorfir : c'eft fans W doute fa manière de manger qui l'oblige # à être prévoyante; 1] ur faut du temps, M | ut faut un lieu commode & für pour M “ja chaque grain à coups de bec, &c 4 #1 elle n’avoit pas de provif ons, elle el 1 LA de la petite Charbonnière, 119. mélange fe trouve en Suède & même en Norwese, dans les forêts qui bordent Me Danube; en Lorraine, en Italie, &c. bris, ni dans la Normandie : elle fe plat M. Salerne dit qu’on ne la connoïît point dans l'Orléanorïs, ni aux environs de Pa- A: : fur les aunes, fur les faules, & par con- {équent dans les lieux aquatiques, d’où lui eft venu fon nom de méfange de ma- “ras. C'eft un oïfeau folitaire qui refte Le toute l’année, & que l’on nourrit difhci- lement en cage. On m'a apporte {on nid, trouvé au milieu d’un petit bois en coteau , dans un pommier creux, aflez près d’une rivière; ce nid. confiftoit en un peu de moufle dépofée au fond du trou; les petits, qui voloïient déjà, étorent un peu : ai Ne plus bruns que le père, mais 1ls avoïent les pieds d’un plombé plus clair ; nulle échancrure fur les bords du bec , dont les deux pièces étorent bien égales ; ce qu'il y avoit de remarquable, c'eft que le gélier des petits étoit plus gros que celui des vieux, dans la raïfon de cinq | à trois; le tube inteftinal étoit aufli plus _ long à proportion, mais les uns at les 120 Hifloire Naturelle autres n'avoient nt véficule du fiel, n1 le moindre veftige du cœcum; j'at trouvé, M dans le géfñer du père, quelques débris M d'infeétes & un gram de terre sèche, & dans le géfer des jeunes plufieurs petites pierres. | La nonnette cendrée eft un peu plus grofle que la petite charbonnière, car elle pèle environ trois gros. Je ne donne- rai point la defcription de fon plumage, 1 fufht d'avoir indiqué ci-deflus les dif- férences principales qui fe trouvent entre ces deux oïfeaux. Longueur totale, quatre pouces un tiers ; bec, quatre lignes; tarfe, fept lignes; - "À vol, fept pouces; queue, deux pouces, compofée de douze pennes, dépafle les ailes de douze lignes. M. le Beau à rapporté de la Louï- fiane une méfange, qui avoit beaucoup de rapport avec celle de cet article; 11 ie manque à Îa parfaite reflemblance que la tache blanche de l’occiput, & les deux traits de même couleur fur les ai- les; ajoutez que [a plaque noire de 1 gorge Ctoit plus grande, & en général __ Îes couleurs de la petite Charbonnière, 121 les couleurs du plumage un peu plis foncées, excepté que dans la femelle * la tête étoit d’un gris-roulsâtre, à peu- près comme le deflus du corps, mais ce- pendant ‘plus rembrunt. Longueur totale, quatre pouces & demi ; tarle, fept à huit lignes ; ongle poftérieur , le plus fort de tous; queue; vingt-une lignes, un peu étagée (ce qui forme un nouveau trait de difparité), dépafle les ailes d'environ neuf lignes. IT. UNE AUTRE MÉSANGE d'Amért- que, qui fe rapproche beaucoup de la petite charbonnière, c'eft la méfange à tête noire du Canada /c); elle eft de [a * Voyez les planches enfuminées, n.° 502, fie. 1, où cet oifeau eft repréfenté fous le nom de Méfange à gorge noire, G (c) Parus fupernè faturatè cinereus, infernè albus capite fuperiore & gutture nipris ; reltricibus laterali- bus exteriüs cinereis, oris cinereo-albis , interis fuftis. ... Parus Canadenfis atricapillus, la méfange à tête noire de Canada. Briffon, tome III, pag. 552. Ce Naturalifte eft le premier & le feul qui ait parlé de cette méfange. Oiféaux , Tome X EE. 122 Hifloire Naturelle grofleur de Ia nonnette cendrée; elle à à peu-près fes mêmes proportions & le même plumage; la tête & la gorge noi- res; le deflous du corps blanc; le def- fus cendré-foncé, couleur qui va s'affoi- biiflant du côté du croupion, & qui, fur les couvertures fupérieures de la queue, neft plus qu'un blanc-fale ; les deux pennes intermédiaires de cette même queue, cendrées comme Île dos; les la- térales cendrées aufli, mais bordces de gris-blanc; celles des aïles brunes, bor- dées de ce même gris-blanc; leurs gran< des couvertures fupérieures brunes, boï- dées de gris; le bec noir, & les pieds notratres. Longueur totale, quatre pouces & demi; bec , cinq lignes & demie ; vol, fept pouces & demi; queue, vinget-fix lignes, compofée de douze pennes égales, dé- pafle les aïles d'un pouce. Comme les méfanges fréquentent les pays du Nord, dl n'eft pas furprenant que lon trouve en Amérique des varié- tés appartenant à des efpèces européennes. III. Sr la gorge blanche de Wik - de la petite Charbonnière, 123 lughby eft, non pas une fauvette, comme le croyoit cet Auteur, mais une méfange comme le penfe M. Brifion /d), on {eroit tenté de la rapporter à la nonnette cendrée, & conféquemment à la petite charbonnière; elle a la tête d’un c:ndré- fonce ; tout le deflus du corps d'un cen- dré-roufsitre; le deflous, blanc, teinté de rouge dans Îe mâle, excepté toute- fois la naïflance de la gorge qui eft, dans quelques individus, d’un blanc pur, & qui, dans d'autres, a une teinte de cendré, ainfi que le devant du cou & de la poitrine ; la premiere penne de l'ale bordée de blanc, les dernières de roux; les pennes de [a queue noires, bordées d’une couleur plus claire ex- cepté la plus extérieure qui l’eft de blanc, mais non pas dans tous les individus; le ( d ) Parus füupernè cinereo rufefcens , infernè albo= rufeftens ; capite cinereo ; gutture albo; reftrice utrim- que extim@ plufquam dimidiatin alb& , proximè fèquenté apice tantüm alb4â. . .. Parus cinereus, la méfange cendrée. Briffou, tome IIT, page 540. The white throat, an fpipola prima Aldrovandi ? Wilughby , Ornithol. page 177. À — Ficedule afinis. Ray, Synopfis, is 77, À 6, 1) 124 Hifloire Naturelle bec noir, jaune à l'intérieur; la pièce in férieure blanchâtre dans quelques fu jetss les preds tantôt d’un brun-jaunâtre , tantôt de couleur plombée. La gorge blanche fe trouve l'été en Angleterre ; elle vient dans les jardins, vit d'infectes, fait fon nid dans les buif{- fons près de terre (& non dans des trous d'arbre comme nos méfanges), le garnit de crins en dedans, y pond cinq œufs de forme ordinaire, porntillés de noir fur un fond brun-clair verditre. Elle eft à peu- prés de la grofieur de la nonnette cendrée. Longueur totale de cinq pouces trois quarts à fix pouces; doigt poftérieur le plus fort de tous, Îles deux latéraux égaux eutreux, fort petits, & adhérens à celur du milieu , l'extérieur par fa première phalange , l'intérieur par une mem- brane, ce qui eft fort rare dans les orleaux de ce genre; vol, environ huit pouces; queue, deux pouces & demi, compolée # de douze pennes, un peu étagce, dépañle M les aïles de feize à dix-fept lignes fe. (e) J'ai vu, dans les cabinets, un oifeau dont le plumage reffembloit finguJlièrement à Celui de cette de la petite Charbonniére, 125$ IV. J’Ar aétuellement fous les veux un individa envoyé de Savoie par M. le marquis de Piolenc, fous le nom de grimpereau, & qui doit fe rapporter à la même efpèce. [l à la tête variée de noir & de gris-cendré; tout le refte de la partie fupérieure , compris les deux in- termédiaires de la queue, dece mème gris; l1 penne extérieure noirâtre à fa bale, grife au bout , traverfée dans fa partie moyenne par une tache blanche; la penne fuivante marquée de la même couleur , fur fon coté intérieur feulement ; la troifñième auffi, mais plus près du bout & de ma- nière que le blanc fe reflerre toujours ; & que le noir s'étend d'autant plus; tl gagne encore davantage fur la quatrième & la cinquième penne qui n'ont plus du tout de blanc, mais qui font termimeés:s de gris-cendré comme Îes précédentes ; BETA LES Lo ere | méfange , mais qui en différoit par fes proportions. Sa fongueur totale étoit de cinq pouces & demi; tarfe , dix fignes ; queue , vingt-neuf lignes , dé- païant les ailes d’un pouce feulement : mais Îe trait le plus marqué de diffemblance , c’étoit fon bec long de fept lignes, épais de trois à fa bafe. F iij 126 Hiftoire Naturelle es pennes des aïles font noïrâtres; Îles moyennes bordées de gris-cendré; les grandes de gris-fale; chaque aile a une tache longitudinale ou plutôt un trait blanc-jaunâtre ; la gorge eft blanche amf que le bord antérieur de larle ; le devant du cou & toute [a partie inférieure font d'un roux- clair; les couvertures infé- rieures des aïles, les plus voïfines du corps, font roufsâtres , les fuivantes noires, & les plus longues de toutes, blanches ; Ie bec fupérieur eft noir, excepté l'arête qui eft blanchître, ainfñ que le bec in- férieur; enfin les pieds font d’un brun- Jaunâtre. Longueur totale, cinq pouces un tiers; bec, fix lignes & demie; tarle, huit l- gnes ; doigt poftérieur , aufli long & plus gros que celui du milieu; & fon ongle le plus fort de tous; vol, fept pouces trois quarts; queue , dix-huit lignes, compofee de douze pennes, un peu inégales & plus courtes dans Île mi- lieu, dépañle les ailes de dix lignes. _ res de la Méfange bleie. 127 he PET SE EC D ET *LA MÉSANGE BLEUE (a). T1 £sT ru de petits oïfeaux au ffi conaus que celui-ci, parce qu'il en eft peu qui # F/oyez les planches enluminées, ».° 3, fie. 2. fa) Aryidanss spires, troïlième méfange, fuivant Bélon, Aldrovande , &c. mais, felon moi, latroi- fième méfange d’Ariftote eft notre petite charbor rière, puifqu’Ariftote dit que cet oïfeau refflemble à la groffe charbonnière , excepté qu’il eft plus petit, ce qui ne peut convenir qu’à la petite charbonnière. Méfange bleue , Bélon, Nat. des Oif. page 369; il l'appelle ailleurs marenge. Parus cæruleus ; en Italien , fpernuzzola , paruffèla, comme la grande charbonnière. Olina, Uccelleria, fol. 26. # | — En Allemand, 4/aw-meiff, pimpel-meiff, meel. meiff; à Nuremberg, 6y- meiffè ; en Anglois, Zeff tit-moufe; nun, felon Turner ; en Savoie , lardera moine , moineton ; en Italie, parozolina ; en Efpagnol & Portugais, chamaris, alionine, milheiro. Gefner, Aves, pag. 641. Parus cæruleus vel minor. Gefner, Icon. Avi. pag. 45. — À Bologne, paraffolin, parozolino , rofpedino, fratino ; en Efpagnol , milcheiro. Aldrovande , Orni- tholog. tome II, pag. 721. 3 | — Tire blew tit moufe or nun. Willughby, Orni- - #hoiog pag. 175. — Ray, Synoplis, pag. 74. s IV 128 Hifloire Naturelle foient auflil communs, aufli faciles À prendre &c aufll remarquables par les RE En A — Sibbald , Atlas Scot. part. IT, lib. 111 , pag. 18. — British Zoology. Gen. 24, Sp. 2, pag. 114. — Parus cæruleus , montanus ; en Allemand , blaw- meifllin, bin-meife, &c. Schwenckfeld, Aviar. Silef. page 320. — En Polonoiïs, ffkora modra ; bargiel | felon Gefner. Rzaczynski, Auëuar. Polon. pag. 403. — Frifch, tom. I, claff. 11, div. 1, art. 111), Pate ET — Parus cæruleus montanus, méfange -nonnette, The blew head tit-moufe , kæifèmeifchen. Klein, Ordo dvi. pag. 85. | Parus cæruleus minimus. Jonfton , Aves, pag. 86. — Barrère, Specimen nopum, claff. 111, Gen. 24, petite méfange bleue. ‘ Paru$ minor; en Anglois, the nun. Charleton, Exercit. canorarum claff. Gen. V, Sp. 2. Parus remipibus cæru'eftentibus , primä margine “exteriore albà ; vertice cæruleo ; en Suédois , blao- mees. Linnæus, Fauna Suec. n.°% 240, 267. . — Kramer, Ælenchus Aufr. inf. pag. 379 ; en Autrichien, blau-meife. Parus remigibus cerulefcentibus ; primoribus mar- gine exteriore albis, froñte albâ , vertice cæruleo. Linnæus, Syf. Nat ed. XILT, pag. 241, n.° &. — Muller, Zoolog. Dan. prodrom. n.° 285; en Danois & Norwégien, blaa meife. Parus fupernè dilutè viridi-olivaceus , infer'> lutens ; medio venire candido ; vertice € torque-cærulets ; tæni& albà verticem cingente, fafciä per oculos , Ê gutture de la Mefange bleue. 129 couleurs de leur plumage; le bleu do- mine fur la partie fupérieure, le jaune fur inférieure, le noir & le blanc pa- roïflent diftribués avec art pour. féparer & relever ces couleurs, qui fe multi- plient encore en paflant par différentes nuances. Une autre circonftance qui a pu contribuer à faire connoître la mc- fange bleue, mais en mauvaife part, c'eft le dommage qu’elle caufe dans nos jar- dins en pinçant les boutons des arbres fruitiers ; elle fe fert même avec une fin- gulière adrefle de fes petites grtfes pour _ détacher de fa branche le fruit tout formé qu'elle porte enfuite à fon magafñn : ce n'eft pas toutefois fon unique nourriture , | nigris ; tænià tranfversâ in alis candidà ; reëtricibus ceruleis , extimä exteriùs albo fimbriatä. . . . Parus ceruleus , la méfange bleue. Briffon , tom. III, pas: 844: Marenge bleue, méfange ou tête de faïance; en Berry , petite cendrille bleue; en Sologne, petite arde- relle où arderoile bleue. Salerne, Hift. Nat. des Oif. pag. 215. Un Allemand, amateur d’oifeaux, fuia appris que, dans fon pays, on donnoïit à cette efpèce le nom de meel meifè ( méfange farinière ), parce qu’elle aime fa farine. 164dem, En Provence , /exre- fine à tête bleue. Fv 130 Hiffoire Naturelle car elle a les mêmes goûts que les autres méfanges, la même inclination pour 1a chair, & elle ronge fi exaétement celle des petits orfeaux dont elle peut venir à bout, que M. Klein propofe de lui donner leur fqueiette à préparer ( ). Elle fe diftingue entre toutes les autres par fonacharnement contre lachouette/c). M. le vicomte de Querhoënt a remarqué qu'elle ne perce pas toujours les grains de chenevis comme les autres mélanges, mais qu'elle les cafle quelquefois dans fon bec comme les ferins & les linottes; il ajoute qu'elle paroït plus avifée que les autres, en ce qu'elle fe choïfit pour l'hiver un gite plus chaud & de plus difhcile accès : ce gite n'eft ordinaire- ment qu'un arbre creux ou un trou de (Bb ) 1 confeïlle fa précaution d’enlever aupa- ravant la plus grande partie des chairs & de fa. cervelle de l’oifeau, dont on veut avoir le fque- lette bien difféqué. (c) Gefner prétend qu’étant plus petite, elle eft auffi plus douce & moins méchante , mais il M paroît que ce n’eit qu’une conjeéture fondée fur M un raifonnement trés - fautif, au Îleu que ce que je dis eft fondé fux P’obfervation, | de la Mefange bleue, 131: muratile ; mais on fait bien qu'il y a du choix à tout. La femelle fait fon nid dans ces mêmes trous, & n'y épargne pas les plumes; elle y pond au mois d'avril un grand nombre de petits œufs blancs; j'en ai compté depuis huit jufqu’à dix-{ept dans un même nid; d’autres en ont trouvé jufqu’à vingt-deux, auffi pafle-t-elle pour Aa plus féconde; on maflure qu'elle ne fait qu'une feule couvée, à moins qu’on. ne la trouble & qu'on ne l'oblige à re- noncer fes œufs, avant qu'elle les ait fait éclore; & elle les renonce affez facile- _ment pour peu qu'on en cafle un feul, le petit füt-1i tout formé, & même pour peu qu'on y touche; maïs lorfqu'une fois ils font éclos, elle s'y attache davantage & les défend courageufement ; elle fe défend elle-même, & fouffle d’un air menaçant lorfqu'on Tinquiète dans fa prifon; le mâle paroït fe repofer plus à fon aile, étant accroché au plafond de fa cage que dans toute autre fituation. Outre fon grincement défagréable, elle a un petit gazouillement forble , mais “gi j 18 132 Hifloire Naturelle varié, @& auquel on a bien voulu trou ver quelque rapport avec celui du pinfon. M. Frifch prétend qu’elle meurt dès qu'elle eft en cage, & que, par cette raï- fon, l'on ne peut l'employer comme ap- pelant ; jen at vu cependant qui ont vécu plufieurs mois en captivité, & qui ne font mortes que de gras-fondure. Schwenckfeld nous apprend qu’en Siiclle on voit cette mélange en toute faïfon dans les montagnes ; chez nous, ce font les bois où eile fe plait, fur-tout pendant l'êté, & enfuite dans les vergers, les jardins, &c. M. Lottinger dit qu'elle voyage avec la charbonniere, maïs que cette focicté eft telle qu'elle peut être entre des animaux pétulans & cruels, c'eft-à-dire, n1 païfñble nr durable. On dit cependant que la famille refte plus. long-temps réunie que dans les autres efpèces (d). La mélange bleue eft fort petite, puif Cana nomme tom ma rt eh om mt re tm D'ETAT {d) Journal de Phyfique de M. l’abbé Rofier, ! août 1776. de la Méfange bleue. 133 qu'elle ne pèfe que trois gros; mais B£- lon, Klem & le voyageur Kolbe ne devotent pas la donner pour a plus pe- tite des mélanges. La femelle left un peu plus que le mâle; elle a moins de bleu fur la tête, & ce bleu, ainfñ que le jaune du deliènes du corps eft moins vif; ce qui eft blanc dans l’un & l'autre, eit jauntre dans les petits qui commen- cent à voler; ce qui eft bleu dans ceux- là, eft brun- MERE dans ceux-ci, & les pennes des ailes de ces derniers ont Îles mêmes dimenhons relatives que dans les vieux. Longueur totale , quatre pouces & demi; bec, quatre lignes & demie, les deux RIT égales & {ans aucune échan- CTUre ; langue tronquée , terminée par plufeurs filets, dont quelques-uns font cafés pour l'ordinaire; tarle, fix lignes & demie; pieds gros & Fb dit B£- ion, ongle poftérieur le plus fort de tous; vol, fept pouces; queue, vingt-cinq lignes, dépañie les aïles de douze, chacune de {es moitiés, compolfée de fix pennes eft | étagée. Lés jeunes, en aflez grand nom- 134 Hifloire Naturelle bre, que j'a difléqués fur la fin de maï ; avoient tous le géfier un peu plus petit que leur mère, mais le tube imteftinal aufli long; deux légers veftiges de cœ- cum, point de véfcule du fiel, *LA MOUSTACHE(a). Qurrours NATURALISTES ont donné à cet oïfeau le nom de barbue; maïs, comme * Voyez les planches enfuminées , n.° 618, fig. I, le mâle; & fig. 2, la femelle. (a) Parus barb& nigrâ utrimque ab oculis depen- dente ; en Allemand, /pitz bartiger, langfthwantz, Klein ; Ordo Avium , page 86, n.° VIII. Paffèr barbatus Indicus ; en Allemand, indianifthe bart- fperling, moineau barbu des Indes. Frifch, clafl..1, div. 11, art. 8,2 The bearded tit-moufe, beard manica from Juteland , méfange barbue de Jutland. 4/in, Hift. Nat. des Oifeaux, rome I, n° x£V111. The leafl-butcher- bird, lanius minimus, a petite pie-grièche. Edwards, pl. LV. Parus biarmicus, vertice cano, caudà corpore lon- giore, capite barbato. Linnæus, Syf. Nat ed. XHI, page 342. Cette phrafe, par laquelle M. Linnæus défigne ici le mouftache de M. Briflon, ïl s’en eft fervi ailleurs pour défigner [a méfange à longue queue. Parus fupernè rufus ; infernè cinereo-albus , cum ali- quà rubedinis mixtur@; vertice dilutè-cinereo ; pennis utrimque fècundüm maxillas nigris, longiffimis barbule æmulis; reétricious rufis, extimâ exteriùs in éxortie nigricante, versus apicem grifeo-rufeftente, intermedus longiffimis (mas ), 136 Hifloire Naturelle ce nom a été confacré fpécialement à une autre famille d'otfeaux /b), j'ai cru devoir ne le point laifler à celle-ci, afin de prévenir toute confufon. Je ne fais fi cette méfange exifte réel- lement aux Indes, comme le fuppofe la dénomination adoptée par M. Frifch, mais ïl paroït qu'elle eft fort commune en Danemarck & qu'elle commence à fe faire voir en Angleterre. M. Edwards parle de plufñeurs de ces oïlcaux mâles & femelles, qui avoient été tués aux en- virons de Londres, imats qui y étorent encore trop peu connus, dit cet Auteur, pour avoir un. nom dans le pays. Comme Parus füpernè rufus, maculis longitudinalibus nigri- cantibus paris, nfernè cinereo-albus ; vertice obfcurè fufte ; reëtricibus binis intermediis rufis, lateralibus migricantibus , apice albis, intermediis longiffimis .« . . (fæmina ). Parus barbatus , la méfange barbue ou le mouftache. Br:ffon, tome LIT, page 567. Parus barbatus, feu paflèrculus arundinaceus ; en Efpagnol, parofolino barbato delle paludi. Salerne, Hifl. Nat. des Oifèanx , page 217. La figure ne s’ac- corde point avec la defcription. (à) C’eft le-genre des barbus de M. Briffon, tome JW, page G1, oïfeaux qui ont, comme notre couçou, deux doigts en avant & deux en arriére. de la Mouflache. 137 M" la comtefle d’Albermale en avoit rapporté du Danemarck /c), une grande cage pleme, ce font fans doute quelques- uns de ces prifonniers échappés', qui fe feront multtpliés en Angleterre, & qui y auront fondé une Colonte nouvelle; mais d'où venoient ceux qu'Albin avoit oui dire qu'on trouvoit dans les provinces d'Edex & de Lincoln, & toujours dans es endroits marécageux ? I feroit à deflrer que l'on connût plus exaétement les mœurs de ces otfeaux, leur hiftoire pourroit être curicufe, du moins à juger par le peu qu'on en fait : on dit que lorfqu'ils repofent, le mâle a fom de couvrir fa compagne de fes ailes; & cette feule attention, fi elle étoit bien conftatée, en fuppoferoit beaucoup d’autres, & beaucoup de détails imtéref- fans dans toute la fuite des opérations qui ont rapport à a ponte. | Le trait le plus caraëterifé de la phy- (c) Je fuis furpris que cet oifeau étant auf commun en Danemarck, fon nom ne fe trouve point dans le Zoologie Danice prodromus de M, [Miuiler, 138 Hifloire Naturelle fionomie du mâle, c’eft une plaque notre à peu-près triangulaire qu'ii a de chaque côté de la tête; la bafle de ce triangie renverfé s'élève un peu au-deflus des. yeux, & fon fommet dirigé en embas, n tombe fur le cou à neuf ou dix lignes de la bafe : on a trouvé à ces deux pla- ques noires, dont les plumes font ailez longues, quelque rapport avec une mouf- < tache ; & de-là les noms qui ont été! donnés dans tous les pays à cet oïfeau. M. Frifch croit qu'il a de l’analogre avec le ferim , & que les individus de ces deux efpèces pourroïent s'apparier avec « fuccès; maïs, ajoute-t-1l, l'efpèce mouf- tache eft trop rare pour que l'on puïfle multiplier fufhfamment les expériences, W qui feroient néceflarres pour décider law queftion. Cette opinton de M. Frifch ne peut fubfifter avec celle de MM. Edwards & Linnæus, qui trouvent à la mouftache « beaucoup d’afhnité avec la pie-grièche; toutefois ces deux opinions , quoique contradictoires, ont un réfultat commun, c'eft que les trois Obfervateurs ont vu le bec de la mouftache plus gros que ne. let ordinairement celui des méfanges, de la Mouflache. 139 & que par conféquent cet oïfeau pourroit être renvoyé aux demi-fins. D'un autre : coté, M. Lottinger m'aflure qu'il niche dans des trous d'arbres, & qu'il va fou- vent de compagnie avec la méfange à longue queue; ce qui, joint à lair de famille & à d'autres rapports dans lataïlle, la forme extérieure, la contenance, les habitudes, nous autorile à le laïfler parmi es méfanges. Le mâle a la tête d’un gris-de-perle; la gorge & le devant du cou, d’un blanc- argenté; la poitrine , d’un blanc moins pur, teinté de gris dans quelques indi- _vidus, de couleur de rofe dans Îes au- tres; le refte du deflous du corps rouf- fâtre ; les couvertures inférieures de Îa queue, noires; celles des arles, d’un blanc- jaunitre ;,le deflus du corps, roux-clar; le bord antérieur des aïles, blanc; les pêtites couvertures fupérieures, notrà- tres; les grandes bordées de roux; Îes pennes moyennes de mème, bordées in- térieurement d’un roux plus clair; les grandes pennes bordées de blanc en de- hors ; celles de la queue entièrement roufles, excepté la plus extérieure qui 140 Hifloire Naturelle eft notrâtre à fa bafe > & d'un cendré- | roux vers fon extrémité ; ris orangce; | le bec jaunitre & les pieds bruns. Dans la femelle ,1l n'y a aucune teinte rouge fous le corps, nt plaques noires aux côtés de la tête; celle-cr eft brune ain que les couvertures inférieures de 1a queue, dont les pennes latérales font norrâtres, terimmées de blanc. La femelle eft aufli un peu plus petite que ie mâle. Longueur totale de ce dernier, fix pouces un quart; bec, moins de fix lignes, le fupérieur un peu crochu, mais fans aucune échan CrUre", dit M. Fdwards lui- même, ce qui ne reflemble guère à une pie-grièche; tarle, huit Ignes & demie; ! vol, fix pouces & demi; queue, trente- fix lignes, compofée de douze pennes étagées ; en forte que les deux extérieures ! n'ont que la moitié de la i ” longueur des deux intermédiaires; dépaile les aïles de vingt-fept lignes. De LEA 124 SAIT 17) er PL ILpag.. 210. 7] / ) | 1} )  } pu UE EPA ETS D, #37 LA < È a . ? @ k CG AY Ÿ Ru rÉTR: = NS e / x Le 1, LA MOUSTACHE »1ale.2. Y WLE\REMIZ a). M. Eowanps foupconne (page foplars che EF que cette méfange, reprélentée * Voyez les planches enluminées, ».° 618 , fig. 3. (a) Parus paluftris nidum fufpendens. Mont, Comment. Inflitut. Bonon. tome IT, part. 11, page 56. Parus minimus, quibufdam acanthis Romana ; en Allemand, zweiden- -meifè (méfange des faules ); en Polonois, HE remis, remiz, re em Law y ptak, re- micz, remitfch, remifch, romifch (oïfeau Romain); en Rufle, remeffof ; à Bologne, pendolino. Daniel Titius, dans fa defcription. Le cipfick. 1755, Put nidum fufpenders. Rzaczynski, AuGtuar. Polon. page 402. Bchemorum maudicek aviculam, non fine refiriétione pendulinum dixerim. Idem. Hi. Polon. en quoi, dit Daniel Titus, Rzaczynski me paroît s’être trompé, page 38. Parus Lithuanicus nidum fufpendens. Kiem, Ordo Avium, page 86 ; en Allemand, de Doi ilèR beatel-meiffe, Klein , cité par Dan. Titius. Parus montanus, en Anglois, the mountain tite, er tit-moufe. Aibin, Hiff. Nat. des Oiféaux , tome III, pl 57. Parus capite fubferrugineo ; fafcrà oculari nigr ; remigibus, reétricibufque fuftis , margine utroque ferru- _ 142 Eijioire Naturelle À dans l'Ouvrage d'Albin, tome “A plans. che 57, eft la même que la méfange bar=« bue , repréfentce - rome LE planche. 4931 maïs ce foupçon me paroît démenti, 1.°patl les figures mêmes citées, lefquelles font. différentes, & reprélentent chacune aflezt fidèlement loifeau dont le nom eft au * gineo. Pendulinus. Linnæus, Syf. Nat. ed. XIII ,! Gen. 116, Sp. 12, page 343. è Peolés : en Autrichien, rohrfpatx, perfianifcher. fparz, turquifeher Jpatz. Kramer, Elenchus Auftr. inf. page 373. Remès. Gmelin, Voyage en Sibérie, tome II, page 202. Parus füpernè grifeus cum aliquâ in derfo fupremo rufefcentis mixtur@, tnfernè albo-rufefcens ; collo [upe riore cinereo ; collo inferiore €? peë&tore albo-cinereis ; vertice albido; fyncipite & tent per oculos nigris ; re&ricibus fafeis albo fimbriatis. . =. Parus Polo= nieus five pendulinus , la méfange de Pologne ou le remiz. Brifjon, tome [IT, page 568. Le nom de picus RS fufpendens, qu’Aïdro-" vande a donné au loriot, & qu’il a emprunté de Pline, convient beaucoup mieux au remiz. Quel- ques- uns ont difingué un remiz de terre & un remiz aquatique ; mais probablement celui-ci eft ortoian de rofeaux. Enfin l’Auteur anonyme d’un. Mémoire inféré dans le Journaî de Phyfique du mois d’août 1776, donne au remiz le nom de _ æéfange de marais. 7 Remig. 143 bass; 2.° par la taille, péiqes fuivant Aibin, la mélange barbue pèle plus de neuf ‘ms & quil fait le remiz égal à la mel ange | bleue qui pèfe trois gros feu- lement; 3.° par le plumage, & notam- ment par la bande notre qu'ont ces deux otfeaux de chaque coté de la tête, maïs poiée tout autrement dans lun & dans autre; 4.° enfin, par la différence de climat, Albin aflionant pour fon féjour ordinaire, à la méfa ange barbue, quelques provinces d'Angleterre, & au remiz l'AI- lemagne & Italte. D'après tout cela, Mrs Kramer & Linnæus ne me femblent pas mieux fondés à foupçonner que ces deux méfanges ne diffèrent entr'elles que par le fexes & j'avoue que je n'aperçois pas non plus Îa grande afhnité que M. Ed- wards & le même M. Linnæus ont cru voir entre ces deux oïfcaux d'une part, & les pies-orrèches de l'autre : à la vérité ils ont, comme les pres-grièches, un ban- deau noir fur les yeux, & le remrz fait ourdir, comme elles, les matériaux dont 1} compofe fon nid; mais ces matériaux ne font pas les mêmes à ni la manière d'attacher le nid, non plus que le bec, 144 Hifioire Naturelle les ferres, la nourriture, la tarlle, les pro: portions, la force, les allures, &c. furvant! toute apparence M. Edwards n'avoit point vu le renuz, non plus que les autres, Naturaliftes qui ont adopté fou avis; un! feul coup-d’'œil, fur le ».° 618 de nosk planches enluinées, eût fufh pour les défabufer. Ki Ce qu'il y a de plus curieux dans Thiftorre des renuz c’eft l'art recherché qu'ils apportent à la conftruétron de ieur. nid ; ts y emplotent ce duvet léger qui fe trouve aux aïgrettes des fleurs du faule, du peuplier, du tremble, du juncago, des char: dons des piflenlis, de l'herbe aux mouche- rons , de la mafle d’eau, &c. (b); 1lsm (5) Comme les faules & fes peupliers fleu- riflent avant la maîle d’eau, les remiz emploient Iew duvet des fleurs de ces deux efpèces d'arbres dans Ja conftruétion du nid où ïls font leur première ponte ; & les nids travaillés avec ce duvet font moins fermes, mais plus blancs que ceux où le duvet de ia mafle d’eau a été employé : c’eft, dit-"" on, une manière aflez füre de diftinguer une pre- mire ponte d’une feconde & d’une troïfième.” On trouve auffi de ces nids faits de gramen des ma- rais, de poils de caftor, de ia matière cotonneufe des chardons, &c. - + favents , LR » du Remir. 14$ favent entrelacer avec leur bec cette ma- tière filumenteufe & en former un tiflu épais & ferré, prefque femblable à du drap ; tls fortifient le dehors avec des fibres & de petites racines qui pénètrent dans la texture , & font en quelque forte 1a charpente du nid; ils garuiffent le dedans du même duvet non ouvré /c), pour que leurs petits y foient mollement; ïls le ferment par en haut afin qu'ils y forent chaudement , & 1ls Le fufpendent avec du chanvre, de l’ortie, &c. à la bifurcation , d'une petite branche mobile, donnant _ fur une cau courante, pour qu'ils foïent bercés plus doucement par a Iiante élafticité de la branche; pour qu'ils fe trouvent dans l'abondance , les infectes aquatiques étant leur principale nourrt- ture ( d ); enfin, pour qu'ils foïent en (c) Quelquefois ce duvet, cette matière coton neufe eft pelotonnée en petits globules, qui ne rendent pas l’intérieur du nid moïns moilet ni moins doux. . __ (d) M. Montia trouvé, dans l’eftomac de ces _oifeaux, des infectes extrémement broyés, & n’y | a trouvé que cela, n Oifeaux, Tome X, G 146 Hifloire Naturelle füreté contre les rats, les Tézards, es couleuvres & autres ennemis rampans , qui font pou les plus dangereux: & 4 i ne font pas ici prêtées gratuitement à ces. ! oïfeaux, c'eft qu'ils font rufés de leur ueturel, & fi rufés que, fuivant M. Montr & Titius, lon n'en prend jamais dans les picges (e); de même qu'on la re- marqué des carouges, des cafliques du nouveau monde, des gros-becs d'Abyffi-M nie & autres oïfeaux qui fufpendent auf leurs nids au bout d’une branche. Celurk du remrz reflemble tantôt à un fac, tantote à une bourfe fermée, tantot à une corne-# mule aplatie, &c. ff), 1l a fon entrée (e) On les furprend quelquefois dans le nid ,4 ajoute Titius, au coucher du foleil, ou lorfques le temps eft nébuleux & chargé de brouillards. À (f) Caïietan Monti en a fit deffiner un, &M Daniel Fins deux : ces trois nids diffèrent non-M feulement entr’eux, mais de celui qu’a fait deffiners Bonanni, & pour la grandeur & pour la forme # le plus grand de tous Titus, pl. 2), avoit fept pouces de longueur & quatre & demi de largeur ; if étoit fufpendu à la fourche d’une petite ‘bran-M che avec du chanvre & du lin ; le plus petit CpL. 1) étoit Jong de cinq pouces & FR "| | du Remi. :. : 1439 dans le flanc, prefque toujours tournée du coté de l'eau, & fituée tantot plus haut, tantôt plus bas: c'eft une petite ouverture à peu-près ronde, d'un pouce -& demi de diamètre & au-deffous,, dent le contour fe relève extérieurement en un rebord plus ou moins faillant ( g ), éc Jarge de même à fa partie fupérieure, & fe ter- minoit en une pointe obtufe ; c’eft, felon Titius, Ja forme la plus ordinaire: celui de Monti étoit “pointu en haut & en bas. Titius foupçonne que les remiz ne font qu’ébaucher leurs nids à la pre- mière ponte, & qu’alors les parois en font minces & le tiflu toutà-fait Tâche , mais qu’à chaque nouvelle ponte ïls les perfeétionnent & les forti- _fient, & qu’en les défaifant, on reconnoît ces cou- ches additionnelles toujours plus fermes en dehors, plus mollettes en dedans: & de-fà on déduit aifé- .ment les différences de forme & de grandeur qu'on obferve entre ces nids. On a trouvé, fur a for de décembre 1691, près de Breflaw , une femcile tarin dans un de ces mêmes nids, avee un petit-éclos & trois œuis qui ne Pétoient pas encore ; cela prouve que les nids des remiz fub- fiftent d’une année à l’autre. Titius ajoute qu’on ne doit pas être furpris de voir un tarin couvant l'hiver, puifqu’on fait que es becs croifés font de même. . (g) Aldrovande à donné Ia figure de ce nid qu'il a cru être celui de la méfange à longue Gi) 148 Hifloire Naturelle quelquefois elle eft fans aucun rebord. La femelle n'y pond que quatre ou cinq œufs, ce qui déroge notablement à la fécondité ordinaire des méfanges, dont les remiz ont d'ailleurs le port, le bec, le cri & Les principaux attributs. Ces œufsw font blancs comme la neige, la coque en“ eft extrêmement mince, aufli font-1ls” prefque tranfparens. Les remiz font Or= dinairement deux pontes chaque année la première en avril ou mai, & la fecondes au mois d'août; il eft plus que douteux. qu'ils en Re une troifième. nn EN queue, quoïqu’il fût très - bien que loïfeau qui Vavoit fait, s’appeloit penduline. Voyez fon Orni=s zhologie, MUTT , page 718, on y voit deux de cesw nids accolés exfetéble” cela rappelle ce que dit. Rzaczinski de ces rids de remiz à double a que l’on trouve dans Ja Pokutie, fur les rives deu la Byftrikz. Un Auteur anonyme, dont le Mé-=" moire eft dans le Journal de Phyfique, août et | page 129, va plus loin qu’Aldrovande , &, après avoir comparé le remiz & Îa méfange à longue queue, trouve beaucoup d’analogie entre ces deux | | oifeaux. Cependant, en fuivant exadtement fa mé thode de-comparaifon, il eût trouvé que le remiz a le bec & les pieds plus Jongs à proportion, {a queue plus couïte, L'envergure auf & le plumage différent, | É = | | du Remiz. 149 On voit des nids de remiz dans les marais des environs de Bologne, dans ceux de la Tofcane, fur Le lac Trazymène, & 1ls font faits précifément comme ceux de a Lithuanie, de la Volhinie , de Îa Pologne & de Allemagne; les gens fimples ont pour eux une vénération fuperftitieufe ; chaque cabane à un de ces nids fufpendu près de la porte; les propriétaires le regardent comme un véritable paratonnerre ; & le petit archi- tecte qui le conftruit, comme un oïfeau "facré. droit tenté de faire un repro- che à la Nature de ce qu'elle n'eft point aflez avare de merveilles, puifque chaque merveille eft une fource de nouvelles erreurs, Ces mélanges fe trouvent aufli dans la Bohème , la Srléfie ,l Ukraine, laRuffie , la Sibérie, par-tout en un mot où croïflent les plantes, qui fourniflent cette matière co- tonneufe dont elles fe fervent pour conf- trutre leur nid (A ) ; mais elles font rares (h) Daniel Titius remarque qu’en effet —1 y a “beaucoup de marécages & d’arbres ou plantes aquatiques, telles que faules, aunes, peupliers, G ii} 156 Hifloire Naturelle en Sibérie, felon M. Gmelin /i), & elles ne doivent pas non plus être fort communes aux environs de Bologne, puifque, comme nous l'avons dit plus haut, Aldrovande ne Îes connoïfloit pas : cependant M. Daniel Titius regarde TT- | talte comme le vrai pays de leur ort-. gime ( k ), d'où elles ont paflé par P'État | de Venïle, la Carinthie & l'Autriche ans le royaume de Bohème, la Hongrie, | la Pologne & les contrées encore plus feptentrionales. Par-tout , ou prefque par- tout elles fe tiennent dans Îes terreins aquatiques, & favent fort bien fe cacher parmi les joncs & les feurllagcs des » arbres, qui croïflent dans ces fortes de terretns. On aflure qu'elles ne changent jacées ; aflers, hieracium, juncago, &c. dans la Vo. binie, la Poléfie, la Lithuanie & autres cantons de la Pologne que es remiz femblent aimer de, préférence. (i) Voyage en Sibérie, tome II, page 203. Le Confeiller ]. Ph. de Strahlenberg avoit obfervém ces oïfeaux en Sibérie avant M. Gmelim, felon Daniel Titius. (k) C’eft de-là que leur font venus les noms dé romifch ; d’acanthides Romane, d'oifeaux Romains: ‘4 D) \ 1 } du Rerniz. ty oïnt de climat aux approches de _ l'hiver / /). Cela eft facile à comprendre pour les pays tempérés où les infectes paroïflent toute l’année ; maïs , dans Îes- pays plus au Nord, je croirois que les remiz changent au moins de pofition pendant les grands frords, comme font les autres méfanges, & qu'ils fe rappro- chent alors des lieux habités. M. Kramer nous apprend en effet qu'on en voit beaucoup plus lhiver qu'en toute autre faïfon aux environs de Îa ville de Pruck, fituée fur Îes confins de l’Autriche & de la Hongrie, & qu'ils fe tiennent tou- jours de préférence parmi les joncs & les rofeaux. On dit qu'ils ont un ramage, maïs ce ramage neft pas bien connu, & cepen- dant on a élevé, pendant quelques années, de jeunes remuz pris dans le nid, leur donnant des œufs de fourmi pour toute nourriture {m): 11 faut donc qu'ils ne chantent pas dans la cage. (D Caetan Monti & Daniel Titius. (m) Daniel Titius, pages 24 & 44 Il dit ail- léurs qu’ils chantent mieux que la méfange à G iv 152 Hifloire Naturelle Le plumage de cet oïfeau eft fort vul- gaire ; il a ie fommet de la tête blan- M châtre ; l'occiput & le deflus du cou; " cendrés / n); tout le deflus du corps M gris , maïs tenté de roufsâtre dans la W païtie antérieure ; la gorge & tout le | -deflous du corps, blanc, tenté de gris- «i cendré fur l'avant, & de roufsitre fur : l'arrière; un bandeau noir fur Îe front qui s'étend horizontalement de part & d’autre fur les yeux & fort au-delà des yeux; les couvertures fupérieures des aïles, brunes, bordées d’un roux qui va fe M dégradant vers leur extrémité; les pennes | de la queue & des arles, brunes auffi, mais bordées de blanchître; le bec cendré; les pieds cendré-rougeître. | Il paroït, d'après Ia defcription de M. Cajetan Monti, qu'en Italie ces oi- feaux ont plus de roux dans leur plu- mage, & une légère tente de vert fur longue queue, laquelle chante fort bien fuivant Bélen. (n) Daniel Titus a vu une tache noirâtre aux environs de Ja première vertèbre du cou, & une autre aux environs de lanus. | du Remi, 153 Îles couvertures fupérieures des aïles , &c. & d'après celle de M. Gmelin , qu'en Sibérie 1is ont le dos brun, la tête blan- che & la poitrine teintée de roux ; mais ce ne font que des variétés de climat, ou peut-être de fimples variétés de def- cription; car il fuffit de regarder de plus pres, ou dans un autre jour, pour voir un peu différemment. La femelle, fuivant M. Kramer , n’a pas le bandeau noir comme le mâle ; fuivant M. Gmelin elle a ce bandeau , & en outre la tètd plus grile que le mâle , & le dos moins brun; tous deux ont l'iris jaune &z la pupille noire, & ils ne font guère plus ros que le troglodyte, c’eft-à-dire, qu'ils font à peu-près de la taille de notre méfange bleue. Longueur totale, quatre pouces & demi; bec, cinq lignes; le fupérieur un peu recourbé; l'inférieur plus long dans les jeunes /o) ; tarfe, fix lignes & dem; (0) Rofirum fubitd decrefcens in fummum acumen- Titius, page 19. Roftrum paulatim definens in apicem. Titius, page 23. M. Klein dit que cette méfange G y 154 Hifloire Naturelle ongles très-aigus, le poftérieur le plus. fort de tous; vol, fept pouces un tiers; u queue, deux pouces , compofée de douze pemnes, un peu étagées, dépaile Les ailes w de treize lignes. eft, après fa charbonnière, celle qui a le.plus Iong bec. il auroit dû dire auf aprés fa mouftache & | la méfarge de Sibérie, fans parler de plufieurs. méfanges € étrangères. eZ TE Per ) eee 2 me DRE À SN Do age ot ee RE Re TER PARC a Eh à de la Penduline. 155$ mener ee Lee * LA PENDULINE (a). M. Mon croyoit que le remiz étoit le feul parmi les oïfeaux d'Europe, qui _ fufpendit fon nid à une branche /4): “maïs, fans parler du loriot qui attache quel- _ quéfois le fien à des rameaux foibles & mobiles, & à qui M. Frifch a attribué celui de Ia mélange à à longue queue (c), voici une efpèce bien connue en Langue- * Vovez les planches enfuminées, ».° 708, où cet: oifeau eft repréfenté fig. 1 , fous le nom de mé- fange du Languedoc. (a On l'appelle vulgairement en Languedoc, 7 se r- A / , + , \ ® | FE, . Fr QT UE N LONG +. 4 7 \ “ rÉ y “ . * 2 » * CE e ; + à ; x z %, - - M À du petit Deuil. 17R LE PETIT DEUIL. Jarre ainf une petite méfange que M. Sonnerat a rapportée du cap de Bon- ne-efpérance , & dont 1l a fait paroitre 12 defcription dans le Journal de Phyf- que. Les couleurs de fon plumage font | en eflet celles qui conftituent le petit b'deurl, du noir, du gris, du blanc: elle a 1a tête, le cou, le deflus & le deflous du corps dun gris-cendré clair; les pennes des aïles noires , bordées de blanc; la queue | notre deflus, Héche deflous : , FU le bec & les pieds norrs. Cette méfange fe rapproche des pré- | cédentes, fur-tout de la méfange à longue queue, par la manière de faire fon ide elle létablit dans les burflons les ce | épais, mais non à l'extrémité des bran- ‘ches, comme l'ont fuppofé quelques Na- turaliftes; Îe mâle y travaille de concert avec fa femelle; c'eft lur qui frappant de fes aies avec force fur les cotés’ du nïd , | En. rapproche les bords qui fe lient en- |: femble & s ‘arrondiffent en forme de boule Hi 132 Hifloire Naturelle F alongée: l'entrée eft dans le flanc, les L œufs font au centre dans le lieu le plus. _{ür. & le plus chaud; tout cela fe trouve « dans le nid de la méfange à longue queue; « mais ce qui ne sy trouve pas, C'eft un petit logement féparé où le mâle fe tient tandis que la femelle couve, 5 ‘de la Méfange. 173 *LA MÉSANGE A CEINTURE BLANCHE: Nous x sAvoNs point lhrftorre de cette méfange que nous avons vue dans le cabinet de M. Mauduit. M. Muller nen a point parlé ; il pourroit fe faire qu'elle ne { t# ouvât pas en Danein se , quoiqu elle ait été envoyée de Sibérie: elle a fur Îa gorge & le devant du coù une plaque noire qui defcend fur la pot- trine, Neue à de pat & d'autre d'une bande blanche qui naît des coms de la bouche, pafle fous l'œil, defcend en s ‘élargiflant jufqu' aux ailes, & s'étend , de chaque côté, fur la poitrine où elle prend une ne de cendré, €& forme une large Ceinture ; tout le refte du deflous du corps eft gris - roufsitre ; . le deflus auffi, mais plus foncé ; 1a partie fupérieure de [a tête & du cou, # Voyez es planches enluminées, n.° 708, fig. 3 a" li) ‘#74 Hi oire Naturelle ei. Vi gris-brun ; les couvertures fupérieures des | ailes , leurs pennes & celles de la queue, brun-cendré ; les pennes des aïles & la peune extérieure de la queue, bordées . tres. Longueur totale, emq pouces; bec, fix ligues; tarle, fepts queue , We -deux, dépalie les aïles de quinze; elle eft un peu ctagée, en quot cette efpèce a plus de rapport avec la mouftache, le remiz & 4 la méfange à longue queue, qu'avec les autres efpèces, qui toutes ont la queue un peu fourchue. de gris-roux ; le bec & Îes pieds noirà- " …. de la Méfange huppé. 175 _ *LA MÉSANGE HUPPÉE(a). Eire À en effet une jolie huppe notre & blanche qui s'élève fur fa tête de huit * Voyez les planches enluminées, n.° 50, fig. 2, (a) Parus criflatus; en Aïlemend, Kobel-meif], heubel-meiff, heiden - meiff, “firuff]-meisfin. Gefner, Aves, pag. 642. — Aldrovande, Ornithol. tom. II, pag. 723. — Jonfton, Aves, pag. 86. — Willughby, Ornitholog. pag. 175; en Anglois, he, crefted titmoufe. — Ray, Syuopf. -dv. page 74. — Charleton, Exercit. pag. 96, n°85; en An- glois, the juniper-titmsufe (méfange de génévriers ). — Schwenckfeld, Aviar. Silef. pag. 221; en Al- Jemand, Kobel-meife. . . flrauffmeisflin. . . | — Rzaczynski, Auêtuar. Polon. pag. 404; en Afemand, frauf]-meife. . : . en Polonois, /fikora _czubata. — Frifch, tom.T, claff 17, div, 1, art. », n° 14;en Allemand, die fchopf - maïfe | hauben- maife. | — Klein, Ordo Avi. pag. 85, n.° 6. — Barrère, Specimen novum, Claff. IL , Gen. 84, pas: 49.7: — Albin, Hifi Nat. des Oifeaux , tom. IT, PL LVIL | Hiz 176 Hifloirè Naturelle ou dix lignes, & dont les plumes font | étagées avecune élégante régularité; noôn-"M feulement elle à recu cette parure diftini- | guée, elle eft encore parfumée naturel- lement, ellé exhale une odeur agréable qu'elle contracte fur les génévriers (h) & autres arbres ou arbrifleaux réfineux fur lefquels elle fe tient prefque toujours ; & ces avantages qui femblent appartenir Parus capite criflato ; en Suédois, tofs - myfla, d0f5 tita, meshatt, Linnæus, Fauna Suecica ,n.° 229. — Kramer , Elenchus Aufir,. infer. pag. 379 , n.° 2; en Autrichien, /Chopf-merfe. Parus capite criflato , collari nigro , ventre alëo. innæus, Syf. Nar. ed. XIE, Gen. 116, Sp. 2. — En Danoïs, rop meife. Muller , Zoologie Dan. prodrom. n.° 282. Parus criflatus fupernè grifeo-rufefcens, infernè can- dicans ; criflé ex albido & nigro varià : tæniâ ponè oculos nigrâ ; tæni@ arcuatà nigrâ ; genarum partem infimam cingente ; gutture nigro ; reëricibus grifèis » oris extertoribus prifeo-rufefcentibus.. .. Parus criflatus, fa méfange huppée. Briffôn, tom. LIT, pag. 558. : Méfange coiffée , à bouquet , à bennache;, mé- fange crêtée, huppée, chaperonnée. Salerne, Hift. Nat. des Oïfeaux, pag. 216. (b) Avicula elegantifima tm ex fubvriridi criflà, tm ob odorem juniperinum quem exhalat, iufiguis Charleton, à l’endroit cité, | he. 2 : L < - ET D. 7 — ee mg om _ de la Mefange hüuppee. 137 . æxclufivement au luxe de la focitté, & _ dont il paroïit hi difhcile de jouir fans témoins , elle faït en jouir individuelle- ment & dans la folitude la plus fauvage, moins pleinement peut-être, mais à coup für plus tranquillement. Les forêts & les bruyères, fur-tout celles où 1l y a des - génévriers & des fapiñs, font Le féjour qui dur plaît; elle y vit feule & fuit la com- pagnie des autres oïfeaux , même de ceux de fon efpèce (c) ; celle de l'homme, comme on peut croire, n'a pas plus d'at- trait pour elle, & ïl faut avouer qu'elle en eft plus heureule; fa retraite; fa dé- fiance la fauvent des pièges de l’orfeleur ; on la prend rarement dans les trébuchets, & lorfqu'on en prend quelqu'une on ne gagne qu'un cadavre inutile; elle refufe (c) C’eft l’avis de M. Frifch, confirmé par celui de M. de vicomte de Querhoënt; cependant je ne dois pas difiimuler que , felon Rzaczvnski , la méfange huppée va par troupes , maïs fon auto- rité ne peut balancer celle des deux autres Obfer- vateurs : Rzaczynski ajoute que l’automne on prend beaucoup de ces oifeaux dans les montagnes. H v / 178 Hifloire Naturelle conftamment la nourriture , & quelque art que lon ait mis à adoucir fon efcla- vage , à tromper fon goût pour la liberté, on n’a pu encore la déterminer à vivre dans la prifon. Tout cela explique pour- quoi ellé n’eft pas bien connue; on fait feulement qu’elle fe nourrit , dans fa chère folitude , des infeétes qu'elle trouve fur M les arbres ou qu'elle attrape en volant , & " qu'elle a le principal caraétère des mé- fanges, la grande fécondité. De toutes les provinces de France; . la Normandie eft celle où elle eft le plus commune; on ne la connoît, dit M. Sa- Terne, n1 dans l'Orléanois, nt aux envi- rons de Paris: Bélon n’en à point parlé, non plus qu'Olina, & il paroït qu'Aldro- vande ne l'avoit jamais vue; en forte que 1a Suède d’une part , & de l'autre le Nord de Îa France, femblent être les dernières dimites de fes excurfons. | Elle a la gorge notre, le front blanc ainfi que les joues, & ce blanc des joues eft encadré dans un collier noir aflez délié , qui part des deux côtés de la plaque noire de la gorge, & remonte en dela Mefange huppée, 175 fe courbant vers l'occiput ; une bande notre verticale derrière l'œil; le deflous du corps blanchître; les flancs d’un roux- clair; le deflus du corps d'un gris-roux; le fond des plumes noir; les pennes de la queue griles , & celles des aïles brunes; toutes bordées de gris-roux, excepté les grandes des aïles qui le font en partie de blanc-fale ; le bec notritre, & les pieds de couleur plombée. Willughby a vu une teinte de ver- dâtre fur le dos & fur le bord extérieur des pennes de Îa queue & des ailes; Charleton a vu une teinte femblable fur les plumes qui compofent la huppe; apparemment que ces plumes ont des reflets, ou bien ce fera une petite variété d'âge ou de fexe, &c. Cet oïfeau pèle environ le tiers d’une once , & n'eft guère plus gros que la mé- fange à longue queue. Longueur totale, quatre pouces deux tiers; bec, cinq lignes & demie ; langue terminée par quatre filets; tarfe, huit itgnes ; ongle poftérieur le plus fort de H vj ; tous ; vol, fept pouces & demi; aïle : compofée de dix-huit pennes; queue _ vingt-deux lignes & plus ,un peu fourchue, compolée de douze pennés, dépafle Îes aïles de dix lignes, 1 180 Hifloire Naturelle » | | des Oifeaux etrangers. 181 OISEAUX ÉTRANGERS Qui ont rapport aux MÉS ANGES, 4 | LA MÉSANGE HUPPÉE DE LA CAROLINEfa). L à murrs de cette Méfange étrangère n'eft point permanente, & n'eft vérita- bleiment une buppe que lorfque: Poifeau agité de quelque paflion, relève. les (a) Parus criflatus peëtore rubro. Klein, Ar. pag. 86: h.° 12. Créfled titmoufe. Catesby, tom. I, pl. 57. _ Parus criflatus fupernè faturatè orifèus , infernè al: bus, cum aliqu& rubedinis mixturà ; macul@ in [ÿnci- pite nigrâ ; reétricibus faturatè grifeis; parus Caroli- | nenfis criflatus, méfange buppée de a Carolme, riffon , tom. ILT, pag. 561. Parus bicoler , capite criflato , anticè nigro, corpore cinereo, fubtüs ex albido rufeftente. Linnæus, Syf. Nat. ed. XIIL, G. 116, Sp. 1. À — Muller, Zoologie Dan. prodromus ; pag. 1X5 en Groënlandois, auingurfak. 182 Hifloire Naturelle longues plumes qui la compofent, & alors elle fe termine en pointe; maïs la fituation Wa plus ordinaire de ces plumes , eft d’être couchées fur la tête. | | À Cet oifeau habite, niche & pañle toute l'année à la Caroline ; à la Virginie, & probablement ïl fe trouve au Groënland, puifque M. Muller lur a donné place dans fa Zoologie Danotle. Il fe tient | dans les forêts, & vit d'infeétes comme toutes les méfanges: il eft plus gros que l'efpèce précédente & proportionné dif- M féremment, car ïl a le bec plus court & 1a queue plus Tongue ; pèfe environ quatre gros; fon plumage eft aflez uni- forme: 1! a le front cemt d'une efpèce de bandeau noir; le refte du deflus dd la tête & du corps, & même les pennes M de a queue & des ailes geris-foncé: le deffous du corps blanc, mêlé dune légère temte de rouge, qui devient plus fenfible fur les couvertures inférieures des M ailes ; le bec noir , & Îles pieds de couleur plombée. D de femelle refflemhle parfaitement au M MAIC. L des Oifeaux étrangers. 183 Longueur totale environ fix pouces ; bec, cinq lignes & demie ; tarle, huit lignes & demie ; doigt du milieu fept lignes ; ongle poftérieur le plus fort de tous ; queue, deux pouces & demr,com- pofée de douze pennes, dépalle les ailes d'environ feize lignes. I I LA MÉSANGE Acor11eR(b} Σ SEMBLE qu’on.ait coïffé cette mc- fange d'un capuchon no un peu en arrière fur une tête jaune, dont toute la partie antérieure eft à découvert; la gorge a aufli une plaque jaune , au-deflous de laquelle eft un collier noir: tout le refte du deflous du corps eft encore jaune, & tout le deflus olivâtre ; Le bec (b) The hooded titmoufe. Catesby , tome T, pag. 60. Parus cucullo nigro. Klein, Ordo Av. page 85, SP. 5. Parus füpernè olivaceus, infernè luteus ; capite ante- riès luteo ; torque nigro, caput pofleriùs & collum cingente ; reltricibus olivaceis. . .. Parus Carolinenfis torquatus , méfange à collier de la Caroline. Briffon , tom, Ill, pag 578, 184 Hifloire Naturelle noir & les preds bruns. L’oifeau eft à pen près de la taille du chardonneret; il {e trouve à la Caroline. “4 Longueur totale, cinq pouces; bec; ! fx lignes; tarfe, neuf lignes, queue , 4 vingt-une lignes, un peu fourchue , dépaiie les aïles de dix lignes. TT LA MÉSANGE “A CROUPION JAUNE ( c}). ‘Eize crimre fur Îles arbres comme : les pics, dit Catefby , & comme eux fait {a nourriture ordinaire des infectes : elle. a le bec noirätre & les pieds bruns; {a gorge & tout le deffous du corps griss M ( c) The yellow-rump. Catesby , 1om.I, pl. 58. Lufcinia uropygto luteo. Klein, Ordo Ap. pag. 74, Sp. 8. Parus fupernè fuftus, ad olivaceum inclinans , in- fernè grifeus ; teétricibus caudæ füperioribus luteis 3 remigibus interius penitis fufcis; reëtricibus fufco-oli- paceis.... Parus Virgintanus , la méfange de VEgle nie. Briffon, tome IL, page 575, des Oiféaux etranges. 18 $ la tête & tout le deflus du corps jufqu’au bout de la queue, compris les aïles & leurs couvertures, d’un brun- verdâtre à l'exception toutefois du croupion qui ef jaune : ce croupion jaune eft la {eule beauté de l'oifeau , le feul trait remarquable qui interrompe l'infipide monotonte de fon plumage, & c'eft l'attribut le plus fadlant qu'on put faire entrer dans fa dénomi- nation. pour caractérifer lefpèce. La femelle reflemble au mâle; tous deux. font un peu moins gros que le char- donneret, & ont été obfervés dans la Vir- ginie par Catetby: | Longueur totale environ cinq pouces: | * bec, cinq lignes ; tarfe, huit lignes; | queue, vingt-une lignes , un peu four- chue, compolée de douze pennes, dont les intermédiaires font un peu plus courtes que les latérales, dépañeles aïles d'environ dix lignes. \ = NAN | 186 Hifloire Nititolle | | a te LA MÉSANGE GRISE A GORGE JAUNE (d/): NON-SEULEMENT la gorge, maïs tout le devant du cou eft d'un beau jaune, & l'on voit encore de chaque côté de la tête, ou plutot de la bafe du bec fu- périeurieur , une petite échappée de cette couleur ; le refte du deflous du corps eft blanc avec quelques mouchetures noires fur les flancs; tout le defflus eft d’un jolt gris; un bandeau noir couvre Île front, s'étend fur les yeux & defcend (d) The yellow throated creeper. Catesby, Caro line, tom. I, pl. 62. Parus Americanus pe&ore luteo ; en Allemand, gelhkehlige meife. Kleïn , Ordo Avi. pag. 87, n.° 14. Parus füupernè grifeus , infernè albus ; fyncipite & tænià utrimque per oculos & fecundum coll latera nigrisÿ M gutture € collo inferiore fplendidè luteis( mas) ; reni& duplici tranfversâ in alis candidà; re&ricibus nigris, lateralibus interiùs albis. . .. Parus Carolinenfis grifeus, Briflon , com. IT, pag. 563. 4 } des Oifeaux étrangers. 187 _ des deux cotés fur le cou, accompagnant _ da plaque jaune dont j'at parlé; les aïles font d'un gris-brun & marquées de deux taches blanches ; la queue notïre & | ‘blanche ; le bec noïr & le pieds bruns. La femelle n’a ni ce beau jaune qui relève le plumage du mâle, nt ces taches noires qui font fortir Îles autres couleurs. | Cet oïfeau eft commun à la Caroline; il ne pèfle que deux gros & demi, & cependant M. Briflon le croit aufli gros que notre charbonnière qui en pèle fept ou huit. Longueur totale, cinq pouces un tiers; bec, fix lignes; tarfe, huit lignes & demie; ongles très-longs , le pofté- rieur le plus fort de tous; queue, vingt- fix lignes, un peu fourchue, compolée de douze pennes, dépaile les ailes de quatorze lignes. V. LA GROSSE MÉSANGE BLEUE. LA rIGuRE de cet oifeau a été com- . ! e LA muniquée par le marquis Fachinetto à 183 Hifloire Naturelle htogndes qui ne l'a vue qu'en peiri ture ; elle Glait partie des deffins colo- riés Aile que certains voyageurs J aponnoïs offrirent au Pape Benoît XIV, & qui n’en furent pas moins fufpects à Willughby ; cet habile Naturaliite les regardoit comme des pemtures de fan taf 1e, repréfentant des oifeaux imagi- naïres ou du moiïns très-défiguréss mais par exactitude nous aîlons rapporter la defcription d’ Aldrovande, Le bleu-clair régnoit fur toute la par- tie fuperreure de cet otfeau, le blanc fur TE RURET * un bleu très- foncé {ur Îles pennes de la queue & des aïles: il avoit l'iris de couleur jaune; une tache notre derrière les yeux; la queue auffi longue que le corps, & ies pieds noirs & petits. Ces petits pieds ne font pas des pieds de méfange; d'ailieurs toute cette defcrip- tion refpire une certaine uniformité qui ne reflemble guère à la Nature, & qui jufifie les foupçons de Willughby. Ag Dé des Oiféaux étrangers. 189 VI LA MÉSANGE AMOUREUSE (e). LA Cine a aufli fes méfanges: en voict une dont nous devons la connoïflance à M. l'abbé Gallois qui l'avoit apportée de l'extrémité de l’Afie, & qui la fit voir à M. Commerfon en 1769. C’eft fur la foi de celui-cr que je place cet oïfeau à 1a fuite des méfanges, dont il s'éloigne vifi- blement par la longueur & la forme de fon bec. | Le furnom d'amoureufe donné à cette efpèce , indique aflez la qualité dominante de fon tempérament: en eflet, le mâle & la femelle ne cefient de fe carrefler ; au moins, dans la cage, c'eft leur unique oc- cupation ; ils s’y livrent , dit-on, jufqu’à l'épuifement, & de cette manière non- feulement 1ls charment les ennuis de la (e) Parus erafles, l’amoureux de Ia Chine. Come merfon. LE Quelques-uns {ui donnent le nom de chanoineffe à caufe de fa robe noire & de fes petites manchettes, gomme on a donné le nom de chanoine au boue vreuil ; celui de nonnere à [a charbonnière, &c, Fm 190 Hifloire Naturelle prifon, mais ils les abrègent ; car on fent bien qu'avec un pareil régime ils ne doi- vent pas vivre fort long-temps, par cette règle générale que lintenfité de lexif- tence en diminue la durée. Si tel eft leur but, s'ils ne cherchent en eflet qu'à fare finir promptement leur captivité, 1l faut avouer que, dans leur défefporr, ts favent choïlir des moyens aflez doux. M. Com- merfon ne nous dit pas fi ces oïfeaux rempliflent avec la même ardeur toutes les autres fonctions relatives à la perpé- tuité de l'efpèce, telles que la conftruc- tion du nid, lincubation, léducation; enfin s'ils pondent comme nos méfanges un grand nombre d'œufs. D'après la marche ordinaire de la Nature, qui eft toujours conféquente , l'afirmative eft aflez proba- ble, avec toutes les modifications néan- moins que doit ‘y apporter la difiérence de climat & Îles bizarrerres de linftinct particulier , qui n'eft pas toujours aufii conféquent que la Nature. Leur plumage eft en entier d’un noix d'ardoïle , qui règne également fur le def- fus & le deflous du. corps, & dont l’uni- formité n'eft interrompue que par une L des Oifeaux etrangers, 191 bande mi-partie de jaune & de roux ; pofée longitudinalement fur l'aile , & for- mée- par la bordure extérieure de quel- ques-unes des pennes moyennes ; cette bande à trois dentelures à fon origine, vers le milieu de l'aile , qui eft compofée de quinze ou feize pennes aflez peu dif- férentes en fongueur. La méfange amoureufe pèfe trois gros ; elle eft de la forme des autres méfanges, & d'une taille moyenne { f); mais elle _a la queue courte , & par cette raïfon fa. longueur totale eft d'autant moindre , &e de cinq pouces un quart feulement ; bec, hutt lignes, noir à la bafe , d’un orangé vif à l'extrémité oppolée ; la pièce fupé- rieure excédant un peu inférieure & ayant fes bords léoèrement échancrés vers la pointe ; langue comme tronquée par le bout , ainfi que dans les autres méfan- .(f) M. Commerfon , dans une note écrite de fa main, après avoir dit qu’elle ne pefoit que trois gros , ajoute qu’elle eft de la taille de notre grofle charbonnière , qui cependant pèfe une fois davan- tage, au moins. M d soz Hüftoire Naturelle ges; tarfe, huit lignes; doigt du milieu le plus long de tous , adhérent par {a pre- mière phalange au doigt extérieur ; les ongles formant un demi-cercle par leur courbure , le poftérieur le plus fort de tous; vol, fept pouces & dem; queue, près de deux pouces , un peu fourchue , compofé de douze pennes ; dépaile les ailes d'un pouce & plus. La MéÉsAnNGE Noire o2 CELA de M. Linnæus /2)a des rapports frappans avec cette efpèce, purfqu’elle n’en diffère quant aux couleurs, que par fon becblanc, | & par une tache jaune qu'elle a fur les cou- _vertures fupérieures de la queue. M. Lin- næus dit qu'elle fe trouve aux Indes; mais 11 faut que ce foit aux Indes occi- dentales , car M. le Page Duprats l’a vue à la Guyane (h). Malgré cette grande PR (g) Cela. Parus niger, roffro albo, maculà ala: pum bafique caudæ flaris , Linnæus , Syf. Nan ed, XIII, pag. 343, Sp. 14. (4) Effay on the nat. hiflory of Guyana. pag. 182, difiérence différence de climats, on ne peut guère s'empêcher de la regarder comme une fimple variété dans l’efpèce de la méfenge amoureufe de la Chine; pour s'expliquer plus poñtivement , il faudroit connoitre la taille, les dimenfons, & fur-tout Les habr- tudes naturelles de cet: oïleau. des Oifeaux étrangers. x 93 Oifeaux ; Tome X. T 194 Mifloire Naturelle RÉ RE EC CPR A *LA SITTELLE vyulgairement LE TORCHE-POT (a). LA rzurAnT desnoms que les Modernes ont impolés à cet oïfeau, ne préfentent * Voyez les planches enluminées, n.° 623, fig. ï. fa) Zérn , Zjfoan, fitta, Ariftote, Hif. Animal, Hb. IX , cap. 1 & XVIE, Picus cinereus vel fitta ; fraudius Avis, felon Albert ; en Italien, pico, ziollo; en Aïlemand, nuffhacker, nufShaer, nufsbicker , nufsbickel ( caffe-noix ), baum- hecker, meyfpecht ( pic de mai), blaw - fpechtle ( petit pic bleu ); aux environs de Nuremberg, klaber ; en Suifle, chlaen, blindchlaen, an baumklet- terlin Turneri? en Suñfle, totéler, Kottler ; en Angloiïs, nutiobber ; en Turc, agaftakan. Gefner, 4v. pag. 711. — Jonfton, Aves, pag. 80. Zérn, [itta ; quibuféam, Yaarousra s Zaroœuyie, Kwadès, parce qu'il aun mouvement dans la queue, ce qui l’a fait confondre par quelques-uns avec les motacilles ou hoche - queues ; en Grec moderne, KsoxsviHe en Italien ; pico , picchio. Aldrovande, Ornithol, tom. 1, pag. 853. Torche-pot ou grand grimpereau. Bélon , Nat. des Orfèaux, page 304. À _ Sitta Ro né cinereus. Willughby, Orniriolos, pase 9ë, | de la Sittelle, = ro que des idées faufles ou incomplètes , & tendent à le confondre avec des oifeaux — Ray, Syzopfis , page 47: en Anolois, nue hatch, nutjobber. | — Charleton, Exercit. pag. 03, Sp. 6. Nota; que cet Auteur confond le torche -pot avec Île carioca- taëtes ( cafle-noix ), dont nous avons donné Phif- toire, tome IIT, page 122. — KR. Sibbald, H:f. Nar. Scotiæ prodrom. part. Il, M Nb. 111, pag. i5.. — Frifch, tom. TL, claff 15, div. 11, pl. 77, n° 39, art. 6 ; en Allemand, der Blaw fpecht ; ex . Suifle, ditiler, thoedler. — Le cafle-noïfette, nuë hatch. Albm, Oifèaux , tom. IL, pl. 28. | Picus fubcæruleus, picus parvus cæruleus ; en Grec, Kspæsrisus ; en Allemand, oroffe baum-kletter. Schwen- ckfeld , Ari. Silef. page 340. — Rzaczynski, Auëluar. Polon. page 413 ; en Polonois, dyieciot modrawy. The nuthatch. British Zoology, G. prit, Sp. tr, ag. BI. The woodcracker. Plott. Hiff. of. Oxford. pag. +75. Picus Pyrenaïcus, cinereus, pujillus ; en Catalan, picotella. Barrère , Specim. novum , clafl, 111, G, XIII, SP. 4. Sitta. Moehring , Av. genera. G. 15, pag. 35 Sitra. reétricibus fufèis ; quatuor margine apiceque albis, quinté apice canä ; en Suédois, noetwaecka , noetpacka. Linnæus, Faura Suecica, n.° 182. — Kramer, Elenchys Aujir. inf. page 363 ; en Autrichien , Æ/ener, Li5 176 Hifioire Naturelle d'une toute autre efpèce ; tels font Îles noms de pic cendré , pic de mai ; pic- bleu 3 Pic-macon ; picotelle , tappe-bois , caffe-noix , caffe-noifette ; grimpard , grand grimpereau ; hoche-queue , cen- drille,. Ce n'eft pas que les propriétés Sitta re&ricibus nigris, lateralibus quatuor infrà epicem albis. Linnæus , Syf. Nat. ed. XIIL, pag. 177, n.° 60. | — Muller, Zoolog. Danice prodromus | n.° 102, pag. 13; en Danois, fpæœt-meifle; en Norwégien, mat wacke, egde, eremit. | Parus facie pici; en Allemand , fpechtartige meife. Klein, Ordo Avi. pag. 87, n.° XV. Cette déno- , iration compofée eft celle qui donne l’idée Ia plus jufte de loifeau dont il s’agit ici. … Peciotto, picchio , piccolo grigio, o cenerino ; à Ravenne, raparino, Ornithologie italienne, tom. IT, Pas: 54: Sitta fupernè cinerea, infernè dilutè rufa ; tent per oculos nigrä; reëtricibus lateralibus nigris, apice cine- reis ;extimä tenià tranfversà albà verss apicem notatà , tribus proximis apice interius albis. .-. . . Sitra, le torche - pot. Briffün , tome II[, pag. 588. En Lorraine, maçon, pic - maçon. Lottinger ; en Normandie, perce - pot , autrefois , chaufJe- pot, felon Cotgrave ; en Picardie , grimpard Où grimpant ; à Ifoudun, cendrille; ailleurs , dos bleu , pic bleu, depe- bois, béque- bois cendré, caffe-noix, &c. En Dauphiné, planot, de la Sittelle. 197 diverfes , indiquées par ces différens noms, ne conviennent à l'efpèce dont ïl s'agit - dans cet article; maïs ou elles ne lut conviennent qu'en partie , ou elles ne lus conviennent point exclufivement : cet oïfeau frappe de fon bec l'écorce des arbres, & même avec plus d'effort & de bruit que les pics & les méfanges /b) ; de plus , 1l a beaucoup de Pair & de la contenance de ces dernières /c), mas il en diffère par Îa forme du bec, & des premiers par la forme de laqueue(d) , (b) I conferve cette habitude en cage, dans aquelle il fait fort bien faire une brèche pour. s’échapper : il en frappe à tous momens les parois & à. coups réitérés, depuis deux ou trois jufqu’à huit ou neuf: il cafe ainfi des carreaux de vitres & les glaces de miroir. (ce) Eft moult approchant de [a contenance d’une méfange, dit Bélon. Siira parus maximus ef}, dit Kiein. {d) M. Moehring dit qu’il a les pennes de fa queuc roïides, cependant Bélon avoit remarqué Ie contraire long-temps auparavant , & c’eft même une deïtrois différences principales qu’il avoit obfer- vées entre Ja fittelle & les pics : pour moi, j’ai vu comme Bélon , & je foupçonne que M. Moeh- ring n’a vu que par les yeux d’autrui. I ii 198 Hifioire Naturelle | des pieds & de la langue : 1 grimpe fur les troncs & les branches comme les olfeaux auxquels lufage a confacré le nom de grimpereaux ; mais 1 en dificre par fon bec & par l'habitude de cafier des noix , & d’autre part1l diffère du caffe- noix par l'habitude de erimper fur les arbres : enfin 1 a dans la queueun mou- vement alternatif de haut en bas comme 1es lavandières ; maïs 11 a des mœurs & des allures entièrement différentes. Pour éviter toute confufñon & conferver, autant qu'il eft poffible , les noms anciens, j'ai doané à notre oïfeau celui de férelle, d'après les noms grec & latin =/7/n, férra : & comme 1l a plus de chofes communes avec les méfanges d’une part, & de l’autre avec les grninpereaux & les pics, qu'avec aucuné autre famille d’orfeaux , je lui con- {erverat ici la place que la Nature fem- ble lui avoir marquée dans l'ordre de fes productions. | La fittelle ne pañle guère d'un pays à l'autre ; elle fe tient , l'hiver comme l’ète, dans celui qui l'a vu naître, feulement en hiver elle cherche les bonnes expofitions, approche des lieux habités , & vient de la Sittelle, 199 quelquefois jufque dans les vergers &-les jardins; d'ailleurs elle peut le mettre -à l'abri dans les mêmes trous où elle fait fa ponte &fon petit magafin , & où pro- bablement elle pafle toutes les nuits ; car _ dans l’état de captivité , quoiqu'elle fe perche quelquefois {ur Îles bâtons de fa cage elle cherche des trouspour dormir, &; faute de trous, elle s'arrange dans l'auget où l'on met fa mangeaille: on a aufli re-- marqué que, dans la cage , lorfqu'elle sac croche , c'eft rarement dans la 3 0 qui femble da plus naturelle, c'eft-à-dire, la tête en haut, mais prefque toujours - en travers & même la tête en bas; c’eft de cette façon qu'elle perce les norfettes, après les avoir fixées folidement dans une fente /e). On la voit courir fur les : arbres dans toutes les directions pour donner la chafle aux infetes ; Ariftote dit qu'elle à l'habitude de cafler les œufs de laigle, & 1l eft poffible en effet qu'à force de or imper elle fe foit élevée quel- quefoïs jufqu’à l'aire de ce rot des oifeaux; (e) Voyez l'Hiftoire Naturelle des Oifeaux d’AI- bin, tom. II, n° xxyiIi, | Liv 20e Hifloire Naturelle il eft poflible qu'elle ait percé & mangé {es œufs, qui font moins durs que les not- fettes ; maïs on ajoute trop légèrement w que c'eft une des caufes de la guerre que : M les aigles font aux fittelles / f), comme fi un oïfeau de proie avoit befoin d'un motif de vengeance pour être lennemï des oïfeaux plus foïbles & les dévorer. Quoique a fittelle pafle une bonne partie de fon temps à grimper , ou fi l’on veut à ramper fur les arbres, elle a néanmoins les mouvemens très-leftes &. beaucoup plus prompts que le moïneau ; ‘elle les a aufli plus lrans & plus doux, car elle fait moins de bruit en volant; elle {e tient ordinatrement dans les boïs, (f) Voyez Ariftote, Hif. Animal, b. IX, cap. 1. Quidam clamatoriam dicunt, Labeo prohibitoriam , & apud Nigidium fubis appellatur avis que aquilarum opa frangat. Pline , Nat. Hifl. Gb. X, cap. x1v. Ne feroit-ce point là le /rra d’Ariftote ? Pline n’en parle dans aucun autre endroit, & ïl défigne ici cet oifeau par un trait de fon hiftoire que cite Ariftote : d’ailleurs le nom de prohibitoria que lui donne Labeon , femble avoir rapport aux fables anciennes que l’on a débitées fur la fittelle , fur fa forcellerie, fur lPufage qu’en fafoient es Néoros mantiens, tonne ut somabemas aan er de la Sittelle, 201 où elle mène Ia vie la plus folitaire, & cependant lorfqu'elle fe trouve renfermée dans une volière avec d’autres oïfeaux, comme moineaux, pinfons, &c. elle vit avec eux en fort bonne intelligence. Au printemps, le male a un chant ou cri d'amour, guiric, guiric, qu'il répète fouvent; c’eft aïnf qu'il rappelle fa fe- melle; celle-cr fe fait rappeler, dit-on, fort long-temps avant de venir, mais enfin elle fe rend aux empreflemens du mâle, & tous deux travarilent à l'arrangement du nid ;1ls l'établiflent dansuntroud’arbre/g}, & sils n'en trouvent pas qui leur con- viennent, ils en font un à coup de bec, pourvu que Île bois foit vermouiu : fi l'ouverture extérieure de ce trou eft trop Targe, ils la rétreciffent avec de la terre graile, quelquefois même avec des ordures qu'ils gâchent & façonnent, dit-on, comme feroït un Potier, fortifiant l'ouvrage avec de petites pierres, d’où leur eft venu le nom de pic-macon & celut de rorche- (g) Quelquefois dans un trou de muraille o# fous un toit, dit M, Linnæus. I v 202 Hifloire Narurelle pot ; nom qui, pour le dire en pafant; ne préfente pas une idée bien claire de fon origine /h). Le nid étant aïnfi arrangé, ceux qui le regardent par dehors n'imaginerotent pas qu'il recelât des oïfeaux; la femelle y pond cmgq, fix & jufqu'à fept œufs de forme ordinaire, fond blanc-fale, pointiilé de roufsâtre ; elle les dépolfe fur de la pouflière de boïs, de la moufle, &cc. elle les couve avec beaucoup d’afliduité , & elle y eft tellement attachée qu'elle fe faifle arracher les plumes plutôt que de es abandonner : fi l'on fourre une ba- guette dans fon trou, elle s’enflera, elle fifflera comme un ferpent, ou plutôt comme feroit une mélange en pareïl cas: elle ne quitte pas même fes œufs pour fn) Ce nom vient du nom Bourguignon torche- poteux, qui fignifie à fa lettre rorche-pertuis, & con- vient aflez bien à notre oïifeau, à caufe de Part avec lequel ïl enduit & refflerre l’ouverture du trou où il niche. Ceux qui ne connoïflorent pas le patois Bourguignon auront fait de ce nom celui de torche-pot, qui peut-être enfuite aura donné Iieu de comparer l’ouvrage de ia fittelle à celui d’un Potier de terre, | Th dé la Sirtelle. 203 aller à la pâture , elle attend que fon mâle lui apporte à manger, & ce mâle paroit remplir ce devoir avec affection: Jun & lautre ne vivent pas feulement de fourmis comme les pics, mais de che- nilles, de {carabés, de cerfs-volans & de toutes fortes d’infeétes, mdépendamment des noix, notïlettes, &c. {). Auff la chair de leurs petits, lorfqu’ils font gras, eft-clle un bon manger, & ne fent point la fauvagine comme celle des pics. Les petits éclofent au mois de mar /K ): lorfque l'éducation eft finie, 1 eft rare que les père & mère recommencent une {econde ponte, mais tls fe féparent pour vivre feuls pendant l'hiver , chacun de fon coté. « Les payfans ont obfervé, dit # Bélon, que le mâle bat fa femelle quand # il la trouve lorfqu'elle s’eft départie de : ER AMEN OO AT ET RER AGREE he PC PEAR PE D nn RC GS Eee 0 0 TO (:) Jai nourri une femelle pendant fix femai- nes du chenevis que d’autres oiïfeaux laïfoient tomber tout café. On a remarqué en effet que la fittelle fe jette dans les chenevières vers le mois de feptembre. | (k) Ten at vu d’éclos dès le 10; & j’ai vu des pe qui ne létoient pas encore Le 15 & plus Eu d. Re 4 vi 204 Hifloire Naturelle ælut, dont 1ls ont fait un proverbe pout æ un qui fe conduit fagement en ménage, ® quil reflemble à un torche-pot ;» maïs, quoi qu'il en foit de la fagefle des maris, je ne crois point que, dans ce cas parti- culier, celui-ci ait la moindre intention de battre fa femme; je crotrois bien plu- tot que cette femelle, qui fe fait delirer fi long-temps avant la ponte, eft la pre- mière à fe retirer après l'éducation de {a famille , & que lorfque le mâle la ren- contre, après une abicence un peu lonpue, ïl accueille par des carefles d'autant plus vives, même un peu brufques, & que des gens qui n'y regardent pas de fi près, auront priles pour de mauvais traitemens. La fittelle fe tait la plus grande partie de l’année, fon cri ordinaire eft ré, rè, ti, Ci, ti, ti, ti, quelle répète en grim- pant autour des arbres, & dont elle précipite la melure de plus en plus. M. Linnæus nous apprend , d’après M. Srom, quelle chante aufli pendant la nuit (2). FACE | (1) Noën cantillar. Sy Nat ed. XIII, page 177. # de la Sittelle. 205$ + Outre fes différens cris & le bruit qu'elle fait.en battant l'écorce, la fittelle fait encore, en mettant fon bec dans une fente, produire un autre fon très-fingu- lier, comme fi elle farfoit éclater l'arbre en deux, & fi fort qu'il fe fait entendre à plus de cent:toilés (m). On a oblfervé qu’elle marchoït en fau- tillant; qu'elle dormoit Ia tête fous larle, & quelle pafoit la nuit fur le plancher de fa cage, quoiqu'il y eût deux juchoirs où elle pouvoit fe percher : on dit qu'elle ne va point boire aux fontaines, & par conféquent on ne la prend point à la- breuvoir. Sehwenckfeld rapporte qu'il en a pris fouvent en employant le fuif pour tout appât; ce qui eft un nouveau trait de conformité avec les méfanges (m) Voyez la Zoologie Britannique, G. 1X, Efp. 1, page 82. Outre eur foque, toque, toque, contre {e bois, ces oifeaux frottent leur bec contre des branches fèches & creufes, & font un bruit grrrrrro qu’on entend de très- loin , & qu’on ima- gineroit venir d’un oïfeau vingt fois plus gros. Ceft ce que m’a afluré un vieux Garde- chafle qui certainement n’ayoit point 1à la Zoologie Bri- tannique, 206 Hifloire. Naturelle qui, comme on l'a vu, aiment toutes Îes raifles. | é Le mâle pèfe près d’une once, & la femelle cinq à fix gros feulement{#). Le premier a toute la partie fupérieure de latète & du corps, & même les deux pen- nes intermédiaires de la queue d'un cen- dré bleuître; la gorge & les joues blan- châtres; la poitrine & le ventre oranges: ; les flancs, les jambes & les environs de l'anus d’une teinte plus rembrunie tirant au marron ; les couvertures inférieures de la queue blanchîtres, bordées de roux, s'étendant à cinq lignes du bout de la _ queue ; un bandeau noir qui part des parines 3 pafle fur les yeux & s'étend en arrière au-delà des oreïlles; les grandes couvertures fupérieures & les pennes des aïles brunes bordées de gris plus ou mofns foncé; les pennes latérales de 1a queue noires , terminées de cendré; la plus extérieure bordée de blanc fé {a moitié de fa longueur, & traverfée vers (n) Un individu defféché à la cheminée depuis un an, & fort bien eonfervé, ne pefoit que deux BrOS & demi. N RON SSSR SAN ED, re € de LA: SITTELLE ou LE TORCHE-POT. + + tas LOMME 1} nfeù à ” NL ONEEEES PTE REP PAT SI A 207 le bout par une tache de même cou- leur; les trois fuivantes marquées d’une tache blanche fur le côté intérieur; le bec cendré deflus, plus clair deffous; les pieds gris; le fond des plumes cendré- norrâtre. La femelle à les couleurs plus fotbles: j'en at obfervé une, le 3 mar, qui avoit tout Île deflous du corps depuis lanus jufqu’à la bafe du cou fans aucune plume, comme c’eft l'ordinaire ‘dans les femelles des oïfeaux. Longueur totale, fix pouces; bec, dix lignes , droit, un peu renflé defilus & deflous ; les deux pièces à peu-près égales; la pièce fupérieure fans échancrure ; na- rines prefque rondes, à demi-recouver- tes par de petites plumes qui naïflent de la bafe du bec, & dont l'alignement eft paralièle à fon ouverture; la langue plate, plus large à fa bafe. VARIÉTÉS DE LA SITIELLES Le ryre de ce genre d'oïfeau paroît très-ferme & n'avoir été que fotblement L 208 Hifloire Naturelle . Modifié par les influences des climats di: vers : Ceit par-tout les mêmes allures, les mêmes habitudes naturelles ; toujours du gris-cendré fur [a partie fupérieure, du roux plus ou moins clair & tirant quelquefois au blanchâtre fur la partie inférieure ; la principale difference eft dans la grandeur & les proportions ; & cette différence ne dépend pas toujours du. climat ; d’ailleurs elle n'eft pas fufh- fante pour Age aile des efpècesdiverles; &, après avoir comparé avec grande at- tention nos fittelles Européennes avec les Ctrangères, je ne puis m "empêcher de rapporter ceiles-ct aux premières comme des variétés qui aPPATHSOR ent à la méme efpèce. Je n'en excepte qu'une Ant qui en difière à pluñeurs égards, & qui d’ail- leurs, par fon bec un peu courbe, me femble faire la nuance entre Îes fittelles _& les gurmpereaux. TI. LA PETITE SITTELLE (a). On ne LEE Dae-cenvmmumemamss (a) Le petit torche-pot. Bélon, Nat. des Oifeaux , PRÈS 305: S£ria minor, petit torche- “pot, Briffèn, tome LIT, page 592. de la Sittelle, 209 peut parler de cette varièté de grandeur que d'après Bélon : elle eft, felon lui, beaucoup plus petite que la fittelle or- dinaïre; du refte, même plumage, même bec , mêmes pieds, &c. elle fe tient aux bois comme la grande, n'eft pas moins {olitaire; mais, pour me fervir des ex- preflions de Bélon, «elle eft plus criarde, allègre & vioge. On ne voit jamais le mâle en compagnie autre que fa femile, cc & s'il rencontre quelqu'autre individu « de {on efpèce, (fans doute quelque « mâle), il ne cefle de lattaquer, de le « harceler, de lur faire une guerre opi-e nitre, jufqu'à ce que ce rival lui cède « la place; & alors 11 fe met à crier de« toutes {es forces & d’une voix en fauffet, « comme pour rappeler fa femelle & luie demander le prix de fa viétoire. » C'’eft apparemment dans cette circonftance que Bélon lui a trouvé la voix plus hautaine que ne la la fittelle ordinaire. IL* La Srrrerre pu CanaDa /b) * Voyez les planches enluminées, #.° 623 , fig. 2, où cet olfeau eft repréfenté fous le nom de Torche-pot du Canada. (b) Sitta füperciliis albis . . . . affinis mulièm 210 Hifloire Naturelle Elle grimpe , dit M. Brion, & court für les arbres comme la nôtre, & n’en diffère que par la couleur du bandeau qui eft blanchître chez elle, encore s'en rapproche-t-elle par une tache noïritre qu'elle a derrière l'œil; en y regardant | de bien près, on trouve encore quelque diverfté dans les nuances & Îes propor- tons , mais fout cela fe faïlira mieux & plus facilement par Îa comparetlon des figures que par celle des defcriptions : cette fittelle ef à peu-près de la taïlle de la variété précédente. Longueur totale, quatre pouces dix ligues; béc, fept lignes & dernie ; tarfe, fept lignes; doigt du milieu. fix & FAR ongle poftérieur le plus fort de tous; vol, fept pouces un quart; queue, dix-. huit lignes, compofée de douze pennes égales, dépaile les atles de huit lignes. fftte Europee. Linnæus, Syf. Nar. ed. XIII, n.° 60,.5p; 2. Sitta füpernè cincrea, infernè dilurè rufa ; ten fuprà oculo$ candidâ, pone oculos nigricante ; : rerici= bus lateralibus nigris, apice cinereis , auatu0T utrim- gue extimis apice interius albis. , . . Sitta Cana- denfis , le torche-pot du Canada, Briffon, tome IT, page 592. de la Sittelle. 211 : III. LA SITTELLE À HUPPE NoïRE fe). Cette “huppe noire & une efpèce de rayure notre & blanche vers le bout des pennes de la queue, font Îes principales différences qui diftinguent cette fittelle de la notre : on ne lui voit pont de bandeau noir, mais 1l eft cenfé fe perdre dans les bords de la calotte de même couleur qui couvre la tête. Son pays natal ef la Jamaïque ; où M. Sloane Fa obfer- (c) Sitta feu picus cinereus major capite nigroz; à Ja Jamaïque, a looger head (oïfeau fou). Sléane, Jamaïca , page 300, n.° XVIII, pl. 259 ; fig. F — Ray, Synopfs Av. page 185, n.° 33. Bariflus major fubcinereus, capite nigro. Browne, Nat. Hiflory of Jamaïc. page 475. Merops major capite nigro. Les créoles le nom- ment perite-vie (felon toute apparence ce nom a rapport à fon cri). Barrère, France équinoxiale, page 136. Merops Americanus, cinereus, capite nigro, Idem. Barrère , pre nov. Cia. It1, <È XXI1;, page 47, €. Sitta Jamaïcenfis pileo nigro. Linnæus, Syf. Nat. ed. XIII, n.° 60, Sp. 3. Sitta füpernè cinerea, tnfernè alba ; vertice nigro; re&ricibus lateralibus nigricantibus, apice lineis tranf- verfis albis notatis. . . . Sitta Jamaïcenfis ; le torche pot de Ia Jamaïque, Brifôn, tome III, page 594. 212 Hifioire Naturelle vée, elle fe nourrit d'infeétes comme le coq de roche, dit ce Voyageur phi- lofophe ; on la trouve dans les burflons des favannes ; elle eft fi peu fauvage & fe laifle approcher de fi près, qu'on la tue fouvent à coups de bâton; c'eft ce qui lui à fait donner le nom d'oifeau fou. Elle eft à peu-près de la taille de notre fittelle ordinaire. M. Sloane remar- que qu'elle a Îa tête grofie. Longueur totale , cmq pouces cinq ignes ; bec , onze lignes, triangulaire , comprimé, environné à fa bafe de petits poils noirs; narines rondes ;tarfe & doigt du milieu , dix-fept lignes ; ongle pofté- rieur le plus fort de tous; vol, dix pou- ces; queue, deux pouces deux tiers. IV. LA PETITE SITTELLE A HUPPE NOIRE {d). Tout ce que M. Browne nous apprend de cet oïfeau ; c’eft qu'il habite (d) Bariflus ménimus pullus , vertice nigro ; en Anglois , leaf? logger head. Browne, Natural Hiflory (3 Jamaïc. page 475. Sitra Jamaïcenfis minor, le petit torche-pot de Ia Jamaïque. Briffon , tome IT, pege 506. de la Sittelle. 213 le mème pays que le précédent , qu'il eft plus petit , maïs qu'il lui reflemble à tous autres égards: il pourroit fe faire que ce füt un jeune, quin eût pas encore pris tout fon accrotflement ; & 1e nom que lui a donné M. Browne conduit à le penfer ainfi. ; V. LA SITTELLE A TÊTE NOIRE fe). Elle à les mêmes allures que la nôtre, la même habitude de grimper , foit en montant, foit en defcendant ; elle refte aufli toute l’année dans fon pays qui eft la Caroline : fon poids eft de quatre gros un tiers ; elle a le deflus de la tête & du (e) Petit pivert à tête noïre ; en Anglois, 4e nut hatch. Catesby, Caroline, tome I, pl. XXII. Bariflus minor fubcinereus , vertice nigro , pe&tore albido ; en Anglois, fmaller logger head. Browne, Jamaïc. page 475. Parus facie pici ; fitta capite nigro ; en Ale- mand, /pechtartige-meife. Klein, Ordo Avium, page 87, n.° x v. Sitta fipernè cinerea , infernè candicans ; imo ventre rufefcente ; capite € collo füperiüs nigris ; re&tricibus lateralibus albo & nigro varis : fitta Curolinenfis, Le vorche-pot de fa Caroline. Briffôn, tome I11, page 596. 214 Zifioire Naturelle cou recouvert d'une efpèce de capuchon noir , & Îles pennes latérales de 1a queue Variées de noir & de blanc; du refte c'eft le même plumage dela fittelle d'Eu- rope, cependant un peu plus blanchitre fous le corps. | Longueur totale, cinq pouces un quart; bec, neuf lignes; tarle , huit & demie ; doigt du milieu, neuf; ongle poftérieur le plus fort de tous; queue , dix-neuf lignes , ne dépañle point les aïles, VI. LA PETITE SITTELLE A TÊTE BRUNE (f. Joignez à cette marque diftinétive que jar fait entrer dans la dénomination de cet oïleau , une tache blanchâtre qu'il TX ! : IN . a derrière la tête, Îla couleur brune des couvertures fupérieures des ailes, & la (f) Petit pivert à tête brune ; en Anglois, finall nut- hatch. Catesby, Caroline, tome I, pl. XXII. Sitta altera capite fufco. Klein, Ordo Avium, $. 39, Sp. x v, page 87. Sitta fupernè cinerea, infernè fordidè alba : capite € coilo fuperias fufcis; maculâ in occipitio fordidè alb& ; reëtrecibus lateralibus nigris. . . . Sirta Caroli- nenfis minor, le petit torche-pot de ia Caroline. Briffon, tome 111, page 598, _ ile tte * de la Sittelle, 2 1$ couleur notre uniforme des pennes laté- yales de Îa: queue ; & vous aurez: les principales différences qui font propres à cette variéte; elle eft aufli beaucoup plus petite que Îles précédentes ; ce qui joint aux différences marquées dans le plumage ne permet pas de confondre cet:oifeau, comme M. Briflon femble avoir été tenté de le faire, avec la feconde efpèce de fittelle de M. Sloane (g). Celle dont ïl s’agit dans cet article ne pèfe que deux CA gros; elle refte toute l'année à fa Caro- Îine , où elle vit d'infectes comme la fittelle à tête notre. Longueur totale , quatre pouces un tiers ; bec, fept lignes ; queue , quatorze lignes, compofée de douze pennes éga- les, ne dépafle prefque point les ailes, (g) Voyez larticle faivant, : fx AP 216 Hifloire Naturelle OISEA UX ÉTRANGERS Qui ont rapport à la SITTELLE, I. ZA GRANDE SITTELLE A:BEC CROCHU (A). à C’ssr en effet la plus grande des fittelles connues ; fon bec quoiqu'aflez droit , eft renflé dans fon milieu & un peu crochu par le bout. Ajoutez que les narines font rondes , les pennes de la queue & des aïles bordées d'orange, fur un fond brun; la gorge blanche ; la tête & le dos gris ; le deflous du corps blanchître, & vous aurez les principaux attributs de cette (h) Sitta feu picus cinereus major, rofiro curvo; en Anglois, another fort of logger- head. Sloane, Jamaïca, page 301,r." XIX. — Ray, Synopfrs A. appendix page 186, n.° 34° C’eft cet oïfeau à qui M. Brifflon a trouvé beau- coup de rapport avec fa petite fittelle à tête brune, quoiqu'il foit fort grand, le plus crand de Ia famille, & qu’il n’ait point la tête brune. efpèce des Oiféaux etrangers. 217 efpèce que M. Sloane à obfervée à ia Jamaïque. Longueur totale , environ fept pouces & demi; bec, huit lignes un tiers; Îa pièce fupérieure un peu renflée dans fa partie moyenne ; doigt du milieu, huit lignes un tiers ; vol, onze pouces un quart ; queue, environtrente-trois lignes. IL LA SITTELLE GRIVELÉ E(:}; Vorcr encore une efpèce de fittelle d'Amérique, aubecun peu crochu , maïs qui difière de la précédente par lataïlle, le plumage & le climat ; fon pays natal eft la Guyane hollandoile. Elle a le deflus de Ia tête & du corps - d'un cendré-oblcur ; les couvertures fu- . périeures des aïles de la même couleur, mais terminées de blanc; la gorge blan- che ; la poitrine & tout le deflous du corps d’un cendré moins foncé que le deflus, —- (1) Le grimpereau de muraille de Surinam, | Edwards, pl. 346. Oifeaux ; Tome X, K 218 Iifloire Naturelle avec des traits blancs femés fur la poitrine & les cotés ; ce qui y forme une efpèce de grivelure; le bec & les preds bruns. Longueur totale, environ fix pouces ; bec, un pouce ; tarfe, fept lignes & de- mie; dotrgt du milieu , huit à neuf lignes, plus long que le doigt poftérieur ; l'ongle de celui-ct le plus fort de tous; queue, environ dix-huit lignes, compolée de douze pennes à peu-près égales , dépaile 4cs ailes de treize à quatorze lignes. « des Grimpereaux, 219 LES GRIMPEREAU X. Nous avons Déra vu plufeurs oifeaux grimpans , les fittelles & les méfanges, nous en verrons d’autres encore dans la fuite, tels que les pics ; & cependans ceux qui compolent le genre dont nous allons parler, font les feuis auxquels on donne généralementie nom de grimpereaux. k: grimpent en effet très-lépèrement fur les arbres , foit en montant , foït en defcen- dant, foit fur les branches, foït deflous ; ‘is courent aufli fort vite Île long des poutres dont #s embraflent Ia carne avec leurs petits pieds ; mais 1ls diffèrent des pics par le bec & lalangue ; & des fittelles & méfanges, feulement par la forme de leur bec plus long que celui des méfanges, & plus grêle , plus arqué que celui des fittelies ; aufline s’en fervent-ils pas pour frapper Técorcc comme font ces autres offeaux. | à Plufñeurs efpèces étrangères, qui appar- treunent au genre des grimpereaux, ont beaucoup de rapport avec Îles colibris, K ij 220 Hifioire Naturelle & leur reflemblent par la petitefle de leur taille, par les belles couleurs de leur plumage, par leur bec menu & recourbé , mais plus efhié, plus tiré en pointe, & formant un angle plus aigu ; au lieu que celur des colibris eft à peu-pres d'une grofleur égale dans toute fa longueur, & a même un petit renflement vers fon extrémité: de plus, les grimpereaux ont en général les pieds plus courts, les ailes plus longues & douze pennes à la queue, (a) tandis que les colibris n’en ont que dix : enfin Îles grimpereaux n'ont pss, comme les colibris, la langue compofce de deux demi-tuyaux cylindriques, qui, s'appliquant l'un à l'autre , forment un tuyau entier, un véritable organe d’afpi- ration , plus analogue à la trompe des infectes qu'à la langue des orfeaux. Il n'en eft pas non plus du genre des grimpereaux comme de celur des cofibris, par rapport à l'efpace qu'il occupe fur le globe ; les colibris paroïflent appartenir (a) Je fais que quelques Auteurs n’en ent donné que dix à notre grimpereau d'Europe , mais voyez, ci-après, fon hiftoire. des Grimpereaux. 332 exclufivement au continent de l'Améri- que; on n'ena guère trouvé au-delà des contrées méridionales du Canada , & à cette hauteur l'efpace de mer à franchir cft trop vafte pour un fi petit oïfeau , plus petit que plufieurs ne ;, mars le grimpereau d'Europe ayant pénétré juf- qu'en Danemarck , peut-être plus loin, il eft probable que ceux de lPAfe & de l'Amérique fe feront avancés tout autant vers le Nord, & qu'ils auront par con {équent trouvé des communications plus faciles d’un continent à l’autre. Comme les grimpereaux vivent des mêmes infectes que les pics , les fittelles les méfanses , & qu'ils n ont pas , ainfi que nous “Javons remarqué plus haut, 1a reflource de faire fortir leur proie de deflous lécorce en frappant celle-ci de leur bec, tis ont l'inftin@ de fe mettre à la fuite des béque-bois ; d’en ke. | pour aid dire , leurs chiens de chafle , & de fe faïfir adroitement du petit gibier que ces béque-boiïs croïent ne faire lever que pour eux-mêmes. Par la rarfon que les grimpereaux vivent uniquement d’in- feétes, on fent bien que Les efpèces en K 1j 222 Hhfloire Naturelle doivent être plus fécondes & plus variées dans les climats chauds , où cette nour= riture abonde, que dans des climats tem- pérés ou ot _& par conféquertt moïns favorables à la ob dot des infeétes. Cette remarque eft de M. Sonnerat (b), & elle eft conforme aux obfervations. On fait qu’en général les jeunes oïfeaux ont les couleurs du plumage moins vives & moins décidées que les adultes ; maïs cela eft plus fenfible dans les familles brillantes des grimpereaux, colibris & autres petits oifeaux qui habitent les grands bois de (A Eric sl M. Bajon nous apprend que Île plumage de ces jolis petits orfeaux Américains, ne fe forme que très-lentement, & qu'ilne commence à biller-de tout'fon ‘édit qu'après un cextain nombre de mues. Il ajoute que %es femelles font aufli moins belles & É “petites que leurs mâles (c). Au refte , quelque analogie que lon veuille voir ou fuppofer entre les grrm- (b) Voyage à la nouvelle Guinée, page 62. {c) Mémoires pour fervir à lHiftoire de Cayenne, page 257. des Grimpereaux. 223 pereaux Américains & ceux de l’ancien continent, il faut convenir auffi que l'on connoît entre ces deux branches d’une même famille des difiérences fuffantes pour qu'on doive dès-à-préfent les diftin- guer & les féparer : & je ne doute pas qu'avec le temps on n'en découvre encore de plus confidérables , foit dans les qua- lités extérieures , foit dans les habitudes naturelles {4 ). © (4) H y a au Sénéoal, fuivant M. Adanfon, plufieurs belles efpèces d’oifeaux, dont les femelles font'aufli brillantes que les mâles. K :v *LE GRIMPEREAU(a),. L'Exrréme mobilité eft l'apanage ordi- naire de l'extrême petitefis : le grimpe- * Voyez les planches enluminées, n.° 681, fig. 1. (a) Avicula exigua nomine KtpSos, Képôre , Képdios, Arifiote, Hifl. Animal. Hib.1X, cap. XVII. Petit grimpereau. Bélon , Nat. des Oifeaux, page 374, Ch. XXXI. Certhia, certhius, reptitatrix Turnert, [candulace , crepera Anglorum ; rarycheus Alberti; en Allemand, rinnenklaeber , rindenklacber, hierengriell, felon quel- ques-uns. Gefner, Aves, page 255. — Aïldrovande, Ornithol. Kb. XIT, cap. XLIV ; en François, grimpereau piochet. Aldrovande fait honneur de cette dénomination à Bélon, chez qui je n’ai rien trouvé de femblable. — Jonfton, Aves, page 8x. — En Anglois, the creeper. Willughby, Ornirh. page 100. Nota. Que cet Auteur cite par-tout Al- drovande au lieu de Bélon , qui eft ici l’auteur original : de plus, ïl dit que le grimpereau eft afez difiingué des autres oifeaux par fa petitefle & fon bec arqué ; deux cara@tères néanmoins qui ne fufi- rojent pas pour Îe diftinguer des colibris. — Ray, Synopfis Av. page 47, 48. Scandulaca arborum ; en Grec , Kspd ir, Opæopéyes 3 des Grimpereaux., 212$ eau eft prefque aufli petit que le roi- telet, & comme lur prelque toujours en en ant the ox-cye-creeper. Charleton, page 03, n,° 6. — Reptatrix Bellonii ; en Suédois, krypare. Lin- næœus, fauna Suecica, n.° 213. — Moechring, Avium genera. G. 17. Certhia familiaris grifea, fubtus alba, remigibus fufeis decem, macul& alb& ; reëtricibus decem. Lin- næus, $yf. Nat. ed. XIII, page 184. — Muller, Zoologie Dan. prodromus, page 13. n.° 104 ; en Danois, tre pikke, licheflen. Scandulaca arborum , calidris: cinerea ; en Grec. Kanidpie, Rysæondyos , É7c. ut fupra.; en AHemand baum-kletterlin, baum-heckel, hirngrille, rinderkleber. On ne doit pas être furpris qu’on ait donné quel- uefois les mêmes noms aux grimpereaux & aux ittelles , qui ont plufieurs habitudes communes: Schwenckfeld, A4viar. Silefie , page 247. — Rzaczynski, Auëuar. Polon. page 410. Certhius minor; en. Allemand., der Kleinere grau= fpecht, Kleinefle baum-hacker, baum-laufer, rinden- kleber. Grimpereau grisâtre. Frifh, tome I, claff, 1V, divif. 11, pl. IL, n.° 39 , art.8. Cet Auteur accufe mal-à-propos Gefner d’avoir confondu ce: grimpereau avec celui de muraïlle. Voyez. Gefner ; Aves , page 712. Certhia, le petit grimpereau d’arbres ; en At- gois, the fmall tree-creeper. Albin, Hiff. Nat. des Oifeaux., tome III, pl. XXV. Faleinellus arboreus noftras minor. Kieïin , Ordo #Vium, page 106. K OV 226 Hifloire Naturelle ‘ mouvement ; mais tout fon.mouvement , toute fon action porte, pour ainfi dire, fur le même point: il refte ‘oute l'année dans le pays qui l'a vu naïtre ; un trou d'arbre eft fon habitation ordinaire; c’eft de-Rà qu'il va à la chafle des infeétes de l'écorce & de la moufle /4) ; c’eft auffi lelieu où la femelle fait fa ponte & couve Certhie grifea, feu picus cinereus minimus, cer- éhia pufilla ; en Italien, cergia cenerina , picchio paf- ferino ; vulgairement rampichino. Gerini, Crnithol. tome 11, page 55, pl. 105, fig. 1. Ifpida, caudà rigidâ& ; en Autrichien, &aum-lauf- ferl. Kramer, Elenc. Auf?r. inf. page 337. Grarelet, en Poitou; perit pic où piceffon, en Saintonge ; rat-bernard . en Berry, & bœuf par anti- phrafe ; reteiro, en Provence; ailleurs, grmpeur, grimpeux , grimpet, grimperet , grimpelet, grimpard où grimpant pour le diftinguer de la fittelle ; pio- chet , gravifon Où graviffon , graviflon, graviffeur, graviffet, petit gravaudeur, fourmillou, &'c. Salerne, Hifi. Nat. des Oifèaux, page 110. Certhia fupernè fufco -rufefcens, pennis in medio albidis, circa margines nigricantibus, infernè alba, cum aliquà rufefcentis mixturê ; uropygio rufo; ocu- lorum ambitu & teni& [upra vculos’ albo - rufefcenribus ; reËricibus prifèo rufis, cuneiformibus. . . . Certhia, le grimpereau. Briffon, tome 111, page 603. (6) Frifch dit qu’it s’y défend fort bien contre Ja fittelle, lorfqu’elie vient s’y préfenter. des Grimpereaux, 227 fes œufs. Béion a dit, & prefque tous Orn: thologrites ont répétc qu'elle pondoït jufqu'à vingt œufs, plus ou moins; 1l faut que Bélon ait confondu cet \orfeau avec quelqu’autre petit oïfeau grimpant tel que les méfanges; pour MOT ; je me crois en droit d'aflurer , d'aprèsimes pro- pres obfervations, & celles de piufeurs Naturalftes {c), que la femelle orim- pereau pond ordinairement CINQ Air & preique jamais plus de fept: ces œufs font cendrès, marqués de points & de traits d’une couleur plus foncée , & Îa coquille en eft un peu dure. On a remar- qué que cette femeile commençoit fa ponte de fort bonne heure au printemps , & cela eft facile à croire, puifqu'elle n'a point de nid à Me ni de voyage à farre. M. Frilch prétend que ces oïfeaux cherchent aufli les infectes fur les muraïl- les ; mais, comme 1ïl paroît n'avoir pas <. connu le véritable grrmpereau de muraille, (c) M. Silerne, M. Tottinger, M. le comte Gimanni , cités dans l’Oruithologie italienne , tome ÎI, page 56. K v) 228 Hifloire Naturelle & que même il ne l’a point reconnu dans la defcription de Gefner, quoiqu'aflez caractérifée , 11 eft vrafemblable qu'il confond 1ict ces. deux efpèces , d'autant plus que le grimpereau eft aflez fauvage & fait fa principale demeure dans les Bois. On m'en apporta un,en 1773, àu mois de janvier , lequel avoit été tué d’un: coup de fufñl fur un acacia du Jardin du Roi; maïs on1ime l'apporta comme curto- fité, & ceux qui travaillent toute l'année à ce jardin , m'aflurèrent qu'ils ne voyoïent de ces fortes d'oifeaux que très-rarement : ils ne font point communs non plus en: Bourgogne nten ftalie /d) , maïs bien en Angleterre fe) ; 1 s'en trouve en: ÂAlfemagne & jufqu'en Danemarck,comme je l'at dit plus haut; ils n'ont qu'un petit cri fort aigu & fort commun. Leur poids. ordinaire eft de cinq dra- gmes /‘f) ; ils paroïfient un peu plus gros: qu'ils ne font en eflet, parce que leurs: {d) Gerini, Ornithologie italienne, page 56. (e) Willughby, page 100. (f) La dragme angloïife averdupois n’eft que Ia: feizième partie de lonce. des Grimpereaux.. 229 plumes au lieu d’être couchées régulre- rement les unes fur les autres, font le plus fouvent hériflées & en délordre , & que d’ailleurs ces plumes font fort longues. Le grimpereau a fa gorge d'un blanc pur , mais qui prend communément une - teinte roufsitre, toujours plus foncée fur les flancs & les parties qui s'élorgnent de la gorge ( quelquefois tout le deflous. du corps eft blanc ) (g) ; le deflus varié de roux , de blanc & de norrître; ces difié- rentes couleurs plus où moins pures, plus ou moins foncées ; Îa tête d’une temte plus rembrunie; le tour des yeux & les fourcils , blancs; le croupron roux; les pennes desaïles brunes ; les trois pre- mières. bordées de gris; les quatorze fui- vantes marquées d'une tache blanchitre .. d'où réfulte fur l'aile une bande tranf- verfale de cette couleur; les troïs der- nières marquées vers le bout d’une tache norïâtre entre deux blanches ; le bec. brun deflus , blanchître deflous;les pieds gris; le fond des plumés cendré-foncé. (g) Voyez Gefner , à l'endroit cité. AR EL à 230 Hifloire Naturelle. Longueur totale, cinq pouces ; becs "4 Hi lignes , grêle , arqué, diminuantuni- formément de grofleur & finiflant en pointe, maïs grande ouverture de gorge, dit B£lon ; narines fort oblongues, à . demi-recouvertes par une membrane con- vexé , fans aucune petite plume; langue pointue & cartilagineufe par le bout, plus courte que le bec ; tarfe, fept irgnes ; doigt du milreu, fept 1 ignes & démie : à doigts latéraux adhérens à celur du milieu par leur st phalange ; ongle pof- térieur le plus fort de tous, & plus long même que fon doigts tous les ongles en. général très- longs, très-crochus & très-. propres pour grimper ; vol, environ fept pouces ; queue , vingt quatre lignes , {elon Brion ; vint-huit ,felon Willughby; vinot-fix , on mot rh). compolée de douze pennes étagées (i) , les plus ion- (h) Je ne fais pourquoi cette queue a paru courte à Bélon. (i) MS Rrifon, Wilughby & Linnæus ne Jui donnent que dix pennes , fans doute qu’il én manquoit deux. car jen ai compté douze, ani que MS Pennant & M oebring. Lom : X. PLPE. PUY "2 d0: SNS NN AN en | NS AN à * = TE A 2 LA LIL WU 11 É HE Ÿ TTL = QHUE LL) e .eSene .v ‘3 a 1 Baron. Jan EE PETIT GRIMPEREAU «de France. 2,1X PETIT GRIMPEREAU «4 {7 Cayane à An TRS rs. 4 RE à de ny re * 4 Wii ES pre VAE RAIN D" Dpion | { “à T à NUE LA fe 0 k * 4 d # p * X if \ L L Ke: ; N Qi ne 0 v { 1 RUNN. Ca ‘ . 3 ” T FLN » +04 4 ‘ F Fo. Er on: ' \ x de À EN à L FH Me OA RL des Grimpereaux, 231 - guess fuperpolées aux plus courtes, ce …. qui fait paroïtre la queue étroite; toutes “ ces pennes pointues par le bout , ayant …. l'extrémité de la cote ufée comme dans les pics, maïs étant moins roïdes que dans ces oïfeaux , dépafle lesarles de douze . … lignes ; les ailes ont dix-f:pt pennes ; “ celle que l'on regarde ordinairement ? comme la première, & qui eft très- courte, ne doit point être comptée parmi les pennes. | Œiophage, deux pouces ; inteftins, fix ; géfier mufculeux , doublé d’une. membrane qui ne fe détache pis facile- ment, contenoit des débris d’infectss, mais pas une feule petite pierre nr frag- ment de pierre ; légers veftiges de cœcum , point de véficule du fiel. RTE RS D” . di j dise ‘Re 232 FifioneuN aturelle VariéTés pv GRIMPEREAU. Ls cRAND GrimrereAu (4). C'eft une fimple variété de grandeur , qui a les mêmes allures, le même plumage & a même RUE Cr que le grimpereau : < feulement 1 paroït moïns défiant , moins attentif à {a propre confervatron: car, d'un côté, Bélon donne le grimpereau ordinaire pour un oïifeau difficile à pren- dre , & de l’autre , Kiern raconte qu'il a pris un jour à la main un de’ ces grands grimpereau qui couroit fur un arbre. Ék) Certhius major; en Allemand, der groffère grau fpecht. Frifch, 1ome I, claff 1F, dv. Lis pl. 11, n.9 39, art. 7. Falcinelèus arboreus noftras major. Kieïn ,; Ordo: Avism, page 106. Cergia volgare maggiore. Picchio pafférino mag- Éiar rampichino maggiore. Ornithologie italienne. pe 56. Gi major, Je grand grimpereau. Briffn, tome [ LI, page 607. des Grimpereaux. 233 20 LE ET ANR RON ENS DIS, PONS PME 4 LATE TRS Er SR " LE GRIMPEREAU DE MURAILLE fa), Tour ce que le Grimpereau de l'article précédent fait fur les arbres, celui-ci le * Voyez les planches enluminées, n.° 372, fig. 1, le mâle ; & fig. 2, la femelle. (a) Pic de muraille, & ne fui ayant trouvé autre nom ancien ne moderne ; à Claiïrmont en Au- «« vergne, efchelette, qui eft nom deu aux pics- «6 verds; en Auveronac, un fernier, efpèce de pic- « .mart. . + + » BÉion, Nat. des Oifèaux, page 302, chapitre x 1. M. Salerne a foupçonné qu’on avoit donné à cet oifeau le nom de ternier, parce qu’ileft le troifième des pics dans Bélen ; ïl n’a pas pris garde que c’eft Bélon lui-même qui a dit que fe grimpereau de muraïlle s’appeloit ternier en Auvergne. Ne l’auroit-on pas nommé ainfi parce qu’il a trois doigts en avant, ce qui n’eft pas ordinaire aux pics, avec lefquels on a voulu ie confondre ? Picus muralis; en Italien, Pico ; en Savoie, pitfchat; en Allemand, murfpecht, Klettenfpechs. Cefner, Aves, page 712. Picus murarius feu muralis, pic d'Auvergne; en Italien , picchio ; em Savoie & aux environs de Neufchâtel en Suifle, pitfchard, Aldrovande, Orns- ihologia, tome 1, page 851. 234 Hifioire Naturelle fait fur les murailles ; ïl y loge, il y grimpe , il y chafle , il y pond {b) ; je — Jonfton, Æves, page 70 ; en Anoloïs, the ereeper, & encore fpider-catcher. Charleton, Aves, pase 93- > = Schwenckfeld, Aviar. Silefie, page 340; en Allemand, ketten-fpeeht (pic grimpant). — Rzaczynski, Au@uar. Polun. page 414 ; en Polonoïis, dyieciot murowy. — Willughby, Ornichol. page 69: — Ray, Synopf. Avium , page 46. Cet Auteur place, avec ratfon, le grimpereau, non parmi Îes pics, mais parmi Îes oïifeaux qui ont de l’affinité avec les pics. — Salerne, Hifi. Nat. des Oifeaux, pege 112. Picus pedum digsitis tribus anticis, poflico uro ; albo nigrogue varius ; én Autrichien, mauerfpechr, todten vopl. Kramer , Elenchus Auflr. inf. pag. 226. Cerihia muraria, cinerea , mecrlà alarwm fulya ; en Danois, fcopoli. Linnæus, Syf. Nat. ed. XIII, pag. 104. | The wal. crecper or fpider catcher( gobe-araionée }. Edwards, Hifl INar. des Oifèaux , pl. 261. Cérgta muraïola, o picchio muraïolo Gerini, Orui- thologia , tom. IL, pag. 56, pl. 197. Merops Pyrenaicus cénereus , alarum coflis coccineis, reptatrix ; en Catalan, prca aranyas.. . . Barrère, Specimen noyum , Claff. 111, Gen. XXII, Sp. 3, Pas: 47: | - Certhia cinerea, füupernè dilutiès , infernè fatura- tiès; gutture € collo tnferiore nisris ( mas ); reffrici- Rs alarum remigibufque exteriès ‘primé medietate des Grimpereaux, 235$ comprends fous ce nom de murailles , non-feulement celles des ho: mmes, mais encore celles de la Nature, c'elt-à-dire, les orands rochers coupés à pic (c). M. Kramer a remarqué de ces orleaux qui fe tenorent dans les cimetières par préfe- rence, & qui pondotent leurs œufs dans des crânes humains /4). Ils volent en _ battant des aries à la manière des hi HS pes, & quoiqu'ils forent plus gros que le précédent , ils font aufli remuans & aufli vifs ; les mouches , les fourmis & {ur-tout Les araignées font leurnourriture ordinaire. RE bed AIT. ANT a QT ed nt ge 6 5 AD rofeis ; reétricious nigricantibus , apice fordidè cinereo fimbriatis , binis utrimque ertimis apice albis. Certhia muralis , le grimpereau de murailie , Brif. fèn, tome IIL, page 607. Quelques- uns l'appellent p pic d’ Auvergne, fuivant M. Saïlerne, Hif. Nat. des Oifeaux, pag. 113. (Bb } On dit au ff bu ’ pond dans des trous d'arbres. (c) Le nom sé pic de mo'tagne ik on lui donne à Turin, eft un mdice qu’on Le fowpconne ;‘au moins dans ce pays, de ‘s’accommoder auffi-bien des trous de rochers que de ceux de muraïlles ; & d’ailleurs Schwenckfeldidit qu’on le voit commu nément ‘dans les citadelles qui font fituées fur ies montasnes. | (4) ART nf page 236. 236 Hifloire Naiurelle Bélon croyoit que c’étoit une efpèce particulière à [a province d'Auvergne /e) , cependant elle exifte en Autriche, en Siléfie, en Suifle, en Pologne ; en Lor- raine , für-tout os la Lorraine-alle- mande, & même felon quelques-uns en Angleterre; felon d'autres, elle y eft au moins fort rare /f) ; elle eft au contraire aflez commune en Italie, aux environs de Bologne & de Preues: mais beau- coup moins dans le Piémont. C’eft fur-tout l'hiver que ces oïfeaux paroiflent dans les lieux habités, & fi on en croit Bélon , on les entend voler en larr de bien loin, venant des. montagnes pour s'établir contre les tours des villes, Ils vont feuls ou tout au plus deux à deux, comme font la plupart des oïfeaux qui hovriileht d' infeétes , & , quoique {olitaires, ils ne font nt ennuyés ni trif- tes {g), tant il eft vrai que la gaieté (e) Nature des Oifeaux, à l'endroit cité. (f} M. Edwards ne la croit ni native ni de pañfage en Angleterre ; il ne {y a jamais vue. non plus que Ray & Willughby. {g) Hs font gais & vioges, dit Bélon. \ des Grimpereaux, _ 237 dépend moins des reflources de a focicté que de l'organifation intérieure ! Le mâle à, fous la gorge, une plaque noire qui {e prolonge fur le devant du cou, & c'eft le trait caractériftique qui diftimgue ce mâle de fa femelle ; le deflus de la tête & du corps d’un joli cendré; le deflous du corps d’un cendré beaucoup plus foncé ; les petites couvertures fupé- rieures des aïles , couleur de rofe ; les grandes noirâtres , bordées de couleur de rofe ; les pennes terminées de blanc & bordées, depuis leur bafe jufqu’à a moitié de leur longueur, de couleur de rofe qui va s’afoïbliflant & qui s'éteint prefque {ur les pennes les plus proches du corps; les cinq premières marquées fur le coté intérieur de deux taches d’un blanc plus ou moins pur, & les neuf fuivantes d'une feule tache fauve ; les petites couvertures inférieures , les plus voifines du bord, couleur de rofe , Îes autres notrâtres; Îles pennes de la queue noirâtres , terminées, favoir, les quatre paires intermédiaires de gris-fale , & les deux paires extérieures de blanc; le bec & les pieds noirs. La femelle a ia gorge blanchître, Un 238 - Hifloire Naturelle individu que j'ai obfervé, ‘avoit fous fa gorge une grande plaque d’un gris-clair, qui defcendoit fur le cou, & envoyoïit üne branché fur chaque coté de la tête. La femelle, que M. Edwards à décrite, étoit plus grande que le mâle décrit par M. Briflon. En général, cet oïfeau eft d'une tarile moyenne entre celle du merle & celle du moineau. | | Longueur totale, fix pouces déuxtiers; bec , quatorze lignes , & quelquefois ju qu'à vingt, felon M. Briflon ; langue fort pointue, plus large à fa bale, terminée . par deux appendices ; ‘tarfe, dix à onze lignes; doïgts difpolés trois en avant & un feul en arrière , celui dutmilieu, neuf à dix lignes , le poltérieurvonze , & la corde de l'arc formé par l'ongle feul, fix ; en général, tous les ongles longs, fins & crochus ; vol, dix pouces ; aïles compo- {ées de vingt pennes felon Edwards, de dix-neuf felon Briflon , & tous deux comptent parmi ces pennes la prentère qui eft très-courte & n'eft point une 4 penne ; queue, vingt-une lignes, com- M pofée de douze pennes à peu-près égales, ‘dépalle les ailes de fix à fept lignes. JS == —_— Eee) Sa LEZ ETS AUVI pag: 238. MURAILLE, AUX AN — ec —— + — = = = GRIMPEREAU DI 99/9 / //1/ 114 VW, W/ LMI / AM 1 # 7 1) W / / / / 11) W pe A] {14 WIN 1 4 / “Re LA NN WIN PIN NN . hi ART ‘ L / 44 yé y ’ / / / WA D f CN, À AE des Grimpereaux. 239 Béion dit po htivement que cet oïfeau a deux doïgts devant & deux derrière; * maïs ïl avoit dit aufli que le grimpereau précédent avoit la queue courte : la caufe de cette double erreur eft la même : B£lon regardoit ces deux oïfeaux comme avorhinant {à famille des pics {h) ; &1l leur en a donné les attributs, fans .y regarder de bien près; c'eft qu'il voyoit quelquefois par les yeux de lanalogie : _or l’on fait que Îa lumière de l'analogie, qui éclaire fi fouvent lefprit & Île mène aux grandes découvertes, éblouit quel- quefois les yeux dans Île détail des obiervations. 180 À {h) Bélon nomme celui- ci pic de muraille, & Fes rapports du grimpereau précédent avec Îes pics, -ne lui avoient point échappé. ee OISEAUX ÉTRANGERS DE L'ANCIEN CONTINENT Qui ont rapport aux GRIMPEREAUX. Je Donner à ces oïfeaux le nom de Soui-mangas, que porte à Madagalcar une afiez belle efpèce, par laquelle je vais commencer l'hiftoire de cette Tribu. Je ferai enfuite un article féparé des oi- {eaux étrangers du nouveau continent, qui : _ont quelque rapport à nos grimpereaux, mais auxquels ce nom de grimpereaux ne peut convenir, puilqu'on fat que la plupart ne grimpent point fur les arbres, & qu'ils ont des mœurs, des allures & un régime fort diférens. Je les diftin- guerar donc & de nos grimpereaux d'Eu- rope, & des foui-mangas d'Afrique & d'Afie , par le nom de gui guit, nom que les CEE ages ; nos maitres en nomen- . clature, ont impofé à une très-belle efpèce de ce genre, qui fe trouve au Bréfil. J'appelle les Sauvages , nos maitres en nomenclature ; des Oifeaux étrangers. 241 nomenclature, & j'en pourroïs dire autant des enfans, parce que les uns &les autres défignent les êtres par des noms d’après nature, qui ont rapport à leurs qualités fenfibles, fouvent même à la plus frap- pante , & qui par conféquent les repré- fentent à l'imagination & les rappellent à lefprit beaucoup mieux que nos noms abitraits , adoucis , polis , défigurés , qui la plupart ne reflemblent à rien. En général les grimpereaux & les {oui- mangas ont le bec plus long à pro- portion que les guit-guits, & leur plu- mage eft pour le moins auffi beau , auffi beau même que celui des brillans coli- bris: ce font les couleurs les plus riches, les plus éclatantes, les plus moëlleufes ; toutes Les nuances de vert , de bleu, d orangé » de rouge, de pourpre, rele- véés encore par l'oppofition des difié- rentes teintes de brun & de noir velouté, qui leur fervent d'ombre. On ne peut s'empêcher d'admirer l'éclat de ces cou- leurs , leur jeu pétillant, leur inépuifa- ble variété , même dans les peaux deffé- chées de ces oïfeaux , qui ornént nos Cabinets : on crotroit que la Nature à Oifeaux, Tome X, pa A à 242 Hifioire Naturelle employé la matière des pierres précieu- fes , telles que le rubis, l’émeraude, l'améthifte , laigue-marime ; la topale, pour en compofer les barbes de leurs plumes. Que feroit-ce donc, fi nous pou- vions contempler dans toute leur beauté ces oïfeaux eux-mêmes, & non leurs ca- davres ou leurs mannequims ! Si nous pouvions voir l'émail de leur plumage dans toute fa fraicheur , animé par'le fouffle de vie, embelli par tout ce que la magie du prifme a de plus éblouiflant, variant fes reflets à chaque mouvement de loïfeau qui fe meut fans cefle, & farfant jaïlir fans cefle de nouvelles cou- leurs, ou plutot de nouveaux feux! Dans le petit comme dans le grand, ll faut, pour bien connoïtre la Nature, l’étudier chez elle-même, ïl faut la voir agir en pleine liberté, ou du moins il faut tâcher d'oblerver Îles rélultats de ‘fon action dans toute leur pureté & : avant que lhomme y ait mis la main. Il y a beaucoup de foui-mangas vivans ! chez les orfeleurs Holïlandoïs du cap de Bonne-efpérance: ces oïfeleurs ne leur | donnent , pour toute nourriture, que de M 2 des Oifèaux etrangers. 243 _ Jeau fucrée ; les mouches qui abondent AT . dans ce climat, & qui font le fléau de la propreté Hollandoife , fuppléent au refte; les fout-mangas font fort adroits à cette chaffe , 1ls attrapent toutes celles qui entrent dans la volière ou qui en appro- chent ; & ce qui prouve que ce fupplé- ment de fubfftance leur eft très nécel- faire, c'eft qu'ils meurent peu de temps après avoir été tranfportés fur les vaïfleaux où 1l y a beaucoup moins d'infeétes. M. le vicomte de Querhoënt, à qui nous devons ces remarques, n’en a jamais pu conferver au-delà de trois femaines. T, LE SOUI-MANG A(ù). C’est , fuivant M. Commerfon, le nom que l'on donne à ce bel orfeau dans l’île de Madagafcar où 11 l'a vu vivant. (a) Certhia fupernè fplendidè viridis , ad viola- ceum znclinans , infernè pallidè flava; dorfo infimo & æropygio fufto - olivaceis ; tæeniâ duplici in peëtore sranfvers@, alia cæruleo - piolaceë , alterâ caftanca ; Li 244 Hifloire Naturelle Le four- manga à Ta tête, la gorge & toute la partie antérieure d'un beau vert brillant, & de plus un double collier , Jun violet & l’autre mordoré; maïs ces couleurs ne font ni fimples nt permanen- tes ; la lumière qui fe joue dans les barbes des plumes comme dans autant de petits primes, en varie incefiamment Îles nuan- ces depuis le vert-doré juiqu” au bleu- foncé; ya, de chaque côté, au-deflous de Pépaule, une tache d'un beau j jaune , 1a poitrme eft brune , le refte du deffous du corps jaune-clair ; le refte du deflus ducorps A RCTPRS EN ; Les grändes cou- vertures & les pennes des atles brunes, Eordées d’olivâtre; celles de Ia queue: oires , bordees de vert, excepté la plus green rericbus nISTIS , extimé ultim@ medietate oùliquè grifeo - fufë, proximè fequenti apice grifea - - fufèà ( mas ). Certhia fapernè fufeo- olivacea, infernè flavicans , oliyaceo admixte ; reétricibus nigris ; extim@ ulrimä medietate obliguè grifeo - fufià , proxtmè fequenti apice grifeo - fufea( fæmina).... Certhia Madagaftarienfis piolacea, grimpereau Violet de Madagafear. Briffon ; tom. 111, pag. 638. On l'appelle 4 Madagaitar, Sul, des Oifeaux etrangers. 245$ extérieure qui left en partie de gris- “brun ; j la furvante eft terminée de cette même couleur; le bec & les pieds font noirs. Lai ferme et peu plus petite & eaucoup moins belle ; brun - olivâtre Aclus ; olivâtre tirant au jaune deffous ; du refte reffemblant au mâle dans tout ce qui n'a point d'éclat. Cet oïfeau eft à peu-près de la grofieur de notre tro- glodyte. Longueur totale , environ quatre pou- ces ; bec , neuf lances: tar£e ; fix lignes & us ; doigt du milieu, cinq lignes & demie, plus grand quele poftérieur.: vol, fix pouces; queue, quinze lignes , com- polfée de douze pennes égales, dépaile les aïles de fept à huit dignes. On doit rapporter à cette efpèce ; comme variété très-prochaine , le foui- manga de l'ile de Luçon que j'ai vu dans le beau cabinet de M. Mauduit, & qui a 11 gorge, le cou & Îa poitrine couleur d'acier poli, avecdesreflets verts , bleus , violets , &c. & plufeurs colliers que le jeu briilant de ces reflets paroït multi- plier encore ; 1l femble cependant que lon en difingue quatre plus conftans ; L ri) 246 Hifioire Naturelle linférieur violet-notrâtre , le fuivant mar- - ron, puis un brun, & enfin un jaune ; ïl y a deux taches de cette couleur au- deflous des épaules; le refte du deflous du corps, gris - olivâtre ; le deflus du corps, vért-foncé avec des reflets bleus, violets , &c. es pennes des ailes, Îles pennes & couvertures fupérieures de la queue, d’un brun plus. ou moins foncé , avec un œtïi verditre. Longueur totale ; un peu moins de quatre pouces; bec, dix lignes; tarfe, : fept ; ongle poftérieur le plus fort ; queue, quinze Îrgnes , carrée, dépañle les arles de fept lignes. EME *LE SOUI-MAN GA MARRON-POURPRÉ A POITRINE ROUGE (b). SéBA dit que le chant de cet oïfeau des îles Philippines eft femblable à celur du * Voyez les planches enluminées, r.° 246, où cet oifeau eft repréfenté fig. 1, le mâle, fous le noæ des Oifeaux etrangers. 247 _roffignol ; il a la tête, la gorge & le de- vant du cou varié de fauve & de noir luftré , changeant en bleu violet ; le def- fus du cou & le deflus du corps dans fa partie antérieure, marron pourpré , dans - Lo REED de grimpereau des Philippines ; & fig. 2, Ia femelle. .… (6) Avis nochtototl , colore pafferis Hifpanicr. Séba, tom. I, pag. 69, n° &. Falcinellus colore pafleris Hifpanici ; en Allemand, purpur kopfchen. Klein , Ordo Avium ; pag. 107, N° IE Certhia fpernè caflaneo purpurea, infernè coccinea ; capite €ÿ collo infériore fplendidè violaceis ; dorfo iufimo € uropygio violaceis, viridi- aureo variantibus ; imo ventre € lateribus olivaceo- flaricantibus ; reËtri- cibus nigricantibus ; füpernè chalybeo colore vartanti- êus, oris exterioribus violaceis , viridi-aure0 varianti- bus ( mas ). ; Certhia fupernè viridi-olivacea, infèrnè flavo-oliva- cea ; reËtricibus nigricantibus , quatuor utrimque exti- mis apice grifèis (fæm. ). . . . Certhia Philippenfis Purpurea , grimpereau des Philippines. Briffon, ad hb. tom. INT, pag. 658. Certhia purpurea , fubtus coccinea ; capite , gula uropygioque violäceis. .. Sperata. Linnæus, Syf. Nat. ed. XIII, G. 65. Sp. 13, pag. 186. Fæmina olivacea , fupra viridefcens, [ubtus flavef: cens. Idem, ibid. Troglodite affinis. Moehring, Av. gen. pag. 70, G. 102. Notez que le troglodyte de Mochring ef notre coïbri & celui de tout le monde. L iv 248 Hifloire Naturelle {a partie poftérieure, violet changeant en vert doré ; les petites couvertures des aïles de même , Îles moyennes brunes, termi- nées de marron pourpre ; la poitrine & le haut du ventre d’un rouge vif; lereñle du deflous du corps d'un jaune tés ; les pennes & grandes couvertures des ailes brunes bordées de roux ; les pennes de la queue noïrâtres avec des reflets d'acier poli, bordées de violet changeant en vert-doré; bec noir deflus ( jaune {lon 9éba), blanchètre deflous ; hdi bruns (jaunâtres felon Séba}), & les e longs. La femelle diffère du mâle , en ce qu ‘elle eft vert-d’olive deflus, jaune-oli- vâtre deffous ; que les pennes de fa queue font notrâtres, & les quatre paires laté- rales terminées de gris: ces oïfeaux font un peu plus petits que nos grimpereaux, Longueur totale, quatre pouces ; bec, huit lignes; tarfe, fe doigt du nukeu, cinq, Île poftérieur un peu plus court; vol, fix pouces; queue, un pouce, com- polée de douze pennes,'dépale les ailes de trois lignes, des Oifeanx étrangers. 249 VARIÉTÉS DU SOUI-MANGA M arron-pourpré a poitrine roupe. TI. Le vperrr GRiMPEREAU 04 Sour- MANGA brun & blanc'd'Édwards /c) à tant de rapport avec celui-cr, que je ne puis mempécher de le regarder comme une variété d'âge dont le plumage n'eft point encore formé , & commence feu- lement à prendre des-reflets : en effet, il eft blanc deflous, brun deflus, avec quelques reflets de couleur de cuivre; il {c) The little brown and white creeper; honey thief (larron de miel ). Edwards, pl. 26. Falcinellus fufcus , ventre albicante; en Allemand, braune baumklette mit weiflem unterle:b. Klein , Ordo Avium , pag. 108 , 11.9 XIV. Certhia füapernè faufèa ; cupri purt colore varians , infernè alba ; tæni@ fupra oculos candidaà ; faftiolà utrimque roférum inter & oculum obfturè fuft@ ; re@ri- c'bus uigricantibus, extimd apice albâ. . , . Certhig Indica, grimpereau des Indes. Briffèn , tom. IN, pag. 621. — Gerini, pl. 195, fig. 2, pag. 56. Certhia griféa ; fubius alèa ; fuperciliis candidis : céricibus fufis, extimis apice alhis.. . .. . Pufilla. Linnæus, Syf, Naï. cd. RHI, G. 65. Sp.3, pag. 195. L v 250 Hifloire Naturelle a un trait brun entre le bec & l'œil ; des efpèces de fourcils blancs ; les pennes des ares d’un brun plus foncé que le dos , & bordées d’une couleur plus claire ; les péñnes de la queue notrâtres, la plus exté- rieure terminée de blanc; le bec & les pieds bruns. M. Edwards dit qu'il eft une fois plus petit que notre grimpereau d Europe, | ; Longueur totale, trois pouces & demi ; bec, huit à neuf lignes; tarfe , cinq à fix ; dotgt du milieu, cinq, un peu plus long que le poftérieur ; queue, treize lignes $ compofée de douze pennes égales, dé- pale les ailes de trois à quatre lignes. II. Le GrimrereAu ou Sour-MAnNcA à gorge violette & poitrine rouge de M. Sonnerat (d), doit être auffi rapporté comme variété à la même efpèce ; car , outre qu'il a la gorge violette & la por- tune rouge , il a de plusle dos & les pe- tites plumes des arles mordorés , le crou- pion & la queue couleur d'air pol, (d) Voyage à la nouvelle Guinée , pagc 63, pl 30, fig. D des Oifeaux étrangers. 253 tirant fur le verdâtre, & les couvertures inférieures de la queue d'un vert terne: d ailleurs ces deux oïfeaux font indigènes des mêmes îles Philippines. TÉL LE SOUI-MANGA VIOLET A POITRINE ROUGE(e), Le viozer eft la couleur dominante de fon plumage, & fur ce fond obfcur pa- roïfient avec avantage les couleurs plus vives des parties antérieures ; {ur la gorge & le deflus de Îa tête, un vert doré bris lant, enrichi de reñlbts cuivreux ; fur la poitrine & le devant du cou, un beau (e).Certhia nigra ad violaceum inclinans; vertice 7 gutiure viridi-aureis , cupri puri colore variantibus , colo tnferiore & peëtore coccineis ; remigibus reëtri- cibufque fufèis.... Certhia Senegalenfis, grimpereaù violet du Sénégal. Rriffon , tome LIT, pag. 660. C’eft le premier qui lait vu. — Gerini , pl. 109, fig. 2 , page 58. Certhia nioro - violacea; vertice gulâque piridt auireis ; peêore coccineo. , . Senegalenfis. Linnæus , SyJE Nat, ed, XUI, G. 65, Sp. 14, pag. 186. v} 2$2 Hiffoire Naturelle rouge éclatant, feule couleur qui paroïfle fur ces parties lorfque les plumes font bien rangées , bien couchées les unes fur les autres ; chacune de ces plumes eft ce- pendant de trois couleurs différentes , noire à fon origine, vert-doré dans fa partie moyenne, & rouge à fon extré- mité; preuve décilive entre mille autres, qu'il ne fufht pas d'indiquer les couleurs des plumes, pour donner une idée jufte des couleurs du plumage. Toutes les pen- nes de la queue & des ailes, les grandes couvertures fupérieures de ces dernières, & leurs couvertures inférreures , font brunes : Îes jambes font d’une teinte com- polée, où le brun femble fondu avec le violet ; le bec eft noir, & les pieds not- râtres. Cet oïfeau eft à peu-près de la taille du roitelet: 1l fe trouve au Sé- négal. TE Longueur totale , cinq pouces; bec, dix lignes ; tarle, fept lignes ; doïst du milieu, cinq lignes & demie, un peu plus long que le doigt poftérieur ; vof, fept pouces un tiers; queue, vingt-deux lignes, compofée de douze pennes égales , dé- pale les ailes de dix lignes. ; des Oiféaux étrangers, 253 I V. LE SOUEMANGA PoURrRE (f). Si cet offeau avoit du vert-doré chan- geant fur la tête & fous la gorge, & du rouge, au lieu de vert & de jaune fur la poitrine, 11 feroit prefque tout-à-fait femblable au précédent, ou du moinsil lui reffembleroit beaucoup plis qu'au four- manga à collier, qui n'a pas une nuance de pourpre dans fon plumage ; & je ne’ VOIS pas pourquoi M. Briflon regarde ce dernier & Îe grimpereau pourpre d'Ed- wards, comme étant exactement le même: oïftau fous deux noms difiérens. (g). LL 2 22 (f} The purple Indian cresper. Edwards , pl. 265. Cet Auteur dit que Poifeau dont ïl s’agit ici, a {a langue du colibri, c’eft-à-dire, divifée par le bout en plufieurs filamens ; on feroit fondé à croire, d’après cela, que M. Edwards n’a pas bien connu la vraie conformation de la langue du colibri. (g) Voyezlefupplément d’Ornithologie , com. VE pige 117. | SUUE 254 Hifloire Naturelle à ere “LE SOUI-MANG:A A VC OL.L TE RATE Cerre Esrèce, qui vient du cap de Bonne-efpérance , à de lanalopie avec celle du four-manga violet ;'eile a, comme celle-ci, du vert-doré, changeant en cou- leur de ‘cuivre de rofette, & ce vert- * Voyez les planches enluminées, .° 246 ; où cet oifeau eft repréfenté fig. 3 , fous le nom de Grim- PER du cap. de Ronnc-efpérance. Ch) Certhia fupernè viridi-aurea, cupri puri colore varians , infernè grifea; peëïore ra: tænhià tranfrersé collum inter & peëtus chalibeë , at colore variante ; peëlore infimo € latertbus luteo notatis ; reëtricibus fplendidè nigricantibus ; oris exterioribus viridi-aureis , Cupri puri Les variantibus , marginibus In apice gri: Jets, extim& exteribs grifea. . . ..". Certhia torquata capitis Poneæ-fpei, orimpereau à collier du cap de Bonne: efpérance. Briffon, tome [II, pag. 643. — Germi . pag. 60 , Sn. 30. Certhia viridis, nitens, peütore rubro, fafcià anticé chalybeâ. . . . .. KR. Linnæus , Syf. Nar. ed. XIII, G. 65, Sp. 10, pag. 186. M. Brifion eft le premier qui ait parié de cette efpèce, des Oifeaux etrangers, 2$5$ doré s'étend fur la gorge, latète & tout de deflus du corps; 1l borde aufli les dix pennes intermédiaires de la queue, qui font d’un noïr luftré, feulement il n’eft point changeant fur fes couvertures fupé- rieures. La poitrine a du rouge comme dans le four-manga violet; maïs ce rouge occupe moins d'efpace , monte moins haut, & forme une efpèce de ceinture contt- gue par fon bord fupérieur à un collier d'un bleu-d’acter poli changeant en vert, large d'une ligne; Île refte du deflous du . corps eft gris, avec quelques mouchetu- res jaunes fur le haut du ventre & fur les flañcs: les pennes des aïles font d’un gris- brun ; le bec eft noirâtre, & Îles pieds. tout-à-fait noirs. Cet orfeau eft à peu-près de la taille du foui-manga violet , mais proportionné différemment. Longueur totale, quatre pouces & de- mi; bec, dix lignes; tarle, huit Irgnes & demie; doigt du milieu, fix lignes, à peu-près égal au doigt poftérieur; vol, fix pouces & demi; queue, dix-huit lignes, compoféè de douze pennes égales, dé- afle les arles de neuf fignes. La femelle, fuivant M. Briflon, diffère 256 Hifloire Naturelle du mâle, en ce que le deflous du corps eft de la même couleur que Île defius, feulement 1 y a des mouchetures jaunes fur les flancs. * | Selon d'autres, elle a aufli une cein- ture rouge, mais qui tombe plus bas que dans le male, & toutes fes autres couleurs {ont moins vives, auquel cas, on doit re- connoître cette femelle dans le four-manga obfervé au cap de Bonne- efpérance par M. le vicomte de Querohëént, au mois de janvier 1774. Cet oïfeau avoit la gorge gris- brun , varié de vert & de bleu; la poitrine ornée d’une ceinture couleur de feu ; ie refte du deflous du corps, gris-blanc; la tête & tout le deflus du corps, gris- brun , varié de vert fur le dos, & de bleu fur la naïflance de la queue ; les aïles, brun-clair, doublées de jaune-doré; les pennes de ia queue, norrâtres; le bec & les pieds noirs. M. le vicomte de Quero- heënt ajoute que cet otfeau chante joit- ment, qu'il vit d'infectes & du fuc des fleurs, mais qu'il a le gofer fi étroit, qu'il ne fauroit avaler les mouches ordinaires un peu grofles. Ne pourroit-il pas fe faire que cette derrière variété ne fût qu'une des Oifeaux ‘étrangers, 257 varièté d'âge, obfervée avant que fon plu- mage fût ‘entièrerhent forme , & que là . véritable femelle du foui-manga à collier fut le grimpereau du cap de Bonne-ei- pérance de M. Briflon 4), qui eft par- tout d’un pris-brun i plus foncé deflus ,. plus clair deflous , couleur qui borde les pennes de là queue & des arles? Cela eft d'autant plus ne que les tailles fe rapportent, ani que Îles dimenfions rela- tives des parties, & que ces oifeaux font tous deux du cap de Bonne-efpérance : Mais c'eft au temps 8 à l’obfervatron à fixer tous ces doutes Enfin on pourroit encore regarder comme une femelle du four-manga à col- lier ou de quelqu'une de fes variètés, (ë) Certhia griféo- fufea, fapernè faturatiäs ; infernè dilutiès ; re@ricibus nigricantibus , oris' exterioribus grifeo-fuftis, extimä exterits albido fimbriatä. Certhia capitis Bonæ-fpei, grimpereau du cap de Bonne- _ efpérance. Briffon , tome LL, page 618. — Gerini, pag. 59, Sp. 19: Certhia capenfis , grifea ; re&ricibus nigricantibus ; extim@ exterius alba fimbriatd. . . Linnæus, Sy/e. Ner. ed. XII, G. 65, Sp. 4, pag. 195. 258 Hifloire Naturelle le primpereau des îles Philippines * de M. Brion (4), dont le plumage monotone & fans éclat , annonce afiez une femelle, & qui d'ailleurs a les pennes intermé- diaires de la queue bordées d'un notr- luftré » changeant en vert-doré ; comme font les pennes. de la queue. du four- manga à collier ; imaïs, dans cette femelle, * Voyez les planches enluminées, 1.9 576, fig. 7. (k) Certhia fupernè grifeo - fufta, ad viridéfcen- tem colorem inclinans ; infèrnè alba, ad fulphureum vergens ; reltricibus hinis intermediis nigris , oris exte= rioribus viridi - aureo colore variantibus , lateralibus nigricantibus , apice albidis. .. , Certhia Philippenfis, le grimpereau des Philippines. Briflôn, tome II, pag. 613: — Gerini, pag. 59, Sp. 16. Certhia re&rictbus intermediis duabus longiffimis : corpore fubgrifeo-vireféente ; fubtus al°o flarefcens. . . Philippina. Linnæus, $yf. Nat. ed. XI, G. 65, Sp. 21, pag. 187. J’ignore fur quel fondement M. Linnæus donne à cette efpèce deux longues pennes intermédiaires à la queue : s’il a vu un in- dividu ainli fait, alors celui-ci fera un jeune ou un vieux en mue, ou une femelle; mais il eft douteux que M. Linnæus ait vu cet oifeau, puif- qu'il ne le décrit point, & qu’il n’ajoute rien à ce qu’en ont dit les autres. C’eit, à mon avis, le grimpereau B de la plan- che 30. Voyage de M. Sounerat à la nouvelle Guinée, des Oifeaux étrangers. 259 les reflets font beaucoup moins vifs. Elle eft d’un brun verdâtre deflus , d’un blanc teinté de foufre déflous; êdle a les pen- nes des aïles brunes, bordées d’une cou- leur plus claire, & les latérales de Îa ane noirâtres , terminées de blanc- ale. Si les grimpereaux des Indes orienta- les font, comme ceux d'Amér: he Ge fieurs années à former leur plumage , s'ils nont leurs belles couleurs qu os un certarn nombre de mues, on ne dort pas Ctre furpris de trouver tant de varig- : tés: dans ces efpèces. | Longueur totale, quatre pouces neuf lignes; bec, un pouce; tarfe, fix lignes & demie ; doigt du milieu, cinq lignes _ & demie; le poftérieur, prefque aufli long: vol, fix pouces un quart; queue, quinze lignes, compolée de douze pen- nes égales , dépaile les ailes de cinq lignes. | 260 Hifloire Naturelle Wok * LE SOUI-MANG A OLIVE À GORGE POURPRE (1). La coureur la plus diftinguée de fon plumage, c’eft un violet foncé très-écla- tant qui règne fous la gorge, devant le cou & fur La poitrine; 1l a le refte du deflous du corps jaune; tout le deflus , compris les petites couvertures fupéricu- res des ailes, d'une couleur d'olive - ob- {cure , & cette couleur borde les pennes * Voyez les planches enftuminées , ».° 576, où cet oifeau eft repréfenté, fig. 4 ; fous le nom de Grim- pereau olive des Philippines. (L) Certhia fupernè ob/curè olivacea , infernè lutea ; collo inferiore & peëtore fplendidè violaceis ; reËricibus fufiis , oris exterioribus oëfcurè olivaccis. . .s. Certhia Philippenfs olivacea , grimpereau olive des Philip- pines. Briffon , tome III, pag. 623. — Gerini, pag. 59, Sp. 21. Certhia pileo viridi ; dorfo férrugineo , abdomite flaro ; gulä uropygioque azureis. . . Zeylonica. Limnæus, Sy. Nar. ed. XII , G. 65, Sp. 23, pag. 188. C’eft le grimpereau A , pl 30 , de M. Sonnerat, 7 \ CET ra i Voyage à la nouvelle Guinée, pages 62 & 63. des Oifeaux etrangers, 261 de la queue & des ailes, amf que Îles grandes couvertures de celle-cr, dont Île brun eft la couleur dominante ; le bec eft noir, & les pieds font d'un cendré- foncé. C'eft M. Poivre qui à apporté cet o1- feau des Philippines; il eft à peu-près de la taille de notre troglodyte. Longueur totale, quatre pouces; bec, neuf à dix lignes ; tarfe , fix lignes; dorgt du milieu, cinq lignes; le doigt polté- rieur un peu plus court; vol, fix pouces; queue, quatorze lignes , compoiée de douze pennes égales, dépaile les ailes de fix lioncs. Si le grimpereau de Midagafcar * de M. Bron [m) , n'avoit pas le bec plus # Voyez les planches enluminées, n.° 575, fig. 1, (im) Certhia fupernè obfturè viridi-olifacea , vertice obfcuriore, infernè grifeo-fufca ; oculorum ambitu can- dicante ; reëtricibus fufèts , oris exteriorious obfcurè viridi olivaceis. .. Certhia Madagaftarienfis olivacea , grimpereau olive de Madagafcar, Briffon , tom. II, pag. 625. — Gerimi, pag. 59 , $p. 20. Certhia olivacea ; fubtus grifèa ; orbitis albicanti- bus... . Olivacea. Linnæus, Syf, Nat ed, XII, G, 65, Sp. 5, pag. 185. 262 Hifloire Naturelle court & la queue plus longue, je Le re- garderoïs comme la femelle du fout- manga de cet article; mais du moins on ne peut s'empêcher de le reconnoître pour une variété imparfaite ou dégénérée. Il a tout le deflus du corps, compris les couvertures des aïles, d’un vert d'olive- obfcur , mais plus obfcur fur le fommet de la tête que par-tout aïlleurs, & qui borde les pennes des aïles & de ia queue; toutes ces pennes font brunes; le tour des yeux eft blanchâtre ; la gorge & le def- {ous du corps gris-brun; les pieds tout- à-fait bruns; 1l a le bec notrître: fa tarlle eft au-deflous de celle de notre grimpe- reau. Longueur totale , quatre pouces; bec’, fix à fept lignes; tarle, fept lignes; doigt du milieu, cinq & demie , le doigt pof- térieur un peu plus court; vol , fix pou- ces & demi; queue, dix-neuf lignes, compolée de douze pennes égales, dé- paile les aties de huit ligues. IT y a aux Philippines un otfeau * fort RER SR SRE EE non Déndir AUTRE Er AO CSEAE STE DER RAD CORRE CS de “UE EDS ne # Voyez les planches enluminées , n.° 576, fig. 2. a des Oiféaux étrangers. 263 xeflemblant à celui de cet article , & qu'on peut regarder comme une variété dans cette efpèce: c'eft Îe four-manga ou grim- pereau gris des Philippines de M. Brif- fon fn) ; il a le deflus du corps d’une jolie teinte de gris-brun; [a gorge & le deflous du corps jaunâtres; la poitrine plus rembrunte; une bande violet-foncé qui part de la gorge & defcend le long du cou; les couvertures des aïles d’une couleur d'acier poli, couleur qui borde les pennes de la queue dont le refte eft noïrâtre ; les latérales terminées de bianc- fale ; les pennes des aïles brunes; le bec plus fort que les autres grimpereaux, & la langue terminée par deux filets felon M. Linnæus; le bec & les pieds noirs: eft plus petit que notre grimpereau. (n) Certhia fupernè grifèo-fufta , infernè albo- flavicans ; colo inferiore teni@ longitudinalit faturatè violacea infignito ; reltricibus nigris , exteris violaceo- chalibeo fimbriatis, lateralibus apice albidis. . . Cer- thia Philippenfis grifèa, grimpereau gris des Phïlip- pines. Briffon, tome III, page 615. — Gerini, page 59, Sp. 17. x Certhia olivacea, [ubtus flavefcens ; reétricibus æqua- libus. . .. Currucaria. Linnæus, Syfl. Nar. ed. XIE, … G. 65, Sp. 6, page 185. 264 Hifloire Naturelle Longueur totale , quatre porices deux tiers; bec, neuf lignes; tarle, fix lignes & demie; doigt du milieu, cinq & de- nue; le + EI poftérieur un peu plus court ; vol, fix pouces un quart ; laqueue, quinze lignes, compose de douze pen- nes égales, dépalie les ailes d'environ . Cinq lignes. Enfin je trouve encore à cette variète même , une variété fecondaire dans Île petit grimpereau des Philippines de M. Brilion (o), que nous AvONS fait repr é-. #. fenter dans les planches enlummées * ; : c'eft toujours du gris-brun deflus, du jaune dellous; une cravate violette; les pennes des ailes font gris-brun comme le (o) Certhia fupernè griféo-fufta , infernè lutea ; gutiure macul& faturatè violacea infignio ; reËtricibus faturatà fuftis, binis utrimque extimis apice albo-fla- vicantibus. . . . Certhia Philiprenfis minor , petit grimpereau des Philippines. Briffon, tome IlLI, page 616. Cérrhla fabgrifea, fubtus lutea ; gulà violaceë ; rec- tricibus duabus extunis apice finis. . . . Jugularis. Linnæus, Syf. Nat. ed. XIII, G. 65, Sp. 7, page 185. Voyez n.° 576, fig. 3. Voyez Gerini, pl. 199, fig. 1, page 58. | deflus *! des Oifeaux étrangers. 265$ deflus du corps; celles de Ia queue d’un brun plus foncé; les deux paires les plus extérieures terminées de blanc-fale ; le bec & les pieds font notrâtres: cet oïfeau eft beaucoup plus petit que celur auquel 1} reflemble fi fort par le plumage, & peut- tre Le plus petit des foui-mangas connus de l'ancien continent : ; ce qui me porte à croire que cet une variété d'âge. Longueur Me y trois pouces deux tiers ; bec, neuf lignes ; tarfe, fix fignes ; doigt du milieu , quatre lignes & denue; le doigt poftérieur un peu plus couit ; vol , Cinq pouces deux tiers; queue, quinze lignes, compofce e douze pen- nes égales, dépañle Îles aïlés d'environ cinq lignes. VIT. .*L’'ANGALA DIAN (p). CET OISEAU a aufli un collier, d’une ligne & demie de large & d'un violet . * Voyez les planches enfuminées, n.° 578, où le ‘mâle eft repréfenté, fig. 2, fous le nom de Grim- Oifeaux ; Tome X: M 266 Hifloire Naturelle ! éclatant ; les petites couvertures fupérieu- rés des aïles de même ; la gorge, la tête, le cou, tout le deflus du corps & les couvertures moyennes des aïles , d’un vert-doré brillant ; un trait d’un noir ve- - ", / F1 pereau vert de Madagafcar ; & Ia femelle, fie. 3. (p) Certhia füpernè viridi-aurea, infernè fplendidé niora (mas), fordidè alba nigro maculata (fæmima); faftiol8 utrimque rofèrum inter & oculum fplendidè nigrâ ; tæniâ tran/versà in fummo peëtore violace ; reëtricibus nigris , oris exterioribus viridi-aureis. . . . Certhia Madagaftarienfis viridis, grimpereau vert « de Madagafcar. Briffon, tome II, page 641. — Gerini, page 60, Sp. 20. ‘ Certhia cæerulea , fafcià peétorali rubro - aure ; % loris atris. . 4 . . Lotenia. Linnæus, Syf. Nar. l ed. XIII, G. 65, Sp. 25, page 188. I y a des4 différences affez confidérabies entre cette phrafe de M. Linnæus & celle de M. Briflon ; mais cela doit arriver toutes iés fois qu’il s’agit de décrire! & même de peindre des couleurs chargeantes. . M. Adanfon reproche, avec raïfon, à M. Brifn fon, d’avoir confondu cet oifeau avec l’oifeau de! Ceylan, que Séba nomme omuicolor (tome T, page 110, u.° 6). Cet oïfeau de Séba paroît en# effet beaucoup plus gros, & M. Adanfon dit qu’il eft de couleurs plus variées; mais il auroitm pu remarquer que le falcinellus omnicolor Zeilanicush de Klein déligne, dans l’intention. bien exprimée de cet Auteur, non Pangala dian, mais l’ayish omuicalor Ceylanica de Séba, ;. C "+. | j À : s nn des Oifeaux etrangers. 267 Touté entre la narine & l'œil ; la poitrine ; le ventre & tout le deflous du corps, du même noir, ainfi que Îles pennes de la queue & des aïles, & les plus grandes couvertures des ailes; mais ces grandes couvertures & Îles pennes de la queue {ont bordées de vert-doré ; le bec eft noir & les pieds aufli. M. Adanfon foupconne que Toïfeau que M, Briflon a regardé comme la fe. melle de l'angala, pourroit bien n'être qu'un jeune de fa même efpèce, avant fa première mue : « cela femble indiqué, ajoute-t-l ,,par nombre d’efpèces d’or- « feaux de ce genre, fort approchans de « V'angala, qui fe trouvent au Sénégal, « dont les femelles font parfaitement « femblables aux mâles /g) , mais dont & es jeunes ont dans leurs couleurs beau- « . " : : } (g) Je ne doute pas que M. Adanfon n'ait vu au Sénégal nombre de femelles parfaitement fem- blables à ieurs mâles, puifqu’l laflure ; mais on ne doit point en faire une lof générale pour tous les oïfeaux de l’Afrique & de l’Afie ; le faïfan deré de Ia Chme, le paon, piufieurs efpèces de ” tourterelles, de pies-grièches, de perruches, &c, d'Afrique, en font de bonnes preuves. ñ M 1) 2683 Hifloire Naturelle » coup de gris, qu'ils ne quittent qu'à leur première mue. » | L'angala eft prefque aufli gros que notre bèque-figue : il fait: fon nid en for- me de coupe, comme le ferim & le pin- : fon, & n’y emploie guère d'autres maté- rraux que le duvet des plantes : la femelle y pond communément cinq ou fix œufs; mais 11 luï arrive fouvent d’en être chaf- {ée par une efpèce d’araignée , aufi srofle qu'elle & très-vorace , qui s'empare de la couvée & fuce le fang des petits (r). L'otleau que M. Briflon regarde comme Ta femelle, & M. Adanfon, comme un jeune qui n'a point encore fubi fa pre- mière mue, diffère du mâle adulte, en ce que la poitrine & le refte du deflous « du corps, au lieu d'être d’un noir ve- louté uniforme, eft d’un blanc-fale femé de taches notres, & en ce que Îes aïles & la queue font d'un noïr moins bril- lant. | Longueur totale, cinq pouces un quart; bec, quatorze lignes; tarle, huit lignes; {r) Voyez le fapplément de l'Encyclopédie, au mot Angala. des Oifeaux étrangers. 269 doigt du milieu, fix lignes & demie, &e plus grand que le poftérieur; vol, buit pouces ; queue , dix-neuf lignes, compo- fée de douze pennes égales, dépaile les ailes de fix à fept lignes. VHL LE SOUI-MANG A DE TOUTES COULEURS (/f), Tour ce que lon fait de cet oïfeau, c'eft qu'il vient de Ceylan, & que fon plumage eft d'un vert nuancé de toutes {ortes de belles couleurs, parmt lefquel- les la couleur d’or femble doininer. Séba dit que les petits de cet oïfeau font expa- PS {[) Avis Ceylonica .omnicolor. Séba, thefaurus, n° £ ; il ajoute que cet oifeau eft un des plus orands colubris, mais il eût parlé pius jufte en le donnant pour le plus grand des foui-mangas, plus grand que l’angala Dian, avec lequel M.'5 Briffon & Gerini l’ont confondu : les colibris font tout-à- fait étrangers à l’ancien continent. Falcinellus omnicolor Zeylanicus ; en-Aïemand, | fèylanfihe baumklette. Klein, Oido Ayp. page 107, | n° VILI. F en M 5} 270 Hifloire Naturelle fés auffi à devenir la pfoie des groffes. araignées , & fans doute c’eft un malheur qui ati ef cotnmun avec T'angala, maïs avec toutes les autres efpèces de petits oïfeaux , qui nichent dans les pays habités . par ces redoutables infectes , & qui ne favent pas, à laide d'une conftruction. induftrieufe,,. leur interdire l'entrée du nid. À juger: par la figure que aie Séba; le four-manga de toutes ‘couleurs à fept ou huit pouces de longueur totale; fon bec, environ dix-huit lignes; fa queue, deux pouces un quart, & dépafle les ailes de ferze à dix-huit lignes: en un mot, on peut croire que c'eft la plus groflet efpèce des foui-mangas. LA LE SOUI-MANGA VERT A GORGE ROUGE (t). M. SoNNERAT, qui a rapporté cet oï- feau du cap de Bonne-efpérance , nous (t) The red breafled green creeper. Edwards, el 347. des Oiféaux étrangers. 274 apprend qu’il chante aufli-bien que notre roffignol, & même que fa voix eft plus douce: il a la gorge d'un beau rouge car- min, le ventre blanc; la tête, Îe cou, & la partie antérieure des a d'un Fed vert-doré & argenté; le croupion bieu- célefte ; les arles & la queue, d'un brun- mordoré ; le bec & les pieds noirs. Longueur totale, quatre pouces deux tiers à peu-près; bec, un pouce ; queue ; dix-huit à vingt lignes, dépañie les ailes L d'environ treize lignes. X. LE SOUI-MANG A ROUGE, NOIR 6 BLANC (u). C'est ainfi que M. Edwards défigne. cet oïfeau du Bengale, quieft à peu-près : Certhia viridis, abdomine albo , peëtore rubro ; uro- pygio cæruleo. . . . Afra. Linnæus, Syf. Nar. ed. XIII, G:. 65 , Sp. 11, page 186. (u) The RRTR white and red Indian creeper. Edwards, pl. 81. … Falcinellus Bengalenfis. Klein, Ordo Av.page 108, n.° XIX. Certhia fapernè ad ceruleum vergens , infernè alba ; M iv "(6 début à D ty 272 Hifloire Naturelle de la taille de notre roitelet; maïs ce n'eft pas aflez d'indiquer Îles couleurs de on plumage, 1 faut donner , d’après le mème M. Edwards, une idée de leur diftribution : le blanc règne fur la gorge, & toute 11 partie inférieure fans excep- tion; le noir fux la partie fupérieure ; mais fur ce fond fombre, un peu égayé par des reflets bleus ; font répandues quatre belles marques d'un rouge vif; la première fur le fommet de la tête, la fe- concde derrière le cou, la troifième fur ie dos, & la quatrième fur les couver- tures fupérieures de la queue : les pennes de la queue & des ailes, le bec & les pieds font noirs. Longueur totale , trois pouces un quart; maculà triplici, aliä in vertice, alterâ in collo fupe- riore, tertià in medio dor/o, teétricibufque caudæ fupe- rioribus coccineis ; reétricibus nigris ad cæruleum vergen- tibus. ... Certhia Rengalenfis, grimpereau de Ben- gale, Briffon, tome III, page 6632. — Gerimi, Ornithol. Ital. pl. 108, fg. 1, p. 57. Certhia nigro cæruleftens, fubtus alba; vertice, cer- vice , dorfo uropygioque rubris. . . + Cruentata. Lin. næus, Syf. Na. ed. XIII, Gen. 65, Sp. 17» page 187. des Oifeaux etrangers. 273 bec, cinq à fix lignes; tarfe, cinq lignes; doigt du milieu , quatre à cinq lignes; ‘le doïst poftérieur un peu plus court; queue , environ un pouce, compolée de douze pennes égales, dépalle les atles de cinq à fix lignes. X L LES OUI - MANC A DE L'ILE DE BOURBON. JE NE DONNE POINT de nom particulier à cet oifeau, parce que je foupçunne que ceit une femelle ou un jeune mâle dont le plui mage eft encore imparfait. Cette variété d'âge ou de fexe, me paroît avoir plus de rapport avec Îe loui-manga pro- prernent dit, le märron-pourpré & le violet, qu'avec aucun autre: elle a Île deflus de la tète & du corps brun-ver- dâtre ; le croupion jaune -olivitre ; Îa … gorge & tout le deflus du corps d'un * Voyez les planches enfuminées , ».° 681, où cet ojileau eft HREAITUE fig. 2, fous le nom de Grimpereau de l'ile de Bourbon. M y #, ARR QE: ÿ w ki . 4 274 Hifloire Naturelle gris-brouillé, qui prend une teinte jaus | nâtre près de la queue; les flancs roux,’ les pennes de la queue noirâtres , celles des aïles notrâtres bordées d’une couleur plus claire ; le bec’& les pieds noirs Les dimenfions font à peu-près Îes mêmes que celles du four-manga violet, " IH . x 0 à ne er ST, ia re: SIP IRE Re < CO de Si Po sa 8 M L il fat AA" Ty: A" | des Oiféaux etrangers: 275 DEEE UE AE PR A Sr RE LE PT CAN PE LES SOUI-MANGAS 4 LONGUE QUEUE. Nous xE connorssons que trois oïfeaux dans l'ancien continent à qui ce nom foit applicable. Séba parle aufli d'une femelle de cette efpèce , qui n'a point de longue, queue ; d’où il fuivroit que, du moins dans quelques efpèces , cette longue queue eft un attribut propre au male: Et qui : fait fi, parmi les efpèces que nous venons de voir, ïl n’y en a pas plufieurs où les mâles jouifient de la même prérogative , lorfqu'ils ont l’âge requis , & lorfqu'iis ne font point en mue ? Qui fait fi plufeurs des individus qu'on a décrits ; gravés, coloriés, ne font pas des femelles , ou de jeunes mâles, ou de vieux mâles en mue privés, feulement pour un temps, de cette décoration ? je le crotrois d'autant plus, que je ne vois aucune autre difiérence de conformation entre Îes four-mangas à longue queue & ceux à queue courte, & que leur plumage brille des mêmes couleurs & jette les mêmes reflets. M vi ARS A 16 n x dédie CMS 7 276 Hifloire Naturelle "T1 L . "LE SOUI- M A NG À A LONGUE QUEUE. G À CAPUCHON VIOLET (x). J'iGNoRE pourquoi on a donné à cet oïfeau le nom de petit. grimpereau , fi ceneft parce qu'il a les deux pennes in- terimédiaires de la queue MOINS longues que les deux autres, mais 11 eft certain > A qu'en retranchant à tous de Îa longueur * Voyez les planches enluminées, 7.9 670, où cet oifeau eft repréfenté, fe. 2, fous le nom de petit grimpereau à longue queue du cap de Bonne-efpé- rance. — Gerini, Oraithol. Ital. page 60, Sp. 31. (x) Cerihia five fplendidè violacea , ad viride anclinans .infernè fplendidè aurantia ; dorfo infimo & wropygio fufcu olivaceis ; reétricibus fufto-nigricanti- bus, oris exteriortbus olivaceis , duabus ‘intermediis longiffimis. . . . Certhia longicauda minor capitis Bone:-fpei, le petit grimpereau à longue queue du cap de Bonse-efpérance. .Brffon , tome III, pase 040. Cerihia reëricibus intermediis duabus longiffimis, corpore violacen nitente, peêtore abdomineque luteis… Violacea. Linræus »15yf. Nat. ed, XIII, Gen. és, Sp. 22, page 198. pi des Oifeaux etrangers. 277 totale , celle de la queue, celui-ci ne fe- roit pas le plus petit des trois. Je remarque en fecond lieu , qu’en le comparant au foui-manga marron-pour- pré, on trouve entre les deux rapports {1 frappans & fi muiltipliés, que s'il n'e- toit pas plus gros, & qu’on ne lur füt pas la queue autrement faite, on feroit tenté de les prendre pour deux individus de Îa même efpèce , dont l’un auroit perdu fa queue dans la mue. M. le vicomte de Querohënt l'a vu dans fon pays natal, aux environs du cap de Bonne- efpéran- _ce: 1l nous apprend qu'il. conftruit fon nid avec art, & quil y emploie pour tous matériaux une bourre foyeulfe, ET a la tète, le haut du dos & la gorge d’un violet brillant changeant en vert; le devant du cou d'un violet tout aufhi bril- lant , mais changeant en bleu ; le refte du deflus du corps d'un brun olivâtre , & cette couleur borde les grandes couver- tures des arles, leurs pennes & celles de la queue, qui toutes font d'un brun plus ou moins foncé: le refte du deflous du corps d'un orangé plus vif {ur les parties antérieures , & qui va s'aloiblffant fur .. 278 Hifloire Naturelle les parties éloignées. La taille de cet où feau n'eft que très-peu au-deflus de celle de notre grimpereau. Longueur totale, fix pouces & plus; bec, onze lignes & demie; pieds , fept lignes & demie; doïgt du milieu , fix irpnes ; de très-peu plus long que le pof- térieur; vol, fix pouces un tiers; queue, trois pouces, compolée de dix pennes latérales Ctagées, & de deux intermé- diaires qui excèdent les latérales de douze . ‘où quatorze lignes, & les aïles de vingt- fept lignes: ces deux Intermédiaires font plus étroites que les latérales, & cepen- dant plus larges que dans les efpèces fur- | vantes. ae VE à " LE SOUI-MANGA VERT DORÉ CHANGEANT, A LONG UE QUEUE(Y). Iz À la poitrme rouge; tout le refte d'un vert-doré aflez foncé , néanmoins # Voyez les planches enluminées, n,° 670, où des Oiféaux étrangers. 279 éclatant & changeant en cuivre de ro fette: les pennes de la queue noirâtres bordées de ce même vert, celles de Îa queue & leurs grandes couvertures, bru- nes; le bas-ventré mêlé d'un peu de blanc; le bec noïr, les preds norrîtres. Cette efpèce eft du Sénégal : la femelle a le deflus brun-verditre ; le deflous jau- nâtre varié de brun; les couvertures in- férieures de la queue blanches , femées de brun & de bleu; Îe refte comme dans le mâle, à quelques teintes près. Ces oi- … {eaux font à peu-prés de la taille de notre . troglodyte. _eet oifeau eft repréfenté, fig. 1, fous le nom de Grimpereau à longue queue du Sénégal. (y) Avicula Amboinenfis difcolor & perpulchra, Séba , rome IT, page 8. Sylvia verficolor. Klein, Ordo 4v. page 80, h n°7XIX. Certhia viridi-aurea, cupri puri colore varians ; peétore rubro ; retricibus nigricantibus, oris exteriori- bus viridi-aureis, duabus intermedris longifimis. Certhia longicauda Senegalenfis, grimpereau à longue” queue du Sénéval. Briffon , tome [IL, page 645. — Gerint, pl. 201, fig. 2. Certhia reëricibus intermediis duabus longiffimis , L. ,eorpore viridi nitente, peñtore rubro. . . . Pulchella. Linnæus, Syf. Nat, ed, XIII, G. 65, SP. 19) page 187. F RO ,ubs'e (bd aus 280 Hifloire Naturelle Logos totale , fept pouces deux Hignes; bec, huit lignes & demie; tarfe, {ept lignes; ‘doigt du milieu , cinq fignes _& demie, plus long que le poftéricur ; vol, fix pouces un quart; queue , quatre pouces trois lignes , compolée de dix pennes latérales, à peu-près égales entr'el- ies, &.de deux intermédiaires fort lon- gues & fort étroites, qui débordent ces latérales de deux pouces huit lignes, & les ailes de trois pouces quatre lignes. : ie M 2 LE GRAND SOUI-MANGA VERT À LONGUE QUEUE (7). Cer o1seau {e trouve au cap de Bonne- 4 NP EL j = efpérance, où 1l a été obfervé & nourri * Voyez les planches enfuminées, n.° 83, où cet oifeau eft repréfenté, fig. 1, fous le nomde Gr. pereau à longue queue du cap de Boune - e/pérance. — Gerini, Ornithol. Ital. tom. IT , ri. 2017, fig. 0. (zx) Certhia viridi-aurea, cupri puri colore varians ; ‘tenià utrimque roffrum inter & oculum nigrä, macul8 M ütrimque infra humeros lute@ ; reétricibus nigris , oris M exteriorièus viride-qureis , duabus intermediis longiffimis. M des Oiféaux étrangers. 28% quelques femaines par M. le vicomte de Querohënt, qui l'a décrit de la manière fuivante. « [l eft de la taille de la linotte ; fon bec , qui eft un peu recourbé, a qua- « torze lignes de long; ti eft noir amf « que les preds qui font garnis d'ongles « longs, fur-tout celui du milieu & celui « de J'arrière; 1 a es yeux noir; Île « deflus & le deflous du corps d’un très- « beau vert brillant ( changeant en cuivre « de rofette , ajoute M. Briflon) , avec « quelques plumes d’un jaune-doré fous « * es arless Les grandes plumes des aïles ce & de [2 queue d’un beau noir violet « changeant ; le filet de la queue , qui « a un peu plus de trois pouces , elt bordé « de vert. » M, Brion ajoute, qu'il a de chaque côté, entre Le bec & l'œil, un trait d'un noir velouté. | Dans cette efpèce, la femelle a auf ete À Certhia longicauda capitis Bonæ - fpei, grimpereau à longue queue du cap de Bonne-efpérance. Briffün, tom. III, pag. 647. Certhia reëtricibus duabus intermediis longiffimis ; corpore viridi nitente; axillis luteis; loris nigris. . .. Famofa. Linnæus, Syf,. Nat: ed. XII, G. 65, Sp. 20, pag. 187: 282 Hiftoire Naturelle | une longue queue ou plutot un long M filet à la queue , mais cependant plus | court que dans le mâle, car il ne dépañle les pennes latérales que de deux pouces &: quelques lignes: cetté femelle a Ie. deflus du corps & de la tête dun brun-- verdâtre , mêlé de quelques plumes d'un beau vert ; le croupion vert ; les grandes plumes FA ailes & de la queue d'un brun prefque noir , ainfi que le filet ou Îes deux pennes intermédiaires ; le deflous du corps eft jaunâtre, avec quelques pl \ mes vertes à la poitrine. , I V. L'OISE AU ROUGE ABECDE GRIMPERE AU (a)# Quorque cet oifeau & les trois fuivans à atent été donnés pour des oïfeaux amé- M ricains, & qu'en cette qualité 1ls duffent M (a) Avicula Mexicana fèu hoitzillin. Séba , tom. I, pag. 70; n.° 6. 4 Falcinellus Mexicanus. Klein, Ordo Avi. pag. 107 , 4 MANLIT, SD. 1. | Certhia faturatè rubra, capite fuperiàs dure rubre des Oiféaux etrangers, 2183 appartenir à la tribu des guit-guits, ce- pendant 1l nous a paru, d’après leur con< formation , & fur-tout d'après la lon- - gueur de leur bec, qu'ils avoient plus de rapport avec les four-mangas; & en con- _ féquence , nous avons cru devoir Îes placer entre ces deux tribus, &, pour ainfi dire, fur le paflage de l'une à Tautre. Nous nous y fommes déterminés d'autant plus volontiers, que l'indication du pays natal de ces oifeaux, où n'a point de garant connu , ou neft fondée que fur l'autorité de: Séba, dont les Naturaliftes . connoïfient la valeur, & qui ne doit ba- ancer, en aucun cas, celle de l'analogte. Nous aurons néanmoins cet égard pour les préjugés reçus, de ne point encore donner aux efpèces ,dont il s'agit , le nom de foui-manga: nous nous contentons . d'avertir que c'eft celur qui leur convient gutlure viridi ; reêricibus faturatè. rubris , apice fub= _cæruleftentibus.. . Certhia Mexicana rubra , grimpe- reau rouge du Mexique. äriffon ,tom.IIl, pag. 651. Trogloditæ adfinis ( id ef? Polytmo ). Moehring ;; Avium genera, pag. 79 , Gen. 102. — Gerini, Or- nithol. Ital. pag. 60, Sp. 22. Trochilus ceccineus. Linnæus, Syf. Net ed, VI. 284 Hifloire Naturelle le mieux: ce fera au témps & à lobfer- | vation à Île leur confirmer. Le rouge eft La couleur dominante dans le plumage de loifeau dont ïl eft ici. queftion: maïs il y a quelque différence : dans les nuances; car le rouge du fommet de Îa tête eft plus clair & plus: brillant ; celui du refte du corps eft plus foncé : 1l ÿ a auffi quelques exceptions ; car la gorge &le devant du cou font de couleur verte, es pennes de la queue & des aïles ter- minces de bleuître , les jambes, le bec * & les pieds d'un jaune-clair. Sa voix eft, dit-on, fort agréable , & ! fa taille eft un peu au-deflus de celle de notre grimpereau. Longueur totale, environ quatre pouces & demi ; bec, dix lignes; tarfe , fix lignes; doigt du milteu ,cinq lignes , un peu plus Ion ue le dotgt poftérieur : queue 8 q OI8t P ; quatorze lignes, compolée de douze pen- nes égales , dépalle lesaïles d'environ fept lignes. cu LAVER Je regarde comme une variété dans cette efpèce l'oifeau rouge à tête noire /b), (6) Apicula de tatac ex nov@ Hifpanié ; palferis PR 2 po ‘ #4 des Oifeaux étrangers. 285$ que SCba & quelques autres , d’après lur , placent dans la nouvelle Efpagne. Cet offeau eft fi exactement proportionné comme lé précédent , que le tableau des dimenfions relatives de l'un peut fervir pour les ceux : Îa feule différence appa- rente eft dans la longueur du bec, que l'on fixe à dix lignes dans loifeau précé- dent & à fept dans celui-ci; différence qui en produit néceflarrement une autre dans la longueur totale. maïs ces mefures ont été priles fur la figure, & par con- {équent {ont fujettes à erreur: elles font * ici d'autant plus fufpeétes , que l'oblfer- magnitudine, roftro longo. .. Séba, Thefaurus , pag. 74, pl. 70, fig. 8, cap. 185. Ce tatac eft fort différent de celui de Fer- nandez. | Sylvia rubra, roffro longiort; en Aïflemand, rether mentzel mit fchwartzer haube. Klein, Ordo Avium , pag. 80, n.° XX. M. Moehring en fait une efpèce de coliou, Gen. Ar. G. 16, pag. 36. Certhia dilutè rubra ; capite nigro ; teétricibus alarum fuperiortbus aureo colore tincts ; remigibus reëtricibuf- que faturatiüs tinéhis. . ,. Certhia Mexicana rubra atricapilla , grimpereau rouge à tête noire du Mexi- que. Briffon, tome ILI , pag. 653. — Gerini, pag. 60, :386 ‘Hiffoire, Naturelle _vateut original; Séba , paroît, avoir étés plus frappé du long bec /c) de cet oïfeau- ci que de celui de loifeau précédent. IL eft donctrès-probable que le Deffinateur ou le Graveur auront raccourci le bec de celui dont tl eft ict queftion ; & pour peu que l'on fuppole qu'ils l'aient feule-,, | ment. raccourct à eux deux de troïs ou! quatre lignes , toutes les proportions de : ces deux oïfeaux fe trouveront parfaite= : ment femblables & prefque identiques ; mais 1l y a quelques différences dans lei | plumage; & c’eft la feule raifon qui mé, détermine à diftmguer celui-ci du précé ; dent comme fimple varièté. H a fa tête d'un beau noir , & lea couvertures fupérieures des aïles d’un jaune-doré: tout le refte eft d’un rouge-m Î clair, excepté les pennes de la queue &# des äiles » qui font d'une teinte plus | foncée. À l'égard des dimenfons tue 4e parties, voyez celles de lorfeau précé- dent, lefquelles , comme nous Favons dits font ou doivent être exaéteiment les mêmes. (c) Roflo longo, dit Séba, rofro longiort , dit Klein d’après Séba, À nes HÉRTE vs DR MES, en ; ce an ni : ve { des Oiféaux étrangers. 287 V., | à | 0" L'OISEAU BRUN ‘A BEC DE GRIMPEREAU(d) Le Bec de cet oïfeau fait lui feul en longueur les deux feptièmes de tout le “refte du corps. Il a la gorge &c le front dun beau vert-doré, le devant du cou - d'un rouge vif, les petites couvertures des * ailes d’un violet brillant , les grandes cou- vertures, & les pennes des ailes &.de la “queue d'un brun teinté de roux, les pement nn renanet entiere EE : * Joyez les planches enluminées ,:7.° 578, où cet “oifeau eft repréfenté, fig. 3, fousle nom de Gris " pereau brun du Bréfil. . ((d) Certhia fufto- nigricans; fyncipite 6 gutture viridi- aureis ; collo inferiore coccineo ; teéricibus ala- rum minimis fplendidè violaces ; re&tricibus fufis ad rufum inclinantibus. . . . Cerihta Brafilienfis nigri- “cans , grimpereau noïrâtre du Brélil. Brffon, tome IIL, pag. 668. Certhia nigricans , gurture viridi- nitente , petore purpureo.. . ... Gutturalis. Linræus , Syf. Nat. ed. XIIL, G. 65, Sp. 15, pag. 1606. Cergia neraftra ofia füperiormente fcura ed infertor- “nente di piu colori, del Brafile, — Gerini, Qruithol. Mal. pl. CCI1, fig. 1, pag. 59, RES L" foire en: moyennes couvertures des aille, tout 14 rt refte du deflus & du deffous du corps * d'un brun-notrâitre ; le bec & les pieds } noirs. } Cet oïfeau n’eft pas plus gros que notre# bec-figue. # Longueur totale, cinq pouces un tiers; » bec ,un pouce; tarfe, fept lignes & demie; doigt du milieu , fix pouces, plus grand que le poftérieur ; vol , huit pouces ; : queue , vingt-une lignes , compolée de … douze pennes égales , dépaile les ailes ; d'environ fept lignes. be VE L'OISEAU POURPRE # A BEC DE GRIMPEREAU(e)M Tour fon plumage; fans exception ,# eft d'une belle couleur de pourpre uni-# (Ce) Avis Virginiana phænicea , de atototl diéta. . . Séba, Thefaurus, tom. I , pag. 116, pl. LXXI14 fig. 7, Falcinellus phœniceus. Kieiïn, Ordo A». famil. IV, 4 k 4 Gen. XV , trib. 11, pag. 108. id forme : :} “dal Oifèa éaux etrancers, 289 - forme: Séba lui a donné arbitrairement Le nom d’atotorl , qui, en Mexicain, -fignihe oïfeau aquatique ; cependant l'oi- _feau dont nous nous occupons ci, n'eft rien moins qu'un oïfeau aquatique. Séba aflure aufli, je ne fais fur quels mémoi- res, qu'il chante agréablement : fa taille 6 un peu au-deflus de celle du bec- À figue. Longueur totale , quatre pouces & demi; bec, un pouce & plus; tarle, fix lignes & 1e nie ; doigt du milieu, cinq lignes & demie , un peu plus long que _le doigt pofiérieur ; queue , quatorze lignes , dépafie Iles aïles de fept lignes. Certhia in univerfo corpore objturè purpurea. . ., Certhia Virginiana purourea , grimpereau pourpré de Virginie. Briffon , tome Ill, pag. 654, Cerie porporina di Virginia. — Gerini, Ornithol, Jtal. pl. ccrr, fig. 2, pag. 59. LES GUIT-GUITS D'AMÉRIQUE, 51 ET -GUIT Eft un nom Américain Pa qui a été donné à un ou deux oïfeaux de cette tribu, compolée des grimpereaux du nou veau continent, & que jai cru devoir appliquer comme nom générique à la tribu entière de ces mêmes otfeaux. Fa indiqué, ci-deflus, à l'article des grimpe=. .reaux, quelques-unes dés différences quil fe trouvent entre ces guit-ouits & les. colibris ; on peut y ajouter encore qu ‘Hs n’ont ni le vol des colibris , ni l'habitude" ù de fucer les fleurs; mais, malgré ces dif férences , qui (ab aflez nombreules & & PE conftantes , Îles créoles de Cayenne onfondent ces deux dénominations, &! étendent aflez généralement le nom de colibris aux guit-guits ; ceft à quoi il faut prendre garde en lifant les rela= tions de là plupart de nos Voyageurs On n'aflure que les guit - guits de Cayenne ne grimpent point fur les ar "il bres, qu'ils vivent en troupes, & avec” les orfeaux de leur tribu & avec "1 des Oifeaux etrangers. 29t oïfeaux, tels que petits tangaras , fittelles , picuculles. &c. & qu'ils ne “fe nourtiflent as feulement d’infectes, mais de fruits & mème de bourgeons. L POLE GUIT-GUIT \ , NOIRE BLÉU (a). » Ce BEL o1sEAU ale front d'une couleur prilnte d’aigue-marine : ; un bandeau fur L Die 2 Voyez les planches enfuminées, n.° 83, où cet boifeau eft repréfenté, fig. 2, fous lenom de Grim- pereau du Bréfil. (a) Guira coereba Brafilienfibus. Marcgrave, Hifi. “Aviun Brafil. pag. 210. — Wilughby , Ornithol. pag. 172. — Ray, Synoplis Av. pag. 83, n.° 17. Avicula de guit-guit ex Infulà Cuba. Séba, Thefau- rus, tom, Ï, pag. 96. pl. LX, fig. 5. Rolieilus de guit-guit; en Allemand, Kurty fchwantz, lang half. . Klein, Ordo Av. famil. IV) Gen. XV, trib. I, pag. 108. à Certhia cærulea, fase oculart , humeris , alis caw âque nigris; pedibus rubris. . . Cyanea. Linnæus, 4 Nat. ed. XIIT, Gen. 65, Sp. 24, pag. 188. Colii fpecies. Mochring , A». gehera , Gen. 16, A pas - 36. N ij . v | 14 AR Y de CRUEL À , "A 2. * , * La 292 Hifloire Naturelle les yeux d'un notr-velouté; Îe reifte de la tête, la gorge & tout le defflous du. corps: ( fans exception, furvant Edwards), le bas du dos & les couvertures fupé- rieures de la queue, d'un bleu d’outre-. mer, feule couleur qui paroïfle lorfque. les. plumes font bien couchées les unes. fur les autres, quoique chacune de ces plumes foit de trois couleurs, felon 1a remarque de M. Briflon , brune à fa bale, verte dans fa partie moyenne, & bleue à fon extrémité; le haut du dos, The black and blue creeper, Te grimpereau noir. &% bleu. Edwards, Nat. Hift. pl. 264. Certhia fplendidè cyanea ; collo füperiore , dorfà füpremo £? tænià per oculos fhlendide nigris ; vertice N cyañeo-beryllino , remigibus exteriès € apice DITES » | anterius fülphureis ; retricibus nigris. . . Certhia Bra-w filienfis cærulea, grimpereau bleu du Bréfil. Briffon,\ tome III, pag. 628. K — Cerzia bilù del Brafile. Gerini, Oruithol. Ita, tom. LI, pag. 60, Sp. 23. _ C’eît le grimpereau bleu à ailes doublées de jaure de M. Mauduit. H ne faut pas confondre ce guit-ouit bleu de Séba avec le ouit-guit de Fernasdès ( cap. 219, pag. 58), qui «ft vert & plus petit, & que jet reconnoîtrois plutôt dans notre guit- gujt vert acheté, | | des Oifeaux etrangers. 293 _ Ja partie du cou qui eft contiguë au dos, & 1a queue font d'un norr-velouté : ; ce . qui paroit des ailes lorfqu elles font plie * eft du même noir , à l'exception d’ hé * bande bleue, qui ‘traverfe obliquement leurs couvertures; le côté intérieur des peñnes des aïles & leurs couvertures infe- rieures font d'un beau jaune; en forte que ces aïles, qui femblent toutes noires dans leur repos, paroïfient variées de | noir & de jaune lorfqu'elles font déployées & en mouvement : les couvertures infé- rieures de {1 queue font d'un noir fans éclat ( & non pas bleues , fuivant M. Brif- fon ) ; le bec eft noir , les pieds tantot rouges, tantôt orangés , tantot jaunes & quelquefois blanchîtres. On voit, par cette defcription que les couleurs du plumage font fujettes à varier dans les différens imdividus: dans quel- ques-uns, la gorgeefi mclée de brun; dans d’autres, elle eft noire : En général , ce qui Énblote plus foumis aux variations dans le plumage de ce guit-guit , c’eft la difributton du noir ; il arrive aufli quel- quefois que le’ bleu prend une teinte de KA N # 294 Hifloire Naturelle Marcgrave a obfervé que cet oïfeam avoit les yeux noirs; la langue terminée par plufeurs filets ; {es plumes du dos loyeufes, & qu'il étoit à peu-près de la grofleur du pmfon: 11 Fa vu au Bréfl, mais on le trouve aufli dans la Guyane & à Cayenne. La femelle à les aïles dou- bles, de gris- junâtre. Fa Longueur totale ;! quatre pouces un quart; bec, huit à neuf lignes; tarle ; fix | à: feptrs doigt du milieu, dou de très-peu plus long que {e doigt poftérieur ; vol , fix pouces trois quarts; queue, quinze | lignes, compolte de douze pennes éga- k les , dépalle les ailes de trois ou quatré « lignes. FARIETÉ :DU GUIT: GUIT\ NOIR 6 BLEU (b). Ses ES Î CeTrE VARIÉTÉ fe trouve à Cayenne 5 elle ne difière de lorfeau precedent que (6) Avis hoitzillin, papilio vocata, colore cærules ï FA Len FA be Séba , Thefaurus ,. pl. L'XI Ji S. Lo . 97. Cet Auteur cite Fr. Fernandès ,4 me 26, je il eft queftion en effet de Poisyirzilroié M FRS 2 LR « 0 = + | AE à FAR: des Oifeaux étrangers. 295$ par des nuances : elle a [a tête d’un beau bleu ; un bandeau fur les yeux d’un noir- ? pu tipeihe-Désinpoin AL Le to fr a ä ou apis varia, avec un rénvoi au premier volumé page 320; Or lavis varia dont Il eit parlé à cette page 320, eft l’hoitzitail, remarquable par la chat- mante variété de fes belles couleurs, & par Part avec lequel les Mexicains favent entrelacer fes plu: mes, & en faire des portraits reffemblans & des tableaux très- agréables ; mais les couleurs de ces plumes ne font point du tout fhécifiées, & ce que Fernandès dit en cet endroit des habitudes de Poifeau , favoir , qu’il ne vit que du miel ou neûa- reum des fleurs; que lorfque Îes fleurs viennent à lui manquer, il enfonce fon bec dans une gerçure d’arbre & demeure ainfi fufpendu, engourdi, juf- qu’à ce que fix mois aprés, les pluies ranimant Ja verdure & les fleurs, lui rendent le mouvement & la vie; tout cela, dis-je, vrai ou faux , femble appartenir plus à Phiftoire des colibris qu’à celle des guit-guits. J'en dis autant d’uneautre hoïtzitziliin de Fernandès, ch. cLx1Y , pag. 47. — Falcinellus papilio ;en Allemand, /hmerterling. Klem, Ordo Av. pag. 107, n.° VI. | Falcinellus gulà alifque nigris ; en Afemand, fchwartz Kkehlchen ; blaue Klsite. Klem , pag. 108, 1.9 XIII. The blue creeper. Edwards, pl. 217. Certhia cærulea , faftià oculart , gul@ remigibut re&ri- cibufque nigris. . . . Cærulea. Linnæus , Syf. Nat. ed. XIII, pag. 185. ' Certhia fplendidè cyanea, non nihil ad violaceum pergens ; capite cyaneo dilutiore tinéo; gutture & tæni& N iv 296 Hifloire Naturelle velouté ; la gorge, les aïles & la queue du même noir; tout le refte d’un bleu éclatant tirant fur le violet; le bec noir & les pieds jaunes; les plumes bleues qui couvrent le corps font de troïs couleurs, | & des mêmes couleurs que dans le pré- | cédent. | À l'égard de la taille, elle eft un peu plus petite, & la queue fur-tout paroït plus courte , ce qui fuppoleroit que c'eft un jeune Ge ou un vieux qui n'avoit pas encore réparé ce que la mue lur avoit fait perdre ; mais il a une plus grande étendue de vol, fans quoi je l’eufle re- gardé fi mplement commeune varièté d? âge ou de fexe. Cet oifeau fait fon nid avec APR d'art (c);en dehors de grofle païlle & de brins d'herbe un peu fermes , en dedans de matériaux plus mollets & plus per oculos fplendidè nigris ; remigibus reëtricibufque nigris, .. Certhia Cayanenfis cerulea. orimpereau bleu de Cayenne. Brifjon, tome III, pag. 626. Cerzia blà del Surinam. Gerini, Ornithol. Ital | Pr CXCVI , fig. 2, pag. 56. | (c) Voyez Séba, Thefaurus , tom. T, page 106. Oifeaux etrangers. 297 doux; il lur donne à peu-près Îa forme d'une cornue ; il le fufpend par fa bafe à l'extrémité d’une branche foible & mo- bile ; l'ouverture eft tournée du coté de la terre : par cette ouverture , l'orfeau entre dans le col de la cornue, qui eft | prefque droit & de la longuett d’un pied, & il grimpe jufqu'au ventre de cette même cornue, qui eft le vrai nid : la couvée & la couveufe y font à l'abri des araignées , des lézards & de tous leurs ennemis. Partout où lon voit fublifter des efpèces fotbles, non protégées par l’homme , il y a à parier que ce {ont des efpèces mduftrieufes. L'Avteur de l'Effai fur PHiftoire Na- turelle de la Guyane, fait mention d’un oïfeau fort reflemblant à la variété pré- cédente , fi ce n'eft qu'il a la queue d’une longueur extraordinaire : Cette Iongue queue eft-elle Îa prérogative du mile, * ‘lerfqu’il eft dans fon état de perfeétion ? _ EN ee : ou bien caractérife-t-elle une autre varièté dans a même efpèce : >. LUE N v 298 Hifioire Naturelle EE LE :GUiI TG UT FERT GC BLEU HT TÉTE: NO MR EME Le rLuMAGE de cet oïfeau d'Amérique eft de trois ou quatre couleurs, & n'en a guère plus de variété pour cela, cha- cune de ces couleurs étant raflemblée en une feule mafle, fans prefque fe croifer, fe mêler nt fe fondre avec les trois autres: le noir-velouté {ur la gorge & la tête exclu- ({d) Avicula Americana altera. Séba; tome IT, ?l. 111, fig. 4, page 5. — Sylvia. En Allemand, ef fchnabel. Klein . Ordo Ar. famil. 1V, Gen. V1r, Trib. 111, Sp. XVIII, page 70. es. — Colii fpecies. Moehring , 4. genera, page 36, Gen. 16. Certhia füupernè fplendidè viridis, infernè faturatè cærulea ; capite & gutture fplendidè nigris ; re&tricibus faturatè viridibus. . . . Certhia Americana viridis atricapilla, grimpereau vert à tête noïre d’Améri- que. Briffon, tome III, page 634. | * Cergia verde con capo nero d’Æmerica. Getinit, Ormihol. Iral. page 60, Sp. 26. des Oiféaux etrangers. 299 { fivement ; le bleu foncé fous le corps, le vert éclatant fur toute [a partie fupé- rieure ; compris la queue & les aïles, mais la queue eft d’une teinte plus foncée : les couvertures inférieures des aïles font d'un brun-cendré bordé de vert, & le bec eft blanchitre. : Longueur totale, cinq pouces un quart; bec, neuf lignes; tarle , même longueur ; doigt du milieu, fept lignes , un peu plus tong que le doigt poftérieur ; queue, dix-huit lignes, compofée de douze pen- nes égales, dépañle les aïles de huit à dix lignes ; l'étendue du vol eft inconnue. Ce guit-guit eft à peu-près de la taille du pinfon : on ne dit pas dans quelle partie de l'Amérique 1l fe trouve; mais, fuivant toute apparence , il habite les mêmes contrées que les deux individus dont je vaïs parler, & qui lur reflemblent trop pour n'être point regardés comme des variétés dans cette efpèce. LS. N vj 300 Hifloire Naturelle VARIÉTÉS DU GUIT- GUI F VERTUS BE EU AUUUPIE PME ON LD SRE * I. LE Guit-GuIT VERT A TÊTE NOIRE fe). Celui-ci a la tête notre comme le précédent , mais non la gorge ; elle et verte & d'un beau vert, ainfi que tout le deflus & le deflous du corps compris les couvertures fupérieures des ailes ; leurs pennes font noirâtres, aimfi que celles de * Voyez les planches enfuminées, 7.° 578, où cet oïfeau eft repréfenté , fig. 2, fous le nom de Gxm- pereau à tête noire du Bréfil. - (e) The green black - cap fly-catcher. Edwards, pl. 25. | Sylvia viridis capite nigro. Klein | Ordo Avium, Fami. 1V, G. vit, Trib. 111, Sp. XX11, pag. 8o. … Certhia piridis, capite remigibufque nigricantibus... Linnæus, Syf. Nat, ed. XIII, G. 65, Sp. 12, pag. 186. Certhia fplendidè viridis ; capite fplendidè nigro ; reëtricibus lateralibus nigricantibus , oris exterioribus piridibusi TE, Certhia Brafilienfis viridis ‘atrica- pilla, grimpereau vert à tête noire du Bréfil. Brif fon, tome ITI, page 632. — Cervia verde con tefla nera del Brafile. Gerini Ornithol, Ital, page 6e, Sp. 25. > LA LT, 2 0 ee des Oifeaux étrangers. 301 la queue , maïs toutes font bordées de vert , feule couleur qui paroïfie , les parties étant dans leur repos ; les couvertures inférieures des aïles font d’un cendré- brun, bordées aufli de vert ; le bec eft jaunâtre à fa bafe , norrâtre deffus, blan- châtre deflous, & les pieds font d’une couleur de plomb foncée: les dimenfons relatives des parties font à peu- près les mêmes que dans. l'oifeau précédent , {eu- lement {a queue eft un peu plus longue, & dépañle Iles ailes de onze lignes; le vol eft de fept pouces & demi. IT. Le Guir-curr vert & BLEU À GORGE BLANCHE { f). Le bleu eft fur la tête &c les petites couvertures fupérieures (f) The Blue-headed green fly-catcher. Edwards, pl. 25, fig. tnférieure. Sylvia viridis capite cyaneo ; en AHemand, grue ner mentzel mit blauen kopf. Kiem , Ordo Avium, famili. 1V, Gen. vii, Trib. 141, page 80, Sp. XXIIL Certhia viridis capite remigibufque nigricantibus. . Motacilla [piza. Linnæus SyjE. Nat. ed. XIII, G. 65 , Sp. 147 PRES 186. Certhie diluiè riridis, viridi faturatiore in pedors 302 Hifloire Naturelle des aïles, lagorge eft blanche, tout Île refte du plumage eft comme dans la va- A LE HET ! ; me: | ricté précédente, excepté qu'en général {| le vert eft plus clair par-tout , & que, fur 12 poitrine, 1l eft femé de quelques taches d'un vert plus foncé; le bec eft norrître deflus, blanc deflous, fuivant M. Briflon ; & au contraire blanchâtre deflus & cen- dré foncé déflous, fuivant M. Edwards : les pieds font jaunâtres. À Tégard des dimenfons , elles font précifément les mêmes que dans l'oifeau précédent: cette conformité de propor- tions & de plumage a fait foupconner à M. Edwards que ces deux oïleaux appar- tenoïent à la même efpèce: c’eft aux O- fervateurs voyageurs à nous apprendre fi ce font varietés d'âge, de fexe, de cls- mat, &c. maculata ; gutture candido ; capite fuperiore fupertert- bufque alarum teëtricibus minimis cyaneis ; retricibus lateralibus nigricantibus , oris exterioribas dilutè viridi- Bus. . . . Certhia Brafilienfis viridis, grimpereau vert du Bréfil. Briffon, tome III, page 631. Cergia verde del Brafile. Gerini, Ornithol, Tel, page 60, Sp. 24. 0 GS } des' Oifeaux étrangers. 303 * JIL Le Gurr-euir Tour verr (g). Tout le deflus du corps eft d’un vert foncé teinté de bleuâtre , “excepté le crou- pion qui, de même que la gorge & le deflous du corps , eft d’un vert plus clair teinté de jaunître ; le brun des ailes eft noir , le bec & les pieds noïrâtres , mais on aperçoit un peu de couleur de chair près de la bafe du bec inférieur. On trouve cet orleau à Cayenne & dans l'Amérique Élpagnole : ,1left de fa grofleur des précédens , & proportionné à peu-près de même , fi ce n'eft qu'ila le bec un peu plus court & plus appro- chant de celur des fucriers. * Voyez les planches enluminées, »., 682, où cet oifeau eft repréfenté, fig. 1, fous le nom de Gr pereau vert de Cayenne. (g) The all green creeper. Edwards, pl. 248. se 304 Hifloire Naturelle | | LE | ROBE GOT PCT VERT TACHETÉ(h). CT LE eft plus petit que les guit- guits verts dont nous venons de parler, & 1l eft aulli proportionné différemment. * Voyez les planches’enluminées, #.° 682, où cet ojfeau eft repréfenté, fig. 2, fous le nom de Grim- pereau vert tacheté de Cayenne. (À) Certhia fupernè fplendidè viridis, infernè lineolis longitudinalibus albis, viridibus & cæruleis varia ; faf ciolä utrimque fecundüm maxille inferioris longitudi- nem cæruleû ; gutture € maculà utrimque narem inter €? oculum , rufeftentibus ; reëtricibus viridibus, latera- libus interius nigricantibus ( mas ). Certhia fupernè viridis, infernè lineelis longitudina- libus albis € viridibus varia ; re&réeibus viridibus, late- ralibus interiès nigricantibus ( fæmina ).. . . Certhia Cayanenfis viridis , grimpereau vert de Cayenne. Briffon, tom. III, pag. 636. Certhia viridis nitida, fubtus albo ftriata , re&rici- bus viridibus, lateralibus interius nigricantibus. . . . Cayana. Linnæus , Sy. Nat. ed. XIII, G. 65, Sp. 9, pag. 186. Cerzia verde di Cayenna. Gerini, Ornithol. Ital. pag. 60, Sp. 27. des Oifeaux etrangers. 305$ IT a le deflus de {a tête & du corps d'un beau vert, quoiqu'un peu brun ( varié de bleu La quelques individus }); fur Îa gorge , une plaque d'un roux clarr , enca- drée des deux côtés par deux tool bleues fort étroites qui accompagnent les branches de la mâchoire inférieure ; les joues variées de vert & de blanchâtre à la poitrine & le deflous du corps de petits traits de trois couleurs difiérentes, les uns bleus (4) , les autres verts & les autres blancs : les couvertures inférieures de la queue , jaunâtres ; les pennes inter- médiatres , vertes ; les latérales norrâtres, bordées & terminées de vert; les pennés des atles de même; Le bec norr ; Dh le bec & l'œil une tache d’un roux clair, les pieds gris. Certhia corpore Jupino viridi; gulà luteâ , peñlore abdomineque ex viridr € luteo EAN 4 Koereuter, Comment. Petrop. an. 1765, pag. 420. (i) Dans lindividu décrit par M. Koelreuter , i n’y avoit point de bleu, mais la gorge étoit jaune. aiñ que l’efpace entre le bec & l'œil : > 1e croirois que c’étoit un jeune mâle , & non une femelle adulte, M'ONT AA CR OMAN TT PA Va LP EUR) NAN TE . DS gi j Fa) { 306 Hifloire Naturelle La femelle à les couleurs «moins déci- dées, & lewert du deflus du corps plus clair ; elle n'a point de roufsitre, nt fur la gorge nt entre le bec & l'œil, & pas une feule nuance de bleu dans tout fon plumage: j'en ai obfervé une en qui les deux bandes, qui accompagnent les deux branches de la machotreïinférieure, étorent vertes. Longueur totale , quatre pouces deux lignes ; bec , neuflignes ; tarfe , fix lignes; doigt du nulieu de même longueur, un peu plus long que le doïst poftérieur ; vol , fix pouces trois quarts ; queue, quinze lignes, compofée de douze pen- nes Cgales, dépafle les aïles de cinq lignes. LAL. LE GUIT-GUIT varié (k). La Narure femble avoir pris plarfr à rendre agréable le plumage de cet or - (k) Avicula Americana variis coloribus piéta. Séba, Thefaurus, tom. Il, pag. 5, pl. 111, Hg. 3. Sylvia verficolor ; en Allemand, buntwentzel, Klein, Ordo Avium, pag. 79, Sp. XVII. er GE mme ur TRE ES PER RE TA rer x des Oifeaux étrangers. 307 feau , par la varièté & le choix des cou- fre. qu’elle y a répandues : du rouge vif fur le fommet de Îa tête; du beau bieu {ur l’occiput ; du bleu & se blanc fur les joues; du jaune de deux nuances fur Îa gorge , la poitrine & tout ie defious du corps; du jaune, du bleu, du blanc & . du noirâtre fur le deflus du corps, com- pris les aïles , la queue & leurs couver- tures fupérieures. On dit qu'il eff d’Amé- rique , mais on ne déligne point Îa par- tie de ce continent qu'il habite de pré- férence. Il eft à peu-près de la taille du pin{on. Longueur totale , cinq pouces : ; a) neuf lignes; tarle, fe lignes ; doïst, du milieu, fept , un peu pius long que E doigt poftérieur ; ongles afflez longs queue , dix- fept lignes, dépale les FER de cinq à fix lignes. Certhia fupernè ex cæruleo fubnigro, albo flavoque undulata, infernè citrino €? croceo parlegata ; vertice COCCENEO ; occipitio cyaneo. . Certhia Americane varia , grimpereau varié d'Amérique. Briffon , tom. III, pag. 665. Cerzia variegata d’ America, Gerini, Ornithol, Téal. pag. 60, Sp. 35 308 Hifloire Naturelle I V. L'E GUN TT: GOT" NOIR & VIOLET ([). Iz À la gorge & le devant du cou d’un violet éclatant ; le bas du dos, Îles cou- verturés fupérieures de la queue & les petites des arles d’un violet tirant fur a couleur d’acter pol; [a partie fupérieure du dos & du coù , d’un beau noir velouté ; le ventre, les couvertures inférieures de la queue & des arles, & les grandes cou- vertures fupèrieures des aïles, d’un noïr xatte; le fommet de la tête d’un beau vert-doré ; la poitrine, marron-pourpré; 4e bec notrâtre, & les pieds bruns. Cet olfeau fe trouve au Brifil: il eft de Ia tarlle de notre roitelet, Le 2 (L) Certhia nigra ; vertice viridi - aureo ; gutture fplendidè violaceo ; peëtore caflaneo - purpurafcente ; dorfo infime* & uropygio ex violaceo ad chalybis po- liti colorem vergentibus ; reëtricibus nigris, oris eate- rioribus violaceo-chalybeis.". . . Certhia Brafilienfis violacea, grimpereau violet du Bréfil. Briffon, tome III, page 661. Gerzia di color violetto del Brafile. Gerini, Orni- thol, Lial, page 60, Sp. 34. des Oifeaux étrangers. 309 Longueur totale , trois pouces cinq lignes ; bec , fept ions : tarle, cinq lignes & demie; doigt du milieu , cinq, un peu plus long que le doigt RUE ; vol, quatre pouces un quart ; queue ; boire lignes & demie , compoite de douze pennes égales, dépañ e les ailes de çinq à fix lignes. V, LE SUCRIER(m). LE nom de cet oïfeau annonce l’efpèce de nourriture qui lui plaît le plus; c’eft (im) The black and PEN creeper, grimpereau noir & jaune. Edwards, pl. 122. Certhia nigra, fubtus lutea; Juperciliis exalbidis ; re&ricibus extimis apice albis. . . . Ilaveola. Lin- pæus , Syf. Nar. ed. XIII, G. 65, Sp. 18, page 187. Cergia feura, o nera e gialla d’ America. Gerini, Ornithol. Ital. pl. CCXXX1IV *, fig. 2, page 57. Certhia Jupernè nigra, inférnè lutea ; tænt& fupra oculos candidä ; gutture & collo enferiore nigris ; uro- Py810 luteo ; imo ventre pallidè luteo ; remigibus maj0- ribus in exortu candidis ; re@ricibus nègris, lateralibus apice albis. . . . Certhia five faccharivora Jamaïcen- fés , grimpereau ou fucrier de la Jamaïque. Br:f- fou, tome VE, Jupplément, page 117. 310 Hijtoire Naturelle ie fuc doux & vifqueux qui abonde dans les cannes à fucre; &, felon toute /appa- rence, cette plante n’eft pas la feule où . il trouve un fuc qui lui convienne: ïl enfonce fon bec dans les gerfures de la tige , & 1l fuce la liqueur fucrée: c’eft ce que m'aflure un Voyageur, qui a pañlé plufieurs années à Cayenne: à cet égard, les fucriers fe rapprochent des cohbris; ils s'en rapprochent encore par eur peti- tefle , & celui de Cayenne nommément, par a longueur relative de fes aïles, tandis que, d’un autre coté, ils s'en éloi- onent par la longueur de leurs pieds & 1a brièveté de leur bec. Je foupconne que. les fucriers mangent aufli des imfeétes , quoique Îles Oblervateurs & les Voyageurs n'en difent rien. Un fucrier mâle de a Jamaïque avoit 12 gorge , le cou , & 1e defius de 1a tête & du corps, d'un beau noir, toutefois avec quelques exceptions ; favoir , des efpèces de fourcils blancs, du blanc fur les grandes pennes des aïles, depuis leur origine jufque paflé la moïtié de {eur lon- gueur, & encore fur l'extrémité de toutes les pennes latérales de la queue; le bord des Oiféaux etrangers, 31% des aïles, Île croupien, les flancs & le ventre, d'un beau jaune , qui alloit s’aftor- . bliflant fur le bas-ventre ; & qui n'étoit * plus que blanchître fur les couvertures * inférieures de la queue. … L'efpèce eft répandue à la Martinique, | à Cayenne, à Saint-Domingue, &c, mais le plumage varie un peu dans ces difié- | rentes Îles, quoïque fituées à peu-près L fous le même climat. Le fucrier de Cayenne /7) a la tête noirâtre, deux } fourcris blancs qui, fe prolongeant, voit à fe rejoindre derrière le cou ; la gorge " gris-cendré clair ; le dos &les couvertures. fupérieures des aïles, gris-cendré plus foncé ; les pennes des aïles & de la queue gris-cendré, bordé de cendré; la part antérieure des aïles bordée de jaune-ci- tron; le croupion jaune ; la poitrine & le deffous du corps jaune aufli, mais cette couleur eft mêlée de gris fur Le bas-ventre; le bec noir & les pieds bleuîtres; Ia queue dépalfe de fort peu l'extrémité des ailes. (n) Les créoles & les nègres de Cayenne l’ap- i L : Le » pellent ficourr. 312 Hifloire Naturelle Cet ÿ dé a le cri très-fin, 32, xi, comme Îe colibri, & comime lui & {es autres fucriers, 1! fuce la sève des plantes. Quorqu'on n'ait fort afluré que le fucrier de Cayenne que je viens de décrire , étoit un mâle, cependant je ne puis diffimuler qu'il a beaucoup de rapports avec la fe- melle du fucrier de la Jamaïque (0) : feulement celle-ci a [a gorge blanchître, une teinte de cendré fur tout ce qui eft noirâtre ; les fourcils blanc-jaunâtres; la (o) Lufcinia feu philomela e fufto & luteo varia…. Sloane, Jamaïca, pl. 259, fig. 3, page 307, n.° XXXVII; en Anglois, a black and yellow bird. — Ray, Synoplis Av. appendix, page 187, n.° 45. — Klein, Ordo Av. famil. 1V, Gen. Vi1, Trib. 1, page 74; en Allemand, fchwartz und gelb- bunte-nachtigall. Certhia fupernè nigricans , infernè lutea ; tænià fupra oculos albo-flavicante; gutture ulbido ; reêtrici- bus nigricantibus , duabus utrimque extimis apice albis. . . , Certhia Murtinicana, five faccharivora, grimpereau de Ja Martinique o fucrier. Briffon, tome III, page 6it. The yellow bellied creeper. Edwards, pl. 362. Cerzia detta mangia-zucchero della Martinicca. Gérini, Oruichol. Ital. page 61, n.° 36. partie 1 | des Oif'aux étrangers, 313 | partie antérieure des aïles bordée de blanc , & le croupton de [a même couleur - que le dos: les cinq paires des pennes M datérales de la queue terminées de blanc, à felon Edwards (la feule paire extérieure, à fuivant Brion ); enfin les plus grandes ! pennes des atles blanches, depuis leur origine jufqu'au-delà de la moitié de leur : longueur , comme dans le mâle. : M. Sloane dit que cet otfeau a un petit . ramage fort court & fort agréable ; mais ) fi tel étoit le ramage de l'oifeau obfervé b par M. Sloane , 1equel étoit probable- » ment une femelle, on peut croire que » le chant du mâle eft encore plus agréable. à Le même Oblervateur, qui a difléqué un de ces oiïfeaux , nous apprend qu'il D'avoit le cœur & le géflier petits, celui- : “ci peu mufculeux , doublé cependant B d’une membrane fans adhérence; le foie DB d'un rouge vif, & les inteftins roulés en M un grand nombre de circonvolutions. ) J'ai vu un fucrier de Saint-Domingue ; à qui avoit le bec & la queue un peu plus à courts, les fourcils blancs , & fur la gorge ÿ une efpèce de plaque grife , plus étendue D Oifeaux, Tome X, (@ 314 Hiffoire Naturelle que ne left la plaque blanchâtre dans la femelle ci-deflus : 11 lur refiembloit par- faitement dans tout Îe refte, À Enfin M. Linnæus regarde comme le mème oïfeau le grimpereau de Bahama de M. Briflon /p), & fes fucriers de la. Martinique & de la Jamaïque. Il a en effet le plumage à peu-près femblable à celui des autres fucriers: tout le deflus brun , compris même les pennes des arles & de la queue , celles-ci blanchâtres par- deflous ; la gorge d'un jaune clair ; le. (p} The Bahama tit moufe, méfange de Bahama. Catesby, pl. 59. | — Lufcinia peëtore flavo, parus Bahamenfis ; en Allemand, ge/b-bruflel. Kiein, Ordo Av. page 74, Sp. 1 x. Cet Auteur dit que [a queue eft variée de brun & de blanc ; ïl auroit dû dire brune deflus | & blanchâtre deffous ; fon erreur a été copiée par Gerini. Certhia fupernè fufta, infernè lutea, teniâ fupra oculos candid@ : marginibus alarum luteis ; reëtricious fapernè fufcis, fubtus fordidè albis. . . . Certhia Ba- hamenfis , grimpereau de Bahama. Briffon, tome UT, page 620. ÿ — Linnæus, $yf. Nat. ed, XIIE, page 187, G. 65, Sp. 18, L. Cerzia dell’ifola di Behama. Gerini, Ornithok Teuf. page 59, Sp. 20. æ des Oifeaux étrangers. 315 bord antérieur des aïles , leurs couver- tures inférieures & le refte du deflous du corps , d'un jaune plus foncé jufqu'an bas-ventre , lequel eft du même brun que le dos. At, refte , cet oïfeau eft plus gros que les autres fucriers , &ila la queue plus longue ; en forte qu’on doit le regar- der au Mons comme une variété de gran- deur & mème de climat. Voici Îles di- menfions comparées de ce fucrier de Bahama, & de celui de la Jamaïque. SUCRIER . SUCRIER DE LA DE BAHAMA. JAMAÏQUE. pouces. lignes pouces. ligi. Longueur totales au A 8 ar. Id. non compris la queue, o, 32..., Oo. 27: RC eee NOR. OU T1 où Lee Mae 0 aa 6 GR oi Doit duinihien. -...4 © allo, & Doigt poftérieur. ...,, 0. séplus. o. 4às. MORE ot PNR EN. Jen IAC on Queue ; compofée de MNT douée pennesssre ho nibtlN bol Gel Et 48 … Dépañe les ailes de... o. 1#à16 1 0ple) Le nom de luféinie. que M. Klein O ij | 316 Fifoire. Naturelle, EC. ae à cet oïfeau , fuppole qu'il le regarde comme un otïfeau chanteur, ce qui feroit un rapport de plus avec le fucrier de la Jamaïque, Fin du Tome X LS L'or - E * + RER EE = FLE } RE y rt PS pere EE TABLE - Dzs MATIÈRES contenues dans les deux V/olumes. A À r OUETTE. Son nom eft d’origme Gau- loife. Jolume 1X, page 4. — Chant de l’alouette ; manière de Îe perfeétionner. — Elle emprunte quelques fons de tous lès ramages qu’elle en- tend , 5. — Chante dès les premiers jours du prin- temps, & continue pendant toute a belle faifon, fur-tout le matin & le foir, 6. — Elle eft du petit nombre des oifeaux qui chantent en volant ; plus elle s’élève dans Pair, plus elle force Ta voix. — Elle fe fait entendre lors même qu'’elie eft élevée à perte de vue. — Elle chante rarement à terre, 7. — Elle ne fe perche jamais fur’ [es arbres. Ibid. — Ses caractères principaux. — Sa defcription, 8 & fuir. — Dans les alouettes, comme ‘dans prefque tous les oifeaux, le mâle feul a le privi- lève exclutif de chanter, 9. — Leurs nids font néglicemment conftruits , mais ft bien cachés qu’on à peine à les trouver ; ils font placés à terre , la femelle y pond quatre ou cinq œufs qui ont des taches brunes, fur un fond grisâtre ; elle [es couve pendant quinze jours au plus, & O ti 4 _ & à élever fes petits. — Elle fait deux couvées terelles ; &, iorfqu’elles font aduites, elles vivem “principalement de graines, 14. — Leur nourri. FALSE LE elle emploie encore moins de temps à conduire par an dans notre climat , & peut - être trois dans les climats plus chauds, 11. — Les jeunes alouettes fe nourrifient principalement de vers., de chenilles , d’œufs de fourmis & même de fau- ture dans l’état de domefticité, 16. — Elles font fufceptibles d'apprendre à chanter & d’or- ner eur ramage naturel de tous fes agrémens que notre-mélodie artificielle peut ‘y ajouter; mais ce font Îles jeunes mâles qu’on peut inf- truire aïnfi. Zbid. — Habitudes naturelles de ces oïfeaux dans leur état de liberté. — Ils devien=« nent très-gras en hiver, & font maigres en été. — Manière dont ils voient en s’élevant & en defcendant, 17. — Les alouettes font fouvent emportées par un coup de veut à de grandes diftances, & l’on en rencontre au - deflus des mers avant de voir terre, 18. — L’efpèce en eft répandue dans toutes les terres de l’ancien continent, & elles trouvent à vivre par- tout, 21. — Chañles aux alouettes, & différens pièges dont on fe fert pour Îles prendre, 22. + On en prend une quantité confidérable avec Île filet au miroir , fur-tout aux environs des fontaines chaudes en hiver, 23. — Mais aucune chaffe n’en détruit autant à-a-fois que ! la chaffe aux gluaux qui fe pratique dans la Lor- - raine - françoife & aïlleurs. — Détail de cette chaîle affez peu connue, 24. — Les oïifeaux voraces détruifent beaucoup d’alouettes pendant Pété, car elles font leur proie da plus ordi- TR ER OS à PRET T + SE Lee es À Ag | 2 * —_ | F d À 19 DES MATIBRRES. ü} haire, même des plus. petits, 26. — L’efpèce en eft très-nombreufe, 27. — ŒEïle pond au moins deux fois par an & peut-être trois. /bid, —“Dimenfions de l’alouette, 28, — Ses varié- tés, zoid. € fuir. ALOUETTE huppée , petite alouette huppée. Sa defcription. — Elle chante défagréablement .& jamais qu’en volant. — Ses différences avec le cochevis. Volume IX , 105. — Effle fe trouve dans la plus grande partie de V’Europe , & fe tient dans les bruyères & dans les bois, 106. — $es habitudes naturelles, 107 & 108. || ALOUETTE DE MARAIS (1) fe trouve en Alface; elle eft d’une groffeur moyenne, entre Palouette commune & la farloufe. — Sa def- cription. — Son chant qui eft fort agréable. — Ses dimenfons. ol. IX, 85, 86. ALOUETTE de Penfilyanie (VP ) eft de paflage & : commune aux deux continens. — $a deicription. © — Elle a dans l’aïle un caraftère commun avec la lavandière. Vol. IX, 82 & fuir. ALOUETTE-pPIPr (l ) eft Ia plus petite des alouettes de France, & c’eft la reflemblancetde fon cri au mot pipi, qui lui a fait donner ce: nom. Vol. IX, 54, 55.— Cette alouette fe perche fouvent fur les branches, quoïqu'elle aït l’ongle de derrière fort long. — Elle fe tient auffi à terre & court très-Iécèrement, 56. — Ses habitudes naturelles, — Efle chante fort agréablement, — Elle cache fon nid fous une motte de gazon , dans les lieux les plus folitaires. — Et produit O 1v iv Tite le einq œufs marqués de brun vers le gros bout. — Sa defcription, 57. — Ses dimenfions , 58. ALOUETTE de Sibérie (V) eft de toutes les alouettes Ia plus belle, — Sa defcription. Folu- me 1X, 87. — Ses dimenfions, 88. ALOUETTE de Wiroinie (Ÿ ) a beaucoup de rap- = port avec [a calandre ou oroffe alouette. F0/.IX , 79. — Ses prétendues migrations d'Amérique en Europe , 80 € fuivantes. — Eft un oiïfeau de . pañfage qui ne paroît que l'hiver dans fa Vir- ginie & la Caroline, 81. — Sa defcription. — Ses dimenfions, 82. ANGALA DIAN. (1) Efpèce de foui-manga du Sénégal. — Sa defcription. Vol. X, 265. — Ses habitudes naturelles. — Son nid, dans fequel fa femelle pond communément cinq ou fix œufs, & d’où elle eft fouvent chaffée par une groffe araignée. — Dimenfons de cet oifeau, 268. B Bananisre ,; oifeau de Saint-Domingue, que l’on voit fouvent fur les bananiers. — Sa gran- deur. — Sa nourriture , Vol. IX, 14. Ses habitudes naturelles, 15. — Son ramage. —— Sa defcription. — Ses dimenfions, 16. RBEC-FIGUZ: fa defcription. Pol. IX, 272. — — Le véritable climat de cet oifeau eft celui du midi, 274. — Les Bec-figues arrivent en France plus tard au printemps, & partent aufli À REP 90 RTS 1 3 CE ue OT et Es D CR SE ne em 9 © RC x PET te Ur En DES MATIÉRES, y plus tôt que Îles autres petits -oifeaux. Zbrd. — Ils fe répandent dans toute l’Europe, & jufqu'en Suède en été. — Leur naturel & leurs mœurs. — Defcription de leur nid , 275. — Méprife au fujet du Bec-fioue , 276.— Sa nour- riture , 277. — Son petit cri & fes habitudes naturelles. — IT eft très-commun dans les îles de la Méditerranée, 278. BEc-rIGUE de chanvre (le } eft fe même oifeau que la fauvette babilfarde, Fo/. IX, 200. "ss BERGERONNETTES, I! y a en France trois efpè- ces de Bergeronnettes. Po/. IX, 377. — La Berge- ronnette grife, la Bergeronnette de printemps, & la Bergeronnette jaune , 378. — Caractères généraux & communs aux Bergeronnettes. — Et origine de leur nom. — Elles ont un pen- chant bien marqué pour s’approcher de nous, 379. — Ii n’eft point d’oifeau dans les champs qui fe montre aufñii privé. — Leur naturel fociai, leur nourriture & leurs autres habitudes natu- relles, 380 € füivantes. BLRGERONNETTE grife. Sa defcription. — Celle de fon nid ; elle fait deux pontes par an ; elle meurt lorfqu’on [a tient dans une captivité trop ” étroite. — Mais on peut fa garder dans une chambre chaude pendant Phiver. Vol. IX, 381 € futvantes. | ne BERGERONNETTE jaune. Vol. IX, 288. — Ses habitudes naturelles, 389.— Elle refte dans notre . Climat en hiver & fait même entendre fon _ramage dans cette trifte fafon. — Différence de Q y | 4 / v] L'AUET DIE ce ramage & de fon cri. Volume 1X , 390. — Elle niche auprès des eaux, — Defcription de fon nid, dans lequel la femelle pond fix, fept ou huit œufs bianc- fale , tachetés de jaunâtre. — Jis mangent des vers , des infeétes volans & des graïnes. Zbid. — Defcription des parties inté- rieures de cet oïfeau, qui eft remarquable par la longueur de fa queue, 391. — Ses dimen- fions , fa defcription , 291 & fuir. BERGERONNETTE de printemps. Vol. IX, 384. — Ses habitudes naturelles; différences de 1a Ber- geronette de printemps à la Bergeronnette jaune ; fa defcription , 385, 386. — L’efpèce paroît répandue dans toute l’Europe jufqu’en Suède, 387. | BIRCERONNETTE du cap de Bonne -efpérance. Sa defcriprion. Vol. IX, 396, 397. BERGERONNETTE ( petite ) du cap de Bonne- efpérance. Sa defcription & fes différences avec la précédente, Pol. IX, 397, 3098. BERGERONNETTE de file de Timor. Sa defcrip- tion. Vol. IX, 398 , 399. BERGERONNETTE de Madras. Son indication, Vol. IX, 399, 400. 3 BIMBLLÉ ou TAUSSE LINOTTE, oïfeau de Saint- Domingue , qui cependant ne refflemble point du tout à notre finotte. — Son chant. — Sa nourriture. Wol. X, 11. — Ses autres habitudes naturelies. — La femelie ne pond que deux eu DES MATIÈRES. vi trois œufs. — Defcription & dimenfions de cet "offeau, 12, 13. BOUscARLE (la) a plus de rapport avec Ja fau- vette ogrife qu’avec aucun autre oïifeau. — Ses reflemblances & fes différences. Vo/, IX, 194, C:: Caranorc, groffe efpèce d’alouette ; manière de prendre cet oïfeau. /0/.1X, 70.--Sa comparai- fon avec lPalouette ordinaire, à laquelle la calan- * dre refflemble beaucoup , 71.— Elle chante très- bien & même mieux & d’une voix encore plus forte que l’alouette commune. — Et elle con- trefait aifément le ramage de plufieurs autres oï- feaux. Ibid. — Manière d’élever Ia calandre, 73. — Différences du mâle & de Ja femelle, 74. — Elle niche à terre comme FPalouette ordi- naïre, & pond quatre ou cinq œufs. — On Ia trouve en Provence , en ftalie, vers les Pyré- nées & aux environs d'Alep, 75. — Ses dimen- fions, 76. CEINTURE de Prêtre. Voyez ALOUETTE de Sibérie. CENDRILLE , oifeau du cap de Bonne : efpérance qui a rapport aux alouettes, — Sa defcription, fes dimenlions. oi. IX, go, 91. CHANTRE. Voyez POUILLOT. CHARBONNIÈRE. (Ja) Méprife de Bélon au fujer des hibitudes de cette. méfange. Vo/. X, O vj Vi] DUMP PACS 99.— Habitudes naturelles de la méfange - char- bonnière. — Le chant du mâle eft trèés-différent au printemps de ce qu’il eft en été. — On Jappelle auffi mé/ange - pinfon , 184 Elle s’ap- privoife très-aifément. — S’apparie dès le com- mencement de février. — Confirution de fon nid, dans lequel fa femelle pond huit, dix & jufqu’à douze œufs blancs, avec des taches rouffes , principalement vers le gros bout. — L’incubation ne pañle pas douze jours, & les petits reftent plufieurs jours les yeux fermés , 105. — File fait plufieurs pontes dans un été. — Defcription de la méfange - charbonnière, 106 € fuir. — Ses dimenfions, 108. — Defcrip- tion de fes parties intérieures, 100. CHARBONNIÈRE.( petite) Vol, X, 110:— Ses différences avec la grande charbonnière. — Son naturel peu défiant & fort courageux. —: Ses habitudes, 112. — Sa grandeur. — Sa def- SET & fes dimenfions, 114. Ses variétés, ki & és fuir. CHÉRIC, oifeau de Madagafcar, du genre des figuiers qui s’appelle æil-banc à Vîle de France; fes dimenfions & fa defcription. Wo/. IE; 405» 406. ELIGNOT. VoYez TRAQUET à Sn CocxEvis(le)oZ GROSSE ALOUETTE huppée. Sa huppe & fa defcription. Pol. IX, 93 €& fiuiv., — Son naturel; fes habitudes, 96. —. L’efpèce en eft répandue dans tous les climats tempérés de PEurope, 07. — Son chant éft fort agréable & trés doux, 08, — Manigre de des gouverner DES MATIÈRES. x. en domefticité. Zbid. — Différences du mâle & de la femelle, 99. — Habitudes de la mère à J’égard de fes petits, 100. — Différences des ha- Bitudes du cochevis avec celles des autres alouettes , 102. — Elle a une fingulière aptitude pour apprendre à chanter un air de mufique, Ibid. — Defcription de fes parties intérieures, 103. — Ses dimenfions, 104. CocHEVIS du Sénégal. Voyez GRISETTE. COLOMBAUDE ; la petite colombaude des Pro- “vençaux eft une variété de la fauvette à tête noire, Sa defcription. Volume IX , 189, 190. CoOQUILLADE , oïfeau de Provence qui à! rap- port à l’alouette huppée. — Son chant ; fes * habitudes naturelles.— Sa defcription & fes di- menfions. Vol. IX, 109, 119. Cou -JAUNE, joli oifeau de Saint - Domingues habitudes naturelles. — I] chante agréablement pendant prefquetousies mois de année. Po/. IX, 239.— La femelle chante auffr, mais fa voix n’eft pas aufi modulée que celie du mâle, 240 — Defcription du plumage de cet oïfeau. Jbid. — Son efpèce n’eft pas fort éloignée de cekle des fauvettes, 241. — Ses habitudes naturelles, 240. — Difpofition fingulière de fon nid qu’il fufpend aux branches d’arbres qui s’avancent fur les eaux, 243. Defcription de ce nid, 344 — L’efpèce n’en eft pas nombreufe, & paroît indi- gène &, comme confinée dans l’île de Saint-Do- “Mingue, = La femelle pond trojs ou quatre + Fu nie œufs, & répète fes pontes plus d’une fois par. an , 245, 246. ÿ Couvér : Exemple qui femble prouver que Pinftin& de couver précède dans les oifeaux femelles celdi de s’apparier. Volume IX, 12. CouvERr. La pañion de couver eft plus forte dans les oifeaux que celle de amour; exemple à ce fujet tiré du roffignol. Vo. IX, 123 & fuir. CRAVATE-JAUNE, oïfeau du cap de Bonne- _efpérance, qui a rapport à Îa calandre où groffe alouette. — Sa defcription. — Ses &imenfions. Vol. IX, 77 & futvantes. CUJIELIER; différences du cujelier & de l’a- Jouette. Pol. IX , 35.— Il fe perche fur lesarbres, tandis que l’alouette ordinaire ou mauviette ne fe pofe ordinairement qu’à terre, 37.— Raïfon pourquoi Îes alouettes, & même Les cujeliers fe perchent difficilement. — On appelle le cuje- lier alouette de bois, parce qu’il niche dans les terres incultes qui avoifine les taillis, ou à l’en- trée des jeunes taïllis, 1bid. Le chant du cuijelier reffemble beaucoup plus au chañt du rofignol qu’à celui de Palouette , & 1 fait entendre fa voix, non -feulement le jour ,; mais pendant fa nuit, comme Île roffignol , 38. — L’efpèce du cujelier, quoique plus petite que celle de 1’a- louette, eft cependant moins nombreufe. — II fait fa première ponte bien plus tôt que lPa- louette ordinaire , & l’on voit des petits cuieliers en état de voler dès 11 mi- mars. /b:d, — Les petits -eujeliers font dificilés X élever ; fur - tout DES MATIÈRES. x) dans {es pays un peu froids, comme l’Angle- terre, 29. — Habitudes naturelles du cujelier ; ï s'élève très-haut en chantant, fait fon nid à terre. — Defcription de fes parties intérieures & extérieures. — Différences du mâle & de Ia femelle, 40. — L’efpèce en eft répandue depuis VItalie jufqu’en Suède. — Ces oifeaux font affez gras en automne, & leur chair eft alors un fort bon manger, 41. — Dimenfions du cujelier , 42: CUL-BLANC. Voyez MOTTEUX. \ DEni-nins : genre d’oifeaux auquel nous avons donné ce nom, parce que leur bec fait {a nuance entre les becs fins & les becs forts des petits oïfeaux. Wolume X , 1. | DEMI-TIN, mangeur de vers. Sa defcription, — On le trouve en Penflvanie où if n’eft qu’oi- feau de paffage. — Sa grandeur. Vol. X ,1 €& fui. DEMI-FIN voir & bleu. Sa defcription. — Sa . grandeur, — Il fe trouve aux Indes, Vol. X, 7. D£EMI- MN noir & roux. Sa defcription. Vol: X,. 9. — Ses dimenfions. — Ii fe trouve dans l’A- mérique méridionale, 10, DEMI-FIN à huppe & gorre blanches. H trouve dans Amérique méridionale, — Sa def cription ; fes menfions, Po. X, 17, 18, —! »t 1% Ky LATE LE: Farrousr (fa )s’appelle auffi alouette des prés, — Sa défcription, Volume IX , 43. — Différen- ces du mâle & de la femelle, 45. =— Ses habitu- des naturelles ; elle a le chant agréable, quoi- que moins varié que celui du cujelier. — Les femelles farloufes ont un chant ; exemple à ce fujet, 46. — L’efpèce n’en eft pas nombreufe, parce que cet oïfeau ne vit pas long-temps. /bid, — life nourrit d’infeêtes auffi-bien que de grai- nes, 47. — Niche plus ordinairement dans les prés bas & marécageux. — I1 pofe fon nid à terre & le cache très - bien. — Deftcription «de quelques parties intérieures de Ja Farloufe, 48. — On peut les nourrir en domefticité unique- ment avec des oraines ; l’efpèce en eft répan- due de PItalie jufqu’en Suède. J4id. 49. — Di- menfons de fa farloufe, 50. FARLOUSE ; Varictés de Ia farloufe. Pol. IX, 51 € fuivantes. FARLOUSE blanche. Sa defcription. Vol. IX , 514 FARLOUZANNE, oifeau de la Louifiane qui a . beaucoup de rapport avec la farloufe, Sa def- cription. Pol. IX, 52, 53. FAUVETTES. Portrait & caractères principaux des fauvettes. — Elles arrivent au moment où les arbres développent deurs feuilles & fe difper- fent dans toute l’étendue de nos campagnes & de nos bois, Pol. LX, 148 6 Jüir, — Leur plumage Fe OV ET, 7 DES MATIÈRES. Xüj ef obfcur & terne, à l’exception de deux ou trois efpèces qui font légèrement tachetées; tou- tes les autres n’ont que des teintes plus ou moins fombres , de blanchâtre , de gris & de roufsà- tre, 170.— Prefque toutes les fauvettes partent én même temps au milieu de l’automine, 175. — Leur nourriture dans l’état de liberté, — Elles engraiffent beaucoup dans le temps de Ia faïfon de Ja maturité des graines du fureau , de lyè- ble, &c. 1bid. — Dans toutes Îles efpèces dé fau- vettes ; {es petits, quoique fans plumes, quit- tent le nid quand on y touche, 207 €& fiv. FAUVETTE (la) proprement dite, ou la fau- vette communé, eft de la orandeur du rofi- gnol, — Sa defcription ; fes dimenfions , fes ha bitudes naturelles, Volume IX, 171.— Le mâle, dans cette efpèce, prodigue à fa femelle mille petits foins pendant qu’elle couve ; il partage fà follicitude pour les petits qui viennent d’é- clore , 113. — Defcription du nid dans lequel la femelle pond ordimarrement cinq œufs qu’elle abandonne lorfqu’on les a touchés, — I n’eft pas poflible de lui faire adopter es œufs d’un autre oïfeau. 1614. — Nature de cette fauvette , 174. — Defcription de quelques parties extérieures & intérieures de cet oïfeau, 175 & fuir. FAUVITTE, petite fauvette; fes différences avec Ja grande fauvette commune. — Son chant ou plutôt fon refrain. — $a defcription. — Ses ha- bitudes naturelles. — Defcription de fon nid, dans lequel la femelle pond quatre œufs fond blanc-fale avec des taches vertes & verdâtres, xiy. - TABLE répandues en plus grand nombre vers le gros bout. — Defcription de quelques parties extérieu- res & intérieures de cet oifeau. Volume IX , 198 € fuivantes. FAUVETTE à tétenoire. Vol. IX , 181.— Les petits dans cette efpèce font pendant tout Pété très- femblables, par le plumage, au bec-figue ; expli- cation d’un pañège d’Ariftote à ce je » 184. — de toutes les fauvettes, c’eft celle qui a le chant le plus agréable & le plus continu , I tient un peu de ceiui du roffignol, & dure bien plus long-temps pendant Pété, "185. — Le mûle couve les œuf lorfque la fème le eft fatiguée , 186. — Le nid eñt placé près de terre dans un taïllis , foigneufement caché, dans fequel la femelle pond quatre ou cinq œufs d’un brun léger. — Elle ne fait communément qu’une ponte dans nos pro- vinces, & deux en Italie & dans les climats plus chauds. Ibid. — Elle fe nourrit de petits fruits Jorfque les infectes lui manquent ; elle eft trés- grafle, & d’un goût délicat en automne, 187. = On peut aifémer t l’élever en cage ; elle eft capable d’affection ; les petits ainfi élevés , s'ils font à portée d'entendre le roffignol , perfeétion- nent leur chant. J4id. 188.— Celles qui font en liberté partent au mois de feptembre , & celles qui font en cage s’y agitent fur-tout pendant Ja nuit , comme f elles fentoient qu’elles ont un voyage ? à faire. J6id.— L’efpèce en eft aflez com- mune dans toutes les parties de FRE NTGDe JHIQUe en Suède, à l’exception de l’Angleterre où elle eft rare. Had Defcription de quelques parties intérieures de cette fauv ette, 189, 190 DES MATIÈRES, %xv FAUVETTE babillarde ( Ta ) chante prefque fans ; cefle au printemps; fes autres habitudes natu- relles. Volume IX, 195. — Elle eft prefque tou- ||. jours en mouvement, 197. Et pofe fon nid près de terre. Zid. — Ses œufs font verdâtres, poin- tillés de brun. — Elle fe nourrit principalement d’infeûtes aquatiques & de chenilles, 198 & fuiv. — Sa defcription. — Elle s’apprivoife aïfément, & demeure volontiers autour des habitations, 199.— Manière de l’élever en cage où elle vit huit ou dix ans, 200. PORT Te VON, VRP NT RENTE FAUVETTE bleuâtre de Saint-Domingue ; fa def. cription. #ol. IX , 237, 298. FAUVETTE de Cayenne à gorge brune & ventre jaune. Sa defcription. Pol. IX, 237. FAUVETTE de Cayenne à queue roufle, Sa def- cription. ol, IX, 236. FAUVETTE (Ja) des Alpes, ne fe trouve que fur les fautes montagnes , elle eft beaucoup plus orofle que toutes les autres fauvettes. — Sa def- Ê cription. Vol, 1X ,226.—S$es dimenfions à l’exté- rieur & à l’intérieur. — Sa nourriture, 227. — Ses habitudes naturelles, 228, 229. FAUVETTE des bois ; elle reffemble beaucoup à Ja fauvette d’hiver appelée mouchet par Bélon. Vol. IX , 201.— Son chant, 202. —Ses habitudes naturelles. — Defcription de fon nid, dans le- quel on trouve ordinairement quatre ou cinq œufs d’un bleu célefte, 203. — On élève at- fément les petits. — Ces fauvettes font hardies à Eh :: | a x] Fr & courageufes. — Defcription de cet bifeau: 204, 205. | FAUVETITE (la) des rofeaux chante dans les nuits chaudes du printemps comme le roMfignol. Vol. IX, 206. — Defcription ce fon nid, dans le- quel la femelle pond ordinairement cinq œufs d’un blanc fale, marbré de biun, plus foncé & plus étendu vers le oros bout, 207. — Cette fauvette fe nourrit des infeétes qui voltisent fur les eaux, 208. — Ses dimenfions & fa- “defcrip- tion, Zbid. 209. Pau d’hiper ; toutes les fauvettes partent au milieu de l’automne : {a fauveite d’hiver arrive au contraire dans cette même faifon. Vol.1X , 218. — Elle pate avec noustout l’hiver ; fon plumage eft varié de noir, de gris & de | brun-roux, 220. — Sa defcription. — Ses habi tudes naturelles, 221. — Son naturel femble participer du froid & de l’engourdifflement de {a faifon. — Son ramage , fa “nourriture pendant hiver, 222, 223. — Elle difparoît au prin- temps, & retourne au no:d ou fur les hautes montagnes pour y pañer l’été & faire fon nid. Ibid. — Defcription de ce nid, dans lequel on trouve ordinairement quatre ou cinq œufs d’un joli bleu-clair, uniforme & fans taches, 224. — On peut élever aïifément cette fauvett e en cage. Ibid. — Cette fauvette, ainff que Valouette pipi, font les feules efpèces de petits offeaux à nn efilé qui reftent en France pen- dant l’hiver, 225. FAUVETTE du cap de Bonne- he Sa def ription, For. 1*, :232.. Re dt és ts enpar | 0% à D pale eh PS HR + ft LAC ETS A Pr Er CAEN eg “+ Pres DU TE ds f à De =. TA PIE nr DES MATIÈRES. xvij FAUVITTE (petite) du cap de Bonne-efpérance. Sa defcription. Volume 1X , 233. - FAUVITTE grife. — Defcription de fon nid, dans lequel la femelle pond cinq œufs, fond oris- verdâtre , femés de taches roufsâtres & brunes, plus fréquentes au gros bout. — Defcription de la femelle & du mâle, tant à l'extérieur qu’à lPintérieur. Vol. IX, 191 & fuir. FAUVETTE (petite) rouffe ; erreur de Bélon au fujet du nom de cet oïfeau, Po/. IX, 211. —I1 produit ordinairement cinq petits, 212. — Ses œufs font d’un brun-verdâtre avec des taches plus ou moins claires. — Et on trouve ordinai. rement fon nid près des habitations. — Defcrips tion de ce nid, 213. — Defcription de Poileau , qui eft un des plus petits du genre des faux vettes, 214. FAUVETTE facheté; elle ne diffère des autres fiuvettes que par quelques taches noires qu’elle a fur la poitrine, — £es dimenfiois & fa def- eription. Vol. [X , 215. — Elle eff plus commune en Italie qu’en France, 216. — Ses habitudes naturelles. — HÆlle fe laïffe prendre avec fes petits plutôt que de fes abandonner, 217. FAUVETTE tacheté de la Louifiane: Sa ‘def cription. Vol. IX ; 233. FAUVETTE verdâtre de Ia Louifiane. Sa defcrip« tion. Vol. IX, 235. FIGUIERS ; oifeau dont Je genre eft très-nom. breux & voilin de celui du bec-figue, — Leurg / Xi} TYANS. LH caractères généraux. — Nous en connoïfflons cinq efpèces. dans les climats très-Chauds de l’ancien continent, & vingt-neuf efpèces dans ceux de Amérique, qui toutes différent de celies de l’ancien continent par des caraétères marqués. Pol.IX, 401.— Les figuiers du nouveau centinent font en général plus gros que ceux de l’ancien. — Ce font des oïfeaux erratiques qui vont au nord pafñler l’été à la Caroline & en Virginie, & retournent enfuite dans les con- trées plus chaudes. — Leurs habitudes natu- relles, 412. — Outre les vingt-neuf efpèces de figuiers , qui fe trouvent en Amérique, or en peut compter encore cinq autres qui fe trou- vent dans la feule province de la Louifiane , 465 & fuivantes. FIGUIERS ; variétés dans l’efpèce des figuiers de l’ancien Continent. Pu/. IX, 409 € fuiv. FIGUICR à centure du Canada. Defcription du mâle & de fa femelle. Po. IX, 444, 448. FIGUIER à cravate noire de Penflvanie. Sa def- cription. Pol. IX, 436. FIGUIER à gorge blanche de Saint Domingue, Defcription du mâle & de la femelle. Po/.1X, 418. FIGUIER à gorge jaune de la Louifiane. Defcrip- tion du mâle & de Ia femelle. #0. IX, 419. FIGUIER à gorge orangée d'Amérique. Defcrip- tion du mâle & de ia fernelle. P/o/. IX, 420. FIGUIER à poitrine rouge de Penflvarie. Defcri tion dumäle & de la femelle. Fu IX, 452,453. DES MATIÈRES, xix FIGUIER à tête cendrée de Penfifvanie. Sa defcrip- tion. Volume IX, 424. FIGUIER à tête jaune d'Amérique. Sa defcrip- tion. Vol. IX, 438. | FIGUIER à tête rouge de Penfilvanie, Sa defcrip- uon. Vol. IX, 416. ù FIGUIER à tête rouffe de Ia Martinique. Sa def- cription. Vol. IX, 450 & fuir. FIGUIER aux ailes dorées de Penfilvanie. Sa def. cription. Vol. IX, 457. FIGUIER aux joues noires de Penfilyanie. Sa def. cription. Vol, IX, 427 , 420. FiGUIER bleu de Madagafcar , efpèce nouvelle, Deftcription du mâle & de fafemelle, PoLIX, 409, FIGUIER bleu de Saint-Domingue. Sa defcription, Vol. IX , 446, 447. FIGUIZR brun de la Jamaïque. Sa defcription, Vol. IX , 426. FiGUIER brun € jaune de fa Caroline, Sa def, | cription. Vol. IX, 431. À FIGUIER cendré à collier de V Amérique fepten- trionale. Sa defcription, F1. [IX ,442 & fuiv. FIGUIER cendré à gorge jaune de la Jamaïque, Sa * defcription. Vol. IX, 440, 441. | FiGUtER ( le ) couronné d’or, eft de pañfage en” Penfilvanie & demeure plus au nord en Amé- rique pendant l'été, Sa defcription, Fuf, IX , 460, xx JE A BLUL FIGUIER de l'ile de Bourbon. Voyez SIMON; PETIT SIMON. FIGUIER de Madagaftar. Voyez CHÉRIC. FIGUIER des fapins de la Caroline. Sa decrip- tion & fes habitudes naturelles. Volume IX ; 423 & füuivantes. FiGUILR du Sénégal. Ses dimenfions & defcrip- tion du mâle & de Ia femelle. 707. IX, 410 & Juir. FIGUIER gris-de-fer de Penfilyvanie. Sa defcrip- tion. Pol. IX, 454.— Diflérences de la femelle & du mâle, 455. — Confiru&ion de {eur nid. — On doit rapporter à cette efpèce Île figuier donné dans les planches enluminées, n.° 704, fig. 1, fous la dénomination de figuier à tête noire de Cayenne, 456. FIGUXLR huppé de Cayenne. Sa defcription. Vel. IX , 462. FIGUIER noir de Cayenne. Sa defcription. Vol. IX, 463. FIGUIER olive de Cayenne. Sa defcription, Vol. 1K, 464. | FIGUIER orangé de Ia Guyane. Sa defcription. Vol. IX, 461. AU FIGUIER protonotaire. Sa defcriptien. Vo1.IX , 465. FIGUIER tacheré d'Amérique. Sa defcription. Vol. IX, 414. FICUICR racheté de jaune de Samt Domingue. Defcripuon du mâle & de la femelle. Pol. IX é 4293 439: . FIGUICR DES MATITÉRES. xx} F:GU:ER varié de Penfilvanie. Sa defcription, Volume IX , 448, 449. | | FIGUIER vers & blanc de Saint-Domingue. Sa » defcription. 07. IX, 425. ) FIGUIER vert & jaune de T’ancien continent. Sà . defcription, P0Z IX, 403. Fi5T (le) de Provence n’eft point un bec-figue, mais fe rapporte plutôt à l’alouette. — Sa def. cription & fes habitudes naturelles. o/. IX , 283. FITERT. Voyez TRAQUET de Madagaftar. FoupiJALaA ; efpèce de roflignol qui fe trouve à Madagafcar. £a defcripuon & fes dimenfions. Vol. IX, 166, 167. FOURMEIRON ( le) de Provence, doit plutôt fe rapporter au roflignol de muraïlle qu’au tra- quet. Vol. IX, 310. ‘4 Gorer-sLE Ur; fes refflemblances & fes difé- rences avec le rouge-gorge. Vo/.1X , 201. — Difé. rences des lieux qu’habitent ces deux oifeaux, 302. — Habitudes naturelles de la goroe-bleue. .— Defcription de fon nid, 303. — Son chant pendant la nuit. — Elie charte différemment ‘en différens temps, 304. — [lle aime autant à fe baigner que le rouge-gorge, & fe tient plus que lui près des eaux. Jh:d. — Différences entre . - tes adultes & les petits, & du mâle à a femelle, - 205. — Ces oifeaux perdent leurs riches ceu- leurs dans Pétat de captivité, 306, — Manière Oifeaux , Tome ÆX. P à RP ER TT Et RE bem : KXy. 2 MANS, ANNE de les prendre, — Is-font bons à manger. —« L’efpèce n’en eft nombreufe nulle part, quoi- - qu’elle foit répandue prefque dans toute FPEu- rope, depuis l’Efpagne en Suède. Ibid. 307. GRIMPEREAUX (les) ne fe fervent pas de {eur bec pour frapper les arbres. — Leurs carac- tères généraux. Pol. X, 219. — Leur efpèce .-s’eft répandue, par les terres du Nord, dans jes - deux continens. — Is fuivent fur le tronc des arbres les pics & les méfanges, pour profiter des reftes de leur chafle. — Ils vivent uniquement ‘ d’infeétes, & leurs efpèces font plus abondantes dans les climats chauds, 220 € fuir. RIMPEREAU (le) proprement dit : fa petitefe & fon mouvement prefque continuel. Vol. X, | ‘224: — If refte toute l’année dans fon pays: -— fl habite dans un trou d’arbre:, 226.2=C’eft-" 3h où la femelle pond & couve fes œufs, qui font ordinairement au nombre de cinq, & quet quefois de fix ou fept ; ces œufs ont cen- drés, marqués de points & de traits d’une cou- leur plus foncée , 227. — Le grimpereau eft afez fauvage & fait fa principale demeure dans les bois. — Il n’a qu’un petit cri fort aigu &. fort commun. — Son poids, fa groffeur, fa def- -cription , 228. — Ses diménfions, 229. — Et celle de queiques-unes de fes parties intérieu- res, 220, 231.— Variétés dans Cette efpèce, 292. Ÿ: GRIMPERCEAU de muraille (Xe ) fait dans les rochers & les muraïlles tout ce que le grimpe- eau commun fait dans les arbres, /01, K,233 € x DES MATIÈRES. xxii} fuiv. — Leur vol, leur nourriture, feurs climats & leurs habitudes naturelles, 236. — Defcrip- tion du mâle & de la femelle, 237. — Leurs dimenfioss, 238, 239. GRISETTE ou COCHEVIS du Sénégal. — Sa def- cription & fes dimenfions. — Différences de Ia femelle & du mâle. Volume IX, 112 & fuir. GUIT-GUITS, (Îles ) oifeaux du nouveau con- - tinent qui ont rapport aux es — Leurs caragtères généraux. Wo/. 290. ea GUIT-GUIT (le } noir & bleu du Bréfil. Sa def- cription. Vo. X, 291.— Différences de la femelle & du mâle. -_ Leurs dimenfions. — Variété dans. cette efpèce; defcription de cette variété, 294 & fuir. — Le nid du. guit-guit noir & bleu, eft fait en forme de cornue, 206. | GUIT-GUIT (le) noir & violet du Bréfil. Sa def .cription & fes dimenfions, Pol. X, 308 , 309. GUIT-GUIT (le) varié d'Amérique eft un bel oifeau. Sa defcription , fes dimenfions. Fo. X, 306 , 307- GUIT-GUIT vert € bleu à téte noire “an + Sa defcription & fesdimenfons. F0/.X,208, 2 — Variétés dans cette efpèce & leur Fe 4 306 € fiv. GUIT-GUIT vert tacheré de Cayenne. Defcription du mâle & de la femelle. — Leurs dimeilions. Vol, X, 304 & fuir, ‘ P x; XX1V UE DA | H avir - UNI À oifeau de la Jamaïque, dont le plumage eft de couleur uniforme. Volume X , 19. — Sa defcription, 20. HAUSSE-COL. Voyez ALOUETTE de Virginie, Lavanoière ; refflemblances & différences da la lavandière & des bergerornettes. Volume IX, 362. — Caraëtères communs à la lavandière & aux bergcronnettes , 364. — Difcuffion critique au fujet du nom grec mal appliqué à Ja lavan- dière. 1bid. —ŒEfïle n’a point de nom dans cette pus LU CAE x Ve langue, 365.— Sa defcription, — Ses habitudes naturelles. — Origine de fon nom, 266.— Dif- férences du mâle & de la femelle, 367.— Elle fait fon nid à terre, ordinairement au bord des eaux, 369 — Defcription de ce nid, dans le- quel la femelle pond quatre ou cinq œufs blancs, femés de taches brunes , & ne fait communé- ment qu’une nichée par an. — Leur affeGion & leurs fois pour leurs petits font remarqua- bles, 370. — Ces oïfeaux mangent très- soulu- ment & ne vivent que d’infeétes, 371 — Dif- férences du mouvement de leur queue lorfqwils volent & lorfqu’ils font poiés, 372. — Manière de es prendre. 1hid,.— Leur voix , leur cri, eur chamaïllis en automne, 373. — Ils fembient être très-fenfibles au plaïfir de leur fociété en- tr’eux. — Ils partent en octobre pour pañter lhi- ver dans des climats plus chauds, 374 —L’ef = p£ës MATIÈRES, %YXY pèce eft non-feulement répandue en Europe, mais on la retrouve en Afrique , en Alle & jufqu’aux Philippines, 37%. LocusTELLE ,; efpèce d’alouette encore plus petite que l’alouette pipi. — On lPappelle en Angleterre, alouette des faules. — Sa defcription, Volume IX, 59. | LULU. Voyez PETITE ALOUETTE huppée. Mésancers; difcufion critique fur ce qu'a dit Pline au fujet des méfanges, qu’elles étoient du . genre des pics. Volume X , 78 & fuip.— Carac- - tères généraux des méfanges & leurs habitudes communes.— Manière dont elles entament les graines pour Îles manger, 83 — Elles fe nour- riflent de graines sèches & d’œufs d’infetes dans mauvaife faifon,, & mangent auffi fa chair des petits oïfeaux morts, 84. — Elles tuent même 4 ceux qui font fanguiflans , fuffent - ils de leur | efpèce , & leur percent le crâne pour en man- : ger [a cervelle; cette cruauté n’eft pas toujours ; juftifiée par le befoin , car elles fe la permet | tent dans une volière où elles ont en abon- dance la nourriture qui leur convient , 85. — Pendant lété, elles mangent des infeétes, des graines @ des fruits durs. — Quoïqu’en général les méfanges foient un peu féroces, elles aiment néanmoins fa fociété de feurs femblables , 86. — Mais elles femblent cramdre de s’approcher de fort près. — Les méfanges font plus fécondes » qu'aucun autre genre d’oifeaux. — Manière dont he P ii Le "5.1 TS Se on it — DE er 7 ee nn ed ES x] NEUAUR 108 elles attaquent & dont elles fe défendent trés- vivement & avec acharnement , 87. —- Manière de les prendre en grande quantité. Zbid. 88. — Efles donnent dans tous les pièges , fur - tout dans le temps de leur arrivée, 80.— Les femelles pondent jufqu’à dix-huit ou vingt œufs. Z4:d. 90. — Toutes jes méfanges du pays ent des mar- ques-bianehes autour des yeux , 91. — Autres cara@tères généraux des méfanges du pays, 92. — Différens oïfeaux avec lefquels les méfanges ont quelques conformités. Zbid. 63. — Plufeurs efpèces de méfange font répandues dans f’an- cien continent, depuis le Daremarck & Ia Suède jufqu’au cap de Bonne-efpérance, 04. — Pref- que toutes font des amas & des provifions, foit dans l’état de liberté, foit dans la volière ; exem- pies à ce fujet, 96. — II y en a qui reviennent tous les foirs coucher dans le même trou d’ar- bre, 97. — Leur chair eft en général un fort mauvais manger, à {exception de quelques ef péces. Jbid. — Les méfanges des plus groffes ef- pèces péfent une once, & celles des pluspetites ne pêfent que deux ou trois gros, 98. MÉSANGE. ( grofie ) Voyez CHARBONNIÈRE. MÉSANGE. ( petite ) Voyez PETITE CHAR- \ BONNIÈRE. MÉSANGE amoureufe (la) fe trouve à Ia Chine; . elle s’éloigne des méfanges par la longueur & la forme de fon bec. — Le mâle & la femelle ne ceffent de fe carefler. Ju/. X, 189. — Sa def- cription , 100. — Son poids & fes dimenfions , TOUT) Fm ETS DES MATIÉRES. XXVi) MÉSANGE à ceinture blanche; elle à été envoyée de Sibérie. — Sa defcription & fes dimenfions. Vol. X,-173. MÉSANGE à collier. Sa defcription & fes dimen- fions. — Elle fe trouve à Ia Caroline. #01. X, 183 € fuir. IMÉSANGE à croupion jaune de Virginie. Ses ha- bitudes naturelles ; fa defcription & fes dimen- lions. Fo. X, 184 € fuir. MÉSANGE à longue queue ; cet oïfeau ef très - petit & a une trés-[ongue queue. J0/.X, 159.— Ses habitudes naturelles. — Sa nourriture , 162 -— Sa comparaïfon avec fes autres méfanges. — Manièrè dont elle fait fon nid. — Forme & texture de ce nid, — Les pennes de fa longue queue fe détachent avec facilité, & tombent au plus léger froïffement , 163 —- Cette méfange pond de dix à quatorze œufs, & quelquefois jufqu’à vingt; ils font de la groffeur d’une noifette environnés d’une zone rougeûtre fur un fond gris , lequel . devient plus clair vers le gros bout.— Ses habi= tudes naturelles. — Son chant eft agréable au printemps. — Elle quitte rarement les bois pour venir dans les jardins , 166. — Defcription & dimenfons du mêle & de Ia femelle, & de quel- ques parties intérieures du mûle, 168 & fuir. MÉSANCGE bleue; fa defcription, #01. X, 127 & flv. — Déoâts qu’elle fait fur les arbres fruitiers. — Son naturel; fon appétit pour la ehair. — Son nid, dans lequel la femelle pond en trè$-grand nombre & jufqu’à vingt-deux œufs, 131.— Eile ne fait qu’une couvée, — Elle renonce aifément Pitv / ExVH) MAN :. fes œufs, &, dans ce cas, elle recommence une autre ponte, — Son gazouillement , fon grince- ment, fes habitudes Darureles: Ibid. — D'ééten- Fa Ja femelle & du mâle. — Ses dimenfions & defcription de quelques-unes de fes parties intérieures, 133; 134. MÉSANGE (groffe) Weue ; fa defcription d’après Aldrovande, Vol. X , 187 & fuir. MÉSANGE (la) grifè couronnée d’écarlate , en- voyée par M. Muller, paroît être une variété du roitelet. Vol. X, 56. MÉSANGE prife À gorge jaune de Îa cote. Defcription du mâle & de la femelle , & leurs dimenfions. Vol. X, 186 € fuir. IMÉSANGE huppée ; defcription de fa huppe. — Le corps de cette méfange exhale une odeur agréable qu’elle contraéte fur Les oenièvres. Vol.X, 175. — Ses habitudes naturelles & folitaires , 176. — Elle eft défiante, & on en prend rare- ment au trébuchet. — Elle refufe conftamment la nourriture en captivité — Elle fe nourrit dinfetes, & eft trés-féconde. — Elle eft plus commune en Normandie que dans Îles autres provinces de France. — Sa defcription, 178. — Ses dimenfions, 179, 180. MÉSANGE huppée de la Caroline; fes habitudes naturelles, à nourriture. Vol. X, 181. — Defcrip: tion du mâle &, de a femelle, & leurs dimen- fions, 182, 182. MÉSANGE mouflache. Vol. X, 135. Defcription du _ DES MATIÈRES, xxix mâle & de Ja femelle, & leurs dimenfions , : 139 » 1404 MÉSANGE (la) noire paroît n’être qu’une variété dans l’efpèce de [a méfange amoureufe .—= dela Chine. Vol. X, 192. MÉSANGE Penduline. Voyez PENDULINE. MÉSANGE perit-deuil du cap de Bonne-efpé« rance. Sa defcription ; fes rapports avec [a mé- fange à longue queue. — Ses habitudes natu- relles. — Forme de fon nid , dans lequel le mâle a un petit logement féparé où ïl fe tient pendant que la femelle couve. Pol. X, 171. MÉSANGE remix, Voyez REMIZ. MOTTEUX ; cet oifeau eft ainff nommé, parce qu'il fe tient prefque toujours fur les mottes. — Ses autres habitudes naturelles. Fo. IX, 241. — Sa defcription, 243.— Différences du mâle & de la femelle. — Leurs cris, 345. — _Defcription du nid du motteux, dans lequel Ia : femelle pond cinq à fix œufs d’un blanc bleuâtre clair, avec un cercle au gros bout d’un bieu plus mat. J6id. — Hs font gras en automne & fort bons à manger, 347. — Muanière de les prendre en quantité. J6:d. On trouve cet oïfeau en Europe depuis Ptalie jufqu’en Suède, &il y a apparence que Pefpèce eft même répandue 348. MoTTEUx. Variétés dans l’efpèce du Motteux. | Vol. 1X, 350 € fui. — Le motteux ou cul: blanc rouffgrre, Sa deftription, 353, 354. — Le Py: beaucoup plus loïn dans les pays méridionaux La NxVH) . A MAUR : fes œufs, &, dans ce cas, elle recommence une autre ponte, — Son gazouillement , fon grince- ment, fes habitudes naturelles. Zhzd. — Différen- Se de Ia femelle & du mâle, — Ses dimenfions & defcription de quelques-unes de fes parties intérieures, 133: 134 MÉSANGE (groffe) Heue ; fa defcription d'après Aldrovande, Vol. X » 107 € Jüiv. MÉSANCGE (Ja) grifè couronnée d’écarlate , en- voyée par M. Muller, paroît être une variété du roïitelet. 71. X, 56. MÉSANGE grife à gorge jaune de Ia Caroline. Defcription du mâle & de la femelle ,; & leurs dimenfions. V1. X, 186 € füiv. MÉSANGE huppée ; defcription de fa huppe. —. Le corps de cette méfange exhale une odeur agréable qu’elle contraéte fur les cenièvres. Vol.X, 1757— "Ses habitudes naturelles &e folitaires ; À 176. — Elle eft défiante, & on en prend rare- ment au trébuchet. — Elle refufe conftamment la nourriture en captivité — Elle fe nourrit d'infettes, & eft très-féconde. — Elle eft plus commune en Normandie que dans les autres provinces de France. — Sa defcription, 178. — Ses dimenfions, 170, 180. MÉSANGE huppée de la Caroline; fes habitudes naturelles, fa nourriture. Pol. X, 181. — Defcrip: tion du mâle &, de Ia femelle, & leurs dimen- : fions, 182, 182. < MÉSANCGE mouflache. Vol. X, 135. Defcription du DES MATIÈRES, xxix mâle & de Ja femelle, & leurs dimenfions, 139 » 140. MÉSANGE (la) noire paroît n’être qu’une variété dans l’efpèce de [a méfange amoureufe .—= dela Chine. Vol. X, 192. MÉSANGE Pendaline. Voyez PENDULINE. Y MÉSANGE porit-deuil du cap de Bonne-efpés rance. Sa defcription ; fes rapports avec [a mé- fange à longue queue. — Ses habitudes natu- relles. — Forme de fon nid , dans lequel Île mâle a un petit logement féparé où il fe tient pendant que la femelle couve. ol. X, 171. MÉSANGE remis Voyez REMIZ. MoTTEUXx ,; cet oifeau eft ainff nommé, parce qu'il fe tient prefque toujours fur les mottes. — Ses autres habitudes naturelles. 07. IX, 241. — Sa defcription, 243.— Différences du mâle & de Îa femelle. — Leurs cris, 345. — Defcription du nid du motteux, dans lequel Ia ‘ femelle pond cinq à fix œufs d’un blanc bieuâtre clair, avec un cercle au gros bout d’un bleu plus mat. J6id. — Hs font gras en automne & fort bons à manger, 247. — Manière de les préndre en quantité. J6:d. On trouve cet oiïfeau en Europe depuis Ptalie jufqu’en Suède, & il y a apparence que f’efpèce eft même répandue beaucoup plus Ioïn dans les pays méridionaux 348. MoTTEUux. Variétés dans T’efpèce du Motteux. Vol. 1X, 350 € füiv. — Le motteux ou cul: blanc roufstre, Sa defcription, 353, 354. — Le + P y XX TABLE motteux OÙ cul-blanc roux. Defcription du mâle & de la femelle, Vo/. IX,354 & fiv. MoTTEUX (grand) du cap de Bonne-efpérance, Sa defcription. Vol. IX, 357. MoTTEUX brun-verdâtre du cap de Bonne-efpé- rance. Sa defcription. Vol. 1X , 258. MoTTEUX du Sénégal. Sa defcription. Vo. IX, Mu | MOUCHET. Voyez FAUVETTE d’hiver. O Œxanrec. Méprife des Naturaliftes au fujer de ce nom œnanthe, qui ne doit point être applit- qué au motteux. Jul. IX, 340. O1sEAUX. Les efpèces d’oifeaux, qui ont le bec fort & qui vivent de grains, fontauffi nombreufes dans l’ancien continent qu’elles le font peu dans Je nouveau , & au contraire les efpèces qui ont le bec foible & vivent d’infeétes font beaucoup plus nombreufes dans le nouveau continent que dans l’ancien. Vol. X, 5. ps 57 OISEAU brun à bec de grimpereau. Defcription du bec & du plumage de cet oïfeau , qui a rapport aux foui-mangas, & fes dimenfions. Fo. X, 287 & fuir. | GISEAU pourpre à bec de grimpereau, qui a rapport aux foui-mangas. Sa defcription & fes dimen- fions. Vol. X, 278 & fuir. OISEAU rouge à bec de grimpereau , Qui a rapport aux foui-mangas. P4/. X, 282. — Sa defcription (d DES MATIÈRES. xxx} & fes dimenfons, 284. — Variété dans cette efpèce |, & defcription de cette variété. id, € fuir. P Passerine. Voyez FAUVITTE eri/e. PASSERINETTE. Voyez petite FAUVETTE. PENDULINE (la) eft une efpèce de méfange qui, comme le remiz, fufpend fon nid. — Elle eft bien connue en Languedoc. Vol. X, ‘155. — Différences de Ja penduline & du remiz. — Defcription du nid, qui-eft très - gros. — Def- cription de l'oifeau & fes dimenfions , 157 € fui. ; PETIT-DEUIL. Voyez MÉSANGE petit-deuil. Pip1i. Voyez ALOUETTE:PIPI. PITCHOU, petit oifeau qui fe trouve en Pro- vence, & dont lefpèce eft voifine de celle des fauvettes. — Ses dimenfions. Po/. IX , 220, — Ses habitudes naturelles ; origine de fon nom pitchou, & fa defcription. Ibid. 231. PrTPITS, oïfeaux du nouveau continent ; feurs refflemblances & leurs différences avec le figuier. Vol. X, 21. — Il y a cinq efpèces dans le genre des pitpits, toutes de Ja Guyane & du Bréfil, 22. PITPIT à coiffe bleue. Sa defcription. Vol. X, 29, PiTPIT bleu. Sa defcription. Pol. X, 24. PiTPIT bleu. ( Variété du ) Vol, X, 28, 06. PITPIT parié, Sa defcription, #04, X, 27. P vj XXXi] L'AE Le PiTPIT vert. Sa deftription. Vol. X, 23. PIVOTE ( Ia } ortolane de Provence, n’eft poïnt un bec-figue, mais reflemble plus à Palouette des prés ; elle fuit les ortolans. Pol. IX, 284. POUILLOT , très-petit oifeau d'Europe, fort fem- blable aux petits figuiers d'Amérique. Foi, X, 32..— Sa nourriture. — Sa defcription ; 34. — Ses habitudes naturelles. — If conftruit fon nid avec autant de foins qu’il le cache, 35.— 1 eft en forme de boule. — Raïfon de cette forme fphérique , 36. — La femelle pond quatre ou cinq œufs, d’un blanc terne piqueté de rou- geâtre. — La voix de cet oïfeau varie beaucoup, & comme-il la fait entendre prefque continuel- lement, on lui a donné le nom de chantre, 37 7 fuiv. — Son mouvement eft encore plus con- tinu que fa voix, car il ne cefle de voiti- ger de branche en branche, — Autres habitu- des naturelles du pouiïllot, dont lefpèce, quoi- que très - petite & foible, eft répandue jufqu’en Suède & dans la Grèce , 39, 40. POUILLOT ( le grand ); il eft moins petit d’un quart que le pouillot commun; Jeurs différen- ces. — Defcription du grand pouillot. ol, X,. Al. FR EMI1Z. Vol. X,141.— Art recherché que le remiz emploie dans la conftru@tion de fon nid, 144. — Il le fufpend avec du chanvre , de Portie, &c. & le laifñe bercer à Pair. — Son paturel défiant & rufé.— On n’en prend jamais DES MATIÈRES xxxiij dans les pièges. — Defcription de ce nid, 146. — Lo femelle nè pond que quatre ou cinq œufs d’un beau blanc avec [a coque tranfparente. — Elle fait ordinairement deux pontes chaque an- née, & c’elt principalement dans les lieux ma- récageux que ces oifeaux s’établiffent , 149. — On les voit communément en Pologne & dans quelques provinces de l’AHemagne. — Defcrip- tion du remiz, 152.— Différences de la femelle; leurs dimenfons, 153 € fuir. | :ROITELET. Vol. X, 58.— Sa petiteñle, fa déli- catelle , fa vivacité, fon cri, 62. — La femelle pond fix à fept œufs, qui ne font guère plus gros que des pois, dans un petit nid fait en boule _creufe. — Leur nourriture, 64. — Leurs habi- tudes naturelles tant en été qu’en hiver & dans leurs voyages, 65.— Hs font dans un mouve- ment prefque continuel ; 1Îs prennent différen- tes attitudes forfqu’ils font pofés, 66. — Ils fe laiffent approcher de très: près — On les prend à la pipée , 67. — L’efpèce paroît être répandue , non - feulement dans prefque toute l’Europe ; mais encore dans une grande partie de PAfe, & même en Amérique. 1b:d. 68. — Sa cou- xonne ou fa hupse. — Defcription de fon plu- mage. — Différences de la femelle & du mâle, 69 & fuir. — Le poids du roitelet eft de 96 à 120 grains. — Dimenfions & defcription de fes | parues intérieures, 70, 71. ROITELET. ( variétés du ) Le rozrelet de Penf{yl- vañie. Vol. X, 69. —Le roitelei rubis 'de Penfyl- pvanie. — Sa deféription , 72. — Différence du male & de la femelle de cette variété; {eurs CKXXIV HAE AL: dimenfions, 73.-— Le roitelet à tète rouge du cap de Bonne efpérance. Sa defcription , 74.— Le roitelet méfarge de Cayenne, qui eft encore plus petit que notre roitelet , 76. — Ses habitudes naturelles. — Sa defcription & fes dimenfions. 1bid. 77. | À ROSSIGNOL; portrait du rofignol & de fon chant. Vol. IX, 116 € fuir. — H chante la nuit & :. même avec plus d'éclat que Île jour, parce que fa voix n’eft offufquée par aucune autre voix, — Ji efface tous les autres oifeaux par fes fons moéileux ê: flûtés, & par la durée non mterrom- pue de fon ramage , qu’il foutient quelquefois pendant vingt fecondes. — La fphère que rem- plit la voix du rofflignol ; n’a pas moins d’un mille de diamètre, fur-tout lorfque l’air eft cal- me; ce qui égale au moins la portée de la voix humaine. — Cependant cet oïfeau ne péfe pas ure demi- once, 122.—Les mufcles du larinx, ou fi l’on veut du gofier, font plus forts à pro- portion dans le roffignol que dans tout autre oifeau , & plus forts dans le mâle qui chante , que dans la femelle qui ne chante point. — 11 com- mence à chanter vers le 8 ou le 10 d'Avril, & ne ceffe que vers la fin de Juin. — Ceux qui font captüfs, continuent de chanter pendant neuf S ou dix mois, 124.— Ils chantent la plus grande \ partie de l’année , lorfqu’on fait faire régner autour d’eux un printemps perpétuel, qui re- nouvelle inceffamment leur ardeur ; fans leur offrir aucune occafion de l’étemdre; c’eft cé qui arrive aux roflionols que l’on tient en cage, même à ceux que l’on prend adultes : on ena vu qui fe font mis à chanter de toutes leurs RÉ eZ ee. DES MATIÉRES, xXxxvy forces peu d’heures après avoir été pris. Maniïère de {+s nourrir en domefticité , 128. — Ils font _fenfibles à l’harmonie ; & font tous leurs efforts pour lemporter fur les autres chants; exemple à ce fujet, 126. — Tous les roffionois ne chan- tent pas écalement bien; il y en a dont ie ra- mage eft {1 médiocre, que les amateurs ne-veu- lent point les garder. — Raïfons de la différence de ramage dans les oifeaux de même efpèce.— Pañflé le mois de Juin, le roffignol ne chante plus, & il ne lui refte qu’un cri rauqué', 129. — Il y a quelques femelles de roffignof qui chantent ; exemple à ce fujet. I8id. — On a vu des hormmes imiter très-bien le chant du roffignol en fifflant, 130 € fuiv. — Manière de faire Bien chanter cet oïfeau en cage , 133. — I chante en captivité pendant toute l’année , à l'exception du temps de la mue, & inême ïl chantera mieux que dans V’état de liberté, parce que l’on peut encore per- fe&ionner fon chant en lui faifant entendre celui des autres oïfeaux & des inftrumens. Ibid. — Faits merveilleux au fujet desroffignols, 134. — Manière de faire ceffer & de renouveller le chant du roffionol dans telle faifon que l’on voudra, 136, 127. — L’étendue de ce chant eft coim- prife dans une feuie octave, 138. — Cet oifeau devient à la fongue capable d’attachement, 1614, — I s’attache même fortement parce qu’il s’at- tache difficilement , 130. — Le roflignol voyagé * feul, arrive feul au printemps, & s’en retourne feul en automne, & n’a point de penchant à [a fociété, — Car ii ne foufre aucun de fes pareïls dans le terreïn qu’il s’eft approprié pour nicher, 140. =— On a obfervé que Ia diftance des nids de Xxxv], TA @ LE roflignols eft beaucoup moindre dans Îes pays .-Où Ja nourriture abonde. 74:d.— Ces oifeaux com- mencent à faire feurs nids vers la fin d’avril ou . au commencement de mai; confiruction de leurs nids; endroits où ils les placent de préférence , 141.— Dans notre climat ; Ia femelle pond ordi- nairement cinq œufs d’un brun verdàtre, & dont Ie brun domine au gros bout. —- La femelle couve feule, le mâle ne prend jamais fa place. — Au bout de dix-huit ou vingt jours d’imcu- bation , les petits commencent à éclore. Æ- On a obfervé que le nombre des mâles roffignols qui éclofent, eft plus que double de celui des femelles. — En moins de quinze jours les petits roffignois font couverts de plumes, & c’eft alors qu'il faut féparer ceux que l’on veut élever, 142. — Jis font deux pontes par an, & même trois forfque automne eft beau. — Dans les pays chauds, ils. en font jufqu’à quatre, & par tout les dernières pontes font les moins nombreufes, — On atrouvé moyen de les faire nicher en captivité. — Ma- nière d’y réuffir , 143. — Les roffignois ne ref- tent point en France pendant FPhiver, & il eft probable qu’ils pafñlent dans les pays chauds de PAfie, 145.— Mais en Europe comme en Afie, il y a des contrées qui ne leur conviennent point, & où ils ne s'arrêtent jamais, 147. — Ceux que Von tient en cage, s’agitent beaucoup au printemps & en automne, fur-tout la nuitaux époques ordi- Paires marquées pour Jeurs migrations. Jbid. — L'efpèce du roffignol appartient exclulivement à J’ancien continent , 148. — Le roffignol dort pen- dant le jour dans Ja faifon où if chante la nuit, 150, — Mouvemens fpontanés du corps du rofli- e a DES MATIÈRES. XXXVi “gmol, 151.— Ses habitudes naturelles, 152.— Les roffignols vivent jufqu'à dix - fept ans en domefticité ; exemple à ce fuet : le roffignol , qui a vécu dix fept ans , COMmMenCa à grifonner dès l’âge de fept ans ; à quinze , 1 avoit des pennes entièrement blanches aux ailes & à la queue; fes jambes avoient beaucoup groffi, il avoitdes efpèces de nodus aux doigts , & il chantoit néanmoins comme dans fon plus bel âge, 154.— Ces oifeaux font curieux quoique timides , tous les chants & même tous Îles bruits les font approcher SES © Sont très-bons à manger forfqu’ils font gras, 158. — Différences & caradères diftin@ifs des mâles & des femelles. 764. 159: — Defcription des par- ties extérieures & intérieures de ces oïfeaux, & leurs dimenfions. Zhid. € fuir. — I y a variété de grandeur dans cette efpèce, 162.— En An: jou, il eft une race de roffignols beaucoup plus gros que les autres , laquelle fe tient & niche dansies charmilles. —— Cette race. de grands rofft- - gnois eft aufli fort commune en Sikfie, 163. ROSSIGNOL blanc; il s’en trouve en Italie & en France. Pol. IX, 164. RossIGNOL de muraille ; eomparaifon de fon chant avec celui du roffignol. Fo. IX, 247. — Ce n’elt que par le chant qu’il y a quelque rap- port entre ces deux oifeaux, 249. — Le refli- gnoi de muraille fe pole fur les tours & les combles des édifices inhabités, même au milieu des villes, fur les clochers ; on le trouve auffr dans l'épaiffeur des forêts les plus fombres, 250. — $es autres habitudes naturelles. — Sa gran- deur , fa defcription, 251. — Différences du « ROSSIGNOL de muraille d'Amérique. Sa defcrip- Max vi : OLA EE. + mâle & de Ia femelle, 252. — is nichent daus les trous de muraille, de rochers ou d’ar- bres creux; leur ponte eft de cmq ou fix œufs bieus. 1h14. — Son naturel eft fauvage ; fon infüin@ folitare, 252. — Et fon caraétère trifte, 254. — On peut l’élever en cage en Île pre- nant jeune. — Manière de lé nourrir, 255. — Sa nourriture dans l’état de liberté. Zbid. — I part de France au mois d’oftobre, & refte en Italie jufqu’à la fin de novembre. Ibid. — Va- riétés dans cette efpèce, 256 & fuir. ? tion. Vol. 1X, 258, 259. ROUGE-GORGE. Vol. 1X, 285. Sa nourriture & fes habitudes naturelles, 286 & fui». — I 2 LP pee ++ - | n’eft pas d’oifeau plus matinal que le rouge- gorge, 289. — Et il eft peut-être Ie dernier à s’endotmir Ie fon. — On le prend aïfément, car ï eft peu défiant & fort curieux. 291. — Marière de es prendre en quantité. — Ils font excellens à manger. 7bid. — T’efnèce en eft répändue dans toute l’Europe, depuis PEf- pagne jufqu’en Suède, 292. — Différences des petits aux adultes pour les couleurs du plumage. — Ïls partent fans s’attrouper, & feul à feul, 202. — Jen refte quelques-uns pendant Phi- ver en France, & ceux-ci s’approchent alors des habitations, 204. — Ils ne craignent point de s’approcher des hommes & d’entrer même dans les maïfons, où i!s font très-familiers, 205. — Leur nourriture dans cet état de domefticité, 296. — Defcription du plumage du rouge- gorge, 298, 200. F4 DES MATIÈRES. Xxxix ROUGE-GORGE bleu de Amérique feptentrio- nale, Vol. IX, 308. — C’eft une efpèce très- voifine du rouge gorgé d'Europe. — Ses diinen- fions & fa defcription. — Différences du mâle & de la femelle, 309. — Son naturel, fa nourri- ture, fon nid, 310. 5 ROUGE-QUEUE ; difeuffion critique au fujet des _oïfeaux qui ont du rouge dans feur plumage. Vol. 1X, 261. — Différences du rouge- queue er « , ef & du roffignoi de muraïle: — Sa defcription, 266. — Différences du mâle & de Ia femelle, 268. — Leur arrivée au printemps & leurs ha- bitudes naturelles. — Defcription de leur nid, 269. — La femelle pond cinq ou\fix œufs blancs variés de gris. — L’efpèce eff très-voiïfine de celle du roffignol de muraille. — IL n’a, . pour ainff dire, ni chant ni ramage. — Son natu- rel. Ibid. — Sa chair eft très-grafle & bonne fur [a fin de l’été, 270. — Il n’en refte aucun pendant l’hiver en France. Z:d. ROUGE-QUEUE de la Fate efpèce voifine de celle du rouge-queue d'Europe. Volume 1X, 271. ROUSSELINE. Voyez ALOUETTE de marais. SimMo N ; (petit) oïfeau du genre des figuiers, ainfi nommé à l’île de Bourbon. — Sa defcrip- tion. Vol. IX, 407. — Ses habitudes naturelles, — La femelle pond ordinairement trois œufs qui font bleus. — Sa nourriture, 408. S1R LI, oifeau du cap de Bonne-efpérance, qui xl TABLE diffère des alouettes par fon bec recourbé, mais qui a plufieurs rapports avec elles. — Sa defcrip- tion & fes dimenfions. Yulume.l X, 91, 92. SITTELLE ou TORCHEPOT; difcuflion critique au fujet des roms donnés à cet oïfeau. Pol. X, 194 & fuir. — I frappe les arbres même avec plus de bruit que les pics & les méfanges. — I grimpe fur les arbres comme les grimpereaux. — Ses caractères principaux & fes habitudes com- parés à ceux de plufieurs autres oïfeaux, 198. — Cet oifeau refte dans le pays qui Pa vu naître ; il s’approche l’hiver des habitations. — Manière dont il fe tient & dort dans la cage, 199. — Ses habitudes naturelles dans l’état de liberté, 200. -— Son chant au printemps.— Etabliffement de … fon nid dans les trous des arbres, 201.— La … femelle pond cinq, fix ou fept œufs fond blanc- ! faie, pointillé de roufsâtre. — Elle ne quitte pas fa couvée & attend que le mâle fui apporte à manger, — l's vivent d’infedtes, & aufli d’aman- _des, de noïfettes , &c. Ils ne font ordinairement qu’une ponte par an, 202.— Cris de cet oïfeau & quelques autres bruits finguliers qu’il fait en- tendre , 204. — Différences du mâle & de Ia femelle ; Ieurs defcriptions & leurs dimenfions, 206 €7 fuir. | ; | SITTELLT. ( variété de Ia) Vol. X, 207 © fuir. — Ta petite fittelle. Sa deftription, 208 € fuir. — La fittelle du Canada. Sa defcription & fes dimenfions, 209 € fuiv. — La fittelle à huppe noire de la Jamaïque. Sa defcription & fes babi- _tudes naturelles, 211.— La petite firtelle à huppe uoire de la Jaméïque. Son indication, 212. —La DES MATIÈRES, xl fittelle à tête noire de la Caroline. Ses habitudes naturelles, fa defcription & fes dimenfions , 213 € fuiv. — La perite fittelle à tête brune de lu Ca- roline. Sa defcription & fes dimenfions, 214 € fuir. SITTELLE ( grande }) à bec erochu. Sa defcription. Vol. X, 216. — Ses dimenlions ; elle fe trouve à la Jamaïque, 217. SITTELLE grivelée; elle fe trouve dans la Guyane hollandoïie. — Sa defcription , fes dimenfions, Vol.-K 5; 217. | SOUI-MANGAS ; oïfeaux de l’ancien continent qui ont rapport aux grimperéaux, Foi, X, 243 € fuiv. | SOUI- MANGA à collier du cap de Bonne -efpé- - rance. Sa defcription. — Ses dimentions. — Dif- férences de la femelle & du mâle, Vol. X, 254 € fur, SOUI MANGA à longue queue & à capuchon viole£ du cap de Bonne - efpérance. Vol. X, 276. — Sa defcription, 277. — Ses dimenfions, 278. SOUI-MANGA ( le) de l’ile Bourbon, n’eît proba« blement qu’une variété d’âge ou de fexe du foui- manga-rouge, noir & blanc du Bengale. Po1. X, 272. | SOU ÿ MANGA de Madagaftar. — Defcription du mâle & de la femelle, & leurs dimenfions. 70- lume X, 243 & fuir. — Le foui-manga de l’île de Luçon, doit être rapporté à cette eéfpèce comme variété. — Sa defcription & fes dimen- fions, 245, 246. SOUI-MANGA de toutes couleurs, de Ceylan ; fa defcription. Vol, X, 269, 270, x lis TA ANR: NE | SOUI-MANGA marron - Pourprésà poitrine rouge &cs Philippines. — Defcription du mâle & de la fe- melle. — Leurs dimenfions. Voi. X , 246, — Variétés dans cette efpèce. 247 & fiv. SOUI- MANGA olive à gorge pourpre des Philippines. Sa defcription ; fes dimenfions. Vol. X, 260 & Juiv.— Ses variétés & ieurs defcriptions, 264. SOUI-MANGA pourpre des grandes Indes. Sa def- cription Vol. X, 253 & fu. SOUI- MANGA rouge , noir € blanc du Bengale. Vol. X, 271. Sa defcription & fes dimenfions, 272, 273: SOUI-MANCGA vert à gorse rouge au Cap de Bonne- -efpérance ; il chante auffi bien que notre roffi- gnol. Pol. X, 270. — Sa defcription & fes dimen- fions, 271. \ SOUI- MANGA vert-doré changeant, à longue queue du Sénégal. Sa defcription & fes dimenlions. Vol. X, 278 & fur. : SOUI- MANGA ( grand ) vert à longue queue du cap de Bonne-efpérance. Sa defcription, Vol. X, 280, 281.— Différences du mâle & de Ia fe- . melle. Jbid. 280. SOUI-MANGA violet à poitrine rouge. Sa deferip+ tion. Vol. X, 251. — Ses dimenfons , 252. SPIPOLETTE ; efpèce d’alouette un peu plus arofie que la farloufe. — Ses habitudes & fa def- cription. Vol. IX, 61 & fui. — Ehe fait fon nid fur des buiffons bas , au contraire des autres alouettes qui le font à terre. — manière de les Le ÿ : CN oies Mdr TE RES, li) _ éfever en domefticité. — Leur chant eft agréa- ble, 63. — Elles vont de compagnie avec les pinfons , & partent & reviennent avec eux, 64. — Defcripuion & dimenfions de a foipolette. Ibid. SUCRIER ; oïfeau de l'Amérique, qui a rapport aux grimpereaux & aux guit-ouits de l’Amérk que. — Il fe nourrit du fuc doux & vifqueux des cannes à fucre. Vol. X , 309.— Deitrip- tion du mâle. — Le fucrier de Cayenne ; fa defcription , fa voix, 310. — Variétés dans l’ef- pèce du fucrier, 312 &_ fuivantes. Fi L'arIER. Reffemblances & différences du tarier au traquet. Vo. 1X, 223 € fui. — Dimen- lions & defcription du tarier, 328. — Différences du mâle & de la femelle, 326. — Eïle pond quatre ou cinq œufs d’un bjanc-fale, piqueté de noir. — Le tarier eft d’un naturel auffi foli- taire & encore pius fauvage que Île traquet. Ibid. — Son efpèce eft moins nombreufe. — Ileft très-bon à manger vers la fin de l'été, A2 1° TARIER o TRAQUET du Sénéoal, “Sa defcrips tion. ol, IX, 328. TORCHIPOT. Voyez SITTELLE. TRAÎNE-BUISSON. Voyez FAUVETTE d’hiver. TRAQUET ; oïfeau qui eft toujours en mouve- ment, comme le traquet d’un moulin, — $es OPA ré At MAL MMS ce ANR NE A à Ni, SORA L'RRENS LISN habitudes naturelles & fon cri ; il eft aîf£ à prendre aux gluaux. Vol. IX, 311 & fuir. — Pifcufion critique au fujet du nom que les. anciens donnoienñt à cet oïfeau. — Sa defcrip-. tion, 213€ fuir. — Son nid eft difficile à trou- ver; la femelle y pond cinq ou fix œufs d’un . vert-bleuâtre, avec de Tégères taches rouffes peu apparentes, mais plus nombreufes vers le oros bout, 216. — Le traquet eft trèsfolitaire ; fon paturel eft fauvage, & fon inftiné paroît obtus, 218. — I ne prend aucune éducation dans Tétat de domefticité. — Ces oifeaux font très- bons à manger lorfqu’ils font gras, 319. — Ils partent dès le mois de feptembre dans les pro- vinces feptentrionales de France, pour pañler l'hiver dass des climats plus chauds, 320. TRAQUET (grand) dont le pays eft inconnu. Volume 1X, 331. TRAQUET d’Angleterre. Sa defcription & fes dif. férences avec le traquet commun. Volume 1X, EU N NE 08 TRAQUEIT à lunette ; oïfeau de Amérique mé- ridionaie. Sa defcription. Po/. IX, 337 € fuir. TRAQUET de l'ile de Luçon. Sa defcription. Vol. IX, 329. TRAQUET de Madagaftar. Sa defcription. Vol. 1X, 233. | TRAQUET des Philippines. Sa defcription. Pol AR TE TRAQUET (grand) des Philippines. Sa defcrip- uion, Velume 1 X, 230. 1 1 TRAQUET DES MATIÉRES. xlv TRAQUET du cap de: Bonne-efpérance. Sa defcrip- tion. Volume 1X, 335. . TRoGLoDYTE (le) eft appelé vulgairement & improprement roireler. Fol. X, 43. — Difuf- fron critique à ce fujet. —H refte dans nes pro- vinces pendant lhiver, & fe ofte dans les trous des murs, 45. — Ses autres habitudes natu- relles; fon vol. — Ses dimenfions ; fx deferip- tion ; fon chant; fa gaieté même en hiver, 47. — Sa manière de vivre dans cette faifon ri. goureufe. — Son naturel, 49. — Il fait ordinai- rement fon nid dans les boïs près de terre. — _Conftru@ion & forme de ce nid, dans lequel la femelle pond neuf à dix œufs blanesternes, avec une zone pointillée de rougeâtre au gros bout. — Les petits quittent le nid, avant de pouvoir voler, 51. — Cet oifeau fait deux pon- tes en Italie. — Il vient avec le rouge-corge à la pipée, 53. Il chante trèstard & du plu grand matin. — Il vit folitairement , & les ‘mâles en été fe battent & fe pourfuivent. — L’et- pèce en eft répandue par-tout en Europe , 54 € fuir. TROGLODYTE (le) ou ROITELET de Buénos- ayres, & le Troglodyte de [a Louiïfiane, plan- ches enluminées, n.° 730, fig. 1 & 2, paroif fent être les repréfentans en A mérique de notre troglodyte d'Europe. — Leur defcription. Vol. X, 56, 57. Oifeaux ; Tome X. Q | Vaniorz, oïfeau des environs de Ia Plata eh | Amérique , au a rapport aux alouettes. — Sa 4 défcription & fes dimenfions. Vol. 1X, 89. VINETTE. L'oifbeu appelé vinette en Bourgogne eft le même que le bec-figue. Pol. IX, 277. ? VITREC. Pere MOTTEUX. ES { 7 F ve PE à Pr D Fin de la Table des Matières: +, à ee HE: #° LÉ IE L 4 Ti NN 1 De ne : LT % 2 "TR jé do. ge qe 8: CR É TT LES #S ac se