'ter ^^ '^^^x >. "^^ ^^ ^-^. ^ ,,llh«i,ri.!.L ,d ■'ïvS'^'i* V2 ^-^ l '^^ cK^ Os c.^^' '^. ^^.JT-^S ^ A, '^ 4- v- vt\ 'A rc et de se métamorphoser varie presquà chaque genre; les unes en- tièrement glabres, les autres couvertes de poils rares implan- tés sur de petites verrues ; presque toutes de couleur livide ; vermiformes et munies d'une plaque écailleuse sur le premier anneau. Chrysalide effilée, et contenue dans un tissu étroit qui va- rie déforme el de consistance, suivant chaque genre. Il résulte de l'ensemble de ces caractères que les Crambites ont les plus grands rapports avec les Pjraliles ; mais il sera toujours facile de les en distinguer au premier aspect, par la forme très -étroite et très -allongée de leurs ailes, et surtout par la manière dont leur corps en est enveloppé dans l'état de repos, comme chez les Lithosies. Au reste, si les Ciambites diffèrent très -peu des Pfralites à l'état parfait, elles s'en éloignent beaucoup parleurs chenilles, qui toutes ont seize pattes , tandis que celles des dernières n'en ont souvent que quatorze. D'ailleurs, les mœurs des premières sont très - différentes , ainsi qu'on le verra dans les généralités et les descriptions par- ticulières des espèces. Nous partageons les huit genres qui compo- sent cette tribu en deux divisions, d'après les pal- pes supérieurs ou maxillaires, qui sont visibles ou à découvert dans les quatre premiers genres et invisibles ou cachés dans les quatre derniers. i" HISTOIRE WATURELLK i'^'^ DIVISION. Palpes supérieurs visibles. I. Genre Scirpophaga. {Treitschke.) Les quatre palpes visibles et velus; les supérieurs petits, obtus; les inférieurs plus longs', cylindrico -coniques et fortement inclinés vers la terre. Antennes ciliées dans le mâle, filiformes et très-courtes dans la femelle. Trompe nulle ou rudimen taire. Tête petite. Corselet étroit .Abdomen cylin- drique, allant en grossissant de la base à l'anus , et terminé carrément par une brosse laineuse , plus épaisse dans la fe- melle que dans le mâle. Pattes posté- lieures très-longues. Sommet des ailes su- périeures aigu dans la femelle et arrondi dans le mâle • • • • S. Phantasmella 1. Genre ScHOENOBius. (M//ii.) Los quatre palpes visibles ;les supérieurs courts et velus ; les inférieurs aussi longs que la tète et le corselet réunis, conni- vents et dirigés en avant en forme de bec. Tète plus étroite que le corselet. Antennes filiformes dans les deux sexes et plus courtes d'un tiers dans la femelle. Trompe membraneuse et rudimentaire. Abdomen i^réle, dans les mâles plus épais, et ter- miné carrément par une brosse laineuse DKS LEPIDOPTER KS. C) dans les femelles. Pattes postérieures très- longues. Ailes supérieures lancéolées chez la femelle, et ayant leur sommet plus ou moins arrondi chez le mâle S. Giganlellus. 3. Genre Chilo. { ZinckeJi.) Les quatre palpes visibles; les supérieurs courts et velus; les inférieurs aussi longs que la tête et le corselet réunis , connivents et dirigés en avant en forme de bec. Tête plus étroite que le corselet. Antennes fili- ^ formes, et d'égale longueur dans les deux sexes. Trompe courte et membraneuse. Abdomen grêle dans les mâles , renflé au milieu , et terminé en pointe dans les fe- melles. Pattes postérieures de longueur ordinaire. Angle supérieur des premières ailes très-aigu dans les deux sexes C. Phragmilellus. [\. Genre Crambus. {Latreille.) Les quatre pulpes visibles; les supé- rieurs très - courts et tronqués oblique- ment ; les inférieurs plus ou moins longs , connivents et diiigés en avant en forme de bec légèrement incliné. Tête aussi large que le corselet. Corselet étroit. Trompe plus ou moins longue et cornée. Abdomen long et effilé. Scct. (i. Bord postériciu des premières K) HISTOIUE NATURELLE ailes foiteinent concave ou rétus , avec l'augle supérieur courbé en crochet obtus. Antennes pectinées ou ciliées dans le mâle et filiformes dans la femelle C. Palpellus. Sect. h. Bord postérieur des premières ailes légèrement rétus , avec l'angle supé- rieur aigu. Antennes filiformes dans les deux sexes C. Pascuellus. Sect. c. Bord postérieur des premières ailes plus ou moins droit. Antennes fili- formes dans les deux sexes C. Margaritellus. 2*^ DIVISION. Palpes supérieurs invisibles. 5. Genre Diosia. {^Mihi.) Palpes inférieurs seuls visibles , aussi longs que la tête, larges, épais , avec le dernier article très-aigu. Trompe longue et cornée. Antennes sétacées, rapprochées à leur base, plus épaisses dans les mâles que dans les femelles, et dont le premier article très - distinct forme coude avec le reste; de la tige courbe et lenflée à son ori- gine. Bord postérieur dos premières ailes légèrement arrondi D. Marginclla. 6. Genre Ilythia. [LatreiUc.) Palpes inférieurs seuls visibles, ascen- dants, aigus, et plus ou moins recourbés au-dessus do la létc. Antennes très rappro- DKS LKPIDOPÏKKI'S. II «liées il leur base, filiformes dans les deux sexes, avec leur premier article très-distincf, • t plus gros que le reste de la tige. Tète lorte. Trompe cornée et assez longue. Bord postérieur des premières ailes arrondi.,. I. Carnella 7. Genre Phycis. [Zinckeii.) Palpes inférieurs seuls visibles, de formes variées, tantôt longs et dirigés en avant, en forme de bec, tantôt courts et ascendants, el tantôt grêles et plus ou moins recour- bés au-dessus de la tête. Antennes sétacées dans les deux sexes , très - rapprochées à leur base, implantées au-dessus des yeux, plus épaisses dans les mâles que dans les femelles , avec leur premier article très- distinct, et quelquefois noduleux et garni de poils ou d'écaillés inférieurement , dans les mâles seulement. Yeux gros et sail- lants. Trompe longue et cornée. Bord pos- térieur des premières ailes tantôt presque droit, tantôt légèrement arrondi P. l'rodromella, 8. Genre Galleria. (^Latreille.) Front proéminent et formant une saillie \()Htée en avant de la tète. Palpes infé- iieurs seuls visibles ; courts et se cour- bant dans le sens de la voûte frontale (jui <'n cache le deiiiier article, dans les mâles; longs , droits, écartés et diiigés en avant (l.iiis les IriiiclU's, dont ils dcboidcul le fniiil 12 HlSTOlRJi NATURELLE plus OU moins, suivant les espèces. Antennes filiformes dans les deux sexes. Trompe mem- braneuse et à peine visible. Tête sessile. Corselet ovoïde. Abdomen aussi long que les ailes dans l'élat de repos. Bord posté- rieur des premières ailes toujours arrondi dans les femelles, et quelquefois fortement échancré dans les mâles G. Cerella. DFS LEPI l)OPTi:UES. r .) GENERALITES. Les Crambites ont nn faciès particulier, qui ne permet pas de les confondre avec les autres Lépidoptères dont nous avons parlé jusqu'à présent : on les reconnaît, au premier coup d'œil, à leurs ailes longues et étroites, qui, dans l'état de repos, enveloppent leur corps comme un fourreau. Ce caractère, qui les rapproche des Lithosies y appartient surtout au genre CrambuSy l'un des plus nombreux en espèces, et qui donne son nom à la tribu. Les CrambuSy dont la plupart sont ornés de ta- ches et de bandes d'argent ou de nacre, se trou- vent principalement dans les clairières des bois où croissent de hautes herbes , ainsi que dans les prairies sèches ou humides; quelques-uns seulement se tiennent sur les feuilles des arbres ou dans les bruyères. Il faut battre les buissons et les touffes d'herbes pour les faire partir. Leur vol est bas et court, et lorsqu'ils s'abattent, c'est toujours dans les endroits les plus touffus qu'ils se réfugient. lueurs chenilles sont encore peu l4 HISTOIRE NATURELLE connues; le petit nombre de celles qu'on a ob- servées vit et se métamorphose sous la mousse, dont il paraît qu'elles ne mangent que les racines. Les espèces des genres Chilo e\ ScJiœnohius , qui sont un démembrement de celui dont nous venons de parler, ne se trouvent que dans les marais et les prairies aquatiques, où leurs che- nilles vivent et se métamorphosent dans les ti- ges des joncs et des roseaux , à la manière des Nonagries. Il en est de même du genre Scirpo- phaga, dont l'espèce unique habite principale- ment le midi de l'Europe. Les Iljthia et les Diosia ont les mêmes mœurs que les Crambus; seulement il est à re- marquer que les secondes ne se trouvent que dans les prairies des hautes montagnes. Leurs chenilles sont inconnues. 'LesPhjcis, qui sont les plus nombreux après les Crambus y font très-peu usage de leurs ailes. Ils se tiennent presque toujours à terre ou au bas des plantes, où ils échappent facilement à leurs ennemis par la vitesse de leur marche. Leurs chenilles sont encore peu connues; quel- ques-unes vivent et se métamorphosent dans les tumeurs résineuses des pins. Enfin les Galleria^ dont les chenilles vivent et se métamorphosent dans l'intérieur des ruches d'abeilles et des nids de bourdons, se tiennent DES LEPIDOPTERES. I .') toujours à l'état parfait sur les murs de clôture ou dans l'intérieur des habitations. Nous renvoyons pour plus amples détails à la description des genres et des espèces. l(\ HISTOIRK N A TU P. ELI, GENRE SCIRPOPHAGE. I. GENUS SCIRPOPHAGA (i PHALtENA. Cramer. TINEA. Rossi. Hubn. BOMBYX. Hubn. EYPREPIA. Passerini. SCIRPOPHAGA. Treits. r.ARACTERKS GENERIQUES. Les quatre palpes visibles et velus ; les supérieurs petits, ob- tus ; les inférieurs plus longs , cylindrico-coniques et forte- ment inclinés vers la terre. — Antennes ciliées dans le mâle, filiformes et très-courtes dans la femelle. — Trompe nulle ou, rudimentaire. — Tête petite. — Corselet étroit. — Ab- domen cylindrique , allant en grossissant de la base à l'a- nus, et terminé carrément par une brosse laineuse , plus épaisse dans la femelle que dans le mâle. — Pattes posté- rieures très-longues. — Sommet des ailes supérieures aigu dans la femelle , et arrondi dans le mâle. (i) Mot hybride composé de scirpus, jonc , et de cpayw, je mange; il eût été plus correct de le dériver entièrement du grec, et de dire schœnophaga ou spartophaga. DES LEPl DOPTKRE5. l'y Chenilles glabres , vermif ormes, vivant et se métamorphosant dans l'intérieur des tiges des scirpes. Chrysalide cylindrique , très -allongée dans sa partie abdo- minale. Ce genre, créé par M. Treitschke, ne contient jusqu'à présent qu'une seule espèce (^Phanlas- mella) ^ qui ne se trouve que dans le midi de l'Europe. Cependant le même auteur parle dans son Supplément d'une seconde espèce qui au- rait été trouvée en Carinthie dans les environs de Clagenfurt, mais qui pourrait fort bien n'être qu'une variété de la première, dont elle ne dif- fère en effet que parce qu'au lieu d'être entière- ment blanche elle est sablée de gris. Nous renvoyons à la description de la Phan- tasmella, pour ne pas nous répéter. NOCIURNES, VII. ^ l8 HISTOIRE NATUIlELLli MCCCLX. SCIRPOPHAGE FANTÔME. SCIRPOPHAGA PHANTASMELLA. ( Pi. 267, fig. i.) Phal«;na ALBiNELiA.? C/o/H^r. Pap. exot. tom. vi. tab. 37a. fig. D. p. i63. TlNEA DUBIA. Rossi. Bombyx alba. Hubn. tab. 74. fig. 3og. 3 10. (mas.) TiNEA PHANTASMELLA. Hubti. tab. 8. fig. 56. (iTias.) Eyprepia sebicea. Passerini. SciRPOPHAGA PHANTASMELLA. Tveits . toiTi. IX. i*^*^ partie, p. I>6. n. 1. Suppl. p. 3. i5fi. Envergure : mâle, i4 lignes; fem., ao lignes. Les différences qui distinguent les deux sexes dans cette espèce sont assez tranchées pour que nous les fassions ressortir dans notre description. 1° Chez le mâle, le sommet des premières ailes est arrondi , tandis qu'il se termine en pointe dans la femelle ; a° Chez le mâle , les quatre ailes sont blan- ches seulement en-dessus , et légèrement tein- tées de gris-roussâtre sur leurs bords en-des- sous ; chez la femelle , elles sont entièrement blanches en dessus comme en-dessous; DES LÉPIDOPTÈRES. IQ 3° Chez le mâle, les antennes sont de gran- deur ordinaire, et ciliées de noirâtre avec la tige blanche; chez la femelle, elles sont d'un tiers plus courtes, filiformes et entièrement blanches, c'est-à-dire saupoudrées de blanc siu" un fond noir. Voici maintenant ce qui est commun aux deux sexes.Tous deux ont la tête et le corps blancs ou pkitôt couverts d'écaillés ou de poils blancs, qui laissent apercevoir plus ou moins la couleur noire du fond. Tous deux ont également l'ab- domen terminé carrément par une brosse lai- neuse , d'un blanc sale ou grisâtre ; mais cette brosse est plus large et plus fournie dans la fe- melle que dans le mâle. Enfin, chez tous deux, les pattes sont très-longues, surtout les postérieures; elles sont blanches, à l'exception des tarses, qui sont bruns et annelés de blanc. IS'omettons pas de dire que la couleur blan- che des ailes est luisante et satinée comme chez le Liparis du saule, M. Treitschke décrit ainsi la chenille d'après ce que lui en a écrit M. Schmidt : « Elle est d'un « brun de cuir, d'un pouce et demi de longueur, « et ressemble assez à celles du genre Phjcis , « mais elle est sans poils. » Cette description , comme on voit , est très-incomplète et laisse beau- coup à désirer. Mais il entre dans plus de détails StO HISTOIRE WATUllICLLE sur ses mœurs, toujours d'après M. Schmidt. Nous allons en extraire ce qui suit. La chenille vit dans l'intérieur des joncs ( i ) à la manière de celles des JSonagries. M. Schmidt a surpris plusieurs femelles déposar.t leurs œufs sur la partie su- périeure de la plante, et il a remarqué qu'elles les recouvraient d'une espèce de bourre laineuse, comme le font les espèces du genre Liparis. Il paraît d'après cela, dit-il, que la chenille, en sor- tant de l'œuf, pénètre dans l'intérieur de la plante parle haut de la tige, s'y creuse un canal jusqu'à la racine exclusivement, et qu'arrivée là, elle élargit sa demeure de manière à pouvoir se re- tourner et remonter au besoin. En effet, lors- qu'elle a atteint toute sa taille, elle pratique au- dessus du niveau de l'eau, une ouverture sur le côté , laquelle est destinée à la sortie du papillon, et reste fermée jusque-là en dehors par une simple pellicule. Après cela, elle se retire plus ou moins au-dessous de l'eau, et se construit une coque pareille à celle des chenilles de No- nagries , et dans laquelle elle se transforme en une chrysalide blanchâtre, à peau mince et trans- (i) M, Treitschke ne désigne ni l'espèce, ni le genre de celte plante; mais il y a lieu de croire que c'est une espèce de Scirpe, d'après le nom géncri(jue qu'il a adopté". DES LÉPIDOPTÈRES. 'il parente, et d'une forme très -allongée dans sa partie inférieure. M. Schmidt ayant arraché plusieurs tiges de roseau avec leur racine , fut fort étonné d'y trouver à la fois des chenilles de différents âges, et des chrysalides nouvellement formées avec d'autres sur le point d'éclore,et cela dans les premiers jours d'août. Cette espèce, encore rare dans les collections, nous a été envoyée de Florence par M. Passerini, sous le nom à' Ejprepia sericea^ et nous en avons pris nous-méme un individu mâle dans un de nos voyages dans le midi de la France , sans nous rappeler où. 11 HISTOIRE NATURELLE GENRE SCHOEISOBIUS. 1. GENUS SCHOENOBIUS. i»f////(i). TINEA. Fabr. JFien. Ferz. Illig. Hubn. Gotze. DeviK. LITHOSIA. Fabr. CRAMBUS. Fabr. CHILO. ZÂncken. Treits. Curtis. Stephem. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Les quatre palpes visibles ; les supérieurs courts et velus . les inférieurs aussi longs que la tête et le corselet réunis , connivents , dirigés en avant en forme de bec. — Télé plus étroite que le corselet. — Antennes filiformes dans les deux sexes , et plus courtes dUin tiers dans les femelles. — Trompe membraneuse et rudimentaire. — Abdomen gi-éle dans les mâles , plus épais et terminé carrément par une brosse laineuse dans les femelles. — Pattes postérieures très-lon- gues. — Ailes supérieures lancéolées cliez les femelles , et ayant leur sommet plus ou moins arrondi chez les mâles. Chendles lisses, allongées, vivant et se métamorphosant dan!' les tiges des roseau.v et autres plantes aquatiques. Chrysalide longue et délicate, enveloppée d'un tissu trans- parent. (i) De iT/oïvoc;, jonc, eldo pioo), je vis. DES LÉPIDOPTÈRES. 23 M. Treitschke divise son genre Chilo , qui correspond en grande partie à nos Crambus , en trois familles , et il subdivise la première en deux groupes. C'est avec les trois espèces du premier groupe de sa première famille cme nous avons établi notre genre Schœnobius. Autant ces trois espèces s'éloignent de ses autres Chilo , surtout de ceux des deux dernières familles, autant elles se rapprochent de son genre Scirpophaga, au- quel on pourrait même les réunir sans la lon- gueur de leurs palpes : c'est en effet la seule dif- férence générique qui les en sépare , car leurs chenilles ont absolument la même manière de vivre et de se transformer. Les trois espèces dont il s'agit offrent cela de particulier, que les mâles diffèrent tellement des femelles pour la couleur et la forme des ailes, qu'il a fallu les trouver accouplés pour se con- vaincre que chaque sexe ne formait pas une es- pèce distincte. Aussi Hubner a-t-il figuré le mâle du Forjlcellus sous le nom de Consortella, et sa femelle sous celui de Lariceolella. Voici les noms de ces trois espèces : Gigantellus. Forficcllus. Mucronellus* Nota. La dernière nous manque; nous la donnerons plus tard si nous parvenons à nous la procurer. a4 HISTOIRE NATUUELLF- MCCCLXI. SCHOENOBIUS GÉANT. SCHŒNOBIUS GIGANÏELLUS. ( PI. 267 , fig. a. } TiNEA GioANTELLA. Fabr. Wien. Vcrz. Illig. Golzs. Hubn, tab. 8. fig. 53. (fœm.) LiTHOSii coNvoLUTA. Fcibr. Suppl. 460. 4. La teigne-géant. ( t. gigantella). Devill. t. iv. p. 534. Chilo gigantellus. Treits. tom. ix. i*^^ part. p. 62. Fam. A. n. I. Suppl. X. 3. 157. Cartis. G. 988. p. 177. Stephens, G. 329. p. 221. Envergure: mâle, 14 lignes; fem. , 21 lignes. Les deux sexes étant très-différents, nous les décrirons séjDarément en commençant par le mâle. Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un brun d'écorce sur lequel les nervures se déta- chent en roussàtre clair. Sur celle du milieu et au centre de l'aile , on compte trois points noi- râtres, dont le plus extérieur est surmonté d'un autre placé sur la nervure costale. On voit en outre, vis-à-vis du bord postérieur ou terminal, une ligne transversale et flexueuse de points semblables, qui part du sommet de l'aile et va aboutir au bord interne. Enfin, une série de pe- (' ra m h 1 1 c s /•/ uLïin. ./ /Miirftf /'IJW . Iiu/'' .""■>i.-'ii7 . 1.1 S<-ir|)()|)ll.l 0-<- (•..'•.niU- iJrir/i, •/'//, 1,1,1 Cnuiiil,-/!,! c" , i, 1.1 " ul ' "/ "I î 2.1 ScIiociioImiiS 'IVii/nlIr I X-h,;-i,,>hn,..- [■\. droit. — Antennes filifurmes dans les deux sexes. 38 HISTOIRE NATUKELLK Chenilles couvertes de points vcrraqueux surmontés chacun d'un poil court ; vivant^t se méUimorphosant sous la mousse. Chrysalide effilée contenue dans un tissu étroit et serré. Ce genre, qui donne son nom à la Iribn comme renfermantle plus d'esjDèces, répond aux deu x der- nières familles du genre Chi/o de M. Treitschke. Nous partageons les nombreuses espèces qu'il renferme en trois groupes, d'après la coupe des ailes supérieures, combinée avec la forme des antennes. Peut-être même le premier groupe devra-t-il former un genre particulier, quand on en connaîtra les chenilles. Quant aux deux autres, les différences qui les séparent sojit trop minimes pour être converties en caractères gé- nériques. Les chenilles des Cramhus sont encore peu connues ; le petit nombre de celles qu'on a ob- servées vit et se métamorphose sous la mousse qui croît à terre , ou sur les pierres, et dont il paraît qu'elles ne mangent que les racines. Elles s'y creusent des galeries dans lesquelles les unes vivent seules et les autres en société. A l'état parfait, les Cramhus se distinguent de tous les autres genres de la même tribu par les taches et les bandes d'argent ou de nacre dont leurs ailes supérieures sont ornées chez la plupart. Les uns , et c'est le plus grand nombre, se trouvent DES LÉPIDOPTÈRES. Sq dans les prairies humides et les hautes herbes des bois, les autres dans les prairies sèches. Quelques - uns se tiennent sur les feuilles des arbres et sur les bruyères. Enfin , il en est qui n'habitent que les pays de montagnes. C'est en battant les buissons et les herbes qu'on les fait partir. Leur vol est court et bas , et c'est toujours dans les endroits les plus fourrés qu'ils se réfu- gient lorsqu'ils sont poursuivis. Juin, juillet et août sont les mois pendant les- quels on en trouve le plus. Voici la liste de toutes les espèces que nous rapportons au genre Crambus, et que nous par- tageons en trois sections comme nous l'avons dit plus haut. Les astérisques indiquent celles qui nous manquent , et que nous donnerons plus tard si nous parvenons à nous les procurer. Sect. A. Bord postérieur des premières ailes forlement con- cave ou rétus , avec l'angle supérieur courbé en crochet obtus. — Antennes pectinées ou ciliées dans les mâles , et filiformes dans les femelles. Palpellus. Tentacule Uns. Disparellus. Sect. B. Bord postérieur des premières ailes légèrement échancré , avec l'angle supérieur aigu. — Antennes fili- formes dans les deux sexes. Alpinellus* Ensigerellus. Nemorellus.* Adippellus. • Dumetellus. Malacellus. Pascucllus. Pratcllus. Zinckenrllus * ¥> Sect, H I s T o I II i: JN A r ij h v l l e Enccllus* Quadrellus. Pnllidellus. Hortuellus. Tigurinelliis. Culmellus. C. Bord postérieur des premières ailes plus ou moins droit. — Antentws filiformes dans les deux sexes. Rurellus. Bellus. Mytilellus. Paupcrelius. Radie Rus. Aquilellus. Suhflavellas. Angulatellus. Punctelhis. Simplonellus . Siculellus. Slentziellus* Contaminellus. Chrjsonuchellus. Raniburiellus. Luctiferellus . Pinctellus. Margaritellus. Delellus. PerlcUus. Inquinatellus. Combinellus. PelrificcUus. Silacellus. Pyramidellus.* Falsellus. Corsicellus. Conchellus. Fulgidellus . Selascllus. Luteellus. Lilliargyre.llus. Fascelinellus. Coulonelhts. Pedriolellus. Saxonellus* Poliellus* ors LÉPi i)f)P TP H i:s. 4i Sect. A. Bord postérieur des premières ailes fortement con- cave, avec r angle supérieur courbé en crochet obtus. — An- tennes pectinées ou ciliées dans le mâle , filiformes dans la femelle. MCCCLXIV. CRAMBUS PALPULÉ. CRAMBUS PALPELLUS. ( Pi. 268 , fig. 3. ) TiNEA PALPELLA. JVieu. Verz. Illig. Gotze. Hubn. tab. 5. lig. 32. (mas.) Chilo PALPELLUS. Trcits. toni. ix. i*"* part. p. 69. n. 5. Envergure, i3 lignes. • Les ailes supérieures sont en-dessus d'un gris- brun, avec troi;^ bandes étroites ou raies longi- tudinales d'un blanc luisant ou légèrement ar- genté, savoir : une qui borde la côte, une au milieu et une qui longe le bord interne ; ces deux dernières sont parallèles entre elles, et di- vergent avec la première. Dans l'intervalle qui sé- pare celle-ci de la seconde, on voit, vers leur extrémité, un commencement de raie delà même couleur. Toutes ces raies ne vont pas jusqu'au bout del'aile; entre elles el la (iange, on compte trois lignes brunes parallèles an bord terminal 4a HISTOIRE NATURELLE dont celle du milieu est denticulée, et accompa- gnée extérieurement de quelques petits points noirs sur un fond blanc. Contre la première de ces trois lignes , s'appuient, du côté interne, cinq petites taches blanches cunéiformes de diverses grandeurs. Enfin , entre toutes les bandes ou les raies longitudinales dont nous avons parlé plus haut» on aperçoit plusieurs hgnes dorées ou ar- gentées. Les secondes ailes sont en-dessus d'un blanc plus ou moins sali de gris ou de brun , avec la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-brun luisant , avec leur extrémité blanchâtre. La tète , les palpes et le corselet sont d'un gris-brun, et l'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Les antennes , qui sont très-pectinées, ont leur tigne blanchâtre et leur pectination brune ; les pattes sont d'un blanc- jaunâtre. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Cette espèce se trouve en Hongrie. Nota. N'ayant qu'un seul individu du Crambus palpellus, nous ignorons s'il varie pour la taille et les couleurs; le fait est que cet individu est moins grand et plus brun que celui figuré par Hubner, cl qui est représente avec des antennes filiformes. Cependant M. Treitschke , qui cite cette figure Neclitrnar ■ Cra m l)ilcs n.rcLxvm. 4.b '^■.., ^^ .tfiif Ptttm'-ti// . 1. a l> SclloiMiohiu s 'IVnaillc I l'',ir/ii;-l/ii.i-) d" o •J a l) Cllllo (lu Hoscui a U.vl.iis I rhrn.iinil.-llii.r i c/ J .") {"|-,1 111 l)IIS ral|iiil.- I rnif'i-llii.r I n' 4. al) 1(1. T. iil.v.nl.- lT(itlariiJ.-//ii.r cÇ,-t ç DES LÉPIDOPTÈRES. 4^ comme celle du mâle, dans sa synonymie, ne fait aucune observation sur cette défectuosité , bien qu'il dise positive- ment, dans sa description , que le mâle a les antennes pecti- nées, comme en effet elles le sont dans la nature. Au surplus, sa description se rapporte plus à notre individu qu'à la figure d'Hubner. 44 IllSTOIJlli NATURKLLK MCCGLXV. CRAMBUS TENTACULE. CRAMBUS TENTACULELLUS. ( Pi. 268, fig. 4. ) TiNEA TENTACULELLA. Hubn. tab. 33. fig. a3o. (mas.) Chii.o TENTACULELLUS. Trcits. tom. IX. i""^ part. p. 71. n. 6. Stephens. G. a38. p. 218. Envergure, i5 à 16 lignes et demie. Ce Crambus ne diffère du précédent que par les caractères suivants : 1° Les bandes longitudinales blanches de ses ailes supérieures sont plus larges et plus nettes ; a° La tête et les palpes sont d'un blanc-jau- nâtre , au lieu d'être d'un gris-brun ; 3° Le corselet est d'un brun foncé , avec les épaulettes bordées de blanc, tandis qu'il est d'un gris-brun uniforme dans le Palpellus ; 4° Enfin, les antennes, qui sont très-pecti- nées chez ce dernier, sont ici simplement ciliées. Ces différences ne peuvent s'entendre que du mâle. Quant à la femelle , voici sa description , , sans rapprochements avec celle du Palpellus , qui nous est inconnue : DES LÉPIDOPTKRKS. /^^ Elle est un peu plus grande que le mâle. Sa tête, ses palpes, ses antennes , son corselet et le dessus de ses premières ailes sont d'un jaune d'ocre pâle, avec quelques lignes longitudinales dorées sur ces dernières, et une ligne également dorée qui sépare la frange du bord terminal. L'abdomen, les pattes et les ailes inférieures sur leurs deux surfaces sont d'un blanc légèrement jaunâtre, ainsi que le dessous des supérieures. Cette espèce se trouve en Sicile, en Corse, et dans le midi de la France , dans les environs de Nîmes et de Montpellier. 46 niSTOlUE NATURELLE MCCCLXVI. CRAMBUS DISPARATE. CRAMBTIS DISPARELLUS. ( Pi. 275 , fig. i. ) TiNE/i DispARELLA. Hubii. tah. Sa. fig. 357. (mas.) et 358. ( fœm . ) Envergure, 18 lignes. Nous ne connaissons de celte espèce que la femelle qui nous a été communiquée par M. Boyer de Fonscolombe, souvent cité dans cet ouvrage. Ses ailes supérieures sont en-dessus d'un jaune- nankin très-clair et finement sablé de gris-brun, avec un petit point blanc sur la nervure mé- diane , vers les deux tiers de la longueur de chaque aile , dont la frange est précédée d'une li^ne blanche à l'endroit où le bord extérieur est concave. Le dessous des mêmes ailes est de la couleur du dessus, mais luisant et sans aucun atome gris ou brun. Les ailes inférieures sont d'un blanc sale sur leurs deux surfaces , avec la frange d'un blanc pur. La tête, les palpes, les antennes et le corselet DES LEPJ DOPTÈH KS. 4? sont du même jaune que les ailes supérieures, et l'abdomen participe de la couleur des inférieures. Quant au mâle, si nous en jugeons par la figure d'Hubner,il ressemble beaucoup à ceux des deux espèces précédentes ; seulement le dessus de ses ailes supérieures manque des cinq petits traits cunéiformes qu'on remarque chez le Palpellus et le Tentacultllus ; mais en revanclie l'intervalle qui sépare la bande costale de celle du milieu , est occupé par deux taches blanches au lieu d'une seule. Cette espèce se trouve dans les environs d'Aix, et probablement dans d'autres parties de la Pro- vence. 48 IIlSTOIllE NATlJKKLLi; Bord puslérieur des premières ailes légèrement échancré , avec l'angle supérieur aigu. — Antennes Jilifornics dans les deux sexes. MCCGLXVII. CRAMBUS DES FORÊTS. CRAMBUS ADIPPELLUS. ( PI. 269 , fig. 4. ) TiNEA SYLVELLA. Hubn. tab. 5/j. fig. 369. (mas.) Crambus ADIPPELLUS. Treits. tom. ix, \^^ part. p. 7^.11.8. Envergure , 9 lignes 3 quarts. . Il est plus petit que le Pascuellus. Ses pre- mières ailes sont en - dessus d'un jaune doré , avec une bande longitudinale d'argent qui s'é- tend depuis la base jusqu'à la frange. Cette bande est coupée obliquement, vers les deux tiers de sa longueur, par une petite ligne fauve , et en- suite, à angle droit, vers son extrémité, par une autre ligne également fauve , mais bordée exté- rieurement de couleur d'acier. Cette dernière ligne, qui traverse l'aile depuis la côte jusqu'au bord interne , forme un coude dont la pointe re- garde la frange. Dans l'intervalle qui la sépare du bord terminal , on voit, dans l'angle du som- DKS LÉPI DOPI I.RKS. 49 met de l'aile, une petite tache fauve, accompa- gnée d'un trait de la même couleur , et dans le bas, quatre petits points noirs placés le long du limbe. On voit en outre, tant en -dessus qu'en- dessous de la bande blanche dont nous avons parlé plus haut, plusieurs lignes longitudinales, les unes brunes, les autres couleur d'acier. Enfin la frange est blanche , avec un reflet d'or pâle très-brillant. Le dessous des mêmes ailes est en- tièrement gris. Les secondes ailes sont, sur leurs deux sur- faces, d'un gris-blanchâtre, avec la frange blanche. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont d'un fauve doré. L'abdomen est de la cou- leur des ailes inférieures. Le dessous du corps et les pattes sont blanchâtres. La chenille n'est pas connue. L'insecte parfait vole dans les prairies humides et bordées d'ar- bres, pendant les mois de juillet et d'août. Il paraît plus tard que le Pascuellus, auquel il suc- cède dans les pays où on les trouve tous deux ; mais il est beaucoup moins commun. Je ne l'ai jamais pris aux environs de Paris : ceux que je possède me viennent d'Allemagne. Nocturnes, Vil. 5o H I ST O l R i: N A T U I\ K L I P! MCCCLXVIII. CRAMBUS DES PATURAGES. CRAMBUS PASCUELLUS. (Pi. 269, fig. i.) TiNEA PASGUELLA. Linn. s. N. I. 2. 886. 359. Faun. Suec. éd. 2. n. 1367. 'Fahr. Ent. syst. m. 2. 295. 33. Wien. Ferz. Illig. Habn. tab. 5. fig. 3i. (fœm.) Crambus pascuum, Fabr. Ent. syst. Suppl.A?!. 4o. Latr. Dict. d'hist. nat. de Déterville, 2^ édit. , tom. 8, pag. 364- Teigne des pâturages (t. pascuella). Devill. Ent. linn. pag. 460. n. 85o. CRAMDii des PATURAGES (c. pascuum). fVolcIi. Faunc pari- sienne, lom. II, pag. 3i3 , n. 9. Chilo PASCUELLUS. Tieits. tom. 9. i'^ part. pag. yS. n. 9. Crambus pascuellus. Cw?V/V, G. 990. pag. 178. Stephens G. 328. pag. 218. Envergure, 11 lignes à 11 lignes et demie. Il varie un peu pour la taillée , mais il est constamment plus grand que X Adippellus et le Pratellus. Ses premières ailes sont en -dessus d'un fauve doré plus ou moins clair, avec une large bande longitudinale d'argent qui se ter- mine en pointe obtuse, et à laquelle vient s'a- jouter d'une manière oblique une tache égale- ment d'argent , qui ne dépasse pas la ligne couleur d'acier qui coiij^e transversalement l'ex- DES LÉPIDOPTÈRES. 5l trémité de i'aile dans toutes les espèces du même groupe , en formant un coude dont la pointe regarde le bord terminal. Ici , ce coude est moins aigu, et placé plus au milieu que dans le Dume- tellus. Entre la ligne coudée dont il s'agit et la frange, on voit, à l'angle du sommet, une petite tache triangulaire fauve sur un fond blanc , et dans le bas quatre petits points noirs placés le long du limbe. La partie fauve de l'aile est mar- quée de plusieurs lignes longitudinales couleur d'acier, dont trois au-dessous de la bande blan- che du milieu , et une au-dessus. Enfin la frange, précédée d'une ligne d'argent, est blanche dans sa partie supérieure et fauve dans sa partie in- férieure. Le dessous des mêmes ailes est gris , avec l'extrémité blanche. Les secondes ailes sont d'un gris -blanchâtre sur leurs deux surfaces , avec la frange blanche. La tête, les palpes et les antennes sont blancs en-dessus et gris en-dessous. Le corselet est éga- lement blanc en - dessus , avec les épaidettes fauves. La poitrine et les pattes sont grises. L'abdo- men participe de la couleur des ailes inférieures. Ce Crambus , dont la chenille n'a pas encore été observée, est un des plus communs. On le voit voler en quantité sur toutes les prairies, et dans les clairières humides des bois , depuis le commencement de juin jusqu'à la fin de juillet. HISTOIRE N A T If H [■: r. L I ; MCCCLXIX. CRAMBUS DES BUISSONS. CRAMBUS DUMETELLUS. (Pi. 269, fig. 2.) TiNEA. PASCUELLA. Scop. Elit. Car II. p. 244. n.621. TiNEA DUMETELLA. Hubn. tab. 58. fig. 389. (mas.) fig. Bgo. ( fœm. ) Chilo DUMETELLUS. Tre'its. tom. 9. l'^^part. pag. 80. n. 12. Crambus DUMETELLUS. Ciirtis. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 2i6. Envergure, i pouce. Il est un peu plus grand que le Pascuellus- Ses premières ailes sont en -dessus d'un fauve doré foncé, avec une bande longitudinale d'ar- gent qui se termine en coin aux deux tiers de l'aile , et qui projette une dent inférieurement dans le milieu de sa longueur. Cette bande est surmontée d'une raie d'argent beaucoup plus courte et qui longe la côte , et à son extrémité on voit deux taches d'un blanc-jaune , légère- ment argentées, l'une au-dessus tenant à la côte, et l'autre au-dessous. Au-delà de ces deux taches, l'extrémité de l'aile est traversée par une ligne d'acier bordée de brun des deux côtés, et for- ( r a m l)i l o i^ . yo,/iirru\r PI reuu. l.(Vnnil>ll.s des l'.ilur.ijios l/',r.rni,-f/ii.f l o 4 *"''''^'"''"'"' '''"^ Korrts I.Uipfii'nii.r/ o' -'• 1(1 lies Bni.sSDilS iDiiiii.irlliiXi o ,).nl).l(l. K.ivi- I l{,nii,-hclliur/(^ DES LÉPIDOPTÈRES. 53 mant un angle très-aigu extérieurement. L'inter- valle qui sépare cette ligne du bord terminal est gris dans sa partie inférieure , avec quatre petits points noirs à peine visibles, placés sur le bord du limbe, et fauve dans sa partie supé- rieure , avec une tache triangulaire blanche au sommet de l'aile. Le fond des mêmes ailes est eu outre marqué longitudinalement de plu- sieurs lignes d'acier, dont une à l'extrémité de la bande blanche du milieu, une au-dessus, et quatre au-dessous. Enfin la frange, fauve dans sa partie inférieure et blanche dans sa partie supé- rieure , est précédée d'une ligne d'argejit très-fine. Les secondes ailes sont eu -dessus d'jm gris cendré, avec la frange d'un blanc-jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est également d'un gris cendré, avec la côte des supérieures fauve. La léte, les palpes, les antennes et le corselet sont d'un fauve -brun. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures; les pattes sont d'un gris un peu jaunâtre. Cette espèce , dont la chenille n'est pas con- nue, ne se trouve que dans les montagnes d'une certaine élévation , et jamais en plaine. Les in- dividus de ma colhîction m'ont été envoyés par M. Couleru,qui les a pris, le 1-2 juillet, sur le sommet du Chasserai, partie la plus élevée du Jura. 54 H 1 s r O J K !■ W A. T U R E L L £ MCCCLXX. CRAMBUS DES PRÉS. CRAMBUS PRATELLUS. ( PI. 269, fig. 3. TiNEA PRATELLA. Linn. Fubr. Gotze. Muller. Hubn. tab. 5. fig. 29. (mas.) tab. 60. fig. 401. (fœm.) Phal. PRATELLA. Fut'ssl. Clcrck. tab. III. fig. 14. Crambus pratorum. Fabr. Ent. syst. Siippl. 471- 3g. Teigne des prairies (t. pratella). Dei^lll. Ent. linn. pag. 460. n.85i. Crambe des prés (c. pratorum). ffalck. Faune parisienne, tom. II. p. 31 3. n. 8. Crambus pratensis. Latr. Dict. d'hist. natiir. de Déter- jarJUe, 2® éd., tom. 8, pag. 304. : Chilo PRATELLUS. Trcits. tom. g. i^'' part. pag. 81. n. i3. Crambus PRATELLUS. Curtls. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 216. Envergure, 8 lignes et i à 10 lignes et 4* Il varie pour la taille suivant les localités , mais il est toujours plus petit que le Dumelellus, au- quel il ressemble beaucoup pour la disposition des lignes et des taches. Ses premières ailes sont en-dessus d'un brun-fauve plus ou moins foncé dans le mâle, et d'im fauve plus ou moins paie et quelquefois blanchâtre dans la femelle, avec DKS I>i:PIi)OPTF.RtS. 55 une bande longitudinale d'argent , très -étroite, qui se bifurque au milieu de sa longueur, et dont la bifin'cation embrasse une tache blanche peu brillante. Entre cette bande et la côte, on Yoit deux raies d'argent, l'une qui longe le bord cos- tal, et l'autre au-dessous. Ces deux raies sont coupées obliquement à leiu' extrémité par une ligne qui part du milieu de la côte et vient abou- tir dans l'angle formé par une autre ligne d'?ir- gent bordée de brun des deux côtés, laquelle traverse l'aile un peu avant le bord terminal. L'intervalle qui sépare cette ligne de la frange est d'un brun -fauve dans sa partie supérieure , avec une tache blanche au sommet de iaile, et blanc ou jaunâtre. dans sa partie inférieure, avec quatre petits points noirs très -visibles qui bor- dent le limbe. Le fond des mêmes ailes est en outre marqué longitudinalement , comme chez les espèces précédentes, de plusieurs lignes d'a- cier, indépendamment de trois taches blanches qu'on voit entre la ligne brune oblique et la ligne transversale d'argent dont nous avoi?s parlé plus haut. Enfin , la frange est d'un gris- brun au milieu, et d'un blanc luisant à ses deux extrémités. Les secondes ailes sont d'un gris cendré sur leurs dejjx surfaces , avec la frange blanche. Le dessous des premières est également d'un gris 56 HISTOIRE NAILKELLi: cendré, mais pins foncé, avec leur extrémité blanche. La tête, les palpes, les antennes et Je corselet sont d'nn gris-brun, ainsi cpie les pattes, dans le mâle , et blanchâtres dans la femelle. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures dans les deux sexes. Ce Crambus est aussi commun, du moins aux environs de Paris, que le Pascuellus, et vole dans les mêmes endroits, c'est-à-dire dans les prairies et les clairières humides des bois ; il le précède, et paraît depuis le milieu de mai jusqu'à la fin de juin. Sa chenille n'est pas connue. Nota. J'ai reçu d'Alleiinagne, sous le nom de Neinorella ^ un Crambus que j'ai fait figuier sous len°33.c, et qui ne me paraît être que la variété blanche du PralcUus. Df.S L tl'lDOPTFUES. Sj MCCCLXXI. CRAMBUS PORTE-EPEE. CRAMBUS ENSIGERELLUS. (Pi. 275, fiy. 4. TiNEA ENsiGERELLA. Hubn. tab. 54- fig. 307. (mas.) TiNEA HAMELLA. Thunberg. Resp. JVenner. Diss. entora. in tab. adj. fig. 3. Chilo ENSIGERELLUS. Tieits . tom. 9. i'^*' part. p. jg. n. 1 1. Crambus hamellus. Curtis. g. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 218. Envergure, g lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun doré, avec une bande d'argent longitudinale, en forme d'épée, et du milieu de laquelle se dé- tache inférieurement une dent très -aiguë de la même couleur. Comme dans toutes les espèces du même groupe , on voit vers l'extrémité de chaque aile une ligne transverse coudée, couleur d'acier, et bordée intérieurement de ferrugineux. En dehors de cette ligne , on remarque quatre petits points noirs le long du limbe, et à l'angle apical un trait d'argent bordé de briui intérieu- rement. Enfin, la frange est d'un brun doré et blanche seulement a son extrémité supérieure. 58 HISTOIRE jNATDUKLLE Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun lui- sant, avec un léger sentiment de la bande blan- che du dessus. Les secondes ailes sont d'un gris cendré de part et d'autre, y compris la frange. La tête , les palpes , les antennes et le corse- let sont d'un brun doré; l'abdomen et les pattes d'un gris cendré. La chenille est inconnue. L'insecte parfait ne se montre que vers la fin d'août , et vole sur des bruyères maigres dans les environs de Bruns- wick, suivant M. Treitschke. On le trouve aussi en Suède, d'après Thunberg. Cette espèce est une des plus rares du genre. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Rambur, qui l'a acheté de M. Buquet, comme venant d'Allemagne. DtS LliPlDOPTKKES. MCCCLXXII. CRAMBUS ZURICKOIS. CRAMBUS TIGURINELLUS. MUd. ( PI. 270, fig. 3. } Envergure, 9 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun doré, avec une large bande longitudinale blanche, suivie d'une tache quadrangulaire de la même couleur , et séparée de cette bande par une raie transversale noirâtre, qui descend jusqu'au rai- lieu du bord interne. En-dessus comme en-des- sous de la tache dont nous venons de parler, on voit plusieurs petites lignes blanches peu pro- noncées. Vers son extrémité, l'aile est traversée, comme dans toutes les espèces du même groupe, par une ligne coudée d'un bleu d'acier. k\x delà de cette ligne, on voit au sommet de l'aile une petite tache blanche, et le long du bord termi n^l, quatre petits points noirs bien marqués, pré- cédés d'une raie blanche. Enfin la frange est blanche dans sa partie supérieure, et brune dans sa partie inférieure. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris cendré, et strié de blanchâtre dans le sens des nervures. 6() HISTOIRE WATUmiLLi. Les secondes ailes sont d'un gris-brun en-des- sus et d'un blanc sale en-dessous, avec la frange grise. La tête et les palpes sont blanchâtres , et les antennes brunes. Le corselet est brun. L'abdo- men participe de la couleur des ailes inférieures. La poitrine et les pattes sont blanches. Cette espèce , que nous n'avons pu recon- naître dans aucun auteur, a été prise dans le canton de Zurick par M. Alexandre Lefebvre ; peut-être n'est-ce qu'une variété de X Ericellus , que nous ne connaissons que par la figure de Hubner. Dans le doute, nous lui avons dpnné le nom du canton où elle a été trouvée. m l^ES LEPI DOPTER F.S. MCCCLXXIII. CRAMBUS DE MALAGA. CRAMBUS MA.LACELLUS. Mihi. ( Pi. 270 , fig. 5. ) Envergure, 9 lignes. Les premières ailes ont leur angle apical plus aigu et plus courbé en hameçon que dans toutes les espèces déjà décrites. Elles sont en-dessus d'un brun-fauve doré, avec deux larges bandes lon- gitudinales d'un blanc d'argent , qui se termi- nent en pointe, l'une placée au milieu de l'aile et l'autre le long du bord interne. On voit en outre, vers l'extrémité de la côte , trois petites lignes d'argent , obliques , suivies d'une petite tache brune presque orbiculaire et cernée de blanc. La frange est brune dans sa partie supé- rieure, et blanche dans sa partie inférieure. Le dessous des mêmes ailes est entièrement d'un gris-brun luisant. Les secondes ailes sont totalement d'un blanc luisant sur leurs deux surfaces , y compris la frange. La tète , les palpes et le corselet sont blancs. 6'2 HISTOIRK NATURELI.F L'abdomen est trun gris-jaunâtre. Les antennes et les pattes sont d'un gris-brun , et les tarses de ces dernières sontannelés de blanc. Cette jolie espèce, incontestablement nouvelle, a été trouvée par M. Rambur , sur les bords de la mer, dans les environs de Malaga. Nous l'a- vons appelée Malacellus de Malaca, nom latin de Malaga. l) KS I, EPI D <) PTi; KliS. MCCCLXXrV. CRAMBUS PÂI.E. CRAMBUS PALLIDELLUS. Mihi. ( Pi. 270, fig. 6. ) Envergure, 12 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus fFun nankin pâle , avec les nervures blanches très en relief, et deux lignes transverses de couleur ferrugiîieuse, l'une au milieu de l'aile et l'autre vers son extré- mité. Ces deux lignes sont coudées et légère- ment sinuées , et la dernière est bordée de blanc dans sa partie supérieure ; mais il arrive sou- vent qu'elles sont oblitérées. On voit en outre trois lignes obliques, brunes, très-fines, à l'ex- trémité de la côte. La frange est blanchâtre et séparée du bord terminal par un liséré brun. Le dessous des mêmes ailes est d'un roussàtre lui- sant uni. Les secondes ailes sont d'un blanc luisant sur leurs deux surfaces, avec leur partie supérieure légèrement lavée de roussàtre. La frange , égale- ment blanche, est précédée d'une ligne brune très-fine. 64 ILISTOTRE NATUhELLi: Les palpes , la tête et le corselet sont d'un blanc assez pur. L'abdomen, les pattes et les antennes sont d'un blanc légèrement roussâtre. Cette espèce, qui n'est pas figurée dans Hub- ner,et que nous n'avons pu reconnaître dans aucun auteur , nous a été communiquée par M. Rambur, qui l'a prise dans les environs de Montpellier, volant le long des chemins. ^W DES LÉPIDOPTÈRES. 65 MCCCLXXV. CRAMBUS CARRÉ. CRA.MBUS QUADRELLUS. (Pi. 274, fig, 7. TiNEA cERussELLA. Wicu. Vcrz, FaiD. B. n" 22. Illig. N. Ausg. Diss. II. B. S. 88. N. 22. Gotze. Ent. Beytr. m. Th. 4. B. S. 12g. N. 27. TiNEA QUADRELLA. IVieti. Verz. Fam. B. n*'23. Illig.^. Ausg. Diss. II. B. S. 88. N. 23. Gotze. Ent. Beytr, iir. Th. 4. B. S. 129. N. 28. TlNEA BARBELLA. Hllbu. tab. Q. fig. 6l. (iTiaS.) TiNEA AURiFERELLA. Hiihn. tab. 9. fig. 62. (fœiîi.) Chilo cerusellus. Treits. tom. 9. i"^® part. pag. 88. n. i5. Crambus barbellus. Curtis. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 219. Crambus auriferellus. Curtis. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 219. Envergure, 6 lignes à 6 lignes un quart. Les deux sexes ne se ressemblent nullement pour le fond de la couleur dans cette espèce , dont les ailes sont d'ailleurs plus courtes et plus larges que celles des autres Crambus. Nous dé- crirons d'abord le mâle : Ses premières ailes sont en-dessus d'un bruu NoCi URNES, VU. 5 66 HlSTOinE iVATURELLa i'oncé luisant, et traversées par deux liîjnesfe! rugineuses doublement coudées, l'une au milieu et l'autre vers l'extrémité de l'aile. Ces deux lignes ne sont visibles que dans les individus bien frais. Chaque aile est en outre marquée près du bord terminal de trois ou quatre points noirs très-épais. La frange, de la coideurdu fond, a un reflet métallique très -brillant. Le dessous^ des mêmes ailes est d'un brun luisant uni , un peu plus pâle que le dessus, et sans lignes trans- verses. Les secondes ailes sont d'un Cfris-noiràlre sur leurs deux surfaces, y compris la frange. La tète, les palpes, les anteiuies et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les pattes; et l'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. La femelle diifère du mâle : 1° En ce que le dessus de ses premières ailes est d'un gris-blanchâtre, avec les deux lignes doublement coudées qui les traversent , blanches et bordées de ferrugineux pâle ; a" Eu ce que la tète, les palpes, les antennes et les pattes sont entièrement blancs; 3° Enfin, en ce que les ailes inférieures sur leurs deux surfaces sont d'un gris cendré, ainsi que l'abdomen. La chenille n'est pas connue. ('r,iinl)itcs n.rrijjir Uflanir .M . Jl"' /"'■'• l.a-;yi'»- I Ul/niri/i/rr//ii.i- 1 (j •2.A.\). id. l'erlo ( PeiMiu.r ) o\ \. id. Can-.' ( ()u/l,/ri'//i/j- 1 O C^ DES LÉPIDOPTÈRES. 67 L'insecte parfait vole de la mi -juin à la mi- juillet, dans les endroits herbus, au bord des fos- sés secs. Je n'ai jamais trouvé que le mâle aux environs de Paris, où cette espèce est assez rare. La femelle nous a été communiquée par M. le baron Feisthamel , qui l'a reçue de M. Prevost- Duval de Genève. Nota. Le Botys que nous avons décrit et figuré sous le nom de Nemnusalis (tome 8, 2* partie, page 877, planche a36, fig. 7), n'est probablement qu'une variété du Cramhtu dont il est ici question. 5. (')8 inSTOJRE NATURELLE MCCCLXXVI. CRAMBUS DES JARDINS. CRAMBUS HORTUELLUS. (Pi. 271, fig. i. TiNEA CHRYSONUCHELLA. IVien. Verz. Illig. Gotze. Scup. TiNEA HORTUELLA. Hubti. tab. 7. fig. 46. (fœiîi.) TiNEA CESPiTELLA. Hubii. tab. 7. fig. 45. (fœm.) TiNEA STRiGELLA. Fcibr. Elit. syst. m. 2. 297. 44- L'ÉcHARPE ( T. sTRiGELLA ). Z)^p. Ent. Uni), tom. II. pog. 496. n. 95o. Chilo HORTUELLUS. Trcits. tom. 9. pag. 84. n. i4- Crambus HORTUELLUS. Curtis. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 218. Crambus cespitellus. Curtis. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 219. Envergure, 10 lignes. Les premières ailes sont en -dessus d'un gris argenté, avec les nervures jaunes, et sont tra- versées vers leur extrémité, comme toutes les es- pèces précédentes , par une ligne coudée d'un bleu d'acier , bordée de ferrugineux des deux côtés. L'espace qui existe entre cette ligne et le bord terminal est d'un jaune -fauve; on y voit trois petits points noirs placés contre le limbe, et une ligne d'acier qui traverse obliquement le DES LÉPIDOPTÈRES. 6c). sommet de l'aile. Enfin la frange est entière- ment d'une couleur- métallique très-brillante, qui paraît d'or ou d'argent, suivant l'aspect de la lu- mière. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris cendré , avec leur extrémité jaunâtre et mar- quée des mêmes points qu'en-dessus. Les secondes ailes sont également d'un gris cendré sur leurs deux surfaces , avec leur frange d'un blanc-jaunâtre. La tête , les palpes , les antennes et tout le corps sont d'un cendré argenté, avec les pattes d'un gris un peu plus pâle. Ce Crambus présente une variété assez tran- chée , dont Hubner a fait mal à propos ime es- pèce distincte sous le nom de Cespitella^ et que nous avons fait figurer par ce motif. Ses pre- mières ailes sont en-dessus d'un jaune pâle , avec leur cote d'un gris -brun et le même dessin à l'extrémité que les individus ordinaires ; mais elles sont traversées en outre au milieu par une ligne ferrugineuse, sinuée et fortement coudée. La tête , les palpes et le corselet participent de la couleur du fond ; du reste , elle ressemble en- tièrement à l'espèce normale. D'après les observations fournies à M. Treit- schke par M. Fischer de Roslerstamm, la che- nille de \ HortueUus vit, comme plusieurs de ses congénères, sous la mousse épaisse qui croît sur. 7© HISTOIRE JNATURELLB les pierres. Il présume qu'elle sort de l'œuf , ainsi que celle du Falseïlus^ avant l'hiver, car on la trouve parvenue à toute sa taille en mars. Son corps est d'un gris -blanchâtre, avec de petites taches luisantes plus foncées, sur lesquelles sont placées de petites verrues noires , surmontées chacune d'un seul poil. Sa tète est d'un brun clair, avec les parties de la bouche plus foncées. L'écusson du premier anneau et la plaque du clapet de l'anus sont d'un gris-clair luisant. Le ventre et les pattes sont un peu plus pâles que la couleur du dos. Les stigmates sont noirs. Cette chenille se transforme dans sa demeure vers la fin de mai , dans un tissu étroit de ja consistance du parchemin. Sa chrysalide est d'un brun-clair. Le Crambus Hortuellus est commun partout; on le voit voler depuis le commencement do juin jusqu'au milieu de juillet, sur les prairies, dans les jardins abandonnés, et dans tous les eu- droits herbus exposés au soleil. DES LIiPlDOPTÈllES. T I MCCCLXXVII. CRAMBUS DES CHAUMES. CRAMBUS CULMELLUS. ( PI. 271 , fîg. a.) liWRA cuLMtLLA. t/rt/i. Gotzc. Millier. Scop, Teigne des chaumes ( t. citlmi.h.a }. De 'il'. Enl. linn. tom. II. p. [^(ji. 11. 852. Phal. cl'lmella. Facssl. Sclïweiz. Ins. S. /j2. N. 82a. TiNEA STRAMiNELLA. tVieti. Fciz. Hub/i. tub. 7. dg. ^g. ( mas. ) IlUger. Chilo CULMELLUS. T'm^v. toiD. 9. i*"* part. pag. q^. n. i8. Crambus CULMELLUS. Cuitis. G. 990. pag. 178. Stephens. G. SaS. pag. 219. Envergure, 8 lignes. Cette espèce est un peu plus petite que \Hor^ tuellus, dont elle se rapproche beaucoup, sur- tout (Je sa variété Cespite.llus. Ses premières ailes sont en-dessus d'un jaune doré très-pâle, et plus ou moins striées de brun dans le sens des ner- vures, avec une série de petits points noirs pla- cés sur le bord du limbe, et la frange d'une cou- leur métallique très - brillante. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-cendré, avec la côte et l'extrémité jaunâtres. 72 HISTOIRE naturellj: Les secondes ailes sont d'un gris-cendré pâle de part et d'autre , avec la frange jaunâtre. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'ab- ' domen de celle des secondes, avec son extrémité jaunâtre. Les pattes sont d'un blanc-jaunâtre. Ce Crambus n'est pas moins commun que XHortuellus. On le voit voler en quantité dans tous les endroits herbus, depuis la mi-juillet jus- qu'à la mi-août. Ses premiers états ne sont pas encore connus. DES LEPI UOPTKRKS. Sect. C. Bord postérieur des premières ailes plus ou moins droit. — Antennes filiformes dans les deux sexes. MCCCLXXVIII. CRAMBUS RAYÉ. CRAMBUS RORELLUS. (PI. 269,fig. 5.) TiNEA RORELLA. Linn. s. N. I. 2. 886. 362. Gotze. Brahm. TlNEA CRATERELLA. ScOp. Elit. Cim. pOg. ll\Ç). N. 627. TiNEA LiNETELLA. Fobr. Ent. syst. III. 2. 292. 22. Crambus lineatus. Fabr. Ent. syst. Suppl. 470. 36. La ciliée (t. RORELLA ). Dcvill. Ent. linn. toni. 11. p. 461 N. 853. TiNEA CHRYSONucHELLA. Hubu. tab. 7. fig. 43. (fœni.) Chilo RORELLUS. Treits. tom. g. i^^ part. pag. 8g. n. 16. Crambus rorellus. Curtis. G. ggo. p. 178. Stepk.G. 3i8. p. 220. Envergure, 10 à 1 1 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un jaune très-pâle , avec les nervures et deux lignes trans- verses d'un brun -fauve doré. Ces deux lignes sont arquées et parallèles entre elles; l'une pla- cée à peu près au milieu de l'aile , et l'autre à peu de distance du bord terminal. La frange esl couleur d'airain tiès-brillanl. On rencontre sou- 74 HISTOIRE JNAIDRELLI! vent des individus chez lesquels toute la partie antérieure de l'aile, c'est-à-dire depuis la base jusqu'à la ligne transverse du milieu, est d'un brun-fauve doré. Le dessous des mêmes aiies est d'un brun obscur, avec leur extrémité jaunâtre. Les secondes ailes sont d'un gris-brun de part et d'autre, avec leur frange d'un blanc jaunâtre. La tête est d'un fauve-ferrugineux, ainsi que le premier article des palpes, dont le reste est d'une couleur métallique très-brillante, comme les antennes et le corselet. L'abdomen est de la couleur des ailes inférieures, avec son extrémité jaunâtre. Les pattes sont d'un gris clair. Ce Crambus se trouve abondamment au mi- lieu de l'été dans toutes les prairies sèches. Il est très - commun autour de Paris , surtout aux abords du Champ-de-Mars du côté de la rivière. Sa chenille n'est pas connue. Nous avons remarqué que les individus pris dans le midi de la France ont le fond de leurs premières ailes d'un jaune plus clair, avec leurs nervures et les deux lignes transverses plus net- tement marquées que ceux des environs de Paris. DES LÉPJUOPTËllES. 75 MCCCLXXIX. CRAMBUS DES CHAMPS. CRAMBUS CHRYSONUCHELLUS. (PI. 269, fig. 6) TlNEA, CHRYSONUCHELLA. Scop. Elit. Cam. p. 246. N. 618. Brahm. TiNEA GRAMF.LLA. Fahr. Ent. syst. iir. i. 3oo. Si). L'angulaire ( t. gramella). Devill. Ent. linn. toiïi. ii. pag. /,y7. n. 953. TlNEA CAMPELLA. Hub/l.ti\h. 7. flg. /|4. (fœiTl.) ChILO CHRYSONUCHELLUS. T/vitS. tOIll. 9. p.Tg. gi.". I?- ^RAMBUS CAMPELLUS. Cui'tlS. G. 990. pag. 178. StCp/lCflS. G. 328. pag. 220. Envergure , ii lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre, a veci.un grand nombre de stries épaisses d'un brun-olivâtre sablé de noir, correspondantes aux nervures, et deux raies transverses, ferru- gineuses, l'une large et formant un coude très- prononcé, au milieu de l'aile; l'autre très -fine, plus arquée que coudée et légèrement sinuée, à peu de distance du bord terminal. Celle-ci est bordée de blanc - jaunâtre extérieurement. La frange, de couleur d'airain très-brillant, est sépa- rée du bord extérieur par un liséré ferrugineux 76 IIJSTOIRE JNATLIRELLL très-mince. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun obscur , avec leur extrémité d'un jaune clair. Les secondes ailes sont d'un gris cendré sur leurs deux surfaces , avec la frange jaunâtre. La tête est ferrugineuse. Les palpes , les an- tennes et le corselet sont d'un brun-métallique très-brillant. L'abdomen, qui participe de la cou- leur des ailes inférieures , a son extrémité jau- nâtre. Les pattes et le dessous du corps sont de cette dernière couleur. Ce Grambus n'est pas moins commun que le précédent. On le voit voler depuis le milieu de mai jusqu'à la fin de juin, dans tous les endroJ|$ herbus , secs et découverts. Sa chenille est inconnue. DES J, EPI DUPTEH i:S. '77 MCCCL^XX. CRAMBUS CONFUS. CRAMBUS FALSELLUS. ( Pi. 270 , fig. 2. ) TiNEA FALSELLA. ff^îcn. Verz. HUg. Fabr. Scrank. Golze, Hubn. tab. 5. fig. 3o. (fœm.) La confuse (t. falsella). Devill. Ent. linn. t. iv. p. 537. TiNEA ABRUPTELLA. Thiinbcrg. Resp. fVcnner. Diss. ent. in tab. adj. fig. 2. Chilo falseli.us. Treits. tom. 9. l'^^part. pag. io5.n. 26. Crambus FALSELLUS. Curtis. G. 990. pag. 178. Stcphens G. 328. pag. 220. Envergure, 9 lignes. Les premières ailes offrent un dessin si com- pliqué, que nous désespérons d'être clair dans la description que nous allons en donner. Elles sont en - dessus variées de gris et de roussâtre , avec une bande blanche longitudinale et cunéi- forme , qui part de la base et ne va pas au delà de l'aile, 011 celle-ci est traversée par une raie brune, confuse, et formant un coude. Au delà de cette raie, est un espace blanc divisé en plu- sieurs taches, par deux ou trois stries brunes lon- gitudinales, et limité par deuxlignes transverses, parallèles, dont une noire et l'autre ferrugi- neuse. Ces deux lignes sont légèrement sinuées, ^8 niSTOIHE «A.TURELLB et forment un angle très-obtus dans le milieu de leur longueur. Entre elles et le, bord terminal, on voit deux taches blanches, l'une au sommet et l'autre beaucoup plus'bas. Enfin, la frange est d'un gris-métallique très-brillant et entrecoupée de blanc. Le dessous des mêmes aiies est d'un gris cendré luisant, avec quelques vestiges de taches blanches à leur extrémité. Les secondes ailes sont d'im gris sale des deux côtés , avec leur frange presque blanche. La tète, les palpes et le corselet sont blancs en-dessus. L'abdomen, le dessous de la poitrine et les pattes sont gris, ainsi que les antennes. Nous emprunterons à M. Treitschke l'histoire détaillée qu'il donne de la chenille de cette es- pèce d'après les observations de M. Fischer de Roslsertamm. «Il est probable, dit ce dernier entomologiste, que la chenille dont il s'agit sort de l'œuf avant l'hiver , car je l'ai trouvée plu- sieurs années de suite, dès le mois de février, en- gourdie sous la mousse verte épaisse ( anœctan- gium cUiatum )qui revêt nos rochers de granité. D'autres espèces de mousses analogues servent également de retraite à cette chenille. Je l'ai trouvée réunie en assez grand nombre ; chaque individu était logé dans un tissu allongé d'un blanc sale, qui lui-même était placé dans un creux plus espacé dans la terre. Lorsque les pe- DES LÉPIDOPTÈRE*. 79 tites chenilles sortent de leur léthargie, elles s'i- solent et se font dans la terre, entre les racines de la mousse, de longues galeries formées par des fils et ayant toujours une issue vers l'exté- rieur. Plusieurs chenilles du même genre vivent de la même manière et sous la même espèce de mousse, comme, par exemple, YHortuellus , le Coiichellus et autres. Je n'ai pu encore m'as- surer si elles se nourrissent de la racine de la mousse ou de la mousse même. Tout ce que je puis affirmer c'est qu'elles ont besoin de peu de nourriture, car ayant placé sous un gazon de mousse un assez grand nombre de ces chenilles, et m'élant absenté pendant deux mois, je trou- vai à mon retour, que, quoique la mousse fut desséchée , les chenilles n'en avaient pas moins grandi , et que plusieurs même s'étaient chan- gées en chrysalides, lesquelles ont toutes donné leur papillon bien entier à l'époque ordinaire. a La chenille du Falsellustst^ dans son jeune âge, d'tui gris-terreux ; dans un âge plus avancé, elle devient d'un gris clair et ridée, avec de petits points verruqueux d'un gris-noirâtre, surmontés chacun d'un poil fin. Ces points sont placés sur des taches ovales luisantes, d'un gris clair. I^a tète est d'abord brune, ensuite d'un brun clair luisant. L'écusson est d'un gris -jaunâtre , quel- quefois brunâtre et luisant. Le clapet de l'anus 8o HISTOIRK NATURELLE est aussi luisant, et un peu plus foncé que le corps. Les stigmates sont noirs et finement mar- qués. Toutes les pattes et le ventre sont plus clairs que le dos. « La transformation a lieu sous la mousse. La chrysalide, d'un brun-jaune, est enveloppée d'un tissu serré de la consistance de la peau. L'insecte parfait se montre depuis le milieu de juillet jus- qu'au milieu d'août , et se trouve dans la plupart des contrées de l'Allemagne, quelquefois en grand nombre, particulièrement sur la lisière des bois.» Nous ajouterons à ces détails que le Cram- bus Falsellus se trouve aussi aux environâ de Paris, mais qu'il n'y est pas très-commun. Nous ne l'avons jamais rencontré que dans les quinze premiers jours de septembre, contre des murs de clôture exposés au soleil. DKS LÉPIDOPTÈRES. 8l MCCCLXXXI. CRAMBUS JOLI. CRAMBUS BELLUS. (PI. 270, fig. 7.) TiNEA BELLA. Hubu. tab. g. fig. 60. (fœm.) Chilo BELLUS. Treits. tom. ix. 1^ part. png. 268. Envergure, 6 lignes. Ce joli Crambus a un faciès très-différent de tous ceux que nous avons décrits jusqu'à pré- sent. Ses ailes sont moins étroites , et ont à peu près la même coupe que celles d'ime Phalénite. Les premières ailes sotit en-dessus d'un gris-clair, finement saupoudré de brun, et traversées au milieu par une bande étroite d'un jaune-orangé pâle, placée entre deux lignes d'argent : cette bande est légèrement arquée et dentelée. On re- marque en outre vers l'angle apical deux traits obliques également d'un jaune-orangé , et sépa- rés par une ligne d'argent ; et en longeant le bord terminal, on voit une série de points noirs placés sur le bord du limbe, et séparés de la frange, qui est grise, par une ligne d'or très- brillante. Le dessous des mêmes ailes et les deux sur» Nocturnes , VIL 6 Si HISTOIRE NATURELLE faces des secondes sont d'un gris-cendré obscur, avec la frange plus claire. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur du fuud des ailes supérieures. L'abdomen et les pattes participent de celle des ailes inférieures. Cette jolie espèce a été rapportée de Corse par M. Rambur, qui Ta prise en mai, volant sur des prairies humides. On la trouve aussi dans les environs de Montpellier, ainsi qu'en Hon- grie. Ses premiers états ne sont pas connus. Cram l)ilcs Jior/j/rrtt'j' PI mu. I ('l',\ III I)IIS linsi- .") I.i. /.lllM.kolS 4 ni .-11 D.Miil Ti iiiirnit'llii.r I n l.itililrirllu.r I r' .If"-- /'lé,- M. .)<■ .Al,,l ...va ! Mnl,i,:-tln.,- o' r,M.- / l'„lh,i,-H„.r i r< ,i..ij 1 li.-llu.r O .{.' K.n \lMir l\iiiiihiirirll:ix o' DES LÉPIDOPTÈRES. 83 MCCCLXXXII. CRAMBUS DE RAMBUR. CRAMBUS RAMBURIELLUS. Mihi. (PI. 270, fig. 8.) Envergure , 8 lignes et demie. Ce Crambus est très -voisin du précédent (Bellus), et semblerait au premier aspect n'en être qu'une variété ; mais on se convainc du contraire en l'analysant : I** Le gris clair qui forme le fond de ses ailes supérieures est plus fortement chargé d'atomes bruns; 2° La bande jaune du milieu est droite au lieu d'être arquée, et est inclinée en sens con- traire de celle du Bellus; elle n'est d'ailleurs bor- dée d'argent que du côté intente; 3° Entre cette bande et le bord terwiinal, on aperçoit une taclie brime assez grande, dont le centre est occupé par lui petit point d'or; [\^ Enfin, les secondes ailes sont d'un blanc- jaunâtre, et bordées d'une ligne brune surmontée d'une autre ligne sinueuse de la même couleur, au lieu d'être d'un gris-cendré uniforme. 6. 84 HISTOIRE NATURELLE Du reste , cette espèce ressemble entièrement à l'autre, et la frange de ses premières ailes est également précédée d'une série de points noirs, comme chez le Bellus. Trouvée en mai, dans les prairies des environs d'Ajaccio, par M. Rambur à qui nous l'avons dédiée. DES LÉPIDOPTÈRES. 85 MCCCLXXXlil. CRAMBUS CORSE. CRAMBUS- CORSICELLIJS. Mihi. (PL 270,fig. I.) Envergure , 9 lignes. Ljis premières ailes sont en-dessus d'un brun- fauve, avec une bande médiane et longitudinale d'un blanc d'argent , composée de deux taches très-étroites, l'antérieure presque linéaire, et la postérieure cunéiforme. Ces deux taches sont bordées de brun foncé , et à la pointe extérieure de la seconde vient se réunir une ligne blanche dentelée , qui part de la côte en se courbant ex- térieurement. On voit en outre un point blanc à l'angle apical. Enfin, la frange est brune et finement entrecoupée de blanc. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris obscur. Les secondes ailes sont d'un blanc sale sur leurs deux surfaces, avec la frange plus claire et leur extrémité lavée de brun. La tète et les palpes sont blancs , ainsi que le milieu du corselet, dont les épaulettes sont 86 HISTOIRE NATURELLE fauves. L'abdomen est gris. Les pattes et le des- sous du corps sont blaiicliâtres. Celte espèce, que nous n'avons pu recon- naîlre dans aucun auteur, nous a été coramU' niquée par M. le docteur Rambur, qui l'a prise dans les montagnes de la Corse. DES LÉPIDOPTÈRES. 87 MCCCLXXXIV. CRiVMBUS MOULE. CRAMBUS MITYLELLUS. (PI. 271 , 6g. 6. TiNEA MYTiLELLA. Htihii. t.ib. 42. fig. 287. ( fœm.) ChILO MYTILELLA. TlCitS. tOlîl. 9. pag. 59. U. 21. Envergure , 9 lignes et demie. Les premières ailes en -dessus sont d'un brun foncé, avec leur extrémité d'un jaune orangé, et une bande médiane et longitudinale d'un blanc argenté, composée de i\^u^ taches, la pre- mière cunéifoime et la seconde rhomboïdale. L'extrémité de l'aile est traversée par une ligne arquée également d'un blanc argenté, laquelle sépare la partie foncée de la partie claire. La frange est d'un brun-fauve. Les secondes ailes sont d'un gris -cendré de part et d'autre, avec la frange plus claire. Le dessous des premières ailes est d'un gris un peu plus foncé. La tête et les palpes sont blancs, ainsi que le milieu du corselet, dont les épaulettes sont d'un hrnn - fauve. L'abdomen participe de la couleur 88 HISTOIRE NATURELLE des secondes ailes. Le dessous du corps et les pattes sont blanchâtres. Je ne possède qu'un individu assez mal con- servé de cette espèce , et dont je ne riîe rappelle pas l'origine. Je présume néanmoins que je l'ai pris dans le midi de la France. Di:S LÉPiDOPTÈKES. 8() MCCCLXXXV. CRAMBUS EN DEUIL. CRAMBUS LUCTIFERELLUS ( Pi. 270, fig. 4. TiNEiV LUCTiFERELLA. Hu bn. tâh. ^'jAi^. ^2li. (iiias.) Chilo LUCTIFERELLUS. Tieits. t. 9. 1^® jjavt. p. 100. n. 22. Envergure, i; lignes et cleimie. Les premières ailes sont en- dessus d'un noir- fuligineux, avec une bande médiane et longitu- dinale d'un blanc de neige, composée de deux taches , l'antérieure cunéiforme , la postérieure rhomboïdale. Au-dessus de cette dernière^ près de la cote, on en voit une troisième très -petite et mal arrêtée sur ses bords. L'extrémité de l'aile est en outre traversée par une ligne blanche fortement coudée extérieurement dans le milieu de sa longueur. La frange est noire et entrecou- pée de trois lignes blanches vers le haut. Les secondes ailes sont également d'un noir- fuligineux sur leurs deux surfaces, y compris \'A frange, mais moins foncé que le dessus des pre- mières. Le dessous de celles-ci est aussi du même 90 HISTOIRE NATURELLE noir, avec une petite tache blanchâtre à l'extré" mité de la côte. La tête, les palpes et tout le corps sont de la couleur du fond des ailes, ainsi que les pattes et les antennes. Il paraît que le fond de la cou- leur de cette espèce varie suivant lés localités , car M. Treitschke dit qu'il est d'un rouge-brun ou couleur d'écorce. Cependant tous les indi- vidus que nous avons vus dans les collections de Paris sont, comme les deux que nous possé- dons et qui viennent de la Suisse, d'un noir plus ou moins foncé, et ne différent entre eux que parce que les deux taches du milieu des ailes supérieures sont plus ou moins étroites dans le sens de leur longueur. Ce Crambus, dont les premiers états ne sont pas conruis, ne se trouve que dans les monta- gnes d'une certaine élévation. DES LÉPIDOPTÈRES. ^1 MÇCCLXXXVI. CRAMRUS COQUILLE. CRA.MBUS CONCHELLUS. ( Pi. 271 , fig. 5.j . TiWEA coNCHELLA. fVien. Verz. lUig- Fahr. Gotze. TiNEA piNETELLA. Sclirarifi. Knoch. Scop. TiNEA MYELLA. Hubn. tab. 6. fig. 37. (fœm.) Crambus CONCHELLUS. Fabr. Eut. syst. m. a. agS. 36. L'interrompue (t. conchella ). Devill. Ent. linn. lom. iv. pBg. 537. , Cbilo CONCHELLUS. Treits. tom. 9. i'"*'part. pag.97. n.ao. Envergure, 10 lignes et demie à 11 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un jaune- orangé, avec u^ie bande médiane et longitudi- nale d'un blanc argenté, divisée en trois taches, lapremière, parlant de la base, cunéiforme, la se- conde rhomboïdale, et la troisième linéaire et transversale. Les intervalles qui séparent ces trois taches sont d'un brun- fauve qui tranche avec la couleur du fond , et couvre quelquefois tout le bord antérieur de l'aile , à l'exception d'une éclaircie jaune vers le sommet. La frange est brune et légèrement entrecoupée de blanc dans le milieu. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris obscur , avec leur extrémité jaunâtre. 92 HISTOIRE NATURELLE Les secondes ailes sont d'un cendré clair de part et d'autre , avec leur frange blanchâtre. La tête et les palpes sont d'un blanc pur, ainsi que le milieu du corselet, dont les épaulettes sont jaunes. Les antennes , les pattes et le des- sous du corps sont d'un blanc argenté. Le des- sus de rabdomeq participe de la couleur des ailes inférieures. a La chenille , dit M. ïreitschke , vit dans des galeries qu'elle se creuse sous la mousse des pierres , comme celles de Y Hortuellus et du Fal- sellus; mais elle est moins commune que celles-ci et vit solitaire. Elle a atteint toute sa croissance dès le commencement de mars. Sa tête est d'un brun -noir luisant, ainsi que récusson,qui est divisé dans le sens de sa longueur par une raie blanchâtre peu marquée. Le corps est ridé, d'un brun de terre clair, avec de petites verrues d'un brun-noir placées sur des taches élevées de la même couleur que le corps, et surmontées cha- cune d'un poil unique. Les stigmates sont fine- ment marques en noir. Le clapet de l'anus, de la même couleur que le dos, est luisant. Sa mé- tamorphose a lieu sous la mousse vers le milieu de mai, et la chrysalide est brunâtre. Le papillon, que l'on trouve dans les endroits découverts et sur la lisière des bois, dans plusieurs parties de l'Allemagne, paraît depuis le milieu de juin ( ra ju In ( o t; PL a'LLÏÏ "'• "*■ ''" I""' ^rnu-i,-//,,.,-: ,: (i ,,i \i„,ii,. i.ir,/,//Mtx/ o'. DES LÉPIDOPTÈRES. g3 jusqu'au milieu de juillet; mais il n'est commun nulle part. » Le Crambus Conchellus se trouve aussi en France, mais seulement dans les contrées mon- tagneuses. Je ne l'ai jamais rencontré autour de /^ Paris. Nota. Nous avons fait représenter comme variété de cette espèce, un Crambus que nous avons reçu de Suisse et qui est figuré dans Hubner sous le nom de Pinetellus. Cette va- riété tient le milieu entre le Conchellus et le Luctiferellus , et peut-être Hubner a-t-il eu raison d'en faire une espèce distincte. m 94 HISTOlllK NATURELLE MCCCLXXXVII. CRAMBUS PAUVRE. CRAMBUS PAUPERELLUS. (PL 271, fig. 4-) Chii.0 tauperellus. Treits. lom. 9. 1" part. pag. lOX.D. a3. Suppl. X. "^i. 168. Envergure, n lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- fauve doré qui s'éclaircit en se rapprochant du bord interne, avec une bande médiane et lon- gitudinale d'un blanc-jaunâtre peu luisant, divi- sée en deux taches par la coideur du fond, l'an- térieure cunéiforme et la postérieure presque ovalaire. La frange est grise et entrecoupée de blanc à certaines places. L«. dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun luisant. Les secondes ailes sont (\\\n cendré obscur de part et d'autre, avec la frange plus claire. La tète et les palpes sont d'un blanc-jaunâtre, ainsi que le milieu du corselet, dont les épauletles sont fauves. L'abdomen est de la couleur des ailes inférieures. Le dessous du corps, les pattes et les antennes sont d'un gris-brun. DES LÉPIDOPTÈRES. gS Ce Crambiis ressemble beaucoup au Pinetel- Itts ;mdh ce qui l'eu distingue, au premier coup d'œil, c'est que les deux taches blanches de ses ailes supérieures sont plus ou moins lavées de jaune et peu luisantes, tandis qu'elles sont d'un blanc pur et argetité chez le Pinetellus. 11 existe d'ailleurs entre eux d'autres différences, que la comparaison des deux figures fera mieux con- naître que tout ce que nous en pourrions dire. M. Treitschke a le premier décrit cette espèce qui n'est pas figurée dans Hubner , sous le nom de PaupereUus , sans doute parce que les taches dont elle est ornée n'ont pas le brillant de l'ar- gent comme celles de toutes les autres du même groupe. Il présume que sa patrie est l'Italie ou la Dalmatie. Quant à nous, nous pouvons assurer qu'elle se trouve en Suisse. Les individus de notre collection nous ont été envoyés par M. Couleru de Neuveville, qui les a pris surle sommetduChas- seral , partie la plus élevée du Jura, où il a vu voler cette espèce en quantité , du i 5 au 3o juin. C)6 HISÏOIKE iN.VTURELLE MCCCLXXXVIII. CRAMBUS DU PIN. CRAMBUS PINETELLUS. (Pi. 271, fig. 3. TiNEA PINETELLA. LuiTi. Wicfi. Verz. lllig. Fabr. Gotzr. Millier. Clerck.Phal. tab. iv. fig. i5. Crambus PiNETi. /y/Z»/'. Suppl. 470. 37. Teigne du pin (t. pinetella). Devill. Ent. linn. tom. 11. pag. 459.11.849. TiNEA GONCHELLA, Hiihii. tab. 6. fig. 38. (fœni.) Phal«na viRGiNELLA. Scop . Ent. cam. pag. 246. n. 629. Chilo pinetehus. Treits. tom. 9. i*^^ part. pag. 94. n. 19. Cramrus PiNETELLtis. Cititis. Ct. 990. p. 178. Sfepfienf. Cr. 328. p. 219. Envergure , lo lignes et demie. JjEs premières ailes sont en-dessus d'un jaune d'or, avec une bande médiane et longitudinale d'un blanc argenté, divisée en deux taches, dont l'antérienre cunéiforme, et la postérieure ovoïde. Cette dernière est bordée de brim-rouge, et de sa pointe extérieure part un petit trait oblique delà même couleur, qui va rejoindre la côte. La frange est d'un brun luisant. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-jaunâtre, avec leur ex- trémité plus claire. DES LÉPIDOPTi IIES. 97 Les secondes aiies sont d'un blanc -jaunâtre , lavées de gris sur les bords de j3art et d'autre, avec la frange plus claire, et une ligne grise , si- nueuse, qui court parallèlement au bord termi- nal, et qui est à peine visible. La tète et les palpes sont blancs, ainsi que le milieu du corselet, dont les épaulettes sont jaunes. L'abdomen participe de la couleur des ailes in- férieures. Les antennes, les pattes et le dessous du corps sont d'un blanc-jaunâtre. La chenille est inconnue; mais il est probable, comme le dit M. Treitschke , qu'elle ressemble à celle du Conchellus. Quant à l'insecte parfait, il est assez commun dans les environs de Paris sur la lisière des bois, d'où on le fait partir en bat- tant les jeunes branches sur lesquelles il aime à se reposer. A cette occasion nous ferons obser- ver que le nom de Pinetellus , donné par les premiers auteurs à cette espèce , nous paraît as- sez mal appliqué , car nous l'avons toujours trouvée dans des endroits dépourvus de pins. NOCTTJRNES VIL gS H 1 s T O 1 lUÎ JV A T U R E L L E MCCCLXXXIX. CRAMBUS BRILLANT^ CRAMBUS FULGIDELLUS. ( Pi. 272, fig. 2. TiNKA FULGiDELLA. Hiibn. tab. 5/i. fig. 365. (fœm.) fig. 366. (mas.) Chilo fui.gidkllus. Treits. tom. 9. i'^'^ part. pag. 109. n° 28. Envergure, 11 lignes. Il est de la grandeur du Magariiellus , mais ses premières ailes sont plus étroites. Elles sont en -dessus d'un brun -olivâtre doré, avec une bande médiane et longitudinale d'un blanc na- cré , qui se divise en plusieurs dents vers son ex- trémité et du côté inférieur. Entre cette bande qui est très -étroite et le bord interne, on voit une ligne blanche qui lui est parallèle , et ce bord est lui-même blanc à la base de l'aile. La frange, de la couleur du fond, est entrecoupée de blanc. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris luisant, avec un reflet doré à leur extrémité. Les secondes ailes sont d'un gris de perle des deux côtés , avec la frange blanche. DES li:pidoptèri:s. gq La tète et les paljDes sont crmi blanc-jaunâtre, ainsi que le milieu du corselet, dont les épaulettes sont de la couleur des premières ailes. Les an- tennes, les pattes, le dessous de la poitrine et Tabdomen sont d'un gris luisant. Voici ce qu'a mandé M. le docteur Zincken de Brunswick à M. Treitschke, relativement à la « chenille de cette espèce: «Les œufs d'une femelle fécondée me procurèrent, au bout de quinze jours, de jeunes chenilles, mais qui moururent bientôt après, parce que je ne pus leur procurer tout de suite un morceau de gazon de leur con- trée. Elles étaient nues , blanchâtres , à moitié claires , ayant des points verruqueux , petits , noirs et luisants, un écusson de la même couleur, et la tète forte, également noire. Il me paraît probable que ces chenilles passent l'hiver dans la terre et qu'elles se nourrissent déracines, peut-être de celles àucarex aienariaou àvignaphalium dioi- cum, plantes qui croissent abondamment dans les lieux où l'on trouve le papillon. » Le Crambus Fulgidellus se trouve en Suisse et dans les environs de Brunswick. Il vole pen- dant tout le mois d'août sur des bruyères arides, dans des lieux élevés et découverts. I OO H I s T O I p. i: NATURELLE MCCCXC. CRAMBUS RADIEUX. CRAMBUS RADIELLUS. ( PI. 272 , fig. i. TiNEA RADiELLA. Hubn. tab. 47. fig. 325. (mas.) Chilo RADIELLUS. Trciis. tom. 9. 1*^^ pai t. pag. loS.n. 27. Envergure, 10 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- olivâtre doré, avec une bande médiane et lon- gitudijiale d'un blanc argenté. Cette bande, très- étroite et d'égale largeur, s'étend presque jusqu'à l'extrémité de l'aile. La frange est blanche et entrecoupée par deux petites lignes grises vers sa partie inférieure ; elle est en outre séparée du limbe par un liséré blanc entrecoupé de brun. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris -brun luisant, avec leur extrémité plus claire. Les secondes ailes sont également d'un gris- brun de part et d'autre , avec la frange blanche. La tête , les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes , et l'ab- domen de celle des secondes. Les pattes et le dessous du corps sont d'un gris luisant. Ce Crambus ressemble , au premier coup d'oeil, DES LÉPIDOPTÈRES. lOI au Fulgidellus ; mais il suffit d'un peu d'attention pour voir qu'il en diffère par la forme de la bande blanche des premières ailes , par la couleur de la frange ,et par celle de la tête, des palpes et du corselet. Celte espèce se trouve en Suisse comme le Fulgidellus ^ et son apparition a lieu à peu près à la même époque , c'est-à-dire en août, et dans les mêmes localités. Sa chenille n'est pas connue. 102 HISTOIRE NATUIlKLtE MCCCXCI. CRAMBUS NACRE. CRAMBUS MARGARITELLUS. ( PI. -it^ , %. 4. TiNEA MAKGARiTELLA. IVieti. Vei'z. lUig. FaOr. Schrank. Gotze. Hubn. tab. 6. fig. Sg. Cbambus margaritaceus. Fabr.EjUt. syst. Suppl. 470. 3/|. La tranchée ( t. margaritella). Devill. tom. iv. p. 537- Teigne a rayure d'argent. Geoff. tom. 11. p. i83. n. 3. Chilo MARGARITELLUS. Ticits. toiTi. g. i'® part. pag. loa. IJ. 24- CrAMBUS MARGARITELLUS. Cltltis. (1. 99O. pag. I78. Strpft. G. 329. pag. 219. Envergure , 1 1 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un fauve doré qui s'éclaircit en jaune-pailie le long de la côte et surtout du bord interne, avec, une large bande médiane d'un blanc nacré ou argenté, qui occupe toute la longueur de l'aile depuis sa base jusqu'à la frange. Cette bande, très-étroite à son origine, va toujours en s'élargissant jusqu'à son extrémité, où elle se termine en pointe obtuse. La frange est d'un gris- brun métallique très- luisant. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris obscur, avec la c6te et l'extrémité jaunâtre. DES LÉPIDOPTÈRES. lo3 Les secondes ailes sont d'un blanc sale ou d'un gris-jaunâtre , avec la frange plus claire. La tète et les palpes sont blancs, ainsi que le milieu du corselet , dont les côtés ou les épau-» lettes sont d'un jaune-fauve. L'abdomen est d'un gris pâle, avec son extrémité jaunâtre. Les an- tennes, les pattes et le dessous du corps sont gris. Celte espèce se montre depuis le commence- ment de juillet jusqu'à la fin d'août, dans les endroits marécageux ainsi que dans les bois hu- mides, où elle se repose sur les buissons. Elle n'est pas très-commune aux environs de Paris. Ses premiers états sont inconnus. ■H# Io4 HlSTUJUli NATliilliLLE MCCCXCII. CRAMBUS SELASELLUS (i). CRAMBUS SELASELLUS. ( PI. 272 , fig. 3. TiNFA SELASELLA. Hubn. tab. 60. fig. 4o5. ( mas. ) fig. 406. ( fœm. ) Chilo SELASELLUS. Trcits. tom. g. l'^^part. p. iig. n. 33. Crambus SELASELLUS. Ciirtïs. G. 990. pag. 178. Stephens. G. 328. pag. 220. Envergure, 11 à 12 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un jaune d'ocre pâle, avec une bande médiane et longi- tudinale très-étroite d'un blanc légèrement ar- genté, laquelle est très-aiguê à son origine , et se divise en plusieurs dentelures à son sommet et en-dessous. Ces dentelures ne sont autre chose que la prolongation de la couleur blanche sur les nervures, où elle finit par s'éteindre. La bande dont nous venons de parler est en outre bordée en-dessus par une ligne noire ombrée de brun- fauve. La frange est d'un gris-I#ttn , et précédée (i)Nous n'avons pu découvrir l'étymologie du nom latin, et par conséquent le traduire en français. C va ni I) 1 1 (" s 5.1) I. ClMIlllms K,nli,Mi\ IJ\,i,lirHii.,- ic^ 4 (' r.iinhll.s \;u-ro ' l/,in/,iri/,'//ii.,-/ o' - !<< I'miII.uiI ffii /,/,,/,■//„.,■ rn ,■> ,1 lie id \urlc / \,]ii,l.llux / o •"'• i-/(iiif//ii.rJ o' DES LliPl DOPTKUES. IK) de part et d'autre, avec leur extrémité lavée de brun , et la frange plus claire. La tète, les palpes et les antennes sont d'un jaunâtre clair. Le corselet est de la couleur des premières ailes. L'abdomen participe de celle des secondes ailes. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris-roussâtre. Ce Crambus, que je n'ai pu reconnaître dans Hubner, ni dans aucune description deM.Treits- chke , est cependant très-caractérisé; mais peut- être ne se trouve-t-il pas en Allemagne. Toutefois j'ai peine à le croire, attendu que je l'ai reçu plusieurs fois de la Suisse. Toujours est-il qu'il est extrêmement commun en France, et qu'il se trouve aussi en Corse, où il est une fois plus pe- tit, si j'en juge par les individus qu'en a rap- portés M. Rambur. Dans les environs de Paris , cette espèce vole principalement dans les champs de luzerne en même temps que X Inquinatellus , avec lequel il serait très-possible qu'on l'eût confondue. IIO HJSTOIRK NATURELLE MCCCC. CRAMBUS SOUILLÉ. CRAMBUS INQUINATELLUS. ( PI. 273, fig. 2.) T1NEAINQUINATELLA. ff^ien. Verz. Illig. Gotze. Huhn. tab. 8. fil,^ 54. (fœm.) Chilo iNQUiNATELLus. Trcils. tom. 9. i'^* part.p, 1 21.11. 34- Crambus inquinatellus. Curtis.Çt. 990. pag. 178. Steph. G. 328. pag. 220. Envergure, 1 i ligues et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un jaune- paille , plus ou moins sablé de brun entre les ner- vures, avec deux raies transverses, l'une au mi- lieu et l'autre à égale distance de la première et du bord terminal. Ces deux raies sont sinueuses, placées obliquement, et se composent d'une sé- rie de points , dont ceux du milieu beaucoup plus gros forment par leur réunion comme deux taches , dont une au centre de l'aile et l'autre vers son extrémité. La frange est grise, et précé- dée d'une ligne de petits points noirs. Le des- sous des mêmes ailes est d'un gris clair, avec la côte et l'extrémité jaunâtres. DES LÉPIDOPTÈRES. 121 Les secondes ailes sont d'un gris-jaiinâtre sur leurs deux surfaces, avec la frange plus claire. La tête, les palpes et les antennes sont de la couleur des ailes supérieures , et l'abdomen de celle des inférieures , ainsi que les pattes. Ce Crambus vole en abondance dans les prés secs, depuis le milieu de juillet jusqu'à la fin d'août. Il est très-commun dans les champs de luzerne aux environs de Paris Ses premiers états ne sont pas connus. 122 HISTOIRE N.VTUUELLE. MCCCCI. CRAMBUS FASCELINÉ. CRAMBUS FASGELINELLUS. (PL 278 , fig. 3. TiNEA FASCELiNELLA. Hubn. tab. 54» fig. 368. (fœm.) Chilo FASGELINELLUS. Treîts. toxxi. ^. i'^ part. pag. m. n. 29. Suppl. X. 3. 169. TiNEA TREiTscHKEELLA. Bulleùn clc la Soc. imp. d'hist. nat. de Moscou, tom. ii. i83o. pag. 76, tab. i. fig. 9. Crambus FASGELINELLUS. Curtis. G. 990. pag. 178. Steph. G. 328. pag. 220. Envergure , 1 1 lignes. Les premières ailes sont en -dessus d'un gris- jaunâtre, lavé de brun à leur extrémitéet le long du bord interne , avec les nervures blanchâtres. Elles sont en outre traversées un peu au delà du milieu, par trois raies sinueuses d'un brun-fer- rugineux, dont une isolée et les deux autres rap- prochées et parallèles au bord terminal. En de- dans de la première , on voit un poipt brun placé sur la nervure costale. La frange est d'un gris-brun et entrecoupée de blanchâtre. Le des- sous des mêmes ailes est entièrement d'un gris- jaunâtre luisant. DES LÉPIDOPTÈRES. 1^3 9 Les secondes ailes sont d'un cendré-pâle sur leurs deux surfaces , avec la frange blanchâtre. La tète, les palpes et le corselet sont blan- châtres en-dessus , et d'un gris-brun en-dessous , ainsi que les pattes et les antennes. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Ce Crambus se trouve en Hongrie et dans les environs de Brunswick. Il vole depuis le milieu de juillet jusqu'à la fin d'août, sur les bruyères qui croissent dans les endroits secs et sablon- neux. Cette espèce est encore rare dans les col- lections, suivant M. Treitschke. L'individu figuré nous a été envoyé d'Alle- magne. 19-4 llISTOIRli N/lTURELLl-; MCCCCII. CRAMBUS PONCTUÉ. CRAMBUS PUNCTELLUS. ( Pi. 273, fig. 4.) Chilo PUNCTELLUS. Trcits. tom. g. 2^ part. pag. 268. Envergure, 11 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un jauue- paille, avec des stries brunes dans le sens des nervures à leur extrémité , et une série trans- verse de points noirâtres rangés sur une ligne sinueuse à peu de distance du bord terminal. On voit en outre trois autres points semblables, un. près de la ligne dont nous venons de parler, et deux en se rapprochant de la base. L'on de ces derniers est à peine marqué. La frange est d'un jaune un peu plus pâle que le fond de l'aile. Les secondes ailes sont d'un gris -brun sur leurs deux surfaces , ainsi que le dessous des premières ailes , avec la frange d'un jaune pâle. La tête, les palpes , les antennes, le corselet et les pattes sont du même jaune que les ailes supérieures, et l'abdomen participe de la cou- leur des inférieures. DES LÉPIDOPïJiRES. 125 Cette espèce a été trouvée en Sicile par M. Le- febvre , et en Corse par M. le docteur Rambur. Elle se trouve aussi ^ans les environs de Mar- seille, d'où je l'ai reçue de M. Solier. Îl6 HISTOIRE NATIIRELLI' MCGCGIII. GRAMBUS GOMBINÉ. CRAMBUS COMBINELLUS. ( Pi. 278 , fig. 5. ) TiNEA coMBiNELLA. Wicn. Vcrz. S. Sig. Fam. B. N. 64. Chilo COMBINELLUS. 7>«V^. toiîi.g, i*^^ part. pag. 123. 11.35. Siippl. X. 3. 169. Envergure, 11 à 12 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- olivâtre , avec une raie blanche , médiane et lon- gitudinale , qui se dilate et se divise en quatre dents ou pointes à son extrémité postérieure. Elles sont en outre traversées par deux raies d'un brun- olive, l'une au milieu , et l'autre à égale distance de la première et du bord terminal. Cette dernière est bordée de blanc extérieure- ment, et forme une courbe ou plutôt un angle obtus très-prononcé du côté extérieur. La frange est d'un l^lanc argenté , et divisée dans toute sa longueur par un liséré gris. Le dessous de ces mêmes ailes est d'un gris -cendré luisant, avec leur extrémité plus claire. Les secondes ailes en-dessus sont d'un gris pâle au centre , et plus foncé sur les bords , avec la DES LÉPinopTr.uES. 127 frange, ainsi que leur dessous, d'un blanc luisant. La tête, les palpes , les antennes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'ab- domen de celle des inférieures. La poitrine et les pattes sont d'un gris argenté. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Ce Crambus , qui nous a été envoyé de Suisse par M. Couleru, nous a paru se rapporter au Chilo Combinellus de M. Treitschke, bien que cet auteur cite à l'appui de sa description la Tinea Petrificella de Hubner, qui ne lui ressemble guère , et que nous considérons comme une autre espèce. Aussi l'avons-nous retranchée de la synonymie du Combinellus , et nous la don- nons sous le nom de Crambus Peirifîcellus y d'a- près deux individus mâle et femelle pris dans les Pyrénées par M. Alexandre Lefebvre. Le Crambus Combinellus vole en juillet sur les Alpes, dans les endroits humides. 128 HISTOIRE NATURELLE MCCCCIV. CRAMBUS DE COULON. CRAMBUS COULONELLUS. Mi/ii.(f\. 273, fig. 6.) Envergure, 11 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- olivâtre, avec une éclaircie blanche longitudinale qui occupe presque toute leur partie inférieure, et qui est traversée obliquement par deux raies dentelées de la couleur du fond , l'une placée au milieu de l'aile, et l'autre à égale distance de la première et du bord terminal. La frange est entièrement d'un gris-blanc luisant. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-cendré luisant, avec l'extrémité plus claire. Les secondes ailes sont en -dessus d'un gris- brun, avec leur centre plus clair, et d'un gris- blanc en-dessous, ainsi que la frange. La tête, les palpes et les antennes sont d'un gris-cendré. Le corselet est d'un brun -olivâtre comme les ailes supérieures, et l'abdomen parti- cipe delà couleur des inférieures. La poitrine et les pattes sont d'un gris-brun luisant. Di;S LÉPl OOPTÈRES. I IQ Cette description ne concerne que le mâle :1a femelle nous est inconnue. CeCrambus, que nous avions pris d'abord pour une variété du Combinellus , nous a paru, après plus ample examen, former une espèce distincte : en effet , indépendamment de la dissemblance du dessin , il en diffère par la couleur de la tète , des palpes et de la frange. Il a été pris sur le Chas- serai , montagne du Jura , par M. Couleru , le 1 2 juillet, et conformément à son désir nous l'avons dédié à M. Coulon (Louis), directeur du musée de Neufchâtel, membre de la Société entomo- logique de France, et de plusieurs autres sociétés savantes. NOCTLIUNF.S, Vil. 1 3o n I s r O [ R li NATURELLE MCCCCV. CRAMBUS DU SIMPLON. CRAMBUS SIMPLONELLUS. Mihi. ( Pi. 273 , fig. 7.) Envergure, 11 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- olive ou feuille-morte, avec une bande médiane et longitudinale, blanche, ayant à peu près la forme d'une spatule, et marquée à son extrémité de trois petits traits bruns. Entre cette bande et le bord interne, on voit une ligne blanche égale- ment longitudinale , au bout de laquelle est pla- cée une petite raie blanche qui se réunit à la bande dont nous venons de parler. La frange est de la couleur du fond, et précédée d'une ligne de petits points noirs à peine visibles. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris luisant, avec l'extrémité de la côte et le bord terminal marqués de plusieurs petites taches cunéiformes blanches. Les secondes ailes sont d'un gris-cendré en- dessus, avec la frange plus claire, et d'un blanc luisant en-dessous. La tète, les palpes, les antenrses et le corselet DES LÉPIDOPTÈRES. l3i sont de la couleur des premières ailes , et l'ab- domen de celle des secondes. Les pattes et 1 a poitrine sont d'un gris-verdâtre. Ce Crambus, qui n'est peut-être qu'une variété très -remarquable du Combinellus , a été trouvé par M. le baron Feistliamel , près de L'ancien couvent du Simplon , vers la fin de mai , dans un endroit humide au milieu des joncs. Il n'a vu voler que le seul individu qu'il a pris, et qu'il a bien voulu me communiquer. 132 HISTOIRE NATURELLE MCCCCVI. CRAMBUS PÉTRIFIÉ. CRAMBUS PETRIFICELLUS. ( PI. 278 , fig. 8. TiNEA PETRiFicELLA. Hub/i. tab. 7. fig. Z,?- (fœin.) Crambus PETRIFICELLUS. Curtis. G. 990. pag. 178. Steph. G. 328, pag. 220. Envergure : mâle, 12 lignes et demie; fem., 1 1 lignes. Les deux sexes étant très-différents dans cette espèce , nous les décrirons séparément, en com- mençant par le inâle. Ses premières ailes sont en- dessus d'un gris-cendré, avec une raie blanche, médiane et longitudinale, c[ui se dilate et se di- vise en quatre dents ou pointes à son extrémité postérieure. Cette raie est ombrée de brun-noi- râtre en- dessus comme en- dessous , mais n'est pas traversée au milieu par une ligne brune comme chez le Combinellus . La frange est grise et précédée d'une ligne de points noirs très-pe- tits. Le dessous des mêmes ailes est entièrement d'un gris luisant. Les secondes ailes sont d'un gris pâle en-des- sus et blanches en-dessous, avec leur frange de celte dernière couleur. DES LÉPIDOPTÈRES. I 33 La tète et les palpes sont blancs et les an- tennes brunes. Le corselet est de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen de celle des in- férieures. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris-blanchâtre. La femelle a les ailes supérieures beaucoup, plus étroites , avec le bord terminal coupé obliquement, et l'angle apical très -aigu. Elles sont en-dessus d'un gris plus clair que celles du mâle, avec la même bande blanche du milieu ; mais cette bande étant placée sur un fond noir, ressort davantage , ainsi que les quatre dents qui la terminent, lesquelles sont d'ailleurs plus longues et plus prononcées. La frange est blan- che , et précédée d'une ligne de points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris foncé lui- sant, avec la côte et l'extrémité blanchâtres. Les secondes ailes sont d'un blanc luisant , ainsi que la frange sur leurs deux surfaces. Le corps et les parties accessoires sont comme chez le mâle. Ce Crambus a été pris en juillet dans les Py- rénées, par M. Alexandre Lefebvre. t34 histoire naturelle MCCCCVIl. CRAMBUS DU PÉDRIOLE. CRAMBUS PEDRIOLELLUS. Mihi. (PI. 27, Hg. 6. ) Envergure, i3 lignes et demie. Les premières aiîes sont en-dessus d'un gris- cendré, finement sablé de jaune et de noir, avec les nervures blanches et deux lignes transverses et parallèles entre elles , d'un brun - noirâtre ; l'une placée au milieu, et l'autre à égale distance de la première et du bord terminal. Ces deux lignes sont légèrement dentelées, et décrivent chacune une courbe du côté extérieur. La frange est grise et entrecoupée de blanc , seulement dans la moitié de sa longueur , c'est-à-dire de- puis le milieu jusqu'au sommet de l'aile. Le des- sous des mêmes ailes est d'un gris-clair luisant, avec la côte et l'extrémité d'un blanc-jaunâtre. Les secondes ailes sont d'un gris -blanchâtre sur leurs deux surfaces, y compris la frange, avec le bord antérieur et l'extrémité plus foncés. La tête , les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'ab- domen participe de celle des inférieures. Les t)ES L^PrDOPTÈllKS. 1 35 pattes et le dessous du corps sont d'un gris-blan- chàtre. Cette espèce, remarquable parmi les Crambus à cause de sa taille, n'est pas figurée dansHubner ni décrite dans M. Treitschke ; du moins il m'a été impossible de la reconnaître dans ces deux auteurs. Elle a été trouvée par M. le baron Feis- thamel, dans une localité appelée Pédriole , qui est l'endroit le plus élevé où l'on puisse chasser aux insectes sur le Mont-Rose, en y montant par la vallée de Macugnaga. 11 l'a aussi trouvée sur le point culminant du Simpîon , et ne l'a point vue voler ailleurs. Par conséquent , cette espèce n'habite qu'à une très-grande hauteur, c'est-à- dire à 7 ou 8000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Elle paraît en juillet et août, et M. le baron Feisthamel ajoute qu'elle est assez commune. Malheureusement tous les individus qu'il a pris sont plus ou moins usés, ce qui fait que notre description et la figiire qui vient à l'appui ne sont peut-être pas aussi exactes qu'elles devraient l'être. 36 HISTOIRE NATURELLE MCCCCVIIL CRAMBUS SICILIEN. CRAMBUS SICULELLUS. MihL (PI. 175, fig. 7.) Envergure, 9 lignes et demie. Les premières ailes, dont l'angle apicalest très- aigu, sont d'un gris-roussâtre , et traversées par deux lignes d'un brun-ferrugineux , légèrement denticulées, parallèles entre elles, et formant cha- cune un angle très-prononcé du côté extérieur. L'une est placée au milieu , l'autre à égale dis- tance de la première et du bord terminal. La frange, de la couleur du fond, est précédée d'une ligne de petits points noirs extrêmement serrés. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris -brun luisant. Les secondes ailes sont d'un bistre clair sur leurs deux surfaces , avec la frange d'un blanc sale. La tête, les palpes, les antennes, le corselet et les pattes sont de la couleur des premières ailes. L'abdomen participe de celle des secondes. Cette espèce, que nous n'avons pu reconnaître dansHubner ni dans M. Treitschke, a été rappor- tée de Sicile par M. Alexandre Lefebvre. CiMiii biles. 1. Crainlill.- Di.spai-.il.- (/}i.r/„irMi..,<^l) ('\'A\\\\n\1~ (VhiIcui- il.- paill.- I .ii,{,//,ii>M,.,/ çf -' l(V S...V..I1 A/>/.W//////Ar/n (), 1(1. Hu IV(hiolo I l'r.flO)M/ll.>- / (S •' ni- J.iiim- irOrrc (Si/iii-f//ii.r )n -J. ici. .Sirilicii ( ,1'triiM/ti.i- J n 4 i'I- l'oilc -rjnc (Kii.i-i(ren-//ii.r/r-f). jfl. I",:i()i( / MiWIii.ij o DES LEPl UOPTÈl'.ES. 187 MCCCCIX. CRAMBUS JAUNE D'OCRE. CRAMBUS SILACELLUS. ( PI. 275. lig. 3.) Pyralis ochrealis. f^yien. Verz. ILlig. Gotze.Hubn. tab. 8. fig. 47. (fœm.) Phal. ochrealis. Fabr. Ent. syst. m. 1. 23 1. 383. TiNEi SILACELLA. Hubti. tub. 34- ^g- ^32. (iiias.) Chilo SILACELLUS. Tteits. tom. 9. l'^^part. pag. i3o. ii. 40. Envergure, 11 lignes. L'angle supérieur de ses premières ailes est arrondi, et non aigu comme dans le Saxonellus. Leur dessus est entièrement d'un jaune d'ocre uni, y compris la frange, et leur dessous d'un gris clair, à l'exception de la côte et de l'extré- mité qui restent jaunes comme en-dessus. Les secondes ailes sont d'un gris-jaunâtre sur leurs deux surfaces , avec la frange plus claire. La tête, les palpes, les antennes, les pattes et le corselet sont de la couleur des ailes supé- rieures , et l'abdomen de celle des inférieures. La plupart des auteurs ont placé cette espèce parmi les Pyralites ; mais, par la forme de ses l38 IIISTOIRE NATURELLE palpes et les autres caractères , elle appartient bien au genre Crambus. Le Silacelliis, suivant M. ïreitschke, est assez commun clans les environs de Vienne et en Hon- grie, où il vole en juillet sur les prés secs des montagnes. Ses premiers états ne sont pas connus. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Rambur, qui l'a reçu d'Allemagne. '^^ (^3) DES LÉPIDOPTÈRES. 189 MCCCCX. CRAMBUS SAXON. CRAMBUS SAXONELLUS. ( Pi. 275 , fig. 1. ) Chilo chrysellus. Treits. tom. 9. \^^ part. p. i32. n. /ji. Chilo SAXONELLUS. Trcits. Suppl. X. 3. 170. Envergure, 9 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un jaune d'ocre, qui devient plus pâle en se rapprochant du bord interne. Chaque aile est marquée au centre d'un point unique noir , et à l'angle in- terne de deux autres points très -rapprochés de la même couleur. La frange est d'un brun mé- tallique. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris cendré, avec la côte et l'extrémité fauves. Les secondes ailes sont d'un gris -brun en- dessus et plus clair en - dessous , avec la frange jaunâtre. La tétc, les palpes, les antennes et le corselet sont blanchâtres. L'abdomen et les pattes parti- cipent de la couleur des ailes inférieures. C'est M. Treitschlœ qui le premier a distingué cette espèce du Silncellus , avec lequel il jKiraît l4o HISTOIRK NATURELLE qu'on l'avait confondue. Il l'avait d'abord appe- lée Chrysellus ; mais dans son Supplément il a substitué à ce nom , celui de Saxoneilus , proba- blement parce que c'est en Saxe qu'elle a été trouvée pour la première fois. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Rambur , qui l'a reçu d'Allemagne. DES LÉPIDOPTÈRES. l4l 2* DIVISION. Palpes supérieurs invisibles. GENRE DIOSIE. 5. GENUS DIOSIA. Mihi. PYRALIS. fVien. Verz. Schneider. lUig.Devillers. Hitbn. PHALvENA. Fabr. NOCTUA. Iltig. Gutze. Lang, Verz. Esp. ÏINEA. Hubn. BOMBYX. Borkh. PHYCIS. Treits. rARACTKRES GKNERIQUF. S. Palpes inférieurs seuls visibles , aussi longs que la tête , larges , épais , avec le dernier article très-aigu. — Trompe longue et cornée. — Antennes sétacécs ^ rapprochées à leur base , plus épaisses dans les mâles que dans les femelles , et dont le premier article très-distinct forme coude avec le reste delà tige courbée et renflée à son origine. — Bord pos- térieur des premières ailes légèrement arrondi. ( Premiers états inconnus. ) C'est à tort qu'en établissant ce genre, nous l'avons compris dans la tribu des Pyralites; il lf\1 HISTOIRE NATURELLE appartient évidemment à celle des Crambites , tant par la forme des premières ailes que par leur port dans l'état de repos. Nous le rétablis- sons donc ici à sa véritable place. Les deux seules espèces qu'il renferme ne se trouvent que dans les hautes montagnes, et n'ont pas encore été observées dans leurs premiers états. DES LÉPIDOPTÈRES. l43 MCCCCXI. DIOSIE BORDEE. DIOSIA MARGINELLA. Mihi. (Pi. 276 , fig. i. ) Pyralis marcinalis. Wien. Verz. Illig. Hiihn. tab. 5. fig. 28. (fœm.) Phal«;na MARGiNALis. Fabf. Ent. syst. m. 2. 219. 3i5. NOCTUA MARGINEA. IlUff. ]N . AuSg. DCSS. I. B.S. I 82.11. l3. Esp. Lang, Ferz. Gotze. Bombyx marginea. Borkli. Europ. Schm. m. Th. S. 47^. n.91. 92. La marginée. Engram, Pap. d'Europ. tom. vi. pi. 22*?. fig. 3i3. a-c. La bordée (p. MARGiNALis). DcvUl. tom. IV. pag. 5 14. DiosTA MARGINALIS. DupoTichel. Lépid. de France, tom. 8. 2*^ part. pag. 280. pi. 229. fig. i. Phtcis ANTIOPELLA. Treits. tom. 9. i'"''part. pag. 147. n. 7 Envergure, 11 lignes. Les premières ailes sont d'un noir luisant, y compris la frange, sur leurs deux surfaces, avec des reflets verdâtres en-dessus , et sans ces re- flets en-dessous. Les secondes ailes sont d'un noir -brun des deux côtés , avec la frange d'un beau jaune orangé. r44 H1ST(HRR NATURELLE La tète, le corps, les antennes, les palpes et les pattes sont d'un noir-vert brillant. Cette description concerne les deux sexes. Cette jolie espèce se trouve à la fin de juin et en juillet sur les montagnes de l'Autriche et delà Styrie,et principalement dans les environs du Sckiieeberg. horsqu elle \o\e , dit M. 'treitschke, elle ressemble à VAtjchia ( Procris ) Pi uni , et c'est peut-être la cause pour laquelle elle est restée long-temps inaperçue. Elle n'a pas encore été trouvée dans les alpes de la Suisse. «ES LÉPIDOPTÈRES. l45 MCCCCXII. DIOSIE FRANGE DORÉE. DIOSIA AURICILIELLA. (PI. 276 , fig. 2. ) TiNEA AURICILIELLA. Hubii. tab. /jQ- Ag. -^Ao- (mas). DiosiA AURiciLiALis. DupoTichel. Lépid. de France, tom. 8. '2^ part. pag. 281. pi. 22g. fig. 2. Phycis AURICILIELLA. Trcits. t. IX. i"^^ part. p. 149. n. 8. Envergure, g lignes. Elle ne diffère de la précédente que par une plus petite taille, et parce que la frange de ses ailes supérieures est d'un jaune orangé, comme celle des inférieures. Du reste, la description de l'une s'applique parfaitement à l'autre, et con- vient aussi aux deux sexes. Cette jolie espèce, dont M. Treitschke dit qu'il ignore la patrie, a été trouvée dans les montagnes de la Provence et du Dauphiné, par M. Rippert. Elle vole en juillet. MocTiiniNCb, Vir. 10 1 46 HISTOIRE NATURELLE GENRE ILYTHIE. G. GENUS ILYTHIA. PYRA.LTS. fVien. Verz. Illig. Gotze. PHA.Ï. E\A. Fabr. Scopoli. CRAMBUS. Fabr. TINEA. Fabr. IFien. Vcrz. Hubn. DevilL ILYTJIA. La treille. PHYCIS. Treits. PHYCITA. Curtis. ONCOCERA. Stephens. CARACTÈRES GENKRIQITES. Palpes inférieurs seuls visibles, ascendants , aigus , et plus ou moins recourbés au-dessus de la tête. - — Antennes très- rapprochées à leur base , filiformes dans les deux sexes , avec leur premier article très - distinct et plus gros que le reste de la tige. — Tête forte, — Trompe cornée et assez longue. — Bord postérieur des premières ailes arrondi. ( Premiers états inconnus. ) Ce genre a été établi par M. Latreille, sans in- dication de caractères, dans la dernière édition du Règne animal de Cuvier ; seulement il en donne pour type le Crambus carneus de Fabri- DES LÉPIDOPTÈRES. 1 47 cius , qui en effet ne saurait rester parmi les Crambus, puisque ses palpes inférieurs seuls sont visibles et ne sont pas droits et dirigés en avant, comme chez ces derniers, mais relevés au-dessus de la tète. A cette espèce, nous en avons réuni trois autres qui présentent les mêmes caractères, et que nous avons retranchées, comme elle, du genre Phjcis de M. Treitschke , ou Phjcita de M. Curtis. Ainsi le genre lljthia de M. Latreille renferme pour nous quatre espèces, savoir : Car- nella , Pudorclla , Argjrella et Vinetella. Peut- être la Lotella et la Spadicella d'Hubner de- vraient-elles être aussi placées dans ce genre, ainsi que la Chrysorrhoella de M. Treitschke ; mais ne les ayant pas vues en nature, nous n'a- vons pas la certitude qu'elles lui appartiennent effectivement. Quant aux quatre autres, leurs chenilles n'étant pas connues , nous n'avons rien d'intéressant à en dire ici, et nous ren- voyons à leurs descriptions particulières pour connaître leurs mœurs à l'état parfait. lO. l4^ UISTOIRE NATURELLE MCCCCXIII. ILYTHIE INCARNAT. ILYTHIA CARNELLA. ( Pi. 276, fig. 3.) TiNEA CARNELLA. Liiin. Fcibr. IFien. Verz. Schranh. Illig. Gnizc. Fuesslj. Hubn. tab. lo.fig. 65. (mas.) ^ TiNEA SANGuiNELLA. Hubti. tab. lo. fi{^. ^Ç>. (mas.) Crambus carneus. Fahr. Ent. syst. Suppl. 470- ^5. fValc- heriaer. P'aune parisienne, tom. 11. pag. 3 12. n. 6. La eougie ( T. CARNELLA ). BevUl. Ent. linn. tom. 11. pag, 462. n. 854. Phal^na SEMi-RUBELLA. Scop. Ent. cam. pag. 245. n. 025. Phal^na fascia rosea. Naturf. m. St. S. 7. n. cl. tab. i. fig. 6. Ilythia carnea. Guérin. Iconographie du règne animal. Inscct. pi. 91. fig. 4- Phycis CARNELLA. Trcits. tom. IX. i"^^ part. p. i58. n. ifî. PhYCITA CARNELLA Ct SANGUINELLA. Cuit. G. 993. p. 179. OnCOCERA CARNELLA et SANCUJNELLA. iS^ty^/i. G. 327- p. 2 J 7 . Envergure, 12 à i3 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un rose- incarnat, tantôt avec la côte d'un jaune jDale et le bord interne d'un jaune plus foncé, tantôt avec le bord interne seulement de cette dernière couleur : dans les deux cas, la frange est d'un rose plus pur que le fond de l'aile. DliS LÉPJ DO PTKR i:S. f/jC) Les secondes ailes des (ieux;- côtés et le des- sous des premières sont d'un gris -jaunâtre, et lavées de rose vers leur extrémité. La tète, les palpes, les antennes et le corselet sont d'un jaune plus ou moins foncé. L'abdo- men est d'un jaune plus clair en-dessus, et d'un gris-jaunâtre en-dessous, ainsi que les pattes et la poitrine. C'est à tort que plusieurs auteurs ont faij^deux espèces de ce Crambite, l'une sous le nom de Ciir- nella et l'autre sous celui de San^uiriella; ce no sont que deux variétés qui volent toujours en- semble , et qui appartiennent indistinctement aux deux sexes. Cette espèce est très-commune dans les prai- ries sèches, où elle vole pendant tout le mois tie juillet. Fabricius s'exprime ainsi à son sujet : ^< Habitat in trifoUo pratensi , larK'a viUosa, caudci hijidâ. » D'après la construction de cette phrase , le mot habitat s'applique sans doute à l'insecte parfait et non à la chenille ; et quant à celle-ci , il y a lieu de croire que l'entomologiste danois aura été induit en erreur, car on ne connaît au- cune chenille velue et à queue bifide dans les Crambites. Ainsi, l'Ilythia Camélia, quoique ré- pandue partout, n'est pas encore connue dans ses premiers états. l5o HISTOIRE ly ATUllKI.LF MCCCCXrV. ILYTHIE MARCASSITE. ILYTHIA ARGYRELLA. ( Pi. 3.76, fig. 5.) TiNKA ARGTB.ELLA. fficn. Ferz. Fabr. EnL syst. m. 2= 094. Illig- Gotze. Hubn. tab. 10. fig. 64. (mas.). Crambusargyreus, Faèr. Ent. syst. Siippl. 47i- 4i- Curtis. G. 990- pag- 178. La riche (t. argyrella). Devill. Ent. linn. t. iv. p. 536. Phycis argyrella. Treits. tom. 9. l'^^part. p. i52. n. 11. Envergure, la à 1 3 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un vert métallique très -brillant, avec une raie longitu- dinale d'argent sur le milieu de laquelle on aper- çoit un petit point noir. La côte , la frange et le bord interne sont d'un gris-jaunâtre très-luisant. Les secondes ailes sont d'un gris luisant sur leurs deux surfaces, avec la frange plus claire. Le dessous des premières ailes est également d'un gris luisant, mais plus foncé. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont d'un vert métallique aussi brillant que celui des premières ailes. L'abdomen, le dessous de la poitrine et les pattes sont d'un gris-jaunâtre lui- sant. DES LÉPIDOPTÈRES. l5f Tous les individus de cette espèce ne sont pas aussi brillants que celui cpie nous venons de dé- crire ; on en rencojitre souvent dont les pre- mières ailes, au lieu d'être d'un vert métallique, sont d'un gris-jaunâtre luisant, sablé de brur>, comme l'un des deux que nous avons fait repré- senter; mais dans les uns comme dans les au- tres la tête et le corselet ont des reflets métal- liques. ^JJrgyrella est une espèce assez rare , qu'on voit voler en petite quantité en juillet et août sur des bruyères arides et sablonneuses. Elle se trouve en Saxe, en Hongrie, en Autriche et dans le midi de la France. J'ai reçu d'Allemagne l'individu dont les premières ailes sont d'un vert métallique; l'autre a été pris par M. Rambur dans les environs de Montpelliei'. 132 HISTOIHL NATURELLE MCCCCXV. ILYTHIE PUDIQUE. ILVTHIA PUDORELLA. (PI. 276, fig. /,. Phal/ena puDORALis. Fabr. Ent. syst. m. a. 233. 392. Pyralis PUDORALIS. JVien. Verz. Illig. Gotze. TiNEA PUDORELLA. Hubti. tab. 9. fig. 63. (mas. )tab. tfi. fig. 3i8. (fœm.) La vie-rce ( p. PUDORALIS ). Devin. Ent. linii. t. iv. p. 5i8. Phycis PUDORELLA. Treits. tom. ix. i"^^ part. p. 149. n. 9. Envergure, 8 à 9 ligues. Les premières ailes en-dessus sont blanches , avec leur centre plus ou moins lavé de rose , le bord terminal noirâtre et la frange d'un gris- rosé. Les secondes ailes sont d'un gris-noirâtre sur leurs deux surfaces , avec la frange plus claire et précédée d'un double liséré noir. Le dessous des premières ailes est aussi d'un gris-noirâtre, avec leur extrémité jaunâtre. La tête , les palpes et les antermes sont rous- sâtres. Le corselet est blanc et l'abdomen parti- cipe de la couleur des ailes inférieures. Les pattes et la poitrine sont d'un gris-brun. .r,- Cranibit es JSvcfitrn^'j' PI. rCLXXM. ^ 1^ 5. a. 3.t. 4. a. \ II.-/,,,-,,.- f„„.r M'I'PU,-...- 1 DlOSlO IJoiHrr (Mr,r,,,„r//,> J r^ 4- A. I) llvl llH» l'iKli,)!..- (/',„/<„■,//„ / lAtiruitifU,! j c^ r> a l) i, id \v^\\,^na\,\e» (V7iiftrUa J (^ DES LÉPIDOPTÈRES. T 53 Cette jolie espèce se trouve en Saxe, en Hon- grie et dans les environs de Vienne. Elle vole en juillet sur les prairies humides des montagnes. Nota. Nous avons fait figurer, à côté de cette espèce, un Crambite qui nous a été envoyé d'Aix par M. de Fons-Co- lombe, sous le nom de Pudurella , bien qu'il en diffère sous plusieurs rapports; mais ces différences ne nous ont pas paru assez considérables pour constituer une espèce dis- tincte, d'autant mieux qu'on peut en attribuer la majeure partie à la vétusté de l'individu dont il s'agit. Ainsi la Pu- dorella , que nous avons reçue d'Allemagne , se trouverait aussi dans le midi de la France. l54 HISTOIRE «iiTLIlELLE MCCCCXVL ILYTHIE DES VIGNOBLES. ILVTIIIA VINETELLA. ( Pi. 276, fig. 6. ) TiNEA viNETELLA. Fabr. Ent. syst, III. 2. 294. 20. Hubn. tab. 6. fig. 42. (mas. ) Crambus viNETORUM. Fabr. Ent. syst. Suppl. 472. 4g. Teigne des vignobles (t. vinetella ). ZJec»///. Ent. linn. toni. IV. pag. 536. Phycis VINETELLA. Treits. tom. 9. i^'^part. pag. iSi.n. 10. Suppl. X. 3. X71. • Envergure, 14 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- olivâtre , avec la côte , le bord interne et trois raies longitudinales d'un blanc d'argent. De ces trois raies, la première, qui part du corselet, est très-courte; la seconde qui la suit est beaucoup plus large et plus longue, et se prolonge jusqu'à la frange; la troisième, qui part de l'angle posté- rieur, est très-étroite et n'avance pas au-delà du milieu de l'aile. Indépendamment de ces trois raies, on voit le rudiment d'une quatrième ligne qui part de l'angle apical ou supérieur. Enfin la frange est d'un gris argenté. Le dessous DES LEriDOPTERi:S. 55 des mêmes ailes est d'un gris - brun , qui laisse apercevoir à l'extrémité quelques vestiges des lignes du dessus. Les secondes ailes sont grises de part et d'au- tre, avec la frange blanchâtre. La tète, les palpes et les antennes sont d'un brun olivâtre ; le corselet est aussi de cette cou- leur, avec le milieu blanc. Le dessous du corps, les pattes et l'abdomen sont d'un gris-brun. Cette belle espèce se trouve en Autriche , en Hongrie et en Saxe ; et quoique son nom semble indiquer qu'elle n'habite que les vignobles, ce- pendant M. Treitschke assure l'avoir prise sur des hauteurs arides, au milieu des pins et bien loin des vignes. Elle se montre dans le courant de mai. Je ne pense pas qu'elle ait jamais été trouvée en France. Nota. Par ses palpes inférieurs droits et dirigés en avant, la Vinetella semblerait appartenir au genre Cramhiis. Ce- pendant, comme ses palpes inférieurs sont cachés, et qu'elle a tous les autres caractères de Y Argjrella ^ elle nous a paru ne pouvoir être mieux placée qu'à côté de celle-ci, dans le le genre Ilylhia de M. Latreille. I 56 HISTOIRE NATURELLE GENRE PHYCIDE. 7. GENUS PHYCIS. TINEA. ^Fien. Verz. Fabr. Jllig. Gotze. Schranh. Tlubii. CRAMBUS. Fabr. Curtis. PHYCITA(i}. Curtis. Stephens. ONCOCERA. Curtis. Stephens. PHYCIS. Fabr. Zincken. Treits. CARACTERKS GENERIQUES. Palpes inférieurs seuls visibles, déformes variées, tantôt longs et dirigés en avant en forme de bec , tantôt courts et ascendants , et tantôt grêles et plus ou moins recourbés au - dessus de la tête. — Antennes sétacées dans les deux sexes ^rc s -rapprochées à leur base, implantées au-dessus des yeux , plus épaisses dans les mâles (/ue dans les fe- melles , avec leur premier article très-distinct , et souvent noduleux et garni de poils ou d'écaillés inférieurement , dans les mâles seulement. — Yeux gros et saillants. — Trompe longue et cornée. — Bord postérieur des pre- (i) J'ignore pour quel molil MM. Curlis el Slcpliens ont cliangé le iiuin de Pliyc'is en relui de Pliycitd. DES LÉPIDOPTKRF.S. ] 5^ niières ailes , tantôt presque droit, tantôt lègèicnient ar- rondi. Chenilles, Iffis unes entièrement glabres, les autres verrii- qiieuses ; de mœurs dijjerentes, suivant les espèces, et dont quelques-unes vivent et se métamorphosent dans les tu- meurs résineuses des pins. Ce genre, créé par Fabricius, se borne chez lui à deux espèces, Bo/eti et Spissicornis ; encore la première ne peut-elle y rester. Les auteurs an- glais et allemands, en l'adoptant, y ont rapporté une foule d'autres espèces, que l'entomologiste danois n'a pas connues ou qu'il a laissées parmi les Teignes ou les Crambits. De mon. côté , j'en ai ajouté aussi un grand nombre que je n'ai pu reconnaître dans les ouvrages de mes devan- ciers, et. que je crois inédites; de sorte que le genre Phycis est presque aussi nombreux pour moi que le genre Cramhus. Les chenilles des Phjcides sont encore peu connues. Le petit nombre de celles qu'on a eu occasion d'observer présentent de grandes ano- malies dans leur manière de vivre et de se trans- former, bien que leurs papillons ne diffèrent pasgénériquement. Ces anomalies, dont on aura la preuve dans les descriptions des espèces , ne s'accordent guère avec l'opinion des lépidopté- rologistes, qui veulent que, dans l'établissement l58 HISTOIRE NATURELLE du genre, les caractères tirés des chenilles l'em- portent sur ceux offerts par le papillon. Les Phjcides à l'état parfait ne r^semblent aux Crambus que par le port de leurs ailes, car elles s'en éloignent pour le reste, mais principa- • lement par la structure particulière de leurs an- tennes , et la manière dont elles les portent dans le repos. Elles sont sétacées , un peu plus courtes que le corps , jamais dentées ni pecti- nées , fortes à leur origine et se terminant en pointe fine. Implantées au milieu de la tête , entre les deux yeux, elles sont très-rapprochées à leur base, et se dirigent parallèlement vers le haut. Leur premier article est long , robuste et très- distinct du reste de la tige qui , immédiatement après cet article , forme un arc dont la concavité fait face à celle de l'antenne opposée. Cet arc est moins prononcé chez les femelles que chez les mâles, et, le plus souvent, sa cavité est remplie chez ceux-ci, de poils courts ou écailles qui for- ment comme une espèce de crête. Dans le repos, les PJiycides ne cachent pas leurs antennes sous leurs ailes , comme les autres Crambites , mais elles les tiennent couchées en arrière au-dessus du dos, position qui résulte nécessairement de la manière dont elles sont implantées sur la tête. Les ailes supérieures des Phycides sont ornées de couleurs assez variées, mais généralement DES LÉPIDOPTÈRES. l Sq sombres et sans reflets métalliques. Leur dessin est le même dans presque toutes les espèces , et consiste principalement en deux raies ou lignes transverses, avec deux points au milieu de l'in- tervalle qui les sépare."* Ces insectes pour la plupart font très -peu usage de leurs ailes ; ils se tiennent de préfé- rence cachés dans rherl)e, où ils échappent aux poursuites de leurs ennemis , non en s'envolant, mais en se glissant avec une vitesse incroyable entre les plantes qui leur servent d'abri. De là le nom de Phjcis qui leur a été donné par allusion à l'agilité du poisson dans l'eau : ce nom est en effet celui d'une espèce de poisson cité par Aris- tote et Pline. Voici la liste de toutes les espèces que nous rapportons à ce genre, en y comprenant celles qui nous manquent, et qui sont marquées d'un astérisque. Nous les partageons en trois groupes , SAVOIR : 1*' GROUPE. Ailes supérieures courtes, larges an bord postérieur, presque triangulaires. Lignella. Germarclîa* FuUginella. Decnrella. Melanella.* Bistrigrlla. Dignella.* Ruhiginella* JlieneUa. i6o H r s T O I R E N A T V 11 E L I. li 2'' GROUPE. Ailes supérieures longues, étroites , avec âcs lignes longitudinales. Prodromella. Alpigenella. Umbraticella. 3® CROUPE. Ailes supérieures longues , plus ou moins étroites, avec des lignes transversales. Quercella. Roborella. Dilutella. Purphyrella. Canclla* Ornatella. Adornalella* Jnscriptella. Binœvella. Nebulella. Matricella* Gilveolella* Grossulariella. Palumbella. Compositella. Rhenella. Abietella. Legatella* Tumidella. Consociellu. Verrucella* Achatinella. Cris te lia* Advenella. Iinpurella. Rufella. Suavella* Janthinclla. Tropezella, Obtusella. Terebrelta. Elutella. Angustella.* Interpanctella. Dahliella* Osseatella* Cinnanoinella. Funiculella* Bivitella. Etielln. Transversella. Elongella* Dilucidella. DES LÉPIDOPTÈRES. l6i MCCCCXVII. PHYCIDE PRECOCE. PHYCIS PRODOMELLA. ( Pl.a— , fig. i. ) TiNEA paoDROMELLA. Hiibn. tab. 37. iig. 25.4. (mas.) Phycis pr,Oï)K.OMELLA. Ticits. t. y, 1'*^ part. p. 157.11. i5. Envergure: mâle, 17 ligues; feni., 11 lignes^- Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- cendré , avec la côte noirâtre et deux rangées transverses de petites lignes noires, très-courtes, placées à l'extrémité de l'aile, entre les nervures, qui sont roussâtres , l'une contre la frange et l'auUre à peu de distance de la première. Ces deux rangées de lignes sont séparées par une série de points blanchâtres dans les individus bien frais. On voit en outre plusieurs autres pe- tites lignes noires longitudinales, dont une au milieu de ia côte, trois le long de la nervure médiane , et une au milieu de la nervure infé- rieure. Cette dernière ligne est suivie d'une ta- che carrée presque noire. La frange est à\\n gris-noirâtre. Les secondes ailes sont d'un gris clair en-des- NociiinKES, VIL II i6i HiSToinK înaïuui:lle sus , V compris la frange , avec le linibe noirâtre. Le dessous des quatre ailes est entièrement d'un gris-cendré luisant. La tête et le corps sont aussi d'un gris- cen- dré, mais luisant seulement sur l'abdomen. Les palpes et les pattes sont du même gris, ainsi que les antennes, qui sont simples dans les deux sexes. Cette description ne concerne que le mâle, quan t aux ailes ; la femelle, que nous avons également fait figurer d'après un individu qui nous a été envoyé d'Aix par M. de Fons- Colombe, les a beaucoup plus courtes, et les supérieures sont traversées, cliez elle, au tiers de leur longueur, en partant de la base , par une bande étroite d'un brun- noirâtre, qui correspond à la tache carrée du bord interne chez le mâle. Une autre différence que présentent les mêmes ailes chez la femelle , c'est que les lignes noires de la seconde rangée y sont tellement courtes , qu'elles ressemblent plus à des points ou à de petits traits qu'à des lignes. Du reste, les deux sexes ont la plus grande analogie entre eux. Cette espèce, fort mal figurée dans Hubner , se trouve dans les montagnes du Languedoc et de la Provence, ainsi qu'en Italie, en Sicile et en Dalmatie, et quelquefois dans les environs d'Offen et de Vienne, suivant M. Treitschke. Elle vole en juillet. Sa chenille n'est pas connue. DES LÉPIDOPTÈRES. l63 MCCCCXVTIl. PHYCIDE BOIS. PHYCIS LIGNELLA. (PI 177, fig. 1.) ïiNF.A LIGNELLA. Huhri. tab. ij. iv^. ^>'] . (iiias.) Phycjs L1G1VF.LLA. 'ficùs. («1111. IX. l'^pait. pag. i4i. n. I. Suppl. X. 3. 170. CftAMiuJS Ti-.isTis. t'wA//.f. G. 990. p. i '^8 . Slejj/ie/is. G. i'iS. pat^au). Envogure, ii lignes. Les premières ailes sont en-dessus a un brun- ierrugineux luisant, avec des stries longitudi- nales d'un gris-jaunâtre, qui correspondenl aux nervures, et la frange de la couleur du fond. Les secondes ailes sont d'un gris-roussâtre en- dessus , avec la frange plus claire. Le dessous des quatre ailes est entièrement d'un gris-jaunâtre très-luisant. La tête , les palpes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures , et l'abdomen et les pattes de celle des inférieures. Les antennes, qui sont simples dans les deux sexes, sont noi- râtres. 1 1 . l64 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce est indiquée par M. Treilschke comme de Hongrie et très -rare; mais dans son Supplément , il dit qu'elle a été trouvée isolé- ment en juin dans les environs de Vienne , sur une prairie marécageuse. L'individu figuré nous vient de Suisse. DFS LIÎPIDOPTÈRES. iQ'i MCCCCXIX. PHYCIDE FULIGINEUSE. PHYCIS FULIGINELLA. MM. ( Pi. 277 , fig. 3. Enveri^nire, ii lignes et demie. Le dessus des premières ailes est entièrement d'un noir de suie, finement saupoudré de gris- jaunâtre, avec la frange de la couleur du fond. Le dessus des secondes ailes est aussi du même noir, mais uni et luisant, avec la frange grise. Le dessous des quatre ailes est de la couleur du dessus des secondes. La tête, les palpes et les antennes, qui sont simples, sont d'un noir-fuligineux, ainsi que tout le corps et les cuisses; les jambes et les tarses seuls sont d'un gris-jaunâtre. Cette espèce n'est pas figurée dans Hubner, et il m'a été impossible de la reconnaître dans M. Treitschke. Peut-être est-ce sa Melanella ; mais dans l'incertitude je l'ai appelée Fuliginella. Elle m'a été donnée par M. Feisthamel , comme ayant été prise par lui, le 25 juin, dans les en- virons de Domodossola. i6(3 msTOJRE i\ ATf; ft klliî: MCCCCXX. PHYCIDE AGREABLE. PHYCIS DECORELLA. ( Pi. 277 , %. 4.) TixF.i DEconELT.A. Hub/i. tab. 44- fiy- ^01. (irias.) Fhycis nECORELLA. Tn'its. tow. ix. i""^ part. p. i4'i. Ji- i. Envergure , 9 lignes un quart. Les premières ailes sont de part et d'autre d'un brun -noirâtre, avec des reflets bronzés et nne éclaircie sur le disque, beaucoup plus pronon- cée en-dessous qu'en-dessus. I^es secondes ailes sont également d'un brun- noirâtre, mais sans reflet bronzé, avec leur centre plus clair sur leurs deux surfaces. La frange des quatre ailes est d'un blanc-jau- nâtre des deux côtés. La tète, les palpes, les antennes et le corps sont d'un noir-brun luisant, ainsi que les cuisses; les jambes et les tarses sont seuls d'un blanc- jaunâtre. Les antennes sont simples dans les deux sexes. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle est d'une couleur beaucoup plus claire. DES Ll';PI DOPTKlvKS. 1 67 Ses quatre ailes en- dessus sont d'un gris-brun sur les bords seulement, et jaunâtres sur le reste de leur surface, avec les nervures bfjnes. Leur dessous est entièrement d'un blanc- jaunâtre , et la frange est aussi de cette couleur des deux côtés, comme dans le mâle. ija téte^ les palpes, les antennes et le corselet sont d'un brun-verdâlre bronzé. L'abdomen , les pattes et la poitrine sont d'un gris-jaunâtre doré. Les antennes sont simples dans les deux sexes; mais celles du mâle sont beaucoup plus épaisses à leur base. Ainsi que le fait observer M. Treitschke, l'ab- domen de la femelle est proportionnellement beaucoup plus long que celui du mâle dans cette espèce. La Decorella^ récemment découverte en Hon- grie, est encore très-rare dans les collections. Sa chenille n'est pas connue. GSi HISTOIRE NATUIIELLE MCCCCXXL PHYCIDE BRONZEE. PHYCIS AHENELLA. (Pi. 277, fig. 5.) TiNEA AHENELLA. Wieri. Verz. Illig- Gotze. Hubn. tah. 9. fig. 58. (mas.) TiNEA AENEELLA. Hubii. tab. 6. fig. 4i. ( iiias. ) Phycis AHENELLA. Treùs . tom. IX. i'^'^ part. p. i44- '»• 4- Oncogera ahenef.la. Curtls. G. 991. pag. 178. Stephens. S. 327. pag. 217. Envergure , 1 3 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- brun saupoudré de jaunâtre, avec leur base, leur extrémité et A^u^ bandes transverses , mé- dianes, qui se réunissent avant d'arriver au bord interne , pourpres. I^a frange est aussi de cette couleur. Les secondes ailes sont d'un gris - noirâtre , avec la frange jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plus clair , avec la côte des supérieures roussâtre. La tête et les palpes sont d'un gris-brun bronzé. Le corselet est aussi de cette couleur , mais avec des reflets pourpres. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. liCS pattes et la poi- ( va ni 1)1 1 05 .^ûehirncm,-/l,i i<^f/ (^ ;>. Pll\ciiii-f Hniitiii-e/fa / o 4 a 1> KÏ. AoM'--il>lc f/>,<<>iW/ FLLF. MCCCCXXIV. PHYCIDE BI-STRIÉE. PHYCIS BI-STRIGELLA. Mihi. (Pi. 277 , fig. 8.) Envergure, 9 lignes cf demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- brun luisant , qui s'éclaircit un peu au milieu , avec deux raies transverses d'un brun-foncé qui divisent la surface de chaque aile en trois par- ties à peu près égales : la première , en venant de la base, est légèrement sinuée ; la seconde fait un angle externe dans le milieu de sa lon- gueur. La frange est de la couleur du fond. Les secondes ailes en-dessus sont entièrement grises , avec la frange blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est également gris, avec une large bande terminale d'un gris plus clair aux ailes supérieures. La tète, les palpes et le corselet sont de la couleur des premières ailes , et l'abdomen de celle des secondes. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris -jaunâtre luisant. Les an- tennes sont simples et brunes. DFS LÉPIDOPTÈRES. I '^3 Cette espèce n'est pas figurée dans Ilubner , et nous n'avons pu la reconnaître dans M. Treit- sclike. Nous l'avons prise dans le midi de la France, sans nous rappeler la localité ni l'é- poque. 174 HISTOIKF NATLREr.LE MCCCCKXV. PHYCIDE ÉTRANGÈRE. PHYCIS ADVENf:LLA. ( Pi. 278, tig. i. ) PiiYCis ADVENELLA. Treits. toiï). g. i^^ pari. pay. 18/1, n. 32. Envergure, 11 à 13 lignes. Les premières^ ailes sont en-dessus (î'iai brun- roussâtre parsemé d'atomes d'un bianc-bleuâ- tre , avec deux raies transverses d'un brun plus foncé légèrement pourpre, l'une vers le milieu et l'autre à peti de dislance du bord termina!. Ces deux raies sont sinuées,plus rapprochées au bord interne qu'à la côte, et bordées par les atomes blancs dont nous avons parlé plus haut, la première intérieurement et la seconde exté- rieurement. La frange est d'un gris bronzé luisant. Les secondes ailes sont d'un gris-brun en-des- sus, avec le limbe plus foncé, et la frange plus claire et précédée d'un double liséré brun. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cen- dré très-luisant. La tête ,les palpes et le collier sont d'un roux- ferrugineux. Le reste du corselet est brun L'ab- DES LliPI DOP i ÈRES. 1^3 douieii participe de ia cuuleur des ailes iidé- rieures. Le ilessoiis du corps et les pattes son! d'un gns-ceiidré. l^es anteiiiies sont simples et de couleur brune. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle, que nous avons également fait figurer , en diffère principalement en ce que les deux raies transverses des premières ailes ont disparu chez elle; mais comme nous n'avons vu qu'un individu de ce sexe, nous ne pouvons garantir que cette différence existe chez toutes les fe- melles. La chenille, suivant le docteur Zincken, est fusiforme , d'iui beau vert, avec la tète d'un rouge-brun , et une raie longitudinale de cette inéme couleur de chaque coté du dos. Elle vit renfermée dans un tissu blanc en forme de tuyau , sur l'épine blanche , particulièrement entre les fleurs, quelle préfère pour sa nourri- ture aux feuilles. On la trouve en mai et au com- mencement de juin , et sa métamorphose a lieu dans la terre , dans une coque légère. L'insecte parfait se montre en juillet. Cette espèce se trouve dans les environs de Brunswick, ainsi que dans le midi de la France, d'où viennent les deux individus figurés. I «76 II l s T O I 11 E N A T L' R E L L K MCCCCXXVI. PHYCIDE BI-FASCIÉE. PHYCIS BIVITELLA. Mihi. (PI. 278, fig. a.) Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- violacé , avec la côte d'un roussâtre - clair ; elles sont traversées par deux bandes fauves, l'une au tiers de leur longueur , et l'autre à peu de dis- tance du bord terminal. La première est bordée de chaque côté de àeu^ points noirs saillants. La seconde est marquée seulement d'un point noirâtre de chaque côté de son extrémité supé- rieure. Entre ces deux bandes, on remarque deux autres petits points ou traits noirs , l'un sur la nervure costale et l'autre sur la nervure médiane. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-rous- sâtre luisant. Ijes secondes ailes sont d'un blanc -roussâtre , avec le limbe brunâtre et la frange blanche sur leurs deux surfaces. I^ tête, les palpes et les antennes, qui sont DES LÉPIDOPTÈRES. ly-J simples , sont d'un gris-roiissâtre , ainsi que le corselet et l'abdomen. Les pattes et le dessous du corps sont d'une nuance un peu plus claire. Cette jolie espèce nous a été communiquée par M. Rambur, comme venant de Corse. Elle n'est pas figurée dans Hubner, et nous n'avons pu la reconnaître dans M. Treitscbke. Nocturnes, Vlï. i '>- l^S HISTOIRE NAtURELLF. MCCCCXXVlî. PHYCIDE DU GENET. PHYCIS GENISTELLA. Mihi. (PI. 278, fig. /,.} Envergure, 10 lignes. Les premières ailes, qui sont très- étroites, sont d'un gris rosé, et traversées par deux lignes sinueuses d'un brun-noir, l'une au tiers de leur longueur, et l'autre à peu de distance du bord terminal. La première est précédée du côté interne par une tache noire; la seconde se com- pose d'une multitude de petits points très-ser- rés. Entre ces deux lignes, on voit une raie lon- gitudinale blanche, dont le milieu est occupé par un petit point noir, et au-dessous de la- quelle sont placés deux petits traits cunéiformes blancs. La frange est grise et précédée d'un li- séré noir. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris -brun, avec l'extrémité et le bord interne d'un gris rosé. Les secondes ailes sont d'un gris-roussâtre de part et d'autre, avec la frange plus claire. Les palpes, qui sont de médiocre grandeur, DES LÉPIDOPTÈRES. I79 sont blanchâtres. La tête est»d'un gris rosé, .ainsi que le corselet, dont la base est marquée de deux points noirs saillants. L'abdomen est de la cou- leur des secondes ailes. Le dessous de la poitrine est d'un gris clair, ainsi que les pattes, qui sont annelées de brun. Les antennes sont simples, très-épaisses à leur base, et de couleur brune. Cette jolie espèce est incontestablement nou- velle, car elle est trop bien caractérisée pour n'être pas reconnaissabîe dans Hubner, si elle y était figurée, ou dans M.Treitschke, si elle y était dé- crite. Or nous l'avons cherchée inutilement dans ces deux auteurs. Elle nous a été communiquée par M. Raoïbur, qui Ta obteinie d'une chenille qui vit sur le genista corsica , pendant son sé- jour en Corse. la. « i8o HISTOIRE NATunrLi.ir MCCCCXXVllI. PHYCIDE EÏIEIJ.A. PHYCIS ETIELLA. ( PI. 278, fig. 5. ) PnYCis KiNCKENELLA. Ticùs. toiTi, g. 1*^* part. pag. aoi. n. /,5. Phycis ETIELLA. Tieits. tom. lo. Suppl. pag. i^/j. Envergure, ir lignes. Les premières ailes, qui sont très-étroites, sont en-dessus d'un gris-cendré luisant, avec une raie blanche qui longe la côte, et une bande arquée et presque médiane d'un fauve pâle. On voit en outre une tache ou plutôt une éclaircie de la même couleur à l'extrémité du bord interne. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est entièrement d'un gris luisant. Les secondes ailes sont d'un gris-jaunâtre lui- sant, avec la frange blanchâtre sur leurs deux surface. La tète et les palpes, qui sont très-longs, sont roussâtres, ainsi que les antennes, qui sont sim- ples. Le corselet est de la cordeur des premières ailes. L'abdomen participe de celle des secondes. C l'a m b 1 1 e s ;t - . j; 1. 1'. l'hvcidr KtrAin>-ôi-e /.■«y^v/^^•//^l'/d'2 (). l'iivcidc Ti-,uis.v(i-.«- (Tni/u-ofni-p/laJ •' i'^- BiOisciéo mifiurciataj -. id. r.uisfliil-- ( Diliu-iifplht J 4- id. .'-7.c ( Tr,7f>r\,-//,i J ->• id. Kllclla ( /ùi,-//ri I <). id. Oml)i-fl(r.Mi.s<- //>7,/y/v?/,^,V/.«y Di;S LKPIDOI'TiînKS. iSl IjQ dessous du corps et les pattes soiJt d'un gris-jaunâtre. Cette espèce a été trouvée en Sicile, pour la première fois, par Dabi; depuis, M. Rambur l'a rapportée de Corse. Nota. M. Treltschke iivait d'abortl appelé- cette Phycide Zinchenella ; mais ce nom ayant déjà été donné à nne es- pèce du genre Chiio ^ il l'a reniplacé par celui A'Etiflln , cpi'il porte, dit- il, en Jtalie, mais ([u'il croit d'origine all«- mande. l8u HISTOIRF WATUIULJ.F MCCCCXXIX. PHYCÎDE TRANSVERSE. PHYCIS TRA.NSVERSELLA. Mihi. (PI. 278, lig. 6. Envergure, 9 lignçs. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- clair un peu bleuâtre, strié de brun longitudi- nalement par la couleur des nervures, avec une bande étroite et transverse d'un jaune pâle. Cette bande est placée vers le tiers de la longueur de l'aile; elle est bordée de brun des deux côtés, et forme un angle arrondi du côté externe. La frange est très- large et de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est entièrement d'un gris luisant. Les secondes ailes sont d'un roussâtre pâle sur leurs deux surfaces, avec la frange blan- châtre. La tête, les palpes, qui sont courts, et les an- tennes, qui sont simples, sont d'un fauve clair, ainsi que le corselet. L'abdomen est de la cou- leur des secondes ailes. Le dessous du corps et les pattes sont d'jm gris luisant. DES LÉPIDOPTÈRES. i83 Cette espèce n'est pas figurée dans Hubner , et je n'ai pu la reconnaître dans M. Treitschke. Elle m'a été communiquée par M. le docteur Rambur, qui l'a prise dans les environs de Monl- j)ellier, ainsi que par M. de Fons-Colombe, qui Fa trouvée, de son coté, dans les environs d'Aix. 1 84 IllSTOlKH WATtlRELLt MCCCCXXX. PHYCIDE LUISANTE. PHYCIS DILUCIUELLA. Mihi. (Pi. 278,%. 7.; Envergure, i pouce. Les premières ailes sont eu-dessus d'un gris- roussâtre luisant, et traversées par deux lignes d'un gris -blanchâtre, denticulées et accompa- gnées de points bruns, l'une à quelque distance de la base et l'autre vers l'extrémité. La première est presque droite , et la seconde parallèle au bord terminal. Entre ces deux lignes , qui sont» presque obsolètes, on aperçoit plusieurs autres points bruns, dont un plus apparent est placé au centre sur la nervure médiane. La frange, de la couleur du fond, est précédée d'une série de points noirs. Les secondes ailes sur leurs deux surfaces , et le dessous des premières, sont d'un gris-roussâtre clair, et la frange des inférieures est précédée d'un liséré brun. La tète et les palpes, qui sont de médiocre lon- gueur, sont d'un gris-roussâtre, ainsi que le cor- selet. L'abdomen , les pattes et le dessous du Di:S LÉPIDOITÈKKS. I 85 corps ou la poitrine sont de la couleur des se- condes ailes. Les antennes sont simples et rous- sâtres comme la tète. Cette espèce n'est pas figurée dans Hubner, et nous n'avons pu la reconnaître dans M. Treit- schke. Nous l'avons prise dans le midi de la France, sans nousrappelei* précisément où, ni à quelle époque. fj^J t86 histoire naturelle MCCCCXXXl. PHYCIDE TRAPEZE. " ' 'PHYCIS TRAPEZELLA. MUd. ( Pi. 278 , lig. 8. Envergure, 10 lignes, TiEs premières ailes sont en -dessus d'un gris- jaunâtre clair , et traversées au milieu par une large bande trapézoïde d'un gris plus foncé, avec un point noirâtre dans le milieu. Cette bande est bordée de chaque côté par une ligne brune sinuée. La frange est brunâtre. Les secondes ailes sur leurs deux surfaces et le dessous des premières sont d'un blanc rous- sâtre, y compris la frange. La tête, les palpes, qui sont assez longs, et les antennes, qui sont simples, sont de la couleur des premières ailes, ainsi que le corselet. L'abdomen, les pattes et la poitrine sont de la couleur des secondes. Cette espèce n'est pas figurée dans Hnbner, ei nous n'avons pu la reconnaître dans M. Treit- schke. Elle nous a été commviniquée par M. le docteur Rambur, comme ayant été prise dans les environs de Montpellier. 1^ j)ES LÉPiDOPTi:ui:s. ■ 187 MCCCCXXXII. PHYCIDE OMBRAGEUSE. PHYCIS UMBRÀTICELLA. Milii. ( Pi. 278 , fig.9. ) Euvi-rgme, i |)oiicc. ■ Cette jolie espèce ressemble en petit à la CucuUiaumbratica. Ses premières ailes, qui sont très-étroites, sont d'un gris d'ardoise ou bleuâtre, et finement striées de noir et de blanc dans le sens (les nervures, avec un petit point central noir, placé sur le milieu d'une petite ligne blan- che longitudinale, La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-clair luisant. Les secondes ailes sont d'un blanc transpa- rent, avec des reflets d'opale. La tète et le corselet sont de la couleur des premières ailes , ainsi que les palpes, qui sont as- cendants, peu longs , épais et connivents. L'ab- domen est d'un blanc-jaunâtre , avec une ligne dorsale noire qui s'oblitère après le quatrième anneau. Le dessous du corps et les pattes son d'un gris-blanchâtre. Les antennes sontsin)plcs et ont l'éclat du bronze poli. l88 inSTOIRK NAI'IMIKLLE Nous ne pouvons nous rappeler précisément d'où nous vient cette espèce remarquable; nous croyons cependant qu'elle nous a été envoyée de Marseille par M. Solier. Elle n'est pas figurée dans Hubner, et nous n'avons pu la reconnaître dans M. Treitschke. M. Rambur en possède un individu qu'il a pris dans les environs de Mont- pellier. DES LKPlDOPTÈRliS. I 89 MCCCCXXXIII. PHYCIDE ORNÉE. PHYCIS ORNATELLA. (PI.ÎS79, fig. i. TiNEA ORNATELLA. fVien. Verz. lllig. Gotze. TiNEA CRiPTELLA. Huhn . tah. II. fig. 77. (fœm.) Phycis ORNATELLA. Treits. tom. g. l'^^part. p. 167. n. 21. Phycita CRIPTELLA. Cuvlis. G. OqB. pag. 179. Phycita ORNATELLA. Stcphens. G. 326. pag. 216. Envergure, 9 à 9 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un gris- rougeâtre , parsemées d'atomes blanchâtres le long de la côte, et traversées vers leur extrémité par une ligne blanche flexueuse. Deux autres lignes également blanches, mais longitudinales et partant de la base , se voient sur le reste de leui' surface; elles sont interrompues et mar- quées, chacune, de deux points noirs; l'une est placée sur la nervure médiane et l'autre sur la nervure inférieure. Entre la première et la côte , on voit d'antrespoints noirs, entourés parles atomes blanchâtres dont nous avons parlé plus haut. L'in- tervalle qui existe entrelaligneblanche transverse et le bord terminal, est coupé longitudinalement IQO HrsrOIRE NATURELLi: par cinq ou six pefits traits noirâtres qui cor- respondent aux nervures, mais qui dans beau- coup d'individus ne sont qu'indiqués. Le Hmbe est blanc et marqué d'une séri-e de points noirs qui précèdent immédiatement la frange. Enfin, celle-ci est «rise et divisée dans toute sa lon- gueur par deux lignes brunes. Les secondes ailes en-dessus, et le dessous des quatre ailes sont entièrement d'un gris - brun , avec la frange un peu plus claire. La tête et le corselet sont d'un gris-rougeâtre comme les ailes supérieures , et l'abdomen par- ticipe de la couleur des inférieures. Les palpes, relevés au-dessus de la tête, sont de la même couleur qu'elle, ainsi que les antennes, dont le premier article est noduleux chez le maie. Les pattes sont d'un gris obscur comme le dessous du corps. • Cette espèce se montre pendant tout le mois de juillet, dans les endroits très-herbus et expo- sés au soleil. Elle est très-commune au rond Mor- îemart du bois de Boulogne. Ses premiers états ne sont pas connus. Les individus qui nous viennent d'Allemagne sont plus grands, mais moins vifs en couleur que ceux des environs de Paris. m UESLEPIltOPTERES. . IQI MCCCCXXXIV. PHYCIDE PORPHYUE. PHYCÎS PORPHYRELLA. MM. {V\. 17;.;^ , tig. 2. ) Envergure, 10 lignes. Les premières aiies sont en-dessus d'un rouge- brun ou couleur de pourpre , et traversées vers leur extrémité par une ligne blanche, flexueuse, interrompue par les nervures. Leur centre est occupé par une raie blanche renflée et marquée au milieu d'un point noirâtre. On voit à la base un trait brun bordé de gris, et dans l'angle du sommet un point noir cerné de blanc. La frange est grise et précédée d'un liséré rouge. Les secondes ailes en-dessus et le dessous des quatre ailes sont d'un gris -brun, avec la frange plus claire. La têle , le collier et les épaulettes sont d'un brun -rouge. Le reste du corselet et l'abdomen sont d'un gris-brun. Les palpes manquent dans le seul individu que nous ayons sous les yeux. Les antennes sont simples et brunes. Les patios et le dessous du corps sonl: d'un gris obscur. IC)^ JTfSTOIRF ÏTATTJltFLr, K Cette jolie espèce , rapportée de Corse par M. le docteur Rambur, n'est pas figurée dans Hubner, et nous n'avons pu lui appliquer au- cune des descriptions de M. Treitschke. Nous devons donc la considérer comme iné- dite. ' ^ DES LÉPIDO PTfîRKS, Io3 MCCCCXXXV. PHYCIDE DÉLAYÉE. PHYCIS DILUTELLA. ( P]. 279, fig. 3. ) TiNEA DILUTELLA. Hubti. tab. lo. fig. 6g. (fœm.) Phycis DILUTELLA. Treits. toin. 9. 1" part. p. 164. n. 19. Phycita DILUTELLA. Curtis. G. 99^. pag. 179. Stephens. G. 326. pag. 21 5. Envergure, lo lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- rouge foncé , avec la côte et le bord ia|erne plus clair , et leur milieu traversé par deux lignes d'atomes d'un blanc -bleuâtre. L'intervalle qui sépare les deux lignes est coupé longitudinale- ment par une raie blanche partant de la côte , et interrompue par deux points noirs. L'extrémité de l'aile est saupoudrée de gris - bleuâtre , avec une série de points noirs qui précède la frange. Celle-ci est de la couleur du fond. Les secondes ailes en-dessus et le dessous des quatre ailes sont entièrement d'un gris obscur , avec la frange plus claire. La tête et les palpes, qui sont relevés au-des- T^OCTURNFS , VIL i3 194 HISTOIRK NATURELLE SUS d'elle, sont d'un gris-brun , ainsi que le cor- selet et les antennes, dont le premier article est noduleux, chez le mâle. L'abdomen , le dessous du corps et les pattes sont d'un gris plus clair. Cette espèce, dont les premiers états ne sont pas connus, se trouve en Hongrie et dans les environs d'Augsbourg. C r a ui l) 1 1 c vS . Velanie pi„.r Jl"' l'Ue . 1 PJlVrn. Pll\-ci<1<- .N.-I.iilciis.- f .\,-l>ii lrfl,r J 2. If). l'orplisri- //',/yV/y/7-//,; ' (> i(l. ,-//,i J .">. ilr//n / 4- iH. C i\n\M-\\v iri,i,i,ui,./>tnr,-//„ , r. ^ "l- Doiil.-u.s.w/'///'/;'//^/ /(^ .) i() l':Mli<-|.(>nctii<-c ////Avyw,r/.//,//n ■' '1 '' i<'- V.\\\\i-<^ Tiiniicirlhi lâ<^ (\ i(l. \i^,-\\.^^ I \, lu, /,„<■//„/ 6 7 l'iixrido des .\l|><-.s /.Uf>i,;,-iirU„ I 6 dj:s Ltpi i)01>tf.iies. > i i sous des premières ailes , avec la frange de la même couleur. La tête est blanchâtre. Le corselet est d'un gris légèrement violâtre. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris-blanchâtre. Les palpes et les antennes , qui sont simples , sont d'un gris -brun. Nous avons fait figurer sur la même planche une variété très- remarquable de cette espèce, trouvée par M. Rambur dans les environs de Tours, et qui diffère des individus normaux, non-seulement par une taille beaucoup plus pe- tite, mais encore par l'oblitération presque com- plète de la bande sub-basilaire des premières ailes, et par l'absence d'un des deux points qui existent au centre de ces mêmes ailes. La chenille, d'après les observations trans- mises à M. Treitschke par M. de Tischer , res- semble beaucoup pour la couleur et le dessin ;i celle du Brephos Parthe/iias , mais elle est plus effilée et terminée en pointe à ses deux extré- mités. Elle est d'un vert -blanchâtre, avec de nombreuses lignes longitudinales et serpentantes d'une nuance plus claire, et des points verru- queux noirs. La tête et l'écusson sont de la couleur du corps. On trouve cette chenille au commencement de septembre, sur le saule et le '4. ■2 17. IirSTOIRF NATURELLE peuplier, où elle vit entre des feuilles réunies. A. la fin de ce mois , elle entre en terre , s'y fa- brique une coque ayant la forme d'un petit ton- neau et delà consistance du cuir, et s'y trans- forme en une chrysalide d'un jaune-brun, dont le papillon ne sort qu'en mai ou en juin de l'an- née suivante. Je n'ai jamais trouvé cette espèce aux envi- rons de Paris. Des deux individus figurés , le plus grand m'a été envoyé Je la Suisse par M. Couleru, et l'autre , comme je l'ai déjà dit, a été pris par M. Rambur, dans les environs de Tours. DES LlÎPl DOPTÈUi:S. 2 I !'i MCCCCXLIV. PHYCIDE DOUTEUSE. PHYCIS DUBIELLA. MM. {F\. a8o, tig. 2. Envergure, 11 lignes et demie. Les premières ailes sont en -dessus d'un gris- clair îavé de rougeâtre , et traversées au milieu par une ombre noirâtre sur le bord extérieur, de laquelle se dessine une raie fulgurale blanche, et bordée de noir des deux côtés. Une autre raie, à la fois sinueuse et anguleuse, blanchâtre, et bordée de brun -rouge des deux côtés, tra- verse l'aile à peu de distance du bord extérieur, et dans le milieu de l'intervalle qui sépare ces deux raies, on aperçoit un petit trait noir qui remplace les deux points qu'on remarque dans les autres espèces. On voit en outre dans ce même intervalle une tache orbiculaire rou- geâtre qui s'appuie contre la raie extérieure, et qui est accompagnée d'atomes de la même cou- leur. La frange est grise, et précédée d'une ligne de points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-cendré luisant, avec une raie trans verse blanchâtre à l'extrémité. 2iq HISTOIRE JXAÏUKiiLLfc: Les secondes ailes sont cl'un gris-roussàtre pâle sur leurs deux surfaces , avec la frange blan- cnâtre et précédée d'un double liséré brun. La tête , les palpes, les antennes et le corselet sont d'un brun obscur. L'abdomen est d'un gris- roussâtre, avec les incisions plus claires. Ledes- soys du corps et les pattes sont d'un gris-blan- châtre. J'avais d'abord considéré cette espèce comme une variété de la Rhenella , à côté de laquelle je l'ai fait figurer; mais en l'examinant plus at- tentivement, j'ai vu quelle en différait princi- palement 1° par les deux lignes transverses des premières ailes, beaucoup plus rapprochées chez elle que chez sa congénère , et 2" par la forme de ses antennes qui sont crêtées à leur base , comme celles de la Roborella , tandis qu'elles sont simples ou nues dans la Rhenella. Cette espèce , que je n'ai pu reconnaître dans Hubner ni dans M. Treitschke , m'a été envoyée par M. Couleru , comme lui étant éclose, le 1" juillet, d'une petite chenille verte contenue dans une feuille de chêne qu'elle avait roulée en cornet. sT DES LEPIDOPTERES. '2 i MCCCCXI.V. PHYCIDE ENFLEE. PHYCIS TUMIDELLA. (PI. 2«o , fiy. 3.) ToRTRix TUMiDANA. fF'ïen. Verz. S. i3o. Fam. E. n. 19. Illig. Gotze. TiNEA VERRUCELLA. Hubn. tab. II. fig. 73. (fœm.j Phtcis TUMIDELLA. Trcits. tom. g. i""* part. p. 179.11, 29. Phycita TUMIDELLA. Curùs. G. ggS. pag. 179. Stephens. G. 326. pag. 2x5. . Envergure, 9 lignes et demie. Les premières ailes sont en-dessus d'un rouge- brun, tirant un jDeu sur le pourpre ouïe violet, avec une grande tache basilaire fauve ou ferru- gineuse, qui occupe un quart de leur surface, et qui est séparée dureste par une ligne blanche, bordée de noir extérieurement, droite et placée obliquement. Une autre ligne sinueuse et for- mant plusieurs angles obtus traverse ces mêmes ailes vers leur extrémité; elle est d'un blanc plus ou moins jaunâtre ou rougeâtre, et bordée des deux cotés par du pourpre foncé. Au milieu de l'intervalle qui sépare ces deux lignes, on aper- çoit deux points bruns plus on moins marqués, 2lb HISTOIRE NATURELLE suivant les individus, et qui dans quelques-uns sont remplacés par un trait oblique. La frange est d'un gris-roussâtre, et séparée du limbe par un liséré brun , lequel est précédé d'une li^ne de points de la même couleur à peine visibles. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-roussâtre luisant , avec la côte et l'extrémité plus claires. Les secondes ailes sont également d'un gris- roussâtre luisant sur leurs deux surfaces, avec la frange d'une nuance plus pâle, et précédée par un double liséré brun. La tête est blanche, avec les palpes rougeâtres. Le corselet est d'un brun -rouge, et l'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les antennes, qui sont simples, ont leur premier ar- ticle blanc , et le reste fauve. Le dessous du corps et les pattes sont jaunâtres. Cette espèce varie beaucoup pour le fond de la couleur des premières ailes, qui passe quel- quefois au gris-violâtre ou bleuâtre , comme chez le second individu que nous avons fait figurer. La chenille, d'après M. Zincken,est fusiforme, de couleur pourpre , avec beaucoup de laies lon- gitudinales blanches très -fines, et la tête et l'é- cusson d'un brun luisant et pointillé de noir. Elle est marquée en outre latéralement au-dessus des pattes, d'une bande d'un brun-clair marbré de blanc. On. la trouve en mai et au commen- DKS LÉPIDOPTKIIES. li'J cément de juin sur le chêne , où elle se tient ren- fermée dans un tissu de soie en forme de tuyau, attaché le long des branches extérieures. Elle entre en terre pour se métamorphoser. Le pa- pillon éclôt en juillet, et aime à se tenir bas dans l'herbe. L'espèce dont il s'agit est assez commune dans les bois des environs de Paris; mais il est rare de la prendre fraîche. •a I 8 H I s r o r R !•: naturelle MCCCCXLVI. PHYCIDE ASSOCIEE. PHYCIS CONSOCIELLA. ( PI. 282, fig. A) TiNEA coNsociELLA. Hubu. t.ib. l^^, fig. 328. (mas.) Larv. lep. viii. ton). II. Pyralidiform. C. a. b. fig. i. a. b. Phycis CONSOCIELLA. Treits. t. 9. i'^^ part. p. 187. n. 34- Phycita CONSOCIELLA. Curtis. G. 993. pag. 179. Stephens. G. 326. pa^. 2x5. Envergure , 9 lignes. Les premières ailes sont en -dessus variées de gris et de brun-violâtre , avec une grande tache à la base d'un brun- pourpre, qui occupe un tiers de leur surface, et qui est séparée du reste par une ligne blanche légèrement arquée. Elles sont en outre traversées vers leur extrémité par une autre ligne blanche, sinueuse et bordée de pourpre de chaque côté, comme dans toutes les espèces du même groupe. On voit deux petits points noirs au milieu de l'intervalle qui sépare ces deux lignes , et de plus , sur le bord de la côte, une éclaircie blanche qui longe la ligne si- nueuse dont nous venons de parler. La frange Di-S LÉPIDOPTÈRES. 2 l i) est grise, et séparée du limbe par un liséré noir, interrompu par les nervures. Les secondes ailes sont d'un gris - roussâtre pâle sur leurs deux surfaces, ainsi que le des- sous des premières, dont l'extrémité est traver- sée par une ligne blanchâtre qui correspond à celle du dessus. La tête, les antennes et le corselet sont d'un brun -pourpre. Le reste du corps ainsi que les pattes sont d'un gris-roussâtre clair. Cette espèce ressemble beaucoup à la Tumi- della; mais elle en diffère principalement, i°par la tache basilaire d'une autre nuance , et beau- coup plus grande que celle de la Tumldella , et 2° par la tête qui, chez elle, est de la couleur du corselet , tandis qu elle est blanche chez cette dernière. La chenille, suivant M. Treitschke , est fusi- forme, couleur d'os, avec cinq raies longitudi- nales noirâtres. La tête et l'écusson sont d'un jaune-brunâtre luisant. On la trouve sur le chêne au commencement de juin, comme celle delà Tumidella; et sa manière de vivre est aussi la même, c'est- à- dire qu'elle se tient également renfermée dans un tuyau de soie. L'insecte par- fait éclôt en juillet, et se lient dans l'herbe, non loin (lu lieii où vivait la chenille. 220 HISTOIRE NATURELLE Je n'ai jainais trouvé la Consociella aux envi- rons de Paris. L'individu figuré nous a été com- muniqué par M. le docteur Boisduval , qui l'a reçu de M. Prevost-Duval de Genève. m DES LlilMDOPTKRKS. 1J.\ MCCCCXLVIÏ. PHYCIDE OBTUSE. PHYCIS OBTUSELLA. (Pi. 280,%. 4.) TiNEA OBTUSELLA. Hubu. tab. 3i. fig. 2i5. ( fœm. ) Phycis OBTUSELLA. Trcits. tom. g. i'^*' part. p. 190. n. 37. Phycita OBTUSELLA? Curtis.G. 993. pag. 179. Phycita obtusa. Stepliens. G. 826. pag. 216. Degeer. tom. 1. Mem. xiii. pag. 421. pi. 28. fig. ao-aS. Envergure, 8 lignes et demie. Les premières ailes en-dessus sont noirâtres, et traversées par trois lignes grises^ bordées de noir, une près de la base, une vers le milieu, et une à peu de distance du bord extérieur. La première est presque droite et placée oblique- ment ; la seconde est arquée, et la troisième est sinuée, et forme plusieurs angles obtus: elle est ombrée extérieurement de brun-rougelâtre. Dans le milieu de l'intervalle qui sépare les deux der- nières lignes , on voit un petit trait noir cerné de gris. La frange est noirâtre et précédée d'un liséré noir. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-noirâtre luisant, avec une ligne blanchâtre qui sépare la frange du bord terminal. 0.11 HISTOIRE NATURELLE Les secondes ailes sont d'un gris -fuligineux luisant sur leurs deux surfaces, avec la frange de la même couleur précédée d'un double liséré noirâtre. La tête , les palpes et les antennes , qui sont crê- tées à leur base, sont noirâtres. L'abdomen parti- cipe delà couleur des ailes inférieures. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris-clair luisant. La chenille a été élevée et décrite par Degeer, par M. le docteur Zincken , et tout récemment par M. .de Tischer. D'après ce dernier observa- teur , elle est fusiforme,d'un brun-café ou violet, avec une bande ou raie dorsale d'un jaune-soufre, divisée en deux par une ligne de la couleur du fond. Elle a en outre de chaque côté une raie longitudinale jaune , composée de taches conti- guës. La tête est d'un brun plus ou moins foncé, avec quelques petits traits blanchâtres. Les pattes sont couleur de café noir. Cette chenille, qui atteint toute sa croissance vers le milien de juin, se trouve sur le bouleau {^betula aèba), où elle vit entre deux ou trois feuilles qu'elle réunit par des fils. Vers la fin du même mois , elle abandonne sa demeure pour se transformer en une chrysalide d'un brun-noir, dans un tissu blanchâtre qu'elle place soit sous la mousse, soit sous une pierre, soit enfin dans DES LÉPIDOPTÈIUS. 223 une fente d'écorce. Le papillon éclat environ trois serrjaines après. Cette espèce se trouve en Suède, dans une grande partie de l'Allemagne septentrionale , ainsi qu'en Suisse, d'où vient l'individu dont nous donnons la figure. Sè24 HISTOIRF IVATITRFLI.E MGCCCXLVm. PHYCIDE ENTREPONCTUEE. PHYCIS INTERPUNCTELLA. ( PI. 280 , iig. 5.) TiNEA INTERPUNCTELLA. Hiibn. tab. /|5. fig. 3io. (fœm.) Phycis INTERPUNCTELLA. 7>ei>.y. t. 9. i'"^ part. p. igP.n.4f. Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre , depuis leur base jusqu'au milieu de leur longueur, et d'un rouge-brun sur le reste de leur surface. Cette dernière partie, dont le centre est occupé par un point rougeâtre , est traversée par trois lignes métalliques couleur de plomb. La frange est aussi de cette couleur. Les secondes ailes en-dessus et le dessous des premières sont d'un blanc -sale luisant. La tète, les palpes , les antennes et le corselet sont d'un brun - rougeâtre. L'abdomen et les pattes participent de la couleur des ailes infé- rieures. La chenille , suivant les observations de M. Schmidt de Laybach , est d'un blanc-ver- dâtre et parsemée de quelques petits poils, avec DKS LÉPIDOPTÈRES. i'JtS la tête d'un brun foncé luisant , et l'écusson d'un brun pâle, partagé par une ligne médiane jaunâtre. Elle vit dans l'intérieur des pommes à\i pin-pignon (^ pinus pinea) , où elle passe l'hi- ver, et se renferme dans un tissu soyeux et serré pour se clirysalider dans le courant de mars. La chrysalide est d'un brun-pâle luisant , avec l'en- veloppe des ailes jaune, et les yeux noirs et très- saillants. L'insecte parfait éclôt en avril ou en mai ; mais il paraît qu'il y a deux générations , car l'individu dont nous donnons la figure a été pris en Corse, en août, par M. Rambur. Cette espèce ne se trouve que dans les parties méridionales de l'Europe , où peut croître l'arbre sur lequel vit sa chenille. 3>2>. NOCTURWCS, W\. i5 'ià6 II I s T O 1 n K N A T U R t L L K MCCCCXLTX. PHYCIDE AGATE. PHYCIS ACHATINELLA. ( Pi. 280 , fig. 6. } TiNEA ACHATiNEi.LA. Hubn. tab. 68. fi^'. 46i.(fcem.) Envergure, 9 lignes. IjF.s premières ailes sont en -dessus d'un gris- brun, et traversées par deux lignes droites d'un blanc-jaunâtre, très - distantes l'une de l'autre, et inclinées en sens contraire, la première vers la base, et la seconde vers l'angle apical. Ces deux lignes sont bordées de brun plus foncé du côté interne, et, dans le milieu de l'intervalle qui les sépare, on voit une tache triangulaire brune, attenante à la côte. La frange est de la couleur du fond. Les secondes ailes, sur leurs deux surfaces, et le dessous des premières, sont entièrement d'un gris-cendré luisant. La tête , les antennes et les palpes sont d'un gris-brun, et l'abdomen et les pattes participent de la couleur des ailes inférieures. DES LEPlDOPTKKi-.S. 9.2^ Cette espèce , figurée dans Hiibner, n'est pas décrite dans M. Treitschke. Elle nous a été com- muniquée par M. Feisthamel , comme avant été prise par lui, en juillet, dans les environs de BugnancO) en Piémont. 5. rlS 11 1 S T O l n E N A T U K F. I, I. F MCCCCL. PHYCIDE RAMIER. PHYCIS PALUMBELLA. (PI. 281 , fig. i.) TiNEA PALUMBELLA. fp^icn. VtTZ. Fûbr. IlUg. Gotzc. TlNEA CONTTIBERNELLA. Hubu . tab. II. flj^. 72. (fœtTl.) La cendrée ( T. pàlumkella ). Devill. Ent. linn. tom. iv. pag. 539. Phycis PALUMBELLA. Tieïts. loiw.Q. i"^* part, pag.i 73. n. 26 . Phycita PALUMBELLA. Cui'tis. G. QQ^- pag. 179. Stephens G. 326. pag. 216. Envergure, 9 à i/j lignes. Les premières ailes sont en -dessus d'un gris- cendré ou ardoisé, et traversées par deux ban- delettes ferrugineuses et bordées de noir, l'une placée au tiers de la longueur de l'aile , et l'autre à peu de distance du bord extérieur. La pre- mière est dentelée, la seconde est à la fois an- guleuse et sinuée, et, au centrede l'intervalle qui les sépare, on voit un petit croissant noir entouré de blanc. La frange est de la couleur du fond , et précédée d'une ligne de points noirs. Le des- sous des mêmes ailes est d'un gris luisant, avec une raie noirâtre à l'extrémité, qui correspond à celle du dessus. (' r a m biles . l H-C l'll\'CIill. Ent. linn. tom. iv. pag. 359. Phycis abietklla. Treits. tom. 9. i'^^ part. p. 177. n. 28. Phycita ABIETELLA. Curtix. G. 993. pag. 179. Stephens. G. 326. pag. 216. Envergure, 11 à i5 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'nn gris- blenâlre luisant, saupoudré de noir et lavé de roussâtre ou de ferrugineux à certaines places. Chacune d'elles est traversée par deux lignes blanchâtres, bordées de noir; l'une placée au tiers de sa longueur en venant de la base , l'autre à quelque distance de son extrémité. La pre- mière décrit deux petits angles , et la seconde un seul beaucoup plus grand. On voit en outre une troisième ligne semblable à la première , en 238 HISTOIRE N;'.TURJ:LL1: se rapprochant de la base, mais qui n'existe pas chez tous les individus. L'espace qui existe entre ces deux lignes est fortement teinté de ferrugi- neux. L'intervalle plus large qui sépare les deux autres lignes est traversé par une ombre bru- nâtre, dont le milieu est occupé par un point blanc entre deux taches noires. On remarque en outre une tache ferrugineuse , suivie d'un point noir, à l'origine des ailes. Enfin la frange, de couleur grise, est séparée du bord terminal par un liséré noir coupé par les nervures. Les secondes ailes en -dessus sont d'un gris- clair luisant , et légèrement lavées de noirâtre à leur bord , avec les nervures de cette dernière couleur. Le dessous des quatre ailes est du même gris, avec un léger reflet pourpre. , La tète, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'ab- domen participe de celle des inférieures. Le dessous du corps est d'un gris - blanchâtre lui- sant , ainsi que les pattes , dont les tarses sont annelés de brun. Les palpes sont épais et re- courbés au-dessus delà tête. Les antennes du mâle sont crétées à leur base. Nous avons donné sur la chenille de cette es- pèce une notice très -détaillée dans le premier volume des Annales de la Société entomologique DES LÉPIDOPTÈRES. 23() (le France, quia étépubliéen i832. Nous allons en extraire ce qui suit : Cette chenille a été trouvée au bois de Bou- logne sur le pin sylvestre {^pinus sylpestris^ ^ par M. Sudan, cité déjà plusieurs fois dans cet ou- vrage. Elle se nourrit, non des feuilles ou des bourgeons de cet arbre , mais de sa partie li- gneuse : elle se loge à cet effet entre l'écorce et l'aubier , à l'instar des Cossus , et la blessure qu'elle cause à l'arbre en fait découler la résine qui, en se coagulant à l'air, forme une tumeur plus ou moins grosse qui trahit sa présence, et dans laquelle elle se pratique une cellule pour se chrysalider, lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille. Cette cellule a la forme d'un tuyau, dont les parois sont tapissées de soie, et l'ouverture qu'elle présente à l'extérieur pour la sortie du papillon, n'est fermée que par quelques fils qui se croisent en forme de treillis. Il n'est pas rare de rencontrer cinq ou six de ces chenilles dans iine même tumeur, où il pa- raît qu'elles continuent de vivre encore assez long-temps avant de se transformer, puisqu'on trouve leur cellule environnée de leurs excré- ments, qui participent évidemment de la résine, dont ils ne se distinguent que par leur forme grenue. On pourrait s'étonner qu'elles puissent a4o HISTOIRE NATURELLE vivre d'une substance aussi peu nutritive, si l'on ne savait que d'autres chenilles du genre Galleria se nourrissent de cire dans l'intérieur des ruches. La chenille qui nous occupe parvient à toute sa taille vers la fin de juin; elle ne tarde pas alors à se chrysalider dans la cellule qu'elle s'est pratiquée au milieu de la résine , comme nous venons de le dire, et son papillon éclôt au bout de trois semaines. Cette chenille, après sa der- nière mue , peut avoir un pouce de longueur environ. Elle est cylindrique , assez allongée , amincie aux deux bouts , avec les anneaux très- distincts, et d'un aspect luisant et comme ver- nissée. Elle est couleur de chair dans son jeune âge , et devient ensuite d'un vert tendre, avec huit points noirs sur chaque segment , dont quatre placés carrément sur le dos, et deux sur les côtés. Ces points sont verruqueux et sur- montés, chacun, d'un petit poil fin à peine vi- sible. La tète est arrondie et d'un brun-rou- geâtre , et l'on voit deux plaques d'un brun-noir luisant sur le premier anneau. Les pattes sont de la couleur du corps, et les stigmates invisibles à l'œil nu. La chrysalide est mince et très-allongée , avec la tête surmontée d'un petit tubercule arrondi , et l'extrémité opposée garnie de quelques poils DES nil'IDOPTKRES. ■J.f\Y roides, qui servent à la retenir à la soie qui ta- pisse l'intérieur de la coque. L'enveloppe des ailes est d'unbrun-verdàtreet le reste d'un brun- rougeâtre. Cette chrysalide devient entièrement d'un brun-marron, quelque temps avant l'éclo- sion de son papillon. Les détails dans lesquels nous venons d'en- trer sont très-différents de ceux que M. Treit- schke donne, de son côté, sur la même chenille. Suivant lui, elle vivrait dans les cônes des pins, aux dépens de la graine, et en sortirait lorsqu'elle a acquis toute sa taille en novembre, pour se ré- fugier sous un abri quelconque, à la surface de la terre, où elle passerait l'hiver, enveloppée d'un tissu dans lequel elle ne se changerait en chry- salide qu'au printemps suivant. Le papillon décrit par M. Treitschke , comme provenant de cette chenille, étant évidemment le même c[ue le nôtre, puisqu'il cite à l'appui de sa desc. ^tion la figure d'Hubner qui s'y rap- porte, on ne peut supposer que chacun de nous ait voulu parler d'une espèce différente. 11 est donc plutôt à croire qu'il aura transporté par erreur à X Abletella , la chenille d'une autre Phycide , peut - être même d'un genre différent ; car pour ce qui nous concerne , nous avons élevé deux années de suite celle qui produit réelle- NOCTUKNES , VIL i6 •ll\1 HISTOIRK NATURELLE ment l'espèce qui nous occupe, et nous pouvons garantir l'exactitude de tout ce que nous en avons dit. Au surplus, comme ï^bie te lia se trouve dans toutes les forêts de pins et de sapins, il est facile de vérifier notre assertion. DES LÉPIDOPTÈRFS. '2l['S MCCCCLV. PHYCIDE DU CHENE. PHYCIS QUERCELLA. (PI. 282, fig. i. ) TiNEA QUERCELLA. fVien. Verz. Illig. Gotze. TiNEA NOCTUELLA. Hubn. tab. 5. fig. 33. (mas.) TiNEA NEGLECTELLA? Hubti. tab. 69. fig. 45i. (fœm.) Phycis QUERCELLA. Treits. t. 9. i'^^ part. p. i6i. Fam. C. n. 17. Suppl. X. 3. 171. Envergure, i3 lignes. Lus premières ailes sont en- dessus d'un gris- bistré, et traversées par deux raies d'un gris plus clair et bordées de brun, l'une placée au tiers de leur longueur, et l'autre vers l'extrémité. Ces deux lignes sont anguleuses et dentelées , et l'on voit au milieu de l'intervalle qui les sé- pare, deux points blanchâtres, dont l'extérieur est carré. On voit en outre plusieurs autres points également blanchâtres le long de la côte, et deux lignes brunes dentelées en se rappro- chant de la base. La frange, séparée du limbe par un liséré blanc , est grise, et entrecoupée de brun. Les secondes ailes sont en-dt-ssiis (\\\\\ blaiic 'l(\[\ HlSTOIUr r»f ATURELLI-; légèrement bistré sur leurs deux surfaces, avec la frange d'un blanc pur. Le dessous des pre- mières ailes est d'un bistre clair. La tète, les palpes et les antennes sont d'un gris-blanchâtre. Le corselet est d'un gris-bistré. L'abdomen , le dessous du corps et les pattes sont de la couleur des ailes inférieures. La chenille vit sur le chêne ^ d'après les au- teurs du Catalogue de Vienne, mais ils n'en donnent pas la description. L'insecte parfait n'a encore été trouvé qu'en Hongrie , suivant M. Treitschke. L'individu figuré nous a été com- muniqué par M. Boisduval. Nota. Ainsi que M. Treitschke , nous citons comme une variété de cette espèce, cependant d'une manière douteuse, la Neglectella de Hubner ( tab. 69, fig. 45i ). DES LF. PI DOPTRinS. I^S MCCCCLYI. PHYCIDE ALLONGÉE. PHYCIS ELONGELLA. (Pi. 282, fi^'. 3.) TiNEA ELONGELLA. Wicn. Verz. lllig. Hubn. tab. a5. fig. 174. (fœm.) Lar. lepid. viii. tin. v. ignohil. A. fig. i. a. b. Phycis ELONGELLA. Trcitu . tom. g. i*^^ part.pag. 202. n. 46. Envergure, 9 lignes. Lks premières ailes sont en -dessus d'un jau- nâtre clair , avec quatre bandes transverses bru- nes , dont une à la base , deux au milieu, et une à l'extrémité, qui précède immédiatement la frange. Celle de la base est à peine marquée , tandis que les deux du milieu sont beaucoup plus foncées que les autres. Toutes sont inter- rompues par les principales nervures. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun. Les secondes ailes sont d'un gris -cendré sut leurs deux surfaces , avec la frange plus claire. La tête , les palpes , les antennes et le corselet sont bruns. L'abdomen est d'un gris -cendré, avec la base et l'extrémité jaunâtres. Le dessous de la poitrine est noirâtre , et les pattes sont jaunâtres. 24^ H1ST(3IRE JXATUKKLLK Cette espèce a les ailes supérieures beaucoup plus étroites que ses congénères. Hubner a représenté la chenille sur un cheno- podium. D'après sa figure, elle a la tête brune , tachetée de noir , i'écusson de cette dernière couleur, et le corps d'un brun d'écorce pâle , avec des raies longitudinales blanches, entre les- quelles on voit, çà et là, des taches noires et des points verruqueux, surmontés chacun d'un poil. La chrysalide est courte , claviforme et d'un brun-rouge. L'insecte parfait vole en juillet dans les en- droits secs et découverts. Il n'est pas rare dans le midi de la France. Nota. M. Treitschke cite comme variété de \ Elongella la Variella de Hubner (tab. i6, fig. io6); mais nous pré- sumons que c'est par erreur, car il est difficile de voir deux espèces plus dissemblables , à moins que la ligure de Hubner qui représente la Variella^ ne soit très - inexacte ; ce dont nous ne pouvons juger, n'ayant jamais vu cette espèce ou A'^ariété en nature. WM\ ( ra ni l)i \ c s /y rnsjjji /Mnr„e f,ii,.,- M"'' /'/•;■ ..V 1 PllV<'i<<<* (lu Clirno / (ht, •/■/•/■//. i(l Alldiiircc Kl, ma, -lin / ô. (>;i II. 1(1. Vi.Ao\\'\v /to/,'/ir//,i : (S ff o. ". (iaHe('///. Ent. linn. tom. 11. pag. 453. n. 837. La colonie ( tinea colonella ). i)eci7/. Ent. linn. tom. 11. pag. 454. n. 838. Galleria COLONELLA. Latr. Gêner, crust. et insect. t. iv. 232. Treits. t. ix. T^^part. pag. 46. n. 2. Suppl. x. 3. i56. Ilythia COLONELLA. Curtis. G. 985. p. 177. Stephens. G. 322. p. 21 3. Degeer. tom. 11. pag. 466 et 467. Envergure , i3 à i5 lignes. Les deux sexes sont tellement dissemblables dans cette Gallerie, que la plupart des auteurs 2 5^ II î s TOI ri: NATIJIIKLLE ne les ayant pas vus accouplés, en ont fait deux espèces distinctes. Nous allons les décrire sépa- rément, en commençant par le mâle. Ses premières ailes, en -dessus, ont les trois quarts de leur surface, à partir du corselet, d'un blanc mat, avec la côte et l'extrémité verdâtres, et sont traversées par deux lignes fulgurales fer- rugineuses , l'une au tiers de leur longueur, et l'autre à peu de distance du bord terminal. L'in- tervalle qui sépare ces deux lignes est plus ou moins lavé de ferrugineux , surtout dans sa par- tie supérieure , et l'on y remarque deux points noirs placés près de la côte. La frange est d'un gris-roussâtre , et précédée d'une ligne de points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un rose sale au milieu , et lavé de gris sur les bords. Les secondes ailes sont d'un blanc sale de part et d'autre , avec leur extrémité lavée de gris-noi- râtre, y compris la frange. La tète, les antennes et le corselet sont en- tièrement d'un blanc mat. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Le dessous du corps et les pattes sont couleur de chair. La femelle a les ailes supérieures un peu plus larges que le mâle; elles sont en -dessus d'un gris-verdâtre plus ou moins vif, suivant les in- dividus , avec une large bande médiane d'un DES LÉIMDOPTRRFS. 253 ferrugineux pâle, dentelée sur ses bords, et marquée au centre de deux points noirs, dont l'extérieur est beaucoup plus gros que l'autre : ces deux points sont placés moins près de la côte que chez le mâle. La frange est d'un gris- rougeâtre , et précédée d'une ligne de points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris- noirâtre luisant, avec la côte rougeâtre. Les secondes ailes sont d'un gris -rougeâtre départ et d'autre, y compris la frange, avec leur extrémité lavée de noirâtre. La tête et les palpes, qui sont très - longs et très-écartés, sont couleur de chair ou d'un gris- rougeâtre pâle, ainsi que les antennes et le cor- selet. La poitrine et les pattes sont aussi de cette couleur, et l'abdomen participe de celle des ailes inférieures. La chenille ressemble beaucoup à celle de la Cerella. Elle a de huit à neuf lignes de long, lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille. Elle est d'un gris-jaunâtre, avec des points verruqueux isolés, brunâtres ; la tête rouge ; et l'écusson, ainsi que le clapet de l'anus, bruns. Elle vit en société dans les nids du Bombus lapidafius. En automne, chaque chenille se construit un fourreau d'un tissu serré et comme papyracé, d'un brun-jaune. Ces fourreaux, en foriiK» de tuyau . sont placés 254 HISTOIRE NATURKLLE les uns à côté des autres, et enveloppés d'une toile commune, comme ceux de l'Yponomeute Evonjmella. La chrysalide est d'un brun -jaune. L'insecte parfait se montre en mai, juin et juillet; d'où il est à présumer que cette espèce a plus d'une génération par an. Elle est assez commune aux environs de Paris. DES LEPIDOPT KHES. iDJ MCCCCLVIII. GALLERIE DE LA CIRE. GALLERIA CERELLA. ( Pi. 282 , fig. 5. ) Geometra cereana (mas.) Linn. S. N. éd. la. pag. 87/4. n. 282. Geometra mellonella (fœm,) Linn. S. N.ed. 12. pag. 888. n. 375. TiNEA MELLONELLA. Linn. Failli, suec. éd. 2. n. i383. pp'ien. Verz. Illig. Fuessly. Schrank. Gotze. Fahr. Ent. syst. III. 2. 3o5. 79. TiNEA CERELLA. Fahr. Ent. syst. m. 2. 287. 2. Hubn. tab. l\. fig. 25. (mas.) TlNEA GRISELLA. Fubv. Elit. SySt. III. 2. 289. lO. Galleria cereana. Fabr. Suppl. 462. i. Latr. Gêner, crust. et insect. tom. iv. 23 1. i. Curtis. G. 984. pag. 177. Stephens. G. 32i. pag. 2i3. Teigne du miel. ( t. mellonella ). Devill. Ent. linn. t. 11. p. 417- n. 866. Gallerie cÉRivoRE ( G. CEREANA ). Walckcn. Faun. paris, tom. II. pag. 3 10. n. I. RôseL Ins. m. Th. tab. xxxxi. fig. 1-6. S. 242. Réaumur. tom. m. viii. Mém. pi. xix. fig. io-i5. Galleria cerella. Treits. tom. 9. i*^^ part. pag. 5i. n. 4- Envergure, 11 à 17 lignes. Les (ieux sexes ne diffèrent pas moins dans cette espèce que dans la Coloiiella ; nous décri- ■25G HISTOIRE NATURELLE rons d'abord le mâle. Il est plus court d'enver- gure que la femelle , et ses premières ailes sont fortement échancrées ou rétuses au bord posté- rieur, en même temps qu'elles sont légèrement convexes au bord interne. Elles sont en -des- sus d'un gris tantôt jaunâtre , tantôt légèrement violacé, avec plusieurs stries longitudinales et interrompues d'un brun-pourpre le long du bord interne. On voit eu outre quelques petits traits et atomes de la même couleur, principalement sur le bord de la côte et vers l'angle apical , mais dont le nombre et l'emplacement varient sur cha- que individu. La frange est courte et de la même couleur que les ailes. Les secondes ailes sont en - dessus d'un gris- brun , qui s'éclaircit et se change en gris-jau- nâtre ou couleur de chair en se rapprochant de la base et du bord abdominal , avec la frange d'un gris-clair. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-clair luisant et la- é de pourpre, le long de la côte et à leur sommet, avec une ligne arquée de points noirâtres vers l'extrémité de chacune d'elles. La tête et les antennes sont couleur de chair ou d'un blanc roussâtre. Le corselet est de la même couleur, avec une ligne brune dans le mi- lieu. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Le dessous du corps et les pattes sont d'un blanc-jaunâtre ou rosé. DES LÉPIDOPTÈRES. ^Sj Les ailes supérieures de la femelle sont plu.s longues, et beaucoup moins échancrées à leur extrémité que celles du mâle. Elles sont en-des- sus d'un brun-violàtre , parsemées d'atomes (i'un brun plus foncé, et saupoudrées de gris-bleuâtre à certaines places, avec le bord interne jaunâtre, et plusieurs lignes brunes longitudinales qui correspondent aux nervures. Elles sont en outre tra' '^rsées, vers leur extrémité, par une raie si- nueuse de taches ou de points noirâtres, qui gros- sissent à mesure qu'ils se rapprochent du bord interne. On aperçoit les rudiments d'une ligne semblable au milieu de l'aile, mais presque tou- jours oblitérée dans la majeure partie des indi- vidus. On remarque de plus trois petites lignes blanches près de l'angle apical, à l'extrémité de la côte. Enfin la frange , d'un gris- violâtre , est entrecoupée de brun. Les ailes inférieures sont en-dessus d'un blanc- jaunâtre ou roussâtre, y compris la frange , avec le limbe légèrement lavé de noirâtre. ' Le dessous des premières ailes est d'un gris- brun lavé de pourpre , qui s'éclaircit au bord interne, avec une ligne arquée de points noi- râtres vers l'extrémité. Celui des secondes ailes est d'un blanc -roussâtre , également lavé de pourpre au bord antérieur, avec une ligne sem- blable à celle des premières. NOCTITKNES, VII. ïn 258 HISTOIRE NATURKLLE La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont d'un gris-roussâtre, et Tabdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris-blanchâtre. La chenille est cylindrique fusiforme, grosse, d'un blanc sale , avec des points verruqueux isolés, bruns, et surmontés chacun d'un poil fin, mais à peine visible à l'œil nu. La tête est d'un brun-marron, ainsi que l'écusson ; celui-ci est partagé dans le sens de sa longueur par ime ligne blanchâtre qui se prolonge siu' le dos, mais quel- quefois d'une manière peu distincte. Le clapet de l'anus est légèrement brun. Le ventre et les seize pattes sont couleur d'os. Cette chenille vit dans les ruches aux dépens, non du miel, mais de la cire, et se loge de préférence dans les gâteaux dont les cellules sont vides. Là, elle brave impunément le dard empoisonné de l'abeille, en se fabriquant, à sa sortie de l'œuf, et avec la substance même de la cire, un tuyau cylindrique fixé sur les côtés de la ruche, ou sin- les alvéoles mêmes , et dans lequel elle passe toute sa vie à l'abii des atteintes de celle dont elle usurpe et dégrade la propriété. Ce , tuyau proportionné à la taille de la chenille qu'il recèle, n'est d'abord pas plus gros qu'un fil; mais à me- sure que celle-ci grandit, il s'allonge et s'élargit de manière à laisser au reclus le moyen de se DES r.KIM DOPTKRKS. H^Ç^ retourner et de jeter ses excréments au dehors. On trouve de ces tuyaux qui ont jusqu'à près d'un pied de longueur; mais le plus ordinaire- ment ils n'ont que cinq à six pouces de long. Leur intérieur est tapissé d'une soie blanche, très-serrée , et leur extérieur est couvert d'une couche de grains de cire, ou d'excrémenls telle- ment pressés les uns contre les autres, que ces tuyaux semblent n'être composés que de cette matière grenue. Parvenue à toute sa taille, la chenille se cons- truit, dans l'intérieur même de son tuyau ou de sa galerie , une coque d'un tissu fort et serré , ayant l'apparence du cuir, et s'y change en une chrysalide d'un brun-rouge. Une ruche dans laquelle on a laissé cette che- nille se multiplier, en renferme jusqu'à trois cents : alors elle est bien certainement perdue pourle cultivateur. Les dégâts de cetinsecte perni- cieux sontplusconsidérables dansles pays chauds que dans ceux qui le sont moins, et ils augmen- tent en raison de la sécheresse de la saison. Nous indiquerons dans notre Iconographie des che- nilles les moyens d'y remédier ou de les pré- venir. Cette espèce se montre deux fois par an à l'é- tat parfait, savoir : en avril et en juillet. Les pa- pillons de la première époque proviennent de '7- aÔO HISTOIRE IVATURELLli chenilles écloses en août, et ceux de la seconde de chenilles qui naissent en mai, et qui subis- sent toutes leurs métamorphoses dans l'espace de deux à trois mois , tandis que les autres met- tent huit à neuf mois à parvenir à leur dernier état. La Gallerie de la Cire se trouve dans tous les pays où on élève des abeilles, mais plus com- munément dans les contrées méridionales que dans celles du nord. Elle fait très - peu usage de ses ailes, et se tient appliquée pendant le jour contre les murs des habitations ou des en- clos qui renferment des ruches. Elle n'est pas rare aux environs de Paris. Nota. C'est à tort que M. Treitsclike, dans sa Synonymie, cite , comme se rapportant à la Cerella y \ Ahearia de Fa- bricius et de Latreille, qui non -seulement est une autre espèce beaucoup plus petite, mais qui n'appartient pas au même genre. DES LÉPI DOPTKUiîS. a6l MCCCCLIX. GALLERIE ANNULAIRE. GALLERIA. ANELLA. (PI. 28a, fig. 7. ) TiNEA ANELLA. fVie/i. Verz. Illig. Gotze. Fabr. Ent. syst. III. 1. 29g. 56. L'annulaire (t. anella.) Devill, Ent.linri. t. iv. p. 538. TiNEA sociELLA. Hubn. tab. i. fig. a/j. (fœm.) Galleria ANELLA. Trcits. tom. g. i"^^ part. p. 44- "• i- Melia bipunctana. Curtis. G. 986, pag. 177. Stephens. G. 323. pag. 21 3. Envergure , i3 lignes et demie. Les premières ailes , plus étroites que dans les espèces précédentes, sont en -dessus d'un gris- cendré au milieu, et d'un gris-brun lavé de rous- sâtre à l'extrémité et le long de la côte, avec un grand nombre de stries noires longitudinales très-fines , correspondantes aux nervures, et in- terrompues à une certaine distance du bord ex- térieur par une raie blancliâlre , courbe et si- nueuse. Au milieu de l'intervalle qiii sépare cette raie de la base de l'aiîe, en se rapprochant de la côte, on voit deux petites taches blanches cernées de noir, très-rapprochées, et placées sur u6u H I S 1 C) I H i: K A 1 LUI E L I. E la même ligne, l'une ovalaire et l'autre annulaire. La frange est d'un gris-brun , et précédée d'une ligne de points noirs à peine marqués. Les secondes ailes sur leurs deux surfaces, de même que le dessous des premières, sont d'un blanc légèrement bistré , y compris la frange. La tête , les antennes et le corselet sont d'un gris -cendré, et l'abdomen d'un blanc sale. La poitrine et les pattes sont d'un gris-rougeâtre. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle, que nous ne connaissons que par la figure d'Hubner, est plus grande d'un quart; ses ailes supérieures ne sont pas teintées de roussâtre , et la tache ovalaire est remplacée chez elle par deux points noirs. Voici ce que M. le docteur Zincken a écrit à M. Treitschke au sujet de la chenille: «Elle vit, « selon toute apparence dans les nids des abeilles « qui habitent sous terre ( Bombus terrestris ). « J'ai rencontré le papillon en grand nombre au « mois d'août , dans un jardin d'agrément à « Brunswick , sur un gazon où il se tenait entre « les herbes. J'en vis sortir plusieurs de terre « par des trous qui ne pouvaient être que des (c nids d'abeilles, et qui étaient très- nombreux « dans ce lieu. N'ayant point d'instrument pour M creuser, et ne pouvant d'ailleurs le faire qu'a- « vec l'assentiment du surveillant du jardin, je DES LJÉPIDOPTKRES. 203 « fus obligé de suspendre mes recherches , que « je n'ai pu reprendre plus tard , attendu que « le terrain avait été retourné et utilisé d'une « autre manière , etc. » Je n'ai jamais rencontré cette espèce en France. L'individu fissuré m'a été communi- er que par M. Rambur , comme ayant été pris par lui en Corse. 264 HISJ'OlR>: N A l'UHF.LLlC APPENDICE. Aiivsi que nous l'avons fait pour les Pjralites et les Platjomides y nous donnons ci -après, avant de passera une autre tribu , tous les Cram- bites qui nous sont parvenus trop tard pour être rapportés à leurs genres respectifs. Parmi eux , ou en remarquera plusieurs qui nous ont été envoyés par M. Fischer deRoslerstamm , l'un des entomologistes de l'Allemagne qui connaît le mieux les Microlépidopteres y sur lesquels il pu- blie un ouvrage qui s'imprime à Leipsig, et pa- raît comme le nôtre par livraisons. Il est arrivé à ia septième au moment où nous écrivons ceci. Il est orné de planches coloriées, et a pour titre : Abbildangen zur Berichtigung und Ergœiizung der Schmetterlingskuiide y besonders der Micro- LÉPiDOPTÉROLOGîE, c'est-à-dire : Figures pour rec- tifier et compléter l'Histoire des Papillons con- luis, principalement des Microlépidopteres. DES LÉPIDOPTÈRES. ^65 MCCCCLX. SCHOENOBIUS MUCRONE. SCHOENOBIUS MUCRONELLUS. ( PI. ^83, fig. i. ) ïiNEA MUCRONELLA. ÎVien. Verz. Fnbr. Scopoli. Illig. Gotze. Crambus mucronatus. Fahr. Ent. syst. Siippl. 473. 5o. TlNEA ACUMINELLA. ^MÔrt. tilb. [^\. fig. 284. (fœm.) La POINTUE (tin. mucronella). De Villers. Ent. linn. tom. IV. pag. 538. Crambos MUCRONELLUS. Treits. tom. ix. i. 67. Suppl. x. 3. x6o. Chilo cAUDELLus. Curtis. G. 988. pag. 177. iS^epAe/î^. G. 32g. pag. 221. Envergure, c? 11 lignes. 9 1 3 lignes. Dans cette esj3èce, comme clans toutes celles du même genre, les deux sexes sont très-dissem- blables. Chez le mâle , les ailes supérieures sont plus larges et ont leur sommet moins pointu que chez la femelle. Elles sont en -dessus d'un gris- roussâtre , avec une bande longitudinale d'un brun foncé , qui se fond insensiblement du côté inférieur dans la couleur du fond, tandis qu'elle tranche j du côté supérieur, avec celle de la côte. 266 HISTOlhi: WATDlliîLLE qui est d'un jaunâtre pâle. La frange est précé- dée d'une ligne de petits points noirs à peine visibles. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris uni luisant, avec la côte comme en-dessus. Les ailes inférieures sont d'un. blanc légère- ment bistré en-dessus comme en-dessous, avec une série de points noirs qui précèdent la frange. La tête , les palpes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les an- tennes, et l'abdomen participe de celle des se- condes. Les pattes et le dessous du corps sont blanchâtres. La femelle, un peu plus grande que le mâle, aies ailes supérieures très-étroites et lancéolées. Leur couleur en-dessus est d'un fauve-roussâtre , avec la côte d'un fauve plus clair, et une bande longitudinale brune très - étroite. Leur dessous est entièrement d'un blanc- jaunâtre. Les ailes inférieures sont entièrement blanches de part et d'autre. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'abdo- men est d'un blanc-jaunâtre, ainsi que les pattes. La chenille n'est pas encore connue ; mais tout porte à croire qu'elle vit, comme celles des autres espèces du même genre, dans l'intérieur de quelque roseau ou autre plante aquatique , attendu que l'insecte parfait ne se montre que ( r A m bit es n cajornn. m " h 6. a. 0. l). fi^^^^^ 1. al). SchœnobillS Mucroné fM/rnmt'//i/.rJ o. 5. CraiullUS Poli ll'olirllKxj o, 2. ("llilo (U-s Marais ( l'alndelhLr ) O. O.a l> l'hvrific Lavoc f /.i>/r//,r J o'i-f o. 5. ("ranilniS dct» Alpes (AlpinflliurJ cT. -J. ("rainbllS . \A. N<-<.-i-<- {.Klhli'i>rll,i / n fVrilVCldc iii'ilr//ii/ n. lo. ici. TransviM'sc iTniiK^-iH'v.wlhi / n. UliS LKPIDOPTKRES. aSl MCCCCLXVII. PHYCIDE LÉGUÉE. PHYCIS LEGATELLA. (Pi. 2«4 , fig. a.) TlNEA LEGATELLA. Hubn. tab. I I • %. 7I- Phycis LEGATELLA. Treits. t. IX. I. 189. Siippi. X. 3. 173. pHYCis LEGATELLA. Steplieiis. G. qqS. pHg. 179. Curtis. G. 3i6. pag. 216. Envergure, lo lignes et demie. Les premières ailes sont d'un gris-violâtre ou ardoisé foncé, et traversées par deux lignes très- épaisses ; l'une près de la base , ferrugineuse , et largement bordée d'atomes blancs du côté in- terne; l'autre à quelque distance du bord termi- nal , blanche , et finement bordée de noir des deux côtés. Celle-ci est sinueuse et denticulée. Vers l'extrémité supérieure de l'intervalle qui sépare ces deux lignes, on remarque une tache ou éclaircie blanche sur laquelle se dessine un petit croissant noir. On voit en outre une tache noire qui part obliquement du sommet de l'aile, et s'arrête contre la ligne denticulée dont nous avons parlé plus haut. Deux ou trois points noirs en relief s'aperçoivent près de la base ; et aSa HISTOIRE NATURELLE enfin la frange, d'un gris-bleuâtre, est précédée d'une série de points noirâtres. Le dessous des mêmes est d'un gris - noirâtre luisant, avec une petite tache blanche bordée de noir intérieure- ment près de l'angle du sommet. Les secondes ailes sont d'un gris bistré sur leurs deux surfaces , avec îa frange plus claire. La tête, le corselet et les palpes sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les an- tennes; et l'abdomen et les pattes participent de celle des secondes. M. Couleru, qui m'a envoyé cette espèce sous le nom erroné de Tumldella , l'a obtenue d'une chenille qui vit très-longtemps sur le nerprun avant de se métamorphoser, mais dont il ne me donne pas la description. Suivant M. ïreitschke, la Phycis Legatella est rare ; elle vole en août entre les buissons de pru- nellier et d'aubépine; on la trouve, dit-il, en Hongrie, et dans les environs de Vienne et de Dresde; mais, comme on voit, elle habite aussi la Suisse. DES LEPIDOP ïiRES. a83 MCCCCLXVIII. PHYCIDE NEGRE. PHYCIS iETHIOPELLA. Mihi. (Pi. 284, fig. 3.) Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en- dessus d'un beau noir satiné, avec deux lignes transverses £;rises et anguleuses , dont la plus rapprochée de la base est placée oblicpiement, et l'autre parallè- lement au bord extérieur. La partie supérieure de l'intervalle qui les sépare est saupoudrée de gris. Le dessous des mêmes ailes est d'un noir beaucoup moins intense, avec une bande ter- minale grise , et précédée d'une tache costale de la même couleur. Les secondes ailes sont entièrement noires sur leurs deux surfaces , mais d'un noir moins loncé que les premières. La tête et le corps sont d'un noir luisant en- dessus comme en-dessous, ainsi que les pattes et les antennes. Les palpes sont également noirs, mais garnis de poils gris à leur base ; ils sont assez longs et fortement inclinés vers la terre. 284 HISTOiniî IVATUllKLLF. Cette espèce remarquable a été prise par M. Couleru à la montagne de la Fourche, où le Rhône prend sa source. L'ayant cherchée inuti- lement dans Hubner et dans M. Treitschke , j'ai lieu de la croire inédite. Le nom (XAtrelia ou de Nigrella est celui qui lui conviendrait le mieux à cause de sa couleur. Mais l'un et l'au- tre ayant été donnés à deux autres espèces de la même famille, j'ai été obligé de forger pour celle dont il s'agit répithèted'y£'^/ziope//aquia la même signification. DES LEPIDOPTERES. MCCCCLXIX. PHYCIDE EMBELLIE. PHYCIS ADORNATELLA. (PI. 284 , fig. /,) PhYCIS ADORNATELLA. Tr 6 ïtS. Su^p]. X. 3. 172. Envergure , 8 à g lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- ferrugineux, avec l'extrémité de la côte et l'angle du sommet finement saupoudrés de gris -blan- châtre, et une ligne transverse de la même cou- leur, à peu de distance du bord terminal. Cette ligne , légèrement anguleuse , s'oblitère avant d'arriver au bord interne , et est précédée , du côté interne , par deux points noirâtres placés l'un au-dessus de l'autre. Plus loin , en se rap- prochant de la base , on aperçoit à peine un point blanchâtre posé sur la nervure médiane. Enfin la frange est grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux sur- faces des secondes sont entièrement d'un gris- roussâtre luisant. La tête , le corselet et les anteHnes sont de la 'j86 histoire WATUUi:LLt couleur des ailes supérieures, et l'abdomen et les pattes de celle des ailes inférieures. Cette espèce nous a été envoyée par M. Fis- cher de Roslerstamm comme distincte de VOr- natella, dont elle se rapproche beaucoup. Elle n'a encore été trouvée que dans l'intérieur de la Bohême. DES LÉPIDOPTÈRES. îiS^ MCCCCLXX. PHYCIDE PEU ORNÉE. PHYCIS SUBORNATELLA. ( PI. ci83, fig. 5. Phycis SUBORNATELLA. Zcller et Fiscker de Rôslerstamm. Envergure, 8 lignes 3 quarts. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- rougeâtre ou ferrugineux , et parsemées d'atomes blanchâtres le long de la côte et à leur extrémité, près de l'angle du sommet. Elles sont traversées par deux lignes légèrement flexueuses , blanches, et situées , l'une au tiers de leur longueur , en venant du corselet, et l'autre à une certaine dis- tance du bord terminal. Au milieu de l'intervalle qui sépare ces deux lignes, on aperçoit à peine deux petits points noirs placés l'un au-dessus de l'autre, et l'on voit , en se rapprochant de la base, une troisième ligne ou bande blanche beau- coup plus large que les deux autres, mais beau- coup moins arrêtée sur ses bords. Enfin la frange, de la couleur du fond , est précédée de trois ou quatre points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris- cendré luisant, avec la côte blan- châtre. 288 HISTOIRE NA.TURELLK Les secondes ailes sont du même gris sur leurs deux surfaces, y compris la frange. La tête, le corsels-t et les antennes sont d'un brun-ferrugineux, comme le fond des ailes supé- rieures, et l'abdomen et les pattes participent de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce ressemble encore plus que la pré- 'Cédente (^ Jdornate/la) k VOrnatella, dont elle n'est peut-être qu'une variété locale ; cependant elle nous a été envoyée par M. Fischer de Ros- lerstamm comme en étant très -distincte. Elle se trouve en Bohême. DES LÉPlDOPTfîRF.S. 289 MCCCCLXXI. CRAMBUS DE GUÉNÉE. CRAMBUS GUENEELLUS. Mihi. { Pi. a83 , fig. 7. Envergure, 12 à i3 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un brun- fauve doré, avec une bande médiane, longitu- dinales très-étroite, d'un blanc d'argent, laquelle s'étend jusque sur la frange, où elle se divise en deux petites lignes. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brim luisant. Les secondes ailes sont d'un gris-blanchâtre sur leurs deux surfaces, avec la frange entière- ment blanche. La tête est blanche, avec les palpes d'un gris- fauve sur les côtés, et blancs sur le reste de leur surface. Le corselet est également blanc, avec les côtés du collier et les épaulettes d'un brun-fauve. L'abdomen participe delà couleur des ailes infé- rieures. La poitruie et les pattes sont blanchâ- tres. Les antennes sont biunes. Cette espèce, que nous n'avons pu reconnaî NocTUUNKs, VII. 19 ago HISTOIRE NATURELLE tre dans aucun auteur, nous a été envoyée par M. Guenée, qui l'a trouvée clans les environs de Cliâteaudnn. Elle nous a paru nouvelle, et nous la lui avons dédiée. Elle tient le milieu entre le Crambiis Fulgidellus et le Radlellus. DES LEPIDOPTKRKS. 29I MCCCCLXXTÏ. PHYCIDE BLONDE. PHYCIS FLAVELLA. Mihi. ( PI. 184, fig. 6. ) Envergure, 10 lignes. l.FS premières aiies sont en-dessus d'un fauve clair, légèrement teinté de roux le long de la côte, avec deux lignes transverses d'un^brun- rougeâtre , interrompues par les nervures , et partageant la surface de l'aile en trois parties égales. Ces deux lignes sont légèrement arquées, et, dans l'intervalle qui les sépare, on aperçoit deux points de la même couleur qu'elles , placés plus près de la seconde que de la première, en venant de la base. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-rougeâtre luisant. Les secondes ailes sont d'un bistre clair sur leurs deux snrfaces, avec le bord plus foncé et la frange jaunâtre. La tête et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, ainsi que les antennes, et l'ab- domen participe de celle des ailes inférieures. Cette espèce , que nous n'avons pu reconnaître dans aucun auteur, nous a été communiquée par M. Boisduval, comme ayant été prise en Nor- mandie. 19. 2Q2 HISTOIRE NATURELLE CRA.MBUS QUADRELLUS. ( PI. 284 , fig. 7. ) ( Tom. X. pag. 65. pi. 274. fig. 4. ) Les deux figures que nous avons données du Crambus Quadrelliis , pi. i'][\ de ce volume , ayant été faites d'après des individus usés, nous avons cru devoir les faire représenter de nou- veau sur la planche 284, d'après des individus plus frais qui nous ont été envoyés par M. Alex. Lefebvre. Ils ont été pris par lui, le 10 juillet de cette année ( i836), sur un coteau aride exposé au midi, dans les environs de sa propriété de Bouchevilliers, département de l'Eure. L'un est un mâle et l'autre une femelle. Le premier est moins foncé que celui que nous avons donné la première fois; mais par cela même le dessin de ses premières ailes est plus visible, et il est plus aisé de voir qu'il ressemble parfaitement à ce- lui de la femelle. PHYCIS J ANTHINELL A- CARBONARIELLA. ( Tom. X. pag. 235. pi. 281. fig. 2. ) Depuis que nous avons décrit et figuré pour la JanthineUa , une espèce qui nous a été en- DKS LÉPlDOPTÈllliS. ^qS voyée sous ce nom par un marchand naturaliste d'Allemagne, nous avons reçu la même espèce de M. Roslerstamm , qui la regarde comme nou- velle, et lui a imposé le nom de Carbonariella. Cet entomologiste ayant fait une étude particu- lière des Microlépidoptères, son opinion est ici d'un grand poids , et nous la partageons d'au- tant plus volontiers que notre Janihinella est très-différente de celle d'Hubner, que nous sup- posions à tort mal coloriée. Ainsi nous ne pos- sédions pas cette espèce , et le nom que nous avons donné à la nôtre doit être remplacé par celui de Carbonariella y sauf à donner plus tard la véritable Janthinella , que nous n'avons pu encore nous procurer. , PHYCIS VERRUCELLA. Treitschke. Nous avons reçu également de M. Roslerstamm la Phycide Ferrucella de M. Treitschke, qui est la même que la Cneorella d'Hubner; mais, ainsi qu'il nous en fait lui-même l'observation, cette espèce n'appartient pas au genre Phycis, et doit être placée, suivant lui, à côté de la Daphnella qui est du genre Palpula. C'est ce que nous exa- minerons quand nous serons arrivés à la tribu des Tinéites. 2()4 HISTOIRE NATIJIIJKLLF. TRIBU IX. YPONOMEUTIDES. Yponomeutides. Cette tribu est un démembrement de celle des Tinéites de M. Latreille, et ne correspond que de nom à celle que M. Stéphens a établie , sous la même dénomination, dans son Catalogue des Lépidoptères de l'Angleterre : en effet, sa tribu des Yponomeutides se compose de trente- trois genres , et la nôtre n'en renferme que quatre , dont presque toutes les espèces se font remarquer par la couleur uniforme de leurs pre- mières ailes, qui est d'un blanc plus ou moins pur , avec des taches ou des points noirs. Toute- fois ce caractère, très-secondaire à nos yeux , ne nous aurait pas suffi pour les grouper en tribu , si elles n'en présentaient pas de plus essentiels, que nous résumons de la manière suivante : Ailes entières ou sans fissure ; les supérieures longues et étroites ; les inférieures peu larges et plissées en éventait sous les premières qui les recouvrent entièrement dans le repos ; les unes et les autres se moulant alors autour du eorps en forme de dcnii-cylindre. DES LÉPIDOPTÈRES. agS Antennes écartées à leur base, sétiformes, et simples dans les deux sexes. Palpes inférieurs seuls znsihles, écartés de la tête, et plus ou moins recourbés au-dessus du front qu'ils dé- passent très-peu. Trompe cornée et très -apparente. Corselet uni. Abdomen plus ou moins long, et caché néan- moins entièrement par les ailes dans l'état de repos. Pattes postérieures longues et munies de longs ergots. Chenilles à seize pattes, cylindriques, glabres ou couvertes seulement de poils isolés et clairsemés , atténuées aux deux extrémités ; vivant les unes solitairement, les autres en société. Chrysalide effilée, contenue dans une coque de soie d'un tissu serré. Il résulte de l'ensemble de ces caractères que les Yponomeutides diffèrent essentiellement des Crambites par leurs ailes inférieures moins larges que chez ces derniers ; par leurs palpes écartés de la tète, plus ou moins courbes, et re- levés au - dessus du front ; par leurs antennes écartées à leur base et toujours simples ou fili- formes dans les deux sexes, et enfin, par les mœurs de leurs chenilles, très -différentes de celles des Crambites. Voici maintenant les caractères propres à chaque genre : ig6 HISTOIRK NATllIlJ'LLt I. Genre Myelophila. ( Trtilschke. ) Palpes cylindriques, assez épais, légère- meut arqués , avec le dernier article obco- nique et plus court que les précédents. Trompe très-développée. Corselet robuste. Abdomen légèrement caréné. Bord posté- rieur des premières ailes droit M. Cribrella. a. Genre Aedia. [Mihi. ) Palpes grêles, très-arqués, avec le der- nier article presque filiforme. Trompe as- seï développée. Corselet robuste. Abdo- domen cylindrique. Bord postérieur des premières ailes plus ou moins arrondi.. . . A. Echiella. 3. Genre Yponomeuta. ( Lalrcille. ) Palpes grêles , très-peu arqués , d'égale grosseur dans toute leur longueur, avec le dernier article aussi long que les deux pré- cédents. Trompe peu développée. Abdo- men grêle et cylindrique. Premières ailes légèrement falquées. Frange du bord in- terne des secondes ailes très-longue Y. Evonymella. 4. Genre Chalybe. ( Mihi.) Palpes très-arqués , avec les deux pre- miers articles comprimés latéralement , \ DES LÉPIDOPXèRES. 297 et le dernier très - grêle et subuliforme. Trompe peu développée. Corselet carré. Abdomen court, large et aplati. Bord pos- térieur des premières ailes presque droit. Secondes ailes très- étroites C. Pyraustella. 298 HfSTOIRE NATURELLE GÉNÉRALITÉS. AiiNSi que nous l'avons dit en commençant cette tribu, les Yponomeutides , à l'exception d'une seule espèce qui constitue notre genre Chalibe , ont une livrée qui les distingue au premier coup d'œil du reste des Microlépidop- TF.RES. Le fond de leurs premières ailes est d'un blanc plus ou moins pur, sur lequel tranchent des taches ou des points noirs rangés symétri- quement, et plus ou moins nombreux suivant chaque espèce. Le genre Myelophila se borne jusqu'à présent à une seule espèce , dont la chenille vit et se mé- tamorphose dans les tiges de chardon où elle passe l'hiver. Son papillon vole à l'ardeur du so- leil , et s'écarte peu du lieu qui l'a vu naître. Les Aédies, que nous avons retranchées des Yponomeutes de M. Latreille , se distinguent de celles-ci à la première vue , en ce que leurs pre- mières ailes sont ornées de taches de diverses formes, au lieu de points. Leurs chenilles vivent solitairement sur des plantes herbacées , et leurs papillons se tiennent appliqués ^nr le tronc des arbres pendant le jour. DES LEPIDOPTKRES. 299 Les Yponomeutes, qui renferment les espèces les plus connues de la tribu , se font remar- quer pour la plupart par leurs premières ailes d'un beau blanc de neige , parsemé d'une multi- tude de petits points noirs. Chez quelques-unes, ce blanc est lavé de gris à certaines places , et quelquefois entièrement remplacé par cette der- nière couleur. Leurs chenilles attaquent de pré- férence certains arbustes, et les arbres fruitiers, qu'elles dépouillent entièrement de leurs feuilles, lorsqu'elles s'y multiplient. Presque toutes vivent en société nombreuse sous une toile qu'elles filent en commun , et où elles se métamorpho- sent chacune dans une coque soyeuse ayant la forme d'un fuseau. La seule espèce que renferme le genre Chalybe a été retranchée par nous des Yponomeudes, aux- quelles elle ne se rattache que par les palpes, et par les points noirs dont ses premières ailes sont ornées, car du reste elle a un /actes très -diffé- rent. Elle appartient aux contrées chaudes de l'Europe, et ses premiers états ne nous sont pas connus. OBSERVATION. Pliisiems Ypnnvmcaticles ont déjà été décrites et tlgurées par Godait, dans le tonu; V de cet ouvrage; mais nous avons cru devoir les reproduire dans celui - ci , afin qu'on ne soit pas oblige de consulter deux volumes pour avoir l'ensemble de toutes les espècesde cette tribu, qui se trouve ici à sa véritable place. 3oO HISTOIRE NATURELLE GENRE MYELOPHILE. I. GENUS MYELOPHILA (i). BOMBYX. Fabr. NOCTUA. Schrank. Wien. Verz. TINEA. Hubn. ONCOCERA. Stephens. PHYCITA. Curtis. MYELOPHILA. Treits. CARACTERES GENERIQUES. Palpes cylindriques y assez épais, légèrement arqués, avec le dernier article ohconique et plus court que le précédent. — Trompe très-développée. Corselet robuste. — Abdomen légèrement caréné. — Bord postérieur des premières ailes droit. Chenilles cylindriques , couvertes de petits poils isolés; vivant et se métamorphosant dans V intérieur des tiges de char- don. — Chrysalide effilée dans sa partie postérieure^ avec une pointe anale. M. Treitschke, auquel nous avons emprunté ce genre , l'avait d'abord nommé Lispe ; mais (i) De lAueXo;, moelle , et de cpiXéw, j'aime. DES LÉPIDOPTÈRES. 3o I dans son Supplément il a remplacé ce nom par celui de Myelophila que nous avons adopté, en faisant observer que le premier avait déjà été donné par Meigen à un genre de Mouche. Le genre dont il s'agit se borne jusqu'à pré- sent à une seule espèce ( Cribrella ) , que Go- dart, par une erreur inconcevable, a rangée parmi les Litliosies, bien qu'il reconnaisse lui-même, dans une note au bas de sa description , qu'elle s'en éloigne beaucoup par la forme de ses palpes. C'est pourquoi nous avons cru devoir la décrire et la représenter de nouveau dans la tribu à la- quelle elle appartient , afin qu'on ne soit pas obligé, pour la connaître , de recourir au vo- lume où elle figure mal à propos , dans un genre qui lui est étranger. 3oa I/rSTOlRE NATURELLli MCCCCLXXIII. MYELOPHILE TAMIS. MYELOPHILA CRIBRELLA. ( PI. 285, fig. i.) Bombyx cribrum. Fahr. Ent. syst. m, i. 487. 248. NocTUA CRIBRUM. JVien. Verz. UUg. Schrank. TiNEA CRIBRELLA. Hubn. tab. 10. fig. 67. (fœm.) Le manteau a points. Gcoff. tom. 11. pag. 190. n. 21. LiTHOSIA CRIBRELLA ( LITHOSIE TAMIS ). God. tOm. V. p. 29. pi. 43. fig. 5. Phycita CRIBRELLA. Curtis. G. 993. pag. 179. Oncocera CRIBRELLA. Stepliens. G. 327. pag. 217. LisPE CRIBRELLA. Trcits, toiii. IX. i''^ part. pag. 2o5. Myelophila CRIBRELLA. Tieits. Suppl. X. 3. 174. Envergure, i3 à 14 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un blanc luisant, avec vingt et un points noirs distribués ainsi qu'il suit , à partir de la base : 1,2, 1,2, 7, 8. Les huit derniers points sont plus petits que les autres, et disposés sur une ligne droite qui sépare la frange du bord terminal, tandis que les sept précédents forment une ligne trans- versale un peu flexueuse. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre sont couleur de mine de plomb , avec DES LÉPIDOPTÈRES. 3o3 la frange entièrement blanche. Il arrive néan- moins assez souvent qu'une grande partie des ailes inférieures est blanchâtre de part et d'autre. La tète et le corselet sont blancs. Les antennes sont également blanches, mais en-dessus seule- ment , et noires en-dessous. L'abdomen est d'un noir-brun , avec une tache triangulaire blanche sur chaque segment. Les pattes sont entrecou- pées de blanc et de noirâtre. Cette description concerne les deux sexes , qui ne diffèrent que parce que l'abdomen de la femelle est plus gros et moins caréné que celui du mâle, et se termine plus en pointe. Vers la fin de juin ou le commencement de juillet, la femelle dépose ses œufs,- qui sont ovales et jaunâtres, contre les tiges et à la base des feuilles des jeunes chardons de toute espèce. Les petites chenilles , qui ne tardent pas à éclore , pénètrent dans ces tiges, s'y creusent des gale- ries dans la moelle, dont elles se nourrissent, et grandissent avec la plante. Cependant celle - ci meurt, et l'hiver arrive avant qu'elles aient at- teint toute leur taille; elles s'engourdissent alors dans les tiges desséchées qui les renferment, et ne se réveillent qu'au printemps, pour continuer de croître, en rongeant les parois de leur de- meure. Vers la fin d'avril , chaque chenille , tou- jours renfermée dans sa tige, se transforme en 3o4 HISTOIRE NATURELLE chrysalide, après avoir filé une coque de soie de forme allongée, qu'elle a soin de placer près d'une ouverture qu'elle a ménagée d'avance pour la sortie du papillon. Cette chenille est de forme cylindrique , pkis épaisse au milieu , et allant toujours en dimi- nuant jusqu'à l'anus. Sa tête est d'un brun-noir. L'écusson du premier anneau, corné comme la tête, est varié de brun et de brunâtre. Le corps est couvert de petits poils isolés, et rayé longi- tudinalement de gris et de bleu-verdâtre. Les pattes écailleuses sont brunes. La chrysalide est d'un brun doré , plus épaisse au milieu, et très -effilée dans sa partie posté- rieure, avec une pointe anale. Cette espèce se montre à l'état parfait vers le milieu de juin. Elle habite les endroits secs où croissent des chardons à tiges élevées. Elle est assez commune aux environs de Paris , surtout dans le voisinage des carrières abandonnées. Elle voltige autour de la plante qui l'a vue naître. DES LÉPIDOPTÈRES. 3o5 GENRE AEDIE. 2. GENUS AEDIA (i). Miln. ALUCITA. Fahr. TINEA. Fahr. ïVien. Fcrz. lllig. YPONOMEUTA. Latr. God. Treits. ERMINEA. Curtis. MELANOLEUCA. Stephens. CARACTERES GENERIQUES. Palpes grêles , très-arquées, avec le dernier article presque filiforme. — Trompe assez développée. — Corselet robuste. Abdomen cylindrique. — Bord postérieur des premières ailes plus ou m,oins arrondi. Chenilles glabres , cylindriques , vivant solitaires sur des plantes herbacées, et se métamorphosant dans un tissu snycu.v. Nous avons emprunté ce genre à M. Stephens, sans adopter le nom qu'il lui a donné, quoique significatif, attendu qu'il ressemble trop à celui de Melaleuca que porte une espèce de noc- (i) De a/jûta, tristesse. NocTCRNES, VIT. ao 3o6 HISTOIRE NATURELLE tuelle , et nous l'avons remplacé par celui de Aedia. Ce genre se compose de quatre espèces que nous avons retranchées des Yponomeutes de M. Latreille, dont elles se distinguent au pre- mier coup d'œil en ce qu'elles sont tachetées et non ponctuées de noir. Elles en diffèrent d'ail- leurs plus essentiellement par la forme de leurs palpes , et par les mœurs de leurs chenilles , qui vivent solitaires sur des plantes basses, tan- dis que celles des Yponomeutes vivent pour la plupart en société sur des arbres. Voici les noms de ces quatre espèces : Echielln. Pusiclla. CœnobitcUa. Funerella. Nota. Godart a compris parmi les Yponomeutes trois espè- ces qui, d'après leur y^c/f^, sembleraient devoir être placées ici; mais après les avoir bien examinées, nous nous sommes convaincu qu'elles appartiennent chacune à différents genres, qui ne font pas partie de la tribu qui nous oc- cupe , et dont nous parlerons plus tai-d. Ces trois espèces sont la Cratœgella , X Acanthella et la Sequella. C'est par erreur que nous avons reproduit cette dernière parmi nos r/jo«oTO«if/f/e^ ; malheureusement il était trop tard pour la faire disparaître de la planche où elle est figurée, quand nous nous sommes aperçu qu'elle ne devait pas y être. DES LÉPIDOPTÈRES. 807 MCCCCLXXIV. AÉDIE MIGNONNETTE. AEDIA PUSIFXLA. ( PI. 285 , fiq. 3. Phal^na scalella. Scopoli. Ent. carn. pag. 253. n. 654, TiNEA pusiELLA. Fabr. Ent. syst. m. 2. 3oi. 64. Suppl. 481. 4' Panzer. Faun. germ. vi. 21. TiNEA SEQUELLA, WicTi. Vcrz. S. i4o. FatTi. C. N. 55. Illig. N. Aiisg dess. 11. B. S. log. N. 55. La mignonne (t. pusiella ). Devill. Eut. linn. toni. 11. pag. 454. n- 839. TiNEA LiTHosPERMELLA. Hubn. tab. 1 5. fig. io4. ( fiias. ) Larv. lep. viii. Tin. m. Tortriciform. B. a. fig. i. a-d. Yponomeuta LITHOSPERMELLA. Ttcits. tom. IX. 1*^^ part, pag. 2og. n. i. YpONOMEUTE MIGNONNETTE ("ÏP. PUSIELLA ). Cod. tOHl. V. pag. 42. pi. 44- fig. 7- Erminea PUSIELLA. CiiTtis. G. 1029. pag. 186. Melanoleuca PUSIELLA. Stcphcns. G. 3o5. pag. 2o3. Envergure, 12 à i3 lignes. Le dessus des premières ailes est tantôt d'un blanc de neige, tantôt d'un blanc légèrement rosé, avec une bande noire très-étroite, flexueuse et crénelée, qui s'étend longitudinalement sur le milieu de l'aile, depuis la base jusque près du bord terminal Chaque aile est en outre 20. 3o8 HISTOIRE NATURÏÏI,I,]I marqiiée de cinq points noirs, dont trois le long de la côte, et deux au bord interne près de la base , indépendamment d'une série courbe de points également noirs, plus petits, qui bordent l'extrémité de l'aile et vont se réunir à ceux de la côte. La frange est blanche et marquée au sommet d'une petite tache noire. Le dessous des mêmes ailes est couleur de mine de plomb, avec la frange comme en-dessus. Les secondes ailes sont d'un blanc luisant de part et d'autre, y compris la frange , avec le bord antérieur légèrement lavé de gris. La tête est blanche, avec les antennes noires en- dessus et blanchâtres en-dessous. Les palpes sont blancs et entrecoupés de noir. Le corselet est blanc et marqué de sept points noirs, dont un sur cha- que épaulette, un au milieu du collier, deux sur la partie médiane du corselet, et deux à sa base ; ceux - ci sont un peu allongés. L'abdomen est blanc, ainsi que la poitrine et les pattes, dont les tarses sont entrecoupés de noirâtre. La chenille vit sur le grcmil violet ( litliosper- jnuni cœrulewn) , ^wtV ortie , mais principale- ment sur la pulmonaire officinale ( pulmonaria officinalis). On la trouve en mai. Elle est noire, avec une bande dorsale et longitudinale d'un jaune-citron, qui projette deux crochets blancs sur chaque anneau, un de chaque côté, et qui DES LÉPIDOPTÈRES. 3(/f) est divisée dans toute sa longueur par une raie noire. Elle est marquée en outre latéralement d'une raie longitudinale blanche et jaune, sur laquelle est placé un point noir , à chaque an- neau. Le premier anneau est d'un noir velouté, encadré de blanc, et partagé dans le milieu par une raie blanche. La tête est noire, avec une petite tache triangulaire d'un blanc de neige. Les pattes écailleuses sont également noires, et les membraneuses sont grises. Enfin le corps est parsemé de petits poils isolés. Dans les premiers jours de juin, cette chenille se fabrique une coque de soie blanche, et s'y transforme en une chrysalide d'un rouge-brun , terminée par une pointe anale bifurquée. Le pa- pillon en sort à la fin du même mois, et ne s'é- carte pas de la plante qui l'a vu naître. Cette espèce se trouve dans plusieurs contrées de l'Europe. Elle n'est pas rare dans le midi de la France ; mais je ne sache pas qu'elle ait ja- mais été trouvée aux environs de Paris. 3lO HISTOIRE NATURELLE MCCCCLXXV. AÉDIE DE LA VIPÉRINE. AEDIA ECHIELLA. (PI. 285, fig. 2.) TiNEA ECHIELLA. fVlen. Verz. Illig. Gotze. Brahm. Hubn. tab. i5. fig. io5. ( fœm. ) Larv. lep. viu. Ten. m. Tortrici- form. B. b. fîg. i. a-d. Alucita bipunctella. Fabr. Ent. syst. m. 2. 334. M- TiNEA bipunctella. Fabr. Suppl. 481. 3. La biponctuée (t. bipunctella). Devill. Ent. linn. t. 11. pag. 5o4. n. 980. YpONOMEUTA ECHIELLA ( YP. DE LA VIPERINE ), God. t. V. pag. 44.pl. 44- fig-8.^«^r. Dict.d'hist. nat. 2*^éd.t. 36. p. 355. YpONOMEUTA ECHIELLA. Trcits. toiî). IX. i*^^ part. pag. 211. 11. 2. Suppl. X. 3. 175. Erminea ECHIELLA. Curtis. G. 1029. pag. 186. MeLANOLEUCA ECHIELLA. StCp/l. G. 3o5. pag. 202. Envergure, 10 à 12 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un blanc légèrement roussâtre, avec tout le bord anté- rieur longé par une large bande d'un brun-noir, dont le côté inférieur présente trois dents ou crénelures. On voit en outre une éclaircie blan- châtre au sommet de ces mêmes ailes, et leur extrémité est chargée d'une ligne courbe de \ p o 111 e u t i lv<'l()})l>ilc T.ums (/•rihrrllo l<^ .),Aô(lir IVli I - deuil i fiinrrrlhi / o -.'. .\- \.\\\\Un^nc (lù-hii-llo 1^. {». id {■<-ii<)liile ('n-ii,>l>il,-lta J (^ ."). \i\. Mioiiomiotlo fl'it,ric//ii I 2. 7. V|><)noilUMll<- \yi\ yiùwXii f/>rrr//i<;ii/fr//ti J q id. S<>iil>r . id. .I.- r()i|. (S,',l,-l/n / ri*. <) ^l)<>ll()m(•^H(> l'l<)iiil,('c I riiinilu-llti I ■j. DES LÉPIDOPTÈRES. 3ll points noirs qui précède immédiatement la frange. Leur dessous est entièrement d'un gris plombé luisant, ou, comme dit Godart, couleur de mine de plomb . Les secondes ailes sont d'un blanc -jaunâtre de part et d'autre, avec leur sommet lavé de gris. La tête et le corselet sont blancs, avec deux points noirs entre les épaulettes. L'abdomen est d'un jaune-orangé clair, ainsi que les pattes pos- térieures, dont l'extrémité est annelée de brun. Les pattes antérieures sont grises , et les palpes noires , avec leur dernier article blanc. Enfin les antennes sont d'un brun-noir. La chenille ressemble beaucoup à celle de la Pusiella ; elle est noire , avec quelques raies de taches qui sont blanches sur les premiers anneaux , et grisâtres sur les derniers. Elle vit entre les touffes de fleurs de la vipérine ( echium vulgare ) , et paraît deux fois l'an , en juillet et en octobre. Les chenilles de la pre- mière génération subissent toutes leurs méta- morphoses en six semaines , et donnent leurs papillons en août; celles de la seconde hivernent, se changent en chrysalide au printemps, et de- viennent insectes parfaits en mai. La chrysalide est d'un rouge - brun > et enve- loppée d'un tissu soyeux blanc. 3f2 histoire natuiii;lle Cette espèce se trouve clans une grande partie de l'Europe , et n'est pas rare dans les environs de Paris. L'insecte parfait se tient appliqué pen- dant le jour contre le tronc des arbres, princi- palement des peupliers qui bordent les routes boisées. DES LÉPIDOPTÈRES. 3l3 MCCCCLXXVI. AEDIE PETIÏ-DEUIL. AEDIA FUNI:RELLA. (PI. 285, fig. 5. TiNEA FUNERELLA. Fabv. Elit. syst. III. 2. BoQ. 98. Suppl. 483. 10. Huhn. tab. i3. fig. 85. (fœm.) Yponomeuta FUNERELLA. Ticiis. tom. IX. i'*" part. pag. 225. n. 3. Melanoleuca funebella ? Steph. G. 3o5. pag. 2o3. YpONOMEUTE petit-deuil (yPON. FUNERELLA ).Goil. tOtH.V- pag. 40. pi. 44. fig. 5. Envergure, 7 à 8 lignes. Le dessus des premières ailes est blanc, avec l'origine de la côte, trois points basilaires, une tache médiane trifîde, et une tache arrondie ter- minale , noirs. Le noir de la côte est plus ou moins interrompu, et les trois points sont dispo- sés longitudinalement à la suite l'un de l'autre. La tache médiane se réunit à la terminale, qui est beaucoup plus grande , et qui envahit presque toute la frange , dont le bord extérieur seule- ment est blanc. Le dessus des secondes ailes est entièrement noir, mais d'un noir moins intense que les ta- 3l4 HISTOIRE NATURELLE ches des premières ailes , avec la frange blanche. Quelquefois leur base est blanchâtre. Le dessous des quatre ailes est couleur de mine de plomb , avec la côte des supérieures blanchâtre. La tête est blanche, avec un point noir au milieu. Le corselet est également blanc, avec quatre points noirs. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures. Les antennes sont noirâtres. Les pattes sont blanches , avec les tarses annelés de noir. Cette jolie espèce n'est pas commune. Je ne l'ai trouvée qu'une fois au bois de Boulogne. Elle vole en mai dans les taillis. Ses premiers états ne sont pas connus. r^»^ '^^ DES LÉPIDOPTÈRES. 3l5 MCGCCLXXVII. AÉDIE CÉNOBITE. AEDIA COENOBITELLÂ. ( Pi. a85, lig. 6. ) TiNEA COENOBITELLA. Hubn. tabl. 45. fig. 309. Yponomeuta curtisella. Curtis. G. 1028. pag. 186. Steph. G. 3o6. pag. 2o3. Envergure, 8 lignes. Le dessus des premières ailes est blanc, avec deux taches noires, parsemées d'atomes gris, l'une médiane et l'autre terminale. La première forme un triangle allongé , dont le côté le plus grand longe la tète. La seconde est plus ou moins échancréedu côté interne. La partie blanche de l'aile est en outre parsemée d'atomes noirs, sur- tout le long du bord interne, et la frange est noirâtre. Les secondes ailes sont d'un gris-noirâtre de part et d'autre , ainsi que le dessous des pre- mières , avec la frange de la même couleur. La tète et le corselet sont entièrement blancs, ainsi que les palpes et les pattes. L'abdomen et les antennes sont noirâtres. 3l6 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce , figurée dans Hubner , mais non décrite par M. Treitschke, se trouve quelque- fois aux environs de Paris. Il paraît qu'elle est moins rare dans les environs d'Avesnes, d'où je l'ai reçue deux fois de M. Lavice. DES LÉPIDOPTÈRKS. Siy GENRE YPONOMEUTE. 3. GENUS YPONOMEUTA. TINEA. Linn. Verz. IVicn. Fahr. lliig. clc. YPONOMEUTE. Latr. God. Trcitx. Stcph. ERMINEA. Citrtis. MELANOLEUCA.. Stopli. CARACTERES GENERIQUES. Palpes Irès-pcu arquées, d'égale grosseur dans toute leur longueur, avec le dernier article aussi long que les deux précédents. — Trompe très -peu développée. • — Abdomen grêle et cylindrique. — Premières ailes légèrement jalquées. Frange du bord interne des secondes ailes très-longue. Chenilles glabres atténuées aux deux extrémités, de couleurs livides , parsemées de points noirs et de quelques poils rares; vivant pour la plupart en société nombreuse sous une toile commune, et s'y changeant en chrysalide , chacune dans une coque séparée. Ainsi que nous l'avons dit clans les généra- lités de la tribu, ce genre se réduit pour nous aux seules espèces dont les premières ailes sont 3l8 HISTOIRE NATURELLE parsemées de points noirs sur un fond gris ou blanc. La plupart de leurs chenilles vivent en société nombreuse sous une toile qu'elles filent en commun , et dans laquelle elles se changent en chrysalide, chacune dans une coque séparée, ayant la forme d'un grain d'orge. Toutes ces co- ques sont suspendues verticalement , tantôt les unes à côté des autres , tantôt isolément , suivant les espèces. Plusieurs de ces chenilles ne sont que trop connues par le tort qu'elles font aux jeunes arbres, ou aux arbustes, qu'elles dépouil- lent entièrement de leurs feuilles en très-peu de temps, malgré leur petitesse qui se trouve com- pensée par leur grand nombre et leur voracité. Leurs papillons , dont les espèces sont assez difficiles à distinguer entre elles , éclosent en juillet et août, et s'écartent peu de l'endroit qui les a vus naître; leur vol est court et rapide. Voici les noms des espèces qui se rapportent au genre dont il s'agit : Evonyinelln. Padella. Cognatella. Irrorclla. Roretla, Plumbella. Sedella, Sex-Punctella. Decem-Guttella. DES LÉPIDOPTÈRES. SlQ MCCCCLXXVIII. YPONOM. DIX-POINTS. YPONOMEUTA DECEM-GUTTELLA. (Pi. aSS, fig. 7.) TiNEA DECEM-GUTTELLA. Hiihii. tab. [^l\. fig. 3o3. ( fœm. ) Yponomeuta. uecem-guttella. Treits. tom. ix. i'^*' part, pag. 2i5. 11. 1 1. Erminea dodecea. Curtis. G. 102g. pag. 186. Melanoleuca dodecea. Stephens. G. 3o5. pag. 2o3. Envergure, 9 lignes. Cette Yponomeute a les ailes moins étroites ou plus courtes que les autres , et se rapproche un peu par son faciès de la Pjraustella , dont nous avons fait un genre particulier. Ses premières ailes sont en- dessus d'un gris de plomb ou d'argent, avec dix points noirs sur chacune , disposés dans l'ordre suivant : un à l'o- rigine de l'aile contre le corselet ; ensuite quatre formant un carré gauche, suivis de trois plus gros formant un triangle , et enfin deux placés vers le sommet. Quelquefois celui de la base se divise en deux petits traits fins, comme dans l'in- dividu figuré. La frange est de la couleur du fond. 320 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des mêmes ailes et les deux sur- faces des secondes sont d'un gris -brun luisant, avec la frange plus claire. La tête est d'un gris d'argent, avec les palpes et les antennes noirâtres. Le corselet est du même gris, avec quatre points noirs, dont un sur chaque cpaulette, un au milieu près de la tête et un à la base. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont d'un gris un peu plus clair. Cette espèce, dont les premiers états n'ont pas encore été observés , se trouve en Autriche. Nota. La Decern-Guttella n'est reconnaissable dans Hub- ner que par la forme et le dessin , car il l'a représentée avec les premières ailes d'un blanc-roiissâtre, tandis que tous les individus que nous avons vus sont d'un gris plombé. Pro- bablement sa figure aura été faite d'après un exemplaire passé ou décoloré par le temps. DF.S LÉPIDOPTÈRES. 321 MCCCCLXXIX. YPONOM. DE L'ORPIN. YPONOMEUTA SEDELLA. (Pi. ^85, fig. 8.) Yponomeuta SEDELLA. Treits . tom. IX. \^^ part. p. 223. n. lo. Envergure , 8 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris de plomb luisant , avec trois rangées longitudi- nales de points noirs sur les supérieures , dont une le long de la côte , et deux parallèles au bord interne. Chacune de ces lignes se compose de cinq ou six points, dont le dernier n'avance pas au delà des deux tiers de la longueur de l'aile , en partant de la base , de sorte que l'autre tiers reste vide, ainsi que l'intervalle qui existe entre la ligne du bord antérieur et celles du bord interne. La frange des quatre ailes est de la cou- leur du fond; seulement celle des supérieures est marquée, vers le sommet, d'une petite tache noirâtre à peine visible. Le dessous des quatre ailes est entièrement du même gris que le dessus. Nocturnes, VIL ai 022 HISTOIRE NATURELLK La tète, le corps , les antennes et les pattes sont de la couleur des aiies. Le corselet est mar- qué de six points noirs , dont un sur chaque épaulette, et les autres au milieu. Les palpes sont grises à îa base et noires à l'extrémité. La chenille , suivant M. Treitschke , paraît avoir beaucoup de ressemblance, au premier coup d'oeil , avec celle de \ Evonjmella. Le fond de sa couleur est blanc, à l'exception des côtés des trois derniers anneaux qui sont jaunes. Sur le dos règne une raie longitudinale d'un gris pâle, à droite et à gauche de laquelle on voit sur chaque anneau , deux grandes taches rondes d'un noir velouté. Derrière chacune de ces ta- ches est placé un petit point noir, et, sous ce- lui-ci, un autre dans une direction oblique. Sur le$ côtés et près des pattes membraneuses, sont encore placés, sur chaque anneau, deux petits points noirs, l'un à côté de l'autre, dans une po- sition oblique; et, entre eux et les points dor- saux , on en aperçoit deux autres beaucoup plus petits. L'écusson est marqué de dteux petites ta- ches noires , et la tète est d'un jaune clair. Cette chenille vit entre les tiijes et les feuilles du sedumtelepJiium,(\ne[\Q enveloppe d'un tissu lâche qui tient de \\\ toile d'araignée. On en trouve ordinairement plusieurs sous une même toile qu'elles ont fdée en commun , et où elles DES LÉPIDOPTÈRES. 323 se transforment en chrysalide : celle-ci est d'un brun-jaunâtre. Cette espèce a deux générations par an : les chenilles qu'on trouve en septembre passent l'hiver en chrysalide, et donnent leurs papillons en avril ou mai de l'année suivante. Celles qu'on trouve en juin subissent toutes leurs métamor- phoses en six semaines, et deviennent insectes parfaits vers la fin de juillet ou le commence- ment d'août. L'Yponomeute Sedella se trouve dans plu- sieurs parties de l'Allemagne, mais principale- ment dans le pays de Meissen en Saxe. 21, 324 HISTOÏKF JVATUKELLH MCCCCLXXX. YPONOMEUTE PLOMBÉE. YPONOMEUTA PLUMBELLA. ( PI. 285 , fig. 9. ) TiNEA. PLUMBELLA. Fubr. Etit. syst. III. 1. 290. 14. Suppl. /,82. 7. Wien. Verz. Jllig. Gotze. Hubn. tab. i3. fig. 86". (mas.) Larv. lep. viii. Tin. m. Tortriciform. B. c. fig. i. a. b. c. La plombée (t. plumbella). Devill. Ent.linn. t. iv. p. 535. TiNEA LENTiGiNELLA. Sckrank. Faun. boic. 11. B. 2. Abth. S. 1 19. n. i833. Yponomeute plombée ( yp. PLUMBELLA ). God. toiii. V. pag. 36. pi. 44- fig- 2. Guérin. Iconograph. du règne animal. In- sect. pi. 91. fig. 5. a. b. Erminea PLUMBELLA. Curtis. G. 1029. pag. 186. YpONOMEUTA PLUMBELLA. Tr^iV^. t. IX. 1*^^ part. p. 21 3. n. 4- Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en-dessus d'un blanc sale, avec deux taches d'un brun -noir, l'une apicale et couvrant une partie de la frange dont le reste est blanc, l'autre médiane et placée près du bord interne. Elles sont en outre parsemées d'un grand nombre de petits points noirs dis- posés en quatre séries longitudinales, dont deux le long de la côte et deux le long du bord in- terne, de manière que le centre reste vide. DES lépidoptèrt:s. 325 Le dessous des mêmes ailes est d'un gris plombé , avec la côte blanchâtre. Les secondes ailes sont entièrement du même gris sur leurs deux surfaces. La tète est blanche , avec les palpes et les an- tennes noirâtres. Le corselet est également blanc, avec quatre points noirs , dont un sur chaque épaulette et deux au milieu. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des ailes inférieures. La chenille est d'un roux- ferrugineux sur les quatre premiers anneaux , et d'un gris cendré sur les suivants, avec une raie dorsale de points noirs sur toute la longueur du corps , et une tache de la même couleur sur les côtés de cha- que anneau. Le quatrième anneau est en outre varié de blanc. La tête est ferrugineuse, avec deux lignes noires. Cette chenille vit sur le rhamnus frangiila , et sur d'autres arbustes plantés en haies. Parve- nue à toute sa taille dans le milieu de juin , elle se construit, entre deux feuilles , une coque d'un tissu lâche qui en renferme une autre d'un tissu plus serré, et dans laquelle elle se change en une chrysalide d'un jaune-brun. Le papillon en sort au mois de juillet. Cette espèce se trouve dans plusieurs parties de la France et de l'Allemagne, mais rarement aux environs de Paris. 39.6 HISTOIRE NA.TURELLL: MCCCCLXXXI. YPONOM. DU FUSAIN. YPONOMEUTA EVONYMELLA. (Pi. 286, %. 1. TiNEA EVONYMELLA. Zirt/z.i^rt^. fVien. Verz. lllig. Schranh. Millier. Brahm. Gotze. Fiiessl. Scop. Hubn. tab. i3. fiy. 88. ( fcem. ) Teigne du fusain ( t. evonymella ). Devill, Ent. liiin. T. II. pag. 456. n. 841. La teigne blanche a points noirs. Geoff. tom. 11. pag. i83. n. 4. Roesel. Insect. i. Th. 4. Cl. tab. vin. fig. i-5. S. 38. Réaumur. Insect. tom. 11. tab. i3.fig. 12 et i3. Frisch. Beschr. d. Insect. v. Th. tab. 16. fig. i-3. Teigne évonymelle(t. evonymella.) JValckenaer.Yunn. parisienne, tom. n. pag. 817. n. i. Yponomeute du fusain ( yp. evonymella ). Latr. Dict. d'hisl. nat. 2^ éd. tom. 36. pag. 354. God. tom. v. pag. 33. pi. 43. fig. 8. Erminea evonymella. Curtis. G. 1029. pag. 186. Yponomeuta evonymella. Steph. G. 3o6. pag. 2o3. Treits. tom. IX. i*"^ part. pag. 2i5. n. 5. Envergure, 9 à 10 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un blanc de neige luisant, y compris la frange, avec cinq ^p oiiomeiitifi es . i. ^ ponoMK'Uto (lu Fiisiiiii fAV(//;//«(r//(/ y ^a ^'' ^1'*"'"""'"'*' Arrosi-o ( llorcUa ) (S a. 2. 1(1. l'arcnlc ( l'oi^natflhr ) ,) id. Aspor^'oe (Irrorella j ô.a-d. id. ài\\i\'r'\'i\K-v I ht délia I ('). id. Six point» (Se.v fmnvIeUaJ ~. ('h pi., 175., , .. Dumetellus (des buissons), p. Sa. pi. 269, Ensigerellus (porte épée). p. 57. pi. 275. Falsellus (confus). -ç. 77. pi. 270. Fascelinellus (fascéliné). p. 122. pi. 273. Fulgidellus (brillant), p. 98. pi. 272. Gueneellus (de Guénéé). p. 289. pi. 283. Hortuellus (des jardins), p. 68. pi. 271. Inquinatellus (souillé), p. 120. pi. 273. 'L\ÛiaiV^TQ\\\iS>,,(lith(irgyré): p. 116. pi. 274. Luctiferellus (en deuil), p. 89. pi. 270. Luteellus (jaunâtre), p. iii. pi. 274- Malacellus (de Malaga). p. 61. pi. 270. Margaritellus {nacré), p. 102, pi. 272. Mytilellus (moule), p. 87. pi. 271. ' Pallidellus (pdle).,ç. 63. pi, 270. Palpellus (pqlpulé). p. 41. pi. 268. Vascne)\\x?, (des pâturages), p. 5o. pi. 269, Pauperellus (pauùfe)\ p. gAv pi. 27ft!j^o«OOT.) Treits. God. F. idem. — {erminea). Curtis. V. idem. — {rnelanoleuca). Steph. F. idem. Effacée (phycide). p. 204. pi. 279. Ei.oNGELLA (phycis). Treits. Dup. p. 245. pi. 282. Elongella {tinea). W. V. Illig. Hubn. V. Elongella (phycis). Elutella (phycis). Dup. Treits. p. 204. pi. 279. Elwtella [tinea). Hubn. V. Elutella (phycis). Embellie (phycide) p. 285. pi. 284. Enflée (phycide). p. 21 5. pi. 280. Ensigcrella {tinea). Hubn. V. Ensigerellus (crambus). Ensigerellus (crambus). Dup. p. 57. pi. 275. Ensigerellus {chilo). Treits. F. idem. Entre-ponctuée (phycide). p. 224. pi. 280. Etiella (phycide). p. 180. pi. 278. — (phycis). p. 180. pi. 278. Étrangère (phycide). p. 174. pi. 278. Étroit (crambus). p. 109. pi. 275. Evonymella (ypononi.) Latr. God. Treits. Stephens. Dup. p. 326. pi. 286. Evonymella {tinea). Linn. Fabr. Wien. Verz. F. Evonymella ( yponom. ). ET SYNONYMIQUE. 37^ Ei'onyrnella (erminea). Curtis. Evonymella (y}Jbnoin,). [teigne). \NA\ck. f^. Fusain (ypononi. du). Exoletella (tinea). Illig. ^. Aquilellus (crambus). Exsoletella [tinea). Hubn. F. Luteellus (crambus). Falsella [tinea). Wien. Verz. Fabr. Schrank. Gotze. Hubn. F. Falsellus (crambus). Falsellus (crambus). Dup. Curtis. Steph. p. 77. pi. 270, Falsellus [chilo). Treits. F. Falsellus (crambus). Fantôme (scirpophage). p. 18. pi. 267. Fasceliné (crambus). p. 122. pi. 278. Fascelinella [tinea). Hubn. F. Fascelinellus (crambus). Fascelinellds (crambus). Dup. Curt. Steph. p. 122. pi. 27 3 Fascelinellus [chilo). Treits. F. Fascelinellus (crambus). Fascia rosen [ phalœnd). Naturf. F. Carnella (ilythia). Ferruginella [tinea). Thuiûier^. V, Aquilellus (crambus). Flavella (phycis). Dup. p. 291. pi. 284- Forêts (crambus des), p. 48. pi. 269. Forficella [tinea). Thunberg. F. Forficellus (schœnobius). Forficellus (schœnobius). Dup. p. 29. pi. 268. Forficellus [chilo). Treits F. Forficellus (schœnobius). Frange dorée (diosia). p. i45. pi. 276. Fulgidella [tinea). Hubn. F. Fulgidellus (crambus). FuLGiDELLus (crambus). Dup. p. 98. pi. 272. Fulgidellus [chilo). Treits. F. Fulgidellus (crambus), FuLiGiNELLA (phycls). Dup. p. i65. pi. 277. Fuligineux (phycide). p. i65. pi. 277. FuNERELLA (aedia). Dup. p. 3i3. pi. 285. Funerella [tinea). Fabr. Hubn. F. Funerella (aedia). — [jponom.) Treits. F. idem. — [melanoleuca). Steph. F. idem. Fusain (yponom. du), p. 326. pi. 286. Fusain [teigne du ). F. Fusain ( yponom- tin) 374 TABLE ALPHABÉTIQUE GÉANT (schœnobius). p. 24. pi. 267. Géante [teigne). Devill. V. Géant (schœnobius). Genêt (phycide du), p. 178. pi. 278. Genistella (phycis). Dup. p. 178. pi. 278. GÉMINÉE (phycide). p. 200. pi. 279. GiGANTELLus (schœnobius). Dup. p. 24. pi. 267. Gigantellus {chilo). Treits. ^. Gigantellus (schœnobius). Gramella {tinea). Fabr. y. Chrysonuchellus (crarabus). Grise (phycide). p. 353. pi. 284. Grisella {tinea). Fabr. F. Cerella (galleria). Groseillier (phycide du), p. 206. pi. 279. Grossulariella (phycis) Treits. Dup. p. 206. pi. 279. GuÉNÉE (crambus de), p. 289. pi. 283. Gueneellus (crambus). Dup. p. 289 pi. 283. Hamella [tinea). Thunberg. Ensigerellus (crambus). Hamellus (crambus). Curt. Steph. V. idem. Hortuclla [tinea). Hubn. F. Hortuellus (crambus). HoRTUELLus (crambus). Curt. Steph. Dup. p. 68. pi. 271. Hortuellus {chilo). Treits. F. Hortuellus (crambus). Impure (phycide). p. 171. pi. 277. Impdrella (phycis). Dup. p. 171. pi. 277. Incarnat (ilythie). p. 148. pi. 276. Inquinatella [tinea). Wien, Verz. Illig. Gotze. Hubn. F, In- quinatellus (crambus). Inquinatellus (cramb.) Dup. Curt. Steph. p. 120. pi. 273. Inqiiinatellfis (chilo). Treits. F. Inquinatellus (crambus). Inscrite (phycide). p. 202. pk 279. Inscriptella (phycis). Dup. p. 202. pi. 279. Interpunctella (phycis). Treits. Dup. p. 224. pi. 280. Interpunctella (tinea). Hubn. F. Interpunctella (phycis). Interrompue (/'). Devill. F. Conchellus (crambus). ET SYNONyMIQU E. 3^5 Irrorella (yponom.) Treits. Dup. Stepli. p. "^Sq. pi. u8f), Irrorella (tinea). ïluhn. F". Irrorella (yponom.) — (errninr a). F. idem. • . (iiiîf;- Jardins (crambus des), p. 68. pi. 271. Janthinella (phycis). Treits. Dup. p. 35 r. pi. 283. Janthinella [tineà). H. F". Janthinella (phycis). ■Jaunâtre (crambus). p. m. pi. 274. Jaune d'ogre (crambus). p. 187. pi. 275. Joli (crambus). p. 81. pi. 270. Lavée (phycide). p. 277. pi. 283. Lanceolella {tinea). Hubn. F. Forficellus (schœnobius). Legatella (phycis). Treits. Dup. p. 281. pi. 284. Legatella {tinea). Hubn. F. Legatella (phycis). — (/j/y^ciVa). Steph. Curt. F. idem. LÉGUÉE (phycide). p. 281. pi. 284. Lentiginella {tinea). Schrank. F. Plumbella (yponom.) LiGNELLA [phycis). Treits. Dup. p. i63. pi. 277. Lignella {tinea). Hubn. F. Lignella (phycis). Lineatus {^crambus). Fab. F. Rorellns (crambus). Linetella {tinea). Fabr. F. idem. LiTHARGYRÉ (crambus). p. 116. pi. 274. Lithargyrella {tinea). Hubn. F. Lithargyrellus (crambus). LiTHARGYRELLus (cramb.) Dup. Curt. Steph. p. 1 16. pi. 274. Lithargyrellus {chilo). Treits. F. Lithargyrellus (crambus). Litho.