La ** 1H or ss T Ê MA EUR 4, DATE Ua de : Jar t 4: ÿ Lt FES fi 3: HA HAE = +OK97 . 56 UT = AK POPULIQUE ee \ 71 Kenneth K. Mackenzie Collection (n ( Û WU WVELLE VC A TOURS Cd Re PE DA Nef se » ri CS CN Colleal S SUITES « CRT COM, HR OAIRA N'ATIRELLE, * “A OT - Trurthhes  % * 138 RECUEIL CHRONOLOGIQUE DES LOIS, etc au sujet de la mine d'Imbreith, est considéré comme Bon-avenu ; sauf Stappen, pourvoir devant l'autorité administrative...., aux parties à se Extrait du décret portant suppression des cours prévôtales , ct tribunaux ordinaires des douanes. * L Du 26 avril 1814. (Bull. 6.) e paix du lieu, isté du maire de la come | rvant à l'usage de cour: Art. 4. Il sera dressé , par le juge d mupe , un état exact des bâtimens et effets mobiliers ser prévôtaleset tribunaux ordinaires des douanes. Extrait de la Charte constitutionnelle.” Du 4 juin 1814. (Bull. 17.) Art. 6r. La justice de paix est conservée. Les juges de paix, quoique nom | més par le Roi, ne s0 t point inamovibles- # | t réglement sur les pensions € Extrait de l'ordonnance du Rot portan de l’ordre judiciaire. retraite à accorder aux membres Du 23 septembre 1814. (Bull. 40.) Art. 1e. À compter du 1°* octobre 1814, la totalité du produit des plac 4 y 228 es, de présidens , de conseillers , conseillers-auditeurs , juges et gens € Roi, des cours, tribanaux et justices de paix, ainsi qe le montant des retenu ordonnées par un décret du 18 septembre 1806, sur le traitement des fonctio naires de l’ordre judiciaire, seront affectés à la formation d'un fonds de pensio de retraité et de secours en faveur de ceux qui seront susceptibles d'en obten ou de leurs veuves et orphelins. + Art. 2. Les demandes à fin de pensions seront adressées au chancelier France. Art. 4. Les officiers des cours, tribunaux et justices de paix, n'auront d à la pension de retraite, qu'après trente ans de services publics effectifs, d' au moins dix ans dans l'ordre jadiciaire ou à la chancellerie. ordée avant ce terme, à ceux des " Art. 5. Toutefois elle pourra être acc rs , que des accidens ou des infirmités rendraient incapables de contin metions , Où qui se trouveraient réformés par le fait de la suppres aploi, pourvu qu'ils aient au moins dix années de service dans “bunaux et justices de paix, Ou à la chancellerie. comptera comme service affectif tout le temps d'activité dan atives, judiciaires et administratives ressorlissant au gouve uise ge trente ans de ser ne ne ‘ ù RL el 3 ra du vingtième. de cette moitié pour choque année de se à trente ans. | + pe CE D CA E 4 La pension accordée avant trente ans service set dans les cas ; vus par article 5, sera du sixième du traite ent pour dix ans ser + Saccroitra d'un soixantième de ce tr itement pour agé nanée de ser dessus de dix ans, sans que pour cela elle puisse jamais céder celle accordée pour trente annees: LE eu *# Art. 10. La quotité de la pension sera réglée dans tous les cas , sur le moyen du traitement dont les officiers de justice auront Jour pendant les dernières années de leur service. au , lo | { vice, sera de moiti ZOOLOGIE CLASSIQUE, ou HISTOIRE NATURELLE DU RÈGNE ANIMAL, PAF F.-A. POUCHET, DOCTEUR EN MÉDECINE, PROFESSEUR LE ZOOLOGIE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE KHOUEN, MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES » LEDTRES ET ARTS DE CETTE VILLE, ET DE PLUSIEURS ACADÉMIES FRANÇAISES ET ÉTRANGÈRES , ETC, SECONDE ÉDITION, CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE, Puis accompagnée d’un Atlas de #4 planches et de 5 grands tableaux , gravés sur acier, représentant plus de 700 animaux et offrant tous les principaux genres de la série zoologique. Toy Leclus. Le charme qu'offre l’étude de l’histoire naturelle répand celle-ei de plus en plus parmi les diverses classes de la société , et cette science s’est même tellement propagée de nos jours qu’elle est devenüe le complé- ment indispensable de toute éducation solide et philosophique. : L’étude du règne animal, ou la zoologie, présente surtout le plus grand attrait en nous révélant à chaque pas des phénomènes qui excitent au dernier point la curiosité et dont l'examen offre à l'intelligence une ample source d'instruction. C’est pour contribuer à favoriser le mouvement intellectuel qui con- duit notre époque vers l’étude des connaissances positives que l’auteur a entrepris ce traité, dans lequel il s’est efforcé de simplifier l’ensemble de la science et d'en aplanir les difficultés. Le célèbre Blumenbach sut rendre aimable la zoologie sans la dé- pouiller de ses formes classiques ; l’auteur de l'ouvrage que nous an- i] PROSPECTUS: nonçons à nourri la même pensée, etnous pouvons dire , sans préjuger du mérite d'un traité sur lequel le public seul est appelé à se prononcer, qu'il a considéré son sujet sous un jour nouveau. L'expérience d’un long enseignement publie ayant fait connaître à l'auteur quels étaient les besoins des personnes qui franchissent le seuil de la science, il s’est efforcé d'adapter son livre à leurs légitimes exi- gences et d'en faire un guide sûr et complet pour les étudiants et les gens du monde qui veulent s'initier à la connaissance du règne animal. L'auteur du livre que nous offrons aujourd'hui au public a embrassé son sujet d’une manière plus complète qu'il ne Pa été dans les autres ouvrages élémentaires; il ne s’est pas borné à une sèche énumération des caractères de chacun des groupes qu'il décrit; mais après avoir exposé les particularités qui les différencient, et après avoir donné quelques notions sur ja distribution géographique des Animaux qu'ils contiennent, le professeur trace l'histoire de ceux-ci avec soin, et décrit le jeu vital de leurs appareils organiques ; puis il aborde l’his- toire naturelle proprement dite, et étudie successivement et en détail les mœurs , les habitudes et les instincts des divers êtres de la série zoologique, dont la connaissance est toujours animée d’un si puissant intérêt. L'auteur de la Zoologie classique a encore donné un attrait de plus à son traité en envisageant les Animaux sous le rapport de la géologie, de l’histoire et de l'archéologie, rapports entièrement négligés dans les ouvrages élémentaires. En effet, lorsqu'il y a lieu, il énumère quelle a été leur condition durant les créations qui se sont succédées à la surface du globe, ou dans quel ordre ils ont apparu parmi elles et se sont montrés tour à tour depuis les plus anciennes formations jusqu’à celles qui sont les plus rapprochées de nous. Sous le point de vue archéologique et historique , le professeur s’est efforcé de profiter des documents qu’il a pu recueillir, et il rappelle avec soin quels ont été les rapports que certains animaux ont eus avec l’homme aux diverses phases de son histoire , et quel a été le cor- tége d'erreurs ou de vérités qui les a environnés dans les âges précé- dents. Enfin, comme les grands événements qui se sont manifestés parmi les nations ont souvent été traduits sur les monuments des arts par des figures allégoriques entremélées d'animaux, et que ceux-ci sont parfois devenus le symbole de certains cultes, le professeur a Com- plèté leur histoire en scrutant les monuments et les médailles sur les- quels on les areprésentés, et c’est ainsi qu’il expose successivement les documents intéressants ou curieux que l'on possède sur les divers êtres à la connaissance desquels ce livre est consacré. | Pour traiter la zoologie de cette manière , l'auteur a nécessairement été contraint de s'appuyer sur un grand nombre d’autorités ; mais afin PROSPECTUS. ii} que les lecteurs puissent connaître les savants qu'il cite, il termine son ouvrage par une liste dans laquelle il donne des notions abrégées sur _ ceux dont l’autorité a été invoquée. 2 volumes in-8°, contenant ensemble plus de 4,300 pages et accom- pagnés d’un atlas de 44 planches et de 5 grands tableaux gravés sur acier. Prix des deux volumes. . . . . . . . 16fr. — delAtlas, figures noires. . . . 10 _ _ figures coloriées. . 30 PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET;, RUE HAUTEFEUILLE , N° 10 BIS. ROUEN. FRANÇOIS, Libraire. || FRÈRE, Libraire. NOUVEAU COURS COMPLET D'AGRICULTURE DU XIX° SIÈCLE, CONTENANT LA THÉORIE ET LA PRATIQUE DE LA GRANDE ET LA PETITE CULTURE, L'ÉCONOMIE RURALE ET DOMESTIQUE, LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE, ETC. Ouvrage rédigé sur le plan de celui de ROZIER, duquel on a conservé les articles dont la bonté a été prouvée par lexpérience ; Par les membres de la Section D'AGRICULTURE DE L'INSTITUT ROYAL DE FRANCE, ETC., 1 : , MY. Taouin, Tessier, Huzarn, SyLvEsTRE , Bosc, YVART, PARMENTIER, Cnassiron, Cmapraz, LACROIX, DE PERTHUIS, pe Canpozze, Durour, Ducuesne, FEBuRIER, BREBISSON, ETC- La plupart membres de l'Institut, du conseil d'Agriculture établi près le Ministre de l'Intérieur, de la société d'Agriculture de Paris, et propriétaires-cultivateurs, 16 gros volumes in-8 ( ensemble de plus de 8,800 pag.), ORNÉS D'UN GRAND NOMBRE DE PLANCHES. Prix : 56 fr. au lieu de 120 fr. Cet ouvrage, le meilleur en ce genre, édité par M. Derervizze, ne doit pas étre confondu avec des publications mercantiles où quelques bons articles sont méêlés avec des vieilleries decousues qui pourraient induire le cultivateur en erreur. BELLE ÉDITION, FORMAT IN-OCTAVO. SUITES A BÜFFON FORMANT, AVEC LES OEUVRES DE CET AUTEUR, UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE EMBRASSANT LES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. Les possesseurs des OEuvres de BUFFON pourront, avec ces Suites, compléter toutes les parties qui leur manquent, chaque ouvrage se vendant séparément, et formant, tous réunis, avec les travaux de cet homme illustre, un ouvrage général sur l'Histoire Naturelle. Cette publication scientifique, du plus haut intérêt, préparée ensilence depuis et confiée à ce que plusieurs années, l'Institut et le haut enseignement possèdent de plus célèbres naturalistes et de plus habiles écrivains, est appelée à faire époque dans les annales du monde savant. Les noms des auteurs indiqués ci-après sont, pour le public , une garantie certaine de la conscience et du talent apportés à la rédaction des différents traités. ZOOLOGIE GÉNÉRALE (SUPp- plément à Buffon) ou Mé- moires et Notices sur la Zoologie, l'Anthropologie et l’histoire de la science, par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire , 1 vol.arec atlas. Prix : fig. noires, 8 fr. 50 €. ; fig. col., 12 fr. CÉTACÉs (Baleines, Dau- phins, etc ), ou Recueil et examen des faits dont se compose l'histoire de ces animaux, par M.F.Cuvier, membre de l'Institut, pro- fesseur au Muséum d'His- toire naturelle , etc. ; 1 v. in-8 avec deux livraisons de planches (Ouvrage terminé). Prix : figures noires, 12 fr. 50 ©. ; fig. coloriées , 18 fr. 50 €. RepriLes (Serpents, Lé- zards , Grenouilles, Tor- tues,etc.), par M.Duméril, membre de l'Inst., prof. à la Faculté de Médecine et au Muséum d'Histoire na- turelle; et M. Bibron, aide-naturaliste ; 9 vol. et 9 livraisons de planches. Prix, fig. noires : 57 fr. ; fig. coloriées : 75 fr. Les tomes 1 à 5 et 8 sont en vente, les tomes6etTpa- raîtront incessamment. Poissons, par M. ENToMOLOGIE (Introduction à l’),comprenant les prin- cipes généraux de l’Ana- tomie et de la Physiologie des Insectes, des détails sur leurs mœurs, etun ré- sumé des principaux sys- tèmes de classification, etc. , par M. Lacordaire , profes. d’hist. naturelle à Liége (Ouvrage terminé, adopté et recommandé par l'Université pour être placé dans les bi- bliothèques des Facul- tés et des Colléges, et donné en prix aux éle- ves) ; 2 vol. in-8. Fig. noi- res, 19 fr.; fig. color. 22 fr. 45 fr, 50 c. ; fig. coloriées, 2% fr. 50 €. Le tome 2 et dernier pa- raîtra en 1841. INSECTES COLÉOPTÈRES | CRUSTACÉS (Ecrevisses, Ho- (Cantharides, Charançons, Hannetons , Scarabées , etc.), par M. —ORTHOPTÈRES ( Grillons , Criquets, Sauterelles), par M. Serville, ex-prési- dent de la Société ento- mologique de France ; 1 vol. avec planches. Prix: fig. noires , 9 fr. 50 c., et fig. coloriées , 12 fr. 50 €. (Ouvrage terminé.) —HÉMIPTÈRES (Cigales, Pu- naises, Cochenilles, etc.), par M. Serville. — LÉPIDOPTÈRES ( Papil- lons), par M. le docteur Boisduval; tome 1 avec 2 livraisons de planches. Prix : fig. noires, 12f. 50€. fig. coloriées, 18 fr. 50 €. — NÉVROPTÈRES (Demoi- selles , Ephémères , etc.) ,! par M. le doct. Rambur. —HYMÉNOPTÈRES (Abeilles, Guëpes, Fourmis, etc.), par M. le comte Lepelle- tier de Saint-Fargeau; tomes 1 et 2 avec ? livrai- sons de planches. Prix : figures noires, 19 fr. ; fig. coloriées , 95 fr. —Diprères (Mouches, Cou- sins, etc.), par M. Mac- quart , directeur du Mu-—PoLypiers (Coraux, Gor- séum d'Histoire naturelle de Lille; 2 vol. in-8 et 2 cahiers de planches (Ou- vrage terminé). Prix : figures noires, 19 fr. ; f-!—Ixrusorres (Animalcules gures Coloriées, 25 fr. — APTÈRES ( Araignées, Scorpions, etc.), par M. le baron Walckenaer, mem- | mards, Crabes, etc.), com- prenant l'Anatomie , la Physiologie et la Classifi- cation de ces Animaux , par M. Milne - Edwards, membre de l’Institut, pro- fesseur d'histoire natu- relle , etc. ; 3 volumes et 4 livraisons de planches. Prix : fig. noires, 31 fr. 50 €. ; figures coloriées , 43 fr. 50 c. MozLusques (Moules , Hui- tres, Escargots, Limaces, Coquilles, etc.), par M. de Blainville, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire natu- relle , etc. ANNÉLIDES (Sangsues, etc.), par M. VERS INTESTINAUX (Ver So- litaire , etc.) , par M. ZOO0PHYTES ACALÈPHES (Physale, Béroé, Angèle, etc.), par M. Lesson , Cor- respondant de l’Institut , pharmacien en chef de la Marine , à Rochefort. — ECHINODERMES (Oursins, Palmettes , etc.), par M. Lacordaire , professeur d'histoire naturelle à Liége. gones, Éponges, etc.), par M. Milne-Edwards , mem- bre de l’Institut, profes- seur d’hist. naturelle, etc. microscopiques), par M. Dujardin , professeur d'histoire naturelle à Toulouse. bre de l'Institut ; tome 1 BorTANIQuE (Introduction à avec 3 Cahiers de plan- ches. Prix : fig. noires, l'Etude de la), ou Traité élémentaire de cette scien- CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION : Les Suires À Burrox formeront 55 vol. in-8 environ, ce , contenant l'Organo- graphie, la Physiologie, elc., etc., par M. Alph. de Candolle, professeur d'histoire naturelle à Ge- nève (Ouvrage terminé et autorisé par l'Uni- versité pour les Collé- ges royaux et commu- nauz) ; 2 v.et un cahier de planches. Prix: 16fr. VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES (à Organes sexuels ap- parents ; Arbres, Arbris- seaux, Plantes d'agré- ment, etc.), par M. Spach, aide-naturaliste au Mu- séum d'Hist. naturelle ; tomes 1 à 10, et 14 livrai- sons de planches. Prix : figures noires, 107 fr. ; fig. coloriées. 149 fr. — CRYPTOGAMES (à Organes sexuels peu apparents ou cachés, Mousses, Fougè- res, Lichens, Champi- gnons, Truffes , etc.) , par M. de Brébisson de Fa- laise. GÉoLocre (Histoire, Forma- tion et Disposition des matériaux qui composent l'écorce du Globe terres- tre), par M. Huot, mem- bre de plusieurs Sociétés savantes ; 2 vol. ensemble de plus de 1,500 pages (Ouvrage terminé).Prix, avec un Atlas de 24 plan- ches, 19 fr. MINÉRALOGIE (Pierres, Sels, Métaux, etc.), par M. Alex. Brongniart, mem- bre de l’Institut, profes- seur au Muséum d'Hist. naturelle, etc., etc. ; et M. Delafosse , maître de conférences à l’École Normale , aide - natura- liste, etc., au Muséum d'Histoire naturelle. ment, chaque auteur s’occupant depuis longtemps de imprimés avec le plus grand soin et sur beau papier; ce | la partie qui lui est confiée, l'éditeur sera à même de nombre paraît suffisant pour donner à cet ensemble toute | publier en peu de temps la totalité des traités dont l'étendue convenable. Ainsi qu'il a été dit précédem- | se composera cette utile collection. j En mars 1841, 34 volumes sont en vente, avec 40 livraisons de planches. Les personnes qui voudront souscrire pour toute la Collection auront la liberté de prendre par portion jusqu'à ce qu’elles soient au courant de tout ce qui est paru. POUR LES SOUSCRIPTEURS A TOUTE LA COLLECTION: , Prix du texte, chaque vol. (1) d’environ 500 à 700 pag., 5 fr. 50 c. — Prix de chaque livraison d'environ 10 pl. noires, 3 fr.; coloriées, 6 fr. pa Nora.—Les Personnes qui souscriront pour des parties séparées, payeront chaque volume 6 fr.50 c. À Le prix des volumes papier vélin sera double du papier ordinaire. j (1) L'Éditeur ayant à payer pour cette collection des honoraires aux auteurs , le prix des volumes ne peut être comparé à celui des réimpressions d'ouvrages appartenant au domaine public et exempts de droits d'auteurs , tels que Buffon, Voltaire, etc., etc. OX SOUSCRIT, SANS RIEN PAYER D'AVANCE, A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, ÉDITEUR DE LA COLLECTION DE MANUELS, Du COURS D'AGRICULTURE AU XIXe SIÈCLE, ETC., RUE HAUTEFEUILLE, 10 bis. PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT, rue Racine, no 28, prés de l’Odéon. + HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. X. BELLE EDITION, FORMAT IN-OCTAVO. SUITES À BUFFON FOBMANT , AVEC LES OEUVRES DE CET AUTEUR, UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE EMBRASSANT LES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. Les possesseurs des Œuvres de BUFFON pourront, avec ses SUITES , compléter toutes les parties qui leur manquent, chaque ouvrage se vendant séparément, et formant, tous réunis, avec les travaux de cet homme illustre, un ouvrage général sur l'Histoire naturelle. ; ; Cette publication scientifique, du plus hant intérêt, préparée en silence depuis plusieurs années, et con- fiée à ce que l'Institut et le hant enseignement possèdent de plus célébres naturalistes et de plus ha- biles écrivains, est appelée à faire époque dans les annales du monde savant. Les noms des auteurs indiqués ci-après sont pour le public une garantie certaine de la conscience et du talent apportés à la rédaction des différents traités. ZooLocte céxiaae { supplé- cultés et des Collèges, et don- res noires, 15 fr, 50 c.; fig. élémentaire de celte scien- ment à Buffon } ou mé- néen prix aux élèves.) 2 wol. coloriées, s4fr.5oe. ce, contenant lJ'Organo- moires et Notices sur la in-8. Figures noires, 19 fr.; | Le tome 2 et dernier paraitra graphie, la Physiologie, zoologie, l'anthropologie et figures coloriées, 22 fr. en 1841. elc., etc.; par M. Alph. l'histoire de la science, par | Ixsecres coréoprèges { Can- | Ceusracés ( Eereÿisses, Ho- de Candolle, professeur M. Isidore Geoffroy Saint- Hilaire. 21 vol. avec atlas. thätides, Chôrañéons Hän- netons, Scarabées, elc.}, mards, Cräbés, etc.), com- prenant lJ'Anatomie, la |- d'histoire naturelle à Ge- nève. ( Ouvrage terminé et Prix : fig.uoires, S£ 5oc; par à. Physiologie et la Classili- autorisé par l’Université, figures coloriées, 12 fr. | — Onrnoprères | Grillons, cation de ces Animaux, par pour les Collèges royaux Cérscés ( Baleines, bau- Criquets, Sautereiles, par M. Milne-Edwars, mem- et communaux. ) ;2 vol. phins, etc. }, ou Recueil et examen des faits dont se compose lhistoire de ces animaux, par M.F. Cuvier, membre de l’Institut, pro- fesseur au Muséum d'His- toire naturelle, elc.; 1 vol. in-8, avec deux livrai- | — sons de planches. (Ouvrage terminé ). Prix: figures noires, 12 fr. 5o c.; fig. co- loriées, 18 fr. 5oc. Rerrices (Serpents, Lézards, Grevouilles, Tortues, etc.), par M. Duméril, membre de l'Institut, professeur à la faculté de Médecine et au Muséum d'Histoire na- turelle; et M. Bibron, aide-naturaliste. 9 vol. et 9 livraisons de planches. Les tomes 1 à 5 ef 8 sont en M. Serville, ex-président de la Saciété enlomologi: |* que de France. 3. vol. avec planches. Prix : figures noi- res, 9 fr. 50 c., et fig. colo- riées, 12 fr. 50 c. (Ouvrage terminé. ) ÉMIPTÈRES ( Cigales. Pu- haises, Corbenilles, etc.), pâr M. Serville. — Lérimoprenss ( lapillons), par M. le doct. Boisduval; tome 2°7 avec deux livrai- sons de planches. Prix : fi- gures poires, 12 fr. 5o c.: fi- gures coloriées, 18 fr.50. — Névrorrèxes {Demoiselles, Ephémères, etc.), par M. le docteur Rambur. — Hywénorrèaes (| Abeilles, Guëêpes, Fourmis, elc.), par M: le comte Lépelletier et un cahier de planches. Prix: 26 fr. Vécéraux PHANÉROGAMES ( à Organes sexuels apparents, Arbres, Arbrisseaux, Pian- tes d'agrément, etc.), par M. Spach, aide-naturaliste au Muséum d'Histoire na- turelle; tomes 1 à 10, et ” 14 livraisons de planches, Pris : figures noires, 107 fr. fig. col., 149 fr. — Cnyrrocames (à Organes sexuels peu apparents ou cachés, Mousses Fougè- taire, elc.), par M. res, Lichens, Champi- Zoopuxres AcaLèpues, (Phy- gnons, Trufles, ete.), par sale, Béroë, Angele, etc.), M. de Brebisson de Fa- par M. Lesson, correspon- laise. dant de l'Institut, phar- | Géorocre (Histoire, Forma- macien en chef de la Ma- uon et Disposition des rine, à Rochefort: matériaux qui composent bre de l'Institut, profes- seur d'Hist, naturelle, etc.: 3 volumes et 4 livraisons de planches. Prix: figures noires, 31 fr. Bo c.; figures coloriéés. 45 fr, 5oc. Morrusoues (Moules, Hui- tres, Escargots, Limaces, Coquilles, etc.) par M. de Blainville, membre de {In- | stilut, professeur au Mu- séum d'Hist. naturelle, etc. AwxéLibes (Sangsues, elc.|, par M. Vens axresrinaux (Ver soli- venle; les tomes 6 et 7 pa- raitront incessamment. Prix des 6 vol. en vente avec les pl. en noir, 57£.; color.76 £. Porssows, par M. ExromoLocrs ( Introduction àl'}, comprevant les prin- cipes généraux de l’Anato- mie et de ia Physiologie des Insectes, des détails sur leurs mœurs, el un ré- sumé des principaux syslè- mes de classification , etc., par M. Lacordaire, profes- seur d'histoire naturelle à Liège, (Ouvrage terminé, adopté et recommandé par . l’Université pour être placé dans les bibliothèques des Fa- de Saint-Fargeau; lomes: et 2 avec 2 livraisons de plan- ches. Prix: figures noires, 19 fr.; figures coiloriees. 25 fr. — Dirvrèses (Mouches, Cou- sins, etc.), par M. Mac- quart, directeur du Mu- séum d'Histoire naturelle de Lille. a vol. in-8° et 2 cabiers de planches. ( Ou- vrage terminé, } Prix : figu- res noires, 19 fr.; figures coloriées. ., 26fr. — ApPrTènes (Araignées, Scor- pions, elc. ), par M. le ba- ron Walckenaer, membre de l'Institut; tome 1 avec 5 cahiers de pl. Prix: figu- — Ecuinobeñues ( Oursins, Palmettes, etc.), par M. Lacordaire, professeur d'histoire naturelle à Liège, — Porxriens (Coraux, Gor- gones, Eponges, etc.), par M. Milne-Edwards mem- bre de l'Institut, professeur d'hist. naturelle, ete. — Ixrusormes ( Auimalcules microscopiques), par M. Dujardin, doyen de la Fa- culté des Sciences, à Ren- nes. 1 vol. orné de 2 livrai- sonsde planches.Prix : 12 f. 5o c.; fig. color. 18 f. oc. Boraxioue ( Introduction à l'Etude de la), ou Traité l'écorce du globe terres- tre }, par M. Huot, mem- bre de plusieurs Sociétés savantes; 2 vol. ensemble de plus de 1500 pages. (Ouvrage terminé.) Prix, avec un Atlas de 24 plan- ches : 19 fr. Mixénarocte (Pierres, Sels, Métaux, ete. ), par M. Alex. Brongniart, membre de l'Institut , professeur au Muséum d'Histoire na- turelle, etc., etc.; et M. Delafosse, maître des con- férences à l'Ecole Norma- le, aide-naturaliste , etc., au Muséum d'Histoire na- turelle, CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION : Les Suires À Burron formeront 65 vol. | précédemment,chaque auteur s’occupant de- in-8o environ , imprimés avec le plus grand | puis longtemps dela partie qui lui est confiée, soin et sur beau papier; ce nombre paraît] l'éditeur sera à même de publier en peu de suffisant pour donner à cet ensemble toute | temps la totalité des traités dont se composera l'étendue convenable, Ainsi qu’il a été dit} cette utile collection. En mars 484, 54 volumes sont en vente, avec 40 livraisons de planches. k Les personnes qui voudront souscrire pour toute la Collection auront la liberté de prendre par portion, jusqu'à ce qu'elles soient au courant de tout ce qui est paru. POUR LES SOUSCRIPTEURS À TOUTE LA COLLECTION : Prix du texte, chaque vol. (4) d'environ 500 à 700 pag., 5 fr. 50. — Prix de chaque livraison d'environ 40 pl. noires ,5 fr.; coloriés , 6 fr. Nora. = Les personnes qui souscriront pour des parties séparées paieront chaque volume 6 fr. 60 c. Le prix des volumes papier vélin sera double du papier ordinaire. {1) L'éditeur ayant à pue pour celle collection des honoraires aux auteurs, le prix des volumes ne peul être comparé à kai des réimpressions d'ouvrages appartenant ay domaine public et exempils de droits d'auteurs, tels que Buffon , Vol- taire, elc., etc. F ON SOUSCRIT ; SANS BIEN PAYER D'AVANCE , À LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET , ÉDITEUR DE LA COLLECTION DES MANUELS, DU COURS D'AGRICULTURE AU XIX° SIÈCLE, ETG., RUE HAUTSFEUILLE, 40 bis. HISTOIRE NATURELLE VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M, ÉpouarD SPACH, AIDE-NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE , MEMBRE S DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES. TOME DIXIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNE DE PLANCHES. PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 1O BIS. 1841. << d'Æ ON eZ CT ppt | Y// À ie \= ST A à En à S ÿ BA ER À \ rrÈe f Me \ Eh d'< tn : N NN A û 7 à R < ARS: “ BA 5 à mn 7% © St = 2 17 à S G] ë Pen Keuurth K. Markeuzie , CMS PE? (QUI ‘HIOA MON J0 A12190S [24n/1n9110H A4e1ql7] LOI} PSSESICy VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES DICOTYLÉDONES. VEGETABILIA DICOTYLEDONEA. TRENTE-QUATRIÈME CLASSE. LES COMPOSÉES. COMPOSITÆ Bart. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux, Tiges et rameaux cylindriques ou anguleux. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticiliées, sim- ples, ou moins souvent composées, non-stipulées. Fleurs (par exception solitaires, ou agrégées en ca- pitules non-involucrés) agrégées en capitule accompa- gné d'un involucre caliciforme (pericline), sessiles sur un réceptacle - commun, tantôt toutes conformes et hermaphrodites ou par avortement unisexuelles (soit ré- gulières , soit irrégulières) , tantôt les unes (placées à la circonférence du réceptacle et constituant ce qu’on ap- pelle le rayon ou la couronne) irrégulières et unisexuelles ou neutres, les autres (occupant le disque, c'est-à-dire les parties plus centrales du réceptacle) régulières (ou du moïns non-conformes à celles du Fayon} et en gé- néral hermaphrodites. BOTANIQUE. PHAN, T. X. À 3 CLASSE DES COMPOSÉES. Calice adhérent, à limbe (1) (quelquefois nul; en général accrescent) supére, soit réduit à un rebord membraneux et entier, soit composé de poils (simples ou plumeux), ou de soies, ou de paillettes (en nombre déterminé ou indéterminé ) de forme variée; très-rare- ment le limbe-calicinal est foliacé. Corolle épigyne, non-persistante, ou marcescente, soit tubuleuse et 5- (rarement 3-ou 4-) lobée (à estiva- tion valvaire ), soit lisuliforme (c’est-à-dire à tube très- court, et à limbe unilatéral, en*forme de languette 3-5- dentée au sommet ), soit 2-labiée, soit r-labiée (par ab- sence ou par avortement de la lèvre supérieure). Tube des corolles régulières à 8 ou 10 nervures, dont 4 ou 5 plus fortes, alternes avec les segments du limbe, se bi- furquant au sommet de manière à fournir une nervure intra-marginale à chacun des 2 segments voisins. Étamines (nulles ou abortives dans les fleurs femelles et les fleurs neutres) 5 (par exception 4 ) insérées au tube de la corolle, et alternes avec les segments du limbe. Filets capillaires ou filiformes, libres: Anthères linéaires, soudées par les bords ( de manière à former un tube cylindrique, engaïnant le style), dithèques, in- trorses : bourses (souvent appendiculées à leur base } séparées par un connectif linéaire ou filiforme, souvent prolongé en languette terminale ( appendice-apicilaire), Pistil : Ovaire 1-loculaire (par exception à 3 Joges, dont 2 très-petites et abortives), r-ovulé : ovule attaché au fond de la loge Let renversé (chez les Synanthérées), ou suspendu au sommet de la loge (chez les Galycérées), anatrope. Style filiforme, terminé en général par 2 stig- L ani p” (1) Le limbe-calicinal des Composées se désigne en phytographie sous le nom d’aigrette , même lorsqu'il est réduit à un rebord peu apparent, CARACTERES. 5, mates allongés. Disque cupuliforme, ou urcéolaire, ou plan, couronnant le sommet de l'ovaire. Péricarpe indéhiscent (en général sec; rarement charnu ou drupacé), 1-sperme, le plus souvent couronné du limbe-calicinal soit plus ou moins amplifié, soit peu apparent. Graine apérispermée (excepté chez les Calycérées). Tégument membranacé. Embryon rectiligne ; cotylé- dons plans ou convexes, oléagineux, foliacés en germi- uation; radicule (supère chez les Calycérées; infère chez les Synanthérées ) courte. Cette classe comprend les Synantherees eiles Calycé- rées (ou Boopidées).. CENT SOIXANTE-UNIÈME FAMILLE. LES SYNANTHÉRÉES. — SYNANTHEREÆ. Compositæ Tourn.; Vaill ; Linn.; Adans. — Cass. Dict. des Scien- ces Nat. vol. 410, p. 454 (1848).— Lessing, Synops. Compos. (1832).— Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. vol. 4. — De Cand. Prodr. vol. à (1856), 6 (1858) et 7 (pars I, 4838). — Corymbifere , Cynarocephalæ et Cichoraceæ Juss. Gen. — Synanthereæ Rich. Anal. — Cassini (Mémoires sur les Synanthérées) in Bullet. de la Soc. Philom. ; Dict. des Sciences Nat. vol. 51, p. 445 (1827) ; Opuscules phytologiques (4826). — Bartl. Ord. Nat. p. 434. — Reichenb. Syst. Nat. p. 184 (exclusis, Calycereis). — Mutisiaceæ, Cichoraceæ, Asteraceæ et Cyna- raceæ Lindl. Nat. Syst. Les Synantherees constituent la famille la plus riche en espèces, car elle comprend près de la 10° partie des phanérogames ; ces végétaux sont répandus sur le globe entier, mais on les trouve en proportion beaucoup plus forte dans la zône tempérée que dans les régions po- laires, et c'est dans l'Amérique équatoriale qu’elles abon- dent beaucoup plus que partout ailleurs. Les usages et propriétés des Synanthérées sont très-variés; quantité d'espèces s’emploient soit dans l'économie domestique ou en thérapeutique, soit comme plantes d'ornement. Les caractères que nous venons d'exposer pour les Composées en général, s'appliquent de même aux Sy- nanthérées en particulier, à cela près que leur ovule est constamment renversé (c'est-à-dire ayant son micropyle situé à l'extrémité inférieure), attaché au fond de la loge , et que la graine est toujours apérispermée, à radicule infère; c'est par ces caractères seulement que les Synanthérées diffèrent des Calycérées. Nous allons énumérer, en suivant principalement la classification proposée par M. de Cassini, la longue liste des genres que renferme cette famille. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 5 F° TRIBU. LES LACTUCÉES. — ZACTUCEÆ - Cass, (1): Capitules homogames, radiatiformes. Corolle liguli- forme, 5-dentee, 5-ou 6-nervee. Style pubescent vers son sommet. Stismates filiformes, divergents, arques en dehors, semi- CHER papilleux à toute la sur- face supérieure, pubescents à la surface inférieure, sans bourrelets. SEcrioN I. SCOLYMÉES. Less. Aigrette coroniforme ou paléacée (du moins l'exté- rieure). Réceptacle garni de paillettes. — Herbes épineuses. Fleurs jaunes. Capitules sessiles. Corolle scabre en dessous. Diplostemma Hochst. et Steud. (non Neck.) — Sco- lymus Tourn, = Myscolus Cass. SECTION Il. LACTUCÉES-PROTOTYPES VRAIES Cass. Fruit aplati ou tétragone; aigrette blanche, composée de poils filiformes, caduecs, légèrement barbellulés.— Corolle jaune. Picridium Desfont. (Reichardia Roth.) — Zolliko- Jferia De Cand. (non Neck.) — Lomatolepis Cass. — Rhabdotheca Cass. (Launæa Cass. Microrhynchus Less. ) — Ætheorhiza Cass. — Sonchus Tourn. ( Atalanthus Don. ) — Trachodes Don.— Malacothriz De Cand.— Youngia Cass. — Mulgedium Cass. (Agathyrsus Cass.) — on actuceæ Adans. — Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 8, p. 595 ; 1. 20, p. 355; vol. 25, p. 59; vol. 48, p. 421. Al | = 21 ONE Len — Péjuldes Gaærtn. — Cichoraceæ Vaïll, — Juss. —- Less. Syn. — De Cand. Prodr. vol. VII. — Cichoreæ Spreng. Syst. 6 CLASSE DES COMPOSÉES. Lactuca Tourn. — Phœnicopus Cass. (Phœnopus De Cand.) — Mrycelis Cass. — Anisoramphus De Cand. — Picrosia Don. — Troximon Gærtn. ( Agoseris Raf.) Secrion III. LACTUCÉES-CRÉPIDÉES Cass. Fruit allongé, plus ou moins aminci vers le haut. Ai- grette (quelquefois nulle) blanche, composée de poils grêles, filiformes, légèrement barbellulés (quelquefois barbés). Lampsana ‘Fourn. (Lapsana Linn.) — 4poseris Neck. — Rhagadiolus Tourn. — Kœælpinia Pallas. — Chon- drilla Linn. — Peltidium Zollik, (Willemetia Neck., nec alior. Wibelia Rœhl. Calycocorsus Schmidt. Aspideïum Zollik. Zollikoferia Nees. ) — Zacintha Tourn. — Hete- racia Fisch. et Mey. — Nemauchenes Cass. ( Endoptera De Cand.) — Gatyona Cass. (Endoptera De Cand.) — Borkhausia (Mœnch.) Cass. (Agoseris, Lagoseris et Le- pidoseris Reichb. Barkhausia Spreng. Crenamus Adans. Closirospermum Neck. ) — Paleya Cass. — Anisoderis Cass. (Hostia Mœnch. Barkhausia Link.) — Catonia Moœnch. (non Cass. Omalocline Cass.)— Soyeria Monn. (Catonia Cass. non Mœnch. Hapalostephium Don.) — Geracium Reichb. ( Intybellia Monn. nec Cass. )— Crepis Linn. — Brachyderea Cass. — Phœcasium Cass. — Intybellia Cass.nec Moun. (Myoseris Link.) — Ptero- theca Cass. (Trichocrepis Visian.) — /xeris Cass. (Ma- crorhynchus Less.) — Taraxacum Hall. ( Dens-leonis Tourn, Lasiopus Don. non Cass.)—Microderis De Cand. — Helminthia Juss. (Virea Adans. Deckera Schultz. )— Spitzelia Schultz. — Medicusia Mœnch. — Picris Linn. — Rodigia Spreng. — Ammogeton Schrad.— Pachyle- pis Less, — Pinaropappus Less. | FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 7 Secrion IV. LACTUCÉES-HIÉRACIÉES (Cass. Fruit court, aminci à la base, tronqué au sommet; ai- grette (quelquefois nulle ou coroniforme) compo- sée de poils fliformes, raides, très-barbellulés, le plus souvent roussâtres ou jaunâtres. Prenanthes Vaill. — Lygodesmia Don. — Nabalus Cass. (Harpalyce Don. Esopon Rafin.) — Rea Decaisne. (Dendroseris Don.) — Schkmidtia Mœnch. ( Æthionia Dow. Polychætia Tausch. nec Less.) — Tolpis Adans. (Drepania Juss. Chatelania Neck.) — Xrigia Schreb. — Fichtea Schultz. — Microseris Don. (Bellaridia Colla, nec alor. Lepidonema Fisch.)—CynthiaDon.(Adopogon Neck. Luthera Schultz.) — Arnoseris Gærin. — 4pogon Elliott. — Apatanthus Vivian. — Andryala Linn. (Erio- phorus Vaili. Forneum Adans. Voigtia Roth. Rothia Schreb. Cass. ) Section V. LACTUCÉES-SCORZONÉRÉES (Cass. Fruit cylindracé ; aigrette composée de squamellules à partie inférieure laminée , à partie moyenne épaisse et ordinairement barbée, à partie supérieure grêle et barbellulée. Robertia De Cand. (non Mérat nec Scopol.) — Meta- basis De Cand. — Phalacroderis De Cand. — Seriola Linn. (Piptopogon Cass. Agenora Don.) — Oreophila Don. — Achyrophorus Scopol. — Porcellites Cass. — Hypochæris Vaill. — Thrincia Roth.(Golobium Roth. ) —Streckera Schultz.— KalbfussiaSchultz.— Leontodon Juss. ( Antodon Neck. Virea Adans. Apargia Willd.) — Apargia Less, ( Fidelia Schultz. ) — Oporinia Don. (Scorzoneroides Mœnch.) — Millina Gass. (Deloderium Cass.) — Asterothrix Cass. — Podospermum De Cand. » (Podosperma Less.'non Labill.) — Géropogon Linn. — CLASSE DES COMPOSÉES. Tragopogon Tourn. — Scorzonera Linn. (Lasiospora Cass.) — Gelasia Cass. — Pentachlamys De Gand. — Polyclada De Cand.— Hyoseris Juss. (Hedypnois Gærtn. Achyrastrum Neck.) — Hedypnois Tourn. ( Hyoseris Gærtn.)—Hymenonema Cass.— Catanance Tourn. (Ca- tananche Vaill.) — Hænselera De Cand.— Cichorium Tourn.— Acanthophyton Less. — Calais De Cand. (Hy- menonema Hook. non Cass.) Ile TRIBU. LES CARLINÉES.—CARLINEÆ Cass. (1). Capitules homogames ou hetérogames, incouronnes (par exception radies). Corolle des fleurs hermaphrodites régulière ou irrégulière, tubuleuse, 5-fide. Étamines à filets glabres, non-papilleux. Antheères à appendices- apicilaires longs, soudés inferieurement ; appendices- basilaires tres-longs, barbus. Style peu ou point renfle au sommet, legerement barbu, ou imberbe. Stigmates courts, subovales , obtus , confluents vers leur base, plans et très-lisses à la surface interne, papilleux et convexes à la surface externe. Section I. CARLINÉES-XÉRANTHÉMÉES Cass. Aiïgrette (rarement nulle) composée de paillettes très- entières ( quelquefois accompagnées de soies fili- formes ). à Xeranthemum Tourn. (Xeranthemum et Xeroloma Cass, Harrisonia Neck.) — Chardinia Desfont. — Sie- (1) Carlineæ Cass. in Dict. des Sc. Nat. v. 7, p. 557; vol. 47, p. 497. — Cynarocephalarum genn. Vaill, — Carduorum et Xeranthemorum genn. Adans. — Carduacearum et Labiatiflorarum genn. De Cand. in Ann. du Mus. vol. 46 et 49. — Barnadesiarum , Vernoniacearum et Carduacearum genn. Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Cynareæ-Cardopateæ, Cynareæ-Xeranthemeæ, Cynareæ-Carlineæ et Mutisiacearum genn. Less. Syn. — De Gand. Prodr. vol. 6 et 7. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 9 bera Gay.— Nitelium Cass. (Macledium Cass.)—Dicoma Cass. (Leucophyton Less. non R. Br. Xeropappus Wal- lich.) — Rhigiothamnus Less. — Cousinia Cass. — Stobæa Thunb. ( Arelina Neck.) — Cardopatium Juss. (Cardopatum Pers. Brotera Willd. nec alior. ) SEcrTion Il, CARLINÉES-PROTOTYPES Cass. Involucre entouré de bractées foliacées, ordinairement dentées-épineuses , formant un involucre externe. Carlina Tourn. — Mitina Adans. — Carlowizia Moœnch. (Athamus Neck.) — Chamæleon Cass. — Atractylis Linn. — Acarna Willd. — Anactis Cass. — Spadactis Cass. — Thevenotia De Cand. (non Linn.) — Ancathia De Gand. — Auchera De Cand. SecrioN III. CARLINÉES-BARNADÉSIÉES Cass. Corolle velue. Barnadesia Linn. — Bacasia Ruiz et Pavon. — Dia- cantha Lagasca. — Schlechtendalia Lessing. (non Willd. nec Spreng.) — Dasyphyllum Kunth. — at Don. — Fulcaldea Poiret. (Turpinia Humb. et Bonpl. non Vent. Voigtia Spreng. non Roth. nec Hornsch.) — Chuquiraga Juss. (Johannia Willd. Joannesia Pers. Joannea Spreng.) — Nardophyllum De Cand. — Ol- denburgia Less. — Scytala E. Meyer. Secrion IV. CARLINÉES-STÉHÉLINÉES Cass. Aïgrette composée de paillettes filiformes. Involucre dénué de bractées. Corolle glabre. * Proustia Lagasc. — Harmodia Don. — Cernpts (4) Centaurieæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 7, p. 576; vol. 20, p- 358; vol. 44, p.55 ; vol. 50, p. 245 et 247. — Cynarocephalarum genn. Vaill. ; Juss. — Cynareæ-Centaurieæ Less. Syn. — De Gand. Prodr. vol. VI. 10 CLASSE DES COMPOSÉES. Meyen.— Hyalis Don. — Cyclolepis Don. (non Moq.) — £eucomeris Don. — Gochnatia Kunth. — Hedraio- phyllum Less. — Pentaphorus Don. — ? Plazia Ruiz et Pavon. — ? Flotovia Ruiz et Pavon.— Stiftia Mikan. (Augusta et Sanhilaria Leand.) — Anastraphia Don. — Leucomeris Don. (non Blum.) — Hirtellina Cass. — Barbellina Cass. — Stæhelina De Cand. — Stechmannia De Cand. — Arctium Daléch. ( Arctio Lamk. Arction Cass. Villaria Guett. Berardia Vill.) — Dolomiæa De Cand. — Aplotaxis De Cand. (Eriostemon Less. Frolovia Ledeb. } — Saussurea De Cand. (Heterotrichum Bieb., non De Cand. Bennetia Gray.) — Lagurostemon Cass. (Cyathidium Royle. ) — Theodorea Cass. (non Neck.) IIIe TRIBU. LES CENTAURIÉES. — CENTAURIEÆ ‘Cass. (1). Capitules héterogames ( rarement homogames ), le plus souvent radies. Fleurs-radiales neutres, en gené- ral irrégulières. Corolle des fleurs hermaphrodites tubuleuse, 5-fide, après l’anthese plus ou moins cour- bée. Étamines à filets poilus ou papilleux. Anthères à appendices-apicilaires soudés en tube ordinairement courbé. Style un peu renfle et barbu au sommet. Stig- mates articulés au style, convexes et papilleux à la surface externe, plans et tres-lisses à la surface in- terne, pou par la base, en genéral cohérents presque jusqu'au sommet. Ovaire en général poilu, à aréole basilaire en general situee dans une échancrure sur le côté interne. Secrion Î. CENTAURIÉES-PROTOTYPES Cass. Aigrette ordinairement double, composée de paillettes FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 41 dont les plus longues sont filiformes, rétrécies de bas en haut, barbellulées. Centaurea Linn. ( Subgenn. Chartolepis, Phalolepis, Jacea, Pterolophus, Platyiophus, Stenolophus, Stizolo- phus, Cheirolophus, Psephellus, Heterolophus, Melano- loma, Cyanus, Odontolophus, Lopholoma, Acrolophus, Acrocentron, Hymenocentron, Crocodilium, Mesocen- iron, al Triplocentron, Calcitrapa, Philosti- ZUS, (HAS Pectinastrum, Microlophus, et Piptoceras Cass.) — Centaurium Cass. — Crupina Cass. — Micro- lonchus Cass. ( Mantisalca Cass.) — Zoesea Linn. — Cnicus Vaïll. (non Linn.) — Plectocephalus Don. — ? Tetramorphæa De Cand. — Tricholepis De Cand. — Tomanthea De Cand. Secrion Il. CENTAURIÉES-CHRYSÉIDÉES Cass. Aigrette ordinairement simple, composée de paillettes rétrécies vers la base, dentées. Alophium Cass. — Spilacron Cass. — Goniocaulon Cass. — V’olutarella Cass. (Lacellia Vivian.)— Cyanopsis Cass. (Cyanastrum Cass.) — Chryseis Cass. (Amberboa Pers.) — Kentrophyllum (Gentrophyllum) Neck. (Ho- henwartha Vest. Heracantha Link.) IVe TRIBU. LES CARDUINÉES. — CARDUINEÆ Cass. (1). Capitules homogames ou hétérogames, incouronnés (par exception radiés). Fleurs-radiales souvent neutres, (4) Carduaceæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol, 7, p.94; vol. 20, p. 559; vol. 1, p. 508; vol. 50, p. 465. — Carduineæ Cass. 1. c. vol. 60, F: 12 CLASSE DES COMPOSÉES. mais du reste conformes aux autres fleurs. Corolle tubuleuse, 5-fide, ringente ( les 2 incisions extérieures plus profondes que les autr es), apres l’anthese plus ou moins courbée en dehors. Étamines à filets poilus ou papilleux : appendices-apicilaires libres, soudes in- ferieurement. Style plus ou moins renflé et en general barbu au sommet. Stigmates articulés au style, con- vexes et papilleux à la surface externe, plans et très-lisses à la surface interne. Ovaire comprime, par- faitement glabre, à aréole-basilaire sessile, plane, ur peu oblique et latérale, ou non-oblique et terminale. Carduncellus Adans. — Onobroma De Cand.— Car- thamus Tourn. — Cestrinus Cass. — Rhaponticum De Cand. — Stemmacantha Cass. — Leuzea De Cand (Rha- coma. Adans. —Fornicium Cass. (Halocharis Bieb.) — Acroptilon Cass. — Jurinea Cass. — Klasea Cass. — Serratula Linn. — Mastrucium Cass. — Lappa Tourn. (Arctium Willd.) — Ælfredia Cass. — Echenais Cass. — Silybum Vaill. — Cynara Vaill. ( Cinara Tourn. ) — Onopordon Vaill. (Acanos Adans.) — Spanioptilon Les- sing. — Platyraphium Cass. — Lamyra Cass. — Ptilos- temon Cass. — Notobasis Cass. — Erythrolæna Sweet. — Picnomon (Lobel.) Adans. — Cirsium Tourn. (Cnicus Schreb.; Willd. Lophiolepis, Eriolepis, Onotrophe, Apalocentron, Microcentron, et Orthocentron Cass.) — Breea Less. ( Cirsium Cass. Cephalonoplos Neck. ) — Clavena De Cand. — Tyrimnus Cass. — Carduus Tourn. (Platylepis, Chromolepis, et Stenolepis Cass. Carduoty- pus Dumort.) — Galactites Mœnch. p.571. — Cynarocephalarum genn. Vaill. — Juss. — Cynareæ-Car- thameæ , Cynarcæ-Silybeæ, Cynareæ-Carduineæ , et Cynareæ -Serra- tuleæ, Less. Syn. — De Gand. Prodr, vol. VI. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 45 Ve TRIBU. LES ÉCHINOPODÉES. — ÆZCÆINOP0O- DEÆ Cass. (1). Capitules homogames, globuleux , à involucre très-ano- male, rudimentaire, formé de paillettes sétacées , re- fléchies , beaucoup plus courtes que les fleurs. Fleurs accompagnées chacune d’un involucelle composé de paillettes pluri-seriées, diversiformes, insérées sur le stipe de l'ovaire. Corolle hypocratériforme, b-fide, non-ringente : tube très-droit. Étamines glabres. Style barbu et un peu renflé au sommet. Stigmates trés-glabres et lisses, plano-convexes, d’abord conni- vents en forme de ces finalement divergents et arqués en dehors. Echinops Linn. ( Echinopus Tourn. Echinanthus Neck.) — Acantholepis Less. VI: TRIBU. LES ARCTOTIDÉES.—ARCTOTIDEÆ Cass. (2). Capitules heétérogames, radiés. Corolle-staminifère re- gulière , droite , tubuleuse , 5-fide. Corolle des fleurs- radiales liguliforme ou biligulée. Étamines à filets le plus souvent papilleux : appendices-apicilaires courts, libres ; appendices-basilaires courts, nus. Style fili- forme, articulé au stigmate. Stigmate (de la fleur hermaphrodite) gros, columnaire, veloute, cilie à la (1) Echinopodeæ, Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 14, p. 200 ; vol. 20, p- 562; vol. M ,p. 544 et 359; vol. 60, p. 572.— Cynarocephalarum genn. Vaill.— Juss, — Cynareæ-Echinopsideæ Less. Syn. — De Cand. Prodr. vol. VI. L {2) Arctotideæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 2, Suppl. p. 448 ; vol. 20, p- 564; vol. 29, p. 447; vol. 60, p. 573. — Corymbiferarum genn. Vaill — Juss. — Cynarez” Aro Less. Syn. — _ Cand. Prodr. vol. VI. 14 CLASSE DES COMPOSÉES. base, divisé au sommet en 2 languettes divergentes , arquées en dehors, à surface supérieure plane, gla- bre, très-lisse, autrement colorée que la surface infe- rieure. Secrion 1. ARCTOTIDÉES-GORTÉRIÉES Cass. Involucre formé d'écailles plus ou moins soudées. Hirpicium Cass.—Gorteria Gærtn. (Personaria Lamk.) — Chrysostemma E. Meyer. — Gazania Gærin. ( Mus- sinia Willd.) — Melanchrysum Cass. (Moœhnia Neck.) — Cuspidia Gærtn. ( Aspidalis Gærtn.) — Didelta L'Hérit. (.Choristea Thunb. Favonium Gærtn. Breteuillia Bu- choz.) — Cullumia R. Br. — Stephanocoma, Less. — Berkheya Ehrh. ( Rohria Vahl. Gorteria Lamk, non Gærtn. Zarabellia Neck. non Cass. Agriphyllum Juss. Basteria Less.) — Ævopis Cass. SEctiON Il. ARCTOTIDÉES-PROTOTYPES Cass, Involucre formé d'écailles entièrement libres. Heterolepis Cass. (Heteromorpha Cass. ) — Microste- phium Less. — Cryptostemma R. Br. (Gynotis Hoffmans.) — Arctotheca Wendl. — Landtia Less. — Haplocarpha Less. — J’enidium Less. (Cleitria Schrad.) — Cymbono- tus Cass. — Arctotis Gærtn. — Odontoptera Cass. — Stegonotus Cass. — Damatris Cass. VII: TRIBU. LES CALENDULÉES. — CALENDU- LEÆ Cass. (1). Capitules héterogames, radiés. Corolle-staminifere ré- guliere , droite , tubuleuse , 5-fide, à segments demi- (1) Calenduleæ Cass. Dict. des Se, Nat. vol. 6, Suppl. p. 55; vol. 20, p. 566; vol. 50, p. 522; vol. 60; p. 575. — Corymbiferarum genn. Vaill, — Juss. — Cynareæ-Calenduleæ (exclusis Olhonneis) Less. Syn, — De Cand. Prodr. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 45 transparents. Corolle des fleurs-radiales liguliforme. Étamines à filets glabres ; anthères à appendices-ba- : silaires subulés. Stigmates (de la fleur hermaphrodite) courts , larges ; obtus, divergents, arques en dehors : surface supérieure plane, lisse, bordée de 2 gros bour- relets veloutes, obliterés vers le sommet, confluents à _ la base avec les bourrelets de l’autre stismate; surface : externe convexe, terminée en cône pubescent. Ovaire inaigrette, considérablement accrescent après la flo- raison. Calendula Linn. (Caltha Vaill.; Moœnch , non Linn.) — Oligocarpus Less. — Tripteris Less. — Dimorpho- theca Vaïll. (Lestibodea et Gattenhofia Neck. Meteorina, Castalis et Blaxium Cass. ) — Arnoldia Cass. — Acan- thotheca De Cand. — Gibbaria Cass. — Garuleum Cass. — Osteospermum Linn. — Ériocline Cass. Ville TRIBU. LES TAGÉTINÉES. — TAGETINEÆ Gass. (1) Capitules hétérogames ( radiés ou discoïdes), ou rare- ment homogames. ‘Corolle-staminifere droite, tubu- leuse, 5-fide, à segments ordinairement inégaux. Fruit long, étroit, ordinairement subcylindracé et strié, por- tant une aigrette composée de plusieurs paillettes persistantes, fortes, raides, fermes, cornées ou-coria- ces, non-fragiles. Involucre et feuilles ponctues de glandules contenant un suc d’une odeur particulière (en genéral forte et désagréable ). | (1) Tagetineæ Cass. Dict, des Sc. Nat. vol. 20, p. 367; vol. 59, p. 64; vol. 60, p. 574. — Corymbiferarum genn. Vaill, — Juss. — Vernoniaceæ - Pectideæ (exclus. Liabeis), et Senecionideæ-Tagetineæ Less, Syn. — De Gand, Prod, vol, V et VI. 16 CLASSE DES COMPOSÉES. Secrion Ï. TAGÉTINÉES-DYSSODIÉES Cass. Involucre double, ou caliculé, ou bisérié, ou imbriqué. Clomenocoma Cass. (Bartolina Adans. non R. Br.) — Dyssodia Cavan. (Bæbera Willd. Dysodia De Cand. non Loureir.) — Lebetina Cass. ( Bœbera Less. non Willd.) — Adenophyllum Pers. (Willdenowia Cavan. Schlech- tendalia Willd. ) SEcTioN Il. TAGÉTINÉES - PROTOTYPES Cass. Involucre très-simple, formé de plusieurs écailles soudées jusque près du sommet, Hymenatherum Cass. — Tagetes Tourn.— Diglossus Cass. — Enalcida Cass. — Thymophylla Lag. Section III. TAGÉTINÉES - PÉCTIDÉES Cass. Involucre très-simple, formé de plusieurs écailles libres dès la base. Syncephalantha Bartl. — Porophyllum Vaill, (Kleinia Jacq.) — Pectidopsis De Cand.— Pectidium Less. (Pec- tis Cass. ) — Pectis Linn. ( Chthonia Cass. Lorentea Lag.) — Lorentea Less. non Lag. (Cryptopetalum Cass. non Hook.) IX° TRIBU. LES HÉLIANTHEES.—HELIANTHEÆ Cass, (1). Capitules héterogames “ radiés, ou moins souvent dis- coïdes) ou homogames. Corolle-staminifère régulière, (4) Heliantheæ Cass. Dict. des Sc. Nat. v. 20 , p. 569; v. 38, p.46; vol. 60, p. 574.— Corymbiferarum genn. Vaill, —Juss. — Asteroideæ- Eclipleæ , Senecionideæ-Melampodineæ , Senecionideæ-Heliantheæ , Se- necionideæ-Flaverieæ , et Senecionideæ-Helenieæ Less. Syn.—De Cand, Prodr. vol. V et VI. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. AE tubuleuse, 4-ou 5-fide. Antheres ordinairement bru- nes ou noirâtres. Ovaire obové, a 4 faces limitées cha- _cune par une côte. Stigmates ( de la fleur hermaphro- dite ) divergents, arqués en dehors, demi-cylindriques inferieurement, semi-coniques vers le sommet, pubes- cents sur la partie superieure de leur face externe, et portant sur leur face interne 2 bourrelets finement papilleux, ordinairement contigus, cblitéreés vers le sommet. SEcriON LL. HÉLIANTHÉES-HÉLÉNIÉES Cass. Aigrette formée de plusieurs paillettes membraneuses, scarieuses, ou quelquefois de soies filiformes bar- bées. a) Capitules radiés. Achyrachæna Schauer. — Schkuhria Roth. (Tetra- carpum Mœnch. Miersia Lallav. nec Link. ) — Achyro- pappus Kunth. (Chamæstephanum Willd.) — Tricho- Phyllum Nutt. — Eriophyllum Lag. — Bahia Lagase.— Actinolepis De Cand. — Gutierrezia Lagasc., — Actinea Juss. (Actinea et Dugaldea Cass. Actinella Less, ) — Burrielia De Cand.—Lasthenia Cass. (Rancagua Pœpp.) — Hologymne Bartl. — Picradenia Hook. — Bæria Fisch. et Mey. — Hecubæa De Cand. — Helenium Linn. (Helenia Linn.) — Tetrodus Cass. — Amblyolepis De Cand. — Argyroxiphium De Cand.— Rosilla Less. — Leptopoda Nutt., — Balduina Nutt.— Actinospermum Elliott. — Gaillardia Foug. (Galardia Lamk. Calonnea Buchoz. Virgilia L’hérit. nec Mich.) — Sabazia Cass. — Selloa-Kunth. (Feæa Spreng.) — Leontophtalmum Willd. (Mocinna Lag.) — Galinsoga Ruiz et Pavon. (Galinsogæa Zuccagn. Wiborgia Roth.)—Prilostephium Kunth. — Carphostephium Cass. — Sogalgina Cass. BOTANIQUE. PHAN, T. X. > 18 CLASSE DES COMPOSÉES. (Galinsogea Kunth, non Ruiz et Pav. )— Layia Hook. — Tridax Linn. (Balbisia Willd, Bartolina Adans, ) )— Allocarpus Kunth. (Alloisperrium Willd, ) — V'argasia De Cand. — Blepharipappus Hook. (Eriopappus Arn. non Dumort, ) — Caleacte R. Br, —Callilepis De Cand. — Lematium De Cand. ( Caleacte Less. nec R. Br. ) — peer DE Cond. non Schreb.— Schomburghia De Cand. b) Capitules homogames , incouronnés. Calea R. Br. — Calydermos Lag. — Calebrachys Cass. — Dimerostemma Cass. — Marshallia Schreb. (Persoo- nial Michx.non Sm. Trattinikia Pers. non Willd. ) — Dubautia Gaudich. — Cephalophora Cavan. (Græmia Hook.) — Jaumea Pers. (Kleinia Juss. nec alior.)—Hy- menozxis Cass. —. Hopkirkia De Cand. non Spreng. — Cercostylos Less. — Æspejoa De Cand. — Polypteris Nutt. — Chænactis De Cand.— Hymenopappus L’hérit. (Rothia Lamk, non Schreb. LE Florestina Cass. Secrion Il. HÉLIANTHÉES-CORÉOPSIDÉES Cass. Ovaire obcomprimé (c’est-à-dire dont le plus grand diamètre est de droite à gauche) ; aigrette le plus souvent formée de 2 paillettes situées l’une à droite, l’autre à gauche, ordinairement trièdres et continués avec l'ovaire. a) Disque mascüliflore. Couronne féminiflore. Clibadiüm Linn. ( Baïlleria Aubl. Oswalda Cass. ) — — Parthenitm Linn. (Hysterophorus Vaiil. Argyrochæta Cave: Villanova Orteg. non Lag. )—Leptosyne De Cand. — Coniothele De Cänd. — Mendezia De Cand.——Moonia Arn. — Guardiola Humb. et Bonpl. — - Hidalgoa Less. = Silphinm Linn. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 49 b) Disque androgyniflore. Couronne féminiflore. Synedrella Gærtn. (Ucacou Adaris.) — Calyptocarpus Less.— Electra De Cand. non Panz. — Chrysanthellum Rich. ( Chrysanthellina Gass. Sebastiania Bertol. non Spreng. Collæa Spreng.)— Neuractis Gass. — Glosso- cardia Cass. — Heterospermum Wild. ( Heterosperma Cavan.) — Glossogyne Cass. — Narvalina Cass. (Need- hamia Cass.)— Thelesperma Less. — Isostioma Less. — Dahlia Cavan. (Georgina Willd. Georgia Spreng.) c) Disque androgyniflore. Couronne neutriflore ou rarement nulle. Agarista De Cand: — Coreopsis Linn, — Anacis Schrank. (Leachia Cass. A cispermum Neck. Chrysomelea Tausch.) — Peramibus Rafin.— Calliopsis Reichb. (Di- plosastera Tausch. ) = Chrysostemma Less.—Piloglossa De Cand. — Campylotheca Cass. — Bidens Linn. (Plu- ridens et Edwarsia Neck.) — Kerneria Mœnch. — Cosmos Cavan. (Cosmea Willd. es Adenolepis Less. _ Sxcrion TITI. HÉLIANTHÉES-PROTOTYPES Cass. Ovaiïre comprimé bilatéralement. Aigrette le plus sou- vent formée de 2 paillettes situées l’une en dehors, l'autre en dedans, persistantes; ou caduques , flifor- mes; où trièdres, ou lamelliformes. ‘ 4 a) Capitutes incouronnés, | Spilanthes Linn. — Platypteris Cass. — DRE Ge. — Dunantia De Cand. — Petrobium R. Br, — Salmea De Cand. ( Hopkirkia Spreng. ) — Melanthera Rohr. ( Melananthera Mich. Amellus P. és > ln Lion.) A8 b) Capitules radiès; paris poil * Lipotriche R. Br. — Blainvillea es (Ucacea vtt ) 20 CLASSE DES COMPOSÉES. — Acmella Rich. (Athronia Neck.) — Micractis De Cand. — Sanvitalia Cavan. ( Lorentea Orteg. non Less. ) — Anactis De Cand. — Zinnia Linn. (Crassina Scopol.) — Philactis Schrad. — Tragoceras (Tragoce- ros) Kunth. — Hamulium Cass. — Verbesina Linn. — Ximenesia Cavan. c) Capitules radiés; fleurs-radiales neutres. Simsia Pers. — Oyedæa De Cand. — Encelia Adans. ( Pallasia L’hérit. non Linn. ) — Philoglossa De Cand. — Actinomeris Nutt. (Ridan Adans. Pterophyton Cass. Actimeris Rafin.) — Helianthus Linn. (Vosacan Adans. Corona-solis Tourn.) — Harpalium Cass. — Leighia Cass. — Flourensia De Cand. — Viguiera Kunth. Secrion IV. HÉLIANTHÉES-RUDBÉCKIÉES Cass. Aigrette coroniforme., a) Disque androgyniflore; couronne neutriflore (rarement nulle). Tithonia Desfont. — Echinacea Mœnch. ( Brauneria Neck. Bobartia Petiv. non Linn. Helichroa Rafin.) — Rudbeckia TLinn. ( Centrocarpha Don. Obeliscotheca Vaill. Obeliscaria Cass. Lepachys et Ratibida Rafin.) — Dracopis Cass. — Andrieuxia De Cand. — Anomoste- phium De Cand. — Aspilia Petit-Thou. — Gymnopsis De Cand. (Gymnolomia Kunth, non Ker.) — Wulffia Neck. (Chakiatella Cass. Chylodia Rich. Gymnoloma Ker.) — Tilesia Meyer. — Euxenia Chamiss. ( Podan- thus Lagasca, non Haw. ) * b) Disque androgyniflore ; couronne féminiflore. Ferdinanda Lagase. — Borrichia Adans. ( Diomedea et Diomedella Cass. Odontosperma Neck.) — Heliopsis Pers, — Xallias Cass. — Balsamorhizsa Hook. — Pas- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 21 calia Ortega. — Rumfordia De Cand. — Helicta Cass. — Alarconia De Cand.—Stemmodontia Cass— W edelia Jacq. — Trichostephus Cass. ( Trichostemma Cass.) — Eclipta Linn. (Micrelium Forsk. ) c) Disque masculiflore. Couronne féminiflore. Baltimora Linn. ( Baltimoria et Fougeria Mœnch. Niebuhria Scopol. non De Cand.— Chrysogonum Linn. ( Diotostephus Cass. ) Section V. HÉLIANTHÉES-MILLÉRIÉES Cass, Ovaire ordinairement large ou épais, arrondi vers le sommet, arqué en dedans, toujours absolument inai- gretté. a) Disque masculiflore. Melampodium Linn. — Zarabellia Cass. ( Dysodium Rich. non Cavan.) — 4lcina Cavan. ( Camutia Bonet.) — Acanthospermum Schraok. (Centrospermum Kunth, non Spreng.) — Polymnia Linn. — Alymnia Neck. (Po- lymniastrum Lamk.) — Æspeletia Mutis.— Berlandiera De Cand. — Pronacron Cass. — Aiolotheca De Cand. — Trigonospermum Less. — Xenismia De Cand. — Scolospermum Less. — Blennosperma Less. (Apalus De Cand. )— Ichthiothere Martius. — Latreillea De Cand. —Riencourtia Cass.—Milleria Cass.—Elvira Cass. (Me- ratia Cass. non Loisel. Delilia Spreng.) — Unzia Linr. — Madaria De Cand. — Hemizonia De Cand. b) Fleurs du disque hermaphrodiles, ow les unes RER AErE les autres mâles. V'illanova Lagasc. — Madia Molin. (Madia et Biotia Gass.) — Oxyura De Cand. — Calycadenia De Cand.— Sclerocarpus Jacq. — Enydra Loureir. (Meyera Schreb. (wi 22 CLASSE DES COMPOSÉES. Sobreyra Ruiz et Pav. Tetraotis Reinw.) — Brotera Spreng. (Nauenburgia Willd. ) — Clairvillea De Cand. — Flaveria Juss. (Vermifuga Ruiz et Pavon.) — Mo- nactis Kunth. — Montanoa Lallav. ( Eriocoma Kunth, non Nutt. Ériocarpha Cass. Montagnæa De Cand. ) — Ogiera Gass. — Trimeranthes Cass. (Schkuhria Mœnch, non Roth.) — Siegesbeckia Linn.—Jægeria Kunth. — Guizotia Cass. — Zaluzania Pers. — Chrysophania Kunth. — Hybridella Cass. ( Chiliophyllum De Cand:) pt TRIBU. LES AMBROSIÉES.— 4MBROSIEÆ _Cass. (1). Ovaire glabre, lisse, ‘prive d'aigrette. Stigmates ( des fleurs hermaphrodites ) bordes de 2 gros bourrelets fortement papilleux , espacés.' Anthères libres. Co- rolle verdätre, herbacée, pyriforme, 4-dentee. Fleurs unisexuelles. Tetranthus Swartz. — Iva Linn. ( Denira Adans. ) — Cyclachæna Fresen. — Euphrosyne De Cand.— Pinillo- sia De Cand. — Xanthium Tourn. — Franseria Cass.— Ambrosia Tourn. XIe TRIBU. LES ANTHÉMIDÉES. —ANTHEMIDEÆ. Cass. (2). Capitules radiés, ou discoïdes , ou incouronnés. Corolle -staminifère régulière ou subrégulière, tubuleuse, 5- (1) Ambrosieæ Gass. Dict. Al ra Nat. vol, 2, Suppl. p. 9; vol: 20 " p. 574 ; vol. 25, p.495; vol. 29 , p.475 ; vol. 60 , p. 578. — Corym- biferarum et Urticearum geun. Juss. — Senecionidearum genn. Less. Syn. — De Cand. Prodr. vol. YL. . (2) Anthemideæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 2. Suppl. p. 75 ; vel 1. 20, p- 372; vol. 29, p. 476; vol. 50, P- 497; vol. 60, p. 578. re biferarum genn. Vaill. — Juss, > soit RE Less, Syn- — De Cand. Prodr. vol. VI. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 25 dentee : segments ovales, arqués en dehors, papilleux \ #_e dé j . à la surface supérieure. Antheres sans appendices-ba- silaires. Stismates (des fleurs hermaphrodites ) diver- gents, arques en dehors, demi-cylindriques, inappen- dicules, tronqués et barbus au sommet, a face supérieure bordee d’un bout à l’autre par 2 bourrelets papilleux , non-confluents; face MÉrieure convexe, glabre. SECTION I. Ro En CHRYSANTHÉMÉES Cass._ Réceptacle sans paillettes. a) Capitules non-radiés. Fruits inaïgrettés, point obcomprimés. Abrotanella Cass. — Stilpnophytum Less. — Oligo- sporus Cass. — Artemisia Linn.— Absinthium Tourn. — Humea Smith. ( Calomeria Vent. Agathomeris Delaun. Oxypheria Hortul. Razumowia Spreng.) — Crossoste- phium Less. — Adenoselen De Cand. b) Capitules non-radiés ou quelquefois courtement radiés. Fruits - | obcomprimés, Solivæa Ruiz et Pav. (Gymnostyles Juss.) — Pla- giocheilus Arnott. — Hippia Linn. — Cryptogyne Cass. — Monochlæna Cass. — Eriocephalus Linn. — Lepti- nella Cass. — Machlis De Cand. — Sphæromorphæa De Cand. — Myriogyne Less. — Cenia Commers. (Lancisia Gaærtn. non Ponted.) — Strongylosperma Less.—Cotula Gertn. (Ananthocyclus Vaill.) — Otochlamys De Cand. — Peyrousea De Cand. L Lape eyrousia 4) non Pourr.) c) fantuie non-vadiès. Fruils aigrettés. Balsamita Desfont. (Plagius De Cand.) — Pentzia Thunb. — Marasmodes De Cand. — Chlamydophore 24 CLASSE DES COMPOSÉES. Ehrenb. — Tanacetum Linn. — Psanacetum Neck. — Matricarioides Less. — Brocchia Visiani. — Hippioides De Cand. d) Capitules radiés. Gymnocline Cass. — Pyrethrum Gærtn. — Coleoste- phus Cass. — Ismelia Cass. — Glebionis Cass. — Pi. nardia Cass. ( Heteranthemïs et Centrachæna Schott. Centrospermum Spreng. non Kunth. ) — 4rgyranthe- mum Webb.— Chrysanthemum Linn. ( Leucanthemum Tourn. Phalacrodiseus Less.) — Nananthea De Cand. — Brachanthemum De Cand. — Hisutsua De Cand. — — Phymaspermum Less. — Xanthocephalum Wild. — Leucopsidium De Cand. — Venegasia De Cand. — Coinogyne Less. — Psilothamnus De Cand (dJacque- montia Bélang.) — Gamolepis Less. (Psilothonna E. Meyer.) — Lidbeckia Berg. (Lancisia Pers.) — Stciro- glossa De Cand. — Matricaria Linn. Section II. ANTHÉMIDÉES-PROTOTYPES Cass. Réceptacle garni de paillettes. a) Capitules non-radiés. Hymenolepis Cass. —' Gonospermum Less. — Holo- phyllum Less. (Pristocarpha E. Meyer.)—ZLonas Adans. — Athanasia Cass. — Eriocladium Tindl. — Morysia Cass. — Diotis Desfont. non Schreb. (Otanthus Link.) — Santolina Tourn. — Nablonium Cass. — Lyonettia Cass. — ZLasiospermum Lagasc. (Lanipila Burch. Ma- taxa Spreng.)— Marcelia Cass. b) Capitules radiés. Anacyclus Pers. (Hiorthia Neck. ) — Cyrtolepis Less. — Eumorphia De Cand.— Aganippea De Cand. — FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 25 Epallage De Cand. (Helicta Less. non Cass.) — 4n- themis Linn. — Chamæmelum Cass. — Maruta Cass. — Lugoa De Cand. — Ormenis Cass. — Cladanthus Cass. — Lepidophorum Neck.— Ptarmica Tourn. — 4 chillea Linn.— Osmitopsis Cass.— Osmites Cass. — Bellidiopsis De iCand. ( Bellidiastrum Less. non Mich. ) — Spano- A p E. Meyer. — Ursinia Gærtn. — Sphenogyne KR. r. (Oligærion Cass. Lab bURte Spreng. fil. Sper- ASIE Neck. ) XIIe TRIBU. LES INULÉES. — INULEÆ Cass. (1). Capitules radies, ou discoïdes, ou incouronnés. Corolle -staminifere très-régulière. Étamines à filets soudes à la partie inférieure seulement du tube de la corolle ; article-antherifere gréle; appendices-basilaires longs, subules , souvent plumeux. Stigmates (des fleurs her- maphrodites ) tantôt semblables a ceux des Anthemi- dees ; tantôt peu ou point arques, arrondis au sommet où les 2 bourrelets confluent sur la face interne, pu- berules en dessous vers le sommet. SEcrion I. INULÉES-GNAPHALIÉES Cass. Involucre scarieux. Stigmates tronqués au sommet. Article - anthérifère long; appendice-apicilaire de l'anthère obtus; appendices-basilaires longs, non- : pollinifères. : Siloxerus Labill. (Styloncerus Spreng. Ogotoityhé Cass.) — Hyalolepis De Cand. — Phyllocalymna Benth. (1) Inuleæ Cass. Dict. des Scienc. Nat. vol. 20; p. 374 ; vol. 25, p- 359 ; vol. 49, p. 225; vol. 60, bp. 579. — Corymbiferarum genn. - Vaill. — Juss. — Asferoideæ-Inuleæ, Asteroideæ-Buphtalmeæ, et Se- necionideæ-Gnaphalieæ Less. Syn. -— De Cand, Prodr. vol. V et VI. 26 CLASSE DES COMPOSÉES. — Angianthus Wendl. (Hirnellia Cass.) — Skirrho- phorus De Cand.— Myriocephalus Benth.— Gnephosis * Cass. — Calocephalus R. Br, — Cylindrosorus Benth. — Leucophyta R. Br.— Craspedia Forst. (Richea Labill. non Br. ) — Pycnosorus Benth. — Zeontonyx Cass. (Spiralepis Don.) — Leontopodium R. Br. — Endoleuca Cass. — Anazxeton Gærtn. (Argyranthus Neck.) — Pe- * rotriche Cass. (Gymnachæna Reichenb. ) — Seriphium Cass. (Acrocephalum et Pleurocephalum Cass.)—Srœbe Linn. (Eustæœbe, Etæranthis et Eremanthis Cass. ) — Disparago Gærtn. ( Wigandia Neck. non Kunth.) — Amphiglossa D. C. — OEdera Linn. — Elytropappus Cass. — Metalasia R. Br. — Petalolepis Cass. — Ozo- thamnus R. Br. —Eriosphæra Less. — Faustula Cass.— Swammerdamia De Cand.—Antennaria R. Br. —Podo- lepis Labill. — Séylolepis Lehm. — Scalia Sims. — Ixiolæna Benth. — Millotia Cass. — Morna Lindl. (Rhytidanthe Benth.) — ZLeptorkynchos Less. ( Viraya Gaudich.) — Podotheca Cass. ( Podosperma Labill. Phænopoda Cass.) — Rhodanthe Tindl.— X'yridanthe Lindl. — Laswrencella Lindi. — Pithocarpa Tindi. — Rutidosis De Gand. — Quinetia Cass. — Crossolepis Less. — Zucilia Cass. — Chevreulia Cass. — Helichry- sum Gærtn. — Pentataxis Don. — Lepiscline Cass. (Eu- chloris Don. Lepicline et Ereciphyllum Less.) — Chio- nostemma De Cand. (Leucostemma Don. non Benth.)— Syncarpha De Cand. — Argyrocome Gærtn. (Helipterum De Gand.) — Damironia Cass. (Astelma Don. Argyro- come Schrank.) — Macledium Cass. — Edmondia Cass: ( Aphelexis Don. non Bojer.) — Æphelexis Bojer. (non Don.) — Stenocline De Cand. — Achyrocline Less, — Phagnalon Cass. — Schisogyne Cass. — Gran a Linn. — Æuchiton Cass. — Omalotheca Cass. — Clado- RS et de TE FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 27 chæta De Cand. — Pteropogon De Cand. — Lasiopogon Cass. — Amphidoxa De Cand. — Erythropogon De Cand. — Lachnospermum Wild. (Carpholoma Don.) — Pachyrkynchus De Cand. — Trichogyne Less. — Tfloga Cass.— Phænocomia Don. — Petalacte Don.—. Anaphalis De Cand.— Ammobium R. Br. — Irodia R. Br. — Rhynea De Cand. — Cassinia R. Br. — Chromo- chiton Cass. — Achromolæna Cass. — Apalochlamys, Cass. — Dillya Cass.— Syncephalum De Cand.— Oli- godorum De Cand. — MVestlera Spreng. ( Columellea Ten nec alior. Stephanopappus Less. ) — Polycheætia Less. — Relhania L'hérit. — Psilophyllum Less. — Eclopes Gærtn. — Odontophyllum Less. — Rigiophyl- lum Less. — Rhynchopsidium De Cand. (Rhynchocar- pus Less.) — Leyssera Linn. ( Asteropterus Vaill.) — Longchampia Wild. (Leptophytus Cass.) SECTION Il. INULÉES-PROTOTYPES Cass. Ecailles-involucrales non-sarieuses. Stigmates arrondis au sommet. Article-anthérifère long ; appendice-api- cilaire de l'anthère obtus; appendices-basilaires longs, non pollinifères. Filago Tourn. (Gifola, Oglifa et Logfia Cass. Impia, Acharitherium et Herotium Bluff et Fing.) — Micropus Linn. (Gnaphalodes Tourn. ) — Micropsis De Cand. == Conyza Linn. — Inula Linn. ( Corvisartia Mérat. )— Limbarda Cass. — Vicoa Cass.—— 4 [agopappus Cass.— Asteridea Lindl. — Francœuria Cass. (Duchesnia Cass.) — Pulicaria ser — Tubilium Cass. — Jasonia Cass. — Chiliadenus Cass. ( Myriadenus Gass. Orsina Bertol.) — Amblyocarpum Wisch. et Mey.— Carpesium Lion. — Denekia Thunb. — Por Cass. — Jphiona Cass. = - Pegolettia Cas - Minurothamnus De Cand. — 25 CLASSE DES COMPOSÉES. Cypselodontia De Card. — Strabonia De Cand. — Geigeria Grissel. ( Zeyheria Spreng. fil. non Mart.) — Varthemia De Cand.— Rhanterium Desfont.-— Cylin- drocline Cass. (Lepidopogon Tansch.)— Telekia Baumg. (Molpadia Cass.) SecrioN III. INULÉES-BUPHTALMÉES Cass. Involucre non-scarieux. Stigmates arrondis au sommet. Article-anthérifère court ; appendice-apicilaire de , à] Q . . . . l’anthère pointu; appendices-basilaires courts, polli- nifères. Buphtalmum Neck. — MNauplius Cass. ( Asteriscus Mœnch.) — Pallenis Cass.— Hochstettera De Cand. — Anvillea Cass. — Ceruana Forsk. — Egletes Cass. — Xerobius Cass. — Pyrarda Cass. — Grangea Adans. — Dichrocephala De Cand. (Centipeda Cass. non Loureir.) — Cyathocline Cass. — Lestadia Kunth. — ? Gymnar- rhena Desfont. XIIIe TRIBU. LES ASTÉRÉES. — ASTEREÆ Cass. (1). Capitules radiés , ou discoïdes, ou incouronnes. Corolle- staminifere regulière. Antheres privées d’appendices basilaires. Ovaire plus ou moins comprime bilaterale- ment, oblong, ou obovale-oblong. Aigrette irrégulière. Stigmates (des fleurs hermaphrodites ) convergents, arqués en dedans , ayant une partie inférieure demi- cylindrique, bordée de 2 bourrelets non-confluents, et (1) Astereæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 5, Suppl. p. 64; vol. 20, p. 375; vol. 57, p. 458; vol. 60, p. 5841. — Corymbiferarum genn. Vaill — Juss. — Asterineæ Nees, Monogr. — Asteroideæ-Astereæ Less. Syn. — De Cand. Prodr. vol. V. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 29 une partie supérieure semi-conique, pubescente a la surface externe. SECTION Î. ASTÉRÉES-SOLIDAGINÉES Cass. Capitules radiés ou subradiés ; couronne jaune. ÆXanthocoma Kunth.—Xerothamnus De Cand.—Ana- glypha De Cand. — Gymnosperma Less. — Brachyris Nuit. (Brachyachyris Spreng.) — Hemiachyris De Cand. — Lepidophyllum Cass. — ? Gutierrezia Lag.— Grin- delia Wild. ( Demetria Lag. Donia R. Br. Grindelia et Aurelia Cass. Grindelia et Donia Desfont. ) — Hetero- theca Cass (Calycium Elliot. Diplocoma Don.) — Æplopappus Cass. (Diplopappus Less.) — Rochonia De Cand.— Steiractis De Cand. — Amphirhapis De Cand. — Solidago Linn. (Virgaurea Tourn.)— Euthamia Cass. — Chrysopsis Nutt. ( Diplogon Rafin. non R. Br.) — Meja Don. — Homochroma De Cand.— Nidorella Cass. —Microglossa De Cand.— Psiadia Jacq. — E lphegea Cass. — ? Woodvillea De Cand. — Erato De Cand. — Sarcanthemum Cass. — Glyphia Cass. (Glycideras Cass.) SECTION II. ASTÉRÉES-BACCHARIDÉES Cass. Capitules incouronnés. Pachyderis Cass. — Scepinia Neck. (Pteronia-et He- nanthus Less.) — Pteronia Linn. ( Pterophorus Vaill. Cass. Pterophora Neck. ) — Nolletia Cass. — Linosyris Lob, (Crinataria Cass. Crinata Mœnch. ) — Chrysocoma Linn. — Pyrrocoma Hook. — Bigelowia De Cand. (nec alor.) — Fresenia De Cand. — Blepharispermum Wight. — Athroisma De Cand.— Sphæranthus Vaill. — - Polypappus Less, — Sergilus Cass. — Baccharis Linn, — Tursenia Cass. — Fimbrillaria Cass. 50 CLASSE DES COMPOSÉES. Secrion III. ASTÉRÉES-PROTOTYPES Cass. Capitules radiés; couronne point jaune. Disque plus haut que large ; réceptacle plan. Dimorphanthes Case, Lœnnecia Cass. — Erigeron Lino. (Trimorphæa Cass.)— Munychia Cass: — Thero- geron De Cand. — Heterochæta De Cand. — Polyacti- dium De Cand. (Polyactis Less. non Linn.)—Æullartonia De Cand. — Vittadinia Rich. fil. — Leptocoma Less. — Melanodendron De Gand. — Rhynchospermum Reinw. — Microgyne Less. (non Cass.) — Simblocline De Cand. — Heteropappus Less.— Phalacroloma Cass.— Minuria De Cand. — Stenactis Cass. — Gymnostephium Less. — Charieis Cass. ( Kaulfussia Nees.) — Chœtopappa De Cand. ( Chæœtophora Nutt. nec alior.) — Diplostephium Kunth. — Diplopappus Cass. — Rhinactina Less. — Noticastrum De Cand. — Distasis De Cand. — Dællin- geria Nees. — Aster Linn. — Olearia Mæœnch. — Eu- rybia Cass. — Spongotrichum Nees.— Biotia De Gand. — Heleastrum De Cand. — Machæranthera Nees: — Sericocarpus Ness.—Arctogeron De Cand, — Asteropsis Less. — Eurybiopsis De Cand. — Galatella “Cass. — Tripolium Nees.—Townsendia Hook.—Zyrphelis Cass. —MairiaNees,— Heterothalamus Less. — Chiliotrichum Cass. (Tropidolepis Tansch .)— Agathæa Cass. (Detris Adans.) — Detridium Nees. Secrion IV. "ANTÉRÉÉS-SÉLLIDÉES Cas. "4 ti 2 Cle radiés; couronne point jaune. Disque. plus large que haut. Réceptacle plus ou moins élevé. Amellus Linn. — Corethrogyne De Cand. — Polyar- rhena Cass, — Félicia Cass, — Calimeris { Kalimeris ) FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 31 Cass. — Turczaninoviu De Cand. — Tétramolopium Nees.—Henricia Cass.— Callistephus Cass. (Callistemma Cass.) — Boltonia L'hérit. —Sommerfeltia Less. (non Schum.)— Calotis R. Br. — Asteromæa Blum. — Bra- chycome Cass. (Brachystephium Less.) — Paquerina Cass. — Solenogyne Cass. — Lagenophora Cass. (Lage- nifera Cass. Microcalia Rich.) — Jrauchenus Oass. — Myriactis Less. (Botryadenia Fisch. et Mey.) — Keerlia De Cand. — Aphanostephus De Cand. — Bellis Linn. (Kyberia Neck.) — Bellium Linn. — Bellidiastrum Micheli. (Margarita Gaudin.) Las TRIBU.. LES SÉNÉCIONÉES. —SENECIONEÆ Cass. (1). Capitules radiés, où discoïdes, où incouronnés. Corolle “staminifère régulière. Anthères privées d’appendices basilaires ; article-antherifere épaissi et strié. Ovaire en niiro cylindracé, strié ; aigrette composée de . poils filiformes , tres-gréles , faibles , fragiles, striés, barbellulés, blancs. Secrion I. SÉNÉCIONÉES-DORONICÉES Cass. Involucre formé d’écailles 2-ou 3-sériées. Arnica Linn. — Doronicum Linn.— Aronicum Neck. (Grammarthron Cass. ) — Dorobæa Cass. — Aspe- lina Cass. — Culcitium Humb. ‘et Bonpl. ( Oresigonia Slicht) - — sur té De Cand. — ph dat Cass. posée M ; 132544 14 4 » PAIE PF + à (1) Senecioneæ Cass. Dict. des Se. Nat. U 2%, p. 37; gti 77, p. 446 et 466; vol. 60, p. 582. — Jacobearum et Conyzarum genn. Adans. — Corymbiferarum genn. Juss. Gen. — Jacobæarum genn. Kunth, in Humb. et Bonpl. = Senéciontdae-Sen AM) Less. Syn. — De Cand. Prodr, vol. VI. K CLASSE DES COMPOSÉES, — Heteractis De Cand. — Notonia De Cand. — Beer dia De Cand. Secrion Il. SÉNÉCIONÉES-PROTOTYPES Cass. Involucre caliculé, formé d’écailles 1-sériées. a) Capitules radiés. Hubertia Bory. — Gynoxis Cass.— Synarthrum Cass. — Sclerobasis Cass. — Jacobæa Tourn.— Obæjaca Cass. — Brachystephium Less. — Madaractis De Cand. — Brachyrhynchos Less. b) Capitules discoïdes. Eudorus Cass. — Neoceis Cass. — Stilpnogyne De Cand. c) Capitules incouronnés. Cremocephalum Cass. (Crassocephalum Moœnch. ) — Gynura Cass. — Ætheolæna Cass. — Carderina Cass. — Senecio Tourn. — Faujasia Cass. — Scrobicaria Cass. — Pentacalia Cass. (Psacalium De Cand.) — K leinia Linn. non Juss. nec Jacq. ( Cacalia Cass. non Tourn. Cacalianthemum Dill.)— Cacalia Tourn. (Peri- calia Cass.) — Acleia De Cand. SEcTioN III. SÉNÉCIONÉES-OTHONNÉES Cass. Involucre non-caliculé, formé d’écailles 1-sériées. a) Capitules incouronnés. Arnoglossum Cass. — Erechthites Rafin. — Emilia Cass. — Pithosillum Cass. — Notonia De Cand. — Raillarda Gaudich. — Lopholæna De Cand. b) Capitules discoïdes. . Doria Thunb. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. D c) Capitules radiés. _Brachyglottis Cass. — Gymnodiscus Less. — Othonna Linn. ( Aristotela Adans. non L'hérit. ) — Hertia Less. (non Neck. ) — Ruckeria De Cand. — Euryops Cass.— — Lachanodes De Cand. — Werneria Kunth. — Cine- raria Linn. — Senecillis Gærtn. — Ligularia Cass. nec alior. ( Hoppea Reichb. non L'hérit.) — Mesogramma De Cand.— Oligothrix De Cand.— Asterosperma Less — Crocidiun Hook. * XV< TRIBU. LES NASSAUVIÉES.—WASSAUVIEZÆ Cass. (1). Capitules radiatiformes jamais radiés. Corolle a 2 le- vres tres-dissemblables : l'exterieure plus longue et plus large, radiante, liguliforme , 3-dentée; l’inte- rieure 2-partie. Anthières longuement appendiculees. Stigmates semblables à ceux des Anthémidées; bourre- lets très-menus * SECTION I. NASSAUVIÉES-TRIXIDÉES Cass. Capitules composés de plus de 5 fleurs, disposées sur plus d’un rang. Jungia Lion. (Jungia, Dumerilia, et Martrasia Lag. ; Cass.; Trinacte Gærtn. Rhinactina Wild.) — Ptilurus Don. — Leuceria Lag. (Leucæria, Leucheria et Leuchæ- ria quorund.)—Chabræa De Cand. (Lasiorhiza Lagasc. Cassiopea G. Don.) — Clarionea Lagasc. — Perezia (1) Nassauvieæ Cass. Dict.vol. 8, p. 595 ; vol. 20 , p. 578; vol. 54, p- 204; v. 60, p. 585 et 598; Opusc. 2 ,p. 151. — Less. in Linnæa, 4850 , p. À. — Nassauviaceæ Less. Syn. — De Cand. Prodr. VII, pars I, p. 48. — Perdiciearum genn. Spreng. Syst. — Labiatiflorarum genn. De Cand. in Ann. du Mus. 49, p. 59, — MR AO genn. Lag. ‘Amæn. Hisp. 2, p. 29. BOTANIQUE. PHAN. T. X, Qi 54 CLASSE DES COMPOSÉES. o. — Jjrozia Cass. — Homoianthus De Cand. ( Isan- La $ thus De Cand. non Mich. Homæanthus Spreng. Cla- rionea Cass. nec alior. Scolymanthus Willd.)—Æcourtia ‘ Don. ( Perezia Lallav. et Lex. non Cass. ) — Dumerilia Less. — Trixis P. Browre. — Alcithoe Don. — Prio- nanthes Schrank. ('Fenorea Colla nec alior. Eutrixis Hook.) — Holocheilus Cass. (Platycheilus Cass. Clean- thes Don.) — Pleocarphus Don. — Moscharia Ruiz et Pav. (Moschifera Molin. Mosigia Spreng. Gastrocarpha Don.) — Dolichlasium Lag. — Pamphalea (et Panpha- lea) Lag. — Cephalopappus Nees et Martius. Secrion II. NASSAUVIÉES-PROTOTYPES Cass. Capitules composés de 1 à à fleurs 1-sériées. NassauviaCommers. (Nassovia Pers. Nassavia Spreng.) En Mastigophorus Cass. — Triachne Cass. — Triptilion Ruiz et Pav. — Strongyloma De Cand. (Acanthophyllum Hook. et Arn. non C. A. Mey.) —, Caloptilium Lag. (Sphærocephalus Lag: non alior. — ? Portalesia Meyen. ) — Polyachyrus Tag. (Bridgesia Hook. Misc.; non Hook. et Arn. nec Berter. Polyachrus Hook et Arn. — ? Dia- phoranthus Meyen.) — Panargyrum Lag.(Panargyrus Lag. Pentanthus Less. non Hook. et Arn.) — Pipto- stemma Don. — Pentanthus Hook. XVI TRIBU. LES MUTISIÉES.— MUTISIEÆ Cass. (1). Capitules presque toujours radies, jamais radiatiformes. Corolle à 2 lèvres isometres : l’exterieure 3-fide; l’in- (1) Mutisieæ Cass. Dict, des Sc. Nat. vol. 8 , p- 594; vol. 20, p. 579; voi. 55, p. 462. — Mutisiaceæ Less. Syn.; Linnæa 1850, p. 257 (excel. genn. ) — De Cand. Prodr. VIT, pars I, p. 4 (excl. genn.) — Labiatiflorarum genn. De Cand. in Ann. du Mus. vol. 49, p. 184. — Chænantophorarum genn. Lag. Amœn. Hisp. —Perdicieæ Spreng. Syst. Er CE NS FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 95 térieure 2-fide. Anthères longuement appendiculées. Stigmates courts, non-divergents, demi-cylindriques , arrondis au"sommet, ayant la face interne bordée de 2 bourrelets tres-menus , confluents au sommet, et la face externe pubérule vers le sommet. Mutisia Linn. — Guariruma Cass. — Aplophyllum - Cass. — Ainsliwa De Cand. — Chionoptera De Cand. — Carmelita CI. Gay. — Gerbera Lina. (Aphyllocaulon Lag. Gerberia Cass.) — Leptica E. Meyer. — Oreoseris De Cand. — Berniera De Cand. — Lasiopus Cass. — Seris Less. non Willd, — Æmblysperma Benth. — Tri- chocline Cass. — Lycoseris Cass. — Diazeuxis Don. — Moquinia De Cand. non Spreng. (Spadonia Less. non Fries.) Chætanthera Ruiz et Pavon.— Bichenia Don.— . Cherina Cass. (Euthrixia Don.) — Proselia Don. (Priono- tophyllum Less.) — 7ylloma Don.— Pachylæna Don. — Brachyclados Don. — Isotypus Kunth. (Seris Willd. . non Less.) — Onoseris De Cand. — Cladoseris Less. (Chætochlæna Don.) —— Hipposeris Cass. (Centroclinium Don.)— Perdicium Lag. (Pardisium Burm.)—Anandria Siegesb. (Leïbnitzia Cass. Chaptalia Ledeb. non Vent.) — Chaptalia Vent. — Leria De Cand. — Lieberkuhna Cass. — Oxyodon Less. — Loxodon Cass. — Chevreulia Cass. à XVII TRIBU. LES TUSSILAGINÉES. — TUSSILA- GINEÆ Cass. (1). Fleurs jamais hermaphrodites. Corolle régulière. Style des fleurs-femelles à 2 stigmates tres-courts, cylindri- ques, arrondis au sommet, très-finement papilleux sur (1) Tussilagineæ Cass. Dict. les Sc. Nat. vol. 20, p. 381 ; vol, 34, p. 495 ; vol. 59, p. 205, — Ewpatoriacearum genn. De Cand. ; Less, 06 CLASSE DES COMPOSÉES, toute leur surface. Style des fleurs mâles à stigmate court, gros, pubescent, bifide au sommet. Tussilago Tourn. — Adenocaulon Hook. — Petusites Le Tourn. — Vardosmia Cass. XVIII TRIBU. LES ABÉNOSTYLÉES.—4DENO- , STYLEÆ Cass. (1) Capitules contenänt toujours des fleurs hermaphrodites. Corolle régulière. Stigmates divergents, arques,en de- hors, demi-cylindriques , arrondis au sommet, glan- duleux à la surface externe , et ayant la face interne occupée d'un bout à l'autre par 2 gros bourrelets ponc- ticules, presque contigus, confluents au sommet. Celmisia Cass. — Homogyne Cass. — Adenostyles Cass. (Cacalia Tourn. non Cass. nec Less.) — Paleolaria Cass. (Palafoxia Lagasc.) XIXe TRIBU. LES EUPATORIÉES.—ZUPATORIEZ : Cass. (2). Stismates très-longs, colorés, ayant une partie infe- rieure (ordinairement arquée en dehors) plus courte, plus mince, demi-cylindrique , bordée de 2 bourrelets très-menus , et une partie supérieure (ordres arquée en be ) plus longue, plus épaisse, subcy- lindracce, arrondie au sommet, papilleuse, ou glandu- leuse. Capitules homogames. Corolle réguliere. x (1) Adenostyleæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 4, Suppl. p. 59 ; v. 20, p- 582; vol. 26, p. 226. — Eupatoriacearum genn. Less. ; De Cand. (2) Eupatorieæ Fur Dict. des Sc. Nat. vol. 46, p. 9; vol. 20, p- 585; vol. 26 , p. 227. — Eupatoriaceæ Less. Syn. (excel. 2e: De Cand. Prodr. v. p- 105 (eæcl. genn. ) — Eupatoreæ Kuath, Humb, et Bonpl. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 07 SECTION Î. EUPATORIÉES-AGÉEATÉEZS Cass. Fruit subpentagone ou comprimé. Aivrette nulle, ou 4coroniforme, ou composée soit de paillettes, soit de soies. Nothites Cass. — Stevia Cavan. — Phania De Cand. — Carelia Less. — Agrianthus Martius. — Ageratum Linn. — Pectinellum De Cand. — Anisochæta De Cand. — Colestina Cass. — Alomia Kunth. — Phalacræa De Cand. — Gymnocoronis De Cand. -- Jsocarpha R. Br. — Piqueria Cavarni. — Orsinia Bertol. — Adenostemma. Forst. (Lavenia Swartz.) — Sclerolepis Cass. (Spargano- phorus Michx. non Gærtn.) ' SEcrion Il. EGPATORIÉES-PROTOTYHYES Cass. Fruit anguleux. Aigrette de poils fiäformes. Mikania Willd. — Gyptis Cass.— Eupatorium Yourn. — Critonia P. Browne (non Gærtn. nec Cass. Wickstræ- mia Spreng. non Schrad.) — Campuloclinium De Cand. — Hebeclinium De Cand.— Conoclinium De Cand. — Ooclinium De Cand. — Praxvelis Cass. — Chromolæna De Cand. — Decachæta De Cand. — Carminatia De Cand. — Disynaphia De Cand. Secrion III. EUPATORIÉES-LrATRIDÉES De Cand. Fruit subcylindracé, à environ 10 nervures; aigreite de poils filiformes. Coleosanthus Cass.— Bulbostylis De Cand.— Xuhnia Linn. ( Critonia Gærtn. non P. Br.) — Carphephorus Cass. — Trilisa Cass. — Suprago Gærtn. — Liatris Schreb, — Clavigera De Cand, 38 ” CLASSE DES COMPOSÉES. “XXe TRIBU. LES VERNONIÉES. — 7 ERNONIEÆ Cass. (x). Stigmates semblables à ceux des Lactucees. Capitules homogames ou rarement héterogames. Corolle régu- lière, ou subbilabiee, ou palmee. SEcTION Î. VERNONIÉES-LIABÉES Cass. Capitules radiés. Munnozia R. et Pav. — Liabum Adans. ( Chrysacti- nium Kunth. Starkea Willd. Starkia Juss.) — 4libum Less. — Andromachia Humb. et Bonpl. (Viviania Willd. nec alior.) — Hectorea De Cand. — Xanthisma De Cand. — Oligactis Kunth. — Cacosmia Kanth. Secriox Il. VERNONIÉES-PLUCHÉINÉES Cass. Capitules couronnés, discoïdes. Epaltes Cass. ( Ethulia Gærtn. non Cass. ) — Pluchea Cass. (Stylimnus et Gynema Rafin. Leptogyne Elliott. ) — Pterocaulon Elliot. (Chlænobolus Cass.)—Monenteles Labill. — Tessaria Ruiz et Pav. (Gyneheteria Willd. ) — PhalacromesusCass. — Monarrhenus Cass. — Blumea De Cand. non Nees nec Spreng. Secrion III. VERNONIÉES-TARCHONANTHÉES Cass. Capitules unisexuels, dioïques, en général pluriflores. Tarchonanthus TLinn. — Henotogyna De Cand. — (1) Vernonieæ Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 20, p. 584 ; dbid., vol. 57, p. 558. — Vernoniaceæ Less. Syn.; De Cand. Prodr. V, p. 9 (exclus. Pectideis). — Echinopsidearum, Vernoniacearum, Asterearum et He- lianthearum genn. Kunth, in Humb, et Bonpl. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 39 Brachylæna R. Br. (Oligocarpha Cass.) — Piptocarpha Cass. — Arrhénachne Cass. — Stephananthus Lehm. — Pingræa Cass, SECTION IV. VERNONIÉES-PROTOTYPES Cass. Capitules homogames , 2-ou pluri-flores; fleurs herma- phrodites. Ethulia L. non ‘Gærtn. (Kahiria Forsk. Pirarda Adans. Leighia Scopol. non Cass.) — Sparganophorus Vaill. (Struchium P. Br. Athenæa Adans.) — Oiosper- mum Less, — Herderia Cass. — Stokesia L'hérit ( Car- tesia Cass.) — Synchodendron Bojer. — Centauropsis Bojer. — Tecmarsis De Cand.— Oliganthes Cass. — Piptocoma Cass. — Lychnophora Martius. — A{bertinia Spreng. — Pycnocephalum Less. — Lychnocephalus Martius. — Chronopappus De Cand.. — Pythecoseris Martius. — Stachyanthus De Cand. — Chresta De Cand. — Stilpriopappus Martius. — Blanchetia De Cand. — Strophopappus De Cand. — Distephanus Cass. — Ha- ploph;llum De Cand.— Webbia De Cand. non Spach. — Odontocarpha De Cand. — Platycarpha Less. — Bechium De Cand.— Centratherum Cass. (Ampherephis Kunth. Spixia Schrank.) — Cyanopsis Blum. (Gyanthil- liam Blum. Isonema Cass. non R. Br.) — .Decaneurum De Cand. (Phyllocephalum Blum.Gymnanthemum Cass.) —Vernonia Linn.— Acilepis Don.—Hololepis De. Cand. — Vannillosma Less. — Strobocalyx Blum. — Trian- thæa De Cand.— Tephrodes De Cand. (Isomeria Don.) — Lepidaploa Cass. — Ascaricida Cass. — Centrapalus Cass. — Achyrocoma Cass. — Heterocoma De Cand. — Pacourina Aubl. (Meisteria Scopol. Haynea Willd.) — Pacourinopsis Cass. — Dialesta Kunth. —, Distreptus 40 CLASSE DES COMPOSÉES. Cass. (Pseudo-Elephantopus Rohr. Matamoria Lallav. et Lex.) — Elephantosis Less. — Elephantopus Linn. Secrion V. VERNONIÉES-ROLANDRÉES Cass. Capitules r-flores. Eremanthus Less. non Cass. — Haplostephium De Cand. — Shaswia Forst. — Monosis De Cand. — Ade- nocyclus Less. — Odontoloma Kunth. — Trichospira Kunth. — Spiracantha Kunth. (costa De Cand. ) — Lagasca Cavan. (Noccæa Jacq. non Mœnch.) — Nocca Cavan. (Lagascea Less.) —? Cæœsulia Roxb.— Rolandra Rottb. — Corymbium Linn. (Contarena Adans.) — Gun- delia Tourn. (Gundelsheimera Cass.) SYNANTHÈRÉES DE CLASSIFICATION DOUTEUSE. Abasoloa Lallav. et Lex. — Allendea Lallav. et Lex. — Anisopappus Hook: — Apatanthus Vivian. — A4r- rowsmithia De Cand. — Atractylodes De Cand. — Cadiscus E. Mey. — Dipterocome Fisch. et Mey. — Dolichogyne De Cand.— Elachia De Cand.— Galeana Lallav. et Lex. — Galophtalmum Nees et Martius. — Gnaphalopsis De Cand. — Hysterionica Wild. — Me- tazanthus Meyen. — Microspermum Lagasc. — Odon- totrichum Zucc. — Onopix Rafin. — Ophryosporus Meyen. — Placus Lour. — Psilostrophe De Cand.— Scalesia Arn. — Serinia Rafin. — Trimetra Moc. he OV ee ES CO l'° TRIBU. LES LACTUCÉES. — LACTUCEZÆ Cass, Capitules : homogames , radiatiformes. Corolle ligu- liforme, 5 -dentée, 5-ou G-nervée. Style pubescent vers son sommet. Stigmates filiformes, divergents, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 41 arqués en dehors, semi-cylindriques, papilleux à toute la surface supérieure, pubescents à la surface inférieure. Plantes lactescentes, la plupart herbacées. Feuilles alternes. Capitules pluriflores. Involucre'à écailles imbriquées ou 4-sériées. Réceptacle nu, ou squamelleux, ou poilu. Corolle très-mince, diurne, non-marcescente, en général jaune, quelquefois bleue , ou rouge , ou violette, ou orange ; jonction du tube et du limbe souvent garnie d'une houpye de poils; tube court; limbe long, étroit, à dents calleuses au sommet. Corolle des fleurs intérieures graduellement plus courte que celle des fleurs de la cir- conférence du capitule. Étamines à filets soudés jusqu’au sommet du tube de Ja corolle: article anthérifère conforme au filet. Anthère longue : connectif grêle; appendice-apicilaire oblong, libre, terminé en demi- cercle; appendices-basilaires oblongs, non-pollinifères, soudés aux ap- pendices des anthères voisines. Pollen ordinairement dodécaédre. Ovaires souvent stipités (a stipe souvent continu avec le réceptacie) ; ieur forme et leur aigrette sont très-variées, suivant les genres, et souvent, sur la même plante, selon la situation centralé, marginale, ou EE des fieurs dans le capitule. La plupart des Lactucées ou Chicoracées habitent l'hémisphère septen= trional, et c’est dans les régions voisines de la Méditerranée qu’elles abon- dent le plus: Le suc-propre de la plupart de ces vésétaux est plus ou moins amer et narcotique; mais plusieurs espèces, du moins à l’état cultivé, fournissent des aliments sains et agréables. + Genre LAÏITUE. — Zactuca (Tourn.) Cass. Capitules pluriflores. Involucre conique-cylindracé, non-caliculé, composé d’écailles imbriquées, appliquées: les extérieures ovales; les intérieures oblongues. Récep- tacle plan , nu. Nucules suborbiculaires ou elliptiques, comprimées (quelquefois marginées), non-stipitées, ter- minées en long col filiforme ; aigrette composée de poils nombreux, barbellulés, i inégaux, filiformes, soyeux, très-. caducs. | : Herbes annuelles, ou bisannuelles ; ; OU vivaces. Tige feuillée. Feuilles indivisées , ou pennatifides, ou sinuées, souvent amplexicaules. Capitules petits, pédonculés , dis- 08 49 CLASSE DES COMPOSÉES, posés en panicule terminale. Corolle jaune , où blan- châtre , ou violette, ou bleue : celle des fleurs marginales plus longue que l’involucre, Larrue cuLTIVÉE.—Lactuca sativa Linn.—Blackw. Herb, tab. 88. — Lactuca crispa et Lactuca capitata G. Bauh. — Lactuca laciniata Roth.— Lactuca palmata Willd.— Ra- meaux-floriferes disposés en panicule subcorymbiforme. Feuil- les ( de forme très- variable ) indivisées ou laciniées, lisses, inermes. Corolle jaune. — Plante annuelle, tres-glabre, haute de 1 pied à 3 pieds. Tige raide, dressée, paniculée vers le som- met, feuillue inférieurement ; rameaux plus ou moins diver- gents, grêles, garnis de feuilles beaucoup plus petites que celles de la tige. Feuilles minces, flasques, d’un vert gai (marbrées de violet dans certaines variétés) : les radicales arrondies, ou ob- longues, ou obovales, indivisées, ou sinuées, ou irrégulierement laciniées, souvent rugueuses (crépues ou ondulées chez certaines variétés), rétrécies à leur base; les caulinaires horizontales ou subverticales, ovales, ou oblongues, denticulées, ou laciniées, ou sinuées, amplexicaules (à oreillettes arrondies); feuilles-ramu- laires cordiformes-orbiculaires, ou cordiformes-ovales, ou sagit- tiformes, acuminées, amplexatiles, en général très-petites. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Cette Laitue, si fréquemment cultivée comme plante pp- tagère, n’est probablement qu'une variété de quelque autre espèce de ce genre; du moins elle n’a jamais été observée à l’état sauvage , et sa culture remonte à l’antiquité la plus recu- lée. Ses variétés les plus notables sont : la Laitue pommée (ainsi nommée , parce qu'avant de développer sa tige, elle offre une touffe de feuilles pressées les unes contre les autres, et for- mant une tête arrondie comme un chou); la Laitue frisée, dont les feuilles, plus ou moins découpées et crépues, ne forment point tête ; la Laitue romaine , caractérisée par des feuilles al- longées, dressées, non-bosselées ni crépues, formant une tête al- longée peu compacte; enfin la Laitue-chicorée ou Laitue-épi- nard, facile à reconnaître à ses feuilles sinuées-lobées et ne FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES, 43 formant jamais une tête. La Laitue possède des propriétés cal- mantes , relâächantes et diurétiques : son extrait est faiblement parcotique. LarTuE vireuse.—Lactuca virosa Linn. —Rameaux-florife- res disposés en panicule allongée. Feuilles horizontales, spinel- leuses en dessous (sur la côte) et aux bords : les inférieures in- divisées ; les supérieures ordinairement pennatifides ; les cauli- paires amplexicaules à oreillettes pointues. Fleurs jaunes. Nucules scabres. — Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, haute de 3 à 8 pieds. Tige raide, dressée, spinelleuse inférieurement, Feuilles oblongues ou eblongues-obovales, obtuses , rétrécies vers leur base, sinuolées-denticulées , d’un vert glauque, quel- quefois toutes indivisées; denticules mucronées, piquaates. Ca- pitules plus ou moins longuement pédicellés , disposés en pani- cule lâche. Nucules noires. Cette espèce croît dans les haïes, les décombres et autres lo- calités incultes ; elle fleurit en été. Son suc-propre, très-âcre et amer, a des propriétés narcotiques , analogues à celles de l’o- pium; l’extrait de ce suc a été préconisé comme un remède contre l’hydropisie. Larrux Scarioce. — Laciuca Scariola Linn. — Engl. Bot. tab. 268. — Lactuca sylvestris Lamk. — Cette espèce ne dif- fère de la précédente qu’en ce que ses feuilles caulinaires sont verticales et en général toutes roncinées; elle croît dans les mé- mes localités que la Laitue vireuse , dont elle possède aussi les propriétés. On la nomme vulgairement Scariole : dénomination mal choïsie, parce qu’elle est commune à une variété de la Chicorée cultivee. Genre LAITRON. — Sonchus (Linn.) Vaill. Capitules multiflores. Involucre ovoïde (urcéolaire après la floraison), à écailles imbriquées, apprimées, obtuses, un peu membraneuses aux bords. Réceptacle nu, alvéolé. Nu- cules comprimées, aptères (quelquefois submarginées), 44 CLASSE DES COMPOSÉES. non-stipitées, non-rostrées, oblongues, ou obovales, lon- gitudinalement striées, transyersalement rugueuses (quel- quefois presque lisses); aigrette composée de poils soyeux, très-blancs, nombreux, inégaux, barbellulés. Herbes, ou arbrisseaux. Tiges et rameaux fistuleux. Feuilles de forme très-variée. Fleurs jaunes. Larrron commun. — Sonchus olcraceus Linn. — Flor. Dan. tab. 682.— Ergl. Bot. tab. 843. — Sonchus ciliatus et Sonchus spinosus Lamk. Flor.Franc.—Sonchus lævis Blackw. Herb. tab. 130.— Sonchus asper Blackw. Herb. tab. 30. — Flor. Dan. tab. 893. — Sonchus lævis et Sonchus fallax Wallr. — Sonchus lacerus Wild. Plante annuelle, haute de 1 pied à 4 pieds. Racine assez épaisse, pivotante, blanchâtre. Tige lisse, cylindrique, dressée, paniculée, glabre de même que les feuilles et les rameaux. Feuilles opaques on luisantes , minces, plus ou moins raides , d'un vert glauque (surtout en dessous), de forme très-variable (Jyrées, ou roncinces, ou pennatifñdes , ou sinuces- deutées, ou indivisées), denticulées, ou aristées-cilices : les caulinaires am- plexicaules, à orcillettes tantôt pointues, tantôt obtuses. Capi- tules pédonculés, terminaux ; disposés en corymbes. Pédoncules et involucres tantôt glabres ou floconneux, tantôt garnis de poils glandulifères. Involucre-fructifére ovale-pyramidal, costé. Go- rolle d’un jaune pâle. Nucules tantôt lisses , tantôt transversale- ment rugueuses. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Laitron, Laceron, ou Palais de lièvre, est commune dans les décombres et les localités cultivées; elle fleurit depuis le mois de mai jusqu’en automne. Toutes les parties du Laitron sont amères ; ses feuilles s’employaient jadis comme apéritives et rafraïchissantes ; dans plusieurs contrées, on les mange en salade, étant jeunes. Genre ANISODÉRIS. — let denis Mr: Capitules multiflores. Involucre caliculé , Campanulé (urcéolaire après la floraison), composé d’écailles subfo- FAMILLE DES SYNANTIHÉRÉTS. 45 liacées, 1-sériées, égales, oblongues ; écailles-caliculaires lâches , irrégulièrement disposées. Réceptacle plan, fim- brillifère: Nucules non-stipitées, subcylindriques, aptères, striées, muriquées : les marginales tronquées au sommet ou courtement rostrées ; les autres longuement rostrées; aigrette composée de poils soyeux , très-biancs, nombreux, pluri-sériés, barbellulés. Herbes annuelles ou bisannuelles. Tiges nues ou feuillées, en général rameuses. Feuilles pennatifides ou dentées : les caulinaires amplexicaules. Capitules solitaires, terminaux, nutants avant la floraison. Corolle jaune ou rouge : celle des fleurs marginales plus longue que l’involucre. Nu- cules du disque à bec graduellement plus long. Nucules marsinales enveloppées par les écailles du réceptacle. a) Écañlles-caliculaires subscarieuses, ovales-lancéolées. Corolle d’un rose plus ou moins vif. Nucules marginales subrostrées. ANISODÉRIS ROUGE. — Anisoderis rubra Cass. — Crepis rubra Linn. — Herb. de l’Amat. tab. 14.— Barkhausia rubra Mœnch, Meth. — Crepis incarnata Visian. — Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, haute de ‘/2 pied à 1 2 pied, parsemée d’une pubescence scabre. Tiges dressées ou ascen- _dantes , simples , ou rameuses, tantôt subaphylles, tantôt feuil- lées. Feuilles sinuolées-denticulées, ou sinuées-dentées, ou pen- natifides : les radicales oblongues -spathulées; les caulinaires ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, pointues, subsagitti- formes, ou hastiformes à la base. Capitules longuement pédon- eulés. Écailles - caliculaires glabres, 2 à 4 fois plus courtes que l'involucre. Involucre hispide , long d’environ 6 lignes. Nucules brunes, grêles : les marginales à peu près aussi longues que les écailles-involucrales ; les autres rétrécies en long bec filiforme. Cette espèce, indigène de l’Europe méridionale, se cultive comme plante de parterre. | b) Écailles caliculaires petites, subulées. Corolle d’un jaune de citron en dessus , orangée en dessous. Nucules marginales non-rostrées. ANISODÉRIS FÉTIDE.—Anisoderis fœtida Cass. — Crepis fœ- 46 CLASSE DES COMPOSÉES. tida Laon. Aa: Bot. tab. 406. — Barkhausia fœlida De Cand. F1. Fr.— fostia fœtida Mœnch, Meth. — Barkhausia raveolens Link. — Barkhausia pinguis Reichenb. — Bark- hausia rhœadifolia Bieb.—Barkhausia Candolli Spreng.— Barkhausia glandulosa Presl. — Crepis glandulosa Gusson. — Plante haute de ‘/, pied à 3 pieds, plus ou moins rameuse, tantôt annuelle , tantôt bisannuelle, plus ou moins visqueuse et incane (par une pubescence glandulifere) , en outre parsemée de poils scabres. Racine pivotante, peu rameuse. Tige dressée, an- guleuse, feuillée, en général paniculée ; rameaux plus ou moins divergents, 1-7-céphales. Feuilles lyrées, ou roncinées , ou si- nuées-pennatifides : les radicales rétrécies en pétiole ; les cau- linaires amplexatiles , à oreillettes-basilaires pointues, plus ou moins longues; les feuilles supérieures souvent linéaires-lan- céolées et très-entières. Pédoncules (ramules-florifères) longs, grêles, ascendants. ou divergents, tantôt glabres, tantôt pubéru- les et visqueux : les fructifères non épaissis au sommet. Invo- lucre plus ou moins velu, ordinairement visqueux. Nucules brunâtres : les marginales à peine aussi longues que les écailles involucrales ; les autres rétrécies en long bec filiforme. Gette epèce est commune dans les localités arides et décou- vertes; elle est remarquable par une odeur très-pénétrante, ana- logue à celle du castoréum , qu’exhalent toutes ses parties, mais surtout sa racine. 1 Genre PISSENLIT. — Z'araxacum Hall. Capitules multflores. Involucre caliculé , campanulé (urcéolé après la floraison) , composé d’écailles foliacées, 1-sériées, égales, oblongues, calleuses au sommet ; écailles caliculaires imbriquées ou réfléchies, subovales. Récep- tacle plan, nu. Nucules conformes , non-stipitées, sub- oblongues, un peu comprimées, striées, aptères, muriquées, ou spinelleuses, brusquement acuminées et rétrécies en long col filiforme ; aigrette composée de poils soyeux , très- blancs, nombreux , multisériés , barbellulés. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 47 Herbes vivaces, acaules. Hampes grêles, nues, cylin- driques, fistuleuses, 1-céphales , ou rameuses. Feuilles entières ou incisées, toutes radicales. Corolle jaune: celle des fieurs marginales plus longue que les écailles involucrales. Nucules marginales non-enveloppées par l’involucre. Pissenzrr commun. — T'araxäcum Dens-leonis Desfont. Flor. Atlant. — Leontodon Taraxacum Linn.—Bull. Herb. tab. 217.—Engl. Bot. tab. 510.—Flor. Dan. tab. 754.—Taraxa- cum officinale Mœnch, Meth.—Zeoniodon palustre Smith, Engl. Bot. tab. 553. — Leontodon lividus Wald. et Kit. Hung. tab. 115.—Leoniodon salinus Pollich.— Leontodon gymnan- thum Link. — Leontodon caucasicus et Leontodon alpinus Stev. — Leontodon ceratophorus , Leontodon glaucanthus , Leoniodon leucanthus , Leontodon Steveni: et Leontodon lyratus Ledeb.— Taraxacum erythrospermum Andrz.— Leon- todon obovatus Willd. Hort. Berol. tab. 47.-- Leontodon cor- niculatus Kit, — Leontodon apenninus Tenor. — Taraxacum Dens-leonis, Taraxacum gymnanthurn, Taraxacum mexica- num, Taraxacum latilobum , T'araxacum caucasicum , Ta- raxacum ceratophorum, Taraxacum lævigatum, Taraxacum corriculatum, Taraxacum glaucanthum , Taraxacum gla- brum , Taraxacum erythrospermum , Taraxacum obovatum , Taraxacum /allichi, Taraxacum eriopodum, Taraxacum glaucescens (Reichb.), Taraxatum lyratum, Taraxacum al- pestre, Taraxacum apenninum, Taraxacum palustre, Ta- raxacum bicolor, Taraxacum collinum , Taraxacum parvu- lum; Taraxacum Stevenii, et Taraxacum hirsutum (Hook.), De Cand. Prodr. 7, p. 145-149. Plante tantôt tres-glabre, tantôt plus ou moins pubescente ou poilue. Racine pivotante, rameuse , en général polycéphale. Feuilles de forme et de grandeur extrêmement variables (maïs assez constantes sur le même individu), minces, rosélées, en général étalées sur terre, d’un vert tantôt glauque, tantôt plus ou moins foncé, indivisées, rétrécies vers leur base (obovales, 48 CLASSE DES COMPOSÉES, ou oblongues-obovales, ou oblongues ou lancéolées-oblongues ) et plus où moins profondément denticulées ou sinuolées ( quel- quefois très-entières ), où sinuces-dentées, ou roncinées, ou pen- patiparties, cbtuses , ou pointues. Hampes hautes de 2 pouces à pied, débiles, dressées, ou ascendantes, simples, 1-céphales. Capitules de grandeur variable. Écaïlles-caliculaires ovales, on ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéolées, tantôt apprimées, tantôt étalées ou réfléchies, Corolle d’un jaune tantôt pâle, tan- tôt vif, souvent rougeâtre en dessous. Nucules oblongues ou ob- longues-obovales, muriquées, ou squamelleuses (surtout vers leur sommet), couleur de feuille morte, ou jaunêtres , où rougeâtres, 2 à 4 fois plus courtes que le col. — Cette espèce, connne sons les noms vulgaires de Pissenlit on Dent de lion, est commune dans les prairies et autres localités découvertes , soit sèches, soit humides ; elle fleurit depuis le mois d'avril jusqu’en été, et souvent de nouveau en automne. Toute la plante est amère; elle possède des propriétés dépuratives , apéritives , diurétiques et antiscorbutiques ; les jeunes feuilles, ainsi que l’on sait , sont assez recherchées comme salade de printemps. Genre ÉPERVIÈRE. — Aieracium (Linn.)‘Cass. Capitules multiflores. Involucre non-caliculé , campa- nulé (urcéolaire après la floraison), composé d’écailles 2-ou pluri- sériées , inégales, imbriquées, apprimées , folia- cées, sublinéaires. Réceptacle plan, alvéolé : bords des fossettes dentés. Nucules cylindracées ou subfusiformes , non-stipitées, tronquées au sommet, 5-ou 10-costées ; côtes lisses, ou rugueuses, ou denticulées , ou niuriquées; aigrette 1-sériée , composée de poils raides , filiformes, bar- bellulés , ordinairement d’un blanc sale ou roussâtre. Herbes vivaces, le plus souvent poilues. Pubescence sou- vent glanduleuse. Feuilles sessiles on pétiolées , très-en- tières, ou dentées, ou incisées. Capitules solitaires ou fas- ciculés, terminaux, ou axillaires et terminaux. Corolle jaune, ou rarement d’un rouge orangé, ordinairement FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 49 parsemée de poils : celle des fleurs marginales plus longue que les écailles-involucrales. Nucules ordinairement plus courtes que les écailles-involucrales. a) Plante acaule, stolonifère, Hampe 1-céphale. Corolle jaune en dessus, rougedtre en dessous. Épenvière Prcoseze. — Hieracium Pilosella Line. — Blackw. Herb. tab. 365.— Bull. Herb. tab. 27g.— Engt. Bot. tab. 1093.—Flor. Dan. tab. 1110.— Hieracium pilosel- læforme Hoppe. — Hieracium pumilum Lapeyr. — Hiera- cium breviscapum De Cand. FI. Fr. (var. nana.) — Hicra- cium Pelleterianum Mérat. — Reichb. Plant. Crit. VIH, Ie. — Racine pivotante, produisant une seule hampe (haute de 3 pouces à 1 pied) dressée , et plusieurs stolons feuillus , décom- bants , simples ou ramuleux. Feuilles lancéolées-cblongues , ou oblongues-obovales, ou lancéolées-obovales, obtuses, très-en- tières, rétrécies en pétiole, cotonneuses-blanchätres ou vertes en dessus et hérissées de longs poils blancs ; feuilles radicales rose- lées, étalées sur terre. Hampe cotonneuse, nue, grêle, par ex- ception 2-céphale. Capitule de grandeur variable. Involucre cotonneux , quelquefois en outre hérissé de longs poils blancs. — Cette plante, nommée vulgairement Piloselle, ou Oreille de souris, est commune dans les pâturages secs et autres localités arides ; elle fleurit en mai et juin ; on lui attribue des propriétés détersives et vulnéraires. | . : b) Plante à tige presque nue, hérissée de poils bulbeux. Capitules er , cyme terminale. Corolle d’un rouge orangé. |" ÉPERVIÈRE ORANGÉE. — Âieracium aurantiacum Lima. — Jacq. Fhr. Austr. tab 410. — Plante tantôt non-stolonifére, taitôt munie de stolons plus ou moins allongés, subaphylles. Racine rampante. Feuilles-radicales roselées , étalces sur terre , obovales, ou oblongues-obovales, ou lancéolées-oblongues, très- entières , hérissées (de même que la tige) de poils blancs, à base noirâtre et renflée. Feuilles caulinaires petites et peu nombreuses, ou nulles, Tige hante de ? pied à r pied , grêle, dressée , sca- BOTANIQUE, PHAN, T. %. 4 50 CLASSE DES COMPOSÉES. bre, terminée par une cyme dense de 7 à 15 capitules. Capi- tules petits, ordinairement géminés ou ternés sur un court pé- doncule glanduleux; pédicelles courts, 1-bractéolés à la base. Involucre couvert de glandules stipitées, noirâtres, en outre plus ou moins parsemé de poils blancs; écailles pointues. Corolles marginales longues de 3 à 4 lignes. Nucules petites , brunâtres, à 1o côtes filiformes. — Cette espèce croît dans les prairies des Alpes; on la cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en été. c) Tige rameuse, feuillée , non-stolonifère. Capitules peu mombreux , solitaires, longuement pédonculés, terminaux. Corolle jaune. ÉPERVIÈRE MURALE. — Hieracium murorum Linn. — Hie- racium sylvaticum Flor. Dan. tab. 1113. — Engl. Bot. tab. 2081. — Hieracium pictum et Hieracium nemorosum Pers. Plante haute de 1 pied à 4 pieds, plus ou moins poilue (poils non-glanduleux , blancs). Racine pivotante. Tige tantôt presque simple et médiocrement feuillée, tantôt plus ou moins rameuse ei feuillne dressée. Feuilles d’un vert gai, ou glauques, sou- vent marbrées de violet : les radicales ovales, ou cordiformes, ou obovales , ou lancéolées-obovales , ou lancéolées-oblongues , sinuées-dentées , ou anguleuses , ou entières , longuement pétio- lées ; les caulinaires de forme très-variable : les supérieures ses- siles. Capitules en panicule plus ou moins lâche.— Cette espèce, nommée vulgairement Pulmonaire des Francais, ou Herbe à l'épervier , est commune dans les bois secs et les buissons, ainsi que dans les localités découvertes et arides ; elle fleurit en été; on lui attribuait jadis la vertu de gutnr les hémoptysies et autres maladies des poumons. Genre DRÉPANIE. — Drepania Juss. Capitules multiflores. Involucre caliculé, campanulé (urcéolaire après la floraison), composé d’écailles 1-sé- riées, égales, appliquées, linéaires , pointues ; bractées- caliculaires plus longues que l’involucre, étalées ; iné- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 54 gales, subulées, pluri-sériées (les inférieures insérées sur le pédoncule). Réceptacle plan, alvéolé : bords des al- véoles charnus , dentés. Nucules subcylindracées, canne- lées, non-stipitées, lisses, tronquées au sommet; ai- grette composée de 2 à 5 soies filiformes , alternes avec des squamelles membraneuses minimes ; aigrette des nucules marginales abortive. Herbe annuelle. Tige rameuse , feuillée. Capitules ter- minaux , Ou latéraux et terminaux, longuement pédon- culés , souvent ternés à l’extrémité des ramules. Pédon- cules raides, fistuleux, dilatés au sommet (surtout après la floraison), jamais inclinés. Corolle ordinairement bico- lore (d’un pourpre violet vers sa base, jaune supérieure- ment) : celle des fleurs marginales plus longue que l’in- yolucre. Nucules petites, beaucoup plus courtes que l’involucre. DRÉPANIE 8ARBUE.— Drepania barbata Desfont. Flor. At- lant.—Tolpis barbata Gærtn. — Crepis barbata Linn.—Bot. Mag. tab. 35.—Siwertia barbata Allion. — Drepania umbel- lata De Cand.—Tolpis quadriaristata Bivon. Monosr. tab. 1. —Pante haüte de |: pied à 2 pieds, glabre, ou pubérule. Tige ordinairement rameuse presque dès la base, dressée, grêle, ef- filée, anguleuse, striée ; rameaux dressés, ou plus ou moins di- vergents ou diffus, souvent paniculés, médiocrement feuillés, ou subaphylles ; ramules pédonculiformes , nus. Feuilles inférieu- res incisées-dentées, sublancéolées , rétrécies en court pétiole; feuilles supérieures lancéolées-oblongues, ou obovales-oblon- gues, pauci-dentées, ou denticulées ; feuilles raméaires ordinai- rement linéaires et très-entières. Pédoncules de longueur très- variable : les latéraux en général plus longs, plus ou moins divergents. Coroiles-marginales longues de 5 à 7 lignes. Supuies : noirâtres, plus ‘courtes que l’aigrette; aigrette blanche, débordé. par l’involucre. — Cette plante, commune dans l’Europe méri- dionale, se cultive dans les parterres ; elle fleurit en été. pl CLASSE DÉS COMPOSÉES, Qx no Genre SALSIFTS. — Trasopogon Linn, Capitules multiflores. Involucre conique, non-caliculé, composé de 8 à 16 écailles 1-sériées, égales, appliquées, ‘soudées par leur base , réfléchies lors de la maturité. Ré- ceptacle nu , plan, fovéolé. Nucules non-stipitées, lon- situdinalement striées, subfusiformes, longuement ros- trées ; aréole latérale ; aigrette caduque, composée de soies nombreuses , 1-sériées , raides , filiformes, barbées dans toute leur longueur (à l’exception de 5 qui sont plus longues que les autres, et imberbes à leur partie dé- bordante). Herbes bisannuelles ou vivaces. Tige rameuse , feuillée , souvent floconneuse aux aisselles des feuilles. Feuilles très- entières, nerveuses, longues, sublinéaires : les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires sessiles. Capitules soli- taires, terminaux ; pédoncule fistuleux, nu, souvent renflé au sommet. Corolle jaune, ou violette, ou rougeâtre. Saustris DES PRES. — T'ragopogon pratensis Linn..— Bull. Herb. tab. 209.—Engl. Bot. tab. 431.—Flor. Dan. tab. 906. — Feuilles carénées, plus ou moins ondulées ; les caulinaires élargies vers leur base. Pédoncules cylindracés, grèles. Écailles involucrales peu ou point débordées par les fleurs. Gorolles as- sez larges, tronquées, jaunes. Nucules muriquées. — Plante bis- annuelle, haute de ‘/: pied à 2 picds, en général très-glabre, moins souvent floconneuse aux aisselles des feuilles supérieures. Racine longue, pivotante, blanghätre, de la grosseur d’un doigt. Tige raide, dressée, simple, ou plus souvent rameuse. Feuilles lisses, glauques, acuminées. Pédoncules raides, dressés. In- volucre de 8 écailles ovales-lancéolées. — Cette espèce, connue ‘sous les noms vulgaires de Cercifi, Sersifi » Sarsific, ou Barbe de bouc, est commune dans les prairies; on la cultive, mais moins généralement que la suivante, pour l’usage alimentaire de ses racines ; on attribue à ces racines des propriétés diuré- tiques, apéritives, sudorifiques et dépuratives; mais elles ne FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 55 sont guere employées en médecine. Toutes les parties de la plante , mais surtout ses jeunes pousses, ont une saveur douceâtre et agréable; aussi les mange-t-on en salade dans beaucoup de contrées , et tous les bestiaux , excepté les chèvres, en sont très- friands. SALSIFIS A FEUILLES DE Poireau.— Tragopogon porrifolius Lion. — Jacq. Ic. Rar. tab. 159. — Flor. Dan. tab. 797. — Engl. Bot. tab. 638. — Tragopogon eriospermus Tenor. — Tragopogon coloraius G. À. Meyer. — Feuilles planes : les caulinaires élargies vers leur base. Pédoncuies renfiés vers leur sommet. Écailles-involucrales de moitie plus longues que les fleurs. Corolle viclette, étroite, tronquée, ou denticulée. Nucules lisses ou muriquées. — Plante bisannuelle, baute de pied à 3 pieds, glabre , ou moins souvent floconpeuse aux ais- selles des feuilles supérieures. Racine longue, pivotante, blan- châtre. Tige dressée, raide, rameusc. Feuilles lisses, glauques, linéaires-lancéolées , acérées, assez raides. Involucre de 8 ou 10 écailles oblongues-lancéolées, on linéaires-lancéolées. Pé- doncules raides, dressés. Aigrette d’un blanc jaunätre, ou vio- lette. — Cette espèce; indigène de l'Europe méridionale, cultive fréquemient pour l’usage alimentaire de ses races, qu’on connaît sous le nom de Saisifis. Genre SCORZONERE. — (pee Tourn. Capitules multiflores. Involucre subcampanulé ou cylin- dracé, non-caliculé, composé d’écailles 2-ou pluri-sériées, imbriquées , appliquées : les extérieures courtes, ovales- lancéolées, subcoriaces, quelquefois appendiculées au sommet ; les intérieures longues, oblongues-lancéolées, ca- rénées au dos, fac aux bords. Réceptacle plan, fovéolé, nu. Nucules substipités, non-rostrées Mob- longues-cylindracées , longitudinalement striées ; aréole latérale ; aigrette composée de soies nombreuses, pluri- sériées , très- -inégales, filiformes, plumeuses. Herbes vivaces ou bisannuelles, à racine pivotante, 54 CLASSE DES COMPOSÉES. charnue., Tiges simples ou rameuses, feuillées. Feuilles très-entières ou dentéees, nerveuses, acuminées , en gé- néral sublancéolées : les radicales rétrécies en long pé- tiole ; les caulinaires la plupart sessiles. Capitules solitaires, terminaux, plus ou moins longuement pédonculés, tou- jours dressés. Corolle jaune ou pourpre : celle des fleurs- marginales en général plus longue que les écailles-invo- lucrales. SCORZONÈRE CULTIVÉE. — Scorzonera hispanica Linn. — Blackw. Herb. tab. 406. — Scorzonera denticulata Lamk.— Scorzonera edulis Mœnch. — Scorzonera glastifolia Willd. — Scorzonera rumicifolia Schleich. — Scorzonera taurica et Scorzonera crispa Marsch. Bieb. — Scorzonera montana Mu- tel. — Scorzonera graminifolia Hoffm. — Plante bisannuelle, haute de , pied à 2 pieds, en général très-glabre, Racine longue, à écorce noirâtre. Tige dressée, cylindrique, rameuse. Feuilles assez raides, d’un vert gai, très-entières, ou subdenti- culées : les radicales lancéolées, ou lancéolées-elliptiques , ou lancéolées-spathulées ; les caulinaires la plupart linéaires ou linéaires-lancéolées, élargies vers leur base ; les raméaires peti- tes , linéaires-subulées, Fleurs jaunes, Involucre plus court que les corolles-marginales. — Cette espèce, nommée vulgairement Scorzonère noire, Salsifis d'Espagne, on Salsifis noir, croît spontanément dans l’Europe méridionale; on la cultive pour l'usage alimentaire de ses racines, qui ont les mêmes propriétés que celles des vrais Salsifis. Genre CATANANCHE. — Catananche Tourn. Capitules multiflores. Involucre composé d’écailles mul- tisériées, imbriquées, scarieuses, luisantes. Réceptacle plan , garni de poils raides. Stigmates courts, ovoides. Nucules obconiques-turbinées , non-rostrées, non-stipi- tées , 5-sulquées , 5-costées, hérissées de poils couchés ; ai- grette de 5 à 7 paillettes scarieuses, longuement acumi- nées-cuspidées , denticulées. nd ns. nd FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. Li #8 Tige simple ou rameuse, subaphylle. Feuilles très-en- tières, ou dentées, ou pennatifides, étroites, sessiles. Ra- meaux longs, grêles, nus, dressés. Capitules solitaires , terminaux. Corolle bleue ou jaune : celle des fleurs- marginales plus longue que les écailles-involucrales. CATANANCHE BLEUE. — Catananche cœrulea Linn.— Schk. Handb. tab. 226. — Barr. Ic. tab. 1139. — Plante vivace, pu- bescente , touffue, haute de 7, pied à r pied. Tiges dressées, grêles, raides, plus ou moins rameuses; rameaux simples ou bifurqués. Feuilles lancéolées-linéaires ou linéaires, pointues, très-entières, ou ircisées-dentées, ou pennatifides, d’un vert glauque : dents ou lanières linéaires , ou pointues. Capitules grands, ovoïdes. Écailles -involucrales ovales ou elliptiques, 1-nervées , mucronées, subdiaphanes , ordinairement brunâtres. Corolle bleue. — Cette espèce, nommée vulgairement Cupi- done, croît dans l’Europe méridionale ; on la cultive comme plante d'ornement ; elle fleurit en été. Genre CHICORÉE. — Cichorium Tour. Capitules multiflores. Involucre foliacé, cylindracé, ca- liculé, composé d’écailles 1-sériées , linéaires-lancéolées, égales, apprimées, recourbées après la floraison ; écailles- caliculaires courtes, inésales, 1-sériées (ordinairement 5), recourbées. Réceptacle plan, alvéolé, subfimbrilleux. Nu- cules non-stipitées , non-rostrées, glabres, subturbinées, prismatiques , longitudinalement striées ; aigrette très- courte, composée de paillettes scarieuses , raides, pluri- sériées , imbriquées. Herbes bisannuelles ou annuelles. Tige rameuse, feuil- lée. Rameaux raides, effilés, feuillés, fistuleux. Femilles roncinées ou denticulées : les radicales rétrécies en court pétiole ; les caulinaires (du moins la plupart) et les ra- méaires élargies vers leur base , sessiles, subamplexatiles. Capitules géminés ou fasciculés , sessiles, ou pédonculés, 56 CLASSE DES COMPOSÉES. axillaires. Corolle bleue, ou par variation blanche , mar- ginale, plus longue que les écailles-involucrales, Nucriles petites, beaucoup plus courtes que l’involucre. Cuicorée SAUVAGE. — Cichorium Intybus Lino. — Engl. Bot. tab. 539. — Flor. Dan tab. 907. — Blackw. Herb. tab. ‘197 et 193.—Cichorium Cicorea Dumort.—Capitules géminés ou ternés : l’un sessile; l’autre ou les 2 autres tres-courtement pédonculés ; rameaux fermes, cannelés, —Plante glabre ou pu- bescente , haute de 1 pied à 3 pieds, bisannuelle. Racine longue, pivotante, assez grosse. Tige raide, dressée, rameuse, cannelce ; rameaux dressés ou divergents, subflexueux, simples, ou suh- paniculés, florifères presque dès leur base. Feuilles-inféricures roncinées, Où lancéolées-spathulées et indivisées. Feuilles-supé- rieures ovales ou ovales-lancéolées , acun:inces , indivisées : les florales en général très-petites et recourbées, souvent très-entières. Capitules disposés en grappe lâche. Corolle bleue, ou violette, ou blanche. — Cette espèce est commune aux bords des che- mins et des champs, ainsi que dans les prairies sèches ; elle fieurit tout l’été. A l’état sauvage , toute la plante est très-amère; ses jeunes feuilles peuvent néanmoins être mangées en salade; c’est en la faisant pousser dans une cave sombre, à l'effet d’étioler (ou blanchir, comme disent les jardiniers) ses feuilles, qu’on en obtient Ja salade appelée Barbe de capucin où Cheveux de paysan. Les racines et ies feuilles de la Chicorée sauvage s'emploient en médecine comme remède apéritif, dépuratif et stomachique ; elles entrent dans plusieurs préparations pharma- ceutiques. L’infusion de la racine torréfiée était fort en vogue à l’époque de la cherté des denrées coloniales, comme succédance du Café. Cuicorée Enbive. — Chicorium Endivia Linn. — Blackw. Herb, tab. 3738. — Cichorium pumilum Jacq. Obs. tab. 80. — Chicorium glabrum Presl. Flor. Sicul. — Capitules sub- fasciculés, subsessiles : fascicules souvent accompagnés d’un long pédoncule 1-céphale, claviforme au sommet. Rameaux lé- gerement striés, — Plante annuelle, haute de s pied à 3 pieds, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. Fa glabre, ou hispidule, ayant le port de l'espèce précédente. Feuil- les de forme tres-variable : les radicales indivisées ou roncinées (erépues et déchiquetées chez plusieurs variétés de culture), oblongues , ou lancéolées , cu lancéolées-spathulées ; les cauli- naires ovales, ou ovales-lancéolées, où ovales-oblongues , où oblongues , amplexicaules , acuminces, denticulées ; les florales en gcnéral tcordiformes et débordant les faisceaux de capitules. Involucre et coroile semblables à ceux de espèce précédente. — Cette espèce, qui passe pour originaire de l'Inde, est fré- quemment cultivée comme plante potagère, et connue sous Les noms vulgaires d'Endive où Chicorce cultivée. On'en possède quantité de variétés, qui se rapportent à 2 races principales, savoir : la Chicorée frisée, et la Chicorée Scarole , ou Es- - carole. 1e TRIBU. LES CARLINÉES.—CARLINEZÆ Cass. (1). Capitules homogames ou heterogames (par exception radies ). Corolle des fleurs hermaphrodites reguliere ou irrégulière, tubuleuse, 5-fide. Étamines à filets glabres, non-papilleux ; anthères à appendices- api- cilaires longs, soudés inferieurement ; appendices- basilaires tres-longs, barbus. Style peu ou point ren- Île au sommet, légèrement barbu, ou imberbe. Stigma- tes courts, subovales, obtus, confluents inferieurement, planes et tres-lisses à-la surface interne, papilleux et convexes à la surface externe. Plantes lactescentes ou non-lactescentes, herbacées, ou ligneuses, souvent épineuses. Feuiiles alterne:. Capitules pluriflores (par exception A) « Cette tribu, » dit M. de Cassini, « quoique faiblement carac- » térisée, est naturelle et suffisamment distincte. De tous les caractères » qui la distinguent des Centauriées et des Carduinées , Le seul qui soit » exempt d’exceptions consiste dans la plabrcité parfaite des filets des » étamunes. » | * 3 58 CLASSE DES COMPOSÉES. 1-flores). Involucre à écailles imbriquées : les intérieures souvent sur- montées d’un appendice scarieux, coloré, radiant. Réceptacle en général fimbriileux. Corolle jaunêtre , ou rougeâtre , ou rarement bleue, le plus souvent subeartilagineuse ou coriace; tube des corolles stamini- féres plus ou moins allongé ; limbe souvent ringent ou palmé. Éta- mines à filets soudés inférieurement au tube de la corolle; article-anthé- rifère plus étroit que le filet ; appendice-apicilaire linéaire, pointu, coriace. Ovaire ordinairement tylindracé, non-comprimé; couvert de longs poils 2-apiculés, muni d'au moins 5 nervures fines, non-sail- lantes ; aréole- basilaire sessile, non-oblique. Aigrette ordinairement régulière, composée de soies A-ou-2-sériées, à peu près égales, soudées inférieurement ou à la base, plumeuses, raides, le plus souvent élargies inférieurement et filiformes vers leur sommet; quelquefois l’aigrette est composée de paillettes. — Les propriétés des Carlinées sont ou peu mar- quées, ou semblables à celles des Centauriées et des Carduacées. Genre XÉRANTHÈME. — Xeranthemum Tourn. Capitules multiflores, hétérogames, discoïdes. Involucre à écailles imbriquées, pluri-sériées, scarieuses (excepté vers leur base), apiculées : les intérieures (correspondant chacune à une fleur marginale) radiantes et colorées pen- dant la floraison, opaques; les autres subdiaphanes. Ré- ceptacle plan, garni de paillettes cartilagineuses, opa- ques, subulées , ordinairement 5-parties. — Fleurs de la couronne 1-sériées, stériles, ananthères, irrégulières. Co- rolle 2-labiée : tube charnu, épais ; lèvres liguliformes : l’extérieure plus courte et plus étroite, dressée, bipartie ; l’intérieure plus longue et plus large, trilobée au som- met. — Fleurs du disque hermaphrodites, régulières. Corolle tubuleuse, 5-dentée, marcescente ; tube ventru et charnu inférieurement, coloré supérieurement; dents égales, pointues , dressées. Anthères incluses. Style inclus ou saillant , renflé à la base, légèrement barbu au som- met. Stigmates obtus, divergents, recourbés. Nucules subturbinées, pentagones, soyeuses ; aigrette de 5 paillettes searieuses, diaphanes, 1-sériées, égales, linéaires-lan- céolées, acérées , très-entières , persistantes. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 59 Herbes annuelles, rameuses , inermes ; tiges et rameaux feuillés. Feuilles très-entières, plus ou moins cotonneuses, rétrécies*en pétiole très-court. Ramules-florifères pédon- culiformes , grêles, non-épaissis au sommet, nus supé- rieurement. GCapitules solitaires, terminaux. Ecailles- involucrales internes grandes, simulant des pétales, beaucoùp plus longues que les fleurs. Corolle blanchätre ou rougeâtre vers le haut, petite. XÉRANTHÈME ÉLÉGANT. — Xeranihemum ornalum Cass. in Dict. des Sc. Nat. vol. 59, p. 114. — Xeranthemum ra- diatum Lamk.— Xeranthemum annuum Jacq. Flor. Austr. tab. 338. — Reichb. Plant. Crit. VII, tab. 641. — Xeran- themum inodorum Moœnch , Meth. — Plante haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, anguleuse, cotonneuse, grêle , rameuse en général dès la base; rameaux ordinairement paniculés. Feuilles comme aranéeuses et d’un vert foncé en dessus, cotonneuses-in- canes en dessous , lancéolées , ou lancéolées-oblongues, pointues, mucronées, 1-nervées. Capitules assez‘grands , subhémisphéri- ques. Écailles-involucrales externes pluri-sériées, ovales, ou el- liptiques , arrondies ou acuminées au sommet, 1-nervées, plus : ou moins longuement apiculées par le prolongement de la nervure. Écailles-involucrales internes 1-sériées, oblongues, ou lancéclées- oblongues, subapiculées, striées, roses, on violettes ,ou blanches, ou grisatres, longues de 5 à 8 lignes, redressées après la floraison, — Cette espèce (à laquelle le nom vulgaire d’Immortelle s’ap- plique ainsi qu’à beaucoup d’autres synanthérées dont l’involu- cre est scarieux) croît dans l’Europe méridionale ; on la cultive fréquemment comme plante de parterre : elle se recommande par la longue durée de sa floraison; moyennant quelques soins de dessiccation ses capitules peuvent être conservés pendant long- temps dans toute leur beauté, et servir ainsi à l’ornement des Appartements durant l'hiver. On en possède une variété à à fleurs doubles, c’est-à-dire dont les paillettes réceptaculaires se déve- loppent en grandes languettes pétaloïdes, semblables à celles qui simulent le rayon chez la plante à l’état normal. 60 CLASSE DES COMPOSÉES. Genre CARLINE. — Carlina (Tourn.) Cass. Capitules honiogames, muluflores, incouronnés. Invo- lucre double : l'extérieur composé d’écailles pauci-sériées, imbriquées, coriaces, linéaires-lancéolées, spinescentes au sommet, aristées-ciliées (excepté vers leur base , qui est élargi et inerme) ; l’intérieur formé d’écailles subunisériées, presque évales, radiantes , scarieuses (subcartilagineuses), colorées, liguliformes, inermes, très-entières. Réceptacle plan, hérissé de fimbrilles coriaces , inégales , subulées, plus lougues que les fleurs, soudées en faisceaux par leur base. Corolle subrégulière , ou ringente, 5-fide, très-gla- bre. Étamines à appendices- L'ASTaN longs, die Stig- mates assez longs, soudés presque jusqu’au sommet, ob- tus. Nucules oblongues-cylindracées, soyeuses ; aigrette formée de 10 faisceaux égaux , 1-sériés, contigus, libres : chaque faisceau composé d’environ 4 soies filiformes, longuement plumeuses, soudées inférieurement en lame linéaire. Herbes vivaces ou bisannuelles ; tige feuillée, quelque- fois très-courte. Feuilles coriaces, sinuées-pennatifides , bordées de dents spinescentes très-inégales, Capitules grands, solitaires, terminaux. Fleurs petites, jaunûâtres, beaucoup plus courtes que les écailles de l’involucre interne. CaRLINE A FEUILLES D'ACANTUE, — Carlina acanthifolia Allion. Pedem. tab. 51. — Carlina acaulis Lamk. Dict. (non Lion.) — Carlina Chardousse Vill. Dauph. — Carlina Utz ka Hacq. Carn. tab. 1. — Carlina Cynara Pourr. — Plante acaule ou subacaule, bisannuelle. Racine longue, grosse, pivotante. Feuilles grandes, roselées, étalées sur terre, pé- tiolées, ou subpétiolées, aranéeuses aux 2 faces ou du moins en ébus, réticulées, d’un vert pâle, plus ou moins profondé- ment lobées ; lobes larges, anguleux. Gapitule subsessile, de 2 à 4 pouces de diamètre. Involucre externe à écailles brunätres, ap- FAMIÈLE DES SYNANTHÉRÉES. 61 pliquées, plus courtes que les écailles de l’involucre interne, lesquelles sont lancéolées-linéaires, pointues, blanchätres, on jaunâtres, luisantes, opaques, longues de près de 2 2 pouces. Cette plante, remarquable par l’élégance de son port, croît dans les Alpes et les Pyrénées; on la nomme vulgairement Chardousse, Chardonnerette, où Caméléon blanc ; le récep- tacle de ses fleurs peut être mangé en guise d’artichauts ; les fleurs sèches, à ce qu’on dit, ont la propriété de faire cailler le lait; la racine, hors d’usage aujourd’hui, passait chez les an- ciens pour un excellent remede contre les maladies pestilentiel- les, et elle s’employait aussi comme tonique. Yes écailles pétaloïdes des Carlina sont hygrométriques : elles sont conniventes lorsque l'atmosphère est chargé d’humi- dité, tandis qu’elles s’épanouissent lorsque Vair est sec. Genre CHAMÉLÉON. — Chamaæleon Gass. Ce genre diffère des Carlina : 5° par son involucre in- terne à écailles ni radiantes, ni colorées; 2 par des an- thères à appendices-apicilaires tronqués au sommet; et 3° par l’aigrette à faisceaux 2-sériés. — La corolle est pourpre et plus grêle que celle des Carlina. CHAMÉLÉON GUMMIFÈRE. — Chamæleon gummifer H. Cass. .1a Dict. des Sc. Nat. vol. 50, p. 59. — Atractylis gummifera Linn.—Cavan. Ic. 3, tab. 228.— Acarna gummifera Wild. —Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab, 838.— Carthamus gum- miferus Lamk. Dict. — Carlina gummifera Less. — Plante vivace, subacaule. Racine charnue, fusiforme, lactescente. Feuilles longues de 1 pied à 2 pieds, pétiolées ; raides, pennatifides , see où un peu laineuses, étalées en rosette sur terre; lobes inégaux, bordés de dents spinescentes. Capi- tules solitaires , gros, subsessiles, terminaux. Écailles de l’invo- lucre externe laineuses, aristées-ciliées, 3-cuspidées au sommet, — Cette plante croit dans les localités arides et découvertes, en Barbarie, en Espagne, en Sardaigne, en Calabre, en Sicile, en 62 CLASSE DES COMPOSÉES. Grèce et dans l’Archipel. Le réceptacle de ses fleurs se mange en guise d’artichauts ; la racine est également comestible, et d’une saveur de salsifis. Le collet de la racine et le réceptacle laissent suinter une gomme inodore et insipide, qui s'attache aux feuilles et aux écailles de l’involucre : cette substance est très-visqueusé et peut tenir lieu de glu. ITIe TRIBU. LES CENTAURIÉES.—CENTA URIEÆ Cass. Capitules hetérogames (rarement homogames), le plus souvent radies. Fleurs de la couronne neutres, en ge- néral irrégulieres. Corolle des fleurs hermaphnadistes tubuleuse, 5-fide (à segments égaux ou presque , gaux), après l’anthèse plus ou moins déèrite en dehors. Éta- mines à filets poilus ow papilleux; antheres à appen- dices-apicilaires soudes en tube ordinairement courbe. Style un peu renflé et barbu au sommet. Stigmates articulés au style, convexes et papilleux à la surface externe, planes et tres-lisses à la surface interne, con- Jfluents par la base, en genéral cohérents presque jus- qu’au sommet. Ovaire en géneral poilu, à aréole-basi- laire ordinairement située dans une échancrure sur le côté interne. Plantes non-lactescentes, la plupart herbacées. Feuilles alternes. Capi- tules multiflores, solitaires, terminaux. Involucre à écailles imbriquées, coriaces, ordinairement pourvues d’un appendice terminal (très-varié suivant les genres). Réceptacle plan, épais, charnu, hérissé de fimbrilles longues, inégales, libres, filiformes, ou subulées, Corolle jaune, ou rouge, ou bleue, ou blanche, ordinairement glabre ; tube plus ou moins allongé, en général évasé supérieurement ; limbe des corolles-staminifères ringent ou subringent, ou moins souvent non-ringent. Étamines à filets soudés inférieurement au tube de la corolle; appendices-apicilaires subcartilagi- neux, arrondis ou pointus au sommet ; appendices-basilaires soudés col- latéralement, frangés vers leux extrémité. Ovaire obové, le plus souvent FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 63 comprimé sur les 2 côtés, à 4 côtes plus ou moins prononcées, garni de poils en général rares et fugaces, capillaires. Stigmates le plus souvent allongés, cohérents jusqu’au sommet. Aigrette simple ou double (par ex- ception nulle), composée soit de paillettes élargies de bas en haut, soit de soies filiformes-subulées (souvent barbellulées, mais jamais plumeuses), très-anisomètres, plurisériées. « Les Centauriées, » dit M. de Cassini, «ne diffèrent essentiellement des » Carduinées que par l'ovaire ct son aïgrette; c’est pourquoi il serait » peut-être plus convenable de réunir ces deux tribus en une seule, qu’on » diviserait en deux sections naturelles, sous les titres de Carduinées- » Centauwriées, et Carduinées-prototypes. » Gênre PLÉCTOCÉPHALE. — Plectocephalus Don. Capitules longuement radiés ; couronne 1-sériée. Invo- lucre ovoïde : écailles coriaces, imbriquées , surmontées d’un grand appendice scarieux , non-décurrent, opaque, mutique , pectiné-pennatifide , inappliqué : celui des écailles inférieures subaristé; celui des écailles supérieures plus long , radiant, mutique. — Fleurs de la couronne sub- infondibuliformes , irrégulièrement 5-7-fides : tube et segments filiformes. — Fleurs du disque à corolle in- fondibuliforme , 5-fide , subringente, subrégulière. Nu- cules obovales-lenticulaires, subtétragones, lisses, striées ; aigrette simple, très-caduque, composée de soies subtri- sériées, inégales, roussâtres , scabres, barbellulées , toutes filiformes. Herbes annuelles. Tige et rameaux feuillus, épaissis au sominet. Feuilles indivisées : les radicales et les cauli- naires-inférieures rétrécies en pétiole ; les autres sessiles. Capitules sessiles ou subsessiles’, solitaires, terminaux. — Ce genre est propre à l'Amérique. PLécrocéPnaLe D'AméRiQuEe. — Plectocephalus america- nus Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 51. —Cen- taurea americana Nuit. Journ. Acad, Philad. 1822, p. 117. — Colla , Hort. Rip. 1, tab, 6.—Centaurea Nutialli Spreng. Syst. — Plante haute de 2 à 3 pieds, Tige rameuse supérieure- 64 CLASSE DÉS COMPOSÉES. ment, ou simple, dressée, feuillue, angnleuse, cannelée, olabre, ou finement pubérule. Feuilles ponctuées et scabres aux 2 faces, très- finement pubérules, un peu flasques, d’un vert gai : les radicales oblongues-chovales, ou lancéolées-spathulées, sinuées-dentées; les caulinaires la plupart ovales-lancéolées, ou cblongues-lancéo- lces, pointues , très-entières. Capitules grands , subsessiles. In- volucre long de 1 pouce à 2 pouces; écailles striées, marginées : les inférieures ovales ou ovales-lancéolées , courtes, pubérules aux bords; les supérieures oblongues ou linéaires, longues, gla- bres; rebord subdiaphane, étroit, membranacé ; appendices rou- geätres, ou jaunätres , ou brunâtres , ou panachés de jaune et de brun : ceux des écailles inférieures ovales ou ovales-chlongs ; ceux des écailles supérieures oblongs, plus profondément fim- briés. Corolle glabre, d’un rose plus ou moins vif : celle des fleurs de la couronne longue de 18 lignes à 2 pouces. Nucules noirâtres et inaigrettées à la maturité, longues d'environ 2 lignes. — Cette espèce, remarquable par l'élégance de ses fleurs, est in- digène dans les provinces méridionales de l’intérieur des États- Unis; on la cultive, depuis plusieurs années, comme plante d'ornement ; elle fleurit en juillet et en août. Genre ZOÉGÉE. — Zoegea Linn. Capitules radiés ; couronne 1-sériée. Involucre subcam- panulé, radiant ; écailles coriaces : les extérieures et les in- termédiaires couronnées d’un appendice scarieux , oblong,. pectiné-cilié, subdécurrent , appliqué ; les intérieures ter- minées en appendice très-long , radiant, liguliforme , sca- rieux , fimbriolé (quelquefois en outre aristé) au sommet. — Fleurs de la couronne à corolle liguliforme , 5-ou 4-den- tée au sommet. — Fleurs du disque : Corolle glabre, ré- gulière, infondibuliforme, profondément 5-fide. Étamines à filets très-finement papilleux; appendices-apicilaires li- bres, courts, droits, obtus. Stigmates longs, filiformes , soudés presque jusqu’au sommet. Nucules comprimées , obovées , écostées , lisses, couronnées d’un bourrelet cré- Des nn FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 65 nelé ; aigrette double : l’externe composée de 5 séries de paillettes : les extérieures minimes, chtuses, imbriquées ; les intérieures sétiformes, aussi longues ou plus longues que la nucule ; l’aigrette interne de 10 paillettes très- courtes , égales , 1-sériées , linéaires, soudées par la base, tronquées et denticulées au sommet. Herbes annuelles , rameuses : tiges et rameaux feuillés. Feuilles la plupart (du moins des inférieures) rétrécies en pétiole : les inférieures pennatifides ; les supérieures très- entières ou subdenticulées. Ecailles-involucrales internes de couleur pourpre, ou blanchâtre, ou jaunâtre, plus longues que les fleurs du disque. Corolle d’un jaune vif. LoËcéE ÉLÉGANTE. — Zoegea leptaurea Tinn. — L'hérit. Stirp. tab. 29. —- Jacq. Ie. Rar. 1, tab. 77. — Centaurea ca. lendulacea Lamk. — Plante atteignant 2 pieds de haut. Tige dressée, en général rameuse dès la base, couverte (de même que les feuilles et les rameaux ) d’une pubescence fine et très-scabre. Rameaux plus ou moins divergents, ordinairement paniculés. Feuilles - caulinaires la plupart très - entières, oblongues, ou oblongues-spathulées, obtuses, submucronulées. Capitules du volume de ceux du Bluet. Écailles -involucrales peu ou point aristées : les extérieures et les intermédiaires à appendice cilié de poils bruns; les internes blanchâtres, subobtuses, subdenticu- lées au sommet. Soies de Vaigrette à peine plus longues que la nucule. — Cette plante, indigène de Syrie, se culuve pour l’ornement des parterres. Genre CENTAURÉE. — Centaurea Linn. Capitules radiés ou discoïdes ( par exception incou- ronnés) ; couronne {-sériée. Involucre non-radiant : écail- les coriaces, imbriquées , spinifères ou appendiculées au sommet (1). — Æeurs de la couronne (soit plus | Li soit {1} Appendice ou épine de formes très-variées , suivant les espèces. BOTANIQUE. PHAN, T. X. b] 66 CLASSE DES COMPOSÉES. plus grandes que les fleurs du disque) à corolle infondi- buliforme ou tubuleuse, irrégulièrement 3-7-fide. — Fleurs du disque : Gorolle régulière ou subrégulière, infon- dibuliforme, 5-fide; limbe plus ou moins ringent. Nucules comprimées , obovées, lisses, striées ; aigrette (par excep- tion nulle ou abortive) comme celle des Zoegea. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces, en géné- ral rameuses. Feuilles indivisées, ou pennatifides, ou si- nuées , épineuses chez plusieurs espèces. Capitules soli- taires , terminaux. Corolle blanche, ou rouge, ou bleue, ou jaune. Sous-genre CHARTOLEPIS Cass. Involucre ovoïde ; écailles à appendice scarieux, diaphane ou subopaque , non-décurrent, appliqué, mutique, ou subaristé, très-entier, ou érosé, ou fimbrié. Fleurs jauues : celles de la couronne filiformes, profondément 3-5-fides, plus courtes que celles du disque. Stigmates filiformes , allongés , soudés presque jusqu’au sommet. CENTAURÉE A FEUILLES DE PASTEL. — Centaurea glastifo- lia Linn. — Bot. Mag, tab. 62. — Plante vivace, haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée , feuillée ,. paniculée , anguleuse, ailée par la décurrence des feuilles. Feuilles légèrement pubérules, un peu scabres : les radicales longues d’environ 1 pied, lan- céolées, ou lancéolées-spathulées, subobtuses, mucronulées, tiès-entières , ou pennatifides ; les autres lancéolées -linéaires ou TE très- entières. Capitules assez longuement pé- donculés. Involucre glabre, long d’environ 8 lignes; écailles vertes, à peine marginées :. les inférieures ovales; les supé- rieurés oblongues ; ; appendice, obovale , ou suborbiculaire ù diaphane, blanchâtre, mutique, brunâtre vers sa base, en général très-entier, 2 à 3 fois plus. court que la partie her- bacée de l’écaille. Corolle des fleurs du disque longue de 12 à 15 lignes, à segments linéaires , obtus, isomètres , un peu plus courts que la partie évasée du tube. Aiïgrette externe roussâtre. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 67 Cette espèce, indigène de l'Arménie et du Caucase, se cultive comme plante d'ornement. CENTAUREE A GRANDS CAPITULES. — Centaurea macroce- phala Walld. — Bot. Mag. tab. 1248. — Plante vivace, pu- bérule , touffuc. Tiges simples, dressées , feuillues, anguleu- ses , 1-céphales , renflées et fistuleuses au sommet, hautes d’en- viron 2 pieds. Feuilles scabres aux 2 faces, d’un vert gai : les radicales lancéolées ou lancéolées-spathulées, grandes, pétiolées, dentelées, tantôt indivisées, tantôt pennatifides ou incisées-den- iées vers leur base; les caulinaires sessiles, amplexicaules k subdécurrentes , indivisées , en général très-entières, oblongues, ou oblongues-lancéolées, pointues. Capitule atteignant le volume d’un œuf d’oie, sessile, accompagné d’une collerette de feuilles sublinéaires; écailles glabres, coriaces : les extérieures subo- vales ; les intérieures oblongues ; appendices ovales ou subor- biculaites, opaques, grands, plus ou moins longuement ciliés , ou lacérés seulement au sommet, tantôt mutiques , tantôt suba- ristés , brunätres. Corolle des fleurs du disque longue d’environ 1 pouce. Aïgrette d’un brun roux : l’extérieure à peu près aussi longue que la nucule. — Cette espèce, originaire du Caucase, se cultive comme plante d’ornement. _$ous-genre JACEA Cass. Capitules radiés. Involucre ovoïde; écailles à appendice Scarieux, subopaque, inappliqué, non-décurrent, mu- tique, concave, fimbriolé, ou plus ou moins longuement cilié. Fleurs de la couronne infondibuliformes, grandes, 5-7-fides. a filiformes , allongés , soudés pres- que jusqu’au sommet. Aigrette souvent nulle ou courte et caduque. Cenraurée JAGÉE. — Centaurea Jacea Linn.—Flor. Dan. . tab. 519. — Centaurea amara Linn. — Centaurea pratensis et C. decipiens Thuil. — Jacea supina Lamk. FL! Franç. — Jacea pratensis Cass. Dict. des Sc. Nat. vol. 24, p. 89. — Plante vivace, haute de 1 pied à 2 pieds , tantôt glabre , tan- Ed 68 CLASSE DFS COMPOSÉES. tôt plas ou moins incane. Tiges dressées, ou ascendantes, ou diffuses , paniculées , feuillées, anguleuses de même que les ra- meaux. Feuilles très-entières, ou dentées , ou pennatifides : les radicales lancéolées, ou lancéolces-spathulées, pétiolées ; les cau- linaires lancéolées-linéaires, ou lancéolées, ou oblongues, ou li- néaires , sessiles. Capitules sessiles ou subsessiles , de grandeur variable. Écailles-involucrales glabres ou pubescentes ; appen- dices blanchâtres , ou roussâtres , ou noirâtres , tantôt très-en- tiers, tantôt érosés, tantôt plus ou moins longuement ciliés (soit tous, soit seulement les inférieurs) , en général ovales. Nucules petites, brunâtres, en général inaigrettées. — Cette espèce, connue sous le nom de Jacée, est commune dans les prairies et au bord des bois ; toute la plante est amère et astringente ; on assure qu’on peut en tirer une belle teinture jaune. CENTAURÉE A FEUILLES BLANCHES. — Centaurea dealbata Willd, — Centaurea sibirica Linn. — Centaurea Marschal- liana Spreng. — Psephellus calocephalus et Heterolophus sibiricus Cass. — Plante vivace, touffue, haute de ’/, pied à 2 pieds. Tiges simples ou rameuses, feuillées , dressées , ou ascendantes. Feuilles pennatifides, ou pennatiparties (à segments tantôt indivisés, tantôt incisés-dentés ou pennatifides), cotonneu- ses-incanes soit aux deux faces, soit seulement en dessous : les inférieures pétiolées ; les supérieures subsessiles. Capitules de la grandeur de ceux de la Jacée, sessiles, ou subsessiles ; écaille à appendice de forme très-variable, pectiné-pennatifide, ou plus ou moins longuement fimbrié , brunätre , ou jaunâtre, ou noï- râtre. Aigrette courte, roussâtre. — Cette espèce croît en Si- bérie et au Caucase; on la cultive comme plante d'ornement. Sous-genre CYANUS Cass. Capitules radiés. Involucre ovoïde : écailles à appendice scarieux, opaque, décurrent, appliqué, inaristé, cilié, ou pectiné-dentelé. Fleurs de la couronne à corolle grande, infondibuliforme , 5-7-fide. Stigmates courts, libres, - divergents. Aigrette courte. Corolle bleue, ou rougeâ- te, ou blanchätre. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 59 A. Plantes annuelles, à tige paniculee. CenTauRÉE Breuer. — Centaurea Cyanus Lino. — Ergl. Bot. tab. 277.—Flor. Dan. tab. 093.—Blackw. Herb, tab. 66. — Cyanus arvensis Mœnch, Meth. — Jacea segetum Lamk, Flore Fr. — Tige dressée ; rameaux plus ou moins divergents. Écailles-involucrales à appendice pectiné-denticulé. — Plante haute de 1 pied à 2 pieds, plus ou moins cotonneuse. Feuilles plus ou moins incanes : les inférieures pennatifides, ou dentées, sub- spathulées, rétrécies en pétiole; les autres linéaires ou lancéo: lées-linéaires, très-entières. Rameaux simples ou paniculés, nus vers le sommet. Involucre long de 4 à 6 lignes. Écailles à ap- pendice blanchâtre, ou brunâtre, ou noirâtre, court : les infé- rieures ovales ou ovales-lancéolées ; les supérieures oblongues. Fleurs bleues (par variation violettes , ou roses, ou blanches, ou panachées). Aïgrette plus courte que la nucule. — Cette plante, nommée vulgairement Bleuet, Bluet, Bluau, ou Barbeau, est très-commune dans les moissons , et se cultive aussi fréquemment dans les parterres. Les fleurs du Bleuet s’em- ployaient jadis en médecine, à titre de fébrifuge, de diurétique, d’apéritif, et de vulnéraire; elles sont amères , ainsi que toutes les autres parties de la plante. CENTAURÉE DÉPRIMÉE. — Centaurea depressa Bieb. Flor. _ Taur. Cauc. — Tige en général divisée dès sa base en rameaux diffus. Ps tiilieralss fimbriées. — Plante ordinairement touffue, plus ou moins cotonneuse, haute de ‘/: pied à 1 pied. Feuilles semblables à celles de l’espèce précédente, mais plus larges. Capitules plus grands, subsessiles. Écailles-involucrales à rebord tantôt noirâtre, tantôt blanchâtre, tantôt roussâtre. Feurs semblables à celles du Bleuet : les marginales d’un bleu vif, les autres violettes. Nucules brunâtres; aigrette externe roussâtre, un peu plus longue que la nucule. — Cette espèce, indigène des contrées voisines du Éayeases mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. ns. 70 CLASSE DES COMPOSÉES, B. Plante vivace. Tiges simples ou peu rameuses, feuillues, ailées par la décurrence des feuilles. CENTAURÉE DE MONTAGNE. — Centaurea montana Linn.— Jacq. Austr. tab. 271. — Bot. Mag. tab. 77. — Jaume Saint- Hil. Flor. et Pom. tab. 246. — Centaurea mollis Wald. et Kit. tab. 219. — Centaurea stricta Wald. et Kit. tab. 178. — Centaurea seusana Willd.— Centaurea T. riumfetti Alion. — Centaurea ochroleuca Sims , Bot. Mag. tab. 1175.—Cen- taurea cheiranthifolia, C. Fischeri, et C. axillaris Willd.— Jacea alata Lamk. F1. Fr. — Plante touffue , haute de ‘/ pied à 2 pieds, plus ou mojns cotonneuse et incane, Tiges dressées ou ascendantes, 1-3-céphales. Feuilles de grandeur très-variable : les radicales lancéolées - spathulées, pétiolées, tantôt pennati- fides, tantôt incisées-dentées, tantôt très-entières; les cauli- aires lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-li- néaires, ou oblongues, très-entières , ou dentées , ou rarement incisées-dentées. Capitules plus grands que ceux des deux es- pèces précédentes. Écailles-involucrales à appendice fimbrié, tantôt noirâtre, tantôt brunätre, tantôt blanchätre, tantôt pa- haché. Fleurs de la couronne longues de 12 à 15 lignes, d’un bleu vif, ou moins souvent soit d’un blanc tirant sur le jaune, soit pourpres. Fleurs du disque violettes, ou brunâtres , ou pourpres , ou blanchätres. Aigrette plus courte que la nucule. — Cette espèce, qu’on cultive fréquemment comme plante d’or- : nement, croit dans les montagnes de presque toute l'Europe ainsi qu’en Orient; elle fleurit au commencement de l’été. Sous-genre LOPHOLOMA Cass. Capitules subradiés. Involucre ovoïde : écailles à appen- dice scarieux, opaque, subcoriace, apprimé, tantôt mu- tique, tantôt courtement aristé, longuement cilié, sub- décurrent. Corolle des fleurs de la couronne irréguliè- rement 3-5-fide, à tube filiforme. Stigmates filiformes, allongés, cohérents presque jusqu’au sommet. Aigrette externe à peu près aussi longue que la nucule. à: FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 71 Cenrauree D'ORtenr. — Centaurea orientalis Linn. — Centaurea tatarica Reichb. Piant. Crit. tab. 445. — Centau- rea calocephala Willd. — Reichb. I. c. tab. 446. — Centau- rea atropurpurea Wald. et Kit. Hung. tab. 116.—Reichb. 1. c. tab. 447.— Plante vivace, haute de 2 à 4 pieds. Racine pivo- tante. Tiges dressées, raides, paniculées, feuillées, plus ou moins floconneuses ( surtout étant jeunes ) de même que les rameaux. Feuilles raides, tantôt glabres, tantôt pubescentes ou flocon- neuses : les radicales et les caulinaires-inférieures pétiolées, pen- natifides, ou pennatiparties, ou bipenniparties, ou lyrées ; les caulinaires sessiles, en général pennatiparties ; segments de forme tres-variable, souvent linéaires-oblongs. Capitules assez grands, tantôt sessiles , tantôt pédonculés. Écailles ovales ou suborbieu- laires (les intérieures oblongues), en général plus courtes que l’appendice; appendice jaunâtre, ou brunâtre, ou noirâtre, ovale, ou oblong , ou suborbiculaire. Corolles jaunes ou d’un pourpre brunâtre. Aigrette roussätre. — Cette espèce, indigène dans l’Europe orientale, se cultive comme plante de parterre. Sous-genre HYMENOCENTRON Cas, Capitules longuement radiés. Iuvolucre ovoïde; écailles à appendice petit, appliqué, scarieux, subdiaphane, dé- current, fimbriolé : celui des écailles inférieures cour- tementaristé ; celui des écailles supérieures submutique ou mutique. Corolle des fleurs de la couronne à limbe . palmatifide. Stigmates fitiformes, allorgés, soudés pres- que jusqu’au sommet. — Corolle pourpre. Feuilles su- périeures sessiles, décurrentes. . CENTAURÉE ROSE. — Centaurea diluta Hort. Kew.—(Cen- taurea elongata Schousb. Mar. — Plante annuelle, haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, anguleuse , rameuse , ailée supé- rieurement par la décurrence des feuilles ; rameaux plus ou moins divergents , souvent paniculés ; ramules divariqués. Feuilles assez raides, scabres en dessous et aux bords : les ra- dicales lyrées ; les caulinaires inférieures oblongues-spathulées , D 4 72 CLASSE DES COMPOSÉES. sinuées-dentées ; les supérieures très-entières ou dentées , oblon- eues, obtuses ; celles des ramules-floriféres petites, sublinéaires. Capitules du volume de ceux de la Jacée commune. Corolle d’un pourpre plus ou moins vif. Nucules petites, grisâtres : aigrette blanche ; l’externe plus longue que la nucule. — Cette espèce, indigène de l'Afrique septentrionale, se cultive comme plante d'ornement. Sous-genre CALCITRAPA Cass. Capitules radiants ou discoïdes. Involucre ovoïde; écailles à appendice corné, spinescent , subulé, élargi et penné à la base. Aigrette courte ou nulle. CENTAURÉE CHAUSSE-TRAPE, — Centaurea Calcitrapa Lin. —Engl. Bot. tab. 125.—Calcitrapa stellata Lamk, Flor. Franc. — Calcitrapa Hypophæstum Gærtn. Fruct. 2, tab. 163, fig. 2. — Plante bisannuelle, formant une touffe arrondie, haute de 1 pied à 3 pieds. Tige dressée, rameuse dès sa base : rameaux divariqués, subdichotomes, sillonnés. Feuilles glabres ou pubes- centes : les radicales roselées , étalées sur terre, lyrées, ou bi- pennalparties ; les caulinaires et les raméaires sessiles , penna- tifides ; les florales souvent indivisées. Ramules - floriferes oppositifoliés ou axillaires, 1-céphales, très-courts, feuillés. Ca- pitules discoïdes, assez petits, en général débordés par les feuilles florales. Involucre glabre : épines longues, fortes, jaunâtres , horizontales. Corolle rose, ou pourpre, ou blanche. Nucules pe- tites, grisâtres, inaigrettées. — Cette espèce, connue sous les’ noms vulgaires de Chausse-trape où Chardon étoilé, est com- mune aux bords des chemins, ainsi qu’en d’autres localités sèches et découvertes ; toute la plante est amère; elle s’em- ployait autrefois à titre de remède diurétique, apéritif, et fé- brifuge. Genre CNICUS. — Cnicus Vaill. Capitules discoïdes, multiflores; couronne 1-sériée, paucifiore. Involucre ovoide, accompagné d’une collerette FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 75 de grandes bractées foliacées ; écailles imbriquées, appri- mées, coriaces, surmontées d’un appendice corné , spini- forme, aristé-cilié. Corolle des fleurs de la couronne plus courte que celles du disque, à tube capillaire, et à limbe irrégulièrement 3-8-parti. — Corolle des fleurs du disque subinfondibuliforme , 5-fide, ringente. Nucules oblon- gues-obovales, subcylindriques, cannelées, multi-costées, couronnées d’un bourrelet très-saillant, coroniforme, corné, 10-denté; aigrette double, caduque : l’extérieure de 10 paillettes longues , égales, sétiformes , raides , sca- bres, 1-sériées, alternes avec les dents du bourrelet; l’in- térieure de 40 paillettes courtes, 1-sériées, barbellulées, linéaires-subulées, un peu inégales, aiternes avec les paillettes externes. — Ce genre ne comprend que l'espèce suivante. Cnious Cuarpon-BÉnr.—Cnicus benedictus Linn.— Gærin. Fruct. 2, tab. 162, fig. 5.— Centaurea benedicta Linn. — Carduus benedictus Blackw. Herb. tab. 456. — Calcitrapa lanuginosa Lamk. Flor. Franc. — Plante annuelle, haute de 1 pied à 2 pieds, plus ou moins laineuse. Tige dressée, angu- leuse, paniculée ; rameaux plus ou moins divergents. Feuilles assez fermes , d’un vert clair , oblongues, 1-nervées , réticulées, inégalement aristées-denticulées, mucronées, piquantes : les ra- dicales et les caulinaires-inférieures sinuées-pennatifides ; les au- tres sinuées-dentées, amplexicaules , subdécurrentes ; les flo- rales ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, débordant le capitule; côte saillante aux 2 faces, linéaire-lancéolée ; blan- châtre. Capitules solitaires , terminaux , subsessiles. Involucre laineux : écailles subchartacées , marginées , 1-costées : les ex- térieures ovales; Jes intérieures oblongues ou oblongues - lan- céclées; appendice long, linéaire-subulé, blanchâtre, étalé après la floraison. Corolle jaune : celle des fleurs du disque longue d’environ lignes. Nucules brunâtres, longues d'environ 4 lignes ; aigrette roussâtre : l’externe un peu plus longue que la nucule. — Gette espèce, nommée vulgairement Chardon-bént , croît Da 74 CLASSE DES COMPOSÉES. dans l’Europe méridionale ; toutes ses parties sont d’une extrême amertume ; elle jouit de propriétés toniques et fchrifuges très- pronencces. Genre CENTAURIDE. — Centaurium Gass. Capitules discoïdes; couronne 1-sériée. Involucreovoïde, non-radiant; écailles coriaces, imbriquées, apprimées, scarieuses aux bords , obtuses, mutiques : les inférieures inappendiculées; les supérieures surmontées d’un petit appendice scarieux , diaphane, très-entier. Corolle des fleurs de la couronne profondément 5-fide, à tube fili- forme, — Corolle des fleurs du disque subinfondibuli- forme, subringente. Stigmates filiformes, allongés, soudés. Nucule et aigrette comme chez les Centaurées. Herbes vivaces. Tige feuillée, paniculée. Feuilles pen- natiparties. Capitules plus ou moins longuement pédon- culés, assez grands. Corolle jaune ou pourpre. — Ce genre, très-caractérisé par le port, ne diffère pourtant essentiel- lement des Centaurées que par l’involucre à écailles la plupart inappendiculées. CENTAURIDE ÉLANGÉE. — Centaurea Centaurium Linn. — Blackw. Herb. tab. 93. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 241. — Feuilies à segments lancéolés ou lancéolés- oblongs , acuminés, doublement dentelés, décurrents; pétiole largement ailé entre chaque paire de segments. Écailles-invo- lucrales rougeâtres aux bords, non-striées. — Plante très-glabre, haute de 3 à 6 pieds. Racine grosse , rameuse , pivotanie. Tige cylindrique, dressée , paniculée et médiocrement feuillée vers le sommet; rameaux aphylles ou subaphylles. Feuilles infe- rieures longues de r pied à 2 pieds. Involucre long d’environ 1 pouce; écailles très-hsses, verdâtres : les inférieures ovales ou ovales-elliptiques ; les supérieures oblongues. Fleurs d’un pour- pre brunâtre. Nucules noïrâtres , oblongues, tétragones-ancipi- tées ; aigrette noirâtre, à peu près aussi longue que la nucule. D Le D. Au TE ATEN DE ne FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 75 — Cette espèce, nommée vulgairement Grande Centauree, croit dans les Alpes du Piémont et dans les Apennins ; elle est propre à l’ornement des grands parterres. Sa racine est légère- ment aromatique et amère; on lui attribue des propriétés toni- ques et sudorifiques. CEenrauRiDE D'Arrique.—Centaurea africana Lamk. Dict. —Feuilles (d’un vert gai) à segments étroits, sublinéaires, acu- minés , denticulés, décurrents. Écailles-involucreles striées de bandelettes noirâtres.— Plante très-glabre, haute de 2 à 4 pieds. Tige cannelée, dressée. Rameaux-flonifères aphylles ou sub- aphylies, ordinairement paniculés. Feuilles inférieures longues de 5 à 12 pouces; dentelures fines, pointues, subcartilagineuses aux bords ; rachis marginé par la décurrence des folioles. Invo- lucre long de 5 à 8 lignes; écailles très-lisses : les inférieures ovales ou ovales - elliptiques ; les supérieures oblongues , sur- montées d’un appendice ovale ou oblong , diaphane. Corolle jaune : celle des fleurs du disque longue d’environ 1 pouce.— Cette espèce , originaire de Barbarie, se cultive comme plante de parterre. Cenraurine DE Russie. — Centaurearuthenica Lamk. Dict. — Gmel. Sibir. 2, p. 89, tab. 41. — Feuilles (glauques , un peu charnues) à segments ( souvent bifurqués) étroits, oblongs- linéaires, subobtus, denticulés , subdécurrents. Écailles-involu- crales striées de bandelettes noirâtres. — Plante très-semblable à l’espèce précédente, Feuilles à segments plus larges, moins régulièrement décurrents. Dentelures acérées, subcartilagineuses aux bords. Corolle jaune. Nucules oblongues, tétragones-ancipi- tées , luisantes, jaunes vers leur base, noirâtres supérieurement, longues’ d'environ 3 lignes; aigrette d’un brun roux , un peu plus courte que la nucule.— Gette espèce, indigène de l’Europe orientale, se cultive aussi comme plante de parterre, Genre CHRYSÉE.— Chryseis Cass… egii 4. « ; 4 r È 4 ; 5 sr % Capitules radiés; couronne 1-ou 2-sériée. Involucre 76 CLASSE DES COMPOSÉES. ovoide : écailles coriaces, submarginées, imbriquées, ap- primées, mutiques : les extérieures courtes , larges, inap- pendiculées , où très-courtement appendiculées ; les inté- rieures longues, étroites, surmontées d’un appendicelâche, scarieux, diaphane, subovale, acuminé. — Fleurs de la couronne à corolle infondibuliforme, ample, irrégulière- ment multifide. — Fleurs du disque à corolle régulière, subinfondibuliforme, 5-fide. Ovaire soyeux. Stigmates fili- formes, longs, soudés inférieurement, divergents et arqués en dehors à partir du milieu. Nucules prismatiques, tétra- gones, un peu comprimées , finalement glabrescentes ; ai- grette nulle ou simple, composée de paillettes inégales, pluri-sériées, subdenticulées : les extérieures courtes, étroites, linéaires ; les intérieures longues, linéaires-spa- thulées. Herbes annuelles, glabres. Tige rameuse, feuillée. Feuil- les pennatifides, ou lyrées, ou indivisées, la plupart pétio- lées. Capitules assez gros, terminaux, solitaires, longue- ment pédonculés. Fleurs blanches, ou pourpres, ou jaunes, odorantes. | CunYsÉE ODORANTE. — Chryseis odorata Cass. in Dict. des Sc. Nat. v. 9, p.:154.—Centaurium suaveolens Cass. |. c. v. 7, p. 397.—Centaurea Amberboi Lamk. Dict. —Centaurea am- bracea Schk. Handb. tab. 261.—Centaurea suaveolens Wild. —Feuilles non-giauques : les inférieures ovales, ou obovales, ou spathulées , indivisées, denticulées; les supérieures lyrées ou pennatifides. Écailles-involucrales inférieures surmontées d’un uès-court appendice sphacélé. Corolle jaune. Nucules aigret- tées. — Plante haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, canne- lée, paniculée supérieurement ; rameaux aphylles ou subaphylles, un peu divergents. Feuilles la plupart indivisées , subobtuses. Capitules-florifères longs de 1 pouce et plus. Écailles-involu- crales striées longitudinalement (de lignes rougeâtres) : les infé- rieures ovales ou ovales-elliptiques, à appendice minime, char- tacé , opaque, rougeâtre; les supérieures oblongues ou ovales- À re À FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 77 oblongues, à appendice oblong, long de 3 à 4 lignes. Fleurs de la couronne à corolle très- évasée, longue d’environ 1 pouce. Nucules noirâtres , longues de 2 à 3 lignes ; aigrette roussâtre, persistante, un peu plus longue que la nucule. — Gette plante, originaire d'Orient, se cultive fréquemment dans les parterres ; on la connaït sous les noms vulgaires de Barbeau jaune , Am- brette jaune, ou fleur du Grand-Seigneur ; sa floraison com- mence en juin ou juillet, et dure jusqu’à la fin de l'été : les fleurs, plus grandes que celles du Bleuet, sont légèrement odo- rantes. Carvsée musquéE. — Chryseis moschata et Centaurium moschaturn Cass. 1. c. — Centaurea moschata Lawk. Dict. — Amberboa moschata De Cand. Prod. — Feuilles glauques, la plupart pennatifides ou pennatiparties. Écaïlles-involucrales inférieures suborbiculaires , inappendiculées, non-sphacélées au sommet. Corolle pourpre ou blanche. Ovaires et nucules inaigrettés. — Plante semblable par le port à l'espèce précé- dente. Feuilles-radicales sublyrées ou indivisées, Feuilles cau- linaires en général profondément pennatifides , à segments fal- ciformes, ou lancéolés-oblongs, ou sublinéaires, acuminés, tamtôt très-entiers, tantôt sinués-dentés, ou denticulés. Capi- tules floriferes longs de r pouce et plus. Écailles-involucra- les à rebord pourpre, subchartacé ; appendice des écailles inté- rieures ovale, brunâtre, long de 2 à 3 lignes. Corolle des fleurs de la couronne longue d’environ 1 pouce. Nucules noirâtres , longues de 2 lignes. — Cette espèce, fréquemment cultivée dans les parterres, et connue sous les noms de Centaurée musquée , Barbeau musqué, ou Bleuet du Levant, croît en Grèce et en Orient, Ses fleurs sont très -élégantes ; elles exhalent une odeur légèrement musquée , analogue à celle de Scabieuse pourpre, et beaucoup plus prononcée que celle de l'espèce précédente. La floraison commence en juin, et se continue jusqu’en automne. Genre CYANOPSIDE.— Cyanopsis Cass: Capitules longuement radiés ; couronne 4-sériée. Invo- 73 CLASSE DES COMPOSÉES. lucre ovoide, à écailles imbriquées, appliquées , subco- riaces, marginées , acuminées, aristées : les supérieures scarieuses vers leur sommet ; arête étalée ou recourbée.— Fleurs de la couronne amples , subinfondibuliformes , irré- gulièrement 5-ou 6-fides.— Fleurs du disque à corolle sub- infondibuliforme, 5-fide, subrégulière, un peu ringente. Stigmates longs , filiformes, libres presque dès leur base, divergents, arqués en dehors. Nucules oblongues, compri- mées, 12-costées (à côtes égales, séparées par des sillons transversalement rugueux), couronnées d’un bourrelet co- roniforme, 12-denté; aigrette simple, composée d’envi- ron 6 rangs de paillettes imbriquées, étagées, membra- neuses, denticulées : les extérieures courtes, sublinéaires, obtuses ; les intérieures longues, linéaires-spathulées. Herbe annuelle. Tige rameuse, feuillée. Feuilles infé- rieures pennatifides ou lyrées : les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires la plupart sessiles. Capit s soli- taires, terminaux , longuement pédonculés. F couronne pourpres. Fleurs du disque jaunûtres. CYANOPSIDERADIÉE.— (yanopsis radiatissima Cass. in Diet. des Sc. Nat. v. 12, p. 268. — Centaurea muricata Linn. — Centaurea muricata, et Centaurea pubigera Pers.—Calcitra- pa elongata Mœnch. — {mberboa mucronata De Cand. Prodr. — Plante haute de :/, pied à 2 pieds, couverte d’une pubescence scabre. Tige dressée ,. cannelée , ordinairement rameuse dès la base ; rameaux paniculés, aphylles supérieurement. Feuilles su- périeures oblongues ou lancéolées -oblongues, en général très-entières ; pédoncules (ramules-florifères) dressés ou ascen- dants, très-grèêles. Involucre pubescent, long d'environ 6 lignes ; écailles à rebord noirâtre, chartacé : les inférieures ovales ou ovales -lancéolées ; les supérieures linéaires - lancéolées ; arête brunâtre, un peu FL courte que l’écaille. Fleurs de la couronne longues de près-de t pouce, à segments lancéolés-linéaires , pointus, plus longs que le tube. Nucules brunâtres , comme fo- véoléés entre les” côtes, longues à peine de 2 lignes; aigrette FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 719 blanchâtre, un peu plus courte que la nucule, = Gétte espèce croît dans l’Europe méridionale ; elle mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. IVe TRIBU. LES CARDUINÉES. — CARDUINEÆ Gass. (r). Capitules homogames, ou hétérogames , incouronnés (par exception radiés ). Fleurs extérieures souvent neutres, mais du reste conformes aux autres fleurs. Corolle tubuleuse, 5-fide, ringente (les 2 incisions extérieures plus profondes que les autres ), après l’anthese plus ou moins courbée en dehors. Éta- mines à filets poilus ou papilleux ; appendices-apici- laires des anthères libres , soudés inférieurement. Style plus où moins renfle et en general barbu au sommet. Stigmates articulés au style, convexes et papilleux à la surface externe, planes et très-lisses à la surface interne, presque toujours cohérents jusque vers leur sommet. Ovaire comprimé, parfaitement glabre : aréole-basilaire sessile, plane, un peu ‘oblique et latérale, ou non-oblique et terminale. Plantes non-lactescentes , herbacées, souvent épineuses. Feuilles al- . ternes. Capitules multiflores. Fleurs pourpres, ou moins souvent jaunes, ou rarement bleues, où quelquefois ( par variation) blanches. Involucre à écailles imbriquées, coriaces, souvent spinescentes au sommet. Récéptatle plan ou presque plan , épaïs ; charnu , hérissé de fimbrilles longues ,in- égales, filiformes-laminées, libres ; rarement le réceptacleest alvéolé, sans fimbrilles. Corolle à tube long, grêle, accrescent pendant:la flori- 4487 LES 4 (4) « Cette tribu, » dit M. de Cassini, « diffère des Gurlinées par des » filets des étamines, hérissés de poils ou de papilles ; et des Centauriées > par la structure de l'ovaire et de l'aigrette, » 80 CLASSE DES COMPOSÉES. son; limbe cylindracé, à base urcéolée, un peu gibbeuse du côté intérieur : sepments longs, étroits, linéaires, médiocrement divergents , point arqués en dehors, calleux au sommet, subcartilagineux aux bords ; nervures fines, intra-marginales, Étamines à filets soudés inférieurement au tube de la corolle ; partie libre arquée en dedans. Article-anthérifère conforme au filet, mais un peu plus grêle et très-plabre. Anthères longues, étroites : connectif large; appendices-apicilaires subscarieux, demi-lancéolés et libres supérieurement; appendices-basilaires très-variables, pollinifères supérieurement , frangés vers l'extrémité, soudés collatéralement., Gvaire obové, comprimé bilatéralement, muni de 4 côtes ou arêtes : 4 intérieure, À extérieure, 2 latérales; point de bourrelet basilaire ; bourrelet-apici- laire peu distinct, coroniforme. Aigrette (souvent brune en sa partie moyenne) insérée en général sur un anneau corné {qui se détache spon- tanément à la maturité), ordinairement composée de soies pluri-sériées, irrégulièrement disposées, inégales, barbellulées, ou barbées : celles des rangs intérieurs ordinairement élargies vers leur base, trièdres vers leur milieu, filiformes supérieurement, quelquefois épaissies au sommet ; celles des rangs extérieurs plus courtes, plus grêles, presque entièrement fili- formes. Genre CARTHAME. — Carthamus Tourn. à ” Capitules hétérogames , incouronnés. Involucre ovoïde ; écailles coriaces : les extérieures très-courtes , surmontées d’un grand appendice foliacé, étalé ; les suivantes ovales, surmontées d’un appendice moins grand, inappliqué, aristé-cilié , mucroné ; les intérieures oblongues, surmon- tées d’un petit appendice subcoriace , spinescent, apprimé. Corolle régulière , à tube grêle , cylindracé. Filets des éta- mines glabres, à peine papilleux. Appendices-apicilaires des anthères arrondis au sommet. Oväires inaigrettés : les extérieurs allongés, grêles, inovulés, stériles. Nucules tur- binées, inéquilatérales, tétragones, très-lisses, inaigrettées. Herbe annuelle. Tiges feuillées, rameuses. Feuilles in- divisées, denticulées (à Aéhhantet mucronées ou courte- ment aristées ) : les radicales longuement pétiolées ; les caulinaires la plupart sessiles. Rameaux-florifères 1-cé- phales, feuillés , épaissis au sommet. Paillettes-réceptacu- laires linéaires, pointues. Corolle orange. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 81 CARTHAME TINCTORIALE. — Carthamus tinctorius Linn. — Lamk. IL. tab. 667, fig. 3. — Plante glabre, haute de r pied à 3 pieds. Tige grêle, dressée, effilée, cannelée, légèrement anguleuse, blanchätre, rameuse vers son sommet; rameaux simples, subfastigiés. Feuilles fermes , luisantes , d’un vert gai aux 2 faces, subréticulées, pointues : les radicales et les cauli- naires-inférieures obovales-spathulées ; les suivantes lancéolées ou lancéolées-oblongues ; les supérieures et les raméaires oblon- gues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées. Capitules assez srands. Écailles-involucrales verdâtres , comme aranéeuses à la surface externe ; appendices plus ou moins longuement mucronés , réticulés : ceux des écailles inférieures semblable: aux dernières feuilies-raméaires; ceux des écailles intermédiaires ovales ou elliptiques; ceux des écailles supérieures jaunâtres, subtriangulaires. Corolle très-grêle, atteignant jusqu’à 18 li- gnes de long ; tube à peine évasé au sommet, beaucoup plus long que les segments. Nucules assez grosses, blanchätres. —Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Carthame, Safran bâtard , ‘Safran d'Allemagne, ou Graine de perro- quet , paraît originaire de l’Inde, où elle est fréquemment cul- tivée ainsi qu'en Orient et dans l’Afrique septentrionale. Les graines de la Carthame jouissaient d’une grande vogue dans lathé- rapéutique des anciens, à titre de purgatif : emploi qui ne s’est pas maintenu jusqu’à nos jours ; dans plusieurs contrées de l’Inde, on tire de ces graines une huile grasse, qui peut servir aux usages alimentaires. En Orient, en Afrique et dans l’Europe méridionale, la Carthame se cultive comme plante tincioriale ; ses fleurs fournissent deux couleurs : l’une jaune, extractive, et soluble dans l’eau ; l’autre rouge, résineuse , et soluble dans les alcalis : cette dernière s'emploie surtout à la teinture des soieries et des plumes ; on en prépare aussi le cosmétique connu sous le nom de rouge végétal. La Carthame mérite de trouver place dans les parterres : ses fleurs sont très- élégantes et DRST rement odorantes. BOTANIQUE: PHAN. Te X. ÿ 6 32 CLASSE .DES COMPOSÉES. Genre SERRATULE, = Serratula (Linn.) Gass. Capitules homogames , unisexuels. Involucre conique ; écailles mucronulées : les extérieures courtes , coriaces ; les intérieures longues, scarieuses , colorées , submembrana- cées. Corolle subinfondibuliforme, 5-fide, ringente. Éta- mines (stériles dans les fleurs femelles) à filets papilleux ; anthères à appendices-apicilaires obtus. Ovaire stérile dans les fleurs mâles. Stigmates filiformes , obtus, libres pres- que dès leur base, divergents, arqués en dehors. Nu- cules oblongues , comprimées , subtétragones, striées : ai- grette composée de soies (roussâtres) scabres, caduques. Herbes vivaces , dioiques. Tige rameuse , feuillée. Feuil- les indivisées ou pennatifides , inermes. Capitules termi- naux , courtement pédonculés, ordinairement fasciculés. Corolle pourpre (ou par variation blanche }, plus longue que l’involucre. Fimbrilles - réceptaculaires filiformes. SERRATULE TINCTORIALE. — Serratula tincloria Linn. — Flor. Dan. tab. 281. — Engl. Bot. tab. 38. — Plante haute de 1 pied à 4 pieds. Racine fibreuse. Tiges raides, dres- sées, auguleuses, striées, ordinairement rameuses, souvent rougeätres, glabres de même que toutes les autres parties de la plante. Feuilles d’un vert foncé, assez fermes, finement dentelées, tantôt toutes indivisées, tantôt toutes pennatifides ou lyrées, tantôt les radicales indivisées , et les caulinaires pennatifides ou lyrées ; les radicales et les caulinaires inférieures longuement pétiolées ; les autres courtement pétiolées ou ses- siles; dentelures acérées, très-rapprochées ; lobes ou segments de ns très-variable. Rameaux.en général courts et disposés en corymbe ferqa le 1- -5-cé hales. Capitules petits. Involucre long de 4 à 5 lignes : A 2 vertes ou violettes, ciliolées ; les extérieures ovales, ou ovales-lancéolées ; les intérieures oblon- gues - pilifenies: pourpres , de moitié plus longues. Nucules longues d'environ 2 lignes; aigrette roussâtre ou jaunâtre, à peu près aussi longue que la nucule. — Cette plante, nommée FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 83 vulgairement Sarrète, est commune sur les collines incultes, et dans les clairières des bois ; ses feuilles donnent avec l’alun une assez belle couleur jaune, qui sert à la teinture des étoffes. Toute la plante a une saveur amère et astringente. Genre BARDANE. — Zappa Tourn. Capitules homogames. Involucre subglobuleux, presque aussi long que les fleurs; écailles imbriquées, appliquées, coriaces , oblongues, surmontées (excepté les intérieures) d’un appendice réfléchi ou étalé , très-long, subulé, sub- eoriace , se terminant èn spinelle cornée , oncinée, cour- bée en dedans. Corolle infondibuliforme, 5-fide, parfaite- ment régulière : tube 10-nervé. Filets des étamines pa- pilleux ; anthères à appendices-apicilaires terminés en languette filiforme; appendices-basilaires très-longs , su- bulés. Stigmates longs , linéaires, obtus, libres presque dès leur base, divergents, arqués en dehors. Nucules très- serrées, oblongues, comprimées, striées, transversalement rugueuses; aréole-basilaire à peine oblique ; aigrette courte, caduque, composée de soies parfaitement fili- formes, barbellulées, pluri-sériées, libres. Herbe bisannuglle. Tiges rameuses , feuillées. Feuilles grandes , pétiolées, indivisées, denticulées , plus ou moins profondément cordiformes à la base, cotonneuses ou pubé- rules en dessous, inermes. Capitules terminaux ou axillaires etterminaux, pédonculés, tantôt solitaires, tantôt fascicu= lés. Écailles-involucrales intérieures scarieuses et colorées vers leur sommet, mutiques, ou mucronées, dépourvues d’appendice subulé. Fimbrilles-réceptaculaires longues, inégales, subulées. Corolle pourpre, où par variation blanche. 4 BARDANE OFFICINALE. — Lappa officinalis Spach:. — 2: À iNvoLUGRES GLABRES.— Arctium Lappa : 4, Linn.— Lappa glabra Lamk, — Lappa officinalis Allion.— Lappa 34 CLASSE DES COMPOSÉES. major et Lappa minor De Cand.— Arctium maÿjus et Arc- tium minus Schk. Handb. tab. 227.— Lappa major Eng]. Bot. tab. 1228.— Arctium Lappa Willd, _— B : À INVOLUCRES ARANÉEUX.— Arctium Lappa : 6, Linn. — Lappa tomentosa Allion.—Ærctium Bardana Willd. — Arctium tomentosum Schk. Handb. tab. 227. — Mill. Ic. tab. 159.— Flor. Dan. tab. 642. Plante haute de 1 ‘/2 pied à 4 pieds. Racine longue, pivo- tante, brunâtre, de la grosseur d’un doigt. Tige pubescente ou cotonneuse, cannelée , ordinairement paniculée; rameaux plus ou moins divergents, souvent glabrescents et rougeâtres , tantôt paniculés, tantôt indivisés presque jusqu’au sommet. Feuilles vertes en dessus, cotonneuses-incanes ou moins souvent verdà- tres en dessous, plus ou moins ondulées aux bords, obtuses, ordinairement mucronées : les radicales et les caulinaires-in- férieures très-grandes , longuement pétiolées , cordiformes; les caulinaires-supérieures et les raméaires courtement pétiolées , ovales, à base tantôt subcordiforme, tantôt arrondie, tantôt cunéiforme ; dentelures petites, mucronées. Capitules de volume très-variable, plus ou moins longuement pédonculés, tantôt so- litaires, tantôt en corymbes, en général tous terminaux. Écailles- involucrales vertes, souvent ciliolées de glandules stipitées : les intérieures subradiantes, tantôt mutiques , tantôt mucronées , rougeâtres vers leur sommet. Corolle d’un pourpre noirâtre (par variation blanche). Anthères blanchâtres. Nucules 3 à 4 fois plus longues que leur aigrette, marbrées de brun et de noir. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Bardane, Glouteron , ou Herbe aux teigneux, est commune aux bords des chemins et dans les décombres ; elle fleurit en juillet. Sa racine, dont la saveur est à la fois douceitre et un peu amère, possède des propriétés sudorifiques et dépuratives fort actives : aussi la donne-t-on fréquemment en décoction , contre les ma- ladies chroniques de la peau , ainsi que contre les affections sy- philitiques et rhumatismales ; jadis on l’employait en outre à titre de fébrifuge , de pectoral, et de vulnéraire. Les feuilles de FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 85 la Bardane sont très-amères, et elles ont élé recommandées comme un excellent remède détersif; du reste, leur volume considérable , joint à leur consistance molle , les rend assez pro- pres au pansement , à défaut de linge. Les jeunes pousses sont mangeables, ét d’une saveur analogue à celle de l’artichaut ; les racines, à ce qu’on assure, peuvent être substituées aux Salsifis. Genre SILYBE. — Silybum Gærtn. Capitules homogames. Involucre ovoïde; écailles co- riaces, appliquées, marginées : les extérieures courtes, subovales, surmontées d’un grand appendice foliacé, sub- coriace , plus ou moins étalé, aristé-cilié inférieurement, se terminant en épine cornée; les intérieures longues, étroites, appendiculées, mutiques, ou courtement aris- tées. Corolle subinfondibuliforme, mégalement 5-fide, rin- gente; limbe subglobuleux vers sa base, deux fois plus court que le tube. Filets des éiimines monadelphes , pa- pilleux. Anthères à appendices-basilaires courts , subulés ; appendices-apicilaires pointus. Stigmates filiformes , sou- dés jusqu’au sommet. Nucules obovales, comprimées, obscurément tétragones , finement striées et chagrinées , marginées au sommet; aréole-basilaire petite, subcen- trale , à peine oblique; aigrette composée de soies linéai- res-subulées, finement pubérules, soudées par la base en godet corné , caduc à la maturité. Herbe annuelle. Tige feuillée , ordinairement rameuse. Feuilles sinuées-pennatifides, épineuses aux bords, sou- vent marbrées (de taches blanches) : les radicales grandes, rétrécies en pétiole ; les caulinaires la plupart sessiles, amplexicaules. Capitules grands, solitaires, terminaux, un peu inclinés pendant la floraison. Fimbrilles-récepta- 4 culaires sétacées. Fleurs pourpres, plus longues que les écailles réceptaculaires. Sicyex Cuanpon-Mañis. — Siybum Marianum Gærtn. SO Le | ARR LEVES # 86 CLASSE DES COMPOSÉES. Fruct. 2 , tab. 168, fig. 2.—Cardus Marianus Laon. —£Eogl. Bot. tab. 976. — Blackw. Herb, tab. 59. — Silybum macu- latum Mœnch, Meth. — Carthamus maculatus Lamk. — Plante haute de 2 à 4 pieds, Racine longue, pivotante, Tige dressée, cylindrique, cannelée, ordinairement paniculée , plus ou moins floconneuse de même que les rameaux ; rameaux longs, en général presque dégarnis de feuilles. Feuilles fermes , lui- santes, glabres , d’un beau vert, le plus souvent marbrées de blanc : les radicales longues de 1 pied à 2 pieds, profondément lobes; les caulinaires-supérieures et les raméaires petites, cor- diformes-ovales , acuminées , longuement aristées-dentées vers leur base, aristées-ciliolées supérieurement. Capitules du yo- lume d’un petit artichaut. Involucre glabre, comme radié; écailles 1-costées, convexes, à rebord blanchâtre, submembra- nacé : les basilaires à appendice court, suborbiculaire, non-acu- minc ; les suivantes à appendice beaucoup plus grand, ovale- orbiculaire inférieurement, longuement acuminé,subcondupliqué; les supérieures à appendice plus court, ovale-lancéolé; les plus intérieures linéaires ou linéaires -lancéolées, débordées par le limbe des corolles. Corolles longues d’environ 15 lignes. Nucules brunes, luisantes, longues de 3 lignes ; aigrette d’un blanc sale, plus longue que la nucule. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Chardon- Marie, Chardon Notre-Dame, Chardon argenté, Chardon taché où Artichaut sauvage , croît dans l’Europe méridionale ; l'élégance de son feuillage la rend propre à l’ornement des grands parterres. Toutes ses parties ont une saveur amère, et elles étaient préconisées jadis à titre de remède sudorifique, diu- rétique , fébrifuge, et vulnéraire. Ses jeunes feuilles, débar- rassées des épines, se mangent comme herbe potagère ; les pé- tioles ont une saveur analogue à celle des cardons; enfin le réceptacle des capitules peut être mangé en guise d’artichauts, En Genre ONOPORDE. — Onopordon Vaill. Capitules homogames. Involucre ovoide ou subhémi- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES, 87 sphérique : écailles coriaces, imbriquées, apprimées , surmontées d’un appendice linéaire-lancéoiïé, subcoriace, spinescent au sommet, inappliqué ( celui des écailles in- férieures le plus souvent réfléchi). Réceptacle profondé- ment alvéolé ; alvéoles membranacéés , irrégulièrement si- nuées - dentées. Corolle infondibuliforme, inégalement 5-fide,ringente; limbe ventru vers sa base. Étamines à filets finement papilleux. Appendices - basilaires des anthères courts, subulés ; appendices-apicilaires linéaires-subulés. Stigmates longs, filiformes, ebtus,soudés presque jusqu’au sommet. Nucules oblongues-obovées ou turbinées, tétra- sones-ancipitées ; transversalement rugueuses ; aréole- basilaire petite, centrale, non-oblique ; aigrette composée de soies filiformes-subulées , barbellulées , soudées par la base en godet corné, caduc à la maturité. Herbes bisannuelles, quelquefois acaules, le plus souvent cotonneuses. Tige feuillée, ailée par la décurrence des feuil- les. Feuilles sinuées-pennatifides et dentées de même que les ailes ; dents spinescentes. Capitules gros, solitaires, ter- minaux, courtement pédonculés , dressés ; écailles-invo- lucrales aranéeuses ou cotonneuses : les inférieures ovales ou oyales-lancéolées , courtes ; les supérieures graduelle- ment plus longues. Corolle pourpre (ou par variation blan- che), plus longue que les écailles-invoiucrales ; tube forte- ment arqué en dehors. Nucules non-luisantes , à peu près aussi longues que l’aigrette , marbrées de noir et de brun ; aigrette jaunâtre, ou roussâtre, ou d’un blanc sale, Les Onopordes méritent d’être cultivés dans les srands parterres ; quoique hérissés d’épines, ces végétaux ont un feuillage élégant et un port très -pittoresque; le réceptacle de leurs capitules peut, au besoin, être mangé en guise d’artichaut, et le pétiole de tie feuilles à une saveur, analogue à celle des cardons. Les espèces les plus remar- quables sont les suivantes : Onororpx commun.— Onopordon Acanthium Lin, — 88 CLASSE DES COMPOSÉES. Flor. Dan. tab. 909. — Engl. Bot. tab. 977.— Acanos spi- nosa Scopol. ; — f : GLarrescenr. — Onopordon virens De Cand. Flore Franc. Suppl. — Onopordon viscosum Horn. — Onopordon elatum Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 833. — Onopor- don tauricum Willd. — Bieb. Flor. Taur. Tige dressée, paniculée. Capitules subhémisphériques. Écail-. les-involucrales longuement appendiculées ; appendices linéai- res-lancéolés : cenx des écailles extérieures à appendice ctalé ou réfléchi. — Tige haute de 1 :/, pied à 5 pieds, dressée, angu- leuse, largement ailée , en général cotonneuse de même que les feuilles. Feuilles radicales atteignant jusqu’à 3 pieds de long. Écailles-involucrales aranceuses ou laineuses. Corolle longue de 1 pouce; tube 1 fois plus long que le limbe. Nucules longues d’environ 2 lignes ; aigrette roussâtre. — Cette espèce, connue sons les noms vulgaires d’Acanthine, Grand Chardon aux änes, Artichaut sauvage, Épine blanche sauvage, où Pe- dane , est commune aux bords des chemins ainsi que dans d’au- tres localités sèches et découvertes ; elle fleurit en été. Toute la plante est amère; on Jui attribuait jadis des propriétés apéritives, diurétiques, stomachiques, et vulnéraires. ONOPORDE ÉLANCÉ. — Onopordon elongatum Lamk. Flore Françc.— Onopordon illyricum Jacq. Hort. Vindob. tab. 148.— Cette espèce, indigène dans l’Europe méridionale et en Orient, diffère de la précédente par sa taille plus élancée, sa tige et ses fenilles plus épineuses, ses involucres à écailles surmontées d’un appendice ovale-lancéolé. Onoponne D'ARABE. Onopordon arabicum Linn. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 149. — Bot. Mag. tab. 3299. — Tige élancée, largement ailée, rameuse au sommet. Capitules ovoï- des, courtement pédonculés. Écailles-involucrales laineuses ; appendices dressés : ceux des écailles inférieures beaucoup plus courts que les supérieurs. — Tige haute de 5 à 8 pieds, en gé- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 89 néral laineuse de même que les ailes et les feuilles. Feuilles ra- dicales longues de’2 à 3 pieds; dents courtement aristées. Capi- tules moins gros que ceux des espèces précédentes. — Cette espèce croit dans l’Europe méridionale et en Orient. Genre NOTOBASE. — MNotobasis Cass. Capitules hétérogames , incouronnés. Fleurs extérieures stériles , mâles. Involucre ovoïde-subslobuleux ; écailles coriaces , imbriquées , appliquées, munies au-dessous du sommet d’une glande dorsale nerviforme, et surmontées d’un appendice subulé, trièdre , spinescent, arqué en de- . hors. Corolle Rene à inégalement 5-fide, très-ringente. Étamines à filets DR Anthères à appen- dices-basilaires très-courts; Eye poin- tus. Stigmates filiformes , soudés presque jusqu’au som- met. Nucules presque osseuses, résupinées, turbinées , très-gibbeuses au dos, comprimées bilatéralement, obscu- rément tétragones, très-lisses, non-striées ; aréole-basi- laire linéaire, verticale, dorsale ; aigrette composée de paillettes filiformes-subulées, plumeuses, 2-sériées, sou- dées par la base en godet corné, caduc à la maturité. Herbe annuelle. Tige rameuse, feuillée. Feuilles si- nuées-pennatifides et dentées : les caulinaires sessiles , am- plexicaules ; dents aristées, spinescentes ; côte et veines saillantes, luisantes , très-blanches. Capitules subsessiles ou pédonculés, terminaux, ou axillaires et terminaux (ceux- ci souvent fasciculés), accompagnés chacun d’une colle- rette de plusieurs feuilles semblables aux feuilles cauli- naires, mais plus petites. Fimbrilles-réceptaculaires sub- linéaires, libres, inégales. Fleurs mâles pluri-sériées , ovaire abortif. Corolle pourpre ou blanche, plus Re que les écailles involu crales. » Norosase De Syrik. — MWotobasis syriaca Gass. in Dict. des Sc. Nat. vol. 35, p. 191. — Carduus syriacus Linn. — 90 CLASSE DES COMPOSÉES. Cirsium syriecum Gærta. — Cnicus syriacus Willd. — Cir- sium maculaium Meænch.— Cirsium bracteatum Link. — Caicus obrallatus Salzm. — Tige dressée , haute de 2 à 3 pieds, simple, ou pasiculée au sommet , Pi LEA à pubescente ou floconneuse. Feuilles oblongues ou evales-oblongues, d'un beau . glabres , ordinairement marbrées de blanc : les radicales et pe caulipaires-inférieures rétrécies en pétiole. Capitules de grandeur mediocre, dressés, ordinairement débordés par, les feuilles de la collerette. Involucre los de 6 à 9 lignes : écailles pabérules, plas longues que leur appendice : les extérieures ova- les ou ovales-lancéokées; les intérieures cblongues-lancéolees. Corolle pourpre ou blanche , longue de 6 à 8 lignes ; tube aussi lons que le limbe. TITRE 1 d'environ 3 lignes, assez grosses, d’un brun clair , plus courtes que l'agrette. Aigrette 3 paillcues blanches, luisantes. — Cette espèce croît dans la ré- gion méditerranéenne ; o2 la cultive, en Orient, comme plante 2 grames oléagineuses. Genre CYNARE. — Cynara Vaill. Capitules bomogames , incouronnés. Involucre _. écailles coriaces, imbriquéss , apprimées , e en godet corné , caduc à la maturité. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 94 Herbes vivaces. Tige simple ou rameuse, feuillée Feuilles indivisées ou pennatifides (dents ousesments mu- tiques ou aristés) : les radicales et les caulinaïres-mférieures amples, pétiolées; les supérieures sessiles, quelquefois subdécurrentes. Capitules sessiles ou subsessiles, gros, solitaires, terminaux, dressés. Fimbrilles-réceptaculaires inégales , libres , sétiformes. Écailles-involucrales char- nues vers leur base, anisomètres : les intérieures gra- duellement plus longues; appendice des écailles infe- rieures foliacé, coloré en dessous ; appendice des écailles tsypérieures chartacé, luisant, nacré en dessus, brunâtre en dessous, à peine débordé par les coroîïles. Corolle à tube gréle, AD ,; blanchätre , arqué en dehors ; limbe d’un pourpe violet, à segments très-anisomètres, filifor- formes-subulés, lonçuement débordés par les anthères. Anthères d’un brun pâle. Stigmages longuement saillants, d'un bleu de ciel très-vif. Aigrette à paillettes blanches, luisantes , beaucoup plus longues que la nucule. Crware Anriceaut. — Cynara Scolymus Linn.—Blackw. Herb. tab. 458. — Feuilles indivisées ou pennatiparties ; dents mutiques ou subspinescentes. Écailles-involucrales à appendice mulique , ou mucroné, ou courtement aristé. — Racine grosse , longue, pivotante. Tige haute de 3 à 5 pieds, dressée, rameuse vers le haut, coionneuse-incane , cannelée ; rameaux simples, 1-céphales , presque dressés. Feuilles inférieures très-amples, atteiguant jusqu’à 4 pieds de long; segments oblongs ou sub- lancéolés , pointus, incisés-dentés, ou pennatifides. Écailles-in- volucrales glabres : les inférieures ovales ou ovales-lancéolées ; les supérieures cblongues-lancéolées. Corolle longue d'environ 2 pouces. Nucules longues de 3 lignes, marbrées de jaune ; de brun, et de noir. — Cette plante , connue sous le nom Re chaut ; paraît n'être qu’une variété de culture, ses suivante; personne m'ignore l'emploi PT dès « d’artichaut. HET A TN IN EURE Cyvane TR — Ms CAN s | UE #4 PR L 24 92 CLASSE DES COMPOSÉES. espèce, connue sous les noms de Carde, Cardon, Cardonnette , ou Artichaut épineux, ne diffère de l’Artichaut , qui paraît en être une variété de culture, que par des feuilles toutes pen- patiparties ou bipennatiparties, à dents en général longuement aristées, et par des écailles-involucrales dont les inférieures ont leur;appendice terminé en forte épine plus ou moins allongée. — Le Cardon croît spontanément dans les contrées voisines de la Méditerranée ; tout le monde sait qu’il est fréquemment cul- tivé comme plante potagère : c’est le pétiole de ses feuilles qui, étiolé (ou, comme disent les jardiniers, blanchi) moyennant un buttage , constitue un aliment sain et agréable. Les cultivateftrs” distinguent, comme variétés, le Cardon de Tours, qui est très- épineux , et le Cardon d’Espagne, dont les feuilles sont pres- que dépourvues d’épines. Le Cardon, de même que l’Artichaut, méritent une place dans les grands parterres et les jardins paysagers, tant à raison de leurs grandes feuilles élégamment découpées, qu’à cause de la beauté des fleurs. Genre CIRSE. — Cirsium Tourn. Capitules homogames ou hétérogames, incouronnés. Involucre ovoïde; écailles imbriquées , apprimées, co- riaces, surmontées d’un appendice spinescent, où aristé, ou mucroné , inappliqué, étroit. Corolle infondibuli- forme , inégalement 5-fide, ringente. Etamines à filets papilleux ou poilus. Anthères à appendices-apicilaires linéaires-subulés; appendices-basilaires très-courts , séti- formes. Stigmates filiforines, soudés jusqu’au sommet. Nucules oblongues , comprimées, subcoriaces , flexibles, non- striées , lisses, couronnées d’un bourrelet ; aigrette longue, composée de paillettes filiformes-subulées , plu- ri-sériées; inégales, soudées par leur base en godet corné, caduc à la maturité. Herbes vivaces ou bisannuelles, parfois subacaules. Tiges feuillées. Feuilles indivisées, ou pennatifides, sou- ed FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 95 vent décurrentes ; lobes ou dents le plus souvent spines- cents ou aristés. Capitules solitaires ou subfasciculés, ter- minaux, ordinairement sessiles ou subsessiles, souvent accompagnés d’une collerette de bractées foliacées. Co- rolles jaunes, ou pourpres, ou blanches, plus longues que les écailles-involucrales. Fimbrilles-réceptaculaires sétiformes, inégales, libres, ou soudées par leur base. Ai- srette brune, ou roussâtre , ou grisatre. Sous=genre ERIOLEPIS Cass. Écailles-involucrales à appendice coriace, aristé, très- entier, aranéeux, ou laineux, plus ou moins recourbé. Fleurs toutes hermaphrodites. Feuilles pennatifides, épineuses, couvertes en dessus de poils scabres. Capi- tules gros, à collerette composée de bractées conformes aux feuilles supérieures , mais plus petites. Corolles pourpres.. CIRSE A FEUILLES LANGEOLÉES. — Cirsium lanceolatum Scopol.— Carduus lanceolatus Linn. — Flor. Dan. tab. 1173. — Engl. Bot. tab. 107. — Lophiolepis dubia et Eriolepis lanceolata Cass. — Feuilles oblongues-lancéolées, hispides ; décurrentes, pennatifides : segments à 2 lobes divariqués , spi- nescents. Écailles-involucrales à appendice légèrement aranéeux. — Plante bisannuelle. Tige haute de 2 à 5 pieds, rameuse, cannelée , velue. Feuilles d’un vert pâle en dessus, subincanes en dessous. — Cette espèce, l’une de celles qu’on désigne vul- gairement par le nom de Chardons, est très-commune dans les localités incultes et découvertes ; elle fleurit en été. GRsE Laineux. — Cirsium eriophorum Scopol. — Carduus eriophorus Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. r71.—Engl. Bot. tab. 386. — Eriolepis eriophora Cass. — Feuilles sessiles, pen- vatifides , hispides : segments spinescents, souvent bifurqués. Écailles-involucrales à appendice laineux. — Plante bisannuelle, haute de 3 à 5 pieds. Tige dressée, velue, ranepses Capitules # Ur} fl 94 CLASSE DES COMPOSÉES. solitaires ou subfasciculés. Involucre long d’environ 1 pouce. — Cette espèce, nommée vulgairement Chardon aux änes, et Chardon à grosse tête, croît aux bords des chemins et dans les décombres. Sous-genre ONOTROPHE Cass. Ecailles-involucrales glandulifères au dos (glande nervi- forme), à appendice mucroniforme , ou foliacé, subulé au sommet, non -piquant. Fleurs toutes hermaphro- dites. Cinse oLÉRAGÉ.—Cirsium oleraceum Allion. — Cnicus ole- raceus Linn.—Flor. Dan. tab. 860.—Cnicus pratensis Lamk. — Plante vivace, glabre, haute de 2 à 4 pieds. Tige simple ou presque simple, raide, effilée, feuillue. Feuilles minces, lisses, d’un vert clair, ciliolées-denticulces, inermes, tantôt indivisées, tantôt pennatilobées : les radicales rétrécies en pétiole ; les cau- linaires sessiles, amplexicaules. Capitules terminaux, subsessiles, agrégés en courte grappe, accompagnés chacun d’une collerette de grandes bractées ovales, jaunâtres. Invelucre conique; écailles à appendice dressé, foliacé, sublancéolé, subulé au sommet. Co- Wrolle d’un jaune pâle. — Cette espèce est commune dans les prairies humides, surtout dans celles dont Île sol est tourbeux, Ses feuilles et ses jeunes pousses sont mangeables. Genre BRÉA. — Breea Lessing. Capitules homogames, dioiques. Involucre ovoïde; écailles imbriquées , apprimées, coriaces , surmontées d’un appendice subscarieux, coloré, mucroniforme, non- piquant, étalé ou plus ou moins recourbé. Corolle comme celle des Cirses. Étamines stériles dans les fleurs femelles. Ovaire abortif dans les fleurs mâles. Fruit conforme à ce- lui des Cirses. Herbes vivaces, à racine traçante, Tiges rameuses. Feuil- les sinuées-dentées ou pennatifides : les caulinaires ses- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 95 siles, non décurréntes ; dents ét ségments aristés. Capitules solitaires ou fasciculés, pédonculés, terminaux. Corolle pourpre. ; Bréa commun.—Preea arvensis Lessing . Comp.—Serra- tula arvensis Linn. — Flor. Dan. tab. 644. — Eng]. Bot. tab. 975. — Cnicus arvensis Hoffm. — Cirsium arvense Lamk. — Tige dressée, sillonnée, paniculée, glabre, ou floconneuse, haute de 1 pied à 4 pieds. Feuilles glabres en dessus, coton- neuses-incanes ou pubescentes en dessous, ou glabres aux 2 fa- ces et glauques en dessous , assez fermes, oblongues, sinuées- dentées, ou sinuées-pennatifides, ar istées- Iicast Capitules assez petits, en général rapprochés en panicule vers l'extrémité de chaque rameau. Involucre glabre ou pubescent, long de 5 à 8 lignes ; écailles munies d’un rebord violet de même que l’ap- pendice. Corolle d’un pourpre pâle, un peu plus longue que Pmvolucre. Nucules peutes, brunes , luisantes, beaucoup plus courtes que l’aigrette ; aigrette roussâtre.— Cette espèce , nom- née vulgairement Chardon des champs, et Chardon hémor- roïdal, croît dans les champs, les décombres et aux bords des bois ; elle se multiplie avec une rapidité étonnante, au moyen de ses racines traçantes , de sorte qu’elle devient souvent très- nuisible aux cultures. Genre CHARDON. — Carduus Linn. ; Capitules homogames, incouronnés. Involucre ovoïdé ou subglobuleux ; écailles lancéolées ou linéaires, spi- nescentes ou aristées au sommet, coriaces, imbriquées, appliquées, immarpginées. Corolle PRE A inégalement 5-fide , ringente. Étamines à filets LT Anthères à AU nes linéaires-subulés ; ap- pendices-basilaires très-courts. Stigmates filiformes, sou- dés. Nucules oblongues, comprimées , finement striées ; aréole-basilaire petite, subterminale, à peine oblique ; aigrette longue, blanche, composée de soies filiformes, 96 CLASSE DES COMPOSÉES. inégales, finement barbellulées, soudées par la base en godet corné, caduc à la maturité. Herbes annuelles, ou bisannuelles, ou vivaces. Tige ra- meuse , feuillée , le plus souvent ailée par la décurrence des feuilles. Feuilles indivisées, ou pennatilobées, aristées- dentées, ou aristées-ciliées : lescaulinaires sessiles, le plus souvent décurrentes. Capitules solitaires ou fasciculés , pédonculés, ou subsessiles, dressés, ou nutants,terminaux. Corolles pourpres , ou par variation blanches. CnARDON NUTANT. — Carduus nutans Linn. — Flor. Dan. tab. 653.—Engl. Bot. tab. 1112.— Lophiolepis nutans Cass. —Feuilles semi- décurrentes , sinuées - pennatifides, épineuses aux bords. Capitules solitaires, grands, nutants. Écailles-involu- crales lancéolées, aranéeuses, spinescentes au sommet : les exté- rieures presque étalées. — Plante bisannuelle, haute de 1 pied à 4 pieds. Tige simple ou peu rameuse, dressée, interrupté-ailée. Feuilles d’un vert glauque, raides, glabres, ou pubescentes aux veines; lobes plus ou moins plissés. Capitules subhémisphéri- ques, atteignant jusqu'à 3 pouces de diamètre. — Cette es- pèce , dont le port est très-élésant , croît dans les décombres et autres localités découvertes. CHARDON À FEUILLES D'ACANTHE. — Carduus acanthoiïdes Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab, 249. — Feuilles décurrentes , sinuées-pennatifides , épineuses aux bords. Capitules solitaires, pédonculés, subglobuleux, dressés. Écailles-involucrales linéai- res, dressées, subulées au sommet : les supérieures recourbées. — Plante bisannuelle , haute de 2 à 4 pieds. Tige dressée, or- dinairement paniculée ; rameaux simples ou paniculés ; ramules 1-céphales ; ailes larges, épineuses. Feuilles raides, d’un vert glauque , glabres , ou pubescentes en dessous ; les radicales pen- natiparties, à segments Jarges , sinués-lobés. Pédoncules en gé- néral courts, très-épineux. Capitules glabres ou pubescents, petits. Involucre long de 4 à 6 lignes. — Cette espèce croît dans les mêmes localités que la précédente FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 97 CHarpon cRépu. — Carduus crispus Linn. — Feuilles s1- nuées-dentées ou sinuées-penvatifides , sublanceolées , aristées- ciliées, cotonneuses-incanes en dessous, décurrentes. Capitules subglobuleux , subsessiles, agrégés à l’extrémité de la tige et des rameaux. Écailles-imvolucrales subulées, mucronées, plus ou moins recourbées. — Plante bisannuelle, haute de 3 à 5 pieds. Tige rameuse; rameaux ordinairement paniculés , large- ment ailés de même que la tige; ailes aristées-ciliées. Feuilles d’un vert foncé en dessus. Capitules petits. — Cette espèce croit dans les mêmes localités que la précédente. k EE Ve TRIBU. LES ÉCHINOPODÉES. — ECHINOPO- ; DEZÆ Gass. Capitules homogames, globuleux , à involucre très-ano- mal, rudimentaire , forme de paillettes setacees , re- fléchies , beaucoup plus courtes que les fleurs. Fleurs accompagnées chacune d’un involucelle (1) composé de paillettes pluri-sériées, diversiformes, insérees sur le stipe de l'ovaire. Corolle hypocratériforme, 5-fide, non-ringente : tube très-droit. Étamines glabres. Style barbu et un peu renfleé au sommet. Stigmates tres-glabres et lisses, plano-convexes, d’abord conni- ventsen forme de cône, finalement divergents et arqués en dehors. ? Herbes non-lactescentes. Feuilles alternes, épineuses. Capitules mul- tiflores. Involucelle à paillettes imbriquées , étagées : les extérieures pluri-sériées, sétiformes, blanches, barbellulées, courtes; les suivantes sublancéolées ou spathulées, grandes, subcoriaces, luisantes, concaves, (4) La plupart des auteurs considérent cet involucelle comme l’invo- lucre d'un capitule 4 -flore ; M. de Cassini, au contraire, le regardecomme une aigrette externe, implantée sur le stipe de l’ovaire, BOTANIQUE, PHAN, T. X. 7. 98 CLASSE DES COMPOSÉES, colorées , subulées ou spinescentes au sommet, ciliées ou fimbriées aux bords (les supérieures , chez plusieurs espèces, soudées jusqu’au delà du milieu ). Fleurs bleues ou blanches. Réceptacle globuleux ou subolobu- leux, petit, charnu, aréolé, nu. Corolle à tube plus court que le limbe, évasé aux 2 bouts; limbe à segments un peu inégaux, étroits, sublinéaires, pointus, dressés et contigus à leur base, réfléchis en dehors supérieure ment ( durant l'épanouissement}, garnis à la face supérieure, au-dessus de la base, d’un très-petit appendice squamuliforme. Filets des étamines sou- dés jusqu'au sommet du tube ; partie libre courte, arquée en dedans. Appendices-apicilaires des anthères linéaires-lancéolés , pointus; appen- dices-basilaires courts, sétiformes, soudés collatéralement., Ovaire 5-nervé (à bourrelet-basilaire 5-angulé, très-apparent, coriace), ‘couvert d’une pubescence barbellulée. Aigrette courte, caduque, soit cupuliforme et entière, soit coroniforme et composée de paillettes 4-sériées, sôuvent sou- dées vers leur base. Genre ECHINOPE. — Echinops Linn. Capitules globuleux. Involucre rudintentaire , formé de paillettes sétacées, rabattues , beaucoup plus courtes que lés fleurs. Corolle hypocratériforme , profondément 5-fide : segments subisomètres, non-ringents. Nucules droites, soyeuses, chartacées, subfusiformes , pentagones ; aigrette soit cupuliforme et entière, soit coroniforme et composée de paillettes courtes, étroites, 1-sériées, lépère- ment barbellulées , linéaires-lancéolées, libres dès leur base, ou soudées inférieurement. Herbes annuelles , ou bisannuelles, ou vivaces. Tiges feuillées , le plus souvent rameuses. Feuilles sinuées-pen- natifides , ou roncinées, ou pennatiparties , ordinairement cotonneuses en dessous : les inférieures rétrécies en pé- tiole ; les supérieures sessiles ou amplexicaules, Capitules solitaires, terminaux, pédonculés, dressés. Involucre inap- parent avant la chute des fruits. Involucelles débordant le tube des corolles. Réceptacle très-petit proportionnelle- ment au volume du capitule. Fleurs plus ou moins odo- rantes , assez grandes , très-serrées : les supérieures dres- sées , plus précoces; les intermédiaires horizontales; les FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 99 inférieures rabattues , recouvrant l’involucre. Nucules re- couvertes par les involucelles , caduquies à la maturité. La plupart des Échinopes se font remarquer par l’élé- sance de leurs fleurs, agrégées en gros capitules sphé- riques ; les espèces suivantes méritent plus spécialement d'être cultivées comme plantes d’ornement. À. Aigrette non-fimbriolée. Écenore ÉLANCEE. — Echinops exaltatus Schrad. Hort. Gœtt. — Echinops strictus Fisch. — Bot. Mag. tab. 2454. — Echinops Ritro Schk. (non Linn. ) Handb. tab. 268. — Tige . dressée, paniculée au sommet. Feuilles sinuées-pennatifides , aristées- ciliolées, cotonneuses-incanes en dessous ; segments incisés-dentés : dents aristées. Capitules très-longuement pé- donculés. Involucelles à paillettes acuminées - subulées, gla- bres, non-spinescentes , fimbriolées aux bords. — Plante vivace, haute de 3 à 5 pieds. Tige raide, dressée, floconneuse, canne- lée; rameaux dressés, 1-céphales. Feuilles assez minces, d’un vert foncé en dessus, courtement spinelleuses. Capitules du vo- lume d’une grosse Noix. Corolle d’un bleu clair , longue de 5 à 6 lignes. Nucules brunes , longues de 5 à 6 ER — Gette espèce paraît être originaire de Sibérie. Ses fleurs exhalent une légère odeur de Vanille. B. Aigreite fimbriolée. a) Capitules. parfaitement globuleux, pédonculés. Pailleltes des invo- lucelles toutes distinctes. Réceptacle subglobuleux. EcuinoPE coMMUNE.—Echinops sphærocephalus Linn. — Echinops paniculatus Jacq. fil. Eclog. tab. 49. — Bot. Res. tab. 356. — Echinops persicus Fisch. — Echinops viscosus, Echinops villosus, Echinops altaicus , et Echinops giganteus Hortul. — Echinops multiflorus Lamk. — Tige dressée , ra- meuse supérieurement : rameaux dressés ou ascendants, in- canes, pubérules-slanduleux, souvent paniculés. Feuilles si- nuées-pennatifides ou roncinées , cotonneuses en dessous , ordi - 100 CLASSE DES COMPOSÉES. nairement scabres et glanduleuses en dessous, aristées-ciliolées ; segments spinescents ‘au sommet. Involucelles à paillettes non- spinescentes , longuement subulces et ciliées au sommet, pu- bérules-glanduleuses à la surface externe. — Plante vivace, haute de © à 6 pieds. Feuilles assez minces, d’un vert foncé en dessus, incanes où blanchâtres en dessous : les inférieures grandes. Capitules courtement pédonculés, de 1 à 2 pouces de diamètre. Involucelles longs de 6 à 9 lignes : paillettes verdâtres ou incancs à la surface externe. Corolle blanche, longue de 5 à 6 lignes. — Cette espèce, nommée vulgairement Boulette, ou Chardon-boulette, croît dans toute l’Europe mé- ridionale , ainsi qu’en Sibérie et en Orient. Écrunorr ne HoneriE. — Echinops bannaticus Rochel. — Echinops ruthenicus Reichb. Plant. Crit. V, fig. 642.—EÆchi- nops Ritro Bot. Mag. tab. 032. — Tige dressée, rameuse vers le sommet; rameaux raides, dressés, non-glanduleux. Feuilles scabres et pubérules en dessus, cotonneuses en dessous, aris- tées-ciliolées : les inférieures subroncinées, à segments très- larges, irrégulièrement lobés ; les supérieures pennatifides ; lobes et segments courtement aristés. Involucelles à paillettes courtement aristées, un peu piquantes, fimbriées, glabres. — Plante vivace, haute de 2 à 4 pieds. Tige, rameaux et surface inférieure des feuilles couverts d’un coton blanchâtre ou grisà- tre. Feuilles d’un vert foncé et non luisantes en dessus : les in- féricures grandes. Capitules courtement pédonculés, du volume d’une Noix. Paillettes des involucelles bleuâtres. Corolle d’un bleu vif, longue d’environ 6 lignes. — Cette espèce croît en Hongrie et dans la Russie méridionale. ÉCuINOPE À FEUILLES MENUES. — Echinops tenuifolius Fisch. — Echinops Ritro Ledeb. Flor. Alt. — Echinops Ri- tro ruthenicus Fisch. — Echinops Ritro, À : tenuifolius De Cand. Prodr. — Echinops ruthenicus Hort. Par. — Tige dressée, rameuse vers le haut, non-glanduleuse; rameaux raides , grêles, dressés. Feuilles luisantes et glabres en des- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 401 sus , cotonneuses en dessous, aristées-ciliolées : les inférieures pennatiparties , à segments allongés, assez étroits, pennatifides ; les supérieures pennatifides : Fe et segments courtement aris- tés. Involucelles à paillettes glabres, courtement aristées au som- met, non-piquantes, plus ou moins fimbriolées. — Plante vi- vace , haute de 3 à 4 pieds. Tige, rameaux et surface inférieure des feuilles couverts d’un coton blanchätre. Capitules courte- ment pédonculés, moins grands que ceux de l'espèce précédente. Paillettes des involucelles bleuâtres. Corolle d’un bleu vif, lon- gue de 4 à 5 lignes. — Gette espèce est originaire de la Russie méridionale. b) Réceptacle cylindracé. Capitules sessiles, subglobuleux. Involucelles à paillettes supérieures soudées jusque vers leur milieu. Éomnore LAINEUSE. — Échinops lanuginosus Lamk. Ill. tab. 719, fig. 2. — Echinops græcus Müll. Dict. — Tiges diffuses , rameuses dès la base. Feuilles pectinées-pennatipar- ties , aristées-denticulées, très-raides, glabres en dessus, co- tonneuses en dessous : segments linéaires-lancéolés , spinescents au sommet, indivisés, révolutés aux bords. — Plante vivace, très-touffue , haute de 1 pied à 2 pieds. Tige et rameaux tres- feuillus , laineux, ou cotonneux, non-glanduleux ; rameaux as- cendants , 1-céphales. Feuilles d’un vert foncé et luisantes en dessus, blanches en dessous. Capitules du volume d’une grosse Noix. Involucelles à paillettes glabres, bleuâtres, aristées, pi- quantes, fimbriées. Corolle d’un bleu vif, longue d’environ 6 lignes. — Cette espèce habite la Grèce et l’Archipel. VE TRIBU. LES ARCTOTIDÉES. — ARCTOTIDEÆ Cass. + Capitules hétérogames, radiés. Corolle-staminifere re- gulière, droite , tubuleuse , 5-fide. Corolle des fleurs- radiales liguliforme ou biligulée. Étamines à filets le plus souvent papilleux : appendices-apicilaires courts, 102 CLASSE DES COMPOSÉES, libres ; appendices-basilaires courts, nus. Style fili- forme, articulé au stigmate. Stigmate (de la fleur hermaphrodite) gros, columnaire, velouté, cilié à la base, divisé au sommet en 2 languettes divergentes , arquées en dehors, à surface supérieure plane, gla- bre, tres-lisse, autrement colorée que l’inferieure. Plantes herbacées ou ligneuses. Feuilles alternes ou rarement opposées. Fleurs jaunes ; quelquefois celles de la couronne sont blanches ou pour- pres. Réceptacle alvéolé, souvent en outre fimbrilleux. Écailles-involu- crales ordinairement imbriquées, quelquefois 2-sériées, rarement 4-sé- riées, très-souvent soudées inférieurement. Capitules multiflores, à disque souvent masculiflore vers le centre, et androgyniflore vers la circonfé- rence, Gorolle-staminifère à sewments longs, étroits, souvent calleux au sommet et subcartilagineux. Étamines à filets soudés jusqu’au sommet du tube de la corolle ; anthères souvent noirâtres en tout ou en partie ; ap- pendices-apicilaires souvent semi-orbiculaires, et imbriqués latéralement durant la préfloraison ; appendices-basilaires souvent pollinifères et soudés collatéralement. Ovaire obconique ( rétréci en stipe cylindracé plus ou moins long ), soyeux, ou laineux, ayant une face intérieure dépourvue de côtes, et une face extérieure à 5 côtes longitudinales ; sa cavité inté- ” rieure est souvent divisée en 3 loges, dont une ovulifère ( correspondant à la face intérieure), et 2 stériles semi-avortées. Aigrette tantôt nalle, tantôt coroniforme, tantôt composée de paillettes {-ou pluri-sériées, la- minées , ou filiformes, barbellulées. — Cette tribu, dit M. de Cassini, est très-remarqusble par la structure de l’ovaire , surtout lorsqu'il est 5-loculaire. Les Arctotidées ne sont pas moins remarquables par la con- formation du stigmate, qui démontre leur affinité avec les Échinopodées; les Carduinées, les Centauriées et les Carlinées. — Toutes les Arctotidées appartiennent aux régions extra-tropicales de l'Afrique australe. Genre GAZANIE. — Gazania Gærtn. Involucre cylindracé ou campanulé, formé d’écailles 2-ou pluri-sériées, un peu inégales, soudées , surmontées d’un appendice libre, foliacé, étalé. Réceptacle conique, alvéolé , ombiliqué en dessous. Fleurs de la couronne 1- sériées , liguliformes, neutres. Fleurs du disque herma- phrodites, 5-dentées. Nucules petites, plano-convexes, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 105 aptères, écostées, couvertes de longs poils soyeux; ai- grette composée de paillettes 2-sériées, nombreuses, un peu inégales, membraneuses , linéaires-subulées, fine- ment denticulées, en général débordées par les poils de l’ovaire. Herbes, en général suffrutescentes à la base. Tiges or- dinairement très-courtes. Feuilles indivisées ou pennati- lobées (souvent sur le même individu), pétiolées. Pédon- cules axillaires ou terminaux, longs, nus, 1-céphales. Ca- pitules grands. Fleurs-radiales longues, jaunes ou de cou- leur orange , avec une tache noirâtre vers leur base, éta- lées au soleil, redressées à l’ombre et la nuit. Fleurs du disque plus courtes que l’involucre.—Lesespèces suivantes se cultivent comme plantes d’ornement de serre tempérée. a) Plantes subacaules, à souche ligneuse. Involucre subcampanulé , légèrement ombiliqué à la base. ! GazaANIE ÉLÉGANTE. — Gazania speciosa Lessimg, Syn. — Mussinia speciosa Wild. —Melanchrysum spinulosum Cass. Dict.—Feuilles glabres ou hispides en dessus, cotonneuses-blan- châtres en dessous : les unes lancéolées-spathulées ; les autres pennatiparties : segments sublinéaires, pointus, spinelleux-ciliés. Pédoncules hispides. Involucre à appendices linéaires : les ex- iérieurs ciliés. — Souche courte, polycéphale , finalement li- goeuse, diffuse, Feuilles raides, coriaces, luisantes et d’un vert foncé en dessus, longues de 3 à 4 pouces. Pédoncules terminaux, ascendants, plus longs que les feuilles. Involucre plus-ou moins hispide. Fleurs-radiales longues d’environ 15 lignes, de cou- leur orange, bidentées au sommet. — Indigène 4e Cap. Fleurit au printemps. Gazante OEiz DE paon. — Gazania Pavonia B. Br. in Hort. Kew.— Bot. Reg. tab. 35.—Herb. de l’Amat, vol. 6. — Gorteria rigens Thunb. (non Linn.) — Gorteria Pavonia Andr. Bot. Rep. tab. 523. — Feuilles hispides en dessus, co- tonneuses-blanchätres en dessous : les unes indivisées, sub- spathulées ; les autres penuatiparties : segments elliptiques ou 404 CLASSE DES COMPOSÉES. oblongs , décurrents, révolutés aux bords. Pédoncules glabres, 2 à 3 fois plus longs que les feuilles. Involucre à appendices triagulaires , pointus : les intérieurs plus longs que les exté- rieurs. — Plante semblable à l’espèce précédente par le port. Fleurs un peu plus grandes : les radiales de couleur orange ,. avec une grande tache noire vers la base. — Indigène du Cap. Fleurit au printemps. GAZANIE RAIDE. — Gazania rigens R. Br. L. c. — Gorteria rigens Linn. — Mill. Ic. 1, tab. 49. — Bot. Mag, tab. go. — Melanchrysum rigens. Cass. Dict. — Feuilles glabres en des- sus , cotonneuses (très-blanches) en dessous : la plupart indi- visées, spathulées, obtuses. Pédoncules glabres, à peu près aussi longs que les feuilles. Involucre à appendices inférieurs suboiliés, et à appendices supérieurs subscarieux , obtus. — Plante sem- blable aux 2 précédentes par le port. Fleurs plus grandes : les radiales longues d'environ 18 lignes , de couleur orange, avec une grande tache noirâtre vers leur base. — Indigène du Cap. Fleurit au printemps. b) Plantes à tiges rameuses, herbacées , fewillées. Involucre turbiné, profondément ombiliqué à la base. GAZANIE A PÉDONCULES SOLITAIRES. — Gazania uniflora Sims, Bot. Mag. tab. 270. — Loddig. Bot. Cab. tab. 795. — Gorteria uniflora Linn. — Mussinia uniflora Wild. — Tiges décombantes. Feuilles glabres en dessus, cotonneuses- blanchâtres en dessous, oblongues-spathulées, obtuses, subrévo- lutces aux bords, très-entières, ou pauci-dentées. Pédoncules axillaires, plus longs que les feuilles. — Tiges longues de x pied à 2 pieds, suffrutescentes à la base. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, un peu charnues, raides, d’un vert foncé en dessus, Pé- doncuies grêles, glabres, ascendants. Involucre glabre, à ap- pendices subovales, acuminés, cotonneux ou floconneux vers les bords. Fleurs-radiales à corolle longue de 8 à 12 lignes, im- maculée, d’ün jaune de citron. — Indigène du Cap. Fleurit tout l’été, # FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES, 405 Genre ARCTOTIS. — Arctous Linn. Involucre subhémisphérique, composé d’écailles im- briquées , appliquées, coriaces: les extérieures ovales, sur- montées d’un appendice étalé, linéaire-subulé, foliacé ; les intermédiaires inappendiculées; les intérieures oblon- gues, surmontées d’un appendice décurrent, large, ar- rondi, membraneux, scarieux. Réceptacle plan où un peu convexe, charnu, à alvéoles fimbriées, Fleurs de la couronne 1-sériées, liguliformes, femelles. Fleurs du disque : les extérieures hermaphrodites ; les intérieures mâles. Ovaire (des fleurs femelles et des fleurs hermaphro- dites) turbiné, très-poilu , 5-costé sur la face externe, à 3 loges dont 1 seule ovulifère, et les 2 autres beaucoup plus petites, stériles, remplies de parenchyme. Nucules très-poilues, subturbinées, triptères au dos ; ailes ordi- nairement dentées : la médiane plus étroite, rectiligne ; les 2 ailes latérales involutées, plus larges. Aïgrette composée de paillettes 2-sériées , scarieuses, diaphanes, ablongues , arrondies au sommet : celles de la série inté- rieure ordinairement au nombre de 8. Herbes (caulescentes ou acaules) ou sous-arbrisseaux. Feuilles indivisées ou pennatilobées , pétiolées, souvent cotonneuses en dessous. Pédoncules solitaires, terminaux, nus, 1-céphales. Fleurs du disque plus courtes que l’invo- lucre : les mâles dépourvues de stigmate, à ovaire rudimen- taire , presque inaigretté. Fleurs-radiales à corolle longue, lancéolée-oblongue, lésèrement 2-ou 3-dentée au sommet, le plus souvent de couleur orange, avec une tache noïrâtre vers leur base. Ovaire à poils soyeux, très-longs, biapicu- lés, dressés, appliqués. Fimbrilles-réceptaculaires longues, filiformes, inégales. — Toutes les espèces de ce genre crois- sent dans les contrées voisines du Cap de Bonne-Espérance. Celles dont nous allons faire mention sont remarquables par l'élégance de leurs fleurs, et se cultivent comme plan- tes d’ornement de serre tempérée, 406 CLASSE DES : COMPOSÉES. A. Plantes subacaules, à souche suffrutescente. ArcrorTIs ACAULE. — Ærctotis acaulis Linn. — Bot, Reg. tab. 1922. — Ærctotis scapigera Thunb.— Arctotis humilis Salisb. — Ærctotis tricolor Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab, 159. — Arctotis undulata Jacq. 1. c. tab. 160. — Aretotis speciosa Jacq. L. c. tab. 161. — Bot. Mag. tab. 2182. — Feuilles in- divisées ou sublyrées ;; scabres ou pubescentes en dessus, co- tonneuses-blanchâtres en dessous. Pédoncule dressé, cotonneux, poilu. — Feuilles longues d'environ 1 pied. Pédoncule aussi long ou plus long que les feuilles, Fleurs-radiales d’un jaune pale, ou blanchâtres, ou orangées en dessus, en général pourpres en dessous. Fleurs du disque d’un pourpre foncé. B. Plantes à tiges simples ou rameuses, feuillées. Ancroris ALLONGÉ.— Arctotis elongata Thunb. Flor. Cap. — Arctotis grandiflora Hort. Kew. (non Jacq.) — Tige her- bacée , rameuse , cotonneuse inférieurement , glabrescente vers le sommet. Feuilles sinueuses, sublyrées, aranéeuses en dessus, soyeuses-argentées en dessous : segment terminal. 3-ou 5-nervé. Rameaux 1-céphales. — Écaiïlles-involucrales intérieures à ap- pendice oblong-obovale. Fleurs-radiales pourpres en dessous , blanches en dessus avec une zone jaune au milieu , et une zone rouge vers la base. Fleurs du disque d’un pourpre brunâtre. ARGTOTIS A FEUILLES ÉTROITES. — Arctotis angustifolia Lian, (non Jacq.) — Arctotis decumbens Jacq. Hort. Schœnbr. 3, tab. 381. — Tige herbacée , ramense, un peu cotonneuse. Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues , subdenticulées , 3- nervées, scabres en dessus, cotonneuses en dessous, inauriculées à la base. Pédoncules poilus, à peine plus longs que les feuilles. — Tige dressée où ascendante, Fleurs-radiales jaunes en dessus, d’un rouge de cuivre en dessous. it Ancroris À reuiLLEs pe Paquererre. —.#rctolis bellidir folia Berg. Cap. — Arctotis muricata Thunb. Cap. — Arota- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 107 tis paniculata Jacq. Hort. Schæœnbr. 3, tab. 380. — Tige his- pide ou un peu cotonneuse, herbacce , ascendante ; rameaux allongés, nus au sommet. Feuilles hispices en dessus , coton- neuses et scabres en dessous, oblongues : les süpérieures cor- diformes-auriculées à la base, dentées, ou lyrées, ou sinuées- pennatifides. Pédoncules scabres. Écailles-involucrales pubes- centes. Arcromis Lisse. — Arctotis lævis Thunb. Cap. — Arctotis glabrata Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 175. — Arctotis gran- diflora Jacq. 1. c. 3, tab. 398. — Arctotis squarrosa Jacq. 1. c. 2, tab. 197. — Tige ligneuse , rameuse. Feuilles plus ou moins profondément incisées, ou pennatifides , glabres aux 2 faces, ou aranéeuses : les supérieures semi-amplexatiles. Pé- doncules nus, plus longs que les feuilles. — Fleurs-radiales jau- nes ou de couleur orange, longues de 12 à 18 lignes. ARCTOTIS DÉCURRENT. — Arctotis decurrens Jacq. 1. c. tab. 165. — ;Tige suffrutescente, rameuse. Rameaux plus ou moins poilus. Feuilles un peu hispides aux 2 faces, indivisées, oblongues-obovales , à peine dentées, décurrentes sur leur pé- tiole. — Fleurs-radiales blanches en dessus, avec une bande noirâtre vers leur base, ro$es en dessous. ‘ ARCGTOTIS RAMPANT. — Arctotis reptans Jacq. 1. c. 3, tab. 182. — Tige herbacée, ascendante, rameuse. Rameaux hispides , feuillus. Feuilles hispides, subincanes en dessous, oblongues-obovales, sinuées-pennatilobées, auriculées à la base, amplexatiles. — Fleurs-radiales d’un jaune pâle en dessus , striées de jaune et de pourpre en dessous, ARCGTOTIS SUPERBE. — Ærctotis fastauos Jacq. À. €. 9, tab. 166.— Arctotis spinulosa Jacq. 1. te. tab. 167. = Tige herbacée, dressée , rameuse , hispide. Feuilles sinuées'ou den- tées, oblongues, poilues. Écailles-involucrales externes à appen- dice cilié, réfléchi, ou étalé. — Fleurs-radiales grandes, de couleur orange, avec une zone pourpre vers leur base. : 108 CLASSE DES COMPOSÉES, ArGTOTIS AURICULÉ. — Arctoiis auriculata Jacq. À. ec. 2, tab. 169.—- Arctotis incisa Thunb. Cap. — Arctotis mela- nocycla Wild. — Jacq. fil. Eclog. 1, tab. 51.— Arctotis aspera Linn. — Arctotis maculata Jacq. 1. c. 3, tab. 379. — Arctotis aureola Ker, Bot. Reg. tab. 32. — Arcitotis cu- prea Jacq. 1. c. tab. 176. — Arctotis arborescens Jacq. 1. c. tab. 191. — Arctotis lyrata et Arctotis bicolor Willd. — Tige dressée, rameuse, suffrutescente à la base. Feuilles coton- neuses aux 2 faces, ou seulement en dessous et hispides en dessus , pennatifides , ou lyrées : les supérieures cordiformes- amplexicaules à la base. Rameaux 1-céphales, nus et ceton- neux vers leur sommet. — Feuilles à lobes plus ou moins al- longés, très-entiers, ou dentés , de forme très-variable. Fleurs- radiales de couleur orange , ordinairement noirâtres vers leur base, quelquefois roses en dessous, Ancroris RÉVOLUTÉ. — Arclolis revoluta Jacq. 1. c. 2 ; tab. 193.—Tige dressée, herbacée. Rameaux anguleux, striés, cotonneux. Feuilles pennatifides , incanes en dessus, coton- neuses en dessous : lobes sublancéolés, dentés, révolutés aux bords. Pédoncules hispidules. Écailles-involucrales externes à appendice arqué en dehors. — Fleuxs-radiales jaunes, avec une bande noirâtre vers leur base. ARCTOTIS A FEUILLES DE STÉCHADE. — Arctotis stæchadifo- lia Berg. — Arctotis grandis et Arctotis decumbens Thunb. Cap. — Arctotis rosea Jacq. 1. c. 2, tab. 162. — Tige li- gneuse à la base, rameuse. Feuilles aranceuses en dessus , co- tonneuses-incanes en dessous, linéaires ou oblongues , dentées, ou incisées , rétrécies vers leur base, sessiles, ou semi-amplexi- caules. Écailles-involucrales externes arquées en dehors , co- tonneuses.—Rameaux-florifères plus ou moins allongés. Fleurs- radiales roses ou jaunes. : FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES, 109 VII TRIBU. LES CALENDULÉES. — CALENDU- LEZÆ Cass. Capitules hetérogames, radies. Corolle-staminifere ré- gulière , droite, tubuleuse , 5-fide, à segments demi- transparents. Corolle des fleurs-radiales liguliforme. Étamines à filets glabres ; anthères à appendices-ba- silaires subulés. Stigmates (de la fleur hermaphrodite) courts , larges , obtus , divergents, arqués en dehors : surface supérieure plane, lisse, bordée de 2 gros bour- relets veloutés, obliterés vers le sommet, confluents à la base avec les bourrelets de l'autre stigmate; surface externe convexe, terminée en cône pubescent. Ovaire inaigretté, considérablement accrescent apres la flo- raison. Plantes herbacées ou ligneuses, quelquefois épineuses, Feuilles ordi- nairement alternes. Corolle jaune ou orangée, moins souvent blanche, ou pourpre, ou bleue. Écailles-involucrales 1-sériées ou pauci-sériées. Ré- ceptacle inappendiculé , ou rarement fimbrillifère. Capitules multiflores ; fleursradiales femelles , ou par exception neutres ; fleurs du disque mä- les, ou rarement toutes kermaphrodites : quelquefois les centrales mâles, et les extérieures hermaphrodites. Corolle-staminifère pyriforme en pré- floraison. Étamines à filets soudés jusqu’au sommet du tube de la corolle; article-anthérifère à peu près conforme au filet; anthères noirâtres ou brunâtres ; appendice-apicilaire libre, subcordiforme , cartilagineux ; appendices-basilaires non-pollinifères inférieurement , en général libres. Gvaire cylindracé ou obové (abstraction faite des appendices), quelque- fois comprimé bilatéralement, glabre. Nucules en général dissemblables : les extérieures ordinairement difformes. Stigmates des fleurs femelles longs, filiformes. Stigmates des fleurs mâles soudés en forme de cône poilu à la surface externe. À Les Calendulées se distinguent par une odeur aromatique, qui leur est particulière ; la plupart des espèces habitent l'Afrique, et surtout la ré- gion du Cap de Bonne-Espérance; les autres croissent en Europe et en Asie, « Cette tribu , » dit M. de Cassini, « a de l’affinité avec les Arcto- 410 CLASSE DES COMPOSÉES. » tidées, ainsi qu'avec les Hélianthées-Millériées. Si nous n'avions pas » cru devoir restreindre, autant que possible, la trop nombresse tribu » des Hélianthées, nous y aurions compris celle des Calendulées, qui est » très-faiblement caractérisée. » Genre SOUCI. — Calendula Linn. Capitules subhémisphériques. Involucre à écailles sub- unisériées , subisomètres, linéaires, pointues, foliacées, étalées pendant la floraison, puis réfléchies. Fleurs-radia- les plurisériées , femelles , toutes fertiles. Fleurs du disque mâles , toutes stériles. Réceptacle convexe, presque plan, inappendiculé. — Fleurs mâles : Ovaire droit, grêle, lisse, cylindrique, inovulé, plein intérieurement. Corolle sub- infondibuliforme ; tube plus court que le limbe; limbe à 5 seghients inappendiculés. Style long, filiforme. Stigmate court , conique, poilu , échancré au sommet. — Fleurs fe- melles : Ovaire subcylindracé, très-arqué en dedans. Style court, Stigmates longs, filiformes, papilleux vers Le som- met, glabres inférieurement. Corolle à languette oblon- gue , tridentée. Nucules dissemblables , subcoriaces, plus ou moins infléchies, muriquées, ou aristées au dos : les extérieures grêles, aptères, arquées, rostrées ; les sui- vantes cymbiformes , bordées d’une aile chartacée ; les in- térieures beaucoup plus petites, annulaires, aptères, non- rostrées ; certaines espèces n’ont point de nucules ailées, ou point de nucules longuement rostrées. Graine inadhérente. Herbes annuelles, visqueuses par un duvet glanduli- fère. Tige rameuse, feuillée. Feuilles indivisées, ordi- nairement denticulées , molles : les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires sessiles. Capitules solitaires , ter- minaux, dressés, pédonculés. Fleurs-radiales à corolle plus longue que l’involucre , barbue à la base, d’un jaune de citron, ou orange. Fleurs mâles à corolle brunâtre, plus courte que l'involucre , munies d’un nectaire cylindracé , charnu , blanchâtre. è FAMIÈLE DES SYNANTHÉRÉES. 411 Soter 6rriciNar.. — Calendula officinalis Linn. = Blackw. Herb. tab. 106.— Bot. Mag. tab. 3204.—Gærtn. Früuct. tab. 168.— Calendula denticulata Schousb. — Caltha offi- cinalis et Caliha dentata Moœnch, Meth, — Fleurs-radiales 3 à 4 fois plus longues que l’involucre. Nucules-marginales plus ou moins longuement rostrées, muriquées au dos; nu- cules-intermédiaires largement ailées ( à aile tres-entiere }, tantôt muriquées au dos, tantôt très-lisses; nucules - internes sillonnées, tuberculeüses. — Plante haute de :/, pied à 1: Ja pied, ordinairement très-rameuse. Tige dressée, anguleuse ; rameaux ascendants ou divergents. Feuilles très-entières ou si- nuolées-denticulées, d’un vert gai : les inférieures obovales-spa- thulées, ou 6blongues-obovales , très-obtuses, mucronulées ; les supérieures oblongués ou lancéolées-oblongues, pointues. Fleurs- radiales à corolle tantôt rouge, tantôt d’un jaune de citron, lon- gue de 9 à 15 lignes. Capitules-fructifères denses, subglobuleux, ombiliqués au centre, du volume d’une petite Noix. Cette espèce, nommée vulgairement Souct, ou Souci des j jar- dins , croît spontanément dans l’Europe aubirale et dans le nord de l'Afrique. On la cultive comme plante d'ornement; elle fleu- rit durant tout l'été; dans les jardins ses fleurs sont fréquem- ment doubles, c’est à-dire que la plupart des corolles du disque deviennent iguliformes. Toutes les parties du Souci officinal oht une odeur résineuse peu agréable. L’infusion des sommités fleuries possède des propriétés Sudorfiques , antispasmodiques , et emménagogues. - Soucr Des cuamps. — Calendula arvensis Linn. — Pull. Herb. tab. 230. — Caltha arvensis Mœnch , Meth. —Fleurs- radiales de moitié à 1 fois plus longues que l’involucre. Nu- cules comme celles de l’espèce précédente. — Plante sei- blable à l’espèce précédente , mais plus petite en toutes ses parties. Tiges ascendantes ou diffuses. Fleurs- radiales à Fit longue de 3 à 6 lignes, ordinairement d’un jaune orange. — Cette espèce, nommée vulgaïrement Souci sauvage, on Souci des vignes , n’est pas rare dans les vignes et les champs; elle 1412 CLASSE DES COMPOSÉES. fleurit depuis mai et juin jusqu’au commencement de l'hiver ; ses propriétés sont les mêmes que celles du Souci official. Genre DIMORPHOTHÈQUE. — Dimorphotheca Vaill. Capitules subhémisphériques, Fleurs-radiales 1-sériées, femelles, fertiles. Fleurs du disque : les unes (centrales) mâles , stériles; les autres hermaphrodites , fertiles. In- volucre subcampanulé, à écailles linéaires-lancéolées, à peu près égales, foliacées. Réceptacle plan ou conique, nu. — Fleurs-radiales : Gorolle à languette elliptique-ob- longue , 3-dentée au sommet ; tube et base du limbe hé- rissés de poils articulés. Stigmates longs , filiformes, ob- tus, à bourrélets glabres. — Fleurs du disque : Corolle in- fondibuliforme, à tube très-court : celle des fleurs mâles à segments calleux au sommet ; celle des fleurs hermaphro- dites à segments non-calleux. Stigmates des fleurs herma- phrodites libres, divergents , barbus en dessous au sommet. Stigmates des fleurs mâles non-divergents , très- courts. Nucules minces, chartacées : celles des fleurs-ra- diales plus courtes, claviformes, obtuses, subtrigones ou trièdres , tuberculeuses , un peu courbées; celles du disque comprimées bilatéralement, droites , spathulées, bordées d’une large aile obcordiforme, membraneuse, subdia- phane, munie d'une nervure intra-marginale. Plantes herbacées ou suffrutescentes, plus ou moins visqueuses, pubérules , ou cotonneuses. Tige rameuse , feuillée. Feuilles dentées, ou incisées-dentées : les infé- rieures rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles. Capi- tules solitaires, terminaux, pédonculés, dressés. Pédon- cules nus, plus ou moins épaissis au sommet. Ecailles-invo- lucrales étalées pendant l'épanouissement , puis dressées et conniventes. Fleurs-radiales à corolle longue, blanche (du moins en dessus), avec une zone violette à la base du limbe, ou jaune, étalées seulement au soleil, redressées et conniventes à l’ombre. Fleurs du disque plus courtes FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 445 que l’involucre, à corolle jaune ou blanchâtre. — Toutes les espèces de ce genre croissent au Cap de Bonne-Espé- rance ; les suivantes se cultivent comme plantes d’orne- ment, i a) Plantes annuelles. Nucules du disque très-lisses, DimorPuoruÈQuE PLUVIALE. — Dimorphotheca pluvialis Moœnch, Meth. — Calendula pluvialis Linn. — Mill. Ie. tab. 79, fig. 2.— Calendula hybrida Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 39. (non Linn.) — Plante pubérule, visqueuse. Feuilles. érosés-denticulées ou sinuces-pennatifides. Pédoncules grêles, peu épaissis au sommet. Nucules margina'es subtrigones, tu- berculeuses à toute la surface. Nucules du disque petites, exac- tement obcordiformes, à aile épaissie aux bords. Fleurs-radiales à corolle discolore. — Plante haute d'environ r pied. Tige dres- sée, en général rameuse dès là base; rameaux grêles, dressés, souvent paniculés au sommet. Feuilles un peu charnues, d’un vert clair : les inférieures oblongues-obovales , ou obovales, ou oblongues-spathulées, quelquefois lyrées ; les supérieures oblon- gues, ou sublinéaires, rétrécies vers leur base. Écailles-involu- crales membraneuses aux bords. Fleurs-radiales à corolle lon- gue de 5 à 7 lignes, jaunâtre ou violette en dessous. Nucules Potier: : celles du disque longues de 2 à 3 lignes. DiMOrPHOTHÈQUE À GROS PÉDONQULES. — Dimorphotheca incrassata Mæœnch, Meth. — Mill. Je. 1 , tab. 75, fig. 1 — Calendula hybrida Linn. — Dimorphotheca crassipes Cass. — Plante pubérule-incane , peu visqueuse. Feuilles érosées ou sinuces-crénelées. Pédoncules assez gros : les fructifères clavi- formes au sommet. Fleurs-radiales à corolle non-discolore. Nu- cules marginales distinctement trièdres : angles crenelcs; faces lisses ou presque lisses. Nucules du disque grandes, oblongues- obovales , rétuses, à aile non-épaissie au bord. — Plante ayant le même port que la précédente ; tige et rameaux en général plus forts. Feuilles d’un vert glauque, charnues, très-obtuses, la plu- part oblongues. Écailles- involucrales i immarginées. RProlle des BOTANIQUE. PHAN. T. X. rt 114 CLASSE DES COMPOSÉES. fleurs-radiales longue de 6 à 8 pouces. Nucules du disque lon- gues de 5 à 6 lignes, sur 2 à 3 lignes de large (y compris Vaile). b) Herbes vivaces, suffrutescentes à la base. Nucules du disque scabres aux bords. Fleurs radiales à corolle blanche en-dessus. DimorPaOTHÈQUE A FEUILLES DE GRAMINÉE. — Dimorpho- theca. graminifolia De Gand. Prodr. — Calendula gramini- folia Finn. — Mill. Ie. tab. 76, fig. 1. — Bot. Reg. tab. 289. — Arctotis tenuifolia Poiret. — Souche multicaule, finalement ligneuse. Rameaux très-simples, r-céphales , feuillus à la base, presque nus supérieurement. Feuilles lincaires ou linéaires-spa- thulées, très-étroites , très-entières ou pauci-denticulées. — Ra- meaux dressés ou ascendants, grêles , effilés, hauts de 1 pied à 2 pieds. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 1/3 de li- gne à 1 ligne, obtuses, ou pointues , sessiles, glabres et lisses, ou scabres et pubérules. Capitules longuement pédonculés. Écailles-involucrales membraneuses aux bords, acérées. Fleurs radiales à corolle longue de près de 1 pouce, violette en des- sous. . | DimorpnornëQue TraGus. — Dimorphotheca Tragus De Cand. Prodr.— Calendula Tragus Jacq. Hort. Schœnbr. 2, tab. 153. — Bot. Mag. tab. 1982. — Tige suffrutescente , ra- meuse, Rameaux feuillus presque jusqu’au sommet, glanduleux et scabrés de même que les feuilles. Feuilles sublinéaires, acu- minées, pauci-denticulées : les inférieures subsinuées. Capitules courtement pédonculés. — Fleurs-radiales à corolle pourpre en dessous. c) Sous-arbrisseaux. Fleurs-radiales à corolle jaune. Nucules du disque lisses. Nucules-radiales trièdres , tuberculeuses seulement aux angles. DiIMORPHOTHÈQUE CUNÉIFORME. — Dimorphotheca cuneata De Cand. Prodr. — Calendula cuneata Thunb. Cap. — Ca- lendula viscosa Andr. Bot. Rep. tab. 412. — Arctotis gluti- nosa Sims, Bot. Mag. tab. 1343. — Tige suffrutescente , gla- bre, rameuse, feuillue. Feuilles cun éiformes , incisées-dentées, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 445 subdécurrentes, glabres. Écailles-involucrales pubérules au dos, cotonneuses aux bords. Fleurs-radiales à corolle grande, de couleur orange. Dimorpnornèque DE VenTENAT. — Castalis Ventenatit Cass. — Calendula flaccida Vent. Malm. tab. 20. — Dimor- photheca aurantiaca De Gand. Prodr. — Tige ligneuse, dres- sée. Rameaux 1-céphales , grêles, aphylles vers le sommet. Feuilles linéaires-oblongues , subobtuses, entières, ou sinuolées, scabres. Écailles-involucrales acérées, membraneuses aux bords, scabres au dos, — Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 2 à 3 lignes. Capitules longuement pédonculés. Fleurs-radiales à corolle de couleur orange, longue de 1 pouce. Genre ARNOLDIE. — Arnoldia Cass. Ce genre ou sous-genre ne déc essentiellement du précédent qu’en ce que toutes les fleurs du disque sont hermaphrodites , et absolument privées d’appendices cal- leux derrière le sommet des divisions de la corolle. — Les fleurs-radiales sont munies de 5 étamines stériles. — On ne connaît d’autre espèce que la suivante. ARNOLDIE A FEUILLES DE CHRYSANTHEME. — AÆrnoldia au- rea Cass. — Caléndula chrysanthemifolia Vent. Malm. tab. 56. — Bot. Reg. tab. 40. — Bot. Mag. tab. 2218. — Dimor- photheca chrysanthemifolia De Cd Prodr. — Arbuste haut de 3 pieds ou plus. Rameaux dressés, effilés , striés, subcylin- driques, 1-céphales , feuillés presque jusqu’au sommet. Feuilles obovales, ou oblongues- -Ghovales, ou lancéolées-oblongues, ob- tuses, ou pointues, incisées- -dentées , ou subpenvatifides, ré- trécies en pétiole , finement pubérules, un peu charnues, d’un vert glauque. RE acérées , ne aux bords, à peine plus longues que les fleurs du disque. Fleurs. de à corolle longue de près de r pouce, d’un jaune orange. Nucules-radiales trièdres, à angles tantôt entiers, tantôt créne- 416 CLASSE DES COMPOSÉES. lés. Nucnles du disque obovales, lisses, largement ailées. — Cette plante, originaire du Gap de Bonne-Espérance, se cultive comme arbuste d'ornement. VIII TRIBU. LES TAGÉTINÉES. — TAGETINEÆ Cass. Capitules hétérogames ( radies ou discoïdes), ou rare- ment homogames. Corolle-staminifere droite, tubu- leuse, 5-fide, à segments ordinairement inégaux. Fruit long, étroit, ordinairement subcylindrace et strié, por- tant une aigrette Composée de plusieurs paillettes persistantes, Jortes, raides, fermes, cornées, ou coria- ces, non-fragiles. — Involucre et feuilles ponctués de glandules contenant un suc d’une odeur particulière (en général forte et désagréable ),. Plantes herbacées ou suffrutescentes , inermes, en général plabres. Feuilles opposées ou alternes, pennées, ou pennatifides, ou'indivisées, sou- vent frangées ou ciliées vers leur base. Fleurs presque toujours jaunes ou orangées : les radiales souvent veloutées. Capitules multiflores ou pauciflores, le plus souvent radiés : fleurs-radiales femelles, liguliformes {à ligule cunéiforme ou obovale ), peu nombreuses (excepté chez certai- nes variétés de culture dites à fleurs doubles, où la plupart des fleurs du disque sont aussi liguliformes) ; ileurs du disque hermaphrodites. Récep- tacle inappendiculé ou fimbrillifère. Involucre à écailles libres ou soudées, ordinairement 4-sériées. Corolle-staminifère à limbe ordinairement très- peu distinct du tube, divisé en lanières longues, linéaires, dont la face supérieure est hérissée de papilles piliformes. Étamines à article-anthé- rifère long, conforme au filet ; appendice-apicilaire ordinairement demi- lancéo!é, obtus; appendices-basilaires presquenuls. Ovaire (des fleurs her- maphrodites) cylindracé ou prismatique, long, étroit (quelquelois un peu comprimé), obscurément et irrégulièrement anguleux , légèrement strié, hispidule, quelquefois pourvu d’un bourrelet-basilaire très-élevé. Aigrette le plus souvent irrégulière, composée de paillettes 4-ou pluri-sériées, or- dinairement soudées par la base, Style (des fleurs hermaphrodites) cou- ronné de 2 stigmates divergents, arqués en dehors pendant la floraison, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 417 longs, demi-cylindriques , terminés en demi-cône obtus : face supérieure couverte de 2 bourrelets demi-cy'indriques, finement papilleux, presque contigus, oblitérés vers le sommet; face inférieure convexe, pubcscente au sommet; chez plusieurs espèces les 2 stigmates sont soudés presque jusqu’au sommet. « Les Tagétinées, » dit M. de Cassini, « ne sont récllement qu'une : » section très-naturelle et très-remarquable de la tribu des Hélianthées, » dont elles diffèrent principalement par la forme de l'ovaire; elles ont » surtout la plus grande affinité avec les Hélianthées-Hélénices, ainsi » qu'avec les Hélianthées-Coréopsidées, et un genre d’'Hélianthées-Pro- » totypes ; cependant quelques Tagétinécs semblent se rapprocher des » Sénécionées ou des Astérées; mais c’est surtout pour diminuer un peu » la trop grande tribu des Hélianthées, que nous nous sommes décidés » à en séparer les Tagétinées. » — Presque toutes les Tagétinées habi- tent l'Amérique ; elles sont remarquables par l’odeur forte et peu agréable dont sont imprégnées toutes leurs parties. | Genre TAGÈTE. — Tagetes Tourn. Capitules radiés : disque multiflore; couronne 5-10- flore, 1-sériée (excepté chez les variétés de culture dites à fleurs doubles). Involucre plus court que les fleurs du disque, campanulé, ou subcylindracé, simple, 5-1C-denté. Réceptacle convexe, subhémisphérique, non-fimbrillifère. — Fleurs radiales : Corolle à limbe obovale ou cunéiforme, ample, arrondi au sommet, glabre, finement velouté en dessus. Stigmates filiformes, glabres, inappendiculés. — Fleurs du disque : Gorolle infondibuliforme, inégalement 5-fide : segments oblongs, pubescents en dessus, épaissis en bourrelet aux bords. Style à 2 stigmates libres , diver- gents, semi-coniques et poilus au sommet. Nucules minces, subcoriaces, linéaires, comprimées, un peu anguleuses, scabres : les radiales un peu plus larges ; aigrette composée d’environ 5 paillettes 1-sériées , inégales , dissemblables , de formé variable, subcoriaces, blanchâtres, luisantes, denticulées aux bords : une ou deux des paillettes libres ou presque libres, subulées au sommet chez les fleurs du disque, tronquées chez les fleurs-radiales ; les autres pail- 418 CLASSE DES COMPOSÉES. lettes plus ou moins soudées inférieurement, obtuses ou tronquées au sommet. Herbes annuelles. Tige rameuse, feuillée, anguleuse. Feuilles pennées ; folioles denticulées, ou dentelées, ou in- cisées-dentées : dents souvent sétifères au sommet. Capi- tules solitaires , dressés. Pédoncules terminaux, fistuleux , claviformes au sommet. Capitules ovoides en préfloraison. Involucre un peu charnu, verdâtre, plus court que les fleurs du disque, à dents courtes, dressées. Fleurs-radiales à corolle grande, jaune, ou discolore ( brunâtre en dessus, jaune en dessous). Fleurs du disque à corolle jaune, glabre à la surface externe. — Ce genre est propre au Mexique. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes de par- terre; mais il est à regretter qu’elles ne soient pas aussi agréables à l’odorat qu’à la vue. Tacère ÉLEVÉE, — Tagetes erecta Linn. — Tagetes gran- diflora Hortul. -— Tige et rameaux dressés. Folioles étroites, lancéolées , denticulées , sessiles. Pédoncules solitaires, Involu- cre exactement campanulé. Corolles-radiales cunéiformes-obo- vales, subbilobées, jusqu’à 3 fois plus longues que les fleurs du disque.— Plante très-rameuse , haute de 2 à 4 pieds. Gorolles- radiales à ligule longue d’environ 1 pouce, d’un jaune de citron ou de safran, quelquefois rayée d’orange, ou blanchâtre. — Cette espèce est nommée vulgairement OEïllet d'Inde, Grand OEillet d'Inde , ou Rose d'Inde ; elle fleurit de juillet en oc- tobre ; elle est fréquemment à fleurs doubles, c’est-à-dire que la plupart des fleurs du disque sont liguliformes. Tacère ÉTALÉE. — Tagetes patula Linn. — Dill. Elth. tab. 250, fig. 361. — Bot. Mag. tab. 150. — Tige dressée; ra- meaux plus ou moins divergents. Folioles lancéolées ou lancéo- Ices-oblongues , dentelées, ou denticulées , courtement pétiolu- lées. Pédoncules solitaires. Involucre subcylindracé. Gorolles- radiales souvent à peine aussi longues que les fleurs du disque, _— Plante très-touffue, en général moins élevée que l'espèce FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 119 précédente, mais atteignant quelquefois 4 à 5 pieds de haut. Corolles-radiales à ligule elliptique-orbiculaire ou flabelliforme, subæétuse, longue d’environ 6 lignes, à peu près aussi large que longue, en général d’un brun orangé en dessus, moins souvent panachée de brun et de jaune, ou jaune aux 2 faces, — Cette espèce est connue sous le nom vulgaire de Petit OEillet d’ Inde. Tacère À FEUILLES MENUES, — T'agetes tenuifolia Cayan. Ic. 2, tab. 169. — Tagetes signata Baril. Hort. Gœtt. — Tige dressée, rameuse au sommet. Folioles lancéolées ou lan- céolées-linéaires, pennatifides , ou incisées-dentées, subsessiles ; rachis très-grêle, immarginé. Pédoncules en corymbe. Involucre subcylindracé. Fleurs-radiales à ligule courte , flabelliforme, tantôt jaune aux 2 faces, tantôt orange en dessus. Genre DIGLOSSE. — Diglossus Cass. Ce genre ou sous-genre diffère des Tagètes : 1° par L'in- volucre, qui est grêle, cylindracé, pauci-denté, seulement -5-12-flore ; 2° par la couronne , composée seulement de 2 ou 3 fleurs, à ligule courte. Diciosse À FEUILLES LUISANTES. — Diglossus lucidus Cass. — Tageies lucida Cavan. Ie. 3, tab. 264. —— Plante vivace, touffue , haute de 1 pied à 2 pieds, glabre. Tige grêle, dressée, obscurément 4-sone , feuillue, rameuse au sommet; rameaux dressés , feuillés , dichotomes on trichotomes au sommet. Feuil- les fermes , d’un vert foncé, un peu luisantes , opposées, sessi- les, cblongues, ou Jlancéolces-oblongues, ou oblongues-obovales, obtuses, finement dentelées, pectinées-cilices à la base. Pé- doncules 1 -céphales, cour is, terminaux, térnés, subfastigiés. Involucre long de 4 à 5 Hé Fleurs foi jaune vif : les ra- diales à boul 2 fois plus courte que linvolucre, cunéifurme. — Gtle espèce, originaire du Chili, se cultive comme plante d'ornement ; elle fait exception aux autres Tagétinées, en ce qu'elle a une odeur agréable, analogue à celle de la Citronelle. 120 CLASSE DES COMPOSÉES. IX° TRIBU. LES HÉLIANTHÉES.—ZELIANTHEÆ Cass. Capitules héterogames (radies, ou moins souvent dis- coïdes), ou homogames. Corolle-staminifere régulière, tubuleuse, 4-ou 5-fide. Anthères ordinairement bru- nes ou noirâtres. Ovaire obové, à 4 faces limitées cha- cune par une côte. Stigmates ( de la fleur hermaphro- dite ) divergents, arques en dehors, demi-cylindriques inferieurement, semi-coniques vers le sommet, pubes- cents sur la partie supérieure de leur face externe , el portant sur leur face interne 2 bourrelets finement papilleux, ordinairement contigus, oblitéres vers le sommet. Plantes herbacées ou ligneuses, Feuilles alternes ou opposées, souvent 5-nervées. Fleurs jaunes, ou blanches, ou pourpres. Capitules multi- flores ou pauciflores. Ecailles-involucrales ordinairement 4 - ou 2-sériées, égales, ou peu inégales, souvent imbriquées. Réceptacle inappendiculé ou garni de paillettes. Corolle des fleurs-radiales liguliforme. Corolle des fleurs-staminifères en général d’un jaune foncé, garnie de poils subu- lés, articulés; tube court ; limbe en général long et subeylindracé : segments courts, souvent hérissés en dessus de papilles cylindriques. Éta- mines à filet soudé à la corolle jusqu’au sommet de son tube ; article-an- thérifère à peu près conforme au filet; appendice-apicilaire libre, subcor- diforme, cartilagineux ; appendices-basilaires longs comme l'article anthérifère, obconiques, poilinifères, libres et divergents par leur côté intérieur, soudés collatéralement par leur côté extérieur. Ovaire arrondi ou tronqué au sommet ; aréole-basilaire sessile, le plus souvent oblique- intérieure : aréole-apicilaire moins étendue que la sommité de l’ovaire. Aigrette tantôt nulle, tantôt coroniforme, tantôt composée de paillettes peu nombreuses, 4-sériées, souvent soudées par la base, persistantes ou rarement caduques. ; « De toutes les tribus dont se compose la famille des Synanthérées , » dit M. de Cassini, « celledes Hélianthées est la plus nombreuse en genres, » la plus difficile à caractériser ; elle est très-naturelle, et cependant il » n’y a peut-être pas un seulde ses caractères qui ne soit sujet à beaucoup » d’exceptions ou de modifications plus ou moins graves. » FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 191 SECTION |. HÉLIANTRÉES-HÉLÉNIÉES Cass. Aigrette composée de plusieurs paillettes membraneu- ses, scarieuses, ou quelquefois de soies filiformes, barbées. CL HÉBENIONE L'HnuS Lib Capitules multiflores , radiés. Fleurs-radiales femelles À 1-sériées. Fleurs du disque hermaphrodites. Involucre double : l'extérieur composé d’écailles foliacées, subli- néaires, nombreuses , réfléchies, soudées en forme de disque par leur base ; l’intérieur composé de paillettes peu nombreuses, beaucoup plus courtes, dressées, subuni- sériées , inésales , libres. Réceptacle globuleux ou hémi- sphérique, nu. Fleurs-radiales à corolle grande , lisulée, 3-5-lobée, ou quelquefois infondibuliforme et irrésulière- ment 3-0-fide. Fleurs du disque à corolle 5-fide. Nucules petites, subclaviformes, subtétragones, ordinairement 8-costées; aigrette de 5 à 8 paillettes 1-sériées, acuminées- aristées, denticulées. Herbes vivaces ou annuelles. Tige dressée, rameusé, feuillue. Feuilles dentées ou très-entières , alternes : les ” caulinaires décurrentes. Capitules terminaux, solitaires , courtement pédonculés ; pédoncules dressés, épaissis au sommet. Fleurs jaunes, toutes plus longues que l’in- volucre. HÉLENIUM AUTUMNAL. — Helenium autumnale Linn. — Bot. Mag. tab. 2094. — Melenia decurrens Mœnch , Meth. — Helenia autumnalis Gærtn. — Helenium pubescens Hort. Kew. — Helenium pumilum Willd. Hort. Berol. — Plante glabre ou pubérule, vivace, touffue, haute de 3 à 6 pieds. Racine fibreuse. Tiges dressées, anguleuses, paniculées au som- met, ailes par la décurrence des feuilles ; rameaux grêles, dres- 492 CLASSE DES COMPOSÉES. sés, 1-céphales, ou oligocéphales, feuillés, subfastigiés. Feuilles lancéolées, pointues, dentelces, assez fermes , d’un vert gai, en général un peu scabres en dessous. Fleurs-radiales à ligule plane, 3-à 5-Jobée , cunéiforme , ou spathulée-cunéiforme , d’un beau jaune , longue de 5 à 8 Loiuel Disque globuleux, d'environ 5 lignes de diamètre. Aïgrette 3 à 4 fois plus courte que les co- rolles du disque : paillettes linéaires-lancéolées. Nucules bru- nâtres , à peine longues de 1 ligne, glabres, ou phbérules. — Cette espèce, indigène des Fo Unis, se cultive comme plante de parterre ; elle ae en août et en septembre. Genre GALARDE, — Gaillardia Fouger. Capitules radiés, multiflores. Fleurs-radiales neutres, 1-sérices , ligulées. Fleurs du disque hermaphrodites. In- volucre à écailles 3-ou 4-sériées, foliacées , inégales , étroi- tes, imbriquées, réfléchies après la floraison. Réceptacle petit, subglobuleux, garni de paillettes subulées ou iné- gales. Corolle des fleurs neutres à ligule cunéiforme, grande, 3-fide, multi-striée. Corolle des fleurs herma- phrodites à limbe 5-fide, très-poilu à la surface externe. Stigmates longuement subulés au sommet. Nucules cunéi- formes, poilues, subtétragones ; aigrette de 5 à 8 paillettes persistantes , 1-sériées, suboyales, acuminées, longue- ment aristées, subisomètres, 1-nervées : arête finement barbellulée. | Herbes vivaces, poilues, ayant une forte odeur de Camo- mille. Tige rameuse, feuillée. Feuilles indivisées, ou in- cisées-dentées , ou SEE alternes : 15 radi- cales roselées , pétiolées ; les caulinaires sessiles, Pédon- cules terminaux , solitaires, dressés, longs, nus, grèles * 1-céphales. Capitules grands. Écailles-involuerales. éta - lées ou réfléchies : Les extérieures plus grandes, à peu près aussi longues que le disque. Disque presque plan au | cOM- mencement de la floraison, finalement globuleux. Corolle des deug du disque rougeâtre à l’époque de la floraison : ; FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 1425 limbe campanulé ou cylindracé, à lobes acuminés-subulés. Corolle des fleurs-radiales marcescente, à ligule jaune ou panachée de pourpre et de jaune ; aigrette presque aussi longue que la corolle. Nucules petites, caduques à la ma: turité. — Les 2 espèces de ce genre croissent dans l’'Amé- rique septentrionale; elles se cultivent comme plantes d'ornement. GALARDE LANCÉOLÉE.— Gaillardia lanceolata Michx. Flor. Bor. Amer.— Gaillardia rustica ass, Dict.—Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 457.—Galardia bicolor Elliot. (non Lamk.) — Bot. Mag. tab. 1602. — Galardia aristata Pursh, Flor. Amer. Sept. — Bot. Reg. tab. 1186. — Bot. Mag. tab. 2940. — Écailles-involucrales plus ou moins velues, laineuses à la base. Réceptacle garni de paillettes subulées, submembranacées, égales. Corolle des fleurs du disque à limbe subcylindracé : segments très-velus, fmbriés aux bords.—Plante haute de 1 pied à 2 pieds, touffue. Tiges dressées ou ascendantes, grêles, velues ; rameaux dressés, effilés, feuillés inférieurement. Feuilles pubes- ceutes ou cotonneuses aux 2 faces, molles, un peu charnues, sub- incanes ou d’un vert glauque : les radicales tantôt indivisées, lancéolées-spathulées;, tantôt lyrées ou pennatifides ; les caulinai- res inférieures variantcomme les radicales ; les supérieures et les raméaires oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-lancéo- lées, grossement dentées, ou très-entières. Fleurs-radiales lon- guesde 10 à 15 lignes : ligule tantôt subflabelliforme , tantôt plus ou moins longuement rétrécie vers sa base, glabre en dessüs, pu- bescente en dessous, tantôt d’un jaune de safran, tantôt d’un jaune de citron, tantôt panachée de ces deux pr — Indigène des États- Unis ; fleurit pendant la plus grande partie de l'été, : j Fe nc Cole lila nn ini Mér, de Acad. 1786. — Galardia bicolor Lamk. Dict. (non Ell.) —Calonnea pulcherrima Buchoz, Icon. tab, 126. — Virgilia helioides L'hérit. Diss. cum Icon. — Guillardia picla Sweet, Brit: Flow. Gard. ser. 2, tab. 267.— Gagilardia bicolor var. \ 124 CLASSE DES COMPOSÉES. Drummondii Hook. Bot. Mag. tab. 3551. — Gaillardia Dummondii et Gaillardia pulchelia De Cand. Prodr. — Écailles-involucrales ciliées, point laineuses à la base. Pail- lettes-réceptaculaires coriaces , piquantes, inégales. Corolle des fleurs du disque à limbe subcampanulé : segments ciliés, pubé- rules. — Tige haute de 1 :/, pied à 3 pieds , hispidule, dressée, rameuse. Feuilles variant de forme comme celles de l’espèce pré- cédente, pubérules aux 2 faces, d’un jaune foncé : les caulinaires souvent la plupart pennatilobées. Fleurs-radiales à ïigule longue de 6 lignes à 1 pouce, flabelliforme, peu ou point rétrécice à la base, violette ou pourpre tantôt seulement à la base, tantôt presque jusqu’au sommet. Corolle des fleurs du disque violette ou pourpre. — Gette espèce croit dans la Louisiane et au Texas; elle fleurit tout l'été. SECTION Il. HÉLIANTHÉES-CORÉOPSIDÉES Cass. Ovaire comprimé; aigrette le plus souvent formée de 2 paillettes situées l’une à droite, l’autre à gauche, or- dinairement trièdres et continues avec l'ovaire. Genre SILPHIUM. — Siphium Linn. Capitules radiés, multiflores ; fleurs-radiales 1-sériées , femelles, ligulées ; fleurs du disque mâles. Involucre cam- panulé ou subhémisphérique , formé d’écailles pauci-sé- riées , subcoriaces et appliquées vers la base, foliacées et inappliquées supérieurement. Réceptacle convexe, garni de paillettes submembranacées , linéaires-spathulées , ob- tuses , plus courtes que les fleurs. — Fleurs du disque : Corolle à tube très-court ; limbe long, cylindracé , 5 denté: dents étalées, pointues , poilues en dessus. Ovaire inovulé, irrégulièrement denticulé au sommet. Stigmate filiforme, entier, pubescent. — Fleurs-radiales : Corolle à ligule li- néaire-oblongue. Stigmates filiformes , ärqués en dedans , papilleux en dessus, glabres en dessous. Nucules obovales FAMÎLLE DES SYNANTHÉRÉES. 125 ou suborbiculaires, aplaties, échancrées , chartacées , ailées aux bords, inaisretiées , 2-apiculées au sommet. Herbes vivaces. Tige dressée, rameuse, élancée, cylin- drique, ou anguleuse. Feuilles indivisées ou pennatifides : les caulinaires opposées, ou verticillées, ou alternes, sou- vent connées par la base. Capitules pédonculés, disposés en grappe ou en panicule terminale. Écailles-involucrales inégales, plus longues que les fleurs du disque. Fleurs jaunes.— Ce genreappartient à l’Amérique septentrionale ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d’orne- ment. Ces plantes ont un port très-élésant, et elles fleuris- sent jusqu’en automne. a) Tige cylindrique ou obscurément hexagone. . SILPHIUM LACINIÉ. — Silphium laciniatum Linn. —Linn. fil. Decad. tab. 3. — Jacq. fil. Eclog. r, tab. 90. — Sÿlphium spicatum Poir. Enc. — Tige cylindrique , hispidule et subpa- niculée vers le haut. Feuilles alternes , scabres, interrupté- pennatiparties , à segments pennatifides ou incisés-dentés : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles , subamplexatiles. Capitules disposés en panicule subracémiforme. Écailles-invo- lucrales ovales, longuement acuminées , scabres, ciliées. — Plante atteignant 8 à 12 pieds de hant. Tige grêle, dressée, subaphylle supérieurement. Feuilles fermes , d’un vert gai : les radicales longues de 1 pied à 3 pieds, quelquefois lancéolées , siauées-dentées. Ramules florifères aphylles ou subaphylles, courts, ordinairement 3-céphales. Fleurs-radiales longues d’en- viron 18 lignes. SILPHIUM TÉRÉBINTHACÉ. — Silphium terebinthinaceum Lin. — Jacq. Hort. Vindob. 1, tab. 43. — Tige cylindrique, strice, glabre, paniculée au sommet. Feuilles alternes, scabres, sinuolées-denticulées : les inférieures ovales ou elliptiques, plus ou moins profondément cordiformes à la base ; les supérieures ovales. Capitules (la plupart longuement pédonculés ) disposés en panicule subaphylle. Écailles-involucrales minces , glabrès, 126 CLASSE DES COMPOSÉES, ovales ou elliptiques , très-obtases. — Plante haute :de, 3 à 5 pieds , contenant une gomme-résine copieuse, d’une odeur ana- logue à celle de la térébenthine. Feuilles fermes , d’un vert gai : les inférieures grandes, longuement pétiolées, Capitules de gran- deur médiocre. Fleurs-radiales à ligule longue de 8 à 10 lignes. Nucules obovales, 2-dentées. | SILPHIUM A FEUILLES TERNÉES. — Silphium ternatifolium Michx. Flor. Bor. Amer. — Silphium trifoliatum Linn. — Bot. Mag. tab. 3355. — Si/phium ternatum Retz. —Silphium ternatum et Silphium. trifoliaium Desfont. Hort. Par. — Tige obscurément hexagone , lisse, rameuse. Feuilles dente- lées ou sinuolées-denticulées, scabres ( du moins en dessous), pointues : les radicales et les caulinaires-inférieures ovales , ou ovales-lancéolées, longuement pétiolées; les caulinaires verti- cillées-ternées ; les supérieures subsessiles , ovales, ou ovales- lancéolées, ou oblongues - lancéolées. Capitules en panicule fcuillée, subtrichotome, souvent subfastigiée. Écailles-involu- crales glabres ou ciliolées : les extérieures subobtuses ; les inté- ricures très-obtuses:—Plante haute de 3 à 5 pieds. Tige dressée, souvent rougeâtre. Feuilles assez fermes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous; les florales sessiles, pe- tites, sublinéaires. Rameaux-floriferes polycéphales. Capitules de grandeur médiocre, plus où moins longuement pédoneulés. Écailles-involuerales oblongues, ou ovales-oblongues, ou ovales. Fleurs-radiales longues de 12 à 18 lignes. Nucules obovales, noirâtres. th tp b) Tige hexaèdre ou télraèdre. Feuilles-caulinaires verticillées-ternées , ou opposées, connées par la base. Re SILPuIUM PERFOLIÉ. — Silphium perfoliatum Linn.— Bot. Mag. tab. 3354. — Silphium conjunctum Wild. — Silphium Hornemanni Schrad. Hort. Gœtt.—Silphium connatum Lin. —Plante haute de 5 à 9 pieds. Tige dressée, rameuse, ordinai- rement lisse, Feuilles assez fermes ; d’un vert foncé en dessus , scabres aux 2 faces, ciliolées : les radicales grandes, cordiformes, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 4297 incisées-dentées; les caulinaires ovales, ou deltoides,/ousubcordi- formes, acuminées, ou pointues, incisées-dentées , ou dentelées, ou sinuolces-denticulées : les inférieures pétiolées; les supérieures sessiles. Capitules assez grands, plus ou moins longuement pé- donculés, disposés en panicules trichoïomes, feuillées. Écailles- involucrales glabres ou ciliolées, obtuses, oblongues, ou ovales, ou ovales-oblongues. Feurs -radiales fongnes de 12 à 18 li- gncs. Genre DAHLIA. — Dahlia Uavan. Capitules radiés, multiflores ; fleurs-radiales 1-sériées, tantôt neutres , tantôt femelles ; fleurs du disque herma- phrodites. Involucre double : l’extérieur un peu plus court que l’intérieur, formé de 4 à 8 écailles foliacées, larges, libres, étalées ou réfléchies ; l’intérieur campanulé, formé de 12 à 16 écailles membranacées, subbisériées, libres, ob- tuses, chaïrnues à la base. Réceptacle plan, garni de pail- lettes membranacées , oblongues, entières, obtuses. Fleurs- radiales à ligule elliptique, 3-dentée au sommet, veloutée en dessus. Fleurs du disque à corolle 5-dentée. Stigmates inappendiculés. Nucules larges, minces, aplaties , ailées, tantôt inaigrettées , tantôt courtement bicornes au sommet. Herbes vivaces, glabres ou presque glabres, à racine tu- béreuse. Tige dressée, très-rameuse, feuillée. Feuilles opposées , pétiolées, imparipennées ; folioles dentelées, ou quelquefois pennatiparties, ou irrégulièrement lobées, subsessiles. Pédoncules terminaux, ou oppositifoliés et ter- minaux , longs, grêles, nus, dressés, 1-céphales. Capitules grands, inclinés (excepté dans quelques variétés de cul- ture). Fleurs du disque jaunes {sur les capitules non-dé- formés par la culture). Fleurs-radiales de couleur très- variable. ; DauLiA VARIABLE. — Dahlia catiehélés Desfont. Cat. Hort, Par.— Georgina variabilis Kuntb, in Humb. et Bonpl. Nov. 198 CLASSE DES COMPOSÉES. Gen. et Spec. — Dahlia pinnata et Dahlia rosea Cayan, lc. 1, tab. 80, et 3, tab. 265. — Thouin, in Ann. du Mus. I, tab. 3, fig. 1 et 3. — Dahlia sambucifolia et Dahlia bidentifolia Salisb. Parad. tab. 16 ct 19. — Duhlia purpurea et Dahlia crocea Poir. Suppl. — Georgina variabilis et Georgina coc- cinea Willd. Hort. Berol. 2, tab. 93-96.—Georgina superflua et Georgina frustanea De Card. in Ann. du Mus. — Dahlia superflua et Dahlia frustanea Hort. Kew. — Dahlia varia- bilis, DahliaCervantesiiet Dahlia coccinea De Cand. Prodr.— Georgina Cervantesü Sweet, Brit, Flow. Gard. ser. 2, tab. 22. —Plante touffue, haute de 2 à 10 pieds. Tubercules fusiformes, fasciculés. Tiges cylindriques, cassantes, tantôt très-glabres, tantôt finement pubérules , souvent couvertes , ainsi que les ra- meaux , d’une fine poussière glauque. Feuilles à pétiole tantôt nu, tantôt alé; folioles de forme et de grandeur trèes-variables, en général ovales ou ovales-lancéolces. Écailles-involucrales ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, obtuses, plus lon- gues que les fleurs du disque, plus courtes que les fleurs-radiales. Fleurs-radiales à ligule longue de 4 lignes à 1 pouce. Nucules oblongues-obovales, noirâtres, — Gette plante, originaire du Mexique, et dont on cultive aujourd’hui tant de belles variétés, v’est introduite en Europe que depuis 1590. Les tubercules de Dahlia ont souvent été prônées comme comestibles; mais, quoi qu’on en ait dit à ce sujet, ils ont une saveur peu agréable, qui répugne même au bétail. Genre CALLIOPSIDE. — Calliopsis Reichenb. Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales neutres, 1-sériées ; fleurs du disque hermapbrodites. Involucre double : l’extérieur beaucoup plus petit, formé de squa- mules subunisériées, égales, libres, presque étalées, ovales, obtuses, foliacées, membraneuses aux bords; l’intérieur formé de 5 à 8 écailles submembranacées, 1-sériées, sub- ovales , charnues et soudées vers la base. Réceptacle pres- que plan, convexe , garni de paillettes linéaires, membra- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. +129 nacées , 2-nervées, plus courtes que les fleurs, caduques avec les fruits. Fleurs-radiales à ligule large, cunéiforme, inégaleuwnent 3-5-lobée au sommet. — Fleurs du disque : Go- rolle 4-dentée. Stigmates barbus mais inappendiculés au sommet. Nucules minces, petites, comprimées , subtétra- gones , plus ou moins courbées, finement ponctuées, ob- longues, ou elliptiques, obtuses aux 2 bouts, inaigrettées, ailées aux bords, ou aptères. Herbes bisannuelles (annuelles étant cultivées) , glabres. Tige dressée, rameuse, feuillée. Feuilles pennées ou bi- pennées : les radicales longuement pétiolées; les eauli- naires opposées, la plupart pétiolées. Pédoncules 1-cé- phales , terminaux, grêles, dressés, nus, ou pauci-brac- téolés , en général ternés. Fleurs-radiales à ligule grande, tantôt tout à fait jaune, tantôt marquée vers sa base d’une tache plus ou moins grande , veloutée , d’un pourpre vio- let ou brunâtre. Corolle des fleurs du disque d’un pourpre violet , de même que les étamines : lobes ovales, obtus, étalés, glabres. Involucre-interne rougeâtre, semi-dia- phane , un peu plus long que les fleurs du disque, demi- étalé pendant la floraison, plus tard conrivent. Nucules noires , presque imbriquées : les extérieures un peu plus grandes que les intérieures. CaLxIOPSIDE 21COLORE. — Calliopsis bicolor Reichenb. Hort. Bot. tab. 70. — Coreopsis tinctoria Nuttall. — Barton, Flor. Amer. 2, tab. 45. — Bot. Mag. tab. 2512. — Bot. Reg. tab. 846.— Link et Otto , Ic. Rar. tab. 33. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 92. — Diplusastera tinctoria Tausch. — Plante haute de 1 pied à 3 pieds. Tige grêle , dressée , striée, subté- tragone, non-ramifiée jusque vers le milieu. Rameaux plus ou moins divergents , trichotomes au sommet, opposés, souvent subfastigiés. Feuilles d’un vert gai : les radicales et les cauli- naires-inférieures simplement pennées, à folioles oblongues, ou lancéolées - oblongues, tantôt indivisées, tantôt trifides ; les autres tantôt pennées, tantôt bipennées, à folioles linéaires, très- BOTANIQUE. PHAN. T. X. g 150 CLASSE DES COMPOSÉES. entières, pliées en carène. Fleurs-radiales à corolle longue de 5 à 10 lignes, ordinairement bicolore. Nucules oblongues, aptères. — Cette espèce, indigène des contrées voisines du golfe du Mexique, se cultive fréquemment comme plante de parterre; elle fleurit tout l’été. CazLioPsiDE D’ATkiINsON. —Calliopsis Atlinsoniana Hook. Flor. Por. Amer. — Coreopsis Atkinsoniana Dougl. — Bot. Reg. tab. 1376.—Calliopsis cardaminæfolia De Cand. Prodr. — Cette espèce ne diffère de la précédente que par des nucules plus larges, elliptiques , bordées d’une aile membraneuse, blan- châtre, assez large. Les fleurs-radiales ont la ligule tantôt toute jaune, tantôt bicolore comme celle du Calliopsis bicolor. — Cette plante est originaire des mêmes contrées que la précédente, et se cultive aussi dans les jardins. Ps Genre ANACIDE. — Anacis Schrank. Capitules radiés, multiflores ; fleurs-radiales 1-sériées ou rarement pauci-sériées , neutres ; fleurs du disque herma- phrodites. Involucre double : l'extérieur un peu plus court, formé d’écailles foliacées, membraneuses aux bords, étroites, étalées, subisomètres, obtuses, 1-sériées, soudées par la base; l’intérieur subcampanulé, formé d’écailles submembranacées, colorées, 1-sériées, presque égales, ovales, charnues et soudées à la base. Réceptacle hémi- sphérique ou conique, garni de paillettes caduques, mem- braneuses, colorées, obtuses, 2-nervées, élargies à la base, plus longues que les fleurs du disque. — Fleurs radiales à ligule cunéiforme , tronquée, inégalement 3-5-lobée au sommet. — fleurs du disque : Corolle à limbe 5-denté. Stigmates inappendiculés au sommet. Nucules compri- mées, cymbiformes, ailées aux bords, muriquées ( par variation lisses), couronnées de 2 paillettes marginales, larges , épaisses, très-courtes , denticulées, ordinairement oblitérées à la maturité, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 154 Herbes annuelles ou vivaces. Tige rameuse , feuillée, Feuilles indivisées ou pennées : les radicales longuement pétiolées ; les caulinaires opposées, le plus souvent sub- sessiles. Pédoncules termimaux, ou dichotoméaires et ter- minaux, solitaires ou ternés, longs, grêles, nus, ou di- bractéolés vers le milieu, 1-céphales, inclinés au sommet pendant la floraison. Involucre-interne à écailles un peu plus longues que les fleurs du disque , presque étalé pen- dant la floraison , puis connivent. Involucre-externe ré- fléchi après la floraison. Ligules grandes, le plus souvent complétement jaunes. Fleurs du disque à corolle petite, jaune ou moins souvent d’un poupre noirâtre. Nucules imbriquées, noires et caduques à la maturité : les ex- térieures plus grandes que les intérieures. — Ce genre appartient à l’Amérique septentrionale; les espèces sui- vantes se cultivent comme plantes d'ornement. a) Plantes annuelles. Feuilles toutes (ou du moins la plupart) pennées, pétiolées. Réceptacle à paillettes ovales inférieurement. Fleurs-radia- les à ligule marquée d’une tache basilaire, veloutée., d’un pourpre violet ou brunâtre. Fleurs du disque à corolle d’un pourpre violet. AnAGDE DE Drummonp.— Calliopsis Drummondit Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 315. — Coreopsis diversifolia Hock. Bot. Mag. tab. 3474 (non De Cand.) — Plante très- rameuse , touffue , haute de /: pied à 1 ‘/2 pied. Tige dressée, grêle, cannelée, rameuse dès la base, poilue de même que les rameaux , trichotome au sommet. Rameaux diffus , ou as- cendants, ou subdivariqués , trichotomes. Feuilles d’un vert foncé, un peu charnues, plus ou moins longuement pétiolées (excepté les supérieures), la plupart 3-ou 5-foliolées ; pétiole grêle, poilu, submarginé ; folioles ovales, ou elliptiques, ou sub- orbiculaires, ou oblongues, ou lancéolées-oblongues , ou ob- ovales, obtuses, pubérules et un peu scabres en dessous, lisses en dessus , la terminale ordinairement beaucoup plus grande que les latérales. Écailles de l’involucre-externe linéaires-lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou ovales-oblongues, subobtusés, vertes, 432 CLASSE DES COMPOSÉES. subciliolées. Écailles de l’involucre-interne rougeâtres , subob- tuses. Fleurs-radiales à ligule longue de 6 à 9 lignes, ordinai- rement 5-lobée. Nucules en général fortement muriquées. Indigène du Texas; fleurit tout l'été. Fleurs semblables à celles du Calliopsis bicolor, mais plus grandes. b) Plantes vivaces. Feuilles indivisées, ou 5-parties, ou 5-foliolées. Ré- ceptacle à paillettes linéaires-lancéolées. Fleurs-radiales toujours complélement jaunes, de même que les fleurs du disque. ANACIDE LANCÉOLÉE.—Anacis lanceolata Spach.— Coreop- sis Llanceolata Linn.—Dill. Hort. Elth. tab. 48, fig. 56.— Co- reopsis crassifolia Hort. Kew.— Leachia lanceolata et Leachia crassifolia Gass.—Chrysomelea lanceolata Tausch , Hort. Ca- pal. fig. 1. — Feuilles toutes tres-entières , lancéolées, ou lan- céolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques , subobtuses , lisses, très-glabres, ou ciliolées , d’un vert glauque : les caulinaires courtement pétiolées.— Plante touffue, haute de 1 pied à 2 pieds. Tige grêle, effilée, dressée, obscurément 4-gone, striée, feuillue, ordinairement glabre , tantôt presque simple , tantôt trichotome supérieurement. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, un peu charnues. Pédoncules très-longs, souvent ternés. Écailles de l’involucre-externe vertes, linéaires-lancéolées ; écailles de l’in- volucre-interne ovales-lancéolées, ou oblongues-lancéolées : les unes et les autres subobtuses , glabres. Fleurs-radiales à ligule longue de 6 à 12 lignes. — Indigène des États-Unis ; elle fleurit en été. ANACIDE A GRANDES FLEURS. — Ænacis ( Coreopsis ) gran- diflora Sweet, Brit. Flow. Gard, ser. 2, tab 175. — Feuilles subciliolées : les unes indivisées, sublinéaires ; les autres tri- parties, ou pennatiparties, ou bipennatiparties; segments li- néaires ou lancéolées-linéaires, longs, étroits. — Plante touffue, haute d’environ 2 pieds. Tige grêle, anguleuse, cannelée, tri- chotome, en général glabre. Pédoncules tres-longs, souvent ter- nés. Inyolucre-externe à écailles oblongues-lancéolées ou ovales- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 435 oblongues, subobtuses, vertes. [nvolucre - interne à écailles rougeâtres, subobtuses. Fleurs-radiales à ligule longue de près de 1 pouce. — Indigène du nord des Etats-Unis ; elle fleurit en été. Genre CORÉOPSIDE. — Coreopsis Linn. Capitules radiés, multiflores ; fleurs-radiales 1-sériées , neutres ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre dou- ble : l'extérieur plus eourt, formé de petites écailles fo- liacées, 1-sériées, égales, linéaires, obtuses, libres, con- fluentes avec la base de l’involucre interne; involucre- interne subcampanulé , formé d’écailles 1-sériées , égales, submembranacées et inappliquées supérieurement, char- nues inférieurement et soudées en forme de cupule. Ré- ceptacle plan, garni de paillettes linéaires, obtuses, mem- branacées , 2-nervées , caduques avec le fruit. — Fleurs- radiales à ligule elliptique, subtridentée au sommet. — Fleurs du disque‘: Corolle à limbe 5-denté. Stigmates inap- pendiculés au sommet. Nucules elliptiques ou oblongues, comprimées , lisses , un peu courbées, ailées aux bords, couronnées de 2 paillettes très - courtes, dentiformes, trièdres, barbellulées. Herbes vivaces. Tige rameuse , feuillée. Feuilles trifo- lio lées, ou pennées, ou bipennées : les radicales (nulles sur les plantes florifères) pétiolées; les caulinaires pétio- lées ou sessiles, opposées. Pédoncules gréles, dressés, monocéphales, nus, ou pauci-bractéolés, terminaux, or- dinairement ternés. Fleurs-radiales grandes, jaunes (ja- mais bicolores). Fleurs du disque à corolle d’un pourpre noirâtre , non-débordée par les écailles-involucrales. Ecail- les-involucrales internes réfléchies au sommet tant pendant qu’après la floraison. N ucules noirâtres, minces, à rebord membraneux, semi-diaphane. — Ce genre appartient à V'Amérique septentrionale; les 3 espèces suivantes se cul- tivent fréquemment comme plantes d'ornement. 434 CLASSE DES COMPOSÉES, CoRÉOPSIDE TRIFOLIÉE.—Coreopsis tripteris Linn: — Ana- cis tripteris Schrank. — Chrysostemma tripteris Lessing (1). — Feuilles glabres : les inférieures pédalées ou pennées ( 5-ou 7-foliolées ), pétiolées ; les supérieures 3-foliolées ou simples, Folioles lancéolées, ou oblongues-lancéolées, ou lancéolées- oblongues, scabres aux bords, très-entières, subsessiles.— Plante haute de 3 à 5 pieds. Tige grêle, dressée, cylindrique, striée , lisse, paniculée vers le sommet. Rameaux trichotomes. Folioles assez, fermes, d’un vert glauque, obtuses, ou pointues , souvent inéquilatérales à la base et décurrentes, pétiolulées , ou sessiles, longues de 2 à 4 pouces. Pédoncules nus ou presque nus; très- grêles, très-lisses, assez longs, ordinairement ternés. Involucre- interne à écailles ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, brunä- tres, membraneuses aux bords. Fleurs-radiales à ligule longue de 8 à 10 lignes. Nucules oblongues, obtuses aux 2 bouts, lui- santes , d’un brun noirâtre, longues de 3 lignes. CorÉOPsIDE À FEUILLES DE Consoune. — Coreopsis del- phinifolia Lamk. — Coreopsis verticillata Linn. — Bot. Mag. tab. 156. — $ : À FEUILLES MENUES. — Coreopsis tenuifolia Ehrh. — Coreopsis verticillata Lamk. Feuilles 3-parties, sessiles, ou subsessiles : segments tripartis, où pennatipartis, ou trifides (rarement indivisés) ; lanières li- néaires ou sublinéaires, très-entières, lisses, ordinairement mu- cronées , plus ou moins allongées. — Plante touffue , glabre, haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, raide, grêle, cylindri- que, striée, feuillué, rameuse ordinairement à partir du milieu. Rameaux plus où moins divergents, trichotomes. Feuilles d’un vert foncé, fermes. Involucre interne à écailles ovales ou ovales- lancéolées, subobtuses. Fleurs-radiales à ligule longue de 6 à 9 lignes. Nacules oblongues ou oblongues-obovales, longues d’en- viron 3 lignes. CARE 11 à. ra ce a PTE 7 L (4) Le caractère distinctif de ce prétendu genre consisterait , suivant son auteur , en une aigretie coroniforme, ce qui est tout à fait faux: FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 455 Genre COSMOS. — Cosmos Cavan, Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales 4-sériées , neutres ; fleurs du disque kermaphrodites. Involucre àou- ble , chacun formé de 7 à 10 écailles 1-sériées , acuminées, soudées par la base : les extérieures foliacées , un peu plus longues que les intérieures; les intérieures plus larges, membranacées, colorées. Réceptacie plan , garni de pail- lettes membraneuses, longuement subulées au sommet. — Fleurs-radiales à ligule elliptique ou oblongue , 3-den- tée au sommet. — Fleurs du disque : Corolle à limbe 5-dente. Filets des étamines poilus. Nucules subfusiformes, poin- tues , obscurément 4-gones : les intérieures plus longues, à aigretie nulle ou d’une seule paillette; les extérieures à aigrette nulle, ou de 2 à 4 paillettes distancées , inégales, filiformes-subulées, subtrièdres, garnies chacune de 2 ou 3 spinelles rétrorses. Herbes annuelles, le plus souvent glabres, ordinaire- ment élancées. Feuilles opposées, bipennatiparties, sub- sessiles : lanières étroites, en généraltrès-entières. Pédon- cules terminaux , 1-céphales, nus ou dibractéolés , grèles, dressés, ordinairement ternés. Involucre à peu près aussi long que les fleurs du disque; écailles étalées supérieure- ment pendant la floraison, plus tard conniventes. Fleurs- radiales à ligule blanche , ou jaune , ou rose, quelque- fois à peine plus longue que les fleurs du disque. Fleurs du disque à corolle glabre, jaune , petite : limbe à dents étalées. Stigmates longuement appendiculés. Nucules ca- duques à la maturité avec les paillettes réceptaculaires. — Ce genre appartient au Mexique. Cosmos ÉLÉGANT. — Cosmos bipinnatus Cavan. Te. 1 3 tab. 14. PE Cosmea bipinnata Wild. — Georgia bipinnata Spreng. —ÆCoreopsis formosa Bonato. —Plante glabre ou lésè- rement pubérule, haute de 3 à 5 pieds. Tige dressée | rameuse presque dès la base , cylindrique, striée, Rameaux gréles, plus 4356 CLASSE DES COMPOSÉES. ou moins divergents , dichotomes, ou trichotomes. Feuilles à lanières linéaires-filiformes, acérées, ordinairement très-en- tières. Involucre-externe à écailles ovales-lancéolées, acumi- nées, acérées, un peu plus longues que les fleurs du disque, 2 fois plus courtes que les fleurs-radiales. Involucre-interne à écailles ovales, subobtuses, semi-diaphanes, blanchâtres, ou rougeâtres. Fleurs-radiales à ligule rose, oblongue, arrondie ou tronquée au sommet , longue de 8 à 12 lignes, à 3 dents ob- tuses , très-courtes. Nucules noirâtres , assez grosses, longues de 3 lignes. — Cette plante, originaire du Mexique, se cultive pour l’ornement des parterres ; elle fleurit depuis le mois d’août jus- qu’à l’arrivée des premières gelées. SecrioN III. HÉLIANTHRÉES-PROTOTYPES Cass. Ovaire comprimé bilatéralement (c'est-à-dire, dont le grand diamètre est de dehors en dedans ). Aigrette le plus souvent formée de 2 paillettes situées l’une en dehors, l’autre en dedans , adhérentes, ou cadu- ques, filiformes-trièdres , ou planes. Genre SPILANTHE. — Spilanthes Jacq. Capitules subglobuleux , multiflores , homogames, in- couronnés. Involucre subhémisphérique , formé d’écailles subbisériées ou pauci-sériées, subisomètres, appliquées, subfoliacées , étroites. Réceptacle élevé , cylindracé, garni de paillettes presque égales aux fleurs, demi-embrassantes, oblongues, membraneuses. Corolle à limbe large, 4-ou 5-lobé : lobes obtus, étalés, hérissés de papilles en dessus. Anthères noirâtres. Stigmates obtus, sans bourrelets, pa- pilleux en dessus, pubescents en dessous. Nucules ob- ovales, aplaties, ciliées; aigrette (souvent nulle) de * 2 paillettes opposées, continues aux angles marginaux du fruit, courtes , inésales, filiformes, presque lisses, ou à peine barbellulées, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 437 Herbes annuelles ou vivaces, rameuses. Feuilles op- posées, pétiolées , indivisées. Pédoncules terminaux, ou dichotoméaires et terminaux, solitaires, dressés , nus, 1-céphales. Fleurs jaunes, ou blanchâtres, ou rougeûtres. La plupart des espèces de ce genre habitent l'Amérique septentrionale. SPILANTHE OLÉRACÉE. — Spilanthes oleracea Jacq. Hort. Vindob. 2, tab, 135. — Pyrethrum Spilanthus Medic. — Bidens: fervida et Bidens fusca Lamk. — Spilanthes fusca Desfont. Hort. Par. (var.) — Plante annueile, glabre. Tige dichotome , dressée, haute de :}, pied à 1 pied. Rameaux as- cendants ou diffus. Feuilles ovales, ou ovales-elliptiques, ou deltoïdes, pointues, ou acuminées , dentelées, ou sinuolées, plus ou moins longuement pétiolées , à base arrondie , ou tron- quée, ou cunéiforme, ou cordiforme. Capitules plus ou moins longuement pédonculés, de forme et de grandeur très-variabies. Écailles-involucrales oblongues, obtuses, plus courtes que le disque. Fleurs petites : les extérieures jaunes ; les intérieures souvent roussâtres. Nucules 2-aristées ou mutiques. — Cette plante , connue sous le nom vulgaire de Cresson de Para, est indigène de l’Amérique méridionale. Toutes ses parties, mais surtout les capitules à l’époque de la floraison, ont une saveur très-piquante qui provoque une abondante salivation , ce qui les fait employer avec plus ou moins de succès comme palliatif contre les maux de dents; c’est cette plante d’ailleurs qui constitue la base de la‘ préparation anti-odontalgique dite Pa- raguay-Roux. Gette Spilanthe possède aussi des propriétés anti- scorbutiques, et, dans l’Inde, on la cultive à titre de plante con- dimentaire. Genre ZINNIA. — Zinnia Linn. Capitules multiflores , radiés ; fleurs-radiales 1-sériées ou rarement pauci-sériées , femelles ; fleurs du disque herma- phrodites. Involucre plus court que les fleurs du disque, cylindracé, ou subcampanulé , composé d’écailles pauci- 138 CLASSE DES COMPOSÉES. sériées , imbriquées , appliquées (par exception recourbées au sommet), oblongues , striées, chartacées, surmontées d’un appendice nembraneux , décurrent, obtus. Récep- tacle conique ou cylindracé, plus ou moins élevé, garni de paillettes demi-embrassantes, condupliquées, oblongues, carénées au dos, membraneuses , colorées et denticulées ou fimbriées au sommet. — Fleurs radiules : Corolle con- tinue avec le sommet de l’ovaire, persistante , scarieuse après la floraison ; ligule échancrée ou tridentée, réticulée, bordée de denticules piliformes, crochues. — Æleurs du disque : Corolle à tube très-court ; limbe très-long, subey- lindracé, 5-denté : dents longues, linéaires, te : arquées en dehors, hérissées en dessus de longs poils co- lorés. Anthères à appendices-basilaires très-courts. Nucu- les marginées ou immarginées, scabres, cortiquées, striées : les radiales subtrigones , inaigrettées ; celles du disque tri- gones ou aplaties {les extérieures ordinairement trigones), à aigrette persistante, soit réduite à un rebord bidenté, soit formée tantôt d’une seule arête (continuant l’angle interne du fruit) subulée, raide, cornée, barbellulée, tantôt de 2 ou 3 arêtes qu -inégales. Herbes annuelles. Tige dressée, rameuse, hispidule, ordinairement dichotome. Fenlles sessiles où subsessiles, très-entières , 3-ou 5-nervées , scabres aux 2 faces, oppo- sées , ou verticillées, arrondies à la base. Pédoncules soli- taires, terminaux, nus, claviformes, fistuleux, 1-céphales, dressés. Écailles-involucrales subscarieuses, brunâtres, ou verdâtres, à appendice bordé de noir. Paillettes-réceptacu- laires à peu près aussi longues que les fleurs. Fleurs-ra- diales à ligule grande, ordinairement discolore (face supé- rieure écarlate, ou pourpre, ou orange ; face inférieure d’un jaune livide ), étalée ou révolutée. Disque très-accres- cent peudant la floraison, d’abord plan ou hémisphérique, finalement conique. Corolle des fleurs du disque à limbe jaune en dessus, rougeâtre en dessous, marcescent ; tube accrescent , finalement charnu. Nucules brunes, un peu FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 439 rétrécies à la base, tombant à la maturité avec les paillettes du réceptacle. Ge genre est propre au Mexique. Les Zinnia sont remar- quables par l’élégance et par la longue durée de leurs fleurs; les espèces que nous allons décrire se cultivent fréquemment comme plantes de parterre. À. Écailles-involucrales apprimées. Paillettes-réceptaculaires finement denticulées ou légèrement fimbriolées au sommet. Nucules oblongues : celles du disque 1-3-aristées : les ex- térieures plus ou moins distinciement trièdres. — Ligules à face supérieure écarlate ou orangée. a) Feuilles opposées. Involucre subcylindracé. Fleurs-radiales subunisériées. Zinnia rouLé. — Zinnia tenuiflora Jacq. Ic. Rar. 3, tab. 5go. — Bot. Mag. tab. 555. — Zinnia revoluta Cayan. Ice. 3, tab. 251. — Tige scabre, finement pubérule. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, subobtuses, subcordiformes à la base, 3-nervées. Ligules linéaires-oblongues ou linéaires-spathulées , -2-dentées au sommet, révolutées , distancées. Tige très-grêle, -cylisdrique, dichotome, haute de x à 2 pieds , souvent rougeä- tre. -Involucre long de 5 à 6 lignes. Païllettes-réceptaculaires à appendice rougeâtre, trés-petit. Ligules longues d'environ 6 li- gnes , à face supérieure écarlate. Nucules du disque ordinaire- ment 1-aristées; crête plus courte que la loge. Zannia BRÉSINE. — Zinnia muliflora Kunth. — Zinnia multiflora et Zinnia pauciflora Lino. — Zinnia hybrida Sims, Bot. Mag. tab. 2123. (non Desfont.) — Tige hispidule. Feuilles ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, subobtuses, 3-nervées, subcordiformes à la base. Ligules obovales , subrévo- lutées, imbriquées par les bords, échancrées ou 3-dentées au sommet. — Plante semblable à l’espèce précédente parle port et le feuillage. Ligules longues de 4 à 6 lignes, à face supérieure tantôt écarlate, tantôt orangée. Nucules du disque en général r-aristées ; arête 2 fois plus courte que la:loge. 1440 CLASSE DES COMPOSÉES, b) Feuilles verticillées. Involucre campanulé. Ligules 5-ou pluri- serices. Zinnia VERTICILLÉ. — Zinnia verticillata Andr. Bot. Rep. tab. 189. — Zinnia hybrida Desfont. Hort. Par. — Plante haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, hispidule, angu- leuse , rameuse vers le sommet; rameaux dressés, 1-céphales, verticillés, feuillés. Feuilles ovales-lancéolées ou oblongues- lancéolées, subobtuses, 3-nervées, verticillées au nombre de 4 à 8 (les raméaires souvent opposées ou éparses). Gapitules plus gros que ceux de l'espèce précédente. Écailles-involucrales courtes, tres-nombreuses , à rebord noir. Fleurs-radiales très- nombreuses : ligules obovales, échancrées, longues de 4 à 8 li- gnes, imbriquées, subrévolutées. Paillettes-réccptaculaires à appendice petit, légèrement fimbriolé, violet. Nucules du dis- que ordinairement 1-aristées; arête courte. B. Feuilles verticillées. Involucre campanule. Ligules 9-ou pluri-sériées. ZiNNiA ÉLÉGANT. — Zinnia elegans Jacq. Te. Rar. 3, tab. 589. — Herb. de l’Amat. vol. 1. — Zinnia violacea Cavan. Ic. 1, tab. 81. — Andr, Bot. Rep. tab. 55. — Bot. Mag. tab. 527. +— Bot. Reg. tab. 1294 (var. coccinea). — Plante plus forte en toutes ses parties que les espèces précédentes, haute de 1 ’/, pied à 3 pieds. Tige obscurément 4-gone, hispidule, dressée , rameuse, subdichotome. Feuilles ovales ou ovales- elliptiques, 3-ou 5-nervées , subcordiformes à la base, obtu- ses, ou subobtuses , sessiles, amplexatiles. Involucre campanulé ou subhémisphérique, long de 4 à 6 lignes ; écailles elliptiques ou obovales, verdâtres, à appendicenoirâtre aux bords. Païllettes- réceptaculaires grandes, violettes ou pourpres à leur moitié su- périeure. Ligules subunisériées, imbriquées par les bords , ob- ovales, ou chlongues-obovales , échancrées , longues de 6 à 12 lignes. Nucules longues de 3 à 4 lignes. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 441 Genre XIMÉNÉSIE. — Ximenesia Cavan. Capitules multiflores , radiés; fleurs-radiales 1-sériées, femelles ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre étalé , presque plan’, irrégulier , formé d’écailles foliacées , linéaires-lancéolées, pointues, subbisériées, anisomètres. Réceptacle peu élevé , subhémisphérique, garni de pail- lettes membraneuses, colorées au sommet, 1-nervées, demi-embrassantes, lancéolées, persistantes. — Fleurs-ra- diales grandes , à ligule cunéiforme-oblongue , profondé- ment trilobée. — Fleurs du disque : Corolle subinfondibu- liforme ; limbe campanulé , 5-denté , glabre; tube court, hispide au sommet. Stigmates appendiculés au sommet. — Nucules subcoriaces, comprimées, oblongues-obovales : les radiales plus petites, tuberculeuses, obtuses, immarsi- nées , obscurément 4-gones ; celles du disque plus grandes mais plus minces, aplaties , courtement 2-aristées au som- met, bordées d’une large aile chartacée, subcrénelée, 2-fide au sommet ; arêtes insérées devant la base des dents formées par l’échancrure de l’aile, et plus courtes que ces dents. Plante annuelle , rameuse, finement pubérule. Feuilles opposées ou alternes, srandes, irrégulièrement dentées, rétrécies en pétiole plus ou moins largement ailé, à base cordiforme-bilobée, amplexicaule. Pédoncules terminaux ou subterminaux , tantôt solitaires, tantôt géminés ou ternés, grêles , dressés, nus, 1-céphales. Paillettes-récep- taculaires un peu plus courtes que les fleurs du disque. Corolles jaunes de même que les organes sexuels. XimMÉNÉSIE Fausse-Encécie.— X imenesia encelioides Cavan. Ic. 2, tab. 1798. — Pallasia serratifolia Smith.— Plante haute d'environ 3 pieds. Tige dressée , anguleuse, ordinairement ra- meuse presque dès sa base. Rameaux paniculés. Feuilles flas- ques, pubérules aux 2 faces, d’un vert foncé en dessus, subin- canes en dessous, longuement pétiolées, cordiformes , ou del- da E- 7 Na) 4149 CLASSE DES COMPOSÉES. k toïdes , ou ovales, ou (surtout les supérieures) ovales-lancéolées, acuminées ; pétivle des feuilles supérieures en général largement ailé, sinué-denté. Écailles-involucrales pubérules en dessous, 1-nervées, un peu plus longues que le disque. Ligules longues: de près de 1 pouce. Nucules-radiales subturbinées, brunâtres , longues à peine de 2 lignes. Nucules du disque noires, ou mar- brées de noir et de brun, longues de 3 à 4 lignes, à aile blan- châtre et subdiaphane avant la maturité, finalement- opaque, brunâtre, souvent ponctuée de noir. — Cette plante, originaire du Mexique, se cultive fréquemment dans les parterres. Genre HÉLIANTHE, — Aelianthus Linn. Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales 1-sériées, neutres ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre com- posé d’écailles pauci-sériées , irrégulièrement imbriquées, foliacées , acuminées , inappliqués excepté vers leur base : les intérieures plus courtes que les extérieures. Réceptacle convexe, garni de paillettes oblongues , pointues, subco- riaces , persistantes , demi-embrassantes , plus courtes que les fleurs. — Æleurs-radiales grandes, à ligule elliptique ou oblongue, striée, tridentée au sommet. — ‘leurs du disque : Corolle à tube court; limbe infondibuliforme, ventru à la base, 5-denté : dents glabres, pointues, presque étalées. Stigmates appendiculés au sommet. Nu cules coriaces, oblongues, ou obovales, subtétragones, à aigrette composée de 2 paillettes courtes , opposées ( l’une antérieure , l’autre postérieure), acérées , caduques, ordi- nairement subulées, - Herbes annuelles ou vivaces , rameuses , en général sca- bres ou velues, souvent très-élancées. Fewilles opposées ou alternes , sessil u pétiolées , très-entières , ou dentées, le plus souvent triplinervées. Pédoncules 1-céphales , ter- minaux, plus ou moins épaissis et inclinés au sommet,! nus , ordinairement solitaires. Capitules ordinairement grands, Corolles persistantes. Fleurs radiales à ligule FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 145 janne ou orange. Fleurs du disque jaunes ou d’un pourpre brunâtre. — Ce genre, propre à l’Amérique, renferme une quarantaine d'espèces, dont la plupart se font re- marquer par l'élégance de leurs fleurs; quelques espèces sont en outre importantes à titre de plantes oléagineuses ou alimentaires. A. Plante annuelle. Pédoncules turbinés, inclinés. Capitules très-erands , nutants. Feuilles toutes pétiolées, dentelées, alternes (excepté quelquefois les inférieures). Fleurs du disque à corolle d’un pourpre brunäitre (à l’époque de la fioraison ; plus tard jaune). Hérravrae Tourenesoz. — Helianthus annuus Linn. — Helianthus platy cephalus Gass.— Helianthus indicus Linn. (var. pumila). — Helianthus pumilus Pers. — Helianthus macrocarpus De Cand.— Helianthus ovatus et Helianthus patens Lehm. — Helianthus lenticularis Douglas, in Bot. Res. tab. 1265. — Plante atteignant jusqu’à 15 pieds de haut. Tige simple ou rameuse, dressée, assez grosse, cylindrique, fis- tuleuse, hispidule, scabre, feuillue. Rameaux dressés ou un peu divergents, ordinairement 1-céphales. Feuilles cordiformes, ou ovales, ou ovyales-lancéolées, acuminées, 3-nervées, scabres aux 2 faces, d’un vert foncé ou glauque , longuement pétiolées, plus ou moins réclinées, amples (les plus grandes atteignant 10 à 20 pouces de large). Pédoneules solitaires, hispides. Écailles- involucrales ovales, ou ovales-lancéolées , ou oblongues-lancéo- lées, longuement acuminées, scabres en dessous, ciliées. Capitules solitaires, larges de 3 pouces à 1 pied, subverticaux par l’inclinai- son du pédoncule. Paillettes-réceptaculairesliguliformes, violettes supérieurement, ordinairement 3-cuspidées : l’appendice intermé- diaire linéaire-subulé, 3 fois plus long que les : atéraux; appen- dices latéraux linéaires-lancéolés , acérés. Fleurs-radiales 1-ou 2-sériées , à ligule longue de 1 , pouce à 3 pouces, lancéolée- elliptique, ou lancéolée-oblongue, pointue, ou obtuse, en gé- néral 2-ou 3-dentée, d’un jaune plus ou moins «if, Corolle des fleurs du disque longue d’environ 4 lignes : limbe d’un pourpre “ 444 CLASSE DES COMPOSÉES. violet en dessus , ainsi que la surface externe des anthères. Nu- cules glabres ou strigueuses, noires ou d’un brun noirâtre, im- marginées, ou submarginées, obovales ; aigrette à paillettes ova- les-lancéolées, acérées, denticulées, blanchätres , très-caduques. — Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Tournesol, Grand Tournesol, Soleil, et Grand Soleil, se cultive tant comme plante d’ornement, qu’à cause de ses graines, dont on exprime une huile grasse qui peut servir aux usages alimentai- res ; ces graines sont une excellente nourriture pour la volaille. L’écorce de la tige est filandreuse, et peut servir à faire des cor- dages grossiers. Toute la plante contient beaucoup de nitre. On cultive, comme plante de parterre, une variété de Tournesol à fleurs presque pleines (c’est-à-dire dont presque tout le disque est garni de fleurs liguliformes et stériles), et à tige ne s’éle- vant pas à plus de 2 pieds. B. Plantes vivaces. Pédoncules dressés (excepté chez une espèce), peu épaissis au sommet. Gorolles du disque à limbe jaune. a) Feuilles supérieures alternes. HétranTHE MULTIFLORE.— Helianthus multiflorus Linn.— Bot. Mag. tab. 227. — Feuilles dentelées, pétiolées, tripliner- vées, scabres aux 2 faces : les inférieures cordiformes ; les supé- rieures ovales. Pédoncules raides, subclaviformes, un peu inclinés. Écailles-involucrales oblongues-lancéolées ou linéaires- lancéolées , ciliolées. Fleurs - radiales très-nombreuses , subbisé- riées. Aigrette à paillettes linéaires-subulées. — Plante touffne, haute de 3 à 4 pieds. Rhizome rampant, subcylindracé. Tiges nombreuses, rameuses, dressées, scabres. Rameaux dressés, sub- paniculés. Feuilles grandes , d’un vert foncé. Fleurs-radiales à ligule elliptique - oblongue, obtuse, ordinairement échancrée, longue d’environ 15 lignes. Nucules elliptiques-oblongues, noi- râtres. Paillettes-réceptaculaires phlongues, pointues , ordinaire- ment 1-dentées d’un côté. — Cette espèce, indigène de l'Amé- rique septentrionale, et nommée vulgairement Petit Soleil, se cultive comme plante de parterre. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 1445 Hécranrae Topivameour.— Helianthus tuberosus Lin. —Jacq. Hort. Vindob. tab. 161.— Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franç. tab. 17.— Feuilles pétiolées , triplinervées, sca- bres, dentelées, longuement acuminées : les inférieures subcor- diformes; les supérieures ovales ou ovales - lancéolées; pétiole cilié. Écailles-involucrales linéaires-lancéolées, ciliées. Fleurs- radiales assez nombreuses, 1-sériées. — Plante touffue, haute de 8 à 15 picds. Racine rampante, garnie de tubercules oblongs, assez gros, rougeâtres en dehors , blancs en dedans , assez sem blables à certaines varictés de la Pomme de terre. Tige dres- sée, scabre, rameuse et poilue au sommet. Pédoncules termi- naux, solitaires, grêles, dressés. Ligules longues d’environ 1 pouce , oblongues, ou ciliptiques-oblongues , pointues , ordi- nairement 2-dentécs. Nucules 2-aristées. — Cette espèce, nom- mée vulgairement Topinambour , est originaire de l” Amérique méridionale , et se cultive comme plante alimentaire. Ses tuber- cules ont une saveur légèrement sucrée, analogue à celle de l’Artichaut ; mais du reste ils servent moins à la nourriture de l’homme qu’à celle des animaux domestiques. La culture de cette plante est très-productive, et elle réussit dans les terrains les plus ingrats. Dans le nord de la France, le Topinambour fleurit en octobre. HéLiANTHE ÉLANCÉ. — Helianthus giganteus Linn. —- He- lianthus virgatus Lamk.— Helianthus altissimus Jacq. Hort. Vindob. 2, tab. 62 (non Linn.)— Feuilles lancéolées, acuminées, dentelées , r-nervées, très-scabres , subsessiles. Écailles-involu- crales linéaires-lancéolées, scabres, ciliées, plus longues que les fleurs du disque, Fleurs-radiales au nombre de 9 à 15. Aigrette à’ paillettes oblongues-lancéolées, acérées, fimbriolées, — Plante touffue, haute de 10 à 15 pieds. Tige dressée, rameuse , sou- vent rouge. Rameaux dressés, paniculés; ramules effilés, plus ou moins poilus. Pédoncules grêles, souvent en corymbe. Ligules oblongues, bidentées, longues à peine de 1 pouce. Nucules ob- longues, glabres, — Espèce indigène de l’Amérique septentrio- nale; on la cultive comme plante d’ornement ; elle fleurit en automne. BOTANIQUE: PHANs Te X, 10 146 CLASSE DES COMPOSÉES. b) Feuilles (excepté quelquefois les ramulaires) opposées. HÉLIANTHE DIVARIQUÉ. — Helianthus divaricatus Linn. — Feuilles ovales ou ovales-lancéolées , pointues , scabres , 3-ner- vées, dentelées, subsessiles. Écailles-involucrales linéaires- lancéolées, pointues, ciliolées, réfléchies. Pédoncules subternés. Fleurs-radiales 1-sériées, au nombre d’environ 10. Nucules 2-aristées. — Plante touffue , haute de 3 à 4 pieds. Racine ram- pante. Tiges dressées, cylindriques, rameuscs. Rameaux subtri- chotomes , scabres vers le sommet, souvent rougeätres. Pédon- cules grêles. Écailles-inyolucrales à peu près aussi longues que les fleurs du disque. Ligules longues de 6 à 8 lignes, ellipti- ques-oblongues, Paillettes-réceptaculaires oblongues , pointues , souvent 3-dentées. — Indigène de l'Amérique septentrionale. Plante d'ornement; fleurit en été, HézraNTHE DÉcAPÉTALE, — Helianthus decapetalus Linn. — Feuilles ovales ou ovales - lancéolées , pointues , 3-nervées, pétiolées , peu ou point dentées , scabres, pubescentes en des- sous. Pédoncules subternés. Écailles-involucrales linéaires-lan- céolées, pointues, ciliolées, réfléchies. Fleurs-radiales 1-sériées, au nombre d'environ 10. Nucules 2-aristées. — Plante sem- blable par le port à l’espece précédente. Ligules longues de 1 pouce, elliptiques - oblongues. Paillettes - réceptaculaires ob- longues , pointues, ordinairement tridentées.— Espèce indigène de l'Amérique septentrionale; cultivée comme plante d’orne- ment ; elle fleurit en été. Hérranrue pusEscenr. — Helianthus pubescens Willd. — Bot. Reg.tab. 524.— Helianthus mollis Lamk. Dict.— Helian- thus canescens Michx. — Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, acuminées, 1-nervées, suberénelées, sessiles, semi-amplexicaules, scabres en dessus, cotonneuses ou mollement pubescentes (sub- incanes) en dessous. Écailles-involucrales oblongues-lancéolées, acérées, pubescentes, plus ou moins étalées, un peu plus longues que les fleurs du disque. Paillettes -réceptaculaires oblongues, acuminées, entières, Fleurs-radiales nombreuses, subbisériées, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 147 Aigrette à paillettes linéaires-lancéolées, acérées,—Plante haute de 3 à 4 pieds. Tiges nombreuses , dressées , rameuses , cylin- driques, poilues de même que les rameaux, Feuilles longues de 2 à 4 pouces, d’un vert glauque en dessous. Pédoncules raides, dressés , subclaviformes, solitaires. Ligules longues de 12 à 15 lignes, elliptiques-oblongues, obtuses, ordinairement 1-ou 3-den- tées. Nucules petites, subturbinées, glabres. — Espèce indigène de l'Amérique septentrionale; fleurit en été; cultivée comme plante d’ornement. Hécranrue À FEUILLES DE Doronic. — Helianthus doroni- coides Lamk.— Helianthus pubescens Vabl. (non Willd.) — Bot. Mag. tab. 2278.— Helianthus mollis Willd. (non Lamk.) — Espèce voisine de la précédente, dont elle diffère par des écailles-involucrales linéaires-lancéolées, longuement ciliées ; des paillettes -réceptaculaires trifides; des fleurs -radiales moins nombreuses. Genre LÉIGHIE. — Leighia Cass. Ce genre ou sous-senre ne diffère essentiellement des Hélianthes que par le réceptacle qui est conique ou con- vexe; l’aigrette est formée de plusieurs paillettes dont V’extérieure et l’intérieure sont beaucoup plus longues que les latérales. a) Corolle des fleurs du disque à limbe d’un pourpre brunâtre.: Aigrette caduque. Léienie éLancée.—Leighia orgyalis De Cand. Prodr. (sub, Heliantho). — Helianthus angustifolius Linn. (non Michx.) — Tige glabre, très-élancée. Feuilles linéaires-lancéolées, acé- rées, subérosées , 1-nervées, glabres, lisses, sessiles , éparses. Pédénoilles vrélés, souvent en corymbe. Beatles: idfotuesiles linéaires-subulées, réfléchies, subciliolées. Paillettes-réceptacu- laires linéaires-spathulées, fimbriolées an sommet. Aigrette à paillettes oblongues-lancéolées, mucronées, denticulées-ciliolées. 148 CLASSE DES COMPOSÉES, — Plante vivace, touffue, haute de 6 à 12 pieds. Tige dressée, rameuse; rameaux cylindriques, effilés, o rdinairement panicu- lés. Pédoncules longs, très-grèles, dressés. Feuilles fermes, d’un vert gai, longues de 3 à 6 pouces, larges de 1 ligne à 2 lignes. Capitules petits. Involucre à peu près aussi long que les fleurs du disque. Fleurs-radiales au nombre de 12 à 15 : ligules ob- longues, 2-ou 3-fides au sommet , longues de 6 à 8 lignes. Nu- cules oblongues, glabres. — Espèce indigène des États-Unis; cultivée comme plante d’ornement ; fleurit d’août en octobre. Léiemte B1coLORE. — Leighia bicolor Cass. — Helianthus angustifolius Michx. Flor. Bor. Amer. (non Linn.)—Bot. Mag. tab. 2051. — Rudbeckia angustifolia Linn. (exclus. syn.)}— Feuilles sessiles, linéaires, révolutées aux bords, 1-ner- vées, un peu scabres : les inférieures opposées ; les supérieures éparses. Écailles-involucrales linéaires-lancéoltes, réfléchies. Paillettes - réceptaculaires cunéiformes, 3-fides, denticulées au sommet. — Plante touffue, haute de 1 ‘,: pied à 3 pieds. Tiges dressées, un peu velues. Pédoncules longs, grêles, subsolitai- res, Écailles-involucrales à peu près aussi longues que les fleurs du disque. Fleurs - radiales 1-sériées, au nombre de 12 à 15. Nucules oblongues , glabres; aigrette de 2 à 4 paillettes. — Cette plante, indigène des États-Unis, se cultive aussi dans les parterres. b) Corolle des fleurs du disque à limbe jaune. Aigrette persistante. LÉiGRIE À FEUILLES LINÉAIRES. —Leighia linearis De Cand. Prodr. — Helianthus linearis Cavan. Ic. 3, tab. 218. — Bot. Reg. tab. 523. — Helianthus squarrosus Kunth, in Humb.et Bonpl. 4, tab. 377. — Leighia elegans Cass.— Plante vivace, touffue, très-rameuse, haute d’environ 4 pieds. Tige grêle, dressée, scabre. Ramules effilés, feuillés, plus ou moins diver- gents, scabres, pubérules, striés. Feuilles petites, éparses, sessiles, 1-nervées, sublinéaires, obtuses, très-entières, ré-. volutées aux bords, scabres et subincanes aux 2 faces. Pé- doneules longs , grêles, solitaires, dressés. Capitules petits. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 449 Écailles-involucrales scabres , linéaires-oblongues , obtuses , re- courbées. Paillettes-réceptaculaires oblongues ; acuminées, mu- cronées , tres-entières. Fleurs-radiales au nombre d'environ 20; ligules oblongues, bifides, longues de 4 à 5 lignes. Nucules pe- tites, noirâtres, oblongues, strigueuses , 2-aristées, et en outre couronnées de 5 à 6 paillettes fimbrices. — Cette espèce , indi- gène du Mexique, se cultive comme plante d’ornement. Genre HARPALION. — ÆHarpalium Cass. Ce genre diffère des Hélianthes : 1° par l’involucre formé 7 . » . Q Q Là û . L d’écailles régulièrement imbriquées, subcoriaces, inappen- . 14 e« = A : o eee > 2. diculées , entièrement appliquées; 2° par l’aigrette, com- posée de plusieurs paiilettes (1-sériées, caduques) dont 2 (extérieure et intérieure) grandes, opposées , les autres petites. HARPALION RAIDE.——/arpalium rigidum Cass.— Helianthus atrorubens Linn.— Bot. Reg. tab. 508.— Helianthus diffu- sus Sims, Bot. Mag. tab. 2020. — Helianthus missuricus Spreng. — Helianthus rigidus Desfont. Hort. Par. — Plante vivace, touffue, haute de 2 à 4 pieds. Racine rampante. Tiges dressées, paniculées , scabres et hispidules de même que les ra- meaux. Rameaux et ramules grêles, dressés, souvent rougeätres. . Feuilles d’un vert glauque, un peu charnues , raides , opposées, sessiles, triplinervées, hispidules et très-scabres aux 2 faces : les inférieures lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-oblongues, poin- tues, subcrénelées ; les supérieures obovales, ou oblongues -ob- ovales, ou oblongues, obtuses , en général très-entières. Pédon- cules solitaires ou ternés, longs, grêles, raides, dressés, scabres. Écailles-involucrales plus courtes que les fleurs du disque, ova- les, subobtuses, noirâtres, ciliées. Paillettes - réceptaculaires ob- longues, obtuses , mucronulces , ciliées au sommet. Corolles des fleurs du disque à limbe d’un pourpre brunâtre. Fleurs - radia- les au nombre d’environ 20, subbisériées : ligules elliptiques- oblongues , obtuses ,'échancrées, d’un jaune vif, longues de 12 ts F & 450 CLASSE DES COMPOSÉES. à 19 lignes. Nucules oblongues - obovales, glabres; aigrette à paillettes ovales - lanccolées, acérées, fimbriolées aux bords, — Cette espèce, indigène des États-Unis, et très - remarquable par l'élégance de ses fleurs, se cultive dés les parterres ; elle fleurit en août et septembre. SECTION IV. HÉLIANTRÉES-RUDBECKIÉES Cass. Aigrette coroniforme ow nulle. Cenre TITHONE. — Tihonia Desfont. Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales 1-sériées, neutres ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre sub- campanülé, formé d’écailles libres , irrégulièrement sub- trisériées : les extérieures subbisériées, un peu inégales, dissemblables , larges , coriaces , presque arrondies, multi - nervées, appliquées, surmontées d’un grand appendice ovale, foliacé, inappliqué ; les intérieures subunisériées , beaucoup plus petites, un peu inégales, suboblongues, membraneuses , striées , inappendiculées. Réceptacle co- nique, garni de paillettes subcoriaces , striées, embrassan- tes, subspinescentes au sommet. — Fleurs-radiales astyles, à ligule elliptique-oblongue, multinervée , ordinairement 3-dentée au sommet. — Fleurs du disque : Gorolle à tube très-court ; limbe très-long, cylindracé, 5-fide au sommet, globuleux et velu à la base : lobes oblongs-lancéolés, gla- bres. Stigmates très-longs , linéaires, subulés au sommet. Nucules lisses, oblongues , 4- -gones, un peu comprimées ; aigrette courte, persistante, cor iace , QHATUe LES de plusieurs paillettes très-inégales , 1-sériées , libres, régulièrement denticulées, souvent accompagnées de ou de 2 arètes continues avec les angles du fruit. Herbes annuelles , velues, rameuses. Feuilles alternes, pétiolées , Te tr ro vées : les inférieures quel- quefois Hrolondément trilobées. Pédoncules terminaux, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 451 ou axillaires et terminaux, nus, solitaires , 1-céphales, raides, dressés , souvent claviformes au sommet. Fleurs- radiales jaunes ou orangées. Fleurs du disque jaunes. Anthères noirâtres. — Ge genre est propre ‘à l'Amérique équatoriale. Tiruone À r£eurs DE Tacère. — Tithonia tagetiflora Des- font. in Ann. du Mus. 1, tab. 4.—Plante haute de 3 à 4 pieds. Tige dressée, cylindrique, strice, fistuleuse, lisse, finement pu- bérule. Feuilles grandes, scabres, minces , décurrentes sur leur pétiole , réclinées : les inférieures en général profondément 3-lo- bées, à lobes subovales , acuminés , séparés par de larges sinus arrondis; les supérieures ovales, ou subtriangulaires, longue- ment acuminées , plus ou moins profondément cordiformes à la base. Pédoncules cotonneux, claviformes au sommet. Fleurs-ra- diales à ligule de couleur orange, longue d’environ 6 lignes. — Cette espèce , originaire du Mexique, se cultive comme plante d'ornement ; elle fleurit en automne, et il est rare que ses graines arrivent à maturité dans le nord de la France. ï ; 2 Genre ECHINACE. —— Æchinacea Mœnch. Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales 1-sériées, neutres ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre formé d’écailles 3-ou 4-sériées , ovales-lancéolées, inégales (les intérieures plus courtes), à partie inférieure appliquée, co- riace , ‘et à partie supérieure foliacée , finalement réfléchie. Réceptacle conique, très-élevé, garni de paillettes demi- embrassantes, membraneuses, oblongues, plus longues que les fleurs, terminées en pointe charnue, raide, 4-sone, colorée ; finalement spinescente. — Fieurs-radiales astyles, à ligule sublinéaire , ou elliptique , ou oblongue , bifide au sommet. — Fleurs du disque : Corolle à tube nul ou très- court ; limbe cylindracé, 5-denté, glabre, fortement gib- beux (antérieurement) à la base. Stigmates filiformes , longs, subulés au sommet. Nucules turbinées , 4-gones , 459 CLASSE DES COMPOSÉES. subéreuses , lisses , un. peu comprimées ; aigrette courte, persistante, irrégulièrement 4-dentée et denticulée, de même consistance que le péricarpe. Graine inadhérente. Herbes vivaces, ordinairement rameuses, glabres et lisses, ou couvertes d’une pubescence scabre. Feuilles éparses, pétiolées, dentelées, triplinervées. Pédoncules solitaires, terminaux, dressés side , épaissis au sommet, 1-céphales. Écailles-involucr vu Dites courtes que les fleurs du disque. Fleurs-radiales à ligule longue , pourpre, ordi- nairemeni réfléchie. Corolle des fleurs du disque petite, d’un rouge verdâtre , à base très-épaisse, charnue : dents triangulaires, courtes, presque dressées.Anthères noirâtres. Paillettes-réceptaculaires naviculaires, persistant après la chute des fruits. Aigrette peu apparente, verdâtre avant la maturité. — Ce genre appartient à l'Amérique septen- trionale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. Écuinace PouRPRE. — Échinacea purpurea Mæœnch, Meth. — Rudbeckia purpurea Linn.—Bot. Mag. tab. 2. — Schk. Handb. tab. 259.— Mill. Ic. tab. 224, fig. 1.— Catesb. Ca- rol. 2, tab. 59. — Tige glabre, lisse. Feuilles glabres aux 2 fa- ces, pubérules et scabres aux bords, dentelées, décurrentes sur le pétiole : les inférieures ovales ; les supérieures lancéolées , ou Jancéolces -oblongues. Fleurs - MR beaucoup plus longues que le disque, à ligule lancéolée- linéaire, très-étroite, — Plante haute de 2 à 3 Dis: Tige simple, ou rameuse, grêle, dressée, inédiocrement feuillée ; rameaux dressés , en général 1-céphales et presque nus. Feuilles fermes, d’un vert gai en dessus : les caulinaires la plupart longuement pctiolées ; pétiole longuement ailé jusqu’à la base. Écailles-involucrales ciliolées, à partie su- périeure oblongue-lancéolée , pointue. Paillettes-réceptaculaires à pointe brunâtre, à peu près aussi longue que la lame. Ligules longues de 2 à 3 pouces, sur 1 ‘y, ligne à 2 lignes de large, ré- fléchies, quelquefois ondulées, à 2 dents assez longues, pointues. me *: Corolle des fleurs du disque à tnbe très-court, mais cep FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 455 évident. — Indigène des montagnes des États-Unis; fleurit en étc. ÉcuNAGE rARDIVE. — Échinacea serotinaSweet, Brit. Flow. Gard. tab. 4. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1530.—Rudbeckia his- pida Hoffn.— Rudbeckia speciosa Link, Hort. Berol. (non Schrad.)— Tige hispidule, scabre. Feuilles scabres et pubé- rules aux 2 faces, dentelées, peu ou point décurrentes sur le pé- tiole : les inférieures ‘ovales ; les supérieures ovales - lancéolécs ou oblongues-lancéolées. Fleurs-radiales 1 à 2 fois plus longues que le disque, à ligule oblongue ou elliptique-oblongue. — Plante ayant le même port que l’espèce précédente. Feuilles fermes , d’un vert foncé, acuminées : les caulinaires la plupart courtement pétiolées. Écailles-involucrales scabres , ciliées, à partie supérieure linéaire-lancéolée, pointue. Paillettes-récepta- culaires à pointe d’un pourpre brunäâtre, à peu près aussi longue que la lame. Ligules longues de 12 à 18 lignes, larges de 3 à 4 Jignes, 2-ou 3-dentées au sommet , ordinairement réfléchis ; su Fe RAPURENE SL des proyinces méridionales des 10 Unis ; fleurit en août et septembre ; on la confond souvent, dans les Ts avec l’espèce précédente. Genre RUDBÉCKIA. — Rudbeckia Xinn. Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales 1-sériées , neutres ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre formé ’écailles bisériées , foliacées, inappliquées (excepté par la base), inégales. Réceptacle cylindracé ou conique, garni de paillettes subcoriaces, demi-embrassantes, apiculées, ou cuspidées, ou mutiques, plus courtes que les fleurs. — Fleurs-radiales astyles, à ligule elliptique-oblongue, ou oblongue, 2-ou 3-dentée au sommet. — Fleurs du disque : Corolle courte , infondibuliforme , glabre , 5-dentée, non- rétrécie ni renflée à la base. Stigmates à appendice court, obtus. Nucules tétragones, subcylindracées, un peu com- mées, subcoriaces, lisses; aigrette nulle, ou courte, + im irrégulièrement lobée ou crénelée. 154 CLASSE DES COMPOSÉES. Herbes vivaces ou bisannuelles, rameuses, souvent poi- lues. Feuilles indivisées, ou lobées, ou laciniées, oupen- nées, triplinervées : les radicales pétiolées; les caulinaires pétiolées ou sessiles , éparses. Pédoncules solitaires , termi- naux, raides, grèles, dressés, nus, 1-céphales. Capitules assez grands, ovoïdes ou cylindracés après la floraison. Ecailles-involucrales le plus souvent aussi longues ou plus longues queledisque.Fleurs-radiales à ligule longue, jaune, ordinairement réfléchie. Corolle des fleurs, du disque d’un pourpre noirâtre, ou moins souvent jaune, subpersistante : dents triangulaires , courtes, dressées. Anthères noirâtres. Paillettes-réceptaculaires naviculaires ou subnaviculaires. Ce genre est propre à l’Amérique septentrionale ; on cultive comme plantes d’ornement les espèces suivantes : _ Sreriox I. GENTROCARPHA Don. Réceptacle conique , garni de paillettes -apiculées ou aris- tées. Disque pendant la floraison court, subhémisphé- rique , finalement ovoïde, à corolles d’un pourpre noirâtre. À. Plante bisannuelle. Paillettes-réceptaculaires assez lon- guement aristées. Feuilles-radicales et feuilles-caulinaires inférieures la plupart profondément 3-lobées ou pennati- lobées. re Runsécoia muroné.— Rudbeckia triloba Linn.— Jaume Saint - Hil. Flore et Pom. tab. 383.— Bot, Reg. tab. 525, — Rudbeckia triloba et Rudbeckia aristata Pursh.— Tige très- rameuse , un peu scabre , dressée, poilue ; rameaux divergents, paniculés. Feuilles un peu scabres, suboïliolées : les supérieures lancéolées-oblongues ou ovales-lancéolées, dentées, sessiles ; ou rétrécies en pétiole court. Écailles-involucrales linéaires-lancéo- lées, ciliées, 1 fois plus courtes que les fleurs-radiales, un peu plus longues que le disque. Aigrette réduite à nn rebord peu ap- parent, obscurément 1 -4-denté, — Plante haute de 2 à 3 pieds. Tige et rameaux d’un pourpre violet, parsemés de poils blancs, #. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 455 Fenilles flasques, d’un vert foncé : les radicales longuement pé- tiolées, tantôt indivisées, ovales, profondément crénelées, tantôt trilobées ou sublyrées. Capitules en général courtement pédon- culés, très-nombreux, disposés en panicule. Paillettes-réceptacu- laires de même couleur que les fleurs du disque, subovales. Li- gules longues de 8 à ro lignes, d’un jaune foncé en dessus, d’un jaune pâle en dessous, elliptiques-oblongues, plus ou moins ré- fléchies. — Ceite espèce croît dans les montagnes des États-Unis; elle fleurit en août et septembre. B, Plantes vivaces, à racine rampante. Feuilles indivisees. 2 Paillettes -réceptaculaires lancéolées, courtement api- culees. RuDsécktA 8RILLANT. — Rudbeckia fulgida Hort. Kew.— Bot.Mag. tab. 1096.—Rudbeckia chrysomela Michx.Flor.Bor. Amer.— Rudbeckia aspera Desfont. Hort. Par. — Rudbeckia hirta Linn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. x, tab. 82. — Dull. Hort. Elth. tab. 218, fig. 285. — Mill, Ic. tab. 224, fig. 1. — Tige dressée, paniculée, scabre et poilue de même que les rameaux. Feuilles pubérules ou strigueuses, scabres, dentées, ou crénelées , ou subdenticulées : les inférieures pétiolées , décur- ‘rentes sur Le pétiole ; les supérieures sessiles, subamplexicaules. Écailles-involucrales oblongues ou lancéolées- ne obtu- ses, à peu près aussi longues que les ligules. Aigrette peu appa- rente.—Plante haute de 2 à 3 pieds, en général rameuse presque dès la base. Rameaux simples ou paniculés, plus ou moins di- vergents, souvent rougeâtres. Feuilles assez fermes , d’un rouge foncé : les radicales longuement pétiolées, ovales, ou ovales-lan- céolées , cunéiformes vers leur base ; les caulinaires inférieures conformes aux radicales, ou lancéolées-spathulées, ou obovales; les supérieures oblongues, ou oblongues-obovales, ou lancéolées- oblongues, ou lancéolées. Pédoncules en général tres -longs. Fleurs-radiales à ligule oblongue, d’un jaune vif, longue de 8 à 12 lignes. — Cette espèce habite les montagnes #2 États-Unis ; elle fleurit en août et septembre. 456 CLASSE DES COMPOSÉES. RupréckiA ÉLÉGANT. — Rudbeckia speciosa Schrad. Ind. Sem. Hort Gœtt. — Tige dressée, paniculée, poilue et scabre de même que les rameaux. Feuilles scabres et pubérules en des- sus, presque lisses en dessous : les raméaires et la plupart des caulinaires sessiles : les inférieures profondément et inégalement dentées ; les supérieures très-entières. Écailles-involucrales ob- longues, ciliées , la plupart de moitié à 1 fois plus courtes que les ligules. Aigrette peu apparente. — Plante haute de 1 pied à 2 pieds. Rameaux raides, divergents, en général 1-céphales. Feuilles fermes, d’un vert foncé en dessus : les radicales et les caulinaires - inférieures longuement pétivlées, ovales , ou ova- les -oblongues, ou ovales-elliptiques, ou oblongues-lancéolées, pointues , crénelées , 3-ou 5-nervées; les autres oblongues-lan- céolées , ou linéaires - lancéolées , pointues. Pédoncules raides, anguleux , ordinairement très-longs. Fleurs-radiales nombreu- ses, à ligule oblongue, d’un jaune vif en-dessus, d’un jaune pâle en dessous, longue de 12 à 15 lignes. — On ignore l’ori- gine de cette espèce, qu’on cultive fréquemment dans les jardins, et qu’on confond ordinairement avec la précédente. RuDrEGKIA À GRANDES FLEURS. — Rudbeckia (Centrocar- pha) grandiflora Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 87.— Tige dressée, hispidule, peu rameuse. Feuilles sca- bres, pubescentes : les inférieures crénelées ;les supérieures très-entières. Ligules lancéolées-oblongues, beaucoup plus lon- gues que les écailles -involucrales. — Plante haute de 3 à 4 pieds. Feuilles fermes, d’un vert un peu glauque : les radicales grandes, longuement pétiolées, 5-ou 7-nervées, ovales, rugueu- ses, pointues, cunéiformes vers la base ; les caulinaires inférieu- res conformes aux radicales, mais moins longuement pétiolées ; les supérieures lancéolées -oblongues. Pédoncules longs, raides, scabres , hispidules , anguleux, sillonnés. Écailles-involucrales lancéolées-oblongues , longues de 4 à 5 lignes. Ligules longues de près de 3 pouces, d’un jaune vif en dessus, d’un jaune pâle et pubescentes en dessous. Aigrette courte. — Espèce assez rare dans les jardins ; indigène de la haute Louisiane. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 457 Section Il. OBELISCARIA Cass. Réceptacle cylindracé , élevé, garni de paillettes obtuses ; mutiques, oblongues-spathulées , naviculaires. Disque subglobuleux ou cylindracé et élevé dès le commence- ment de la floraison, à corolles jaunes ou d’un pourpre noirâtre. Feuilles toutes ou la plupart pennées ou pro- fondément lobées. Rupséckia LAcINIE. — Rudbeckia laciniata Linn. — Rud- beckia digitata Mill. —Rudbeckia intermedia, Rudbeckia an- gustifolia et Rudbeckia multifida Hortul.—Tige glabre, lisse, paniculée, ésulquée. Feuilles scabres, finement pubérules. Pédon, cules en général de longueur ocies Écailles-involucralesbeau- coup lue courtes que les ligules. Disque subglobuleux, à co- rolles jaunes. Nucules aigrettées. — Plante vivace, touffue, haute de 2 à 3 pieds. Racine rampante. Tige dressée, anguleuse de même que les rameaux. Rameaux plus ou moins divergents, souvent paniculés. Feuilles fermes , d’un vert un peu glauque, de formes extrêmement variables : les radicales et les caulinaiï- res-inférieures plus ou moins longuement pétiolées, tantôt pen- nées-trifoliolées (à folioles pétiolulées, subcordiformes, ou ova- les, ou ovales - lancéolées, incisées - dentées : la terminale en général beaucoup plus grande, souvent profondément 3-lo- bée), tantôt pennatiparties (à segments pennatifides, ou incisés- dentés, ordinairement sublancéolés), tantôt bipennatiparties (à segments lancéolés ou oblongs ); les supérieures tantôt‘ pen- natifides , tantôt 3-parties ou pennatiparties, tantôt indivisées (subcordiformes , ou ovales, ou ovales -lancéolées, ou lancéo- lées, ou oblongues, incisées -dentées, ou pauci-dentées, ou très-entieres), subsessiles. Pédoncules anguleux, sillonnés, longs de 2 à 6 pouces, quelquefois pubérules. Écailles-involu- . crales longues de 2 à 3 lignes. Paillettes- -réceptaculaires verdà- trés, pubérules au dos, un pa plus courtes que l ovaire. Fleurs- radiales au nombre de 10 à 15, à ligule longue de 1 pouce à. 2 pouces, oblongue, ou lancéolée-oblongue, 2-dentée, ou bifide 158 CLASSE DES COMPOSÉES. au sommet, réfléchie. Capitules-fructifères longs d'environ L pouce. — Gette espèce habite le Canada et les États-Unis ; elle fleurit tout l'été, Rupsécxia PENNÉ, — Rudbeckia pinnata Vent, Hort. Cels. tab. 71.— Smith, Exot. Bot. tab. 38.—Bot. Mag. tab. 2310. — Lepachys pinnatifida Rafin. — Obeliscaria pinnata Cass.— Tige paniculée, sillonnée, pubérule et scabre de même que les rameaux et pédoncules. Feuilles scabres, puhérules, subincanes : les inférieures pennées. Pédoncules en général très-longs. Écail- les-involucrales sublinéaires, 3 à 4 fois plus courtes que les li- gules. Disque conique-cylindracé , à corolles d’un pourpre noï- râtre. Nucules inaigreitées. — Plante vivace, touffue. Tiges grèles, dressées, hautes de 2 à 3 pieds. Rameaux souvent pani- culés. Feuilles fermes , d’un vert glauque : les radicales et les caulinaires-inférieures longuement pétiolées, 5-9-foliolées (fo- lioles pétiolulées ou sessiles, oblongues, ou oblongues - lancéo- | lées, ou ovales-lancéolées, ou ovales, pointues, 3-ou 5-nervées, inéquilatérales, inégalement dentées ou incisées-dentées : la ter- minale souvent trifide, en général plus grande; les latérales quelquefois profondément 2-lobées ; les supérieures pennées, ou penvatifides, ou 3-fides, ou indivisées, courtement pétiolées, ou subsessiles. Pédoncules très-grêles, atteignant jusqu’à 1 pied de long. Écailles -involucrales pubérules , subincanes, longues de 3 à 4 lignes. Fleurs - radiales au nombre de 8 à 12, à ligule d’un jaune orangé en dessus , lancéolée-oblongue , longue de 15 à 20 lignes, réfléchie, profondément 2-ou 3-dentée au sommet. Capitules-fruotifères longs de 12 à 15 lignes, obtus.—Gette.es- pèce croît dans les provinces méridionales des États-Unis; elle fleurit en été. Genre DRACOPIDE. — Dracopis Cass. Capitules multiflores, radiés ; fleurs-radiales 1-sériéef, femelles ; fleurs du disque hermaphrodites. Involuere formé d’écailles 2-sériées : les extérieures étalées, subisomètres, L FAMIELE DES SYNANTHÉRÉES. 459 lancéolées-linéaires , pointues, foliacées ; les intérieures appliquées, petites, absolument semblables aux paillettes- réceptaculaires. Réceptacle conique - cylindracé, grêle, très-éleyé, garni de paillettes plus courtes que les fleurs, demi-embrassantes, naviculaires, oblongues-spathulées, acuminulées, submembraneuses.—Fleurs-radiales à ligule elliptique, 2-ou 3-dentée au sommet. — Fleurs du disque : Corolle tubuleuse, 5-dentée, rétrécie inférieurement. Stig- mates à appendice subulé. Nucules subcylindracées, obseu- rément 4-sones, glabres, finement striées, chagrinées : les extérieures à aigrette réduite à un rebord peu appa- rent; les intérieures inaigrettées. Herbe annuelle, glabre, glauque, lisse, rameuse. Feuilles éparses, très-entières ; les caulinaires et les raméaires ses- siles, amplexatiles , cordiformes-bilobées à la base. Pé- dents solitaires, terminaux , 1-céphales, longs, grêles, de Dilinvolotlee A plus courtes que le disque. Fleurs-radiales à ligule grande, réfléchie. Paillettes- réceptaculaires tombant avec les fruits. Disque élevé, cylindracé , obtus, à corolles d’un pourpre noirûtre de même que les anthères. — Ge genre n’est fondé que sur l’espèce suivante : DrAcorIDE AMPLExIGAULE.— Dracopis amplexicaulis Gass. — Rudbechia amplexicaulis Vahl. — Rudbeckia amplexi- folia Jacq. Ie. Rar. 3, tab. 592.— Rudbeckia perfoliata Cayan. Ic. 3, tab. 252.— Plante haute de 1 pied à 2 pieds. ‘Tige grêle, dressée, striée, rameuse en général dès sa base ; rameaux plus ou moins divergents, paniculés. Feuilles ovales, ou ovales- oblongues, ou ovales-lancéolées, pointues. Écailles-inyolucrales externes longues de 2 à 3 lignes. Pailletes-réceptaculaires rou- geâtres et ciliées vers leur sommet. Fleurs - radiales au nombre de 7 à 10, à ligule longue d’environ 1 pouce , d’un jaune vif Capitules-frucuferes cylindracés, obtus, longs d'environ 1 pouce. Nucules petites, noires. — Cette plante, originaire de la Loui- siane , se cultive dans les parterres. | TON CLASSE DES COMPOSÉES. Genre HELIOPSIDE, — Heliopsis Pers. Capitules multiflores , radiés ; fleurs-radiales 1-sériées, femelles ; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre sub- campanulé , formé d’écailles 3-sériées, presque égales, im- briquées, à partie inférieure subcoriace et appliquée, à partie supérieure foliacée, inappliquée, réfléchie. Réceptacle conique, garni de paillettes plus courtes que les fleurs , em- brassantes, naviculaires, spathulées , obtuses, submembra- neuses, colorées au sommet. — Fleurs-radiales grandes , à ligule oblongue, 2-ou 3-dentée au sommet. — Fleurs du disque : Corolle tubuleuse, rétrécie à la base, 5-dentée, glabre. Nucules coriaces, glabres , lisses, tronquées au sommet, inaigrettées, tétragones : les marginales plus grosses, turbinées, un peu comprimées ; les autres sub- cylindracées , point comprimées. Herbe vivace, rameuse. Feuilles opposées, indivisées , pétiolées. Pédoncules solitaires, terminaux, 1-céphales, grêles, dressés, nus. RATES UT TS it courtes que les fleurs du disque. Fleurs jaunes. Réceptacle gros, élevé. Capitules fructifères assez gros , ovales. — L'espèce suivante est la seule qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre. Héciorsine Faux-Hétanrue. — Æeliopsis helianthoides Spach.— Helianthus lævis Linn.— Euphtalmum helianthoi- des Linn.— L’hérit. Stirp. tab. 45.— Silphium solidaginoi- des Linn. — Rudbeckia oppositifolia Tinn.— Heliopsis lævis Pers.— Bot. Mag. tab, 3372.— Heliopsis lævis et Heliopsis scabra Duval. — Heliopsis canescens Don, in Bot. Reg. tab. 5y2.— Plante touffue, haute de 3 à 4 pieds, tantôt lisse et très- glabre, tantôt scabre et plus ou moins pubérule. Tiges dressés, rameuses ; rameaux simples, ou bifurqués, ou trichotomes, dres- sés. l'euilles fermes, d’un vert gai, triplinervées, ovales, ou ovales-triangulaires, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéolées, acuminées, dentelées, ou profondément dentées. Écailles-invo- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 161 lucrales ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblongues, obtuses, ou pointues, pubérules, souvent ciliolées. Fleurs -radiales au nom- bre de 10 à #5 : ligule longue d’environ 1 pouce. Paillettes-ré- ceptaculaires jaunes au sommet, caduques avec les fruits. Nu- cules longues de 2 lignes, d’un brun de châtaigne. — Cette plante, indigène de l'Amérique septentrionale, se cultive dans les parterres ; elle fleurit tout l’été. SECTION V. HÉLIANTHÉES-MILLÉRIÉES Cass. Ovaire ordinairement épais ou large, arrondi au som- met, arqué en dedans, toujours absolument privé d'aigrette. Genre MADIE. — Madia Molin. Capitules multiflores ou pauciflores, radiés; fleurs-ra- diales femelles, 1-sériées ; fleurs du disque hermaphro- dites. Involucre subglobuleux , formé d’écailles 2-sériées, foliacées , naviculaires, embrassantes, carénées au dos, appendiculées au sommet : les extérieures (en même nom- bre que les fleurs femelles) ordinairement plus longues que les intérieures. Réceptacle petit, plan, nu. — Feurs- radiales à corolle tantôt ligulée, tantôt palmée , tantôt subbilabiée, tantôt infondibuliforme et irrégulièrement 3-5-fide. — Fleurs du disque : Corolle tubuleuse, 5-dentée. Stigmates filiformes, barbus au sommet. Nucules turbi- nées ou obovales-oblongues, subcoriaces, aplaties, ou plus ou moins comprimées bilatéralement et obscurément pentagones, 4-ou 5-costées, ou écostées, obtuses, finement ponctuées, ou tuberculeuses, glabres, plus ou moins courbées. Herbes annuelles, poilues, en outre parsemées de quan- tité de glandules stipitées , très-visqueuses. Feuilles li- néaires-lancéolées ou oblongues, 3-nervées , très-entières , ou subdenticulées, sessiles : les inférieures opposées ; les BOTANIQUE, PHAN, T, X, A1 162 CLASSE DES COMPOSÉES. supérieures éparses. Pédoncules terminaux ou axillaires et terminaux , nus ou bractéolés, courts ou plus ou moins allongés, 4-céphales. Capitules de grandeur médiocre, dressés, accidentellement incouronnés et homogames: les fructifères subglobuleux. Fleurs petites, jaunes : les radiales ( de forme variable chez toutes les espèces) beau- coup plus courtes que les écailles-involucrales. Ecailles- involucrales conniventes. — Ce genre est propre à l’Amé- rique. Manre euLrivée. — Madia sativa Molin. Chil. — Plante haute de 1 pied à à pieds. Tige simple ou rameuse, grêle, dres- sée, effilée, très-feuiliue. Feuilles plus où moins visqueuses, molles , d’un vert foncé, oblongues , ou linéaires-oblongues , pointues, subdenticulées, ou érosées, ou très-entières : les infé- rieures atteignant jusqu’à 6 pouces de long, sur 4 à 6 lignes de large; les supérieures graduellement plus petites. Capitules tan- tôt multiflores, tantôt pauciflores , disposés vers l'extrémité de la tige et des rameaux en grappe plus ou moins longue; pé- doncules 2-bractéolés, beaucoup plus courts que les feuilles. Écailles-involucrales velues et visqueuses au dos, membraneuses aux bords, les intérieures de moitié plus courtes que les exté- rieures, toutes surmontées d’un appendice liguliforme , foliacé. Nucules noires ou grisätres, ovales-oblongues, finement ponc- tuées, obscurément pentagones , un peu comprimées, peu cour- bées , longues de 2 lignes ou un peu plus.— Cette espèce croit au Chili, où on l’appelle Madi, et où elle est cultivée à titre de plante oléagineuse ; ce sont ses graines qui fournissent, par expression, ou par la simple coction, une huile grasse d’une sa- veur qu’on dit être au moins aussi agréable que celle de l’huile d'olives ; aussi cette huile est-elle employée aux usages alimentai- res, La culture de la Madie a été essayée, depuis quelques années, en Allemagne ainsi qu’en France, et il paraît qu’elle est assez profitable ; la plante offre d’ailleurs l'avantage de s’accommoder parfaitement de notre climat , même étant semée en automne, et de prospérer dans les terrains les plus médiocres, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 165 Genre QUAD — Madaria De Cand. Capitules multiflores, radiés ; fleurs-radiales 1-sériées , fertiles ( femelles }; fleurs du disque incomplétement hermaphrodites ( par imperfection du pistil ), stériles. Involucre double : l'extérieur subhémisphérique , formé d’écailles 1-sériées , égales, libres, subfoliacées, navicu- laires, embrassantes, carénées au dos, surmontées d’un appendice plan, inappliqué, foliacé; l’intérieur ( situé entre les fleurs-radiales et les fleurs du disque) plus court, formé d’écailles 1-sériées, submembranacées , égales, sub- naviculaires, soudées jusque vers le milieu. Réceptacle court, conique, garni de courtes fimbrilles filiformées. — Fleurs du disque : Corolle ixfondibuliforme ;: tube gréle, poilu; limbe 5-fide : segments étalés, ovales, obtus, ké- rissés de papilles en dessus. Ovaire grêle, cylindracé. Style court, terminé en stigmate indivisé, subulé, poilu. — Fleurs-radiales à ligule beaucoup plus longue que l’invo- lucre, oblongue-cunéiforme, profondément trilobée. Stis- mates filiformes, finement papilleux. Nucules obovales , comprimées, chagrinées , écostées, calleuses aux bords , à peine courbées. Plante annuelle, velue, en outre couverte d’une pu- bescence glandulifère très-visqueuse. Feuilles éparses , ses- siles, en général très-entières, obscurément 3-nervées, étroites. Pédoncules axillaires et terminaux, nus, ou pauci-bractéolés, 1-céphales , ou oligocéphales, srêles, un peu inclinés pendant la floraison. Corolles jaunes : les li- gules marquées à la base d’une tache oblongue, veloutée, d’un pourpre brunâtre. Ecailles-involucrales externes à peine aussi longues que les fleurs du disque. Anthères noirâtres. À MaDaRiE ÉLÉGANTE, — Madaria elegans De Cand. Prodr. — Madia elegans Lindl. in Bot, Reg. tab. 1458.—Bot. Mag. tab, 3549, — Tige simple ou paniculée, haute de 1 pied à 164 CLASSE DES COMPOSÉES. 3 pieds, grêle, dressée, cylindrique, feuillue (surtout inférieu rement ). Rameaux simples ou paniculés au met , feuillés , dressés , effilés. Feuilles molles, un peu ae , subincanes, plus ou moins visqueuses : les radicales linéaires-lancéolées ou liguliformes , subobtuses, denticulées, plus ou moins hispides , étalées, atteignant jusqu’à 6 pouces de long ; les caulinaires gra- duellement plus courtes, linéaires-lancéolées , on oblongues-lan- céolées, pointues, plus ou moins élargies à la base ; les ramulaires très-petites, sublinéaires. Capitules disposés en corymbe , ou en grappe, ou en panicule tantôt subfastigiée, tantôt plus ou moins allongée, vers l'extrémité de la tige et des rameaux. Pédon- cules (ramules - florifères) beaucoup plus longs que les feuilles supérieures. Fleurs-radiales au nombre de 15 à 20 : ligules lon- gues de 1 pouce , à lobes linéaires , obtus. Nucules longues de 2 lignes, marbrées de brun et de noir.— Cette espèce, originaire de la Californie, et remarquable par l’élégance de ses fleurs , se cultive comme plante d’ornement. Ses fleurs, qui se succèdent pendant plusieurs mois de l’été, ont une odeur analogue à celle des Tagètes. XIe TRIBU. LES ANTHÉMIDÉES.— /NTHEMIDEÆ Cass. Capitules radies, ou discoïdes , ou incouronnés. Corolle staminifère régulière ou subrégulière, tubuleuse, 5- dentée : segments ovales, arqués en dehors, papilleux à la surface supérieure. Filets des étamines soudés a la partie inférieure seulement du tube de la corolle ; article-anthérifère subglobuleux. Anthères sans ap- pendices-basilaires. Stigmates (de la fleur hermaphro- dite) divergents, arqués en dehors, demi-cylindriques, inappendiculés, tronqués et barbus au sommet : face su- Périeure bordée d'un bout à l’autre par 2 bourrelets papilleux, non-confluents; face inférieure convexe, glabre. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES, 465 Plantes kerbacées, ou suffrutescentes, ou ligneuses, en sénéral amères et aromatiques. Feuilles alternes, le plus souvent profondément décou- pées. Fleurs-liguliformes en général blanches, moins souvent jaunes ou pourpres. Fleurs-tubuleuses en général jaunes. Capitules multiflores, ou rarement pauciflores. Réceptacle soit appendiculé, soit garni de paillettes ou de fimbrilles. Ecailles-involucrales ordinairement imbriquées. Corolle- staminifère ordinairement glanduleuse à la surface externe, à tube au moins aussi lons et presque aussi large que le limbe, presque difforme, inégale- ment anguleux, souvent prolongé par sa base autour du sommet de l’o- vaire, d’une substance très-épaisse, spongieuse, verdâtre : limbe réoulier ou subréoulier, campaniforme, à nervures verdâtres, divisé presque jus- qu'au milieu : lobes très-calleux au sommet ; glandules sessiles ou stipi- tées, didymes. Anthères courtes, faiblement soudées, pointues à la base, à appendice-apiciiaire liguliforme, charnu. Ovaire épais ou large, irrégu- lier, anguleux, glabre, de formes variées, ordinairement glanduleux, muni de côtes très-fortes, inégales , souvent dissemblables, irrégulière- ment disposées, arrondies, ou aliformes ; la substance du péricarpe ren- ferme souvent des réservoirs de sucs-propres ; aréole-basilaire sessile , large, irrégulière, point oblique. Aiosrette le plus souvent nulle ou coro- niforme ct irrégulière, quelquefois composée de paillettes distinctes. Les Anthémidées, dit M. de Cassini, ont beaucoup d’affinité avec les Hélianthées. Elles ressemblent, par les stigmates, à beaucoup d’Inulées, aux Sénécionées et aux Nassauviées ; mais elles s’en distinguent bien par les autres organes floraux. SECTION |. ANTHÉMIDÉES-CHRYSANTHÉMÉES Cass. Réceptacle sans paillettes. ” Genre OLIGOSPORE. — Ofgosporus Cass. Capitules ovoïdes ou subglobuleux, petits, hétérogames, discoïdes ; fleurs-radiales 1-sériées, femelles, fertiles, irré- gulières ; fleurs du disque mâles, régulières. Involucre “ovoïde ou hémisphérique , formé d’écailles peu nombreu- ses, inégales, pauci-sériées, imbriquées, appliquées, larges, concaves, arrondies au sommet, subcoriaces, membraneu- ses aux bords. Réceptacle hémisphérique ou ovoïde, nu. — Fleurs du disque : Ovaire rudimentaire. Corolle 5-fide. 466 CLASSE DES COMPOSÉES. Étamines à anthères libres ou faiblement cohérentes. Style ordinairement simple, tronqué et poilu au sommet, ou quelquefois terminé en 2 stigmates très-courts, à bourrelets plus ou moins oblitérés. — Fleurs-radiales : Corolle courte, tubuleuse, renflée inférieurement, très-obliquement tron- quée, ou irrégulièrement trifide au sommet. Stigmates longs, filiformes. Nucules oboyées -oblongues, obtuses , glabres, lisses , inaigrettées , plus ou moins comprimées. Plantes herbacées ou ligneuses. Tiges en général panicu- lées. Feuilles indivisées ou pennatiparties. Capitules pé- donculés , disposés en grappes terminales, ou axillaires et terminales , Le plus souvent unilatérales ; pédoncules subf- liformes, 1-bractéolés à la base , en général plus ou moins inclinés. Fleurs très-petites, d’un jaune verdâtre ou rou- geûtre. a) Tiges herbacées. Feuilles très-entières ( excepté les radicales , qui sont quelquefois trifides au sommet ). Ozicospore EsrrAgon.— Oligosporus condimentarius Cass. — Artemisia Dracunculus Linn. — Dracunculus hortensis Blackw. Herb. tab. 116. — Ærtemisia inodora Wild. ( var. ) — Plante touffue , tres-glabre, lisse, haute de 2 à 3 pieds. Ra- cine pivotante. Tiges dressées ou ascendantes, cylindriques, can- nelées, rameuses presque dès la base ; rameaux ascendants, ou plus ou moins divergents, grêles, effilés, feuillés ordinairement panicu- lés : les inférieurs (plus tardits que les florifères) stériles. Feuil- les un peu charnues, d’un vert gai, luisantes en dessus, sessiles, 1-nervées , linéaires-lancéolées , ou oblongues-lancéolées , poin- tues. Rameaux-florifères formant une grande panicule subpyra- midale. Grappes unilatérales, lâches, plus longues que les feuil- les, en général rameuses à la base, axillaires , ascendantes , ou plus ou moins divergentes. Bractées petites, linéaires - lan- céolées. Capitules atteignant quelquefois le volume d’un grain de Poivre, subglobuleux, plus ou moins inclinés. Écailles-invo- lucrales elliptiques ou oblongues, un peu plus courtes que les fleurs du disque. Corolle d’un jaune verdâtre. Anthères jaunes. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 467 — Gette espèce, indigène de la Sibérie méridionale, e connue sous le nom vulgaire d’Estragon , se cultive comme plante con- dimentaire; ses feuilles et ses jeunes pousses ont, comme l’on sait , une saveur piquante et en même temps assez agréable. Tou- tefois cette qualité n’appartient qu’à l'Estragon cultivé, tandis qu’à l’état sauvage , la plante est à peu près insipide. b) Tiges suffrutescentes ou frutescentes à la base. Feuilles pennatiparties ou bipennatiparties. Oricospore commun. — Oligosporus campestris Cass. — Ariemisiæ campestris Linn. —Flor. Dan. tab. 1175. —Engl. Bot. lab. 338. — Plante vivace, haute de 1 pied à 2 pieds, en général plus ou moins soyeuse sur les jeunes pousses ct feuilles. Racine pivotante, ligneuse. Tiges grêles, ascendantes, ordinairc- menttrès-rameuses, Rameaux ascendants ou divergents, en géné- ral paniculés , la plupart floriferes. Feuilles à segments linéaires ou filiformes, étroits, plus ou moins allongés, ordinairement poin- tus : les inférieures longuement pétiolées, 2-ou 3-pennatiparties ; les supérieures sessiles, simplement pennatiparties. Grappes dres- sées, ou ascendantes, ou divergentes, axillaires, distancées, plus Jongues que les feuilles, tantôt simples, tantôtrameuses, lâches, ou plus ou moins denses, en général unilatérales. Capitules ovoïdes ou subglobuleux , courtement pédonculés, en général inclinés, du . volume d’un grain de Moutarde. Bractées petites, linéaires-fili- formes. Écailles-involucrales ovales ou elliptiques, à peu pres aussi longues que les fleurs. — Cette espèce, connue sous le nom vulgaire d’Armoise des champs, est commune aux bords des chemins et dans les pâturages secs. Elle fleurit en août et en septembre. Toute la plante a une saveur aromatique et très- amère; elle participe aux propriétés médicales de l’Æbsinthe. Genre ARMOISE. — Artemisia (Linn.) Cass. Ce genre ne diffère du précédent qu’en ce que les fleurs du disque sont hermaphrodites et par conséquent fertiles comme celles de la couronne. 168 CLASSE DES COMPOSÉES. a) Tiges ligneuses. ArMoise DE JUDÉE. — Artenusia judaica Linn. — Arbuste touffu , haut de 1 pied à 2 pieds, cotonneux -incane sur toutes ses parties herbacces. Tige paniculée. Feuilles petites : les infé- ricures pennatifides, à lobes obovales, crénelés; les supérieures obovales , crénelées; les florales très-entières. Grappes unilaté- rales, disposées en panicules. Capitules petits , hémisphériques, inclinés. Écailles-involucrales elliptiques. Fleurs jaunâtres. Ré- ceptacle presque plan. — Cette espèce croit en Syrie, en Ara- bie, et dans le nord de l’Afrique ; toutes ses parties ont une sa- veur aromatique assez agréable ; ses capitules fructiferes, connus en pharmacie sous les noms de Semen contra, Sementine, et Barbotine, s’emploient fréquemment comme remède vermi- fuge. Armoise AurONE.—Ærtemisia Abrotanum Linn.—Blackw. Herb. tab. 555. — Arbuste droit, touffu, haut de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, cylindriques, très-rameuses. Rameaux gréles, effilés, feuillus, dressés, garnis dans presque toute leur longueur de ramules-florifères très-grêles, raides, dressés, simples, for- mant une panicule très-allongée. Feuilles subpersistantes , fine- ment pubérules et subincanes étant jeunes , finalement glabres- centes : les inférieures 2-ou 3-pennatiparties ; les supérieures simplement penvatiparties , pétiolées ; les florales indivisées, li- néaires-filiformes ; segments linéaires-filiformes , plus ou moins allongés. Grappes axillaires plus courtes que la feuille, oligo- céphales, dressées , disposées en panicules racémiformes , sub- unilatérales. Capitules courtement pédonculés, inclinés, hémi- sphériques , du volume d’un grain de Moutarde. Écailles-invo- lucrales oblongues ou ovales-oblongues, pubérules ou cotonneuses à la surface externe, à peu près aussi longues que les fleurs. — Cette espèce, indigène de l’Europe méridionale , et connue sous les noms vulgaires d’Aurone, Aurone mäle, Citronelle , et Garderobe, se cultive fréquemment comme plante d'agrément; ses feuilles et ses capitules exhalent une odeur aromatique, ana: FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 169 logue à celle du citron ; leur saveur est amère ; elles participent aux propriétés médicales de l’Absinthe , mais à un degré moins prononcé. b) Plantes herbacées, ou suffrutescentes à la base, vivaces. Arwoise D'ORIENT. — Ariemisia pontica Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 90.— Artemisia altaica Desfont. Hort. Par: — Racine ligneuse, rampante. Tiges droites, rameuses , hautes de 1 pied à 2 pieds , suffrutescentes à la base. Rameaux dressés ou ascendants, simples, ou paniculés, effilés , incanes étant jeu- nes. Feuilles 2-ou 3-pennatiparties , pubérules et grisâtres en dessus, cotonneuses (incanes ou blanchâtres) en dessous : lobu- les courts , linéaires, obtus, rapprochés. Grappes plus ou moins lâches, axillaires, ohigocéphales , subuniletérales , disposées en panicules effilées. Bractées linéaires. Capitules assez longuement pédonculés , inclinés , subolobuleux, du volume d’un grain de Moutarde. Écailles-involucrales elliptiques ou chlongues , inca- nes à la surface externe, un peu plus courtes que les fleurs. An- thères jaunes. — Cette espèce, nommée vulgairement Petite Absinthe, ou Absinthe pontique, croît dans l’Europe méri- dionale et en Orient; Fodeur agréablement aromatique de toutes ses parties la fait aussi cultiver comme plante d’agrément ; du reste, elle peut remplacer l’Absinthe quant aux propriétés mé- dicales. ARMOISE COMMUNE. — Artemisia vulsaris Linn. — Blackw. Herb. tab. 45r.— Bull. Herb. tab. 350.— Engl. Bot. tab, 978.—Flor. Dan. tab. 1176.— Artemisia coarctata Stechm. — Artemisia violacea Desfont. Hort. Par. — Racine rampante. Tiges hautes de 2 à 7 pieds, herbacées, dressées, ou ascendan- tes, cylindriques, cannelécs, plus ou moins rameuses , ordinai- rement d’un pourpre violet. Rameaux dressés , ou ascendants, ou divergents , simples , ou paniculés. Feuilles d’un vert foncé en dessus, cotonneuses (tantôt grisâtres, tantôt blanchâtres ) en dessous : les inférieures pétiolées, pennatifides, ou pennatipar- ües , ou bipennatiparties (à segments de forme et de grandeur 170 CLASSE DES COMPOSÉES. trés-variables, souvent larges et incisés-dentés lorsque la feuille est simplemeñt pennatisecte); les supérieures pennatifides , ou trifides, à segments le plus souvent lancéolés ou linéaires-lancéo- lés; les florales petites , lancéolées-linéaires. Grappes simples, ou rameuses, oligocéphales, ou polycéphales, courtes, ou plus ou moins allongées, tantôt lâches, tantôt denses, souvent unila- térales. Panicule-générale tantôt pyramidale, tantôt contractée et effilée. Capitules ovoïdes , ou oblongs, ou subglobuleux, dres- sés, ou inclinés, subsessiles. Écailles-involucrales elliptiques ou oblongues, pubérules on cotonneuses à la surface externe, à peu près aussi longues que Les fleurs. Fleurs jaunes, ou rougeûtres, ou blanchâtres.— Cette espèce, nommée vulgairement Herbe de la Saint-Jean, où Armoise (sans autre épithète spéciale), est commune aux bords des champs et des chemins, ainsi que dans d'autres localités incultes ; elle fleurit en juillet et acût, Toute la plante est amère et aromatique ; ses propriétés médicales sont les mêmes que celles de l’Absinthe, qui toutefois est beaucoup plus efficace. 1° Ærmoise commune était l’un des médicaments les plus préconisés dans la thérapeutique des anciens, qui en fai- saient un remède presque universel ; aujourd’hui cette plante ne se prescrit guère qu’à titre d’emménagogue. b) Plantes annuelles. ARMOISE ANNUELLE. — Artemisia annua Linn. — Amman. Ruth. tab. 103, fig. 23. — Æriemisia suaveolens Fisch. — Plante très-glabre, haute de 1 pied à 3 pieds. Tige dressée, ra- meuse dès la base. Rameaux paniculés, plus ou moins diver - gents. Ramules grèles, effilés , ascendants , ou presque étalés, souvent réclinés, disposés en panicule tantôt subpyramidale, tan- tôt plus ou moins allongée. Feuiiles d’un vert gai, 2-ou 3-pen- natiparties : les inférieures triangulaires en contour ; les supé- rieures oblongues en contour ; lobules courts, très-rapprochés. Grappes spiciformes, tantôt lâches , tantôt denses, de longueur très-variable, subunilatérales , ordinairement réclinées , axillai- res, disposées en panicules lâches, subpyramidales, plus ou moins allongées. Capitules petits, courtement pédonculés , subglobu- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 471 leux, inclinés. Écailles-involucrales elliptiques, presque scarieu- ses. Fleurs jaunes. — Cette espèce habite la Perse et la Sibérie méridionale ; elle fleurit en automne; ses capitules ont une sa- veur très-forte, analogue à celle des Camomilles ; les feuilles sont amèeres et odorantes. Genre ABSINTHE. — Æbsinthium Tourn. Ce genre ou sous-genre ne diffère des Armoïses qu’en ce que le réceptacle est garni de fimbrilles filiformes. ABSINTHE OFFIGINALE. — Absinthium vulsare Lamk Ill. — Ariemisia Absinthium Tinn.—Blackw. Herb. tab. 17.—Engl. Bot. tab. 1230.— Flor. Dan. tab. 1654.— Plante bisannuelle, haute de 2 à 4 pieds. Tiges dressées, cannelées, pubérules-incanes ou cotonneuses ; rameaux simples ou paniculés, dressés. Feuilles soyeuses (argentées ou grisätres) surtout en dessous, larges, pé- tiolées : les inférieures 2-ou 3-pennatiparties ; les supérieures palmatifides ou triparties ; les florales linéaires, indivisées ; seg- ments oblongs, ou lancéolés - oblongs, ou cunéiformes - trifides , obtus. Grappes axillaires, oligocéphales , disposées en panicules nutantes ou réclinées, unilatérales , lâches , effilées. Capitules courtement pédonculés, hémisphériques, petits, inclinés. Écail- les -involucrales pubérules ou cotonneuses en dessous. Nucules grisâtres, du volume d’un grain de Pavot.—Cette espèce, nom- mée vulgairement Absinthe, Grande Absinthe, où Alvine, croît dans les endroïts pierreux et incultes de l’Europe méri- dionale, ainsi qu’en Orient et en Sibérie ; on la cultivé pour l’u- sage pharmaceutique. Toutes les parties de l’Absinthe ont une odeur pénétrante et une saveur extrêmement amère ; cette amer- tume est tellement intense qu’elle se communique au lait et à la chair des animaux qui ont mangé la plante. E’Absinthe s'emploie fréquemment comme remède tonique et stimulant , ainsi que comme vermifuge et comme emménagogue £ propriétés qui, du reste, sont communes, à un degré plus ou moins prononcé, à la plupart de ses congénères , notamment à l’Absinthium glaciale et à Absinthium Mutellina, plantes habitant les Alpes, et que 172 CLASSE DES COMPOSÉES. les montagnards de la Savoie et du Dauphiné nomment Génipi. Genre HUMÉA. — Humea Smith. Capitules 3-ou 4-flores, homogames , incouronnés. In- volucre cylindracé, formé d’écailles peu nombreuses, pauci-sériées , presque égales, imbriquées, appliquées, oblongues , scarieuses (excepté vers la base). Réceptacle très-petit, inappendiculé, nu. Corolle tubuleuse, 5-dentée. Nucules oblongues, obtuses, glabres, glanduleuses , inai- grettées. Herbe bisannuelle , élancée , paniculée, odorante. Feuilles éparses , sessiles, amplexicaules, très-entières. Capitules pédicellés , disposés en panicules axillaires, pen- dantes, bractéolées ; pédicelles en grappes plus ou moins allongées. Écailles - involucrales semi-diaphanes, blan- châtres , aussi longues que les fleurs. L’espèce suivante constitue à elle seule le genre. Huméa ÉLÉGANT. — Humea elegans Smith , Exot. Bot. 1, tab. 1.— Calomeria amarantoides Vent. Malm. tab. 73. — Tige grêle, dressée, cylindrique, pubérule, haute de 3 à 10 pieds, simple inférieurement; rameaux plus où moins diver- gents, feuillés, formant une longue panicule subpyramidale, gar- pis dans la plus grande partie de leur longueur de ramules-flo- rifères aphylles ou subaphylles, filiformes. Feuilles un peu visqueuses et finement pubérules aux 2 faces , fermes , penni- nervées , rugueuses en dessus , réticulées en dessous , cordifor- mes-biauriculées à la base, acuminées : les inférieures grandes, lancéolées-elliptiques, ou lancéolées-oblongues , ou subpanduri- formes ; les supérieures graduellement décrescentes , oblongues- lancéolées, ou ovales-lancéolées. Inflorescence générale de chaque rameau subpyramidale, réclinée , longue de :/, pied à 2 pieds; panicules-axillaires beaucoup plus longues que les feuilles, très- rameuses, polycéphales. Pédicelles presque capillaires , plus courts que les capitules , accompagnés de bractéoles scarieuses. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 473 Capitules longs de 2 lignes, parachés de blanc et de pourpre ou P 5 gncs, P pour? de violet. Fleurs très-petites , rouges. — Gctte plante, remar- quable par l’élégance de son inflorescenee, est indigène de la Nouvelle - Hollande: on la cultive dans les collections de serre. à ? Genre TANAISIE. — Tanacetum Linn. Capitules multiflores, hémisphériques, hétérogames, discoïdes. Fleurs de la couronne 1-sériées , femelles, à corolle tubuleuse , 3-fide. Fleurs du disque hermaphro- dites, à corolle 5-dentée. Involucre cyathiforme, court, formé d’écailles pauci-sériées , imbriquées , appliquées, foliacées , petites, surmontées d’un petit appendice sca- rieux , décurrent. Réceptacle convexe, nu, inappendiculé. Nucules conformes, subcylindracées, anguleuses, glabres , couronnées d’un rebord membraneux soit tronqué, soit 5-denté. Herbes vivaces, quelquefois suffrutescentes. Feuilles pennées ou bipennées, éparses. Capitules pédonculés, terminaux, dressés, disposés en corymbe, ou en cyme, ou en panicule. Ecailles-involucrales presque aussi longues que les fleurs. Fleurs jaunes, petites. TawarsiE commuNE.—T'anacetum vulgare Linn.—Blackvw. Herb. tab. 464.—Eng]. Bot. tab. 12209.—Flor. Dan. tab. 871. — Plante touffue, légèrement pubérule, haute de 2 à 3 pieds. . Racine rampante, ligneuse. Tiges simples , ou rameuses au som- met, dressées, feuillues, cannelées, sonvent rougeâtres. Feuilles _ d’un vert foncé, interrupti - pennées ; folioles sessiles : les unes \ très - petites , subovales , incisées - dentées ; les autres longues \ de 12 à 15 lignes, oblongues en contour , profondément pecti- | nées-pennatifides, à lobes courts, obtus, incisés-dentés. Corym- \bes ou cymes polycéphales, denses. Gapitules larges de 3 à 4 lignes. Écailles - involucrales ovales ou oblongues, obtuses. Fleurs très-serrées, d’un jaune foncé. Nucules petites, grisâtres. — Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Tanaisie, 174 CLASSE DES COMPOSÉES. Tanésie, Herbe aux vers, ou Barbotine, est commune dans les localités incultes ; elle fleurit en juillet et août. Toute Ja plante a une saveur aromatique et amère, ainsi qu'une odeur très-pénétrante; on l’emploie comme tonique, fébnifuge, sudori- fique, vermifuge et emménagogue. Genre PYRÈTHRE. — Pyrethrum Gærtn. Capitules multiflores, radiés, hétérogames (ou, chez quelques espèces , par variation homogames et mcouron- nés); fleurs-radiales 1-sériées, liguliformes, femelles, à ligule elliptique ou oblongue, en général beaucoup-plus longue que le disque ; fleurs du disque hermaphrodites , à corolle infondibuliforme , 5-fide. Involucre court, hé- misphérique , formé d’écailles pauci-sériées, imbriquées , appliquées, foliacées , petites, surmontées d’un petit ap- pendice scarieux, décurrent. Réceptacle convexe, nu, inappendiculé , peu élevé. Nucules subcylindracées , angu- leuses, glabres, conformes, couronnées d’un rebord crénelé ou denté, court, coriace. Herbes annuelles , ou bisannuelles, ou vivaces. Feuilles dentées, ou lobées, ou pennaticisées, éparses. Capitules terminaux , pédonculés, souvent disposés en corymbes ou en cymes. Écailles-involucrales un peu plus courtes que les fleurs du disque. Ligule des fleurs-radiales jaune, ou blanche , ou rouge. Corolle des fleurs du disque jaune, à tube en général 2-ptère. Nucules petites , toujours ap- tères , relevées de côtes filiformes , inégales. A. Plante variant tantôt à capitules radiés , tantôt à capi- tules incouronnes. A PyrÈrare BALSAMITE. — 4: À CAPITULES iNcoURONNÉS. — Pyrethrum Tanacetum De Cand. — Tanacetum Balsamita Linn. — Balsamitæ major Desfont, — Balsamita vulgaris Willd.—Balsamita suaveolens Pers. — Balsamita mas Blackw, Herb, tab. 98, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 475 — GB: À carrruzes rADIÉS. — Pyrethrum Balsamita Wild. — Chrysanthemum Balsamita Linn. Plante vivace, touffue, haute de 2 à 3 pieds, finement pubé- rule, quelquefois plus ou moins incane. Racine rampante. Tiges dressées, anguleuses , feuillues, rameuses ; rameaux simples ou paniculés. Feuilles fermes, subcoriaces, crénelées, ou dentelées, ovales , ou elliptiques, ou oblongues : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, souvent 2-ou L-auriculées à la base. Ca- pitules larges de? à 4 lignes, plus ou moins longuement pédon- culés , disposés en cymes ou en corymbes tantôt lâches et oligo- céphales, tantôt denses et polycéphales. Écailles - involucrales elliptiques ou oblongues, obtuses, noïrâtres aux bords. Ligules (le plus souvent nulles) longues de 2 à 3 lignes, blanches, ob- longues. — Gette plante, connue sous les noms vulgaires de Grande Tanaisie, Menthe-Coq, Menthe Notre-Dame, Herbe au coq, Coq des jardins, Grand Baume, ou Pasté, est com- mune dans l’Europe méridionale ainsi qu’en Orient, et fréquem- ment cultivée dans les jardins. Ses feuilles et ses fleurs ont une saveur aromatique et amère, jointe à une odeur forte mais assez agréable; on les emploie comme remède stomachique, anti- spasmodique et emménagogue ; en Italie, on s’en sert pour l’as- saisonnement. B. Capitules toujours radiés. PyRÈTHRE A FLEURS TARDIVES. — Pyrelhrum serotinum Willd.—Chrysanthemum serotinum Linn.— Pyrethrum uli- ginosum Wald. et Kit. —Bot. Mag. tab. 2706. — Tige ra- meuse vers le sommet; rameaux subfastigiés, feuillés, ordinai- rement monocéphales. Feuilles lancéolées ou lancéolées - oblon- gues, pointues, incisées-dentées, sessiles. Fleurs-radiales à ligule blanche, étroite , lancéolée-oblongue. — Plante glabre ou légè- rement pubescente , touffue, haute de 1 pied à 3 pieds. Racine rampante, vivace. Tiges dressées , feuillues , cannelées, lisses, ou un peu scabres; rameaux dédiés, grêles, quelquefois corym- bifères au sommet. Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert 176 CLASSE DES COMPOSÉES. glauque en dessous, ordinairement un peu scabres aux 9 faces ; dents grandes, acérées. Capitules subsessiles, assez grands. Écailles-involucrales oblongues, obtuses, à rebord brunâtre ou noirâtre , diaphane, assez large. Fleurs-radiales à ligule longue de près de 1 pouce. Nucules d’un brun jaunâtre, à rebord très- court, légèrement crénelé. — Cette espèce, indigène de Hongrie, se cultive comme plante de parterre; elle fleurit en septembre. PYRÈTRRE A FLEURS CARNÉES.— Pyrethrum carneum Bieb. Flor. Taur. Cauc.— Pyrethrum roseum Lindl. Bot. Reg. tab. 1084. (non Bieb.) — Chrysanthemum coccineum Sims, Bot. Mag. tab. 1080. (non Willd.) — Tiges simples, ordinairement 1-céphales. Feuilles pennatiparties; segments lancéolés, ou lancéo- lés-oblongs, ou subfalciformes, incisés-dentelés, ou pennatifides, largement décurrents, distancés. Fleurs-radiales à ligule pour- pre ou rose, oblongue. — Plante vivace, glabre, haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, gréle, feuillée. Feuilles fermes, d’un vert gai : les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles. Ca- pitules de la grandeur de ceux du Chrysanthemum Leucan- themum, longuement pédonculés. Ecailles-involucrales courtes, oblongues, ou ovales-oblongues , à rebord bleuâtre ou noirâtre. Ligules longues de 6 à 10 lignes. Nucules pyramidales, d’un brun clair, longues d’environ 2 lignes. — Cette espèce, indigène du Caucase, se cultive comme plante d’ornement. PyYRÈTRRE A FLEURS ROSES. — Pyrethrum roseum Bicb. Flor. Taur. Cauc.—Chrysanthemum roseum Adams.—Chry- santhemum coccineum Wild. (non Sims.)—Tiges rameuses. Feuilles pennatiparties ; segments oblongs, pennatifides, subdé- currents, assez rapprochés ; lobes courts, incisés-dentés. Fleurs- radiales à ligule pourpre ou rose, oblongue. — Plante touffue , vivace, glabre, haute de 2 à 3 pieds, semblable à l’espèce pré- cédente par les fleurs. Tige grêle, dressée, feuillée, rameuse au sommet; rameaux 1-Céphales ou oligocéphales, presque nus. — Espèce indigène du Caucase ; cultivée comme plante d’orne- ment ; fleurit en été. FAMILLE DES SYNANTIÉRÉES. 477 Pyrèvuee Marnicaine.—WMatricaria Parthenium Linn. — Bull. Herb. tab. 203. —Blackw. Herb. tab. 192, — Flor. Dan. tab. 634. — Pyrethrum Parthenium Smith. — Pyrethrum Parthenium, Pyrethrum parthenifolium et Pyrethrum pul- verulentum Willd. — Pyrethrum niveum Lagasc. — Ma- tricaria odorata Lamk. — Chrysanthemum præaltum Vent. Hort. Cels. tab. 43. — Chrysanthemum Parthenium, Chry- santhemum præaltum, et Chrysanthemum parthenifolium Pers. — Tige anguleuse, paniculée. Feuiiles glabres, ou pu- bérules, ou incanes, la plupart pétiolées : les radicales et les ibid Fi) ou pennées, à folioles pennatifides; les supérieures pennées ou pennatifides ; les raméaires quelquefois cunéiformes ou spathulées , indivisées. Cymes ou coryimbes là- ches, oligocéphales. Écailles-involucrales liacaires-oblongues, lésèrement marginées, à peine appendiculées. Fleurs-radiales à ligule blanche, 2 à 3 fois plus longue que l’involucre, ellip- tique-oblongue, obtuse. — Plante touffue, bisannuelle, haute de 1 pied à 3 pieds. Tiges dressées ou ascendantes, rameuses souvent dès la base. Rameaux simples ou paniculés, dressés, Jle’plus souvent très-grêles. Feuilles d’un vert foncé ow incanes, molles, flasques: pétiole trigone, grêle, marginé, quelquefois 2-ou 4-auriculé à la base; folioles ou segments ovales, ou ob- Jongs , ou cunéiformes, bipennatifides , ou pennatifides, ou in- cisés-dentés , où profondément crénelés , de grandeur très-varia- ble. Capitules de grandeur variable, plus ou moins longuement pédonculés. Réceptacle hémisphérique. Ligules longues de 3 à 5 lignes. Nucules minces , longues de */2 ligne ou un peu plus, d’un blanc tirant sur le gris ; aïgrette tronquée, ou crénelée, ou dentelée, très-courte. —- Gette espèce, connue sous les ‘noms vulgaires de Matricaire, ou Espargoute, croît dans l’Europe méridionale et en Orient; on la cultive tant comme plante médi- cinale que pour l’ornement des jardins; toute la plante a une odeur fortement aromatique et un peu camphrée, jointe à une saveur très-amère ; elle possède des propriétés emménagogues très-efficaces, et elle s'emploie en outie comme stomachique , comme fébrifuge et comme antheimintique; e’est l’infusion des É BOTANIQUE. PITIAN. T. X. 12 178 GLASSE DES COMPOSÉES. capitules qui sert plus spécialement à ces usages. On cultive dans les parterres une variété de la Matricaire à fleurs pleines (c’est à dire dont les capitules n’offrent que des corolles ligulées), connue des amateurs sous le nom de Matricaire Mandiane ; cette variété est vivace, et se multiplie par éclats. Genre CHRYSANTHÈME. — Chrysanthemum Linn. Ce genre nediffère des P yrèthres qu’en ce que les nucules (du moins celles du disque) ne sont point couronnées d’un rebord; chez certaines espèces, les nucules marginales sont couronnées d’un rebord peu apparent, prolongé ou denté'au sommet de l’angle interne. CaRYsSANTHÈME LEUCANTHÈME. —* Chrysanthemum Leu- canthemum Linn.—Blackw. Herb. tab. 42. — Bull. Herb. tab. 211. — Flor. Dan. tab. 994. —Engl. Bot. tab. Gor. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. tab. 150. — Plante vivace, herbacée. Feuilles glabres ou velues : les inférieures pétiolées, spathulées, obtuses, incisées-lobées, ou incisées-dentées ; les supérieures oblongues où oblongues-lancéolées , profonément dentées, ou dentelées, pennatifides à la base, sessiles, amplexicaules. Capi- tules solitairés , pédonculés. — Raciné rampante. Tige haute de ‘/: pied à 3 pieds, simple ou rameuse, feuillée, dressée, grêle, anguleuse, glabre ou poilue, souvent rougeûtre; ra- meaux 1-Céphales, médiocrement feuillés, Feuilles un peu char- nues, d’un vert foncé, ordinairetent luisantes en dessus : les radicales roselées. Involucre presque plan à l’époque de la flo- raison, Écailles courtés, oblongues, à rebord brun cou noirâtre. Fleurs-radiales à ligule blanche, oblongue, obtuse, longue de 6 à 12 ligres, Nucules toutes inaigrettées, à peine longues de 1 ligne, grisâtres, à côtés minces, carénées. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Grande Marguerite, Mar- guerite des prés , Grande Paquerette , ou Grand œil de bœuf, est commune dans les prairies; toute la plante est légèrement âcre ét amère ; on l’employait jadis comme vulnéraire, apéritive, diurétique et dépurative. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 179 CarysAnTHÈME DE Cuine. — Chrysanthemum sinense Sa- bine, in Hort. Trans. —Chrysanthemum indicum Thunb. (non Lion.) — Bot. Mag. tab. 327, 2042, et 2556. — Bot. Reg. tab. 4, 455, et 616. — Anthemis supulacea Mœnch. — An- themis artemisiæfolia Willd.— Anthemis grandiflora Hortul. — Tiges suffrutescentes, rameuses ; rameaux corymbifères , pu- bescents; feuilles pétiolées , sinuées-pennatifides, dentées, sub- coriaces. Fleurs-radiales à ligule oblongue , beaucoup plus lon- gue que les écailles-involucrales. — Arbuste touffu , haut de 2 à 4 pieds. Feuilles d’un vert glauque, plus où moins pubérules. Capitules grands , en corymbes terminaux. Fleurs (dans les va- _riétés cultivées en général toutes ou la plupart liguliformes où longuement tubuleuses ) pourpres, ou roses, ou blanches, ou jaunes, ou oranges , ou panachées. — Cette plante, fréquem- ment cultivée dans les jardins, et connue sous les noms vulgaires de Chrysanthème des Indes, ou Anthémis à grandes fleurs, est originaire de Chine ; elle a été introduite en Europe vers la fin du dernier siècle. Genre ISMÉLIE. — Ismelia Cass. . Gapitules multiflores, radiés ; fleurs-radiales femelles, 1-sériées , à corolle ligliforme. Fleurs du disque herma- phrodites, à corolle infondibuliforme , 5-dentée. Invo- lucre hémisphérique où campaniforme, formé d’écailles pauci-sériées, imbriquées, appliquées, courtes, foliacées, surmontées (du moins les intérieures) d’un appendice membranacé , scarieux , décurrent. Réceptacle convexe, peu élevé, nu, inappendiculé. Nucules hétéromorphes, couronnées d’un rebord plus ou moins apparent : les ra- diales trigones, ou trièdres, tiptères, convexes au dos; celles du disque graduellement plus petites : les exté- rieures aplaties ou plus ou moins comprimées , ailées aux bords ; les intérieures tétragones ou pentagones, à angles plus ou moins largement marginés, ou immarginés à l’ex- ception de l’angle internes Hd 180 CLASSE DES COMPOSÉES. Herbe annuelle, Feuilles profondément pennatifides, ou pennatipartics , sessiles, souvent amplexicaules. Pé- doncules longs, solitaires, terminaux, {-céphales. Fleurs- radiales à ligule grande, cunéiforme-oblongue, 3-5-dentée, 2-nervée, blanche , panachée de jaune et de pourpre (ou seulement de l’une ou de l’autre de ces couleurs) vers la base, étalée au soleil; rabattue à l’ombre. Fleurs du disque à corolle d’un pourpre noirâtre (ou par variation jaune). IsMÉLIE pANACuÉE. — Jsmelia versicolor Cass. — Chry- santhemum carinatum Schousb. Maroce. tab. 6. — Chrysan- themum tricolor Andr. Bot. Rep. tab. 109. — Plante glabre, lisse, d’un vert glauque , haute de 1}, pied à 2 pieds, ayant une odeur camphrée analogue à celle de certains Pelargonium. Tige rameuse, dressée; rameaux ascendants ou diffus, ordi- nairement paniculés. Feuilles fermes, luisantes , un peu char- nues , spathulées en contour , incisées-dentées vers leur base, pennatiparties ou profondément pennatifides à leur partie. supé- rieure; segments linéaires ou oblongs , incisés-dentés, ou pen- natifides. Écailles-inyolucrales ovales , obtuses , carénées au dos : les inférieures légrement marginées, à peine appendicu- lées au sommet; les supérieures largement marginées , à appen- dice brunâtre, subdiaphare, arrondi. Disque presque plan, large d’environ G lignes. Fleurs-radiales à ligule longue de 8 à 10 lignes. Nucules brunâtres ou noirâtres, chartacées : les ra- diales à ailes subchartacces , larges, à peu près égales ; les au- tres à ailes inégales, subdiaphanes (l’aile de l’angle interne no- tablement plus. large que celle de l’angle externe, qui est souvênt réduite à un rebord étroit). — Cette plante, originaire des en- virons de Mogador, est recherchée pour l’ornement des parterres ; elle fleurit pendant la plus grande partie de l’été. Genre GLÉBIONE — Glebionis Cass. | Capitules multiflores, radiés (par variation incouronnés) ; - fleurs-radiales femelles , 1-sériées, liguliformes ; fleurs du e FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 181 disque hermaphrodites, à corolle infondibaliforme, 5- dentée. Involucre et réceptacle comme chez VIsmélie. Nucules incouronnées, hétéromorphes, turbinées, a- suleuses : les radiales 5-gones, à 2 ou 3 ailes étroites , inégales (l'intérieure plus large, dentiforme au somimet; les autres marginiformes }; celles du disque graduellement plus petites : les extérieures plus ou moins comprimées bilatéralement , ailées à l'angle interne, marginées au dos ; les intérieures peu ou point comprimées , aptères, m'argi- nées à l’angle interne. 1 Herbes annuelles. Feuilles pennatiparties, ou profon-- dément pennatifides, eu incisées-dentées, sessiles, am- plexicaules. Pédoncules solitaires, terminaux, nus, 1-cé- phales. Fleurs-radiales à ligule jaune , large, laut 3-5-dentée au sommet. Nucules brunes, coriaces : ailes et rebords chartacés. ; . GLÉBIONE DES JARDINS. — (Giebionis coronaria Cass. — Chrysanthemum coronarium Linn. — Plante glabre, glauque, presque inodore, haute de :/, pied à 3 pieds. Tige dressée, ra- meuse, cylindrique; rameaux ascendants ou diffus, en général paniculés. Feuilles fermes, luisantes, un peu charnues, profon- dément pennatifides ; segments linéaires , ou oblongs, ou cunéi- formes : les inférieurs entiers, ou os au sommet; les su- périeurs trifides ou 3-dentés au sommet, ou subpennatifides, ou incisés-dentés. Involucre campaniforme ; écailles ovales, obiu- ses, carénées au dos : les inférieures légèrement marginées, à peine appendiculées au sommet; les supérieures à appendice grand , arrondi , brunâtre , diaphane. Disque presque plan, jaune, large de 3 à 6 lignes. Ligules jaunes (ou par variation - blanches }, elliptiques-oblongues , longues de 6 à 12 lignes, — Cette plante , nommée vulgairement Chrysanthème des jardins, ou Chrysanthème à bouquets , et fréquemment cultivée dans les parterres ,. croît spontanément dans la région méditerra, néenne ; elle fleurit tout l’été, 182 CLASSE DES COMPOSÉES. Genre MATRICAIRE. — Matricaria Linn. Ce genre ou sous-genre ne diffère des Pyrèthres et des Chrysanthèmes que par la forme du réceptacle, qui est co- nique et très-élevé. Les nucules sont tantôt inaigrettées comme chez les Chrysanthèmes, et tantôt couronnées d’un rebord comme chez les Pyrèthres Märricarre CamomiLre. — Matricaria Chamomilla Lion. — Curt. Lond. 5, tab. 63, — Chamæmelum Blackw. Herb. tab. 298. — Feuilles pennatiparties on bipennatiparties : seg- ments Jinéaires-filiformes , allongés, souvent 2- ou 3-fides. Pé- doncules solitaires, 1-céphales. Nucules couronnées d’un rebord entier, très-court, — Plante annuelle, glabre , haute de 1 pied à 2 pieds. Tige ascendante ou dressée, grêle , striée, en géné- ral rameuse dès la base; ratneaux ascendants, ou diffus, ou dressés, ordinairement paniculés. Feuilles un peu charnues, d’un vert gai. Capitules de grandeur médiocre. Écailles-involu- crales linéaires-oblongues, membraneuses aux bords. Disque conique ou hémisphérique , jaune. Fleurs-radiales à ligule blan- che, oblongue, longue de 2 à 3 lignes. — Cette plante, nom- mée vulgairement Camomille , où Camomille commune, croît dans les champs et les décombres ; elle fleurit tout l’été ; toutes ses parties, mais notamment ses fleurs, ont une odeur forte- ment aromatique , analogue à celle du campbhre, et une saveur très-amère. La Camomille est fréquemment employée en méde- cine à titre de tonique, de stomachique, d’antispasmodique , de fébrifuge, et d’emménagogue. Les fleurs donnent, par la disuil- lation , une huile essentielle d’un bleu verdâtre. Le Matricaria suaveolens Linn., qui ne diffère de la Ca- momille commune qu’en ce que ses fruits sont tout à fait inaï- grettés, jouit aussi des mêmes propriétés médicales ; cette es- pèce, commune dans l’Europe orientale, paraît être rare en France. | j 4 PAR Vas FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 183 SEcrion Il. ANTHÉMIDÉES-PROTOTYPEZS Cass. Réceptacle garni de paillettes. Genre LONAS. — Zonas Adans. . Capitules subglobuleux , homogames, incouronnés. In- volucre subhémisphérique, plus court que les fleurs, formé d’écailles pauci-sériées, imbriquées, appliquées, subco- riaces, membraneuses aux bords , oblongues, obtuses, concaves. Réceptacle subcylindracé, grêle, élevé, garni de paillettes submembraneuses, plus courtes que les fleurs , semblables aux écailles-involucrales, arrondies et colorées au sommet. Corolle tubuleuse, 5-dentée. Nucules petites, subturbinées , anguleuses, glabres ; aigrette courte, mem- branacée, cupuliforme, persistante, irrégulièrement den- ticulée. Plante annuelle. Feuilles pennatifides : les inférieures opposées, subspathulées ; les supérieures sessiles. Capitules terminaux, courtement pédonculés, fasciculés, ou en cymes, ou en corymbes, ou solitaires. Fleurs jaunes. Lowas ivopore. — Lonas inodora Gærin. — Athanasia annua'et Achillea inodora Tinn. — Lonas umbellata et Lo- nas minima Cass, — Plante haute de '/. pied à 1 pied. Tige dressée, grêle, anguleuse, effilée, ordinairement rameuse dès la base ; rameaux ascendants ou plus ou moins divergents, or- dinairement paniculés, la plupart opposés. Feuilles glauques, un peu charnues, le plus souvent cunéiformes en contour; seg- ments lifiéaires, ou oblongs, ou linéaires-lancéolés , obtus, ou pointus , distancés. Capitules-florifères longs d’environ 4 lignes. Capitules-fructiferes coniques , amplifiés. Nucules petites, gri- sätres. — Cette plante, qui habite les contrées voisines de la Méditerranée, se cultive pour l’ornement des parterres ; elle fleurit tout l'été, r s ” 454 CLASSE DES COMPOSÉES. * Genre SANTOLINE. — Santolina Tourn.« Li Capitules subglobuleux , multiflores, homogames, in- couronnés (ou accidentellement discoïdes, à quelques fleurs-radiales femelles, très-courtement ligulées). Invo- lucre subhémisphérique, plus court que les fleurs, formé d’écailles pauci-sériées , imbriquées, appliquées, ovales, ou oblongues, coriaces, la plupart scarieusesaux bords. Ré- ceptacle gros, subhémisphérique , garni de paillettes plus courtes que les fleurs, demi-embrassantes , oblongues, subcoriaces , tronquées au sommet. Corolle infondibuli- forme, 5-fide ; tube long, très-arqué en dehors, à base pro- longée inférieurement en anneau engaïînant le sommet de l'ovaire; lobes fortement calleux au sommet. Nucules subcylindracées ou obconiques , anguleuses , subtétrago- nes, inaigrettées, glabres. Herbes vivaces, ou arbustes, fortement aromatiques. Feuilles indivisées ou pennati-lobées, petites, éparses, sessiles. Pédoncules solitaires, terminaux, 1-céphales, grèles, dressés, nus. Fleurs jaunes ou blanchâtres. SANTOLINE COMMUNE. — Santolina Chamæcyparissus Lin. — Blackw. Herb. tab. 346. — Santolina incana Lamk. — Santolina tomentosa Pers. — Santolina squarrosa Wild. — Santolina villosa Mill. — Santolina villosissima et Santolina ericoides Poir. — Arbusie touffu, haut de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées ou ascendantes , très-rameuses , ligneuses de même que Jes rameaux adultes. Jeunes pousses plus ou moins cotonneuses : les unes latérales, grêles , ordinairement simples, florifères , annuelles , à feuilles distancées ; les autres termina- les, finaiement ligneuses , garnies dans toute leur longueur de ramules-stériles courts, très-rapprochés, très-feuillus. Feuilles glabrescentes , ou plus ou moins cotonneuses , linéaires en con- tour , pectinées-pennatilobées : celles des rameaux-stériles per- sistantes; lobes courts, obtus , disposés sur 4 rangs. Capitules larges de 3 à 5 lignes. Écailles-involucrales glabres ou pubes- . FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 485 centes , oblongues-lancéolées, subobtuses, non-scarieuses aux bords ; carénées au dos. Fleurs jaunes. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Aurone femelle, Citronnelle, Gar- derobe, Petit-Cyprès, ou Santoline, est commus#e dans les localités arides et découvertes de l’Europe méridionale; elle fleurit en juillet et août. Son odeur aromatique la fait cultiver comme arbuste d'agrément; sa saveur est très-amére; ses ca- pitules peuvent être employés , en médecine, aux mêmes usages que ceux des Matricaires. L’odeur forte de cette plante, lors- qu’on la met avec des étoffes de laine, préserve celles-ci de Pat- taque des teignes et autres Insectes rongeurs. . Genre ANACYCOLE, — Anacyclus Pers. Capitules radiés ou discoïdes , hétérogames ; fleurs de læ couronne Â-sériées, femelles, ordinairement ligulées ; fleurs du disque hermapbrodites. Corolle infondibuli- forme, 5-fide ; lobes sibbeuxau sommet: la bosse des2 lobes intérieurs plus saillante, pointue. Involucre orbicutaire ou subhémisphérique , à peu près aussi long que les fleurs du disque, formé d’écailles pauci-sériées , imbriquées , appliquées , inégales, ovales-oblongues , subcoriaces, sca- rieuses aux bords. Réceptacle convexe ou conique, garni de paillettes plus courtes que les fleurs , larges, presque planes, subcunéiformes, acuminées, submembranacées. Nucules obcomprimées, obovales , glabres, lisses, large- . ment ailées, couronnées d’unepetiteaigrette coroniforme , irrépulièrement découpée, dimidiée, continue avec le re- bord (nulle sur les nucules-radiales d’une espèce). Plantes annuelles, ou bisannuelles, rameuses. Feuilles pennatilobées ou pennatiparties , éparses. Pédoncules so- litaires, terminaux , monecéphales ,-nus , dressés , le plus souvent épaissis au sommet. Fleurs- radiée À Hgulei jaune, ou blanche , ou pourpre. 186 CLASSE DES COMPOSÉES. Sous-genre PYRETHRARIA De Cand. Fleurs-radiales à corolle marcescente , continue avec l'ovaire; ligule large, pourpre ou blanche en dessus, pourpre" en dessous ; ovaire inaigretté. Corolle des fleurs du disque à bosses presque égales. Pédoncules-fructi- fères point épaissis au sommet. AnycycLe Pyrërure. — Anacyclus Pyrethrum Ve Gand. Flore Franç. Suppl. — Anthemis Pyrethrum Lion. — Mi. Ie. tab. 38.— PBlackw. Herb. tab. 390. — Anacyclus offici- narum Hayn. Arzn. O, tab. 46. — Plante tantôt annuelle, tantôt bisannuelle, diffuse, pluricaule, plus ou moins pubes- cente. Racine subfusiforme, pivotante, atteignant la grosseur d’un doigt. Tiges lonzues de */, pied à 1 1}, pied , très-rameu- ses; rameaux ascendants, en général 1-céphales. Feuilies un peu charnues, d’un vert glauque, suboblongues en contour, pennées , longues de 2 à 4 pouces ; folioles pennatiparties ou 2- pennatiparties (les inférieures très-petites, ordinairement 3- fides ou indivisées ) ; segments et lobules courts, linéaires, pointus. JInvolucre glabre ou pubescent, hémisphérique , large de 5 à 10 lignes. Réceptacle court, subhémisphérique. Ligules radiantes , distancées , oblongues-obovales, 3-dentées au som- met, longues de 3 à 5 hgnes. Fleurs du disque à corolle jaune. Capitules-fructifères subhémisphériques. Nucules serrées, bru- nâtres, à aile blanchâtre, subdiaphane. Cette espèce , indigène des contrées voisines de la Méditerranée , se cultive en Alle- magne pour l’usage médical de sa racine; cette racine a une sa- veur très-piquante, analogne à celle de la Spilanthe ( vulgaire- ment Cresson de Para, ou Sulivaire ), ct qui agit non moins énergiquement sur les glandes salivaires; on l’emploie aussi comme palliatif contre les maux de dents; les parties herba- cées de la plante sont presque insipides. Genre ANTHÉMIDE. — Anthemis Linn. Capitules radiés, hétérogames (par variation homogames ER FAMILLE DES. SYNANTHÉRÉES. 487 et incouronnés), multiflores ; fleurs-radiales 1-sériées , fe- melles , ligulées ; fleurs du disque à corolle infondibuli- forme, 5-fide. Involucre orbiculaire ou subhémisphérique, court , formé d’écailles pauci-sériées , imbriquées, appli- quées , subcoriaces, membraneuses aux bords. Réceptacle conique ou hémisphérique , garni de paillettes scarieuses , cuspidées , demi-embrassantes, plus courtes que les fleurs. Nucules lissesou striées, cylindracées, ou obconiques, sub- tétragones,, couronnées d’une aigrette dimidiée ou cupuli- forme , courte, persistante, membranacée, irrésulièrement denticulée, ou tronquée. Herbes annuelles ou vivaces, rameuses. Feuilles pen- natiparties ou bipennatiparties, éparses. Pédoncules longs, solitaires, terminaux, dressés, nus, 1-céphales, grêles. . Fleurs-radiales blanches ou rarement jaunes, submar- cescentes. ANTHÉMIDE ‘TINCTORIALEs — Anthemis linctoria lann. — Blackw. Herb. tab. 439. — Engl. Bot. tab. 14792. — Flor. Dan. tab. 747. — œ: À LIGULES JAUNES. — Anthemis tinctoria auctor. — $ : À LIGULES BLANCHES. — Anthemis austriaca Jacq. Flor. Austr. tab. 444.— Reichenb. Plant. Crit. fig. 509. — Anthemis rigescens Willd. Hort. Berol. 1, tab. 62. — An- themis caucasica Horn. — Anthemis Triumfetti De Cand. Flore Franc. Suppl. — y : À CAPITULES INCOURONNÉS. — Rene discoidea Willd. Plante haute de 1 pied à 3 pieds, vivace, glabre, ou fne- ment pubescente , ou presque cotonneuse. Racine fibreuse. Ti- ges dressées, cannelées, anguleuses, raides, le plus souvent . rameuses des la base; rameaux dressés ou divergents , raides, simples , ou paniculés. Feuilles d’un vert foncé, ou soyeuses, vu cotonneuses-incanes , pennatiparties, fermes , un/peu char- nues : sepméenis ndaises ! tisaioés,l'pbsatit ile de même 138 CLASSE DES COMPOSÉES. que le rachis : lobules dentiformes , ordinairement pointus. Pe- doncules longs de 5 à 6 pouces, cylindriques , striés. Involuere courtement hémisphérique, ordinairement pubescent à la sur- face externe ; écailles oblongues, obtuses , fimbriolces au som- met. Réceptacle cour$, hémisphérique. Ligules ordinairement d’un jaune vif (moins souvent d’un jaune pâle, ou blanches ), oblongucs , obtuses, 2-ou 3-dentées au sommet, longues de 6 à 9 lignes. Fleurs du disque à corolle jaune. Capitules-fructifères hémisphériques , de 5 à 10 lignes de diamètre. Nucules eylin- dracces ou obconiques , d’un brun clair, débordées par les pail- lettes du réceptacle; aigrette petite , complète, cupuliforme ; tronquée. -— Gette espèce, nommée vulgairement OEil de bœuf, Camomille des teinturiers, où Fausse-Camomille jaune, croît dans Îçs pâturages sces ; elle fleurit en juin et juillet. Toute la plante est presque incdore et à peu près insipide; les fleurs peuvent servir à teindre les laines en jaune. Genre CAMOMILLE. — Chamæmelum Cass. Ce genre ne diffère des Anthémides qu’en ce que les nucules sont absolument inaigrettées. Camomize oporantTe. — Chamæinelum nobile Alion. Pe- dem.—Anthemis nobilis Linn. — Engl. Bot. tab. 980.—Cha- mæmelum romanum Blackw. Herb. tab. 526.—Plante vivace, pubescente , haute de */, pied à x pied, Racine grêle, oblique. Tiges diffusestou ascendantes, rameuses ; rameaux ascendants ou dressés, ordinairement simples , 1-ecphales, ou oligocéphales. Feuilles pennées, éparses; folioles pennatiparties ou irrégulière- ment déchiquetées , en général rapprochées, sessiles ; segments courts, linéaires-filiformes, ou sétacés; rachis linéaire, étroit. Pédoncules solitaires , terminaux, 1-céphales, grêles, dressés, plus ou moins allongés. Capitules du volume de ceux du Matri- caria Chamomilla. Xnvolucre hémisphérique : écailles oblon- gues, floconneuses , surmontées d’un grand appendice scarieux, blanchätre, membranacé, subdiaphane, décurrent, Réceptacle co: FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 189 nique, obtus, assez élevé. Paillettes-réceptaculaires mucronulées ou mutiques , subfimbriolées aux bords, oblongues , scarieuses, un peu plus courtes que les fleurs du do Fleurs-radiales à ligule blanche, oblongue, 2-ou 3- dentée, longue de 3 à 4 lignes. Bu hémisphérique, jaune. — Cette espece, nommée vulgai- rement Camomille romaine, ou Camomille noble, croït sur les pelouses sèches ; elle fleurit en été; les feuilles et surtout les ‘fleurs ont une odeur aromatique et une saveur très-amère ; elle possède les mêmes propriétés médicales que la Camomille com- mune (Matricaria Chamomilla ), et on l’emploie plus fréquem- ment que cette dernière , parce que sa saveur est plus agréable. X » Genre MAROUTE. — Maruta Cass. Capitules multiflores, radiés ; fleurs-radiales 1-sérices , neutres, ligulées ; fleurs du disque hermaphrodites , à co- rolle subinfondibuliforme, 5-dentée. Involucre hémisphé- rique, plus court que les fleurs du disque , formé d’écailles pauci-sériées , imbriquées , appliquées , oblongues , à bor- dure membraneuse. Réceptacle cylindracé , garni de pail- lettes chartacées, subdiaphanes, subulées, plus courtes que les fleurs. Nucules obconiques ou subturbinées, anguleuses, glabres , tuberculeuses : les inférieures à ai- grette réduite à un reboïd unilatéral ; les supérieures inaisrettées. Herbes annuelles, fétides. Feuilles éparses, pennées: folioles etoduues ou bipennatiparties, à lanières li- néaires , étroites. Pédoncules solitaires , terminaux, 1-cé- phales, grêles, nus , dressés. Capitules de grandeur mé- diocre. Fleurs-radiales à ligule blanche, absolument dé- pourvues de pistil. Tube des corolles du disque comprimé, 2-ptère. Manoure FÉTIDE. — Maruta fœtida Gass.—Anthemis Co- tula Linn.—Curt. Flor. Lond. 2, tab. 170. — Flor. Dan: tab. 1199, — Anthemis fœtida Lawk. Flore Franc. — Chamæme- 190 CLASSE DES COMPOSÉES. lum Cotula Aion. — Cotula fœtida Blackw. Herb. tab. 67. — Anthemisramosa Link.— Anthemis psorosperma Tenore.— Plante glabre ou pubescente, haute de x pied à 2 pieds. Tige dres- sée ou ascendante, feuillée, rameuse ordinairement des la base ; rameaux ascendants , ou dressés, ou plus ou moins divergents, souvent paniculés. Feuilles ovales ou oblongues en contour, molles, ordinairement glabres. Folioles alternes ou opposées , sessiles ou pétiolulées, à lanières plus ou moins divariquées , de longueur très-variable, en général linéaires-subulées. Écailles -in- volucrales obtuses, à dir blanchâtre. Fleurs-radiales à ligule longue de 3 à 4 lignes. Nucules petites, brunâtres, de moitié plus courtes que les paillettes. — Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Maroute, ou Camomille puante, est commune dans les champs incultes, dans les décombres, aux bords des chemins, etc. ; elle fleurit tout l'été ; elle participe aux proprié- tés médicales des Camomilles, mais, à raison de son odeur forte et désagréable, on ne l’emploie guère en thérapeutique. Genre CLADANTHE. — C/adanthus Cass. Capitules mulüiflores , radiés ; fleurs-radiales 1-sériées, ligulées, neutres ; fleurs du disque hermaphrodites, subin- fondibuliformes , 5-dentées, à tube prolongé inférieure ment en capuchon membraneux, irrégulier, oblique, siuté en son bord, engaînant la partie supérieure de l'ovaire. Involucre formé d’écailles 1-sériées , ovales, égales, sur- montées d’un grand appendice scarieux , fiiolg Récep- tacle cylindracé, garni de paillettes (en même nombre que les fleurs et plus courtes qu’elles) et de poils ; paillettes membraneuses, naviculaires, pointues, laineuses extérieu- rement ; poils très-nombreux. Nucules obovées, écostées, striées , glabres , inaigrettées, très-petites. Plante annuelle, très-rameuse; ranreaux et ramules ver- ticillés. Feuilles alternes, ponctuées, pennatiparties : seÿ- ments linéaires ou à 3 lanières linéaires, Capitules alaires et terminaux, sessiles, solitaires, accompagnés chacun FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 191 d’une collerette de feuilles semblables aux feuilles-ra- méaires. Fleurs de couleur orange. Fleurs-radiales insé- rées sur la base des écailles-involucrales. CLADANTHE PROLAFÈRE. — Cladanthus arabicus Cass.—An- themis arabica Linn. — Anthemis prolifera Pers. — Chameæ- melum proliferum Moœnch.— Cladanthus proliferus De Cand. Prodr. — Plante glabre , haute de ‘/2 pied à 2 pieds. Tige dres- sée ou ascendante, idees ordinairement ramense presque dès la base, souvent rougeâtre de même que les rameaux. Ra- meaux grêles, plus ou moins divergents, médiocrement feuillés, nus vers le sommet. Feuilles un peu luisantes, d’un vert gai : la plupart réirécies en long pétiole linéaire-filiforme; celles des collerettes plus longues: que le capitule. Gapitules larges de 3 à 6 lignes. Ligules elliptiques-oblongues, longues de 3 à 4 lignes. — Cette plante, indigène de l’Afrique septentrionale, se cultive dans les parterres ; elle fleurit tout l'été. Genre PTARMIQUE. — Piarmica Tourn. Capitules multiflores, radiés; fleurs-radiales (au nombre ‘de 5 à 20) 1-sériées , femelles , à ligule elliptique ou sub- orbiculaire, débordant les fleurs du disque; fleurs du disque hermaphrodites , à corolle subinfondibuliforme, 5-fide. Involucre campaniforme , formé d’écailles paüci- sériées , imbriquées, appliquées, à rebord scarieux, bru- nâtre. Réceptacle plan, ou convexe, ou subglobuleux, garni de paillettes scarieuses, naviculaires, plus courtes que les fleurs. Nucules inaïigrettées : les extérieures apla- ties , ailées aux bords ; les intérieures plus ou moins com- primées , ordinairement marginées. Herbes vivaces. Feuilies dentelées, ou pectinées, ou NE natifides , ou pennatiparties , alternes : les caulinaires ses- siles. Capitules terminaux, courtement pédonculés, dispo- sés en cyme, ou en corymbe. Fleurs-radiales à ligule blanche. Fleurs du disque à corolle blanche ou d'un jaune pâle ; tube aplati, ailé aux bords, 199 CLASSE DES COMPOSÉES. Pranmiguz NAINE. — Plarmica nana De Cand. Prodr. — Achillea nana Linn.— Allion. Pedem. tab. O, fig. 2. — Tiges simples. Feuilles pennées ou bipennées, très-velues ; folioles li- néaires, dentées. Capitules en corymbe dense. — Racine ram- pante. Tiges ascendantes ou dressées , laineuses , hautes de 3 à 4 pouces. Écailles-involucrales obtuses , laineuses. Fleurs-ra- diales au nombre de 5 à 8; ligules obovales-orbiculaires , 3-dentées, longues de 2 à 3 lignes. Coroile des fleurs du disque jaunâtre. — Cette espèce , nommée vulgairement Génipi blanc, croît dans les régions les plus élevées des Alpes; elle a une odeur aromatique très-agréable ; les montagnards de Suisse et de Savoie la considèrent comme un remède contre la plupart des maladies. PTARMIQUE MUSQUEE. — Piarmica moschata De Card. Prodr.— Achillea moschata Jacq. Flor. Austr. Suppl. tab. 33. — Achillea livia Scopol. Insubr. tab. 3. — Achillea atrata Linn. — Achillea Clusiana Tausch. — Tiges ascendantes ou dressées, simples. Feuilles ponctuées, pectinées-pennatiparties : segments courts , linéaires, mucronés, trifides où très-entiers. Corymbe oligocéphale. — Racines rampantes. Tiges hautes de 3 à 6 pouces, en général glabres. Feuilles d’un vert gai : pé doncules filiformes, pubescents, ou glabres. Écailles-involucrales glabres ou pubérules, elliptiques, obtuses. Fleurs-radiales au nombre de 5 à 8, à ligule elliptique-orbiculaire ou cunéiforme, 3-dentée , longue de 2 à 3 lignes. Fleurs du disque tantôt blan- châtres, tantôt d’un pourpre noirâtre. — Gette espèce, nommée vulgairement Génépi, Génipi, ou Achillée noire, croît dans les mêmes localités que la précédente ; elle participe aussi aux mêmes propriétés. PrarmiQuE DE SigéRiE, — Piarmica impatiens De Gand. Prodr, — Achillea impatiens Linn. — Gmel. Sibir. 2, tab. 83, fig. 1. — Tiges dressées, rameuses. Feuilles pectinées-pennati- fides ou pectinées-dentées, lancéolées, ou linéaires-lancéolées , pointues ; dents ou lanières linéaires ou linéaires-lancéolées, acé- rées, le plus souvent ciliolées-denticulées. Capitules en cyimes FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 195 lâches ou denses. Fleurs-radiales au nombre de 3 à 9. — Plante haute de 2 à 3 pieds, en général presque glabre. Racine ram- . pante. Tige grêle , cylindrique , cannelée , en général indivisée jusque vers le milieu ; rameaux grêles, dressés, subfastigiés. Feuilles fermes, d’un vert gai. Corymbes ordinairement multi- flores, courtement pédonculés. Involucre le plus souvent pu- bescent à la surface externe ; écailles ovales ou ovales-oblongues, subobtuses. Réceptacle peu élevé, hémisphérique ; paillettes laineuses au sommet, conformes aux écailles-involucrales. Li- gules cunéiformes ou elliptiques , tronquées au sommet , ou ar- rondies, ou échancrées , ou 3-dentées. Fleurs du disque blan- châtres. — Cette espèce, indigène de Sibérie, se cultive comme plante de parterre ; elle fleurit tout l’été ; ses feuilles ont une sa- veur piquante , analogue à celle de la racine de l’Anacyclus Pyrethrum ; les fleurs ont Ia saveur et l’odeur des Camomilles,. PrARMIQUE COMMUNE. — Ptarmica vulsaris Bl.ckw. Herb. tab. 256.— Achillea Ptarmica Lina.— Curt. Kleé. Lond. IT, tab. 476. — Flor. Dan. tab. 643. — Achillea pubescens et Achillea linearis De Gand. Flore Franc. — Achillea cartila- ginea Ledeb. — Achillea fragilis Balb. — Achillea speciosa Hænk. — Tige dressée , rameuse. Feuilles linéaires-lancéolées, ou linéaires-liguliformes , Ou lancéolées, oulancéolées-oblongues, acuminées, ou pointues, finement dentelces ; dentelures contigués ou imbriquées , subcartilagineuses aux bords, denticulées-cilio- lées, acérées. Capitules en cymes un peu lâches. — Plante gla- bre ou pubérule, haute de 1 pied à 3 pieds. Racines rampantes. Tiges dressées ou ascendantes , anguleuses , feuillues , le plus souvent rameuses seulement au sommet ; rameaux subfastigiés, feuillés. Feuilles fermes , un peu charnues , d’un vert glauque ou très-foncé. Écailles-involucrales oblongues, obtuses , plus ou moins pubescentes ou laineuses. Réceptacle petit , subhémisphé- “rique ; paillettes oblongues, laineuses au sommet, souvent 2- fides. Fleurs-radiales au nombre de 7 à 10; ligules elliptiques ou suborbiculaires , ordinairement 3-dentées , longues de 3 à 4 lignes. Fleurs du disque à corolle blanchâtre. — Cette espèce, BOTANIQUE. PHAN,. Te X. 43 # 194 CLASSE DES COMPOSÉES. connue sous les noms vulgaires de Ptarmique , Bouton d'ar- gent, Ou Herbe à eterruer, croît dans les prairies: et autres lo- calités humides ; elle fleurit en juillet et août ; on la cultive aussi comme plante d'ornement. Les feuilles fraîches et surtout les ra- cines de cette plante ont une saveur très-piquante (analogue à celle de la recine de l’Anacyclus Pyrethrum ou des capitules du Spilanthes oleracea), qui agit fortement sur les glandes salivaires; réduites en poudre et aspirées par le nez, elles pro- voquent des éternuments plus ou moins prolongés. Les fleurs de la Ptarmique, cultivée comme plante de parterre, sont ie plus souvent Ja plupart liguliformes. PrARMIQUE A GRANDES FLEURS. — Piarmica grandiflora De Gand. Prodr. — Achillea grandiflora Bieb. Klor. Taur. Cauc. — Pyrethrum piarmicæfolium Wild. — Achillea dracunculoides Desfont. Hort. Par. — Tige dressée, en géné- ral papiculée. Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées, imégale- ment ciliolées-denticulées, pointues. Cymes lâches, oligocé- phales. — Plante glabre ou légèrement pubescente , haute de 1 pied à 2 pieds. Racine rampante. Tiges grêles, anguleuses, ordinairement rameuses dès la base; rameaux plus ou moins di- vergents , très-grêles , non-fastigiés. Feuilles fermes, étroites, d'un vert foncé , subeartilagineuses aux bords. Capitules en gé- néral plus longuement pédonculés que ceux de lespèce précc- dente. Écailles-involucrales oblongnes , subobtuses , ordinaire- ment pubérules. Réceptacle petit, subhémisphérique; paillettes oblongues, souvent 2-fides au sommet. Fleurs - radiales au élire de 7 à 9; ligules elliptiques ou obovales , longues de 3 à 4 lignes, ordinairement 3-dentées. Fleurs du disgd à co- rolle blanche. — Cette espèce, originaire du Caucase, se cultive comme plante de parterre ; elle fleurit en été; elle jouit des mêmes propriétés que la Ptarmique commune. à Prarmiour HERBA-ROTA. — Ptarmica Herba-rota De Cand. Prodr,—Achillea Herba-rota Allion. Pedem. tab. 0, fig. 3.— Achillea cuneifolia Yamk. — Souche suffrutescente, Rameaux FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 495 ascendants, simples. Feuilles irès-glabres : les inférieures spa- thulées-cunéiformes , pauci-dentées an sommet; les supérieures lancéolées ou lancéolées-oblongues , sessiles , très-entières, ou dentelées à la base. Capitules en cyme assez dense. — Plante touffue, haute de 3 à 8 pouces ; rameaux glabres, ou pubérules vers le sommet. Capitules petits, en général courtement pédon- culés. Involucre glabre, ou pubérule; écailles ovales ou elipti- ques , obtuses , subtrinervées. Réceptacle presque plan, Fleursr radiales au nombre de 5 à 8; ligules tres-entières ou 3-dentées, elliptiques, ou obovales-orbiculaires, longues de 2 à 3 lignes, Fleurs du disque à corolle blanche. — Cette espèce croît dans les hautes Alpes du Piémont et du Dauphiné, où on la désigne par lenom de Herba-rota, Toute la plante est très-aromatique ; les habitants des Alpes l’emploient en guise de Camomille. Genre ACHILLÉE. — Achillea Nail. Capitules multiflores , hétérogames, radiés (par varia- tion homogames , incouronnés) ; fleurs-radiales 1-sériées; (au nombre de 3 à 7), femelles, à ligule cunéiforme ou suborbiculaire, courte; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle subinfondibuliforme , 5-fide. Involucre ovoïde ou cylindracé , formé d’écailles pauci-sériées, imbriquées, appliquées , obtuses, subfoliacées , immarginées , ou bor- déeg d’une membrane scarieuse. Réceptacle conique ou cylindracé, plus ou moins élevé, garni de paillettes sca- rieuses, naviculaires , plus courtes que les fleurs. Nücules. inaigrettées, plus ou inoins comprimées, elliptiques ou oblongues , écostées, glabres, lisses, ou striées. Herbes vivaces , à tiges dressées. Feuilles dentelées, ou pectinées , ou pennatifides, ou pennatiparties , ou décom- . posées , alternes : les caulinaires la plupart sessiles. Capi- tules terminaux, en cymes denses. Fleurs jaunes, ou roses, ou blanches : les lisules de même couleur que les corolles du disque, le plus souvent plus courtes que celles-ci. Co- rolles des fleurs du disque à tube aplati ,‘ailé aux bords, 496 CLASSE DES COMPOSÉES. . À. Involucre ovoïde, à écailles scarieuses aux bords. Fécep- tacle conique, peu élevé. Capitules toujours radiés ; ligules plus longues que les fleurs du disque ; disque 7-12-flore, débordant à peine l’involucre.— Fleurs roses ou blanches. Feuilles une ou plusieurs fois pennées ou pennatiparties. ACHILLÉE À FEUILLES DE SCOLOPENDRE. — Achillea asple- nifolia Vent. Hort. Gels. tab. 95. — Æchillea rosea Desfont. Hort. Par. — Achillea crispa Lamk. — Feuilles glabres, pro- fondément pectinées-pennatifides : lobes ovales ou oblongs, ob- tus, subimbriqués, pennatilobés , ou incisés-dentés, ou dentelés. Fleurs toujours roses. — Plante haute de 1 7, pied à 3 pieds. Racine rampante. Tiges grêles, anguleuses, cannelées, simples , ou rameuses seulement vers le sommet, glabres , ou pubérules au sommet. Feuilles d’un vert foncé, un ‘peu luisantes, oblon- gues-linéaires en contour; segments-basilaires amplexicaules. Gymes denses, multiflores , subfastigiées, aphylles, ou subaphyl- les, très-rameuses , en général courtement pédonculées. Capitules conrtement pédonculés. Involucre long d’environ 2 lignes : écailles glabres ou presque glabres , elliptiques , ou oblongues, à rebord brunâtre. Ligules (ordinairement 6 ou 7 ) cunéiformes- orbiculaires , longues de ‘/2 ligne à Ÿ4 de ligne. — Cette espèce, dont l’origine n’est pas certaine, se cultive comme plante de , parterre; elle fleurit presque tout l’été. AcniLLée MiczzereuiLe. — Achillea Millefolium Linn.— Flor. Dan. tab. 737. — Curt. Flor. Lond. IL, tab. 177. — Engl. Bot. tab. 758. — Bull. Herb. tab. 163. — Blackw. Herb. tab. 18. — Achillea lanata Spreng.— Achuillea setacea Waldst. et Kitaib. Hungar. tab. 80. — Achillea magna Linn. — Achillea dentifera De Cand. Flore Franç. Suppl.— Feuilles velues , ou soyeuses, où glabres : les inférieures pennées, à fo- Jioles pennatiparties ou bipennatiparties ; les supérieures pen- natiparties ou bipennatiparties, à segments incisés - dentés ou dentelés, subimbriqués , acérés, de largeur très-variable. Fleurs roses ou blanches. — Plante en général plus ou moins FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 497 pubescente, haute de quelques pouces à 2 pieds. Racine ram- pante. Tiges subcylindriques, striées, tantôt simples, tantôt plus ou moins rameuses; rameaux en général subfastigiés. Feuil- les incanes ou d’un vert foncé. Cymes polycéphales , planes, aphylles , tantôt subsessiles, tantôt pédonculées. Capitules cour- tement pédonculés. Involucre long de 1 1, ligne à 2 lignes, or- dinairement laineux ; écailles elliptiques ou oblongues, obtuses, à rebord brun ou noirâtre. Paillettes-réceptaculaires oblongues- lancéolées , acuminées. Fleurs-radiales en général au nombre de 5 ; ligules thness orbiculaires , tridentées, longues d’envi- ron 2 lignes. — Cette espèce, nommée valgairement Mille- feuille, Herbe au charpentier, ou Herbe à la coupure, est commune dans les prairies et autres localités découvertes ; elle fleurit tout l’été. On en cultive, comme plante de parterre, une variété à fleurs roses. Toute la plante est aromatique et légere- ment amère; on la considérait jadis comme un excellent vulné- raire et comme pectorale ; aujourd'hui elle est peu employée en thérapeutique. B. Involucre subcylindracé, à écailles immarginees. Récep- tacle cylindracé, élevé. Capitules tantôt radiés, tantôt incouronneés ; ligules plus courtes que les fleurs du disque; disque multiflore, débordant l’involucre. — Fleurs jaunes. Feuilles pennées, ou pennatiparties, ou indivisées. ACHILLÉE À CYMES COMPAGQTES.—Achillea compacta Willd. — Jacq. fil. Eclog. tab. 88. — ÆAchillea glomerata Bieb, Flor. Taur. Cauc. — Achillea velutina Desfont. Hort. Par.— Feuilles soyeuses : les radicales pennées ; les caulinaires penna- tiparties ; folioles et segments pennatifides ou incisés-dentés, oblongs ; dents ou lanières sublinéaires , acérées; rachis denté. Cymes tres-denses, convexes, longuctient pédonculées. — Plante haute de 2 à 3 pieds. Tiges fermes, cylindriques, canne- lées, feuillues, plus ou moins rameuses , cotonneuses-incanes, F cuilles oblongues en contour , couvertes L une pubescence sati- née. Capitules à, volume de ceux de la Millefeuille, subsessiles. Involucre soyeux ; écailles oblongues, obtuses. Fleurs d’un jaune 4198 CLASSE DES COMPOSÉES. vif : ligules très-petites, au nombre de 3 à 5. — Cette espèce , indigène de la Russie méridionale et de la Hongrie, se cultive comme plante d'ornement; elle fleurit en été. AGuILLÉE A FEUILLES DE Fiipenpure. — Achillea filipen- dulina Lamk. — Achillea Eupaiorium Bieb. Flor. Taur. Cauc. — Feuilles pubérules : les inféricures pennées ; les autres pennatiparties ; segments et folioles suboblongs , obtus, penna- tifides, ou incisés-dentes ; ou doublement dentés : rachis double- ment denté. Cymes très-denses , convexes , longuement pédon- culées. — Plante foriement aromatique , haute de 2 à 3 pieds. Tige plus ou moins rameuse, anguleuse, cannelée , ferme, feuillue, pubérule. Feuilles oblongues en contour, d’un vert foncé. Cymes à ramules subtrichotomes. Capitules courtement pédonculés. Involucre pubérule, long de 2 lignes; écailles oblongues , obtuses. Fleurs d’un jaune vif: les radiales au nom- bre de 3 a5, à ligule très-courte. — Cette: espèce, indigène du Caucase , se cultive comme plante de parterre; elle fleurit tout l’été. Toutes ses parties ont une très-forte odeur de Camo- mille. | À ACHILLÉE VISQUEUSE. — Achillea Ageralum Linn. — Blackw. Herb. tab. 300.— Mill. Ic. tab. 10. — Achillea vis- cosa Lamk. — Feuilles glabres, ponctuées , un peu visqueuses, sessiles ; oblongues ; où cunéiformes-oblongues , obtuses, den- telées, 3-ou 4-auriculées à la base. Cymes polycéphales, très- denses, presque planes. -— Plante glabre, touffue ; fortement aromatique ; haute de !/, pied à x ?/, pied. Racine rampante. Tiges plus ou moins rameuses ; dressées, ou ascendäntes , ordi- nairement garnies (ainsi que les rameaux ) de ramules-axillai- res stériles. Rameaux simples, ou paniculés, dressés, effilés. Feuilles longues de 4 à 15 lignes, fermes, d’un vert foncé aux 2 faces, Cymes plus ou moins longuement pédonculées , ou sub- sessiles , solitaires , aphylles, 3-7-radices : ramules trichotomes, en général courts. Capitules courtement pédoncules. Involucre long d'environ 2 lignes : écailles ovales ou oblongues , obtuses. TIR FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 499 Paillettes-réceptaculaires oblongues , subobtuses, Fleurs d’un jaune pâle. — Cette espèce, nommée vulgairement Eupa- toire de Mésue, et Herbe au charpentier, est indigène de l’Europe méridionale; on la cultive comme plante d’agrément ; elle fleurit tout l’été; toutes ses parties ont une saveur amère, et uné odeur aromatique analogue à celle des Caämomilles; on l’emploie à titre de vulnéraire , de tonique, et de Vermiluge. XIE TRIBU. LES INULÉES. — INULEÆ Cass. Capitules radies, ou discoïdes, ou incouronnes. Co- rolle-staminifère très-reguliere ; subinfondibuli{or- me, G-fide. Filets des étamines soudés a la partie inférieure seulement du tube de là corolle; article -anthérifère grêle. Anthères à appendices-basilaires longs, subules, souvent plumeux. Stigmates (de la fleur nait) soit semblables à ceux des An- themidees ; soit peu ou point arqués, linéaires ou li- néaires-spathulés, arrondis au sommet, inappendicu- les : face supérieure bordee de deux bourrelets confluents au sommet; face inférieure pubérule au sommet, glabre Hférieurbhente Plantes hétbacécs , où suffrutescentes, ou ligneusés. Feuilles alternes ou moins souvent opposées, ordinairement indivisées, Souvent coton- neuses. Réceptacle nu, ou poilu, ou garni de paillettes. Involuere ordi- nairement formé d’écailles imbriquées, souvent. surmontées d’un appen- “dice Scatieux , coloré. Capitules souvent agrégés. Fleurs ordinairement jaunes. Corolle des fleurs de la couronné ligulée où irrégulièrement tu- buiés. Corolle-staminifère grêle, à limbé pyriforme, péu distiäct du tube; lobes courts, ptu. divergents, peu arqués, demi-lancéolés; épaissis aux bords, terminés en corne calleuse, garnis en dessous de poils apprimés, glandulifères. Añthères à appendice-apicilaire souvent sublinéaire ; ob- tus, un peu £ soudé inférieurement avee les qppéndiee des deux anthères voisines. Stigmates planes en dessus, convexes en dessous. Ovaire dtdi- nairemént ne. non-comprimé, cylindrique, arrondi âux 2 Bouts, de- LL 200 CLASSE DES COMPOSÉES. pourvu de côtes ou de nervures saillantes, souvent garni de poils ou de papilles. Aigrette ordinairement très-longue, régulière, composée de soies 4-sériées, égales, barbellullées, assez souvent soudées par leur base, « Beaucoup d’Inulées, » dit M. de Cassini, « ont les stigmates sembla- » bles à ceux des Anthémidées, des Sénécionées et des Nassauviées ; » mais leur ovaire, leur aigrette, leurs étamines , leur corolle les fixent » solidement dans la tribu des Inulées. D'autres Inulées, au contraire, » sont fixées dans cette tribu par le style, quoique les autres organes » offrent des anomalies. Les Inulées ont des rapports d’affinité avec les » Carlinées. — Il y a des Inulées dans les 4 parties du monde, et surtout » dans l'Afrique méridionale. Presque toutes les Synanthérées des T'erres- » australes appartiennent à cette tribu. » SECTION Ï. INULÉES-GNAPHALIÉES Cass. Stigmates tronqués au sommet. Article-anthérifere long; appendice-apicilaire de l’anthère obtus; ap- pendices-basilaires longs , non-polliniferes. Genre AMMOBE. — Ammobium KR. Br. Capitules multiflores , homogames, incouronnés. Invo- Jucre subhémisphérique, presque aussi long que les fleurs, formé d’écailles nombreuses, plurisériées, imbriquées , appliquées, subcoriaces , petites, surmontées d’un grand appendice scarieux, concave , obtus, décurrent, inappli- qué. Réceptacle gros, conique, garni de paillettes sub- coriaces, oblongues - naviculaires, acuminées - aristées, denticulées au sommet , carénées au dos. Corolle très-grêle. Anthères 2-aristées à la base. Stigmates saillants, arqués, barbus au sommet. Nucules un peu comprimées , obscu- rément 4-gones, sublinéaires, lisses, couronnées d’une aigrette cyathiforme, chartacée, courte, tronquée, tantôt mutique , tantôt 2- à 4-aristulée. Herbes vivaces, cotonneuses, rameuses ; tige et rameaux anguleux, ailés aux angles. Feuilles très-entières , alternes: les intérieures spathulées ; les supérieures sessiles , peu on FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 201 point rétrécies vers leur base. Capitules solitaires ou sub- solitaires , terminaux , pédonculés. Écailles-involucrales à aiidice blanc. Fleurs jaunes. — Ce genre, propre à la Nouvelle-Hollande , ne comprend que l’espèce suivante. Ammore AILÉE. — Ammobium alatum R. Br. in Bot. Mag. tab. 2459.—Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 1, tab. 18.— 4m mobium spathulatum Gaudich. in Freycin. tab. 90. — Plante touffue, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges dressées ou ascendan- tes, paniculées ; rameaux subaphylles. Feuilles aranéeuses ou cotonneuses (subincanes) aux 2 faces (les adultes souvent sub- glabrescentes) , acuminées : les radicales spathulées-lancéolées, ou spathulées-oboväles , roselées , longues de 4 à 8 pouces; les caulinaires-inférieures conformes aux radicales , graduellement plus petites ; les supérieures lancéolées ou linéaires-lancéolées ; les ramulaires très-petites, squamiformes. Capitules disposés vers l'extrémité de la tige et des rameaux en panicule très-lache, oligocéphale. Involucre large de 5 à 8 lignes : appendices ova- les , ou elliptiques , d’un blanc de nacre. Paillettes-réceptacu- laires plus courtes que les fleurs, blanchâtres au sommet, noi- râtres inférieurement. Corolle longue de 2 lignes. Nucules d’un brun noirâtre, longues de 1 ligne ou un peu plus; aigrette brune : arêtes sétiformes , très-courtes. — Cette espèce se cul- uve comme plante d’ornement. Genre CASSINIE. — Cassinia R. Br. Capitules 9-13-flores, homogames, incouronnés. Învo- lucre subcylindracé , un peu plus long que les fleurs, cour- tement radié , formé d’écailles pauci-sériées , étagées : les extérieures et les intermédiaires inégales, ovales ou ob- longues, obtuses , laineuses extérieurement , un peu con- caves , entièrement appliquées, inappendiculées, coriaces, opaques , non-colorées ; celles du rang intérieur pluslon- gues, caduques, surmontées d’un petit appendice très- étalé, pétaloïde (blanc), scarieux, arrondi, radiant. Ré- ceptacle plan, garni de paillettes caduques, plus longues 202 CLASSE DES COMPOSÉES. que les fleurs, analogues aux écailles intérieures de l’in- volucre. Corolle subeylindracée. Anthères 2-aristées à la base; appendices-apicilaires pointus. Suüigmates glabres. Nucules oblongues-obovées ; aigrette persistante, blanche, aussi longue que la corolle, formée de soies filiformes, un peu soudées par la base, très-peu barbellulées , épais- sies au sommet. Arbustes très-rameux. Feuilles petites, éparses, très- entières , sessiles , révolutées aux bords, glabres en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Capitules petits, sub- séssilés, agrégés au sommet des ramules. Corolle jaune; aigrette blanche. — Ce genre appartient à la Nouvelle- Hollande ; l’espècé suivante se cultive comme arbuste d’orangerie. CassiNIE À PETITES FEUILLES. — Cassinia leptophylla R. Br. in Trans. Lin. Soc. — Calea leptophylla Forst. Prodr. — Arbuste hant de 2 à 3 pieds. Tiges et rameaux-adultes ligneux. Ramules très-nombreux, rapprochés, très-grêles , feuillus, sim- ples , cotonneux-incanes. Feuilles longues de 1 ligne à 2 lignes, coriaces ; persistantes ; oblongues, ou obovales , obtuses: Capi- tules longs de 2 lignes, agrégés en cyme ou en corymbe: Genre CHROMOCHITE. — Chromochiton Cass. Capitules 9-13-flores , homogames , incouronnés. Invo- lucre cylindracé, un peu plus long que les fleurs, non- radié, formé d’écailles toutes uniformes ; entibsfemiènt dressées ou appliquées ; inappendiculées, glabres, coriaces et opaques vers la base, scarieuses et colorées supérieure- ment. Réceptacle et fleurs comme ceux des Cassinia. Ai- grette caduque, formée de soies filiformes , barbellulées, amincies vers le sommet, quelquefois un peu laminées vers la base. — Arbustes ayant le port des Cassinia. Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande ; les cpl dont nous allons faire mention se cultitént comme plantes d'ornement d’orangéri ie. NS 2 OO OT PC FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 203 Cassinie JAUNE. —Cassinia aureaR. Br. in Binn. Trans. — Bot. Res. tab. 564.— Feuilles lancéolées ou lancéolées-linéai- res, subtrinervées, pointues, glabres, discolores, finement ponc- tuées, non-révolutées aux bords. Cymes terminales, trichotomes, très-rameuses, polycéphales. Écailles-involucrales jaunes, ellip- tiques. — Arbuste glabre , haut de 2 à 3 pieds. Rameaux feuil- lus, subpaniculés ; ramules grèles, feuillés, subfastigiés, parse- més (de même que lesfeuilles) de glandules ponctiformes , résineuses. Feuilles subcoriaces, persistantes, longues de 1 pouce à 2 pouces , d’un vert foncé en dessus, blanchätres en dessous. Capitules courtement pédonculés, longs de 1 ligne ou un peu plus. CassiNiE À LONGUES FEUILLES. — Cassinia longifolia R. Br. 1. c.—Ceite espèce ne diffère de la précédente (dont elle est peut- être une variété) que par des feuilles cotonneuses en dessous, et par des capitules à écailles brunâtres. CassiNIE SPINELLEUSE. — Cassinia aculeata R. Br. ]. c. — Calea aculeata Labil. Nov. Holl. tab. 185.— Feuilles raides, étalées, linéaires , mucronées, révolutées aux bords , muriquées en'dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Cymes très-rameu- ses, polycéphales. Capitules 3-flores. Genre IXODIE. — Zrodia R. Br. Capitules multiflores, hornogames , incouronnés. Invo- lucre subcylindracé, plus long queles fleurs, radiant, formé d’écailles imbriquées, appliquées, oblongues : les exté- rieures coriaces, vertes, arrondies et gibbeuses au sommet; les intérieures subcoriaces, surmontées d’un grand appen- dice étalé, scarieux, coloré (d’un blanc pur), obovale, raide , ondulé aux bords. Réceptacle conique, peu élevé, garni de paillettes un peu plus longues que les fleurs, ob- longues-naviculaires , semblables aux écailles-involueräles internes. Corolle à lobes slanduleux en dessous. Anthères 2-aristées à la base. Stigmates glabres , papilleux au som- met. Nucules subcylindracées , papilleuses , inaïgrettées. 204 CLASSE DES COMPOSÉES. Arbuste très-rameux , très-glabre, visqueux. Feuilles éparses, coriaces, persistantes , sessiles , linéaires-spathu- lées, très-entières, ou subdenticulées | ponctuées de glan- dules résineuses. Capitules petits, subsessiles, agrégés au sommet des ramules. — Ce genre, propre à la Nou- velle-Hollande , n’est fondé que sur l’espèce suivante. Ixonre Fausse-AcmLrée. — Jrodia achilleoides R. Br. in Hort. Kew.— Bot, Mag. tab. 1534. — Arbuste touffu, haut d'environ 2 pieds, couvert sur toutes ses parties vertes d’un ver- nis gluant, Rameaux et ramules anguleux par la décurrence des feuilles. Feuilles obtuses, étalées, d’un vert foncé : les raméaires longues d'environ 6 lignes ; les ramulaires longues de 2 à 3 li- gnes. Involucre long d'environ 3 lignes, hygrométrique. Corolle grêle, à limbe jaune en dessus, rougeâtre er dessous.—CGette es- pèce se cultive comme arbuste d’orangerie. Genre APALOCHLAMYDE. — Æpalochlamys Cass. Capitules 10-16-flores, homogames, incouronnés. Invo- lucre subcampaniforme, un peu plus long que les fleurs, formé d’écailles très-inégales, pauci-sériées, imbriquées , étagées, dressées , larges, minces, membranacées, sub- diaphanes , mucronulées , brunâtres. Réceptacle petit, presque plan, garni d’environ 8 paillettes caduques, un peu plus longues que les fleurs, oblongues, subdiaphanes, , membranacées:Corolle subcylindracée, glabre, courtement 5-dentée. Nucules obovées; aigrette caduque, longue, blanche, composée de soies 1-sériées , entièrement filifor- mes, barbelluiées de la base jusqu'au sommet, un peu soudées par la base, Plantes herbacées, plus ou moins cotonneuses, Feuilles éparses , sessiles , très-entières : les inférieures subdécur- rentes. Capitules sessiles ou courtement pédicellés , petits, disposés en panicules très-rameuses, subpyramidales , po- n Je. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 205 {ycéphales ; pédicelles solitaires, disposés en grappes uni- latérales, accompagnés chacun d’une bractéole basilaire scarieuse , semblable aux écailles - involucrales. — Ce genre, qui appartient à la Nouvelle-Hollande, a beau- coup d’aflinité avec le Æumea (de la tribu des Anthé- midées), dont il est peut-être plus voisin que des Gna- phaliées. APALOCHLAMYDE ÉLÉGANTE.—Apalochlamys Kerrii De Cand. Prodr.—Cassinia spectabilis Ker, Bot. Reg. tab. 678.—Herhe annuelle ou bisannuelle, haute de 3 à 4 pieds. Tige grêle, dres- sée, cylindrique, feuillue, cotonneuse, rameuse vers le sommet ; rameaux dressés, cotonneux, feuillés, paniculés, formant une grande panicule pyramidale ; ramules grêles , cotonneux, sub- aphylles, paniculés. Feuilles minces, acuminées, vertes et pubé- rules en dessus, pubescentes ou cotonneuses en dessous : les inférieures grandes, obiongues; les supérieures vblongues-lancéo- lées ; les ramulaires ovales-lancéolées, petites. Panicules am- ples, plus où moins réclinées lors de la floraison. Capitules sub- sessiles, longs de 2 lignes. Écailles-involucrales mucronées : les extérieures courtes , suborbiculaires ; les suivantes ellipti- ques; les intérieures obovales ou subspathulées , caduques. — Cette espèce se cultive comme plante d’ornement. Genre LÉPISCLINE. — Lepiscline Cass. Capitules multiflores, homogames, incouronnés : par variation offrant très-souvent à la circonférence 1 ou 9 fleurs femelles à corolle plus grêle. Involucre ovoïde- cylindracé, à peu près égal aux fleurs, formé d’écailles imbriquées , appliquées : les chiens ovales , scä- rieuses ; les intérieures oblongues, coriaces, surmontées d’un appendice scarieux, coloré, oblong, dressé , concave, arrondi au sommet. Béccntaele petit, plan, sétifére ou garni de paillettes plus longues que les ovaires, dc, obtuses, tronquées ou dentées au sommet. Anthères 2- / 206 CLASSE DES COMPOSÉES. axistées à la base. Corolle 5-dentée. Nucules oblongues, glabres, munies d'un bourrelet basilaire; aïgrette caduque, composée de soies libres, filiformes , barbellulées non- épaissies et presque Msdés au sommet. — Herbes ou ar- bustes, Feuilles éparses, entières , sessiles, souvent décur- rentes. Capitules disposés en cyme ou en corymbe. Lériscune cymeuse. — Lepiscline cymosa Cass. — Gna- phalium cymosum Linn. — Dill. Elth. tab. ro7, fig. 128. — Helichrysum cymosum Less. — Arbuste haut de 2 à 5 pieds. Tiges ligneuses, rameuses. Rameaux cotonneux, blanchâtres , feuillus. Feuilles longues de 6 à 12 lignes, larges d'environ 2 lignes, étalées, semi-amplexicaules , un peü décurrentes , ob- longues-lancéolées, mucronées, 3-nervées, vertes en dessus , co- tonneuses-blanchâtres en dessous. Capitules 8-à ro-flores, longs d'environ 2 lignes, très-nombreux , disposés en cyme sessile , convexe, entourée d’une collereite d'environ 5 petites feuilles lancéolées. Écailles-imvolucrales d’un jaune vif. — Cette espèce, indigène du Cap, se cultive comme arbuste d'ornement. | Genre EDMONDIE. — Ædmondia Cass. Capitules multiflores, homogames, incouronnés. Invo- lucre radié, beaucoup plus long que les fleurs, formé d’é- caïlles imbriquées, appliquées, petites, linéaires, coriaces, surmontées d’un très-grand appendice ovale-oblong ou lancéolé, scarieux, coloré, radiant. Réceptacle plan, garni de fimbrilles plus on moins longues, de forme variée. Anthères 2-aristées à la base. Corolle 5-dentée. Nueules cylindracées, ou comprimées ct marginées ; aigrette lon- œue, composée de soies filiformes , égales, plumeuses au sommet. — Herbes, ou arbustes. Rameaux feuillus. Feuil- les petites, sessiles, éparses, éoriaces, presque imbriquées, cotonneuses en dessus, vertes en dsipub) sublinéaires, Capitules solitaires, terminaux. — Ce genre appartient au FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 207 Cap de Bonne-Espérance. Les espèces suivantes, nommées vulgairement Zmmortelles , se cultivent dans les collections de serre. € Épmonpie NAINE. — ÆEdmondia kumilis Less.— Xeranthe- mum sesamoides Curt. Bot. Mag. tab. 425.— Helichrysum spectabile Lodd. Bot. Cab. tab. 59.— Xeranthemum humile Andr. Bot. Rep. tab. G52. — Aphelexis humilis Don. — Xe- ranthemum pinifolium Lamk.— Feuilles arrondies au dos. Involucre turbiné , à écailles acuminées. —Arbuste haut de'/;pied à 1 pied, multicaule. Tiges simples ou rameuses , dressées, ou ascendantes. Feuilles longues de 6 à 12 lignes, involutées. In- volucre glabre, long d’environ 1 pouce, d’un pourpre violet, ou blanc. Fimbrilles-réceptaculaires planes, linéaires, très-courtes. Ovaires glabres. EpmonpiE Faux-SésamE. — Ædmondia sesamoides Less. — Edmondia splendens Cass. — Xeranthemum sesamoides var. Lion. — Helichrysum sesamoides Wild. — Aphelexis sesamoides Don.—Feuilles ansuleuses au dos. Involucre ovoïde, à écailles acuminées. Fimbriiles-réceptaculaires subsétacées, peu nombreuses. — Arbuste très-rameux , haut de 1 à 2 pieds. Ra- meaux très-créles, un peu cotonneux, souvent agrégés. Feuilles longues de 3 lignes. Involucre long d’environ 1 pouce, blanc, ou rose. Ovaires scabres. Epmonnie rascicuLée. — Ædmondia fasciculata Less. = Xeranthemum fasciculatum Andr. Bot. Rep. tab. 242 et 270. — Xeranthemum heterophyllum Vamk.— Aphelexis fascicu- lata Don. Feuilles anguleuses au dos, étalées. Involucre cour- tement turbiné, à écaiiles acuminées. Paillettes-réceptaculaires assez larges, condupliquées. — Arbuüste semblable, par le port, à espèce précédente. Involucre jaune ou blanc. Ovaires scabres. EDMONDIE FILIFORME. — Edmondia fil iformis Less.— He. Lichrysum fi iliforme Lodd. Bot. Cab. tab. 1954. — Aphelexis filiforms Don.—Feuilles anguleuses au dos, étalées, Inyolucre 208 CLASSE DES COMPOSÉES. turbiné : écailles-intérieures obtuses ou sunbobtuses.— Rameaux filiformes. Feuilles condupliqnées, longues de 3 à 9 lignes. In- volucre long de x pouce : écailles-extérieures ovales, brunâtres ; écailles-intérieures jaunes ou roses. Paillettes-réceptaculaires larges , raides, condupliquées. Nucules elliptiques-oblongues , scabres. Genre ASTELME. — Astelma R. Br. Ce genre ou sous-genre diffère du précédent par le ré- ceptacle, qui estalvéolé, et par l’aigrette, dont les soiïes sont longuement plumeuses dès leur base. — Les Astelmes habitent l’Afrique australe ; les espèces suivantes se cul- tivent comme arbustes d’ornement. ASTELME ÉLÉGANT. — Astelma speciosissimum Don. — He- lichrysum speciosissimum Wild. — Xeranthemum specio- sissimum Linn.—Capitules solitaires. Iavolucre radiant, campa- nulé : écailles-intérieures acuminées.— Arbuste hant de quelques pieds. Tige ligneuse, aphylle inférieurement ; racaux coton- neux : les florifères aphylles et flexueux au sommet. Feuilles longues de 5” ligne à 2 /, lignes, elliptiques, on obovales, mu- cronulées , planes, semi-amplexicaules , cotonneuses-incanes aux 2 faces, Capitules grands, d'environ 9 lignes de diamètre. Invo- lucre blanc ou jaunâtre, campaniforme. Nucules subglobuleuses, papilleuses, striées. ASTELME PANACHÉ. — Astelma variegatum Less. — Heli- chrysum variegatum Thunb.— Xeranthemum variegatum Berg. — Helichrysum spirale Andr. Bot. Rep. tab. 262.— — Damironia cernua Cass. — Helipterum variegatum Ve Cand. Prodr. — Capitules solitaires. Involucre radiant, campa- nulé : écailles obtuses. —Tige haute de 1 pied et plus, ligneuse; rameaux alternes ou agrégés : les floriferes allongés , médiocre- ment feuillés vers le sommet. Feuilles éparses , subimbriquées, linéaires, 1-nervées, pointues, cotonneuses (ordinairement rous- SRE FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 209 sâtres) aux à faces, longues de 8 à 10 lignes. Capitules grands, d’un pouce de FR, Écailles-involucrales blanches, ou pa- nachées de blanc et de brun. Nucules subglobuleuses , papil- leuses . ASTELME EFFILÉ. — Astelma virgatum Less. — Helichry- sum virgatum Willd.— Pteronia pauciflora Sims, Bot. Mag. tab. 1697.—.Xeranthemum Stæhelina Andr. Bot. Rep. tab. 428.— Capitules solitaires, sub-12- flores. Involucre à peine ra- _ diant : écailles-inférieures obtuses; écailles-supérieures poin- tues. — Espèce ayant le même port et feuillage que la précé- dente. Capitules plus petits, longs d’environ 6 lignes ; écailles- involucrales jaunes. Nucules chovées, papilleuses. ASTELME INCANE. —Astelma canescens Don.— Xeranthe- mium canescens Linn.—Bot. Mag. tab. 420.— Xeranthemum serpyllifolium Lamk. 2 Heéhapoue canescens Willd.—Ca- pitules solitaires. Involucre turbiné : écailles plus ou moins ob- tuSes. — Arbuste haut de 1 pied, ou plus. Rameaux alternes À étalés, grêles , cotonneux : les florifères aphylles vers le som- met. Feuilles longues de 3 lignes, subimbriquées, membrana- cées, cotonneuses-blanchâtres aux 2 faces, elliptiques-oblon- gues. Écailles-involucrales blanches ou roses, longues d’ environ 8 ee ASTELME MAGNIFIQUE. — Astelma eximium R. Br.in Bot. Reg. tab. 532. — Gnaphalium eximium Linn. — Bot. Mag. tab. 300.— Capitules en corymbes. Involucre campaniforme. — Arbuste haut de 2 à 3 pieds. Tige grêle, simple , feuillue. Feuilles membranacées , planes , cotonneuses-blanchâtres, sub- imbriquées, semi-amplexicaules, 1-nervées, elliptiques , acumi- nées, longues d’environ 2 lignes, sur 1 ligne de large. Corymbe simple , terminal; pédoncules cotonneux , longs de 1 pouce à 2 pouces. Capitules longs d'environ 1 pouce. Involucre non-ra- diant, d’un pourpre violet; écailles planes : les intérieures ellip- tiques-oblongues. Nucules subglobuleuses, papilleuses. BOTANIQUE. PHANs Te Xe 44 240 CLASSE DES COMPOSÉES. Genre HÉLICHRYSE. — Æelichrysum (Vaüll.) Cass. Capitules ineouronnés ou discoïdes : fleurs de la cou- ronne peu nombreuses, 1-sériées, femelles, subrégulières; fleurs du disque très-nombreuses, hermaphrodites. Invo- lucre (soit égal aux fleurs, soit plus long , soit plus court) plus ou moins radiant, ou connivent , formé d'écailles appliquées, jimbriquées ; les intermédiaires subcoriaces , surmontces d’un grand appendice inappliqué, scarieux , luisant, coloré, ovale, concave; les extérieures presque réduites au seul appendice; les intérieures souvent presque inappendicplées. Réceptacle presque plan ou convexe, nu, fovéolé, à réseau subdenticulé. Fleurs de la couronne très-grèles, 4-ou 5-fides , tubuleuses. Corolles du disque glabres, 5-fides, tubuleuses. Anthères 2-aristées à la base. Nucules cylindracées, obtuses, non-stipitées, à aréole terminale ; aigrette formée de soies filiformes, scabres, libres, égales. Herbes ou arbustes. Feuilles éparses , sessiles , entièrts, ni éricoïdes , ni résupinées. Capitules solitaires ou agrégés, terminaux. — La plupart des espèces de ce genre habitent l'Afrique australe; quelques-unes sont indigènes ; aucune n'appartient à l'Amérique. Ces végétaux, auxquels le nom vulgaire d’/mmortelle s'applique ainsi qu'à beaucoup d’autres Gnaphaliées , se font en général remarquer par l'élégance de leurs fleurs, dont l’involucre conserve tout son éclat, non-seulement durant la floraison , mais long- temps même après la dessiccation. Les espèces dont nous allons faire mention se cultivent comme plantes d’or- nement. À. Écailles-involucrales blanches, ou rouges, ou brunätres, ou d’un jaune très-péle. a) Capitules subglobuleux , peu ou point radiants. — Arbustes du Cap de Bonne-Espérance. Héticnnyse à GranDEs FLEURS. — Helichrysum grandiflo= rum Less. Syn, — Gnaphalium grandiflorum Linn, — Gna- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 941 phalium fruticans Wild. (non Linn. ) — Feuilles oblon- oues-lancéolées ou linéaires-lancéolées , sessiles, cotonneuses- blanchâtres aux 2 faces. Capitules en cymes. Involucre campani- forme : appendices jaunâtres : les inférieurs pointus. — Arbuste dressé, suffrutescent, haut de "2 pied à 3 pieds. Tiges en général Funise aphylles vers la base. Feuilles longues de 1 ‘/: pouce à 3 pouces , fermes, semi-amplexicaules , planes, ‘irès- His chées. Cyme multiradiée, très-dense. Héricuryse FRuTEscENT. — Helichrysum frutescens Less. — Gnaphalium fruticans Linn. — Bot. Mag. tab. 1802. — Gnaphalium grandiflorum Willd. (non Linn.) — Andr. Bot. Rep. tab. 489. — Feuilles elliptiques, obtuses, mucronulées, coriaces , trinervées, semi-amplexicaules, glabres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Capitules en cyme. Invo- lucre campaniforme : appendices blancs , les extérieurs pointus. — Tige simple ou rameuse, cotonneuse, feuillue, suffrutes- cente , haute de ‘/> pied à 3 pieds. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, coriaces. Capitules du volume d’une Cerise. Héricaryse AGRÉGÉ.— Helichrysumrfelinum Less.—#Gnae phalium elongatum et Gnaphalium congestum Lamk. — Gnaphalium congestum Bot. Reg. tab. 243. — Bot. Mag. tab. 2328. — Gnaphalium felinum et Gnaphalium serratum Thunb. — Feuilles ovales-lancéolées ou linéaires-lancéolées , acuminées , sessiles, rugueuses (tantôt glabres, tantôt aranéeuses ou poilues) en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous. Ca- pitules en cyme. Involucre campaniforme. Appendices obtus. — Tige ligneuse, rameuse; rameaux divergents , allongés : les flo- rifères aphyiles vers leur sommet. Feuilles longues de 4 à 7 lignes , larges de 2 à 3 lignes. Cymes dichotomes , subaphylles, plus où moins denses. Capitules du volume dé ceux de l’A4n- tennaria margariacea. Involucre pourpre, ou rose, on pa- naché de blanc et de pourpre. 714 2119 CLASSE DES COMPOSÉES. B. Écailles-involucrales à appendice d’un jaune vif ( par variation blanchätre ). a) Capilules petits, disposés en cymes ou en corymbes. Héricuryse Srorcuas. — Helichrysum Stæchas De Cand. Flore Franç. — Gnaphalium Stœchas Linn. — Gnaphalium citrinum Lamk. — Tige suffrutescente , très-rameuse , diffuse. Rameaux eotonneux, feuillus, subfasciculés. Feuilles linéaires , révolutées aux bords, cotonneuses aux 2 faces ou seulement en dessous. Capitules ovoïdes , disposés en cymes denses. Inyolu- cre subradiant, un peu plus long que les fleurs du disque ; écailles à appendice obtus ou subobtus. — Arbuste haut de 1 pied à 2 pieds. Rameaux tantôt simples, tantôt ramulifères au sommet, grêles, effilés. Cymes 3-à 7- radiées, sessiles ou subsessiles. Capitules longs d'environ 2 lignes, hétérogames.— Cette espèce, nommée vulgairement Stéchas, est commune dans l’Europe méridionale ; ses feuilles et ses jeunes pousses ont une odeur aromatique agréable ; on les employait jadis comme remède vulnéraire. . Héricaryse D'Ontenr. — Helichrysum orientale Gærtn. — Gnaphalium orientale Linn. — Tiges suffrutescentes , tor- tueuses. Rameaux simples , cotonneux. Feuilles 1-nervées, co- tonneuses aux 2 faces : les inférieures lancéolées-spathulées, obtuses; les supérieures linéaires-spathulées ou linéaires, poin- tues. Capitules assez longuement pédonculés, en cyme un peu lâche. — Tiges ascendantes, atteignant 3 à 4 pieds de long ; rameaux grêles , effilés. Feuilles plus ou moins rapprochées : les inférieures longues de 2 à 4 pouces , larges de 3 à 5 lignes. Cymes sessiles, 5-à 9-radiées, convexes, larges de 2 à 4 pouces. Capitules subglobuleux, larges de 3 à 4 lignes. Involucre un peu plus long que les fleurs du disque; écailles à appendice el- liptique, obtus, souvent mucronulé, d’un jaune soit pâle, soit vif. — Cette espèce, originaire de Candie, est très-fréquemment cultivée comme arbuste d'agrément , et plus spécialement dési- gnée sous le nom d’?Zmmortelle jaune ; elle fleurit tout l'été, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 215 ‘ Ses corymbes , cueillis un peu avant la floraison, et desséchés avec les précautions convenables , s’emploient souvent en guise de fleurs artificielles. Héricuryse DEs sapces. — Helichrysum arenarium De Cand.— Gnaphalium arenarium Linn.—Flor. Dan. tab. 641. — Blackw. Herb. tab. 524. — Tiges ascendantes ou dressces, simples, herbacées, cotonneuses. Feuilles 1-nervées, coton- neuses aux 2 faces : les inférieures oblongues-spathulces , obtu- ses; les supérieures sublinéaires, pointues. Capitules subgla- buleux , courtement pédonculés , en cyme dense. — Plänte touf- fue , haute de ‘/, pied à 1 pied. Racine re Tiges cylin- die grêles , effilées, feuilles. jusqu’au sommet , feuillues vers la base. Feuilles fermes, blanchâtres , souvent ondulées : les inférieures longues de 1 pouce à 2 pouces. Cyme ordinaire- ment multiradiée, convexe, subaphylle. Capitules larges d’en- viron 2 lignes. Involucre aussi long ou un peu plus long que les fleurs : écailles à appendice elliptique, obtus, ordinaire- ment d’un jaune vif, souvent mucroné. — Cette espèce croît dans les landes sablonneuses de presque toute l’Europe; elle fleurit en juillet et août ; ses cymes s’emploient aussi en guise de fleurs artificielles. b}) Capitules grands, radiants, solitaires, ou en corymbes simples. Héucsnvse rérne. — Helichrysum fœtidum .Cass. — Gnaphalium fœtidum Linn. — Bot. Mag. tab. 1087. Anaxeton fœtidum Gærin.—Tige dressée, herbacée, ramense. Feuilles grandes , planes , étalées , scabres en dessus , cotonneu- ses ou floconneuses en dessous, ovales-lancéolées, ou oblon- gues-lancéolées , pointues , cordiformes-amplexicaules à la base. Capitules solitaires ou en corymbe, subsessiles. Involucre hé- misphérique , de moitié plus long que les fleurs; écailles à ap- pendice ovale-lancéolé, pointu. — Plante annuelle où bisan- nuelle , haute de 1 pied à 2 pieds. Tige feuillée jusqu’au som- met, un peu visqueuse ; rameaux simples, ou paniculés au sommet. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, minces, un 914 CLASSE DES COMPOSÉES. peu charnues, plus où moins visqueuses; d’un veit foncé en dessus. Involucre, lors de l’épanouissement, large de 6 à 8 lignes; écailles à appendice jaune ou d’un blanc argenté. — Cette espèce est originaire du Gap; ses feuilles et ses jeunes pousses ont une odeur bitamineuse. Héricuryse BRILLANT. — Helichrysum fulgidum Willd. — Xeranthemum fulgidum Linn. — Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 173. — Bot. Mag. tab. 414. — Tiges feuillues , suffratescentes à la base. Feuilles linéaïres-oblongues , obtuses , inuctonées , semi-amplexicaules , dressées , vertes et glanduleusés aux 2 fa- ces, laineuses aüx bords. Capitules solitaires , subsessiles. In- volucre hémisphérique, de moitié plus long que les fleurs. Écailles-involucrales à appendice oblong , acuminé, mucroné. — Tiges hautes de :/, pied à 2 pieds, plus ou moins laineuses (surtout vers lé sommet), grêles , effilées , ascendantes, ou dres- sées , très-Simples, ou divisées au sommet en 2 ou 3 ramules 1scéphales: Fettilles Jongues de t ‘/, pouce à 3 pouces, larges de 2 à 6 lignes, Alratess. Capitules, lors de l’épanouisse- ment, larges de 15 à 18 lignes. Involucre hémisphérique, d'un jaune brillant. — Cette espèce est originaire du Cap. HÉLicuRysE BRACTÉOLÉ.— Helichrysum bracteatum Wild. —Xeranthemum bracteatum Vent. Malm. 2, tab. 2.— Tige herbacée, paniculée , légèrement pubérule et scbié de tième que les feuilles et les rameaux. Feuilles lmcéolces on laticéolées- linéaires, pointues, planes. Capitules solitaires, accompagnés de bractées foliacées. Écailles-involucrales à appendice char- tacé : celui des inféricüres court , elliptique ; celui des inter- médiaires grand, oblong, able à celui des intérieures li- néaire-lancéolé, ou oblong-lancéolé, acuminé.— Plante annuelle, haute de 2 à 3 pieds. Tige dressée, strice. Rameaux simples où paniculés , feuillés, un peu divergents. Feuilles longues de pouce à 3 pouces, larges de 3 à 8 lignes, minces, d’un vert foncé en dessus , d’un vert pâle ef dessous. Gapitules täntôt süb- sessiles , tantôt plus ou moins longtiement pédonculés. Ivôlucre FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 915 tantôt d’un jaune vif, tantôt d’un blanc argenté, lors de l’épa- nouissement presque plan, large de 15 à 20 lignes , de moitié plus long que les fleurs du disque. Nucules cylindracées, 4- gones, d’un brun de châtaigne, lisses, longues d'environ 1 ligne; aigrette blanche ou jaunâtre. — Cette espèce, fréquemment cul- tivée dans les parterres, est originaire de la Nouvelle-Hollande ; elle fleurit tout l’été. | Genre STYLOLÉPIDE. — Stylolepis Lehm. Capitules multiflores, radiés ; fleurs-radiales 1-sériées , femelles , à corolle ligulée, 3-dentée au sommet ; fleurs du disque hermaphrodites , à corolle infondibuliforme ; 5- dentée, courbée en dehors. Involucre ovoïde, urcéolé, égal aux fleurs du disque, formé d’écailles pluri-sériées imbriquées , appliquées , petites, stipitiformes , charnues, olanduleuses , surmontées d’un grand appendice scarieux, membranacé, subdiaphane, inappliqué, ovale , 1-nervé. Réceptacle concave, nu, aréolé. Anthères à appendices- . basilaïres capillaires. Stigmates épaissis au sommet. Nu- cules petites, elliptiques, comprimées, subtétragones, chagrinées ; aïgrette formée de soies filiformes, scabres , libres dès leur base, égales. Plante annüelle, trés-glabte, paniculée. Tige ét ra- meaux raides, grêlés , fragiles , très-lisées. Feüilles lancéo- lées où linéaires-lancéoléés, pointues, très-Entières, raides, éparses : les caulinaires et les ramméairés biauriculées à la base , à auricules adnées. Pédoticules grêles, raides, ter- minaux, I-céphales, solitaires, élavifoïthes au Sommet : païtie épaissie charnue , couverte de brattées, setnblablés aux écäilles-involucrales. Fleurs-radiales d’un rose très- pâle, ou blanchätres, beaucoup plus longues que les BU du disque. Fleurs du disque d’un rosé vf. did Btédiévios GRÊLE. — Syytotepts gracilis Lehm. nd. Gén. Hort. Hamb. 1828.-— Podolepis gratilis Graham, in But. 216 CLASSE DES COMPOSÉES. Mag. tab. 2904. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 285, — Plante haute de 1 pied à 2 pieds. Racine grêle, pivotante. Tige dressée , feuillée, plus on moins flexueuse, ordinairement rou- geätre ; rameaux plus ou moins divergents, médiocrement feuil- lés, ou subaphylles, simples, ou paniculés. Feuilles d’un vert gai et luisantes aux 2 faces , dressées, subrévolutées aux bords, fortement 1-costées en dessous et munies de 2 nervures latérales oblitérées vers le haut; les feuilles radicales et les caulinaires- ‘inférieures spathulées-oblongues, obtuses, longues de 2 à 3 pouces ; les autres oblongues-lancéolées, ou linéaires-lancéolées, pointues , graduellement plus petites ; les ramulaires minimes. Écailles-involucrales à appendice incolore où panaché de brun, ordinairement mucroné. Fleurs-radiales longnes d’environ 8 lignes , nombreuses ; ligule linéaire-cunéiforme , 2-ou-3-dentée , étalce lors de l'épanouissement. Nucules d’un noir clair, longues de ‘/; ligne ; aigrette blanche, 2 fois plus longue que la nucule. — Gette plante, originaire des côtes occidentales et australes de la Nouvelle-Hollande , se cultive dans les parterres ; elle est très- élégante, et fleurit tout l’été. s Genre ANTENNAIRE. — Antennaria Gærtn. Capitules dioiques ou subdioïques, multiflores, subglo- buleux. Involucre aussi long ou plus long que les fleurs , subradiant, formé d’écailles pluri-sériées, imbriquées, scarieuses , la plupart colorées presque dès leur base. Ré- ceptacle convexe, nu, alvéolé. Corolles tubuleuses , 5-den- tées : celles des fleurs femelles filiformes: Anthères semi- saillantes ; appendices - basilaires sétiformes. Style des fleurs mâles tronqué ou courtement bifide au sommet. Nucules petites, subcylindracées ; aigrette formée de soies à peine barbellulées : celles des fleurs femelles filiformes ; celles des fleurs mâles épaissies au sommet. Herbes vivaces, cotonneuses. Feuilles planes, très-en- tières : les caulinaires sessiles, alternes. Capitules termi- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. JET naux, pédonculés, disposés en cymes ou en corymbes. RUE -nolucrales blanches ou pourpres. a) Plante stolonifère, à tiges-florifères simples, dressées. — Capitules absolument dioiques, en corymbe serré. ANTENNAIRE DIOIQUE.— Antennaria dioica Gærtn., — Gna- phalium dioicum Linn.— Bull. Herb. tab. 325. — Engl. Bot. tab. 267. — Flor. Dan. tab. 1228. — Antennaria hy- perborea Don, in Eugl. Bot. Suppl. tab. 2640.— Racine ram- pante. Tiges hautes de 3 à 8 pouces, grêles, feuillées jusqu’au sommet , cotonneuses de même que les stolons. Feuilles subco- riaces, cotonneuses soit aux 2 faces, soit seulement en dessous : les radicales et celles des stolons spathulées ; les caulinaires li- néaires-lancéolées. Corymbe 3-9-céphale, en général tres-serré (du moins à l’époque de la floraison ). Pédoncules grêles, coton- neux , tantôt à peine aussi longs que les capitules , tantôt plus longs. Involucre long de 2 à 4 lignes ; écailles cblongues ou ob- ovales , très-obtuses, laineuses à la base, glabres et colorées (tantôt blanches, tantôt d’un rose plus ou moins.vif) supérieu- * rement. — Gette espèce, connue sous le nom vulgaire de Pied- de-Chat (à cause de l'aspect soyeux de ses capitules ), croît sur les pelouses sèches, dans toute l’Europe ; elle fleurit en été ; * l’infusion de ses capitules jouissait jadis d’une grande vogue à titre de remède pectoral. b) Plantes non-stoloniféres. Tiges rameuses au sommet. Capitules sub- dioiques(les mâles ayant ordinairement une couronne de fleurs A: Capitules en cymes. ANTENNAIRE DE VIRGINIE. — Antennaria margaritacea R. Br. — Gnaphalium margaritaceum Linn. — Engl. Bot. tab. 2018. — Helichrysum margaritaceum Mœnch.— Feuilles lanccolées ou Jlancéolées-linéaires , pointues, 3-nervées, glabres- centes en dessus, cotonneuses en dessous. Écailles-involucrales elliptiques ou oblongues, obtuses. — Racine rampante. Tiges touffues , dressées, cotonneuses, raides, effilées, feuillues , hautes de 1 ‘/: pied à 2 ‘/, pieds, ramulifères au sommet ; ra- 218 CLASSE DES COMPOSÉES, mules médiocrement feuillés ou subaphylles, subfastigiés, Feuil- les longues de 2 à 4 pouces, larges de 2 à 5 lignes, fermes, d’un vert foncé et luisantes en dessus. Cymes 3-7-radiées, sub- sessiles, denses, convexes ; pédoncules cotonneux , en général à peu près aussi longs que les capitules. Capitules larges de 3 à 4 lignes; écailles cotonneuses vers leur base, glabres, d’un blanc argenté supérieurement. — Cette espèce, indigène de l'Amérique septentrionale, et connue sous les noms vulgaires d’Immortelle blanche , ou Immortelle de Virginie, se cultive fréquemment comme plante d’ornement; elle fleurit de juillet en septembre, ANTENNAIRE A FEUILLES NERVEUSES. — Æntennari@ tripli- nervis Sims, Bot. Mag. tab. 246$. — Gnaphalium nepalense Hortul. — Gnaphalium cynoglossoides Trevir. — Feuilles acuminées, subamplexicaules, glabrescentes en dessus, coton- peuses en dessous : les inférieures obovales , ou lancéolées-ob- ovales, ou lancéolces -elliptiques , 5-ou 7 - nervées; les supé- rieures oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou lanccolces- oblongues, 3-nervées. Écailles-involucrales ovales ou ovales- lancéolées , acuminces, ou pointues. — Plante touffue , haute d'environ 2 pieds. Racine rampante. Tiges flexueuses, dressées, feuillues , cotonneuses ; rameaux plus ou moins divergents, ra- . mulifères au sommet , médiocrement feuillés, tantôt subfastigiés, tantôt formant une panicule pyramidale. Feuilles fermes, lui- santes et d’an vert foncé en dessus : les inférieures longues de 3 à 6 pouces , larges de 1 pouce à 2 pouces. Cÿmes subpanicu- lées , polycéphales, assez denses, feuillées. Involucre large de 5 à 6 lignes (lors de l’épanouissement } , plus long que les fleurs ; écailles d’un blanc argenté, cotonneuses-ferrugineuses vers leur base, — Gette espèce, originaire du Népaul ; se cultive comme plante d'ornement. jeep SD De - FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 249 SECTION Il. INULÉES-PROTOTYPES Cass. Écailles-involucrales non-scarieuses. Stigmates arrondis au sommet. Article-anthérifère long; appendice-api- cilaire de l’anthère obtus. Appendices-basilaires longs, non-pollinifères. Genre PULICAIRE. — Pulicaria Gærtn. Capitules multiflores, radiés ; fleurs - radiales nom- breuses , subunisériées, femelles, ligulées; fleurs du disque très-nombreuses , hermaphrodites, à corolle infon- dibuliforme , 5-dentée. Involucre subhémisphérique, un peu plus long que les fleurs du disque, formé d’écailles nombreuses , inégales , pauci-sériées , irrégulièrement im- briquées, linéaires-subulées , subfoliacées (les intérieures sunbmembranacées). Réceptacle presque plan, fovéolé, nu. Nucules cylindriques, obtuses aux 2 bouts; aigrette dou- - ble : l’extérieure courte, membranacée , cupuliforme, denticulée ; l’intérieure longue , formée de soies peu nombreuses, filiformes, 1-sériées, finement barbellulées. Herbes annuelles ou vivaces, rameuses, aromatiques, ordinairement velues. Feuilles entières ou dentelées : les caulinaires éparses , sessiles , cordiformes-biauriculées à la base : creillettes embrassantes. Pédoncules solitaires où en corymbe, terminaux , 1-céphales. Corolles jaunes : Les radiales à à ligule née, 3-ou 5- dentée au sommet, PuLICAIRE DYSSENTÉRIQUE.—Pulicaria dyssenterica Gærtn, — Inula dyssenterica Lion. — Curt. Flor. Lond. tab. 178. — Flor. Dan. tab. 410, — Fngl. Bot. tab. 1115.— Plante vivace , haute de 1 ‘/, pied à 3 pieds. Racine rampante. Tige dressée, rameuse , Velue ; rameaux grèles , velus, feuillés, plus ou moins divergents, ae paniculés. Feuilles denti- culées, ordinairement pointues, vettes en dessus , coténneuses ou 1 290 CLASSE DES COMPOSÉES. pubescentes-incancs en dessous (moins souvent vertes aux 2 faces), un peu visqueuses : les radicales et les caulinaires-inférieures lan- céolées ou lancéolées-oblongues; les autres oblongues ou oblon- gues-lancéolées , cordiformes-hilobées à la base. Capitules subso- litaires ou en corymbe lâche ; pédoncules longs de r pouce à 2 pouces, pubescents , visqueux, épaissis au sommet. Involucre velu , d'environ 6 lignes de diamètre. Ligules de moitié à x fois plus longues que le disque. Nucules très-petites, brunes, striées. — Cette espèce, nommée vulgairement Herbe de saint Roch, est commune aux bords des eaux et dans les prairies humides ; elle fleurit tout l’été. Toute la plante a une saveur astringente et légèrement aromatique ; elle passe pour un bon remède anti-dys- sentérique. Genre INULE. — JZnula Linn. Capitules radiés; flenrs-radiales nombreuses, subuni- sériées, femelles, ligulées ; fleurs du disque très-nom- breuses, hermaphrodites, à corolle infondibuliforme, 5- dentée. Involucre aussi long ou plus long que les fleurs du disque, subhémisphérique , formé d’écailles imbriquées, appliquées, pluri-sériées : les extérieures plus larges, coriaces, surmontées d’un appendice étalé, foliacé; les intérieures étroites, linéaires, inappendiculées, submem- branacées. Réceptacle plan ou convexe, inappendiculé. Anthères à appendices - basilaires sétiformes , plumeux. Nucules oblongues-cylindracées ; aigrette formée’de soies filiformes , barbellulées, inégales, subunisériées, souvent soudées par la base. Herbes rameuses , le plus souvent vivaces. Feuilles très- entières ou dentelées : les caulinaires alternes, sessiles, souvent amplexicaules. Pédoncules solitaires ou en co- rymbe, terminaux, ou axillaires et terminaux, 1-céphales. Corolles jaunes : celles des fleurs-radiales à ligule linéaire , 2-ou 3-dentée. InuLE AuLnée, — Jnula Helenium Linn.— Blackw. Herb. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 291 tab. 493.—Engl. Bot. tab. 108.—Flor. Dan. tab. 728.—Cor- visartia Helenium Mérat, Flor. Par.—Plante vivace, haute de 2 à 4 pieds. Racine pivotante, grosse, charnue, rameuse, brune à l’extérieur, blanchâtre en dedans , d’une saveur âcre , aroma- tique, légerement amère. Tige dressée, cylindrique, velue, can- nelée, ferme, grosse, rameuse vers le sommet ; rameaux simples ou paniculés , divergents , médiocrement feuillés. Feuilles fer- mes , réticulées , inégalement dentelées, vertes et rugueuses en dessus, cotonneuses-subincanes ( veloutées ) en dessous : les ra- dicales lancéolées ou lancéolées-elliptiques, pointues, longuement pétiolées, longues de 1 pied à 2 ‘/: pieds (y compris le pétiole), larges de 4 à 8 pouces; les caulinaires ovales, ou ovales-lancéo- lées , ou ovales-oblongues, acuminées , amplexicaules , plus ou moins profondément cordiformes à la base. Capitules terminaux, ou axillaires et terminaux (ceux-ci souvent en corymbe; les in- férieurs toujours solitaires), grands , tantôt sessiles , tantôt pé- donculés. Involucre de 10 à 20 lignes de diamètre ; écailles-ex- térieures à appendice grand, ovale; écailles-intérieures glabres, rougeâtres. Fleurs-radiales à ligule longue d'environ 1 pouce, très-étroite. Nucules tétragones, strices , brunätres , longues de 2 lignes ; aigrette blanche.—Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Aulnée, Aunée, ou Énule, croît dans les bois et les prairies humides ; elle fleurit en juillet et août. Sa racine est to- nique, vermifuge, emménagogue , apéritive, diurétique, et su- dorifique ; on l’emploie assez souvent tant en thérapeutique que dans l’art vétérinaire. La plante se cultive aussi pour l’ornement des jardins. Genre LIMBARDE. — Zimbarda Adans. Ce genre ne diffère du précédent que par l'involucre, dont toutes les écailles sont étroites , linéaires-lancéolées , subcoriaces, inappendiculées, entièrement appliquées. Liusaroe Faux-Crrrume. — Limbarda) crithinoides Cass. — Inula crithmoides Linn. — Engl. Bot. tab. 68: — Inula 2929 CLASSE DES COMPOSÉES, crithmifolia Willd. — Arbuste touffu, haut de 1 pied à 3 pieds. Tige suffrutescente, dressée, très-rameuse. Rameaux ascendants, raides, cylindriques, effilés, feuillus , tantôt simples , tantôt gar- nis dans toute leur longueur de ramules, les uns stériles, feuil- lus, très-courts, les autres florifères, plus ou moins allongés, 1-céphales, ou oligocéphales. Feuilles glabres ou finement pu- bérules, persistantes, charnues, glauques, innervées, planes en dessus, convexes en dessous, sessiles, linéaires, ou linéaires-spa- thulées, obtuses, ou pointues : les raméaires longues de 1 pouce à 2 pouces, ordinairement tridentées au sommet ; les ramulaires plus petites, en général très-entières. Pédoncules solitaires ou en corymbe, terminaux, grêles, épaissis au sommet, garnis de brac- téoles sétacées. Involucre glabre, hémisphérique, large d’environ G lignes, plus court que les fleurs du disque. Corolles jaunes : les radiales plus longues que celles du disque, à ligule 2-ou 3-den- tée, linéaire, longue de 4 à 5 lignes. — Cette espèce croît sur les. plages salines voisines de la Méditerranée; elle fleurit en juillet et août; ses feuilles et ses jeunes pousses ont une saveur piquante ct légèrement aromatique, analogue à celle des racines de Panais ; on les mange confités au vinaigre ou à la saumure ; elles ont des propriétés apéritives et dépuratives. | Genre TÉLÉKIE. — Telekia Baume. Capitules orbiculaires, radiés ; fleurs-radiales nom- breufes, 1-sériées, femelles , à corolle ligulée; fleurs du disque très-nombreuses, hermaphrodites, à corolle infon- dibuliforme, 5-dentée, arquée en dehors. Involucre sub- orbiculaire , aussi long que les fleurs du disque, formé d’écailles pluri-sériées, imbriquées : les extérieures ovales- oblongues, appliquées et coriaces à la base, à partie supé- rieure foliacée , inappliquée ; les intérieures appliquées, linéaires-oblongues, terminées en appendice inappliqué, élargi, arrondi, subscarieux, Réceptacle très-large, pres- que plan, garni de paillettes plus courtes que les fleurs, raides, linéaires-subulées. Anthères à appendices-basilai- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 295 res longs, sétacés, plumeux. Nucules grèles, lisses, striées, subtrièdres; aigrette coroniforme, très-courte, subeartila- gineuse, irrégulièrement denticulée, offrant quelquefois une seule soie longue et filiforme. Herbes vivaces, rameuses, élancées. Feuilles double- ment dentées ; les caulinaires alternes; les inférieures pé- tiolées, profondément cordiformes à leur base ; les supé- rieures sessiles ,amplexicaules, lésèrement ER a à leur base. Pdanrnlee terminaux ou axillaires et termi- naux, solitaires, 1-céphales, bractéolés au sommet. Co- rolles jaunes : les radiales à ligule linéaire, très-longue, très-étroite. Térékie ÉLÉGANTE. — Telekia speciosa Baumg. Flor. Transylv.—PBuphtalmum cordifolium Wald. et Kit. Hungar. 2, tab. 113.— Buphtalmum speciosum Schreb. Decad. tab. 6 — Inula caucasica Pers.— Molpadia suaveolens Cass. — Plante vivace, haute de 3 à 4 pieds, ayant le port de l’Aulnée. Racine pivotante. Tige dressée , ferme, rameuse ; cylindrique, pubescente, feuillée. Rameaux RL ou subpaniculés, feuillés, plus ou moins divergents. Feuilles d’un vert gai et rugueuses en dessus, pubescentes en dessous (et en outre parsemées de glan- dules ponctiformes), acuminées, minces, odorantes, veineuses : les radicales à limbe cordiforme-ovale, 1 long de près de 1 pied, sur 6 à 9 pouces de large; pétiole de de ‘/2 pied à r pied, se- mi- -cylindrique ; les caulinaires-inférieures conformes aux radi- cales, mais à pétiole moins long, ailé ; les autres elliptiques, ou pure ou ovales-oblongues, ou dal done le arrondies ( ou : subcordiformes à la base, graduellement moins grandes. Capi- tules terminaux ou axillaires et terminaux ; plus ou moins lon- guement pédonculés. Bractées oblongues. Pédoncules pubescents, épaissis au sommet. Involucre large de 18 lignes à 2 pouces , olabre ; écailles obtuses : les intérieures à appendice fimbriolé. Fleurs d'un jaune vif : les radiales à ligule longue d’environ 1 pouce. — Cette espèce, indigène au Caucase, ainsi que dans les montagnes. de l’Europe orientale, se cultive comme plante 294 CLASSE DES COMPOSÉES. d'ornement ; elle fleurit en juin et juillet ; ses feuilles ont une odeur balsamique assez agréable, Secrion IIL. INULÉES-BUPHTALMÉES Cass. Involucre non-scarieux. Stigmates arrondis au sommet. Article-anthérifère court ; appendice-apicilaire de l'anthère pointu; appendices-basilaires courts, polli- nifères. Genre BUPHTALME. — Buphtalmum Linn. Capitules radiés; fleurs -radiales nombreuses, femelles, 1-sériées, à corolle ligulée; fleurs du disque très-nom- breuses, hermaphrodites, à corolle infondibuliforme, 5- dentée. Involucre subhémisphérique, à peu près égal aux fleurs du disque , formé d’écailles irrégulièrement 2-ou 3-sériées, subisomètres, appliquées, étroites, pointues, coriaces, membraneuses aux bords. Réceptacle conique, peu élevé, garni de paillettes plus courtes que les fleurs, embrassantes , oblongues ou sublinéaires, 1-nervées, su- bulées au sommet, submembraneuses. Nucules obconiques ou turbinées, lisses : les radiales trièdres, légèrement ailées aux angles ; celles du disque trièdres ou comprimées, à angle interne ailé ou inarginé ; aigrette très-courte, coro- niforme, scarieuse, irrégulièrement denticulée et fim- briolée. Herbes vivaces. Feuilles peu ou point dentées: lés cau- linaires alternes; les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles. Pédoncules solitaires, terminaux, 1-céphales. Co- rolles jaunes : les radiales à ligule linéaire-oblongue, 3-ou 4-dentée au sommet, plus longue que les fleurs du disque. BUPHTALME À FEUILLES DE SAULE. — Buphtalmum salicifo- léum VLinn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 70. — Buphtalmum grandiflorum Linn. Plante touffie, haute de "/: pied à pieds, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 995 tantôt glabre , tantôt plus ou moins velue. Tige simple ou ra- meuse, dressée, feuilléé ; rameaux dressés ou divergents, sim- ples ou paniculés, feuillés. Feuilles très-entières ou subdenti- culées, ou dentelées, d’un vert foncé : les inférieures oblongues- spathulées ou lancéolées, plus ou moins longuement pétiolées, ordinairement obtuses; les supérieures linéaires-lancéolées , pointues. Pédoncules longs, grêles. Écailles-involucrales ovales- Jancéolées ou oblongues-lancéolées, acuminées-cuspidées , par- semées de glandules ponctiformes. Fleurs d’un jaune vif; ligules longues de 6 à 9 lignes. — Cette espèce croît dans les pâturages secs des montagnes ; elle fleurit en juillet et août ; on la cultive comme plante de parterre. XIIe TRIBU. LES ASTÉRÉES. — ASTEREÆ Cass. Capitules radiés, ou discoïides, ou incouronnés. Co- rolle-staminifère régulière, ou subrégulière, subin- fondibuliforme, S-fide. Anthères privées d’appendices basilaires. Ovaire plus ou moins comprimé bilatérale - … ment, oblong, ou obovale-oblong. Aigrette irréguliere. Stigmates (de la fleur hermaphrodite) convergents, _arqués en dedans, ayant une partie inférieure demi- cylindrique, bordée de 2 bourrelets non-confluents, et une partie supérieure semi-conique, pubescente à la surface externe. Herbes , ou sous-arbrisseaux , ou arbrisseaux. Feuilles ordinairement alternes , toujours indivisées. Réceptacle nu , ou moins souvent garni de paillettes ou de fimbrilles. Ecailles-involucrales ordinairement im- briquées , quelquefois 4-sériées. Corolle-staminifére jaune ; limbe en gé- néral pyriforme avant l'épanouissement : lobes ovales ou oblongs, sub- ‘acuminés, membraneux , bordés d’un gros bourrelet cylindrique; tube ordinairement poilu vers le sommet. Filets des étamines soudés ordinai- rement jusqu’au sommet du tube de la corolle; article-anthérifère ( sou- BOTANIQUE. PHAN. T. X, 15 226 CLASSE DES COMPOSÉES, vent jaune ou orangé) très-distinet du filet; anthères à bourses arron- dies à la base ; appendice-apicilaire libre , demi-lancéolé , obtus. Ovaire stipité, ordinairement poilu (à poils bi-apiculés) , plus ou moins com- primé sur les 2 côtés, muni d’une côte sur chacune des 2 arêtes, et quel- quefois d’autres côtes moindres sur les 2 faces. Aigrette (rarement nulle ou demi-avortée) le plus souvent composée de soies filiformées ou subtriè- dres, épaisses, flexueuses , hérissées de barbellules longues et fortes; rapprochées , irréoulièrement disposées ; quelquefois l'aigrette est com- posée en tout ou en partie de paillettes, L « Cette tribu, » dit M. de Cassini, « est caractérisée principalement par les stiomates qui suffisent pour la distinguer de toute autre tribu, quand les caractéres de cet organe sont bien prononcés. Dans le cas con- traire , il faut recourir aux autres organes floraux ; qui offrent aussi plu- sieurs bons caractères. Les Astérées sont répandues inégalement sur toutes les parties de la terre ; il y en a beaucoup dans l'Amérique septen- trionale et en Afrique. » : SECTION Î. ASTÉRÉES-SOLIDAGINÉES Cass. Capitules radiés ou discoides. Fleurs-radiales à ligule jaune ( par exception blanchätre ). Genre VERGE-D'OR. — So/idago Linn, Capitules oblongs, radiés; fleurs-1adiales au nombre de 5 à 15, femelles, 1-sériées, plus ou moins distancées, li- gulées ; fleurs du disque tantôt plus nombreuses que les fleurs femelles , tantôt moins, hermaphrodites, à corolle infondibuliforme, inégalement 5-dentée. Inyolucre oblong, subeylindracé, plus court que les fleurs du disque, formé d’écailles inégales, pauci-sériées , linbriquées, appliquées, foliacées, 1-nervées, ovales-oblongues, obtuses, membra- neuses aux bords. Réceptacle petit, plan, alvéolé, à cloisons: épaisses, charnues , ordinairement dentées. Filets soudés jusqu’au milieu seulemént du tube de la corolle. Nucules cylindracées ou obconiques, un peu comprimées, striées ; aigrette 1-sériée, longue, composée de soies filiformes, barbellulées, inégales, amincies au sommet. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 297 Herbes vivaces, rameuses. Tiges dressées, cylindriques. Feuilles entières ou dentées : lés radicales plus grandes ; rétrécies en pétiole; les caulinaires graduellement plus petites, plus étroites, éparses, la plupart sessiles: Capitu- les petits, pédicellés, disposés en grappes terminales, où axillaires et terminales, denses (souvent unilatérales et plus ou moins recourbées, rarement simples, ordinaire- ment coinposées de cymules oligocéphaies ) ; pédicelles 1-bractéolés à la base, dressés. Corelles jaunes (dans une seule espèce les ligules sont blanchâtres) : les radiales à ligule linéaire, ou oblongue, ou elliptique, obtuse, ordi- nairement courte et étalée. — À l’exception de quelques espèces, dont une seule est indigène, ce genrè appartient à l'Amérique septentrionale. Beaucoup d’entre eiles se cul- tivént comme plantes d'ornement ; ces végétaux sont très- rustiques; et ils s’accommodent des terrains les plus in- grats. Nous ne ferons mention que des espèces les plus notables. À, Grappes unilatérales ; plus ou moins recourbées , gréles, en général rapprochées en panicule pyramidale. a) Feuilles triplinervées, en général étroites. Grappcs très-denses, dé- garnies de grandes feuilles, rapprochées en panicule ininterrompue. , VerGe-p’or ÉLancée. — Solidago procera Hort. Kew.— Tige velue, élancée, rameuse vers le sommet. Feuilles scabres en dessus, pubescentes en dessous, pointues : les caulinaires ob- scurément créneléés, où érosées, ou dentelées, lancéolées, étroites; les raméaires lancéolées, ou linéaires-lancéolées, ou oblongues- lancéolées, très-entières. Grappes peu RE , très-longues, nutantes avant la floraison. Ligules très-courtes , linéaires-ob- longues. — Tiges hautes de 4 à 10 pieds, fcuitiueé Raimeaux non-fastigiés. Ramules-florifères subfiliformes, gervis de feuilles courtes, lancéolées-linéaives, acérées, plus ou moins recourbées. Féuilles minces, non-luisantes, d’un vert foncé en dessus, grisa- tres ou. d’un vert pâle en doué : les caulinaires longues de 3 928 CLASSE DES COMPOSÉES. à 6 pouces, larges de 4 à 8 lignes. Capitules Jongs de 2 lignes; ligules plus courtes que l’involucre. . VerGe-D’or pu Canapa.—Solidago canadensis Linn. — Solidago nutans Desfont. Hort. Par. — Tige velue, en général paniculée au sommet. Feuilles pubescentes aux 2 faces ou seu- lement en dessous , scabres : les caulinaires lancéolées , acumi- nées, fortement dentelées ; les raméaires lancéolées ou lancéolées- linéaires, très-entières, ou dentelées, pointues. Grappes longues, fortement recourbées. Ligules-tres-courtes , linéaires-oblongues. — Plante haute de 3 à 4 pieds, très-semblable à l'espèce pré- cédente par le feuillage et les capitules. Verce-n’or GLABRE.—Solidago glabra Desfont. Hort. Par. — Solidago fragrans et Solidago gigantea Willd. — Tige glabre, lisse. Feuilles glabres et lisses aux deux faces, scabres aux bords , la plupart (excepté les ramulaires) dentelées , acu- minées aux deux bouts : les inférieures lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques ; les supérieures lancéolées ou linéaires- lancéolées. Grappes longues, fortement recourbées. Ligules sub- linéaires, plus courtes que l’involucre. — Plante haute de 2 à 4 pieds, semblable à l’espèce précédente par le port; capitules plus grands. Feuilles inférieures longues de 3 à 6 pouces, et at- teignant jusqu’à 7 pouces de large. Verce-D’or 1isse. — Solidago lævigata Hort. Kew.—Tige glabre et ires-lisse, de même que les feuilles, en général simple. Feuilles un peu charnues, subcoriaces, mucronces, très-entières, ponctuées : les caulinaires lancéolées-oblongues ; les ramulaires petites, linéaires-lancéolées. Grappes courtes, très-serrées, pres- que droites. Ligules oblongues, plus longues que les fleurs du disque. — Tiges hautes de 3 à 5 pieds, très-feuillues. Feuilles d’un vert gai : les caulinaires longues d’environ 3 pouces, sur a lignes de large. Pédoncules pubescents. Capitules longs de 3 li- gnes. — Espèce très-distincte ; à Paris elle fleurit en octobre et novembre. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 299 VerGe-p’orrouJours VERTE.—Solidago sempervirensLinn, —Tige élancée, effilée, anguleuse, très-glabré et lisse de même que les feuilles. Feuilles un peu charnues , subcoriaces, très- entières, ponctuées, terminées en pointe calleuse : les caulinaires lancéolées-linéaires ou linéaires-lancéolées ; les ramulaires sub- linéaires. Ligules sublinéaires, plus longues que les fleurs du disque. — Tige haute de 5 à 8 pieds, très-feuillue, simple, ou rameuse au sommet. Feuilles d’un vert gai : les caulinaires lon- sues de 2 à 4 pouces, larges de 3 à 6 lignes. Grappes tantôt “courtes et plus ou moins recourbées , tantôt grêles et droites. Capitules longs de 2 à 3 lignes. — Gette espèce fleurit en oc- tobre et novembre. b) Feuilles veineuses ow penninervées : les inférieures en général lar- ges. Grappes en général feuillées, peu recowrbées. VERGE-D'OR A DENTELURES POINTUES. — Solidago arguia Hort. Kew.— Tige glabre de même que les feuilles. Feuilles lisses aux 2 faces, quelquefois scabres aux bords , acuminées : les caulinaires la plupart dentelées ; les mférieures lancéoleés- _ spathulées, ou lancéolées-chovales, ou lancéolées-elliptiques ; les supérieures lancéolées-oblongues; les raméaires lancéolées-li- néaires: Grappes feuillues , plus ou moins divergentes. Ligules elliptiques, en général plus longues que les fleurs du disque. — Tiges dressées , en général paniculées. Feuilles minces , un peu luisantes , d’un vert foncé en dessus : les radicales longues de 4 à 8 pouces, sur 2 à 4 pouces de large. Grappes plus ou moins recourbées, disposées en panicule tantôt pyramidale, tantôt plus ou moins allongée. Capitules longs de 3 à 4 lignes. Verce-p’or scagre. — Solidago aspera Hort. Kew.—Tipe pubescente. Feuilles scabres, pubérules, rugueuses, acuminées aux 2 bouts : les caulinaires lancéolées-elliptiques , ou lancéo- lées-oblongues, inégalement dentées; les raméaires ovales ou ovales-lancéolées, tres-entières, ou légèrement crénelées, petites. Grappes presque droites, disposées en panicule trés-lâche. Capi- tules peuts ; ligules courtes, sublinéaires, Tige dressée, pani - 250 CLASSE DES COMPOSÉES. culée, haute de 2 à 3 pieds ; rameaux très-grêles, effilés, simples, presque dressés. Feuilles caulinaires longues de 1 pouce à 3 pou- ces. Capitules longs de 2 lignes. VERGE-D or ÉTALEE. — Solidago patula Mühlenb. — Tige dressée, ordinairement paniculée : rameaux divariqués, simples. Feuilles scabres, pubérules, acuminées : les radicales oblongues- spathulées, crénelées ; les caulinaires crénelées ou dentées, lan- céolées-oblongues ; les raméaires lancéolées ou lancéolées-linéai- res, petites, très-entières. Panicule diffuse, interrompue. Grappes bractéolées, ordinairement courtes. Ligules sublinéaires, allon- gées.—Tiges anguleuses, effilées, haute de 1 pied à 2: pieds. Feuilles fermes, d’un vert gai : les inférieures longues de 3 à 4 pouces. Grappes denses, bractéolées : les raméaires courtes. Ca- pitules longs d'environ 3 lignes. | Verce-n’OR GLAUQUE. — Solidago cæsia Linn. — Dill, Hort. Elth. 2, tab. 307, fig. 305.— Solidago gracilis Poir. — Solidago livida Wild. — Solidago axillaris Pursh.—\So- lidago Schraderi. De Cand. Prodr. — Tige dressée, paniculée ; rameaux orêles, dressés. Feuilles très-glabres et lisses aux 2 fa- ces, glauques en dessous, la plupart dentelées : les radicales lancéolées-spathulées ; les caulinaires lancéolées ou lancéolées- oblongues, Grappes tantôt droites, tantôt courbées , ,axillaires, courtes, disposées en panicules feuillées, effilées. Capitules pau- ciflores : ligules oblongues, en général plus longues que le dis que. — Plante lisse, haute de 1 '/, pied à 2 pieds, Tige grêle, cylindrique, souvent rougeâtre, en général rameuse dès la base; rameaux en général simples, formant une panicule subpyrami- dale. Feuilles d'un vert gai en dessus, ordinairement pendantes; . les radicales longues de 4 à 8 pouces, larges de 1 pouce à 2 pou ces. Inflorescence très-variable.' Grappes inférieures plus courtes que les feuilles, pe longs de 2 lignes. 1 ) on Vence-p’ OR EFFILÉE. — Solidago virgata Michx, = Solie dago stricta Hort. Kew.—Tige dressée, simple, ou rameuse au ES 2 = =" FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES: 2351 sommet ; rameaux très-grêles, effilés, simples, feuillus, subfas- tigiés. Feuilles fermes, glabres, scabres : les radicales et les cau- linaires-inférieures lancéolées-spathulées; les supérieures et les raméaires petites, lancéolées , ou linéaires-oblongues, ou oblon- gues, mucronées, en général très-entières. Grappes courtes, axil- Jaires, bractéolées, disposées en panicules racémiformes, denses, effilées. — Plante haute de x ?/, pied à 3 pieds. Tige verte, cy- lindrique , striée, lisse de même que les rameaux. Feuilles sub- coriaces, d’un vert gai : les inférieures longues d’environ 6 pou- ces, sur 6 lignes de large; les caulinaires-supérieures et les raméaires longues de 4 à 8 lignes. Panicules grêles, longues de 4 à 8 pouces, en général denses, Capitules longs de 2 lignes ; ligules sublinéaires, un peu plus longues que les fleurs du disque. B, Grappes non-unilatérales, droites, en général olisocépha- les, disposées ordinairement en panicule oblongue. Feuilles veineuses : les inférieures larges. De Verce-n’or À reuicces De Limons. — Solidago limoni- folia Pers. — Solidago mexicana Linn. — Tige ascendante, rameuse. Feuilles obtuses, tres-glabres, toutes très-entières : Les radicales lancéolées-eiliptiques, ou lancéolées-oblongues; les cau- linaïres lancéolées , ou oblongues ; les raméaires petites, oblon- gues. Grappes-axillaires, courtes, lâches, disposées en panicules allongées. Ligules sublinéarres, un peu plus longues que Îles fleurs du disque. — Tiges assez grosses, fermes, charnues , cÿ- lindriques, striées, hautes de 1 pied à 2 pieds ; rameaux ee non-fastigiés , en général racémifères à presque toutes les aissel- les. Feuilles d’un vert un peu glauque, véineuses , finement ré- , ticulées en dessous : : les radicales longues d’ environ 1 pied, lar- ges de ; ‘}, pouce à 3 pouces, dressées. Pédoncules bractéolés , filiformes, ‘allongés. Capitules longs d'environ 3 lignes. Eee espèce, nommée vulgairement ’erge-d'or du Mexique, croît dans les provinces méridionales des États-Unis : M eile fleurit en été. = VERGE-D'OR A FEUILLES DE Laraosperme. —Solidago litho- 292 CLASSE DES COMPOSÉES. spermifolia Wild. — Tiges simples, ou rameuses au sommet, dressées. Feuilles subcoriaces, glabres, plus ou moins scabres : les radicales et les caulinaires-inférieures lancéolées-oblongues ou lancéolées-elliptiques, obtuses, dentées ; les autres lancéolées, très-entières, pointues. Grappes courtes , axillaires, läches, dis- posées en panicule allongée. Ligules oblongues, plus longues que les fleurs du disque. — Plante haute de 2 à 3 pieds. Tige grêle, cylindrique, striée, pubérule, un peu scabre, souvent rougeâtre; rameaux nuls, ou courts et disposés en panicule allon- gée. Feuilles d’un vert un peu glauque : les radicales longues de 6 à 12 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces. Pédoncules fili- formes , allongés. Capitules longs d'environ 5 lignes. VerGEe-D’oR RAIDE. — Solidago rigida Linn. — Tiges sim- ples, ou rameuses au sommet, dressées. Feuilles scabres, pubé- rules, fermes , obtuses : les radicales grandes, elliptiques, ou elliptiques-oblongues, obtuses, crénelées ; les caulinaires ovales, ou ovales-oblongues, ou oblongues, la plupart très-entières, Pa- nicules thyrsoïdes ou cymeuses, feuillées, denses. Ligules oblon- gues, plus longues que les fleurs du disque. — Tiges fermes, droites, cylindriques , pubescentes, scabres , hautes de 2 à 4 pieds ; rameaux grêles, presque dressés. Feuilles d’un vert un peu glauque : les radicales longues d’environ 1 pied, larges de > à 4 pouces. Capitules longs d'environ 3 lignes, multiflores, plus ou moins longuement pédonculés. VERGE-D'OR À GRANDES FLEURS. — Solidago grandiflora Desfont. Hort. Par. — Espèce très-semblable à la précédente par le port et l’inflorescence ; elle en diffère 1° en ce que les feuilles radicales sont notablement moins grandes (longues d’environ 6 pouces, sur 2 pouces de large), lancéolées-oblongues, pointues, dentelées ; 2° par les feuilles caulinaires qui sont pointues, ovales-lancéolées, la plupart dentelées ; 3° par ses Jigules un peu plus longues. | ' Verce-Dp’or pu8ÉRULE. — Solidago hirta Wild. — Tige en or FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 233 dressée , ordinairement paniculée (du moins au sommet) ; ra- meaux subfastigiés. Feuilles assez fermes, rugueuses, veineuses, pointues, inégalement ou doublement dentelées, pubérules, un peu scabres : les radicales lancéolées-spathulées ; les caulinaires lancéolées ou lancéolées-oblongues. Panicules denses, thyrsoïdes, feuillées, en général courtes. Ligules oblongues, plus longues que le disque. — Tiges, hautes de 1 :/, pied à 3 pieds, raides, droites , cylindriques, feuillues, souvent rougeâtres; rameaux dressés ou un peu divergents, simples, feuillés , grèles, effilés. Feuilles d’un vert foncé en dessus, non-luisantes : les radicales longues de 3 à 4 pouces, larges de 1}, pouce à 1 pouce. Capitu- les grêles, longs de 2 à 3 lignes, piues ou moins longuement pé- donculés. VerG£-D’oR FLEXUEUSE. — Solidago flexicaulis Linn. — Tige dressée, flexueuse; glabre, anguleuse ; simple ou rameuse ; rameaux non-fastigiés. Feuilles minces, glabres, veineuses, ru- gueuses , acuminées , doublement dentelées : les radicales gran- des, lancéolées-oblongues; les caulinaires ovales ou ovales-lan- céolées, brusquement rétrécies en pétiole ailé. Grappes axillaires, denses, la plupart plus courtes que les feuilles, rapprochées en panicule thyrsoïde.—Tiges hautes de 1 ‘/, pied à 3 pieds, grêles, lisses de même que les autres parties de la plante ; rameaux grêles, dressés. Feuilles d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous : les radicales longues de 5 à ro pouces, larges de 11, pouce à 3 pouces. Fleurs odorantes. Capitules courtement Dédicellés, longs de 2 à 3 lignes. Ligules courtes, elliptiques. VERGE-D'OR COMMUNE. — Solidago ’' irga-aurea Lions — Engl. Bot. tab. 3o1.— Flor. Dan: tab. 663. — Solidago vul- garis Lamk. — Solidago minuta Linn. — Solidago alpestris Wild. — Solidago cambrica Hort. Kew. = Solidage minor Pers. — Solidago arenaria Horn. — Solidago littoralis Savi. — Solidago nudiflora Vivian. — Tiges simples ou rameuses, dressées, plus ou moins anguleuses; rameaux non-fastigiés. Feuilles glabres, ou pubescentes, acuminées, ou pointues, den- 234 CLASSE DES COMPOSÉES. | telées, ou crénelées, minces, veineuses : les radicales et les çau: linaires-inférieures lancéolées , ou lancéolées-oblongues ; ou lan- céolées-elliptiques, ou lémédolées: -spathulées , pétiolées ; les autres lascéolées ou lancéolées-oblongues, la plupart subsessiles. Pédon- cules 2-à 12-céphales , allongés, filiformes., axillaires , disposés en panicule thyrsoïde, assez dense , plus ou moims allongée. Li- gules lancéolées- -oblongues, débordant les fleurs du disque. — Plante très-variable, haute de quelques pouces (dans les localités arides ou alpesires) à 2 pieds. Tiges glabres, ou pubescentes, ou poilues, grêles, plus ou moins flexneuses, souvent rougeâtres, en un peu ou point rameuses. Feuilles d’un vert foncé en des- : les inférieures longues de 3 à 5 pouces. Capitules longs de à. à 5 lignes. — Getie espèce, connue sous le nom vulgaire de Verge-d’or, est commune dans les bois, les buissonset les pe- louses sèches; elle fleurit de juillet en septembre; parmi ses nombreuses congénères, c’est la seule qui soit indigène d'Europe; on l’employait jadis comme détersive, vulnéraire, diurétique , et astringente. S | Verce-n’or 8icoLorE. — Solidago bicolor Linn. — Tige dressée, anguleuse , en général paniculée. Feuilles fermes, sca: bres, pubérales : les radicales spathulées-ohbovales, crénelées , subacuminées ; les caulinaires lancéolées-oblongues, on lancéolées- obovales, ou lancéolées- elliptiques, subérosées, ou pauci-créne- lées, acuminées, .ou pointues ; les raméaires ovales, ou oblongues; petites , très-entières, subobtuses. Pédoncules 3-à 12-céphalés, axillaires , disposés en longue panicule interrompue. Ligules blanches, courtes, elliptiques-oblongues. — Plante haute de 1 pied à 2 ‘/: pieds. Tige grêle, raide, pubérule, plus où moins flexueuse ; rameaux très-gréles, effilés, simples, dressés, non- fastigiés, flonifères presque dès leur base. Feuilles d’un vert un peu glauque : les radicales veineuses, langues de 4 à 8 pouces, larges de 1 7, pouce à 3 pouces. Grappes où cymules tantôt plus courtes que les feuilles, tantôt plus longues. Capitules cour- tement pédicellés, longs de 3 lignes. Fleurs du disque à corolle d’un jaune très-pâle. Ligules longues à peine de r ligne. — Es- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 255 pèce tres-distincte par la couleur des fleurs ; fleurit en septembre } et octobre. _Secrion Il. ASTÉRÉES-BACCHARIDÉES Cass. _ Capitules incouronnés, homogames. Genre LINOSYRE. — Zinosyris Cass. Capitules multiflores. Involucre campaniforme, plus court que les fleurs, formé d’écailles foliacées , linéaires, poin- tues, inégales, pauci-sériées, plus ou moins recourbées, appliquées et élargies à la base. Réceptacle large, presque plan, fovéolé : cloisons basses, charnues, dentées. Corolle infondibuliforme , 5-fide : segments linéaires, très-étalés, arqués en-dehors. Anthères saillantes. Stigfnates plus longs que les anthères. Nucules oblongues-obovales, compri- mées, non-rostrées, écostées, soyeuses ; aigrette rousse, plus courte que la corolle, composée de soies nombreuses, pauci-sériées , filiformes , barbellulées, amincies au som- met: — Herbe vivace. Feuilles non-ponctuées , linéaires, très-entières , sessiles, éparses. Pédoncules terminaux , 1- céphales , als, bractéolés ; disposés en corymhe ou en cyme. Corolle jaune. Linosvre commune. — Linosyris vulgaris Cass. — Chry- socoma Linosyris Linn. — Plante touffue, haute de '/: pied à 3 pieds, finement pubérule et un peu scabre à toutes ses parties herbacées. Tiges simples ou ramenses, dressées; ou ascendantes, cylindriques, feuillues, grêles, fHéce, souvent rougeûtres ; ra meaux fastigiés ou subfastigiés , oligocéphales, médiocrerment feuillés. Feuilles subcoriaces, d’un vert gai, 1-nerVées, pointues, longues de :/: pouce à 2 pouces, larges de *); de ligne à 1 ligne. Cymes on corymbes tantôt lâches, tantôt denses, 3-à-7-céphales. Gapitules longs d'environ 6 lignes. — Gette plante’ croit dans 236 CLASSE DES COMPOSÉES. les pâturages secs ; elle fleurit en août et en septembre; on la cultive dans les parterres. Genre CHRYSOCOME. -— Chrysocoma Linn. Capitules multiflores, hémisphériques. Involucre large, campaniforme , plus court que les fleurs, formé d’écailles inégales , pauci-sériées, irrégulièrement imbriquées , ap- pliquées, linéaires-lancéolées, pointues, coriaces, membra- neuses aux bords. Réceptacle large, plan, fovéolé ou al- véolé, à cloisons peu élevées, charnues , dentées. Corolles subinfondibuliformes, courtement 5-lobées : les extérieu- res arquées en dehors; les intérieures droites. Anthères incluses. Stigmates saillants. Nucules obovales, compri- mées, non-rostrées, obscurément 1-costées à chaque face, presque glabres ; aigrette blanche, subcaduque, composée de soies filiformes, barbellulées, épaissies au sommet, 1-sériées, contiguës, subisométres. — Arbustes très-ra- meux. Feuiiles linéaires , éparses, sessiles, le plus souvent très-entières. Capitules Cities terminaux, longuement pédonculés. Corolles jaunes. Carysocome DORÉ. — Chrysocoma Coma-aurea Linn. — Chrysocoma aurea, Chrysocoma patula, et Chrysotiie cer- nua Thunb, Cap. — Arbuste touffu, haut de 2 à 3 pieds. Tige et rameaux adultes ligneux , aphylles. Ramules ascendants ou plus ou moins divergents, grêles, feuillus, en général simples. Feuilles subcoriaces, persistantes, très-entières, obtuses, longues de 6 à 12 lignes, larges de ‘/; de ligne à 1 ligne, le plus souvent étalées. ou réfléchies. Capitules larges d'environ 6 lignes. — Cette espèce, originaire du cap de Bonne-Espérance, se cultive comme arbuste d’ornement de serre ? tempérée ; elle fleurit tout ’été, Genre BACCHARIS. — Baccharis (Linn.) Cass. Capitules multiflores , dioiques. Réceptacle aussi long que les fleurs ou plus court, campaniforme, ou cylindrasé, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 237 formé d’écailles coriaces, membraneuses aux bords, im- briquées, appliquées, ovales, obtuses : les intérieures sub- linéaires. Réceptacle presque plan ou rarement conique, fovéolé, ou alvéolé. — Fleurs mâles : Coxolle infondibuli- forme, 5-fide. Anthères saillantes. Ovaire abortif, à ai- grette irrésulière, courbée, formée de soïes inégales, chif- fonnées, 1-sériées, filiformes, barbellulées. Style indivisé, sans stigmates. — Fleurs femelles : Gorolle filiforme, sub- tronquée. Anthères nulles. Stigmates saillants. Nuculés subcylindracées , obtuses, glabres, 10-costées; aigrette longue, ixrésulière, courbée, composée de soies nombreu- ses, inégales, chiffonnées, soudées par la base, filiformes, irrésulièrement barbeilulées. — Arbrisseaux ou sous-ar- brisseaux (propres à l’Amérique, et abondant surtout dans les contrées intertropicales), le plus souvent résineux. Feuilles sessiles ou pétiolées, éparses, tres-entières, ou dentées, penninervées, ou 1-nervées, ou triplinervées, coriaces , le plus souvent parsemées de glandules poncti- formes , ou d’une pubescence furfuracée. Pédoncules ter- minaux ou axillaires et terminaux; capitules en général petits, ordinairement glomérulés au sommet des pédon- cules. Corolle blanchâtre. AL | Bacomanis À FEUILLES D’HaLimE. — Baccharis halimifolia Linn. — Duham. Arb. ed. 1, vol. 1, tab. 35; ed. 2, vol. 1, tab. 60.— Baccharis cuneifolia Mœnch: — Conyza halimi- folia Desfont. Hort. Par. — Buisson ou arbrisseau haut de 5 à 12 pieds. Rameaux paniculés, disposés en cyme touffue. Jeunes- pousses visqueuses, et plus ou moins anguleuses de même que les ramules-florifères. Feuilles d’un vert glauque, ponctuées de blanc, penninervées : les raméaires rhomboïdales , ou ovales- deltoïdes, pointues, plus ou moins profondément sinuées-den- tées, pétiolées, longues de 1 pouce à 2 pouces ; les ramulaires plus petites, lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblongues , ou oblongues-spathulées, obtuses, sessiles, ou subsessiles, en géné- ral triplinervées : les inférieures dentées ou sinuées-dentées ; ee à & F2 à “ 2358 CLASSE DES COMPOSÉES. les supérieures très- entières. Pédoncules 1-7-céphales, ordinai- rement plus longs que les feuilles. Capitules-mäles subglobuleux, pédicellés. Capitules femelles sessiles ou subsessiles , subcylin- dracés , longs d'environ 4 lignes. Écaïlles-inv AUOT verdâires ou rougeâtres : les rieur obtuses ; les supérieures mucro- nées. — Gette espèce, nommée vulgairement Conyze (ou Cu nise) de Virginie, ou Bacchante de Virginie, croît dans les provinces méridionales des États-Unis ; l’élégance de son port et de son feuillage toujours vert la fait cultiver comme arbuste d'ornement , mais elle résiste difficilement aux hivers du nord de la France. Secrion II]. ASTÉRÉES-PROTOTYPES Cass. Capitules radiés : ligules jamais jaunes. Disque plus haut P 5 J J que pius 1 que large. Réceptacle plan. Genre ERIGERE. — Erigéron Linn. Capitules multiflores. Fleurs-radiales subbisériées, dres- sées, femelles, ligalées, aussi longues ou plus longues qüé les fleurs À dique: ligules linéaires, très-étroites. Fleurs du disque ES RE 5-fides, hermaphrodites, ou les extérieures femelles, les centrales hermaphrodites. Invo- lucre aussi long'que les fleurs du disque, subcylindracé, formé d’écailles subfoliacées, pauci-sériées, irrégulière ment imbriquées, linéaires, Réceptacle plan, nu, fovéolé ; bords des fovéoles dentés. Nucules oblongues, compri- mées, non-rostrées , hispides ; aigrette formée de soies filiformes, barbellulées, nombreuses, 1-sériées, plus lon- gues que É corolle.— Herbes, la plupart annuelles ou bis annuelles. Feuilles entières, ou dentées, ou lobées, alter- nes. Pédoncules terminaux ou axillaires et terminaux, 1- céphales, ou oligo-cépliales. Fleurs-radiales blanéhes, ou bleues, ou rouges. Fleurs du disque jaunâtres. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 239 ÉRIGÈRE AGRE. — Érigeron acre Linn. — Engl. Bot, tab. 1198. — Erigeron podolicus Bess. — Erigeron ciliatum et Erigeron elongatum Ledeb. — Plante bisannuelle, haute de 1], pied à 3 piéds, en général prbescente ou hispidule, Tige grêle, dressée, ferme, anguleuse, feuiilée, plus ou moins flexueuse, souvent violette ou rouge, tantôt simple et oligocéphale, tantôt rameuse au sommet, tantôt päniculée; rameaux grêles ou fili- formes, dressés, médiocrement feuillés, ordinairement 1-ou oligo- céphales. Feuilles d’un veri glauque, ‘un peu charnues, glabres, ou pubescentes : les radicales Jancéolées ou lancéolées-oblon- gues, pétiolées , sinuolées - denticulées , obtuses, mucronulées , longues de 4 à 5 pouces ; les caulinaires lancéolées-oblongues, où oblongues-biguliformes ; les raméaires en général très-petites. Pédoncules terminaux (en corymbe), ou axillaires et términaux, 1-céphales, longs, filiformes. Capitules subturbinés, longs de 3 à 4 lignes. Fleurs-radiales blanchâtres, ou roses, ou violettes, aussi longues ou un peu plus longues que les fleurs du disque. Fleurs du disque la plupart femelles. Aigrette roussâtre ou blan- châtre, luisante, 2 fois plus longue que la ligule.— Geite plante est commune dans les localités découvertestet incultes. | ÉRIGÈRE pu CANADA. — Erigeron canadense Linn. — Eri- geron paniculatum Lamk. — Cænotus paniculatus Nutt. — Plante annuelle, pubescente, haute de r pied à 4 pieds. Tige dressée, effilée, feuillue, cylindrique, poilue, en général rà- meuse presque dès la liase; rameaux sunples , très-grêles, ou filiformes, médiocrement -feuillés, disposés en ‘longue panicule thyrsoïde. Feuiiles molles, pubescentes, ciliées, d’un vert clair : les ‘radicales oblongues-spathulées , très-obtuses, profondément crénelées ; les caulinaires lancéolées ou lancéolées-linédires, poin- tues : les intérieures dentées ou dentelées; les ee et les raméaires très-étroites, 1rès-entières. Pédoncules 1-à 5 5-céphales, axillaires, disposés en grappes allüngées; pédicelies filiformes, tantôt épars, tantôt fascicules. Gapitules petits, cylindracés: Fleurs radiales blanchätres, dressées, à peine aussi Longues que les fleurs du disque. Fleurs du dd Jjaunâtres, toutes hermaphro- gg: gaie Lt) QE 44) URLS 4 It dsl def 240 CLASSE DES COMPOSÉES. dites. Aigrette blanche, luisante, 2 fois plus longue que la nu- cule, — Cette plante, qui passe pour originaire de l'Amérique septentrionale, est depuis longtemps commune en Europe; elle croît de préférence au bord des champs, et dans d’autres localités découvertes et sèches; ses capitules ont une saveur piquante, analogue à celle de la Menthe poivrée. Les cendres de l’Erigère du Canada contiennent beaucoup de potasse. Genre STÉNACTIS. — Stenactis Cass. Capitules multiflores, Fleurs-radiales 2-ou pluri-sériées, femelles, ligulées, plus longues que les fleurs du disque : ligules longues, linéaires, en général très-étroites. Fleurs du disque hermaphrodites, à corolle subinfondibuliforme, 5- dentée. Involucre subhémisphérique , aussi long que les fleurs du disque, formé d’écailles 2-ou 3-sériées, subisomè- tres, appliquées, linéaires, pointues, foliacées. Réceptacle plan ou convexe, large, plus ou moins fovéolé. Nucules oblongues-obovales, comprimées, hispidules, non-rostrées ; aigrette double: l’extérieure très-courte, composée de pail- lettes 1-sériées, sublinéaires ; l’intérieure longue (maisun peu plus courte quela coroile), caduque, composée de soies peu nombreuses , subisomètres, 1-sériées, distancées, fili- formes, barbellulées. — Herbes (la plupart indigènes de l'Amérique septentrionale) annuelles, ou bisannuelles , ou vivaces, ou suffrutescentes. Feuilles entières, ou den- tées, ou pennatifides, alternes. Capitules solitaires ou en corymbe, terminaux, pédonculés, en général assez grands. Pédoncuies épaissis au sommet. Fleurs du disque à co- rolle jaune. Fleurs-radiales très-nombreuses | blanches , ou pourpres, ou violettes, ou bleues. Srénacris GLAUQUE. — Stenactis glauca Nees. Aster: — Erigeron glaucus Ker, Bot. Reg, tab. 10: — Aster glaucus Desfont. Hort. Par. — Tige basse, suffrutescente. Rameaux or- dinairement simples, subfastigiés, 1-céphales, Feuilles glabres , FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 241 ou presque glabres, visqueuses, trinervées, obtuses : les infé- rieures pétiolées, spathulées - obovales , dentées ; les raméaires oblongues, ou oblongues-spathulées , sessiles , en général très- entières. Ligules lancéolées-oblongues. — Herbe vivace, suffru- tescente à la base, haute de 1 pied à 2 pieds. Tiges adultes aphylles inférieurement, feuillues au sommet. Rameaux ascen- dants, poilus, plus ou moins allongés, annuels, subverticillés à l'extrémité des tiges, simples, ou rameux au sommet. Feuilles d’un vert glauque, fermes, un peu charnues, scabres : les cauli- nairés longues de 3 à 6 pouces, ordinairement roselées; les ra- méaires éparses, graduellement plus petites. Pédoncules longs de r pouce à 2 pouces, turbinés au sommet, garnis de 1 ou 2 bractéoles sétacées. Capitules à disque large de 8 à 9 lignes. Li- gules longues de 5 à 6 lignes, de couleur Hlas. Involucre pu- bescent. Réceptacle presque plan. Aïgrette roussätre, deux fois plus longue que ia nucule. — Cette espèce, originaire de Buénos-Ayres, se cultive comme plante d’ornement d’orangerie; elle fleurit tout l’été. STÉNAGTIS GLABRESCENT. — Stenactis glabella Nutt. (sub Erigero.)—Bot. Mag. tab. 2923. — Racine rampante. Tiges simples ou rameuses , ascendantes, herbacées, velues (de même que les rameaux et pédoncules). Feuilles glabres ou ciliolées, très-entières , acuminulées , ou ohtuses et mucronées : les infé- rieures spathulées-lancéolées ; les autres oblongues ou oblon- gues-lancéolées, sessiles. Pédoncules terminaux, ou axillaires et terminaux (en corymbe), 1-céphales, inclinés en préfloraison. Ligules linéaires, tres-étroites , de moitié plus longues que les écailles-involucrales.—Plante vivace, haute de 1 piedà 1 ‘/,pied. Tiges solitaires ou en touffe, dressées, ou VE feuiilées, anguleuses, souvent rougeâtres ; rameaux nuls, ou grêles et 1-cé- phales, subaphylles : les supérieurs subfastigiés. Feuilles min- ces, d’un vert gai, finement penni-nervées : les radicales rose- lées , longues de 3 à G pouces; les caulinaires graduellement plus petites; les raméaires très-petites. Pédoncules longs de 1 pouce à: 2 pouces, pubescents, turbinés au sommet, nus, ou BOTANIQUE. PHAN: Te X, 16 249 CLASSE DES COMPOSÉES,. garnis vers leur sommet d’une bractéole filiforme. Capitules à disque large de 4 à 6 lignes. Involucre pubérule. Ligules lilas, longues de 5 à 6 lignes, étalées. Réceptacle plan. Nucules pe- cites, d’un brun clair; aigrette blanchâtre : l’intérieure plus longue que la nucule. — [ndigène de l’Amérique septentrionale; . cultivée comme plante de parterre; fleurit tout l'été. STÉNAGTIS ÉLÉGANT. — Stenactis speciosa Lindl. Bot. Reg, tab. 1597. — Racine pivotante. Tiges simples ou peu rameuses, dressées, feuillues, velues vers le sommet. Feuilles tres-entieres, subtrinervées, ciliées, glabres aux 2 faces, pointues : les infé- rieures spathulées-lanccolées ; les autres oblongues ou oblongues- laacéolées, semi-amplexicaules. Pédoncules axillaires et termi- naux, longs, 1-céphales, disposés en corymbe , raides , dressés en préfloraison. Ligules linéaires-spathulées, étroites, 1 fois plus longues que les écailles-involucrales. — Plante touffue, vivace, haute de 1 ‘/, pied à 3 pieds. Tiges dressées ou ascendantes, grêles, effilées, feuillues ; rameaux nuls, ou grêles, 1-céphales, subaphylles. Feuilles assez fermes , d’un vert gai, luisantes en dessus : les inférieures longues de 3 à 5 pouces, larges de 4 à 8 Jignes ; les autres graduellement plus courtes, mais aussi lar- ges ou plus larges. Pédoncules longs de 1 pouce à 3 pouces, sub- fastigiés, nus, ou pauci-bractéolés, pubérules de même que les écailles-involucrales. Capitules à disque large de 5 à ro lignes. Réceptacle presque plan. Ligules d’un bleu tirant sur le violet, longues de 6 à 9 lignes. Nucules petites, brunes ; aigretie blan- châtre : l’intérieure 2 fois plus longue que la nucule, — Indi- gène de la Californie; cultivée comme plante de parterre ; fleurit tout l’été. * Genre ASTER. — Aster Linn. L Capitules radiés ; fleurs-radiales femelles, 1-sériées, à ligule linéaire ou oblongue, assez large; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle subinfondibuliforme, 5-dentée. Involucre aussi long que les fleurs du disque, où plus court, subhémisphérique , formé d’écailles 3-ou pluri-sé- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 245 riées (rarement 2-sériées), subfoliacées (du moins au som- met), imbriquées, plus ou moins recourbées ou étalées vers leur sommet ( quelquefois inappliquées presque dès leur base, ou bien complétement appliquées), mem- braneuses aux bords. Réceptacle plan, alvéolé : bords des alvéoles plus ou moins dentés. Nucules (glabres, ou pubé- rules, ou strigueuses ) obovales, obtuses, comprimées, immarginées ; aigrette simple, persistante, composée de soies pluri-sériées, filiformes, anisomètres, barbellulées. Herbes vivaces, à rhizôme rampant. Racine le plus souvent stolonifère. Tiges le plus souvent rameuses, po- lycéphales, touffues. Feuilles très-entières ou dentées, alternes : les radicales et les caulinaires-inférieures soit pétiolées ét notablement plus larges que les autres, soit seulement rétrécies vers leur base ; les supérieures dente- lées ou très-entières, graduellement plus petites, en géné- ral sessiles. Capitules disposés en corymbes, ou en pani- cules, ou en grappes, ou rarement solitaires. Fleurs-ra- diales (au nombre de 6 à 30, ou quelquefois plus) à ligule blanche, ou rose, ou violette, ou bleue, le plus souvent plus longue que les fleurs du disque. — La plupart des espèces de ce genre habitent l'Amérique septentrionale ; on en cultive beaucoup comme plantes de parterre; nous ne ferons mention que des plus notables. SECTION L ALPIGENI Nees, Asterens Écailles-involucrales étroites, herbacées, subisomètres. Réceptacle scrobiculé, nu. Nucules hispidules ; aigrette scabre, pauci-sériée. Stigmates courts, triangulaires. — Tige monocéphale, ou corymbifère au sommet. Feuilles en général assez larges : les inférieures den- telées ou crénelées, veineuses, ou subtriplinervées. Ca- pitules assez grands, à ligules longues. Aster Des Azers. — Aster alpinus Linn.— Jacq. Flor. Austr. r, tab. 88.—Feuilles radicales très-entièrés, subspathu- % 244 CLASSE DES COMPOSÉES. lées, plus petites que les cauhnaires-inférieures. Tige 1-céphale. Écailles-involucrales lâches, lancéolées, ou lancéolées-linéaires. — Plante haute de quelques pouces , hispidule. fFeuilles-cauli- paires-inférieures longuement pétiolées, 3-nervées , spathulées, obtuses , crénelées; les supérieures lancéolées-oblongues. Écail- les-involucrales colorées, à peu près aussi longues que les fleurs du disque. Fleurs-radiales bleues, 2 fois plus longues que l’in- volucre. — Gette espèce croît dans les montagnes de l’Europe ; elle fleurit en été. ASTER DE SIBÉRIE. — Aster sibiricus Linn. — Aster pyre- nœus De Cand.— Grindelia sibirica Spreng. — Tige corymbi- fère au sommet, feuillue. Feuilles sessiles, semi-amplexicaules, oblongues-lancéolées, pointues, dentelées, pubescentes, scabres. Écailles-involucrales lâches , lancéolées-oblongues , acuminées. — Tiges raides, hispidules, hautes de 1 pied à » pieds. Corymbe simple on paniculé, Capitules du volume de ceux de l#ster Amellus. Fleurs-radiales bleues, longues de 6 à 8 lignes. — Cette espèce croît en Sibérie et dans les Pyrénées; elle fleurit en été. Secriox II. AMELLI Necs, L. c. Écailles-involucrales ciliées, plus où moins recourbées : les extérieures herbacées ; les intérieures colorées, sub- membranacées (du moins vers leur sommet). Réceptacle alvéolé, à cloisons dentées ou fimbriolées. Stigmates lancéolés au sommet. Nucules striées. — Tige corym- bifère ou paniculée, raide. Feuilles très-entières ou dentelées , pubérules et scabres aux 2 faces. Capitules grands. Aster Rapure. — Aster Radula Hort. Kew.—Feuilles lan- céolées , dentelées vers le milieu, rugueuses, très-scabres. Ra- mules oligocéphales, disposés en corymbe. Écailles-involucrales oblongues, pointues, étalées au sommet, pluri-sériées. — Tiges hautes de 1 pied à 2 pieds , anguleuses , glabres, rougeâtres, Feuilles longues d'environ 2 pouces, larges de 4 à 5 lignes, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 245 d’un vert foncé, à peu près de même grandeur tout le long de la tige. Capitules du volume de ceux de l’Aster Amellus. Écail- les-involucrales plus courtes que les fleurs du disque. Fleurs- radiales à ligule d’un rose pâle, aussi longue que l’involucre. — Indigène de l’Amérique septentrionale ; fleurit en automne. Aster OEiz ne Curisr. — Aster Amellus Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 435. — Aster amelloides Bess. — Aster ele- gans Willd. — Tige corymbifère au sommet. Feuilles-caulinai- res oblongues, ou lancéolées-oblongues, ou oblongues-lancéolées, pointues, ou obtuses , subtriplinervées, très-entières , ou pauci- dentelées. Devils oblongues , bdiéeatt étalées. — Tiges hautes de r pied à 2 pieds, feuillues, hispidules , angu- leuses, accidentellement très-simples ; ramules 1-5-céphales. Feuilles vertes ou subincanes, fermes : les inférieures oblongues ou spathulées, rétrécies en pétiole ; les supérieures plus petites, sessiles , très-entières. Écailles-involucrales presque aussi lon- gues que les fleurs du disque. Fleurs-radiales 2 fois plus longues que l’involucre , nombreuses , à ligule lancéolée-linéaire, d’un bleu de ciel.vif, ou d’un bleu violet ; fleurs du disque à corolle jaune. — Cette espèce, nommée vulgairement OEïl de Christ. croît en Europe et en Sibérie, dans les pâturages secs; elle fleurit en août et en septembre. AsTER DE LA NOUVELLE-ANGLETERRE. — Aster Novæ-An- gliæ Linn.— Aster spurius Willd. — Aster amplexicaulis Lamk.— Aster roseus Hort. Par. (var.)— Aster decorus Hortul. — Tige raide , feuillue, rameuse au sommet ; rameaux formant une panicule thyrsoïde ou subpyramidale. Feuilles lan- céolées ou cblongues-lancéolées, bi-auriculées à la base, subam- plexicaules, très-entières, 3-nervées. Capitules en thyrses. Écail- les-involucrales lâches , sublinéaires. — Tiges hautes de 3 à 6 pieds , hispidules; rameaux courts, ou allongés , ou ascendants, Feuilles d’un vert foncé. Fleurs-radiales nombreuses, 1 à 2 fois plus longues que l’involucre, à ligule violette ou pourpre. ASTER ÉTALE. — Aster patens Hort. Kew. — Aster diver- 246 CLASSE DES COMPOSÉES. sifolius et Aster amplexicaulis Michx. — Aster phiogifolius Willd.— Tige rameuse; rameaux disposés en panicule thyr- soïde. Feuilles ovales-oblongues ou oblongues-lancéolées, cordi- formes à la base, amplexicaules, très-entières , ou pauci-dente- lées. Pédoncules courts. Écailles-involucrales lâches, scabres, linéaires-lancéolées. — Tiges hautes de 2 à 3 pieds. Fleurs-ra- diales pourpres.—Indigène des États-Unis; fleurit en automne. ASTER À GRANDES FLEURS. — Aster srandiflorus Linn. — Tiges paniculées , poilues; rameaux longs , raides , divergents. Feuilles très-scabres, tres-entières, sessiles, réfléchies, oblon- gues , ou lancéolées-oblongues, obtuses,. mucronées : les ramu- laires très-petites. Capitules solitaires ou en corymbe. Écailles- involucrales linéaires-lancéolées. — Tiges hautes de 2 à 3 pieds, ordinairement rougeâtres de même que les rameaux; rameaux en général paniculés. Feuilles inférieures longues de 2 à 3 pou- ces. Capitules grands. Involucre à peu près aussi long que les fleurs du disque. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que linvo- lucre , à ligule sublinéaire, étroite , d’un bleu violet. — Cette espèce, l’une des plus élégantes du genre, croît dans les forêts de la Caroline et de la Virginie; elle fleurit en octobre et no- vembre. AsTER SATINÉ. — Aster sericeus Vent. Hort. Cels. tab. 33. — Aster argenteus Michx.—Tiges paniculées ; rameaux diffus, oligocéphales. Feuilles lancéolées, très-entières , sessiles, sati- nées-argentées aux 2 faces. Capitules solitaires. Écailles-involu- crales satinées-argentées, foliacées , recourbées. — Tiges rameu- ses, grêles, glabres, suffrutescentes à la base, hautes de 1 pied à 2 pieds. Feuilles entières, 3-nervées. Ecailles-involucrales à peu près aussi longnes que les fleurs du disque, 2 fois plus courtes que les fleurs-radiales, conformes aux feuilles-ramulai- res. Fleurs-radiales longues de près de r pouce, nombreuses, à ligule linéaire, très-étroite, d’un bleu violet. Aigrette rousse. — Indigène de l'Illinois et des contrées voisines du. Missouri ; fleu- rit en septembre et octobre. " FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 247 Section III. GENUINI Nees L. c. Écailles-involucrales appliquées ou inappliquées, plus ou moins membraneuses aux bords, presque entièrement membraneuses vers leur base. Réceptacle à alvéoles dentées. Nucules glabres ou légèrement pubérules ; ai- grette scabre, pluri-sériée. — Tige plus ou moins élancée. A. Feuilles inférieures (ou du moins les radicales) arrondies ou cordiformes à la base, pétiolées. ASsTER À FEUILLES CORDIFORMES. — Aster cordifolius Linn. — Feuilles-caulinaires toutes cordiformes , dentelées, pétiolées, acuminées, scabres en dessus. Rameaux grêles, divergents, mé- diocrement feuillés ; disposés en panicule thyrsoïde ou subra- cémiforme. Gaules en grappes simples ou rameuses. Écailles- involucrales étroites, appliquées. — Tiges gréles, dressées , flexueuses , anguleuses , pubérules; rameaux ordinairement courts, simples, garnis de feuilles beaucoup plus petites que les caulinaires. Feuilles pubescentés ou glabres en dessous; pétiole plus ou moins. poilu. Capitules larges de 5 à 6 lignes, courte- ment pédonculés. Fleurs-radiales d’un bleu pâle, de moitié plus longues que l’involucre. — Indigène éu Canada et des États- Unis; fleurit en automne. ASTER PANIQULÉ. — Aster paniculatus Hort. Kew.— Aster cordifolius Lamk. — Feuilles pubérules et scabres en dessus, glabres' en dessous : les caulinaires toutes pétiolées, ovales, ou ovales-lancéolées, cordiformes à la base , acuminées, dentelées. Rameaux feuillés, paniculés, dressés , ou presque dressés , dis- posés en panicule thyrsoïde. Écailles-involucrales lâches, étroi- tes. — Plante plus rameuse et plus robuste que Véspecé précé- dente, à laquelle elle ressemble d’ailleurs quant au feuillage et quant aux capitules. Feuilles-ramulaires petites , Jancéolées , trés-entières. Gapitules petits, courtement pédonculés. Fleurs- radiales violettes. Fleurs du disque à corolle d’abord jaune, apres 4 248 CLASSE DES COMPOSÉES. l’anthèse violette. — Indigène des Etats-Unis; fleurit en août et septembre. ASTER HÉTÉROPHYLLE. — Aster heterophyllus Willd. — Aster cordifolius Nutt. (non Lino.) — Feuilles scabres en des- sus (ou du moins aux bords) : les radicales et les caulinaires-in- férieures cordiformes , dentelées , pétiolées (à pétiole ailé ); les supérieures ovales-oblongues ou oblongues; les florales lancéo- lées-linéaires, petites. Rameaux paniculés. Écailles-involucrales apprimées. — Espèce sémblable à la précédente par le port. Rameaux grêles, flexueux, vagues. Capitules du volume de ceux des 2 espèces précédentes. Fleurs-radiales de conleur lilas. — Indigène des États-Unis; fleurit en septembre. a) Feuilles assez larges, dentelées : les inférieures longuement rélrécies en forme de pétiole. AsTER ÉTALE. — Aster patulus Lamk. Enc. — Aster Cor- nuti Wendi. — Aster paniculatus Willd. Spec. — Aster Tra- descanti Hoffm. Phytogr. — “ster pallens Willd. Enum. — Aster acuminatus Michx.—Feuiiles finement puhérules et sca- bres en dessus, glabres en dessous, acuminées, dentelées : les in- férieures ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées ; les supé- rieures et les raméaires lancéolécs, courtement rétrécies. Ra- meaux feuillés, étalés , paniculés vers leur sommet. Écailles-in- volucrales lâches.—Tige haute de 2 à 3 pieds, dressée, plus ou moins flexueuse, ordinairement rougeâtre, rameuse presque dès la base. Feuilles minces, d’un vert foncé en dessus ; les ramu- laïres très-entières ou dentelées, petites. Ramules-florifères sim- ples ou paniculés, 1-7-céphales , grêles. Capitules en thyrses, ou en cymes, ou en cymules ; pédoncules en général plus longs que l’involucre. Involucre leng d’environ 3 lignes ; écailles sub- linéaires. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre , à ligule d’abord carnée, puis pourpre. Fleurs du disque rougeâtres après l’anthèse. — Indigène des Etats-Unis ; fleurit en août et septembre. hat FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 249 b) Feuilles lancéolées, ow oblongues-lancéolées, ou linéaires-lancéolées, sessiles : les inférieures courtement rétrécies à leur base. ASTER THyrSIFLORE. — Aster thyrsiflorus Hoffm. Phytosr. — Feuilles glabres, linéaires-lancéolées, denticulées, mucronées, amplexatiles, scabres aux bords. Rameaux longs , effilés , dres- sés, disposés en panicule thyrsoïde ; ramules très-grêles, feuillés, 1-céphales, dressés, disposés en panicule racémiforme. Ecailles- involucrales anisomètres, lâches, recourbées , lancéolées-linéai- res.—Tiges hautes de 3 à 4 pieds, lisses , rougeätres , dressées. Rameaux ramuliferes à peu près à partir du milieu. Feuilles fermes , d’un vert foncé et luisantes en dessus , cordiformes-bi- auriculéés à la base. Involucre long d'environ 3 lignes. Fleurs- radiales 1 fois plus longues que l’involucre, à ligule bleue. — Indigène des États-Unis ; fleurit en octobre et novembre. ASTER AGRÉABLE. — Aster amœnus Lamk. Enc.— Aster hispidus Lamk. Enc.—Aster puniceus L.— Aster firmus Nees. — Feuilles rugueuses, glabres, scabres en dessus, lisses en des- sous , dentelées, acuminées, subamplexatiles : les inféricures lancéolées; les supérieures oblongues-lancéolées. Rameaux éta- lés, en général paniculés. Ramules oligocéphales. Capsules sub- solitaires ou en cymules. Écailles-involucrales lâches, subisome- tres, subulées. — Tiges glabres ou hispidules , fermes, très-ra- meuses, hautes de 2 à 4 pieds. Feuilles fermes , d’un vert gai. Involucre long d’environ 3 lignes. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre , à ligule d’ur pourpre violet , ou lilas. — Indigène des États-Unis ; fleurit en septembre et octobre. Aster ÉLANCÉ. — Aster prœaltus Poir. — Aster salicifo- lius Hort. Kew.— Feuilles linéaires-lancéolées , acérées, sub- amplexatiles, scabres (du moins aux bords) : les inférieures sub- denticulces ; les autres très-entières; les ramulaires sublinéaires, réfléchies. Rameaux presque dressés, effilés, garnis de ramules grêles, feuillés, le plus souvent 1-céphales, disposés en grappe. Écailles-involucrales lanccolées-linéaires, anisomètres , recour- bées au sommet, — Tiges très-rameuses, hautes de 5 à 8 pieds, 9250 CLASSE DES COMPOSÉES. glabres. Rameaux-supérieurs subfastigiés. Feuilles fermes, d'un vert foncé. Involucre long d’environ 3 lignes. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre, d’un bleu päle. Fleurs du disque à corolle violette après l’anthèse. — Indigène des États- Unis ; fleurit d’août en octobre. ASTER TARDIF. — Aster tardiflorus Linn. — Aster cæspilo- sus Hortul. — Feuilles glabres, scabres vers les bords, dentelées vers leur sommet, obliquement amplexatiles , pointues : les ra- mulaires petites, subovales, obtuses, souvent recourbées. Ra- meaux paniculés, divariqués, subfastigiés : ramules oligocépha- les. Écailles-involucrales imbriquées, recourbées : les inférieures plus longues, subradiantes.—Tiges très-raides, glabres , hautes de 1 ‘/ 2 pied à 3 pieds. Feuilles fermes, luisantes, d’un vert foncé. Ramules-florifères grèles, divergents, feuillus presque jus- qu’au sommet, Involucre long de à à 5 lignes. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre, à ligule bleue ou lilas. — Indigène des Etats-Unis; fleurit en août et septembre. Asrer 155€. — Asterlævis Willd. — Feuilles glabres, mucro- nées, un peu scabres aux bords : les inférieures lancéolées, un peu dentelées; les autres oblongues-lancéolées, très-entièrés, amplexa- tiles ; les ramulaires petites, sublinéaires. Rameaux paniculés ; ramules courts, submonocéphales , disposés en courtes grappes. Involucre plus court que le disque; écailles linéaires-lancéolées, graduellement plus longues : les inférieures inappliquées.— Tiges hautes de 2 à 3 pieds, dressées, paniculées, lisses, gla- bres. Feuilles assez fermes, d’un vert foncé en dessus. Involucre long d’environ 3 lignes. Fleurs-radiales nombreuses. à ligule oblongue, d’un bleu pâle, longue de 5 à 6 lignes. — Indigène des États-Unis ; fleurit en août et septembre. ASTER A FLEURS CHANGEANTES. — Aster mutabilis Hort. Kew.— Feuilles glabres, glauques en dessous, scabres aux bords : les inférieures lancéolées , dentelées vers le mi- lieu; les autres oblongnes - lancéolées , subamplexatiles , or- dinairement très-entières ; les ramulaires petites, sublinéaires. “i FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 251 Rameaux paniculés ; ramules courts, disposés en thyrse. Invo- lucre plus court que le disque; écailles oblongues-lancéolées, apprimées , graduellement plus longues. — Tiges glabres, très- rameuses, pañiculées, hautes de 3 à 4 pieds ; rameaux disposés en thyrse dense. Feuilles assez fermes, d’un vert foncé en des- Ramules 5-7-céphales; capitules subfastisiés. Involuere long d’environ 3 lignes. Fleurs-radiales nombreuses, à ligule longue de 5 à 6 lignes, oblongue, d’abord blanche, plus tard violette. Fleurs du disque à corolle d’un brun violet après l’an- thèse. — Indigène des États-Unis; fleurit d’août en octobre. Asrer VERSICOLORE. — Aster versicolor Willd. Spec.— Cet Aster ne diffère du précédent, dont il est probablement une va- riété, que par des feuilles lisses même aux bords, et vertes aux 2 faces. AsTer ÉMINENT. — Aster eminens Nees. — Aster junceus Hort. Kew.— Aster longifolius Lamk.— Feuilles glabres, scabres aux bords : les inférieures lancéolées, dentelées vers le milieu ; les autres oblongues-lancéolées, subamplexatiles, en gé- néral très-entières ; les ramulaires petites, sublinéaires. Rameaux paniculés au sommet, plus ou moins divergents; ramules 1- ou oligocéphales, subfastigiés. Écailles-involucrales linéaires-lan- céolées, inappliquées, subisomètres : les inférieures plus ou inoins recourbées; — Plante glabre, haute de 3 à 4 pieds. Ra- meaux disposés. en panicule thyrsoïde. Feuilles fermes, d’un vert foncé en dessus, un peu glauques en dessous. Involuere long d'environ 3 lignes. Fleurs-radiales à ligule bleue, longue de 5 à 6 lignes. — Indigène des États-Unis ; ; fleurit d'août en oc- tobre. ASTER A FEUILLES DE SAULE. — Aster salienus Willd. — Feuilles glabres, scabres aux bords, acuminées, subamplexati- les : les inférieures lancéolées , dentelées vers le milieu; les su- ‘périeures et les raméaires oblongues-lancéolées, souvent très-en- tières ; les ramulaires petites, sublinéaires. Rameaux effilés, 2592 CLASSE DES COMPOSÉES. paniculés ou corymbiferes au sommet. Écailles-involucrales sub- isomètres, läches.—Tiges raides, dressées, glabres , hautes de 1 pied à 3 pieds, plus ou moins rameuses ; rameaux presque dressés. Feuilles fermes, luisantes, d’un vert foncé. Involucre long d'environ 3 lignes. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l'involucre, à ligule bleue ou rarement lilas. — Indigène de l’ Amérique septentrionale ; naturalisé dans plusieurs localités en France et en Allemagne; fleurit en août et septembre. ASTER A FEUILLES DE Corine. — Aster coridifolius Michx. — Aster sparsiflorus Willd. Enum.—Aster foliolosus g : cori- difolius Nutt. — Feuilles puherules, scabres (du moins aux bords) , réfléchies : les caulinaires linéaires - }ancéolées, acumi- nées, denticulées ; les raméaires et les ramulaires petites, subli- néaires, subobtuses. Rameaux étalés, paniculés ; ramules fili- formes, divariqués, 1-céphales, feuillés jusqu'au sommet. Écail- les-involucrales appliquées, linéaires, mucronées.—Tiges hautes de x pied à 2 pieds, dressées, scabres, pubérules, tres-rameuses. Feuilles-ramulaires longues de 1 ligne à 2 lignes. Involucre tur- biné, long de 2 lignes. Fleurs-radiales r fois plus longues que V’involucre, à ligule sublinéaire, carnée. Fleurs du disque à co- rolle jaune. Aigrette jaunâtre. — Indigène de l’Amérique sep- tentrionale ; fleurit en septembre et octobre. ASTER MULTIFLORE. — Aster multiflorus H. Kew.— Aster ericoides Lamk. (non Linn.) — Feuilles glabres, tres-entières, linéaires, étroites : les ramulaires très-petites, mucronées, re- courbées. Rameaux plus ou moins divergents, disposés en pa- nicule pyramidale ; ramules filiformes, subunilatéraux, dressés, 1-céphales, disposés en grappes. Écailles-involucrales subli- néaires, mucronées , appliquées ; pointe recourbée. — Tiges hautes de 2 à 3 pieds; rameaux grêles, touffus, ramulifères presque dès leur base. Feuilles fermes, d’un vert pâle : les ra- mulaires longues de ‘/, ligne à 1 ligne. Capitules petits, très- #ombreux. Jnvolucre long d’environ 2 lignes; écailles vertes au sommet, blanches inférieurement. Fleurs-radiales à peine FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 255 plus longues que celles du disque, à ligule courte, d’un blanc rougeñtre. Fleurs du disque violettes après l’anthèse. Aigrette roussâtre. — Indigène du Canada et des États-Unis; fleurit d’août en novembre. AsTER FRAGILE. — Aster fragilis Wild. — Feuilles scabres aux bords, glabres : les inférieures oblongues , denticulées ; les autres linéaires , ou linéaires-lancéolées , sessiles , tres-entières ; les ramulaires ( quelquefois sublancéolées) très-courtes, mucro- nées, étalées. Rameaux plus ou moïns divergents, ramulifères en général dès leur base; ramules étalés , subfiliformes , feuillés jusqu’au sommet , en général 1-céphales, disposés en grappe. Écailles-involucrales sublinéaires, apprimées, graduellement plus longues.—Tiges glabres où pubérules, raides, dressées , hautes de 2 à 3 pieds, en général rameuses dès leur base; ra- meaux grêles, feuillus , quelquefois horizontaux. Feuilies d’un vert foncé : Les caulinaires (ordinairement réfléchies) larges de 1 '/2 ligne à 4 lignes. Capitules disposés en grappes plus ou moins denses. Involucre long de 2 lignes , plus court que les fleurs du disque. Fleurs-radiales nombreuses, subbisériées, 1 fois plus longues que l’invoiucre, à ligule blanche, elliptique- oblongue. Fleurs du disque à corolle ‘violette après l’anthèse. — Indigène des Etats-Unis ; fleurit d’août en novembre. ASTER RÉCLINÉ. — Aster pendulus Hort. Kew. — Aster horizontalis Hort. Par. — Feuilles pubérules et scabres en dessus : les caulinaires et les raméaires lancéolées ou lancéo- lées-oblongues, dentelées ; ; les ramulaires très-petites, subowales, très-entières, réfléchies, mucronées. Rameaux paniculés, divari- qués et réclinés de même que lesramules. Ramules-florifères fili- formes, en général courts et 1-céphales, disposés en grappes. Écailles-involucrales appliquées , sublinéaires, mucronulées. — Tiges hautes de 2 à 3 pieds, très-rameuses, dressées, pubérules ; F rameaux très-touffus; ramules erès-rapprochés. Feuilles d’un vert foncé. Involucre long d’environ 2 lignes. Fleurs-radiales presque 1 fois plus longues que l’involucre, à ligule rougeâtre. 254 CLASSE DES COMPOSÉES. Fleurs du disque d’un rouge de cuivre après l’anthèse. — Indi- gène de l'Amérique rénisithesiale) ; fleurit en octobre et no- vembre. ASTER A FEUILLES DE BRUYÈRE. — Aster ericoides Linn. — Aster tenuifolius Wilid. Spec.— Aster dumosus Hoffm. Phyt. — Feuilles linéaires, étroites, très-entières, très-glabres, lisses: les ramulaires subulées, recourbées, Rameaux effilés, plus ou moins divergents, disposés en panicule pyramidale. Ramules longs, filiformes, feuillés, ordinairement 1-céphales, disposés en grappes subunilatérales. Écailles-involucrales linéaires, subu- lées et étalées au sommet. — Tiges hautes de 3 à 4 pieds, très- rameuses. Feuilles d’un vertgai. Involucre long de 2, à 3 lignes. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre, à ligule blanche. — Indigène du Canada et des États-Unis; fleurit en septembre et octobre. AsTER POURPRÉ.— Aster purpuratus Nees, Astereæ, p.118.— Aster miser Desfont. Hort. Par. (non Linn,)—Feuilles glauques, glabres, pointues, scabres aux bords : les caulinaires-inférieures lancéolées-spathulées, dentelces vers le sommet ; les autres lan- céolées ou oblongues-lancéolées, très-entières, subamplexicaules ; les raméaires ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, petites, isomètres ; les ramulaires linéaires-lancéolées, minimes. Tige rameuse à partir du milieu. Rameaux longs, très-srêles, effiles, raides, feuillus, dressés, simples, ou ramulifères vers le sommet; ramules courts, filiformes, 1-céphales, feuillus jusqu’au sommet, disposés en grappes sübunilatérales. Écailles-involuérales appli- quées, graduellement plus courtes. — Tiges hautes de 2 à 4 pieds, très-gréles, effilées, lisses, cylindriques, souveñt rou- geâtres. Rameaux disposés en panicule racémiforme, Feuilles fermes, dressées : les inférieures longues de 2 à 3 pouces; les raméaires supérieures et les ramulaires longues de 2 à 3 lignes, presque imbriquées, plus ou moins recourbées. Involucre long d'environ 3 lignes; écailles conformes aux feuillés-ramulaires. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre, à ligule d’un ES 1 #4 À 4 4 FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 255 pourpre violet. Fleurs du disque à corolle rougeätre. — Fleurit en octobre et novembre ; patrie incertaine. Aster A TIGE ROUGE, — Aster rubricaulis Lamk. Enc. — Aster expansus et Aster glaucus Nees. — Aster cyaneus Hoffm. Phyt. — Feuilles glauques, glabres, scabres aux bords : les caulinaires-inférieures lancéolées ou lancéolces-oblongues, souvent dentelées; les raméaires oblongues ou oblongues- lancéolées; les supérieures amplexatiles, très - entières ; les ramulaires petites , ovales-oblongues , ou ovales -iancéolées, étalées; les radicales spathulées-obovales. Rameaux plus ou moins divergents, paniculés ; ramules en grappes ou en thyrses lâches. Écailles-involucrales appliquées, graduellement plus longues. — Tiges hautes de 2 à 3 pieds, gtêles, raides, dres- sées, cylindriques, lisses, glabres, glauques, ou rongeâtres. Feuilles inférieures longues de 3 à 4 pouces. Involucre long de 3 lignes. Fleurs-radiales 1 fois plus longues que l’involucre, à ligule bleu de ciel. Réceptacle à fovéoles fimbriées. Nucules gla- bres ou pubérules ; aigrette blanchâtre. — Indigène des États- Unis ; fleurit d'août en octobre. Ne BIOTIE. — Biotia De Cand. . Capitules radiés. Fleurs-radiales femelles, 1-sériées, à ligûle assez large. Fleurs du disque hermaphrodites, à corolle infondibuliforme, 5-dentée. Involucre subcylin- dracé, formé d’écailles pluri-sériées, appliquées, oblon- gues, ou ovales, membraneuses aux bords, dépourvues d’appendice foliacé. Réceptacle plan, a dole- bords des alvéoles légèrement dentés. Stigmates très-courtement ap- pendiculés. Nucules (glabres ou pubérules) cylindracées, 3-costées, striées ; aigrétte comme chez les Aster. Héibes vivaces, peu rameuses. Feuilles alternes, den- telées, pétiolées (du moins les inférieures) : les radicales grandes, cordiformes. Capitules en corymbes , ou en cy- mes, terminaux. Ecailles-involuerales graduellement plus + 256 CLASSE DES COMPOSÉES. longues. Fleurs-radiales à ligule blanche , ou d’un rose pâle. Aigrette raide, en général roussâtre. — Ce genre ap- partient à l'Amérique septentrionale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. Brorie pe ScurÉger. — Biotia Schreberi De Cand. — Eu- rybia Schreberi Nees. — Tige glabre; rameaux subfastigiés, paniculés au sommet. Feuilles glabres, rugueuses , scabres en dessus : les radicales reniformes à la base; les caulinaires infé- rieures ovales, rétrécies en pétiole foliacé; les supérieures ova- les-oblongues , ou ovales-lancéolées, subsessiles, Écailles-invo- lucrales oblongues, obtuses, apprimées, 1 fois plus courtes que les fleurs radiales. — Tiges raides, touffues, médiocrement feuillées, dressées; hautes d'environ 2 pieds ; rameaux grêles, dressés, subaphylles, polycéphales : les inférieurs plus longs que les supérieurs. Capituies en cymes lâches : pédoncules di- vergents ou divariqués, plus longs que les capitules. Involucre long d'environ 3 lignes. Ligules blanches. Aigrette ordinaire- ment rousse. — Fleurit en août et septembre. Biorie À GRANDES FEUILLES. — Biotia macrophylla De Cand. — Eurybia macrophylla Cass. — Aster macrophyllus et Aster divaricatus Linn. — Tige pubérule ou glabre ; rameaux subfastigiés, divergents, paniculés au sommet. Feuilles scabres, pubescentes aux 2 faces; rugueuses : les inférieures cordiformes ou ovales, longuement pétiolées ; les supérieures ovales, ou ovales- lancéolées, ou sublancéolées, rétrécies en court pétiole foliacc. Écailles-involucrales oblongues-lancéolées, obtuses, apprimées, 1 fois plus courtes que les fleurs radiales. — Plante semblable à l'espèce précédente par le port et le feuillage ; rameaux en gé- néral oligocéphales. Fleurs-radiales Hanoi! ou lilas. — Fleurit en août et octobre. Bronie «A corymees.—Biotia corymbosa De Cand.—ÆEurybia corymbosa Cass.— Aster corymbosus Hort. Kew.—Tige glabre; rameaux subfastigiés, dichotomes au sommet. Feuilles lisses, gla- bres: les inférieures cordiformes ou oyales, longuement pétiolées ; +. “+ 7. ts j + sm i Mn F1 PM à tnt à Utile naar nant CCR TU "4 FAMILLE DES SYNANTHÉPRÉES. D957 lessupérieures ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, sessiles, ou rétrécies en courtpétiole. Écailles-involucrales ovales ou oblon- gues, obtuses, apprimées, 1 fois plus courtes quelesfleurs-radiales. — Tiges dressées, flexueuses , glabres, hautes de 1 pied à 2 pieds. Rameaux plus ou moins divergents, subaphylles, en géné- ral courts. Feuilles minces, d’un vert gai, acuminées : les radi- cales larges de 2 à 3 pouces. Gapitules en cymes dichotomes, plus ou moins denses. Pédoncules aussi longs que les capitules, ou plus longs. Bractées ovales, très-entières. Involucre long d’en- viron 3 lignes. Ligules oblongues, d’abord blanches, finalement violettes. — Fleurit en août et septembre. Genre TRIPOLE. — Tripolium Nees. Capitules radiés ; fleurs-radiales 1-ou 2-sériées, femelles ; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle infondibuli- forme, 5-fide. Involucre subcylindracé, formé d’écailles pauci-sériées , imbriquées, appliquées ou inappliquées, colorées : les extérieures petites ; les intérieures grandes, membraneuses aux bords. Réceptacle plan, alvéolé : al- véoles à bord denté. Stigmates subulés au sommet. Nu- cules oblongues, comprimées, écostées, barbues à la base; aigrette simple, pluri-sériée, composée de longues soies filiformes, luisantes, scabres. Herbes annuelles ou vivaces, glabres. Feuilles char- nues : les caulinaires éparses; les inférieures spathulées , pétiolées ; les autres étroites, sessiles. Capitules en corym- bes terminaux. Fleurs-radiales à ligule bleue ou blanche. TripoLe commun. — Tripolium vulgare Nees. — Aster Tripolium Linn.—Flor. Dan. tab. 615. —Engl. Bot. tab. 87. — Aster maritimus Lamk.— Aster pannonicus Jacq. Hort. Vindob. 1, tab. 8. — Plante bisannuelle , haute de 1 pied à 3 pieds. Tige tantôt simple , ou seulement ramulifère au sommet, tantôt paniculée ; rameaux dressés ou divergents, feuillés, sim- ples, ou paniculés, ou cymeux seulement au sommet. Feuilles BOTANIQUE. PHAN, T. X. A7 LL. _- en ET RSA LS. À 18 Fe 7 258 CLASSE DES COMPOSÉES. glauques, très-entières, scabres aux bords : les radicales (nulles chez les plantes floriferes) longuement pétiolées, oblongues-spa- thulées, obtuses, triplinervées; les caulinaires lancéolées , ou lancéolées-oblongues , ou sublinéaires, pointues, mucronées, r-ou 3-nervées ; les raméaires en général linéaires ou linéaires- lancéolées, étroites. Gorymbes 2-7-céphales ; pédoncules filifor- mes, bractéolés, ordinairement plus longs que l’involucre. Involu- cre long de 2 à 3 lignes, plus court que les fleurs du disque; écail- les-intérieures elliptiques, obtuses, appliquées. Fleurs-radiales plus longues que celles du disque, à ligule lancéolée-olilongue, 3-dentée, d’un rose vif ou lilas. Fleurs du disque à corolle jaune. Nucules jaunâtres , glabres, ou soyeuses, beaucoup plus courtes que l’aigrette ; aigrette blanche. — Gette espèce croît sur les plages de l'Océan et de la Méditerranée ; ainsi que dans les marais salins de l’intérieur de l’Europe et en Sibérie ; elle fleu- rit en août et septembre; on la cultive dans les parterres. Genre GALATELLE. — Galatella Cass. Capitules radiés; fleurs-radiales 1-sériées, neutres (à ovaire abortif, inaigretté) ; fleurs du disque hermaphro- dites, à corolle infondibuliforme, 5-fide. Involucre sub- campaniforme, plus court que les fleurs du disque, formé d’écailles pluri-sériées, imbriquées, inappendiculées, ap- pliquées (les extérieures quelquefois inappliquées), gra- duellement plus longues : les extérieures subcoriaces ; les intérieures submembranacées. Réceptacle presque plan, alvéolé, à cloisons fimbriées. Stigmates à appendices ova- les, subobtus. Nucules oblongues ou oblongues-obovales, comprimées , soyeuses, ou poilues; aigrette simple, pluri- sériée, composée de poils filiformes, scabres. Herbes vivaces, Tiges feuillues, dressées, en général ra- meuses seulement vers leur sommet ; rameaux dichoto- mes, ou trichotomes, ou à ramules disposés en corymbe, subfastigiés. Feuilles conformes (les radicales plus petites), _ étroites, sessiles, subverticales, ou réfléchies, très-entières, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 259 1-ou 3-nervées, raides, scabres, le plus souvent marquées de fossettes ponctiformes. Fleurs-radiales ( en général plus longues que les fleurs du disque) à ligule blanche , ou bleue, ou pourpre. — Les espèces que nous allons décrire se cultivent comme plantes de parterre. 4) Feuilles poncluées. GALATELLE A FEUILLES d'Hyssope. — Galatella hyssopi- folia Nees. — Aster, hyssopifolius Linn. — Rameaux ascen- dants, subtrichotomes , disposés en corymbe dense. Feuilles li- néaires ou linéaires-lancéolées , mucronées , 3-nervées. Fleurs- radiales presque 1 fois plus longues que celles du disque. Ligules lancéolées-oblongues.— Tiges raides, hautes de r pied à 2 pieds, quelquefois paniculées. Feuilles d’un vert foncé : les caulinaires longues de 10 à 15 lignes, larges de 1 ligne à 1 ‘/2 ligne; les raméaires et les ramulaires très-petites. Involucre long d’envi- ron 2 lignes ; écailles vertes, apprimées, obtuses. Fleurs-radia- les longues de 5 à 6 lignes, à ligule d’un bleu pâle. — Indigène de PAmérique septentrionale; fleurit d’août en octobre. GALATELLE PONCGTUÉE. — Galatella punctata et Galatella in- térmedia Cass.— Nees.— Aster punctatus Waïldst. et Kit. Hun- gar. tab. 109.—Rameaux étramules presque dressés, en général en corymbé dense. Féuilles linéaires où HA AIRO La cétéel (souvent subfalciformes), fortement 3-nervées , acuminulées, mucronées. Ligules linéaires-oblongues, de moitié plus longues que les fleurs du disque. — Tiges hantes de 1 ‘|, pied à 3 pieds, quelquefois rameuses presque dès leur base. Rameaux corymbiferes’ou pa- niculés au sommet, Feuilles pubérules ou presque glabres, d’un vert un peu glauque en dessus : les caulinaires longués de 1 pouce à 2 pouces, larges de 1 ‘/2 ligne à 2 lignes. [nvolucre verdâtre, long d'environ 3 lignes : écailles apprimées. Pense longues de 5 à 8 lignes, à ligule bleue. — Indigène de la Hon- grie et de la Russie méridionale ; fleurit d’août en octobre. 'GALATÈLLE iNCANE.-2Galatella cana Cass. —Nées.— Aster cas Waldst. et'Kit. Hungar. r, tab. 30. — Raämeaux et ra- “+ 260 CLASSÉ DES COMPOSÉES. mules divergents ou divariqués, disposés en cyme lâche. Feuilles oblongues-lancéolées, acuminulées, mucronées, fortement 3-ner- vées , cotonneuses-incanes (du moins en dessous). Ligules ob: longues, un peu plus longues que les fleurs du disque. — Tiges hautes de 1 pied à 2 ‘/, pieds, effilées, raides, souvent ramenses presque dès leur base; rameaux grêles, subaphylles , paniculés, pubérules ou cotonneuses de même que la tige. Feuilles cauli- naires longues de 6 à 18 lignes, larges de 2 à 3 lignes. Fleurs- radiales longues de 5 à 6 lignes, à ligule bleue. — Indigène de Hongrie; fleurit d’août en octobre. A b) Feuilles non-ponctuées. GaLATELLE ACRE. — Galatella acris Nees. — Galatella ri- gida Cass. — Aster acris Lion. — Aster acris : $ trinervis Pers. — Rameaux plus ou moins divergents, en général oligo- céphales, en corymbe lâche. Feuilles linéaires-lancéolées ou lan- céolées-linéaires, acuminulées , mucronées , fortement 3-nervées. Ligules oblongues , presque 1 fois plus courtes que les fleurs du disque.—Tiges raides , glabres, effilées, hautes de 1 pied à 2 pieds. Feuilles d’un vert gai : les caulinaires longues de:x pouce à 2 pouces, larges de 1 ‘2 ligne à 3 lignes. Involucre long d’en- viron 3 lignes; écailles apprimées. Fleurs-radiales longues d’en- viron 6 lignes, à ligule bleue. — Indigène de l’Europe méri- dionale ; fleurit en août et septembre. Genre DOELLINGÉRIE. — Dallingeria Nees. Capitules radiés; fleurs-radiales 1-sériées, femelles ;: fleurs du disque hermaphrodites , à corolle infondibuli- forme, 5-fide. Involucre subcampaniforme, plus court que les fleurs du disque, formé d’écailles herbacées, in- appendiculées, imbriquées, appliquées, ou inappliquées. Réceptacle presque plan, scrobiculé. Stigmates courte- ment appendiculés. Nucules oblongues-obovales, obtuses, comprimées, striées; aigrette double : l’extérieure courte, 2-sériée, formée de poils anisomètres, sétacés ; l’intérieure FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 261 longue, formée de poils pluri-sériés, épaissis et infléchis au sommet. — Herbes vivaces. Tiges rameuses vers leur sommet ; rameaux subfastigiés, cymeux au sommet. Feuil- les très-entières ou dentelées, veineuses, rétrécies en court pétiole, Fleurs-radiales à ligule blanche ou rose , débor- dant les fleurs du disque. DorLLiNGÉRIE À OMBELLES. — Déællingeria umbellata Nees. — Diplostephium amygdalinum Cass. — Aster umbellatus H. Kew.— Tiges hautes de 1 ‘ pied à 3 pieds, dressées , an- guleuses, un peu scabres, feuillées; rameaux grêles, feuillés, un peu divergents, disposés en panicule cymeuse. Feuilles lancéo- lées ou lancéolées-oblongues , acuminées , un peu scabres, très- entières, d’unvert foncé en dessus, glauques en dessous : les cau- linaires longues de 2 à 3 pouces. Capitules en cymes un peu lâches. Involucre long d’environ 2 lignes : écailles linéaires ou oblongues, obtuses, inégales, verdâtres, membraneuses aux bords, apprimées. Fleurs-radiales blanches, peu nombreuses , distancées, longues de 3 à % lignes, à ligule oblongue. — Cette espèce, indigène des États-Unis, se cultive comme plante d’ornc- ment; elle fleurit en août et septembre. _ Genre AGATHÉE. — Agahea Cass. Capitules radiés; fleurs-radiales 1-sériées , femelles, fleurs du disque hermaphrodites, à corolle infondibuli- forme, 5-fide. Involucre campaniforme, formé d’un seul rang d’écailles foliacées, isomètres, pointues, sublinéaires. Réceptacle alvéolé. Nucules obovales, aplaties, scabres, à rebord nerviforme ; aigrette simple, formée de poils scabres ou barbellulés, filiformes, blancs (persistants ou caducs), pluri-sériés. — Herbes ou arbustes. Feuilles très-entières ou subdenticulées, opposées (du moins les inférieures ), sessiles , ou pétiolées, 1- ou 3-nervées, en général scabres. Pédoncules terminaux, solitaires, 1-céphales, très-longs, nus, Fleurs-radiales plus longues que les fleurs du disque, 262 CLASSE DES COMPOSÉES. à ligule bleue. F leurs du disque à corolle jaune. — Ce genre est propre au Gap de Bonne-Espérance. AGATHÉE CÉLESTE. — Agathæa coœlestis Cass. Dict. des Sc. Nat. Ie. — Cineraria amelloides L. —- Arbuste touffu, haut de 1 à 2 pieds. Rameaux subtrichotomes, pubérules, scabres, feuillés, ascendants. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou suborbi- culaires , obtuses , mucronulées , courtement pétiolées, très-en- tières, ou subdenticulées , scabres , strigueuses , d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, toutes opposées, longues de 4 à 8 lignes, larges de 2 à 4 lignes, subtrinervées. Pédoncu- les longs de 5 à 10 pouces. Écailles-involucrales longues de 3 à 4 lignes, 1-nervées, pubérules. Fleurs-radiales longues de 6 à = lignes, à ligule oblongue, révolutée, d’un bleu de ciel vif. Fleurs du disque à peine aussi longues que l’involucre , à co- rolle jaune. Nucules petites, noirâtres, chagrinées , be 4 — Cette espèce se cultive comme arbuste d'ornement ; elle fleu- rit tout l'été. Genre CHARIÉIDE. — Charieis Cass. Capitules radiés; fleurs - radiales 1-sériées, femelles; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle infondibuli- forme, 5-fide. Involucre hémisphérique, égal aux fleurs du disque, formé d’écailles 1-sériées, isomètres, appri- mées, subspathulées, foliacées, membraneuses aux bords. Réceptacle presque plan, alvéolé ; bords des alvéoles fim- briés. Stigmates anisomètres. Nucules cunéiformes-obo- vales, comprimées, marginées (à rebord nerviforme) : celles des fleurs-radiales plus petites et inaigrettées ; celles des fleurs du disque couronnées d’une aigrette simple, formée de poils filiformes, plumeux, subisomètres, 1- sériés. — Herbe annuelle, hispide. F euilles très-entières ou légèrementdentées : les inférieures opposées ; lessupérieu- res alternes. Pédoncules longs, nus, terminaux, solitaires, 1-céphales. Fleurs-radiales plus longues que celles. du disque, à ligule bleue ; fleurs du disque à corolle jaune. : FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 265 CHARIÉIDE HÉTÉROPHYLLE. — Charieis heterophylla Cass. = Kaulfussia amelloides Nees, Hor. Phys. Berol. p. 58, tab, vr.— Plante haute de ‘/: pied à 1 pied, ordinairement multi- caule. Tiges diffuses, ou ascendantes, rameuses. Feuilles lancéo- lées-spathulées , ou oblougues-spathulées , longues de 1 pouce à 2 pouces. Écailles-involucrales longues de 2 lignes. Ligules ob- longues, longues d’environ 6 lignes.—Indigène du Cap de Bonne- Espérance ; cultivée comme plante d’ornement; fleurit tout l’éte. SECTION IV. ASTÉRÉES-PELLIDÉES Cass. Capitules radiés; couronne point jaune. Disque plus large que haut. Réceptacle plus ou moins élevé. Genre FÉLICIE. — Felicia Cass. Capitules orbiculaires , radiés; fleurs-radiales 1-sériées , femelles, à ligule’ étroite; fleurs du disque hermaphro- dites, à corolle infondibuliforme , 5-fide. Involncre égal aux fleurs du disque, convexe, formé d’écailles nombreu- ses, subbisériées,subisomètres, appliquées, linéaires-subu- lées. Réceptacle convexe, inappendiculé, ponctué. Nu- cules obovales, comprimées ; aigrette courte, simple, ca- duque, composée de poils 1-sériés, isomètres, filiformes, barbelullés, blancs. —Herbes ou arbustes. Rameaux sub- fastigiés. Feuilles linéaires , ‘un peu charnues, éparses. Pédoncules longs, bractéolés, solitaires, terminaux, 1-cé- phales. ‘ + … Féricre DÉuICATE. — Felicia tenella Nees. — Aster tenellus Lion. — Felicia fragilis Cass. — Plante annuelle, haute de 3 à 6 pouces. Tige dressée ou ascendante, pubérule, grêle, fragile, ordinairement rameuse des la base; rameaux ascendants ou dif- fus, très-grêles, ramulifères vers leur sommet, ou simples. Feuil- les longues de 10: à 18 lignes, assez rapprochées, ciliolées, sub- obtuses, plus ou moius recourbées. Écailles-involuerales longues x d'os er 264 CLASSE DES COMPOSÉES. d'environ 2 lignes. Fleurs-radiales longues de 5 à 6 lignes, à li- gnle lancéolée-linéaire , révolutée, d’un lilas pâle, — Indigène du Cap de Bonne-Espérance; cultivée camme plante d’orne- ment ; fleurit tout l'été. Genre CALLISTÉPHE. — Callistephus Cass. Capitules larges, orbiculaires, radiés; fleurs-radiales femelles (ordinairement pluri-sériées chez la plante cul- tivée }, à ligule oblongue-linéaire, 3-dentée au sommet, aussi longue que le diamètre du disque ; fleurs du disque hermaphrodites , à corolle infondibuliforme, 5-fide. In- volucre double : l'extérieur presque aussi grand que le capitule, composé d’écailles étalées, foliacées, 3- ou 4-sé- riées, inégales, sublinéaires; l’intérieur beaucoup plus court ; l’extérieur composé d’écailles subbisériées, égales, apprimées, membraneuses, scarieuses, colorées, subspa- thulées. Réceptacle large, orbiculaire, convexe, alvéolé : bords des alvéoles entiers. Nucules obovales-cunéiformes, comprimées, hispidules; aigrette double : l’extérieure composée de paillettes sétacées, anisomètres, irrégulières, denticulées, 1-sériées, très-courtes, soudées par la base ; l'intérieure composée de soies 1-sériées, filiformes, bar- bellulées, caduques.— Herbe annuelle ; rameaux simples, subfastigiés, 1-céphales, feuillés presque jusqu’au sommet. Feuilles dissemblables, alternes, la plupart sinuées-den- tées ou incisées-dentées : les inférieures larges, pétiolées ; les autres sessiles. Fleurs-radiales (tubuleuses chez une variété de culture) à ligule bleue, ou blanche, ou pour- pre, ou violette, ou lilas, ou panachée; fleurs du disque jaunes (liguliformes et de même couleur que les fleurs -radiales chez certaines variétés de culture). CartisrÈèpae DE CRine. — Callistephus chinensis Nees. — Callistephus hortensis et Callistemma hortense Cass.— Aster chinensis Linn. — Plante haute de :/: pied à 2 pieds. Tige FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 265 grêle; dressée, hispidule, souvent violette, ordinairement ra- meuse ; rameaux longs, plus ou moins divergents. Feuilles gla- bres, ciliées, penninervées : les inférieures cordiformes ou. ova- les, acuminées, longues de 2 à 3 pouces ; pétiole largement ailé; les suivantes lancéolées-oblongues, ou cunéiformes-oblongues ; les supérieures oblongues-spathulées, ou linéaires-spathulées, très- entières, obtuses. Capitules larges de 1 > pouce à 4 pouces (y compris le rayon). Involucre externe à écailles obtuses , ciliées. Involucre interne à écailles très-obtuses , ordinairement pana- chées de jaune et de pourpre. Nucules soyeuses, obscurément 4-gones , longues d'environ 2 lignes. —Getie plante, si fréquem- ment cultivée dans les parterres, et connue sous le nom vulgaire de Reine-Marguerite, est originaire de Chine ; elle a été intro- duite en Europe vers 1750. Genre CALLIMÉRIS. — Callimeris Cass. Capitules radiés; fleurs-radiales 1-sériées, femelles ; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle infondibuliforme, 5-fide. Involucre égal aux fleurs du disque, subturbiné, formé d’écailles subisomètres, paucisériées, lächement ap- pliquées, foliacées, oblongues, 1-nervées. Réceptacle hé- misphérique, fovéolé: fovéoles subrhomboïdales. Nucules obovales, comprimées, marginées, hispidules ; aigrette simple ,‘très-courte, persistante, formée de paillettes 1- sériées , sétacées , scabres. — Herbes vivaces. Rameaux 1- céphales ou paniculés, feuillés, subfastigiés. Feuilles alter- nes, incisées dentées ( excepté les supérieures) : les infé- rieures rétrécies en pétiole; les autres sessiles. Fleurs- radiales grandes, plus longues que les fleurs du disque : ligules bleues ; fleurs du disque à corolle jaune. CazrimÉRiS A GRANDS CAPITULES.—Callimeris platyÿcephala Cass. — Grindelia incisa Spreng. — Aster tataricus Linn. fil. — Aster incisus Fisch. — Aster sibiricus Hortul, — Plante haute de 1 r}, pied à 2 pieds. Tiges raides, dressées, anguleuses, unvpeu scabres; rameaux srêles, plus ou moins divergents, ce 266 CLASSE DES COMPOSÉES. Feuilles lancéolées ou laneéolées-oblongues, pointues , scabres aux bords, d’un vert gai, assez fermes, ordinairement glabres. Capitules solitaires, pédonculés. Involucre long de 2 à 3 lignes. Fleurs-radiales longues de 8 à 10 lignes : ligules lancéolées- oblongues, étroites. Nucules brunes, longues de 1 ligne ; aigrette jaunâtre , raide, trois fois plus courte que la nucule. — Indi- gène de Sibérie; cultivée eomme plante de parterre; fleurit en juillet et août. Genre BOLTONE. — Boltonia L'hérit. Capitules radiés ; fleurs-radiales femelles, 1-sériées ; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle infondibuli- forme , 5-fide. Involucre orbiculaire, plus court que les fleurs du disque, formé d’écailles paucisériées , subiso- mètres , appliquées, herbacées, membraneuses aux bords, sublinéaires. Réceptacle hémisphérique, alvéolé. Nucules obovales - cunéiformes , aplaties, marginées ; aigrette courte, irrégulière , composée de paillettes sétacées , iné- gales , peu nombreuses, 1-sériées. — Herbes vivaces. Ra- meaux paniculés ou cymeux au sommet. Feuilles alternes, sessiles, glauques, finement veinées, étroites , très-entières (ou les inférieures seulement dentées), Fléurs - radiales plus longues que les fleurs du disque, à ligule blanche ou d’un bleu pâle, étroite, sublinéaire ; fleurs du disque à corolle jaune. BoLToNE À FEUILLES DE Pasrez. — Boltonia glastifolia L’hérit. — Herb. de l’'Amat. vol. 7. — Feuilles lancéolées ou lancéolées-oblongues, scabres aux bords : les inférieures dente- lées. Aigrette persistante : celle des fleurs du disque à 2 pail- lettes beaucoup plus longues que les autres.—Tiges hautes de 3 à 6 pieds, dressées, grêles, anguleuses, glabres de même que toute la plante, hautes de 3 à 6 pieds; rameaux plus ou moins divergents, feuillés, eflilés, ordinairement paniculés au sonunet. Feuilles subverticales, mucronées , fermes : les inférieures lon- gues de 4 à 6 pouces; les ramulaires petites, sublinéaires. Ca- RTE 7 FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 967 pitules subsolitaires, ou en corymbes lâches, courtement pédon- culés. Involucre large d’environ 3 lignes. Fleurs-radiales lon- gues de 5 à 6 lignes ; ligules blanches ou d’un bleu lilas. — In- digène de l'Amérique septentrionale; cultivée comme plante d’or- nemepni ; fleurit d’août en octobre. BoLTonE À FEUILLES D’AsrTEer.— Boltonia asteroides L'hérit. — Matricaria asteroides Linn. — Feuilles tres-lisses, toutes très-entières : les inférieures Jancéolées- linéaires ; les supé- rieures liguliformes-oblongues. Aigrette caduque, à paillettes subisomètres. — Plante très-glabre, haute de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, anguleuses, médiocrement feuillées, en général ra- meuses seulement au sommet ; rameaux disposés en cyme lâche. Feuilles fermes, subyerticales, mucronées : les inférieures lon- gues de 2 à 3 pouces, larges de 2 à 3 lignes. — Capitules un peu plus grands que ceux de l’espèce précédente ; fleurs-radiales à ligule blanche. — Indigène de l'Amérique septentrionale ; cul- tivée comme plante d’ornement ; fleurit d’août en octobre. Genre PAQUERETTE. — Bellis Tourn- Capitules radiés; fleurs-radiales 1-sériées, femelles ; fleurs du disque hermaphrodites, à corolle SP LEE forme, 5-dentée. Involucre plus long que les fleurs du dis- que , orbiculaire, convexe, formé d’écailles subbisériées, subisomètres , appliquées, foliacées , oblongues, obtuses. Réceptacle conique, élevé, nu, fstoleus, Anthères inclu- ses. Nucules obovales, marginées, inaigrettées, hispidules. —Plantes annuelles ou vivaces, acaules, ou à tige rameuse. Feuilles spathulées, pétiolées, crénelées : les radicales ro- selées ; les caulinaires alternes.. Pédoncules terminaux ou axillaïres, longs , très-prêles, nus, 1-céphales. Fléurs-ra- diales plus longues que celles du disque, à ligulé oblon- gue-linéaire , arrondie au sommet, blanche, ou rose, où pourpre. Fleurs du disque à à RE verdâtre. ou Une: : dents conniventes, arquées en dedans. / 268 CLASSE DES COMPOSÉES. On ” PaquererTE vivace.— Bellis perennis Linn. — Engl. Bot. tab. 424.—Flor. Dan. tab. 503.—PlJante acaule ou subacaule , pubescente. Racine fibreuse, rampante. Feuilles d’un vert gai, étalées, obovales-spathulées, obtuses, plus ou moins profondé- ment crénelées. Hampes (pédoncules) hautes de 3 à 8 pouces, dressées, ou ascendantes, souvent violettes. Fleurs-radiales à ligule blanche, ou pourpre, ou rose, ou blanche en dessus et pour- pre en dessous. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Marguerite, Pâquerette, ou Fleur de Päques, est commune dans les prairies et les pâturages ; elle fleurit de mars en juillet ; tout le monde sait qu’on l’emploie fréquemment à faire des bor- dures de parterre ; les variétés les plus recherchées sont la rose, la rouge, la panachée, et la double fistuleuse ( c’est-à-dire dont tous Les fleurons sont longuement tubuleux ). XIVe TRIBU. LES SÉNÉCIONÉES.—SENECIONEÆ Cass. Capitules radiés, ou discoïdes, ou incouronnes. Corolle -staminifère régulière, subinfondibuliforme, 5-fide. Anthères privées d’appendices basilaires ; article-an- thérifère épaissi et strié. Ovaire non-comprimé, cy- lindracé, strie ; aigrette composce de soies filiformes, très-gréles, fragiles, strices , barbellulces, blanches. Stigmates ordinairement semblables à ceux des An- thémidees. ’ Tiges herbacées ou ligneuses. Feuilles alternes , ou rarement opposées, souvent pennatifides. Fleurs jaunes , ou rouges , ou violettes, ou oran- gées , ou blanchâtres, Écailles-involucrales le plus souvent 1-sériées ou subunisériées, isomètres, oblongues, quelquefois soudées inférieurement. Réceptacle ordinairement inappendiculé, souvent alvéolé, quelquefois fimbrilleux, jamais garni de paillettes. Corolle-staminifère à tube lisse; limbe pyriforme, courtement #-fide, à lobes semi-ovales, souvent calleux au sommet, bordés d’un bourrelet papilleux. Étamines à filets ordinaire ment soudés jusqu’au sommet du tube: partie libre souvent flexueuse avant la floraison : anthères à bourses pointues à la base. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 269 SECTION Î. SÉNÉCIONÉES-DORONICÉES ass. Involucre formé d’écailles 2-ou 3-sériées. Genre ARNIQUE. — Arnica Linn. Capitules grands, radiés ; fleurs-radiales 1-sériées , li- gulées , femelles; fleurs du disque hermaphrodites. Invo- lucre égal aux fleurs du disque, formé d’écailles isomètres, 2-sériées, linéaires-lancéolées , pointues, foliacées. Récep- tacle presque plan , pubescent. Stigmates terminés en cône poilu. Nucules subcylindracées, hispidules , anguleuses ; aigrette longue, persistante, composée de poils pluri-sé- riés , raides , filiformes , anisomètres , barbellulés. — Herbes vivaces , garnies d’une pubescence glandulifère. Tiges simples ou peu rameuses. Feuilles opposées, sessiles, très-entières. Pédoncules solitaires ou ternés , terminaux, longs, nus, 1-céphales. Fleurs-radiales à liguletrès-longue, orangée , oblongue, 3-dentée au sommet; tube souvent muni de # étamines stériles. Fleurs du disque à corolle poilue : tube plus court que le limbe ; lobes papilleux à la surface externe. ARNIQUE DE MONTAGNE. — Arnica montana Tinn. — Flor. Dan. tab. 63.—Plante haute de:/, pied à 2 pieds. Racine subhori- zontale, garnie de longues fibres filiformes. Tige simple ou peu ra- meuse, grêle, dressée, cylindrique; entrenœuds supérieurs beau- coup plus longs que les feuilles; rameaux toujours simples, 1-céphales, presque nus. Feuilles pubérules aux 2 faces, min- ces, d’un vert gai, finement 3-ou 5-nervées : les inférieures longues de 4 pouces à 1 pied, lancéolées-oblongues, ou ellipti- ques-oblongues, ou lancéolées-spathulées, pointues; les supé- rieures oyales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, petites, souvent alternes ; les raméaires sublinéaires, alternes. Capitules un peu inclinés. Écailles-involucrales longues de 5 à 6 lignes. Fleurs- radiales longues d’environ r pouce. — Cette plante, connue sous 270 CLASSE DES COMPOSÉES. les noms vulgaires de Doronic d'Allemagne, Tabac des P'os- ges, Tabac des montagnes, Bétoine des montagnes, et Plantain des Alpes, croît dans les pâturages des montagnes. Toutes les parties de l’Arnique ont une saveur âcre et ärñère, ét, à l’état frais, une odeur désagréable ; la racine et les fleurs sont éméti- ques et purgatives ; les feuilles, séchées et réduités en poudre, sont stérnutatoires. Genre DORONIC. — Doronicum Linn. Capitules grands, radiés ; fleurs-radiales ligulées, 1-sé- riées, femelles; fleurs du disque hermaphrodites. Inyo- lucre plus long que les fleurs du disque , formé d'écailles 2-sériées, appliquées, isomètres , foliacées, linéaires-lan- céolées. Réceptacle conique , pubescent. Stigmates tron- qués , à bourrelets confluents en une seule masse. Nucules 10-sulquées : celles des fleurs-radiales glabres, obconiques, inaigrettées ; celles des fleurs du disque hispidules , turbi- nées , à aigrette composée de soies nombreuses, filiformes, : barbellulées.— Herbes vivaces. Tiges simples ou rameuses, Feuilles denticulées ou dentelées , alternes : les inférieu- res pétiolées , cordiformes; les supérieures sessiles, am- plexicaules. Capitules subsolitaires, terminaux, pédoncu- lés, Fleurs jaunes : celles du disque à tube creusé intérieu- rement de à fossettes longitudinales. \ Doronic PARDALIANCRE. — Doronicum Pardalianches Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 350.- Engl. Bot. tab. 630. — Feuilles denticulées, hispidules de même que la tige. Rhizome rampant, comme tubéreux. — Plante haute de 2 à 3 pieds. Rhizome oblong, noueux, fibreux. Tige simple, ou rameuse, grêle, dressée, cylindrique, médiocrement feuillée. Rameaux, 1-céphales ou a Ba ça nt Feuilles supérieures cordiformes, ou cordiformes -oblongues, ou spathulées-ovales. Pédoncules turbinés au sommet. Écailles-involuerales longues d'environ 3 lignes. Fleurs-radiales longues de 6 à 8 lignes. — Cette plante, v' FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 271 nommée vulgairement Doronic, croit dans les Alpes et les Py- rénées; sa racine passe pour être vénéneuse. Doronc »'OrrenT. — Doronicum orientale Adams, — Doronicum caucasicum Marsch. Bieb, — Doronicum Co- lumnæ.Tenor. Flor. Napol. tab. 79. — Rhizome pivotant. Feuilles sinuées-dentées, glabres de même que la tige. — Plante touffue, haute de !/ pied à 1 ‘/, pied. Tiges dressées ou ascen- dantes, grêles, médiocrement feuillées, paniculées au sommet. Rameaux 1-céphales ou oligocéphales, subaphylles. Feuilles lisses , d’un vert gai en dessus : jes radicales et les caulinaires- inférieures larges de 3 à 4 pouces, très-longuement pétiolées, tantôt réniformes ou réniformes-ovales, tantôt cordiformes-ova- les, à lobes distants ou équitants ; feuilles supérieures en général cordiformes-ovales ou cordiformes-oblongues. Involucre long de 5 à 6:lignes: Fleurs-radiales longues de 1 pouce. — Indigène du Caucase et des montagnes de l’Europe méridionale; cultivée cornme plante de parterre ; fleurit en avril et mai. Section Il. SÉNÉCIONÉES-PROTOTYPES Cass. Involucre formé d'écaillès 1-sériées, accompagné d’un calicule. Genre JACOBÉE. — Jacobæa Tourn. ( Cass.) Capitules radiés ; fleurs-radiales 1-sériées, ligulées, fe- melles; fleurs du disque hermaphrodites. Involucre ordi- nairement plus court queles fleurs du disque , cylindracé, ou ovoïide ; formé d’écailles isomètres , libres, contigués, appliquées , sublinéaires, pointues , un peu charnues, or- dinairement membraneuses aux bords, presque toujours noirâtres au sommet. Réceptacle plan, souvent fovéolé ou alvéolé. Corolles des fleurs-radiales égales, uniformes, à ligule large, plus longue que le tubé, révolutées après Vanthèse. Gorolles du disque à limbe à peu près aussi long x 9279 CLASSE DES COMPOSÉES. que le tube. Nucules cylindracées , striées, couronnées d’un bourrelet : aigrette longue, blanche, composée de poils nombreux , anisomètres, capillaires, peu barbellu- lés, quelquefois soudés par la base. — Herbes ou sous- arbrisseaux. Tiges rameuses. Feuilles indivisées ou pen- natifides , alternes. Capitules terminaux, pédonculés , dis- posés en cymes ou en corymbes. Fleurs-radiales à ligule jaune, ou lilas, ou pourpre (par variation blanche). F pans du disque à corolle jaune ou rouge. Jacogée commune. — Jacobæa vulgaris Gæertn. — Senecio Jacobæa Linn. — Engl. Bot. tab. 1130. — Herbe vivace; ra- meaux dressés, subfastigiés. Feuilles inférieures pétiolées, lyrées. Feuilles supérieures amplexicaules , sinuées-bipennatifides : seg- ments érosés, révolutés aux bords. Fieurs jaunes. —Plante glabre, ou plus ou moins cotonneuse, haute de 2 à 3 pieds. Racine fibreuse, Tiges dressées, cylindriques, striées, rameuses supérieurement. Feuilles un peu charnues, d’un vert foncé étant glabres ; lobes ordinairement obtus, divergents,subcunéiformes. Cymes denses, polycéphales. Nucules hispidules. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires d’Aerbe de Saint-Jacques, Fleur de Saint- Jacques, ou Jacobée, est commune dans les bois et les prairies; elle fleurit en juin et juillet ; ses feuilles et ses fleurs s’employaient jadis comme émollientes, résolutives, apéritives et vulnéraires. JACcOBÉE ÉLÉGANTE. — Jacobæa elegans Gass. — Senecio elegans Linn. — Jaume Saint-Hil. Flore et Pom, Franc. tab. 97. — Bot. Mag. tab. 238. — Plante annuelle, glabre. Feuilles amplexicaules, profondément sinuées-pennatifides ; seg- ments oblongs ou cunéiformes , obtus, sinués-dentés , ou si- nués-lobés. Corymbes 3-7-céphales, lâches; capitules longue- ment pédonculés. Fleurs-radiales à ligule pourpre (par variation rose ou blanche ). — Tigedressée , paniculée, haute de 1 pied à 3 pieds, anguleuse ; rameaux simples ou paniculés, les supérieurs subfastigiés. Feuilles un peu charnues, d’un vert foncé en des- sus, Corymbes plus ou moins longuement pédonculés ; pédon- GE FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 275 cules secondaires garnis de plusieurs bractéoles éparses, linéai- res-lancéolées, petites, foliacées. Involucre ovoïde, 3 fois plus long que le calicule. Écailles-caliculaires ovales-lancéolces, noirâires au sommet, petites. — Indigène du Cap de Bonne- Espérance ; fréquemment cultivée comme plante de parterre; fleurit de juillet en octobre. JACOBÉE À GRANDES FLEURS. — Senecio grandiflorus Berg. — Senecio venustus Hort. Kew. — Bot. Reg. tab. 901. — Senecio lilacinus Schrad. — Bot. Reg. tab. 1342. — Tige finalement aphylle et ligneuse ; rameaux dressés, feuillus, an- nuels. Feuilles pennatifides, ou pennatiparties, ou incisées- dentées, subamplexicaules : segments pointus, linéaires-lancéo- lés. Corymbes lâches, 3-7-céphales, quelquefois subpaniculés. Fleurs-radiales à ligule pourpre.— Arbuste glabre, touffu, haut de 2 à 4 pieds. Rameaux simples ou paniculés, grêles, plus ou moins allongés, souvent subfastigiés, très-nombreux. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, tres-variables quant aux incisions, lan- céolées-oblongues, ou oblongues, assez fermes, un peu charnues, d’un vert gai. Capitules plus ou moins longuement pédonculés, du volume de ceux de l’espèce précédente ; pédoncules grêles, bractéolés. Involucre ovoïde, 3 à 4 fois plus long que le calicule. — Indigène du Cap de Bonne-Espérance; cultivée comme ar- buste d'ornement ; fleurit tout l’été. Secrion III SÉNÉCIONÉES-OTHONNÉES Cass. ‘ Involucre non: caliculé, formé d’écailles 1-sériées. Genre ÉMILIA. — Emilia Cass: Capitules incouronnés , homogames. Involucre ovoïde, plus court que les fleurs, formé d’écailles contigués, iso- mètres, linéaires, pointues, ‘sphacélées au sommet. Récep- tacle plan, inappendiculé. Corolle à limbe subringent, grêle ; lanières linéaires-lancéolées : les 2 supérieures un BOTANIQUE, PHAN. T. X, 48 274 CLASSE DES COMPOSÉES. peu plus courtes. Stigmates terminés en appendice co- nique-subulé. Nucules cylindracées, 5-costées : côtes sail- lantes , presque contiguës , alternes chacune avec une ner- vure filiforme ; aigrette caduque, à poils pluri - sériés, finement barbellulés. Herbés annuelles, rameuses. Feuilles alternes, amplexi- caules (excepté les inférieures ), denticulées, ou dentelées. Rameaux-florifères longs, simples, presque nus. Capitules plus ou moins longuement pédonculés, disposés en co- rymbes terminaux. Fleurs jaunes, ou pourpres, ou écar- lates. Ecailles-involucrales réfléchies après la floraison. Émirta ÉcarLATE. — Æmilia flammea Cass. Atlas du Dict. des Sc. Nat. 3° cahier, pl. 5. — Cacalia sagittata Vahl. — Cacalia coccinea Bot. Mag. tab. 564. — Cacalia sonchifolia Hortul. (non Lino.) — Ærnilia sagittata De Cand. Prodr. — Plante haute de 1 pied à 2 pieds. Tige dressée, ordinairement ra- meuse dès la base, glabre , ou poilue; rameaux ascendants ou dressés, grêles, cylindriques, très-effilés, fistuleux, en général lisses et glabres, ordinairement paniculés. Feuilles minces, d’un vert glauque (avec un rebord denticulé, subcartilagineux, violet, très-étroit), glabres, ou pubérules, acuminées , ou pointues : les inférieures spathulées ; les autres ovales, ou pd lancéolées, cordiformes ou ip AL à leur base; les florales beaucoup plus petites, linéaires-lancéolées. Corymbes 3-7-céphales, là- ches ; pédoncules filiformes. Capitules longs de 6 lignes. Gorolles écarlates, près de 1 fois plus longues que l’involuere :-les exté- rieures arquées en dehors. -- Gette plante, connue sous les noms vulgaires de Cacalia écarlate, où Cacalia à feuilles de Laïtron, et fréquemment cultivée dans les parterres, est originaire de l'Inde ; elle fleurit tout l'été. : Genre OTHONNE. —- Orthonna Linn. Capitules radiés ; fleurs-radiales femelles, ligulées, 1- sériées; fleurs du disque mâles. Involucre ovoïde, plus court que les fleurs du disque, ou égal aux fleurs du disque, FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 9275 formé d’écailles isomètres , appliquées, contiguës presque jusqu’au sommet (de manière à paraître soudées), soudées par la base, isomètres, charnues , quelquefois noirâtres qu sphacélées au sommet. Réceptacle convexe ou un peu co- nique, fovéolé ou subalvéolé, à réseau papilleux, ou fim- briolé , ou légèrement poilu. Fleurs mâles à stigmate in- divisé, conique, et à ovaire inovulé, grêle, à aigrette pauci-sériée. Nucules assez grosses, cylindracées, striées ; aigrette longue, droite, composée de poils pluri-sériés, très-nombreux, anisomètres, barbellulés, striés longitu- dinalement.—Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles mem- branacées ou charnues, indivisées , ou découpées, ou in- cisées, alternes. les solitaires , terminaux , longue- ment pédonculés. Fleuts jaunes. "OTRONNE A FEUILLES DE GIROFLÉE. — Othonna cheirifolia Linn. — Duham, Arbr. 2, tab. 17. — Bot. Reg. tab. 266. — Othonna calthoides Mill. — Sous-arbrisseau glabre, très- touffu, haut de 1 pied à 3 pieds. Tiges diffuses, ou rampantes, très-rameuses, finalement ligneuses et aphyllés. Rameaux cylin- driques, charnus, un peu flexueux, feuillus, ramuliferes en ge- néral à toutes les aissellés; ramules plus où moins allongés, ou très-courts, dressés, très-feuillus. Feuilles lancéolées-spathulées ou oblongues-spathulées, très-entières, marginées, acuminulées, mucronées, ponctuées, glauques, charnues, subcoridces, sessiles, érigées : les raméaires longues de 2 à 3 pouces; les ramulaires plus longues. Pédoncules longs de 4 à 8 pouces, claviformes au Sommet. Involucre long de 6 lignes, un peu plus court que les fleurs du disque. Écailles ovales-lancéolées , pointues, marginées au sommet. Receptacle plan. Fleurs-radiales longues d’environ 1 pouce. Ligules ÉUPOnUESEIOnenES 2-ou 3 dentées au som- met, étalées. — Ceite espèce, indigène de Barbarie, se cultive comme arbuste d'ornement. 276 CLASSE DES COMPOSÉES. XVIIe TRIBU. LES TUSSILAGINÉES. — TUSSILA4- GINEZÆ Cass. Capitules discoïdes ou radiés; fleurs toujours uni- sexuelles : celles de la couronne femelles ; celles du disque mâles. Corolle régulière. Fleurs femelles à 2 stismates tres-courts, cylindriques, finement papil- leux sur toute leur surface. Fleurs mâles à stigmate claviforme, pubescent, bifide au sommet. Plantes herbacées, à hampes 4-céphales ou polycéphales. Feuilles plus tardives que les fleurs, radicales, pétiolées, anguleuses, ou dentées, ordi- nairement suborbiculaires, Corolles jaunes, ou rougeâtres, ou blanchâtres. Écailles - involucrales subunisériées. Réceptacle inappendiculé, Corolle -staminifère régulière, à limbe large, campaniforme, 5 -fide jusqu’au mi- lieu : segments étroits, semi-ovales, semi-transparents comme la partie indivise, bordés d’un bourrelet. Étamines à article-anthérifère presque imperceptible ; anthères à appendice -apicilaire demi-lancéolé, obtus, li- bre; appendices-basilaires très-courts, arrondis, pollinifères, en forme d'oreillettes. Ovaire stipitulé, oblong, non comprimé, cylindracé, muni d’un bourrelet basilaire et d’un bourrelet apicilaire ; aréole-basilaire point oblique. Aïgrette formée de poils filiformes , finement barbellulés. Presque toutes les Tussilaginées habitent l’Europe. — M. Lessing et M. de Candolle réunissent cette tribu aux Eupatoriées. Genre TUSSILAGE. — Tussilago Tourn, Capitules multiflores, longuementradiés; fleurs-radiales pluri-sériées , ligulées. Involucre campaniforme , plus long que les fleurs du disque, formé d’écailles subisomètres, subunisériées, appliquées, oblongues-linéaires, obtuses, subfoliacées. Réceptacle plan, inappendiculé , fovéolé. Fleurs du disque : Corolle à segments arqués en dehors. Ovaire court , cylindracé , glabre, inovulé, abortif, à ai- grette de poils peu nombreux. Style inclus. — Nucules grêles, cylindracées, glabres ; aigrette blanche , molle, très- FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 977 longue, composée de poils pluri-sériés, anisomètres. — Herbe vivace. Hampe 1 - céphale. Feuilles anguleuses, denticulées , cordiformes à la base. Fleurs jaunes. TussirAGE Pas-p’ANE.— T'ussilago Farfara Linn. — Blackw. Herb. tab. 204. — Engl. Bot. tab. 429. —Flor. Dan. tab. 595. — Racines longues, rampantes, brunâtres, de la grosseur du petit doigt. Hampes subsolitaires ou touffues, grêles, aranéeuses, rou- geâtres, fistuleuses , dressées, hautes de 3 à 8 pouces, garnies d’écailles oblongues ou ovales-oblongues, obtuses, submembra- nacées, rougeâtres, sessiles. Feuilles cordiformes-ovales ou cor- diformes-orbiculaires, pointues ou obtuses, d’un vert clair en dessus (les jeunes floconneuses), cotonneuses-incanes en dessous, Involucre glabre, long d’environ 6 lignes. Fleurs-radiales un peu plus longues que l’involucre, à ligule linéaire, très-étroite, 1-nervée, entière ou échancrée au sommet, plane, étalée, 2 fois plus longue que le tube. — Cette plante, connue sous le nom vul- gaire de Pas-d’äne, est commune dans les terrains argileux, humides ; elle commence à fleurir dès les premiers jours du prin- temps. Ses feuilles et ses fleurs jouissaient jadis d’une grande vogue à titre de remède pectoral. Genre PÉTASITE. — Petasites Tourn. Capitules multiflores , hétérogames, subdioïques, dis- coïdes ; capitules mâles offrant 1 à 5 fleurs femelles mar- ginales , beaucoup plus courtes; capitules femelles offrant 1 à 5 fleurs mâles, centrales. Involucre subcylindracé ,un peu plus court que les fleurs , formé d’écailles ovales ou oblongues, subisomètres, subunisériées, appliquées, sub- foliacées, membraneuses aux bords. Réceptacle plan, inappendiculé. — Fleurs mâles : Ovaire inovulé, abortif, à aigrette de poils peu nombreux. Style saillant. Corolle infondibuliforme , 5-fide. — Fleurs femelles à corolle fili- formé, 5-dentée au sommet. Nucules oblongues, cannelées, glabres ; aigrette longue, blanche, molle, composée de 278 CLASSÉ DES COMPOSÉES. poils pluri-sériés , filiformes , anisomètres. — Hérbés vi- vaces, à racine rampanñte. Hampes polycéphales, dressées, fistuleuses, garnies d’écailles éparses , sessiles, stbmen- branacées , colorées , pointues. Capitules pédonculés, dis- posés en grappe terminale. Pédoncules bractéolés , épaissis au sommet. Écailles-involucrales plus ou moins colorées. Fleurs jaunes ou d’un lilas pâle. Feuilles plus ou moins anguleuses, denticulées , grandes. Pérasrre commun. — Petasites vulgaris Desfont. — Peta- sites officinalis Gærtn. — Tussilago Petasites Linn. (mas.)— Engl. Bot. tab. 435. — Flor. Dan. tab. 842. — Bull. Herb. tab. 301. — Tussilago hybrida Roth. (fœm.) — Eng]. Bot. tab. 430.—Feuilles pubescentes en dessous. Grappe thyrsoïde : pédoncules ordinairement 1-céphales. Fleurs d’un lilas pâle. Écailles-involucrales obtuses, oblongues-obovales. — Racines longues, grosses, charnues, noirâtres en dehors. Hampes hautes de :/; pied à 1 pied, floconneuses; écailles violettes ou d’un rouge verdâtre, ovales , ou ovales-lancéolées, plus où moins flo- conneuses : les inférieures grandes ; les supérieures graduellement plus petites; les florales lincaires-lancéolées ; la plupart plus longues que les pédoncules. Grappe dense, longue de 3 à 6 pouces : celle des individus mâles ovale-oblongue; celle des individus femelles oblongne. Capitules mâles longs de 3 à 4 li- gnes. Capitules femelles longs de 2 à 3 lignes. Écailles-involu- crales glabres , rougeâtres. Feuilles réniformes ou cordiformes, glabres en dessus, larges de 4 pouces à 1 pied. — Cette plante, nommée vulgairement Grand Pas-d’ane, Herbe à la teigne, ou Chapelière, croît aux bords des fossés et des rivières ; elle. fleurit en mars etavril. Ses fleurs exhalent une légere odeur de Vanille. La racine de cette Pétasite a une saveur amère et un peu aromati- que ; on l’emploie parfoiscomme sudorifique, pectorale, diurétique et apéritive. Pérasire A FLEURS BLANCHES. — -Petasites albus Hall. — Tussilago alba Linn.— Flor. Dan. tab. 524. — Feuilles coton- neuses-incanes en dessous. Grappe subfastigiée : pédoncules FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES, 979 2-7-céphales. Écailles-involucrales linéaires-lancéolées, poin- tués. Fleurs blanches. — Hampes hautes de 4 pouces à x pied, dressées, plus ou moins cotonneuses. Écailles d’un jaune ver- dâtre : les mférieures ovales ou ovales-lancéolées ; les supérieu- res linéaires-lancéolées. Grappe dense, subcorymbiforme, longue de 1 ‘|, pouce à 4 pouces : pédoncules en général plus longs que les écailles de la hampe ; bractéoles subulées. Capitules longs de 4 à 6 lignes. Écailles-involucrales d’un jaune verdâtre. Feuilles cordiformes ou réniformes , atteignant jusqu’a 1 pied de large. — Cette espèce croît dans les bois des montagnes ; elle fleurit au printemps ; on là cultive comme plante d’ornement. Genre NARDOSMIE. — ANardosmia Cass. Capitules courtement radiés, multiflores ; fleurs-radiales 1-sériées , peu nombreuses , femelles , ligulées. Involucre subturbiné, égal aux fleurs de la couronne, formé d’écailles subisomètres, sabunisériées, appliquées, oblongues, poin- tues , subfoliacées, membraneuses aux bords. Réceptacle plan, nu. — Fleurs mâles : Corolle infondibuliforme, 5-fide, à segments arqués en dehors. Style saillant, Ovaire inovulé , abortif, à aigrette de poils peu nombreux. — Fleurs femelles : Corolle à tube long ; ligule elliptique-oh- longue , entière ou légèrement 3-dentée au sommet, à peu près aussi longue que le tube, dressée. Style beaucoup plus court que la corolle. Nucules et aigrette comme ceux des Pétasites. — Plantes vivaces, ayant le port et le feuil- lage des Pétasites. Fleurs roses ou jaunâtres. NarDOsME ODORANTE. — Vardosmia (Tussilago) fragrans Viil. Act. Par. 1, tab. 12.— Nardosmia denticulata Cass. — Tussilago suaveolens Desfont. Hort. Par.—Cacalia alliariæ- folia Por. Voy. (non Linn.) — Hampe dressée, haute d’envi- ron 1 pied, cylindrique, striée, floconneuse, garnie de quelques écailles éparses, distantes, rougeâtres, pointues : les inférieures ovales-lancéolées ; les supérieures oblongues-lancéolées. Grappe 280 CLASSE DES COMPOSÉES. thyrsoide ou subfastigiée, dense ; pédoncules floconneux , grêles, épaissis au sommet, ordinairement, 1-céphales. Brac- téoles subulées. Capitules longs de 5 à 6 lignes. Écailles-in- volucrales linéaires - lancéolées, pointues, rougeâtres. Corolle d’un rose pâle : les radiales au nombre d’environ 12. Anthères violettes. Feuilles subréniformes ou cordiformes-orbiculaires, obtuses, denticulées , glabrescentes et d’un vert gai en dessus, pubérules en dessous, larges de 3 à G pouces. — Cette espèce, nommée vulgairement Héliotrope d'hiver, croit dans les mon- tagnes de l'Italie, de Ja Sicile et de la Mauritanie ; elle fleurit en janvier et février ; on la cultive comme plante d’ornement : ses fleurs exhalent une odeur de Vanille. XIXe TRIBU. LES EUPATORIÉES.—EUPA TORIEÆ Cass. Capitules homogames. Corolle reguliere. Stigmates tres- longs, aolorés, ayant une partie inferieure ( ordi- nairement arquée en dehors) plus courte, plus mince, demi-cylindrique , bordée de 2 bourrelets tres-menus ; et une partie supérieure ( d'ordinaire arqueée en de- dans ) plus longue, plus épaisse, subcylindracée , ar- rondie au sommet, papilleuse, ou glanduleuse. Tiges herbacées ou ligneuses. Feuilles opposées ou alternes. Fleurs rouges, ou blanches, ou bleues, ou rarement jaunes, Capitules en général multiflores. Ecailles-involucrales imbriquées, ou 2-sériées , ou 4 -sériées. Réceptacle inappendiculé ( moins souvent garni de fimbrilles ou de pail- lettes\. Corolle de forme variée. Etamines à article-anthérifère quelque- fois épaissi. Appendice-apicilaire (nul chez quelques espèces) arrondi au sommet ; appendices-basilaires nuls ou presque nuls. Ovaire oblong (ra- rement comprimé), un peu épaissi de bas en hat, ordinairement prisma- tique (à 3 faces limitées par 5 côtes saillantes), quelquefois cylindracé, à 5 ou 40 nervures. Aigrette (rarement nulle ou coroniforme) ordinaire- ment composée de poils ou de paillettes 4-ou 2-sériées. — Presque toutes les Eupatoriées habitent l'Amérique ; une seule espèce est indigène d'Europe. FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 281 Genre STEVIE. — Stevia Cayan. Capitules 5-flores. Involucre cylindracé, plus court que les fleurs, formé de 5 ou 6 écailles 1-sériées, herbacées, dressées , appliquées, subisomètres, oblongues, pointues, ou acuminées. Réceptacle plan , nu. Corolle subhypocra- tériforme , 5-fide. Etamines incluses. Nucuies subcylin- driques , ou prismatiques, grêles , striées; aigrette double : l’intérieure membranacée, coroniforme , ou de 3 à 5 pail- lettes distinctes ; l’extérieure ( accidentellement nulle) de 1 à 5 arêtes filiformes, barbellulées. — Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières ou dentelées, en général sessiles : les inférieures (ou quelquefois toutes) opposées. Capitules petits, le plus souvent courtement pé- donculés, disposés en cymes terminales. Fleurs blanches, ou roses, OU pourpres. — Ce geure est propre à l’Amé- rique. La plupart des, espèces se font remarquer par l’é- lésance des fleurs : celles dont nous allons faire mention se cultivent comme plantes d’ornement. ; a) Feuilles penniveinées, subcoriaces, toutes opposées, très-entières, étroites, rétrécies en court pétiole ; pélioles connés par la base. Tige frutescente. Cymes denses, trichotomes ; capitules subsessiles. STÉVIE À FEUILLES DE SAULE, — Stevia salicifolia Gavan. Ic. 4, tab. 354. — Feuilles glabres, pointues, un peu visqueu- ses : les inférieures lancéolées-oblongues; les supérieures lan- céolées-linéaires ou linéaires-lancéolées. Rameaux trichotomes au sommet : ramules subfastigiés. —Arbuste haut de 2 à 3 pieds, irès-touffu. Rameaux cylindriques, effilés, pubérules, visqueux, feuillus. Feuilles d'un vert gai et un peu luisantes en dessus, longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 2 à 6 lignes. Fleurs longues d'environ 4 lignes. Corolle rose avant l’épanouissement, puis blanchätre. — Indigène du Mexique ; fleurit tout l’été. b) Feuilles 5-nervées, non-coriaces : les inférieures opposées, dentelées, rétrécies en péliole ; les supérieures sessiles, ou subsessiles, très-entie- res ou dentelées, allernes, Plantes herbacées. STÉVIE À FLEURS POURPRES.—Stevia purpurea Pers. —Jacq, 282 CLASSE DES COMPOSÉES. Fragm. tab. 127, fig. 2. — Stevia Eupatoria Bot. Res. tab. 93 (non Willd.).—Feuilles obtuses, 3-nervées, la plupart al- ternes : les inférieures obovales ou oblongues-obovales, pauci- dentées vers leur sommet, courtement pétiolées ; les autres ses- siles , oblongues, la plupart très-entières. Ramules - florifères subfastigiés; cymes denses, subirichotomes. Corolles presque : fois plus longues que l’involücre.—Piante touffue, finement pubérule, haute de 2 à 3 pieds. Tige dressée, très-rameuse ; rameaux grè- les, dressés, cylindriques, feuillés, effilés, ramulifères vers leur sommet. Feuilles longues de 6 à 15 lignes, d’un vert foncé en dessus. Capitules courtement pédicellés. Corolle pourpre, longue d'environ 3 lignes; lobes oblongs, subobtus. — Indigène du Mexique; fleurit de juillet en octobre. STÉVIE A FEUILLES D'EuPATOIRE. —Stevia Eupatoria Wild. — Stevia punctataPers.—Stevia hyssopifolia Cavan.(non Sims, nec Kunth.) — Stevia ivæfolia Willd.—Feuilles la plupart al- ternes : les inférieures lancéolées ou lancéolées-oblongues, pétio- lées , dentelées du milieu jusqu’au sommet ; les supérieures ob- longues, sessiles, en général très-entières. Rameaux subfastigies. Cymes denses, subtrichotomes. Corolles de moitié plus longues que. l’involucre..— Plante pubérule ou presque glabre, haute de 2 à 3 pieds. Tige effilée, grêle, dressée, rameuse vers le 5om- met. Feuilles d’un vert foncé en dessus : les inférieures longues d'environ 2 pouces, sur 6 lignes de large. Capitules courtement pédonculés ; corolle pourpre. — Indigène du Mexique ; fleurit de juillet en octobre. | STÉVIE A FEUILLES DENTELÉES. — Siepia serrata Cavan. Te. 4, tab. 355.— Ageratum punctatum Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 300. — Feuillés la plupart oblongues : les inférieures lan- céolées , longuement pétiolées , profondément dentelées presque dès leur base; les supérieures lancéolées-linéaires, très-entières. Rameaux très-grêles, subfastigiés , irrégulièrement dichotomes. Cymes un peu lâches, subpanicülées. Coroiles 1 fois plus lon- gues que l’involucre. — Plante semblable, par le port, à l’espèce FAMILLE DES SYNANTHÉRÉES. 283 précédente, en général pubescente. Rameaux médiocrement feuil- lés. Feuilles étroites. Capitules distinctement pédicellés. Fleurs blanches. — Indigène du Mexique; fleurit de juillet en octobre. STÉVIE A FEUILLES D'Hyssope. — Stevia hyssopifolia Ca- van. Prælect. (non Kunth, nec Sims.) — Stevia Eupatoria Sims, Bot. Mag. tab. 1849. — Feuilles-caulinaires oblongues ou lancéolées-oblongues : les inférieures courtement pétiolées , pauci-dentelées vers leur sommet ; les raméäires oblongues , ou ovales-oblongues, ou elliptiques, très-entières, sessiles. Tige pa- niculée ; rameaux simples ou presque simples , feuillus. Cymes denses, Rboabbenes — Plante finement pubérule, haute de 2à 3 Had. Tige grêle, dressée, en général ] rameuse des sa base; rameaux effilés, dressés, non-fastigiés. Feuilles d’un vert gai : les be uliteties longues de 15 à 18 lignes, sur 2 à 3 lignes de large; les raméaires longues de 5 à 8 lignes, sur 2 à 3 lignes de large. Corolles d’un rose päle, à peu pres 1 fois plus longues que l’involucre. — Indigène du Mexique ; fleurit de juillet en octobre. STÉVIE À FLEURS LACHES.— 19tevia lauxiflora De Cand. Hort. Monsp. — Sievia purpurea Lagasc. non Pers. — Sievia hysso- pifolia Kunth, non Cavan. nec Sims. — Tiges et rameaux pa- niculés. Feuilles la plupart alternes : les caulinaires-inférieures lancéolées-linéaires ou lancéolées, dentelées, courtement pétiolées; les supérieures sublinéaires, tres-entières ; les raméaires oblon- gues ou linéaires-oblongues , très-entières. Cymes lâches , pani- culées , oligocéphales. Corolles presque 2 fois plus longues que l'involucre. Aigretie externe à 5 arêtes très-longues. — Plante pubérule, haute de 2 à 3 pieds. Tige dressée, souvent rameuse dès la base; rameaux grèles, subdichotomes, plus ou moins di- versents, médiocrement feuillés. Feuilles d’un. vert foncé en dessus : les caulinaires-inférieures longues d’environ 2 pouces, sur 2 à 3 lignes de large. Capitules en général longuement pé- donculés. Fleurs pourpres, longues d’environ 6 lignes. — Indi- gene da Mexique ; fleurit de juillet en outobre. 4. 284 CLASSE DES COMPOSÉES. STÉVIE A FEUILLES OVALES. — Stevia ovata Lag. Elench. — Stevia paniculata Lag. 1. c. — Stevia hyssopifolia Sims, Bot. Mag. tab. 1861. (non Gav. nec Kunth.) stigmates. Péricarpe coriace ou chartacé, 5-valve. ni us en grappes point unilaterales. Plumbagella Spach (1).— Plumbago Tourn DR bagidium Spach. — Ceratostigma Bunge. — Fogelia Lamk. (1) Genre fondé sur le Plumbago micräntha Ledeb. Il diffère des au- tres genres de la même tribu : 4° par ur calice profondément 5-fide, écosté, scarieux seulement aux bords des segments, à tube finalement garni de 5 crêtes longitudinales, fongueuses, dentées, alternes avec les segments ; 2° par une corolle à peine plus longue que le calice, tubu- leuse-cylindracée, très-courtement 5-fide ; 3° par un style court, à peine aussi long que les stigmates. — Cette espèce est annuelle ( en quoi elle diffère aussi de toutes les autres Plombaginées ), à tige paniculée; ses feuilles sont sinuolées ou denticulées , minces, glabres, sessiles, amplexi- caules, cordiformes-bilobées à la base (à oreillettes plus ou moins adnées), couvertes en dessous d’une poussière glauque. Les fleurs sont glomérulées aux aisselles des feuilles supérieures et des bractées. 354 CLASSE DES AGRÉGÉES,. Ie TRIBU. LES STATICÉES. — STATICEÆ Ban. Calice (par exception herbace, cylindracé) infondibuti- forme, à limbe membranace (incolore ou coloré), . | . !_… scarieux. Corolle (par exception hypocrateriforme, b-lobce, à eétamines inserces à la base des lobes) de 5 pétales longuement onguicules : onglets dresses, con- nivents en forme de tube, en général soudes vers leur base moyennant les filets des étamines. Styles 3 à, termines chacun par un stigmatle ; par exceplion : style unique, 5-furqué à partir du milieu. Pericarpe membranacé , indehiscent mais facilement séparable en D» valves. Limoniastrum Moœnch. — Statice Linn. (Limonium Tourn.Taxanthema Neck.) — Æ4rmeria Wild. (Statice Tourn.) — Ægialitis R. Br. ; Ie TRIBU. LES PLOMBAGÉES. — PLUMBAGINEÆ VERÆ Baril. Calice entièrement herbacé, ou scarieux seulement entre les côtes. Corolle hypocrateriforme, ou infondibuli- forme, non-staminifère. Étamines insérées au bord d’un disque hypogyne, glandulaire, cupuliforme, engainant la base de l'ovaire. Un seul style, terminé par » stigmates. Péricarpe coriace ou chartacé, 5- valve. — Fleurs en grappes spiciformes ou subcorym- biformes (point unilatérales ni distiques), ou bien glo- meérulees. Tiges et rameaux feuilles. Genre DENTELAIRE. —- Plumbago Tourn. Galice conoïde, 5-costé, 5-denté, scarieux entre les côtes, à base charnue, écostée ; côtes larges, planes, 1-nervées , FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 28D presque contigués, ciliées de glandules stipitées. Corolle infondibuliforme : limbe 5-parti, subringent, à segments presque dressés, subconvolntés, imbriqués par les bords, carénés en-dessous, un peu inégaux, Étamines un peu plus longues que le tube de la corolle; anthères elliptiques- oblongues. Disque entier ou 5-lobé. Ovaire ovoïde , pen- tagone , courtement stipité, Style long, filiforme, épaissi vers la base. Stigmates courts, filiformes, obtus, ciliés de glandules stipitées. Capsule crustacée, fragile , ovoïde, prismatique-pentagone, courtement rostrée, 5-valve, 1- sperme, recouverte par le calice, dont la base { devenue subcoriace) est garnie de 5 tubercules alternes avec les côtes. Graine conforme au péricarpe. Herbes vivaces, âcres, à racine pivotante, rameuse, po- lvcéphale. Tiges, rameaux, ramules et feuilles glabres, mais couverts de squamules ponctiformes, blanchâtres. Feuilles un peu charnues, sessiles, amplexicaules-biauri- culées, très-entières; outrès-finement denticulées.Grappes axillaires et terminales, solitaires, courtes, sessiles, sub- corymbiformes. Pédicelles très-rapprochés, presque con- tigus, solitaires (les inférieurs souvent subfasciculés et un peu éloignés des autres), courts, dressés, articulés par les 2 bouts, 3-bractéolés à la base. Bractéoles herbacées, très- entières, subpersistantes : l'une (inférieure) plus grande; les 2 autres petites, opposées. Corolle d’un violet pâle, à nervures pourpres ; tube 5-costé, plus long que le calice; limbe beaucoup plus court que le tube. Étamines d’un blanc carné. Style et stigmates blancs. Graine à tégument simple, crustacé. Périsperme épais, blanc. Embryon jaune: cotylédons elliptiques, obtus; radicule columnaire, pres- que aussi longue que les cotylédons. DenteLaime commune. — Plumbago europæa Lin. — Schk. Handb, tab. 36. — Bot, Mag. tab. 1249. — Flor. Græc. tab. 191.—Plumbago lapathifolia Bieberst. Flor. Taur. Gauc.? — Feuilles d’un vert glauque, cordiformes à la base, 256 CLASSE DES AGRÉGÉES. finement denticulées et scabres aux bords, la plupart très-obtu- ses : les inférieures ovales, ou obovales , ou oblongues-obovales, ou lancéolées-oblongues ; les raméaires et les ramulaires oblon- oues, ou ovales-oblongues, ou lancéolées-obovales. Lobes de la corolle oblongs-obovales, arrondis au sommet. Disque à 5 lobes obtus, alternes avec les filets. — Tiges tres-rameuses, fermes, anguleuses, cannelées, dressées, feuillées, hautes de 1 pied à 4 pieds, souvent rougeâtres ; rameaux effilés, feuillés : les infé- rieurs paniculés, longs, ordinairement diffus ; les supérieurs graduellement plus courts, simples ou peu rameux. Ramules courts , fewillus : les inférieurs en général stériles et. souvent réduits à une touffe de petites feuilles axillaires ; les supérieurs florifères. Feuilles finement penniveinées, d’un vert glauque : les inférieures longues de 1 ‘/2 pouce à 3 pouces, larges de 10 à 18 lignes; les autres graduellement moins grandes ; les ramulaires et les raméaires-supérieures longues de 3 à 6 lignes, larges de ‘/: ligne à 1 ligne. Grappes 5-à 20-flores , en général axillaires et terminales : celles-ci plus précoces que les autres. Bractées plus courtes que le calice , quelquefois glanduleuses aux bords : les extérieures ovales ou ovales- oblongues ; les intérieures linéaires. Calice visqueux , d’un vert brunâtre , à l’époque de la floraison long d’environ 3 lignes ; dents courtes , subobtuses. Corolle longue de G à 5 lignes ; lobes longs de 2 lignes. Style velu jusqu’au milieu. Calice-fructifère long de 3 à 4 lignes, à base turbinée. Capsule ovoïde, luisante, d’un brun noirâtre, 10-nervée. Graine d’un brun roussâtre, non-luisante, lisse, ovoïde, pointue, cylindrique, remplissant la cavité de la loge; raphé filiforme, d’un brun noi- râtre ainsi que la chalaze.— Cette espèce, nommée vulgairement Malherbe, croît dans les localités arides dû midi de la France, ainsi que dans les autres contrées de l’Europe méridionale; elle fleurit en août et septembre, et mérite d’être cultivée comme plante d'ornement. Toutes ses parties, mais surtout sa racine fraîche , sont très-âcres et un peu amères; on l’emploie avet succès dans le traitement de la gale ; à cet effet on fait bouillir la racine ou les feuilles de Dentelaire dans de l'huile d'olives, FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. D 5 74 et l’on frictionne avec celte décoction les parties affectées. La racine de Dentelaire, étant mâchée, provoque une salivation abon- dante, et, en vertu de cette propriété, l’on peut s’en servir à titre de palliatif contre le mal de dents ; appliquée fraîche sur la peau, elle agit comme vésicatoire. : DENTELAIRE A FEUILLES .ÉTROITES. — Plumbago angusti- folia Spach. — Feuilles d’un vert foncé, pointues, à base sa- gitüforme, ‘ou hastiforme, ou cordiforme (oreillettes’ souvent pointues) : les caulinaires-inférieures lancéolées, ou lancéolées- oblongues, ou lancéolées-elliptiques, finement denticulées et scabres aux 2 bords : les raméaires et les ramulaires linéaires, ou lancéolées-linéaires, ou linéaires-lancéolées, en général très- entières et lisses aux bords. Lobes de la corolle ovales ou ellip- tiques, acuminulés. Disque point lobé. — Plante haute de 3 à 5 pieds, et notablement plus grêle que l'espèce précédente. Ra- meaux très-gréles , effilés : les inférieurs très-longs, diffus, paniculés ; les supérieurs graduellement plus courts, plus ou moins divergents, simples ou garnis seulement de ramules très- courts. Feuilles-caulinaires inférieures longues de 3 à 4 pouces, larges de 6 à 18 lignes; les supérieures ainsi que les raméaires et les ramulaires étroites (larges de :/, ligne à 2 lignes), gra- duellement plus courtes. Inflorescence comme chez la Dente- laire commune. Calice et corolle plus g gréles. Bractées petites, beaucoup plus courtes que le calice : les extérieures ovales-lan- céolées; les intérieures linéaires ou linéaires-lancéolées. Calice vert on violet, à lé époque de la floraison long d’environ 3 lignes ; dents courtes, pointues. Corolle longue de 6 à 7 lignes “lobes longs d'environ 2 lignes. Style pubescent de la base jusqu’au delà du milieu : pubescence glanduleuse. Stigmates tantôt sail- lants, tantôt inclus, toujours débordés par le limbe de la corolle. -Calice-fructifère, capsule et graine comme chez l espèce précé- dente. — Cette espèce a été envoyée, il y a quelques années, au Muséum. d’histoire naturelle, par le directeur du jardin bota- nique de Brest. , sous le nom de Plumbago ‘euTOpæa ; Nous présumons qu’elle croît spontanément sur les côtes des dé- BOTANIQUE. PHAN. Te Xe 22 338 CLASSE DES AGRÉGÉES. partements de l'Ouest. — Il est impossible de la confondre avec le véritable Plumbago europæa ; elle diffère aussi. de celui-ci par sa floraison beaucoup plus tardive, laquelle ne commencé; à Paris, qu’en octobre, et dure jusque vers le milieu de novembre, à moins que les froids ne deviennent rigoureux avant cette époque. Du reste, cette Dentelaire est aussi âcre que l’autre € espèce. Genre PLOMBAGIDE., — Plumbagidium Spach. Calice cylindracé, 5-costé, 5-denté, searieux entre les côtes , à base charnue, écostée ; côtes larges, convexes, hérissées de sétules glandulifères. Corolle hypocratéri- forme ; limbe 5-parti, non-ringent, à segments plans, éta- lés, presque égaux, carénés en dessous. Etamines un peu plus longues que le tube de la corolle; anthères cordi- formes-ovales. Disque profondément 5-lobé. Ovaire sub- slobuleux ou conique, courtement stipité. Style long, fili- forme. Stigmates filiformes, obtus, ciliés de glandules sti- pitées. Capsule conique ou ovoïde, 5-5one, chartacée, fragile, 5-valve, 1-sperme, recouverte par le calice dont la base est courte, cupuliforme, lisse, coriace, non-tuber- culeuse. Arbustes à rameaux diffus ou grimpants. Feuilles co- riaces ou subcoriaces, finement furfuracées (du moins en dessous), très-entières, penniveinées, rétrécies en pétiole à base amplexicaule ou subamplexicaule, dilatée, quelque- fois 2-auriculée (comme 2-stipulée). Grappes terminales, ou axillaires et terminales, solitaires, ou géminées, où fas- ciculées, subsessiles, ou bédénttifées! courtes, ou allongées, denses, AA TE UMA multiflores. Pédicelles solitaires, courts, 3-bractéolés à la base : les fructifères finalement réfléchis. Bractées herbacées, petites, très“entières, sub- persistantes : l’une (inférieure) plus grande; les 2 autres opposées. Corolle blanche, ou bleue, ou pourpre, ou rose, à tube cylindracé, grêle, 5-gone, en général beaucoup plus long que le calice. Segments obovales, obtus. ” e ] FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 999 PLOMBAGIDE AURICULÉE. — Plumbagidium auriculatum Spach. — Plumbago auriculata Lamk. Dict. — Herb. de VAmat. vol. 6. — Plumbago cœrulea Hortul. — Plumbago capensis Thunb.—Bot. Mag. tab. 2110.—Bot. Reg. tab. 417. — Feuilles oblongues, ou oblongues-spathulées, où oblongues- obovales, obtuses, pulvérulentes en dessous, 2-auriculées, subco- riaces ; auricules subréniformes, adnées. Grappes terminales ou axillaires et terminales, subsessiles , courtes, corymbiformes. Côtes-calicinales à sétules subbisériées. Corolle bleu de ciel. — Arbuste très-rameux, atteignant jusqu’à 8 pieds de haut. Ra- meaux anguleux, flexueux : les florifères grêles, feuillés, ordi- nairement simples. Feuilles longues de 1. pouce à 2 pouces, luisantes et.d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en des- sous. Calice vert, visqueux, long d'environ 5 lignes. Corolle à tube long de 12 à 15 lignes ; limbe large-de 9 à 10 lignés. Style glabre, Nolie. or at plus court que le tube de la corolle, — Indigène de l'Inde; cultivé comme arbuste d’orne- ment ; en serre 1] fleurit presque tout l'hiver. PLOMBAGIDE SARMENTEUSE. — Plumbago scandens Lini.— Sloan. Jam: 1, p. 211, tab. 183, fig. 1. — Jacq. Amer. pict. tab. 13,— Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, subacuminées, subéartilagineuses aux bords, inauriculées, lisses, à peine ponc- tuées, Grappes terminales, spiciformes. Calice irès-hispide. Lobes de la corolle obovales, muliques. — Tiges longues, flexueuses de même que les rameaux. Feuilles coriaces, d’un vert glauque. Calice vert, visqueux, long de 5à6 hgnes. Co: rolle blañche, à tube-1 fois plus court que le calice. — Cette espèce croît aux Antillés, où on la nomme vulgäairement Herbe au diable ; toutes ses parties sont très-caustiques : on Les emploie, | en Amérique, à à titre de vésicatoire et de détersif, . ARE se cultive aussi pour. 'ornement des serres. PLOMBAGIDE A FLEURS ROSES: — Plumbago rosea Linn. En héritage zeylänica Burm. Zeyl.= Bot. Mag. tab: 230. — Herb. de l’Amat. vol. 5. — Feuilles ovales-oblongues, ou éllip- 040 CLASSE DES AGRÉGÉES. tiques-oblongues, pointues , finement ponctuées, ondulées aux bords, à pétiole inauriculé. Grappes terminales, spiciformes. Calice hispidule. Corolle à tube très-long ; lobes obovales, mu- tiques. — Tiges noueuses inférieurement , flexueuses , striées , souvent rougeâtres, longues de 3 à 5 pieds. Feuilles coriaces, d’un vert gai, longues de 2 à 3 pouces. Grappes paniculées ou subfasciculées, longues de 3 à 6 pouces; bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées, petites. Calice long de 3 à 4 li- nes. Corolle d’un rose vif : tube long de près de r pouce. — Indigène de l’Inde et des Moluques; cultivé comme plante d’or- nement de serre ; sa racine est aussi très-caustique. (a PS ES Il: TRIBU. LES STATICÉES.—STATICEÆ Bart. Calice infondibuliforme, à limbe membranace ( soit incolore , soit coloré ), scarieux; par exception : ca- lice comme celui des Plombagées. Corolle (par ex- ception hypocratériforme, 5-lobée, à étamines insérées à la base des lobes) de 5 pétales longuement ongui- culés : onglets dressés, connivents en forme de tube, le plus souvent soudées vers leur base moyennant les filets des étamines. Styles 3 à 5, terminés chacun par un stigmate ; par exception : Style unique, 5-furqué à partir du milieu. Péricarpe membranacé, indéhis- cent, mais facilement separable en 5 valves. Genre LIMONIASTRE. _ Lire Mœnch. Inflorescences paniculées, non-involucrées. Calice tubu- leux, submembranacé (finalement chartacé ), 5-denté, 5- nervé, écosté, 5-plissé : dents mucronées, inégales, Corolle hypocratériforme, 5-lobée : tube long, 5-nervé ; lobes ob- ovales, obtus. Disque annulaire, adné à la base du tube de la corolle, Étamines 5, insérées à la base des lobes de FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 241 la corolle, débordées par ceux-ci ; filets courts, filiformes, décurrents sous forme d’ailes sur les nervures du tube ; an- thères sagittiformes-oblongues, obtuses. Ovaire oblong- cylindracé, 5-gone, courtement stipité. Style filiforme, ‘divisé à partir du milieu en 5 branches capillaires, termi- nées chacune par un stigmate linéaire, obtus, papilleux. Péricarpe petit, 1-sperme , oblong-cylindracé, recouvert par le calice. Graine conforme au péricarpe. — Arbrisseau très-rameux, comme tuberculeux sur toutes ses parties herbacées (par une pubescence furfuracée). Feuilles al- ternes, très-rapprochées, très-entières, charnues, subco- riaces , rétrécies en pétiole semi-cylindrique , plan en-des- sus, à base formant une gaine complète , inadhérente, submembranacée, tronquée et scarieuse au sommet. Inflo- rescences dichotomes (rarement soit simples, soit tricho- tomes), paniculées, aphylles, solitaires, terminant les jeu- nes pousses; rachis et ramifications subtrièdres, flexueux, articulés : chaque articulation accompagnée d’une gaîne coriace, subcyathiforme, point fendue, chliquement tron- quée, membraneuse au bord, 1-à 4-flore; fascicules dicho- toméaires et alternes-distiques, subimbriqués ( moins sou- vent un peu distancés), disposés en épis. Fleurs sessiles, enveloppées chacune dans une bractée coriace, subacumi- née, membraneuse aux bords, convolutée en cornet, à peu près aussi longue que le tube de la corolle. —L’espèce que nous allons décrire constitue à elle seule ce genre. LIMONIASTRE ARTICULÉ. — Limoniastrum articulatum Mœnch, Meth, — Statice monopetala Linn. — Arbüste touftu, haut de r pied à 4 pieds. Tiges dressées ou diffuses, très-ra- meuses , finalement ligneuses ; rameaux dressés, ou ascendants, ou diffus , plus ou moins régulièrement dichotomes : les adultes ligneux, aphylles, annelés par les gaînes des anciennes feuilles. _ Jeunes pousses très-feuillues, en général courtes. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pouces, larges de 2 à 8 lignes, d’un vert glauque ou blanchâtre, comme chagrinées, assez épaisses’, spathulées- 542 CLASSE DES AGRÉGÉES. lancéolées, ou spathulées-oblongues, ep général obtuses, souvenit mucronulées. Panicules plus ou moins longuement pédonculées, multiflores, dréssées, en général assez denses, subcymeuses;; épis peu ou point divergents : rachis raide, fortement flexueux. Gaines-articulaires longues de 2 à 4 lignes, de même consistance que les feuilles. Bractées brunes, peu ou point squamelleuses. Tube-calicinal glabre, cylindracé, long de 3 à 4 lignes: Gorolle violette : tube grêle, long de 5 à 6 lignes ; limbe à segments obovales, plus courts que le tube. — Gette espèce croit dans les contrées voisines de la Méditerranée ; on la cultive comme ar- buste d'ornement. Genre ARMÉRIE. — Armeria Willd. Fleurs en capitule involueré : réceptacle-commun petit, garni de bractées membranacées, scarieuses, amplexatiles. Calice infondibuliforme : tube subscarieux, chartacé, 10- costé ; limbe cyathiforme, membranacé, tnéolère, ÿ-nerve, 5-plissé, 5-lobé : lobes mutiques ou aristés. Pétales 5, spa- thulés, étalés au sommet: éngletsnon-cohérents. Étamines plus courtes que les pétales; filets filiformes, non-cohé- rents, insérés à la base des onglets ; anthères oblongues, à base bifide. Ovaire subglobuleux, couronné de 5'styles fili- formes. Stigmates conformes aux styles, obtus, papilleux en dessus. Péricarpe petit, 1-sperme, oblong-cylindracé, re- couvert par le tube calicinal. Graine conforme aupéricarpe. — Plantes caulescentes ou subacaules. Souches ou tiges frutescentes, feuillues au sommet. Feuilles toutes subter- minales ou radicales, roselées, très-rapprochées, très-nom- breuses, étroites, nerveuses, très-entières, rétrécies en pé- tiole membranacé, à base élargie, subamplexatile. Pédon- cules (hampes) longs, très-grèles, simples ; 1-céphales, dressés, radicaux ou terminaux, recouverts au Soinmet par une gaine membranacée , scarieuse ; réfléchie, confluente avec la base des éviilibt mtehigralés externes. Capitule dense , multiflore, subhémisphérique, formé d’un grand FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 343 nombre de petites grappes 2-à 6-flores, unilatérales, glomé- rulées, enveloppées chacune dans une bractée plus grande que celle qui accompagne chaque pédicelle. Pédicelles courts, articulés par les 2 bouts. Involucre plus court que les fleurs, formé d’écailles pluri-sériées, imbriquées, appli- quées, brunâtres : les extérieures plus petites, longuement cuspidées, quelquefois subherbacées ; les intérieures ob- tuses où acuminulées, concaves. Galice à limbe blanchä- tre, subdiaphane. Corolle un peu plus longue que le ca- lice, rose, ou lilas, ou blanche. Anthères jaunes. Graines à tégument lisse, mince, subcoriace; périsperme assez épais. Embryon jaune, presque aussi long que le péri- sperme. ARMÉRIE COMMUNE. — Armeria vulgaris Wild. — Statice Armeria Laon. —Flor. Dan. tab. 1092,.—Engl. Bot. tab. 226. — Hook, Lond, tab. 122. — Statice elongata Hoffm. — Stu- tice inearifolia Lois. — Armeria maritima Wild. (var. )}— Plante subacaule, en général pubescente. Racine longue, pivo- tante, rameuse, ligneuse, ordinairement polycéphale. Souches courtes, serrées. Feuilles d’un vert plusou moinsglauque, fermes, un peu Mc 1 linéaires, :-nervées, ciliées, tantôt pointues, tantôt obtuses, longues de 1 pouce à 3 pouces , larges d’environ 1 ligne. Hampes hautes de x}, pied à 1 ?y, pied, fasciculées, sub- fastigices, raides, cylindriques, ou un peu comprimées, glabres, ou pubérules. Capitules larges d'environ 6 lignes. Écailles-invo- lucrales externes ovales, longuement cuspidées, à peu près aussi longues que les fleurs ; écailles intérieures elliptiques, arrondies au sommet, courtement mucronées. Bractées obovales, très-ob- tuses, luisantes, subdiaphanes. Pédicelles à peu près aussi longs que le tube calicinal. Calice à tube pubescent; limbe à 5 lobes courts, courtement aristés. Corolle lilas, ou pourpre, eu blanche. Styles velus. — Cette espèce, connue sous le. nom vulgaire de Gazon d’ Olr. mpe, croît dans les localités sablonneuses, surtout au voisinage de LOcéan et de la Méditerranée ; elle fleurit de mai en juillet, et souvent une seconde Sois en autorané ; oh la Fa 044 CLASSE DES AGRÉGÉES,. cultive fréquemment comme plante de parterre, parce qu’elle est très-propre à faire de belles bordures. Genre STATICE. — S'iatice Linn. Inflorescences spiciformes, ou racémiformes , ou pani- culées, distiques ou unilatérales, en général non-involu- crées. Calice infondibuliforme : tube 5-nervé, subscarieux ; limbe incolore ou coloré, 5-lobé, ou 5-denté, ou tronqué, scarieux. Corolle comme hypocratériforme ; onglets cohé- rents vers leur base: Etamines 5, plus courtes que la co- rolle ; filets filiformes, soudés vers leur base tant entre eux qu'aux onglets des pétales ; anthères sagittiformes-oblon- gues. Pistil, péricarpe et graines comme chez les Arméries. Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux. Tige articulée, en général rameuse, ke plus souvent aphylle (mais garnie en place de feuilles, à chaque articulation, d’une écaille co- riace ou scarieuse, à base amplexatile ou subamplexatile). Feuilles-radicales pétiolées, en général spathulées et très- entières, rarement sinuées, ou acéreuses. F euilles-cauli- naires (nulles chez la plupart des espèces ) éparses, ou semi-verticillées, ou fasciculées, sessiles, ou pétiolées, engaïnantes, ou décurrentes, très-entières. Epis (rarement solitaires) en cymes ou en panicules terminales, aphylles, articulées et 1-bractéolées aux ramifications, en général dichotomes ou trichotomes. Fleurs solitaires ou subfasci- culées le long du rachis des épis (quelquefois en outre alaires ), courtement pédicellées, 3-bractéolées étant soli- taires (à bractée extérieure plus grande, embrassante), 1-ou 2-bractéolées étant fasciculées : chaque fascicule nais- sant à l’aisselle d’une bractée plus grande, embrassante. Bractées persistantes, soit coriaces, à rebord membra- neux, soit entièrement membraneuses et scarieuses. Calice herbacé ou coloré, plus ou moins accrescent, Corolle blan- che, ou rose, ou pourpre, ou bleue, ou violette, ou jaune. — La plupart des espèces de ce genre croissent au voisi- FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 345 nage de la Méditerranée ou de la Caspienne, Toutes les parties, et notamment les racines des Statices, sont très- astringentes. Sous-genre LIMONIUM Spach. Herbes vivaces. Tiges paniculées, garnies (en place de feuilles), à chaque articulation, d’une écaille (coriace ou subcoriace, membraneuse aux bords) à base subam- plexatile ou engaïnante. Feuilles-radicales coriaces, per- sistantes, très-entières, ou subsinuolées, roselées, rétré- Cies en pétiole. Épis disposés en panicules en général dichotomes ou trichotomes. Point de fleurs alaires. Calice à limbe 5-fide ou 5-lobé. A. Feuilles-radicales larges, penni-nervées, très-entières, à pétiole semi-cylindrique, profondément canaliculé en des- sus; côte très-forte. Écailles incomplétement amplexatiles. Rameaux et ramules trigones, immarginés. Bractées très- entières , mutiques, non-carénées. Srarice Limonium.— Statice Limonium Linn. —Blackw. Herb. tab. 481.—Engl. Bot. tab. 1092.—Flor. Dan. tab. 315. — Statice Limonium ; Statice Pseudo-Limonium et Statice serotina Reichb. Plant. Crit. VIIL, fig. 997, 959 et 998: — Plante glabre. Tige et rameaux paniculés ; ramules bifurqués ou dichotomes, en général subfastigiés. Feuilles oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou spathulées-oblongues, obtuses, ou ré- tuses, mucronulées, très-entières : pointe molle, recourbée. Épis courts, denses, subscorpioïdes. Limbe-calicinal 5-fide : lobes ovales, pointus. — Plante haute de ‘ pied à 2 pieds. Racine pivotante, ligneuse, ordinairement polycéphale. Feuilles étalées, d’un vert ee subcartilagineuses aux bords, ponctuées, longues de 2 à 6 pouce. Tige grêle, mais ferme, dressée, un peu flexueuse, lisse, subcylindrique, ou obscurémenttrigone, rameuse tantôt presque dès sa base, tantôt seulement vers son milieu ou plus haut; rameaux gréles, quelquefois subfastigiés ; tantôt L'OTAN PE OO TT x Lénie St A, “ets 1e mages x Fe 346 CLASSE DES AGRÉGÉES. divariqués ou divergents, tantôt érigés. Écailles subchartacées, brunâtres, pointues, ou acuminées, membraneuses aux bords : les inférieures oblongues-lancéolées; les autres courtes, ovales.Fleurs solitaires ou géminées. Bractée-externe scarieuse, petite, oyale- arrondie, acuminée. La plus grande des bractées internes embras- sante, herbacée, presque aussi longue que le calice ; l’autre pe- tite, scarieuse, oblongue. Calice long d'environ 2 lignes; limbe bleuâtre. Corolle bleu de ciel, ou blanchitre, due te que le calice : lames obovales, — Cette espèce croît sur les côtes de l’Océan et de la Méditerranée ; elle fleurit d’août en octobre : on la cultive comme plante de parterre, Srarice À pALAIS. — Séatice scoparia Pallas. — Reichb. Plant. Crit. IL, fig. 391. — Cette espèce diffère de la précé- dente par des D les beaucoup plus rameuses, et ‘par le ca- lice, dont Le limbe est à 5 lobes courts et arrondis. Les feuilles sont grandes et d’un vert gaï. La corolle est bleu de ciel, x fois plus longue que le calice. — Cette plante habite les steppes de la Russie méridionale ; on la cultive dans les parterres. STATICE À LARGES FEUILLES, — Statice latifolia Smih.— Plante parsemée d’une pubescence étoilée , un peu scabre. Tige très-rameuse : rameaux très-grêles, diffus, ou divergents, pa- niculés; ramules dichotomes. Feuilles oblongues- obovales, ou elliptiques, obtuses, mucronulées , très-enuères, pubér ules aux 2 faces : pointe molle, recourbée. Épis 5-à z1-flores, läches, Fleurs solitaires ou géminées. Limbe-calicinal à 5 Ich ovales, pointus.— Plante haute de 2 à 3 pieds. Tige grêle mais ferme, dressée, obscurément trigone, scabre de même que les rameaux et ramules. Feuilles d’un vert gai, longues de ‘/: pied à 1 pied, Écailles-caulinaires inférieures lancéolées-spathulées, pointues, quelquefois subfoliacées. Étailles-raméaires petites, ovales-lan- céolées, acuminées, chartacées, membraneuses aux bords. Brac- tées subscarieuses : la plus grande presque aussi longue que le calice. Galice blanchâtre, long à peine de 2 lignes. Corolle d'un bleu pâle, de moitié plus longue que le calice. — Indigène de FAMILLE DES PLOMBAGINÉES 241 la Russie méridionale; cultivée comme 1e plante d’ornement ; fleu- rit d’août en octobre. B. Feuilles-radicales 3-ou 5- -nervées, très-entières (en général étroites), à pétiole subfoliacé, concave en dessus. Écail- les-caulinaires et écailles-raméaires incomplétement am- plexatiles. Rameaux et ramules trièdres, à angles margi- nés. Bractées carénées au dos : la plus grande (de chaque fleur ou de chaque fascicule de fleurs) 3-cuspidée au som- met, subcoriace, membraneuse seulement aux bords. STATICE DE TarTARIE. — Statice tatarica Lion. — Gmel. Sibir. IT, tab. 92.—Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 37.— Sia- tice trigonoides Pallas.—Tige dichotome, très-rameuse, glabre de même que toutes les autres parties ; rameaux subfastigiés , divariqués. Feuilles lancéolées, acuminées, mucronées , 3-ner- vées, glauques, finement ponctuées, longuement pétiolées. Épis plus ou moins lâches, allongés , flexueux. Limbe-calicinal pro- fondément 5-fide : lobes demi-lancéolés, acérés. Corolle à peine plus longue que le calice. — Plante haute de ‘/, pied à 1 pied, ordinairement touffue. Racine pivotante, finalement ligneuse. Tiges grèles, fermes, dressées ; obscurément trigones , rameuses en général dès avant leur Len Feuilles longues de 3 pouces à 1 pied, larges de 2 à 8 lignes, nombreuses , étalées , subcärti- lägineuses aux bords, à pointe molle et droite. Écsitles ovales ou ovales-lancéolées, acuminées, subcoriaces, courtes. Épis très- nombreux , multiflores ; fleurs solitaires où géminées, plus. où moins tee, Bractées mucronées : les extérieures ovales, petites. Calice leng d’environ 3 lignes : limbe carné ou blan- châtre. Corolle pourpre, ou rose, ou carnée. — Indigène des cô- tes de la Gaspienne et de la mer Noire; cultivée comme e plante d’ ornement ; fleurit en juillet et août. séisentess ÉLÉGANTE. — Statice speciosa Linn. — Ginél, Si- bir. HE, tab. gr, fig. 1: Bot. Mag. tab. 656. — Sweet, Brit. Flow. Gard tab. 105.=+Gettc espèce diffère de la précédente : 19 par des feuilles plus larges, 5-nervées, spathulées:obovales, 3548 CLASSE DES AGRÉGÉES,. plus longuement mucronées ; 2° par des épis courts, très-den- ses; 3° par les calices , dont le limbe est à lobes ovales-arron- dis, obtus; 4° enfin, par la corolle de moitié plus longue que le calice (rose ou pourpre). —Indigène de Sibérie ; cultivée comme plante d’ornement ; fleurit en juillet et août. C. Feuilles-radicales 1-nervées, trés-entières, à pétiole con- fondu avec le limbe. Écailles à base engainante. Rameaux et ramules trigones , immarginés. Bractées très-entières , mutiques, non-carénées. STATICE A FEUILLES D'OLIVIER. — Statice oleæfolia Pour- ret.—Cavan. Ic. Rar. 1, tab. 38.— Plante glabre, haute de :/, pied à 2 pieds, Racine ligneuse, polycephale. Feuilles d’un vert glauque, subcartilagineuses aux bords, spathulées-li- néaires, ou spathulées-oblongues, ou spathulées-obovales, arron- dies au sommet, mucronées. Tiges grêles, dressées , flexueuses, subeylindriques, paniculées. Rameaux paniculés ou dichotomes, tantôt dressés, tantôt plus où moins divergents ; ramules dicho- tomes, Écailles subcoriaces, courtes, brunätres, membraneuses aux bords, acuminées, Épis courts ou plus ou moins allongés, denses, multiflores. Fleurs fasciculées au nombre de 2 à 5. Bractées coriaces , à rebord membraneux. Calice long d’environ 3 ligues : limbe bleuâtre , à 5 lobes ovales, subobtus. Corolle bleu de ciel, un peu plus longue que le calice. — Cette espèce croît sur les côtes de la Méditerranée ; elle fleurit en été ; on la cultive comme plante de parterre. Sous-genre PTEROCLADUS Spach. Herbes vivaces. Tiges paniculées ou dichotomes, aphylles, ou feuillées, garnies (de même que les rameaux et les ramules } de 2 à 4 ailes foliacées, inégales. Chaque arti- culation garnie (même lorsqu’elle porte des feuilles) d’une écaille scarieuse. Feuilles-radicales soit spathulées et très-entières, soit sinuées-pennatifides. Feuilles-eau- linaires soit nulles, soit demi-verticillées (ternées) sous FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 349 Vécaille articulaire, soit fasciculées à l’aisselle de l’écaille articulaire. Épis très-denses, scorpioïdes , disposés en cymes ou en panicules. Fleurs toujours fasciculées sur chaque articulation du rachis. Point de fleurs alaires. A: Feuilles minces, point coriaces : les radicales sinuees- _ pennatifides, sublyrées, rétrécies en pétiole ; les autres ses- siles, décurrentes sur les ailes, entières, insérées au-dessous de l’écaille-articulaire. Ramules-floriferes (disposés tantôt en cyme, tantôt en thyrse ou en grappe) courts, Tappro- ches, alternes (tantôt unilatéraux , tantôt distiques ), sim- ples, rapprochés, largement 3-ptéres, 3-phylles au sommet (par le prolongement des ailes), terminés par un épi ses- sile, gloméruliforme , très-dense , composé de fascicules 2-à 5-flores, serrés, distiques : chaque fascicule enveloppé dans une écaille coriace ou rbacee, caliciforme, convo- * lutée, 2-carénée au dos, 3-cuspidée au sommet, largement membraneuse aux bords, 2-ou 3-bractéolée à la base. Ca- lice 1-ou 2-bractéolé à sa base : limbe soit tronqué et mu- tique , soit 5-fide et 5-aristé (à arêles subulées, alternes avec les lobes), grand, coloré. a) Feuilles ( des tiges; des rameaux et des ramules) semi-verticillées ( ternées ), comme triptères (à nervure médiane largement ailée en dessous )." Tige el principaux rameaux inégalement 4-ow 5-ptères. Bractées-caliciformes herbacées (finalement chartacées), à appendices laminaires , DA où point: recourbés. Limbe-calicinal tronqué, mu- tique. . STATICE A FEUILLES SINUÉES. — Statice sinuata Linn. — Bot. Mag. tab. 71.—Limonium sinuatum Mill. Dict.—Plante plus ou moins poilue, d’un vert gai, haute de ‘/, pied à 2 pieds. Racine pivotante, ordinairement pluri-caule. Tiges dressées, dichotomes, semi-articulées aux bifurcations, irrégulièrement an- guleuses : ailes larges de 1 ligne à 3 lignes, souvent ondulées. Feuilles-radicales longues de 1 pouce à 6 pouces , étalées, ‘ob- longues-obovales ou cblongnes-spathulées en contour; arrondies ‘et mucronées au sommet (à pointe molle, subulée), plus ou 350 CLASSF DES AGRÉGÉES. moins profondément sinuées-pennatilobées, sublyrées : 1ôbes ar- rondis ou suborbiculaires, très-entiers; les inférieurs pétits ? les autres graduellement plus grands. Feuilles-caulinaires linéaires- lancéolées ou lancéolées-linéaires, acérées, snbdenticulées , poi- lues aux bords : les inférieures longues de 2 à 4 pouces ; les sui- vantes graduellement plus courtes ; celles de la base des ramules- florifères en général subulées ; les florales courtes , subtriangu- laires, aristées au sommet. Écailles-articulaires ovales ou ova- les-lancéolées, acuminées, membranacées, demi-amplexatiles, beaucoup plus courtes que les feuilles. Ramules-Aloiféres agré- gés vers l’extrémité des dernières bifurcations , tantôt ‘unilaté- raux, tantôt distiques, disposés tantôt en cyme, “tantôt en grap- pe, tantôt en thyrse, plus largement ailés que la tige. Bractées -caliciformes poilues, 3-bractéolées à la base, presque aussi longues que le tube du calice; bractéoles poilues : l’une (ex- terne) subulée, herbacée,, défléchie ; les 2 autres plus larges, scarieuses, aristées, apprimées. Calice long de 4 à 5 lignes, gla- bre, 5-nervé : limbe large de 3 lignes, crépu au bord, d’un bleu de ciel vif. Corolle jaunâtre , plus courte que le calice : pétales ovales-oblongs, obtus.— Espèce très-élégante, indigène des côtes de la Méditerranée ; ; fleurit de juillet en octobre; se RARE comme plante d'ornement. b) Feuilles ( des tiges, des rameaux et des ramules) aptères; ordinaire - “ment solilaires ow opposées ; rarement ternées : les inférieures souvent courtes ow presque abortives. Tiges (ordinairement apières inférieu- rement) et rameaux tantôt 2-plères, tantôt 5-plères. Ramules-flori- fères très-largement 5-ptlères (à ailes-collatérales formant une lame cunéiforme ou cunéiforme-spathulée ). Bractées-caliciformes coriaces , subconiques, couronnéés de 5 appendices inégaux, dont l’un ( mé - dian } ectiligne, dressé, oblus, plus court, et les 2 autres en forme de’ cornes raides ,. arislées, recourbées, anisomètres. Limbè-calicinal 5-fide : lobes alternes chacun avec un appendice subulé Lprolanger ment de la nervure correspondante ), débordant. STATICE TIPTÈRE, — Slatice PP Delile, Ægypt. tab. 25, fig. 3.— Statice Thouini Vivian. — Statice ægypliaca Pers. — Statice alata Wild. — Statice cuneata Smith. — FAMILLE DES PLOMBAGINÉES. 351 Plante glabre ou légèrement pubescente, d’un vert glauque, mul- ticaule, haute de ‘/: pied à 2 pieds. Racine pivotante, ligneuse, rameuse, Tiges dressées, paniculées de même qne les rameaux; rameaux plus ou moins divergents, quelquefois dichotomes; ra- mules bifurqués ou dichotomes. Écailles-articulaires petites membranacées, demi-amplexatiles, ovales, ou ovales-lancéolées, acumminées. Feuilles-radicales semblables à celles de l’espèce précédente. Feuilles-caulinaires aplaties 2-latéralement, lancéo- lées, ou linéaires-lancéolées, quelquefois longues de 12 à 181i- gnes, ordinairement beaucoup plus petites. Feuilles-florales de- mi-ovales, ou demi-lancéolées, ou subtriangulaires, très-inéqui- latérales, r-nervées , réticulées et subcoriaces de même que les ailes des ramules-florifères. Inflorescénce-générale de la tige tantôt cymeuse, tantôt thyrscide, tantôt paniculée. Ramules-flo- rifères disposés tantôt en cymes, tantôt en grappes. Bractées-ca- liciformes 2-brâctéolées à la base, glabres, à peu près aussi lon- gues que le tube calicinal; bractéoles subovales, mueronées, membranacées, apprimées. Calice glabre, long de 5 lignes ; limbe d’un bleu clair, aussi long que le tube : lobes ovales , pointus. Corolle un peu plus courte que le tube du calice. — Cette es- pèce, indigène d'Égypte , se cultive comme plañté d’ornement. B. Feuilles toutes radicales (ou accidentellement fasciculées à l'aisselle des écailles-articulaires, et conformes aux ra- dicales), coriaces, spathulées, rétrécies en long pétiole. Ra- mules florifères aphylles, 2-ou 3-ptères , terminés par un épi simple. ou bifurqué , ‘sessile, très-dense, scorpioïide, plus ou moins allongé, composé de fascicules 1-3-flores, distiques : chaque fascicule accompagné de 2 bractees sca: rieuses , très-entières, mutiques, demi-embrassantes, éca- ‘ rénées. STATIGE MUCRONÉE. — Sfatice mucronata Linn. fil. —L'hé- rit. Strp. 1, tab. 13.— Plante haute de ‘}, pied à 1 72 pied, parsemée de squamélles ponctiformes, blanchâtres, finalement caduques. Racine ligneuse. Tiges . dressées ou ascendantes , 352 CLASSE DES AGRÉCGÉES. plus ou moins rameuses ; rameaux paniculés ; ramules simples ou bifurqués, tantôt rapprochés, tantôt distancés, souvent uni- latéraux ; ailes coriaces, plus ou moins larges, en général cré- pues, tantôt arrondies aux articulations, tantôt mucronées. Écailles-articulaires petites, brunâtres, membranacées , acumi- nées, amplexatiles, ordinairement opposées. Feuilles-radicales longues de 1 pouce à 2 pouces (le pétiole compris), spathulées- orbiculaires, ou spathulées-obovales, mueronées. Épis longs de 6 à 15 lignes, tantôt rapprochés en thyrse assez dense, tantôt plus ou moins distancés. Bractées brunes, chartacées (a rebord membra- neux, subdiaphane, blanchâtre, assez large), elliptiques, glabres, à peu près aussi longues que le tube-calicinal. Calice long de a à 3 lignes, 5-nervé : tube pubescent, plus long que le limb ; limbe large de 2 lignes, tronqué , érosé. Corolle rougeâtre , plus petite que le calice. — Indigène de Barbarie; cultivée comme plante d’ornement. CENT SOIXANTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES PLANTAGINÉES. — PLANTAGINEÆ. Plantagines Juss. Gen. — Plantagineæ Vent. Tabl. IL, p. 269. — R. Br. Prodr. p. 425. — Bartl. Ord. Nat. p. 125. — Endl. Gen. Plant. P- 546: — Plantaginaceæ Lindl. Nat. Syst. ed, 2, p. 267. Cette famille, dont on connaît environ cent espèces, est répartie entre tous les climats, mais elle abonde surtout dans les contrées voisines de la Méditerranée. Les racines et les feuilles des Plantaginées sont amères et astringentes; l'enveloppe de leurs graines renferme une quantité considérable de mucilage. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes (souvent subacaules), ou sous-arbrisseaux. Tiges et rameaux cylindriques. Feuilles simples (très-entières, ou dentées, ou pen- natifides), non-stipulées, sessiles, ou rétrécies en pétiole engainant, souvent nerveuses : les caulinaires opposées ou éparses; les radicales roselées. | Fleurs régulières ou irrégulières, hermaphrodites, (chez le Zittorella unisexuelles; chez le Bougueria po- lygames ), disposées en épis allongés ou capituliformes, simples, longuement pédonculés, terminaux, ou radi- caux : chaque fleur en général accompagnée d’une brac- tée scarieuse ( du moins aux bords), persistante. . Calice herbacé, persistant, profondément 4-fide, ou 4-parti : segments plus ou moïns inégaux, scarieux aux bords, imbriqués en préfloraison. —Dans le Litorella, le calice des fleurs femelles est formé de 3 sépales dis- tincts, subunilatéraux. gr HS 45 : BOTANIQUE. PHAN,. Te X. é {f: 25 554 CLASSE DES AGRÉGÉES. Corolle hypogyne, persistante, scarieuse, hypocraté- riforme ( urcéolaire chez les fleurs femelles du Zitto- rella); \imbé 4-parti ( ou rarement 3-lobé) : segments égaux ou inégaux, alternes avec ceux du calice, imbri- qués en préfloraison. Étamines aunombre de 4 (une seule chez le Bougue- ria), insérées au tube de la corolle (hypogynes chez les fleurs mâles du Littorella ), interposées. Filets fili- formes ou capillaires, persistants, flasques, longuement saillants, indupliqués en préfloraison. Anthères incom- bantes, dithèques, basifixes, ou supra-basifixes, introrses en préfloraison, caduques après l’anthèse : bourses pa- rallèles, contiguës, disjointes à la base, déhiscentes cha- cune par une fente longitudinale, | Pistil : Ovaire inadhérent, en général 2-ou 4-locu- laire par un placentaire-central libre (septiforme ou 4-ptère); chaque face du placentaire 1-2-ou pluri-ovu- lée. Ovules ( amphitropes? ) peltés. — Chez les espèces à fleurs unisexuelles, l'ovaire est 1-loculaire, à placen- taire basilaire, court, 1-ovulé, à ovule basifixe. — Style terminal, filiforme, indivisé, en général saillant hors la fleur dès avant l'anthèse, Stigmate indivisé, ou rarement 2-lobé, terminal. Péricarpe membranacé et pyxidien, ou bien ( seule- ment chez les espèces à fleurs unisexuelles) indéhiscént et osseux. Graines solitaires, ou géminées, ou en nombre indé- fini, périspermées, peltées chez les espèces à fruit pyxi- dien, basifixes chez les espèces à fruit indéhiscent. Té- gument en général subcorné et se dissolvant én mucilage par la madéfaction. Périsperme charnu, épais, conforme à la graine. Embryon cylindracé, en général axile, recti- ligne, presque aussi long que le périsperme, parallèle FAMILLE DES PLANTAGINÉES. 955 au hile, à radicule infère (ou, chez le Littorella, con- tiguë au hile ); par exception embryon un peu arqué et transversalement périphérique au-dessus du périsperme, à radicule centrifuge, éloignée hile. Cotylédons plano-convexes. Cette famille ne renferme que 3 genres, savoir : Plantago Linn. (Plantago, Psyllium et Coronopus Tourn. Arnoglossum Endl.) — Bougueria Decaisne. — Littorella Linn. Genre PLANTAIN. — Plantago Linn. Calice 4-parti; segments dressés, dissemblables : les 2 antérieurs un peu concaves, quelquefois soudés; les 2 postérieurs naviculaires, carénés. Corolle hypocratériforme ou rotacée : tube ventru ; limbe 4-parti, à segments réflé- chis. Etamines 4, longuement saillantes, insérées à la base : du tube de la corolle ; filets filiformes ; anthères cordi- formes à leur base, avenues au soie Ovaire 2-ou 4-loculaire ; loges 1- 2- ou pluri-ovulées ; ovules peltés. Style terminal, simple. Stigmate simple, ourarement 2-fide, pubérule, continu avec le style. Pyxide 2-ou 4-loculaire, membranacé; loges 1-2-ou poly-spermes ; placentaire 2-ou 4-ptère, libre après la déhiscence. Graines peltées : tégu- ment épais, muqüeux ; embryon axile dans un périsperme charnu, presque aussi long que celui-ci, rectiligne, cylin- drique : cotylédons elliptiques, plano-convexes ; radicule infère.— Herbes (souvent subacaules) ou sous-arbrisseaux. Feuilles très-entières, ou dentées, ou pennatifides ; les radi- cales roselées ; les caulinaires éparses ou opposées, sessiles. Pédoncules axillaires ou terminaux; longs, nus, simples. Fleurs 1-bractéolées à la base, toujours hermaphrodites, disposées en épi cylindracé ou ovoïde. Calice verdâtre, ou brunûtre, ou noirâtre. Corolle subdiaphane, souvent poi- lue à la surface externe. 356 CLASSE DES AGRÉGÉES. A. Plantes acaules ou subacaules. Feuilles 3-à 9-nervées, indivisées, pétiolces, radicales, ou roselées au sommet d'une courte souche ; pétiole barbu à la base. Capsule 2-locu- laire. Corolle glabre. Pédoncules longs, scapiformes. a) Capsule à loges 4-spermes. PLANTAIN MAJEUR. — Plantago major Linn.— Flor. Dan. tab. 463.— Engl. Bot. tab. 1558.— Plantago septinervia Blackw. Herb. tab. 35. — Feuilles ovales, subdentées, 3-à 11- nervées, longuement pétiolées, presque glabres. Pédoncules cy- lindriques, finement striés. Épis denses, grêles, cylindracés. Bractées ovales, obtuses, carénées, membraneuses aux bords.— Racine vivace, courte, pivotante , garnie de longues fibres ver- ticales. Feuilles étalées ou dressées, d’un vert foncé. Pédoncules longs de 6 pouces à 1 pied (y compris l’épi, lequel est long de 2 à 4 pouces). Fleurs blanchätres. Lobes de la corvlle ovales, obtus.—Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Grand Plantain, ou Plantain large, est commune aux bords des che- mins et des champs, ainsi que dans les prairies; elle fleurit de juin jusqu’en automne. — Toute la plante est amère et astrin- gente ; sa décoction s’employait jadis à titre de fébrifuge et d’anti-dyssentérique ; on s’en sert aussi en gargarismes contre les maux de gorge et les aphtes ; l’eau distillée de Planta en-- tre dans la plupart des potions et des collyres astringents. b) Capsule à loges 1-ou 2-spermes. PLANTAIN MOYEN. — Plantago media Lion. — Flor. Dan. tab. 56r.— Engl. Bot. tab. 1559. — Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues, courtement pétiolées, subdentées, 5-à 9- nervées, pubescentes. Pédoncules cylindriques, finement striés. Epis très-denses, oblongs-cylindracés. Bractées ovales, glabres, membraneuses aux bords. Capsule 2-à 4-sperme. — Herbe vi- vace. Racine pivotante, garnie de longues fibres verticales, Feuilles d’un vert glauque, étalées sur terre. Pédoncules longs, ascendants, pubérules, Épis longs de 1 pouce à 2 pouces, Seg- FAMILLE DES PLANTAGINÉES. GT ments-calicinaux ovales, obtus, blanchâtres, à carène verte. Lo- bes de la corolle oblongs, obtus. PLANTAIN LANCÉOLÉ. — Plantago lanceolata Linn. — Flor. Dan. tab. 437.— Engl. Bot. tab. 507. — Feuilles lancéolées, pointues aux 2 bouts, subdentées, 3-ou 5-ou 7-nervées, cour- tement pétiolées, glabres, ou pubescentes, ou soyeuses. Pédon- cules anguleux. Épis oblongs-cylindracés ou ovoïdes, très-den- ses. Bractées ovales, longuement acuminées, scarieuses, glabres. Segments-calicinaux à carène barbue. Style peu saillant. Cap- sule 2-sperme. — Herbe vivace. Feuilles dressées, ou étalces sur terre, d’un vert foncé. Barbe-pétiolaire blanche , soyeuse. Pédoncules dressés ou ascendants, longs, glabres, ou velus, ou soyeux. Épis longs de :/, pouce à 2 pouces. Bractées brunes ou noirâtres. Seoments-calicinaux obovales : les 2 inférieurs soudés. Corolle à lobes ovales, pointus, brunâtres, à rebord blanchâtre. — Cette espèce et la précédente sont communes dans les prairies et les pâturages , ainsi qu’au bord des chemins et des champs. L'une et l’autre participent aux propriétés médicales du Plan- tain majeur. B. Plantes à tiges feuillées. Feuilles-caulinaires opposées. Capsule 2-loculaire : loges 1-spermes. PLANTAIN DES SABLES.—Plantago arenaria Waldst. et Kit. Hungar. tab. 51.— Plantage Psyllium Bull. Herb, tab. 363. — Plante annuelle, poilue, haute de ‘}, pied à 1 ‘/, pied. Tige dressée, souvent rameuse dès sa base ; rameaux opposés. Feuilles très-entières ou subdentées, linéaires, étroites, pointues, Unes centes, d’un vert glauque. Pédoncules axillaires, opposés, grè- les , plus ou moins allongés , dressés. Épis ovales-oblongs , très- denses. Bractées imbriquées, ovales-orbiculaires ou obovales, les inférieures mucronulées ; les autres tronquées. Segments-calici- naux blanchâtres, scarieux, à carène herbacée : les 2 antérieurs spathulés, très-obtus, inéquilatéraux ; les 2 postérieurs lancéo- les, pointus. Corolle à tube glabre; lobes lancéolés ou ellipti- ques, acuminés. Fruit globuleux , du volume d’un grain de en. 4 358 CLASSE DES AGRÉGÉES. Millet. Graines petites, brunes, luisantes, plano - cenvexes. — Cette plante, nommée vulgairement Jerbe aux puces, m'est pas rare dans les lieux sablonneux. Ses graines renferment une très-grande quantité de mucilage, qui se dissout facilement dans l’eau chaude; elles servent à faire des potions et des col- lyres adoucissants; mais on leur préfère en général la Gui- mauve ou les graines de Lin, qui possedent absolument les mêmes propriétés. FIN DES DICOTYLEDONES MONOPÉTALES. DICOTYLÉDONES APÉTALES. TRENTE-SIXIÈME CLASSE. LES SALICINÉES. SALICINEÆ Bartl. : CGARACTERES. Arbres ou arbrisseaux; par exception herbes suffru- tescentes à la base. Rameaux cylindriques ou anguleux, épars. Bourgeons écailleux. Feuilles simples, indivisées (le plus souvent dente- lées ou crénelées), éparses (par exception opposées), penninervées, veineuses, non-persistantes, 2-stipulées, pétiolées. Stipules libres, soit membranacées et cadu- ques, soit foliacées et persistantes. Fleurs dioiques, apérianthées, 1-bractéolées, sessiles, ou pédicellées, disposées en chatons racémiformes ou spiciformes, non-involucrés, souvent plus précoces que les feuilles. Bractées subcoriaces ou scarieuses, squami- formes, indivisées, ou incisées, planes, ou presque planes. | Fleurs mâles : Étamines en nombre défini (le plus souvent au nombre de 2), ou en nombre indéfini, insé- rées sur l'écaille-bractéale, ou sur un disque cyathi- forme. Filets libres ou monadelphes. Anthères dressées, 2-thèques, sans connectif apparent : bourses parallèles, 560 longitudinalement 2-valves. — Aucun rudiment de pistil (x). ” Fleurs femelles : Pistil accompagné d'une ou de plu- sieurs glandes hypogynes, ou d'un disque hypogyne. Ovaire inadhérent, 1 -loculaire, ou incomplétement 2-loculaire par le rentrement des bords suturaux, multi- ovulé. Ovules anatropes, renversés, sessiles, 2-ou pluri- sériés, imbriqués, attachés à un placentaire basilaire, ou à 2 placentaires pariétaux ( oblitérés au delà du milieu de la loge ). Style indivisé ou bifurqué (souvent très-court, quelquefois nul), persistant. Stigmates 2, échancrés, ou 2-partis, ou 2-lobés, ou 5-fides, persistants, colorés. Péricarpe :-loculaire ou incomplétement 2-loculaire, coriace, Capsulaire, 2-valve de haut en bas, polysperme ; valves finalement révolutées, séminifères au milieu ou à la base. Graines agrégées ou imbriquées, sessiles, petites, apérispermées , subcylindracées, tronquées à la base, laquelle est couronnée d'une aigrette de longs poils soyeux, soudés en anneau par la base. Embryon recti- ligne : radicule infère de même que le hile, La famille des Salicinces constitue à elle seule cette classe. (1) Accidentellement on trouve parmi les fleurs unisexuelles quelques fleurs hermaphrodites ou incomplétement hermaphrodites, à étamines hypogynes. PR CN 7 COS CENT SOIXANTE-HUITIÈME FAMILLE. LES SALICINÉES. — SALICINEÆ. Amentacearum genn. Juss. Gen. — Salicineæ L. C. Rich. ex À Rich. Élem. de Bot. IV, p. 560; id. Bot. Méd. p. 447. — Bartl. Ord. Nat. p. 418. — End. Gen. Plant. p. 290. — Salicaceæ Lindl. Nat. Syst, ed. IT, p. 486. -- Amentaceæ-Saliceæ Reichb. Syst. Nat. p. 172. Cette famille, qui faisait partie des Amentacées d'A.-L. de Jussieu, ne comprend que 2 genres, sa- voir : Salix Tourn. ( les Saules ), et Populus Tourn. (les Peupliers ). À l'exception de quelques espèces indigènes de la zone équatoriale, les Salicinees ap- partiennent exclusivement aux régions extra-tropi- cales de l'hémisphère septentrional. Les Saules et les Peupliers abondent en Europe, ainsi que personne ne l’ignore; ils sont tout aussi communs dans le nord de l’Asie et de l'Amérique. Tout le monde sait com- bien ces arbres sont précieux pour nos climats, par leur utilité dans l’économie domestique et rurale; en outre, l'écorce de plusieurs espèces s'emploie à titre de remède tonique et fébrifuge. Les caractères de la famille sont les mêmes que ceux de la classe qu'elle constitue. Genre SAULE. — Salix Tourn. Disque réduit à une ou plusieurs glandules squamifor- mes. — Fleurs-mäles 2-andres (chez quelques espèces 3- andres, ou polyandres, ou 1-andres) ; filets libres, ou sou- dés par la base (par exception soudés jusqu’au sommet), insérés à la base de l’écaille-bractéale. — Fleurs femelles : Ovaire 1-loculaire, multi-ovulé. Style très-court, à 2 stig- 362 CLASSE DES SALICINÉES. mates bifurqués ou bilobés. Capsule 1-loculaire, 2-valve, polysperme ; valves séminifères au milieu vers leur base. Graines aigrettées. — Arbres, ou arbrisseaux, ou arbus- cules diffus ; une seule espèce est presque herbacée. Ra- cines rampantes. Rameaux cylindriques. Feuilles alternes (par exception opposées), courtement pétiolées, très-en- tières, ou dentelées, planes en vernation. Stipules soit fo- liacées et persistantes, soit scarieuses et caduques; pétiole point comprimé. Bourgeon recouvert par une seule écaille. Chatons sessiles ou pédonculés, latéraux ou terminaux (le plus souvent sur de courts ramules feuillés à la base), multiflores, ovoïdes, ou cylindracés : les florifères dressés, ou pendants, ou inclinés. Écailles-bractéales caduques ou persistantes, très- entières. Floraison en général aussi précoce ou plus précoce que la foliaison. Ce genre comprend au moins une centaine d’espèces, dont la plupart habitent les contrées extra-tropicales de l’hémisphère septentrional ; et il en est un certain nombre qui appartiennent exclusivement aux régions alpines et po- laires. La plupart des Saules se plaisent dans les lieux humi- des et sujetsaux inondations ; toutefoisces végétaux sont sus- ceptibles, en général, de prospérer en toute espèce de sol et d’exposition. L’utilité des Saules est très-variée. Au moyen de leurslongues racines traçantes, beaucoup d'espèces fixent ou affermissent les sables mobiles des rivages. Les qualités assez médiocres du bois des Saules sont compensées par la rapidité avec laquelle s’opère l’accroissement de ces végé- taux, dans les terrains même les plus ingrats, ou inappli- cables à d’autres cultures ; du reste, comme combustible, le bois des Saules est supérieur à celui des Peupliers, et son charbon est l’un des meilleurs pour la fabrication de la pou- dre à canon. Personne n’ignore que les rameaux tenaces et flexibles de certaines espèces, connues sous le nom d’Osiers, s’emploient journellement comme liens, et sont indis- pensables à beaucoup d’autres usages : on en tire parti surtout pour les ouvrages de vannerie et pour lier les cer- F FAMILLE DES SALICINÉES. 563 clés des tonneaux ; aussi les Osiers se cultivent-ilsen grand, dans les contrées où ces espèces n’abondent pas naturelle- ment. L’écorce des Saules est astringente et amère : elle sert au tannage et à la teinture ; celle de plusieurs espèces jouit en outre de propriétés fébrifuges très-efficaces. Les feuilles de beaucoup de Saules fournissent un excellent fourrage pour le bétail. Les fleurs, qui sont en général très-précoces, offrent aux abeïlles la première nourriture au retour du printemps. Enfin, le coton qui enveloppe les graines des Saules peut être utilisé pour faire des coussins, des matelas et autres objets de même nature. Plusieurs Saules, en vertu de l'élégance de leur port, trouvent place dans les bosquets et autres plantations d'agrément. Tous les Saules sont remarquables par la facilité avec laquelle ils reprennent de boutures, soit de racines, soit de bran- ches, soit de rameaux ou de ramules : aussi n’a-t-on guère recours aux graines pour la propagation des espèces culti- vées. Nous ne pouvons traiter ici que des espèces les plus intéressantes. SEcTioN I. FRAGILES Koch. Écailles-bractéales concolores, d’un jaune verdâtre, cadu- ques avant la maturité du fruit. — Chatons pédonculés (du moins les fructifères), solitaires, terminant de courts ramules latéraux, garnis de quelques petites feuilles. Floraison et foliaison à peu près simultanées. Capsule stipitée ou substipitée. Fleurs-mâles 2- à 10- andres; disque de 2 glandules distinctes ; filets submonadelphes et poilus à leur base. Disque des fleurs femelles réduit à une seule glandule. Feuilles lancéolées ou elliptiques, très-acuminées, dentelées, luisantes, très-slabres, où soyeuses. Arbres à rameaux très-fragiles à leur inser- tion (suriout à l’époque de la floraison). (Koch, Synopsis Flora germanicæ et helvelicæ, vol. 2, p. 642) SAULE PENTANDRE. — Salix pentandra Linn.—F lor. Dan. tab. 945.—Engl. Bot. tab. 1805.—Guimp. et Hayn. Deutsch; AD ” CLASSE DES SALICINÉES. Holz. tab. 161. — Salix hermaphroditica Linn. — Salix 1e- trandra Wild. — Salix polyandra Bray. — Fleurs-mâles 4-à 1o-andres (le plus souvent 5-andres). Chatons pédonculés. Ovaire à stipe 2 fois plus long que la glande. Style court. Stigmates bi- fides. Stipules ovales-oblongues, équilatérales, droites. Pétiole multi-glanduleux au sommet. (Koch, L. c.)—Arbre de 10 à 30 pieds. Rameaux lisses, jaunâtres. Feuilles ovales-elliptiques, ou ovales-lancéolées, glabres, fermes, luisantes , courtement pétiolées, odorantes. Chatons denses, épais, obtus, cylindracés , ou ovales-cylindracés, quelquefois androgynes. Capsule ovale, longuement acuminée. — Gette espèce, commune dans le nord de l’Europe et en Sibérie, se retrouve dans les Alpes; elle mérite d’être cultivée comme arbre d'ornement; ses feuilles, à ce qu’on assure , fournissent une teinture jaune. Sauce FraciLe.—Salix fragilis Linn.—Guimp. et Hayn, tab. 167.— Engl. Bot. tab. 1807.— Salix decipiens Hoffm. — Engl. Bot. tab. 1937. — Ghatons pédonculés. Fleurs-mâles diandres. Ovaire à stipe 2 à 3 fois plus long que la glande. Style court. Stigmates bifides. Capsules glabres, stipitées, ovales-co- niques. Stipules semi-cordiformes. F euilles à dentelures inflé- chies. (Koch, L. c.) — Arbre atteignant 40 à 45 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre ; branches et rameaux un peu di- vergents, disposés en tête conique; articulations très-fragiles. Écorce finalement rimeuse : celle des branches et des jeunes tiges d’un vert olive; celle des rameaux d’un brun roux ou grisâtre. Bourgeons ovales-oblongs , jaunes , ou grisâtres, où d’un brun roux. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 5 à 15 lignes, très-glabres, ou légèrement soyeuses étant jeunes, d’un vert foncé aux 2 faces, ou glauques en dessous, lancéolées (celles des ramules-floriferes obovales, ou oblongues-obovales , obtuses), courtement pétiolées. Chatons subcylindracés, denses : les mâles longs de 1 ‘/: pouce ; les femelles longs de 2 /: pouces à 3 pou- ces ; les fructiferes pendants. Écailles-bractéaies ovales, poilues. Anthères grosses, jaunes. Ovaire glabre, verdâtre. Stigmates jaunes. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Saule FAMILLE DES SALICINÉES. 565 cassant, où Oster cassant, est commune dans toute l’Europe ; elle fleurit vers la fin d’avril ou en mai : on la plante assez com- munément autour des prairies et au bord des eaux. Ses usages , dars l’économie domestique, sont à peu près les mêmes que ceux du Saule blanc : toutefois ses rameaux sont trop cassants pour servir de liens. Son bois, au contraire, est plus solide. Les feuilles sèches font un bon fourrage d’hiver pour les mou- tons. La racine fournit une teinture pourpre. Parmi ses congé- nères, le Saule fragile est l'espèce dont l’écorce parait possé- der les propriétés fébrifuges les plus efficaces. SAULE BLANC (vulgairement Osier blanc, Osier vert, Osier noir, ou Saule pliant). —- Salix alba Linn. — Eng]. Bot. tab. 2430.— Guimp. et Hayn. Deutch. Holz. tab. 197. — $ : À FEUILLES GLABRESCENTES. — Salix cœrulea Smith, Eng]. Bot. tab. 2431. — 7 : À RAMEAUX JAUNES (vulgairement Saule-Osier, ou Osier jaune).— Salix vitellina Linn. — Engl. Bot. tab. 1380. — Guimp. et Hayn. 1. c. tab. 166. Chatons pédonculés. Fleurs-mâles diandres. Ovaire à stipe très-court, à peine aussi long que la glande : style court. Stig- mates échancrés. Capsules ovoïdes, acuminées; glabres, substi- pitées. Stipules lancéolées. Feuilles ordinairement soyeuses. (Koch, 1. c.) — Arbre atteignant 60 à 8o pieds de haut, sur 3 à 5 pieds de diamètre. Écorce des vieux troncs grisâtre, ri- meuse. Branches divergentes, formant une tête allongée (arron- die sur les individus taillés en tétards) : écorce d’un gris ver- dâtre. Rameaux divergents ou quelquefois inclinés, très-flexi- bles, à écorce d’un pourpre violet, ou (chez la variété dite Osier jaune) d’un jaune orangé. Bourgeons petits, coniques, brunä- tres , soyeux au sommet. Feuilles longues de 2 à 3 2 pouces, larges de 3 à 5 lignes, lancéolées, courtement pétiolées, fine- ment dentelées, ordinairement d’un glauque argenté : dentelures glanduleuses. Chatons cylindracés, denses, longs d’environ 2 pouces, Écailles-bractéales pointues, soyeuses. Anthères réni- 366 CLASSE DES SALICINÉES. formes, didymes , d’un jaune vif. Stigmates jaunâtres. Chatons- fructiferes pendants. — Cette espèce, qu’on désigne souvent par le nom de Saule ou Osier , sans autre épithète plus spéciale, croit dans toute l’Europe , ainsi qu’en Sibérie , aux bords des rivières ; elle fleurit en mai, quelque temps après le développe- ment de ses feuilles. C’est le Saule dont l’économie rurale et do- mestique retire le plus d’avantages , et qui, par cette raison, se cultive le plus fréquemment tant en oseraies que sous forme d’ar- bres. Le bois du Saule blanc est d’un blanc rougeûtre, ou un peu jaunâtre, très-léger, et d’un grain uni; il sert à faire des solives pour les constructions légères, des douves, de la menui- serie commune, des ouvrages de tour, etc. ; coupé en minces la- nières, on en confectionne des chapeaux imitant ceux de paille. Sous le rapport de la flexibilité, les rameaux ne le cèdent à au- cune autre espèce congénère, et c’est surtout la variété dite Osier jaune, Bois jaune, ou Amarinier, qui passe pour fournir les meilleurs osiers. L’écorce a des propriétés fébrifages bien avé- rées, et, en vertu de son astringence, elle sert au tannage de cer- taines sortes de cuirs fins ; elle donne en outre des teintures bru- nes ou rouges. Les feuilles, soit fraîches > Soit séchées, sont fort goütées du bétail. SAULE PLeureur.— Salix babylonica Linn. — Duham. ed. nov. vol. 3, tab. 27.—Stipules obliquement lançéolées, acumi- nées, recourbées. Feuilles lancéolées-oblongues ou lancéolées- linéaires , acuminées, dentelées , glabres. Chatons arqués. Ra- meaux et ramules réclinés. Ovaire ovoïde, non-stipité, glabre, Style court. Stigmates ovales, échancrés. — Arbre haut de »0 à 30 pieds. Branches presque étalées. Rameaux très-longs, très- grèles, très-flexibles, à écorce d’un brun noirâtre. Feuilles lon- gues de 3 à 5 pouces, larges d'environ 6 lignes , d’un vert tendre en dessus, d’un vert glauque en dessous. Chatons grêles, cylin- driques, un peu lâches, d’un jaune verdâtre, longs d’environ 2 Pouces, un peu moins précoces que les feuilles. — Ce Sanle - si fréquemment cultivé comme arbre d'agrément, paraît indigène en Chine ; mais c’est de l'Orient ou de l’Afri que septentrionale, FAMILLE DES SALICINÉES. 367 où on le cultive aussi dans les jardins, qu’il a été introduit en Europe, vers la fin du dix-septième siècle. L’individu mâle n’existe point chez nous. Les rameaux du Saule-Pleureur sont très-flexibles, et peuvent s’employer comme ceux des Osiers. Les feuilles sont fort goûtées du bétail. Section II. AMYGDALINÆ Koch. Écailles-bractéales concolores, d’un jaune verdâtre, persis- tantes. — Chatons et disque comme dans la section I. Capsules longuement ou courtement stipitées. Fleurs- mâles 2- ou 3-andres. Filets submonadelphes et poilus à leur base. Feuilles en général lancéolées ou lancéolées- oblongues, acuminées, glabres (du moins les adultes), dentelées. Rameaux effilés. (Koch, L. c., p. 614.) SAULE A FEUILLES D'AMANDIER.— Salix amygdalina Linn. — Engl. Bot. tab. 1936. — Salix Villarsiana Willd.— Salix Hoppeana Willd.—Guimp. et Hayn. 1. c. tab. 158.— Écailles- bractéales glabres au sommet. Fleurs-mäâles 3-andres. Ovaire à stipe 2 à 3 fois plus long que le disque. Style tres-court. Stig- mates horizontalement divergents, échancrés. Capsules ovales-co- niques, subobtuses, glabres, stipitées. Stipules semi-cordiformes. Feuilles tres-slabres. (Æoch, L. c.)— Arbre haut de 15 à 25 pieds, sur 1 à 2 pieds de diamètre, ou buisson. Écorce des vieux troncs rimeuse, d’un gris cendré. Branches et rameaux formant une tête arrondie ; écorce d’un gris verdâtre. Rameaux tres- fragiles à leur insertion. Bourgeons coniques, luisants, noirâtres, ou d’un brun de châtaigne , assez gros. Floraison et foliaison si- multanées. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, larges de 10 à 15 lignes, fermes , luisantes , d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en dessous, lancéolées-oblongues , ou lancéolées-ellipti- ques, ou ovales-lancéolées, ou lancéolées-linéaires. Chatons longs d'environ 1 pouce : les mâles cylindracés ; les femelles sub- ovoïdes. Écailles-bractéales longuement poilues inférieurement. Anthères jaunes. Stigmates d’un jaune verdätre.—Ce Saüle croît dans toute l’Europe, ainsi qu’en Sibérie , aux bords des eaux ne à 008 CLASSE DES SALICINÉES. et dans les prairies humides ; elle ne prospère point dans les terrains secs ; elle fleurit à la fin d'avril ou au commencement de mai. Ses rameaux ne sont pas assez flexibles pour les usages auxquels s’emploient les Osiers. Les feuilles sont extrêmement amères. SAULE TRIANDRE. — Salix triandra Linn. — Engl. Bot. tab. 1435.— Guimp. et Hayn. I. c., tab. 159. — Ce Saule n’est qu’une variété de l’espèce précédente, dont elle ne diffère que par des feuilles vertes aux 2 faces. SauLE oNDuLE.—Salix undulata Ehrh.—Guimp. et Hayn., 1. c., tab. 160.—Salix lanceolata Smith, Eng]. Bot. tab. 1436. — Espèce très-voisine (peut-être variété) du Salix amygda- lina; elle en différe : 1° par des -écailles-bractéales barbues au sommet; 2° par des ovaires à style allongé et à stigmates 2- fides ; 3° par des feuilles soyeuses étant jeunes. Les ovaires et les capsules sont tantôt glabres, tantôt pubescents. — Croît dans les mêmes contrées que les 2 précédents. SAULE A FEUILLES DE Raamnoïne. — Salix hippophaefolia Thuil. Flor. Par. —Écailles-bractéales hérissées. Fleurs-mâles diandres, Ovaire à stipe à peu près aussi long que la glande. Style allongé. Stigmates 2-fides. Stipules semi-cordiformes. Feuilles pubescentes étant jeunes : dentelures glanduleuses. — Arbre ou buisson: Feuilles lancéolées, longuement acuminées , souvent ondulées. Cvaires et capsules tantôt glabres, tantôt pubescents- incanes.—Croît dans les mêmes localités que les espèces précé- dentes. Rarement cultivé. : Secrion III. PRUINOSÆ Koch. Écailles-bractéales discolores au sommet. Chatons laté- raux, toujours sessiles. Anthères jaunes après l’anthèse. EU intérieure jaune durant l'été. — Chatons plus précoces que les feuilles, accompagnés d’un involucelle de plusieurs bractées subfoliacées. Fleurs-mâles dian- dres; filets libres. Capsules stipitées ou non-stipitées, FAMILLE DES SALICINÉES. 269 Féuilles longuement acuminées, luisantes, . ordinaire- ment lancéolées : les jeunes ordinairement soyeuses ou pubescentes ; les adultes très-glabres, Buissons ou ar- bres. Jeunes pousses souvent couvertes d’une poussière glauque. (Koch, l. ce. p. 645.) SAULE A FEUILLES POINTUES. — Salir acutifolia Willd. — Salix violacea Andr. Bot. Rep. tab. 581.— Salix pruinosa Wendl. —Stipules lancéolées, acuminées. Feuilles linéaires- lancéolées, longuement acuminées , dentelées, glabres de même que les jeunes pousses. Ovaire non-stipité. Style allongé. Stig- mates lincaires-oblongs. Capsules ovales-coniques ; glabres. — Arbre atteignant 20 à 30 pieds de haut. Rameaux d’un pourpre violet, couverts d’une poussière glauque. Chatons compactes, cylindriques, longs de 15 à 18 lignes. — Ce Saule, qui est pro- bablement une variété de l'espèce suivante, fleurit en mars. SAULE À FEUILLES DE Garou. — Salix daphnoides Villars. — Salix præcox Hoppe.—Willd. Baumz. ed. 2, tab. 57, fig. 2. — Guimp. et Hayn. I. c. tab. 168.— Salix cinerea et Salix pomeranica Willd.—Stipules demi-cordiformes. Feuil- les ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, acuminées, gla- bres ( les jeunes pubescentés de même que les ramules), à den- télures glanduleuses. Ovaire non-stipité. Style allongé. Stig- mates oblongs. Capsules ovales-coniques, glabres, non-stipitées. (Koch, L. c.)— Arbre atteignant 30 à 40 pieds de haut, d’un port très-élégant. Tronc. à écorce lisse, verte. Rameaux d’un pourpre luisant ou d’un gris. verdâtre , fragiles à leur inser- tion : les jeunes ordinairement couverts d’une poussière glau- ‘que. Bourgeons-floraux ovoïdes, velus, très-développés dès l’autonine : ceux des chatons-mäles pointus; ceux des femelles obtus. Chatons gros, ovales-oblongs, obtus, très-soyeux. Écail- les-bractéales noirâtres,. obtuses. Anthères rougeâtres avant l’ an- thèse. Disque à une seule glan dule. Feuilles D der pouce à à pouces, luisantes et d’un vert foncé ‘en dessus, d’un vert glauque en dessous, fermes ;, pétiolé court, pubescent. Chatons- BOTANIQUE. PITAN. Te Xe 24 270 CLASSE DES SALICINÉES. fructiferes longs, pendants. Capsules de couleur verte. — Cette espèce, nornmée vulgairement Saule printanier, Saule noir , et Saule à bois glauque ; croit dans presque toute l’Europe, aux bords des eaux et des marais ; elle fleurit en mars ou avril. Parmi les Saules arborescents c’est l’espèce douée de la croissance la plus rapide. Ses jeunes pousses ne le cèdent pas € en souplesse à celles de l’Osier jaune. Secrion IV. PURPUREÆ Koch: Fe Écailles-bractéales discolores au sommet. Chatons Jaté- -raux, sessiles. Anthères pourpres avant l’anthèse, puis noirâtres. Ecorce intérieure d’un jaune de Citron du- rant l'été. — Chatons plus précoces que lés feuilles, ac- compagnés d’une collerette de plusieurs brâctées Gb foliacées. Feuilles lancéolées ou lancéolées-obovales, déntelées, glabres, ou soyeuses seulément étant jeunes. Capsules courtement stipitées ou non- stipitées. Arbres ou grands arbrisseaux, à rameaux très-effilés. (Koch, le. p. 646.) SAULE POURPRE. LSplig purpurea Linn.—Engl, Bot, tab. 1388: — Guimp. et Hayn. tab. 169. — Salix Helix Lino. Guimp. et Haÿn. tab. 170. — Salix monandra Hoffm. — Salix Laämbertiana Smith, Engl. Bot. tab. 1343. — Feuil- les (assez souvent opposées ou ternées) lancéolées ou Jancéo- lées - obovales , finement dentelées, planes, ordinairement GP Fleurs-mâles 2- -andres : filets: ordinairement soudés jusqu’au sommet, à anthères syngénèses.. Style court. Stig- mates ovales. Capsules ovales, cotonneuses, non-stipitées. (Koch, l: c.) — Buisson haut d 3 à 6 pieds, où petit arbre de 8. à 12 | pieds. Écorce des vieux troncs rimeuse, d’un gris verdâtre. Branches et rameaux grêles , dressés, où ascendants, effilés, à écorce d’un jaune verdâtre , ou d’un rouge verdâtre, ou pourpre, Où grisätre. Bourgeons petits, -ovales-oblongs, rougeñtres. Feuilles longues d'environ 3 pouces, ‘sur 6 lignes de large, minces, luisantes, d’un vert gai en dessus, babe "rer FAMILLE DES SALICINÉES. 971 glauque (où quelquefois soyeuses) en dessous, courtement pétiolées. Stipules fügaces, petites. Chatons longs d’environ 1 pouce, velus, tonte : plus ou moins grèles. Écailles- bractéales ovales. Stig mates roses ou. jaunes, plus ‘ou moins allongés.— Cette espèce, nommée vulgairement Osier rouge (nom par lequel on désigne aussi le Saule à feuilles d'Aman: dier), ou Osier bleu, est commune dans toute l’Europe, au bord des eaux et dans d’autres localités humides ; elle fleurit en mars et avril. On la cultive fréquemment en oseraies, en raison de ses rameaux, qui ne le cèdent à aucun autre Saule sous le rap- port de la ténacité. On la choisit de préférence pour l’affermis= sement des dignes et des rivages, parce qu’elle pousse ‘une grande quantité de longues racines traçantes. L’écorce et les feuilles sont très-amères. 2-1 SAULE ROUGE. — Salix rubra Huds. Flor. Angl. — Engl. Bot: tab. 1:45. — Guimp. et Hayn. tab. 191. — Salix fissa Ehxh. — Salix Forbyana Smith, Engl. Bot. tab. 1344. — Guimp. et Hayn. tab. 192.— Salix membranacea ei Salix olivacea Thuil. — Stipules linéaires. .F euilles. lancéolées , al- longées, açuminées, sinuolées-denticulées, subrévolutées aux bords, d’abord pubescentes : les adultes glabres (ou quelquefois soyeuses ‘en dessous). Fleurs-mâles diandres : filets en général soudés jusqu’au milieu seulement. Style allongé. RE AA ob- longs-linéaires ou filiformes. Capsules ovoïdes, non-stipitées , cotonneusés. (Koch, lc. ue Espèce AARLPe à la précédente par le rss et croissant dans les mêmes localités. = Te, .VIMINALES Koch. Érailles-bractéales discolores au ER Chatons lots raux, sessiles. Anthères jaunes après l’anthèse. Écorce- ‘intérieure verdâtre. — Floraison plus -précoce que la foliaison, ou contemporaine. Chatons accompagnés-d’un ‘involucelle de ‘quelques bractées subloliacées, Chatons 4 fructifères sessiles ou courtement pédonculés. Feuilles très-entières ou légèrement denticulées, allongées, co- 9372 CLASSE DES SALICINÉES. tonneuses en dessous. Arbres ou arbrisseaux ; rameaux très-longs, flexibles. (Xoch, L. c. p. 647.) a) Chatons femelles droits. | SAULE VIMINAL.— Salix viminalis Linn.— Eogl. Bot. tab. 1898. — Guimp. et Hayn. tab. 194. — Stipules lancéo- lées-linéaires, plus courtes que le pétiole. Feuilles lancéolées, acuminées , subsinuolées , soyeuses en dessous, Style allongé, débordant # poils de l’écaille-bractéale. Stigmates filiformes, indivisés. Capsules ovoïdes , acuminées , cotonneuses , non-sti- pitées. (Æoch, L. c.)—Buisson ou arbre de 10 à 20 pieds. Écorce des vieux troncs grisâtre , fendillée. Rameaux dressés, droits, tres-longs, tenaces, à écorce d’un jaune verdätre, coton- neuse sur les jeunes pousses. Chatons plus précoces que Le feuil- les, longs de 15 à 18 lignes, cylindracés, denses, soyeux. Écail- les-bractéales oblongues, obtuses, d’un brun roux. Fleurs-mâles diandres ; filets monadelphes et poilus inférieurement ; anthères suborbiculaires, didymes. Style filiforme , jaunâtre, aussi long que l’ovaire. Stigmates d’un jaune verdätre. Feuilles longues d'environ 6 pouces, larges de 6 à 9 lignes, un peu rugueuses, luisantes et d’un vert foncé en dessus, argentées en dessous; pé- tiole cylindrique, long d'environ 6 lignes. — Gette espèce, ap- pelée vulgairement Oster blanc (nom par lequel on désigne aussi le Saule blanc, ainsi que l'espèce suivante), et Saule à longues feuilles, est commune dans toute l'Europe , aux bords des eaux et dans les bois humides; elle fleurit en avril. Ses ra- meaux sont très-tenaces : ils s’emploient aux ouvrages de vanne- rie et comme liens. On la plante aux bords des rivières pour l’affermissement des rives. Son bois est plus solide et fournit un meilleur combustible que celui de tous les autres Saules, PF: Si A FEUILLES MOLLES. — Salix mollissima Ebrh. — S'alix pubera Koch. — Stipules ovales, pointues. F euilles lon- gues, lancéolées, légèrement NE A ES :les)j jeunes co- tonneuses en dessous. Chatons sessiles ou courtement pédoneu- lés. Style allongé. Stigmates linéaires, bifides, un peu débordés FAMILLE DES SALICINÉES. 3175 par les poils des écailles-bractéales. Capsules ovoïdes-coniques, cotonneuses, non-stipitées. (Koch, L. c.)— Espèce ayant le même port que la précédente; feuilles plus larges, point lui- santes en dessous. Rameaux-adultes à écorce d’un vert olive. Bourgeons. ovales. Chatons plus précoces que les feuilles , cy- lindracés, longs d’environ x pouce, moins denses que ceux du Saule viminal. Écailles-bractéales longuement poilues, d’un jaune brunâtre. — Cette espèce croît dans les mêmes localités que la précédente, avec laquelle on a vulgairement coutume de la confondre; elle sert aux mêmes usages. SAULE À erANDES sripuLes.—Salix stipularis Smith, Eng]. Bot. tab. 1214. — Stipules demi-cordiformes, longuement acu- ininées, aussi longues que le pétiole. Feuilles longues, lancéo- lées , subérosées, cotonneuses et un peu luisantes en dessous. Chatons sessiles. Poils des écailles-bractéales à peine débordés par les siigmates: Style allongé. Stigmates filiformes, indivisés. —Buisson haut de 16 à 20 pieds. Troncs droits, grisätres. Ra’ meaux d’un gris verdâtre. Ghatons plus précoces que les feuil- les, plus longs et plus gros que ceux du Saule viminal. Feuilles . longues de 2 à 4 pouces, larges de 9 à 18 lignes : les jeunes co- tonneuses aux 2 faces; les adultes glabres et d’un vert foncé en dessus, d’un gris glauque en dessous ; pétiole court, canaliculé. — Cette espèce croît dans les bois humides ; ses rameaux sont trop fragiles pour servir de liens. SAULE acuminé. — Salix acuminata Smith, Engl. Bot. tab. 1434. — Guimp. et Hayn. tab. 103. iqire mollissima Smith, Engl. Bot. tab. 1509. (non Ebrh.) — Stipules subré- | iihines, acuminées. Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblon- gues, ou oblongues-lancéolées, plus ou moins ondulées, subden- ticulées , en général cotonneuses-incanes (opaques ou luisantes) en dessous. Chatons sessiles. Ovaire à stipe aussi long que la glande. Style plus ou moins allongé. Sugmates indivisés ou bi- partis, fliformes. Capsules do pointues , sessiles, coton- neuses, — Buisson haut de 8 à 12 pieds, très-touffu. Écorce 574 CLASSE DES SALICINÉES. des vieux troncs d’un gris verdâtre. Écorce des rameaux adultes lisse, blanchâtre. Jeunes pousses cotonneuses, Bourgeons ovales, obtus, d’un brun jaunâtre, légèrement cotonneux, Chatons pré- coces, cylindracés, longs d'environ 1 pouce: Écailles-bractéales oblongues, brunätres, soyeuses. Fleurs-mäles diandres. Anthères ovales-oblongues. Stigmates jaunes. Feuilles longues.de 3 à 4 pouces, larges d'environ 1 pouce, rugueuses et d’un vert foncé en dessus , quelquefois glabres aux 2 faces; pétiole cotonneux , long de 3 lignes. Stipules aussi longues que le pétiole.— Cette espèce est commune däns toute l'Europe, au bord des eaux'et dans les bois humides. On en cultive, dans les jardins, une va- ricté à feuilles panachées, Les rameaux sont assez flexibles. b) Chatons femelles arqués. SAULE INCANE, — Salix incana Schrank. — Salix riparia Wild. — Guimp. et Hayn. tab. 187. — Salix lavandulæfo- lia Lapeyr. — Salix angustifolia Poiret. — Duham. ed. nov. vol. 8, tab. 29.—Salix rosmarinifolia Gouan.—Salix Elæag- nos Scopol.-—Feuilles lancéolées-linéaires ou linéaires-lancéolées -denticulées, cotonneuses en dessous. Chatons subsessiles. Écailles bractéales presque glabres, cil iolées.Ovaire à stipe fois plus long que Ja glande. Style allongé. Stigmates bifides. Capsules ovoï- des-lancéolées, glabres, stipitées. (Koch, L. c.) — Buisson haut de 6 à 12 pieds, ou petit arbre de 10 à 20 pieds. Rameaux d’un brun noirâtre , ou châtains, droits. Feuilles longues de 2 à 3 pouces , larges-de 2 à 4 lignes , pubérules et plus on moins in- canes en dessus, blanches ou incanes en dessous; dentelures glanduleuses ; pétiole très-court. Stipules peu apparentes. Cha- tons précoces, grêles, longs de 9 à 18 lignes. Écailles-bractéales jaunes, ovales, ou elliptiques , obtuses. Fleurs-mâles diandres. Authères ovales. Stigmates pourpres. — Gette espèce croit au bord des torrents et des ruisseaux, dans les vallées dès Alpes ; à on la cultive comme arbre d'ornement ; elle fleurit en avril. Ur { Secrion -VI. CAPREÆ Koch, ‘ L » Î A bé diduifloies au : lé: Chiipiéé laté- FAMILLE DES SALICINÉES. 875 raux : les florifères sessiles, accompagnés d’un invo- lucelle de plusieurs. bractées subloliacées. Bourgeons : floraux accompagnés de bourgeons-foliaires: Chatons- fructifères plus ou moins longuement pédonculés. An- thères jaunes après l’anthèse. Capsules longuement sti- pitées. (Koch, L. c. p.656.) SAULE Marceau. — Salix Capræa Linn. — Engl. Bot. tab. 1488.— Guimp. et Hayn. tab. 199. — Salix tomentosa Se- ing. — Salix ulmifolia Thuil. — Salix sphacelata Smith, Engl. Bot. tab. 2333. — Bourgeons glabres. Stipules rénifor- mes. Feuilles ovales, ou elliptiques, ou ohovales, ou ovales-ob- longues, ou ovales-lancéolées, acuminées (à pointe recourbée), ondulées, crénelées (ou quelquefois très-entières), glabres en des- sus, cotonneuses en dessous (ou quelquefois aux 2 faces). Ovaire "à stüipe 4 à 6 fois plus long que la glande. Gapsules ovales-lan- céolées, cotonneuses, — Diéssén touffu, ouarbre atteignant 25 à 30 pieds de haut, sur 1 pied de diamètre. Écorcé des vieux troncs longitudinalement rimeuse , d’un gris cendré; celle.des branches. d’un vert olive ou grisâtre ; celle des rameaux d’un jaune verdâtre où d’un brun roux. Rameaux très-tenaces, longs (atteignant souvent, depuis le printemps jusqu’en automne, 6 à 8 pieds de long ). Bourgeons gros ; un peu anguleux : les floraux * plus gros, d’un brun de’ châtaigne ; les foliaires d’un brun clair ou d’un vert olive. Chatons plus précoces que les feuilles (assez développés dès la fin de l'automne), longs de 12 à 18 lignes, sOÿeux; gros, très-denses, ovales-cylindracés (oyoïdes avant la floraison). les braciéalés oblongues, d’un brun noirâtre. Disque d’une seule glande oblongue. Fleurs-mâles diandres. Stigmates jaunes, Feuilles longues de 1 pouce à 9 pouces, en général luisantes et d’un vert foncé en dessus, blanches et in- canes’en dessous; pétiole long de 2 à 3 lignes: Chatons-fructi- fères pendants. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Marceau, Marsault, ou Malsault, est commune dans toute l'Europe, ainsi qu’en Sibérie, surtout dans les bois; du reste elle prospère en toute sorte défier rains , tant dans les plus secs 916 CLASSE DES SALICINÉÉS. que dans les plus humides, soit à l'ombre, soit à découvert; elle fleurit en mars ou au commencement d’avril. Sous le rapport de. l'utilité, ce Saule ne le cède à aucun de ses congénères. Son bois est blanc, mêlé de brun ou de roux au centre, plus pesant et plus solide que celui des autres Saules, auquel il est aussi pré- férable comme combustible; 1l s’emploie pour la menuiserie commune, et comme il est très-facile de le fendre en lames min- ces,-on en fait des boîtes, des cribles, des ruches, etc. ; le char- bon de ce bois est excellent pour la fabrication de la poudre à canon. Les rameaux sont assez tenaces. L’écorce est employée au tannage des cuirs fins; on s’en sert aussi pour teindre en-noir le chbvée et le coton. SauLE À oRELLETTES. — Salix aurita Linn. — Eng]. Bot. tab. 1487. — Guimp. et Hayn. tab. 188. — Salix rugosa Se- ringe.—Salix uliginosa Willd.— Guimp. et Hayn. tab. 190. — Salix spathulata Willd. — Guimp. et Hayn. tab. 189. — Bourgeons en général glabres. Stipules réniformes. Feuilles ob- ovales, ou oblongues-obovales , apiculées ( à pointe recourbée), ondulées, dentelées , rugueuses, pubescentes en dessus , coton- neuses en dessous. Ovaire à stipe 3 à 4 fois plus me: que la glande. Style très-court. Stigmates ovales, échancrés. Capsules ovales-lancéolées , cotonneuses, stipitées. — Buisson haut de 6. à 8 pieds; écorce des vieilles tiges d’un gris cendré. Rameaux brunâtres ou rougeâtres, plus ou moins divergents, Chatons plus précoces que les feuilles, ovales-cylindracés, obtus,, soyeux, longs d'environ 9 lignes. Feuilles longues d'environ 2 pouces, sur 1 !/, pouce de large, fermes, vertes en dessus, d’un gris glauque en dessous. — Cette espèce, qu’on VAE hr vulgaire- ment avec le Marceau, est commune au bord des eaux et dans les bois marécageux; elle fleurit en mars et ayril. Ses rameaux sont assez tenaces pour servir d'Osiers. SAULE Ré thpas aquatica Smith, Eogl. Bot. tab. 1473.—Guimp. et Hayn. tab. 191. —Salix acuminata Hoffm. (non Smith.) —Sadix éinerea Linn. — Engl. Bot. tab. 1897- FAMILLE. DES SALICINÉES. Sy — Bourgeons incanes. Stinules réniformes. Feuilles elliptiques- obovales, ou lancéolées-obovales, courtement acuminées, dente- lées, subondulées aux bords, d’un vert grisätre, pubérules en dessus, cotonneuses en dessous. Ovaire à stipe 4 fois plus long que la glande. Style très-court. Stigmates ovales, bifides. Cap- sules ovales-lancéolées, cotonneuses, stipitées. (Koch, L. c.)— Buisson très-touffu, haut de 6 à 10 pieds, ou petit arbre de 10 à 15 pieds. Écorce grisätre ou d’un gris verdâtre. Chatons cy- lindracés ou ovales-cylindracés, soyeux , plus précoces que les feuilles. Feuilles peu ou point rugueuses, de grandeur variable. — Ce Saule, qui n’est prenons qu’une variété du Marceau, est commun dans les mêmes localités que le précédent ; il fleurit à la: même époque, et sert àux mêmes usages. SAULE À LONG STYLE. — Salix stylaris Seringe, Saules de Suisse. — Salix phylicifolia Linn. — Flor. Dan. (tab 1052,— Salix stylosa De Cand.—Salix Amanniana Wild. —Guimp. et Haÿn. tab. 165:—Salix Andersoniana Engl. Bot.tab. 2343. —Salix spireæfolia Willd.—Salixnigricans SUR , Eogl. Bot. tab. 1213.— Salix rupestris Smith, Engl. Bot. tab. 2342.— Salix. hirta Smith, Engl. Bot. tab. He — Salix cotinifolia Smith, L. c., tab. 1403: — Stipules semi-cordiformes. Feuilles (de forme très-variable) dentelées, grisâtres en dessous ; les jeu- nes pubescentes ; les adultes glabrescentes. Ovaire à stipe 2 fois plus long que la glande. Style long. Stigmates bifides. Capsules ovoïdes, longuement subulées, glabres, ou pubescentes.—Buis- son de 3 à 12 pieds. Rameaux plus ou moins pubescents , en général d’un brun noirätre. Feuilles longues de 1 pouce à 3 pou- : ces, minces, point ruguéuses, vertes en dessus, ovales, ou ellip- tiques, ou obovales , ou lancéolées , où lancéolées-obovales, ou lancéolées-oblongues. Chatons à peine plus précoces que les feuil- les, ovales:cylindracés. —Cétte éspèce est commune dans les Al- pes et le nord de l'Europe, au bord des eaux ; elle fleurit en dus ses rameaux sont très- tenaces. 378 CLASSE DES SALICINÉES. Genre PEUPLIER. — Populus Tourn. Disque cyathiforme ou cupuliforme, indivisé, oblique- ment tronqué , rétréci en stipe adné à la base de l’écaille- bractéale. — ‘Fleurs-mäles 4- à 8-andres, ou 12-.à 30- andres. Filets libres, capillaires, insérés à la base du dis- que. — Fleurs femelles : Ovaire 1-loculaire, mult-ovulé, stipité. Style court, le plus souvent bifurqué. Stigmates 2, ou 3, ou 4, 2-lobés, ou bifurqués, ou laciniés, subpéta- loïdes. Capsule 1-loculaire, 2-valve, polysperme; valves séminifères au milieu vers leur base. Graines aigrettées. Arbres (la plupart très-élevés). Racines rampantés et produisant de longs rejetons feuillés. Rameaux cylindri- ques ou anguleux. Feuilles involutées en vernation, épar- ses, pétiolées (par exception subsessiles), dentelées, ou dentées (quelquefois en outre lobées ou anguleuses), non- persistantes, le plus souvent aussi larges ou presque aussi larges que longues; celles des rejetons et des jeunes pous- ses-terminales en général beaucoup plus graridés et non- conformes aux autres feuilles ; dentelures le plus souvent glanduleuses au sommet et courbées en dedans; pétiole en général long, grêle, 2-planduleux au sommet, le plus souvent aplati bilatéralement (excepté aux deux bouts, d’où résulte la mobilité qui imprime un caractère si particulier au feuil- lage des Peupliers). Stipales membranacées, étroites, ca- duques. Bourgeons enveloppés d’écailles imbriquées ( le plus souvent enduites d’une substance balsamique, vis- - queuse, gommo-résineuse) : les floraux aphylles, plus gros, latéraux (sur les ramules de l'année précédente) , ou laté- raux et terminaux. Chatons sessiles où pédoncülés, multi- flores, cylindracés, pendants, plus précoces que les feuil- les : les femelles en général plus longs et moins serrés que les mâles. Écailles-bractéales glabres ou poilues, lobées, ou palmatifides, où fimbriées, en général non-persistantes. ‘ Capsules verdâtres, glabres. Anthères de couleur pourpre. L’utilité des Peupliers n’est pas moins multipliée que FAMILLE DES SALICINÉES. 3179 celle des Saules. De même que ces derniers, la plupart des espèces prospèrent dans les terrains les plusingrats, et, malgré la qualité médiocre de leur bois, ils sont d’un meilleur rapport que beaucoup d’autres mer grâce à la rapidité de leur croissance. La plupart se multiplient éga- lement, ayec la plus grande facilité, de boutures, ou des re- jetons de leurs racines. Les feuilles et les jeunes pousses peuvent servir de fourrage au bétail. Les rameaux de quel- ques espèces sont flexibles comme ceux des Osiers, ét servent aussi à faire des liens, des paniers et autres ou- vrages de vannerie. Le bois des Peupliers peut être em- ployé ayec avantage à la teinture des laines. Enfin, le coton qui enveloppe les graines de ces arbres est applicable aux mêmes usages que celui des graines des Saules. , SECTION I. LEUCE Reichb. féieins et ramules cylindriques. Jeunes pousses-termi- _ males et reietons (chez cértaines espèces aussi les bour- geons, la face inférieure des. feuilles, et les jeunes ra- mules) cotonneux, ou veloutés, ou pubescents. Feuilles -ramulaires en général aussi Lane ou presque aussi larges que longues, à pétiole long, grèle, aplati. Fleurs- : mâles 4 à 8-andres. Écailles-bractéales plus ou moins . poilues, ou laïneuses, palmatifides (excepté chez une espèce). Stigmates à lanières étroites, divariquées. Cha- - tons-fructifères plus ou moins serrés. A. Écailles-bracteales tantôt TE tantôt légèrement incisées au sommet : celles des fleurs-méles laineuses ; : celles des. fleurs-femelles légèrement poilues, caduques. | Chatons-femelles beaucoup plus grêles que :les Chatons- mâles. Disque des fleurs Tenelies cupuliforme , ‘beaucoup plus courtque l’ovaire. Si tyletrès:court, indivisé, Stigmates . jaunes, 2-partis (a lanières linéaires, égales), confluents - par la base, de manière. à former une croix peliée.… PEUPLIER BLANC. — Populus alba Lin. — Engl. Bot. tab. 1618. — Guimp. et Hayn. tab. 202.— Populus major Mill. 580 CLASSE DES SALICINÉES, — Populus nivea Willd. Arbr.— Bourgeons point visqueux * cotonneux (étant jeunes) de même que les jeunes pousses. Feuil- les cotonneuses (d’un blanc de neige) en dessous (les ramulaires adultes souvent glabrescentes), d’un vert foncé et luisantes en dessus : les ramulaires ovales, ou ovales-oblongues, ou ovales- orbiculaires, obtuses, sinuées-anguleuses, ou sinuées-crénelées, ou sinuées-dentées, arrondies ou subcordiformes à la base; celles desrejetons etdes jeunes pousses-terminales ovales, ouovales-lan- céolées, ou palmées, érosées-dentelées ou denticulées , 3-ou 5-lo- bées , pointues, arrondies ou cordiformes à leur base.— Arbre de 70 à 100 pieds, sur 3 à 5 pieds de diamètre. Cimeample, conique. Écorce des vieux troncs grisatre, rimeuse. Branches et rameaux à écorce lisse, d’un gris verdâtre. Bourgéons ovales ou coni- ques , pointus, roussâtres et luisants après la chûte du duvet. Cliatons-mäles longs de 3 à 5 pouces, gros, Lrès-serrés , très- laineux, ovoïdes avant la floraison, à écailles oboyales ou cunéi- formes-obovales , roussâtres, érosées ou légèrement incisées au. sommet. Disque des fleurs-mâles cyathiforme , jaune. Étamines à anthères pourpres. Chatons-femelles très-grêles , courtement pédonculés , à écailles ovales, ou ovales-lancéolées , acuminées, d’un jaune verdôtre, presque glabres , tantôt indivisées , tantôt incisées au sommet ou érosées. Ovaire ovoïde, acumiñé, d’un jaune verdâtre. Stigmate petit, jaunâtre, à lanières étroites, sublinéaires, subobtuses, révolutées aux bords. F euilles fer- mes, plus ou moins Fu 1 pétiolées : Les ramulaires ordi- nairement longues de 1 ‘/: à 2 2 pouces, sur 1 à 2 pouces de large. Feuilles des rejetons et des jeunes pousses-terminales souvent longues de 6 pouces sur 5 pouces de large. Pétiole moins fortement aplati que chez le Tremble. Stipules linéai- res-lancéolées. Chatons-fructifères gréles. Capsules petites, ovoïdes, acuminées, verdâtres.—Gette espèce, nommée vul- gairement Peuplier blanc, Blanc de Hollande, Abèle, et Fpreau, est commune en France et dans les contrées Er" nales de l'Europe ; elle se plaît surtout dans les lieux frais et humides ; mais elle prospère également dans les terrains secs, tandis qu’elle'se refuse à croître dans les sols glaiseux. La flo- FAMILLE DES SALICINÉES. 381 raison. a lieu vers la fin de mars ou au commencement d’avril, longtemps avant le développement des feuilles. Ce Peuplier vit 70 à 80 ans, et il acquiert presque tout son développement dans l’espace de 30 à 40 ans. Son bois est blanc, quelquefois jau- nâtre au centre (celui de la racine marbré de brun), léger, te- nace et d’un grain fin: 1l est plus estimé pour la menuiserie 2 que celui des autres Peupliers indigènes : dans le midi de la France, on l’emploie presque exclusivement à toutes les boise- ries de l’intérieur des maisons ; les tourneurs, les charrons, les layetiers et les sculpteurs en bois, en font aussi une grande consommation ;.enfin il peut suppléer la gaude ou le bois-jaune pour teindre les laines en jaune. Les feuilles et les jeunes pous- ses, soit séchées, soit en vert, fournissent un fourrage agréable au bétail. On forme avec le Peuplier-blanc de très-belles ave- nues, et on le plante fréquemment dans les bosquets, où son feuillage mobile et d’un blanc argenté produit un effet très-pit- toresque. . | | B. Écailles- bractéales (tant des chaions-mâles que des cha- tons-femelles) palmatfides, garnies de longs poils soyeux. Chatons-femelles presque aussi gros (à l’époque de la flo- raison) que les chatons-mâles. Disque des flèurs femelles cyathiforme, recouvrant tout l'ovaire. Style bifurqué. Stigmates distincts, pourpres, obliquement peltés, subfla- belliformes, irrégulièrement 3-ou 4-fides.— Jeunes pous- ses et jeunes feuilles (du moins celles des rejetons et des jeunes individus) cotonneuses, ou floconneuses, ou pubes- comtes a) Filles des rejetons. et des jeunes pousses-terminales palmatinervées, - «< + souvent 5-0w -Zobées. ‘ Peupzier GRisARD. — — Populus canescens Smith, Erel. Bot. tab. 1619.—Guimp. et Hayn. tab. 201.— Populus alba Willd.._ Arb.— Bourgeons pulvérulents ou cotonneux, point visqueux. Feuilles d’un vert foncé en dessus, cotonneuses (d’un blanc plus ou moins cendré) en dessous : (les ramulaires (finale- sr "Ka 389 CLASSE DES SALICINÉES. ! ment glabrescentes) ovales , où ovales-orbiculaires, où suborbi- culaires, obtuses, sinuées-anguleuses, ou sinuées-crénelées, ou sinuées-dentées, arrondies ou subcordiformes à la base ; celles des rejetons et des jeunes pousses-terminales plus ou moins profondément cordiformes à léur base, acuminées , sinuolées- denticulées ou dentelées, tantôt triangulaires ou ovales et plus ou moms anguleuses, tantôt palmées et plus où moins profon- dément 3-ou 5-lobées. — Arbre de même taille qué le Peu- plier blanc, auquel il ressemble aussi par le port et les feuilles; mais la face infériéure de ses feuilles n’est jamais d’un blanc pur. Les feuilles de ce Peuplier sont faciles à distinguer de celles dû Peuplier blanc, mais elles ne différent guère de celles du Peuplier- Tremble, qui n’est peut-être que la même espèce sous une autre forme. — Le Peuplier-Grisard (ou Grisaille) est commun dans toute l’Europe ainsi qu’en Sibérie; il croît dans les mêmes localités et fleurit à la même époque que le Peuplier blanc, avec lequel il a été confondu par la plupart des auteurs. Le Grisard sert aux mêmes usages que le Peuplier blanc; tou- tefois il est moins généralement cultivé qne ce dernier, dont le bois est préférable tant comme combustible que. pour d’autres emplois. b) Feuilles jamais palmati-lobées. Pevpuer-Trembre. — Populus tremeulæ Linn. phil Bot. tab. 1900. — Guimp. et Hayn. tab. 503. — Populus villosa Reichb. Flor. Germ. Excurs. — Bourgeons glabres, visqueux. Feuilles-ramulaires suborbiculaires où ovales-orbiculaires , ob- tuses, ou subacuminées, sinuées-dentées, ou érosées-dentées,} ou _ érosées-crénelées, isnoloits (d’un vert gai et peu ou point lui- sant en dessus, d’un vert glauque en dessous), à ‘bäse arrondie ou tronquée : les jeunes glabres ou moins souvent pubescentes ; les adultes en général très-glabres: Feuilles des ; jeunes pousses- terminales et des rèjetons cordiformes, qu triangulaires, ou Ova- les, acuminées, plus où moins profondément sinuolées et den- telées où crénelées, veloutées ou cotonneuses (plus ou moins in- canes) en dessous (les jeunes veloutées aux 2 facés). — Arbre de FAMILLE DES SALICINÉES. 383 60 à roo pieds, et-en général d’environ 2 pieds de diamètre (dans les conditions les plus favorables , il atteint 6 à 12 pieds de, diamètre). Écorce des vieux troncs rimeuse, d’un gris cén- dré. Branches et rameaux subhorizontaux (à écorce d’un vert: olive ou d’un gris verdâtre), disposés en tête conique. Rejetons et jeunes pousses-terminalés pubescents ou veloutés. Bourgéons _coniques, poinius, d’un brun de châtaigne. Chatons beaucoup plus précoces que les feuilles, ovales-avant la floraison : les mâ- les longs de 3 à 4 pouces ; les femelles longs d’environ 2 pouces: Écailles-bractéales roussatres. Anthères pourpres. Disque d’un vert clair, Stigmates à lanières obtuses, divariquées, veloutées aux bords. Feuilles fermes : les ramulaires larges de 5 lignes à 2 pouces, longuement pétiolées; pétiole plus fortement aplati que chez: l'espèce précédente. Feuilles des rejetons et des jeunes pousses-terminales loigues de 2 à 3 pouces, sur 18 à 30 lignes de large, en général courtement pétiolées. Siipules’ linéaires- lancéolées, veloutées. Capsules petites, ovales-coniques, ver- dâtres Graines noirâtres. — Cet arbre , connu sous les noms vulgaires de Tremble, ou Peuplier-Tremble, habite toute l'Europe, ainsi que la Sibérie ; il vient de préférence dans les sables frais, mais du reste il s’accommode de toute autre espèce de sols, soit secs , soit humides. En France, sa floraison à lieu dès les premiers jours du printemps, et ses fruits mürissent en mai, Le Peuplier-Tremble acquiert tout son développement dans lespace de 50 à 60 ans, et la durée de sa yie est de 80 à 100 ans. Son bois est AL poreux, lisse, léger, .et font ten- dre ; on lemploie aux mêmes usages. que celui du Peuplier bles mais il est moins durable. Les feuilles et les jeunes pousses sont recherchées par le bétail. En Allemagne, c’est sur- tout le Tremble qui fournit . les: longués perches indispensables à la culture du Houblon ; mais pour que ces perches soient du- rables, il est essentiel de les couper pendant que l'arbre est en séve; on assure même qu’en enlevant l'écorce d’un Tremble en séve, et le laïssant se dessécher sur pied après cette opération, il donne un bois de construction assez solide. L” écorce peut $er- vir au tannage et à la teinture ; en Sibérie , sa décoction passe 384 CLASSE DES SALICINÉES. pour un bon remède antiscorbutique et antisyphilitique. Les cendres contiennent beaucoup de potasse. Le charbon ÿ très- mauvais comme combustible, est l’un des meilleurs pour la fa- brication de la poudre à canon. PEUPLIER A GRANDES DENTS. — Populus grandidentata Michx. Flor. Bor. Amer. —Mich. fil. Arbr. vol. 3, Ic.— Ra- meaux et ramules cylindriques. Feuilles floconneuses aux 2 fa- ces, finalement glabres : les ramulaires suborbiculaires, ou ova- les, ou rhomboïdales, ou deltoïdes, subacuminées, pointues, si- nuées-dentées ; cellesdes rejetons et des jeunes pousses-terminales ovales ou subcordiformes, acuminées, érosées-dentelées.—Arbre d'environ 4o pieds, sur 1 pied de aire Écorce du tronc verdâtre, lisse (rimeuse à la base des vieux troncs). Cime lâche. Branches peu nombreuses, vagnes. Bourgeons coniques, poin- tus, d’un brun de châtaigne. Feuilles fermes (les jeunes cou- vertes d’un duvet floconneux, blanchâtre), d’un vert gai endes- sus, d’un vert pâle en dessous : les ramulaires longues de 1 pouce à 3 pouces, tantôt aussi larges que longues, tantôt moins lar- ges, à base arrondie ou tronquée ; celles des rejetons et des jeu- nes pousses-terminales 2 à 3 fois plus grandes, à base arrondie, ou tronquée, ou plus ou moins profondément cordiforme. Pétiole tres-grêle, aplati, souvent pourpre ou violet ainsi que les ner- vures. Chatons-mäles semblables à ceux du Penplier-Trermble, Chatons-femelles (suivant la figure de l'ouvrage de M. A. Mi- chaux) grêles, un peu lâches. — Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis, tant au bord des marais que dans.les localités sèches. On ne la cultive que comme arbre d’ornement. Son bois est inférieur à celui de la plupart de ses congénères. C. Écailles-bractéales palmatifides , garnies de longs poils soyeux. Stigmates sessiles, pourpres, point peltés, con- fluents par leur base, profondément 3-lobés, réfléchis : lobes inégaux, divergents. Jeunes pousses et rejetons gla- bres. Feuilles (même les jeunes) pubescentes seulement aux bords, ou très-glabres. PeuPrier Paux-lelièe, <> Monet rer Mich. FAMILLE DES SALICINÉES. 385 Flor. Bor. Amer. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 53.—Popu- lus levigata Willd. Fa græca Willd. —Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 54. — Populus atheniensis Hortul. — Popu- lus cordata Mort. Par.—Bourgeons glabres, visqueux. Feuilles discolores (d’un vert foncé en dessus, d’un vert glauque en des- sous), suborbiculaires, courtement acuminées, acérées, finement dentelées, ou érosées-crénelées : les ramulaires ovales ou lon- guement pétiolées, souvent obliques, à base arrondie, ou tron- quée, ou subcordiforme; celles des jeunes pousses-terminales la plupart cordiformes, subobtuses, équilatérales. Chatons-femelles à écailles marcescentes. — Arbre en général d'environ 30 pieds, sur 5 à 6 pouces. de diamètre. Écorce du tronc verdâtre , lisse ( excepté vers la base des vieux troncs, où elle devient rimense). Branches et rameaux à écorce brune. Bourgeons coniques, poin- tus, luisants, d’un brun de châtaigne. Chatons plus précoces que les feuilles, très-soyeux, longs de 1 pouce à 2 pouces. Feuil- les fermes , assez semblables à celles de lAbricotier : les ramu- laires larges de 1 pouce à 2 pouces , à pétiole long de 1 pouce à 3 pouces, souvent rougeâtre de même que la côte et les ner- vures. Feuilles des rejetons et des pousses-terminales longues de 3-à 6 pouces, en général à peu près aussi larges que longues. Stipules subulées. Chatons-fructifères denses, cylindracés, longs de 2 à 3 pouces. Capsules petites , ovoïdes , acuminées , verdà- tres. — Cette espèce croît au Canada et dans les provinces mé- ridionales des États-Unis. L’élégance de son feuillage lui fait trouver place dans.les plantations d’agrément: Au témoignage de M. Michaux , son bois n’est ME à aucun VÉdRE AE États-Unis. | Sreriox II. LEUCOIDES Spach. Rameaux et ramules cylindriques. Rejétons , jeunes pousses et jeunes. feuilles couverts d’un duvet pulvéru- lent, floconneux, non-persistant. Feuilles palmati-ner- vées, point palmati-lobées ni. anguleuses, très-larges : pétiole aplati seulement vers le sommet, cylindrique inférieurem ent. (Fleurs incomplétement connues.) BOTANIQUE, PHAN. T. X. 25 386 CLASSE DES SALICINÉES. PeurLiER HÉTÉROPHYLLE.—Populus heterophylla Linn. — Dubham. ed. nov. vol. 2, tab. 53.— Mich. fil. Arb. 3, tab. 9, — Feuilles ovales ou suborbiculaires, obtuses, ou subacumi- nées, denticulées, ou érosées-dentelées, ordinairement cordi- formes à la base (à lobes équitants) : les adultes glabres en des- sus, pubérules en dessous. — Arbre atteignant 70 à 80 pieds, sur 2 à 3 pieds de diamètre. Écorce des vieux troncs très- épais se, profondément rimeuse. Branches et rameaux à écorce d’un vert clair, disposés en tête ample et touffue. Feuilles lar- ges de 3 à 12 pouces : les jeunes d’un blanc incane aux 2 fa- ces; les adultes fermes, d’un vert un peu glauque. Chatons (suivant M. Michaux) longs d’environ 3 pouces. — Gette es- pèce, nommée vulgairement Peuplier argenté, habite les États- Unis; mais elle n’est commune que dans les provinces Îles plus méridionales ; elle croît dans les bas-fonds humides où maréca- geux. Son bois est blanc, au centre d’un jaune tirant sur le rouge; il est de qualité très-médiocre, et peu ou point employé en Amé- rique. Ce Peuplier mérite une place dans les plantations d’agré- ment; mais il paraît résister avec peine au climat du nord de la France. dl de Srcrion IIT. AIGEIROS Reichenb. Bourgeons et jeunes feuilles visqueux, ordinairement gla- bres, jamais cotonneux. Rameaux et jeunes pousses ey- lindriques ou polyèdres. Feuilles aussi larges ou pres- que aussi larges que longues, jamais ni anguleuses, ni palmatilobées, presque concolores (d’un vert clair) aux 2 faces : pétiole aplati, long, gréle. Écailles-bractéales glabres, indivisées, fimbriées. Fleurs-mâles 8- à 30- andres. Style bifurqué. Stigmates réniformes ou sub- orbiculaires ; obliquement peltés, crénelés aux bords, jaunes, minces, réfléchis, Chatons-fructifères très-là- ches, moniliformes. | a) Rameaux et jeunes-pousses cylindriques, où subcylindriques, C2 obscurément anguleux. pa à # | LA PeupLier Noir. — Populus nigra Linn.— Blackw. Herb. FAMILLE, DES SALICINÉES. 3537 tab. 248.— Engl. Bot. tab. r916.—Guimp. et-Hayn. tab. 204. — Branches étalées. Feuilles deltoides, ou ovales, ou sub- rhomboïdales, acuminées, acérées, crénelées, ou dentelées, très- glabres, ordinairement moins larges que longues. Stipules ova- les, acuminées. Stigmates suborbiculaires , courtement 2-lobés . au Sominet. — Arbre atteignant 80 pieds et plus, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Branches longues, trés-rameuses. Cime am- ple, conique. Bois blanc, téndre, tenace, souvent marbré de brun vers le centre. ÉbUrée des vieux troncs d’un gris ceñdré, rimeuse. Rameaux d’un blanc ‘verdâtre. tt jaunes où bruns, obscurément anguleux. Bourgeons ovales-oblongs, acu- imihés, jaunâtres, ou brunâtres, glabres. Chatons beaucoup plus précoces que les feuilles , longs de 10 à 20 lignes, arqués, cy- lindracés , densiflores : les mâles sessiles ; les femelles pédon- culés. Écailles-bractéales. jauntres , subrhomboïdales , bordées de longs cils pourpres ; les écailles des chatons-males caduques avant l’anthèse; celles des chatons-femelles caduques peu après l'épanouissement. Fleurs-mâles ordinairement 6-à 8-andres : filets blancs; anthères pourpres. Ovaire subglobuleux , 4-sul- qué, presque recouvert par le disque. Style court. Stigmates jaunes , condupliqués, recouvrant presque tout l'ovaire. Disque cyathiforme, jaune, plus court que l’ovaire. Feuilles fermes , en général longues d'environ 3 pouces, sur 30 lignes de taie (celles des rejetons et des pousses-gourmandes souvent io ques de 5 à 6 pouces, sur à peu près autant de large), ar- rs ou cunéiformes vers leur base, terminées en ue plus ou moins allongée, très-entière; dentelures infléchies, 1-à 4- glanduleuses ; pétiole rouge ou jaunâtre, en général moins long que ia lame. Chatons- fructifères longs de 2 à 3 pouces. — Le Peuplier noir (auquel on applique aussi Le nor impropre, d'O- sier blanc) ést commun dans les climats tempérés de l Europe; il ne prospère que dans les localités découvertes el dans un sol frais ; aussi se plait- il surtot au bord des eaux et dans lés prai- ries Hies. Sa croissance est très-rapide, maïs il ne dure guère plus de 80 ans. Il se multiplie de. boutures où de dra- geons aussi facilement que les Saules. Ses réjets sont très-flexi- 588 CLASSE - DES SALICINÉES. bles, et peuvent suppléer les Osiers, pour faire des liens ou de la vannerie. Les feuilles et les jeunes pousses fournissent au bé- tail un bon fourrage. L’écorce donne des teintures jaunes, et elle s'emploie au tannage. La substance gommo-résineuse que les bourgeons contiennent en abondance, fait la base de l’onguent dit populeum : préparation pharmaceutique qu’on emploie à l'extérieur, à titre de remède calmant, mais dont les propriétés sont plutôt dues à des substances narcotiques qui entrent dans sa composition. Le bois du Peuplier noir, de qualité très-mé- diocre comme combustible, est plus filandreux que celui des autres Peupliers ; on l’emploïe fréquemment à faire des plan- ches, de la charpente légère, de l’ébénisterie commune, de la vo- lige, etc. PEUPLIER PYRAMIDAL. — Populus pyramidalis Roz. Dict. d’Agric. — Populus dilatata Ait: Hort. Kew. —Populus fas- tigiata Pers.— Populus italica Mœnch.— Branches verticales. Feuilles deltoïdes, ou subrhomboïdales,: acuminées, acérées, crénelées, tres-glabres, ordinairement plus larges que longues. Stipules ovales, acuminées.—Arbre de 70 à 100 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Tronc très-droit, ordinairement relevé de grosses côtes; écorce finalement rimeuse, d’un gris verdâtre. Branches très-nombreuses, élancées, subverticillées presque dès la base du tronc, formant une tête pyramidale’ très-allongée. Rameaux et ramules jaunâtres ou d’un gris vordâtre, Chatons mâles (les femelles sont inconnus) et bour- econs comme ceux du Peuplier noir. Feuilles assez générale- ment un peu plus larges que longues, du reste semblables à celles du Peuplier noir. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Peuplier d'Italie, Peuplier de Lombardie, ou Peuplier pyramidal, paraît originaire d'Orient ; elle fut intro-" duite de la Lombardie en France vers 1760. C’est, comme tout le monde sait, l’un des arbres les plus recherchés pour les plan- tations d'agrément, et qui, d’ailleurs, s’emploie aux mêmes usa- ges économiques que le Peuplier noir ; il offre en outre l'avan- tage de croître encore plus m1 AR que celui-ci, et de s’ac- FAMILLE DES SALICINÉES. 389 commoder de tous les sols, la glaise exceptée; du reste, les conditions les plus favorables à son prompt développement se trouvent aussi dans les terrains frais, fertiles et découverts : à la faveur de ces circonstances, il parvient, dans l’espace de 25 à 30 ans, à une hauteur très-considérable. Le bois du Peuplier d'Italie passe pour être plus solide que celui du Peuplier noir, et pour être plus profitable , comme combustible, que celui de la plupart de ses congénères. Ce bois, ainsi que l'écorce et les feuilles, fournissent d’excellentes teintures, surtout pour diver- ses nuances jaunes, et l’on a même assuré que sous ce rapport le Peuplier d'Italie est préférable au bois de Quercitron. Peuemer pu Hupson. — Populus hudsonica: Michx. -fil. Arb. 3, tab. 10, fig. 1.— Populus betülæfolia Pursh, Flor. Amer. Sept.—Ce Peuplier paraît ne différer du Peuplier noir qu’en ce que ses jeunes pousses, ses pétioles et-la surface in- férieure de ses feuilles sont légèrement pubescents , et que ses stipules sont linéaires-subulées. Cette espèce croît dans le nord des États-Unis et au Canada. 1h ait FT b) Jeunes-pousses et ramules (et quelquefois aussi les rameaux plus adul- tes) polyèdres, à angles marginiformes ou aliformes, formés, par l’épi- derme de l'écorce, et correspondants aux fesqueE os qua pénètrent dans les pétioles. _ Peurer monarÈère. — Populus monilifera Ait. Hort. Kevw.—Wats. Dendr. Brit. tab. 102.— Populus carolinensis Borkh. —Populus virginiana Desfont. Hort. Par.—Bourgeons visqueux, bruns. Jeunes pousses à angles marginiformes, min- ces, jaunâtres, point subéreux, s’oblitérant la deuxième ou troi- sième année. Feuilles deltoïdes, où subrhomboïdales, où ovales, acuminées, acérées, érosées- dutetee ou crénelées quelquefois subcordiformes à la base, en général à peu près aussi larges que ‘longues : les jeunes ae les adultes ordinairement très-gla- bres.—Arbre atteignant r00 à 120 pieds de haut, sur 2 à3 pieds de diamètre. Tronc cylindrique, point sillonné, à écorce finale- ment d’un gris brunâtre, rimeuse. Branches étalées, tres-rameu- 390 CLASSE DES SALICINÉES. ses, d’un gris verdâtre, formant une tête ample, touffue, arrondie, Ramules jaunes. Bois tenace, blanc, brunitre au centre, Jeunes pousses d’un vert jaunâtre ou olive. Bourgeons longs, coniques, pointus , d’un brun de châtaigne. perles un peu plus précoces que les feuilles : les mâles longs d’environ 3 pouces, gros, ey- lindracés, très-denses, sessiles ; les femelles longs de 1 ‘2 pouce à 2 pouces, grêles, un peu lâches, pédonculés. Écailles-bractéa- les brunâtres, cunéiformes-orbiculaires, caduques dès l’anthese; cils longs, inégaux. Disque cupuliforme : celui. des fleurs-fe- melles engainant seulement la base de l'ovaire. Anthères pour- pres. Ovaire ovoïde, acuminé, 6-sulqué. Style 3-ou 4-furqué. Stigmates d’un jaune verdâtre, réniformes-bilobés , fimbriolés de cils rouges. Feuilles fermes : celles des individus adultes en général longues d’environ 3 pouces, et larges de 2 3}, pouces ; base tronquée, ou subcordiforme, ou arrondie ; pétiole souvent plus long que la lame, tant ôt blanchâtre, tantôt rouge. — Gette espèce, qu’on désigne par les noms vulgaires de Peuplier suisse, ou Peuplier de Virginie, paraît originaire de l’Amérique sep- tentrionale. On en tire le même parti que du Peuplier- noir et , du Peuplier Done mais, au témoignage de toutes les au- torités compétentes, c’est, parmi ses congénères , l'espèce dont la culture ‘est la plus avantageuse , en raison de sa croissance rapide; dans les sols frais et fertiles, _ellé peut acquérir ; dans. l’espace d’une vingtaine d’ années, 70 ee de haut, sur 3 pieds de diamètre ; du reste, elle réussit aussi dans les localités sè- ches, soit sablonneuses, soit autres. FER pu CANADA. = Populus canadensis Desfont. Hort. ar, —Michx. fil. Arb. Ic.— Rameaux-adultes anguleux de même que les jeunes pousses : angles presque aliformes, finale- ment subéreux. Feuilles deltoïdes, ou ovales-deltoiïdes, ou cor- diformes (surtont sur les rejetons et sur les individus jeunes), acuminées, acérées, dentelées, ou érosées-crénelées, moins larges que longues, glabres. Bourgeons visqueux, bruns. —Axbre . at= teignant 70.à 80 pieds de haut , sur 3 à 4 pieds de diamètre.. Trone sillénué, Gime ample, ue Branches plus ou moins FAMILLE DES SALICINÉES. 391 distinctement relevées de rebords blanchâtres (provenant des an- gles des rameaux ). Rameaux d’un brun verdâtre. Feuilles fer- mes, plus grandes que celles de l'espèce précédente; pétiole rouge ou d’un jaune verdâtre : celui des feuilles des individus adultes en général plus long que la lame. Chatons-femelles (suivant M. A. Michaux ) longs de 6 à 8 pouces.—Ceite espèce croît au Canada et aux États-Unis, où on la nomme Cotton- Wood. (c’est-à-dire arbre à coton); elle ne prospère que dans les sols frais et fertiles. On ne la cultive que comme arbre d’or- 0 nement. Peupzxer DE Carorins. =— Populus angulata Linn. — Michx. fil. Arb. 3, tab. 12. — Rameaux adultes et branches anguleux de même que les jeunes pousses : angles ahiformes : finalement subéreux. Bourgeons peu ou point visqueux, , verts. Feuilles deltoïdes, ou cha ou ovales, ou cordifor- mes (surtout celles des rejetons et des jeunes individus), acumi- nées, dentelées , ou .érosées-crénelées, glabres : celles des indi- vidus adultes moins larges que longues. — Arbre atteignant 80 pieds de haut, sur 3 à 4 pieds de diamètre. Cime ample, touf- ne. Rameaux brunâtres, à angles assez épais, persistant .pen- dant 5 à 8 ans. Jeunes pousses d’un vert olive, à angles ordi- nairement rouges. Feuilles des jeunes individus et des rejetons longues de 6 à 10 pouces, souvent aussi larges que longues. Feuilles des individus adultes longues de 2 à 3 pouces ; pétiole et côtes jaunâtres ou‘rouges. Bourgeons courts , ovoïdes, poin- tus. — Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États-Unis; elle abonde surtout dans les contrées voismés du Mississipi,, et ne se plaît que dans les bas-fonds maïécageux où trèshumides. On ne la cultive que comme arbre d'ornement; dans le nord de la France, elle souffre souvent du froid et ne parvient pas à une hanteur considérable ; du reste, dans les lo- calités favorables, son accroissement n’est pas moins à que celui du Peupher suisse. 1544 * 392 CLASSE DES SALICINÉES. ‘ À Secriox IV. TACAMAHACA Spach. Bourgeons , jeunes pousses et jeunes feuilles glabres, où pubescents (jamais cotonneux). Rameaux et rejetons anguleux étant jeunes. Feuilles larges ou étroites, dis- colores (d’un vert clair en dessus, blanches et luisantes en dessous), jamais ni anguleuses, ni palmatilobées ; pétiole subcylindrique, point comprimé ; canaliculé en dessus : celui des feuilles des rejetons et des pousses terminales très-court chez quelques espèces. Écailles- bractéales glabres, indivisées, fimbriées. Fleurs-mâles 12-à 30-andres. Style 2-à 4-furqué. Stigmates larges, subpeltés, 2-lobés. Chatons-fructifères longs, un peu lâches. Dentelures des feuilles non-cartilagineuses. a) Feuilles toutes à peu près conformes, très-larges (souvent aussi larges que longues), plus ow moins longuement péliolées. Pétiole assez gros, aplati au sommet, légèrement canaliculé en dessus. PeuPLIER DE L’OnraRIO. — Populus candicans Hort. Kew. — Mich. fil. Arb. Ic.— Populus nigra Catesb. Carol. 1, p. et 6g. 34.— Populus ontariensis Hortul. — Feuilles cordifor- mes (moins souvent deltoïdes ou ovales, à base arrondie ou tronquée), acuminées, acérées, inégalement dentelées, souvent pubérules en dessous. Stipules (des feuilles ramulaires ) grandes, lancéolées, chartacées. Rejetons et jeunes pousses-terminales fortement anguleux. — Arbre atteignant 4o à 50 pieds de haut, sur 18 à 20 pouces de diamètre. Écorce grisâtre : celle des vieux troncs rimeuse. Branches cylindriques de même que-les vieux rameaux, formant une cime lâche, arrondie. Rameaux d’un brun de Châtaigne. Jeunes pousses finement pubescentes: Bour- geons longs, coniques, pointus, d’un brun jaunâtre. Feuilles larges de 2 +/, à 5 pouces, d’un vert foncé en dessus, d’un blanc pâle en dessous (celles des rejetons de même forme que les autres, mais plus grandes et moins longuement pétiolées, ordinairement glabres dès leur apparition) : côte et nervures ordinairement roussätres à la face inférieure; pétiole long de 1 ‘4 pouce à 3 FAMILLE DES SALICINÉES. 293 pouces, souvent d’un brun de Châtaigne, ordinairement pubes- cent étant jeune. Chatons-mâles inconnus, — Chatons-femelles beaucoup plus précoces que les feuilles, pédonculés, glabres, à l’époque de la floraison longs d'environ 1 pouce, oblongs-cylin- dracés, dbtus, très-denses. Écailles-bractéales jaunâtres, sub- thomboïdales, longuement fimbriées, caduques. Style court, 2-furqué. Stigmates d’un jaune pâle, réniformes-bilobés, ondu- lés et crénelés aux bords. Disque cyathiformé, jaunâtre, recou- vrant presque tout Vovaire. Chatons-fructiféres longs de 3 à 5 pouces. Capsules ovales-pyramidales, obtuses, assez grosses, longues d’environ » lignes. Pédicelles-fructifères à peu près aussi longs. que la capsule. — Cette’ espèce habite‘le Canada; c’est probablement celle qu’on désigne dans ce pays par le nom de Peuplier-liard. Ellé fleurit en mars. Son accroissement est très-rapide, même dans les terrains secs et médiocres. Ses feuil- les, ses jeunes pousses, et ses bourgeons ont une odeur balsa- mique très-forte, semblable à celle du Peuplier-Baumnier. Au témoignage de M: A. Michaux, ce Peuplier est communément planté autour des habitations, ds quelques- -unes des provinces les plus septentrionales des États- Unis ; mais son bois est tendre, et peu ou point employé. On le dite en France, depuis une quinzaine d'années seulement, comme arbre d’ ornement, sous le nom de Peuplier du lac Ontario (1). b) Feuilles de formes très-variées sur le .même individu (et souvent sur la même pousse), el suivant l’âge de l'individu, toujours plus longues que larges : celles des rejetons subcordiformes ; les autres souvent très- allongées. Pétiole grêle, semi-cylindrique au sommet, canaliculé en. “dessus. | "RE » Peupuier Baumier.—Populus balsamifera Tinn.—Dubam. ed. nov. vol: 2, tab, 5o. — Mich. fil. Arb. 3, tab. 13, fig. v. — Populus T. aobéte Mill. Dict. — Popilus ait Hort. Par. (olim.) — Populus canadensis Fouger. — Populus {} Dans la RAOarE des jardins de botanique et autres, c'est le Popu- lus balsamifera qu'on cultive sous Le nom de Populus candicans. 394 CLASSE DES SALICINÉES. candicans Hortul. — Rejetons et jeunes pousses-terminales lé gerement anguleux, glabres. Feuilles acuminées, glabres : les ramulaires lancéolées | ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées- rhomboïdales, ou lancéolées-obovales, ou elliptiques, ou ovales, ou ovales-orbiculaires, ou ovales-oblongues, ou ovales-lancéo- lées, ou oblongues-lancéolées, quelquefois subcordiformes à leur base, légèrement crénelées, longuement pétiolées; celles des jeunes pousses-terminales ovales, ou ovales-lancéolées, ou oblon- gues-lancéolées, courtement pétiolées (du moins les-supérieures), inégalement dentelées ou crénelées', à base arrondie ou cordi- forme. Stipules des Fu eme es grandes, oblongues-lan- céolées, chartacées. — Arbre atteignant 80 pieds de haut, sur 3 pieds de diamètre. Racines tr ès-longues. Écorce des vieux troncs d'un gris brunâtre. Branches étalées, formant une tête lâche, Rameaux cylindriques ou subeylindriques, d’un brun de chà- taigne. Bourgeons longs, coniques, pointus, d’un brun jaunâtre. Chatons très- “précoces, longs de 3 à 4 pouces, semblables à ceux du Peuplier noir, Feuilles fermes, d’un blanc subferrugineux en dessous, : les ramulaires (des A adultes ) longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces; celles des rejetons et des jeunes pousses-terminales atteignant jusqu’à 6 pouces de long, et 1 pouce à 3 pouces de large. Stipules jaunes, visqueu- ses : celles des rejetons et des jeunes pousses-terminales deltoïdes,, beaucoup plus petites que celles des feuilles-ramulaires. — GCeiteespèce, nommée vulgairement Baumier, babite le Canada, On la cultive comme arbre d'ornement, mais son bois est de très-médiocre qualité. Tous les terrains lui conviennent, mais il croît de préférence dans un sol frais et sablonneux. Sa crois- sance est extrêmement rapide. Ses jeunes rameaux sont effilés et assez flexibles pour suppléer aux Osiers. La substance vis- queuse qui enduit ses bourgeons et ses jeunes feuilles a une odeur forte, mais point désagréable ; les Canadiens emploient cette substance, qu'ils appellent Baume Jocot , comme vulnérairé et contre les maux de nerfs. . PeurrEr: À FEUILLES DE Laurier. — Populus laurifolia FAMILLE DES SALICINÉES. 395 Ledeb. Ic. Flor. Alt: tab, 479. — Populus balsamifera Pallas, Flor. Ross. I, tab. 41. (non Linn.) — Jeunes rameaux fortement anguleux. Feuilles glabres ou pubérules, subciliolées, variant de forme comme chez l'espèce précédente : les ramulaires plus ou moins longuement pétiolées ; les autresen général tres-courtement pétiolées. Stipules {des feuilles ramuläires ) linéaires-lancéolées ou linéaires-subulées, — Grand arbre, à tronc de 2 à 3 pieds de diamètre. Rameaux étalés. Bourgeons comme chezles 2 espèces précédentes. Jeunes pousses en général pubérules. Feuilles blanches en dessous : les ramulaires longues de 1 pouce à 4 pouces, larges de 5 lignes à 2 pouces, Le plus souvent ovales ou oblongues. Feuilles des rejetons et des jeunes arbres plus gran- des, ondulées, subcordiformes à la base. Chatons-femelles ( sui- vant M. Ledebour) grêles, courtement pédonculés : rachis pu- bescent; écailles- bractéales cunéiformes-obovales, ou cunéifor- mes- A no subtrilobées , plus longues _que les fleurs, * fimbriées. Flair courtement pédicellées. Ovaire verruqueux. Style 4- -furqué. Stigmates sagittiformes-trilobés. — Cette es- pèce croît en Sibérie. On la cultive comme arbre d'ornement. Ses bourgeons répandent la même odeur que les 2 espèces pré- cédentes : les habitants de la Sibérie les emploienr Leg aroma- tiser l’eau-de-vie. io: | CTDIL NT 2 LILI TRENTE-SEPTIÈME CLASSE. LES PROTÉINÉES. PROTEINEÆ. Bart. CARACTÈRES. Arbres,ou arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux,-ou ( peu d'espèces) Lerbes. Rameaux cylindriques ou irréguliè- rement anguleux, point noueux. Sucs-propres aqueux. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, simples (très-entières, ou dentées, ou pennatifides, ou irréguliè- rement laciniées ), non-stipulées , nerveuses, ou moins souvent penninervées, en général coriaces et persis- tantes. à Fleurs le plus souvent petites et hermaphrodites. In- florescence variée. Périanthe herbacé, ou coriace, ou pétaloïde, ou her- bacé en dessous et coloré en dessus, le plus souvent persistant, ordinairement régulier, ou moins souvent irrégulier, adhérent, ou inadhérent, plus ou moins pro- fondément fendu en 4 à 6 lobes. Estivation imbricative ou valvaire. Gorge quelquefois couronnée de squamules pétaloides alternes avec les lobes. Étamines en nombre défini (le plus souvent antépo- sées lorsque leur nombre est le même ou moins que celui des lobes du périanthe), insérées au périanthe ou rarement sous l'ovaire, Anthères terminales. Pistil : Ovaire adhérent ou inadhérent, 1-loculaire, 1-ovulé (par exception pluri-ovulé), 1-style. Stigmate en général entier. 597 Péricarpe drupacé, où nucamentacé, ou folliculaire, en général 1-sperme. Graines inarillées. Périsperme charnu ou nul. Em- byron axile, rectiligne : radicule à sommet contigu au hile. Cette classe comprend les Proteagées, les Thymelees, les Éléagnées. les Santalacées, et les Laurinées (1). (4) M. Endlicher (Gen. Plant.), qui admetaussi la classe des Protéinées de M. Bartling ( mais en la désignant parle nom de Thymélées), ÿ établit plusieurs familles nouvelles, fondées aux sAgeee de quelques-uns des groupes ci-dessus cités, OR CENT SOIXANTE-NEUVIÈME FAMILLE. LES PROTÉACÉES. — PROTEACEÆ. Proteæ ‘Juss. Gen. —"Proteaceæ R. Br. Prodr. p. 518; id. Linn. Trans. X. — Bartl. Ord. Nat. p. 115. — Lindl. Nat. Syst. ed, 2, p+ 497. —- Endl. Gen, Plant. p. 556. — Proteacearum trib. I (Proteeæ) et II ( Persoonieæ) Reichb. Syst. Nat. p. 169. Quoique trés-riche en éspèces, la famillé des Pro- téacées est absolument étrangère aux régions extra: tropicales de l'hémisphère a ttrinnal tandis qu'elle abonde singulièrement dans l'hémisphère austral; la plupart des espèces habitent les contrées tempérées de la Nouvelle-Hofliande et de l'Afrique méridionale. Les Protéacées n'offrent presque aucun végétal remarqua- ble par des propriétés médicales, ou par quelque autre utilité particulière ; mais beaucoup d'espèces sont très- élégantes, et par cette raison recherchées pour l'orne- ment des serres. \ CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres (en' général peu élevés), ou arbrisseaux ; par exception herbes ; rameaux le plus souvent verticillés. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticillées, per- sistantes, coriaces, indivisées ( soit très-entières, soit dentées ou dentelées), ou incisées, ou pennatifides, ou pennatiparties, ou RTL SU multifides (par ex- ception composées ). | Fleurs bractéolées, ou moins souvent ébractéolées, hermaphrodites (par exception unisexuelles par avor- tement), disposées en épi, ou en grappe, ou en Co- — FAMILLE DES PROTÉACÉES. 599 rymbe, ou en capitule involucré; rarement Îles fleurs sont solitaires et FOR REES d’un involuere calici- 7 e forme. Périanthe 4-parti jusqu’à sa base, ou tubuleux et plus ou moins profondément 4-fide ( quelquefois »-labié }, subcoriace, coloré (du moins à la surface supérieure où interne; la surface inférieure ou externe souvent soyeuse), caduc après la floraison, ou marcescent. |: Étamines au nombre de 4 (D une d'elles stérile chez certains genres), antéposées, insérées au périanthe ou moins souvent sous l'ovaire, jamais plus longues que le périanthe. Filets courts ou irès-courts, He (par-ex- ception en partie soudés). Anthères adnées, dithèques (quelquefois les 2 bourses sont disjointes, divergentes dès leur base, mais soudées chacune à la bourse colla- térale* de l’anthère voisine, de manière à simuler une anthère monothèque, 2-valve), linéaires : bourses dé- hiscentes chacune par une fente longitudinale. Squamules ou glandules au nombre de 4 (quelquefois moins de’ 4 ou nulles), alternes avec les segments du périanthe, distinctes, ou soudées, insérées sous l'ovaire ou moins souvent au périanthe. Pistil : Ovaire stipité ou non-stipité, inadhérent, 1-loculaire, 1-2-ou pluri-ovulé. Ovules ( bisériés lors- qu'il y. en a 2 ou plus) anatropes, renversés, attachés soit au fond de la loge, soit à son-sommet ou vers son milieu, soit sur une suture longitudinale. Style termi- nal, filiforme, indivisé, persistant, ou non-persistant,- en général plus long que le périanthe. Stigmate indivisé, ou échancré, ou: déchets 2-fide, terminal, souvent oblique, le plus souvent glabre. Péricarpe : Noix ou samare ou drupe 1-ou 2-sperme, PL 400 CLASSE DES PROTÉINÉES, 1-loculaire, ou bien follicule soit coriace, soit ligneux, 2-sperme, Ou polysperme, 1-loculaire, ou moins souvent o-loculaire par une fausse cloison 2-partible, libre, longitudinale, formée après la floraison. Graines ventrues ou plus souvent comprimées (en général ailées dans les fruits folliculaires), sessiles, apérispermées; raphé en général inapparent; chalaze veineuse, située à l'extrémité supérieure de la graine; hile basilaire ou supra-basilaire. Embryon rectiligne, quelquefois à plus de 2 cotylédons : radicule infère. Cette famille comprend les genres suivants : Ie TRIBU. LES PROTÉÉES. — PROTEEÆ End. Anthères libres, inserees au milieu ou vers le sommet des segments du périanthe. Ovaire x-ovulé. Péricarpe nucamentace ou samaroide., — Fleurs en capitules. Aulax Berg. — Leucadendron Herm. ( Conocarpo- dendron Bœrh. Conocarpus Adans. non Linn. Eury- spermum, Gissonia et Chasme Salisb.) — Petrophila R. Br. (Petrophile, et Atyli sp. Salisb.) — 7Zsopogon R. Br. (Atyli sp: Salisb.) — Protea Linn. (Leucadendron Linn. Lepidocarpodendron . Bærh. Scolymocephalus + Herm. Erodendrum et Pleuranthe Salisb. Gaguédi L Bruce.) — Leucospermum R. Br. (Conocarpodendron Bœrh. Diastella Salisb. ) — Mimetes Salisb. (Hypophyl- locarpodendron Bæœrh.) — Serruria Salisb. — Nivenia R. Br. (Paronomus Salisb.) — Sorocephalus R. Br. ( Soranthe SA ) — Spatalla Salisb. — 4denanthos Labil]. £ & FAMILLE DES PROTÉACÉES. 401 Ile TRIBU. LES CONOSPERMÉES. — CONOSPER- MEZÆ Endi. Anthères à bourses disjointes, soudées chacune à la bourse collaterale de l’anthère voisine de maniere à simuler une anthère 1-thèque, 2-valve. Ovaire 1-ovule. . Péricarpe nucamentace. — Fleurs en épis ou en ca- pitules. Synaphæa R. Br. — Conospermum Smith. — Chilu- rus R. Br. — 1somerium R. Br, — SGrRSia End. (Sim- sia R. Br. nec alior. ) IIIe TRIBU. LES FRANKLANDIÉES. — FRANK- LANDIEZÆ End. Périanthe hypocratériforme. Anthères adnées au tube du périanthe. Ovaire 1-ovulé. Péricarpe nucamentacé. — Fleurs en epis. Franklandia R. Br. IVe TRIBU. LES PERSOONIÉES, — PERSOONIEÆ Endl. Étamines insérées vers le milieu ou à la base des seg- ments du périanthe, ou tres-rarement sous l'ovaire. Ovaire 1-ou 2-ovulé. Péricarpe nucamentacé, ou sa- maroïide, ou drupacé, 1-sperme, ou tres-rarement 2- sperme. — Fleurs en épis. Symphyonema R. Br. — Agastachys R. Br. — Cenar- rhenes Labill. — ? Potameia Thouars. — Persoonia Smith. (Pentadactylon Gærtn. Linkia Cavan.) — Bra- beium Linn. (Brabyla Linn.) — Guevinia Molin. (Quadria Ruiz et Pavon, ) — Bellendenia R. Br. BOTANIQUE. PHAN, Te Xe 26 402 CLASSE DES PROTÉINÉES. Ve TRIBU. LES GRÉVILLÉÉES. — GREVILLEÆ End. Ovaire 1-loculaire. Péricarpe folliculaire, x-a 4-sperme, ou polysperme. a) Ovaire A-à 4-ovulé. Follicule 1-à 4-sperme. Anadenia R. Br.—Grevillea R.Br.—-Lissostylis R. Br. (Lyssanthe Salisb.) — Ptychocarpa R. Br. — Ériostylis R. Br. (Stylurus Salisb.)— Plagiopoda R. Br.— Cono- gyne R. Br. — Cycloptera R. Br. — Hakea Schrad. (Conchium Smith.) — Lambertia Smith. — Xylomelum Smith. — Orites R, Br. — Amphiderris R. Br. (Oritina R. Br.) — Roupala Aubl. (Rhopala Schreb. Leinkeria Scopol. Dickneckaria Flor. Flum.) — Andripetalum Schott. ( Andriapetalum Poll.) — Helicia Loureir, (Helitophyilum Blum.)— Ænightia R. Br.— Eucarpha KR. Br. b) Ovaire mulli-ovulé. Follicule polysperme. Embothrium Forst. — Oreocallis R. Bree Telopea R. Br. ( Hylogyne Salisb.) — Zomatia R. Br. (Tricon- dylus Salisb.) — Stenocarpus R. Br. VIe TRIBU. LES BANKSIÉES. — BAWXSIEÆ Endl. Ovaire 1-loculaire, 2-ovule. Follicule en général 2-locu- laire par une fausse cloison libre, ligneuse, 2-partible, qui s’est développée pendant la maturation. Banksia Linn.— 1sostylis R. Br. — Dryandra R. Br. (Josephia Salisb. ,Diplophragma et Er R. Br.) — HemiclidiaR. Dr. FAMILLE DES PROTÉACÉES. 403 T° TRIBU. LES PROTÉÉES. — PROTEEZÆ Endi. Anthères libres, insérées au milieu ou vers le sommet des segments du périanthe. Ovaire x-ovulé. Péricarpe nucamentace ou samaroide. Fleurs ordinairement en capitules. Genre AULACE. — Aulax Berg. Fleurs dioiques. Fleurs-mâles : Périanthe 4-parti, ré- gulier. Étamines 4, insérées au milieu des segments du périanthe. Ovaire dou — Fleurs-femelles : Périanthe comme chez les fleurs-mâles. Étamines nulles. Quatre squamules hypogynes. Style filiforme. Stigmate oblique, claviforme, hispidule, échancré. Noïx 1-sperme, ventrue, barbue, saillante. — Arbrisseaux (habitant l’extrémité australe de l’Afrique) très-glabres. Feuilles alternes, très- entières. Fleurs jaunes, terminales, 4-bractéolées : les mâles en grappes nues, agrégées ; les femelles en capitules solitaires , involucrés, à écailles-involucrales garnies en dedans d’un appendice multifide. — Les deux espèces sui- vantes se cultivent dans les collections de serre tempérée. AULACE A FEUILLES DE Pin. — Aulax pin ifolia KR. Br. — Protea pinifolia Wild. — Andr. Bot. Rep. tab. 76.— Pro- tea bracteata Wild. — Feuilles filiformes, canaliculées. AULACE À OMPELLES. — Aulax umbellata R. Br. — Protea umbellata Wild. — Andr. Bot. Rep. tab. 248. — Protea au: lacea Wild. — Feuilles spathulées-linéaires, planes. … : Genre LEUCADENDRE. — Leucadendron R. Br. Fleurs dioïiques. Fleurs-mäles : Périanthe 4-parti, régu- lier. Étamines 4, nichées dans le creux des segments du 404 CLASSE DES PROTÉINÉES. périanthe. Pistil abortif. — Fleurs-femelles : : Périanthe comme celui des fleurs mâles. Étamines nulles. Quatre squamules hypogynes. Style filiforme. Stigmate oblique, claviforme, hispidule, échancré. Noix ou samare 1-sperme, recouverte par les écailles du cône. — Arbres ou arbris- seaux (habitant l'Afrique australe), souvent couverts d’un duvet soyeux. Feuilles alternes, très-entières. Fleurs en capitules terminaux, solitaires, involucrés : bractées-in- volucrales imbriquées ou verticillées, souvent colorées (jaunes). — Les espèces dont nous allons faire mention se cultivent comme arbrisseaux d'ornement, dans les collec- tions de serre tempérée. LEUCADENDRE ARGENTÉ.— Leucadendron argenteum R. Br. — Protea argentea Willd.— Weinm. Phytanth. 4, tab. 900. — Bot. Reg. tab. 979. — Feuilles satinées-argentées, lancéo- lées, velues (ainsi que les rameaux) aux bords. Bractées-involu- crales courtes , cotonneuses. Périanthe des fleurs-mâles soyeux. LEUCADENDRE PLUMEUX. — Leucadendron plumosum KR. Br.— Protea plumosa Mort. Kew. ed. 1. — Protea obliqua Willd. — Protea parviflora Willd.—Feuilles glabres ou sati- nées, linéaires-lancéolées , mutiques | rétrécies et tordues à la base. Involucres et périanthes des capitules-mâles glabres. In- volucres des fleurs-femelles persistants, plumeux, 4-fides. Noix cunéiformes-oblongues, velues. LEUCADENDRE 1IMBRIQUÉ. — Leucadendron imbricatum R. Br.— Feuilles lancéolées-linéaires, glabres, imbriquées, ob- tuses à la base. Cônes à écailles cunéiformes, rétuses, soyeuses. Noix poilues, cuspidées. LeucanenDre Lévisanus. — Leucadendron Levisanus R. Br. — Protea Levisanus Wild. — Wendl. Hort. Herrenh. 1, tab. 1.— Feuilles obovales-spathulées, très-obtuses : les adultes glabres, Ramules poilus. Noix poilues, mutiques. '# FAMILLE DES PROTÉACÉES. 405 LEUCADENDRE À FEUILLFS TORDUES.— Leucadendron 1ior- tum R. Br.— Bot. Reg. tab. 826.— Feuilles spathulées-li- néaires, obtuses, tordues à la base : les adultes glabres ; les jeu- pes soyeuses de même que les ramules. Capitules-mâles pédon- culés. Périanthe soyeux. Noix mutiques, poilues. | LEUCADENDRE CENDRÉ. — Leucadendron cinereum B. Br. — Protea alba Willd. — Protea cinerea Hort. Kew. ed. s. — Feuilles spathulées-linéaires , satinées-argentées. Capitules- mâles sessiles. Noix obovales-cunéiformes, mutiques , légère- ment velues. LEUCADENDRE À coRyM8Es. — Leucadendron corymbosum R. Br. — Bot. Reg. tab. 402. — Protea corymbosa Willd.— Andr. Bot. Rep. tab. 495. — Feuilles linéaires-subulées , im- briquées, glabres. Cônes à écailles pointues, recourbées au som- met. Noïx subcomprimées , obcordiformes , poilues aux bords. LEuUcADENDRE oRNÉ. — Leucadendron decorum KR. Br.— Feuilles oblongues, veineuses, terminées en callosité recourhée : les adultes glabres ; les jeunes soyeuses de même que les ramu- les ; les florales colorées, demi-scarieuses. Cônes à écailles co- loue, glabres et rétuses au sommet. Noix marginées, ponc- tuées. LEUCADENDRE coNcoLorE. — Leucadendron concolor KR. Br.— Protea globosa Bot. Mag. tab. 878.— Andr. Bot. Rep. tab. 307.—Protea strobilina Schrad. Sert. Hannov. 1, tab. 1. — Feuilles spathulées-oblongues, surmontées d’une callosité ar- rondie : les adultes glabres. Ramules velus. Bractées des capi- tules-mâles concolores. Capitules-femelles à écailles rétuses, co- tonneuses à la base, ciliées. LEUCADENDRE A GRANDES FLEURS. — Leucadendron gran- diflorum R. Br. — Euryspermum grandiflorum Salisb. Pa- rad. Lond. tab. 105. — Feuilles lancéolées-oblongues, surmon- tées d’une callosité arrondie : les adultes glabres ; les florales de. 406 CLASSE DES PROTÉINÉES. colorées. Ramules finement cotonneux. Écailles des capitules (de l’un et de l’autre sexe) ovales, subobtuses, glabres. LEUcADENDRE RAIDE. — Leucadendron strictum KR. Br. — Euryspermum salicifolium Salisb. Parad. Lond. tab. 75. — Protea coniferæ Andr. Bot. Rep. tab. 54r.— Feuilles linéai- res, mucronées, glabres. Écailles-involucrales ovales, pointues, à l’époque de la floraison plus longues que les capitules. Écail- les-bractéales dilatées , budies . glabres. Samares aptères, ponctuées. LEUCADENDRE ASCENDANT. — Leucadendron adscendens K. Br. — Protea pallens et Protea conifera Linn. — Feuilles li- néaires-lancéolées, pointues : les florales concaves, colorées. Écailles-bractéales ovales, entières, cotonneuses-incanes. Sa- mares ailées, échancrées. Tiges subdiffuses : rameaux ascen- dants. dE LÉUCADENDRE À FEUILLES DE SAULE. — Leucadendron sa- lignum R. Br.— Protea saligna Vinn. —Bœrh. Lugd. 2 p. 204, Ie. — Feuilles lancéolées-linéaires, mucronées, ur ment soyeuses : les florales lancéolées, colorées. Écailles-brac- téales cotonneuses, dilatées vers le haut, rétuses-bilobées, gla- bres aux bords. Samares marginées,.un peu élargies au sommet. LEUCADENDRE DES MARAIS. — Leucadendron uliginosum KR. Br. — Protea saligna Thunb.— Feuilles lancéolées-linéaires, satinées-argentées aux 2 faces , surmontées d’une pointe obtuse. Rameaux cotonneux. Écailles-bractéales. des capitules-femelles soyeuses, dilatées, un peu ondulées, légèrement rétuses. Pé- rianthe des fleurs-femelles à tube hérissé. FA LeucaDENDRE FLEURI. — Leucadendron floridum R. Br. — Protea saligna Andr. Bot. Rep. tab. 572.— Feuilles lan- céolées-linéaires, soyeuses , velues en dessus , surmontées d’une callosité pointue : les florales. poilues en Fe Ramules et - périanthes des fleurs-mâles poilus. Écailles-bractéales coton- neuses; très-entières, dilatées au sommet. Samares aptères. FAMILLE DES PROTÉACÉES. 407 LEUCADENDRE A ÉCAILLES COURBÉES.—Leucadendron æmu- lum R. Br.—Protea incurva Andr. Bot. Rep. tab. 429. — Feuilles-supérieures lancéolées-spathulées, pointues, striées. C6- nes ovoïdes, à écailles cohérentes par la base, imberbes, recour- bées aux bords. Samares suborbiculaires, noires. LEUCADENDRE A FEUILLES DE SAriN.— Leucadendron abieti- num R. Br.— Protea teretifolia Andr. Bot. Rep. tab. 461.— Feuilles toutes filiformes, canaliculces , subobtuses, lisses, éta- lées, arquées en dedans. Cônes à écailles soudées inférieure- ment par les bords et par l’axe, distinctes et 2-lobées au som- met. é Genre PÉTROPHILE. — Petrophila R. Br. Capitules multiflores : involucre formé de bractées per- sistantes, imbriquées. Périanthe non-persistant (se déta- chant tout d’une pièce), 4-fide : segments concayes au sommet. Étamines 4, nichées dans le creux des segments du périanthe. Point de squamules hypogynes. Style fili- forme, à base persistante. Stigmate fusiforme, rétréci au sommet. Noix lenticulaire, 1-sperme, poilue sl côté; ou bien samare barbue à la base. — Arbrisseaux très-rameux, dressés. Feuilles indivisées, ou lobées, pennatifides (sou- vent de formes très-variées sur le même individu ), gla- bres. Capitules ovoïdes ou oblongs, terminaux et axillaïi- res, quelquefois agrégés. Capitules-fructifères strobilifor- mes, à écailles distinctes ou soudées, imbriquées. — Ce genre appartient à la Nouvelle-Hollande. Les espèces que nous allons signaler se cultivent dans les collections de _ serre. rs 418 us ÉLÉGANT. — Petrophila pulchella R.)Br, Prodr. — Protea pulchella Wild. — Bot. Mag. tab. 796. — Cavan. Ic. 6, tab. 550. — Feuilles comme biternées : seg- ments dressés. Périanthe soyeux, cotonneux au sommet. 408 CLASSE DES PROTÉINÉES. PÉTrROPuILE A FEUILLES DIVERSIFORMES. -— Petrophila di- versifolia R. Br. 1. c. — Feuilles 2-ou 3-pennatifides, planes : segments mucronés. Capitules axillaires, pédonculés. Périanthe barbu, blanchâtre. Cônes à écailles laineuses, cohérentes. Genre ISOPOGON. — Jsopogon R. Br. Capitules multiflores. Involucre formé d’écailles soit imbriquées et persistantes, soit caduques après la florai- son. Périanthe 4-fide : tube grêle, subpersistant ; segments concayes au sommet, tombant avant le tube. Étamines 4, nichées dans le creux des segments du périanthe. Point de squamules hypogynes. Style filiforme, non-persistant. Stigmate fusiforme ou cylindracé. Noix monosperme, ses- sile, poilue. — Arbrisseaux dressés. Feuilles planes ou f- liformes, indivisées, ou déchiquetées. Fleurs imbriquées, ou fastigiées. — Ce genre appartient à la Nouvelle-Hol- lande. Les espèces suivantes se cultivent dans les collec- tions de serre. a) Fleurs imbriquées en cônes globuleux; braclées subpersistantes. Feuilles déchiquetées soit toutes, soit du moins les inférieures. Isorocon À FEUILLES DE FENOUIL.— Zsopogon anethifolius R. Br. Prodr.— Protea anethifolia Salisb.—Protea acufera Cavan. Ic. 6, tab. 549. — Feuilles pennatifides ou bipennati- fides : segments filiformes (de même que le rachis), dressés, sil- lonnés en dessus. Rameaux glabres. Périanthe (blanc) à tube pubescent ; segments glabres en dessous, barbus au sommet. Isopocon ÉLÉGANT. — Jsopogon formosus R. Br. Prodr.— Bot. Reg. tab. 1288. — Feuilles comme triternées : segments divariqués, canaliculés en dessus, filiformes de même que le ra- chis. Ramules cotonneux. Périanthe (lilas) glabre, pubescent au sommet. Is0PoGON À FEUILLES D'ANÉMONE. — JZsopogon anemonifo- lius R. Br. Prodr.—Protea anemonifolia Bot. Mag. tab. 697: FAMILLE DES PROTÉACÉES. 409 — Andr. Bot. Rep. tab. 332.— Protea tridactylites Cavan. Ic. 6, tab. 548. — Feuilles 3-parties ou bipennatifides : seg- ments linéaires , plans, peu divergents, lisses en dessous. Pé- rianthe jaunätre. Isopocon A FEUILLES TRILOBÉES.—/sopogon trilobus R. Br. Prodr. — Feuilles cunéiformes , planes , 3-lobées, rétrécies en pétiole : segments très-entiers. Ramules cotonneux. Périanthe blanc. Genre PROTÉE. — Protea Linn. Capitules multiflores. Involucre persistant, formé d’é- cailles imbriquées. Réceptacle plan ou un peu convexe, garni de paillettes courtes, persistantes, quelquefois con- nées en alvéoles. Périanthe bilabié, 2-partible : l’une des lèvres plus large, composée de 3 segments plus ou moins soudés; segments concaves au sommet. Étamines 4, ni- chées dans le creux des lobes du périanthe. Quatre squa- mules hypogynes. Style subulé. Stigmate cylindracé, plus grêle que le style. Noix monosperme, poilue, longuement appendiculée par le style. — Arbres peu élevés, ou arbris- seaux, ou arbustes subacaules. Feuilles très-entières. Ca- pitules terminaux ou moins souvent latéraux. Réceptacle le plus souvent glabre. Involucre turbiné ou hémisphéri- que, coloré. Lèvre majeure du Peu souvent 2-ou 3- aristée. — Ce genre appartient à à l'Afrique; une seule espèce a été observée en Abyssinie ; les autres croïssent dans les contrées voisines du Cap de Bonne - Espérance. Les espèces que nous allons signaler se cultivent dans les collections de serre. PROTÉE ARTICHAUT. — Prote4 cynaroides Thüunb. — Andr. Bot. Rep. tab. 288. — Bot. Mag. tab. 770. — Feuilles subor- biculaires , pétiolées. Involucre soyeux : écailles intérieures pointues , imberbes. Style pubescent au-dessous du milieu, — 410 CLASSE DES PROTÉINÉES. Arbuste à souche haute à peine de 1 pied. Capitules du volume de la tête d’un enfant. Périanthe rouge. PROTÉE A LONGUES FLEURS. — lrotea longiflora Lamk. Il, — Protea lacticolor Salisb. Parad. tab. 27. — Protea ochro- leuca Smith, Exot. Bot. 2, tab. 81, — Feuilles ovales-oblon- oues, sessiles , subcordiformes ou arrondies à leur base. Rameaux cotonneux. Involucre soyeux : bractées-intérieures allongées, ciliées. Périanthe à arêtes très-courtes. Style glabre, plus long que l’involucre. PROTÉE SUPERBE. —Protea speciosa Linn. (non Bot. Mag.) — Feuilles obavales-oblongues , rétrécies à la base, glabres de même que les rameaux. Involucre à bractées soyeuses : les in- térieures dilatées au sommet , barbues. Périanthe (blanc) à aré- tes Jaineuses au sommet. Style pubescent. PROTÉE ÉLEGANT. — Protea formosaR. Br. — Protea co- ronata Andr. Bot. Rep. tab. 460. — Erodendrum formosum Salisb, Parad., tab, 76. — Feuilles étroites, oblongues, vei- neuses, obliques, à base inauriculée, cotonneuses aux bords. Rameaux cotonneux. Bractées-involucrales ciliées : les intéricu- res liguliformes , imberbes, Périanthe écarlate, cotonneux de même que ses arêtes. Stigmate épaissi au sommét. PROTÉE BICOLORE. — Protea melaleuca R, Br. — Protea speciosa nigra Andr. Bot. Rep. tab. 103.— Protea Lepido- carpon Bot. Mag. tab. 674.— Feuilles linéaires-liguliformes, marginées, cilées. Rameaux pubescents. Involuere allongé, tur- biné. Bractées ciliées (de poils blancs) : les extérieures recour- bées; les intérieures conniventes, spathulées, cotonneuses (noi- râtres) au dos. Périanthe noirâtre. ni PROTÉE cuarmanT.—Protea pulchella R. Br. —Bot. Reg. tab. 20.— Andr. Bot. Rep. tab, 270, 277 et 442.— Feuilles linéaires-liguliformes, marginées, luisantes, un peu scabres. Ra- meaux Jégerement cotonneux.-Bractées intérieures à sommet FAMILLE DES PROTÉACÉES. 411 lancéolé, dilate , soyeux, cilié de longs poils noirs. Périanthe d’un pourpre noirâtre, à arêtes à peu près aussi longues que les segments. Style pubescent. PrOTÉE ÉTALÉ. — Protea patens R. Br. — Andr. Bot. Rep. tab. 543.— Feuilles étroites, oblongues, un peu ondulées, mar- ginées, rétrécies vers leur base, velues. Rameaux velus, diffus. Involucre hémisphérique ; bractées soyeuses : les intérieures barbues de poils d’un pourpre noirâtre. Style pubescent vers la base. Périanthe à arêtes de la longueur des segments. PROTÉE A LONGUES FEUILLES. —Protea longifolia Andr. Bot. Rep. tab. 132, 133 et 144.—Feuilles allongées, linéaires, rétrécies vers leur base. Involucre turbiné : écailles glabres, pointues, imberbes. Périanthe (noirâtre) à arêtes plus longues que les segments. Style pubescent, courbé au sommet. PROTÉE MELLIFÈRE.— Protea mellifera Willd.— Bot. Mag. tab. 346. — Feuilles lancéolées-liguliformes, rétrécies vers leur base. Involucre turbiné : bractées presque glabres , imberbes, visqueuses. Périanthe (blanc ou rose) à arêtes laineuses , aussi longues que les segments. Style glabre. PROTÉE :A GRANDES FLEURS.—Protea grandiflora Willd.— Bot. Mag. tab. 2447. — Bot. Reg. tab. 569. — Feuilles ob- longues, sessiles, glabres de même que les rameaux. Involucre hémisphérique, imberbe, presque glabre. Périanthe cotonneux, rose : onglets FFM au dos ; arêtes très-courtes. Style glabre. PROTÉE A PETITES FLEURS, — Protea PAS en Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 409.— Bot. Mag. tab. 608. — Protea angustifolia Salisb. Prodr. — Feuilles linéaires-lancéolées , pointues , Submucronées, rétrécies vers leur base. Involucre hé- misphérique : bractées glabres, obtuses: Périanthe (rose ou blanc) 86 Tige rameuse, ais PROTÉE À FEUILLES MUGRONÉES, — Protea, mucronifolia Sa- 419 CLASSE DES PROTÉINÉES. lisb. Parad. tab. 24.— Bot. Mag. tab. 033. — Andr. Bot. Rep. tab. 500. — Feuilles lancéolées-linéaires, mucronces, pi- quantes , arrondies à la base. Bractées-involucrales lancéolées, mucronées , glabres. Tige dressée, multiflore. Périanthe d’un blanc rosé. PROTÉE NAIN. — Protea nana Willd. — Protea rosacea Smith, Exot. Bot. 1, tab. 44.— Protea acuifolia Salisb. Pa- rad. tab. 2. — Feuilles subulées, mucronées. Involucres nu- tants, bémisphériques : bractées glabres, obtuses. Périanthe pourpre. PROTÉE TENACE.— Protea tenax R. Br.— Erodendrum tenax Salisb. Parad. tab. 70— Feuilles linéaires-lancéolées, planes, rétrécies vers leur base, un peu scabres aux bords. Ra- meaux décombants. Involucre hémisphérique, soyeux, obtus. Périanthe à onglets presque glabres ; arêtes laineuses, de moitié plus courtes qué les lames. PROTÉE CANALICULÉ.—Protea canaliculata Andr. Bot. Rep. tab. 437.— Feuilles linéaires, point veinées, lisses, un peu concaves en dessus, glabres.-Rameaux décombants, glabres. In- volucre obtus : bractées intérieures légèrement soyeuses. Pé- rianthe (pourpre) à onglets glabres ; arêtes de moitié plus cour- tes que les lames, barbues. ProrTéE AcAULE. — Protea acaulis Willd.—Protéa glau- cophylla Salisb. Parad. tab. 11. — Rameaux déprimés. Feuil- les obovales-oblongues, marginées, veineuses, rétrécies à la base. Involucres hémisphériques , inclinés, Bractées glabres. Périan- the mutique, brunûtre. ProTÉE RamPanr.— Protea repens Willd.—Tiges naines. Feuilles longues, linéaires, scabres, révolutées aux bords. In- volucre turbiné : bractées obtuses, cotonneuses : les intérieures laineuses aux bords. Périanthe (rougeûtre) à onglets velus; aré- tes plus courtes que les lames. FAMILLE DES PROTÉACÉES. A15 PROTÉE À FLEURS TURBINÉES. — Protea turbiniflora R. Br. — Erodendron turbiniflorum Salisb. Parad. tab. 108.— Pro- tea cæspitosa Andr, Bot. Rep. tab. 526.—Tiges naines. Feuil- les longues , lancéolées , marginées , subondulées, lisses. Invo- lucre subturbiné; bractées cotonneuses , obtuses. Périanthe lai- peux au sommet, rose, à arêtes aussi longues que les segments. Protée ScoLorenDre. — Protea Scolopendrium R. Br. — Tiges naines. Feuilles allongées, lancéolées , marginées, lisses. Involucre turbiné : bractées lancéolées, acuminées, cotonneuses au sommet, Périanthe à arêtes de moitié plus courtes que les segments. | PROTÉE À FEUILLES CORDIFORMES. — Protea cordata Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 289. — Protea cordifolia Bot. Mag. tab. 649. — Feuilles cordiformes-suborbiculaires , nerveuses, glabres. Fleurs latérales. Involucre glabre. Périanthe pourpre. PROTÉE AMPLEXICAULE. — Protea amplexicaulis K. Br. — Erodendrum amplexicaule Salisb. Parad. Lond. tab. 67. — Protea repens Andr. Bot. Rep. tab. 453. — Feuilles cordi- formes-ovales, amplexicaules, divariquées , recourbées au som- met. Involucre pubescent. Périanthe rose. Fleurs latérales. PROTÉE AGÉREUX. — Protea acerosa R. Br.—Bot. Reg. tab. 351. — Feuilles subulées. Fleurs latérales. Réceptacle un peu convexe, à paillettes obtuses. Périanthe pourpre. ” Genre LEUCOSPERME. — Leucospermum R. Br. Le Capitules allongés ou déprimés, multiflores. Involucre polyphylle, imbriqué. Périanthe irrégulier, 2-labié : lune des lèvres 3-fide; l’autre indivisée , ordinairement libre. Etamines 4, nichées dans le creux des segments du pé- rianthe. Quatre squamules hypogynes. Ovaire 1-loculaire, 1-ovulé. Style filiforme, non-persistant. Stigmate épaissi, AtZ4 CLASSE DES PROÔTÉINÉES. glabre, quelquefois inéquilatéral. Noix 1-sperme, sessile, ventrue, lisse. — Arbrisseaux ou arbustes, en général co- tonneux ou poilus. Feuilles très-entières, ou dentées aù sommet. Capitules terminaux. Fleurs soit imbriquées, et accompagnées de bractées persistantes, soit subfastigiées sur un réceptacle presque plan, garni de paillettes cadu- ques. Périanthe jaune. — Ce genre est propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent dans les collec- tions de serre. LEUCOSPERME A FEUILLES LINÉAIRES. — Leucospermum li- neare R. Br.— Protea linearis Wild. — Rameaux glabres. Feuilles linéaires, entières, calleuses et barbues au sommet. Pé- rianthe velu. Style saillant. Stigmate gibbeux. Involucre coton- neux. LEucOsPERME ANTERMÉDIAIRE. — Leucospermum medium R. Br. — Feuilles linéaires-oblongues , paucidentées. Capitules nutants. Écailles-involucrales pubérules, ciliées. Périanthe velu, presque 2 fois plus court que le style. Sigmate gibbeux. Leucosrerme ConocaRpe. — Leucospermum Conocarpum R. Br.— Protea Conocarpa Willd. — Feuilles elliptiques-ob- longues, 3-à 9-dentées. Écailles-involucrales très-poilues de même que les périanthes et les rameaux. Style saillant. Stig- maté subéquilatéral. | LEUCOSPERME A GRANDES FLEURS. — Leucospermum gran- diflorum R. Br. — Leucadendron, grandiflorum Salisb. Pa- rad. Lond. tab. 116. — Rameaux très-hérissés. Feuilles 3-den- tées où entières, oblongues-lancéolées. Écailles-involucrales gla- bres, ciliées. Périanthe glabre, plus court que le style. Stigmate équilatéral, oblong-cylindracé. 4 fu LeucospermME PusÉRULE.—Leucospermum puberum R. Br. — Protea pubera Wilid.— Feuilles lancéolées ou elliptiques ; entières, courtes, pubescentes. Écailles-ingolucrales elliptiques, TR FAMILLE DES PROTÉACÉES. 245 longuement acuminées , pubescentes-incanes. Périanthe poilu , plus court que le style. Stigmate équilatéral, ovoïde. LEUCOSPERME COTONNEUX. — Leucospermum tomentosum R. Br.—Protea tomentosa Willd.—Protea candicans Andr. Bot. Rep. tab. 294. — Feuilles linéaires ou cunéiformes , tri- dentées, cotonneuses. Écailles-involucrales lancéolées, à peu près aussi longues que le tube du périanthe, Style un peu plus court que le périanthe. Tige dressée. Genre MIMÈTE. — Mimetes Salisb. Capitules multiflores. Réceptacle plan, garni de pail- lettes étroites, caduques. Involucre polyphylle, imbriqué. Périanthe #parti, régulier : segments concaves au soin- met. Étamines 4, nc dans les fovéoles des segments du périanthe. Quatre squamules hypogynes. Siyle fili- forme, caduc. Stigmate grêle, cylindracé. Noix ventrue, lisse, non-stipitée. — Arbrisseaux. Feuilles très-entières ou à dents calleuses. Capitules axillaires ou terminaux. Écailles-involucrales membranacées ou coriaces. Ce genre est propre à l'Afrique australe; les espèces suivantes se cultivent dans les collections de serre. Mrmère mispipe. — Mimetes hiritus R. Br. — Protea hirta Willd. — Feuilles pointues, très-entières. Involucres équilaté- raux, colorés, acuminés, demi-saillants, 8'à ro-flores. Périan- the ) segments plumeux. Stigmate sb Mine aucuzué.— Mimetes cucullatus R. Br. — Brit cucullata Willd.—Feuilles linéaires-oblongues, 3-dentées, gla- bres : les florales dilatées à la base, recourbées aux bords. In- volucres inéquilatéraux, subdimidiés, presque glabres. Step subulé, très- pren. Mine + AM Du C. dard R, D Eve 416 CLASSE DES PROTÉINÉES. divaricata Willd.—Tige procombante. Feuilles elliptiques-ob- longues, obtuses, pubescentes. Style glabre. Mimère pouRPRE. — Mimetes purpureus R. Br. — Protea purpurea Willd. — Tige procombante. Rameaux ascendants, Feuilles linéaires-subulées, canaliculées. Périanthe à segments glabres. | Genre SERRURIA. — Serruria R. Br. Capitules involucrés ou non-involucrés, multiflores, Réceptacle convexe, garni de paillettes caduques. Pé- rianthe 4-fide , subrégulier : onglets distincts; segments concaves au sommet. Etamines 4, nichées dans les fovéo- les des segments du périanthe. Quatre squamules hypo- gynes. Style filiforme, caduc. Stigmate vertical, glabre. Noix glabre ou barbue, très-courtement stipitée. — Ar- brisseaux. Feuilles pennatifides, ou trifides, ou indivisées, filiformes. Capitules terminaux ou axillaires, simples, ou composés, ordinairement accompagnés d’un involucre membranacé, inbriqué. Fleurs sessiles, pourpres. Ovaire aussi long que le périanthe. — Ce genre est propre à l'A- frique australe ; plusieurs espèces se cultivent comme ar- brisseaux d'ornement de serre ; les suivantes sont les plus notables. a). Capitules simples. Pédoncules nuls ou 1-céphales. SERRURIA PENNÉ.—Serruria pinnata R. Br.—Protea pin- nata Andr. Bot. Rep. tab. 512.— Tige procombante, poilue. Feuilles pennatifides ou trifides. Capitules terminaux et axillai- res, subfasciculés. Bractées lancéolées , acuminées, velues , de moitié plus longues que la corolle. Périanthe à onglets soyeux ; segments barbus au sommet. Serauria Fausse-Cvane. — Serruria cyanoides R. Br. — Protea cyanoides Linn.—Tige presque dressée. Feuilles pres- FAMILLE DES PROTÉACÉES. 217 que étalées : les inféricures plus courtes, 3-fides ; les supérieu- res subbipennatifides. Gapitules terminaux, pluslongs que leurs pédoncules. Bractées ovales-orbiculaires, acuminées, velues. Trois des segments du périanthe longitudinalement barbus; le quatrième segment imberbe. SERRURIA PÉDONCULÉ. — WSerruria pedunculata R. Br. — Protea pedunculata Lamk. 111. — Protea glomerata Andr. Bot. Rep. tab. 264. — Tige dressée , poilue de même que les feuilles. Feuilles 2-ou 3-pennatifides. Capitules terminaux, pédonculés. Bractées larges, ovales, cotonneuses. Périanthe courbé, barbu. SerrurIA Faux-Payrica. — Serruria phylicoides R. Br. — Protea sphærocephala Linn.—Protea abrotanifolia Andr, Bot. Rep. tab. 507.—Capitules terminaux et axillaires. Pédon- cules ramuliformes, recourbés. Bractées glabres, de moitié plus longues que le capitule : les intérieures lancéolées. Trois des segments du périanthe barbus; onglets glabres. b) Capilules composés. Pédoncules polycéphales. SERRURIA À CAPITULES GLOMÉRULÉS. — Serruria glomerata R. Br.— Protea glomerata Linn.—Feuilles glabres, bipenna- tifides. Capitules partiels multiflores. Bractées extérieures gla- bres. Bractées intérieures soyeuses. Pédoncules recourbés. Stig- mate claviforme. Genre NIVÉNIA. — Nivenia R. Br. Involucre 4-phylle, 4-flore, durcissant après la florai- son. Réceptacle plan, nu. Périanthe 4-fide, régulier, tom- bant en entier ; segments concayes au sommet. Etamines 4, nichées dans les fovéoles des sesments du périanthe. Quatre squamules hypogynes. Style filiforme, caduc. Stis- mate claviforme, vertical. Noïx luisante, ventrue, non- stipitée, indivisée à la base.— Arbrisseaux. Feuilles épar- BOTANIQUE. PHAN, Te Xe 27 418 CLASSE DES PROTÉINÉES, ses, filiformes, ou découpées en lanières filiformes, planes. Capitules disposés en épis ou en glomérules terminaux. Fleurs pourpres. — Ge genre appartient à l’Afrique aus- trale ; les espèces suivantes se cultivent comme arbustes d'ornement de serre. a) Feuilles supérieures indivisées, plus larges que les inférieures. Nivéwra ScepTRE. — ÂVivenia Sceptrum R. Br. — Protea Sceptrum Willd.—Feuilles obovales ou sublancéolées, presque planes, immarginées. Périanthe satiné. NivéniA spaTAULÉ. — Nivenia spathulata R. Br. — Protea spathulata Willd. — Feuilles cuculliformes , marginées, plus larges que longues. Bractées-involucrales obtuses. Périanthe barbu. Style glabre. Stigmate oblong-claviforme. b) Feuilles toutes bipennatifides, Nivénra À Épis.— ÜWivenia spicata K. Br.—Protea spicata Willd.—Rameaux cotonneux. Feuilles glabres. Épis cylindra- cés, longuement pédonculés, disposés en ombelles. Bractées ova- les. Style très-velu inférieurement. NivÉNiA A FEUILLES DE Crirume.—/Vivenia crithmifolia R. Br.—Protea Lagopus Andr. Bot. Rep. tab, 243.—Feuilles glabres, divariquées. Épis coniques-cylindracés, à peu près aussi longs que les pédoncules, disposés en ombelle. Bractées ovales, acuminées. Style velu jusqu’au milieu. Genre SOROCÉPHALE. — Sorocephalus R. Br. Involucre 1-ou pauci-flore (à fleurs en nombre défini ), 3-6-phylle : le fructifère point durci. Réceptacle nu. Pé- rianthe 4-fide , régulier : segments concaves au sommet. Étamines 4, nichées dans les fosseites des segments du pé- rianthe. Quatre squamules hypogynes. Style filiforme, caduc. Stigmate claviforme, vertical. Noix ventrue, cour= FAMILLE DES PROTÉACÉES. 449 tement stipitée, ou échancrée à la base, — Arbrisseaux à rameaux effilés. Feuilles planes ou filiformes, éparses, ordinairement indivisées. Capitules subsessiles, 1-bractéo- lés, agrégés en épis capituliformes. Fleurs pourpres. — Ce genre est propre à l’Afrique australe. Les espèces sui- vantes se cultivent comme arbustes de serre. SOROGÉPHALE LAINEUX. — Sorocephalus lanatus R. Br. — Protea lanata Willd.—Feuilles filiformes, trièdres, 1-sulquées en dessus. Capitules mulüflores. Périanthe à segments barbus de poils plumeux. SOROCÉPHALE IMBRIQUE.—190r0cephalus imbricatus R. Br.— Protea imbricata Willd.—Andr. Bot. Rep. tab. 517.—Feuil- les lancéolées, scabres en dessous. Périanthe à onglets barbus de poils glauduleux. IVe TRIBU. LES PERSOONIÉES. — PERSONIEZÆ Endl. Étamines (par exception hypogynes ) insérées au milieu ou à la base des segments du perianthe. Ovaire x-ou 2-ovule. Péricarpe nucamentacé, ou samaroïde, ou drupacé, ordinairement 1-sperme. — Fleurs en épis. Genre PERSOONIA, — Persoonia R. Br. Périanthe 4-parti, régulier : segments recourbés. Éta- mines 4, saillantes, insérées au milieu des segments du pé: rianthe. Quatre glandules hypogynes. Ovaire 1-ou 2-ovu- lé, 1-loculaire, stipité. Style filiforme. Stigmate obtus. Drupe charnu, à noyau 1-ou 2-loculaire, 1-ou 2-sperme: — Arbustes ou arbrisseaux. Ecorce souvent composée de lamelles scarieuses. Feuilles éparses , très-entières, pla- nes. Pédoncules axillaires, solitaires, ébractéolés, ou 1- 490 CLASSE DES PROTÉINÉES. bractéolés. Fleurs jaunes. Embryon souvent à plus de 2 cotylédons.— Ce genre est propre à la Nouvelle-Hollande. On en cultive plusieurs espèces dans les collections de serre ; les 2 suivantes sont les plus notables. PERSOONIA A FEUILLES LINÉAIRES. — Persoonia linearis R. Br. —Andr. Bot. Rep. tab. 77. — Bot. Mag. tab. 760. — Vent. Malm. tab. 32.— Feuilles étroites, linéaires, allongées, glabres. Pédoncules dressés, pubescents de même que les pé- rianthes. Ovaire à stipe inarticulé. —Tige arborescente, à écorce lisse. PERSOONIA À FEUILLES LANCEOLÉES.— Persoonia lanceolata R. Br.— Andr. Bot. Rep. tab. 74.— Feuilles lancéolées ou el- liptiques, mucronées, glabres, lisses. Pédoncules axillaires, 1-flores. Périanthe soyeux. Ovaire à stipe inarticulé. Ve TRIBU. LES GRÉVILLÉES. — GREVILLEÆ Endl. Ovaire 1-loculaire. Péricarpe folliculuire, 1-à 4-sperme, ou polysperme. Genre GRÉVILLÉA. — Grevilleæ R. Br. Périanthe 4-parti, irrégulier : segments subspathulés, unilatéraux, révolutés. Etamines 4, nichées dans les fo- véoles des segments du périanthe. Une seule glande hy- pogyne, dimidiée. Ovaire stipité ou non-stipité, 2-ovulé. Style ascendant. Stigmate soit oblique et déprimé, soit subvertical et conique. Follicule coriace ou ligneux, 1-lo- culaire, 2-sperme. Graines marginées ou courtement ailées au sommet. — Arbrisseaux ou arbres, glabres, ou à pu- bescence médifixe. Feuilles indivisées, ou pennatifides, ou 2-pennatifides , alternes. Fleurs en épis, ou en grappes; FAMILLE DES PROTÉACÉES. 421 ou en fascicules; pédicelles géminés ou subfasciculés : paires ou fascicules 1-bractéolés. Fleurs rougeâtres ou jaunes. — Ce genre appartient à la Nouvelle-Hollande ; les espèces dont nous allons faire mention se cultivent dans les collections de serre. GRÉvVILLÉA soyEux. — Grevillea sericea R. Br.—Embo- thrium sericeum Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 100. — Bot. Mag. tab. 862. — Embothrium cytisoides Cavan. Ic. 4, tab. 366, fig. 2. — Feuilles elliptiques ou oblongues, obtuses, mucronées, réfractées aux bords. Ramules-florifères dressés. Grappes courtes, recourbées. Fleurs roses. GRÉVILLÉA À FEUILLES LINÉAIRES. — Grevillea linearis R. Br.— Embothrium lineare Andr. Bot. Rep. tab. 272.— Em- bothrium linearifolium Gavan. c. 4, tab. 366, fig. 1.—Gre- villea incarnata Bot. Mag. tab. 2661.— Grevillea alba Lodd. Bot. Cab. tab. 858. — Feuilles linéaires-lancéolées, pointues, mucronées , réfractées aux bords. Grappes courtes, dressées. Style très-glabre au sommet. Fleurs blanches, ou roses, ou lilas. GRÉVILLÉA DES sABLES,— Grevillea arenaria KR. Br.—Feuil- les oblongues, obtuses, mucronulées. Grappes recourbées, pau- ciflores. Pistil cotonneux. Périanthe lilas. GRÉVILLÉA ACUMINÉ.— Grevillea acuminata R. Br. — Sweet, Flor. Austral. tab. 55. — Feuilles lancéolées , subacu- minées, mucronées , chagrinées en dessus , cotonneuses-incanes en dessous. Grappes horizontales ou recourbées, pauciflores. Ramules pubescents. Périanthe (verdätre) finalement glabres- cent. Pistil poilu. GRÉVILLÉA A FEUILLES DE Buis.—Grevillea buxifolia R. Br. — Bot. Reg. tab. 443. — Embothrium buxifolium Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 218.—Embothrium genianthum Cavan. Ic. 4, tab. 387.— Feuilles elliptiques, chagrinées en dessus, cotonneuses-incanes en dessous. Stigmates orbiculaires, (76 case 499 CLASSE DES PROTÉINÉES. Genre HAKÉA. — Hakea Schrad. Périanthe 4-parti, irrégulier : segments subspathulés, unilatéraux. Étamines 4, nichées dans les fovéoles des segments du périanthe. Une seule glande hypogyne, dimi- diée, ou bilobée. Ovaire stipité, 2-ovulé. Style ascendant. Stigmate suboblique, mucroné, à base dilatée. Follicule ligneux, 1-loculaire, 2-sperme : cavité excentrique. Graine prolongée au sommet en aile plus longue que l’amande. — Arbrisseaux, ou arbres peu élevés. Pubescence nulle ou médifixe. Feuilles éparses, souvent dissemblables. Bour- geons-floraux enveloppés d’écailles scarieuses, caduques. Fleurs fasciculées ou en grappes. Pédoncules en général axillaires. Pédicelles courts, géminés sur les grappes : cha- que paire accompagnée d’une seule bractée. Périanthe blanc ou jaunâtre. — Ce genre appartient à la Nouvelle- Hollande; nous n’allons signaler que les espèces qui se cultivent le plus souvent dans les collections de serre. a) Feuilles cylindriques. Fruit point éperonné. HAKÉA À FRUIT PUGIONIFORME.—Hakea pugioniformis Ca- van. Ic. 6, tab. 533. — Hakea glabra Schrad. Sert. Hannov. 3, tab. 17.— Conchium pugioniforme Smith. — Feuilles fili- formes, indivisées , glabres. Périanthe soyeux. Follicules lan- céolés, acuminés, droits, munis de chaque côté (au dessous du milieu ) d’une crête transversale. « Harea À FLEURS OBLIQUES. — Hakea obliqua R. Br. — Feuilles indivisées. Rameaux cotonneux. Glandule hypogyné adnée au sommet du pédoncule. Périanthe soyeux. Follicules gibbeux, subtoruleux. b) Feuilles cylindriques. Fruit muni au-dessous de som sommet de 2 éperons. HakÉa À FRUIT GIBBEUX. —#akea gibbosa Cavan. Ic. 6, tab, 534. — Hakea pubescens Schrad. — Conchium gibbosum FAMILLE DES PROTÉACÉES. 423 Smith.—Banksia gibbosa Willd.—Feuilles filiformes, indivi- sées, légèrement sillonnées en dessous, suhpubescentes de même que les rameaux. Ramules et pédoncules hérissés. Follicules gibbeux, lacuneux en dedans. Graines à aile demi-elliptique. HakÉA À FEUILLES ACICULAIRES. — akea acicularis R. Br. — Hakea sericea Schrad.—Conchium aciculare Vent. Malm. tab. 111. — Feuilles filiformes, indivisées, glabres , légèrement sillonnées en dessous, aussi longues que les fruits. Jeunes pous- ses soyeuses. Pédoncules hérissés. Périanthe glabre, aussi long que le pédoncule. Follicules gibbeux, subrugueux, lacuneux en dedans. Haxfa onoranr.— Hakea suaveolens R. Br.—Feuilles pen- natifides ou indivisées , filiformes., sillonnées en dessus. Fleurs glabres, disposées en grappes à rachis cotonneux. Follicules gtbbeux. c) Feuilles planes. Haréa muzrircore.— Halea florida R. Br.—Feuilles étroi- tes, lancéolées, finement ponctuées, spinelleuses et scabres aux deux bords. Ramules et pédoncules finement pubescents. Fol- licules un peu convexes, bi-éperonnés. Haréa à revrcues De Houx. — Hakea ilicifolia R. Br. — Feuilles elliptiques, opaques, sinuées-dentées, subpétiolées : dents spinescentes. Rameaux cotonneux. Follicules bi-éperon- nés, ovoides, gibbeux, comprimés au sommet, serobiculés en dedans. j ÿ Haxéa A FEUILLES LUISANTES, — Hakea nitida R, Br. — Feuilles lancéolées ou oblongues, rétrécies à La base, pauciden- tées (dents spiniformes), ou très-entières, luisantes, nn peu vei- neuses, très-glabres de même que les ramules. Follicules bi-épe- ronnés, un peu gibbeux, presque lisses en dedans. HakÉA À FEUILLES AMPLEXICAULES.— Hakea amplexicaulis À424 CLASSE DES PROTÉINÉES. R. Br.— Feuilles sinuées-dentées , luisantes, un peu veineuses, à base dilatée, cordiforme, amplexicaule, Tige procombante. Rameaux glabres. Follicules point éperonnés, HAkÉA PROCOMBANT. — Âakea prostrata R. Br. — Feuilles anguleuses, dentées, cunéiformes au sommet, cordiformes-am- plexicaules à la base. Tige procombante. Rameaux pubescents. Follicules point éperonnés. HakÉa À FEUILLES CORNUES.— Hakea ceratophy lloides R. Br. — Conchium ceratophyllum Smith.—Feuilles pennatifides, li- néaires. Périanthe cotonneux-ferrugineux. Follicules point épe- ronnés, HakÉA À FEUILLES ONDULÉES. — //akea undulata R. Br. — Feuilles obovales, 3-nervécs, veineuses, réticulées, ondulces, bordées de dents spinescentes. Follicules bouffis, point épe- ronnés. Haréa À FEUILLES D'Ouivier. — Hakea oleæfolia R. Br.— Conchium oleifolium Smith. — Feuilles lancéolées, très-entiè- res, 1-nervées , légèrement veineuses , mucronées , piquantes & les supérieures pubescentes. Ramules cotonneux. Follicules ter- minaux, bi-éperonnés, gibbeux. HarÉa À FEUILLES DE SAULE. — Jakea saligna R. Br. — Ccnchium salignum Smith.— Embothrium salignum Andr. Bot. Rep. tab. 215. — Embothrium salicifolium Vent. Hort. Cels. tab. 8.—Feuilles longues, lancéolées, très-entières, 1-vervées, pointues, apiculées, toutes très-glabres de même que les ramu- les. Follicules axillaires, gibbeux, comprimés et carénés de chaque côté au sommet. HakÉA À FEUILLES INCANES.— alea cinerea R. Br.—Feuil- les longues, linéaires-lancéolées, très-entières, 3-nervées, obscu- rément veineuses, un peu scabres, apiculées, cotonneuses de même que les ramules et les écailles-involucrales. Follicules lancéolés, acuminés, un peu comprimés, point éperonnés. FAMILLE DES PROTÉACÉES. 495 F Hak£Éa À FEUILLES NERVEUSES.— Haliea dactyloides Cavan. Ic. 6, tab. 535.—Feuilles très-entières, triplinervées, yeineu- ses, obovales-oblongues. Ramules anguleux. Pédicelles poilus. Périanthe glabre. Follicules verruqueux, point éperonnés. Hakéa À FEUILLES ELLIPTIQUES.—//a/iea elliptica R. Br.— Conchium ellipticum Smith. — Feuilles très-entières, 5-ner- vées, veineuses, réticulées, elliptiques, ou elliptiques-oblon- gues, mutiques. Pédicelles glabres de même que le périanthe. Follicules pointus, gibbeux, luisants, point éperonnés. Genre LAMBERTIA. — Zambertia Smith. Périanthe tubuleux, 4-fide : segments révolutés en spi- rale. Étamines 4, saillantes, insérées aux segments du pé- rianthe. Disque cupuliforme, ou de 4 glandules distinctes. Ovaire stipité, 2-ovulé. Style filiforme. Stigmate subulé. Follicule coriace , presque ligneux, souvent cuspidé d’un côté au sommet, 1-loculaire, 2-sperme. Graines margi- nées. — Arbrisseaux à rameaux verticillés. Feuïlles verti- cillées-ternées, Le plus souvent très-entières. Fleurs termi- nales, accompagnées d’un involucre formé d’écailles im- briquées, colorées, caduques; réceptacle-commun plan, nu. — Genre propre à la Nouvelle-Hollande extra-tropi- cale ; l’espèce suivante est remarquable par l’élégance de son inflorescence. Lamsertia ÉLÉGANT.—Lambertia formosa Smith, in Lion. Soc. Trans. 4, p. 223, tab. 20.—Andr. Bot. Rep. tab. 69.— Cavan. Ic. 6, tab. 547.— Bot. Reg. tab. 542. — Feuilles li- néaires-lancéolées, cuspidées-mucronées, révolutées aux bords. Involucres 7-flores : écailles roses, les intérieures aussi longues que les fleurs. Style poilu. Follicules bicornes. Genre XYLOMELE. — Xylomelum KR. Br. Périanthe 4-parti, régulier : segments subspathulés, révolutés au sommet. Etamines 4, saillantes, insérées au- 426 CLASSE DES PROTÉINÉES. dessous du sommet des segments du périanthe. Quatre slandules hypogynes. Ovaire stipité, 2-ovulé. Style fili- forme, caduc. Stigmate vertical, claviforme, obtus. Folli- cule ligneux, obpyriforme, excentriquement 1-loculaire, 2- sperme. Graines ailées au sommet. — Arbres. Feuilles opposées : les jeunes dentées ; les adultes très-entières. Epis axillaires, opposés, amentiformes ; fleurs géminées : chaque paire 1-bractéolée ; les fleurs inférieures herma- phrodites ; les supérieures mâles par avortement. Un seul follicule parvient à maturité sur chaque épi. Le Xylomelum pyriforme R. Br. (Hakea pyriformis Cavan. Ic. 6, tab. 556), se cultive dans les collections de serre. Genre TÉLOPÉA. — Telopea KR. Br. Périanthe irrégulier, 4-fide au sommet, longitudinale- ment fendu d’un côté. Etamines 4, nichées dans les fovéo- les des segments du périanthe. Une seule glande hypo- gyne, semi-annulaire. Ovaire stipité, multi-ovulé. Style filiforme, persistant. Stigmate oblique, claviforme, con- vexe. Follicule cylindracé, 1-loculaire, polysperme. Grai- Les prolongées au sommet en aile immarginée d’un côté, marginée et veineuse de l’autre côté, séparées les unes des autres par des diaphragmes membraneux. — Arbrisseaux. Feuilles dentées ou entières, éparses. Grappes terminales, corymbiformes, accompagnées d’un involucre à écailles imbriquées, non-persistantes ; pédicelles géminés : chaque paire 1-bractéolée. Fleurs écarlates, très-élégantes. — Genre propre à la Nouvelle-Hollande. TécoPéA MAGNIFIQUE. — Telopea speciosissima R. Br. — Bot. Reg. tab. 1128.—Embothrium speciosissimum Wilid. — Smith, New. Holl. tab. 7.— Bot. Mag. tab. 1128. — Embo- thrium speciosum Salisb. Parad. tab. 111.—Æmbothrium spa- thulatum Cavan. Ic. 4, tab. 388. — Feuilles-cunéiformes-ob- longues, incisées-dentées , veineuses , très-glabres de même que les écailles-involucrales.—Cultivé dans les collections de serre. | | | FAMILLE DES PROTÉACÉES, 497 Genre LOMATIA. — Lomatia R. Br. Périanthe irrégulier, 4-parti: segments ovales, unilaté- raux, Étamines 4, nichées dans les fovéoles des segments du périanthe. Trois glandules hypogynes, unilatérales. Ovaire stipité, multi-ovulé. Style filiforme, persistant. Stigmate oblique, suborbiculaire, presque plan. Follicule elliptique-oblong, 1-loculaire, polysperme. Graines pro- longées au sommet en aile marginée, point veineuse, sé- parées les unes des autres par des diaphragmes membra- neux. — Arbrisseaux. Feuilles pennatifides, ou bipenna- tifides, ou indivisées, alternes. Grappes terminales ou axillaires, soit lâches et allongées, soit courtes et corymbi- formes, point involucrées; pédicelles géminés: chaque paire 1-bractéolée, Périanthe d’un jaune pâle. — Genre propre à la Nouvelle-Hollande extra-tropicale; l’espèce suivante se cultive dans les collections de serre. LomaTrA à FEUILLES DE Siraus.— Zomatia silaifolia R. Br. —Bot. Mag. tab. 1272. — Embothrium silaifolium Wild. — Smith, New. Holl. tab. 8. — Embothrium herbaceum Cavan. Tc. 4, tab. 384. — Feuilles bipennatifides , très-glabres : seg- ments cunéiformes-linéaires ou lancéolés , incisés, pointus, mucronés, veineux, réticulés. Grappes simples ou rameuses, allongées, très-glabres. EE —_—_—_—_—_—]—]—] VI: TRIBU. LES BANRSIÉES. — BANKSIEÆ Endl. Opaire 1-loculaire, 2-ovulé. Follicule en général 2-lo- culaire par une fausse cloison libre, lisneuse, 5-par- tible, qui s’est développée pendant la maturation. Genre BANKSIA. — Banksia Linn. Périanthe 4-parti ou 4-fide. Étamines 4, nichées dans les fovéoles des segments du périanthe. Quatre squamules 498 CLASSE DES PROTÉINÉES, hypogynes. Ovaire 1-loculaire : ovules collatéraux, supra. médifixes. Style filiforme. Stigmate claviforme. Follicule ligneux, comme 2-loculaire, 2-sperme. Graines prolon- gées au sommet en aile cunéiforme, attachées à la base de la cloison. — Petits arbres ou arbrisseaux. Rameaux en ombelles. Feuilles éparses ou rarement verticillées, en- tières, ou dentelées, ou penñatifides, souvent dissembla- bles sur le même individu. Épis dépourvus d’involucre, terminaux, ou rarement latéraux, ordinairement allongés. Fleurs géminées sur le rachis : chaque paire accompagnée de 3 bractées persistantes (dont 1 plus grande, externe, so- litaire, les 2 autres plus petites, collatérales). Epis-fructi- fères à rachis épais, soudés à la base des follicules. — Genre propre à la Nouvelle-Hollande ; beaucoup d’espè- ces se cultivent dans les collections de serre, en raison de l’élégance de leur feuillage ; nous ne ferons mention que des plus répandues. BanxsrA ÉLÉGANT. — Banhsia pulchella R. Br. — Feuilles acéreuses, très-entières, mutiques. Segments du périanthe à on- glets laineux ; lames glabres. Stigmate capitellé, déprimé. BANKSIA À FRUIT SPHÉRIQUE. —Banksia Sphærocarpa R. Br.— Feuilles acéreuses, tres-entières, mucronulées. Périanthe héris- sé. Stigmate subulé. Follicules ventrus, un peu comprimés au sommet, disposés en cône sphérique. BanxsiA À FLEURS NUTANTES. — Banksia nutans R. Br. — Feuilles acéreuses, très-entières, mucronulées. Épis nutants. Périanthe soyeux. Follicules déprimés, dilatés au sommet. BanksrA À FEUILLES DE BRuYÈRE. — Banksia ericæfolia Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 156.—Bot. Mag. tab. 738.— Cavan. Ic. 6, tab. 538.— Feuilles acéreuses , échancrées au sommet, tres-entières aux bords. Épis allongés. Périanthe soyeux. Stigmate capitellé. FAMILLE DES PROTÉACÉES. 499 Banks1A SPINELLEUx.—Banksia spinulosa Willd, — Smith, New Holland. tab. 4. — Andr. Bot. Rep. tab. 457. — Cavan. Ic. 6, tab. 537. — Feuilles acéreuses, 3-dentées au sommet (la dent terminale plus longue), spinelleuses ou très-entières aux bords. Périanthe imberbe à la base. Stigmate subulé. Banks occiDENTAL.— Banksia occidentalis R. Br.—Feuil- les linéaires, sans veines en dessous, spinelleuses aux bords vers leur sommet. Bractées glabres au sommet, Périanthe marcescent : ongleis barbus antérieurement à leur base. Follicules ventrus, cotonneux, glabres et un peu comprimés au sommet. — Arbris- seau à ramules glabres. Banxsra Lrrroraz. — Banksia litioralis R. Br. — Feuilles longues, linéaires, spinelleuses aux bords, rétrécies à leur base, point veineuses en dessous. Périanthe non-persistant. Follicules comprimés, cotonneux au sommet de même que les bractées.— Arbre à ramules cotonneux. ï BawksiA À FEUILLES MARGINÉES. — Banksia marginata Ca- van. Ic. 6, tab. 544.—Feuilles linéaires, tronquées, mucronu- lées, très-entières, ou dentées, point veineuses en dessous. Jeu- nes pousses hérissées. Bractées glabres au sommet : les majeures pointues. Banesra à FEUILLES ENTIÈRES. — Bansia integrifolia Wild. —Cavan. le. 6, tab. 546.— Banksia oleæfolia Cavan. 1. c. tab. 545.—Feuilles verticillées, oblongues-lancéolées, entières, mucronulées, réticulées en dessous. Follicules cotonneux. Tige arborescente. Banxsra VERTICILLÉ. —Banksia verticillata R. Br.—Feuil- les verticillées, liguliformes-oblongues, obtuses, mutiques, d’un blanc de neige en dessous. Bractées cotonneuses, obtuses. Tige arborescente. BanksIA À FLEURS ÉCARLATES.—Danksia coccinet KR. Br. — 430 CLASSE DES PROTÉINÉES. Feuilles cunéiformes-obovales ou oblongues , alternes,, dentées, tronquées, costées, réticulées, veineuses. Bractées subulées, laineuses de même que le périanthe, Stigmate pyramidal. Banksra DES MaraIs.— Banksia paludosa R. Br.— Feuilles subverticillées, cunéiformes-oblongues , subtronquées , rétrécies à la base, dentelées vers le sommet, un peu recourhées aux bords, réticulées en dessous. Pétioles et ramules glabres. Pé- rianthe soyeux.—Arbrisseau. BANKsIA À FEUILLES OBLONGUES.— Banksia oblongifolia Ca- van. Îc. 6, tab. 542. — Feuilles éparses, étroites, oblongues, tronquées, dentelées, rétrécies à la base, réticulées en dessous. Pétioles et ramules cotonneux. Bractées majeures acuminées. Périanthe soyeux.— Arbrisseau. BanksiA À LARGES FEUILLES. — Banksia latifolia R. Br. — Banksia Robur Cavan. Ic. 6, tab. 543. — Feuilles obovales- oblongues, dentelées (dentelures spinescentes), pointues à leur “base, réticulées et cotonneuses-incanes en dessous, Périanthe à onglets soyeux ; lames glabres.—Arbrisseau. BanksiA MARCESCENT.— Panksia marcescens R. Br.— Bank- sia præmorsa Andr. Bot. Rep. tab. 258.—Feuilles cunéiformes, planes, éparses, tronquées, dentelées vers leur sommet, pointues à la base. Rameaux cotonneux. Périanthe persistant, glabre de même que les follicules. | BanKSIA A FEUILLES RÉTRÉCIES. — Banksia aitenuata R. Br. — Feuilles longues, linéaires, tronquées , rétrécies à la base, dentelées vers le sommet, réticulées et cotonneuses en dessous. Bractées hérissées au sommet. Périanthe glabre. Follicules co- tonneux. BanksiA À FEUILLES DENTELÉES.—Bansia serrata Willd.— Andr. Bot. Rep. tab, 82. Feuilles longues, lincaires, tron- quées, dentelées, rétrécies à la base, réticulées et presque gla- FAMILLE DES PROTÉACÉES. 451 bres en dessous. Style pubérule à la base. Stigmate cylindracé, sillonné, obliquement épaissi à la base. Tige arborescente. Bawksra À FEUILLES DE CRÊNE.— Banksia quercifolia R. Br. — Feuilles oblongues-cunéiformes, subtronquées, glabres, inci- sées-dentelées : incisions mucronées. Périanthe à segmenis aris- tés. Follicules presque glabres. BANKSIA MAGNIFIQUE. — Banksia speciosa R. Br. — Feuilles linéaires, pennatifides : lobes iriangulaires, semi-ovales, mu- cronés, cotonneux (d’un blanc de neige) en dessous et obscu- rément nerveux. Périanthe à segments laineux vers le sommet, tyle pubescent. Follicules cotonneux. BAaNKSIA À GRANDES FLEURS. Banksia grandis Willd, — Feuilles pennatifdes : lobes triangulaires-ovales, pointus, plans, nerveux et presque glabres en dessous. Périanthe glabre de même que le fruit. BawxsiaA RAMPANT.—Banksia repens Labill. Voyage, 1, tab. 23.—Feuilles pennatifides : lobes sinués ou dentés. Tige pro- combante. Genre DEYANDRA. — Dryandra B. Br! Périanthe 4-parti ou 4-fide. Étamines 4, nichées dans les fovéoles des sezments du périanthe. Quatre squamules hypogynes. Ovaire 1-loculaire : ovules collatéraux, supra- médifixes. Style filiforme. Stigmate claviforme. Follicule 1-ou 2-loculaire, ligneux, 2-sperme. Graines ailées au sommet. — Arbrisseaux en général bas; rameaux épars ou en ombelles. Feuilles pennatifides ou incisées, éparses. Fleurs agrégées en capitule sur un réceptacle plan, invo- lucré, nu, ou garni de paillettes étroites. Involucre poly- phylle, à écailles imbriquées, apprimées. Capitules térmi- naux ou latéraux, sessiles, solitaires, hémisphériques , entourés de feuilles roselées. — Genre propre aux con- 432 CLASSE DES PROTÉINÉES. trées extra-tropicales de la Nouvelle-Hollande; les espè- ces suivantes se cultivent comme arbustes d'ornement de serre. DryaNDrA MULTIFLORE. — Dryandra floribunda KR. Br. — Bot. Mag. tab. 1581. — Feuilles cunéiformes, incisées-dente- lées. Écailles-involucrales striées : les extérieures presque gla- bres. Périanthe glabre. Stigmate subclaviforme , obtus. DRrYANDRA A FEUILLES CUNÉIFORMES. — Dryandra cuneata R. Br.—Feuilles cunciformes , sinuées-dentées, épineuses, pé- tiolées. Écailles-involucrales toutes lisses, soyenses. Périanthe barbu vers le sommet. Stigmate filiforme-subulé, pointu. DRYANDRA A FEUILLES PIQUANTES. — Dryandra armata R. Br.—Feuilles pennatifides : lobes triangulaires, plans, divari- qués, rectilignes, mucronés-spinescents (le terminal plus long), réticulés en dessous, à veinules nues. Rameaux glabres de même que le périanthe, Style pubescent à la base. Stigmate subulé, sillonné. DayanDrA ÉLÉGANT, — Dryandra formosa R. Br. — Sweet, Flor. Austral. tab. 53. — Feuilles longues, linéaires, pennati- fides : lobes triangulaires, mutiques , plans, cotonneux (d’un blanc de neige) en dessous. Involucre cotonneux : bractées in- térieures linéaires-oblongues. Réceptacle garni de patilettes, — Fleurs roses, odorantes. DryanDra PLUMEUx.—Dryandra plumosa R. Br.—Feuilles longues , linéaires, pennatifides : segments triangulaires, mu- cronulés , un peu recourbés aux bords, cotonneux (blanc de neige) en dessous. Écailles-involucrales intérieures termi- nées en arête plumeuse. Réceptacle sans paillettes. DryANDRA A FEUILLES OBTUSES. — Dryandra obtusa R. Br. — Tige décombante. Feuilles plus longues que la tige, linéai- res, pennatifides : lobes triangulaires, obtus , cotonneux (blanc 7 CS FAMILLE DES PROTÉACÉES. 433 de neige) en dessous, épaissis et recourbés aux bords. Écail- les-involucrales extérieures ovales; écailles-involucrales inté- rieures linéaires-oblongues. DRYANDRA À FEUILLES BLANCHES. — Dryandra nivea R. Br. — Banksia nivea Labill. Voyage 1, tab. 24. — Feuilles li- néaires, pennatifides , presque aussi longues que la tige : lobes triangulaires, pointus, mucronulés, cotonneux (blanc de neige) en dessous, recourbés aux bords. Écailles-involucrales linéai- res-lancéolées, glabres, ciliées. Périanthe hérissé, plus court que le style. | DrYANDRA À LONGUES FEUILLES. — Dryandra longifolia R. Br. — Feuilles très-longues, linéaires, pennatifides , pointues, cotonneuses-incenes en dessous : base rétrécie, très-entière ; lo- bes triangulaires, ascendants, décurrents, recourbés au bord. Écailles-involucrales longues, linéaires, acuminées-subulées au sommet , barbues au bord, glabres à la surface externe. Seg- ments ps périanthe à onglets Laineux à la base ; lames pose Tige cotonneuse. BOTANIQUE. PHANe TT: X. 28 CENT SOIXANTE-DIXIÈME FAMILLE. LES THYMÉLÉES. — THYMELEÆ. Thymeleæ Juss. Gen. — R. Br. Prodr. p. 558. — Bartl. Ord. Nat, p- 444, — Arnott , in Edinb. Encycl. 427. — Kunth, in Linnæa; V, p. 667. — Daphnoideæ Vent. Tabl. — Endl. Gen. Plant. p. 329. — Thymelæaceæ Reicbb. Syst. Nat. p. 469. — Thymelaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 195. Les Thymélées appartiennent presque toutes aux régions extra-tropicales; le Cap de Bonne-Espérance et la Nouvelle-Hollande en possèdent le plus grand nom- bre. La plupart des espèces sont ornées de fleurs très- élégantes. L'écorce des Thymelées est en général très- âcre et vénéneuse : propriété à laquelle participent aussi plus ou moins les feuilles fraiches et les fruits (surtout ceux-ci, lorsqu'ils sont charnus) ; le liber est très-te- nace, et ses feuillets forment des réseaux. Quelques espèces servent à teindre en jaune. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbrisseaux, ou sous-arbrisseaux ; quelques espèces seulement sont herbacées. Rameaux cylindriques, arti- culés, ou inarticulés. Feuilles éparses ou opposées , simples, très-entières, non-stipulées, souvent nerveuses. Fleurs le plus souvent hermaphrodites et régulières (chez quelques espèces dioïques par avortement ); axil- laires, ou terminales, solitaires, ou fasciculées, ou en capitules (involucrés chez plusieurs genres), souvent 2-bractéolées, = FAMILLE DES THYMÉLÉES. 435 Peérianthe simple, imadhérent, coloré (blanc, ou rouge, ou jaune, Ou très-rarement bleu), pétaloide, tubuleux : limbe 4-où 5-parti ( par exception tronqué et très-court); segments égaux ou moins souvent in- égaux, imbriqués en préfloraison; gorge quelquefois couronnée de squamules pétaloïdes (soit en même nom- bre que les segments et interposées, soit en nombre double dés segments et antéposées 2 à 2 ). Disque soit nul, soit charnu et adné au fond du périanthe. Étamines en nombre défini ( soit en même nombre que les segments du périanthe, interposées, ou par ex- ception antéposées; soit en plus petit nombre que les segments du périanthe, antéposéés; soit en nombre double des sesments du périanthe, bisériées : celles de la série supérieure antéposées), insérées à la gorge ou au tube du périanthe. Filets (quelquefois très-courts } libres, filiformes, dressés en préfloraison. Anthères dres- sées, 2-thèques: bourses parallèles, contiguës, s’ouvrant chacune par une fente longitudinale (soit latéralement, soit antérieurement ). Pistil : Ovaire inadhérent, 1-loculaire, 1-ovulé ( par exception 2-ou 3-ovulé) le plus souvent oblique d’un côté, rectiligne et stylifère de l'autré. Style (nul chez quelques genres) latéral ou subterminal , ; indivisé, en général plus court que le tube du périanthe. Stigmate capitellé. Ovule anatrope, suspendu au sommet de la loge. Péricarpe baccien, ou drupacé, ou nucamentacé, 1-loculaire, 1-sperme (par exception 2-ou 3-sperme); nu, ou recouvert par le tube du périanthe. _ Graine périspermée ou apérispermée, suspendue ; tégument membranacé ou téstacé ; raphé linéaire, lon- 436 CLASSE DES PROTÉINÉES. gitudinal. Périsperme nul, ou mince et charnu. Em- bryon rectiligne : cotylédons plano-convexes, charnus, entiers, parallèles; radicule courte, supère; plumule imperceptible. Cette famille comprend les genres suivants : Dirca Linn. — Lagetta Juss, — Daphne Linn. (Ca- pura Linn. Scopolia Linn. fil. Thymelæa Scopol.) — Daphnopsis Martius. — Schœnobiblos Martius. — Dais Linn. — Lachnæa Linn. — Passerina Linn.— Stellera Linn. — Diarthron Turcz. — Drapetes Lamk. — Pi- melæa Banks et Soland. (Banksia Forst. non ILann. Cookia Gmel. Thecanthes Wickstr.) — Struthiola Linn. — Gnidia Linn. (Canalia F. W. Schmidt. ) — Thyme- lina Hoffmannsegg. ( Nectandra Berg. ) — Linostoma Wallich. ( Nectandra Roxb. nec alior.) — Cansjera Juss. — Æriosolena Blum. — Wickstræmia Endl. — Inocarpus Forst. — Hernandia Plum. — ? Phaleria Jack. (? Drymispermum Reinw. ) Genre DIRCA. — Direa Linn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe subinfondibuliforme, obliquement tronqué et obscurément 4-lobé au sommet, nou-persistant, sans squamules. Disque mince, tapissant la base du périanthe. Etamines 8, 1-sériées, saillantes, alter- nativement plus longues et plus courtes, insérées au-des- sus du milieu du périanthe; filets longs, filiformes; an- thères petites, suborbiculaires, continues avec le filet, latéralement déhiscentes : bourses bivalves. Point de squa- mules hypogynes. Style filiforme, terminal, longuement saillant. Stigmate petit, capitellé, échancré. Baie charnue, Î-sperme, nue. Graine apérispermée. — Arbrisseau très- rameux, Rameaux dichotomes, articulés, renflés aux arti- culations. Bourgeons écailleux, solitaires, à la fois foliaires PR FAMILLE DES THYMÉLÉES. 451 et floraux, avant la chute des feuilles renfermés dans la base des pétioles; écailles cotonnéuses à la surface ex- terne, submembranacées, imbriquées, 2-sériées, caduques après la floraison. Fleurs plus précoces que les feuilles, latérales, nutantes, courtement pédicellées, ébractéolées, géminées ou ternées dans chaque bourgeon. Feuilles plus tardives que les fleurs, non-persistantes, minces, penni- nervées, courtement pétiolées, distancées; pétiole renflé à la base. Périanthe et étamines d’un jaune pâle. — L'espèce que nous allons décrire constitue à elle seule le genre. Dirca pes marais. — Dirca palustris Linn. Amœn. Acad. IT, tab. 1, fig. 7.—Schk. Handb. tab. 107, fig. 6.— Lamk. IL. 1, tab. 293. — Duham. ed. nov. IT, tab. 48. — Bot. Reg. tab. 292. — Guimp.. et Haya. Fremd. Holz. tab. 49.— Arbris- seau touffu, haut de 3 à 6 pieds. Rameaux bruns. Jeunes-pous- ses flexueuses. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en des- sous, oblongues, ou elliptiques-oblongues, ou lancéolées-oblon- gues, ou elliptiques, subacuminées : les jeunes pubescentes ; les adultes glabres. Bourgeons ovales, obtus : écailles ovales ou el- liptiques, jaunâtres en dessus, cotonneuses-ferrugineuses en des- sous. Fleurs glabres. Périanthe long de 2 lign es.— Gette espèce croit aux États-Unis ; elle fleurit en mars et en avril; on la cul- tive-dans les jardins, comme arbrisseau d’ornement ; elle ne prospère que dans les localités humides ou marécageuses. La ténacité de ses rameaux lui a fait donner le nom vulgaire de Bois-Cuir ; en Amérique on l’emploie à faire des nattes et des cordages. : Genre LAGÉTTA. — ZLageua Juss. x. Fleurs hermaphrodites ou dioiques. Périanthe. persis- tant, tubuleux, 4-fide ; gorge barbue, sans squamules. Etamines 8, incluses, insérées à la gorge du périanthe. Huit squamules hypogynes, linéaires, distinctes, ou sou- NE PRE: A a" & gs à g me” 438 CLASSE DES PROTÉINÉES. dées 2 à 2 par leur base. Ovaire 1-à 3-ovulé. Style termi- nal. Stigmate capitellé, échancré. Drupe 1-à 3-sperme, re- couvert par le périanthe devenu charnu; noyau fragile, crustacé. Graines apérispermées. — Arbres ou arbrisseaux; habitant l'Amérique équatoriale. Feuilles opposées ou al- ternes, persistantes, coriaces, Fleurs en grappes. ou en épis ; pédoncules terminaux. Les espèces de ce genre sont remarquables par leur liber, qu’on peut séparer facilement en un grand nombre de feuillets, formant chacun un réseau élégant et semblable à une dentelle. L’espèce la plus notable est le Lagetta lintearia Juss. (Daphne Laghetto Linn.), indigène des Antilles, où on le connait sous le nom vulgaire de Bois-dentelle ou Laghetto. | Genre DAPHNÉ. — Daphre Linn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe non-persistant, hy- pocratériforme : limbe 4-parti; gorge sans squamules. Étamines 8, incluses, ou peu saillantes, 2-sériées (les 4 inférieures Lis PAARAGE insérées au tube de la corolle ; filets filiformes, plus courts que les anthères ; anthères el- liptiques ou oblongues, cordiformes à la base, innées, la- téralement déhiscentes. Disque charnu, hypogyne, cu- puliforme, engaïnant la base de l’ovaire. Ovaire ovoïde ou ellipsoïde, substipité. Style court ou presque nul, termi- nal. Stigmate subhémisphérique, pelté. Baie nue, char- nue, 1-sperme, à endocarpe membranacé. Graine apéri- spermée.—Arbrisseaux à rameaux inarticulés ou articulés par leur base. Bourgeons écailleux : les floraux le plus souvent aphylles. Feuilles persistantes ou non-persistan- tes, sessiles, où courtement pétiolées, alternes, ou oppo- sées. Fleurs latérales, ou terminales, ou axillaires et ter- minales, odorantes, en général ébractéolées, ordinairement subsessiles et fs rs rarement en grappes, Périanthe blanc, ou rose, où pourpre, ou d’un jaune verdâtre. Graine ovoïde, lisse, pointue au sommet, remplissant la FAMILLE DES THYMÉLÉES. 439 cavité de la loge : tésument externe membranacé, adhé- rent ; tégument interne testacé. — L’écorce, les feuilles et les fruits des Daphnés renferment un principe très-âcre et vénéneux; néanmoins plusieurs espèces se cultivent dans les jardins et les serres, en raison du RAA de leurs fleurs, ou de l’élégance de leur feuillage Srcriox I. MEZEREUM Spach. Bourgeons-floraux aphylles, axillaires (latéraux à l’époque de la floraison, par suite de la chute des feuilles). Feuilles non-persistantes. Fleurs subsessiles, fascicu- lées, ébractéolées, plus précoces que les feuilles. Pé- rianthe rose (ou blanc par variation). Darnné Bois-cenTir. — Daphne Mezereum Linn. — Flor. Dan. tab. 268. — Engl. bot. tab. 1381. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 48.— Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 8.— lackw. Herb. tab. 582. — Bull. Herb. tab. 1. —Feuilles lan- céolées ou lancéolées-spathulées, subobtuses, sessiles. Fascicules 9-à 4-flores, rapprochés en épi raméaire. Périanthe à tube soyeux; limbe à segments ovales ou elliptiques, pointus, aussi longs que lé tube. Anthères des étamines supérieures un peu saillantes. Stismate subsessile. Baie subglobuleuse, écarlate. — Arbrisseau en général haut de 3 à 4 pieds, quelquefois atteignant jusqu’à 10 pieds. Racines rampantes. Tiges dressées, rameuses, à écorce lisse, verdâtre. Rameaux grisâtres ou d’un vert olive, marticu- les, effilés. Bourgeons ovoïdes , acuminés, 6-à r12- -squamellés : : écailles d’un brun bleuâtre, luisantes, subovales , ciliolées. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de be à 10 HE, min- ces, finement penniveinées, alternes, rapprochées, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous : les jeunes pubérules aux bords ; les adultes glabres. Périanthe à limbe large d’envi- ron 4 lignes. Baies du volume d’un Pois, rarement jaunâtres. — Geite espèce, connue sous les noms vulgair es de Bois-gen- til, ou Laureole gentille, ou Garou, croit dans les bois hu- mides ; elle fleurit en mars et en at ou dès le mois de fe- 440 CLASSE DES PROTÉINÉES. vrier, lorsque l'hiver n’est pas rigoureux ; on la cultive comme arbrisseau d’ornement. Ses baies sont très-vénénenses : en Rus- sie, le peuple les considère comme un bon remède contre l’hy- dropisie et les scrofules. L’écorce s’emploie comme épispasti- que; elle peut aussi servir, ainsi que les feuilles de l’arbris- seau, à teindre les laines en jaune. Les fleurs exhalent une odeur semblable à celle des Jacinthes, mais qui, à ce qu’on prétend, occasionne, à la longue, des vertiges et des maux de tête, Secrion II. THYMELÆA Spach. Feuilles non-persistantes. Fleurs terminales, ou axillaires et terminales , subsessiles, fasciculées , ébractéolées , naissant des mêmes bourgeons que les feuilles. Pé- rianthe blanc. Dapuné pes Arpes.— D'aphne alpina Linn. — Lodd. Bot. Cab. tab. 66. — Feuilles lancéolées , ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-obovales, ou subovales , subsessiles, ou obtuses : les jeunes pubescentes; les adultes glabres. Fascicules 3-à 6- flores, solitaires, ordinairement terminaux. Périanthe pubes- cent à la surface externe. Segments oblongs-lancéolés , acumi- nés, à peu près aussi longs que le tube. Stigmate sessile. Baie ellipsoïde, rouge. — Arbrisseau très-rameux, touffu, haut de 1 pied à 4 pieds. Tiges et rameaux diffus, ou dressés, ou as- cendants. Ramules-florifères souvent très-courts et feuillus. Feuilles longues de 6 à 18 lignes, larges de 3 à 5 lignes, min- ces, d’un vert glauque, finement penniveinées , alternes. Fleurs un peu plus petites que celles de l’espèce précédente, d’un blanc tirant sur le rose. Fruit petit, ovale-oblong , d’un rouge pâle.— Cette espèce croît dans les Alpes ; elle fleurit de mai en juillet; on la cultive dans les jardins. | Dargné DE L’ALrAï. — Daphre altaica Linn.— Bot. Mag. tab. 1895.—Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 13.—Espèce semblable à la précédente par Le port et la forme des feuilles; mais ses feuilles sont glabres, plus glauques en dessous, sou- FAMILLE DES THYMÉLÉES. 441 vent opposées ; le périanthe est glabre, plus grand, à segments ovales, acuminulés. Baies petites, ellipsoïdes, rouges. Graine noirâtre. — Indigène de l’Altaï; fleurit en mars et avril ; cul- tivé comme arbrisseau d’ornement. Section III. EUDAPHNE Spach. Feuilles persistantes, coriaces. Bourgeons-floraux termi- naux, ou axillaires et terminaux, aphylles, multiflores. Fleurs ébractéolées, subsessiles, fasciculées. Périanthe rose, ou pourpre, ou blanc par variation. DaPané saTiNÉ.— Daphne sericea Nahl.— Daphne collina Smith, Spicil. tab. 18.—Duham. Arbr. ed. nov. 1, tab. 11. — Bot. Mag. tab. 428.— Bot. Reg. tab. 822.— Daphne nea- politana Bot. Cab. tab. 719.— Daphne oleoides Lamk.— Bot. Mag. tab. 1917.—Jaume Sant-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 326, fig. a et b.—Feuilles obovales, ou cunéiformes-obovales, ou oblongues-obovales, ou oblongues-spathulées, ou lancéolées- oblongues, arrondies au sommet, mucronées , subsessiles, plus ou moins soyeuses en dessus , très-glabres en dessous. Bour- geons soyeux. Périanthe cotonneux à la surface externe : limbe à segments ovales, obtus, plus courts que le tube. Stigmate sub- sessile.—Arbrisseau haut de 1 :/2 pied à 3 pieds. Tige dressée; rameaux subdichotomes ; ramules feuillus. Feuilles longues de 6 à 12 lignes, d’un vert foncé et luisantes en dessus, plus ou moins incanes en dessous. Fleurs de la grandeur de celles du Daphne Mezereum. Ovaire cotonneux. Baie petite, rouge. — Indigène de l’Europe méridionale ; fleurit au printemps et en automne ; fréquemment cultivé comme arbuste d’ornement. Dapuné oDoranT. — Daphne odora Thunb. Jap. — Bot. : Mag. tab. 1587.—Daphne hybrida Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 200.—Feuilles lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou lancéolées-elliptiques, pointues, mucronulées , glabres , subses- siles. Bourgeons pubérules. Périanthe à tube pubérule à Ja sur- face externe; segments ovales, obtus, anisomètres , de moitié mn METTRE : os M Nr 8 449 CLASSE DES PROTÉINÉES,. plus courts que le tube. Stigmate subsessile. —Arbrisseau haut de 2 à 3 pieds, ou plus. Tige dressée, Rameaux dressés , sub- dichotomes. Ramules gréles, feuillus, bruns , glabres. Bour- geons à écailles elliptiques ou oblongues, mucronées, subcoria- ces, d’un vert pâle. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert gai et luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous. Périanthe long d’environ 8 lignes, d’un rose vif ou lilas. An- thères orangées : celles des 4 étamines supérieures un peu sail- Jantes. Ovaire soyeux.—Indigène du Japon ; fréquemment cul- tivé comme arbuste d’agrément; fleurit presque toute l’année ; fleurs à odeur de Jasmin. SEecTiON IV. GNIDIUM Spach. Feuilles persistantes, coriaces. Fleurs terminales, ou axillaires et terminales, ébractéolées, subsessiles, ou courtement pédicellées, fasciculées, ou en grappes ra- meuses, naissant des mêmes bourgeons que les feuilles. Périanthe rose, ou pourpre, ou blanc. a) Fleurs cowrlement pédicellées, disposées en grappes courtes, très- * denses, dressées; rameuses. Dapuxé Gnidium. — Daphne Gnidium Linn. — Dubam. . Arb: 9, tab. 94.—Lodd. Bot. Cab. tab. 150.—Rameaux feuil- lus, effilés. Feuilles lancéolées , où lancéolées-oblongues, acumi- nées, mucronées, glabres, sessiles, étroites. Grappes terminales ou axillaires et terminales, multiflores. Périanthe à segments ovales, pointus, à peu près aussi longs que le tube, pubérules à la surface externe. Stigmate courtement stipité. — Arbrisseau touffu , haut de 2 à 6 pieds. Tige et rameaux dressés, cylin- driques; écorce brune, ou finalement grisâtre. Feuilles longues de 6 à 15 lignes, larges de 1 :[, ligne à 3 lignes, très-rappro- chées, recouvrantes, d’un vert päle: Jeunes-pou sses pubérules- incanes de même que les grappes. Grappes subpyramidales, tantôt subsolitaires ou solitaires au sommet des jeunes-pousses, tantôt axillaires et terminales , de manière à former une pant- cule plus ou moins longue. Pédicelles longs d'environ 1 ligne, = L'ART ! FAMILLE DES THYMÉLÉES, 443 Périanthe blanc ou pourpre : tube un peu ventru, long de 2 li- gnes. Étamines toutes incluses. Baies petites, rouges, globuleu- ses.— Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Garou, ou Sain-Bois, croît dans l’Europe méridionale. Son écorce s'emploie aux mêmes usages que celle du Daphné Bois-gentil. b) Fleurs subsessiles, fasciculées (au nombre de 6 à 20) au sommet des jeunes pousses. Dapané Cnéorum.— Daphne Cneorum Linn.—Jacq. Flor. Austr. tab. 426.—Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 10.— Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 326, fig. c. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 5o.—Bull. Herb. tab. 121.— Bot. Mag. tab. 313.— Daphne striata Portenschl. — Trait. Arch. tab. 133.— Tiges diffuses ou procombantes, gréles, souvent radicantes; rameaux ascendants : les jeunes feuillus, Feuilles oblongues , ou spathulées-oblongues, ou lancéolées-oblongues, mucronées, sessiles, glabres, petites. Segments du périanthe ovales ou ovales-lancéolés, pointus, 2 à 3 fois plus courts que le tube. Stigmate subsessile.—Arbuste multicaule, formant des touffes de 3 à 12 pouces de haut. Racine napiforme. Tiges te- naces, atteignant 1 à 2 pieds de long, souvent subdichotomes ; les adultes à écorce d’un brun cendré. Rameaux bruns ou d’un jaune rougeatre : les adultes ligneux , aphylles. Jeunes-pousses glabres ou pubérules. Feuilles longues de 5 à 10 lignes, larges’ de ï ligne à 2 lignes, luisantes, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, plus ou moins rapprochées, ordinairement roselées au sommet des ramules de l’année précédente. Bour- geons terminaux, à écailles coriaces, subherbacées, ovales, mu- cronées, ciliolées. Périanthe rose, ou pourpre, ou moins souvent blanc, ordinairement pubérule à la surface externe, quelquefois très-glabre ; tube grêle, subeylindracé, long de 5 à 7 lignes. Anthères des étamines supérieures un peu saillantes. Ovaire pu- bérule. Baies (latérales, par suite de l'allongement des ramules- floriferes) ovales-oblongues , orangées, presque sèches. Graine noirâtre. — Cette espèce, fréquemment cultivée comme arbuste d'agrément, croît sur Les montagnes de la France, de l’Allema- = 444 CLASSE DES PROTÉINÉES. gne, et des contrées plus méridionales de l'Europe; elle fleurit en mai ou en juin , et quelquefois de nouveau en automne; ses fleurs ont une odeur très-agréable. En Sardaigne, on se sert de ses feuilles pour teindre en noir. Secrion V. LAUREOLA Spach. Feuilles grandes, coriaces, persistantes. Bourgeons-flo- raux aphylles. Fleurs en grappes très-denses, bractéo- lées, nutantes, solitaires aux aisselles des feuilles de l’année précédente. Bractées coriaces, herbacées, sem- blables aux écailles des bourgeons. Périanthe d’un jaune verdâtre. Dapuné LauréoLE.—Daphne Laureola Linn.—Jacq. Flor. Austr. 2, tab. 183. — Blackw. Herb. tab. 62. — Duham. ed. nov. vol. 1, tab. 10.—Jaume Saint-Hil. Flore et Pom. Franc. tab. 325. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 49.—Engl. Bot. tab. 119. — Hook. Flor. Lond. tab. 206. — Arbrisseau de 2 à 4 pieds. Tiges simples ou peu rameuses, dressées; écorce d’un brun jaunûtre, finalement grisâtre. Feuilles longues de 2 à 4 pouces, larges de 8 à 15 lignes, très-rapprochées, étalées, ou réfléchies, tres-fermes, luisantes, d’un vert foncé en dessus, d'un vert pâle en dessous, très-glabres, lancéolées, ou lancéolées- oblongues, ou lanccolées-elliptiques, subobtuses, souvent mu- cronulées, rétrécies en court pétiole. Grappes 5-à 12-flores, courtement pédonculées, beaucoup plus courtes que les feuilles. Bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminulées, concaves, non- persistantes : les inférieures plus longues que les fleurs. Fleurs presque inodores. Périanthe glabre, à tube cylindracé, long d’euviron 3 lignes; segments ovales, acuminés , x fois plus courts que le tube. Anthères orangées : celles des 4 .étamines supérieures un peu saillantes. Ovaire glabre. Stigmate courte- ment stipité. Baies ellipsoïdes, noires à la maturité, longues de 3 lignes. Graine noïre.—Cette espèce, connue sous le nom vul- gaire de Lauréole, croît dans les bois en France, en Autriche et dans les contrées plus méridionales de l’Europe ; elle fleurit FAMILLE DES THYMÉLÉES. 445 dès le commencement du printemps (souvent dès le mois de fé- vrier). Ce Daphné se cultive dans les jardins, à cause de son feuillage touffu et toujours vert; les pépiniéristes s’en servent pour y greffer les autres espèces congénères moins communes. Les feuilles, les fruits et l’écorce du Lauréole sont très-caus- tiques ; son écorce s’emploie aussi comme épispastique. Section VI. LAUREOLOIDES Spach. Feuilles coriaces, persistantes. Fleurs naissant sur la par- tie inférieure des jeunes pousses : pédoncules assez longs, inclinés, biflores au sommet, 1-bractéolés à la base ; bractées herbacées, subcoriaces, non-persistantes. Pé- rianthe d’un jaune verdûtre. Dapané PONTIQUE. — Daphne pontica Linn. — Tournef. Voyage, Il, p. 180, Ic.— Bot. Mag. tab. 1282. — Arbrisseau touffu, haut de 2 à 3 pieds. Tiges dressées, grêles, peu rameu- ses. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, très-rapprochées, lui- santes, glabres, d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, obovales, ou lancéolées-obovales , courtement acumi- nées, ou obtuses et mucronées, rétrécies en pétiole très-court. Grappes multiflores, un peu lâches, longues de 1 pouce à 2 pou- ces, couronnées d’une touffe de feuilles. Pédoncules longs de 4 à 8 lignes, grêles ; pédicelles très-courts. Bractées ovales ou elliptiques, obtuses. Périanthe glabre : tube long de 4 à 5 li- gnes, grêle, cylindracé; segments inégaux, linéaires-lancéolés, pointus, un peu plus courts que le tube. Anthères toutes inclu- ses. Ovaire glabre. Stigmate courtement stipité.— Cette espèce habite l'Asie mineure et les contrées voisines du Caucase ; elle fleurit en automne et au printemps ; ses fleurs sont légèrement odorantes ; on la cultive comme arbrisseau d'ornement. Genre DAÏS. =. Dais Linn. | FT Fleurs hermaphrodites. Périanthe hypocratériforme : limbe 4-ou 5-parti ; gorge point squamelleuse. Etamines 446 CLASSE DES PROTÉINÉES. 8 où 10, bisériées, inséréés vers le sommet du tube de la corolle : les 4 supérieurés saïllantes ; filets très-courts ; an- thères elliptiques, échancrées aux deux bouts. Point de squamules hypogynes. Ovaire 1-ovulé. Style terminal, filiforme. Stigmate capitellé. Drupe 1-sperme, charnu, recouvert par le périanthe; noyau osseux. Graine péri- spermée. — Arbrisseaux. Feuilles alternes ou opposées. Fleurs en capitules terminaux, solitaires, involucrés. In- volucre formé de 4 ou 5 écailles colorées, grandes, dres- sées, conniventes. Pédoncule épaissi au sommet. Récep- tacle commun plan, nu, aréolé. Dis À FEUILLES DE Fusrer. — Dais cotinifolia Lin. — Jacq. Ice. Rar. tab. 797.— Bot. Mag. tab. 147.—Arbrisseau at- teignant 10 pieds de haut, Rameaux lisses, dichotomes. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, coriaces, persistantes, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous, glabres, opposées, obovales, ouelliptiques-obovales, sabacuminées, très-entières, cunéiformes à leur base, penninervées , rétrécies en pétiole très-court. Gapi- tules multiflores, longuement pédonculés. Écailles-involucrales ovales ou elliptiques, subacuminées, brunâtres, plus courtes que les fleurs , 2-sériées : les extérieures soyeuses antérieurement ; les intérieures soyeuses aux 2 faces. Périanthe de couleur rose, soyeux à la surface externe; tube long d'environ x pouce, barbu à la base, grêle, évasé au sommet ; ségments oblongs, pointus, 3 fois plus courts que le tube.—Cette espèce, indigene du Cap de Bonne-Espérance, se cultive comme arbrisseau d’orangerie. = * Genre PASSÉRINE. — Passerina Linn. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement dioïques. Périanthe infondibuliforme : tube urcéolé ou cylindrique; limbe 4-parti; gorge point squamellifère. Etamines 8, 2-sériées, subincluses, insérées peu au-dessous de la gorge du périanthe, Point de squamules hypogynes. Style la- téral, filiforme. Stigmate capitellé. Péricarpe utriculaire, FAMILLE DES THYMÉLÉES. 447 fSperme, recouvért par le périanthe. Graïne apérisper- imée : tésument ligneux, -— Arbustes où arbrisseaux. Feuilles alternes. Fleurs solitaires ou agrégées, axillaires, bractéolées. — Les espèces suivantes, indigènes du Cap de Bonne-Espérance, se cultivent comme arbustes d’orne- te Dacaive FILIFORME. — Passerina filiformis Linn. — Wendl. Obs. tab. 2, fig. 15. — Feuilles linéaires, convexes, imbriquées sur 4 rangs. Ramules cotonneux. Fleurs petites, Jaunâtres, agrégées vers l’extrémité dés ramules. PasséRINE A FLEURS GAPITELLÉES. — Passerina capitata Willd.— Wendl. Obs. tab. 2, fig. 1.—Feuilles linéaires , gla- Pres. Capitules pédonculés, cotonneux. Fleurs blanches. PASSÉRINE UNIFLORE.— Passerina uniflora Willd.—W end. Obs. tab. 2, fig. 18. — Feuilles linéaires, trièdres, opposées- croisées. Fleurs terminales, solitaires , blanches. Ramules glabres. PASSÉRINE À GRANDES FLEURS. — Passerina grandiflora Wilid.— Bot. Mag. tab. 292.— Feuilles oblongues, pointues, concaves , rugueuses en dessous , très-glabres de même que les ramules. Fleurs terminales, sessiles, solitaires, blanches. PassérinE LAGuE.—Passerina laxa Linn.—Lodd. Bot. Cab. tab. 755.—Ramules läches, nutants. Feuilles ovales , éparses. Fleurs blanches, capitellées. PasséRinE À Éprs.—Passerina Spicata Le Obs. tab. 2, fig. 19.—Feuilles ovales, velues: Fleurs latérales, so- litaires, blanches, rapprochées en épis. _ Mo vrigeré LACHNÉE. — Lace Th , © Fleurs hermaphrodites. Périanthe tubuleux, inégale- ment 4-fide ; gorge point squamellifère. Étamines 8, 2- 448 CLASSE DES PROTÉINÉES. sériées, saillantes, insérées à la gorge du périanthe. Point de squamules hypogynes. Style latéral, épaissi vers son sommet. Stigmate capitellé. Noix 1-sperme, recouverte par le périanthe. Graine à périsperme épais. — Arbris- seaux à feuilles opposées ou alternes, très-rapprochées, imbriquées. Fleurs en capitules. — Genre propre au Cap de Bonne-Espérance ; les espèces suivantes se cultivent comme arbustes d’ornement. LACHNÉE A CAPITULES LAINEUX, — Lachnæa eriocephala Willd.—Andr. Bot. Rep. tab. 104.— Bot. Mag. tab. 1295.— Feuilles opposées, imbriquées sur 4 rangs, mutiques, carénées en dessous. Capitules laineux. Périanthe (blanc) à segments pointus. LAcHNÉE À FLEURS POURPRES.— Lachnæa purpurea Wild. Bot. Mag. tab. 1594. — Andr. Bot. Rep. tab. 293. — Feuilles opposées, imbriquées sur 4 rangs. Capitules glabres. LAcHNÉE GLAUQUE. — Lachnæa glauca Salisb. Parad. tab. 109.— Bot. Mag. tab. 1658. — Lachnæa buxifolia Andr. Bot. Rep. tab. 524.— Gnidia filamentosa Willd. — Feuilles éparses, ovales-elliptiques. Capitules laineux. Fleurs blanches. Genre PIMÉLÉE. — Pimelea Banks. Fleurs hermaphrodites ou dioïques. Périanthe infon- dibuliforme, 4-fide ; gorge point squamellifère. Étamines 2, saillantes, insérées à la gorge du périanthe (devant les 2 segments extérieurs), Point de squamules hypogynes. Style latéral. Stigmate capitellé. Noix ou drupe 1-sperme. Graine à périsperme mince, — Arbrisseaux. Feuilles op- posées ou rarement alternes. Fleurs soit en capitules ou en épis terminaux, soit axillaires. Capitules involucrés ou point involucrés. Tube du périanthe en général arti- culé au milieu, à article inférieur persistant. — Genre propre à la Nouvelle-Hollande et aux îles voisines. Les x FAMILLE DES THYMÉLÉES. 449 espèces que nous allons signaler se cultivent comme ar- bustes d'ornement. PIMÉLÉE À FEUILLES LINÉAIRES. — Pimelea limifolia Willd. — Smith, New. Holl. tab. 11.— Bot. Mag. tab. 891.— Feuilles opposées, linéaires-lancéolées. Capitules terminaux, involucrés. Involucre de 4 bractées ovales, Périanthe blanc, velu à la sur- face externe. PimÉLÉE À FLEURS ROSES. — Pimelea rosea R. Br. — Bot. Mag. tab. 1458. — Feuilles opposées, lancéolées-linéaires , ou lancéolées, pointues, pubescentes. Capitules terminaux, involu- crés. Involucre de 4 bractées obiongues-lancéolées ou ovales- lancéolées. Périanthe rose, pubérule. PimÉLéE À FEUILLES cRoISÉES.—Pimelea decussata R. Br. —Sweet, Flor. Austr. tab. 8.—Feuilles opposées-croisées, gla- bres, coriaces, très-rapprochées, elliptiques ou oblongues , acu- minulées, subferrugineuses en dessous. Capitules terminaux, in- volucrés. Involucre de 4 bractées obovales ou elliptiques. Pé- rianthe rose, velu vers la base. Genre STRUTHIOLE. — Struthiola Linn: Fleurs hermaphrodites. Périanthe 2-bractéolé à la base, infondibuliforme, 4-fide; gorge couronnée de 8 squa- mules insérées 2 à 2 devant les segments. Étamines 4, in- cluses, insérées au tube du périanthe, alternes avec les segments. Point de squamules hypogynes. Style latéral. Stigmate capitellé. Noix 1-sperme, recouverte par la par- tie inférieure du tube du périanthe. Graine à périsperme charnu.— Arbustes. Feuilles alternes ou opposées. Fleurs axillaires, solitaires. Périanthe jaunâtre, à tube grêle. — Genre propre au Cap de Bonne-Espérance; on cul- tive dans les collections d'orangerie les espèces sui- vantes. | STRUTHIOLE EFFILÉ, — Struthiola virgata Hort. Kew. — BOTANIQUE. PHAN. Te X. 29 450 CLASSE DES PROTÉINÉES. Andr. Bot. Rep. tab. 139. — Feuilles ovales ou ovales-oblon- gues, pointues, nerveuses, opposées, presque imbriquées, pu- bérules de même que les ramules. Ramules visqueux, effilés. Fleurs rougeâtres, petites, pubérules. STRUTHIOLE A TIGE DROITE. — Struthiola erecta Thunb. — Rameaux glabres, tétragones. Feuilles linéaires, glabres. Fleurs blanches. STRUTHIOLE IMBRIQUE. — Struthiola imbricata Andr. Bot. Rep. tab. 113. — Feuilles ovales, sillonnées, imbriquées sur 4 rangs, ciliées. Fleurs jaunâtres. « STRUTHIOLE CILIÉe — Struthiola ciliata Andr. Bot. Rep. tab. 119. — Feuilles oblongues-lancéolées, mucronées, ciliées, _concaves, imbriquées sur 4 rangs. Fleurs blanches. Genre GMDIA. — Gnidia Linn. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement diviques. Périanthe infondibuliforme, 4-fide ; sorge couronnée soit de 4 squamules entières ou 2-lobées, alternes ,avec les segments, soit de 8 squamules opposées 2 à 2 aux seg- ments. Etamines 8, bisériées, insérées au tube ou à la gorge du périanthe, incluses, ou les supérieures seule- ment saillantes. Point de squamules hypogynes. Style la- téral. Stigmate capitellé, hispide. Noix 1-sperme; recou- verte par la base du périanthe.” Graine à périsperme mince. — Arbrisseaux. Feuilles alternes ou opposées, très-rapprochées. Fleurs en capitules terminaux, invo- lucrés, ou entourés de feuilles semblables aux autres. Pé- rianthe à tube’ articulé au - dessus de l’ovaire : article inférieur persistant, — Genre propre au Cap de Bonne-Es- pérance ; les espèces que nous allons signaler se. cultivent comme arbustes d'ornement. es: à FAMILLE DES THYMÉLÉES. 454 a) Feuilles éparses. GniprA À FEUILLES DE Pin. — Gnidia pinifolia Willd. — Andr. Bot. Rep. tab. 52. — Bot. Reg. tab. 19. — Feuilles trièdres , linéaires-subulées, mucronées : les florales lancéolées, plus courtes que le capitule. Périanthe pubescent, à gorge cou- ronnée de 4 squamules barbues. Gninra imgerge. — Gnidia imberhis Hort. Kew.— Bot. Mag. tab. 1463.— Gnidia pinifolia Wendl. Obs. tab. 2, fig. 11. — Gnidia simplex Andr. Bot. Rep. tab. 70. — Feuilles linéaires-tièdres, pointues : les florales linéaires-lancéolées, plus courtes que le capitule, Périanthe à gorge couronnée de 8 squamules imberbes. Gnipia À Tices simpLes. — Gnidia simplex Wild. — Bot. Mag. tab. 812. — Feuilles linéaires, pointues, concaves : les florales aussi longues que le capitule. Périanthe glabre, cou- ronné de 4 squamules imberbes. GNIDIA A RLEURS CAPITELLÉES. — Gnidia capitata Wild. — Feuilles lancéolées, glabres. Capitule pédonculé. Périanthe 5-fide. PA (te b) Feuilles opposées. . GNiDrA À FEUILLES oPPOsÉEs. — Gnidia oppositifolia Linn. — Bot. Reg. tab. 2. — Gnidia lævigata Andr. Bot. Rep. tab. 89. — Feuilles lancéolées ou ovales, pointues, Sabre Périañthe couronné de 4 squamules. Gxira soveux. — Gnidia sericea Willd. — Gnidia op- positifolia Andr. Bot. Rep. tab. 225. — Feuilles CRU, oblongues, obtuses, cotonneuses. PRES à gorge couronnée de 8 squamules. GniDIÀ GOTONNEUX. — Gnidia tomentosa Linn. (non Willd.) — Bot. Mag. lib. 2761. — Bot. Res. tab. 757. — Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues, obtuses, 3-nervées, soyeu- ses et pubescentes de même que les ramules. Périanthe coton- neux à | a surface externe : gorge couronnée de 8 squamules. 459 CLASSE DES PROTÉINÉES. Genre INOCARPE. — Jnocarpus Forst. Fleurs hermaphrodites, accompagnées chacune d’un calicule tubuleux, 2-fide, non-persistant. Périanthe in- fondibuliforme, non-persistant : limbe 5-ou 6-parti. Éta- mines 10 ou 19, 2-sériées, insérées au tube du périanthe; filets très-courts; anthères didymes. Stigmate subsessile, concave. Drupe nu, un peu comprimé , 2-valve au som- met, 1-sperme : noyau épais, coriace, fibreux, 2-valve. Graine apérispermée.—Arbres résineux. Feuilles alternes, pétiolées, subcordiformes, très-entières. Fleurs en épis axillaires. — Genre propre à l'Asie équatoriale et à la Polynésie. INOCARPE A GRAINES COMESTISLES, — Jnocarpus edulis Linn. — Gærtn. fil. IIT, tab. 199 et 200. — Roxb. Corom. tab. 263. — Gajanus Rumph. Amb. 1, tab. 65. — Grand arbre. Tronc droit. Écorce lisse, d’un gris verdâtre. Branches divergentes. Ramules nombreux, distiques, lexueux, réclinés. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 3 à 4 pouces, dis- tiques, courtement pétiolées, persistantes, oblongues, échan- crées, entières, glabres. Stipules petites, caduques. Épis axil- laires, sessiles, solitaires, ou géminés , beaucoup plus courts queles feuilles, multiflores. Périanthe à limbe 5-fide ; segments lancéolés. Filets inclus. Anthères ovales : ceux de la série su- périeure à peine débordées par le périanthe. Drupe obliquement ellipsoïde, du volume d’un œuf d’oie, un peu comprimé latéra- lement, lisse, jaune à la maturité, s’ouvrant en 2 valves au sommet. Graine conforme à la noix ; tégument double : l’exté- rieur ferme, élégamment veineux; l’intérieur membraneux. Ra- dicule supère, cylindrique. (Roxburgh, Flor. Ind. éd. 2, vol. 2, p. 417.) — Cet arbre élégant croît aux Moluques; ses amandes sont mangeables. CENT SOIXANTE-ONZIÈME FAMILLE. LES ÉLÉAGNÉES. — ELÆAGNEÆ. Elæagni Juss. Gen. — Elæagneæ R. Br. Prodr. p. 350. — A. Rich. {Monographie des Éléagnées, 1825 ). — Baril. Ord. Nat. p. 143. — Endl. Gen. Plant. p. 355. — Proteaceæ, tribus II : Elæagneæ Reichb. Syst. Nat. p. 169. — Elæagnaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 194. — Elœagrideæ Dumort. Fam. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres, où arbrisseaux. Rameaux inarticulés | quel- quefois spinescents. Parties herbacées couvertes d’une pubescence furfuracée. ; Feuilles éparses ou opposées, courtement pétiolées, simples (très-entières ou dentées), 1-nervées, non-sti- pulées. Fleurs hermaphrodites , ou dioiques, ou polysames, régulières, axillaires, solitaires, ou en épis, ou en grappes. Perianthe inadhérent, herbacé, ou coloré seulement à la surface interne : celui des fleurs-mäles 2-ou 4- parti ; celui des fleurs-femelleset des fleurs hermaphrodi- tes 2-à 5-fide ( à estivation valvaire), à tube ordinaire- ment urcéolé, accrescent. Disque adné au tube ou au fond du périanthe. Étamines en nombre double des lobes du périanthe, ou en même nombre que les lobes du périanthe et in- terposées, insérées au bord du disque. Filets très-courts. Anthères dithèques, dressées, basifixes, ou supra-basi- 454 CLASSE DES PROTÉINÉES. fixes : bourses juxtaposées, parallèles, s’ouvrant chacune latéralement par une fente longitudinale. Pistil: Ovaire inadhérent (mais étroitement recou- vert par le tube du périanthe), r-loculaire, 1-ovulé; ovule anatrope, renversé, attaché au fond de la loge. Style terminal, allongé, linguiforme, couvert d'un côté de papilles stigmatiques. Péricarpe indéhiscent, 1-sperme , mince, recouvert par le tube du périanthe devenu drupacé ou bacci- forme. Graine apérispermée, renversée, conforme au péri- carpe, attachée au fond de la loge. Tégument membra- nacé ou osseux: hile basilaire. Raphé latéral, saillant ; chalaze apicilaire. Embryon rectiligne : cotylédons épais ; radicule courte, conique, infère. Cette famille ne comprend que quatre genres, sa- voir : Elæagnus Linn. — Conuleum Pich. — Shepherdia Nutt. (Lepargyrea Rafin.) — Hippophaë Linn. Genre CHALEF. — E/æagnus Linn. Fleurs hermaphrodites ou polygames. Périanthe 4-à 8- fide : lobes colorés en dessus, valvaires en préfloraison, recourbés pendant l’anthèse. — Fleurs-mâles : Périanthe campauulé, ou tubuleux, non-persistant. Étamines en même nombre que les AU du périanthe, insérées à la gorge, incluses; filets très-courts, décurrents. Anthères oblongues, supra-basifixes, échancrées aux 2 bouts. Dis- que petit, conique-tubuleux, inséré au fond du périan- the. Pistil abortif, à ovaire recouvert par le disque. — Fleurs-hermaphrodites : Périanthe à tube subcylindracé, urcéolé au sommet, persistant, accrescent, à gorge couron+ A 4 FAMILLE DES ÉLÉAGNÉES. 455 née d’un disque conique-tubulenx ; limbe conforme au périanthe des fleurs-mäles, articulé par sa base, non-per- sistant. Étamines comme celles des fleurs-mäles. Ovaire oblong, engainé par le tube du périanthe. Style allongé, engaîné inférieurement par le disque, claviforme au som- met. Péricarpe adné au tube du périanthe, qui s’est trans- formé en drupe charnu, à noyau ligneux, ellipsoïde , lonsitudinalement strié. — Arbres.ou arbrisseaux. Bour- geons écailleux. Ramules souvent spinescents. Feuilles ar- sentées ou subferrugineuses soit aux 2 faces, soit seule- ment en dessous, alternes, très-entières, courtement pétio- lées. Fleurs pédicellées, ébractéolées, axillaires (solitaires ou en cymules), dressées, fortement odorantes. Périanthe à lobes jaunes en dessus. CHALEF A FEUILLES ÉTROITES. — Elæagnus angustifolia Lion. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 26. — Pallas, Flor. Ross. 1, tab. 4. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 4. — Bot. Reg. tab. 1156.— Elæagnus hortensis Mil.— Ælæagnus orientalis Linn. — Pallas, Z, c. tab. 5. — Elæagnus spinosa Linn. — Arbre atteignant 20 à 30 pieds de haut, ou buisson. Racines rampantes, et produisant un grand nombre de rejetons. Tronc oblique, à écorce finalement grisâtre et rimeuse. Branches et rameaux vagues, tantôt inermes, tantôt épineux, disposés en tête arrondie ou allongée. Bois blanchätre, assez dur. Feuilles minces, fermes, non-persistantes, comme satinées aux 2 faces, d’un vert blanchâtre en dessus, argentées en dessous : celles des rejetons ovales, ou elliptiques, ou oblongues, obtuses, plus gran- des ; les autres lancéolées, ou lancéolées-oblongues, ou oblon- gues, ordinairement pointues, longues de 2 à 3 pouces, sur 5 à 10 lignes de large ; pétiole canaliculé, long de 3 à 6 lignes. Fleurs solitaires ou en cymules, tres-nombreuses. Cymules 3- flores : la fleur centrale seule fertile (hermaphrodite). Pédi- celles de moitié plus courts que le périanthe. Périanthe long de 3 à 4 lignes, argenté à la surface externe. Antheres rouges. Drupe jaunätre ou rougeätre, elipsoïde, du volume d'une Olive : 455 CLASSE DES PROTÉINÉES. noyau ellipsoïde, obtus aux 2 bouts. — Cet arbre, nommé wul- gairement Chalef, Olivier de Bohéme, ou Olivetier, croît dans toutes les contrées voisines de la Méditerranée, ainsi qu’au Cau- case et en Perse; 1l fleurit en juin, et se plaît dans les terrains pierreux ou sablonneux. On le recherche pour les plantations d'agrément, parce que la couleur argentée de ses feuilles.con- traste avec la verdure des autres arbres, et que ses fleurs exha- lent une odeur forte, mais agréable, qui se répand à de grandes distances : cette odeur est assez analogue à celle des fraises. Le fruit est assez estimé chez les Orientaux ; sa chair est d’une sa- veur douceâtre ; les Boukhares en préparent une sorte de bois- son vineuse ; l’amande de ce fruit est oléagineuse, et l’on dit qu’elle donne une huile d’assez bonne qualité. Les feuilles et les jeunes pousses peuvent servir à teindre en brun. Le bois ne s’emploie guère qu’au chauffage, CxALEF ARGENTÉ.—Elæagnus argentea Pursh, Flor. Amer. Sept. (non Mœnch. ) — Wats. Dendr. Brit. tab. 161. — Ar- brisseau haut de 4 à 5 pieds. Tige dressée. Écorce brunâtre. Jeunes pousses subferrugineuses. Feuilles lancéolées, ou lancéo- lées-oblongues, pointues, ou subobtuses, furfuracées aux 2 faces, d’un vert blanchätre en dessus, d’un glauque argenté en dessous, pon-persistantes, longues de 1 pouce à 2 pouces. Fleurs soli- taires, ou géminées, ou ternées, subsessiles, polygames. Périan- the subhypocratériforme, 4-à 6-fide, argenté à la surface externe, jaunâtre à la surface interne, long de 5 à 6 lignes : segments ovales-lancéolés, pointus, plus courts que le tube. Anthères jaunes. Style infléchi au sommet, débordé par les étamines, pu- bescent inférieurement. (/Vatson, L. c.) — Espèce indigène de l'Amérique septentrionale, et cultivée comme arbrisseau d’or- nement. Genre HIPPOPHAË. — Æippophaë Linn. Fleurs dioiques. — Fleurs-mäles : Périanthe 2-parti segments cohérents au sommet. Etamines 4, insérées au fond du périanthe; filets très-courts, basifixes ; anthères FAMILLE DES ÉLÉAGNÉES. 457 oblongues, échancrées aux 2 bouts. — Fleurs-femelles : Pé- rianthe subturbiné, bifide au sommet. Ovaire recouvert par le périanthe. Style subclaviforme, obtus, saillant, 1- sulqué d’un côté. Péricarpe membrañacé, recouvert par le périanthe devenu charnu et simulant une baie, Graine à tégument osseux, lisse, 1-sulqué d’un côté. — Arbris- seaux épineux. Feuilles éparses, très-rapprochées, très- entières, sessiles, ou courtement pétiolées, furfuracées en dessous. Fleurs 1-bractéolées : les mâles en épis denses, latéraux, solitaires, aphylles; les femelles en épis très- courts, solitaires, latéraux, terminés par une touffe de feuilles. Périanthe herbacé, furfuracé à la surface externe. Hippopuaé Raamnoïne. — Hippophaë Rhamnoides Linn.— Flor. Dan. tab. 265. — Engl. Bot. tab. 425. — Guimp. et Hayn. Deutsch. Holz. tab. 199. — Buisson haut de 6 à 15 pieds. Racines très-longues, rampantes, produisant quantité de rejetons. Tiges dressées, très-rameuses. Rameaux divariqués. Ramules le plus souvent spinescents. Bois très-dur, d’un blanc verdâtre. Écorce d’un brun noirâtre, finalement rimeuse. Jeu- nes-pousses subferru gineuses. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 2 à 3 lignes, fermes, non-persistantes, d’un vert foncé en dessus, d’un blanc argenté en dessous, lancéolées, pointues, sessiles. Épis-mâles longs d’environ 6 lignes : bractées ovales ou elliptiques, obtuses, caduques, argentées à la surface externe. Périanthe à segments elliptiques, obtus, verdâtres à la surfice interne , argentées à la surface externe. Etamines plus courtes que le périanthe. Anthères jaunes. Fleurs-femelles très-petites, à bractées foliacées, oblongues, obtuses. Stigmate charnu, d’un jaune pâle. Périanthe-fructifère d’un jaune orangé, du volume d’un Pois, ellipsoïde, ou obové, acidule, astringent. Péricarpe jeunâtre, ellipsoïde. Graine conforme au péricarpe, obtuse aux 2 bouts, d’un brun roux.— Cette espèce, nommée vulgairement Rhamnoïde ou Argoussier, croît sur les plages sablonneuses de presque toute l’Europe, ainsi qu’au bord des torrents dans les Alpes et autres montagnes ; ses fleurs s’épanvuissent au printemps, Z 2 * s bel CLASSE DES pie biles. Les fruits mürissent en automne : dans le. Nord oi emploie comme assaisonnement. ke bois peut servir dei Vrhges de tour. | | route EH )À AT Mots 514 re ’é val: | " : ilun € vel À É ALI QT s -oorlou. ARMON 1 Lrobtiè animent a LJ Pt ( L | d i ta mio ill rh h fit MIRE utrin ! fl:4 IT ... : n LOT invan it Le » II D E L L. à A 1 4 Vi AMD AIO MX l L + NOPIAUI ANS HITUEE. «ay \ y } FT L AuGMEN isid euh, ul Lt 2 % > 4 xt} rtti t 11 | vil \ ts rt cui ; | A MUR d 4 4 À : En 4 | HT ATOT lier 20014000 ' ! d Hit bee fu L 29e ati te OT 1 14 IF Q : 0 95 if 1» LAS ET TETE »A1 CE 13110 0) HUMEUR Lt Hl nf à "EN Fax È Lex mu. part à btl e alias à aobrun h'entuf sb | 4 CA L à "tr gwen OÙ à ue ou wodebes martin mi 44 avi r ue; aodrpg qui Dr AUTO il ; Muse nelle oum es shine at À ane s pthafsà DIET EE au { il QU DU fu ‘kr sb udalo TE L'EUL : 40 CNET tof 1% ail FM ja ufr NT TU auf nd! h sdb si dinarabftl | sat , Hréqni dus ,lubigt orodo mo nai ADULTE MOD] da naro ter my), : ab REBTTE iaglre dede nqux slt) HN nas Rles mg ahy ASare Ho: raie) "4e auat 2vi0r Mr ETS DUR TRUC adne gs ol ae Gps 4 tre} 64 à ao Re | DES di Le : RE Not CENT SOIXANTE-DOUZIÈME FAMILLE. LES SANTALACÉES. — SANTALACEÆ. Santalaceæ R. Br. Prodr. p. 550 ; Gen. Rem. p. 568. — Bartl. Ord, Nat. p. 442. — Endl. Gen. Plant. p. 524. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 495. — Elæagnorum et Onagrarum genn. Juss. Gen. — Santalaceæ, Osyrideæ, et Nyssaceæ Juss. ‘in Ann. du Mus. et in Dict. des Sc. Nat. — Osyrideæ Martius, Consp. — Osyrineæ Link, Handh. — Santalacearum tribus IL: Nysseæ, et III : Santaleæ (excl. genn.) Reichb. Syst. Nat. p. 167. e CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou arbustes, ou arbrisseaux, ou arbres. Ra- meaux cylindriques ou anguleux, inarticulés. Feuilles alternes (quelquefois subopposées ), simples, très-entières, coriaces, ou un peu charnues, penniner- vées, non-stipulées, quelquefois nulles ou réduites à de petites squamules. Fleurs hermaphrodites , ou polygames, ou dioïques , axillaires, ou terminales, petites, solitaires, ou en épis, ou en grappes, ou en capitules, ou en panicules. : Perianthe adhérent, ou rarement inadhérent, 3-à 5- fide, en général herbacé à la surface externe, et coloré à la surface interne ; limbe persistant ou non-persistant : estivation valvaire. Disque adné à la gorge du calice, ou au sommet de l'ovaire, entier, ou lobé. Étamines insérées à la base des lobes du périanthe, en même nombre que ces lobes, ou'en nombre double, libres. Filets subulés, en général plus courts que le limbe du périanthe. Anthères 2-thèques (par exception 4-thèques), terminales, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire adhérent, ou rarement inadhérent, 1- É 460 CLASSE DES PROTÉINÉES. loculaire, à placentaire central, libre, filiforme, ou co- lumnaire, 2-à 4-ovulé (par exception 1-ovulé). Ovules adnés au sommet du placentaire. Style court, terminal, indivisé. Stigmate capitellé (indivisé, ou 2-ou 3-lobé ), ou rarement stelliforme. Péricarpe drupacé ou nucamentacé, 1-loculaire, par avortement 1-sperme. Graine périspermée, ordinairement adhérente. Pé- risperme charnu. Embryon rectiligne, axile (par excep- tion oblique), cylindracé, en général court : radicule supère (par exception centrifuge ). Cette famille comprend les genres suivants : Ie TRIBU. LES SANTALÉES. — SANTALEZÆ Juss. Ovaire adhérent. Étamines en même nombre que les lo- bes du périanthe. — Fleurs hermaphrodites, ou poly- games, ou dioiques. Quinchamalium Yuss. — Arjoona Cavan. ( Ariona Pers. ) — Thesium Linn. (Alchimilla Tourn. non Linn.) — Thesiosyris Reichenb.— Frisca Reichb. — Nanodea Banks. — Choretrum R. Br. — Leptomeria R. Br. — Comandra Nutt. — Fusanus Linn. (Colpoon Berg.) — Osyris Linn. ( Casia Tourn.) — Sphærocarya Wallich. — Santalum Linn. (Sirium Linn.) — Mida Cunningh. — Pyrularia Mich. (Hamiltonia Willd. Calinux Rafin.) — ? Octarillum Loureir. — ? Myoschilos Ruiz et Pavon. — ? Stemonurus Blume. Il TRIBU. LES GRUBBIÉES. — GRUPBIEÆ ( Grub- biaceæ) Endi. Ovaire adhérent. Étamines en nombre double des lobes du périanthe. — Fleurs hermaphrodites. Grubbia Berg. (Ophira Linn.) FAMILLE DES SANTALACÉES. 461 Ile TRIBU. LES NYSSÉES. — NYSSEÆ (Wyssaceæ) Juss. Ovaire adhérent. Étamines en nombre double des lobes de la corolle. — Fleurs polygames-dioiques. Nyssa Linn. (Tupelo Adans.) IVe TRIBU. LES ANTHOBOLÉES.—A4NTH OB OLEÆ Bart]. Ovaire inadherent. Anthobolus R. Br. — Exocarpus Labill. Genre SANTAL. — Santalum Linn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe adhérent inférieure- ment; limbe supère, ventru, 4-fide, non-persistant. Quatre glandules comprimées, insérées à la gorge du pé- rianthe, alternes avec les lobes. Étamines 4; filets barbus postérieurement ; anthères 2-thèques. Ovaire semi-infère, 2-ovulé. Style filiforme. Stigmate obscurément 2-ou 3- lobé. Drupe charnu, 1-sperme, échancré au sommet. — Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées, planes, assez larges. Pédoncules axillaires et terminaux, subtrichoto- mes, pluriflores, garnis de bractées caduques. — Genre propre à l’Asie équatoriale et à la Polynésie. . ee BLANC. — Santalum album Linn. — Rumph. Am- boin. vol. 2, p. 42, tab. 11. — Turp. in Dict. des Sciences | Nat. Ic. — Hook. in Bot. Mag. tab. 3233. — Roxb. Corom. tab. 1. — Feuilles ovales-lancéolées, pointues, veineuses. Fleurs en panicule terminale, subthyrsiforme, feuillée à la base. — Tronc haut de 20 à 30 pieds, sur 2 2 à 3 pieds de circonfé- rence, ramifié peu au dessus de terre. Écorce brunâtre, scabre, rimeuse. Branches nombreuses, tres-ramifiées, formant une tête sphérique. Jeunes-pousses cylindriques, lisses. Feuilles pétio- lées, glauques en dessous, longues de. 1 /, à 3 pouces. Thyrses 462 CLASSE DES PROTÉINÉES. courts, axillaires et terminaux, cymeux; pédicelles subternés. Fleurs nombreuses, petites, d’abord d’un jaune pâle, plus tard d’un pourpre ferrugineux , inodores de même que toutes les parties herbacées de la plante. Périanthe à segments ovales, un peu pointus. Glandules arrondies, charnues, petites, jaunâtres, de la longueur des filets. Une touffe de poils blancs derrière chaque filet. Style de la longueur du périanthe. Drupe globu- leux, lisse, noir à la maturité, de la grosseur d’une Cerise; noyau sphérique, trigone. Le bois de cet arbre, connu dans le commerce sous le nom de Santal blanc, est très-odorant. Plusieurs commentateurs de la Bible pensent qu’il est le même que le célèbre Almug ou Algum tré d'Ophir pour la construction du temple de Salomon. De nos jours les Hindous l’emploient pour la fabrication des ido- les, et les Chinois comme encens. Il est aussi très- recherché pour les ouvrages de tour et de marqueterie. Ce Santal abonde dans plusieurs contrées de l’Inde continentale ainsi que dans les archipels voisins ; mais c’est surtout dans les montagnes de la côte de Coromandel qu’il paraît être plus commun que partout al leurs, et il fait pour ce pays l’objet d’un commerce très-1m- portant. ’ Le docteur Hamilton a donné, dans la relation de son voyage au Mysore, des détails intéressants concernant le bois de San- tal. Les arbres, assure-t-on, doivent être coupés pendant la décroissance de la lune, et les troncs partagés en blocs de deux pieds de long, après en avoir enlevé l’écorce. On enterreces blocs dans un terrain sec, où on les laisse durant environ deux mois ; pevdant ce temps les fourmis blanches en dévorent tout l’aubier sans toucher au bois du centre, qui est le vrai Santal, On assortit ensuite ces blocs selon leur volume. Plus la couleur du bois est foncée, plus il est odorant ; il y en a de rougeâtre, de jaune et de blanc. Les parties provenant de la base du tronc et des racines fournissent en général le bois le plus odorant. Avant d’être livré au commerce, il'est essentiel que le bois de Sanital séjourne pendant au moins trois ou quatre mois dans des maga= sins, à l’abri du soleil et du grand air ; ce procédé empêche que FAMILLE DES SANTALACÉES. 263 le bois ne se fendille plus tard, et il en augmente le parfum. Les éclats du bois de Santal s’exportent pour l’Arabie; les blocs les plus volumineux s’envoient en Chine ; ceux d’un volume moyen se consomment dans l'Inde. Le Santal rouge du commerce provient du Pterocarpus san- talinus, arbre de la famille des Papilionacées. Genre NYSSA. — Wysse Linn. Fleurs polygames-dioiques. — Fleurs-mäâles : Périanthe 5-parti, non-persistant. Disque presque plan, adné au fond du périanthe. Etamines 5 à 10, insérées au bord du disque ; filets plus courts que le périanthe; anthères di- dymes. — Fleurs-hermaphrodites : Périanthe à tube adhé- rent; limbe supère, 5-parti, non-persistant. Disque épi- gyne, presque plan. Etamines 5, insérées au bord du dis- que; anthères stériles, point lobées. Ovaire infère. Style subulé, infléchi : stigmate indivisé. Drupe charnu, 1- . sperme : noyau anguleux, fibreux. — Arbres. Feuilles très-entières, ou anguleuses et denticulées, alternes, pé- tiolées. Inflorescences axillaires, solitaires, longuement pédonculées. Fleurs petites, jaunâtres : les mâles en grap- pes ou en capitules ; les femelles solitaires ou fasciculées au sommet des pédoncules. — Genre propre à l'Amérique septentrionale. La plupart des espèces croïssent dans les bas-fonds humides où marécageux ; l’élégance de leur feuillage les fait cultiver en Europe comme arbres d’or- nement; toutefois le climat du nord de la France ne leur est pas favorable, car, en général, ils y restent petits et ils n’y fructifient jamais. Nyssa MULTIFLORE. — Nyssa multiflora Walt. — Nyssa villosa Mich. fil. Arb. 2, tab. 21. — Myssa integrifolia Hort. Keyr.— Feuilles 2 a très-entières, acuminées aux 2 bouts ; pétiole, côte et bords velus. Pédoncules des fleurs hermaphrodites 3-à 8-flores. Drupe court, obové, à apelee obtus. — Arbre atteignant 40 à 50 pieds de haut, sur 2 à 3 pieds de 464 CLASSE DES PROTÉINÉES. diamètre, à cime touffue. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, fer- mes. Pédoncules longs de 1 à 2 pouces. Drupe d’un brun noiri- tre. — Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États-Unis; elle se plaît dans les terrains glaiseux et humides; les Anglo-Américains l’appellent Black gum où Highground gum ; elle fleurit au printemps; son bois est très-tenace : on l’emploie à faire des moyeux de roues et autres ouvrages de charronnage. Nyssa AQUATIQUE. — MNyssa aquatica Linn. — Nyssa biflora Wild. — Michx. fil. Arb. 2, tab. 22, — Gastesb. Carol. 1, tab, 41. — Feuilles elliptiques-oblongues, ou ovales- oblongues , très-entières , acuminées aux 2 bouts, glabres, ou pubescentes en dessous. Fleurs-femelles géminées. Drupe court, obové, comprimé, à angles obtus. — Arbre atteignant, dans les localités favorables à sa croissance, 60 à 80 pieds de haut, sur 2 à 4 pieds de diamètre. Drupe d’un bleu noirâtre. — Croît dans les provinces méridionales des États-Unis, au bord des ri- vières, et dans les bas-fonds marécageux ; fleurit en avril et en mai ; son bois est assez dur. Nyssa A GAPITULES ARRONDIS. — ]Vyssa capitata Walt, — MNyssa candicans Michx. — Mich. fil. Arb. 2, tab. 20. — Feuilles elliptiques-oblongues, ou oblongues-lancéolées, ou ova- les, ou obovales, très-entières, ou subdenticulées, pointues, ou obtuses, subsessiles, pubescentes ( glauques ou incanes ) en des- sous. Fleurs-femelles solitaires. Drupe oblong ou ovoïde. — Buisson ou petit arbre irrégulier, rarement haut de plus de 20 pieds. Feuilles à base cunéiforme ou arrondie. Fleurs mâles en capitules très-serrés. Fleurs femelles courtement pédonculées. Périanthe cotonneux, à segments courts : étamines des fleurs- mâles beaucoup plus longues que le périanthe. Drupe à chair rougeâtre, agréablement acidule. — Croîten Géorgie et en Ca- roline, où on le nomme Ogeechee lime ( Citronnier du fleuve Ogeechee); son fruit est mangeable. Nyssa À FEUILLES coToNNEUSES. — AVyssa tomentosa Mich. FAMILLE DES SANTALACÉES. 465 fil. Arb. 2, tab. 19. — Feuilles longuement pétiolées, ellipti- ques-oblongues, acuminées, cotonneuses en dessous, sinuées- denticulées : dents acuminées. Fleurs femelles solitaires. Segments du périanthe cunéiformes. — Croît aux bords des rivières, en Floride et en Géorgie. Nyssa À FEUILLES ANGULEUSES.—-[Vyssa angulisans Michx. Flor. Bor. Amer. — Nyssa denticulata Willd. — Nyssa grandidentata Michx. fil. Arb. — Nyssa uniflora Walt. — Catesb. Carol. 1, tab. 60. — Feuilles ovales-lancéolées ou oblongues-lancéolées, acuminées, irréguliérement anguleuses et dentées, subpubescentes en dessous : les inférieures subcordi- formes. Fleurs-femelles solitaires. — Arbrt de 60 à 80 pieds de haut, sur 2 à 4 pieds de diamètre. Feuilles grandes. Drupe el- lipsoïde ou ovoïde, d’un bleu noirâtre : noyau irrégulièrement sillonné. — Cette espèce croît dans les étangs, les marais, et les bas-fonds très-humides, dans les provinces méridionales des États-Unis. Son bois, blanc et mou, devient assez compacte en séchant : on en fait des caisses, des baquets, etc.; le bois de la racine est aussi léger que le liége, et conserve sa mollesse même après la dessiccation, mais il manque d’élasticité, et ne peut ser- vir à faire des bouchons. BOTANIQUE, FHAY. T. X. G 30 EE …—….…—…—….….….…….…….… …. … … …"…—"—" CENT SOIXANTE-TREIZIÈME FAMILLE. LES LAURINÉES. — LAURINEÆ. Lawri Juss. Gen.; id. in Ann. du Mus. VI, p. 497, — Laurineæ Vent. Tabl. IL, p.245. — R. Br. Prodr. p. 404. — Bartl. Ord. Nat. p. 444, — C. G. Nees ab Esenbeck , in Wallich, Plant. Asiat. Rar. II, p. 62; et in Linnæa, VIII, P. 1 ;id. Programma Laurinarum (Vratislav. 4855, 4°}; Systema Laurinarum (Berol. 4836, 80), — Endl. Gen, Plant. p. 515. — Lauraceæ et Cassythaceæ Lind|, Nat. Syst. ed, II. — Laurineæ ; tri- bus IL : Laureæ Reïchb. Syst. Nat. p. 176 (1). PT. Li Cette famille, dont Linnée ne connaissait que 11 ou 12 espèces, mais qui aujourd'hui en comprend plus de 400, appartient en majeure partie aux contrées in- tertropicales; en Europe, elle n’offre d'autre représen- tant que le Laurier commun. Presque toutes les Lau- rinées sont des arbres plus ou moins élancés, d'un port très-élégant, et qui contiennent en général des huiles essentielles très-aromatiques, abondantes surtout dans l'écorce et les feuilles; chez beaucoup d'espèces le fruit est imprégné d'une huile grasse, fétide ou aromatique; quelques Laurinées ont des sucs- PrOPISE âcres et colorés. CARACTÈRES DE La F AMILLE (1 ). PS ou brésear aromatiques ( excepté léà Cas- syta, qui sont des herbes aphylles, volubiles, sembla- bles aux Cuscutes par le port, point aromatiques ). Ra- meaux cylindriques ou irrégulièrement anguleux, i inar- ticulés. (1) Suivant M. Reichenbach, les Ménispermées et les Hamamélidées constituent deux autres tribus de la famille des Laurinées. (2) D'après le Systema Laurinarum de M. Nees d’Esenbeck. FAMILLE DES LAURIMÉES. 467 Feuilles éparses, ou rarement opposées, simples, très- entières (par exception lobées), non-stipulées, pétio- lées, 3-nervées, ou triplinervées, ou penninervées, souvent | réticulées, en général coriaces et persistantes, ponc- tuées en dessous (de glandules oléifères ); pétiole ordi- nairement articulé par sa base. Bourgeons écailleux ou nus. Fleurs hermaphrodites ou par avortement unisexuel- les (soit polygames, soit dioïques ), régulières, blanches, ou jaunâtres, ou verdâtres, petites, exhalant en général une odeur spermatique, disposées en grappes, ou en ombelles, ou en cymules, ou en cymes subtrichotomes, ou en fascicules. Inflorescences axillaires , ou termina- les, ou latérales, nues, ou involucrées. Périanthe.4-ou 6- (rarement 8-) fide (par exception nul), inadhérent, persistant en tout ou en partie, ou non-persistant; segments alternes-bisériés, imbriqués en préfloraison. Disque charnu, tapissant le fond du calice, souvent accrescent. Étamines périgynes (insérées au bord du disque), en nombre défini (le plus souvent en nombre double des segments du périanthe; moins souvent en nombre soit triple, soit quadruple, soit quintuple, soit sextuple des segments du périanthe; rarement en même nombre seu- lement que les segments du périanthe), alternes 2-ou pluri-sériées (le nombre de chaque série correspondant toujours à celui d’une série des segments du périanthe) : les 2 séries extérieures antéposées. Lorsqu'il y a plus de 3 séries, l’interne est stérile (réduite à à des staminodes soit parfaits, soit plus ou moins abortifs ), Filets libres, sublinéaires, fermes, souvent élargis vers leur sommet : les intérieurs en général garnis de 2 glandules basilai- 408 CLASSE DES PROTÉINÉEFS. res ou supra-basilaires, bilatérales, sessiles, ou stipitées. Anthères 2-thèques, continues avec le filet, toutes in- trorses, ou bien celles des 2 séries-extérieures introrses, et celles des séries-intérieures extrorses; bourses pa- rallèles (adnées aux bords d’un connectif plus ou moins gros), soit 1-loculaires et s'ouvrant par une seule valvule, soit transversalement 2-loculaires (à logettes ordinairement inégales : l'inférieure plus grande que la supérieure) : chaque logette s’ouvrant par une valvule distincte; valvules cperculaires, restant attachées, après la déhiscence, vers le sommet des bourses ou de leurs logettes. Pistil : Ovaire inadhérent, r-loculaire, 1-ovulé (par exception 2-ou 3-ovulé) : placentaire pariétal, nervi- forme. Ovule anatrope, suspendu, attaché vers le som- met du placentaire. Style indivisé, columnaire. Stig- mate discoïde, ou 2-lobé, ou 3-lobé, terminal. Péricarpe baccien, 1-loculaire, 1-sperme , soit assis immédiatement sur un pédicelle charnu et amplifié, soit engainé par la partie inférieure ou la totalité du périan- the plus ou moins amplifié; par exception le péricarpe est un carcerule utriculaire, recouvert par ün périanthe devenu bacciforme. Graine suspendue, apérispermée, ovoide, ou subglo- buleuse. Tégument externe membranacé, ou chartacé, ou coriace, ou cartilagineux, ou osseux : hile transverse, supère, subterminal : raphé interne ; chalaze infère, ter- minale. Embryon huileux, rectiligne, conforme à la graine : cotylédons plano-convexes, gros, charnus, su- pra-basifixes ; plumule diphylle, en général à peu près aussi grande que la radicule ; radicule supère, courte, conique, recouverte par la base des cotylédons. M. C. G. Nees d'Esenbeck classe les Laurinées ainsi qu'il suit : k FAMILLE DES LAURINÉES. 469 Jre. Lu LE LES CINNAMOMÉES. — CINNAMO- MEZÆ Nees. Fleurs polygames. Staminodes parfaits. Antheres 4-val- vulaires : les interieures extrorses. Perianthe à limbe articulé. — Arbres de l’Asie équatoriale. Bourgeons nus. Feuilles (en général subopposées ) 3-nervées ou tripli-nérvées, persistantes, rapprochces par paires. Cinnamomum (Burm.) Nees. Ile TRIBU. LES CAMPHORÉES. — CAMPH HE Nees (1). Fleurs polygames. Staminodes parfaits. Anthères 4-val- vulaires : les intérieures extrorses. Périanthe à limbe caduc. — Arbres habitant l'Asie équatoriale, ainsi que la Chine et le Japon. Bourgeons écailleux. Feuilles persistantes, longuement pétiolees; triplinervees, glan- duleuses aux aisselles des côtes, ponctuees en des- sous. Camphora (Bauh.) Nees. Il° TRIBU. LES PHÉBÉES.— P/OEBEÆ Necs. Fleurs hermaphrodites. Staminodes parfaits. Antheres 2-ou 4-valvulaires les intérieures extrorses. Limbe du périanthe persistant, durcissant, constituant finale- ment une cupule engainant la base du fruit. — Ar- bres indigènes les uns des Canaries, les autres des An- tilles ou de l'Asie équatoriale. Bourgeons nus. Feuilles | veineuses, penninervees, persistantes. Apollonias Nees. — Phæœbe Nees. (1) M. Blume (Rumphia, L) réunit cette tribu à la précédente, die % 470 CLASSE DES PROTÉINÉES. IVe TRIBU. LES PERSÉES. — PERSEÆ Necs. Fleurs hermaphrodites. Staminodes parfaits. Anthères 2-ou 4-valvulaires : lesinterieures extrorses. Limbe du périanthe soitpersistant, étalé après la floraison, point durcissant ni accrescent, soit caduc, la partie infc- rieure du périanthe formant plus tard un disque orbi- culaire. Pedicelles-fructiferes en général épaissis et charnus au sommet. Feuilles persistantes, penniner- . vées, souvent puberules. Bourgeons nus. Fleurs en cymes ou en panicules en bol infr a-terminales. — Arbres, la plupart indigènes d'Amérique. Persea Gærtn. — Machilus Rumph. — Boldu Nees. — Alseodaphne Nees. — Hufelandia Nees. Ve TRIBU. LES CRYPTOCARYÉES. — CRYPTO- CARYEZÆ Nees. Fleurs hermaphrodites. Staminodes parfaits. Anthères 2-ou 4-valvulaires : les intérieures extrorses. Limbe du perianthe persistant ou caduc. Péricarpe sec ou charnu, recouvert en entier ou presqu’en entier par le tube du périanthe devenu dur ou charnu; très-rare- ment le périanthe-fructifere est plan ou tres-court. Bourgeons incomplets. Infiorescences thyrsoïdes ou racemiformes, denses. Périanthe en général infondi- buliforme. Feuilles persistantes, veineuses. — Arbres, la plupart indigènes de l’Asie ‘équatoriale ou de la Nouvelle-Hollande. Endiandra R. Br. — Beilschmiedia Nees. — Cecido- * daphne Nees. — Cryptocarya R. Br. — Caryodaphne Blume, — Agathophyllum Wild. — nas Nees. FAMILLE DES LAURINÉES. 471 Vi TRIBU. LES ACRODICLIDIÉES. — 4CRODI- CLIDIA Nces. Fleurs hermaphrodites. Staminodes soit nuls, soit den- tiformes et comprimes. Étanines 3 ou 9. Anthères 2- valvulaires (valoules poriformes, subapicilawês), sub- sessiles : les intérieures extrorses. Péricarpe charnu, d'abord recouvert par un périanthe pomiforme (om- biliqué au sommet, à lobes connivents), plus tard sail- lant, engaïné inferieurement par le périanthe devenu cupuliforme. Inflorescences thyrsoïdes, ou paniculees, ou subcapitellées, pubérules. Périanthe souvent infon- dibuliforme, à lobes courts. Bourgeons nus. Feuilles persistantes, veineuses, cuspidées, le plus souvent pu- bérules. — Arbres de l'Amérique équateriale. Aydendron Nees.— Evonymodaphne Nees. — Acro- diclidium Nees. —.Misanteca Schlechtend. VIIe TRIBU. LES NECTANDRÉES. _— NECT AN- DREÆ Nees. Fleurs hermaphrodites. Staminodes dentiformes ou moins souvent capitelliformes. Étamines 9. Anthères - subsessiles, larges, à valvules basilaires, disposées:en “arc; les anthères intérieures extrorses. Périanthe à segments assez larges, étalés, caducs : les extérieurs plus larges. Péricärpe charnu, engaïné inférieure- ment par un périanthe cupuliforme, tronqué. Inflo- rescences paniculées, assez amples. Bourgeons nus. Feuilles persistantes, veineuses. — Arbres, indigènes de l’ Amérique équatoriale. 1 Nectandra (Roitb. * Nees. (Pomatia Ness). 24 Tir 472 CLASSE DES PROTÉINÉES. Ville TRIBU. LES DICYPELLIÉES. — DICYPEL- LIA Nees. Fleurs dioïques ou polygames. Staminodes nuls. Les 6 étamines-extérieures des fleurs-femellessemblables aux segmbnts du limbe et persistant avec ceux-ci. Pé- rianthe-fructifère non-recouvrant, rayonné. Anthères 3 à 6, sessiles, 4-valvulaires : valvules poriformes. Péricarpe charnu. Inflorescences racémiformes, pau- ciflores, souvent bracteolces et gemmiformes avant la floraison. Bourgeons nus. Feuilles persistantes, vei- neuses. — Arbres, indigènes du Bresil. Dicypellium Nees et Martius. — Petalanthera Nees et Mart. — Pleurothyrium Nees et Mart. IXe TRIBU. LES ORÉODAPHNÉES. — OREO- DAPHANEZÆ Nees. Fleurs dar ou polygames. Staminodes nuls, ou su- bules, ou imparfaits. Étamines 6, ou 9, ou 12 (les in- terieures, lorsqu'il y en a plus de 6, extrorses). An- thères 2-ou 4-valvulaires (à valvules, lorsqu'il y en a 4, immédiatement superposées 2 à 2). Périanthe cam- panulé ou rotacé, en général petit : segments égaux, point dilatés. Fruit petit ou de grandeur médiocre, charnu, soit engaïné a sa base par un périanthe cupu- laire, soit placé sur un périanthe étalé et peu charnu, soit immediatement assis sur un pédicelle charnu au sommet. Inflorescences axillaires ou infra-terminäles, paniculées, ou racémiformes, plus ou moins composées, garnies de petites bractéoles fugaces. Bourgeons nus. Feuilles persistantes, veineuses, souvent semblables à celles des Saules. — Arbres ou arbrisseaux, la plu- Part indigènes de l'Amérique équatoriale. Teleiandra Nees. — Leptodaphne Nees. — Ajovea = FAMILLE DES LAURINÉES. 473 Aubl. — Gæppertia Nees. — Haasia Blum.— Oreo- daphne Nees et Martius. — Camphoromæa Nees et Mar- tius. — Ocotea Aubl. — Gymnobalanus Nees et Mart. Xe TRIBU, LES FLAVIFLORES. — FLAVIFLORÆ . Nees. Fleurs dioïques ou polygames. Staminodes nuls. Étami- nes Q, toutes introrses; anthères 2-ou 4-valvulaires. Périanthe mince, rotace, jaune. Baie assise sur un pé- dicelle presque nu , souvent charnu. Inflorescence en grappes ou en ombellules précoces, involucrées, ou brac- téolées. Bourgeons écailleux. Feuilles menibranacees, non-persistantes. — Arbres ou arbrisseaux, indigènes de l'Amérique, septentrionale. Sassafras Nees. — Benzoin Nees. XI° TRIBU. LES TÉTRANTHÉRÉES. — TETRAN- THEREÆ Necs. Fleurs ordinairement dioiques. Staminodes nuls. Étami- nes 9 a 18 (lorsqu'il y en a plus de 9, le périanthe est dépourvu de limbe, ou à segments 1-sériés). An- thères 2-ou 4-valvulaires, toutes introrses. Baie assise sur Le tube du périanthe devenu disciforme. Fleurs en -ombellules involucrées. Bourgeons nus , ou écailleux. Feuilles persistantes, veineuses. — Arbres de l’Inde (à l'exception d’une espece qui habite la region médi- terranéenne ). Cylicodaphne Nees. — Tetranthera Jacq. — Bale denia Nees. — Laurus nn ) Nees. — Lepidadenia Nees. XI TRIBU. LES DAPHNIDIÉES, — + DAPHNIDLEÆ Nees. : | an Fleurs dioiques ou hermaphrodites. Sons nuls. 474 CLASSE DES PROTÉINÉES. Étamines 6 à 15 ; anthères 2-ou 4-valvulaires, toutes, introrses. Baie assise soit sur un perianthe discoide où cyathiforme, soit sur un pédicelle nu. Bourgeons écail- leux. Fleurs suboelomerulees ou en ombellules involu- crées, naissant de bourgeons aphylles. Feuilles vei2 neuses ou nerveuses, persistantes. — Arbres habitant l'Inde, ou la Chine, ou le Japon. Dodecadenia Nees.— Actinodaphne Nees.—Daphni- dium Nees. — Litsæa Juss. XIII‘ TRIBU. LES CASSYTÉES. — CASSYTEÆ Necs. Fleurs hermaphrodites. Staminodes parfaits. Étamines 9: les 3 intérieures extrorses; anthères 4-valvulaires. . Péricarpe sec, recouvert par un pétianthe charnu. Herbes parasites, aphylles. Cassyta Linn. GROUPE VOISIN DES LAURINÉES. GYROCARPÉES — GYROCARPEÆ Dumort. (1). Étamines en même nombre que les lobes du perianthe. Ovaire adhérent. Péricarpe drupace. Cotylédons fo- liacés, convolutés autour de la radicule.— Arbres de la zone équatoriale. Gyrocarpus Jacq.— Îlligera Blume. : : Genre CANNELLIER. — Cinnamomum (Hirnt ) Nees. Fleurs polysames. Périanthe 6-fide (rar ement fou 8- fide), coriace : limbe articulé, finalement caduc en tout (4) Gyrocarpeæ Dumort. Fam. — Nees, Propr. 20. = litigereæ Blume, Nov. fam, — Nees, Laurin , p. 695. — liligeraceæ Lindl. Nat. nie ed. I!, p. 202. at VU FAMILLE DES LAURINÉES. 475 ou en partie, ou rarement persistant. Étamines 9 (6 lors- que le périanthe est 4-fide ; 12 ou plus lorsquele périanthe est 8-fide) : celles de la série interne extrorses, accompa- gnées chacune de 2 glandules basilaires. Anthères ovales, 4-valvulaires : valvules inférieures plus latérales. Stami- nodes 3. Stigmate discoïde (quelquefois subtrilobé). Baie 1-sperme, engaïînée inférieurement par le périanthe grossi (qui est cupuliforme et tronqué, lorsque le limbe s’est détaché en entier, ou bien qui est 6-fide, lorsque le limbe persiste en tout ou en partie). — Arbres dont l’écorce est tantôt d’une saveur de cannelle plus ou moins prononcée, tantôt d’une säveur plus âcre et analogue à celle des clous de girofle, ou quelquefois plus ou moins camphrée. Feuil- les 3-nervées , ou triplinervées, persistantes, rapprochées par paires, le sh souvent opposées ou subopposées, d’une saveur de girofle ou un peu camphrée. Bourgeons nus. Inflorescences axillaires ou terminales , nues, cymeuses, trichotomes, pauci- ou multi-flores. Fleurs polygames- monoiques, ou polygames-dioïques : les stériles plus pe- tites, mais du reste hermaphrodites comme les fertiles. (Nees, Systema Laurinarum , p. 31. — Blume, Rumphia, 1 p. 26.) — Ce genre, dont la plupart des espèces sont re- marquables par des écorces pénétrées d’un arome plus ou moins agréable, renferme les arbres qui fournissent les différentes sortes de cannelles du commerce et de la phar- maceutique, ainsi que plusieurs autres écorces officina- les. L’histoire et les caractères distinctifs de ces végétaux LA LA e . Eve , Fr L n’ont été éclajrcis que depuis peu d’années, par les pré- cieux travaux monographiques de MM. C. G. Nees d’'Esen- beek, et Blume, auxquels nous allons emprunter tous les détails relatifs à ce sujet. — M. Nees a décrit 27 espèces de : ce genre; nous ne pouvons traiter ici que de celles qui sont remarquables par leurs produits. 476 CLASSE DES PROTÉINÉES. Secrion 1. CinnamomaA caryoPayLLEA Plum, (1) — Écorce à arome d'une savêur plus ou moins äcre, analogue à celle des clous de girofle, et quelquefois un peu camphrée. CanNELLIER Cuziwavan. — Cinnamomum Culiwavan Blume, Bydr. (non Nees); Rumphia, I, p. 26, tab. 9, fig. 1, et tab. 10, fig. 1.—Hayne, Arzn. XII, tab. 24, 6 (folia). Ce Caryophylloides albus Rumph. Amb. II, p.65; tab. 14 (except, infloresc.)— Laurus Culibaban Linn.— Laurus Cassia, var. Culibaban Lamk. Enc.— Laurus Culilawang Nees. Disp. de Cinnam. — Feuilles ovales-oblongues, ou lancéolées-oblongues, acuminées, acérées, légèrement pointues à leur base, tripliner- vées, glabres, faiblement réticulées en dessous : nervures-latérales oblitérées vers le sommet. Cymes axillaires et terminales, pauci- flores, subracémiformes. Segments du périanthe caducs au des- sous du sommet.—Tronc gros, haut ; écorce épaisse, d’un brun de cannelle à l’intérieur, d’un gris blanchâtre à la surface ; cime touffue , mais d’une ampleur médiocre. Ramules cylindriques, droits, glabres de même que les jeunes-pousses, à écorce très- aromatique et d’une saveur assez agréable. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces ; pétiole semi-cy- lindrique, long à peine de 6 lignes. Périanthe 6-fide. Baie el- lipsoïde, presque recouverte par le périanthe devenu cupuli- forme. ( Blume, Rumphia, 1, p. 27.) — Cet arbre croit aux Moluques; au témoignage de M. Blume, c’est cette espèce qui fournit l’une des meilleures sortes de la cannelle-giroflée qu’on importe en Europe, CaNNELLIER ROUGE.—Cinnamomum rubrum Blum. Rumph. [, tab. 2, fig. 1. — Cortex Caryophylloides ruber Rumph. Amb. 1], p. 66.— Laurus Caryophyllus Loureir. Cochinch.? — Feuilles oblongues ou lancéolées, très-longuement acuminées, pointues à leur base, 3-nervées, ou courtement triplinervées , (1) Toutes les espèces de cette section fournissent l'écorce officinale connue sous le nom de Culiwavan, ou Cannelle giroflée, et qu'on a cru longtemps ne provenir que du Laurus Culibaban Linn. FAMILLE DES LAURINÉES. 477 glabres; nervures subexcurrentes, Cymes axillaires et termina- les, trichotomes, racémiformes, pauciflores. Périanthe à seg- ments persistants. — Arbre de taille médiocre. Écorce rougeà- tre. Rameaux presque étalés, brachiés. Feuilles longues de 1 ‘/2 pouce, d’un vert foncé en dessus, glauques en dessous. Fleurs petites, blanches. Périanthe 6-fide : segments ovales- lancéolés, étalés. Baie petite, ovoïde, rougeâtre. (Blume, 1. c. p. 20). — Cette espèce croït dans les mêmes contrées que la précédente; elle fournit aussi de la cannelle-giroflée de très- bonne qualité. CanNeLLIER Sivroc.—CinnamomumSintoc Blume,Rumph. I, tab. 12.—Hayn. Arzn. XII, tab. 24. — Feuilles ovales-ob- longues ou lancéolées-oblongues, acuminées, subobtuses (les flo- rales ovales , obtuses), à peine pointues à leur base, tripliner- vées , glabres , faiblement réticulées en Gessous : nervures-laté- rales oblitérées au sommet, souvent bifurquées à la base. Pani- cule terminale, étalée, veloutée, Segments du périanthe tombant en entier.—Arbre atteignant 80 pieds de haut ; branches fortes, longues , divergentes, très-rameuses. Écorce du tronc épaisse, rimeuse, d’un brun grisâtre à la surface, roussätre en dedans. Ramules cylindriques , à écorce d’un brun eendré, très-aroma- tique , d’une odeur analogue à celle d’un mélange de noix de Muscade et d’essence de Lavande, d’une saveur amère et un peu astringente. Jeunes-pousses comprimées, tétragones , très- glabres. Feuilles luisantes et d’un vert foncé en-dessus , d’un vert glauque en dessous, courtement pétiolées, ayant une saveur de clous de girofle. Pédoncules un peu comprimés, tricho- tomes. Fleurs :courtement pédicellées. Périanthe 6-ou 8-fide, roussâtre et velouté à la surface externe, soyeux à la surface in- terne. Périanthe- fructifère turbiné, tronqué. Baie ellipsoïde, à moitié recouverte par le périanthe. (Blume, L. c. p. 30.) — Cette espèce croît dans les montagnes de Java (où on la nomme Sintok, Sintul:, et Sendof:) et dans celles de l’Inde méridionale (les habitants des Nélligerrys l’appellent Béloré). CANNELLIER A NERVURES JAUNES. — Cinnamomum xantho- 478 CLASSE DES PROTÉINÉES. neurum Blume, Rumphia, I, tab. 13, fig. 1 .—Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, acuminées , subobtuses, pointues à la base, courtement triplinervées, réticulées et veloutées (incanes) en dessous: nervuresrameuses au-dessus du milieu.— Arbre, Rameaux cylindriques, glabres : les jeunes tétragones-ancipités, veloutés. Feuilles longues de 5 à 7 pouces, larges de 15 lignes à 2 pou- ces, courtement pétiolées, un peu luisantes en dessous. Fleurs et fruits inconnus, — Cette espèce croît aux Moluques et dans la Nouvelle-Guinée. Ses feuilles et ses jeunes-pousses ont une sa- veur âcre, peu agréable, assez camphrée. (Blume, L. c. p. 33.) CanneLLIER CAPPAROU-GORONDÉ.—Cinnamomum Capparu- coronde Blume, 1, c. E, tab. 9, fig. 2 et 3. — Feuilles oblon- gues, obliquement rétrécies à la base, courtement triplinervées, point veinées , satinées (de couleur livide) en dessus. (Fleurs et fruits inconnus.) { Blume, L. c. p. 34 )— Gette espèce croît à Ceylan; son écorce et ses feuilles ont une saveur camphrée. CaNNELLIER CAMPurÉ.—Cinnamomum camphoratum Blume, 1. c. tab. 14, fig. 1. — Laurus callophylla Nees, Disp. de Gin- nam.— Cinnamomum albiflorum Nees, in Wall. Plant. Asiat. fasc. 8, p. 63.— Feuilles elliptiques-oblongues, longuement acuminées, pointues à la base, fortement subtriplinervées, yei- neuses et réticulées aux 2 faces : nervures-latérales oblitérées vers le sommet. — Arbrisseau glabre, haut de 8 à 14 pieds. Ra- meaux cylindriques, peu nombreux. Feuilles longues de '/: pied à 1 pied, larges de 2 à 4 pouces, luisantes en dessus, d’un glau- que verdätre en dessous; pétiole-cylindrique, long de 4 à Gh- gnes. (Fleurs et fruits inconnus.) — Blume, L. c. p. 34.) — Cette espèce croit dans les forêts de Java. Son écorce et ses feuilles ont une saveur de Muscade un peu camphrée. CanNELLIER LUISANT.—Cinnamomum nitidum Hook. Exot. Flor. tab. 176 (excel. syn. Roxb. et Nees.)—Blume, Rumphia, 1, tab.15.— ZLaurus malabathrica Roxb. Hort. Caleutt. (non L.) — Laurus caryophyllata Nees, jun. Disp. de Cinnaw.—Cin- namomum eucalyptoides Nees, in Wall, Plant. Asiat. I, FAMILLE DES LAURINÉES. 479 p. 53.—Nees, jun. Offic. Pflanz. Suppl. IV, cum fig.—Feuilles elliptiques ou elliptiques-oblongues, rétrécies aux 2 bouts (le plus souvent sphacélées au sommet), 3-nervées, ou courtement triplinervées, presque sans veines, glabres, à nervures subex- currentes, Cyme terminale, composée, presqme aussi longue que les feuilles, Fleurs satinées. Périanthe à segments caducs au mi- lieu. — Buisson ou arbre très-rameux. Écorce mince , brunâtre. Ramules subbrachiés, cylindriques, d’un brun verdâtre, finement striés, glabres : les jeunes tétragones ou iétragones-ancipités, f- nement pubérules. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 16 à 28 lignes, luisantes et tres-glabres en dessus, d’un glauque verdâtre en dessous ; pétiole subcylindrique, iong de 4 à 6 li- gnes. Panicule cymeuse, composée de grappes simples, presque aussi longues ou aussi longues que les feuilles, axillaires, ou su- pra-axillaires, divergentes. Bractées petites, sessiles, apprimées, ovales, pointues, concaves, soyeuses, fugaces. Fleurs-fertiles lon- ques d'environ 2 lignes. Périanthe semi-sexfide : segments dres- sés, connivents, isomètres, obtus, concaves : Les extérieurs ova- les; les intérieurs ovales-oblongs. Anthères ovales-oblongues, obtuses, plus larges que les filets. Staminodes cordiformes, cour- tement pédiceliés. Baie ellipsoïde, d’un violet noirâtre, engai- née à sa base par la partie subsistante du périanthe devenue charnue, turbinée, 6-dentée. (Blume, L. c. p. 35.) — Cette es- pèce habite l'Inde, les Moluques et les îles de la Sonde; son écorce est plus ou moins aromatique, mais elle n’entre point dans le commerce. Les feuilles ont une saveur de clou de girofle; elles se trouvent mêlées, dans le commerce, avec les feuilles de Malabatre. tés k {is CaNNELLIER INSIPIDE. — Cinnamomum iners Blume, Rum- phia, I, tab. 17 et 18.— Laurus iners Nees, jun. Disp. de Cinnam.— Feuilles elliptiques-cblongues ou lancéolées-oblon- gues, légèrement pointues aux 2 bouts (le plus souvent sphacé- lées au sommet), courtement triplinervées, point veineuses : nervures-latérales oblitérées vers le sommet. Panicules racémi- formes, rameuses, subterminales, plus longues que les feuilles. 480 CLASSE DES PROTÉINÉFS. Périanthe soyeux : segments caducs au-dessous du sommet. — Arbre ou arbrisseau. Écorce d’un brun noirâtre. Ramules cy- lindriques, glabres : les jeunes subtétragones, pubérules. Feuil- les longues de 4 à 6 pouces, larges de 15 lignes à 2 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous; pétiole canaliculé en dessüs, long d’environ 6 lignes. Panicules longues de ‘/: pied à 1 pied. Staminodes cordiformes, stipités. Péricarpe ellipsoïde, déprimé au sommet ( Blume, L. c.p. 41.) —Cette espèce croît aux îles de la Sonde et à Pulo-Pinang ; elle est re- marquable, parmi ses congénères, en ce que son écorce et ses feuilles sont à peu près insipides. CanweLLter DE Java.— Cinnamomum javanicum Blume, 1. c. tab. 10.—Sindoc Rumph. Amb. If, p. 60.—Laurus Ma- labatrum Burm. Flor. Ind.— Laurus Malabratum Horsfeld , in Verhandl. Batav. Genootsch. VIII. — Melastoma Rein- wardtianum Blum. Bydr. — Feuilles elliptiques-oblongues , acuminées, pointues à la base, 3-nervées, ou courtement tripli- nervées , transversalement réticulées : nervures confluentes au sommet, cotonneuses en dessous de même que les veines. Pani- cule terminale, étalée, très-cotonneuse. — Arbre à tronc atteignant 20 à 25 pieds de haut, et la grosseur du bras d’un homme. Ra- meaux raides, cylindriques, à écorce roussâtre à la surface, d’un brun de cannelle en dedans. Ramules subopposés, cylindriques, veloutés, roussâtres. Feuilles longues de ‘/2 pied à 1 pied, lar- ges de 3 à 6 pouces, luisantes en dessus, d’un vert glauque en dessous; pétiole long de : pouce à 1 pouce. Panicule cymeuse, ovoïde, multiflore. Périanthe profondément 6-fide (rarement 8- ou 4-fide) : segments ovales, obtus, concaves, dressés, conni- vents : les intérieurs un peu plus courts. Filets courts, pubes- cents. Anthères elliptiques. Staminodes cordiformes, subsessiles, carénés au dos (Blume , L. c. p. 42). — Gette espèce croît aux îles de la Sonde; les Malais et les Javanais l’appellent Sintoc (nom qu’ils donnent en outre au Cinnamomum Sintoc B1.), et ils considèrent son écorce comme un excellent remède contre les coliques spasmodiques ; cette écorce est très-aromatique. FAMILLE DES LAURINÉES, 481 . SECTION IT. Civnamoma vera Blume.— Écorce à arome d’une saveur douceätre. CannezLier DE CEYLAN.— Cinnamomum zeylanicum Breyn. —Nees, Syst. Laur. p. 45.— Rameaux subtétragones, glabres. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, acuminées, obtuses, tripli- nerVées, ou 3-nervées , réticulées en dessous, glabres : les su- périeures plus petites. Panicules axillaires et terminales, pédon- culées. Périanthe soyeux, incane : segments oblongs, caducs au milieu. (Vees, L. c.) | — x : CANNELLIER COMMUN.—(Cinnamomum zey lanicum com- mune Nees, |. c.—Cinnamomum zeylanicum Blume, Bydr. —Cinnamomum zeylanicum : 6, Nees, in Wall. Plant. Asiat. Rar. — Cinnamomum zeylanicum vulgare Hayn. Arzn. Gew. XXII, tab. 20.— Persea Cinnamomum Spreng. — Laurus Cinnamomum Linn. — Nees, Disp. de Cinn. — Laurus Cassia Bot. Mag. tab. 1636. (non Linn.) — Cinna- momum Blackw. Herb. tab. 534.— Feuilles ovales ou ova- Jes-oblongues, obtuses, ou très-courtement cuspidées (à pointe obtuse), — f : À FEUILLES SUBCORDIFORMES. — Cinnamomum zeylani- cum : 8, subcordatum Nees, 1. c. — Cinnamomum zeyla- nicum cordifolium Hayn. 1. c. tab. 21. — Feuilles subcor- diformes. — y: Laurier-Casse.— Cinnamomum zeylanicum : y, Cassia Nees, 1. c.—Laurus Cinnamomum : 6, angustifolium Roxb. —Laurus Cassia L.— Cassia lignea Blackw. Herb. tab. 391.— Karua Hort. Malab. I, tab. 57. — Feuilles ellipti- ques ou oblongues, plus ou moins longuement acuminées, pointues à la base. de, Arbre ou arbrisseau. Tête allongée. Rameaux roussâtres, fi- nalement grisâtres ; écorce d’un brun roussâtre en dedans, plus ou moins aromatique ( quelquefois presque insipide), douceâtre. Jeunes-pousses obscurément tétragones. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 15 à 30 lignes, d’un vert gai, souvent BOTANIQUE. PHAN. T. X. 31 482 CLASSE DES PROTÉINÉES. pendantes, d’une saveur analogue à celle des clous de Girofle. Panicules-partielles longues de 3 à 5 pouces, pubérules. Pédi- celles longs de 1 ‘/à à 2 lignes. Périanthe long de x ‘/, ligne, turbiné, profondément 6-fide (quelquefois 8-fide, 12-andre) : segments subégaux, oblongs, mucronulés. Étamines plus courtes que le limbe ; anthères elliptiques-oblongues , obtuses. Appen- dices (glandules) des filets intérieurs cordiformes, substipités. Staminodes hastiformes-triangulaires, pointus, onguiculés, de moitié plus courts que les étamines intérieures. Baie ovoïde ou ellipsoïde, lisse, succulente, noire à la maturité, atteignant jus- qu’à 6 lignes de long, recouverte jusque vers son milieu par la partie subsistante du périanthe, laquelle est tantôt tronquée, tan- tôt G-fide, turbinée (Wees, L. e.—Roxbursh, Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 297.) — Gette espèce croît spontanément dans l’Inde, ainsi qu'à Ceylan, aux Moluques, et aux îles de la Sonde; elle est fréquemment cultivée dans toutes ces contrées, ainsi que dans les établissements coloniaux de l'Afrique et de l’Amérique équatoriales. C’est de ce Cannellier que proviennent plusieurs sortes de canelles, très-répandues dans le commerce, et notam- ment la Cannelle de Ceylan, qui est l’une des sortes les plus aromatiques. — Le Laurier-Casse (Laurus Cassia L.), qui n’est qu’une variété du Cannellier dé Ceylan, fournit l’écorce connuesous le nom de Cannelle du Malabar (en pharmaceutique Xylo-Cassia, ou Cassia lignea), qui est beaucoup moins aro- matique que les autres sortes de Cannelles, et qu’on n’emploie guère, en Europe, qu’à des préparations pharmaceutiques. — Les racines et les vieux troncs de cet arbre contiennent beaucoup de camphre. | CANNELLIER AROMATIQUE. — Cinnamomum aromäticum Neces, in Wall. Plant. Asiat, Il, p. 74; Syst, Laur..p. 52. — Cinnamomum Cassia Nees, jun. — Blume, Bydr. — Hayn. Arzn. Gew. XII, tab, 23. — Laurus Cassia Nees, Disp. Cinn. tab. 3. (non Linn.) — Persea Cassia Spreng, —+ Laurus Cinnamomum Andr. Bot. Rep. tab. 595, —Ramules anguleux, satinés de même que les pétioles. Feuilles oblongues, FAMILLE DES LAURINÉES. 483 pointues aux 2 bouts, veinuleuses en dessous, triplinervées : nervures oblitérées vers le sommet. Panicules grêles , satinées. — Arbre élégant. Ramules et rameaux étalés : les adultes gri- sätres, Feuilles longues de 5 à 9 pouces, larges de 2 à 3, pou- ces, souvent pendantes, d’ün vert gai en dessus, d’un vert glau- que en dessous ; pétiole long d’environ 6 lignes. Panicules axil- laires et terminales, un peu divergentes, longues d’environ 3 pouces (y compris le pédoncule , qui est de près de 2 pouces), Pédicelles gros, longs de x ligne. Périanthe campanulé, d’un blanc jaunâtre , long de 1 ‘/2 ligne : segments ovales, obtus, égaux, aussi longs que le tube, caducs dès leur base, Étamines plus courtes que le périanthe ; anthères ovales , obtuses, d’un jaune orange. Appendices (glandules) des 3 filets intérieurs pel- tés, suborbiculaires, subferrugineux , stipités. Staminodes sa- gltüformes, trigones, blanchâtres, courtement stipités. Baie ob- longue, semblable à un Gland, d’un bleu rougeâtre, âcre, en- gainée à la base par un périanthe cupuliforme, 6-denté, verdä- tre. (Vees, L. c.) — Cette espèce croit en Chine; on la cultive à Java ; il paraît que c’est l’une de celles qui fournissent la Can- nelle de Chine du commerce, On la cultive souvent dans les collections de serre, sous le nom de Laurus Cinnamomum. Son écorce est douceâtre et très-aromatique. Cannezcier Tamara. -— Cinnamomum Tamala Nees, jun, Handb!; id. Plant. Off. Suppl. fasc. IV.—Nees, in Wall. Plant. Asiat. IE, p. 75; id. Syst. Laur. p. 56.— Laurus Tamala Hamilt, im Act. Soc. Linn. Lond. XIII, 2, p. 555. (excl. syn. Roxb.)— Persea Tamala Spreng. — Laurus Cassia B, Wall. Cat.—Laurus albiflora G, Wall. Cat.—Rameaux subcylindri- ques : les jeunes pubérules, scabres. Feuilles oblongues-lancéo- lées, acuminées, pointues à la base, glabres, triplinervées : ner- vure-moyenne point rameuse vers le sommet. Panicules sub- terminales et axillaires, pédonculées, divariquées. Périanthe campanulé : segments obovales , pointus, soyeux-incanes aux 2 faces, caducs au dessous du milieu. — Arbre de taille médiocre. Branches très-rameuses. Ramules subiétragones ou anguleux, 484 CLASSE DES PROTÉINÉES. brunîtres, ou grisâtres. Bois grisâtre, dur, luisant. Écorce d’un gris rougeâtre , d’une saveur de Cannelle agréable, assez forte. Feuilles longues de 3 à 7 pouces, larges de 12 à 15 lignes, d’un vert gai en dessus, d’un glauque pâle en dessous, chartacées, réticulées aux 2 faces, d’une saveur de clous de Girofle Aégè- rement camphrée. Panicules rapprochées en corymbe lâche. Pé- doncules longs de 2 ‘/; à 3 , pouces. Pédicelles longs de x}, li- gne à 2 lignes. Périanthe long de r ‘/, ligne. Étamines presque aussi longues que le périanthe ; anthères ovales , jaunes, presque aussi longues que les filets. Appendices (glandules) des 3 filets- intérieurs sessiles, ovales, obtus, jaunes, de la longueur des fi- lets. Staminodes sagittiformes, pointus, à stipe de même lon- gueur que le capitule. Baie ovale-elliptique, ombonée, lisse, noirâtre, longue de 3 lignes; perianthe-fructifere disciforme, étalé, 6-lobé, plus large que le fruit. — Cette espèce croît dans l'Inde ; on la cultive au Bengale. Suivant M. C.-G. Nees d’E- senbeck, c’est l’un des Cannelliers qui fournit les feuilles con- nues en pharmaceutique sous les noms de feuilles de Mala- batre, feuilles de Tamalabatre, ou feuilles d'Inde ; du reste, elles se trouvent souvent mêlées avec les feuilles de plusieurs au- tres espèces congénères, qui ont en général la même saveur. L’écorce de cet arbre fournit de la Cannelle d’assez bonne qua- lité, et qu’on ne distingue probablement point de la Gannelle de Ceylan. GANELLIER DOUX. — Cinnamomum dulce Nees, in Wall. Plant. Asiat. Rar. Il, p. 95. — Laurus dulcis Roxb. For. Ind. — Cinnamomum chinense Blum. Bydr. — Laurus Bur- manni Nees, Disp. de Cinnam. p. 57, tab. 4, fig. 1. — Lau- rus cinnamomoides Hort. Berol. — Ramules cylindriques, glabres.. Feuilles oblongues, acuminées, obtuses, pointues à la base, glabres, concolores, tripli-nervées : nervures-latérales et côte fines, ramifiées vers le sommet. Panicules axillaires et ter- minales, à ramules triflores. Périanthe à segments étalés, ellip- tiques-oblongs, caducs au dessus du milieu. — Arbre d’un port élégant. Tronc droit, élancé; écorce grisâtre, lisse. Branches FAMILLE DES LAURINÉES. 485 vagues, souvent réclinées. Cyme grêle, allongée. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, larges de 12 à 18 lignes, pendantes, cour- tement pétiolées, lisses, d’un vert foncé aux 2 faces, colorées étant jeunes. Panicules courtes, grêles. Pedicelles grêles, longs de 2 ‘/2 à 3 lignes. Périanthe jaunâtre, profondément 6-fide. Étamines presque aussi longues que le périanthe. Staminodes ovales, pointus, subréniformes à la base, à stipe aussi long que le capitule. Périanthe-fructifère à tube court, obconique, et à limbe étalé. Baie subglobuleuse, mucronée, du volume d’un Pois. (Vees, Syst. Laur. p. 62. — Roxburgh, Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 303.) — Cette espèce est cultivée en Ghine, au Japon, dans l'Inde et aux îles de la Sonde; son écorce a une saveur douce : la cannelle qu’elle fournit est l’une de celles qu’on appelle dans le commerce Cannelle de Chine. Caneuuer DE Lourerro. — Cinnamomum Loureirii Nees, Syst. Laur. p. 65.— Laurus Cinnamomum Loureir. Flor. Cochinch. (excl. syn.) — Rameaux tétragones-comprimés, glabres. Feuilles subelliptiques, rétrécies aux 2 bouts, acuminées ou obtuses, finement squamelleuses en, dessous, triplinervées : côte ramifiée au sommet ; nervures-latérales nervuleuses du côte externe. — Feuilles longues d’environ 4 pouces, sur 20 lignes de large; pétiole semi-cylindrique, canaliculé en dessus, long d’environ 6 lignes. (/Vees, L. c.) — Cette espèce croît dans les hautes montagnes de la Cochinchine ; au témoignage de M. de Siebold, on la trouve aussi en Chine (où on l’appelle Kio Xut) et au Japon (où on l'appelle Ni Kei). L’écorce de ses jeunes rameaux est d’une saveur tres-douce, et, suivant Loureiro, elle fournit une cannelle beaucoup plus estimée que celle de Ceylan. CannezzreR Kramis, — Cinnamomum Kiamis Nees, in Wall. Plant. Asiat. II, p. 95; id. Syst. Laur. p. 67. — Cin- namomum Burmanni Blum. Bydr. — ZLaurus Burmann Nees, Disp. Cinnam. tab. 4, fig. 2. — Ramules tétraèdres : les jeunes pubérules, scabres. Feuilles elliptiques-lancéolées, poin- tues aux 2 bouts, glabres, glauques en dessous, triplinervées : nervures-latérales et côte ramifiées vers le sommet. Panicules 486 CLASSE DES PROTÉINÉES. « axillaires, 3-fides, pauciflores. Périanthe à segments oblongs, étalés, caducs au dessus de leur base. — Rameaux brunâtres, glabres. Feuilles longues de 1 7/2 pouce à 3 pouces, larges de 6 à 12 lignes. Panicules longues de 12 à 18 lignes. Fleurs sembla- bles à celles du Cinnamomum dulce. Fruit obové, du volume d’un Pois. ( Vees, Syst. Laur. p. 67.) — Cette espèce croit dans les montagnes de Java, où on la nomme Kiamis. Son écorce est douce et astringente; c’est l’une de celles qu’on employait jadis en thérapeutique sous le nom de Massoy. Genre CAMPHRIER. — Camphora Nees. Fleurs hermaphrodites (polygames suivant M. Blume), en panicules ébractéolées. Périanthe chartacé, 6-fide, à limbe caduc. Etamines 9 : les 3 intérieures extrorses, à filets garnis de 2 appendices basilaires, comprimés, sti- pités; anthères ovales, 4-valvulaires. Staminodes 6 : Les 3 extérieurs semblables aux étamines; les 3 intérieurs stipités, à capitule ovale, glanduleux. Stigmate discoïde. Baie 1-sperme, engainée à sa base par la partie subsis- tante du péricarpe (laquelle est obconique ou tronquée). — Arbres indigènes de l’Inde, de la Chine et du Japon. Bourgeons écailleux : écailles nombreuses, imbriquées. Feuilles persistantes, glabres, triplinervées, coriaces, très-entières, ordinairement #landuleuses aux aisselles des veines. Panicules petites, subtrichotomes, axillaires, ou terminales. Fleurs petites, blanchâtres. ( Nees, Syst. Laur. p. 87.) M. C. G. Nees d'Esenbeck a décrit 4 espèces de ce genre; toutes les parties de ces végétaux, mais principale- ment les racines des vieux individus, contiennent beau- coup de camphre, et répandent, quand on les broie, l'odeur pénétrante qui caractérise cette substance. Du reste, le camphre existe aussi en quantité plus ou moins considérable chez plusieurs autres Laurinées (surtout du genre Cannellier), ainsi que chez quelques arbres de la L FAMILLE DES LAURINÉES. à 457 famille des Diptérocarpées (notamment le Dryobalanops Camphora, qui fournit le camphre de Sumatra, et le Shorca robusta). GAMPHRIER OFFIGINAL. — Camphora officinarum Bauh.— Nees, Syst. Laur. p. 88. — Blackw. Herb. tab. 347. — Lau- rus Camphora L.— Jacq. Coll. 4, tab. 3. —- Dubam. ed. nov. vol. 2, tab. 55.— Bot. Mag. tab. 2658. — Cinnamomum Camphora Nees, jun. Plant. offic. tab. 127. — Persea Cam- phora Spreng. — Feuilles triplinervées, luisantes en dessus, glanduleuses aux aisselles des veines. Panicules axillaires et terminales, rapprochées en corymbe. Périanthe à surface externe glabre. (Nees, Syst. Laur. p. 88.) — Arbre atteignant la taille d’un grand Tilleul. Écorce du tronc raboteuse, Rameaux lâches, à écorce lisse, verdätre. Feuilles longues de 2 à 3 pou- ces, d’un vert gai en dessus, glauques en dessous, lancéolées- elliptiques, ou lancéolées-oblongues, acuminées aux 2 bouts, acérées, souvent pendantes ; pétiole grèle, long de 12 à 16 lignes, Panicules longuement pédonculées. Fleurs petites, courtement pédicellées. Périanthe à segments oblongs, subobtus. Étamines un peu plus courtes que le périanthe, Baie noirâtre, du volume d’un gros Pois.— Cette espèce, nommée vulgairement Laurier- Camphrier, ou Camphrier, sans autre désignation plus spéciale, croît en Chine et au Japon. C’est de cet arbre que provient tout le camphre que le commercekexporte du Japon en Europe. On obtient cette substance en faisant bouillir dans un grand vase de fer, rempli d’eau, le bois du Campärier coupé en petits morceaux : la chaleur volatilise le camphre, qui se dépose sous forme de grains dans un chapiteau rempli de paille, et adapté herméti- quement au vase de fer ; dans cet état il est livré au commerce; on le soumet à un nouveau raffinage en Europe. Le bois du Camphrier est dur, blanchâtre, et veiné de rouge ; on emploie, au Japon eten Chine, à l’ébénisterie et à beaucoup d’autres ou- vrages; son odeur pénétrante ÿ subsiste à temps indéfini, ï L Camparrer VERNISSÉ, — Camphora inuncta Nees; in Wall. Plant. Asiat. IE, p. 32; id. Syst. Laur. p.89. — Feuilles 488 CLASSE DES PROTÉINÉES. elliptiques-oblongues, veineuses, subtriplinervées, concolores, très-luisantes en dessous, glanduleuses aux aisselles des veines. Panicules axillaires et terminales, pauciflores. — Rameaux à écorce d’un brun noirâtre, visqueuse, comme vernissée. Jeunes- pousses anguleuses, glabres. Feuilles d’un vert jaunâtre, point glauques en dessous, comme vernissées en dessus ; pétiole long d'environ 4 lignes. Panicules longues d’environ 18 lignes. Pé- rianthe-fructifere infondibuliforme, large de 1 ligne. Baie ovoïde, du volume d’un Pois. (Wees, L. c. )— Cette espèce est indigène de l'Inde. CAMPHRIER GLANDULIFÈRE.— Camphora glandulifera Nees, in Wall. Plant. Asiat. IT, p. 72 ; id. Syst. Laur. p. 90. — Laurus glandulifera Wallich, in Act. Soc. med. et phys. Calcutt. I, p. 45, cum fig. — Feuilles subtrinervées , luisantes en dessus, glauques (les jeunes cotonneuses ) en dessous, glan- duleuses aux aisselles des veines. Panicules axillaires. Périanthe pubérule à la surface externe. — Grand arbre. Rameaux cy- lindriques. Jeunes-pousses anguleuses. Écorce d’un brun roux. Bois roussâtre, poreux. Bourgeons globuleux, satinés. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 1 à 3 pouces, cuspidées au sommet, en général pointues à la base, ovales, ou elliptiques ; pétiole long d'environ 6 lignes, assez fort, subcylindrique, cana- liculé en dessus. Périanthe à segments ovales, obtus, plus longs que les étamines. (Wees, L. c.) + Cette espèce croît dans les montagnes du Népaul. Campurier DE Ouine. — Camphora chinensis Nees, Syst. Laur. p. 02. — Laurus chinensis Hort. Berol. — Feuilles elliptiques, concolores, opaques, finement réticulées et transver= salement veinuleuses, triplinervées (côtes et nervures veinuleu- ses au sommet), poreuses en dessous aux aisselles des nervures. — Feuilles longues de 3 pouces, sur 30 lignes de large, rétré- cies vers leur base, longuement acuminées-cuspidées (à pointe obtuse ), d’un vert foncé; pétiole long d’environ 6 lignes. Ra- mules glabres, cylindriques, à écorce verte. Bourgeons petits, pubérules. (Fleurs et fruit inconnus.) ((Vees, L. c.) — L'auteur UE FAMILLE DES LAURINÉES. 489 de cette espèce présume qu’elle pourrait être une variété du Camphora inuncta. Genre PERSÉA. — Persea Gærtn. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement dioïques. Périanthe 6-parti, persistant ou finalement caduc, point accrescent : segments égaux ou inégaux. Étamines 9 : les 3 intérieures extrorses; filets filiformes, velus : les 3 inté- rieurs garnis à leur base de 2 glandes globuleuses. An- thères oblongues, 4-valvulaires : valvules oblongues, iné- gales. Staminodes 3, à tête cordiforme-triangulaire. Stig-. mate discoïde. Baie assise sur le périanthe, ou immédiate- ment sur le pédicelle plus ou moins épaissi et charnu au sommet. — Arbres à feuilles coriaces, persistantes, penni- nervées. Bourgeons 2-valves, incomplets. Inflorescences paniculées ou thyrsoïdes (rarement pauciflores), axillaires ou terminales : pédicelles ordinairement fasciculés. Pé- rianthe étalé après la floraison. ({Vees, Syst. Laur. p. 123.) — M. Nees d’'Esenbeck a décrit 32 espèces de ce genre; la plupart croiïssent dans l’Amérique équatoriale. Sous-genre GNESIOPERSEA Nees. Périanthe à segments égaux ou inégaux. Staminodes im- berbes. Glandules des filets substipitées. Inflorescences multiflores. Pédoncules-fructifères peu épais- sis, dressés, point claviformes. Périanthe à segments égaux, ou presque égaux. Fleurs kermaphrodites. PErséA Avocarier.— Persea gratissima Gærin. fil. Fruct. p. 222. — Nees, in Wall. Plant. Asiat. IT, p. 32 ; id. Syst. Laur. p. 128. — Bot. Reg. tab. 1258.—Laurus Persea Linn. — Sloane, Jam. 2, p. 139, p. 122, fig. 2. — Pluk. Alm. tab. 267, fig. 1.— Plum. Gen. p. 44, tab. 20. — Feuilles ovales, ou ovales-oblongues, ou obovales, pointues aux 2 bouts, réti- culées en dessous, pubescentes, 9-costées, glauques. Périanthe 490 CLASSE DES PROTÉINÉES. à segments presque Cgaux, oblongs. Ovaire presque glabre. Fruit gros, pyriforme, — Arbre tres-élégant, atteignant 40 pieds.de haut, ou plus. Cime ample, touffue. Rare anguleux. Jeu- nes-pousses pubérules, incanes. Feuilles longues de 4 à 7 pouces, larges de 2 à 3 pouces, vertes et glabres en dessus, glauques en dessous ; pétiole long de 1 pouce, pubérule, canaliculé en des- sus. Bourgeons-florifères axillaires vers l’extrémité des ramules, foliigènes au sommet. Panicules ( de chaque bourgeon ) agrégées en corymbe, longues de 3 à 4 pouces ; pédicelles fasciculés, longs de 1 ‘/: ligne. Bractéoles petites, subulées. Périanthe campanulé-rotacé ; segments obtus : les extérieurs oblongs; les intérieurs oblongs-lanceolés. Étamines aussi longues qe le pé- rianthe, Fruit verdâtre, du volume d’une grosse Poire, à chair très-épaisse. (Vees, L. c.) — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Avocatier ( corruption de son nom espagnol : Aguacate), Laurier-Avocatier, où Laurier-Avocat, croît aux Antilles et dans l’Amérique méridionale ; on la cultive, à titre d’arbre fruitier, dans toute l’Amérique intertropicale, ainsi que dans la plupart des établissements-coloniaux de l’ancien conti- nent ; elle prospère encore sous le climat des Canaries. Le fruit (nommé Avocat, ou Poire-Avocat) renferme, sous une peau coriace, une chair butyracée, presque inodore, d’une saveur particulière analogue à celle de l’Artichaut et de la Noisette ; les créoles l’estiment comme l’un des meilleurs de ceux de l'Amérique, et ils ont coutume d’en manger avec les viandes, ou bien en l’assaisonnant avec du sucre et du jus de citron; presque tous les animaux, même les chiens etles chats, en sont aussi très-friands; L’amande de la graine est remplie d’un suc laiteux, qui rougit un peu à l'air, et qui imprime au linge des taches ineffaçcables. L'infusion des bourgeons de l'arbre passe pour vulnéraire et emménagogue. Penséa À reuiszes De Davis, — Persea drymifolia Schlechtend. in Linnæa, VE, 2, p. 365. — Nees, Syst. Laur. p- 131. — Feuilles elliptiques-oblongues, pointues aux 2, bouts, en dessous lâchement réticulées, glauques, finement pubé- vi FAMILLE DES LAURINÉES. 494 rules aux nervures. Panicules presque simples. Périanthe à seg- ments presque égaux, ovales. Fruit pyriforme.—Jeunes rameaux anguleux, comprimés. Feuilles opaques, discolores, 7-à 9-costées de chaque côté, les plus grandes atteignant 6 pouces de long, sur 2 ?/; pouces de large; pétiole long d’environ 1 pouce. Pani- cule-générale terminale, plus courte que les feuilles. Fleurs jaunâtres. Fruit moins grand que celui de l’espèce précédente. (Mees, L. c.) — Cette espèce croît au Mexique, à Papantla; les Espagnols l'appellent Aguacate oloroso (Avocatier odorant). Son fruit est aussi mangeable, mais d’une saveur moins agréable que celui de l’'Avocatier. Perséa Des Canaries. — Persea indica Spreng. Syst, — Nees, Syst. Laur. p. 135. — Laurus indica L.—Pluk. Alm. p« 210, tab. 307, fig. 1. — Wendl. Obs. Bot. tab.3, fig. 22. .— Aldin. Hort. Farn. tab. 6o. — Feuilles oblongues, pointues aux 2 bouts, scrobiculées, réticulées, opaques : les jeunes pu- bérules en dessous ; pétiole soyeux-incane (de même que les ramules et les panicules ). Panicules axillaires. Périanthe à segments ovales, pointus, presque égaux. Baie subglobuleuse. — Arbre de 30 à 4o pieds, à tête ample, arrondie, touffue. Ramules cicatriqueux. Bourgeons ovales - lancéolés, soyeux. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 15 lignes à 2 pouces, æapprochées, d’un vert glauque en dessous ; pétiole gros, subtri- gone, long de 8 à 9 lignes. Pédoncules à peu près aussi longs que les feuilles, comprimés, ancipités, rameux à partir du milieu ; ‘panicüles composées de cymules 3-à 9-flores ; pédicelles tres- -courts. Périanthe blanchâtre, campanulé, long de 3 lignes; large de 4 à 4 à lignes. Étamines un peu plus courtes que le périan- the. Baie d’un bleu noirâtre, du volume d’une petite Gerise.— Cette espèce,nommée vulgairement Laurier d'Inde, ou Laurier- royal, ne croît point dans l’Inde, maïs aux Canaries et à Ma- dère. On la cultive, comme arbre d’ornement, dans l’Europe méridionale et dans les collections d’orangerie, Son bois sert à faire de très-beaux meubles ; on assure qu’il ne le cède guère à VAcajou, Pp WGILÉ ENT A4S SD € 492 CLASSE DES PROTÉINÉES. Sous-genre ERIODAPHNE Nees. Périanthe à segments-extérieurs plus courts que les seg- ments-intérieurs. Staminodes barbus au sommet. Glan- des des filets non-stipitées. PErsÉA DE CAROLINE. — Persea carolinensis Nees, Syst. Laur. p. 150.— Laurus carolinensis Catesb. Carol. I, p.63, tab. 63. —Laurus Borbonia Linn. — Duham. ed. nov. vol. 2, tab. 33.— Persea Borbonia Spreng.— Borbonia Plum. Gen. 4, tab. 60. — Feuilles elliptiques, ou oblongues, ou elliptiques- obovales, cunéiformes vers leur base, cuspidées (à pointe ob- tuse), glabres ou pubérules (et en général glauques ) en dessous. Pédoncules axillaires, plus courts que les feuilles, pauciflores ; pédicelles très-courts, disposés en cymule capitelliforme. Pé- rianthe à segments extérieurs ovales; segments intérieurs oblongs, 2 fois plus’ courts que les extérieurs. — Arbre attei- gnant 30 pieds de haut, sur 18 à 20 pouces de diamètre ; plus fréquemment buisson. Ramules cylindriques : les jeunes angu- leux, tantôt glabres, tantôt pubérules ou poilus; les adultes glabres, brunâtres. Bourgeons ovales, soyeux. Feuilles rappro- chées, longues de 5 à 8 pouces, larges de 15 à 30 lignes, lui- santes et d’un vert plus ou moins foncé en dessus, d’un vert pâle ou glauque en dessous ; pétiole trigone, long de 3 lignes. Fleurs ( polygames suivant Elliot) d’un jaune pâle ; pédoncules -communs pubescents, longs de 3 à 18 lignes. Périanthe long de 2 ‘/, lignes, large de 3 lignes, subcampanulé, soyeux à la surface externe, Pédicelles-fructiferes-assez gros, pourprés. Baie ovale, d’un bleu-noirâtre. — Cette espèce, nommée vulgaire- ment Laurier Bourbon, croît dans les provinces méridionales des États-Unis ; les habitants français de la Louisiane l’appel- lent Laurier rouge, et les Anglo-Américains Red Bay. On la cultive, comme arbre d'ornement, dans l’Europe méridionale, et danses collections d’orangerie. Son écorce et ses feuilles sont très-aromatiques : le bétail les recherche avec avidité en hiver. Le bois des vieux arbres est employé aux États-Unis à des ou- vrages d’ébénisterie, et aussi estimé que l’Acajou. FAMILLE DES LAURINÉÉS. 493 Genre BOLDOU. — Boldu Nees. Fleurs hermaphrodites, paniculées. Périanthe 6-fide, rotacé, persistant, point accrescent ; segments chartacés, presque égaux. Etamines 9 : les 3 intérieures extrorses, à filets garnis de deux glandules basilaires, non-stipitées. Anthères subovales, 2-valvulaires : valvules infra-apici- laires. Staminodes 3, subsessiles, triangulaires-subulés. Baie assise sur un pédicelle charnu au sommet, accompa- gmée du périanthe. — Arbres à bourgeons 2-valves. Feuil- les subopposées, coriaces, persistantes, penninervées, ré- ticulées. Panicules petites, LS axillaires. (Nees, Syst. Laur. p. 177. ) Bornou Du ri — Boldu chilanum Nees, L. c. p. 178. — Feuill. Pér. ed. germ. IT, p. 43, tab. 6, fig. 2. — Boldus chilensis Molin.? — Laurus Belloto Miers. — Peumus fra- grans Beriero, Mercur. Chil. (non Pers.) — Arbre haut de 30 à 4o pieds, et atteignant la grosseur d’un homme. Bois grisätre. Écorce mince, roussâtre, aromatique. Jeunes-pousses compri- mées, anguleuses. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, oblongues, ou elliptiques, ou ovales-ellipti- ques, obtuses au sommet, arrondies ou pointues à la base, lui- santes et glabres ou légèrement pubérules en dessus, pubescentes en dessous; pétiole long de 2 à 3 lignes, cylindrique, canali- culé en nn D de Di Ho , pouce, cotonneux-incanes : ramules 2-ou 3:flores ; pédicelles très-courts, obconiques. Périanthe long de 1 ‘/: ligne à 2 lignes, cotonneux- incane, scabre : segments ovales-orbiculaires, obtus, dressés, coriaces, plus longs que les étamines. Baie ellipsoïde, douceâtre, mucilagineuse, d’un vert jaunâtre, du volume d’une grosse Olive. ( Nees, L. c.) —:Get arbre croît au Chili, où on le nomme Bol- dou. Son écorce a une saveur analogue à celle de la Cannelle; les habitants du pays l’emploient à aromatiser le vin, et comme assaisonnement ; la décoction de cette écorce passe pour unre- mède antisyphilitique et antihydropique. Le fruit estmangeable. & À © 494 CLASSE DES PROTÉINÉES. Genre AGATHOPHYLLE. — Agathophyllum Juss. Fleurs hermaphrodites. Périanthe 6-fide, persistant, étranglé sous les segments ; segments égaux. Etamines 9 : les 3 intérieures extrorses, à filets garnis vers leur base de 2 glandules basilaires, globuleuses, non-stipitées ; anthè- res 2-valvulaires : les 6 extérieures ovales, membranacées au sommet; les 3 intérieures subulées au sommet. Pé- rianthe sec, indéhiscent, anguleux, 6-lobé à la base, re- couvert par le périanthe amplifié, coriace, 5- ou 6-plissé en dedans, Embryon lobé conformément au péricarpe. — Feuilles coriaces, persistantes, penninervées. Panicule ter: minale, nue, contractée. (Nees, Syst. Laur. p. 231.) LL AGATHOPHYLLE AROMATIQUE.—Agathophyllum aromaticum Willd. — Evodia aromatica Lamk. I]. tab. 404. — Evodia Ravensara Gærtn. Fruct, IE, tab. 103.—Ravensara aromatica Sonner. Voyage, 2, tab. 127. — Ÿoa ravendsara Flacourt, Madag. p. 124. — Grand arbre, à cime touffue, pyramidale, Écorce roussâtre, odorante. Bois dur, pesant, inodore, blanc, avec quelques veines rougeâtres. Ramules cylindriques, striés, rous- sâtres : les jeunes pubérules ; les adultes glabres. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, larges de 9 à 1 5 lignes, agrégées vers l'extrémité des ramules, dressées, glabres, vertes en dessus, blanchâtres et presque glauques en dessous, réticulées aux 2 faces, oblongues- obovales, arrondies ou rétuses au sommet, cunéiformes vers leur base; pétiole plan, long de 3 à 4 lignes. Panicule longue de 2 pou: ces, sessile, pubérule : ramules étalés, équidistants, longs de 3 à6 lignes, Pédicelles longs à peine de 1 ligne. Fleurs longues de x li: gne, subinfondibuliformes : tube obconique, 2 fois plus court que le limbe : segments elliptiques-oblongs, obtus, un peu plus longs que les étamines. Périanthe-fructifère pyriforme ou ovale-glo+ buleux, du volume d’une Gerise, fongueux à la surface externe, coriace en dedans, et offrant, à sa partie inférieure, 6 plis ren- trants. ( Nees, 1, c. ) —Get arbre croît à Madagascar, où 1l porte le nom de Raven-tsara (ce qui veut dire bonne feuille ). Ses FAMILLE DES LAURINÉES. 495. feuilles, son écorce, et l’enveloppe de ses fruits (c’est-à-dire le périanthe), sont pénétrés d’un arome trèes-agréable; les Ma- décasses les emploient comme épices ; l’amande du fruit fraîche- ment cueilli a également une odeur aromatique très-recher- chée, mais sa saveur est amère et tres-âcre. L'arbre fleurit en janvier et février; le fruit n’est parfaitement mür que 10 mois après la floraison ; on le cueille à 6 ou 7 mois, parce que c’est à cette époque que ses qualités aromatiques ont acquis la plus grande perfection. Genre MESPILODAPHNÉ. — Mespilodaphne Nees. Fleurs dioïques? Périanthe 6-fide; tube obconique ; segments égaux, persistants. Etamines 9 ; les 3 intérieures extrorses , à filets garnis de 2 glandes basilaires, sessiles, non-stipitées. Anthères 4-valvulaires, ovales : les 3 inté- rieures plus étroites. Staminodes 3, courtement stipités, à capitule cordiforme-lancéolé. Stigmate capitellé, dépri- mé. Baie d’abord recouverte par le périanthe épais, subé- reux, fermé par la connivence des segments, finalement plus ou moins saillante par suite de la chute des segments du périanthe. — Arbres à feuilles persistantes, coriaces, penninervées. Inflorescences thyrsoïdes ou paniculées, axillaires, avant la floraison renfermées chacune dans un bourgeon écailleux. (Vees, Syst. Laur. p. 235.) — Genre propre à l'Amérique équatoriale ; on en connaît 4 espèces. Mesprcopapané CanÉzizra. — Mespilodaphne pretiosa Nces, Laurin. Sellow. in Linnæa, VIII, 1, p. 45; id. Syst. Laur. p. 237. — Cryptocarya pretiosa Martius, ined. — Laurus Canelilla Willd. Herb. — Laurus Quinos Lamk. Enc. — Rameaux glabres : les jeunes anguleux; les adultes subey- lindriques, à épiderme roussätre ou grisâtre, comme réticulé. Bois rougeñtre. Écorce très-aromatique, rousseen dedans. Bour- geons-foliaires petits, lancéolés, 2-valves, incanes. Feuilles longues de 5 à 7 pouces, larges de 1 :/2 à 2 ‘/2 pouces, oblon- gues, ou elliptiques-oblongues, rétrécies aux 2 bouts, obtuses, 496 CLASSE DES PROTÉINÉES. ou courtement cuspidées, glabres, concolores, luisantes, diver- gentes. Panicules thyrsoïdes, 3-furquées presque dès la base, glabres : ramules inférieurs 3-flores; ramules supérieurs 1- flores. Périanthe large de 3 lignes, glabre, subrotacé, blanchätre: segments ovales, obtus, étalés, nerveux. Pédoncules-fructifères longs d’environ 1 pouce. Calice-fructifère finalement pyriforme, long d’environ 4 lignes. — Cette espèce croit dans l’Amérique méridionale : les habitants des contrées voisines de l’Orénoque l’appellent Canelilla (Cannellier); les colons portugais de la province de Para le désignent par le nom de Pad precioso (arbre précieux ). Son écorce a une saveur très-agréable, ana- logue à celle d’un mélange d’essence de Bergamotte et de Ca- nelle ; on l’emploie comme épice dans les contrées où l’arbre est indigène. ” Genre AYDENDRE. — ÆAydendron Nees et Martius. Fleurs hermaphrodites, paniculées. Périanthe infondi- buliforme, 6-fide : segments égaux, irrégulièrement déci- dus. Étamines 9. Filets gros, courts, hérissés : les 3 inté- rieurs garnis de 2 glandules basilaires, sessiles, compri- mées. Anthères 4-valvulaires (à valvules poriformes, infra-apicilaires ) : les trois intérieures extrorses, plus pe- tites. Staminodes 3,squamiformes, subulés. Stigmate étroit, tronqué. Baie glandiforme, finalement caliculée par la partie subsistante du périanthe plus ou moins amplifié. — Arbres à feuilles persistantes, penni-nervées. Panicules axillaires (finalement latérales, par suite de la chute des feuilles), bractéolées avant la floraison. (Vees; Syst. Laur. p- 245.) — Genre propre à l’Amérique équatoriale; il ren- ferme 12 espèces, la plupart remarquables par des proprié- tés aromatiques très-prononcées. AYDENDRE Cusumary.—Aydendron Cujumary Nees, Syst. Laur. p. 247.— Ocotea Cujumary Martius, in Buchner, Re- pert. 1830, XXXV, p. 178; id. in Féruss. Bullet. 1531, p. 63: — Arbre à branches étalées, obscurément 4-gones, rameuses au FAMILLE DES LAURINÉES. 497 sommet. Ramules grêles, cylindriques, glabres, feuillus au som- met. Bois blanchätre, mou. Bourgeons tous terminaux, solitai- res, écailleux, ovoïdes, obtus, cotonneux. Feuilles longues de 5 à 6 pouces, larges de 18 lignes à 2 pouces, subdistiques, lui- santes et très-glabres en dessus, finement pubérules en dessous, oblongues, acuminées (à pointe subobtuse), pointues à leur base; pétiole long d’environ 3 lignes, gros, cylindrique. Pani- cules fructfères longues de 2 à 5 pouces, très-raides : ramules pauciflores. Périanthe-fructifere cupuliforme, obconique, épais, coriace-subéreux, verruqueux à la surface externe, tronqué, large de 4 à 5 lignes, 2 fois plus court que la baie. Baie longue de 6 lignes, ellipsoïde, obtuse, mucronulée, à chair assez épaisse. (Vees, L. c.) — Cette espèce habite les provinces intertropi- cales du Brésil ; les naturels de ces contrées l’appellent Cuju- mary. L’amande de ses graines est très-aromatique, et elle passe, chez les colons du Brésil, pour un excellent remède stoma- chique. AYDENDRE Faux-Picaury. — Aydendron Laurel Nees, Syst. Laur. p. 249. — Ocotea Pichurim Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. IT, p. 166. — Arbre à rameaux pendants, cylindriques, striés, glabres, à écorce d’un brun gri- sâtre. Feuilles lancéolées ou oblongues-lancéolées, acuminées aux 2 bouts, glabres (les jeunes soyeuses en dessous), luisantes en dessus, réticulées, longues d’environ 6 pouces, sur 18 lignes de large, aromatiques; pétiole long d’environ 6 lignes, canali- culé. Pédoncules - communs axillaires, multiflores, beaucoup plus courts que les feuilles. Parithe fructifere cupuliforme, coriace, tronqué. Baie de la forme et du volume d’une Olive. (Kunith, L. c.)— Cette espèce habite les environs de Vene- zuela, où on la nomme Laurel (Laurier); ses fruits ont les mêmes propriétés que ceux de l'espèce précédente; maïs c’est à tort, suivant M. de Martius, qu'ils ont été considérés be identiques avec ceux qu’on appelle Fêves de Pichury..» UE BOTANIQUE. PHAN. T. X, 52 498 CLASSE DES PROTÉINÉES. Genre NECTANDRA. — JVectandra Rottb. Fleurs hermaphrodites. Périanthe 6- parti, rotacé : segments caducs : les 3 extérieurs un peu plus larges. Etamines 9, subsessiles : les 3 intérieures extrorses, gar-" nies à leur base de deux glandes globuleuses, non-stipitées. Anthères ovales, 4-valvulaires : valvules infra-apicilaires, disposées en arc. Staminodes 3, soit dentiformes, à base 2-glanduleuse, soit églanduleux et couronnés d’un capitule ovale. Style très-court. Stigmate petit, tronqué, Baie plus ou moins enfoncée dans le tube du périanthe transformé en cupule tronquée. — Arbres à bourgeons incomplets. Feuilles persistantes, penninervées. Inflorescences panicu- lées ou corymbiformes, plus ou moins lâches, axillaires, le plus souvent amples. (ces, Syst. Laur. p. 277.) — Genre propre à l'Amérique équatoriale ; on en connaît 42 espèces, dont les suivantes sont les plus remarquables. Sous-genre PROSTENIA Nees. Staminodes églanduleux, terminés en capitule. Fleurs gla- bres ou pubérules, de grandeur médiocre. Panicules axillaires, paraissant en même temps que les feuilles, subtrichotomes, garnies de bractcoles caduques. Bourgeons-foliaires petits, recouverts par quelques écailles carénées, contiguës. Feuilles penninervées, à nervures réunies, vers le bord de la feuille, par un plexus veineux. NecranprA A caAnOTs. — ÂVectandra cymbarum Nees, Syst. Laur. p. 305. — Ocotea cymbarum Kunth, in Humb. et Bonpl. IE, p. 166, — Ocotea amara Martius, in Buchner, Repert, 1830, XXXV, p. 180; et in Férussac, Bullet, 183, p- 63. — Feuilles oblongues-lancéolées, chartacées, luisantes en dessus, glabres. Pédoncules courts, naissant à la base des jeunes pousses. Cupule-fructifere grande, à bord double, — Arbre atteignant 100 pieds de haut. Rameaux cylindriques in- FAMILLE DES LAURINÉES, 499 férieurement, anguleux et verruqueux vers leur sommet. Bois dense, blanchâtre. Écorce roussâtre en dedans, épaisse, aroma- tique et amère. Bourgeons ovales ou ovales-lancéolés, cuspidés, 2-valves, glabres. Feuilles longues de 5 à 12 pouces, larges de de 1 ‘/ pouce à 2 pouces, rapprochées vers l’extrémité des ra- mules, à pointe subobtuse; pétiole semi-cylindrique, canali- culé, long de 1 pouce. Pédoncules-fructifères longs &e 18 lignes, assez grêles, anguleux. Cupule-fructifere longue et large d’en- viron x pouce, épaisse, couverte à la surface externe de ver- rues blanchätres. Baie ellipsoïde, ombonée, longue de 18 li- gnes à 2 pouces, à chair aromatique, — Cette espèce croît dans les forêts-vierges de l’Orénoque et du Rio-Negro ; son tronc sert à faire des pirogues ; l’écorce est employée au Brésil à titre de stomachique. Necranpra Faux-CanneziEr. — Vectandra cinnamomoi- des Nees, Syst. Laur. p. 307. — Laurus cinnamomoides Kunth, in Humb, et Bonpl. I, p. 169.— Feuilles oblongues, acuminées-cuspidées, acérées, pointues à leur base, subcoria- ces, glabres et luisantes en dessus, finement pubérules en des- sous. — Arbre à rameaux cylindriques, glabres. Écorce très- aromatique. Feuilles longues de 5 à 7 pouces, larges de 15 lignes à 2 pouces, subdistiques ; pétiole glabre, long d’environ 6 lignes. Fleurs et fruits inconnus. (Kunth. L. c.) — Cette espèce croît dans les Andes de la Nouvelle-Grenade, où on la nomme Ca- nela (Cannelle); on la cultive près de Mariquita. Son écorce s'emploie dans ces contrées en place de Cannelle, et sa saveur approche beaucoup de celle de cette épice. NecTANDra Pucnury-maseur. — MWectandra Puchury major Nees, Syst. Laur. p. 328. — Ocotea Puchury major Martius, in Buchner, Repert. 1830, XXXV, p. 171; id. in. Féruss. Bullet, 1831, p. 12. — Feuilles elliptiques ou obion- gues, re subcoriaces, concolores, glabres, réticulées. Pédoncules courts, axillaires. Cupule-fructifère très-grande, spongieuse. — Arbre. Rameaux assez gros, raides, presque étalés, cylindriques, glabres : les jeunes anguleux. Bois po- 500 CLASSE DES PROTÉINÉES. reux, mou. Écorce assez épaisse, roussâtre, aromatique. Ra- mules feuillus au sommet. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 15 lignes à 2 pouces, pendantes. Pédoncules-fructi- fères longs de 1 pouce à 2 pouces, raides, épais. Fruit nutant. Cupule hémisphérique, rugueuse, glabre, aromatique, large d’environ 18 lignes. Baie ellipsoïde, longue de près de 2 pouces. (Wees, L. c.) — Cette espèce croît au Brésil, dans les forêts de la province du Rio-Negro; les naturels de ces contrées l’appel- lent Puchury, Puchéry et Puchyry. L’amande de son fruit, connue sous le nom de Fêve de Puchury, a une saveur aroma- tique : on la fait sécher à un feu doux, et, ainsi préparée, elle constitue un remède en grande vogue, chez les Brésiliens, contre toutes les maladies dues à la débilitation du système digestif. Necranpra Pucaury-mineur. — ÂVectandra Puchury minor Nees, Syst. Laur, p. 336. — Ocotea Puchury minor Martius, 1. c. p. 1792. — Feuilles elliptiques ou oblongues, acu- minées, fortement penninervées, finement cotonneuses (de même que les jeunes pousses ) en dessous. Pédoncules-fructifères courts, gros. — Arbre. Rameaux gros, étalés : les adultes cylindriques, MINE grisâtres : les jeunes anguleux, cotonneux. Bois gri- sâtre, mou. Écorce mince, roussâtre, ayant une odeur de Sas- safras, Ramules raides, aphylles à la base. Feuilles longues de 7 à 10 pouces, larges de 2 ‘/; à 3 pouces, subcoriaces; pétiole long de 6 à 9 lignes, subcylindrique, canaliculé en dessus. Pé- doncules-fructifères longs de 6 à 9 lignes. Cupule-fructifere hé- misphérique, large de 6 à 9 lignes. Baie ellipsoïde, longue de 9 à 12 lignes. — Cette espèce croît dans les mêmes contrées que la précédente ; l’amande de son fruit a une odeur analogue à celle du baume du Pérou; les Brasiliens l’emploient aux mêmes usages médicaux que fi fèves de Puchury. Genre ORÉODAPHNÉ. — Orecodaphne Nees. Fleurs hermaphrodites, ou polygames, ou dioïques. Périanthe 6-parti ou 6-fide : segments presque égaux, fina- lement caducs ou oblitérés. Etamines 9 : les 3 extérieures FAMILLE DES LAURINÉES. 501 extrorses. Filets étroits. Anthères oblongues, 4-valvulai- res : valvules superposées 2 à 2. Staminodes nuls, ou su- bulés. Baie plus ou moins enfoncée dans le tube du pé- rianthe transformé en cupule épaisse, tronquée. — Arbres ou arbrisseaux. Bourseons incomplets. Feuilles persistan- tes, veineuses. Inflorescences paniculées, ou racémiformes, ou thyrsiformes, ou ombellées, axillaires, le plus souvent denses. (Mces, Syst. Laur. p. 380.) — Ce genre comprend 60 espèces, dont presque toutes habitent l'Amérique équa- toriale, Sous-genre AGRIODAPHNE Nees. Fleurs dioiques ou polygames. Périanthe rotacé, ou cam- panulé, ou subinfondibuliforme. Staminodes nuls. Baie profondément enfoncée dans la cupule. Fleurs en grappes, ou en petites panicules. Périanthe petit, gla- bre, ou pubérule. OrkoDAPaNÉ ÉLANCÉ. — Oreodaphne exaltata Nees, Syst. Laur. p. 406. — Laurus exaltata Swartz, Prodr. — Persea exaltata Spreng. — Feuilles elliptiques-oblongues, acuminées (à pointe obtuse ), rétrécies à la base, glabres, subcoriaces, d’un vert pâle en dessous, point poreuses aux aisselles des veines. Panicules corymbiformes, à peu près aussi longues que les ramules. Baie ellipsoïde, recouverte jusqu’au milieu par la cu- pule. — Arbre élancé. Tronc cylindrique, très-droit, à écorce lisse, d’un brun roux. Rameaux lisses. Feuilles longues d’envi- ron 3 pouces, luisantes, d’un vert foncé ; pétiole long de‘/; pouce. Fleurs petites, blanches. Drupe ellipsoïde. ( Nees, L. c.)— Cet “arbre croît dans la Jamaïque, où les Anglais le désignent par le nom de Timber-sweetwood ; il fournit un bois de construction très-estimé, et considérablement plus dur que le bois de toutes les autres Laurinées des Antilles. Sous-genre CERAMOPHORA Nees. , ; Fleurs dioiques ou polygames. Périanthe infondibuliforme ou rotacé. Staminodes petits, subulés ou rarement ter- 502 CLASSE DES PROTÉINÉES. minés en capitule. Fleurs en grappes ou en panicules étroites. A. Fleurs polygames. Glandules des filets intérieurs petites. OrÉoDAPuNÉ cUPULARE. — Oreodaphne cupularis Noces, Syst. Laur. p. 438. — Laurus cupularis : var. », Lamk. Enc. — Feuilles ovales-elliptiques, pointues aux 2 bouts, rétrécies en pétiole, légèrement réticulées, glabres, point poreuses en dessous aux aisselles des veines. Grappes pauciflores, incanes, rapprochées en panicule racémiforme, Périanthe-fructifère sub- globuleux. — Grand arbre à écorce odorante, d’une saveur âcre et camphrée. Ramules cotonneux. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 2 ‘/; pouces. Panicule longue de x pouce à 2 pouces. Baie ovoïde, mamelonnée et mucronée au sommet, enfoncée jusqu’aux 3%; dans la cupule.— Cet arbre croit aux îles de France et de Bourbon, où on le nomme bois de Can- nelle. Il est cultivé à Cayenne. Son écorce pent être employée en guise d'épices. Son bois a une odeur pénétrante; il est dur et recherché pour la menuiserie et les constructions, OrÉODAPHNÉ FÉTIDE.—Oreodaphne fœtens Necs, Syst. Laur. p. 449. — Laurus fœtens Ait. Hort. Kew. — Buch, Descr, Ins. Canar. p. 140, cum fig. — Persea fœtens Spreng. — Laurus maderensis Lamk. Enc. — Laurus Til Por. Enc. Suppl. — Feuilles oblongues, subobtuses, pointues à la Lase, réticulées, glabres, barbues et finalement pertuisées en dessous aux aisselles des veines. Périanthe à segments plus longs que le tube. Staminodes subulés. — Grand arbre. Bois dur, très-fctide. Écorce roussâtre. Jeunes-pousses anguleuses, pubérules, Feuilles longues de 3 ‘2 pouces à 5 pouces, larges de r pouce à 2 pou- ces, subconcolores, luisantes, d’un vert gai, subcoriaces, cour- tement pétiolées ; les jeunes pubérules. Pédoncules anguleux, subdichotomes, longs de 1 à 2 pouces : pédicelles courts, dispo- sés en courtes grappes. Périanthe jaunâtre, subrotacé, large de 1 ‘/2 ligne; seoments ovales, obtus. Pédoncules-fructifères longs de 5 à 5 pouces. Cupule hémisphérique, de 4 à 6 lignes de dia- FAMILLE DES LAURINÉES. 503 mètre. Baie subglobuleuse, noirâtre, du volume d’une petite Cerise. (Vees. L. c.) — Cet arbrélroit aux Canaries et à Ma- dère. M. de Buch assure que lorsqu'on en coupe un trone, le bois répand une odeur tellement fétide, que force est aux ou: vriers d'abandonner leur tâche, et d’y revenir à plusieurs re-' prises. Genre SASSAFRAS. — Sassafras Nees. Fleurs dioïques. Périanthe 6-parti, membranacé : seg- ments égaux, marcescents.— f/eurs-mâles: Etamines9, tou- tesintrorses : les filets des 3 intérieures garnis de 2appendices épais, stipités. Anthères linéaires, 4-valvulaires : les 2 valvu- les inférieures latérales, recouvrant les supérieures. Point de staminodes ni de rudiment de pistil. — Æleurs-femelles : Staminodes au nombre de 9 ou de 6: les trois intérieurs souvent monadelphes. Gvaire à style filiforme. Stigmate _capitellé, déprimé. Baie portée sur un pédicelle épaissi et charnu au sommet, couronné par le périanthe point am- plifié. — Arbres à bourgeons écailleux. Fleurs petites, jaunâtres, plus précoces que les feuilles, disposées en grap- pes ou en corymbes; pédoncules latéraux (à la base des jeunes pousses), bractéolés à la base de même que les pé- dicelles. Feuilles alternes, minces, non-persistantes, pé- tiolées, souvent lobées. Bois et écorce aromatiques. (Mces, Syst. Laur. p. 487.) SASSAFRAS COMMUN. — Sassafras officinale Necs, jun. Handb. — Nees, Syst. Laur. p. 488. — Laurus S assafras Linn. — Pluk. Alm, tab. 222, fig. 6. — Catesb. Carol. I, p. et tab. 55. — Mich. fil. db Ic. — Duham. ed. nov. If, tab. 34. — Persea Sassafras Spreng. — Feuilles pubérules et grossement veineuses en dessous, tantôt indivisées (lancéolées- oblongues, ou lancéolées-elliptiques, ou ovales-lancéolées, où ovales-oblongues, ou obovales, cunéiformes vers leur basé), tan: tôt cunéiformes et plus où moins profondément 2-où 3-lobées. Fleurs en grappes lâches, pédonculées. — Arbre dé 15 à 30 504 CLASSE DES PROTÉINÉES, pieds, ou buisson. Racines rampantes, très-longues, produisant quantité de rejetons. Tronc droit, acquérant 1 pied de diamètre. Cîme ample, touffue, arrondie. Branches et rameaux plus: ou moins étalés, cylindriques, tenaces, à écorce luisante, verdâtre. Bois grisâtre, ou d’un blanc rougeûtre, léger, ayant une saveur de Fenouil. Jeunes -pousses cotonneuses, subferrugineuses. Bourgeons ovoïdes ou subglobuleux ; ies adultes glabres ; écail- les au nombre de 4 ou 6, suborbiculaires, obtuses, scarieuses. Feuilles longues de 3 à 10 pouces , larges de 1 ‘/: pouce à 6 pouces : les jeunes subincanes aux 2 faces ; les adultes d’un vert gai et glabres en dessus, d’un vert glauque et plus ou moins pubérules en dessous ; pétiole long de 6 à 12 lignes, convexe en dessous, canaliculé en dessus, ordinairement rougeâtre de même que les veines; segments des feuilles-incisées oblongs ou suboblongs, subobtus, séparés par de larges sinus arrondis. Giappes subfasciculées, subcorymbiformes, 5-à 12-flores, lon- gues de 1 pouce à 2 pouces, nutantes ou étalées, accompagnées chacune d’une bractée membranacée, oblongue, cotonneuse, caduque, longue de près 1 pouce; pédoncules-communs grêles, florifères à partir du milieu ; pédicelles longs de 2 à 3 lignes, filiformes, subopposés. Fleurs subrotacées : les males larges de 3 à 3 ‘2 lignes; les femelles un peu plus petites. Périanthe glabre, à segments oblongs, obtus, à peine plus longs que les étamines. Filets filiformes, 2 fois plus longs que les anthères : les 3 intérieurs à 2 glandules subréniformes, courtement stipi- tées, basilaires, de couleur orange. Staminodes des fleurs-fe- melles en général au nombre de 6, ovales-cordiformes, stipités. Pédicelles-fructifères longs de 6 à 9 lignes, épaissis au sommet en cupule charnue, infondibuliforme, de couleur pourpre, large de 3 à 4 lignes, couronnée des lobes du périanthe. Baïe bleue, du volume d’un gros Pois (Vees, L. c.) — Cette espèce, connue sous les noms de Sassafras , et Laurier-Sassafras , croît dans l'Amérique septentrionale, depuis la Floride jusqu’au Canada ; mais ce n’est que dans les provinces méridionales des États-Unis qu’elle acquiert une taille plus ou moins élevée, tandis que dans le nord, elle ne se rencontre que sous la forme d’un arbrisseau FAMILLE DES LAURINÉES. 505 ou d’un buisson; elle se plait daus les terrains légers, et dans les localités ombragées; la floraison a lieu au printemps. Ce Sas- safras, très-remarquable par ses propriétés médicales, mérite aussi dé tre cultivé comme arbre d’ornement; 1l est du petit nombre des Laurinées qui résistent, sans abri, aux hivers du nord de la France. L’infusion de son bois et de son écorce s’em- ploie fréquemment, surtout aux États-Unis, comme sudorifique et comme fébrifuge ; c’est surtout de la racine qu’on fait usage à cet effet ; l’écorce entre aussi dans la composition de diverses liqueurs de table, et l’on dit qu’elle donne aux laines une cou- leur orange tres-durable; la saveur de cette écorce est d’un arome particulier et très-agréable. SASsAFRAS BLANG. — S'assafras albidum Nees, Syst. Laur. p. 490.— Evosmus albida Nutt. gen. (ex Nees.) — Tetran- thera albida Spreng.— Feuilles cunéiformes à la base, ellipti- ques-oblongues, tantôt indivisées , tantôt subtrilobées, tres-gla- bres, finement veineuses en dessous. Bourgeons et jeunes-pousses presque glabres. Grappes denses, subglobuleuses. — Arbre sem- blable, par le port, à l’espèce précédente. Ramules glanques. Feuilles plus minces, à pétiole plus long. Pédoncule-commun long à peine de 3 lignes ; fleurs larges seulement de 2 à 2 :/, li- gnes. Anthères plus courtes, plus ovales. (Nees, L. c.)— Cette espèce est commune dans les Carolines , où on la distingue de la précédente (qu’on appelle Sassafras rouge) par le nom de Sas- safras blanc. Le bois de sa racine est blanc et d’une saveur beaucoup plus camphrée que celle du Sassafras commun. Les jeunes-pousses sont très-mucilagineuses : on les emploie aux mé- mes usages culinaires que les fruits du Gombo. SassAFRAS PAR THÉNOXYLE.—Sassafras ParthenoxylonNees, 1. c. p. 491.—Camphora Parthenoxylon Nees, in Wall. Plant. Asiat. II, p. 792.—Laurus Parthenoxylon Jack, Mal. Misc.— Laurus porrecta Roxb. Cat. Hort. Calcutt. pt Pseudo- Sassafras Blume, Bydr. — Feuilles subtriplinervées, opaques. Fleurs en petits corymbes paraissant à la même époque que les feuilles. — Grand arbre. Rameaux glabres, étalés : les adultes 506 CLASSE DES PROTÉINÉES, cylindriques ; les jeunes tétragones. Écorce brune, mince, d’une saveur légèrement camphrée. Bois mou, poreux, roussâtre, sub: satiné, ayant une odeur aromatique, douceâtre, analogue à celle du bois du S'assafras commun. Bourgeons ovoïdes, obtus, sub2 terminaux, à écailles nombreuses, subcoriaces, orbiculairés, ob- tuses, jaunâtres, membraneuses aux bords, glabres. Feuilles lon- gues de 5 à 6 pouces, larges de 20 à 30 lignes, elliptiques, courtement cuspidées au sommet, acérées, glabres ; pétiole long de 15 lignes. Gorymbes subfasciculés, pauciflores, dressés , pé- donculés ; pédicelles simples ou 2-ou 3-flores, grêles, longs de 2 à 3 lignes. Périanthe rotacé, à peine large de 6 lignes, glabre en dessous, cotonneux en dessus : segments ovales, obtus, non- persistants. Étamines fertiles plus courtes que le périanthe. (Nees, Syst. Laur. p. 4gr.)— Cette espèce croît à Java et à Sumatra. Génre BENJOIN. — Benzoin Nees. Fleurs dioiques, involucrées. — Fleurs-mâles : Périanthe 6-parti : segments égaux, persistants. Étamines 9, toutes introrses : anthères ovales, 2-valvulaires. Six ou neuf slandes stipitées, alternes soit avec les 3 séries staminales, soit seulement avec les 2 séries intérieures. — Æeurs-fe- melles : Périanthe comme chez les fleurs-mâles (mais plus petit), persistant, point accrescent. Neuf filets stériles, al- ternes avec autant de staminodes spathulés. Ovaire à style court. Stigmate à 2 lobes oblongs, divergents. Baie nue ou accompagnée d’un périanthe point amplifié. — Arbres ou arbrisseaux. Bourgeons écailleux : les floriferes aphyl- les. Feuilles alternes, pétiolées, très-entières, non-persis- tantes, minces, plus tardives que Îles fleurs. Fleurs en om- bellules (soit fasciculées et pédonculées, soit disposées en ombelle au sommet d’un court pédoncule), accompagnées chacune d’un involucre de 4 écailles caduques. Périanthe jaune. (Nces, Syst. Laur. p. 493.) “20 Besoin oporanrT. — Benzoin odoriferum Nees, in Wall. FAMILLE DES LAURINÉES. 507 Plant. Asiat. p. 63; id. Syst. Laur. p. 497.— Laurus Ben- zoin Linn.—Commel. Hort. I, tab. 97.—Pluk. Alm. tab. 139, fig. 3 et 4.— Laurus Pseudo-Benzoin Mich. Flor. Bor. Amer. — Evosmus Benzoin Nutt. Gen.— Feuilies cunéiformes-oblon- gues ou cunéiformes-elliptiques. Ombellules agrégées, pédon- culées. Bourgeons presque glabres.—Arbrisseau ou buisson très- rameux, haut de 6 à 10 pieds. Rameaux effilés, cylindriques; glabres, à écorce verdâtre ou brune, mince, aromatique de même que le bois. Bois blanc, dur. Bourgeons petits, supra-axillaires. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, pointues aux 2 bouts, vertes aux 2 faces, glabres en dessus, pubérules en dessous, penni- nervées ; pétiole long de 2 à 3 lignes. Ombellules 3-à 5-flores, agrégées au nombre de,3 à b dans chaque bourgeon, nutantes avant la floraison. Pédoncules longs de 1}, ligne à 1 */, ligne, nus, glabres, assez gros. Involucre presque aussi long que les fleurs , formé de 3 à 4 écailles-bractéales coriaces, glabres, el- liptiques, obtuses. Pédicelles pubescents, à peine aussi longs que les fleurs. Périanthe subrotacé, large à peine de x /, ligne : seg- ments ovales, obtus, aussi longs que les étamines. Anthères presque aussi longues que les filets, ovales, glanduleuses aux 2 bouts, jaunes. Staminodes au nombre de 6, stipités, alternes 2 à 2 avec les 3 étamines intérieures. Baie ellipsoïde, pourpre. (Nees, L. c.)— Cette espèce, nommée vulgairement Laurier Benjoin, Laurier Faux-Benjoin, Benjoin, et Faux-Benjoin (noms sous lesquels on confond aussi l’espèce suivante), croît dans l’Amérique septentrionale, au bord des ruisseaux , depuis la Floride jusqu’au Canada ; les Anglo-Américains l’appellent Spice- 004 (arbre à épice, ou bois épicé). Le nom de Benjoin lui vient de ce qu’on a cru autrefois qu’elle produisait le Ben- join, (gomme-résine balsamique, qui provient d’une espèce de Styrax de l’Inde). Les baies de cet arbrisseau ont une saveur aromatique approchant de celle du Piment : aussi, en Améri- que, le peuple les emploie-t-il à la place de cette épice, ainsi que comme remède stomachique. —Gette espèce résiste au climat du nord de la France ; mais il paraît qu’on ne la possède pas vivante en Europe; car, suivant M. Nees d’Esenbeck, tout ce qu'on y 508 CLASSE DES PROTÉINÉES. cultive sous le nom de Laurus Benzoin appartient à l'espèce suivante. BExJOIN ESTIVAL. — Benzoin æstivale Nees, Syst. Laur. p- 495.— Laurus Benzoin Willd. Baumz. (excl. syn.) —Lau- rus œæstivalis Wangenh. (non Mich.)— Evosmus æstivalis Nutt. Gen. — Feuilles oblongues, acuminées, glabres. Ombel- lules subsolitaires, sessiles. Bourgeons glabres. — Arbrisseau très-rameux. Rameaux irréguliers, subflexueux, à écorce brune, glabre. Bois mou, blanchâtre, odorant de même que l'écorce. Bourgeons-floraux ovales, bicarénés. Feuilles longues de 3 à 5 pouces, larges de 15 à 20 lignes, cunéiformes vers-leur base, glauques en dessous, penniveinées : les jeunes pubérules ; pétiole long de 2 à 3 lignes, étroit, canaliculé, $labre. Ombellules sub- globuleuses , 3-à 5-flores, solitaires, ou géminées dans chaque bourgeon. Involucre de 4 écailles-bractéales scarieuses, jaunes, ou rougeâtres, suborbiculaires, concaves. Fleurs courtement pé- dicellées. Périanthe rotacé-campanulé, glabre, large de 2 lignes : segments obovales. Étamines 6 ou 9, aussi longues que le périan- the, jaunes, glabres. Anthères obovales, échancrées, un peu plus courtes que les filets; les 3 filets intérieurs alternes chacun avec une paire de glandules réniformes, stipitées. Baie ovoïde, pour- pre, du volume d’un gros Pois. (Mees, L. c.)— Cette espèce croit dans les mêmes contrées que la précédente, sous les noms de laquelle on la cultive, chez nous, dans les plantations d’a- grément. Elle jouit du reste des mêmes propriétés aromatiques que le Benjoin odorant. Benson À FEUILLES DE MÉrisse.— Benzoin melissæfolium Nees, Syst. Laur. p. 494.— Laurus melissæfolia Walt. Ga- rol.—Bot. Mag. tab. 1470.—Laurus diospyroides Mich. Flor. Bor. Amer,— Laurus Diospyros Pursh, Flor. Amer.— Evos- mus Diospyros Nutt. Gen. — Feuilles oblongues, arrondies ou cordiformes à la base, pubescentes de même que les ramules. Ombellules subsolitaires, sessiles. Bourgeons-floraux velus, — Arbrisseau diffus, haut de 2 à 3 pieds. Racine rampante. Ra- meaux grêles, läches, cylindriques. Bourgeons comprimés, 2- FAMILLE DES LAURINÉES. 509 valves, rouges. Feuilles longues de 1 2 pouce à 4 pouces, lar- ges de 9 à 12 lignes, arrondies ou subacuminées au sommet, opa- ques, incanes en dessous, penniveinées ; pétiole long de 1 ligne à 2 lignes, velu. Ombellules 3-à 5-flores. Involucre à folioles suborbiculaires, velues, scarieuses. Pédicelles courts, velus. Fleurs d’un jaune verdâtre. Segments du périanthe ovales. Pé- dicelles-fructifères épaissis au sommet. Baie elliptique-oblon- gue, écarlate, du volume d’un Pois. (Vees, L. c,)— Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États-Unis, au bord des marais et des ruisseaux. Genre LAURIER. — Zaurus Linn. Fleurs dioiques, involucrées. Périanthe 4-parti : seg- ments égaux, non-persistants. — Fleurs-mâles : Etamines 12, 3-sériées, toutes introrses ; filets fermes, droits, tous biglanduleux vers leur milieu. Anthères oblongues, 2- valvulaires. Point de staminodes ni de rudiment de pistil. — Fleurs-femelles : Deux ou quatre staminodes onguiculés, subhastiformes-trilobés. Ovaire à style court, columnaire. Stigmate subcapitellé, obscurément trigone. Baie nue. — Petit arbre. Bourgeons-floraux aphylles, axillaires, écail- leux. Bourgeons-foliaires 2-valves. Feuilles coriaces, per- sistantes, penninervées, alternes, très-entières, courtement pédonculées. Fleurs en ombellules pédonculées, subfasci- culées (dans chaque bourgeon-floral), involucrées (avant la floraison) par les écailles du bourgeon. Périanthe jau- nâtre. ( Neces, Syst. Laur. p. 379.) — L'espèce dont nous allons traiter constitue aujourd’hui à elle seule ce genre. Laurier commun.— Laurus nobilis Linn.—Blackw. Herb. tab. 175.— Duham. ed. nov. II, tab. 32.— Laurus vulgaris Duham. Arbr. I, tab. 134, et tab. 135. — Arbre de 15 à 40 pieds, à tête allongée, d’un port semblable à celui du Peuplier d'Italie. Racine rampante, produisant beaucoup de rejetons. Tronc droit, élancé. Bois tendre, mais souple et assez tenace, 510 CLASSE DES PROTÉINÉES. d’un jaune pâle. Branches et rameaux dressés, flexibles, tenaces. Ramules feuillus. Écorce d’un brun verdâtre, aromatique, d’une saveur un peu âcre et amère. Jeunes-pousses glabres de même que les feuilles. Bourgeons-foliaires ovoides, pubérules, nais- sant au sommet des ramules et aux aisselles de quelques-unes des feuilles supérieures, enveloppés de 4 à 6 écailles ovales, pointues, carénées. Bourgeons-floraux axillaires, infra-termi- naux (garnissant la plupart des aisselles), plus gros que les bourgeons-foliaires, ovales-oblongs, obtus, quelquefois folifères au sommet (après la floraison ), enveloppés de 3 ou 4 écailles triangulaires , obtuses, carénées, caduques. Feuilles longues de 2 /2 à G pouces, larges d'environ 1 pouce (larges seulement de de 2 à 5 lignes chez une variété à feuilles étroites), rappro- chées, presque verticales, d’un vert gai et un peu luisantes en dessus, d’un vert pâle en dessous , lancéolées, ou lancéolées- oblongues, pointues, ou acuminées, ou subobtuses , rétrécies en pétiole long d’environ 3 lignes, d’un pourpre verdâtre, un peu comprimé, canaliculé ; aisselles des nervures finement barbellu- lées en dessous. Ombellules 4-à G-flores, subglobuleuses, soli- taires, ou géminées, ou ternées : les mâles du volume d’une pe- tite Cerise ; les femelles 2 fois moins grosses. Pédoncule-com- mun long de 1 ‘/. ligne à 5 lignes, pubérule; pédicelles longs de 1 ligne. Segments du périanthe ovales, obtus, minces, à peine plus longs que les étamines. Filets plus longs que les anthères, glabres, à glandules suborbiculaires , comprimées , courtement stipitées. Staminodes des fleurs-femelles aussi longs que le pis- til. Baie ellipsoïde ou ovoïde, d’un bleu noirêtre, du volume d’une Olive (Wees, L. e.) — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Laurier franc, Laurier d’ Apollon, Laurier com- mun, et Laurier-sauce, croît dans toute la région méditerra- néenne ; c’est la seule Laurinée indigène de ces contrées. Les feuilles du Laurier ont des propriétés toniques et stimulantes, mais on ne les emploie guère que pour l’assaisonnement. La pulpe du fruit contient une huile volatile d’une odeur pénétrante, analogue à celle des feuilles, mais beaucoup plus forte, et d’une saveur très-âcre. L’amande des graines fournit, par expression , FAMILLE DES LAURINÉES. 511 ou en les faisant bouillir dans de l’eau, une huile grasse, verdâtre, de la consistance du beurre, d’une odeur plus faible que celle des fleurs ; cette huile, qui passe pour avoir des propriétés réso- lutives très-efficaces, s'emploie fréquemment dans l’art vétéri- naire, Dans le midi de l'Europe, le Laurier est très-recherché comme arbre d’agrément; dans le nord de la France, il ne ré- siste pas, sans abri, aux hivers rigoureux. TRENTE-SEPTIÈME CLASSE. LES FAGOPYRINÉES. FAGOPYRINÆ Bart. CARACTÈRES. Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux. Tige et rameaux cylindriques, ou irrégulièrement anguleux, noueux avec articulation. Feuilles alternes ou opposées, simples, indivisées (le plus souvent très-entières ), penninervées, pétiolées, non-stipulées (lorsqu'elles sont opposées), ou bien à pé- tiole muni d’une gaîne-stipulaire adnée. Fleurs hermaphrodites ou moins souvent unisexuel- les, régulières, ou subrégulières, axillaires, ou termina- les, herbacées, ou colorées. Inflorescence variée. Périanthe pétaloïde ou subpétaloïde, plus ou moins profondément 3-à 5-fide, ou quelquefois à peine lobé. Disque hypogyne, ou An au fond du périanthe. Étamines en nombre défini, insérées au bord du dis- que. Anthères 2-thèques : bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pi til : Ovaire inadhérent, 1-loculaire, 1-ovulé, 1-à 3-style; ovule orthotrope ou campylotrope, attaché au fond de la loge. Péricarpe utriculaire ou nucamentacé, indéiecest} 1-sperme. Graine périspermée, le plus souvent adhérente, Pé- risperme farineux. Embryon rectiligne, ou plus ou 913 moins arqué, ou condupliqué, intraire, ou extraire, axile, ou excentrique, ou unilatéral, ou périphérique ; cotylédons foliacés, souvent condupliqués ou chiffon- nés; radicule supère, ou infère. Cette classe comprend les Vyctaginées et les Poly2o- nees. C1 @T BOTANIQUE, PHAN, T. X:. CENT SOIXANTE-QUATORZIÈME FAMILLE. LES NYCTAGINÉES. — NYCTAGINEÆ. Nyctagineæ Juss. Gen. — R. Br. Prodr. p. 421. — Bartl. Ord. Nat. p- 409. — Endl. Gen. Plant. p. 510, — Nyctaginaceæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p.215. — Nyclaginearum tribus II : AZionieæ (excel. genn. ) Reichenb. Syst. Nat. p. 174. Cette famille, qui ne compte aucune espèce indi- gène, appartient en grande partie à la zone intertropi- cale, et elle est plus abondante en Amérique que dans l’ancien continent. A l'exception de quelques plantes d'ornement très-marquantes, elle ne renferme que des végétaux d’un intérêt purement scientifique. Les racines de quelques espèces sont purgatives. Du reste, les ca- ractères des Nyctaginées sont fort tranchés, et leurs rapports avec les Polygonées etautres familles apétales, sont plus artificiels que naturels. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux, où arbrisseaux, ou ar- bres. Tige et rameaux subcylindriques, noueux avec ar- ticulation, à faisceaux-vasculaires épars comme chez les Monocotylédones. Feuilles opposées (celles de chaque paire souvent anisomètres }, ou rarement alternes, simples (le plus souvent très-entières), indivisées, penninervées, pétio- lées, non-stipulées, point engainantes. c Fleurs hermaphrodites (ou, par exception, dioïques), axillaires, ou terminales, solitaires, ou fasciculées, ouen panicules, ou en cymes, le plus souvent involucrées. In- volucre r-ou pluri-flore, le plus souvent caliciforme FAMILLE DES NYCTAGINÉES: 515 (quelquefois pétaloïde) et 5-parti, persistant, ou non- persistant. Perianthe pétaloïde ou subpétaloïde, inadhérent, tu- buleux, ou hypocratériforme, ou infondibuliforme, à limbe entier, ou 5-denté, ou 5-lobé, plissé en préflorai- son ; tube à partie inférieure ventrue, étranglée au-des- sus de l’ovaire, persistante, accrescente, durcissant après la floraison; partie supérieure du tube en général mar- cescente et tombant avec le limbe peu après la floraison. Disque annulaire ou urcéolaire, hypogyne. Étamines en même. nombre que les lobes ou les plis du périanthe, ou moins, ou plus, insérées au bord du disque, quelquefois unilatérales. Filets inflé- chis en préfloraison, inclus, ou moins souvent saillants, quelquefois inéquilatéraux, souvent soudés au tube du périanthe dans une partie de leur longueur. Anthères dithèques, basifixes, ou supra-basifixes : bourses paral- lèles, contiguës, disjointes aux 2 bouts, déhiscentes cha- cune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, :-loculaire, 1-ovulé, r- style (ou, par exception, astyle), recouvert par le tube du périanthe. Ovule campylotrope, renversé, attaché au fond de la loge. Style terminal ou sublatéral, filiforme, roulé en crosse avant la floraison, Stigmate claviforme, ou capitellé, ou pointu; par exception le stigmate est pénicilliforme, sessile immédiatement sur l'ovaire. Péricarpe membranacé ou chartacé, indéhiscent, 1- sperme, recouvert par la partie inférieure du tube du périanthe durcie et plus ou moins amplifiée, ordinaire- ment anguleuse ou costée. Pa 347 TZ Graine adhérente : tégument mince, presque. oblitéré. Périsperme en général épais. Embryon superficiel, soit 516 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. replié, soit rectiligne; cotylédons foliacés, enveloppant le périsperme ; radicule courte ou allongée, infère. Cette famille comprend les genres suivants : Bœrhaavia Linn. — Colignonia Endl. — Abronia Juss. (Tricratus L’'Hérit.) — Mirabilis Linn. (Jalapa Tourn. Nyctago Juss. ) — Oxybaphus L'Hérit. (Calyx- hymenia Orteg. Calymenia Pers. Vittmania Turra.) — Allionia Linn. ( Wedelia Lœffl.) — Ofkenia Schiede. — Tricycla Cavan. — Bougainvillea Commers. (Josepha Flor. Flum.) — PRE Spreng. — Salpianthus Humb. et Bonpl. (Boldoa Cavan.) — /Veea Ruiz et Pav. (Mitscherlichia Kunth.) — Pisonia Plum. (Calpi- dia Thouars. ) GENRES DOUTEUX. Torreya Spreng. — Epilithes Blum. Genre NYCTAGE. — Mirabilis Linn, Involucre caliciforme, herbacé, persistant, campanulé, 5lobé, 1-flore. Périanthe pétaloïde, hypocratériforme : tube allongé, à partie inférieure ventrue, urcéolaire, her- bacée, persistante, accrescente, et à partie supérieure lon- gue, AT submarcescente, finalement tombant avec le Bimbe ; limbe 5-angulé, 5-denté. Étamines 5, subsaillan- tes, insérées au bord d’un disque cupuliforme, charnu, urcéolé. Style filiforme. Stigmate capitellé. Périanthe- fructifère épais, coriace, subglobuleux, ou ellipsoïde, pentagone, caduc à la maturité, accompagné de l’involucre peu ou point amplifié. — HUE vivaces (annuelles dans les jardins d'Europe), indigènes du Mexique. Racine tu- béreuse, pivotante. Tige dichotome ou trichotome. Feuil- les opposées, subcordiformes, très - entières, isomètres. Fleurs terminales, fasciculées, subsessiles, ou courtement pédicellées, éphémères, nocturnes, odorantes. Périanthe FAMILLE DES NYCTAGINÉES. 517 rose, ou jaune, ou blanc, ou panaché, à tube notablement . plus long que l’involucre. — Les 2 espèces suivantes se cultivent communément comme plantes de parterre. Nycrace Beire-pe-Nuir. — Mirabilis Jalapa Linn. — Bot. Mag. tab. 371. — Blackw. Herb. tab. 404. — Jalapa congesta Mœnch, Meth. — Nyctago Jalapa Juss. — Plante presque glabre, point visqueuse. Fleurs pédicellées, dressées. Périanthe-fructifere pointu à la base, étranglé au-dessous du sommet. — Périanthe jaune, ou blanc, ou rose, ou panaché. Périanthe-fructifere noirâtre. Feuilles d’un vert gai. — Plante connue sous les noms vulgaires de Belle-de-nuit, ou Belle-de- nuit commune. P NycTAGE À LONGUES FLEURS. — Mirabilis longiflora Linn. — Smith, Exot. Bot. 1, tab. 23. — Jalapa longiflora Mœnch, Meth. — Vyctago longiflora Juss. — Plante couverte d’une pubescence visqueuse. Fleurs subsessiles, nutantes, à tube du périanthe tres-long. Périanthe-fructifere ellipsoïde, obtus aux 2 bouts, point étranglé. — Feuilles d’un vert glauque. Périanthe toujours blanc, à tube long de 2 :f, pouces. Périanthe-fructi- fère brun, fortement tuberculeux. — Vulgairement Belle-de- nuit à longues fleurs. CENT SOIXANTE-QUINZIÈME FAMILLE. LES POLY GONÉES. — POLYGONEÆ. Polygoneæ Juss. Gen. — R. Br. Prodr. p. 418. — Bartl. Ord. Nat. p. 407. — Endl. Gen. Plant. p. 504, — Polygonaceæ Lindl, Nat. Syst. p. 2414. — Portulacacearum tribus IT : Polygoneæ Reïichb. Syst. Nat. p. 255. — Rumiceæ et Polygoneæ Dumort. Anal. Les Polygonées ont en général des propriétés très- marquées ; la plupart des espèces contiennent beaucoup de tannin, et sont, par conséquent, astringentes; chez d’autres, toutes les parties herbacées de la plante offrent une acidité plus ou moins prononcée, due à la présence de l'acide oxalique; certaines espèces ( notamment les Rhubarbes) ont des racines purgatives; quelques- unes renferment des sucs extrêmement âcres. Plusieurs Polygonées, dont les graines ont un gros périsperme farineux, se cultivent à titre de plantes alimentaires. Enfin, cette famille renferme plusieurs végétaux inté- ressants soit pour l’horticulture ou l'économie domes- tique, soit pour l'art tinctorial. Les Polygonées ne sont étrangères à aucun climat, mais c'est surtout dans les contrées extra-tropicales de l'hémisphère septentrional qu'elles abondent. CARACTERES DE LA FAMILLE. Herbes, ou arbustes, ou arbrisseaux. Tige et rameaux cylindriques, ou anguleux et sillonnés, noueux, articulés, volubiles chez certaines espèces, en général feuillés. Feuilles alternes, ou très-rarement opposées, simples, indivisées (le plus souvent très-entières), pétiolées (ra- rement sessiles ), le plus souvent penninervées, en gé- - FAMILLE DES POLYGONÉES. 519 néral accompagnées d'une gaîne-stipulairé oppositifo- liée, close, adnée inférieurement ou dans toute sa longueur aux bords ou à la surfacé supérieure du pé- tiole ( quelquefois en outre à la tige), membranacée, ou coriace, ou herbacée, souvent fimbriée au sommet; pé- tiole à base épaissie, plus ou moins dilatée, compléte- ment ou incomplétement embrassante (en général en- gaînante lorsqu'il n’y a pas de stipule ). Vernation invo- lutive. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement uni- sexuelles, axillaires, où terminales, disposées en pani- cule, ou en grappe, ou en épi, ou en cyme, ou en ca- pitule, quelquefois accompagnées ( soit chacune, soit par fascicules) d'un involucre cyathiforme ou tubuleux et simulant un calice extérieur ; pédicelles nus, ou plus souvent bractéolés à la base, ordinairement articulés au périanthe ; bractées r-ou pluri-flores, le plus souvent semblables aux gaïines-stipulaires. Périanthe herbacé, ou petaloïide (blanchâtre, ou rose, ou rarement d'un pourpre foncé), inadhérent, marcescent, ou accrescent, ou rarement non-persistant, 3-à 6- parti, ou rarement tubuleux et 3-à 6-fide ; lobes ou segments imbriqués en préfloraison, soit 1-sériés et égaux, soit 2-sériés et souvent inégaux (les intérieurs ordinairement plus grands). Disque lamellaire ou annulaire, tapissant le fond du périanthe, en général peu apparent. Étamines insérées au bord du disque, en nombre défini (soit géminées ou ternées devant chacun des ség- ments externes du périanthe, et solitaires devant chacun des segments internes; soit toutes inséréés devant les segments externes; soit solitaires devant tous les sep- ments, ou rarement interposées). Filets filiformes ou 520 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. subulés, libres, ou rarement monadelphes par la base, inclus, ou saillants. Anthères introrses, ou déhiscentes latéralement, soit médifixes et versatiles, soit (moins sou- vent) dressées et basifixes, 2-thèques; bourses conti- guës, souvent disjointes aux 2 bouts, s'ouvrant chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent (rarement adhérent vers sa base), 2-à 4-style, 1r-loculaire, r-ovulé, ordinairement trigone, moins souvent lenticulaire, rarement 4-gone. Ovule orthotrope, dressé, sessile au fond de la loge; par exception l'ovule est renversé à l’époque de la floraison, et attaché sur un funicule partant du fond de la loge. Styles en général distincts dès leur base, en même nom- bre que les angles de l'ovaire, terminés chacun par un stigmate discoïde, ou capitellé, ou plumeux. Péricarpe lenticulaire ou trièdre (par exception té- traèdre), nucamentacé, ou utriculaire, 1-sperme, sou- vent recouvert par le périanthe amplifié (ou quelque- fois devenu charnu); angles souvent marginés ou ailés. Graine adhérente ou inadhérente, dressée, en géné- ral sessile; tégument mince, souvent confondu avec le péricarpe; hile et chalaze basilaires, confluents. Périsperme farineux, ou moins souvent corné. Em- bryonrectiligne, ou plus ou moins arqué, axile, ou excen- trique, ou périphérique, antitrope, en général aussi long que le périsperme ; cotylédons larges ou étroits, en général minces, contigus, ou séparés l’un de l’autre par le périsperme, plans, ou convolutés. Radicule plus ou moins allongée, supère. _ Gette famille renferme les genres suivants : FAMILLE ‘DES POLYGONÉES. 591 ‘re TRIBU. LES ÉRIOGONÉES. — ERIOGONEÆ : Benth (1). Fleurs recouvertes (soit chacune séparément, soit plu- sieurs ensemble ) d’un involucre cyathiforme, ou tu- buleux, ou ( par exception) diphylle. Feuilles (alter- nes, ou fasciculées, ou opposées) non-stipulces. Pterostegia Fisch. et Mey. — Mucronea Benth. — Chorizanthe R. Br.— Eriogonum Michx. (Espinoza Lag. ) IL TRIBU. LES POLVGONÉES-VRAIES. — POLF- GONEZÆ Benth. Fleurs point involucrées. Feuilles alternes, en general accompagnées d'une gaîne-stipulaire. Oxyria Hill. ( Donia R. Br.) — Emex Neck. (Centro podium Burch.) — Rumex Linn. (Acetosa et Lapathum Tourn. Rumastra Campder. )— Rheum Linn. (Rhabar- barum Tourn. ) — Xœnigia Linn. — Aîtr aphaxis Lin. — Tragopyrum Pie — Polygonella Michx. (Lyo- nella Rafin.)— Polygonum Tourn. (Centinodia Bauh. Avicularia Meisn.) — Aconogonum Meisn. — Cepha- lophilon Meisn. ( Didymocephalon et Corymbocepha- lon Meisn.)—EÆEchinocaulon Meisn.—Persicaria Tourn. ( Artenoron Rafin. Towara Adans. Amblyogonum Meisn. Lagunea Lour.) — Bistorta Tourn. — Tiniaria Meisn. (Helxine Linn.) — Fagopyrum Tourn. — Oxy- gonum Burch.— Callisonum Linn. — Calliphysa Fisch. et Mey. — Pterococcus Pallas. (Pallasia Linn. ) — Coc- EX Var (1) M. Reichenbach os Nat. p.174) ie) ‘cette tribu dans les Nyctaginées. 522 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. coloba Jacq. — Ceratogonum Meisn. — Podopterus Humb. et Bonpl.— Triplaris Linn. ( Blochmannia Reï- chenb.)— Brunnichia Banks. — Antigonon Endl. Genre OXYRIE. — Oxyrie Hill. Fleurs hermaphrodites. Périanthe herbacé, accrescent, 4-parti : segments bisériés : les 2 intérieurs plus larges. Etamines 6, géminées devant les segments extérieurs, so- litaires devant les segments intérieurs; filets courts; an- thères oblongues, basifixes, introrses, échancrées aux 2 bouts, versatiles. Stigmates 2, subsessiles, pénicilliformes. Nucule lenticulaire, chartacée, plus grande que le pé- rianthe, bordée d’une large aile membraneuse. Graine adhérente, à périsperme farineux. Embryon rectiligne, axile : cotylédons plans, sublinéaires, contigus; radi- cule allongée. ( Nes jun. Gen. Plant. fasc. VIII. ) — Herbe vivace. Feuilles toutes radicales, longuement pé- iolées, subréniformes; gaîne - stipulaire membranacée, fendue presque jusqu’à la base, acuminée. Hampes sim- ples, ou paniculées au sommet, garnies à la Lase de chaque ramule d’une gaïîne courte, tronquée, membra- nacée ; pédicelles capillaires, articulés, pendants, demi- verticillés, disposés en grappes simples ou rameuses, inter- rompues : demi-verticilles alternes, 1-bractéolés. Fleurs petites : les segments intérieurs du périanthe rouge4- tres après la floraison. OxYRIE A FEUILLES RÉNIFORMES.— Oryria reniformis Hook. Flor. Scot. — Oxyria digyna Campd. — Rumex digynus Linn. — Engl. Bot. tab. 910. — Flor. Dan. tab. r1.— Aheum digynum Wahlenb. Flor. Lapp. tab. 9. — Lapathum digy- num Lamk.— Donia sapida R. Br. — Racine pivotante, po- lycéphale; souches écailleuses. Feuilles glabres de même que toute la plante, échancrées, subsinuolées, larges d'environ 6 li- gues. Hampes dressées, grêles, à l’époque de la floraison bautes de 3 à 6 pouces, finalement hautes de 1 pied. Périanthe à sg. FAMILLE DES POLYGONÉES. 593 ments extérieurs divergents, lancéolés; segments intérieurs 0 bovales, obtus, dressés. — Cette plante croït dans les régions arctiques et dans les Alpes ; ses feuilles et ses tiges ont la saveur de l’Oseille : elle remplace celle-ci chez les habitants du Nord. Genre RUMEX. — Rumex Linn. Fleurs hermaphrodites, ou unisexuelles, ou polygames. Périanthe 6-parti, persistant ; segments 2-sériés : les 3 ex- térieurs herbacés, confluents vers leur base, étroits, plus courts; les 3 intérieurs plus larges , colorés ou submem- branacés, distincts dès leur base, dressés, accrescents, après la floraison connivents valvairement, souvent munis vers leur base d’un tubercule osseux, pennatifides ou den- tés chez beaucoup d'espèces. Étamines (nulles dans les fleurs femelles) 6, insérées 2 à 2 à la base des segments externes ; filets courts, filiformes; anthères oblorgues, basifixes, dressées, échancrées aux 2 bouts, latéralement déhiscentes. Pistil nul dans les fleurs mâles. Ovaire triè- dre, 3-Style. Styles filiformes, réfléchis. Stigmates péni- cilliformes. Nucule coriace ou crustacée, trièdre, aptère, recouverte par les 3 segments intérieurs du périanthe. Graïne adhérente, à périsperme farineux. Embryon laté- ral, légèrement arqué; cotylédons étroits, plans, conti- gus; radicule allongée. — Herbes annuelles ou vivaces ; quelques espèces sont frutescentes ou suffrutescentes ; parties vertes le plus souvent plus ou moins acides. Feuil- les pétiolées, alternes, très-entières, ou subdenticulées, à base le plus souvent soit cordiforme, soit sagittiforme ou hastiforme; gaine-stipulaire membranacée, plus ou moins profondément fendue, adnée inférieurement au pétiole. Grappes terminales ou axillaires et terminales, souvent paniculées, articulées ; articles munis d’une feuille stipulée, ou seulement d'une gaîne-stipulaire ; pédicelles verticillés ou subverticillés aux articulations, pendants, ou réclinés, souvent très-serrés : les florifères filiformes ou capillaires ; les fructifères souvent épaissis au sommet. 524 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. Sous-genre LAPATHUM Tourn. ( Vulgairement Patience.) Fleurs hermaphrodites, ou polygames. Périanthe-fructi- fère à segments intérieurs point scarieux {ordinairement subcoriaces), souvent pennatifides ou dentés, ordinaire- ment calleux à leur base. Stigmates multifides. Verti- cilles multiflores; pédicelles 2-à 5-sériés. Feuilles ( peu ou point acides, de même que les autres parties herba- cées) penninervées, à base inauriculée ( ordinairement cordiforme ). a) Segments intérieurs du périanthe point calleux ni dentés. Rumex Raaponric. — Rumezx alpinus Linn. — Eng]. Bot. tab. 127. — Rhaponticum Blackw. Herb. tab. 262. — Feuil- les-radicales cordiformes-orbiculaires, obtuses, rugueuses : pé- tiole canaliculé en dessus. Grappes aphylles, dressées, disposées en panicule dense. Fleurs polygames. Segments intérieurs du périanthe-fructifère cordiformes-orbiculaires, chartacés, subden- ticulés. — Plante vivace, haute de 3 à 4 pieds. Racine longue, grosse, rameuse, brunâtre. Tige ferme, droite, cannelée, glabre, ou pubérule, rameuse; rameaux paniculés. Feuilles minces, : glabres, d’un vert foncé, ondulées aux bords : les radicales grandes, longuement pétiolées ; les caulinaires inférieures ova- les; les supérieures lancéolées. Fleurs verdâtres. Pédicelles assez longs, pendants, filiformes, articulés vers le milieu. — Cette espèce, nommée vulgairement Rhapontic commun , Pa- tience des Alpes, Rhubarbe des Alpes et Rhubarbe des moi- nes, croît dans les Alpes et les Pyrénées; elle fleurit en été. Sa racine est amère, tonique et légèrement purgative; on peut l’em- ployer aux mêmes usages médicaux que la Rhubarbe, en la donnant toutefois à plus forte dose. b) Segments internes du périanthe-fructifère calleux à la base, très- entiers, ou subdenticulés. Rumex Parrence. — Rumex Patientia Linn. — Patientia Blackw. Herb. tab. 489.— Feuilles acuminées : les inférieures ovales-lancéolées ; les supérieures oblongues-lancéolées ou lan- FAMILLE DES POLYGONÉES. 525 céolées. Grappes aphylles, à verticilles rapprochés. Sepments- internes du périanthe cordiformes-orbiculaires, très-entiers, subcoriaces, à callus allongé (très-apparent sur l’un des seg- ments, peu apparent sur les 2 autres). — Plante vivace, haute de 3 à 4 pieds. Racine rameuse, pivotante. Tige grêle, cannelée, rameuse vers le haut, dressée, souvent rougeâtre. Feuilles molles, d’un vert clair : les supérieures étroites, cour- tement pétiolées. Fleurs verdâtres. Pédicelles fins, pendants, épaissis au sommet, articulés à la base. — Gette espèce, nommée vulgairement Patience, Patience commune, Parelle, Épinard sauvage, et Épinard immortel, croît dans l'Europe méridio- nale. On la cultive comme plante potagère ; ses jeunes feuilles peuvent être substituées aux Épinards. La racine est amère et astringente ; elle possède des propriétés toniques et dépurati- yes; sa décoction s'emploie fréquemment contre les maladies cutanées. É Rumex crépu. — Rumex crispus Linn. — Engl. Bot. tab. 1098. — Flor. Dan. tab. 1334. — Lapathum crispum Lamk. — Feuilles lancéolées, pointues, ondulées, crépues. Grappes aphylles, à verticilles rapprochés. Segments intérieurs du périanthe-fructifère ovales -orbiculaires, subcordiformes à Ja base, obtus, chartacés, réticulés, tous fortement calleux. — Plante haute de 1 ‘/2 pied à 3 pieds, glabre, ou pubérule. Ra- cine pivotante, rameuse, vivace. Tige sillonnée, anguleuse, dressée, rameuse en général presque dès la base ; rameaux dres- sés. Feuilles molles, d’un vert foncé, souvent pendantes. Pédi-. celles filiformes, allongés, articulés au-dessous du milieu. — Cette espèce, nommée vulgairement Patience crépue, Patience frisée, Patience sauvage, et Parelle sauvage, est commune dans les prairies, les champs et les décombres ; elle fleurit en juin et juillet. Sa racine a les proprictés de celle de l’espèce précédente et s'emploie aux mêmes usages médicaux. RumEx AQUuATIQUE. — Rumex Hydrolapathum Huds. — Rumex aquaticus Smith, Flor. Brit. (non Linn.) — mer maximus Gmel. Flor. Bad. (non Schreb. ) — Feuilles lan- 226! CLASSE DES FAGOPYRINÉES. céolées, acuminées, planes, légèrement crénelées et ondulées aux bords; pétiole plan en dessus, demi-cylindrique. Grap- pes aphylles. Segments intérieurs du périanthe-fructifère char- tacés, ovales -triangulaires, réticulés, tous fortement calleux. — Plante glabre ou pubérule, vivace, haute de 4 à 6 pieds. Ra- cine grosse, pivotante, rameuse. Tiges grèles, dressées , angu- leuses, cannelées, rameuses vers le haut. Feuilles assez fermes, d’un vert un peu glauque : les radicales longues de 1 ‘}, pied à 2, pieds; pétiole de la grosseur d’un doigt, profondément sil- lonné en dessus. Rameaux paniculés, contractés après la florai- son. Verticilles rapprochés. Pédicelles grêles, épaissis au sommet, articulés au-dessous du milieu. RumEx ÉLANCÉ, — Rumex maximus Schreb. — Rumex acutus Hartm. Flor. Scand. — Feuilles inférieures oblongues, pointues, à base obliquement ovale ou cordiforme; pétiole plan en dessus, marginé de chaque côté par une côte. Grappes pani- culées, aphylles. Segments intérieurs du périanthe-fructifère cordiformes, denticulés vers leur base, chartacés, réticulés , tous fortement calleux. — Plante ayant le même port que l’espèce précédente, et quelquefois encore plus élancée. Feuilles plus larges, d’un vert foncé. Pédicelles plus fins. Périanthe-fructifere plus grand. — Cette espèce, ainsi que la précédente, et le vrai Rumex aquaticus Linn. (1), sont confondues sous les noms vulgaires de Patience aquatique, Oseille aquatique, et Pa- relle des marais ; elles croissent dans les fossés aquatiques, ainsi qu'aux bords des étangs et des rivières ; leurs racines par= ticipent aux propriétés médicales des autres Patiences. (1) Le Rumex aquaticus L. (Smith, Engl. Bot. 2104. — Blackw. Herb. tab. 490) se distinzue facilement des 2 autres espèces avec les- quelles on a coutume de le confondre par des feuilles-radicalés cordi-. formes-ovales, à pétiole profondément canaliculé en dessus, ainsi que par les seoments internes du périanthe, lesquels sont tous dépourvus de callosité. FAMILLE DES POLYGONÉES. 597 Sous-genre ACETOSA Tourn. Fleurs dioïques, ou polygemes-monoïques. Périanthe- fructifère à segments intérieurs membranacés, subdia- phanes, scarieux, très-entiers, en général point calleux, Stigmates multifides, Feuilles penninervées ou palmati- nervées, succulentes, plus ou moins fortement acides (de même que les autres parties herbacées de la plante), à base ordinairement sagittiforme ou hastiforme. Ver- ticilles pauciflores. a) Fleurs diviques. Seyments du périanthe point calleux. Tiges dressées: Rumex Osenre.— Rumex Acetosa Linn. — Blackw. Herb, tab. 230. — Engl. Bot. tab. 127. — Jaume Saint-Hil. Flor. et Pom. Franc. tab. 472. — Racine pivotante. Feuilles sagitti- formes, ou hastiformes-oblongues, veineuses: gaîne-stipulaire déchiquetée au sommet. Segments intérieurs du périanthe cor- diformes-orbiculaires, réticulés, entiers, munis à la base d’une squamelle réfléchie; segments extérieurs réfléchis. — Plante vivace, haute de 1 pied à 2 ‘ pieds. Tige dressée, cannelée, paniculée et aphylle au sommet, glabre , ou finement pubérule. Feuilles d’un vert gai : les ie obtuses; les caulinaires pointues ; les supérieures sessiles. Verticilles 3-à 4-flores, plus ou moins distancés, aphylles. Pédicelles articulés au milieu, rouges de même que le périanthe, Fleurs très-pétites. — Cette plante, nommée vulgairement Oseille, Oseille commune, Su- relle, et Vinette, est commune dans les prairies etles pâturages secs; on la cultive, comme l’on sait, à titre de plante potagère; elle fleurit en mai et juin ; ses feuilles sont rafraichissantes et antiscorbutiques. Cette espèce et la suivante contiennent beau- coup d’oxalate de potasse ( vulgairement se/ d’Oseille) : mais ce selse retire plus généralement de l’Oxalis Acetosella que de YOseille. b) Fleurs polygames-monoïques. Segments du périanthe privé cale. Tiges ascendantes. té ‘ Fe. e RUMEX A FEUILLES SCUTELLIFORMES. — Fumiex scutatus 528 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. Lino. — Blackw. Herb. tab. 506. — Rumex glaucus Jacq. Ie. Rar. 1, tab. 67. — Rumex hastifolius Bieberst. — Lapathum scutatum Lamk. — Racine pivotante. Feuilles panduriformes, ou ovales, ou triangulaires, à base hastiforme, ou sagittiforme, ou cordiforme. Segments intérieurs du périanthe cordiformes- orbiculaires, entiers, réticulés, inappendiculés à leur base. — Plante touffue, glabre. Racine longue, rameuse, multicaule. Tiges longues de ‘/: pied à 1 pied, cylindriques, finement can- nelées, rameuses, souvent rougeâtres. Feuilles d’un vert glau- que, de forme très-variable, en général longues d’environ 18 lignes sur autant de large. Grappes terminales, aphylles, inter- rompues ; verticilies 3-à 5-flores. Pédicelles courts, fins, articu- lés au milieu. Fleurs petites, verdâtres. — Gette espèce, con- nue sous les noms d’Oseille romaine, Oseille ronde, ou Petite Oseille, croît dans les localités rocailleuses ou pierreuses ; elle fleurit de mai en juillet ; on la cultive dans les potagers, en place de l’Oseille commune, dont elle ne diffère point quant aux propriétés. Genre RHUBARBE. — Rheum Linn. Fleurs polygames-monoïques. Périanthe subpétaloïde (blanchâtre, ou rarement d’un pourpre violet), marcescent, 6-parti : les 3 segments intérieurs plus larges, apprimés après la floraison. Étamines 9, géminées devant les seg- ments externes, solitaires devant les segments internes ; filets subulés; anthères ovales, versatiles. Pistil abortif dans les fleurs-mâles. Ovaire pyramidal, 3-èdre, 3-style (accidentellement 4-èdre, 4-style). Styles courts, étalés, terminés chacun par un stigmate subdiscoïde, entier. Nu- cule crustacée, ovale-trièdre (accidentellement tétraèdre), obtuse, beaucoup plus grande que le périanthe; angles bordés d’une aile chartacée, en général amincie et presque diaphane vers les bords. Graine adhérente, à périsperme farineux, plus ou moins rugueux. Embryon rectiligne, tantôt subaxile, tantôt excentrique : cotylédons plans, contigus, aussi larges que le périsperme, minces, ellipti- FAMILLE DES POLYGONÉES. 529 ques-oblongs; radicule courte. — Herbes vivaces, en général élancées, à rameaux effilés, dressés, striés, dispo- sés'en longue panicule pyramidale. Racine grosse, char- nue, rameuée, pivotante, polycéphale étant adulte; par exception traçante. Feuilles indivisées, ou rarement pal- matifides, palmati-nervées, ordinairement réniformes ou profondément cordiformes à la base, le plus souvent min- ces et molles : les radicales longuement pétiolées, très- amples ; les caulinaires (quelquefois nulles) alternes, gra- duellement moins grandes et plus courtement pétiolées ; les supérieures et les raméaires subsessiles ; pétiole ferme, gros, plaz ou concave en-dessus; gaine-stipulaire sca- rieuse, adhérente seulement par la base, cu inadhérente, lâche, plus ou moins profondément fendue du côté qui regarde le pétiole, point fimbriée. Infiorescence terminale, paniculée, ordinairement irès-rameuse ; rameaux et ra- mules subverticillés aux articulations, lesquelles sont garnies chacune d’une gaîne semblable à celle des feuilles ; les articulations inférieures du rachis sont garnies soit . d’une feuille, soit seulement d’une gaine. Pédicelles fili- formes ou capillaires, inclinés, subverticillés, accrescents après la floraison, disposés en grappes simples ou rameu- ses, en général très-denses à l’époque de la floraison; pé- dicelles-fructifères pendants, épaissis au sommet; verti- cilles 1-bractéolés à la base. Fleurs petites, mnombrables. - Ce genre appartient aux contrées extra-tropicales de VAsie : presque toutes les espèces croissent sur les plateaux et les montagnes de l’Asie centrale. Les racines des Rhu- barbes constituent, comme l’on sait, un médicament pré- cieux et d’un emploi très-répandu ; ces racines, remar- quables en général par la grosseur qu’elles acquièrent avec l’âge, ont une saveur fort désagréable, amère et as- tringente ; elles jouissent de propriétés à la fois toniques et purgatives. En raison de ces propriétés médicales, plu- sieurs espèces sont devenues l’objet d’une culture assez importante, tant en France que dans d’autres pays de BOTANIQUE. PHAN. T. X. 34 530 CLASSE DES FAGOPYRINÉES, l’Europe; cette culture n’offre aucune difficulté, et les ra cines qui en proviennent peuvent rivaliser en tout point avec celles d'Asie, si ce n’est qu’il faut les administrer à plus forte dose, Les Rhubarbes sont en outre intéressan- tes comme plantes potagères : leurs feuilles et autres par- ties herbacées, mais surtout leurs jeunes tiges et pétioles, ont une saveur acide, et peuvent servir aux mêmes usages que l’Oseille, A. Panicules subpyramidales, très-rameuses ; grappes en général courtes. Fleurs d’un brun jaunätre. a) Tiges, rameaux, pétioles et feuilles point verruqueux. Ailes des nu- cules réliculées, à rebord subdiaphane, limilé du côté intérieur par une veine filiforme, arquée conformément au bord. Périsperme légè- rement rugueux. RauBaRBe PALMÉE. — Rheum palmatum Linn. — Blackw. Herb. tab, 600. — Chaumet. Flore Médic. 6, tab. 297. — Feuilles palmatifides, pubérules, un peu scabres, subcordifor- mes à la base : segments sinués-pennatifides, acuminés de même que les lobes ; pétiole subeylindrique, légèrement concave en: dessus, à bords arrondis. — Plante haute de 3 à 4 pieds. Racine grosse, jaune en dedans et à la surface, atteignant la grosseur du bras d’un homme, Tiges glabres, rameuses vers le haut ; rameaux paniculés. Feuilles molles, opaques, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous : Les radicales larges de 1 pied à 2 pieds; pétiole rougeâtre ; gaine-stipulaire ample, ob tuse, fendue pres- que jusqu’à la base. Panicule générale très-ample. Rameaux et ramules presque dressés. Nucules longues de 4 lignes, larges de 3 lignes (y compris les ailes, lesquelles sont plus larges que l’amande, d’un brun clair}, d’un brun noirâtre à la maturité, rougeâtres avant la maturité. — Gette espèce, nommée vulgai- rement Rhubarbe des boutiques, Rhubarbe officinale, et Rhu- barbe de Chine, croît dans la Boukharie, la Mongolie, et les provinces septentrionales de la Chine ; parmi les Rhubarbes cul- tivées en Europe, c’est celle à laquelle on donne la préférence pour l’emploi médical; mais quant aux racines qu’on exporte FAMILLE DES POLYGONÉES. 531 d'Asie, et qui se trouvent dans le commerce sous le nom de Rhubarbe de Chine, elles proviennent, sinon toutes, du moins en partie, d’autres espèces congénères. RauBaReE compAGTE. — Rheum compactum Linn. — Mill. lc. 2, tab. 218. — Feuilles fermes, luisantes en dessus, sub- cordiformes , très-obtuses, lésèrement sinuées-lobées, glabres, cartilagineuses et denticulées aux bords; lobes arrondis. Grap- pes nutantes. — Plante haute de 4 à 6 pieds. Racine grosse, jaune à l’intérieur. Tiges glabres, cannelées, rameuses vers le sommet. Feuilles radicales amples. — Cette espèce croit dans les mêmes contrées que la precédente, On la cultive pour l’em- ploi médical, REUBARSE À FEUILLES ONDULÉES. — Rheum undulatum Linn. — Feuilles cordiformes, obtuses, molles, pubescentes, ondulées, crépues aux bords : pétiole semi-cylindrique, plan en dessus, à bords tranchants. — Plante haute de 3 à 5 pieds. Racine d’un jaune foncé en dedans, brune à la surface. Tiges fortes, angu- leuses, rameuses, rougeâtres, ou jaunâtres. Feuilles minces, opaques, d’un vert un peu glauque : les inférieures à lame lon- gue de 1 pied à 3 pieds ; pétiole gros, strié en dessous, souvent rougeätre. Panicules grêles, allongées, un peu lâches, distancées, dressées de même que leurs ramifications. Nucules longues de 3 à 4 lignes, d’un brun noirâtre : ailes d’un brun pâle. — Vul- gairement Rhubarbe de Moscovie. Habite la Sibérie méridio- nale et les plateaux de l’Asie centrale; cultivée comme plante médicinale et dans les potagers ; ses racines sont moins estimées que celles de la Rhubarbe palmée. Raugarse RuaaponTic. — Reum rhaponticum Linn. _ Sabb. Hort. Rom. r, tab. 34.—Chaum. Flor. Méd. 6, tab. 296. — Feuilles cordiformes, ou cordiformes-orbiculaires, obtuses, légèrement ondulées, molles, glabres en dessus, pubérules en dessous ( du moins aux veines et aux nervures) : pétiole semi- cylindrique, sillonné en dessous, plan en dessus, à bords arron- dis. Panicules à grappes diffuses. — Plante ayant le même port 532 CLASSE LES FAGOPYRINÉES. que l'espèce précédente. Feuilles amples, opaques , d’un vert foncé. Racine rougeâtre en dehors, jaune en dedans. Panicules denses, dressées. Nucules longues de 3 à 4 lignes, d’un brun noirâtre, à ailes d’un brun clair, plus étroites que l’amande. — Gette espèce, nommée vulgairement Rhapontic, Rhubarbe an- glaise, et Rhubarbe pontique, croît dans la Sibérie méridionale et dans l’Asie centrale ; on substitue quelquefois ses racines à celles de ses congénères, mais elle est beaucoup moins efficace, et d’une saveur un peu douceätre; en Asie, on l’emploie à tein- dre les cuirs en jaune, b) Tige, rameaux, pétiole et lame des feuilles verruqueux, scabres. Ailes des nucules point réliculées, obscurément veinées, entièrement opaques. Périsperme fortement rugueux, recouvert d’une croûle rouge (pulpeuse avant la maturité). Rausarse Ripës. — Rheum Ribes Lion. — Dill. Hort. Elth. tab. 158, fig. 192. — Desfont. in Annal. du Mus. 2, tab. 49. — Plante haute de 3 à 4 pieds. Racines grosses, très- longues. Tiges fortes, striées, peu rameuses. Feuilles fermes, opaques, d’un vert gai, cunéiformes-orbiculaires, très-obtuses, rugueuses, ondulées et crépues aux bords : les radicales larges de 1 pied à 3 pieds ; pétiole semi-cylindrique, plan en dessus, strié en dessous, à bords arrondis. Nucules d’un brun roux, larges de 4 à 5 lignes. — Cette espèce croit au Liban, ainsi que dans l’Asie Mineure et en Perse; les habitants de ces contrées l’appellent Ribes, et la cultivent dans les jardins ; ses jeunes tiges et pétioles sont d’une acidité agréable : on les emploie à toutes sortes d’usages alimentaires, ainsi que dans la préparation des sorbets et autres boissons rafraïchissantes. Les racines dela plante passent aussi pour apéritives et rafraîchissantes. B. Panicules grêles, läches, composées de grappes simples. Fleurs d’un pourpre violet. RaUBARBE AUSTRALE. — Rheum australe Don, Prodr. Flor. Nepal. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 269. — Rheum Emodi Wallich. — Bot. Mag. tab. 3508. — Plante finement FAMILLE DES POLYGONÉES. 533 pubérule, haute de 3 à 5 pieds. Tige grêle, rameuse, souvent rougeâtre ; rameaux dressés, simples, disposés en panicule très- allorgée. Feuilles molles, minces, opaques, d’un vert foncé, ob- tuses, cordiformes, légèrement ondulées aux bords, rugueuses : les inférieures longues de 1 pied à 2 pieds. Grappes denses, spiciformes. Fleurs tres-petites. Nucules d’un brun roux, ru- gueuses, longues de 3 lignes, sur autant de large (y compris les ailes, qui sont opaques, fermes, plus étroites que l’amande). — Cette espèce croit dans l'Himalaya ; on la cultive depuis quel- ques années seulement en Europe ; 1l paraît que ses racines ne le cedent pas à celles de la Rhubarbe palmée, quant aux proprié- tés médicales. Genre ATRAPHAXIS. — Atraphaxis Linn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe coloré, persistant, 4-parti; segments 2-sériés : les 2 intérieurs plus grands, accrescents, connivents après la floraison. Étamines 6, gc- minées devant les segments externes, solitaires devant les segments internes. Filets subulés, épaissis à la base. An- thères suborbiculaires, médifixes, versatiles. Ovaire com- primé, immerginé. Styles 2, très-courts. Stigmates capi- tellés. Nucule lenticulaire, subcoriace, recouverte par les segments internes du périanthe. Graine à périsperme fa- rineux. Embryon latéral, un peu courbé : cotylédons plans, elliptiques ; radicule allongée. — Arbrisseaux très- rameux. Ramules souvent spinescents. Feuilles petites, alternes, ou fasciculées par l’avortement des ramules, co- riaces, persistantes, très-entières, rétrécies en court pé- tiole articulé au-dessus de sa base ; gaïîne-stipulaire mem- branacée, scarieuse, petite, adnée inxférieurement aux bords du pétiole, bifide (finalement 2-partie du côté op- posé à la feuille). Pédicelles axillaires (soit immédiate- ment aux aisselles des anciennes feuilles, soit sur de courts ramules naïésant aux aisselles de ces feuilles), fasciculés, filiformes, inclinés, articulés vers leur milieu. Périanthe 534 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. finement réticulé, rose, finalement subscarieux : les 2 se ments extérieurs réfléchis après la floraison. ATRAPHAXIS ÉPINEUX. — Æiraphazxis spinosa Linn.— Dill. Elth. tab. 40, fig. 47. — L'Hérit. Surp. tab. 14. — Arbnis- seau de 2 à 3 pieds. Rameaux et ramules flexueux, divariqués, striés. Ramules tantôt mutiques, tantôt spinescenis. Feuilles lon- gues de 2 à 5 lignes, d’un vert glauque, réticulées, ovales, on obovales, ou elliptiques, ou sublancéoïces, acuminulées. Fasci- cules 3-à 8-flores, disposés en grappes läches, feuillées, plus ou moins allongées ; pédicelles longs de 3 à 4 lignes. Périanthe- fructifère à segments intérieurs cordiformes-orbiculaires, larges de3 lignes. Nucule ovale, acuminée, à peine plus courte que le périanthe, mais 2 fois moins large. — Cette espèce, mdigène d'Orient, se cultive comme arbrisseau d'ornement. Genre RENOUÉE. — Polygonum Tourn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe profondément 5-fide, coloré, persistant, peu accrescent ; segments presque égaux. Étamines 8 (dont 5 interposées), ou moins souvent 5 ou6; filets subulés. Anthères ovales, médifixes, versatiles, in- trorses : bourses disjointes. Point de glandules. Ovaire trigone. Styles 3, courts. Stigmates subglobuleux. Nucule trièdre, crustacée, recouverte par le périanthe. Graine à périsperme corné. Embryon unilatéral, légèrement arqué; cotylédons plans, contigus, étroits ; radicule allongée. — Herbes ou sous-arbrisseaux. Feuilles sessiles ou courte- ment pétiolées, alternes, très-entières ; gaîne-stipulaire membranacée, scarieuse, 2-partie, fmbriée. Fleurs soli- taires ou fasciculées, axillaires, ou en grappes terminales, petites. ” RENOUÉE DES oiseaux. — Polygonum aviculare Linn. — Blakw. Herb. tab. 315.—Flor. Dan. tab, 803. — Plante an- nuelle, glabre, tantôt diffuse ou décombante, tantôt dressée. Tige en général très-rameuse. Feuilles plus ou moins rappro- FAMILLE DES POLYGONÉES. 535 chées, courtement pétiolées, linéaires, ou lancéolées, ou oblon- gues, ou elliptiques, ou ovales, obtuses, ou peu pointues, vei- neuses, planes, scabres aux bords, d’un vert glauque; gai- ne-pétiolaire striée, diaphane, d’un blanc argenté, à segments ovales-lancéolés, acuminés. Fleurs axillaires (tout le long des rameaux et ramules ), géminées, ou ternées, ou quaternées. Pé- rianthe panaché de vert et de rose, apres la floraison ventru et trigone ; segments suboblongs, obtus. Nucules finement rugueu- ses, à peine luisantes. — Cette plante, nommée vulgairement Renouée, Traïnasse, et Centinode, est commune dans les champs, les décombres et autres localités découvertes ; elle fleu- rit pendant tout l’été. Sa racine, sa tige et ses feuilles s’em- ployaient jadis à titre de remède astringent ; les same passent pour émétiques et purgatives. Genre PERSICAIRE. — Persicaria Tourn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe profondément 5-fide, coloré, persistant, peu accrescent ; segments presque égaux. Etamines soit 6 à 8 (dont 5 interposées), soit 5 (toutes in- terposées); point de glandes entre les filets interposés; filets subulés; anthères ovales, médifixes, versatiles, in- trorses : bourses disjointes. Ovaire comprimé ou trigone, 1-style. Style 2-ou 3-furqué : chaque branche terminée par un stigmate capitellé. Nucule lenticulaire ou trièdre, crustacée, recouverte par le périanthe. Graine à périsperme corné; embryon unilatéral, un peu arqué : cotylédons étroits, plass, contigus; radicule allongée. — Herbes an- nuelles, ou rarement vivaces. Feuilles alternes, très-en- tières ; gaîne-stipulaire tronquée, submembranacée, striée, fimbriolée au bord, adnée inférieurement au bord du pé- tiole. Grappes solitaires ou géminées, terminales, com- posées de fascicules pauci-flores ou multiflores : chaque fascicule accompagné d’une gaîne semblable aux gaînes- stipulaires. ER cr HAE d 2 ee pe | Dé à le 56 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. a) Fleurs ordinairement G-andres, à style 5-furque. PersiGAIRE ACRE. — Persicaria Hydropiper Linn. (sub Po- lygono.) — Flor. Dan. tab. 1576. — Bull. Herb. tab. 127. — Reichenb. Ic. Plant. Crit. fig. 687. — Grappes! âches, grêles, spiciformes, nutantes, interrompues à la base. Fleurs hexandres, ponctuées de glandules. Feuilles lancéolées, ou lan- céolées-elliptiques, ou lancéolées-linéaires ; gaine-stipulaire pres- que glabre, à bord courtement cilié. — Plante annuelle, Tige tantôt dressée, tantôt décombante, simple ou rameuse, souvent rouge. Feuilles luisantes, d’un vert foncé, plus ou moins ondu- lées, souvent marbrées d’une tache noire. Gaînes-bractéales plus courtes que les fleurs, peu ou point ciliées. Fleurs panachées de vert et de rose (ou deblanc), petites, ordinairement 4-fides. Nucules tantôt lenticulaires, tantôt trièdres, finement chagri- nées, point luisantes. — Cette plante, nommée vulgairement Poivre d’eau, Piment d’eau, Curage, et Persicaire äcre, est commune aux bords des fossés aquatiques, des ruisseaux et des rivières; elle fleurit durant tout l’été ; toutes ses parties, à l’état frais, ont une saveur àâcre et caustique ; cn l’emploie comme épispastique et comme détersif ; sa décoction jouit de propriétés apéritives, diurétiques et vermifuges. PERSICAIRE TINCTORIALE. — Persicaria tinctoria Loureiro, Flor. Cochinchin. (sub Polygono.) — Grappes courtes, très- denses, spiciformes. Feuilles ovales ou elliptiques, iarges, ob- tuses; gaine-stipulaire à bord longuement cilié. — Plante annuelle, haute de 1 pied à 2 pieds. Tige ferme, dressée, angu- leuse, feuillue, très-rameuse. Feuilles larges de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert foncé, légèrement ondulées aux bords; pé- tiole long de 6 à 12 lignes; gaîne rougeâtre, ordinairement cy- lindracée. Grappes longues de 6 à 12 lignes, pédonculées, quelquefois interrompues à la base, la plupart naissant sur de courts ramules axillaires. Fleurs d’un rose vif. Nucules mucro- nées, trièdres, luisantes, — Cette espèce, indigène en Cochin- chine, est remarquable comme plante tinctoriale ; ses feuilles contiennent une quantité considérable d’indigo. La plante est FAMILLE DES POLYGONÉES. 537 cultivée en France depuis plusieurs années; mais jusqu’aujour- d’hui on n’a pas encore trouvé de procédé assez économique pour permettre d’en extraire avec avantage la matière tinctoriale. b) Fleurs T-andres, à style bifurqué. PersicatRe D'ORtENT. — Persicaria orientalis Tourn. — Polygonum orientale Linn.— Bot. Mag. tab. 213. — Plante annuelle, haute de 5 à 10 pieds. Tige ferme, dressée, rameuse au sommet; rameaux paniculés, scabres, pubesceuts. Feuilles pu- bescentes, d’un vert gai, acuminées, penninervées : les cauli- paires grandes, cordiformes, longuement pétiolées; les raméaires ovales, ou ovales-lancéolées ; les ramulaires étroites, lancéolées. Gaine-stipulaire brunâtre, courte, cyathiforme, ciliolée; pé- tiole marginé par la décurrence de la lame. Épis longs de 1 pouce à 3 pouces, denses, cylindracés, pédonculés, disposés en pani- cules läches, simples, aphylles. Fleurs pourpres. Nucules lenti- culaires, luisantes, d’un brun noirâtre. — Gette espèce, connue sous les noms de Renouée d'Orient, Grande Renouée, et Po- lrgone d'Orient , est indigene de Chine ; on la cultive comme plante de parterre, et ses graines peuvent servir à nourrir la volaille. Genre BISTORTE. — Bistorta Tourn. Fleurs hermaphrodites. Périanthe coloré, persistant, profondément 5-fide, peu accrescent; segments presque égaux. Etamines 6 à 8, dont 5 interposées ; filets subulés : les intérieurs (ou quelquefois tous) glauduleux à la base ; anthères ovales, médifixes, versatiles, introrses : bourses disjointes. Ovaire trigone, 3-style. Styles longs, filiformes. Stigmates petits, subglobuleux. Nucule crustacée, trièdre, recouverte par le périanthe. Graïne à périsperme corné; embryon unilatéral, largement arqué : cotylédons étroits, plans, contigus; radicule allongée. — Herbes vivaces, à rhizome rampant, ligneux. Tiges très-simples. Feuilles alternes, pétiolées, très-entières : les supérieures à pé- tiole adné dans toute sa longueur à la gaîne-stipulaire; 538 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. gaine-stipulaire tubuleuse, adnée jusqu’au milieu ou au delà au pétiole : partie adhérente herbacée; partie inadhé- rente membranacée, obliquement tronquée, souvent fen- due presque jusqu’à la base, point fimbriée. Grappe solitaire, terminale, spiciforme, dense, pédonculée; pé- dicelles engaïnés chacun par une bractéole scarieuse, gé- minés ou ternés aux aisselles de bractées membranacées, scarieuses, mucronées, subamplexatiles. Fleurs roses ou blanches. OS TS IT Bisronre oFrFIcINALE. — Bistorta officinalis Spach.—Po- lygonum Bistorta Linn. — Bull. Herb. tab. 314.— Flor. Dan. tab. 421.— Engl. Bot. tab. 509.— Plante glabre, haute de 1 pied à 3 pieds. Rhizome horizontal, torineux, de la grosseur d’un doigt, brun à la surface, rougeâtre à l’intérieur , garni de fortes fibres radicales. Tige dressée, cylindrique, striée, unpeu comprimée, aphylle vers le sommet, médiocrement feuillée 1n- férieurement. Feuilles fermes, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous, finement penninervées, réticulées, légère- ment ondulées et scabres aux bords, ordinairement acuminées, vblongues-lancéolées, ou ovales-lancéolées, ou ovales-oblon- gues : les radicales et les caulinaires-inférieures brusquement rétrécies en long pétiole ailé ; les supérieures immédiatement ses- siles sur la gaine, à base subcordiforme. Gaïne-stipulaire à par- tie-inadhérente brunâtre, ordinairement liguliforme. Épi long de 2 à 3 pouces. Périanthe campaniforme, d’un rose vif, plus court que les étamines, Nucules lisses, luisantes, d’un brun clair, subpyramidales, acuminées, longues à peine de 2 lignes. —, Cette plante, nommée vulgairement Bistorte, ou Renouee Bis- torte, croît dans les prairies humides des montagnes; sa racinél est fortement astringente : elle jouit de propriétés toniques et fébrifuges. les Genre SARRASIN. — Fagopyrum Tourn. A 1 + à L ( 49180) Périanthe 5-parti presque jusqu’à la base, pétaloïde, * 4 marcescent, point accrescent : segments presque égaux. | FAMILLE DES POLYGONÉES. 539 Disque de 8 glandes insérée sau fond du périanthe. Eta- mines 8 : dont 5 interposées, insérées en dehors du disque; les 3 autres insérées en dedans du disque; filets subulés; anthères introrses, médifixes, versatiles, ellip- tiques : bourses disjointes. Ovaire pyramidal, 3-gone, 8-style. Styles courts, divergents. Stigmates petits, capi- tellés. Nucule pyramidale, trièdre, crustacée, beaucoup plus grande que le périanthe : angles marginés, ou im- marginés, ou tuberculeux. Graine à périsperme farineux. Embryon axile : cotylédons larges, foliacés, irrégulière- ment convolutés, enveloppant en partie le périsperme ; radicule courte, cylindracée, recouverte par les cotylédons. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles alternes, à base sagittiforme ou profondéinent cordiforme : les inférieures longuement pétiolées; les supérieures sessiles ou courte- ment pétiolées ; gaine-stipulaire membranacée, courte ou tubuleuse, point fimbriée, finalement fendue ou irrégu- liërement déchirée. Inflorescences axillaires et terminales (celles-ci souvent fasciculées ou en cyme au sommet du pédoncule-commun), racémiformes, denses, subscorpioïi- des, pédonculées, aphylies, ou rarement garnies de petites feuilles; pédicelles fiiformes, fasciculés : les fructifères recourbés ; chaque fascicule accompagné d’une bractée membranacée, petite, engaînante. Les Sarrasins sont remarquables comme plantes ali- mentaires ; leurs graines fournissent une farine blanche et nutritive, mais de qualité inférieure à celle des vraies cé- réales; toutefois ces végétaux sont une ressource précieuse pour beaucoup de contrées, parce qu’ils prospèrent dans les terres les plus ingrates. SARRASIN COMMUN. — Fagopyrum esculentum Mœæsch, Meth. — Polygonum Fagopyrum Linn.—Engl. Bot. tab. 1044. — Feuilles sagittiformés-triangulaires ou cordiformes , pointues. Grappes courtes, denses, spiciformes, aphylles : les axillaires solitaires ; les terminales géminées, ou en corymbe. 540 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. Nucules acuminées, à angles ni marginés, ni dentés, — Plante annuelle, glabre, lisse, haute de 1 à 2 pieds. Tige dressée, cÿ= lindrique, finement cannelée, paniculée au sommet, souvent rouge. Feuilles minces, d’un vert gai, scabres aux bords ; gaîne- pétiolaire d’un brun roux. Pédoncules dressés, très-grêles ; les inférieurs longs, les autres graduellement plus courts. Grappes subhorizontales, plus ou moins recourbées. Périanthe blanc ou rose, étalé pendant l’anthèse. Étamines un peu saillantes : les 5 extérieures divergentes; les 3 intérieures dressées. Nucules d’un brun noirâtre. — Cette espèce, originaire de l’Asie tempé- rce, est connue sous les noms vulgaires de Sarrasin, Blé noir, Polygone Sarrasin, et Renouce Sarrasin; on. la cultive fré- quemment dans les terres sablonneuses, notamment en Bretagne, dans la basse Normandie, et dans les contrées montueuses, où elle remplace souvent toutes les autres céréales ; ailleurs, on la cultive plus spécialement pour la nourriture de la volaille; la plante en vert fournit un excellent fourrage. SARRASIN DE TARTARIE. — Fagopyrum tataricum Gærtn. Fruct. I, tab. 110, fig. 6. — Fagopyrum dentatum Mœænch, Meth.— Gmel. Sibir. IT, tab. 13, fig. 1.— Feuilles sagitti- formes ou cordiformes, pointues. Grappes interrompues, soli- taires, pendantes : les axillaires souvent garnies de petites feuil- les. Nucules acuminées, à angles sinuolés-crénelés.— Plante an- nuelle, semblable à l’espèce précédente par le port et le feuillage. Fleurs plus petites, d’un blanc sale. Nucules noirâtres. — Gette espèce se cultive moins communément que la précédente. - SARRASIN A NUCULES MARGINÉES. — Fagopyrum margina- tum Roth. (sub Polygono.)— Bot. Reg. tab. 1065. — Feuilles sagittiformes, pointues. Grappes denses, tantôt courtes, tantôt allongées, aphylles, plus ou moins recourbées. Nucules ovales- pyramidales, rétrécies au sommet, très-obtuses, à angles mar- ginés. — Plante annuelle, semblable au Sarrasin commun par le port et les feuilles. Feuilles ordinairement glauques en des- sous. Fleurs roses. Nucules d’un brun roux à la maturité, à re- bords aliformes, chartacés, d’un brun pâle. — Cette espèce, en- £ FAMILLE DES POLYGONÉES. 541 core peu répandue en Europe, se cultive fréquemment dans les contrées montueuses du nord de l'Inde. Sarnasin cyMEux. — Fagopyrum cyÿmosum Treviran. (sub Polygono.)—T'ige élancée, flexueuse. Feuilles sagittiformes ou subhastiformes, acuminées, acérées, toutes pétiolées. Grappes en cymes axillaires et terminales, aphylles. Nucules acuminées, à angles marginés.—Plante vivace, multicaule, haute de 6 à 12 pieds. Tiges grêles, dressées, rameuses vers le sommet, glabres, finement striées. Feuilles minces, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous : les inférieures atteignant ‘/: pied de large ; pétiole grêle, ordinairement pubérule d’un côté. Pédon- cules grêles, dressés, les inférieurs longs de 3 à 6 pouces. Grap- pes plus ou moins regourbées, grêles, assez denses. Fleurs pe- tites, blanches. Nucules brunes.—Cette espèce croit au Népaul, où on la cultive aussi comme plante alimentaire; elle est re- marquable par la hauteur de ses tiges, ce qui doit faire présu- mer qu’on la cultiverait avec avantage, en Europe, comme plante fourragère; elle résiste aux hivers les plus rigoureux du nord de la France, mais ses fruits n’y arrivent que rarement à ma- turité. Genre COCCOLOBA. — Coccoloba Jacq. Fleurs hermaphrodites. Périanthe 5-parti, subcoloré, accrescent; seyments presque égaux. Étamines 8, toutes antéposées; filets subulés, monadelphes par la basé; an- thères globuleuses, didymes, versatiles. Ovaire 3-style, trigone, à base adnée au périanthe. Stigmates capitellés. Nucule trièdre, spongieuse, recouverte par le périanthe amplifié et devenu charnu. Graine à périsperme farineux. Embryon axile : cotylédons larges, ondulés. — Arbres ou arbrisseaux. Feuilles sessiles ou pétiolées, alternes, en général grandes ; gaîne-stipulaire herbacée, obliquement tronquée. Fleurs en grappes ou en épis oppositifoliés, al- longés; bractées conformes aux gaïînes - stipulaires., — Tous les Coccoloba habitent l'Amérique équatoriale; ces # 549 CLASSE DES FAGOPYRINÉES. végétaux sont remarquables par l'élégance de leur feuil- lage et de leurs fruits; ceux-ci sont en général mangea- bles. Les espèces dont nous allons faire mention se culti- vent comme plantes d'ornement de serre. CoccoLora À erarpes. — Coccoloba uvifera Linn.—Lamk. Il. tab. 316, fig. 2.—Plum. Ice. tab. 145.—Catesb. Carol: IT, tab. 96.— Jacq. Amer. 112, tab. 93.—Feuilles luisantes, cor- diformes-orbiculaires.—Grand arbre, à bois rougeätre. Rameaux diffus, d’un gris cendré. Feuilles glabres. Grappes longues de 1 pied, subterminales, solitaires sur chaque ramule : les fructi- fères pendantes. Fruit pourpre, du volume d’une petite Gerise. —Cette espèce croît aux Antilles, où on la nomme Raïsinier, ou Arbre à baguettes ; son fruit, qui a une saveur acidule et dou- ceâtre, est assez estimé. Le bois de l’arbre, à ce qu’on assure, donne une belle couleur rouge. CoccoLoga À LARGES FEUILLES. — Coccoloba latifolia Poir. Enc.—Lamk. 111. tab. 316, fig. 4.— Coccoloba rheifolia Des- font. Hort. Par. — Espèce différant de la précédente, suivant les auteurs cités, par des feuilles plus amples, plus minces, mem- branacées, point échancrées; croît aux Antilles. CoccoLoBa PUBESCENT. — Coccoloba pubescens Linn. — Pluk. Phyt. tab. 222, fig, 8. — Coccoloba grandifolia Jacq. Amer. — Feuilles suborbiculaires, rugueuses, pubescentes (sub- ferrugineuses). — Arbre haut de 60 à 80 pieds. Feuilles très- grandes. — Indigène des Antilles ; son bois est très-dur, pesant, d’un rouge foncé, presque incorruptible : on l’emploie aux con- structions, et l’on assure que sous terre il acquiert la dureté d’une pierre. CoccoLoBA À FEUILLES DIVERSIFORMES. — Coccoloba diver- sifolia Jacq. Amer. 114, tab. 76.—Feuilles luisantes, rugueu- ses : les raméaires cordiformes ; les ramulaires ovales, acumi- nées, cbtuses.—Arbrisseau de 10 à 12 pieds, indigène de Saint- Duningée] Grappes courtes. Fruit du volume d’une Cerise, pourpre, à pulpe molle, acidule, mangeable. FAMILLE DES POLYGONÉES. 543 CoacoroBa Excorié. — Coccoloba excoriata Linn. — Plum. Ic. 146, fig. 1.— Feuilles ovales-oblongues, pointues, à base cordiforme. Grappes pendantes.— Arbre de hauteur mé- diocre. Écorce des rameaux très-mince. Feuilles coriaces, jau- nâtres en dessous. Grappes longues. — Indigène des Antilles. Coccoroga À FRUITS BLANCS. — Coccoloba nivea Swartz.— Jacq. Amer. tab. 78.—Feuilles oblongues, acuminées, veineu- ses, Juisantes en dessus. Grappes presque dressées. — Arbre d'environ 20 pieds de hant. Feuilles minces. Fruit douceître, blanc à la maturité. — Indigène de Saint-Domingue. CoccoLoga À FEUILLES DE Laurier.— Coccoloba laurifolia Jacq. Hort. Schœnbr. 3, tab. 267. — Feuilles coriaces, lancéo- lées-oblongues, obtuses, glabres, luisantes. Grappes dressées.— Arbrisseau haut d'environ 10 pieds; écorce d’un gris cendré; rameaux diffus. Feuilles longues de 4 à 5 pouces. Grappes cy- lindriques, denses, longues de 3 pouces. — Croît aux environs de Caracas. - TRENTE-HUITIÈME CLASSE. LES ARISTOLOCHIÉES. ARISTOLOCHIEÆ Bartl. CARACTÈRES. Plantes herbacées, parasites ( sur les racines de vé- gétaux ligneux ), à tige nue ou écailleuse, simple, aphylle. Ou bien, plantes non-parasites, herbacées, ou ligneuses ; tiges et rameaux cylindriques ou anguleux, feuillés, volubiles chez beaucoup d'espèces. Feuilles alternes, simples, pédatinervées, réticulées, non-stipulées, le plus souvent indivisées, rarement pé- datifides, souvent à base bilobée ou bi-auriculée. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, souvent irré- gulières, axillaires, ou latérales, ou terminales. Périanthe ( quelquefois nul) coloré, adhérent infé- rieurement à l'ovaire ; limbe supère, soit régulier et 3- à 6-fide, soit irrégulier et liguliforme, ou bilabié. Étamines en nombre défini, épigynes, le plus sou- vent soudées en colonne avec les styles. Anthères con- tinues avec le filet, ou sessiles, le plus souvent extrorses, dithèques, ou rarement 1-thèques. Pistil : Ovaire 1-à 6-loculaire, adhérent à la partie inférieure du périanthe, en général 1-style ; placentaires centraux ou pariétaux, en général multi-ovulés. Stigmate ordinairement discoïde,à plusieurs bourreletsrayonnants. Péricarpe sec ou charnu, indéhiscent, ou capsulaire. Graines ( des espèces non-parasites) anatropes, pé- rispermées ; périsperme charnu ou farineux. Embryon minime, apicilaire, presque superficiel, à cotylédons à peine distincts avant la germination. La structure des graines des espèces-parasites n’est pas encore suffisam- ment éclaircie. CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. 545 M. Bartling comprend dans cette classe les Balano- phorees (1), les Cytinees (2), les Asarinees ( Aristolo- chiées Juss.) et les Taccacees. Gette dernière famille, suivant tous les autres auteurs, appartient aux Mono- cotylédones. i (4 et2) On est loin d'être d’accord sur la classification de ces deux fa- milles. M. Endlicher réunit les Cytinées (aux dépens desquelles il a cru devoir établir une nouvelle famille : les Rafflésiacées } et les Balanopho- rées en une classe particulière, qu’il appelle Rhizanthées (nom par lequel M. Blume avait déjà désigné les Cytinées seules), et qu'il considère comme un groupe de transition des Cryptogames aux Monocotylédones ; car, suivant lui, et plusieurs autres botanistes célèbres, les graines des Rhi- zanthées seraient dépourvues d’embryon, et ne se composeraient que d’un tissu cellulaire rempli de sporules analogues à celles des Crypto- games. D’après les observations de M. Blume, confirmées par celles de M. Meyen et de MM. Nees d'Esenbeck, les graines des deux espèces de Rhizanthées examinées par ces botanistes, n’offrent qu'un tégument membraneux , recouvrant un tissu cellulaire homogène, lâche, grumeux, entremélé de fils confervoides, irrésulièrement ramifiés : d’où M. Blume conclut aussi que ces graines ne sont autre chose que des spores, et que par cette raison les Rhizanthées (Cytinées) tiennent le milieu entre les Cryptogames et les Phanérogames.— L. CG. Richard, au contraire, avait placé les Balanophorées parmi les Monocotylédones, auprès des Aroïdées ; + et M. R. Brown croit que les graines des Cytinées ont la même structure que celles des Asarinées. Toutes ces opinions , à ce qu'il nous semble, sont également hypothétiques : car les graines de la plupart des espèces n’ont pas été examinées , et leur germination est absolument inconnue ; du reste, les graines des espèces sur lesquelles des recherches ont été faites sont extrêmement petites, et, par cette raison, il est peut-être impossible d’y découvrir l'embryon, ainsi que cela arrive aussi chez la plupart des Orchidées. On ne saurait donc se prononcer positivement sur la place que les Cytinées et les Balanophorées doivent occuper dans la série des familles naturelles, tant qu’on n'aura pas observé leur germination. Quant à l'interprétation que M. Blume donne de la fructification de ses Rhizanthées, on peut assurer qu’elle est fausse , car il est de toute évi- dence que les organes qu'il décrit et figure comme de jeunes spores, ne sont autre chose que de jeunes ovules, dont Je nucelle n’est pas encore recouvert par le tézument. ë ; BOTANIQUE. PIAN. T. X. 35 CENT SOIXANTE-SEIZIÈME FAMILLE, LES BALANOPHORÉES.— BALANOPHOREÆ (1). Balanophoreæ Rich. in Mém. du Mus. VIII, p. 428. — A. Rich. Élem. p. 444.—Bartl. Ord. Nat. p. 79. — Schott et Endl. Melet, p. 40. — Martius, Nov. Gen. et Spec. IT, p. 150. — Endl. Gen. Plant. p. 72. — Reichenb. Syst. Nat. p. 165. — Balanophoreæ et Cynomoriaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 595 et 594. Les Balanophorées ressemblent à certains Champi- gnons par le port et la consistance ; elles sont dé- pourvues de faisceaux-vasculaires et de feuilles, mais souvent garnies d'écailles imbriquées; du reste, aucune de leurs parties n’est de couleur verte. Ces singuliers végétaux vivent toujours en parasites sur les racines de certains arbres ou arbrisseaux. À l'exception du Cyno- morion, indigène de la région méditerranéenne, toutes les espèces de cette famille sont exotiques : la plupart appartiennent à la zone équatoriale. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Plantes-parasites charnues, aphylles, dépourvues de système vasculaire, Rhizome 1-caule ou plus souvent pluri-caule, soit tubériforme, soit rameux et rampant, adné aux racines des végétaux aux dépens desquels se nourrit le parasite, ou bien fixé à ces racines par des prolongements particuliers. Tige très-simple, ou par exception rameuse au Sommet, nue ou écailleuse, sub- cylindrique, dressée, engaiînée dans sa jeunesse par une spathe tubuleuse, persistante, finalement laciniée au sommet, Écailles imbriquées où distancées, colorées. Fleurs monoïques ou disïques, disposées en capitules (4) Voyez, p. 545, la note relative à cette famille et à la suivante. FAMILLE DES BALANOPHORÉES. SAT unisexuels où androgyniflores; par exception les fleurs- males sont disposées en panicule terminale. Fleurs-males sessiles ou subpédicellées, 1-andres, ou 3-andres, ou 4-andres. — Perianthe soit (lorsque les fleurs sont 1-andres) squamiforme, tronqué, creusé anté- rieurement d'une fossette dans laquelle est niché le filet de l'étamine, ou bien engaïnant l’étamine, quelquefois accompagné de squamules subverticillées; soit (lorsque les fleurs sont 3-ou 4-andres ) 3-ou 4-parti, ou tubuleux et 3-ou 4-fide ; estivation valvaire, ou induplicative, ou par exception imbricative.— Etamines èn mêmenom- bre que les lobes ou les segments du périanthe, anté- posées (insérées à la base des sezments, ou au tube). Filets libres, ou soudés en androphore tubuleux. An- thères basifixes, extrorses, libres, où sÿngénèses, 1- thèques, ou 2-thèques: bourses (juxtaposées et le plus souvent inégales lorsque les anthères sont 2-thèques) s’ouvrant chacune par une fente soit dans toute leur longueur, soit seulement au sommet. — Pistil nul ou rudimentaire. Fleurs-femelles sessiles ou subsessiles, serrées, quel- quefois cohérentes, le plus souvent séparées les unes des _ autres par des squamules. — Périanthe adné à l'ovaire : limbe inapparent ou réduit à quelques squamules su- pères, unilatérales. — Pistil : Ovaire soit 1-loculaire et 1-style, soit 2-loculairé et 2-style. Ovules solitaires, suspendus au sommet de la loge, Styles terminés chacun par un stigmate discoïde ou capitellé. Péricarpe nu, Coriace, ou rarement charnu, indébis- cent, 1-loculaire, 1-sperme; quelquefois tous .les fruits d’un capitule sont entregreffés, ee Graine conforme à la cavité du péricarpel Lésôment coriace ou osseux. L'amande, suivant MM. Schott. et 548 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. Endlicher, est dépourvue d’embryon: elle n'offre qu'un tissu cellulaire homogène, contenant quantité de gra- nules (que ces auteurs considèrent comme des sporules ); suivant C.-L. Richard, au contraire, ce serait un péri- sperme charnu, contenant un très-petit embryon glo- buleux, indivisé, niché dans un fovéole apicilaire. M. Endlicher classe les genres de cette famille ainsi qu'il suit : l* TRIBU. LES SARCOPHYTÉES. — S 4RCOPHT- TEÆ Erdl. Tige paniculee au sommet. Etamines libres. Ovaire 1-loculaire. Sarcophyte Sparm. ( Ichthyosma Schlechtend.) Ile TRIBU. LES LOPHOPHYTÉES. — ZOPHO- PHYTEÆ Schott et Endl. Tige simple, produisant beaucoup de capitules floriferes. Etamines libres. Ovaire 2-loculaire. Lophophytum Schott et Endl. — Ombrophytum Pœppig. I1I° TRIBU. LES CYNOMORIÉES. — CYNOMO- RIE Æ Schott et End. Tige terminée par un seul réceptacle-florifère. Éta- mines libres, ou soudees. Ovaire 1-loculaire. Cynomorium Micheli. — Balanophora Forst. IVe TRIBU. LES HÉLOSIÉES. — HELOSIEÆ End. Tige terminee par un seul réceptacle-florifere. Étamines soudées. Ovaire 2-loculaire. Cynopsole End. — Scybalium Schott et End]. — Helosis Rich. (Caldasia Mutis. ) — Zangsdorfia Martius. | EEE CENT SOIXANTE-DIX-SEPTIÈEME FAMILLE. LES CYTINÉES. — CYTINEÆ. Cytineæ Brongn. in Annal. des Sc. Nat. 4824, I, p. 29. (excl. gen.)— Bartl. Ord. Nat. p. 80. — Reichenb. Syst. Nat. p, 464. — Rhizantheæ Blume, in Diar. Batav.; 1825, n° XIL; Flor. Jav. fasc. I. — Cytineæet Rafflesiaceæ Dumort. Fam.—Schott et End]. Melet.—Endl. Gen. Piant, p. 75. — Cytinaceæ et Rafflesiaceæ Lindl. Nat. Syst.— Aristolochiarum genn. Juss. Gen. — Pistiacearum genn, et Hydnorinæ Agardh. Les Cytinées forment un groupe très-voisin des Bala- nophorées; de même que ces dernières, ce sont des plantes parasites charnues, aphylles, jamais vertes, dé- pourvues de système vasculaire, et ressemblant parfaite- ment, du moins dans leur jeunesse, à certains Champi- gnons. Mais presque toutes les espècés offrent cela de particulier, que l'individu entier n’est constitué que par une seule fleur, attachée immédiatement à la racine ou au rameau du végétal ligneux qui le nourrit, et recou- verte, avant l'épanouissement, par des écailles imbri- quées; chez quelques espèces cette fleur acquiert une grandeur énorme, et peut à juste titre être comptée au nombre des productions les plus extraordinaires du rè- gne végétal. Cette famille ne renferme qu'un petit nombre d'espèces, dont la plupart habitent la zone équa- toriale: le Cytinus Hypocistis est l'unique représentant de la famille dans toute la flore de l'hémisphère septen- trional. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Plantes-parasites (sur des végétaux ligneux ), char- nues, aphylles, jamais vertes, dépourvues de système 550 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. vasculaire, acaules (à fleurs naissant soit sur un rhizome rampant, soit immédiatement de la racine ou du rameau de l'arbre ou de l’arbuste qui nourrit le parasite). Tige des espèces caulescentes très-simple, couverte d'écail- les imbriquées. Fleurs hermaphrodites,ou par avortementunisexuel- les, régulières : celles des espèces acaules solitaires, ac; compagnées d'un grand nombre d'écailles-bractéales imbriquées (recouvrantes avant l'épanouissement) ; celles des espèces caulescentes 2-ou 3-bractéolées à la base, disposées en épi terminal. Périanthe plus ou moins profondément 3-à 6-lobé : tube (dans les fleurs-femelles et dans les fleurs-herma- phrodites) adné à l'ovaire ; estivation imbricative ou induplicative. Étamines soit en même nombre que les lobes du pé- rianthe (et antéposées), soit en nombre double des lo- bes du périanthe, ou en nombre indéfini. Filets nuls ou confondus avec le style. Anthères libres ou syngénèses, insérées ou adnées au style, extrorses, 1-2-ou concen- triquement poly-thèques, s'ouvrant soit par des fentes longitudinales, soit par 1 ou 2 pores apicilaires ; bourses juxtaposées, quelquefois flexueuses et anisomètres, — Dans les fleurs-femelles les étamines manquent, ou bien elles sont rudimentaires ou stériles. Pistil : Ovaireinfere, 1-loculaire, ou incomplétement pluri-loculaire (par des placentaires pariétaux septi- formes), 1-style; placentaires nombreux, pariétaux, multi-ovulés. Style columnaire ou conique, inadhérent, ou adhérent au tube du périanthe, terminé par un ou par plusieurs stigmates. — Dans les fleurs mâles FR ovaire est nul ou rudimentaire. FAMILLE DES CYTINÉES. 551 Péricarpe charnu ou coriace, pulpeux en dedans, polysperme. Graïnes nidulantes dans la pulpe, Tégument coriace suivant M. Endlicher, membranacé suivant M. Blume. Amande conformée comme chez les Balanophorées. Cette famille comprend les genres suivants: Ie TRIBU. LES EUCYTINÉES. — EUCYTINEÆ Spach. (Cytineæ Endi. — Cytinaceæ Lidl.) Plantes caulescentes, ou acaules, mais pourvues d'un rhizome rameux. Étamines en nombre defini. Anthe- res 2-ou poly-thèques : bourses s’ouvrant chacune par une fente longitudinale, flexueuses et anisometres lorsque l’anthère en a plus de deux. . Cytinus Linn. (Hypocistis Tourn. Hypolepis Pers.) — Hydnora Thunb. ( Aphyteia Linn.) re TRIBU. LES RAFFLÉSIÉES.— RAFFLESIACEÆ Schott et Endl. ( Rhizantheæ B1.) 7 Plantes acaules, arhizes, réduites à une seule fleur at- . tachee immédiatement a la racine ( par exception au rameau ) de l'arbre ou de l’arbuste qui la nourrit (x), et accompagnée d’un grand nombre d'écailles-brac- teales imbriquees ( recouvrantes avant l’épanouisse- (1) D’après les observations de M. Blume, ces parasites naissent , comme certains Champignons, sous forme de masses globuleuses, homo- gènes, solitaires, greflées à la surface du bois, et dans l’origine compléter ment recouvertes par l'écorce; mais à mesure que le parasite prend de l'accroissement , il soulève peu à peu cette enveloppe corticale qui ; ; après s'être rompue, persiste sous forme de coupe ou de gaîne à la base de la fleur. Du reste , les racines des espèces sur lesquelles M. Blume à trouvé des Rafflésiées rampent à la surface du sol, de sorte que jamais aucune partie du parasite ne se trouve sous terre. LT CADET EE 552 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES, ment ). Étamines en nombre indefini. Anthéres L-Ou 2-thèques, s'ouvrant Par 1 ou 2 pores ; bourses tou- Jours rectilignes et égales. Pilostyles Guillem. (Frostia Bertero.) — Rhizanthes Dumort. ( Zippelia Reichenb. non Blum. Brugmansia Blum. non Pers.) — Rafflesia R. Br. — ? Apodanthes Poiteau. Genre HYPOCISTE. — Cytinus Linn. Plantes caulescentes, écailleuses. Fleurs monoiques, 2- ou 3-bractéolées, disposées en épi terminal : les inférieu- res femelles ; les supérieures mâles. — Fleurs-mäles : Pé- rianthe tubuleux-campanulé, persistant : limbe 3- ou 4-ou 6-lobé, étalé, imbriqué en préfloraison. Etamines en nom- bre double des lobes du périanthe. Anthères 2-thèques, soudées en capitule terminal : bourses rectilignes, déhis- centes chacune par une fente longitudinale. Ovaire inap— parent. Style columnaire, saillant, adhérent inférieure ment au tube du périanthe (moyennant des membranes septiformes, alternes avec les lobes du limbe). — Feurs- femelles : Périanthe comme chez les fleurs-mâles, épigyne. Etamines nulles, Ovaire infère, 1-loculaire, à 8 placen- taires multi-ovulés. Style columnaire, adhérent (comme celui des fleurs-mäles). Stigmate terminal, subglobuleux, tronqué, 8-sulqué. Baie charnue » Pulpeuse en dedans, polysperme. Graines petites, arrondies. Hypocisre commun. — Cytinus Hypocistis Linn. — Cavan. Ic. 2, tab, 191. — Duham. Arb. 1, tab. 68. — Hook. Exot. Flor. tab. 153.— Plante haute de » à 4 pouces. Tige rouge ou jaunâtre de même que les autres parties de la plante, épaisse, un peu succulente. Ecailles charnues, imbriquées. Épi 5-à 10- flore. Fleurs petites, odorantes, 4-fides, 8-andres. — Cette plante, nommée vulgairement Hypociste, Hipociste, et Cytinel, croît sur Îles racines des Cistes ligneux, dans la France méridionale, FAMILLE DES CYTINÉES. 553 ainsi que dans les autres contrées voisines de la Méditerranée ; elle fleurit en mai; ses fruits ont une saveur acidule et astrin- gente; on l’emploie, dans le midi de l’Europe, contre les dys- senteries, les hémorragies, etc. Genre RHIZANTHE. — Rhizanthes Dumort. Plantes acaules, arhizes : une seule fleur constituant tout l'individu. Fleurs hermaphrodites, avant l’épanouis- sement recouvertes par des écailles-bractéales imbriquées. Périanthe subinfondibuliforme, charnu, glabre à la sur- face externe, cotonneux à la surface interne, déliquescent peu après la floraison (ainsi que toutes les autres parties de la plante) : tube (partie supère) campanulé, continu avec l’ovaire et la base du style, rétréci vers la base ; limbe 5-parti, étalé : segments inégaux, finalement 2-ou 3-fides ; gorge couronnée d'environ 15 tubercules charnus; esti- vation induplicative. Anthères nombreuses, sessiles, cohé- rentes, subglobuleuses, 1-thèques, transversalement 2-lo- culaires, 1-sériées, verticillées autour de la base du stig- mate, nichées chacune dans une fossette, et s’ouvrant par 2 pores dorsaux superposés ( ou quelquefois par un seul pore). Ovaire infère, comme pluri-loculaire par des placen- taires septiformes, charnus, nombreux, atteignant presque le centre de la cavité, ovulifères des deux côtés. Ovules innombrables, nidulants, très-petits. Style court, gros, charnu , columnaire, élargi vers la base. Stigmate gros, subglobuleux, pelté, terminal, cotonneux à la surface ex- terne, concave au sommet. Fruit : l’ovaire déliquescent peu après la floraison sans avoir pris de l’accroissement (1). (Extrait de la description de M. Blume, Flora Javæ, Rhi- zantheæ.) — Ce genre ne comprend que l’espèce suivante. : a — (1) Les ovules qui se trouvent en quantité innombrable dans la pulpe de l'ovaire déliquescent, sont considérés par M. Blume comme des spo- rules, et, suivant ce botaniste, la plante ne produit pas de graines. 554 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. Raizanree De Ziwpez. — Rhizanthes Zippelit Blume (sub Brugmansia), Flor. Jay. Rhizantheæ, p. 17, tab. 4, 5, et 6.— Zippelia Brugmansia Reichenb. Syst. Nat. p. 164. (in adnot.) — Plante croissant à la surface supérieure des racines du Cissus tuberculata Plume (ce Cissus est un arbuste grim- pant, à racines rampant à fleur de terre), tantôt solitaire, tantôt en nombre plus ou moins grand sur chaque racine. — Ces para- sites, dit M, Blume, croissent quelquefois si près les uns des autres, qu’ils se compriment mutuelement, mais sans jamais s’entregreffer. — Bouton du volume d’un œuf d’oie vers l’épo- que de l’épanouissement, à peine du volume d’un Pois lorsqu'il commence à paraître, assis sur une sorte d’involucre cupuliforme, rugueux, coriace, provenant de l'écorce du Cissus. Écailles- bractéales au nombre d’une vingtaine, imbriquées, insérées sur la base de l'ovaire, d’abord blanchätres, puis brunes, finalement noires, épaisses, corlaces, anisomètres : les inférieures plus pe- ütes, suborbiculaires, adhérentes au réceptacle-cortical ; les sui- vantes ovales, arrondies, appliquées ; les intérieures oblongues. Périanthe blanchâtre au moment de l'épanouissement, finalement roussâtre, glabre à la surface externe; limbe large de 4 à 5 pou- ces : segments ovales, à 2 ou 3 lanières acuminées ; tubercules de la couronne linéaires-oblongs, glabres, équidistants, cachés par le duvet. Style et stigmate inclus, blancs. Anthères blan- châtres; pollen ellipsoïde ou subglobuleux, visqueux. (Ex- trait de la description de M. Blume.) — Cette plante habite les forêts des montagnes de Java ; à l’époque de l’anthèse elle exhale une odeur cadavéreuse ; toutes ses parties sont très-astringentes. Genre RAFFLÉSIA. — Rafflesia R. Br. Plantes acaules, arhizes : une seule fleur constituant tout l'individu. Fleurs hermaphrodites, ou par avorte- ment dioïques, avant l’épanouissement recouvertes par des écailles bractéales inibriquées. Périanthe subrotacé, charnu, déliquescent peu après la floraison (ainsi que toutes Li autres parties de la plante) ; tube (partie supère) FAMILLE DES CYTINÉES. 555 court, ventru, continu avec l’ovaire et la base du style ; limbe 5-parti, étalé : segments égaux, indivisés; gorge couronnée d’un anneau charnu, continu; estivation imbri- cative. Anthères nombreuses, sessiles, distinctes, subglo- buleuses, 1-thèques, concentriquement pluri-loculaires, 1-sériées, verticillées autour du style, à demi enfoncées chacune dans une fossette de celui-ci, ets’ouvrant par un pore apicilaire. Les fleurs-femelles sont dépourvues d’an- thères. Ovaire infère, comme pluriloculaire (par des pla- centaires pariétaux, charnus, septiformes, nombreux, at- teignant presque le centre de la cavité, ovulifères des deux côtés), garni (autour de la base du style) de 2 anneaux charnus, superposés : l’inférieur plus gros, multisulqué ; le supérieur ésulqué. Chez les individus mâles l'ovaire n’offre ni cavité, ni ovules. Ovules innombrables, nidulants. Style court, très-gros, charnu, en forme de col, continu avec V’ovaire, dilaté au sommet en disque cupuliforme, stig- matifère en dessus, anthérifère en dessous (au bord du col). Stigmates coniques, distincts, nombreux, charnus. Fruit comme chez le genre précédent. (Extrait des, descriptions de MM. Blume et R. Brown.) — Ge genre, de même que le précédent, paraît appartenir aux îles de la Sonde ; on n’en connaît que 3 espèces, dont les 2 suivantes sont sur- tout remarquables par la dimension monstrueuse de leur fleur. RarrLésie Parma. — Rafflesia Patma Blum. Flor. Jav. Rhizantheæ, p. 9; tab. 1, 2, et 3. — Fleur hermaphrodite. Périanthe à tube glabre et de couleur pourpre en dedans ; limbe d’abord d’un blanc carné, puis d’un brun roussâtre. Stigmates rectilignes, à sommet tronqué. — Plante croissant (en général solitaire ) sur les racines du Cissus scariosa Blume (les racines de ce Gissus rampent à fleur de terre). Bouton vers l’époque de l’épanouissement subglobuleux (et, tant qu’il est encore plus ou moins recouvert par les écailles-bractéales, il offre le volume et dis spl d’une assez grosse tête de Chou) ) assis sur une sorte 556 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. d’involucre cupuliforme, coriace » aréolé, entier, provenant de l'écorce du Cissus. Écailles-bractéales nombreuses, imbri- quées, pluri-sérices, glabres, rugueuses, insérées sur la paroi de la partie adhérente du périanthe, d’abord carnées, puis rous- sâtres, finalement d’un pourpre noirâtre et plus ou moins étalées ou défléchies : les inférieures plus petites ; les supérieures sub- orbiculaires, grandes, concaves. Périanthe à limbe large de r pied à 2 ‘}, pieds ; segments charnus, suborbiculaires, glabres, verruqueux, d’abord étalés, finalement révolutés, alternes cha- cun avec un petit pli saillant ; anneau de la gorge gros, con- vexe, Verruqueux, de même couleur que le limbe. Style rem- plissant presque toute la cavité du tube du périanthe, mais un peu plus court que celui-ci, de couleur pourpre de même que les stigmates ; bord du disque étalé, crénelé. Stigmates concentri- quement pluri-sériés, subisomètres, gros, un peu saillants, bar- bellulés au sommet, Anthères au nombre de 30 à Lo, d’un blanc de lait, du voiume d’un Pois ; pollen globuleux, diaphane, vis- queux. (Plume, l. c.)—Gette espèce aété trouvée par M. Blume dans l’île de Nusa Kambanga, près de Java; les naturels du pays l’appellent Patma. Il ne s’écoule qu'environ 3 mois depuis la première apparition du bouton (sous forme d’une petite ex- croissance hémisphérique ) à la surface de la racine de l’arbuste qui le nourrit, jusqu’à l'épanouissement du périanthe, qui pour- rit bientôt après, ainsi que l'ovaire et toutes les autres parties ; à l’époque de l’anthèse, cette fleur répand une odeur cadavé- reuse, qui se fait sentir au loin, et qui attire des essaims d’in- sectes, au moyen desquels s’opère probablement la fécondation : car les anthères sont placées de telle sorte à la face inférieure du disque stylaire, que le pollen ne peut pas arriver autrement aux stigmates. Suivant l'hypothèse de M. Blume au sujet de la pro- pagation des Rhizanthées (V. la note, p. 545), il n’y aurait point fécondation chez ces plantes. RAFFLÉSIA D'ARNOLD. — Rafflesia Arnoldi R. Br. Diss. de Rafflesia, in Trans. Linn. Soc. XIIT ; tab. 15 ad 22. — Raffle- Sia Titan Jack, in Hook. Comp. to Bot, Mag. 1, p. 259. — FAMILLE DES CYTINÉES. 557 Fleurs dioïques. Périanthe à tube hérissé en dedans de longs poils bleuâtres, filiformes, simp'es ou rameux ; limbe et cou- ronne d’un jaune orange. Stigmates flexueux, anisomètres, très- nombreux, fimbriés ou irrégulièrement laciniés au sommet. — Plante croissant sur les racines du Cissus angustiolia Roxb. Bouton, vers l’époque de l’épanouissement, de la forme et du vo- lume d’une tête de Chou, assis, comme l'espèce précédente, sur une cupule corticale. Écailles-bractéales nombreuses, arrondies, corlaces, tres- glabres, rugueuses, brunes. Périanthe à tube court, suburcéolé, lisse à la surface externe ; limbe large de pres de trois pieds : segments très-épais, suborbiculaires, très-entiers, glabres, lisses à la surface externe, verruqueux en dessus, longs de près d’un pied ; couronne épaisse, convexe, de même couleur que le limbe, à surface interne mouchetée de poils fasciculés. Style charnu, gros, inclus, remplissant presque tout le tube du périanthe : disque presque plan en dessus. Stigmates très-nom- breux, concentriquement pluri-sériés, saillants, de couleur orange, souvent barbellulés au sommet. Anthères du volume d’un Pois : pollen petit, lisse. ( Extrait des descriptions de MM. R. Brown. et Jack.) — Cette espèce croît dans les forêts de Sumatra, où on la nomme Krubutet Ambun ; on ne la trouve que durant lasai- son pluvieuse. Comme chez l’espèce précédente, la première apparition du bouton précède d'environ 3 mois l'épanouissement de la fleur, et toute la plante pourrit peu de temps après. A l’é- poque de l’anthèse, cette fleur, qui est sans doute la plus volumi- neuse que l’on connaisse, exhale aussi une odeur cadayéreuse très-forte; au témoignage de sir Stamford Raffles et de M. Jack, elle pèse de 12 à 15 livres. CENT SOIXANTE-DIX-HUITIÈME FAMILLE, LES ASARINÉES.— ASARINEÆ. Aristolochiæ Juss. Gen. (excel. Cytino.)—Aristolochieæ R. Br. Prodr. p: 349. — Endl. Gen. p. 544. — Asarineæ Bartl. Ord. Nat. p. 81. — Aristolochiaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 205. — Pistolochinæ et Asa- rineæ Link, Handb. — Aristolochiacearum tribus II : Aristolochieæ Rei- chenb. Syst. Nat. p. 173. — Aristolochieæ et Asarineæ Dumort. Fam. Cette famille, l'une des plus caractérisées parmi les dicotylédones apétales, correspond aux Aristolochiées de Jussieu ; elle appartient en majeure partie à la zone équatoriale ; quelques espèces seulement habitent l'Eu- rope. La plupart des Asarinées sont remarquables par des propriétés médicales très-prononcées : leurs racines sont ordinairement amères et aromatiques, ou moins souvent fétides, âcres et drastiques. Beaucoup d'espèces ont des fleurs très-élégantes, et non moins curieuses par leur ampleur que par la singularité de leurs formes. « + ; CARACTERES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, ou sous-arbrisseaux, où arbrisseaux (le plus souvent grimpants, à bois très-poreux, sans couches-concentriques bien distinctes). Tiges simples ou rameuses, cylindriques, ou anguleuses et cannelées, subarticulées (souvent noueuses }, feuillées. Feuilles alternes, simples, pétiolées, pédatinervées, ou rarement penninervées, ordinairement réticulées, très-entières, ou dentées, ou (rarement) pédatifides, à base le plus souvent profondément cordiforme ou réni- forme; pétiole subamplexicaule. Stipules nulles, ou ts ot der a és de ST ee FAMILLE DES ASARINÉES. 559 solitaires - oppositifoliéés (squamiformes ou subfo- liacées). Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, solitaires, ou fasciculées, ou quelquefois en grappes, axillaires, ou ra- rement terminales, pédicellées, le plus souvent irrégu- lières. Pécrianthe adhérent inférieurement à l'ovaire; partie infère herbacée; partie-supère tubuleuse ou campanu- lée, caduque , ou persistante, pétaloïde, ou subcoriace, colorée, à limbe soit régulier et 3-ou 5-ou 6-fide (à es- tivation soit valvaire, soit induplicative ), soit Je et indivisé, soit 2-labié et ringent. Étamines au nombre de 6 ou de 15 (rarement au nombre de 5 , ou de 8, ou de 9, ou par exception en nombre indéfini), soit libres et insérées sur un disque périgyne ou épigyne, soit adnées ou insérées au style ou au stigmate. Filets courts, ou nuls (du moins com- plétement soudés au style). Anthères extrorses (par ex- ception subintrorses), 2-thèques, dressées : bourses pa- rallèles, contigués, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire infère (par exception semi-supère }), 6-loculaire (moins souvent 3-ou 4-ou 5-loculaire) ; pla- centaires axiles, multi-ovulés. Ovules horizontaux ou renversés, 1-2-Ou pluri-sériés, anatropes. Style nul ou columnaire, terminal. Stigmate discoïde, ou globuleux, ou stelliforme {à autant de lobes ou de dents que l'ovaire offre de loges), terminal. Pericarpe capsulaire, ou carcérulaire , ou baccien, 6-loculaire (moins souvent 3-ou 4-ou 5-loculaire); loges polyspermes (par exception oligospermes;ou par avorteme nt 1-spermes ). 560 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. Graines horizontales, ou renversées, ou vagues, pé- rispermées ; tégument membranacé ou coriace ; cha- laze terminale ; hile à l'extrémité opposée à la chalaze; raphé le plus souvent superficiel, gros, charnu ou fon- gueux. Périsperme charnu ou subcorné. Embryon petit où minime, inclus, voisin du hile ; cotylédons en général à peine apparents avant la germination. Cette famille comprend les genres suivants : re TRIBU. LES ARISTOLOCHIÉES. — ZRISTO- LOCHIEÆ Dumort. (Pistolochinæ Link.) Étamines dépourvues de filets; anthères ainées ou in- sérées au style ou au stigmate. Périanthe caduc ou marcescent. Thottea Rottb. — Bragantia Loureir. ( Ceramium Blum. Vanhallia Schult. Munnickia Reichb. Trimeriza Lindl.) — Aristolochia "Tourn. (Glossula Rafin. Clema- titis Endi. Pistolochia Rafin. Cardiolochia et Serpenta- ria Reich.) — Æudodeca Rafin. — Enomeia Rafin. — Dictyanthes Rafin. — Isotrema Rafin. (Siphisia Rafin. Hocquartia Dumort.Sipho Endl. Siphonolochia Reichb.) I° TRIBU. LES ASARÉES. — ZS4REÆ. (Asarincæ Link. — Dumort. ) EÉtamines libres, à filets insérés sur un disque épigyne ou périgyne. Périanthe persistant, accrescent. Asarum Tourn.— Heterotropa Morren et Decaisne, GENRE INCOMPLÉTEMENT CONNU. Trichopodium Lidl. FAMILLE DES ASARINÉES. 561 GROUPE VOISIN DES ASARINÉES. LES NÉPENTHIDÉES.— WEPENTHIDEÆ Du- mort. (1). Fleurs dioïques. Étamines monadelphes, syngenèses, in- sérées au fond du perianthe. Ovaire inadhérent. Peri- carpe capsulaire, à placentaires médivalves, parictaux. — Feuilles terminées en vrille portant ur appendice en forme d’ampoule munie d’un opercule mobile. Nepenthes Linn. (Phyllamphora Loureir. Bandura Burm. Cantharifera Rumph.) Genre ARISTOLOCHE. — Aristolochia Tourn. Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Périanthe supère, * coloré, non-persistant, à tube rectiligne ou courbé, ventru à la base; limbe 1-ou 2-labié. Anthères 6, sansfilets,adnées à la surface externe du stigmate, ou au sommet du style. Ovaire infère, 6-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules ho- rizontaux, 1-sériés dans chaque loge. Style court ou nul. Stigmate subglobuleux, ou discoïde, ou stelliforme, 6-lo- bé, ou 6-radié. Capsule membranacée ou coriace, 6-locu- laire, septicide-sexvalve, ou irrégulièrement ruptile, po- lysperme. Graines aplaties, strophiolées, ou recouvertes (4) Nepenthideæ Dumort. Fam. (1829). — Nepentheæ Bartl. Ord. Nat. p. 81, in adnot.— Blume, Enum. Plant, Jav. I, p. 84. — R. Br. in Edinb. Phil. Mag. 1852. — Endl. Gen. Plant. p. 345. — Korthals (Monogr. Nepenth.) in Verhandel. ‘over de naturl. Gesch. der nederl. overzeesch. Bezitt.; Botan. fase. I, cum fig. — Nepenthineæ (Aristolo- chiarum sectio) Link, Elem. — Nepenthaceæ Lindl. Nat. Syst. — Hy- drocharidearum tribus IT : Nepentheæ , Reichb. Syst, are — Cytinea- rum gen. Brongn. in Annales des Sc. nat. 1824. BOTANIQUE. PHAN. T. Xe 56 562 CLASSE DÉS ARISTOLOCHIÉES. d’un arille fongueux ; tégument coriace ou crustacé. — Herbes, ou sous-arbrisseaux, ou arbrisseaux. Tiges dres- sées, ou diffuses, ou grimpantes (souvent volubiles). Feuil- les alternes, pédatinervées, réticulées, très-entières , ou lobées, souvent stipulées, Pédoncules 1-2-ou pluri-flores, axillaires, nus, solitaires, ou fasciculés. Périanthe très- grand chez beaucoup d’espèces, le plus souvent de cou- leur livide, à fond ordinairement barbu de poils rétrorses (recouvrant les organes sexuels, lesquels sont plus courts que le renflement de la base du tube). * Sous-genre CLEMATITIS Endi. (Glossula Rafin. ) Limbe du périanthe obliquement 1-labié, très-entier. Estivation convolutive. a) Tiges point grimpantes, herbacées. ARISTOLOCHE CLÉMATITE. — Aristolochia Clematitis Lin. — Engl. Bot. tab. 398. — Flor. Dan. tab. 1235. — Hook. Flor. Lond. tab. 149. — Feuilles ovales ou suborbiculaires, obtuses ou rétuses, glabres, scabres aux bords, non-stipulées, à base cordiforme ou réniforme. Pédoncules courts, 1-flores, fas- ciculés : les floriferes dressés ; les fructifères pendants. Périan- the à tube rectiligne, subcylindracé, à renflement basilaire globuleux ; labelle ovale-oblong, obtus. Capsule obovée ou py- rifome. Graines recouvertes d’un arille fongueux. — Herbe vi- vace, touffue, haute de 1 pied à 2 pieds, glabre. Racine ram- pante, garnie de longues fibres. Tiges flexueuses, dressées. Feuilles fermes, d’un vert glauque. Périanthe d’un jaune livide, long d'environ 6 lignes. Fruit d'abord charnu , finalement sub- coriace, obseurément hexagone, du volume d’un œuf de pigeon. Graines triangulaires, presque planes : ariile épais, brunâtre. — Cette espèce, connue sous le nom vulgaire d’Aristoloche Clématite, est commune dansles vignes et au bord des chemins; elle fleurit en mai et juin. Toute la plante; mais notamment la racine, a une odeur forte, et une saveur âcre et très-amère 7ele jouit de propriétés toniques et stimulantes. +4 MBA # FAMILLE DES ASARINÉES. 563 ARISTOLOCHE RONDE. — Aristolochia rotundu Linn. — Blackw, Herb. tab. 256. — Tige dressée ou décombante. Feuilles cordiformes, obtuses, subsessiles, glabres, non-stipu- lées. Pédoncules courts, solitaires, x-flores, dressés. Tube du périanthe rectiligne, subclayiforme, à renflement basilaire glo- buleux, stipitulé. Labelle oblong, obtus. — Herbe vivace, glabre. Racine charnue, tuberculeuse, subglobuleuse, de la grosseur d’une Noix. Tige grêle, longue de 7: pied à 1 pied, un peu rameuse à la base, flexueuse. Feuilles fermes, lisses, d’un vert glauque. Périanthe long d’environ 1 pouce : tube jaunä- tre; labelle d’un violet livide. Stigmate subglobuleux, stipi- tulé, couronné de 6 mamelons. Fruit ovoide, — Cette espèce habite l’Europe méridionale ; elle croît dans les localités sèches et découvertes; fleurit en avril et mai, Sa racine a une odeur forte et aromatique, jointe à une saveur âcre et amère; elle jouit de propriétés toniques et stimulantes; on l’emploie surtout comme remèede emménagogue, et c’est à ce titre qu’elle était célebre dans la thérapeutique des anciens. ARISTOLOCHE LONGUE. — Aristolochia longa Linn. — Blackw. Herb. tab. 257. — Mill. Ie. tab. 51, fig. 2. — Plante semblable à l'espèce précédente par le port et la plupart des ca- ractères. Racine subfusiforme, allongée. Feuilles moins courte- went pétiolées, subréniformes. Périanthe à tube plus fortement claviforme: labelle ovale-oblong. — Croit dans les mêmes con- trées que la précédente, dont elle a aussi toutes les propriétés _ médicales. b) Tiges ligneuses ou suffrutescentes , volubiles. . ARISTOLOCHE À GRANDES FLEURS, — Aristolochia grandi- flora Tussac, Flore des Antilles, vol. 1, p. 189 ; tab. 27, = Tiges suffrutescentes ; ramules striés. Feuilles cordiformes, glabres, pointues ; pétiole très-long, cylindrique. Périañthe à labelle très-grand, cordiforme, longuement appendiculé au som- met, Pédoncules 1-flores, munis vers leur milieu d’une bractée perfoliée. > Tiges très-longues, ‘point branchues, subéreuses F 564 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. jusqu’à quelques pieds de hauteur du collet de la racine. Ra- meaux filiformes, lâches, très-nombreux, herbacés. Feuilles amples ; pétiole plus gros que les ramules. Périanthe à tube hexagone, long de 8 à 9 pouces, et de plus de x ‘/, pouce de diamètre dans certaines parties ; au-dessus de sa base, qui est pointue, il y a une courbure ventrue; il se redresse ensuite, devient plus étroit, et presque égal dans son diamètre, jusque vers son sommet, et se termine par une ouverture ovale, oblique; limbe large de 7 à 8 pouces, plan, ayant des nervures saillantes qui partent des bords de l’orifice et s’étendent en forme de rayons'jusqu’à la marge du limbe, dont la pointe se termine par un appendice linéaire long de plus de 1 pied. Gorge couronnée d’un anneau pubescent, de couleur pourpre. Le tube du périan- the est cotonneux en dehors, et de couleur blanchâtre ; le dedans est d’un pourpre terne. Le dessus du limbe est jaspé de blanc jaunâtre et de pourpre: le dessous est blanchâtre. Capsule oblon- gue, hexagone. (Tussac. L. c.) — Gette espèce, remarquable par l’ampleur de ses fleurs, croît à Saint-Domingue; ces fleurs exhalent une odeur très-fétide, analogue à celle du Chenopo- dium Vulvaria. La racine et les jeunes pousses sont un poison pour tous les animaux domestiques. ARISTOLOCHE A LONGUE QUEUE. — Aristolochia caudaia Bot. Reg. tab. 1435. — Nouv. Herb. de l’Amat. IE, tab. 35. — Tiges suffrutescentes. Feuilles stipulées : les inférieures réni- formes-triangulaires, ou légèrement 3-lobées ; les supérieures profondément 3-lobées, à segments suboblongs, rétrécis vers leur base. Périanthe à tube courbéen forme de siphon, ventru à la base ; labelle plus court que le tube, cuspidé : pointe terminée en appendice filiforme, tortillé, beaucoup plus long que le pé- rianthe. — Feuilles larges d'environ 3 pouces, pétiolées, d’un vert glauque, à base réniforme. Stipules amples , subcordifor- mes. Pédoncules solitaires, arqués, 1-flores. Périanthe à tube d’un vert livide; labelle d’un pourpre violet, large d’environ 18 lignes ; appendice long de près de 2 pieds. — Gette espèce, indigène du Brésil, se cultive dans les collections de serre : elle FAMILLE DES ASARINÉES. 565 est remarquable par la longueur de laps du labelle de son périanthe. Sous-genre PISTOLOCHIA Rafin. Limbe du périanthe bi-labié, subringent. a) Tiges votubiles. ARISTOLOCHE À GRAND LABELLE. — Aristolachia labiosa Ker, Bot. Reg. tab. 689. — Bot. Mag, tab. 2545, — Nouv. Herb. de l’Amat, Il, tab. 31. — Aristolochia ringens Link, Hort. Berol. tab. 13. — Feuilles réniformes ou cordiformes-or- biculaires, très-obtuses, stipulées. Périanthe à tube court, très- ventru inférieurement, courbé en forme de siphon; lèvre infé- rieure tres-grande, plane, bilobée au sommet ; lèvre supérieure beaucoup plus courte, nayiculaire, oblongue-lancéolée, — Tiges très-longues, subéreuses à la base. Jeunes pousses grèles, cylin- driques, d’un vert glauque. Feuilles larges d'environ 4 pouces, d’un vert gai en dessus, d’un yert glauque en dessous. Stipules réniformes. Pédoncules solitaires, 1-flores , tortueux, inclinés, longs d’environ 4 pouces. Périanthe long Lu près de x el Me à la surface externe; tube beaucoup plus court que la lèvre infé- rieure, marbré de taches brunes, de même que la lèvre supé- rieure, qui est plus courte que le tube ; la surface intérieure du tube et la partie inférieure de la lèvre inférieure sont d’un pour- pre brunâtre; celle-ci est longue d’environ 6 pouces, rétrécie _ au milieu, très-élargie vers le sommet, et marquée de quantité de points bruns, disposés en réseau .— Cette espèce, remarquable par l'ampleur de sa fleur, est originaire du Brésil ; on la cultive comme plante d'ornement de serre, quoique ses fleurs exhalent une odeur cadavérease. | b) Tiges herbacées, dressées. 12 - Arisrorocme Serpenrare. — Aristolochia Serpentarié Linn. — Tige flexueuse. Feuilles cordiformes-oblongues, acu- minées. Pédoncules subradicaux. Périanthe irrégulièrement cam- ; £ 36. 566 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. panulé : lèvre supérieure courte, 2-fide ; lèvre inférieure allongée, lancéolée.— Herbe vivace. Racine composée d’un grand nombre de fibres filiformes. Tige haute de 6 à 8 pouces, pubescente, gé- niculée et noueuse à la base. Feuilles peu nombreuses , pubes- centes. Fleurs peu nombreuses, naissant sur la partie souterraine de la tige, ou aux aisselles inférieures. Pédoncules 1-flores. Pé- rianthe d’un rouge brunâtre. — Cette espèce, nommée vulgaire- ment Serpentaire de Virginie, croit dans les provinces méridiona- les des États-Unis. Sa racine a une odeur aromatique et camphrée ; elle possède des propriétés stimulantes très-énergiques ; les méde- cins anglo-américains la regardent comme un excellent remède contre les fièvres typhoïdes ; on lui attribue aussi, à tort ou à raison, la vertu d’être un antidote contre la morsure des ser- pents venimeux. Genre ISOTRÈME. — Jsotrema Rafin. Ce genre ne diffère essentiellement du précédent que par son périanthe, dont le limbe est partagé en 3 Mn à égaux à estivation valvaire. IsorRÈME Sipmon. — Jsotrema Sipho Rafin. in Journ. de Phys. vol. 89 (1819), p. 102.— Æ#ristolochia Sipho L’hérit. Stirp. tab. 7.—Duham. ed. nov. vol. 4, tab. 10.—Guimp. et Hayn. Fremd. Holz. tab. 120.— Bot. Mag. tab. 534.— Tiges ligneuses, volubiles. Feuilles longuement pétiolées, non-stipu- lées, non-persistantes, cordiformes, acuminulées, pubérules. Pé- doncules axillaires, subsolitaires, 1-flores, pendants, garnis vers leur milieu d’une bractée foliacée, cordiforme., Périanthe à tube en forme de siphon, légèrement ventru à la base; limbe à segments suborbiculaires, acuminulés. Capsule oblongue, hexa- gone. — Arbuste s’élevant jusqu’au sommet des plus grands ar- bres. Ramules très-nombreux, cylindriques, glabres, luisants, d’un vert d’olive, finement striés. Jeunes-pousses pubescentes. Feuilles minces, d’un vert gai, larges de 6 à 15 pouces : les adultes glabres, excepté aux nervures de la face inférieure ; pé-« FAMILLE DES ASARINÉES. 567 tiole grêle, cylindrique, long d’environ 3 pouces. Bourgeons petits, cotonneux, pointus. Pédoncules solitaires, ou géminés, ou ternés, souvent plus longs que les pétioles. Périanthe d’un brun verdâtre, glabre; limbe large de 6 à 9 lignes, étalé, plus court que le tube. Stigmate subglobuleux, subsessile. Anthères rouges. Capsule chartacée, brunätre, longue d'environ 4 pouces. Graines obovales, à arille subéreux. — Cette espèce, nommée vulgairement Aristoloche à grandes feuilles, et Aristoloche Siphon, est indigène de l’Amérique septentrionale ; on la cultive comme arbuste d'ornement : ses nombreux sarments et son ample feuillage la rendent propre à couvrir en peu de temps des murs, des berceaux, etc.; fleurit en été. Le bois a une forte odeur de camphre ; il est très-poreux, de sorte que, coupé transversale- ment, 1l a l’aspect d’une dentelle. ISOTRÈME COTONNEUX. — Jsotrema tomentosum Sims (sub Aristolochia), Bot. Mag. tab. 1369. —- Tiges ligneuses, volu- biles. Feuilles cordiformes-orbiculaires , cotonneuses en des- sous. Pédoncules 1-flores, subsolitaires, ébractéolés, pendants. Périanthe velu : tube en forme de siphon. —Arbuste semblable à l'espèce précédente par le port et l'ampleur du feuillage. Pé- rianthe d’un jaune verdâtre. — Indigène des États-Unis ; se cul- tive aussi comme arbuste d’ornement. Genre ASARET. — Asarum Linn. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe subcam- _ panulé, persistant, accrescent, 3-fide, subcoriace; tube adhérent inférieurement ; estivation valvaire. Disque charnu, adné au sommet de l'ovaire. Étamines 12, libres, incluses, insérées au disque, alternativement plus longues et plus courtes. Filets courts, filiformes, prolongés au delà de l’anthère en appendice subulé; anthères extrorses, él: liptiques, adnées au filet. Ovaire infère, 6-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules nidulants, vagues. Style court, gros, columnaire. Stigmate gros, à 5 lobes obtus, recourbés, pa- pilleux en-dessus. Péricarpe chartacé, couronné, 6-locu- 568 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. laire, irrégulièrement ruptile ; loges par avortement oligo- spermes. Graines ovoïdes, vagues, légèrement concaves du côté du raphé; tégument coriace; raphé large, ventral, garni d’une crête ( strophiole) fongueuse; périsperme sub- convoluté.— Herbes vivaces, fétides. Racine rampante. Tiges courtes (quelquefois presque nulles), 1-ou 2-phylles au sommet, et ordinairement écailleuses inférieurement, très-simples, 1-flores. Feuilles réniformes, ou cordifor- mes, ou subhastiformes, ordinairement rétuses, longue- ment pétiolées, non-stipulées : les radicales finalement subcoriaces, persistant d’une année à l’autre. Fleurs ter- minales, pédonculées, nutantes ; pédoncules nus : les frue- tifères pendants. Périanthe à l’époque de la floraison d’un pourpre verdâtre. a) Tiges terminées par 2 feuilles opposées, réniformes. AsareT D'EuROPE. — Asarum europæum Linn. — Bull. Herb. tab. 69.—Engl. Bot. tab. 1083.—Flor. Dan. tab. 633. — Nees, Gen. Plant. fasc. 8.— Pédoncule à peine aussi long que le périanthe. Périanthe pubérule à la surface externe : seg- ments ovales-triangulaires, dressés, un peu recourbés au som- met. — Racine grêle, jaunâtre, longue, horizontale, garnie de longues fibres. Tiges à peine longues de 1 pouce, ascendantes, en partie souterraines. Feuilles d’un vert gai, luisantes, larges de 2 à 3 pouces, un peu scabres, finement pubérules ; pétiole grêle, dressé, long de 2 à 3 pouces. Périanthe long de 5 à 6 lignes. Péricarpe ovoïde. Graines brunes. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Asaret, Cabaret, Rondelle, Oreillette, Oreille d'homme, Nard sauvage, et Girard-Roussin, eroît dans les bois; elle fleurit au printemps. Ses feuilles et surtout sa racine ont une odeur nauséeuse, et une saveur âcre, un peu amère; elles sont émétiques étant prises à la dose de 20 à 40 grains ; mais il paraît que cette propriété se perd, du moins en grande partie, par la dessiccation ; du reste, on les emploie au- Jourd’hui moins en médecine que dans l’art vétérinaire, quoi- qu’on pourrait, au besoin, les substituer à l’ipécacuanha. L’A- FAMILLE DES ASARINÉES. 569 saret, à l'état sec, est un violent sternutatoire : 1l fait la base de la préparation pharmaceutique appelée poudre de Saint-Ange. Jadis cette plante était en vogue comme sudorifique, diurétique, fébrifuge, emménagogue, et céphalique. Asarer pu CaNapa. — Asarum canadense Linn. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 95. — Pédoncule 2 à 3 fois plus long que le périanthe. Périanthe cotonneux : segments oblongs-lan- céolés, acuminés, réfléchis. — Plante ayant le même port que V’Asaret d'Europe. Feuilles plus larges, plus velues surtout au pétiole, d’un vert glauque. Fleurs d’un pourpre violet, — Cette espèce croît au Canada et aux États-Unis, où on l'appelle Gin- gembre sauvage ; ses propriétés sont les mêmes que celles de l'espèce précédente ; les médecins anglo-américains l’adminis- trent souvent à titre de fébrifuge. Fleurit au printemps. b) Tiges presque nulles, \-phylles au sommet. AsARET DE VirGINiE.—4sarum virginicum Linn. —Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 18. — Feuilles cordiformes-orbiculaires, glabres, coriaces. Fleur subsessile. Périanthe campanulé, glabre à la surface externe. —Plante semblable à l’espèce précédente par le port. Feuilles marbrées de taches blanches. — Indigène des États-Unis; cultivée comme plante d'agrément, à cause de l'élégance de son feuillage. ASARET À FEUILLES DE GOUET. — Asarum arifolium Mich. Flor. Bor. Amer.—Hook. Fxot. Flor. tab. 40. Feuilles cordiformes ou sagittiformes, souvent pointues. Périanthe ur- céolé : segments connivents, pubescents à la surface interne. — Racine-assez grosse. Feuilles subcoriaces, pubescentes aux bords et à la surface inférieure, d’un vert foncé en dessus, marbrées de taches blanches ; pétiole pubescent: Fleur comme radicale; pédoncule souterrain. Périanthe d’un pourpre foncé. — Croît dans les provinces méridionales des États-Unis ; cultivée comme plante d'agrément; fleurit au printemps. 570 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. Genre NÉPENTHE. — fVepenihes Linn. Fleurs dioïiques, régulières. Périanthe subherbacé , persistant, profondément 4-fide; estivation imbricative.. — Fleurs-mâäles : Etamines environ 16, monadelphes, syngénèses, insérées au fond du périanthe ; androphore columnaire ; anthères extrorses,agrégées en capitule globu- leux.— Fleurs-femelles :Ovaireinadhérent, tétragone,4-locu- laire (par 4 placentaires pariétaux, médians, septiformes) ; ovules anatropes, imbriqués, renversés, nidulants sur toute la surface des placentaires. Stigmate sessile, discoïde, ob- scurément 4-lobé.Capsule 4-loculaire, 4-valve, polysperme, coriace, tétragone, tronquée, couronnée du stigmate; val- ves placentifères au milieu. Graines petites, subfusifor- mes, imbriquées, renversées; tégument membranacé, pro- longé au delà des deux bouts de l’amande en forme de tube. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, subcylin- dracé, presque aussi long que le périsperme : cotylédons linéaires ; radiculée courte, infère. — Herbes vivaces, suf- frutescentes à la base. Feuilles sessiles ou pétiolées, al- ternes, très-entières, nerveusesyengainantes à leur base, cirrifères au sommet : vrille pendante, simple, plus ou moins tortillée, préhensile, dilatée au sommet en ampoule coriace ou herbacée, operculée, redressée, souvent colo- rée, plus ou moins aplatie (et quelqufois 2-ptère) anté- rieurement : orifice muni d’un rebord en forme de bour- relet, strié, de couleur plus foncée que celle de l’ampoule même ; les feuilles supérieures ont quelquéfois des vrilles dépourvues d’ampoule. Fleurs petites, très-nombreuses, disposées en grappes ou en panicules terminales (ou oppo- sitifoliées par suite de l’allongement du rameau ou de la tige ). — La structure des feuilles des Vépenthes a été si- gralée depuis longtemps comme l’une des curiosités les plus extraordinaires du règne végétal. Le singulier appen- dice qui surmonte la vrille de ces feuilles (et qu’on appellé urne ou ascide) est une sorte d’outre ou d’ampoule, dont dt FAMILLE DES ASARINÉES. 571 la forme et la grandeur varient suivant les différentes es- pèces du genre. Dans leur jeunesse, ces*urnes sont rem- plies à peu près jusqu’à moitié d’un suc limpide, pres- que insipide, et leur orifice est complétement fermé par un couvercle (ou opercule) : lorsque l’urne approche du terme de son développement, son opercule s’ouvre moyen- nant une sorte de charnière (articulée à l’angle postérieur de l’urne), mais il ne se referme jamais après, et, le li- quide une fois évaporé, il ne se renouvelle plus (1). La structure de la tige des Népenthes offre aussi des particu- larités non moins remarquables que les feuilles de ces plantes, et elle s’écarte beaucoup de la structure habi- tuelle des végétaux dicotylédones. Le bois de ces tiges ne présente aucune trace de couches concentriques, tandis que les trachées y abondent, de mème que dans la moelle; et, entre l’écorce et le bois, se trouve une autre couche, entièrement composée de trachées. On connaît aujourd’hui neuf espèces de ce genre, dont une indigène de Madagascar ; toutes les autres appartien- nent à l’Asie équatoriale, et la plupart d’entre elles aux îles de la Sonde. Ces végétaux croissent dans les localités humides ou marécageuses ; ils se prêtent très-difficilement à la culture en serre : aussi en possède-t-on bien rare- ment dans les collections de plantes vivantes, Nous ne pouvons faire mention que de l’espèce la plus ancienne- _ ment connue. #7 NÉPENTHE DISTILLATOIRE. — ]Vepenthes distillatoria Lim. —Burm. Zeyl. p. 42, tab. 17. — Pluk. tab. 237, fig. 3. — (1) On avait avancé que le couvercle de l’urne des Népenthes se fermait chaque soir, pour se rouvrir le lendemain, et que, durant cet intervalle, Vurne , par une nouvelle sécrétion de liquide, réparait la perte que lui avait fait éprouver l’évaporation journalière; mais, au témoignage de MM. Blume, Jack, Korthals, et autres botanistes par lesquels les Népen- thes ont été observés dans leur climat natal , ces assertions sont absolu- ment erronées. # # 572 CLASSE DES ARISTOLOCHIÉES. n Ait. Hort. Kew.—Lodd. Bot. Cab. tab. 1017, (fœm)— Graham, in Bot. Mag. tab. 2708. — Nepenthes Phyllam- phora Sims, in Bot. Mag. tab. 2629. (non Loureir.)— Tige haute d’environ 8 pieds, cylindrique, grêle et suffrutescente à la base, deux fois plus grosse et rameuse supérieurement. Feuil- les canaliculées, ondulées, glabres, longues de 1 pied à x ‘/; pied (non compris la vrille et l’appendice), lancéolées, décurrentes sur le pétiole; côte forte, proéminente en dessous, prolongée en vrille longue de 10 à 12 pouces, tortillée vers sa partie moyenne, dilatée à son extrémité; ampoule ventrue, subcylindracée, lon- gue de ‘/2 pied, sur 2 pouces environ de diamètre à son embou- chure, laquelle est oblique, rugueuse et fermée par un couvercle suborbiculaire. Grappes solitaires, oppositifoliées, subtermina- les, penchées avant l’anthèse. Pédoncule-commun cylindrique, long d’environ 2 '/, pieds, garni de fleurs aux deux tiers de sa longueur supérieure. Pédicelles irrégulièrement fasciculés, longs de 6 à 8 lignes, souvent bifides. Périanthe vert en dehors, rou- geâtre en dedans : lobes obtus. — Cette espèce croit à Ceylan. CENT SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME FAMILLE. LES TACCACÉES. — TACCACEZÆ. Ce petit groupe étant généralement reconnu aujourd'hui comme ap- partenant aux Monocotylédones, où il vient se placer très-naturelle- ment auprès des Aroïdées, c'est à la suite de cette dernière famille que nous devons le reproduire. FIN DU DIXIÈME VOLUME DES PHANÉROGAMES. Fr 8 RECUEIL CHRONOLOGIQUE DES LOIS, etc. 7 , au sujet de la mine d'Imbreith, est considéré comme non-avenu, san 3 rties à se pourvoir devant l'autorité administrative. .... G 1 : Q Le À Extrait du décret portant suppression des cours prévôtales , et tribunaux ordinaires des douanes. $ ÿ Du 26 avril 1814. (Bull. 6.) é | Art. 4. Il sera dressé, par le juge de paix du lieu, assiste du maire de la com- une , un état exact des bâtimens et effets mobiliers servant à l’usage de æours évôtales et tribunaux ordinaires des douanes. . : Extrait de la Charte constitutionnelle." Du 4 juin 1814. (Bull. 17.) au 6r. La justice de paix est conservée. Les juges de paix, quoique nom- es par le Roi, ne sont point inamovibles. xtrait de lordonnance du Roï portant réglement sur les pensions de retratte à accorder aux membres de l’ordre judiciaire. à » . Du 23 septembre 1814. (Bull. 40.) Art. ’ À compter du 1er octobre 1814, la totalité da produit des places cante : présidens , dé conseillers, conseillers-auditeurs, juges et gens du à, des cours, tribunaux et justices de paix, ainsi que le montant des retenues lonnées par un décret du 18 septembre 1806, sur le traitement des fonction- ires de l’ordre judiciaire , seront affectés à la formatiôn d’un fonds de pezsions retraite et de secours en faveur de ceux qui seront susceptibles d’en obtenir, de leurs veuves et orphelins. Art. 2. Les demandes à fin de pensions seront adressées au chanceliér de hnce. ® Art. 4. Les officiers des cours, tribunaux et justices de paix, n'auront droit* « fois elle pourra être accordée avant ce terme, à ceux desdits trs, tribunaux et justices de paix, ou à la € \rt. 6. On compterà comme service € L. d ”_ FC ES - 1. à did s étions législatives, judiciaires | ri ps) # * 5-0 ME i red fe 694 TT) ï 2% CA 9 ) 4 ervice, sera de moitié da Miement, Re" er 0 PTE ? îlle s’acc V’artic , sera du sixième du traitement pour dix ans de service. Elle itra d'un soixantième de ce traitement pour chaque année de service au- de dix ans, sans que pour cela elle puisse jamais excéder celle qui est dée pour trente années. N, à EE 4 rt. 10. La quotité de la pension sera réglée dans tous Les #3 sur le taux niéres années de leur service. . z L'art 4 M LR : ième de cette moitié pour chaque année de service | AL DIT EE on accordée avant trente ans de service, et dans les e s pré- jen dn traitement dont les officiers de justice auront joni pendant les trois ee Ter | COLL ABORATEU LR | MM, MA. | AUDINET-SERVILLE, «7-74 salentdt | pEu ME RES Vembre de lnéllet. lu Joctét Æntomoloyique, Membre de plusieurs AE Ltoacrcsére er de Mnséttit 0 £ ll ’ To/ésseur à l'Arolel 2’ CORTHOPTÈRES, NÉVROPHERES ET TEMPS) PS ÉREMLES). DS ‘ A AUDOUIN, /p/ésreur- hit a NE CORD MIRE, later rue Muséum, Here de plasietls DOCS SRDRR AS, l Vendre de Ca doctéle faleo@ | Vocétes javantes nalonales el ÉLARYEL OS à | ralionales et PEUT EN NT ?, BR OMG ON MENPAN 'oYOLAUK BIBRON, Zee - lalcrall eue tiers juil OA AE TEL %e | collaboratcuns de A D ei rod Leu hs w BRO NE NEA et È | BOISDI \i., Mrrue «LE pidñietis SOCULCS $ * A FRALOGIF | S'varl. talonales el #. ” «get unleur &e DÉLAROS Sr 1 k DE l'Entomoloo ie de lAstroiabe #4 lTconcs des ÿ EESS GN PP V0 UN da Lepidopius énvope, de. 47 Faune deMada: 1177 Ver vu ét A2 v Éele 206 g'ascar 1: PIDOFETRREN) MACOLARIE,2 7/77 PER 7e “DE BEMNNLLLE Yenbre te LC’ TUE, Lies arteuts me ) Dipteres L | J’rofessern- dduinatrateur dû ns cit Loance; vi. ce COTÉES | dHatoire Natrvle, Trot iseur & la Vacatt #2 MILNE- EDMMRS, - 20e des Sctences, ete) CNDILUSQUES ): Lelurelle., Vendre. de Avr 8e | DE BREBISSON, fenbre de péusteurs Javates, le. 0e CCR S AC | Jociétes savantes anéeur des Mousses ef 4e 4 LE PELETIERMREN ul LA As Flore dc nandic (PLANTES CRYPTOGAMES). fr: { dent de fa “Sue PO 57 7104 | ADE CAXDOLLES, de GenevefsOTAN!OUE) atdvur te l& Me p0%Erphre LS 4 mr | CUVIER Er), Wembre de Phsilaliiacésy | la. ee. HNVANOP MT ss a. |: DEJRAN mr general L'aur de france, SPACE, late: Latin teste ht 4 (ECOLÉOPTRÈRES ). J {PLANTES DHANÉRO GAMES). | DESM ART. Membre correspondante MALCKENAER, di e La | LZastitul, rofèsse, ur de Zooloque a lZcele dravaut sur ler | vétérinaire d'Afèrt. (POISSONS). (CARACHATDES EMUN An ml ; CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION. Les Suites à Buffon ya lonl QI volumes DB Cube. “y 22 De LULS NA Jorit cl SA Leutt VALLE NET ombre parait Si Sul, ao || cel érable dogle l” cle 7 congeñnbl “hagar CHU S OCCUPe TEL || empf de Ya pur 72 qu le esl confiée l aber ver à à meme de publi || emps la Déabilé des traites dont se pbs celle 222 27727 7 t| | | {par de PE Cat 4833, 1 prait 4 a peu | F a OPQRRRE de Livraisons À ch Vre 10 PA | | Lux dut, lerte , cages au - | | ; Ta ra chagus LT 60 Ah {| 2f ‘| N° Les persoïnes qui romeo Pet petit: RENE F4 inmphsie 20 | le 11 4@" sera «touble (1 AE or SOUSCRET, SANSERIE NA fi ÿ LA LIBRAËRIE ENCYCLOPÉDIQ UF | : Fe RU RATAET EE CULLE SN? los. pr ss PAT OA LT. 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