o "'^I^J^ ENCYCLOPEDIE MÉTHODIQUE, ..1-3-63 ou PAR ORDRE DE MATIÈRES, PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAYANS ET D'ARTISTES Précédée dim Vocabulaire universel , sentant de Table pour tout l Ouvrage , ornée des Portraits de MM. D iderot et d' A lembert , premiers Editeurs de /'Encyclopédie.. AVIS IMPORTANT. \~> A première partie de cette Histoire Naturelle des Vers est en vente , et c'est par erreur qu'elle porte au Frontispice Tome Sixième , au lieu de Tome Premier. L'Histoire Naturelle des Insectes , par M. Olivier, forme réellement le .Tonie Sixième.. ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE, HISTOIRE NATURELLE DES FERS. TOME PREMIER. Par M. Bruguiere, Docteur en médecine ,Médecin-Bota7iiste et NatiiraUsft du Roi , Membre de la Société Roj aie des Sciences de Montpellier. JMOm a mitons Secficoal libiory A PARIS, Chez P AN CK OU CKE, Imprimeur -Libraire, hôtel deTIiou, rue des Poitevins. M. D C C, X C I L INTRODUCTION, jLJ-e toutes les parties de I;i zoologie , celle qui efl; la moins connue fft, fans contredit, telle qui t»-aite des Vers ; cette claife d'ani- maux^ qui comporte chez le vulgaire une idée d'abjedion, mérite cependunt autant que les autres les rccherclies des natura- îiftcs & l'attention particulière de ceux qui cherchLMTtdans les fciences un aliment pour leur curiofité. Si l'on conlicère le nomb.re des animaux que les naturaliftes ont d;li- gnés fous le nom de vers, fi on Dbferve la (implicite ou l'appareil quelquefois très- compliqué de leur organifation , ou enha Il on rLfléchit fur les modes fi variés de leur propagation naturelle & de leurs régéné- rations artificielles , l'imagination eft bien- tôt étonnée de leur nombre, elle ne peut fulïïre à combiner les dégradations de leurs formes , elle ef!- effrayée de quc'qucs-unes d; leurs facultés. Les eaux font peuplées de molécules animées qui font douées d'organes auflî parfaits que les plus gros animaux, puifqu'ellcs fe reproduifent de même, & qu'elles tiennent dans la nature un rang aulîl peu équivoque , quoique moins (oupçonné. Les vers vivent & multiplient dans le corps des autres animaux, & font répan- uve & unepénétrution doiit pcud'homn-.L;s lont partagés ; Muller s'ef}- diflin.i;ué dans cette carrière où peu d'autres fe font piélentés après lui. Les difleftions des divers animaux qui peuplent l'univers étendront dans la fuite la chaîne des vers inieflins , puifqu'on foup- çonne , avec (jueique iondcment, cju'i! n'en eft point qui n'en nounifle queKjue efpcce particulière ; quand, à forc^d'obfervations, leur nature fera plus connue qu'elle n'efl:, ©n cherchera à pénétrer le niyftcre de leur génération qui ell encore enveloppé dans les ténèbres les plus épailles , &: livré aux hypothèfes les plus gratuites. Les voyages de long cours, fur l'éten- due des mers , feront connoître dans la fuite les mollufques des différens climats, principalement ceux que leur vie vaga- bonde tient à une grande diftance des côtes, & qui cédant à l'adion des courans , fcmblent deftincs à éclairer , comme au- tant d'étoiles errantes , les abvmes de l'Océan ; les molluftjues fédentaircs qui peu- plent ks rivages infpii.ront un nouvel intérêt, quand ces familles difperfécs fe- ront mieux connues , & ils ferviront à leur tour à étudier frudueufement les pre- miers. La curiofité , dénuée d'une appli- cation utile, s'eli: depuis très-long- temps exercée à ramaffcr les dépouilles des vers cchinodermes & celles des vers teftacés, & quoique celles-ci ne puiffent ctreconfidérées que comme les niaifons ([ue ces vers ont anciennement habitées, plutôt (|uecomme k-urs fiucleltes, il en eft (.cnendant refaite à 1.1 fin , une étude féncufe & vialmcnt U C T I O N. eflVntielle, quand on en a retrouvé dans Tes' couches calcaires de la furface de la terre , 1 ces mêmes dépouilles entières , ou peu altérées , ou entièrement pénétrées par fii:s fucs pierreux. Cette pemière découverte fembloît en promettre de plus intérefTan- tcs ; mais l'obfervation s'efl: arrêtée au prcrnier pas, comme iî elle tû: craint d'é- branler dans leur fondement tant de bril- lantes hypothèfcs que le génie mit à la place de la vérité. Les vers zoophites , autrefois crus its végétaux , regardés cnfuite comme les points de réunion entre le règne animal & le végétal, & également méconnus fous ce point de vue , font propres à tous les climats; mais beaucoup plus abondans (ous les mers de l'équateur que fous les eaux glacées des pôles, ils y iiilluent plus puif- fammcnt qu'ailleurs au changement des cô- tés s'ils bouch.nt l'entrée u'une rade , en f élevant une digue impénétrable aux vaif- feaux, ailleurs il<: achèvent la c'ôtuie d'un port , \- remplilfent de cette n-.anière les fondions auxcjuel'es ils paroifTcnt avoir été deflinés, celles de générer la terre calcaire ou d'en réunir les molécules difperfces. Tous ces animaux ne fe font point ad- mirer par une organifation & par une in- duftrie ou par des facultés également frap- pantes ; les uns feroient encore nuls pour nousfans l'exiftencedes verres lenticulaires» &quelquesautres ne nous oflViroient qu'une animalité douteufe , fans les progrès ra- pides que les Iciences phyfques ont faites de nos jours , &: Lns la m-lfe de lumière qu'elles ont rcflcchi fur celle de la nature. En embra(T!mt les objets déjà connus, & ceux même qui proilioient les plus indit- férens , chaque pas , dans une carrière fi neuve , a été encouragé par des décou- vertes, & les vers ont été obfervés , à leur tour, avec cette curiofité que les grands intérêts peuvent f.-uls infpircr; ces recher- ches nous ont appris (jue les facultés de l'animalité lor.t ditlértntes dans les \(îr% Si plus étendues que d ms les quadrupèdes, (jue la plue qu'ils tiennent dans la na- luie efl inunenfe ik beaucoup fupcrieur^ T N T R O D S celle de tous les autrs an!m:uc re'unis. La multiplication des polypes d'eau âouce , en quelque forte, par des efpèces de cayeux, la régénération de la tête ou celle de leurs autres principaux organes dans les limaçons , la faculté qu'ont ks vers zoophites de former des tiges fem- blables, par leur port, à celles des végé- taux, la qualité phofphorique & brûlante dés vers mollufques, & principalement des médufes , enfin , les divers modes de pro- pagation naturelle & artificielle de tous ces animaux-, font àcs phénomènes qui n'avoienî point été obfervés encore dans toute l'étendue du règne animal , & dont les vers ont fourni les premiers exemples. Mais que font tous ces phénomènes en comparaifon des monumens qui atteflent leur exiftence & prouvent la continuité de leurs travaux depuis les premiers temps de cet univers. Si la terre calcaire, qui exifte fur le globe , n'efi: pas due en to- talité à la deftruâion des vers teftacés comme on l'a peut - être penfé avec trop de précipitation , qui pourra du moins fe refufer à croire que c'efl: d'eux & de leurs générations entaflees que pro- viennent la plupart des montagnes à cou- ches , qui varient, qui organifent, qui fertilifent & rendent habitable la furface de la terre. Les vers font donc de cette manière intimement liés à l'organifation phyfîque de notre globe , & c'efl: en comparant îeurs dépouilles fofliles de ces temps re- culés, avec celles des efpèces qui peuplent îa vafle étendue des mers , que l'on pout maintenant pan.'enir à des notions exactes iur fa véritable théorie ; les altérations qu'ils ne cefTent d'y produire, impriment dans la nature àqs monumens de leur hiftoire , plus efficaces & plus durables «jue ceux que l'homme , fécondé par les arts , s'efforce vainement d'y perpétuer. Combien de vérités importantes dépen- dent encore de leur étude ? a-t-on feule- îTient entrevu le terme où elle peut nous conduire ? mais à travers combien d'erreurs U C T I O N. iij 6c de contradictions ne faudra-t-il pas y parvenir? Si ces vérités doivent être la récompenfe des obfervations les p'us afll- dues , convenons qu'on efi: encore loin d'un terme 11 deiiré , & qu'il exifle plus de de doutes à c'claircir dans les connoif- finces qui nous ont été tranfmifes, qu'on ne pofstde de bafrs certaines fur lefquelles on puilfe ie repofer. C'efl: dans la vue de faciliter leur étude que cet ouvrage a été entrepris ; j'aurai rempli mon objet s'il peut en propager le goût, & s'il peut applanir les premières difficultés qui font toujours les plus re- butantes. Prefque toutes les parties de l'hifloire naturelle ont eu en France des excellens obfervateurs , les vers feuls y ont été peu connus ; à l'exception de la conchylio- logie qui y a été toujours cultivée avec ardeur, les autres dividons de cette claOe y avoient été trop négligées , & nous ne poflédions aucun ouvrage élémentaire ^ général qui nous mît, fur cette partie, au niveau des connoiflances aâuelles ; quel- ques obfervations éparfes dans diiférens ouvrages étoient , à la vérité , des fùrs garans de ce que leurs auteurs auroient pu produire , fi les circonflances, qui dif- pofent impérieufement des hommes, & triomphent fi fouvent de leurs goûts, le leur euflent permis ; auffi ce n'efl que de Linné que date cette partie de la fcience : cet auteur , que l'on doit confidérer à plus d'un titre comme le vrai fondateur de riilfloire naturelle, traça dans le fjfi- naturcv , le plan général de cet ouvrage, en diflribuant fous un ordre méthodique une partie des obfervations de fes prédé- ceifeurs, les fiennes propres & celles de fes contemporains ; fon travail , quoique très- incomplet, mais très-reconuTiandable par la route qu'il a fu tracer, eft devenu le type des naturalifles & le modèle de fes fuccefleurs ; en indiquant fes vues , il a dé- figné le moyen de les améliorer , de les rec- tifier & celui de les combattre quand el'es font fautives, G'eft l'auteur qui a plus fait a ïj ÎT 2 N T R O D pour la fcîence, !a même où il a le moins rcuir.. La méthode efl: devenue un moyen artificiel, mais indifpenfable pour faciliter l'e'tude des corps naturels ; on a admis avec lui la divlfion de la nature en trois règnes, celle des règnes en cl a fies , celle des clafTes en plufieuis ordres , & celle des ordres en plufieurs genres, lefquels ren- ferment les efptces qui , à leur tour, com- prennent les varic'tés. C'eft pour parvenir avec facilité & Tins confudon à la connoif fance des efpcccs , que toutes ces dividons ont été imaginées ; le fucccs de leur emploi a prouvé leur néccdîté, & on convient, cnlin, (jue l'étude de l'hinoire naturc'le eft nulle &: i'iufoire , H elle n'efi: fondée fur la connoiflànce des rapports. Ces rapports ne font autre chofe que les conditions générales qui cor.lituent les claffes , les ordres &: les genres ; mais ce n'tft point à la connoiflànce de ces conditions & à leur application que le naturalifle doit fe bor ler. La méthode n'eft qu'un moyen artilic el de claffer plulîcurs notions fimples ou conipofécs , en les foumett.,nt à des condicions générales ; elle rapproche toutes ces notions , fuivant leurs analogies , dans un ou p'ufîturs points, elle foulage la mé- moire &; prépare la voie de rinftruftion ; la fcience véritnb'e confîlle dans les faits, k méthode n'otfre que des moyens pris des caractères extérieurs des corps qu'on veut ccnn-)îtrc, elle favonfe &i lini'p'ilie l'inflrudion & conduit enhn à des con- noiflances réelles, com.me la taftiquc & h difciiline, dans l'art militaire, condui- fent à des triomphes. Une méthode, quelle qu'e'Ie foit , eft toujours artificielle , parce qu'elle n'eft fondée que fur la connoifTince de quel- ques rapports , & qu'il faudroit coniioitrc toutes les analogies des co'ps qu'elle doit réunir , pour qu'el'e put répondre à l'idée que l'on a de ce (ju'on nomme une fa- mille naturelle ; mais quo.qu'irtiiicielle, la méthode efl très utile quand el'c olfe le moins d'exceptions ; elle eft au contraire fautive , vaj^ue , incertaine ; &i mam^uc pur u c T r O }T. conféquent fon véritable objet , quand les exceptions font nombreufes, & quand les êtres qu'elle comprend s'écartent de fes conditions fondamentales ou ne répondent point à fes principes fyftématiques. Dès- lors le feul parti qu'il (oit avantageux de prendre pour la fcience , confifle moins à propofer une nouvelle méthode qu'à reétiner les défauts de l'ancienne, en rem- pliflant les lacunes des obfervations , en l'enrichiflant des nouvelles découvertes» & en faifant difparoître, avec le plus grand foin les plus foibles traces de fci premières erreurs. M 'étant chargé de fournir, dans le Dic- tionnaire Encyclopédique , rhifioire en- tière dts Vers, je me fuis propofé de donner fur cette partie un ouvrjge auflî complet que l'époque aâuelle , les circonlt^nces ou je me trouve, &: les difficultés de cette en- treprife le permettent ; j'ai adopté , comme on le verra par le tableau fyflcmatique qui le précède, moins la méthode de Linné que fon ordre didaôique; les changemens que j'ai cru devoir y faire font confidéra- bles , paice que j'ai du profiter des décou- vertes qui ont été faites depuis la dernière édition de {on Jjjl. natunc, & des amé- liorations qui en font réfultées. J'y ai ajouté l'ordre entier des vers in* fufoires, d'après les découvertes ducélebra Muller, à qui il appartient en totalité , & dont Linné fembleroit n'avoir eu aucune connoiffance fans le derniergenrcde l'ordre des vers zoophitcs, qu'il avoit déiigné fous le nom dec/uios. J'ai réuni l'ordre des vers lithophytes de cet auteur &; celui des 700- pKytes tn un feul , & j'en ai tranfporté i quelques genres parmi les vers intellins , ! & d'autres dans l'ordre des mollufjues , { d'après la comparailon impartiale de leurs ; rapports. J'ai été forcé, par le n'cme motif, ' à ( Jparer les genres de l'étoile &. de l'ourlin j de l'ordre des vers mollufques où Linné les avoit placés, & d'en former un nouveau fous le nom de vers échinodernus ; je rendrai con pte , dans le courani de ''ou- , vragj , à chacun de ces mots, des r.iifons i qui m'ont déicriuitié à ces clungeuici^^ I n T R O T> ifant trouvé plus convenable à un dlftion- maire méthodique, & fur-tout plus ana- logue au plan de mon travail , que l'on trouvât chaque chofe à fon mot , que de le divifer en deux parties , dont l'une feroit méthodique , & l'autre diftribuée lelon l'ordre alphabétique. J'aiauOl changé, dan; quelques occadons, ©u reélifié , d'après les obfervations les plus modernes, les définitions de quelques genres , & j'ai conlldérablement augmenté leur nombre dans l'ordre des vers teftacés; dans celui-ci j'ai été obligé de prendre mes caractères des coquilles, leurs ani- Biaux n'étant pas encore aflez connus pour pouvoir y fonder une méthode générale ; mais je n'ai point négligé de rapporter , dans les obfervations qui précèdent chaque genre, ce que l'on connoît de certain fur Torganifation , les mœurs & l'accouplement j de quelques-unes de leurs efpèces ; & j'^i préféré laifler fubfiftcr, dans mon ouvrage, cette lacune, à la remplir aux dépens de la vérité, ou du moins par des alï'ertions vagues qui ne peuvent jamais la remplacer. Enfin , étant convaincu que les difté- xences fp<'cifiques que Linné a employées avec tant de fuccès pour fimplifier la re- cherche des efpèces, étoient un des plus grands avantages de fon ordre didaétique , j'ai cherché aie procurera mon travail en faveur des perfonnes à qui la langue latine n'eft pis familière, & de celles qui ne con- noillent pjs fuflifamment les mots techni- ques qui ont été employés par cet auteur. Comme 'es tiifficu'tés que j'ai eu à vaincre déper doient de la difette de moiS propres à exprimer les divers caractères des objets que j'ai eu à décrire, j'ai été forcé, dans cec.is, à eréer quelques nouvet'ux mots , n'en ayant point trouvé dans notre langue qui cxp U C T T 0 N. V nomenclature fcientifique, uhè acception différente de celle dont il jouit dans l'ufaga ordinaire. La {implicite de la nomenclature des êtres naturels efi: encore un de ces avan- tages dont peu de perfonnes fentent l'uti- lité : toutes les nations qui cultivent avec fuccès rhiflioire naturelle, ont jugé ce pre- mier pas néceilaire & même indilpenlable, & nos meilleurs auteurs n'ont pas penfé différemment. L'ufage des noms généri- ques , joints aux noms triviaux ou fpéci- fiques, compofés d'un (eul mot , aident les progrès de la fclence , parce qu'ils facili- tent la communication des idées, & qu'ils- offrent , par leur réunion, l'idée de plu- fieurs rapports. Un nom trivial ifolé n»- peint aucune idée à celui qui ne connoit pas l'objet qu'il c'éîgne ; précédé par le nom générique, il offre déjà des rapports à celui qui a quelques notions méthodi- ques; fuivi de fa différence fpécifique , fes rapportss'étendent,& fa defcription achève de le caraâérifer. J'ai donc adopté, autant que je l'ai pu , fans choquer les dénomi- nations iimples déjà admifes , les noms de Linné; j'ai traduit fes noms génériques, ou bien je les ai laifle fublîfler en changeant leur fyllabe finale , & j'ai fupprimé tous les noms françois compofés de plufieurS' mots , parce que je n'ai point dû les con- fîdércr comme des noms fpécifîques , mais plutôt comme des véritables phrafes fon-- dées, le plus fouvent, fur d;s faufles ana-- j logies ou fur des caraétères communs à' plufieurs elpèces à la fois. Auprès toutes ces confidéraîions , celle' qui m'a paru réunii le plus d'utilité a ét# de citer à chaque efpccc fa fynonymie la plus complète, en évitant , avec l'attention fllnt avec préciiion les qualités qu'il i la plus fcrupuleufe, les fynonymes dou- fa'loit faire conn.iitre , & quoique j'aie ufé de cette licence avec ménagement , je | m'y ^J J N T R O D utile , qui dcrivoit du témoignage contra- didoire des auteurs. J'ai adopté dans la citation des fyno- nymes leur ordre clironoiogique comme le plus conv nablo , & le feu! qui préfente riiiftjire littérnre des efpcces , en dé(î- gnaiit le premier auteur qui les a fait connoître,& fucceflivenient tous ceux par qui elles ont été décrites ou figurées juqu'à l'époque aiCtuelle. Mais j'ai fait un choix parmi ces auteurs ; je me fuis borné à ne citer que les ouvrages généraux, ou ceux qui font plus généralement répandus, & dont les Hgures font les plus corredcs ; li je me fuis écarté quelquetois de cette marclie, ce n'a été que dans très peu de cas particuliers, & par néceflité, étant per- luadé qu'il vaut encore mieux citer une f.gure incorrecl;, en annonçant fes dé- fauts , que de ne pas en citer du tout ; car tout naturalifte, non prévenu, conviendra, fans difficulté , qu'une ligure, toute impar- faite qu'elle foit , devient d'un grand fe- cours pour la détermination d'une efpèce , Sx. qu'elle eft même indifpenfable dans pri.fque toutes les parties de l'hiftoire natu- relle, excepte peut-être j la minéralogie. U C T I O N. Le tableau f)ftémat!que des Vers , pré- senté à la fuite, (.tfre les fix divilions piin- cipalcs dont la méthode que je fuivrai eft compofée , leurs divilions fecondaircs , S<. le caraélère efllnticl des genres qui y font contenus. On trouvera dans le courant de l'ouvrage leur caraétcie générique plus dé- taillé à chaque nom de genre, ï<: a leur fuite le tableau dts efpcces qu'il renferment, avec leurs dificrencci fpJcitiqucs, pour complé- ter celui àts genres. J'ai cru devoir com- mencer par une expolltion luccinte de la méthode que je dois fuivre , pour mettre un chacun à portée de faidr le plan général de mon travail , & de clalTer les efptces que les circonHances pourront luipréler.ter avant fa concIuGon ; mais je dois prévenir que l'on peut s'attendre à trouver quel- ques légers changemens, foit dans la dé- finition des genres , foit dans leur nombre; car il efl: prefque impollible , djns un ou- vrage de la nature de celui-ci, où chaque genre doit être traité fucceflivement , que tout ait été prévu dès le principe, & qu'il ne fe préfente dans l'exécution des cor- rections & des diriiculiés (ur lefquelles oi( n'avoit pas d'abord compté, Vlj TABLEAU SYSTÉMATIQUE DES VERS, Avec le caracicie fuc^int des genres qui le compofent, 1_/FS Vers font des animaux ordinaîrement fans os (a) , qui font prives tîe ftigraatcs , n'ont po'nt de pieds , ou dont les pieds font fins articulations. (/>) Les Vers ne lubiflent point de me'tair.orphole , comme prefque tous les infcâtes , & font ovipares comme eux; mais ils ont encore une autre voie de régéncrat'on qui paroît leur être propre : elle confifte dans la re'paration des parties de leur corps, qui ont été tronquées, foit naturellement, foit par accident, ou dans la régénération entière des extrémités antérieu^-e & pofté- rieure d'un feul individu, d'oii il réfulte, dans bien des cas, deux animaux complets de la diviiîon , foit naturelle , foit artificielle d'un feul. Les Vers font divifés en fix ordres, d'après leur organifation apparente, combinée avec leurs facultés & les lieux qu'ils habitent. Savoir: ORDRE I. r.EsVERSINfUS01KES. O R D R E I L LE s V E R s I N T ES T I N s. ORDRE II L LES Vers mollusques. ORDRE IV. les Vers échinodermes, ORDRE V. lesVerstestacés. ORDRE VI. les Vers zoophites. ORDRE I. Les Vers infufoires. Ils font mous, tranfparens, infiniment petits, prefque toujours impercep- tibles à la vue fimple ; ils fe multiplient, outre la voie des œufs, par une divifion qui s'opère naturellement fur leur longueur ou leur largeur, & font prefque tous aquatiques. (^) Les feches , les étoiles & les pennatiil.s ont une charpente offeufe. (/>) Les néréides, les amphitrites & les aphrodites ont des pieds non articulés. Tableau fyjicmatîque des Vers. Î5 E C T I O N 1. Sans organes extcv'icurs. Le corps épais. Gknre I. MONADE. Monas. Le corps femblMe à un po''.nt. Genre 2. Y'^OT'E.^. ~-Y':oti\i%. Le corps dune forme variabU. {a) G KhE 5. VOLVOCE. — Volvox. Le corps Jph.'rique. Genre 4.. ENCHELIDE. — Ey\c\\ii\\s, Le corps cylindrique. Geske 5. VIBRION. Vlbrio. Le corps filifo'nne. Le corps mince & membraneux. Genre 6. CYCLÏDE. Cyclydium. le corps ovale. Genre 7. PARaMECE raramxcium. Le corps ollong, Gi XRE 8. KOLPODE. — Kolpoda. Le corps ftnueux. Genre p. GONE. — Gonium. Le corps anguleux. Genre 10. BURSAIRE. — Burfaria. Le corps concave. Section II. Avec des organes extérieurs. Sans tcft membraneux. Genre II. CERCAIRE. — Cercaria. Le corps terminé par une queue. Genre 12. TRICODE. — Trichoda. Le corps garni de poils. Genre 13. KERONE. — Kcrona. Le corps muni de quelques aiguillons. GiNUE 14. HIMANTOPE. — Himarttopus. Le corps garni decirres.{b) Genre ij. I.UCOPHRE. — Ljucophra. Tout le corps garni de cils. Genre 16. VORTICELLE. — Vorticella. L'extrémité Jupcrieure garnie de c'.ls. Avec un tcft membraneux. Genre 17. BRACHION. — Brachionus. Vextrémité jupérieure ciliée. {il) Le corjjj des protécs change de forme . mime fous Toeil de IVbrervatfi"-. {h) Lcscirres l'ont tics organ. s p'us longs que les aiguillons, & uioiiii iioiiilj.cu», jilus écartct & plus larges à leur bafc que les poils & les cils. ORDRE II. Tableau fyjîcmatlqiu des Vers. ORDRE IL Les Vers intejlins. I!s oat le corps long, articulé, ou compofé d'un bout à l'autre de fegmens annulaires ; étant coupés en deux , ils ont la faculté de réparer rcxtrémlté tronquée ; ils font ovipares & vivent prefque tous dans le corps des animaux ou dans l'eau. Section I. Le corps nud. Genre i. DRAGONNEAU. — Gordius. Le corps filiforme , égal fur tO:!U fa longueur. Genre 2, CUCULAN. — Cuculanus. Une louche ronfle fous Vextrémité antérieure. Genre 3. ASCARIDE. — Afcaris. Deux petiies fentes fous Vextrémité antérieure. Genre 4.. ECHINOKINQUE, — Echynorynchus. Vextrémité antérieure terminée par une trompe rétraÙile. Genre 5. SA,NG-SUE. — Sanguifuga. Les deux extrémités fifceptibles de dilatation. Genre (>. TiSNIA. — Txnh„ Le corps très-long & plat ^ terminé en avant par une tête tuberculeufe. Section II. Le corps cilié. Genre 7. STRONGLE. — Strongylus. La bouche garnie d'un rang de cils , Vextrémité pojîérieure terminée par une membrane échancrée. Genre 8, LOMBRIC. — Lumhvlcus. Les articulations garnies de cils j un anneau protubérant vers le tiers antérieur du corps. Section III. Le corps pourvu de pieds ciliés. Genre p. NER.ÉIDE. — Nereis. Le corps cylindrique y Vextrémité antérieure fjnrnie de tentacules linéaires droits. Genre 10. N\Y^D£. — Nais. Le corps applati , Vextrémité antérieure lans tevrocules. Genre ii. AMPrUTIlRiTE. — Amphitrite. Le corps cylindrique, des hranchies fur fon extrémité antérieure. Genre 12. AMPHINOME. — Am-hinorae. Le corps oblong , deux rangs de branchies tout le long du dos. Hijîoire Naturelle, Tome f I, Vers, Tahkau fyjîtmatlqut des Vas. Genre 15. APHRODITE. — Ap'.irnclW.'.. U corps cllong & yU: ^ le dos garni de deux rangs d'ccailles. ORDRE I I L le'.- Fas ''Uiifqiii Ils font moux, non articules , nuds ou po'jrvus de tentacules. On foupçonne qu'ils font hermaphioditcs ; ils vivent, pour la plupart , dans l'euu , & font doues d'une qualité phufphorique, plus ou moins cmincntc. E C T I O N L Sans tentacules. Genre Genre Genre Genre GilKRE Genre G£NRE Genre .£ corps convexi 1. MAMMAIRE. — Mammaria, dcjjiis par une ouverture. 2. ASCIDIE. — Afcidia. Le corps ovale , terminé en deffus par deux ouvertures. 3. PEDICELLAIRE. — Pedicellaria. Le corps pédoncule y terminé au haut en forme de tête liJJ'e ou écailleuje. 4. PLANAIRE. — Planaria. Le corps oHong , plat en dcjfous , & Jujceptible d'une grande contraâion , la bouche antérieure. 5". DOUVE. — Fafciola. Le corps oblong , pourvu de deux pores , dont fun fous l'extrémité antérieure , l'autre fur le coté. 6. TETHYS, — Tethys. Le corps oblong , charnu , la bouche pourvue d'une trompe , deux ouvertures au coté gauche du cou. 7. LERNËE, — Lirnea. Le corps nud , pourvu de bras filiformes , l'extrémité pojlérieure termitiée par deux ovaires linéaires. 8. BIPHORE. — Biphora. Le corps oblong , creux , gélatineux & ouvert aux deux extrémités. S E C T I O N I I. Avec deux tentacules. Geneî 5. ACTINIE. — Adinia. Le corps cjlindri) Celles dont tous les individus d'une mjine elpéce fe rcffemblent par ces trois conditions. i (c) Les coquilles tianfverils font celles qui , pofées fur leur (.harnière , ou fur leur ligament 1 cardinal , ont plus de large'.ir d'un côté de la valve à fon côté oppofé , que de hauteur on de !on- 1 gueur depuis la charnieie juiqu'au bord de la valve qui lui efl perpendiculairement oppolé. Tableau fyjle'matiqut des Vers. Genre 22, MACTRE. Maâra. Coquille inéquilatérale (a) y charnière com/'ojcc de trois dents , celle du milieu triangulaire , creiije , co:i- tenant un ligament , les deux latérales longues & écartées. GnNKE 2^. DONACE. IJonax. Coquille inéqudatéralc , charnière compofée de trois dents , celle du côtépojlérieur très-écartée. Genre 24.. VENUS. Venus. Coquille pourvue d'une lunule {b) & d'un corcelet (c) , la charnière cornpofce de trois dents rapprochées. Genre 2j. TRIGONIE. Trigonia, Coquille triangulaire inéquilatéralc , charnière compofée de deux grojjés dents plates ^ très-JaiUantes& Jlllonnées des deux côtés. Genre 26. ARGHE. Arca. La charnière compofée de dents nom- breujes, articulées dans les interjiices de celles de la valve oppcfcc, le ligament extérieur & plat. Genre 27. PEIGNE. Peden. Coquille auriculée, la charnière fans dents , confijlant en une foffetie triangulaire , dans laquelle le ligament cfl placé. Genre aS. TEREBRATULLE. Terebratula. Coquille inéquivalve {d) y le fommet d'une valve perforé ou cchancrc , la charnière compofée de deux dents. Section III, Coquilles univalves. Coquille uniloculaire, (e) Sans fpire régulière. Genre 2p. FISSURELLE. Fiiïurella. Coquille ventrue , terminée à jon extrémité fupérieure par une fente ou par un orifice rond. Genre 30. PATELLE. Patella. Coquille ovale ou orbiculaire , légè- rement conique , creufe en dejjous. Genre 31. DENTALE. Dentalium. Coquille tabulée , légèrement arquée , ouverte aux deux bouts. Genre 32. SERPULE. S^rpuh. Coquille tubulée , irrégulière , terminée , à l'extrémité Jupérieure par une ouverture fimple. (j) Les coquilles inéqiiilatcralcs eut leurs deux côics injjaux; on nomme :ui cuiuraire coquilles cquiiatcralcs, ckHïs dont Ijs deux C(' tes ont la nKiiic f-rriiu-. (*) La lunule, .i/;uj ; LiNN. E(l une imprcfllon cireulaire ou ovale ou lancéolée , plus ou moins profonde , qiii e(l p'acée au bas de la face poftérieure des valves ; elle le trouve quel- quefois fur d'auii us coquilles que fur celles du genre de la Vénus. (c) Le corcelet , v«A'j;LiNK. Ce mot indique ou une carène qui fe prolonge fur la face antérieure des valves, depuis les fommets jufqu'au ii.iut de leur hord antérieur ; ou wna jmprcfl'ion peu profonde, feniblable à celle de la lunule, qui t(l placée fur le devant de la coquille. (« A C T g'èclisppe , il va à fond , Se fa bafe fe coile fur la iurtace du corps qui (e trouve à (a portée. Ce'À donc en pompant ou rejetant l'eau , que ces animaux augmeniem ou diminuent leur volume , comme c'elt en relâchant les mufcles d'une partie de leur f. rtace, & en contraftant ceux d'une autre , qu'ils font prendre à leur corps les formes & la fituation qu'ils fouhaitent j mais comment leur adhérence fur les corps a-t-elle lieu? s'opére-telle par l'effet d'une fuccion , comme on le croit des aftéries , ou bien par l'effet de l'humeur vifqueufe dont toute la furface de leur corps eft enduite, & qui s'extravafe par leurs pores comme dans les limaces ? ce fait efl encore" douteux , malgré que l'affinTiative ait été foutenue pour l'un ik l'autre fentiment, par des perfonnes également propres à les faire adopter; mais nous penchons vers le dernier, fur-tout dep'.iis que M. l'abbé Dicquemare a découvert que l'adhérence des Actinies, fur les corps où elles s'étoient fixées, ne ceffoit pas même après leur mort. Outre les organes extérieurs des A^limes dont nous venons de parler, on trouvedansletirintérieur des véritables boyaux, quifonc enveloppés dans une membrane ; leurs circonvolutions & leur peloton ne- rnent les font imiter ceux des autres animaux ; mais leur quantité relative paroit leur être infiniment fupérieure ; la grofTeur de ces boyaux , toujours uniforme , paroit égaler celle d'un fil de foie , & ces vifcères , fuivant un auteur anonyme , dont le mé- moire , plein d'obfervations aufTi curieufes que bien détaillées , fe trouve dans le journal de phyfique, tome i3 , ij8i , puge 222, préfentent un phénomène encore inconnu dans l'économie ani- male. Suivant lui, lorfqu'on coupe ou déchire le corps de 1 animal, plufieurs pelotons de ce vifcèrefortent & fe déploie nt comme des fils , chacun fouvent fe divife en plufieurs parties, qui toutes (é meuvent & ram- pent fur le fond du vafe , ou nagent à la manière des vers : plufieurs minutes après, ces bouts tour- nent autour de l'une de leurs extrémités , & fe plient en fpirale; ils continuent à tourner dans le même fens pendant plus d un quart d'heure , & fi on les obferve au miciofcope, on les voit fe mou- voir & fe déplier. Quelque foit la confiance que l'auteur de ce mémoire nous paroilTe mériter, il feroit à defi:erque cette obfervatinn fût conf- tatéc , elle peut dépendre de caufes autres que celles qui fe préfentent d'abord , & cette recherche nous paroit digne de mériter l'attention des phyfi- clens qui fe dévouent par goût à la recherche des faits les plus cachés de la natme. l es ÂBlnius font leur nourriture ordinaire de coquillages, de chevrettes, de petits crabes, & de médufes bien plus greffes qu'elles ; elles les faifif fent avec leurs tentacules, les gardent dans l'in- ; îérieur de leur corps pendant dix ou douze heures , j & rejettent enfuite par la même ouverture les À C T comme on l'o'oferve , mais fur des animaux pins petits j fur les hydres , autrement nommés polypes d'eau douce. M.l'iibbé Dicquemare, ([uia foigneii- fement étudié les vers marins , & p.irticu'rière- ment les ASlir.ks fur qui il a fait de belles décc-u- veites, dit qu'elles peuvent néanmoins fipportcr des jeûnes très-longs , & même la privation da tous alimens fenfibles pendant des temps très- confidérables ; il a reconnu anifi qu'elles ne peu- vent vivre dans l'eau douce , qu'elles y périffent la plupart, ou bien que celles qui réfifknt à fon aiVion , ordinairement inftantanée , n'ont qu'un refte de vie languiffante & de courte durée : cette obfervation , qui avoir déjà été faite par Bafter, a été confirmée dans la fuite par l'exaél anonyme que 1 ous avons déjà ciré. Il dit que fi-tôt que ces animaux fentent l'eau douce , ils fs contradlent jufqu'à leur plus petit volume , que leiirouvenure centrale eft prefque entièrement fermée , que leiir corps devient opaque , d'un blanc laiteux , & qu'ils ne donnent plus aucun figne de fenti- ment; que ceux qui y ont refîè un jour entier, étant replongés dans l'eau de mer, n'en donjunt point davantage. M. l'abbé Dicquemare & l'au- teur anonyme, qui a conftaié une partie de fes cbfervations , s'accordent encore fur l'effet que la lumière produit fur ces vers ; ces phyîiciens ont obfervé que la grande lumière leur caufe quelque incommodité , ou du moins qu'ils en paroiffent affeftés ; M. l'abbé Dicquemare ajoute que les Atlin'ns , à qui on a retranché quelques parties de leur corps , font plus fenfibles à fon éclat , qu'elles ne l'étoient avant d'avoir été mutilées. Cet effet, trés-fmgulierfurdes animaux privés de l'organe de la vue, leur ef^ commun avec les hydres fur qui il eft rendu fenfible, même par une clarté dénuée de chaleur , d'après les belles expériences de Bafter, d'où il femble réfulter que quoique ces animaux paroilTent privés des organes propres à la vifion , ils n'en font pas cependant totalement dépourvus , ou du moins que ce fens efl remplacé chez eux d'une manière qui lui devient équi- valente. Outre cette faculté, dont l'explication eft encore un problême , les Adinies peuvent , fuivant M. l'abbé Dicquemare , être enfermées pendant toute une nuit dans un glaçon fans périr; elles peuvent encore paff-.-r fubitement de la tempé- rature de huit degrés du thermomètre de Réau- mur à quarante , y refler cinq minutes, repaffer fubitement à huit degrés , & en être quitte pour une maladie de quelques jours. La nullité de l'effet de la glace avoit été déjà obfervée par Muller fur quelques vers infufoires, d'une petiteffe infinie , avant l'expérience de M. l'abbé Dicquemare : quoi- que faifis dans l'épaiffeur des glaçons , ils n'avoient perdu aucune de leurs facultés , & ils les recou- vroient toutes , quand la température étoit affez douce pour rendre à l'eau fa liquidité. L'éditeur parties folides qu'elles n'ont pu digérer, à peu près i de l'ouvrage de Werinera reconnu dans la lait» » A C T cette mjme faciiItc fîans une efpèce detania', qu'il découvritdans les interftices dis fibres mufculaires de rhoinme; cette efpèce réfifta à l'eff.-t de la glace pendant plus de huit jours conféciitifs. Il en cft de même dî robfervation fuivante , qui tro:!re «ne analogie dans les hydres; elle con- (îrteenceijuo les grand.-s efpéces d'Aâ :i'-es avalent quelquefois les petites , ou celles d'une plus petits efpèce , & les rendent en vie après les avoir gar- dées dix ou douz» heures dans le corps ; non feu- lement cela acte obfervé fur les hydres, mais encore fur plufienrs èfpèces de vorticelles qui pré- fentcnt aiiHi le mime phénomène. _ Enfin , M. l'abbî Dicquemare a non-feulement répété fur ces vers la plupart des expériences qui avoient été ci-devant tentées fur les hydres, mais il en a encore imaginé de nouvelles qui étendent beaucoup la ccnnollTance de leurs facultés phyft- ques. Suivant cet auteur , les Aainics peuvent fupporter.dans \'çm comme hors du liquide, les effets du vuide dans la machine pneumatique fans fe gonfler , & fans qu'on puilTc appercevoir le moindre aftaifTement lorfqu'on rend l'air. Toutes fes expériences fjnt curieufes, & miritent d'être fuivies jufques dans les moindres détails ; nous nous bornerons à ne parler ici que de celles qui font relative^ à la réi;cnération ariificiclle de ces vçrs, dont on doit la découverte à cet habile obfer- vateur, &des phénomènes que préfente leur géné- ration naturelle, M. l'abbé Dicquemare, jugeantfans doute d'après la relTeinblancc de l'organilation âa Aa:nus ivec les hydres, vulgairenv:nt nommées polvpcs d'eau dpucc , dont la régénération artificielle avoit été fortccntertée par quelques naturaliftes , qu'il fcroit tris-intérelfant de la tenter fur \is Aflinies , pour, en cas de réufTite, achever de difllper tous les doutes qui pouvo ent reftcr encore fur fa vérité, coupa , p,:nd3ntle mois de m ii, en 1770, tous les tentacules à une Afl':nie , & vit avec fatisfadlion que peu de temps sprès ces organes repoufsèrent ; ils furent coupés di nouveau le 30 juillet fuivant, & fe reprodiifirent de méine en moins d'un mois. Ces prcmiécs tentatives ay.mt réufli , M, l'abîté Dicquf nare en fît de nouvelles fur des individus d'une çfpéce plus petite que la première, que l'on ro'ivo fur 1; faible aux environs du Hivrc , & d(>nt le corps , afTez' fcmblable , parla forine & la couleur, 3u pédicule d'im champignon , eft terminé à )a partie inférieure par une bi("; (|u'olle at'qchi a^xcaillouxqui fe trouvent dans le fable; ayant fjifi l'undinr oij u'ie tl .• ces A.tnies étoit alongéc . il «n rîtrancl; 1, avc" de boni cifcaux, toute la partie fupé r-.':ire; au bout dihuit jours fon cl'poir commença k ir réilile- , il vit rcnairrc d; nouveaux l.-niaculcs i)a plie d? ceux qui avoient été emportés; le 5 aa'it l'.<.'?/i/rcQfnmsnçi .1 nun^ rdesinoiccaux Ai piTile , ai vers la iu)iiié du mime mois f.i pvii- fiifiricureét )it fi bien rep'o-jinic, quilcût î;^ dii'tuile tic 4|ilinB"«f cette Atlnii,- , ficily çâf oit cif retran- cctte expérience donna , jufqu'au A C T été confondue dan, la même vafe avec tPaufreS de la même efpèce. La partie qui av chée d ... 17 juillet, des ir.arques de fenfibilité , fe con- traélant & fe dilatant de la même manière que l'animal complet; inais elle éioit beaucoup plus petite qu'avant d'avoir été féparée de foa tronc. L'heureux fuccès de cette expérience engagea fOn auteur à la répéter, en coupant, le 11 juillet de la même année , toute la partie fupérieurc & un tiers de !a longueur du corps d'une Afimic de la même efpèce ; la régénéraiion eut lieu à peu près de U même manière , de nouveaux tentacules reparurent le ai ; le 3 août fuivant , elle en avoit quatre rangs bien formes, qui rctenoient les corps qu'on leur prélentoit, loifqu'ils étoieiu propres à fa nourriture ; la bouche commençoit à être alTe» bien formée, pour que l'animal mangeât, à plu- ficurs r- prifêï , des morccau.x de moule; peu de temps après il fut difficile de reconnoitre qu'elle eût éprouvé quelqu- aliération. M. l'abbé Dicque- mare , dans l'elpoir de pouffer plu-, loin fcs décou- vertes , coupa , le 7 août , par le milieu du corps, une AHln'te de la même efpèce, elle fe com- porta d'abord comme les autres quant à fcs mou- vemcns; mais ce ne fut que vers la fin du mois que l'on apperçut de nouveaux tentacules ; pendant cet intervalle elle fut dans un état qui UifToit peu d'cfpoir 3 l'obf^rvateur ; cependant deux rangs de tentacules ayant paru , l'animal re|)ru des forces ; le 9 fcptembre il en avoit un iroilieme rang , & fi bouche paroifîoit formée ; cependant elle ne retenoit pas encore les morceaux de moule qu'on lui préfenjpit ; le 19 , on appcrçvit un qiairièmo rang de tentacules qui , comme les prccédi-ns , fe fortifièrent de jour en jour, & dans peu l'animal parut tel qu'il éioit avant l'opération ; il mangea le 3 oélobre; & la partie fupérieure , qui avoit été retranchée, ne périt que le ii feptembre. Les dffé- rens périodes de la régénération complète, pendant ces trois expériences , prouvent qu'elle ne réi Ait paségalement dans toutes Icsfaifons, S: doit fervir d régif à tous ceux qui voudront les lépétcrdjns la fuite. Après une réufTite fi complète, il rcfioit encore à favoir fi , après avoir coupé le corps d'uB Adi- nic , de manière que les deux parties ('cparécs par l'incifion , 6c ne tenant plus l'une à huître que p.ir un qu.irt du diamètre total du corps de l'jni- inal, fl, dis-je, de^ tcniaciiles fc dévclopperoicnt fur le h.iut du trontjon iiiiérieur, ou bien fi la plaie, qiioi(|ue conlidér,iblc fe confolideroit ; pour s'en alliirer, .M. l'abbé lîicquem.irc , ayant cdi^é une Aàlirie d: la même cfpccc , Je l,i manière que nous vcni.-ns dAdire , les tentacules ne poufsércnt pas fur le fdmmct du tronçon iniciicur ; m.iis, iTialg c la nr.iiideur de la fcCTicn , les deux bords fc r.ipjiripshèrent , & au bout de quelques jours U plitic lut cii(i<;rviuvnt çvufgUUcG , <^ ranimai danc A C T fou état naturel. Tel fut le réfultat des ôxpêriences de M. l'abbé Dicqiiemare (lir cette régénération tant conteftée , elle eft dorénavant démontrée ; mais la feule chof ■ qui refte à defirer, c'eft la con- noiffance précifo des efpèces (ur lefquelles cet obfervateur l'a tentée ; car l'infufRAince des def- criptions qu'il a déjà publiées ne permet pas de dire avec ))récifion à quelle efpèce des nôtres nous devons les rapporter. Ma s ce n'eu pas à la découverte de la régé- nération artificielle de ces vers que M. l'abbé Dicquemare a borné fes recherches ; il a reconnu dans la fuite qu'une des efpéces qu'il a obfervées jouit encore d'un moyen naturel de régénération, qui n'eu pas moins étonnant que le premier, & dont on ne connoiffoit point d'exemple dans tout le régne animal , quoiqu'il approche beaucoup de la divifion artificielle des hydres; il confiée dans lin déchirement Ipontané d'une partie des liga- mens de fa bafe , qui s'opère par la contraélion de cette partie , laquelle Isiffe en fe déchirant une ou plufieurs portions très-petites , qui deviennent en peu de temps des petites AHinies , de la même efpéce que celles doat elles faifoient partie ; effet dont le réfultat eu le même , Ci on détache par inci- fion une partie de là bafe de cet animal ; voici comme s'exprime l'auteur à ce fujet : « Uneané- w mone ( A^linie ) fitr laquelle j'avois tenté une »> expérience qui n'a rien de commun avec notre M objet préfent , laiffa contre les parois du vafe , »> en fe retirant , un petit lambeau que je foup- •> çonnai, dès le commencement, deftiné à devenir •) une petite anémone , non qu'il fût épais ou qu'il S» me pariât contenir quelque bulbe , mais parce 8> que l'anémone s'étoit fort alongée par ce point s> de fa bafe , depuis plufieurs joiu-s , d'une manière »> toute particulière. On appercevoit dans l'inté- t> rieur certaines fibres ou rayons, qui dans l'ané- »> mone étoient tendus de la circonférence au j> centre ; & comme ce lambeau étoit un fegment »> irrégulier de l'aire du cercle qui forme la bafe ») d'une grande anémone , on comprend que ces J» fibres ou rayons , un peu diftans l'un de l'autre W à l'arc de ce fegment, ne convergeolent pas «I aflez pour former un cercle à la corde , & que »> leur point de réimion étoit le centre d'un M cercle égal à celui que formoit la bafe de l'ané- »> mone. Pendant les premiers jours , cette petite S> portion prenoit de l'épaiffeur, & fe recourboit ») peu à peu ; elle tendoit de toutes fes forces »» à prendre la forme où elle parvint le i^; , c'eft- >) à-dire , que petit à petit les fibres étant deve- » nues plus convergentes , la corde de l'arc »» d\i cercle plus courte, l'arc une portiorr d'un p plus petit cercle , il s'étoit formé un centre de »> réunion de ces rayons , qui occupoit les côtés r> de ce petit corps animé ; le 30 j'apperçus des to contrarions & des dilatations très-fenfibles dans t> l'épaifleur, mais point de bouche ni de mem- Jj bres { des tentacules } ; le premier novembre A C T y » 11 a cliangé de place ; le 7 , à l'aide d'une forte 1) loTipe , j'ai appcrçu un orifice & des apparences » de membres, le 16, je les ai vus très-diflinéle- » ment; le 17, il a de nouveau changé de lieu, » Au commencement de janvier 177^ , le pli du » corps s'efl formé , c'étoi^t alors une petite ané- » mone qui, à l'exception du iiombie des mem- » bres, reffembloit parfaitement à celle dont ella » étoit provenue , & continua à fe développer » peu à peu.» Quelque furprenant que paroifle ce réfultat, il a lieu de même , fuivant cet auteur , fi on lépare plu- fieurs parcelles de la bafe de cette AHinle avec la pointe d'un biftouri; les parti-s ainfi détachées de- viennent peu à peu des animaux entii-rs , & préfen- tent fuccefî'ivement les mêmes phénomènes ; la feule d;fféience qu'il a remarquée, c'efl que les plus grandes parcelles détachées, par incifion , de la bafe de cette Aclinie , lui ont toujours produit des Aciinics d'un plus grand volume que celles dont elles a voient été détachées , & que celles qui proviennent des lambeaux qui fe féparent naturellement. Il s'en trouve même fur le nombre d'où nailfent dsux Afiiniis qui rehent quelquefois unies , tandis que d'autres finiflent par fe détacher. M. l'abbé Dicquemare femble porté à croire qu'il n'y a point de germe ou des œufs contenus dans les parties qui fe détachent de cette manière, & qu'elles ne font efiéélivement que de fimples lambeaux , qui deviennent dans la fuite des ani- maux parfaits ; on peut voir dans la fuite des mé- moires de cet auteur qui a paru dans le journal de phyfique, les raifons fur lefquelles fon fenti- ment eft fondé ; inais nous ferons obferver ici qu'il paroit plus conforme à la loi générale de la nature , de fuppofcr de véritables oeufs attachés autour de la bafe de l'animal , & dont le développe- ment naturel a lieu , foit fur cette bafe même , foit quand les parcelles qui foutiennent les œufs s'en détachent naturellement, ou qu'elles en font féparées artificiellement. Ce qui donne quelque poids à ce fentiment, c'eft le témoignagedu célèbre Forskhal, qui reconnut fur l'AfliriU mouchetée qu'il obferva dans la mer rouge , un rang de tubercules qui entouroient fa bafe , de chacun defquels il fortoit quelquefois des filets déliés , qui étoient vraifem-. blablement les tentacules des jeunes ABinics ; encore fixées fur les membranes de VAffinie mère, & qui ne fe détachoient vralfemblement qu'après avoir acquis une certaine groffeur. En propofant ici notre fentiment , nous ne prétendons diminuer en rien la confiance eue méritent les obfervations de M. l'abbé Dicquemare ; les faits qu'il rapporte peuvent être diftingués de la théorie par laquelle il les explique , fans qu'on puifle rien en conclure contre le degré de confiance que nous accordons avec plaifir à fes belles découvertes. Outre la faculté dont jouiflent les ASllnies de fe multiplier par des lambeaux détachés natutelle- ment & anihciellement de l'enipatteaient de ki^; 6 A C T bafe , elles ont encore une autre mode tlfimiiltîpli- cation qui a été obfcrvce par MM. a'e Riaiimur , B ou enveloppe extérieure , que de la bouche , fert » ;i un autre ufage bien ncceffaire à la conferva- >i tion de l'efpèce des orties ( Aliimes ) , puifque ti c'eft par ce moyen qu'ellrs mettent au jour leurs « petits; car les orties font vivipares , comme je » l'ai obfervé ; cette obfervation n'étoit pas nécef- » faire pour détruire ce qu'Aiiliote en a dit, qui » les fait naître d s pierres , ou des fentes de ces n pierres : nous ne fommes pas dans un fiède où » l'on s'avile d'attribuer à une telle caufe l'ori- » §L,ine d'un corps fi bie>i organifé; mais on auroit » pu croire qu'elles font d.s oeufs, ou du moins » être incertain de la manière dont elles fe per- I» pétuf nt. Or , ce que j'ai obfervé plus d'une fois )> fuffit pour nous éclaircir là defliis;car j'ai vu ces » petites orties foriir du corps de l'ortie mère , auft'i » bien lonr.ées que l'oriie même qui leur donnoit ») naifîiince ; mais il efl néceflairc , pour cette opéra- »> lion , qu'elle fe renverfe de la manière dont nous »> l'avons décrite ci-deffus (c'eil-à-dire les tentacules ï) en bas); & alors clic faitfortir, par une grande j) ouverture qui la traverfe, les petites orties qu'elle i> crt en état de mettre au jour. Quoiqu'elle en »> contienne quelquefois plus de douze dans fon i> corps, & que cène ouverture foit afl".z grande Il pour en laifTcr p;iffcr plufieurs à la feis , elle les » met pourtant hors de fon corps une à une , elle i> les pouiïe indifféremment par tous les endioits » de cetrc ouverture ; mais on appcrçoit ordinai- » rcmcnt , d.ms l'endroit même où une petite « ortie commence à paroîire, une cfpèce de petit M inteftin tourné en fpirale ; toutes ces petites V orties , avant leur naiflance , font fur la bafe ») intérieure lie l'orrie, au-deffus delà mcmbmnc ») où l'oiivcniirc ert placée, elles y font logées n dans différcr.s replis qui font fur cette bafe. i> D'après cet cxpofé on p ut conclure, avec quel- tii:c vr.iifcmMjnce , que l'un & l'.mtre moyen e^.il:nt (ur ùc efpèces différcni- s , parce qu'il ne nous paroit pas polTible de fuppofer que M. i'ûihli L>i:^ucinu(c (c fût niiprb fur des objets fi A C T fenfibles. Bafter avoir aufTi reconnu que VAltmit', que Linné nomma dans la fuite Aâinia ttjuina , étoit vivipare ; mais il annonça dune manière i'i vague fon obfervation, que , hors la qualité vivi- pare qu'elle accorde à cette efpèce , on ne peut en tien conclure qui fe rapproche de l'un ou l'autre des deux modes que nous avons rapportés. Ce qu'il en a dit (e réduit à ces mots : de horum aiii- mjLuTP. cci'.u cii^m mhil txplcraium h^bco , v/voj tjmcn fatus parère viJi j quK brcvi fe vilri fundo aut latcnbus quoijue aJf.gebjnt. D'après le témoi- gnage de ces trois auteurs , il eft conftant que les Aihr.ics font vivipares , & que les petites , fi-tût qu'elles font forties du corps de la mère, fe fixent par leur bafe fur les corps folides , & qu'elles prennent fuccefTivement tout l'accroiflement dont elles font fufceptibles ; mais on ignore fi elles portent des fexes diftinfts , ou bien fi elles font herninpiuodites, & ce fait manque encore à la connoiffance parfaite de leur hiftoire ; mais nous devons obferver que tous ces modes n'ont pas été encore reconnus propres à toutes les efpèces , que parmi celles que M. l'abbé Dicquemare a obfi-Tvées , les unes fe multiplient par un ou deux de ces moyens, tandis que les autres font propres à des efpèces différentes , & qu'il paroit que la régénération artificielle eft propre à toutes ,' malgré qu'elle n'ait été encore tentée que lur un petit nombre; le temps & l'obfervation établi- ront dans la fuite fi cette loi eft fufcepiible de quel- ques exceptions. La feiflion longitudinale a éga«' lement réuffl fur les Aflinies , les deux parties qui ont été ainfi féparées ont formé dans la fuite des animaux complets, & il n'y a pas de doute qu'on ne puiffe vériher fur elles avec le temps , la plupart des tentatives qui ont été faites fi infruftueufe- ment fur les hydres à caufe de leur petiteflé «Sc de leur peu de confiftance , qui rendent tiès- difliciles les manipulations néceffaires à ces opô» rations. Après tant de recherches , dont la nature eft curieule, M l'abbé Dicqiieniàre a cherché des applications utiles dans les facultés qu'il avoit recon- nues dans ces Tcrs. S'otant apperçu que tous les changemens de temps étoient annoncés par des mouvcmcns extraordinaires fur les Afîinies quM nourriflbit, ou par une manière d'être Uniterme , toutes les fois que les circonftances de l'atmof- plièie étoient les mcniîs , il crut pouvoir s'en fervir utilement pour prévoir fes ch.incemens 8c rend.-e aux marins un fervice trés-fignalé. Il com- para, dans cette vue . les moiivemcns d.: ces vcfs avec ceux du b.-!romèire; & le journal cxifl & circon.l.incic qu'il tint de ce-, mouvcmcns compa- rés, lui permit, da s la liiitc, d'avancer qr.c le» irdicatiDiis fciirnies par Us Aftinies étoient auffi fûres que celles du baromètre . & qu'elles dev.-.n- cert celles ci d..ns bien des cas; le réfuliat de iis obici valions .1 été que lorfque les Afiirits toAt toutes icrmies & rciiiè«$ fnr eJlcs-mÔwcs, tua A C T ÎÎ2U de craindre qu'il ne furvienne qTielque tem- pête, c'eft-à-dire , gros vent, la mer fort agitée, Se le temps orageux ; lyrfqu'elles font toutes années , fans que le corps (oit contraiîlé , elles annoncent un temps moins fâcheux , comme grand frou! , de la pluie , du brouillard , la mer agitée ; fi on voit les Ailinics entr'ouvertes ou s'ouvrant &. "fe fermant de temps à autre , cela défigne un état moyen ; quand elles font ouvertes , on peut Strendre un temps aiî'ez beau , la mer fera peu agitée ; enfin , ont-elles le corps alongé , & les tentacules très-étendus , c'eft le préfagc d'un beau fixe, & d'une mer très-caime. Lorfqu'il fait du vent, les y/f?.'n/« font fouvent fermées ; mais fi fur le nombre de celles que l'on obferve , il y en a pendant des inAans d'ouvertes & d'autres fermées , on conclut alors d'après le plus orand nombre. On trouvera dam; le mémoire que M. l'abbé Dicquemare a publié à ce fujet , & ^ui eft inféré dans le joiunal depliyfique, /. f'II , juin tyj6 , pj^e ;if , le moyen dont l'auteur forme ce qu'il nomme fon baromètre vivant, les pré- cautions qu'il emploie pour la confervation des individus en obfervation , & enfin les réfultats détaillés de fes expériences fur ce fujet. Les Ailinies n'ont aucune des mr.uvaiiés qualités que l'on reproche aux médufes ; Plancus dit que l'on en mange une efpèce dans fon pays. Nous tenons de M. l'abbé de Ramatuel , chanoine de la cathédrale d'Aix , qui s'occupe utilement de diffé- rentes partie^ de l'hiftoire naturelle , que les habi- tans des côtes de la Provence font beaucoup de cas d'une efpèce qu'on nomme RaJIegua dans le pays. Les Grecs font de même , nu rapf-ort de Forslvh.iel, à'où il réfulte que ces animaux peuvent devenir un nouveau coineilible d'une cliair allez délicate, «l'un goût & d'une odeur analogue à celles des cruftacées , ainfi que l'a vérifié M. l'abbé Dicque- JTiare , d'oij il réfulteroit le double avantage peur les habitans des cô;es, de fe procurer un aliment de plus, & le fécond de diminuer par ce moyen !a dépopulation des moules, des crabes même &C des poil. ons dont ces animaux fon: leur piintlpale pâture. I. AcTisiE , cul-de-cheval. Aftinia equina ; LiNN. AB. femi oval'u , laviufcula , LlNV. Syft. nat. pijn;, {oS8. num. i MuLL. Zool. Dun. 'pwJr. mm. S793. Tcthys femi ovaius ; LiNN. muf. frid, adolpli. fS- 93- Prijpus albus eeUûnofus , alho hyalinus , tenta- culis parvis papilli jorinibus , ohlon^is ; FORSK. faun. Kuir, pjg, 101. Description. Cette efpèce varie beaucoup dans fa groffeur , & préfente fouvent un afpeft bien différent; tantôt on ne la trouve pas plus ^offe qu'une noix, tandis qu'ailleurs elle acquiert Hifioire. NuturtlU , Tome VI. Vets, A C T 9 nn développement trois ou quatre fois plus confi- dé.able. Lorfqu'elle eft en repos & contra^ée , fa forme 'pprorhe de la moitié d'un œuf coupé tr^nfverfa- kment; mais pendant qu'elle s'éparfoiiit , les ten- tacules qu'elle développe paroiilent ciifpofés fur plufieurs rangs autour de ion ouverture; leur lon- gueur eft alors le tiers de celle du corps , l'cuver- uire de la bouche préfente des Arles obliques , qui difparoiffcnt ou bien s'affoibliffent à mefure que l'animal fait fortir fa trompe, mouvement qu'il exécute par intervidles. Lorfqu'on le 'touche , il retire (es tentacules dans l'intérieur du corps avec lenteur , & il lui faut beaucoup de temps pour les épanouir complètement une fé- conde fois. Forskhael dit avoir confervé de ces Aâir.ies vivantes dans des bocaux remplis d'eau de mer; il leur trouva fi peu de vivacité qu'elles, fai- foient à peine, à?m i'efpace d'une heure , quel- que mouvement fenfible. On trouve cette efpèce dans les mers d'Europe , elle n'eft pas moins com- mune , fuivant Forsl.hacl , fur les rivages de la mer Peouge. 2. AcTi>fi£ p^umcufc. AÛlnia plumofa. ; MuLL. AtT. tir.'.icuUs parvis , difco m.T'ginc pcnicilUs cirra:o ; iMuLL. ^oo/. Dan. prodr. îuan. x-jgi. Aflinia. rugis jrticularibus , probo/cldibus mulùs ; BaST. fubf. tab. ij , fig. ASl. nidrof. S. 43f , t.ib. j. Kftmperah, par les Grocnlandais, McLt. Description. Quand cette ^A".-?/:refi épanouie, fon corps a près de cinq pouces de (liamè;re aa fommet, & environ trois à la bafe : fon ouv-erture eft bordée par plufieurs rangs de tenrr.cules courts & pointus comm.e des alênes, mais flexibles 6c diri^;,és comme autant de rayons, vers les bords extérieurs du difque ; fuivant Muller , ces bords font garnis d'un rang de petites honppes charnues , qui diftinguent fuffifamment cette efpèce de toutes les autres du inême genre ; outre ce caraftère , fon corps eft ridé tranfverfalement par des plis profonds , depuis la bafe par où il adhère aux rochers ou aux autres corps folsdes & fubmergés , jufqua lanaiffînce des tentacules, Bafler a reconnu une trompe à cette efpèce , laquelle eft fufceptible d'une très-grande exrenfion ; il préfentoit une baguette à l'ouverture de fa bouche , & l'animal s'y fixoic avec tant de force , qu'en tirant à lui la baguette , la trompe, avant de quitter prife , s'étendoit à la longueur de plufieurs pouces : on peut, fuivant cet auteur , con.'erver affez long-temps cette Afii- p.ie dans des bocaux remplis d'eau de nier , pour obferver avec commodité fes mouvement ; elle ne périt t]u'après avoir refté très-long temps à fec ; alors fon corps s'affaifiTe au point de ne pas occuper la dixième partie du volume qu'il a pendant la vie. Les teniatutes font rentrés dan» B lo A CT rintérieur du corps , & l'ouverture de la boudic eft fi exaâement fcrirée , qu'il ne paroh pas la moin- dre fente à l'extcrieiir : la mêine chofe arrive à celles que l'on nourrit dans des bocaux ; lorfqij'on les tourmente ou qu'en les touche trop fouvcnt, elles rcflent quelquefois plufieurs jours de fuit..' fans s'épanouir , & dans un état de torpeur fi coinp'ète, qu'on les croiroit mortes, fila piqûre d'une aiguille ne fuffifoit pjs poi r les faire tré- moufler vivement. Les couleurs dont cette efpèce eft oinée ne font pas confiantes; tantôt elle cft CKiorce du pourpre le plus vif, ou d'une belle couleur de rofe, tantôt c'cft l'crangs qui domine; on en voit auflî de toutes blanclies , d'autres fauves & même brun:"t:res, & d'autres enfin encore plus ornées , foin variées de toutes fortes de couleur ; c'efl fur-îout à ces dernières que le nom d'anémones de mer fciiibkroit convenir le mieux , fi l'abus de ces fortes de noms ne devoir erre évité avec h plus grande anemion. Ces animaux fe nourrif- fcnt de coq-jiiinges : Bafter dit qu'ils parviennent à avaler de s mouLs toutes entières , & qu'ils ne rejcitent les àsux valves qu'après avoir digéré le ver qui y étoit contenu , fans qu'il en relie la moindre parcelle. Ceite AiUn':e vit dans l'Océan atlantique; elle s'attr.che ordinairement fur les roches marines & fur les plus gros coquillages. 3. Actinie ridée. Aclinia fcniits'; LiNN. j4cl:nia, fubcylindrua tranfvcrfe nigofa , tcma- (ulis pjUidis , NOB. ASlinte fendis fubcyUndrîca tranfverfe rugofa ; LiNN. Syfi. nat. pag. 108S. Pii,:pujfini!:s JhbcyUndrkus rupfus, LlNN./iun. fuec. num. a/oj. Ailinia ttija , rugofd foramine rcfaceo , cirris pal- iidis; MULL. ^oo/. D.in. prodr. num. 2707. cjufd. [ool. Dan. defcrip. page 47. •y"/'/. [Col. Dan. icon. tal'. 23 , jig. 1 , f. Cul-d'âne ou cubsffcau , par les François. DEfCRîPTiON. Celle-ci , quoiqu'elle fo:tfu;etfc à prendre beaucoup de formes différentes , eft le plus fouvent tylint'iique & ventrue, ik d'une longueur égale à fa laigcur ; elle préfente dans cet état cinq ou fix cercles convexes fur la lon- gueur du corps, & fa bafe paroii munie de cinq prolongcmens membrancu:^ qu'on prendroit pour de* pieds: fes tcniacuks font alors icllement en- fontês dans l'iniérieur de l'ouverture , qu'on ne voir que les pointes de quciques-i.ns ; elle refte ordinairement plufieurs heures de fiiiic dans cette pofuion. D'autres fois elle part it trè':-cnflé€& pref que fphérique , ou bien fon difquc fupéricur eft demi-fphériqi:e , tandis que l'inférieur eft ridé , l'ouverture de ia hnuche cft très- h;iillante , & on y appcrçoit tous fes toniaculcs quoique dans fwUt de conirafilcn ; or diflinguc alors fur la A C T furPacc extérieure du corps , de> ftries trèî-fincs & luilantes, dont les unes font circuliircs & Ks au- tres Icngitudlnalcs; la bafe dans l'un & l'rutre état (.ft trèsélargie , elle eft plare & foime par intervalles des élévations qui la rendent cnduleulc ; quand elleeft dans l'état d'épanouilTement conipler, fa partie fupérieurc eft très-év;ifée & blanchâtre; le difquc fupérieur eft trés-lifte , & l'ouverture de la bouche baillante & d'une belle couleur de rofe ; à la faveur de fon écartement , on [-eut appercevoir des petits corps de forme ovale dont elle eft bordée, qui lui donnent l'apparence d'une tleur épanouie : fes tentacules font men.breux & tré;- ferrés fur les b rds du difque ; ils font blanchâtres, filiformes , tronqués à leur foramet , & plus courts que le diamètre di;difqii.- fupérieur, l'animal les meut enfembîe, féparément, félon fes befoins. Lorf- qu'il eft mort , fon corps prend une couleur pâle, 8c on y appciçoit des ftrics longitudinales très-fines. Il efl très - vraifemlilable que cette elpéce tfl la niêineque celle de .Muller, mais la chofe paroi- troit moins fondée, fi on s'arrétoit à lafynonimie de Linné ; la première de Bafter, que cet auteur y a rapportée, appartient à l'efpèce précédente ; & la féconde en eft très difl^é;ente, pinlqu'elle a des ftries longitudinales , au lieu des rides tranfverfes qui caraéférifent celle ci. Les figures E, F de la planche 9 de Plancus conviendroient aftez à VAff.nie ridée , fi la defcrip- tion de cet auteur étoit alTez précife pour fe déci- der ; il en eft de même dis figures 1 , a , 3 de Al. l'nbbé Dicquemnre, y^fl. ang!. vo!. (■). Quoi- qu'elles reifeinbletit beaucoup à \ AQ'mie ridée, M. Solander crut devoir les rapporter à K'A^'m'te cul de-chev.il , ce qui prouve qu'il feroit bafardcux de fe décider pour l'une des deux. L'Aflinie ridée vit , fuivant Linné , d.irs l'Ccéati atlanrtque , & s'aiiaclie , ci mme les aunes . fur les huîtres & les refcKs. Muller la trouva aufti fur les côtes du Dancmarck. 4. Actinie hérifîec. Afl'nia fUna; LiNN. Ai^lnia fiib.:ylinJrka , frlata , levh , tcntacul't fufifonnihui ; NoB. Afl. Jubcylindric.:, f!'i.:ta, Uvis , glande murlcau ; LiNN. SyJ}. nat. paç. 1088. AÛinia futjufca mollis jundo mufculcfo ; BnOwN, J.tm.iïq pap. ^8j. ASlinia ruçis loni;ituJinal]fius,ptx>kfAJ:btis loKgis crajfss ; BAiT. f-t/. pag. /20, tab. 13 . fiç. 1. ASl'tnia crajj'uomis , rubra cirris jujî'jormibus i MULL. ^ool. Dan, prodr. num. ai-ç. Ail. Stock, ani. i-jCy , tab, 4, fg. 4, |, Description. Cette efpèce diffère de !a précé- dente , en co r|iic la furfacc dcltii corps cft ridée par des filions iorpitudinaiix, que fes tenlaCLlcs fimt difpofés Icultni'int fur deux r.Ti gs , qu'ils font ven- trus au milieu , & approchais de la foi me des A C T fufearx; mais foti princip.-l caraftère réfide , fiii- vaiit Linnp, dans rorganifation de 1« tromj)edont (a bouche eft pourvue , & dont la fnrface eft JicrifTée de très-petits filets ou tentacules fiexibies, & plus déliés que ceux de VA':inh tachetée, qui préfente auiïi la inéiîîc organifation ; d bafe , par où elle î'artache fur les rochers, eil mufeuleufe & char- nue, &; fa couleur varie du blanc au rouge, ou au brun. On la trouve dans l'Océan européen , & à la Jamaïque, fuivant Browne. 5. Actinie écarlate. ^&:n;a cvccwid ; MULL. Aff. alho luhwqiu v:ricur lont gaviiis d'un double rang de lontscul.-s , av: iK:.-.l'.e d:- >-ingt-quatre dans cliaq.ie ; leur forme eft prL'iqne cyhndiiqu^', ou bien Ue.èrernent conique; ils icnt blancs , iSi chacun d'eux lalffc appcrccvoir lur leur longueur d.nix anneaux rouges & écartés; leur longueur eft égale à celle du demi-diamètre du clifque fuporieur de l'animal: fi on les regarde à travers une forte loupe, ils paroiiTent articulés. Si compolés d'anneaux très-fins &L très-ncnibreux, îx on diftingue à leur centre une ligne obfcure & longitudinale, feniblable à celle des tentacules {les limaces. Le difque fupérieur eft hllè ainfi que tout le refte du corps , mais fon centre eft percé far des petites filTures qui ne font apparentes que jjendant fon épanouilTement; fa bafe eft jaunâtre, tl!e eft marquée de ftries qui divergent vers les lords. Cette yiSlinis s'attache lui ks corps f'iides i.u moyen d'une membiBne lâche & pl.iTie irr. jn- !ièrcnienr,dont fa bafeell pourvue; sUe le déplace, fiiiNant Muiler, par le moyen de ùs tent.iciiles, til iorfqu'clle eftcoiuradée. ^in la prendroii pour une li;nple membrane de couleur écarlate : Mnller la découvrit fur les pierres 6c les fucus des golfes de la Norvège, mais elle n'y étolt pas commune. 6, AcTiviz, œillet as mer. ASinia judaua; LiNN. Aclinia cylindnca Icvis irincata , p-.vpu'h inUrne undula:o Uv'i ; LiNN. 5j.'/.'. r.at. pag. ioSj. Vrt'ica foluia caiyophyijim referons , /■•■/ pod:x jnannus eJcuUnlus mans fapiri; Planc. CJU.h.fdg. /^^ ,Lib. 43 ^ fig. 6 , lut. 'ç). R'mcaTubra; BoNDEL , /J^/dé. Uk. ij, cap. ly. Pûjkrol , par ks Languedociens; RoNDiiLET. DssCRipnoN. CçitcAcTiniâ app:oche beaucoup A C T it de la première de ce genre , que nous avons décrite fuus le nom à'Aelinn cûl-de-clieval , mais elle dif- fère par fa forme, qui eft cylindrique & évalée au fommet , même dans l'état de contraftion , tandis rue l'autre , dans ce même état , reflèmble à la moitié d'un ovale dont la convexité feroit au haut; fon corps eft prefque cylindrique, fans ftries ; frs tentacules font très- nombreux, & fi rapprochés , dans l'éiat d'épanouiffement , que Fhncus a cm ne pouvoir mieurt ks comparer qu'à la fleur d'un C3lllet double ; fa couleur eft ordinaire- ment d'un rouge foncé. Cette efpèce eft bonne à manger , elle eft n\ênie recherchée par les habitan-s des côtes de l'Italie , on les prépare comme les huiires ; & , ft on en croit P.i;m- phius , les palais les plus délicats peuvent s'en accommoder. Elle vit dans la mer Médi-errarrée; on la tronve toujours fxée fur les rochers , fur les coquillages, & même fur les bois fiottans. * Afùn'ui truncatd , n:fo httea , conha glj-lra pcl- lacidj ; M'JLL. locl. Dan. prodrovi. r.um. ^-^ax. * ÀSi''.n\a digitata, fdva rur.Tis aibi.t , cnris ra- Jch ; MULL. ^00/. Dan prcdr. num. iyçô. 7. Actinie veuve. ACu-i.i vidnata ; MULL. Ail. g-'if^a flrigis lûngdudinalihus ( cirns ) t'.n- tûCiilifquc j.'iii; MuLL x>v)L Dan. prodrom. num. -799- — ^'yajd.\ool. Dan. d^Jcript.pag. 6j, — eyufd. ^ool. Dan. icon. tab. 6y , fii. 6 , y , 8. Uitica cinerca Rondcùiii i AldkOV. icol. pag. So; , f. Description. Le corps de cette AP.ln'tc z une couleur noirâtre & pâle^qui reffemble à un gris olifcur ; la forme eft conique, mais le haut en eft tronqué; on y compte vingt-quatre rides blan- ches qui, partant des bords ûu diîque fupérieur, s'étcnderit jiifqu'à la baf-, defqu.lles douze font aîteriiatl-.emeni ".lus lari;ei , t<. font marquées a« iir.ut par un poiiu enfoncé qui paroît pér.éirer dans l'iiitcrl-;ur. Tvluller dit qu'en examinar.t de près, on reconnoît une autre ligne pâle entre chacune des premières, qu'on ne difiingtie que difficile- ment à caufe de leur excefllve fiiieiîe. Les bords de l'ouvîrrure de la boirche qu'on pourrolt nom- mer les lèvies , font loùges ^d ridés, fcs tenta- cules font filiformes , o'ancs & nombreux ; ils font accomp?_i;né3 à leur bafe d'une folTstre peu pro- fonde, ii d'une double ligne longitudinsle , dont la couleur eft obfcure. Les figures d'A!d,ovande , qui lareprélcntent contradée , font exactes fuivant ^iifiler , mais non pas celles qui la repr>lfentçnt épanouie; elles pèchent par les tentacules qui font trop longs. Il eil rare de trouver cette Aciime entièreii-ent épancu'ïe ; Muller l'obferva., fur les côtes du Dar.emarck; fur les tiges du fucus lac- charin. B 2 1* À C T- 8. Actinie anguleufe. jnin'u cfatJ ; LiNN. jiéiinia , Jubcyltndri:a , cojîis perpendicularibus , éingii.'dlis , Nos. .iffiiiU fitk.vUnJrlca angu'.ofo flrhta ; LlNN. S}jT.njt fug, loSS. Baster , epujc. fubf. I , pj-, ,12 , i.ib, /4 , niini. 2. Desckipticn. Ceqiiecctreerpècea de plus re- marquable, c'eft une plaque miifciileult; très forte, qui dépaiTe de quelques lit;n s la circonférence de fa bnfe; cVft par le moyeu rje ce inufde qu'elle par- vient à fe fixer fur les fouds fablonneiix de la mer, une fois qu'il y crt enfoncé à une certaine pro- fondeur, à caiife de la réfiftance que fa furface préfente au fable. Son corps eft enflé à la bafe , il s'amiBcrîcnapprochant fia foni met, de manière qu'il préfente une forme légèi^inent conique ; fa furface eft rayée pardes filions perpendiculaires & profonds, qui forment autant de côtes anguleufcs & faillan- tes , dont la largeur e(\ d'environ une demi-ligne; Ls tentacules ont la longueur de la cinquième partie du corps , ils ont la forme d'autant d'alêr.es pointues , & on lespriindro't,àcaufe de leur direc- tion , pour autant de demi - fleurons d'une fleur radiée ; le; bords des lèvres font fillonnés du de- rl.^ns au dehors. Bartcr dit avoir confervé cette efpèce vivante dans des bocaux remplis d'eau de mer ; il reconnut par ce moyen l'ufage de la plaque mufculeufe fltuée à la bafe du corps, qui non feu- lement s'enfiiuifToit dans le fable . mais s'attachoit encore à la furface même du verre, & facilitoit le mouvcuient progreffif de l'animal. Cette efpèce ■vit dans l'Océan européen. 9. Actinie cndi:leufe. A&'irija iinddla ; MuLL. Adinia , conic.t , palliJj , /?a:.i diipUcrlh rmcfis fulvls; MoLL ^ool D.in. dejcript. p. 66. ejti'jj. {Qo!. Dan. kcn. t.ib. Cj , fig. 4 , j. Description. Son corps eft droit & cylindrique pendant qu'elle efl épanouie ; mais quand elle cfl contraf^ée , & que fon ouvertur. eil fermée , il devient conique, & fon bout fupérieur paroit tum- qué ; fa couleur eft blanchâtre , elle e({ cependant marquée pardes fliies longitudinales très-déliées, accouplées par paires , & de couleur citron ; fes tentacules fortentdu centre même de l'ouverture, ils font pâles , longs , & trarfparens ; on apper- çoit unefofTetic au côté intérieur de l.ur b.fc, & une ligne obfcurc qui fe prolonge fur toute leur longueur, le centre de la bouche préfente des rides perpendiculaires, femblables à des rt i.squi s'enfoncent dans fa caviié. Mullcr doutoit fi cette efpèce ne feroit pas la même que l Ai'/hiie angu- K'ofe dans fa jeuncffe ; il ne put éclairclr ce doute , attendu que la defcription de Linné efl incora- plèic, 01» du mylns infuffifantc pour établir une cooiparaifon cxaftc entre les deux cfpcccs. Ijaflcr, A C T d'après qui il paroit que Linné a parlé de VAffi'' nie angulc'jfe, ne l'avoit caraftérifie que par {(:S côtes longitudinales, que le premier auteur nomme même des llries dans l'explication de la figure qui accompagne fa deictiption : quanta l'élargifTement de fa bnlé ce caraétère , étant commun à pluficurs efpèces , il ne peut pas mieux fervir à la diAingucr des autres qui ont avec elle de l'afïinité, Muller trouva celle-ci dans la baie deChriflian- fand en Norwège , elle étrit ordinairement atta- chée fur les tiges des fucus , ou fur la millepoïc polymorphe. 10. Actinie fillonnée. ASlin'u JiiL\i!,i; PennaNT. AcVinia , cdflania longiniJinûHler fukata tcntacu' lis lonfis fili/ormibus ; NoB. Hydra jiilcjia , untuculis denudaùs numerof[ft~ •■••'- • rpoie longiiiidinjlitcr juL.ito } GaERTNIR, -'■•■' — -' pag. 7f, t. I, 6 , Jig. I , , D. Aclinia fuk.ita ; PeNNANT , loûl. Etit. pjg. 4$^ 11. 4 , n. ^6. iranf. phil. ann. lyâi A ■" Description. La couleur.de cellecl tire fur le châtain pâle ; fon corps cl^ fii'.oniié perpendiculai- rement par des côtes trlfurquées à un (les bouts, les tentacules bordent le haut du difque fupérieur , leur nombre varie depuis iCO jufqu'à 200; ils font longs & déliés coinmcdes fîls, leur couleur. qui tire fur le verd , t{\ mouchetée de quelques taches pourpres ; on la trouve , fuivant M. Pen- nant , fur les côtes de l'Angleterre. Peut-être cette Aninie n'tfl-elle pas diilérentc de lefpécc précédente, ou n'en eflelle qu'une fimple variété ; il n'efl guère pofTiiile de flaïuer là-defl"us fans avoir l'une & l'autre efpèce fous les yeux. iT. Actinie géant. Adiniii gyg'is. ASlinia , timbo plicato planiufcu'.o tentjtuUs virtf- 'centibus ; NOB. Priapus gigitnttui , cirerto virtfccns li.iibo plicato corpore mulioties latiore , ti.ilJculis pjpUîiformibus vircfienlibus ; FORSK. /jun. Ktùr. pjg. ,00 ^ nu m. 8. Tjbjkct clb.ihr, par les Arabes; Forsk. Description. Cette Aflinie c<\ la plus grande,» efpèce du gcmc ; la lor'ucur cfl ordinairement de quatre pouces , & fa longueur d'autant ; les bords de l'ouverture f'int pliiTcs , !or((|u'i1s s'étendent dans i'cati , ils acquièrent un dévelop- pement de plus d'un pied de diamètre ; dans cet état d'é|)anouiircmcnt , fa furl.icc fupérieure el\ prcfquc |)late, & loutecouvei ic de tentacules cyliii- dri((ues & longs , d'une coultitr tirant fur le verd, doirt la pointe ert violette : on diflinguc alors tout autour de l'ouveituic . placée au centre , dispciiict lignes qui en parteut comme autant de rayonsi fa, A C T bwiclio eft fouvent fermée ; mais quand l'animal veut prendre fa nourriture , elle fe dilate avec t int de force, qu'elle préfente une circonférence de deux ou trois pouces ; il en fait fortir dans le même moment , pUifieurs petits corps oblongs , plilles & enflés comme des vclfies. Forskhael , à qui on doit la dcfcription .s ; FORSK. Description. La hauteur de cette efpèce efl égale à fon diamètre , qui eft d'un pouce ; fon corps eft cylindrique & uni, les tentacules du difque font difpofés fur plufieurs rangs , & ils font un peu plus longs que le corps ; leur couleur eft d'un verd obfcur à la bafe , ils font fauves un ptu plus haut, & leur pointe eft couleur de rouiLf ; une férié de glandules , d'un verd obfcur, tii rangée fur le deiiors du dif [ue autour des tenta- cules qui les recouvrent , à caufe de leur direc- tion ; la bouche eft convexe , elle eft placée au centre des tentacules , & fes lèvres paroiffent déchirées, Forskhael dit que cette Aéiinie eft aviTi fenfible que l'efpèce précédente , à l'effet que l'eau douce- produit fur fes organes ; mais qi;e tous fes mou- vemens font plusknrs, foit qu'elle veuille rentrer dans fon fourreau , ou qu'elle veuille épanouir fe- tentacules. Elle fe conferve mieux que VAâii- nic rouge dans l'efprit-de-vin , fi on a l'attention de l'y plonger dans i'inftant mêiue qu'elle fort de- de la mer ; il s'en trouve quelques-unes fur 1* nombre qui fe contraélent, mais il y en a qui- meurent dans l'ét.it d'épanouifienjenr complet y qui confervent très-biei leur forme & leur belle couleur verte. Les Alexandrins , qui fe bai» gnent dans la mer , craignent , au rapport d« 14 A C T For->kIiael, toutes les Afiiràcs , & fur- tout celles de cette cipcce. On dit à ce namialiftc qu'elle C2u- fpit des douleurs irés vives à ceux qui les toii- clîoient , t< qu'il fe formoit inêmcqueluq»ietoi>|dans l:t puint du coiuati une tumeur tres-doulourcufe, qu'on çuirifToit avec de la brique pulvcriféc ; fi ce lait eAvrni, cctta Aâinie eft la (cule de fofi genre qui olfre des qualités vènéneufjs. On la ttouve commiTnément fur les rcftifs fub- mergés qui bordent la cùte d'Alexandrie. 14. Actinie tachetée. ASinia cyimdrka , baji dilatuta labiis tcni,i:ula- t'is ; NOB. Pnapus polypus , bafi dUa'd'.a , co'pore cytin- dr'ico , tfnu.ulis mjculatis ; FORSK. J.iuit. Kair. r.t". 102 , nu:/:. 12. ^j"f^- '-''-• /"'y- S , luli. s.y , fis- c. Description. Celle-ci a un corps long & vsrié de fauve , qui acquiert jufqu'.i deux pouces de I:auteur; fa br.fc a un pouce & demi de dinuiètre , oi fa largeur furpaffe de b.T.ixoup celle du refts du corps ; b partie par où elle s'attache aux ro- chers efl blanche; elle eft entourée d'un rang de tubercules de la même couleur , fur chacun def- quels on apperçoit un petit point noir ; il part dentrc chaque paire oe tubercules ^^\\\ lignes de couleur de rouille, entre chacune defquelles il y en a deux autres toutes pareilles , & au milieu une fafcie bleuâtre. Les f;ntacules du difque font nombreux , ils font lon;5s de fix lignes v^ tiichet.s cL' fûuvc ; les rangs intérieurs font jaunes, & les plus ev.'ériciirs jaunâtres ; la par;ie voifme du centre du difque eA dénuée de tentacules, on y appeiçoic des taches & des nébulofitcs blan- ch.-s ; plus prés de la bouche , il y a un cerc'e charnu & failiant , qui y forme un bourrelet Toug-; il fort qiiclquefois de fa cavité des Hlets cap'daircs , longs de deux pouces & de la même couleur que le bourreLr. Forskhnel , à qui on doit c.tte d.fcription , a obfervé fur c rtc efpéce des faits qui méritent d'crrc r.ii)portés , il dit d'abord que cet animal peut donner à Ion corps jufqii'à deux pouces de longu ur , & q»i'i( peut le contraiîler au point de ne lui faire préf-nier qu'une légère convexité, il obferva que lorfqu'il lait fortir les filets renf>.rmcs dans l'intérieur de la bouche , il les retire avec vélocité , pas fi légèremenr qu'on les touche ; que lorfqu'il eft coatraâté, il lurt pareillement des petits (ilcis de chacun des tab:rcules qui environnent fa bnfe; il reconnut cncor?- qu'en faifilTint un des filets de la bouche , & en le comprimant , il (()r(,-oit le ver ^ s'épanouir & à développer fes tentacu- les. Cette dernière cxivéri;nce , tontfe fur un aiure indivi.lu , lui d^nu.! un eftcr f-uit diff^-rent ; le ver. au lieu de développer fcs tentacules, les itni foujours renfermé» dans fon fourrcaij ; mais A C T les tabercules' placés au pied s'ouvrirent, Sf lailféren: forùr de leur intérieur des tiieis rouge» qui s'étendirent & le développèrent comme "les au:rcs. Ce dernier fiit eft tréi-iniércflant , ik on ne conuoit encore rien de fcniblablc fur les au- tres efpèccs. Il re.'ie maintenant à favoirfi ce que ce: h.abile naturahfle avoit pris pour des tuber- cules, na feroit pas et}";étivement des jeune.s indi- vidus de la même efpéce , encore adheicns à leur mère , dont L'S tentacules fe dévcloppoient en rr.ifon de ia prefiîon que la contraâioii de leur mère leur faifoit éprouver ; cela paroit vwilembUble , fur-tout d'après les obfervations de M. de Réau- mur, que nous avons rappotties dans les géné- raliiés. Forskhael trouva cette AcitrAe fur les rivages de Ghomfoda, dans la mer Rouge. i^. Actinie blanche. Airnu.1 .uLi. Adinia geLiiinofn hyalina , itniaculis parvis pai piilijbrm bus ; NOB. l^rinpus albus, çilatlnofitf albido hyjltnus , rrn- tazuùs pan'is pjp:liiji}:mwus ^ vblor.^ts ; lOvSK, j.mn. Kair pj^. ici, num. p. Description. Cette ASl'nic n'a qu'un pouce da diamètre; elle tft blanche , g.l.^tiuei.lc , luifante Se kgérement traniparente ; la furface oflVe quelqties b.indes longitudinales & obfcurts , qui font plus éiroiiesvers le basdii corps que vers le fominet ; :es tentacules font courts ik écartés, ils l'ont parlemés fur toute la furface fupéiieure du difque , de menu- fur les bords des lèvres ; leurlongeur eft tout au plus de qustri ligues, Ceite Atlinie s'attache , comme les. autres , par la baie , &i quand elle fe contracte , elle tXîcute.ce mouvement avec bcoucoup de lenteur ; on la trouve , (uivant Foiskluel , fur les rivages de la n)tr Rouge, Elle a quelque anaiogit avec YAH'irùe veuve , à caufe des bandes <>bicures dont elle eft marquée, m.ùs elle en dif- fère efléuticdement | ar la difpolition de fes t..n- t.icules & I ar la pnvstion des pores percés au haut des b.indes de VAtiinii: veuve, & enfin, par la forme générale du corps & par fon volume, * ABlnia candi Ja rup'fi , rima aperiurj ur.Ju'.atd; MuLL. ;;ool. pan. prcdr. num 2^p8, 16. Actinie pédonciilée. AtHnia pcdu:cu!.it.i ; PennaVT. AHinia , cylindrua lubra verrut.ofj , teniacuHs brf vibtii vjricg.ilis; No3, HyJra, cay^ijiura tcntaculis rctra.lilibus va'itg.t' lis , ^orpore vc rrucojo ; CiAEKTNER , IrjnJ: p.ill. unil. 1-761 , fuh. 1 , 6 , jig. A , B , C. Adinia pidttn.uUij ; l'tNN.VNT, H'ol, Siit. rom, 4,P'S- -19 ■""'"' 37- Df-scnipi lo.v. Cette cfpl'ce « le cornsallongi 6t cyliiidiujue ; il <.i\ rouj^e pai-ioui a couvert A C T extérieurement de tubercules ; il efl riifceptlblc d'une contraftion très i>rte , qui le réduit =Uêz crclinaii'5:7ien: à un volume trois ou quatre fois moins ccniid.irr.ble. Ses tentacules fi)nt courts, nombreux & difpo- fés fur les bordo du diCque fur plulieurs rangs : quand Tanimai les épan. uit , ils (ontient une cir- conférence radiée & anguleufe , qui le fait pren- dre , de quelque diilance , pour une jolie fleur, tant à caufe de la connguraiiofl du difque , que de celle des couleurs dont les teniacuks font variés. Cette efpèce eft très-fenfible , & elle retire, au Dioindteccntaft, fa tête entière dans l'intérieur du coips;on !a trouve, fuivant M. Pennant , fur les côtes de fAngleterre. 17. Actinie écailleufe. A£iip.ia fqUiimofa ; N03. AHinia cyl'mdrica , cbr^ala , ftjnamofa , lutea , tentaculls fufiformibus confenis ; NoB. Description. Cette efpèce efl d'une très- grande fenfibilité , & d'une agilité qui n'eft pas ordinaire dans cette forte de vers. La forme alcngée de fon corps, terminée par une tète arrondie, qui s'éiève jufqu'à la furface de l'eau, la fait prendre d'abord pour la fleur d'une plante aquatique , .quind on la voit pour la première fois & d'une certaine diftance : lorfqu'elle eft développée , fon corps a jufqu'à dix-huit pouces de hauteur, fur une groffeur de huit à neuf lignes : fa forme eft exaclement cylindrique, égale par-tout, & fem- blable à un tube du même diamètre ; fa furface eft revêtue d'écaillés ovales , longues de deux lignes, três-rapprochées & jaunâtres, qui paroif- feiTt tuiièes les unes fur les autres, dans la direc- tion de bas en haut. La tète qui couronne le fommet eft de la groffeur du poing , elle cft for- mée par la réunion de plufieurs rangs de tenta- cules , longs de quinze lignes , rouges & divergens, qui , à caufe de leur volume , empêchent de voir la bouche placée au centre ; ils font roides , enflés dans le milieu & amincis aux deux bouts , comme autant de petits fufeaux, avec cette différence cepen- dant qneleboutfupéileur tflnn peu plus délié que l'autre. Quand cet animal fe contraéle , fa tête difparoit dans l'inflant , elle rentre dans fa tige , qui fe raccourcit en grofTilTant , & s'enfouit dans le fable , 011 on le trouve fous la forme d'un gros buibe écailleux & jaunâtre; il exécute ce mou- vement avec tant de rapidité qu'on a beaucoup de peine à le faifir, étant d'ailleurs fi fenfible que la moindre agitation de l'eau funît pour le faire dif- paroitre ; il ne reparoît à la furface que long-temps après ; & la manière dont il s'y hafarde , femble indiquer une dèfisnce qu'on n'?- pas encore obfervé aux autres efpèces. Nous avons éprouvé plufieuts fois que quoique cette Actinu (bit dépourvue des organes propres à ia vifîon , du moins d'organes fenûbles , elle fe contraâe à l'approche d'un bâton A C T 1? tenu à ijH pied de diftance d'elle. Noas rapportons ce fait, parce qu'il nous a paru très-cmieiix , 8c qu'il ert d'ailleurs conforme à ce qui a été vu après fur quelques autres efpèces du même genre, d'où l'on peut conclure que ces animaux jouif- fent, ainfi que les hydres, d'un fens inconnu qui remplace celui de la vue. Cetie AHink eft commune fur les rcfcifs de Foulepointe, dans l'iledeMadagafcar, nous avons eu occafion de l'y obferver dans le courant du mois de juin , année 1775 ; novs l'avons toujours rencontrée fur les fonds vafeux ou fablonneux , qui étoient recouverts au plus haut par un pied d'eau, dans des anfes formées par les refcifs. 18. Actinie glanduleufe. AHinia ver.-ucoja; Gaertner. Affinia cyUndrica. rubra glandulofi , ore appendi- cula'o , extrorfum tentaculato ; NoB. Hydrd vc^rucofa dijcifiora , tcnLunlls rctrafiilibiis fub diuphMis , corpore cylindrico mUianbus ghindw lis longitudinrJherJIrinto ; GaEKTNER , t:\jr,f. plul, dnn. 1761 , t.th. I , fi^. 4 , litt. A . B. Attln'htvcrriuofj iVE-nSAST , Bat. ^ool. tom. 4 , p.ig. 4g , num, ^S. Description. Le corps de celle-ci eiT long 8c cylindrique , il eft garni extérieurement de petites glandules, quiy font difpoféestur des lignes droites, oui fe prolongent depuis le haut du difque jufqu'à l'a bafe ; leur couleur efl rougeàtre comme celle du refte du corps. L'ouverture de la bouche efl ftriée & environnée d'appendices courts & lan- céolés , femblables aux demi-fleurons des ileurs du tournefol : ces appendices font eux-mêmes environnés de tentacules blancs &. de raies brunes. Lorfque l'animal fe contraéle , fon corps prend la forme d'une cloche , & les glandules de fa furface paroiffent alors divergentes au centre ; cette efpèce eft peu commune : elle vit , fuivant M. Pennant , fur les côtes de l'Angleterre. ig. Actinie quadrangulaire. AtTmid quadranpd.iiis ; NoB. AlTinia , utragona lor.ghudinalhsr fulcata , unui- culis pedkdlatis ; NoB. DESCRiPTiON.Cette^i?in/e n'a été encore décrita par perfonne , ainfi que VAfiinie écailleufe avec qui elle vit. Son corps eft court , quadrangulaire &i épais; fa hauteur efl de deux pouces & demi quand elle eft épanouie ; quand elle fe ccntraile , fa face fupérieure eft carrée & marquée de quatre angles convexes ; la longueur de chacune de fes faces eft d'environ quinze lignes ; leur fuperficie eft ma'quée de filions profonds & longitudinaux , entre les quatre angles convexes , dont nous avons parlé. Quand elle eft développée , fa tête forme un évafement protond & quadrangulaire, qui eu bordé par trois rangs de tentacules 16 A C T cylindriques Rc obrus , dont le bas a deux fois moins de diamètre que le bout fiipériciir : ces tentacules font d'un r€>uge écl..tant , ainfi que la partie du dif|Uî fur laquelle ils portent, le reftc du corps cil d'un rouge plus pâle, & fa.bafe eft encore moins clorie que le refte : l'ouveriure de fa bouche eft petite , enfoncée & ridée fur les bords , mais elle eft fufceptible d'une grande dila- tation , quoique fes lèvres forment un bourrelet d'une confiflance aflez folide. Cette efpèce s'atta- che par la bafe f r les groffes coquilles ; nous l'avons tiouvée à Madagafcar , aux mêmes en- droits que VAclinie écailleufe ; mais celle-ci eft toujours plongée dans l'eau , & meurt peu de temps après en avoir été retirée. 10. Actinie pentapétale. Acllnli pcntjpcta'a ; PenNANT. Aclnia difco quinque lubo, Untuculh ferlins mar- ghialibus ; NoB. y4flinht dianthus ; ElLlS, lran/u{l. p/iil. ann. i^yj, AB-.niù. pcnupetala; Penatant, Brit, lool. tom. 4 , fiig. fO , num. 40. Description. Suivant M. Pcnnant, qui' n'a donné qu'une defcription incomplète de cette efpèce, l'ouverture de fa bouche eft circulaire & étroite; ledifque de fa tète eft divifé en cinq lobes , & bordé dephifieurs rangs de tentacules pointus & en forme d'a'cnes ; fon corps eft court & épais ; lorfqu'il fe contrafte , il prend la forme d'ime %ue , fa couleur eft bla.ichc ainfi que celle des A C T tentacules ; on la trouve fur les refcifs d'Aftings 6c (Iz Sufl'cx en Angletc;re. * Aflinia valv.i co'pore cylindrko , fupernc piano i appin.lkihuf orifuii fcx ; MuLL. [vol. Dan. prodr, num. iSoi. AGARICITE. ( J'oyci Madropore Aga« KICITE. ) AGARON. (^ T''oyei Volute Agaron. ) AGATE. {Voyci Porcelaine Agate.) AIGRETTE BLANCHE. ( l'oyci Volute Aigrette. ) AIGUILLE D'ACIER, (r. Buccin Chalibé.) AIGUILLE GRAINUE. ( Voyci Pourpre Grainue. ) AIGUILLETTE. (^'.BuLYME Aiguillette.) AILE D'ANGE ( rc>)cî Sirombe Cocq.) AILE DE CHAUVE - SOURIS. ( l\^yci Strombe , Pied de Pélican.) AILE DE PAPILLON. ( foyei Cone . Aile DE Papillon. ) AJAR. ( f'oyti Vlnus Ajar. ) ALBURNE. C Foyci Alcyon Albvrne. } *^fe ALCYON' , ^Siilti à l'ïntrodii^lon de l'Urflolrc Naturelk d:'s CoijiiiilugeSi n G F. y RE DE LA FAMILLE DES FERS ZOOPHITES , qui a pOlir, cara'clcrc un corps branchu, oujphénquc^ ou de forme irrégulicrc ,\ dont 'lafiA)jlancc~^'mtiridt)-c ?ji- trcs-poreùfe ; V extérieure ferme, pref^ccurtilarginaiji , ii^ percée par des orifces failtans ^ étoiles, \ dans chacun defmtls ejî logé un pohpe pourvu de tentacules- radiés «S' ciliés. ESPECES dont la forme cft (impie , hranch.ue , ou étendue en plaque. 1. Alc. asbeftin. - '--^V-^";^- V Tige prefque' cylindrique & rougeâ- trc , parfemée de pores oblongs , difpojés en quiaquonce. 2. Alc. digité. Tige oblongue & grisâtre , terminée au haut par des lobes prefque cjVm- d-iques & droits. ' ' ' :;. Alc. palmé. Tige applatie & rougc^e , terminée Jupaieurement par des Ibies feniblables à des doigis , & parfemée de pores étoiles, 4. Alc. albu';ne. Tige très-branckue & blanche , extré- mités des rameaux atténuées 6* tubu- leiijes. 5*. Alc. arborefcent. Tige arborefcente , extrémités des rameaux obtujés ^ pores places fur des gros mamelons. 6. Alc. gélatineux. Tige très-branchue , cendrée & tranf- parente, rameaux cylindriques & prcjque aigus. ■ 7. Alc. main-de-diable. Tige polymorphe , garnie de tuber- cules , obtus & perforés. 8. Alc. tuberculeux. ' En plaque couverte de grands tuber- cules convexes & Jtrrés. (). Alc. di:lome. En plaque parfemée de tubercules rouges , percés de deux ouvertures. 10. Alc. fluviatile. En. plaque polymorphe , couverte de pores pentagones & ferrés. ^uîurdlc. Tome i? Su'te ù VlntroducHon de l'Hi flaire Naturelle des Coquilbges. ALCYON, J!cy„i:ur:, LlNN. ESPECES ^ui approchent de la. forme glohuleufc. 11. Alc. bourfc de mer. ' De forme prefque glohuleufe , ù creux intérieurement ^ Jurface cou- verte de pap-ilks ferrées & tranfpa- rentes. 12. Alc. orange de mer. De forme globuleufe , furface jaunâ- tre & tubercu leufe j fubfiamc intérieure fibreufe. 15. Ai.c. coin de mer. De forme prefque ronde, furface jaune & liffe , fubflance intérieure j'pongieujc. 14. Alc. figue de mer. De forme ovale , couleur olivâtre , fubflance intérieure pulpeufe. Forme conique ou cylindrique , fub- JldTiiS intérieure , charnue & rougi. s t c OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Suivant M. Palias, les Alcyons tbrmentl'avant-dernier éche- lon du régne animal , quieft terminé , fuivant lui , par le genre des éponges. S'ils paroifl'ent eftldivement rapprochés des végétaux les moins parfaits, tels que lei algues & les champignons de mer, par leur manière de croître , ik par le foible degré de fcnfibilitè dont ils font doués, ils n'en font pas moins cependant le produit de certains polypes, qui vivent, fe meuvent, fe nourrifiént & fc multiplient; cette vérité qui a été prouvée par les obfervntions des natiiraliftes , & confirmée par les produits de l'aRaljfe chymique, a été rii;oureiifciiient djnion t-rée dans la fuite par les découvertes du célèbre Ellis ; on ne doute plus , enfin , que les Alcyons n'aient été placés par la nature fur les bornes Ôii r«gne animal , entre les gorgones Ôc les éponges. Le nom d'Alcyon eïl fort ancien , il fut donné d'abord à tous les corps marins, dont la nature étoit inconnue ou douteiife , toutes les fois que Ces corps étoient mouls, & approchoient de la tor- roe globuleiife ; c'eft pour cette raifon qu'on avoit ainfi nommé la racine fibreufc des algues, quand «lie a été arrondie pir le choc des vagues, les égagropiies de mer , & les ovaires de difF.-rentcs elj èces de coquillages; aujourd'hui le nom d'Alcyon appartient exclufivement à des zoophites mous, dont la fubftance interne eft plus ou moins êbreiife & celluleufc, 6c dont la furface eft par- iemée de pores où logent des polyp'.s. Cette couche extérieure a plus de folidité , dans Frefque toutes les efpèces de ce genre , que la fublbnce contenue dans l'intérieur; les pores dont elle eft percée foiu baiUans & étoiles , ils y pénétrent profondément, & renferment dans leur cavité ïin polype pourvu de tous les organjs nécef- faires à fa nutrition & à fa génération. Pendant la vie des polypes , leur corps , quoiqu'attaclié au tond & au parois de leur loge, fort quelque- fois de fon intérieur, ik fe dreîfe fur foti ouver- ture ; on voit alors qu'il eft cylindrique , &l ter- miné au haut par des tentacules ciliés , qui forment une étoile , ou, fi l'on veut, une couronne , autour d'une ouverture qui eft placée au centre.Cesorganes qu'on peut comparer à ceux des hydres, ne diflé- rentparle nombre, que dans les efpcces différentes, tous ceuï qui font répandus fur la furface d'une même efpéce d'Alcyon, font de la iréme nature, & le nombre de leurs tentacules ne varie prefque ïaniais ; il eft vraifeniblable qtie ces organes rem- pliflent les mêmes fondions que dans les hydres , £(■ qu'ils fervent £ux polypes pour chercher , faifir & retenir l'aliment qui leur eft propre , ik qui doit ètrj, fans doute, abondant dans le liquide ïjui les environne. Quoi qu'ii en foit , l'inté- rieur des A/cyons eft formé d'une fubftance plus nielle & diftéremment organifée que celle de Vex- ïérieur,ellene donne aucune marque de feafibilité, A L C ir elle paroît outre cela plus poreufe , 8c compo- fée de petits canaux longituciinaux , dans les efpèces qui forment des tiges ramifiées , qui font divergens du centre à la circonférence , dans celles dont la forme approche de la glo- buleufe. Malgré qu'on ait fait un grand nombre de recher- ches fur les Alcyons , il s'en faut de beaucoup qu'on ait encore fur leur compte toutes les lu- mières qu'on pourroit defirer ; la difficulté de l'obfervaiion préfente quelquefois des obftacles contre lefquels le zèle tk les lumières font des moyens infufnfans ; dans ce genre d'obfcrvations plus que dans tout autre, il faut efpérer beaucoup du hafard , i! préfente quelquefois des découvertes qui fe reûifent le plus fcuvent à l'obfti nation éclairée du plus zélé obfçrvatsur. Il ne faut donc pas être étonne du peu de progrès que l'on a fait dans la connoifTance de leur origine, fur la ma- nière dont ils fe multiplient , &, fi j'ofe le dire , fur la théorie de leur exlftence ; les notions que l'on a , fe bornent à leur forme extérieure , à l'exiftence de leurs polypes, tout le rcfte eft à peu près conjeftural , mais fondé fur des analo- gies qui , fi elles ne remplacent pas la vérité , ont au moins l'avantage de mettre fouvent fur la voie. . Le port des Alcyons , leur manière d'êtie, les fait refTembler aux gorgones , tandis que la mol- left"e de leur fubftance intérieure , & fa porofité les en éloignent complètement ; hors ce carac- tère , ils ont des pores étoiles à la furface comme les gorgones , mais ces pores , qi:i fotit quelque- fois parfemés fur toute Lur fuperficie, font réunis dans quelques efpèces fur dis tubercules féparés, & d'autres fois ils font placés fur l'extrémité de leurs rameaux. On a obfervé encore que les Alcyons branchus agglutinent & anoftomofent les bouts de leurs rameaux de la nicuîe manière que les gori'pnes , qu'ils enveloppent & recou- vrent de leur propre ilibfiftance les corps folides, tels que les coraux & les coquillages parafites qui s'y attachent , & que cette faculté leur eft com- mune , non-feulement avec les gorgones , mais encore avec les madrépores , les millepores , Se les autres vers de la famille des zoophites ; ce qui jirouve que leur nature eft analogue , & que leur plus grande différence confifte dans le plan de leur développement , dans la RMure de la fubftance que leurs polypes dépofeiK , & dans h manière dont leur multiplication a lieu. Enfin , les Alcyons vivent tous dans la mer , à l'excep- tion d'une feule efpéce que nou> avons nonunée ûiniatiU , parce qu'on la trouve dans les eaux douces. Quand la nature des Alcyons fera mieur connue , il pourra fe faire que cette dernière elpéce en foit féparée , mais jufqu'alors elle doit refter dans ce genre, dont elle réunit t-ou» les caraftères extérieurs. C z istt A L C 1. Alcyon, asbeftin. j4lcyon]um ttdeftiKum. jilcyonium fubcylindriaim m'ens , pons conféras ohlongis t/iiirKjuunciaUiiis ; ■ NoB. ^icy. ftirpe fub Jîmflici uatiufcula , porls undi- gue fpurjis m.yufculis oblongis ; Pall. icoph. num. aeo. • Alcyon'wm fliipofum perforatum mhrum ; BOCCON. ohf ga'l. ep]j} pas, 273. . Periu fpongioides Amerkdna ; Petiv. gtJiop/i.' titb\ '3 y M- ^■ Description. Boccone a trèf-bion décrit" cette efpèce , & il ert cependant tombé dans l'erreur de fon temps, en la prenant pour une prodiiflion végétale, dans l.i(]i:elle de petits infeftes s'étoient nichés. Sa tige ef; fnnple & prefqiie cylindrique; quelquefois elle eft divifée au bas en plufieurs ranieaux pareillement cylindrlquçs p rulléles & droits, dont Vcxtrémité fi;pé!ieiire eft lOujoius tibtu'" ; quelquefois ces- rameaux font légèrement apphii, ou de forme différente, mais ces acci- ^ens font rares, & font des exceptions ;\ fa ma- nière ordinaire de croître ; fa couleur eft d'un rouge très-pâ'e, & ^i AiiTace n'a pas d'élévation fenfible ; les pores qui y' font parfcmés, font oblongs, plats , & ménie affcz grands; ils y font difpofcs en qiiinquo-;ce ; leur ouverture paroît en partie I ouchée par une meiribrane qui porte 1113 petit trou dans le milieu. On ne diilingue point de ces pores, vers le bas des tiges; il cil vrai- semblable que ceux qui y étoieiit dans le com^ mencement ont été bouchés à mcfure que les liges ont pris de raccroiifement. Sa fubflauc- eft irès-poreufc ; quand elle eft feche , elle eft plus dure que du liège, & fe divife par le frotteinenr en de petits filets blancs, très-acerés & brillans, qui reflimblent aux particules foyeufes de l'alun de plume , & qui s'infinuciit auffi facilement d^ns la peau de ceux qui les touchent , que les poils «]ui recouvrent les légumes du pois à gratter d'Amérique; fon écorce extérieure cft alors b'an- châtre , & on reconnoit que les pores dont elle eft percée pénètrent tranfverfalement jufqu'au centre des tisses. Quand \ Alcyon eft frais , la fubftancî de l'intérieur eft d'une belle couleur de rofc qui fe perd par le défTéchemenc On ne con- noit que très-peu de chofe fur les polypes qui y habitent ; Hoccone eft le ieul qui ait apperçu, dans chacun des porcs , une petite véfi. ule placée entre deux fib-cs , qu'il regarda comme la larve de quelque iiifeéle marin , étranger à la nature de XAkyon. On tri>uve ordirraircment cette efpèce dans l'Océan américain ; mais ce qu'il y a de bien extraordinaire, c'eft que l'individu qui tut dccrit par Boccoiie avoit été trouvé près de l'emboii- chiire du Texcl en Holi.inde. Le célèbre Fallas obferve , à ce fujet, que ce fait n'cft pas le feul de cciic nature qu'on puilTe citer du même endroit, JX qu'il fait qu'on y trouve aufti quelquefois des A L C glands de mer , des peignes, des Aicns 8: d'aiitrtîl produirions de la mer, qui n'appariiennent qu'aux cotes de l'Ainérique ; c'eft aux natuialifles du pays à approfondir la manière dont cela fe lait, il n'appartient qu'à eux de reconnoitre les vents qui ont régné fur leur lôte & au large, pour rendre raifon de ce phinoinéne. a. AtcyoN dïgft". Alcypniiim dipt'atum; Linn. Alcyot.'ium Mor.'gvr.i , gnfeum , lobis fubcylindricli TiiTts fupcme divifum ;'i\0'&. ALyonU/m , acaiik , oblongum , conacetim , nigO' fum ; LlNN. fyft. nal. pag. 12^4, num. /. — tji^fii»: faun. fucc. 2 , num, 2226. Akyonium grifeum crujlacto tubc-ofum , lold'. tum , porls creternmïs , irrprejfls ; P a L L, ^ooph^ p.iim. 20^. Akjofiiu/u ramofo dig'iuuum , rneUe, afltnch un» dlijiif ncfaw'ii: '; Ra/. fyopf. p^g; 37 , num. 2, Teth\ ^ riimph. mùf. p.i^. ^if. JussiLU , afl. gall. ann. i7j-2^ pag, 2^4, ub ç; fie- >• Alcyon'wrn rarnofo digitatum mollt ; LLLIS , cor, ■ pag. S3,tiib. 32, j , A. Akyonium mar.us m.T'inn^ e'jufd. a{l. augl. vol,- S3 . P'V- 43' . '''!>■ 20. fg. 10 , /;. Akyoniuih dlgil,itam ; AIl'LL ^co/. Dan. prodrl, num. 307S. Dooac-mans lutnd of duymcn ; par les Hollandolj,"- Dcad-mans toe ; par les Anglois. Description. Celui-ci.s'ctend fur Ics'-orps foli* des . & en les enveloppant , il forme ties inaiîe* irregulières & dlvifées en plufieurs lobes, dont un côté eft ortrinairemenc i>!us applati que l'aiir tre ; quelquefois ces lobes font un peu plus alongés , & alors ils approchent de la forme der doigts; leur fommet eft arrondi & leur fuperftcia parlémée de petits mamelons , dont les ouver- tures forment des étoiles à huit rayons, chacune de ces ouvertures loge un polype, dont le corp» eft cylindrique , & la tête munie de huit tenta- cules ciliés \\\r les bords; ce qui les fait re/Tcmbier, quand ils font cpanoi:is , aux fcmences à aigrette de quelques plar)tes fingcnèlcs. Lorfquc cet Akyom fort de la mer , fa couleur eft blanchâtre , (et pores font iartes & fail ans , & fa lubft^ncc piroil cartila; ineufe ; il durcit en fe delTjcIianl , & f» grolTcuT dim iiut ; au liru des mamelons relevés qni couvroient (.1 uiperfiv.ie , on ne vnit plus que des porcs enfonces, qui ne font autre chofe que tes nictncs mamelons à polypes dans l'état d'iitî'.iilTcuienf. On le trouve en a(Tc/ grande quantité fur le» cùtis derAni;leicric & de li llolland.- , il -'.itachc oïdin.iireiueiu fur les liiiitrcs ou ks galets d<.t rivagdj. A L C 5. Alcyon main de ladre. jàlcyonium palmatum ; PaLL. Alcyonium dcpre(fum fupcrr.e digildium , miens , porisfp.tr/fs fidlalL; NOB. Alcyonium efox ftirpç arbonfccnte coriitcea coccmcd, fupcrne ramofa , papilUs ftellaûs ; LlNN. Jyft. r.at. num. Aky. flipile , JîmpFtci extremo fuhramofc papil- lofojue ; Pall. looph. pag. y~p , num. 20^, Maniis marina; RCNDEL, a^uat t. — Gesner, f 'A- '^7r . F"?- '>•/• P aima feu manus marina qvihtifdam ; J, BauH. Fungus amanita marinus , giho lulevs , & purpu' tafcens ; Barrel. icûn. i2çy , num. 1 6" 12Ç4. — petiv. pi. Ital. tab. i , fig. 2 , y. Fucus rnanum referens ; TOURNEF hi(l. p.ig. ^0. Manus latjonis aut. leprof; .\! arsil. hijl. mar. pag. ^j, tab. ly. num. y4,^S' ^ ''^*- 3^ > 3P- Ginani cp. poflh. 1 , pag. 4f , tab ^0. MarMS marina ;SctiSV. pol. florif. lyp, tab, y. Penna r.tmofa , pinnis carcns , tcnt.icuUs in ramis fojtlis ; BohadsCH. tnar. p.ig. 114, t.ib p , fig. 6 , 7. Pabna feu manus marina ; PlaI-.'C. a^. jenti-J. 2 , pag. 232 , t.ib. 8 , fig. 6 , 8. Main de ladre ou de larron , main de mer ; par les Françoisi Description. La tige principale de cette crpèce efi ordinairement cylirdriqiie & b!a che , elle n , fuivant quelques ;iuieurs , trois pouces & demi de longueur iur une largeur de fept lignes ; elle eft plus grolTe ou plus grêle fuivant d'autres , cela paroît dépendre des individus qu'ils ont vus. Elle paroît formée par la réunion de très - petits tuyaux longitudinaux, qui lui laiflentaflezd'élafii» ité pour qu'en la comptimant entre les doigts , elle leur cède avec facilité. Sa bafi' forme iin empattement affez large , au moyen duquel elle tient fur les autres corps , ainfi que les gorgones & les coraux ; le haut de la tige It divife en cinq , fept ou neuf rameaux qui fe fubdivifent de m. me à leur tour ; Ces rameaux ont la forme d'autant de petits cylin- dres légèiement coi;i primés , leur bout eft obtus, & leur groi^'eur eft de fix lignes , ils fout colorés d'un rougi clair , & coupés par quelques ftries blanches ; leur fubflance extérieure reffcmble à du cuir , elle forme dans l'intérieur un lilTu très- poreux rempli d'une liqueur lalée, dans laquelle on voit nager, en grand nombre, des petits'corps globuleux, dont la couleur eft jaune. Les pores, dont la fup.;rfic:e des rameaux eft percée, ont leur ouverture fendue en huit languettes , chacun d'eux contient un polype , dont le corps cylindrique & blanc, a l'extrémité frpérieure terminée par huit tentacules blancs ou coi.leur de chair ; leu- lon- gueur eft d'environ deux lignes , fur une demi- ligne de groffeur; ces polypes rentrent quelque- fois en, totalité dans la cavité cylindrique des pores, & ils y font attachés dans le fond. Les A L C 2ï couleurs de cet Alcyon ne font pas conftantes ; on en trouve de fraîchement foriis de la mer, dont les rameaux font d"im rouge très foncé, & d'au- tres qui le font d'ime belle couleur orangée; on le raniaffe ordinairement fur les bords de' la Mé- diterranée , après qu'il a régné de forts vents du fud. Parmi tous les naturatiftes qui ont ret'ardé cet Alcyon coinme un végétal , on doit diftinguer Marfiii , qui vit 1-; premier fes polypes qui! pre- roit pour les fleurs ; Bohadfch le reconnut dans la fuite pour une prôduftion polypeufe , & le rangea parmi les pennaiules , foit à caufe de l'analogie qu'il croyoit trouver avec ce qu'il nommoit les polypes des pennatules , foitàcaufo de fa forme ; mais il étoit dans l'erreur, pv:ifqiie cet Alcyon s'attache par fa biife , tantHs que les pennatules font vagabondes , & que fa tige n'a pas dans l'intérieur l'ofielet qui caraéVérife ce genre , ainfi que l'a très-bien obfervé M. Palias. 4. Alcyon alburne. Alcyonium alburmini. Alcyonium alhnm ramof'ffimlim attcnuatum fub.U' vifum , po.-ls tubulujis terminal, hus ; Pall, i'H^iIu num. 20{. I3LSCRIPTION. Cette efpèce eft très-rare , &r,'cft connus que par la dtfcription que M. P.iilas en a publiée , d'api es un individu qui eft confervé dans le muCéc du prioee d'Oiange. Cet Alcyon, fuivant M. Palias , étoit compofé'dc pluiieu.s liges longues de fix pouces , &c grouppées fur une branche de corail , dont les unes droites & les autres recou'béci fe terniinoient en pointe, & foutenoient beaucoup de rameaux ; la groiTcur des tiges les plus fortes egaloit celle du petit doigt, & leurs rameaux, quoiqu'alternes , leur étoient attachés fur quatre faces, de manière cependant que et ux qui naiffoient d'un des côtés des tiges ctcient plus longs , plus ouverts , & plus parallèles entr'eux , que ceux des autres faces ; il y eu avoit fur le nombre qui étoient crochus, & d'au- tres divergens , quelqi.es-uns qui , par une ma- nière d'anoflomole, s'é:oient colés aux rameaux voifins; des petites ouvertures tabulées, & difpo- fées fur quatre lignes longitudinalesfeprolongeoient fur toute l'étendue des rameaux , M. Palias préfuma qu'elles en étoient l'origine; cer ouver- tures tubulées étoient és-afées au haut , & quel- ques légers fdlons tracés daîis leur cavité les faifoient paroitreétoilée»; la furface de tiges & dés rameaux étoit tidée irrégulièrement par des fillcns peu profonds, qui étoient peut-être l'effet de leur defféchement. La fubflance de cet Alcyon étoit plus molle & moins compafte que celle du liège, elle étoit formée dans l'intérieur par un affcm-blage de véficulLS longitudinales qui la faifrient parcitre réticulaire. On appercevoit , dans le centre des liges , un canal cylindrique qui prenoit naif- fance à leur bafe, & fe fubdivifoit autant de fois qu'il exiftoit de rameaux , de raipiiiçations & 22 A L C d'ouvertures tulnilccs à la finfacc; d'où ce célèbre iiaturaliftc conclur , avec beaucoup de vraifem- blance , que l'accroillcnient de cet Alcyon avoit eu lieu p..r le prolongement d'un premier tube , & la formation alternative d'autres tuyaux polypeiix , qui à leur tour donnoient nai(Tai)ce à d'autres. Ce fentim.nt eft non-feidemcnt vraifemblablc, mais il cfl peut-être le feul que cette orgauifatlon per- mette d'ailoprer ; il explique naturellcn'eni le développement des Alcyons , en démontrant leur extrême analogie avec la famille des madrépores. Cette efpècc , hiivant M. l'allas , ctoit venue de l'Océan afiatique. 5. Alcyon arborefccnt. Akyon'wm ,i'iorcuin. ^ Alcyonium r.imofuin porïs paplllarihus , In !ubc-.i tateralia urminuliaquc congcjlis ; Pall. looph. num. iOî. Alcy. pirpe arborca , nimis obtujîs , poris p.tpilh- rtbus ; LlNN. />-/?. r.u. n°. 1 ,aS. nidros. icrn. 4 ,f"^. 87. ub. Il , fig. I, 8. Aii'ufatU marina coralloides ; Clvs. cxo:. l. 6 , cap. I , paç. lu). Planta, marina corallo'iJcs ritbta ; Bauh. ////?. j , £Je 77- Planta marina coralloides ; ^^'o^vM. muf. p.jj^. 2J0. Alcyonium magnum , duntm , arborcfcens ; Cu- T>ANI, hifl. Cdt. fuppl. I. — ToURNEF. injl. pag. Accabaar gabba-gabba , feu accabaaar boa :i^gu rumph. ainb. 6 , pag. 222. Pontoppid. Norv. 1 , pag. 174 , 2~^ , Mi'. 12, num. Litho phyton Norwegicum , muf. :cl]'. p.ig. 1:0, lab. 10. num. S. Alcyonium arboreum ; l-ï^y. fiun. fuec. 2, 1:1:11:. 222;'. Corallium fpnngiofum , lave ; r.tmis tuhcofîs nutan- tibus , tuberculis aggregalif ; KŒLRtUTER , comm. pelrop: tom.y, page74f l.ib. 13 14. Hitalapia ; par les habitans de l'ile d'Amboinc. Grand- ved-iiav-gran ; par les Danois. DESCP.JPTiON.Cettcefpècocftla plus grande de, tontes, les ti;;e5 parviennent à la hauteur de cinq à fix pie-s. Son tronc principal e(l qiielqucKis de la groflciir du bras , & lomicnt des r.uneaux alternes , qui le fubdivifent en d'autres , dont les extrémités ont la gtoflcur du doigt; ces derniers rameaux n'ont point de direction particulièrç , tamût ils font coucliés fur les tiges principales, ou bien div>rg;ns , & q>ic'qnefois recourbes ver. le bas ; leur fupjrficie , fur-tout près des cxiré- niitis, cft parfcmJcde tubercules arrondis ou de forir.j irréguiiére, qui font percés par d.'S peiitc". Kuveriurcs fendues en huit rayons, dans l'interitiir dcfquçljej les pulypcs font logé» ; ipais outrv v'cs A L E lo»es à polypes placée, furies tubercules, on eiî voit d'autres parfemées ("ur la fiirface des tiges, 6c répandues fans ordre. La couleur de cet Alcyon ell fauve à l'extérieur , elle efl jaunâtre intérieurement. La forme des polypes n'a pas été décrite : Ktcireutcr, qui a donné dans les mè« moires de Péttsbourg une très-bonne defcription de cet Alcyon, prétend qu'il cft aiiiïi ridicule de pcnfer, qu'il ert le produit du travail fucceifit des polypes , qui! le feroit de croire que les tiges des végétaux (ont produites par les ficurs ; fon fcn- tinivUt étoit que fa moelle intéiieuie jouit dure vérit.'.ble végétatic>n , & que les polypes qui ter- minent fes foinmiiés en adhérant à cette moelle lui fon: ce que les fleurs font aux végétaux ; fani ôter le mérite du travail de cet obfervateur efti- niable, qu'il nous fuit perm's de dire que cette vue eft dénuée de preuves fi.ffifantes , tand;s que le fentiment contraire au fien , qui aflimlle le travail des polypes des Alcyons^ à celui des polypes des madrépores , outre qu'il eft ,,lus fimple & plus conforme aux loix générales de la nature, jmtit encore de l'avant.ige de préfentcr une pro- grefl'ioii depuis les animaux do cette famille les inoin^ compofés , jiifqu'à ceux qui le font davan- tage , & fur la nature defquels on ne s'eft fait que de faulTes idées , en cédant trop facilement au penchant que Ils hommes ont généralement pour les fentimens extraordinaires. Cet Alcyon eft très commun dans la mer Blan- che & d.-tns la mer de Norvège , on le trouve aclli dans l'O éan européen, «uivant M. Pallas; daris le- mers des Indes , fuivant Kumphius. Kœ'reutcr dit qu'on le trouve aufii dans la Méditerranée. 6. Alcyon gslatineux. Alcyonium gelaiinofum ; LlKN. Alcyonium ciner.ifcente • hy,iUnum ramo/îjjimum ; r.imis icrclibus fub acuiis ; Pall. ^ooph. num 207.— MULL. {ool. Dan.prodr.n°. 30S2. Alcyonium polyniocphum gclalinofum , LlNN./vjî. na:. pag. i2pf , «". /;. fucus no.:ofus & fpongiofus ; Ray. fyr.opf. pag. 4i) , num. 4a. Spongia ramofa altéra Anglica ; PARKINS./Afjf. 1304. Alcyonium ramofum molle ; Bast. cpuf fubf 1, t.ib 1 ,pag. 2;, Jig. i. Siba tlief. tom. J , tab. qS , fg. 4. fucus eelaiinojus . liuJ(f.flor. Angl.fp. :6. Alcyonium digitatum gelatinofum album } PlANC« conch 2 pag. 11 f , lab. 10 fig. A. J'ipewced , pud.iingweed i par le» Angloiï. Description. La forme de cet Alcyon eft très- ii légulièie ; il confifte en une fubftance vifqiicuftf, cendrée ou jaim.-itre, mais iranfpaienie, qui s'at- tache h la pluijait des produe^ion» marines, & qui ,eii incruft^int leur fupcficic , forme I4niûi dS > fig- 76 ,78. Description. Cette efpèce s'étend comme Hne croûte fur la furface de s rochers , elle eft cou- leur de rotiille, & reffemble, quand elle eft fèche , A L C »5 à un morceau de cuir ; fa fuperfie eft parfemée de gros tubercules enflés & inégaux entr'eux , dont les centres font percés par des ouvertures profondes & ridées , qui s'epanouKTent , fans doute dans l'eau , comme celles des autres efpé- ces; ces tubercules font creux intérieurement, & leur fubftance eft de la même nature que le refte de la mafte ; cette defcription eft prifc de M. Pallas, qui prévient qu'il l'a faite , d'après un feul individu qu'il eut ©ccafion de voir dans le cabinet d'hif- toire naturelle du prince d'Orange ; on ignoroit d'où il avoit été envoyé. 9. Alcyon diftome. Akyomum dijloniiim ; NOB. Akyonium ciiijlaaum , papilUs fparjis bîofculatit rubris ; NOB. Diflomus var'wîofus , papUlis fparfîs , ofcdis fut' dcnt.itis Gaert in Ut. ad Pdlafium. ALyonium afiidioides ; PaLL. fpicd. ipol. fjfc, 10 , piigc 40 , uib. 4 , fig. 7 , ,1, A. Description. Cet ^-^/qo/? s'étend comme une croûte épailTe fur les tochers , les coquill.;ges, £i même les tiges de fucus ; fa fubftance eft ferme & aulfi compade que du cuir ; fa forme eft plate par-deflbus : il eft parfemé fupérieu:eiiient de beaucoup de papilles, ou pour mieux dire de tuber- cules inégaux , quant à la forme , maislémb'ables par la couleur; la forme du plus grand nombre de ces tubercules eft ovale , celle des autres en approche plus ou moins ; leur groireur eft celle d'un grain de millet , & leur couleur eft d'un rouge clair ou d'une légère teinte orangée ; chacun d'eux eft percé vers les deux bouts par deux ouvertures pourpre , dont les bords font un peu relevés , colorés de même , & fendus en fix petits rayons qui relTemblent à autant de dents. Cette efpèce eft remarquable par les deux ouver- tures féparées dont chaque tubercule de la furface eft pourvue , elle diffère par-là de toutes les autres efpèces connues , & peut mériter dans la fuite de former un genre à part , fi on vient à décou'- vrir d'autres efpécts qui préfentcnt la même orga- nifation. M. Gaertner , membre de la focietè royale de Londres , & de l'académie impériale de Pétersbourg , en fit la découverte fur les côtes de l'Angleterre en 1760. Il en communiqua, par lettres , la defcription & la figure , fous le nom de diftome varioleirx à M. Palias , qui l'a publiée dans la fuite ; nous avons cru ne pas manquer à la jufte déférence que mérite M Gûcrtner , en rap- portant pofitivement cette tfpèce au genre des Alcyons, comme a fait M. Pallas, jul'qu'à ce que de nouvelles obfervations aient confiaté fi kt deux ouvertures des tubercules rej:irerraent des polypes , ou bien fi , comme les afcidies , elles afpirent & rejettent le liquide ; daas ce detniec H A L C cas, elle formet»!t inconteftabl ment un nouveau genre très-voifin de celui des afcidies , comme il p.iroit que M. Pallas l'a pieffenti en nommant cette efpèce alcyon .-./adioi 'e ; nous n'avons pas cru devoir admettre , pour la même raifon , le nom fpécifique de M. Pallas , parce qu'il nous paroît tendre à trablir, comme une vérité, un lait qui tout au moins e(l encore douteux. 10. Alcyon fluriatile. Al^-zonium '■jlux'hlite ; NOB, ALyonium crulhccKm polymorplnim , por'is tubu- lofis peniagonis co/ifri is ; N b B . Description. Cette efpèce ell fluviatilc ; & quoique pL-ut-ètre difVirente des autres par la forme des polypes qui font con:eiuis dnns fus Icsjes , elle leur relfemblc d\iilteurs e:i tant d'autres points, qu'il ne paroît pas poiîiblc de pouvoir les jéparer. Cet Alcyon forme fur les pierres & les tron- çons de bois plongés dans l'eau , des couches qui s'étendent fur leur furfnce , comme nous l'avons dit des deux efpèces précédentes; quand il eft frais , fa couleur tire fur le verdàtre , il brunit à mefurequ'il dcîTèche ; fa forme eft irrégulière, quoiqu'ordinairement convexe au centre, & plus amincie vers les bords ; fa fubflance paroit formée en totalité |)ar la réunion des tubes membraneux & divcrgcns, qui vont fe terminera la furface ; leur cavité ert pentagone , mais on n'appeiçoit diftliiélement cette forme que fur un Alcyon dcfTé- clié. CliaCiin d'eux Tcnferine un polype dont la couleur eft blanchâtre, la forme cylindrique , & la fête garnie de filets très-courts Se nombreux ; pour"(l légèrement qu'on les touche , ils rentrent dans leur tube a/Tez prornptement , mais ceux des côtés qui n'ont pas été touchés rcftent dehors comme à l'ordinaire ; nous en avons nourri pendant quelques jours dans un bocal rempli d'eau de rivière , qui nous avoient été donnés par M. Dantic , à qui fon zèle, pour l'hifloire natu- turtlLc , & (es connoifianccs variées, méritent déjà une place diftiriguée parmi les naturalilles delà capitale ; il les avoit découverts dans les eaux de la fontaine de Bagnolet , aux environs »lç Paris. 11. Alcvom bout fe de mer. Alcyvnium Liirfi ; LlNN. Al-yc:ninm fiihfjolwfuni c-ivum yirïJe , p.ifùliu fçr.feiïu hyal'iiùs ; NoB. Alcvonium fub^iehofum pulpofum \irid( ; LiNN, fyfl. p,ir. i^pf . n". 8. Alcy.mium biirf,} , fub ghbpfiim cuvi.in v'triJiffi- num rimlh . pjpiflis crebcrrimis hyalims ; Pall. jrti'/'A. l'um. lÊo6, Aur,Wtiuiii mnrinum virij'e '; imvfr.ni ^ /t.tl, pag. A L C ÀIg.i pomum Monfpcttenfium ; J. BauH. hifl. vot, 3 • /'•'?■ 791- Biirfi manna. GaSP. BauH. pïn. pcg. ^C3, — RaJ. h'ifl. I , pag. \;8 , fynopf. pas:. îi Aur.inlium marinum ; Marsil. /;;7/. pag. 8o , ub, /j, rum. 69. DESCaiPTiON. Cet Alcyon a la forme & la grof- feur d'une pomme, il eft creux intérieurement, & fon enveloppe extérieure approche de la con- filhnce du cuir ; elle eft ferme & diadique en fortant de l'eau , & perd ces qualités a niefure qu'elle fe deifèche ; la couleur de cet Alcyon eft verte , & L\ fuperficie eft couverte de petites p.Tpilles très-ierrées,de forme cylindrique & tranf- parente ; quand elles s'épanouiUent , on voit que cliiicune d'elles eft terminée par ces rayon». Oa cbierve , outre cela , fur une des faces de cet Alcyon , une fente longitudinale qui communique 3 la cavité de l'intérieur, par oii il s'attache vrai- femblablement dans le tond de la mer ; la furface intérieure de fa cavité eft lifte , on n'y trouve que quelques filets, aullî déliés que ceux des toiles d'arai- gnées qui fe croifent dans tous les feus ; on en voit aufi'i extérieurement de femblables tout «utour da la fente , qui lui ferveur à s'attacher fur les pierres ou le gravier des endroits qu'il habite. C 'eft à caufe de fi fente que l'on adonné à cette efpèce le nom de bourfe de mer. On la trouve trés-fréquemraent fur les rivages de la Méditerranée, fur les côtes du Languedoc, après qu'il a fouffié des vents du large ; on le rencontre aufll , mais plus rarement , fur les côtes de l'Angleterre. Marfigli a décrit une variété de cette efpèce qui convenoit avec elle par fa cmfiftance, fa fente , fa couleur , mnis dont la forme étoit irré- gullère & prefque branchue , la CiCité dU milieu unie , & dépourvue de filets arachnoïdes dont nous avons p.irlé. 17. Alcyon orange dé' rtier.' Alcyoxium lypcuriLin ; LiNT*. '" Alçyaniùm s^lùiojuih , fiavuni yirHicofiim , inttr he fibn\fum i Nou.' ' ' ' Àlcycnlum 'f;!ohf:im , fit^ofum , fljvum , venu' cojum ; LiNN, /y/?. ii.n.p.iE. laor, niiùi. 7, Alcvonium itùr.ttitiàm , '0t>ho0n -JhlvUtif ,' Wl'is ixliis 'vcnrcop,,: , Iniiis fibiis off'cis fifckÙÛ'frtiis i.uHaiiim ; Pai.l. \copa. r.um, aïo. Alcyones ; Marsil. ■hifl. mjt. ■péf, "^ ,'».;/-. 14 , niim. 7î, 7j. • . ' "' " ■ Tcthyi Jp/iitr;Cj;DOVAT. àdr.fr.fi 60,64, lai, ;j , niirii, 1,3. ... Alcycmimfiitrum Jiiriiu ; Pl ANC. cond.yl. t ,p-t(;. 4i, ..p,\"J- s. /v/:. 114. . , . .. 7..'';,!. 'H pLivnujue ip'^.-iicur. , m.ilum jur^mium luiit,.i...um fiynnt & colore rtjtrtns \ ejufd, ,i{l, Jcnm. v... 2, pjp. 3itt , i.tb. S , fifi. 1. Aiancio lîi titre ; par les Italiens. pESûlUl'TlONji A L C DeSCRiftion. Celte efpèce reffembie fifortà une orange , qu'elle en a pris le nom ; fa forme cft ronde , & fa groffeiir celle d'une orange , dont elle a pareillement la couleur ; on apperçoit fur une de fes faces un filon luifjnt qui marque l'en- «Iroit par où elle j'attaclie dans le fond de l'eau ; le refte de fa furface eû coiiveiie de petits tubercules «onvexes , dont la fubftance eft élevée dans ceux qui fortent de la mer , &: s'affailTent confids- rablement quand ils font une fois deffcchés ; on reconnoît alors qu'ils font formés (.'ans l'intérieur par des petits faifceaiix de fibres , femblables à celles de l'alun de plume qui , étant adoffées les unes autres , ont leur direftion du centre vers la circonférence , excepté ceux qui font les plus près du centre , Se ceux qui font placés prés de la partie par où VAlcyon s'attache fur les autres corps : ces petits faifceaux font cylindriques , foli- des, lilTes & blancs ; ils divergent légèrement à raei'ure qu'ils approchent de la furface. Quand VAlcyon eft frais , on apperçoit dans fon intérieur quelques fibres tcndineufes & tranfverfales qui , par leur croKTeaient , forment un rofeau qui con- tient les faiiccaux divergens ; les ficres dont ils font formés font déliées comme des fils ; elles font roides & fragiles , mais d'une feule pièce , contre le fentiment de Donati. Cet Alcyon conferve aff-.z bien fa forme dans refprit-de-viB , mais il y perd fa couleur à la longue , & devient enfin cendré. La folidité des fibres dont il eft compofé , & fur- tout leur direâion du centre vers la circonférence, ont occafionné des fentimens bizarres dont il fuffira de rapporter ici un exemple. Quelques au- teurs , entr'autrcs M. Bertrand , s'étoient perfua- des que c'étoit à la pétrification de corps analo- gues que l'on dcvoit rapporter l'oi iglne de la pierre de Boulogne & celle des belemnites. J\l. Pallas a eu un fentiment rriieux fondé , quand il a conjec- turé , d'api es la dureté & la folidité des fibres de cet Alcyon , qu'on pourroit bien le reconnoitre un jour dans le nombre des fofiïles marias qui pré- ieiitent tant de productions différentes , p.-.rmi lefquelles il s'en trouve même quelques - unes dont la folidité eft inférieure. Les conjeflures de ce célèbre naturalifle ont été prouvées par l'événement , puifque nous poffédons plufieurs c^çèccs à' Alcyons dans l'état folfile, dont même quelques-uns ont pafTé à l'état filieieux , que nous avons découvert depuis quelques aimées dans l'intérieur du royaume. Donati parle d'une autre efpèce fort analogue à celle-ci , & dont il a publié ime figure, tah. 7,8, de fon ElTai fur l'hiiloire de la mer Adriatique, il n'en diffère que par la forme des tubercules de fa furface, qui font obiongs, irrcgulicrs & point arrondis comme dans 1'.-//- cyon or.in^e de mer, & par le point d'où partent les f.iifccaux de fibres , qui tfl plu'i près d'un des côtés de la furface que du centre. Suivant cet auteur, ces deux efpéces jouiffent d'un mouvement pro- grtfTif qui leur eft propre ; il confifle dans une Hijtoire natunlU, Jvme VI. Vers. A L C 2? tontraffiflion fuccelTive des faifceaiix fibreux qui répondent aux différens points de leur furface , pendant laquelle un des points de cette furface diminuant de volume , VAlcyon perd l'équilibre & tombe en roulant de ce côté ; mais il ajoute qu'ils ne Jouiflent de cette faculté que pendant leur jeuneife , & que lorfqu'ils l'ont perdue , les vers tcflacés s'attachant à eux , les font pafTer de cette manière de l'état d'animal , à celui de plante-animal i ce font les propres exprefTions de cet auteur. Cette efpèce vit fur les rivjges de la Méditerranée , mais plus communément en Italie qu'ailleurs. On en a trouvé aufll , fuh'ant M. l'allas , prés du cap de Bonne-Efpérance. 13. AlCYCn coin de mer. Akyonium cydtn'ntm ; LlNN. A'cyomum fubrûtundum fiavum laive , intus ffot^ giojum ; NoB. Ailcyowum fzibrottindnni fponpofuni,f..ivum , Isfc ; LiNN. fyj}. rut. pag. 1 îpj- , nutn. g. Akyonium cotoncuin , infonne fitiglobcfum f2- vum , intus mbriim Ftbro/h J'pongiofum cdvcrrnjkm- i}ue ; Pail. ^ocyli. num. %ii. Àkyoniuiti prirnum ; DiOSCOR. tib. V , cjp. 136. Akycnium diimm ,fiu primiSm Diofcondis , Imper. ital. pag. jpf. f'cfpctum marhium ; RuUPH. amb. VI , pag. 2S9- Seb. t':cf. vol. j, tab. pp, fig. 4. Alcyonium prirtium Dicjlvdis, Donat. Mar.Adiiat. pag. ^6 , r.um. 1 , tab. p , fg. 1 ., 2 , 3. Akyonium altcmm & flavum , maiumque cydonium referens ; FlaKC. conclu 2, pag. 44. Cotogria ma.-ina ; par les Italiens. Description. La defcription que M. Pillas a donnée de cette efpcte appartient à VAlcyon pyramidal , & non pasasiasi/i de mer des auteurs ; il a été induit en erreur par le texte de l'iancus qui manque de clarté, quoique ces deux efpèces s'y trouvent difiingiiée-' ; celle-ci a le plus fou- vent une forme globuleufe , qcoioue peu régu- lière , elle cft quelquefois ovah , ou plate f'ur une face , & convexe fur l'autre j fa furface eft ovale & bofielée : Donaii la compare aux inteftlns d'un animal, unis enfemble & entalTés les uns fur les autres : fa couleur efl d'un jaiine tirant fur le citron , & fa fubfiance intérieure eft blnncl-.àtrc , fpongieufe & élaftique ; le tiffu réticuhire qu'elle t'orme , êfl ordinairement rempli d'ime liqueur falée qui s'échappe à la moindre ir.cifion. Cet Akyon eft quelquefois percé par une ou plufieurs ouvertures qui pénètrent jul"- qu'à une grande cavité qui eft au centre , dont les parois font mous , liiTes & gliffans : lorf- qu'il fe defieche , il perd la moitié de fon volcme ordinaire , il devient très-léfjer Ôe floiic lur la furface des eaux. I> 5d A L C Donati dît que tes néréides , & d'autres vers marins fe réfugient dans les cavitis , & qu'il y a trouvé jufqu'à des crabes , il en C(>i:i.lia que les polypes n'ont aucune part à fa forma tien , quoiqu'il convienne ailleu;s qu il lui a reconnu une efpèce de fenfil)ilité. Os re con- noit pas encore la forme de fes polypes ; mais l'odeur animal qu'il rend pendant fa'conib\inion eft une forte de préfcnipiion qui établit Ton analogie avec r Alcyon cr.i-ge Je mer, F Alcyon bourfe de mer, & les ef(.èces fuivantes : on le trouve d.ins la Méditcriapce , fur les côtes d« l'Italie , de la Provence & du Languedoc 14. Alcyon figue de mer. ALyonium ficus. LiNN. ALyonium : ubovaium viriJe papilUs crcbr'is flel- tatis ; NoB. Alcyon'wm obcvatum ,pulpofum livcns; Liyy. SyJ?. nat. p.nj;. i2{); , num. 10. Alcionium ficus , tubcriformc , pulpofum, papillis crcbris fiellatis ; PaLL. yOoph. nurr. io<). Akyonium ficus tubcro/um ; J BauH. /lijL y , p.7g. S17. Alcyonium tuberofiim forma ficus , Imper. liai. p,ig, S99- Pu'mo marinus aller Rondetelii; RAJ.fymipf. pag, 3i,num.3. Ficus jubflanti en inier fponpam &• Akyonium média, IHarsIL. /lijl. mar. paf;. Sy , tab. 16 , num. 7p. Akyonium (juintum antii^uorum ; MerCAT. Metall. arm. 6 ,c. 6 , paf, /02. Akyonium pulmonis inflarlcbatum ; EllIS, corail, pag 82 , lab. ly , fig. 6 , B. Fic/io Ji mare; par les Itall.ns : fij;ue de mer; par les François. Dfscrttt ON. Celui-ci ef> couleur d'olive. & quelqi'ifois d'un verd très foncé ; fa fubrtance eft thatinie, (k f:\ forme peu régulière; tantôt il (.-ft fpliérique , quelquefois piriforme , ou bien divifé en plufeuis lobes ; fi on l'ouvre pen- dant qu'il cfl encore fntls , il répand une odeur délagn'-able. Il eft rempli intérieurement de petits (irairs jai.nâries qui, rertlniblant aux grai- nes dis (î;Mi! s , Itii ont fait donner le nom de figue d mer. Tou'cs fa furface eft couv ne de petites éi'iies à fx rayons, qui f;nt des véri- tables polypes: E'.lis, ?yanr rxiininé au nricrof- cope la fubftance de riiitérfei.r , trouva que les grains jaunâtres, dont cUt eft parfetnée , é:oi nt autant de petits f::cs dont la direfto-i émit du centre ('x \'Ak-;on vers fa circonfér nce ; il reconnut qu'ils étoient rcmp! s d'une humeur tranfpaicnte Se vifqueufe , & que leur fommet itoit terminé par un pcttr conduit cylindiiqiK- , cjui alloit aboutir au centre de chaque petite ctoile de la fi,rfacc ; il découvrit enfin dans l'inté- ticur de CCS petits iuLe> , pluficuis coips d'une A L C forme Véeulière , msis d'une errnde petire/Tel Cjui itftlmblcitnt à de^ coquille-. ; ni;r.s il sjcuf.; e,u'il ne pi;t s'i-llirer fi ce qi;i éioit ■.crfeiirc diPS les petits nies, ctoii la ncurriiurt; t'c l'animal ccnieru d;.ns fcn iiiteflln , eu tien fi c'étoit fon ovaire. Cette efpèce tft ccmtrune fur les côtes de \\ Méditerrarée . on la neuve ai ffi dans l'Ceéaa fur les côtes d'Angleterre. i^. .Alcyon pyramidal. Akyonitm pyramidale ; NOB. Aky vnium cylindrcaceo cçnlcum , inlus carnofu/r. rubrr.m ; NOB. Akyonium rubrum , pulpcfi.m , ccnici.m plerum' ijve , Pla-C. ccr.ch.ed.2, p^z. iiy, cap, 18 , ub. ,o,fi^.B,d. Ak\ODium cotoncum ; PaLL. xpoph, pag. j ^^ , num. 2n. Description. La forme de cet A'cyon eft le plus icuvent et niqre ; m;.is tan:ôt la bafe du cône eft tournée en hrair , tantôt el'e appiefur les rochers. Sa grofenr eft confidérab.e , il s'erj trouve, fuiv.'int PI;.nc;:S , qui e nt un pied 5c demi de hsuteur, & in p-ed de diamètre dans la partie la plus large Bien difienrt des autres espèces du méire genre, celiii-ci rép.ir.d une très- bonne odeur ; Plancus dit que fi on ic coupe par le mlieu pendant qu'il eft frais, on rcconm ît que fa fubftaice intérieure conffte en une matière charnix , qui a la foiiftflance & Ta couleur de la berfeiave cuite, dans laquelle on apperçoir des peritis fibres doites, blanches & entortillées , qui rtffLn.blert à ces vers ; il eft dans cet état pendrtpt le mois de janvier & février ; mais veis '3 fin du ivois de irars , ccu.t qui onr été détachés du Irnd . & rejetés fur (es côifs , [réfcni.nt un a'pifl bien difl'éicit. Ils font alors ch i'\;és en une ir.%lTc i ongieufe ou fibrciife . qui tient de la naiure du bois ; elle eft extrême m<'m ptreufe , d'i.n jaune fale , Se d'une avons cru devoir en parler ici , parce qu'elles forment nn genre Icparé de celui des nauriles, & qu'on en trouve d'ail- leurs qui font alî'e/ bien confcrvée> pour fournir un caraflère générique cx.ii?. Les Amaoniu-s funt nommées vulgairement cornes d'Ammon , à canfe, dit-on , de leur relTem >lance avec les corn .-s d'un bélier; &, fuivant d'aurres, parce que les pre- mières qui furc'Tt découvertes, furent trouvées dans le voifina*e du temple de Jupiter Ammon dans la haute Ep.)'[>te , ou qu'elles redembloient aux corni-s de cç dieu. l)ans un temps où l'ob- fervation n'avoit pas encore reiftifii les idées, les Ammonitis durent paroître quelque cliofe de bien extraordinaire ;& il ne faut pas s'étonner fi Içshom- nies, toujours enrrainées par une pente iifenfibie vers le merveilleux , les regardèrent avec une efpèce de vénération, qui, d.ins quelques pays, s'efl propagée jufqu'à nou5 : les Indiens vénèrent encore, fous le nom de Salagraman , les Ammo- nïtes qu'ils ram.iff.nt fur les rives du C-ange ; ils nomment ainfi celles qui , contenues dans un caillou , préfcn;ent ks tours de leur fpire bien marqués , quand même il n'en exirtero't que l'irnpreflion en creux ou en relief: ils leur attri- buent des vertus étonnantes, &: le prix qu'ils y mettent encore prouve afléz l'étendue & l'empire de leurs pré;ugés. Nous co fidérerons , dans cet article , les Ammamtes relativement à Itijr ftruç- ture; nous examinerons cnfuite les fentimens que l'on a eus {m leur nature , 6: nous terminerons nos obfervations par qiielqi:cs idées générales fur les diffénens endroits oii on les trouve, & enfin par la defcription des e [lèces les plus a^paientes de ce genre. Les A''imorites ont de très - grandes analogies avec les nautiles , leur coquille eft également chambrée d.ins l'intérieur, £cles c'oifons qui divi- f'enr leur cavité font percées par une tubulure que Linné a nommée fyphon dans les nautiles, laquelle communique d'une cloifon à l'au're , depuis celle qui forni» l'ouverture principale de la coquille , jiif: qu'au point du centre qui tut fon commencement. A'nfi que 1 s nautiles , \c genre ries jimmonhes profente auflî des coquilles dtoiie.s & point tour- nées en fpirale ; nous avons eu ofcafion de nous affilier de co fait dans le cabinet de M. de Joubert , tréforier général d- la province du Laugijtdoc , qui retifeune une variété précicufe de corps ma- rins folTilcs ou pétrifiés, tk dans celui de M Mac- quard , doôeur-répen; de la f.iculté âc Patis ; nous y avons vu desdagmens alfei confidcrables SAnimondis pétrifiées , dont la forme t'd ex:i6e- ment droite , & point du tout inc'.i.u-e fur un des cp'és : ces fragmens ne font que les moules pé- trifiés des c.ivitcs d l.( coi|uillc i) i a éié dé- irgite, ix paroilTunt formés d'anicubtiuu^ couime A Aï M dans !e< Atnr-.on'tes ordinaires. Ces articulations ont été nommées par les naturaliftes des fpon- dyles ou des fpondy!oli:hes ; elles préffnteni des bords qui paroilTent découpés de manière que les angles faiilans de l'une font reçus dans les angles rentraris de l'autre; d'où il arrive que le corps entier d; VAmnwniu , étant formé en totalité de pareilles pièces articulées , préfonte fur fa fuper- ficic, lorî'q^'elle ert pétrifiée, des imprcffioiis qui refil-mblem à d;« feuillages , que nous noiniiions des luiures dans nos defcriptions. Ces articulations font quelquefo'« rouui.-s les unes sux oUtres arf mo>e.) d'un fuc hipidifique ou pyriieux, qui s'ert infini! '> dans leirs inierftices , & a rempli le vuide des anciennes cloifops ; quelquefois la coquille jyant été d.tniite après la pétrification des ma- tières qui avoient pénétré dans la cavité dcS chambres, les nialTes pétrifiées, qui remplifloient CCS c.ivités , n'ont pris aucune adhérence les unes avec les autres , & fe fépareni avec facilité ; eljes font alors dans le cas des articulations des Ainrnuniies droites que nous avons vues chez M. de Joutert &clie7. M. le doé^eur Mncqusrd. li fuit de ce que nous venons de dire , que les Amir.jniKs pétrifiées fe préfenten: de deux ma- nières, ou bien leur cavités ét.mt remplies d'une maù.re pierreufe , leur teft a été détmit , ou bien malgré la pétrification des m.uières c ntenues dans leur cavité , le teft de la coq ille fubfifte enc re. Outre ces deux modes, qui Ant les plus ordinaires aux Ammonites , on les trou>e aulU quelê)ue(ois fous leur forme tell.icée, fans même qu'il le foit formé dans leur cavité aucune concré- tion i>lcrieufe. M, r.;bbe P^lTeri , dans fon lùf- toire des folTiles des environs de Pcfare, en cite quelqiies-iuies qui furent trouvées dans cet état fur une montagne voifine de cette ville ; on en a trouve depuis dans les couches d'une m.m- tagne calcùre des environs de Sain:-Paul-ttois- Cliâteaux en Dauphiné , & nous en avons vu deniiértment chez M. Macquard , que ce nii- néralcgifte a apporté, s de fcn voyage en Ruf- fie. Leur ftiuiSure c(\ alors nés - vifible , U on peut fe f tisfiire à l'aife fur la forme de leur ciganiljtioii intérieure, aufii couiplettement que fur une coquille marine. Après une coniparaifon fuivie de la coinpofition des Ammonites avec celle f des nautiles , nous avons icconnu Qu'elles dirte- rent de ces «K-rniers par la forme de leurs cloifons qui font égales, parallèles & régulières dUns toutes les efpèces de n.iutilcs , & finueufes fur toute leur Circonférence dans les Ammonius , Ce qui occafionne les découpures que l'on voi: fiir la fuperficie de leurs moules pétrifiés ; ces décou- pures fout les traces des antiennes cloifons , St elles neparoiffent que dans les cas ou le teft même de la co ]uillc a éié détruit ; car d.ins celles dont le tcfl eli (olTilc. les traces des futures no paroif- feni pas à rcxténour , N c-n ne peut juger de leur nature que par l'infpcdioo de letir organifadeg A M M ïhterne. Dans prefque tomes les Ammonites que nous avoiis vues dans l'état tclTiSe , ( car iLins les siiires on ne peut rien appercevoir de bien difiini£ ) le iyphon éioit placé prcciiemer.t fous la, carène du dos; l'a forme étolt cylindrique , & la cloiibn,qui venoitapres, tbrmoit un léger évaiémcnt dans lequel étoit reçue la baie du fyplinii iiip:- rieur, fans qu'il parût que les fyphons de ch:;que cloifon fuflent coiitigus les uns aux ;utre , & fornîaiTfnt un tout depuis celui de la première chambre jufqu'au point du centre que nous nom- merons le fommet de la fpire. Les nautdes dont les cloifons font placées, parallèlement les unes aux autres, & dont les bords (ont entiers, ne préfcntent |;oint, quand ils font dùns l'état rbiûle ou pétrifiés , des découpures à la p'ace de leurs futures ; c'ell: par là qu'il faut dll nguer les Am- monites des nautiles , fi on ne veut pas les con- fondre enfemble, comme ont fait la plupart de ceux qui ont regardé les petits mutil.'s de Rimini Comme des vraies Ammonites , fjiue d'avoir faili cette différence. Quelques autres , parmi lefquels on compte Argenville , ont regardé les planorbes fluviatiles comme des coquilles analcai.es aux Ar:i- monhes , à cufe de la forme difcoide de leiir coaullle qui , ainfi que nous l'avons inc:iquc dans le caraélere générique, eft la plus ordinaire aux cornes d'Ammon. L-;s conjciLliires d: M. Bertrand, fur la nature de l'aniniiil des Ammonites , font afllz vraifem- blables, quoiqu'elles ne foieiit fondées que fur la forme feiile de fa coquill? , & fur ce que l'on connoit de la formation & du développement de celles des nautile»:. Il eft en effet vraifemblable que cet animal habite la cellule qui forme la grande ouverture de la coquille, & qu'il ne tra- vaille à former une nouvelle cloifon, que lorfque fon développement , étant devenu trop con- Cdérable par létendue de la cavité où il fe trouve re.Terré , il forme une nouvelle chambre au-delTus de ccilj qu'il .bandonne , plus propor- tionnée à fon volume que celle dont il (.A obligé de dMooer ; par ce moyen , fa coquille auemenle fucceffi'-en^ent , & le nombre des cellules dont elle efl compofce , indique dans la fuite celui des déplacem.r.s que l'animal a épn uvés ; ces cel'ides font ordinairement en grand nombre , on en compte com::iunémen£depuis 50 iufqu'3 40,dont le diamètre dim'nue i'it'e-fibliment iufqii'r-u foiniTi'.'t: Bouigu.t en a vit i'/l'qi!'.m nombre de no; mnis cela e/1 varubîe, & déprnd vraifembiablemcnt de la différence dss efpjces , & de làge où elles fcnt pirvenu s. Enfin on peut prèfum;r que l'siii.iial efl attaché à fa coquille au moyen d'un ligament qui , fuivant la cavité diS fypb.ons, pénètre toutes les cellules, & fe termire au point du fommet où il efî *ixé ; en peut four.çonrcr qu'il lui fert à régir & à gouveri^er fa coquille, & à conferver fon équi- iibie s'il efl obligé à fe déplacer. Cette conjeâure A M M. ,11 j devient phs vraifemblable en examinr.rt la fgi:re i de l'aninK-ddu nauiilt pompile, que Rumphius a fait graver . où on appe-çoit fur un (es bouts un appen- dice filiforme de ce ligament. D'après ces rapports qu'on poiirroit encore poufler plus loin, on pour- roit être étonné que les Ammonites ne voguent pas fur la furface de la mer comme les nautiles; cependant, fi on examine la petitede de leurs cellule?, & notamment celle de l'cuverture de la coquille , qu'on la compare à celle du nautile pompile, qui eft le plus gros, comine le mieux connu de fon genre , on verra que la proportion n'eft pas égale , & que la cavité de la dernière cellule eft au moins dix fols pli. s cot.fidérable dans le nautile, qi'e celle de quelle efpèce A'Ammo- n'tc que l'on piiitle citer; que par conféquent on peut , fans aller trop loin , fuppofer le volume de l'animal des Ammonhes au moins dix fois plus petit qu'il ii'eft dans les nautiles ; alors il fera aifé de concIi:re , fi on compare la maffe de cet animal à Celle de la propre coquille , qu'elle lui fera trop difproportionnée pour qu'il ait beaucoup de facilité à la reiT^uer, bien loin d'être en état de nager & de fe déplacer aufTi faciiemcnt que les naiiriks. Des autet^rsde la plus grande autorité ont placé les Ammonites parir.i les coquilles dont l'elpèce- étoit entièrvmcnt f^erdue , & qui u'' xjfloient plus que dans les anciennes couches du globe ; cepen- dant , qu'on nous permette de le dite , rien ne prouve encore cette affertion, & le fentimcnt con- traire paroit plus vraifemblable, puifqu'il eft fonde fur des analogies qui , dans des cas c'e la nature de celui-ci , acquièrent la force des preuves. Si ces analogies étoienr admifes , il en réfulteroit au contraire que les races des Ammonites fubfiflent encore , Se qu'elles vivent dans les plus grandes protondeurs de la mer. L n n'a pas vu , dit-on, des Ammonites marines analogues ?iix efpè';cs que l'on trouve foffiles ; (j elles exifloient, quelqi.e accident les auroit fait connoître, & depuis que l'on s'attache à la reclier- ch' de ces ob'eis, rn ^n auroit déjà vu quelques- unes , & tout :ui mo'ns quelques fragmers ; on fait le même raifonnement pour les oithocérates, les bélemni^cs, & toutes les autres coquilles que l'on' trouve fcffiles ou pétrifiées dans les m.êmes couches. pour répond-e d't;ne manière fatisfaifante à ces objeéîions, il fuit d'abord difiinguer parmi les coquilles , celles r;ue rous nommons pélagienneSj £i celles qui , vivant plus prés des côtes, peu- vent être défignées fot^s le nom de littorales ; le:- p'emières ne fe trouvent jamais confondues avec les fécondes dans les bancs où on les trouve fofnies ; elles font toujours dans d.s couches infé- rieures à celles-là , & font par confcquent plus an- ciennes ; elles s'y trouvent ordinairen ent avtc des téiébratules , des gsyphites , des bélemnites , l'huitre diluvienne , ou des orthocérates , coquil- 52 A M AI lages qui , ainfi que les Anfnox'ites , ne vivent que d.ins les plus grandes profondeurs de la mer , ik dont on n'a vu encore nulle part les analogues marins ; mais ce ne l'ont pas là toutes les pro- duirons marines que l'on trouve aulfi foiluei ou pétrifiées dans les couches qui renferment des Ammonitis ou d'autres coquillages pélagiens : on y rencontre aufii des entroques , des a(iérites qui font des articulations de deux efpèces d'i/Is , dont les analogues marins font connus; on y rencontre par fois des tVagniens ou des tiges eniières de cette produftiou polypeufe, que les oriflolo- giftes ont nommé liimm Upidcutn , que Linné a difigné fous le nom de vonicdla encrintis , & que l'on fait ne vivre qu'à de très - grandes prorondeurs dans la mer. Puifque donc on a retrouvé les analogues de ces trois produftions marines , qu'on ne trouve foffiles ou pétrifiées que dans les couches pélagieiiiies , les mêmes qui contiennent des Anmanitcs , qu'on ne les a péchés que par hafard a prés de trois cents biafles de pro- fondeur & fous des latitudes très - différentes , com.nent pci;:-on fe perfuader que les Ammo- nites, les gryphites, & les autres coquilles péla- giennes feront entièrement perdues , quand on retrouve des êtres qui, ainfî que ces coquilles, vivent encore à de grandes profondeurs dans la mer , qui avoient été connus dans l'état foil'ilc , long temps avant qu'on découvrit leurs analogues marins , & après avoir long-temps cru , comme on le croit encore des Ammonites , que leur race entière étoit totulement perdue. N'a-t-o.i pas dit la même thofe de la plupart des coquilles litto- rales que l'on trouve foifiles dans quelques bancs de l'Europe , comme dans ceux de Maranzana dan-i le Piémont , dans ceux de Courtagnon près de Reims, en l-fpagne, en Italie & en Angle- terre, & parmi lefquelles on retrouve pourtant tous les jours les analogues des cfi)èces marines qui arrivent journellement des mcrj les plus loin- taines? Quelle raifon do dcnruéllon pourroiton alléguer , quand il cft prefquc démontré que la température doit être égale dans la mer à une grande profondeur , & que fi on prouve qu'elles y ont autrefois vécu, elles doivent , par cette feule raifon , s'y retrouver encore ? l-a pefantcur des Ammonites , leur forme & mille autres cir- conflarces dipcndantes de leur organifation, font caufe qu'on ne connoit pas encore leurs coquilli-S matines ; les ifis trochiics & apjrites font des corps r;;mi(iés qui , par leur forme & le mouvement de leur (upport , cnibraffcnt dans le fond de la mer une aiTez grande étendue ; leurs polypes s'atia- client , par leur contraction , aux corps qi:i les avoifincnt , ainfi que ceux de l'encritiite ; il n'eft donc pas étonnant que ces animaux aient pu b'itccroclicr ;i une ligne ploi^gée à trois cents brafles de piofondeur , tanuis qu'il le feroit infiiiimciu , fi cette ligne avoir :ip|;«rté une Am- mi).u!( ou une oitliocérsic , dont la forme , la A M M pefanteur font fi différentes, outre qu'elles n'<^^• frent sucune prife à la corde de la ligne , ni au plomb dont elle eft armée. Mais bien plus , les Ammonites vivoient aux mêmes époques que la plupart des coquilles littorales qui exilkni encore , puifqu'il eft rare qu'on ne trouve quelque coquille littorale d:ns les couches qui contiennent des coquillages péla- giens , tandis qu'il VcÛ infiniment davantage de rencontrer des coquilles pélagicnnes dans les couches des coquillages littoraux , à moins que les p.!lagtennes ne fiidlnt déjà dans l'état foflile , ou même déjà pétiifiéeS, lorfqu'elles furent dé- poftes dans ces bancs. Si l'on croyoit que la chaleur du globe , moindre maintenant quelle n'étoit à cette époque, ait été la caufe de la dtlliuilion des coquillages péla- giens , il faudroit d'abord expliquer comment les efpèces marines qui vivcient avec elles aux mêmes époques , & à peu près aux mêmes lieux , pui('c;iie leur nature eft de fe fixer par la bafe , & qu on les retrouve d'ailleurs pétrifiées dans les mêmes bancs , il faudroit, dis-je , expliquer comment ces eipèccs ont conti.iué leur exiflence , tandis que les coquilles pilagiennes l'axiroient perdue; com- ment les coquilles littorales , qui exiftoient aux mêmes époques , ont pu fe perpétuer jufqu'à nous, tandis que les coquilles pélagicnnes , moins expofées que les autres aux enfablemcns & aux aftailTemens des côtes , vivant d'ailleurs dans un milieu d'une température moins variable, & mul- tipliées k l'infini, auroicnt péri totalement. Qu'on y fafTe attention ; ce fentimeut ports une contradidion manifcrte , s'il eft prouvé que les Ammonites ,Mn(i que les autres coquilles que nous nommons pclagiennes , aient vécu à [.tus de trois ou quatre cents brafles de profoi deur dans la mer , &. qu'il fbir de leur nature de ne pouvoir exilter qu'à une pareille profondeur ; il eft évident que le fond immenfe de la mer |)Ciit encore en être pavé , fans que pour cela nous puifùons avoir d'autres indices de leur cxiftencè que celles de l'analogie, iit des circonftances qui ont été obfcrvécs fur la furface du globe , dont les couches pélagiennes éioient , à l'époque dé leur formation , dominées par plus dî trois cents toifcs d'eau. Combien n'exiftct il pas rie montagnes calcaires en Lurope, dont les couciies de la bafe, [irelquc horizontales , contitnncnt des coquillages péla- gicns, tandis que les couches fupérieures h trois, quatre & mCme cinq cents toifes d'élévation pcr- jjcndiculaire, ne contiennent plus que des coquil- i.igcs littoraux ? quelles pieiives (ar.dra-t-il encore pour établir invinciblement que les Afimontus ne vivent qu'a de très-grandes profondeurs «lans la met , puifque Ictir fituation , dans ics couches les ])liis iiitéricines de tes iimniagncs , le démontre afti.'Z , .iir.fi (jue la comnolition différente de celles quifcforniiicnt fucceniveinciir ati d:fù:s ? Ou ne A M M )jem pas dire que les coquilles littorales n'exîr- toient pas encore à l'époque de la formation des couches de la bafe , puiiqiie le peu qu'on en trouve dans rintérieur même des couches péla- giennes , fuffit pour établir leurexiftence , à cette époque , mais dans des litux plus convenables à lèurnature. Une autre raifon qui n'a pas été encore dite , e'eft que les coquillages pélagiens folTiles ou pétrifiés. Ce trouvent à peu près les mêmes, & toujours dans les couches inférieures des monta- gnes calcaires, dans toutes les régions de la furface du globe ou ils (e rencontrent ; ce font toujours Ats Ammonites , des térébratules, des bcleninites & quelques efpèc^s d'ourCns , tandis que les coquil- les littorales foffilesou pétrifiées font le plus fou- vent des efpèces différentes dans les difterens pays , & prefque toujours d'autres efpèces que celles des mers voifmes dos pays oii on les trouve ; ce qui prouve, d'une part , que la loi eft générale par-tout , & de l'autre , que la température étant par-tout égale à une profoiidair quelconque dans amer, il faut nécelfairement, les dépôts pélagiens lyant précédé ceux des couches littorales , que l'on retrouve dans les premiers les dépouilles des inimaux qui pouvoient vivre & fe multiplier à ine profondeur fi confidérsble , tandis que les ^joquilles littorales vivoient alors plus près des sôtes , & plus à portée des conditions relatives à leur nature , & à leur manièt:e d'exifler. Quand nous avons dit que les couches péla- ^lennes font toujours fupérieures à cells que nous nommons littorales , nous n'entendoiiî uai'tr ci que de celles, qui fe trouvant dans ies pu:if.ts, ont fenfées n'avoir éprouvé aucun dérangerr-Lni; ■ ar fur les montagnes calcdires , les coucius 'upérieures font. ordinairement détruites & entiére- nent déconipolies, &. il ii'exifte plus à découver't lUe les couche.- pélagiennes qui, li.ème fur les iiontagnes plus élevées , ont elles - mêmes été .létruites , & ne préfentent plus que des couches alcaires dénuées de corps organifés , & même les maflés purement granitiques , quand ces der- ùères couches ont été décompof^es à leur tour. ZstiQ progrefllon eft vraie en général , elle eft ,n quelque manière proportionnée à la hauteur ,!es montagnes calcaires ; mais elle eft fujette à quelques variations qui dépendent toujours de la plus ou moins grande épiffeur de ces couches , & par conféquent du temps plus ou moins con- fidérable de la décompofition qui n'a pas difcon- tinué d'agir depuis que leur furface fut abandonnée par les eaux de la mer. En voilà fans doute alTer pour rendre vralfem- bleque les Ammonlus vivent encore à une grande profondeur dans la mer , on trouvera les preuves de tout ce que nous avons avancé ici , dans l'hiftoi- re générale des coquilles foffiles du royaume , que nous efpérons de publier dans la fuite. Voyons Hijhire NaturelU. Tome FI. Vers, A M M 55 n;aintenant la manière dont les Ammonites Ce pré- fentent fur la terre, dans les couches où elles font enfouies. Elles font plus ou moins près de la f::rfacc de la terre, fuivant la plus ou moins grande quantité de dépôts qui ont été formés au-defius d'elles , fuivant la forme plus ou moins efcarpée de ces dépôts fucceflifs , & enfin félon que le fol qui les renferme, a été plus ou moins expofé à l'effet des eaux extérieures , & à celui de la décompoC-» tion. Dans tous les cas on ne trouvera jamais au- dellbus d'elles des barcs qui renferment des coquil- lages littoraux , à moins qu'elles ne fuffent déjà folfdes ou pétrifiées quand elles furent dépofees dans les couches oit on les trouve; nous avons conftaté la vérité de cette obfervation dans tous, les lieux où nous avons rencontré àiS Ammoni- tes , Se on peut compter fur fa certitude. Les plus groffes efpèces , celles qui viennent- à un pied ou dix-huit pouces de diamètre , car celles qui parviennent à une grofiear plus con- fidérable font tiès-rares , fe rencontrent plus fou vent dans les couches calcaires grifes, & il eft digne de remarque que pour quelques-unes que l'ou verra dans l'intérieur même des lits calcaires, on en trouvera cent dans leurs interftices ; elles font ordinairement adhérentes fur une de leurs faces à la couche inférieure , tandis que la face d'à deffuseft feulement moulée fur le bas de la couche fupérieure, & s'en détache facilement. Cette obfer- vation prouve que les Ammonites vivent fur la furiace des couches limoneufes du fond de la nier , & que ces couches lont formées par des intervalles périodiques les unts fur les autres , puifque c'eft dans leurs interiîiccs qiu l'on trouve le plus fouvent les plus groffes efpèces, au lieu qu'on les rtncontreroit', ainfi que les petites, dans l'intérieur même des lirs , fi elles y étoient dépoféespendant leur formation, comme celles-ci, dont le peu de pefanteur donne plus de prife à l'aélioii des courans, à qui on doit attribuer le tranfport do la matière des couches qui fe for- ment à une grande profondeur dans la mer , & à une diftance confidérable des côtes. Ce feroit peut- être même, par cette raifon, dans les interflices des couches calcaires de première création qu'il fau- droit chercher ies traces des foffiles marins qui peuvent s'y rencontrer, & non dans l'intérieur môme des couches; car j'ai fouvent obfervé que plus les couches de pierre calcaire grife font épaiffes , plus elles font homogènes , & que Ton trouve cependant une plus grande quantité à' Am- monites dans lairs interfiiceb , tandis que l'inté- rieur des bancs ne préfente pas la moindre par- celle de coquillage d'aucune forte ; mais ces recherches font difficiles & difpendieufes, & il ne fe trouve que peu de circonllances favorables pour leseffeduer. Quelquefois des couches cntiè' s d'Ammoniics & d'autres coquili;s pèlagiennes font pref tout leur éclat ; nous en avons vu de tcUts chez Al. Macquard , que nous avons déjà cité , dont la fijrface , qiioiqu'en grande partie déconspolce, prélenre encore des ttinies rong,e> , vei tes & chatoyantes, mèlies avec l'éclat argentin de la nacre; elles ont été apportées de la Ruiîie par ce minéralogifte. On trouve aiiïi des Ammonites dont les cavités font remplies de ("paths criflal- lifés ; d'autres , quoique plus rarement , dont les cavi:ées font entièrement quartzeulès , le teft étant encore confervé & d'autres eniîn dont la fuper- ficle eft pyritenfe , ainfi que les- inierftices des cloifons , tandis que leurs cavités font tapiffees de cyftaiix quartzoux. On ne, finiroit pas fi on vouloit rapporter tous les accidens que les pétrifications de ces coquilles préfcntent : il nous fiiffira de dire , en général , que leur cavité eft ordinaireirsent de la nature des couches qui les renferment , excepté ieuicment dans ks cas où elles éioient déjà pétrifiées ou r'oflîles, quand elles y furent dé])ofees ; on a même dans cette circonftance une preuve de " la force diS courans qifi les ont charriées , dan^ l'étatd'entadé- ment où elles (c préfentent , dans la dégrada- tion de leur fuperficie , qui paroit vifiblemeiit avoir été ufce par le roulement, tandis que celles qu; ont été enfouit s là où elles o- 1 vécu , comme celles que l'on trouve dans l'intervalle des couches calcaires, font ordinairement couchées à plat fur une de leurs faces, & les côtes dont elles font ornées , f )nt aufTi vives qu'on puifTe le dtfircr. On en rencontre par fois quelques-unes dont la furface efi co-.ivene de ferpulcs ou vcrmiff.-aïf* marins qui s'y font pétrifiés ; nous en polVedons nt;e dans cet état , mais cela ne fe rencontre qiic très-rarement, & on ne doit pas en être étonné, parce qu'il paroit que les fcrpules font plutôt des coquilles littorales que pélagienncs , fi on en iige d'après le grand nombre de coquilles littorales fur Icfquclleson les trouve atrachtes , tant da s les couthes de la terre, que dans la met. • La diftinfKon écs Ammonites eft fi difficile , qu'il ne faut pas être étonné fi l'on n'a encore (iir cette partie de la fcicncc que des ébauches très-impar- faites: pr'.miéremenr , il s'en faut de beaucoup que leur nombre foit auffi confidérab'e qu'on fcroit tenté de le croire , d'après I- s di;fcripiions des amcurs qui en ont parié ; foilvcnt ils ont (ait autant d'ifpèces d'une feule, qu'ils ont trou- vé de (lifi.renccs dans le nombre des tours de leur fpirc , & ils ont repardé prcf.|ue fou JOUIS comme différentes celles dont les tours A M M intérieurs de la fpire nctoient pas tout à fait iémblables aux plus extérieur, : Acond. ment . iis les ont déterminés le plus fouvent d'à. rè- des meules intérieurs dont la tomie avoit été altérée par l'effet de la compreflion , ce qui a lieaucoup Contribué à augmenter le nonjbre de- celles que l'on r;.tr()uve dans leurs ouvr;::es. Qoiq e nous ayons tâché de ne décrire ici rue de véiitables ef'pêces , nous n'ofons cependant pas nous flatter d'y avoir ct mpletemeiu réuffi ; m li nous ofons tfpérer que l'on y trouvera les t- ' èces les plus fûres, ik en même temps Ci.llcs qui font les plus remarquables par leur forme. I. Ammonite réniforme, Ammonites leniform.s ; NOB.- Ainmonitzs nnijormts anjrallibas itftjfis , pri-' mario lextuplomajori , umbiluo utrinquc pr^minulo. Ainmonis cornu vlx duo'um orbium , jee rtticu- lato qiwdam opère a'epiélum, umb'.Lko uttrque éviter prvniiriii.'o ; List. co,h:, angl. pag. 2iy , lab. 6 , num. 10, — ejufd, f'ropf. tub. 10^4, num. jo. Ammonts cornu lave , fpina jubroiuiu-u minus , i.inbiii,o aquc praminulo , univs tantum anjrafliis ; Lang. Iiifl. ap. pag.çi,tat. 23, lin. ij. Corne aAinmon raiie à une fiule volute , trjit. des petrif. plan:. 4S , n. 306. Description. Cette ammonite eft la plus pente de tout le genre ; i'-' n'en i.i amais trouve c,ui excèdaffcnt la groft"cur d'une lentille ; la forme eft cxaélcment celle d'un rein , ^i- fa fpire n'eft compoféc que deux tours , dont le premier eft fi large , en comparaif'on du dernier , qu'il le furpaftc plus de doi!zc fois en groffur. La forme de cette coqu lie eft comprimée, & fa carène eft a'cije; fa furlace eft unie , & en y diftingue avec beau- coup de peine les traces des articulatioss qui la compofeni ; on ne les apperçuit avec plus de facilité que loif ,ue la coquille à été plongée dans l'eau; elles paroillcnt alors comme autant de ^ lignes angiileuf'cs dans la dircflion eft du centre vers la irconféience ; le fonimet di la fpire efl légèrcn^cnt faillant fur tes deux faces, "i (a pointe efi obtufe. L'efpèce de Langius , que nous citons ci-dtfl"iis. paroit différer de celle ci par fon volume qui eft plus confidérablc , de même que par la forme de la carène que cet auteur dit obtufe ; cependant comme cette diftercncc peu bien dé- pendre du (eul djrcloppemcnt que cet individu avoit pris, & que d'ailleurs feus Us autres carac- tères Convii-.rntnt , nous axons cru la 4cv< ir rap- porter à cette efptcc , jufiiuà ce que des plus Il ui iifis circonlbnccs tiens .-rient mis à potée dcconi|arer l'efpèce helvétique à la nôtre. Nous avons trouvé celle-ci d.ins les mines de Wiatbon des mr>ni.n obfcrve'"qus toutes !■ ; covTii'lles de ce banc- ont leurs cavités remplies €L.ne ttne ochrtuig trçs compaéle , tandis qiie la A M M $? roclie calcaire, qui les renferme, eft blanche & homogène dans toute fon étendue, ce qui porte à croi'ie qu'elles étoient dans l'état fcffde quand elles y furent dépofces , & qu'elles y furent tranf- pcrtées d'ailleurs. Celles dont parle T,nngius avoient été troir.-ées fur le Mont-Saint-Léger en SuiîTe , & fur Ils montagnes voifines de l'abbaye de Saint-Gai. Allioni dit que celles du Piémont fe trouvent dans les Alpes Viènnoifes , vit.adien/cs , proche, d'im endroit qu'on nomme le Sumbiicco, & près du bourg Sain!-S:cphdno . au lieu noinnié las Ribos ; . qu'elles y ilmi contenues dans une couche de pierre calcaire qui eft connue par les oryflologiftes, fous le nom de lapis JhHh.s. 3. Ammonite lombricale. Ammonites Itimbricalis. Ammonites anfraëus Uvibus teretibus , primarîif cccteùs paulo majori; Nos. Ammonis cornu lave pdlucidum , crebris articulis fi luminl objiciaiur velut unda'.is difàr.llim ; LlST». concti. angl. pag. zn , tvm. 6 , num. 8. Ammonis coniu lave, Jpina fubrotisnda minus trium anf'r.iduum , orbibus v^rmictdorum infrar teretibus ; LanG. hij}. lap. pag. ço , tab. 2^, Int. A. A.amor.is cornu lave , Jpina Jubroiunda minus trii^ni arj'rafiunm , orbibus venniculorurd injlar te'-e- tibirs , ejufd. pag. ço , tab. 2j , Itt!. A. ■ Ammonis cornu lave , fpina fubrottmda , minus , ducrum anfraHunm , orbibus vcrmicidorum , injlar teretibus ejufd. pag. ead. Ammonis cornu" lave , fpina fubrocunda marcaj^-: taceum minus trium anjraciuum , orb:b:.s teretibus &• non lA'iil .:fperis, ejufd. pag. çi. Ccn-.e c Amman à petites volutes fans raies j ttait. des pc:rif. planch. 4S , n. 5c. 7; Description. Je ne connoiscette efpèce que dans deux endroits en France , tous dei;X dans le voifi- nage de Montpellier j le premier eft à deux lieues dediftancede cette ville, -ù la droite du pont du village de Saint-Jeli', oii on la trouve abondam- ment dans les couches de pierre crétacée blanche , qui forment la colline fituée à la droite du cheinin qui conduit au village ; le fécond eft fwr la dtoite de la inontagne de"S.int-Lonp , à quatre lieues de diftance d"e cette ville vers le village de Snutu- argues , où elles fcnt contenues dans des couches de' pierre calcaire grife , dans laquelle on trouve auffi quelques ourfius à gros tubercules. Cette efpèce ne diffère de la précédente que par le noiTtbre & la proportion de fes parties ; le premier tour de la fpire .n'eft pas a' fTi conf:di- rable , rf larivenient aux autres que dans VAn- 1 tnjnite Hlfe , & on lui compte quatre & même cinq tours de fpiie complets ; quoique fa gran- deur foit la même , ils font réguliers & parfai- tement arrondis, le centre eft également enfoncé I des deux côtés , l'ouverture eft fphéiique & I fa fuperficle e.ft lilie. E i 3^ A M M Dans les deux eridrous où nous avens in J'q;;^3 cette Ammonite , le tel} de la coquille a été dé- tiuit , & ce n'a été qu'avec beaucoup 'de diffi- culté que je fuis parvenu à découvrir fur quelques individus de légères empreintes des articulations qui ont funi à me les faire rcconnoitre pour des vrais Ammonites ; j'avoisciuauparav.nnt qu'elles n'étoient que des moules intérieurs de quelque efpéce de pianorbcs Karins, dent l'efpèce-étoit inconnue. • 4. Ammonite turbinée. Amtnonitis turbinata. Ammonites ajifraâihus teretibus lavibus , épice, dextrorfvin produRo ; NOB. Ammonis cornu lave , ex altéra tantum parte ad umbilicum cavum /piris fere teretibus ; LïST. conc/i. ar.gl. pag. 212, lab. 6,.num. p. eju.fd. finopf. tab. I0f2,f:g 27. Ammonis cornu lave , fpina fubrotunda médiocre ^ duorum anfiraÛuum ex altéra tantum parte ad umbi- licum cavum ; Lang. hifl, lap, pag. po. Ammonis cornu lave , fpina fubrotunda minus miiicans trium anfralluum ex alicrâ tantum parte ad umbilicum cavum , ejufd. pag. ead. Ammonis cornu la.ve , fpina fubrotunda minus album trium anfrafluum , armatura argentea fplcndenie dor.atum , & ex altéra parte ad umbilicum cavum , ejujd. ihid. pag. ead. Ammonis cornu lave , fpina fubrotunda , minus *inereum , ovatum quatuor anfraSuum , ex altéra iantum parte ad umbilicum cavum , ejufd. pag, ead. ? Description. Cens Ammonite eft une des plus tares de ce genre, fa forme approche beaucoup «le celle de l'cfpéce précédente ; mais les tours de ]a fpire qui font dans cc'.le-ci affez ordinairement au nombre de trois , débordent légèrement fur le côté droit, & ne font pas placés furie même plan ; il léfulte de cette orgànifation , qui eft par- ticulière à cette efpéce, que k fommet de la (pire eft faillant fur ce même côté , & qu'il cft enfoncé fur le côté gauche comme dans quelques coquilles contournées du genre des hélices. La forme des lours de la fpire eft arrondie , & leur furfacc eft Jifle, à l'exception des futures des articulations «(ui, dans celles que j'ai vues, font ordinairement Taillantes & trèi-ferrécs. J'ai trouvé cette efpéce dans un ftliifte feuilleté , gris , fitué à demie-liei-e au nord du village de Chamborigaud, dans les han.es Cévèncs, mêlée dans les mêmes couches avec des gryphites & différentes variétés d'allérites ; les gryph.tes de te banc font Cliceufes ; les afiérites font fpathi(||Ues , tandis que les Ammonites font toutes pyriicufcs. Lifter obfcrva les fiennes en Angleterre, dans les carrières des Monl-Craver.Jcs , iigri ebjraccnjis. Celles de Langius éioient du MoDt-Saj»t-Lcger en ^juiÛ'e. A M M 5. Af.tyO/îiTE comprimée. ^ Ammonites deprefa. ^ Aritr.or.ites anfr.uTibiis deprejfis lavibus; NOB. , Ammonites cornu lave, fpin.z fubrotunda , mcdiccre compreffum duorun anfrafluim , i.mbUico pcriufo , junkuris foliacea e% primeniitus ; Lan G . hifl. lap. pag. po, tab. 2y , num. <. Ammonis- cornu 'e^ve , ffina fibcanda minimum comprejfum dtiori,n\ anjrùfluum , umkilico pertufo , cjilfd. pag. ead. Ammonis cornu lave < fpina fubrotunda mediccrf ecmprefiim duorum anfraàui:m , cjufK ibid. pag. ead. Ammonis co'nu lave , jp'ra Jul 'OlLiida, minus ccmpe£'um duorum aufrafltm , ejifd. p.ig. ead. Ammonis cornu lave . fpina jubrolur.da , minas comprefjum unius arframts , ejufd. pag. ead. Ammonis cornu lave f fpinj fubrotunda minimum f compreffum , duor.'.m aif-aBaun- , ejufd. pag. ead. Ammonis cornu lave , fpina f h'clunda minimum, comprefjiim , ovaium unius anfraOûs , & matrici immerfum. ejufd. pag. ejd Ammonis co'^nu lave, fpina fubrotunda ., minus", m.ircajfiiaceum mei'ioae cowp'ejjum trium anfraffuum, ejufd. pag. çi. * Ammonis cornu Uxve ,- fpitia' fi:brotunda , marcaffi' taccum minus comprefjum trium anfrafluum , ejufd, pag. ead. Ammonis cornu '.ave , fpina fubrotunda marcaffi- taceum , minus , conpreffum trium anfraflum ,jun(luris foliacea exprimentibus , ejufd. pag. ead. Ammonites cor.nu lave , Jpina fubrotunda mar- caffitaceiim minus compreffum trium anfrafluum , junc- turis foliacea expiimentibus , cujus feptimus fpondy» Uth.es piorfus lapideus ejl & eburis injlar candidus. ejufd. pag. ead. ? Ammonis cornu l.tve , fpina fubrotunda marcafft- taceum , minus co.iipreffïm trium anjraâuum , glebir \ minerali obfitum , ejufd. ibid. taù. 2j , Utt. C. j Corne d'Ammot jon plat'. , unie &• crnée de fleurs , trait, des pétri f. tab. ^S , n. ;ii , ejufd. tab. ead. num. y 11. Description. Celle ci parvient quelquefois à la grandeur d'im écu de fix livres , les tours de fa lj)irc font ordinairement depuis trois jufqu'à quatre ; au lieu d'être ventrus ou arrondis, comme dans les efpéces précédentes , ille les a compriméi & prcfque plats , de manière que fon ouverture préfente im demi ovale alongé, tronqué dans la partie où elle appuie fur le fctond tour de la fpire ; ; la carène, malgré l'applaiiffement de In fpire, cft I obtufe & légèrement arrondie. .Sa furljce tft liiTe par-iout ; mais les impreiTions des futures font très apparentes dans cclUs fur-tout qui ont la coquille pyriieufe. Cette Ammciiite eft commune en bafle-Btei.T gne , dans le voifinage dcQuimper; en Normaidic près d'AlcnijOn , &; en lioiiifipnc p:ès d'Aiiiiiiii [c l'iii nncontréc pareilltmcni lur les bords de Lcrau ptés»la yilic de Gangcs en Languedoc. A M M tangîiis l'indique en Suiffe aux iridmes cndiolts que les deux précédentes. 6. Ammonite carinée, Ammonites carinala. Ammonites anfraélibus levihus gihbis, carina ncuia; NOB. Ammonis cornu lave , fpina emirenie , fat crîfta- tum marcajfiiaceum médiocre, duo'um anjraSunm , umbilico pertufo , primo orbe valde %'cntricofo & jiinlîu- risfoliacea elegantij/imajoliispetrofclini ncn diffimilia txpr'irr.criibus ; LanG. kifl. L'p. pug. p2 , tab. 2J. SCHEUCHZER. 0:yc. hclv. num.43, 46. Corne d'Ammon A dos atténué en tranchant de couteau , trait, des petrif. tab. jp , n. 264. Curiofités nat. de Eafle , pa;. 4 , tab. 24, lilt. D. Description. Cette efpèce, fe trouve quel- quefois de la grandeur de la paume de l.i main ; eile eft alors toimée par trois tours & demi de fpire , dont le premier , eft vers l'ouverture , pref- que trois fois auffi large que les autres reflans : chacun des tours en particulier eft aftez enflé Vers le bord intérieur , & s'amincit à mefure qu'il s'approche du bord extérieur , au point qu'il n'y forme plus qu'une carène aigûe , mais non tranchante ; leur furface eft lifte, & on n'y dif- tingue que les imprc fiions herborifées des futures qui forment autant de chevrons découpés ; fon ouverture repréfente affez bien la forme d'un cœur , dont la pointe feroit très-aigiie , & les deux lobes arrondis. Cette efpèce me fut envoyée des montagnes des Cévènes avec d'autres objets d'hiftoire naturelle , non moins intéreft'ans, par M. du Pouget , aftiiellenient médecin à Alais , qui l'avoit ramaftée lui-même dans les environs de l'Argentière , elle eft rare dans les cabinets. Langius la cite en Suiffe fur les Alpes , fub- fylvania. 7. Ammonite crénelée. Ammonites crenata. Ammonites anfraélibus lavibus , carina acuta trenata ; NOB. Ammonis cornu lave, fpina eminentcfeu crijla dentata tnarcafp.taceum minus comfre^v.m dasrum aufracluum ; LaNG. Iiifl, lap, pas;. ç2, tab. 23, num. 2. Ammonis co'nu lave , fpina eminente feu crifla 'dentata marcaffitaceum minus compreffhm cttorurn an- frafluum , glebâ minerali obduclum , ejufd, pag. cud. Ammonis cornu lave , fpina eminente Jeu cribla dentata marcajftaceum minus comprejfum , ejufd. pa^, çj , t.ib. 2J, num. 1, SCHENCMZER. oryc. helvct. num. iç. Corne dAmmon à dos crémlé , trait, de: pétrif. tab. 5p , n. 2)3 , 2^p , planche mauvaife , copiée d'après LangitiS. Description. Je n'ai jamais vu celle-ci plus grande qu'i:nc- pièce de douze fous; on lui trouve au plus deux tours de fpire dorit la furface eft A ?vl U 57 lifte, & !a forme femblable à celle de l'cfpèce piccédente ; le tcur extérieur a deux iu:s jjIus de largeur que le feccnd ; fa caiène cA aiguë & dentelée comme la lame d'une fcie , mais fes dents font obtufes & arrondies , & ne commen- cent à paroitre que quatre lignes au - deftus de l'ouverture ; ce41e ci a la forme d'un cœur alongé , fa pointe eft très prolongée en avant , & reftcmbic à un bec dans les individus bien confeivés. Ceux que je pof'ède ont été trouvés dans le territoire de Bnulere , petite ville du comté Venaifl":n , qui eft déjà célébie par la variété & la belle confervation des coquillages foiules qu'on y rencontre. Langius l'indique en Suiftfe aux mêmes lieux que l'efpèce précédente. 8. Ammonite glabelle. Ammtnires ^label/a; NoB. Ammonites lavis depicffa , carina cbtiifa utrinqut. fulcaia ; NOB. Description. Cette efpèce n'a pas ordiiiaire^ ment ])lus de dix lignes de diamètre , fa forme eft très-applatie, & fa furface lifl'c ; on n'y diftin- gue que les découpures de fes articulations, qui font très-fines , mais très-régulières. Les tours de de fa fpire font au nombre de quatre ; la largeur du dernier eft aux trois intérieurs comme quatre eft à un ; le centre des tours eft également enfoiicé des deux côtés ; fa carène confifte en une côte aigiie , placée au milieu de deux filions aflez profonds. Nous avons tiouvé abondamment cette Ammonite dans un banc d'ochre , qui eft fitué prés d'une lieue au nord d>i village Dumas -Dieu, diocèfe d'Ufez ; elle n'eft pas rare dans les collec- tions de Paris , mais nous ignorons d'oij on la tire. 9. Ammonite granuleufe. Ammonites granulata. Ammonites, anfaflibus ovalis lavibus ,ferie utrinr (]ue granuluto tuberculata ; NOB. Ammonis cornu tnbercuUs'ininterioreorbium ambîtu horiiontaliterJJtis médiocre duorum ànJraéluum;LAtiG. liift. lap. pag. ç^ , tcm. 23 , num. '; . . Ammonis cornu tubeicutis in intertore orbium am- biuc hoiiiontaliler fais minus duorum a/ijruâuum ; ejufd. p.ig. & tab, cad. num. 2. SCHENCHZER. oryc. hclv. num. 20. Co'ne d'Ammcn à petits tule:cuUs, trait, des pétrij, tab. ?p , n. 2;4 , 2^6. ValîNTINI mus. p!. 2 , tab. 4 , num. 21. Favane , conch, planch. 6G, litt. D , 6. Description. ' Sa coquille eft orbiculaire^ les tours de la fpire font au nombre de trois , & le premier eft aufTi large que les deux autres enlém- ble.. Langius en a figuré une de dix-fept lignes de «iiamèttej celles que j'ai vues n'en avoicnt pas 38 A M M j delà dj fix ; les tours de la fpire font ovales ' ceux di rnnirieiir font également enfonces , leur lurfsce cil liile & le dos arrondi ; fur le milieu de chrqre coti du premier tour on voit une f;rie de tubercules demt-fphériques qui fe perd .ur les to.:rs .nt;neur5 & on y diftinguc très-bien les imprcŒons des futures ; la coupe (ie fon ouverture elï ovale. Cette cCi>èce fe trouve en plulleurs endroits de Ja t-rsnce elb eft commune en Boureog.ie près de Cul.y-les-Forges ; dms les monraiincs des Cevencsen Languedoc près d.- lu mine de^cha.bon ■ te Bayard ; on la trouve aulTi fur le Mont- d Or dr^is le Lyonnois. 1 angius dit qu'on la trouve f:,r les montagnes de la SuilTe près de Li:f;gcren. '^ 10. AMv:ONiTE«fimp[e. Ammop-t'cs fim-l(x. . Am!r.ofv.'.cs , piis fmpliàh,,! oUiquls apprcxi- mstis anjra&ibus futttretibtts ; NoB. Amir.onis cornu ftna-urn , firiis inu^/is tenuiftmh , obbqiii infpinamfi:brotundam & quafi plan.im abeun- libus minus ftibgnfium duorum anfraauum , orbibus tcrciibus unbiiko pmujo ; La^G. Idfi, lap. uf. 24 , niim. 4, Cône d'Ami on à ra'icx rares &• à dos arrondi trait, ce.- cilflf.tab. 40 , n. 26j. ' \VOE.M. num. 86. Corne d'Ammon à flries très-farces & toutes droi- tes, tendantes au centre ; h.v.G. conch. pag. ;p;, tab. ^■} , 14. Lrti^-i;laT'' ns fès d Cfuipées On la trouve dans ks moiuagiiss d.s Cévènes, 40 A M M aux- environs de Saint-Ambroix ; dans les monta- gnes des Corbières prés de Narbonne ; dans la Bretagne prcs de Quimper, aux environs de la Rochelle, &c. Suivant Langius on en trouve de pétrifiées fur le Mont-SaintLéger , le Mont-Randen & autres montagnes du comté de Bade ; celles qui font pyritcufes font , fuiyant cet auteur, du comté de Ncufcliâtel. Lifter dit qu'elle eft très-commune» en Angle- terre , in rivulo juxia tugt/iorp. apri ehoraccnfts oppi- dulum ; qu'on la rencontre aull'i dans une pierre arèncufe îk cendrée , que l'on trouve fur une montagne voifme du monaftère de Byland , & dans les canières d"Hinderskelfe & Nunnington. 14, Ammonite vertébrale. Ammonite i Jpinuij. Ammonites cojlis jimplicibtu antice arcu^tis elatis , Jorfo liifuLjtOjCarina crenata obtufz i/!trodiiites par la réunion des articula- tions ; la coupe des tours de la fpire préfcnic un ov;ile iranfverfal. Cette Ammonite eft très-commune dans tous À M M les cabinets de Paris ; elle fe trouve abondam- ment chez les inarchands , j'ignore d'où elle vient , mais je ne doute pas qu'elle foit des environs de la capitale ; celle de Scheuchzer avoit été ramaf- fée en SuilTe. Allioni les indique dans les Alpes Viennoifet,' inter Alpes Vtnadicnjcs , au pied d'une montagne très-élevée , au lieu dit le Sanibuco, & près du village Saint-Stéphano en Piémont, if. Ammonite à double face. Arnmomtes bifrons. Ammonites anfraflibus comprejfis externe coflatîs^ interne lavibus dorfo bifulcaio , carina q^tufa inter média ; NOB. Ammonis cornu , fpina in ambilu cmlnente , jîriis lateraiibus , paulo ultra mediam tantum partem orUs extimi per tingemibus ; LiST. conch. angl, pag. 20 j , tab. 6 , num. 2 , fig. bona. Description. Perfonne n'avoit encore trouvé es France cette efpéce à' Ammonite , laquelle avoit été cependant dcjà décrite par Lifttr. Elle a ordinairement depuis deux jufqu'à trois pouces de diamètre, & eft formée par quatre tours de fpire, de cinq complets dans les plus grandes ; elle efl comprimée , & fes tours font un peu plus relevés vers le bord intérieur ; ils font formés de chaque côté par deux bandes qui en fuivent la longueur , dont l'extérieure la plus proche du dos eft marquée de côtes tranl'verfaLs & arquées, dont la courbure ei\ tournes vtri l'ou- verture ; la bande intérieure eft liflc , on n'y voit ni côtes ni ftries , elle eft fèparée de celle qui porte les côtes par un fillon enfoncé & appa» rent fur toute la longueur de la fpire , jiifqu'au centre. Le dos eft auflî marqué de deux autres filions longitudinaux & liftes , le'quels font feparés par une côte peu relevée & obtufe ; fi bouche eft en forme de cœur , les deux lobes des côtés font comprimés, la pointe en eft tbtufe. L'ou- verti re du fyphon eft fituée entre les deux lobes intérieurs de l'ouverture , &. répond précifément à la crête de la carène du fécond tour ; celles que j'ai vues étoient couvertes dune croûte pyti- tcufe , couleur de cuivre , & les hcrboriiationsdes futures étoient trés-apparentes. On la trouve fur les montagnes des Cévènes , à peu de diftancc de Chamborigaud , dans une roclie calcaire grifc , fituéc à trois quarts de lieues vers le nord de ce village; c'eft piincipalement dans les inicrticcs des couche-) horizontales dont cette roche eft formée, & dans les voifinages de ces inierfticcsmi'clle fc trouve en plus grande abondance. M lX)rthc , dodeur en médecine de l'iiniveifitè de Mont- pellier , m'en a géncreufcment ccdc quelques- unes qu'il avoit ram.lllées dans le voilmage de Nifmcs. Lifter trouva les ficnncs en Angleterre , dans une roche alumincufc , fiiuéc près de Vi hitby. 16. Ammonite A M M i"i. Af.îMONiTE bifiu-quce. Ammonites b^furcua. Ammonites cojlis tranfvcijls raris in medio bifur- cutis , ad bifitrcuiomm tubcrcuLitis ;'HO'&. Arnmonis corriu Jlriutum , firiis eLitis & di'jifis , prccedenti: tuberculo ovato & fubrotundo maximum , trium anfraBuum ; Lang. Iiiji. lap. pjg. ç^j , tab. 26, n", I. Ammonis cornu flnatum , firiis in tenuijjîmas di- vifis ,prscedent': tuberculo fubroiundo médiocre qudtuor tinf-a6luum , cyj.[d pag. ead, SCHEUZ. oryc, hclvet. num. ji. Corne d\4mmon à grojfes raies bifaurchucs , cvec tm tubercule à l'orifice des fourches , trait, des pétrif. tab. 44, n. 2S1. Corne d'Ammon à peu près femblible , id. mâne planche ^ n, 2Sj. Corne d. Ammon luberculeufe à ftries bifourchuts en relief, avec des tubercules ronds à l'origine de la bijurcation â dos entier; BERTRAND, diil. oryc. tom. pag. isi). Favanne conch. planch. 66 , lin. D , 1^. DîSCRiPTrN. Celle-ci parvient jufqu'à fix & fept pouces de di.imêîrei elle ertfomiée par quatre tours de ("pire de forme ovale , qui diminuent gra- duellement jufqu'au centre. On compte fur le premier tour depuis quinze luf-juà dix-luiit cc;ei arrondies & faillnntes, qui le coupent tranfvir- falement ; au milieu de l'intervalle qui fépare le bord intérieur de l'extérieur, ces côtes fe divi- fent en deux autres moindres qui , après un éear- tement de deux lignes fur le milieu du dos , vont fe réunir en une ieule fur le côté otpofé : on voit un peu au-deifous de cette bifurcation un cros tubercule déforme ovale Se arrondie, placé à fon origine; dans quelqt;e> individus , &; fur-;out dans ceux qui font les pk.s développés, les côtes ttanf- verfales fe divifent au -defl'oiis du tubercule en trois côtes, mais alors celle du miiieu ert la feule qui fe prolonge jufqifà celle du côté oppofé , les <.\cu^ latérales ne font bien marquées que fur le milieu du dos, & font peu fenfibles a l'endroit de lear réunion fur le tubercule ; le dos cft con- vexe , l'ouverture ovale , & les découpures des articulations très-pro!ongées. On trouve cette efpèce dans un banc de fable au pied de la montP-jne de Venterol , à un quart rie lieue au nord de la ville de Saint-Paul-trois- Cliàreaux en Dduphiné. J'en ai pareillement trouvé des frat^mens fur les bords du Rhône, aii-delfus de Vienne. Lpngius l'indi'iue fur les montagnes du comté de Bade en Suilfe , & dans une carïière fituée dans le voifinage de cette ville. 17. Ammonite janus. Ammor/fes trljiifciala. Ammor'ires dorjo convexo dupliciter flriai'o jiifraâu primar'io i nca^ eie^'Ma utÀn'itie dijlinàj J-Nos. HïiLnre Naturelle, Tome VI. Vers. A M M Air.-Honis cornu jhialum , firi'is precec'crti lincr eminente d'ivif.s concameratuni maximum , quinque aifraduum ; LanG. l.ip. fg. pag. pp , lab. z6 , n:tm. a. Ammonis cornu Jlriatum , Jlrîis preceder.ie lineâ em'ncnte divijîs conc.ime-a'.um , médiocre , verucco- fum , quatuor anfraBuum , ejujd. ibia. lab. ead. num. j. Corne d' Ammon rayée à grand rebord , trait, des pétrif. tab. j/ , n. 2S/. Corne d' Ammon , un peu différente , à grind rebord, ibid. tab. ead. n. 288. Description. Ce qui diftingue priiscipalement celle-ci, ce font deux grandes côtes relevées qui fui- vent decliaquecôté le contour de la première fpire; elle parvient jufqu'à fept pouces de diamètre, fur une épaiifjur d'environ trente-trois lignes ; on lui compte alors cinq tours de fpire qui , en diminuant graduellement jufqu'au centre , lui forment de chaque côté un enfoncement égal ; le dernier tour de la fpire peut être divifé en trois parties égaies entr'elles , quant à la largeur , mais inégales par la forme ; celle du dos efl: arrondie , tandis que les deux latérales font prefque plates ; celles- ci font marquées de trente à quarante cotes finiples qui fe terminent là où commence!.! bnniî du dos, & en ibnt féparées par une / . ' ; ' . ée qui coupe les autres à angle dro:, . .j, d« chaque côté de la coquille , i. : i confé- rence; la b.inde du dos c(l ni.uqîicc p:.r ies ftries deux fois plus nombreufes q'.:e les côtes latérales, .mais ar.fli moins profondes ; fon ouverture eft prefque quarrée , quoique légèrement arquée au dos. tlette efpèce préf.-nte quelques variétés ; la principale eft celle que Lang'-i:s a figurée , tab. a6 , nomb. 3, dont les ftries htéralss (bu granu- leufes & comme articulées. Noiis avons ramafi'é cette Ammonite dans les montagnes des Ccvèncs près d'Alais : Langius l'a indiquée dans le comté de Bade , près de Bœftein & de Luggeren , & fa variété à ftries granuleufes fur le Mont- Suint- Léger en Suiiî'e. :8. Ammonite irrégulière, Ammcni:cs inteiriipta. Ammonites , ccflis ir.infverjïs ahenis tifdis- , carina fukata ; NoB. '' . Ammonis cornu (Itialum , Jlr'iis diyifîs , & i,i fpinr.m fulcaiam abenniihus médiocre ; Lan,<;. lap. fis- F'^ë- 9^ ' '■'^' -•)"' """'• S' Description'. Cette Ammonite n'eft pis com- mui-e ; Langius n'en avoit vu qu'un fragment qu'il fît figurer dans fon ouvrage : elle reilém- ble beaucoup à ccUe qui fuit , mais les côtes relevées des to-.irs de \a fpire font alternati- vement fimples Si fourchues , tandis que celles (le VAmmontc régulière font conftamment fi^ii- pies ; fjji plus grnnd développement n'cx.èJj 42 A M M Jamais fix ponces de diamètre ; on la trouve bien plus fouvcntde deux ou de trois. Ljs indi- vidus de fix pouces de diamètre ont fix tours de fpire comprimés , dont la furface eu garnie de côtes tranfverfales, faiilantes & fourchues de deux en deux ; l.s côtes intermédiaires font aiiiïi groffes que l.s autres prés du bord intérieur des tours; mais elles diminuent infenfiblement & difparoif fent vers le tiers de leur largeur. Sa carène efl formée par un fiilon enfoncé comme dans l'efpèce fuivante. Le fragment que Langius a cité avoit été tro;ivé fur le MontSaint-Léger en SuiiTu : les individus que nous pofîedons font des montagnes du Vivirais , dans les voifinages de l'Argentière. 19. Ammonite régulière. Ammonites regu'jrls. Ammonites , co/lis tmnfverfis fimplici bus , antke fiexiwfts , cdrln.t fulcata ; NOB, Ammonis cornu flriati , flriis valde denfis & tmincntibus nud.iùm incurvatïs , & in fpinam fid- éatam abeuntibus marcajjltacei fruflum ; Lang. kp, fie' P^e- 9S > w*- 23 > "■'""• ^• Corne d^ Ammon ait Jos fdlonnè & à raies firnplcs , çai fe terminent au bord du Jillon , trait, des pétrij. i.ib. 42 , n. i7j. Description. Cette ef^èce ne diffère de la précédente que par la forme de fes cotes , fa petitefle & le nombre des tours de la fpire ; fa grandeur ne fu'p.iffe jamais celle d'un écu de fix ; livres, fes tours font comprimés & prcfque angu- [ jeux, ils font au nombre de quatre , & leur fur- \ face eft ornée de eûtes tranfverfales , étroites ' vers le bord intérieur , enflées & anguleufes vers le dos ; leur principale différence avec celles de l'efpèce précédente eff que celles-ci font fimples & jamais bifides ; fa carène eft formée par un fiUon lonçiiu'Jinal & creux comme dans \' Am- monite irréguliére. Langius dit qu'on trouve cette efpèce fur les montagnes du comté de Neufchittl. 20. Ammonite bifide. Ammonites bijida. Ammonites cojlis trjnfverfis elevatis diftantihus , ad do:fum bifidif anfraâtbus fubttretibus ; NOB. Ammonis cornu Jlriatum flriis dentioiihus divifa 6- in fpinjiu ftbrotund.im .ibeunt'.bus maximum , qninpie an'lrafluum ; LaNG. Aifl. lapid. pag. ç6 , lab. 2j , num. I. MURALT. tphem. german. fig. 10. Corne d'Ammon à raies doubles vers le haut du Jos; trait des pctrif. tab. 42 , n. 270. Description. Celle-ci parvient à un très- prasd volume , j'en ai vu qui avciient été trou- vées aux environs de Joyeuft dans le Vivarais, A M M qui avoient près de quinze pouces de dininèir? ■. elles avoient fix tours de fpite complets , Ici- foime étoit orbiculaire, & leurs tours légérenun'^ comprimés ; on comptoit fur le plus cxtérievir depuis trente -cinq jiifqu'à qi;aranie -cinq côics arrondies qui le cotipoicnt tranfverfalemcnt , & fe divifoient en deux plus petites fur la région du dos. Largius dit qu'on la trouve fur le Mont- Ratiden en Siiiffe ; nouj en a ons vu qi.iavoicnt été apportées du nord de rAiigleiene. 2t. Ammonite radiée. Ammonites radi.îta; NOB. Ammonites ttjla comprcjja lavi papillis inte'iori- bus elevatis, (arina fulcata tuberculis titiinque bije- riaiis ; NoB. Corne d'Ammon ornée de raies de tubercules fi* de fliUTS , & au dos terminé par ure ejpice de tania ; BoURG. trait, des pitrif. tab. 4j , n. 2S0, Corne d'Ammon tuberzuleufc &• liffe , a vec des tubercules cylindriques rangés autour du centre , à dos fillonné ; BERTRAND , diH. oryfl. pag. i^p, n. 18, Description. Cette Ammonite a quelquefois jufqu'à cinq ou fix pouces de diamètre, elle el\ comprimée , & porte deux & demi ou trois tours de fpire complets ; fa furface eft lifTe , & on y tliflingue ordinairement les traces de fis futures qui font très-(inueufes & légèrement en- foncées ; le premier tour de la fpire a deux fois plus de Isrgtur près de l'ouverture que les deux autres enfemblc; il porte de chaque côté, fur fon bord intérieur, des tubercules oblongs & couchés tranfverfalcment fur le corps de lavolute , qui ft mblent partir du centre comme autant de ravons; ces tubercules font au nombre de quinze ou de ftire fur le premier toiir ; on en compte autant fur chaque des plus intérieurs : leur forme appro- che de celle d'une maffiie , dtnt le gros bout feroit tourne vers le dos ; quelquefois ils font formés de deux lobes ovoïdes , féparés par lui étraiglement , dont le p'us extérieur eft deiix fois plus confidirable que l'autre. La carène de cette Amironite confifte en un fillon aiTc/. profond, qui eft bordé de chaque côté par deux lanps do tubercule^ arrondis & liffes ; l'efpèce de Bour- guct. que M. Bertrand a citée dans fou diiftionnairc orcyi5lologique , doit être ccnfidérée coiiiiiic une variété de la nôtre , puifque ces auteurs ne lui accordent qu'un fcul rang de tubercules de cha- que côté de la carène : rouveriiite eft en forme de fer de pi,(uc ; le lobe qui répond .*! la caténc eft obius, les de x intérieurs font aigus. Cette Ammonite n'cft pas rare duns les cabinets , niuis ignorons <î elle fe trouve en France ; celle de liourguclN^toit des niuniagncs de la Suilfe. A M M 22. AmMOMTE nodii'.eufe. Ammonites r.odoja ; NoB. Ammonites, uflafliiata, papilUrim dlipUd ferle, intenorc davala , dorfo rotundiito intei-ro ; NOB. Ammonis cornu \errucofa ; Ba/£RU3 > oryei. noritu. pag. 6-j , tal. 2 , fg. 4- Cerne d'Artimon à doubles tubercules ; BoURG. trjit. des pétrif. tab. ^g , n. 262. Description. Cette Amnonite'rc^emh\e beau- coup à la précédente, mais elle eft ordinairement plus petite & plus ventrue qu'elle ; fon dos eft arrondi , on n'y voit ni carène ni Tillon , les tours de la fpire font au nombre de trois, le plus exté- rieur eft près de trois fois auflî large que les deux autres réunis ; leur furface eft firiée & ornée de deux rangs de tubercules, dont les plus intérieurs font ovales, & les plus extérieurs lenticulaires; ceux du rang intérieur font placés à deux lignes de diftance du bord interne de chacun des tours j le fécond rang eft plus écarté oC placé de chaque côté du dos de la coquille , à une diftanct égale des deux bords ; fon ouverture eft cordée & les fonimets également enfoncés des deux *tôtés. Bajeriis a rcpréfenté une variété de cette Ammo- nite, qui confifle uniquement dans la forme des tubercules du rang le plus intérieur, ils font len- ticulaires comme les autres & à peu prè* du même volume qu'eux. Un individu que nous en con- noilTons nous permet d'alTurer que lefpèce de Ba- ■jerus n'eft qu'u.-ie variété de la première , puii'qu'il préfente fur le tour extérieur des tubercules ova- les , & d'autres lenticulaires fur le rang intérieur. On trouve cette Ammonite dans les monta- gnes de la Suifle , & la variété aux environs de Nuren:btre. A M ]\î 45 23. Ammonite couronnée. Ammonites coronata ; NCB. Ammanites , tsp.a jubglobofa tranfverfe firiau , anfraflibus utrinque ad JiUuram papitlojo coronatis ; NoB. Description. Celle-ci eft une des plus rares de tout le genre , elle eft prefque ronde & de la grof- feur d'une châtaigne; fon dos eft très-large & 'con- vexe , & il eft mai que de ftries aiguës & écartées , qui vont fe terminer par paires à des tubercules coni- ques & creufés qui font placés vers les fommets ; les tours de la fpire font au nombre de cinq , ils font très-enfoncés vers les fommets & accom- pagnés d'un rang de tubercules également coni- ques, qui y forment une couronne feniblable à celle de la volute œihiopique ; le tour extérieur eft le plus apparent . i' ccuvre tous les autres; i! préfentefur fa fuperficie, outre les ftries aiguës dont nous avons parlé , des futures en forme de trèfle qui s'articuKnt les unes dans les autres avec beau- coup de délicatefle ; fon ouverture eft prefque lancéolée & tranfverfe , elle eft lunulée dans la partie qui appuie fur te fécond tour. Nous poflédons im individu entier de cette Arr.rr.cnite , qui nous a été envoyé de Perpignan ; nous en avons tiouvé dans la (uite des fiaginens recon- roilTables fur une montsgne des Cévènes , que \'o\\ nomme dans le pays le pic - de -Bouergue. M. Bertrand parle, A'ifZ. oryfl.p. 1 ,pdg. i6ç , d'une corne d'Ammon extrêmeraent globuleufe & cou- ronnée de deux côtés, qui peut-être eft la même que notre- Ammonite couronnée ; on la trouve , fuivant cet auteur , à Mandach dans le canion de Berne, dans la canton de Neufchâtel, & dans l'Argeu. '94 Suite à r Introduction de l'HiJloirc Naturelle des CoquilLiges. AMPH IIx'OME , Amphmome ; KoB. Genre ve vers marins de la famille des vers molusqves , qui a pour caraclcrc un corps oblong , articule & rampant , une bouche & un anus fe'parcs , places aux deux cxtrémitcs , une crête charnue au-dejfus de l extrémité fiipérieure , deux rangs de branchies ramijiéeS fur toute la longueur du dos. ESPÈCES. 1. AMniiy. chevelue. Corps très-velu , la crête triangu- laire & applalie , la queue fourchue. 2. Amphin. caronculée, La crête charnue & lamellée ohll- quenient. 3. Amphin. applatie. Corps applati , atténué vers les deux bouts , la crête charnue & obtujc. 4. Amphin. tétracde. Corps quadrangulaire y les extrémités obtujes y point de crête. AMP OBSERVATIONS GÉr:::P-A' ES. M. VAlzs a donne une delcriptiori ttè -détaillée de ces quatre vers , il les a rapportés au genre des aphrod.us malgré les différences rcmarqusb'.es que leur orga- rifaiion préfente ; fi la forme générale du corps Aiffiibit pour réunir des êtres dilTcmblables par toutes les autres parties, il eijt été n.ieux f^ns donte de placer ces vers parmi l;s néréides dont ils avoient au ni ins quelques-uns des caraflèrcs elTentiêls; mais ils diffs. oient des unes comme de^ autres par un caradére qui leur eft propre , & dont l'importance ne peut être difputée , puifqu'il t.infi îe en deux rangs de branchies dorfaies & r-minées , qui fe prolongent fur toute la lon- gueur du dos : ce caraâére nous a paru fi efîentiel, que malgré l'autorité de M. Pallas , fur une quef- tion dont il nous fournit lui-même la matière , il nous a été impoffible de penfer comme lui ; nous avons cru devoir fép-arer ces quatre vers du genre t'es aphrodites où cet auteur les avoit placés , & en former un genre nouveau que nous propofons aux naturalif.es fuu', le nom ù'Amphi- vane. C e nom , fuivant les myihologifres , efi celui d'une néréide de la fuite de Téilîj's : nous l'avons adopté de préférence à tout autre, afin de mieux indiquer la grande analogie que ces vers nous paroifiTent avoir avec ceux du genre des néréides, dont ils différent cependant à bien des égards. Les aphrodites en différent effentieUement par les écailles alternes dont leur do-- efX tuile , & par les tentacules articulés que MuUer leur attribue. Les néréides ont des hranthies extérieiircs fur le imut de leur tête feulement; mais leur dos en eft dépourvu , & Iturs tentacules font très-nom- breux, d'où il rélulteque les Arr.phlnomes, n'avant ni écailles fur le dos , ni la bouche bordée de'ten- tacules, ne peuvent appartenir .î aucun de ces deux genres. Si à ces caraiiéres nég:itif> nous ajoutons tjue leur ctganifation eft difffienre, qu'elles ont deux rangs de branchies ramifiées qui fe prolon- gent fur le dos , qui pourra fe reiiifer à croire qu'elles forment effeftivemein un genre qu'il faut diftinguer de celui des néréides comme de celui des aphrodites , fi on veut conferver quelque con- fiance pour la méthode? A es cara<5ière , nous ajou- terons que les trois premières efpèces de ce genre ont au deflus de la tête une caroncule charrue qui forme une efpéce de crête, que les trois pre- miers fegmens aniéiieurs n'ont pas de branchies, taisdls que- celles des néréides font au conir.;ire placées fur ces trois premiers fegmens , & fouvent même plus prés de la face antérieure de la tête que du o'té cppofé. ■ Nous ne pouvons dlfconvenir que la forme de CCS ve\s n'ait icaucoup de rapport avec quel-ues tfpèces d'aphrodites , fur-tour par les pieds, ou les appendices garnis de poils roides qtsi leur en t'ennent lieu ; mais ce dernier caractère leur eft c.-.mmun auffi avec quelques néréides, fans qu'on puiffi pour cela les confondre svcc les vers de AMP ■4? Tiir ù: ces deux renrcs. les Ai'q-hlrcmcs ont i.'i;e Louche & un amis dillii.ils ; la pcmieie de ces ciivenures efi [jlacée fiais le l.cut rntérieur du ccrp» , depuis le tr< 'fieine jufqu'su cinqi;ièiTie fegment;la (ecorde , celle de l';iius , eft fituée au bout de l'extrémité poflérieure. Il ne nous rcfie rien de plus à dire fur la nature de ces vers, nous ne les connoifions que d'apréi les excellentes dcfciiptions de M. Pallas, qui les avoit prifes fur des individus conff rvés dans la liqueur , qui peut- être avoit déjà corrodé ou tout au moins raccorni quelques-unes de leurs parties. I. AmphiNome clievelue. Amphincmc c.ipUlata ; NoB. Ainph, viUcfjJima , cnjla niquctro deprtffa , cauda fiir^.ita ; NoB. Aphroditj fldva ; PaLLAS , m'ifc. icol. pag. çS , tab.'S , fig. y— II. De CRtPTiCN. AL Pallas cfi le feul auteur qui ait parlé ji'.fqii'à ce n;oment de cette belle efpéce; elle eft tiés-!cnisrquable par le jaune brillant de fcs poils, & fur-toiit par l'élégance de fes bran- chies, qui font rnmihées & rangées Air deux files fur toute la longueur du des. De deux individus que M. Pallas a connus, celui dont il a donné la defcription avoit quatre pouces îk demi de lon- gueur , ik fa plus grande largeur , fans y com- prendre les poils dont le corps eA garni , étoit de dix à onze lignes; fa forme êtoit oblongue & fes extrémités obtufes , mais celle du côté de l'anus étoit plus atténuée que l'autre ; fon corps étoit coniprimé fur les côtes, convexe fur le dos, & applati deffous ; il étoit divifé en fegmens irar.f- veriaux plus laigcs fur le dos, plus profonds fur les c'téb, & marqués fur le rêvant du ventre par v.nc fttite ride; les deux premiers du ci' té de la tè'ê ne peuvent être appeiçus fur la l'ace infé- rieure du corps , parce qu'ils font , en quelque manière, conl'ondus avec les rides de la bouche; le troifiéme & le quatrième forment , par leur réunion , une efpéce d'anneau , au milieu duquel la bouche eft placée ; fon cuvertiire eft bordée dérides, & paroit terminée en avant par quatre petits feuillets , qui ne font autre chofe que les plis des fegmens antérieurs, dont les deux inter- médiaires loiit marqués d'une callofiié. De chaque côté du corps , 8i dans les filions formés par la convexité des fegmens, il y avoit des bandes foyeuf"es & applaties, compofées de poils très-fins , jaunâtres , & longs de quatre lignes & demis , parmi lefquels on voyoit un cirrlie cliarnu , de la couleur de la peau de l'anima! , dont la longueur eft de deux lignes & deux tiers; au-dcffi.s de ces bandes foyeufès, & tout près des boîds (lu dos, il y a fur chaque fegnient une foffette tranfverfale , dont le centre eA creux , les tords rcl-vés S; calleux , la forme ovale , & la couleur citron , d'oi; fortent des 45 A M P Fo-ls ii h même couleur & tie la màme lon- gaciîr qui ceux des bandes latérales ; ces poils fûraicr.: , p;ir leur ràiinion , des petites houppes quir.e font pas aufTi tonftues que celles des côtés. Cn voit outre cela un fécond cirrhe charnu, d ns ■chacune de ces foflcttcs , dont la longueur eft de cinq ligi^ts , la couleur noirâtre, la fîiuation fur le derrière des houppes , ik la diredlion vers le dos. Le dcffus du corps de cet animal fingulier eft muni de trente-fept paires de branchies rangées fur deux files près des bords , chique fegment en foutient une paire , excepté les trois aniéricurs qui en font dépourvus; c!>ac\inc de ces branchies , confidérée à part, relTcnible à une petite tige de fougère, dont les folioles ne fcroient pas encore développées; leur forme e(l triangulaire & appla- tie , &. leur tige eft tripinnée. Les divifions du forimet font aaifi fines que le plus fin duvet ; elles font brun.Ttres, & inclinées vers la p riij inférieure & poftéiieure du corp-;. Chacune d'elles a encore un fccond rameau placé à kur bafe , plus écarté que les autres & prefijue crochu , qui cft tourné vers la convexité du dos. Lesaiitrcs rameaux Jatéraux font au nombre de feize , tk paroiffcnt placés en oppofition fur la tige principale ; les trois premières divifions de la bafe font les plus confidérables ; celles qui font an-delTus décroif- fent imperceptiblement à mefure qu'elles appro- chent du fommer. Les trois fegmcMS antérieurs du corps que nous avons dit être privés de branchies , ne le font pas des petites houppes de poils citrons , ils fou- tltnncnt , à la place des branchies, une petite créîc dont la forme eft trianrulaire ; le bord fupé- rieur doublement crénelé , & la bafe lar.-e & app' Sur le devant de cette crête ce ver a deux ciirhes remarquables qui partent de chaque houppe de poils du premier fcgment; leur forme & leur pofiri'.n les font reffembler , fuivant Palias , à des antennes. La queue cfl placée à l'extrémité poAérieurcdu corps, elle e(l formée par deux pro- lonpemens cylindriques, obtus & rapprochés, qui la iont paroitrc foui chue; l'anus eft vraifembla- tlement placé au milieu. La couleur des poils qui ornent cet animal eft , comme nous l'avons déj^ dit , d'un jaune tusnt fur le citron ; celle de la peau eft cou- leur de chair, & femblable , fuivant Pallas , h l'intérieur de la paume de la main , i.nnt à caiife tic fa teinic , que par rapport aux flries croifées qu'on y obfcrvc. Les ftries du ventre font longi- tudinales & ondulées , tandis qu'elles font obli- qiics fur 1.1 convexité du dos. On obferve encore v.nc firic longitudinale, mais peu profonde fur ks côtés de l'abdoinen , Si une tache livide , Jifl'c U fans flries fur le milieu de chaque fcgmcnt dorfal. Les rameaux principaux des branchies (ont J'hincs, le duvet qui terraine leurs divifions cft d'une couleur brunùirc. M. Pallas eut occafion A M ? d"en voir deux individus qu'il regarda comme de 11 même efpéce , quoique l'un d'eux , celui qui croit plus petit , n'eut que trente - trois feg- mcos , tandis qu'il en compta quarante lur l'autre ; leur forme Si la difpofition de toutes les aiures parties extérieures étant d'ailleurs les mêmes. Ce n'ert pas à nousà décider fi ce célèbre natu- ralise a eu raifon de les réunir , il nous fuffit d'en faire l'obfervaiion , dans la vue d'engager ceux que des circonftances favorables attirent dans les contrées éloignées , où vivent ces animaux , à éclaircir nos doutes. Ce ver vit dans l'océan afiatiqus ; des deux que M. Pallas a vus , l'un , qui eft celui dont nous donnons ici la defcription d'après lui , avoit été pris fur la côte de Bengale, & le fécond avoit été envoyé de l'ile d'Amboine. 2. Amphinome caronculée. ^împh'inom: ca-u.iculau ; NOB. Amph. crijla diruncuUta. , obl'ique lamclhu ; NOE. Mille pcda marins jmboimnjis ; Seb tlicf. vol. t, ul'. 8i , num. 7, pag. ji. Nereis g}g,intej umaculorum faj'ciculis tr.plici ordine ; LiNN. fyfl. n.it. p.ig. 1086 , num. 10. Apl'.rodit.i canincnLit.: ; PallaS , mijc. ^ool. pag. (02, tjb. S , num. 12 , /j. Description. Cette efpèce , quoiqu'ancienne- ment figurée par Stba , n'en étoit pas mieux connue ;"Liniié , d'après la planche de cet auteur, l'avoir rapportée au genre des néréides , dans lequel il avoit réuni bien des êtres différens, do;;: la rature a été mieux connue dans la (uite : ce ver-ci étoit dans ce cas , & l'on doit à M. Pallas la defcription que nous allons en donner ; il la prit fur des individus qui lui furent communi- qués par M. Crury, membre célèbre de la fociéié de Londres. La longueur de ce ver varie fuivant fon .âge ; fur un individu M. Pallas la trouva de neuf pouces, Hc de quatorze fur l'autre , le plus grand dia- mètre au corps de ce dernier égaloit.^celui du doigt d'un homme; fa forme êtnit alongée, & décroil- foit depuis le tiers antérieur jufqu'au bout; elle eft quadrangulaire , comprimée , & fa confill.mcc crt médiocre. Le dos eft légèiement convexe, le ventre c(l plat & marqué d'une flrie longitudi- nale peu profonde , les fc ginens dont le corps de ce ver efl compofé p.Ufent le nombre de quatre-vingt-dix : M. l'allas ne put le roconnoiirc avec précifion, parce que les deux individus (|ui lui furent envoyés avoient le bnut de la queue tronqué ; les ftrics tranfvcrfalcs qui div^enl L'S fcptncns lonr profondes , prineipalcnicnt ccilcs du delTus du corps ; fur le bord inférieur de ces fegtnens, il y a de cinque côté une papille iranf- verfe qui foutient une houppe comprimée formée de poils, dont la couleur cf) jaune. A M P Sur les côtés du dos , il y s au - tîciTus c!e chaque fegment une pareille iinuppe qui eft bordée par un fiiion annulaire , d'ciij il fort , fur le derrière, un cirthe fin comme la pointe d'une aiguille & couleur de chair ; ces iiouppes dorfales ne font pas placées fur une même ligne que les pinceaux du ventre , mais alternative- ment , elles forment , en quelque manière , une quinquonce avec eux. Au-deiTus de chaque hoi'.ppe dorfale , & tout près de fa bafe , on voit une branchie feflîle & très-branchue, cToii il fe détache fur le côté un très-petit rameau , dont les bords font ferd^s comme les dents d'un peigne. La bouche eft placée fur la face inférieure du qua- trième fegment antérieur; fou ouvenuie, quoi- que ronde, paroit plifiee par les extrémiiés des trois premiers fegmens qui viennent y aboutir; on remarque au milieu de fa cavité une flrie lon- gitudinale qui femble la divifer en deux lèvres. Elie eft terminée en avant par trois cinhes, que leur pofition fait reflembler à des antennes, celui du milieu eft le plus long. Sur la face lupérieure, & fur les quatre premiers fegmens, on voit une crête ou caroncule , fi;ivant M. Pal.'as , dont la forme eft ovale & appîatie , qui paroît formée de petites lames , dont fcpt de chaque côiè font obliques , divergentes , & paroiflent crépues. L'anus eft vralfembîablement placé au bout de l'extrémité oppofee ; mais comme cette extrémiié jnanquoit , ainfi que nous l'avons déjà dit , M. Pallas n'a pu indiquer ni ia forme m fa fjtuation. La couleur de cet animal , d'après les conjec- tures de M. Pallas , doit être pendant fa vie d'un blanc tirant fur le grifâtre ; fa peau eft tendre , hiifante, & lui parut munie d"i:n épiderme très-fin, le deftlis du corps ne préfentoit pas de différence fenfible avec la couleur du deftuus. Seba dit que ce ver vit dans la mer des giandes Indes , ceux que Pallas a décrits furent péchés à l'ile d'Antigoa dans l'Amérique feptentrionale. On peut voir dans fon ouvrage la defcription anatomique des principaux vifcéres de ce ver. 3. Amphinome appîatie. Amphir.eme complanata ; NoB. Amph. comprejfa utrinque atténuait, ct'tpa carncfa oltiifd ; NoB. Nere-.s , tcmacuUs capitishinis tnpjrtnh , corporls plu.ltus penkllUformibus . duplici fcne ai laura pofif.s ; Bp.Ow.s". hift. Jama-q. t.ib. 29, fis:. 1. ApIvoJita compUnata ; Pallas, mifc. \ool. p.ig. 110 , idh. 8 , fig. iç , 16. Description. Bro\7ne eft le premier auteur qui ait parlé de cttre efpèce , qu'il avoit prife, par une erreur fingulière , pour le véritable animal des tarers qui percent les bordaees des vaifieaux, parce qu'il la irouvoit vraifemblablement dans les ti^yaux vuides de celte efpéce de coquillage. Linné, A Ivi P 47 qui n'.ivoit pas vu refj.>êce de J^iow,)?, l'.ivcit rapportéce à fa néréide bleue, qui cfl ccjrntiant un ver très-diftinifl de celui-ci, pu;fc[ii"ii appar- tient à un autre genre. L'anim-il dont i! eft ici queftion, quoiqtie voifin des néréides par fa forme générale , s'en éloigne cependant par le nombre plus confidérable des anneaux c'eut il eft com- pofé , par leur petiteiTe &. leur rapprocheinent , & en outre par l'organifation de fes branchies ; ce dernier caraélére , qui l'affimile aux efpèces. du genre à' Amph'uwmc , le rapprociie plus parti- culièrement de ÏJwphinome caronculée , tandis- que la forme de fa ciète la rpndroit\plus analo- gue à VAmphinoms chevelue. Il réfulre d-: i.i que l alongé , applat! fur to;ire fa longueur, & muni de chacpie côté d'un double rang de petites houppes de poils très-dL'li;es ; fa largeur, qui eft de cmq lignes vers le milieu du corps, va toujours en diminuant depuis le cenire jufqu'aux deux extrémités ; mais celle de derrière- eft un peu plus atténuée que l'autre , fa longueur eft tout au plus de cinq pouces. Les fegmtns annulaires dont il eft compofé font au nombre- de cent-trente ; ils font plus étroits par- deftous comme dans les efpèces précédentes , & les quatre premiers du bout antérieur ne font pas apparcns , parce qu'ils rc;it:cnt dans la boiitlie , comme dans les autres; les pi-iis grands '& les plus larges font à commencer d-;pu;s le cinquan- tième jufqu'aux foixante - dixième , les autre? diminuent à mefure qu'ils approchent des deux bouts : les houppes placées fur les bords de l'abdomen font , à proprement parler, des pieds, iniifque le ver n'avance que par leur moyen ; elles font formées par une verrue fcmblabie- à ime papille d'oii fort un petit pinceau étroit , coDiptimé, & peu fc:;rni de polis blanchâtres, qui contient un cirrhe charnu, cylindrique , &: plus court que les poi!'. Ce cirrhe eft plus gros , Si les pinceaux de poils font plus petits fur les fegmens antérieurs ; les trois pre:niir> en fonc dépourvus, mais le cirthe s'y trouve. Sur l'angle extérieur du dos, ii y a de chaque côté des fegmens, une tubercule de forme irré- gulière qui fouticnr une greffe verrue, d'oîi fort une houppe de poils três-nns , femblaiiles à ceux du ventre , & peut être même plus déliés. Les poils qui les compofcnt font plus nombreux que: dans les pinceaux abdon-iinaux , & leur direcîion eft tournée vers le deho.-s du corps. Chacune d'elles contient un cirrhe charnu , fubulaire & court , que l'on obferve auii'i fur les trois premiers fegmens, quoique les l'.oiippes de poils. }■ manquent," ^& AMP Les branchies ne commencent à paroiire qu'a- près ie troifième fegiri'jnt , elles font placées à la bafc fupérieiire des verrues clorfales ; elles font petites, chnrnue;, felTiles, & compofées de fila- m;ns ramifies, & d'un fécond petit faifceau tout pareil au premier, mais couché en ajrière ; celles qui font fur les premiers fegmens font plus petites que celles qui les fuivent , & ce n'eft que celles-ci qui font divifées en deux petits faifccaux , les autres font fimples. La bouche eft placée dcifous l'extrémité antérieure, entre le cinquième & le fixième fegment , qui font réunis ; fon ouverture eil très-ridée , il fort du milieu du palais un petit corps charnu qui rclTemblc à une langue , ou plutôt à une trompe. Ce bout antérieur elt ter- miné par deux cirrhes , qui en ont de chaque côté un autre très-petit, dont la pointe eft fendue en quatre. La crête eft pincée fur les trois premiers feg- mens , elle ert charnue , obtufe , & leur eft attachée fur toute fa longueur ; fa forme eft ovale & plate. L'anus eft placé à l'cxirémité de la queue, & fon ouverture eft légèrement enflée. Comme ce ver avoit été confervé dans l'efprit- de-vin , M. Pallas ne put indiquer la couleur qu'il a pendant la vie; il étoit alors d'un gris fale , tirant fcnfiblement fur le brun ; fon épiJerme étoit légèrement bourfoufflé Si occafionnoit des reflets qui rendoient les couleurs du prifme. Ce ver vit ordinairement dans l'océan amé- ricain ; des deux individus que M. Pallas a vus , l'un avcit été apporté des îles Caraïbes, 8c le le fécond d'Antigoa. 4. Amphinome tétraèdre. ylniphinome tctra'édi.t ; NoB. jlmph. quadrangularis , extranît.inbus ollufis , erifld rutila ; NOB. Apluodita ro(]r.7ia ; Pall. mifi. ^ool, pag. to6 , tab, 8 ,fig. 14] iS. Description. M. Pallas a connu deux indi- vidus de cette efpèce ; l'un , qui cil celui dont nous donnons ici la dcfcription d';:prés lui, avoit huit pouces de longueur , fix lignes de largeur , & quatre d'épaiifeur ; l'autre, qui eft confervé dans le mufxum du prince d'Orange, avoit un pied de longueur , & fa grofleur étoit d'un pouce vers l'extrémité antérieure , qui eft ia partie la plas grolTe du corps ; fa forme étoit quadrangulaire & plate fur fes faces, excepté celle du dos qui étoit légêreinint convexe; fon extrémité antérieure eft obtufe , le corps ne commence à diminuer de volume que vers le tiers de fa longueur; il con- tinue à s'atténuer d'une manière plus fenfible palTé le milieu ; les fegmens dont il eft formé font fujets .1 varier quant au nombre , il y en avoit foixante ■ fix très- développés fur le petit inclivilii , & cinquante - cin;| (.ulcmcnt fur le gi.ind : ceux qui fo;meiU le d.-vant iX le milieu A M P du corps font les plus grands , ceux qui fuivcin diminuent infenfiblement avec le corps jufqus.; bout poftérieur. Les tubercules des bords de l'abdomen forr ridés & courts , ils font garnis de huit poi' . très-roides & plus gros que ceux des ef;:ècc-> précédentes, dont la longueur eft inégale , tSc li couleur variée de brun ; au-deflbus de ces poils il y a un petit appendice charnu & tourné eu crochet, qui rtlftnible beaucoup aux ongles des pieds des chenilles. Les iiouppcs du dos font au nombre de doux fur chaque fegment ; elles font placée, fi^r I s angles. & font compofées de poils très-lins 6c trés-roides, dont la couleur eft brune; elles font entourées par un fillon circiilaire de I.i peau, du centre duquel il fort parmi les poils un cirrhe droit fubulaire Se couleur de chair : ces houppes font plus épaiiTes que les pinceaux intc- ricuis , & les poils qui lescompofent font rjur.is en un faiiceau cylindrique & non divergîut, coinme dans les autres efpèces. Les branchies font placées à la bafe fupérieure des houppes dorfales , Se femblent s'étendre fur toute leur circonférence ; elles font formées d'un tronc principal qui fe divife en fix petits rameaux parallèles Se d'une longueur inégale , qui font toi:s tournés du même coté ; les rameaux fupé- rieurs font fi finement fubdivifés Se fi ioutfus , qu'on les prendroit d'abor 1 pour des lubcrculcs veloutés Si bruns, fi ( n n'examinoit avec atten- tion leur ftruiflure. La diminution des fe^mers qui fuit, ainfi que nous l'avons déjà dit, celL' de la forme générale du corps , n'inilue pas fur l.i grandeur des branchies ; elles font aulli grande j près de la queue que vers le milieu du corps , Se les houppes dorfales y font même un peu plus longues Se plus garnies. Les fix derniers fegmens de la queue font trè'- étroits Se naturellement tournés en dcù'u- ; (lir ce moyen , l'ouverture de l'anus qui termine 1 1 pointe , fe trouve fituée au-dclTus du bout polie- rieur ; elle eft tiès-pctite. Se on y diftingue ccpc!> dant deux lèvres longitudinales qui, par leur contraifiion , la ferment en totalité. La bouche eft placée fous le troifème fcgmert antérieur , les deux premiers rentrent dans faci- j vite. Si font , inalgrécela , m'inis de leurs houppes dorfdis , q!;i font à la vérité petites, mais dort les cirrhes font plus alongés que ceux des autres fegmens. Les pinceaux des pieds ne font pas ter.- fijles fur ces trois premiers fegmens; on voitik- leur place un piquant fort Si développé , qm fombic foriir de chaque côté dj p.dais ; celui-ii eft fenfiblement alongi Se divifé en de-ux par imc ftrie longitudinale; il eft fr.iilant fur le de- vant , Si tcrinini par des cirrhes qui font ttliié'. oi couleur de c'n.ur : on en compte trois, dont les deux latéraux font longs ; celui du miiiou plus AMP plus court & plu5 gros , cfl phici un peu plu? bas que les autres ; outre ces trois cirilies , il y en a encore de chaque ct.>té un autre plus petit , qu'on n'apperçoit qu'en y legardant de três-prés. Cette çlpèce n'a pas de crête fur le haut de l'on extrémité antérieure , c'eft la feule dift^rencc qu'elle prélente avec les trois autres du même genre. Suivant M. Pallas , la peau de ce ver el\ auffi dure & auiîi iblide que du cuir ; elle eft niar- AMP 4P quée fur le ventre par des ftries longitudinales & interrompues , qui paroilTent calleufes ; celles des côtes du corps ont la même direiftion , mais celles du dos font tranfverfa^es ; leur couleur, après avoir trempé long -temps dans l'efprit-de- vin , préfentolt du gris-de-brun & du livide. Cette efpèce vit dans l'Océan Afiatique , c'eû de l'île d'Amboine qu'étoient venues les deux que M. Pailai a connues. Hiflolrc N aturtUi, Tome FI, Vers; Suite .2 ilntroduclion de l'HlQolre Naturelle des Ccqmlh.ges. MVLLCR. AMPHITRITE, Amphl Gr.yp-F. DES VERS MOLLUSQUES , ^ui a yoiir caracJcrc un corps cylindrique logé dans un tube tendineux, des branchies extérieures places fur les Jegmens antérieurs on prcs de la touche. ESPECES i^ui ont des tentacules. 1. Amphitr. papilleufe. Corps prcfque cylindrique , deux branchies ramifiées , des tentacules en grand nombre , fix fois plus courts que le corps, 2. Amphitr. coqulllicre. Corps cylindrique & alongé ^ trois blanchies rouges & ramifiées , de cha- que côté , tentacules nombreux de longe ur inégale. 5. Amphitr. cirrcufe. Corps cylindrique & rouge j trois branchies , divijées à la bajè, de chaque -cote, tentacules moitié plus courts que le corps. 4. Amphitr. coree. La tête ornée de deux houppes dorées , roides & en éventail ; deux branchies en forme de faux , & deux cirres filiformes de chaque côté. j. Amphitr. du Ci-p. Corps cylindrique , tête convexe , ridée & ornée de deux houppes roides dorées & recourbées , deux branchies en forme de faux de chaque coté , tube corné & fibreux. 6. Amphitr. bcigique. Corps prefque cjUndriqiie , tête tronquée otliqucment , conca}-c & ornée de deux houppes dorés & recourbées j ' deux branchies en forme de faux de ' chaque côté , tube arénacé. Y. S V E CES yrivées de tentacules. 7. Akphjtk. réniforme. Deux branchies plumeufs , réunies en forme dérein,fiipports des plumules arqués , tube de la confiflance du cuir, 8. Amphitr. pinceau. Deux branchies plumeufs , fupports des plumults droits & alongés , tube ctndre & ondule a la tajc. p, Amphitr. probofcida'c. Deux faifceaux de branchies fur.ples & pliimeufes, rouges & tachjcs de jaune, trompe en forme de majjue. A Aï P OBSERVAT[ONS GÉNÉRALES. Mnller a le premier céfigiié , fous le nom é'Amph.ifitcs , les vers marins qui vivent dans des tuyaux d'une fiibftance cornée & tendineufe ; il a réuni le premier d,;ns ce genre ceux dont les anciens avoienc parlé , & quelques autres que lef auteurs métiiodiftes n'avoient connus que très-imparfaite- ment. Linné avoit clafle les tuyaux des efpèces qu'il n'avoit pas vues vivantes, à la fuite des vers teftacés, fous le nom de fdbclU ; le hafard, qui a fourni dans la fuite tant d obfervations pré- r'sufes fur la nature des vers marins , syant iicfenté à ce naturalifte , ou le corps du ver dépouillé de fon tube, ou le tube privé du ver , fut la raufe de la double erreur dans laquelle il ert to:'"lié, en plaçant VJmphhr'.ie cirreufi dans le "îP.re des néréides , parce qu'il ignoroit qu'elle ■•r. oit dans un tuyau ; en faifan' un genre de Irphitrite cûtjuiÛière , fous le nom de^tc ibn.'/a , ■ enfin le genre des fabelles , dans lequel il . 'nit tous les tuyaux marins d'une fublbnce c.:rnée ou tendinei'fc , dont les vers lui éroicnt inconnus. Ce dernier gen-e ne doit être confuléré que comme une pierre d'attente pofée par ce célèbre naiuralifte pour conflater l'exiftcncede ces vers , & en recommander la recherche à ceux qui viendroient api es lui : cette fage précaution n'a pas été inutile, &on doit croire qu'el c a eu dans la fuite tout l'effet que fon auteur avoit en vue : on lui doit peut-être les recherches & les découvertes que M- Pallas & MuUer ont faites fucceffivement ;' le premier a donné une defcripiion précife ci: di- laiUée de quelques efpèces; Muileren a cl.fervé d'autres aprè> lui , & il eft croyable qu'il en CAitte encore un très-grand nombre', dont le tsmjis r.mcncra la connoiffance- , puifque les vers de tous 1 ;s tuyaux que Linné a d.Jignés dans le genre des (abelles ne fort pas encore connus. Nous n'ofons prcfqtie pas citer rotre travail après celui de ces hommes recommandables , cependant quelque peu de rrérite qu'il puifle y avoir à rédiger les obfervations d'autrui , quel- ques erreurs que ce travail amène à fa fuite, on nous faura peut-être quelipie gré d'avoir réuni, fou5 le caraflère générique des Amphiir'ucs , tous les vers à tuyaiïx dont on trouve dê-s defcripticns iu^.Tirantes dans les auteurs , d'avoir rapproché des efpèces déplacées , & d'avoir indiqué les difFé- Tcnces que ces vers prèfentenr. Nous ne nous difflmnlons pas cependant que ce genre, tel que nous le propofons ici , pourra éprouver dans la (uite des changemens utiles, qu'on pourra nv me en former trois diftinfls , quand le nombre des efpèces , devenu plus confidérnble, & la précifion (!^s defcripticns permettront d'entreprendre fa réforme : jufqn'alors il faudra fe contenter du rapprochement que nous avons fait , puifq 'i! conferve d'ailleurs autant d'analog'e naturelle qu'aucun autre genre de la clafTe des vers. Les caractères des genres ne peuvent être anj]! A M P r rigoureux dans cette claffe , qu'ils le font dans 1 les autres parties de la zoologie , p.'.rce que l'ob- fervation des individus eft plus difficile, parce que les oigsnes de ces vers (ont très-compofés , & qu'on ignore le pins fouvent leur nature , & leurs fonctions ; i! faut fe contenter de cara ■- tères génériques plus lâches que ceux des autres claffcs , parce que cette partie eft encore neuve, & que le travail des méthodifies s'eft borné , jufqu'à ce moment, à rapprocher l s êtres les moins difparates , plutôt qu'à réunir des êtres analogues , d'où il réfulte que les genres font encore plus artificiels dans la claffe des vers , qu'ils ne le font dans aucune partie ds la zoologie. Les neuf efi^èces que nous décrivons Ici con- viennent toutes par les conditions que noi'.s avcr.s détràllées dans le caraélére fénérique ; mais elles diffèrent par la forme & le nombre de leurs branchies , par la préfence des tentacule-; Si par leur privation; il y en a même quelques- unes qui préfentent dts organes dont on ignore l'ufïge, & dont les autres efpèces font ptivées. Les trois premières ont des branchies ramitiées & destes- tncules; la quatrième, cinquièmei& f x'ème ont, outre cela , des houppes dorées au haut de la tête , & leurs brarcliies font peclinées ; la fep- tième , huitième & neuvième font privées de tentactiîes , & leurs branchies font plumeufss. Ces différences font grandes fans doute , £c futfi- n.ient ailleurs, que dans h clalTe des vers, à former des nouveaux genres; irais on conviendra aitifi qu'il n'ell prefque peint de genre, v.n peu non^breux en eipêce dans cette clafle , qui ne préfente des différences encore pins frappantes , Ci ne prouve de même l'infuinfance des caraftè- ics génériques & celles de l'otfcrvaiion. Les rapports que Its Awphitr'iics paroiffent avoir avtc les vers leffacés , à caufe du luysu qui les renferme , ne font qu'apparerts , elles n'y font pas même fixées comme les vers teftrxés le font dans leurs coquilles, elles en fortent quelquefois; il eft n éme croyable qifelles pourroient en former un nouveau , fi le premier éioit détruit par quel- que accident ; ainfi que les coquilles , ce tuyaia e'ft for.mé par juxtapofition , au moyen d'une humeur vifqueufe qui trsnfpire des pores de l'animal & fe conde.-Jè fur fes bords; ce qui itî indiqué par les frues circulaires des tubes, & par leur diamètre, qui eft toujours proportionné su volume de l'animal ; mais ces tities font toujours iixés par la bafe fur des corps folides , ou bien ils font enfouis en partie dans le fable , l'animal ne les déplace jamais ; fe-s organe^ ne l'ont propres qu'à faciliter fon mouvement dans l'intérieur d(i tuyau , ou à le foutenir dans le liquide quand il en fort , il n'en a point que l'on puiiTc com- parer au pied des vers teftacés , qui leur dcnne la faculté cic ramper au fond de l'eau, en trs-tiant a.-rès eux leur coquille. Les Amphitriies ont des G 2 52 A M P rapports mieux marqués avec les amphinomes , à railon de leurs branchies extérieures ; elles ont aulTi des analogies avec les néréides & les apluo- dites , mais elles différent des unes comme des autres par le tuyau qui leur eft propre ; nous dirions aufli par les tentacules , Tans les trois dernières efpéces qui en font privée^ On ignore fi les Amphitrites font hermaphrodites , ou bien fi elles portent des ftxcs diftinéls ; on doit à M. Pallas la découverte des ovaires dans VAm- fhitntt.- ccnailliére, & à M. Kœnig celles des œufs dans YAniphkritc cirrruf: , il trt probable que cette organifation eft commune à toutes les efpèces, ainfi qu'aux néréides , aux amphinomes & aux aphrodites. I,es trois efpéces marquées d'un afté- rifque , qui fe trouvent à la fuite de VAmp/iiirite prcbofciJale , ont été obfervées en Norwége par Mullcr; il n'en exifle encore de dcfcriptions nulle part : nous avons cm néanmoins devoir rapporter ici les différences fpécifiques de ce favant recom- mandable , pour compléter l'hifloire du genre , & rendre à fa mémoire ce qui lui appartient. I. Amphitrite papii!ei;fe. Amphitrite crijiala ; MuLLER. Ampliit. fiibcyUndnca annulata , bruncliUs bln'is tamofis , tentacutis rtumetofn corpore fextuplo brcvio- Tihus ; NOB. Amphii. comicuUs ramofis b'in'is ; MOLL. ico!. Dan. prodr. r.um. 2610. — c]nfd. \ooL Dan. defcnpi. p. 2 , pag. S7. — ^jujd. icon. ub. 70 , fig. 1 — 4. Description. Ce ver habite dans un pitit tube fragile & onihilé comme fon corps, qu'il compofe de limon & de petits fragmens de coquilles. Son corps eft cylint'rique , long & ondulé; il eft articulé , & fon extrémité poficrieure cft pointue; il eft ordinairement rouge, mais on en trouve quelquefois dont la couleur tire lur le jaune. Le nombre de fegmens dont il eft com- pofe n'eft pas facile à connoitre , les foixnnte & dx antérieurs font pourvus de chaque côte du corps d'ime petite verrue qui foutient un cirre très-menu , les autres en font privés. Sa tête eft munie d'tnie papille qui reftcmble à une trompe ; elle a fur le front des tentacules droits , mobiles & en grand nombre , dont la longueur eft fix fois moindre que celle du corjis ; ces tentacules font égaDx cnir'eux , & l'animal les emploie pour faifir fa nourriture ; fur le dos du premier fegmcnt il préfcntc deux bran- chiûs dont la pointe tft ramifiée , & le pédicule traverfé par une petite ligne rouge qui fuit toute fa longueur. Mullcr nommoit ces diitx organes des cornes ramifiées, mais il eft vi.ii- fcmblablc que ce font des vraies branchies , ou du m-jins des organes analogues h ceux que M. Pallas défij;na par ce no'm d:,ns les deux cffèccs fuivuiio. A M P Muller découvrit cette efpèce fur le tcft des plus vieilles huitres des côtes de la Norwége prés de Chriftianfand : cet auteur foup(iOinoit que le ver qui a été dicrit par M. l'abbé Dic- quemare dans le journal de phyfique , mars i-y-' , page 215 , tab. i , figure 10 & 11 , fous le nom l'c-r inédiije , éioh fon Amphitnu pjpilleufe , quoi- que le ver de M. l'abbé Diqucmare paroiflc entièrement privé de branchies, 2. Amphitrite coquilliére. Amphitriti concblega ; NOB. Amphit. cylindrlca elongata , brancfiiis vtrinqne tribus ramojis nibns ; tenuculis numcrcfis irtcqua- i.bus ; NoB. sSbdia c^-ncliiUga ; KœhlER , afi, ho'.m. ( eJil. oerm. ) pag. ,4^ , ub. y , fig. A. TerebcUa lapidaria ; LiNN. fyfl. nat, pag. loçz. Ntieis conckilcga ; Pallas , mifccil. ^ool. pag, 131 , '•»*• 3 'fis- '4 — ^2. Description. Les tibes de cette efpèce font longs , cylindriques & de la grolTeur d'une plume de canard ; leur diamètre eft prefque égal fur toute leur longueur , excepté prés de leur bafe qui fe termine en pointe ; ils font compofés dai'S l'in- térieur d'une membrane d'un jaune fale, qui paroit formée par la c ndenfation d'une humeur gluti- neufe , qui tr.infpire du corps de l'animal ; leur furface extérieure eft couverte de fragmens do coquilles , parmi lefvjuols f n en voit d'aftis,- gros , & quelquefois même des coquilles entières , qui fcmblent placées là pour la confcrvation de l'animal; tous cescorps font d fpofés avec ordre fur toute la longueur du tube , excepté kvn pouce de la bafe qui efi ordinairement nue & mcmbraneufe. Le corps du ver qui eft renfermé dans ce tube eft blanchâtre , avec une légère teinte de rouge, il a prés de cinq pouces de longueur , & a" la forme du lombric tencflrc ,• quoique légèrement coiHfjrimé il approche beaucoup de la figure cylindrique , & il fe rétrécit infenCbleme.it en airière; fon dos, qui eft convexe, eft ridé par des ftries tranfvcrfes , & les deux côtés du corps font enflés t il a en - dcffous une bande plate , promincnte & rouge, qui, commençant près dç la léie, s'étend jultju'au de-là du milieu de fa lon- gueur , finit par s'ttrécir , & difparoit tout-à- f'ait ; cette bande paroit divifée en autant de feg- mens, que l'on "compte de phs & d'appendices pé- diformes fur les côtés , elle offie près de fon commencement un orifice extérieur qui eft peut- être celui de fon ovaire. De chaque côté du corps on voit une bande articulée qui rclTcmble h un boyau noduleux ou bien .i une rangée de tubercules , dont quel- que, uns , qui font par intervalles plus gros que les nulles , en l'ont diftingues par un fil doré , nr le bout eft bifide , & la dircflion tournée vers le dos; chacun d; ces grob mbcrcules coircf^jond à A M P un pli franfverfai dts côtés , & y ti Mît la place lies appendices pètiif'ornies. M. Palias dit que les papilles d'où fottent les fils dorés ioni , ainfi que les plis latéraux , au nomùne de dix - icpt de chaque côté ; que les trois pr.:niiers rangs font très-ferrés & trés-rapprochés de la tète ; que les autres font loujours plus écartés, à mehue qu'ib approchent davantrige de l'extiéraité poiiéritin-e du corps ; les fils du premier rang font accom- pagné, d'une écaille de chaque côté qui ne fe trouve pas fur ceux qui fuivent. La téie de ce ver ell muni^ en-deffous de quatre écailles pistes & charnues , dent les diux plus grandes font contigiies tk ont la forme de la moitié d'un ovale , les deux autres (ont placées lur les côtés, & correfpondent à la première paire des fîlets du dos : la bouche eft platée au milieu de ces écailles ; elle confifle en une cinquième écaille orbiculaire tk élargie en - deffus , qui eft environnée de tentacules nombreux , blanchâ- tres, filiformes & vil'queux ; ces tentacules font ordinairement entortiliés les uns d.ins les autres pendant k vie de r»nimal , ceux de delfus font les plus longs , les autres deviennent graduelle- neut plus courts , jufqu'à ceux qui iont fiiucs i'uui la bouche , lefqu.ls font tiès-petits. Les branchies de ce ver font au nombre de trois de chaque côté ; elles font fituées fur la nuque , ik font difpofées fur deux rangs longitudinaux ; leur couleur eft d'un roi^ge trés-vif , elles reffembltnt à des petits arbuftes divifés en une infinité de petites branches ; les trois du côté gauche font près do double plus longues que celles du côte droit, mais celics-ci font plus compares & plus branchucs , les deux antérieures fonr toujours les plus longues fut l'un & l'autre côté ; les deux ful- vantei for.t pareillement plus longues que les iroi- fémes, & celles-ci plus couchées en arrière que les premières. Parmi les obfervations anatomiques que M. Pal- las a faites fur cette efpéce , on doit fur-tout diilingucr celle qui eft relative à fe% ovaires ; il découvrit un corps blanc & plat , qui étoit divifé en arriére en dev.x prolongemens, qu'on pou- voir féparer avec la pointe d'une épingle, dont foute la fubftancc inierne étoit formé.' de petits globules auftTi fins que des grains de fable ; ce corps étoit attaché à une bande mufculsite qui s'eiend depuis la tète du ver jufqu'à la neuvième p^ire des appendices pédiformes , c'étoit vrai- fomblablement l'ovaire de l'animal. Il eft croyable que cette crganifatiOB eft la méii:e dans les autres eii-éces, & qu'elle leur eft commune avec les aphrodites , les néréides & les amphinomes, ."uivant M. Pallas , ce ver eft fi commun fur les cô:es de la Hollande , qu'on y voit quelque- fois fur les rivages de la mer des monceaux confidérables de fes tuyaux qui y ont été jetés par les vagues. ISyl'n: h'it'it; ^c/gi^/^e , quoiqu'une des plus communes, l'êft cepenuant moins tj^ue celle-ci ; A M P r? mais fur une quantité fi prodigieiife de tubes il eft rare d'en trouver où l'anima! toit contenu. !• Icin avoit déjà donné une bonne figure de ce ti.bc , tubul. mar. pag. 7 , n. i , tab. i , fig. 4. Les Amphhritss ce quillic résout Pallas a ofefervéeî vivantes , étoient plongées dans l'eau de la mer, & tenoiei.t au fond par la bafe du tube ; elles dreft'oient de temps en temps leur tète , les cirres & les branchies , & leur donnoi- nt toutes fortes de dirtifbons, elles arrétoient avec les cirres tous- les corps légers qu'ils pcuvoient atteindre, foit par une fuccion dimt ces organes paroifient doués foit au moyen de la vifcofité dont ils font enduits ;. enfin , ces organes , que l'on doit confidcrer comme de vrais tentacules, puifqu'ils reinpliffent dans tes vers les mêmes fonilions que ceux d;s hydres & des aftinies , font d'une fi grande fra- gilité , que le plus petit choc fuSl: pour les lompie ; fi on dérange ces vers , foit en" les tou- chant , (oit en les irotbiant de queliiue autre manière , ils quittent leur tube, & s'en éloignent par un mouvement vermiculaire , fcmblable à celui de lombric urr^Jhe , alors leurs mouvemens deviennent plus lents que lorfqu'ils font enfermés djns leur tube ; ils finlftént ordinairement par rouler leur corps en fpirale , ils reftent couchés dans le fond de l'eau , & leurs cirres, ainfi que les branchies , font très contraflés. Il eft très- vralfemblable que le ver que M. Kœhler a décrit dans les aéles de Stockholm , fous le nom de JaheHa ccnchilega , n'eft autre chofe que VAmph.tiitc coquUlicre ; les branchies de ce ver font ramifiées de même & placées derrière la tête , fes cirres font rangés autour de la bouche , & la forme du corps n'eft pas diffé- rente , il faut donc fupprimer le genre de térc- teHa que Linné en avoit fait , puifque û>n caraiflère ne peut convenir à toutes les elpètes d'Amphitrius. 3. Amphitrite cirreufe. Ainphitrite cina!a ; MuLLFR. Amph'itr. cyUndrica ndr.i bmnckiis ulnnque trihi.f b.ifi ramojîs , tcntaculis co'pcie dup'.o brcviorihus ; NOB. Amph'itr. c'inc'um'is titrtrque tribus; AÎULLER ,, ^ool. Ddn, prodr, mun. iCi~. — ejiij.i, vu:m. p.ij, 1S8 , tab. ,j. Nercis cirrofa tcntja/'is oris ,'tinpjîmis , c.iplte utrinijuc cirris Jeccm ; LlNN. /Vj?. !:iii. piis. loSj. Martini , gefclûchte dir natur , tmn. 2 , "tab. ;^ . f-ë- >>i- Description. M. Kccnlg découvrit le pemier cette Amphitriu fr.r les côtes de l'IiLmde, il la regardoit comme formant un nouTeau genre, <^ l'envoya , fous le nom de fpio cirr.ua . à Linné , qui la plaça parmi fes néréides , dont le carac- tère générique eft fi vague, que non-feulement ce- ver, mais encore tiombre d'auires tiès-diSéreta-* Î4 A M P peuvent y èsrc sclmis ;ce v:r a beaucoup d'analojij ' 3VZC refpèce précjdenie, & nous prJfii:no:is qin lorfqiie les vers de cette famille feront in-.eiix connus , ils feront féparés de ceux qui fuivent pour former un genre diflinvl. Son tu'ie eft toujours formé de g.-ains de fàb^e , qui font réunis entr'eux par un gluten qu'on n'ap- perçoit que dans fa cavité ; il eft très-fragile , fur- tout quand l'animil n'y eft pas contenu : le corps du ver eft rouge ordinairement , mais h teinte eft fouvent plus ou moins foncée, on en trouve même quelquefois d'une belle couleur de cliair : fa longeur totale el\ en;re trois ou quatre pouces, fon bout antérieur a la grolTeur dune plume à écrire, il diminue infenfiilement en arrière, & fe termine en une pointe émouiTee ; il eft com- pofé de fegmcns qui font plus apparens que ceux de l'Aiiiphitritc co.]uiHièr^ , ceux du devant du corps font garnis de foies très-courtes qui partent des côtés. Cette Amphhnti n'a ni têce ni anti- niiles, ce n'eA qu'à la bafe des premiers fegmens qu'on apperçoit un orifice aiTez grand , qui cil vraifeniblablement celui de la bouche ; cet orifice a une forme ovale, Si fes bords font faillans , renver- fés & fans dents apparentes. La lèvre fupérieure ell plus alon.;éc que l'inférieure , elle eft garnie d'un grand nom'îre de tentacules que l'auimil porte iiorifontalement ; ils font c;)uleur de chair , liifes , d'une fubftance prefpie gélatineufe, & fc fepa- rent du corps avec facilite. Leur longueur égale, pendant leur cxtenfion , celle de la moitié du corps de l'animal ; les branchies font placées fur la naif- fance du dos, elles y font difpofées fur deux rangs, elles paroiiVeiît filiformes au premier coup-d'œuil , & leur longueur eft moinJ-e que celles des ten- tacules ; on les diftingue aifément de ceux ci , en ce que les filets dont elles font compofées font plus courts que ceux des tentacules, i?C crépus , qu'ils font articulés & d'un rouge irès- foncé; en les examinant de près, on reconneit que ces filets forment trois (aifceaux diftinâs de chaque côté, & qu'ils font divifes prés de la bafo en un Rra.Td nombr • de parties linéaires , égales ik. crépues , dont la lon;neur ne furpalTe jamais la largeur du corps de l'animal , chaque faifceau prenant (on origine d'une feule lige , ce qu'on reconnoît en écartant avec la pointe d'une épingle les faifccaiix voifins ; le dos eft arrondi , un peu élevé & parfaitement lilfe ; le ventre au contraire eft couvert de rides; les fegmens dont il eftconi- pofé font au nombre de foixante ou de ioixante- cinq, ils préftntcnt de chaque côté deux rangs de tubercules ; les deux premiers fegmens anté- rieurs n'en ont point , & les dix-fept fuivans ont fur leurs tubercules des foies courtes & fortes , qui mant]uent à ceux qui font placés plus bas ; les tubercule» des d'Hizc premiers fegmens font les plus gros , les dix antérieurs f.'nt d'un rouge f liiir , les deux autres otjt imc couleur plus foncée; A M P le delTous du ventre otïre une reinure sflezpro!on(!e qui s'étend fur toute fa longueur. Les tentacules de ce ver font rouge.itres ; ilslii fervent à faifir fa nourriture, & à la porter à la bouche, ils font dans un mouvement prefquc con- tinuel, & l'anima! ne les retire que quand il lent l'approche de quelque ennemi ; il eft vraifem' la- bié que ces Organes font creux dans l'intérieur, puifque l'animal a la faculté de les enfler ou de les rétrécir à volonté ; on a obfervé auftîi qu'il exécute des mouvemeni analogues avec les filets déliés des branchies, & qu'il peut même les replier en fpirale q-iand le cas 1 exige ; enfin il exécute tous ces mouv..mens avec une vitefle incrcy;:b!e , Se il manque rarement à faifir la proie qii'il eft parvenu à toucher. Cette A.vphïtihc fe cache dars les fols fablon- neux fur le rivage de la mer en Iftande ; on i.i trouve ordinairement logée avec fon fcurrcr:u fous quelque tas de galets , de manière qi:e le bord fupcrieur du fourreau paroilfe , !c r-, fie du tube étant entié reaient cache fous le fable ou fot;s les pierres; dans cette fituation fes ten:aci;'es font dehors & en mouvement à la quèrc do la pâture. Quand l'animal fe font en dr.ngcr, il fe rerire en totalité dans fon étui en réprn'lr.nt im fuc rougeàtre qui colore l'eau & ie dércbc à 1j viiede fon ennemi, comme onl'avoit déjà obrtrvé fur la fèche. On apperçoit le même h\c ro'.rgeàtre quand on déchire le corps de l'animal , mais on ignore encore la fituation de l'organe où il td contenu. Millier qui nous a fourni cette de fcipiicn , .'it que M. Kœnig avoit apperçi une tromj-e lou- geâirc qui fcrtoit de la bouche de cet animal , & nombre de petits corps fpliériques qui étoicnt paifemés fur les tentacules du front , lefq^rels étaient vraifemb'abicment fei ce.ifs. Ccte der- nière o':;feivation eft eiT.ntielle , elle confirme la découverte des ovaires faite par AL Pallas fur VAmplùiritc co:^uill!cre. 4. Amphitrite dorée. Arr.phUriic auncoma ; i\.ULL. Amp/i'ur. t'.wchus utniupie d'uchlis f.iL.vis pcS'i- n.if':s,/!jbclli.t Jiiobus .tifcis r'igiJis, cirris biiiis .jr.ticis utrinque ; NOB, Amphitr. ci rrli b'in'is ut ^in.pic, <7 ntkc fî.ibcHis Ji.'cbas aurcis rigiJis ; MuLl.. n\^l. D.ir. proJr. r.um.3621. — ciufd. {ool. D.m. Jcfc^ipi, />. ; , p,i:;. y^. — cjujJ. ^00!. Û.m. /'i.'/i. mA. 36 , (ig. I — 6. Sahclla pr^nuhla , ujla foinaria U'.t-.i fimplki ciin:i!,t, grjnis aren.ice:s jiij'.is ; LiNN. J\jl. ra:. p.ip isC'S. /'fiiib-polik ; par les Grocnl.indo's. GuU-cimmcn ; par les Danois. DcscniPTiON. M, Koenig fut le premier qui dé.Muviit On les rivaaes de la mer il'Ill.itide le twlre dans lequel ce ver G; rcn'cniie; Linnà, à qui A U ? îl le fit connoiire , !e ph.çn d.-.rs le genre des fr.belles; mais le favant Mi.ller, ayant cbltrve , dans la fuite l'snimal même , cru devoir l'affocier au genre des An: f hittites , à caufe de fes grands rapports avec les efpèccs précédentes. Son tube eft arqué & long de trois pouces & duni,il eft fragile, iisnfp,:rent & très atténué ^els le bout intérieur; il cfi liffe intérieurtmcnt & couvert au dehors de petits grains de gravi;r qui y font attachés comme dans les autres efpèces :ii; moyen d'un gluten qui tranfpire des pores de lanimal. Son corps eft tranfparent & très lift"e dcffus comme deiTous, il eft luifant & paroit fermé d'une feule venue ; on n'y diftingiie ni tides m Ici^.mens annulaires, mais il paroi: divifé au milieu par une ligne colorée qui fuit toute fa longueur, qui indicjix vraifeniblabltmcnt la place de rinieftin. Ses branchies font au nombre de dei x de ch;!c;ue côté de la tête, elles font charnues & en forme de ftux; elles font rtunies par la bafe & recoivibces vers le dos ; les lamelles dent ell;s ibnt compofées font li-ès- ferrées & rangées fur un ftul côté de kur pédicule con.mun coinm-; les dents d'un peigne ; ces lamelles font fi nombreufes (ur les Lrancl.ics antérieures , qu'on peut en ccirpier près de cent ; elles font plus crochues , p'rs larges & moins nombreufes fur le fécond rang, èl leur forme eft ci-lle de la moitié d un ovale. Les b.ou ripes dorées font au nombre de deux , cllrs font placées fur îc devant de la tête , elles On: compofv-es de treize paillettes linéaires , jaunes ik refpiendilTantes comme de l'or , dont la lon- gueur eft inégale ; les quatre paillettes intérieures de chaque houppe font les plus courtes , les neuf rcftsntes, quoique plus alongées, diminuent gra- duellement vers le côté extérieur, & leur tafe eft ceinte en arrière par un fiUon profond qui eft formé lui même par des ric'esou desftries arquées qui rendent fes bords crénelés. Se; tentacules font nombreux , filiform.es & c: dulés , ils font placés autour de la boiiche de.ranimal, & leur longueur eft inégale; enfin, fes cirres font au nombre de derx de chaque côté; la queue de l'animal eft foi niée, comme dans \'Ampkiir:tt du Cap, par un appendice navicuiaire dont la l'brm; n'',ft pas difTértnie. Quand ce v-:r eft renfermé dans fon tube, fa léte eft la feule partie qu'il piéfente au dehors; on diuingue la partie fupéri^ure de fon cou , les branc'iies placées fur les côtés , les tentacules [)êijdans hors du tube , les houppes lamellées ; & cr.finles::ppendicespédifonTics , qui font dr.n; cette tTpécê comme dsns les deux fui vantes. MuUer trouva cette Amphitiite fur les livages de la Korwège , nais en très -grande quantité fur les refcifs de Theiftolmen près de Chiiiîianfand. A M ? ^5: 5. Ami-kitriti du Cap. y'wyi.ifite CapcnjU. _ Amyhitrite cylindracea capile cowexo riif^cjo , Iran luis iitiinqui duobus falaitis,fljbeUis hinis auras n-curv's , tubj fbrofo corneo ; NOB. N-.rAs cylmdnuca; v.ir. Upcnfis ; PallAS , mifc. lOoL pas:. 117, tab. p , fig. I , 2. P.ricUi n'.a:ii:i lenia fpecics ; RUAIPH. v.uf. amlcir. éd. Belg. pu^,. 120 , ni::::. 4. Description. Le tube de ce ver a ordinaire- ment cinq pouces de longueur , fept lignes de diamètre au haut, & trois feulement à la bafe; les fragmens qui s'en détachent font circulaires , ce qui'piouve qu'il eft form.é par ji xtapofition comme les coquilles & fLCcefl"iv{n,ent ; il eft compofé , fuivant M. Pallas , d'une fi-uille épaifte comme du papier, laquelle tft fi rmée à fon tour par la réunion de plufiei.rs fibres aiquées qui parciiTent tuilées les nues fur les autres ; fi oïî met ce tube dans le vinEigrc , il perd fa fragilité Si fe 'ramollit; fi on le préfente a la fiamnie d'une bougie, il noiicit & déciépie en lèpandant une ccieur de coine bivilée, & fe divife enfin en des particules blanc! âtres ;iès délices , dures & in- crm.bufiibles , dent la figure eft linéaire & les côiés ircnqu.és ; fhomcgsncité de ces p.'^ticules & la combuflibiliié du gluten qui ks réunit, [ rouvent que la tormstion-,du tube tft animale, nj;nes de longueur, leur fubiiance crt extrêmement fimple , elle eft rouge , auffi dure que du cuir , & fans aucun mélange de gravier ; leur forme el\ cylindrique & dur. diaiaèire égal fur toute la longueur. Le corps du ver eft rouge, il e/l compofé d'une quantité confidsrable d'anneaux qui font mieux niarquésque dans les autres ef|>èccs-; fa longutur efl de trois pouces, & fon diamètre d'une ligne; la tète & les parties antérieures font ce qui frappe le plus dans cet animal. Sur le premier anneav! on cLferve deux tubercules ronds j&l faiUans.j entre iefquels s'élèvent par-dtffus deux tigeî menues 'Se courbées en demi-cercle vis-à-vis l'une de l'autre , fans cependsnt (e toucher par les bouts^; ces dcurt tïges ont une ligne de longueur en tout, elles foi^t '(Jarnies en-deilus & fur une fevis face de pliimiiics extrêmement ferrées , au nombre de quatorze furchacune, & de longueur inégale,; celles qui font placées près du bout des tiges font les pli>s courtes-, elles s'alongent au contraire à mefure qu'elles approchent de la bafe de leur fiip;jorî it difficile de prouver le contraire, à caufc de linfuffilance de la defcription de cet auteur , & la rudclfe de fa figure , il nous paroit croyable qu'elle eft diffé- rente ; Bafter dit que les appendices latéraux , qu'il nomme des pieds , font au nombre de cent de chaque côté dans fon efpèce ; nous avons vu que celle d'Ellis en a cent cinquante de chaque côté : d'autre part , fi on juge d'après la figure que Bafter a donnée , il paroit que les plumules des bran- chies p.irtent toutes, à peu près, d'im même pent qiu fur de"; individus morts 6i dont les organes éioient af^aifles , & pi-Ut-êire même détri:its par le frottement , & raccourcis par la liqueur. 9. Amphitrite ptobofcldale. Aphitnii probufcidea. Amphh. hranchiis numerojîs plumofïs utr'inque fafckulatis ruhns luteo maculatis , probcfcide cla- vau ; NOB. Colum-ia aquat. terre fl. cap, 11 , pag. 22, Baster opufcul.fubjefc. lib. 2 , pag. jç , tab, ç , fie S- MuiLER, von JFurmem. pag. iSy. Martini gefchkhie der natur , tom. 2 , pag. 4^/ , tab. ;s , fig. 7, Description. Le tube de cette Amphitrin eft droit ou arqué ; il eft blanc , lifle , & fa confif- tance a plus de foli • *• Lepas anatifera ; Pennant, briflish ^oot. tom. 4; f.ig. 74, tab. 38, fig. (j. Lepas d«j;i/ïrj; MURRAY teflaceol. pag. 40; lab. 2, fig. 2. Balanus compreffus quinque valvis lavis , tubo feu collo membran.-.ieo infidente ; DaCOSTA , briiith conch. pae. 2,3, tab. 17 . fig. 3. Von Born. index muf, Cafar, yi/idob. pag. (.—^ ejufd. tepac. pag. 11, 12. Lepas anatifeia Linncti ; MaRTINI , ccnchyl, tom. S, pag 340 ,fg. S, 3 , 8u. Fa VANNE, conchyl, tab, /y ,fig. C, 4,6- tab. 7^ j A N A Sfock aendir, MgU-tdsher ; par les Danois. EendehaU ; par les HoUandois. BurracU , an^tifcrous , gooj'e shell ; par les Anglois. Lit conque an,zùfcrc , la krcnache ou bcrnjchi: , la fdpincite ; par les François. Description. C'eft ici refpèce que non-feu- lement le vulgaire , mais encoie piuiiiurs anciens natiiraliftes croyoient un fruit qui croiflbit au bord de la mer, & qui , parvenu à fa maturité , tomboit dans l'eau, & s'ouvroit enfuitc pour laliler fortir de fa coque des oies ou des canards ; c'eft de cette qualité que lui vint le nom de conque ana- "tifère , qui fut étendu dan:, la fuite à quelques autres efpèces du même genre. Sa coquille , quand elle eft parvenue à fon dernier accroiffement, a vingt lignes de longueur, fur douze ou treize de lirgc prés de la bafe ; elle eft fi comprimée . qu'elle n'a pas au-delà de quatre lignes de profondeur ; elle eft compoiée de cinq Valves , dont deux grandes , & deux moindres oppofées , & une cinquième placée en arriére comme A^nsVAiuvifc velue. Les deux valves inférieures font les plus grandes ; elles font triangulaires , mais leur bord poftérieur eft mince & légèrement arrondi ; leur bafe eft arquée & ventrue, elle forme de chaque côté en avant , un point faillant & anguleux , que l'on peut comparer au fommet des coquilles bivalves : les deux valves fiipérleures font plus minces & trois fois plus petites que les deux autres , leur forme eft oblongue & élargie au bout fupérieur, leur pofition eft oblique ; la valve du dos eft étroite, lancéolée & arquée , elle eft psrpendicu- laire à l'axe de la coquille , & appuyée fur les bords tranehars des (|uatre premières valves; elle préfente au milieu une cote obtufe qui ne fe prolonge pas jufqu'aux deux bouts. Ces valves font réunies les unes aux autres par ime membrarje très-fine, qui tapiife leur intérieur & fe prête à leur mouvement alternatif pendant la vie de l'animal : leur centre eft alors bordé à l'extérieur par un prolongement de la membrane qui les réunit, dont la couleur eft orangée, mais qui brunit en fe deliéchant. Le pédicule oii font .attachés la coquille & l'animal qui y eft contenu , a la forme d'un inteftin, il eft tendineux, cylindrique & fufceptible d'une grande contraélion ; fa longueur varie depuis un pouce jufqu'à huit , ik fa largeur depuis trois lignes jufqu'à cinq ; fa couleur, pendant qu'il eft frais , eft d'un jaune de fafran , elle brunit en féchant & devient même quelquefois noire ; fa furface préfente alors des rides circu- laires , plus ou moins ferrées , qui la rendent raboteufe ; il forme un empattement à fa bafe , su moyen duquel il fe fixe folidement fur les rochers , fur les bois des navires , & même fur les fonds fablonneux des rivages ; cette Anaiifc eft A N A ^3 ordiraircirent réimie en gicuppcs plus fu iiîoins coufidér;:bles , fur lefqucls on ccmpte quelque- fois jufqu'à vingt individus de divers accroif- femens. L'animal qui y eft contenu a la tête ornée de vingt-f X lentaciiles , ariici;lés & ciliés dans l'in- térieur , dont la longueur eft inégale; fa bouche eft placée au centre des tentacules, & l'ouver- ture de l'anus un peu plus bss , là où commence la ])ariie charnue du corps. Pendant fa vie , le pédicule de la coquille eft rempli d'un mucilage glaireux , qui lui donne une certaine folidité : fi T'animai refte trop long- temps à fec, le pédicule commence par fe flétrir , & Thumeur muqucafequi y eft contenue le diffipe peu à peu, ou dicoule par l'ouverture des valves. VAnat'ife liffe eft une coquille des plus géné- ralement répandues ; Linné dit qu'on la trouve dans les meis du Nord ; MulUr, fur les côtes du Danemarck; Penn.int , fur celles de l'Angleterre; Pl.uicus ,&Ms la Méditerranée; & enfin Seba & Ddvila, dans l'Océan afiatique. On en rencontre aufti quelquefois des valves féparées, fofl"iles otî pétrifiées, dans quelques pays de l'Europe ; Schcuchiei , Firranu Imperaii , & /. Gcfner en ont déjà fait mention, nous en avons trouvé aufl'i une valve bien confervée dans les couches pélagiennesde Caunelles aux environs de Montpellier. 3. Anatife dent' lée. Anjtija dcnt.ita ; NOB. Anatif.i , cornpreffa quinque valv'i lav'i , valvula dorfali cirinato denuiu , intejUno rugo/h ; NOB. Concha anjtiffrdinarpne muricato ; KlEIN, ojlfac, pdg, lys , tab. 12, nurn. çi , ç)2. Concha anatiferu marginc muricatu ; LiSTER , fynopf. tab. 43g , Jlg. 2S2. Description. Cette efpèce refteinble beau- coup à V Anatife Viffe; elle eft compofée de même de cinq valves , mais elle eft plus petite , & fa valve dorfale forme une carène à vive arrête, qui eft divifée fur toute la longueur en plufieurs dentelures très-aigiies. La couleur de cette coquille eft grisâtre ; celle du pédicule tire fur le brun ; les quatre valves antérieures font, au volume près, femblables à celles de VAnat'ife liife , mais on appeiçoit fur celles du bas une côte faillante qui part des points des fommets , & va fe terminer prés de leur angle fupérieur ; les deux valves du haut ne dif- fèrent des deux moyennes de ï Anatife lifTe que par leur volume ; leur pofition eft la même. La valve dorfale frit feule la principale différence de CCS deux efpèces , elle a plus d'épaiifeur que dans l'autre , & fa carène eft dentelée fur toute fa longueur par des dents coniques , aigiies & appla- ties : toutes ces valves font réunies entr'elles de la même manière que celles de ï Anatife Hffe , Se (fi A N A elles gardent entr'elles la même pofition. Son pédicule eft brun , ridé tranfverfaicment & long d'environ un ponce. Lifter eft le feul auteur qui ait parlé de cette efpéce , mais il eft arrivé que les auteurs qui l'ont fuivi , l'ont confondue prefque tous avec VAnatife hlfe , faute d'avoir fait afîéz d'attention à la phrafe de cet auteur & à la iigure qu'il a donnée : nous obfervcrons , au fujet de cette figure que les dentelures de la carène n'y font pas fufiîfaninient prononcées, qu'elles étoient plus profondes &: plus nombrcufes dans les indi- vidus que nous avons vus. Suivant la figure de Liflcr, cette Anatife fe grouppe comme la précé- dente , elle vit dans la Méditerranée. 4. Anatife ftriée. Ar.aûfa flnata ; NoB. Ana'.ifa , tejla comprejfa quinquc \alvl Jlriaid , inteflino rii^njo ■ NoB. Conchj anat'ifera marpne Iccvi ; LlsT. fynopf. tah. 443 , tab. zSj. — ejufJ. exerc, anat. nov. tdit. tab. ip.fig. 4,;. Concha anaiifera tadan qt/àm tellina pédala ; Klein, ci/?/^jc. .'2 , fg.93; Sloane , hift. of.Jamaïq. vol. 2 , pag, :66 , tah. 10 , fig. j. Tellina cancellifera eaJcm , fed flriis minimis Mr^uùjjlme fipiata , cincrea ,• GuALT. ind. lab. & pag. 106, fig. B, I, 2. Lepas .znfcrifera , te/la comprejfa quinque valvj flnata , intejlino mfidenie; LiNN./j/. nat. pag. iiop, num. 18^ Lepas pedunculo nudo tefla quinque valvi Uvijpme jlriata ; Gronov. ga^ophyl, fajc. 3 , pag. 2;6 , num. loyj. Lepas anferifera denfe flriala ; Martiki, conchyl. Mm, 8 , pag.j44, tab. 100 , fig. Sf6, Descrtptiov. Linné a dit que cette coquille étoit fi petite , qu'elle n'égaloit pas même la grof- feur de la femence du lin : il cft vraifcmblable que les individus qu'on trouve dans la mer du Nord ne furpaffent pas ce volume , mais il n'en cft pas de même ailleurs : ceux que nous avons eu occ.ifion de voir avoient treize ou quatorze lignes de longueur, fans y comprendre le pcdi- ■cule, neuf lignes de largeur à la bafe des valves, & deux lignes Si dîmi de profondeur ; les valves étoient au nombre de cinq; elles éioient difpofécs •comme celles de V Anatife \'\((c , & réunies par une membrane fcmblabb -, elles v'en différoient eiïien- liellement que par les ftrles dont la furfsce étoit couverte, qui , partant de l'angle antérieur de la bafe, s'éiendoisni dans les deux grandes valves de ce point, comme d'un ccnne, vers leur bord arrondi, le» deiK valves fiipéiitures avoient des ftries plus •profondes & plus ferrées que celles de la bafe ; la valve dorfale étoit en tout femblable i celle de V Anatife liife : leur couleur cioit bleuâtre; le pédicule long d'un pouce & demi , d'un gris A N A très-foncé & ridé tranfverfaiement. Certe efpèco vit dans l'Océan amériquain ; Linné dit qu'en c« trouve des valves fofliles en Suéde , dont le volume furpnlTe de beaucoup celui des individu» qui vivent actuellement dans ces mers. 5. Anatife pélagienne. Anatija fcalpelhim. Anaiifa, tefla compreffa tredeclm va'vi l^viufcuU, intefl'ir.o fqtiamofi} ijifundibuliforni ; NoB. Tellina cancellifera tredecim portionibus lefl.aceii compcfita , & aliquando flriala , ex cinereojujca in biif pctiolo coriaceo donata; GUAJ.TIERI , ind. pag. & tab. 106 , fig. C. Sctlpellum Norwegicum per microfcopium vifum ; Ellis , philofophic. tranfatl. vol. $0 , p. 2, lyjS , pag. 8jp , lab. ■}4 , fig, 2 , item, fig. 2 , a. Lepas fcalpellum , tefla campre£a tredecim valvi Lcviufcula , inteflino fquamofo infuiente ; LlSS. fyfl. nai. pag. iioç , num. 16. — c'jujd. fjun. fuec. num, 2121. — MULLER, {ool. prodr. jOîS. Skamufla ; Rhezius , inledning til diur riket , tab. 4, fig. f. Siai. MULLER , Follflandiges naiur. fyflem. lonu 6 , lab. 10 , fig. 7. Lepas fcalpellum Linr.ai ; MARTINI , concAyi, tom. 8, jj5, vignette 17 , fig. A & a. Skagmufla ; par les Suédois. Pennemes; par les Holhndois. Petit couteau ; par les François, Description. Cette efpèce eft ordinairement attachée à une certaine profondeur dans la mer fur les tiges des gorgones ou fur celles des fucus ; on ne la trouve famais fur les rivages comme les autres efpéces ; c'td par cette riifon que nous l'avons nommée pélagienne , ne lui trouvant au furplus aucune rellemblance avec i;n petit cou- teau , (^ont on lui avoit donne le nom fans doute d'après celui de Linné. «jette coquille eft à peu près de la même grof- fcur que V Anatife velue, & prefque aufli com- primée qu'elle; elle eft compofoede treize valve» inégales & irrégulières, dont fix font placées de chaque coii , 6c la treiiidmc forme Icdoscomne dans les efpéces précédentes; ces valves, quoi- qu'elles paroiffentli.Tcs .font très-finement ftriécs, le- trois inférieures de chatjue coté de la coquille font les plus petites, elles font placées, .t cùté les unes des autres , fur une ligne horifontale , au- dciïus d'elles il y en a deux un peu plus grande» de chaque côté, mais inégales entr'elles, celles de devant font plii5 longues & plus larges que les autres ; la plus grande de toutes crt telle qui termine de chaque côté le haut de la coquille , elle eft prefque de (orme ovale , & fa pofition ctt oblique , relativement aux premières ; la valve dorlale a \\ même forme îx la nicuic fiiuation que telle des efpéces précédentes : toutes ce» valves i'unt lixécs les unes comte les autres , ^ nuwucnusf A N K îwaintennes par une membmne tranfparente & rouiTe , qui tapiiTe leur Ciirface interne & femble un prolongement du pétîlcule : celui-ci eft o.di- ■airement très court , il n'a pas plus de deux lignes de longueur ; la bafe par oli il s'attache eft fine & prefque cylindrique , il s'élargit à mefure qu'il s'élève, Scpréfente enfin une forme ^'entonnoir ; fa ftirface eft couverte , fuivant Linné , de très -petites écsilles que nous n'avons pu appercevoir fi;r les individus que nous avons examinés. I^Ar.atifc pélagienne vit dr.ns les mers du Nord; Linné l'indique fur les côtes de la Suède, & MuUsr fur celles du Danemarck. 6. Anatife pouce-pied. Anatifi poUicipes. j4nii''iju teflii compnJJ'd , valvls quindecini & ultra hv'ihus diffornubus , intejlmo granuLilo fqiiamojo ; NOB. Klein, oflrac. t.ib. 12, fig. çi. Le grouppe de lu lettre D prejente plufieurs pouce- pieds , attachés les uns aux tiutres par leurs pédi- cules ; d'ArGENVILLE , conchyl. pag. jtf^ , lab. 50 > fig- £■ — ejufd. :^oortwiph. lab. 7 ,fig. 6. Lister, fynojif. tab. 439, fig. 281. Scaled centre shell ; GrEw. muf. lab. 12. The horn of plenty, pouce-pieds Gallorum; PhilOS trar.fan. vol. jo , p. 2 , ly^S , pag. 5;o , tab. 34 . fis- 4, KnorR , vergnugen der augcn, tom. j , tab. ly fis- 7- Stat. MuLLtR, Vollfiand. natur.fyjlem. tom. 6 lab. 10 , fig. s- FavANNE, conchyl. tab. sç , fig. B, i.^—item. tab. 74 > fig- G , I- PoUicipcdes ; Martini , conchyl. tom. 8 , pag 33s 1 l'''b- "^o > fi?^- 8^1, 8^2. Scaled centre shell ; par les Anglois. Pouce-pieds ou poujtc-pieds ; par les François, Description. La relTemblance que les anciens ont cru trouver entre cette coquille & le pouce du pied ou l'ongle du pouce , lui a fait donner le nom qu'elle porte; quelque peu fondé (|ue ce nom puifle être il a prévalu, pi.irque, depuis Rondelet jufqu'à nous , la plupart des natura- lises , tout en défaprouvant cette étymologie , n'ont pas laifie cependant de l'adopter ; nous croyons, par cette raifoii , devoir les imiter , ItS nom? des efpèces ne méritant pas une confidéra- tion auiïi fcrieufe que ceux de^ genres , quand d'ailleurs ils ont a-quis par l'ufage la fanflion géné- rale. Le propre de cette Jnat.Je eft de fcTni.r des gro ppes oii on en compte quelquefois jufqu'à vingt de diverfes grandeurs ; leur coquille eft compofée de quinze pièces au moins, on y en compte fouyenr depuis vingt-cinq jufqu'à trente, mais ces pièce- font très difFérentes les unes des autres par la forme & la grandeur. Cinq valves principales forment dans cette Anatife le corps hifiii Te JSatHrdU. Tome f'J. 'Vers. A N A ANn. ( petit ) ( Foy:i Porcelaine fasciée. ) ANE RAYÉ, ou LE ZÈBRE. C '•' Bul\m* ZÈBRE. ) Suite à rintroducilon de riiijhlre Naturelle des Coquillages. 6y ANOMIE, vulg, ii-emsnt nonimie peh:re d'oignon. Anomia ; Linn. jyjl. n.it. pag. lijo. Genre de coquilles MULTiVyii.VES , qui a y car caraacre une coquille fixée 6* irre'gulicre , deux grandes valves in/gjles , dont Vinfierieure cfl échancrée ou percée à la hafe , une troi/îème valve plus petite t^' de fiorme conique , qui bouche r orifice de la valve infie'rieure & fiert d\ittachc à F animal ; une charnière fians dents réunie par un ligament. ESPÈCES. 1. Anom. écaille. Cocjuille tranfverfe , ovale , plate & iiffe , un des cotés des valves plus f aillant que Vautre, 2. Anom. capuchon. Coquille ovale , diaphane , blanche & liffe , valve Jupérieure conique , fomrnet placé en arrière près du bord. 3. Anom. ambrée. Coquille prefque arrondie , jaune & liffe , valve jupérieure convexe, 4. Anom. violette. Coquille ovale & violette , valve fupérieure , convexe, marquée à Vcx- térieur de rides irrégulières, J. Anom. pelure d'oignon. Coquille prejque orbiculaire , ridée & pli^fee , J'ornmet de la valve Jupé- rieure obtus, 6. Anom. ponftuée. Coquille orbiculaire & cornée , les deux vulves ponâuées diverjément. 7. Anom. cpineufe. Coquille prefque arrondie , valve fupérieure marquée de jl ries longitudi- nales garnies de piquans , j'omtnet liffe & courbé en arrière, 8. Anom. tullée. Coquille orbiculaire , valve fupé- rieure marquée de flries longitudinales , garnies d'épines voûtées & prejijue tuilées, 9. Anom. onduleufe. Coquille prejque orbiculaire y valve jupérieure marquée de Jîries longitu- duiales y onduleujes , & de tranjverjés très-fines , bords crénelés, 10. Anom. patelliforme. Coquille ovale , convexe , diaphane & marquée de côtes longitudinales , j'ommct liffe & courbé en arrière. 11. Anom. ftriatule. Coquille oblongue & ovale , valve fupérieure finement firiée , orifice placé prejque au centre de la valve injérieure, 12. Anom. pedinée. Coquille oblongue , valve fupérieure convexe , marquée de flries longitudi- nales , peUinees & prefque tuilées. 70 A N O OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Nous avons confervé à ces coquilles le nom générique d'A- nomie , Anomid, que Linnc leur avoir donné, en y compren.nt d'autres el"i)éces que nous décrirons clans la fuite fous le noin As tcrcbratulcs ; nous nous fomiiies crus fondés à détacher ces coquilles du genre des ^cumÙM, àcaufe des différences ciTentiel- les qu'elles préftntent , & à leur reftituer un nom ilius lequel elles ont été connues des oryftogra- phes , longtemps avant de l'être des concliiolo- j^iftes. Le Ar.omics que nous décrivons ici appar- licnnent à l'ordre des coquilles multivalves , elles font formées de trois valves diflin«f)cs , tandis que les térébratules n'en ont que deux. Linné, qui vr.-;i- femblablement n'avoit pas vu vivantcsccllcbdont il a parlé, n'aveit pu recoiinoitre leur véritable carac- tère , & il eft en cela plus excufable que Bonnani , Gualtieri , & les autres auteurs qui les ont fuivies. Notre obfervation nous a appris que les Anomics diffèrent des térébratules, i". par la forme irré- gulière de leur coquille ; 2". par les trois pièces dont elle eft compofée; 3*^. par l'éciiancrure ou rorifii.e qui cft placé à la ba(e de leur valve inférieure ; 4'. enfin par la manière dont elles s'attachent fur les corps folides. Les térébra- tules jouiOent , à la vérité , de cette dernière faculté , mais c'eft au moyen d'un ligament cylin- drique , feniblable à un tendon qui fort d'un trou percé au fommet de leur vaU'o fupérieure , & qui fe fixe fur les corps , foit en les pénétrant , (oit par l'effet d'une efpèce d'aglutination , ou Celui d'une véritable fuccion ; elles ont en outre la faculté de fe détacher , fuivant le befoin , pour aller njger fur la furface de l'eau , tandis que les \tf/wmics reftent toujours fixées à la même place comme les huîtres, qu'elles vivent & périffent à la place où leur œuf eft édos ; elles s'attachent fur les corps au moyen de leur troifiéme valve , & non p^.s à l'aide d'un ligament comme les térébratules ; cette troifiéme pièce que nous nommons Cillufité d.ins les defcriptions , cft ordinairement d'une fubftance plus dure & plus folide que celle des deux grandes valves, fa na- ture paroit même affez difiércntc, & t>.nir plus de celle de l'os que de celle des coquilles, ce qui lui donne beaucoup d'analogie avec les opercules des toquillcs iinivalvcs : cette callofitc en fi fortement attacht'-fur lescorps ou la coquille repofe , qu'o;i ne peut l'en fcparer qu'au rifque de la brifer, & cet accident cft très-ordinaire. Quelques naturaliftcs ont confondu les Anomies proprement dites avec les liuiires , parce qu'ils ne confidéroii-nt fans doute que leur inanièie de vivre , h faculté qui leur tft commune de s'atta- cher aux corp . folides & les unes aux autres , eu la forme extérieure & irrégulière de leur COqifillc ; m.(is , oiurc la différence de leur char- nière qui eft remarquable , celle de l'orifice de la valve inférieure , & celle de la callofité qui bouche CÇt oriliço , intci(Iifçjjt toute coiupariiiloo. A N O Le genre des An^T'es , féparé de celuri des téré» bratules, forme la réunion des coquilles multi- valves avec les bivalves, en paffant des anatifei aux pholades , de celles-ci aux cranies , des cranies aux Anomics , & de Celles ci aux coquilles bivalves proprement dites, avec qui elles préfentcnt le plus grands rapports. Nous ne pouvons rien dire de pofiiif fur les vers des Anomies , la defcription que Linné en a donnée dans fon caraflère générique ne convient qu'aux vers des térébratules ; quelques obferva- tions que nous avons eu occafion de faire fur leur organifation n'ont pas encore atteint le degré de certitude qui nous paroit néceffaire pour les livrer au jugement du public. I. Ancmie écaille. Anomia Jquamuld ; LiNN. Anomia tcjla iranjvcrfe cvJtJ fljniufcuU Itcvi , ne allc cUL NOB. Anomi.i , n-Jla cib'uuUtd inlc^crrima plana, mttr- gine allero githa , Ixvi ; Lwv. J'yjh nat. fag. 11 fi. — MULLEa , {oal. Dan, proJr.' pag, 24S , num, Anomia fquamula tefta fubrotunda , alba fragilif- fima , fquamulis pifcium JimitHma , altéra vavula plana pcrjbraia ajjixa , altéra convcxa ; MartINI , conchyl. vol. 8 , pag. S6 , tab. 77, fig. 6q6, Die fifchjchuppc ; par les Allemands. ScaU i Par les Anglois. Description. Cette efpèce eft de la grandci* de l'ongle du doigt annulaire , elle eft plus large que longue & n'a qu'une très-petite épaiffeur : fa valve fupéiieure cft peu convexe & inéqullaté- rale ; elle eft pluj arrondie & plus courte fur un des côtés que fur l'autre ; elle eft blanche , tranf- parente , très-mince & également liffe fur fes deux faces ; fa valve inférieure eft plate & de la même couleur que celle de deffus , elle ell percée au défions du fommet par une ouverture ovale qui reçoit fa ,callofué , laquelle a très-peu d'épaifleur. Linné dit C|uc cette coquille fe trouve fur les côtes de la Suède , & qu'elle s'attache fur les crabes & fur les tiges des fucus ; MuUer la vit fur les côtes du Danemarek. î. Anomie capuchon. Anomia cucullau ; NoB. Anomia , tcjla ovaia jiibJi.:phar.a alba tx\i, j'upt* riori conica , apice pojVut) j\ibiiurginai( ; NOB, Description. Celle-ci cft très -petite, clic a tout au plus quatre lignes de longueur , depuis le ligament de la cluriiièrc jufqu'au bord iiit.-- rieur , trois lignes & demie de largeur, ^c une ligne de |)rofondeur fous la pointe de la valva fiipérieure. Loifquc cette valve cft fcpaiéc du rchc de h coquille , elle rcffcniblc cowiplctcmçnj A N O i une patelle à caufe de fa forme conique & de la fituation de la pointe du cône qui eu plus près du bord poftérieiir que du centre. Ses deux grandes valves font blanches, tranf- parentes & hlfes ; celle de dtiTus , quoique de forme conique , eft légiremtnt applatie fur les bords, & fa plus grande convexité fe trouve à peu de diftance du bord poftérlcur où eft placée ]a charnière ; celle de deflbus eit entièrement plate & très-fragile, elle eft plus petite que la valve fupérieure, & préfente une ouverture ovale près du bc rd pofterieur dans laquelle fa callofité teftacée eft engrainée ; la furface intéiieure de cette coquille efl blanche comme l'extérieure , mais elle eft plus hiiOnte Se tire fur le jaunâtre quand l'animal eft vivsnt. Cette coquille eft très- communs fur les côtes du Languedoc , on ne pêche prefqe point de crabes pendant les mois de mai & de juin, dont le teft n'en foit parfemé ; le feul moyen qu'il y ait de les en détacher entières confifte à faire defTécher le teft des crabes auprès d'un feu vif, & les Anomics s'en féparent d'elles-mêiïies dans toute leur intégrité. On trouve dans les couches de Courtagncn , aux environs Rheims , lieu célèbre par la variété des coquilles foftîles qu'on y découvre journellement , une efpéce de p.itelle à furface lifte , qui reiTemble à la valve fupérieure de cette Anom'u ; ia feule différence qu'elle préfente , c'eft fon volume qui eft ordinairement trois ou quatre fois plus confi- dérable que celui de l'Anomie capuchon, 3. Anomie ambrée. Ar.orr.ia eUllùca ; Lisy. Anom. fubrotunJd flaxa Ltvi , alura convexo gihbofz; LiNN. /v/Z. njr. p^g. ;/;,. — ejufj. fyfl. nat. edit. 10, num. 1S7 , pag. 70;. Oflrca lavis fubpurpurea vd fubaurea , inflar mar- garine intus & extra nfpkndcns , qiur. ojlrea fylvcf- tris RondcUiii ; LiST. fyopf. lab. 20^ , fig. jp. Ofireum eUflrinuin , rumph. ihef. lab. 47 , Jig. L. — PeTI V. Amboin. tab. 20 , fig. S. KnORR , vcrgnagcn , torn. j , ta'^. jy , Jig. d, Anomia eUdricà, V. BORN. ind. muf. caf p. loj. Anomia elccirica , tefla 'inequavalvi , paratifica , altéra valvula plana , perforata afpxa , altéra con- vexa , pellucida fuborbiculata eletlnca , e ■: aurantio fiava ; MarJ INI , concAy/. pag. 7 ç, vol. 8, tab. y 6, fig. 6 çi. Berr.flecn-oejler; par les Hollandois. Die'berr.jhin aufter ; parles Allemands. Small amber oyjhr ; par les Anglois. Pelure d'oignon jaune i par les François. Description. Cette efpsce diffère de VAr.omle pelure d'oignon par la moindre épaiffeur de fes valves , par les rides irrégulières de fa furface , par fa couleur qui eft conftamment d'un jaune doré, & par fon volume qui eft trois ou quatre fois moindre qi>; celui de cette efpèce. A N O 7^ Sa forme, quoique irréguliére , approche beau- coup de l'orbiculaire, & fa valve (upérieure eft plus convexe, plus arquée veis les côtts que celle des efpèces précédentes ; fa furface eft par- femée de petites rides irrcgulières & fans direftion confiante & de petits intervalles liftes qui fe préfentent fur-tout vers les bords : fa valve infé- rieure eft plate & diverfement coudée, fuivant la forme des corps fur qui elle porte , elle eft très-mince, très-lilfe, & en général , noins grande & plus tranfparente qi:e celle de defùis 3 fes 'crd»^ quoique onduleux , ferment ç>.:;itcment : fon échan- crure eftordinûiremcnt LiloLe,elle eft plus profonde ik plus ouverte que celle de VAncmie violette , & fa callofité teftacée plus épaiffe & moins coni- que ; fa charnière ne pi efcnte pas de différence fenfible. La fubftance de fes valves eft très- friable , le moindre choc les fait éclater ious la forme de petites écailles liffes & brillantes, fem- blables à celles du mica dont on fe fert pour couvrir l'écriture. La couleur de cette coquille eft jaune à l'extérieur & femblable à celle du fuccin, elle eft encore plus vive & plus dorée dans l'in- térieur. IS Anomie ambrée eft trés-con.inune dans la mer Méditerranée , principalement (ur les côtes du Languedoc ; elle vit à uiie certaine profoni deur dans la mer. 4. Anomie violette. Anomia violacea ; NOB. Anomia , tefta obovata violacea , fuperiori convexA externe cicatrifata ; NoB. Anomia, tefla obovata inaquall violacea , fuperiore convexa, injenore perforala ; LiNN. fyfl. nat. pag. Anomia cepa ; MvRRA\',funda.-n. teflac.pag. 42 , lab. 2, fig. ,3. KnORR, vergnugen, torn. 6 , tab. ç , fig. f. Anomia cepa ; VON EORHytefl. pag. iiy. "^ Cuticula cepa , Anomia cepa Linncei , tefla ina- quali , violacea pellucida , allca alba plana perfo- rala , allcra convexa intus & extus ex violacea colorata ; MARTIN l , conchyl. vol. 8 , pag. 8f, tab. 76, fig. 6 Q^, 6r)S- Die violetne bernflem aufler ; par les Allemands.' Pelure d'oignon violette ; par les François. Description. Nous avons nommé cette e/péce V Anomie violette pour éviter la ccnfufîon qui peut naître du nom Anomia cipa que Linné lui a donné , tandis que d'Aigenville avoir nommé de même , long -temps avant lui, \' Anomie pelure d'oignon : celle-ci ne parvient jamais à la même grandeur , & fa forme , quoique irréeulièie , approche plus de l'ovale qi:e de toute autre : fa valve fupérieure eft convexe & paroit cicatrifée à l'extérieur , h caufe des rides irréguhéres & peu profondes dont elle eft couverte : fa valve infé- rieure eft plate & porte quelques ftries tranfverfes peu apparentei ; elle eft percée présdu fommet 72 A N O par une ouverture ovale qui reçoit la callofiti teftacue qui l'ert à la tlxcr i'ur les corps. La cou- leur de la valve Aipirieure ei\ d'un violet purpurin & cliàtoyant qui fe (butient jufques fur les plus petites parcelles ; celle de la valve inféri ure eft fclanche , excepte vers les boids q'.:i font colttrés d'un. légCMC teinte violette; on trouve cette co- quille dans la Méditerranée fur le? côtes de la I Provence & du Languedoc, mais elle y cft moins 1 commune que X'An.mU pdurc d'oignon, & VA'io- I fn-e ambrée : on ne la trouve que fur les r;.ilits | éloignés de la côte Se à une petite profondeur. y. Anomie pelure d'oignon. Anomia epkippium ; LiNN. Anomi.i ,tellj jhboiihiLun , ragofo plicata , co vcxioris apicc oblufo ; NOB. Lister , ftnopj'. ub. 208 ,fig. ^S. BOhtl A^\ recréai, num. f<) , pag. ;0/, loC. — eji'fi'. \ miif. kir.h. num. yy , pas; 444 | Concha jubrothf.dii, una valv a perforât j cujus mu'- •,'ipUces funt vafiaatis ; GuALT. .ind. conckyl. ub. Huître , dite la pelure d'oignon ; ArGENVILLE , conchyl. itib. ip , fig. C. Anomia ephippium, tefla fuborbictilata , rugofo pli- cela, planiorc pcrjoniia ; LlNN. Jyjl. nat. pjg. ii^o. Huître de la Méiiterr.ince à valvis nacrées , &c. ; D> VILA , cat.tl. tom. I , num, fSf. GiNANNI, tpere pojlh, tcm, z, lab. 27 , fig. '7' , pa^. 37, litt. C. Anomia ephippium ; Vzyn AîiT,britis/i. lool. vol. 4 , pag. lop, tab. 62, num, 70. Anomia ephippium ; DaCOSTA , british. conch. pag. ,6s, tab. ii,fig.3. Anomia ephippium ; GroNOV. ^oophyl. pag. iyS , fajc. y, num, np8, Anomia ephippium ; V. BORN. tc(l, pag. iir, Fa VANNE, conchyl, tab. 41, f g. B. GlUSEP. GlOtm, de/crii , di tejl, pag. 31 ,fig. 17, iS, II). A/ipmia ephippium, tefla fubmargaritacea , parafi- fica diaphana alia , valvula altéra pLiiiiufciila pcr- j'orala , foramine ovato , cohx'ens ciim allcià gitbofâ jS* convexa in cicalricnla lincari cpe Ugamenti coriacei ; Wartini , conchyl. vol. 8, pag. 81 , lab. 76 , fg. CÇ2 , 6çj. Die wcijfe wicrbelschale ; par les Allemands. Venjlcr doublet ; ])ar les Hollandois, Oman peel ; par Içs Anglois. La pelure d'oignon ; par les François, Descrii'TH' N. C'eft à caufe de fon peu d'épaif fcur, de fa tranfpartnce & de fa couleur quon a nommé cette coquille la pelure d'oignon , fa grandeur égale quelquefois celle du paume de la ^lain, mais pluscommunément elle efl une fois plus petite; fes deux grandes valves font irrégulivrcs Si plus ou moins applaiies , félon la forme du corps fur Icquçl la coq^uille cA attaflicc ; cUcs font A N O formées par des couches écailleufes très-fines, qui font ruilees les unes fur les autres ; elles portent outre cela cinq ou fix plis longitudinaux , con- vexes & efpacés inégalement, qui fc m minent à quelque diftance des bords : quelquefois la valve intérieure en ert privée, mais cela n'arrive q'.ic quand elle eft étroitement fixée fur des corps dont la Curface eft lilfe, & dont la folidité s'eft oppofée 'd fon développement ; celle-ci cffre une grande échancrure finueufe audeftbus du fommet qui mr.nque à la valve fupérieure, laquelle eft boi:chée parune petite jjiéce oj cslloilfté tcftacée , de foru^ conique , & d'une circonf.-rence plus large à la bafe que celle de l'édiancrure. (. ette troifièmc pièce, que Linné n'avoit pas connue, lui fert à fc nxer fur les corps; c'eft par fon moyen (ju'ellc y eft fort^^ment attachée ; & fi elle a une (ois quitté prife , l'animal ne peut plus la fixer ; on trouve rarement cette troifième valve dans les coquilles des cabinets , parce qu'en détachant la coquille du rocher, elle y refte prefque tou;ours attachée. La charnière des deux grandes valves ne préfente aucune apparence de dents ni de ftrics , elle confifte en un ligament très-fort qui joint les deux grandes valves enfemble fans paroître à l'extérieur. La couleur de cette coquille eft fauve , roulTe eu blanchâtre au dehors , elle eft nacrée inté- rieurement , & on y diftingue quelquefois une teinte verdâtre ou pourprée très légère, fes bords font minces & plus colorés que le difque. VAnomie pelure d'oignon préfente plufieurs variétés remarquables , celle que nous venons de décrire eft la plus commune , mais on en voit dont la valve fiiperieure eft ridée eu bullce comme les teuillcs de chou, & d'autres dont la fupcrficie eft lille & luifante. Cette coquille eft très-commune fur les côtes de la mer Méditerranée, on la trouve aufti fur celles de la Bretagne & de l'Angleterre ; on mange dans le Languedoc l'animal qui y eft contenu , & on en préfère le goût à celui des huitres. Ces coquilles font ordinairement grouppées plufieurs enleitible fur les rochers , fur lesferpulcs, & les gros coquillages qui vivent à une certr.ine dif- tance des côtes ; e'ics s'attachent aufti fur les bois flottans & fur les racines des fucus : on a remarqué (|ue ce font ces dernières qui parvien- nent à la plus grande grofteur. 6. Anomie ponfluée. Anomia punflata ; CHEMNIT7.. Arumia tefla orbiculari cornea , valvulit utrinqu* diverfi m.ide punflalis ; NoB. Anomia , tefla orbicuUri Jul-iliJJîma , cornea , fra- gilijfima , altéra valvula perforata & punfi.ua punftis inl'ufis iXCêivaiis , alte-a conrexiore purdaia p:infHs cLvatis jeu eminer.tibus ; MaRTINI, con.hyt, vol, S pag, 88 , lab. jy , p^, fiçS. Die puRtlirie Aiiomic i par les Allemandi, DtsCRIPTIONi A N O DssCRrt'TION. Le feul auteur qui nit parlé de cette Anomie efl M Chemnitz , qui dit qu'i^Ue eil de l'ile de Féroë , & qu'on l'y trouve ordinairement attachée fur les coquilles des moules. Suivant la defcription de cet auteur, cette coquille eft orbiculaire , & elle a i'\x ou iept i'gnes de diamètre; fes valves font tranfpa- rentes & fî fragiles , qu'on ne peut prefque pas les toucher fans lescaîTer: elles font pon£îuées , niais la forme de fes points , & la inanière dont ils font rangés diiTérent dans les deux ; ceux ds l-a valve inTéricure font enfoncés & fembler.t péné- trer dans fa propre fubftance , de manière que, dans la partie intérieure de cette m£:me valve , ils font faillans , mais ils font difpofés fans ordre , ou du moins fans la moindre apparence de régu- larité. Les points de la valve fupérieure affectent dans leur diftribution une certaine régularité, fi ils font faillans fur la furface i'upérieure : l'ouver- ture de la bafe eft orbiculaire ou ovoide ; elle eft placée fous le fommet de la valve inférieure , il efi vraifemblable q-.'elle reçoit , comme les autres efpéces , un tubercule calleux , dont les fonaions font les mêmes. La couleur de cette coquille approche de celle de la con.e. 7. Akomte épinsufe. Anomlj aculeatii ; MuLLER. Aiwmia , ujl.i juhiotunda , fufcr'ion flnis bi:g'i- miiruiibus daiUaùs , verticè livi , pojlkc rccurvo ; IV'OB. Anomui , tefla , fubwtundj , .lat'.c.t.i , vfifice hvi , poJUcc rccurvo ; MuLLER. :^wl. Dan, prodr. fiig. 24P , num. 500 r. ^Anomia acideatu Mullcrl ; ChemNITZ, conchyl. vol. S , pag Ç2 , ub. yj , pg. --02. Die klarJh flaihluktc Arlomie ; par ks Alle- mands. Description. Cette coquille eft , fui vant ÎV1. Chemnitz, d'un très-petit volurnejfa forme eft orbiculaire, lé_;;èrcm;nt comprimée, & fes Ibinmets font recourbés en - dcffous ; fa valve ft}périeiire eft très- peu bombée; elle eft inarq .éc de ftries longitudinales dont le dos eft f;3rni d'épines très -fines & courtes, excepté vers le fommet , qui eft uni Si luifant : la valve inférieure eft plate , & marquée de porcs difpofés fur plufieurs rangs concentriques ; l'ouverture de la i;afe eft ovals com«ie dans les efpèces précé- dentes , & la charnière eft form.ée de niême; les bords de la valve fupérieure portent en avant quelques légères crénelures , qui font elles- mêmes terminées par tranjvtrfis fubt'dijjlmis firiju, margine cnnulaio; NdB. Anomiu undulatim jinata , te^a fulorblcttlala , vltem valvuLi plana , ler.ui , pe-forata , alicru tonvcxd fiibtHi£iir.è & dcnfijjlmc tr.mfvcrfalher , unduljtim longitudinaruer finis em'imnùortbus dif- tantlbus Prima , mar^rne crenuhio ; ChemnitZ , uncJiyl. vol. S, paz.SS, sub. 77, fig. 6pp. Die Vdlcnformi^ gefireifn Ancmie ; par les Allemands. Description. On trouve cette dçère dans ks mers de la Nonrège &: niên-.e dans la Mc- diterrance, fuivant M. CJi-mnitz; fa forme eA prefqiie orbiciilaire , & la valve de de.Tus eft très-bombée; elle eft converte extérieureinem par des Arles de deux iLrtes , dont les unes font longitudinales , & les aiitrts tranfverfes ; les premitres font les plus fortes, Se relTemble- Toient plutôt à des côtes convexe» qui fe pro- longent en ferpcntant depuis le fonimet jufqu'aux bords; les fécondes font très-fities Se trèt-ferrccs: on diftingne, dans l'intérieur de la valve convexe, les imprtnions des côtes cnduleiifcs, & fes bords font finement crénelés; la valve inférieure eil li^e, plate & fans ftries, k. fon ouverture, qui eft ovals &; grande,. relativement au volume de îa_ coquille, eft placée comme dans les autres efpèccs. La couleur de ccite valve eft blanche, îaadis que celle de de^Tus cft ordinairement colorée de rouge : fa charnière eft coinnie dans ies autres. io. Anomie pntelliforme. Anémia paldlijormis. LlNK. AnoïKÎ-a lejla convcxa o'.'r.t^ , r.ofiata fnbdiaphana, venice pofiico rccurvo letvi ; LlKN. fyfi. nar. p.t^. ji^i. — cjufd. fùiin. fuec. nun\ :Z2 , pjg. iiji. — MULLEU . ^00/. Dan. prodr. pjg. 24S , r.um. sppp. !\'cn>a afl. itpfil. vol. 1 , pjg. 4J , t.:b. } , fig. Anom'ia pattUifoimis ; MvLLtE , Dan. prodr. f/ig. 2tj8 , num. Joop* Anomia patcHiJormis Linr.si , Iffia fuborhiciilata , dmphana , r.iiidijjîir.ii , ah.ra valvu'.a coiivcyi (Iriatj; fliiii Jeu ccfiit aiflanlibiis , vtr/ice mitconaio ; atieiu ijnûtjre firiau , fraf,iii(ji;t::a ptrfoiaia ; Chemnitz, teiiciryl. vc! (i,p.yf.(ip / quée de ftries longitudinales , nombieufes 6f arrondies , lefqnelles font croifées par d'autres firies tranfverfes fi déliées, qu'on ne les ap'» perçoit que très- difficilement à la vue fimple ; que la pointe du fo.mmet eft obtufe , liflc & recourbée en «Icflbus; enfin, que la valve infé- rieure ert appliitie , tiès-li^e & très fragile , & qu'elle eftpeicée, prés de la bafc,par une ouver- ture dont la forme eft ovale. La figure de M. Chemni;2 , que nous avons citée , exprime quelques autres CiiTérences que la deftripiion do Linné n'a pas détaillées : i! paroît que la valve fupéricure déborde de prés de demi ligne fur la valve inférieure , ;et!e coquille- .ippridic du blanc fale. 12. Anomie peftiaée. Ar.omia pcdinata ; NOB, Afiom. ttjla ohhngA , convexiorc firi's lo.igiludi- naitbiis ramofif jùbimbriaitia ; NoB. Anopiia peSiirij, icjla oblonga , aUera valvula pla^ niiifcuh pcijoraia par.ijîii(a , ahtra convtxiore , longi- l'udinaliler ramc/o-lhiaia, llriis/ubimiricalis & Jijiia- mo/îs ; CriEMNlTZ , conchyl. vol. è , pag.^p , tal. y 6 .fig.CSp, (po. Diè kammariige Anomie i par les AUcniands. A NO De^CRlPTiOK. Cette coquille appartîeflt h la ' Méditerranée ; j'en polléde plufieurs individus qui me furent apportés de Nice par M. d'Aviliier , négociant de Bordeaux , dont l'amitié me fera toujours préciciife : elle fe trouve pareillement dni^s l'Océan Afiatique , & !a preuve que l'en ai, c'efi que j'en ai ramaiîé plufieurs valves féparée^ fur les rivages de rille-de-France. Cette coquille a ordinairement dix-huit lignes ■de ongneur, & fa largeur, près du bout anté- rieur, eft de do'jz3 à treize lignes , fa plus grande . profondeur cft de quatre lignes ; elle eû phw étroi- te prés d-: fotnmet Si fou bout ci\ a.rondi , iViais arqi'.é irrégulièrement. Sa valve fupérieure efi con- vexe & garnie de ftries longitudinales , qui fe divi- fent fi:r leur longueur en /l'autrcs pareilles , qr.i fe terminent également au bord des valves ; ces ftrJes font garnies de petites écailles tuilées qui font d'une grande fragilité , elles font plus nom- breufes" vers les bords , & il n'en refte ordinai- rement que les traces fur le difque &. près le fommet. La valve inférieure efl lilfe , plate ou arquée , fuivant la forme du corps fur lequel la -coquille eft attachée; l'orifice de la bafe eft ovale, -Il eft placé fous la charnière , & le ligament car- dinal prend naiOance fur fon h rd pcftéricur. La troifième valvule , qui fert d'opercule à l'i/rifice, eft conique , & fa bafe eft marquée de ftries très- fines îk radiées. Sa couleur eft blanche ou grife , je penfe que cela dépend beaucoup de l'endroit où cette coquille s'eft fixée dans la mer. M. Chemnitz croyo t que cette efpéce eft l'ana logue de celle que Linné a défignée fous le nom à'Anom'tj peflinatj , mais il eftdans l'erreur ; l'efpèce de Linné r/eft encore connue que dans l'état fofiile; j'en poffède plufieurs individus qui ont eftéiî^ive- ■jneni , près de la bafe , les deux orifices que Linaé A N O 7; a défignés , Se qui doivent, pour cette raifon , ap- partenir plutôt au genre des cranles qu'à celui des J'ai confervé à l'efpèce , que je viens de décrire , le nom à'Anom'ui pellina:a , par la raifon que l'efpèce de Linné dev.-.nt (ortir du genre des Anomies , ainfi que je viens de le dire , rien ne s'oppofe à employer pour celle ci une épithéte (lui lui convient encore mieux qu'à celle de cet auteur. ANC MIE A EEC DE PERROQUET. ( Toy^ç TÉRÉBRATULE BEC DE FeRROQUET. ) ANOMTEDE MAHON UNiE. ( A-yrr Tér)-- BRATULE LISSE.) ANOMÎE MAGELLANÎQUE STRIÉE. ( roy. TÉRÉBRATULE MAGELLAMQUE. ) ANOMIE SANS STRIES A TUYAUX LA- TÉRAUX. ( To; q FiSSVJRELLF LISSE ) ANOM E SCARABÉE, ou ANOMÎE AILÉE DE MAHON. ( Ti'jcî FissuREtLE cornée.) ANOMIE STRIÉE i.E LA .^:ÉD1TERRANÊE. ( Foyei TÉRÉBRATULE TETE DE SERPENT. ) ANOMÎE STRIÉE DE LA -MÉDITERRANÉE A. PETITS OREILLONS. ( Foy^^ Térebratule RABOTEUSE ) ANTALE. ( f'oyei Dentale Antale. ) AVTI-n ARRILLET. ( l\y<:~^ Bulyme Anti- Barrillet. ) ANTI - NONPAREILLE. ( Foye^ JBulvmb Anti-Nonpareil. ) lil Suite à rintroducfion de l'Hijhîrc Naturelle des Ccquilb^es Gfn-rf. dp. vers zoophitfs , (jiii a pour caraacrc une tige hrancliue & cornée , applatie à la haj'e ù couverte extérieu- rement de poils courts £• rudes , qui Jont enveloppés par une humeur gélatineufe , dans laquelle habitent des polypes tentacules. Des ovaires en forme de calice évafé ^ attachés fur la fu.hjlance cornée , Juivant M. Pallas. ESPECES. 1. An'tip. fenouil de mer. Tige très-branchue , rameaux Jet aces, planés à plnnnles décompofées, 2. Antip. éricoïde. Tige très-branchue , très-velue & noirâtre , rameaux cpars, ramifications Jubulalrcs & nombreufes. 3. Antip. plumeux. Tige très - branchiie & courbée , rameaux puînés , pinnidcs trcs-Jèrrces , fétacées & velues. 4. Antip. myrlophile. Tige très - branchue & courbée , rameaux épars & écartés, plnnules rares, fétacées , quelquefois ramifiées, J. Antip. éventai!. Tige plate & très-branchue, rameaux branchas Jiir deux côtés , & ii/fjs les uns aux antres en forme de réj'eau. 6. Antip. réticuluirc. Tige très-branchue , rameaux très- ferrés & fe collant les uns aux autres , les plus jeunes Jéiacés. 7. Antip. cyprès de mer. Tige fimple , très-longue & ondulée , rameaux nombreux , très-branchus & recourbés en jorme de panache. 8. Antip. bronzé. Tige fimple , très-rolde & bronfée , rameaux dicotomes , panlculés , & formant fur la tige une ligne Jplrale. ç. Antip. Dicotome. Tige droite , très-longue & d'.cotome. 10. Antip. rpiral. Tige très-fimple , menue , ondulée & Jplrale , garnie déplues Jurplufuurs rangs longitudinaux. 11. Antjp. triangulaire. Tige triangulaire, légèrement ondulée, rameaux rares , ramifications placées cnjplrak. A N T OBSERVATIONS GÉNÉRALES. M. P.lbs eft !s premier q.ii ait leparé du genre il-s gci-- gones , les ylmipates que tous les naturallks avoient auparavant confondu avec elles; le poit 6c la manière de croître étant conformes dans les deux genres, il eft vrail^mblnblej cjue faute d'oc- cafion pour les obferver dans la mer, ils auront pris les Aniipates pour des gorgones dépouillées accidentellement de leur écorce calcaire, ou les auront regardés comme des êtres douteux fur la nature defquels ils n'avoisnt pas encore affez de données pour prononcer. Cependant un examen fuivi de leur organifation manifefle bientôt la différence de leur nature, & on ne peut s'empê- cher d'être du feminient de .M. Pallas, quand on a comparé enfcmbie ces deux genres de produc- tions marines. Linné , quoiqu il ait travaillé fur les gorgones long-temps après M. Pallas, n'a pas jugé à propos d'adopter ce nouveau genre , i! a par- lifté à rapporter à celui des gorgones les Antipates qu'il corinoi/Toit , malgré les difîérences eilentielles qu'ils préf-'ntent, & les ob'ervations de M Pallas qu'il lui étoit fi fac.le d? conllater. Quelles que foient les raifons qui ont engagé C-' naturalifle à ne pas adopter ce nouveau genre , il eft cepen- dant certain que les deux efpèccs qu'il a décrites fous le nom Je ^orrop.ia ab'ics , & qu'il n'a confi- dérées que comme des vatiétés d'une feule cfpêce , font , même d'après l'a courte defcription , afl'ez différentes des gorgones, pour en être féparécs, & pour former à elles feules un genre nou- veau. Les méthodes ne font utiles que lorfqu'elles font conféquentcs , & fi les caraéîères généri- ques ne font pas rigoureux , s'ils admettent trop d'exceptions , leur ufage , au lieu de pré- fenter quelque utilité, conduira de grands abus. Cesconfidér3tions,qui ne fe préfentsront que trop fouvent, nous ont engagés à .^^!opter le genre de M. Pallas , ayant reconnu fur les Ar.tlp.itcs , qui fe trouvent au cabinet du roi . la vérité de leur caraflère générique , & l'exaclitude des defciip- lions de M. Pallas. Les Antipates font effeflivement très - voifins des gorgones , ils croKTent dans la mer & ils s'attachent de même par un applatilTement qui fe trouve à la bafe des tiges fur la furface des rochers ; leur tige eft également btanchuc & atténuée é ' ' A N T 77 ;e même iblement jufqu'à l'extré- mité des rameaux ; leur fubftance intérieure eft analogue à celle des gorgoties , elle eft formée de couches h melleufes, appliquées les unes fur les autres , d'une nature analogue à celle de la corne ; leur furface extérieure nourrit de polypes qui en font les ouvriers ; ainfi que dans les tor- gones , on trouve dans l'intérieur de leur fub- ftance cornée des teflacées paraHtes , comme des luiîtres , des anomies & des balanites , qui y ont été enveloppées psr Ton accroilTement fucceifif , & les rameaux de leurs tiges fe collent les uns .TJX au;. es de la mên-e manière qu'en î'obii.)vâ (ur les véritables gorgones. Toutes ces analogies ont alTurément ur.c gran- de valeur ; mais voici des différences qui ne font pas moins confidérables : premièrement , Il furface de la t ge cornée, eft lifTe ou ftriée dans les gorgones au-deiîbus de la ftibftance csl- caire dans laquelle les polypes font logis, elle eft au contraire conftamment piquée dans les Antip.ites , & liérifTée d'un duvet lude & court fur les vieilles tiges , lequel relTcmblc plutôt à des vrais picrjiians fur les extrémités des rameaux ; en fécond lica , leur fubftance cornée eft, en général, plus denfe & plus pefante que celle des gorgones, elle a moins de flexibilité, & eft beau- coup plus CiH'anie , elle eil plus tranfparente , & parcit même vitrée dans quclquesefpèccs; troifiè- mement , l'écorce extérieure que nous avons dit être calca re dans les gorgones, eft gélatineufe dans les Antipatcs , elle cfi plus épaifte fur les bouts des rameaux que fur fes branches ou fur le b.-.s des tiges , & fert de loge à leurs polypes. Cetîc première écorce étant d'une nature fuf- cepiible de putréfaftion ,' ne peut fe conferver dans les coUcélions, co^nme la couche ca'caMC des gorgones ; mais on voit fouvent des croûtes mu- qucufes fur quelques parties de leur furface , qui proviennent de fon de.l'échement , & qui fufnfent pour indiquer leur ongine, & établir l'analogie des efpèces où on les trouve , avec celles qui ont été obfervées vivantes par Rumphius & le comte Marfili. Ces auteurs difent que les polypes de ces efpèces font logés d.u;s cette humeur glai- reufe, qui eft vraifemblablement une de leurs fecretions, comme la fubftance calcaire eft une fecréiion propre aux polypes des gor(;ones , la* coquille aux vers teftaccs , & la bave'aux lim.i- ces ; fi on a diftiiiguè les limaces des hélices par la fcuk différence du teft calcaire & folide qui couvre le corps de ces dernières , comment pourroit-on fe rsfufer à féparer les Aniipntcs des gorgones , puifque quelques foient leurs analo- gies , elles ne peuvent être plus grandes que celles des limaces avec les vers des hélices .' Il eft donc évident que , malgré l'autorité de Linné , les Ar:!'pû!es forment un genre dans la fiinille des vers moilufqucs , diftincl de celui des gorgones , & que M. Palla; a été fondé à l'eii féparer. Suivant ce natui-alifle les Antipatcs pré- fentent encore un caraftère qui , s'il étoit dé- montré vrai , établiroit leur afîliiité avec les fertulaires d'une manière très - remarquable ; il confifte dans des efpèces de calices , dont la forme eft cylindrique , l'ouverture évaféc , la diree^tion courbée irrégulièrement, & la fubfbncc, cornée coniine celle des tiges qui leur fervent de fupport ; la partie par oîi ces petits calices leur font attachés eft épaisTe, mais les bords de leur évafement font l;ès - minces. M. Pallas penfe que ce font des organes piopres & effentiels aux Anttpaus , 7? A N T peut-être les fupports de leurs ovaires , plut*-î t que les cellules de quelques autres vers étrangers ; j c'eft la régularité de leur forme , bc celle de leur grsndeur dans ii-S différentes efpsces qui lui ont fait confidérer ces parties comme leur étant elun- tisîles, & par conls^iusnt indépendantcsdes atci- dens extérieurs. Quelque fb-t la confiance que nous accor- dons avec pbifir aux lumières de ce lavant ref- peftable , nous ne pouvons, dans ce cas ci, nous empêcher de faire connci:re nos doutes , &. lei jr.otifs fur lefqucls ils font fondés. Prer.\èrement toutes les efpéces que M. Palias a décrites n'of- fient point de ces calices, comme ^ela devroit être, fi ces parties étoiei;: eHentielles à leur nature j fecor:dement , ii nous a paru., fur celles que nous avons examiné au cabinet du roi, quelej psrties que M Paihs nomme des calyces , nefontefFe:- tivemen: que les fupports des glands de mer , qui , après avoir été attachés à kurs raiiieaux , en otn été féparés par accident ; nous avons cher- ché à nous 2iTt:rer de ce fait , en détachant avec effort quelques-uns de ceux qui y étoient encore adhérens , & nous avons reconnu , après leur féparation , que la partie fur laquelle In bafc du balanite avoit appt}yé , prèfentoit !a même forme nue celle fur qui il y en avoit eu précédemment, & que cette forme étoit la même que celle que RI. Pallas attribue à fes calices. Il nous a paru alors vraifemb'.able qu£ quelque accident de cette nature aura trompé ce natura- Tifte , &. on fera peut être de notre avis , quand on faura que la bafe de cette petite efpèce de bala- nite cft fùrnii en entonnoir , qu'elle eil même Jégèrement oblique , te manière qu'elle peut fe -fix.r fur la partie lolide des rameaux des Arjipjus , en confcrvant à l'animsl , qui y eft contenu , fa - Cîuation naturelle ; dès-lors on comprendra aifé- ir.ent que lorfque cette coquille s'attache fur les rameaux de VÀr.ii^-nr- ; elle intercepte le travail ^cs polypes dins le feiul point de fon adhérence, &cue les polypes jCcntiniiant à fe multiplier tout au tour, ils s'étendent dans tous les Icr.s , & fciTent par former une couche cornée fur la bafe du br.lanite , laquelle s'agrandit avec le temps , & finit par l'envelopper prcfque en entier; cette enveloppe cornée ayant plus d'épaiiTeur ptès de la bafe-qiie for toute la citconféience du balanite, puifqnc cette partie a été le plus .inciecnemen: recouverte , il eft évident que lorfque ces coquil- lages en font détachés , foit rvtturellcment , foit par accident , le bis d; ce ft.pport corné eft le fcul nui fiihfifie fur la tige ou fi.r les rameaux, en prilcnant la niotihire cx;.£le Ci cicnfc de la hile du gland de mer qui i'en cft détaché ^ c'cft cette partie qi:c no-.is fouj-çonrons que M. Pallr.s a p-ifj pour un organe propre à la rtgénéiaiinn des A^lip.vti , & dont la nature paroifa tout jmx moin» douccufc it quiconque aura esaminé le A N T fait avec attention; hors ces corps , notiJ n'aTwns rien vu fur les Anùpatts que l'on pyifTe comparer sux calices que M. Pallas a décrits , nous ne prè- fentons cependant ici notre fentiirent que comme un doute dont l'obfervation des AmlrJ'a vivans peut feule étarlirou détruire le fondement. \ oyez pour i'hilloire des polypes des Antipr.us , celle que nous donnerons des polypes des gcrgones, d'aptes les obfervations de M. Cavolini. I. AsTiPATE fenouil de mer. Ant'ipjthcs far.lcu'idcea ; PALL.4S. ^ni'ip. rjmcj-jp.ma , rjm'is fctaccis dcc- ptnrstis ; PallaS , rcoph. pjs:. 207. Faniculum m^innum ; AVMVW.. /urh. :om. 6,pjç. îoS , tab. So , f-g. S- Description. -Rumpliius eft le fcul auteur, avant M. PaLas, qui psroiiTe avoir parlé de cette efpèce , & en avoir donné une zffcz mauvaife defcripiion accompagnée d'urv^gore. Elle forme un petit arbriftean d'un pied de hauteur , dont les rwneaux font foibles , écartés &. très -épais. Sa tige principale ^ la grolTcur dune plutne à écrire , elle eft trè;-branchue & ramifiée dés la bafe ; fes rameaux . qui.ique placés fans ordre , font très-nombreux , & ils s'applatiflent en éventail; ils fontroides, iîétacés Ci ouverts , ils paroii^ent piimés à caufe des petites divifions qui nailîent des deux côtés , & qui y f«nt placées dans une fituatiôn alterne ou oppofée : la fubftance de la tige eft noirâtre & opaque , fa furface extérieure cft couverte d'ui» poil très-court & de la même couleur qu'elle. Quelques - uns de fes rameaux, qui paroift^ent rimipus , à caufa de leur courbure extraordi- naire , font aglutinés avec les ramaux voifins ; leur tégument extérieur rciïeinble à de la glaire delîéché &. coridenfée en plaques ; il paroii que cette matière avoit plus d'épaiireur fur les extré- mités des raineaux , elle y eft condenfée fur une de leurs faces fous la iortnc de p.tits tuber- citles, qui, lorfqiK: la tige cft fèche , font pa- roitrc les extrémités des rameaux nodulcux. M. Pallas trouva (^r cette erjcce de ce? pro- longcmens coniques , qu'il nomine inditlircm- ment fes calices ou fes ovaires ; ceux qu'il découvrit , étoient courts , cyl'ndri(|ues 6c prefque toujours placés dans les aiiTcles des r.-- meaux. Il eft rare , fuivant lui , de trouver , dans les concilions d'hiftoire naturelle, des échm- tillons entier» de cet Ariipju , ils ont ordinaire- ment perdu la plus grande partie de Ictirs rameaux ; mais on le reconnoit facilement fur le peu qiti en leftc , & ftir- tout par la muccfiié nodulcufc qui couvre la fup':rficie de fc^ rameaux. Il croit d^ns la Méditeriancc, & peut-être dant les- mers des 1 grwidc» Intl. S. A N T 2. Antipate crlcoide. j4ntipathis cncoides ; r ALLAS. Aritip. ramofiJfiin,i hifp'idil]l-i.i atra , mm-s fp.tr/îs , Kiinnlis ubique crebris fuhulatïs; Pall. ^copà. p.:;. SLOS. Cuprcfus mjrhtjpriir; RuMPH. /icrb. tom. 6 , pag. 20y. Description. La tige d? celui-ci a la même hauteur qne celle de l'clpèce précédente , elle ert noiiitre, mais beaucoup plus épailTe & plus garni? que l'autre ; fis rameaux s'étendent beau- coup fur les côtés , & ils paroiffent hériffés d'épines au premier coup-dœil. Ils l'on-parlémés- fans ordre fur la tige principale , ils font d'une lon- gueur inégale, & qi.-,c;uefois oppofés : ils s'éren- denthorilbntalement en formant des angles droits avec elle ; ils font grêles , quelquefois divifés , - mais toujours parfemés de iilets courts Si. écartés à angles droits , dont quelques - uns font dilli- qucs , tandis que les autres fe fubdivifc^t en d'autres encore plus petits. La fiibftance de \\4p.- ûp.ite éricoide eft opaque & fragile , fa fuperficie eft par- tout hérilfée de poils courts & noirs qui la rendent raboteufc. M. Pallas qi:i a vu en dif- férentes occafions pUifieurs indivld'is de cette e(\,èce , n'a pu y découvrir des calices , ce qui paroît favorable à notre femiinent. Il vit dans rOcéan Aiiati^ue. 3. Antipate plumcux. Antipathes pcnnacea ; PaLLAS. Ant!p. ramofa fubincurvj. , rarnis pcnn.itis , pin- nulis fetaceis crcbsrrïmis hifpidis ; PallaS , :^ciph. ■pue,, zog. Pcuciics prirn^; AldrOVAND. muf. pj^. S^P , Accahaar mtturutm , ftu eiica marina ci.-ij'.t , HUMPH. kab. ton:. C , f.-'^. 20^. Descriptio:-'. La hafe de celui ci , par où il s'attache fur les corps folicies , forme un appla- tiffement affez confidérabie, noir intérieurement , gris & raboteux au dehcis, femblable à- celui des tijes des gorgones; elle fo-jtient phifuurs tiges roides, de pius d'un pied de hauteur, qui font •ordinairement inclinées d'un même côté, & pour- vues de pinniiles inégales & diftribuées fur deux faces qui les font reflembler à des plumes : ces tiges, de nvétne que les pinnules , font garnies d'un ditvet laineux & gtifarre qui s'étc-nd fur îoute leur fuperficie ; les pinnules font nombreu- fes 5 funples, fines comme des cheveux , par;!l- léles 8c flexibles ; h fubflance des tiges efi très- noire & cafi'anie, quand le duvet extérieuT a ! été enlevé ; Runiphius di't que les î-ges noircif- j fent à niefure qu'elles fe defféchent-, & qu'elles j acquièrent de la dur. té en propoition : cet auteur i ajoute que loi (qu'on rei re cet Ar.ùpuic de la mer, j îuute fa fuperficie , tant celle di'S liges que des [ A N' r 7P' pinnules ert coRvcr c d'une mucofité r.Iiondanta & épailTe, qui excite des déjnangeaifonsaux mains de ceux qui la touchent ; ces dcmangeaifons font vraifeinblabkinent analogues à celles qu'oeea- fionne le contaél des mèdufes ,& de quelques autres vers marins. Nous avons comparé la defcriptton de M. Pallas' aux individus de cette efpèce, qui fe trouvent an cabinet du roi, & nous l'avons trouvée très-exaéle; nous obferve-rons feulement que les prétendus calices de cet auteur i-.e fe trouvent pas plus fur' cette efpèce , que fur VAntipate éricoide ; elle vit dans l'Océan Afiatique : les individus du cabi- net du loi ont été envojés des iles Moluques , par feu M, Poivre , siàcicn intendant de L'iile-de- France. 4. Antipate myriophille. Af.lipat/.cs myriophi/a ; PaLLAS. Antip. incurva rajr.jl'jjlm.t, piiu:uliitâquc , ramis [parfis divaricatis , piiuiu/is jaîiuj^uLs jctacàs ; Pallas, \0»(>h. p.tg. zio. Ericcz facte frutcx marirsus ; ClUS. exo:. l. ^ , cap,, f. Myâophillwr.ind:cumrarrzof:[fmum;?£i:iV.piioph. L'nhcpliyium fufcum , fuhhirfutum , tamis icnuif' fiine divifis ù- fubdivifu ; I3r£YN , piodr. 2 , p. î;-. — " icon. p. ^y, tûb. 2p, Erica jn.iri.:a tennis ; RuMPH. hub. tom. 6 , pag. 20^. Description. Celui-ci repréfente un pet!;' arbriileau de près d'un pied & demi de hauteur, dont les tiges partent de la bafe , & (oat fubdi- vifées en îier.ucot;p dé rameaux didiibués fanS' ordre & diverfthietJt inclinés : fa hafe forme un' empaîcuient f^mblable à celui de Tefpéce pré- cédente ; les tiges qu'e!î-c foiitient font- noires , roides , inaiscombies ; leurs rameaux font placés- fans ord;e, & leurs divifions font très-ouvertes & écartées : toute leur furface extérieure , ainfi ■ que celle des tiges , eft couverte de poils gri-- fàîres & durs , qui la rendent raboteufe ; les pin- ni:iés des dernières divifions foi.t féracécs , rates- & altsrwativcment dlftiques , elles font le plus ■ fouvent combles dans le même fens q::e les- rameaux , & leur c(5ncavité eft' fenfiblement. velue , leur fiice cocivexe foutieni ordinairement dispinaules qui y font placées comme les dents d'un' peigne , mais dans un plan oblique relative- ment à celui deii rameaux, f.l. Pallas dit que cette' efpèce e!l pourvue de calices quiont la forme de' petites cotipes , qu'ils font rares, & attachés fur' les côiés des rameaux par leur bord; il ajoute' que ces calices font raboteiix-cxtérieurement, & potiières du côté oppofé au point de leur adhé- rence aux rameaux Suivant lui , il n'efl pas rare ' de rencon'rer fur cette efpèce de petits balanites-' encore adhcrens, Si même l'huitre feuille. I-iou^" go A NT ajouterons aux obfervations de cet auteur que les individus que nous avons examinss dani le cabinet du roi font dans le même cas , que les glands de mer qui y font attachis font recouverts exté- rieurement par une couche mince de la propre fubftance cornée des rameaux , & qu'en ayant détaché quelques-uns, le point de leur attache qui étoit relié adhérent aux tiges, formoit des petites CQupes faillantes , parfaitement fcmblables à celles que M.Pallasa décrites, comme les ovaiies de ceue efpécc. Suivant Rnmphius , VAntipjtc myrlophîlk eft couvert de mucofité, quand il fort de la mer , & on le pèche, fuivant lui , dans le golfe de l'Océan Afiatique. Les individus du cabinet du roi font de la mer des Indes. M. Pallas foupçonne qu'on en trouve aufli dans les mers de l'Amérique. 5. Antipate éventail. Antipathes fljbcllum ; Pallas. Anùp. explanatj. t^mof.Jfima fubdiv'ifa , ramulis Hfa.'iam ramajîs ralculatin :olixrcntihi:s ; Pallas, ^ooph. pjg. m. Erkliiu> , <|an> l'Ociin Afwtiquc. A N T 6. AkTIPaTE réticulaire. .4r.tipjth.ts (Idth.r^ta ; PalLAS. Antipathts , rarr.ofijjtmit iniricau , rsmuUs confufj ubique cojUfccntibuj , junioribus fetdcc'u ; PaLlA , lOOpk. pjg. 2(2. Antipathes fpinofa , exilis rel'iculats , arbo^td indicj; dut ant-pathis exilis dfpuUthoUcs; BOCCON E , muf. iidl. pdg. z^p, tdb, g. Fnuiculiis manr.us ajperiufculus , ramuHs fxrd- Idceis , fpinuits exeur.tibus ; MoRJS. hijl, p. ùji , fccl. If, idb. 10 , num. ^8, Ifis fiexilis fniticofd , caule ftibdivifo , rdtnulis fetdcâs jlridiis , undique prominenlibus ; hmïi. f'Oit. clif. p. 47p. num. 2. Description". Cette efpèce a , comme les efpéces précédentes , une tige fcm':lable à celle d un petit arbriiTeau -, mais on la trouve de deux manières, tantôt elle a un pied de hauteur, & fcs rameaux font peu nombreux , d'autrefois elle n'.i que fix pouces , & fes rameaux font en grand nombre & ferres ; cans ces deux cas , c'. ft toujours la même efpèce , fes 1 ranches font roides , difpofécs fans ordre, & elles forment une tète arroniie. Sa tige piincipale commence à fe ramifier dès la bafe , fes branches fe ratni- fient à leur tour à des efpaces très - r.ippto- chés, elles fournilTent des rameaux écartés , d'au- très courbes, ik engcnéial fi mêlés les uns dans les autres , qu'il en n. it de la confufion ; ces rameaux fe collant les uns aux autres au fno\en d'autres divifior.s er.core plus menues qi:c les premières qui font alternes ou bien tournées d'un même côté. Les dernières divifions des rameaux font très- fines , elles font éparfes fur toute la fuperficie du zoophte ; la fubftincc de fa tige cil noire & raLoteufe , mais l'exirém-té des ra- mearx eft brune ; elle eft outre cela plus vcliiC que le tronc principal : les calices dt- cette efpèce ont , fuivant .M. Pallas , la forme d'une corne de bœuf, ils font aitach's aux branches par leur pointe , & les bord» ds leur ouveniue font amin- cis , quoique légèreincnt arqués près de la bafe ; leur diicéVion approche de la perpendiculaire. M. Pal'as 3 aiifli obfervé fur cette efpcce d^s glands de mer & même des niilleporcs adliércnies .1UX tiges , qui ayant été iivcruftées par imc couche extérieure de la fi;L:1ance corr.éo, s'y ticuvcient enfermées en totalité , & y for.Toicnt dt.^ lœuds trts-n.arqués. V Antipate reticulairc vil dar.s l'Océan Afiatiq-.ie. ". Ant PATE cyprès marin. Antipathes ciip'ejjiii.: ; P;»lias. Ar.iip, tnr.co (nr.pU.i li>n^i£imj fitxuofo , r.imu':^ confems rccwvis , panicuUto rair.ojîjîmit ; Palias , Cupre£us niann.t a!ura ; RV-MPH. I:e:b. t.i!-. 6, pag. 30 j , tdb. So,jig. >. t*/- (■n.-. A N T Cuprejfus méir'ma ; Seba , thcf. vol. j , tah, loS , num. I. Gorgonia ah'us ( var. refia ) paniculaU ramis rtcun'jiii ; LltiH. jyj}. nar. pa . nço. Zee cyprejs ; par les HoUandcis. Description. Les plus grands que M. Pallas ait vus avoient plus de deux pieds de kmgueur, quoique le I.ms de leur tige ne fût pas plus gros que la plume dun cygne ; mais nous devons avertir que cette gruideur n'eil pas ordinaire : ceux qui font au c. binet du roi ont tout au plus treize ou quatorze pouces. Leur tige principale ert roide , Oidipaiieiuint elle eÛ fimple . rai t ment bifide ou inhde ; elle eft légèrement ondui e &. fa grolT-.ur diminue inleiifibiement à mefure qu'e'le apprcclie du fommet : fes rameaux font t és- ccanés , ceux de la bafe font rart^ment entiers, ils ne commencent à former un panache que quelques poi.ces pius haut. La ferme de ce panache vjrie , il reHlmble quelquefois à rn thyr'iï compaiît , oblong & prefque cylindrique , qui tft coi:i,)ofé de rameaux difpofes f^ns ordre, & très-ptés les uiiS des autres , quelquefois les rameaux former, t , par leur ecanement, une ligne fpirale qm fe prolonge depuis la bafe iufqu'au fommet de la tige, fî leurs point. s font recour- bées & pendantes vers le biS ; enfin , ces rameaux ne font bianchus que fur la face firpérieure , i>: leurs dernières divifions font auiïi fine;, que la foie d'un porc : louie la fuperticie eu cyprès marin eft couverte d'un duvet grifàtre , mais c'eft fur les extréin tés de fes dernières divifions qu'on en juge avec plus de f.icilué, il y e9i plus épais & mieux marqué qu'ailleurs. La fobftance de fa tige eft très caifante; lorfqu'elle a éié dé- pouillée de fon duvet , on voit que fa couleur efl la même que celle des autres efpéces. M. Pallas dit que fes calices font très-confîdé- rables ; ceux du tronc lui onr paru avoir la groflcur d'une plume ordinaire , tandis que ceux des rameaux étoient beaucoup plus petit;,, plus courts , cylindriques & légèrement turbines. Leur direftion n'ctoit pas confiante , les uns étoient courbés en dehors, la courbure des autres étoit vers l'intérieur des tiges ; d'ai'tres étoient droits, il en vit même quelques-uns qui paroiflbient tordus fur les tiges. M. Pallas n'j jamais trouvé des glands de mer ni d'autres teftacécs .,tta- cl1é^ fur cette efpèce : noi.s avons été plus heueux que lui; c ux ('il cabinet du roi ont des glands de mer mais nous pn , ils ont été envoyés H^Hoire N^urdie, Tome VI, V ca. A N T ?i par feu M. poivre ; de France. ancien intendant de l'Ifle 8 Antipate bronzé. An/ipjtiS anca ; NOB. Anl'p. oncha.cea , anea lavU , trunco JimpUci rifidilJimo , lamh fpn.iincr fp'irfis dkhotomis pani- cuLiiis ; Pallas ,' [ccph. pag. 21^. Gorgoniu i:nea pMiicidata culrno flexutfo , ramis altérais confenis dxhotomis ; LiNN, fyjl. nat. pag. /2pO. RUMPH. herb. tom. 6 , pag. 227 , tab. So i fie- 2- Seba , muf. vol. j, tab. 100, fig. 17 , ig. Description. Sa tige a près d'un pied de hau- teur; e le cfl très roide , d'une fubftanc olivâtre pefan e , tiés-folia!d. Ital. p. 3.^0, Liiophyionnigritmfetacetiin cinumvtilutuni; ToU»- NEF. ir.fl. p. ,7^. F'a'.m-juncus apgiiirius ; RuMPH. /lerb. ton. 6 , pag. !02 , ub, y 8 , r. Tali-arpj, feu Jums .iquatUis ; Valekt. InJ. 7 , Mb, j2, n,£. -^ * Accaiaar-u/ar ; par Ici liaMians de J^'Ialaca. Zfciouw. par les Holianjois. A N T Description. Celui - ci e-^r.fifle en une tige fimpic , & très -longue , de la groffeur d'une plume à écrire ; elle eft cylindrique fur toute fa longueur , prefque ondulée pies de la bafe » tordue en fpirale , & lentement atténuée VC'S le haut : fa furtace, quoique luifanta, cft hériiTce par pUifieurs rangs longitudinaux de points fail- îans, ou de petites épines; fa fubftance eft noi- râtre, elle a la confiil&nce de la corne, prefque autant de roideur , mais elle eft caflante ; un tuyau médullaire fe prolonge au centre de fa tige, depuis la bafe jufqu'au bout de l'exiréniité oppofce. Rumphius,quiobferva cette efpèce dans l'Océan Aliatique , dit qu'elle y acquiert nifqu'a cinq pieds de longueur , quoique fa grtffeur ne furpaffo jamais celle d'une p!urne à écrire ; qu'elle eft ridée extérieurement & garnie de petites épines , qui, lorfqu'ellesont été enievées , laiffcnt paroi- tre la fubftance noire & intériei:re de la tige : fa bafe , qni'eft large & applatie , s'attadie ordinai- rement fur les tas de cailloux ; fa tige eft fi foible, qu'tlle ne peut fe foutenir droite, d'où il arrive que l'on trcu.'e quelquefois fon extrémité fupc- rieure recourbée & collée conue la bafe. On voit par cette defcription que l'efjjèce afiatique ne diflere pas eflentiel'ement de celL- de la Mé- diterranée, & qu'on peut tout au plus laconfidérer comme une fimple variété plus développée. Oa la pêche, fuivant Rumphius , dans !a baie d'Am- boinc : fel&n M. Pallas , on la trouve aufti daa« la mer de Norwège. II. Anîipate triangtilaire. Aittlpatcs triijuetr^ ; Nos. Ant'ip. fubfiexuofn , nniis raris , ramulls fiw tidibiis triquetris ; NoB. Description. Cette efpèce n'a été encore décrire par perfonne ; il en exiftedeux individus au cabinet du toi , qui , quoique dans une mau- vaife coiifcrvation , prouvent allez qu'ils appar- tiennent à une efpèce différcme oie toutes celles tfue nous avons décrites d'après M. Pallas. Sa tige eft fiinple & de la groftcur du petit doigt; fa longueur, quoique tronquée aux deux bouts, eft d'environ feize pouces; &, à en juger par l'aniin- cirtcinent dj la tige , qui a lieu fur toute cette loflgiieur , il eft poft"ible qu'elle s'alongc à un tiers de plus. Ses rameaux font au nombre de trois ou de quatre, ils font courbes intgalcnieiit 6i irrégiilicrs ; leur foi me , ainfi que celle de la tige principale, eft inégale & iriangulairc, & orr appercoit fur la crête des angles qui décrivent une fpirale autour de la tige & des rameaux , des imprcftl.'us aiï'cz ferrées, qui défigncnt les pinnulcs dont les angles étoient garnis, & dent il reftc en quelques endroits une lalllic d'un quart de ligne ; toute fa fupcifiue cfl hérilire A N T 3e jJoîlï bfuns ; foldes & courts , fur lefquels on voit par intervalles des croûtes muqueufes qui Its couvrent en partie. La fubftance de cette eCpéce eft lamelleufe , dure , pefante &: noire ; la couleur de chaque lame , regardée à travers le jour , eft ipuffe , & femblableà la corne, que l'on nomme A NT si: corne hlonde dans le commerce. Cette efpèce a été envoyée au cabinet du roi par feu M. Poivre : elle croit dans les parages de l'Ile de Luçon , autrement dite ManÙk. APAN, ( Voyci PiNNE Apan. ) Suite à Vlntroducllon de THlJîoïre Jfamrelle des CoquîlLiges. APHRODiTE ou Chenille de mer. Jphroaiu ; Linn. fyjl. nai. pag. 1084. Gr.yKK DES VF.KS MOLLUSQUES , c/ui ont four caractère un corps long (S* rampant y le dos couvert d^ccaillcs , des pieds nombreux , garnis de poils , la bouche placée fur le bout antérieur , 6" pourvue d'une trompe cylindrique & mobile, deux tentacules articules ( fuivant Muller ) en forme d'alêne , placés à coté de la bouche. ESPÈCES. 1. AprfR. hérifTée. Corps ovale , hériffé de poils plqunns. 2. Aphr. à longue trompe. Corps écailleux , trompe cylindrique longue , crénelée fur le bord. 3. Aphr. filandieufe. Corps prefque cylindrique & blanc , dos légèrement applati , oni^e éaùlks dorj'ales & trente- ùnq pieds de chaque coté. ^. Aphr. ponduée. Corps oblong, dou^e /cailles dorfales, ponUuéeSy & vingt- cinqpieds de chaque coté. j-. Aphp.. lepidot». Corps oblong & comprimé , bande longitudinale fur le dos , quatorze écailles dorfales & trente -fix pieds de chaque côté. 6. Aphr. raboteufe. Corps légèrement convexe & pointu en arrière , quinze écailles dorfales raboteufes , & trente - quatre pieds de chaque côté, 7. Aphr. ciireufe. Corps pointu en arrière , quin^t écailles dorfales lijfes , trente-ftx ou trente fept pieds de chaque côté, 8. Aphk. p-.gmce. Corps oblong & verdâtre , cinquante- (tx écailles doifales & quarante - huit pieds de chaque côté. p. AfJiR. fcolopcndre. Corps long & blanc , cinquante-fx écailles dorfales & Joixante - pieds ât chaque coté. V^^ A P H OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Les efpèces de ce genre vivent toutes dans la mer ; on n'en connoît point de terreAres ni de fluviatiles ; de- là vient qu'on eiï fi peu inftruit fur tout ce qui regarde la manière de vivre , les fonctions & la génération de es animaux. On fait , à la vérité, que les fexes font féparés dans quelques efpèces , & que ces efpèces font ovip;ires ; mais cette oLfer- vation , qu'on n'a pu encore vérifier fur toutes celles de ce genre , permet-elle d'en fuppofer la généralité ? On trouve ordinairemetit les Apkro- ditcs parmi les tas de fucus & autres productions marines que la mer rejette fur les côies , fur les grouppesde madrépores qu'on pèche à une certaine profoiîdeiir , fur les huitres & autres coquill.;gei , à fui face raboteufe , qui vivent dans le fond des eaux. Les plus grolfï-s efpèces paroilfent fe nourrir de coquillages dont on trouve quelquefois les frag- mens dans leur eilomac ; mais on ne peut fup- pofer la m«ne nourriture aux plus petites , \ u la moUeife de leur trompe , fa fineffe & fon peu de foiidlté ; il eit vraifemblable , il eft même fiir de quelque-unes , qu'elles piquent au moyen de cet org.nc, le corps des autres vers marins, qu'elles les avalent riuand ils font petits, ou s'en appro- prient la fubftacce par une véritable fuccinn , quand le volume de leur corps eft trop confi(Jé- rable. Nous avons cru devoir féparer de ce genre quelques efpèces que M Pallasy avoit fr.it entrer , que nous avons décrites fous le mot générique aAmphlnomc ; on peut voir à ce mot les raifons qui nous ont déterminés à ce changement. La pre- mière efpèce du genre des Âphrodites , celle que nous avons décrite fous le nom A'Afhwdite hérilTée , efl la feule qui foit privée des écailles doriales , que nous regardons comme le principal caradère de ce genre. Nous l'y avons laiiTée, pour ne pas trop multiplier les genres, quoique nous conventions qu'elle eft effeniiei le uientdiftinfte des Aphodritcs , & que nous foupçonnions ruêtne qu'elle fe rappr^ che davantage du genre d«s am- phinomes. Se fur-tout de l'amphinoine chevelue, que de tout autre ver moUufque connu. I. Aphrodite hérUTée. 'Aph'odila acvicatd; LlNN. Aphroaita ovaiis hirfut.j , acule.iia ; LiNN. fyfl. nar. pag. 1084, num. 1. — tjufd. fiun. fucc. edit, 3 , num, 21 Q g. Verm'is aurais o'.lg. JaCOB. a^. havn. vol. J , vag. 88 , tab. 18. Phy faits ; SvAMMERD. bibl. nat. pag, poî, tab. 10, fig. 8 , 16. Hijhix marina ; Redi , obferv. anhn. viv. int. V. vol. J , pag. 2j6 , tom. 2j, Eruca marina gryfeo fufca ; BaRREL. kon. tab. 1284. Eruca marina , h-firlx ma.'mj diéla i LlKCK. ihiol, I , pag, gj , num. 4p, A P H «r, ] Eruca marina; MoLLiyzvX , aÛ, angl. vol.iy, I num. 2if , pag. 40^. I Mus mannus ; DaLES , hlfl. ôj-harvick , p.:g, ' 304. — l' DATES , nat. hijl. irdland. ,J2. GrU;:nïr, £cl. nid--of. 3 , pa£. /p. Fudendum regale ; COLUMNA, ccphr. 2/ , tab. tg. Eruca marina ; Seb, thef. vol. 1 , tab ^y , fg. j , . tab. ço , fig. i ,2, vol. j , tab. 3 , fig. 7 , 8. Aphrodita ovaiis hirfuta aculcata ; Bast. opufc. fubj. pan. 2, pag. 6 2, tab. 6 , fig. 1 , 2. j Aphrodi(a aculeala ; Pall. m^fc. ^ool. pag. yp, ; '"b. 7> fis- ' ' >3- j Aphrodita ûcideata , ovaiis, hirfuta ; MULL. lool. I Dan. prodr.pag. 21S, num. 264.1 , PennANT, british. \ looL vcl. 4 , pag. 44 , tab 23 , fig. 2,. \ Sea. moiife , cphreidlta acuLated ; par les Anglois. Chenille de mer ; par les François. Description. Ce ver eft le plus brillant da tous ceux qui vivent dans la mer; fon corps eft ovale -i alongé aux deux extrémités , mais celle de dev?.nt eft plus arrondie que l'autre ; fa lon- gueur totale eft ordinairement de quatre à cinq pouces, fa largeur d'un pouce à quinze lignes: liafter en a vu qui avoient jufqu'à fept pouces de longueur , &. dont la largeur étoit d'un pouce &demi ; la peau qui recouvre le dos eft granulée dans cette efpèce comme celle des chiens de mer, elle eft hérilfée de poils brillans comme de la foie , dont la direftion eft vers le haut du dos. Elle a de chaque côté du corps deux bandes lon- gitudinales d; poils ferrés, dont les couleurs font très- vives & refplendiftantes. Quand l'animal eft expofé au foleil , l'or , l'azur & le violet y bril- lent dans tout leur éclat ; la partie inférieure de Ion corps eft ridée par des filions tranfverfes, & on compte fur les côtés quarante ou quarante- un tubercules , dont les plus confidérables fonr placés vers la partie moyenne du corps , & les moindres aux deux extrémités : fa bouche efè placée à l'extrémité antérieure ; on reconneit , au moyen d'une loupe , qu'elle eft veloutée d'un duvet très - fin ; les deux premiers rangs de tubercules paroiftenf placés dans la carité même de fon ouverture , ou tout au moins fur fes bords, ils font dénués do poils & des appen- dices charnus qui accompagnent les autres. La troifième paire commence à produire des poils très-courts , & les appendices charnus à deve- nir plus larges ; c'eft entre la féconde & la troifième paire de tubercules que les anten- nes prennent nailfance , elles font charnues , articulées , & ont la forme f'une alêne : leur lon- gueur eft de trois à quatre lignes ; elles appuient fur un autre tubercule arrondi, d'où il n>;it , di» coté du c^os, une petite languette charnue ; l'anus eft placé à la pointe de la partie poftérieure dC inférieure du coips. Les tubercules, que nous avon? dit être placés fur les côtés du corps de cet animal , font des 8(? A P H vcritables pieds; chacun d'e;ix eft partagé en trois parties , qui font g;;rnics de poils très- noirs, roides & brillans: fi on examine au-microfcope ciiacjnc àc ces divifions , on voit que le rang le plus près du A'entre eft formé de trois poils roides , plus gros & plus longs que les autres, &. qu'ils font difpofés en triangle ; que ceux du rang du milieu fcnt conipofis de fept poils plus courts & plus menus que les autres, 6i qu'ils font difpofés fur une ligne ; que ceux du trcifième rang forment iinc ligne demi-circulaire de neuf poils, dont les trois premiers , les plus voifins du ventre , font les plus courts : d'où il réfulte que chaque petit tubercule étant cojnpofc de dix-neuf poils , chaque gros tubercule étant tornié par trois di ceax-ci , n'en a pas moins de cinquante-fept ; en multi- pliant ce produit par fi ixante quatre , qui eft le nombre des grus tubercules , on voit que celui des poils des tubercules feuls iroit au nombre de trois jnille fix cents quarante-huit. Le célèbre Pallas n'admet pas le calcul de Bafter , parce qu'il a remarqué que tous les tubercules n'ont pas le même nombre de poils, que leur nombre dimi- nue depuis kl virigiièiiic paire jufqifà la trentième ; ce n'eft pas en cela feul qu'il n'eft pas d'accord avec cet auteur refpeflable. Bafter n'a compté que trente-deux paires de tubercules, faute d'avoir compris dans ce nombre celles qui terminent le «orps en arrière ,qui font, à lavérité, très-p.iites , & avoir négligé de même les deux premières paires fituées près de la bouche ; mais ils con- viennent enfemble dans la pofuton des appen- dices mous & charni.s, qui on: la forme d'autant rie petits crochets, & qui font fitués ande/Tou^ de chaque tubercule dans la direiftion du ventre. Malgré la fagacité de tels obfervateurs , on n'a pu s'aifurer encore s'il exirte fur le corps de cet animal quilqu'ouverture d^Hinie aux organes de 4a génération : Palissa tenié vainement cette re- cherche ; il dit même que dani la (j'ilon eu le corps des femelles regorge d'œuf- , nageant dans la limphe , 6c celui des mâles de matière fcminale, il n'a pu en faire fortir une goutrc par une com- prelfion ménagée, ni par la bouche , ni par l'anus ; il obfervc cependant que parmi les individus qu'on lui apportoit vivans de la mer, à la même époque, il s'en renconircit pluficurs qui s'étoicnt déjà évacués, fans qu'il pût découvrir fur leur corps aucune indice de léfion, ni aucune autre iflTue , hors Cïllcs de la bouche ou de l'anus. Suivant n?.i'>er , V Aphrodite hériffée a la faculté do retirer da;is riniérieur du corps les tubercules .qui lui fervint de pieds, & cette contraîlion crt même quelquefois fi forte , qu'on ne peut apper- cevoir ;.:ors les cxtiémités des poils qui les gar- mîT^in; il ajoute qu'elle pciu aufll , en les épan- iiouiiïani , leur donner une longueur de litiit lignes, l'all.u a joint l'auntomic complète de cette efpècc à fa defciii)tion. On petit la confulter dans l'oti- viage de cet auteur, qui a pour titre : J'.ill, A P H KÎ/ccllaneaioologica,in-^°. cum/ipini ,i..:r,~ ^omimm 1766. V Aphrodite hhiiïcsVix dans l'Océan Européen , depuis le Groenland jufques dans la Méditerra- née ; c'cft principalement en été qu'on peut fe la procurer ; elle cft plus rare dans le» autres faifons. 2. Aphrodite longue trompe. j4phrodiu longirojha. Aphr. fquamatj , ore cylindrico exferlo apcrturd crtnatJ. ; NOB. Aphrod'iij. p:dunculat.% ; Bp.IT. lool. p.i^. ^r . I tjl'. 2^ , r,ui!:. 27. Description. Sa longueur étant de dix-fgpt lignes , fa largeur eft de trois ; fa forme cft oblon- gue, & fon extrémité poftéricure arrondie ; le do» eft couvert de deux r;ings d'écaillés alternes, dont on ignorer le nombre : fi la figure citée par M. Pen- nant eft exaéle , il y en auroit neuf de chaque côté; les pieds paroilTent être depuis vingt -fix julqu'.! vingt-huit de chaque côté, mais on nccon- noit ni leur flruflure ni la difpofition des poils dont ils font munis : fon caraélére principal réfide dans fa trompe, qui a près de quatre lignes de longueur , fur une largeur plus de la moitié moindre ; elle eft tubulée , &. l'ouverture en eft crénelée : l'auteur de la zoologie britannique eft le feul qui en ait parlé, & quoiqu'il n'ait point ajouté de defcrlption .î la figure qu'il en a donnée , j'ai cru en devoir parler ici pour engager les natura- iiftes de l'Angleterre à coinpléter fon hiftoire. Elle vit fur les rivages de l'Angleterre. 3. Aphrodite filandreiife. Aphrodit.i jilameniofi. AphreJ'.u icrcs dcprcffîufcuh altiJ,: , fjujmis utrhiquc 11, pcJibufjut jj- ; NOB. Aplirodita cirroja ; PallaS , rnijcill. ^ool. pag. pô , tjb. S , num. j , 6. Description. Cette efpècc a tant de refl^em- hlance avec \ Aphrcdhe lépidote , que le célèbre Pallas héfitoit s'il la propoferoit comme imc efpècc différente ; mais l'examen fiiivi de fon orga- nifation , & principalement celle des pieds , qui eft fi différente, fixèrent entièrement fes doutes. Son corps a peu de confiftancc , il eft alongé , atténué & légèrement comprimé ; les écailles du dos font au nombre de vingt-deux, dont onze de chaque cô-é ; leur forme cit prcfquc orbiiulaire, & elles font attachées au corps par leur bord extérieur fur la partie (ui)éricure des pieds ; leur bord poftérieur cfl un peu raboteux & légèrement dentelé ; elles l'ont enflées comme des veffics, & font m.irquées d'une ligne longiii:dinalc qui pafTe par leur centre. La première paire recouvre juf- qu'au troifièmc pied ; la féconde corrcfpond an fixième, 6t les paires l'ulvantcs recouvrent I«s A P H ftgm'ns du corps de trois en trois iufqu'au bout. Les pieds l'ont au nombre de trente-cinq de chaque côté , & leur bout efl fendu en deux , ces parties font garnies de poils; la poition de deflus a moins de volume qu5 l'autre , mais les poils y (ont plu» longs ; ceux du peloton inféiiear font plus courts & plus nombreux , leur couleur eft jaunâtre. Le tronc du pied eft ptefque cylindrique , ceux qiii font dépourvus d'écaillés portent en defftiS lui cirre ou fil de deux ou trois lignes de longueur , dont la pointe eft noire & légèrement enflée , les trois premières paires de l'avant , étant très-petites , Oiit auiTi ce hl plus petit , & il en eft de même des derniéics paires de l'arrière , ce hl manque fur les pieds qui foutiennent les écailles. La bouche eft placée au-deffous du bout antérieur, entre les deux premières paires de pieds; elle eft munie fupérieurement de quatre antennules, dont les deux du milieu furpalTent les autres en longueur. Leur couleur eft noirâtre , &C leur forme celle d'un fil très-fin & pointu. La couleur de cette efpèce eft blanchâtre , légè- ixment verdoyante : elle vit, fuivaiit Palbs, d.ins l'Océan Septentrional. 4. Aphrodite ponduée. J.phmdis.1 puntlùî.i ; Mull. Aphrod. oblonga , fjuam'.s punEiatis 'Jirhujut 12, pcdibufqite 2; ; NOB. j4plirodita punEidta , oblenga pedibus non cirrans , fquismis punHjlis , médium dorjî non occup.zniibus ; Fabric. /â«/7. Groer.l. pag. pi, num. 2ffi. Aphr.r 'eiir bord extérieur ; elles font plates, 'k leur fujj^rticie eft chagrinée de petits ponts grifâtre^ & relevés; les p'us voifines de la tête font plus pe:iîes & plus rapprochées entr'sUes , leur forme eil ovale , &c elles font fttuées tranfverfalement ; celles du milieu du corps & les fuivantes , font plus alon- gées &L plus écartées que celles de l'avant, & 'ieur fituation eft oblique; les deux dernières, qiii A P H 87 recouvrent la qii^ue , ont l:i forme d'un rein , leur ful)ft.iiice pai oit c.irtila;:,ineufe, & formée d'une double membrane, dont l'extérieure porieles pdii.» j)()ints élevés^ dont nous avons parlé; la Uiem- 1-rane ir.fjrieurc a moins de coafiftance ; elle eft: luifante , & entièrement recouverte par celle ds la fnrfacc. Chaque paire de ces écailles correfpend alter- native.iicnt L.':\ i'.\)-;iens du corps di l'animal, il Cl i.r.de & la troifième ; ainfi la |)rci- ! fpond au premier fegment , la !;■ ■ i - ■■ . :.me , la troifième au qua- tiième, la qi:„;.n.r.;c au fixième, la cinquième au huitième, la fi\;èr:e ru dixième; ainii de ftiite jufqu'à la douzième, cui correfpend au vingt- deu:tième anneau do;n eft forjiié le corps de cet animal. A la bafe extériet:re r!e l'attaciie de ci.acune de cesécailiescn trou\c . ' ..nuqui manque aux autres. ! . ■ primés pédunculcs ou peti:- ; . . ' [■ j[ : rjugés fin- les bords du C(/ri..s; ils font,iUivant lui, au- nombre de vini't-ciiîq à>i chaque côté; Bafter & Linné n'en axcicijt co:r.p'é tiiie \ ;r!;i çuitrc ; ils font couiis ^< )é.'èieir..iii ■ , ', .. Bafter, on la;r vc:\Li:,e ' 1 même prOPO- l'c^ > ' , ..:.:.. : ,; Palias dit ( ■ : for!i divifés en d . riuelle ils portent i.. .àeufe. La bou.lie ic ; la lèvre fupériL .: ";lle eft formée de n . .'.s, au- :; peii i;nnuis' bifide.. " L'organifation de cette efpèce paroît cxpofée à un ceri.'jn roaibre de petiics variations, d'où' peuvent dcp^mire , en partie, les diiTérences qu'on rencontre dans les auteurs les plus exafls ; comme les parties qui compofent cet animal font très- petites, & Cju'cn .ne peut les connoître en détail que par la voie microfcopique, il ne doit pas pa- rcîrre étonnant qu'on puifte fe tromper quelque- fois fur leur nonibre S<. leur difpofiiion. Pallas a trouvé une gr^iiide analogie entre les vifcères d« cette efpèce, & ceux de l-Ap/irodui- hériiTée. J'ai cru devoir changer le nom fpécifique que Linné avoir donné à cette -Aphrodite, & adoptei: celui de MuUer ; parce que le premier pouvoir coiivenir égi'ienîent à pluftciirs, & que le fécond fetiible mieux caraciér-ifer celle-ci. Cette Aphrodite vit , fuivant Linné , dans l'Océan Euj(;péen ; Fabricius l'a trouvée, quoique rare" cnt , au Groenland ; on la trouve , fuivnnf M. Palias , jufqu'au cap de Bonne-Efpérance ; elle eft ordinairement attachée aux fiicus qui flottenî fur la furisce de la ijiir. deft'us defqi'Clli. .-; 11 y a \....c \h:\a-c élevée qui fcutUnt de chaque côté uni 88 A P H 5, APHRontTE lepiJote. AphroditLi LjidoLz ; MtLL. Aphofita, oHonzd ccmprcff.t , f.tfcia darjl !ongi- tudir.di ,fq>umis uirlnqii: 14 , p^ul-ufyuc -,6; NOB. An'!m.i!^uluni in cortillinâ npirlum ; IJAST. cpiij. fubf. lib. I , tjb. 4, iitt.A,D, C. AphroJ.ta, hpidou, obhng.i,fifcia dorfdli.hng'i"- dindi fanguinca ; MULL. ^ou/. Dun. pwdr. pag. 218 , num. 264J. Description. CelU-ci cft un peu p'.us petite que {'Aphrodite ponauèe ; du refte elle lui rel- fcmble beaucoup, elle eft cependant un peu .plus comprimée ; les pieds l'ont au nombre de trente- fix de chaque côte; ils font plus failUns que dans YApnwdue ponituée, & plus profondément kndus en deux parties: les poils qui les garniiknt font iaunitres , & ne font pas auffi roides ; mais la baie de chaque pied tft mu-iie d'un cirre pointu comme une aiguille. On en voir un fécond préidu dosdcnt la pointe ell noire , lequel ne fe trou%'e pas furies fegmens qui fervent d'attache aux écailles. ^ Celles-ci font su nombre de quatorze de chaqiie côté; leur forme tft ovale, elles y font placées dans une fituation tranfverfali ; leur fupcificie eft couverte de petits points très-fubtiis & prefquc imperceptibles; elles font attichées par leur bore extérieur fur la nalTance des pieds, & fout dil- pofées ks unes fur les autres à \a f çon des tuiles , de manière qu'elles forment lai bouclier applati qui recouvre cntié-cment le dos de l'.inimal. Les dix premières paires d'écaillés lont difpofée^ de manière que chacune recouvre c'tux fegmens du corp; , les quatre dernières en recxivreni chacune quatre. Cette cfpécc a ordinairement fur le dos une baniJe afi'ez lar-e Si couleur do fan^, qui s'étend depuis la tête iufqu'à la naiflance de la queue. Les tentacules font au nombre de deux, & leur longueur eft de |)rés de trois ligne ; on ignore fi elle cft munie d'une trompe. Cette efpèce e1\ afTez comimme dans l'efpacede mer quifépare la Hollande de l'Angleterre. 6. Aphrodite raboteufe. Aphrodiu fcabr.z ; LlNN. Aph'od. convcxiufctda po\lke acum-nûtd , fqua- mh jcabns utiini}uc ij, pcdibiifqtic 34 , NOB. Aphrod. convcxiitjcutapoflicc jubacuîninat.t, pedibus àrr.iiis , fquumis (cabris in mcJio do fi c nnivcniibus ; FaB!IIC./ju«. Groenland r"Ç- 311 . "i""- -9^- Aplirodila fcahra , ob'.vng.i ,do'{o jquamato fcabro ; UhV.fyjl nal. pag. 1084, num. 2. Description. Cette erpèce eft intermédiaire entre VÀp'irodiu- ponfluée ik M;)AW//^ cirrcufc: les ttntacule> Se Icscirres de la tète font femblablcs, avec coi:c feule différente qu'ils font plus courts; le haut de la tête & la bouche ne prélLMtcnt d'jutrc diff'jrcncc qu'une légère convexité fur U première, tk un peu moin» de longueur à la À P H trompe ; fon corps cft tblong & légèrement effilé fur le derrière , l'abdomen eft fcmblable à celui de X Aphrodite cirreufe; mais le dos cft plus relevé, de même que les écailles; en un mot, elle eft plus épailTe que ks autres cfj.èces du même genre : les fegmens qui coiiix;nt le corps , font au nom're de trente-quatre; c'tft aufli le nombre des pieds, dont l'arrangement eft au furplus le même, excepté qu'on n'y trouve ni le cirre de leur partie lupé- neure, ni celui qui, plus délié, nait à leur racine dans {'Aphrodite cirreufe. Les cirres latéraux qui font au nombre de vingt- d-ux fur chacun des côtés, dsns cette efpèce, ne font à celle-ci qu'au nombre de dix-fepi; leur forme n'eft pas différente, mais ils font plus courts; iU parient , ainfi que dans VAphroJitc cirreuje ,àes filioi-.s alternes auxquels les écailles ne font pas attachées. L-s écailles font au nombre de quinze fur ch.;que cô:é du dos , & leur bord inf^iicur chevauche fur le haut de celle qui vient après : les bor.;s qui font tournés vers le fommct du dos s'atteignent feulement ; mais ils ne chevauchent pas les uns fur les autres comme dans V Aphrodite cirreufe , hm cependant laiffer aucune partie du dos à découvert : la première , la troifième , & U: treizième paire de ces écailles recouvrent cha- cune deux legnicTiS ; la féconde n'en recouvre qu'un, la quatorzième & laquinziémeen recouvrent cliacune cinq. Leur forme eft celle d'un rein ,dont l'échancrure feroit tournée en avant ; elles font coiivexes prii-deflus, S: co;:cavcS dcffous , leur fuperficic eft couverte de petits points élevés qui les rendent rnboteuf.s. La première du côté de la tête eft orMculaire , & fes boids font dentelés, excepté le plus extérieur qui eft cilié ; Ls autres font ciliées, &. ne fout dentelées que fur leur bord pofté- rieur , & la moitié du bord interne ; au-deffuf de ces écailles on ne voit ni tache , ni imprcft^ion , mais par-deffous on appcrçoit une petite points qui part des papille- latérales , qui leur fcit d'atta- che; les autres parties font comme dans l'Aphrodite cirreufe; fa couleur eft d'un verdfale; r.ibdomen eft blanc , & il cft tr.arqué au miliau d'une ligne longitudinale roi. ge. labricius a obfervé que cette cfpècc répare fes écailles lorfqu'elle les a p. rdues par quelque accident ; il trouva un individu qui avoit potdu les deux poftcrieures à la ]>lace def- guciksdeux autres très-petites commençuitni à(e former. Cette efpèce vit fous les pierres, à d'affez grandes profondeurs dans la mer ; elle eft moins commune dans le Groenland, oii F.iliricius l'a ob- fervée, que Icsautics cf|)ëces qui y font indigènes. 7. Aphrodite cirreufe. yiph:odiia cirrjij ; FaBR. Aphrodua , pofiue .icumiraia , fquémis /gvibus Utr:nijlie if , petiltufque jf , aui. J7; NOD A/hrod. p. Jlice acum-.nju , pedibhs cirraiis , fjuj' mis Ictvilus, atternaiim imbricatis ; FabriC, Jaun, Crocnl. fag. jo8 , num, îfO, lal>, 1 , fi^. 7. Aphnit A P H 'Aphnd. imhrlcjta , oblongti , dorfofquamatofquamis fo ; LiNN. fyft. ndt. pug, 10S4 , num. 4. Aphrodita cirrau , peflice acuminata ,ptdihus cir- rttis ; MULL. lool. D.i/i.prod. pjg, 218. num. 2644. ! Aphrodita vioUcca ejujd. ibid. mm. 264s. — >!^. nidrof. 4 , ■^66. Du fiùche nphrodhe; MuLL. V. IFurm. 180, tub, 1 4 ; koperdhir kfoak ; parles Groenlanclois. Description, Sa longueur eft de trois pouces, ■&. i'a largCHr , fur le devant, eA de quatre lignes; fon corps eft plat delTus comme deflbus , à ce- pendant aiTez gros ; il eft formé par trente ou trente-fept fegtr.ens, qu'on doit chercher à déter- miner par autant de filions tranfverfaux qui fe trouvent fur l'abdomen; les quatre premiers grof- fiftent jufqu'au quatrième , ils diminuent inienfi- blemcnt en largeur , depuis le quatrième jufqu'au dernier ; les pieds fant aufli nombreux que les fdions. Sur le haut de la tête cette efpéce porte ileuï tentacules longs, fubulés , qui font formés «le petits anneaux , dont la couleur eft grife , & entre ceux - ci deux autres quatre fois plus petits, de la même forme 6c de la même ftruc- ture, mais de couleur noire : au milieu de cette féconde paire il y a un cirre plus long qu'eux , dont la couleur eft blanche , le bout Icgére- inent enflé , & la bafe épaifte & noire. Sur chaque côté de la tête il y en a deux autres femblables , mais le bout en eft noir, les deux ^e deffus font les plus longs , leur bafe eft fern- blable à celle du ciire qui eft jflacé au milieu du front. Le haut de la tcte eft couleur de rofe , fa fubftance relTemble à celle de la corne, il eft arrondi en deux lobes, fur lefqu.els font placés quatre yeux très-apparens & noiis. La bouche eft à la partie inférieure Ac la tête, elle eft formée par deux lèvres, dont la fupéri.ure eft bifide 8i îuberculée , l'mférieure entière & ridée , il en fort un tube cylindrique & gros vers le bout , lequel eft marqué de d;K-huit crenelures , & muni as quatre dents dans l'ouverture, dont la forme ieds iiir chaque côté ; ils font formes par une papille coi:ique iimple, d'où partent quatre poils dorés; ils font dtpourvus de cirrcs, air.fi que le» côtés. La bafe des pieds lI} plus convexe que le deffous de l'abdomen ; celui-ci ei\ :;rondi & mai- qué d'un fillon tranfverfal fur clK.que fegment , à d'un autre longitudinal pl.;cc au milieu; la icie eft |)eti:e & pourvue de deux yeux 1 oirs. Le» tentacules font au nombre de deux, ils font eâilès, fimples & coutts, & très-légèrement arqués ; fur le front elle a un cirre plus court que les tenta- cules, & deux autres à la queue qui ég;ilerit leur longueur. Le dos eft peu fenfibltment arque; (n y compte cinquante- (Ix écailles de chaque côté, lefqucUes , quoique luilccs, laiffent fur le milieu du dos une Tnv'e étioite,& une féconde dont la couleur eft encore plus brillante que celle dts écailles; outre les filions des ftgmens tranf-, vcrfaux de l'abdomen , dont nous avons dèji parlé, on en compte autant de petits placés entr'cux. Le nombre des écailles doifales n'cft doi c infé- rieur à celui des grands fegmens que de dix, voici quelle crt iMir dilpofition. La premièic n'en couvre (pi'un , la féconde en couvre trois , les neuf fuivantes en couvrent fciîc, Si les quarant«r A P H {ix dernières en recouvrent chacune nn feul. La j tête de ranimn! peut rentrer deffous la pre- j mière écaiîif qui ei\ adhérente au corps par le j point du cent! e ; L face rupénenre eft remarquable par deux cerJ; concentriques, qui font fermés par de tré^ peiiis points relevés; la foime des ] autres écailles _.' oblongue , elles fonf attp.chées j au corps par leur bord antérieur ; ce ui Je derrière i eft marqué de deux lignes tranfverfales formées de | pomts élevés, dont l'iuférieu eeftfitu :efur le bord. La bouche qui eft u nc'-e a.i defltius de la tète pré- ; fente quelques rides; Fabticius ne lui a pas re- ' connu de trompe, & il eft même porté à croire que cette efpè e en eft privée , ayant app':-rçu i d.r'. Ton gofier des petit, ciochets durs ik Jtu- nârres , afllz analogue, à d>s dents. C, tie efpèce %'it dan, les mers du Gioeu.and ; on la trouve ordinairement près des rivages fur des fonds j A P O çi argilleux , dans lefquels elle perce des trous profends oii elle fe retire. APORHAIS. (^. Strombe heptadactyle.) ARAIGNÉE HENDECADACTYLE. {royc^ Strombe mille-pieds. ) ARAIGNÉE HEPTADACTYLE , mâle & femelle. ( Voye^ Strombe lambis. ) ARAIGNÉE HEXADACTYLE , m:' le & femelle. ( roye^ Strombe Scorpion. ) ARAIGNÉE PENTADACTYLE , mAle & femelle. ( f'^yci Strombe goutteux. ) ARAIGNÉE TE SARODACTVLE , m.île & fjmell;. ( Foyci Strombe pied de Pélican. ) .^^ \ /'a'X'^\ m. 1 9* Suite à l'IntroduSlon de tHi/lûin Ndturdk des Coiiinlh^es. A'RCWE. — Arca; LiNN. GexHF. de fers TESTAcis DE LA DJVISIOX DES CoQUILLES BIVALVES , qui a pour caraclcrc une coquille bivalve. La charnière compqfée de dents nombreufcs qui s^engraincnt dans les intcrjliccs de celles de la valve oppofce , 6" font rangées fur une ligne droite , anguleufe ou arquée. Un ligament cardinal , plat 6* extérieur. Deux imprcfjîons mufculaires dans l'intérieur de chaque valve. ESPECES dont les dents de la charnière font rangées fur une ligne droite. 2. Arc, biftournée. Coquille paralUlïpéde & ftriéc , valves inégales , carinées obliquement , fommets courbés en arrière , bords fimvles. 2. Akc. de Noé. Coquille tranfverfale , oblongue , rhomboïde & firike , fommets très- écariés & crochus j tords funplcs & bàillans. 3. Arc. tuilce. Coquille tranfverfale , ovale , rhom- boïde , ventrue & treillifj'ée , flries tranfverfes , jérrées & luilees , bords firnples & bàillans» 4. Arc. nacelle. Coquille tranfverfale , oblongu-c & rhomboïde , valves comprimées au mi' lieu & garnies de côtes longitudinales , bords crénelés aux côtés & batllans, ;. Arc. d'Helbling. Coquille tranjverjlile , oblongue & prcfquc rhomboïde, frics longitudina- les , crénelées , doubles fur le devant , bords dentelés & buillans. 6. A»C. comprimcc. Coquille tranfverfe , ovale , applatie , valves tredliffLCs& tronquées en arrière, bords fimples y finueux & bàillans. 7. Arc. de Magellan. Coquille tranfverfe , oblongue , val- ves applaties & treilliffées , bords fimples , échancrés & buillanst 8. Asc. barbue. Coquille tranfverfe , oblongue , appla- tie & barbue , fomrnçts ferrés , iofds fimples & fermés. p. Arc. cilic'e. Coquille tranfverfale , ovale & appla- tie , Jîries longitudinales de grojjeur inégale , grenues & ciliées , bords fin- tuent crénelés & fermés, 10. Arc. brune. Coquille tranfverfale , ovale , flrlcs longitudinales , grenues , fommets Jtr- rcs y bords finement flries. Suite à riimoduâlon de l'Hiflo'irt. Naturelle des CoquilLgcs. ^i ARCHE, 11. Aeg. chambrée. Coquille rhomboïde & cordée , cavités des valves auriailées , bords antérieurs appLatis & bâillans, charnière terminée de chaque côté par deux dents tranjverjes, 12. Arc. anadara. Coquille tranfverfe , rhomboïde , fil- lonnée & UJfe , fommets courbés en arrière , bords crénelés» 13. Arc. grenue. Coquille rhomboïde enferme de cceur , valves marquées de vingt -fix filions tubercules , fommets crochus , bords crénelés. 14. Arc. rhomboïde. Coquille rhomboïde en forme de cceur , cotes firiées tranfverl'alernent , J'ominets écartés , bords crénelés, ij. Arc. ridée. Coquille en forme de cceur , valves marquées de douT^e côtes itffes & obtu- fes , fommets courbés en arrière , bords pliffés. i^. Arc. inéquîvalve. Coquille tranfverfale , ovale & rhom- boïde , valves inégales , ftries longitu- dinaks & liffes , bords dentelés. 17. Arc. épineufe. Coquille tranfverfale , ovale , valves garnies de côtes aigucs , écartées & epineujes , bords crénelés. 18 Arz. Robet. Coquille tranfverfale , ovale , valves firiées intérieurement & garnies dehors de vingt -fix cotes liffes & convexes , bords crénelés, ip Arc. lade'e. Coquille tranfverfale , ovale , cotés des valves tronqués obliquement , Ju- perficie trcillifjce , bords fimples, 20. Arc. de NIcobar. Coquille tranfverfale , oblongue , ovale , vailles diaphanes , tnarquées d'un angle fur le devant , bords fimples, 21. Arc. tranfparente. Coquille prefque triangulaire , valves un peu alongées en avant & marquées de ftries tranfverfes ^ dents de la char- nière aigucs , bords fimples. ESPECES dont hs dents de la charnière font rangées fur ui ligne anguleufe. 22. Arc. nacrée. Coquille prefque triangulaire , liffe , cavité des valves nacrée , fommets ferrés & courbés en arrière , bords crénelés. 23- Arc. roftrale. Coquille tranfverfale y oblongue & applatie , valves firiées tranjverfale- ment , alongées en avant en forme de bec , bords fimples. 5)i Suite à rintrodaSïon de VHlfioirc Naturelle des Coquillages. ARCHE. E S P L C E S dont les dents de la charnière font rangées fui une Us,ne droite. 24.. Arc. ovale. Coquille oblique & ovale , valves marquées Je vingt-cinq cotes longitu- dinales coupées par d'autres Jl ries tranf- verfcs , petites & faillantes , bords crénelés. 2j. Arc. pefloncle. Coquille lenticulaire & prcfque au- rïcylée , garnie de côtes tuilécs , Jom- rneis crochus , bords pliffcs, 2.6. Arc. tachetée. Coquille lenticulaire & blanche , valves treillifjées & tachées de rouge , fomrnecs ferrés , bords crénelés. 27. Arc. pâle. Coquille lenticulaire , légèrement oblique & treilliffée , bords crénelés , fommets courbés en arriére & très ferrés, 28. Arc. anguleufe. Coquille ventrue prefque en forme de cœur , valves marquées de flries lon- gitudinales & d'un angle fur le devant , bords crénelés. 2p. Arc. ondule'e. Coquille ovale , blanche , marquée de taches rougeâtres ondulées , fommets courbés en arrière y bords crénelés. 30. Arc. gl) cyméride. Coquille tranfverfale , ovale & ine- quilacérale , fommets crochus , bords crénelés. 31. Arc. velue. Coquille prefque orbiculaire , équila- térale , velue & brune , fommets crochus y bords crénelés. 52. Arc. étoilée. Coquille lenticulaire & fauve , fom mets courbés en avant & marqués d'une étoile blanche , bords crénelés. 35. Arc. écrite. Coquille lenticulaire & treilliffée , fommets courbés en avant , valves ridées tranjverjalcment & écrites, bords crénelés. 34. Arc. numlfmale. Coquille lenticulaire , prefque auri- culée & liffe , valvis marquées de flries tranfverfes très - fines y Jommcts crochus. 35. Arc. ftriatulc. Coquille ovale , légèrement compri- mée & marquée de filions nombreux , bords des valves applatis & funplcs. -^.^ ARC OBSERVATIONS GÉNÉRALES, Les co.-(uilles de ce genre, quoique pourvues de car<-.ilères faciles à faifir , avoient èié mal connues par les auteurs méthod;ftes , antérieurs au célèbre Linnii ; ce /avant tiuturalirte , qui a opjré une û grande révo- lution dans l'étude de ihiiloire naturelle , ne travailla p s infruLlueuiemeiit dans la partie des vers teihcés , puilque les caraclères génériques qu'il a tracés , qi:oique infuffif.ms quelquefois , à ■ratife d.i grand nombre des coquilles que l'on a connu depuis lui , prèfenrent cependant l'avan- iagà d'être plus pariaits, moins arbitraires & en .•néinê teiTi|js plus faciles que toutes les divifions ■Jrtincieiles de fes di;v,.!iciers : le genre dos Arrhes efi une preuve de ce que nous dlfons , quoique le nombre des e pètes ait plus que doublé depuis .«u'il fut publié par Linné ; il n'y a prefque tien A ajouter à leur carattère générique , que l'on ne ''etrouve dans fes ouvrages. Lifier, Guahicri , .i'ArgenvilIe , & tous les autres auteurs métho- iiiftes qui Tavoient précédé, prenaient leurs carac- tères de la forme extérieure de la coquille, il ne doit Jonc pas paroitre étonnant que les cfpèces de ce genre, qu'ilsont connues, le trouvent féparées à laifon des conditions fyftématiques quMs avoient adoptées : par exemple , Lifter avoitléparé \'Auhc de Noé (les autres efpè;es à caufe de fa forme ïilonjée ; Guahicii 'es avoir co;:fi:nd'.'cs , par la jnèn-.e raifon , avec des coquilles de genres difTé- rens ; & d'Argenville les avoit rangées fous le nom des cœi:rs , avec des bucardes , des cames. , Si iiiènie des venus. Plus (.n fera de progrès dans cette belle partie de riiiftoire naturelle, plus on reconnoîtra qu'il ne faut pas s'attacher beaucoup à la fo;me exté- rieure de h coquille, & que, faute de connoî- tre leur habitant, qui (éul pourroit fournir ces caraftères folides , il faut s'attacher aux par- ties de h coquille qui font les moins fujettes à varier ; c'eft d'après ces principes , que nous difons que tomes les efpèces de ce genre con- viennent entr'elles par l'organifation de la char- nière , par la fituation du ligament cardinal qui la recouvre à l'extérieur , & par les attaches niuf- culaires , qui font au nombre de deux dans la cavité de chaque valve ; mais ces coquilles pré- fentent quelques différences moins cilentielles , qu'il nous paroit utile d'expofer ici , dans la vue de faciliter leur étude. Les unes ont les dents de la charnière rangées fur une li^ne droite, qui s'étend horizontalement fur le bnrd de la bafe des valves , les autres dirpofées fur deux lignes qui coïncident près des fommets, ont la charnière anguleufe , tandis que celle des au- tres efpèces décrit un arc plus ou moins étendu; ces trois différentes formes de la charnière nous ont fourni trois divifions qui renferment toutes les efpèces de ce genre. La forme des coquilles de la première divifion eft affez différente de celles dont la charnière elt arquée ; ces coquilles ARC 9 S font en général tranfverfes , c'eft- à- dire, qire leur largeur d'un côté à l'autre efl plus confidé- rable que leur hauteur ; leur forme , quoique pks ou moins alongée , approche plus ou moins de ia figure rhoniboïde , ce qui devient pius fenfibledans l'intervalle de? fommets, à caufe de l'écartemen» remarquable qui fe trouve dans celles que nous défi- gnons par ce n^ot dans nos différences fpécifiquts : nousneconnoiflbnsque deux efpèces de la féconde divifion , & elles font affez caratlérifées pour qu'il ne foit pas néceffaire d'en parler ici ; celles de la troifième approchent beaucoup de la forme orbiculaire ou ovjle ; mais on doit obferver que quelques efpèces en préfentent dans la jeuneffe une différente de celle qu'elles prennent dans l'âge adulte, à caufe de l'inégalité de l'accioiffe- ment des bords des valves, qui eil plus remar- quable dans ces coquilles que dans celles d'aucun autre genre de bivalves. Parmi celles de la première divif on , il s'en trouve deux, VArchc retorU & ÏA'che inéquïvalve , dont les valves ne font pas égales , & d'autres dont les valves forment un bâillement plus ou moins confidérable , qui eft placé diverfement, fuivant le- efpèces ; c'eft par cette ouverture que l'animal laiffe fortir un ou plufieurs fils déliés & fouples , qi;oiqi;e de la nature de la corne , qui h'i iéivent à fixer fa coquille furies rochers & fe lîiaintenir contre la icrce des vagues ; ces efpèces ont cela de commun a-«ec les pinnes & quelques moules , avec qui elics n'ont d'ailleurs aucun autre rapport ; les bords des valves font en général fimples & fans crenelures dans les efpèces dont la coquille eft bâillante ; mais cette règle n'eft pas fans exceptions , puifqus V Arche r.icelle 8c. V Arche d'Hcibi.ng , dont les bords font échancrés vers le milieu des valves, ont le refie de leur circonlérence cienelée ; les valves des autres coquilles de la même divifion ferment exactement, au moyen de crenelures nombreufes , & quel- - quefoii de plis qui ne paroiffent être que le prr- longement des côtes, des firies ou des rides, dont leur fuperficie eft garnie. Les coquilles de la troifième divifion, quoique effentiellement difiinéles entr'elles , préf nient dans leur flrufture des différences fi peu frap- pantes au premier coup-d'uîl, qu'on ne doit pas Être étonné fi elles ont été fouvent confondues par les auteurs , & regardées comme des variétés les une? des autres ; 6c fi ceux qui ont cherché à en diftinguer quelques-unes, n'ont fait que des efforts inutiles , faute d'avoir rencontré leur véri- table différence fpécifique , cette différence réfide dans ces coquilles , dans la fituation des fom- mets , relativement à la charnière , & relati- vement au ligament cardinal ; ce caraflère ell même préférable à tous les autres , puifqiie la forme efl fujette à varier dans les âges divers fur ces eTpèces , & que les couleurs n'y font rien moins uue eonflanies ; la fituation des fommets ARC eft au contmire fixe Si invariable, & on peut, daprès ce ca. a^ére , reconnoitre les elpeces , même dans l'état foflilc , ce qu'on ne doit jamais oublieide confideier comme l'objet le p'ns direit 6i le plus fcientilîquedelaconchvlioloeic: les bords des co- quilles de cette troifièuic divifian font plifics dans l'intérieur, crénelés ou ftriés fuivant les cfpèces , ils fer.-nent exp-flement par-tout ; VArJic ilriatuk eii la feule dont les bords ne foient pas crénelés. Les impreilions mufculaires font au nombre de *!cux fur chaque valve , comme d;ins celles d.-s deux premières divifions, mais elles forment do cliaoue côté de leur cavité une faillie aigiie qui le prolonge jufqu'au fond des fommets, laquelle ne fe trouve pas dans les autres. L'épiderme confifte , dans la piupart de ces coquilles , en une enveloppe écailleufe ou fournie de poils courts , roldes & épais , qui fcmble def- tinàe à les défendre de l'approche des vers dsftruc- teursqui percent la plupart des coquillages marins , pour parvenir jufqu'à l'animal qui y e^ renferme ; Sn doit remarqiiet à ce fujet que 1 cpiderme n clt ordinairement velu que fur des efpeces qui ne s'enfoulfTent pas dans les fables ou dsns la vafe pour échapper i la pourfuite de leurs ennemis , &, qui feroient trop oppofées , fi la nature n avoit fazemcnt pourvu à leur confervation. Aldrovande cft le feul qui ait donné une figure du ver d'une efi>èce iï Arche; mais cette figure eft il mauvaife, qu'on ne pourroit, lans mauvaife foi , chercher à y reconnoitre quelque chofe. Monfieur Adanfl'on.à qui on doit tant d'obfervations pré- cieufes fur l'organifation des vers teitaccs, na pas connu les vers des efpèces qu'il a décrites ; il en eft de même de Ginaiini qui adonne Thifloire «les vers tcûacés du golfe Adriatique , qui, quoi- qu'il ait figuré quelques efpèces de ce genre , n'a ritn dit de leur habitant. MuUer.qui a claffe par la forme du ver la plupart des coquilles mannes tle la Norwige , garde le plus profond filence fur celui des Arches ; enfin, Rumphius a dit feu- lement que le pied du ver de Vyirchc anadara avoit la forme d'un bouclier , & on a appris de Bonanni que les efpèces , dont les bords font bàiUaiis , laiiTolent fortir par cette ouverture un ou plufieursfils tendineux, ju moyen dcfquels elles le fixaient folidcmcntfur les rochers , ce qui a été confirmé dr.ns la fi:ltc par M. Adan(fon Ccft à cela feulement que fe réduifent les notions que l'on a fur les vers dis Arches ; Linné a dit , cependant après tous ces auteiirs , qu'il fousconnoit que les vers de ce genre avoicnt de l'analngic avec les tethys , qui forment un fînrc de vers mollufques, dont nous parlerons dans la fui:e ; cette idée eft trop vague pour qu'on doive s'y arrêter, elle paroit n'avoir éié mife en avant , par fon auteur , que dans la vue de couvrir le défaut de robfcrvaiion ; mais il nous fcmble plus avantageux , au progics de la fcience , jj'avouçr Ui latiuies de l'otl'crvation 1^ oij cJlcj ARC fe trouvent , que de chercher à les reniplaccr p»» des expreflîons fans valeur déterminée , ou par des mots douteux que l'on peut entendre &: com- menter comme on veut : on i'accoutume iiifen- fiblcment de cette manière à rcmplac(-r de> idées par des mots, & on rend lafcienc- trop étroite, en la bornant trop rijOureufement à des conven- tions de nomcncfature , tandis que ces conven- tions ne doivent éire confidérées quo comme des moyens compliques, mais néceîTaires , pour y parvenir. I. Arche biftoumée. Arcj tonuofii ; LiNN. Arca, tejîd p.iralUUpipeda JlridtJ , vdviilt ob'.U r:ic c^rinata, natlbus recurvis , mar^ine inugcrnmo ; LiNN. fyfl. i:m. paç. 1140 , num. 168. — ejufd. mnf. lud. utr.pag. y/7, num. 86. Oflrmm papucnnum fie didum à liuore indico uhi gcmraïur ; BONANKI , muf. hirch. claffi 2 , P'>^. ^4$ , fix. ,22 , I2J. Ojlrcum lortuofuri ; RUMPH. tkef. lab. 47, litl. k. — Petiv. Amb lab. 20 , fig. p. Concha trifidos colore fujco injcfîa , ctijus prima fuperficies plana , & à rugis & finis invicem ir.ter- 'jetlis exafpcrata , &c. ; GuALT. ind. lab. 6- p.ig. ç; , litt. B , r.um. i , 2 , J. Parallelipipcdum cinereum firiatum ranjfimum ; Klein, oftrac. tab. S , num. 16. BOR^.ÀSE , nat. hift. of. corn. tab. 2S , fig. ';, 16. D'ArgenvillE , conchyl. éd. ij^j , tah, iç , fg- '• L/ne huître des Indes rdre , blanche , nuée de fauve à deux faces ; Davila, calai, tom. 1, pag. 2S4 , num. fp6. KnORR , vergnugen; tom. 1 , tab. ij , fig. j. Arca tortuofa fucs rarifilir.a ; FORSKAELS,/jtt«. kair. pag. fi , num. y^. Arca tortuofa , le/la parallelipipeda , cordint tranf- verfo lineari reûe , cxiremitate antica laiiore trun- cata , poftica angu[Jiorefubroiunda ; V. BORN. ind, pag.jz. — ejufd.'tefiac.pag.Sr. La bifiouniéc ou le devidoir ; Fa VANNE, ctnchyl, tom. I , pjg. 427, tab. y , fig. G, a. Arca tortuofa Linnei, tefia inaqutvahi inttquilattrs deciifjatim firiata , valvulatum altéra carinaia natibus lecun'is , margine fubtiliff.me creraio; MaRTINI, conchyl. tom. 7, pag. 16S, lab. fj, fig. $24, pj. De gedraaide oejler , kromme noachs srch ; par les HoUandois. Pie gedrehtie arche ; die gtdrthete aufltr ; par les Allemands. Diported arca ; par les Anglois. La biftoumée , le dévidoir, l'arche torfe ;^it \vi l'rançois. Description. Cette coquille a uoe forme de» plus fingulières ; elle fe diftingue de tootes 1«« autres cl'pèccs du même genre par l'obliquité dp (c$ valves Ci la niamùrc biiarrç «lont elles fo«l pUicii ARC pllées ; fa forme eA tranfvcrfale & alongée ; fa largeur, fur un des plus grands incHvidt'S, étoit de quatre pouces ; fa hauteur, du fommet des valve- au bord inoyen de quatorze lif.nes, & fa profondeur, au-defl'usdes fomniets, de fept à huit lignes. Ses valves font inéquilatérales & inégales , leur bout aniérieur eu le plus large, il eft tron- qué obliquement, celui de derrière eft arrondi; la valve droite fonr.e un ang'e faillant qui s'étend depuis le fommet jufqu'r.u bout le plus avancé du bord antériciir , & un angle ren- trant , qui va perpendiculairement du f vminet au bord moyen : la valve oppofée a deux angles correfjiondans , mais inverfes de ceux de la pre- mière , ils rentrent fur fon angle faillant & s'élè- vent fur l'angle rentrant ; quelquefois les valves de cette coquille n'ont qu'un feul angle rentrant & oblique vers le milieu de la coquille qiù la divife en deux parties triangulaires, mais iiiégiles; celle de devant eft piste, celle de derrière arron- die ou convexe. Ses bords font marqués de fines crenehires , qui ne paroiflent pas du tout fur quel- ques individus , ils ne ferment pas exr.élemenr. La furface extérieure des valves cft garnie ce ftriesqui, partant desfommets, divergent inégale- ment vers les bords , elles font croifées par d'autres flrics tranfverfes qui ne font prefque pas appa- Sa charnière n'avoir que trois pouce^ 6c neuf lignes de longueur, .elle étoit tr.mfvevfale & for- mée de dents ncnibrefifes, rrtrgées fur une ligne <3rcite. Eiles étoient plus iînes & plus fsr:ées près de; fomniets , quatre fois plus longues , plus écartées & obliques vers les deux bouts ; celles du bout antérieur étoient légèrement ar- quée;, di leur direélion s'écartoit un peu de la ligne droite. Les foinmets étoient placés au tiers poftérieur de la charnière , ils étoient fort rapprochés , Se leur courbure étoit décidée vers le dos; le liga- ment qui couvre extérieurement la charnière s'étend fur toute fa longueur , il étoit roux & très- caiTant. La couleur de cette ccqinlle e(ï ordinairement roufiàtre ou d'un blanc fale à l'extérieur ; on en trouve quelquefois qui font variées par de; teintes brunes peu prononcées : cette coquille n'eft pas commune, il nous en vient des mers des Indes & de celles du Nord. Bonanni & d'Avila difent qu'on la trouve dïns l'Océan Afiatiaue ; Rum- phins, furies côtes d'Amboine ; MuUer & Linné, lui celles div. Dsneniarck & de la Nurv/ège , où elles ne parviennent pas au même volume ; enfin , M. Pennant l'indique fur les côtes de l'Angle- terre , & le doéleur Forskhr.els , fur les rivages de la mer Rouge. hifioire N^îurdU. Tome VI. Vers. ARC P? a. Arche de Noé. Arca Noit. LiNN. Arca u-Jla cilonga flr'tata ap'ice emarginata, na- tibus i/icurvis rcmotijfiinis , margine intcgcrnmo hianu ; LiNN. fyft. nat. pag. 1140, num, 16g. — cjufd. muf, lud. ulr, pjg. py , num. ço. Concha rhomboïdes ; Rondelet , aqu.it icm. 2 , pag. 27. Conch.1 rhomboïdes Rondehni ; BOSSUET, .njuat. p. ait. pag. 20. — Gesner, aquat. pag. 317. — Al- DROVAND. exarg. pag. ^j'p. Concha n..viculam exptimcns rhomboïdes à non nulljs did.i , mu/adus firiatus à Mathiolo , ai aliis mytulus ; BoNANNI, recréât, pag. loy , fig. 32. — ejufd, muf. khche-. pag. 443 , fig. 31. Mufculus Mjihwli ,Jeu mufculus firiatus ,Jaf eus undatis fulfifils depiSus , harhadenfis ; LlSTER , jynopf. t.ib. 368 , fiig. 20S. Mufculus polylepto - ginglymus ; KleW, ofi^r.ic. pag. i6y, fpec. prima. De règle noachs arck ; Ruf.lPK. thcf. tab. 44, fig. P. Mytilus Amholnkus maximus ; Petiv. aquat. Amb. tab. 17, fig 6. L'Arche de Noé; d'ArGENVILLK, cenchyl. pag. 33 j , tab. 26 , fig. 10. Concha rhombddaiis elongata naviculam expriment, dtvcrfimcde denfijfime flriata & cancellata , ex albido fulvida , maciâis fufcis circuntdata , punclata & notata ; GuALTIERI , ind, pag. & tab. Sy.fiig. H. GiNANNI , opère poflhum. tom. 2, pag. 23, tab. 23 , fi.g. /;p, 160. Arca Noa , tejla tranfverfa njvktdari , rhombea firLîta antice comprejja retufa , apicibus incurvatîs rernctijfimis, marg't'ne intégra fubtus hiantc; V. BORN. te(lac. pag. S8. — ejufd, ind. muf. caf. vindob, P'^S- 73- FavaNNE , conchyl. tab. fi , fig. D, 4. Arca Noa , tefia rhomboïdali , longitudinaliter , fccptus etiam traFfvcrJaHtcr flriata & cancellata , natibiis incurvatîs , cardlne crenato , margine hlanle , epidermide villcfa ; Martini , conchyl, tom. 7 , pag. 177 , tab. ;3 , fig. y^p , «'. Muffolo ou mouffblo ; par les Vénitiens. Caiogncne eu crJagnone; par les Grecs modernes. Régie noachs arck; par les Hollardols. Pee noahs arche ; par les Allemands. Noahs liglier, noahs ark; par les Anglois. L'Arche de Noé ; par les François. DESCRtPTiO>ï. Cette coquille, à caiife de l'ap- phtifièment de fa bsfe , fa forme alongée & ventrue , qui la fait reffembler en quelque manière à celle des bateaux, a été nommée l'Arche dî Noé. L'individu que nous décrivons avoit d'un bout à l'autre trois pouces de largeur, un pouce fix lignes de hauteur , fa profondeur étoit d'en-» viron un pouce dix lignes. La furface de fes valves étoit couverte d'un période jaune, fort mince, de coultjur brune , N 58 ARC qui fe fépsroit en c-niMcs près des bords ; dans les coquilles o'i il a été enlevé , il reft; toujours d;ins cet encl^oh un ami> de poih & de petites écailles cju'il n'eft pas facils de faire difpa- roître tout-à-fat. Les hoids ds fe- valves font intériîiircment unis & hr,s coiinclures , ils ne fcr.-nent jamais exr.ft.'iTiert, ils Irlffent vers 1; rnili.u de la co- quille udj onrcr;iiie fouvcnt t,-cs-.;;rande . dont l'entrée eH rccouverre en partie par les poils du piriofte; chaque vaivs porte an dciiors , indépen- dimment de fan appbiiircnient à la bafj , un angle sfle/ faillant , q;ii fo prolonge depuis le fommct jufqu'su tord antérieur, & fe difTipe à mefure q-i'il en aprroche ; leur furface exté- rieure cft ornée de cinquante ou foixante canne- lures, qui pirtenr des fommets & divergent en s'élargiffnnt vers los bords : celles de devant font grandes & pref.jue horifoniaîes , celles qui viennent sprds ne {Vin pas tout-à-fait aiîîTi f^res, mais elles commcnrciu à diminuer do grciTeur d'une ina.iiére fer.fib'e quand elles ont atteint l'écliancrure des valves; celles de darriérç , outre qu'elles font très -petites, font encore fouvent divifées en deux. Les finTi'-neis font pointus, courbés l'un vers l'autre & trè.-écaiiés ; ils font fîtués à hi;it ou neuf" lignes du bord pofiéricur de la coquille ; l'efpace qu'ils laifil-n: enti'eux eft ce que nous nomtBons dans ces coquilles leur bafe , il eft plat fans inclinaifon & de figure rhomboïde: il eft couvert extérieurement par un ligiment d"un brun noirâtre, qui lui eft f'irtsment attaché, au moyen (h pliifieurs filions qui y font t 'acés en forme de chivrons , & do.-t la renccntre avec ceux des d.ux valves, produit des véritables lo- langes , dont le centre fe trouve toujours vii-à- vis les fomirtets. La charnière eft preiqiie ég.ile à la longueur des valves , elle eft droite & compofée d'environ cent dix dents iniîniment petites, excepté celles «les dvitix bonis qui font uii peu plus grandes & légèrement ciiliquis. La couleur de cette coqu"lle eft blanche au dehors , avec des bandes trnufvetfales, rougeàtrcs ou brunes, qui fcrpentcnt en formant des zigzags; elle eft blatiche dans l'intérieur , & fcs bords font bruns. L'animal de cette coquille a la propriété de s'attacher aux corps folides , par le moyen de fils tendineux qui paroiftlnt partir de fon pied ; CCS fils pafTent par l'cchancrure des valves , ils font durs , élafiiques , & leur fubftancc rcftenible à celle: de la corne ; il paroit que l'animal peut les détacher quand il veut fe déplacer. Cette coquille vit dans l.i mer Méditerranée; on la trouve pareillement fur l.i cAtc d'.^fiique & aux iles Aniilles. Forskhaelsdit qu'nn la trouve nuft"i d'ins h mer Rouge , & que les Arubcs font accoutumés \ la maogcr crue. ARC 3. Arche tuîlée. >V'V(i imkrlc.113 ; NoB. Ana uj'lii ûvJla venlrhofi , (Iris dicvfTMh ] tra"jvt'f:s imhn:at\i (.or.f.ms ucutis , mj:gint tntt- gtrri'no hiantt ; NoB B-il-Viushclhnii ; AlDROVAN'P. e.v.ing. pag. /;6o. Bj'.^tnis te'lomi rtnmur Jl^i.i'irs JitnuUinjii ; Lister , fyi'cpf. t.tb. -,(-7 , fte;. 107, Mt:fci:!us polyUpio-finpyii.us , oui b-iLmus hcllomi tenuit'er flri.itus tijhri ; Kl£IN , oJIkc. pag. 1C8 , lab. Il , fig. Ég & 70. Pc^len jaxaliiis ; RuMPII. tluf. uK 4.;, fg. I. — Petiv. aqiial. Amboin. nib. [f , t^g. 6. Favanne , cor.chyi. tab. si,pg.D, 1. Martini , conchyL tcm. 7 , tuh. j'^, fig. jp. Bi^:l-atii ; par les habitans de Malacca. Dccrdi fort van ba,iflar arck ; pat les Hoilan- dois. Bdfu cccklc ; par les Ang'ois. Description. Quoique cette coquille rertcm- ble beaucoup à la précé-'ente , elle en diffère pourtant par plufieius caraéîères qi:i ne pein;e£- tent pas de les confondre enfinible, ou de les confiilércr coiume d: fimples variétés, comme ont fait quelques auteurs ; celle-ci eft en général plus v.ntrue , quoique plus petite que VA'chc de Noé ; fes fommets font plus rapprochés que la diftcrence de leur diiuenfion ne comporte , la baie des valves, ou l'efpace compris entre les (onimcis, eft creufé en gouttière , au lieu que ceiie de ï'Ardu de Noé eft plate ; fon bord poftérieur eft pli-.s cbtus & plus arrondi, celui île devant eft oblique, & forme, avec la di:eéiion de la char- nière, un angle très obtus, tandis que celui de VArchç de Noé fe termine en un angle droit, qui eft foparé du bout des valves par une échancrure que ec'.'e-ci n'a p.is. Ses vnlves ont à l'extérieur un angle femblable à celv:i i!s \\4ie. C'eA vr,-.lffir.!'lahlen-fcnt la iTiênie q'-e M. Adanfron a oLfervée an Scnégsl , & qu'il a coiTi^nfliie coniir.e Linné, Msriini & la plupart dfs ai.icurs avec \\4nhc d- Noé. Sui- vant M. Adanflon, cette coqnille s'atiathc , co.Tine l'efpéce précédente, fur les rochers , pai le mintr, d'un nerf tjiii fort de réchr.ncriire d.s vaUts ; ce netf eu fort ..pp'ati &. aiilT; di.r que de la corne prés du io t qui tient au rocl.er mais il cft plus mou &. plus flexiWe près du corps de l'animal. 4. Arche nacelle. Àrcu n,.vicu!dr-s ; NOB. Arc.j , tcfi.2 ul'Lr.^a , vdlvulis cojlatis in mcJio comprejfis , rnaiglnihus utrinque cienaiis , medlo h'ianu tiudo ; NoB. Martini, conchyl. tom. 7 , ub. yj, fi§. ;j3. Description, M. Chemnitz a donné cette cfpêce dtns louvriigc que notjs ciro s ici peur «ne variété de YArcne Aitioe ; on jugera, par fa dcfcription, qu'elle eft très - diffère n£= ; elle eft toujours très -petite, fts ftries & fiî'ons font moins nombreux, fa charnière eft picportion- nelleiiient plus loi>gue, l'écliancrure des valves plus étroite que dans Y Arche de Noé, & fes bords font crtnelis vers les dei:x bouts. Sa largeur eft de quin7c lignes, 6i fa hauteur ue huit feulement. Ch:cune de fts valves porte à l'extérieur vingt- huit ou trente côres longitudinales, qui font plus greffe; & pius écartées vers lês côtés, cellts du milieu des valves font très-fines; les filions qu'elles kiffent eiitr'elles font coupés par de> ftries fines, mais faiUantes, qui ne paroiffent prefque pas fur la convexité des côtes : outre cela les valves ont un léger ent'oncement vers leur milieu , qui s'étend depuis le fommet jufqu'au bi rd moyen où elles laiffent une fente p::u confidérable : les deux bouts iupérieurs d s valves icnt légèrement compri- jués , celui de derrière forme un angle aigu , tandis que celui de devant eft obtus. Chaque valve eft bordéedans l'incérieur de crenelures hindcsqui s'engrainent les unes dans les autres , il n'y a que l'échancrure du milieu qui en foir dépourvue ; elles font au nombre de dix fur chaque valve , depuis le bout antérieur de la cliarniète jufqu'au commencement de la tente ; on en compte huit ou neuf de l'aiJtre côté , depuis la fente jufqu'au bout oppofé. La charnière s'étend, dans cette efpèce , fur toute la largeur de la coquille , elle eft droite & compofée de foi.xante - dix dents très - fines : les fommets font pointus & tournés l'un vers l'autre, ils font écartés de trois lignes & pbicés à fix lignes du bout poilérisur de la charniçre , & par ARC 9p j conféquent plus rrès du milieu des v.'vcs que diins les efpèc - que nous avons dcin dédites. L'intervalle qi;i fépare le^ loir mets eft plat & droit d'un bout à l'autre de la charnière, il eft revciu par un ligament brim , en forme de lofange , qui n'en recouvre qu'tfne pa, tic. Son ' épiderme eft écaiilcux comme celi.î de l'Xr /u de : Noé , mais fa couleia- tire fur le gris ; il tfi trés- j épais vers les bords de la cont.ille , ■■- il recouvre en parfie la fente que les valves y laiffent en- tr'elles. Cette coquille eft blanche dehors ccnime dedans , mais elle eft variée à l'extét eur par quelques bandes roi'.gtâtres , qi:i forment des zig- zags perpendiculaires fur les côtés. Elle vient de Saint-Domingue. ^. Arche d'Helbling. Arca Helhtinpi ; Mart. Arca ufia tranjverja Jubrhombo'iJdli , firUs longi- tudina!':hus crcr.ulatis , antice dupUcatis margine den- ticulato kîante ; NoB. Abhand lungen ciner privât ^ejj'elfch. vol. 4, pjg. i2p , lab. 4 , (%. 5.V d'autres tranfverfes très fines, qui la rendent rude au tail & prelque grenue. Elle eft recouverte par un épiderme brun , clair & barbu , à travers duquel on diftingue le fond blanc de la coquille ; la cavité des valves eft blanche & lifte ; mais comme elles ont peu d'épail- feur , la couleur brune de l'épiderme perce à travers en quelques endroits; les bord^ des valves font Amples , ils préfentcnt vers le milieu , précifemcnt au-dcflus des f mmets, une grande échancrure qui eft toujouis baillante. La charnière eft de même que da. s VAichc barbue ; les fom- mets font fuués plus près du milieu des valves oiqu'il s'en fai" u'ils n'y attci[ font peu faillans , & leur pointe eft courbée en arrièie ; l'cfpacc qui les fépare n'a que peu de largeur; il forme , comtT. C, S- Arca lacc'.ît.i Linna': ; MARTINI , conchyl. ton:. 7, pil^. iSç , /ji. 14 , fiv. fj-d , /?7. L'ylma/tJe acils ; jifir les François. DiscniFTiON. Ccira coc|uil!e a tant de icflem- blance avec iVf.-c/i!' ba;bix, que Linné mêrnc, qui l'avoit pro;j»rcc d.iiis !e mufeiim de Teflin , comme iinfetlpèce différente, crut dans la fuite devoir la réiif.ir avec el'e , & n. la confidcrer que comme ime fimpls variété. M. Chcniniiz paroit avoir adop:é le dernier fentiment de Linné; cependant cetie coquille , malgré lés grands rap- ports avec l'autrî efj-éce, en cliiTére par les carac- tères fiiivaiis. Elle eft ordinriirement moins hi^c que !a pre- iriére , fes d;i;x côtés font fenfiblcment différons, celui de devant cft plus large que l'autre de prés du double, ce qi:i lui donne une forme légèicment oblique ; Tes fommcrs font placés plus près du milieu des valves que dnns YArcht: barbue , & le bord moyen eft plus arrondi .• on compte fur Tes valves vingt ou vingt-cinq ffries longitudinales, plus relevées que les autres , qui (ont placées entr'ciles , & dans la même direction ; ces vingt- cinq ftries font garnies fur toute leur longueur de poils gris fi ferrés , qu'ils re(îcmbl;nt , au premier coup-d'œil, à des membranes longitudi- nales , dont les bords feroient frangés ; enfin, les bords des valves font finement crtnelés & ils ferment exaclemcjit par-tout ; d'après ces carac- tères , dont quelqncsu -.s tiennent effentitUement à la fttuiïturc de la coquille , nous la croyons une cfptce très diflinfte de l'Arche barbue ,'6i nous la propofons ici comme telle, .'■a couleur eft à l'cxtétieur d'un brun très- foncù ou de couleur marron. On ignore fa patrie. 10. Arche brune. Arci fiifca ; NoB. Afc.i lejla ir.mfvcrfa ov.it J , (Ir'iis longiiuJiniiHhiis granulatis , nalibits approxiinat'is murginc fuhtlUJftmi flrlu-to cLufo ; NoB. l^cflunciilus cxfitfio mbens admodrim dcnfe flr'iatus; Lister , fynopf. tab. 27» , nnm. 6^. Mafadus (IrUtus , finis iranjvcrfis & lonpiudi- naliter canccllaïus , ijuarum non ruUx laiere c.'ong.ito aajftores funl, ru/ut ; GUALTIEHI , ind. par. & tab. 90,f?..B. WaRTINI , abbaJlimg. pa^. ipo, tab, 6 , fie, 13. ARC . Coeur des Indes à carcne étrgite , de la forme d'une • anande dipouilU; de ja ceque ; d'Avila , catal. F-:,-317-, '■^l'-7,H-^- Amygdalum Jrixum Jh'e toflum , lefla oblonga dc- C!i£'^tlm jlriata , &c. ; MARTINI , conchyl. tom. 7 , iSf , lûb. ;4 , fig. S34- L'Amande rôtie i par les François. Description. Cette coquille eft tranfverfale , ovoide, brune 6t lui.nnte e.xt- rleurement ; fes lieux côtés foiit .irrondis : l".i largeur eft ordinai- rement de feize a vingt lignes, fa longueiir de dix, & fa groifeur ou fa profondeur de ne'ut. Son période eft biiin 6c laiiant , il eft formé par une ptUicuie très-fine qui lui eft tbiiemeut atjacijce. • es valves ferment exa6len.ent , eiies font gar- nies au dehors de qunrre- •• ingts ou quatre vingt- cinq côtes très-fines & lon^^itudinales , qui font coupées tr.infvi.r!'i;;en)ent par un nombre égal de flricsfubtiles,qui torinenr , p.irltiTcroifenient tur les premières, des creneluies arrondies fur leur convexité; (es bords i()nt plats & finement ftriés dans l'intérieur , cts ftries for:t mic'jx marquées vers les deux bouts de la cl).irniîie , el'es font plus écartées &. moins profondes lur le boni moyen. Les fommets font pointus & courbés en arrière , leur écartement n"el> (jue d'une ligne ; lis font placés a deux lignes tk. un tiers du bord poftj- ricur : l'efp-ice qui le f-'pare , quoique très-.itroit , forme un angle rentrant aigu entre les valves, qui fe prolo;:ge fur toute la longueur de la char- nière , cet cfpace eft recouvert par un ligament brun 6: folide. La charnière eft compofée de quarante - deux ou quarante- fix dents , difpofées fur une ligne dioite, excepté celles des deux bouts qui, outre qu'clL-s font plus grandes que celles du milieu , font légèiemcnt divergentes & tournent un peu vers les bords. La couleur de cette coquille efl au dehors d un brun très foncé , excepté les fommets qui font affez ibuvent blancs & fans taches ; la cou- leur de l'intérieur des valves eft gris.itre & perlée , celle des bords eft brune. J'ai iiouvé ce coquil- l.ijc fur les rocheis qui bordent l'ile Maroffe , Jans le fond de la baie d'.Anton|.il à .\-adagafcar ; Lifter dit qu'on la trouve aufli fur les côtes de l'île de la Barbade. 1 1. AîXHE chambrée. Arca concamcra ; Martini. Arca tejla rhomtca obliijue cordât a , antjcc rttitfa h.lans , intus appenduulata , sardine utriiiqut biden- tato ; Ngb. Un frand caur très-rare , nommé coqueluihon Je moine ; Davil.v .catal. pan, jf^^niim, i'-'.j , tom, 1, t.:b. ,H , flg. j, V. Arca concamerata ; MartiKI , abbadl. tom. 3 , pap. 3Ç2 , /.i*. 7 ,/;;. tf , 16. FavANSE , coricl.j-l. tab. y , jig. A, ARC Arca cticiillatti & concatne^au , tejlit eordifnrmi rufe/ctnte ver.:n;ofi tonptudinalifer dljiind'ijjlrd! , tranjverfalilir fubtijjîme jfriata , natihus Incurvis ir.ar- ginc crer.u!iito ; Martiki , conchyl. loin, 7 , pag. iy^,l.2h.fj, fi^.pô. — s^S. CoquduJwn Ji mohe ; par les François. Descàiption. Ccîffi eTpèce prélente deux carr.fterts très- icmrrqi!:ibies , elle a un appendice frillant dans la p-.rtia anîtrieure de !a cavité d- cl)a,{«:e valve , gi deux dent5 tranrverfales aux bouts de fa charnière , qui la diflinguent, non-feu- nieijt des autres e.fpèccs du même genre, mais encore de rentes les coquilles bivalves connue.-. Sa forme approche beaucoup de celle de l'Arche aradarj.. Ta largeur eft de trois pouces & demi, & la hauteur de deux pouces fix lignes , elle ert très- ventrue, & fa face antérieure eil applatie, qéaciqu'elle foit en même temps plus alongée que la face oppofée. l-a furface des valves eft fillonnée par des firics longitudinales , fines & nombreufes , qui font coupées traufVerfalement par d'autres flries aufTi déliées çiy.s. dei cheveux, cellei-ci font très-faii- lantes fur Fapplatif'ein: nt de la face antérieure, elles y psroiflent même Iniuellées & tuilées , tandis que les /fcies longitudinales y font .i peine fenfibles ; on reinarque fur cette même face une carène aiguë , qui part des fominets & Va fe terminer au liaut du bord r.ntérieur ; les appendices dont nous avons parlé font placés dans la cavité des valves; ils confiftent en un lame mince & détachée «du fond , qui prend naifiance dans la cavité des fr.-mmcts , & fe termine un peu au-deffiis du milieu des valves par un arrondilTenicnt cjui leur doriie un afjjscl très-fing;:lier; leurs bords font quelquefois marqués de très-tines' crenelures : mais il efi vraifcmblable que cette différence dépend de la confei vation des individus ; on apperçoit un léger bâillement au milieu de 1 apphtifiément de la face antérieure de la coquiile qui elc propre à cette efpèee. Les fommeis font plus rapprochés du côté antérieur que de l'autre , ils font crochus & cour- bés en dedans, leur écartenient elt tout au plus de trois lignes & demie. L"int;?rva'.ie qui i'.s fépare forme un angle obais & rentrant , dQ,r,t la longueur pa& deux pouces; il eft rscouvcit, comme dans les autres efpéccs, par w^. ligainent brun, dont nous n'avons r.ppe .çu que des légères traces fur les individus qui ont fervi à notre defcription. La charnière eft compofée de dents nombreufes qui font plus grandes & moms ferrées que ctMes de V Arche anadar.i , elles font peipendicui:iir?s 6c rangées fiir une ligne droite , ou en voit quel- ques unes , fur le nombre, dont la pointe eft bifide . le^ deux bouts de la charnière font pour- vus, outre ces dents, de deux autres plus fortes, qui font placées tranfverfalenient , & s'engrainent ARC 1C5 î dans r!n:ervr,ile qae laiffent deux dents pareilles de la valve oppofee. La couleur de cette coquille eft brune à l'ex- térieur ou couleur ^ cannelle , elle eft roageâtre dans l'intérieur ou violette , fur - tout près des bords. Cette efpèce eft rare , elle vient de la nier d.s Indes ; nous l'avons trouvée dar.s le cabinet de M. .fo-jhert , tréfcricr-géné'al de la p ovines du Lanr,iiedoc, p;.nrii bien d'autres cg".- iement précieufcs , dont nous aurons occafion de parler dans la fuite. lî. Arche anadara. Arc,7 t:rit':quata ; LiNN. Arca , te(}a oblique cordata tnulù fuka'.a , fulcif mulicls , n.-.t':bus recurvis , marglne crcnato ; LlVN. fyf^. tiiU.paç;. 11 ai , mini. 1^4. — eji/fd. rivj. iud. ulr. P':g. jiS , nnw. ç/i, A — Lister , fynonj. lab. ;-o , /i^. 6jl , .;. Ancmabcirdia cfufa ; Klein , ajlmc. p^g. 142 , niun. / , litt. C. Concha indica non dlfpmUls à priori , n'ifi folo lahra in altcrâ parte ma^is exunfo , ut pturimum albù , interdum ex albo nif^refcens ; BOSANNI , recréât, paij. 108 , num. 74, — ejufd. muf, kircher. pag. 44f,, nii,n, -74. PeHen t;;-.''-'' < ■■:.:l:' cfrfîbus Fui anad.ira diâts ; R:.MFH./,^./. .:::. .- , .■;:.'/. î'e{-hn vil f ira:, ; V:^~llV. Amboin, t^b. 1-7 , fig. 8, Peffunculus nhijor pch gir.glymus fiirfutus ;SloA'S2, Jama'iq: vol. 2 , m/;. 241 , fig. 14 , /;• ,16. Concha. rhombcïdaUs , flriis Litis notata candida , &■ veluti cuticula qudlam rufi veftica ; GuALTIERI, ind, pjg. & tab. S y , /r. C. Anadara ; Adansson , conchyl. pag. 248 , tab. Lesgirs , lejlaceah.pag. 4,6 , tab. 24 , Die magdtbiu 72 , ////. 6. Knorr , Vergnugtn àer aiigcn , tom. fis- h 4. ^ . ( ccur d'Amérique blanc à flries long:t:id{iialei , chargées , ainfi que les cannelures , d'autres très-fines tr.mjverj.zies , à carène peu large & fart alongée ^ Davila , ca!a!. tcrr, 1 , pjg. yfS, ratm. S 28. Arca antiqitata; MVRRA.Y, fitndam, tejlac. tab. 1 , .fig- ';• Arca tsfla cll'que cordata muhifu'cata , frdcis- muticrs , natihus ricnrvis marglne crcnato i GrONOV, ^vophyt. nu m. iiyi. Ai^a flapka , tefla nblonga fulcata lavi , r.aribus recuivis' rrargine plicato i ejajd. f.-fc. j, tab. 1 ^ fis- <3- Aica fçnpha , tejja Thomhoidali ventnccfa alba ,. antice e^ula & angulata , jlriis obtuf.QrïbLS 6" latio- ribus plerumqne bifidis multi jlrlata ^ &c.i AÎARTINI;;. conchyl. tom. 7, tah. 4$ , fig. ^48. î B — Concha rherr.boïdaiis flriata Jlriis craJT;!:- \ rciitndis candida ; GUALTURI , ind. pa'. & U'h- \ 87,i:g.B. 104 ARC Pefiuncjilus a'.hns cr.7(fus profunile fulcattts edulh , concile Jamakcnfis ; LlîTBR , fyopf. ub. 2^(! , fié- 70- Vjiieias noubilis pracedénùs fpecià tejla rhcmlfed vcmricafa alba ; MaRTÎNI , conchyl. tcm. 7 , p.ig. 2c; , ub. ;; , /g-- J4P- BLi a/iMijni; par les habitans de Malnccî. Ma.it^dc bloeip , b.ip,ij;d arck ; par les HoUandois. Das^paquctbcot ; parles Allemands. Virgin cocklc ; par les Anglois. yiiadura , cœur en arc/u de Noi ; par les Françoh. Description. Cette coquille a quelque ref- fsniblance avec VArc/i; grainiie , mais elle eu p!iis alongée fur le devant ; (es fommeis font plus rap- proches, l'e'pace qui les f^-pare nV-ft pasfi large ; el'e en difi'ère o'à.lleurs par hciwcoiip d'aufes objets de détail que h defcription complète peut feule rendre; fenfibles. Sa largeur d'un bout à l'autre étant de trois pouces, fa hauteur ert d'un pouce dix lignes, & fa groffeurdc dix-neuf ligiies ; on en voit d'une plus grande proportion que- celle que nous dâcrivons ici ; mais Ks mefures citant relatives , il eft facile dans tous les cjs ù: fe retrouver. Sa forme eft celle d'un cœur , mais fes deux faces font iné- gales , celle i!e devant eft plus alongce que l'.iuire t'c moins arrondie , elle forme au haut un angle cb:us & comprime. Ses valves font pourvues extérieurement de trente- cinq ou trente - fix côies iongitudi.-i;iles , celles de la face antérieure font dl>'ilces (ur toute leur longueur par une ligne peu profonde; tiles font coupées à anjle droit par des lignes extrêmement fines £i ordinairement faillantes. l.e bord intérieur des valves a autant de crene- nelures qui s'iingrainent les unes d^ns les autres que des canneir:res au dehors , & on apperçoit des veftigcs de filions dans la cavité des valves qui ont aufii la iiième dircdion. Lesfonimetç de cette coquille font rapprochés , leur pointe cO; courbée en arrière ; refp.ice oblong <;ui les fcpare forme un angle droit rentrant, fa longueur éioit de vingt lignes , 6i la pointe des foniiv.iis étoit plrxée à fopt lignes du b^rd podi- jtieur : le ligament qui recouvre cet intervalle eft noir & calTant. La charnière eft formée de cinquante-fix dents jle chaque côté , qui font rangC:;s piiralièlcment les unes aux autres fur une iV^ne droite ; celles du Loiit poftéricur de la cliarniéic font un peu plus longues , plus écariées que les autres , fit luém.' !ii;èri ment arquées. Le piiiorte e(l brun ou noirâtre, il eft cnffant tk très- velu ; les poils dont il ell forme font ordi- naiiemcnt plus forts & plus nombreux dans rinieivsl'o des côtes que fur leur convexité ou prés des fojiimcis; quand il a été enlevé, on trouve au-dclTous une coquille aulli blanche dehors auc d<:duiis, li un e.<(ccp:c l;s ibmnicis qui fopt ARC quelquefois teitîts d'une couleur de chair pà(«r Cette coquille ne vit q'.-e dans les mers des pays chauds ; Rhumphias la cite dans file de Malacca ; Sloane, dans la Jam-ique; M. Ad;mlTon , an Sénégal ; je l'ai trouvée abondamment aux ilcs de France , de Bourbon & de Madagafcar; Si Fots- khaels dans la mer Rouge. 13. Arche grenue. u'irca gnmofa ; LiNN. Arci t!J}3. corJjt.z j-Acttj fukls 26 muruMO grj- nojîs natibiis ir.curvis , mûr^,:ne crer.dio ; NOB. Conchii polyLpio-ginglymos ; pAB. COLUMNA, de purpur. cap. 11 , tab. 20, fiff. j. PcSîunculus jlriii plants & dentJtïs injign'uns cani' pcdùcnf.s; Lister , fyopf, ub. 242 , num. 71J. Fciiur.cuius ftriis nugnis &• muriatU dor.Jius ; cjufJ. ilid. ub. 24, , fi^. yS. 'PeÛcn grjr.ofiis; RuMPH. thtf ub. 44 , fi:. K. — PeTIV. cqiiat. Amb. tjb. (/ , fig. 7. Ar.omdo carlU , conchd polyçir^^lymos ; Klein , ofrcc. pag. 142, ub. 10 , fig. 4f , 4d. Ccnc/ia rhombcidalis finis profundis identidem in fuT.mhau bull.uis exafpirdta , gbbofa candide ; GUALTIERI , ind. pag. & uh. Sj , fig. E. La corbeille; d'Ar'genvILLE , cor.chyl. ub. 2j , fs- c. Korreligc b.ificrd ark ; KnORR , vergnugen der aug. tom. 6 , tub. ^4, fig. .2. Arca gmr.ofa , tcfla fubcordjU fiilcis murîcjtis naiibus rccnrvis , a.r'gine crenato ; LlNN. fyfi. nat, p.jg.1142, num. i-;6. — ejufd. ir.uf. lud. ulr, p.ig. pp , nuir. ij^. * Favanj'E, conchyl. t.'.b. ji, fig. C , 1. Arca cr.ir.ifa Lh'-.ai , ujJa filbcordata car.didu , g'.ohofa îongitudinjUter profunde fuka'.a 6* cojlaid , cofiis muricalo nodofis , natibus rccun'is , arci ir.ier- mcdia rtwmboiidli , margir.e ferrato ; MARTINI conchyl. tom, 7, pag. 2ip , ub. fS , fig. 5^7. KorrcUge b.tflerd arck ; par les Holland.)is. Gr.iin cockte ; par les Anglois. L.t coitcillc ; par les François. DEr.cr.iPTtON. Cette coquille eft fort épaiiïe ; vue par les deux bouts , elle a la forme d'un cœur , elle eft très-ventrue, fon devant eft applati ëc le deirière convexe & ventru ; fa longueur & fa largeur font h peu près égales , elles no fur- pafl'ent prefqiie jamais deux pouces , fa groiTeur eft alors d'un pouce dix l'-gncs ; fon périoite eft brun {k très-adhé:cnt , il fc diiache en petites écailles i:on velues. On compte extérieurement fur fes valves vingt- cinq ou vingt-fix côtes loiigi:udin.-!es , qui font hétiffécs de petits tubL'rculcs arrondis, quelque- fois (!.• tubercules concaves au milieu , ou bii'ii de tubercules coniques S; prefquo épineux ; ces côtes font coupées par des liiies trar.fvcrfcs très- fines, t(ir(;n ne t'ifl';i-,gue bien que d.ins leurs intcrftices ; j chaque valve porte, outre cela, tjnc carène qui s'cicn4 A R G s'ctend depuis le femmet JHfqu'à l'angle du borS antérieur ; les côtes comprifcs entre cet angle & •slui de la charnière font plus larges & moins profondes que les autres , & on n'y voit prefque jamais de tubercules. Leur bord préfente vingt- cinq échancrures qui s'engrainent avec pareil nofnbre de la valve oppelte , & entrent profon- dément les unes dans les autres. Les foiiinieis font très-crochus, ils font cour- bés l'un vers l'autre & fituès précifément au milieu de la ch.-.rnièrj: , leur écartement elt de trois lignes & demie ; l'efpace qui les fépar; eft très-profondément échancré & forme un angle obnis. Sa longueur eft d'un pouce fix lijnes , & fn tornie eft celle d'un lofange alongé ; il cil recou- vert par un ligament noir & épais , an - deribiis duquel il y a des lignes creufées profondimint fur la bnfe de la coqaille , dont la dircclion cil parallèle à celle des bords de la charnière. La charnière eft compofée de quarante-cinq à cinquante dents perpendiculaires, très-fines vers le milieu , & difpofées fur une ligne longitudi- nale, qiù devient un peu arquée \-crs les deux bouts. Quand le périofte a été enlevé , cette co- quille devient d'un très-beau blanc , mais celui- de l'intérieur eft toujours pli;s éclatant. On trouve cette coquille fur les côtes de la Méditerranée , fur-tout fur celles de l'Italie & de la Tofcane ; il paroit qu'on la pêche auffi quel- quefois dans la mer des îles Antilles en Améri- que ; Lifter dit qu'on la trouve à fur lacô te de Campêche. 14. Arche romboïde. yircii rhombea ; V, BoRN. Arca tijla corddta multi fuie ai d , cojlis mediis tranfvcrfim flriatis , apicibus incurvaris rcnioiis , Area cardinis rhombea ; V. BORN. tcfluc. pag. ço. — ejiifd. ind. muf. cœf. pag. j6. Peàanculus roflro five collo tenuiorl , flrîis admo- dum dentatis ex Indiâ orientali ; LiSTER , Jynopf. lab. 244, Jig. 7;. Pcâcn hullatus ; RuMPH. thef. tab. 44 , fig. N. Petiv. Amboin. tab. 17, num. j-. Anomalûcardïa , coucha polyUpw-ginglymos oricn- tal'is , rojl'ofivc collo unulori flriis admoditm dentatis; Klein , oflrac pag. ,42 , fpec s , l'ut. c. Concha binis valvis compafla in ora Erajîlia frccjuens , nunquatn in littoribus Europe adjacentibus ri/a , &c.; BONANNI, recréai, pag. 16S , num, jpj, — ejufd. muf. hircher. pag. 447, num. iiy. Concha rombcïdalis flriata , ahcro latcre flriis imbricatis dcnato , fubalbida ; GuALTIERI , ind. pag_ & tab. 87 , fig. A. KnOrr , vergnugen der aug. tom. 4 , tab, 14 , fg- =■ Fa VANNE, conchyl. tab. fi , fig. C, j. Arca rhombca clariffimi bornii , ttfl.a cordiformï clbagibba , longitudinaliter (nlcata & coftata, coflis i^njverftn firiutis & crenulatis , &c. ; MaRTINI, ffifoire l^atutsUe. Ty'mv 11, Vers. A R C lO) c^ft^iyj. tetH. 7 , p.zg. zii , tab. <;S , fi',. ;sj litt. a & b. Bia floos; par les habitans de Malacca. JDas r.zutenhorbchen ; par les Allemands. Soort baflerd ark ; par les Hollandois. Filoos eocldc ; par les Angiois. Description. Cette coquille eft toiTJours plus petite que la précédente avec qui elle a cepen- dant beaucoup de rapport ; elle eft toujours moins épaifle qu'elle , mais elle en difterc A'r- tout par la forme de l'intervalle qui lèpare fes fommets. Ses valves préfentent extérieurement vingt-fix ou vingt-fept cannelures convexes , qui font cou- pées tranfverfalement par des petites côtes tranf- verfes très - nombreufes , qui les font paroître finement crénelées ; les côtes traiifverfes font très-marquées près des fommets, fur le dos des valves, fur leur face poftérieure , mais on n'en voit prefque pas fur le devant de la coquille qui eft le côté le plus alongé : les interftices des côtes longitudinales ne préfentent pas des ftries tranf- verfes dans leur cavité comme dans VArchc grenue, mais fes bords font marqués dans l'in- térieur par un pareil nombre de crenelures , qui s'em boitent de m.ème avec celles de la valve oppofée. Les fommets font très-crochus & plus grêles que ceux de YArche grenue , ils font courbés en dedans, & leur écartement eft de près de quatre lignes; l'efpace qui les fépare eft creufé en gouî- tière, il efi plus court que celui de l'efpèce pré- cédente , puifqu'il n'a que dix ou onze lignes de longueur; fa forme repréfente un lofango parfait, il eit recouvert par un ligament membraneux qui y eft fortement attaché au moyen de p'ufieurs lignes creufées fur la bafe des valves, lefquelies forment aufti des lofanges concentriques , dont le centre efi: entre les deux fommets. Sa charnière reftemble à celle de Y Arche grenue par le nombre des dents & leur arrangement, mais elle en diffère d'ailleurs par deux dents coniques , placées per- pendiculairement aux deux bouts de chaque valve. Son périofte eft brun, il recouvre une couleur blanche & laiteufe , ou légèren:ent incarnate ; cette coquille eft aftez commune dans les ca- binets d'hiftoire naturelle de la capitale ; elle vient des Indes orientales, fuivant Lifter; on la trouve aufli , fuivant Bonanni , fur les côtes du Brefd. 15. Arche ridée. j4rca fcnilis ; LlHN. Arca tefla cordata , coflis longitvdinalibiis duo Je- cim Iccvihus , natibus rccurvis , jriargine plicato J NOB. PeSluncuîus gravis raro & minks profundc fulcaïus', exfufca viridefcens , articulalionibuf taminaiis ; LiST, iynopf. tah.- xi$ , fig. J2t 10? ARC y4nomjlûejrJ'ia efi/f.i , qua peltunculus grjv'is Lijtiri; Klein , ojlr^c. pa^.,43 ,j. Conchj. rlwmbo'idalis , flriis Lztijfimls complanatu & rans divifi , crajfj ponderojd , candidiffima ; GUALî lERI, Ind. pas;. &• lab. Sy , fig. D. Lepgjn; Ad AVSSOV,conchyl.P'ig. 246, ub iS, num. f. Cœur de la J,:maiqHc peu commun , blanc , à frojfes pries lon^nudinales Liges & applalies ; Davila, catal. tom. 1 , pas. ^^8 , lium. 826. Le petit caur de bœuf; d'Argenville, conchyl. rat. 16 , fig. k. Arcafer.ills , tefl.i oblique cordata, oSlo fukaia lavi nciibus reciirvis , marginc piicaio ; LiNN. /v/?. nat. pjg. 1142, num, lyj. — ejujd. muf. lud. ulr.pag. ;iS, num. Ç2. FavaNNE , conchyl. tab. f^, fif. C. Arcï Jer.ilis Linntzi , tcfla obliqué cordata folida, gibba ponderofd , flriis l.it:Jftmis Ixvibus aique planis cofl.iia; &c. ; Map.TINI, conchyl. tom, 7 , pag. 21^ , ub.';6,fi«.sS4ySS^- Die hreitribbe ; par les Allemands. Le caur Je L: Jamaïque hUnc ; par les François, Description. Nous allons rapporter ici la flefcription irès-exnfte que M. Adan(Ton a donnée de cette coquille : fiiivant lui , elle a l.i forme d'un cœur, c'efi une des plus ép.iifles que l'on connoiiTe; elle a le poids, la dureté, & intérieurement la blancheur & le poli du marbre; fa profondeur eft «l'un quart moindre que fa longueur, qui dans les vieilles eft égale à fa largeur , & un peu plus petit-- dans les jeunes ; la plus grande que M. Adanflbn ait obfervée , portoit trois pouces & demi de longueur & de la'geur , un peu moins de profondeur, & plus de fix lignes d'épaiffcur ; fa furface extérieure crt relevée de douze canne- lures longitudinales, lilTes & arrondies, dont il y en a fcpt fort giofTcs & plus fcnfililcs. Chaque v.ilvc ert in.irquce intéiieuremcnt de • nze cannelures fort larges qui lèguent tout autour de fcs bords dans une bande d'environ huit lignes de largeur. Le bord qui forme fa charnière, s'a- vance confidérablcmcnt au dedans de chaque valve, 011 il fait une efptce de talon, au-deffous duquel ert une grande cavité. A»\ deux côtés paroiflent les imprelfions dos nuifcles elles font fort grandes; celle d'en haut furpalTe un peu l'in- férieure. Les fommets font à peu près coniques, très-alongés , & roules en im fcul tour de fpirale qui incline un peu fur le derrière; ils font placés un peu aii-d(.^,'TJ,- Martini, in feir:er abhandlung. pag.zSS, tab. 6,fig. ,1. Arca rhomboiJalis Inditt orientalis , tefla rhombea alha gibba inaquivalvi , dcnsi lorgitudinaliter fulcala & flriaia , amice iruncata , raiibus rtciuvalis , ma'gine firrato ; Martini , conchyl. tom. 7, pag. 2io\ tab is6, fig. fp. D.c oftinjichc vieuikigte Arche ; par les Alle- mands. Description. Nous ne connoifTons cette co- quille que par la defciipiion qu'en a donnée M. Chcmniiz , très-célèbre naïuia'ifte, dans la conchyliologie de Martini; fuivant cet aiicur, \' Arche incquivalvc refl"fmble par la forme à celle de Helbling; mais elle eft plus ventn:e ; fa lornie eft tranfvcrfa'e , ovale ti ihonibc idale ; clic a neuf lignes de hauteur, & un pouce & demi de largeur"; fcs valves font marquées à l'extérieur de ftries plus larges & plus profondes que celles de VArcht Je Hclbth:g , elles font liftes 6i non itl- teriompu.s par des lignes iranfvcrfcs. fcs Innds an- térieurs font tronques, Çc ceux (le tien icrcarroiidw^ ARC ils ferment exafleraent par-tout, maïs lis font j échancrés profondément tout autour en forme | de dents de fcie. Une des valves eft plus grande j que lautrc, de «...Ur^ ^„p. Irirra-" •-> cociuille eft fermée, les bords de ta plus grande dépflént | l'autre de beaucoup ; c'eft porr cette raifon que ! cette efpèce a été nommée inéqiiivalve. Les (om- j mets font peu écartés dans cette coquille; ils font ! ordinairement ufés par le frottement qu'ils éprou- 1 vent quand les valves s'ouvrent , l'intetvalle qui i les fépare eft enfoncé, & recouvert comme dans les autres par un ligament coriace & noir; fon 1 épideriîie eft d'un gris tirant fur le noir & très- adhérent : les dents dont la charnière eft compolée font au nombre de cinquante fur chaque v;ilve , elles font rangées fur une ligne droite. La couleur de cette coquille eft blanche fur lès deux faces; elle eft très commune, fuivant M. Chcmnitz, fur toute la côte de Coromandel , Ci fur-tout à Tran- qiiebar. 17. Arche épineufe. Ârca aculcata. Arca tefla tranfversè ovata , cofl'is acutis acuhath diflantibus , inUrnè Jlrijta , marpnc crenulatû ; NOB. Pciiunculus flriis ruris & admodum acutis & cminentthus , Ujdemque aculeis ijuitu/dam exafperatis , in inurnâ parte cupillaccis finis infignitus ; L'STER , fynopf. tab, 274 , p.um. 68. Ânomalo-curdia concha alla , firiis externe raris acute ern'ineni'ibus & afperis , interne capillacds ; Klein , ofirac. pag. 142, tab. 10, fi.]. 4j, 44. A'Cii granofi minor , tefla cordiformi , alba , g'ibba , ccflatd noJola , natibus obtufis , Arcâ inlcr- medid angiifiiore , intiis firiis fublilijfimis notata ; Martini , conchyl. tom. 7 , pag. 222 , tab. ;5 , fie- SS9- ARC 107 celles des côtes des valves étoicnt plus foibles ejue les autres ; l'intérieur de leur cavité éîoit mar- quée de ftries longiuidinales, très-fines, qui com- mençoient à une ligne & quart des bords, & seicvuicut jufqucs Jt.n= 1q rnvité des fommets ; les imprefllons des mufcles étoient , quant aa nombre & à la fiiuaîion , comme dans les efpèces analogues. ta fcharnière avoit dix lignes & demie de lon- gueur, elle étoit droite & formée de dents aufli fines que celles de V Arche de Noc ; leur nombre étoit de quarante huit à cinquante, celles des bouts étoient légèrement obliques. Les fommets font peu écartés dans cette coquille^ il font placés un peu au-defl'us du milieu de la charnière , tandis que ceux de V Arche Rober pa- roiffent placés plus en arrière. L'efpace qui les fépare eft très- étroit ; il eft recouvert d'un bout à' l'autre par un ligainent noir qui le garnit en tota- lité. Sa couleur eft blanche au dehors , excepté le haut du bout antérieur qui porte une foible tetnte de bleuâtre près des bords ; cette teinte eft plus foncée dans l'intérieur delà coquille, 8c un peu plus étendue qu'à l'extérieur ; j'ai trouvé cette coquille fur la pointe du cap de Bonne-Efpé- rance entre la bsie Falfe & 'a baie Robins ; je n'en rencontrai pas de plus groife que celle dont je donne ici la defcription. L'efpèce de M. Chemnitz, qtie nous avotrs citée, pourrolt être différente de I.1 nôtre.àcaufe des côtes des valves qui ne parciflent pas aiguës- comme dans celle-ci , & des tubercules de fa lur- face: cependant, comme cet auteur cite la figure de Lifter, comme appartenante à la fienne, & que d'ailleurs tous les autres caraétères conviennent , nous préfumons que fon efpèce n'eft qu'une variété de celle-ci. Description. La forme de cette coquille eft tranfvtrfale ik ovale comme celle de r.-ir<.7;t-/?o/f/ ; eileeft p'us grande, & en diffère aufTi par la forme de fe côtes, leur écariement, & les épines rares dont elles font armée;; outre ces difl'erences , fa chainière eft plus alGngée;les ftries de l'intérieur des valves font plus fines et plus nombreufes, ce qui paroît (uflîfanr pour établir que , malgré leurs analogies , ce fort deux efpèces bien dlf- tinaes. L'individu qui nous a fourni cette defcription avoit fcize lignes de largeur, onze de hauteur , & fa groffeur étoit de dix. Ses valves portoicnt exté- rieurement vingt-deux côtes longitu-iinales aiguës, & prefq.ie triangulaires ,qui étoient près de deux fois & demie moins fortes fur les côtés. Se dont i'écartement étoit plus grand vers le milieu des valves; chaque côte avoit quatre ou cinq épines coniques, parfemées irréguliè ement fur fa crête, dont la longueur & la force n'étoient pas égales ; leurs bords avoic t dans l'intérieur autant d''-:han- çrures creufées en gouttière que de côtes au dehors, iS. Arche Robet. Arca Rubet. Arca,tefia tranfversè ovata, interne firlata . co^is viginti fex coni'cxis Ixvibus , margine crenato ; NoB. ^ Robet ; AdaNSSON , conchyl. pag. 24S, tab. 18, fis. 6. Description. Cette coquille eft une de celles que M. Adanlfon a découvertes au Sénégal; comme nous ne l'avons jamais vue , nous allons rapporter ic la defcription que ce favant naturalifte en a donnée. Cette coquille tepréfente un ovoïde arrondi aux deux extrémités , qui a dix lignes de largeur , huit de longueur, & prefque autant de profondeur: elle eft peu épaifte, & marquée au dehors de vingt- fix petites cannelures longitudinales , arrondies , ordinairement liffcs & unies, mais quelquefois ridées en travers. Chaque valve eft bordée en dedans d'un pareil nombre de cannelures fon courtes, qui ne palTent pas une bande d'une ligne de largeur, & marqué* de cinquante- deux filions très-léger^, qui s'étendeat O a loS ARC des bords jiifqii'aux fommets comme dans l'efpcce prccétlentc; cciix-ci font fort courts, & placés au tiers de la largeur des valves vers leur bout pofté- rieur. La charnière égale les deur tiers dn i-. lar»eiir de b rnq,ùU^ ; on n'y compte que trente- cintj dents, qui refTemblent plutôt à des dents defcie qu'à des petites lames, parce qu'elles font fort étroites & pointues. Sa couleur eft blanche & tire quelquefois fur le rouge. M. Adanflbn dit «ju'on la péclie dans les f.ibles vafeux de l'embou- chure du Niger, fur la côte du bénigal. [ 19. Arche laflée. y4rc,i laBe.1 : Liw. j4rca tejla in.nfveijli , Vdlvulh Htrinqite ohlitjuc truncatis , l'r'ii c.tncellalis mtnutijpmis , margine inlegerrimo ; NOB. PcBnncul.is cxi^uus alhus admodum lenuiterftriatus ab infuU Garnjey ; LiSTER , fynopf. tab. 23; , Conchulafigurtz magnitudinem non excedens, cbur- ma, in on jpijjls d.miculis cri/pa ; BoVAVyi, muf. ksnfi. p,!g.^.-2,fi£.^y. — ejufd. recréai, pag. 10 j , fis- 34- . .uyiilus Garnfcjiz albns , parvits teru'uer cancella- ttis ; PetivîR. gaiophyl, tab. yj , fia. /. Conc/iii pelycingly mos exlgua a/td , admodum te. nuilcr flriata ; Klein , oflrac. pag. 142, lut. d. J.ihir , Adansson, conchyl. pag. 2;o y tab. 18 , €um. 8. ^ i .-.i le fia fubrhomboïdea , obfohtè decuffliiim flriata diap/iana, margine crenulato ; Lima. fyjl. nai. ;v. 1141, num. //j. Arca parva a!ba cancellata laflea ; Dacosta , iri/is/t, conch. pag. lyi , tab. 11 , fig. y. Arca laSlea , tejla nivea fuhrhcmboidea , fubtilijjlmi dccujfalim flriata ; Martini , cenchyl. ton. 7 , pag. 200, tab. ss >f'ë' S-i7- DESCRIPTION Quoique plufijurs conchiolo- giftes aient parlé de cette coquille, M. Adanff.in eft le (tul qui on ait donné une defcription exai^e , elleétoit nécciTaire pour fixer les idées différentes que les auteurs en avoient données. Suivant M. Adanffon , cette coquille eft trc'- petite, n'ayant jamais plus de quatre à cinq lignes de largeur, fur trois de longueur, & aui3n"t de profondeur; fcs deux bouts font tronqués o!ili- qucmcnt; fa furface extérieure cft recoiivcrre d'un pé.'iofte trés-fin & blanchâtre , qui ne devient fen- fi'ole que fur les bords de chaque valve par l'épaif- fciir & la noirceur qu'il y prend. DciTous ce pé- rioftc , chaque valve paroit ornée de quarante .i cinquante (tries longitudinales très fines , avec Icfqiicllcs vingt autres ftries tranfvcrfos, également fines, forment un réfcauou un treillis d'une grande délicatcfTe. Les valves ne font ni crénelées fin Jeiirs bor Is , ni ftriées intérieurement & elles joignent txa^cMtiii par tout. Lu» fommets fc ' ARC touchent prefque , Us ne laiffent cntr'eux qu'urf petit cfpacc applati. Sa rl.-r„:c.. porto vlnp. <,.. -,inc,i Cinq dcU» dans chaque valve. Sa couleur eft d'un blanc fàle, accompagné quelquefois de roux vers les fommets. On trouve cette coquille entre 4es rochers de l'ile de Corée , fur la côte du Sénégal ; Lifter l'indique fur celle de l'ile d.- Guernefey ; Linné dans la Méditerranée , & Bonanni oans le golfe Adriatique. Nous cbferverons, au fujet de la defcriptien ci dcffus, qu'elle diff"ére de celle de Linné, en ce que cet auteur aiTure que les bords de (a coquille font crénelés ; mais Davila confirme d'un autre côié la defcription de M. Adanffun , ce qui porte à croire qu'il peut exifter deux cfpèc s très-voi- fines,qui ne différeroient l'unsde l'autre que par ce feul caraâère. 20. Arc'te de Nicobar. Arcd Niccbarka. Arca te fia tranfverfa , obhr.go ovata , ant'ice fubdr.- gulaia peiiu:iJa Ixvi , margine irtegerrimo ; NoB. Arca Itzvigata , pellucida , Nicobarica ; tejla ovali oblonga glabcrrima , intiis & extàs caniUda diaph.may cardine crerialo , margine iiitegenimo ; MaRTINI , conchyl. IcKi. 7, pag. 1Ç4, tjb. 54 , fig. y^i , ht', a, 6. — Arca lizvigata ; iiPENGLER, catal. lab. 1 , pg. 10, II. Die glatle durchfichtige Niccbarifche Arche ; par les Allemands. Description. Cette coquille cft blanche dehors comme dedans, fa forme eft tranfvcn.ile & oblon- guc, & fcs dciiX côtés font arrondis; fa largeur étant de onze lignes, fa hauteur du point des (;. Davillier de Montpellier, négo- ciant à Bordeaux , mon ami particulier , parmi d'autres objets d'hiftoire naturelle, dont il a em- belli ma colleélion , & dont je fuis charmé de trouver ici roccifion de lui témoigner publique- ment ma rcconnoiflance. Cette coquille étoit petite , elle n'avoit que quatre lignes de longueur. Si pas tout-à-fait deux & demie de hauteur ; fa forme étoit prefque triangulaire , mais arrondie en arriére , & pro- longée en bec comprimé fur le devant ; fes valves étoient blanches, très - luifantes & diaphanes, elles étaient garnies à l'extérieur de flries fines & tranfverfes qui aboutiffoient aux deux côtés , en tournant p.irallèlement :.ux bords des valves; les f(immets étoient placés vers le milieu de la char- nière , ils étoient peu écartés & légèrement inclinés en arrière ; l'eCpace qui les fepnre étoit ti és-étroit , & fon ligament extérieur de fsrrae linéaire. Si ch^rnièce étoit compofée de dents aiguës, rangées fur une ligne droite j eilcséioi.nt très fines , plus longues t; plus pointues que dans les autres efTeces , ct'ic; des deux bouts étoient vin peu plus alongées , ce s'engrenoient très-pro- fondément dans celles de la valve oppofée. Sa coul?ur étoit blanche & prefque diaphane , après que j'eu^ enLvé une pélicule très- fine qui couvroit (a fuperficie : f s bords étoient entiers. Malgré l:s différences que préfente notre def- cription avec celle que Liuné a donnée de fa coquille , nous ne doutons pas que la n^tre ne ioit la même que elle de cet auteur; leur gran- deur , leur t: anfoarence & la ftruélure Ac la char- nière font les mêmes dans les deux , elles ne diffèrent que parles ftries des valves dont Linné n'a pas pu-lé dans la di i'cription do la fienne , fr.ute fans doute delesa. oir apperçues , ou jeut- être parce Qu'elles avoient HiCparu fur les indi- vidus qu'il po/Tédoit. La feure de Martitii ert très - exaéie 'juant à la forme, mais les ftries tranfverfes l'ont trop exprimic's elles reffembient plutôt à des fiilons. Oa trotjve cette petite Arche ARC 109 dnn5 la mer Méditerranée, mais il paroit qu'elle n'i.li pas commune. î2. Arche nacrée. Arca margaritacea ; NoB. Arca tcfla fubtriangulari Lr/viufcula , inihs mar- garitacea, r.atïbus conniventïbus rccurvis y maigine crcnaio ; NOB. Peflur.citlus minimus lavis , intùs argcnteus, car- dine ferrato ; Petiv. ga{oph. tab. ly , Ji'r. p. Tellina iiucquilalera lavis , margin: interno teriuif- fiml dentato , fed prope cardinem denticiilii fpijfis , ddtioribus , acutis confpicua , oUaginufa intiis argeri- tca ; GUALTIERI , ind. pag. & tab. 88 ,ftç;. R. Arca nucleus , tejla obliqué ovaia , làvïiifcula , n.'.ùbus incurvis , margine crenulato , curdine arcuato; Llfis.fy/l. nat. pag. (14J , num. 1S4 ? Glycymeris argentea parva fubtriangularis [avis iniùs argentea ; DacostA , british. conchol, tab. ij , fig- ^' Arca nucleus Linntsi , tefla fubtriangulari, fragi- lijjim ! , pellucida , Jlriis tranfverfis vix man.ifejli's , cardirc arcuato triangulari denticulato , margine fub- tdijjlmè crenulato , cavitate interna argentea ; War- TïNI , conch. tom. 7 , j;.ig. 241 , tab. jS , fig. jy4 , iirt. .1 & b. Silver cecklc ; filvery ; on our coats_ ; par les Anglois. Description. Cette coquille diffère de toutes les Arches connues par fa forme , qui la fait ref- fembler à une Vénus, & par la nacre qui orne l'intérieur de fes valve^ ; c'eft la feule coquille de ce genre qui préfente ce caraélére. Sa forme eft prefque triangulaire , elle eft ovale fur le devant, & applatie en arrière; fa longueur eil de (eut lignes, fa hauteur de fix, & fa groffeur de quatre. Quoique petite , fes valves ont de l'épaiffeur , tlies font liifes extérieurement & marquées de itriestranfverfi.s,f! fines, qu'on ne peut lesdiftin- guer qu'avec une loupe ; elles font légèrement applaties fur le derrière , à la partie que nous nommons la lunule , & que Linné lîommoit l'anu; ; leur bord moyen efl arqué & garni inté- rieurement de crcnelures très-fines , qui ne s'; ten- dent pas au-delà du commencement «le« impreffions inufculaires; leur nombre eft Cf ufidésiible , mais difficile à compter à caufe de leiu- grande fineffe. On compte fur la charnière depu's trente trois jufqu'à trente-fix dents, qui font rangj;s fur deux lignes de longueur inégale , lefquelles forment par leur rencontte , vis-à-vis les fommcîs , un angle obtus : on obferve , dans le p'imt de leur ren- contre, un léger enfoncement , & deux ou trois dents plus longues & plus foitis que celles de» côtés ; le rang antérieur de dents ell une fois plus long que celui du côté de la lunule , il eâ un peu arqué, &; fes dents font plus écartées & ph.s longues que celles du rang pcftcrieur. Le» impreffions miifcuiaires fogt w BomJbre de deus 10 ARC fur chaque v.ilve , elles font ovale» , longitudi- nales & profondes. Les fommcts font placés en arrière vers les deux tiers de la longueur de la charnière , ils fe terminent en deux cônes tres-obtus , dont la pointe eft tournée du même côté ; ils font fi ferrés qu'ils re laiflent entr'eux aucun intervalle pour l'attache du ligament extérieur. La couleur de cette petite coquille eft exté- rieurement d'un blanc tirant fur le verd.itre, elle préfente quelquefois une ou deux bandes tranf- verfes de la même couleur, mais un peu plus foncées que le fond ; elle eft graHe au taft t< prefque huiltufe , & naciée dans l'intérieur. La figure de Petiver eft très-exafle ; celle de Guahieri le feroit aufïï , fi les crenehires des bords des valves r'étoient un peu trop fortement exprimées ; la figure de Martini e(l la moins exaéle de toutes : nous douterion'i même qu'elle appartint à cette efpèce, fi la defcription de cet auteur ne fup- pleoit au défaut de la figure. Mais nous devons avertir que la coquille de Linné eft peut-être dif- rente de norre elpéce, puifque celle de ce natura- lifte a une charnière arquée, & qu'il n'a pas parlé du caraflère le plus frappant de la nôtre , celui de la nacre de l'iniérieur des valves. Cette ^rf/zt- vit, fuivant Dacofla & M. Pennant, fur les côtes de l'Angleterre ; on la trouve aufli fur celles de l'ile de Saint-Domingue. 2.x. Arche roftrale. Jrca roflratd ; MARTINI. Arca tefla trjnfverfi , ohlonga , dcprcffa , Iranf- verfim fuhi'iliffimc jhiaia , antice roflrjtu attenuata , muro'ine integerrimo ; NOB. Àrca roflratj; MARTINI, abhdndliws. tab. 7 , fi?.>7.>8. Arc.i minuta , te/la compreffli/fcid.i , extremifate rcmotiore attenuata , oppojîij rctunJara, traiijverjim Jfriata, margine integw ; XluLLER , çoo/. Dan. prodr. pag. 247 , num. 28^;. DU fias Arche ; SCHROETERS , n.Uurgefchichte der fluffconch. pag. iSy, tab. 9 , fig. 2. Favanne, conchyl. tab. So ,Jig. E. Arca Martini rojlrata , tejla tbloiiga ex olivaceo tolorata , tranjverfm vix man'ifcftè Jlriaia , vaUc €omprcJJa , extremitate altéra cffufa aiteniiata & ijuafi roflrata , &c. ; MaRTINI , conchyl, tvin. 7 , pag.206, tab. SS^ h- SSO^ SSi- Imenningoak ; par les Groenlandois. Die genjchabelte Martinifihe Arche ; par les Alle- mands. Description. Cette coquille q<\ tianfvcrfale , oblonguc, tk très-applatic; fa largeur, d'un côté à l'autre , cft ordinairement de treize i qiratorzc lignes, & fa hauteur , prife des fommets au bord moyen, pas tout-à- fait tîe fix. Soi) côté antérieur cft trcs-alongé; il forme par f©n extcufiwi une cfpècc de bec trcs-atténuc, ARC tandis que le côté de derrière eft obto? & r.rrondi ; fes deux valves ferment exaâenient , exctpté au bout du bec , qui forme un léger écartement par ola l'animal (ait fortir la tromix; i Ici.r» UorU» loin fimples, cciix de devant font tranchans , leur furlace intérieure eft lifle, elle eft fouvent cou- leur de chair , & quelquefois d ini blanc nacré , félon Martini; onappciçoit furlcur convexité quel- ques fliies tr.infvt rfe^ très-fcrrces , qui font fort peu app.irentes; & fur leur b( i:t antérieur, l'ne impreîV.tin lancéolée , au milieu de laquelle les bords des valves font légèieincnt promincns : cette impreffron forme fur la fa^e antérieure de la coquille ce que nous nommons C'n corfeLt ; les ftries tranfverfes y font moins nombreufes , & même moins profonde', que fur les côtés : l'épi- démie cft verd pâle ; il prend une couleur plus l'oncéc fur les coquilles adultes, & devient couleur d'olive. Le> fommets font très-ferrés , ce qui fait que les valves ne ,.eiivent s'ouvrir beaucoup: ils font fitués vis-à-vis leur tiers poflérieur; le léger enfoncement qni les fépare, eft garni d'un ligament noir qui eft très étroit , & fort peu appa- rent. Les dents de la charnière font difpofécs à peu-piès comme 'ans VArche racne; elle forme un angle très-obtus ; le rang de devant eft près d'une fois plus long que celui de derrière ; ils font compofés lun & l'autre de dents fubulaires, qi;i font plus fines & plus aiguës que celles des autres efpèces , fans en excepter VA-che f^anfparenic : enfin fes imprefîions font au nombre de deux fur chaque valve. M. Chemnitz dit qu'il a trouvé dans l'eflom.ic d'une efpèce de pleuroneiSe, que l'on nomme eu danois Rul^luter, une de ces coquilles entière , & une grande quantité de fragmens de la n;ênie efpèce. M. Mullcr en avoit déjà trouvé av;iiit lui dans l'ertomac despoKTons ; & ce n'efl que d'iiprès cotte indication que M. Chcrnnirz en fit la re- cherche. Suivant M. Reizius , on trouve cette co- quille fur les rivages de la Suède, & tn plus grande quantité fur ceux de la Norwège Muller & M. Fahricius l'indiquent aufii fur les côtes du Groenland. 24. Arche ovale. Arca ovalis. Arca tefla oblitjui ovali , eoflis viginli ijui/njue Ion- giiudmalibus , lineis tranjverjis elevaiis approximalis , marçine crenaio ; NoB. PeSlunculus dense & pnfund'e firtatus ovall figur.! , Cimptchienfis; LlSTER , fynopf lab. i-yj , num. 7;. Aromalocardia , feu peflunculus ovalis , dense , p-cfundi & dcntaiim Jlriaius i Klein, o/irac, pag. nj , niiin. If. DrsrRlPTi."'N. Cette coiiuillc n'a pas à l'cxfé- lieur la (otine d'une Arche ; on la pi endroit, avatrt de voir fa charnière , pour une véritable hucarde voitnc de -la bucaide fraife. Sa forme piéfenic ARC un ovale oblique, mais régulier , dont la plus cran de groffeur eft à huit lignes aii-defTiis des foinmets; l'a largeur étant de vingt lignes, fa hauteur eft de quatorze Se demie, & fa groffeur de quinze. Ses valves ont à l'extérieur , depuis vingt-deux jufqu'à vingt-cinq cùies arrondies tk longitudinales , qui font coupées tranfverfalement par d'autres côtes beaucoup pins petites , faillantes , rappro- chées & prcfque tuilées, qui rendent leur furface trés-raboteufe; les côtes tranfvertales ne pénètrent pas dans la cavité des filions; on n'y apperçoit que de fines ftries , dont cependant la direfîion eft la même, & qui ne font peut-être que leur continuation. Le^ bords des valves font marqués de crenelur.s profondes qui s'engrainent , quand les valves font fermées. 1' s unes dans les autres ; elles font plus longues & plus profondes vers le bout antérieur , que dans le refte de la circon- férence; leur nombre eft toujours inférieur de deux à celui des côtes de la furface. Les fommets font peu écartés; ils font légère- ment crochus en arrière, 8: placés du même côté vers la cinquième partie de la longueur de la char- nière; l'efpace qui les fépare a vingt lignes de lon- gueur, il forme un angle rentrant, très-aigu, qui eft couvert par un ligament noirâtre comme dans les autres efpèces. Sa charnière eft compofée de quarante-huit ou cinquante dents prefque égales , & rangées fur une ligne légèrement arquée ; elles font aulfi fines que celles de VArckc anadara. Sa couleur eft blanche dehors comme dedans , quelquefois elle préfente une légère teinte de couleur de chair , qui n'eft fenfible que près des fommets & des bords antérieurs. Ses impreflions mufculaires font rondes & peu profondes, cellts de devant font un peu plus trandês que les autres ; cette coquille n'eft pas commune: Lifter dit qu'on la trouve fur la côte de Campêche. aï. Arche pe£loncle. Arca peSlunculus ; LiNN. Arca te(la hntku'.ari jubaiir'iia , fukala , fulàs fubimbrifalis , natïbus inflexis , margine plicaro ; hwt^.fylî.nat. pi!g. n42,num. iSo — ejtifd.muf.lud. ulr, pjg.^20 . num. ç6. PccîuncuLs polyUpto-gingJymus maculatus , finis rotunJ'is ac rarioribus donatus , BengaUr.fis ; LiSTER , fynopf. lab. zyç , num. /j. Peéïunctdus po'yhpto-ginglymus rowndus macu- latus , flriis rarioribus ; Klein , oftrac. pag. lyp. Concka ind'ica inlitlore Amboini repcna, jce per- feffè Totunda , firiis valde tumentibus divifa , &c, ; BONANNI, muf. hircher. num. i2Ç, cl. 2. Concha crajffa flriata , firiis rotundis & rarioribus , £X candido fubluica , macuUs piceis diverfi mode pun&jia & notata ; GVALTIERI , ind. pag, 6" tab. y 2, ARC lui Pàgni dont les coquilles font très - èpai£~es , 6" d'un beau ILinc en ded.:ns ; fes cannelu.es, barioUes de brun , de jaune 6" de bleu , la dijllnguau des autres, il n'a point d'oreilles; d'AxGENVILLZ , conchyl. pag. ^42 , tab, 27 , fg. B. AîARTINl , Bed. hejcll. tom. 5 , tab. C , h- 3. 4- Arca peÛunculus ; V. EORN, ind. muf. cafar, p:g. 78. — ejufd. teftac. pag. p/. Arca te fia lentiadari ftbaurita , fulcata fulcis ini' bricatis,natLbus infexis , margine plicato; GrONOV. loovhyl. pag. 2y4,fajc. 3, num. ,,76. Favanne, cenchyl. tab. ;j , fig. K, item ,D,6. ylrca " peflunculus Linnai , tefla fuborbicidari , peSlinala , longitudinaliter fnleata & friata feu Cûflahi firiis tranfverfim rugofs , &c. ; M/.p.TINI , cor.cliyl. tom. 7 , pag. 2j^ , tab. j8 , fif. jC'S , s6g. A — PcSlunculus Baibadenfis ; LlsriR , 'j)ni,pf, tab. 24J , fig. 74. FavaN'NE , conchyl. tab. /^ , fig. D , 7. Arca peSlunculus minor , te fia fuboibiculata , in. aarila , dense firiata feu peâlinata , ex fufco infundo albido maculata, natibus mflexis , margine crenato i Martini, conchyl. tom. 7 , pag, 2^8, tab. ^70, num. I , 2 , & tab. ^71. Geribdc pûffer-daubUt ; par les Hollandols. Spoitei ar'k ; par les Anglois. Feigne ou pcHoncle fans oreilles ; par les François. Description. Cette coquille eft lenticulaire ,- & reftemble à un peigne par la difpofition des côtes de fa furface; fa forme n'eft pas cependant exactement orbiculaire; le bord antérieur préfente au-(Jeflus des fommets une légère finuofité, & un applatiiTement aiTez fenfible, qui ne fe trouve pas fur le côté cppofé. Sur l'individu que nous décrivons, fa longueur étoit égale à fa largeur, & de dix-iniit lignes; fa groffeur ,ou bien fa pro- fondeur , étoit entre neuf & dix lignes feulement. Les valves ont à l'extérieur depuis feize jufqu'à dix-huit , & même vingt cannelures longitudi- nales , convexes & écartées, qui font coupées en travers par des ftries très-fines, qui font quelque- fois lamellces & tuilées; les trois plus extérieures de chaque côté font fines , plus écartées , & en même temps plus aiguès que les autres ; on re- marque fur chaque valve un angle peu faillant, qui, partant fur le devant de la coquille des points des fommets, fe prolonge, jufqu'aux bords : ceux- ci font marqués intérieurement depuis quatorze jufqu'à dix-huit plis affez profonds , qui y forinent une bordure large de deux lignes , laquelle ne defccnd pas plus bas de chaque côté que le milieu des valves , leur moitié inférieure eft unie Se plate. Les fommets font peu bombés ; ils font fitués exactement au milieu de la charnière, leur forme eft conique & peu crochue, ils font inclinés l'un vers l'autre , & leur écartement eft de deux tiers de ligne: l'crpace qui les fépare eft horizontal| lia ARC comme dans les autres efpéces de la même divi- fion; il a fept lignes de longueur, & il forme entre eux un angle droit rentrant; le ligament qui y eft placé, eft d'un noir très-foncé. Vingt deux dents fur chaque valve compofent fa charnière , elles y font rangées fur une ligne courbe , qui eft deux fois plus étendue que le ligament exté- rieur; celles des côtes font les plus grandes, elles font plus aiguës que les autres & de forme conique. La couleur de cette coquille eft extérieurement d'un blanc tirant fur le roux ; elle eft coupée par des bandes brunes , tranfverfes & obliques, & par des filets déliés , de la mime couleur , qui for- ment des zigzags; quelquefois elle oflre des teintes couleur de chair, & d'autres bleuâtres , qui la ren- dent précieufeaux amateurs: l'intérieur des valves crt blanc & brun feulement près des bords; il eft ordinairement marqué de ftries fines longitudinales te très-ferrées. La vai icté A diffère delà première par fa petiteftc, la forme plus alongie de fes fommets, & par le plus grand nombre de cannelures dont fes valves font ornces ; elle eft allez ordimireinent tachée de brun fur un fond blanchâtre ; on trouve ces deux variétés de la même coquille dans l'ocjan Afiatique, & fur les côtes des iles Antilles, en Amériqi:e: le dofleur Forskhael indique cette efpêce fur les rivages de la mer Rouge. afi. Arche tachetée. Arca decujfdta ; LlNN. Jrcn tejla LenticuLiri alha , rubro maculata , n.vïbus tpproximans,flriis decujfdtis, margine crenato; NOB. Rsgenfuf. conchyl. tom. i , tab. 2,Jîg. 2i. Knorr , vergnugen der augcn. tom. / , lab. jo , fis- 3- Arca tejla hnt'iculan decuffarim fubflrhita , nat'ibus recurvis , margine crenato , rima clauju ; LlNN. fyfl. nat. pag. 1142, num. lyj.— ejufd. miif, lud. ulr, pag. jip , mim. 94. Arca dccujfata Linnai , tejla lenticulari convexa , dccuffaiim /ubiilij/mè flriaia , in fundo fiibalbiJa maculis rujefccntibus inxqualibus nebulala , nalibus Tccurvdtis , rima claufa margine denticulato ; Mar- TINJ , conchyl, tom, 7 , pag. 226 , tab. $7 , fig- j6i. Description. Cette coquille, ainfi que les fui- vantcs, eft très-difficile à rcconnoître, fi on ne fr.it une attention particulière à fa couleur , à fa forme, à la fiiuation de fci parties, & enfin, rux moindres particularités qu'elle préfente : Its cfpèces cjuc nous décrirons à la fuite de celle-ci , font «Jans le même cas ; elles ont tant d'analogie les unes avec les autres, qu'il ne faut pas être furpris fi la j)lupart des auteurs les ont confidérées toutes comme de fimplcs variétés , & s'ils ont été peu cxafls dans l'application qu'ils ont faite des fyno rymics des auteurs qui les a voient décrites ou figu- rées ; cependant, toutes ces efpèces font différentes, & on pcuimêinc les rccvnnuj^tc parleur forme. ARC indépendamment de leurs couleurs; mais ce der- nier car^iélèrc n'eft pas à négliger , il parle à l'oeil , & il fupplJe dans bien des cas à des dlffirences plus elTentielles , mais moins aifées à faire fenàr. h'Arc/ie tachetée a une forme orbiculaire , pref- que ler.ficulaire, fa largeur étant d'un pouce fix lignes , fa longueur e^ d'un pouce cinq , & fa groffeur dans l'endroit le plus cleré de dix lignes feulement. Ses valves font ornées exiérici:re- ment de cinquante - quatri. filions , fi peu m-r- qués, qu'on ne peut bien les compter qu'en pre- fentant la coquille horizontalement à la lumière; elles ont encore des ftries très-fines longitudinales, qui , étant coupées par d'autres ftries tranfverfes aiifl'i délicates, tracent fer leur furface un réfeaii fi fubtil , qu'on ne peut l'appercevoir que par le moyen d'une loupe; chaque vslve prclentc fur la face antérieur* un angle peu faillan:, qui s'étend depuis la pointe des fommets jufqu'au haut ce leur bord antérieur. Leur cavité eft bordée d'en- viron cinquante ou cinquante-quatre crenelures qui font très-marquées 6i profondes vers le bord moyen, & peu exprimées fur les côtes. Les fommets ne font pas placés tout-à-fait aw milieu de la charnière ; ils font un peu plus rap- prochés de fon bout antérieur; ils fc terminent en un petit ciochet conique, qui eft foiblement tourné en avant ; leur écartemcnt eft de deux tiers de ligne; l'efpace qui les fépare forme tm angle droit rentrant , qui eft couvert par un ligament noir dont la longueur eft de fept lignes. Les dents de la charnière font au nombre de vingt-deux ; elles font difpofées fur une ligne courbe, qui eft deux fois plus longue que le liga- ment extérieur; celles du milieu font très-peiites &. divergentes, les autres font grande^, oi'hqses & écartées. Les imprefllons mufculaires lont au nombre de deux fur chaque valve; elles ont la forme d'un croiifant, & font placées au-dtfius des deux bouts de la charnière ; elles forment de chaque côté une côte oblique qui fc prolonge dans la cavité des fommets. La couleur de cette coquille eft blanche, elle eft variée par quelques bandes rougeâtres , très- foiblcs . qui fiirment des zigzags , & en outre par des taches oblongues longitudinales , d'un beau rouge brun , qui font ordinairement divilées fur leur longueur par une ligne plus claire. La couleur de l'intérieur des valves eft blanche, on y voit quelquefois une ou deux taihes brunes. Cette coquille eft de la mer de& Indc^. 17. Arche pale. Arca pallcns ; LlNN. • Awt tejla lenticulari julcHiqud , dtcujfat'im (Ir'idtd ," nalibus leeitixis , mai^ine crenato , rima ançtijlij- Jîma; LlNN. Jyjl. nat.pdg. 1142 , num. 17S. — (jujJ. mil/, lud. ulr pag. fio , pj'. A r.apalleris,Jclirocter, conchyl. ton. j, pag. ty» , tab. f.Jîg. I. Dejcriptiok» ARC Description. Nous n'avons jamais vu cette coquille , nous nous bornerons pour cette raiton à >a)P"'ter ici la courte defcription que Linné en a d.-nnie; mii, corn n ■ cette flefcription eft inconi- plii;e, il pe. t 'e faire que ce:te el'pèce fe rapporte à quel'ju'unj de celles don: nous pa.lons ailleurs; quoirju'il foit vraifembloble de luppofer le con- traire, à canfe de l'obliquiti des valves dont Liiiné parle qui ne fe trouve fur aucune autre efpéce, telle qu'il l'a dèfi^ne pour celle ci. Suivant lui cette coquille fero't orbiculaire, fi fcn boid (jortérieur n'ctoir un peu plus alongé que le relie de (à circonf-irence ; fa fuperficic efi Jnarquée de firi^s longiaidaialcs alfez décidées , Si d' utres qui le font peu ; la cour'ure des f m- iTi.ts n'cll dirigée vers aucun des côté', ils font férarcs pai un iiiicrvalle très-étro'-. La charnière eft coiiipof-.-e de dents prefque trar.ivcrf s, qui '.(^nt au nombre de dix ou douze de clisque Cf té ; fa coii'curert p^le à l'exiàr'cur , & en y vcîir quel- quefois une légère tcinie de rouge ou de gr s : elle eu rouge en dedans. Cette coqu Ile eft, fui- vant Linné , de la mer des Indcs orientales. On ohfervera que cette defc.iption préfente une coniradifiion trippante avec la plnafe fpécifique dont fon auteur l'a accfmpagnée ; c'efl de la direfiion des fominets dont iT eft queftion : la phrafe porte, rutibus recurvis , & il efî dit dans la déA;ription qtie la courbiue des fommeis n'eft dirigée vers aucun des côtés, natcs ad nullum iaias ohlïqiui'.a. ; comme il faut cependant que l'une de ces deux conditions foit faufie , & quj nous ignorons celle qui eft erronée, nous avons cru divoir, en rapportant fidellement le texte, en inJiquer le éfaitt pour qu'on foit à portée de lecor- rigsr quand l'occafion s'en préfentera. Linné a né- gligé do dire , dans fa defcription , fi la cliarnière de Cette coquille eft droite ou arquée , mais comme il a fait la même omllFion pour \ jLrche tachetée & V Arche pcilonch , dont les charnières font dif- pofce fur une ligne court^e , nous conjeé^urcns que cellc-C! eft dans le même cas, la t.ouvant placée dans les ouvrages de cet auteur entre ces deux autres efpéces. L'oubli de ce caraftère fert à prouver combien d-'S defcriptions trop fuccintes font inliitïïrantes pour la connoi (Tance des efpèces d'un genre nom- breux ; il eft très cenaiii que fi c.s defcriptions font jugées fuffifantes à l'époque où elles font faites. Iles ne peuvent conferver longtemps cet avantage, à caufe des nouvelles efpéces que l'on découv-.e dans la fuite, dont les analogies, en grand noinb'e, en démontrent bientôt l'inluiîifance quand chacune d'elle n'a pas été énoncée en détail : c'eft ce qui fait que nous ne pouvons alTurer fi l'efpèce de M. Schr -èter eft efFedivement la même que celle de Linné, ainfi que ce conchyoiogiftc l'a, prétendu. Hijloire naturelle. Tome FL Vers. ARC ïi3f aS. Arche anguleufe. Arca anj^ulaïa. Arca te;la [ubcordata ventrlcofa , valvuUs Ion- çhudmaliter Jlnatis anike angulalis , margine crenato i NOB. Pefltinculus fubrufus , paululum fmuofus , dcnsi & leviter admodum flriatus , Jamaïcenfis ; LiSTER , jynopf. tab. Z4f , fiç. -76. Concha hivalvis cujui tefltz conjunfla: optimc Ittvi- Çiutaftint & pellitcida. , &c. ; BonamNI , muf. kirc/ier. pag 447 , num, 118. — ejujd, recréât, pag. 169 , num. jçy. A'ca ftnnata feu fubangulata. , tefla [ubcordata , ventricoja, angulata, longitudinaliter jlriata & Uncuta, nalihus inflexts , margme crenato i MARTINI, conchyl, 7 , r-'S- ^34 . '"*• 57 y fis- $67. Die EcKi Arche : les Allemands. Description. Celle-ci a quelque reffemblance avec KAr^he Lnduue , mais elle eft plus large que longue ; fes fonimets font fituts vers le milieu du ligament cardinal, & elle piel'ente fur le devant des valves un angle & un applatilTenient que l'autre n'a pas. L'individu que nous décrivons avoir deux pouces deux lignes de largeur, deux pouces de hauteur, & une profondeur de vingt lignes; fa forme étoit tranfverfe & ovale , elle étoit arron- die en arrière , & un peu plus prolongée fur le devant : fes valves font épaifles , & marquées fur la convexité de cinquante- cinq firies longitudi- nales, qui font trés-ferrées &. fines fur les deux côtés , mais beaucoup plus éca; tées vers le milieu : on diftingue entre chacune d'elles d'autres ftries beaucoup pus fines que les premières, qui ont la mime direfl^on , & fur leur face antétieiire, un ann'e qui s'ét nd depuis les (om 1 ets jufqu'au milieirdvS 1 ords artérieuis, & dont l'eCpace inter- médiaire, qui repréf.nte une ferme larcéolée, eft lifte &. dépcu-vu de ftries longitudinales : lei rs bords portent à l'intérieur autai't de creuf-lurcs qu'elles ont de ftiies principales à leur fiipeificie; celles du milieu des valves font grandes & poin- tues , celles du côté poftérieur font tiès-pcu marquées, & elles cefient tout-à-fa-t à quelqi-es lignes de d'flance du commencement de la char- nière : celle-ci eft compofee de vingt-cinq dents fur chaque valve , qui lont pofé s en fotme d'arc; elles font très -petites & prefque pas niarqutes vis-à-vis le, fominets, mai celles des côr/s (ont grandes & obliques: les inipr<.ftions nnifcuialres om la même fituation que dans \' Arche ondulce , les deux de derrière font firices vers les boids: les fommeis ne font pas fitués tout-à-fait au mi- lieu de la charnière , mais un peu en arr.ère : ils font placés au milieu du ligament cardinal , & ils font inclinés lun versl'. utre; leur écarnment n'eft que d'une demi-ligne : l'intervalle qui le^ fépare a dix lignes de longueur, il eft creufé profondé- ment en uiigle aigu , & recouvert par un ligametit !i-r4 ARC noir & én:!is , dont l.i fuperiîcie pr.roit flride comme les parois fur Icfquels il appuie. ' La couleur de cette coquille eft b.-une à l'cxtc- rieiir , excepté les deux côtés qui font blancs & coupés par des lïnndes obliques rouges ou tranf- verfaks. On la trouve , félon Bonanni , fur les côtes du Brefîl. 29. Arche ondulée. Arca undaia ; LlNN. ■y4r(a tefla ova'.i canJiJa , niacuUs rufifcenilbus mid.itïm piBd , natibus recurvis margint crcnato ; NOB, Concha dcntîculata , marmona fubflantia , imits eand'iJa , foris maculis fulvis Jerpentibus mbijl^i exomata ; BoMANNI , muf. kircher. pag. 444, n::m. ;$. — ejufd. recrent.pjg. loy , num. (0. Knorr , vernugcn der aug.-n , lom. 6 , tdb. i.\ , h- ^ Concha crajfa lav'rs fubalhida lu'.tis maculis la- diata , /îgn.na , fafciata & vhgala ; GUALTIEKI , ind. p.ig. & lab. 72 , fig. G. Carnes de la Midiurranée , blanches ,flambccs par ^ipnes de cannUte foncée , à charnière comme celles des peignes fans oreilles, & nommées furies ; Davila , caial. pjg. jjo , num. 7^8. Arca tefla lenliculari inaurita laviufcula nalihus injlexis margine plicato ; Llîili. fyfl. nal. pag. 1142, num i^p. Martini , Madlung. pag. 281 , tab. 6 , /:,'•. 2. Arca de:ujfata ; XON BORN. ind. muj.\cejar. pag. 77. — cjufd. lefl.ic, pag. pi. Arca undasa U.nnaù , tefla orbiculari , feu lenti- culari inaurita crajj'a , vix manifeflc decujfat.m flri.:ia, maculis rufefcentibus in fundo albido undaiim pi fia , natibus infiexis cardine denticulato , margine plicato ; Martini, conchyl. tom. 7, pag. 224 , tab. ;y , fis- S^o- D < gefleHe ruchen mufihel ; par les Allemands. Gcclg^vlamde poffer ; par ks Hollandois. Furie ow came flambi-yante ; par les François. Description. La figure de Gualtieri rend aflez bien cette coquille , lorfque fon épidcrme a été «nlevé : fa forme tire plus fur l'ovale que fur i'or- biculaire, ainfi que Linné l'a obfervé : c'e(l dans ce caraclire & dans la limaiion de fcs fommcis, que rifule fa principale d.ffjrcnce avec Itstfpècos ai-nlogucs , & il faut s'y attacher plus qu'à fa couleur , parce qu'elle ell fujctte .i varier. Sa lon;i;i:cur Ju bain des fommets jiiîqii'au bord moyen étant de deux pouces fix liants, fa lar- gCMr cft de deux pouces, trois lignes, & fa grof- fcii:*J'un pouce huit ou ncuflij;ncs. Ses valves font mar'[iiées cxiériurcment de foix.inte- quatorze ftries longitudinales, & d'une infi-iti d'.iutrcs moins .Tppa'entes que li-s prc- miér.'s , qui font croiCo p.ir des ftrijs tranlVerd-s 1 tro. fines 'tk. t es- nomb:eii.'"es , leur furface crt aulTi dlvific en dcf ijitcrvaUcs inégaux par des 1 ARC rides tranfverfes, qui réfultent des accroifT^ménj futcelfifs de la coquille : leurs bords ont intérieur rement autant de crenelures arrondies qu'on compte de grandes flries au dehors ; celles di;s côics font très-ferrées , & fix fois plus petites qu-> celles du bord moyen : l'cpidernie qui les enveloppe en fortant de la mer ell formé d'im poil noitâire ou brun , fcmblable à celui de VArche velue. C'eft vraiiemblablement à caufe de cette circonflance que quelques auteurs ont confondu ces deux efi;ècts. Le nombre des dents de la charnière varie depuis vingt deux jufqu'à trente ; quant on en compte moins , c'cft qu'on ne tient pas compte de celles du milieu, ou bien qu'elles font effacées, comme il arrive ordinairement aux plus vieux individus ; elles font rangées fur une ligne courbe , celles des deux bouts font toujours légèrement arquées , & chacune d'elles paroît dlvifce en deux par une petite toutiière qui eu creufée fur leur pointe. Les deux points des fommets ne fe touchent pas , mais leur écartement eft peu confidérahle , il ert tout au plus d'une demi - ligne ; l'efpace qui les fepare a onze lignes de longueur , il forme un angle aigu rentrant , qui eft recouvert à l'or- dinair^; par un ligament épais & noir.itre : la ])ointe des fommets c? légèrement crochue & tourniJe vers le derrière de la coquille , elle eft placée vers leviers poftérieur de la longueur du ligament cardinal. Lrs impreffions mufculaircs font fituées comme dans V Arche tactuté , les deux de devant font or- dinairement colorées , & on y remarque la même côte que nous avons déj.î décrite à l'efpèce dont nous venons de parler. Le fond de cette coquille (ft blanc à l'extérieur, ou tirant fur la couleur de cliair ; elle eft variée par des bandes tranfverfales d'un jaune rougeâtre , qui font formées par la réimion de plufieurs lignes oblongues & rappro- chées , & quelquefois par des taches féparces ou réunies tranlverfalemcnt eu forme de zigzag : fa couleur eft blanche dans la cavité des valves, à l'excepiion d'une grande tache couleur de fuie , qui s'étend depuis le bord moyen , jufqu'au bout poftéiieur de la charnière. Cette coquille eft commune dans la Méditer- ranée ; on la trouve abondamment dans le golfe Adriatique, &: fur toutes les côtes de l'Italie. La coquille que AL Chemniiz a fait figurer, mart, conchyl. , tom. 7 , tjb. sy , jig. y^j , (ous le nom de Arca m.umorata , n'eft qu'un jeune indi- vidu de cette cfpcce : fa forme , qui eft leniicii- laire , devient un ovale alongé tjuand la coquille eft plus .igée , de la même nnniére que dans \'A:clit vJue ; mais la fiiuarion de (es foiiimets eft la même que dans VArche ondi-lée , aitifi que U coulfur , la difpofition des taches i< celles des ftiics de la furjcifkic ; nous ne la confidéroni doMC que comme un et;.i difftrei-t ilc la incint cocjuilL , (.x point couinic une vaikii. ARC 3^. Arche glj'cyméride. ylrca glycymcris , auÛ, Arca, tejla tranfversc ov.Hd hia^ju'iLlcra , natiblis incwv'S , margine crcnalo ; NOB. Chama nigra , ijine fine antiquoniin glycymeris ; Bello.N , aquat. pag. 408. Concha nigra ; RONDELET, tejl. p. — BOSSUET, aqu.i!. p. ait. 24. Chama , fut meliùs concha ut Ronddeùo placct , mgra Belkrài ; Gesner , aquat. pag. J24. Chama nigra, /!ve glycymcr'is Bellor.n ; AedrOV. exang. pag. 47/. — ejufd. pag. 461. Chama glycymeris BeUonil , qiia pcSluncuIus ingens vaiiegatus ex rufi , ex infula Guernefey ; Lï'sTER, fynopf. tab. 247 , fig. 82. Chamalea circinnata , five concentricc fulcata quœ. chama glycymeris Bellonii , ingens variegata ex rufi Lifleri ; KlEIN , ojirac. pag. tjz , fpec. 1 , r.um. ,3. Concha valvis aqualibits inaquilatera , notakiliter nmbonata 6" teclè incurvata jubrotunda vulgaris , gradatita fîriata , ex albido & Jufio fijàanm colo- ^rala; GuALTIERI , ind. pag. & tab. Sj , fig. C. — ejufd. tab. ead. fig. D , E. Knorr, vergnugen der augen , tom, 6 , tab. 14, fis- 3- Arca tefla fuborbiculata gihba , fithflriata , natibus incurvis , rnargine crenato ; LiNN. fyjî. njt. pa.\. 1143, num. 181, — ejufd, muj. lud, ulr. pag. j2i , num. Ç)y. Arca glycymeris ; PennANT, britisk. ^ool. tom. 4, pag. ç8 , tab. j8 , fig. ^8. Arca mutabilis , glycymc-.ls L'innai , tefla fubor- biculata , longitudinaiuer juht'Ufrvi , & i'.r-/vcr[a- literobjoUtèJlriata,colorerujlj \::\-,;.i'/!.io y,..;; ./fo feu variegato , rnargine denttculuîo , natihus ir.flc.xis ; Martini , conchyl, tom. 7 , pag. 22c) , tab. 57 , fig. ^64. Gladde pofer ; par les Hollandois. Orbicular ark ; par les Anglois. Description. Cette coquille diffère àtV Arche velue, en ce qu'elle a, à tous les âges, une forme tranfverfale S: ovale , & que fes deux côtés ne font pas égaux , celui de devant étant un peu plus large èc pUis alongé que l'autre, & fes fom- niets un peu plus élevés. Sa largeur étant de deux pouces & demi , fa hauteur efl de deux pouces deux lignes , & fa profondeur d'un pouce fept lignes : on remarque extériinireiient fur chaque valve , depuis foixante jufqu'à foixante-dix ftries longitudinales très-peu marquées , fur - tout vers les côtés , & plufieurs fi'lons tranfverfes qui ont de la profondeur , outre cela des ftries tranfverfes beaucoup plus fines que les premières & en très -grand nombre, qui ren- A E C lis dent leiit ftipi:rfic!e finement réticulée ; les bords poflérieurs des valvei font arrondis & légêreiuent comprimés , tandis que ceux de devant font un peu plus alongés £i préfentent une coupe obli- que ; ils font garnis dans l'intérieur d environ trente-fix crenelures ovales & creufes au niiliei: , qui , dans l'âge adulte , ne defcendent pas si:- delà du commencement des impreffions mufcu- laires , celles des côtés s'efiaçant avec le temps ; CCS impreffionîfont feiublables à celles de V Arche velue , mais elles ne font pas fîriées comme dans cette efpècc. La charnière a vingt-quatre dents fur chaque valve ; elles font diverger.tes , écartées , & for- ment une ligne courbe ; celles un milieu de la charnière font très-petites fur les jeunes individu; , elles ont difparu fur les vieux , celles des côtés font légèrement arquées, mais plus pointues que dans V Arche velue. Les fommets font placés exac- tement au milieu de la charnière £; du ligament qui la couvre à l'extérieur , leur écartement eil diin peu plus d'une ligne ; ils font courbés l'un vers l'autre iSc un peu plus élevés, plus convexes & moins écartés que dans l'efpèce fuivante ; l'efpace tranfverfal qui les fépare a un pouce de longueur , fes parois font coupés obliquement ; on compte fur chacun d'eux huit ou neuf flrics aiTez profondes , qui forment autant d'angles t:ès- obtus , dont la pointe répond à colle des fommets. Le ligament cardinal eft comme dans les autre» efpèces. Cette coquille préfente une grande variété de couleurs ; tantôt elle eft grife , brune ou noirâtre , d'autres fois elle eiï toute brune , excepté près des fcmmets oîi elle efl variée de blanc; ou bien fon fond eft blanc , & fes flries longitudinales font d'un bmn très-foncé: on en voit ene^re , & celles-ci ne font pas rares, fur les côtes de la Provence & du Languedoc , qui font coupées par des bandes tranfverfes alternativement blanches & brunes, ou blanches & bleuâtres . ou grifes & bleuâtres ; on en trouve enfin dont les pointes des fommets font noires , & d'autres dont les fommets font tous blancs. Quand ces coquilles font vieilles , les ftries lon- gitudinales font prefqu'entièremcnt effacées , & Tes tranfverfes ne paroiiTent plus, excepté près des bords extérieurs où elles fout plus profondes que pendant la jeuncffe ; la largeur des valves eft alors plus confidérabte , relativement à leur longueur , qu'elle n'étoit à cette époque ; le con- traire arrive à ï Arche velue. V Arche glycytnéride vit dans la mer Méditer- ranée & dans l'Océan : on la trouve fur les ri- vages de la mer Rouge , fuivant te dciî^eiir Forskhaels ; à l'ile de Guernefey , fuivant Liiler-, & fur les cctes de l'Angleterre, fulvr.nt M. Pennant. P % ,i5 ARC 31. Arche velue. Jrcj pi!ofu;L}-ss. Arci , tefla julorbiculata aquiUtera p'tlofa, {f"fi-i) naûbus incunls , margine crcnato ; LltiH. fyp. iiat. p-ig. 1143 y r,um. 181. Cor.cha lejla aJmodum crajfa & firma in marpr.e dtntata , p'odigiofa tft cute quâ teptur ho'oferko villofo Jint'di mirificc à natura tcxto ; BONANNI , muj. kirch. p.ig. 4.f5 , num. 7p. Nux pHofa tarentinoTum , ex rufo nigricjns , ad tardincm rubins ; ejufd. recréât, pa^. loc), n. 4. Ifocardia nux pilojj tarentinomm ; Kleiv ,oJlr.ic. pag. ijp , num. 4. Mitjculo hirfuto effcndo copertd d'un pcio corne mufco ; muf. mofca-d pag. 202, fig. y. Concha crajja ponderoja h'irjuta , & ferko villofo indumento ftdiginofi coloris vcjiita ; GUALTIERI , ind. pag. &• tab. 72, fig. G. Conca di gufcio forte e ejfai pe finie , dentala , nelLt circcnfcrer.ca e copena di pdo moite corto e morbido; GlNNANI, oper. pojlh. tom. 2 , p.ig. p , xab. 2; , num. 144 , liit. C. KnORR, vergnugen , tom, 2 , tab, 2j , fig. 6. &• tcm. 6 , tab. 12 , fig. 4. Arcd pilofa , tefla rotunda , umbonata , longitu- dinaliler tenuiffimi flriala , apicibus incinvis , liinbo crenato ; V. BORN. ind. muf. cafar. pag. yS. — ejujd. tefiac. pag. ç2. Fa VANNE , conchyl. tab. S3,fig. D , 2. & D , f. Arca pilofa Linnai , tefla crajfa ponderofa , globj^ a folida , longitudinaliler manifefiè , tranjvcrfainer fub(lHiflîmc flriata , epidermiJc villofà in fundo rit- fefcentc fupcrindutii , natibuj infie.xis , marpine crenaio ; MARTINI , conchyl. ton:. 7 , pag. 231 , lab. $7 , fig. s^S > i^^- Sec noot; par les Hollandois. Die gammct miifcl:el ; par les AUemands. Cockle with hcary (Ire.zks ; pnr U's Anglois. .^'oix de mer ; par les François. Description. Cette coquille n'cH pas facile à fliftin^uer de Vy^rc/se glycymèride , à canle des diffircns étais où elle fc prérente ; cependant elle «ft effeaivement dlftinfte , & fon principal c.i- raiSère , ainfi que l'a très - bien obfervé Linné, confifte dans fa forme qui eft prcfquc orbiculairc & équilatérale , tandis que celle de V Arche glycy- ir.éride crt un peu irré^ulicrc & con(hmnient plus large qi;e longue , même dans l'adulte. Celle-ci a jjendant la jcuncfie une forme fi différente de celle qu'elle acquitrt en vicillilTani, qu'on pourroit , fi on n'y rcgardoit de très- prés, les prendre pour deux efpéces dirtinéles ; l'indiviffu jeune a une forme lenticulaire très-compriniée , & un peu plus de largi nr (|ue de liautcur ; la coquille adulte eft nu contraire plus longue que large elle cft très voiltée . trèsépaiffc , & les crcnelurcs qui bordent en dedans la circonfjnncc on diftingiicit avec peine un grand nombre d'autres flries infiniment petites qui avoicnt la même dircflion ; elles éroient coupées tranfver- falement par dts ftries de la plus grande fincffs & par des filions t^anfverfes & profonds, qui rélul- toient desaccroiffemens fucceffifs des valves. Les bords de l'intérieur prèfentoient une trentaine de greffes crenelures , entre lefquelies il s'en trouvoit de plus petites vers le bord moyen , celles des deux côtés étant prefqirentièrement effacées. Les fommets étoient convexes , inclinés l'un vers l'autre, & placés au milieu de la charnière & du ligament cardinal , leur écartement n'étoit que d'itne ligne, & leur pointe éioit ufèe. Ils étoient féparés par un intervalle reftiligne de deux pouces quatre lignes de longueur , formant im angle aigu & rentrant, dont les parois ne paroif- foicr;t pas filloniiés : le ligament cardinal rccouvroit cet intervalle en totalité ; il etoit noir & lemblsble à celtii des autres efpéces , les impieffions muf- culaires avoient la mcine fiiuation , mais les deux poft:neures énoicnt plus grandes q\ie les autres, & flriées longitudinalcinent. La charnière ne pré- fentoit que vingt denrs , celles du milieu éi-nt ufées ; les denis des deux bouts de la chatnière étoient grant'cs , arquées tk écartées, elles étoient rangées fur une ligne courbe. L'épidcrme tft remarquable dans cette coquille , en ce qu'il eft formé de poils noirs fins , cntiitsSc fi ferrés , qu'ils imitent le velours ; ce poil tft très- épais vers les bords ; quand il a été enlevé , on reconnoit que la coquille eft d'un brun rougcàtre, 3ui eft plus foncé fur les côtés & vers les bords es valves , mais beaucoup plus clair fur \c' r con- vexité : Cl couleur eft bl.in:he eu dedans , excepté vers le haut du bord antérieur, oii l'on voit une tache brune foncée , & ((uelqiietois une bande de .iir. (a tic I "■lumiine dans la mer Méditerranée , fur toutes les cotes de l'ii^lic , ARC de la France & de rEfpagne ; on la trouve auflî quelquefois fur celles de la Bretagne, On trouve cette coquille dans l'état fofTile , dans les couches calcaires du Piémont, félon M. AUioni, & près de Saint -Paul- trois -Châteaux , en Dau- phiné. 32. Arche étoilée. ^rca fidlûUl. Arcj tefta lentlcul.in tcfljcea , naùbus antice cunis alho ftelldtis , nurgine crcn.uo ; No3. Concha iilyjjîponer.fis liltcis . nunquam ûUur.^i aJ me at.'atj , aurei ccloris f.'ie & à l'in- tervalle qui les fcpnrc ; ils (ont fitués dans celle- ci exaflcment au milieu de l'une & de l'autre , tandis que dans les efpèces à qui elle reffemble le plus , leur pofiiion eft diftérente. Les individus friftiles que je pofsède ont été ramalus dans le Piémont , dans le voifinage de Turin, 31;. Arche ftriaiule. Arcd mullillrid'J ; FORSK. Aica , lefla iivJtJ /tibcompref.i mullifuUala, mit" gine compLmaio imeçerrimo ; NOB. Arcit , tcfia Unticulari inauritj multifulcata , m.tr- gine tCiîo itite^errimc , n.ttihus injîexis ; FORSK. juiw. k.tir. p,i}. 12], num. j9. Arc.i mtilli jlri.ita, tejfa iti/iiivalvicomprej/ît/fcula , ri.hu iiii.l.i , miillolies icnguudiiidiitir jhiata , nautus ARC ircurvis , margîne planato imsgerrlmo ; MARTINI, Qonchyl. tom. 7 , fa-^, 240 , tub. ;8 , fig. $yj. Die vidjach gcjiriijle Aichc ; par les AUtmands. Description. Cette coquille ne parvient j.imais à un grand volume , elle a ordinairement lin pouce de hauteur , & dix lignes & demie on onze lignes de largeur, ce qui lui donne une li;rine ovuIe plutôt qu'orbiculaire, comme l'a dit le dofteiir For.khaels; elle eft légèrement comprimée. Ses valves font marquées à l'exiéneur d'un grand nombre de ftries longitudinales bien marquées , & d'autres tranfverfes qui l'ont fi iines , qu'on a de la peine à les appercevoir fans le l'ecours de la loupe ; elles font lilfes dans l'intérieur , & leurs bords font applatis fur la majeure paitie de la circonférence ; ils font fmiples . fans crenelures ni même de ftries , & ferment exaflement par-tout. Les fommets font p;u faillans & inclinés lun vers l'autre j l'efpace qui les fépareeft très-étroit; i! a tout au plus un tiers de ligne de large , ce- pendant il eft enfoncé & forme un angle trés- sigu, qui eft recouvert par un ligament noir.^tie. ARC iip La charnléi-e fe prolonge égaieirent aux deux côîés des fommets ; les dents dont elle eft compoféa font au nombie de vingt , elles font r.tngées fur une ligne, courbe , qui eft plus courte , relative- ment au volume de la coquille , que dans les autres efpéces delà même divifien. Ses inipieflions mu culaires oiu la même forme & la méine fiiua- tion que celles de VAnhe pt-aonde, La couleur de cette coquille cit fauve en dehors & marquée tranfverfalement par des bandes brunes , elle ci\ roiiife dans l'intérieur. Cette î^'oie difîeie des auîies elpécts à ch;.rniére arquée , par rapplatifTemem de l'es bords , & par l'ablence des Crenelures , ce dernier caraflère lui app.irti.nt en propre , 6é doit (eivir à la faire reconnoiire ; elle a été indiquée par le doéicur Foitkaels, (ur les rivai'.es de la mer Uouge. ARCHE TORSE. ( V. Arche bisto-jrnée. ) AKCINELLE. ( VoyeiCxMZ Arcineile.) ARCULAIRE BLANC. ( ^^jq Buccin Ar- CULAIRE. ) ARGO. ( J'oyei Dor.is Argo.) Suite à rintroduclion de l'HiJloïrc Naturdk des Vers. ARG JNAUTE. — ^rgonjuu ; LiNN. /y/l. r.al. pjg. 1161. Gr.yRE VF. Coquilles u\n^ALf^ES , qui a pour caraclcrc un: coquille univalve , uniloculaire , très-mince ù déforme naii- culaire ; la Jfire point apparente à Vextèricur. ESPÈCES. I. Argok. papi Coquille comprimée , carène munie d'un double rang de tubercules coni- ques. 2. Argon, cafquc. Coquille comprimée , carène ridée fans tubercules , ouverture oblongiie & quadrangulaire. OUbLllVATlONS A R G OBSERVATIONS GÉNÉRALE". Quoique les efpcccs de ce genre ne ibient pas nomb:eiiies, elles n'en font pns moins clUtinguées, par leur car.ii?ére, de toutes les coquilles ccnnu^s ; on recon- noît « n les voyant qu'elles ont éiè dtftintes à flouer fur la luriace de ia mer , étant pourvues d'une carène aiguë pour fendre l'eau , & de paiois dont la couihii"re répond afl'ez bien à ceux des na-,ires; l'animal de Vy^rgcnaute pjpyrjcc , qui eft i'e ;'èce la plus C( mmune, & en même temps h plu . ' emarquable par fon volume , & par l'eléganre de fa iurne, a les plus grands rapports avec les vers du genre de la féclie ; il a un coip-> charnu cortenu dans un fourreau qui s'ouvre fur le devant du corps, huit bras épanouis en patte d'oie qui en terminent le fonimet , deux grands yeux placés dcfû-us les br35, & une bouche fuuée à leuroi- gine; ce ver feroit une véritable fcche, fi on le voyoit féparé de fa coquille, & tres-voifin de la Jèc/:e oBopode , qui diffèie des autres par la privation des deux tentacule^ alongcs , qui fe font remarquer dans les autres efpéces. De tous les auteurs qui ont p.irlé du ver de VArgoiiduu , M. le baron de Born efl le feul de notre connoifUnce, qui ait avancé qu'il avoir les deux tentacules des féches, tons les autres fe font accordés fur la figure qu'ils lui ont donnée; & il réfulte de leur témoignage uniforme fur ce point, que fes bras ont la même configuration que ceux des féches; qu'ils font au nombre de huit, & qu'ils font réunis prés de la bafe par des membranes nés- minces, qui font fuf eptibies d'une grande extenfion; qu'ils font couverts fur toute leur longueur par un riing de ''uçoirs orbiculaires,qui font perforés au centre coninie ceux des féches. Le part" que ce ver fait tir^r de fon organifation, n'eft pas moins merveilleux que la flruflure de la coquil'e; fi la forme de celle-ci ert en quelque forte indépendante de fa volonté, on ne peut lui refuf. r de l'employer habilement, & s'em- pêcher d'appercevoir dans fa manceuvro des leçons tuiles , dont l'homme même a peut-être tiré fes premières notions fur la n,.vigation. On comprendra aifément qu'une barque nufTi fr' le que ta coqui le de cet animal, ne pourroit réfifier à la moindre agitation de la mer ; aiiifi ce n'eA que dans les t-'mps les plus calmes qu'on le voit pjvoitie à la furiace de l'eau; lorfqu'il s'élève du fond oii il cA vraifemblable qu'il paflé la plus grande partie de fon exifience, fa coquille e^^ rcnverfie de manière à préfenter au liquide le tranchant de la carène; par ce moyen il dlplace plus aifement le liquide qu'il doit traveif^r, qui rctarderoit fans cette précaution, & rendi<>it au moins p]us longue ou plus pénible fon alcenfion : quand la coquille eft parvenue fur la furface de l'eau, l'animal agite fes bras comme autant de balanciers, il parvient à retourner fa coquille, alors il introduit dans fa cavité l'eau qui eft né- Hi^o'ift Î^Miueîle, Tome VI, Vers, A R G ïzî ceiïaîre poUf la lefler ; il étend fes bras, & s'en fervant comme de rames , il vogue fur la furface da la mer; fi un vent doux fe fait fentir, il dieH^e per- pendiculairement dtux de fes bras, il les tient écartés dans une fituation oblique, & la meirbrane qui réunit leur baie , préfentant , à caufe de l'cxenfion qu'elle éprouve, une plus urande furface au vent, elle fertde voilcàce petit n.ivigiteui ; trois bras éten- dus de chaque cô-é fervent de balancier le bas du corps qui forme un crochet hors de la coquille fait iiS fonélions d gouvernail; c'eft par ce moyen qu'il s'entretient dans la diteâion qy'il veut fuivre : mjis ii quelque fc'anger fe préfnte,s'i! fcnt les approches de quelque enn mi, fi lafurfate de la mer commence à (e rider ,il retire promptemenr dansfa coquille les avirons, la voile & le gouvctnail ; il introduit de l'eau dans la coquil e , il rejette l'.'àr qui eft contenu dans (es vefcies, & atifli vite que la penfée, il fe laiffe coukr avec elle dans le fond de la mer. L'art de ce ver paroîtroit fabuleux , fi les plus grandes autorités ne s'accordaient pour confirr.ier ce que nous venons de dire : Pline a le premier déciit l'induflrie de V Ar^on^ute papr^'racé ; ceux qui font venus api es lui , n'ont rien ajouté à l'exaélirude de fa defciiptioni mais ils l'cm con- firmée; on con;pte parmi ceux-ci AIdrovande , Lifier , Rumphius & d'Argcnville ; nous citons à regret ce dernier, parce qu'il pr.rolt avo'r copié la figure de Rumphius, ainfi que Martini qui l'a fuivi dans la même carrière. Le ver de V Attenante papy-acc efi ovipare ; un individu que l'on conlerve au crbinet du roi préfente une quantité prodigieufe d'ceufs qui font placés dans l'intérieur de la coquille, mais oh ignore fi ce ver eft hermaphrodite , ou bien s'il jouit de fexes féparés. Des favans naturalises ont foiipçorné que le ver de l'Argonaute piipyrucé n'étoit qu'un hiite para- fite , une vraie lèche qui s'intruduifoit dans cette coqmlle après en avoir tué le' véritable proprié- taire ; ils cioyoicnt que , femblal.le au crabe que l'on nomme Bernard t'hcrmhe , qui s'établit dans les coquilles univalves , & cliaige de logement à niefure que fon corps augmente de volume , cette fèche fe coniport-^it (k même ; ils difoient- en preuve qu'elle i 'étoiî pas fixée à la coquille , & qu'elle l'abardoni-icit fpontanémcnt dans tous les cas où ils'agiffoit de fe mettra piiitûten fùr^té ; mais cette alîertion n'étoit fi^nclée que fur des laifonntmcns vngues , tandis que le fentiment contraire a été prouvé par Rumphius qui a parlé comme témoin oculaire ; cet auteur alfure que l'animal fèche eft le feul auteur de la coquille de \''Arçonaute papyraci , qu'il y eft attaché . 6c qu'il périt peu de temps après qu'on l'en a féparé , ce qui n'.irriveroit pns fi ce domicile n'étoit qu'accidentel pour lui , Ôl s'il n'étoit «tta- clic à Id coquille comme tous les auties vt/s lix A R G teftacés, qui périment de mcme quand leur adhé- rence avec elle a été détruite -jinr violence, li paroit donc certain qu'un animal femblable à une lèche eft le vsrit.ible propriétaire de la coquille de V^lrij^oiLiuie f.\ip)r.i:é ; ce faitconriiine le leiiti- ment de Linné , qui a cru que Ton retrouveioii dans les coquiliai.es des vers analogues aux dil- férens genres des mollufques nus , puifqu'cn n^; peut retuler de reconnoitre la grande analogie de celui-ci avec les véiiiablcs fiches , analogie qui eu auflî complète que celle des vers des hélices avec les limaces proprement dites. Les auteurs modernes ont parlé de deux autres coquilles qu'ils ont comprifes dans le gjnre des Argortjutis , mais que nousdécrironsailleurbjd'Ar- genviUe, Martini & M de Favanne ont nommé nuutlU vitré , une coquille qui avoir été déjà «lécrite par Linné, Tous le nom de puiellu crifiatu, & qui appartient effeinivement au genre des pa- telles , à moins que la tranfparence de fon teft & Ton peu d'épaiiïeur ne paroiiïent des carailércs fuffirans pour la placer dans celui de {^A'^on^ute ; mais fa forme eft très-différente , elle n'a point de fpire intérieure , & relîenible en tous ks points à la p.itelU bcn7i,:i dt drjç^on , excepté que fa coquille eft tranfparente , tk qu'elle trt pourvue fur le dos d'une double carène aigué , dont les boids font crénelés. La fcconda efpèce a été décrite par M. Fabri- cius , dans le/;«..j Grcenland'ica , ions le nom de Argoriiiutu aiflicj ; le ver de celle-ci a eff-àlive- ment de grands rapports avec ce'ui de V Argo- naute papyrucé , il navigue de même , mais fa coquil'e fft di cn'iJe , & préfente \ine fpire exté- rieure , qui eft roulée de chaque côté fur im plan horifontal , elle doit donc appartenir au genre des planorhes dont c'eft-lk le caraâère. Les genres que M. Fabricius a adoptés pour le petit noinbre de coquilles qu'il a décrites, ne font fondés que fur d.s caraéléres pris de Tanimal ; il n'a dû par conféqucnt avoir aucun égard à ceux de la co- quil e, tandis que nous ne confidérons ici qire la forme feule delà coquille, & ([uecsUe de l'iniinal n'influe en aucune manière furl.i place des efpèces; on pourra voir nu mot méthode les raifons qui «n'ont déterminé à travailler fur ce plan. I. Argonaute papy racé. Ar^cnaiila argo ,' LlNN. Argon.iuu, tefla comprejfa , carina utr'mque dtn- laio nodiifj ; NOB. A — Coquille à carène étroite , marquée de rides J'erréej & bifurquées. Nautilns ; UtLLON. aquat. pag. -jSo. Polypi lejlacei prima fpecies ; RONDEL. lepac. pas- J>7- Njulili primum gcnus arijloteli.t ; Ar.DBOV^AND, Ifpc. lib. 3 . p. 87. A R G Ttfld nauiilï fragiHi , laélà cclorii ; .TosîTOH. pjg.'sp, lab.io,fig.7. Carina nautili eleganlijjima i ephem. n.tt. cw^iof, ann.4, paj. 210 , fig. 33. Nautilus feu nnupUus ,• 60NANNI , muf. kinh. pjg. 436 , num. 13. Naiitiliis ir.aximus dense fîrlatus , auntus , nau- tilits cakcoUrii, LibTER, fynopf. tdh. j^û ,ni:m.y. Nauùlus tenais 6- legitimus , feu ovum polypi ; RUMPH. thef. tat. 18 , ////. A. Nauiilus tennis & légitimas f.ve ovum pcfypi ; Petiv. Amloin. lab. 10 , f:g. 1. Nautilus feu nauplius Bonanni ; ejufd. ga^oph. tab. 12-y , num. 7. Cymbium maximum flriatum , flriis craffis roiundis & rarïs , dliquando dichotomis , fpina acuta fer rata, cujus tcjîa ejl valAe jidtiits , &J0H0 papiraceo fmi'.is , pellucidû jragdis , &■ Lél^o candore imbuta; GUAL- TIERI , ind. pag. & tab. 11 , fig. A , B. Cymbium i.nue , fpina aeuia & fcrala , flriatum candidum ; ejufd, ind. tab. & pag. 12, fig. A. NautUus JuLatus fulcis rcSlis lav.bus & denjis , carina angitfla auriculis acutis ; Klein , cjlrac.pag. 3, tab. , , fig. j. Le ç^ranl nautile applati & cannelé en fcrpen- tant , 6- fi mince , quil en a pris le nom de nautile papy racé ; D'ArGENVILLE , conch. tab. 8 , fig, a. — ejufd. ^oomorph. lab. 2, fig. 2. Aautilus tenuis ; Seba , ihef tom. j , pag. 176 , t.ib. 84 , fig. s, 6, y. Nautilus paiyraceus ; GevE , monatliche belufl, pag. Il , tab. 2 , fig. 4, f. Nautilus tenuis & flrialus ; Les S EU, leflaceolheal. P- 149, h- ^' Argonaula argo , carina fubdentata ; LiNN. fyfii. nat. pag. 1161 , num. 27;. — 'j'-f'^- '«"/• lud.iilr. pag. }48 , num, 148. — ScHROETERS, einleil. tom. 1, lab.,. fig. ,. Nauiilus tenuis & (Irialus ; KnORR , vergrugen , tom. I , p. 2 , tab. 2, fig. I. — ejujd, deLc. nat, tvin. 1 , lab. ,, fig. 3. Cocklii plana intorla monothaîamia , five nautilus papyr.iceus vaciius , carina angujUore , Jpiria acuie /errata , firiis copiojis flexuofis interdum furcaiis cofiatus fiavefccns ; Martini , conchyl. tom. 1 , pag. 231 , lab. 17 , fig. IS7- Argonauta argo , lefla compreffa carina nodulofa ; var. A,\Kt* BORN. ind, muf. c.-far, vind, pag. iiQ, — ijufd. tejiac. pag. 140. l'A VANNE, conchyl. tab. 7 , fig. A , j. — A , 4. — A , 8. Docke-hitijje ^eilers ; parles Hollandois. D'c galère ; par les Allemands. The gre.it br.tile failo- ; par les Anglois. Mojcarol» i parles Italiens. A R G Nautile papyraci à cdùns étroite ; par les Ef an- B — Coquille à carène large & côtes lutcrculées. Nautilus teriuii ; RuMPH. thcf. tab. iS, fg. i. Nautilus fiil.-.itus , V rucofus in Jl'Hs rcâis & èlaiis , cirin^ tingulis projundè fer: ans ; KlEIN , eftrac. pag. j , num. 4. f Çymbium profunJè ftriatum , ftri'is ht's & hd'j- th , fpina Lita & Jerrau, .■.muidjin ; Gualtier!, ind. pag. 6- tah. 12, l tl. B. N.!!i':'ns tenuls qui à ^rurno 0'y:^a coBa crgnomi- natur R^jlci:bry/iûorn ; SeBA , lluj. tom. 5 , r^^g- S4 , fg- 4- Nautile dont Li dlffé'cnce co'-fijle dans rév.ifemert dei parties de {on ouveture , tyz. jcs caruLtres qi:i fcip.r:tent ou pluiûi Jes ridis , Jlni couples par des igucs cir.ulaires qui fo. ment un compartiment avec des tubercules ; d'AuGENV. conchyl. tah. 8 ,fig. C. N.iutile de moyenne g'.irdeur , à pries ci.a'gées de grains de ri^ /ans oreilUs , & p.n-là plus rare ; Davila, cata' paç,. lOff , num. S8. Cochlis plana : turtd nw.o'ha'amia , five nauùlus papy-a:eus vaeuts , .a,,:a '.r o e ch-ù,e fer ata , la'C'ibus c-jl.s fl,x,jl,s & t l> r:u! fis dilh,::'l.s; MauTINI CO.:el!yl. lo-r. , , pa.;.i2<) , 'lab. // , fié- is6-—<-j-J-!em, tab. 18, fi^. 160'. FavaNNE , ccm/iyl. tab 7 , /p. .'^ , 7 , -4 , p. Ryjlii.br.y-njutilus ; parles Ailcmamls. Ai'autile papy a. e à tubercules ; par les François. C — Coquille à carène la'ge tuherculce , marquée ic cotes rares & unies. Naulilus tcnuis , canna lala , feu nautilus fulcis Taris ; LiSTER , jynopf. tab. r:bus r.otatus; Martini , conchyl. tom, 1 , pa:.. 23s , w*- 17 , fie- i;8 , ifp. F A VANNE , conchyl. tab. 7., fg. A , 6. Der pjpicr nautilus mit breiien ruBen ; p.ir le* AUemands. BrceaUdde papiere nautilus ; par les Hol'andols. Li chaloupe cannelle , la ya'ère , par les Fian- çoi. The cou-fc brittle f.iylor ; par les Anglois. DESCRIPTîOîf. Cette coquille préfente des variétés fi reniarqnable-v cl,in> ù ibrni' , le nom- bre & la div.ifiLC des filions qui ornent fa fuper- ficie , la préftnce des oreille, ou leur privation , qu'on ne doit pas été éionné fi beaucoup^ de n turalift-s les ont regardées corn me autant d'ef- pèces d'ffércmes cependant il faut en revenir an fent.meni rie Linné , tous ces états divers ne font que de fimple', variétés d'une même co- quille ; on n'a , pour s'en a'Ti.rer , qu'à confidérer tous les individu', da cabinet du roi , on trou- ve; a des nuances fi peu marquées d'un indivirlu a r.iii!re, pour pa-venir aux trois variétés plus remarquables que nous indiquons ici , que Wm feia o'Vligé de convenr de cette vérité, pour fi difficile "que cela puilTe paroitre à cciix qui ne polfèdent qu'un feul individu bien décidé de cha- qu'une d'elles. La coquille de cet Jrgonaule eft mince , frngile & traulparcnte comme du papier, elle cft plus ou moins comprimée, & d'une grofieur qui ne varie pas moins que fa forme ; fa fupcrficie eft niaïquée de côtes convexes qui , partain ùu bord intérieur des tours de la fpire , vont fe ter- miner à la caréné qui fuit toute la lr>ngueur du dos , où elles forment autant de tubercules an ondis ou épineux, que Ton compte de crtes à la ftir- f:*re : les tours de la fpi'e f nt plus ou moins nombreux , fuivant l'âge & le développement de la co ;uille; on n'en voit quuii feul à l'extérieur qui eft le plus conudérable , les autres font ren- fermées dans l'intéi leur du premier tour qui forme à lui feul plu- de fix fois le vole me du fécond, & ainfi des autres. Souvent cette coquille pré- fente aux d;ux côtés iniéri-urs de l'ou^ei ture & prés de f ai ;xc , deux ailes anoudits , ou deux prolou emen^ atqués Cx linéaires, dont la direc- tion eft droite, oblique ou di>-ergc--nie , que Ion ' nomme fes or.rilles ; ces deux appendices ne font . pas eiTei^ie's à tous les individus , puif^-u'on , ; ouve des co milles d'une mène variété ik d'une groft'cur égale ', dont les unes ont des appendices i iiuiieulés dioits , d'autres qui les ont obliques, Q a 1î4 A R (S ou dans to*ité avitre direJ.on , 5c d'nutrcs en'^n «jui n'en préfentet t pas le; moindres tr-.ïcs; ce qui nous ;i perfuadé que cette différence n'eft pas dr, toi!t Ipiicihqiie , & qn'dlfi dépend pcut-êtie de la ♦lifForence da fexe de l'.;ninial qi:i y eft contenu , ou de toute aiure circonftunce aulTi peu cfTenticlle, que la préfence ou Tnlifcnce des tpines , leur longueur ou leur petiteffe lur la plupart des coquil- ks iniivalves. La variété A diffère des fuivantes , en ce qu'elle parvient à un plus grand volume, qu'elle eft plus applatie que les autres , que fa carène ei\ plus étroite , que les côtes de fa furface font plus Serrées , plus ncmbreufes & fouvent divifées ou bifurquées près de la carène ; que les tubercules es la carène font par conféquent plus nombreux & moins faillans , quoique coniques & pointus ; enfin, elle fe préfente quelquefois avec des oreiles plus ou moins faiUantes, mais plus fouvent elle en efl dépourvue ; cette variété offre encore \wî autre différence dans la couleur de fa carène , qaieft ordinairement teinte d"iine couleur noirâtre, depuis le milieu de fa longueur jufqu'à la partie qui fe recourbe dan-; la cavité de l'ouverture , tandis que le refte de la coquille eft blanc : on trouve cette variété dans la mer Méditerranée , depuis le détroit de Gibraltar jufqu'aux Iles de l'Archipel ; on la trouve plus communément qu'ailleurs fnr les côtes de la Sardaigne , de l'ilc ^c Corfe, & fur celles de la Sicile. La variété B diffcre de la première par les «ubcrcu'cs arrondis qui font parfemés fur fa fiip^r- ficc; fa coqiiillc eft plus convexe & plus ventrue out de la fpirc , & tout au plus une ligne & tiers de latgeur prè» de l'ouverture ; fa forme approche de celle des cafciucs des anciens , mais clic cft applaiie fur les côtés, & courbée légèrement près du fummet , ou elle offre un autre applaiiffement remarquable qui s'éici'.d jufqu'à la boudic ; fes parois font minces & tranfpurcns , & fa fupcrficic cfl mar- quée de petites rides arrondies trunfverfc» , Ct de ftries encore plus fines qui paroiirciu ondulée»; ia caicAC cft obiuCc & pareil onduU^o, k auh AUG <3es rïde! tranfveifes qui vont s'y fermîner, eTii île préfenie ni épines ni tubercules. L'ouverture a la forme cl"un carré oblong, les bords laté- raux font droits & ondulés, ceux des deux bonis légèrement arqués-, enfin, le point du fommet en obtus Si. courbé vers la bouche de la coquille. Sa couleur eft ordinairement d'un blanc grifâtre ou mêlée d'une teinte verdoyante. On ne con- «oit pas encore le ver de cette „ quille , elle ■vit dans la Méditerranée fur les côtes de i'Italie. A R G ï2; ARGUS FACÎÉ. ( r^y.?^ Pourpre Argus. ) ARGUS. ( grand ) ( T. Porcelaine Argus.) ARGUS. (. petit) ( T-'oyci Porcelaine pïtit Argus.) ARLEQUINE. ( faulTe ) ( TVyq Porcelaine ARABIQUE, var. A.) ARGUS. ( faux ) ( f'oye^ PoRCELAmE EXAN- ARLEQUINE. ( vraie ) ( roy fources où il a puifé cette obfervaticn, Il faut , au contraire , convenir que le ver de VArrojotr ert parfaiteniei.t inconnu , & que 'outcs les idées qu'on peut s'en faire ne font que liafar- decs & par conféquint provilbires ; on peut njmc croire qu'il Itra toujours très-difiicile de connoiire fa r attire , d'abord parce qu'on ne fe rtfoudra qu'avec peine à facritier à fa curii;fiié iHie Coquille qui ifl précieiifc , même dans fon puys naial ; fccondement , parce <|u'il eft vraifem- blable que les organes que le ver f;iit fortir par fcs tubulures doivent rcntnr à la moindre com- motion que la coquille (^prouve , & qu'on ne fcroit priii cire pr.s plus avancé qmnd même on U dtfCidcfuit j brilcr la toijuillc pour voir it. nuti A R R l'aniiMal qui y eft contenu, à caufe du décMrl* uient que fes parties dclicaies ne pouiioient qu'c|)roNvet dans cette aélion. 11 fcroit cependant utile d'obfcrver foicneufe- ment cet animal , ponr s'afTurer fi Us tul ulurcs du dilque rse concourroient pas à la multiplica- tion de cette coquille, & fi ces jieiits tubes, parvenus à un certain degré , ne reufermetoient p-s le germe d autant de nouveaux individus, qui , fe détachant de la mère à cette époque , iroient fe fixer L''!turs & fe propag«r de même , comme ©n l'a déjào fervé fur prelque toutes le» vortieelles arborefcentes , ainfi que nous le dirons en fon lieu. Si ceiie faculté étoit jamais obfervce fur ces coquilles , dès- lors le genre de YArrcjclr formeroit la tranfition des vers teflacés , avec les vers liihopliites, peut-être même appanicndroit- 11 à cet ordre de vers , ce qui fcroit incontefta- hlement, fi fes animaux étoient de vrais polype*. Cette queflion préfente un istérêt de plus à la ciuiofité des natiiralifles ^iii .-,r.ro;-t l'avintaje de pouvoir s'occuper de ces reclierches. I. Arrosoir de Java. Penicillus jav.^nus ; NoB. Pcnicill. tepa et'lorga , difco tul'i apiàs dlamdro ^ corcTia exferti , patulu , unduliita ; NOD. Phallus uflaceus mdnni^s è vermium gtnen ; Lister , fyr.Qpf. lab. ,48 . f.g. 3. l'cnus jchaclit ; RuMPH. ilicf. tab. 41 , fig. 7. — PeTIVER. Amho'm. tab. 21 , ff. 17. Tcjlaccum anonymurn iti luiuloriim {!;enus référer,' ù'um ; BONANNI , miif. kircher. paç. 4^8, /Ig yS. Solen phalluïdes ; Klein , tubul. marin, gtn. S , pjg. 20. Tubulus raphan'iformls , tafi convexJ , pjpillefJ & fimbriatj ; hwG.mcthod. pjg. $•. Tubulus .-njjor coi0natus ; Herbenstreit , muf, rlJitet. pjg. :pf. Tubulus niiiriniis regula'iter inlorliis , raJlciformls , pcrfonatiis , capitc convexo, cr'ifuto , ]orjm:nibus mi- uim'is pcrvio , caiid'uiijjtmiis 6- rjrjjîmus ; GUAL- TIERI , ind. pag. & i,tb. 10 , lin. /Vf, Tubulus lapluniform'is ; LessER , tejljceo - ihciil. 40 , /. pjg. ,4,. Tuyju appelle le pinceau de mer; d'ArGENVILLE , conchyl. p.ig. 24^ , ub. 7 , fg. G, Tuyju de mer de l'ile li'Ambo'me, nçmmè l'Arri>- fo'ir ou le pinceau de mer , DaviLA , catal. pag. y. Scrpula pénis, tefta tereti rcHa , exircm'-iale M- diata , dijco poris ey'.indrids ; LiNN. /yjl. rrar. pag. tz(y num. Soô. — ejujd, muf, lud. ulr.pag. ^02, num. 4^4, S.rputj pénis; VON BORN , W. muf etcfarei vindub. pag. 4^7. -^ t'jufd. lejlac.pag. 4 ji. Knork , vc'gnugen der augen , tom. 4, lab, i9 , fig. I 6- tom. 6 , tab 40, fg. 1. L'Arrojoir ; Favannl , conchyl. tom. 1 , pug. 64*, t.ib. f.hn.P. Juiulus vtniiiculaiii tejlaceus , fUlarius re'Ius , A R R vel fuharcuatus , lente decrcfcens , dîfco cap'uïs ports cylindricis cop'iofis & emhuntibus perforato , collari p:icaio foîiaceo deco:tttus ; MARTINI , conchyl. tom. , , p^g. 42 , tab. I , fig. 7. Berlin. Bafchaft. tom. 2, tab. ii.fig. 1 — j'. MVLLZR, Linn.natur.fyjlem. tcm.6, i,B. lab. içi, %• 3- Die gkfikanne , dergroffe hroneutragmde feevurm ; par les Allemands. Venus fekacht ; par les HoUandois. The watteriug pot ; par les Anglois. L'Arrofoir, le pinceau de mer , le prépuce , le hrandon d'amour ; par les François. Description. Cette coquille confille en un tuyau conique très ■ alongé , droit ou légère- ment finueux, fur tout près de la bafe , dont les parois font ininces , excepté fur les plus vieux individus ; fa fnrface eft marquée extérieurement de rides annulaires, qui font plus ou moins con- •vexes, quelquefois prefque pas feiifibles, & plus ou moins ferrées ; ces rides font les traces des accroiffemens fucceiïifs de la coquille, & elles p:éfentent, pour cette raifon , très-peu de régu- lai Ki dans leur nombre , dans leur forme fk dans leur diflance de l'une à Pautre ; le bout intérieur du tube eft très -étroit, l'extrémité oppofée eft large & fermée par une calotte teftacée , très- mince & convexe, fur le milieu de laquelle on apperçoit une petite fente étroite, qui a une ligne & demie ou deux lignes de longueur ; cette calotte que nous nommons le difque du tuyau dans le caraflère générique , eft recouverte en partie d'un grand nombre de petits tubes perfores & faillans de trois lignes qui, quoique placés fans ordre, font cependant un peu plus nombreux vers ia circonférence du difque, & même un peu plus longs que ceux qui font plus rapprochés du centre ; la partie la plus élevée de la calotte eft nue, elle eA privée de petits tubes , mais on y apperçoit quelques pores oblongs , divergens & d'une grande £iefTe, qui percent fa fubftance. Un peu au-deifoui de la calotte, & tout autour d'elle, on voit une couronne horizontale, très- faillante , qui paroit formée d'un grand nonîbre de petits tubes collés les uns aux autres, applatis delTus comme dcfi'ous ai. d'une longueur inégale; ce qui rend les bords de la couronne , que les conchyliologiftes françois nomment la fraife , comme ondulés : fa fuperticie eft marquée de flries radiées, qui paroiflTent indiquer la jonélion des tubes dont elle eft compofée ; enfin , les tubercules latéraux font fitués un peu ai:-:leffoi s de la couronne ; leur forme eft ovoïde & leur fubftance nacrée , ils reffemblent à deux petites valves ouvertes & rapprochées par la charnière, fuivant la longueur du tuyau; leur furface préfente des fines ftries qui font parallèles à leurs bords , en tout femblables à celles qui indiquent les accroifte- raensfucceflifs du teftdans les coquilles bivalves. Hifioin Naturelle, Tome VL Varî, A R R Ï2P VArrofoW de Java eft ordinairement d'un bianc laiteux, rarement il garde une teinte grifâtre ; on dTi trouve dans les coUeâions des curieux qui ont depuis deux pouces jufqu'à fix ou huit pouces de longueur, mais il eft infiniment rare d'en ren- contrer de bien entiers, qui reifemblent à celui dont M. de Favani:e a donné la figure. Aucun de ceux qui avoient été figurés par les autres auteurs n'ctoient eniiers; ils avoieiu tous le bout pofté- lieur du tube , par où cette coquille s'attache aux corps folides , tronqué , fi on excepte cependant la figure qifi fut publiée par M.Marvye, en 1763, dans un ouvrage qui a pour titre: méthode pour recueillir avec fuccès les curiofilés de riiiftoire na- turelle, Paris, in-12. Cette figure repréfente un grouppe d'Arrofoirs , dont le bas des tuyaux eft entier, finueux & fixé fur uncorp^ folide ; celle de M. de Favanne a été prife d'après elle. M. Hwafs, très-favant naturalifte danois , connu dans la capitale par fa riche collertion de coquilles, autant que par fon zèle pour cette belle partie de l'hif- toire naturelle, nous a certifié l'exaditude de la figure de M. de Favanne ; il a eu occafion de voir dans fes voyages des individus femblables à celui de cet auteur ; nous le rapportons ici avec plaifir , parce que nous croyons qu'il n'exiûe pas en Europe une perfonne dont le témoignage puilTe avoir une plus grande autorité en fait de conchy- liologie que celui de M. Hwafs. L'Arrofiir de Java eft ordinairement apporté par les HoUandois des îles moluques & de Java ; on en trouve auftî, mais pas fi communément, fur la côte de Coromandel, 2. Arrosoir de la nouvelle Zélande; Peiticillus nova Zelandiiz. Penicillus , te/la clavata , difco minori tiibl apiiis diametro , corona obfoleta jubinvoluta ; NoB. L'Arrofoir de la nouvelle Zélande ; pAVANNEf, conchyl. tom. 1 , pag. 642 , tab. jç , fig, E, Description. Cette coquille, qui eft une des plus rares que l'on connoiiTe , n'a été confidérée par M. de Favanne que comme une variété de l'efpêce précédente; mais il nous paroit , d'après la defcription & la figure que cet auteur en a publiées , qu'elle forme une efpèce diftinfle dans le genre de VArrofoir , & que l'on doit la confidérer comme telle , jufqu'à ce qu'on ait de très-fortes preuves du contraire ; comme on ne pourra cependant la reconnoître d'une manière bien affirmative que fur la comparaifon de pUifieurs individus , & qu'on n'en connoît encore qu'un feul de cette efpèce , nous croyons qu'on ne fera pas fâché de trouver ici la defcription de M. de Favanne, en attendant que le temps vienne détruire oh confir- mer notre fentiment. Suivant lui , ce tuyau diffère à bien des égards» de ÏArrofoir de Java ; il eft d'abord plus épais R 130 A R R & d'un blanc nué de couleur de chaîr ; fort ex- trémité antérieure eft fermée par un gland fort petit , ceint d'une couronne peu faillante & comme rentrante en elle-même , dont le hord eft fedonné ; cette couronne & le gland qu'elle environne font percés d'un grand nombre de petits tubes , peu fenfibles , principalement fur le gland , oîi l'on remarque auffi la petite fente dont nous avons parlé à VArrofolr J: Jjva ; ce qui diftingue fur-tout ce tuyau «le l'efpéce précé- dente, c'eft qu'immédiatement au-delTous de fa couronne , il eft renflé au point que fon diamètre, dans cette partie, excède celui de tout le fommet de la coquille , en y comprenant la couronne 8c le gland pris enfemble : il fe prolonge enfuite en ferpentant & diminuant infenfiblement jufqu'à l'extrémité poftérieure qui tft ouverte ; fes accroif- femens circulaires font affez multipliés, quoique peu apparens, mais les tubercules en forme de came ouverte font plus forts , plus alongés & plus ridés que fur VArrofolr de Java ; enfin , cette coquille, fuivant le deflTin que M. de Favanre en avoit reçu de M. Solandrac de Pilmont , portoit trois pouces de longueur fur neuf lignes de dia- mètre dans le renflement qui cft au-de(Tous de la couronne. M. de Favanne obfcrve, à la fuite de cette defcription , que iVÎ. Gueiard avoit déjà fait mention d'un A-rojcir , lequel, quoique différent de celui-ci , avoit néanmoins avec lui des rapports qui pouvoient faire regarder toutes ces variétés de iqiians : leur diflértnce ave< les dragocncaux n'vlt pas moios fcnfiblc, puifqu'tio ASC *i'a{)perçoit fur ceux-là , ni des pores dcffousle bout antérii;ur , ni d'anus (ar l'extrémité oppofée , & que d'ailleurs, leur corps eA é'jal fur tome fa lon- gueur , ei\ terminé aux deux bouts d'une manière uniforme. C'eil a MuILr & à M. Fabricius que Ton doit l'obfervation des fentes latérales ou du pore placées fur le bout anrérieiir des JJc.indcs. Muller avoir reconnu ces fentes fur V^'lJ:jnài lombncal avant que Fabricius eut obfervé le pore des efpéces du Groenland; mais les obfervitions de ce dernier , en confirmant celle de MuUsr , lui en font par- tager le mérite. On doit préfumer, d'après les ob- fervations de ce naturaiiile , que le genre des AJ- carides eu très-nombreux , & que 1 on ne conrrcît encore que la plus petite partie des efpéces qui le compofent ; Muller croyoit ce genre fi con- fidérable , comme ceux des autres vers intef- tins , qu'il étoit perfuadé que la vie de l'homme le plus laborieux ne pourroit fuffire à leur recher- che, fur-tout s'il l'étendoit fur les animaux qua- drupèdes , fur les reptiles , & fur toutes les différentes efpéces de poiffons. Mais il ne faut pas confondre les Afcatides , avec les larves de qu^-lqu^js infedes ailés comme ont fait plufieurs naturalises , parmi lefqucls on compte des médecins ; Kratzenftein , Phelfum , Leclerc , Blanchi Ck Vallifnieri , en ont décrit plufieurs dont la nature eft tout au moins douteufe , parmi d'au- ires qui font des vraies larves d'infeétes ; c'eft de ces prétendus Afcandes dont parle Kratzenftein , quand il dit qu'il les a vus éclorre des œufs d'une petite efpèce de mouche. Tous les Afcaridis vivent ordinairement dans l'efîomac ou les inteflins des animaux , & il ne paroit pas encore conftaié que l'on trouve ailleurs les efpéces qu'on y a une fois obfervées ; les uns vivent dans le corps de l'homme & dans celui des animaux domefliques ; les autres attaquent plus particulièrement ces i.''.rniers ; il y en a e.)fin qui j n'oni été encore rencontrés que dans les entrailles des poiffons. L'origine de ces vers dans le corps des animaux , qu'il feroit fi important de con- noitre , eft encore enveloppée , comme celles des autres vers inteflms , dans une profonde obfcu- rité ; la difficulté de l'obfervation , la rareté des circonrtances favorables ont préfenté jufqu'àce jour des obftacles prefqu'infurmontables , ce qui eft caufe qu'on ne peut préfenter fur cet objet que des fyftèmes, que deï opinions, & tout au plus «les vraifemblances. Nous diions à l'article intef- tins Vf ri, les divers fentimens qu'on a eus fur leur propagation dans le corps des animaux , & nous rapporterons les obfcrvarions tes plus précifes que nous ayons pu ramaffer fur leur hiftoire. •1. Ascaride vermiculaire. Afcuris vermicularis ; LiNN. .Afiaris , cauda fetacea , apice trinodl ; NOB. féjlurls , caudu Jetuiea i MULLER , hijl. verra. ASC Ml kelm.'pa^o.^4, nùm. i6f. — ejufd. ^ool. Dan. prcir. fiig, 21J, num. 2;8f,— F ABRlC. faun. Grcenl, pag. 2yi , num, 248. A [caris vermicuLiris , pollicaris ; LiNN. fyjï. nat. pdg. 1076 , num. I. — ejufd. faun. fuec. num. 126^. Phelsum , hifl.. Afcarid. lab. 1 , fg. j , 11. & tab. 2,fig. ,,3. Clericus, hift. lumbric. tab. 3 , fig. 10. BlANCHI, hi'ft.morb. lab. 3, fig, 20. "VaLLISNIERI , opcr. tom. 1 ,tah. 20 ,fig. ; , 10. Kounack; par les Groenlandois. Borne orm ; fmaj. fpel-orm ; par les Daîiois. Maden vurm ; kinder vurm , d.xrmen-fchaben ; par les Allemands. Afiwdis , bots ; par les Anglois, Afcaridcs ; par les François. Description. Ce ver eft cylindrique , & garni d'anneaux fi fins , qu'on ne les apperçoit qu'avec le fecours d'une forte loupe ; il eft compofe d'une membrane luifante très-unie , qui , en fe repliant fur elle-même près du bout antérieur , forme dans cette partie une ride circulaire allez profonde ; fa longueur totale , qui eft de cinq lignes pendant la vie de l'animal , fe réduit ordinairement après fa mort à trois lignes & demie , comme la très-bien obfervé Muller ; fuivant cet auteur le bout an- térieur du corps eft obtus , il eft terminé par trois petits tubercules arrondis qui reflemblent à ceux de l'eipèce fuivante ; l'extrémité poftérieure eft au contraire trés-atténuée , elle finit en une pointe aulTi fine qu'un cheveu ; on voit fur toute la lon- gueur du corps une ligne bleuâtre , qui eft très- apparente quand le ver a mangé , qui défigne la place de l'inieftin. La couleur de ce ver eft d'un routée plus ou moins pâle, &. fouvent couleur de chair. Ce ver eft très-commun , il tourmente l'homme & les animaux quadrupèdes ; il attaque princi- palement les enfans , & vit dam leur inteliln nc- lum ; on a obfervé qu'il les inquiète le foir par des ch.itouillemens incommodes , Ce qu'il fe multiplie d'une manière étonnante dans un efpace de temps aifez court ; on vient à bout de le chaifer, avec des infufions àVulmintocorton , de la poudre de co- ralllne donnée à forte dofe ; en emploie auili au même ufige les poils qui garnifî'cni le fruit d'une piante légumir.eufe d'Amérique, que Linné a nommée dolkhcs prur'uns , quoiqu'il foit vraifem- blable que ces poils n'agiflent que par leur ail, on méchnnique , & qu'ils puiffent même devenir dan- gereux. On trouve auifi cet A[(.dridc dans ks in- teftins des chevaux, mais il eft très- douteux qu'on l'ait jamais rencontré ailleurs que dans les loyaux de l'homme ou ceux des animaux, comme l'a avancé Linné ; il eft vraifemblable que cet auteur prit le change, en prenant pour un Afcaride virmkuhlre un ver blanc, mou, cylindrique, d'une foime affez analogue , qui vit dans les marais , & que Muller reconnut dans ia fr.ite pour une efpèce r34- ASC différente, mais dont, feinte d'occafions favorables, il ne put donner une defcription plus détaillie. 2. Ascaride l'ombrical. Afcdrii lumbricoides ; LiNN. Afciris , cylindricd fphhame.i , apice trinodi ; NOB. Afciris , lumbrkoïdes , fpithamcd ; LiNN. fyjl. nat. pdg. 1076, num. 2. — MuLLER, hijl. verm. helrti. pdg. jj-, num. 166. Afcaris upice trinodi ; MuLLER , :^ool. Dan. prodr. pag. 2tj , num. 2^86. — FabRIC. fiun. Grocnl. pag. 27/ , num. 249. Lumbricus imeftinalis ; Pallas , inftjl. vivent, pag. ,3. Redi, opufcul. vol. I , tab. 10 , fig, ValLISNIERI, opère, tom. 1 , pdg. 171 , tab. J4 & yr. CLtKlCl, bijlona lumbnc. pag. 118 , tab. 4,fig. 1 ^-4. 6" tab. 10 , II. Klein , tcntam. herpet, pag. 6j, tab.fig. j, tab. 2, fe- 1—7- Strongles ; ChabERT, trait, des mal, verm. pag. if, num. X. Lumbricus teres , mcdicorum. Innub huma ; par les Groenlandoi?. - Meaneske-orm , fpol-orm ; par les Danois Spichl-wiirm , langer worm; par les Allemands. Round gut worms ; par les Anglois. Verm tondo ; par les Italiens. Lombric; par les François. Description. La forme de ce ver approche beaucoup de celle du lombric terreftre , il en a la couleur & la groffcur ; mais il tft privé , en jremier lieu , de l'anneau charnu & élevé qui tll propre aux lombrics , & fccondement des jiiquans dont les anneaux des lombrics font armés ; c'eft fur-tout par ce dernier car.idère qu'on doit s'attacher à le reconnoitrc , parce qu'on trouve quelquefois de vrais lombrics dont l'anneau n'cft pas encore développé , & des Afcarides (ur qui les trois tubercules du bout antérieur du corps re font pas faillans VAJcaride lumbrical a un corps cylindrique long de fix ou fept pouces , il cft atténué fur le devant , ik terminé de ce côté par trois tuber- cules arrondis, à quelque diftance defquels on apperçolt fur la face inférieure deux petites fentes tranfver{t;s , que nous nommons fcs (iinmates , dans le doute où nous fommes que les trois tuber- cules de devant ne fuient les organ s p ir où ce ver fc nourrit ; toute la fupcrficie du corps cft couverte d'im bout à l'autre de filions annulaires, extréiiument fins, & en fi grand noinbre qu'il cft impofliblc de les compter ; l'extrémité oppofée fc termine en pointe, l.a couleur de ce ver eft rougcairc;on y voit, comme dans l'AjcariJe vtrmiculaire , une bande plus foncée fur toute fa longueur , qui cH vr.tifcniblabkuicnt duc à 1» ASC même caufe. Redi a diftingué deux vers très- difterens , qui avoient été pris jufqu'à lui pour VAJcaride lombrical ; l'un des deux eft celui que nous décrivons ici , & vraifcmblablement le lombric inteftinal de Linné , à caufe des trois tubercules placés fur le bout aiuéiicur du corps j le (écond a , fuivant cet auteur , la queue prefque triangulaire; mais il tft douteux que cette cfpéce appartienne au genre des Afcarides. On doit à M. Chabert , direfleur & infpefleur général des écoles vétérinaires de France, des obfer- vations très-précicufes fur la nature de ce ver , fur fon anatomie & le traitement qui réi.ffit le mieux aux hommes & aux animaux domefliques qui en font tourmentés; comme ces ob|ets font vraiment utiles, nous nous faifons un devoir d'extraire de fon ouvrage le réfultat de fes nombreufes obfer- varions. Suivant lui, la longueur de ce ver varie dans ks aniniatrx , cepuis ftpt jufqu'à quinze pouces, il a la groffcur d'une forte plume à écrire, fon corps eft de couleur purpurine, il f^ trmine en pointe; quelquefois on en voit de bi.r.clià- tres, mais toujours le-.ir peau eft di ..■l-...c & la;fie appercevoir à travers fes intefticu'i prèles , qiii reflemblent à autant de petit, vers :ci:ierniés dans un grand. Un flrongle d'un pied l'c it'ngueur lur quatojze on quinze lignes de circ^n'érence dans fon milieu, ayant été ouvert &: dilTéqué , on trouva \\n inteftin ;.,rt.z ample , compofé d'une membrane fine ^' déliée , qui renfermoit une litjueurcoulerrd'oiive & extréir.ement amère; la tunique inteftinale qui contenoit cette liqueur étoit plifté intérii.1 :ement, & avoir la même cou- leur que rhumeur qui y étoit contenue, on prit cette ligueur pour le fuc alimaniaire : cet inteftin fe pri_,longeoit depuis l'étranglement qu'on obl'er- voit ex.érieurement fur le derrière de la tête, jufqu'à l'extrémiré oppofée du corps ; une preflloB faite fur le ver occafionnoit rtcouiement de l'hu- meur CDotenue dans le c..:.al par un petit trou placé à l'étranglement , & par l'extrémité oppofée du ver qui eft naturellement perforée au bout ; les fibrilles blanchâtres qi-.'on obfervoit extcrieu- nient à travers la tranfparcnce de la peau, ât qu'on jugeoit , au premier afpeil , des petits vers , font un (éul canal de fix pieds fix pouces de longueur; ce canal étoit replié fur lui même dans fa partie moyenne , & s'attachoit .i l'endroit répondant à l'éirangltinent du corps ; les deux branches f)ui en réUiltoient , adhéroient par leurs coudes à la face interne de l'enveloppe , elles ctoient extrê- mement déliées, 8: décrivoicnt dans leur tiajet un nombre confidérable de circonvoluiir ns qu'il croit impolfible de fuive ; ce canal rurfermoit une liqueur épaiilé & blanche , ftmblabic à de la fvincnce: on voyoit en outre deux corps ronds, très- rouges qui adhéroient fortement h la face interne de la peau; & communiqiioicnt avec le canal inteftinal par deirx [Ktits filets ; ces corps Tout placés , loifque r.iniiuMl eft en vie , l'un A S G ïUprès Je l'autre diredement au-deffous de rétran- gUraent du corps. M. Chabeft termine l'nnatoinie de ce ver par une obfervation qui appartient plus direclement que les autres à l'hiftoire naturelle, puif:]ii'elle apprend q"; les trois tubercules de l'extrémité antérieure du corps portent chacune une peti'o lèvre , qui, en Ce contraflant , ferre & comprime en tout fens la partie fur laquelle le ver s'attache. Suivant cet habile obfervaieur , les animaux domeftiques font très - expcfés aux attaciies de VJfejride l'ombrical, & c'efl dans leurs inteilins que ces vers habitent de préférence . & notsm- /nen: vers le principe des inteftins grêles, où ils font entourés de beaucoup de bile ; le cœur en renferme aatTi beaucoup , ils réilftent peu à ra(3ion des purgatifs & font même entraînés fré- quemment avec les excrémens ; en général , ils font peu dangereux à moins qu'ils ne foient en très-grande quantité , & ne forment des paquets dans l'ertomac ou dans les inteftins. M. Chabert dit avoir trouvé dans les inteftins grêles d'un cheval un paquet de ces vers du poids de quatoze livres , il n'eft pas étonnant que dans des cas pareils, ces vers ne deviennent très-dangereux, fi on ne parvient à lej j , acuer au plus vite. L'homme eft fujet, ainfi que les animaux qua- drupèdes , à être attaqué par ces vers deflruc- teurs . mais ils n'acquièrent jamais dans fon corps un développement fi confidérable , ils n'y for- ment jamais des maffes fi prodigieutes : on les chaffe par le moyen des purgatifs, mêlés avec des vermifuges , qu'il eft quelquefois néceflaire de répéter fouvent ; mais il paroit, d'après les expé- riences de M. Chabert , que le meilleur antelmin- thique que l'on puifle employer , eft l'huile empyreumatique , tirée de l'ongle du pied du cheval , d la corne de bœuf, ou du bois de cerf; les obfervations que ce zélé patriote rapporte font plus que fuffifantes pour établir la fupériorité de ce remède fur tous les autres , non - feulement pour X'Afcaride l'ombrical, mais encore pour tous les vers inteftinaux , tant de l'homme que des animaux qua 'rupèdes , principalement des ani- maux domeftiques: on peut voir dans fon ouvrage la manière de préparer l'huile empyreumatique , cel'e de I adminiftrer , & les précautions dont il efl prudent d'en accompagner l'ufage. Nous ferons obferver , en terminant cet article , que Linné s'étoit trompé fur la vraie fituation des trois tuber- cules de ce ver -, il avoir pris le côté de la tête pour la queue de l'animal , & vice verjâ ; mais cette erreur eft bien pardonnable , h on fait attention que l'on ne voit guère les versintef- tins qu'après leur mort , & que dans la plupart d^eux , aucun fignc bien décidé ne défigrte le plus fouvent la lète de l'animal . & ne la fait dilTérer de re:(trémité oppofée» ASC nt. 5. AsCAlUDE linée. Ajcaùs Uneaia ; NoB, A/caris , fitfcj lineis qu'indue longitudinafibus fiavefccnûbus , apiu trinodi , NoBi A/caris longijfma , lineis quinque flavefcentîius hngitudinalibus ; MuLLER , ^00/. Dan. proir. pjg. 214 , num. 2f8p. ASu; Hawn.vo/. io,pug. i-jj , tab. iy,fig.e,f. Description. Nous avons eu occafion d'ob- ferver une fois ce ver dans les boyaux d'un requin , qui fut péché dans la baie d'Autongil , île de M'idûgafcar ; ils étoient répandi^s en grand nombre dans tout le trajet inteftinal du requin , & les plus petits n'avoient pas moins de dix à onze poiîces de longueur pendant que le corps étoit eontraûé ; quand il étoit alongé , il avoit depuis dix-huit pouces jufqu'à deux pieds de lon- gueur, 8c fa grofleur ne furpaffoit pas alors celle des plumes de l'aile d'un pigeon ; fon corps, qui étoit brun foncé, étoit formé de fegmens annu- laires, femblables à cet'.x de l'Ajcj'ide lombncal, mais un peu plus écartés ; fes deux bouts étoient moins atténués que ceux de cette efpèce , le bouc antérieur finiflbit par une troncature trilobée que je confidérai comme trois fuçoirs, les ayant vus implantés dan» la membrane interne des inteftins da requin , tandis que tout le refte du corps étoit libre dans le canal inteflinal ; on appercevoit, à h diftance de dix lignes du bout antérieur, deux petites fentes légèrement obliques, & une troi- fième petite ouverture au centre du bout pofté- lieur qui étoit vraifemblablement celle de l'anus; le dos étoit marqué de cinq lignes jaunâtres len- gitudinales , dont celle du milieu étoit la plus large & la plus colorée ; le dcflbus du corps étoit d'un brun plus pâle que celui des côtés & l'entre-deux des lignes jaunes. Nous n'ofons point décider fi ce ver eft le iTième que celui de Muller , quoique la difTéreiîce fpécifique de cet auteur convienne à tous les deux : la nôtre avoit le bout antérieur tribolé , mais nous ignorons fi l'efpèce du Muller étoit organifée de même, toute leur différence réfidc peut-être dans ce feul point. 4. Ascaride marbré. Afcaiis variegatj ; NOB. Afiaris fiiiformis , caudd trinodi ; NCB. Afcaride ; Chabert , trMié des maUd. verm, pag. iç, art. it. Description. Fiiivant M. Chabert, ce Com des petits vers cylindriques qui reffeniblem à une aiguille à coudre ordinaire, tant par leur lon- gueur que par Isur groffeur , ils paro ffent être des diminutifs de VAfcaride lombrical , mais leur tête & leur queue font différentes ; fuivant cet ob "ervateur , la queue préfente trois petits mam- melon à fon extrémité , à l'aide defqu«ls iJ 13^ ASC préfumcit qu'ils fe portent en avant; leur tête lui parut avoir un petit liiçoir court & rond & deux petits yeux au-deirus,qui font vraifcmblable- m.nt deux ouvertures analogues à cslles de Vy^Jca- ride lombricdl , que nous nommons des ftigmates ; leur corps ed formé d'uhe grande quantité d'an- neaux qui (ont très-fcnés, 6C diminuent de grof- feur à mefure qu'ils approchent de' la qr.eue , il eft noir & marbré , ik femble porter ci ik. là quelques poils fur fa fuperficie : (a longueur varie depuis fix jufqu'à trenie-(ix lignes , & plus il cil petit, plus fa couleur tft rembrunie; cela arrive l'ur-tout à ceux qui vi v. rft dans le corps du cheval , leurs corps eft plus rouge & jnoins opaque dans le cbien. Ce ver nous a paru être une efpèce 'très-dif- îinfte des deux premières , & faire une exception très- frappante du dernier caraiSère générique de -Muller ; car on ne doit pas foupçonner que M. Chabert, homme trés-inftruit fur cttre ma- tière , & qui a vu ces vers vivans , comme il paroit par te que nous dirons à la fuite', ait pu prendre la tête pour la queue , par imé erreur iemblable à celle de Linné , puiique Pextrémitc eppofée, celle de la tête, préfenre les deux fiigmrres qui caraétérifeni cette partie ; il eft doncvraifem- blable que ce ver , qui eft très-commun dans la plu- part des animaux domeftiques , avoir été confondu jufqu'à lui avec les autres efpéces du même genre , & peut-être avec les jeunes individus de VAjcj- TÏdc iomtrical à caufe de la conformité d'une de leurs extrémités. Suivant M. Chabert, tous les animaux domeftiques font fujets à cette forte A'Afcarïde ; le chien eft prefque le feul dans l'cftomac duquel on le trouve en paquets de la groftcur d'une noix & même d'un œuf; ils Ibnt fi intimement & fi étroitement enlacés , qu'ils femblent ne devoir pas fe dégager ; ceux qui quittent prife font entraînés dans le canal intef- tinal , & fortcnt vivans ou morts avec les ma- tières fécales ; quelques-uns de ces paquets en contiennent deux cents & plus : ils font rarement difpofés ainfi dans le cheval , tk font plus générale- ment répandus dans le canal intcftinal , Ei. notam- ment dans les gros inteftins ; on en trouve quel- quefois des quantités confidérables attachées a l.i membrane veloutée de ces vifcéres, & la matière fécale en eft queUpiefois fi garnie, qu'elle paroit animée, ils y font toujours fur la couche exté- rieure ; le cochon , le mouton & les bétcs à corne en contiennent toujours moins que le cheval , l'àne & le raulet. Le fcul fymptôme auquel on reconnoiflc l'exif- tcnce de cetic efpèce &j4fcjnde dans le cheval , J'àne & le mulet , eft l'infpeflion de leur (ienie ou leur préfeiice dans le fphyflcr de l'anus , dont ik dépaftent l'ouverture de la moitié de leur longueur ; ces animaux en font tonijours plus ou moins axiaqués , mais ils ne font veriia- w\ameM dangereux que Iwrfqii'ils font joints aux ASC oeftres, au ftrongle ou au ta:n!a : ils occupent de préférence les inteftins , & y font forte- ment implantés par les ferres dont la queue eft armée , & on ne les en détache que difficilement. Leur traitement eft le même que celui du ftroDgte des chevaux, foyc^ ce mot. y. Ascaride crinon. Afcaris crinon ; NoB. Afcuris fiitformis , albd dntlce acum'inal.: , CJuJ,s truncata ; NoB. (Jriron ; ChaBERT , trah, des malad. vcrm. r-'s- «' . *'"• '4- Description. Cette efpèce a été ainfi nommée à caufe de fa relfemblance avec les vers qui naiflént fous la peau des enfans nouveaux nés qu'i's préci- pitent dans le marafme , peut être ces vers font- ils de la même efpèce que celui ci ; c'tft ce que nous n'avons pas été à portée de conftater. M. Chabert dit que ie ciinon, dont il eft ici queftion , a le corps ext;cinement grêle, délié & filiforme , qu'il r^demble à i.n crin blanc coupé à quelque diftance de fa pointe , qu'il en a le lulfant, la forme & la groffeur : vu au microf- cope I fon corps paroit articulé ; fa tête , qui eft pointue, préfente fur une face deux très-petites tentes tranfverfcs , que M. Chabert prenoit , à caufe de leur fituation , pour des yeux ; l'ex- trémité oppofée eft pli:s grcfle que l'autre , elle eft tronquée & percée dans le milieu par une petite ouverture qui eft celle de l'anus; la lon- gueur de ces vers varie depuis trois jufqu'à trepte- (ix lignes, on en trouve même quelquefois dont la longueur eft plus confidirable , mais ces cas font rares; les cimons font beaucoup plus grêles & plus fins que \\4Jl\ride mjrt'c , ils font blan- châtres, très-mobiles, & (ê replient dans tous les fens fur eux-mêmes avec beaucoup d'agilité. De tous les animaux , le cheval eft celui qui eft le plus expofé aux crinons; ils vivent dans toutes les parties ; on les trouve même dans le» gros vaifleaux artériels : dans certains états ma- ladifs , ils font répandus fur la furface externe de tous les vifcéres , & notmiment fur ceux du bas- ventre ; le nombre en eft alors prodigieux , l'in- térieur du canal intcftinal en eft plus ou moins garni. M. ( h.bcrt en a vu des quantités fi énor- mes, tout le long des larges bandes qui biident & raccourcirent le colon & le crcum , qu'il et» compta plus de mille fur une furface de deux pouces , les replis de la tunique veloutée de ces mêmes inteftins en contenoicni également beau- coup , & les matières qui y étcicnt contenues , verfécs avec précaution , montrèrent de larges itainécs blanchâtres, femblables à du chilccpaiftj, qui , examinées avec attention «'éloii nt autr* chufe que des couches épaiftes de ces vers. Les chiens, les moutons, & les autres animaux do>- mcftiqucsy foat trcsfujcts, & lechcval le plui faiM ASC fs!n en renferme toujours en pins oo moins grande quantité ; quelquefois ils fortent d'eux- mêmes par les organes extérieurs, & fans que la fanté dit cheval en paroilTe dérangée , mais ce fait eft rare; ordinairement les fymptônies qui précèdent une éruption de ce genre & l'accom- pagnent, font les mêmes que ceux du fcorbiu ; fi la nature eÛ alTcz forte pour opérer leur «xpulfion , on les voit foriir de toutes parts par les pores de la peau , par l,s yeux, par les oreilles , les nafeaiix & l'anus du cheval ; l'animal -cft alors foulage, fes forces fe ranim-ent : quand ces crifes heureufes arrivent, les crinons ne for- tent pas régulièrement tous les jours, il fe paffe , dans le commencement de leur expulfion , des intervalles de quarante huit à foixante heures fans que l'animal en feurnifle ; mais plus l'animal a de forces , plus le traitement eu efficace , plus ils fortent régulièrement ; c'eft alors qu'il en dépofe dans fa couverture ou fur le lieu où il eft couché, des quantités confidérables ; on les voit fur les bords des paupières, & de tous Ls émunétoires ; ils font ordinairement morts à leur fortie du corps de l'animal , bla';cs , très maigres , & en partie defféchés. Le cheval n'en fournit pas à proporiion davantage que le chien , mais dans le premier la ctife paroit plus longue & moins interrompue ; l'intérieur de la couverture eft chargée de ces v^rs , l'étrille , la brofle en ramaf- fent également des quantités prodigieufes , ils relTemblent alors à de la grode poufTière, & ce n'eft qu'en les examinant de prés qu'on les dif- tingue & qu'on les reconnoit pour des ciinons. M. Chabert , de qui nous avons emprunté cet article intérelTant , ajoute que les i:gumens & !'an s du i.he\ al font les feuls endroits qui per- mettent l'émifl'ion de ces vers ; ils lui ont tou- jours paru un peu plus alo.-.gés que ceux du chien , mais tout suffi blancs & également flétris : ce n'eft qu'avant la crife qu'on les voit fortir vivans avec les matières fécales. Cet auteur a obfervé que leurs mouvemens font d'autant plus forts & plus rapides, que la crife eft plus é'oigiiée , & l'animjl qui en tft attaqué plus malade : enfin , les humeurs du cheval paroiffent u bien convenir à cette forte de vers , qae fur cent que l'on ■ou vie , de quelle maladie qu'ils foient morrs , & reémedansceuxquiont étéégorgés, i eft très-rare de ne pas en trouver dans tous : au furplus , dans quelles parties de leur corps qti'on les rencontre , on ne les apperçoit qu'en y faifant la plus grande attention, parce qu'ils font trè;-déiiés & toujours de la couleur des fucs dont ils fe nourriffcnt , & dans lefquels ils font contenus. L'ufage de l'huile empyreumatique , dont nous avons parlé a l'article de V Alcaride hmbrical,-A eu les mêmes fuccésentie ks mains de M. Chabert, relativement aux crinons, que pour les autres efpèces & même k tœnia ; fon ouvrage eft un des meilleurs guides que l'on puiffe choifir dans le traitement des maladies //(/w;/f WuiiinlU. Tenu 1% Vers. ASC ïi7 T-crmineufcs auxquelles les anlmatjK doracftiques font expofés. Les vers qui tourmentent les enfans de naif- fance, qne l'on n imme mafdoui en patois lan- guedocien, paroilTent n'être qu'une fimple va-iété de VAfcaride crinon ; fions avons eu occafion d'en voir une feule fois qui fortoient du dos de l'enfant , tout le long de la région dorfale ; ils reftembloient à de trés-peiits poi.s grisâtres , & on ne diftinguoit leur animalité que par les mou- vemens de quelques uns d'entr'eux. La i)ratique ordinr.ire dans cette province pour faciliter leur cxp'.ilaon , confifte dans d^légères fridions avec de Ihuile d'olive faites fur la partie où les vers paro'iijént ; dans moins de huit jours les enfans en font ordinairement délivrés , ou ils finirent par fuccomber au dégoût qui en eft qiielquefois la fuite : il paroit que l'on pourroit effayer , dans ce cas, l'ufage de l'huile empyieiimatique admi- niilrée^à la nourrice; on parviendroit peut-être à fauver par ce moytn les enfans qui n'ont pas affez de vigueur pour opérer naturellement l'ex- pulfion des vers, & qui tombent dans le marafme, autant par l'iffet de ces vers fur leurs organes , que par le défaut de rouniture. Nous avons placé ce ver , dont on n'avoit pas de defcription exaéle , avant celle de M. Chabert, dans le genre des Jfcaiides , parce qu'il a efFcéîi- vement plus d'analogie avec les Afcaridcs qu'avec les dragonneaiix auxquels on pourroit le rap- porter , fi une de fcs extrémités n'étoit pas tron- quée , & fi on n'appercevoit les deux petites fentes tranfverfes du cûcé de la tête , & un anus fur le bout opjiof; , qui ne fe trouvent pas fur les vers du genre du dragonneau. 6. Ascaride de la phoque. Ajcjiis phoca ; Fabric. Ajcaris paliida , intejhno U^co fpirall ; MuLLFR, lool. Dan. prodr. pû^. 214, num. 2^ço. — ejiifd. dcjcript. ^ûol. Dan. pan. z , pu^. 10 1 , tub. 74 , fis- '• Ajcaiis phoca ; Fabric faun. Grocnl, pag. 2yt , num. 2jro. A/caris plwcantm ; GOEZE , eîngev.'eïdcu'urm. pag, 7^, tiih. 2, Jîg. p , 10. Ncitfih-kurr.a ; par les Groenlandois. Description Sa longueur eft de trois pouces & demi, & fa e;./-,Teur d'une ligne, c'eft-là fa proportion la phis ordin,;ire ; l'abricius dit cepen- dant avoir trouvé quelques individus de la même efpèce , qui avoieJit jufqu'à huit pouces de lon- gueur , mais rarement. Son corps eft cylindrique & les deux extrémités font atténuées , celle du c£'t-' de la queue l'eft un peu plus que l'.'uire 6c en même temps crochue ; fon corps eft pâle , luifant & membraneux : on diflingue à tiavers les téguniens un inteftin tordu en fnirale qui fuit fa longueur , dont la couleur eft d'un blanc de S 133 ASC lait , & au-deffoiis du boiir ant-jiieur uns feule petite fente tranfver'.e qui difi^ne le côté de la tête. Fabricius découvrit ce ver dans les inteftins de la phoque du Groenland , & dans ceux de la phoque féiide ; il rrpporte même à ce fu et une obfervation dijne de remarque j une phoque féiide que l'on ouvrit vivame , avoir le cœur pref]ue tout rongé par cette efpèce é'j4f:anie , & en grande partie détruit. L'efpèce de M. Goe/e paroît un peu différente de celle de Fabriciiis, mais cet auteur attribue cette différence à l'efler de rdfpnt-de-vin dans lequel f individu , dont*îl donna la defcription , étoit plongé. 7. A.SCARIDE tubifère. Apr.ni tubifera ; FabriC. Jjc.iris ûlbida , antice wjlro cylindrjco quafî pro- longata ; MULLER , ^ool. D.tn. piodr. pjg. 214, «j.' tranfvcrfe vers le bout antérieur comme la pré- cédente : elle a été obfervé dans le Groenland par Fabricii.s, qui li découvrit dans l'cftoniac de la phoque barbue. C'eft une des efi-èces que MuUer croyolt appartenir au genre des écliino- rinquos , 6c fur la trompe de laquelle il foupçon- noit dL-s petits piquans , quoique Fabricius ne les eût point apperçus. 8. Ascaride bifide. Jfcaris bijida ; FabRIC. A(caris , pojlice j'urcuta , antkc fctaformis ; Fa BRIC, f.uin. Groenl. p-ig. ayj , num. 2;^. — AIuLLER, lopl. Dan. dejeripi. part. 2 , pag. 102. ylfcar'is atjk; ejufd. {Col. Dan. prodr. pag. 214, num. 2;p j. — cju/d. lool. Dan. icônes , tab. 74 ,/:g. j, Atab-kiima ; par les Groenlandois. Des(CRIPTi6n. Celui-ci a la même gro(reur& la même longvieur que YAf..irididf la phoi/ui: ; fon corps cft liiie , cylindiique & mcrobr-ancux ; il efl terminé en avant par un bec très aigu , mais cro- chu, à la bafc duquel on voit une petite ouverture tranfvcrfe, fcmhlablc à un porc, d'où Kal ricins vit fortir une trompe Tittcc courte auifi fine qu'un pou ; le bout du côté de la queue n'cll picfquu pas < ASC atténué, mais 11 cft fendu tn deux parties égales ; fa couleur e(i pâle , & fes inteftins font entor- tillés & couleur de lait. MuUer dit qti'oii trouve cet Ajcarije dans ks intertins de la phoque du Groenland , il ajoute ailleurs que l'exircmite four- chue de ce ver pourroit bien être le côté de I2 tcte , d'après les rapports que préfente l'autre extrémité avec la fti ucture de la queue du cucull.m , laquelle n'eft pas douteufe : fi ce lait fe vérifioit dans la fuite il en réfulteroit que la petite trompe obfervéc par Fabricius , feroit l'organe de la géné- ration du mâle , & il confirmeroit ce que nous avons déjà dit , que tout eft plein de doute & d'in-. certitude dans rhifloire des vers i.-.teftins. 9. Ascaride de la raie. AJcjris r.!ja: ; Fabric. Afcitrh pojlice attcmiûta Integra , ant'ice fctafurmh fubcuiva ; AluLLER , 100!. Dan. prodr. pag. 214, num. 2}pj. — cjnfd. lool. Dan. icon. lab. 74 , fig. 4 , /('(/. b. — cj'-'fd- {"ol. Dan. defcript. pan. 2 , pag. 102. Ascaris raja ; FabriC. faim. Groenl. pag. 2-j , num. 2/j. Taralikkifab-kiinia ; par les Groenlandois. Description. C'cfl encore à Fabricius que l'on doit la defcriptien de cette nouvelle cfpèce; fiiivant cet auteur eftimable , (on corps a trois pouces & demi delongi;eur, & la largeur d'une ligne ; l'extrémité portéricure efl atténuée , mais fa pointe n'eft pas aigué , ni fourchue comme dans YAfcaridi bifide ; elle fe termine tout à-coup dans celle-ci , & paroit comme tronquée ; celle de devant eft atténuée, longue, compritnée & légè- rement arquée , elle paroit divifée p.-.r une ligne longitudinale, & préfente à fa bafe une légère impreffion ; elle a , comme l'efpèce précédente, une petite trompe très -déliée , qui (ort d'une ouverture fituce un peu plus bas que le bout de fon bec ; c'eft vraifcmbla.^lement cette organ fa- tion qui faifoit croire à Muller , comme de l'.V/- ca'iJc bifide, que ce que Fabricius décrit pour la tête du ver étoit au contraire fa queue , &• vice vc'fJ. On peur .oir , à la fin de la defcriptien de l'efpèce précédente, que ce doute n'étoit fondé que fur l'analogie de la queue du ciictillan. Fabricius découvi it cet Afcande dans l'cflomac de la raie chardon , ra]a jullonica ; LlNN. fur ks côtes du Groenland. 10. Ascaride du pleuroneéle. Afiaris plcuroncflis ; FabkiC. AJcaris , roflro atienuato pofiice cingulo elevato lerwinali ; MuLLER , {oo!. Dan. prodr, pag. 214 , num, î|94. — ejufid. {ool. Dan. icônes , lab. -4 , fig. s . /•'/. a. — tjuj'i- {loi. Dan. defcript. pan. .• , pag. lOy. Ajcaris pleuroncdis ; TabriC. faun, Groenl. pag, 274 . num. 2S4. Qkotab-kuma ; par les Grocnundois ASC Description. La longueur de ce ver efî r!e t'eux pouces & demi, k (a grolTeur d'une ligne 8c quart , il reiTemble , par ia forme cîu corps, fa couleur Si ù confirtance , à ï'AJcaridc bifide & à VAfca-ide de la rait ; mais il en diffère par la forme de i'es exirén)iiés : celle de\;!nt eft plus groffe proportionnellement au refis du corps , le bec qui la termine e(î plus atteinte, plus court , fii fa poijite plus obruie que dans les autres ; on voit à la bafe de ce bec une ouverture affez profonda , au centre de htjuelle on apperçoit un petit point élevi : l"ex:réir.i:é oppofée eft très- fine , nini-, le bout en tft terminé par un anneau circuiai.-c , qui (or'me ^!ans cette partie un bour- relet lenuineux, au centre duquel on voit l'ou- veruirede l'anus. Fnbricius obferva le premier cette e(pê;o dans l'eftomac du pleuroneâe plie , pleuroneelc^ ; lattfft ; LiNN. dans le Groenland. C'efl-là une des efpèces de ce genre que MuUer foupçonnoit appartenir à celui des échinorinques , de même que celle qui luit. II. Ascaride du Gade. Afcans Gadi ; FaeKIC. AfCiiris , wflro atter.u^itj fubciuvo , medlo cc-por, poflicc uir.nque pinnalo ; NoB. Afijris ulrinquc pinna Lucr.ili , dcfmcn:': r.nt. anum prolongatum ; MuLLER , ^oo/. D^n prodr, pus:. 2/4 , rum.2^p^. — cjufd. ^t\i/. Dm. kon. tab. 74, fig. 6 , lut. d. — ejufd. locl. Dan. defcnpt. pii't. 2 , fa^Z- 10^. Afcarîs gadi ; FabriC. faun. Grocn!, pag. 2^4, num. 2j^. Ohab-huma ; par les Groenlandois. ASC 15^ I?.. AsCAFTî>E vaiiabic. Af.aris Vf _//'••; /.'/.; FaBRÏC. A/caris nsgcjj, ccmprcfjiujcu'a ,fuh obtufi , a,:t!^:c fuhtu.f o-ific'o 'lun.i-i ; MuLLKR , [col. Dar. prodr. pag. 214 , irum. 2^p6. — eju/d. ^oa!. D.t:. icônes , t.ib. 74 , fg. 7 , Uil. e. — <-'j"J^. i'-ot. Dan. defcript. pan. 2, pa^. icj. Afcaris vcifip.'ilis ; F.'iliT-lC. jaun. Groiiil. pa^, Ohah-kuma j par les Grosniar.d'jis. Description. Quand ce ver eft contrafls , fa longueur ne palfe pas i!n pouce , ix fa groî'eur eu alors d'une lij.nc , fa nr.ms eft p'us "ajjplaiie dans cet état, ik les rid;s tranfveriVs qui le coi:- vrent font plus profondes & plus nomhieufes que Il'hV;'.? ii :.f .;:^r!L-.u ; clan; ce dernier état fa ion- f': ' ■; > fie trois pouces. Se fan i ' - ;■ plus gicle , plus liffe & ini :". ,' ^ _ . ; '.-xirémité antérieurs n'eil pai atitr.uée cl une nu.nière bien fenfible, elle eft terminée par un bec droit, don: le bout eft obtus; Fabricius vie à la bafe de ce bec une ouverture en forme de crciffant, d'cii le ver faifoit for:ir quelquefois une trompe fine &: cçurte, qui lui parut Communiquer avec un intefiin qui ie pro- longe fur toute fa longueur. L'extrémité pofté- rieureeftobiiué, l'aniiSeft placé ut; peu en-delîous; le point qui le iLi'f.ne cû couleur de fafran dans les indi\ :■. .<- i. ;;.s eft blanc. La couleur de cet - ' - inconfiar.te , elle varie, fuivant I. . 11 la couleur des parties de poil'ioiT. vil (.i: M i; '.;■. e ; quelquefois il eit blanc, & les snteUir.s 1. eft gris , brun , jôr.r.c , t geârrc même ou violet ; Description. Le corps de celui-ci eft arrondi, lifté & prefque membraiieux , (2 lon-.'!ieur eft de deux pouces Sidenii, & fa groffeur d'une ligne & quart, elle ne commence à^diminuLr en airière que paflé le milieu du corps ; le bout antérieur eft armé d'un bec court, aigu & peu arqué , qui a une ouverture au-dcftbus de fa courbure, dans l'intérieur de laquelle on difiingue ur;e ligne blanche moins élevée que les bords : la partie poftérieure du corps n'eft pas fi atténuée que dans les autres efpèces , elle eft cependant plus étroite que f^ partie antérieure ; elle eft pourvue de chaque côté d'une membrane longitudinale, qui n'eft prefque pas apparente fur le devant du corps , & ne commence en arriére que là oii cefle un petit prolongement conique & nud qui forme fa queue. La couleur de ce ver eft d'un brun tirant fur le cendré , la partie poftérieure eft couleur de lait, & lesj.nteftins qui paroillent à travers les tégumens font blancs & entoniliés. Fahricius trouva cet Afiaride dans l'eftomac du gade barbu , fûJus barbaïus LiNN. qu'on pêchs communément iur la côte du Groenland. d'autrefois il n eu fafrané, rou- s qiic-lie que foit l'a couleur, on voit tou ours de cli.-que côx.è du corps une ligne lor.giiudinaiie blanche , qui ne permet pas de le mécounoîtie. Fabricius obferva ceite eTpèce d.-;ns le Groenland, il la trouva conftam- ment dans les inteftins du gade barbu , jaj.nais ailleurs ; cet auteur paroiflbit foupçonner que cet Afcuridc étoit la piincipale caufe de la corruption des harengs . qui a lieu quelquefois dans les prO' vinces maViiimes du nord aprè; leur falaifon, & qui devient trés-funefte aux pécheurs par les pcnes qu'elle leur occaftonne ; mais MîiUer svoit déjà prouvé le contraire , il avoir établi que ce ver n'y eft pour rien, puif.ru'on ne l'a jamais trouvé dans le corps du hareng , qu'il eft aufll étranger à ce fait que \'Af:aridc row^c i< la planaln brune, que l'on avoit auffi regardé comme autant de caufts dif- férentes de ce fléau : fuivant , lui on doit l'airribi.'er à de petites tfpéces de crabes , à des inilifîes marins du genre des cyclopes , dont ces poiiTons fe nour- riffent quelquefois , qui font d'abord rougir leur cha.r , & déterminent dans la fuiie leur putréipc- tion , lorfqu'oH les fale avant que ia digeftion r'es crabes foit achevée ; ce qui paroit d'ailleurs avr/ir été reconnu véritable , puifiju'ii exifte une Ici cjui S a 140 ASC o'donne, dans ces provinçi.s , de retenir pendant deux jours dans les filcis, les harenE,s dont la chair e A ronge, fur-tout celle de l'abdomen, pour leur donner le temps de digérer cet aliment ti de s'ijvacuer en totalité, l'expérience ayant appris que paffé ce terme , on peut les faler ians s'expo- l'er au même iéconvcuient. 13. Ascaride rouge. Afcarls ritbra ; MuL. j4,cjris ar.tiic cr.ijfu , roflro conko hilabl^lo , pojiice acuminatii ; NOB. Afcarls pcLgica i -î3. /uvn. tom. 10, p^ig. 174 . tjD. e , fig. 18 , tp^ Afcuih ruhia , poflicc acurninata ; MULLER , h'ift. vcrtn.htlm. pjg. j6. — ejufd. von vunncrn, pag. 118 , lab. j , fiç. 1,2. 3. — ejufd. ^col. Dm. prodr. pa^, 2ij, Hum. 2)Sj. Pul'..i:iriak ; par les Groeniandois. Description. Quoique ce ver ait beaucoup d'analogie , par fa forme, avec un autre qui a été ëéciit par M. Pallas , quoique Mulîer ait cru qu'ils appanenoicnt à la ir.êine efpéce, j'ai des raifons pour croire que celui de M Pallas appaititnt au genre des échinoiinques ; la defcripiion de cet auteur eft irès-diiaiUce , & celle de Mullcr, quoi- qu'imcompléie, préfinte des différences qu'il nie paroit très - étonnant que cet auteur n'ait pas apperçues. l'aj. aride roii^e a depuis fix jufqu'à douze lignes de longueur j fa grcffeur varie depuis une demi- ligne jufq-.i'à une ligne & demie ; fon corps eft cylindrique, une des extrémités , qui eft vralfem- blablement celle de devant, eft plus grofle que l'autre , elle finit par un prol ngenient coniqui.- , dont la pointe eft moufle ; l'extrcmité oppofée eft attén-.iée, &, à commencer du quart antérieur , elle s'étrécit inicnfiblemeiit jufqu'au bout. Le prolongement conique de l'extrémité antcrieure eft divifé en deux lèvres égales & rapprochées, dont on apperçoit les fentes fur les cotés, & aii- deffotis d'une des lèvres on voit une papille fàillanie qui s'alonge & fe contrarie ; quelquefois on voit une cavité à la place de cette paj^ille , ce qui doit faire penfer que c'cft une trompe fcm- blable à celle des cfpèces précédentes. Ce ycr cil ASC rouge perdant qu'il eft vivant ; il l'evient p!u$ obfcur après la mort ; il eit co-i pofé de rides annuKiJies, fi fines 6: fi fenéos, qu'en a de la peine à les sppercevoir fans le fecours du mi- crofcope. I.e ver de M. Pallas, quoique (k la même forme que celui-ci , outre que fa couleur eft dif- férente , a l'extrémité antérieure tronquée , d'où il fait fertir une trompe que cet auteur dit fine- ment granulcufe; cette extiémiié n'cft pas fendue, & l'ouverture latérale n'offre pas de papille fai!- lante , mais un pore iimple & enfoncé qui remj-lit les lonilions d'anv.s. Nous douerons la defcrip- tion de cette efpéce à l'article ichir.orinqnc oxiurt. L'Jfaride wufc fe trouve, fuivant Pallas, fur les rivages de l'Angleterre & de la Norvège. 14. Ascaride prifmatique. Afcdris alca ; Mvll. Afcarls , fubcylindrica , infernc nips Uttralibus depnj/:s, poflici fubprifmat'ica cauda acnu ; NoB- Afcaris , antice fubtus rups laurdlibus n:cd'u:jiert eleviuam ïndudcniibuj ; MllleR , ^00!. Dan. prod'-^ p.:g. 214 , num. a^p/. — c'jnfd. ^coL Dan. iioni:! , i.tb. 74 , fg. 8. — ejufd. ^ool. Dan, dejcript. pan. 2 , p.!g. 106. Ajcaris alcx i FaBRIC. faun. Grocnl. pag. ij6 , nui!!. 2^J. ApKap-kuma ; par les Groeniandois. Description. Quoique ce ver ait quatre pouces de longueur , il n'a qu une ligne de grofteur , &: jamais davantage ; fon corps eft cylindrique S: at- ténué vei-s l'exirémité antérieure , il eft appbti deffous , à commencer d'une petite ouverture qui fe trouve à peu de diftance du bout antérieur , au- delà de laquelle il eft ccn-primé fur les côtés , & marqué de quelques plis qui laiflent tout le long de l'abJoinen un efpace lifte relevé ; la partie poftérieure du corps eft anguleufe , elle finit par une pointe etirèniement délié la couleur de ce ver eft b!;.nthc , extepté le milieu du dos qui eft marqué d'une ligne noire qui s'étend fur toute fa longueur. On n'a encore obicrvé ce ver que dans le (irocnland ; F.ibricius le découvrit dans les inttftins d'une oie , que Mullcr a défignée fous le nom à'aUa pieu , ^^oi. Dan prodr. pag. 17. Suite à PIntroJuciion de l'Hifîoire Naturelle des Vers. 141 ASCIDIE. -~,^/:-ia'L-; Uvy.fyfl. nat. p,g. 10S7. Csy-RF DES Vf.ks ]\roiLUSQUE:;, qui a pour caraclcrc ^ Un corps cylindrique^ fi^^ ^ ^^ ^^7^ p^^ des ligamcns , & termine fupâ'icurcmcnt par deux ouvertures inégales. ESPECES qui ont le corps velu ou tubercule. 1. AsciD. mamelonée. Corps irrégulier , ridé y parfemé de po'ds ihxit'leu 2. AsciD, mentule. Corps comprimé & relu , fac inté- rieur rouge , um dts ouvertures placce fur le côte, 5. AsciD, raboteufe. Corps blanchâtre , comprimé , rabo- teux ,Jac intérieur & ouvertures rouges. 4. AsciD. bâillante. Corps jaunâtre , raboteux , jac intérieur rougeâtre , its ouixertures bâillantes , couleur d'écarlate. 5. AsciD. brune. Corps raboteux , couleur de rouille , les ouvertures incarnates, 6. AsciD. papilleule. Corps hériffé de tubercules écarlate , les ouvertures inégales & velues. 7. AsciD. piquante. Corps hémifphérique garni de poils roides , les ouvertures ridées de cou- leur écarlate. S. AsciD. coquillière. Corps hémifphérique , raboteux , velu &■ couvert de fragmens de coquilles y les ou vertures en forme d'entonnoir, p. AsciD. velue. Corps ovale , blanchâtre & velu , les ouvertures point colorées. 10. AsciD. ampoule. Corps ovale & cotonneux , les ouver- tures tabulées, marquées Jur les bords de petits points élevés, 11. AsciD. tubercule. Corps alongé , jaunâtre , m.arqué de petits points élevés , les ouvertures rouges. 12. AsciD. pédonculce. Corps ovale , pédoncule velu , fou- verture fuperieure fendue en croix , r inférieure fimple & écartée. 14: Siiifc à rintro du Tio ^de IHiJlo'tre /Vaturelle des J^crs. ASCIDIE. E S P E C E S doi it le corj s cjt ruu 01 fin:. 16. Ascii), ridée. Corps ohlong , cyli/Kiri^ue l'ijfe , la circoiifcrence des ouvertures ridcc. 17. AsciD. branchue. Corps ovale , mar confifte en un fac tendineux, ou moyen par fa confiftence , enrre la mem brane & le mucilage , qui renferme une grande cavité dans l'intérieur , au mil:eu de laquelle eft fufpendu im inteftin , dont les extrémi:és abou- tiflv-nt aux deux ouvertures qui terminent (a face fapérieure ; la partie moyenne dt cet inteftin forme dans quelques efpèces une dilatation con- fidirable, qui e.4 vraifemblabl ment IV-ftomac ; c'eft cet organe qu'à l'imitation de MulLr, nous nommons dans les defcriptions le fac intérieur. Le feul m;)uvement dont ces vers foient fufceptiblei , cenfifte en une contraiSion alternative & peu rapid , tant du corps que de l'inteftin, pendant laquelle l'ouverture fupérieure abforbe l'eau , qi:i reftbrt avec la même viiefTe par celle qui ^ft fituée plus bas ; on ne peut douter que la pre- mière ne foit la bouche de l'animal , la fero.nde fon anu^ , puifqu'on voit qu'elle donne pafTa^e aux «xcrémens , lefqiiels confiftent en une matière argilleufe tout- à- fait femblable à de la vafe délayée. Ce mouvement de contraftion n'eft que périodi- que , l'animal fc repofe par intervalles ; il eft alors dans une parfaite immobilité , fes ouver- tures font fermées & le corps a perdu une partie du volume qu'il a pendant qu'il afpire le liquide , mais il en conferve quatre fois plus que lorfqu'il eft entièrement affaifté fur lui-même , après avoir refté très-longtemps hors de l'eau , loriqu'il eft à rinft.int de fa mort. Si on touche les Afàdies quand elles font dans cet état d'immobilité , elles rejettent dans l'inf- tant , avec vitcfte , l'eau qui eft en réfcrve dans l'inteftin ; elle fort avec force par les deux ouver- tures à la fois , & leur corps refte aiîaifte, jufqu'i ce que les vagues ou les marées viennent le recouvrir de nouveau. La faculté de lancer leur eau, à quelque diftance d'elles , eft la feule défenfe que les Afàdies peuvent oppofer à la voracité des oifeaiix marins qui clierchent à en faire leur piture ; cette rufc que l'on peut com- rarer à celle de la féclie qui obfcurcit l'eau par encre qu'elle répand jiour fe dérober à la vue despoiftbns, fuftit aux Âjcidics pour difpcrfer des oifeaux, d'autant plus timides, qu'ils vivent plus éloignés de j'homim- & des rufes qu'il fait cm- f\oycx , mai» clic eft inutile contre les poiftbns ASC qiii leï guettent dans leur élémont , S: avec tant d'avantage , que l'on doit croire que les Afcidtet font une proie queja nature leur a deftinée: c'eft peut-être pour éviter les atteintes de ces ennemis redoutables qu'elles choifilTent de préférence les lochers qui dominent le niveau des eaux , qu'on les y voit eutaftees les unes fur les autres , au point de mafquer la furface du roc , tandis que les efpéces qui vivent entre deux eaux font tou- jours moins nombreufes que les autres , qu'elles ne forment jamais d.s efpéces de fociété, & qu'elles vivent au contraire folitaires & ilolccs a ime cer- taine profondeur. Millier a découvert des ovaires fur quelques efpéces de ce genre , VAfcidie ridée , VAf.uie UyaJijorme , &. VAJaJie p.!rjUciof:rjmmi font dans ce cas; mais on ignore encore fi cette manière de propagation eft commune à toutes , o;; fi elle varie Lion les efpéces ; il eft probable qu'il s'en trouve fur le nombre qi:i (ont eff"^divement vivi- pares , au moins il paroit qu'on (croit en droit de le concliue par celle que .M. l'ahbé Dicque- mare a nommée le fac animal, & que l'on trou- vera décrite ici fous le nom c'Aj.i^ie verdJtre. L'AJlidie numbrjneuje préfente encore un phéno- mène qui, quoique peut-éire commun à toutes les efpéces, n'a été obfcrvé complet que fur celle- là ; c'eft Bthad.vch qui en fit la découverte : ure de ces Ajcidies , qu'il trouva fur les rivages de la mer , aux environs de N.>p!es , préfentoit fur It gion moyenne du corps h. it jeunes individus d'un accroiliénien: dllT. rent , encote aiiaclies à la mère p:;r ieur b.ilé , & ne taifant qu'un lail corjisavce e'L , oiur. d'autres gradue'lenieut plus petits, jufpi'à la groiTtur d'un grain de millet, qui coiiiinencc'ii.nt à former une faillie fur les tégumens de la mère : .Millier dit aiifli avoir trouvé des petits de d fterens âges encore attaches fur le corps de VAJciJte brune , qui éioient vrai- f',mhlablement d..ns la mime circonftance que Ceux (le VAfcidie mcmtraneuje. Mais un ide ces modes de régénération exclut-il ks autres , ou bien font-ils tous accordes à la fois à la même cfpèce .' c'eft liir quoi il n'eft pas poflible encote de donner un' réponfe fatisfaifante : mais , quand même la nature aiuoit favorifé à ce point des éirts tiu. paroifteiu jouer un fi petit rôlediins l'ordre général , cette faculté dcvroit-ellc nous paroîtrc (î étonnante, puifquc les hydres en préfenient une analogue , qui a été confirmée par les obfervations des plus grands naturaliftes de ce fiècle ? Klles fc multiplient par le moyen des œufs qu'elles rejet- tent à une certaine époque , elles (e multiplient ))ar des efpéces de caieux qui fe développent fur les téçumensde la im're, y grolfiftént & finilTent par s en détacher , elles (e muhipliem enfin par les feétions artificielles que l'an y opère , par ua phénoi7iéne dont elks ont fourni le pnniier exemple ; il ne refte plus de douie fur la triple régénération des hydres, l'ur-ioui depuis qu'un liabils ASC habile obfervateur a reconnu que les nftïnîes , d'un volume bien plus confidirables que les hydres , & d'une organifntion plus coinpolée <îue celle de ces vers, jouiiîent de deux modes cde & le ver que la nature n'en a mis , regarde avec dédain les efforts de ceux ■qui, en travaillant dans une carrière fi pénible, n'ont en vue que l'inftrudion générale. I. Ascidie mammelonnée. Afcidm mammilUiris ; Pall. Ajcid'ia irrefularis , rugoja , fet'is molllbus hînc ■înde ajperfis ; NoB. Ajcidia mammillaris ; Pallas, fpicil. ^oc/. fa/c, fO , pag. 24 , tab. I , fig. ly. Description. Cette Afeidie n'a pas une forme coiiftante ; quelquefois elle rcpréfente une figure pa- rallélipipéde , d'autrefois , & c'eft le plus ordinaire, «lie eft irrégulière , & inégalement élargie fur les côtés-,toutefafuperficleeftordinairement couverte de rides profondes , & parfemée de |)oils, ou de fils moux & flexibles , nui y font diftribués avec peu de régularité ; fa fubftance eft fone & tenace, elle réfifte autant que du cuir. Sa couleur eft blanchâtre , mais elle préfente quelquefois des nuances d'un jaune pâle ; les ou- vertures font fituécs à la partie exteiieure & fupérieurc du corps , elles font afic-z grandes , & chacune d'elles eft percée au milieu d'un tubercule faillant & arrondi : la couleur des tubercules n'eft pas différente de celle du refte du corps , mais leurs bords font teints intétieurement d'une belle couleur pourpre. Cette Afeidie f;ft douée d'une fi grande fenfibi'iité , que le moindre contaél fiifiit pour lu! faire contrader fes tubercules , & même les retirer en totalité dans l'intérieur du fac ; fa defcription fut ccininuniquée à M. Pallas , par fH. feu Gacrtner, incmbre très-diftingué de la fociété royale de Londres , qui l'avoit obfervée fur les Hijhirc njturclk, Jome VI, Vers, ASC Hf côtes ^e l'Angleterre ; elle eft ordiiviîrement atta- chée avec tant de force fur les refcifs fi.bniergés, qu'on ne peut fe la procurer entière qu'arec b<.au- coup de diiHculté. 2. Ascidie mentiile. Afcidiu mentuLi ; MuLL. Afcid. compreffa pilofa , f.icculo nibro , apmurd' rum ûlterj. laUraU ; MuLL. \Oûl. Dan. prodr. num, 2724. — cjufd.^ool. Dun. dijcript. pag. 14. — cju/d, ^ooL Dan. icon. tab. 8 , fig. 1 — 4. Mentula marina , pudendi marini altéra fpecies ; Gesn. pag. if4 , fig. ,. Pudendum altcrtim ; RONDEL. pifc. 2 , pag, 12p. Mentula marina i JONST. lab. 20, fig. 2, ARinia fmgularis ; acl. ha%vn, 10 , p. ( différens , attachés fur le corps de la mère ; les plus jeunes font blancs, ceux qui font plus avancés fout de couleur écarlate, & on y diftingue déjà deux points rouges qui marquent la phce des oiivernii es. PSK. icon. pag.ç , tJib. s/. Description. Cette efpèce , quoique plus grande que la précédente , eft une de celles qui îiii refiembknt le plus; mais, outre la couleur de fon co ps qui eft conftante , & fon voluine , elle en diffère encore par la forme de fes ou- vertures. La longueur de cet animal a depuis trois poiîces jufqu'à quatre , fur un pouce & demi ou deux pouces de largeur ; fa forme repréfenie un ovale cblorg, la partie fupérieure du corps eft terminée par deux luammelons cylindriques , dont l'un eft ASC V4"^ placé demi-pouce plus haut que l'autre ; celui de deffus a fon orifice fendu en croix , tandis que celui de l'inférieur eft triangulaire; un des angles que forme cette dernière ouverture , eft tourné vers la bafe de l'animal , les deux autres font horizontaux. Leurs bords font garnis d'un petit poil tré^-fin , & clair femé , dont la longueur ne furpaffe pas une ligne. La fupcrficie dii corps de cet animal eft couverte de p titcs papilles , fem-, blables à des grains de millet, dont la couleur eft écarlate , la bafe du corps eft garnie de ligamens frangés, dont la confiftance eft forte, celle du corps n'a pas moins de folidité. Ses organes inté- rieurs confiflent en un boyau qui prend naiflanc» au bas de l'orifice le plus élevé, defcend jufqu'aa bas du fac , fe redreile enfi:ite, 6i va fe icunir à la bafe de l'orifice inférieur. Cette efpèce vift fur les côtes de la mer Adriatique, 7. Ascidie piquante. Ajciiia echir.ata ; LiNN. Ajcidia lum'ifphœnca hifpiJd , ofculïs cocc'inàs ( riioofis ) ; FabriC. Jaun.'Groenl. pag. jjr, num, 3,8: Afcidia echinata, verrucofa hifpida ; LlNN. fyjf, nat pjz, loSy. Afcfdui echinata , hemifphanca hifpida, ofcuUs hiantibiis coccineis ; MULL. ^Jo/. Dan, prodrom^ num. 27^2. Nahhafurfak ; par les Groenlandois. Description. Cette efpèce eft une habitante des mers du Nord, M. Kcenig la découvrit le premier dans les mers de l'Iflande ; elle fut trouvée dans la fuite par M. Othon Fabricius , fur les côt.s du Groenland, £i enfin fur celles de la Norwège par M. Muller. Son corps eft blanc & repréfente la moitié d'une boule ; fa grofTeur ne furpaiîe pas de beaucoup celle de l'efpèce précédente , fa baf« eft plate & garnie de ligamens foyeux , qui em- brailent étrcitemtnt les corps fur lefquels elle fe fixe. La fuperficie du corps eft couverte de verrues faillantes , dont les pointes font munies de petits aiguillons , divifés en fix autres plus pe- tits , qui divergent comme autant de rayons. Les deux ouvertures fent placées au haut du corps , elles font grandes , élevées & de couleur écarlate , leurs bords font fillonnés par des petites rides, fuivant Fabricius, ils font très-bài!!ans félon Muller. L'une des deux ouvertures eft placée exaflement au centre ; l'autre qui eft fituée un peu au-deffous , eft peu apparente quand elle eft contraiflée. 8. Ascidie coquiUlère. Afcidia conchilega ; MULL. Afcid. heml/pharica fcabro vlîlof.i , fru(lul'ts tejlt^ mm ve Jlua , tifertuiis infundibulifomibus ; Noa» Ta 14? ASC y4fcU, compreffa , frujhiUs uft.irim vcjîlti fuc- euh albo in cxruUum tniiifeunte ; MULL ^oo/. Dan, prodr. num. 2727. — tjufj. ^ool. Dan. dcfcripi. p. 1 , pag. 84, — ejiifj, i^ool. Dan, icon. tab, 54 , KokiUii-fûï pungen ; par les Danois. Description. Les vers de cette efpèce font ordinairement réunis plufieurs cnfemble fur le même rocher , & ils font quelquefois fi ferrjs les uns contre les aii.res qu'on ne peut guère bien di'- tingiier leur véritable forme ; ceux qui font ifolés repréfentent la moitié d'une boule , & ont une foane affez régulière , ils adhèrent fortement au rocner au moyen d'un empâtement tendineux dont leur bafe eft garnie , & on ne les en détache prefque jamais entiers. Alors l'animal ayant lancé avec effort l'eau qu'il tenoit en réfcrve , fon corps s'affaifle & perd neuf dixièmes de fon premier volume , fa furface eft raboteiife & parfemée de poils longs qu'on n'appcrçoit pas aifément , à caufc d'une faculté très ■ fingulière qu'il a de fe faire une enveloppe extérieure de fraçmens de coquilles , de petites pierres, de parties végétales ou de dépouilles ani- males & folides qui fe trouvent à fa portée -, ces fragmens font attachés au corps , de manière à ne pouvoir les arracher; m.ais il paroit que l'ani- mal s'en défl"aifit & les abandonne quand il le juge néceflaire à la fùrcté ; on ne dirtingue à travers ces Corps étrangers des parcelles de fon enveloppe extérieure , & les poils déliés dont ell.- efl; garnie , «jue dans les endroits oii ces fraa,mens étrangers manquent , ou bien là oîi ils ont été décachés volontairement ou j.ar accident. Les deux ouver- tures font placées au haut de la convexité du corps , elles font ordinairement ferrées & ne s'ou- vrent que dans les inftans où les vagues les atteignent ; leur forme paroit alors ceîle d'im entonnoir , dont les parois font d'une belle cou- leur bleue l'inteftin qui tft contenu dans l'inté- rieur du corps aboutit, par fcs deux extrémités, aux deux orifices ; fa couleur eft nacrée & cha- toyante , mais d'une teinte qui tire fur le citron. Nous avons obfervé cette AfciJle dans le fond de la baie Falft: au cap de Bonne Ef|)éiance; tous les récifs en étoient couverts pendant le courant du mois de m;ii , elles y étoient (1 com- munes , qir'on ne pouvoir pofer le pied fur ks rochers qui bordent le rivage fans en fouler quel- ques-unes ; fans les jeis d'eau qu'elles lancent par leurs dwux ouvertures à la hauteur de trois pieds , on croiroit marcher fur de la moiifTe , ^ (.n ne foupçonneroit jamais trouver là des animaux vivans. Cette cfpècc cft vraifemblablement la même que celle qui n été décrite par Muller , & qu'il trotivï l'ur les côtes du Dancniarck, l.i feule diffé- rence, un peu rcmarqu:ib'c, qu'on pourroitallégucr «ur les croire deux cfpcccs dtAin<^lcs , fuoil peut-être la forme cylindrique de la fîenr.e , s'il n'étoit vrai que cette terme varie prodigieufe- ment fiir celles qui ont vécu en fcciété & qui ont été prefTées les unes contre les autres : j'en ai vu dont le corps étoit triangulaire , d'autres quarré ou pentagone, fuivant la pofition qu'elles occupoient relativement à leurs voifines , fans que pour cela j'aie pu les regarder comme des efpèces diitérentes. La defcripiion que j'ai donnée a été prife fur des individus ifolés , dont la forma n'avoit pas été altérée par des caufes extérieures, 9. Ascidie velue. Afcidia villofa ; FaBRIC. Ajcid. ohovjta , atbida , villofa , ûpenuris con-i colorikus ; NoB. Ajcidia obavata radicata , albida , lanuîine con- fina veflitu , apenuris tcrminalibus conco'.oribus ; Fabkic. faun. Groenl. pag. jjj, num. ^22. Description. Celle-ci eft une des plus petite* que l'on connoilîe; fa hauteur eft de quatre lignes, & fa largeur de deux feulement ; (on corps repré- fente un ovale élargi fur le haut , & étréci vers fa bafe , qui eft terminé par des ligamens dé- coupés , au moyen d-.fquels elle s'attache fur les corps foîldcs ; fa peau eft prefque fpongieufe , elle ell couverte extérieurement par de très- petites verrues qui font fort ferrées , & par un duvet court , laineux & très - fin ; l'ouverture fupérieure til la plus grande, l'autre eft placée fur le côté, leurs bords font peu faillans , ils font garnis d'un duvet dont les poils font plus longs que ceux du refte du corps. M. Fabricius dé- couvrit cette petite Af-idk fur les côtes a , fjcculo inaculis rubris ; MULL. po/. D.tn.prodr. num. 2728, — eJHid. icol. D.tn. dcfcript. pag. 7;. — ejufd. ^ool. Dan. ico.n, ub. 6; , fi$. 2, Description. Les individus de cette efpèce (z groi.ppent ordinairement en grand nombre fur les tifes des fucus , leurs corps relTcmble un peu à celui de iVipèce que M. l'abbé Dicquemare a décrite dans le journal de phyfique, annie t'8o , o.lobre, tah. a , fig. 1 — ;, mais fes ouvertures font difierentcs. Son corps, quoiqu'élroit &p;efque cylindrique, » b forme d'un cœur, fa peau extérieure eft blanchâ- tre , luil'ante, lée,èri;niînt ridée & prefque rabo- tenfe, celle de l'Intérieur eft Ulfe : quelquefois fa couleur ei\ jaunâtre , mais le fac intérieur eftconf- tamment tacheté de petits points rou es ou bien de tle taches un peu plus grandes , de la même cou- leur. Ses deux ouvertures font percées au haut de deux prolongcmens cylindriques , égaux , très-courts & ordinairement contraftés ; quoique placés à l'extrémité fupérieure du corps , il y en a un qui eft fituée un peu plus bas que l'autre. Mu!!er trouva cette Afcidie dans la baie do Chrif- lianfand en Norwège. 1^. Ascidie applatie. Afcidia comp'.ar.aia ; FabriC. Afc'.di.i depriffa , obhn^.i , alblda c'icatncofa , trificiis fulvo punflatis ; NOB. Afcidia depreffa , insc^jualis albida , intetrane'is r.ii^ris , orificiis fiilvo punâ.itis ; FabRIC. faun. Grocnl, p.7!;. ^J2, num. 520. Afiidia gclulina , compicjja Ixvis alba , facculo f.dlido , onficUs punflis luteis cinfùs ; MuLL. ^ol. Pan. prodr num. 272^ ? Description. Le corps de celle-ci refl"emble à un morcer.u de lard , il eft plat defTus &. de forme alongée ,. il a en tout neuf lignes de lon- gueur fur une largeur de quatre lignes Se demie ; il eft fi applati , que fa hauteur n'eft paj d'une feule lij;ne ; fa baie eft formée par une peau très-fine cjùi déborde tout r.ut )ur : on y diftiiiguc un fillon circulaire qui eft intcrrom;-u par intervalles ; un des bouts du corps 'eft arrondi, le bout oppofé paroit bifide à caufe des deux ouvertures qui y font placées dans une fituation divergente : la fuperficic du corps eft inég de , & marquée de fpiTétes peu profondes qui reflembknt à des cica- trices ; une des ouvertures qui eft fituée plus prè'; du milieu dti bout antérieur que l'autre , eft boid-c près de l'orifice par fept noints faillans c!'«n juinc foncé ; la féconde , qui eft plus écartée , eft platée laiéralcmcnt : on n'y compte que quatre de CCS ponts ; la couleur du corps tft blanchâtre , l'intcftin qui eft contenu d.ins l'intérit-ur eft noir , fit on eu diHingue une légère te ntc k iravCJS le ASC ttîument externe. Cette Afcidh a été obfervée dans le Groenland par M. Othon Frabticius , elle y eft affcz commune , on l'y trouve ordinai-, renient fixée fur les galets des rivages. 16 Ascidie ridée. Af:'id':a comifata ; MULL. Afcidia elongaia ,glabra ,apertuns clrcum rugojisi NOB. Afcidia elonpaia, glabra, facculo cinereo, taniis albis; MuLL. ^00/. Dan. prodr. num. 2-/'}j.-^ejufJ. 3^00!. D^n. dcfc'ipt. p. 2, pag. iij. -^ ejufd. l^ol. Dan. icon. tab. yç) , fig. y, 4. Description. Le corps de cet animal e(l alongé , cylindrique & flafque , il eft plilTé & marqué de rides peu régulières tout autour des ouvertures ; le refte du tégument extérieur eft membraneux , lifTe , diaj.hane, & fi tranfparent , que le fac interne . dont la couleur eft cendrée & coupée par des litjnes blanches , paroit a tra- vers fon épaiflcur ; une mr.fte tranfparcnte comme du cryftal, & d un volimie é.;al à celui des autres vifcèics pris enfemble , occupe la cavité du fond & leur fert de b.nfe ; le fac inté ieiir qui eft rrè>- enflé & d'un vt rd cendré , eft marqué de ftries fines tranfverfêS , de bandes blanches 'oneitudinnles , fc qi!elqi;efois de bandes tranA erfes de la même couleur , outre les ftries. La couleur des inteftins tire fur le rouge brun , ils font pafem>'s inté- rieurement de molécules de couleur citron , ils enveloppent par leurs finuofirés une niafie blan- che , dont la fubftance paroit formée de pttits grains ; les deux tubes des ouvertures terminent ie haut du corps , ils font d'un volume & d'une proportion égale , & leurs orifices font jaunes. Cette .y/c:.//f' s'attache aux tiçics des fucus par fa. bafe qui , de même que dans la plupait des antres efpèces , eft garnie de quelques fibrilles. Muller la découvrit fur les côtes de la Norvège. 17. Ascidie branchue. Afcidia r.:nwf,. Afcidia ohlonga , ovata , Pnis longiludinalibui conjtrtit , 0'iliciis obiufis ; NOB, I7r::ca ; PlanC. conchyl. append. 2, pag. 110 ,' tab. pi ////. p. Description, Celle-ci, de môme que rr^^c/.rV* memb'jncufc , s'aiache par les lignmens do la bafe fur les autres individus de fon efpèce ; chaque animil en porte un ou deux qui, à leur tour, fervent de foutien à d'autres ; ccft ordinairement vers la région moyenne du corps qu'ds fe fixent les uns fur les autres, d'oii il réfultequc l'enûin- ble de ces animaux paroit former des rameaux plus ou moins div fés , fclon la plus ou moins grande muiti iication qui .1 eu lieu. Chnquc individu , pris fé|iarémcnt . a la forme & la grolLiir d'un noyau d'olive , il a un bou'- Irclei pc\i f.iillant & blanchâtre à la bafe, qui n'i-ft iuirc chofe quu les bcrd> des lig.-tmcns tendineux ASC ts,m fervent à Ton atiatlie ; fon corps efl marqué t cxtérieiireirent de liries longitudinales qui font très-ferrées, mais peu marquées vers les deux extrémités ; celle du fommet eft terminée par deux ouvertures obtufes , dont l'une , qui eft deux fois plus confidérable que l'autre, ei\ pourvue d'un rebord calleux , blanc & prefque pas fail- lant; la fcconde ouverture eft ridie, il-c Tanimal ne l'ouvre que rarement. J"ai eu occafioa de trouver une fois cette efpèce fur les cûte5 du Languedoc , elle «ft très -commune , fuivant Plancus, fur celles de l'Italie. i8. Ascidie niaffue. AJcidin clavatii ; PallAS. Afcidia (^fubclavata) ftiphe filiforml , apertura- rum utraque laterali ; FabriC. faun. Grjcrdand. pag. y^y , num. juj. — MULLER , ^ool. Dun. prodr, num. 2740. Fonicella bolten'i; LlNN. mantiff. ait. pag, y;2. Afcidij. clavaia ; Pallas , fpicil. icol. fûj.. 10, pag. 2^ , rab. 1. fi g. 16. Priaptis pedunculatus ; RUSSEL , acl. angl. Description. On prendroit aifément cet aniinal pour un fucus , fi on ne confidéroit avec attention fon organifgtion & les mouvemens qu'il exécute; fa longueur eft fujette à varier , elle eft de deux pouces Se. demi , félon M. Pallas , & parvient jufqu'.î fix pouces, & même davantage, fuivant M. Fabrlcius ; le baut du corps eft ovale & quelquefois rénifornie , il eft foutenu fur un long pédicule que l'animal peut contracter ou étendre luivant fes befoir.s : lerfque le pédicule eft alongé , l'anim?! a la forme d'une maffue, c'eft ainfi que la figure de Pallas le repréfente ; dans cet état le bas du pédicule eft roide & étroit , quelquefois il eft arqué ou diverfement incliné ; fa i'urface eft dure , élaftique & fiilonnée ; le curps ovale, qui le termine au fommet , eft long de trois pouces fur les plus grands individus , & large de deux; fa couleur eft d'un rouge obfcur , il eft liffe dans les uns , & profondément fillonné dans les autres ; fes deux ouvertures ibnt placées au hatit du corps ovale , leurs bt rds font fall- lans , ridés circulairement , mais leurs direflions font différentes ; l'une des deux eft tournée vers le haut , tandis que l'autre l'eft au contraire vers la bafe. Le tégument extérieur de cette efpèce fmguliére eft formé par une peau épaiffe & pref- que calleufe , qui s'étend depuis le Las du pédi- cule jufqu'au haut, & renferme dans l'intérieur le corps gélatineux de l'animal ; il remplit la cavité de celte enveloppe, & fe propageant comme »ine moelle jufju'au bas du pédicule , il n'a d'autre adhérence avec elle que par les deux points des ouvertures. Les inteitins font contenus dans la cavité du milieu , ils font d'un rouge obfcur & fortement entortillés , les excrémens qui y font contenus font noirs. M, Pallas ne ASC Mî trouva dans les individus qu'il eut occafion de voir , qu'un feul inicftin cylindrique qui abûu- tiflbi: d'une ouvcmire à l'autre , après avoir décrit une grande courbure dans la cavité de l'intérieur. Cette efpèce vit dans les régions ficides , & s'attache comme ks autr-.s , par fa bafe , fur les rochers fitués à quelq'.:e diftance des côtes ; M. Pallas la tiouva dans les mers du Kamfchatka ; RI. Fabricius dans celles du Groenland, (k Muller fur les côtes du Danemarck, 19. Ascidie lépadiforme. Afcidia Upadifomls ; MuLL. Afcidia , clav.Ja hyalina , aplce fuhquadrangu^ Liri , flipiti undulato ; NoB. Jfcidia, clavata, hyalina ,inuflino fl.iyo ; Murx. ^ool. Dan. prodr. num. 2-/j8. — cjuJJ. ^00'. D.ir:. dcfcrip, p. 2, pag. 11 p. — ejufd. ^ûcl. Da/.. icj/:, lub. Description. La tranfparence cryflalline de cette efpèce , la blancheur éclatante du fac intérieur qui eft variée par des lignes jaunes & ondulées, lefquellts paroiffent à travers fe. tégu- mens, &. le peu de fo'.idité de fa fubftance la rendent une des plus remarquables de ce genre. Sa forme approche beaucoup decelle de l'anatife auricniée , & c'eft fans doute à caufe de cette reffcmblance que Muller lui donna le nom d'Ajcidie lépadiforme ; fon corps eft très-draphane & pref- que crynallin , il eft beaucoup plus enflé au haus qu'à la bafe , ce qui lui donne , en quelqi;e ma- nière , la forme d'une mafî'ue ; (on bout fupé- rieur eft comprimé & pre-^ique qiiadrangulaire , les deux ouvertures y font placées, qi:oique dans deux fituations différentes ; la première eft fitiiée exack— ment au fommet, & la féconde prés d'un des côtés. Le bas du pédicule eft ridé& ondulé. Au-defl'ous de cette première enveloppe, on trouve le corps de l'animal qui eft trés-tranfpa- rent & enre.Tiplit exaélement la cavité ; il confifie en un fommet arrondi , qui eft marqué de lignes dorées & ondulées , & en une bande longitudi- nale qui fe prolonge depuis l'ouverture du centre fufqu'à une maffe globuleufe , d'un jaune tirant fur le rouge , qui eft fi.xée tlans l'intérieur du pédicule ; cette bande fe prolonge une féconde foib depuis le corps globuleux jufqu'à ia bafe de l'animal , elle remonte enfuite vers le haut du corps en s'amlnciffant , & va fe terminer au bas de l'ouverture latérale. Ceft d: ce dernier condi'.Ic que fortent fes excrémens , d'oii on peut con- clure que la première bande longiiu' inale qui va de l'ouverture da centre au corps globuleux, eft l'œfopiiage , que le corps rond eft l'eftomac, & enfin que le fécond conduit , qui aboutit à l'ouvertiue latérale, eft fon véritable inteftin. Muller apperçut fur quelques individus un pe- lotoii d^ petits œufs jaunâtres, qui étuit plac^ iiyî ASC au haut du péd-cule , à fa jomflion , tivec la partie qu'il a nommce le corps. Suivant cet auteur , cette Afcidic eft peu vivace , tirée hors tic i'eau , elle fe flétrit dans peu de temps & périt ; elle s'attache comme les raitres fur les fucus & même quelquefois fur le corps des crabes ; on ne l'a obfervée encore que fur les côtes de la Norwège. 20. Ascidie canine. Af:ici,i Cdnina; MuLL. Afcidia tlong.itd , teies fljcciJa , fjccuîo nibro ; ■aperturis pdpillofis ruberrim-s ; NOB. Jfcidia elo/igala , uns , flaccida , facculo rvbro ; MULLïR , ^coL Dan. prodr. num. 2JJ4. — ejufd. çoo/. Djn. d(fcript. p,iri. 2 , pag. 4^.— 'J"fi- \pol. JJan. icon. lab. SS > fi~i- ' — ^• MiTttuh marina ; Rldi , opufc, J , tab. 21 , fig. 6, '•— qiifJ. anim. vivent, ncili ar.im. pag. 101 , pai:. i} , fig. 6. DEScniPTiON Mullcr avolt rapporté en dernier lieu à cette cfpècc les fynoninics de Plancus & de Bohadfch, qui appartiennent à VJjcidic mem- braneufe , & il avoit cru y reconnoitre celle que W. l'abbé Dicquemare avoit décrite, fous Is nom de fac animal , qui eft cependant une efpèce très- différente. L'enveloppe extérieure de VAfcidic canine con- fuse tn une peau ample & flafquc , blanche & lulfantc , qui , quoique tranfparente & iiffe , fem- ble couverte d'un léger duvet ; fa fubftance a plus de ténacité qu'on ne jugcroit à la vue ; lorf- que le corps eft roide , fa f rme e(l cylindrique, quand il eft affaiffé , fa fupcrficic eft ridée ; elle eft blanche , excepté fur un des côtés , à caufe d-is vifcircs qui font placés fous cette partie , dont la couiiur p;rce à travers, La partie fupéricure du corps eft terminée par deux papilles d'un rouge irés-vif qui font perforées au milieu ii: garnies tout au tour de ftries radiées ; la baie a quelques petites fibres pour s'attacher comme les autres efpèces. Ses organes intérieurs font d'abord un fac cliniT.u , dont la couleur eft jaune, qui eft marqué de ride-, étroites couleur de fang ; ù\ pa-tie inté- ri-.'ure eft globulcufe & verd.itre, Se le fommct çft tenniné pnr deux papilles très rouges qui , ainfi que le refte du fac , (ont recouvertes par la membrane extérieure qui eft fine & diaphane; a°. dans la cavité du fac , un tube blanc qui aboutit à une des ouverru-es , qui eft vraifcm- blablement l'œfoph.ige; 3°. un eftonine blanchâtre & des inteftins bruns qui achiJvcnt d'en remplir la cnpaciti ; tous ces oigr.jcs intérieurs font con- tenus dans nu réfeau fibreux qui les environne dans tous les fens. Telle eft, futvnnt Muller , la d;fcript:on des plus gros individus, ceux qi;! n'étoieiit pas A avances a voiîut la pc lu extérieur j verdàuc comme l'efjjécc qui fuit , ti les pïpiiiss des ouvertures ASC prefque oblitérées ; c'crt peut-être la couleur de ceux-ci qui a trompé Mul.cr , fie qui lui a per- fuadé que le fac animal , de hl. l'abbé L'icque- mare, n'en étoit qu'une varicte. Cette Aji-iJie eft des côtes de la Norwèi^e ; Mullei la trouvoit ordinairement attachée fur les tigei des lucus. 21. Ascidie verdàtre. Afiid'.a vir.defcens. Ajcidia elongata , fi.iccida. fubhyalina , apcrturm altéra novem angulata , alijt fisxagcna ; NoB. Le fac animal; RoziEH , yuarn. de phyf. ar.n, •777 ' f'^r- P-'ë- 137 > '■'t- I , fis- 1-^7 ■ Description. M. l'abbé Dicquemare eft le feul auteur qui ait parlé de cette efpèce , elle diiVire de toutes les autres par la forme intérieure de les ouvertures , & notamment de VAJcidie canine avec qui Muller l'avoit confondue. Ce: auteur dit que le corps de cette Afcidie eft une cfiièce de fac verdàtre, d'une fubftance tiès- forte, un peu tranfparent , gros comme le pouce, plus long que large , & inégal dans fon contour; que du haut fortent d.ux tubes in.'-gaiix qui en paruilTent é:re la coniinuaiion , qu ils font plus rranfparens que le refte du corps, & d'une cou- leur tirant fur le verd d'eau ; l'ouverture du plus grand tube forme, fuivant lui, neuf angles dans l'intérieur, à chacun defquels eft un point de couleur orangée, & dans fa cavité dix-fept poils, ou des efpèces de plumets fort déliés ; l'ouverture du fécond préfente une figure hexagone, accom- pagnée de fix points orangés , dont un à chaque angle & un ir.ammelon de la nême couleur d.ns la cavité ; iorfque ces tubes (e contrailent , les bords des ouvertiires fe rident, quelquefois même ils rentrent dans la cavité du corps , de manière qu'il n'en paroiflepasia moindre faillie à l'extérieur; cela arrive toutes les fois que l'animal fe fcnt toucher ; il commence par Isncer un jet d'eau ds chaque tube, il retire fes tubes dans l'intérieur, il s'applaiit en diftercns endioits & la furface du fac fe pliffe. L'anatomie de cette Afcidle lui préfenta \c% faits fuivans ; le fac étant ouvert fur (a longueur , il trouva, depuis U jouflion des deux tubes jiifqu'.i la moitié de fa longueur , des forts inufcles qui rcnfermoient dans leur cavité un iniefiin qui con- duifiiit depuis le gr.ind tube i un autre inteftin plus gros que le premier , rentlé à fon origine & de la forme d'un cftomac ; cet inicftln étoit rempli d'excremens blancs & d'autres jaunes fon- cés, &. formoit une efpèce d'anneau dans le (ontl du f.ic ; le vide de et anneau étoit occupé p.ir une véficulc en forme de cœur, qui contenoit une liqueur ép.ii/Tj , ii beaucoup de petits corps ovoïdes qui y étoient fiifpendiis ; cUc étjit fncu aux mufcies par un cou fort délié, & leur étoit aitadicv,- (Icrriétc le gros în(>;(\iu , à côté duquel d A se ippefçut «ne autre véficule tranrparentô , dans laquelle , quoique l'animal lût ouvert , il voyoit mouvoir avec vivacité une membrane longue & étroite , qui s'alon^coit & fe raccourciiroit alter- nativement, & dont le bout étoii terminé par un point blanc. Il ftmhle que l'on peut conclure de cette obfer- vation de M. l'abbé Dicquemare , que la véficule , remplie de petits corps ovoïdes , eft l'ovaire de cet animal; & que la féconde, dans laquelle il vit un mouvement fenfible, eft le cœur ou un organe analogue dans lequel réfide le principe des mouvemens vitaux. VAfcidie verdiitre fut trouvée par M. l'abbé Dicquemare dans la rade du Havre pendant le mois de mai, elle étoit attachée, comme les autres efpèces , fur les coquilles des huîtres communes. 22. Ascidie folitaire. Afcidi.i folitaria. Ajciiia ovalis , hyalina , apsriurîs ctzrnleis ,fupe- riori tubidata , inferiori laterdU truncata ; NoB. Salpa foliraria, hyalina , cvalis , ore terminjU tvbulo catuieo , ano l.iter.ili caruUo ; FORSK. defcr'tpt. anïm. pag. ii6 , num. jç. Description. Celle-ci habite fur les rivages tie la mer Rouge dans les voifinages de Djiùda ; le dodeurForskhat'l, qui en fit la découverte, la rapporta au genre de filp.i que nous décrirons dans la fuite fous le nom de biphore ; mais il eft manifefte qu'elle appartient aux Ajcidies , comme on peut en juger par fa defcription. Son corps eft ovale , diaphane & long d'un tra- vers de doigt , il eft un peu comprimé fur les côtés & de la largeur d'un ongie ; on apperçoit à travers l'enveloppe extérieure un corps globuleux , fitué vers le noilieu de la tafe , dont la couleur eft brune, mais pâle, d'où part un inteftin courbé en S, d'un verd jaunâtre, dont une extrémité va {s terminer à louverture latérale, qui eft bleue, dépourvue de tube & fituée vers le milieu du corps, quoiqu'un peu plus près du fommet que de la bafe. L'extrémité fupérieure eft obtufe, elle eft ter- minée par un tube bleu qui s'élève du centre , dont la fuperficie eft radiée & l'ouverture armée de petites dents ; fa longueur eft d'une ligne : quand l'animal fe contrafte, il en retire la moitié dans l'intérieur , & le bout paroit alors hémifphé- rique par le rapprochement des dents qui en fer- ment l'orifice. Cette Afcidie eft , comme je l'ai déjà dit, très -commune fur les rivages de la mer Rouge ; elle s'attache par la bafe , qui eft oblique , fur ks tiges des gramens, & paroit immobile dans cet état. 23. Ascidie fyphon. AjCidi.i fypho. AJcidia hyaliri.i , la:vis , fibcylindrica , apcrturls p^yjofii aqudlibus coloratis ; NoB. B'^oire NatunUe, Tome VI, Ver^ A S C Yjj Satpa fypho , fubcylindrica , obtnfa , hydlim , niicleo brunneo , front e tubuiis duobus , api.ibus per- foratis rubris ; FORSK. f^iun. kair, pag. iij. num. ^-f, Salp.1 fypho ; cjujd. icon. pag. 14 , tab, ^j , lin. C. Description. Celle-ci fut obfervée fur les rivages de la mer Rouge par le doéleur Forskhael,. (]ui Va comprife dans (on genre de Jalpa , comme la précédente , quoiqu'elle n'ait prefque rien do commun avec les vers qu'il y rapporta ; elle a des rapports très-fenfiblesavec ['AJcidie canine, mais elle en diffère par la forme de les ouvertures ainft que par leur couleur. Son corps n'a que fept à huit lignes de lon- gueur , & la groffeur d'une plume de canard ; il eft blanc, tranfparent & lilTe ; deux petits tubes égaux terminent fon extrémité fupérieure , ils font un peu écartés & tranfpnrens comme lat refte du corps , excepté les bords des orifices , fituésau bout , qui font marqués de petites lignes circulaires, couleur de minium; fur un des côtés ,, près de la bafe , on voit un cercle rouge , d'oî* iemble partir, dans l'intérieur , un inteftin b'euù- tre filiforme , qui eft plié en angle droit & qu Iqucfois comme i:ne S : cette efpèce eft ordi- nairement réunie en grand nombre fur les rochers à fleur d'eau , où elle forme des grouppes plus o'j, moins confidèrables, elle y eft fixée par la hafa du corps, comme c'tft ordinaire aux autres efpèces. Forskhael dit qu'elle eft commune fur les rivages de la mer Rouge , fur -tout aux environs de I» ville de Djidda. 24. Ascidie parallélogramme. Afcidia paraUelogramma ; Mull, Afcidia candida , convexa , hyalina , faccula rcliciilato lutejcente , aperturanim altéra laterali ; MULLER , lool. Dan. prodr. num. 27^7. — ejufd, ^ûol. Dan. defcript. part. 2 , pag. ay. — ejufd. ^ooli Dan. icon. tab. 4p , fig. 1,2, j. Description. On peut regarder cette cfpècô comme une des plus belles du genre, foit que l'on confidère fa forme , fa tranfparence ou l'éclac des couleurs dont elle eft ornée. La forme de fon corps eft oblongue & marqsiée extérieurement par quatre angles obtus , l'enve- loppe extérieure eft blanche, lifte, très-unie & aufl"i tranfparente que du cryftal , & fa bafe éfl. munie de petits lambeaux tendineux , qui lui fervent à s'attacher fur les corps. Le fac inté- rlear eft blanc , il eft marqué fur les deux faces de ttrics très -fines, dont la couleur eft d'ui> blanc plus éclatant que celle du fond , le» unes font tranfverfes , & les autres perpendicu- laires , ce qui produit un réfeau très-délicat : oa voit encore fur les bords de fa face fupérieure , des lignes obliques de la même nature que les premières , qui ne s'étendent pas fur toute la circonférence ; elles manquent fur un des côtés,,. y. ns4 ASC & les ftr'ies du corps du f;ic ne diparoinent jamais en totalité, elles font feulement dans quelques endroits moins profondes que dans les autres ; l'une des ouvcrrures eft placée au milieu^ du bout fupcri-ur, la féconde eft fituéc fur le côté , & fon écartement de la première eft d'environ le tiers de la longueur du fac intcrieur ; elles reflemblent l'une & l'autre à deux petites papilles reu faiUantes , & leur bo-.it eft marqué près orifice de petits points écarlates. L] grande tranfparence de cette Afc'idu eft «aufe qu'on apperçoit à travers le tégument exté- rieur les organes qui y font contenus ; ils conAf- lent en un inteftin noir qui , partant de l'ouverture latéra'e , fe courbe vers la bafe , 5c fe perd ou cefle de paroitre fur la face oppofée, mais on y apperçoit à fa place une bande blanche , qui eft peut-être, fuivant MuUcr , le prolongement de ce même inteftin , & un autre vifcère t BALANITE , — hp^s ; Linn. B.il^nus ; NOB. Gen-re des Coquilles mutjvalves ^ qui a pour .„ ^ Une cocjuille fixée , compofee de fix valves articulées cntr elles en forme de cône , ^ fur une bafe tcfiacée ou membraneufe. zflc V ouverture fupérieure fermée par un opercule tcfacé y compofé de quatre pièces articulées , mobiles. ESPECES. 1. Balan. gland. Coquille conique, tronquée, marquée de filions longitudinaux , les rujons Jlriés tranfverfalsmenc. 2. Balan. llfTe. Coquille conique , liffe , Vonverture très- étroite , les rayons filiformes & profonds. 3. Balan. ftrié. Coquille conique , marquée de jflrtes longitudinales , les rayons étroits & lijjés. 4,. Balan. bulunoïde. Coquille prefque cylindrique , liffe , r ouverture large, les rayons profonds & Uffcs. J. B\LAN. tulipe. Coquille ventrue , marquée de jl rie s longitudinales violettes , les deux val- ves pojlérieurcs de roperculc pointues , les rayons Jlriés iranjverjalcinent. 6. Balan. fiftulcux. Coquille longue , tuhulce & flriéc , les valves féparées au haut , l ouver- ture large. 7. Balan. crépu. Coquille conique , tronquée , garnie au bas d'épines crépues. 8. Balan. épineux. Coquille prefque cylindrique , les valves inégales , garnies par - tout d'épines difpo/ées fur quatre rangs , les rayons flriés tranfverfalement. (). Balan. perfore. Coquille demi-ovale , violette, mar- quée de firies longitudinales , l'ouver- très-petite , les rayons filiformes. 10. Balan. crenclc. Coquille feu conique , liJJ'c , lajc crénelée tout autour , les deux valves poficricurcs de l'opercule prolongées en joime de corne. Suite à l'Introducilon de l'HîJîolre Naturelle des Vers', ^^H BALANÎTE. 11. Balan. pondue. Coquille conique , marquée de Jlries tranfverfes , mêlées de points blancs , les rayons Hffés. 12. Balan. radié. Coquille conique , marquée de filions longitudinaux & de lignes viokues , les rayons li/Jes. 13. Balan. verrue. Coquille applatie , marquée de Jlries lamellées , l'ouverture carrée , Voper- cule bivalve. 14. Balan. patelliforme. Coquille applatie , marquée de cinq angles très-Jaillans , l'ouverture pen- tagone. ij. Balan. hémifphérique. Coquille convexe , les fix valves égales & bilobées , l'opercule convexe. 16. Balan. des gorgones. Coquille oblique , conique , la bafe en forme d'entonnoir , bordée en-dejjus par une côte aiguc , l'ouverture fituée en arriére. 17. Balan. écaiileu>f. Coquille conique , celluleufe , garnie extérieurement d'écaillés oblongues & plates y l'ouverture petite , prefqut ronde. 18. Balan. diadème. Coquille prefque cylindrique ^ garnie de côtes longitudinales treillijfees y les rayons flriés tranfverfalement . 15). Balan. des tortues. Coquille ovale , très-peu Convexe , liffe , les rayons marqués de Jlries profondes , tranfverjes. S6o BAT OBSERVATIONS GÉNÉRALE?. J'a! déjà dé- taille, à l'article .j/ij/i/t- , les raifons qui m'ont di- terminé à ("éparer ces deux genres que Linné avoit réunis fous le nom de lepjs ; m^h comme ce nom avoit été déjà donné par les conchyolo- giftes françois aux patelles, je défignerai les co- quilles dont il eil ici qiiefiiun , (bus le nom de balanlics, qui eft plus court que celui de gUnJs de mer, plus fonore , & en même temps plus con- forme aux idJes reçues de la nomenclature, J'aurois defiré de conferver en latin le mot générique de Linné, parce qu'il a été générnle- inent adopté par tous les naturaliftes étrangers; cependant, le mot de Up.is , qui fignilie eti grec écaille, avoit été aifefté par les anciens aux pa- telles, tandis qu'ils avoient nommé nos Balaniies, talani,k caufe de leur relTcmblance avtc des glands. Il me paroît donc indifpenfable, dans ce cas-ci , de revenir aux anciennes étymologics, & de remettre les cliofes au point où elles étoient avant l'époque de Linné , pour éviter la confufion qui réfiilie récefTaircmentdclatranfp'^fuiondesnomsanciens, & pour prévenir la perte ou la coufullon d«s connoifi'ances qui en dépendent. Les Bulunitcs font toujours attachés par la bafe furies rochers, fur les coquillages, fur les crabes, les gorgones, les tiges des fucus, les coraux, fur les animaux cétacés, ou fur les bois flottans , & celui des vaiffcaux qui arrivent des pays éloignés; ils ont u::e bafe teftacée fixe , fix valves articulées en forme de cône plus ou moins régulier , une ouverture au liaut de la coquille, & un opercule, trompofé le plus fouvent de quatre pièces. Ceft la réunion du plus grand nombre de ces conditions qui forme leur caraflère générique ; car chacune d'elles , prife à part , eft fujette à éprouver que!quj;s ex:eptions; comme ces co- quillages font irréguliers , leur forme extérieure n'eft pas confiante , elle préfente des variations qui dépendent de nombre d« circonftances, dont on ne peut affigner que quelques-unes qui font les plus apparentes. Les efptces qui fe grouppent étant prefquc entaffècs les unes fur les autres , & fixées côté à côté , font ordinairement g "nées dans leur diveloppement; la comprefTion qu'elles éprouvent influe lur leur orgai ifation extérieure, au point que les unes étant applaties fur deux faces, l.s aiities far trois ou quatre, le tube conique de la coquille p-.-rd fa forme naturelle , & préfenie autant d'angle« qui ne font qu'accidentels; à peine les œufs de ces coquilles font-ils cclos, qu'ils fe fixent par la bafe fur les corps folides qui fe trouvent à leur ]«ortée , les pns s'attachent fur Ut teft de ia coquille mère , ou bien lur les co- quilles qui lui fervent de fupport , ou fur k-s roch'.rs ; l'incliriaifon différente de leur hufc eft d'abord une des caiifts qui influe le plus fur la forme de la coquille d.uis l'à^e adulte; ks jeunes individus qui s'ariéîcnt fur les valves de la mère, fkerchant à reprendre , à mcfurc tju'ils croirtcnt, BAL' la fituntïrn verticale qui p uoit leur être naturelle J ne peuvent y parvenir, fans donner au côii le plus bas àî leur coquille un développement deux fois plus confidérable qu'à la face la plus haute; ce qui fi.ffit pour lui taire perdre fa forme natu- relle , quand elle eft parvenue à un âge plus avancé. Si on ajoute à cette première caufe l'effet tou- jours augmentant de la comprefllon occrfionnée par le développement des individus qui font placés à côté, on concevra que le type priniitif de la coquille , doit être contrarié fuivant l'in- fluence plus ou moins aflive de ces différentes réfirtances. C'eft à la réunion de ces caufes qu'il faut attribuer la diverfité des formes que la bafe des BaLiiuics offre dans les mêmes efpèces ; quand ces coquilles ont été fituées à plat fur une furface horizontale , & que leur développe- ment n'a été gêné dans aucun feus, alors elles conferveut leur type naturel; leur bafe teftacée efl piate, orbiculaire ou ovale, félon les efpèces; quand au contraire elles fe font trouvées dans leur jcuneffe réunies cr grand nombre fur une finface irrégulière , ce qui devient très-fenfiblc- dr.ns les plus greffes efpèces, comme le BjLniie iiilipe , eWes préf;.ntent à un âge plus avancé des formes très- variées , tant dans la figure du cône , que dans celle du feuillet teftacé qui lui fert do bafe. Ce feuillet , qui n'étoit au commencement qu'un point plus petit qu'une lentille , s'augmente peu à peu vers les bords ; mais (on accroilîemcnt étant gér.é par la comprelhon des individus placés à côté, qui groffiffeni dans la même proportion, il eft forcé de fe rcdieffer fur lui-même , fou centre fe creufe à mefure que fes bords obtiennent des nouvelles couches ; &. enlin il acquiert avec le temps u.ne forme qui préfcntc un entonnoir, un cylindre , un prifme , mais qui efl toujours relative à celle de la cavité dans laquelle il a éi4 forcé de fe i>îouler en fe développant. Cette bafe teflacée dont je viens de parler, ne fe trouve pns dans tentes ks efpiJccs; le Bj.'j' n'uc di.idérrie & le BaLrJu Jis tonnes en font piivés J ces deux efpèces qui vivent ifolécs fur le corps des animaux marins, ont une forme moins irrè- gulièrc que les autres ; c'cfl le corps même des animaux , (ur qui elles vivent , qui leur fert de baie ; leur coquille trt pcutêtic ouverte en dtffous , mais il ne p:uoit pas démontré que le ver du B.:hniie fe ferve de cette ouverture, fi elle cxifte, pour fuccr le corps de l'animal liir lequel il cfl fixé , comme oa l'a dit, puifqu'il a, comme tous les autres, une ou- verture au haut de fa coquille, qu'il cfl miiri d'un opercule & de tentacules qui remf.lilTcnt vraifcmblablcnient les mêmes fonilions. LeyV...'-'- n'te diadème qu'on trouve toujours fur le cuir des baleines, étant privé d'une bafe tcflacèc , & pié- fentant d'aillcu's dans les cloilons des valves une organifjiion qui parut différente de celle des ïutrcs Biiliinites , on a foup(,'onné uns }hcuvc!i , BAL t[\u\ roUf^eoit par l'ouverrure de h b:fc la fub-" ihnce t!e la baleine ; mais ce Ibupçon paroit deftitué de tour fondement, puifque le Bd'.anite des tortues qui jouit d'une organifation analogue, vit cepen- dant fixé fur la caraprice des tortues de mer , fans qu'on Te foit apperçu qu'il ait pour cela le raoyen de pjrcer une enveloppe fi dure, & de tourmenter l'animal qui lui fert de fupport. Les fix valves , dont la coquille des Bdanitcs eftcompofée & dont la réunion forme ce que je nomme le cùne de la coquille, quoiqu'à peu près égales par la hauteur dans leur état naturel, ne le font pas dans leurs autres proportions ; elles ont prefque toutes une forme & une largeur différente; en général , les trois antérieures &. celle de derrière font les plus larges & trian- gulaires ; les deux latérales font trois fou plus étroites q-.ie les premières, elles font articu- lées & fixées les unes contre les autres de la manière foivante : i". à leur circonférence infé- rieure avec le feuillet teftacé de la bnfe ; i". par de vrais futiu-es écailleufes & vertica'-.-s , avec les valves latérales ; ce;te dernière nriiciilatio.'i a lieu, de manière que les bords de la valve antérieure recouvrant les côtés des deux valves fulvaiites fur toute leur lo."gi:eur, que les bords pofiérieurs de celles-ci couvrent les bords ;;nré- ricurs de la quarrième ck cinquième, & qu'eniin les bords de la fixiè^r.c font couverts par les bo:ds poftérieurs de ces dernières ; fi on l'intérieur de la coquii'e , on voit que de ces articulations y el^ reco'-'-rie pari;n feuillet t^flacé qui eft co'lé fur les bords av.nfiivement , fi par un mécjnifine fingulier, les valves du cône en fe difarticulant , w'acqiiéroient uns augmentation de teft fiir les bords latéraux qui fût proportionné à l'écartcmcnt des valves , & fi la cavité de la coquille n'aiigmen- toit dans toutes fes dimenfions, excepté en hau- teur; car il eft digne de remarque que les bords de l'ouverture ne prennent jamais aucun accroiffe- ment dans ce fens ; qu'ils relient à tous les âges tels qu'ils étoient dans la jeuneffe , que le feul accroiffemcnt que les valves éprouvent dar.s cette partie a lieu ûir les côtés de chacune d'elles , & qu'il ed proportionné à celui que le refte de la coquille acquiert par la bafc. C'eft efFt-^ivementcequi arrive dans les BaUni- tes ; les valves du cône, quoique paroiffant ne faire enfemblequ'i-nfeul corps, font efFcillvement arti- culées entr'elles par des ftries parallèle- , b.orizon- tales,qui font reçues dans des ftries pareilles de la valve fuivante, mais alternes avec les premières, de manière que les flries faiUantcs d'une valve font reçues dans les flries rentrantes de l'autre; dès-lors , il cfl facile de concevoir que le corps de l'animal qui eft contenu dans la cavité de la coquille, venant à prendre un développement trop confidérable par l'étendue de fa cavité ,, en comprime les parois dans tous les fens, que c^tte compreffion graduée fait céder peu à peu l'adhé- rence des valves, qu'elle fait couler les ftries des bords les unes dans les autres comme autant de couliffes, Si qM'ellc parvient enfin à les détacher complètement fur toute leur longueur ; alors la tranffudation de matière teftacée,qui nedifcontiniie pas de s'effeftu.r fur toute la furface du corps de l'animal , répare les fentes des bords extérieurs des valves , elles s'clargifient par \:it\7 vraie juxta- pofiiioii ; tandis qu'une féconde couche de cette matière teftacée , dépofée dans l'intéi 'eur de la co- qi;ille t!t.nbtis la première, réparc la lame qui tft aticulée avec elle fous la forme d'une future ccailleufe. Tel eil le moyen par lequel les Bj'.an'ites aug- mentent le volume de leur coquille ; il diffère également de celui qui eft propre aux coquilles bivalves & univalves, en ce que les premières ne grofiilTent que par des nouvelles couches de matière teftacée qui s'appliquent fur les bord; des valves do l'intérieur à l'extérieur , & que cette juxtapofiiion n'a lieu dans les univalves que fur ie^ bords lie l'oiivcrture , ici au contraire , la b.ifc teftacée des HuLinin-f augmente par imc véritable ^uxtapofitioa de maiit-re tc-ftaccc fur noutc fa cir- BAL conférerce , d'une manière analogue à celle des bivalves; les valves verticales n'acquièrent de- la hauteur que par des couches qui fc dépofent à leur bafe ; elles jjrennent de la largeur par l'augmen- tation fiiccefllve des bords venic.uix ; mais le bout fupéricur des valves ne prend aucun accroifie- ment, il refte toujou.rs tel qu'il étoit dans la pre- mière jeunefle ; & l'augmentation du diamètre de l'ouverture, n'eft que le réfultat du développement fiicceffif de leurs bords latéraiix. L'opercule groffit à fon tour , il eft toujours proportionné au diamètre de l'ouverture dont il doit fermer l'cntiée , & c'eft fur les bords mfé- ricurs des pièces qui le compofent que la juxta- pofiiion de matière teftacée s'opère; rnsis il psroit qu'elle a lieu aiifl"i fur le bout fupéricur des deux valves pcftéticures dans lei efpéces qui les ont terminées en pointe , ou en forme de cornes , puifque CCS deux pointes, qui fervent vraifemtla- blement de fuppcrt aux tentacules de l'anima! , grofiliTent & s'a'ongent à raefure que la coquille prend de l'accroifi'ement. Il fuit de ce que je viens de dire que la théorie de l'accroiiTement des coquilles , telle que Réaunnir l'a décrite, ne convient pas à toutes , pi:ifqii'ou:re l'exception que les BjUnitcs préfcntcnt , j'aurai occnfion de pailtr datîs la fuite, à l'article l..;m.•/■.•,^f, de la formation de la camer'ine U.iticii!a:re, qui paroît dirîerer de celle de toutes les coquilles connues par une circonftance qui lui cft propre; & à l'ar- ticle ourjtn, je prouverai que le teft folide de ces vers jouit enc.'y.e d'un accroiiTement dont la théorie n'eft pas ia même que celle des autres vers teflacées. Mais les BaUn'itcs préfentent encore une parti- cularité remarquable dans l'organifntion de la partie folide de leur teft, qui lembloit favorifer le fentiment des partifans de la formation des coquilles par intusfufception ; on remarque que les parois de ces coquilles , tant de la bafe que des valves du cône, font compoics de tubulures adoftees les unes aux autres fur un ou plufiei:rs rangs , & quelquefois de cloifons verticales qui ne font que des tubulures d'ur.e plus grande étendue que les premières , & d'une forme plus comprimée ; ce caractère , qui eft propre a la coquille des Bjhir.ius , n'a pas été encore obfervé fur celle des jn.uifts ; il concourt avec la diiTérence de leur organi- fation extérieure à prouver que ces genres" font eftentiellcment diftinfts , mais il n'ca pas facile de donner une explication fatisfaifantc de cette ftruelure; il faudroit pour cela avoir fous le< yeux le Bmcnt, doi.t la pointe eu émoufiïe & légèrement évafée : cette coquille fe trt)uve près du cap Horn, en Amérique; celles que je pofTéde font attschées fur une moule de M/»<;//.;/7,quim'aété donnée par mon ami M. Dom- bey. Celles qui on été figurées par M. Chemnitz, font attachées à une pe nie papy racét ,ciw , comme on fait, ne fe trouve que clans la mer des grandes InJes. La couleur du BaUnitt liJJ'e eft blanche. 3. Balanite flrié. Balanus flriams. Balanus le/la conica longiiudinaliter Miiata , radiis yiriftis litvibus ; NoB. Balanus cinereus velui i finis laminis (Irialis com- pofiws ; Lister, animal, angl. pag. ,p6 , tab. , , H- 41- Balanus paryus Jlri.uus ; eju/J. f^r.çpf. ub. 444. bal; Bjlar.us monolopcs qui Balanus pan'Us f.r.^tïït Lijhri ; Klein, ojhac. pag. 176 , fpec. 1 , num.j, tab. ,! , fig. Ç4 ,ç;. Up.u baLmides; var. tirt:a ; MARTINI, conchyl, tom. S , p.ig. je/ , l^b. Ç7 , fig. S2J. Description. Celui-ci eft ordinairement plus grand que l'efpèce précédente ; Lifter dit quii y en a de la giolfeur d'une forte noifette; fa couleur dl blanche on grisâtre . fa forme eft conique , tronquée au haut , &: fa fuperficie eft marquée deftries longi- tudinales , dont le nombre varie beaucoup ; les fix valves, dont le corps de la coquille eft compofé, fe terminent à l'ouverture par un arror.diiTenunt bien marqué; les rayons qui font an nombre de fix, font étioiis & liftes; l'ouverture eft plus grande, proportionnellement au voluir.e de la coquil.e , que dans le B.ilan':te gland; elle eft ovale & com- primée en arrière L'opercule eft compofé de quatre pièces coniques , dont les dcus de devant iont dans une fi:i!aiion oblique & ftriées obliquement. Ce Balanite eft ordinairement attaché fur la co- quille des moues, fur les huiircs, & mr la carène des vnifteaux ; il n'eft pas rare d^ns TOcéan euro- péen , fur les côtes de l'Angleterre & de la Hollande. ^ 4. Balanite balanoïde. Ba'anus baLzno'iJes ; LiNN. B.ilanus , te{la fubcylindnca l(zvizata , apcrtura dil.nata , radiis inj'culptis htv'ibus ; NoB. B.ilani minores comprejft confenijftmi ; J. PlanCUS» de conck. min. notis, pag. 2Ç , tab. j , fig. 12. Lcpas bal.inoi.les , tcfia conica truncata lavi fixi , openulis obtufis ;L\W. lyp.nat. pag. iioS ,num. n; — ejujd. faun. fuec. paz^ fif. m:m. 2,23. Balanus vhlgaris ; DaCOSTA , bntish. conchol. pag. 248 , lab. ,7, fig. 7. GlNNANI , opère pofih. tom. a, pag. 43, lab. 30 , fig. 176 , lut. a. Lepas balanoides , lefta conica irnncata , valvis glahris , cperculis obtufis ; \'ON Bi-'RN. ind. muf, cafar. pag. j; — cjuf. tcjlac. pag. S. Lepas balanoides iF.KBKlC.j'aun. Groer.l. pag. 434. Ltpas balan.idcs Linnxi '; frlARTlNI , cor.chyl. lom. 8 , pag. jej-, /..-*. 7p, fig. 8îi. Description. Ce P.i!aniu difl'ère des deux précédtns, avec qui on l'a conlimdu, par la lorme de fa coquille , qui cfl cylindrique plutôt que conique , & par fon ouverture qui eft large , bâil- lante , & prefqce du di.iipèire entier de la cavité; c'cft fur-tout par ce dernier caiaélère qu'il faut le diftinguer du Balanite liffe dont l'ouverture eft très-étroite, tandis que fa coquille eft conique Cciie efpèce eft plus petite que les précédentes, elle a ordinairement trois lignes & demie de hau- teur & près d'un pouce de circonléicncc ; (a tonne eft prelquc cylindrique, mais un peu rellerrée à i'euveriurc ; fcs valves font inc^jalcj comme E A IJ telles des autres efpèces , mais lilTes au dehors ; fes rayons , qui ont la forme d'un coin étroit , l'ont très-profonds & leur furface eft unie ; la bafe as cette coquille a peu d'épaiiTeur, quoique d'une fubflance teflacce , elle eft aufli mince &i aiifli tianfiiareiue qu'une membrane ; l'ouverture eft liirge , elle repréfente i;n lofange dont iV-ngle poflérieur eft le plus aigu : l'opercule eft compofé de quatre valves prefquc égales , convexes au milieu & articulées en croix. Ce Baliznîtc s'attache fur les pierres , fur les coquillages & même fur les bois l'ottans , cù il forme des îirouppes volumineux ; on le trouve dans la mer Méditerranée fur les côtes de la l'rancc & de l'Italie, & dans l'Océan fur celles de l'An- gleterre, de la Hollande & du Danemarck. Linné dit que le ver qui y eft contenu eft pourvu d'une troinpe molle éc entortillée , qa'il a de chaque ccté de la fte qr.atre longs tenta- cules articulés & velus, outre trois amres plus gros que les premiers , qui font terminés par des pihces courtes , que ces derniirs font accompagnés eliacun de deux filets courts & articules, qui pren- nent n^HTancc a leiT bafe. M. Fabricius dit que ce coq::illagc ne déploie fes tentacules que lorfqu'il eft couvert nr,r 1 eau de la mer , qu'il s'en fert pour laifu- les animalcules dont il fait fa princi- pale nourriture: quand la marée s'eft retirée , il le renferme dans fa coquille , & fon opercule eft centrale jufqu'à fon premier retour, 5. Balamt; tulipe. Bdlanus tintin/hibnium ; LiNN. BaUnits, tefla puipur^j^cnti pth.: , longhudin.-.- liu-r ftsicit.i , cperciilo pofctcc rt>j]r.:.'o , radiis irjnjvcrsc fr'uitis; NOB. Bal.n-.'.is mii']or anpipus putpur^fjcns , capltis api'iuru vuldc p.il,Mi ; Lv^TE.K , Jyr.jpf. tub. A4J , fg. 28^. Balanus, tm'ia Çpcàcs conclut umvalv'ie ; R'JMPH. ihcf. L'.h. 41 ,f,s:.A,c, d. Mor:.'!-ir:-ii rf,r--\'c , J jrn.uccr.fis , qui Siilamis m>-r--' :■■ ■■: ■ ■ i ' ' / ■/.'.//■ ; IClein , cjirr.c. p.:g. 1^6 , y/v.'. ^ . ._.,:■:,:. r;-..p7. . i\./) ,■ J-; 1 ', : ,; !r.:hd.v.!':.ead.num.4fi. B.iLiriLs . - :'.:mum ejformuns, m.i^is ventru c'nereo urrcits ; GuALTIEra ... i ..,■:', •:',;■. H. Glands de wcr 'de U i;:.:::di cjpè.c & de couleur ILinchc, m:ui de !\Mjiyc& d-: v'ijUt ; u'ArGENVILLH, tûiichyl. p,!g. j('4, ut. -jo ,/ir. A. Lepas calycijormis o-ieniaUs ; EllîS , phtlof. trjrjaa. ad ann. tys^ > vol. ka hiyi , opsniilis { B A L i^r àcut'is trdnfveTfitn Jlrijtis ; MutLER l {9o!, Dan. prodr. pag. ip , num. -^026. Lepas ùntinnabulum , tejld eonica pbba , anif tranfversè Jlrialis ; VoN BORN. ind, muf. cgf. pag. 4. — cjufd. Ujlac. pag. g. FXVANNE , conchyl. lab. jp , fig. A , 1. Lcpas lïmïnnabulum Lir.rxi ; MARTINI, conchyt. 10m. 8, pag. 507 , tab. $7, fie. S28 — Sji , & lab. pS p fis- ^3^- Gmdi laut ; par les habitans de Malaca. Hurdurhall ; par les Groenlandjis. So'é-tulip ; par les Danois. Z-c tiiln , opgaandelulp ; par les Hollandois. Ly'ie ji'icbfchclU , die mcertulpe ; par les Aile-»? mands. Bell-acom ; par les Anglois. Gland de mer turban , gland de mer tulipe , la tulipe épanouie ; par les François. Description. On diflingue aifément ce Bala' niie par fon grand volume, & principalement par i'a couleur pourpre ou violette , plus ou moins foncic , & par les ftrics diverfes dont fa fu^^erficie eii ornée. Sa forme eft ce qui varie le plus , elle eft co- nique , cylindrique ou ovale , félon les individus ; fa bafe , dans les plus grands, a d.ux pouces de diamètre , fa hauteur en a autant & quelquefois davantage ; le cône eft compofe de fix valves iné- gales, articulées par lUie future écaiUeule , plus apparente qtie dans les autres efpéces , dont les bords paioiilent finement crénelés dans la cavité de la cocjulile ; la .'orme de ces valves eft conique, elles font marquées en dehors de ftries longitu- dinales élevées, dont la couleur eft plus vive & plus foncée que celle du teft ; les rayons fonc au nombre de iix , ils font enfoncés, plus étroits que la fupcrhcic des valves & de forme conique , 1-ur pointe , qui eft très-fine , va fe terminer à la bafe , ils font marqués de ftries tranfverfes très-ferriles , qui font colorées comme les ftries longitudinales des valves , mais mieux alignées qu'elle?. L>i bafe cor r. le en une feule pièce, mince comme du pcf-ic . ';.:■ e;l i;-,,i: quéc ds ftries radiées, ondulées & articulées :ivec le bas des valves: l'ouverture, qui eft gra.ide , a t^n:" coupe prefiiie triar.gulaire , fes deux faces p',Ùérici,res ii:>ijn;iit un angle aigu, ce-Uede devant eft a; que.- & fes angles font obtus. L'opercule eft tnm|i/:i,- d qu.-ire piéees triangu'aii- res articulées p.r l'v. e e J'eres \X merçuées de ftries tranfvei ies t:è, fjn'.' tes , Cjui paroiffcnî tui- lées de haut en bss ; les deux pièces tl. derrière font perpendiculaires & appliquées aux paroi; pofté- rieurs de la cavité ds la coquille; elles font ter- minées au haut par deux prolongemens conique> , dont les pointes font aiguës & divergentes ; les deux pièces antérieures font placéci dans l'ouverture, dans une fituation oblique ; leurs ftries font mieux piarquéijs Ôi phis profondes que celles d;s deu.t 1^6 B A t pièces poftcrîeures , qui paroiffent ufées par lear frottement entre les parois c!u cône. La couleur de ce Balanuc varie du rouge clair au pourpie & r.u violer ; mais dans tous les cas on reniarv]ue que les firlcs de la fuperficie font plus colorces que ic fond , à moins que la coquille n'ait refté-trop long-temps expofce au fokil, ce qui détruit ila longue (es couleurs. On trouve ce Ddlanitc grouppé fur les rochers & fur les gros coquillages , où il eft quelquefois réuni au nombre de plus de cinquante ; Linné l'indique dans lOcéan européen , Davila dans les mers des Indes , Ruaiphius fur les côtes de }'ile d-Amboine, Liftera la Jamaïque, & Muller Air les côies du Danfinnrck. M. Pcnnrint d:t aufli qu'on le trouve en Angleterre attaché à^ la carène des vailToaux qui reviennentde llnclo ; c'efl peut-être de cctie manière que cette efpèce , qui ne pareit pas naturelle aux mers d'Europe , y a été introduite & a continué de s"y multiplier. Celui que M. CliemnliZ a figuré dans la con- chvlioloi;ie de Martini , tab. 9S , fig. 831 , ne me paroit qiVune variété rema»<^uable de cette efpece, indépendamment de fon volume q;:i étoit três- confidérable ; ctt auteur dit que fa couleur étoit blanche, &quefes rayons préfentoicnt quelques ftries longitudinales au lieu des flries tranfverf^'s qu'on lui connoit ordinairement ; il ajoute que cette variété blanche avoit été péchée dans le voifinage des iles de Feroc , à la profondeur de quarante hrafles , ce qui fcmble prouver que les couleurs des coquilles dépendent beaucoup des rayons de la lumière , puifque celles qui font colorées naturellement perdent leur éclat q;iand elles croilTent à une profondeur trop confidéra- b!e , &. qu'elles font trop éloignées de fon influence. C>. Balan'ite fiiluleux. B.iUnvs fijlu'ofiis. Bshnus , t:flj tubnlofd eljrgJta (Inata , valvulis fuperne dchifcemibus , aptr'ura paiula ; NoB. Schrflen der berlinijchcn bcfjllchjjt , tom. ; , lab. y , J:g. 2. Lepas clonf,ata ; Martini , conchyl. tom. S , pas. 3, s, tab. p.9, /j.«^9. SCHROTER , journal und conchyl, tom. 4 , tal>. 2. /îir. 2, cjufd. eir.Uiliing in die conchylienh. tom. y, paç;. fi8. 'B^danus clavatiis , tcfla ehngata cLvata , ouficio dilatato /liante ; EllIS , the naturel , /ii/7. of çoc- phitcs , p.tg. ipS, tab. /;, fig. 7 ■, ^• Die langar.fgejlrcckie mcacichcl ; par les Alle- mands. Description. Celui-ci rc(Temble , par le ba- , a une fcrpule plutôt qu'à un Balaniie ; fa coquille cf^ cylindrique, tuiiulcc & longue de deux jduces fie demi ou de trois ; fa fupeiticie ei\ flriec , raboieufc & quelquefois tubcrculoe ; la partie fupérieuri: du tube préfcnic fix divifiom arron- BAL dîes , qui font fendues à la profondeur tî'iine !'*«« & demie, & quelquefois moins. Les rayons font au nombre de fix , ils font quatre îois plus éiroits que les di vidons faillantes des valves , leur forme ef^ celle d'un cône étroit renverfé , dont la pointe ceffe vers le tiers fupérieur de la longueur du tube ; leur ûirface exiérieure ef^ creulé & plus lilTe que celle de la convexité des valves. L'ou- verture efl grande & prefque du diamètre entier du tube , elle eft fermés en totalité par un opircule conique, compofé de quatre pièces ai ti- culées en croix & marquées de ftrits obliques , dont on retrouve les impreffions fur les parois intérieurs des fix valves du lube. La bafc de cette coquille eft rarement entière , elle eft prefque tou- jours terminée par un rétréciftemcnt qui , liû- vant la fuperlkie des corps folides où elle porte , eft horizontal , oblique ou irrégulier. Ce Ba'anite eft fouvent réuni en des grouppes ferrés , d'un grand volume ; quelquefois on en compte plus de foixante - dix dans un feul group;;.;, mais ils l'ont fi ferrés les uns Jans les autres , qu'on n'app.-rçoit à l'extérieur que le fommet des tubes &. les opercules. On le trouve fur les côtes de l'Océan , mais plus rarement que les autres efpcc;<. Celui que M. Pennant a figuré dans fa zoologie britannique , tome 4, tab. 37, fig. A , ^ , & que cet auteur préfumoit une variété du Bal.mite bala- noiJf , pourroit bien , à taufe de fa forme fifluleufe & de 1 evaf ment de ion ouverture , appartenir à notre efpèce ; mais cette figure eft fi peu fbignée, qui! me paroit impoffible d'en porter un jugement certain. 7. Balanite crépu. Balanus crifp.uus ; ScHROET. Balanus , te fia conict truncata, valvuUs aplct ntidis , infime muricato crifpati.t ; NOB. Lep.is 'crifpata ; SCHROETFR , einlàtitng in dit conchJienk. tom. 5 , pag. ry^f , tab. p , fig. ai, Fa\'ANNE, conchyl. tab. jç, fig. A, p. Du Ucken meeràchel ; der kraajfe lepas ; par les Allemands. Description. On doit la connoiffancc de ce B.il-'tiife précieux .i M. Schroeter , favant concliy- llologifte d'.'\llLm3?.ne, qui en a donné la defcrip- fion accompagnée d'une figure. Suivant cet auteur , il a un pouce de h.iuteur," & fon diaincire , à la bafc, eft de dix huit lignes ; fi forme repréfente un cône écrafé , & fa ciVcon- tcrcnce n'cll p.is bien régulière , puilqu'clle ap- proche de l'ovale ; fcs valves font au nombre de iix , clKs font coniqU(-s , fillonnées depuis les bords de l'ouverturo jufqu'au milieu de la co- quille ■ & arm'cs d'épines nombreiifcs , irrépu- lièrcs & crépues dt-pi;!* ce point jufqu'au bat ; la coiiV'ur des valves eft d'iuic leinie rougcàtre cés-foiblc, elles loi:t fcp.irées jiar des r.nyony enfonces, ftriés iranfvcrfilçmcnt & marquis t|o BAL lignes longitudinales bleues & blanches ; leur forme préfente des cônes renverfés , qui font beaucoup plus étroits que ceux des valves. L'ouverture e(\ ovale & tronquée, elle eft fermée par un opercule obtus qui eft conipofé de quatre pièces articulées en croix, dont les deux antérieures préfentent des firies obliques bit n tr.ar- quées. M. Schroeier ne parle pas de fa bafe ; il eft vraifemblable qu'elle rcffemble à celle du ï'.?- BAL i^r Duif.u'il dil que cette cocuille érolt attachée de même fur un morceau de bor- d.ige de navire. 8. Balanite épinei Balanus fpinofas. BaLmus, tefl.! fubcyli (jh'jJrifariarn Jpinojîs , r* NOB. Gland de mer épineux pitalcs cp.t:s font chargés d tom. I , pag. 402, nuin. çi Gland de mer épineux ; ;^,fif^. y} , I ,&• J , p. Schriften der berlimfch pas. 462 , tab. S ,h- 3 ■> SCHROETER , neve Une tah. 2, fit;. 10. Lcpas jpinofa echinaia , patu; Martini , conckyl. fis, S40 , & ejufd. ub. çp Der flachlichte lepds , pir les Allemands. Glund de mer épineux ; ric.i, valvidis inaqiuUhus aiiis trjnfvers'e Jlriaùs ; , rare , vlffîct , dont les inrs ; D i.VILA , c::tal. P , t.,ù. 6 , fis- N. Fa VANNE, co/zc/ij/. tab. en befellfch.ift. tom. ; , raïur , tom. 1 , pag. 450 , tubuiis & fpinis circumjli- tom.S , pag.jiy, t.ih. gS , , pg. S4,. die dornickte meereichel ; par les François. Description. Ce BaLmiie a une forme cylin- drique affez régulière , mais i>l'.i'; <-\\ ni<. ir.s coni- que félon les individus , il cii c >'ii[.(,{'s de £\x valves , dont la fubiîance intcrnt l'S ;ios-poreufe. Les trois antérieures, & celle de ti^rriere , ont à peu prés les mêmes proportions , les dei:x autres font trois fois plus étroites que les premières ; leur forme, qui eft conique, fe termine à l'ou- verture par f;x onglets pointus, qui font féparés l'un de l'autre par autant de petites éciiancrures ; la valve antérieure eft la plus courte , & fes deux échancrures font les plus profoiu.'es , ce qui donne à l'ouverture une fuuation légèrement oblique. La face extérieure des valves eft marquée, d'un bout à l'autre, de quelques ftrie"; longitudiiiales & de ph;- fieurs rangs tranfverfcs d'épines droites ou légère- ment frquces vers rouvcr:u:e, qui paroifTent naître des ftries ; ces épines font creufes dans l'intérieur, elles font difpofées avec aft'ez de regubrité vers le haut du teft & prefque fans o; dre vers le bas. Les ra5-ons font au nombre de fix , ils font étroits en forme de coins renverfés , enfoncés & mar- qués de ftries traiifverfes , fines & ferrées ; la bafe confifleen une plaque teftacée, orbiculaire , de peu d'épaifl'eur. L'ouverture préfente un pentagone dont les angles font inégaux , les quatre de devant font aigus , tandis que celui de derrière forme un angle droit : l'opercul* eft compofé de quatre pièces triangulaires très minces , qui font marquées de ftries tianfverfes ; les deux poftérieures font pointues au haut , & leurs ftries moins apparen- tes qu'aux dsu.x autr.s. La couleur de ce •- c ■ '0 tiie Air_ le rouge à l'extérieur , elle eft bi ;ju.;.e intérieurement & à la bafe , quelquefois elle cii toute d'un gris uâle , & inêine blanchâtre dv!;t>r3- comme dedans. Les premiers B.ilanltes de cette efpécc que ! on a vus, avoientété trouvés fur la quille d'un >:::"'..-.« danois, qui avoit relâché quelque te;:i;)-- . ■ .■ de Sainte-Hélène ; on en trouve maiorcn.. : . prefque toutes les col'eélions; mais tous .. . , j'ai été à portée de voir éioient encore i^;' :-■ . fiir des morceaux de bois gaud;onné, te ^^ui prouve que leur origine cfi la même. 9. Balanite perforé. Balanus perfor^-tus, Balar.us tc[}a femi ovata , longitudinaliler firird.t viûlacea apenuru coa;élata minima , radiis p'ifor- mibus ; NOB. Balani ineifwnlbus cjuibufdam fa'.is profundis ,ferc aqualiter in mulias partes dlvifi , quibiis angiiflior apcrtura , cclor igna%'iter rubidus jBO'SAN'Sl , recréât, pag. p2 , clajf. prima , fg, /y. — ejujd. rnuf. kirck, cLiff. prima, fig. //. Lcpas ore jngufliore , apcrtura coarflata ; M,>lRTINI, conchyl. tcm. è , p.:g. pj , tab. 98 , fg. 8;r. D:e înccreiche! mit cincr fehr cngen mundung ; par les Allemands. Description. Celui-ci forme ordinairement des grouppes très - nombreux , fa figure repré- fente la moitié d'un ovale, & fon fomm.et eii un peu courbé ; fa bafe , qui eft ovale , a quatre ou cinq lignes de longueur, fi hauteur ne paffe guère cinq o"u fix. Les fix valves, dont il eil compofé , font de grandei:r inégale , elles (ont marquées extérieurement de ft.ies longitudinales , ertre-mê- Ices d'autres plus fines cpii ont la luénie direélion; fa bafe confifte en une lame teftacée aifcz épailTe , dontla fubftancecft poreufecommecellcdes valves qu'elle foitient; elle eft irrégulièie & concave dans les coquilles, placées au milieu d'un grouppe, à caufe de la compreflion qu'elles ont éprouvé , dans tous les fens. Les rayons , qui font au nombre de fix , font aufii fins que des ftries avec qui on pourroit les confondre s'ils n'avoient une plus grande piofondeur : l'ouï erture eft rrès-petite , elle confifte en un trou de forme ovale, moitié plus petite qu'im grain de millet ; l'opercule a quatre petites pièces ftriéestranfverfalénient , dont les deux poftérieures ont le fommet pointu ; la couleur de cette coquille eft violette , celle des ftiies tire fur le blanc ; on la trouve dars la mer Médiverranée fur ia cùie de iJarbarie , on l'appori» «58 B A E aufTi quelquefois de In côte du Sénégal ; les indi- vidus que je pofledc y ont été pris , ils l'ont attachés en très- grand nombre fur la coquille du buccin kcmaflumc , dont ils recouvrent la fuper- iîcie ; il y en a fur le nombre dont les parois font applatis , d'autre^ dont la coquille approche de la forme conique, o'KUiies, enfin , dont le tcÛ a pris une courbure irrégulière , qui paroit avoir tté occafionnée par leur accroiflemçnt fucceilif, &c la compreflion qui en a réfuité, 10. Balanite crénelé. Bdlamts crtnatus. Balanus , tefia. deprcjfc-conica lav: , bafis perlferla crenata , operculo poflice hkorni ; NOB. Lcpjs cornubienjis ; ElliS , philofopb. iranfuSt. ttnn. ij^S, tr.b. 34, fig. i6. Lepjs cornubiaifis ; Pennant , brhish ^ool. tom. 4 , pjg. 73 , t"b. 37, fig. 6. Lcp.is fi(fa , feu fci£'.t f Martini , conchyliol. tom. 8 , r-'g. 306 , ub. p7, fig. 826, Du gifpaltcni und eingefchnittsne mccreichcl ; par les AlKmands. jéccrn homifch ; par les Anglois. Description. Celui-cï a la forme d'un bouton applati ; fa bafe eft orbiculaire $c d'un pouce de diamètre, fa haurcur de trois ou quatre lignes, & la coupe de fon ouverture prcfque quadran_2u- laire ; le cône eft comi)ofc de fi\ valves inégales, dont la fuperficie eft unis , & le bord inférieur cré- nelé , 6i quelquefois pliffi , quand les crencliires étant plusprofondis , pflroiflent s'étendre dnvauT tsge fur les valves : la bafe eft orbiculaire , elle porte autant de crencluras fur les bards qu'on en compte fur toute la circonférence des valves , elle eft pcuépsifTo, & fa face i"i:pér;eurc eft marquée tle flries radié-S ; les rayons font peu appareils , ils rciTimbtcnt à autnnt cle petites fentes qui dé- fignentlaféparaiion des valves ; lopcrcule, quoi que compofé de quatre pièces , n'en préfente que deux obliques à l'cxiériLur ; les doux de derrière, à caufe de leur pofuion verticale, font caciiées par le> parois poftérieurs de l'ouverture contre qui elles appuient , elles font terminées au haut par deux petites cornes un peu divergentes & plus élevé-.s que les bord^ de l'ouverture ; les deux antérieures ont des ftries obliques afTcz profondes, & les deux poftérieures des flries tranfvcrfes peu marquées. 1,'ouverture n'a , dans fon plus grand diamètre, que quatre lignes di largeur , elle préfente un carré aflu?, régulier , dont les an;;les font arron- dis. Sa couleur eft blanche quand les impureté;; , dont elle crt ordinairement falic , ont été enlevées ; on trouve ce Bdiir.iic fur les côtes de I'Amj^Ij- terrc & dans les nicri du Nord ; il s'ait.iciie , comme Ls autres cfpèccs , fur les gros coquillages ic ««imc i\if les tiges dc> fucus. bai: 7f. BalAN'ite ponciué. Bal.inus pu-a.itus. Bdlanus , lejla conka , trjnfvtrsi flnatd a!h» puncluta , radiis Iccvibus , opereulo poflice bicorni ^ NOB. Lipas tulipn minor aperlura angujliori qiijr% l-'/i; Martini, conchyl.tom. 8 , p^i^. 306 , ub. ^7 , fig. 8.7. Die kkim manulpc ; par les Allemands. Description. Sa forme cft conique, mais pem élevée, fon contour eft ovale fon grand diamètre de onze ou douze lignes & fa hauteur de cinq. Les fix valves dont il eft compofé, quoique trian- gulaires , font inégales dans leur proportion, les trois de devant font les plus larges , principale» ment celle du milieu ; les trois de denière font à peu près égales , ell;s font toutes marquées de flries tranfverfes , qui font articulées de petite» fériés de points blancs; les rayons font étroits , liflts S: en forme de coin renvcrfé ; l'ouverture cfl ovale, fon grand diamètre eft de quatre lignes &; demie. Des quatre pièces de l'opercule , les doux antérieures , qui font les plus apparentes, font marquées de ftries obliques, les deux poflé- rieurcs , dont la fituation eft perpendiculaire, fon( terminées au haut par deux pointes faikantes qui reffemb'.ent à deux petites cornes ; la couleur d« cette coquille eft brune, celle de l'opercule tire fur le violet; elle efl , fclon .^l. Chtmnitz, des raers des Indes. ji. Balanite radié, Biilanus radiatus. Biilduus 5 ufla conicalongitudinaliler fukMa ,Uncî^ vioLi:cis pifld , T,idHs lavibus ; NOB. Lcpds I/iJiiZ orient alis ex vioUcco rjdi.t!j; Mar« TINI , conehyl, tom. 8 , pjg. 31c , t,ib, gg ,Ji^. S.t2. Die vioUt gcjlrcifte ojhiidtche mcereichel ; par les Allemands. Description. M. C.hemnïrz a donné , dans U conchyliologie de Manini , une deftription très-i- fuccinte de cette efpécc, qui eft rare& ne fetrouve dans aucime colleilion de Paris. Suivant cet auttur, fa forme eft conique, fa bafe large 8c o\alc; les fix valves du cône forment des triangles iné- gaux , liont la fuperiicie eft marquée de lillons longiiuilinaux & de lignes violettes qui ont la même dircilion ; les rayons font liflls & (ans llries , leur figure eft celle d'un coin , dont la pointe eft loiunée vers l.i bafe ; l'otivcrturc cii ovale , mais un p;u comprimée en airière ; l'oper- cule a quatre pièces ftticcs iranrverlaicmeni ; les deux pofiéiieures font pointues ; la culcur de cette ctxjuille cil d'un violet ciair , celle des li^nos S\in violet loncé ; clk habite dans la mer dos grandes Iodes. I}. liALAMTtt BAL 13. BaLANITE veiruf. Bdlanus, tjfl.i deprejfa oblique lamellofo-jlnata , àpinura fubqna.iratd , operculo bivdlvi ; NOE. Lcpas flriaia ; Pennant, brliisli loolog. tom. 4 , pa^. 73 , tah. 38 , fig. 7. Lepas dentata feu jerrata ; SCHROETER , journd dcr conchyl. tom. y, pag. ^22. Ltpas veruca; SPINOLER , Jchriften der terlin[f- ckcr. gcfelfcluift , tom. I , pag. 101 , tah. ;,fig. », 2,3-, 5-. Lq\is veruca fpengleri ; MkKimi, conchyl. tom. 8, pag. 312 , lab. ç8 , fig. 834. Die wjrieneichel ; par les Allemands. Striaied acorn; par les Anglois. Description. Cette coquille n'a pas au pre- mier coiip-d'œil l'apparence à'un Balantte . on la prendroit plutôt pour une de ces concrétions polipeufes qui encroûtent la furface des coquilles ; ce n'eft qu'avec le fecours de la loupe qu'on pai'vient à la veconnoitre , & à fe faire une idée vJritJble de fon oiganifation. Elle n'a pas plus de trois lignes de diamètre à la bafe fur vie ligne d'élévation , ce qui la f.iit reffembler aflczbien àuneveirue ; fa forme, quand elle eft ifolée , eft orbiculaire. Le cône n'efi i'uf.iic individus ont trois lignes d; diamètre à la baie , & une liene & dsmie de li.i:teur près du centre. Sa coquille eft compoîje de fi,< valves égaies , qui font di- vifées fur leur longueur pint féparées par iix rayons profonds , auffi étroits qu'un fil Se égaux; la bafe confiée en une pièce trè>niince, fur les bords de laquelle les fix valves du cône font articulées ; l'ouverture eft ovale , & fon plus grand diamètre n'siï que d'une ligne , ce qui me porte à croire que li figure de M Clicmnitz , quoique d'ailleurs alTez voifine de la mienne , appariient à une efpèce difféientc. L'opercule qui b" che la cavité de la coquille eft convexe, il eft compofe de quatrt pièces réunies en croix , dont la fuperficie eft garnie de ftri s tranfverfts qu'on ne peut diftinguer qu'à la loupe : la cou- leur de ce te coquille eft blanthe. Celles que je polTède font attachées fur les vaU'es d'une moule de la côte d'Afrique , d'où elles ont été apportées par M. l'abbe Poiret , botanille tiès-zélé, qui a tien voulu s'en priver en ma faveur. 11^1. Balanite des gorgones. B.iUnu; ga'tatus. Bdliinus , teflj o' Uqiiata conica , bajî fuhtnfundi- huliformi jupemc ma-çlnata, apcriwa ljter,ili ;t4oB. Lepas caiccolus; Fallas, {ooph. pap. ipS. Lep.i.( çaltjta , SCHKOETER , anlatuiig in die tcnchylicn, lom. J,piig. yS , tiib. ç ,J;g. 10, ,t, b. , Du fcepocke ; par les Allemands. Description. On trouve ordinairemenf cette coquille aitachéc fur les tiges d^s coigoncs & celle de» anatifes qu'on pêche , comme on fait , i une alTez grande profondeur dans la mer, & jamais aillciir . Sa lornic cft ttès-hizaire , elle paroît compofée de deux cônes obliques , dont les bafcs fcroicnt C'écs l'une furl'auirc; je ne fais troj) comment ne lui a trouvé la forme d'un calque , ni BAL M. Schroeter celle d'un fabot ; fa bafc, qni eff peu régulière dans fon >.oniour , fe te. mine en de(^»)us par ifn prolongement conique , dont la pointe tft placée fur un des côtés . qui eA le point par on ell; fe tixefur les figts des gorgones , clU a pour ceite raiion un peu li tonne d'un entonnoir , & fes parois font garnis à l'extérieur de llrles élevées qui (ont les fiices de Ion accroilTe'ment fucc flif: les boids de ceite ba(c (orment une carène tiès- aigiè, dans la partie, qui s'articule avec les Iix valves fiipérieines du tert qui eft accompaçnce d.ffiis & deflous d'un apivlatiflemcnt remarquable. Lei valves qu'elle foutient font inégales ; les trois iintérieures , qui font les plus grandes , ont une pofnion oblique relativement aux trois autres; celles-ci (ont perpendiculaires u p'ès de la moitié plus coiines qu les pnmières : l'ou- verture efi irré^iilière comme le rtftc de la co- quille , ellei.fl fiiuèe en arriére, prccilémcnt au- dct(u<. du pédicule de la ba(e. Son opeicile tft de quatre jiièces (Irièts ob.iquemeni , on ne \oit des deux |io(lérieutes que la pointe; la couleur de cette coquille tire fur le violet , celle ce la bafe (ur le cendré. M. Pallas eft le premier qui ait fait meniion de ce Balanite , il L dvCniivrit lur leS i.ges de la ço'çor.e ii,bcrcuUuJe , qu'on pèche dans la mer Méditerranée ; M. Schroeter rtb(èiva quelque temps après fur les tiges de la forgane évtnuil qui croit dans la mer des grandes Indes ceux tiue j'ai vus ètoient en par ie enveloppés dans la ("i.bibnce I cornée de la goroone rili:uLiri & de Wirrpjit cynrcs rrarin , qui font l'un & l'autre de fOccan afiatlqi'C. 17. Balanite écailleiix. B''''i':it-> jtji.amojus. Bal.inus , t:fi.i conica , cellulofa , tMKS fquamh chhnç^isaàp'cljti vef:iU!,aptrluta jubretunda Cuarflau; NOB. SeB* , lh(f. lom, 4 , t.:b. ç^, abfijiie n° fupt-nt aJ fm(lr.:m. Le/js jifinlofa conicj ; Philosoph. ranjdci. vol. fO , iinn. i^j8 , pjz. 8j2. Ijb. J4 , fif. II. Lipas crujjlur 6- lululojj ; SCHROLTER , j^'urrijl dcr conchyl. ivm. 4, pitg. ^62. Un. C , tjb. 3 , I f. f. La pcjii de loche ; FavaNNE, concl.yl. uni. j , t.û'. S9 , //>. .4 , 7. Du di.iv/iloiherie und porofe metreichel ; par les Allemands. Description. Ce B.il.inite forme im cône ré- puliLT , dont la ba("c a près de deux fois auiani de diamètre que la coquille a de hauteur; tonc fa fupetticie eft couverte d'txcroiflanccs linéaires longitudinales , qui l'ont rappi otites alictna- livement à côté les unes des autres c(>mnic de vraies écailles , & font aufli peu laillantis. Les parois du côi c font (ormes, comme dans les autres efpèccs, d« fu valves, qui font fi bien jointes Hc BAL fi étroitement articulées tntr'tlles, qu'il ne pcroit, à l'extérieur , p.i;. la moindre trace de leur )ii;ic- tion , & par coiiléquent aucun veftige de rayons. L'épairteur de ces valve? ell irés confid-tabte , elle égale à la bafe la moitié du ciametie infé- rieur de la coquille ; leur lubftance eft très-cellu- leufc, elle p roit formée en lotaiiiè de tubes irès- ferrés Si. adoffes les uns concre les autres ; l'ouverture de la coquille e(l petite relativement à fa grandeur ; fa forme eft ovale & Ion dijuiètie de deux lignes & demis ; je ne .onnois ni la fo me de lopercule ni celle de la bafe ; tous les indi- vidus q;ie fai vu> avoient perdu l'un & l'aiirre , & les auiturs n'en ont tait aticune mention. M. Chemni'z dit que ce Balumte fe trouve fur la côte de Tranquebar. 18. Balanite diadème. Bdlanus diadcma. Bal. mus, te, lu fiihcylinJ'ic.i , valvulh long,iludl- ra'.iler JuLans, cojlis dt\ii(fatis , radiis trjnjvcji fir. Mis ;NoB. Balunus ba'œna cu'id.im ocean'i fepîentr-onalis nd- hcrc^s i . ISTER , jyn-.ff. t.ih. 445 , Z?';'. 2^5'. Qjana jpccies e.hini plant ; RuMPHIUS , thef. ut. ,4, fig.H. B^Unus polylopos balxnarU.q"i^x pl:r'ibus tunk'is teflaceis conJlru^usvidelur;KLEiy, ojlrac. p.ig. lyô , num. 4^0, lab. 12 . fîg. p8. Balanus compreffus , in pa'-le antcriore convexiis , uhi jex ordines j}r:ari:ni in bafi latores apïcem verfiis ad ai'^ulum uniù incurvantur , fi"!.-. ,• GUALTIERI , ind . ra.:. & tab. 106 fif. p. Pi\ii:u'us ceti ; PhilOSOPH. tranfatl. ann. lysS, yol.jo,pag. iSs, lab. 34, fi'.', y. L^p.is di Lie lia, tcfla fuh'Olunda , f x lobatj ful- Cdla fixa ; LiNN. [yf!. nat. pag. noS , num. ij. — ejufd.mant:ga,pa.. ^44. Sfba , thtj. tom, 5, tab. p4 , abjque n° infra mytilum. Stiit. MULLER , voîlfland Unneifches natur Jyjh tom. 6 , tab. 10 , fig. 6. B.^hniis polythalamius ; VaLSCH , naturjcfch. tom 8 , pag 14P, tab. 4 , fig A , B , C. Balanuf hemilpharicus Jex lobants balance; D'A- COSTA , british conchol. pag. 2gifies trançc is. La forme de cette coqiiile n'eli pi plu' C( nf- tantc que celle des auueS Batanites , t;:r ô i llis eft cylindriqi;c & fa ia!e eft éi^tgie , lan.i't elle j eft convexe ou comprimée Si. f;: b..(e tft étr.mg'ée, ' d autrefois elle eft j>vale , atrondie & même an^ j guleufe ; en général el'e a plu de largeur que de I hauteur; elle eft compofét de fu valves ii. égales, qui tonnent à l'extérieur douze compartinitrM ' différens par la foi me comm, par la largeur j j fix de ces compartimcns , qui font en relief , ont : une foi me plus ou moins conique, ils font com- pofes de quatre , cinq ou fix côtos arrondies , K ng tudin..les , dont la fupertici. efl marquée de t ftriès tiès fines , 6é d'autres tranfveres , mo.ns feirces que les premières & plus (milanies , qui paroiffent tuilé.s du haut en bas ; th cun d'eux eft t.-rminé prés de l'ouverture par trois (^ntcS ■ longitudinales , dans lefiuellts on appc ç it une ■ fiibr.ance noirâtre, dure comme di cuit , qui eti ' tapille les cavités. 11 eft vraiftmbicblc qi.tr ces (entes ne paro fient que fit le coqi ilJes d< lu le I haut a été entamé , îk qu'on ne les appercevioit I pas fur celles qui n'..uroient éprouvé aucun (rot- i ttment. Les frx autres ci mpar.inieus lont • e que i nous avons nomme. Haiis nos defeiptions , les, ! rayons , iU font m>^ins Urg s que les piemieis, 6. d'une foi me conique renveilte ; leur furtace , i quoique lifte, eft maïqiiee rie ftries iran; RUMfll. ikcf. tiib.4, fig. k. B,i!anus comprejfiis Mbus fix fijfuris juhaïus ; Tvnv. gJlvp/iyl. lab. p, fis. p. Ba'jnu! compreffui m,tjor fbiiiarie cortlcitus teJJt:- din'is ma-ina adhetens ; PlanCUs , de conch. minus noiis , p.tg. ip , cap. aj , tah. f , fig. 2, j. Ajlro hpas feu mdului icfljceus ednvcxo plartus , Vtrlujliitr /Lb figwa fleUa pateni , pediculiis tijlu- dinj'iui ; Klein, ofl'.ic. p.i«. ly^ , tah. 12, fi^'. çp. Bi!j'us co-prtfjiK fuhrviunJui mil'.nns ,'^ pturcs ihjLmoi ffo mus fHbjlbidt:s ; GuALTIERt , inJ. p.iÇ. & fa'-. ,06 , fig. A/^iV, O. talLmo d.l .idr.iiico ; GiNANNi , optrc poûfi. lom.2,p.,p. .,, , ,.!,, ;o, /;,,'. ,7;. rerruca upuj.rjr.,,; E1.LIS , philcfiph. tratifaff. .vol. jo , jni). ijjfi y i.ib. J4 , fitr_ ,j Knorr , vtrgilugtn d. la co- quille vers le parois extérieur , dont l'épalireiir diminue .'l mefure qu'elles en lont plus près; les parois de ces lames font ftiiS fur les deux faces & finement crénelés fur le bord inférieur, qui fert d'attache à l.i membrane du fond. On trouve ce B.iljniic fortement attaché fiti^ la c.-irapaie des lortiies de mtfr; ils font ordinai- incrlt (itiiés fur l.i panie I.1 plus convexe, oîi les nageoires de l'.tnlmal no peuvent atteindre; 01I hc B A L Ta inmais rencontré ailleurs ; mais ce qu'il y a de trésfingiilier , c'eft que Ton trouve ce PjLin'ne fur des elpèces (lift'érentes de tortues & dans des mers très-éloignées, Planciis, Linné & Girvanni difent qu'on le rencontre communément fur le dos des tortues de la Méditerranée ; Petiver, fur celles de l'île de l'AfcenCion, & Rumphius , 'ur les tortues des côtes méridionales de file d'Amboine dans l'Océan afiatique. Celui qui a été décrit par M. Bock, dans le douzième volume ài-natur forfclisr, diffère un pet! du précédent, en ce que les bords de (ix rayons portent à l'eStérieur des crenelures fur toute leur longueur ; celui de Linné & du baron de Born en diôéreroit bien davantage , fi , comme ces auteurs l'ont avancé , fon opercule étoit divifé en fix par- ties ; ce fait étant bien conftaté , cette efpéce feroit différente de la nôtre & devroit en être féparée , mais jufqii 'alors j'ai cru devoir ne la conîirlérer que comme une fimple variété ; la coquille de ces B A L t75 deux derniers Balanlus s'attachant Hi la ni>./ue manière fur la cuiraffe des tortues. BARILLET. ( grand ) ( Vcyci Bulyme Ba- rillet. ) BARILLET. ( petit )( Fc^f^ Bulyme Mous* SERON-. ) BARNET. ( Voyci Buccin occulé. ) BATEAU. ( /'c^v^ Patelle Bathavî.) BECASSE ÉPINEUSE. ( Voyc^ Pourph» ÉPINEUSE. ) BEC DE PERROQUET. ( Voye^ Térébra*' TULE BEC DE PERROQUET. ) BENITIER. ( grand) ( n^^ç Came géante.) BEMTIER. ( petit) {J^oy. Peigne Bénitier.) «74 Suite à rlntroduâlon de l'HlJîoire Naturelle des Ven. BEROÉ. ; MULLER , \ool. dan. prodr. pu Gr.yRE DFS Vers mollusques , quia your caraclcrc. Un corps libre f ovale, ou rond ^gélatineux . garni ejctéricurc- ment de cotes ciliées , longitudinales , régulièrement efpacces , Une ouverture ronde à la baje. ESPECES. 1. BuR. ovale. Corps ovale , tranfparent , neuf côtes point colorées , point de tentacules. 2. Bi R. globuleux. Corps globuleux, huit cotes noirâtres, deux tentacules ciliés beaucoup plus longs que le corps. 3. Ber. hexagone. Corps oblong , fix côtes anguleufes , deux tentacules ciliés & branchus , plus courts que le corps. B E R OBSERVATIONS GENERALES. Ces vers ont de (grands rapports avt; les iiittluiès par leur ma- niére de vivre, par la fiiiiation de la boDche, U- peu de c infinance de leur corps, & par la vie va.Jibond: qu'ils mè.icnt fur la (ace d^s eaux; Liniii, r',.n. fi di\ljine édition du Jyj}. nalwa. lus r.iMii' à te i,'nre qui contient d-:s êtres très diff-rcn-, , ijijis ([IV. conviennent entr'eux par 1; plui)art des cai u'flères q'J^- nous venons d"expo(cr, & daïis qui la qualité phorphorique rende a un deg'é plu ou moins devcU.ppc. Cependant le genre des tnédules, tel quel inné l'avoit pr<)j0.e en prem er lieu , étant un des moins parfaits de tout l'or'lre des molluf ]ue<; , p.iroilTant niéiiie former p u:ô[ i lui feul une famille nom- breufe d'êtres « ivci fi'iés entr'eux par la fiiuation , le noinb:e & la proporti^-n des organes les plui imp!)riaus, qu'un g nre feul , d'après l'idée qu'on a des aurres , cet auteur en fépara dans la fuite l'efpèce, n" i & 2, qu'il plaça dans l'ordre de> vers zoophi'es fous le nom gén^nique de I'ûIvqx , en I s réunill.int avec d^ux vers infufoires, à caufe du mouvement de rotatiim qu'il reconnut erre commun a ces vers , quoique d';iiileins très-diffe* rens. En approuvant la divifion quL- Lini é a faite de ces d.ux genres, je ne puis approuver de même ni la réunion qu'il fi: , ni la pl.:ce qu'il donna à ce genre dans l'ortire des verv zcophiies entre le lanis 6i /j furie ; il efl vifibie que ce genre appartient à l'ordie des vers ni .l'iii^jnes , & que Miil'er a été très- fondé à l'y réiablir a côté des médufes dont il très-diftini;! , iiuiis avec qui il a toujour, des rapports plus direds î,u'avcc tout autre. Le corps des médufes eft ordinaireinent orbi- culaire & peu connexe par-ded'iis , la bouche eft (mu'.s au ceiMre de la face inférieure, ^ de cirres plus ou miins nombreuies garniiTcni les bords de Cft'e mêine ur ace, ks vers de ce geme flottent fur la (iiriace de l'eiu . & s'y foutieniicnt par un léger mouvement dj flufîuation (|u'i!s impriment aux bodi de leur ma:lé , 6c leur centie efl garni e tentacules , qui fvrvent vroifeniblablement à leur nutrition. Les Bi'oés ont au contraire te corps globuleux ou along.-, t rminé au bas p.ir une ou.ertu:e, ducenir.-de laquelle il fort deux tentacules finiples dans ui e fpèce , divifés dans une autre , & qui manquent d-ins le Beroé uv-i/c ; lis na;.;enr par un niixjv .ment de rotation tré<-rapide, qu'ils impri- ment à leur corps a 1 moyen de cirres t es courts , mus nom'-re x dont les côtes longitudinales de leur fuoeifi-.ie f >nt garnies , ces cirres doivent être bien difitngués des tentacules, en ce que l'anima! n'a pis la fa:u'té de les retirer en totalité dans l'inténeur du corps ils paroiffen' deCinés uniipie- ment à taciliter fa roiaiion en agiffan' fur l'eni environnante cimme autant de petite, nageoires , ce qu'on conçoit qu'ils peuvent faire malgré leur B E R 17? peu de folîdité , à cauie de leur peu de longu ur & de leur nonibie Les Beroés font fous phofphoriqiies , ils brillent pendant la nuit comme autant de lumières , &C leur clarté cil d'autant plus vive, que leur mou-' vemjnt efl j'ius rapide ; les tcniicules jouiffenc de cetie qualité a un degré pU'o émineuf que la fiipcrficij du corps ; l'I-aimcur gélatincufe dont leur cavité cil rempli;, mélce 3\-ec \'e^a de mer , la lui cominiiriqi.e , & une pietive qu'elle ne la tient que des part.euus Ifininei.f'éS des vers, c'ed qu'elle la perd en totalité quand elle a été filiiéc a travers un papier gris. Quoiqu'on ne connoilTe cuie trois efpoces de ce genre , elles font fi nonibicule? , & vivent d.mi (les mers il différentes, que l'on peut foupçonner* qu'elles font peu fenùLIesà l'cfiet du changemenc des températures ; il eft vraifcmblable , aitendu leur grande multiplication , c|iie les Bcivcs fervent d'aliment à un grand nombre d'animaux mariiis;il partit même que ce qtie M. de Pages a dit d'un mollufque, ou'on croit fervir de nourriture h ht haleine dans l'Océan feptentrJo:ia! , ne peut appar- tenir (|u'd qi;el(|ue el|)èce de ce gerrc fuii n'a p is etsi d criie , ou peut-être au Bcxjc cvu.^; vcmci Lj propres terines e cet exc.:ilent vo\ ;;g.ur : u Cer- 11 tain, s gens prétendent que l.i hilcine avale d;s » polype^ de ia groifeur d'une fève ; l'on in'af- » fura qu'elle fe nouriilToit dune petite caniofitc que l'on m'apporta, elle éiuit de la giolleuf 1) i\\\n œut', à peu pi es de la forme d'en msloti, i> t< de . fibiesdans fa long'ieur qui en lelTerroienE II la fui face , lui donnoient la forme de, côies de » cetruit; certaines fibres rouges répandues dans 11 toute la carnofiic lui donnoient un coulcui- » rouscâire, le refle ne me parut être qu'une » mat ère vifquei;fe. " Il eff ceitain que cet anim:,! cfl un BtT./t' , qui vit au foixante- dix • iiuiticir.e degré de latitude nord, tandis que d'ai.ties ei'pèceS du même genre vivent fous l'equat.i.r. On ne connoît pas préeif.!ment la manière dont les Bcroéi fe multiplient , mais on en iiouvc dans la mer de tié^ petits qui, de même que les mé- dufes , acquièrent leur d-veloppement Ci inpieE dans un temps fort couit ; il etl très - dilHcile de les confervcr dans les coUeflions d'hiiloire nature le à caufe de leur peu de confilîance , 6i de les préfer\er de la putréf.fliou , à caufe de la grande quanti é trenu qu'ils contien- nent , qui ffoiblit confidérabliinent la liqueur ; il taudroit , pour \ réuffir , av(">ir l'attention de les laiffer dégorger leur eau dins l'ef^ri: de vin , & d'en cbanger une ou diiif fo s . jufqi 'à ce que Is pcie-liqueur fe foutiennc au même de^ré. 1 Beroé ovale, Beroj ov.!tus. B('<'e ovjtus , peUucîJus , cofl's novem cUUi'ij concoljr.tui , isntacuiis nullis ; Nos, .116 B E R Berce , Brot^N , hifi. oj Jjrruï^. pag. j$4 , tjh. 4j , fi^. 2. AlARTtNS, fphsb. ub. p. fig. h. J'bIvox Berne , ovdtus ,ingulis cU'iath r.ovem ; hltiS. fyjl. lit. p^g. 1324 1 num. 1. I:lcdi:Jii B:roc ; cjiijti./yf}. n.it cdh, 10 , pag. 660. Medufa qua Beroe ov.itj , novcm c'ojlij unuijjî- tn'is f.bris cbfilis injlruffa vocari poffct ; Baster , Oj'vfc. fubf. pag. (2^ , tcib. 1^ , fig. s- Meduja Bcroe , albens ; FOKSKH. defcript. anîm. yjg. m , num. 2p , ii. B^roc Ir.fur.J'dulum , (n'a:us , coflis cUid'.h novem ; MULLER ,' \ooL D.tn. prodr. pag. 232 , num. 2S16. Jkpiaju'J'jk; par les Giosnlandois. Description. Le corps de ce ver cft ovale, i'une groficur qui varie fui vaut les mers où on le irouve ; ceux que Bafter obierva fur les rivages de la Hoilandc, èxà.m de la groiTeur d une châtaigne, ceux que Forskhael vit au détroit dcGibtaltar 6c dans la nier Rouge, étoient beaucoup plus pe:iti ; fa lorme eft un p,;u comprimée par-t!e(îiis, l'ouver- liiic ell placée à l'autre bout j &. l'animal peut en tliniiniier le diamètre parla contraéiion des bores. Il eft divifé extérieurement en neuf parties éj;alei, ■jjar autant de côtes élevées, qui panent du centre & vont fe terminer verticalement ::ux bords de l'ouverture ; ces côtes font garnies d'une infinité de petites fibres femblables à des poils , dont la couleur eft la inéine que celle du refte du corps , fa iranfparcnce eft telle que Ion diftingue à tra- vers fon épaifTeur deux intcflins dans une fttuation légèrement oblique, dont l'une paroit terminée par une grande ouverture à fon extrémité fupérieure; la couleur de cet animal eft d'un blanc cendré & ir.-.nfparcnt , celle des vifcères intérieurs tire fur le Lrun. Celui dont Browne a donné la figure & la defcription eft du voifinage de la Jamsi-ius ; il r.e (enible d-fférer de celui-ci que par le nombre des côtes extérieures qui n'eft que de huit , il con- vient d'ailleurs avec lui par tout le refte. Celui de l'Océin paroit , félon Cafter , fur les côtes de la H.iUande d.ms le courant du mois d'avril, Forskhael prétend que ceux de la mer Rouge avoient fi peu de conliftance , qu'il ne lui fut pas jJOiTible de s'en procurer derniers , taat leur mol- lefle étoit grande ; cette variété lui effroi: un phénomène très -extraordinaire, qui n'a pas été encore obfervé fur celle des mets Européennes ; i! appercevoit fur tous les individus une couleur icarlatc vive comme du feu , qui fe déplaçoit dans l'intérieur du corps en paftani fiicccfiivement d'une des extrémités à l'autre. Si ou expofe ce \er au foleil , quoique dnns un vafe rempli d'eau de nier, U meurt dan, li«;lant, ci fon corps coule au fond. ' a. Beboé globuleux. Beroe ptleui ; Mullkr. lu w t:!oivfu< , r..,?;. cP.j furcef:ennbui , lenLualh dujb^: '.:',:aUi C'jrpo:t lii.igiv:iLus ; Nofl^ B E R Vo'.vox h'icauddtus , oflagonus , ttniaculh duehtH elongjlis ; LlSH.fyJ}. nat. pag. ij2j, num. 2. B.roe corpore ofl.igono , tenujiùis Ijngijjlmis i Gronov. afl. hdvet. lom. j , pag. j6. AU du/a: Bcioes aiwa fpecies ; B ASTER, opufc. fu'tjcj.pag, ,24, t,,l: 14, fig. 6, 7. Meduja Beroe, deiifa ; FoasKH. defcript. ar.im. pag. m , num. ap, g. Beroe p'dcus , gUbofus cojTss oSlo . cirrifque duoius cihatis ; MuLLER , ç.'û/. Dan. prodr. pi", 2^3, num. 28,7. Ixpiarjurfik ; par les Groenlandois. Description. Cette efpice eft ronde £: de la groflcur d'une noifctte , quelquefois nûme elle eft plus petite ; elle ne porte fu: fa convexité que huit côici élevées , qui , la rendant en quelque manière tflogone , vont fe ii.rmi.ncr c^mmc dans l'efpèce précédente aux bords de l'ouverture intérieure; ces côtes tirent fur le tioirâtre ; lelon le docteur ForUchael, elles font garnies de fibrilles trêicourtes & très-fines , qui font peirdant la vie de ranimai dans une agitation continuelle; l'ou- verture placée au bas l.Tifte partir de fon centre ûcwx tentacules rouges , ciliés, & quatre ou cinq lois plus longs que le corps, que l'animal retire ou alonge avec une étonnante rapidité. Quand l'animal eft mort , les deux tentacules font con- traires , &. il n'en fort par l'ouverture que la lon- gueur de quelques lignes. On trouve ce ver dans la mer Méditerranée & dans l'océan Athlantique ; Forskhael dit qu'il pa- roit rempli en totalité d'une humeur gélatineufe aftez - priiiTe, qu'il eft phofphorique, & qu'il répand une grande clarté pendant la nuit. 3. Bercé hexagone. Beroe hexagonus. Beroe oblongus , coftit fex angulalus , interftkiis plùafii, tcntaaJis duobus c'uiaiis ramafis , corport hrevioribus ; NoB. Description. Cette efpèce, qiu n'a pas été en- core décrite, eft remarquable jiar fa foi me, par fon volume , & fiirtout par le vif éclat pbo phcH rique dent elle hiillc pendant la nuit. Son coips a quatre pouces de longueur , trois pouces & demi de circonférence , & fes dei'x bouts font arrondis. î'.i fuperfieic tft marquée de fix nngie« loi!giik:dinaux , qui lui donnent une loimc l;exa- gon." ; les intervalles des angles font peu conve- xes Ik. remplis de petites rides ou de plis longitudi- iiaux peu profonds. Les côtes ciUécs font placées fur la crête des angles, elles ont une ligne delaigcur, & s'éiendeni depuis le )>oint le plus élevé du corps jufqu'iiux bords de l'ouverture placée .'i labafe, où elles femblcnt finir tn lé npiant daDS rinicrieir. Le (li.imèire de rouveriureeftd'eiu iion ftpt lignes, e!lceft ti •,^-, & on y appet»,!);! p^r intervalles (jucl^uc» uijilUcï femblables ù des cils qui ne font vr;ùrcmbl3blcint.r)t B E R -Vraiiemblablement que la contiiuiauon 5c ceux des côtes. Les tentaciile* foin au noiiibre de deux , îls fortent, comme dans le Bcroc gl; paroir tron- qué du côté de la icte , il cft vei«é de bleu fur tonte fa fuperficie ; l'eftomac eft bleu , fitué à la b.ife du corps & quelquefois en\ironné d'un cercle formé de rayons d'un bleu plus pâle ; la bouche eft fituée à l'exiréinité «ntéfieure , fon ©uvertiire eft moindre qu'une lentille , celle de l'anus eft encore plus petite. La queue confrfte en deux poils roides , écartés , longs de fix lignes , entre lefqiiels il y a un peu plus haut deux piquans courts & longitudinaux ; deux autres funt fiiués poftericurcmcnt iur les côtés du dos, la dernière paire eft à la bafe de l'anus; nuand !<' corps de ce ver eft cntlé , on appcrçoit diflinâcment fon ouverture qui jiaioit uiangulaiic. Son mouvcnicnt confifte dans la contraflion du ventricule, pendant laquelle l'eau étant rejciéeavec violence , elle facilite fon déplacement à caufe de 1.1 réfiftance qu'elle éprouve de l'eau envi- ronnante. Ces vers s'unifTcnt cntr'eux par les côtés du corps en formant une double chaîne, ils font quel- qucl'ois alignés par paires, & d'autres foisalteina- livcment , de inanièrc que le corps d'im (cul porte fur deux à l.i l'i>is , la partie Mipérieurc du co'p» étant attachée fur la moitié inférieure de celui qui cft au-dcffus il fa droitCi & la moitié iotéricuic B I P fur li haut de c .-lui qui v.en; après, toii;oiirs du même côte ; ils !-'uniirent aiifli de manière que le ventre de l'un s'att;ichs au dos de l'aiitre , mais ceci arrive plus r;.Tcment ; fi on tirec^ite cliaine hors de l'eau , l'adliércnce des vers Lcd'c, & chacun gagne où il peut, Korskol dit que cette efpèce eft fi commune fur les cùîlS de File de Majorque , qu-- l'on ne peur jeter les filets à la mer fans qu'ils n'en ibient à i'iiiiiant couverts. 4. BiPMORE armée. Èipfiura mncronata ; FoRSK, Biphora , ohlon^o ovaiu poflice acuminata , hya- lina , mucrom ad (ronum dextro, ad anum Jln:(lro. Salpj mucronata , ore lateraîi , mucwne hyalino , interno ad fromcm dextro , dd anum finifiio , nucleo cctruUs «blon^o ; FoRSK. deftript, antm. pag. 114 , num, ^j. Salva mucronata ; e'jufd, icon. pag. 12 , tah. ji^ , t':tt. D. Description. Celle-ci a la forme d'un ovale ©blong , arrondi en avant &L pointu à l'extrémité •ppofée, fa longueur eft de huit lignes; le ventre eft légèrement applati & le dos coiivixe , il eft traiîfpare:u & marqué do quelques veinule, bleues ; l'eftomac a une forme cbiongue, il eft bleu , mais il prèfentc une teinte jaune fur le devant vers le milieu du corps ; le ventre eft marqué depuis reftomac jufqu'à l'ouverture de la bouche par une ligne bleue oblique, qui ne paroit formée que par la réu lion de petites veinules ; cette ligne envi- ronne l'ouverture de la bouche en y formant us anneau peiitagene , elle fe termine en delTus par une ligne droite , qui finit vers le milieu du dos. La bouche eft petite & fendue tranfverfale- nient , elle eft fituée un peu au-de/fous du bout antérieur ; enfin , on apperçoit fur le de ant du corps quelques bandes tranfverfes très-peu mar- quées. Les piquans font plongés dans l'épaiffeur des tégumens ; fi on regarde en face un de ces vers la tète en haut , de manière qu'il vous préfente le ventre , on en apperçoit un fitué à la droite de la bouche de r..nimal , & le fécond au bas du corps à la gauche de l'anus. Ces vers, en s'attachart les uns aux autres , for- ment des fériés longitudinales qui femblentcom- pofées au premier coup-d'œd par la réunion d'autant de petites bmes , ils fe féparent dès qu'on les tiie hors de l'eau , fi on veut les conferver , il faut les plonger tour de fuise dans de l'efpritde- vin très- fort , & le lenouvellcr avec orécaution , à caufc de leur grande délicatefTe. On le^ trouve ordir.airement attachés aux filets des pêcheurs, près de l'ile d'Yvice dans la Méditerranée. Ç. BiPHORE ponfiuée. Biphora punBaia i FORSK. BIP i8ï Biphor.1 , oblonra , dor(o ruhro ftinSl.: ucrorato , ano porrtRo ; NOB. S.ilpa punElata. , ore fuhitrminali , dorfo nib'-o punflato , pane mucronato , ano porrc^J ; FORSK, dejcript. anim. pag. 114, niiw. J4. S.ilpa punildta ; ejufd, icon. pag. 11 , tah. j/ , Utt. C. Description. Son corps eft tranfparent, il a un pi-uce & demi de longi/eur, & la groifeur du duigt ; la bouche eft fiiuee un peu au-delTi;s du bout antérieur; elle eft fendue traniverfalement, & la partie qui répond à la lèvre fupérieure eft comme tronquée par-deffus. Le dos eft parf mé de petites taches incarnates éioilées, qui font formées par la réunion de très-petits points de la même couleur, qu on ne peut diftinguer fans le fccours du niicrofcope, ilelî convexe & terminé en arrière par une pointe gélatineulè qui relTemble à un piquant; l'eftomac eft placé entre cette pointe & l'anus, fa couleur eft celle de l'ochre. Le ventre eft marqué de quelques bandes peu prononcées, l'anu, qui le teimine en arriére eft plus alongé djns cette efpèce que dans les précédentes, & le diam.ètre de fon ouverture furpaife deux fois fa longueur; 1 inteftin a la même direfîion qi}e dans la Biphore gcante. Il eft marqué de même par des flries tranfverfes , & fa groffeur eft celle d'un fil. On trouve rarement cette efpèce dans la mer Méditerranée ; elle eft plus abondante dans l'Océtin fur les côtes de l'Efpagne. 6. Biphore confédérée. Biphora confaderata ; FOR?K. Bifhoru , fuhtet'ago'ta hyalina , dorfo gibbofo , utrinque fpina acuta ; NOB. Sulpa confixdcraia , ce urminali , dorfo gibbofo , FoRSK. dcjtnpt. anim. pag. iif ,n'.'m. ;j-. Salpa conjœderata; ejujd. icon. pag. ii,tab.-}6j Utt. A, num. I, 2, a. Description'. Son corps eft mou, tranfparent, & prerque quadrangulaiTe; il eft long d'un pouce, i: de la groftèur du petit doigt ; la partie inférieure du dos qui entoure l'eftomac, a plus de roidcur & plus de confiftance que le refte du corps , elle le débord fur l.s côtés; elle p'éfeiite un angle dans le milieu, & un autre de chaque côté du ventre , qui lui donnent une ferme triangulaite ; cette partie eft concave en dcftbus, & paroît irt-nqués fur le devant dans quelques individus. On voit dans le (lii<: grand nombre une épine peu faillante , ob.'ufe près de chaque angle latéral qui manque' entièrement aux autres; le dos forme une B jffe roide, prefqiie cilleufe près de l'eftomac , qui efl accompagnée de chaque côté d'i-ue petite épine aiguë &. fai'lante ; il y en a devx amres p!u3 grandes, plus roid-S ou à leur place deux petite* gibboûtés, fituées en ayant, une de cluqus cêié it82 BIP Be l'extrémité antiricnre prés de l'ouverture de la bouclie, & vers le milieu du dos deux petits tubercules droits & roides. L'eftomac nuchus a une forine ovoïde , il eft plus petit qu'une lentille , & fa ip> : 1« p:irile qui départe la hauteur de la bouche eft Uiarquéc de deux petits tc»clc» cnlunccs , q"0 BIS yotskol croyoit pouvoir être les yeux; ces deux cercles , quelle que foit leur nature , font affez bien marqués, & ils le deviennent encore davan- tage après que l'animal a refté quelque temps dans -l'eiprit-de- vin. L'arrus eil un peu éloigné du bout de la queue, il a à fa droite une petite dent, dont l'uirige n'eft pas connu , deux lignes plus haut qi:e l'on ouverture on apperçoit l'ellomac qui eft brun & de forme globuleufe. L'intefiin contenu dans l'intérieur tje préfente point de différence remarquable de celui des autres efpèccs. Celle-ci eft en généra! d'une confiflance plus folide, & d'un tiîîu plus ferme que les autres , aulfi Forskol ob- ferve qu'elle conferve très-bien fa forme dsns l'efprit- de- vin ; un individu qu'il delféclia en rempli Jant fa cavité de mercure, l'avoir auffi très- bien gardée , & il la couferva même après que le mercure fut évacué. Ces vers fe grouppent en- femb'e, en s'attachant les uns aux autres par une moitié du dos , de manière que certe moitié porte à la fois fur le bas de celui qui eQ placé dcrrièie & aii-deiToiis, & fur la moitié fupérieiirede celui qui fuit au de(rus;de cette façon, toutes 'es boucbcs font libres & fituées au dehors de la chûnc ; c'ell ce qui leur fit donner par Forskol le nom de Polycraiiques, pour nom trivial. On en trouve , fuivant lui , des cordons de plufieurs aunes ds longueur qui imitent dans l'eau le mouvement des ferpens, dont chaqueanimalen afpirant &: rejetant fucceirivement l'eau de la mer , entretient de toutes les facultés le mouvement , d'où réfulte celui de la petite république. Il découvrit cette efpèce hors le détroit de Gibraltar. BISTOURNÉE. {Foyei Arche bistournée.) BITOU. ( royci POKCtLAINE Pou. ) BIVALVES ou COQUILLES BIVALVES; on nomme ainfi toutes les coquilles qui font com- pofées de deux pièces ou de deux battans à peu près égaux &. jr.ints enfemble près du fommet par un ligament, ruyi^ , au mot Co^vu/U; les généralités des coquilles bivt:lves , l'explicition des parties qui les compofent , & celle des mots par lefquels vn exprime leurs difféiences. BIVERONE ou PIPERONE. ( l'cyc:^ Vékus AP.SELI. ) EIVET ( Tc-jq Buccin Eivet. ) BLATIN. ( r'oyei Buccin Blatin. ) BLATTE DE BYZANCF. ) Bl.ina By^^nna eu BLATION Byiantium ; c'eft le nom que les BOB fS^ anciens médecins avoient àoanh à l'opercule ten- dineux du flrombe pefant , & qu'ils faifoient entrer dans leurs [^réparations pharmaceutiques, comme un puiiTant fecours pour les vapeurs, & contre l'epilepfie; on l'appelloit auffi l'engle odot.-iu à ciufe de fa ligure , qui reffemble , fuivant Rcn- delet , à l'ongle d'un oifeau de proie, & tient de même à la chair du ver par le bout qui eft le plus épais. -V. Adanffon , qui a vu l'animal Auftnmle pefant fur la côte du Sénégal , dit que cet opercule eft fixé fur l'extrémité poftérieure du pied, & qu'il n'y tient que par la quatrième partie de fa longi.eur & par un de fes bords qui ell convexe; qu'il eft de forme elliptique, arrondi à l'extrémité fupé- rieure qui ell plus épaiilé , pointu h l'extrémité oppofée , trois ou qiir^rrc fois plus long que large, brun noirâtre, poli fur fa face extérieure, & i.ri peu courbé de gauche à droite en defcendant. Rondelet, qui a le premier reflicué aa flromhi pefant le nom ancien de ccnchyUurn, oo(crve que Diofcoride reconnoit deux efpèces de blattes : l'une, que l'on tiroit de la mer Rouge, qui étoic blanche , gralTe au taél, Sc la plus eftimée; l'autre, noirâtre, plus petite, qui venoit de la Cabylonie; que^ de l'on temps les apothicaires .?ppellcient in- différemment blattes de /?i{J/2i.v, les opercules du flrombe pefant , & ceux des pourpres. Cet ufage des apothicaires s'ell tranfmis jufqu'à nous, mais il n'y a pas grand danger , puifqu'ils ont tous à peu près les mêmes vertus , quoique de forme très-différente. Lorfqu'on les brûle, ils répandent: une odeur fernblable à celle du c.ifloreiim , donc on leur attribuoit aiiflî les vertus; aujourd'hui on en fait peu d'ufage, & ces opercules ne font re- cherchés que pour l'ornement des cabinets. BOBI. ( TojY^ Volute Bobi. ) BOIS VEINÉ. ( Foye^ Volute bois veiné.) BOLÎN. ( Foy. Pourpre massue d'Hercule.) BONNFT CHINOIS. ( Foy, Patelle bonnet Chino:;:. ) BONNET DE DRAGON. ( Foye^ Patuub BOKNET DE DrACON. ) BONNf T DE POLOGNE. ( Fovez Casqu» TESTICULE. ) BOSON. ( Fcyci Sabot tubercule.) BOSSUE. ( J-uyc:^ Porcelaine bossue. ) .BOSSUE SANS DENTS. ( F. Ovuu bossue, :i ^4;^ iS.f Suite ù PlntroJacHon de l'HïJîoira N'aturelk des Vers, ^OTK\LLE. — Boi-yUus ; ?K\.h.K% , fpkU. lool. fijl: ,0 , p.ig. 5;. Gexre des Vers zoophites ^ qui a pour caracîère , Uni croûte gélatineufe , diaphane , fixée , qui ejl parfemée de polypes , dont le corps orhiculaire ejl marqué d\ine grande cavité au centre de la face fupérieure , 6* pourvu tout autour d''organcs ohlongs , dont chacun préfente deux ouvertures , Vune â leur extrémité extérieure , la féconde qui pénètre dans la cavité du centre. ESPECES. I. BoTR. étoile. Les organes difpofés fur un feul rang en forme d'étoile , leurs ouvertures extérieures dentées» 2. BoTR. fafciculc. Les organes difpofés fur phifleurs rangs , les ouvertures extérieures non dentées. S •^ UUSlRVAilOÎIS BOT OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Des deux cfpèces dont on trouvera ici la defcription , BOT i8r première , qui avoit cte connue pa r Rondelet & Gefner, fut rapportée dans la fuite par Schlofler , Linné , M. Pallas & Ellis , au genre des alcyons dont elle avoit au moins la forme extérieure, parce qu'on n'avoit [)as encore confidéré avec affez d'attention , ni fa confiflance , ni la figure de fes polypes. C'efi à feu M. Gaertner, membre très-diftingué de la fociété royale de Londres , que l'on doit , outre la découverte de leur orga- nifation finguliére , celle de la féconde efpèce , & leur defcription très-détaillée , qui fut publiée par M. Pallas ,à qui il l'avoit communiquée ; il fuit des obfervations de cet excellent naturalille, que ces zoophites doivent être féparés du genre de l'alcyon , avec qui ils n'ont d'autre rapport que celui de s'attacher , comme quelques efpéces de ce genre, furies produftions végétales qui croiffent dans le .fond de la mer , ou fur la fuperlîcie des rochers. Les polypes de ces deux efpèces de BotrylUs ont de fi grands rapports entr'eux , qu'il n'eft pas pofllble de les féparer , quoique ceux du BotrylU «toile foient réunis en très-grand nombre fur une croûte mucilagineufe , dans laquelle ils femblent plongés , & que ceux du BotrylU fafciadé foient ordinairement ifolés & foîitaires ; cette diitérence , qui paroît très-grande au premier coup d'oeil , eft Cependant peu importante dans le fond, puifqu'elle ei\ analogue à celle que les madrépores préfentent, dont les unes offrent des étoiles réunies fur des maffes teftacées plus ou moins confidérables , & les autres une étoile fimple , & par conféquent tni polype folitaire , fans qu'on puiffe fe rer'ufer à les confidérer, malgré cette diiïérence , comme dépendantes du même genre. Les polypes des BotrylUs font bien difFérens de ceux des alcyons ; mais ils ont un rap[)ort très- marqué avec ceux de la madrépore jrhorejcentc , que Donati a décrite dansfon ElTai fur l'hiftoire natu- relle de la mer Adriatique , page 50 , planche 7. J'ai déjà dit ailleurs que les polypes des alcyons ont le corps cylindrique , terminé au haut p.ir des tentacules ciliés , placés en forme de rayons autour d'une ouverture centrale : ceux des Bo- trylles confident en un globule de confifcance gélatineufe qui offre au centre de la face fupé- rieure une cavité orbiculaire , bâillante , autour de laquelle font difpofés des organes placés fur un ou plufieurs rangs , lefquels font percés à leur bout extérieur 6i à l'extrémité , par laquelle ils adhérent au corps par une ouverture qui pénètre dans la cavité du centre. M.Pallas, qui n'a fait que rapporter les propres paroles de Gaertner , a confi- déré les orifices extérieurs de ces organes comme alitant de bouches , & ceux qui répondent à la cavité centrale comme autant d'anus diflinfts , d'où il lembleroit réfulter que chaque étoile ou chaque polype . pris féparément , feroit ou un animal à Hijhirc Nature'U. Tarn: FI. Vers. plufieurs têtes , on une réimlon d'animalcules attachés les uns aux autres fur une cavité com- mune , comme Ellis l'avoir cru du Botrylle étoile , d'après la première defcription qui en avoit été donnée par ledoiîeurSchloffer. Cependant, fi l'or- ganifation peu ordinaire des Botrylks peut d'abord taire naître cette iiiée, elle préfente auffi d'autres motifs pour la combattre , & pour ramener à un fentiment moins merveilleux. L'analogie de leur flruôure avec celle des polypes de la tn.idfc- pore .nbcrefcaiie , me paroît non-feulement confir- n-^er le fentiment oppofé à celui d'Ellis , & établir l'exiftence d'un feul animal dans chique étoile , mais prouver auffi que les organes perforés ne doivent être confidérés qiie comme les bras ou les fuçoirs de l'animal, ou du moins comme des or- ganes qui en déjîendent. Lei polypes que Donsti découvrit fur chaque étoile de la madrépore arborefcente avoient tous un enfoncement remarquable ou une cavité dccan- gulaire au centre de leur face fupérieure , dans laquelle ih retiroient la tête , qui étoit garnie de huit petits rayons. Les parois extérieurs de cette cavité étoient garnis de plufieurs rangs d'organes pîdlcellés, dont le bout extérieur éîoit fendu ea forne de pince & paroiffoit en tenir lieu à l'animal; à la vérité , cet auteur n'a pas indiqué des ouver- tures aux deux bouts de ces organes , mais l'ana- logie feule doit les y faire foupçonner , d'après celles que Gaertner a reconnues fur ceux des Bo- trylles. perfonne n'a douté que le polype de la madrépore arborefcente ne tût un feul animal ; & quiconque en fera la comparai fon avec celui des Botrylks , conviendra qu'ils s'exjiliquent l'un par l'autre , & que la feule différence qu'ils offrent , eil i'exiftence d'iuie tête dans ceux de la madré- pore , laquelle n'a pas été encore obfervéâ avec affez d'exaditude dans les Boirylles. Car , il eft bon de prévenir qu'on ne voit pas toujours la tête di! polype de la madrépore arborejcente , l'animal la retirant quelquefois dans le fond de la cavité centrale, dont il contrafte fouvent les bords poL'.r la mettre à l'abri de tout danger, 8c q;!f: Schloffer crut appercevoir des petites fibres moLiles , dans la cavité fupérieure du Botrylle éicilé , qui défignent fa tête, dont I'exiftence efï d'ailleurs plus que vraifemblable , puifque cet auteur en a fait mention pendant que l'obfervatiorx de Donati lui étoit inconnue , & à une époque où on n'en avoit pas acquis les lumières que Gaertner a répandues fur fon organifation : on peut donc conclure, fans craindre d'aller trop loin, que la cavité centrale ay^nt la mé;T.e fituation dans les polypes de la inddrïpore de Donati , & dans ceux de Gaertner , que les org^.nes extérieurs répon- dant de mime aux par-.ûs externes de la cavité centrale , ces organes font perforés dans les po- lypes de la madrépore arborefcente . pulfqu'ils le font dans ceux des Botrylles , tîi qu'ils rempliffent des fondions analogues dans tous les deux ; oe Aa •Î6 BOT principe une fois reconnu vrai , & l'analogie cl« leur nature n'étant plus dout-ufe, dès -lois ces vers ne préfenieront plus qu'une orgnnifaiion tré>-compiiqiiée , à la vérité , mais pas li extraordi- naire qu'on l'avoit foupçonnée, piiirqu'elle oft're ocs rapports évidens avec d'autres déjà connus. Les vers zoophites ont excité de tout temps, parmi les naturaliftes les plus éclairés, les idées ks moins vraifemblables -, la variété étonnante tle leur forme , une configuration fi différente des animaux qu'on croyoit plus parfaits , parce cju'on avoit une idée moins obfcure de fcs rap- ports avec la nôtre , le defir de la fingulariié dont il eft fi ditncilc à l'iiomnio de fj dépouiller, fur- tout quand il manque d'analogies ))our alfeoir ion jugement , toutes ces c.-.ufcs réunies à la dif- ficulté de l'obfcrvation , ont fait confidérer long- temps les vers zoophites cotiimc des jétres inter- médiaires entre le régne végétal & le règne animal ; maintenant que cette idée fc trouve dé- montrée fauflc par l'obfervation , elle femble lutter encore pour leur conferver quelques-unes de ces qualités merveilleufes , dont le premier t-nthoiifiafme les avoit revêtus. M. Pallas , quoi- que bien fupérieur par fes vaftes connoilTances à toutes ces petites confidérations , n'a pu cepen- dant fe garantir tout -à -fait de leur intli:cnce , puifque n'ayant pas liéfité de confidérer chaque étoile du Botryllc comme un feul polype , il a cru en même temps que ce ver étoit pourvu de plufieurs tètes qui pulluloieni & fe renouvel- loient fur fa fuperficie ; les paroles de cet auteur ne font pas doiiteufes , il s'exprime de cette ma- nière : " Quis cmm è Gaerneri ohfervatiùnihus non » cor.cluiUt , firmiLim luijus crujla ioop/iii,z (Icllam 1» non unum ejfe fofculum feu unicum caput , J'cd » polyptim quaji multiciphim , & fuhnafcemibus con- » t'inuo novis ciphibus pullulanum ; » en démon- trant que le BotrylU ne forme qu'un feul animal , fuivant le fentiment de M. Pallas, la comparaifon ^ue j'ai établie entre ce polype & celui de la ma- drépore arbcrefccntc laifleroit cependant qucl(jue incertitude fur ce que l'on doit regarder comme fa fête, fi je ne prouvois que M. Pallas n'a eu l'idée de plufieurs tètes , pour un feul animal , que fur la fauffe notion qu'il avoit prife des organes du Boirylle , d'après la dcfcription de M. Gaerner ; car, en confidérant chaque organe comme pourvu d'une bouche & d'uu anus diflin(5l , il ne redoit qu'un pas à lairc pour croire avec Ellis que ces organes éioient des vrais animalcules réunis fur un pédicule commun, & il étoit bien plus difficile d'adopter l'idée de plufieurs têtes fur un ftul corps , puifque, fi on confidèrc chaque organe comme pourvu d'une bouche qui reçoit des alimens, & d'un anus qui les évacue après qu'ils font digérés , il cft difficile de ne pas croire que tous les vKcèresnécef- faircs à la dlgcff ion , à la nutrition & .à la circuhition des fucs n'y fuient contenus , (k que chacun d'eux ne cvnaitkig en effet tyi animal dillinO ; maii fi d'un BOT autre côtéon fait attention aux moiivemens decor- traLlion & de dilatation qui ont lieu fur les bonis de la cavité centrale , & au confentement de toutes les parties du corps, fi on confidére qi:e dans le polype de la mûdrepuic a-tcrej^cnte , la téie crt fiiuée dans la cavité fupérieure , qu'elle cft diftintfle des crgaBcs , que ce polype jou:t d'une forme très-voifine de celle des Botrylu' , que Schlolfcr a cru avoir apperçu un organe ana- logue à cette tête d..ns la cavité centrale du Boirylle ; dés-lors il me paroit impoffible de regarder, avec M. Pallas & Gaertner , les organes comme autant de têtes , & j'aime miei^x convcn'rr que l'on ignore abfolument leur ulVge, que de m'cxpofer à leur accorder une nature que la raifon & l'analogie réprouvent également. M. Pallas paroit avoir fondé l'on fentiment fur les obferva- tions fuivantes : i! dit, d'après Gaertner , que ti pendant que ces animalcules font vivans, on touche l'ouverture extérieure de l'un des organes , il fe contraire tout feul , ceux des côtés reffant dans leur état ordinaire ; mais qi:e fi on touche le centre de rétoile au milieu de la cavité, tous les organe* fe contraflent à la fois de ! que leurs ouver- tures extérieures ; cet auteur ajoute que fi on prolonge une plaque de Botrylies cto'iUs dans de l'eau de mer filtrée, qu'on les y laifle féjouincr affez long temps pour leur fai e fupportcr une lon- gue diète , alors chaque étoile préfente une forme différente de celle qui lui eft ordinaire , que les bords de la cavité centrale s'alongent tous U forme d'une trompe conique , 6é que l'animal s'en fert pour exciter dans l'eau un mouvement plus confidérab'.e ; enfin , que cette cavité fe déprime au point de ne préfenter que de légères traces de fes bords, lorfqiic l'animal, aiirès avoir pris de la nourriture , veut évacuer fes excréniens , & qu'ils font rejetés avec tant d'adivité par les ouvertures internes des organes, qulls paffent d'un feu! jet au-delà des bords oppofts de cotte cavité. Il eft facile de juger, d'après ce que j'ai déjà dit , que ces trois obfervations , loin de prouver la chofe conteffée , ne font qu'éluder la qucftion au lieu de l'éclaircir ; car , fr en touchant l'euver- lure extérieure d'un des organes, on a obfervc qu'il fe contrarie feul, ce qui fcmbleroii prouver que chaque organe eff un animal diftinÀ plutôt qu'une des têtes de l'animal ; on a obfervé auflj que les bords de la cavité centrale s'alongent en forme de cône ou de trompe , qu'ils fe meuvent dans tous les fens, ce qui, ne pouvant convenir qu'à une fwule volonté , & par conféqucnt à un feul animal , préfente une conféqncncc oppofec à la première , & plus viaifcmblable qu'elle, à caufe de l'analogie du Borylic avec le polype de hnuJr,- pore iirborefceiitc qu'il nr faut jamais perdre de vue. tnfin , pourquoi ne regardcroit-on pas chaque organe des FotylUs comme autant de trompes tui)ulées , deffinécs à failir ralimciu qui leur cfl analogue, & à le (ranfmeiirc à la cayitù centrale, BOT «b eft vraîfeir.blablement la boHclie ? piiirqn'outre le polype de la maân-pore, arbùrcfccnte où cette orgaiiiibtiou ii'eft pas douteufe , on (ait que quel- ques vers marins du genre de la nicdale en ont une femblable, étant pourvus de plufieur^ ouver- tures propres à recevoir les alimens , & d'un Ceul eftomac fitué au centre du corps où toutes ces ou- vertures correfpondent ; puifqu'enfin on en peut douter que ies étoiles de mer , dont les rayons ibnt fendus en defTous , ne reçoivent effediveniei:t des alimens fur toute la longueur des rayons , qui, par un mouvement qui leur eft propie , les tranf- mettent c; les triturant à l'organe de la dcgluti- tien qui efi placé au centre , toutes ces analogies concourent à rende vrail'emblable l'id-re que je donne des fondions de ces organes ; mais quand même je me tromperois fur ce point , j'aurois au moins rempli mon objet ; fi j'ai détruit celle de M. Pallas , qui me paroit oppofée aux loix de la nature, à celles de l'analogie, & très-propre fur- tout à s'oppofer au progrès des connoiffances dans l'hiftoire des vers zoophites. Quoique je ne décrive ici que deux Botryl'cs , il eft vraifemblable qu'il en exifte un bien plus grand nombre, & qu'il ne manque que des obfer- vateuis pour Its découvrir ; on trouve dans les auteurs quelques indications de produdions poly- peufes marines , qui ont paru avec raifon à M. Pallas , pouvoir appartenir à ce genre ; on peut nieîire dans ce nombre les alcyons gélati- neux, dont Borlace a donné une defcrij^tion in- complète jointe à une mauvaile figure , naturel hifiory of Comw.il , tah. iS -, fiS- 3 > 4 > S ^ ^ ■> & .deux autres alcyons , également gèlarincux , de la mer Az Norvège , dont Linné a fait mention cani la féconde édiùon de la faune de Suède, svu;ii. 215,7 & îï^y. Je ne doute pas qoe ces efpèces n'appartiennent au genre du Botiylk , & qu'on n'en découvre encore des nouvelles pour il peu qu'on s'adonne à leur recherche. I. BOTRYLLT- étoile Boiryllus fldlatns ; GaERTN. Botryllus, dattylls a^f,r^^aûs (lellath , ofculis dorfdrhus denutis ; PAthA'-.,fpiciLiool.jjJcic. 10, P'!g.S7> tab.4, fiç,. ,^;. Uva murin.i; RONDELET , aquat. part. 2 , pag. 1^0. — GesNER, pijc. pag. i "*• 4, fig' 6 , A. Description. Celui-ci a une forme convexe du diamètre dune lentille ; il s'attache, comme l'i-fpéce précédente, fur la tige des plantes ma- rines, notammi.nt fur le fucus jerratus & fucus nodofus ; LiNN. Son corps eft mou, gélaùneux & orblcnîalre , il eft couvert extérieurement d'organes nom- breux , difpofés fur plufieurs langs , dont la ferme eft ovale la fuperficie liflTe & la couleur blan- châtre ; ces organes font appuyés les uns fur les autres, de manière à paroitre tuiles, leur extré- mité extérieure eft arrondie , & percée au bout par une ouverture fans dents, qui eft grande en comparaifon de celle qui répond à l'autre extré- mité dans la cavité centrale, la forme de cette cavité rcpréfente celle d'un entonnoir , fes bords font blanchâtres & fufceptibles de contraiSion comme dans le BotrylU étoïk. Ses œufs font ronds , tirant fur le blanc & parfemés fur la fuperficie du corps. On trouve cette efpèce aux mêmes endroits que la précédente. B O U BOUCHE A DRflTEui: CONTRE-UNIQUE. {l'oy^l BULIME CITRON.) BOUrHE D'ARGENT. ( T Vï Sabot bou- che d'argint. ) BOUCHE DE LAIT. ( F. Buccin ondulé.) BOUCHE D'OR. ( Vvye^ Sabot bouche d'or.) BOUCHE DOUBLE. ( roy^^ Sabot retan.) BOUCHE JAUNE ou SAFFRANÉE. {loy^i Buccin hfmastome. ) BOUCLIER D'ÉCAILLÉ DE TORTUE, (ro>'f^ Patelle écaille de Fortue.) BOUÉE. ( la ) Vcv!;^ Cérithe télescope. ) BOURDIN. ( Vcyei Haliotide striée. ) BOURSE ou GIBECIÈRE. ( la ) ( /'. Peignî GIBECIÈRE.) BOUTON DE CAMISOLE. ( Voyci Toupie BOUTON.) BOUTON DE LA CHINE. ( T'oyci Toupie FLAMBÉE. ) BOUTON TERRESTRE, ( Tovq Hélici BOUTON. ) BOYAUX DE CHAT. ( Voye^ Serpuu ENTORTILLÉE. ) Suite à rintroduâïon de l'Hiftoire Naturelle des Ve ibp BRACHION. Br^diknus ; Mulleu Gexrf. de-s Vejis i^Fi/soiJ^ES ^ qui a pour caracicre , Un corps Jufccptiblc de contraclion , couvert par un tcjî mem- braneux y terminé en avant par un organe rotijere garni de cils. ESPECES. I. Erach. ftrié. Tefî univalve ovale fîiié _, bord antcrleur marqué de fix dents ^ labaje fimph jans queue. 1, Brach. écaille. Tefl univalve orb'iculaïre , bord an- térieur tronqué , marqué de quatre dents y la baje Jlmple fans queue. 3. Brach. pèle. Tejl univalve , oblong , concave en dejfous y bord antérieur marqué de quatre dents , la bafe fimple fans queue. 4. Brach. bipale, Tefl univalve , oblong , replié en dejjous y bord antérieur marqué de fix dents y bafe préfentant une apparence de queue. 5. Brach. patène. Tefl univalve , orbiculaire fimple , une queue fans piquans. 6. Brach. bouclier. Tejl univalve , oblong y échancré en avant , bafe fimple , une queue [ans piquans. 7. Bkagh. lamelle. Tefi univalve alongé , bord anté- rieur fimple y bafe tricorne , la queue terminée par deux poils. 8. Brach. patelle. Tefi univalve , ovale , marqué en avant de deux dents , bafe échancrée , la queue terminée par deux poils. 9. Brach. brade'e. Tefi univalve prefque orbiculaire , bord antérieur échancré en forme de croifiant , bafe fimple , la queue ter- minée par deux épines. 10. Brach. plilTé. Tefi univalve , oblong , bord anté- rieur crénelé , bafe échancrée , la queue longue y terminée par deux pointes. 11. Brach. ovale. Tefi bivalve y applati , le bord an- térieur & la bafe éch.incrés , la queue terminée par deux cirres. 12. Brach. tricorne. Tefi bivalve , ventru , bord anté- rieur fimple , baie tricorne , la queue terminée par deux épines. ipo Su:tf à rintroduclion de l'Hij'loii'e Naturelle des Vers. 15. Sraçh. dente. Tejl bivalve , arque , les deux ex- trémités garnies de deux dents , la queue terminée par deu}c épines. 14. Brach. armé. Tejl bivalve prefque carré , les deux extrémités garnies de deux pointas , la queue terminée par deux épines. 15. Brach. crochet, Tejl bivalve , ovale , bord antérieur (Impie , bafe pointue , la queue ridée y terminée par deux Joies, 16. Brach. cirreux, Tejl capfulaire alongé fur le devant y tronqué en arrière & armé de deux cornes , la queue terminée par deux Joies. 17. Brach. cornet. Tefl capfulaire , cylindrique , lord antérieur muni de deux cirres pendans y la queue terminée par un cil. 18. Brach. carré. Tejl capfulaire carré , bord anté- rieur marqué d: deux dents , baje bicorne Jans queue. ip. Brach. gibecière. Teft capfulaire , quadrangulaire , bord antérieur Jiinple , tronqué , baJe obtuje , échancrée , la queue ondulée. 20. Brach. grenade. Tefl capfulaire , ovale , bord anté- rieur marqué defix dents , bùjé échan- crée y la queue longue y terminée par deux pointes. 21. Brach. de Baker. Tefl capfulaire y ventru y bord anté- rieur marqué de quatre dents , bajc bicorne , la queue longue , terminée par deux pointes, 22. Brach. bâillant. Tejl capfulaire , ventru , bord an- rieur marqué de huit dents , baj'e qua- dricorne , échancrée ^ la queue courte y terminée par deux pointas. B R A OESERVATIONS GÉNÉRALES. M. HiU eA le premier auteur qui ait donné le nom de Bi pns uniforme, qu'il y en a de différent volume , & que le mouvement du fœtus eft fenfible fur les plus gros, tandis qu'on ne peut l'appereevoir encore fur les œufs moins avancés. Leur nombre le plus ordinaire eft de deux ou de tfois fur chaque ver; mais il eft quelquefois plus confidérable fur des individus d'une même efpéce ; enfin , il paroit que les jeunes Brachions éclolent avant que les œufs foient détachés du corps delà mère, & que pendant leur jeuneffe , tous les organes qui caratftérifent l'adulte ne font pns encore développé«. Tous les vers de ce genre font aquatiques , quelques-uns vivent dans la mer , & les au- tres en plus grand nombre dans les eaux douces ; c'eft principalement d.ins les eaux ftagnantes qu'il faut chercher ces derniers : le Br.ichip/t crochet eft le feul qM'on connoUre qui vive indifféremment dans l'eau falée & dans celle des marais ; on n'en trouve jamais dans l'eau des infufions végétales, I. Brachion ftrié. Brachlonus flriulus ; MuLL. Bruchionus , imiv.ilvis , tcfla ovata flnara apîce fcx dentata hafi intégra , cauJa null.i ; MULLER , animal, infuf. pag. ys^ , "«'"• 3^3, tab, 47 , fig, 1—3. Description. Cette efpéce eft invifible à la vue fimple , fon corps eft couvert en deffus par un teft pliffé d'une feule pièce , de (iDrme oblongue, & fufceptible de contraction , dont le bout anté- rieur , quoique tronqué , eft armé de fix petites dents égales, La convexité du teft eft marquée Tp2 B R A de dix flries ou de fix carénés longitudinales; fon bout poftérieur eft arrondi , & (es bords font repliés de chaque côté fous le ventre. Les fix dents antérieures qui ne paroiffent être qu'un pro- longement des carènes dorfales , peuvent s'nlongcr ou s'oblitérer par un méchanilme qui n'ell pas connu , & i! arrive quelquefois que la féconde dent de chaque côté du teft eft un peu plus courte que les autres. Pendant que cet animalcule nage , le bas du corps déborde hors du teft, il paroît échan- cré, & même r.rnié de deux pointes afTez roides. Le corps de rr.nimatcule placé deflouseft diaphane mufculeux, & quelquefois d'une teinte jaunâtre, il eft terminé au haut par trois petits faifceaux de poils , dont les deux latéraux font les plus courts, qui partent tous d'autant de petits globules diftinfls; Mullcr ne vit que dans un feul cas ces trois faifcesux de poils réunis en un l'eiil organs de rotation , & il obferva que Tindividu qui étoit ainfi conformé laiffa voir , même après fa mort , les poils de cet organe qui débordoient hors dw teft , tandis que dans le même cas ils ne paroiftx)ient pas ati dehors dans les autres. L'ouverture de la bouche eft placée vers le mi- lieu de la face inférieure du corps; elle eft armée de deux petits appendices crochus , ftmblables 3 une pinee , qui s'ouvrent & fe ferment félon les contractions de i'aninialcule; cet organe a de chaque côté un nombre conudérable de molécules blanciies , quelquefois un globule jaimâtre , ik un peu au- deflbus, deux piquans ioiblement arqués, dont un de chaque côté , que Muller n'a vu que très-rare- ment fortir du teft. Aluller vit rendre des excrémens à ces animalcules , ils confiftoient en des molé- cules tranfparcntes , de forme irréguliére, qui fe réunilToient far lu con-'exité de la goutte d'eau qui contenoit les animalcules en obfervation. Ce Brachion eft très- timide, il fe tient prefque toujours cadié fous fon teft , il ne développe fes organes rotifères, que pendant qu'il nage, & cela lui arrive très-rarement; aulTi Muller le connc.if- foit il depuis long-temps par la forme du \2<\ , avant d'avoir reconnu les organes , ainfi que fes «ieuK piquans latéraux; on le trouve dans l'eau de mer avec le Bnu/iion bouclier, mais il eft beau- coup plus rare que lui. a. BnACHiON écaille. Brjckionus J,ju.imuU ; MULLER, Bracliioniis , iinivjlvis , lejla orMcubrl , ap'ice truncata nuaJriJtnuila , bafi inugra , cjiiJa nulld ; Muller, animale, infuf. pag. jj^, nurn. ^jp , '■'!'■ 'i? . fig- 4 — 7- Description. C'î ver eft microfcopiquc , fon icft eft orbiculaire & iranfparcnt , le bout antérieur eft tron jui , la face fupéricure lilTc , l'inférieure b:lill.uifc, le boiupoftéricur arrondi. Quatre dents terminent l'cxirimité antérieure du icft , les deux du milieu paroiftcni lui plus longues çiuc les autres, tk rimcrvalle dos deux latérales préfcntc une très- B R A petite dent très-difficile à appercevoir , qui paroît appartenir au corps même de l'animalcule. Le bout poftérieur du teft eft arrondi, dépourvu d'épines, (k fans le moindre veftipe de queue. Le corps du ver qui eft contenu fous le teft eft tout compofé de molécules grifes , il préfente vers le milieu de fa face inférieure deux mâchoires ap- puyées l'une contre l'autre, comme dans l'efpéce précédente, & un peu plus près du bout pofté- rieur, trois œufs orbicubires de différens accroif- femens; cet animalcule fe tient prefque toujours renfermé dans fon teft , ce qui fait que Muller n'a pu décrire fon organe roiifére, & qu'il apper- çut feulement quelques petits poils brillans qui étoient fitués entre les deux dents 1 térales du teft; il nage cependant comme les autres, il fe meut Se fe tourne dans tous les fens , mais il exécute tous ces mouvemens avec lenteur. Toutes les fois qu'il préfei'te un des côtés, on n'aoperçoit dans cette pofition que deux ou trois dents .i la partie an- térieure du teft, & fa bafciparoit échancrée. Muller découvrit cette efpéce dans les eaux douces iur la petite lentille d'eau , mais elle n'y étoit pas com- mune. 3. Brachion pèle. Bijchionus pula ; MuLLtR. B'achionus , univalvis , ujla oblonga cxcavau , apice ijuadridintaia , b.tfi intégra , cauda nulla ; MuLLER , anim. infuf. pag. j^f , num. 360 , tab, ^S , fg. . - 2. Description. Cette efpèce eft trèsvoifuie de celle qui fuit , mais elle en diffère par les bords longitudinaux du teft qui font rentlés & point repliés en deflbus, & par les quatre dents de fon extrémité antérieure qui font en moindre noiiibre, & trois ou quatre fois plus longues que dans l'autre cfièce. Cet animalcule eft microfcopiquc jaunâtre & de forme oblongue, fa face fnpérieure eft couverte par \\n teft convexe , l'intérieure eft très concave nue,& fes bords font rentlés.lc bout poftérieur du teft eft arrondi & obtus , celui de devant tft tionqué & armé de quatre fortes dents qui rcf- fcmblent à des épines ; quand le ver eft alongé , on apperçoit fur (on bout antérieur un organe rotifèrc cilié de chaque côté, & une petite éléva-- tlon conique au centre dont le fommet tft garni de poiK & de ciuclqucs foies brillantes qui foi tcnt du milieu. La bouche eft fituée fur la face infé- rieure du corps , précifémtnt au-deft"ous des «or- ganes; elle eft compofce de doux dents longitudi- n.iles , mobiles, comme d.;iis les deux cfpèccï précédentes, qu'on appeiçoit aufli fur h face con- vexe du teft à caufe de fa grande tranfparence. Cet animalcule imite en nage.nt le mouvcnunt d'un bateau , il eft ordin.nircment lefté par un corps ovale fufpcndu à fon extrémité poftérieurc , i\v\ eft vraifcmblablcmcnt fon ovaire: on le trouve-^ fuivant Mullcr, dans l'eau ft.ignante des marais^ .). UiiACiUON B R A 4. PnACKîoy hlii.i'ic. £r.i.i!ionus bîp.iHum ; MULL. B'achioTius , univjl-As , tcfta ohlon^a Infls-xa , aplce dcccm danr,ta , bi-fi in:ci^ia , catida jj'uria ; MuiLHR, ùni!-:.il:. hij'iij. pag." 336 , mm. y'i , Description. Cette efpèce tent le milieu entre U Br.ichion bouclier ôi. le B.-aJiior: ftrie ; ion ic(r ert p'ijs alongé que dans le fécond , mais il e!i liiL- & fans ftries, il eft oblong comme celui du premier, mais il eft denté fur le devant , & l'ani- malcule n'a pas de queue ; quant aux autres or- ganes, ils fe reffemblent d.ii s les trois efpéce?. Son (!<)S eft couvert par un teft oblong de forme navicula re, dont la fuperficie eft litie , quoique fuf.eptible de fe pliffer, l'exirémité polK.rieiire atténuée , mai-, tronquée au bout, & înari^iiécvjue!- qiiefois par une carène faillante qu'on prcndroit pour une queue , fi elle n'étoit immobile. Son bout antérieur eft beaucoup plus large que 1 autre, i! eft armé de pérîtes dents opaques dont on ne voit qu'une ou deux de chaque c";.': , <; :':i'(l les or- gan.es antérieurs de l'anitr,;!' i/i'pés; lorfqu'ils font rentres dans . ■£, on apperçnit fur la partie trni^-, ! ' i.e ex- Trhnite quatre dents, dont i.»s dcr.x di: ir.;lieu , quoique peiiteç , furpailent les deux autres en Haureur; on en compte quatre ou fix un peu plus grandes que les premières , qui forment un fécond rang extéiieur, & entre les deux ou les trois latérales de ce fécond ran^, '-^ne ra'.tre infiii- ment petite , & d'une tres-grar.n,: tranfpartnce. L'.Tppareil de fes organes antérieurs eft difficile n définir; pendant que l'animalcuie nage, il déve- loppe quelques foies très-dé!iéc? fur le devant ou corps, &i lin organe cilié rotifère, plus coL;rt qu'elles , ou bien il prêtent ■ dans cet-e partie trois petites élévations iemblahles à des crèîes , ixl il asite fes foies, pendant qu'il meut circuiaire- ment l'organe rotifère; la bouche eft fituce comme dans les autres efpêces , & compofee de même; le refle do corps, quand l'animalcule el'i cuntraité fous fon teft, 5î prêt. à périr, paroît eni'oncé fur toute fa longueur. & or. ii"v d,r:ir.(;v:e que trois ou quatre molécules Cl ! ' ; 1. • . fes excrémens. Quand ce Urj,.:. •. , a fentir la pri- vation de l'eau, & ,; r t ;; 1 eft la fuite, il ie conttatSe dans f^.;i i-il , îv fon mouvement s'uffoib'it peu à peu; ilcelTe enfin de fc déplacer, msis on y app-jrçuit encore pendant quelqu-S minutes i;- mrnivcme.v pirirtaltique ires-Jîiarqué; fon corps s'er.tk . e. , w:., comme s'il refpiroit de l'air; enfin , fjinirvl if, m (•:; entièrement évaporée, il fe conir..ite [ulqu'au pU'S petit volunic , Ci il mcf.ri. Muller dit en avoir vu qui périffoient fubitement au milieu de leurs mouvemens les plus rapides, & dorit les cadavres flottans fur la fuperficie de la goutte d'eau , préfcntoient quel- quefois les organes rotifères & les autres organes HiftJire NutunlU. Tj:.1£ VI. Vers. B R A^ ^■9} sccînoîréï ds'Ts un étaf de roicJeiir qui perme::oit d'tn inrfir les plus petits détail-. Cet exaéi obfer- vateur décotn-rit cette efpèce dans de l'eau de mer prife ftft^ It riVai;e , en 178a , vers la fin d'oflobre , & en 1704, vers le milieu ia printemps. <). Brachion patène-.. JHr.!:li':onus r •'''■"■'; MuLL. BmihiJnus , univalvis , Icfl.i o:hicuIan imeçrd^, cjudu miitica ; Muller , animale, irfuf. pue:. 777 , nu,n.y62,t,b.4S,fis:6-,o. ' ^ ^^ "^ l'ilCKORN. miaojc 22. , fah. 1 , fi^. 2 , ^. B:d:hic;u;s patina ; HçRMAN , der raturji'rfificr, tom, ip , pag. 48 , tab. 2 , fi^. 10 , a b. DFScn5PTIO^^ Celui-ci eft un des pb.ts £;rard£ du genre des i>.-.;i/:.'0'.-.f, puKqtfon ;'app'.rç::t à la vue (impie ; fon teft eil orbiculaire , 6: tranfparent comme du cryflal; il eft e!:iier, fans der.ts ni cchapcrures; il paroît d'abord y en avoir une pe- tite fur le bord antérieur, mnis en s'apperçoit en y regardant de très-près qu'il y a à cet endroit une petite mcn'! -an.; , i;\:i achève de compléter psr-deffus fi ■: Le corp.<- ; ift placé dciTous , i! ff^ cryA?!!;- . . "-•cn-c rfrc e/^.éce rr-ti- ' ' ■ . uble; d.ux i.r.:s . ■ :u luipendiis vers le mili. • des d? us eft ■ . cftre- ■ ii '" ; puif, .;., &p'i , .-■. ■. font ca.^ .LA, ' . .bouche, l'un lis; le-(<;cond ■ roi: iinuide, •i-ux globules • :x autres qui des deux ç.si côté qui cA ■ . lobes, & pM-. ... .. . ... mem- hrareufe h. : . . leur d'.irgei : i ..iilièrcment, & cou- -e fur le devant dti corps entre i. ;• ' - tv ! s organes roti- fiiiS; quand les v^w,;^ i r font en mou- ver-.tnt , l'eau pafie a- les foutienner.î . ^ , 1. ;: ••- ies tubes qui la bouche qui eft à leur br.fe o.^ilpo ée de deux ma- c de MiTn nt , qui chcires pci: s'onvrcm 6<: ; - marivement. Enfin , de la partie moyen, .e c: puihiticure des grands lobes, il part une queue fimple , très-roide , égale fur toute fa longueur, & non ï'ticiilée; qui paroît attachée r.u corps par deux ncjuds , &: d. nt la longueur ne (urpiiffe que de peu le bord p oftérieur du teft. Le mouvement^ t'c i . . ■ ' ' .•]: eft hâté & vagabond, il re^ici: - fens à droite comme à gauche; c,. i ■ tient dans le liquide , dans une liiiKiiK'ii vcriir.de en nageant fur les bords. Muller a oi)fcrvé qu'une goutte i d'urine mife iur le porte-objet fuffit peur ie tuer Bb 1P4 B R A dans l'inftsnt; cette efpece eft Ci rare , que cet auteur ne la découvrit qu'après dix ans d'obferva- tions les plus aflîdues fur les vers infufoires; il la trouva au milieu de l'été dans dei eaux fta- gnantes fous la petite lentille d'eau. 6. Brachion bouclier. Br.i:hionus clypeufus ; MuLLER. Brachlonus , unlvdlvls , tcfl^ ob'.onsa av'ice emar- g'rn.jta, fia/! intégra, c.tudi mutlci ; MuLLER , •vû- jtiak. infuf, pag, jjp , mim. -jô^ , ub. 48 , Jig, 11 — 14. Description. Cette efpèc^ ert trés-voi/îne de 1.1 précédente , elle ert cependant trè> - facile à diftinguer , puifque fon corps eft oblong & non orbiculaire, qu'on la trouve dans l'eau de rivière, & que la for:rie dï'fes organes eft différente. Son teft efl uni valve, oiilong flexible , & quand l'animalcule eft étendu, i! eft légèrement atténué vers le bout antérieur ; mais quand il eft contraé^é, on apperçoit fur ce bout une échancrure qui eil couvert; en delTous par une petite mem- brane feniblable à un feuillet; fa couleur eft jau- nâtre dans quelques individus ou opaque, tandis qti'elle eft diaphane dans quelques autres, & tranf- parente comme du ctyftal; les bords du teft font repliés de chique côté jufqu'au tiers de la largeur du corps, leur fuperficie eft parfcmée de lignes longitudinales qui, à caufe de la grande fineffe du teft, pourroient bien dépendre de quelque illufion optique. Lorfque l'animal eft contrafté , la tonne du teft reftemble à celle des boucliers antiques dont l'animalcule a pris le nom ; quand il eft ah.'ngé, fon corps occupe le milieu du teft, il pré- fente aLrs aux deux côtés de fon extrémité anié- rieuredes petits poils tournés en dehors, &au milieu quelques cils brillans & courts, ran. es comme les dents d'un peigne , qui appartiennent vraifembiable- ment à l'organe rotifère ; lorfqu'en fe contr.-iflnni il a rétiré fes organes Si les poils dont ils font garnis, on apperçoit vers la partie moyenne oi antérieure du corps , deux petits crochets linéaires couibés en dehors, & plus près du centre, l'ouverture de la bouche qui eft armée d'une mâchoire à peu près femblable à celle des autres efpèces ; fa queue eft fimpie, cylindrique, tranfparcnte & mobile, elle eft attachée au corps un peu au-deflbus du centre, & parte les bords du teft de près de la moitié de fe longueur. Cette efpèce nage en tenant le corps dans une fituation horizontale, ou en le contrartant de ma- nière qu'il forme un ang eaigu;il fefertde fa queue qui eft mobile comme d'im gouvernail, pour fa- vorifer fa dircflion ; Mullcr la trouva pendant les mois d'oâobrc 6c de novembre dans l'eau des rivières. 7. Braciiion lamelle. Bracliwnui lamcUans ; MvJLl, B R A Brach'tonus ', tinivalv'is , lefia produffj apict 'ut" tegra bjfi trkorni , ccuda biplli ; MuLLER, animaU. infuf. pjg, J40 , num. 364 , tab, 4^ , Jig, 8 — 11. Description'. Le teft de celui-ci eft trèsluifant, tranfparent comme du cryfil , & univalve ; on ne peut l'appcrcevoir qu'avec le fecours du mi- ciolcope; fon extrémité antérieure eft terminée par une petite lame orbiculaire , flexible , f» mince &. fi irai:fp?.rente , que même avec uiie forte lentille on ne ladiSingue qu'avec difficulté; fon extrémité poftérieure eft garnie de trois dents égales, qui font plus longues que le corps, 6c de deux angles fur les côtés , fiiués vers Iss deux ti.rs de fa longueur. Tout le teft eft en général d'une très-grande rranfparence ; le corps de l'ani- maloule eft ventru , fa tête eft prolongée en forme de cône & accompagnée d'une papille de chaque côté ; elle eft garnie de po'ds infiniment petits , mais il ne paroit pas qu'elle ait d'organe rotifère , puifque Mulîer ne put découvrir dans cette partie, ni dans l'eau enviionnante, le moin- dre mouvement de rotation ; elle foutient, entre fa bafe & les papilles latérales , un petit prolon- gement linéaire de chaque côté , qui a la forme d'iuie corne, laquelle eft ordinairement couchée fur les papilles, & fe redreffe quelquefois en for- mar.t, avec celle du côté oppofé , un angle aigu» Le corps de l'animalcule eft compofé de molé- cules obfcures , on apperçoit dsns quelques-uns trois petits corps ovales , qui font fitués fur un des côtés poftéi leurs du corps. Sa queue eft fimple, cylindrique, compofée de deux articula- tions, & mobile; fa pointe eft terminée par deux poils qui fe meuvent de temps en temps, ce qui eft propre à cette efpèce. On trouve ce Br^iclùon dans l'eau des marais.. MuUer le découvrit en 1-79, dans le courant du mois de novembre ; il le retrouva , en i?8i » bien plus commun que la première fois , pendant le mois d'oftobre. 8. Brachion patelle. Sr.ichionus paie- lia ; MULL. Braclûonus , univalvls , lefla cv,itj aplce iiJen- t.Jlu , btijî emarg'iruild , cjua.1 bifuj ; MuLLER , aiHiiulc, injuf. p..g, J41 , iwm. jtîy , ub. 48 , fig. 1; — (p. Br,ichionus pjttlla ; cjufl. verm. rerr. & fJuv. péig. /jo , num. 141, — *Ji^JJ. x^oL Djn, piotir, pjg. 213 , num. 2J70. JOBI.OT , mtcrJj'c. tom. 1 , pjr:. 2 , ub, 4 , fi. G.? Description. Celui ci a un teft ovale micrcf- copiqiic & tranfparent comme du verre ; fon bout antérieur potte une échancrure profonde, qui tft terminée de chaque côte par une pointe aiguë , mais tUc ncft vifiblc que lorfque l'eau du poric-objct conuucnçani à manquer, l'animatr B R A cvh fe contrEifle Tous fon teft ; car , dans tous les .lutres cas , elle eft ordinaiiement mafquée par fa tète ; l'extrémité poAérieure du teft fur- pafle de près d'un tiers la longueur du corps , elle offre aufll une échancrure moins profonde que la première , qui cfr mafquée de même par la queue de l'animal , mais qu'on apperçoit à caufe de (es deux pointes latérales pour fi peu qu'il la détourne. Le corps de l'animal eft placé fous îe teft ; on peut le divifcr en tête , tronc & queue ; la têt,e eft prelcjue cylindrique & tronquée , elle a à fa bafe les deux mâciioires longitudinales , & au haut elle eft marquée par deux lignes tranfverfts. Le tronc occupe tout lediique du teft, excepté le tiers de fon extrémité poftérieure, il eft compofé d'or- ganes qu'on ne peutdiflinguer; la queueeft attachée poftérieurement à la bafe du ironc, elle eft courte, flexible & formée de cinq fegmens, elle paiTe de près de la moitié de fa longueur le bord poftéiieur du teft, & eft terminée par deux poils divergens très-courts, qui foist quelquetcis unis enf^mble; Muiierdit quece: snimacule s'attacheaux corps foli- des par le moyen de ces deux poils , & que lorfquil eft ainfi fixé , (on corps étant perpendiculaire , il l'agite circulairemenr. On appc-içoit fur q\:elques individus, précit' : , '-, vers la bafe , un petit ci i , qui eft peut-être fon c. , - . . i ,...;>. =.ft diiH- cile à appercevoir Cà-r.s c.-i-e cipecj. on ne peut en juger autrement que par quelques cils , i qu'on voit près de la tête dans les p'us gros | in.ividus, par un petit cercle luifant qu'on dif- i tingue dans cet endroit , & par l'agitation du j liquide ; on la trouve dans les eaux ftagriantes pen- j dant le courant de l'hiver. ! 9. Brachion brafiée. ir.ic hic lins h'aflcj ; MuLL. Br.i:ii:c r; : , !/■:'■ u \'i ■- , uft.i fiiho^blcularl aprce BR A 19? duyUc MULLER, nji.j. y.i^. ;4-, n.m. ^66, ub. 4c , Desc?.iption. Celui-ci a la forme d'ime bracicc; fon coips eit très-brillsnt , diaphane & échancré en avant , ou découpé ea forme de croiffant très- échancré;fon contour eft ovale , le bout poftéiieur eft arrondi ; fa ci; conférence eft entière , fans dents ni décoiipures. Les bords latéraux du left font enflés de manière à former un enfoncement lon- gitudinal au milieu , dans lequel eft logé le corps de l'animalcule , dont la fuperficie eft noduleufe , & la couleur opaque ou d'un jaune fale. Son extrémité antérieure foutient une tète glo- buleufe qui fort quelquefois hors de l'échancrure du teft , au bas de laquelle fe trouve la mâchoire ; l'ovaire eft fitué fur un côté de la partie pofté- rieure du corps, fa forme paroit fphérique. 11 y a an peu plus en arrière deux petits crochets écartés , d'entre lefquels fort la qu3ue , qui eft courte & conique, îSi terminée par deux épines roides , qui font divergences ou réunies en une feule, félon la volonté de l'animal. Le corps eft environné fur ks côtés par des vifcércs blan- châtres ; cette efpèce n'a fur la tête ni cils ni organe rotifère , au moins Muller ne put-il en dé- couvrir aucun vtflige; cet auteur n'a point indi- qué l'endroit où il l'avoit trouvée , ayant négligé d'en prendre note quand il en fit la découverte. 10. Brachion pUîTé. Bmchionus plicalilis s MuLL. Bruchionus , univahis , !Cji,i oblorga a-pice cnr.n- lata , bjjl cmarginaia , cauJa longa hiculpi ; MuLL. ammalc. injuf. p^g. 344, num.^^ôj , ub. so , fi^. Descuiftion. Ce Brachlcn eft v'fdile .i la vue fimple, ila lespius grands rapportsavec IcBraJiiea greraJe , mais il eft deux fois plus gros que lui ; les dents de fon teft ne font ni pointues ni roides , eiles font obtufes , plicatiles , & refîemblent plutôt à des crenelurcs qu'à des dents ; on ne le trouve enfin que dans l'eau de mer. Son teft confifte en une membrane flexible , d nt les boids font repliés au-deftous de chaque côté du corps , ce qui torme au milieu une follette longitudinale (.ii l'an'.nialculs eft logé, d'où , par la contraftion de tendons tranfverfes & parallèles , il alonge ou contracte fes organes aniérirurs ; pendant leur contraction , en voit que le bord antérieur delà membrane eft marqué de fix cre- nelurcs, au-deffous defquelîes il y en a un fécond rang , dont les crenelures font plus obtufes & moins nombreufes que les prenilères. Mi.ller cioyoit avoir vu fortir la tête de l'ani- malcide d'entre les deux vani^s de crenelures ; mais il reconnut dans la fuite que pcnd.int foa extei'.fion , elle ne falfoit qu'y appuyer ; cet organe eft d'une ftru.^uie admirable, il confifte en trois tubercules , dont les latéraiix font les plus gros , qui foutiennent autart de petits faifceaux de poils très-courts ; les poils du faifceau intermédiaire font droits , ceux des i'sikeaux la!éiai:x font quel- quefois crochus , & otdinaireinent tournés vers ceux du milieu ; la bafe de ces trois tubercules eft garnie tout autour d'autres poils écartés & tournés en dehors. Ceft au moyen de tous ces organes, pris enfemble ou iéparément , q'.ie cet animalcule excue dans l'eau un mruveuicni de rotation trés-fcufible , fembiabîe à celui des a\i;res efpéces. La bouc'ne eil: fiiuée à la bafe des v.f- cr- ganes , el'e confiée en cieux mâchoires de terme ovale , jointes enfemble par une fente longitudi- nale, & marquées à leur jonéliou d'un petit point noir ; toutes les fois que les mâchoires s'écartent , on compte deux de ces points , qui n'en ferment i qu'un feul, rendu plus grand par leur réunion. l La partie poftirieute du corps préfente trois va Bb 2 1^0 B R A quatre vôCchUs tranfparentes , marqudcs do iiin- lécoles noires , .qui peuvent cirs prilcs pour i'cB ceafs ; la queue , qui eft arrachée an bas du corps , pafleparl'échancrure poftirieure du teft , comme iJans !e Br.iih:on ^renaJ: , elle eu cylindrique , Hon articulée , Si lufceptible d'alongement ib^ de contraftion , elle cft terminée au bout par d^ux pointes applaties. Quelquefois cet animalcule pré- fente à la naiilance de la queue , prés de léchan- crure portérieure du tert , un œuf fuf;)endu , dont le volume eu prés de dix fois aulTi 'confidérable que ceux qui font encore contenus dans le corps ; on le tiouve en abondance dans l'eau do mer. II. Brachion ovale. Bruch'.opus cvjlis ; MuLLEU. _ Brachiomis , bivahis , ujU deprcffj , ap'icc emar- gir.at.t bajt incifi , cjuJ.i cirro dupïici ; MULLHR , animale, infuf. pag. 34; , num. 36S , tub. 43 , Jïg. Description. Celui-ci eft beaucoup pins gros que le Bmckion patelle , à qui d'ailleurs il reflembi j beaucoup ; fon teft cfl bivalve, de forme ovale, & tranfparent comme du verre ; fon extrémité antérieure eft échancrée ou terminée de chaque côté par une pointe creufe ; celle de derrière efl arrondie , mais marquée dans le milieu d'une très- petite écbancrure , qui eft fermé- ou couverte par la queue de l'animalcule. On peut divifer la cavité du teft en trois parties longitudinales à peu près égales, dont l'ïnimal n'occupe que celle du centre , les deux autres font vides , très - diaphanes , ou ne paroifieiit contenir tout au plus que quelques membra.nes d'une grande délicatelTe & d'une tranfparence encore plus grande , dans lefquelles le corps eft enveloppé. La t4je & le tronc ne font pas bien diftinftsdans cette efpéce , ils paroliTcnt continus , «harnus , jaunâtres , & d'une largeur égale par- tout; le tronc paroit nodulcux , il occupe la partie jiioyenne du teft ; la tète eft tronquée en avant, elle eft garnie de poils infiniment courts , qu'elle vibre fans celTe , mais elle n'a pas d'organe rotifêre. Les cils du côté de la tête font tournL's au-dehors, ceux du milieu fct droits, & réunis quelquefois en pinceatix ; !a bouche eft placée au bas de la parti, antérieure du corps, fcs deux mâchoires font toujours en mouvement ; on voit ôu-dcdiis d'elles des organes véficulaires , qui fe dilatent & fe contra^i-nt uar un mouvement .iltcrnatif. La queue eft blanche , charnue & un peu ridée ; elle cft terminée par deux filets ou deux cirres flcxiblos , qui font étendues hors de la circon- férence du teft ; fa bafe montre tians quelques in- dividus deux appendices linéaires , don: la pointe «ft obture , qu'on ne trouve pas dans les autres , & qm font peut-être les organes mâles de la gcncranon , comme on les voit dans quelques ,n- fcScs dcau que Muller a défignés le premier fous ; E R A le noir générique de Dr.p' né. On trouve le Prjch'ct ovj/t fur les tiges des confcrva qui cicilTcut dius les C?ux flagnantes. 12. BraCHiCN tricorne. Brachiur.us tripos ; MULL. Br.:chionus , bivalvis , /«.îa vcnukcfa apict mu- l'.c.i , hi- Brachionus uncinatus , bivalvis , Ujla ap'ice inu- ticd rctiiridjla, hufi un'identata , caudubijtta ; ejufd. verm. terrcfl. & fiuv. pag, 1^4, num, 1^^. — eju/d. Dan. prodr. p,ia, 212, num. 2r;'4. Kiog huiruknn ; D-i^.nem. Lg. norg. dyrhijt. 1 , pag, yS. Vo t'icelLi , der n.-iurjaf^hcr , totn, ip,p.:g. p, tab, 2 , fis,. I]. DESCr.IPTiOîî. Cïlui - ci eft n^'crofcopique, & même un des plus psiits des B,aJiior.s bivalves. Son teft a une forme ovale un peu alongée , il eft tratîfparent comme du rryftal, arrondi fur le devant, échancié par-defjlis , & terminé en arrière par iine co-jpe verticale qui finit en une |)ointe. Le corps de l'animalcule eft mufculeux, fon extrémité antérieure eft armée d'rtn petit crochet dont la con- vexité eft tournée vers le dos, qu'il fort fréquem- ment hors du teft , pendant qu'il tient en mou- vement fon organe rotifère placé de chaque côté , & même quand cet organe eft contrafté. La queue a la moitié de la longueur du corps, elle paroît compoféc de quatre ou de cinq articulations très- peu marquées, excepte par des rides tranfverfes qui refTcmblciit à autant de petits anneaux peu profonds , fa pointe eft pourvue de deux foies , avec lefquelles le ver fait s'attae'ner aux inolécides terreules qui fo trouvent dans l'eau ; enfiri, il paroît qi;e cet anitrialcule peut écarter les deux valves de ion :.ft & les f-.ire bailler à volonté en avant co:i!nic en arrière. On trouve cette efpèce dans l'eau ftagnante des foflcs, aufli communément que 15» B R A d.ms l'eau de mer ; Mul'.er Jit en avoir conTervi chez lui pendant plus de (ix mois dans de l'eau qui n'avoir pas été renouveilèe , qui en conrenoit cependant en grand nombre, parmi kfquels il t'en irouvoit de divers accroifTeniens. i6. Brachion cirreux. B^achionus cirratus ; MuLL. Brachionui , capfitl'i'is , tejla apïce foduCta , hafi curta bicorni , cauda bifci.t ; MULL. animale, infiif. if2,num. J7J, lab. 4-; , f§. 12. Brachionus cirratus , ujla apice muiica abbrevial.i , bafî bicorni , cauda lonfa bifeta ; ijufJ. verm. terrcjl. & fltiv. pag. /j2 , num. 14J ; ejufd, ^ool. Dan. prodr. pag. 2(2, num. 2/72. JOBLOT , micrnfc. part. 2 , pag. S4 . W*. ^ > fig. 10, litl. A , B , C. Chenille aquatique ; par les François. Description. Ce ver eft vifihlc à la vue fimple, ctniu plus gros que le Brachion grenade ; (on corps eft ventru & un peu tranfparent , la têtecft conique, S: munie de chaque côté d'un petit faifceau de poils , & pourvue d'un organe rotifere ; le cou a plus de largeur que le bas de la têre , le trcnc eft ovale & ventru , fon extrémité p' fté- rienrs eft terminée par une épine droite & roidc de chaque côté , de deux fiers plus courte que la qu:ue ; entre ces deux épines on voit un lobe mobile qui (outient une queue articulée , cylin- drique , auftî longue que le corps, & terminée par deux foies; le ventre eft ordinairenier;t rempli d'excrémens jaunes, que Mullcr dit lui avoir vu fou vent évacuer. Le teft eft pi us court que le corps dans cette efpèce , de manière qu'il ne couvre que le tronc ; q'isnd cet animalcule met en mouvcmei t fes deux organes rotiféres , on apperçoit dans l'tau un demi-cercle luifant qui va de l'im à l'autre , qui eft vraifemblablement le produit de fon agitation. Cet animalcule vit dans les eaux douces. Quoique la figure de Joblot ne préferte ni les deux faifceaux de poils de la tête , ni les deux épines du bas du corps , & quoique cet auteur nî faffe pas mention dans fa defcripiion de ces organes , Mullcr ne penfe pas moins pour cela que refp'"cc de cet auteur ne foit fon Brachion cirreux ; fi cette aflcrtion eft fondée , il faut c<^n- venir que le nom de chenille aquatique que Joblot lui a donné , à caufe de la reft'emblance qu'il lui irouvoit avec les larves des infeâes terreftres , n'eft pas heureux , & qu'il mérite bien d'être changé. 17. Brachion corni^t. Brachionus pajfus ; MULL. Brachionus , capfularis , tcfla cylindracca ,front!s cirris binis pcndulis , fcia cauduli unica ; MULLER, animale, ir'fuf. pag. j;; , num. ^74, tab. 4p. fig. .4-^>6. Description. Cet animalcule diffère de tous ceux du même genre , par deux ci-rc flexibles , prcl'que aufl"i long» que le corps , qui panent de» B R A deux côtés de fon extrémité antérieure ; fon corps rcflemble à un cornet , il eft cylindrique & du pius petit volume, puifqu'on a befoin du microf- cope pour l'appercevoir ; il eft convexe fur le dos, légèrement app'ati en deflbus, tronqué en .avant, atténué en atTière , & terminé par un cil qui a plus de roideu." que les deux cirres antérieurs; fon teft eft riifHciie à appercevoir , cependant, quand raiiimalcule eft près de mourir , fon corps is contracte vers le fond , & UUTe à découvert les hordi antérieurs du teft , qui font alors recon- noiflablcs à csufe de leur tranfparcnce, fans quoi on tiuroit pu placer ce ver pntnii les vort celles dont dont il a plus la forme qu. celle des Br.ichicns, Les Cils de l'organe rotifere ne peuvent être apperçus dans les jeunes , & on ne juge de fon exiitcnce que p.-:r le mouvement circitlaire de l'eau ; niais on !c voit dans les plus gros indi- vidus, & on reconiioit que cet organe eft double quelquefois, & fouvent réuni en uri feul; l'organe de la déglutition & les deux mâchoires font fitués vers le milieu du corps, fes ovaires font fufpen- dus deflbus la quei;e. Muller a vu rendre à cet animalcule des fœtus vi vans pendant qu'il le tenoit fous la lentille ; fa manière de nag:r confifte à fe rouler alternativement de droite à gai-che, en décrivant chaque fois un qu.art de cercle , a dreft'er fes cirres antérieurs dans une ligne ver- ticale, & a les replier fur la longueur du corps ; il nage ai,fi"i alongc fur le dos, & il fe contraftc de temps en temps. Si on met une goutte d'urine fur le porte-objet', c'eft un moyen de connoitre fes organes rotifèrts que Millier a trouvé bon Enfin, quand cet ani- malcule eft à l'inftant de la mort , il contriiSc fon corps dans le fond de la capfule , il drclFe verticalement fes deux cirres frontaiix , & il achève de chaiïer au dehors le tcO.c d'œuf's ou de fœtus qui étoient contenus dans l'ovaire ; après f;i mort les cirrii fe roidifTent , en fnrmant , par leur écartement ,■ un angle obtus. Ce B-.ichicin n'eft pas commun ; MuUer n'en a jamais vu que fiois individus, qu'il trouva à des époqu s rtird'ime mère des petits tous vivans qui , dés l'infian' de leur nai(Tance , s'att.ichjient à fon corps. M. Schoeff--r a cru que les œufs ou les ovaires contenus dans cet animalcule étoient fes intcflins ; ftluller a démontré le con- traire, par ce que je viens de rapporter; & fon fentiment paroit d'autant plus fondé, qu'on n'ap- pcrç.)it point d'oeufs dans le corps de ceux qui en ont defufpendus à la queue , & que la couleur de ceux-ci, leur groffeur & leur (orme, répondent parfaiicmcnt à ceux des corps globuleux qu'on voit dans le corps des autres. iMulUrpc Toit que ces corps i;!')l)u!enx dévoient ire nommée des ovaitcs , plutôt que des trufs, foit à c.iufe de leur volume , foit parce que, quand le fœtus eft éclos , on voit diltinélement ime membrane irès-duplianc , qui eft vraifcmblablc- mcni fon enveloppe, fufpcnduc ^)end.int quelque (L'mpj à la b:ife du tu(i. Son oblervation la plus B H A ciirieufe eft celle qui tû iclativc h la fcrmafîon d'une nouvelle queue, quand l'i.^cicnr.c a ér- rompue par quelque accident , puifqu'elle concr-i" r à établir chez les vers de ce p.cnre . des faculté, analogues à celles que l'on, fait é'rc communes à toute la claCe des vers. 11 trouva des individus , dont une partie de la queue éioi; rompue ; d'autres a qui elle manquoit en totalité ; quelques uns fi:r qui on appercevoit le commencement d'une ncuvelle queue , & d'a;!tres fur qui la nouvelle queue éioit dc'veloppée , mais trè^-rcconnoiffable par fon ante fur le tronçon ancien. Les fœîiis qui viennent de naître font ordinai- rement couverts de malpropretés qui enveloppent le corps , ils ont la queue relevée & comme colic fur une de fcs faces , ih ne la redref- fent que très rarement , & les dents antéri.-ures du f'ft ne font pas encore développées ; ainli, fi on les ttoiivoit dans cet état, on poiirroit être induit en erreur, & les prendre pour une efpèce formelle. Si pendant qu'on les c.bferve on verfe une goutte d'eau de mer fur le porte ohiet, on s'ap- perçoit tout de fuite que ces animalcules font dans uns véritable fouftVance , ils fc contraéient dans le fond du teft , & n'en fortent plus ; ils donnent à la queue fa plus grande extenfion , & ils s'a- gitent dans tous les fens , comme s'ils efpéroient d'éviter le danger éminent qui les menace. Il paroit qu'ils aiment à s'auachcr fur le corps des petits inicfles qui vivent dans l'eau ; M':llcr en trouva une fn prenjdeii rcjnpii de petites mvn.iJcs , qu'ils paroiflbicnt en cire compofés en entier. Ce ver habite dans les eaux douces des étangs ; il cft très-commun. ai. Brachion de Daker. fira.hiiWits B.iket] ,- PaLLAS. Brjchionus, ijpJiiUrii , tcjl.i \entncofit apiit ijii.i- dnjentjlj , hjfi bicerni , cjuJj lonCit bicuffi ; MULLtn , aninuiU. infuj. p.tg. jfo , num. 378, Ijb.'jo , Jif. 22 , 2;. — & ub. 47 , fif. ;j. AninuLiiltim icjLi orf^jnij.jut routoriis injl-u!Jiim terihim ; L'AKCK , micogr. pjg. jp/ , ub. ,3 , y;";. " 'j' B R A Bracfj'wnus cap/ulifioius; PallaS , poph. x:ir. B , pag. Ç2 , num. 47. Der v.ijfer-befen; ElCHORN. m'icr. y, 2g. 2;, l.ih. I , fis.. 3—f. Bru^hiorais quadridintatus ; HeRMAN , njtm fo-jcher , tom. iç , p.ig. 47 , t,ib. 2, fig. p. Description. M. Pallas avolt d'abord regardé celui-ci comme une varictc (iii Bijchion grcrj.ide , n.ilgré la grande différence qiie les deux cornes ibm à iilfji variétés de deux efpéces de pourpre. (^'''><{ LA Pourpre CHiconÉf.ET LA Pourpre SAXATiLE.) BRUNETTE A CLAVICULE ÉLEVÉE. ( f'oyci CONE BRUNETTE. ) BRUNETTE A CLAVICULE CBTUSE. {Voy^l CoNE PLUMEUX, ) «5^>^ Suite à l'Introduction de l'HîJfoîre Naturelle des Vers. lOJ B\]CAV,: oans k lable , C'.i i:^ O'^: VirX.::['\:\i de s'enfoncer à une petite profondeur ; ils y font placés de manière que IcLr? deux.trachécs foient tournées vers la fur- face du fable, pour fj a-jnager une communica- tion facile avec l'eau donnls tirent leur nourri- ture, mais ils favent u: ;"> iiir (Iijns quelques occa- fions: 6c voici la niaiùvire dont ils ufent pour y parvenir , qui a été cbfet vée par M. de Réaumur. J'ai déjà dit que cet habile obfervateur avois? confidéré la partie charnue & coudée qui fort ces- bordi moyens des valves, comme le pied de l'a.ii- mal, parce que c'eft à l'aide de ce membre qu'il' peut pénétrer fous le fnble , ou s'en retirer,' & lorfqu'il eft fur la furface dt ce même fable , aller en- avant, c'eft-à-dire, d.;ns la diree^tion des trachiées ,. ou s'éloigner à reculons; c'eft en efîet cette partie; du corps qui joue ici le principal rôle. Quand l'animal veut s'enfoncer dans le fnblc , il alonge- cette partie , en diminuant extrêmement fon épaif- feur , de mnn;c)c qu'il rend fon extrémité tran- chante; alors il 1 ,!i.rd à environ un demi-pouce de diftance du bo!:! de la coquii'e , en rcRGanf en même temps cb:us l'angle prefque droit q;:.- le [jied fait avec la jambe ou la partie cliaraiie qui' le Ibutient; il fe fert c'» fon tranchant pour ouvrir le ftbie, dans lequel il fait entrer tout le pied,. & même une partie de la jambe ;'il acoorùe- enfuite le fable inférieur avec le bout du pied ,. & roidifTant ces parties à la fois, elles fe raccour- cift'ent & obligent fa coquiUe d'approcher du bouK du pied, & par conféquent de s'enfoncer. Mais je dois remarquer, avant de pourfuivre,qi!e le talon du pied eft tourné du côté des irachées^ & que fon bout l'eft au contraire vers la face poftérieure de la co:5uille, ce qui fait que lorf^juc: l'animal eft enfoncé avec fa coquille dans le fable, la partie par où fortent fes deux trachées eft tou- jours la plus élevée. Si au contraire l'animal veut retourner fur L-s furface du fable, il n'a qu'à faire fortir de la co- quille l'extrémité de fon pied, alonger alors roux d'un coup la jambe en l'appuyant fortement contrer le fable j & répéter cç niouvem»nt ^ jufq_u'à es: 20S B U C que 1.1 co^imUo foit entièrement dcgi^ôe ; ce qui n'eft pas birn long , cp.r le fable fcivaiic de point d'appui à l'extrémité du pied , h jambe ne peut s'aîonger , fans faire élever à chaque fecouffe la coqulHc. Entîn , fi qn conçoit la coquille couchée fur «n des côtés , fur Vi fiufacs du fab!";, il ne fera pas plus diiRciled imaginer com ment i'anininl pourra aller en avant ou à reculons ; tout fe pair^ra dans ces deux actions à peu près comme dans le> pré- cédentes, avec cette différence qu'il n'aura plus befo^n de f' f.rvir du tranchant du pied pour s'ouvrir un chemin , puifque pour aller à reculons , il n'a autre chofe à faire après avoir alony.é la ja.-nbe, & «changé l'angle droit qu'e'le f.iit avec le pied en un angle obrus , qu'à engager fa pointe dans le fable , & à réduire par leur contraction le pied & la jambe à peu près à k'ur graiuleiir naturelle, fans abandonner ibn adliérence au fable , car il eft clair que le fable tenant la pointe du pied fixée, la contraâion de ccitc partie doit obli- ger la coq'.iilie d'avancer de ce côtc,& la forcer d'aller à reculons. Pour aller en avant , le méchanifme eft liiiTérent, mais analoî^us à celui que l'animal exvcute pour fortir du fable; il engage la pointe du pied dans le fable , tout auprès du bord des valves , & augmentant tout d'un coup la longueur de la jambe, dont le pied rencontre un point d'appui , la coquille eA poulfée en avant , & continue à cheminer par une fuite d'efforts analogues qui font fouvent répété?. On trouve des Rr.ct'dcs dans toutes les mers connues, i on reconnoit parmi les foiTiles de rt urope (jueîques efpèces dont les coquilles ma- rines nj vivent maintenant que dans les mers de l'océan Afiatique. I. BuCARDF. cœur de Vénus. Cardiiim cardijf,i ; LlNN. CiirJlum , tella co d.fj'ml utrinque ccmvrejf.i , vnionihm carin.itis , rutitus incurvis , J''P'f ''"- pojlth; NOB. j1 — Carène garnie de dents. Pcflunculus m.uulatus , dorfo id efl marpnc ctr- eum circA munciio ; LlSTZK , fyncpf. lab. 318, h >ss- Cdrdiffj convexo convcxa , micis rubrls le!î.im. commerdûntibus , rj:o c'itrea , ma'giae dentjio ; Klein , ojlra:. paç;. / j7 , fpcc. 361 , var'iet. c, Citrlijf,i; RUMPH. thcf. luh. 43, Jj,r. E. Conclïj. cordifo-mis intKjuihura fraplis pellucida , veliir: ex c/urta compafîj , uni p^rie comprejf.i jltera M jcien tantilli.m .iffwgenie , firiu f,ranuli>t'ts & mjrginc ferrjio dtji'nfla , &c. ; ÇvAVlltKl , ind. pjt;. (y i.'l>. S^ , [•II. B ,C, D. Le vrai cttur df l'hom-ne ou de Vénus ; d'Ar- CENVIUE , conchyl. pif. 334, tab. nu, /f. ;, "B U C Un canr des Indes blanc & papyr.jcè , à v.ihes plices chacune en demi-cctur app'ati , renflées vers le milieu, 6'C. ; Davila , calai, raifonné , lom. 1 , pas;. 34P , nvm. y<)6. Cardwm le/l.i cordata : valvulis comp-ej/îs denuto carinatis , nalibus approximatis ; LiNN. jyfl. n.U. p.i<;. 1:21 , num. 74. — 'j>'l^- ""'/• ''"^' "'''• p-'S- 4^4' num. 32 , var. a. L'. cœur de f'énus; Encydop. recueil de planches , tem. 6 , tab. y 3 , fi'j,. p. Cardium cardijja , lejla cordata , valvis comprefjls carinatis, .ipicibus inflexis contifuis ; VoN Born, ind. muf. cafar. vind. pag. 28. — ejufd. tcjlac. pa^. 40 , var. B, tcb. 2, fig. (7, 18. Favanne, concbyl. mb. $1 , fig- E , 2. CrONOVIUS , loophyl. jajc. 3 , num. 1131 , pag. 267. Cardium cardijfa Unnei , tefta cordiformi , finis in cordis figuram concunentibus , mar^ine ferrato , cnrina valvulanim deniata &• muricata ; Martini, conchyl. tcm. 6 , tab. 14, fig. 143, 144. Venus kart doublet ; meei een gedoorndt rand ; herije en Venus hertje ; par les HoUandois. D.IS menfchcnhcrs; par les Allemands. Tke Venus heart ; human hean cockk ; par les Anglois. Le cœur de l cnus ; par les Fra::çois. B — Cirène unie fans di-nts. PeSlunculus dorfo five margine lav't , IndJa: orien- talis ; Lister , Jyropf. tab. 31P , fig. ij6 , & lab. -jiOyfig. i|7, valvulis disjiinSlis. Concha rehta à Ma'tino Lifter : figuram cordis ali- guantulum deprejfi rejert , colore gypfco ftave/cente ; liCNANNI, recréât, claff. 2, pag. lOf , fig. 4p, — ejujd. muf. kirch. claff. i , p.Jg. 443. fig. 4^. Hcmicardia , ma-ginc txvi ex India oricnta'i ; Klein , ojhac. pag. 137 ,fpec. 361, varict. e , tab. 10, fis- 39- KnoRR, vergmigen der augen , tom. É , Oib. n , fis- '• Cardium cardijfa ; LlKN. ma/, lud. ulr. varie:. B , pag. 4S4 , num. 32. C:rdium card':£a ; \'ON DORN, ind. muf. ceefa-; vindob.pag. jp , varict. a. — éjuJJ. lefiac. muf. cxjar. vindob. pag. 41 , tab. 2, fig. if, 16. Cardium hnmanum , ( cardijfa I.innei ^ maculis finguinùs adfperjum, cirina valvularum \on fpinof» nec muricata /ed intcgertima ; Martim, conchyl. tom. 6, pag. If 3 , tab. 14 , fig. ,4f , /^(f. Venus hari doublet met een gladde rand ; par le» HoUandois. Das mit Bluifiechen bcfpiui;^te mcnfchenheri ; par les Allemands. Le CKur de l'homme i par les Fran(,"ois. C—Ca'-ine unie , fact polténetire couleur de rgfe, Unpctit ^Kur tout blanc, rayé & voûté par-dejjcus ; un bourrelet B U C hi);n;:!il relevé l'environne de tout côté , ce qnl i\i fait nommer le cœur en haledu ; d'AkGENVILLE , conchyl. pas. 23S > pl-'^nche 2.6 , /%. D. Cœur lie Vénus bhnc nue d'incarnat , ayant un c6té de fes faces concave, &c. ; Davilla , calil. raifonné, orn. 1, pag. 34c, num. yçy. Cardium rofcuin , tcfla cordiformi , in funJo fuhalbido rofea , latere altcro con%e::o , al'.eio v.:L'e concavo ; Martini, conchyl. tom. 6 , par. ;;4 , tJtb. 14, fig. i4y , 14S. Das rofenhers : par les. Alleiriands. Le cceur en bateau, OU k cœur de l'cnus en Liteau ; par les François. D — Ca'ène garnie de piquans , face antérieure Cor.ViX: , vojlérieure concave. Card'vm monlhojum , tcfla cordiformi, natih::s apprûximatis fuper impojllis , carina vaLle eievata viuricata , verfiis inteiiora replicata , margiiie pênes carinam intrafo repreffo concavo , latere a'.tero Ixviori eiaio convexo ex furvo macu'.ato ; MARTINI , conchyl. tom. 6, pag, /j-j, tab. I4,fig. /-îp, i}0. Desckiptîon. Cette coquille eft très remar- quable par rapplatiffcmeiu fingulisr de fcs valves , par fa fonne élijnnte , & par le nombre de va- riétés qu'elle préfente, tant dans fa figure pinson moins bomb0!t , faillnut à L- . . fhîe- it -Mjs ; c;j es r:-;,zc can:Ki;;is, i.s l.v.-.i ou r.iUi pretrièrcs iuaf années ce tr>^i-peti'es p.'.intcs qui les rendent rabotcufes ; ks quatre plus'exîé-. ricurcs n'en ont point. La carène ci -.SSiQ. en une gro/Te côte arrondie , qui cft V:VA^ ('::'-^ Ics variétés B & C, armée d'épin. s ccir;.... de forme conique , & creitfes par-defTi:s dans la ^aiiéi-J A, éc d'cfiii-,»s très- iines & courtes danp ia vaii:ié L- ; c!ie fe ter- mine d'une part au h.îùt des bcrôs inoyer.s , & de l'autre , aux foinmets qui font coi.;Lés l'un vers l'autre , Si fi rapprochés , que celui de la valve gauche eft recouvert d'un quart de llgtia par le fcmmet de la valve oppofce qui ^'incline légèrement en avant , de manière q-.ic letits pointes ne ccrreû-ondenr pas et^fembie , ce qui eft très-remarquable dans cette efpéce , & comn'.un à toutes fes variétés. Les dents de la charnière font aa nombre de quatre dans chaque valve, deux pointues placées dans une pofiiion oblique vis-à-vis le? fommets. Si une conique & plate de chaque côté des valves , outre deux foiTettes fituées dans la valve droite , entre les dents latérales & les bords du teft , qui reçoivent les dents latérales de la valve gauche. Les iraprefiions mefculaires font au nombre de deux dans chaq'.;e valve, elles fc>nt rondes , très- peu marquées , & font iituies au-deiTus des dents latérales. La cavité des valves cil blanche 6t iui- fantc , elle préfente en reliet les filloss de la face extérieure, & en creux , la trace des cannelures ; la cavité de la carène c{î très-étroite, elle reuemble à une fente qui a près d'une ligne de profondeur. Le ligament cardinal eft trss-protubérant , étroit & jaun.àtre ; il eft fiîué au bas du corcelet , & porté fi;.- de;;x côtes faillantes, femblsbles à des dents , o'.i'nn ne peut voir que loifqii'il a tombé , par ce q l'il les recouvre en totalité. La cct-.lcur da cette coquille eft blanche . & variée quelquefois par des taches carrées cou- leur de rofe , ou par des taches laitêuiés , eiî Dd 2T0 B U C forn-.c dtc crfii(rsnr. La varie-' A cft la moins rnre drène eft liffe & f^r.s épines ; fa face antérieure eft concave , & le corceîet rougeâtre ; elle eft inre, & vient, félon ItL Chemnitz , des îles de Nicobar , à lentrée du golfe de Bengale. La variété D cft celle que l'en voit le plus rare- ment , elle (liftere des autres , par fa face znré- rieure , qui tft plus élevée qi;e la face oppofée , par le haut des bords moyens qui cft recourbé en ar- lière & crochu , par le nombre des cannelures qui e,i plus grand fur la fare antérieure que fur celle des trois premières variétés , & par fa couleur , qui , quoique blanche , cft variée de taches jau- ii.iti-es & de chevrons obliques de la même couleur, difpofés tout le long de la carène , laquelle eft armée de très -petites ])ointcs écartées, ce qui la rapproche de la variété A. On la trouve aufll, fcion M. Chemnitz , fur la côte des iles de Nicobar, & fur celles de la nouvelle Zélande. Je polTcde une valve foftile de la variété A , qui a été trouvée dans les bancs de Courtagnon en Champagne ; j'en parlerai plus au long dans mon hiftoirc générale des coquilles folTiles de la France , que j'efpère publier dans la fuite. a. BucARDE cœur de Diane. Caraium tctiifum ; LiNN. Cardiim , tejla cord.it.i , iimbonibiis cnrin.itis , fu!c:s longituJinalibvs punddils , coflis granuLiij , ar.u lunan intrufo ; NoB. CarJium aurirula , tefla alba ptUucida cord.it.t fubrltombta dorfo convcxo , &c. ; FORSK. defcript. unim. p.ir;. 122 , num. j2. Cad'um rcinfum; lefïa corjjta v.ilviilis Jlri.iils cicnulu'ls fitl ctriiLUis , aiio lun.tio cordiforml in- irrfo ; LiNN. Jyj}. mu. pai;. m, , num. 7;. RhGENFUSlUS, tom. 2, lab. ç, fig, ;o. Cardium iciufiim , nfla cord.ua oblique carinata . fmu pv;lUo liinarl imriifo i VoN BcihS. ind. miif, *"/•"■ l'-'g. 29. — cjujd. ujhic. pat. 4, , t.,b. î , K- ' , 3. Cirdium retvfum L'tnntti , trfla cord.v.i nlvea fiib- dtéyLtna, low^iiajinjlner Julcia & coptj , Jitlch B U C ; excavato pur.djiis €■ cnnuhlis , cof,':s ft:b':n:l-ï- I CiJtis feu f^r.inuhtlf , ano lunuri intrujo prvfund:/- l fimo , mar^lne den;.t'.o ; IMartini , cor.chyl. tom, }, ' paç:. 147 , u.b. 12, fr. i:,p— 142. Das rabilhcr^ ; par les Allemands. Description. Les plus grands individus que l'on connoilTe de cetre coquille , loiu ceux di«nt M. Chenmiiz a donné la figure dans la conchy- liologie de .V.artini; ceux que je poffède font près (le la moiiiè plus petits; mais pour plus grande exaflitudc , je vais en donner ici h Ce{- cription , parce qn'ils font d ailleurs très entiers, &. parfaitement confervés. Leur longueur des fommeis au haut des bords moyens tft d'iin pouce : leur laigeur d un bord à lauirc de neuf Igncs ; £i leur profondviur , les vaK es étant réunies , «le onze lignes. Chrque valve eft divifée en deux faces par tire carène arrondie qui la partage eu deux parties inégales , celle de devant eft moins bombée que la face pofiérieure , U plus petite , parce que la carène ne paiTe pas cxaéiemcnt fur le milieu du dos ; cbacime dvlles eft marquée de vingt ou vingt-un filions longitudinaux , formés de petits points enfoncés, qui paroiilent (Iriés tranfveifa- lement , dont douze fur la face antérieure , & neuf fur la face poftéricure; les côtes ccmi-iifes entre ces filions font li (Tes & convexes ; cellfs de la face poftérieure font plus larges que celles de devant, elles portent fur leur cort%-exité tout le long des bords des petits tubercules arrondis, dont la proportion augmente à mefure que la coquille grofftt ; la côte dont la carène cft formée , a ordi- naîrcment plus de largeur que les autres fur l'une des valves fculemcn:; elle eft prefquc tranchante près des foinmets où elle prend naiuance , & s'ar- rondit confidérablement près du bord moyen ; la face poftérieure cft très-ventrue , clic efî arrondie , & fts bords font épais ; elle eft ter- minée fur les fommets par une lunule en forme de croiflant renverfé , tiès-profonde , & par un bourrelet lifTe , relevé qui a la même forme , & qui eft fitué entre la cavité de la lunule & la pointe des fommets ; ceux-ci font coiubcs l'un vers l'autre , ils correfpondent enfemble ; mais leur écartement eft d'environ un tiers de ligne , & leur direflion légèrement oblique. L'intérieur des valves cft blanc & lifTe , on y diftingue en crei-x les traces des caunelures , OC en relief applat: , celles des filions de la fupcr-' fieic ; leurs bords fout garnis d'autai.t de crcre- li rcs , qu'on compte de côtes à l'extérieur ; elles font coupées carrémcrt , & s'cncrainent les unes dans les autres , excepte celles du las de la (ace poftérieure , oui iclTci.Tbleut ù des fiinples ftiic». Les iiiiprcftlons mufculaircs foui, an nombre de deux dans cbsquc valve , celles de la paiic amétieure font les plu» gi andcs , ellci foi.i fiiiiées une ligne plus haut que la dent de devant ; celles B U C fie det-nère ont la for-'u: à'iin rhein , 8l vien- nent tout défaite npris les dnis da ce côth La charnière conihte en trois dents fur la valve droite, qui font coniq-.-rs & pl-re'; , & qufître ftir la valve (gauche, i! " : ; cil v.n [jcu ilit"- fcrsntc; les dent- . , 'Lc c:v t u^:; à peu prts le ji!!:. - , > .; c t;i i:i:ii-U cù fituie vi -.Vv:s le li;' ?■!"--"'- eariiinal ; celle t'e de- vant l'tit f.n P--11 plus haut, mais moins éloignée de la dtnt d:i milieu qi:e celle de la fsce pofié- rieure , ipii prend naiiTance au-dsiius do la lunnle. La valve gauche a i-2V.x dsnis , placées l'une r,u- deikis de l'autre , prcfqiie i'v.r le fctnmet , mais un peu en avant ; celle de delTus eft très-petite, elles font réparées pa.- une fouette profonde , qui r;>j-oit la dent cardinale de la valve droite ; les dents latérales s'engrainent réciproqne:nent dans des cavités peu profondes de la valve oppofée. Le ligament cardinal cft roux & relevé ; il eîî fltué , comme dans le BucarJe cœur uj J'énus , toi-.x. proche dts fommets , & arraché fur deux b;.urrelets failians qu'il recouvre de même. Cette coquille t(l d'un blanc de l'air refplen- diiîant dehors comine dedans ; quelquefois elle e!l tachetée de points faiif^uins qui la rendent trés-a^réable ; j'en ai vu une pareille chez M. Kwafs , chez qui on eft fur de trouver tout ce qu'il y a de plus curieux en ce genre; \c Bucu;\k caiir de Diane fe trouve dans la mer des grandes Indes, dans le golfe Perfiqje & dans la mer Rouge : cette efpèce cft précieiiie , on la voit dans peu de cabinets de la capitale. 3. BucARDE foufîlet. CarJium hcmicsrd:um ; LiNN. Cardium , tejh cordata fublrUatcr.t antice car'i- ni!,z , fulc'is long'itudindibus punfl,:tis ano ov.ito pl.irj ; NOB. Friip^:n alterum ; RuMPH. thef, tab. 44 , fiff. H. Cardijfa duplex in pane planiore fubtilius & raiius, in convixiore cr.ijjîus & afpenus flriat.i ; KleiN . ojlrac. pag. lyy, fpec. j6i , num. 2. Dulue'd Venus harije ; PfTIVER, ciqnat. Amho'in. tab. 17, fig. 4- . Conch.i cordlformïs xquilnlera , Jlerno falls promi- nep.te& inacumen ereélo, primis fliiis rotun:iis elatis, lalerdibus îmbiicatis , dorfo magis comprejjb & finis parvis veluti lineis Jîgn.ito , dentatj. candida ; GuALTlERI, ind. png. & tab. S^, fg. c. Knorr, ver^nagen der augen , tom. 6 , tab. j , fie-^- . . . Cardium hemicardium ; tefia cordata fubquadri'a- tcra, valvulis carinatis , natibus diflantibus ; I.INN. /y/?, nat. pag. 1121 , ttum. 76. — ejufd. muf. lud. ulr. pag. 4S4 , num. 33. Cardium hemicardiitm , tefla cordata fubtriLilcr.z valvis angulatis , fulcis tirjiibus excavato punflatis , utrinque tranfversc tnberculalis ; VoN BORN , tejl k. muf. cafur. pag. 42. — ejufd, ind, muf CcTjar, B U C 21 1 L-nn-i , c.tdifk d'.-p!cx; . ^1 , pag. Cj , tab. 16 , C.i'-Jium ke-n'c, Martini, consh fig. <;-;tyj.'g V:p.us han ; par les Hoilandois. An drcnjeitige her^ ; par les Aliemandi. Siravbcrry heart coïklc ; par les Anglois. Le ccs'j- fiangulaire , le cœur en fcujflet , le doubU cccur de P'énus ; par les François. DESCRIPTION. Celui-ci reffemble , par fa forme & parfjs ftriesponfînées, à lefpèce précédent-; il en diffère par h figure de la lunule , qui au lieu d'un enfoncement en forme de croiffant qui difiingue l'autre, a un applatilTement remarquable dans cette partie , & des tubercules fur les eûtes de la face fupétieure d'une ferme différente. Cette coquille a la figure d'un cœur , elle a dix- neuf lignes de hauteur, quinze lignes de largeur, & q'iatoize de profondeur; la face antérieure ref- femble à celle du Eucarde caur de Diane ; elle eil cependant un peu moins bombée. Se prèfente à !i jonftion des valves ur, angle obtus. La face poflé- rieure tft plus relevée qt:c dans l'autre, elle offrs trois faces bien difiinéles , une de forme ovale qui conflitue la région de la lunule , une triangulaire de chaque ci^ré, dont les c'-tes font larges 8c tuber- culces, tandis que celles de la face antéiicure ne le font p^s. Chaque valve eA munie en avant d'une ca-ène en ani-Je droit, (|ui s'étend depuis les fomm; ts juf- qu'ar! cotiinienceiLicii: du bord moyen ;ony ccmpte vi.r^i-trois ou vi.'is,t-'.i;n:re filions étroits qui fîr.i.blent compofés pnr une fériede pointsenfcnccs, ctux de la face anthicure font au nombre de doi.zo -. Cardium , tejla corda!,: Jubanrulata , fulds r.oi^ùs lunidis cUvatis ; LiNN. Jyjl. rat. pag. 112^, num. S^, — cjufd. muf. lud. ulr.pag. 488 , num. jp. FiHitnculns rhùrr.bcoïdis citrinus , jlri'is denjîus imbrkaUii adwfirum lavis ; Ll: TER ,fyf:opf. tab. jif, fie- iS^' Fragum album; RuMPH. ihcf. ub. 44,fig. G. Conclut duabus valvis conjlans tevitcr imbricalis ; BONANNI , rccre.1t. cLJf. j, p.:g. iCô , fig. J74. — ejufd. muf. klrch. pag. 447 , num. 110. Heinicirdij fr.igum album ; Klein , ojlrac. pjg. IJ7 , art. ^61 , fpcc. y, &• aiomulocardia pcc- tunculus citrinus priori Jimilis, denf.us inibricatus wjho lavi Lijleri ; cjufd. ihid. pag. 14] , num. iç). Fragum album ; Petiver , aquat. Amboin, tab. 1 S , fig. S.I. Conclut cordiformis inaquiUtcra , minutifflmi & tlrgantiffimc Jlri.ita , ipfîs flriis parvis imbricibus fréquenter incifis dentata , c.v fulplutreo candicins ; GUALTIERI , index, pag. & tab. S} , fg. E. Fraife blanche , à flries fines , churgccs d'anneaux jonquille tris-ferrés, excepté vers le fommet qui c(l blanc 6* dépouivu d'anneaux ; Davila, catal. rai- sonné , pag. 3S3y """'• 8iy. Catdium imvricalum , tcfla cordata irilatcra, inicr fiilcos longitudin.dcs tenues fanfverfim &• dcnfe fqua- mulofa i Von Born , ind, muf. cafar. pag. 2ç. _ tjufd. te (lac. muf cajfar. pag. 43 , tab. 3,fig.),4, figura oplima. Frapim album feu flavum ; MARTINI, conchyl. tom. 6, pjg. 171, tab. 16 , fig. 166 , 167. Witt of gecle aardbcy doublet ; par les Hol- landois. Dos fcliuppige /leri ; par les Alkmands. B U C 0^i.'tc (Irawberry cockle ; par les Anglois. Frjifc blanche ; par les François. Dfscription. Cette coquille préfente fur le devant un angle qui s'étend de chaque côté , depuis les fommets jufqu'à la partie la plus élevée des valves ou le haut des bords antérieurs ; elle efl tcute blanche , & femble formée de trois plans inégaux ; celui de la face antérieure eft élevé au milieu fous la forme d'un angle obtus , les deux poftérieurs font arrondis , & leurs bords décrivent un arc. Elle a vingt lignes de hauteur , quinze lignes de largeur, & treize lignes & demie de piolon- deur ; chaque valve offre à l'extérieur trente-deux ou trente-trois côtes longitudinales convexes, dont onze feulement fur la face antérieure, qui ont leur convexité garnie de petites rides écaillcufes , ar- quées & failianies , dont la région des fommcis eft feule privée ; ks écailles de la face poftéiieurc font plus écartées, plus faillantcs , plus ép^ilTes , & moins nombreufes que celles de devant ; mais celles - ci coupent obliquement la direftion des côtes. La région de la lunule eft petite & irès-élcvée , elle eft liife, longue de trois lignes , large d'une Ci deinie. Les bords des valves portent à l'inté- rieur trente Cf.nnclirts , dont les dix de la face antérieure font très- profondes , & femblabUs à des dents de ftic ; ks autres font arrondies & diminuent de volume vers le bas ; quand les valves font rapprochées , celles dts bords moyens s'em- hoitent très-exaélemcnt, landis que les autres delà face antérieure n'étant que rapprochées , la'iftent une fente dans leur jonâion & un hâilUment deft"us le liguuer.t. Les valves ont dans l'intérieur autant dii filions que de crenelurcs aux bords, lefquels Ci;lTent de paroiire vers le milieu de la cavité. Les fommets font coniques , légèrement obli- quc^ & écartés l'un de l'autre de l'épailTeur d'un fil; le ligament eft gris, faillant , tendineux & long de trois lignes moins un tiers.; fa pofiiion eft horizontale à caul'e de l'avancement (ine les bords des valves préfentent à cet e. droit. La charnière confifte en cinq dents fur chaque valve , elles font difpofées de la manière fuivante : fur la valve droite , une conique & longue en av:)nt du ligament , deux rapprochées dans une fituation prefque verticale vis-à-vis le fominer> & deux autres écartées, dont celle de dcHus eft très tort'.', fiiuées au delà de la réçion We la lunule; leur difpofition eft à peu près la même fut la gauche, excepté les deux du milieu , dent la po- fitioncft horizontak- , & non vcriic:.le comnicdans l'autre ; toutes ces dents font articulées dans des cavités correfpondnnies de la valve oppcféc. Les impreffions mufciilaircs font fautes un peu ph:s dans l'Intel leur des valves que dans les autres cfpèccs ; celles de derrière font les plus pio- , fondes. B U C La couleur de cette coquille eft blanche , cell^e Bes écailles arquées qui ornent les côtes eft tantôt blanche , tantôt couleur de jonquille , & on ne voit fur le fond laiteux de l'intérieur qu'une fcande longitudinale jaune & orangée, qui s'étend fur le devant depuis le fommet jufqu'au milieu de la cavité. Cette jolie coquille vient des mers des Indes orientales; Linné dit qu'on l'apporte auiTi quelque- fois de l'océan Améiicain. Elle eft du cabinet de M. le chevalier de la Marck. 5. BuCARDE marbré. Cardium. , médium ; LiNN. Cardium rejla fubccrddia , ant'ice ulrlnquc carl- natd , cojlis long'uudinalibus convex'is , u.tnfverjîm duplïciier (Iriatis ; NoB. PeBuncuhis fubnifus (Iriis cmjjis donatus , JamSi- eenfis ; LlSTER , fynopj'. r.il: pfi , fiç. i^p Concka firijtd umbjm roflrato, vinojj colore terre] s maculis dlftinPio ; BONANNI , rccre.it cUff. 2, pjg, iii,Jîg, $4. — 9"y»^. "^"f- kireh. , pag. 446 , fie- 9>- Anomalocard'ia , fragvm .z'^fcijjum , feu peflun- tulus fubrufus flriis crajfis Lijîeri ; Klein , opruc. fdg. 14} , num. 20, Com/u cordiformis inM , recréât, cljff. 2 , p.tg. m , jip ç6.—'cjijfd. m::f. kirch, pag. -^46 , nitin. çy , çS. Coucha Cur.iifwmis iV/uilatcrj, umbarie ctrjirium finiio, firiaia Jl'iis latis cmaliculatis , muricata acu- teis Ungii & acutis iiUqiiando reciirvis in juinmitate friamm pojitit , aWiJa ^ & par\:i m^culis luteis B U C oh/cure fil fciat a ; Gualtieki, ir.d. p.:;.^ !ab. 71 , fis- ^' Cceisr de bauj de couleur cendrée , çarm de lor.p piiju.tr.s placés Jur chacune de fes canclures ; d'Ar- GENVILLE, conchyl. pag. jjy , t.ib. 26, fig. B. KnORR , vergnugen dcrauge::, tom. 6, lab. y,fig. /. SeB-* , thef. tom. 3 , pac. 178 , tab. 86 , Jig. 4. Cardium aculeatum ; tejla jubcordata . juUis con- vcxis Linea exaratis, exierius aculeaiaciitatiii LlNN. fyjL nat. pag. 1122 , num. 78. Cardium muricatum ; ejujd, muf. lud, ulr. pag. 48} , num. j}. Cardium aculeatum ; Fennant , biith. :^col. tom. 4, p.ig. po, tab. yo , Jig. 37. Cardium echinatum ; MvRRAY , fundam. tejlac. pag. 43 , tab. 2 , Jtg. ip. Cardium aculeatum, tejla fubcordata , cofiis fpir.ofa ciiiatis ; VON BORN , ind. muf. citfar. pag. 31 , num. 7. — cjufd. tejlac. muf caf pag. 43. Cceiir; Fa VANNE , conchyl. tah. f2,fig. A, 1. Cardium acuUattim , Linnai , tejla ccrdijormi valde convcxa , longiludinaitter j'ulcala 6" cojlata cofiis ia jummitate aculeato fpinojls ; MARTtNl , conchyl. tcm. 6 , pag. 161 , tab. if ; jig. ij6. Gcdcornde nagcl ; par ks Hollandois. >^ |3^ r.:s nagcl ker\i d^s dornichtc hçr^; par les Alle- mands Aculc.iied cockle ; par les Anglois. Boucarde épineux ; par les François. Description. Cette coquille tii connoiiTable par la longueur des épines dont elle efi arniie, principalement fur toiue fa lace antérieure & fur ia moitié fupérieure des valves , comme [lar fa forme obfniue , par où elle difi'ère fur-tout de l'efpèce qui fuit. Vue en avant , elle a la forme d'itn coeur ; ceite face trt oblique , plu'S longue , fi moins arrondie que celle de derrière ; fes -valves font très-bom- bées , & garnies chacune de vingt grolTes côtes longitudinales convexes , excepté les llx premières du côté du ligament cardinal, qui font peu fail- lanics & fcniblaWcs à des (impies firies ; toutes ces côtes , à l'exception de celles-ci , font mar- quées fur leur convexité d'une ligne crciife , d'où fortcnt des épines écartées , pointues, & légè- rement courbées vers le haut du bord antérieur. Les épines des (i\ premières côtes font les plus loBËues , celles de la face pofiérieure font applaties , & dégénèrest eu des tiiucrcules coniques dans 1» proximité dts bords. Les filions qui lé|)arent les côtes font plats éc marqués de firies tranfvcifcs , qui (e prolongent fur leiir convexité, où ils de\ i«.ii- ncnt moins appnrcns. La région de la lunule cft lancéolée , liffe , 8c fes bords fort relevés piès des (bmnicts ; clic a onze lignes de longueur , fur environ cinq de large. On compte à l'intérieur dis v.dves quatorro filions profonds, qui par\icnnci)t jiifqu'aiix f'm- picts , Oi fc termincnc aux bords par autant i\c crcntluics B U C ■crenelureî qui s'ciipraincni les unes dans les autres ; leur face antérieure eft la ieule qui (.n ibit privée , fes bords font lilTes , colorés de brun , Si. un peu évafcs , ce qui forme dans celte partie un bâillement , ou plutôt une fente entr'ouverte , depuis le bout aniéii: ur de la lunule , jiilqu'au haut des bords anterieuis. Les fommi.ts font fuiiés en arrière au-delà du milieu de la coquille ; ils font convexes , courbés l'un vers l'autre, & appuyés. Le ligament car- [ dinal eft brun, long de huit lignes, & trè -con- j vexe ; les lèvres des valves font arrondies loiit | autour , & celle de la valve droite recouvre fur le devant celle de la valve gauche. On compte quatre dents à la charnière de La valve droite , deux alternes coniques vis-à-vis le fcminet , & une applatie triangulaire de chaque côté . dont l'antérieure eft la plus écartée ; il n'y en a que trois fur la valve gauche , une recourbée vis-à-vis le fommet , & une de chaque côté , dont la pofléiieure eft la plus forte ; elles font artlcidées tomme celLs du Bucardc licnffé. Les impiefTjon. font au même nombre & de la même forme que celles des efpèccs analogues. La couleur t!e ce Buaudi eft fauve , & nuée de bandes tranfverfes . jaunâtres ou blanches; elle vit dans les mers d'Europe , dans la mer Mé- diteri anée & dan, l'Océan ; elle eft aifez ccmmune dans les collerions; mais il eft prefqu'impufl"ible de fe la procurer avec toutes fes pointes, parce qu'elles font foiblement attachées au tef. , & qu'elles s'en détachent au moindre choc. 10. BuCARDE hérifte. Ciirdlum echinatum ; NoB. Cardïum , tc(\a corJaio-ovata , fuh cicjUiLucra , coflii confenis , Linea cxaratis , aculcis inficxis nu- mewjîs ; NoB. Concha hivjlvîs cjufdem gcneris , fubrufi co- lons , vanlverjts fijcïts carens , acut'is clavicidis tijpera ; Seba , thej. tom. 3, pjg. lyS , lab. S6 , Jig. j , icon, bor.a. Cœur ; FaVANNE, conchyl. lab. ;2, fig, A , 2. Cardhim. aculeatum , vuriet. ténia; MARTINI, cenchyl. tom. 6 , pag. 16 j , tab. 1; , fig. i^-;. Coeur cpineux ; par les François. Description. Cette efpèce a été conftdérée par MM. Chemniiz & Schroeter comme une lïmple variété de Bucarde épineux , malgré la nffé- rence de fa forme , le nombre plus confiJérahle de fes côtes , leur applatiftement remarquable , & le grand nombre & la figure de fes piquans. Quant à moi , je la crois une efpèce très-dif- tinfte , & je la propofe ici comme telle , avec la pleine perfuafion que ce que l'on nomme va- riété dans les coquilles , ne peut atteindre jufque- U ; fans quoi , faute de pouvoir fixer leurs diiTé- rences Yraiment Ipécifiques, il faudroit renoncer , i leur étud-.'. I Hip.oire Naturelle. Tome VI. Vers, B U G 217 Cette ccq-jille a fur le devant In foi me dun cœur alor.gé ; & fur 'es côtés, une foi ne ovale afl'ez rtgiihère. Sa longueur étant de trois pouces une ligne , ia largeur eft de deux pouces neuf lignes, & fa profondeur de deux pouces cinq lignes. le nombre des côtes eft fur chaque valv^ , depuis trente-cinq jufqu'à quarante , elles font cariées , liiTes par dcfl'us, & armées fur toute leur longi'eur d'épines trés-nombreufes jufqu'auprès des foiu- mets , où l'on diflingue encore les traces de celles qui ^'tn font détachées avec le temps ; les côtes du milieu en ont ordinairement plus de quarante- huit encore fuhfiftantes , & on peut évaluer à ce nombre celles d(int on n'apperçcit que les traces jufqu'à la pointe des fommets , quoique l'efpace qui en eft dépourvu foit trois fois plus petit que celui ou elles efiflent. Ces épines ont une forme très d fierente feîcn leur place ; celks des côtes antérieures font droites , coniques , pointues , & plus éc.Tnées qu'ailleurs ; celles du irilieu des v.;lves font une fois plus petites, courbées en avant eu crcdînes ; toutes celles de la face [oft-rieurc ne rtlTeniblent phis à des épines ou à des piquans , mais à des tubercules épais , comprimés, très-ferrés, & termines latéralement vers la f.ice antérieure par uns petite pointe, qui manque? même en totallcé à ceux des onze piemières côtes ; elles !bnt féparées par des filions plats protonds, piès de la moitié moins larges qu'elles, dont le fond eft marqué de ftries trajif- verfes très-fines, La région de la lunule eft beaucoup plus courte & plus étroite que dans le Bucarde épineux ; fes bords forment une élévation affcz confie*: able prèj des fomnieis, qui eft inclinée vers la valye gauche. On ne compte dans l'intérieur que trcDte-deux crenehires fur les bords qui occupent toute la circonférence des valves jufqu'à la charnière; elles font arrondies , & ferment exaflement par-tout ; le r^fte de la cavité n'ofTre que des foibles traces de quinze ou feize filions , qui cefl"ent tout-à-faii: pafté le milieu ; la forme des fcmmers eft coni- que , ils font placés au milieu de la baie des valves, prefque appuyés l'un contre l'autre , & font un peu plus courbés en artière que dans le Bucarde épineux. Le ligament a la même forme, la même con- ftftance, & la mêine (ituaiion que dans cette el"- pèce , & la lèvre de la valve droite y recouvre celle de la valve gauche. La chartiiérc confifte en cinq dents fur h valve droite, une vers l'extrémité antérieure du liga-. ment , deux obliques vis-à-vis les fommets , & deux autres fur la face poftérieure , dont celle de delTus eft très-petite ; la valve gauche n'en a que trois , une conique au fommet , & une de chaque côté à une diftance prefqu'égale de celle du milieu , qui entrent , quand la coquille fe ferme, dans des foflettes creufées entre les dents latérales Ee ^2l,B B ux: tle la .valva dr,oite ik. fes parois extérieurs. T es imprcfTioRS m'-fculaires ibnt dans cette, elpèc^; ■comme iliins ïc Suctrûe épineu.v. La couleur ce c^tie cç>r[uil e ,eft. (huve d'un 'ÉoHi à l'aiitre ,,&rje.varie,qusclu plus au moins, 'elle çl\ bfafuliàire fur la ,fo^e poûéricurc, oi d'un "blanc Faitçiix d.;ns, !'!n:/;fis.ur; i'i;inore prcc>lement 'd'où elle vient .^,mais on m'a. afluré qu'c.le eli de Ja irtsr d;s jurandes Indes. Je lui ai donné le nom à& C.:rujiim cchin-iium .quoiqu'elle loitdirFércntede ''celle que Linné avoir di!^fiyiie par ce nom . parce ■que i'efpèce de Linné n'eil qu'une variété de celle qui vient après , à qui j'ai confer.vé le nom de tantium ciliare, p-jiiçe qu'il peut lui convenir à 'toutes Tes diff-reptes époques ; quant à celle-ci , je, ne pouvois en trouver de, plus convenable que Veini qui indique un rapport qu'elle a avec les oUrfins , autrement dits héiiiTon> de mer, parce qu'ils font couverts d'épines fur toutes les laces comme notre coquille. II. BuCARDZ frangé. Ca-dhim -cUiaK ; LlNiV. Cjjdliim ,, tejla cordata gihba , coftis cJuodevigenn inftr:'.e divafîs triqueirh , cxtimis açule,i:o cilialis , btur'jiicih tri^/ifvifsi m^tifa ; NoB. A — Pefïunculus tennis flrils aciuis rariortbus mti'i'atis ; LlSTER , fyopf. lab. ^2^,fig. 162. JJdcSrJià , peâunculus lenuis Lifleri ; Klein , ejl-ac. art.^gCj , mim. 4 , pâf;. 1^0 ^ litt.h, Petiver , ^.iiophyl. tab. jo , fig, 1. \ Con^lia cordïjomtis aquilatcrti , umbone cardinum un\iQ , flriaia. finis htis angularibus , in quarum cxlrtmitaïc prope perip/ieriam acnlei toùdem prodii- citnlur , candida , Ineis lutcis circumdat.i , GuAL- TIERI , ind. p:lg. 6- tub. 72 , fig. C. KnORR , vergnugen der augcn , tom. 6 , p.^g. y , Cardium ciliare , te fia fuhcordata , fulcis elevaiis triquetris , extremis aculeaio ciliaiis ; LlSN. jyfi. nat. pag. 1122 , num. 80. — Pennant , briih. concli. tom. 4 , pag. po , lab. jo , fig. jp. Cardium parviim , tenue, cofiis tiiquetris aculcatis ; D'AcOSTA , b'it/i. conchol. pag. lyy , num. \y. Cardium ciliare , tefia cordiformi , ccfiata , 6' in fintimitaie cofiarum prafcriim verfus marginem exte- riarem fpinofa ; MARTINI , conc/iy/. tom. 6, pag. 178, tab. 17, fig- 17 >, '7^- Gedoornde hait; par les Hollandois. Das doriiichte her^; ])ar les Allcm.inds. l'iinged cocfde ; kUm's rujjie inu/cle ; par les Anglais, B — Peflaiicutus cchinaïus, concha echinata Ron- delclii . Cwtfneri, Aldrovandi ; LiSTEK , anim.anç,l. pag. ,S8 , lab. , , f,g. jj. ptduiiculus orbicularis fujiui , firtis mtdiii mini- E U C catis , c mari Àdriatico ; ejuj'J. fyr.opf. tab. 7}^ , fig. 161. Concha flrigis femï circulaiibits fulcata , fir:is ver» pirfeai planis , fiipra quas vcluti vepitum acvmira rite difpofita eminent , 'alba colore , frequens in hi'ort Adri.ittci maris; BoNANNI, recréât, ctaff. 2, pag. iio, fig. go. Concha cordiformts eequilattra , umbone cardinum unito , firiat.t 6- miiricaia ut antecedens mttricibus b'evioribtis , fubaibida , & macuiis jvfcis niç.rican- fibiis depifla , GUALTIERI , ind. pag. & tab. 72 , fig. B. Cardium teffafubcordata, fulcis exaratislintaciliàta aculels ir.ficx'.s plurimis; LïNX. /)';■?• "'''• P'^?- "^ • num. 36. — ejujd. faun. fuec. pag. ifS , num. 2,39. — cjufd. muf lud. ulr. pag. 486 , num. jô.-- MURRAY , fundam.tefi.n: pag. 4j , tab. 2 , fig. 19. C.irdium'orbicu'.arc,ccÇtis cnciter viginti echinatis, fpiris harr.ntis ; d'ACOs'ta , bru. conchol. pag. 176 , lab. 14 , fig. 2. , „ . Cardium echinatum ; MuLLER , lool. Dan. prodr. p.2Z. 246, num. 2971- ■— cjufd ^ ^col. Dan. pag. f], tab. 1^, fig. I, 2,6- tab. 14, fig. 1— 4- LtSKE, nawraefhichte , tom. 1 ,pag. f^o.t.ib. ,0 , fif,, S. — Fa VANNE , conchyl tab. ;2, f.g. J , 3. " drdium echinatum , Linr.ai , ic(la cordiformi , gUhofa utrinque ccr.vcxa , icftata , è- ir. f.mmitatt \cfian:m echir.ata ; MARTINI , couchyl. tom. 6 , pag. i6u '•»*• ';>/?• '.'•^- , , . Kirkjoau'fak; par les Groenlandcts. Deu hiudrede hiertc-mufling ; par les Danois. Geribde doni ; par les Hoîlrmdois. Die knoten reiche her^ mtifchel ; par les Alle- mands. . 1 ■ 7/torny cockle ; cchinated cockle ; par les Arglois. De<^CRIPTION. ."famais coquille aufû commune n'a été autant confondue parles auteurs, à i'ex- ccntion de M. Chemnitz, que celle-ci, & atiih difficile h. débrouiller; cela vient de ce que les ti-'ures des anciens ont été copiées avec leurs imperfcaions par ceux qui (ont venus après , de ce que malgré leur nombre on ne peut en citer que peu d'c-xafles , i>armi lefquellcs celles de MM. d'Acofta . Muller & Chemnitz coivsnt être diftinç^uées; cela dépend en fécond lieu de la forme différente que la coquille picfenie lui- vant fon àqe, & enfin des v.irietis remarquables qu'elle offre dans l'.îcc adulte, tant dans la cou- leur que d.ins le nombre , la forme , la longueur ou la r.ireté des épines dont elle cfl armée , la profondeur 6c la laeeur de fes filions . & le plus ou moins d'élévation des rides tranlvcrfis dont les côtes & hs fdlon? font garnis. Linné a i nco.e a'i.uté à tous ces motifs de conhfion en (.;i(ant d'eux cf è es lie deux iiats dlfféicns de la même coquille'; le cndiLm cdiaium & le c.!r>tn.m cihi- mtum de Cet atueur ne font en cllci qu une même coquille, l'une dans la jcut-cffc , & lauitc dans un :.jie plus av.mcé : je puis afltiuur ce Eue fait, parce que j'ai fous les yeux les diverfes piogrcifions de ce Bucardi , depuis la grcfleur d'une n ji;«tte juK-ju'au plus grar.d voiiime , & à la jj.us grande épailièur où il puiii'e parvenir. Pendant fa jei;nefle , cette coqinlie eiî mince, i'iine forme prefciue ronde, rré.s-fi agile ix prefque traiifparente ; chaque valve a environ feize ou dix-fept côics convexes, terminées par une cart-ne laillante cjui les fait parciire triangulaires, & ie- parées par des filions plais, firiés tranfverfalement cor/ime les côtes i celles-ci font en outre armées d'i:i)e rangée de petits piquans, lefquels iont c;d:n?irenient pins nombreux fur les deux cô;és d.-s valves qu'au milieu. A nieltjre que la coquille t,ro{rit , eiie acquiert de i'cpaifieur , 6i enfin quand elle efi a (on iiernier accroiffement , elle a fur le devant la f ■%.•« d'un cœur, & à peu p'ès le m me vo'umL ^cie le Bu:anie tubcrcu'.i. Ciiaque valve porte à Textiiieur dixneuf.côtes longitudinales, écartées, convexes près des bord-, m; me queiquefois légèrement appiaties & Ur.n marquées lur le milieu par une ligne faillante , quelquefois enfoncée, d'où naiflent fur chacune douze ou treize piquans courts , épais , plats , couibés en avant, dont le volume augmente à la pioximité du bord des valves ; les eût s fit leurs interAices font marqués près des bords par des fuie.-, ou plutôt des rides franfverfes qui ont plus ou moins de profoniieur ùuvant les individus; quelquefois elles font fi proiond'.s, qu'elles tonnent deux rangs de tubercules fur tjiaque côte, qui font alors fspaiés par une flrie profonde, d'où nalfTent les piquans ; d'autres fois ces rides (ont moins prononcées, & la ligne du milieu des côtes, au lieu d'être enbncée, eft élevée en forme de carène, laquelle l'outient les piquans à fbn tour; cependant ces rides ne s'étendent pas au-delà du milieu de la coquille , la partie la plus près des iommets a toujours confervè ion ;ancienne forme , à l'exception d'nne ou deux c4- Cardium edule ; PennaNT . hrith, lool. tom. 4, pof;. 91 , tab. ;o, fig. 41. Pcflunctilus vulgaris albidus fubrotundus , circilet viginli-fex fliiis majufculis ac planioribus donatus ; D'AcOSTA, brith. conch. pjg. i8-o , t,ib. n ,fig, i- Favanne y conchyl. lab, j-j , fig. E , cum animali. Cardium vulgare edule, le (la globofa, peftin.jla ^ Jlriis in umbone lavibus , verfus marginem extericern valde rugofls; Martini, conchyl. tom. 6 , pag. igS , tab i<>,fig. i<>4' Ecihaar hart ; gemeen hart doublet ; par les Hol- landois. D.ts gemeine esbare her^ ; par les Allemands. The common coïkle ; edible cockle ; par les An- glois Pétoncle commune OU le fourdon ; par les Fran- çois. DescT.iption. C"ettc coquille eft épaifte, forte, communément de la grolfeur d'une noix . & quelquefois du double ; elle a une forme prcfqu» ronde; les valves font concaves, profondes , & leurs côtés (i>ni inégaux , l'un étant anondi, ^ l'autre un pou plus alongé & ()itfiiue formant ui» angle. B U C Chacune d'elles eft garnie extériciireir.ent de vingt-fîx côtes longifudinales , laiges , applatles , très-ferrées , & garnies de flries tranfverfes qui les font paroitre crénelées à l'envers ; les filions qui les féparentfont étroits & peu profonds; ils font coupés tranfverfalement , ainfi que les côtes , par d'autr s fiilons concentriques qui font les marques de leurs accroiffemens fuccelfifs. Les bordi de l'iniérieur font profondément dentelés, fur les faces antérieures & porte. ieures, & cré- nelés fur le bord moyen. Les fonimets font pointus , tournés en dedans & ti es - rapprochés ; les autres parties de la co- quille , & principalement la charnière , font comme dans ref(;êce précédente; la cavité des valves ef>. blanche , excepté les parois de la face antérieure qui font plus alongés , & colorés de violet , de livide , ou de brun foncé jufque prés de la charnière ; elle e!l llffe par tout ailleurs , & fans la moindre canelure. Le dehors des valves eft fouvent couvert d'un périofte mince , noi- râtre , au-deffous duquel on trouve une couleur ordinairement blanchâtre , variée par quelques teintes brunes ou couleur de rouille. Cette coquille efi trés-commime fur les côtes de l'Angleterre, fur celles de la Bietagne & de la Hollande ; Lifter & d'Acofta dil'ent^ qu'on la ramafi'e en très-grande abondance fur ies rivages fablonneux de l'Angleterre & de l'Irlande, depuis l'automne jufqu'au printemps, qu'on en apporte à Londres en grande quantité, & que ces coquilles y font regardées comme une nourriture auffi faine qii'agiéable ; celles qui viennent de Selfea , près de Chichefler, dans le^comté de JuiTex, font les plus eftimées, & réputées les plus délicieufes du royaume. On en fait le mêine cas fur les ri- vages de la Hollande, fui vaut Bafter; & il s'y en con- fommetous lesans desquantités prodigleufes, parce qu'étant à très- vil prix, elles deviennent une par- tie de l'aliment du peuple pendant l'hiver. Cet auteur dit qu'elles font ordinairement en- fouies dans le fable, mais près de la fuperficie , parce que les d;ux tûtes de l'anima! étant très- courts & féparés, il ne peut les étendre qu'à cette longueur; il ajoute , que celui qui eft le plus prés des fommets de la coquille fert d'anus , & que l'autre qui eft placé un peu plus haut vers le fom- met des bords antérieurs , eft plus lon^ , plus large que le premier, & fert de bouche à l'animal ; en- fin, que fon ouverture eft toute bordée de petits tentacules cylindriques annelés comme ceux des (toiles Je mer, mais d'une fi grande finefl'e , qu'on ne peut les appercevoir qu'avec le fecours du mi- crofcope , qui fait diftinguer à leur bout fupérieur un tubercule ovoïde , garni de quelques pe- tits fils d'une fisefTe extrême. Le corps de l'animal eft blanc, & celui du pied jaime orangé ou cou- leur de fafran ; on le voit quelquefois , dans les beaux jours, ramper à fa maniètefur les bords de h mer. B U C 221 14. BuCARDE glauque. Cirdiuni çliUicum ; NOB. Cardium , te fia cordât a fuhantîquatd antice glaud! , oflis viginti poflice retrorfum imbricath , natlkus iaUceis ; NoB. Description. Cette efpèce eft très-commune fur les côtes de la mer Méditerranée , principale- ment fur celles du Languedoc ; elle y eft fi abon- dante , qu'on ne pourroit trop s'étonner qu'elle n'ait pas été encore décrite , s'il n'étoit à préfu- mer qu'on l'aura regardée comme un jeune indi- vidu du Bucarde rufllcjuc ,:iwec qui elle a efieâi- vement beaucoup de reflémblance , mais dont elle dirtére à bien des égards, com.me je m'en fuis ailiiré par la compar.ilon que j'en ai faite avec les jeunes coquilles de cette efpèce. C"e Buearde ne par\ient jamais à un grand vo- lume ; les plus grands ([ue j'aie vu avoient dix lignes de hauteur, onze lignes & tiers de largeur, & huit lignes de profondeur; vu en avant, il a la forme d'un cœur un peu alongé, on y diftingue i:n angle très- peu faillant , qui part des deux fom- mets-, mais qui s'efface infenfiblement en appro- chant du haut de cette face; chaque valve porte à l'extérieur vingt ou vingt-une côtes longitu- dinales , convexes, qui fe terminent aux bords; celles de la face anrérieirre font lilfes jufqu'au milieu du dos, tandis que celles de derrière font au contraire marquées fur leur convexité de ftries tranfverfes , faillantes , & couchées du haut en bas, c'eft-à-dire, des bords vers les fommets, les filions qui les féparent font liiTes & profends; la région de la lunule eft lilfe dans cette clpèce & applaiie , celle du corcelet eft lancéolée & relevée en angle droit, eft unie & dépourvue de côtes. On compte à l'intérieuf autant de crenehires Air les bords, que de côtes à l'extérieur, qui par leur jonôion ferment exaflement la coquille, &L quinze filions peu profonds qui partant des interfti- cts des crenelures des bords moyens, difparoifleni au milieu de la cavité. Les fommets font coniques appuyés l'un contre l'autre, & violets. Le ligament eft tendineux , cou- leur de corne & protubérant, il eft fitu-i à l'avan: des fommets, &i long de deux lignes. La charnière a quatre dents dans chaque valve, celles du milieu font accouplées de deux en deux & placées vis-à-vis les fommets; les dents laté- lales font pl.itLS , triang ilaires & écartées; celles de l'avant font un peu plus éloignées, & plus longues que les deux de la face poftcrieure. Les impreftionsmurculairesfon tau même nombres & fitué.'s de même que dans l'efpèce précédente. La couleur de cette coquille eft glauque ou tiranr fur le verdâtre fur toute la face antérieare ; elle eft blanche pai -tout ailleurs, excepté aux fommets- j qui font violets , & quelquefois bleuâtres ; tout® I la iase de dcyaat eft brune à l'imérieiir , la dii-r- 222 B U C nière ell violcitc, & les bords poftérieurs font blanc*:. Cxia coq-,ii!ie feroit le curd'ium vir^-mi^r-'. de Lir.iii , ii on poiivoit iuppofer que cet ex^d natuialiftc eût néi;ligé trindiqtier les côtes l«>ngi- tiidinriies dont elle cft ornée en dehors ; horsce C3ra(aére , tous les autres lui conviennent , car il n'eft pas poflible de fupfiofer , coinme on l'a cru , que Linné ait décrit une m.jtie pour un /}.:cjrde, erreur qu'on n"a jamais pu lui reprocher lut aucune coquilie qu'il ait vue, comme il le p.i- roît de celle-'à. M. l'abbé Poir. t , dont i';ii eu déjà occafion de parler , a au.i'i rencontre ceite co- quille fur la côte d'Alger. iv BuCARDE ruftiqué. Cardium ra/licum ; l.iNîf. Ca^d.um , tCjla trjp.fve.fa cvata ant'iquata , coflis v:^':.-!ti remous irtCjlLiis lugofa ; NOB. ( Cardium, rcfla ant':qiiata , fulc:s vigimi rcmotis , \ in:c:j}iàts rugojîs ; LlNN. j'yp. nat. pag. ,124 , num. çi. Cardium , uflit fubcordat.t , iimbonata, anùquata , fulcis remous longitudinalibiis , tranfverfim rugofîs ; Von Born , 'md. rwf. cafar. pag. ^8 , num. 1 S. . — cjnfd. leflac. mttf. cafar. far. 4p. (.ai-dium ruftiatm , tu fia pcflir.jta , ftr'ùs c-ajjîs Lin t Icr.ghudi'ralJter JIr:j:,i , diverfimodc [.•fciat-i ; JVÎARTJNI , conchyl, tom. 6 , p.ig. 201 , lub. ip , fig. i$7. Dos baurcnber^i par les Allemands. Description, Cette cfpècc de Linné a tou)oiH-s été extrêmement litigieiifc , parce que cet auteur n'en a pas laiiïé une defcription fufBfjnte, & que les lynonymes qu'il a cités appartiennen: la pUip.irt à d'autres eî'pèces ; elle eft d'si'leurs li i'ujene à varier par fcs couleurs , le nombre des côtes , la préfençe ou l'abfence des rides tran^erfes des filions , qu'on ne doit pas être étonné des différens fentimens qu'on a eus fur cette coquille; elle a tant de reiteinblance avec le Bucrdc jourdon , qu'elle n'en eli peut-être qu'une fimple variété ; ).i feule tl ff-rence remarquable qu'elle prc(en e , conflue dans fa forme, qui a toujours plus de lar- geur que de hauteur, la fituation des fommets qui eft toujours plus près des bords poftérieuts des valves que dans l'autre , & le nombre des côtes qui n'eft jamais fupéricur à vingt-deux fur chaque valve, mais plus ordinairement fixé à vingt. Le lipament & la charnière font comme dans le jOiu.irdej'ourJoit; les bords de> valves ont à l'inté- rieur une crcneluie de moins qu'on ne voit de côtes au dehors ; celles des deux côtés font pointues , écartées , & même lésièrement obliques. La couleur de cette coquille eft hl mche , celle de» fumnicts d'un briui ronpeàtre; quand elle tft co!or'c,c'eft par des bandes tranivcrics de peu (le l.ir|;rur , qui font ou jaunàircs , ou brunes , ou li' m (ur le bleu. Sa c.iviié ci brune , & on y (liûin;^uc lc& traces des eûtes de la fupetfîcic. On B U C tr''>.!ve, fiiivant Linné, cette coquille fnr les cottes de In Midireiranée, d-puis le Portugal jufqu'aujt confins de l'itaiie. 16. EuCARDE d'Illsnde. Ca'Jium IjUr.Jiciim; Chemnitz. Cj'Jiiini , upii pilkt longiluJinalitcr fuU.ua ," cûftis Jubtriquciris ùcutis , 11/10 obfoUù cord,t!o ; NOB. Cardium Ip.andicum ; tif.t gibb.i pcSinsta, (triit & jiilcis t'itinia, iir.o l'iginta fcx lorgiiudinslibus jîii.ii.t & fulcata , ûno chjoUl: cor,:c:o ; Martini , cor.i/ryl. tom. 6 , pag. 2C0 , tab. 19, fig. iÇf, iÇà, Die Ijlar.dijclii htr^ mufchei ; par les Allemands. Description. On doit à M. Chemnitz la con- noi(i'ance de cette efpéce.qui n'a Été trouvée encore que dans les mets du Nord ; cet habile conchybolocille dit qu'elle eft très-di fie rente de la précédente, que les cotes d nt elle eft garnie font au nombre de trente & de trînte-fix au plus fur chaque valve, qu'elles partent des fommets, ne font pas applatics. mais plutôt triangulaires & tranchantes; les fommets ne font pas courbés l'un vers l'autre , mais un peu inclinés vers la face poftérieure; les filions ont pius de profondeur que dans le Bixardc rufltqué , & font garnis de rides tranfverles , lur-tout vers les bords extérieurs ; en outre , cette coquille a une lunule qui , quoique peu prononcée , confiùe en un léger enfoncement de la forme d'iia cœur. L'intérieur du bord des vrilvcs eft garni de crencliires q;ii s'engrainent trè'-parfaitement quand la coquille fe ferme , le rclk de h cavité eft fillonnée. La couicur de ce Bucarde eft peu confiante on en voit de tout blancs, d'autres colorés d? j^iune , & quelques individus d'un blanc laie. Aî. Chemnitz dit qu'on le trouve fur les rivapes de l'Iflande, îs: fur ceux du Groenland; cette coquille manque dans les cabinets de la capitale. 17. BuCARDE du Groenland, Ca'dium GrocnU'idicum ; CheMNITZ. Cardium , tefla cordaia , iavi , grijca , decii^^ira , jiriis latcralibus objoUiis ; NoB. Cardium Groenlandicum , tcihi cordaia lécvi , aniice & poftice longitndinaiiter lubtiliffimt pridtj , marginc exunore ir.ieçerrimo ; MARTINI , conchyl. tom. 6 , pa^. 202, tab. iç, fis. ipS. Das GroenUndiJcIie her^ ; par les Alicmands. Description. 'Voici encore une nuire cfpècc dont l'ouvrage de AI. C^hcmnit?. m'a fourni la defcription ; cet auteur dit qu'elle a l'appa-cncc d'une venus à l'evléiiciir, it qu'on la prendroit p'>ur telle av.int d'avoir examine la (orme de fj charnière ; elle confifto en quatre dents, dont les deux du inilicu font irèk-pctitts ; la convexité des viJves tft liife , ui.iis on y appcrçoit quelque; ftiies tics tiaes (^ui partent dc^ fomincts U s'ê- B U C tenlent iurqu'aux bords; elle eft tb même unie trai-.fverfale.-n^nt , ce qui forme ('.ir biir Aiiface externe un réfeai! très-lin, excepte vers les bords latérniix où les ftries font très-peu marquée!., Lorf- qui la coqtiille eft rcctniiTieuc fortie de !a mer, fa couleur eu. en dehors d'un gris de f^uris , fur lequel on apperçoit des lignes en forme de zigZag, couleur de rouille;lcs parois internes ont une belle couleur de chair, ou une teinte incarnate. Oit n'a encore ren- contré ct.'tte coquille que fur les côtes du Groenland, & M. Cheinnirz me paroîi être le feui auteur qui en ait parlé , comme de l'efpéce précédente. i8. BuCARDE janiis. CarJium pcninj-nin. ; LiNN. Cardium, teflu fubcordMa yeclinat.! g'itbu , natlbus lavihts ; NOB. PcBunculus ruber bifanam ftriatus ; Lister , fyr.opf. tab. 3,4 , fig. ISO. Concha indica viju prodiglofa , fir.uofis rugh ,?/- peras m.iris imd.is JhvcrJo aijpdias reprajcntuns ; BONANNÎ , recrcat. daff. 2 , p.ig. 110 , fig. ç)i. Cardium pcffinatum , tefla jiibcordata pcHinata ; LiNN. [y p. nat. pag. 1124, num. p2. — cj-ufd. miif. lad. ulr. psg. 4p2, num. 4;». KnORR , vc-rgniigai ; tum. / , t.:b. 26 , fig. 2 , & tab. 27 , fig. y. Cardnm aolicum ; tefta fubovata, fukis tcnii'ih'is longitudinalibus , plicifque tranfvcrfis obtufis po/l^cj ; Von BoRN , ind. muf. c&far. pag. 36. — c'jaj'd. teftac. muf. caf. p.7g. 4S. Citrd'mm aolicum ; icfla fubcorduta ,gibba. ex a!bj& rubro maculata&marmorjia , an'.ice longitudir.alitcr , fcfllce tranjverfjlitcr Jiri.iia, margine dcr.ticuh.io ; Martini , condiyl. tvm. 6 , tab. 18, fig. tSj, ib'S. Ojl en vcjl dc!:b!ct ; par les Hollandois. Die cfi iind weflmujjiel ; das]anus her^ mit :^wcy gefichtim ; par les Allemands. Caur jjniis, cœur en deux f.ces , le kvdnt & U couchant ; par les François. Description. Cette coquille eft très-recon- noiffable par un caraftère qui lui eft propre , lequel confifie dans la diverfité des côtes dont fes valves font garnies, celles de leur moitié antérieure éîa longitudinales, & celles de la moitié poflirieu étant traiùfverfes , ou inême légèrement obliques ; c'eft ce caraflère que Linné a défigné par le mot pe&ir.anim , ç\\\\\ convient de traduire en françois par le mot peftiné , qui ne fe trouve que dans très peu de coquilles , telle que le venus petlina'u du même auteur qui en fournit un fécond exemple. Ce Bijcurde a la forme d'un cœur , il efi ventru & légèrement oblique fur fes faces latéiaks; il a ïleux pouces de hauteur, feize lignes de largetir fur quatorze de profondeur. Les valves préCentent trois faces bien diliinftes: la première ainéiitiire , qui forme la région du corcJet , eA lille , (ans ! côtes ni flries , & d'une forme ovale cblougiie ; ,' elle attsint depuis les fommsts jufqu'au haut du !■ B U C 22Î •^ord moyen; h f.-'conde '^"éteni\ jufqu'au milien de la convfx'ié des v:;:ies ; elle préf^nte vii^gt ou viiigr-deux ftries lo.igitulinles & lifles , ;iu-dï.à dtfqueiles commencent des fliies ridées tranfvcifes qv.\ foimtni des angles aigus avec elles , Cv. \ ■ 1 ■ r .iux boitîs pollérieurs ^ - ' ibes légères dont la ; i, fomr.iets ; ces'flrieS leur de lofè , Si pa- i rs tes fommets ; on après avo; convc\!t; fout . .ifiicijs les traces des . • . ■ ;)iroiiTïnt que ' eut avoir été . u;n (.{[ tranf- , ; t:i i; " : iii'.pi^nion de icie les îbuni'.ib , qui eft un bcmrciet épais que 'ir.ert dans cs'.'.e partie 1 appc, canelu.es I- c.mme des ' recouvertes , ' veife. La luiu:;^ c fonr.e ovale pl.ncé j remplie en to:r,l;té les bords des valvc fe repliant ; c'e:l cette parue de la coquille qi Linné avoit dclignée par ces mots anus ovaiiis ^ imprcJJ'ns , m^iginibus -prominulis. Les bords des valves font garnie à l'intéritur d'un grand noiiibre de crenelures très-fines qui s'engraintnt avec beau- coup de précifion avec celles de la valve oppolée , excepté le long de la région du coicelet qui eu efl dépourvue. Le refie de la cavité uréfeme des flries longitudinales jufque vers le milieu oii ellos difparoill'cnt. les fommets font obtus, courbés l'un vers l'autie, & prefqi:e contigi'.s , ils ibnt liifes S: en- tièrement dépourvus de ftrics d'aucune foi;ê. Le ligament eft btun, & placé en arrière des- fommets , il tf! convexe , coriace, & long de trois lignes ; la charnière efl compofée de quatre ccnts- fur la valve dro^^, dont deux obliques vis-à-vis le fo:r:met, &. une de chaque côté un peu ciochue & écartée ; la valve gauche n'en a que tiois,- deux vis-à-vis le fommet , dont celle de de/Tous eft très-peu apparente, une écartée du côté de la lunule, & peint fur la face antérieure. Les imprelTions mufculaires font'fituées au- deiTus des dents latérales de la charniéie ; b forme de celles de devant c'a ovale, celles du côté op- pofé font arquées & plus profondes que les pre- mières. La couleur de cette coquille eft blai^eh;- en dehors- ou mêlée d'ime teinte jaunâtre ti e^.-ci:ii;e , qui eft parfemèe de taches inéguliéres , cculiur de rofe ou orangée, & fur la face liife du corcelet de fix ou fept bandes oblit;ues ou en zigzag de la inéme couleur ; l'iiuérieur des valves efl blarc depiùs le bords jiil'qu'au milieu des valves, le refle efl jaune jufqu'aux fommets. Cette coquille efl rare quand elle efl d'un grand' volume comme celle dont M. Cbtmnitz adonné la figure dans la conchyliologie de Martini ; elle nous cfl apportée de la mer des grande- Indes ; on la trouve aufli fur les côtes de la Chine, lui- vant Kn;'ir. La plupart des auteurs avoit douté que ceit'î 224 B U C ^oquille fût effiaivcment le c.zrJlum pcnhu'.um ^e Linnj; M. le baron àc Born en nvcit la.t Pne efpèce nouvelle, & il avoit été fuivi en cela ar M. Ciiemnitz ; cependant , en fuivant avec ottcniion la defcription d; cet auteur, il nous paroit imwfl'iblc di ne pas l'y reconnoitre & de n-: p-.s convenir en même temps que le fynonyme de Guahicii que Linné lui avoit appliqué , n'appartient pas à cette coquille , mais à une efpèce de venus dont nous aurons occafion de parler dans la fuite ; mais une erreur de fynonymie n'influe en rien fur l'exaflitude de la defcription de Linné , ik ç'eft à elle qu'il convient de s'en rapporter. 19. BuCARDE afiatique. Cardium afiaticum ; NOB. Cardium, tcfla cordjta , coflh obfohtis longitu- dindibus , pu-'iah Jerialibus fubfpinofts , anlice U- mellojis ; NOB. Cardium coJÎJdim India orientalis , te/la cordât^ , eofl'is al'iquaniulim murkatis feu imbricatis coflaui , in apice & verfus marginem anticnm ir.tus & ex:iis Incarr.ala, & ibiiem joins recurvalis numbranaccis in fummitatc coflarum poftiis diflinEla ; Martiî.I , fonchyl. tom. 6 , pa^. 160 , lab. ts ■ fis;. iS3> '!4- Die oftindifchc geribble hir^ mujciul ; par les Allemands. Descrittion. On compte, fuivant M. Clicm- nit7. , fur chaque valve de cette coquille depuis trei te iufqu'à quarante côtes longitudinales , cclj paroit dépendre de l'âge où elle crt parvenue; cjs cotes font peu élevées & garnies de petites pointes qui reflemhlcnt plutôt à des points faillans qu'à des épines ; celles de la face antérieure ont des lames longitudinales, recourbées, à la place des pointes ; mais ce qui eft très - remarquable dans cette coquille , c'eft que les côtes font aulfi bien marquées dans la cavité des valves- qu'à l'extérieure , avec la différence qu'cUc'- y font en creux , & que les filions qu'elles y forment font peu profonds, à caufe d'une fuite oc potits points faillans qu'on y apperçoit , lefqucls dépendent fans doute des' pointes de la fupcrficic. Les bords moyens de* valves font dentelés & pointus comme des dents de fcie ; ceux de la f.cc antérieure recouvrent un peu les bords de la valve gauche , & on diAingue fur la face poftéricure une lunule enfoncée qui a la forme d'un cœur. Les fommets font inclinés l'un vers l'auire & rongeâtres ; la charnière a deux dénis rapprocliccs an milieu , & deux autres dents latérales fur cha ue v.ilve ; enfin , la coquille eft à l'cxicrltur d'un blanc tirant fur le jaunâtre, & une partie de (es bords antérieurs eft colorée de rouge en dedans. Cette coquille eft très-rare & ne (c tro ve que dans l'océan Afiatique , principalement fur les livaecsdes ilcs de Tranquebar. M. Cliemnili dit pofTeder une variété très - rcniarquahlc de cette pfpécc , qui offre prcb des boids extérieurs des B U C petites épines fi f>;rrées & fi contigncs , qu'elle» Icmblent former dans cette partie des véritables feuillets. Le Bucarde dont parle le même auteur, qu'il dit fe trouver à Coi:rtagnon en Champagne , 8c avoir des rapports fi maïqués avec cette efpèce, a effeiflivement avec elle une très-grande analogie, mais il en diffère à plufieurs égards : i". la figure Ai fa lunule eft lancéolce & non en forme de cœur; 2". il a cinq dents bien marquées a la char- nière de la valve droite , une fur le devant , deux au milieu , & deux au bout de la lunule ; 3'. les côtes de la fuperticie font très-peu fail- Inntcs , au nombre de trente-fix , & font féparées par des ftries qui font elles-mêmes marquées de très -petits points enfoncés; quant aux autres parties , elles ne paroiffent pas offrir de grandes diftérei.ces , autant que j'ai pu en juger par la defcription de cet auteur, 20. Bucarde exotiqiie. Cardium cojîatum ; LiNN. Ca-dium ufta gibba ttijuivalvl , cops eUratis carinatis concavis membranaceis ; LiNN. fyfl. nat, pag. 1121 , num. ■/■}. — - cjufd. miif. lud. ulr.pag. 48-}, num. ij. Conc/ia exoticjt , margine in mucror.cm cmijfo ; COLUMNA, de purpur. pjg. 26 & 27. Ll.-TER . fynop/. tab. J2-; , fig. 164. Degerihde Vcnus-doublel ; RuMPH. ihif. tab. 48. fis- 6. Ifucatd. concka venerea duplex raro intégra & utraqne valvula congruens ; KlEIN , ojîrac, pag. ij3 , num. yôy , fpec. 2. Concha marina cordiformis equi!atera,umbone cardi- num unito ; Gualtieri , ind. pag. & lab. y 2 , fig. D . Le caur de boeuf , appelle che^ les auteurs, concha exotica ; d'ArgenvillEjCorc/Ij/. pag. 334, tab. 26, fig. A. Le Kaman ; Adansson , conchyl. pag. 343 , tab. < 8, fig. 2. Knosu, vergnugcn , tom. 1, tab. 28 , f.g. 2. — HiLL. hijl. of animal, ta!'. 10. Cardium coflatum, le (la laia veniricofa , cofts Ion- giludinallbus carinalis concavis ; VoN BORN , ind. miif. cafar. pag. 2S. — ejujd. tejlac. miif, cec/ar, pag. 40. Fa VANNE, conchyl. tab. p , fig. B. Caraium co(l.itum Âf'icanum , concha exotica auOo'iim ; Martini , conchyl. tom. 6 , pag. ;y7, tab If , fig. i;i , ip. Geribde Venus-ba-t ; parles Holland.is. Die lwcl:gi.rihbte l'cnus mufchel , das Africanifche ribhc'ifii'niiçe her^ ; par les Allemands. If'hite fluted hea't; par les Anglois. La conque exotique ,U kaman i parles François; Description. M. Adanffon , de qui nous empruntons cette defcription, dit qu'il eft aurti rare dcirouver cette coquille avec l'animal vivant, qu'il B U C ^uïlefV commun de la voir çk & là hir le rivare fa- blonneuxde lacô:e du Sinègal ; parce qiie vivant à une grands proibnd>.ur, Us eaux de b mer ne peuvent entraîner, dans leur plus grande agita- tion , que les coquilles vides 6i légères dont l'animal a péri , foit par vieillefie , foit parce que quelque pciiTon en a fait fa pâture. Les àei.is valves de la coquille font , pour la même raifon, ordinairement dépareillées &: dit- ficiles à recouvrer, delà vient que fort peu de cabinets pciTèdcnt cewe belle coquille en entier. M. Adanffon ajoute que dans un nombre prefque in.lni de valves qu'iiefiay a lui-même fur le rivags , ou qu'il ût recueillir, de celles que la nier avoir récemment rejetées, il iui fut prefque jmpoffible tl'affortir parfaitement l.s deux pièces qui appar- tenoient à la même coquille. Cette coquille eft, fuivant ce favaiu prr ''ri- cien , extrêmement mince, &par-!àtranfp.;', . _. ' fragile, fur-tout dans les jeunes, mais elle s'c| . ; dans les vieilles , & acquiert de l'opacité îc ^j ia j Iblidité , il en poScdoit une qui pcrtoit quatre pouces & demi de largeur , fur plus de quatre pouces de longueur & autant de profondeur, elle auroit été exaàement ronde ou fphérique , fi la largeur n'eût furpalTé d'une cinquième partie fes deux autres dimenfions. Chacune des valves a par conféquent la forme d'une demi-fphère creufée au dedans ; ce qui ù'n îeur beaiué & leur ornement au dehors , ce l'ont dix -huit canelures fort larges, arrondies, qui, partant du fommet, vont fe rendre fur tous les points de leur circonférence ; onze de ces cane- lures, celles du milieu font relevée.^ ciiacuns d'une •-l'ite ttiangv.laire , fort tranchante, de trois lignes ■J.: hauteur, 8i creufée au dedans comme un canal ; les fept autres font relevé s d'une petite crête. Ci le terminent fur les bords en autant de petites cîjnts qui laiflent entr'elies un joiir affez grand, .. ; -S que la coquille efl fermée. Toutes font fort •:ées & lailTsnt entr'elies autant d'efpaces en . ine de filions applatis : mais ce qui ne fauroit :'op fe remarquer, c'eft que les cinq premiers iîllons qui féparent cescînelures à cotes de l'une des faces , lont fauvest au Iku d'être blancs comme les côtes & le refte de la coquille. Dans l'une des valves on obferve un filion de plus, c'eil-à-dire, frx fi. Ions de cette même couleur. On voit au dedans de chaque valve vingt- deux filions fort .larges , qui s'étendent depuis leurs bords jufqu'au foiul de leurs fcraraets. Onze de ces filions font alternativement moins profonds que les autres, & répondent à ceux qui féparent au dehors les canelures ; ils s'y rapportent lîiême a\ ec une telle exaftitude , que l'on remarque que les cinq ou fix qui répondent aux cinq ou fix filions fauves du dehors , font plus profonds & plus luifans qtie les autres , & trièn;e coupés & terminés brufquement à leur extrémité avant que d'arriver au fommet. D'après la comparaifqn I Jfjfloire NMurdk. Tarie VI. Vers. B U C 22f crus M, Adanffon avait faite des côtes des jeunes coqtîilles avec celles des vieilles , il lui parut que la cavité des premières étoit plus grande propor- tionnellement, & qee celle des dernières com- metiçoit à fe boucher à leur extréiuité vers les bords intérieurs de la coquille. Lesfomu^.ets font affez grands , tournés légère- ment en fpirale, & placés au milieu, de la largeur de chaque valve fort près l'un de l'antre ; le ligament eft coriace , jaunâtre , étroit & très-con- vexe. Les attaches mufculaires font au nombre de deux fur chaque valve. La charnière furpafTe de beaucoup la largeur de la moitié des valves , une des dents de la pràre du nùlieu eft extrêmement longue & pointue danste valve gauche , les deux latérales font fort écartées , ' elles s'engrainent parfaitement. Ln couleur de cette coquille eft d'an beau blanc ::. .'..dans & au dehors, excepté dans l'intervalle :. . iepare les cinq eu fix premières canelures de 1 i^ne des faces de cl-aque valve, dr.ns ces endroits elle eft fauve. Il paroit , d'après l'affcrtion de Linné & celle de Gronovius, que Ton trouve cette coquille fur toute la cùte de Guinée , mais qu'il eft égale- ment rare , dans ces différens endroits , de la trouver entière ; c'eft par cette raifon , & de peur d'être induit en erreur, par celles que l'oa rencontre dans les cabinets, que j'ai cru devoir em- ployer la defcriptlon de M. Adanffon , don: l'exac- titude eft le moindre mérite. 21. EuCARDE mofat. Cardlum rlr.^ms ; MakTINI. Cardlum ujJa rotundata lon^hudlnallter coftaLT, margbic ar.nco profunde ferrato hiarue ; NoB. Pi.5îunculus orbiculjris y ex aluro Ijterç prtzlon^it latifqiu dtnùtus conJpi:uus ; Listeh, fynopf. tdb. 330 ,Jg. ,67. Ijocardia, que psEhinculus orbîculans quafîdufli-f caïus , &c. ; Klein , ofirac. pag, 140 , num. 4^ litt. k. Pellur.ciilus GulncenJIs ex ur.o latcre allé inclfus ^j Petiv. mvf. pa^,. 36 , num. 836. Die blûfcn fûnnige kamm mufchcl ; Knorr , vergnu^. der augen , wm. 4, tab. 14, fig. j, G" tom. 6 , idb. 3 , pg. 4. Le nwfati Ada'^SSCK, cor.c.hy!, pjg. 14; , u5. :S, h- >' Fa VANNE, conchyl. '.db. ;2 ,fg. F. Card'ium nngens ^ tejîa fubcorddU. peftiruila, rr..ir- gliie exteriore antice valde ferrato & ringcnte ; Martini, cor.chy!, i-m. tf, t.ib. 16 , fig. 170. —' e'jufd. gcjchkhie der natur. tom. 3, pag. 12^. D~r let/ie apfel ; die blafenfonnige hamm inufclid; par les Allemands Le nwfit ; par les François. Description. Cette coquille, eft fuivant M. Adanffon, affez exaftement ronde, médiocrement épaiffe , d'un pouce £i demi de diamètre & ds Ff 2.26 B U C moitié moin.; pr.^fondv; ; la convexité de chaque vulve eft rclevce de vingt- fix groffcs caneliircs liffes Si arrondies qui s'étendtiit en longueur, fin- toute Ci fiirface extérieure. Les bords des valves font marqués intérieurement d'un pareil nombre de gîOiLs dents, dont les fept premières de la face antérieure font divifées comme les dénis d'une fcie par de profonde: tchanciures; elles ne joignent pas t-arfaitement enfimble lotfque la coquille cft fermée ; les autres font peu apparentes au dehors , fort écartées les ur.es des autres , & (jparces dans Tintérieur dts valves perdes filions peu pr< uinds qui vont fe perdre dans la cavité des fonuiu-ts. Ceux-ci font rcn 's , alTcz grands , tournés lé- gèrement & horiz.>nia!cment en fpirale, & pla- cés au milieu de la largeur de chaque valve , fort proches l'un de l'autre. Le ligament eft coriace, brun, étroit, aiTez court, convexe, luifant; il ei\ placé ent;s les fommets & la p.emicie dent des bords antérieurs de; valves. La charnière eft très-longue, & forme une ligne droite qui ei^ un peu plus courte que la largeur de la coquille ; elle eft compofée dans chaque valve d; quatre dents, dont la fituation n'eft pas la même d^ms les deux : la valve droite en a une très-grofte vis-à-vis lefcmmet, une féconde conique en avant du ligament cardinal , deux près du bout poftérieur de l.i charnière plus écartées que les premiers, dont l'inférieure eft très- petite ; celles de la valve gauche font fituées dci x vis-à-vislefommet,unefiirle devant, & une feule plus écarîée fur le bout poftérieur de la charnière, toutes s'engrainent profondément & font à peu près de la même grandeur dans Us d.ux valves. Les imprefllons mufculaires font au nombre de deux dans chacune , elles font peu profondes , & iituécs au dcfliis d.s dents latérales de la charnière, celle de devant eft un peu plus grande que l'autre & de forme elliptique. Cette co(juille ne paroît pas couverte d'un pé- liofte fcnfible , le blanc eft fa couLur ordinaire dehors comme dedans; on voit cependant quel- quefois un peu de rouge i. fes fommtts Si à fon e.xrrémiré fupérieiirj , ik une teinte incarnate tout le long de la charnière dans l'intérieur. M. AdamTon, de qui nous avons emprunté cetie defcripiion , en changeant feulement l.;s termes de quelques pariics , & les expreflions qui dépendent de la manière de placer la coqiti!;e, rcUtivenicnt à la charnière , dit que la fituation ïiatHrclle à l'animal, quand il eft plongé dans les fables, eft telle, que la face aniétieure des valves, celle quiift lîjillantc eft en dertus, qite l'anioial écarte luédiocreir.cnt les d;u,\ valves de fa co- (jiiilic, (k montre les bords de fon maïucau.qui (ont fiaiplcs Si légèrement ondes, que ce man- teau eft ouvert dans l'cfpace comp,-is entre les trachées & In partie poftérieurc du pied, & qu'il eft d'une pièce aux deux exirémitcs. B U C Les organes que cet excellent oLfervatcer nomme J;s trachées , ont la forme de deuxiuyaux, ils fontnt fur la face intiricure des vslves à \ir,i diûaiice à p.;U piès égale du fommet & du point qui lui eft oppofé, ils font fort courts, d'une ligne & demie au plus de longueur; celui qui L-ft le plus éloigné du fommet eft le plus ?,rand, & acccir.pagné en dchot- d'une efpéce de I frange de dix à dou^e filets. Ti rs deux font I couronnés de tienie filets difliitu.s fur deux I rangs, qui font peut-êtie des vétitables tenta- I cules; les filets du rang extérieur funt coniques, I & plus grands que les autre . L'organe qu'il Eomme le pi;;d, eft d'une •j;randcur médiocre , il fort du milieu du bord moyen, il égale quelque- fois la longueur vie la coquiile , 6: reflcmb'e à la lame d un couteau; fa pointe eft recourbée vers les fommets des valves. Tout le corps de j cetsnimrleft blanchâtre, tac'ié de quelques poits jaunts fur la Couronne des trachées, & quel- quefois fur les filets mêmes. I On trouve cette coquille fur les côtes de la ! Giiiî-.ée, félon Petiver; & on la pêche dans les fables voifitiS de l'embouchure au Niger (ur la c-ôtedu Sénégal, fuivant M. Ada.iftbn. 22. CuCARDE bâillant. C.!rd:um -apenam ; ChemNITZ. Cardiuni , tcjlj jubcorJau tcmnjjlma a!tj , am'ut yroduBu hij/iic , cojlis ûbfûletis acuiis mulicis ; NOB. Ciidiiim , tcfla fub:ordut.i tcr.uijjims alba, coflh ohfoiitis cdriiuiis acw.is muiich ; GrONOV. {j:- phyl. ftifc. j , pjg. 3(6 , num. ii2j. — t.ib. i8 , fi'i- S- _ ■ Curdtum apertnm Jîve /lians , tefla tcnul frjçU'if- fima , vcrfus ant'icum Ijius protcnj'a & iinsul.ilj , j pojlice roturdata 6" orbiculari , &c. ; MARTINt , conchyl. lom.6, /-..•!:. iS^, ub. iS, fg. iSi — iS;. Die Jic-:^ mijji'hcl mit offencm mtmdt i par les Allemande. Description. M. Gronovius eft le premier auteur qui ait dopné wnc tUfcriprion de cctie efpèce précieufe; M. Chemnitz en a parlé après lui, A en a donné la figure dans la conchylio- logie de Martini; il réfiiltc de la conformité des defcriprions de ces deux habil.s conchyliologiftcs, que cette coquille eft tiés-mincc, bl.nchc au dehors, & rougcàtre dans quelques endroits de l'intérieur , que les deux valves font prefqiic d'une même l'.ran .'eur & très-fragiles, que leurs borJs aniLiieurs font prolongés en avant , prcfciuc augubux , tandi-i qr.e ceux de la face puftéricure font auconiralie aiiondis; fuivant eux, les bords des valves forment en avant im éciriemciit con- fidirable, dont les parois internes font tonjouis colorés de rouge ; elles font mai(]uécs h rextéricur de c'ites longitudinales irès-nombrciifes qui ont une dircélion oblique futvant M. (Jmnovitis , font DUC peu fj'l'aitss, quoiaue ni.-;!..i',i j>;s <3'i;ne c.'irèno; les bords font garnis de dentelures , plus pro- fondes & mieux marqiiies tout le long d: 1s fice antérieure des valves que fur ie reile de la circonfjrenc: ; les côtes extérieures y ùim même plus l.irges & phn prononcées ei'c fur leur convcxi;éj ou près de leur bord poftérienr. Les deux fummeis fe tcuchcnt, ils font reururs l'un vers l'autre, un peu convexes & colorss de roKze. La charnière a quatre dents fur disque valve, deux vi;-à-vis les fommets comme dsns les autres eCpéces, & deux latérales qui fontaloii- gfcs & plates comme d'ns les miîtrcs, & s':.iti- culeiit dans des cavités correfpcndantes de la vslve oppofée. Les lèvres de la région du corcelct fe re- couvrent réciproqîisment ; la réiîion di hi lunule a la (-orme d'un cœur inéquilatéral, parce qu'une «le (es moitiés eft un peu plus grande que l'aiitre. Enfin les parois internes de la coquille font blanchâtres & colorés de pourpre en quelques endroits, tels que les bordr. du bâillement des valves &. le milieu de leur cavité. Cette coquille, qui eft extrêmement rare, fe trouve, fiiivatn M. Chemr.'ti, dins l'océan Afiatique, Se (elon M. G'oriovins, dans les mers d'Amérique', fur les tûtes de la Jamaï]ue. Il me paroit, d'après la figure de M. Chemnitz, que ce EucaTds a plus de largeur que de lîauteur, ce qui eft propre à peu d'efpê|es de ce genre. 23. BUCARDE peiEliné. Cdrdium pcdmijoime ; EORN. Cdrdiiim , itjia rotundata coirpLinata , coflis tr'un- pdii , IdUralibus muricalis ; VoN iiORN , tcft,:c. mnj. cafar. pa^. 4c, tab. 7, pg. 10. Cardiiim peÛinutum ; fjtijd. ind. muf. cefar, paz. 37 , num. '7- . . Coucha cordijormis ccquil.iterj , umbone cardimtm uniio , 'jiriata , alîero latere [éviter imbricaU} , fuf:a , pur.Bis p'iceis raro noLala; GUALTIERI , ind. pj^. & t.:b.7,,f.g.H. _ Cardïum peBinlfom'.c Bornii ; MartîNI , co;:chyL tcm. 6 , pi:^. 188 , tab. 17 , fie- 180. Die k^miiialudicke lier^ mufclul ; par les Alle- mands. E'ESCRiPTiox. M. le baron de Born, de ([ui nous empruntons cette defcriprion , dit qtie la coquille qui en eft l'objet eft pretque orbiculaire, & profondément filionnée , qu'elle eit garnie de côtes longitudinales, triangulaires & marquées de cre- neiures tranfverfes , que les plus extérieures i't'nt garnies d'écailies conc.;vcs qui les rendeiit raho- teufes, que les bords des valves font crénelés, & ceux de la fice antérieure dentelés, enfin que la face extérieure de la coquille eft blanche & parfci^iée de taches d'un brun noirâtre , Si la csvité des valves blanche bi. marquée de filions longitudinaux; cette defcription que j'ai traduite lit- . B U C 227 téialcmeî't fuffit pour reconncîire cfr" celte e^itr.s eiî efT.ifîivement dirr'irenre de celle qui fuit , quoiqu'elle air avec elle des rapports très- mar- qués, mais elb en diflérc par la forme qui eft orbiculaire, tandis que l'autre eft ov.nie. Si fur- tout par fes côtes qui font ti'iangulaires & non arrondies. La coquille de Gualtieri ne peut être tout au plus qu'une variéré de celle-ci, qui n'en dif- fère peut-être que par la couleur; je n'ai point vu cet:e efpèce, & j'ignore le pays oii elle vit. 2^.. EuCARDE équilatéral. Ciirdiiim regulare ; NoB. Cii^d'ium , tijui ovizta , a-.juihtera , cofùt Icnzi- tudiralibus convexis , notatis lunuUs iranjvcrjh elevacis , aniice Lamellofis ; MOB. DrsCRTPTiON. Cette efpèce, rutant qi-e je puis croire, n'a pas été encore décrite ni figitrée au moins d'une manière reconnoiffable; elle eft ovale, plus longue rue large , parfaitement équilatérale, 6c peu borrJ'ée ; les proportions les plus ordi- naires font de deux pouces de longueur, vingt- une llj^iies de largeur & quinze de profondeur^ elle eiïblanche par-tout, dehors comme d:dans; m.ais on trouve quelquefois des individus qui ont une légère teinte de jaune tout autour des hoids, & dans l'intérieur auprès de la cavité des fonimets. Chaque valve offre à l'extérieur trente ou trente-une côtes longitudinales , arrondies , qui fe terminent aux bords par des cienelures crrées qui ferment avec allez de précifon, ea s'engrainant altftnaiivement les uns dans les autres ccmme dans les Piitres efpèces; elles font en outre garnies , de demi - ligne en demi - ligne , d'autres petites côtes, élevées en forme dectoif- fant, qui les coupent traufverfalemeiit vers le milieu des valves, & obliquement fur les côtés; ces petites côtes font plus faiilantes fur la face p&ftérieure que par-tout ailleurs, elles f nt quel- quefois ufécs (:ar le frottement ftir le niiiien des valves, & dé?,énèrept près des bords de !a face ;-ntéticure en des petites laines élevées obliques i: prefque tuilées; l'entre-deux des côtes eh en- foncé, phu S: marqué de flries tranfve.fes très- fines. L=s creneiures des bords antérieurs font comme dans les autres efpèces un peu plus longues & plus pcsintues que dans le refte de la circonférence ; le corcelet Se la lunule ne font pas fenfibles dans celle-ci. Les lomm^is le touchent, ils fontpetits, très-peu crochus Se inclinés l'un vers l'autre ; le ligament eft brun noirâtre, très-convexe , Sd long de trois k quatre lignes. La charnier»; eft armée de quatre dents d.ins chaque valve, deux obliqi;es%'is-à-visles fommets , Si une triangulaire plate,de chaque côte à une égale diilance de celles du milieu ; elles ^ont articulées enlémble de la manière ordiiîaire, & les impielTions «uif- Ff 2 22S B U C ci:laire5 ne p.-éfentent aucune diffirence qui nui- rite confiJèrarion ; eniin , la cavité des valves eft trèç-!uilante, qiiciqtie marquée , vers le nii'ieu & dans la proximité dej bords, de quelques filions qui correfpondent aux côtes de la furface externe. Cette coquille eft nfltz commune dans les cabinets de Paris, où on l'rpporte de l'ile de Sniiit - Do- mingue & de nos autres pclTefiîons des Aniillcs. a. Ccrdium j'enalum ; lejla obovjia lavi, jlrils ohfo- htis , m.:rg:r:e intenore ferrato ; LiNN. fyfl. r.,it. 1123, num. 8ç. — ci'r'fd' ""tj. lud. iilr, p,tg, jfpi , m:m. 8p. D'ACOSTA, con:l.ol, briiisk , p.ig. lyS , ub. 13 , Cardium lavlg.ztum ; PeNNANT , briiisk conch. tom. 4 , pjg. pi , tah. p , fj;. 40 , ir.ferjor. Cardium flavtim ; tcfta Jhbovata Icnfitudinaliur obfo!cre fulcau , marginc crcruto ; VoN lîORN, ind. muf, câfar. pag. 3^ , num, 13. — ejujd. tcjhc, muf. cafjr. pjg. 47 , tab. 3 , fg. y. Cardium oblongum ; tefia chhnga gdb.i , longilu- oir.jUier ftriata &• fiikatj , ,inti:e gtsb:u,i & cordi- fbrmi , pojlicc vbj'oUlt Jlriata & fcn lavi ; Martim , conchyl. tom. 6 , p,ig. ipj , tib. ip. Jîg. ipo. Caur; FavaNNE, conchyl. lab. ^3 , J:^. L, 1. Dits l,2nj!ichte ker^; par les Allemands. Smootk cockle ; par les An^lois. Caur .ilongé de lu Méditerranée i par les François. Description. La plupart des auteurs c]ui ont parlé de cène coquille après Linné , ne l'ont pas jeccnnuc dans les ouvrages de ce favant ircilio- tlifte ; M. Pennant qui a écrit le premier , l'a prife pour le Buca-de HJfe , & la figure qu'il en a donnée, privée de defcription , a fervi à tromper dans la îuite M. le baron de Born , qui a cru que la figure (h M. Pcr.nant appartcnoit eftei^tivement au Bu- cardc :'{l'e ; dès-Iors , il ne faut pas erre étonné fi ce dernier naruralifte eft tombé dans une double trrcur, quand il lui a fallu décrire le Buccrde dénié, qu'il a pris à fon tour pour le cjru\um flavnm de Linné , qui n'ell vraifemblablement qu'une fimple variété du ca-dium muncjiuin du même auteur, M. (^hcninitz n'a pas été plus exempt d'erreur fur cette coquille que ces deux favans , il l'a con- fidérée comme une véritable efpèce , diftinfle du cirdium fi.ivum & du cardium (erratum , ik Va propofée comme telle dans la conchyliologie de Martini , fous le nom de cirdium oblongum ; tandis que celle qu'il a donnée pour le cardium ferratum , eft effectivement le cardium litvigatum de Linné. Toutes ces variations dépendent d'une vérité que l'on voudroit en vain fe difllmuler , & dont le genre des Eucardes fournit dans cet auteur plus d'un exemple ; les cara61èrcs fpJcifiques qu'il a employés font infuffifantes pour la connoiflance des cfpèces , fcs dtfcriptions font trop fuctintes , & leur concifion nuit iouvent à leur clarté, fur- TOUtquandilt'agitd'cfpèccspour Icfquelles il n'a pas cité des figures ; c'eft un défaut qu'il crt permis de relever dans les ouvrages d'un grand homme fans marquer trop de péfomption ; ce feroit une erreur trop condamnable que d'agir d.tVorcmmcnt. Cciic coquille, vue tu avant, a la forme d'un cofur oblong, elle cft ovale fur les côtés, i\£ réirécie pas des loiiimcisi f'a longueur el\ de trois ponces; B U C fa ki-geur, qui cft de deux pouces tro's lignes; furpalfe fa profondeur de deux lignes feulement. La face antérieure des valves rcpréfenie un ovale alongé par le haut , dont la fupcrficie cft lifle , la longueur depuis les (ommcts jufqu au haut tl.s bords antérieurs de deux pouces & demi , tx 'a largeur de fcize ou dixiépt lignes ; leur pane moyenne a vingt deux c*,ies longitiidinales peu élevées , qui fe prolongent depuis les lonnnets jufqu'aux bords ; la ftce poftérieure a de fimples ftries longitudinales à la place des côtes, lefqi:e!le» font très-peu lîjarquèes & deviennent prclque imperceptibles dans lu proximité de la iur.ule. Cel'.- ci cor;fi(te en un loger enfoncement ovale de cinq ou Qx lignes de longueur, lltué en arrière dfS fcmmets, dont les bords (ont f.'illaus au bas & légèrement inclinés vers la valve fauche. On compte dans l'unériicr des bords dt ch.iqye valve quarante- deux de its ou C!£neli.rcs, qui commençant aux premières côtes de la face anté- rieure continuent jufques au-cjlàdela dtnt poiié- rieure de la charnière ; celles qui correlpondent aux vingt-deux côtes de l'extérieur font prufondcs, pointues, & ferment irès-exaitemert ; celles qui vienneiit après font arrondies , plus petites, elles manquent en totalité lous la région de la luniNC. Les bords de la (ace lilTe antérieure de la coquille en fout également dépourvus depins le milieu de cette lace jufqu'au haiu, mais de-là au ligament cardinal , on en compte fix ou fept de chaque côié qui paroilTeut bifides, fontecarttes ik peu profon- des. La cavité des valves ofFie une vingtaine de filions peu enfoncés qi;i corrtfpondeni aux côies de l'extérieur, s'ofiuibliffent 6v. ctirent tout-à-faic vers le milieu. Lc^ fommets font coniques , peu élevés & légè- r> ment courbés en arrière; le ligamcut eft brun, faillant , tronqué obliciuenient fur le devant, & long de neuf lignes. La charnière ell compofée de quatre dents fur chaque valve ; la première de la vaU-c droite eft plate, triangulaire 6v phcee en avant du bout du ligament cardinal ; les deux du milieu font Cillées vis-à-vis les (ommcts dans une pofition oblique, l'inférieure eft très-petite; Celle de der- rière eft grande, triangulaire & fépaiee du bord de la valve par une cav.té plus prolondc que celle de la dent antérieure. Li première de la valve gauche ci\ |ietite , relativement a celle de la valve oppofée qui lui corrcl'pond & fituée de même , les deux du milieu font dans le même tas, elles font placées obliquement , iic l'aniéri lire cft la plus petite , tandis que c'eft le ci)iiti.iirc dans l'autre valve , la dent poltiricure cft la plus grande de toutes & la plus longue , el;«s le noai de cjvdlum papyuceum , a les valves » extrêmement fragiles, minces, prefqus trnnf- » parentes, & à l'extérieur des filions longitu- » dinaux peu marqués depuis les fominets'juf- » qu'aux bords. Sa couleur dominante eft un gris » cendré , elle eft blanche à l'intérieur & parfemée " de taches purpurines qui, à caufe du peu d'c- " paiftéur des valves , font vifibles en dehors ; » les bords des valves font finement de.Ttelês , I) & la charnière ne difTère pas de celle des autres » cfpèces du même genre ; au refte , cette co- » quille relTemble beaucoup à la précédente, ( le » Bi::.zrde bâillant^ tant par la fragilicédcs valves, " que par la couleur cendi^ée & purpurine de fort " coloris; mais elle en diiïtre en ce qu'elle n'eft i> pas auiTi bombée qu'elle, ni auiTi large, & queles " bordô de la face antérieure ne font points alongés » & bâillans ; elle fe trouve de même dans ks )) mc:i des g andcs Lid^s. » 3c. Blcarde liiTe. C.irdtum lœvigafi:m ; LlNN. Cjidiuîii, tcju obûvatd glabrj , flriis ohfoletis !ùn- g::udinjiibus,vt!l\'a anoque ovjla LmioLtis lavibus ; NOE. FeHitncidus lixvls , aut cène aJmodum ter.uiter jîrijtus , tennis , margine dcntdto , flavefans & intcrduin piiqnirafcens , Barbuden/îs ; LiSTER , fynopf, tab. 24Ç) , fi'^. Sj , icon. maLt. Ch.imxlc.i , j}r:.ila feu ycBinJta, tenuîs ; Klein, ofïrdc. pjs:. /yj , ,irtic. ^86 , fpec. 2 , num, 4. Con.h.i v.ilvis icqua'.ibus , inceqitiLitera , notabiliter iimbcn.Ud , 6' rdlj ir:ci:rvdtj , fubrolundd , vulgaris , Lzvis , candida ; GuALTIHRI , ind. p,ig. & tab. 82, fis- A- KnORR , vergnngen der ai/gen , tom. 2 , tab. 20, fig. 4, &' ton:, s , tab. 10 , Jîg. 7. ' Cardium Levigatum ; icjlaobovata , (Iriis obfolcti; IcKçitndinalihu/; LiNN. jyfl. nat. p.ig. ,,2- , :ui,n. 88. -»- Ljufd. mnj. lud. ulr. p.:g. ^po , num. ,/.; ? ^ Cardium lavij^aïutn ; tcjla fubovata ç,labra , ftni: 23» BUG lonptudlnjMus obfoUtis ; \os BORN , iriif. miif. Cizj'ar. p::g. _;/, num. uf. — 'V"/-^. tejlac. muf. cetjar. /»-ir- 47- Cr.rdium , /e/?.t oblique ovjla ghbra ohfolete , firidU, Tr,arç:n! ir.ius creJtulato ; GrONOV. \pophyl. fjifc. j , pi^. 266 , nam. 1128. Cirdi'jJK ^ c'nrinuK Linntti , icfla ovJta , glaùtr- nm.i , fi.iva & crocea , marginc exteriore antico Jer- r/is3 , pojUco intus crcnuUio ; Martini , conckyl. torn. 6, pag. ;p^ , lab. 18, fis. iSp. Orjnjekleurig hart ; psT les HoUandois. D^s glitie hir^ , ajs citrcn f-irbige her~ ; par les Aiiemands. Cai:r couleur d'orange ; par les François. Description. Ce Buc^rJe cfl ovale & légè- remuiit oblique , la convcxiti c!e les valves e!l iilTe , quoique marquée de ftries tris fines qui ne font prefque pas apparentes fur leur moitié infé- rieure ; il efl facile à reconnoître parce caraflère, comme par le peu d'épaifleur des valves, leur blancheur, la couleur orangée du corcelet & de la lunule qui font liffcs & ("ans fuies , & par le vif incarnat dont les forjîmets font colorés. Il a vingt-une lignes de hauteur , dix-neuf lignes ds largeur, & quinze feuleineni de profondeur; la fnperficie des valves eft marquée d'environ foixanîe - dix ftries longitudinales fi fuperficielles, qu'il n'eft guère pcfTible de les compter qu'au moyen des crenelures qu'elles forment à l'inté- rie-.ir des bords , & dj deux ou trois flries circu- laires plus protoiides que les premières, qui font les traces de leurs accroilTcraens fiicceflifs. La région du corcelet çft lifle , dépourvue defliics, nais on y voit fur les côtés quelques rides très- peu marquées qui coupent tranfverfalement les Arles longi-udinales ; fa figure eft lancéolée , longue de fciz- lignes & l;.rge de fix ; ^a région de la lunule a la forme d'un ovale un peu alongé par les bouts, elle eft pareillement lilTe, longue de onze lignes, Si de même largeur que le cor- celet ; fcs bords offrent près des fommets une fiiHie ovale , longue de deux lignes , dont la fuperficie eft blanche & très-luifante. Les crenelures des bords ccflent des deux côtés , au haut du corcelet & de la lunule , elles font très-fines, & reffemblent dans l'intérieur à des iirlet alongées plutôt qu'à des crenelures , le refte de la cavité des valves eft lifle , blanc près des hords , jaunâtre su milieu , ou orangé & varié d'incarnat dans la proximité des fommets. Ceux-ci font coniques, peu bombés Si légè- renjL'nt inclinés en arrière ; leur fupeificie eft liiTc , luifantc Si nuancée de louge ou de coulcm- tli chair. Le ligament eft brun , peu falllanr , long de quatre lignes, & fe termine en avant par une coupure oblique ; les Lords de la valve droite couvrent , un peu plus haut que le ligaineiu , ÇSUX de la gauche d'vavirbii une demi- ligne. DUC La charnière eft compofee de quatre dents fut chaque valve, deux obliques vis avis les fom- mets fur la v::lve droite, une conique en arrière, 6c une fur le ds'vant deux fois plus écartée que l'autre , plus alongée & plate ; la valve gauche en a autant difpofé de même , à l'exception des deux du milieu , doni l'antérieure eft deux fois plus petite & la [>vf:tio;i horizontale. Les impreiïions mufculaircs font très-ptu appa- rentes, elles font au même nombre Se placées de n-iéms que dans les eli)èces précédentes. Cette coquille appartient aux ilcs Antilles ; Liitcr dit qu'on la pcche à l'île de la Barbade &: fur les côtes ce la Caroline ; celles qu'on voit dcns les cabinets de Paris viennent ordinairement de Tile Saint-Domingue ou de la Martinique , mais on ne la trouve j;:mais fur les côtes de l'An- gleterre, comme l'a cru M. le" baron de Born , & comme il a été induit à le croire , en attri- buant à cette efpèce la fynonymie de M. Pennant qui appartient au BucarJe dcniè ; l'erreur de M. Chemnitz eft bien plus remarquable, en ce qu'il a pris le BucsrJe Lijfe pour le c.ndium Jcr~ ratum de Linné , quoiqu'il ait d'ailleurs rapporté à cette efpèce fa véritable fynonymie. 31. Buc.ARDE jaune. Curdium flavum ; LiNN. Cardium , tejld fubovjla fulcata , hure anteriot fcabro.pofimore denlalo ; LiNN. fyfl. nul. pag. iisj, num. 8y. — eji'Jd. mu/, lud. u!r. pag. 4Ç0 , num. 45. Citrd'ium fijvum ; SCHROETER , einleitung in dit conchy'àen.tom. j tpag. 4J , ub. 7 , fig. n , a, 6. Gede hart doublet ; par les HoUandois. Djs gdbe lier^; par les Allemands. Description. Peu de naturaliftes ont vu cette coquille; Linné a été long-temps le (cul qui en ait fait mention , Si jaurois été fort porté à ne la regarder que comme une fimple variété de l'efpèce fuivante , peut-être pour fa variété jaune , fi M. Schroeter n'en avoit donné dans la ("uitc une dcfcription qui confirme celle de Linné ; car , pour la figure qui raccomp.Tgne , elle eft trop peu foignéc pour en tenir compte , &. ne peut être d'aucun fccours pour éclaircir lucs doutes. Elle a , fuivant M. Schroeter , une forme alongée, un peu ov.ile , Si eft garnie de côtes fur toute fa longueur; la face antétieurc eft rabo- teufe. Si les bords poftérieurs font dentelés; le plus grand individu de tous ceux que cet auteur pofl'ède, a vingi-fept côtes élevées, un peu arron- dies fur chaque valve , dunt cinq ou fix de la (ace antérieure font g.irnies d'épines pointues. Si douze ou treize de la face poftériture n'ont i la filace que des tub.rcules qui font fendus au bout; es côtes intermédiaires font liiTes Si arrond:es vers le liai'.r. La face ajits'ficure de la coquille eft blanche^ maif B U C mr.is le ilos Oii I;i couvexifc tiss vnlve? & to'.ife la fjcc poûéricure font d'un jaune couleur del'ju- fre. Les foinraet; qui fe touchent i:r.in--dir.te;T!frit font blancs. Les bords ds's valves' font pourvus à l'intérieur de crenelurcs qui s'engrsinent exsde- ment, les djntelures pointues delà face antérieure ne ferment pas.ce qui occsfionne un léger bâillement à cet endroit. L'intérieur d." la coquille eft blanc, à l'exception de la cavité des fommets qui eft co- lorée d'un rouge jaunâtre ; l'ouverture du corcclet eft bâillante & recouverte par un ligament coriace ; la lunule confifte en un enfoncement profond de figure ovale , qui ne fe trouve pas dans Tefoèce précédente. La charnière a deux dents au milieu de cliaqve valve & deux latérales. Enfin la patrie de cette coqijilie cû , fuivanr M. Schroeter, le; îles de Tranquebar. Cet auteur obf.rve que la couleur jaune de ce Bucardi eft très - fupernciel'e , que tous ceux que l'on ne pêche pas vivans, qui ont rcfté quelque temps fur les rivages, evpo''és ri l'ardeur du foleil, font entièrement décolorés & blancs. Il feroit à defirer que les perfonnes qui pofTè- dent cette coquille vouhifiT.nt bien en donner une defcription plus détaillée. 3î. BuCARDE ccailleux. Cardium muricatum ; LiNN. Cardium ufla corda:o cvjia , fuhobUqua , coflis ^6 Idtcrlbus L:mel!oJo miiriciùs , murjnibus utrinque /iinguineis ; NOB. ' j4 — PeSlunc'.dus tenais rr.cdo rubcr , modo chn- •uus, finis nunc tx pjru^ r.unc ex tcto muru.TJs , [amaicenfis ; LiSTER, fyrcpf. tab. jzx , fiç. ifp. JfocardU qua. pedunculus icnuis , finis acuâs ranoribus muricatis Lifieri ;Kl^IU , ofirac.an. yi$j, pag, 140, lit t. h. Cardium muricatum ; tepj fiibccdat.i fulc.-.'.i , lateribus muricat.i ; LlNN. fyfl. nîlur. ^2^. 112} , num. 8j. — eJ!ifd. miif. lud. uir. p,ig. ^3ç , num. 41. Cardium muricatum , Linnsi ; MarTINI , conchyl. tom. S , pag. 18 f, t.ib. i-j , fi;. 177. Die gageribbe ; par les Allemands. Cc2iir alongé à petites tuiles ; l'arc-er^-cicl • par les François. B — PcFliinculus fuhlutius , /tnidsmcum fup'.ricre , num. ijp , Campechienjîs ; LiSTER ,fyr.opf. tab. ji^ , num, 16 j. Ifocardia qua pcétunculus fMuteus , priori mû'jor, circa limbum alterius folum lateris imkri.atus ; Klein, oflrac. art. 36 j , pag. 140 , litt. i, Caur de Saint-Domingue jaune , pâle , à flries longitudinales , hériffées de petites pointes ; Davila, caul. tom, I , pag. j/2, num. 80p. Cardium muricatum fuivefccns , cofi'is muncatis; Hifioire Naturelle. Tome VI. 'V'eis. B U C 2j3 •:i-dU:rn flaviM L'ririyi ; M.'RTIVI, corchyl. to-n. 0 , p.:g. ,S6,tab.^f2,fi.g.So9. Die gcbliche g.:gerii-be; par les Allemands. Caur jaune ; par les François. Description. Ce Ettcarde eft une des plus jolies coquilles de l'océan Américain , tant par les couleurs doi:t elle eft vr.riée que par les écailles épineufes dent fes côtes font garnies ; fa forme, quoi([ue un peu alongée , a dir le devant celle d'un cceur ; vue de côté , elle eft légèrement oblique, & fes bords poflérieurs font arrondis; fes valves font peu brmhé^s, chscune d'ei'es eft garnie de trcnte-fis ou trentc-fept côtes longitudinales, qui font aiguës près dos fommets, arrondies vers les bores , & rxcompagntes aux deux cô-tés d;s valves psr une ligne colo'éc qui les fsi: paroirre doubles ; c!-.aquc cô;e prife fépa- réraent eft garnie, fur un des côtés feulement, de petites kmes plates & obliques , dont In pofi- tiou eft différente , fuivant les faces de la coquille-; celles de h face antérieure font placées tout le long de leur côté antérieur, & lc5 douze der- nières font au contraire rangées tout le long d3 leur côté poftérieur , les deux ou trois côtes qui leur font iiitermèdiaires tiennent ordinairement des unes & des autres , puii'qu'elles font garnies d'écaillés fur leur deux côtés à la fois ; ces petites écailles ou lamelles reffemblent , au premier coup-d'œil , à des épines à caufe de leur pofirion oblique fur les côtés des canelures, qui <»'zn prê- fententquele tr.:ncliant, maij elles font plates par- tout & minces, excepté fur les douze poûérieures où elles ont un peu plus d'épalfi'eur. Il n'y a pas de lunule dans cette coquille, mais à fa place les bords des valves font repliés en dehors , quelquefois colorés de rouge tk un peu écartés. Les fommets font coniques , placés au milieu de la bafe , inclinés l'un vers l'autre, & fe touchent. Le ligament eft brun , très-protubérant & court; les bords des v-lves font marqués tout autour de trenre-cinq ou trente-fx crenelures prefque triangulaires , qui ferment avec beaucoup de pré- cifion tout le long des boids moyens , font bâil- lantes fur la ù's antérieure, plus alongéts & plus pointues qu'ailleurs , & arrondies en arrière ; le relie de la cavité offre des fil'.on; étroits , depuis l'entre- deux des crenelures jufque dans la cavité des fommets. La charnière de la valve droite eft compofée de c^u.-tro d..nîs , dont deux vis-à-vis les fom- mets, qui font fi' ferrées qu'on pourroit les prendre pour une feule fendue au bout, & une oblongue & triangulaire de chaque côté à une égale dif- tance des dents du nfilieu -, la valve gauche en a autant , inris les deux du milieu font très-petites & féparées par une foffette frianguhjre , qui reçoit' les cents du ir.ilieu de l'autie valve. 254 E U C Le< cielles, & font {Itiiées comme d Les inipielTiens miifculaircs font très-fiipeifi- "aiis les ef'p' analogues ipcces La coquille de la variété A eft blanche Si parfc- mée do laches rouges, irrégulières ou d'un jaune foncé , & bordée par une bande veinée de rouge pourpre , qui s'élargit fur le devant d« la co- quille , & fe prolonge fouvent jufque fur la face poftéricure ; les foaimcts préfc-ntent quelquefois , à l'extcrleur , deux rayons pourpres ou violets , dont l'entre - deux eu citron , qui font toujours Î)lus ou moins vifibles dans l'intérieur , même orfqu'ils ne le font pas dehors. Les individus , dont le dehors des fcnimcts eft coloré de cette ma- nière, ont été nommés par quelques conchylio- logiftes l'art-en-cicl , & ils ont donné le nom de cœur alongé à petites tuiles à ceux dont les rayons ne font vifi! les qu'à l'iniéiieur. La variété B ne diftere de la picniière que par la couleur , elle a la même forme , le même nombre de côtes, la iRême difpofition dans fes écailles , des rayons colorés de même dans l'in- térieur , mai> la teinte des valves eft jaunâtre au lieu d'être blarche ; ce qui me fait préfiniier que ce n'eft pas li l'ef èce que Linné a défignée fous le nom de cjrJium flavum. Ces deux variétés vivent dans l'océan Amé- ricain , la première nous vient de Saint-Domin- gue ; & on la trouve, fuivant Lifter, à l'i'ic de la Jamaïque; la féconde fe trouve, fuivant lui, fur la côte de Campêche , & à l'ile Saint-Do- mingue avec la première , félon Dayila. 3V BuCARDE tranfverfal. Cdrdium Utum ; '>'ON BORN'. Cardium , tcjla trar.fvcrsc ovula , coflis lorgUudi- îtitl'ibHS murkal'is, n.tlibus violaceis ; NoB. Knorr, vurgnugen der augen , tom. 6 , t.ib. 7 , fg.6. Cardium Llitm ; tcfla Lia ovali , longitudinaliier fulc.uo-flriata , utrinquc fcabra , margine aniico jcrruto ; \'ON BORN, ind. muf. cafar". pag, jj , num. 16. — e'jufd, icfl. pag ^S , lab. j , fîg, p. Cardium lawm ; lejla lata aquivalvi fcd inicijtà- latcra , long'nudinaliur flriata , & in fiimmitale muj- tarum fliiarum muricalo fcabra , margine exlcriore undiqnt fcrrato & demato ; Martini , conchyl. tom. 6 , pag. ipy , i.ib. içf , fig. ,p2 , ipj , icori. bona. Blaafagtig hari ; par les Hollandois. Das bnitit licrT ; die brejtle hcrr wufchd ; par les Allemands. ^ J ' l' Caur aijlc ; par les François. Description. Ce Bncardc a ine forme oui n'eft pas ordinaire aux coquilles de ce genre , car elle cft tranfvirfe , ovale , & fa l.nrgeiir fur- paHc de btaucoui. f.. haiiicur ; 1 individu que je décris a neuf lii;,-cs Ck .m tiers de h.inteur , ifUïS lignes 6c demie de largeur , & huit lignes B U C de profondeur , maison en trouve de plus gr:rfs qui ont juRiuà quatorze lignes de hauteur fur une largeur de dix huit. Chaque valve porie ï l'extérieur quarante côtes longiiuilinr.les plates , & féparées par des filions trè -.'tioits & peu profonds; celles delà tsce an- térieure font plus écartées que les autres & plus étroites, elles font toutes armées de petites pointes qui paroiiTent creufes £c les rendent ri.boteufes au taél , & fur les côtés de ft.ries très-fines qui , vues à la loupe , les font paroitre crénelées ; les pointes des côtes font fiiuées précifément au milieu de chacune d'elles & n'en occupent que la troifième partie , elles font plus longues & plus écartées fur la face antérieure qu'au milieu des valves, & plus ferrées fur la face poftcrieure que par-tout ailleurs. Cette efpèce n'a point de lurule , mais les bords des valves forment tout de fuite , apvès les fom- mets , iMie faillie ovale de près d'une ligne & di.mie de longueur. Elles ont fur les bords trente-fix crenelures à peu près égales, qui ferment e.xaâement lur toute la longueur des bords moyens , S: laiiTent une fente entr'ouverte fur la face antérieure & pofté- ricure de la coquille. La cavité eft blanche , tachée de brun ou jau- nâtre pi es des fommets , & marquée de ftries trés-fupcrficielles , excepté près des crenelures de la circonférence qui forment tout autour un; bordure d'une ligne & demie de large. Les fommets font fitués en arriére au-delà des deux tiers de la largeur des valves , ils font coni- qi:cs , peu faillars, appuyés l'un contre l'suire, U prcfque toujours colorés de violet; le liga- ment, qui eft fitué en avant, eft brun , peu fail- lant éi long de trois lignes ; le bord de la valve droite appuie dans cette partie fur celui de la v..lve gauche. La charnière eft ccmpofée de quatre dents fur chaque \alve, deux oppofées, obliques visa vis les fommets, une conique légèrement crochue par deflus la région de la lunule , une quatrième deux fois plus écartée de celles du milieu, tjue la précédente , dont la (orme cft alongée ; les dents latérales de la valve gauche font reçues dans des fdlTettes , fiiuées entre les parois extérieurs & les dents correfpondantes de la valve droite. Les imprcfTions mufculaires font ovales , celles de devant font trois fois plus grandes que les autres, mais celles-là font plus profondes. Cette coquille tflb'anche& paifeinéede taches & de bandes jaunâtres peu prononcées , elle cft ordinairement plus foncée vers les bords , les fommets font prcfquc toujoius violrts ru de couleur incarnate. Llle vient , iuivani M. Chcm- niiz, des iles de Nicobar & de la lôie de Tran- quebar, dans l'océan Afiatiqiic. Il paioit, d"apiC5 la figure que M. de lioin a donnée de cette 10- quillc, que la fiennc diflcrc un [>e\i de celle dont je B U G donne ici la defcription : i". en ce que les fom- metç font fitiiés dans la fifnae un peu jikis piés du inilisii des valves; a°. en ce qu'il"; ne font pas vio'ets comme dans tous les individus de cette efpèce que j'ai été à portée de voir ; cet auteur ajoute qu'il en. a connu deux variétés, l'une tachée de jaune , & l'av.trc de rouge l'ur un fond blanc. 34. BuiûARDE foléniforme. ('.arj'uim joUniforme ; NoB. Cd'dium te (la trunfvcrsi ovatj., fr.ig'di , lorghn- dïnai'uer flr'uia , ulrlnqu: murkata , jniicc hians ; NOB. PcSlunculus nnnîs pellucidiis Icv'tur purpur,: fiers , denfi firiatus Jumaïcen/îs ; hlST^'R.Jyiiopf. t.il-. ^^^ . fS- '79- . • . ■ Ânomaloc.ird'ia, que: peËunculus tinuis pc!'u:idus, Icvitcr purpur.ifc^ns Lifuri , in lutum oki'que ex panfus venue obtufo ; KlEIN , oQrac. pag. 1^^ , num.3,. Chaîna inxquilacera, oblique flr'uua , m.fprie inter- no dinialo , ex candido & rojco vaiieg.it.z & f:fciata ; GUALTIERI, ind. p.ig. & tab. 8^ , fig. H. Sclen buUaius ; tejla fuhro'.ui}dii ir.flatd fubjlrhna , année cun^to liLiine ; LlNN. fyfi. mit. pag. m; , r.u:n, 41, Su 'en buîialus , Lin.iai ; te (la bulLiLt & peSllnatj , imcjnilùtera , jlriis cr.ijps longitudiruiUbus flrial.i , in fiindo candido & rofeo vatie'^iita , luargine crenn- îato , & in latere cffiijo jcirato ; MARTINI , con^hyl. tjm. 6 , pag. 6f, tab, 6, fig. 4c, ;o. Die auJgsbLifene kammani^e jchcidenmufchel ; par les Allemaiids, Descriptio>?. Linné plrça cette coquille dans le genre A-.i folen , fans doui.. parce que les bords antérieurs des valves font tfiiilans, ou parce que fa charnière n"a qu'une feule dent fur ch;;q.ic valve, vis-à-vis les fumineîs , tandis que les Biicardes en ont ordinalremenr de'.ix c.;ir:b cet endroit; cependant, ficn confulte IcS rapports de cette C0(juii:e avec [a JuUns S-; V^^.^Eu-.ardes , qui pourra difconvenir qu'ils ne f&ier.t tous à l'avantage du dernier genre & exclufits du pre- mier ? un coup-d'csil exercé fufiit pour faifir ces différences , & en exprime davantage que ne pourroit faire une l-ongue difcufiîon ; il me fuf- fira de dire en pxiiTant que le bâillemeni; des valves fur le bord atitérieur , eft a/Lz ordinaire aux Bucardes , & que la privation d'ime des dents cardinales n'eft pas un motif luffifant ci'eTiclufion , quand d'ailleurs toutes les autres parties con- viennent. Sa forme eft tranfverfe , ovale , légèrement oblique, plu« longue fur le devant qu'en arriére, «lie a fur fcize lignes de hauteur un pouce huit iignes de largeur , & dix lignes de profondeur , ce qui rend f.i coquille moins convexe qu'aucune autre du même genre. BUG 53 J On compte fur la fuperficie des va'ves, d^piis quarante- q-.ia:re jufqu'à quarante- fix côtes longi- tudinales très - fines , peu élevées , légèrement arrondies , dont les interflices font étroits & mar- qués , vers le milieu des valves , d'une ftrie lon- gitudinale qui paroit faillante ; les neuf ou dix premières de chaque côté font garnies de petites pointes , très-ferrées & courtes, qui les rendetît rudes au taii & rahoteufes. Leur circonférence eil bordée d'autant de petites dents qu'il y a de côtes dehors; les dix premières font longues, pointues & écartées , & les bords de cette face font très-bàillans depuis le ligament jufqu'au haut du bord m-ryen , ils font fermés par-tcut ailleurs O'; r;p[:K'-:';js. Leur cavité eft très - hiifsnte & ir.iii; ji ù: j'-titcs cane'itires qui parviennent j.iiTti'a:: 1;?>:: des foitimets. Le lijiainent eft brun, fiiu.' con.n.e dans les autres efpèces , très - con- vexe & cy-.'.it. Les fommets font peu élevés , ils font fitu^ls vers le tiers poftérieur des valves , courbés l'un vers l'autre & appuyés. La c!;arnière n"a que trois dents fur cliaqne valve , une feule petite vis-à vis les fommets , & une plate triangulaire de chaque côté à une Lgnle diftance de la première; elles font fembla- bles fur les deux , mais celle du milieu de U valve droite s'articule en avant de celle qui lui efl oppofee. Sa couleur eft blanche dehors comme dedans , & mouch îéc de taches couleur de rofe & quel- quefois de bandes tranfverfes de la même couleur; les fommets font diaphanes , lilTes & n-arq-.-és de deux rnyi.us violets ; fa couleur n'eft pas dif- férente à l'intérieur , elle eft feu'eir'.ent moins vive , excepté près des femmets cù les deux rayons font plus longs , plus larges & mieux colorés que dehors. Cette coquille eft de l'ile de la Jamaïque fui- vai3t Lifter. On la trouve aiifli à l'ile de Saint-Do- mingue & à la Maitinique. Le fynoBytne deRuniphins que Linné a cité à cette efpèce ne lui appar:icnt point, mais à l're efpcce d'arche dont nous avons donné la c!ef- cripîion. Efpèces qui ne font pas fuflifammc-nt connues ti. dont l'exiftence eft douteiife. * Cardium tripe ; tcp ov.ita lezvi , rima arcqi/e obfclcte (Iriatis; LiNN. nv:]'. lud. iilr. pag. ^f)( , !wm.- 46. — ejufd, Jyfl. nat. edit. 10 , pjg. 680 , num. 74. * Cardnim vlrc.inei!rn ; tefla trl.i7iguloroturJ.ua aqullateia , ri.gh îranfverfis incmbrunaco iceiirv.uls , car.iiniliis ùcru!els ; LlKN. fyfl. nat. pag. 1124 , num. py. * Das Livg.'lc/ae dickfichaUgc ha^; SCHRCETTR, elnkitung in die conchyl. tom, ?, lar.-", r..b. -, fie- "■ ajtf Su^te .i rincroduciion de CHiJhirc NaiureUe des Kirs. BUCCIN. — Buccir.um ; NOB. Genre de l^ordjie des Coquilles univ^alv^s, qui a pour caraclcrc , Une coquille ovale ou ohlongue , dont Vouvcrturc cjl termina à la bafc par une échancrure oblique ,Jans canal Jïnjîhle ni rebord extérieur. E S P E C] E S dont la coquille cjl ventrue. 1. Bucc. pelure d'oignon. Coquille ovale , les cotes plates , trois fols plus larges que les filions , rouvert ure plijjee. 2. Bucc. eanne.le Coquille grande , coies convexes , inégales vers le bord Jupérieur des tours , la Jpire courte. 5. BtTcc. perdrix. Orale oblongue , les cotes ferrées , peu convexes , ondées de blanc , la lèvre droite légèrement ondulée. 4. Bucc. cordelé. Coquille ovale , blanche , les cotes écartées , tachées de fauve , la Icvrc droite ondulée. 5". Bucc. fafcié. Coquille blanche , garnie de cotes peu élevées , marquée de quatre bandes roujjes , le bord de la lèvre droite Jaillant , denté à l'intérieur. 6. Bucc. pomme. Coquille blanchâtre , les cotes peu convexes, tachées de jaune , l'oin-er- ture étroite , plifjée des deux cotés. 7. Bucc. double côte. Coquille blanche , les cotes tranf- verjes , légèrement écailleufs , les filions garnis d'une ligne élevée. 8. Bucc. cabeftan. Coquille ovale , grife , trois cotes tratijverfes , élevées , blanches , les filions flriés. 5. Bucc. harpe. Coquille ovale très-colorée , les cotes longitudinales , carinées, garnies d'une épine Jur le haut des tours , les in- terflices flriés. 10. Bucc. concholepas. L'ouverture grande , ovale , fans interruption , la lèvre droite crénelée , garnie près de la bafe de deux fortes dents y la Jpire tronquée. 1 1. Bucc. licorne. Coquille brune , les cotes inégales , garnies d'écaillés tuilées , la lèvre droite crénelée , armée près de la bajé d'une longue épine. M— fcMMM— B»M— I I lll«— r— la»»— M— — £ Suite à riiitroduclion de rUiJIoirc Naturelle des Fers. BUCCIN. 12. Bucc. narval. Coquille brune , UJfe , marquée à Vcxtérkur de quelques lignes tranf- verjes , e'eanées , la lèvre droite unie , armée au bas dhine longue épine. 2.J7 -1 15. Bucc. uiiicorne. Coquille très - épaijjc , grife , mar- quée à l'extérieur de quelques lignes tranfverfe! , écartées , la lèvre droite plijjée dans l'intérieur , armée au bas d'une épine courte. ESPECES dont la fpire a. jvefjuc la longueur du tour injaicur. 14. Bucc. noyau. Coquille brune , garnie de fîries tranjverfcs , la columelle arquée , plate , l'échancrure de la. bafe com- primée. 1). Bucc. pygmée. Coquille brune, très - petite , mar- quée de lignes tranj'verfes blanches , l'échancrure de la baje comprimée. I(>. Bu ce. grive. Coquille marquée de filions tranf- verjès , profonds , & de taches longi- tudinales noires ou blanches , l'échan- crure de la bafe comprimée. i~j. Bucc. teinturier. Coquille garnie de cotes tranfvcrfes , écaiUeufes , la lèvre droite pli ffee , la columelle applatie. iS. Bucc. otahitien. Coquille grijé , garnie de côtes tranfverfes , les filions ridés & ponc- tués , le bord fupérieur des tours de la fpire finement crénelés. i(^. Bucc. lacuneux. Les cotes tranfverfes , les filions profonds , garnis de foffettes , l'ouver- ture ovale , la lèvre droite ridée. 20. Bucc. onde. Coquille garnie de fi ries fins , treil- liffces , les tours fufericnrs de la fpire pliffcs. 21. Bucc. du Nord. Coquille garnie déferles tranfverfes, peu élevées, le milieu du tour inférieur, marqué d'une carène obtufe. 22. Bucc. papyrace. Coquille très - mince , garnie de /tries tranfverfes , peu élevées , le bord fupérieur des tours de la fpire légcre- m.ent applatl, 25. Bucc. mexicain. Coquille épaiffe , brune , garnie de côtes tranfverfes , larges , & de filions firlés , la columelle convexe. 24.. Bucc. francolin. Coquille brune , marquée de lignes blanches tranfverfes , & de taches eparjes , llfies de la même couleur , la columelle livide. 238 Sulre à l'Jntroducllon dz l'Ulfioirc Naturelle des Vers. BUCCIN. 2J. Bucc. guirlande. Coquille brune , garnie de Jlr'ics crénelées , marquée d'une grande bande fauve au milieu du tour injérieur , la lolumclle colorée. 2.6. Bucc. canaliculé. Coquille ombiliquée , Vffe , tachée de jaune , le bord fiipérieur des tours de la J'pire creufé en canal de vive-arréce. 27. Bucc. du Ceyian. Coquille ombiliquée , UJ]e , mar- quée de taches jaunes en comparti- ment , les futures point canaliculées , V ombilic très-profond , bordé de dents violettes. 2.2. Bucc. ivoire. Coquille très-liffe , ombiliquée , jau- nâtre , fans futures dijlinucs , le tour inférieur de la [pire marqué extérieu- rement d'un filon. 2p. Bucc. tacheté. Coquille ombiliquée , lijje , jaunâtre , marquée de plufieurs rangs de taches rouges } la lèvre droite finueujc. 30. Bucc. bluet. Coquille mirxe , bleuâtre , garnie de Jl ries tranfverjès , écartées , la co- lumelle marquée d'un feul pli. 31. Bucc. écaille. Coquille lijfe , marquée de plufieurs rangs de taches alternativement blan- ches & noirâtres , la bafe un peu alongée en canal. 52. Bucc. flamboyant. Coquille lijje , fauve , marquée de flammes brunes ondées , les deux lèvres fans dents. 53. Bucc. bombé. Coquille lijfe , bombée , la lèvre gauche étendue en plaque convexe , le bas de la lèvre droite garni de dents épinenfes. 34.. Bucc. rayé. Coquille Uffe , blanche , marquée de lignes brunes tranjverfes , le bas de la lèvre droite garni de dents épineitjes. 35". Bucc. tuberculeux. Coquille roufj'àtre , couverte de plu- fieurs rangs de tubercules arrondis , le bas de la lèvre droite garni de dents épineiifs. 3(5. Bucc. liféré. Coquille marquée defities tranfverfes très fines , de plis longitudinaux peu marqués , & d'une bande noire à la proximité des futures. 37. Bucc. crénelé. Coquille fi riée & pli fée, le bord fii- périeur des tours de la Jpire applati & ereiielé, les deux lèvres dentées. ^î. Bucc. olivâtre. Coquille pUfféc y Uffe , flriée près de la bafe, le bas de la lèvre droite garni de dents épineujès. 35). Bucc. cliardon. Coquille garnie de plis & de fi ri es aiguës y la columelle marquée de plis I obliques. Suite à PIntroduciion de l'Hlfiolre Naturelle dss Vers, 35P BUCCIN. 40. Bucc. cordonp.é. Coquille jaunâtre , treilliffie par dis plis longitudinaux ferres , & des ftries tranfverfes , les deux lèvres dentées. 41. Bucc. miga.- Coquille garnie de plis obliques ondules & de flries tranfverfes peu profondes , l'ouverture violette pref- que ronde. 42. Bucc. afcagne. Coquille garnie de plis obliques ^ & de flries tranfverfes élevées , l'ouver- ture blanche ovale. 43. Bucc. trellliiïe. Coquille bombée , garnie de cotes tranj'verfes ondulées , & de plis fur la fpire , la future canaliculée , les deux lèvres flriées. 44. Buce. plifTé. Coquille garnie de plis obliques écartés , & de flries tranjverjes aigu es ^ la columelle grenue, 45". Bucc. totombo. Coquille treilliffée par des flries pro- fondes , ferrées , la lèvre gauche étendue en plaque convexe. 46. Bucc. couronné. Coquille liffe , livide , le bord Su- périeur des tours de la fpire garni d'un rang de tubercules , la lèvre droite épineufe. 47. Bucc. carquillon. Coquille garnie de Jlries tranfverfes & de plis obliques , terminés près la future par des gros tubercules , la lèvre gauche étendue en plaque épaijj'e, 48. Bucc. therfite. Coquille liffe , bojfue , la fpire pli ffée , la lèvre gauche éteadue en plaque épaiffe. 49. Bucc. verruqueux. Coquille boffue , garnie de tubercu- les , la lèvre gauche étendue en plaque épaiffe. yo. Bucc. boiïu. Coquille boffue , liffe par-tout , la lèvre gauche étendue en plaque épaijjé. Ji. Bucc. tricarinc. Coquille brune , lijfe , le tour infé- rieur de la fpire marqué de trois ca- rènes arrondies , l'ouverture terminée jiu haut par un canal très-étroit, js. Bucc. pondue. Coquille brune , épaife , liffe , mar- quée de taches & de points blancs , l'ouverture longue étroite, 5-3. Bucc. jaune. Coquille Jaune , épaiffe , marquée de lig/ies longitudinales blanches , Couver- ture étroite , la lèvre droite bojfue dans l'intérieur, .y4. Bucc. volute, Ccquille brune ou olivâtre , marquée de fines tranfverfes, articuléesde blanc, la lèvre droite dentée à Vintérieur. SS «40 Suite à l'Iniroduclion de l'HiJlolrc liùturcUc des fers. EUCCIN. ESPECES dont la coquille yj. Bucc. noir. Coquille oblongue , garnie de plis vers la future , la baje faiblement recourbée , l'ouverture Juns dents. 1^6. Bucc. nlfat. Coquille oblongue , blanche , lijfe , marquée de taches carrées , rongeât res , difpojées fur plufiears rangs , Couver- ture fans dents. 3-7. Bucc. nifof. Coquille oblongue , finement treil- liffie , la lèvre gauche dentée. cfî alongcc, mais non turricuU jS. Bucd. foni. Coquille oblongue , brune , marquée de deux lignes tranfverjes matneiion- nées , blanches , la lèvre droite garnie de deux dents. yp. Bucc. rac. Coquille oblongue , les tours de la fpire convexes , garnis de plis longitu- dinaux f les deux lèvres fans dents, 60. Bl'CC. néritoïde. Coquille prcfque orbiculaire , appla- tje y lijjé , la fpire tronquée. 013*)UIVA11UNS B U C OBSERVATIONS GENERALES. J'aî confervc k nom de Buccin à ce genre , quoiqu'il ne foit jas toutà-fait le ir.éme que Linné avoir Léfigné j ar ce mot ; beaucoup de coquilles que cet auteur y avoit coniprifes fe trouvent dans celui-ci, mais plufieurs autres en font exclues , à caufe des différences qu'elles préfentent , dont j'ai profité pour diminuer le trop grand nombre d'efpèces qu'il aiiroir embrafl"é , fi j'avois adopté le carac- tîie générique de cet auteur. La forme extérieure des coquilles , quoique fubordonnée à celle de leur ouverture, dîvant tdire une des principales conlidérations dans la com- pofition des génies, j'ai cru pouvoir féparer de celui de Linné des coquilles qui différoient des Buccins , proprement dits par ces deux caraéietes à ta fois , & les divifer fous quatre genres diffé- rens , qui font les Buccins, \c<> vis , les cajqucs & les pouiprcs. Les Buccins , dont il eft quefiion ici , com- prendront les coquilles , dont la bafe offre une échancrure oblique, fans la moindre apparence àc canal ; les cafques , celles dont l'échancrure de la bafe a, de*, bords repliés vers le dos ; on trouvera dans le genre de la vis , les coquilles turriculées, échancrées à la bafe, fans canal ni rebord ; & dans celui de la pourpre , celés dont la coquille eft épineufe , non variqueufe , & dont la bafe eft terminée par un canal iié'i court, in- cliné vers la lèvre droite & légèrement écliancré au bas. Au moyen de ces quatre genres , on aura l'avantage de rapprocher beaucoup de ci qui les qui avoient été diftribuées par Linné , contre toutes les analogies , dans d'.iutres genres donr ell s dér.,ngeoien[ la progreffion naturelle, &: on pourra y rapporter avec facilité toutes les efpèces que cet auteur n'avoir pas connue^ , & dont le nombre furpaffe l'e deux tiers celi^i des prein ères. Si je ne m'étois propofé de recîifier dans tous fes écarts la méthode de ce naturalifte , que je crois préférable, malgré fes imperfeftions à toutes celles des autres cor.chyliologifies , il m'eût été fans doute très facile d'imiter ceux qui m'ont précédé dans ce travail , & qui ont fuivi la mé- thode de Linné , fans trop s'occuper t)es défauts qu'elle préfente ; mais le grand nombre de co- quilles qui font connues de nos jours . rend into- lérables les défeftuofités de cette méthode , qui ne ponoient alors que fur quelques coqitilles iifolée^ ; on en fera aifément convaincu , fi on confidère que le nombre des coquilles s'èrant con- fidérablcmeni accru, la ,progrtffion des d.fîi-- rences d'une efpèce à l'autre , s'étant augmentée dans la même proportion, il ei\ arrivé que les ef- pèces qui etoient déplacées dans le ge re de Linné , & qii y ètoient tnlèrées , parce qu'on accorde toujours un peu d'ext^nfion a un cara£leie gén:- rique , & que d'aliie.r.s ces tfpèces étoient peu nombreufes , ne peuvent maintenant étrefépaicti Hijioire Naturelle. Tome VI. Vers. BUG 24.1 des efpèces roiivelles que cet auteur n'avoit pas connues , & qiill ne refle que deux parti' s pren- dre, ou de conferver le caraftère génèiiqie de Linné, en y comprenant toutes ces tfpécx-- qu'il n'avoit pas connues, malgré leur peu d'analogie , qui eft encore augniei ,ée par leurs différences progreffives, ou de fe décider à fai'e des coupes nouvelles fur cette férié , qui confervenc entr'elles le plus grand nombre des rapports. De ces ô.twx conditions j'ai choifi la dernière , parce qu'il en reiuke d'ailleurs les avantages fu'vans ; i". d'éviter la trop grande étendue des genres qui s'cppofe aux progrès & à la facilité de l'infliuiSion , puifqu'ellc rend la connoif- fance des > Ipèces plus pénible ; 2^'. de réunir par des caraélères précis, & par des rapports ntu- \er.ux , des coquilles analogues que Linné avoit diftiiLuées dans plufieurs de les genres, dentelles inteirompoient fanalogie; 3". de conferver une ptogrtfllon trés-fenfible d'un gen'e à l'autre, ce qui eft un des plu-- grands avant.) es qu'une mé- thode artihcielle puifle procurer, fur tout quand, cet avantage (e rencontre , fans léfer d'aucune ^ façon le caraiflere fyftémaiiqiie. Après ces explications , que j'ai cru néceffaires, il me refte à dire en quoi confiftent les tioisfeélicns; qui divifent mon genre du Buccin ; leitr différence n'eft prife que de la forme totale de la coquille, fan» porter fur celle de l'èchanciure , qui n'offre que des v.iriations très peu importantes , ou relatives au volume des efpèces. La première fecSlion com- prend une partie des coquilles que d'Argenville avoit nommées des tonnes , à caufe de leur évafe- ment ; elles ont toutes une forme ovale , font trés-veitriies & ordinairement pourvues d'une ouverture très-baillnnte, excepté le Buccin pomme , dont l'ouverture eft étroite, relativen ent à celle des autres efpèces, garnie do fortes dents à l'inté- rieur de la lèvre droite , & de plis tranlverfc. fur le milieu de la lèvre gauche; ce qui le rappro- cheroit du genre du dijque , fi les bords de l'échancrure étoient d'ailleurs relevés, condition effentielle qui manque à ce Buccin. La féconde feâicn renferme les efpèces dont la fpire a un peu plus de longueur , relativement au tour inférieur que dans les premières ; celles dont la fpire eft encore plus alongée font ran- gées dans la troifième , elles fervent à faire la li, ifon de ce genre avec celui des vis , dont la coquille eft complètement tuiriculée; la Seule coquille qu'on trouvera déplacée d^ns ce genre, ftius le feiil rapport de la forme extérieure , c'eft celle du Buccin néritoide que j'ai placé , pour cette raifon , à la tin ; fa bafe eft pourvue d'une échan- crure. femblab e à celle des Buccins, mais fa figure femble rapprocher autant cette coquille des petites toupies, qu'elle paioit l'éloigner de tous les «utres Buccins connus. Mais ce font- là de-ces fac-ifices iiidifpenfables dans toute efpece d'arrangement Hh 2^2 B U C fyllématique , & cjuaucii;i2 mhhodc ne pourra jamais éviter. Les rtch arches des naturalirtes nous ont procuré quelqu,;S notions Air la ftruSure des vers de ce genre, Linné a dit qu'ils font anslo^u.s aux liinaces; mais il y a tant de différence entre ceux à qui il a trouvé la mime analogie, ik ces différences font d'ailleurs fi contantes , qu'il y a lieu de croir.>, d'après les tentatives de M\L Adanffon , Geoffroy , Muller & Oihon Fabriclus , qu'on parviendra, avec le temps, à former une mé- thode générale pour la clafliàcation des vers tef- tacés , aulFi nécelTaire pour la connoiUance de ces vers , que l'eff i;^ le fera toujours celle des co- quilles , pour faciliter leur étude. Le vers des Bu^-cim font compofés de plufieurs organes qu'il eft néceffaire de connoitre; les plus eflenticls font la tète, les tentacules, les yeux , la bouche , le pied , l'opercule & le manteau. Quoiqu'on ne coiinoiffe que peu de Buccins fous le double rapport du ver & de la coquille, il eft cepen:lant vr^ifemblable , même d'après ceux que 1' 'n co:if!oii le mieux, que les autres ne doivent pas offrir de grandes différences dans leur or.;aniration ; du moins il femble que l'on eu en droit de le fou,3ç:.nner , d'après l'efpéce d'uni- formité que M. Adjnilon a obfervée fur des co- quilles dont -la ftru^ure eftaffez différente , pour que je me fois cru autorifé à les placer dans des genres féparés ; on peut en conclure au moins que dans les coquilles analogues , il n'eft pas vraifemblable que les vers s'écartent beaucoup de ce type général. Leur tète eft dlftijiae du corps , fon extrémité antérieure piroit écliancrée ou cr^ufée en arc ; elleeft ter.ninje de chaque cAié par un tentacule filiforme, ou de figure conique , près de deux fois plus long qu'elle , & quelquefois davan- tage , dont la figure eft ordinairement plus renflée depuis leur bafe jufqu'au milieu , que depuis ce point jufqu'à leur extré'uité fupérieure, qui eft prefque toujours poin.-ue ; c'eft au milieu de leur longueur ik à leur face externe que les yeux font placés, ou du moins des organes à qui les natur.iliftïs font convenus de donn;rce nom; il n'y en a qu'un fur chaque tentacule , il reffemble à lin point noir & ne fa't point de faillie à l'ex- térieur. La bo iche eft fituée à U partie infé- rieure & moyenne de la tète , elle confifte en nn petit trou ovale & tranfvcrfal, d'où l'on foup- çonne qu'il fort une petite trompe. Le piedconûrtjenungros mufelcaoplati& ridé, cjul garnit la poitrine de l'animil, depuis le cou jufqu'au-delj du bout fupérieur de l'ouverture de la coquille, & préfenie quelques différences dans f» forme fu.vantlcsef,)éces. L'opercule eft cffentiel au< B iccinf , il efl ordinairement très - mince , carnlagmeux, formé de ftne. c onccntri.iucs & de la forme de la cavité de la co |uille qu'il b juche »rés-«aaement qmnd l'animal Vv-ut s'y rcnfer.njr ; B U C lui eft ordinairement attaché cniro le pied & j le manteau, & lui fcrt , par cette pofition , à raffermir fa marche & à favorifer fon mouve- ment progreffif. Le manteau efi une partie membraneufe , qui fait partie du corp^ de I animal & tapiffe les parois inté- rieurs de la coquille, c'eft ce que Réaumur nommoit le coUier , fes bords font fimples , crépus ou ondes , fuivant les efpèces ; il en part vers la partie pofté- rieure de la tète , im tuyau affez long qui fort de la coquille par l'échancrure de fa bafe ik en eft vraifem- blablement la principale caufe ; ce tuyau ne doit être confidéré que comme le prolongement des bord» du manteau , étsnt fendu tn deffous fur toute fa longueur, & de la même fubftance que lui, cet organe fert à l'animal pour fe fixer aux corps folides , 6t il le porte ordinairement relevé vers le dos delà coquille, pendant qu'il rampe dans le fond de leau de la même manière que les hélices terreftres. Ce que je dis de ces vers n'eft pas propre à toutes ie^ efpèces , puifqu'il n'y en a que trés-peu qui aient été l'objet des obfervations des natu- raliftes; mais comme il s'en ttouve de celles dont le ver eft connu dans toutes les feclions de mon genre, ce n'eft peut-être pas trop hafarder que de foupçonner que l'organifation que j"ai décrite, cil propre à celles qui n'ont pas été encore obfervées. Lifter donna dans fes differtations anatomiques fur la ftrufture des animaux teftacés, la figure du ver du Buccin couionné , elle s'accorde très-exa^e- ment avec ce que l'ai obfervé moi même fur cette efpèce , & fur le ver du Buccin corJonné ^ excepté que le pied de l'animal eft fendu en arrière fur le premier , & qu'il eft entier & de forme éliptique fur le fccond. M. Adanffon , dont on ne fauroit trop admirer les recherches dans cette partie fi neuve & fi intéreffante de l'hiftoire naturelle, avoit déjà décrit les vers de plufieurs Buccins, & il réfulte de fei obfervations que ceux du Buccin perdrix , du Buccin dent U , du Buccin teinturier, du Buccin lotombo , ne diffèrent pjs d'une manière effentielle de celui delà coquille à qui il donna le nom de fj'^em , & que l'on trouvera décrite dans la fuite fous le nom de pourpre iemuf- tome. Le fakcm a, fuivant M. Adanffon , les mêmes parties dont j'ai donné une defcription générale , elles n'en diffèrent que pnr des modifications peu confèquentes , & qui tiennent la plupart à l'cfpèce. Outre Cïsdeux auteurs . dont l'autorité dans cette partie fait foi , on troi.vcenc ire d.ins les] ouvrages de Fabius Columna , & de d'Ari.Mivillc . la con- firmation de cette ft.u^lure ; Oihon Millier l'a reconnue pareillement dans le Buccin i.":Jé Si dans le Buccin du Nord , qu'il r-ipporta l'un & l'autre k foa genre de iriionium , à caufe de la pofition des yeux fiir la partie moyenne & extérieure dcstcnta- ÇultfS, qu'il avoit afligné pour caraâérc à ce genre; B U C mais la pofîtion des yeux eu différente , d'aptéî M. Adan/îbn , dans les coquilles de la dernière li.i;;ion, à l'exception du Buccin nérhoide , pnifqu'ils forii piâcés dans ces vers à la bafe externe des tentacules , & non au milieu comme dans les autres ; cette différence qui , dans le fond, a très- peu d'importance, le forçoit cependant , d'après les principes qu'il avL'it adoptés , à féparer de genre ces^ coquilles, malgié leur analogie & la conformité des autres parties externes , car telle eft l'idée que l'on doit fe faire de la perfeétion des méthodes fyftématiques , qu'elles exigent l'excluiion la plus rigoureufe , même dans tous les cas oii luie exception aux principes fondamentaux paroiiroit, au plus grand nombre, un acheminement à une plus grande pcrfeflion. Il paroit , d'après les obfervations de M. Adanf- fon, tant fur quelques coquilles que j'ai coinprifes dans ce genre , que fur d'autres efpéces analo- gues, par la forme de l'animal , qui en font ex- clues par celle de la coquille , que les Buccins font unifexes & ovipares , & que la coquille du mâle préfente même quelques difféiences de celle du Buccin femelle, qu'il eff utile de connoitre, pour fatisfaire les perfonnes qui croient que toute dif- férence dans les proportions des coquilles indique des efpéces différentes ; cette loi qui , dans beau- coup de genres efl fondée , ne l'eft point dans celui-ci , car les Buccins mâles ont en général la coquille moins renflée & plus longue que la femelle, & on ne peut douter de la vérité de leur fexe , puifqu'ils laiffent fortir de temps en temps de la droite du cou une verge femblable à une lan- guette , qui feule fuffit pour les caradérifer. Ce fait une fois reconnu , on ne fera plus étonné des variations que préfentent quelques Buccins dans leur longueur & leur largeur, & on aura une raifon de plus pour fe tenir en garde contre la démangeaifon de former de nouvelles efpéces. Enfin , c'eft de quelques coquilles de ce genre que les anciens avoient l'art d'extraire cette tein- ture pourpre fi vantée , qui faifoit l'ornement des rois ou celle des magiflrats fuprêmesj le Buccin teinturier , à qui j'ai donné ce nom , pour conferver l'idée de fon ancienne réputation , n'éroit pas le feul qui eût cette qualité en partage ; Réaumur a prouvé dans les mémoires de l'académie des fciences , année 171 1 , que le Buccin coiJonré four- niffoit auffi un principe colorant, & 11 eil vrai- feinhlahlc qu'on le trouveroit de même d.ms les autres efpéces , ou du moins dans quelques-unes d'entr'elle,- , fi on fe donnoit la peine de faiic quelques recherches plus ciirieufes qu'iuiles fur cet objet, I. Buccin pelure d'oignon. Buccinum olcariuin ; LlNN. Buccinum tejla ovala , Cûjlis ccmpliinath , fulcis nflp miro'ilus , apcrtura plicala ; NOB. Biccinfim tnyirujtKm, tenue uirMicawm^afpirius B U C 245 flnatum variegatum ; LiSTER , f)nopf. t.ih. <}S; , fis- 44- Coc/iha pennjtd altéra ; RuMPH, t/jef. tié. 27 , fig. D. — Vï-IWE?. , dcjuat. Amkoin. lab. 9,fiç. 7. Buccinum ampuUaceum minus, tenue, roflro leviler Jînuato , è rufo & alto variegatum , flriis crebrlorihus & minus profundis ; Sloane, nat. hift. of Jamaïq. vol. 2 , pag. 246 , mim. 12. Br-uine patrys ; KnORR , vol. f , pag. iç , lab. 12, fig. I. Buccinum parvum , integrum , ore pcipcndiculuri , flriatum flriis raris latis & canaliculatis , ventrico- jiim , umhilicatum , duabus vel tribus lineis tranf- verfim Jignatum fujcum ; GUALTIERI, ind. pag. & lab. 44, fig. T. Cochlides qum ad familiam perdicum refcruntur ; SeB a , thef. vol, 5 , pag. 168 , tab. 6ç ,fig A, B. Buccinum okarium ; te fia jtbrotunda cinEla Julcis of-tufis, lineola elevata inlerfliiiRis, aperti ra edentula; LlNN. fyfî. nat. pag. llç6 , num. 4^8. Coc/iis volutata pcrtinvis , globufa , umbilicata , filis tenuioiibus julcata, clavicula brcvi excavata, feu dolium cepa ; MARTINI, conchyl. lom. j , pag, 40 T , tab. ily , fig. ioj6 , IC77. Culit bavang , par les habitans de Malacca. Agate-àf gcivolkte ; par les HoUandois. Die gewafferte oder marmorirte tonne ; par les Allemands. Bavang padritge ; par les Anglois. La tonne pelure d'oignon ; par les François. Description. On a donné le norri de pehtre d'oignon à cette efpèce , parce qu'elle a ordinai- rement la couleur des écailles extérieures de l'oignon , accompagnée de très-peu d'épaiffeur ; fa forme eft ovale , très-bombée & convexe ; fa longueur du haut de la fpire, au bout de la lèvre gaudie étant de quatre pouces quatre lignes ; fa largeur totale, prife au milieu de la coquille, eft de trois pouces dei;x lignes , la hauteur de l'ou- verture , depuis le haut jufqu'à la bafe de la lèvre droite, de trois pouces huit lignes, & fa plus grande largeur de deux pouces. Quand elle a ce volume la fpire eft compofée de (ix tours, d(.nt l'inférieur a près de trois fois & demi le volume des cinq autres réunis. On compte fur fa f:ce externe dix-huit où dix- neuf côtes larges, plates, peu élevées , tandis que ceuxda deffu"; n'en ont que fx; ces crtes fontféparées par des filions peu prcfoi d-. qui ont trois ou quatre fois moins de l.irgf ur qu'elles , & prefque point entre les trois premières cotes fupérieuresdu tour infé- rieur. Les tours de la fpire font (éparéî par uns future profonde, femblable à une fente, comme daiîS l'efpèce fuivante ; l'ouverture de la coquille eft grande , la lèvre droite eft plilTée fur les bords & ordinairement teinte de noir ou de brun foncé ; la lèvre gauche eft blanchâtre, étendue en plaque très-mince fur le ventre du premier tour , & la , cciumelle eft finiieule & percée à l'extérieur pa$, Hha Hi B U C un ombilic qui , quoique psu ouvert , defcend profondément dans l'axe de ia coquille. Cet om- bilic (^ peu apparent dans les individus bien confervés, parce qu'il ert recouvert en partie par lin rebord faiUant de la lèvre gauche, qu'il eft rare de trouver entier à cnufe de la grande f ra_i',ilité. La furface extérieure de ce Buccin elt rouffâtre & quelquefois brune , mais Tes côtes font fouvent tachées de brun, de fauve, ou de blanc, qui proJuifent un très- joli effet ; on voit aufTi fur quelques individus des lignes noirâtres , longitu- dinales , qui font les traces des divers accroiiTeniens de la coquille ; l'intérieur de l'ouverture eft roux , & marqué d'autant de côtes tranfverfes qu'il y a do filions en dthors. Cette coquille nous eft apportée des grande^ Indes, mais on la pèche auiîi à la Jamaïque, fuivant Sloane & Cifter, J'ignore ce que Linné a entendu par ces mors, fulcis obl'ifts , lineoLt dcv.u.1 ir.urfliiiâ'is , qu'il a em- ployés dans la dilT.rcnce fpécifique de ce Buccin, puifque fes côtes , de même que fes fil>ons , n'offrent pas des lignes élevées , & qu'on y apperçoit tout au plus quelques ftries longiiudi- naks très- peu marquées, que l'on trouve aufl'i fiir toutes les efpèces analogue. ; il y a encore une féconde obfervation à faire fur le mot luki , qu» cet auteur enpioie inditlcremment , pour ex- primer les cô;es ou les filions de cette coquille , car dans ce cas-ci il eft impoflible d'alTurer que la ligne dont il parle doive le trouver plutôt fur les uns que fur les autres. 2. Buccin cannelé. Buccinum p.ileu ; LlNN. Buccinum ufta ovjtj magna, coflis convcxis , anticc altcrnis minoribas , fpira abreviaia ; N0 3 CocliUd ru^i.fa & umhilicau ; Rondelet , lib. 2 , fiig. lo6. — JONSTOV, aquatil. tom. lo , fig. p. — AlDROVAND , ufl. lib. J , pag. Ijj , tab. p, fê- ^^•. Buccinum magnum ampullaceum , tenue , roflro leviter fmuofo , profunJe & rarius fulcatum ; LiSTER , fynopf. tab. 8ç8 , fig. l8. Cochlea tjua à figura gales , quam aliquomodo ex- prim'it galeiforinis vi./etur appellanda , colore pluri- mum helvaceo; BONANNl, recréât, pag. ijf, claff". j , fig. l9j. — eju/J. muf. kirch. pag. 4;p , fig. //p. Caffîla flriata , jlriis crafjls , raris , canaliculatis , 6" cxiima fpira ver/ns orificium grjJalim ampliatv , cajJaneo obfcuro cilore feu helvaceo depifla , GUAL- TlERI , ind. pag. 6- tab, 42. ChiocoUa maggiore dimote, cite mil Adrialico fi rctiovi ; GlNANNI, oper. pag. /j , lah. I2, fig. çj. Cochlea caffldiformis major ; cum cartcro (remua ; Planc. de conch. minus notis ; appcnd, 2 , pag, 106 , lab. j. Buccinum gu'ca ; lefla objvau inflata , cinfla fulcis antice geminatis, apertura edentula; LiNN. /y/?. njt.paj. 1107, num. ./jp — ScHllOETEll , tinltit, lom. i , p.ig. jjS, tab. 2 , fig. l. B U C Buccinum galca ; tefla fubrotunia infata , fulc'ts tratijverfis tinea elcv.2ia interfliriélis , labro edentuh ; Von Born , ind. muf. cafar. pag. 228 , num. 1. — ejufJ. teflac. muf. caf. p.ig. 2jp. Lochlis volutata tenuis , ventricofa , fi'iata , i/m- bilicaia , clavicula breviori feu planiufcitla excavata , qiia: doiium cojlatum magnum ; MaRTINI , conchyl, tom. j, pag. jp^ , tab. 116 , fig. loro. Tonne /FAVAtiKE, conchyl. lab. 27, fig.B,!. L'imaca ombilica'a ; par les Italiens. GeribJe be'.hoorn ; par les Hollandois. Dis fchel'.en liorn ; par les Allemands. La tonne cannelée ; par les François. Description. Cette coquille parvient à un fi grand volume , qu'il n'eft pas rare d'en voir quel- quefois d'aufti groffes que la tète d'un ho'mme, elle approche plus que les efpèces voifincs de la forme globuleuie, & fa fpire, quoiqii'elevée au centre, ne l'eft pas tout-à fait tant que dans l'efpèce précédente Ht. celle qui fuir ; la coquille que je décris, quoique plus petite, a quatre pouces fix lignes de longueur , troii pouces neuf lignes de largeur, & fon ouverture eft longue de quatre pouces & large de deux ; de forte que le toi:r inféiicur de la' fpire fait à lui feul prefque tout le volume de la coquille. F.lle eft compofée de fix tours qui font fcparis l'un de l'autre à la future par un canal profond , fembiable à celui de l'efpèce première , on compte fur le tour inférieur vingt fix côies tranlverlcs « parmi lefiucîles il y en a fept ou huit plus petites que les ai-.'tres , qui font difpofées alternativetnent avec elles fur fa partie la plus élevée ; on n'en voit que neuf fur chacun de* tours fupérieurs , dont quatre grofles & cinq petites; les douze côtis inté- rieures font à peu près femblables aux premières, j & font féparées par des filions qui n'ont pas tout- à fait leur largeur. L'ouverture, qui eft très -grande, a la lèvre droite terminée par un évafement feftonné 8c quelquefois creufe en canal peu profond ; la lèvre gauche eft très niince , elle confiftecn un feuillet teftacc , lamcllcux , irèscairant .qu'il eft rare de voir ertier & qui recouvre l'ombilic , dont la pl.icc & la forme font les mêmes que dans le Buccin pelure d'oignon. Sa cnlumelle eft torfe en figne fpirale, elle eft faillante , marquée à l'ex- térieur de cinq ou fix cotes longitudinales, & fc prolonge jufqu'à l'échancrure de la bafe. L'intérieur de la coquille eft blanc près les bords de la lèvre droite , & de couleur fauve dans le fond, il préfente dix - huit côtes tranf- verfes liftes , dont les ûrot ou huit premières font accouplées de deux en'ur^ux. Toute f.i (tirfncc externe ift de couleur fauve, entremêlée fur quelques individus déteintes brunes ou de coul ur marron ; cnHn , cette coquille .1 Iles peu d'épaifTcur, fi , tab. 7 , fig. 6. Cochlea :xittiia atque innjîtaia pulcritudinis quœ perdicis nomen habet , cojiis circulaïur multum ex- tanlibus quas tejfe'ula'dijltngunt ; Seba , thef, toin. j , pag. 167 , tab. dS, fig. p. KnO.IR, vergnugen der augen ; tjm. j, pag. 21, tab. 8 , fig. 4. Buccinutu dol um ; tefta ovata cintta fulcis obtufis rernotis , cauda prominuLi ; LlNN. J}Jl. nat. pag. //pa , num. 442. — ejufd. muf, lud, ulr. pag. 601 , num. 246. Buccinum dolium ; Icfia rottinJaia ventricofa, cin- gulis elevaiis , fulcij'que rcinotis tranfverfis , r.jlo promhmlo , labro deniato ; VON BORN , ind. muf, cafir, pag, 2p , num, j. -~ ejufd, itjlac. pag. 24t. Cochlis voluiata icnuis , gLéjJa , umbilicata , (ojtis macuLnis , clavicula biLvi excavata , feu dolium in cojl's maculatum } Martini , conchyl. (om. } , pa^. JP7 , tab. llj , fig. lojj , 6* ejiijd. tab. 118 , fig. 10P2. Tonne; Favannu , conchyl. tab. 27 , fig. C,i, C, î. ttta minjac; par les liabitans de M.d.iccn. G.plçkte bcl-fworn ; par les HoUandois. BUG Das Geflekt; weimfai oder bel-horn ;^3t les AlIc» mands. Ceiian ribd partridje shell ; par les Anglcis. Tonne à cordelettes tachetées ; tonne d-.nlelée ; par les François. Description. Celui-ci ne cède pas en beauté au Buccin perdrix, mais il lui eft très - ibuveiit inférieur par fon volume ; celui dont je donne la deicriptioii eft é:onnânt par fa grandeur & par fa belle confervation , il furpalTe de plus d'un tiers leur proportion la plus ordinaire; il a quatre pouces fix lignes de longueur , fur trois pouces quatre lignes de diamètre ; la longtieur de fou ouverture eft de trois pouces ftpt Tignes , & H» largeur d'un pouce dix. Si fpire eft com- polée de fept tours complets , qui font garnis de côtes élevées, convexes, écartées, au nom- bre de quatorze fur le tour inférieur, & de quatre feulement fur ceux du haut ; ces cote» font feparées par des filions plats , ordinairement pius larges qu'elles , qui font quelquefois marqués au milieu par une ligne élevée qui fuit leur di- redion. Cette coquille , sinfi que la précédente , ne torme point de canal enfonce à la jonftion des touis , ils appuient au contraire carrément l'un contre l'autre, 6c lailïent à leur jcniftion un rebord applati. Son ouverture eft très - grande & cannelée dans l'intérieur. La lèvre droite eÛ peu évafée & dentée pendant la jeunefte , de manière que chaque côte interne eft terminée par deux lignes élevées, qui difparoiflent tout-à-fnt quand la coquille eft parvenue au volume c'o celle dont je donne la delcription. La lèvre gauclîc reilemble à celle des efpéces précédentes par fo;i peu d'èpaifleur , qui eft telle qiie , quoiqu'elle recouvre les côtés du ventre de la coquille , elles n'en font pas moins faillantes pour cela. La colu- nielle eft formée comme dans le Buccin cannelé , elle eft tordue en fpirale & garnie ■ l'extérieur des cihes longiiudinalei juCqu'à l'échancrure de la bafc ; l'ombfltc eft fitué comme dans cette co- quille , mais il a un peu moins de largeur £c moins de profondeur. Ce Buccin eft ordiiiai'cment blanc à re\térieur ou de couleur fauve , & fes côtes font le plus fo'.ivent marquées de grandes taches fauves, iatincs ou orangées , qui fous prefque ton, ours effiicéts fur les quatre ou cinq tours plus anciens. Mais ces taches manquent quelquefois toiit-à-fait , & la coquille eft alors blai:cli;iire ou d'une tcinttr foible de touV.ur de ch.àr ; on en connoit aufli des variétés qui font toutes brunes, d.uiiresdoot les côtes font un peu élevées , plus ccirtéïs îs: prefciuc aigue-s, dont la couleur lire fur le pris ou le cendré ; il ne (l< it pas paroitre étonnant que cette coquille offre oes variétés fi remar- quables, pui((|iie ("on efpècc occupe une i':>eiidrc liiimenfe fur la (urfa:. >. la iirre. Linné ^ d'i qu on la iiouvoit fur les tôtcs de la Sicile & de l.^ B U C Barbarie; Bonanni dit de m me , mnis il la reçut auin des Indes orientales ; M. A-'anfion la trouva au Sénégal; Rumphius à l'ile d'Aniboine ; Mar- tini l'indique aux iies de Tran^U! bar ; & Petiver, à l'ile de Luçon , l'une des Philippines. 5. Buccin fafcié. Buccinum fjjcidiim ; NOB. Buccinum lejt.i ovaia , inflata , alha , tr.infverjîm cojldtd, f,ifdu ijuatuor jufch , labro extrcrjum mar- giriato crajjo , intus dentato ; NoB. Speciis pcrJicis per rara , macularum expert, fafciis tantum ambitur piofunde veluti injculptis , quarum non mil.'a colon mfulo dijîinff.v. , inJe à Liblo ptr univerfitm cochUa ventrem & lurbinis fpiras ad apicem ufque fe exiendunt i SeBA , t/uf. tom. j , p<3g. 168 ; lab. 68 , Jig, JJ , icon, hona. Cochlls volutuia , tennis , globofa , umbilicata , Coflis frequenlioribus alba , quatuor :^onis latis fujcis dimidiatis , qucs doliun: fafciatum ; MARTINI , conchyl. tom. j, paç,. 406 , tab. 118 , fie, 1081. Tonne ; FavaNNE , conchyl. lab. 27 , fig. B , 2, Die bandirte bdllenfchekki ; par les Allemands. Tonne fafciée , ou tonne cannel'.ée à ^ones rouf- fàtres ; par les François. Description. Cette coquille a exaflement la même forme que refpèce précédente , tant dans fes proportions générales , que dans celle du tour inférieur de la fpire , relativement aux cinq ou fix fupérieurs , mais fes côtes font plus ferrées , plus applaties que dans le Buccin cordclé , excepté les trois premières de la face fupérieure des tours qui font ordinairement auiïi écartées que dans cette efpèce ; la plus convexe de toutes eft la première près de la future , elle eft liffe & forme un apf>latiffement dans cette partie qui reifemble à celui de l'efpèce quatre. On en compte en tout vingt-une fur le tour inférieur, dont la largeur diminue infenfiblcment en approchant de la bafe de la coquille; elles font féparées par des filions peu profonds & d'un tiers moins larges qu'elles ; on n'en compte que fix fur chacun des tours fupérieurs delà fpire , laquelle eft terminée par un foinmct liffe & brun. L'ouverture , la coluinelle & la lèvre gauche font comme dans le Buccin cordelé , & dtns le Buccin cannelé , ainfi que l'ombilic; mais la lèvre droite eft différente ; elle décrit un arc ti ès-ré- gulier, & offre à l'extérieur un bourrelet faillant «l'une ligne & tiers , qui eft crénelé en dehors par la faillie des côtes , épais de deux lignes , ©ndé fur le bord externe £■: denté dans l'intérieur. Le refte de la cavité préfente des cannelures peu profondes , dont le nombre correfpond à celui des filions de la furface externe, La couleur de cette coquille eft blanche en dehors & marquée de quatre bandes tranfverfes rouffes, écartées, & quelquefois de cinq dont î'inférieure eA étroite ; ces bandes ceffent à B U C 2-Î-7 un pouce & demi de diftance de la lèvre droite , Ce on n'en voit qu'une feule , & même très • peu colorée , fur les deux tours fupérieurs , les plus anciens n'en confervant plus les moindres traces; elle efi blanche dans l'intérieur, Si fauve ou rtuffe dans le fond. Elle vient des mers des grandes Indes , principalement de la côte de Ccrcmandel, luivsnt Martini. M. le baron de Born a confondu cette coquille avec fon Buccinum Julccjum , (iont je parlerai au génie des cafques ; celle-ci n'a qu'une échancrure fimple à la bafe , tandis que l'échan- crure de l'autre a des bords repliés vers le f os, une lèvre gauche cpaif e , faillante & grenue ; r.u furplus, cette féconde coquille ne le trouve que dans la mer Méditerranée. 6. Buccin pomme. Bnccinum pomum ; LiNN, Buccinum tejîa ovat.i alhida, ccfiis ohliijîs luteoma- culiiiis , apertura coatftata utrinquc dentata ; NoB. Cochlea ex novo Hifpainx regno Amerlcano ad celib. preclarumque virum mijja qua marwonam Jubf- tan:.am Juo pondère rcfcrt , rotundis Jiriis ubique cr':jç^;a , &c. BoNANNI , claj]'. 3, pag. Ilf ,fig, 23. — cjufd. muf. kiich.pag. 4;! , num. 0.2. Cijfidis fpecies altéra; RuMPH. thej. tab. 23 ,fg. 4. — Petiver , j4mboin. tab. 12 , fif. 6. Buidno-cchinopliora wgo/i ; EarrelieR , icônes, tab. 752/ , fig. 12. Buccinum majus canaliculatum & fulcaium, Jlria- tum Jiriis crajfis rotundis & raris , labio externo dup'tci , crijpato , albidum , mactdii flavefcentibus nilulatum ; GuALTIERI , ind. pag. & lab. y/ , /^- C. Cdjfis firiata cojlata , cojiis rotundis fpirahbiit crajjis , labio nodojo fimbriaio ; KlEIK , ojlrac, pag, p2 , artic. 277 , fpec. y , num. l. Tonne d'un blanc tacheté de jaune , cannelée ajje[ profondément ; on remarque des dents des deux côtés de fa bouche , &• un double rebord quifsimefa lèvre exiéiieuie ; d'Argei>ville , fo/it/jy. pag. 304, tab. 20 , fig. L. Perdi^um à priorlbus difcrepentia fpecîmina, qux prcro Jupincque ftu exhiber tur ; SeBA 3 thef, vol. 3, pag. 16S , tab. yo , fg. 3, 4. Buccinum , pomum ; tJ!a ovata , cin^a fulcis cbtufis , apertura dentata "; LlNN. f^fi. nat. pag, llç)7 , rum. 44I, — ejufd. muf. lud. ulr.pag. 600 , r.um 24s. Bucc. pomum ; tejla fuhovaia , inflaia , tt-anf vejfin fulcûta , apertura dentata; VonBorn, '". 2 , Jîg. 8 , Borde s-ti\iyjc ; par les HoHandoii. Du achu vort'cppe ; fregtrepp< ; par les Alle- mands. Le cabc(}jn ; par les François. Description'. Cette coquille a été pendant long -temps rare dans les colleftions de Paris, mais elle nel'efî plus tant depuis qu'elle a été dé- couverte fur les rivages du cap dï Bonne-Efpé- rance. Elle a une figure très-fi-igulière à eau fe des ■trois côtes élevées qui tournent fur la convexité du tour inférieur de la fplre , de leur couleur Jblanche qui fe liétaclie du fond cendré de la co- quille, & du canal applati qui régne fur la face fupé- xieure des tours. Sa figure eft ovale , quoiqu'un peu alongée , elle a fur quatorze lignes de hauteur, huit lignes & deux tiers de diamètre ; fa fplre n'eft COinpofée que de quatre tours entiers , dont l'in- férieur fait à lui feul un peu moins des deux tiers de Ja longueur totale ; celui-ci eft garni fur fa partie «onvexe de trois grofies côtes faillantes , dont la furface eft iégèrenient bombée , & dont la largeur diminue graduellement vers le bas ; les côtes font iouiours féparées par des filions que j'ai trouvé moins larges qu'elles , dans le fond defquels on apperçoit des ftries iranfveifes parallèles aux côtes & d'autres longitudinales , qui forment avec les premières un léfeau très-fin, & quelquefois d:S ftries lamellées longitudinales aflez marquées. La ■partie inférieure dj la coquille , depuis la dernière côte jufqu'à l'échancnire de la bafe , eft lifle ou garnie de quelques ftries longitudinales , ou obli- ques ,qui font les traces de fon accroilTement fuc- cefiif; elle eft terminée au bas par une petite échancrure dont la pofition eft oblique, relative- ment à l'axe de la c iquille. Les tours fupérieurs de la fpire n'ont que deux côtes vifib'es , & leur bord , ainfi que celui du tour le plus prés de l'ouverture, eft creufé en canal applati qui con- tinue jusqu'au fommet. L'ouverture eft ovale & terminée au bas par un rciferrement de la columelle qui rclTenible à lin petit canal , la lèvre droite eft fimple & tran- chante ,1a gauche confifte en une lame oblitérée qui eft collée fur la columelle : fa cavité eft teinte de rouge brun ou de ponceau, & on y difiingue trois filions moins colorés , qui correfpondent aux côtes de la face extérieure. La couleur de ce Buccin eft ordinairement erife au dehors , & fes côtes font blanches ; mais on en voit aufli , & je crois que ceux-là viennent de la côte d'Afrique , dont toute la coquille eft brune «u couleur de rouille. Les variétés du Buccin «Tiiif/?;/; ne portent ordinairement que fur le nombre des côtes du tour inférieur ; celui dont M. Schroeter ^ donné la figure en avoit quatre , j'en ai vu dans Uifjire 'J^uturelU, Tome VI. Vers, B U C 24-i> le cabinet de M de Jnubert qui n'en n'ont que deux , & j'en poftéde un individu , dont les deux côtes inférieures font réunies en une feule. Quant à fa grandeur, j'obferverai que le-- proportions que j'ai décrites font les plus ordinaires , & qu'il eft infiniment rare d'en trouver du volume de celui dont M. de Favanne a donné la figure. On trou'.-e ce Buccin fur les côtes d'i déttoît de Ma- gellan , & fur celles de l'Afrique dans la proximité du cap de Bonne-Efpérauce. 9. Buccin harpe. Buccinum hjrpa ; LlKN. Bucc. tejld ovata pjtula , coflis lonpwJinalibut carinatis , anrice mucrvnatis, interfliciis jînatis,colu- mclla Lvvi ; NOB. Buccinum ' /larpa ; tefla varicibus aqualibus Icngi- tudinalihus difiinflis mucionatis , columdla Icivigata ; LiNN. fyft. nat. pag. 1201 , num. 462, — ejufd. muf. lud. n\r. paç. 6oç , num. 261, Buccinum harpa ; tefl^iovala cciflata, coflis cari- natis , antice mucwnjtis , co'umella pl.zna lavi ; Von Born , ind. muf. cafr. pag. 246 , num, i, — cjufd, uflac, muf. caf.pag. 2^j. j4-^Lcs cous larges, varices depouipre &de couleur de rofe. Cochlea quam videre jnvdret , iiam verbis repre- fentare non ita expeditum ; Co^ ANNI , recréât. cLifl. j, pag. ij^ , fig. 18 j. — ejufd. muf. kirch, pag. ^60 , num. i^f. Harjui ; RuMPH. ihef. tab. y2, fig. k. ReGENFUS. tom. 2 , tab. 6 , fig. p. Knorr , vergnugen der augcn , tom. 2 , tab. I^, k- '■ Cithara ; SebA , ihef. tom.-;, tab. 70, ahfque numéro. Cochlis volutata tenais ventrlcofa , coflis perpcndi- cularihus latis maculatis , interfliciis pennatis , cla- vicula brcvifubcoronaia; Martini , conchyl, tom. j, pag. 412 , tdh. llp , fig. Joço. Tonne ; Fa VAN NE , conchyl. lab. 28 ,fig.A, j. Tattabul; par les habitans de l'ile d'Amboine. B:a farafja ; par les Malais. Granwe chyfant ; par les Hollandois. Die groffe harfe ; par 1 ^^ Allemands. The miifical harp ; par les Anglois. La grande harpe , la caffandrc ; par les Fran» Çoib. B — Les côtes étroites , tontes couleur de rofe. La harpe imitant la plume à treize côtes , couleur de rofe; d'ArGENVILLE , conchyl. pag. joi. Cochlis volutata tinuis , ventrlcofa , coflis an- guflisalhida,elegantiffimispintirisflofculofis & rofeis tejftris ornata , que dolium harpa rofacea ; Martini , conchyl. tom. j , pag. 4/p , tah. ug , fig. log^. Rooien roode harp ; par les Hollandois. li ayo B U C Die tUe rofcn fjrhige ha'fc mil fchmjUn ùbbcn ; par les Allemands. La hurpe couleur Je rofe ; par Ics François. C — Les côtes marquées Je lignes Irjnfverfcs noires èga'ement efpacées. Buccinum b'eviroftrum labrofum , cojlis lalis pli- cjtdibus & ucuns Jijlincliim ; Lister , fynopf, ub. 99^. H- SS- Ha pa nobiUs ; RuMPH. ikef. lab. ^2 ,fig. L. Cochlea longa pyrijjrmis , iritoita cylinJroiJe,: , mucrorijta , aculeaia è- fimbriala , fimbriis per inte- gram externam fpirarum fuperficiem œquuli Jiflanlia expanjîs , &c. ; GuALTIERI , inJ.x , pag. & tab. 20 , fiS-C,E.G. '^ ^ ^ La belle harpe , Jont U couleur efl brune avec Jes côtes bariolées Je blanc , nommée harpa nobilis ; D"Argenville , conchyl. pag. ^04 , tab. ao , fg.D. PfcTIvrR , ^mhoin. tab. u , fig. 2. Cii/ura ; Slba , thej: tom. 3 , lab. 70 , abfque numéro. Knorr , vergnu^tn Jer augen ; tom. j , tab. p, /•g- 3- Buccinum harpa; Mv-RViKY , funJam. tejlac. pag. 37 '-'^i , fig- !4- Cochlis vuluiala tenuis ventricofa , in cojlis per. penJicularibus , Jlriis capillaribus aigris tranfverftm lineata , in interfliciis elegamijjimè pennata , clavi- cula brevi coronnaia , qua. Jolium harpa , feu cithara nobilis ; MartiNI, conchyl. tom. j, pag. 4/;, lab. liç) , fig, 101)1. Tonne; Favanne , conchyl. tab. 28, fig. A, i. Borne chryfmt; cdele harp ; par les Hollandois. Die eJle harje ; Jer bunle chjfant ; par les Al- lemands Fair ving ; par les Anglois. La harpe ncblc ; par les François. D-^Les cous étroites , écartées , marquées Je lignes iranfverfes noirâtres, accouplées Je deux en Jeux. Buccinum brevirojlrum labrofum anguflius , /avius, cojlis lenuio'ibus , ex juCco e'.eganter vermiculatum ; LlsrZR , Jynopf lab. pç4 , fig. jj. Ha-pa minor i RuMPW. thef. tab. ^2 , Jig. M. — Petiver, Amboin. lab. l^,Jig. 4. Cithara mir.or oblonga , coluris exilibus , fpatiis cinertis leviier fenejlralis ; KlEIV , ojîrac. pag. p/ , art. 24S , num. j , tab 6 , Jig. 10 j. Cithara ; Seba , thef tom. 3, tab. 70 , in inferiori orJine uninque. CoJiHs voluiaia , tenuis parva , figura magis altenuata , cofis anguflioribas , nigro Jlrialis , in tnltrllitits eleg.mi pidura fptfl.ibih, , qux Jolium harpa minor, oblonga ; MakTi.vi, con:hyl. ton. 7, pag. 421 , lab. J 19, Jig. /oy/. B U C Bafaghi ; par les Malais. Kleene chryjant ; amouretje ; par les Hollandoim Die klcine langlichte harJe ; par les Allemand». Srnall harp-Jlamper ; par les Anj^lois. La petite harpe ; par les François. B. — Les côtes étroites, ferrées , les interjlictt colorés par Jes banJts tr.inj'verfes brunes. Harpe cannelée prcfonJément Jans toute l'étenJwe de f,i robe , fes cannelures ne forit point pofécs horim {o/nalement , 6-c. ; d'ArGFNVILLE , appcnj. pag, jço , tab. 2 , Jig. F. Buccinum coflatum ; te(la varicibus aqualibus Ion- gituJinalibus confertis muconatis , columella Ictvi- gata ; LiNN. fyfl. n,u. pag. 1202 , num. 463, Harpe très-rare , marbrée par :^ones inégales de reuge pale tirant fur l'aurore , de brun & Je blanc , ./ un granj nombre Je côtes longitudinales , &c. ; Davilla , calai, raif. pag. jli , num. 406. Cochlis vo'utala tenuis , ventricofa , co(}is angujlis copiofjjimis alb,Ja , in Jukisjlavcfcens &faf:iatJ. in cojlis unicolor , qua Jolium lyra Javidis , Mar- tini , conchyl. tom. j , pag. 418 , tab. liç, fg. lopj. Tonne ; Fa VANNE , conchyl. lab. 28 , fig. A , 4. Die impérial h.irfc ; par les Allemands. Belle harpe , ou U manteau de fainte Hélène f par les François. F— Les cèles ècj'ti'.s , tachées Je jaune les inte-fticcs garnis Je Jlries iranfverfes. Harpa canctllata , tefla ovaia , longituJinaliter cojlata & fpatiis inlermediis cojlarum Jlriis tranj'verfis qu.ift cancellata ; Martini , conchyl. tom. 10, pag. 1S6 , tab. Ij2 , fg. 14 f 3. Die gegilterie ha-fe ; par les Allemands. La harpe à grillages ; par les François. Description. Toutes les variétés ci -de/Tus mentionnées ne me piroilTent appartenir qu'à ime même erpéce , & les différences qu'elles préfen- tent, intlépendammcnt de la couleur , ne me feinblent pas aflcz conféqtientes pour les (eparer; cependant .comme il.peut Ce rencontrer des per- fonnes d'un avis différent , je donnerai , après la defcription de leur type çénéral , celle des carac- tères qui font propres à chaque variété ; c'ert pour cette raifon (jue j ni foparé leur fynonymie, ahn que , fi je me trompe , il loit toujours facile de reâitier mon erreur. Cette coquille cfï une des plus belles que l'on connoiffe , foit que l'on confidèrc fa forme , la dif- pofiiion de (.'s côtes , ou l.i r;gul.Trité de fî» coulciirs : fa fi<',nrc eft ovale , bombée , & fa longueur furp.iffe ordinairement d'un tiers fa lar- geur ; on compte fix 'lu fept tours complets à la fp're l'cs plus gr.imL'< , dont celui de deff.is a au - dcU de quatre lois l'étendue de tous le» B U C ■titres rèiinîs ; fa face extérieure efl gafnïe de ôtes longitudinales , dont la forme ei\ telle «ju'elles fout objiqiies du côté de la lèvre droite & coup *es en angle nigu , ou en carène , du côté cppofe ; tllef l'ont i'eparées par dts intervalles plats , dont la fuperficie eft ordinairement garnie de flries qui font lcngittidii;aks , dans le plus grand nombre des varic'tés dont cette coquille cû fufceptible ; toutes ces tôies font plus ou moins nombreufes fur chaque tour, on en compte onze «u douze fur les variétés oîi elles font le plus écarttes , elles font terminées à la pioximité des futures par un rang de pointes aiguès , & par un feuillet oblique qui appuie fur le tour fupérieur; le fomn;et de la (pire confirte en im petit mam- melon lifle , couleur de chair , qui d\ lui-même compofé de deux tours. L'ouverture , quoique grande , a plus de deux fois moins de largeur que de longueur , elle el\ terminée au bas par une éehancrure oblique peu profonde ; la lèvre droite forme un bourrelet de la même figure que les côtes , dont les bords font à un certain âje armés de petites pointes aiguës qu'on ne trouve que rarement fur les coquilles qui ont pafTé entre les mains des marchands ; la gauche eft étendue en forme de plaque fur le ventre de la coquille, dont elle enveloppe les cô;es , & prélente deux grandes taches d'un brun plus ou inoins foncé , quelquefois deux taches violettes , dont l'une occupe la columelle , & l'autre la partie Supérieure du ventre de la coquille. Enfin , l'intérieur de ce Buccin eft ou blanc ou d'une teinte peu foncée , de couleur de chair ; quant «ux couleurs de l'extérieur, comme elles confti- tuent en partie fes variétés , je n'en parlerai qu'à leur tour. La variété A eft remarquable par quatorze côtes larges fur le tour inférieur de la fpire, qui font marbrées , ainfi que leurs interftices, par des traits en forme de chevrons, couleur de rofe , fauves , blancs & mr.rron , & par une large bande fituée au milieu, qui eft un peu plus fon ée que le refte de fa fuperficie ; les taches brunes de la columelle font très -grandes & fi foncées qu'elles paroilfent noirâtres. La variété B a toujours moins d'épaifLur que les autres , elle eft aufl'i bombée , mais fes côtes font plus étroites & couleur de rofe; leuis in- terftices font finement ftrlés & variés de points i^. de taches carrées , blanches & couleur de rofe ; elle ne parvient jamais au volume de la première. Les côtes de la variété C font au nombre de quinze ou de feize fur le tour inférieur , leur teinte eft moins foncée que celle des interftices , îiiais elle eft ornée de lignes tranfverfes noires qui les coupent par des intervalles inégaux ; leurs interftices font finement ftriés, félon leur longueur, & marqués de quelques rides tranfverfes, écartées ^ très -peu faiïlantss j leur couleur eft ordinal- B U C 2;ï retnent vive ', mais variable ; xzv^t on v voit des zigzags blancs & bruns , dans des Sandes tranfverfes blanches. tantôt on n'y apperçoit qu'une bande couleur de cliair & des feftons ondulés ; les deux taches de l'ouverture approchent plus dans celle ci du violet que du brun , Ck (a fpire eft un peu moins élevée que dans les d ux pre- mières. On doit rapporter à cette variété toutes celles dont les côtes offrent des lignes noires non accouplées. La variété D n'a jamais au-delà d'un pouce & demi de longueur fur une largeur de onze lignes, fa forme eft toujours plus alongée que celle des précédentes ; le tour inférieur de la fpire n'a que onze côtes longitudinales peu élevées , dont la fuperficie eft coupée tranfverfalement par un grand nombre de lignes noirâtres très fines , qui font toujours rapprochées de deux en deux; les intervalles des côtes font marqués de ftries lon- gitudinales , & d'autres tranfverfes , qu'on ne peut appercevoir fans le fecours d'une loupe, excepté prés de la bafe où elles font aflez marquées pour être vues à l'œil fimple ; les couleurs qu'on y dif- tingue font des lignes ondulées , des taches rem- brunies , & quelquefois une bande blanchâtre vers le haut du tour inférieur; les deux taches de la columelle font petites & brunes. La plus rare de toutes eft la variété E dont Linné avoir fait une efpèce fous le nom de Buccinum cdf- t.ziiJw^eWe difî'ère déroutes les autres par le nombre de fes côtes qui eft beaucoup plus confidérable , par leur moindre écartement , ik la profondeur des filions intermédiaires , dans lefquels on ap- perçoit environ doi.ze rangs ce petites taches brunes qui l'entourent du haut en bas ; le fond de la coquille eft blanchâtre , & celui des interf- tices tire un peu fur le jaune , mais ce qui la fingularife encore davantage , c'eft le prolonge- inent extraordinaire des côtes du tour inférieur fur celui qui vient après , où elles forment , par leur oblitération , une férié d'élévations régu- lières, qui lui donnent une figure tiès-extraor- dinaire. La variété F n'eft pas fort connue, M. Chem- nitz eft , je penfe, le feul auteur qui en ait parlé, car la figure de Seba qu'il y ianpcr;e me fcmble trop douteufe pour pouvoir y ccmpier ; elle eft petite , d'un pouce & demi de hauteur ft r une largeur de onze à douze lignes , fes côtes (ont aiguës , érroitcs , & au nombre de quinze ou feize fur le tour inférieur , elles fcnt tachées de j lune par intervalles , & féparées |jar des interftices qui font garnis à- ftries iranlverfes très-marquées ; c'eft par ce caraftère que celle-ci diftére d'une manière précife des variétés précé- dentes ; cependant , fi l'on confdère que la variété D préfente aiiffi des ftries tranfverfes à la baie , & d'autres moins fenfibles que les premières fur le refte des intervalles des côtes , on foiipçornera peut-être que toutes ces différences i^e lent que li ï ap B U C des inodificniions d'une même efpèce , qui dé- pendent de nombre de circonllances , dont on ne connoit pas encore les élémens. Mais quel parti que l'on prenne à cet égard , cela ell ailei indif- l'érent pour le progrès do la fcience , pourvu que l'on parvienne d'une nianière ou de l'autre à la conni-'ilTance de l'individu, en évitant la confuGon. iVl, Chcmnitz dit que cette dernière variété fe trouve vivante fur les côtes des iles du Tran- qucbar ; ce qui paroîtra ulûs étonnant, (ans doute , c'eft qu'on la trouve foàilc dans les bancs de Couriagnon , d'oLi j'en ai eu deux individus bien confervés. Toi. tes les autres variétés vivent dans les mers des gnndes Indes , félon Bonanni & Régenfufius; Lin.-.é les indique fur la i ôte du Bengale ; Liflcr , à l'i'e de France ; Runiphius , à Ainboine i Mar- tini, fur la côie de Coromaodcl. lo. Buccin concholepa^, Bucchium conchoUpui ; Nu 3. Duce. t:-fls ovjta , venlricofa , hiante , labro crc- nato pcjlicc hi^inicto , Ubio Tcfitxo mar^inalo con- it^uo , fpira relufa ; NoB. Lifus des plus Jînguliers , dont l( fommet ou l'œil fe ncourhe &• va Je terminer près d'un de [es bords , ce qui joime iir:e ej'plce de peigne à J} ries profondes & noueufes ; d'Argenville , conchyl. ub. 6 , PutelLi intégra m.igna bivalvi Jîmilis , vulgo con- chiiLpds i Dacosta , elun. tub.2,fig.y , & tjb. ; , 'fis- 9- Le grand concholep.is , ainfi nommé de fa forme , qid tient en mime temps de ^elle de la conque , & de celle du lepas ; FavaNNE, conchyl. tom. i , pag. f4i. '"!>■ 4^ fîg- H,2. Conc/iolepjs ; ScHKOtTERS , einleitung in die conchyl. tom. 2 , pag. ^ôC'. Conchopjielta , cjncholepas vertice incurvato prope lîmbum dcfinenie , & reprcfcniante pcHincm profonde flri.inim & pcclinaunn ; Maktini, conchyl. tom. lo , pag. J22 'y tab. min. fig. A , B. Die mujchel patelle i par les Allemands. Le concholepas ; par les François. Description. Cette coquille a une figure fi diffétente des autres efpèces , à caule du bâille- ment extraor.iinairc de fon ouverture , la conti- nuité de fes bords, & le roulement fingulier de la fpire, qu'd ne (aut pas être étonné fi d'Argen- ville , qui en a parlé le premier , en a tu une tautle . \i\ii , en la rapport:int au genre de la patelle , qui rcunit, comme on fait , des coquilles de formes , très diftérentes. Dacofta , MM. de Favanne , Schroeters& M.irtini, ainfi que tous les autres con- chyliologiflcs qui en ont parlé après lui d ins leurs ouvrages, ou d.ms le catalogue de leurs cabinets , n'en ont p.is eu une autre idée , ils l'ont tous affociée aux paiel'cs , quoiqu'elle réunilfe cepcn- ilaat tous les cara^krck UiAiaciili des Buidru. J'ai B U C eu occafion de voir pins de trente de ces coquilli'J chez mon ami, M. Dombey, médecin naturalise du roi , qui les avoir ramaffécs lui-même fur les côtes du Pérou , & j'ai eu la faiisfaâion de trouver à tliaque individu fon opercule tendineux , ce qui , en ctabliifant le difcernement éclairé de .M. Dombey , fiilTit d'ailleurs pour démontrer que le cjnclitUpas n'ell point une patelle , mais qu'il app.:r;ient incontclhiblement au genre du Buccin. Ce qui elicncore confirmé par l'écb.ancriire de fa bafe, & p. rl'cxiftencede fa ("pire, qiîoiqu'tlle fuit peu mar- quée, & d'une forme qui n'crt point ordinaire. La coquille dont je donne la dcfcr'piion m'a été comnumiquée par M. L'^ombey mais je doisavertir qu'elle lenoit le milieu entre les plus grandes & les plus petites ; elle a trois pouces & demi de long\ieur dcp.iis l'échancrure de la bafe ju(qu'a« haut de l'ouverture , dont les bords furpalTent d't.nviron quatre lignes la pointe de la fpire , elle a djux pouces huit lignes de largeur, & dei;x pouces de profondeur ; la fjire ell eoi-pof.-e do deux ti uis 6< demi, dont on ne diftingus que l'intérieur au premier coup d'oeil , ï^ tour & diijii fupèrieiu- étant infiniment petit , de la grolTeur d'un grain de millet & enfonce au centre de la coquille. La con- vexité du tour inférieur eft garnie de côtes tranf- vcrfcs peu profondes .excepié lapremièredu côté gjiich': qui réjjonda un canal crcufidars 'a cavité * lequel fe te. mine à labafe par une- échancrure , & les deux qui viennent après , qui font cependant moins élevées que la première. Cts côtes fort chargées de rides iongitudiiiales dépendantes dts accroilTemcns fucceflifs de la coquille qui les font paroitre lui'ées , elles font foparées par trois ftric» peu profond(.s >|ui feniblcni furiiier autant de petites côtes entr'elles. L'ouverture ert ovale , profende , & auffi bâillante que dans les hMiotides , fa longeur forme celle de la coquille , mais fa largeur a deux lignes de moins ; fes bords font évafés dans le Inirt , coniigus & courbés en arc , ce qui ne fe trouve que dans cette e(pèce. Celui de la lèvre droite efl marqué de dix crcnelurcs larges , peu profoiuLs , qui font elles • mérnts g;irnies de deirx , trois ou quatre petites dents; cette lèvre eft terminée près de l'échancrure par deux fortes dents , dont celle de deiTus cft quel- quefois fendue au bout ; la lèvre gauche crt lifle , ép .llTe , trèsévafée & recourbée en dehors, où elle forme une faillie arqirée très-confidérable , (llei'fr.e an b.is quelques ondulations qui devico nirii plus marquées avvc l'iige. L'opercule ne ferme qu'une petite partie de l'ouverture , fa l'orme cft ovale . fa fubfl.-incc corrr.'c pcir épailfe , St la couleur d'un brun fonce lir.int l'ur le noirâtre , il a près de deux pouces de 1 ngirtitr fui '.luaiorze lignes de large , fa partie inoyt L:paii (Te que les bords & ma de llries traiifvcrfcs très-lcrrées. La couleur de la coquille cil à l'cxtririeur d'un fauve rougeâirc B U C tirant fur le brun , & celle des Tillcns eft un peu pKis claire , elle eft blanchâtre dans l'iniérieur , mais la lèvre gauche a une légère teinie incar- nate , & les boriîs de la droite, ainfi que ceux de l'écîiancrure, font d'un brun de fuie très-foncé. J'ajouterai , pour compléter la delcription de cette coquille , que l'anijual qui y eft contenu rampe fur les fonds fablonneux des rivages , comme ceux des autres coquilles du même genre, ce ijui m'a été rapporté par M. Dombey, qui Ta obfervé lui-même fur les côtes du Pérou. II. Buccin licorne. Buccinnm monoceros ; ChemniTZ. Buccinum te(Ja ovjta , cojlis tranfvirjis imhricato fquamojïs , Lihro crenulato , propè bajim dénie acutO prominente inflrutlo ; NOB. Buccinum quod Amirkanx originis ejfe fertur , I gain monoceroiem la licorne appellarunt ; Pallas, I Jpkil. lool. fafc. 10 , pag. ^3, tah. 3,fig.j,4. Bucj'm très-Jiffererit de tous ceux que nous con- noijjons , en ce qu'il ,1 une pointe ou dent à la p.i'tie fuférleure de la lèvre inférieure; encyclop. recueil de planch. tom. 6 , tab. 67 , fi^. 2. Martini , naturUxicon , lom, I , pag. ^çp , lab. Deux Buccins des paraoes M :s;ellaniques , rares , è robe marron forcé , â Jlries raniverfales tuilées , &c. ; Davila, catal. fyjh pag. 136 , num.ly4, lab. g , fis- B- Cochlea patulu den'e acuto prominente ; KnORR , vergnugen der augen ; tom 4, lab. 30 , fig. 1. Tonne ; Fa VANNE , con:hyl. lib. 27 , fig. D , /. Cocblis volutata, païu'a cymbioides , cojlis fqua- mojïs , & hamo peculiari nct.ita ; cochlea rudolphi cornuta vel hamo diflinfla ; M ARTINI , conchyl. tom. ^ , pag. 43 , tab. 6g , fig. jà'i. Buccinum calcar ; ThOM. MaRTYNS , univerfal conchol. tom. I , fig. 10 , & tom. 2 , fig. fo. Buccinum monodon jolandri ; cutal. muf. portland. num. 572, Buccinum monoceros ; rudolphus dentatus tefa globofa , cbfcure c.ijhnea , tranfverfim collocatis coflulis imbricatis & fquamofis fcjberrima , labro crcnato infra unidentato , &c. ; ChemNITZ , mart. conchyol. tom. 10, pag. içj , tub. 1^4, fig. 146c) , 1470 , icon. hona. Getande rudolphus ; par les Hollandois. Der ge^ahnte rudolphus ; dus einhorn ; par les Allemands. Unicom fchell f.om terra del fuogo ; tht unicom ; par les Anglois. La licorne ; par les François. Description. Ce Buccin a une parriculnriié qui l'a fait long- temps diftingi:er , dans la dent pointue Se prefque épineufe, dont le bas de la lèvre droite eft armée ; cette dent lui eft mainte- nant commune avec les deux efpèc.s fuivantes , mais il en diffère d'ailleurs par d'autres carac- tères , comme on va e« juger par la defcription. B U C S^ Celui-ci a fur deux pouces fix lignes de hautci un pouce neuf lignes de dirnièire, & fa fpire eft compofée de cinq tours, doi.t ceux de deffus ne (ont que larement bien toufervcs. Le tour infé- rieur a quatre fois autant d'éiendiie que tous les autres eiifcnible ; il eft Irjir.hé , gai ni de vingt ou vingt-cinq côtes trr.nfverfes & fuilées , qui font ahernanvement moins élevées les unes que les autres ; les filions qui les féparent font mar- qués de ftries li.ngitudinaics lamelleufts, dont le prolongement forme des écailles tuilées fur la con- vexité ('es CCtt<:. L'ouverture rft grande , prefque ovale, longue d'un pouce dix lignes , & large d'un pouce ; la lèvre droite eft dentelée ou légèrement plifi'ée fur le borJ , elle eft armée .prés de la bafe , d'une dent cy- lindrique de trois lignes de longueur, qui naît de fa cavité , & y forme une côte affez lenfible qui fe perd dans l'intérieur; l'éthancrute de la bafe eft petite & très-peu oblique ; la lèvre gauche eft lilTe , plate & oblitéiée, elle fe termine au bas par un pli longitudinal qui -aboutit à l'échan- crurc , en fornant da.-s cette partie ure efpèce de petit canal qui n'tft [oint apparent à l'tx- lérieur. Sa couleur tire en dehors fur le marron , ph;s ou moins foncé , cependant on en voit fouvent dont la furface . qi:oique 1-ien cenfervce, eft grife ou blanchâtre ; la couleur de l'intérieur tire (ur le châtain, mais la dent, ainfi que la columelle, font ordinairement blanches. Cette coquille eft devenue depuis quelque temps commitne ; on l'apporte des côtes Magellaniques , de CtUes du cap Horn , Se de la terre du Feu. lî. Buccin narval Buccinum narval; NOB. Buccinum tefta ovala brunnea lavi , fuperne lineis tranfverfis obfûUtis , labro integro , propè baJlm uni- dentato ; NoB. Description. Cette efpèce re/Temble à la pré- cédcnte par fa forme générale , le nombre , la proportion de fes tours, la grandeur de fon ouver- ture , la dent cylindrique & pointue du bas de la lèvre droite , fa pofition , celle de l'échancrure de fa bafe; enfin , elle paroit conformée de même, mais elle en diffère par les caraifières fuivans ; l". elle efl ordinairement d'un tiers plus petite; 2". la convexité du tour inférieur eft liffe & garnie de quelques lignes écai tces qui n'y forment prefque poitn de faillie , puifqu'elles ne font pas fen- fibles au isft ; 3". on apperçoit au bas du tour extètieur un fiilon tiès marqué qui prend nalftiince vis-à-vis la dent épineufe de la lèvre droite , & fe prolonge en tournant obliquement fur fa convexité jufqu'aux deux tiers de la lèvre gauche où il en eft recouvert ; 4°. la lèvre gauche s plus de largeur que dant le Buccin licorne , elle eft oblitérée de même, mais elle offre aj4 B U C UQ 1-ger enfjnceinen: au milieu qui d;fc:nj afL'i bas , Ic.juel ne fc trouve pas fur l'autre cfpèce ; 5". les boids de la lèvre droite ne (ont ni pli(îcs ni dentés à l'intirieur , & l'individu que je poiTéde n'y préiente mjm- pas des fimples ftries. Quant à fa couleur, elle eu br.ine au dehors , blanchâtre en dedans fur la lèvre droite & la columelle , brune d^ns le fond dj l'ouverture , & même fur les bords de la lèvre droite ; cette coquille m'a été donnée par M. Dombey , dont j'ai d.jà eu occ.fion de parler plufieurs fois , qui l'avoit ra niaiTee lui-même fur les rivages, à fon psffjge au cap Horn. M. Chemnitz a donné la defcription d'une co- quille dans le dixième tome de la conchyliolo^^ie de Martini , fous le nom de Bucanum huurhorium , dont la figure relTcmble beaucoup à celle de mon Buccin narv.il; mais elle en diffère à d'autres égards, puifque cet excellent obfervateur ne parle point de la dent fi remarquable de la lèvre droite, &. qu'il obferve que cette co'iuille eft marquée de fiiloi^s tranfverfes à l'extérieur, fU. l'intérieur de la lèvre droite de ftries & de crenelures., dont la mienne ne préfente pas les moinJres vertiges ; fi cepcnJaut la dent de la lèvre droite avoit été c.iffèe par acci- dent ou \.\(ét par les maicliands, dont le propre cft de déformer les objets qui pafîent p..r leurs mains , il feroit alors très pofTible que fa coquille ne fût pas différente de celle-ci , ou du moins aa'elle en fût une vaiiété , dont les ftries de la liirfice externe feroient mieux prononcées, & la lèvre droite achevée , attendu que fa coquille me paroit , d'après la figure qu'il a donnée , plus grandi: & plus avancée que la mienne. La coquille de cet auteur avoit déjà été figurée par tu. Thoin. Martyns, ii/:m-'/. conchd.tom. l ,ub. p. 13. Buccin unicorne. ' Buccinum unicorne ; NOB. Buccinum , lc(ld av.it.i Ixvi cr.ijfd , trjnfverfim fubanpildta , Libto crj[fo iritus pUcjto ud b.ifim unidentaw ; NoB. Description. Celui-ci vient du même en- droit que le Buccin naival , & m'a été donné par la même pcrfon le , il a avec lui beaucoup d'ana- logie, mjis il en diffère par l.s caraftjres fuivans. Sa forme eft plus alongée , & fa fpire n'cft compofée que de quatre tours ; fa coquille cft trè>-épiiffe, pefinte & liffe à l'extérieur, elle a un pouce huit ligues de hauteur, & quinze lignes de diamètre; l'ouverture eft ovale , longue de fcpt lignes , large de trois & qu.irt , & terminée au bas par un canal é-.tolt, légèrement oblique , dont le bout po.te une petite échancrure inclinée. Le tour inférieur de la fpire ne fait pas tout-à- fait les deux tiers de la lon.eiir de la coquille , fa convexité eft marquée de quelques lignes tranf- Vcrfcs .écartées ,qiii la font paroitre anguleufe ou taillée en plufieurs .tacettcs plates ;on ne voit que deux decjs liijnes fur chacun des tours fupérleurs, B U C mais elles y font mieux marquées , & leurs angles font plus laillans. La lèvre droite eft évafée , liffe au dehors , & marquée tout autour du bord intérieur de neuf ou dix dents oblongties , (émblables à de^ plis; elle a trois lignes d épaiffcur d'un bout à l'autre , fans qu'elle forme pour cela aucune faillie tout autour , ce qui prouve que c'eftlà la vériinblc dimenfion de fes parois ; elle eft terminée prèsde la bafe par une petite dent de figure conique , qui naii du inilieu de l'épaiffeur de la lèvre &i non des parois internes , comme dans les deux efpèces précédentes. La lèvre gauche eft liffe & oblitérée , la colu- melle eft convLXc, & le fcul applatiffement qu'elle prefcnte eft fitué à fa ba(e externe, à la dro te du petit canal. La couleur de cette coquille eft cendrée à l'extérieur, elle eft blanche & émaillée intérieurement, & d'un blanc fale au haut de la columelle. L'individu que je poffède n'eft pas biea confervé , toute fa fuperfioie eft pitiuée de points ronds, d'une grande fineffe , qui cependant ne pénètrent point jufque dans fa cavité ; quoique le grand nonibre de ces ])oints reiule la coquille poreufe, elle a cependant plus de pcfanteur qu'au- cune autre du ni-me volume , 6c n'en elt pas moins précieufe , pui que c'tft la ftule qi:e l'on connoiffe de cette efpèce. 14. Buccin noyau. Buccinum nuclcus ; NOB. Buccinum te/la oblongo ovata tranfvcrjîm priais fujca , columella fulcju plana , baft deprejja atbre- via ta ; NoB. Buccinum breviroflmm parvum nigrvm exloto tavt Barhadcnfe ; Ll->TER , Jyrxpf. lab. 976 , fig. J2. Martini, conchyl. tom. 4, lab. i2f ,fig. iiS} * Description. Les plus grandes coquilles de cette efpèce ont fept lignes de hauteur tk quatre de diamètre , elles ont une forme plus alongoe que les précédentes , è\ leur fpiie eft coaipolée de fix tours. Celui de deffou • , qui eft le plus gr.ind de tous , finit vers le milieu de la coquille , il porte à l'txtérieur tnizt ftries profondrs, dont fi\ fe prolongent en tournant lur lus tturs fupé- tieurs; les futures font indiquées par une flric plus profonde que celles du icft . mais on doit obferver que celle qui les précède eft un peu plus écartée que les autres , ce qui paroit former une légère boriiuri.- tout autour. Leur ouveiture a iiois lij.-nc'i & demie de lon- gueur , & fa largeur eft de deux lignes & un tiers, elle eft ovale 6c afioz grande, rel.itivemint à la petitefle de la coquille , à caufe de lévafc- ment des deux lèvres. La droite eft tranth.iiiic & lifte fur fon bord interne, elle eft ga-nie i.\.\n'> L- fond de la cavité de ftries tranfvcifes qui ne font pas toui-à-fait aiilfi iu..rquécs que celles de dehors. La liivrc gauche cil utqi.cc, |'Uiu, luifancc. B U C & terminée extérieurement par une légère fnillie à la droite de l'échancrure de la bafe ; fon bout fu- pjrieiir préfente un tubercule de figure conique qui forme un petit canal avec le haut de la lèvre droite; enfin, la colmielle eft arquée, marquée trés-Aipeificiellemcnt de quelques ftries obliques, & terminée à la bafe pir une troncature oblique & comprimée , qui eft plus courte que le bord in- férieur de la lèvre droite. Cette coquille eft ordinairement toute colorée de brun ou de brt:n foncé au dehors , dont la teinte eft plus claire dans l'ouverture ; on en voit aulTi dont la couleur eft marron , ainfi que la cavité , qui ont la columelle blanciie. J'en polTéde une troifième variété, dont les flries de l'extérieur ne font apparentes qu'à la b.ife, qui f'int noirâtres en dehors & blanches dedans ; cette dernière efi de la nouvelle Zélande , & je l'ai vue chez M. Brouilonet, fecrétaire de la fociéié royale d'agriculture , employée fur des vêtemens qui avoient été apportés de cette île par le célèbre Co.k ; celles que je poflcdcis auparavant, je les a- oi- ramaiTéei fur les riv^gîs de Foule-Pointe à Tile de Midagafcar. Je doute fi la figure de Mar- tini , que j'ai citée à ctite ef'éce , lui appartie-t, attendu que cet auteur n'en a pas donné de def- ciiption détaillée , & l'a affociée avec nombre d'autres petites efpèces vifiblemcnt différentes , comme fi les plus petites coquilles ne méritoient pas toute l'attention des naturalises , & fi les ap- plications qui peuvent en réfulter feroient dénuées de toute utilité. C'efl une manie qu'il convient d'alSandonner aux amateurs qui ne cherchent , dans les colle<5lions d'hiftoire naturelle , que les objets qu'ils acquièrent à haut prix , & ceux dont l'éclatjla raretéou le volume font l'eprincipal mérite. 15. Buccin pygmée. Buccinum Uneatum ," D'ACO.STA. Buccinum , ufla oblongo ovahifufci , Mo UneMa , ia/î deprejfa abbrev'uta, columella cc/îtcjx-j ; NoB. Buccinum lineatum ; re:urvirofirvm minimum piil- Inm , lineis albidis fpiraliter diflinfli/m ; d'Acosta , trilh. conchol. pas;. lyo , tub. 8 , fîg. y. Lineatcd Buccinum ; par les Anglois. Description. Cette coquille eft de la grandeur d'un grain de bled, néanmoins, quoique petite , elleeft aflez épaiffe, ventrue au bas, & terminée au haut par une fpire pyramidale & pointue. Le tour inférieur n'a pas tout-à-fait la moitié de la longueur de la coquille , on en compte quatre autres par-defTus, dont les futures ne font prefq'ie point mnrquies. L'ouverture efl ovale & finit au ba-; par un rétréciffement de la columelle qui n'a pas un fixième de ligne de longueur , & dehors par une petite échancrure oblique; la lèvre droite eft mince , évafée Hi tranchante fur les BUG 2;; bords , l'intérieure eft luifarte & oblitérée , la columelle ell convexe. La futface extérieure de cette petite coquille eft liffe , luifante & d'un brun noirâtre, & elle eft marquée d'un bout à l'autre de lignes tranf- verfes , blanchâtres ou fauves, d' nt on compta jufqu'à neuf fur le tour infuieur , cirq fur chacun de ceux de la fpire. On trouve cette coquille en grande abondance, félon d'Acofta , fur lîs côtes de la province de Cornouailles en Angleterre, 8f même dans les Indes occidentales. Celles que je po/Tèf'e t'sns ma colkflion ont été ramaflees fur les côtes de la Bretagne. if\ Buccin grive. Buccinum fukatum ; VoN BoRN. Buccinum , tefld oh'.cnc,o-ovatj ir^nfverf.m fui- ca\a , nipro albovc macula'a , lûhro crenulato inlus (Iriato , cclumelld plana ; NoB. y/ -^ Ccqu'dle noire taclice de blanc. Buccin::m brevi'ojl'um parvrm nigricans , Icvlter flriatum ; LiSTER , Jyncpf. lab. çj6,fg. j/. Cophino falpinx n:g-i;m parvum UvJer Jlrlatum ; Klein , cji-ac. pas;. 44 , anic i^o,fpfc. 4. Buccinum fukatum ; te fia cvala irar/ve/îm ful- cata , anfraâitus conù^uis , labro crenulato inliis /Iriato i Von Bop.N , ind. mu/, ca/ar. pag. 2fj, r.um. j. — ejufd. ic/lac. rr.uf ca/ar. pag. 2^8, lab. 10, fig. ^ , 6 , icon. optima. B — Coquille blanche marquée de taches noires carrées. Buccinum brcviro/lmm chîviculatum maculis nipris undatim depiBum ; LiSTER , /yuop/. tab. ç)8o , fis- 39- Oxy/lrombus undulatus maculis nigris ; KlEIN , oflrac. pag. ;y , /pec. S6 , num. 7. C — Coquille grife marquée de taches noires lon- gitudinales ondulées. Naffa trochiformis , iranfverfm (Iriata , maculis feu nuheculis vcimiculata ; Martini , conchyt. tom. 4, pag. 44, tab. I24, fig. Ilyo, Jjyl. Die flumpfe pyr.imidcn fcrmige qiieergtjlreifle woi', ki.kte /ifchreujfe ; par les Allemands, DfsCRIPTION. Les trois variétés de cette efpéce ne diffèrent enir'elles qfe par la couleur, de la rrr^nière que je l'ai indiquée; la variété B eft feiileinent un peu plus petite que les è^wx autres, & fa fpire paroît même un peu p'us alongée , rrais eiles corviernent d'ailleurs enfenible par U réunion de tous le"^ autres caraétères. Leur longueur ne fait pas lout-à-fait le double de leur largeur , & ne furpaffe prefçue jamais quinze lignes, la fpire tft conipofée dt Cx tcurs 2J<Î B U C inoyeinîment convexes , dont les futures font peu pro.ondii ; le lour iiiteruur eft un peu plus court quL- ccjx de la Ipirc réunis , il porte à l'extérieur treize ou quatorze filions enfoncés qui tournent fur {i furface externe , & fept feulement fur chacun des tours fupérieu s. L'ouverture eft ovale, quoi- qu'un peu relferrée au haut , elle a fix lignes & un quart de longeur , & fa largeur a prés de quatre lignes au in;lieu, La lèvre droite eft marquée de fines creneliires, &. fa cavité de ftries aiguéi, qui Semblent corrcfpondre aux filions de dehors. La gauche eft oblitérée, plate & comprimée prés de la bafe, laquelle eft terminée à l'extérieur par une petite échancrure oblique , femblable à celle des deux efpèces précédentes. La variété A eft ou toute noire au dchcits & parfemée de petites taches blanches , ou la convexité des côtes eft noirâtre îk le fond des filions fauve clair , quoi- que tachée de blanc. La variété B eft blanche dans le fond des filions, comme fur la convexité des côtes , & parfemée de petites taches noires carrées, prefque alignvcs. La variété C eft cendrée & marquée à l'extérieur de flammes ondulées , noires ou brunes , c'eft la moins commune de toutes. Le dedans de l'ouv^iture eft blanc!i.itre fur toutes les trois ; les deux premières viennent des îles de l'Amérique françoife , la dernière dés Indes orientales & des iles du Tranquebar, lelon M. Chemnitz. 17. Buccin teinturier. Buccinum lupUlus ; LiNN. Bucc'mum tefld ovMd aiuia , coflls trjnfverfis imbricjto fqu.imojis , labro intcgro ^ columclU flanu ; NOB. A — Buccinum minus albidum , afperum , inira quinds fpiras finllum ; LiSTER , anim. anglia , pag, IfS , lit. f, tab. 3,fig. j. Buccinum hrcviroflrum , album , deniiculo unico dd imam columellam ; LiSTER , fyncpf. tab. ç6; , Turbo qui mallcolo negUgenl^r colUfus viJeinr , quia int elles fe fixent à un iîeau cramoifi très-fclide, quoique dans ce procédé fiijloire Naturelle. Tome II, Vers, B U C 2^ on n'ait fait aucun ufage de ftiptique pour fixer la couleur. M. d'Acofta obferve , avec beaucoup de raifon, que l.i découverte de l'Amérique, en introduifant en Europe l'ufage de la cochenille , a détruit celui des pourpres précieufes des anciens, qui ne font plus maintenant que des fimples objets de curlofité , que cela efl fur-tout vrai de cette efpèce , dent on n'ufe plus fur quelques côtes de l'Angleterre que pour marquer le linge, tandis qu'au rapport ceBède le vénérable , qui vivcit fur la fin eu (éptième fiècle , on en faii'oit de fon temps le plus grand ufage , comme il paroit par le paflage l'uivant : Sunt cochUx faiis Jupcrqix abundames , quihus tinBura coccinei colons conficitur ; cujtis ruhor pulcherrimus r.ullo un l'efi-èce , puifqutUes fc trouvent fur tous les n individus. La bouciie eft ovale , la lèvre droite n eft bordée de ridcs & d'cntaiUures , la gauche j) eft large , lifte , pla;e & dun blanc luifant. n Enfin , la bafe de la coquille eft fi alongée dans I» cette cfpèce , qu'on eft tenté de la rapporter n au genre du murex, n Telle eft la dcf ription de ce naturalifte , à laquelle on nie permettra d'ajouter quelques légères oblcrvations que fa planche fait naître. U me paroit d'abord que la coquille a une fpirc coinpoféc de Cx tours ; 1 . que l'ouverture finit vers le milieu de la coquille ; 3°. que l'on compte huit côtes fur le tour infé- rieur, dont les inierrticcsles furpaftlnt en largeur , fit deux feulement furies tours fujjcrieurs ; avec CCS notions que M. Cliemnitz n'a fans doute né- gligées , dans fa defcription , que {.arce, qu'il B U C comptoit fur le (ecours de la figure qui y eft jointe , |e crois que l'on reconnoitra , plus aile- ment qu'on n'auroit fait , cette coquille , quai.dr- l'occafion la préfentera. îo. Buccin onde. Buccinum unJjium i LlNN. Buccinum icjla oblongo ovau tranfvtr/lm flrijta cUau njr.iâibui muttMigul:. A — Coquille droitt. Buccinum brevirojhum tcnuiter flrialum , plurihus undatis finubus diftinâum ;LlSTî.R,/yncp/. tdb. 962 j, fig. 14. — & Buccinum breviroJJrum magnum tenue Uvilcr flrialum ; ejujd. lab. (jd.fig. If, Buccinum cruffum rujcjcens , flriatum & undatum; cjujd, animal, angl, /'J^. Ij^ , "/• 2 , tab. j , pg. 2 , & Bjccinum l-eniie , levé , flriatuin 6" undatum ; ejufd, ibiJ. pag. l;j , tA: Cad. fig. }. Buccinum inirinjccus lividum, exirinfecus terieumi Bon ANNI , recréât , pag. 1^6 , c!.t£'. j , fig. iSp. Buccinum jtnis oibibus finilum m:nutij/:mis filis tranjverfe dutlis ajpeium , colore tvphaceo in pane exierna , interna vt'O alto , quod in mari Britan- nica r:,ijciiurjicut 6" ajilcicdens ; ejufd. ibid. ptg. t-jjy fis- I90- Buccinum lacerum craffum rufum undaium Lifleri; Klein , oflrac. pag. ^y , aritc. 1)2 , fpec. 1. Cochlea limacum marina indigena , ad oppidum Zardvoori capta , ex niffb luteis coflis diflinfla , tenuibus fi'.amentis arSe fibi mutuo adpofilis circu- laia , Jupeficie non nihil tuberofa ; Seba , i/ief, tom. j , pag. 120 , lab. j^ , fig, y 6 — 80. — & lab. S3,fi'g-7- . , Buccinum undatum ; tefla oblonga rudi tranjverftti (Iriitia , anjraflibus cu.vato muliangulis ; LiNN. fyfl, nal. pag, 1*04 , «««7.47^. —cjujd. faun. j'uec. num, 226). — \'oN BORN , tell.ic. pag. 2jp. Triioniuin undatum ; MuLUER, lool. Dan. prodr, pag. 24J , num. J9J<.*. Bucci/ium undatum ; PenNANT, ir/'/A. ^ool. tom. 4, pag. 121 , tab. yy, fig. ço. Buccinum canalicuiatum médium vulfare ru- ftficths flriatum , plurihus coftii undatis diflindum , vulgare; d'AcOSTA, brith. conchol. pjg, JiJ, lab. 6 , fig. 6, Buccinum vulgare craffum Oceani fiertenirionalls , Buccinum undatum ; MaRTINI , conchyi, tom. 4 » pag. 66 , tab. 126 , fig. J206 — 1311. 'Buccin i FavaNnÊ, conchyi. tab. j2 , fig. D. B — Co.fuille gauche. Buuinum undatum ; tefla ovaia , tranfverfim flriaij , anjiaflibus multangulis finiflrerfi., ■ \ OM BOUN, ind, mtif. cgjar, xindob. pag. 2J4, num, j. — ejujd. te/lac. muj. lajar. pag. j6o ,tjt. p, fig- 1-i , ';. B U C Sticcmum hornlanum undaium contrar'wm , tift-t evjto oblonga tranjverfîtn ftr'iata , longituJinahter flkata & Jukata ; MaRTINI , conchyl. wm, p , P-^e- 57, '•ib. 10$ , fis. Sgi , 8pj. Finurul ; par les Groenlandois. Gcwooiu wulk; par les Hoilnndois. D^ gemeine norjijche kinhh.orn ; par les Alle- mands. U^uved xvhdh; par les Anglois. Buccin du nord ; par les François. Description. Ce Buccin repréfente un ovale un peu alongé par les deux bouts , il eu ventru & remarquable par des plis ondes & profonds , dont la fpire , & quelquefois niêine fon tour in- férieur , font garnis. Il eu ordinairement compofé de fept tours con- vexes , marqués à la fuperficie de ftries tranf- Verfes afîez faillantes, & d'autres très-fines, qui ont la même direifiion , elles font coupées longi- tudinalcment par des ftries ferrées , de la plus grande fineiVe , qui forment , avec les premières , un réfeau treilliiTé , dont x>n n'apperçoit pas la •délicateffe fans le fecours d'une loupe. Les plis ( longitudinaux de la fpire fe continuent quelque- foi jufques fur le tour inférieur, l'afpeiS de la coquille paroit alors diôérent , quoiqu'il ne dé- pende cependant que d'une très-légère variation de fa figure ordinaire. Sa longueur étant de trois pouces , fa largeur eft de vingt lignes ; l'ouver- ture eft grande , longue de dix -huit lignes , & 2arge de neuf & demie ; elle eft terminée au bas par une échancrure oblique, comme dans les autres cfpèces. La lèvre droite eft arquée en fegment de cercle , elle eft évafée fur les bords & un peu plus épaiffe que les parois , & quelquefois ondée. Le lèvre gauche eft oblitérée & applatie fur le ventre de la coquille , elle eft blanche , kiifantc comme la columelle & le refte de la cavité. Sa couleur tire en dehors fur le jaune clair , mais elle n'eft pas conftante ; tantôt une bande Toufte ou brune partage le milieu du tour inférieur & fe préfente fur le bord des futures des tours de deffus , tantôt la coquille eft blanchâtre , & on y apperçoit fur le tour inférieur deux bandes rouftes , dont une feule fe continue fur ceux de la fpire; enfin, on voit de ces ^ucci/zj^ tout bruns dehors comme dedans , & d'autres qui font colorés d'un giis de fer foncé tirant fur le bleuâtre ou fur le noir. Ces variations , quoique confidérables , ne font pas ks feules que cette efpèce préfcnre ; on trouve, mais rarement, des individus dent la fpire tourne dans une direflion oppofée à celle de la variété A ; j'ai dèftgné ceux-ci par la lettre B , non que je les confidère comme des véritables variétés, mais comme des accidens qui, quoique très-rares , arrivent quekiiittois fur un certain nombre de coquilles, &. font plus fré<|uens fur j B U C syp quelques efpèces que fur d'autres. Ces Individus font ce que les conchyliologifles ont nommé des coquilles gauches , dont quelques-uns fe font crus fondés à faire des efpéccs , mais qui ne le font efteélivcment que lorfque tous les individus d'une même efpèce offrent la même configuration. Le buUme citron eft dans ce cas , mais alors les coquilles droites de cette efpèce s'écartent de leur véritable type, comme les coquilles gauches des elpéces droites s'écartent du leur , & il n'eft pas plus raifoimable de faire des efpèces féparées de ces aberrations de la nature , qu'il le feroit de faire de l'homme bofl"u , de l'aveugle de naiflance, des elpéces féparées ; ce qui le prouve invinci- blement , c'eft que les individus gauches d'une efpèce droite ne pouvant s'accoup'er avec des in- dividus du type originel , à caulé de la fituation différente des organes de la génération , ne fau- roient fe multiplier par cette voie , & qu'il efl même croyable que fi deux individus gauches d'une coquille droite venoient à fe rencontrer & travaiUoient enfembie à l'aéle de la génération , le produit de cet accouplement , s'il étoit proli- fique , feroit des coquilles droites , & non pas des gauches; car fi le contraire arrivoit , on ne doit pas douter que le nombre des unes & des autres ne fût maintenant égal , & que chaque efpèce de coquille n'eût arquis depuis long-temps fa coquille droite & fa gauche par la voie de la génération. Le Buccin onde vit dans l'océan Européen fui- vant Urne , cet auteur l'indique fur les rivages de la Suède ; Othon Muller , fur les côtes du Danemarck ; Seba , fur celles de la Hollande ; Lifter , Pennant & d'Acofta , difent qu'il eft très- commun en Angleterre ; le dernier ajoute qu'on le mange dans ce royaume , is qu'on en apporte des grandes quantités aux marchés. 21. Buccin du Nord. Buccinum glaciale; LiNN. Buccinum, icJJa oblongo ovata tranfverfim fub- flriata , anfraclu infimo ohtufe carinuto ; NOB. Bvccinum glaciale ; tefla lavi fubfiriata ovaio- chlonga , aiifrafiu infimo fubcarinato ; LiNN. /y/?. nat. pag. 1204, num. 474. — ejufd. faun. fuec. pag. /ij , num. 2162. Tritonium glaciale; MULLER , ^oo/. Dan. prcdr, pag, 24J , num. 2Ç)42. Tritonium glaciale ; tefla ovato-oblonga , exarata^ angulala , anfraclu infimo fubcarinato; OtH. Fa- BRIC. faun. Groenl. num. jpj. SCHROETERS, nev. lillcratur. tom. 5, pag, 270 , tab. 5 , Jîg. 20 , 21. Buccinum glaciale Linnai , te/la ovali obkmga , trarfverjim ft'riis cxarata , longitudinaliler angulato plicaia , infimo anjraûu in medielate carinalo , labro incraffato , finuofo jubflriato ; MARTINI , conchyL tom. 10, pag. iSo , !ah. i$î , fig. 1446 , 1447- Das fpil^ergifche kinkhorn ; par les Aile- Kk 2 2(^0 B U C DfSCRiPTiON. Celui-ci relfemble au Bucàn onJi par la forme de la coquille, le nouibre cl;S tours de la fpire , les plis longitudinaux dont eie eft garnie ; mais il en diffère d'ailleurs par les caractères fuivans : i°. le tour inférieur de la fpiie n'atteint pas tout-à-fait jufqu'au milieu de la co- quille, il eil moins bombé 6c l'ouverture approche davantage de la figure ovale ; 2". la lèvre droite eft plus along'e rfans le bas que dans l'efpèce précidente , elle eft bordée par un bourrelet Tail- lant , recourbé en dehors & un peu échancré vers le haut; 3". les plis de la fpire font beaucoup plus profonds , ordinairement arqués , & plus ibuvent prolongés jufque fur le tour inférieur; 4°. la coquille a plus d'épailTeur que celle du Bucàn onde, & le tour inférieur, outre les ftries iranfverfcs dont il cfl garni , préfente encore une côte vers le milieu , quelquefois une carène con- vexe qui ctffe le plus fouvent fur les tours fupé- ricïirs ; je dis que cette carène n'tft pas toujouj s vifible fur les tours de la fpire , parce qu'il eit cffcftivement très-rare de trouver des coquilles dans cet état; M. le chevalier de la Marck tn poiTède une qui eft configurée de cette manière ; elle a deux carènes prefque tuberculées fur le tour infé-ieur dent celle de deffus fe prolonge fur le milieu des autres tours ; on apperçoii même des légères traces d'une troifième carène près de de la bafe , qui eft beaucoup moins prononcée <îue les deux premières ; la figure de M. Chemniiz offre auflî des traces de ces trois carènes fur le tour inférieur, dont aucune ne parvient jufqu'aux tours de la fpire , mais les flries traniverfes y font très-marquées , tandis qu'elles le !ont fort peu fur la coquille de M. le chevalier de la Marck, dont la fuperficie m'a paru, à la vérité , avoir été ufée par le frottement. La couleur de cette coquille eft ordinairement ■d'un roi.'gc pâle, d'un châtain clair ou blanchâtre à l'extérieur , elle eft blanche en dedans , très- liffe & fans ftries. Ce Buccin ne parvient pas tout-à-fait au volume de l'efpèce précédente; on le trouve dans les mers du Nord , depuis la Suède jufqu'au Spitsberg. MuUer l'obferva fur les côtes duDaneniarck , & Othon Fabricius fur celles du Groenland. 14. Buccin papyracé. Bucclnum papyrjceum ; NoB. Bucc'inum , tejla ovalo oblonga tenuifflma, iranf- vtrjîm ohfoUic flrhiia , anfraélibus fupcrnt deprejfis lavibus ; NoB. Bucchiiim brcvirojlrum , angufl'ius & produfliut tx fufco fjfàatiim ; LlSTER , fynopf. lab. ç)6^ , H- '7- ■'' Buccinum an^bcdni'm tlongjtum ; MaRTINI , conchyl. lom. 4 , /vg 70 , lab. 126 , Jîg. 1212. ? Description. Celul-ei a beaucoup d'analogie avec le Buain ondi , maii les tours de la fpirc B U C ne font pas plifTés , ils font un peu plus con * vexes que dans cette efpèce , & marqués d deffus d'un léger applatillement qu'on ne voU pas dans l'autre. Sa coquille eft très-mince, d'une fignre ovale oblongiie , terminée par une fpire pointue ; elle cl^ compofée de fept tours bombés , dont l'infé- rieur s'étend deux li>j,nes plus haut que la moitii de la coquille ; fa longueur étant de vingt-deux lignes , fon diamètre eft de dix & demie ; fa fuper- ficie eft luil'ante , quoique marquée de ftries tran(- verfcs peu élevées , qui le font cependant un peu plus fur lej tours fupéi leurs de la fpire , & fur la moitié inférituve de celui de deffous , que fur fa moitié fupérieure ; le haut de chaque tour pré- fente encore un léger enfoncement qui tourne autour des futures ,• ou un applatitTemcnt fem- blable à celui du fujeau corne , murex coracus ; LiNN. L'ouverture eft ovale , longue d'un pouce 8t large de fîx lignes vers k- milieu , elle eft terminée au haut par un petit canal qi.i eft formé, d'ur.e part , par la courbure du haut de la lèvre droite » & de l'autre, par une ride tranfverfe de la lèvre gauche. La lèvre droite eft mince , tranchante & finc- inent d.ntelée fur le bord , elle eft marquée d;j{. 7/, ui. /atf , Jig. 1,1 j , 1214. B U C Description. Le Buccin mexicain a beaucoup d'épailTéur, il approche par h (i-^ure,ûvi Buccin onJé , mais il a en général moins de largeur que lui fur «ne hauteur à peu près égale ; la (pire eft compcfée de cinq tours peu bombés, dont l'inférieur atteint le milieu de la coquille; celui-ci préfente exté- rieurement dix ou orze côtes trinfverfes peu élevées , dont la largeur eft près de trois fois plus grande vers le haut que du côté de la bafe ; les filions qui les féparent , quoique petits & peu pro- fonds, font marqués de ftries tranfverfes très- ferrées, tandis que la convexité des côtes e(\ lilTe; les tours fupéiieurs de la fpire ont une forme conique, & font terminés par un fomniet obtus; rarement on y apperçoit les traces des côtes , mais quand elles font vifibles on n'en compte que trois fur chacun. Les futures font un peu bombées & quelquefois marquées de plis longitudinaux, qui les font pa- roître mammelonnées. L'ouverture eft ovale & rétrécie au haut en forme de canal , par une inflexion de la lèvre droite, & par un bourrelet de la gauche qui tourne clans l'iniérieur ; la lèvre droite eft fimple , fans plis ni éch.nncrures , & tranchante fur les bords , ]a raucheeft convexe, échancrée vers le milieu, & terminée à la bafe par une échancrure fem- blable à celle tlu Buccin onde. La couleur de cette coquille eft extérieurement d'un brun plus ou moins foncé , les lèvres font blanches dans l'intérieur & luifanres, mais le fond de la cavité eft coloré d'un brun toujours plus vif que celui de l'extétieur. Elle vit fur la côte du Mexique , où les indi\idus que je poftede furent ramaffes par la perfonne qui voulut bien s'en dé- faire en ma faveur. Li coquille de Martini eft très - certainement la même que mon Buccin mexicain , dont elle préfente les principaux caraftères, mais les deux figures de cet ouvrage font peu exafles; celle du n° m; a des filions trop larges & des côies trop étroites, tandis que celle du n" 1214, dont les côtes & les filions font femblables à ceux de mes individus , a le tour inférieur de la fpire beaucoup plus long , lelativement aux autres, qu'il ne l'eft dans \ei miens, & même dans la figure 121 3 de cet auteur; ce qui me porte à croire que ces diff'erences doivent être plutôt attribuées à linexaûitude du deflln ^'à la diver- fité des efpéces. 14. Buccin francolin. Buccinum francolinus ; NOB. Buccinum , tejla ovata-otlonga lavi hrunea, flriis tranfverjis , maculifque albis adfperfa , columella fiifca ; NoB. Cylittdrus rarior, tefla perqiiam crajfa gauJens , cinereo fluva , ex dilute fufco marmorau , atque in fundo fiUnienùs obvolutu, &c,; SiBA, thef. ifim. ^, B U C 261 Description. Celui-ci n'eft pas inoins rare que l'clpèce précédente, mais fa coquille tft plus belle ; elle eft aifée à diflinguer de toutes les autres par les ftries tranfveifes blanches, & par les taches irrégulières de la même couleur dont (on fond brun eft varié , comme par le luilant de fa fupertioie. Elle a deux pouces deux lignes de hauteur, fur envuon treize lignes de d'ianiètre , elle eft compofée de ilx tours entiers , ventrue au milieu , de couleur brune, & plus atténuée du côté de la (pire que du côté de la ba(e. Le tour inférieur eft long de fept lignes, peu bon:Lé & marqué à des intervalles inégai'x par des filions perpendi- culaires ,qui défignent les accroiflemens fucceffifs de la coquille ; il eft encore gai ni à l'extérieur de (Iries tranfverfes blanches, fi fines & fi ferrées qu'on en compte au-delà de quaiicvingtdix fur toute fa longueur , & parfemé de taches irrégii- liéres , couleur de lait , dent la fuperficie eft lifle & fans ftries ; ces taches font ordinaiiement rangées au nombre de cinq fur le bord extérieur de la lèvre droite , ce qui , à caufe des accroif- femeus fucceffifs de la coquille , les reproduit autant de fois qu'on y compte de filions longi- tudinaux ; la partie fupérieure du dernier rour en étant dépourvue, les quatre tours de la fpire en font au(ri privés , & on n'y apperçoit que des ftries tranfverfes, & quelques traces du rang fupéricur des taches blanches , qui font ordinai- rement plus grandes & d'une figure plus irrégu- lière que les autres. La forme de l'ouverture eft lancéolée & rétrécie aux deux extrémités, celle de cefTus eft terminée par une gouttière étroite , qui eft formée par une ride épailfe de chaque côté , dont le fond a plus de largeur que l'ouverture ; le côté de la bafe préfente aufTi un petit canal droit , qui eft terminé à l'extérieur par une échancrure oblique. La lèvre droite eft très-fînement crénelée fur le bord interne, & tranchante ; la gauche n'eft prefque point fenfible , mais en y regardant de prés , on apperçoit au bas de la colutnelle un feuillet très-mince, qui fuffit pour la confidérer comme une lèvre oblitérée ; la columelle eft convexe , fort liflê , légèrement arquée au milieu , & d'une coukur livide ; l'intérieur de la cavité eft IKTe Sc bl?nc , mais les bords crénelés de la lèvre droite offrent une teinte femblable à celle de la columelle. Cette coquille paroit liffe à la vue fimple , cependant, en la regardant à travers une loupe , on reconnoit que les ftries tranfverfes font etfeélive- ment (aillantes , & que la fuperficie de., taches couleur de lait, dont elle eft iieifemée, eft unie & fans ftries. C'eft à caufe de ces taches que je lui ai donné le nom dejrancolin. J'ignore la patrie de cette efpêce , ne l'ayant vue que dans le cabinet de M. le chevalitr de la Marcki i6x B U C 25. Buccin guirlande. Buccinum Jertiim ; NOB. Buccinum tefla ovalo-oblongd , rufx , alh'do faf- ciûtj , flr'iis tranfvcrjîs crenulatis , columella colo' rata ; NoB. Buccinum breviro/lrum tenue , capilLceis flriîs cir- cumdjtum ex rufo infufcatum ; LlSTER , Jytopf- lab. 9S6,fig. 4s. Galea Jlriala , capiliaceis finis ex rufo infufcata ; Klein , ojlrac. pag. ^7 , gen. 14 , num. 14 , rab. 4 , fis 7S- Seb.A , thef. tom. j , tab. fj , fig. 6 ? Cochlis volutata crajjlufcula medio ventre tumido , tx fufco variegdtii fi* fjfcijta , columella Icevi , qua doUum fenum heJcrjceum ; MARTINI , conchyl. tom. 3 , p,ig. 433 , tjb. 121 , fig. 111$ , 1116. Der gefchmuhte baucTnjunge ; par les Allemands. Guirlande de lierre; par les François. Description. J'ai long - temps héfité fi je regarderois cette coquille comme une variété de la précédente, ou comme une efpèce diriinifle, tant elle lui reiremble par fa forme , & fur-tout jiar celle de fon ouverture ; cependant, en confidérant les ftries grenues ou crénelées de la fupertîcie, leur élévation & leur difproportion avec celLs du Buccin fnncolin , & fur-tout la privation abfoluc des taches Hifes qui caraftérifent cette efpèce , je me fuis convaincu que celle-ci étoit différente , quoique d'ailleurs affcz voifine , pour qu'on ne puilTe point concevoir qu'il exifle d'ef- péce intermidi.'ire entre les deux. Sa forme , comme je l'ai déjà dit, a beaucoup d'analogie avec celle du Buccin francoUn , mais elle eft un peu plus bombée , & rarement de la même grandeur ; l'individu dont je donne la defcription n'a que fc-ize lignes & demie de hauteur , & neuf lignes & demie diamètre ; il eft compofé de cinq tours , dont l'inférieur fait un peu plus des trois qii::rts de la longueur de la coquille ; on compte fur fa convexité environ trente flrics tranfverfes, élevées, dont la liiper- ficie eft cou])éc par d'.iutrcs ftries longitudinaU-s enfoncées, qui les rendent crénelées ou grenues; les filions qui les fcparent ont ordin.iirvment plus de largeur que les firies , & on diftin'^ue quelquefois dans leur cavité une petite (tiie moins élevée que les premières , qui leur eft Faralléle ; on y apperçoit auftl , comme fur efpèce précédente , les traces de fon accroifte- nient fuccefTif, mnis elles font inoin. profondes & tout aufli peu régulières. L'ouverture eft lancéolée , longue d'un pouce une demi -ligne, & large au mlieu de quatre lignes un tiers , elle eft terminée aux deux bouts comme dans l'efpccc précédente , & la ride du liaul de la lèvre , qui eft plus faillante que celle de la droite, eft garnie par intervalles de petits lubercidcs. Le» lèvre-, ont, dans cette efpèce, la mime forme [uc dans l'autre, la droite cil lincmtnt B U C crénelée, 8c le devant de la columelle a une couleur livide. Elle eft blanche ou d'une teinte fauve très- légère dans l'intéiieur , rougtâtre, brune ou de couleur châtain en dehors , &. marquée fur la con- vexité du tour inférieur par une bande large d'uT châtain beaucoup plus clair , qui paroit compofée de taches longitudinales , ovoïdes , qui fe confon- dent les unes avec les autres par leur milieu ; elle offre encore des. bandes longitudinales , déchi- quetées, de la même couleur, qui fe confondant avec la bande tranfverfe , lui ont fait donner le nom de Buccin guirlande. Je ne fais d'où vient cette coquille , qui n'eft cependant pas rare dans les colleélions. Le fynonyme de Petiver que Martini avoir attribué à cette efpèce ne lui appartient pas , mais à une variété du Buccin teinturier qui vit fur les côtes de l'océan Européen. 26. Buccin canaliculé. Buccinum fpiratum ; LiNN. Buccinum , te fia umbilicai.i Ixvi, flavo maculata^ anjrailibus Juperne canali piano difiinflis ; NoB. v^ — Lister , fynopf. tab. 983, fig. 42 , liti. C. Cochlea alha & leuigata , ut porcelljna ; ubi orbes jpirarum connefluntur profunditas apparet , quet illos fimul intcxtos dcmonfirat , è maculis helvaceis quibus notalur, magni ducitur ; BONANNI , recréât, clajf. 3 , pag. 16 f , fig. 3^0. — i}ujd. muf. hirch, pag. 4y3 , num. 362. Dipfacus ventricofus , candidus tejfrris rubris vel caflaneis pidus ; Klein , ofirac. pag. 36, gcn. 13 , fpec. 2 , litt. a. Buccinum admodum rarum ; RuMPH. thef. tab, 4P , fig. D , icon. optima. Buccinum brevirofirum claviculatum lave, excroceo nehulatum umbilicatum Lifieri ; PetivER , ga{op/:yl, t.ib. loi , fig. 13. Cochlea maculis undique ornata ; ejufd. aquatil, Amboin. tab. p , fig. 21. Tonne de couleur d'agate claire , tachetée de compartimcns fauves, qui fait voir une clavicule étage'e des plus extraordinaires ; celte tonne efi ombiliquèe ; d'Argenville , conchyl. pag. 30s , tab. 20 ,fig. A'. Cochlen fal)igiaia maculo/a ; Seba , thef. tom. 3, pag. lyo , tab. y 3 , fig. s/ ,32, 24 , 2f. Knorr, vergnugen der augen , tom, i , tab. ( , fig.f, 6- tom. 3 , l'ab'. 3 , fig. '4. Buccinum fpiratum ; tefia lavi , anfradibus canali piano difiinflis, columella abruptj perforata ; LiNN. fyjl. nat. p.ig. 1203, num. 46c. — ejufd. muf. lud. ulr. pag. 6n , num. 2fij. Buccinum Jpiratum ; VON BORN , ind. muf. ceefar, pag. ifo , num, 1. — 'j"fd. lefiac. mu/, cafar, p..-f. ^,fi. J\.ijja umlilicata Uvis , (.\ rujo & fufco variegan B U C & dlvcrfimoh macuhiu ; MARTINI, conchyl. tom. 4, pag 7_y , lab. 122 , Jif. lllS. Buccinum ; FavaNNE , conchyl. lab. 2j,fi£. E, I. Gcvoord hu.tje ; par les HoUandois. Die hreppe ; par les Allemands. Cloudy dice skell ; par les Anglois. La tonne voiutée en vive arrête , la tour de Co- penhague ; par les François. B — Buccinum Irevircflnim vcntùccjîus , lave umbdicatum , croceis maculis grandibus 6" tnplici orJine fafciatim depidum ; LiSTER , fynopf, tab. 9Sl,fis.4l. Dune p.irvcz Buccinx , in quarum bafi foramen fatii p'ofundum pntet , ut parius lapis perfe&c ex- politus , funt candida & nitidce rubro vel cajlaneo colore te£'e'lata ex In.lico mari ; BONANNI , recréât. f^'^/T- J.f'ig-- 121, fis- 70 • Buccinum admedum r>:t im ;RvMPU. thef. tab. 41}, h. c- Dipfacus ventricofus ; lavis , croceis maculis masnis ex triplici ordine fafciatum piclus , Lifleri ; Klein , oflrac. pag. jtf , gtn. Ij , fpec. 2 , litt. B , tab. 2 , fig. 46, Buccinum maculis quadratis fifciatis ;Vlii\ZK , quatil, Ambjin. lab. çi, fi^ 20. '^ Coch Icx faiTi'giatx maculofce ; SebA , thef. tom, ^ , pag. ijo , tab, yj , fig. 2j , 26. Buccin peu commun blanc , à grandes taches marron , difpofces par ^ones , & parallèles les unes aux autres , ombiliqui ; DavILA, calai, pag. ijy , niim. 17^. Naffa cblonga umbilicata Chïnenfis , macuhs croceis triplici ferie fafciatim depiâa ; Martini , conchyl. tom. 4, pag. iS , tab. 121 , fig. 1120 , llzr. Buccin; F AVAt^HE, conchyl. tab. 55 ,fig. E, 2. Die lunglkhte genabelte fifchreuje mit braun en fletken; par les Allemands. . Dice u'/ielh ; par les Anglois. Tonne de vive arrête à /pires moins tranchantes ; par les François. Description. Cette coquille préfente deux variétés remarquables , ou peut-être deux vraies efpéces qu'il feroit hafardeux de féparer , malgré des différences réelles qu'elles offrent dans leur forme comme dans la difpofuion des taches dont elles font colorées. La variété A eft formée de fix tours complets , & fa longueur furpaffe fa largeur de près d'un tiers ; le tour inférieur eft plus haut que les fix autres réunies de deux neuvièmes, il eft arrondi en deffus , liffe par-tout , peu convexe au milieu, & terminé à la future par un canal oblique , taillé en vive arrête , qui fe prolonge en tournant jufqu'au fommet. L'ouverture eft ovale , oblique & pourvue an haut d'une petite gouttière , qui eft formée d'un côté par les parois de la lèvre droite, & de l'autre B U C lot par une grofle ride de la lèvre gauche qui va fe perdre dans le fond de la cavité ; la lèvre droite lTi fiinple , tranchante . fans dents ni ftries ; la gauche crt épaiffe , collée iur le ventre de la co- quille , & tronquée exiérieurcment vers le milieii de fa longueur, à la niiffance de IVnil-ilic, qui n'a ordinairement que très- peu de profondeur ; le bas des deux lèvres forme une légère faillie , au milieu de laquelle eft creufée afftz profondément l'échancrure oblique de la bafe. L'ombilic eft bordé à l'extérieur par une groffa tô;e applaiie , dont le bord lupérieur eft aigu , iJc va fe terminer au fond de l'échancrure. Sa couleur, au dedans , eft im blanc de lait, elle efl blanchâtre exréiieurement & ornée , tout lelongdela carène des futures, d'un rangdegroflés tachcb carrées, jaunes ou rouft'es , & d'un grand nombre d'autres plus petites, de forme ovale ou triangulaire, placéesdtffous en quinqi'.once. Quand cette coquille eft vieille, il srnve quelquefois que raccroiiîcmentfu-cceftTif du bas de la lèvre gauche a entièrement bouchèj l'orifice de l'ombilii.. Elle nous vient des mers des grandes Indes , & il eft fort douteux qu'on l'iit jimiais péchce^ dans la Méditerranée , comme l'a cru Fabius Ct lumna , Se après lui Linné. La variété B diffère de ta première par les car.iflères fuivans : 1°. quoique compoléê de même de fix tours , fa fpire eft pl:.s alongée que celle de la précédente ; i". le bord fupérieur des tours' eft applati &; légèn-ment incliné en dehors, tandis qu'il eft creufé en canal , oblique & incliné vers la future d;ins la variété A ; 3". l'ombilic eft plus profond & plus ouvert dans celle-ci que dans l'autre; 4". la coquille a moins d'épaiiTcur, & les parois de la lèvre droite font foibleinent colorés dans l'intérieur ; 5". la face convexe du tour inférieur ne préfenie que trois rangs de taches carrées , jaunâtres ou fauves , & ceux de la fpire un feul rang de flammes longitudi- nales de la même couleur ; enfin , toutes les autres parties de la coquille font fi fem.blables à cJles de la variété A , que inalgré toutes ces diftérences , je n'ai pu me refoudre à la confi- dérer comme une efpèce diflinfte ; elle vit dans l'océan Afiatique , & fur les côtes de la Chine , fuivant M. Chemnitz. On voit dans le diocèfe d'Alet , à la proximité des bains de Rennes , un banc confidérablc de- fofliles marins, parmi lefqueli on rencontre quel- quefois la variété A du Buuin canaUcuU , avec d'autres coquilles, dont les efpèces marines ne font pa6 encore connues. Les inci\;dus folfiles de cette lefpéceque je pofl'éde, m'ont été envoyés ('e cet en- droit par le R. P.domfêrius, profefieur d'hifioire naturelle de l'école royale 6e militaire de Soi^eze , avec une coUeétion d'orthoccrates , dont j'aurai occafion de parler dans la fuite. â(^4 B U C 27. Buccin du Ccylan. Buc^-iium ZcyUiùcum ; NOB. Buccinum, tejlj umhilicau lavi , fiavo mjcuUt.i , anfrafl'ibus convexis, umbUico pwfundiJJ'imo dintibiti violaceis marginalo ; NoB. Buccinum brcvirofirum cluviculatum lave , ex croceo ncbuUtum umbdicatum ; LiSTER , fynopf, tab. ffSj , fîg. ^2. Dipjdcus ncbuLitus fimplex ex croceo ; Klein , oflrac, pag. j6 , & fequ. gen, Ij , fpec. 4 , lut. a , ub. t , fig. 4j , icon. mSia à Liflcro, Buccinum majus canaliculutum & fulcjlum lave, in/igniier umbilicatum , ex atbido & jhIviJo v.irie- galum & ncbu'.atum ," GUALTIERI , inJ. pag. & lab. fl , fig. B. Bejchajiigungcn dcr bcrlinifchen gefelljchaft na- turjorfch. ChemniTZ , tom. 5, fag. jj2 , 6" /f./, tab. 8, fig. B. Ndjfa in umbllico infigniter dintata , Buccinum achatinum nebulatum , umbUico profundiffimo dtn- talo ; Martini , conchyl.tom. 4, lab. 122 , fig. Illp. Die im nabel mit la/inen ftark bcjl^le Jijchreujè ; par les Allemands, Description. Ce Buccin , quoique très-voifin de l'efpèce précédente , en eft cependant elTen- tiellement diftinft par l'alongcment de la fpire , la propoitionde l'ouverture, relativement à la liau- icur des tours fupérieurs, mais fur-tout par la pro- fondeur rie l'ombilic & par les dents violettes dont fcs bords font garnis. Sa longueur étant de deux pouces deux lignes , fon diamètre cft d'un pouce trois, & la h.uueur de l'ouverture d'un pouce feulement ; il efltom- pofé de fept tours bombés , dont la fuperficie cft lilTe , qui forment une fpire pyramidale, ter-r minée par un fomnict pointu 6c noir aux trois derniers tours. Le bord fupérieur des tours n'eft point boinbé ri anguleux près des fiitures , il eft termine, au contraire , par une courbure qui rend les futures moyennement profondes. L'ouvemire c(ï ovale & large de fept ligt-es vers le milieu , fon bout fupérieur olTic une gouttière feinblable à celle de la variété D du Buccin ciiuiuuU , quoique d'un volume beaucoup plus petit. La lèvre dr.,ite eft mince , tranchante fur le bord , & cou|)ée obliquement ; la gauche ne diffère de celle de la variété C , de l'efpèce précédente , que par fa moindre cpaiffcur , mais elle eft percée de même extérieurement vers le milieu de fa longueur par im ombilic beaucoup plus ouvert, qui pénètre jufqii'au fommct de la fpire , & dont le bord externe eft garni de dents tranfverfes, obtufes, (]u'on apperçoit jiifque dans fa profondeur ; ces dents , ainfi que la b.inde nui les foutient , font colorées de violet , depuis I ouverture de l'ombilic jufqu'à U bafe , Hl blanches dans fa cavité, i^'ichancrure qui termine l'ouverture endeffous, B U C efldanscelul-c! comme dans le Buccin canaUculè ; enfin, la couleur efi incarnate oud'unfauve plus eu moins foncé fur les parois internes de lalè vre droite, blanche fur la lèvre gauche, & variée à l'extérieur de taches orangées ou jaunes , dont la difpofition eft la même que celles de la variété A du Buccin c.inaitculc , mais le nombre plus coniidcrable, & la forme beaucoup plus régulière ; le fond de la coquille eft d'un blanc couleur d'ivcire, tandis que celui de l'autre efpèce crt plus mat & plus approchant de la chaux. Cette coquille n'cft pas commune, elle m'a été donnée par Al, Vanfltbtn, naturalifte Hollandois , qui l'avoit ramaflée fur les rivages de l'Ile de Ceylan , où elle fe trouve abondamment. J'obfcrverai au fujet de cette efpèce , que j'ai cru devoir y rapporter , les fynonymes de Lifler, Klein & Gualtieri , quoique les figures de ces auteurs n'expriment pas les dents de l'ombilic , d'une part , à caufe de la longueur d:.- la coquille, & de l'autre , à caufe du rétrécilTemcnt des futures qui ne peut convenir à aucune des deux variétés du Buccin canalicu'.c ; la privation des dents de l'om- bilic pouvant d'ailleurs dépendre des dépouillemens qu'on cft dans le mauvais ufnge de faire lubir aux coquilles , avant de les admettre dans les collec- tions , pour donner un plus vif éclat à leurs couleurs. 18. Buccin ivoire. Buccinum glahratum ; LlNN. Buccinum , lefta umbilicata IccviJJtma fiavicante l anfraâibus obfoletis , infimo externe canaitcuUto ; NoB. Buccinum brcvirofiritm lave , finu ad colimellam longo angujlo projundo ; LiSTER , fynopf. ub. ç-;^ , fis- ^9-] Buccina ficut ebur expolitd , niveum candorem habcns , & bafim ex multis membr.inis , altéra atieii fuper impofitis corticofam ; BONAN'NI , recréât, claff, j , pag. ijo , fig. 14c. — ejujd. muf. kinh.pa^. 4^7 , num. J4g. Dipjacus Ixvis , varie luieus , labio dextro albo , fpiris j'ere obliteratis ; KlïIN , ojlrac. pag. j6, gen. 13 , ""; 94 , II"^-- '• Buccinum parxum fulcalum lave , infigniter um- Uticatum in J'ummitaie flriatiim & Jéjciaium ex albiJo fublutcum ; GUALTIERI, inJ.pag. & tab. 43, fig' T. D'Argenville , conchyl. pag. a6ç , tah. Il , fig. G , ad Jiniftram, Knorr , vergnugen der augen , tcm. 2 , tab. 16 , fi-S' 4- Buccinum glatralum ; te/la glaberrima , anfraftibut ol'folelis^ infimo bafi fubcanaliciilato produ^o; LlNN. jyfi. nai. pag. 1203 , num. 470. — ejiijd, muf. lud, iilr. pag. on, num. 266. Naffa umbilicaia aurantia ebwnea ; Martini , conchyl. tom. 4 , pag. jo , tab. 122 , fig. llly. Buccinum glabratum; tefia ovaio oblon^a glaberrima , Juiw'n B U C 'fu-tuns obfohns, bafi ventncofa tr.infvcrfm fiilcnta; Von Born , ind. muf. cajjr. paç. 2-ji , num. 2. — ejhjd. tejlac. muf. ca/ar. pag. 2^7. Buccin ; FavaNNE, conchyl. tah. p,fig. F, I. GicU kuipers baor ; par les Hollandois. Diis achat kïnkhorn i der kanarien vogel ; par les Allemands. L'ivoire , ou la mitre jaune ; par les François. D£SCRIPTIO^f. Celiii-ci préfen te au dehors un poli aiiffi vif que celui de rém.iil. , i! eft fur fout remar- quable par la forme de fon ombilic & par le peu d'apparence de futures, ce qui rend les tours de la fpire difficiles à compter. Sa forme eit oblongue & plus large au bas que du côté de la fpire , fa longueur eft préciféiiient le double de fa largeur , & les tours dont il eft campofé font au nombre de fix ; l'iniérieur a de longueur la moitié de celle de la coquille , il eft peu convexe, tiés lifte & inarqué extérieurement d'un fillon anguleux , qui commençant à une ligne du bord intérieur de la lèvre droite , fe pro- longe en tournant fur fa convexité jufqu'à l'ex- trémité fupérieurc de la lèvre gauche ; les tours de la fpire font plats , convexes vers le haut , & les futures font effacées ou peu fenfibles à caufe d'une couche teftacée qui paroit y avoir été appliquée extérieurement , comme c'eft ordi- naire au genre de la porcelaine. L'ouverture eft oblongue , finueufe vers la coUimelle £k élargie au milieu , fa longueur eft celle de la moitié de la coquille , & fa largeur a deux fixiènies d.ux tiers de la longu;ur. La lèvre droue eft fiin le, prefque perpendi- culaire , fe. bords font '.linces & tranchans , excepté près de l'extrémité fupérieiire qui a un peu plus d'épaift'eur ; la gauche confifte en un feuillet teftacé , finueux, plus épais que la lèvre droite, qui fe termine au haut par une calloftté blanche, collée fur le ventre de la coquille, qui la déborde , à gauche , de prés de trois lignes. L'ombilic eft fitué fous cette callofité entre les parois de la lèvre gauche & ceux du fécond tour, il re'.Temble à une fente étroite qui tourne obli- q';tiiîent autour de l'axe dî la fpire ; il fe prolonge extérieurement au - deiTus de fon ouverture en une gouuière peu profonde, qui defcend jufqu'au b.is ai la lèvre gauche ; l'ouverture eft terminée au bas par une grande échancrure , dont l'obli- quité eft peu coniidérable. L'intérieur de la lèvre droite eft d'une teinte rouffe fort claire , la lèvre gauche & fa callofité fupérieure font blanches ; le refte de fa fuperticie offre une couleur jaunâtre , plus ou moins foncée, qui a toujours plus d'intenfité fur les tours de la fpire que fur le dernier ; l'endroit des futures a une teinte blanchâtre ou d'i.n fauve très-clair, qui f.- retrouve aufll fur le bas de la coquille aii- detïousdu fillon anguleux du tour inférieur : quel- q^ueitis le ventre ds la coquille eft d'un fauys iJijlclre Naturelle, Tome VI, Vers, B U C 2(5" j- trèt-dair, nunncé de blanc; c'eft à caufe de fon luilant & de fa teinte rouffâtre qu'on lui a donné vraifemblablement le nom de Buccin ivoire. On trouve, fuivant Linné , cette coquil'e dans l'oiéan Am.éricain , & dans les mers des grandes Indes, fur les côtes du Tranquebar. 29. Buccin tacheté. Buccinum adfpcrfum ; NoB. Fuccinum , te/la umbiiicata lavi favefccnte , m.i- culis fangi.u.cis tranjverfm cinRj , labro Jinuojo ; NOB. Neve fammlung von ahhanJl. der danxjger na- turf, gefelfch. torn. 1 , pas;. 260 , tab. 3 , pg. 4. Spotted-Buccirum ma^ulalum J-om NewZe.iland; TkoM. MaRTYNS , univerf. conchyl. loin. 2,fig. ^g, icon. optimal. Buccinum ex fanguineo adfpcrfum , tejla obovata flavefcente , Jericbus macularum J,!rg-:i/:eu'um cir.fla , fubumbilicata , labro Jtnu.:to ; Martwi , conckyl, tom. 10 , pag. 201, lab. 1^4, fi^^ l^ys, I476. Das grojje ro'.hgejprenkelte rink/wm ; par les AUgmands. Description. Le dernier voyage du capitaine Cook, dans l'héniifphèreauftral , a procuré la con- noiffance de cette belle coquille , qui vit fur les cotes de la nouvelle Z.-lande. Elle eft facile à reconnoitre par la couleur jaunâtre de fa fuper- ficie , par des taches d'un i^^-ge vif, difpofés fur plufieurs rangs tranfverfes, ik par la couleur orangée de fon intérieur. Sa forme approche plus de l'ovale que celle de l'efpéce piécèdente , elle eft plus ventrue & plus courte qu'elle, relativement à fa largeur; elle a ordinairement deux pouces de hauteur fur qua- torze ou quinze lignes de diamètre , & (a fpire eft compofée de fix tours qui font convexes au milieu , plus bombés que ceux du Buccin du Ceylan , ik même légèrement finueux en deiTus ; leur fupcrficie eft très-liflé, mais les trois ou quatre plus élevés font marqués de petits plis longitu- dinaux, dont on n'apperçoit aucune traCL fur les deux ou trois inférieurs ; celui de defious eft un peu plus long que la moitié de la coquille j les futuics font fimples & peu enfoncées. L'ouverture eft grande , de figure ovale , longue d'un pouce trois lignes . 6c large au milieu de huit ou neuf lignes. La lèvre droite eft fimple, tranchante, un peu échancrée Si arquée intérieu- rement vers le haut. La gauche eft épaiffe , colée fur le ventre de la coquille , & tiès peu faillante vers la région de l'ombilic. ( elui ci eft fitué exté- rieur, ment vers le tiers inférieur de la lèvre gauche , il a très-peu de profondeur & même eft ibuveni fermé en totalité dans les vieilles co- quilles. L'ouverture eft teminée au bas par ime échancrure oblique , femblable à celle du Buccin L'intérieur de l'ouverture & les deux lèvres Ll a' efpèces précédentes. La lèvre droite cft fimple . arqyée & tranchante , il en part exté- rieurement près de fa bafe , unç côte faillante qui vient en tournant jufqu'au tiers inférieur de la îèvre gauche. Ceile-ci confifte en une plaque très-mince qui cft colée circulairement fur le ventre de la co- quille ; fon épaiifeur eu plus forte vers le bas , qu'elle ne VeA depuis le milieu jufqu'à fa jonction a^'ec la lèvre droite. La columelle eft arquée & marquée au bas «î'un p!i oblique, peu élevé, qui fe perd dans la csvité. Les parois internes de la lèvre gauche font très-îifles & colorés d'un fauve plus foncé que celui de l'extérieur; la columelle eft hlanchdtie, & on dirtingue furie dernier tour de quelques in- dividus des traces peu marquées de deux bandes tranfverfes brunes , qui le font ordinairement davantage dans fa cavité. Quoique cette coquille fit affez commime dans les coilefîions de la cnpitale , il eft rare d'en trouver des individus auiîi en:iers & auffi colorés que celui que je poiTède , tous les autres que j'ai vus m'ont paru avoir été plus ou moins dégrades par leur roulement fur les rivages; j'ignore d'où V'f nt cette eTpèce. La coquille de Martini re.Temble beaucoup à un individu fufte de ctte efpèce , qui feroit entièrement détoloré. 33. Buccin bombé. Buccinum gikburn ; NOB. Buccinum , tejla ovata i/ijlafa Lnvi , Lih'io cxpLi- nato glhho , lahro injerrie muiicdto ; N©B. Buccinum brcviroihum parviim lave , undtU'm fivc nebulaiim depiflurn , item ad imum quemque orbem lacinia vermicuLzta , è m^ri Mcditerrunco , quod Buccinum paivum cum animait Fahii Co- liimna ; LiSTER , fynopf. tab. çjs , fig- 30- — cjufd. exercit. anat. edit. nova. lab. 8 , fig. 7. Turbo , cujus pnecipua difliff^ionis nota efl miJcularam car.didarum & fan^tûnearum diffof,iio ; B U C x6i modo en'tm colore flavido 6* cyanso dtlilto , quo te/la. pingilur conjonduntur , modo ab eo omnino dijliniltz apparent , c A'eapolitano Liltore i BONANNl, recréât, claff. 3 , pag. 120 , fig. 63. Buccinum joliorumi RUMPH. thef. tab. 2Ç) ,fig. Y. — Petiv. aquatil. Amboin, tab. /j , fig. 2$. Buccinum paiviim Ju.'c.tlum & c.uialiculatum , in fummitale lineis punUatis circumdatum , L.hio interna coftuMto externo fimbriato ; GuALTIERI , ind. pag. & tab. 44, fig. B. Buccinum lave finujium , MARTINI, concliyl. tom. 4, P''g- $9 ■> '•^*- 1^1 . h- i^9S- ? Buccin , Fa VANNE , conchyl. tab. ^j, fig. S , X, — & tab. -jj , pg. A, 7 , cum animait è Lijhro. Blad hoorn ; par les HolLindois. Leaf whelk ; par les .Anglois. Description. Prefq;;e ;cus les auteurs qui ont parlé de cette coquille ont commis la mcnie erreur que Linné, en la confondant avec l'efpèce fuivante , dont elle eft effeclivement très-voiiine, mais dont elle diffère cependant, tant par la forme de la coquille que par celle de l'animal. Elle a ordinairement quatorze lignes de hauteur & neuf lignes de diamètre , elle efl ventrue, liflb extérieuremeiu & compofée de fept tours , donc l'inférieur a deux lignes de hauteur de plus à l'ou- verture que les fix autres enfcmble. La fpire efl conique , & les futures parciflent enfoncées à caufe de la grande convexité des tours ; les trois qui terminent le fcmmet font finement pliffés , mais on ne peut l'appercevoir qu'avec le fecours d'une loupe. Le tour inférieur a près de la bafe quelques furies tranfverfes qui cefîcnt de paroiire au quart de fa hauteur. L'ouverture eft ovale , plus rétrécie au haut qu'elle n'eft à la bafe , où elle eft terminée par fon échancrure oblique dont le bord droit eft aigu , peu faiUant & replié en deffus ; fa longueur eft de près de huit lignes , & fa largeur au milieu de quatre &. demie ; la lèvre droite eft oblique, fimple , arrondie au haut & armée au bas de deux ou trois pointes tiès- aiguès qu'elle n'acquiert que dans un dge avancé.^ La lèvre gauche ail épaifTe, fbillante fur L- venue de la coquille , où elle décrit un demi-cercle , & prefqiie oblitérée vers le milieu. La columelle efl arquée iSi terminé au bas par une carène aigië, un peu faillante , qui tourne obliquement dans la cavité. L'intérieur de la coquille eft blanchâtie, & le bas de la lèvre droite eft marqué de quelques ftries tranfverfes , vis-à-vis les épines dont elle eft armée ; la lèvre gauche eft blanche , ainfi qiw la columelle. L'extérieur de la coquille eft rcux ou fauve , marqué près des futures d'une banc'e blanchâtre , & de taches longitudina?es_ jaunes OM rouges , dont la teinte tft qix'quefois très- foncée "& fouvcnt très-pâle. Cette coquille cflie d'autres variétés de cou'eur qui la rendent plus eu moins précieufe ; tantôt elle a fur fon fend roux des flammts blanches, ondées, très-ferrées, Ll a a58 BUG ou des lignes longitudinales brunes, écartées , qui la garnlifent d'un bout à l'autre , celle-ci eft la mciins commune ; d'autres fois elle eA blanchâtre ou couleur do'iive , mais elle offre toujours fa bande articulée do brun à là proximité de» futures. Lii^ter a donné la figure du ver de ce Buccin & fon anatomie que l'on peut confultcr; je ne parlerai ici que de l'es principaux caraâjres , pour qu'on puilTe en faire la coinparaifon avec ceux de l'efpèce fuivante. Le corps a , fuivant lui , plus de longueur que la coquille , il cft tronqué en avant & garni de quatre lobes arrondis , les tentacules lont linéaires, & les yi.ux font placés extérieu-ement au milieu de leur longueur , l'extrémité pofté- rieure du corps eft atténué.- & fendue au milieu à la profondeur de trois lignes ; on verra par la defcription du Buccin mir.m que les dllKvences de l'animal font encore plus confidérables dans cette efpèce que celles de la coquille. Le Buccin bcmbc (s xxowxQ dans la mer Méditerranée, depuis les côtes de l'E'.pagne jufqu'a celles de l'Italie ; Bonnani dit qu'on le trouve communément au voifinage de Naplcs. ■'' Buccin miran. Bucciiium miran ; NOB. Buccinum , tejfa oblon^o ovata lavi fpira exprta loiiptiidinaUtcr fulcata , columdla bipUcata ; NoB. Turbo alius fine cotona ornatu , colore livido in- terdum albo; BoNaNNI, recréât, clajf. j , pa^. 120, fis- ^°- Turbo minutijfpmis fulcis afper in omnibus fpiris maxinta excepta , colore livido interdum albo ; ejufd. inuf. hirch, paf. /fjj , num, 60. Buccinum ; Gualtieri , ind, pag. 6" tab. 44 , fig- P^- Miran ; AdANSSON , Conchyl. pag. ;o , lab. 4, fii- '• . Buccinum mutabih ; tefla lavi , adultiore rugofa , fpira exjerla , labio interiore fubexplanato ; LiNN. jyft. nat. pag. I201 , num. 460. Buccinum mulabile ; tejla ovala oblonga fpira acuminata, labio explanato ; VON BoRN , ind. muf. (ccfar. pag. 24s , num. 2. — tjujd. icjlac. muf. cajar, pag. 2^2 , tab. p , fig. 13. Buccinum lave finuatum ; MARTINI, conchyl. tom. 4 , pag. fp , lai. 12} , fig. II94. Buccin ; Favanne , conchyl. tab. jj , fig. j- , /. Das glalte aufcckchlle rinkhorn ; die ajter Jlurm' h.iube ; par les Allenian({t. Le miran ; par les François. Description. La coquille du m:ran crt ovo'ide , arrondie & obtufc à fon extrémité inférieure , & terminée en une pointe très-fine au fon\met ; fa longueur cfl d'environ treize lignes & furpafi'e une (bis & un tiers fa largeur qui n'cA que de cinq ligues & demie. B U C Elle eft médiocrement épaiffe & formée de dix tours , dont la largeur diminue à mcfure qu''ls approchent du fommet , oii ils fe teiniincnt par un point prefque imperceptible; ces tours (ont un [.eu renflés & bien diftingués par un léger fillon qui les fépare ; les deux plus proches de l'ouverture font lilTes & unis , mais les huit autres jufqu'au fommet font relevés chacun de plufieurs petites (ù;cs parallèles à la longueur de la coquille ; toute fa fupcrticie eft d'im poli & d'un luilrc qui n'eft point terni par le périolîe fubtil qui la rtcouvre. Son ouverture eft une ellipfe irrégulière , pointue par le haut &. arrondie par le bas , tfii el!-. fe termine par une profonde échancrure ; la lon- gueur de cette ouverture eft doubh de la lar- geur , elle eft une fois & un qt;;irt plus courte que le fommet de la coquille 6c à peu près pa- rallèle à fa longueur. La lèvre droite de l'ouverture eft fimple , courbée en port-.Cn de cercle , tranchante & fans rebords. La lèvre gauche efl aufTi courbée en deux fens difiérens , mais arrondie & garnie par le bas de deux plis alTez gros , dont l'infetieur fait le tour de l'échancrure de la b.T "e. La feule variété que l'on obferve dans cetts coquille confifle dans la proportion de l'es parties, dont la largeur comparée .i leur longueur elVplus grande dans les jeunes que dans les vieilles. Leur couleur , dans tous les àgts , eft blanche ou agate fans aucim mélange. J'ajouterai .i cette deitrip- tion , qui eft extraite de l'ouvrage de M. AdanfTon, avec les modifications qu'exige la fituation dif- férente que je donne à la coquille, que la lèvie gauche de l'ouverture prend de l'epailleur à me- (ure que la coquille vieillit . & qu'elle devient entin fcmblable à celle de l'elpèce précédente. (^Hiant à l'animal qui y eft conienu , vo;ci ce que nous apprend ce lavanr naturalifte. Sa tête a la forme d'un croiiTant , dont la con- vexité f ft bordée d'une membrane très-fine ; elle eft arrondie & convexe en delTus & plate en defTous ; fa largeur eft doiible de l'a longutnr. Deux corne- (tentacules) cylindriques & ter- minées en peinte , prennent leur origine de (on fommet, elles nailTent (ur fes cistes, ce qui les tient fort éloignées l'ime de l'autre. Leur longueur eft double de celle de la tête , leur furtace cd polie & luifante. Les yeux ('ont deux petits points noirs peu apparens & placés fur le côté exté- rieur des tcntacuUs à leur bafe. Leur bouche eft une fente afTcz longue , pa- rallèle à la longueur de U tête , & fiiuée au- delTous d'elle dans Ion milieu ; lorfqu'elle s'ouvie on appertjoit le mouvement de la mâchoire infé- rieure qui porte de bas en haut. Le pied forme une cHipfe très-ouverte ou obtufe .i (es extrémités; fa longueur eft prcfqnc double de la largeur, 6c un tiers plus cuutie que la B U C eoquUle , à fon extrémité antérieure il eu tra- | verfé par un profond fillon , &. prolongé fur ; (si côtéi en diiix oreillettes triangulaires qui I n'ont que !a fixieme partie de fa longueLir. Le | manteau efl unj membrane ipaiife qui tapifl'e j l'Intérieur de la coquille fans déborder au dehors , | elle fe pliiTe feulement en un tuyau cylindrique ; qui a le quart d; la longueur de la coquille ; ce tuyau fort par l'ichaiicrure de fa bafe & fe rejette fur le côté gauche de l'animal. Le delioiîs de fon corps e(ï d'un blanc fale , ■& le d ffus eu d'un blanc d'eau , lUcirqueté de petits points ou de lignes- noirâtres ; enfin, M. Adjnffon dit que ce coquillage ne vit que fur les fonds fablonneux , & qu'il l'a obfervé au Sénégal fur la cote maritime de Ben pendant le mois de mars. On voit par cette defcription très-oétaillée , tant de la coquille que de l'animal qu'elle contient, qu'elle eft efFeélivement diftinae du Buccin kmb^, avec qui il elt évident que Linné l'a confondue fous le nom de Bucclmtm ir.utMlc , en voulant exprimer par ce nom fes deux manières d'être. QuoiqUv. cet auteur n'ait pas caraiftérifé les deux variétés dont je fa'S deux efpéces , on ne peut douter que la diîférenc: fpéciflque de cet auteur ne porte far le Buccin miran , & fa defcription fur le Buccin bombé ; M. le baron de Born paroît n'avoir eu en vue que le Buccin mir^n dans fa del'ciiption , mais je dois obferver que Cet auteur trèsexaéî ne compte que fix tours à la fpire de fa coquille. Les fynonymes que M. Adanilon a rappoités au mi-an n'appartiennent pas à cette efpéce , & la coquille que M. Schroeter a nommée Buccinum muubile, du nom de Linné , eft notre Buccin couronné. C'eft par mégnvde ([ue cette eipèce a été oubliée dans le tableau des diffé- rences fpécifiques. 34. Buccin rayé. Buccinum glans ; LlNN. Buccinum , uftd oblorgo ovatu Isvt .ilbida , Unsis tranjverj'is fliivicantibus lubro poflicc muricato ; NOB. A — Buccinum brcvirofirum , linàs fuhflavis circum depiéîum , ud imum ^juemque orbem flriatum , caterum lave ; LiSTEK , fynopf. lab. çSl , fig. 40. Buccinum lineatum ; RUMPIi. thef. tab. 2Ç ,Jig. P. — PeTIVER , aquat. Amboin. tjh. J-j , fi^. y. Pftudo jhumbus lavis , lineis fubjUvis , ad pri- mum qucmque orbcm [iriatum ; Klein , oflrac. pag. ;; , een.l2,fpec.f Cochlea veficana diluts cinerea , minutis funiculis ad regulam dice,]is daijé cin^^, fuhfpadicàs maculis obumbrata ; SeBA , t/ief. tom. j , pag. I20 , lab. 39 j fie; S6 ,^7 ■> <^o. Buccinum glans ; tefta lavi , labro pojlice mu- ricato , labioque inieriore bidsntato ; LiNN. fyft.nat. B U C 2(?« pag. iioo , num, 4^6. — ejufd. muf. lud. ulr. pjg. 607, num. 2;ç. KnoRR, vcrgnuccn dcr augcn , tom. j , tab. /, h- 1- , Buccinum glans , tefla ovata oblonga litvi , fpirx apice [ongnudinalitcr julcato , labro pajUa muncato ; Von Born, tcflac. muf. cafar. pag. 2-/4, num. s, — f/'u/i/. ti^dc. muf. cafar. p.ig. 2p. RegenF'jSIUS , coucliyl. tum. 2, rab. ix,fg. ;$. Buccinum imeaium , g'-ans ; MARTiNI, conchyU tom. 4 , tab. 12^, fig. II pâ — IIÇ)S. Buc'.inum ; FavANHE, conckyl. tab. JJ , fig. L. B — Buccinum Uneatum ; Martini , conchyl. tom. 4, tab. 12s, fig. Ilp7,liç3. Geftrcepte keorn ; par les Hollandoi?. Tkread girled whclke ; par les Anglois. Das Lincine rinkliorn ; par les Allemands. Le Buccin rayé , ou le Buccin à filets ; par les François. Description. Le Buccin rayé a à peu près la même forme que l'etpéce précédente, mais fon volume efl plusconfidérable ; il eflovoide, arrondi par le bas , & terminé en deflus par une fpire py- ramidale, dont le fommet ei^ ordinairement brun ou rougeâtre, &; toujours moins pointu que celui du Buccin miran ; on le di flingue aifément par les lignes tranfverfes , jaunâtres ou brunes , dont il eft orné, & par les dénis épineufes dont le bas de fa lèvre droite eft garnie. Sa coquille eft compofée de huit tours , dont les trois inférieurs (o.i lifles, les cinq autres font marqués de petits plis longitudinaux, qui font quelquefois légèrement arqués ; elle a le plus fou- vent un pouce neuf lignes de longueur & opze lignes de diamètre , ce qui équivaut à près du double de fa largeur. L'ouverture eft ovale , tern>inée au haut par un petit canal évafé, qui eft formé par un angle rentrant de la lèvre droite & une dent tranfverfe de la gauche. La lèvre droite eft arquée , épaifte vers le haut, plu.-; amaincie depuis le milieu juf- qu'au bas, & année dans cette partie de cinq dents coniquLS & pointues , dont les plus baffes font les plus longuei ; elle eft marquée darjj l'in- térieur d'im grand no iibre de ftries tranfverfes très fines , qui ne parviennent point jufque dans le fond de la cavité. La lèvre gauche confifte en une plaque qui déborde fur le ventre de la coiiuille , & forme extérieurement , depuis le milieu de fa hauteur jufqu'à la bafe de la columelle, une carène fail- lante d'environ un quart de ligne , qui eft ter- minée au bas par une dent pointue & oblique , d'où il part un pli arrondi qui tourne en fpirale dans la cavité. La longueur de l'ouverture, depuis le bouî du canal fupérieur jufqu'au bas de la lèvre droite. 170 B U C «ft de onze lignes , & fa largeur de fix , elle finit à la bafe par un ccliancrure ("eniblable à celle jdes p.Hires cipétcs , dont le bord dr*it efl un peu recourbé en û'éiTus. Toute la furfoCe extérieure de ce Buccin eft msrquie far un fend blanc de lignes écartées, itranlvcrles , paialléUs , d'un jaune foncé, quel- quefois brunes îk même noiràiies , dont on coinpie huit ou neuf fur la convexité du tour infcrieur , & quatre feulement fur ceux de la fpire ; on y voit auffi quelques taches rouflés plus ou moins foncées . ik fur le dos du tour inférieur une très-grande tache de cette couleur qui' a toi'.jours plus de vivacité que les autres ; enfin , les futures font tiès-dillinftcs à cr.ufe d'un petit applatiffement qui règne fur le bord fupé- rieur des tours jufqu'au fonimet de la fpire. Cette variété eft CtUe que j'ai défignée par la lettre A , & dont tous les auteurs ont parlé. La variété B cft be;iUi.oup plu? rare , & n'a été connue que par M. Chemuirz ; fa coquille eft toujours plus petite que la première , elle eft plus blanche, & les lignes tranfverfes , dentelle eu colorée, font foibles & quelquefois prefque pas fenfibles ; les taches font petites , éparfes & jaunes. Les tours de la fpire font au non.bre de iept , le fommet eA de couleur ponceau ; l'ou- verture & toutes fes parties accefîbires ne diffè- rent point de celle de la variété A , mais fa piincipah différence confifle dans un rang de tubercules arrondis , dont le bord fupérieur des tours eft garni depuis l'ouverture jufqu'au point où commencent les plis longitudinaux des tours fupérieurs ,' elle e(\ blanche intérieurement de même que la première. La première variété de cette coquille ne Ce trouve que dr.ns les mers des grandes L'ules ; Rumphius l'indique à l'ile d'Airibome ; j'ignore la patrie de la féconde que j'ai troiivée dans le cabinet de M. le chevalier de lu Marck. 35. Buccin tuberculeux. « Sucùnum papUlofum i LiNN. Jiuccinum icjla tiblongo ovaia flavic^ins unJiijuc tliberciilata , labro poflice miricMO ; NOB. Bttccinum bnvirojlrum fajciis crebto-nodojis ex,tj- pcrjium ; Lister , fynopj. ub. p^îp , fg. 2y , icon. Sipho li'iulcus lympanofus , fjfciis crcbro noJoJîs (xa/perjtiis ; KlEIN , ojiruc. pjg. J4, gen. 8 ,fp<:c. j, num. 4 , a. Buccinum griiriiUliim roinndiim ; ROMPH. tlief. tab. î<> , fig. M. — l'ETlVER , aijiiJlil. yimboin. lab. (J , jlf,. 16. Buccinum parvum fukaium & canuliciilaliim , pjpiltis roinnd'is j tr J'eiiem (fi/pojtlii undiqut & tlcganliffimc rtfcriiim , aliquatido candidiim , tx can- dido & jufco injcHum i GuALriEKI, index, p.tg, 6r ub. 44 , fig. M. fiucein , tout duir^i dt lubérojiiés qui formtnt un B U C ccmpaniment , 6-c. ; d'Argen VILLI , conchyl. pjg, 26 <) , ub. 12 , fig. I. Buccind brevimflra fafciis nodcfis ex afptrju ; Seba , thef. tom, j , pag, 140 , ub. 49 , fig. 17— S9- Das komichte rinhhorn ; Knorr , vergnugcn dtr augcn ; tom 2 , p,tg. 27 , fig. 2. Buccinum papi'Io/um ; te(}.i undique tuterculjt.ji, . labro pojiicc muricato ; LiNN. fyjl. nat pjg. I2C0 , num, 44f. — ejufd. muf. lud. ulr. pag. 6oy , num. 2f8. Buccinum pjpiltofum ; Von Born , ind. muf. acjar. pjg, 24J , num. 4. — 'jujd. lejhic. muf. cajar. p.ig. 2J0. — SCHROETER, (inUitung in dit conckyl. lom. 1 , pag. jij. Buccinum papiUofum; Martini , conchyl. lom. 4, pag. 6-} , tab. Js^ , fig. 1204, 120J , icon. bona. Buccin ; Fa VANNE , con:hy'.. tab. jy ,fig. G , 2. Ryflcnhry iioorn ; Ryfitnbrey hûoren ; par les Hollandois. Der reifsbréy ; das waricnformige rinkhom } par les Allemands. S mal bugle-netted whelke ; pnr les Anglois. Buccin à grains de r;^ , ou Buccin à livre déchi- quetée ; par les François. Description. Celui-ci a la n-éme longueur, la même largeur & à ])cii près la même forme que le Bua-in r.2yé ; on compte p-reiliement huit tours à fa fpire , dont les propoi tiens ne font pas différentes , mais toute fa (uperticie ef> gjrnie ds petits tubercules en forme de maniuie'.ons arrondis, dont huit rangs tranfverfes fur le tour inférieur , quatre fur le fécond , & trois feulement fur cei:x rie la fpire , qui diminuent graduellement en groffeur en approchant du foinmet. L'ouverture , quoique de la même figure que celle de refpèce précédente, cfl cependant un plus petite , elle efl terminée de même au bout f'upéricur par un angle de la lévie droite , & par une eroffe ride de la lèvre gauche, dont l'entre- deux forme un canal , & au bas par une échan- criire oblique, dont le bord droit efl plus alongé que dans le Buccin raye, & le gauclie foibicment relevé en dehors. La lèvie droite eft garnie fur le bord de fept dents épinetifcs, & dans l'intérieur d'un grand nombre de ftvies tranfverfes, très-pt-u élevées; la gauche efl oblitérée en dcffiis , elle forme au bas un bourrelet convexe , 6t frtiit à la bafe par une faillie droite, qui fe prolonge conmie dins l'autre par une côte fpiraie q\ii totirne dans U cjvitê. El fin , inilépcrdamment des tubercules, fa l'uperficic efl liffe & luifan.'c. La couleur de cette coquille cft blanche inté- rieurement , i< très-liffc (ur-toi't a la columclle , elle ert fauve, blanchâtre ou jaiin.itic à l'cïté- rieur , marcpiéc fur la convexité du dernier tour d'une grande tache rouffe , & parfemcc fur le icflede la fpire d'autres petites taches lenticulaire* B U C 8e la même couleur, excepte les trois du fommet qui font ordinairement d'iine couleur de roie très-clair. Cette coquille habite les mêmes contrées que J'efpèce précédente ; on la trouve dans l'océan Afiatique, fur les côtes de l'ile de Tranquebar , l'une des Moluques , & fur celles de file de Java. 36. Buccin liféré. Buccini:m ^onale ; NOB. Buccinum , tefta cblons,o ovala tranfverfim prï it.i , anfuBibus ad Juturam objolctc pUcatis nigro fif- ciaiis ; NoB. Buccinum parvum fulcatum & canaliculatum , Libio interna repando, flriatum rugofum fubalbidum ; GUALTIERI , ind. pag. & tab. 44 , fig. M. BiJCcinum, pan'um fulcatum , laive fr.tgilc fubiil- bidum , punfîis riifis in fafcia difpofnis circumdatum ; e.j::Jd. ibid. pag. & tib. 43 , fig. o , p. ? Description. Ce Buc.in eft toujours petit , long au plus de huit lignes & larpe de quatre, il a en petit la même forme que l'efpèce précédente, & fa fpire eft dans la même proportion, relati- vement au tou.r inféri.'ur, \v.z\-> elle n'eft ccm- pofee que de fi\ tours. Leur fuperficie eft marquée tle llries tranfver.es très-fines & très-nombrçufes , & a peu de convexité. Le bord fupérieur de chaque tour de la fpire eft garni au-delTous de la future de plis longitudinaux peu enfoncés , qui ceffent fur le milieu des deux tours voifins de l'ouverture , & ne garniiTent en totalité que ceux du fommet. L'ouverture a la forme d'un ovale al»ngé,elle efl pointue au haut , arrondie à l'auire haut , & terniinée de ce côté par un rétrécifTement des deux .lèvres, qui aboutit à l'échancrure oblique de la bafe. Le bord gauche de l'échancrure eft liiîe & faillant , le droit forme extérieurement une petite côte lifte qui eft inclinée vers le dos de h coquille d'une manière prefque infenfible. La lèvre droite eft épaifle . arquée vers le bîs, relevée extérieurement en bourrelet épais ; fon bord antérieur eft luifant , l'intérieur eft garni de (ji.'aiorze petites dents qui fe prolongent dans l'ouverture en autant de petites ftries faillantes, tlle finit au bas par un angle , dont le côté pof- térieur forme un des parois de l'échancrure de la bafe. La lèvre gauche eft étendue fur le ventre du premier tour en guife d'une plaque très-mince £c très iuifante, elle eft épaifte vers le bas & relevée en bourrelet. La columelle eft arquée , Iuifante & marquée d'une ou deux ftr es tranfverfes ; fon bord intérieur préfente une carène fpirale qui n'eft que la continuatioa du bord gauche de l'échancrure. La couleur de ce petit Buccin eft fauve , ou blanchâtre , ou olivâtre à l'extérieur ; mais on y apperçoit toujours une bande tranfverfe , noire B U C 27 fur le bord fupérieur des tours à la proximité des futures , qui ne cefle d'être vifible qu'aux deux derniers du fommet ; quelquefois on voit encore deux bandes tranfverfes de petits points noirâtres ou bruns fur la convexité du tour in- férieur, dont une fur le milieu , & l'autre piè» delà bafe. L'ouverture eft blanche, mais le fond de la cavité eft coloré de bn;n. J'ai trouvé ce petit BuCcin parmi des coquilles que M. Daniic ayoit reçues de l'ile Saint-Domingue. 37. Buccin crénelé. Buccinum crenuLuum ; NoB. Buccinum, tejia piuala tmnfvcrjîm prictla. , an- fra&ibus juperne complanutis crenululis , apertura unirinque dcntatu ; NoB. Buccinum brevirojîrum hirfulum , finuofum , faf- ciatum, roflro leviter dijiono j LlSTER , JynopJ, ta!/. 967, f.g. 22.? ^ Buccinum oblongum cofiatum ; PetîVER , g'ixopfi, t.ib. 64 , fig. 8. Buccin ; Favat-TNE , conchyl. tab. jj , fig. k, j.? Description. Cette coquille a tant de reflem^ blance avec celle du Buccin cordonné , qu'on la prendroit pour elle au premier coup - d'oeil , fi on n'obfervoit que le bord fupétieur des tours eft applati & bordé par des tubercules arrondis! que l'autre n'a pas, & que la fuperficie de la lèvre gauche eft marquée de petites ftries obhques qui fout beaucoup moins nombreufes dans cet autre Buccin. Cette coquille ne s'écarte point de la forme de l'efpèce précédente, mais elle a un peu j^lus de largeur par le bas , elle eft arrondis ou ovoïde , & terminée en defius par une fpire étagée , qui eft compofée en totalité de huit tours; elle a treize lignes de longueur & fcpt lignes de dia- mètre. Le tour du bas eft convexe , les autres font prefque plats & leur bord fupérieur eft coupé tranfverfalenient; ils font teus garnis à l'extérieur de plis longitudinaux prefque perpendiculaires , qui font coupés en travers par des ftries qui ne font guère vifiLles que dans les interâices des plis, leur convexité en étant fgrt rareiTient mar- quée , excepté près de la bafe & fur les tours tiu haut de la fpire ; le bord fupérieur de chaque tour eft garni précifément fur l'angle qui réfulte de leur applatiffement , d'un rang de tubercules hémifphériques , lefquels font féparés des plis longitudinaux par une ftrie profonde qui règne au dcfîbus. L'ouverture eft ovale Si. échancrée aux deux bouts : l'échancrure du haut eft petite & placée fur le boid fupérieur de la lèvre droite où elle eft refterrée, en forme de petit caca!, par un pli tranfverfe de la lèvre gauche , & de l'autre côté ,, par l'extrémité ftipérieure de la lèvre droite , celle du bas eft arquée , & fon bord droit eft uu ;*«* recourbé en deftiiî. «72 B U C La lèvre droite offre une courbure aflez régu- lière , elle eft mince , crénelée fur les bords & marquée intérieurement de ftries tranlverles en grand nombre ; la lèvre gauche eft oblitércc Se applatie au fommet , elle forme , depuis le milieu jiilqu'au bas, un bourrelet épais Jkiaillant, dont les bords paroiiTcnt crénelés. La colunielie ei\ marquée ("ur toute fa longueur de ftries obliques très-courtes , & terminée par une carène oblique & fpirale, qui diCparoit dans la cavité. La face extérieure de ce Buccin eft luifante , elle eft ordinairement colorée d'un fauve très- clair & parfeméc de taches touffes , plus foncées qui y font diftrlbuécb avec peu de régularité ; l'ouverture eft blanc'-.e fur les bords & teinte de brun clair dans le fond. J ignore d"où vient cette coquille, 38. Buccin olivâtre. Buccinum olivaceum ; NOB. Buccinum , lefla lons^hudinalitcr pl'icaia Iccvi , adbafim tranfvcrfim Jlriata , labro pojlicc muricato ; NOB. Buccinum parvum fulcatum & canaliculatum , flriatum , rugofum , rugis granulans , Idbio externo demato , fubalhidum ; GuALTIERI , irui. p.ig. & lab. 44 , fil'. D. ? Buccin; FavANNE , corchyl. 33,fig.k, 2. Description. C'eft fur-tout aux coquilles qui rnt été confondues avec des efpèces analogues qu'il convient d'apporter la plus grande atieution, fi l'on veut que la conchyliologie acquière un jour la perfeé^ion dont elle eft fufceptible , & je re vois pas pourquoi on ne nieiiroit pas autant de foin à la defcription des efpèccs 1 s plus ab- jectes , quon en met ordina rement à c Iles que leur rareté ou leur beauté tendent plus leconiinan- dables ; je fouhaiteque les naturaliftes, qui ont agi différemment, fe corrigent decet abus, car ils fs font conduits dans ce cas coinme des marchaiids , qui ne coiifidérent les coquilles que de ce côté, plutôt que comme des viais naturaliftes, pour qui tou'-les faits font également précieux, puifqu'iKconduifcnt éga- l£mtn.t aux vérités qu'ils ont dcffein de connoitre. Le Buccin dont il eft ici qucft on eft très- commun dans les c binets , mais il eft vraifem- Iilable qu'il n'a été confidété que comme une fimplc variété du Buccin cordonné , puifque Gual- tiéri & M. de Favanne font les feuls auteurs qui en aient donné une figure rtconnollTablc , er.core mtvne me refte-r-il quelques doutes fur le fyuo- nyme de Gualtiéti , quoique d'ailleurs fa figure foit arttî. rcffemblante. Sa coquille a dix-fept lignes de longueur fur neuf lignes environ de diamètre ; fa forme eft un ovoïde alongée, qui eft terminée au haut par une fpirc pyramidale , dont les iururcs n'ont qu'une très petite faillie; elle eft coitipoféc de huit touts , dont rinférkur atteint prcfquc le milieu de la B U C coquille ; il eft liffe , peu bombé & martjué de plis longitudinaux , convexes , qui font coupés feulement à la bafe par quatre ou cinq ftries tranfverfes allez profondes ; les deux tiers fupé- rieurs de ce tour en iont entièrement privés, ainft que ceux de dcffus , mais les plis y font plus Icrrés îsi même plus faillans qu ailleurs. L'ouverture rtlfemble beaucoup à celle du Buccin ciceli ; je me born.rai pour cette laifon à ne défigner que fes différences ; elle eft un peu plus rétr^cie que dans cette elpèce par une dent failiaiite , qui fe trouve fur les parois internes de la lèvre droite vers les deux tiers de fa hauteur, elle a de itiéme un petit canal dans le haut, des ftries à l'intétitur de la lèvre droite , mais moins noiiibrcufes , & des dents épineufes à fa bafe comme dans le Buccin ra\é. La lèvre gauche fe prolonge fur le devdUt tn un feuillet plus mince que dans le Buccin cremU , qui déborde de prés d'une ligne fur la columelle ; celle-ci eft liffe cans l'intérieur & bordée vis avis l'ouverture d'un rang de crenelures arrondies qui , à caufe de leur faillie , concourent à la rétrécir. L'échancrure de la ba'e ne diffère prefquc point de celle de l'efpèce précédente. Le fond de ce Buccin eft d'un verd d'olive en dehors, il eft fouvent orne de deux bandes blanchâtres, dont une (eule fe piolonge fur les tours de la fpire ; ks bords de l'ouverture font blr.ncs Se fa cavité cendiée, maison y diftirguc quel- quefois une bande blanche qui toiitne dans fon intérieur. Cette coquille eft de l'océan Américain; je l'ai vue chLZ M. Badier parmi celles qu'il a ramaffées fur les côtes de la Guadeloupe. 39. Buccin chardon. Buccinum fcnticojum. Buccinum , tejla longitudinaliler fulcau , flrtii tranfverjis acutis dxnctllata , columcÛa oblique pli- c,i!j ; Non. Turbo ffcffiibiUs , ubitjue finuofis lineis lam bene fitlciitui ut Ji c£cnt Jcalpro inctja ; cffeum colorem ha'rct , in Adriaiico gcncratur ; BONANNI , itcrtJt. pug. 117 , cLtff. 3 , fig. 3s. — cjujd. rnuf. hirch. F''ê- 4SJ, "um. 3S-? Buccinum .icuUatum ; RUMPH. ihef. lab. :p , fig. A'. — PtTivLR , aquiit. Amboin. tjb.fi,/îg. 17. Bt.cànum wiijus caniiliculalum & lulcjtum , pùiilum , copulis minutijjùne muricaùs ajperum 6- divijum , uncojulvido colvri ùepiflum ; GUALTlERI , ind, pug. & ub. Jl ,fg. G,v fig. I. Cophino-ftlpinx , caiduus , buccinum cinceUatum & loium acultdtum colo'is cdfljnà ; KleiN, ojirjc, pjg 44 , g'"- s . Jp'^- '•,,,. Buccin p.irni Je poiKiti V dt hrna iranfver- Jiilcs qui couvrent la ^àtes dont fa rôle tfl eoupet ; D'Argenville, concliyl.pjg 2^9, t.)b. 13, /.g. O. Bucàna elet;.ini!orj , pmi^ langitiidintm ccjlis julcij.:ue rwjûndis dijlinclj , unUtque cipiltj.cit veluti ,'jeWuiJ/imis Jfinulis htJpiJa , jurmj 6* ccloiibui difcrepanlia , B U C '^fcrq'anria ; SeBA , thef. lom. j , paf^, I.jO , lab. 4^ , fg. 4j — 4S , icônes malce. Knorr , vergnugen der augen , tom. 4, lab. 2^ , fis- 4, S- Aiurex fenticofus ; tefia ecaiidata longitudaulner ccj'ata , tranjvcrfim cancellala , apertura Jlriuta ; LlNN. jy/f. nac.pjg. J220, num. ^46. Mu!X:x fenticofus ; te [la fublurrita, longitudina- litcr coilata muricuta , tranfvcrfim. CûnceUata , ore flriato ; VoN BORN , ind, muf cgfar. pag. J04 , num. y. — e'jiifd. telluc. muf. cafar. pag. jo6. Buccin ; FavaNNE , conchyl. tah. jl , fig. L. Turbo fenticofus, carduus ; AÎARTINI , conchyl. tom. 4, pag. yeS , lat. /;^, fig. 1466 , 1467. Diflelhoorntje ; par les Holîandois. Das diftel-horncken ; die diflel-fchnecke ; par les Allemands, Small prichle wh.elk ; par les Anglois. Le petit chardon , OU U Buccin épineux ; par îes François. Description. Celui-ci a tant d'analogie avec les elpèces précédentes , & notamment, celle qui fuit, qu'il y 3 lieu de s'étonner que Linné l'eût compris dans le genre du murex, en laiffant les autres dans celui du Buccin. Sa coquille eft un peu plus alongée que celle Se l'efpëce précédente , & paroit armée de petites épines fur toute fa Aiperficie ; les plus grands individus ont un pouce fept lignes de longueur & huit lignes de diamètre ; ils font alors com- pofés de neuf tours , dont la furface externe eft convexe & garnie de plis ou de côtes longitudi- nales écartées , qui font coupées tranfverfalement par des ftries élevées & femblables à des lamelles aiguës ; ces ftries font un peu plus faillantes fur la convexité des côtes longitudinales ([ue dans leurs interftices, & leur prolongement dans cette partie îes fait reflembler à des petites épines. Les plis ïongitudinaux font de deux fortes , les uns font arrondis , très-élevés , les autres font aigus & deux ou trois fois plus étroits que les pre- miers. La fpire eft d'un feptième plus longue que le tour inférieur, elle eft terminée par un fommet pcnniu. La coupe de l'ouverture repréfente un ovale alongé & rétréci par le bas , elle n'a ni pli ni échancri're au bout fupérieur. La lèvre droite a un peu d'obliqtjité relativement à l'axe de la co- quille , elle eil légèrement crénelée fur le bord & garnie à l'intérieur de quatoize ou quinze ftries îranfverfes, qui continuent jufque dans le fond de la cavité. La lèvre gauche eft peu apparente dans ce Buccin, \cxs fa partie fupérieure, elle l'eft «davantage à l'autre extrémité, où elle forme exté- rieurement un petit bourrelet. La coUiinelle eft convexe & iriarquée au bas de deux ou trois plis obliques, dont l'inférieur fe prolongea» dehors jufqu'à l'échancrure de labafe, €c intérieurement fur l'angle de la columelle. Hi[loire Naturelle, Jome VI. 'Vers. B U C 27? L'échancrure du bas de rouverture eft un peu plus petite que dans le Buccin oUvâtre , elle a même un peu plus d'obliquité , elle eft accom- pagnée à l'extérieur dune côte épaifte, arrondie & torfe , qui en tournant autour de l'axe va fe terminer au-deft"us des plis de la columelle. Sa couleur confifte en une teinte incarnate, trés-foible à l'intliieur ; toute fa furface externe eft blanchâtre & variée de taches fsuves ou marron clair ; fouvent le tour inférieur préfente vers le milieu une bande brune tranfverfe , dont on n» voit que la inoitié fur les tours de la fpire tOvit le long des futures. Cette coquille eft de l'océan Afi^rique ; Rum- phius l'indique fur les côtes de l'île d'Amboine ; Bonanni dit qu'on la trouve airfli dans la mer Adriatique ; mais il y a lieu de croire que la coquille de cet auteur n'eft pas notre Buccin chardon , car il obferve que fa figure a été groftle au microfcope pour en mieux préfcnter le;, dé- t;iils : c'eft cette augmentation de volume qui a induit en erreur, & néanmoins fa coquille eft encore plus petite que la nôtre , fa fpire eft moins effilée, 6c n'eft compofée en tout que de citiq tours. 40. Buccin cordonné. Buccinum reticulalum ; LiNN. Buccinum , lefla cvala otlonga , tranfverfm flriata , longitudtnaliier rugoja. apcnura denlata ; LiNN. fyfl. nat. pag. 1204 , num. 4j6. Buccinum brcvirofirum cancellatum , dcnfe finuo- fum labro denlalo ; LiSTER , jynopf. lab. ç66 , Réaumur , •ncmoires de V académie des fciences ; ann. lylo , lab. 10 , fig. iS , & ann, 77//, lab. 6 , h- 9- Buccinum marinum cancellatum ; Petiver , ga' loph. t.ib. 7s , /?• 4- Buccinum pr.rvum fulcalum & canaliculalum ; flriatum rugofum , rugis eminentibus , lineis cirai 'a- rihus albidis & fi'lcis obfcurc notatum ; GuALTlERI , L-id. pag. & lab. 44 , fig. C. Buccinum parvun julcatum & canaliculalum cof- taium , ohfcure flriatum , ex albido & rufo velutî , fafciatum ; e'pifd. ind. pag. 6» lab. ead. fig, E. Seba , thef. lom. j , pag. 140 , lab. 4P, fig, ^2, 6y , icônes malai. Le covct; Adansson , conchyl. pag. 114, tah. S , fig. p , icon. mala. Buccinum reticulatum ; PenNANT , irith. ^ool. tom. 4 , pag. 122 , lab. 72 , fig. p2. Naffa obion^a, Ituncata & cancellala ; MartiNI, conchyl. tom. 4 , pag. 40 , lab. 124 , fig. 1162 , 116^ , 1164. B::cc\num recurviroflrum cancdlaium , cclumclla fîiiuofa , labro dcntato , reticulatum i D'A COSTA , hrith, conchyl. pag. ip , lab. 7 , fig. 10 , iccn. hona. Buicinum reiiculaium ,- VoN BoRN , ind. muf. Mm *74 B U C caj'tr. pjg. îj'.f , nuin. 4. — cjufJ. ic,ljc. muf. csfar. pag. 260 , ub. ç , fi^. ld.—i:on. oviima, Buccinum reticuUtum. ; SCHROETERS , einleilung in die conchyLienk. tom, 1 , pag. 346 , tab. 2 , fie- S- Ovedangs geknobbet topje ; par les HollandoU. Die ftumpje langUchte gegitterte fijchreufe ; par les Allemands. Reticulaud whelk; par les Anglois. Le covet, OU U petit Buccin cordonnè ; par les François. Description. Cetce coquille repréfente un evoide alontc, arrondi & obtus à fon extrcmiti inférieure , & pointu à l'extrémité oppofée ; fa pins grande longueur eil d'un pouce environ, & double de fa largeur. Elle eft médiocrement ipailTe , & fa fpire eft compofée de huit à neuf tours , prefque plats ou |)eu renflés , mais dif- tingués les uns des autres. Leurfiuface extérieure eft chagrinée par les petits boutons applatis que forment un grand nombre de cannelures longi- tudinales Se tranfverfales , fort ferrées , & qui fe croifent à angles dioits; les cannelures longitu- d nales ou, parallèles à la longueur de la" co- quille , font un peu plus confiJtrabtes que les tranfverfes. Ctlles-ci font au nombre de quatorze fur le tour inférieur, de fix à fept fur le fécond, & beaucoup moins nombreufes fur les autres. Le fsmmet eft conique, un peu plus long que large, & égal à la longueur de l'ouverture. Celle ci a une fois plus de longueur que de larçeur ; l'échancrure du bas efl légèrement repliée '& de moitié plus profonde que large. ^ La lèvre droite eft épaiiïe & garnie au dedans d'un rang de fept à neui dents , dont celle du mi- lieu eft ordinairement un peu plus gro(Te que les autres ; c'eft le petit bourrelet qui la borde au dehors qui forme les plis longitudinaux dont fa furface eft couverte. Quelques rides , & même trois ou quatre petites dénis, fe font voir dans la partie infé- rieure de la lévte gauche , elle eft recouverte par une grande lame mince 6c luifante qui s'étend fur une petite partie du ftcond tour ; le bourrelet qui la termine extérieurement eft gros & court , « relevé de quatre ou cinq petites ftrits obliques. La couleur de cette coquille eft jaunâtre , bleuâtre , blanche , brune ou fauve , quelquefois fans taches, & quelquefois avec une bande bleue ou brune qui tourne (ur la fpire. Les dents & I.1 plaque de l'ouverture man- quent dans les jeunes coquilks La lèvre droite •ft aiguè , tranch.inte & extrêmement mince , leur fommet tft aulTi proportionnellement plus court que l'ouverture. Les vieilles diffèrent auiïi entr'elles , les unes •ot les canncluies égales, & pour lors leur fur- face eft chagrinée par- tout également ; dans les autres les cannelures longitudinales font du double B U C plus groiTes & plus écartées que les tranfver- fes, ce qui les fait parcitre comme autant de côtes , dont le nombre varie entre dix & quinze fur chaque tour de la fpire ; ces petites différences avoient fait diviter mal-à-propos cette efpèce en deux ou trois efpèces dirtinéles. L'animal de cette coquille a, fuivant M. Adanf- fon , .à qui c;;te defcription appartient, le tuyau du manteau auffi long que fes tentacules & dix fois plus épais , fon pieJ eft égal à la longueur de (a coquille , prefque carré & comme frangé tout autour ; la couleur de fon corps eft blanc jaiin.-itre , «lu refte il reffembie à celui de la pourpre hcmuflome , que cet auteur nomme fakem, comme je l'ai déjà obfervé dans les généralités des Buc.ins. On trouve cette coquille, en très-grande quan- tité , fur les rivages de l'ile Ténériffe une des Canaries, & à celle de Payai aux .Açores, fuivant M. Adanftbn ; dans la mer Méditermnée , fui- vant Linné ; d.ins l'Océan fur les côtes de la France , fuivant Réaumur ; fur Celle de TAngle- tcrre, fuiv,jnt Lifter , Pennant & d'Acofta. 4t. Buccin miga. Buccinum mifj. Buccinum tCjlu /ubovjtj , ûnfraéJibus convexls oblique p'.icatis , tranfverfim obfo'etc.jue JlrtJtis'^per- tura Jubrotunda violacea ; NoB. Cochlea cinereo fîavj , itidem coftjta , crenata & profunde lyrata j SeBA , thef. tom, 3 , pag. I4S y tab. yy, fig. 4j. Miga ; AdanSSON , conckyl. pjg. 116 , lab. 8 , fig- là. Najfa fafci.ilj , fjfciis altcmis cbfeurc bruneis , riifefccntibus 6" candidis circumcinSÎj ; MartiNI , cotichyl. tùtn. 4 , pjg. 4y , tab, 124 , fig. JI67 — « 116p. Description. Celui-ci n'a que neuf lignes de longueur & quatre lignes & demie de diamètre, fa forme eft prefque ovale, très- arrondie par le bas , & compofee en tout de fept tours à la fpire , dont le fommet eft ordinairement terminé par un point violet. Ses tours font arrondis , renflés & garnis de dix k douze plis qui font écartés & inclinés un peu obliquement de la droite de la coquille vers fa gauche ; ils l'ont encore marqué» d'un grand nombie de (tries tranfverfes qui cou- pent les plis à angles droits, & ne font bien apparentes que près de la bafe du tour infé- rieur ou dans les interfticcs des plis ; ces ftries font au nombre de vingt fur le dernier tour & de dix dans le fécond. L'ouverture eft prcftjuc ronde , h peine un quart plus longue que large , elle a h fa partie (Supérieure un petit canal fans échauc ure qui eft formé par une dent élevée fur le haut de '.I lèvre gauche , qui elle-même n eft que très- légèicment ridée vers le has ; la lame qui la termine cxtcricurcmcnt ne i'étend prefque pav fur B U C la féconde fpire , elle eu terminée cîrculnlrement & ne fait qu'une trés-lé^ère faillie. La lèvre droite eft garnie de quinze ftries éltvées dans l'intérieur , qui ceffjnt à quelque diilance du bord , & bordée au dehors par un petit bourrelet comme dans le Bua'in corJonni ; 1 echancrure de la bafe reûemble plus, à celle du £uc:i/i olivâtre , qu'à celle de l'efpéce précédente, elle eft accompagnée de même en dehors par un petit bourrelet arqué , fur lequel j'ai toujours apperçu des ftries , mais que M. Adanflbn dit avoir toujours trouvé liffe. Suivant cet auteur , on remarque -une grande variété de couleurs dans cette coquille, il y en a de blanches, de grifes, de jaunes, de fauves, de brunes, de couleur de chair, de gris de lin & de violettes ; il dit même en avoir trouvé une qui étoit d'une belle couleur de pourpre ; il n'y a, fuivant lui, que celles qui font blanches ou fauves , qui admettent un mélange des autres couleurs; on voit fur quelques-unes du brun ou du bleu diftribué par bsndes ou par marbrures ; mais un caradère dont cet auteur ne parle point & qui efl confiant dans routes ces variétés , c'eft la couleur de l'ouveiture qui eft toujours d'une teinte violette qui eft plus ou moins foncée félon les individus; ce Buccin eu de la côte d'Afrique, M. Adanffon le trouva dans les rochers du cap Bernard près de l'ile de Gorce ; on le pêche aufll dans la mer Méditerranée fur la côte de Barbarie , d'où il a été apporté parmi d'autres coquillages par M. l'abbé Poiret , naturalifle très- diftingué. 42. Buccin afcagne. Biiccinum afcanias ; NoB. Buccinum , tejla oblongo ovaia oblique plicata , firiis tranjverfîs elevatis , apertura ovata alha ; NOB. Buccinum parviim fulcatum & canaUculatum ; GUALTIERI , ind. p.jg. & lab. 44 , fig. N. Description. Cette coquille ert encore plus petite que la précédente, elle n'a ordinairement que fept lignes de longueur & environ trois lignes de diamètre ; elle eft compofée de fept tours , dont l'inférieur n'a que trois lignes de hauteur ; ils font t us trés-convexes & garnis de petits plis per- pendiculaires d'une parfaite égalité, qui font coupés tranfverfalement pardesflries faillantes, tandis que celles de l'efpéce précédente font enfoncées; celles- ci rendent la furface des plisgreni.'e, tandis qu'elles ne font prefque pas fenlible's dans l'autre cfpèce fur leur convexité. L'ouverture, quoique fem- blable à celle du Buccin miga , préfente cependant un ovale plus régulier , le' rebord extérieur de la lèvre droite eft beaucoup plus large & plus fail- lant ; la lèvre gauche a à peu près la même forme, mais la columelle eft parfemécde petites flries élevées, trés-rines 6^ ondulées ; l'échancrure B U C 27^ delà baf; efl proportionnée à fa grandeur, comme dans l'autre efpéce. Cette coquille eft blanche intérieurement & cendi ée en dehors, fans bandes ni taches , ou fauve avec deux bandes brunes , ou bien fauve fans bandes, avec des petites taches plus foncées. On la trouve fur les eûtes de la Baibarie & aux environs de Naples. Son caradère cffentiel réiide dans les ftries élevées, qui coupent les plis tranf- verfalement, & dans fa columelle qui eft ftriée ; elle eft par tout le refte fort voifine du Buccin miga, mais toujours plus petite que cette efpéce. 43. Buccin treillliTé. Buccinum clathratnm ; Vov BORN. Buccinum , tejla. ovata gitta , eu/lis tranfvc/îi unJaris, fuluris profonde canalicuLitis ,jfira phcata; NoB. Turbo undofis anfraffibus produ^lus , crcnuHfque fanjvcrjis ajpcr ; unde è Untco Uviter cnjpato videtur compojîtus , multicolor pUrumque , interdum altus , vel ibumcus y vel nigricans , vel Jubviridis ; BONANNI, recréât, pag. I20 , claff. 5, pg. 62. Buccinum indiium ajperum muhicelor; Petiver, ga^ophyl. tab. ^6 , fg. }. Buccinum claihaium ; tef.a ovata lorgitudinaliter plicata , friis elevatis tranjverfîs decuffata , rojhe recurvo ; \ ON BoRN, ind. muf. cajar. pag. ^yç- , num, /. — ejujd, tcfuic. muj, civfar, pag, 261 , tab, g , jig. 17 , iS , icon. optima. Das re:(horn; par les Allemands. India latiice shell j par les Anglois, Description. Cette coquille eft ovale, très- Lombée Se d'une grande épaifteur , relarivemenc à fon volume ; fur quinze lignes de hauteur elle a onze lignes de diamètre. Elle eft compofée de fept tours, dont finférieur fait à lui fi.ul près de la moitié de la coquille , celui-ci eft très-bombé & marqué extéricuienient de onze ou (lci:ze côtes tranfverfes élevéjs , obtufes & féparées par des filions applatis qui font à peu près de la même largeur qu'elles •, les tours fupérieur> de la fpire font peu bombés ; on ne compte lur leur convexité que cinq côtes tranfverfes, mais un très-grand nombre de plis longitudinaux au - detJous d'elles qui rendent les côtes ondulées & même treil- lifîees ; ces plis fe rencontrent aufTi fur le tour intéiieur, mais ils font plus écartés , moins éle- vés que fur la fpire , & d'un arrangement beaucoup moins régulier. Les futures préfentent un petit canal enfoncé fur le bord fupérieur des tours qui fe prolonge jufqu'au fommet. L'ouverture eft ovale & légèrement oblique ,' la Ik^vre droite eft arquée, mince & pliftée fur le bord , elle eft garnie dans l'intérieur de dcuze ftries élevées qui fe prolongent jufque dan-,. le fond , chacune d'cllf s eft divKée , près du bord de la lèvre > en deux ftries plus petites , qui les fonî ]\lm a il6 B U C paroître doubles. La lèvre (;niiche eft faiUante , tronquée en avant & arrondie par le haut, elle a aiiiri dans ct.t:e partie quelques petiis plis traniverfes d'une longueur inégale , & fur la co'umelle, qui ert convexe, des ftries obliques qui l'ont fort peu marquées. L'ouverture fe ter- mine au bas par une échancrure oblique , dont le bord droit eft un peu relevé vers le dos de la coquille , il part extérieurement du fond de cette échancrure un gros bourrelet , dont la fuper- ficie a des ftries arquées & d'autres obliques trés- fail'.antes, qui fe termine fous le rebord inférieur de la lèvre gauche. Le deJans de ceite coquille ert blanc & fa fur- fsre verdâtre. M. de Born dit qu'elle eft glauque ; Bonanni en a vu de blanches , de noirâtres, & d';aitr s qui tiroient fur le verd ; elle eft rare, & vient des mers des grandes Indes, félon Petiver. On tiouve , mais rarement, des individus foffiles de ce Buccin , dans les couches coquil- liéres de Courtaj^non en Champagne , & à Pont- Levc ye dans le Blcfois ; j'en poiTède de l'un & l'aut:e endroit , qui appaniennent inconteftable- ment à cette efpèce. 44. Buccin pliiTé. Bucanum plujtulum ; NOB. Bucdr.um , tejta ovata , plUis obliquis dijlan- tibus , fîriis tranfverjis aculis decuffata , columelU (ranuUta ; NoB. Description. Cette efpèce n'avoit point été de deux fois aufll longue que large , elle eft terminée au haut par un petit canal formé d'une paît par une ride iranf- verfe de la lèvre gaui.he , de l'autre par les parois de la droite , & au bas par une fente étroite qui finit à l'extérieur par une échancrure oblique , deux fois plus longue que large, mais femblable d'ailleurs a celle du Biucin a/c^fm. La lèvre droite eft fimple, accompagnée au dehors d'un bourrelet large , de peu d'épairteur , & intérieurement d'un grand nombre de ftries rrinfverfcs, ferrées & (aillantes qui fc perdent éans la cavité. La lèvre gauche eft arquée , épailTe fcéicnduc fur U convexité du fécond tour; toute B U C fa fuperficie efi parfemée , comme celle de {a coluinelle , de points élevés qu'on ne diftingue qu'avec peine *■ la vue fimple , mais qui la rendent raboteufe au taét. Les iVries trav fveifejde fa furface externe font plus faillantes que dans le Buccin iijcagne , principalement à leur crolfement fur ks plis , oii elles paroiftent éplncufes fans l'être etFcétivenient , on en compte quinze ou feize fur le tour inférieur , dont quatre ou cinq font pluî élevées que les autres , & quatre feu- lement fur ceux de la fpire. La couleur de ce Buccin eft blanchâtre au dehors avec deux ou trois bandes fauves , dont une prés des futures , une au milieu de la convexité, & la troifième près de la bafe du tour inféiieur, les tours de la fpire n'en ont qu'une & fouvcDt point du tout. L'ouverture eft blanche & fa cavité tire fur le cendie. On trouve cette coquille à la Guadeloupe ; d'oii elle a été apportée par M. Radier, & vrai-; femblabiement fur le rivage des ilcs Antilles. 4^ Buccin totombo. Buccinum pullus ; LtnN. Buccinum , lefld ovata sibba , flriis obî'iqu's tranf- verfifijue cancell.ita , Lbio cxpUnjlo gibho ; NOB. Buccinum bnvir,.Jlrum , columtlla calloja cancel- latum ; LiSTER, Jynopf, ub. Ç70 , fip. if. Arcularia minor ; RuMPH. tkej. t.tb, 27, fig. K. — Petiver, aqu^r. ^mboin, ub. 12, fig. 10. Buccinum pjrvum Julcalum & canati^ulatam i CuALTIERI , inJ. pag. & tab. 44, fig. M. C^Jfis licvis , arcularia minor, ufta exigua mv~ crone e'.0!:C''to coloris cincni nitcntis , b'.a lotombo î Klein , oy-ac. pag. p/ , gen. y , num. j. Le lotombo ; AdaNSSON , conchyl. pJg. 117 , tjb. 8 , fig. II , icon. bona. Bi.ccinum pullus ; tefla gihba ebl'quc firiata , Ltio ir.tcriore expUnalo gihbe ; LiNN. fyfl^ ndU pag. 1201, num. 4^8. Bucc'uMin pullus ; SCHROETER , einltilung in die conchyl. tom. I , pag. -jaS , tab. 2 , fig. 2,a , t, icon. bona. Bia totombo ; par ks habitans de Malacca. Bruinetje ; par les Hollandois. Das braurc rufftr komchen ; par les Allemands, Small kojj'er jchell ; par les Anglois. Le toiombc ; par les Fran^-oi>. Description. AL Adanftbn dit que cette co- quille n'a que fix lignes de longueur & moitié moins de Ihigjur, mais c'eft vraifemblabicment par mégardc que cet auteur s'eft exprimé ainfi , car fa Hgure , qui tft ircsexaflc, donne une pro- portion dilTérente ; le plus fouvcnt elle n'a eftoiili- vemcnt que fix lignes de longueur , & fa largeur ou fon diamètre eft alors de quatre lignes; on en trouve qui ont jufqu'i huit lignes & demie de longueur , iv un diamètre de cinq lignes & demie, mais c'«ft-là le terme de fon dcveloppcmem. BUG Sa fpire eÛ compûfée de fept tours applatis , diftlngiiés par éisges, dont rinferieiir eft renflé vers le bif. Leur furface eft treiiliiTée p.ir des ftries, dent les unes font parallèles au bord de la lèvre droite & iéeèren-ient obliqie^ , les autres tranfveries & inév-a es entr'elles par leur écarte- mement, il y en a quinze tranfveifales fur le tour inférieur de 'a (pire , outre une infiniment petite placée entre les fept premières & ([ui leur efl parallèle ; on n'en compte que quatre feule- ment fur les tours de la fpire. Le fommet , indépendamment de l'ouverture, forme un triangle reflangle. L'ouverture qui eft ovale eft un peu plus longue que large , elle occupe à peu près la moitié de la coquille, & rellemble par tout le refte à celle du Buccin pliffé. La lèvre droite ert arquée , obtufe & bordée au deliors d'un bourrelet moins épais que dr.ns l'efpèce précédente. La lèvre gauche confifle en une lame arrondie , tiès-large & trcs-épaiile qvii recouvre prefque en totalité le ventre de la co- quille. La columelle eu luifante & marquée de quatre ou cinq rtrics tranfverfes qui n'ont prefque point de faillie. L'échancrure de la bafe ne diffère point de celle du Buccin pliffé. La couleur de cette coquille eft blanche , ou fauve ou bleuâtre , elle ell quelquefois fans tachas & quelquefois avec deux ou trois bandes brunes qui font le tour de la fpire comme dans la précédente. L'ouverture eft blanche, & on diftingue dans fa cavité deux ou trois bandes tranfverfes brunes qui font toujours très-apparentes , mé.Tie quand elles ne le font pas à l'e.xtéiieur. On trouve ce petit Buccin au détroit de ?4alacca dans les Indes orientales , fuivant Rumphius , & fur la cote du Sénégal , près de l'ile de Gorce, ielon M. Adanf- fon. J'en poiTèdc un petit individu foftile du banc de Courtagnon en Champagne. 46. Buccin couronné. Buccinum coronatum ; NoB. Buccinum , tefla ovau livida , anfraSlibus /avihus ad fiituram luberculutis , inferne jhiatis , labro fpi- nofo; NoB. Cochlea percgrina iota obfcura jufca , ex alto late fimbriata , cczierum fimplex lavis fupernc circa gyros minutis qudfi marguriiis granata ; SiBA , ihef. tom. 3 , pag. 148 , tab. S3 , fiS- ^^ > 39- Buccinum mutabitc ; SCHROETER , cinleitung in die conchylienh. tom. I , pag. 32^, tab. 2,fig.4. Description. M. Schroeter a cru que cette efpèce étoit la même que le Buccin bornbé, mais H étoit dans l'erreur , elle en diiFère par fa cou- kur livide ou verdâtre , qui eft ordinairement parfemée de lignes longitudinales blanches , par une bande fauve qui règne fur toute la longueur de la fpire , & fur - tout par un rang de tuber- cules arrondis & blancs qui, comme une couronne B U C 277 de perles , règne h.r le bord fupérleur de (ss tours. Sa coquille a un pouce de longueur & fept lignes de diamètre , elle eft ccmpofée de fept tours , dont l'inférieur fait un peu plus que fa moitié , il eft bombé, lifle fur fa convexité & marqué au ba- , pralièlement à l'échancrure de la bafe, d'un hilon p.cfond & de deux ou trois ftries écartées, piefque fuperiicielles. Les fix tours de la fpire font liffes, peu con- vexes & difpofés par étages à raufe de la faillie que forme leur bord fupéricur , fur lequel on ap- perçoit un rang de tul^ercules convexes & blancs, qui font féparés les uns des autres par des échan- crures noir-s un peu moins larges qu'eux. L'ouverture préfente un ovale un peu alongé & rétréci vers le liaut , elle eft longue de fept lignes & large de quatre. Elle eft terminée au fommet par une échancrure creufée au haut de la lèvre droite , qui a autant de profondeur que de largeur; dsns la cavité, par un canal tranf- verfe qui eft formé par une ride de la lèvre gauche, & à la bafe par une fente oblique, large d'une ligne, qui aboutit à l'échancrure intérieure. La lèvre droite eft mince fur le bord , & armée fur toute fa longueur ce fept ou hiîit épines pointues , courtes & écartées, elle eft garnie intérieurement de dix-neuf eu vingt ftries élevées , qui n'ont qu'une ou deux lignes de longueur. La lèvre gauche tft mince en delTus , trèsluifante & colce fur le ventre de la coquille , elle forme un bourrelet épais à fa jomflion avec h lèvre droite , & un fécond extérieurement vers le bas. La columelle eft échancrée au mi- lieu , marquée au bas de quelques ftries tranf- verfes , & terminée de ce côté par une carène oblique qui finit en dehors par une pointe épi- neufe. L'échancrure de la bafe a prefque la forme d'un croillant , elle a trois fois autant de profondeur que de largeur , & fon bord du côté droit forme un petit bourrelet qui fe prolonge extérieurement jufqi.'au tiers inférieur de la lèvre gauche. Cette coquille a totre fa iuperncie colorée d'un verd fale tirant fur l'olivâtre, elle eft d'ailleurs par- femée de lignes étroites longitudinales & inégales d'un blanc de lait, qui y font répandues avec beau- coup d'irrégularité , elle offre encore fur le haut dit tour inférieur une bande tranfverfe , fauve, qui tourne tout le long de la fpire jufqu'au fommer. Les tubercules qui accompagnent les futures font blancs , luifans , & entremêlés de taches d'un noir foncé, qui leur donnent un éclat très-vif. Les bords des lèvres font blancs dedans comcie dehors , mais le refte de la cavité eft brune , & on y apperçoit la b-inde fauve qui y eft beaucoup plus apparente qu'à l'extérieur. Il paroît , d'après Seba , que fa couleur eft quelquefois très-foncée & d'un farun obfcur ; je trouvai cette co- quille fur la côte de Foulepoinie dans l'ile ic 575 B U C aufTi Midagafcir , mais il paroit qu'on la trouve dans l'océan Afiatique. A7. Buccin cnfquiUon, Buccinum arcularU ; LlNN. Buccinum , le/la plkaui , tranfverfan friafa , an- fraRïbus Jupenic papillof.s , labio explanuio giibo ; NOB. Buccinum brevirojlrum , columclU velut callo quodam difufa , cmjfe jlriatum , imd paru cujufque oibis nodofa ; LiSTER , fynopf, tab. çjo , fie,. 24, Buccina qu'tnque fpiris abfoluta , quarum ma- xirna orls apcrturam &• quidem comvlunatam ojhndit ; ex duobus hbris alltnt-n crenatitm efl , alterum dente unico munitum , colo't cïnereo ; BoSAliUl, recréai, pag. 162 , clajf. 3 , fig. 540, — & ejiijd. pug. 134 , fl"!- 3 . fie- '7S' Arcularid major; RuMPH. thef. tah, 2- ,fi^. M. "— PeT.'VER , aquat. Amhi.>in, lab. 12 , fig- i>. Buccinum parvum fulcatum & canaliculatum , lahro interna infigniter rep.indo , externo fim.brijio , rugofum , aitquanJo Jlriatum , rr.ucrone cojlis feu rugis perpcndiculiirilus déganter divfo , aliquundo papillis coronato , fubalbidum ; GUALTIERl , ind. £ag. & lab. 44, fig.O ,Q, R. ^ Petit rocher trés-vcntru & à côtes relevées , ainfi que les cinq étages de Ja tète , il efl tout blanc avec une bouche fort large 6- n'a point de queue ; d'Ar- GENVILLE; conchyl. pag. 2Ç2 , tab //, fig. C. Cajfit Icevis , arcu'.uriu major mucrone acute c!on- gato coloris cincrei aitcntis ; KlEIN , oflrac. pag. p2 , gen. , à la vérué , tiop exaéle. J'ai trouvé cette ccqrille lur les rochers de Foiilepointe à l'île de Madagafcar ; j'ai eu oc- cafion de la voir auffi dans la coilcélion de M. Wanfleben , qui l'avoit prife à Tile de Ceylan, aSo B U C I «n font privées, & on n'y apperçoit pas même quelquefois des fimp'es ftries , leur fuperficie eft auftTi dIus liiTe qu'à im âge plus avancé , parce que les ftries (ranrvcrfes n'ont pas encore acqui^ la Jiiéme |)iofondair ; l'intérieur de l'ouverture ift Boirâcrc, tandis quelle eft cendrée ou grife druis les vieilles, (les confidcrations me portent à croire que c'oft à l'ént de la jeuncfle de cette coquille , qu'il f.: eft plus alongec que celle des efpètes précédentes , elle a près de quinze lignes de longueur , & lept lignes de largeur vis-à vis !a lèvre droite qui eft (on evalee. Sa fpire eft compofée de fix tours, & fa longueur furpaft'e d'une lignt celle de l'ouverture ; les tours de la fpire font convexes , coupésobliquement a la future, & marques dans cette partie de plis longitu- dinaux peit faillans & écartée ^ le tour inférieur en: eft dépourvu en partie , & ceux qu'on y appeiçoit ne font un peu fenfihles que fur fa moitié lupe- rieure du cô;é de l'ouverture leulemmt. Celle-ci approehe de la figure ovale , fa lon- gueur (urpalVe phis.de deux fois la largeur, elle tft un peu plus droite à la bafe , ou e le le ter- mine par une cchaiicrure peu profonde , ^ont les bords fe recourbent légèrement vers le 'io^- \^ lèvre droite eft fimple, tranchante furie bord U cv.fée , elle porte vers le haut une leconde echsn- crure allez profonde , ou plutôt un pli oM.que nui contribue - la largeur de l'ouverture; lalevra gauche eft ob-itérée & prefque point apparente; la columelle eft ronde , luifante >V de couleur livide. La funerficie de cette coquille eft liHe dehois comme dedans, les bords de l'ouvertura font blanchâtres ou d'un fauve clair , inais le lond de la cavité oftVc la même teinte que i'.iiouterai feulement, à ce que j'en au'.l r-ègne lout le long de> futures, fur la partie fupérieure des tours de la fpire . une bande ds couleur cendrée , qui me tait f.nipçonntr que la coquille . dont ,e donne la d fcnp.ion. a peutr éiridéjà perdu fa couehe la ,.lu. exi.neure . dont la couleur ferou ccndiée. EPe eft du cab.net de M. le chevalier de laMarck, qui na pu m en in- diquer la patrie. On voit d.ns U conchyliologie de Martin. ; tome 4 . I>I>"hI^>-' '*7. fis- 1488. une Çoqu.Hc qu. rtfl.mbleà ctlle-ciparla forme, par les p''* don^» la l"p re crt garnie , mais d. cendre.- & la lèv.e droite la n'oiero.s alfurer que ce (vt la même clpecc nier qu'elle pût lui appartenir. lerieur ; dit. U couleur eft chancrures; )9" 56. BVCCIN nifaf. / uc^iniim ni fat ; Adansson. liiu-.iiium , (til.i ohlongJ lav jurMitiis Jjfc'uid , Jf eJtntuld NoB. A—Puccimim rcjlr.-.ium , inurfifJis lincU faf- Mum i Lister , Jynopf. tab. 914 , H- 7- B U C S'pho (Inatits , teJfeV jtus in ipfis fjfcïis ; KlEIN , «Jlrjc. pjL'. j4 , ffi/i. 8 , jpec. 2 , num, j. Le nija: ; AdANSSON , conchyl. p^g. /2 ,tub. 4, fifi, j. — Buccn i FaVANNE, conchyl. t.:b. ^j , fis. I Murex pufio L'nmvi ; MARTINI , conchyl. lom. 4 , pag. 202, luh. 14J , fi-. /JJ7. D s hnahf,cn ; par les Allemands. Le nij.it ; par Ici François. B — Bucàmim aJmodum niram ; RuMPH. thef. tab. 4P , fig. E, Biiccui'im Amboinenfe rarwn nubulis aiflaneis ; PeTIVEK, .iqujtil. Amhoin. r^. 7, fig. I. rurri1.11 afpiris Ti-aunguUs , cre contrailo ; KlEIN, ofiiùc pjg. y 4 , gen. 4, Jpec. 2. Z-er j !,!^.ime t'omputen ; par les Hollanclols. Erowii Amhoutu tiumpet ; par les Angl.is. Description. Cette coquille eftoblongce, mais pointie à ieb deux exiré-r t s : elle a, fuivjni ^|. Ad nlTon, qui l'aobieivéc dans fun pays nara! , prè-, Je d;iix pouces f'e lonmeLir, & une fois ui deiix liers njoins de lar.eur. On comj te en tout qi inze tours à (a <'p-,re , qui iont lilles , unis tSi ptu fei.firjUment renflis. L'ouverture eft \ms elli) T- pi i itu.^ par les dci;x extrémités, cloni ,',nt'cii.L-,re .0 me, par lepiolon- gem^nt de la coquille, un canal aiTtz long, qui eÛ un peu recoiuté en ticlics , & termine a la bafe par tme petite éciiancrure ob'i ;i!e. La longueur de cette ouvetture eft prefqiie t:i,,lL- de fa largeur ; elle n'cgale pas t. uià-iaii la longueur de la fpi:e. La lèvre droite eH fimple, arquée &. tranchante fur le bord, (ans aucune apparence de flrics à Fintérieur , la gauche eft ohlitéré. & teiinince au bas par un reboi d de fcrt peu d'^pa fleur; il y a un ou deux plis affcz gro-. & arrondis , qui , s'élevant à l'extérieur prés de fa b,.fe , vont fe terminer au fond de l'cchancrue. La couleur de cette coquille eft un fond blanc , tigre d'un gr-ind n( itibre de tâches carrées , qui font, fuivant M. Adanffon , jaunes dans le^ vieilles, & brunes dans les jeunes. Ces toche- font d fpol'ées Téguljèremeni fur plufieurs lignes qui s'ciendent d'un 'out à l'.iiure de la coquille , en fiiivant les contou'Siie a Ipiie. Cet auteur nous ap,.iend que 1 animal qui lui eft propre leiïemble à celui du Biuc:'! mran. , avec (Citr difFaunce , que ion | led eO aufTi long & un peu p'u^ lair,e f;ue la coquille , & que le tuy..u de fon manteau fort beaucoup moins au dehor-. La v,i lété lï , ou du moins la coquille, que je conlidère comme tc'le , d'après la figure de Runi- phius , ne paioît tffrir d'aune diff^ieuce que celle de l'appUtiflcnient du bord fupt-rîeui d- s tours de la fpirejelle femMeauffi un peu plus volumineufe que ia première, mais d'.iillet.rs lui parolt ;:na'ogue par tous les autres caiattèiesj Pctiver dit que ks DUC 2sr taches dont elle eu variée, f. m de couleur miim.ii. On trouve, fiiivant M. Adai.fTon , la première variéic de cette efpèce fi r la côte maritime -le Bcii au Sénégal , la féconde efl de i'ile d'Amboine dans l'océan Afiatiqi:e , filon Petiver. Il eft bon d'obcrver, au fujet de la première variété de ce £ui.a/2 , que MM, Chcnir.iiz. S^hroe- ter & Von-Born l'ont conro.:due avec le i:.u'ex ■ pufio de Liniic , dont elle d'lTe;e, outre fou voîuine qui efl beaucoup plus g' and , par la forme diffé- rente de la baie qi:i eft échaucrée d..ij5 celle -ci Ciimme dans le Buccin , 5c entière dans r..u!:e, & fur-tout par les crenehires dont la lèvre d'oiie du mnrtx pufiio cil siarnie. M. de Eorn , en donnant la delcnption de notr; coquille . a tellement mé- langé (a (yn< rymie avec celle de r,aitre , que la moitié des citaiioi.s lui appa: ient , 6c la moitié reftante à l'tfpéce qi e |e viens de ciier. : 'habita- tion que cet aueur lui d figre , d'après Linné & Bonanni , eft celle du mwcx pufiio^ 57. Buccin nifot, Buccinum mj^t ; AdanssON. Buccinum , lejfa ollong.i, ftriis tenuljfime iccufi" J^Ua , lahio finiflo denl.i'to ; NOB. Le nijol ; AdanssON , pag. ijo , tab. 10 , fig. 3. Description, Cette coqu'lle eft petite & colorée à l'c» tel leur de gris de lin, qui ef) encore plus foncé dans fa cavité. Les plus grands individus ont jufqn'à f pi lignes l'e lonj.ueur', & leur fpire eft ccmpofée de neuf tours: leui coquilie eft figurée comme ua ovoïde obtus à leur extrémité inférieure , &. eft: poinaie du côié Au fon; met , leur convexité efl; treillifiéc par des ftries d'une grande finefle , dont les y\ne^ font longitudinales, & les autres iranfver- fales : ce font ces dei mères qui font ordinairement le- moins écartées ; les f turcs font bien marquées, quoique peu profondes. L'ouvîriure a deux fois plus de longueur que de l.irgiui ; eLe eft trois fois plus courte que la co- qulle. La lèvre droi e eft tranch.nte fur le br rd , & fans dents; la g.ache tft iréi-peu faillarte , mais garnie fur le bord de quatre ou cinq pt tites dents , dont M. Adaniîon n'a point parlé . p;,tce >;u'i! paroît qu'il n'a conniiqut des coquilles oii ia hoinht ii éioit pas encoie formée. On la trouve , li.ivant ce na— îiiralifte , à la poime méridionale de 1 ile de Corée, fur la côte oueft de l'Afrique, & peut-étie ailleurs , car elle tft pluscommuns parmi les petites coquilles qu'on voit chez le- marchands d'hiftoite naturelle , que ne le font les coquilles de ces contrées. 58 Buccin foni. Buccinum /uni; /-DAN SON. Bucc.num , t.fii ^longa juj.a . fi.ifciis Unis pO' pH.'rfis .:!l-:.<, Lil-c l'.tui bJtr.laïc ; 1^ OB. 'iiii ; /iDANîsON , ccnci.yl. f.i^. 1^1, tab, 19 ^ fi&. 6, Nn 2 uS^ B U C Descriptioh. S;;iv2!?t M. Adanflon ,. cette coquille ne p.iffe guère deux lignes en iôûglieur ; elle eft formée de'iuiit tours, fur le milieu defquds on voit d;i!X petits filets chagnnés ou couverts i e tuberculcs. Le fommct eft une fois plus lone; que large . ^C une fois plus long que le tour inîcrieur. L'ouverture repréfente une demi-lunc arrondie aux extrcmités , à peine de moitié plus longue que large , Si fans canal à l'extrémité inférieure, la lèvre droite porte deux gro.'TeS dents vers le milieu. La lèvre gauche eft liJTe , fan-; plaque & fans dents. Le tond de fa couleur eft blanc, prefjue tou'ours coupé par la couleur brune ou rouge dvS deux filets chagri -ésqui tournant fur la longueur de la fpire , la rendent fort aj^réable. 0(i la trouve aflfjz fréquemment fur les rochers de l'ile de Gorée. Je connais une variété de cette coquille dan^ le cabinet de M. le chevalier de la M.irtl: , qui ,' fans être affez différente de la première pour en être réparée, en diffère cependant à bien des égards. Elle a environ cinq lignes dj longueur & deux de diamètre près de la hafe. Sa fpire n'a que fept Oii huit tours , & finii en haut par line pointe êmouff e. Les proportions de l'ouverture , relative- ment à la longueur de la (pire , font les mêmes que dans Tau re , & on y apperçoic les deux tienis de la lèvre droite ; le tour inférieur a trois bandes blanches , dont les deux fupérieures font mammclonnées, & deux aunes brur.es , placées entre les premières : ceux de l.i fpire n'ont chacun que deux bandes , dont rinfériéure etl blanche & mamnielonnée, & celle de deffus brune. Cette coquille, quoique petite, eft épaiffe , lu'fante en deffus, & d'une forme qui n'a pas été affez remar- quée , à caufe de fa petiieffe. Je ne fai» d'où elle vient. 59. Buccin rac. £uccinum r.ic ; AdanssON. Biiccir.um , lefl.t oblonga , anfraSt'ibus convcxh , lon^itudin.ilUtr plicans, jpcriura cdcntttl.i ; NoB. Le rac , Adansson , conchyl. pjg. ijo , tjb, 10, h- •?• Description. Ai. Adanffon , qui le premier a parlé d.; cette efpèce, femblc ne l'avoir regardée q\!e comme une varier i du Buccin n'rfcl , qui a les fpires un peu plus renflées que lui , avec q itiques canelures parallèles .t la iongueut- de fa ccqiille; nais la vérité eft qu'elle eft tiès-diftinfle , & qu'à la forme près , elle n'a rien autre de commun avec lui. i^a coquille a quane Pgnes de longueur. & deux lignes moins un fixièmc de diamètre ; elle n'a en tout que fix tours plus bombés que ceux du Bue (in n'ijui , & les futures font beauco.ip phis pro- fondes ; fa fpire eft pyramidale , m;olfe Adriatique ; on la trouve aulft , félon Browne , fur les côtes de la Jamaïque , & même à l'île de France & aux iles Moluques , félon M. de Fa- vanne. Flancus a donné la figure de l'animal ; il paroît qu'il n'offre pas de grande^ diftérences de celui des autres efpèccs ; que fe-. yeux font finies au miPRii de^ tentaciiles dont l'extrémité fupérieure efl linéaire, & prefque aufli déliée qu'un cheveu. BUG 28; Cet auteur femble avoir confidéré le tuyau exté- rieur de ce ver comme fa trompe; mais ce qne j'en ai déjà dit , d'après des obfer va lions plus mo- dernes , prouve affez qu'il éîoit dans, l'erreur. BUCCIN A rOTES DE ME'lOv A PETIT CANAL. ( /yj'q ru^zAu A côïtç. ) BUCCIN A FILET. ( r-yq Ruccîîj rayé.) BUCCIN A GRAINh DE RIZ. ( r.j.- Buccin TUBERCULEUX. ) BUCCIN ARCULAIRE. ( ro,r- Bucci» CASQUILLON. ) BUCCIN BIGNÎ. ( Tojq Buccin VOLUTE.) BrCCIN BÎVET. ( J'oyc^ VOLUTE tu::l- LISSÉE. ) BUCCIN BLATIN. ( r.;>Tî Fuseau clatin. ) BUCCIN CALIBÉ. ( Voyci V:s calibée.) BUCCIN DE LA MER ROUGE. ( Foyei Strombe fascié. ) nUCCIN ÉPINEUX , en petit Buccin lpi- neux. {^Voyei Buccin chardon. ) BUCCIN FEUILLETÉ DE MAGELLAN. ( Voyei Murex feuilleté. ) BUCCIN FLUVIATILE, dit grand Buccin d'eau douce. ( l'cyci BULIME STAGNAL. ^ BUCCIN FLUVIATILE , dit petit Buccm FLUVIATILE. ( Vcyei BULIKE DES MARAIS.) BUCCIN FLUVIATILE D'ESPAGNE. ( Voye-^ BULIME RADIE. ) BUCCIN FLUVIATILE FASCIÉ. ( Voyei Sabot vivipare. ) BUCCIN FLUVIATILE VENTRU, ou RADIS FLUVIATILE. ( Foyq Bulime radis. ) BUCCIN TACHÉ. ( Vcyc-^ Vis tachée. ) BUCCIN TORDU. ( Vcyci Murex tordu.) BUCCIN TRIANGULAIRE, {l'oyci Murex FEMORAL.) BUCCIN UNIQUE. ( Voy. Fuseau pervers.) BUIRE, ou CHENILLE BLANCHE, ( Voyc^ CeRITHE liUIRE. ) ^m^ tZS Suite à PJntroducllon de l'HïJlolre Naturelle des Vers. Bt LlMt. — Buiimus i NoB. Genre de Coquilles uyiVALVES^ qui a pour caraclcrc , Une coquille^ ou ghbuleufc , ou ovale , ou turricuhc , dont V ou- verture cjî entière , ^oint echancréc à la bafc , & toujours plus lanic. ESPECES dont Vonvcrturc ejl fimylc. I. BuL. œil d'ammon. Coquille orb'iculaire , omb'dïquée ventrue , jajl'tée , le fommet de la \ fp;re élevé. , l'ouvtrture couleur de fajran. 1 2. BuL. noifctte. i I Coquille orbïculaïre , perforée, Jlriée, plate dejjus & fillonnée , convexe en deijous , le bord Jupéneur de la lèvre , droite échancré. I 3. BuL. cordon bleu. Coquille globuleufe , perforée , ven- true , bleuâtre , jajiiée , le fommet obtus , l'ouverture large & brune. ^. BuL. idole. Coquille globuleufe, perforée, épaiffe, ridée , brune , l'ouverture blanche j évafée. j-. BuL. vitre. Coquille ovale , perforée , ventrue , Uffe , iranj'parente , brune , flambée de Jaune , les tours de la fpire cannes. I C. BuL. de Lyonet. I Coquille conique , ridée , blan- ' châtre , marquée d'un ongle fur le côté oppofe à l'ouverture , le fommet obtus. 7. BuL. fil'onné. Coquille ov >ide , perforée, blanche , maïquée de fiions obliques , S ouver- ture demi-ovale , le bord de la Lèvre droite recourbé en dehors. 8. BuL. trochoïde. Coquille conique , perforée , épaiffe , le bord inférieur des tours de la Jpire cariné , le fommet applati. p. BuL. cariné. Coquille ovale , imperforée , verte , le milieu du toftr inférieur garni d'une carène aiguë , le fommet pointu. 10. BuL. alongé. Coquille ovale , cornée , fragile , la fpire longue , pointue , le tour inférieur alongé. 11. BuL. des moufles. Coquille gauche , ovale , tranfpa- rente , la Jpire longue , l'ouverture ovale , ob longue. 12. Bii. des marais. Coquille oblongue , brune , flric'e , les tours de la Jpire convexes , l'ouver- ture ovale. Suite à l'Introduction de YHlJioïrc Naturelle des Vers. ,?.y BULIME. 15. BuL. ftagnal. Coquille oblongue ^ ventrue , tranf- parente , la jpire longue , étroite , effike , le bord de la lèvre droite ondulcux. 14,. BuL. radis. Coquille orale , ventrue , obtufe , cornce , la [pire très-courte , pointue , rouverture grande. ij. BuL. ouvert. Coquille ovale , ridée , comprimée , la Jpire très-courte , obtufe , l'ouver- ture grande , prefque carrée. 16. BuL. glutineux. Coquille ventrue , diaphane , la Jpire obtujè , l'ouverture grande. 17. BuL. des fontaines. Coquille gauche , ovale , tranjpa- rente , lafpire courte , obtuje y l'ouver- ture oblongue. 18. BuL. amphibie. Coquille oblongue , ovale , jaune , diaphane , la fpire cotnpojee de trois tours. ip. BuL. tiare. Coquille ovale , oblongue , noirâtre , le bord fupérieur des tours de la fpire garni d'épines coniques 3 Vouvenure blanche. 20. BuL. tronqué. Coquille ovale , oblongue ,• le bord fupérieur des tours de la Jpire tronqué y l'ouverture ovale. 21. BuL.pygmée. Coquille cylindrique , très - petite , blanche , l'ouverture orale avec un bourrelet, 22. BuL. aiguillette. Coquille cylindrique y blanche, lui- Jantc, l'ouverture oblongue , Jans bour- relet. 23. BuL, brilknt. Coquille cylindrique , roiijfe , très- brillante , l'ouverture ovale blanche. 24. BuL. lifie. Coquille cylindrique cornée , le tour inférieur garni d'une bande à réjéau noir y l'ouverture ovale, 25. BuL. radié. Coquille ovale , oblongue , perforée y blanche , marquée de flammes longitu- dinales y brunes ou cendrées y l'ouver- ture légèrement évajce. 26. But. de la Guadeloupe*. Cvquille oblongue, perforée , blanche y marquée d'une ou plufieurs bandes brunes , le milieu de la lèvre droite renflé à l'intérieur. 27. BuL. citron. Coquille gauche , ovale , liffe , de couleur citron , la lèvre gauche bordée à l'extérieur par un bourrelet blanc. 28. Bui.. inverfe. Coquille gauche , ovale , oblongue , marquée de flammes longitudinales & d'une bande blanche au milieu du tour inférieur , la lèvre gauche recourbée en dehors. 2S8 Suite à l'Introducllon de l'Hiflolre Naturelle des Vers. ,^ BULI.ME. 29. Bur,. incarnat. , ! Cocjuilie oblongue, ridée , incarnate, le bord de la lèvre droite blanc & évafé. 30. BuL. interrompu. Coquille ovale , oblongiie , Vf-i , blanche j marquée de deux ou trois rangs de taches quadrangulaires , la lèvre droite blanche , recourbée en dehors. 31., EuL. gauche. Coquille gauche , ombiliquéc , oblon- gue , diaphane , blanche , fajciée y 'fouverture alongée vers le bas. 32. EuL. triùfcié. Coquille ovale prefque conique , orn- biliquée , blanche , le tour jnférieur marqué de trois bandes noirâtres , le bord de la lèvre droite blanc , trés- évafé. 3;. BuL. ovale. Coquille ovale, ventrue , ridée , le Commet de la Jpire & la lèvre droite couleur de roj'e , la columelle blanche. 34.. Bui.. oblong. Coquille ovale , oblongue , garnie de Jlries longitudinales , la lèvre droite & la columelle couleur de roJ'e. 3J. BuL. colombe. Coquille ovale , très mince , Jlriée , blanche &■ diaphane , les t-ours de la \lpire prefque pas convexes. 3^. Bui.. oreille de ]\I.ilchiis. Coquille ovale , granuleufe , blan- che , l'ouverture ovale , l'axe échancré & bàilLini à iintéricur. 57. BcL. pcruvicn. Coquille ovale , mince , ridée , mar- quée de flammes longitudinales & de bandes tranfverjes brunes , la. lèvre droite tranchante. 38. Bui.. poule fultano. Coquille ovale , ventrue , lij/e , mar- quée de flammes longitudinales , ondu- leiij'cs , brunes, Vouvcriure & lej'ommet de la Jpire bruns. 35>. BuL. petit deuil. Coquille oblongue , ovale , blanche, marquée de bandes tranfverjes noires , la lèvre droite tranchante. 40. BuL. kambeul. Coquille oblongue , cnale , treil- lijfée , blanche , flambée de brun , la columelle droite , l'ouverture rétrécie vers le bas. 41. BuL. flamboyant. Coquille conique , oblongue , blan- che , flambée de brun , la columelle oblique , l'ouverture élargie vers le bas. 4.2. BuL. aigu. Coquille conique , oblongue , Jlriù , grijè , marquée de deux bandes brunes Jhr le tour inférieur , l'ouverture prej- que ronde. 43. Bfi.. lincc. Coquille conique , turriadce , Jliiée , luifante , marquee4ic cinq lignes tranj verfcs , 6" de flammes longitudinales J'ur chaque tour , l'ouverture prefque fonde. Lui- Suhe à Vlntroductlon de rHïJloire Naturelle des Vers. 2 5:? Coquille Clinique , turriculée , mar- quée de ftries tranj'verfes très-profon- des y les tours de la [pire applatis & canaliculés endeffus , Vouverture garnie d'un bourrelet. 4.5-. BuL. ladé. Coquille turriculée ^ épaiffe , blanche , les tours de la ipire peu convexes , ceux du fomrnet marqués de flries élevées , Voui'erture Jans bourrelet. 4(5. BuL. feptenaire. Coquille turriculée , perforée , tranj- parente , blanche , lajpire compojee de jcpt tours. ^-j. BuL. oclone. Coquille cylindrique , turriculée , cornée , lajpire compojce de huit tours ^ le fomrnet obtus. 4.8. BuL. confolidé. Coquille turriculée , épaiffe , mar- quée de flries tranfverjes profondes , le bout de la fpire tronqué. ' 49. BuL. décolle. Coquille tur'-iculée , blanche , mar- ■quée de frics longitudinales , le bout de la fpire tronqué. JO. EuL. calcaire. Coquille turriculée , épaiffe , blan- che , marquée de Jî ries longitudinales , la fpire entière , le fomrnet obtus. yi. EuL. vine. Coquille turriculée , brune , les tours de la Jpire marqués au bas de fept flries profondes , F ouverture bleuâtre. J2. Bui. plilTé. Coquille turriculée , tranfparente , lifé , jaunâtre , tachée de blanc , les tours de la f pin garnis de plis longi- tudinaux, 5-3. Eux., peint. Coquille turriculée , liffe , blanche , marquée de flammes jaunâtres ondu- lées , la columelle droite recourbée Cfi dehors. J4, BuL. ftriatule. Coquille conique , turriculée, flriée , blanche , la colum.elle dioite recourbée en dehors. jj. BuL. épineux. Coquille turriculée , tranfparente , brune , marquée de flries tra'njverjes , le milieu des tours de la Jpire épineux. 5<5. EuL. âpre. Coquille ovale oblongiie , cendrée, marquée de flries tranjverjés poin- tillées & de flammes longitudinales couleur de Jang. 57. Eux., tuberculeux. Coquille turriculée , cendrée , mar- quée de ftries tranjverjès , de tuber- cules au milieu de chaque tour , & de flammes longitudinales couleur de Hijloire Naturelle^ loir.c VI. Ver^. Où 390 Suite à rjntroduâlon de l'HiJîoi're Naturelle des Vers. \ BU -IME. jS. BuL. auriculé. Coquille turriculée , fafciée de brun , le milieu de chaque tour de la Jpire garni de tubercules obliques , écartes , plats & faillans. yc?. Bui.. cordonné. Coquille turriculée , blanche , mar- quée de Jiries tranfverjés peu appa- rentes , & d'un cordon crénelé au- dej/ous des Jluures. 60, B'JL. rembruni. Coquille turriculée , brune , hdfante , marquée de Jiries tranjverjes très fines , l'ouverture cendrée. 61. BuL. flambé. Coquille gauche , cylindrique , blan- che , tachée de Jc.une ou de brun , les tours de la jpire concaves au milieu , le Jommet coloré. 62. BuL. grain d'orge. Coquille oblongue, couleur de marron , r ouverture ovale bordée de blanc. 63. BuL. mouflcron. Coquille cylindrique , fauve , ohtuj'e aux deux bouts y l'ouverture demi-ovale bordée de blanc. 64. But. ovoïde. Coquille ovale , liffe , ventrue , blanche , Vouverture demi - ovale , j bordée d'un bourrelet , le Jommet ' obtus. ESPECES dont Vouverture ejl dcntc'e ou plijfe\ 6^. BuL. (kilicn. Coquille ovale, blanchâtre , liffe, tacolumelle garnie d'un pli, le Jommet pointu. 66. But. de Dombey. €oquille ovale , rouffe , lijfe , ondée de brun , Li columelle garni d'un pli , le Jommet carié. 67. BuL. brocard. Coquille ovale , ventrue , blanche , marquée de Jiries tranfverfes & de flammes rougeâtres ondulées , la columelle garnie d'un pli. 6S. BuL. mouclieté. Coquille ovule , étroite , blanche , marquée de firies tranfverjés , mou- chetées de noir , la columelle garnie d'un pli btlobé. 6ç. BuL. tourne. Coquille ovale , brune , marquée de firies tranj'verfes , & de deux fafcies fauves , la columelle garnie fun pli. I 70. BuL. collier. Coquille ovale , liffe , fauve , fa fi ce de blanc , la columelle garnie de deux plis. Suite à l'Intrcducîlon de rHiJloin Naturelle les Vers, 2p V: 3U IME. 71. BuL. ovuK\ Coqit'Ue rva/e , lip , brune , la colurnelle gLirnie de trois plis , la lèvre droite flrice, 72. BuL. coniforme. Coquille coniforme , fauve , falàée de blanc , la co'ume'le ijj.rnie de trois plis , la lèvre droite Jînee, 73. BuL. pietin. Coquille ovale , 'vaifTe, flrièe , Han- chdtre, rouvert urc gar/iie de cinq dents. 7-^.. BuL. aveline. Coqui'le o:'dlc , marquée de deux angles longitudinaux, l'ouverture garnie de fept dents. 7y. BuL. oreillette. Coquilu ovale, étroite, liJTe, blan- che , la coluinelle garnie de deux plis. 70. BuL. oreille de Midas. Coquille ovale , épaiffe , les tours de la. [pire treitl-ffés , Vouverture longue y la columell. garnie de deux plis. 77. BuL. oreille de chit. Coquille ovale , épaiffe , noirâtre , marquée de (îries tranfverjes , la colu- melle garnie de trois dents , la. lèvre droite crénelée au milieu. 78. BuL. oreille de Judas. Coquille ova'e , épaiffe , treilliffée , Vouverture long-ie , rctrccie vers le milieu, la columelle garnie de trois plis. 1'). BuL. tortu. Coquille oblongue , ovale , ridée , Jlriée , fauve , Vouverture étroite , Jîriueufe , rétrécie vers le bas , la colu- melle & la lèvre draite garnies d'un pli. 80. BuL. oreille de bœuf. Coquille oblongue , ovale , ridée , I blanche , fïatnoée de brun , Vouverture jaune , la columelle garnie d'un pli. 81. EuL. oreille de fllcne. Coquille oblongue , ovale , fauve , luijante , marquée de rides grenues & de flammes brunes , Vouverture blan- che , la columelle garnie d'un pli. 82. BuL. oreille de lièvre. Coquille conique , oblongue , grami- leuje, la bafe large , oblique , applatie , Vouverture alongée vers le bas, la c olumelle garnie d'un pli. %^. BuL. aurtral. Coquille oblongue , ovale , perforée , fauve , fajciée de brun foncé , la columelle unidentée 84- BuL. d'Otahiti. ( oquille gauche , oblongue , ovale , perforée , épaiffe , brune , Vouverture demi- ovale unidentée. 8;. BuL. labié. Coquille prefque cylindrique , liffe , blanche , diaphane , Vouverture très- évajée , unidentée. 86. BuL. fufeau. Coquille cylindrique , rétrécie & obtufé aux deux bouts , marquée de. flries obliques , Vouverture demi- ovale unidentée. 87. BuL. momie. Coquille cylindrique , blanche , riwr' quée de flries obliques écartées , Vou- verture demi- ovale , roujfe , Vident ée. Suite à r Introduclloti de tlJïJîolre Naturelle des Vers. EULIME. S3. Bu:.. m;H!Iot. Coquille cylindrique , garnie de fl ries ferrées ^ f aillant es & droites , V ouver- ture demi- ovale y blanche y unidentce. 8p. Bur.. poupée. Coquille cylindriqu; , Jlricc , bUn- che j rouverture grande , unidentée. po. BuL. barillet» Coquille cylindrique , UJfe , tranf- parente , Vouvenure tridentée, pi. BuL. antibarlllet. Coquille gauche , cylindrique , UJJe, jaunâtre , l'ouverture garnie de quatre dents. Çi2. BuL. nonpareil. Coquille gauche , turriculée ,JIriée y brune , l'ouverture ovale , blanche , garnie de deux plis. 5)3. Bl'l. bidenté. Coquille gauche , turrîctdée , liffe , brune , l'ouverture ovale , blanche , garnie de deux plis. P4.. Bur,. pupillcux'. Coquille gauche , turriculée , Jlriée , fauve, les Jutures crénelées , l'ouver- ture garnie de deux plis. py. Bui,. froncé. Coquille gauche , turriculée , cen- drée , le dehors du tour inférieur ride , l'ouverture garnie de deux plis. p6. BuL. antinonpareil. Coquille turriculée , cendrée , flriée , rouvert ure ovale, garnie de cinq plis. P7. BuL. graine d'avoine. Coquille conique , turriculée , brune , l'ouverture ovale garnie de cinq plis. 98. EuL. forer. Coquille conique , turriculée , ombili- qt'ce , lijfe , la colunielle recourbée en dehors y garnie de crois plis, la lèvre droite unie. p^. BuL. poli. Coquille conique, turriculée , perfo- rée , ///7ê , lacolumctle >ecourbée , garnie de trois plis , la lèvre droite Jlricc. E S P !■ C E S dont l\!xc cjl tron.jiic yr-s de Li h.ifc. 100. BuL. zèbre. Coquille orale, ventrue, blanche, marquée de flammes noirâtres , la co- lumellt arquée , blanche. 101. Bui.. perdrix. Coquille ovale , ventrue , blanche , marquée de taches & de flammes brunes ondulées , écartées , la columelle [ arquée , couleur de rojè. 102. Bui.. bicariné. Coquille gauche , ovale , ventrue , fauve , rayée de blanc , le tour infé- rieur marqué de deux carènes éinoujfccs , la columelle arquée , blanche. 105. Bui>. pourpré. Coquille ovale , ventrue , rreiUifJée , vcrdâtre , flambée di brun , la colu- melle arquce , l'ouverture pourprée. Suite h l'Introduction de l'HlJlolre Naturelle des Vers. zp3 EULIME. 104. BuL. priam. Co:j'i-Ile avals , ventrue , mince , jaunâtre , nurquce de cinq on fix rangs Je points bruns , la coluinelk arquée. 105. Bat. carié. Coquille ovale , Cdlonnée , noirâtre , la columelle droite luifante , blanche , le fommet carié. ij io<5. BuL. raboteux. Coquille ova'e , ventrue , fillonnée , blanche , le tour inférieur marqué d'une carène , la columelle droite. 107. BuL. pavillon. Coquille conique , ollongue , blanche , marquée de bandts de diverfes couleurs, la columelle droite couleur de rofe. 108. BuL. venir:.:. Coquille conique , ventrue , blanche , fafciee de brun , la columelle droite ^ la lèvre garnie d'un bourrelet. iO(). Eltl. ruban. Coquille conique , lijfe , blanche , faj'ciee , la columelle arquée , couleur de rojé , rintéricurde la lèvre gauche pliffé. iio. BuL. d'Alger. Coquille cylindrique , Jlriée , blan- che , les futures marquées d'une flrie tranjverfe y la columelle prejque droite. I II. Bl'L. gland. Coquille cylindrique , liffe , de cou- leur marron , la columelle échancrée au bas , la lèvre droite ondulée, 112. BuL. taché. Coquille ohlongue , Jlriée , de cou- leur marron , flambée de brun , la columelle échancrée. 113. BuL. ftrié. Coquille turriculée , Jlriée , blanche , les Jutures marquées d'une flrie pro- fonde y la columelle échancrée. »9^ B U L OBSERVATIONS GENERA LES. Ce genre cft nombreux en efpeces , il réunit beaucoup de co- quilles qui étoieni peu connues, avec quelques autres qui avoicnt été décrites par Linné, ôi dont il a^•oit coniprij uni; partie dans le ^em de l'hehcc , une autre dans celui de la uoluu , &. dont il avoir dliîiibiii quelques efpéces dans les genres du buccin, celui de la U'upic bc celui du j^oot, le plus fou- vent contre le principe fyftéinatique & fonda- mentale de ces genres. Ce défaut d'analogie qui déparoit fa méthode , r'avoit poim scha.jpe .i cet excellent (yilématique, puifqu'if avoit dit', en parlant du BuHme pcr.i-ix & du Bulitic o'cille de MUus , que ces coquilles étaient intermédiaires entre le genre de Vluiicc ik celui de la bulle ; mais il faut croire que s'il ne fit point difparoitre ce défaut , c'eft qu'il ne con- noilToit encore qu'un trop petit nombre de coquilles ou des coquilles d'une forme trop diffétente, pour être choqué de leur fituation trop arbitraire dans les genres dont elles troubloient l'analogie natu- relle, & que dm'i le moment piéfent où les efpèccs font fi fort multipliées , il auroit adopté ks ch.ingemens que j'eftedue , puilqu'outre l'ava]- tage d'un genre nouveau , abfolument Rèct.|]aire, il en refulte encore une réforme avant.igeule dans les autres , dont on ne peut difco'nvenir qu'il ne foit utile fie corriger les abus. Le nom d.- Bulimeque j'ai Sdopté pour ce genre, avoit déjà été employé par M. Scopoli pour le Pulime oblong; je l'ai confervé, parce qu'il indique fon analogie avec celui de la huile , a caule de l'ouverture entière , fans échancrure^ qui eft com- mune à tous les deux. La différence effentielle du genre du Bu'ime avec celui de \'helue , confifte dans les proport ons de l'ouverture de la coquille qui , quoique fimple dans l'un & l'autre , a toujours plus de longueur que de largeur dans le premier; tandis que c' ft précifément le contraire dans le fécond ou elle eft conftainment plus large que longue ; ii en cl\ de même de la forme générale des coquilles de ces d .ux genres, elle eft le plus fouvent ronde ou oibiculalrc dans les hélices; &. quoi- qu'on trouve qi;elques efpéces d'i ne forme arrondie parmi les Bulimcs , on peut dire , en général , que leur plus grand nombre a des coquilles ovales, coniques , cylindriques ou turriculècs, &i par confé- quent moins larges que longues. Ce caraclére pris de l'ouverture , qi'Oiqu'artificiel , fuflît pour diftinguer d'une manière prccife le Bnlirne, non-feulement de Vhéiice , mais encore de la tulle dont l'o'uvcrturc eft ample tk aulfi longue ou plus longue queja coquille ; du falot, qui l'a «ntitre & ronde, &*de tout autre genre de co- quilles univalvts, quel qu'il foit. Cependant, je ne doute pis qu'on ne puilTe dans la fuite partager ce genre en deux ou trois , en feparant les cipéccs tincrculées de celles qui ne le l'ont p.is , & en riunilTant fous un fcul genre celles dont l'axe de la tulunicllc eft tronqué , nuis pour s'occuper B U L utilement de cette perfefllon , qu! eft d'ailleurs applicable à toutes les autres coquilles univalves , il faudroit avoir des notions plus exades que celles que l'on a encore fur toutes les parties des co- quillcj ; il eft croyable qu'on y parviendra avec le temps , & qu'on pourra faire dans la fuite un travail fi utile , mais q^u'il feroit maintenant illu- foire u'entrepiendre. ^ Le vice de ces entrcptifes prématurées eft remar- quable dans l'ouvrage deMulltr , auteur d'ailleurs trés-eftimable par fes diftlrer.s travaux en hiftoire naturelle, ik même dans fon traité des coquilles terreftres sit fluviatiies dont )'entends parler ici. Cet auteur s'eft un peu trop prelTé d'exécuter un plan dont les vues étoient bonnes, mais qui étoii déplacé pour l'époque où il iravailloit : qulcroiroit qu'un auteur fi exaft eût entrepris de clalfer les coquilles par les animaux , tandis qu'il eft évident qu'il n'avoit aucune connoift"ance des vers du plus grjtid nombre des efpèces dont il a parlé, & qu'il s'en eft rapporté dans tous ces cas à l'analogie des coijuilles, qui eft fi fouvent fautive , quand on veut en déduite celles des animaux ? Aufti la méthode qu'il a fondée fur les orgnnes des vers , à l'iirita- tion de celles de M. Adanflbn & de M. Geoffroy, eft-el'e de beaucoup inférieure à celle de ces au- teurs qui n'ont décrit que ce qu'ils ont vu & bien ob(érvé , tandis que la fienr.e n'offte au contraire aucun avantage réel pour l'inftrucfion , qu'elle n'eft propre à infpircr que de la défiance, puilqu'il a fou- veiuconfidéré comme cpeiculees dtscoquilles qiw ne le font pas ; comme terieftres , des coquilles flu- viatiies; Ôé comme tluviatiles , d'autres qui font effeihvement teireftres. A quoi fert dans ce cas d'avoir donné pour carailére au genre de Vhc ice un ver à quatre tentacules linéaires, dont les plus longs fontoccules, fi l'auteur ne connoiftoit point le ver de la plup.irt des coquilles qu'il a rapportées à ce genre , ik s'il ^'eft conduit de même dans les genres du buccin , de la riciiii: & du fLno te. L'exemple de ce naturalifte recommand.d) e doit fervir à nous tenir en garde contre des dcfirs trop ambitieux , S< nous apprendre qu'il eft plus (olidc, dans 1.1 formation di^ genres , 6: plus avantageux de fereftieindre à des carudérts vrais, quels qu'ils (i;>ient , que d'ambiiionncr ui'.e perieftion qui (oit hoii de notre portée, ii dont on ne poftcde pas to.ites les données. (*) i»; l.j ni.iiiirc dont .M. Mullci anr.o-ç .n Lui <>,iïr.i|îf . éioii e'cpc. ii.;iti l'icii prctpic ;» en iloiiiicr une ri^c HiMc- ririic , ii \ r.irccli'e'rir qu'il .-.iiroii cfl'trtiiï ics proincll'r' ; vDÎii les procrcs parolts itt tct amiiir rtjiu 'on iuiieniiit- liun : Sutis Ijpilln H itj'its luj'um tjl , Jotit Jlru,)ura .o- cHleaniin ù cvnihitniin inuit plict ■ caninjcmjvt cchultt III in'ini.'iim van..nt.hifj!upiiiii:ut. tJycts lam Jm.um pucng u-if ; hilpiltm n.n Jumiciltum unict , n.niii r'""<'H>" nvictit dcctt. Hure II iioicr.iT.il* « raiiunr'u Jnr Je i..N'.i.i//4 Jlitidiira , f ifjvriiinjbrfitan eolunm m eointninn.uSt hallHcinAiu iir/7„<. ^u.i."»/» in di/lnh.tion. j.fmra.n ni— icmut. .Millier , vetm. icrtdt. A: fluv. hitt. «ul. iiltcr. ff- U B U L J'ai divifé les Bulimes en trois (ciblions, pourfavo- rifer l'étude des efpèces dans un genre où elles font peut et e trop nombreuies ; j'ai rangé dans la pre- niièie toutes les coquilles dont l'ouverture n'a ni dents ni plis , & dont l'axe n'eft point tronqué à la bafe ; la féconde renferme celles dont la lèvre droite , on la columelle , ou to'ites les deux à la fois font dentées ou pliiTécs , & j'ai placé dans la trt/ifième les coquilles dont l'axe ou la bafe de la columel'e eft terminée par une troncature oblique, de manière à montrer à cet endroit le coininencement d'un petit canal , fin^ cependant qi'c le ba> de l'ouverture ceiTe d'être entier. J'auiois defiré, pour une plus grande, (.xaditiide , de fiibdivifer chacune de tes fcctions en coquilles ombiliquées , coquilles perlorées &| coquilles im- perforées ; mais comiiie |e ne poiîède pas toutes les coquilles dont je parle , & que les figures & les dcfcriptions que je trouve dan^ les auteurs n'ont pas le plus fouvent fait irention de ce ca- rr.ftère, j'ai été forcé de renoncer à cette fubdi- vifion , qui eti ccpenHant une des meilleures que l'on puilTe choifir pu:!qu'clle porte fin- uiie condition qui elt la moins vanablc- de t(.utes, & déranger ines efcéces, d après l'analogie de leur formeex- térietire , en comircnçant par la forme globuleufe & otbicidaire jufqu'ii la firme turriculée. La proportion de l'ouverture confiitue donc le caracière elfentiel du genre du Bulme , mais fa* forme , quoique fournife à cette condition fonda- mentale , offre bien des variations fuivant les elpéces ; il s'en trouve dont l'ouverture eft demi- ovale comme dans le Buiimc jufcMi Se le Buliine poupce , d'autres où elle eA cnupiètcine:!! "\oKle, comme dans le Buiime bïàenté il le 7-."' • j /■ .'i/ - kux ; elle eft ovale , oblcngue & I -rr^-ment arquée fur la lèvre gauche dar.s le Bulmu uv.iL , le Bulime ublong & nombre d'autr- s cfpèces;elle eft très-ouverte dan> le Biilnm: radis , le Bulhr.e vuven , ou bien elle eft longue & étroite dans quelqu'autres , comme le Butime O'ci.'lt: Je MiJ.is & le ! ulimc oreille de Judas. Toutes ces différences combinées avec la préfence ou la privation de l'opercide , pourront donner dans la fuite , quand toutes les parties des coquilles feront mieux connues , des genres plus naturels que celui-ci ; mais puifqu'il convient de fe contenter, en atten- dant , de genres artificiel, je croi> avoir rempli dans celui que je propofe les conditions requîtes, puifqu'il conduira aiiffi fù rement que tout autre, & fans exceptions, à la connoiffance des efpèces. Le genre du Bulime renferme des coquilles terreftres, des coquilles fluviatiles & des rLarines* les premières font les plus nombreuies , les ma- rines le font fi peu , que je ne crois pas qu'il s'y en trouve au delà de trois; les animaux des efpèces terreftres que l'on CQnnoit ne diffèrent pas , par leur organifation , des vers des hélices ; il-s ont, les uns comme les autres , quatre tentacules, dont les deux fupérieurs font les plus I0115S; c'eft B U L s-o$ à l'extrémité fupéricure de ceux-ci que font placés deux corps arrondis, que l'o;i croit être leurs yeux ; la principale différence de ces animaux a\ec les limaces , c'eft que ceux ci ont uns coquille tournée en fpirale , dans laquelle ils peu\-ent fe retirer entièrement, & dont ils font fortir la partie antérii.ure du corps lorfqu'ils veu- lent marcher, & que les limaces ont le corps nu & privé de coquille. Les Bulimcs terreftres font hermaphrodites , ils réunifient les deux fexes, & les parties qtii fervent à la génération font fituées au côté droit du cou de l'animal, à l'en- droit qui fort de la coqitille qu.nd il s'alonge pour marcher; mais, quoique ces aniinaux aient les deux fexes , ils ne peuvent cependant engendrer feuls,&('ont oblig'^sdes'accouplerde deux en deux, comme fi les deux 'éxes étoient féparés; tous Icsdeux font à ;la fois l'office demâie&de femelle, d'oùil réfulte une doublefécoudatjrm.J'ignore fi \e^BiiHmei' terreftres ont été pourvus parla nature de l'elpèce de dard à quatre ailes, qu'on a obferve fur les ani- maux du genre de Yhclice ; mais, quoi qu'il en foit, l'accouplement a lieu de même & dure plufieurs heures, pendant lefquelles les deux animaux , qui y coopèrent, paroiffent cotnme engourdis; quinza ou vingt jours après ils rendent , par la même ou- verture du cou qui donne paffage aux organes de la g.^nération , une grande quantité d'œufs revêtus d'une coque mambrantufeou même teftacée qu'ils cachent en teire pour y attendre l'époque de leur développement. Les Bill/mes terreftres font privés d'opercule , f & ils ont cela de commun avec les animaux diS hclices, ils vivent désherbes tendres & des jeunes- pouffes des arbuftes qu'ils longent à l'aide de deux mâchoires oftèufes qui kmt trés-aj. parente.- dans les grandes efpèces , telles que le Bulime ^èhreou le Bulime kamheul; dans les zones tempérées , ils fe cachent pendant l'hiver dans les fentes des rochers, entre l'écorce des arbres, ou dans les joints des vieux murs ; dans les pays chauds, ils- cherchent les endroits frais & ombrag-is, & c'eft fur-tout à la proximité des chûtes d'eau que l'on doit en fa-re la recherche. Les animaux des Bulimes fluviatiles difTèrent des premiers par le nombre , la forme des tentacules & la polii:(.n de leurs ye^x ; plufieurs de ceux que je décris font déjà connus des naturaliftes , mais il s'en trouve de deux fortes ; les uns , coinme le Bulime radis & le Bulime Jl-:gnal , n'ont que deux temacides applatis , prefque triangulaires eni forme d'oreilles , & les yeux fitués à la bafe interne des tentacules ; les autres, comme le Bu'ime cordon bUu &L le Bulime ad d' Ammon , n'ont que deu.-t ten- tacules linéaiies, & les yeux fitués à leur bafe exté- rieure ; ce font là les principales différences qu'ils préfentent , d'après lefquelles les auteur., tpii onc claffé les coquillages fur la forme des vers , one été obligés de les rapporter à trois genres diftintls. Les efpèces qni ont des tentacules plats ibin.li4r,» 2^6 E U L niaphrodites , comme les Bulimes ttrrejlrcs dont j'ai parlé , mais leur accouplement ne fe tait pas de même ; M. Geoffroy a oblervé que lorfque deux individus le rencontrent , l'accouplement n'ert point double, qu'un féal tait l'office de niàle & l'au- tre celui de femelle , à caufe de la pofition de leurs parties fexuellts qui rend le double accouplement im^'oirible ; niais' que s'il furvient tm iroifKine, alois il faifit cdui des deux qui t'ait avec le premier l'office de inâle, s'accoiîple avec lui & remplit à (on égard les mêmes fondions , de forte que celui du milieu exerce à la fois l'aftion de ma.e hc de femelle avec deux individus difTerens. Quel- quefois on en voit dans les ruilTcaux des bandes confidérables ainfi accouplées , dont tous les indi- vidus font l'office de mâle & de femelle avec deux de leurs voifins, tandis que les deux derniers qui font aux deux bouts de la chaîne , moins fortunés que les autres , n'agiffent que comme inâle ou com.me femelle feulement ; ces efpéces ne font point operculées, & on ne lait pas ai^ez pofKivementri, comme l^s premières , elles font également ovipares. "Les Bulimes dont les tentacules font linéaires, font ks feuls qui foient operculés; on foupçonne que les fexes font feparés dans ces elpèces , 5c qu'il y en a de mâles & d'autres femelles , mais les organes de la génération n'ont pas une place différente , ils font fitués comme dans les précédentes au côté droit du cou, & elles font véiiiablcmcnt ovipares. Les Bulimes aqua- t:quo« fe nourrifTint des plantes qui croillent dans l'eau , & des parties végétales qui y font fufpendues par l'effet de !a putréfaction. Leur mâ- choite reffcmble à celle des efpéces ierrcf\res , & outre la faculté de ramper daps le fond de l'eau , ils ont encore celle de s'élever & de fe foutenir à fa fuperficie pour y refpirer l'air qui paroit leur être auffi néceffaire qu'aux ttrreflres; au moins j'ai lieu de le croire , d'après une expérience qui me fut fuggérée par M. le chevalierdeSade, lieute- nant de vaifTeau , auir-recommandable par fon zèle pourl'liifloirc naturelle i< par (es connoifiances en tout genre que par fa bravoure & fon patriotifme. Nous primes le Bulime radis & le BuHtr.c jU^r.J. «(u'on trouve abondamment en été dans 'es eaux •le la gare ; nous en mimes plufieuis dins un gobelet plein d'eau que nous renverfames d.-ins uri plat qui en ctoit à moitié plein , de manière à intercepter ton e communication de l'air extérieur avec les coquillages conicniis dans le gobelet; peu de temps après ils commencèrent ? fe mouvoir & à ramper jufqu'au haut du gobelet, où il fe irouvoit une bulle d'air qu'ils eurent bicniôt ab- forbée , une heure & demie après , ils étoient étendus au fond du vafe & privés de mouvemeni ; mais n'ayant voulu déranger l'appareil que le len- ilcmaiii , pour mieux nous a(rurer û la priration de l'air extérieur fiiffifoit pour les faire périr , nous les (roiivûmcs alors le corps prcfquc cniièrcniçm hoii B U L de la coquille & morts. C'e(ï vraifemblablemeiif ce bcfoiii de ref.îirer l'air extérieur qui eft caufe qu'on ne trouve quelquefois point de coquilles dans des rivièrts prefondes , dont les ruitleaux des environs en font remplis. Le genre du BnUmc renferme beaucoup de coquilles gauches, & on doit remarquer que celles qui font dans ce cas (ont prelque toutes terreilics. I. BuLlME oeil dAininon. Bidimus effufus ; NoB. BuUmus , Ujia orbicuLvd , umbiliciU , ventr'uoft fafciata , jpice aci.to , jpcrturd aur^ntid ; NoB. Co^hUa è viridi Jubjlava fdjciat.1 ambiLuata ; Lister , jyn^jf. lab. i2p , fig. ap. Species muxima cochtcjrum umbilicatarum serre f- iriiim , que ceparum qiiafi cobie con/picua , vjriis circuLta fajciis J'ufcis , ir:fema parte gemiKatis , •ipice gdudet cinereo grifeo ; SebA , thej. tom. 3 , p.ig. 121 , ub. 40,f,g. 3 ,4, T- Geve , be!ufi:gu.-ii^cn , ub. j,fig- to, lut. a , B. Neritj, cffujj ; tejïa umbilkata , veniricofa , fjf- cidtû , fupra deprcjja , apice acuto , aperturu effitjj ; Ml'LLER , hifl. verm. par. 2 , pag. lyj , num. jf /. Ur. grar.d lim.içon à bouche ovale , à ;^ones .liter- natives, marron & blanches , nuées de bleu j Davila, catiil. raif. tom. 1 , pag. 438 , num. gSo. Hélix ejfufa ; te fia glohofa , alba , fafciis inio- qualibus tam lathribus quant arguflioribus rufejcen- 'tibL-s redimita , apcitura c§ufa irlus anranlia , um- biiico palentijfmo ; MARTINI , conckyl. tom. ç , pag. iiS, tab. I2p , f.g. 1144, I14S- Das ammonfat:gc ; par Us Allemands. (Eild'Ammcn, ou ced de Loue ; par les François. Description. On rcconn itaifém.nt cette co- quille à la iorme ovale de fon ouverture , à fon grand ombilic, & principalement »ux bandes brunes dont le tout le plus extérieur eft orduiaiic ment environné. Sa fotme efl oibiculaire plutôt que g'obuleufe, ayant beaucoup plus de largeur que de l.auitur ; elle eu louvtnt large de dix huit à vingt lignes, & longue d'un pouce , depuis le (omuiet de la (pire julqu'au bord inférieur du dernier tour, mefurce au c té oppofé à rouverture. Les plus grandes ont jufqu'à deux pouces de diamètre , mais il ert rare d'en trouver de ce volume , 6c elles font même moins lecherchéis que les autres , parce qu'elles fom ordinainmcni peu colorées. Elle efl couipoféc de fix tours , dont le plus exté- rieur cft le plus apparent, lUe ert ct.nvcxc eu delfous & [icrcée au centre par xin ombi.ic irès- ouvcrt qui laide voir jutqu'au fommet de la ("pire ; 'fa face fupcrieure cil niwins atromlic ciue l'aufc, quelquetoi, n.ême elle ofVie un applaiilVement ou une rcinurc oblique inc iiiée vers les ("uiures , qtii ne s'éicn.l pas plus loin que les deux tours le» plu» près de riHivcnure ; mais ce caratlèrc n'ert pas tinftani , puilqu'on en iioiivc qui (ont convexes dansctdc ; aitie , quoiqu'elles le ('oient toujouis beaucoup moins ^uc du cOti de la bafc, B U L La fpire eft conique & moyennement élevée au centre. L'o-uvertiire eft ample , de forme ovale , longue de quatorze à quinze lignes , & large de huit vers \i milieu , elle efl formée plus qu'aux trois quarts par les parois de la lèvre droite , dont les bords font fimples , très-lI/Tes à Tinté- rieur & d'un; couleur orangée vive; la lèvre gauche confille en un feuillet très-tnince & tranf- {'arent, qui efi collé fur la convexité du fécond tour , & ne fait pas tout-à-fait la quatrième partie de l'ouverture. La furface extérieure de cette coquille efl liffe , fur-tout du côté de la fpire , mais le tour infé- rieur ei\ quelquefois marqué tout autour de l'om- bilic de petits plis ou de rides longitudinales qui s'affoibliflent &. difparoiffent vers le milieu ; elle e(ï ordinairement blanchâtre ou d'un gris cendré' en dehors ; le tour extérieur eft le feul qui foit orné de bandes tranfverfes brunes , dont le nombre n'efl pas confiant; on en compte fur divers in- dividus depuis deux jufqu'à douze , qui font égales enti'elles par leur largeur Si leur écartement, ou inégales par l'une & l'atitie de ces conditions; les coquilles qui ont des bandes nombreufes &: d'une couletir vive , qui tranche nettement fur le fond, font réputées les plus précieuf.s. On ap- porte le Bulime œil d'Ammon des grandes Indes & des îles Antilles ; M. Badier , habitant de la Gua- deloupe , qui a bien voulu me communiquer une partie des obfeivations qu'il a faites dans cette île fur les coquillages qui y vivent , comme fur d'autres objets dhiiloire naturelle qui trouveront leur place dans cet ouvrage, m'a aifuré que cette coquille étoit fluviatiie & pourvue d'un opercule corné ; cet obfervateur en a rencontré quelquefois de trës-jeures qui étoient toutes grifes &. fans aucune apparence de bandes. Seba avoit prétendu mal-à-propos qu'elle étoit du nombre des terreftres. î. Bulime noifette. Bidimus avdlana ; NOB. BuUntus , tejld orbiculùui perforata Jlriafa , anllce depnffa fulcata , infime convexa , labro fuperne emarginato ; NoB. Befc/iiiftigungai der berUnifchen gefdlfchaff. tom, l, pag. jpj-, wi.^p fig. 4, s. A'irita riux avclLinu mctiti appcllata ex Oceano auftrai'i ; M.AR'f INI , corchyi. tom. j- , p^g. 272 , tah. 188 , fig. iç)ii) , !ff20. Die h,7feln!:;s ans den fudldnd'rfchcn maren ; par les Allemands. La noifem; par les François. Description. Cette coquille a la forme d'une ratice', & appp.rtiendroit inconteftablement à ce genre, fi fa coiunielle étoit droite; mais comme elle eft afl'cz confidétablement arquce & ccnvexe vers la région d^: fombillc , elie doit par ce feul 1 caraftère en être €;.ch;e. [ Mijîeire Naturdk, Tome VI, Vers, B U L 2(J7 Elle eft orbiculaire, applatie en defl'us , con- vexe & arrendie à la bafe ; elle a neuf lignes de hauteur fur dix & demie de diamètre ; on compte en tout quatre tours à fa fpire, dont la forme efl dépriince, excepté au centre. La face fupérieure du dernier tour efl plate, marquée d'une carène arrondis tout autour , de deux filions affez profonds, & de quelques rides longitudinales qui iie font point vifibles fur ceux de la fpire. Ses parois latéraux font garnis à\\n grand nombre de ftries tranfverfes & d'un autre fillon femblable à ceux du haut, qui efl fltuc tout de fuite fous la carène, & de quelques lides longitudinales peu m.irquécs. L'ctiverture eft grande relativement au volume de la coquille, elle eft ovale & figurée en forme de croidant à caufe de la convexité de la colu- melle ; la lèvre droite efl fjmple & tranchante fur le bord , elle eft notablement épaiffie & plate près de la bafe ; elle porte au haut une échsncrure arquée Si profonde qui répond à l'angle de la carène. La lèvre gauche efl épaifie , iuifante , collée fur la conve:;ité du fécond tour, brune en deflus Hl blanche à la bafe ; b eolumelle , qui eft très- liffe, ofFie vis-à-vis l'ombilic une gibbofité remarquable qui la rend convexe & irréguliére. L'ombilic qui eft petit & peu profond eft accom- pagné en deffous d'une côte obtufe , très -peu apparente, qui défigne l'analogie de cette coquille avec quelques «jr/cf^ dont l'ombilic efl organifé de même ; fa cotileur efl brune ou blanchâtre , flambée de brun , tlleeil toute brune ou couleur de fuie vis-à-vis l'ouverture , & un peu plus rougeâtre dans l'intérieur de la coquille que fur fa con- vexité. Cette Coquille efl rare & pafle pour avoir été apportée de la nouvelle Zébnde. Je préfui:ie qu'elle eft marine. L'individu que j'r.i décrit ap- partient à M. le chevalier de la Marek. 3. Bulime cordon bleu. BuUrnus ainpuUaceus ; NoB. Bulimus , tejla glvliofii, perforata ventriccfa caiv- Icfente fafdau , apice obtuj'o , apenura ampla jufcu ; NOB. -^ Cochlca è viridi fubfiava , clavicula Icviter com- pre(pi ,fafdis anoufis donaia, Jamaïcenjïs ; LiSTER, fynopf. tab. 130 , fig. jo. Cpchlea liitaiia ; IlUKPH. ihef. tab. 57 , fig, p. Petiver , aquat. Aintôin. tab. 12 , fig. 14. Galea fajdata , ccchka [liitaria , ftve pomatiit major , ffjb fahmbo nigra ad liicem tranfparens fajdata '; 'KlEIN , meth. ejlrac. pag. ^7 , Jpec. s , num. I. Cccitlea tenejlris , vulgaris oblonga ventriccfa , feie pdlddida , fpkndtns , colore carnco & fubalbido depiSa , non nulUjqite fajdis fubnibris leviter & obfcure iinfla ; GuALTlERI , ind. pag. & tab, 1 , fig: R , &' l'tt, S , pro errore in defcrlptionibus, CochU afafdata turbinata majormarina ; Seb A, thcf. tom, ^ , pag, 11^ , & fe^u, tab, ^8 , fig. 1 — 7. sçB B U L Geve , bclujl'igunfcn , tab. x-j , fig, 28c — ifl. Le conion tUu ; Encyclop. recueil de planches , tom. 6, lab. éj./Jg. j. Hélix ampiilUcea ; tefla fubumbiitcata fubE;lobofz glabra , anj'alhtiis jupra ventricofiorikus , umbdko J'ubjbuSo , apertura ovtito otlorga ; Lmv. fyjl, na;. pag. 1244, num. 676. — ejufd. muf. lud. ttlr, pag. C66 , rtum. ydS. BerUriifckei maga^. tom. 3, tab. 6, fig, 68. Neri/a dir.pulLicea ; tejla pcforata , venficofa , fupr^ deprejfa , ap'ue obiiifo , apertura hrga ; AlULLER, verm. terrcjl. p. 2, pag. lj2, num. ysp. KnORR , vergnugen der augen , tom. / , tab. j , fis- 2 , 3- Hélix ampulldcea ; teflu perforais , fubglobofa , anfiaHibus tcrctibus prope futuram compLinatis , apertura oblonga ; VoN BORN , ind. muf. cafar. pjg. yy4 , num. 4. — eju/J. tejlac. muf cafar. />••.?• S74' Coquille d'eau douce; Fa VANNE , conc/iyl. tab. 61 , fS- D , 8. SCHROETER , flujfconchyl. tab. 6, fig. 2. Hilix ampullacea Linr.œi ; tefia tencjlri , ventri- cofi, Ixvi , epiJermide viridefcenie fapius lulefante fuperir.duta , fafciis carulàs tran/vcrjalibus cin^a , fubperforata , vertice obtufiufculo , apertura ampla femi rotunda, operculo tejlaceo aurijormi ; MARTINI , conchyl. tom. p , p. 2, pag, 10 j , tab. 128 , fig. 1133 — "31- S'.fjo capcnz, 6" fiffo potîr ; pnr les MacaflTars. Krukhe neritcn ; par les Danois. Slik-jlek s gebapde ajuyn fchil ; par les Hol- landois. Schlam-fchneche ; koth-fchnecke ; par les Alle- mands. Smooth girled fna'il shell ; par les Angiois. Le cordon bleu ; par les François. Descriptiov. Quoique cetre coquille fbit commune & fluviatile, on a douté longtemps de fa véritable origine ; Seb.i l'a crue marine ; Ciialtiéri , & en dernier litu M, Cheinnitz, l'ont prétendue rerrcrtic , de même que Linné. Elle eft ord'nairement bleuâtre & falciée de blindes iranf- vcrfes de la nijine couleur , ce qui lui a (ans doute mérité en France le pojn de cordon bleu. Elle eft "lobulcufe , veniriie , un pu plus longue que laruc , lilTo cxiérieurtment & coin- \io['ie de cinq tours ; les plus grofl'js ont juCqu'à deux pouces de Iiauteur, & une largeur moindre de tfois ou quatre lignes; elle eft élargie du cfité de la fpire , qui eft elle-même très-peu élevée , & terminée par un fominet obtus , elle eft arrondie & im peu plus rétrécic vers le bas; atTcz fouvcnt le biird fupérieur des tours eft applati , comme il arrive iiuclquefois at! Bulime ail d'Ammon ; mais cette forme varie , & on en trouve auft'i dotit le bord fupérieur eft convexe, fie d'autres cil il paroit creufé en canal oblique. Les (oui s de la fpire font preiquc toujours convexes , B U L liftes & terminés par un foir.met tirant fur Ii; châtain. L'ouverture eft grande , d'une forme ovale oblongue & un peu refl"(.rrée en forme de leg- ment de cercle par la convexité du fécond tour ; elle eft brune dans l'intérieur & marquéç de bandes de la même couleur , qui correlponden: à celles de dehors ; la lèvre droite eft très-arquée ou tranchante fur le bord , la gauche eft minct , blanchâtre , & fi oblitérée fur le fécond tour , qu'elle ne ferme prefquc pas de faillie. La coli:- melle eft lilTe , blanchâtre & arrondie , elle eft repliée en dehors de iraniére .i recouvrir prt(qi;e en totalité l'orifice de l'oinbilic , & à ne le IsiiTer paroitre que comme une fimple fente; la couleur de cette coquille ne commence à paroitre qu'après avoir enlevé un épic'erine verd fale qui la recouvre à l'extérieur, elle acquiert alors une teinte bleuâtre ou d'un blanc fùle tiiant fur le gris, qui eft ordi- naiiement ornée de piufieurs bandes bleues, quel- quefois fauves , mêlées de lignes étroites de la même teinte. On tn trouve aulfi qui ûirt tota- lement privées de bandes & dont le fond eft, ou bleu clair, ou fauve, ou cendré; 5eba a figuré des coquilles de toutes ces variétés. M. Bailler , qui a obfervé ce Bulime à l'île de la Guadeloupe , m'a certifié qu'il eft fli;viatile , comme Muller & d'autres auteurs remarquables l'avoient dé;à avancé, que fa coquille eft pourvue d'uu opercule dur £c corné qui a la forme de fon ouverture. On la trouve aux Indes orient: les & occidentales ; Rumphius l'a indiquée à l'ile d'.4m- boine; Linné, dans le refte de l'Afie ; Lifter, à l'ile de la Jamaïque ; & je fuis certain qu'on la trouve encore dans les eaux douces de l'ile de Saint-Domingue. 4. Bulime idole. BuUmus urceus ; NoB. ^ Bulimus , tefaglobofd , fubumhiUcata , ver.tncofa , rugofa , fufca , apertura dilatata a'ba ; NoB. Cochlea maxima è viridi ni^ricans ; LiSTER , fynopf tab, 12; , fig. 2^. Cochlea maxima fafciaia Surinamenfis ; ejufd. ibid. tab. 128, fig. 28. Galea fafciata , m.ixima pomaiia Su>ir:amenfs ; Kliin , oflrac. pag. f-; , gen. 14 %Jptc. 2 , r.um. 2. Une très-grande nérite, du MifilJJtpi, verd noirâtre , ventrue 6" ombiliquée , à flrits inecales en forme de rides , &c. connue fous le nom de l idole ; Davila , caial. raif. tom. y, pag. 430, num. pfô. Nciita wceus ; tejla jubumbilicata , veniricofa rugofa y fufca , apertura effuja alba ; Mt.'LLEK , hij}. verm. terrtfl. p. ï , pag. I-4 , r.um. j6o, CotjuilU d'eau douce; FavaNNE , conchyl. tab, 61, fig. D, 10. Idolum , hcl'tx maxima , varietas prKcedentit , de tjua tantum magnitudine 6- forma veniriecfiore dive'ja ; Martini , conchyl. tom. p, tab. :jS,fg. iij6. Ofe neriien ; par les Danois. B U L Der abgott Manetou ; par les Allemands. L'idoU, ou le ditu Manetou ; par les François. Description. Cette efpèce eft moyenne entre le Bulime ail d'Amrion Ci le Bulimc coidon bleu ; fa forme la rapproche davantage du dernier, mais elle a plus d'analogie par fon ombilic avec l'aatre , quoiqu'également diftinéte de tous les deux par fon volume , par fes r'des , & enfin par fa couleur, notamment celle du dedans de l'ou- verture qui eft toujours d'un beau blanc de lait. Sa forme eft globuleufe , ventrue, & d'une feptième partie moins large que longue , fur un diamètre de trois pouces , elle a afiez ordinaire- ment trois pouces fix ou fept lignes de l'.auteur. Le tour inférieur eft le plus confidérable de tous; 1 eft très-bombé , épais , marqué de rides long' B U L 299 lud maies , peu reguli tant dans leur écarte- ment de l'une à l'autre que dans leur profondeur ; ceux de la fpire font très-convexes & plus élevés que dans les efpèces précédentes ; ils font tous recouverts en dehors par un épiderme épais, d'un brun tirant fur le verdâtre qui y adhère avec force. L'ouverture n'a d'auire dift'érence , avec celle du Bulime cordon //eu , qu'un peu plus d'évafe- nient fur le bord de la lèvre droite, & fur-tout à fa bafe ; la lèvre gauche eft de même que dans Cette coquille, mais la cavité de l'ouverture eft toute blanche ainfi que la columelle. L'ombilic a prés de fon orifice jufqu'à qi'atre lignes de dia- mètre, & lai/Te voir dans fon intérieur deux tours de la fpire. Lorfque cette coquille a été dépouillée de fon éjjiderme, fa fuperficie eft Hanche , mêlée de flam- mes fauves ou roufîes , & quelquefois de traces très-légères de tafcies de la même couleur. On ne connoît pas encore l'animalni l'opercule de cette efpèce , qui au furplus eft lluviatile , & fe trouve , fuivant Lifter , à Surinam , & vraifem- blablemmt dans les autres grands fleuves de l'Amérique feptentrionaie, puifque Davila , M. de Favanne Si M. Chïmnitz'îfTurent qu'on la ren- contre auffi dans le fleuve du Miiîiflipi. 5. Bulime vitré. Bulimiis vitrciis ; NoB. BuUmus, ter.d fiibpcrfotata , evats , vcr.tticofu , lavi , Jubpellucida , fufca luteo u.idata , fpire an- fraSi'ihus carinatis ; NoB. Heljxvitrea ;Yoy BORN , ind. muf. cafir.paç. ^Ç4 , num 18. — ejufd. tejlac. muf. cafar. p,!g. ySj , tab. If , fig. ij , 16. Der gLtffchnirkel ; par les Allemands. Description. Jufqu'à préfent M. le baron de Bon: eft le feul auteur qui ait parlé de cette efpèce, qui eft efFecliveraent diftinfle de celles qui précèdent, comme il eft facile d'en juger par la courte defcripticn que j'en ai extraite, des ouvrages de ce naturalifte. Cette coquille a un pouce dix lignes de lon- gueur , & fa largeur eft d'un pouce fix lignes ; elle efi ovale, très fragile , légèrement tr;.nfpa- rente & lifte ; on compte cinq tonrs à fa fpire , dont l'inférieur eft ventru & ceux du haut inar- qués d'une carène faillante. L'ouverture eft ovale , oblongue , grande & fenîblable, d'après la figure de cet auteur qui eft très - foignée , à celle du Bulime cordon bUu ; la columelle eft , fuivant lui, pei forée par un orifice étroit, qui eft en partie recouvert par le rebrouflément de la lèvre. Sa couleur eft brune & ornée de flammes longitu- dinales, ondulées , couleur de foufre; on ne ccnnoit pas la patrie. 6. Bulime de Lyonet. Buiimus Lyonctianus ; NOB. Bulimus , tcfia conica , rugofa , albida , apenura latere oppofho gibbofo , apice ohtuftto ; N03. Hélix Lyoncliand ; Pallas , fpicil. [oolog. fafcid '°^ r^g- 3}> '-'*• 3, fis- 7, S- Twchus monflrofiis LyoneUanus ; MarTINI , conchyl. tom. ; , pag. 21 , tab. 160 , /g. /y/j. Der monjlrofe Lyoïicttifchs kranfel ; parles Alle- mands. Description. Cette coquille cfFre une par- ticularité aifez frappante peur qu'il ne foit pas facile de la confondre avec les autres efpèces , dans un renflement extraordinaire qui eft fitué au milieu du tour inférieur fur le côté oppofé à l'ouverture. Elle eft toute blanche, affez épaiffe , lulfante an dehors, marquéede rides longitudinales& parfemée de petits enfoncemens irréguhers ; fa forme repré- (énte un cône renverfé, dont la pointe eft obtufe, la bafe large de treize lignes , & la hauteur , depuis l'axe jufqu'au fommet de la fpire , d'un pouce. Les tours de la fpire font au nombre de fix, ils font légèrement icmbés , & ceki de l'ou- verture eft le plus confidérable ; il eft comprimé en deirous & marqué d'une fente à la place de fombilic ; c'eft au milieu de ce dernier tour , & précifément fur lecôté, qui eft direclement oppofc à l'ouverture , que l'on voit un angle ou une bofTc faillante qui lui donne une forme toute par- ticulière, L'ouverture eft ovale & fituée oblique- ment , elle eft arquée fur la partie qui appuie fur le fécond tour, en raifon de fa ccnvaxité ; les bords de la lèvre droite font épais , légèrement évafés , & recourbés en dehors ; la lèvre gauche confifte en un feuillet de peu d'épaiffeur, dontla furface interne eft luifante. Le dedans de l'ou- verture a une teinte blanchâtre ou cendrée. M. Chemnitz paroit n'avoir confidéré cette coquille que comme une monArucfiié de quel- qu'autre efpèce , mais il étoit dan> Teneur , car j'en poflcde deux individus femblables à la figure Pp 2 500 B U L de M. Pallas plutôt riirà celle de la concliy!!©- logie ai Martini , qui me furent donnés pa- nns pcrfonne qui «n poiTciioit deux autres qui avoient été apportés enftmblcdos grandes Indes. 7. BuLiME fillonni. Buiirr.us fuU.z'.us ; NoB. Buiimus , tefta ovata pcrforaia , ok'ique fulcata, dlij , .tpcrtura fimi-ovata , labro reflexo ; NOB. C}chUa alba, ventricofa hidcns .Jln'is eminentihus exafperata ; LiSTER , fynopf. t.ib'. }SS , fig. 47. ? Hélix fukata ; lejla cyLindracca , obtufa , ob'ique fulcutu alba , apcrtwa fiibquadrata ; labro reflexo ; MuLI.ER , verm, urrefl. ($• fluv. p. 2 , pag, 108 , num. J07. htlix fukata , Muîleri , lefla cylindracea , ventri- toja , oblique fukata alba, apcrtura fubquadrata , hbro reflexo , fitnbriato; Martini , conckyl. tom. p, P- 2 5 P^S- 16s , lab. ly^ , flg. 12-jl , 12^2. Der furede fmkke ; par les Danois. Dit gefurciite Jchiirkelfchnecke ; par les Al's- jnands. Description. Cette coquille a une forme ovale, ven;rue & arrondie par le bas, un peu p'us alonjiée qnoiqu'obtiifc à l'autre bout, elie cft blanche , trr.nfparente & fans taclies , elle a douze lignvs de hauteur & fept lignes de diamètre vis-à-vis 'e tour inférieur. On comj.te huit tours à fa fpire , dont les trois plus élevés forment le fominet qui eft très obtus ; leur fupertlcie eft garnie de ftries faillanti?î , obliques & é.iioiilTées qui forment entrelles des filions un ptu plus larges qu'eles j ces flrie'. font moins dilliiii.'les fur la Convexité du tour inférieur que fur celle des !■ urs de la fuire , elles y l'ont ordinairement J>lus ferrées & moins faillanics, mais tout autant inclinées qu'iiileurs. L'ouv;.rture vepiofente la moitié d'un ovale tronqué au haut, dont la longueur furpaffe la largeur ; j'ignore comment Mullcr & M. hc-m- niiz ont vu une foime prefque carrée dans l'ou- verture de cette cocpiille , car la figure de la concliyologie de Martini ms prouve qui ia coquille que j'ai fous les yeux eft la même que celle de ]V1. Chcmnii/., & par confcquent celle de Midler, puifquc fa defcriftion lui convient. La lèvre droite eft large, cvaféc & recourbée en deliors , 1,1 gauche cft collée en guifc d'une lame lilïe fur le fécond tour ; le fond de l'ouverture cfl lillb , blanc comme le dcl.ors , & fans dents ni plis. J.'ombilic confillc dans cciie efpèce en un enfon- cement bien mirtj'.ij, mais peu profond, qui ue .p'nètre pas jufquà la UKlitié du fécond tour. Je d^'is r.bfcrvcr , au fujet de cette coquille, que le fynonyme de Lirter, que j'y ai rapporté, kui conviendroit en tous les points , fins les deux dents, que c-t auteur dit fc trouver d.ms l'ouver- ture de la ficnnc ; la figure qu'il en a donnée conviot pirfaiicnicnt à mon cfpèfc ; ainfi , ou )lÉc-n il fjui que Liftir fe foif trompe dans ce cas. But 011 que la coquille dont j» parle ne fo't p'S wm- p'.ètc , ce qui nie psrcit, à la vérité, ("ilT.cile à croire , puifque j'en connois bcaticoup d'individus qui font dans le même état, & que M'.;l!t.r & M. Cbemnitz l'ont aufli toujours vue fans dents ; il pourroit encore fe faire qu'il cxlflàt deux cpéccs tiès-voifines par tous les caiaftères exté- rieurs, & qui d flereroient l'une de l'autre par l'ouverture dentée ou non dentée. Le BuUrr.e flllonné eft terrcfire & des grande» Ind-.s, j'en ai vu d, ns la colleffion de Mt Van- lebcn , qui les avoit ramaCé» lui-même dans lile de Ccylan ; qi::>nd ..eue coquille cfl jeune ic qu'etie n'a enture que quatre à cinq tours , 03 la prcndroit pour un- cfpéce du genre de la tonpii dont «.Ile a louieja forme, comme cela t'oit arriver à toiircs les ef[;èces qui n'ont peint de coll. m lie tji:i leur ferve d'axe.j 8. BULIME trochoïde. Eu.imus tnchoïd<-s ; NOB. Bilimi's, ttJÏK coïka peiforatà cr.ifT-i , arj-i*- tlu.' injtrne car natis , apice dcprtjjo ; NiB. Descrtptiov. Cette t fpèce , qui n'a point été enc< re d^criic . a une forme tiès-particulicr , elle eft petite & iouie blanche ; (a forme eft c> nique, arrondie & coiuexe tn deffiis , elle eft tronquée Tiu haut , de manière' que le (oininei de la fpire eft entièremeni applati. Sa U^ngueiir ne furpH-Te jamais troi lignes, à. fon diame're, pris à la baie , eft mointlrc d'un fixième. Sa coquille eft compof e de cinq tout s . dont les deux, plus élevés forment l'applatifttmLnt du fommet , les deux qui viennent aprèv font garnis , près djs fimires, d'une carène aiguë , laquelle, en lé j-to- longeant jufqjà l'ouverture , partage le K>ur in- fcrisur par le miicu ; on di.lmgne encore, à la vue fimple , fur ceuii-ci , trois ou quatre ftr:cs tranfvcrfcs , qui étant fiiuées fur fa tacc inlé- rieure , ne peuvent eue apperçues fur ceux de la fpire ; leurs parois latéraux font lilTcs & plats. L'ouvarture cftova'e, arrondie au bas, réirécie en delTus , elle eft d'un tiers plus longue qie largi & lift" à l'intérieur ; les deux lèvres, qiti.i- quépain"es font tranchantes fer les bords , li gauche eft collée fur la convexité du Cecond tonr & un peu rccourb.e iir l'ombilic. Celui ci , quoique très petit , eft percé profoi- déiiUiii & capable de reccx'oir la pointe d*rnî aiguille, il pénètre jufqu'au fommet de la fpi:c. Sa couleur eft blanche dehois comme dedans. Le Biilime icchoiJe cft terrcftre & de l'ije de Madagafcar ; on le trouve atloï aboii(la«im /nt fur les lochers de l'île Maroflc , djii^ le fond de la bai.' d'Antongîl , fon animal oft blanc & pourvu de (|Hatre icniacules foit petit* , dont le rai:g d- dcfl'ijs cft ti.Tmuii par un psintaoii. B U L ç. BuLîME cr.r'né. BiJimus can-atiis ; NOB. Bulimus , tefui ovul.i impcrfjrata nfimo carlndtô , fpira .icuia j NOB. B U L 301 ir'idl , enfraSlu A— Biiccinum ex vhidi fiihflavum trochoe'ides , livnlo quoaam acuto in. mc.iio orbe circhmjcriptum Vi-An'ui7!Hm ; Li-tfr , Jynopj. tab. m , f.g. f. — PtTiVER , gd^ophyl. tab. 104, jig. 6. - B — Buccinum ex vhidi fuhfliivum , tio:hocides , tribus fijciis afc rurpureu diiitndum, item imprima eibf wedio limbtis quidam ûcti'.us ; Ll:T£R, fynopf. t.ib. 112, fig. 6 , è FirginJ. — Fetiver, g-i^ppltyl. tab. JC4 , Jig. 7 , è L'ijlciv. DESCRîPTIor^. La r^orme de ce Bulime eft ovale, ventrue & tcimiti -e jii hai;r par unt (pire pointue, fa coquille efi mince, verciànc & compofée de cinq tours , elle eii longue de fix lignes & large lie quatre vis-à-vi^ le tour Intérieur , leur ûiper- fic a cil loi anie , quoique marqués de flries lon- gitiiVljiales exi èn-cracnt fines ; Its tours de la Ipire n'oni \)rcA ^i\i poni: 'le Convexité, mais celui cie l'ouverture, qui efi .e plus coufidéiable, eft très-vei.tri.1 ; il eii garni au milieu de fa Cun- vexité d'une c;,rèi!-.- aiguë qui va ic terminer fur le bord de la lèvre droite , comme dan, le Biilime irahoiJe, fins (e ct^nt^nuer , comme dans cette efpèce , ûir le bord fuptrieur de ceux de la fpire. L'< i.vtrture eft ovnle, large, arrondie du côté de la bn.e & rétrécie en de/îu ; la lèvre droite eft ni.nce & tranchante, la gauche n'a que peu d'ép^iiîeur , elle eft collée Un la convexité" du fécond tour & applarie au bas; rintericur de l'ouverture eft très-lifte & de couleur cendrée. Cette coqui'le n'a pas la rnoindre apparence d'ombilic, on n'y diftingue même pas la petite fente (jtii en tient la place dans les efpèces fuivantes La variété B diffère de la première, qui eft la Kiile que j'aie c^ninue , par troii bandes brunC' dont la ûirface du dernier tour efl ornie ; je la ra;j>:,>orte à cette efpèce , d'après la figure de Lifter , qui , à la différence près du volume , convient aiTez à l'autre. Ces doi.x variétés du jJ.-i/iCTe r.z,-,7;e viennent, fuivant Lifter, de l'Amé- ricue feptentrionale , & fe trouvent dans les e.ii.x do'jces de la Virginie. 10. Bulime alongi. B.'xjjnrus peiegrus ; NoB. Bulimus^ [ijia oblottga ov.zta, csrnea , fmgili , anj^atiu. infima elongr.to ; Jpir.i actiminata ; NoB. huc-inutn , peregruk ; tcfia corne,i fubconiai , miicrot;:.,.cutô ,~ape'tuiii vvaia..; MULLER , hip, verm, tiu, pan, 2 , pag, 1-^0 , «■un, 324, Helix ii'.rata , tcfla fubconica vertîce iicuto, aper- !u-ii ovall, cnjus hiibiau ?:on mtdtum difen ab he'iee fagrtali ; Martini, conchyl. lom. ç, pag, 174 . tab. /j; , f,g. 1244 , num. i , 2. Vandnngs kernel ; par les Cancis. Description. Cette coquille a , fuivant Mulier , depuis deux juilii:'.! huit liç^nes de lon- gueur, £i dtpuis une lufqn'à cinq lignes de diamè- tre ; elle eft ou blanchâtre & tranfpa'tente , ou noi- râtre & opaque ; cet auteur la regardoit comme intermédia.ire entre le Bulime raàis & le Bulime des marais ; mais elle diffère de tous les deux par les tours de la fplre qui font plusalongés, par la manière dont leur bord fupérieur fetiible finir tout-à-coup, tandis qu'il eft arrondi dans ces deux efpèces ; elle eft au furplus moins ventrus que le Buime radis . & moins alongée & un peu plus bombée que le Bulime des ma-ais. On trouve ce coquillage dans la rivière de Seine, où il ti'a jamais plus de tiOis lignes de longueur & une hrgeur d'une ligne deux tiers, il eft'alors compofe de quatre tours & demi, dont l'inférieur fait à lui feul la moitié de fa longueur ; fon ou- verture eft ovale & grande relativement au volume de la c, quille, & fon axe efr perfoié par une fente qui eft ftnfible à la vue fimple ; le tour inférieur, quoique trés-alongé relativement aux autres , eft aufti très-convexe , les futures des tours de la fpire font profondes & fon fonimec pointu. Cette coquille eft amphibie , fuivant MuMer, qui affure l'avoir trouvée en Danemarck, pendant la faifoii de l'hiver , fur des tilleuls qui éioient fitués à plus de cent pas de diftance de l'eau; je ne l'ai jamais rencontrée n Paris que fur le> bords de la rivière , mais M. le chevalier de Sade m'en a envoyé du Dauphiné \\n& co- quille qu'il avoit prife fur ua vieux mur, fitué à u.ne grande diftance de l'eau. La fynonyinie de Gualtiéii, que Mulier attribue à Cette coquille, appartient au Bulime des jonlaines & non à celui - ci. M. Chemnitz a commis la même erreur qne Mulier ; mais il a beaucoup mieux rencontré que cet auteur, quand il a dit qu'elle refTemble en petit ati Bulime jhgnal ; ce qui eft effeéiivement vrai, fans qu'on puiÎTe foup- çonner que ce foit u.no jeune coquille de ceire e("];èce , .i car.fe de la difirirence remarquable de II. Bulime des mou/Tes, Bulimus hypnorum; NOB. Bulimus , tefla fmifirorfa ovata pelluàJa , fpir» prominaite , apenura. ovato-lanceolata ; NOB. Buccinum lietenllrophon fluviatile quatuor fpir.-b- rum, i rividis ad micham in vicïnla Londinî; LiSTLR, fyncpf. append. tab. , . fig. ,. Buccmulum fluvianU àe;erofiwpion ; Petiver , ga^ppli. lab. 10 , fg. S. Buccin iris-pcf.t , ayant feulement trois fpir:i'es £02 B U L jai tournent de droite à gauche , ainfi que fa bouche , dont l'ouverture eft cvale , tien n'eft fi tendre 6' fi mince que cette coquille qui ejl très-rare ; d'ArGe:-.- VILLE , conchyl. pag. 57^ , tab, 31 , fig. 6 , figura fcptima ad dexteram. Petit Buccin d'un Hanc tranfp.trent , com'Hte la plupart des coquilles que l'on trouve dans nos ri- vières ; ce qui le rend très-finguUer, c'efi qu'il a fa bouche à gauche ; Encyclop, rec. des planches , tom. C , tab. 6s, fig. 16. Bulla hypnorum ; LiN.v. fy((. nat, pag. 118 j , num. -jSj. — e'jttfd. faun. fuec. num. 2lfff. Planorbis turritus ; tefîa nitida , vcrtice acumi- ndto , apenura oblonga; MuLLER , hijt. verin. p. 2 , p.tg. l6g , num. J54. ? Bulla hypnorum Linna.i , tefia ovali fubturrila , pallucida finiflrorja , apeitura ovato oblonga ; Mar- tini, conchyl. tom. p , p. J ,tab. 103 ,fig. SSiySSj , litt. a , b,c. Taarn-pcrlen ; par les Danois. Die moofs blafe ; par les Allemands. Description. Cette efpèce eft une ile celles que j'appelle coquilles gauches , parce que les tours de la fpirc font tournés dans un fcns contraire à celui de prefque toutes les autres ; c'eft-à-dire , delà droite de l'animal à fa gnuchc, en comptant de bas en haut , fuivant la vi;ritable manière de leur accroiffement. Sa forme eft ovale & oblongne , à caufe de l'alongement de la fpire qui égale prefque la moitié de fa hauteur; elle eft tiés-mince, tranf- p.irente . ordinairement couleur de corne, & quelquefois obfcure ; on compte depuis quatre jufqu'à fix tours à fi fpi e , fuivant fes differens âges , mais il paroît qu'elle n'en a jamais que ftx quand elle eft parvenue à fon d.rnier accroiiîc- mcnt ; ils font lilîes & convexes , celui du bas eft ventru , plus iranfparent que les autres & arrondi à la bafe ; le fommet eft fin & pointu. Sa longueur eft alors de huit à neuf lignes , & fa largeur de quatre ou de cinq. L'ouverture eft grande ik d'une forme ovale , oblongue ou lancàiiJe, elle eft toujours un peu plus élargie vers le bas que fur le bout oppofé, quoique moins large dans quelques individus qu'elle ne l'eft ordinairement. La lèvre droite eft mince & tranchante, & le bas de la columelle offre quelquefois un fillon qui eft colora d'une teintc incarnate. Cette coquille eft fluviaiile , & n'eft point rare dans les rivières de rAUcm.igne , elle l'eft beau- coup plus en France , cependant arce (lu'clle lui paroiffoit avoir plus é'çpaiflciir que l'auteur fuédois n'en accoidoit à B U L la fieiine ; il doutoit auffi qu'on pût lui rapporter celle de d'ArgenviUe qui lui paroiffoit trop ^entrue: aulîi ) ai propofé le fynonyme de cet auteur comme douteux , jufqu'à ce que j'aie véritié la foi me de l'animal qui y eft contenu ; celui de la coquille de Muller n'avoit que deux ten- tacules fétacts , & fes yeux éioient placés à leur bafe interne. Cet auteur ajoute qu'il a le corps gris dans fa jeuneffe , le (ommet des tentacules bl.-.ncs & les yeux très-noirs ; que les coquilles les plus jeunes font noires hors de l'eau, quand l'animal y eft contenu , & d'une couleur plus pâle quand elles y font plongées. Il paroit , d'après une expérience de AluUer, que je vais rapporter que cet animal peut réfifter aux plus grands froids ; ayant expofé de ces coquillages vivans _à l'afllon de la gelée, l'eau où ils étoient con- tenus fut changée en glnce, fans que les animaux lui paruffent avoir fouftert il fit fondre la glace en la tranfportant duiis un lieu échauffé , & les animaux commencèrent a fe mou\oir comme à l'ordinaire. 13. BUL'ME des marais. Buliintis paliijhis ; NoB. Buliinus , tefia oblonga ; flridta fufca , anfradibus conve.xii'fiulis , apenura ovata ; NoB. A — Buccinum minus fiifcum , fex fpirarum , ore ar.gufiiori ; LlSTER , animal, angl. pag. ijp , lab. 2 , fig. 22. Buccinum fluviatilc oblongum , ore angujlo ,fufcum fex jpirarum i GuALTIERI, ind. pag. & lab. J, fig.E. Buccinum , tefla oblonga fufca, anfrafltbus qiiin- quc ; Geoffroy , conchyl. pag, ■;$ , ntim. 2. GlNANNI , opcre pofiuin. tom. 2 , pag, 48 , tab. 1 , fig. 2. Buccinum palujlre ; tcjl.i obh'iga acuminata , fufca apertura ovata; MuLLER, vàtn. tetrefl. p, 2, pag. J^l , num. 326. — cjujd. ^ool. Dan, prodr. pag. i^j, num. 2ÇJ4, Coquille d'eau douce ;Fa\ASSI ,c»nch)l. tab, Ol, fS- t\ 9- Det lille fpids'horn ; par les Danois. Das kleim fpii^-hoin ; (^ar les Allemands. Le petit Buccin fiuviatile ; par les François. B — Buccinum anglicum ; LlSTIR , fynopf. lab. 124, fig, 24, cum animali.? Auricula fiagnomm niiide atra ; Klein , oflrac. pag. ff , gen. g , num. 2, Coch'.ea tifta pro.iuHa acuminata, atra ; afi. upfal. nnn. 17^6, pag. 41 , num. 22. Cochlea fiuv.'atilis miner , oblonga acuminata , profonde fulcata , cineieo luteis quafi fiammii dijlinfla ; Seba , ihef. tom. j , pag. li^ , lab. 4/ , h- 39 — 4'- B U L Buccin qui vient de la Seins , il t/Z plus petit que Us préccJens , ^ fa Jins^nlarité conjijh dans fes fpiraies ; d'ArGENVILLE , conchyl. pag, ^73 ■> '•'^> . ^/, nu/n, d, figura qaana. Hélix Jlagnalis, Linnizi; Mk'RTllAl^conc'iyl. tom. p, fag. 770, tab, J^) , fio, i2^p , 1240. Description. Cette efpèce que l'on s'eft |)Ui de confondre avec celle qui i'iiit, en ne la con- ficlérant que comme une variité de cette coquille , ou p?ut-être comme un de fcs jeunes individus , en eft cependant très-diflimSle ; elle offre même deux variétés que l'on pourroit aufli regarder comme deux elpéces , û on ne faiibit la plus grande attention ;.ux caraâères quelles prifcn- tent , & aux différences confiantes qui les iepa- reiu du Butimc fiagnal. Cetie coquille eft noirâtre ou d'une couleur obfcure dès (a jeun^-ffe , elle eft très-peu rrauf- parenti & toujours moins fragile que le Bidnnc flagnal ; fa bafe eft beaucoup moins ventrue que celle de cette coquille , & fa fpire n'eft point fi efHIée; les tours qui !a compolent font toujours plus bombés que dans l'autre, elle eft d'ailleurs itiarquée de flries longitudinales très-fines , & d'autres tranfverfes qui font beaucoup plus écar- tées que les premières; Muller dit qu'elle oft're encore un cara'flère remarquable , par où elle diffère du Bulime fiagnal, dans deux bandes cou- leur de fang qu'elle préfente quelquefois près de l'ouverture ; mais je dois avancer que ce carac- tère n'eA pas fi général que cet auteur le croyoit , puifque fur ptufienrs ceiitaines que j'ai été a portée d'en voir , je n'en ai pas trouvé une leule iur qui j'aie pu l'obferver. L'ouverture efl ovale & un peu moins longue que le milieu de la coquille, la lèvre droite eft mince & la gauche eft étendue fous la forme d'un feuillet cendré fur la convexité du fécond tour ; l'intéiieur de l'ouverture eft dun blanc grifàtre , le dehors eft conftamment brun. La variété A ne diffère de la variété B que par fa feule proportion , la defcription que je donne ici convient également à toutes les deux, mais la coquille de la variété A n'a jamais au- delà de fix lignes de hauteur fur trois lignes de dianiètre ; la coquille de la variété B a depuis dix jufqu'à douze li-nes de hauteur , & un dia- mètre de cinq ligues. La première eft alors com- pofée de fix tours emiers , & on en compte fept à la féconde ; toutes les autres ptrîies étant d'ailleurs ég-lcs dans l'une comme dans l'autre , je ne crois pas qu'il y ait lieu d'en faire deux efpèccs. M. Geoffroy, en parlant de cette coquille , ne lui trouve que cinq tours à la fpire, une jriuteur de trois ligues Si demie, & une largeur moyenne d'une ligne & demie; ce qui me porte à croire que cet auteur refpedîable aura parlé du Buliinc alongé qui fe trouve aux mêmes endroits, & qu'il B U L 30s aura confidérc le Bidimc des marais comme une variété du Bulime fiagnal , dont il n'aura point donné de defcription particulière; car toute* ces trois efpéces font communes aux environs de Paris , & font trés-conftantesdars les proportions que j'indique dans leurs defcriptions. La variété B ne fe trouve que dans les pro- vinces méridionales de la France, elle eft com- mune dans les eaux douces, ftagnantes , aux environs de Mauguio & de iMontpellicr. Lifter l'a repréfcntée avec fon animal , mais je dois prévenir que fi la forme de la coquille convient, celle de l'animal eft fautive , à caufe des tenta- cules qu'elle repréfente linéaires , tandis qu'ils font efteftivement triangulaires & plats , avec les yeux placés intérieurement à leur bafe. 15. Bulime ftagnal. Bulimus fijgnalis ; NOB. Bidimus , tejlaobhnga, ventricofa peUucida , îabro repàndo , fpira longa jubuLua ; NOB. Turbo lavis in fitagnis degms ; AldrOVAND , teflac. lib. j , pag. ^yp , num. 3. Buccinum longum Jexfpirarum, omnium & maxi- mum & produâius , fubfiavum pdluciaum in tenue acumen ex ampli/Jima baji mucronalum i LiSTER , animal, angl. pag, i-^j , lab. 2 , fig. 21. Buccinum fubfiavum pellucidum Jex orbium , cla- vicula admodum tenui produffiore ; ejufii. fynopf. tab. 123 , fig. 21. Turbo Itcvijfimus , colore atro cum ni/ore , Bo- NANNI , rccrcat. claff. 3, pag. II ç, fig. ;;. — ejujJ. muf. kirch. claff. j , pag. 4,3 , fig. yy. Auricula flagnorum, Juhfiava peîlucida , in tenue acumen ex ampUJfima bafi mucronata. ; Klein , ofirac, pag. U-, ?,("• 9 > tab. 3, fig. 6g. Buccinum fiuviatiU , te fia tenuijjlma &fragiHjJlma, prima fpira notahiUter ventricofa & elongata , in. mucronem aculealum fiatim definens , fubfiavum pel- lucidum ; GUALTIERI , ind. pag. & tab. / , fig. i. Cochlea in nofiris jojfis atque fiuviis rcperienda ; Seba , thef. tom. 3, pag liç , tdb. 3g , fig. 43 , 44. GiNANNI , opère poflume , tom. 2 , tab. 1 , fig. I ,  ,B. Hélix p.agnalis ; tejîa imperforata , cvato fubulata fubangulala , ap^riura ovata ; l.ltiN. Jy fi. nat. pag. 124Ç , num. J03. — e'y.ifd, jaun. fuec, pag. ^30 , num. 21S8. Tuibo fi.uviatilis major , corpo'e oblongo , ampul- laceo , dcfi.nente in mucronem acutiffimum , & limacem continente fuf cum ; SCHLOTTERB. afi. helv. vol, f, tab, 3 , fig. if , 26. Buccinum fiagnale ; icfia otlonga , fubulata, ven- tricofa , apcrtura ovato repanda; MuLLER , verm. teriefi, p. 2 , pag. 132, num. J27. — ejufd. [ool. Dan. proar. pag. 243 , num. 2Ç3;. Hclix flagnaiis ; Pennant , brith. ^00!, tom. 4 , pag. 138 , lab. 86, fig. 136. Turbo longus é' gracilis , in tenue acumen 'mperfor.ttus & pdluciJus , fagnalis ; !D4 B U L n'AcoSTA , briih. conchol. pag. pj , tab. f , fig. II , icon. bona. Hdix ftiignalh ; VON BoRN , ind. muf. cafar. p.tg. 406 , num, 2. — fj^fi- ttfta:. muf. cafar. pag. yçl , liib. 16 , fig. 16 , icon. optlma. Coquille d'eau douce i Favanne , concityl. tab. 61, f.g. 16. ' " Hdix flagr.aîis , Linnai , tefla aliida pellucida , fuperr.e turrita , inferne venlricofa , apertura cffuja jeu .impli.aa , columelU fmuofa ; MARTINI , conchyl. icrn. ç, p. 2, fig. I2jy , I2j8. Dct flore fpids-h.orn ; par les Danois, D.U grojj'e J'pir^-horn ; par les Allemands. Snaillake ; par les Anglois. Le grand Buccin fiuviatile ; par les François. Description. Cette coquille eft la plus grande dês efpèccs tluviatilss des environs de Paris; la plupart d-s auteurs ont prétendu qu'elle étoit , ou jaunâtre, couleur de corne, ou grlfc & cen- drée , ou noire & obfcure ; mais cette dernière couleur , qui n'eft jamais la ficnne , appartient à la varihé B , du Bidime des marais , qu'ils ont prefque toujours confondu avec celui ci. Quand «itte coquille fort de Teau , elle eft foiivent couverte de faletés qui mafquent fa véritable couleur , mais un coup de biofle fuflit pour la faire paroître telle qu'elle eft , c'elt-à-dire, roulTe , claire S: tranfparente : elle a depuis Vingt jufqu'à vingt deux lignes de longueur, & neuf ou dix lignes de dismètre vers le milieu du lour infé- rieur; fa fpire eft conipofée de {\\ tours, mais les plus grandes en ont fcpt ; celui du bas eft le jilus confidérable , il eft très - ventru , lilTe en dehors, quoique marqué de quelques ftries tranf- verfes .écartées, trés-aùnce & fragile; les tours de la fpire font peu bombés & leurs futures font peu apparentes, ifjrr M une pointe très-effilée qui mefurée depuis le bout fupérieur de la lèvre droite jufqu'au bout de la fpire, a toujours moins tle longueur que le milieu de la coquille , c'cft par-lii que cette efpèce difl'ère d'une manière confiante des. deux variétés du Butime des marais, & notamment de la variété B avec qui elle a été prefque toujours confondue, elle en dilfèce encore par le peu de convexité des tours de fa fpire , qui .'ont au cortiairc. bombés dans la pré- cédente d'une manière (cnfible. Sa furfnce externe eft lifte, quoique marquée «le ftries longitudinales très fines & de deux ou trois groftcs rides fi;uéts à la proximité de la lèvre droite ; les plus vieux individus offrent ^u:lquefois un pU iranfvcife au haut du tour inférieur qui ne fc prolonj;e qu'à fcpt ou huit lignes du bord de la lèvre. L'ouverture eft grande , ovale & légèrement ebliquc à caufe de l'ondulation du bord de la lèvre droite , elle eft arrondie au bas tk près de deux fois aulii lon;;uc que large , la lèvre droite eft mince dl tranchante , la gauche conAftc eu B l' L ua feuillet mince , <.'■.• c .leur cendrée , qu! eft collé fur la convexité du econd ii>ur. L'axe de la columclle forme une tôie faillante qui , tour- nant en l'pirale d.iiiS On'éritur de la coquille, laide un biillemcrt r...cz ftnlibls au milieu. La couleur de l'aninial eft t;.uvc ou rouft'â-re , lès tentacules (ont au no;..b;c de deux , ainfi que fes yeux , dont la fituation eft la même que celle de l'efpcce qui fuir. Cei ;nunal aime à fe tenir renverfc fur la fupcrficie de l'eau où il eft vrai- lembl.ible qu'il vient rcfpirer ; k rfqu'il veut defccndrc au fond de l'eau , il lui fuTiit de retirer le corps dans fa coquille , il en chafle par ce moyen l'air qui y eft contenu , &. devient plus pe- lant que l'eau qu'il déplace, i.es animaux s'accou- plent au prinieuips, fui vant Lifter & M. GeoflVoy. MuUer tenta infruducufement fur cette efpèce la ré£;cnération de la tête ; tous ceux fur qui ell.; (ut ttntée achevèrent de mourir en peu de temps. Cet auteur préfumoit que Yhdix fr.igllis de Linné n'étoit qu'une variété du Dulime flagnal ; nnis il me paroit plus vraiftmbljble de croire que Vhdixfragilis de cet auteur n'eft autre que la v.Triété A , du EnUrr.cdcs marais , &i que la leconde coquille que Muller confidere comme une variété du Buliine flagnal , dont il dit que la coquille eft noirâtre & marquée de ftries longitudinales & d'autres tianfverfes , eft efi'cèUvement notre va- riété D, de cette même efpèce. Cette coquille eft commune dans les étangs , les fofles inondés & les rivières de prefque toute l'Europe. 14. BuLiME radis, Bulimus auricularlus ; NOB. Bulimus , tefla, ovata ampullacea ohtufa cornea , fpira brevi acuta , apertura m.tgr.a i NOB. Buccinum pellucidum , futflavunt , quatuor fpï- rarum , mucrone acutiffimo , lefliC apertura omninum maxima ; LlSTEK , animal, etngl. pag, i]p , lab. 2 , fis- '3- Buccinum fubflavum , pellucidum , quatuor orbium ore amplijftmo , mucrone acuio ; ejufd. JynopJ. tab. J23 , fig. 2i. Tijla Jupr.t moJum tenais ac léner , adeoqut admoJum pellucida G- Itcvis , ei ingens apenura ovalis , color exflavo albcjccns, interdum vinojus , &:.; BONANNI , recréât, pag. irp , flg. $4' — '/«y^. «"/• kiich. pag. 4S2, num. ^4. Buccinum fluvialilc , ptUuciJiim fubflavum , mu- crone .iculijjlmo & brevi , p'ima Jpir.i irjîgniter ven- lricofa, tef'a apertura omnium riaxin.a. CuALTltllI, ind. pag. & lab. j , flg. G. Conque fplicri,jii( ; d'AkGENVILLE, conchyl. pag. m . 'J*- 3' y h- 7^ . , . , 1 r- Chiocciula venincoja dl clavicula b•■e^•l ; OI- NANKI , opère pojlum. tom. a, lah. 1 , ftg. j. HdixauricuLiria ; icfla impe'Jor.tt.i , u%-.i'.i ùhluft^ fpira 4CUIU bicvijj'ma ,aperturA ampliata; LiNN./i)?, ttM, B U L fiat. p.jp. UfO , num. y 08. — ejufd.fiun. fucc. paS^, Jj2 , num. 21 p2. Buccinum , tejla dîjph.ina , mucrone acuto brc- v'ijfimo , apenura ampLlJîma , anfraflihus quatuor ; Geoffroy, conchyl. pag. yy , nunr. j. Buccinum aurkula ; te fia ampullacea corne a. , mu- crone acuto brcvi , apertura ampUffima ; MuLLER , %'erm. terrefl. p. 2 , pag. I26 , num. 522. — ejufJ, ^ool. Dan. prodr. pag. 2^j , num. 2pp. Hélix auricularia ; p£NNANT , brith. ^ool. tom. 4 , pag. /^ji, tab. 86 ,fig. Ij8 , figura bona. Turbo fubflavus pellucidus , quatuor jpirarum , ore patulo ; d'Acosta , brith, concliol, pag. çs , tab. ^ , fis. 17. Hélix auricularia ; MuRRAY , fundam, te/lac. pag. jd , tab. I , fig. 4. Hclix auricularia ; te fia fubimpcrforata , ampul- lacea , fpira mucronata brevi , apertura ampliala ; Von Born, ind. muf. cafar. pag. 407, num. j. — ejufd. teflac.muf. cafar, pag. yp2 , tab, 16 , fig. xo , figura mediocris. SCHROETER, gefckichte der . flujfconchyl. pag, ijz , tab. 6 , fig. j — 6. — ejufd. einleitung. vol. 2 , pag. /72, !Kn. ,4. Cocjuillc d'eau douce ; Favanne , conchyl. tab. 61, fig.E.3, E,ii, \ Hélix auricularia Linnai , tefla alhida , pellu- cida , fragili , auriformi , valde ventricofa , ore pa- tcntijjlmo , columella finuofi ; MARTINI , conchyl. tom. p , p. 2, pag. lyl , tab. Ij; , fig, 12^1 , 1242. Radiis hornet , «re hornet ; par les Danois. Mui^en ortje ; par les HoUandois. Die wurtiel ; die ohr-fchnecke ; par les Allemands. Ear fnail ; vide moutli i par les Anglois. Le radis , la tonne fluviatile , le Buccin ventru ; par les François. Description. On reconnoit aiféraent cette coquille à fa forme courre , très-ventrue , à fa cou- leur fauve & claire, à fa fragilité & à fa tranf- fsrence. Quand l'animal y eft cortcnu , elle i'emble parfemée de taclies noirâtres & de points tlorés qui dépendent des nuances de fon manteau, lequel eft étendu dans fintérieur fous la forme d'une pellicule très-mince. Lorfque la coquille éftvide, on n'y diftingue pa, la moindre tache, maiselle perd fa teinte fauve avec le temps, elle devient ÎDlanchatre, Si tout à-fait blanche & opaque quand elle a reflé long - temps expofée aux injures de Les plus grandes coquilles de cette efpccc font longues de "onze lignes &L larges de neuf ; elks ont une forme ovale , très-ventrue , qui les f.iit paroiire prefciue e.lobulenfes, & font alors corn- pofées de quatre tours, dont l'inférieur fait à lui leul le principal volume , les trois de deflus n'ont enfemble qu'une ligne de hauteur & font rcrr.ii- néis par un foniniet très pointu ; quoicjue petits ils font convexes & fail'ans, & leurs futures font bien marquces. Leur fuperficle eft luifante Se Hiflvirc Naturelle. Tome FI, 'Vers. B UL 301 garnie de Hries longitudinales très- ferrées , qui ne font prefque pas fenfibles fur ceux de la fpire. L'ouverture eft grande, ovale, longue de neuf lignes & d'un tiers moins laige, elle tft arrondie aux deux bouts , prcfque droite du côté de la columelle & échancvée an milieu. La lèvre droite eft fimple & très-arqiiée , la gauche eft étendue comme un feuillet très-mince fur la convexité du fécond tour , & un peu repliée en dthors vers le bas de la columelle où fe trouve une fente ombilicale aiïcz fenfible. Muller a connu une variété dj cette efpèce, dont la couleur tiroit fur le jsure ce qui é;oit garnie de ftries élevées , d'une cculcur un peu plus pâ'e que le ford. L'animal de ce Bulime a le corps blanc Sipar- femé de points cendrés, fes yeux font noirs & fitués à la bafe interne d^s tentacules , dont la forme eft plate & triangulaire , comiric dans l'efpèce précédente. 11 vit fort long-temps dr.ns de l'eau douce fans aucun aliment fenfible , avec la feule attention de la renouvellcr d temps en temps , comme da quatre en quatre jour^ ; j'en ai confevvé de cette manière pendant plus de fix mois. Mullsr dit en avoir gatdé depuis le mois de juin jufqu'au mois d'oiiobre , dans de l'eau très - pure qui n'avoic point été renouvellée, fans kur donner le moindre aliment ; il obferva cependant que ci s aniiraux y trouvoient de quoi fé nourrir, cequi paroiftoit par la quantité des cxcrémens qui couvroient le fond du va'e où ils étoieit contenus ; mais l'eau ayant à la ftn perdu de fa tranfparcnce & pris une teinte blanchâtre, il examina une goutte de cette eau au microfcope, &y apperçut une quantité prodi- gieufe de petits grains opaques qui n'cioicnt vrai-* lemblablement autre chofe que cette efpèce de ver infufoire , auquel cet auteur a donné le nom de cyclide bulle , qui lui fervoient de nourriture. Lifter dit que ce coquillage s'accouple vers le commencement du mois d'avril , & qu'il n'eft pas rare de trouver alors fes œufs atachés aux plantes, fluviatiles , fous la foriue de petits grains bruns, unis les uns aux autres comme les œufs des gre- nouilles ; en ayant confervé quelques jours dans di l'eau, il en vit naure des jeunes coquillages de cette efpèce, dont la coquille for-it de l'œuf avec l'animal. Le Bulime radis eft auftl comn.un que l'elpéce précédcn'e , & on le trouve prefque tou- jours aux mènies endroits. 15. BuLiME ouvert. Bulimus pjtulus ; NoB. Bulimus , tefla ovata rugcfa icpreffa , fpira brevi chiufa , apertura magna fubqïiadr.:guna ; NoB. Description. Cette efpèce n'a point été encore décrite ,el!e eft de la Gnadeloi pe, & m'a été donnécparAl. deBadier, qui n'a pu me dire Qq 3ctf B U L fi elle étoît terreftre o;i fluviatile ; fon analogie avec les efpèces précédentes me fait préfumer qu'elle eft du nombre des dernières, & c'cft fur quoi j'efpère obtenir dans la l'uite une décifion piéwife de cet exctllcn! obfervateur. Cette coquille eft très-remarquable par fa grande ouverture & par fon applati(Ttment qui lui don- nent queiqu'apparer.ce des hal.otïdes , ai;trciiient Sites oreilles de mer. Sa forme eit ovale it< un peu plus laige du côté de la fpire que vers Je las, elle eft longue de quinze lignes, large de onze vers le milieu de l'ouverture , & n'a en tout que fix lignes de profondeur ; elle a trois tours de fpire , dont l'inférieur forme pref([ue à lui feul l:i coquille , les deux du j-.aut font un peu relevés eu forme de mammelon , dont la pointe efl obtufe. Sa face extérieure eft marquée de rides profondes & de ftties très-fines , dont la direflion, femblable à celle des rides , eft inclinée obliquement. L'ouverture , qui eft grande , a auffi une • coupe irés-oblique , elle, repréfente en quelque manière un carré long, d'une part , à caufe d'un angle qui eft fitué au haut de la lèvre droite , & de l'autre» à caufe du prolongement de cette même lèvre qui s'étend horizontalement depuis cet angle. jufquc fur 1.; convexité du fécond tour, d'une manièie qui eft particulière à cette efpëce. Le côté de la bafe , quoique plus «riondi que l'autre , eft cepesdaut élargi fur les côtés , ce qui contribue à lui donner fa figure quadrani;ulaIre.Sa longueur, duhautde la lèvre droite à la bafe, eft de quatorze lignes , & fa largeur, vers le milieu de l'ouverture, n'tft que de huit. La lèvre droite eft terminée fur le bord par un petit bourre. et qui a un peu plus d'épaifleur que les parois de la coquille ; ce bourrelet paroit même plus faillant à l'intér'ieur de la coquille qu'il ne l'eft à l'ex- térieur , excepté à fon prolongement tranfverfai qui eft deux fois plus épais que le reftc de la lèvre. La lèvre gauche eft très - mince & collée , comme d.ms les efpèces précédtntes , fur là tonvexité du fécond tour. Lacolumelle eft fimple & fi ouverte , qu'on peut voir jiifqu'au fommet de la fpire. Sa touleur tire fur le verdàtrc au dehors , l'intérieur de la coquille & fa lèvre gauche font d'un blanc cendré. i'') BULIME gluiineiix. Lulimus glui'iiufiis ; NoB. Bul'imus , rcj},! vaitricofi dlipluinj, fpira olitifi , *per!ura magna ; No3. Bucciniiin e,luiïnufiim ; te/la ventncofa diaphuna , mucrone obiiijo ; apciitra arnpla ; Mullek, vcrm. tcrrcfl. & fluv. p. 2 , pap. l20 , num. J2j. Favanne , conJiyl, lab. 6l , fig. E , 6.? Sitlm-hotnet ; par les Danois. DESCniPTiON. .Millier eft le feul auteur qtii ^*t jjarlé de cette cfpètc, qu'on aura peut-être B U L regardée , à caufe de fa figure , comme un jenns individu du Buùme rad'n. Sa coquille a , fuivant cet auteur , depuis une ligne & demie jufqu'à quatre lignes de longueur , & depuis ime ligne jufqu'à trois lignes de «diamètre ; elle eft ttcs- tendre, très- fragile & jaune, elle reffemble beau- coup au hul'.me des jontaincs , mais fa coquille n'eft pas toutnée à gauche comme celle de Cette efpèce , & elle eft d'ailleurs plus veniiue. Sa fpire n'a que deux ou trois tours, dont l'inférieur eft le plus confidérable, ceux du fommet font irés- petits & leur pointe eft obtufe. L'ouverture eft ariondie, & fa lèvre droite eft onduleufe fur le bord. L'animal de cette coquille eft très- vifqueux, fon corps eft blanc & parfcmé de petits points C'.ndrés;il fe diftingue dts efpèces analogues par la manière dont il recoi:vre en totalité fa coquille avec les bords de fon nianieau qu'il relève delTus , de manière à ne pr.s en laitier appercevoir la moindre ]-artie 11 relTenible, dans cet état , à un globule gtl.itintux qu'on ne prcn- droit point pour une coquille , & qui en a vrai- fembhiblement imjiofé, jufqu'à Muller . àtous les obfervateurs. Lorfqu'on l'a retiré hors de l'eau, il contraâe les bords de fon manteau jufqu'.iux bords de l'ouverture, & lailTe alors voir fa co- quille qui paroîtlilTe, très-mince. Se même fèche fuivant MuUer ; cet auteur dit que ce Bulimc fe plait fur les ieuilles du nénuphar jai-ne , mais qu« fon efpèce n'eft pas commune. , 17. BuLiME des fontaines. Bulimus jortinalis ; NoB. Buitmus relia Jiriijhorja ovata pel'.actJa , fp'r» brivl ohtltfi , aerttira oblorcia ; NOB. Bucànum cxipium , trium Jpirarum i Jîniflra in dexiiam corivoluiarum ; LlSTER , aninuil. angl. pag. 142, ub. 2 , fig. 2f. Bnuintim fluviaùU , à dextra finiflro'fum tonile , triumtjtte orhium J!ve neriloeïdts ; ejufd. jytfj, lab. I;4 , fig. 34. Bticcimim fluv'ialili , lejla fragili , pellucldA albida, p-iina j'p'ira édmodum clongjtj & venin- coja ; CvK\.T\lVL\,ind. pag. & lab. S ^ fÇ' *f' Biilla fbmirialis ; tejla i.valJ pelluàda ccniraria , fvha obfuUta ; aperiura ovato obivirga ; LlNN. fyjh uai. pag. iiSj , r.itm. 386. — ejiifd. faun. fuec. num, 2160. Ih'lin'ifches massai, ion;. 4, pag, jfij , lab. il, fig. 6t. P.'anorbis , tc/lj fragU'i , pel!uciJ.i , gltbofa , an- frat'.bus i]iia:u,'t fiitifltorfis ; GtOFFROT , conchyU pag. 191, num, lo. I'l,i:wrbis bulla ; lefla frag'ili ,finiflrerfa, venice obtufii , apcniir,t ovaia ; M U LLER , vrrm. leire/l^ ('• fiuv. p- 2, p.ig. 16-7, num. ^j-), — tjufJ. [ool, D*n p i pa^. 30 , i.ih. lo-j , jig, S77 , 878. Bjhte perlen ; par ks Danois. Die wajferhlafe; die perlen-l-Li''c ; par :ts Alle- Hiancls; La tulle aquatique ; par les François. Description. Cette coquille , outre qu'elle a la rpiietciirnte à gauche ell encore reconnoif- fable par fa figure ovale, par fa fpire obcufe & par fa grande trarfparence. Elle ^ii mince, fort fragile , de la groiTeur d'un pois , toii;-à-fait liffe & luifante en dehors , & d'une couleur de corne pâle & quelquefois jduuâire. Sa lonjiutur , fur les plus gros individus , eft de quatre liines & fa largeur de trois; elle eft eomjjofée de tiois tours, dont le plus ex;éricur €11 grand, convexe & bombé, les deux d^ la fpire font très petits & obtus ; l'ouverture a ptès bles à im fillon proîond I un grand nombre de rid. s très-fine'- & fort ferrceS ' s'étendent en longuti-i fur toute la furface de : erte coquille qui eft luifante , exirémemcn' mince & tranfjjarente. Son ouverti:re rtpréferte uneel'ipfe verticale, obrufe à fa bai'e & aieiiëen diffi:s; fa longiieur fuq/affe une fois fa lnre,eiir & égale la longueur de U fpire'; fes botds font fimples, tran- ch:uis Se écharxrés à la ioi:(aion du haut de la le vie droite avec le fécond tour. Cette coquille eft de couhur fauve & quelque- fois pointillée de noir vers l'cuvenure. L'animal a la tête demi-cylindrique , convexe en defTus , applarie en de/Tous , & bordée tout autour d'une large ineinbrane qui ef} légéretnent échancrée à fon extrémité. Au dtficui de la tête , vers fon extrémité antéricute, cft placée l'ou- verture de la bouche qui , par la réunion des lèvres, reptéfente un inarreau à deux têtes , elle eu garnie de deux mâchoires. Au milieu de la tête font plac.s deux tentacules une fois plus longs qti'elle , qui font aftt-z exaôement cylin- diiques, & portent à lur 01 iglne & par derrière un appe^ndice membran T'duf.i fit/viatilis ; Rcmph. ilief. tub. 33 , fig, F > /•'. — PtTIVER , aquat. .4mbo:n. l.:b. 4 , fig. 3. PjeuJo ftivmbus amarula ; :efla ttnui jubcincna , fpiris vintrlcûfis , coiona infiar pcr plicas muricalis ; Klein , ofirac. pag. 36 , gen. 12 , Jpec. /j. Buccin dont les étages font de reliej , & armés de tubercules; D'Arg'en VILLE, conchyl. pag. 57;, tab. 31 , fig. 6. Cochlea Jupra mcdum rara atque fîngularis fupra ventrem cinereo flava , Icevls , ad gyras fuperne , longis acutijque Jpinls prizdita , lat'is profundijqtie liris fulcata mltm papalis in modum , lahii fimbritt perienuis eft & e.xlgua , clavicula ohtufa ; tJEBA , thef. tom. 3, pag. l^y , tab. fj , fig. 24, zf. Buccin épineux , Encyclop. recueil de planches , tom. 6 , tab. éf , fig. 11. Hélix amarula ; tefla imperforata oblonga, anfrac- tibui Jpinofo dentatij ; LlNN. fyfl. Mat. pag. 124^ , rum. yoa. — ejiifd. muf. lud. ulr. pag. Cyz , num. 370. . Berllnlfches maga^. tom, 4 , pag. 2ÇI , lab. ç , fs- 3S. Bucclnum amarula ; tefla fuhovaia , n'î^ra, an- frafàbus furfum muricatis ; MULLER , venu, terre fl. & fluv. p. 2 , pag. I3y , num. 330. Hélix tefla imperjorata , turrita . lavi fufca , an- fraduum marginihus fpinojo dcniatis ; GrONOVII, ^copkil. fi/cic. 3 , pag. 33^ , num. I<(>3. Coquille d'eau douce; FaVAN'NE, conchyl. tab. èl, fig. G, 2. Hélix amarjila Linnai, tefla ovato cblonga , epi- deimide nigra , anfraBibus parle fuperiore coronatis fpinis oâîo vel decem , aperlura ovall Integra , fauce alha ; Martini, conchyl, tom, <>, p. 2 , pag. 157, tab. 134 , fig. 121S, I2lp. C — ; Coquille oblongue , la fplre élevée garnie de très-petites épines. Hélix amarula ; tefla hvata imperforata , nigra , anfraélibus Jur/um Jpinofo dentatls ;'VO'S BORV,lnd, mt.'f. ceefar. pag. 40 j , num. 1, — ejujd. teflac. muf. cafar. pag. 3ÇI , tab. j6 , fig. 21. La holum ; papeytje ; par les habltans de l'ile d'Amboine. Pave kronen ; par les Danois. Rivler paufc-hroon ; par les Hollandois. D:e fîufl'pabflcrone ; flujs-wat:^e; par les Aile-; mands. River miter-shell ; par les Anglois. La tiare fluvlatile ; par les François, Description. Des trois variétés ci - deflus mentionnées , c'eft celle marquée B qui eft la plus commune & qu'il eft plus ordinaire de ren- contrer dans les colleftions d'hiftoire naturelle ; elle eft noire ou d'un brun très-foncé en dehors, blanche à l'intérieur ou cendrée , d'une forme ovale oblongue , arrondie du côté de la bafc 6c un peu élevée vers le fplre, elle eft facila à 5!0 BU L «"econnoître par h (hillie du haut des tours & par le> épines pointues dont ils font armés. Leur proponioii la plus ordinaire efl de dix-huit ou vinat lignes de longueur hir un dia- niétie de neuf lignes ou de neuf lignes & demie , on en trouve qui font d'un tiers plus fortes , i mais elles font rarement entières , & leur fommet efl prciljiic toujours roni;é. On leur compte fept tours de fpirc dont l'intérieur égale en longueur les fix autres réunis; leur fuperficie eft ordinai- rement lilTe & unie, excepté prés de la bafe de la coquille , où Ton compte de fix à huit ftries tranfverfes afiez profondes. Les tours de la fpire font très - peu hoinbés , ils font plats en xlefTus, ou bien ils font terminés par une faillie creufée en gouttière oblique , dont le bord exté- rieur eft garni de pointes épineufes , qui varient par leur nombre &. la longueur. On en coinpte iur le haut du tour inférieur depuis huit jufqu'à douze ou quatorze , il y en a moins fur chatim de ceux de la fpire, & les deux tours du fommet en font ordinairement privés. Ces épines fe pro- longent qutiquelois fur les parois externes par des côtes longitudinales puis ou moins élevées qui rendent la coquille anguleufe. L'ouverture ell grande , blanche , ovale & bâillante. La lèvre droite eft fimple & tranchante fur le bord , la gauche eft un peu élevée , mais lifle, polie, & même un peu appiatie vers la lafe. Cette coquille eft revêtue , en totalité , par un épiderme épais d'un brun noi âire, dont il eft difficile de la dépouiller , elle eft fauve par-deflous ou roufte, La variété A eft plus ventrue & plus rnmsfrée dansfa forme que la précédente, & f .; fpire eft beau- coup plus courie , quoiqu'elle foit compofée d'un pareil nombre de tours ; la fuperficie de tclui du bas eft profondém-.nt pliftee &. marquée de ftrits tranfverfes d'im bout à l'autre , mais fon ouver- ture n'cft point différente, & des épines courtes ■garniftent la face fupérieure des tours; elle eft beaucoup plus lare que la variété B 5c couverte de même par un épidetme noirâtre, La variété C femble, au premier coup-d'oeil , entièrement diftinfte de la vsriité A , à caufe de fa. forme alongée ik de la peiitcftc des épines dont les tours font garnis, que l'on prendroit plutôt pour de véritables crenehires; cepend. n', en rap- prochant ces trois var'étés , il tft inipr'llible de ne pas convenir qu'elles a|;pariicnnfni toutes à une même cfpéce ; tous les menus caraélères s'y trouvent , & le )>lu5 ou le moins dalongcment de la ipire conftiiue leur différence, l.a fpire eft plus courte que l'ouverture dans la variété A , au.fli longue que l'ouverture dans la variété li , ik plus iongiie que l'ouverture dans la variété C. J'a|ou- fer.ii à ces différences, que l'individu que j'ai fou» Jcs yeux , dcceltc dernière variété . a une Ciiqiiil'e nome blanche , te tjuc quoiijue longue d'un jHiuce B U L & large de quatre lignes deux tiers , on compte fept tours entiers à fa' fpire. Si l'on reconnoît dans la fuite fur un grand nombre d'individus de cha- cune de ces variétés , que ces cara^lères font conrtaiis & point du tout individuels , alors je crois que l'on pourroit les confi érer comme des efpèces , mais jufqu'à ce que cette con iiiion foit remplie, il feroit (upeiflu de vouloir Its feparer. Ces coquilles font ftuviatiles 4>t des grandes Indes, fuivant Linné & IMulier; llumphiiis les indique à l'ile d'Aniboine, & Davila à l'ile de France. J'ai trouvé la variété B à l'ile de France, à nie de Bourbon & à Mad.^g.Mcar , mais les circonftances ne me permirent pas alors de prendre la defcription de fon animal. 20. BULIME tronqué. Buliinus truncatus ; NoB. Buitmus , tcpa o\'ato cblonga , anfraflibus détruit' caris, apenura ov.ua; .MuLLER, verm. terrtfl, & fltiv'j;. p. 2 , p.ig. i-jo , ntim. j2y. Stiin'.p-hornct ; p;.r les Danois. Description. Je rapporte ici cette efpèce , d'après la defcription de Muller , qui eft le (eul •acteur que je connoiffc en avoir tait mention. Elle a, fuivant lui, depuis une ligne 8t demie jufqu'à cinq lignes de hauteur , & depuis deux tiers de ligne jufqu'à trois lignes de largeur. Sa coqu'lle eft noire ou colorée d'un brun noirâtre & légèrement tranfparente , elle eft compofée de cinq tours de fpire, dont chacun , pris à part, femble coupé ■ bliquement vers la baf. & tronquée ttanfverfalement en deffu* , ce qui lui donne un caraélère différent de toutes les autres efpèces européenne-. Son ouveiture eft ovale, la lèvre gauche eft collée fur le fécond tour & ordinai- tement fale,elle a une petite fente ombilicsle fituée en arrière. Cette coquille eft fluviatile ; elle fut envoyée à .Muller par M. Schroetcr ^ui l'avoit trouvée e«- Saxe. 21. BULiME pygmée. Bii'imtts miminuf ; NoB. Bit! mus, fcjLi c^linjricj , minimj a!bj , apriura ovJt.l riuii(,iliMJ ; NoB. Hdix miriiirj ; tejla fubcylindàca , tptrn.ra crvj/i tdeiitiil.1 ; Muller, vnm icrrefi, & jluvui. p.z; pjp. loi . rum. 3gp. Gryn-friekken ; par les Dr.nois. DrsCRiPTiON. C'cft ici la plus petite coquille que je connoiffe parmi les efpèces tluviaiiles ; elle a , comme le dit très-Lien Muller , vn9 demi-ligne ou deux tiers de ligne de longueur & un quart de ligne de diamètre, clie n'a point la forme du Bédane mci.ftwr. , car fa fpitc eft poiiitui , & non pas obtiKe comme dans cette cfpccc, elle eft en m âme temps plus (•■rto'tic B U L jSlus étroite ; elle ti'a pas non plus fa touleur , car elle cd blanche & l'autre efl fauve ou jaunâtre. Sa coquille efl conipofée de cinq tours qui font uii peu rétrécis vers les futures & convexes au milieu ; l'ouverture efl ovale & pofée oblique- inent fur le fécond tour : voilà ce qu'a dit Muller de cette efpece qui eft conforme à ce que j'ai obfervé tnoimiine; mais cet auteur trèsesaél na pas dit que l'ouverture e(\ garnie extérieii're- iiicnt d'un bourrelet faillant , & que la coquille efi tluviatile; il paroitroit au contraire , par la place qu'il lui a donnés dans le genre de VJiJlice , qu il la regardoit comme terreflre , elle vit dans la Seine aux environs de Taris, oîi j ai eu fouvent occafion de l'obferver , quoique je n'aie \iu encore m'alfiirer de la forme de fon animal ; elle eft fi petite, que cela ne doit pasparoitre bien extraor- dinaire ; celle que Muller a décrite lui avoit été envoyée de la Saxe par M. Schroeter. 12. BuUME aiguillette. Bulirr.iis aciculu ; NOB. Bulimus , ufldcyUnJrka, nhida, alba , apertara eblongj fimplici ; NoB. Turbo fiavidtUis minimus , oblonpis , anguflus , fr.ioilis , ce exili & in acumen acuiilfimum dcfînens , c^ndidum ; Gualtieri , ind. vag. & t'ab. 6, fie- ^ ' B. CochUii, tejl.i alba, fragili , acuta , fpir'is [ex ; Geoffroy , conchyl. pag. ^p , num. 21. Succir.um acicula ; tejla turr'ua , glabra , alba , axi ïnflexo acuto ; MuLLER , verm, terrefl, 6- fluv. p. 2, pag. 1^0 , num. 340. NaaU horp.H ; par les Danois. Dh nadH ; par les Allemands. LaiguilUtte ; p:,r les François. Description. Cette coquille eft petite, mais uri peu moins que la précédente; eiie elt longue d'une ligne deux tiers & large d'un quart ce ligne ; on en trouve- cependant quelquefois qi:i ont jufqu'à deux lignes & demie de longueur & une demi- ligne de diamètre. Elle ert longue, mince , luifante & fine comme une petite ai- guille , ce qui lui en a fait donner le nom ; elle eft blanche , fragile, délicate , & déciit fix tours de fpire qui ont très-peu He convexité ; celui de l'ouverture a trois fois plus de longueur que celui qui vient après. Son ouverture eft oblongue & lin peu renflée au milieu ; la lèvre droite eil fimple , fans bourrelet , & par conféquent bien différente de celle du Bidime pygméi ; cette co- quille &d terreflre , fuivant M. Geoffroy , qui dit l'avoir rencontrée parmi les moufles, fur les vieux murs, aux environs de Paris; Muller l'a au con- traire cenfidérée comme fluviatile . parce que M. Schroeter , de qui il l'avoir reçue , l'avoit trouvée fur le rivage fablonneux d'un ruiileau j>armi d'autres coquilles tltiviatiles qui y avoient été rejetées par le courant. Les individus de cêtts B U L 5ît erpèf^e que je poflede font aufll des environs de Paris ; je les ai ramalTés fur le bord de la Seine du côté de Charenton, où il me parut qu'i's avoient été entraînés par le courant de la rivière ; comme cependant je n'.'.i point vu l'animal , il pourroi,t trës-bitn fe faire que ces coquilles , dont la légèreté efl extrême, y eufl"ent été conduites par les eaux pluviales , &. qu'elles fuiTent véritible-r ment terreflres , comme il me femble que l'on doit le conclure de l'obfervation de M. Geoffroy. 23. BULIME brillant. Bitlimus lubrkus ; NoB. Bulimus , tefla cylindrica fulva n'nidijfima , a^^et* tura ovaia alba ; NOB. Buccinum exiguum qiùnque anfralinum , mucronc acuto; Lister, animal, angl. pag. 122, tub. 2, fis- 7- . Bitccinulum oblonguin avenacsum ; Petiver • ga^ophyl. t.ib. jo , fi^. 7. Hel.x juhcylindrica ; tefla împcrforata tuirila. fubcylindrica obtuja , anfraâlibus quatuor, apcnura ovali ; LlNN. jyfl. nat. pag. 12^8 , num. 6çj6. Coch 'ea , nfia fuha , nitida , acuta , fpirn quin- que i Geoffroy, conchyl. pag, jj, num. 17. Schroeter , crdkconchyrun um. thangelft. pag. 1^1 , num. l^ , tab. I , fig. g. Hélix lubrica ; te fia conica, fulva, nitida , peUu- cida , acuta , apertura edentula , labro rubente ;■ Muller , -verm. tcmft. & fluv. p. 2 , pag. 104 ,, num. ^oj. Hélix fubcylindrica Linnai , tefla conica , nitida , acuta , apertura edemula ; MartiNI . conchyl,. tom. 9 , p.2, pag. 167 , tab. 13^ , fig. 123s, figura, nimis ventiiccja. Glands jnekken ; par les'Danoi>i. Die glan^inde jpiti-fchneche ; pîr les AIlî-' mands. La brillants ; par les Françoif. Description. Celle-ci eft petits, de cou^ leur fauve, liife à l'extérieur & très - luifaute jr fans la plus petite apparence de (iries ; fa fpire, qui eft conipofée de cinq ou fix tours, eft ter-- minée par un fommet moyennement pointu^ Elle eft d'une forme cylindrique , un peu ré-» trccie au bout fupérieur , obrufe & arrondie en deflous ; les tours de la fpire ont très-peu de con-' vexité , & font féparés par une future femblnhla' à une flrie. L'ouveiture eft ova'e & prés de deux t'ois plus courte que la coquille, laquelle .1 ordinaire- ment deux lignes is; demie de longueur , & un§' ligne ou une ligne & quart de diamètre. Les bords de l'ouverture font blancs & arrondis, fa cavité eft fauve comme fa fiirf;,ce extérieure. On trouve beaucoup de varit-.tions dans les auteurs que j'ai cités au fujet de cette efpéce -^ Lifter & Muller prétendent que le foirmet de fa fpire eft pointu: Linné , au contraire, qu'il s^" 312 B U L obtus; Muller dit que fa coquille eft tranfpa- rente, & que las bords de l'ouvcriure font colores d"iine teinte légère de couleur de rofe ; mais^il eft turque les coc|'.iiiles que roii trouve aux environs de P.ai> ne font point tranfparentes eu du inoins qu'e;les le font fort peu , ût que leur ouverture eli bordée de blaqc, comme l'a dit M. Geoffroy; il pourroic le faire que toutes ces dlffcrerlce^ ne vinlïent que de l'âge des coquilles que ces auteurs ont vuis, ou de la valeur différente qu'ils auront accordée aux termes qu'ils ont employés pour déterminer la figure du foniniet. M. Geoffroy compte cette efpèce au nombre lies terreftres , quoiqu'on la trouve cependant fiarmi les mouffes qui croiffcnt fur le bord de 1 rivière ; cet auteur avance que fi elle tombe dans l'eau , elle y périt. Muller nie ce fait ; il affurc qu'à la vérité la première expérience qu'il fit pour s'en affurer , lui feinbloit confiriner le fentiment de M. Geoffroy , parce que l'animal , au bout d'un certain temps , étant immobile & prefque entièrement hors de la coquille, avec fes tentacules contrariés , il le croyoit péri ; nais que l'ayant retiré de l'eau , il le trouva plein de vie, &. qu'il continua à fe mouvoir avec autant d'agilité qu'auparavant. Il a quatre tentacules comme les efpèces ter- reftres , le corps noir en deffus & blanc du côté du ventre. Je n'ai jamais trouvé cette coquille que fur le bord de la rivière de Seine, jamais ailleurs. a 4. BULIME liffc. Bullmus glaber; NoB. Bidi.r.us , tcjîa cylindrica cornca , ar.fra^-.i in- fimo cingulo ret'ifonni cindo , apermrj. cvata ; >iOB. ,. , Buccinum glabrum ; te[l.t cyltndr.tccj , aciimiaara corntd , aperinra ovaia ; MuLLER , vcm. tcrrcjl; & ûiiv. p. 2 , p.i^. iJS , "'"". 3^S- GLit-horr.ct ; par Us Danois. Description. Le Buî'imc l'ip n'a pas une forme bien différente de celle du B:dimc hrULint ; il en eft cependant bien diftinil , puifquc Mul'.cr , dont j'emploie ici la d..-fcripiion , .-.ff«rc qu'il eft fluviatile , & que fon aniinal diffère de l'autre par le nombre & la forme de fes tentacules. Suivant cet auteur, fa coquille a quatre lignes & demie de longu;ur & une ligne & demi.; de diamètre , elle reffemble à celle du Buii'ne brilhr.t ; niais outre qu'elle eft plus longue , elle a une teint..- plus obfcurc & un plus frand nombre de lours à fa f,/ire ; elle eft cylindrique , liffe , lui- fante ti. colorée d'un brun j.iunâtre ; le décroif- ("cmcnt des tours de la fpirc eft peu fcnfiblc , & leur fommet eft puintu. IS font au nom- bre de huit , leur fupcrficie eft arrondie , & «lui de l'ouvcriurc eft garni fur fa convexité B U L d'une bande à réfeau noir & tranfparent , qui n« le trouve pas fur le précédent. Son ouverture eft ovale. L'animal a le coips noir, &; les tentacules blancluiires ; il eft vraifeniblable qu'ils ne font qu'au nombre de deux , puifque Muller a placé cette coqui le dnns fon genre du buccin , dont c'eft là un des caraflères. On la trouve, fuivant lui, pendant la faiibn du printemps , dans les prairies où les eau.x fcjourncnt. ^,25. BULiME radié. Bulimus radlutus ; NOB. Btilimus ujl^ ablon^o ovMa pcrforau alba , flrlg'n fujccmtbus aut cinereis nouia , apcrtuni 0VM.1 ; NOB. Buccinum fcptcm çrbium , Itvtttr umbilicaturn , mediis orhibus paululum tumidis , i fluvio Rodano ; LlSTt.R, /y nopf. ub. 108, fig. 1. Buccinum fluvidtik , aitquantulum vmbilicawm , miriui'ijfimc jlnatiim , canJidum ; CuALTIERI , ind, pjg. & iJ'. f , Jig. S , S. CochUa jhiviatUis mir.or , albis taniis linéique ohlcngls jpadiccis ornara , in quinque fpir.is con- ter.'.: ; Shba , ihef. tom. j , fiig. llç , Idb. jp , fie- >7 (-; 3^- Bcrltn:ji.lics , maga^. tcm. -j , p.\g. izS , ub. f , fis- s;- Hclix cctrta ; te/la conic.t , alba , lineis trjnf- vcrjis rufis , apertura ovdta ; MuLLER , verm. lerrefi, & fiuv. p. 2 , pag. loi , num. joo. SCHROETER , trdkunchylien um ihangelj}. pjg. 37, tsb. I , fig. I. HdiX iicirita MulUri , te^j conicj , a'.bidd ft» cir.tTCd , Jhigis longitudinûlibus bruncis jeu cine- r.ifccr.l:bus aut tvjèfceniibus dijlir.t1.i ; MARTINI , conclivl, tom. p, p. 2, pjg. 161 , ub. 7j.j , fig. 122; , /;;/. .;, b, c, d. Coquille terrejlre ; FavaNNE , ccnch\l. ub. fj, fiS.B, I.? Qen llidic-fr.ckhe ; par les Danois. Die nbgcrieLcitc erdsclir.ecKt ; par les Allemands. Description. Ce Bulirr.e , qui eft terreftre , fe trouve dans la province du D.iuphiné aux environs de Montbrun , de Gap & de Montè- limar , d'o.i je le l'ai re(ju à la lois de M. le che- valier de Sade ,de M. de Lafraye îk de M. Fauj.is de Sainr-I'ond. Sa coquille eft ovale , lilîe, polie, blanche, & marquée de flammes brunes , bleuâtres ou cendrées , qui difparoiffent enfui tout à-fàit fur les vieilles coquilles ou fur celles qui ont rcHé quelque temps expofées au foleil , aprè> que leur animal a péri; elle eft ordinairement com- pofée de fix tours & demi ou de fept , qui font léj',èrcineiu convexes & font (épatés pat des futures bien marquées ; le fommet de la fpirc eft obtus & f.uive dans les coquilles dont l'animal eft vivant. L'ouverture eft ovale '& un peu plus courte que 1.1 iiioitic lie U coquille ; la lèvre droite eft £mplc î BUE ïîmple , obtufe fur le bord & un peu recourbée en dehors prés de l'axe , où eft fituée une petite lente ombilicale allez apparente , la lèvre gauche mar.cjue tout-à-fait. On trouve fur quelques indi- vidus des ftries longitudinales , & des rides fur quel- ques autres, qui ne font que purement individuel- les, car cette coquille eft en général unie , & les flaminesdcnt elle eft ornée ne font point faillantes, niais elles font légèrement inclinées de la droite de l'animal vers fa gauche. Sa longueur eft ordinai- rement de neuf à dix lignes , &. fa largeur de moitié moins. Lifter, Giiahiéri & St.ba ont dit cette efpèce fluviatile contre la vérité. Il eft croyable que Lifter a pu la trouver , comme il le dit , dans le Rhône aux environs de Vienne , mais vraifeniblablement fans fon animal ; car , comme je l'ai déjà dit , cette coquille fe trouve dans prefque tout le Dauphiné, d'oij il ne feroit pas étonnant qu'elle eût été entraînée par les eaux pluviales dans ce fleuve , comme cela arrive par- tout ailleurs à des efpèces vèritaMement ter- reftres. Les coquilles de Lifter &. de Gualtiéri avoient perdu leurs couleurs, comme c'eft afttz ordinaire à cette efpèce ; MuUer dit quoii la trouve en Italie & dans la Saxe. ,,26. BuLTME de la Guadeloupe. Bulimus Guadalupenfis ; NOB. Bulimus , lejla oblonga perfarata albd , fufco faf- ciala , labio meJ'io intus gihbofo ; NoB. Buccinum parvum jex fpiriirum , circiter tribus fafciis latiu/culis Jubritfîs depiclum ; LlSTER, fyr.cpf. lab. S , fig. I. Heiix actila Mulkri , tefla conica alba , fafcia iinicj. rubra circumcinfl.t ; MAKTiyi , conc/iyl. tom. p , p. 2,pag. 161 , tab, Jj4, fig, 1224, num, i, 2. Description. Cette efpèce eft de l'île de la Guadeloupe , d'où elle a été apportée par M. de Badier, qui travaille avec le plus grand zèle à faire connoître les produftions naturelles de cette contrée. Elle eft terreftre comme la précé- dente , mais elle en diftere d'ailleurs à bien des égards. Sa coquille eft longue d'un pouce & large de quatre lignes un tiers , elle n'eft cependant ccm- pofée que de fix tours qui font un peu moins convexes que ceux du Biilime raJ'ié ; leur fuper- ficie eft lifte, fans ftries, &; ordinairement mar- quée de bandes tranfverfes , dont le nombre & la couleur varient beaucoup. Elles font le plus fouvent d'un brun très foncé , quelquefois jau- nes ou roufies, ou les unes rouftes & les autres brunes. Quand le tour inférieur n'en préfente qu'une feule au milieu , ceux de la fpire n'en ont point, il eft plus ordinaire d'en compter trois fur le tour inférieur , dont deux feulement, de (a moitié fupérieure , fe prolongent fur les tours du fommet. L'oi;verture eft oblique, oblongue ovale, un H'fMre Nu.ùfdU. Tome VI. Vers. BUE Vf peu plus étroîte que celle du BuVtme radié, p;u$ courte relativement à la longueur de la coquille , & légèrement arrondie aux deux bouts ; la lèvre droite eft épaiflle fur le bord , de manière que fans avoir un bourrelet faillant en dehors , on peut cependant la dire bordée ; elle cff"re à l'in- térieur un renflement très-fcnfible , fitiié vers le milieu , qui concourt à rétiécir l'ouverture ; la lèvre gauche eft un peu élevée , très - lifte & luifante ; l'ombilic qui eft fitué , comme dans l'efpéce précédente , fous un feuillet faillant de la lèvre , confifte de même en une fente peu profonde ; enfin , les deux ou trois derniers tours qui forment le fonunet de la fpire font ordinai- rement d'une teinte plus foncée que les autres , & d'une couleur qui tire fur le brun ou^fur le fanve. M. Chemniiz s'eft trompé , quand il a pris cette efpèce pour Vhdix acuia de Muller; la co- quille dont il donne la figure eft bien véritable- ment une variété de celle-ci, qui n'avoit gas encore pris tout fon accroillement. Le fynonyme de Lifter que je cite me paruît lui appartenir, mais la coquille dont cet auieur donne la figure étoit encore moins avancée que celle de M. Chtm- nitz. Je ne puis ritn dire de précis fur !a forme de l'animal , fi ce n'eft qu'il eft vériiabkment terreftre, d'après le tcmoignagc dâ M. de Badier. . 27. BuLiME citron. Bulimus ciirinus ; NOB. Bulimus, tifj J:niJlrorf,! , ov.itj , citrlna , Uvi à labiv albo marginato ; NcB. A — Coquille jdur.e fans taches. Buccinum cittinum , Jex orbium , ore albo ; LiSTER . fynopf. ub. j4, fig. 55.. Caniflrum citrinum , fcx orbium , ore albo ; KlEIN, oflrac. pag. ;2 , gen. f , jpec._ 4. Buccinum fluviatiU , vcntricofum , laivc , à dextm in finiflram convolutum , colore citrino Jplendidijfi- mum , [ex fpiris finitum ; GuALTIIRI, ind. pag. & tab. f,fg. P.^ Buccin que l'on nomme l'unique de couleur citron , fa bouche , contre l'ordinaire des coquilles , efl tournée de droite à gauche; d'Argenville, conchyl, pag. 26c , tab. 12 , fig. G. Buccinum umbilicatum priori f mile , fed ex luteo eleganter piâlun , itidem fniflrorJLm gyratum ; Seba , thef. tom. 3 , pag. 12^ , tab. 40, fg. j/. * Hélix perverja ; tefla Jubumbilicata , cvato oblonga, contraria fulph.urea ; LlNN. /) /?. nat. pag. 1246, num. 688. — y/*^' t'i^f lud, ulr, pag. 66^ , num. jy4. Hciix finiflia ; tejla conica fulphurea , fînif- trorfa , Lbro albo rcficxo ; MuLLER , verm, teriefl. 6* fluv. p. 2 , pag. ço , nurr. 28S , var. a. Hélix perverfa Lir:ra:i , tefla conico cvata , ex citrino flava , glatra , ventricofa , anjr,:B'dus Rr 5»4 B U L contranis , €>c. ; MARTINI , conchy!. tom. ç, p. j , pag. 9S , tûb. 110 , fig. çiS , gzg. Dm gule links fnekke ; par les Danois. GecU linkfe tophooren ; par les HoUandois. Die verdrehu gclbe fchnccke ; par les Allemands. L'unique de couleur ciirc/i ; par les François. B — Coijnille jaune , marquée d'unt ou deux UpiiS longitudinales colorées. Hélix Jînifira ; fulphtrea , fing'Z obliqua faturate fufca ; MuLLER , verm. terrejl. & fluv. p. s , pag, gl , variit. B. Hélix perverfa ; fiava. linea longitudinali una altera-ve purpurea ; VON BoRN, tcjlac, muf. cafur. pag. 381, variet. a. farietaus notabiUs helicis perverfa: ; Martini , conchyl. tom. p, pan. i , pag. çS , lab. Jio , fig. j^o , 331; & lab. m, fig. P34, P3J. C — Coquille jaune marquée de flammes longi tudinales. citrinum è rufo radiatum ; LiSTER , Jynopf tab. 3s,fi-r. 34. Hélix J.nijh.i , fulphurea maculis diverficoloribus ;, MuLLEU , vtr,n. terrefl, 6- fluv. p. 2 , pag. pi , var, d. , marque ou deux D — Coqni.'li bandes citron. Hélix perverfa, vl'idis , fafciis citrinis ; Won BORN, tejlac. muf cafar. pa-:. 3S1, variet. B. KnORR , vergnugei: Jer angen , lab. 23 , fig. 4. Hélix pcrvjr/a ; vemncofa , fafciau , icfla ovato tonica , fi vcjcenle cingiih tranjverfim cintla , an- fraflitus Jej,lem firiiftrorfis , valde infiatis , apeiiura. fublunatd , labro lefiexo aUv ; Martini , conchyl, part. 1 , p,lf. pp , lab. lio , fig. P32 , P33. Die bandine aufgeblajcne linhifchnccke ; par les Allemands. E — Coquille dextre, de couleur ciiron , avec une $u fins lignes colorées. Hélix dexira ; tejla conica fiava , labro reflexo albj ; Mlller , verm, uriefi. &■ fluv. p. 2, pug. 8p , num, 2S7 , ciim varietaiibus intus. Hélix dcxfa Mulleri , itfta coniva ovaia, cilrina irnfc'forat 1 , immaa.lata , gtabra , veniricofa , aper- lura cvali, labro fimbi lato alio , faucc candida ; Martini , conchyl, tom, 9, p, 2 , pag. 1^3 , tab, ■'34 t fis- ^2/0 72/2. Dcn gule rekis fnekl.e ; par les Danois, Du ciircngclbe reclus gewundene fchwckc ; par les Allemands. La contre - unique de couleur citr0n ; par les François. D£SCniPTiON. Cette coquille .ivoit été uonimie B U L Yunîque par d'Argenvilic , psirce que fa fpirt tourne de la i!roite de lou animal vers (a gauche; c'cft r.-dirc , d'une manière o|)po(<.e à celle de» alu^e^ coquilles contournées ; le genre du Buiime renfermant d'autres coquilles , dont la fpire eft tOi:rnée de même , j'ai cru devoir changer ce no;n , pour lui en donner iin qui caraflérife fa couleur , & qui lui devienne , par c^tie raifon , plus direft que le premier. Sa forme eft ovale , ventrue , arrondie an bas , conique vers le h.Tut , & terminée de ce côté par un fommet obtus. On compte à cette coquille depuis fix jufqu'à fept tours, dont l'in— féiieur, qui eft le plus grand, eft toujoi.rs p!i:s bombé que les autr s ; fa fuperricie eù lilTe 8c prefquc toujours d'une belle couleur de citron, qui devient plus pâle l'ur ceux de la fpite où elle préfente la teinte du foufre. Les futures, quoi- que peu profondes, font bien m^.rqu es & très- diftiniftcs, Malgré le peu de renflement des touis. L'ouverture eft ovale, un peu rétrécie , à fon extrémité fupérieure , & un peu plus courte que la moitié de la coquille. Sa longueur ûirpafte da plus de moitié fa la.geur , elle eft bordée par une lèvre obtufe , qui forme à l'extérieur un bourrelet blanc, épais & faillanr. La lèvre de l'intérieur qui, à caufc du rcnveifenient de la fpire , eft la lè\re droite relaiiveinent i l'animal, eft niitice , Collée fur la convexité du ftcond tour iV très- peu élevée fur le bord. Le dcdan> de l'ouverture eft blanc, & le côté de la colun.elle ofl're la même couleur que la furface extérieure de la coquille, avec cette différence quedi teinte eft plus (bible. Cette efpèce n'a point d'ombilic, mais on apperçoit à fa place, fur quelques individus, une petite fente oblique de trés-pi u de piotordeur , qui eft (ouvent recouverte er. tôt;.. m.- fur d.i:rrcs par le bourrelet extérieur de la lèvre giauclie. Cette co;^uille a ordinairement de vingt à vingt- deux lignes de longueur & la lucitie iiioius de diamètre. La coquille de la v.iriéti A eft toute de cou- kurcition & fans la moindie appareibfée » cil- de la premîèi-e , que je regaide comme fon type nawirel , tandis que celle - ci n'en eft qu'r.ne varia; ion dont les caiifes ne font pss enucre «onniies. Ces cinq variétés font les prircipales de «elles que le B-^iime c'urrn prCfente , on en trouve bien d'autres d:ins le- Cabinets ; m lis comme elles fe rapportent plus ou inoin^ à ces cinq principales, j'ai Ciu devoir me borner, pour cette raifon , à celles dont il exifte des bonnes tî;^ures, Linné , & avan: lui Gualtiéri , ainfi que d'autres auteurs, avoient cru cette coquille fluvi tile ; on fait maintenant qu'ellceft du nombre desterreftres, qu'on la trouve dans pluficurs îles de l'Améri- que méridionale, & dans les vaiks foiêts de Cayenne & du refte de la Guianne. ^^8. BuLiME inverfe. Buf'imus inv^rfus ; NOB, Bulimus, tcjli /inifhorja, oh'.onp ovat.i anfr,.tlu infime flriçis rufis f.ifciaque alba netato , Liiio ex- tenore nfitxo ; NoB. A rare Liione-shell vhh ils month tt the right ; PetivER , gaiofhyl. tub. j6 , fig. j. Buccir.um Jliiviatlle , v^ntricojum , lave, à dextru in fmiflra ccnvolutum , colore ex Mo fulviao , ex info radiatum , are candide , l^bio exteriore fim- brialo , & linea rnfa dep'^o , intiis caffanei coloris , quinque fpiris finitum ; GUALTIERI , ind. pag. & tdb.;, fig. o. KnOKR, vergnugen der aiigen , tom. j, tjb, zy , h- S- Hélix invc'fti ; ufla conico acuminata , finiflrorfa , albida ft ig: i & j..fc:a rufis , Lbro rcjlexo ; .ViULLER , ■Vi-m. terrefi. & Jiuv. p. 2 -, pag. pj , niim. 2ço. Hélix pervcrju ; alba , maculis longitujin.dibus rufis ; VON Born , tefiac. mu/, ctejar. pag. ^82 , ■varier, tctia. Hélix inverfa fl'igata , tejla ovato-oblonga , vcn- tricofa , iilLiJa, firigis fufccfceniibus & ujltceis, un- fraSlibus oHo finifiiorfis ,ldbro r Jl:xo canJido, labié adnato, aperiura lunata ; MarTINI, conchyl, tom.p, g. I , pag. pj , lab. 110 , fig. p2j , Ç26. FavaNNE , ccnchyl. lab. 80, fig. N. S>mfirihede ImU fiiekke i par les Danois, B U L fîr Lynlifetop Jlakhe ; par les Hollandf.îs. Vie verhk-it geftreijie jchnecke i par les Alle- mands. Invened willi fn.iil ; par les Anglois. Description. M. le baron de Born avoit regiîdc ceue coqm'le coir.nie une variété dii Bulime citron, à qu: elle iciicmble tffecîivement beaucoup, tant par fa fovflve ginér.ile que par la ii;..nière dor.t les tours de fa l'piro tc>i:rnenr , ce- psr.dant elle conftisuc une elpéce cjui en eft bien diftin£le , comme on peut s'en aiïurer par les cat?.'Hi;r';s f-ii-, ans. Sa coquille, quir eH du noirbre des gauches, cfl un peu plus alongée qi;e Lt précédente, elle a ordinairement d.i.x pouces ut;e ligne de lon- gueur & la lavgeur d'i n pouce , ce qui fait que le ù'ernier tour tll un peu moins ventru que dans ïtB.-hme ciron; la fpire efi alors compofée d; fept tours , dont l'intérieur el: un pea plus alongé du côté de la bife q'.:e celui de cette efpèce ; les autres font ircins convexes , & Ibrmenc une fpire qui a un peu plus de longueur. Les futures font temblables à celles du Bulime citron; l'ouverture a un peu plus de Ioi:gui.ur que drns cette efpèce, puiiqii'e'le égale teile de la moitié de^ kl Coquille , elle femble coupée obliquement vers la columcUe , ce qui lui lait repréfenter un arc , plutôt qu'une figure ovale , comme le < it Piiullcr ; enfin , elle toime un angle aux deux bouis , tandis que l'extrémité iiitérieuie de l'ou- verture eft arrondie dans le Bulime airon. Sa lèvre extérieure cft b'snche i^ recourbée en dehors , celle de l'intérieur eft collée fur la con- vexité du fécond touT , Se afllz femLlable à celle de celte efpèce. Le dedans de l'ouveruire eu b'anc , mais le côté de la columelle eft coloré de brun p'us ou moins foncé. La fice externe de cette coquille eft l'fte & unie, elle eft colorée d'un (auve irès- clair, mêlé de -luelqies teintes b'euâ r s , &>: mau.uée di flrin- mes longitudinales rouffes , brunes & ik ir;,tres, qui y (ont dift'ibuées avec peu de réj.ub.iiié. Le milieu du tour inférieur eft encore ac£<.frp3gné d'une bande iranfvcrie bianthc , qui , quoique toujours apparente , ne Teft cepe-^-diint pas égale- ment fur tou^ les individus. Mulier & M. Chtmnitz ont compté fept tours à fa fpire ; la coquille dont je donne la defcrip- tion n'en a que fept , mais elle ne paioil pas avoir acquis tout fon volume , puifqiie celle de Mulier étoit longue de deux poices quatre lignes, & large d'un pouce une ligne. Celle-ci eft du cabinet de M. le chevalier de la Marck. J'ignore fa patrie. 19. Bulime incarnat. Bul-mus virgineus ; NOB. Euhmus ._ tefla oUonga , rugofa , rof:a , l.:br» dilatdto , candido i NOB. Rr I 3x6 B U L Bucc'inum ex Indu, orlcmuli ; LiSTER , fyopf. tab. 24 , fig. 22. ? Htlix pudica ; u(la oblongti , r:!gu!o/.i , roficej , ayeriura cdentuU, labro dilatuto candïdo ; MULLER , verm. terrejl. & Jiuv. p. 2, pag. gj, num. 2gj, Auris vir^iiuai ujla ovuli oblongj , fubrugofi , ex rofeo in Jundo albido elegant'tjpme injedu , apcr- lurj auriformi coarEliila , inn^ra , labro incrjjjkto , columella edentul.t ; MARTINI , conchyl. tom..ç, p. 2, pug. 44, tab. 121 , fig. 1042. Jomfrue-fnckkm ; par les Danois. £>ie jungfernfclinecke ; par les Allemands. Description. La coquille de ce Bullme eft longui de vingt lignes & large de neuf; fuivant Muller , elle e(l ovale , mais oblongue & atténuée par le bout, luifante en dehors , couverte d.; rides trèî-petitcs 6i blanches , & d'une teinte couleur de rofe peu foncée ; elle n'a pas tout-à-fait fix tours complets , celui du bas eft plus grand lui feul que tous les autres réunis , & ceux qui fuivent font de même relativement à ceux de deffus. L'ouverture, qui eft blanche, a une forme ovale , oblongue ; la lèvre gauche a une teinte couleur de rofe , mêlée de jaunâtre ; l'axe de la coquille eft perforé & recouvert par le rebrouftemL-nt de la lèvre. La figure de la conchyliologie de Mar- tini me permet d'ajouter à cette defcription que la lèvre droite eft trè-> évafée, & que fes bords font recourbés en dehors. Muller n'a pas indiqué la patrie de cette efpèce. 381 BULIME interrompu. , ' Bulimus intcrruptus ; NoB. Bulimus , ufi.i vblonso ■ ovata , lavi , alba , arl- fraciu infimo macuits (juudrjtis ferialibus tejjellato , 'libro dlbo , reflexo ; NoB. A — Ccijuilk dcxire. Hdïx imermptd ; iijî.i conicoacutninata , Ma , Jl'igis Jitlvis , Lbro dlbo rejicxo ; MuLLER, verm. terrcfl. & jiuv. p. 2 , pjg. ç4 , num. 2çl. Hilix interrupta Mut/cri , icjld conko-acuminata , dijlinfla Jlrifis longiludinjlibu.i, fupcrnc fulvis infcrne riifis , inierruptis fajc'ia tKinJverfali .i!ba , aperlura avaii , Ubro cjndido rejicxo ; Martini , conchyl. tunt. 9, p. 2, pdg. IS4 , t,ib. ij4 , fig. J2IJ , 1214. Sirime fnekkcn ; par les Danois. DU uiilcrbrochene rcchts jchnccke ; par les AUe- jnandi. B — Coquille gauche Turbo ovalus contrario diidu quam aiut cochlciZ fyrjtus ; SwAMMERD. bibt. nal. tab. 7, fig. II. Hciix contraria ; tcjla conico acutninala ,/inifirorfj Ma , jtrigts undulatis , fufcis , inierruptis , labro lefiexo; Muller, verm.itrrefi. &-Jiuv, p. i,pag.pf, pum, 3^2. B U L Coquille terrefire ; FavaNNE , conchyl. i.ib. ési h- ^ , *• Hélix interrupta finiflrorfa ,' lefia ovato conica , umbilicata , teffellata , longitudinaliler cinfla feriebus macularum , /eu teffellarum ji.ivefcentiiim feu rufefcen- titim quadratarum intenuptis fafciis albii tr.wjverfit , Libro fiinbriato candiJo ; Martini, tom. ç , p. i, pag. loi , lab. m , fig. çj9 — p;p. Den bolgcde lynks fiiekke ; par les Danois. Die unterbrochene links Jchneckc ; par les Alle- mands. Description. Muller avoir fait deux efpéces de cette coquille, d'après fon piincipc , que les coquilles gauches étoicnt eflentiellement diftiufles de celles dont la fpire tournoit à droite , malgré le concours de tous les autres rapports. Nous dirons au mot (coquilles gauches) les rai ons qui nous ont prouvé que fon fentiment n'étoit point fonde , & qui nous déterminent à ne les confidérer que comme deux variétés d'une même efpèce. La coquille de la variété A relfemble beaucoup à celle du Bulime citron , avec cette ditTcrence qu'elle a un peu plus de longueur , que fa fpire eft plus pointue, qu'elle eft moins vtntrue au bas , & qu'elle eft varice de taches de diverfes couleurs. Elle a , fuivant Muller, vingt -deux lignes de longueur & huit lignes de diamètre , fa fpire eft compofée de fept tours , liftes & peu convexes , dont les fix de dcftou; font d'un blanc fale & ordinairement f.ais mélange d'autres cou- leurs ; le tour inférieur eft feul marqué fur toute fi circonférence de quinze ou feize lignes longi- tudinales , qui font jaunes vers le haut, d'ua jaune plus pâle au milieu , & brunes près de la bafejces lignes font ordinairement interrompues par une ou deux fafcies blanches qui , coupant chacune d'elles en deux ou trois parties prefquc ég.ilcs , les divifent en autant de taches , dont la figure eft carrée & longue, & dont la difpofition eft fur trois rangs iranfverfcs. L'ouverture eft un plus étroite & plus petite que dans le Buhme citron , mais les futures & la fente ombilicale n'offrent pas de dift.rence fenfible. La coquille de la variété B a la fpire tournée i gnuche , elle eft un peu plus petite que la pre- mière, plus mince , tk fa fpire a un tour de moins , fuivant Muller , ce qui prouve que les individus que cet auteur a décrits n'avoicni pas encore acquis leur accniftl nient complet ; fa fu- pcrhcic eft lifte, iic femblable d'ailleurs à celle de la variété A, la fjule dift'éicnce qu'elle prcfente , c'cft la couleur du fommet dont la pointe eft noire, & deux rangs de taches fur chacun des tours de la fpire , tainlis que la première les a ordi- rcment décolorés , toutes les autres parties de la coquille font fi conformes dans les deux variétés , qu'elles ne peuvent appartenir qu'à une même cfpêcc. Les figures de la conchyliologie de Mar- tini que j'ai cici^ à ducunc d'elles , foui «n gcnirai\ B U L trop vfnmies , c'eft le feul défaut qu'on peut leur reprocher. Cette coquille tft rare, mais celle de la variété B l'étant encore davantage que celle de la variété A , c'eft celle-ci que j'ai dû prendre pour le type naturel de l'efpèce. Il eft vraifem- bJabie que le Bulime inwrmnpu eft terreftre. On ignore ia patrie. 31. Bulime gauclie. Bidiri'us lizvus ; NOB. Bulimus , tcjla Jînijirorfa , umbUicala , ohlonga -, diùfLiia , fajciatj , apertura infcrnc donguta; NoB. Buccinum fubfl.ivum , fuperiore orbis primi pane fafciatum , & dcinceps variegatum ; LiSTER , fynopf. Buccin ijui a la bouche à gauche , terminée par un bourrelet , il ejl légèrement ombiliqué , & trés-agréa- blement coloré, il a des bandes circulaires , de cou- leur de lie de vin fur un fond blanc ; Encyclop, recueil de plane, torn. 6 , tab. 64 , fig. 8. Knorr , vergnugen der augen , tom. 6 ,, P^g- $8 , tab. 2ç , fig. ■j. Hélix Ikvu ; tefla fubcylindracea , glabra , finif- trorfa , fafciata , Labro fubrejiexo , culumella Jlava ; MuLLER , verm, terrejl, & Jiuv. p. 2 , pag, pf , num. 2p^. Coquille terrejîre ; Favanne , conchyl. tab. 6$ , H- A , 3. Hélix lava Mulleri, tefla fubcylindracea , lurrita , elbida , diaphana , umhilicata , tr^nfvcrflm fifciata, anfraaibus fcplem fimfirorfis , Lhro'' rejlexo'candido , labio adnaio ; MaRTINI , conchyl. tom. g , p. I ^ pag. loi , tab. m , fig. ^40 — p4p. Den fnorede links fnckhe ; par les Danois. Links gfwundene prir.^enfligge; parles Allemands, Le pavillon du prince rubanné ; par les François, Description. Cette coquille, quoique rare, offre un fi grand nombre de variétés, par le nombre & la couleur des bandes dont elle eft ornée , que l'on doit regarder cette même va- riation comme un de fcs caraifléres. Elle a ordi- nairement, fuivant MuUer, feize lignes de lon- gueur & fept lignes de dianiétre, fa forme eft plus oblongue que dons les efpèces précédentes, & le tour inférieur eft même un peu plus pro- longé du coté de la bafe que fur aucune d'elles ; elle eft compofée , félon fon âge , de cinq , de fix ou de fept tours qui tournent de la droite vers la gauche; ils font lilTes en dehors & moyennement convexes. L'ouverture eft ovale & plus courte, relative- ment à la coquille , que dans le Bulime interrompu , elle eft aufli plus a'ongée & plus arrondie par le bas ; elle eft bordée à l'extérieur par une lèvre blanche relevée eil bourrelet , & du côté de la columelle par une lèvre peu faillante qui eft collée fur la convexité du fécond tour. L'intérieur de l'ouverture offre ordinairement , fur fon parois externe , les mêmes fafcies que le dehors de la È U L 317 coquille , & s'il en fr.ut croire Muller , elles ne paroilTeiit cxtéiieuiement qu'à caufe de fa tranf- parence , ce qui feroit particulier à cette tfpéce; la columelle eft jaune. L'ombilic eft plus fenfible dans cette coquille que dans les efpèces analogues, il confifte en uil petit trou qui defcend jufqu'au milieu du tour inférieur , & dont l'orifice eft recouvert en partie par le bourrtlet de la lèvre extérieure. Sts principales variétés font les fuivantes : 1°. coquille blandie , marqué de deux fafcies d'un brun noirâtre ou bleuâtre ; 2°. coquille blanche , marquée de trois fafcies brunes ou bleuâtres ; 3". coquille blanche , marquée de fix fafcies brunes , plus foncées dans la cavité de l'ouver- ture qu'à l'extérieur ; 4". coquille d'un blanc jaunâtre , marquée de cinq fafcies , dont trois larges, bleuâtres, & deux tirant fur la couleur rouge; 5". coquille jaune, marquée de (ix fafcies, donc cinq larges, bleuâtres, la fixiëme étroite , couleur de rofe , placée à la proximité des futures; 6". co- quille jaune , marquée de trois fafcies larges , couleur de pourpre ; 7°. coquille vaiice de tache» verdâtres, jaunes, roupâtres & de fafcies vertes. M. Chemnitz a donné ans bonnes figures de'toiues ces variétés , qui ne font pas vraifeniblablement les feules de cette efpèce. Cette coquille eft ter- reftre & vient des grandes Indes. 3Î. Bulime trlfafcié. BuUtnus trififciat-ts ; NOB. Bulitnus , tcjla ov.ita , fulcvnica , umlHicafa , alla , anfiiHu infimo infeme trifafciato , labrv albj rejlexo ; NOB. Hclix trifafcitita Tranijuebarica , lefla conico- ovata, umbilicata alba, circumdata in primo anfraBu. fafciis tribus fujcefcenlibus , duabus inferioribus , fuprema angiijliore , apertura fubrctunda fimbriata lalro lato albo ; MaRTIN! , conchyl. tom. ç ,p. 2, pag. /;; , tab. J]4 , fig. I^lj. Die drcyfach i.miurtete Tranqudarifche land-^ fchnecke ; par les Allemands. Description. Ce Bulime a une coquille plus courte & plus ventrue que celle du Bulime gauche; fa forme , quoiqu'ovale , diffère de celle des efpèces précédentes, en ce que l'ouverture eft placée un peu plus hors du centre , Ce qui lui procure , au premier coup - d'œil , l'apefl d'une forme conique. Elle a quinze lignes de longueur & neuf de diamètre, elle eft compofée de fix tours, dont l'inférieur n'a de hauteur que le tiers de la coquille , ils font liiïes en dehors & auffi peu convexes que c^eux du Bulime citron. L'ouverture approche de ia ferme orbiculaire , elle eft cependant d'un quart plus longue que large , rétrécie vers le haut & un peu frolorgée & évafée du coté de la bafe ; la lèvre droite t{ï épaifie , blanche, recourbée en dehors & relevée en bourrelet , la lèvre gauche manque dans cette 5i8 B U L efpèce. L'ombilic cft bien apparent & fmié fous le rebord faiibnt de la lèvre qui forme un de Tes côtés. Cette coquille eft blanche tk. ornée fur le tour inférieur de trois iafcies brunes , dont les plus près de la bafe font les plus larges , elles n'occupent que la moitié inférieure du dernier tour , & il n'y en a qu'une & la moitié de celle du niili':-u qui fc prolongent Air ceux de la fpire , la plu^ hni:te d^s trois, qui eft en même temps la plus étroite , eft ordinairement moins foncée que les deux inférieures. On trouve, félon ^i. Cliemnitz , cette efpèce en Afie , dans le voi- fmage de Tranquebar. 33. BuuME ovale. Bullmus ovaliis ; NoB- BuUmus , ujl.: ov.!t.i , nigofj , venirUof.i , ûpic: Jabtcque rofiis , columella albj ; NOB. Lister, fyopf. mant. coM. umjî-ium , t.ib. /oyi -.fis- '■, fg'"'" ''O'^'^- Seba , thej. toin. j , pag. 169 , tah. -^i , f.g. 18 , 19. Hdix ovata; tejîa perforata , ovato-ventrkof.i , firigata , apice cvflulo Libroque rofeis , columella cari- dida; Muller , vcrm. terreft. & fiuv. />. 3 , pag. 8, , num. zSj. BuUa cv.iia Mulleri , ujla ovaîi, cr.iffa, ven- tricofa , fubumbUkuta , fupir induis cpidcrmidt lutta , rugulofii , apUe obtufo rofeo , fubtïiijjiine lon- gitadindiner jiriato , apcrtura ov.ili inie^ra , luhro ad medicuiem incrafjato, dupLuati tubïcundo ; Ma R- TINI , cenchyl. tom. p , p. 2 , pag. 28 , tab. 28 , fig. 1020 , 10 21. Egg-Jnckkcn ; par les Danois. Die eyerlcnmcki ; par les Allemands. Le faufft oicïlU de Midas ; par les François. Description. Celle-ci eft des grandes Indes & cfTc^ivement diftinfle de l'efi-èce fuivanie , avec qui elle a cependant un plus grand nombre de rapports qu'avec aucune autre coquille connue. Sa coquille eft ovale, très - ventrue , épaiftc, mais tranfparcnte, elle eft jaune pendant qu'elle eft recouverte de fon éj>iderme , & blanche ou ronfle quajid il a été enlevé. Elle a à fon dernier accroiftlnicnt qu; tre poiices fix lig' es de lon- gueur , & deux pouces fix lignes de diamètre ; elle crt conipofée de fix touis de fpire , dont l'inférieur furpafle tous les autres par fon volume ; il eft très-convexe & marqué de quelques j^tofTcs rldcS longitudinales , qui font quelquefois colorées de lirtni , mais du t le nombre varie ainfi que la couleur. Les tours de la fpire ont beauccup de c nvcxifc , ils font garnis de petites rides ou de ftries lonj;itudinalts nombreufcs & élevées, & Icscinq du fommtt font ordin«iiement couleur de rofe. Le bout de la fpire eft obtus. L'oii\eriure eft grande, large, arrondie vers le bas & réitctic à l'otrémité oppofec ; elle eft Itinguc de deux pouces fix lignes , & large au B U L I milieu d'un ponce trois lignes. La lèvre droite eft I épaifte, arrondie & recourbée en dehors en guife d'un bouriclet couleur de roli: , la gauche eft épaifte , blanche & collée (ur la convexité du fécond tour. La tolumelle eft prefque verticale & blanche. L'ombilic confifte en une petite tente très-peu ftnâlle , qui eft fuuée extérieurement à Taxe de la coquille, lequel eft quelquefois prcfijuc couvert en totalité par le bourrelet extérieur de la lèvre. Outre ks caraftères que je viens de détailler, cette coquille en offrn encoicun autre qui lui eft p opre : il confift dans un épaiftille- ment trés-renîarquuble de la lèvre droite qui, commençant vis-i.-vis le haut de la tolur.iel^e , fe prolonge tout le long de la bafe de la coquille jufqu'au commencement de la lèvre gauchi. Le Bulhne ovu'e eft terreftre , fuivant Muller , & n'a été encore connu que dans les Indes oiien- fles. ^ 34. BuLiME oblong, BuUmu^s.b'on^rs; NOB. Buliir.us , teftj cvuto ohlonga , hngltudinalltet flriau , Lbro a lumclluquc rofeis ; NoB. Bucdnum jdn:odLmcri!j[ptm inicns xjuinque ortiun , Lviter pupur.feris , ovp.:rum ; Surmumenje ; Lister , Jy ■'!'/• t,ih. 2-} , jig. 21 , cum o\ù teja , 6> puilo ncenra exclUjO. Seb.4 , thej. tùin. j , p.ig. 169 , tjk yi , fig. 17 — 20. ? Heiix oblonga ; lcf!j perforjta , ovMo oHorga , JlrijtJ , Ijirj culumelLque toj.is ; MuLLER , v'am. terrcfl. & jluv. p. 2 , p.2g. 86 , num. 2S4. Hélix obL>ng,i , tefta perjoTjta , cv.ilo oblonga , y?ri-t.j , lahro columeU.ique rojeis ; VoN BORN , icjlac. pag. 381 , lab. ij , fig. 21 , 2t. Coquille itrrcjlrc ; FavanNE , conchyl. ut. 6j , fis- ' y '■ h EuN ValCHS , naturforfcker ,tom. 12, t.:b. I , fig. 1,2, 3 , figura ovi , & piilli. BuUmus hamaflomus ; tif.u elliptica , fol'tda ,' gl.ib'a, tinJr.i{Jibits J'enis Jt'iatis , .ipenura m.irginata ; SCOPOLI , délie, fier. &• faun. injubr. p. 1 , pag. 67 , lab. 2j , fig. 1,2, litt. B, Bu lia oblonga ; pjcude au ris Mida , tefia ovali oblonga , lubumbilicata , ti.mida , crajja , ar:frùflihus fex ventrwofis, apUt obtujc , Lbro 6' labio lojtis y apertura oyata intege-iima ; MarTiM , ccnch^l. tom. p , p. 2 , pag. 30 , tjb iip , fig. 1022 , 1023. yfjl.^'ig fr.ckkcn; par les D,inc«is. b.JUr Mdas oor ; of r.odgelibd b.Jfer MiJa* oor ; par les HoUandois. Die klcince g.ittung von bafiarl hlidas êh.r ; par les Allemands. Li faujje ouille de Midas de C.i}er.rx ; par let François. DnsCRirTiON. Cette efpèce a été décrite par M. Sccpoli, cimmi nei.ve, qi.oiqu'il | nir^ilTc afîci, par la lynonymic (lui l'acccinpai^ne , qu'elle iivit B U L «Jéjà connue décrite & figurée long-temps avant cet auteur. Mais il a été le premier qui ait femi la néceffité de féparer du genre de Vkélke , les coquilles dont l'ouverture étoit de forme ovale ou elliptique, & qui leur ait afiigné le nom de Bu- lime. En adoptant le mot générique de cet auteur, j'ai donné un peu plus d'extenfion à ce caracScre qu'il n'en avoil donné lui-même , ii je l'ai Rappli- qué à toutes les coqiiilles , dont l'ouverture fiin- ple a plus de longueur que de largeur. Cette coquille eil ordinairement longue de^trois pouces & demi & large d'un pouce dix ou onze lignes , elle eft un peu plus alongcc & moins ventrue que l'efpèce précédente , & marquée fijr toute fa furface externe de ftries longitudinales ferrées & élevées qui font également, fenfibles par- tout, mais un peu plus fines fur les tours du fom- iiiet que fur celui de l'ouvertute; les tours dont elle ert compofée font au nombre de fept , ils ne font pas tout- à-fait aufli convexes que ceux du Bulime ovale , & leur fpire a un peu plus de lon- gueur. Leur couleur tire fur le roux ou fur le fauve clair, excepté près dos futures où ils font ordinairement marqués d'une Cafcie blanche qui fe prolonge jiifqu'au fommet, lequel eft obtus, mais un peu moins que dans l'autre elpèce. L'ouverture n'eft pas fi longue que dans le Bu- lime ovdle , elle n'atteint pas tom-à fart le milieu de la coquille, tandis que dans l'autre elle excède plus que fa moitié; elle eft ovale, légèrement obli- que , arrondie du côté inférieur & rétrécie vers le haut, de manière que fa longeur eft à peu près le double de fa largeur, elle reffemble d'ailleurs à celle du 5u//re ov.i/e par l'épaiiTeur du bourre- let de la lèvre droite , & par l'applatifTement de la lèvre g?nche ; mais elle en diffère par la teinte de celle-ci qui eft colorée de rofe , de même que la columelle, & le bord de la lèvre extérieure dont l'épaifleur eil égale par-tout ; le dedans de la co- quille eft blanc ; l'orûbilie eft fiiué comme dans l'efpèce précédente & tout auiTi peu apparent. Cette coquille eft terreftre, & fe trouve dans les forêts de Cayenne. M. de Badier m'a appi is qu'on en rencontre auftî dans l'ile Saint-Thomas, fituée fur la' côte d'Afrique prefque fous l'équateur. Scba dit que cette efpèce offre quelquefois des coquilles gauches, d'oii elle avoir pris le nom de cdjA/^j l(tvu; mais il eft digne de remarque , ainfi que Muller l'a obfervé, .que cet auteur n'en ait point donné de figure. J'ajouterai à cette réflexion de Muller , que Seba a confondu le Bulime ovdU avec le Bulime oblong , en réuniffant ces deux ef- pèces fous une m.ènie dénomination, car la figure 18 & 19 de cet auteur appartiennt incontef- jablement à la première efpece , d'oîi il réful- teroitque c'eft peut-être l'une de-> deux qui pré- fente quelquefois des coquilles gauches , .& non pas toutes les deux également. Le Bulime ob.'org eft remarquable parmi toutes 185 coqu'lles connues par le volume de fesœufs; B U L ^1$ j'ai eu occafion d'en voir dans le beau cabinet de JVl. Gigot d'Orcy , qui reiTemblent plutôt à des œufs d'oifeau , par leur grandeur , la blancheur & la dureté de leur coque, qu'à des œufs de coquil- lage ; la jeune coquille qui y eft encore conte- nue offre déjà deux ou trois tours de (pire for- més. Lifter avoit connu cette particularité , & l'œuf dont il avoit donné la figure avoit neuf lignes de longueur fur fon grand diamètre & un tiers de moins de largei-.r. C'eft vraiftmblable- nient la figure de cet œuf, renfermant fa jeune coquille , que l'on voit dans la planche 80 de 1» conchyliologie de Favanne , fig. P. 35= Bulime colombe. Bulimus columb.i ; NoB. BuUmus , tifld ov.ii.i , icnui , (Irijl.i ^ diaphuna , alba , ,j;ifr.iaihus fubJtpreffls ; NoB. Coihiis admodum Jhu^uUyis , qua iiU generl , cui amis mida nomen, ,;§inis efl ; ufia ejusitidem valde tenuis , finis fubnUbus per exiimam fuperfidcm va- riegatur i Seba , thef. tom. j , pag, 16 p , lab. 7/^ Jig.6. DïSCRîPTiCN. J'ai en occpTisn de voir une fols cette co(]uill2 dans la colleélion de M. Charras ,. iTiarchand d'hiftoire naturelle à Paris, & j'ai trouvé que la figure de Seba eft très-exaifie. Cette coquille eft blanche , luince & de peiî dépaiffeur , elle eft d'une forme ovale , oblongue, un peu rentlée au inilieu & rétrécie aux deux bouts, quoique terininée au haut par un fonimei;' obtus ; elle étoit longue de trois pouces fix lignes, & large d'un pouce huit lignes vers le milieu dti tour inférieur. Elle étoit compofée de fept tours j celui du bas éioit deux fois plu; long que tous ceux de la fpire , & ceux-ci n'avoient prefque point de convexité. Leur face exterire étoit gar- nie de ftries longitudinales , bien marquées , 5c de quelques rides inégales fur lu ton-- inférieur. Cette coquille , comme le dit Sebn , rient l>caucoi:p de la (ovms du Bulime oreille de M\!,:s , mais ion ouverture eft différente ; quoique ohlongue ik femblable dans fes proportions , elle eft cependant moins ouverte , fimple , & fans plis. Le bord de la lèvre droite eft légèrement recourbé en de- hors , évafé & mince. Je n'ai pu rien apprendre fur la patrie de cette' coquille. 36. Bulime oreille de Malchus. Bulimus auris .\.ulchi; NoB. Bulimus , tefl.i ov.it.z , granulata , alba , apertura ovdiii , ii.xi interne excifo patentijjlmo ; NoB. Hclix auris M.ilchi ; tefia fujiformi , gmnuLifa,. apertura ov.ita , axi excifo, patenliffîmo i'MVLLlLVL ,, verm. terrep. & jluv. p. 2 , pag. TI2 , num. ^12. Auris Mfikhi , tefia ovali oblonga , alb.i , fubli- liffîmè granulam , anfrj&ibus fex , futiins quibuf~- dam marginatibus eUvatis Ivngitiidimdibus , quajj, 520 But initrruptis , apertura aurifrrmi , intégra coarâatj , labro craffb rejlexo ; Martini , conchyl, tom, p , p, 2 , pi!g. 41 , ijh. 121 , jig. 10 jy , J0]8, MuUhus-oret ; par le» Danois. Djs Mjkhus ohr ; par les Allemands. Description. Cette coquille eft ovale, brune, quand elle eft couverte de fon épidémie , & blan- che quand elle en eft dépouillée , fa ("upertieie eft granulée de la même manière que la fpire du BuUmt oreille Je MtJ.is , mais les grains dont elle eft parfeméc font plus menus. Elle eft comjjofée de fix tours do fpire qui font convexes au milieu, dont le premier , le fécond & même le troifiè- me, à partir de la bafc , offrent une varice lon- gitudinale relevée en bourrelet , qui défigne fes accroiffeinens fucccHifs. Le fommet de la fpire eft un peu plus pointu que dans le Buiune i^Hcng. L'ouverture eft blanche, de forme ovale, ar- rondie au bas , & rétrécie à fon bout fupériour ; elle a plus de longueur que la moitié delà coquil- le , & prés du double de fa largeur. La lèvre ex- térieure eft épaift'e & recourbée en dehors, fa dimenfion eft quelquefois égale d'un bout à l'au- tre, i*i quelquefois fa plus grande épailTeur eft aux deux extrémités ; la lèvre gauche tlt aulFi mince qu'une membrane Se collée lur la conv cxité du fécond tour. Sa plus grande fingularitc coi'.fifte fuivant Muller , dans fa C(jnfiguration interne ; l'axe de la coquille eft tellement échancré en po'-- tion de cerc.e , qu'on peut appercevoir par fon ouverture , l'intérieur des tours de la fpire juf- «ju'au fom-met ; de manière que l'animal qui y eft contenu ; n'eft point enveloppé , comme dans les autres coquilles fpirales , par des tours entiers qui recouvrent dans tous les fens fes circonvolu- tions, mais il n'eftfeulement recouvert que par la partie extérieure de la coquille. Si la forme particulière de cette coquille ne Joit point être attribuée aux effets de l'art, & on doit le fuppofer , puifque Muller paroit en avoir vu plufieurs indivitUis , je crois que l'on peut conjecturer que c'eft l'animal lui-même qui dé- grade ainfi fa coquille fucccirivement , car il me paroit impoftible, fuivant la formation connue tics coquilles . d'expliquer le développement fuc- çeflif de celle-ci , fans que les parois internes de chaque tour n'aient été aufti complets que ceux de lextéricur. Peut-ttre les coquilles de Muller avûient été habitées par cette efpèce de cr.ibe , nommée par Linné cineer eniniu , qui produit à 1? longue un effet amlogue fur les conquillcs cpii lui fervent de domicile. Muller ne dcfigne poi(it la patrie de cette efpèce, Î7. BULIME péruvien. ftt//OT«J pcruviantis ; NoB. Çulimus , itfl.i ov.iij lugofu lerui , // JVC fujl:ii nouu , Ltbro ucuio ; NpB, f-'M' B U L Description. Cette coquille qui n'a été encore ni décrite, ni figurée, a eie apportée du Pérou par M. Dombey , qui a bien voulu m'en com- muniquer un individu. Elle rcfTemble en petit au Bulime lèbre , mai» fa columelle n'eft point tronquée à la bafe com- me dans cette efpèce, &' le fommet de fa fpire efl pointu &non pas obtus. Elle eft en outre beaucoup plus mince & même quelquefois tranfpartnic ; les plus grandes ont feize ou dix-fept lignes de lon- gueur & huit lignes environ de diamètre, elles font alors compolées de cinq tours de f[)irc ,qul font moyennement convexes , celui du bas n'eft pas tout-à-falt deux fois aulfi long que ceux de la fpire , il eft garni de rides longitudinales (ail- lantes & irregulières, qui font moins apparentes fur celui qui fuit, 8f ne le font point du tout fur ceux de la fpire ; ceux-ci font au contraire trés-lilfes , prefque diaphanes & blancs. L'ouverture eft ovale , & deux fois & demie auffi longue que large ; elle eft arrondie par le bas , d'où elle fe rétrécit infenfiblcmcnt juf- qii'à fon extrémité fuperieirre ; les parois de U lèvre droite l'ont fi n'inces , que les lides de la coquille peuvent s'y compter , ainfi que les flammes brunes dont elle eft ornée ; fcs bords font fimples & tranchans. On n'y voit pas la moindre trace de la lèvre gauche , mais l'axe de la coquille forme à l'intérieur une petite côte fail- lante, un peu entr'ouvcrte qui permet de voir toute la cavité du tour inférieur, La couleur des deux derniers tours eft fauve & garnie de flammes longitudinales d'un brun noi- râtre , qui font coupées tranfvcrfalement par deux ou trois f'afcies de la même couleur ; quelquefois les fafcies font interrompues & ne paroiflent que par intervalles , quelquefois aufli les flammes font moins prononcées ou moins régulières que les fafcies; j'ai vu chez M. Dombey des coquilles colorées de ces deux m.mières , mais celles ou les flammes & les fafcies étoicrt confondues, étant plus nombreul'es que les autres , je penfe qu'on ne doit confidérer les fécondes que comme de fimples variétés. Cette coquille eft terreftre , fuivant M. Dom- bey , & commune dans le Pérou. 38. Bulime poule fultane. Bulimus unduius ; NoB. Buiimus, tep.i ovjtj^ ventricofa Ltvi ^ fufco un- Jjl.i , jpice .tpeitur.tijue /u/i:cf.ciiiihin ; NOB. Buuwum \\incgjium , ipij Ctiluiinll,i & i m l'imh.) tx riigro purpurjjcente , jj imos orhts rjdii aliquot pulvirijli , quitus fui quique Jlnus rtfpondtnt ; LiSTtR , Ub. jp, fig. 27. ? Loc/ilcu vtjlciru ,jiu\i,ililiitxotiea elcgjnùljîmj , picna 6" Jupin.i ; Seba , t/scf. tom. J , p'g. no, '•''■• ?P , }'>• S4, Sf- . ■ , . Bucçint.m {ttrj ; ttjU ovMo atumin. tu , fajcus U':::iluJirj:Uui B U L longuudhalibus fufcis, axi inflexo inlcgro; MuLL*ER, verm. Urrefl. & fiuv. p. 2 , pag. I38 ^ fi§. yyl. Coquille terreflre ; Fa VANNE, conchyl. tab. 6;, fis- ^^ , 4- Zébra Mulleri ; te/la terrefln acumînata , anfrac- tibus fex valde injlatis , fafciis longitudinalibus jlum- meis radidla , medio primo orbe fubcarinato , jpcrtura evali integerrima , axi finuato fed non difeflo nec truncato, vcrum coalito ; MARTINI , conchyl, tom. p , p. 2 , pag. 24 , tab. llS , fig. loij , 1016. Zébra- hornet ; par les Danois. Die kleine-^ebrafchnecke ; par les Allemands. La poule fultane ; par les François. Description. Si on compare la defcription que MuMer a donnée de ce Btdime avec les fyno- nymes de Lifter qu'il y rapporte , on ne peut fe refufer à cnnre que cet auteur , d'ailleurs trés- exail , n'ait confondu enfemble trois efpèces , qu'il a fans doute confidérées comme trois états, ou trois âges différens de h même coquille. Les fynonymes de Lifter, de Klein & de Petiver, cités par M. Chemnitz , ne me paroiflent pss lui convenir davantage , parce que je n'ai jamais ap- perçu fur la convexité du tour inférieur de cette coquille aucune trace de la caréné que ces auteurs défignent , & que M Chemnitz a indiquée dans fa phrafe, quoiqu'il foit évident , par la iigure de la conchyliologie de Martini , que l'efpéce de cet auteur n'eft pas différente de la mienne. Cette coquille a le plus fouvent deux pouces de longueur & quatorze lignes de diamètre; elle eft ovale , très-ventrue du côté de la bafe, & terminée au haut par une fpire conique & poin- tue. Elle eft compofée de fept tours liffes, con- vexes & blancs , qui font marqués de flammes longitudinales brunes & ondulées , & de trois fakies tranfverfes , articulées ou continues de la Riême couleur ; on compte ordinairement trois de ces fafcies fur le tour inférieur, & deux feu- lement fur les trois fuivsns ; ceux du plus haut de la fpire font toujours blancs, hors le point du fommet qui eft brun & quelquefois noirâtre. Le tour de la bafe eft très-bombé , très convexe & fans aucune apparence d'angle ou de carène ; quoi- que lifle , il eft garni , tout le long de la future , d'une bordure de ftries longitudinales, qui s'afibi- blit praduellement fur les tours fupérieurs, & dif pa-oît en fatalité fur ceux du fommet. L'ouverture -eft ovale & prefque aufll longue que le milieu de la coquille , elle a treize lignes de hauteur, & fa longeur eft de huit ligues vers ie milieu. Le bord de la lèvre droite eft fimple , mince , tranchant & coloré de brun ou de cou- leur de l'uie; la lèvre gauche confifte en un feuil- let , dont la couleur eft f^niblable, qui eft collé fur la convexité du fécond tour. La coiumelle eft picfque perpendiculaire , un peu inclinée vers la gauche 5: prefque toujours blanche. Le partie ex- terne de la cavité offre une teinte lilas clair ou Hifwire Namrelïs. Tome Kl. Vers, B U L 521 fauve, & on y apperçoit des traces légères des cou- leurs du dehors , tandis que la gauche préfente d'un bout à l'autre la même couleur que les bords de l'ouverture. Seba a ligure, tab. 39 , fig |o Se 5 I , une coquille femblabie à celle-ci par fa forme 6 fes proportions , fur laquelle on ne volt que les trois bandes tranfverfes du tour inférieur, fans aucun mélaHge de bandes longituiilnales , qui n'eft peut-être qu'une variété de cette efpéce ; c'eft vraifemblablementla jiiéme variété que l'on trouve repréfentée dans la conchyliologie de M.Favar.ne, tab. 65 , fig. M. 2. Seba & Muller ont regardé cette coquille com- me fluviatile , mais le fcntiment de Lifter , de MM. Favanne & Chemnitz , qui la croient ter- reftre , me paroît mieux fondé ; elle eft des graojç des Indes. 39. BuLiME petit deuil. BuUmus Juneralii ; NoB. Bulimus , tefta ûblons,o ovata , alba , n'rgro fafciala ^ labro acuto fimpUci ; NoB. Description. Celui-ci eft femblabie, p.ir fa forme & fa grandeur, au Bui'ime radié, mais il eft plus mince que lui d'un blanc plus-éclatant , & marqué de fafcies tranfverfes noires. Sa coquille eft fi tranfparente , que les bandes dont elle efb ornée font d'une teinte aulTi vive dans l'inté- rieur de l'ouverture^qu'au dehors; elle a encore dnutres différences , telles que la privation de la fente ombilicale , & le tranchant de la lèvre droite , qui me forcent à la confidérer comme une elpèce bien diftinde. Elle a neuf lignes de longueur & cinq lignes de diamètre , fa bafe eft arrondie & le côté de la fpire eft un peu oblong ; elle eft compofée de fix tours , dont la proportion & la forme font comme dans le Eulimc radié, mais dont le fom- met eft un peu plus pointu ; l'ouverture , qui eft ovale , atteint le milieu de la coquille , elle eft de moirié moins large que longue. La lèvre droite eft fimple, mince & tranchante fur le bord, tandis qu'elleeft obtufe dans le Bulime radié; la lèvre gauche manque ici comme dans cette efpéce , mais la coiumelle eft fimple , point recourbée en dehors , légèrement évafée & prefque cchan- t«e à fa bafe interne. L'axe ne préfenie pas la plus petite trace d'ombilic , pas même de fente, La fuperlicle de cette coquille eft mince fans être luifante ; les fafcies noires , dont elle eft ornée , font au nombre de cinq fur le tour inférieur , les deux de la bafe font larges, celle du milieu eft étroite, la fuivanre prefque aufTi large que les deux du bas, & celle du haut fine comme un chcve-.i , & fituée fur le bord de la uiture. Les lignes du haut font les feules qui fe prolongent Air les tours de la fpire , mais elles cefTcnt d'être diilincies au-delà du troifième tour. Cette coquille li'avoit poist été encore décrite, & je n'en ai trouvé aucune figure reconnoiflàble Ss 322 B U L dans les auteurs ; elle eu tsrrefire , fnivant M. le Blond , médecin, naturalirte du roi à Cayenne , Cjuir.ivoit apportée de fes voyages précèdens dans lintéricuf de l'Amérique méridionale ; c'eft ce voyag.;Ur recommandable qui m'a donné les in- dividus de cette efpèce que je poffcde. ..40. BuuME kambeul. JBuUmus kjtnhul ; NoB. BuLirnus , ujli oblcngo - o^-jta dccuffata albs , fufco ftrigj^a, apcrlura bafi ce zrâita ; NoB. Kamieul ; ADASSOii ,'conciiyl. pjg. 14, tab.i, fis- ^ » //'"■•» opilma. SCHROETER , einltlinng in die coHchyUenkentnis. tom. 2 , lab. yf , Jig. 4. ? Description. Cette cfpècc à qui je conferve le nomde Aj//2Z-t«/qii'elie porte, luivant M. AdanCon, 1 dans fon pays natal , ne doit pas cire confondue j avec iVfpcce faivante , coirme ont fait MuUer , ! MM. Cheninitz £< Adanfon. Indépendamment ! des difléiences que des coquilles préfcntei.t , il luffira de favoir , pour lis diftinguer , que la coquille dti Bul':me ùmbt\J eu garnie de fijies flrics treilliflees, & que celle du Bidimc fl.iml-oyjni eu lifle & unie. Il eiï étCiinant que M. /^danibn , qui ert fi accoutumé à bien voir & à bien décrire, ait négligé ce caradérc dans la defcrip- tion de fon efpéce, ce qui a donné lieu, vrai- femblsblement . à l'erreur des auteurs qui ont décrit l'une de ces deux coquilles après lui. Cette coquille parvenue, (uivant M. AJnnfon, à (on dernier pcriode d'accroiffemenr , a trois pouces & demi de longueur & un pouce & demi de largeur. Sa forme ch un ovoïde obtus , arrondi à fon extrémité inférieure, & pointu au fonimct; elle eft mince , légère , fragile & compofée de dix tours de fpire peu renflés , bien diftinds les uns des autres , dont la fuperiicie c(\ garnie de ftries croifées, très- fines, tandis que Al. Adanfon la dit lifTe & unie. Son ouverture a deux & demie fois plus de lon- gueur que de lirgcur au milieu, elle eft rétrécie aux doux exirémiiés 8c prefque aulfi longue que la moitié de la coquille. La lèvre droite eft mince, tranchanie fur les bords, & repliée fur ''s** Je la coquille, oii eft fitué un très - petit ombilic ; les individus que j'ai fous les yeux , qui font venus du cabinet de M. dt- Jufilcu , à qui ils avoient été donnes par M. Adanfon , n'ont point de lèvre gauche , leur cohunelle cft droite, trèsliff.' , luifante & faiblement évali-e h la bafe. La furface exiérieu:e de cette coquille el recou- verte, fuivant cet auteur, d'un épidcrme mem- braneux . extrêmement mince , qui n'empêche pas de voir fes couleurs , les jeunes font d'un fond bUnc ou agate , marbré de plufiJurs flammes longitudinal s , ondées d'un brun très-foncé, qui devient fauve d ms les moyennes , & qui difparoit entièrement d.ins les vieilles ; celles-ci font d'un fclanc fale qui tire fur l'agate vers le fommet. B U L Cet auteur a donné uue defcripiîon très-rlé- taiUéc de l'animal que renf. rme cette coquille , ma'S il me fuffira de dire ici qu'il eft terrellre & pourvu de quatre tentacules, dont les d.iix plus longs l'ont oculés. 1 a Tule particularité qu'il offre, c'ell la (Ituation , tint de la partie mâle que la partie femelle, qui font piopres à chaque individu; leur ouverture ne le troi:ve que difTicilcment , & il faitt la cher.her entre les deux tentacules du côté droit. Ceux que M. Adanfon tiouva en feptembre, au Sénégal, ayant été gardés quel- ques jours , mirent bas piufieurs œufs de trois lignes de long fur deux lignes & davantage de largeur , ces oeufs étoient couverts d'i ne croiite jaurftie .^.ffjz dure. Cet auteur conjeflure que ces coquillages paffcnt l'hiver , qui eft la faifon fèche de ces c? ntrées , dan* un profond affoupiffement comme les cfpéces terreftres d'Europe, parce qu'il en trouva pliificurs qui s'éioitnt à demi enterrés , dès le mois de fepteinbre , au pied des arbres 8c d^ns les brouffailles les plus épaiffes ; quelques- uns avoient même déjà fermé très-exaâement l'ouverture de leur coquille, avec un couvercle de matière blanchâtre & plàireufe, pour fe ga- rantir contre les longues féchereiTes qui y con- tinuent huit ou neuf mois fans interruption. 41. BuLiME flamboyant. Butimus fl^mmeus ; NoB. Bul.mus , IcJIj con'uo-ohlonga alba , fufco fi'igaW, lavi , aperiura bjfi dilatald ; NoB. CochUd friSlior . Idtis fafciis rufefcer.tih/j ptr lonsum dudis dijlinflj , cotumelU aib.i ; LlSTER , fynopfuh,j8,fi5.j}. Berlimfhes magai. tom, J , fJg. HÇ , l^b. f, fis- 49-? Hélix fljmmea ; te/la perforjtj , oblonçj , albj , fjfdis langituJinaitbus rufis , axi njiex» reflo ; 'MVLl.t.K .vcrrn. lerrejl. & ftuv. p. t, p^g. S7 y mm. iS,.? BuHj jl.immea , tefta ovatê oblonga , perforais , in funJo candido fiijeiis jeu Jijmmis rufcfer.iibus longitiidinalibus in/îgnil.i , arf::Slibus ncvem , aptl*- tara ovj/i intégra , columclU fubtrunctiA ; MaRTINI , conchyl, tom. ç , p. 2 , pag. J2 , ub. iJç ,fig. 10 24 , /oif. f/amme-fnekkcn ; par les Danois. Die gefljinmte blajenfchnecke ; par les Allemands. Description. Cette efpéce diffère de la précé- dente,en ccqiie facoquille cil p'iis aluiigée ducôté de la fpire, quefoncuverturecft pluscourtc , rela- tivement à la longueur de la coquille, que dans l'au- tre , ii que fa fupcriicie efl liffe , unie , iàn> la plus petite apparence de ftiies. Elle lui convient tant d'ailleurs par tout le relie , que j'ai long-temps Iiéfite fi je la donnerois pour imc vari..ié de la ])récéd';nte, ou pour une efpéce diflinfle ; je me fuis (Ijitrminc i ce dernier parti, parce qu'nuirc les différences déjà énoncées, fon ouvcttuie a B U L toujours plus de larpeiir que cl;ins le Bullme k^n.tcul , & qu'elle ell conftanmcrit dilatée à la bafe , tandis que dans cette autre c'cft le con- traire. J'ai rapporté à cette efpèee , & non à la précédente , le fynonyme de MuUer , par la ïeule raifon que cet auteur dit expreflement que l'a coquille eft litTe, car les autres parties de (a defcription peuvent convenir également à toutes les deux. Je me difpenferai , par cette raifon , d'en dire davantage, excepté que Ton ouverture étant de deux tiers plus courte que la coquille & dilatée au bas, cette difpofition lui donne plutôt une forme conique , oblongue , que la figure ovoïde du Bulime kambeul. Cette coquille eft terrertre & a été apportée du pays des Hot- tentots, par M. Vaillant. Muller l'nidique près du fort de Cliriftianboure en Guindé j fur la côte d'Or. ^42. Bulime aigu. JBuiimus acums ; NOB. BuUmus , tifta. conico-olilonga grife.i , anfraflu in- fimo bifltfciato, apeniim fubrotunda ; NOB. Buccinum exiguum fafciatum & radlalum ; LUTER , fynopf. lab. ig , fig, 14. Turbo urrejlns à Jinifira in dexttram cenvolutiu , linca rubra in Jplrarum commiffuris , & fafci* laticri in anfiaBuum medio fiSus ; GuALTIERI, ind. pas. & tab. 4,fig. l, L, jN. Hélix acuta ; tejla conico-acuminata , Ma , fafcia rubra , apertura edentula ; MULLER , verm. terrefl, V fiuv. p. 2 , pa^, 100 , ntim. 2py. Turbo fafciatus ;VEHyAl plus lin-^ue que large , clic eft nn peu recourbée en dt hors vers la région de l'axe, o{j eft fitué un ombilic plus ouvert & plus profond que dans le Bulime j,c,u. La lèvre droite eft fmiplc , mince N trank.hantc ; la columelle eft droite Si. arrondie. Le l'ulimt jcptcnji'c eft terreftre & de l'Amé- rique méridionale i iVl. le Blond, in^ decin naïu- tut.ilil'e ilu rci , le itouva aux enviions de Liira , caprt.ile (lu Pi-rou . N t'tft de lui <|iK ie iicas l'iiKlividu >;iic )L' dcciis. l'ciivii allure qu'un le voit auili en Aiic daii» le royaume de PcrGc B U L J'*rj- BuLiME OiSione. ■ Bulimus oêionus ; NOB. Bulimus, tefla cylindrka , turrha , com^a , an- fuBibui 0^0 , apice oblufo ; NOB. Buccinum tenue album , oClo minimum, orblum ; LlST£R , jyr.opf. Mb. 20 , fig. I;. Tuba phonnrgica , tennis , albs , oflo minimum erhium Lificri ; Klein , ojlmc. pag 3-1 , g^"- 1^ » num. 2, tab. 2, fig. 4f. Hélix ofiona India: occidentdis , tefla turrita , alba , duiphana , anfra6libus rotundatis , apsriura ovuU; Martini, conchyl. tom. 9 ,p. 2 ,pag. 190, tab. 136 , fig. 1264. Vie wefiindijdiefiujj'nddel ; par les Allemands. Description. J'ai confervé à cette efpèce le nom trivial de BuUme oElane qui lui a été donné par M. Chemnitz, quoique Linné ait parlé dune coquille du genre de Xnelue , tk qui appartient vra'iiemblablemsnt à celui du Bulime , à qui il a donné le même nom. L'efpèce de Linné eft peu connue , & même en quelque forte dou- teufe , puifque la fynonymie de Gualtiéii qui! y a rapportée , appartient fans aucun doute au Bulime aiguilUte ; il n'y a donc aucune diiïïculté à lui conferver le nom de M. Ch'.mnitz, fauf à nommer dans la fuite l'efpèce de Linné, fi eJe fe trouve efi'edivement diftinfle de l'une & de l'autre, comme on doit le préfumer, d'après les indices d'un très-petit ombilic qu'elle préfente. La coquille , dont il eft ici queftion , n'eft point ombiliquée ni perforée , elle eft cylindrique , turriculée, roulTe , tranfparente & compofée de huit tours preique applatis , qui font féparés par des futures profondes. Le fommet de la Ipire tft obtus ou arrondi , il eft ordinairement plus tranf- parent que les tours inférieurs & très - fragile. Leur fuperficie eft luifantc & marquée fie quel- •ques ftries longin dinales , écartées , qui font les iraces des accroiftémens fucceffifs de la coquille. Son épidenr.e eft brun , mais facile à enlever , excepté dans les futures oîi il en refte toujours afîez pour y paroître comme une liant fpirale noi- râtre. L'ouverture eft ovale , une fois plus longiie que large, elle eft un peu oblique, arrondie à fon extrémité inférieure & rétrécie au bout fu- périeur. La lèvie droite eft fimple , très-mince & tranchantv , la gauche manque tout-à fait , mai* fa région eft lilTe , t'es luiraiite & auffi diapl'aiie que lei trois derniers tours du fomniït. Ce B'-lime eft terreftre & fe trouve dans les îles Anti'les, M. de Badier l'a rtouvé abondaniinv;nt à l'île de la Guadeloupe , & j'en i vu chez M. d'Antic qui lui ont été cnvoj^és de file de Saint- Domingue. 48. PuLiME confo'idé. B'duru, .onfu'i/Ms; NOB. Mulimus , lefla turrua , çrajfa , fufca , anfraâihus BU L ^2; tranfverfim flriatis , Jupr^mis trunc.itis confol'i.iuiis ; NOB. Hélix decelLita. nigra , te(ld turrita crafi , an- fraHibus tribus epideimide nigricante indiitis, profuriic fulcatis , cr^fje tranfverfim flriatis j veitice abjcijfo , aperlura ovati Jubangiilata ; MARTINI , cunchyt. tom. ç , p. 2, pag. iSd , tab. 1]6 , fig. I^)S , pr» enore li-jS. Description. Cette coquille oftVe , coiîime celle qui vient après, une particr.larité très - re- marquable dans la troncature & la réparaticn fucceilive des tours fupérieurs de la fpire; cette propriété avoit été long-temps confidérée comtne particulière au Bulime dkoUé ; mais je connois maintenant trois coquilles, toutes terreftresà qui elle eft tout auft'i naturelle qu'à l'cfpéca fuivante. On doit croiie que cette troncature s'opère fur les autres efpèces de la même manière que fur celle là , ainii on peut leur attribuer la même caufe qui a été obfervéefur l'autre, & leur appli- quer de même ce que j'en dirai à fon article. La coquille du Buliineconfolidèed turriculée, mais, comme on n'en voit jamais qu'une petite partie, à caufe de la troncature fiicciluve der tours fupé- rieurs de fa fpire , on peut dire avec plus de rr.ifon , qu'elle repréiente une f.;rme ovoïde, dont l'txtré- mité inférieure, celle de l'ouverture, eft arrondie , & la fupérieure, celle delà fpire, eft tronquée traiifverfaleiiient. Elle a dans cet état treize oii quatorze lignes de hauteur, & un diamètre de dix lignes ; on lui compte trois tours de fpire , qui font épais, peu cenvexes & marqués de fïrics tranfverfes, profondes, femblablca à des filions : les futures lont ft peu enroncées , qu'on penc aifément les confondre avec les ftiies de leur fuperficie. La troncature du fommet préfente en delTus deux circonvolutions trèi-peii convexes , & dont répaifl^eur eft moindre que celle des tours extérieurs. On peut fuppoler , d'après la dinfinution graduelle des tours plus voifms-de l'ouverture, que leur nombre total, en comptant ceux qui en ont été féparés par une troncature ou par plufiiurs fucceflives, pourroit s'élever de huit julqu'à dix. L'ouverture eft ovale & oblique , el's a près de deux fois autant de longueur que de largeur; fa figure eft arrondie vers la bafe & rétrécie au bout fupérieui ; la lèvre droits eft fimple, un peu évafée & amincie fur le bord, la gauche a peu d'épalflcur, Si. eft collée fur la convexité du fécond tour. Cette coquille eft enveloppée dans un épidcrnic noirâtre, qu'il eft difficile d'enlever en totalité, fur-tout dans la cavjic des ftries; ou reconnoit,. quand il a été nettoyé, que la coquille eft 'ie cotdeur marron ou d'un fauve plus or. inoins foncé, ce qui paroii dépendre du temps plus ou moins long (Qu'elle a r.efté expoféf, à- 326 B U L l'aSion du foleil, après la mort de fon animal. Le BuUme ccr.jcUdc eft fort rare dans les cabiners de Paris; on le trom-c, fuivant M. Cheniiiitz, à Surinam, une des pofl'efiions des Hollandois in Amérique. La fî^^ure de cet auteur, que j'.ii citcc , j:èche , en ce que'elle repréfente la coquille plus ventrue qu'elle n'cd. ^49. BuLiME décollé. SuHmus decollatus ; NOB. Bulimus , tifla lui rua, lonptudindUler {Irîata alba , apicc truncalo , confolidato ; NoB. Bucctnum^lbum clavkulj^frodutliore fere abrupt a ^ c Cilliâ Narbonenfi ; L\>TI.R, /y nopf. t.ih. Iy,f.%.i2. Bucànum album pdlucidum deam orbium , otbis fiimi medio Icvilçr acuio , orbe ultime obtujb & proxime ftipcriore paulo majore; e Gallia Narbonenf.; ijiifd. ibid. tab. 18 , fi^. ij. Tuba phSnurrica , pcllucida alba , decem or- h':um , &€. Lijlcri ; Klein , ojlrac. pag, jj , gen. 11 , jpec. I , tab. 2 . fig. 44. Vnïcornu maurnanica aplcc obtufo ; Petiver , gaiophyl. tab. 66 , fig. 1. Tu'lo terrejlris cindidns , alîquando clnercus , mucrone tricncato ; GuALTIERI, ind. pag. & ub. 4, faper.fig. O, P, Q. BrissON, mimoircs de Vacad. des fciences , anncc '7^9 . P-'S- 99 5 '"!>■ S- Kkorr , vergriu^en deraugen, tom, 6. tab. jz, fig. j. Buccin des environs de Montpellier ; Encyclop. sTecueil de planches , tom. 6 , planch. 64 , fig. i. Hélix dccollata ; te fia imperforata turriia , fpira mutilato iruncata , apertura cbovata ; LiNN. fyfl. nat. pag. 12.^7 , num, 6pf.-^ejufd. muf. lud. ulr. pag. 671 , num. jy8. Hélix decollaia ; tefla turrita alba , vertice trun- cato , apertura tdcntula ; MuLLER , verm. terrejl. &• fluv. p. 2 , pag. 114 , num. ^14. Hclix dccollata i MvRRAY , fundam. te/lac. pag. 36 , lab. i,fig.3. Hélix decollata; tcjî.i turrita fubperforata , vertice obtujb truncalo , apertura ovata ; VON BORN , inJ. muÇ. cafar. pag. 401 , num. /. — ejiifd. teflac, muf. cefar. pag. 3S8. Coquille terrejlre; Fa VANNE, conchyl. tab. 6f , fig. B.8. Hélix decollata; tejla turrita alba , anfra^.bus planiufcuUs fenfim decreÇcentibus in futura longitu- dinaliter flriatis , apice decollato , apertura obavata ; Martini , conchyl. tom. g , p. 2, pag. 1S2 , 'tab. Jj6 , fig. I2S4 . '^SS- Geknot koorentjc i par les Hollandois. Den kollede fnekkc ; par les Danois. Der abgejiumpjic;gckopfie bel ixypar les Allemands. Blunt t'pt untcorn ; par les Anglois. La vis tronquée ; l'enfant au maillot de ALnl- fcllier ; par les François. Descuiption. Cette coquille a , dans l'état adulte, quinze ou fcizc lignes de longueur, cinq ii fix ligues de diamètre au milieu dci tour iule- B U L rieur, & trois lignes & tm tiers à b troncature de ifon extrémité lupcrieure. Elle eft alors compofée de quatre à cinq tours. & ceux qu'elle a perdus fuccciViveinent peuvent être évalués à neuf ou dix , d'où il rét'ulte que, (\ cette coquille ne perdoit pas à plufieurs rcprifes la pointe de fa fpire, elle auroit à fon dernier accroirtcment quatorze ou quinze tours , & peut-être une lon- gueur double de celle qu'elle a; car, pendant fa jeuneffe, elle eft très-efli!ée, & au-delà de la proportion qui fembleroit réfuhcr du di.-imètre de fa fpire dans l'âge adulte. La (uperticie dts tours de la fpire eft pju cenvexe, elle tft luifante & marquée de ftries longitudinales qui font plus apparentes à la proximité des fntures, qu'au mi- lieu de cl;acun d'eux ; celui de la baie eft plus bombé que les autres , & les ftries y font beau- coup mieux marquées que par- tout ailleurs. L'ouverture eft ovale, & femblabie à celle du Bulimc oShne , excepté qu'elle eft pourvue d'uni lèvre gauche que l'autre n'a pas. La lèvre droite eft finiple, arquée, un peu évafée & épaiftTie fur le bord ; elle eft légèrement recourbée prés de l'axe, oii elle recouvre une petite fente ombili- cale , qu'on ne trouve ordinairement que fur les plus vieux individus. La lèvre gauche eft très- bien inarquée, elle conûfte en un petit bourlet qui fe réunit aux deux bouts de la lèvre droite, en décrivant. une ligne faillante fur la convexité du fécond tour : cette lèvre ne commence à paroitrc que lorfviuc la coquille ne doit plus aug- menter ; on ne la diftingue avant cette époque, que par le luifant de la place qu'elle doit occuper, èc par fon poli, ce qui porte à croire quelle exifte déjà en une couche trop mince, pour que l'on puifte la diftinguer autrement. La couleur naturelle de cette coquille eft un fauve très-clair, qui blanchit infenfiblcmcnt après la mort de l'animal, pour ft peu qu'elle reflc expofée à l'adion du foleil ; celles que l'on veut conferver avec leur véritable teinte, doivent être prifes avec leur animal vivant; elles dift'èrent des autres, 01 tre leur couleur, en ce qu'elles font tranfparcaies, & qu'elles laiftent appercevoir à travers la (pire le corps noirâtre de l'animal qui y eft contenu ; elles deviennent opaques en blan- chiflant, & c'eft dans ce dernier état que l'on les connoit oïdinaircment dans les collerions. Cette coquille eftterrcftre, & connue en Pro- vence &: en Languedoc par le dégât qu'elle fait dans les jardins ; on la trouve aufti en Italie fui- vant M. lîrilTon, en F.fpagne fuivant Davila. & même aux Indes Urientaits fclon Muller : Petiver l'indique fur les côtes de la Barbarie , &: ^L l'abb.: Poitct en a apporté des enviions d'Alger , dont le volu ne furpalfe du double celui des co- quilles curopt'ennes. U me rtfte maintenant à expliquer la tronca- ture fingulièic, tant de cette coquille, que du Bullinc confoîide , car ja ne doute pas que la folatio» B U L de ce plîénomène ne lolt !a même pour toutes ces deux. Lei jeunes rot'uiiie^ du B uU me décollé , CI! ibrtant de l'œuf, font cniiéres , &. leur fpire ell terminée au haut par ua Commet obius & arrondi ; elles font trè' tranfpsren tes à cette époque, & fort minces i à m 'fure que l'animal groffit, il s'élève vers l'ouverture de la coquille , parce que Ion accioiffement ne fe fuit pas en longueur, dans la même proportion qu'en groffeur; l'animal continuant à groflir, il eft force de fe déplacer, en s'élevant proportionnellement du côté de l'ou- verture par où il alonge fa coquille tandis qre la partie mférieure de fon corps, qui répondoit auparavant au point du fommct, celle d'y ré- pondre & s'en éloigne dans la même proportion, qu'il s'élève du coté oppofé. Quand la période de cet accrolffenient a ceffé , alors l'extrémité inférieure da corps de l'animal eft éloignée du bout de la coquille d'environ quatre à cin^ lignes, & il fe forme dans fs cavité, au moyen de la tranfudation teft^cée qui fort de tous les pores de l'antmal, une couche qui, en recouvrant tous les parois iniernes de la coqui'.le, fe termine à l'extréniiti inférieure du ver. par une cloifont ranf- verfe qui eft figurée en fpiraie, comme la partie charnue de l'animal à laquelle elle corrcTpond : dès lors la partie compiiie entre le fommet de la fpire ik la cloilbn tranfverfe, étant vide & entièrement féparée de l'animal, elle fe defféche peu à peu , & éprouve une efpéce de calcination femblable à celle que les coquilles terrertrcs fu- Liilent après la mort du ver; elle devient caf fante, par la feule raifon qu'elle eft plus mince & moins hamefl^ée que la partie de la coq'iille oîrle corps de l'animal eft logé, & elle finit enfin par fe caffer, à la fuite des petitî chacs répétés que l'animal lui fait fubir eu traînant fa coquille , dont la pointe fiUonne ordinairement le terrein. Cette première troncature explique toutes les autres qui arrivent fucceflivement à la même coquille, avant qu'elle foit parvenue à fcn accroif- fement complet; & foit qu'elles foient favorifées par le retrait que le deffè hernent de la partie abandonnée pat l'ani. al lui fait éprouver, foit que les caufes, que j'ai déjà détaillées, agilTent feules , il en réfulrera toujours que ces tronca- tures ont lieu, d'une manière a.Tez uniforme, fur plufieurs individus, puifqu elles correfpondent au développement du ver, lequel, dans un efpace de temps donné, grofl'ilTant d'une certaine dimen- Ijon , fe déplace d'autant dans fon ancienne co- quille, en abandonnant, du côté delà fpire, pas tout à-fait autant de tours, qu'il en tonne du côté de l'ouvenure. Ce phenoîiène nous fournira encore quelques réflexions intérei'antes : il nous prouve d'abord que les animaux des coquilles univalves contournées ne font point attachés immuablement à la pointe de la fpire, comme l'avoient prétendu quelques natu- raliftes, qui efpcroient fayorifer, par ce poitit B U L 527 j d'adhérence, le f^/ilcme du cjévfcloppemeiit des \ coquilles par intulUifcept-.on ; il nous porte mémo j à foupçonner que toutes les coquilles dont la (pire i eft irès-mep.ue & très-longue, font dans le même i cas, & que l'accroilTement de leurs animaux fe fait plus en largeur qu'en longueur, d'où il réfulte que le même vide qui fe forme au fommet di» la fpire du Bidime décclU , doit exifter dans prefque toutes ces coquilles comme dans celle-ci , & qu'on doit rencontrer dans leur cavité des cloifons tranf- verfes, éloignées les unes des autres, qui défignent les déplacemens fucceffifs que leurs animaux ont effeftués jufqu'à leur état adulte. Cette v onféquencc, que je n'ai d'abo-d préfen;ée que comme un foup- çon vague, fe trouve cependant démontrée véri- table par l'obfervation ; je l'ai déjà conftatée Air le turho tercbra , tiuko unpiUmis tJe Linné, & fur le tuiho imbricdtus du même auteur; je ne doute point qu'on ne la trouve également fondée fur toutes les efpèces du genre de la vis, h inoin» que les tours les plus élevés de la fpire ne foient entièrement remplis de matière teft.icée. ce qui arrive, quand le déplacement de l'animal s'opère avec une extrême lenteur, & qu'il dépofe allez de matière teflacée pour ne laiffer aucune cavité derrière lui. Mais toutes ces coquilles font marines ou flii-" viatiles, & le fommet de leur fpire n'eft jamais tronijué, au point de montrer fa caffure & la manière dont elle a été réparée. La raifon en efl facile à trouver, fi on a faifi l'explication du premier phénomène; ces efpèces étant toujours plongées dans l'eau , la partie de leur coquille qui eft abandonnée pir l'animal, outre qu'elle a pref- que toujours plus d'épailTeur, n'eft point expofèe de même àl'efFet du defséchenient; l'eau dans la- quelle ces coqui ksfont contenues, entretient d'une part leur élafticité , & de l'autre diminue la rudefîa des chocs auxquels elles peuvent être expofées ; ces deux caiifes fuffifcnt à leur confervation , mais il eft croyable qu'elles perdroient de inème le fommet de la fpire , ft elles étoient terreilres , puifque l'accroiliemïnt de leurs animaux s'opère, comme dans le Bulirm dé:oI!é , plus fui vanr leur largeur, que fuivant leur longueur. M. Briflbii a donné dans les mémoires de l'académie «les fciences de l'aris, année 1759, un détail très- circonftancié desdiverfes périodes de l'accroifTement du Bulime déi.o!lé 6c des diverfes troncaiures de fa coquille , qui fuiïït pour complétet fon hiftoire. La figure treize de Lifler, que je rapporte à cetto efpéce, repréfcnte une coquille qui n'avoit point encore éprouvé de fraélure ; on n'en rrouve que rarement d'un pareil volume , qifi l'oient dans cet état de confervation, car fur plufieurs centaines que j'enaiobrervé dans leur pays natal , à peint puîs- je en citer deux , qui même étoient d'un ii>;r3 plus P'-îtites que celle qui eft repréfentée par la figure de cet auteur. 328 B U L Cette fignrc, quoique aiTez exa^e dans l'en- femble, pèche cependant par la forme dufommet, que l'on diroii terminé par un tubercule, tandis qu'il eft fiinplenKnt obtus &. arrondi. Les figures de Giiahiéri font toutes cxaflc's , & repréfenicnt la coquille à différents âges. ço. BOLiME calcaire. BuUmus cakarcus ; NOB. Bulimus , lejla turrita , craffa , longîtud'ina'.'iter friiita. , alba , fp'ira intégra , apice obtufato ; NOB. Buccir.um produfllus alhurn ,fix fpirutum ; LiSTER, fynopf. ub. 14 , fis. ç>. ? Turbo jiuvianlts maxlmus lavis , ujl^ ponderofa , tx cinereo fubalbidus , novcm orbibus termlnaïus i GUALTIERI, irJ. pag. & ub. 6 , fig. I. Hdix calcarca ; tcfia turrita , loiigitudinaliter Jlriata , alba , anfraclibus decem , apertura ovata ; Von BOîlN , Ind. muf. ccfar. pag. 402 , num. 2. ejufd. icjlac. muf. cxfar.pag, 38 (> , tab. 16 , fig. ij, figura mcdiocris. Coquille nouvellement découverte ; Fa VANNE , conchyl, tab. So , fig. 0. SCHROETER , flu£'cûnchyl. pag. 362 , tab. minor. lut. A , fig. I. Hélix calcartH Bomii , cra(fa , alba , anfraEllbus longltudinaliter flriato-rugofts , apertura ovali , apice oktufo } Martini , conchyl. lom. ç, p. 2, pag. 162 , tab'. /;;, fig. 1226. Die marmornadel ; par les .Allemands. DESCR.1PTION. Cette coquille parvient, fulvant 1^1. le baron de Born , jufqu à quatre pouces moins une ligne de longueur, & quatorze lignes de diamètre ; elle eft alors compofèe de dix tours. L'individu que j'ai fous les yeux a fa coquille longue de tiois pouces moins une ligne, un diamètre de onze lignes & demie, & elle^ cft compofèe de dix tours, ce qui prouve qu'elle varie afTez confidérablement dans fes proportions, & qu'on doit fur-tout s'attacher à fes dinienfions relatives, qui p:iroiffent coudantes. Sa Aipcifirie eft luifante , blanche , un peu tranfpnrenie & gar- nie de ftries longitudinales , qui font beaucoup inifcuv marquées '& plus fcrré.-s que dans le Bu- lime décollé. Chaque tour de la fpirc eA un peu plus con- vexe , & les futures font plus profondes que dans cette efpcce; & fa fpirc, quoique obiufe au fom- met, eft plus coni:iue, & fa diminution gra duelle beaucoup plus fenfible. L'ouverture e(\ ovale, pUis large & inoins lon- gue que dans le Bulime déculU , elle eft arrondie au bas tic moins rétrécie h l'on extrémité fupérieure. L3 lèvre droite eft épaiffe & garnie d'un bourlct cxiéiicur , qui eft évafé , nplié en dehors & faillant vers la région de l'axe , oii eft fituée une fente ombilicale allez profonde, La lèvre g.iuchc ne femble qii'im ptolon;.;cment de la droite, qui çiicoiifcrit louvcrturc; clic eft lilTe, élevée d'un B U L fixiènie de ligne, & fembbble d'ailleurs i ce!l4 du Bulime dicollé. Cette coquille, quoique blanche dehors comme dedans , a une teinte qui lui eft: particulière, qui telTemble au blanc de la cire , accompagné de fon luifant : Gualtiéri l'a rangée parmi les coquilles fluviatiles, mais j'ignore (î c'eft avec raifon ; on croit qu'elle eft des grandes Indes, celle que j'ai vu eft du cabini.t de M. le che- valier de la Marck. ^i. Bulime vlfTé. Bulimus icrcbralis ; NOB. BuUmus , tejla turrita fufca , anfraSibus ji'iis feptem inferne exaratis, apertura ceerulefcente ; NoB. Buccinum ; LiSTER , fynopf. tab. 116 , fig. II. Tuba phonurgica , Jpiris planis , carminata in longum y longitudinalibus lineis & fpiralihus jajcïis injignis ; KlEIN , oftrac, pag. ^4 , gen. il , fpec. 2 , ////. B. Berlin, maga^. vol. 4 ,P'ig. 348 , tab. 10, fig. jo. Aerita lineata; tcfla fubuiata , fufca , lineis feptem fpiralihus imprefjls , apertura ovata ; MuLLER , verm, terrefl. & fiuv. p. 2 , pag. l8ç , num. -j-jô. Linic neriten ; par les Danois. Flujfnadel mit geftreiften bandcrn ; par les Aller mands. Description. Cette coquille a , fuivant Mullcr , dix-huit lignes de longueur & cinq lignes de dia- mètre au bas; elle eft t'urriculée, colorée de rouge- bnm , & unie ; fa fpire eft compofèe de dix tours , qui font remarquables par fept lignes profondes & concentriques, qui font fituccs au - deftus des futures , fur le bord inférieur de chacun d'eux. Ces ftries font ft peu marquées fur le tour de l'ouverture, qu'on n'en appeiçoit que des traces très-légères, même avec le fccours d'une loupe, ce tour diffère des aiures par une carène peu élevée qui eft placée pquelqiie diflance de fa jonflion avec le tour fuivant. L'ouverture eft ovale, la lèvre droite eft fimple & trancliante , & la gauche fc confood avec la columelle; le fond de l'ouvenure eft luifant & d'une teinte bleuâtre. Je ne connois point cette efpcce, & j'ignore fi elle eft terreftre ou fltivia- tile, ainfi que le pays d'où elle vient: Muller en a donné la defcription, d'après les individus qu'il trouva dans le cabinet de M. Spleugcr à Clopenhague. j)î. Bulime phffé. Bulimus pticarins ; NoB. Buiimus , le fia twrila Itcvi , pelliicida , fl.ivtf- ccnte , albo maculaia , anfaditils lorf^itudinaliier plic.ills ; NoB. fielix pUcjiia ; lefia fuhiiljia , ttnfrafîibus plias hng'iudinatil'.is coronalis ; VON HoRN, fti'lu. muf, atf.ir. p.ig. ~S(), tah. l6,fg. I4 — e';iif/. inJ. muf. Citff.pag. 40 j , nvm. 7 , ji.h ncmi.ie fieiicis plicattt. Die j^ejalteiic fdiirkelnjJel ; fiiv Us Allemands. l)i;ihll'TiON« B U L Description M. le baron de Born efl .jufqifà ce moiiicnt, le feiil auteur qui ait dkrk cette ■coqiiilL & qui en ait donné une figure, car celle de Gua.tiéri, qu'il y a rapporté, n'appartient pas à Citte espèce , comme on le verra à la fuite, mais Traifcmblablcment au Bul'nne cordonni. Suivant lui, elle a dix-fept lignes de longueur, & lin demi-pouce de diamètre au bas j elle eft iiîrriculée, effilée & légèrement tranTpaiente. Les tours de fa fpire , qui font au nombre de ^ix, font élevés, convexes & accompagnes vers leur l>ord fupétieur de quelques plis longitudinaux, qui y forment comme autant de couronnes; l'ou- verture eft ovale, fimple & privée de la lèvre gauche : le for.d de cette coquille ert jaunâtre & parfemé de taclits blanches au-deffous des futures. Cet auteur n'a point connu fa patrie. J'ai dit que l'efpèce de Gualiiéri que M. de Eorn a rapportée à celle-ci, me paroît différente, paice que la coquille de Gualtiéri , quoique tur- riculie, cil pliilee d'une manière différente & fur toute la lon^^tieur des lours d.; la fpire , parce qu'elle eff d'ail. ein-s mavqu^e de ftries tr;mfverfes & d'une bande rouge inierronipise , qui eff firuée dans la jonâion des tours, à h place des futures. 53. BULIME peint. Bulïmus ip'idus ; NOB. Eu'iimiis tefta tumta , lav't , alba flavo longiiu- naliter unda'.a , ûxi reHo reflexo ; NoB. Turbo fluviatilis ,Jîmilis , lucldus , cinerel colons , & fubrubus Uneis und.ttim perlon^itudimm radiatus ; GuALTlERI, înd. pjg. & taè. tf, fig. G. Y Hélix macuLita ; tell.i fubulatu lav't , piffa undis longitudinalibas nifis ; VoN Born , ir:d. muj. cxjar. p.ig. 404, num. 4. — ejufd. tefluc. muf. acf.ir. pug. ^i-o», 550 B U L portion , la (orme des deux lèvres , la direflion de la columelle & la pofition du trou ombilical , étant d'ailleurs conformes djns les deux, je crois qu'il convient de ne les point féparer jufqu'à l'é- poque où elles feront mleirx connues. Cet auteur n'indique la putris d'sucunc de ces deux coquilles. 5V BuLiME épirreux. Buitmus murlcjtus ; NOB, Bulimus , u/la iiirrita , pdluciJd , tranfvcrjlm p'uiti , fufca , anfraBibus in medio muricath ; NoB. Buccinum torriditm ; tefla dongara, fuft:j., tranf- vcrfim flriuu , anfradibus miukato JentMts ; MULL. verrn. terre jl. & fluv. />. 2, r-f^. I4Q , num. j^S. SveJiii hornct ; par les Danois. Description, On doit encore à MuUcr la connoilTance ds cetta cfpèce , qu'il trouva dans le cabinet de M. F.ibiicius. Sa coquille ert , fuivaiu lui , longue de quatorze lignes & dcni'e & trois fois moins large ptés de la bafe : elle eft intermédiaire par fa forme au Bulimc ti.i'c, & à l'eipèce fuivaiite , ayant l'ouverture du BuUme tiare , & les tours de la fpire plus analogues à ceux du Bulimc âpre. Elle cil turriculée , :ranf- parente , luifante à l'extérieur & colorée d'un bout à l'autre d'im brun foncé; on compte huit ou neuf tours à fa fpire , dont la fuperficie efl marquée de flrics trsnfverfcs peu convexe^ , & p.arnie vers leur pnrrie moyenne d'un rang d'é- pines , dont la points eff fouvent caiïée, qui ont leur dircélion vers le haut de la fpire , ces éj)ines font au nombre de dix fur chaqiie tour. L'ouverture efl irès-bâillante, la lèvre droite eft évafée & tranchante fur le bord ; la lèvre gauche eft blanche , lu fante & collée fur la convexité du fécond tour. Muller femble avoir eu quelq e doute que cette coquille fût lc;?ra«;iuf /.'v;',/«f de Linné; mais ce doute n'étoii po'ct fondé, la coquille de Linné n'; point l'ouverture entière comme ks BuUma, & appartient au genre de la cyii/ie plutôt qu'a celui Au flromhc oii le natura- lifte fuédois l'avoir placée. On le trouvera décrit dans la fuite fous le nom de ceiiihe livide. Mul- ler n'a point défi^né la patrie du Bulime épineux. %6. Bulime âpre. BuUmut f^aler ; NOB. Bulimus, teflj nv,jio-oblonga cinerea , Jlriis tranf- rerjis muricûtis , p:^if(jue fiinç,uiiicis notjta ; NOB. Buuinum fcubrum ; lefli aiumin.itj , cinerej , tranfvcrjîm Jlr-aia , a.-if'tflihts muricalo dentiuis , Jlripifque /jnpiiineis ; MuLLEn, vcim. lerrefl. & piv p. 2 , p.,g. /j(J , „„m. 32c. SCHKOETERS , fiujjcouchy. pjg. 3QÇ , num, ; trés-luifante • rès de l'axe. Muller dit qu'on tiouve ce ci>quill3ge dans les marais de la côte de (tnomardcl, 61 qu'il eft fur-tout très-commun près de l'établiflement des Danois au Tranquebar. ^7. Bulime tuberculeux. Bulimus tuberail.iiiis ; NoB. Bulimus , lejl.i turnra cinercd , tnfrjflibus irjnf- vcrfim ftrijiis, tubcrcuUtis , rubo rtiuijtis ; NOB, ■Nerii.i tuhereuht.i ; leflj Jutulalii cinerta t'jnf- verjim jl-uia arifrufl.bus nvduh'fis , flrigijque Jjr.- guineii ; MuLLER , ve:m. lerrej}. & fiuv. p. 2, />j», igl . num -j-jS. Schroeters , flulfionchyl. puf. 374, num. 171. Cognala proximu kelicis Jcabrt ; MakTINI , conchyU p. 2, pag. l8ç , ub. 1^6 , ji^. net , 1262. Knorie neriren ; par lesDano's. Die dunhil purpurfj-btne fi.hraubeH fchnecke ,•' par les Allemands. Description. La coquille de ce BMlime ett un peu plu> alongée que celle c'e l'cfpècc pré- cédente , ivec qui elle a ccpti;d:int de fi grands rapports , qu'il eft difficile de concevoir pourquoi Mnllc r avoit placé l'une dans (on genre du buccin Si. celle ci dans celui de la nerire , fi ce n'cft qu'il itiuva im opercule d;ins (a coquille , & qu'il n'en avoit point appriçu «Uns celle du Bulime ilp^c. Ce fait ifiilé fuAiioit lui feul pour décrédi- , ter b inéthudc de cet auteur , fi «11 ne s'ctoit B U L d'aîlleiirs npperçu que la plupirt des coquilles que j'ai déjà décrites , d'après lui , y (ont placées auffi arbitrairement que celle-ci & fans la plus •perite notion de la ftriiiSlure de leurs animaux, !!s tulirculis depnjfis t/iji.znlikis ; NOB. Enccimim jdf^'f.uum , med'is cbibus muricatls , Africdnum > LlSTER , Jyrwpf. Uib. I2I , y%. 16. Tympanotouos jafc'nitus' & muricatus , pcr medios orbes ; KlEIN , oftrac. pjg. js , gen. ; , fpcc. I , /ih/n. 2. Bcri.nifch. m.ig.i^. vo!. 4 , p.]g. j<;I , tizh. 10 , fis- !S; Nerita aurita ; te (la turiita, fttfco fifcidta , an- fraSîïbus muricata , apertur.i ovata ; MuLLEli , verni, terrefl. & jiuv. p. 2 , pag. I<)2, num. -jyç). Stro.T.ius tympunorum Aj'kanus jiuvidtiUs, te Li iurrilj , iu arzfrùîlibus murkuta , tuherculutu &' B U L î%^ fafclata ; MARTINI , eonchyl. tom. p,p,s, pag. JÇ2 , tah. J^6 ,j7g. i2Ôf, 1266. Ore-neriie/i ; par les Danois. Die Jfrici/ujche Irommel-Jchr^tite ; par les Ali leinands. La vis à clous ; par les Fiançois. DîSCRrPTîON. Cctt.; efpèce a beaucoup plus d'épaiffeur que n'en ont oïdinairement les co- quilles fluvirtiles, Se on ne peut pas cependant douter qu'elle le loit , d'après le témoignage de Lifter, de Klein &de M. Chemnitz , qui la "difent telle ; ce qui prouve que ceux qui prétendent que le peu d'épaiffeur eft un des principaux ca- raélères des coquilles fluviaiiles , fcnt dans l'er- reur , ou que du moins cette condition n'efl point aulTi générale qu'ils le penfent. Cette coquille eft remarquable par les tuber- cules applatis & obtus , dont les tours de la fpire fcnt garnis , par leur grande faillie , & fur-tout par une échancrure afîez profonde qui eft fiiuée au haut de la lèvre droite. Elle eft turriculée , longue de \ingt lignes & large de fept au milieu du tour inférieur ; int cette coquille à fon dernier accroilVcraent. (o BuLiME rembruni. Muiimus flfcaïus ; NoB. BiiLmus , lifla iiir.'it.i nitda , tr.tnfverjtm fuiti" lijfime flriaia fufcd , apcturj iincaf^cjiu ; NOB. Lister , Jyncpf. tab. 116 , p'g. 11. HeLix fuj'catj ; teftj fubuhù tacvi , dnfrafUbus terctibus ; \ ON BORN, inJ. miif. cafjr. pas. 404 , nu m. f. — cj'ij'd. leftac. muf. cnjar. p.ig. ypo , l.:b. 16 , H- '7- Hcitx atra ; tefia tiirnta , tranfverfim fubjïriatj , aperlura intégra ovjU ; MkKTWI , conchyl. lom. 9, p. 2 , paç. 164 , lab. Jjf , fig. 122Ç. Die braune jclmirktlnddti ; par les Allemands. Description. Cette coquille reflemble beau- coup à celle qui a été décrite par Linné , (bus le nom de fircmbits jter , mais c'eft plutôt par fa forme générale & par fa couleur que par aucun autre caraélére précis ; fon ouverture eu fimple, & celle de cette autre coquille eft échancrée à la hafe coi-.me celles du genre de la vis à qui elle appartient ; outre cette prem ère diffirence il y en a encore une autre dans le nombre des tours de la fpire . qui eft moins confidérable dans ce Bulime que dans la vis , & dan^ leur hauteur , qui eft tou- jours plus grande dans la fcconde , puifrjje ces deux coquilles avec un nombre détours diûércnt ont cependant à peu près la même longueur. La coquille du Bu'.ime rembruni a ordin.iirement deux pouces de longueur & fept ponces & demi de diamètre , elle eft turriculée , ciTilée tlu côté de la fpire , luifante & marquée de ftries tranfverf s très- fines ; fa couleur approche du brun noirâtre de la fuie, mais elle devient un peu moins fo. cée quand fon épiderme a été enlevé. Sa fpire eft comjjolée de dix ou onze tours peu convexes qui font (éi)arés les uns des autres par des futures très- fuperticielles. L'ouverture cfl ovale, airondie au biis , réiréiieau bout fupé- rieur, & fa longueur eft h peu près le double de fa largeur. La lèvre droite eft fimple , un peu oblique, tranchante & fans échancii.re , la gau- che eft très mince , trés-luif.nte & d'une teinte grife tirant fur 1 bltuâire comme le tefle de (a cavité. Cette coquille eft tluviatile &. des grandes Indes , félon M. ( hcmnitz. Le fynonymc de Gualt'iéri , que M. d.- Boni a rapporté à cette el'péce , me parnit convenir au lliombus iiter de Linné, h caule du nombre des tours, de fa fjiire , & fur tout en railon de l'échancrurc que cet auteur indique ù la b«l'c de fa coquille. ('.1. BuLiME flambé. Bulimus cuJumnj ; NoB. B U L Bullmus . te/la _^niJro' fa, cyl'nJna: , alhd , an- fraaibus in médïo deprefis , apice plvo ; NOB. Buccinum quin-]ue lenuium & valdc producïomm orbium, è rufo radutum; LiSTER , fynopf, lab.jS, fis- 37^ &'iab.39, fi^.37 ;, b. Bucànula çitmque fpiris conlona , & valae m lon^iludinem exterifa, ore éhlori'^o m mucroncm pro- du6lo, colore Mo , fup'-a quem in p^rte ixtcrna ina- ctilx caflanee fini iilU) ordine Japunt ; huic cochlca vs intjl in pa-te firjfira colloc aluni ; BONANNI , miif. kinh. p^^.^y; , fi^ 400. Tuba phonu'gica ,fla?nn;ta è mfs , fpiramm quin- que tenuium valdi pruduâarum Lifteri ; KleIN , vfirac. pag. 34, gen. g , Jpec. 3. Buccin cxt émement rare 6" peu connu , il a la bouche à gauche , il eft légèrement (Irié , 6" d'une eouUur jaunâtre , avec des taches brunes , qui traver- fent en partie chaque tour de Jpirale fur ja longueur ; Encyclop. recueil de plane, lab. 6f, fig. 13. Vis , buccin tris-rare iS» unique , grife , à flammes longitudinales 'ouffls , 6" à robe réticulée ; Davila , catal. raij. tom. I , pag. 448 , num. 1006. Buccinum columna ," tejla turrita alba , apice fulvo , anfraSlibus maculatis fi.niftrorfis , apertura cblonga ; IViULLER , verm. tcrrejh & fluv. p. 2 , pag. i;i , num. 34T. Coquille d'eau douce; FavANNE , conchyt. toi. £i,fig.H,i3. Hélix columna finijlrorfa , tefla cylindracea albiJa pellucida , maculis longitudinalihus flammeis rufej- ceniibus infignita , anjraffibus fepttm vcl offo con- trariis , apertura ovato-oblonga ; Martini, conchyl. tom. ç , p. I , pag. JI2 , tab. 112 , fig. 1)^4 , ç^f. Stotte-hornet ; imhs-hornet ; par les Danoi-.. Die geflammte Unhsgewundene fchraube ; par les Allemands. La vis flambée , la colonne torfe ; par les Fran- çois. Description, C'^fl icî «ne co^illie des plus rares, & qu'on ne trouve (jue dans fort peu de collerions. Outre que fa fpire tourne à gauche, elle offre encore une particularité remarquable dans une légère dépreifion, qui fe remarque fur chacun des tours dont elle eft compofée, & qui rend leur bord fupérieur & inférieur plus élevé que leur milieu. Cette coquille ert cylindrique, turriculée, tranf- parente, blanche & luifante; fa longueur varie depuis deux jufqu'à trois pouces , & fon dia- mètre depuis fix lignes juiqu'à fept & demie ; elle eft compofée de fept à huit tours, tournés à gauche, qui paroiffent bilobès, à caufe de la dépreffion fingulière qui régne tout le long de k foire fur Lur partie moyenne ; chacun d'eux a plus de hauteur qu'il n'eft ordinaire à des coquilles de la même longueur, ce qui donne à celle-ci un carafïiire tout particulier. La fuper- ficie des tours eft encore finement treillilTée par des ftries longitudinales , &par d'autres tranfverfes. BUL 37? qui font beaucoup moins apparciites fiir ceux du haut de la fpire, qu'elles ne le font au bas : les futures font peu profondes, mais bien diftinfies. L'ouverture eft oblongue, arrondie du côté de la bafe, & rétrécic à fon extrémité fiipéricure. La lèvre droite eft fimple, mince, trar.chanre & ondée fur le bord; la lèvre gauche manque, mais l'axe in-erne de la coq-'iUe eft tronqué baillant comme dans -le Eulime fragnal , & coloré de fauve, ou de roux tirant "lur l'orangé. Les trois ou quatre tours inférieiîrs de cette coquil!& font blancs & parfemés avec peu d'uniformité, de taches jaunes ou brunes , ou de flammes lon- gitudinales entières ou interrompues, quelquefois entremêlées de points de la même coulei:r; les tours du haut de la fpire font ordinairement fans taches, mais ils font colorés de brun clair ou d'orangé , & leur pointe eft obtufe. Le Bulime flambé pafte pour -être fluvistile, & pour venir de la côte de Guinée ; celui dont je donne la defcription eft du cabinet de M. de Joubert. *' Bulime grain de riz. Bulimus oiy^a ; NoB. Bulimus , lefla cylindrica , cancelhita , nitida , alba , apertura ovata , apice obtu/o ; NoE. Description. Je n'ai point fait mention dans le tablenu général de ce genre , de cette nou- velle efpêce de Bulime , parce que je ne l'ai connue qu'après l'impreftion de ce tableau; je l'ai trouvée coin'ondue parmi les coquilles du Bulime orlone , qui avoient été ramaffées par M. As Badier, dans l'ile de la Guadeloupe, Cette petite coquille n'a que trois lignes de lon- gueur & une ligne de diamètre ; elle eft cylin- drique, obtufe aux deux extrémités, & n'eft com- poiée que de cinq tours. Le fommet de la f|)ire ei-l arrondi & l?ft"e, tandis que ceux du bas font très-convexes & garnis d'un bout à l'autre, de ftries droites, très-ferrées & arrondies, ce qu'on ne' |)eut bien appercevoir qu'avec le fecours d'une' loupe ; elle eft luifante à l'extérieur, & fes futures- font bien diftindles. L'ouverture eft ovale, & femblable à celle du^ Bulime décollé; elle eft près du double aufîi longue que large. La lèvre droite eft fimple & un peu évafée fur le bord , la gauche eft très- mince, & collée, comme dans cette efpêce, fur' la convexité du fécond tour ; l'axe extérieur n'eft point ombiliquè. Cette coquille reftemble' en petit au Bulime fujeau , à caufe de fa figure cylindrique & des flries longitudinales dont elle' eft garnie , mais elle en diffère, i''. par la con- vexité des tours de fa fpire , qui eft au moins deu» fdis plus confidérable dans celle-ci, abftraflion faite du volume de ces deux coquilles ; 2'. par' le nombre des ftries , qui eft deux fois plus- grand cua dans le Bulime fi/fcau ; 3". gaff 3H B U L la forme de l'ouverture, qui eft ovsle & fimple «lans le Bulimt g'jin de ri;^, demi ovale & uni- deiiti.u dans l'autre. J'ignore fi elle cft terretire ou fluviatilc, mais je préliime qu'elle eft terrellre comijie le Bu!unâ oiione. ^ 62. BuLiME grain d'orge. Bu'.iinus hoidcicciis ; NOB. BuUmus , tcfla ohlong.i jufca , apertura ovata , albo marpnatj ; NoB. Bucclnum lupium , ma'pifculutn , circiter fenis C'b'tbus circumvolutum ; LiSTER , animal angl. pag. f32 , lab. 2 , fig. 8. — d'Acosta , brith. conchûl. F-ig. 90. Cocidea , ujla ftdva obfcwa , acuta , fp'ris fex ; Geoffroy, conchyl. pag. ;l , num x;. Buccin au£l puil que la moitié d'un grain d'orge , de forme cylindrique à fix tours ou révolutions , j.i eouleifr tir( jur le jaune fort ouverture efl pointue & un peu rcfferréc ; d'ArGENVILLE , conchyl. pag. ^84 , lab. 32 , fig. ]j. Hélix obf:ura ; tefia conica , fiifca , apertura eden- tula , Libro a'.bo ; MuLLER , verm. tirrrefl. &• fiuv. p. J. , pag. 10-} y num, yoi — ejujd. ^^ool. Dan. prodr. pag. 241, num. 2s. Muller dit que l'iidividn de cctîc cl^jccc , qui lui fut envoyé par M. Geoffroy , But avoit dans Con ouverture une petite dent qu'il r'av^)it point appeiçue clans ceux qu'il avoir eus d'ailleurs. J'ai obfervé de mime cette petite dent , on plutôt le feuillet dont p-.rle M. Geoft'ioy , dans quelques individus des environs de Paris , mais j'en ai exitininè un bien plus grand n.' bre , dont la coquille ctoit même plus avancée que c lie des premiers eu il n'en j)jroifroit aiicime tî-ace. La coqnill- dont Aï. Pcnn.int a donné une figure dans la Zoologie britanniqtie , tome 4, tab. 82 , fig. 1 1 j , fous le nom du iwbo mufcoium de Linné, me paoît difî'érente de celle-ci, & très- analogue au Bullmc izi^uliknc. ^,€4. BuLiME ovoïde. Bulimus ovoïdeiis ; NoB. Bulimtis , tcjla ovaui ventricofa n:iidj Ma , apenura feml-ovau m.z'pinau,af'.ce oh:ufo ; NoB. Buccinurn quinquc Iplra'iim iilhidum , quiirr.ri prima: circumduc'itur unicù .mi^iift.'or J.i/ciu n.-'^-:- cans , inia tumidioies furit ; LliTER , fv'h'pf. t.ib. 13 , A>. S. C.iniflium album , unica fafcli ni^r.i ; KleiN , cftruc. pag. S2,Jpec, I, lab. 3 , /?>.>;. Description. La forme de celle-ci eft ovoïJe .. & plus bombée vers la milieu de la coquille , qu'elle n'eit au milieu du tour inférieur; le côté de la fpire qui efl im peu plus rétréci :jue l'autre, eft terminé par un fommet obtu^ ; elle relTen'ble beaucoup, quand elle n'eft point fafciée , à un œuf de pigeon, dont elle a le luif.uu & même la cou- leur, mais pas tout-à-fait le voUinu. Cette co- quille eft lonf^ue de quatorze lignes & b^rge de fept, elle eft compofée de fept tours qui font unis, luifans & très-peu convexes; les deux du haut de la fpire font obtus & dinplinnes, ou couleur d'agate; les futures font accompagnées fur le bord fupérieur de chaque tour , par une ligne étroite qui n'y forme que très -peu de faillie, en fe prolongeant jufqu'au bout de la fpire. L'ouverture eft demi-ovale, arrondie au bas & tronq-uée obliquement vers le haut; la lèvre gauche eft mince & prefque point appa- rente, -^ais la droite eft évafée fur le bo d & ga nie d'un bourrelet recourbé, peu éittiis; l'axe delà coquille .ft percé par un trouobli]ue qui , quoique petit , defcend profondémenr dans le centre de la coquille, il rft fitué fous le bord faillant de la lèvre droite, 8c fon ouverture refTembte à ime fente oblique. Lifter & Klein ont donné une bonne figure de cette coquille, qui ne diffère de la mienne que par une ligne de plus dans fa longueur tk h largeur, & par ime fafcie noirâtre qui coupe tranfverfalement b milieu dil toi:r inférieur ; la mlenn^ eft tou^e blanche & (a faperbcie , quoi- qu : luifante & imie en apparence , parf):t à tra- ders la loupe, ridée & pointillée comme la coque B U L 55; d'un œuf : je prefuinc qu'elle eÛ terreftrê, msii je ne connois point fa patrie. 6,-. BuLiME ficilien. Bid'm-'iS Jiculus ; NOB. Bulimus , tefla ovat.: lavi albida , colurr.ella uni' plicatii , apice acuto ; NoB. Buicinum fluviatiU icfla Icj'.ui fufcum , prina fpira thlon^a , mucror.c brcvï q!..:tiior Ipirii ; GUAL- TIERI, ind. pjg. & tait. ; , fig. A'A'..'' Df:sCription. Cette coquille repréfente un ovoïde arrondi dans fon contour, obtus à fa bafe, & terminé au haut par une pointe ai^uë; (.lie a huit lignes & demie de longueur & quatts ligues deux tiers de diamètre; die tft compofée de cinq tours, dent l'intérieur eft très - confidé- rable, relativement à ceux du haut; leur fuper- ficie eftliffeSc paroit unie, mais, à traveis ime forte loupe , on reconnoît qu'elle eft garu'e de firiês tranfverfes fcirées & finement ondu- lées, qui ne font point vifihles à l'œil nu. Le tour inférlctn- eft treH bombé , celui de la pointe de la fpire eft ft l^m , qu'il ne feroit pas éton- nant fi on n'en tenoit point compte. L'ouverture eft grande & ovale, elle eft arron- die, un peu évafée vers la bafe & rctrécie vers fon bout fupérieur, i lie eft longue de cinq bgnes & large do trois. La lèvre droite eft mince , arquée & ép?ifte dans le bas; la gauche, qui ne fenible en être qu'une continuation , eft collée Çur le parois inierne de l'ouverture La coIunvîUe eft droite, c< garnie d'un gros pli qui- tourne obliquement dans fa cavité; l'ombilic confifte crî une petite feme qui eft fituée vi -à vis le pli de la co'umelle, à la jonûion de la lèvre droite avec la gauche. Cette coquille eft plus épalfte que le Bulme r.îdis, à qifi elle refl'tmble un peu; elle eft blan- châtre au dehors, ou d'une teinte fauve très-lé- gère , & un peu tranfparcnre; elle eft ftuviatile , & m'a été donnée par M. de Juftieu, démonf- trateur de botanique au jardin - royal & très- digne fucceftieur des granls naturalittcs de fon nom , pour habitante de la > icile. La figure de (îualtiéri, que je rapporte à cette efi^éc'; , lui • convient mais il n'eft pas tout- à-fait de même de la phtafc de cet auteur. f6. BuLiME de Donibey. Bulimus Dombeianus ; >?OE. BuLmus , lefla ov.iu lavi Jhlv.i , fufco undata ^ columdU uniplica'a ; .:pice erjfo ; NoB. DEfCniPTiON. J'ai nommé cette efpèce le 5«- lime de Domhey , parce qu'elle a été découverte par cet habile naiur.ilifte, pendant fon- voyage au Pérou. Sa coquille eft longue de quatorze lignes & large de fept; elle eft ovale, ventrue, trè>-ot?» ■n^ B U L verte, & n'offre que trois tours à fa fpîre, parce <]ue ceux du foinmct font toujours «ries; celui du bas, qui fait le principal volume de la co- quille, eft oblcng & Hffe , quoique finement fine iuivant fa lo.igucur. Son bord fupérieur efi ter- miné en bifcau, d'où il réfulte, à deux lignes de la future, un angle peu spparent, ou, fi l'on veut , une caréné obtufe qui diminue infenfi- blement en tournant vers le haut de la fpirc. Les tours du (ominct font convexes & réunis par des futures profondes, qui font accompagnées fur le bord fupérieur de chaque tour par une flrie tranf- verfe prefque fuperficielle. L'ouvertureeft grande, d'une forme ovale oblongiie , arrondie à (on bout inférieur & de moitié plus étroite vers le liaut ; elle a neuf lignes & demie de longueur & une largeur de quatre lignes au milieu. La lèvre droite t\\ fimple, trancliante & légèrement évafce à la b:ife ; la gauche eft très -mince & étendue fous la forme d'un feuillet noirâtre fur la convexité du l'econd tour. La columelle eft droite, un peu applatle & gar- nie vers le haut d'un pli éiroit Se élevé, qui tourne obliquement dans la coquille : on voit à l'axe une |> fente ombilicale, moins marquée qui dans le JBuUrnc fiàCun, qui eft recouverte en partie par i'applaiiffement extérieur de la columelle. Cette coquille eft recouverte par on épiderme noirâtre très-adhérent, qui mafque fes couleurs ; lorfqu'il eft enlevé, elle offre une couleur fauve, analogue à celle des noifcites , mais un peu plus claire, qui eft ornée de quatre rangs tranfvcrfes de flammes brunes peu foncées, qui font figurées en forme de chevrons op de croiflans rentrant les uns dans les autres; on ne compte qu'une de ces bandes colorées fur les tours de la fpire. les bords intérieurs de la lèvre droite & la colu- n'.elle font blancs & trés-luifans , le fond de l'ou- verture eft roux mêlé de jaune. Le Biilime Je Domhey eft fluviatile & habitant «lu Pérou. Je dois ajouter que l'érofion de fa fpire eft un caraiSlèrcconftant dans cette efpèce , puifiue tous ceux que je vis chez M. Dombcy, à l'on arrivée du Pérou , au nombre de plus de qua- • rante, avoient la fpire carice & fa pointe dé- truite, comme deux d'entr'eux, que je dois à fa géBcrofité. (,7. BuLiME brocard. Bulimùs varU'^Mus ; NOB. Bulimut , tefla ovata ventricofa tranjverfim ful- cjt* , alba , rubicunJo unJjla , columtlU umplicaia ; JJOB. Buccinum muficum ; Lister , fynopf. tab. 814 , fig' '4- Urceus ov.ilit , fuper flriis unJatus ; KlEIN , Pjlrjc. p4g. 47 , (,cn. I . ail. /J7, fpi:. 7. /lunçiilii midx non fimbriata , loroja , flri'ié tranf- V'fii fi* fi-imincii lo/igiludinalitiu lubris elcgarutr B U L Jf^natu; feu aurlcula ftammis laicntili ; MarTIKT,' conchyl. tom. 2 , pjg. /2j , /.tf. 4j , fig. ^jç. Coquille terrtflrt ; Favanne , conchyl. tab. Cj , Rjod gevljmmde , en gcvoortndi MitUs okr ; par les Hollandob. Djs weite gcjhtmmie Midjs ohr ; par les Alle- mands. Description. Cette coquille eft une de* plus rares du genre du Buhwc ; elle eft ovale, cpsiffe, venfrue, pointue du côté de la fpire, 6c d'un beau blanc d'ivoire qui eft orné de il.imnies longitudinales ondées , rouges ou couleur de brique, I Les plus grandes qne je connoiffe , font longue* I de quatorze lignes & larges de dix ; on compte à leur fpire fept tours, dont l'inférieur a trois fois autant de lonj^ueur que tous ceux du haut réunis. Leur fuperricie eft garnie de côtes tranf- vcrfes , légèrement artonJies ou plates , lef- quelles font féparées par des filions étroits, ou plutôt par des ftries profondes, dont Ics cavités font marquées de rides longitud.najes fines & ferrées, qui les font paroitre crénelées fans qu'elles le foient. Ces filions font au noinbie de vingt- huit ou de trente fur le tour inférieur, de fept feulement fur eux de la fpire, où ils font fi petits qu'ils n'y paroifiTent que comme des Arles très- fines. Les futuies font «idiquces par une faillie ou par un rebord applati, qui règne fur le bord fupérieur de chaque tour , & qui fe termine au fommet. L'ouverture qui eft oblongue, a fa bafe cour- bée en arc, û». fon extrémité fupérieure i'fenfi- blement rétrécie depuis le milieu jufqu'aii h.iut , elle eft longue de neuf lignes & large de trois vers le milieu. La lèvre droite , quoique épsUTe , a le bord mince & finement crénelé .1 l'intérieur; la lèvre gau-ehe eft convexe, cite eft collée fur la convexité du fécond tour, & bordée, félon Martini, d'une ligne jaune que je ne trouve point fur l'individu que je décris; elle tft blunclic , lui- fante, peu épuiffe & garnie vers le commence- ment (le la columelle ,d'un gros pli oblique, fcm- blable à celui du BuHme Je Dornt.y ; la t"en;c ombi- licale eft fiiuce comme dans cette cfpéce, mai» c'.le eft un peu mieux maïquéc. Cette coquille eft blanche en duilans & opaque , les flammes dont clic eft ornée h l'cxiérieur font fbuvent continues ou non interrompue.- ; mais elles font quelquefois difiiibtiics fur trois rangs ir.infveifcs de taihcs longitudinale» courbées en croifi'ant, qui font prcfquc coniigucs ou tour au plus féparées par un priii intervalle. Je ne connuis rien de certain fur la naulre & la patrie de ce Bu.ime , txceptc qn'il eft rate, ce qui feiublc lui indiquer une o'iglnc étrangère; il eft dn cabii.ci de M. le tlievïlier de la Marck. éS. DuilMk B U L 6S BULIME moucheté. BuUmus jolidulus ; IS'OB. Bulimus , tcfl:i oblongo ■ ov.ilJ rjb.i , flith irjrf- vcrfis nigro punlhth , columdld unipucau , plicalura buok: ; KOB. BuUa folidula ; tejla obhngo-ovata opaca Jîriata , fpii'-i elevit'.a jcutiujcula , columella biptxutJ ; LlNN. fyfi. nat. cdh. lo , pag. 728, num. ^46. — '7"^'^'. muf. lud. ulr. pag. sço , num. 228. Volutii fûUdula ; tejla ca.:rffata , oblongo-ovata or-:ca Jînata , Jpira eUvata a-cui'nifcuU , columc'.la JtibpUcatû. ; .ejufd. fyjl. nût. edit. 12 , pag. li8y , num. jpy. SCHROETERS, Ulteratur der conchyl. tom. 3 , p^g. 2^1 , tab. 2 ,fig. 14, //. Dcr erbpriniin vu/i rudoljlidt conchylhn cabin. pag. I46, num. 10 , t.ib. S , fig. 3. CotjuilU teinjl'c ; FavANNE , conchyl. t.ib. 6^ , fis P^,^-? Aurlcula M'idcz r.on fimbriata corpore tranfverfim fulcato , punHis luteis adjpcfo, bidens ; MaRTINI , conchyl. lom. 2 , pag. I24 , tab. 43 , fig. 440 , 44I. ? Vo'uta jolidula Linnai ; tefta ovali jolidiufcula Ma , iranjverjtm fulcata , tijl.i coarélata , numero- (ÎJJlnus quadrutuiis feu ferubus mactdamm quadra- tarum citruiefcentium cinfla &c. cjujd. ccnchyl. tom, 10, pag. 1^4, tab. 14g, fig. I40S. Die dickjchale ; par les Alk-mands. Petite orc'dU de M'.d.:s à rèfeau ti-h-fi.n ; pi. les François. Description. Celle-ci eft fi volfine de i'efpèce précédente, foit qve l'on confidère la forme, fon cpal;ieur , fes côtes tranfverlcs ou la tîgure de fon ouverture , qu'il eft très-probable que Linné ne les a confiderées que comme deux variétés d'une même cTpéce ; elle peut cependant en être facilement dillinguée par les caradères fui- vans. Sa coquille eft un peu plus alongée & plus fétrécie du LOté de la fpire que dans le Bullme hrocard; les plus grands individus n'ont fur qua- torze OU quinze lignes de longueur , que fix lignes & demie de diamètre , & leur fpire qui fait le fiers de la coquille eft plus pointue & B U L 537 1 haut. Les deux lèvres fentoreanifées comme Uans le Bulirn: brocard, mais le pli de la columelle a beaucoup plus d'éj-aifleur , il eft moins élevé & ftnibie pnrt-.gé en deux par un fillon qui règne au miiicu, du'it la profondeur varie fur divers individus. Ce dernier caracïéie, qui a tait dire à prefque tous les auteurs que fa coiumelle oftroit deux plis, eft eficntiel à cette efpèce & le plus conftant de tous. Sa couleur eft fujette à éprouver bien des varia- tions ; elle eft blanchâtre, ou roufie , fans inter- ruption , ou coupée tranfverfalemen; par une ou deux lignes blanches non por.£luéLS. Ses côtes font ordinairement marquées de p-tits points noirâtres , écartés & diftribués fans a'-cune régu- larité ; quelçuelois ce font des petites taches quarrées , nôiiâtres , cendrées, ou jaunes , ou tirant fur le bleu , qui font éparfes fur la con- vexité des côtes, ou alignées les unes aux autres fuivant la longueur de la coquille. Les bords U. le fond de l'ouverture font blancs & luifants', comme dans le BuUmc hroc.ird. M. Chemnirz dit que cette coquille vient des Indes orientales, & il foupçonne qu'elle eft fluviatile. La iynonyme que Linné a rapporté à cette coquille r.e me paroit point lui convenir ; je 6 , Jpec. l. Buccinuliis Ihioris urimincnfis ol'ivx nucleum temii- lans ; Plancus , de conch. minus noi. éd. s, pug. 24, cap. ly. tub.2, fig. 8 , L , M. Vijluta torn.ilUs ; te(l,-i codr(!ata-ovata fubprlata , fpïra iUvdta acuùujciila ,co!umeUa uniplicau, LtNN. />_/?. n.,t. pag. uSj , num. ^94. Voluta toTuat'.lïs ; Pennant , bnth. ^oo!. tom. 4, pag. 117. ub. -71 , fig. S6. Turbo uvtilis jlriatus rubicundus , fafciis albis , columella uniplicaia 6- unidentjta ; d'Acosta , irii/i. conchyl. pag. loi , lab. 8 , fig. 22. Aiiricilu Midee nvn fimbriau caniea , unidens,e.x albo JafcLtta ; Mxw^Wl, conchyl. tom. 2, pag. U;, tab.43,fig 442,443. Coijudle terre/Ire ; Fa VANNE, conchyl. tab. 6j, fis- P>3- VleejchUcurige Mîdas-oor met wiite handcn ; par les Hollandois. Das hleine M'idas ohr mit ve'iJJ'en querbanJen ; par les Allemands. Voluta aval ; par les Anglois. Oreille de Miaas ,JaJcu-e de blanc ; par les Fran- çois, Description. Cette coquille eft tris-analo,nc aux deux cl'pèces préci.ientes , n ais elle eft mince , fragile , tranfparcnte & de la gr'j.Tcur d'une petite olive ; elle cft ovale , arrondie du cAté de la bafe , & terininée en haut par une fpirc qui cil un peu plus élevée que cille d;i Bulime brocard & un peu , moins que celle du Buiime mouchetté. ,Sa longueur ell ordiiiairi,inent de dix lignes & fa largeur de cinq ; elle eil coin- pofée de fept tours, dont le bord fupéiieur eft lin peu faillant , mais beaucoup moins que ans \c Bulime brocard. Sa rupi-ificie cft garnie de fir'.cs iranfverfes noinbrtufes & ferrées , aufll 6nes que des clieveux ; celles qui font placées 5U bas l'u tour inicrieur fout plus profoiKlt-S & trois fois plus écartées que les autres, & elles ne font prefque pas vifiMes fur Ifs fours de la fpire. L'ouvcriyrc rcCcniblc , dans ioutcs fe? parties, à celle du DuUme brocard, elle vft B U L fjulement un peu plus étroitî qne dans cctfS coquille, & facolumelle n'offre qu'un pli, dont la forme & la fuuation font exaflement ks mêmes. Sa couleur eft crdinalrcment brune , d'une teinte qui n'eft pas toujours égale , quelquefois elie tire fur un rouge pâle , mais elle eft toujours ornée de deux bandes iranfvcriés blanches fur le tour inférieur , dont la moitié de celle du haut fe prolonge fur ceux de la fpire. Lorfqu'elle a reflé quciqire temps fur le rivage , ùi couleur brune fe peid 8c devient livide ou bleuâtre, & fes bandes tranlVerfes deviennint roulTes. Cette coquille crt marine, & fe trouve dans la mer Méditerianée tk dans lOcéan. Plancus la cite en Italie , fur les cites de Rimini , où il afTure qu'elle ef^ afTez commure pour faire un des principaux aliments des étoiles de mer; d'Acofla & M. Pi-nnant, l'ont aufTi obfervéefur les côtes de l'Angleterre. ^70. Bulime collier. Bulimus monitt ; NOB, Bulimus, tefta ovata lav!,fulva, albo fifciala i columella biplicala ; NOB. Buccinum paivum , roflro inlegro , lahro dcntata bifa/cia;um; LlSTER,fyn.'rf. tab 8j4, fis. 60 & Cl. Auricn'a Midce , parva , l'on fimb'iata , hi.'cns , ventn lorofo , clavicula planiufci.la ex albo lutefcens ; Martini, conchyl. tom. 2 , pag. 126, tjb. 43, fi?.- 444- CoijuU'.e terre firc ; Favanne, conchyl. lab. 6f , fig. H, '. Hit gede korte Mi.la<-oor ; par les Hollandoi*. Das hleine gdbc kur^e Muas ohr ; par les Alle- mands. DrsCRiPTiON. Pai donné à cette petite coquille le nom He JJuiime collier , parce que les Nègres des iles Américaines en fontordir.airement des colliers ou d'autres ornemcns analogues à l'ufage de leurs femmes. Elle eA petite, ovale, unie& luifanie , d'un« couleur fauve très-claire, & marquée de deux ou trois fafcies hlanchts qui lui donnent beau- coup d'agiénient. Il efl rare d'en trouver qui aient p'us de cinq lignes de longueur lur iiois lignes &i. demie t!e diamètre: leur fpirc crt alors O'inpoléc de f^pt à huit tours tiès ferrés , & clic vil un peu moins réirécie que l'extrémité infé- rieure de la coquille. L'ouverture cil étroite , entière vers la bafe Si. foi t ferrt-e dans le haut ; fa longueur fur- p;iiT> d'un ciiuiuième le milieu de U coquille ; fa lèvri dr plus ét;oiic ; elle «it B U L flciviaîilc , à ce que l'on croit , & très-comniiine àar.s les îles Antilles. Lifter & M. QiCMnitz (i'iknt que (a lèvre droite efl Oriée dans l'inté- rieur : les coquilles que je pofiede , oui , à la vé- rité, ne paroilTent point être encore prrvenues à leur dernier degré d'acroiffimein , n'offrent en dedans aucune apparence de flries. ^71- BuLiME ovule. A Bulimus ovulus ; Nos. BuUmiis , tcfia ovali Iccv'i bnmca , columdld tr'i- plicata, Ubro inins ftrluio ; NoB. Auricula MiJes non Jîmbri.i-a iriJens , fu/ca , Jlriis perpendicuLiribus ; M ARTiNI , conchyl. tom. 2 , pag. 127 , tab. 43 , fig. 44^- Coquille lerreflrc ; FavaNNE , conchyl. tdh. 6j , h- H, 4. Das dunnfchaalkhte braunc Midas ohr , par les Allemands. Deçcriftion. Telle -ci eft auflî petite que la précédante, mais elle eu un peu plus bom- bée . Si fa fpire, qui n'eft compofée que de ûx tours, eft terminée par une pointe pins aiguë; fa fuperficie e.1 lifTe & paroit unie, elle eft ce- pendant garnie de ftries longitudinales fi fines, qu'on ne peut les diftinguer qu'avec le fecours d'une forte loupe ; elle eft toute brune à l'exti- rieur ou de couleur matron, & n'offre de blanc que du côté de l'ouverture. Celle-ci eft oblongue & un peu moins étroite que dans le Bulimc collier; elle eft obtufe au bas 81 rétrécie vers Ton extré- mité fupérieure. Sa lèvre droite eft finiple , tranchante, & garnie dans l'intérieur d'une côte tranfverfe qui eft fituée vers Ton tiers fiipérieur, elle eft en outre marquée furie bord, de quelques ftries peu élevées ôc peu nomb>eufL.s; la gauche déboide hors de l'ouverture fous la forme d'un feuillet blanc, très-mince & très C3irant,qui eft collé fur la convexité du fécond tour. La colu- melle eft garnie de trois plis iranfverfes & écar- tés dont celui ci du milieu eft le plus fort ; ceux des deux bouts ont une pofition un peu oblique & une diredion inverfe l'une de l'autre. L'intérieur de cette coquille eft blanchàt:e ou roux. On la trouve dans prefque toutes le' îles Américaines frarçoifes , mais fur-tout à l'Ile d-j h Guadeloupe, d'où M. Badier m'en a donn-'dss individus très-bien confervés ; elle eft fluvijtile comme la précédente. 72. BULIME co: iforme. Bulimus conilormii ; NoB. Bulimus , icjl.i conifoimi j'ulva , albo fafciala , columelU tripHcatn, Ubro intus Jlriaio ; NoB. Buccinum paivum , roflw inugro Istve , bidens , fafcijtum; LlSTZR, fynopf tab. 8 34^ fig. jp. Auris Mid^ , ore j.entdto , ja fci.it a , bidens; Klein, oflr.ic. p.ig. j/, gen. 14,/pec. 2 , nam- 2 Voluta coffea ; tejla. coarélata lavi , fpim obtufi , B U L 53.9 apertura ittrif.que dern.u.i ;L\^^'. fjf. rat.pdg. 11S7 y niim, jjjT. — Bi:tLt ct-^fflii ; <■}■ fd. Jyfl. n,it. edit, 10 • pag. 72P,. ni.m. 348. y Petites oreilles de Midus , /.ifciées de tUnc & de marron clair , à tête peu cl.vâ , 6- .2 b. tiche garnie de deux dents ; Da\'ILA, cairj. iyji.pjg. 133- Coquille tencitre ; rAVA>,NE , conshyl. tab. 6^, h- ïi, 8. AuriuiLi M'da , non fimbdata bidens , ventre to'ofo , cLn'iciiLi flan ru Jeu la , coloris capanei tri- jafciata ; Maktini , conchyl. tom. 2, pag, 1:6, lab. 43 , fig. 44S. Kle^ne bruyiie Midas-:or met witle bar.den ; par les H llandois. Das kleine b'aune Midas ohr mit weijfen baadcn i par les Allemands. Description. C'eft ici vraifcmblablement la Coquille que Linné avoit claffee dans le genre de la bulle, dans fa dixième édiiicn ûu fyjl. ndtiira ., Si qu'il pl:;ça dans la fuite parmi les volutes, fous le nom de voluta ccffca. Elle a , comme l'annonce cet auteur , la fi;;ure d'un cône , une ouverture dentée des deux côtés, la coquille unie & \\-^Q bafe entière & rétrécie , qui ne peut con- venir au genre de la volute. La coquille que M. Chemnitz a décrite danj le dixième volun/e de la conchyliologie de' Mar- tini, fous le nom ûa voluta ccfea , & qu'if n'a confidérée que comme une variété de celle qui eft repréfentée dans le fécond volume de cette conchylii-logie , ou comme un de fes individus plus développé , en eft très - différente ; elle eft toujours marquée de fuies tranfverfes , tandis que celle ci qui eft lilfe , unie à l'extérieur ou légè- rement ftrlée , fuivant fa longueur , eft par con- féqiient plus analogue à la différence fpécifique de Linné , que celle de M. Chemnitz. Cette coquille a effcflivement la figure d'ua cône , & fa fpire , qui eft ordinairement obtufe Si peu élevée , eft compofée de fept ou huit tours très-étroirs ; elle eft rétrécie du côté delà bafe & coufidérablement élargie vers le haut. Sa longueur eft fouvent de fix ou fept lignes , Sc Ion plu^ grand diamètre de quatre lignes & deux tiers. La fuperficie du tour inféiieur eft unie 8c liiif:nte, quoique marruce de ftries longitudinales trè'i-fines qu'on ne diflingue pas à lœil nud. Son cuverture eft oblongue , & affez fembla- ble à ce'.'e du Bulime ovule , mais un peu plus alongée qu'elle. La lèvre d>oite elt êpaiffe 8c t anchante , elle eft garnie a l'intérieur de douze (Ui quinze ftries traniverfes & élevées qui finif- fenr à quelque diftance du bord par des tuber- cules un peu plus faillants que les ftries , & relTcmblent à autant de petites dents. Sa lèvre gauche confifte en une callofité tranfparente d'une couleur (^uve , qui eft collée fur la convexité du fécond tour , fous la forme d'un feuillet irès- mjnce Si trés-luifaut. La columJle eft garnis Vv X 34» B U L Je trois plis traiifvcrfes , dont celgi de deffus crt 'le plus tort; celoLqui vient après eft de moitié moindre , le traifiéhie eft fitué oblii]uemenr au bas de h coiumclle , S: va fc terminer à ion bord extérieur , où il forme une légère protubérance qui eft marquée d'un fillon. Sn couleur eft brune ou fauve , & ornée de deux ou trois fafcies tranfverfes, inégales dans leur lar- geur, & blanches. On en voit quelquefois dont la couleur eft brune ou marron foncé , dont les bandes font fauves & tranfparentes. Le fommet çle la fplretft quelquefois plus obtus fur quelques individus que fur d'auft-es , & quelquefois prcfque entièrement applati. L'intérieur de l'ouverture eft blanchâtre ou couleur d'agathe. Cette coquille eft Amériqunine , & vraifemblablcment fluviitile comme les deux efpèces précédentes. Prefque tous les auteurs qui en ont parlé n'ont compté que deux plis fur fa columelle , parce qu'ils ont négligé celui du milieu , qri eft eftedivcinent moins élevé & moins aigu que les deux autres. 73. BuLiME pietin. Bulimits ped'ipcs ; NûB, BuJimus , tejia ovj:a crjjfj , t'nnfverfim Jlriata alha , aperiUTd qu'indue dcntau ; NoB. Le pietin; AuANSON. concliyl. p^g. il, ub. i, fS- 4- Description. Cetfe efpèce eft marine , & n'a été encore fij;urée qi)e par M AdanlTb.i qui en donne la defcr ption fuiv.nfe. Sa coquihe eft fort dure & épaiffe comme la plupart des co quilles marines ; (a forme repréfe te vn ovoïde arrondi dans (on contour, obus à fa bafe,& pointu au fommet ; elle n'a qie trois lignes de longueur & deux ligtrcs un quart de largeur. On y compte fix tours de Ipire , qui font peu renflés , & par con- féqueni peu diiiinéls ou fort étroitement unis les uns aux autres ; le premier tour , celui de l'ou- verture, a une telle difproportion avec c; ux de la fpiie, qu'il les efface tous ; M, Adandi.n dit qu'ils font à fon égard , ce qu'cft un mammclon pointu fur un tctton bien rond. Vit.gt-cinq ftrJes aft.z légères font diftribuées affi z également fur toute la furface extérieure du premier tour ; elles le coupent tranf\( rfaic- meni , mais dans une direflion un peu olilique. Ces \ingtcinq flries fe reduifent à huit fur le fécond tour , à trois dans le troifième , & diini- inicnt ainfi infenfrbicment jufqu'i la pointe du foinaiet. L'ouverture n'eft pas bien d.fforenie de celle de rcfjjcce fuivante ; on peut la regarder comme une ellipfe dont le contour eft très - iircgulicr ; fon grand diamètre eft double (ki petit, & i)ar:il- lc!e à la longueur de la coquille; l'irréguiarilé de fon contour vient des dents qui en bouchent une partie ; on en diftinguc deux médiocres ."i fa droite , & autant à fa gauche vtrs le milieu de fa Ion- B U L gueur, & une cinquième infinemcnt plus grofie que les autres, qui eft placée à l'extrémité Yupè- riiuie de l'ouverture , & defcend jufqu'au tiers de fa longueur, comme une langueita qui la di- vife en deux parties inégales ; toutes ces dcf.is font placées dans l'intérieur de l'ouverture. La lèvre droite eft fimpJe & fort tranchante , la gau- che au contraire eft arrondie , & recouverte d'une large bande luifnnte & d'un beau poli. Quelques-unes de ces coquilles font d'un fauve clair, & d'autres font d un blanc fale ; la lèvre gauche eft communément plus blanche que le rcrte de la coquille. M. Adr.nffon découvrit ce petit coquillage fur les rivages de l'ile de Corée , où il elt en grande quantité; cet habile naturalifte li.i donna le nom t*e F'uttn , à caufe de la manière fiiiculièie d nujulis fufcis nebulatm 6-f v.irieg.:vis , i. mon- ubus Amboinx ; GuALTIERI , ind. r,2ii, & tab. 4 , Buccfn , d'un très-beau poli & bariolé de brun ; il ne Je difting'ic que p.ir fu bouche , d'une firme fin- gu:ière . cui efl garnie de dents des deux côtés ; D'ArGENVILLE , conchyl.pag. 26c , t.ih. I2,fig. T. Cochlea imbrium , prona & /up^nce ; Seba , ihef. tom. j , pag. 160 , tab. 60, infra ad dexteram. Knorr, berlinifclies , maga^. tom. 6 , tab. Ip , Hslix fcurabizus ; icjla ovata fukancipiti, apctura deniata ; LiNN. /yfi. nat. pag. 724/ , num. 6j^. — ejufd. iniif. lud. ulr. pag. 66 j, num. j6l. Hélix pythia ; tcjla JubutnhiUcata ovata , utrinque fitbcarinata , apeitura dentata ; MULL. verm. terrejl. & fluv. p. 2 , pag. 8S, num. 286. Heiix fcarabans ; tefla ov.ita ancipiti , apertura dentata; VoN BORN , ind. muf. ca: far pag. ^41 , "— ejujd. teflac. muf. cafar, pag, j^y. — 6" pag. ^64 , tab. miiior , fig. a. Coquille terrejlre ; Y A'V AtitfE , conchyl. tab. 6; , fis- D , 7. Hélix fcarabaus Linntci , tefta ovata umbilicata , ex fufco & albido nebulata , in Jutura anfraftuum crenulata . utrinque angulata & ccnvexa ore dintalo ; AIaxtiSI, conchyl. tom. p, p. 2, pag, l7p , lab. 136, fig. I24P, 12^0. £ia ribut ; par les habitans de Malacca. Kierling fnehken ; par les Danois. Tcover flehhe ; of tooveraar ; par les HoUancIois. Sturm-fhneche ; dic berflcinfarbige rahnjchneche ; par les Allemands. Rivor reggetnouth ; par les Anglois. La gueule de loup ; l' aveline ; par les François. Description. Cette coquille eft alfénient dif- tinguée des efpèces analogues, qui ont luie ou- verture dentée , par (on aplat ilTem ont qui lui donne deux faces diftlnctes, & par l'angle longi- tudinal qui régne Air (es deux côtés. Sa forme eft ovale , pointue vers le haut , & arrondie à fon extrémité inférieure ; chacune de (es faces eft é;;alement convexe , & les angles de; cô-és également faillants. Sa longueur étant de ft ze lignes, fa largeur d'un angle à l'autre eft de dix , & (a protondeur de fept lignes un tiers, '"a (pire eft conique , & compofee de huii ou neuf tours aplatis Se lilfes, dont le bord fupérieur eft garni 1 de ftries longitudinales a(rez protondes , qui 1 régnent to :t le long des futures , & ne ceiLnt | d'être vifibles qu'à la proximité du fommet. Les | futures ne font marquées que par une ligne fuper- | B U L 341 ficielle , qui eft (j'.ielquerbis crénelée à caufe du prolongement des ftries. Le tour intérieur a près de deux fois la longueur de la fpire ; il eft con- vexe , lifte & marqué de quelques ftries écartées qui fuivent (a flircijlif n. L'ouverture eft éttoite , oblongue & un peu courbée en arc; elle eft un peu plus longue que h moitié de la coquille, légèrement évalés vers le bas , & dentée à l'intérieur. !;a lèvre droite e'.\ mince'& tranchante f.ir le bo'd,ellc eft garnie en dedans à quelque diftance du bord , d'nn bour- relet blanc &. (aillant, qui foutient quatre dents coniques, dont la féconde du côté de la bafe eft la plus petite ; le côté gauche de l'ouvcraire en oftVe trois , beaucoup pliis grofles que lespiemié- rcs ; celle du bas de la columelle eft épaif'e , oblique 6c tournée dans l'intérieur fous !a forme d'une grofle côte; celle du milieu conftfte en une lame épaille , faillante & obiufe, qui pénétre tran('verfalement dr.ns la cavité ; la troifiéme , celle du haut , forme une crête longitudinale moins élevée que les deux premières , mais beau- coup plus aigLie. Toutes ces dents font [ilacées fur ies bordi internes de rouvcnure , dont el-es concourent à rétrécir l'entrée. La lèvre gcuche eft étendue (ous la foi me d'un feuillet très-iiil'e, mince & tranfpa'ent fur laconv.xité du ventre de la coquille où elle ne forme prêfque point de faillie. L'ombilic eft fitué fous la lame externe de la columelle , dans une direetion per- pendiculaire , Se n'a en tout que ticis ou quatre lignes de profondeur. La variété A, ptel'ente en dehors une couleur uniforme brune ou couleur de noifette , & une ouverture blanche ou couleur d'agathe ; on en voit atifiî quflquefois qui font marquées au haut du tour intérieur d'une tafcie blanchâne ou rouiTe, qui ne s'étend point fur ceux de la fpire ; les coquilles de cette variété ne parviennent jamais au volume de ia fuivante, mais elles lui refiem- blent pir toutes les autres conditi ns. La coquille de la variété B , eft fauve ou blan- châtre à l'extérieur , &_ ("ouvent chacune de fes faces prefente ces deux teintes à la fois , la lauve vers fa gauche, & la blanche fur le côté oppofé; elle eft eneore vatiée de points & de taches brunes qui y font c iftribuées fans régularité , excepté tout le long des ûtwx angles de la fi;ire, où l'on voit quelquefois un rang de tacites car- rées . brunes , fituéfs les unes vi'J-à-vis ties au- rres ; l'ouverture eft blanche. La figure de P^r;vcr, gaipphyl. t.:b. 4 , fig. 10 , n' p^.'articnt point a cène efpêce, con:me l'ont cru M Cheninirz& le baron de Born , mais à une coquille conique, profondément onibi'ii[uée, à ouverture dentée & évafée, que j'ai eu occafion de voir une (ois , fans en prendre la defcripiion. Le Bidiine avcUne eft terre ftre, & des grandes Indes; il eft commun à l'ile d'Amboine, l'uivant Rumpliius & Daviia. 512 B U L 75. Bl'lime orcilletie Bnt'imiis auriciiLt ; NOB. Bulimus , tefl.i ahlonpo-ovaia , Uvigatu, ait a ,, tolumelLi biplicalii ; NOB. CochU.t marina , apke mediocriier produ^o , orc dcr.lato ; LiSTER , fynopf. lab. ^77 , fi^. 32 , b. Siiombus in.-ifcr , on fimbnaio ; GUAL-TIERI , inl. pag. 6- tr.b. j;, fig. F. DESCRIPTION. Cette coc|iii!le, que Gualtieri à confondue avec \e Buinne o'iUlc.-'.e A//V,ïj , parce qu'il ne la regardoit qiio comme un de les jeunes individus , en eft c pendant une ei'péce irès- diftinile ; elle n'a jamais plus de nei^f ou dix lignes de longueur ("ur un dinmèirc de quatre lignes St demie. S'a forine eft C'blongc.c , ovale ; fes deux extrémités font obturts, &. elle n'offre point vers le milieu le renflemeni du B:'-i"'e oreill; de MiJas , ni fur fa (pire les grains & les rides dont cette coquille eft parfemée ; elle eft au contraire très - lille , quoique marquée de (juelques ftries longitudinales , q i défignent (es accroifiemens fucccffiis. Sa fjnre eft compo- fje de c-nq tours peu corivexes , dont la fuperficie eft unis , & même tranfparente vers le fommet. S'es futures font fimple^ , plus marquées que dans l'ei'pèce précédente , & font accompagnées furie bord fupérieur de chaque tour , par une ftric tranfveife très-fuperficielle. L'ouverture eft oblongue , étroite vers fon extrémité fupérieure, & analogue à celle du Bulimi oreille de Midas , mais elle paroît avoir vers la bafe un peu plus de largeur que dans cette efpèce, pro- portionnellement à la différence de leur volimie ; elle a un peu plus de fix lignes de longueur , & deux lignes de largeur vis-à-vis la columelle. La Lvre droite eft fiiuple, d'une épaiftcur moyenne &. f.ins bourrelet , la gauche eft infiniment mince , &C collée fur l'oiivei ture de la coquille. Sa colu- melle eft fcmblable à celle de l'efpéce fuivante; elle eft garnie de deux plis dont l'mférieur a une dircélion prefque veriicaU- , tandis que celui de defl'us eft tranfverfe, très - élevé fous la forme dune lame aigite , qui tourne obliquement dans fa cavité. Celte coquille eft ordinairement couverte d'un épidémie brun clair, qui y adhère avec force ; elle eft blanche pir delToiis, & même im peu tranf parente ; Lifter & Gualiieti l'avoient clafl'ée parmi les coquilles marines, mais le fait me paroit au moins très-douteux , puifque Lifter l'avoit afto- ciéc au Bidime aveline qui eft tcrreftre , Hi. que Gualtieri l'avoit confidercc comme une variété du Bulime onil'e de Midjs. KUc cfl du cabinet de M. le chevalier de la Marck. 76. BoLiME oreille de Midas. ^liul.mus amis Mida ; No 11. Biilimiu y trjl.i ovali Jlrialii , fpirs anfrjftibut gia- B U L n!il,t:oT:.'f;o/îs , apenura ûblcngj , columella lipll- «.'..' ; NoB. l ISTEU , appert J. ad conchyl. fmcpfim. lab. lo;S , fS.6,pgura loii^. — DoMaîJNI , mt.f. Lrc/t.Jif. 4;--. \4iiris A ida; KVKPH. iluj. tab.jj.flg. HH ; figura hona. Attris mtdct , orf dentato , incarnata , in ventre rugoja , in miicrjiie ex Ja/liis adjlrtihs twbii.ju , llviila & granul.ita ; KlïIN, ijlr.:.: pag. jj , gen. 14 , fpec. 2 , num. l , lab. 7 ,fi}',. 122. * Àiiiis Midce, Fetjvek, a'qujt. Amboifktab. 8, fig. 2 , figura rudis dejumpia è Rumpnic, , Buccin nommé oreille de Midas ; d'ArGEN- ville , ccnchyl. pa^. 270 , tab. Jj , fig. G, figura fpoliata. Strumbus inuger, ore fimbriato , lavis , ex candido fubrofeo colore confpicuus , fed in extremitatibus aliquando ex Uvido albicans ; GuALTIEKI , ind, pag. & lab. ;f,fig. G, figura fpotiala, Cochlea , aitrtcu'a Miùcc vulgà vocala , eo qubd auris apenura ajininam aurcm referl , ncc alià de raùone tanquam rara ,r.j}imalur, &c. ; SeBA, t/ief, loin. 5 , pag. l6(f , tab. jl , fig. 21 , 2:. Knorr, vergnugen der augcn , loni. 6 , tab. 31, fis- '• BiilLi auris Mida, lefla ovali oblonga , fpira rugofj, coliimella bidentata; LlHH. mu/, lud. ulr. pag.jSç, num. 226, Voluia auris Mida ; ejufd. fyfl. nat. pag. 11S6 , num. 3ç,z. Hélix auris Mida ; le/la fufformi , granulata ," apcrtura tanceolala , Ltbro ad a.xim bidtntaio ; MULL. verm. terrefi. & fiuv. p. S, pag. lio ^ num. jll. Voluia auris Mida ; \ov BORN , index n-.uf, cczfar, pag. 1^6 , num, l. — ejujd. tejlac. muf. cafar, pag. 211. Coquille terrcflre ; FavANNE, conchyl. lab. 6$ fig. H , 2, figura bona. Cochlis volulaia , cylindroïdea , fimbriala , fi'ficj, majna , columella bidentata , clavicula clathrjtj- granulata , ç.v« auris Mida Jnfca granulata ; .Martini , conchyl. tom. 2 , pag. 121 , tab. 43 , fig 4?C'-43S. SpenGLEK, fcltene conchyl. tab. I , fig. L. Mydai-orei , par les Danois. S'yk-rolle ; Midas eor ; par les Hollandois. ' Scham-rolle; Mid.is-ohr ; j.ar les Allemands. Sîyd.isear; par les Anglois. L'oreille de Midas; par les François. Description. La refTcmblance que l'on a cru trouver entre la forme de ton ouverture & celle de l'oreille d'âne , lui a valu le nom trivial d'o- reille de Midas, qui a été adopté par les naïu- raliftcs de toiucs les nation^ , & que je crois, pour celte railon , devoir coulervcr ; la coquille eft orale , épaifTe , trés-convcxc vers le milieu , t< attéiuiéc aux deux bouts , ce qui lui donne en ouciquc manière une figure fufiforme , dan: B U L l'acception que les concliylioh^gincs ont ilonnce à ce mot. Quand elle eft paivemie à ("on dernier îccroiiTement , elle a trois pouces, trois ou quatre lignes de longueur , & un pouce quatre ou cinq lignes de diamètre ; fa fpire efï alors compol'Je de neuf tours & n'a que le tiers de b longueur de rouveriiire ; elle eft conique, & (a Aipcrficie eft garnie de ridîs grenues qui la font paroîrre treii- JilTée ; on apperçoit des lides fen;bl;.bles vers la bafc du tour intérieur, & quelques rides longuu- dinales écartées fur toute ia partie moyenne; les tours delà fpire font plats & réunis p:it des fu- tures qui ne font pieique point enf >ncées. ?on ouverture eft lon_t;ue île deux pouces cinq ou fix lignes, & large au milieu de qua:re i-jv >.- ment, elle eft terminée au bas par un pnita; r.i,:' l- fenientquiefi un peu plus prolonge dar.s k-s ;ei:pc5 coquilles que ùir les vieilles ; foi'i extrémité Upé- rieure eft étroite; fa lèvre extérieure cft épailTe , liffe, luifante & ordinairement d'une ceinte ronfle ou tirant fur le jaune ; elle <>ffre vers ion milieu lin épsiffilTement remarquable qui fe continue vers le bas jufqu'à l'axe de la coquille; elle forme au dehors un bourrekt ép;iis, &. on en retrouve prefque toujours un fécond, en forme de varice, fur la convexité du tour inférieur , à quelque didance du premier, ou lur fon côté oppofé , lequel indique l'accroiffement fucceiTif de la coquille. Sa lèvre gauche eft d'autant plus épaiffe que la coquille eu plus ancienne ; elle eft collée tout le long du parois interne de l'ouverture oîi elle forme une faillie, qui , étant peu marquée fur les coquilles de deux pouces de longueur , eft confidjrable- ment élevée fur celles qui ont atteint leur dernier accroiftement. La columelle eft garnie vers le bas de deux forts plis, dont l'Inférieur a une direflion prefque verticale & légèrement oblique, & celui de defTus une diteâion tranfverfe, comme dans le BtiUme oreilletie. Cette coquille eft ordinairement recouverte par un épidémie brun ou siiarron foncé , qui y r.dhèie fortement fur tout le long d,s futures; elle eff blanche par-deft" us , & quèlqt;ef;li^ d'une belle teinte de couleur de chair, qiii re devient bien fenfible que lorfque fa fuperficie a été entamée & îifee par la lime, fuivant la très-mauvaife manière des marchands. S(.n animal n'eft pas encore connu: on peut cependantcroire , d'apiès l'épaifteur de fa coquille & fcn analogie avec celle des efpèces fuivante^ , qu'il eft plutôt terreftre que fliivatile. D.ivlla dit qu'on ia trouve aux Indes orientales; fum phiiis l'a indiquée dans les marais fal.ns de 1 ilc de Céram , l'une des Moluques ; mais il eft vrni- fembiable qu'il étoit dans l'er. eur , comme cela liii arrive affcz fouvent , relativement à la patrie d. s Coquillages. 77. Euf.iME oreille de chat. Bulinius uuris f.lis ; NOB. B U L 54Î BuUmus , tel}.! cvJt.i , cr.ijj:! , ftifca , tr.tr.fvc,J'-:i flr'ijt.! , coInmi-lLi itidi:nt,n.i , L'.bro mcdio iniîiS cnmiLito ; NoB. CcquilU terreftre; FavanKE, conchyl. t.ib. 6;, fs- ^^, 7. Voluu coffea Linna'i , tcflj ovata hivi , rtig'o fufc.i , tranjv, rfun fuhtilijjlmc ftriaU: , apertu 'a ,1:1- r.form: co.vcl.ilr. , l.tbro Lito albo ilcnticulato , colu- Viclla tribus dcnt'ibus aliis infriiéJ,'. feu tripUcafa ; MAl-.Tlt-fl , ccmhyl. lom. p , paît. 2 , p.ig. 4/ , i.ib. 121 , fg, 104J , 1044. Description. C'cft ici la coqi:ilIe que M. CliLinnitz a rappriée rai vclutû coffea de Linné, iii \- ajoutant tuute la fynonymie du Buiime co- : •■ '/.[ ,qiii eft plus vraifcniblabienient la véiiiable L ; c-.c de cet auteur. Sa figiue cfï ovoi'de , ref- ftitée aux deux extrémités, &. icrniinée eu cône obtus du côté de la fpire ; les coquilles que j'ai vues avoient fepc lignes de longueur , 5; une largeur de quatre lignes veis le milieu; elles étoient très-exac- tement repréf.mcespa, la figure de AL de Pavane; celle de ÀL Cl emniiz paioît aiifTi irês-exafte, mais el'e cft'te cette coquille dans une pro- portion bien plus ccnfidérable que la première , t< fans doute à un âge beaiccup pins avancé. Cette coqui lie eft épaift^e & marquée de ftties ttanverfcs, qui font également écartées & peu profondes; fa fpire eft compofce de fept tours iiffes , dont les futures font peu marquées ; fon ouverture eft d'un tiers moins longue que la co- quille, elle eft un peu ariordie à fcn extréni té infùieure , rétrécie vers le milieu, & très-étroite à fa jonêlion avec le fecoiid tour. Sa lèvre droite eftépaifîè, repliée en dtlors feus la forme d'un bourrelet, & dentée à rintétieur feiikineut veis f.i partie moyenne qui , étant plus élevée que ûs deux extiémités, cccafionne danser point un tétre- cifTement , lequel, d'après la figure de M. Chem- nitz , doit être plus confidéiable fur les vi(.ilies coquilles que fur les jeunes. La lèvre gauche eft oblitérée ik peu fionfible : la coluirelle , o ■ plutôt la face interne dé l'ouverture , eft g.'tnie de tiois plis qui font fuués à une diftance à pei: prés ég.'.le les uns des o'.iities ; celui (\u bas eft obiique comme dans le BuL}:r;c oreiHette , mais un peu plus épais; le fécond eft prefq ue tranfverfal & pins écarté du premiev- qu; dans cette efpéee ; le tioificme ref- femble à un tiibe-cule de forme conique qui cft. fiué a une ligne du bout fupérieiir de la lèvre droite. (iette coquille efl d'un brun noir.içre à l'exté- rieur, ranr fur la fpire que fur la convexité du tour inférieur j la lèvre dtoiie , le bourrelet qu'elle (on-^.c^j&L les trois dents delà columelle ont la blancheur & le lu'fant d'un os poli : le fond de l'ouverture tire Air le brun. M. Chemni:/ dit qu'elle v't dans les mers des grandes Lules, & qu'on l'a aulft trouvée dans l.s mers du Sud pendanties voyages du capitaiiie Cook. 34-f n u L 78. BuLlME oreille de Jiid.i-, . Bulimus uuris JitJj: ; N'OB. Bu'.lmus , icfla /ul\-ylinùrica critffd , grjnuLto- Jc:i/(f,itJ , dpenw,t longd in mcdio ccdrit,iU , colu- i::,::.! trp!ii.tf.l ; NOB. Turio tabrofus , or: vjUe longo & crafflt Idbris munito , &c. ; BONANNI , muj. hrth. cl.iff. j , pjg. Buccinum <]ii,i:uor orbiiim v,ilde cr.tffl.-m & pon- derofum , duolms dtntlbus ad coItimeHam , ore ad- rr.jJumljnp & ^ngufio ; LiSTER , fynopf. lab. 52, fS- 3°- BiilU auris Judtv ; ufla oblor.g.i , fpira .lav'i , colutnella tndcr.tata ; LlNN. muf. lud. ulr. pjg. ;po , num. 227. Vu'.utii ai rit Jiida ; tift.i coard.ila ob'.or.ga, fpira Ltvi , co'.umeU.i tridcuuta ; cjufd, fyfl, nat. pag. 118^ , num. jçj, Auris Midx tridentala , feu auris Mida pmbriaia craffa , v:l ,i!ba , vel cafianei coloris , tridenlata , dc'fo perpendiculariler flr'iato ; MaRTINI, cond.yl. tcm. 3 , pag. J28 , ub. 44 , fig. 44Ç , 4^0 , & fine 4SJ. Hélix auris J:ida ; tefla cylindric.i , fubgranu- Jaia , apcriwa lanceoljia , labro ad axini iridcntato ; MuLLER , hifi. verni, part. 2 , pag. loç , num. 310. Fo'.uîa au'it Afiie les deux autres , & , vi^-à-vis le rendement de la lèvre droite, il rellemble à un tubercule épais de figure demi-orbiculaire. La couleur de ce Bulime tire fur le blanchâtre ou fur le châ'.ain-clair, quand il a été dépouillé de fon épidernie qui y adhère fortement. Lorfque l'épidermc n'a point été attaqué , il eft brun ou de couleur marron , & blanc comme l'ivoire dans l'intéiieur, fur fes deux lèvres, & fur-tout à leur bafc. On croit que cette coquille eft terreftre, mais on ne fait pas encore bien pofitivement que'le eft fa patrie , excepté qu'elle nous eft apportée des grandes Indes. Elle n'eft point commune. 79. Bulime tonu. Bulimus diftorws ; NOB. Bulimus lejla oblongo-ovala , rugofa fu!\:i , apei>' tura coarSlala , finuoft , utrinque uniplicata ; >OB. Auris mida Ji flotta , tefla oblonga,umHHcata, ru- gofa , longiiudinalifer flriata , apertura poflice coarc tata , columeH.i uniplicata jilica Jolida , labro fim~ hriaio , &c. Martini , conc/iyl. tom. 10, pag. 146 , t.ib. 14$ , fig. Jjpf , /jptf. Das verdrchie vcrjchohene midajohr ; par les Al- lemands. Description. Cette coquille ,que l'on ne voit que trés-rarcuiont dans les cabincis, n'a été encore décrite & figurée que par M. Chcmnii/. L'indi- vidu de cette tfpècc que M. de joubtit l'olTcde d.ms fon riche cabinet d'hiftoirc naturelle , & la pcrmlifion que ce proteéleur éc^iiré des liirnces a bien voulu m'accorderd'y décrire t»us le o! jets précieux qu'il renferme , m'ont mis en ttat de ( omijléier la dcfciipiion de ce f.v.int conchylio- logilte, en y ajoutant quelques p.-.tticii:.iriic> cju'll nie pareil n'avo'.r pas connues. Elle a fur deux pouces fix lignes Uu longueur B U L un ^iamètreds dix ou onze lignes; elle eftoblongue, ovale & rctrécie aux deux extrémités. Sa fuper- ficie eft gjtnie des rides longitudir.ales , légci eincnt gKnultufes & luifjntes cOmme celles du Bulime on'dU de iiîline. Les tours de fa fpire font au norribre defept; ils font très-peu convexes & font terminés par un foirmct poiniu ; les futures font peu profondes, & font finement crénelées au tour inférieur ; celles de la fpire le font auflî , mais leurs crénîlures font fi petites, qu'on ne peut les reconnoître qu'avec le fecours d'une loupe. L'ouverture eft oblongue , étroite & finueufe , fa longueur furpaffe de l^ien peu le milieu de la coquille ; fa largueur moyenne n'eft que de deux lignes , à caufe de l'épaiffilTenient de la lèvre droite qui en rétrécit l'entiée. La lèvre droite efi: rnince & arqt'ée vers le haut, fes deux tiers inférieurs font au contraire très-épais , applatis fur le bord , fmueux à l'extérieur & comme enfoncés vers le milieu ; elle offre à l'intérieur un gros tubercule qui eft fitué au commencement de fon épaiffifTe- ment , & un bourrelet liffe &. recourbé en-- dehors qui l'accompagne jufqu'à la bafe; celle-ci, quoique entière & arrondie , eft plus étroite que dans les efpèces précédentes; elle îbrT.e en-dedans une petite gouttière qui a le double moins de lar- geur que l'extrémité fupérieure de l'ouverture & un peu moins de longueur. La lèvre droite eft très- mince fur le devant & collée fun le ventre de_ la coquille; la columclle eft épailTe , finueufe '& garnie vers le haut d'un gros pli , qui ell fitué un peu plus bas que le tubercule de la lèvre dioite. Enfji , l'axe de cette coquille eft percé par un très- petit ombilic qui eft recouvert en partie par le rebord extérieur & failL-.nt de la columelle. La couleur de cette coquille étoit blanche , mais jepréfum.e qu'elle n'étoit qu'accidentelle, puifque celle de M. Chemnitz étoit fauve & parfemée de points & de lignes obliques , d'une teinte tirant un peu fur le brun. La patrie du BuUr.-c tona n'eft pas bien connue , on foupçonne qu'il vient des Indes orientales & qu'il eft du nombre des térreftres. 80. Bulime oreille de bœuf. Bklimus Bovinus ; NoB. Bui'imus , ttfi.i oblongo-ovJta, alha ,fufco-un- data, apenitra fiavd , coliLmella uniplicûta j^OB. I^ISTER, appcr.d. adfynopfim, tab. 1058 , /îif. S. Buccin fon rare de forme alongée qui a quelque rejfcmbtance à la fajjj'e oreille de Midas , il eft d'un fauv: bran, ce qui lui a fait donner le nom à" oreille de bœuf. FaVANNE , calai, raif. pag. zo. num. Si. Aiiris MidéL terra, auftralis , tefta terreftri ovali- ohlonga , longitudinaliter ftriata & rusulofa , an- fraciii>us ocio f.perindutis epidermide Jtavcfcente , apertura aurifo-mi intégra coarHaia , columella unidentata , ÊV. MaRTINI, coicAyA tom. ^,purt, 3, pag. aï, tab. lai, fig. 1039, '°40- Hiftolre Naturelle. To:::. Kl. Vers. B U L 345 Coquille terrejlre ; Favanne, conchyl. tab. 6j , h- î- Midas car from neu calcdonia; par les An- glois. Ein M'.d.tfohr vor. neu cahdjnien ; par les Al- lemands. L'oreille de bœuf ; par les François, Description. Cette coquille a effirftivement , comme l'a obfervé M. de Favanne, quelque ref- femblance avec le Bulime oblonr , vulgairement nommé la faufe oreille de Midas de Caycir.e ; mais elle eft conftamment plus petite, & fa fpire eft un peu plus alongée que dans cette efpèce ;eUe a en- core bien d'autres dilTérences comme on v fig' I4C'> — ejufd. muf. kirch. pag. 457, num. 1 40. Turlo in'eger ftmh'iatus cyUndroid&us , per longiludinem J: iiiius , friis Interruptis ore den- tato , Jub albjd::S ; GuALTlERl , ind. pug. & taô. Alveana Buccina ; SeBA , tkef. tcm. 3 , pag. 1^1 , cdb. 55 , fig. 21 , fuperr.e in angulu de.xirj, figura Jeptem. OUvaris ftriata b fafciata ; FïTIVER , gaiopli. lab. 27, Jig, 2, figura oplrmu. Turbo uva;te/fa cantellata ovata oitufn , au- frcBihus contigvis , ft'iis , /orîguudirnilibus in- bricatis ; LlSH. fyfi. nat. pag. 1238, num. 636, ' — e'pfd. muf. i.'d. ulr.pag. 659 , num. 3154. heiix fiu/u.! ; le'fa cyiii.drucea obti,fu , leBe fulcata , apertura dentata anfraBibus novem ; MULLER, fiift. vtrw.p. 2, p„g. ic8 , num. 308. Turbo uva j VoN CoR>fj [efiuc. muf. Lajar. pag. -^40, rab. min. fig. e. Ci'quil'e terrefire ; FA\AM4T:,conchyl. tab. 65 , h-B, II, • B u L 349 Tcen fnehUen ; par les Danois. L.njant uu mailiot ; par les François. DFfCRiPTioM. Cette coquille eft conftamment plus petite que ia précédente, mais elle lui el^ d'aiU kuis fi (einbLiLle fous pkuieurs rapports, qu'on nedcit pas j'étonner que les Conchyli -.logiftes , qu^i n'ont pas été à portée de les examiner en même-ten.ps, .nyentpules confondre & les léunir en une feule efpèce. Sa longueur eft de onze ou douze lignes au plus , & le milieu de la coquille n'a que quatre lignes de diamètre; elle eft un peu rétrecie aux deux extrémités, bombée veis le milieu, & quant au refte, lèmblable à celle du Bulime m.o- mie. Cn ne con.pte que neuf ou dix tours à fa fpire qui font garnis de côtes & de filions longi- tudinaux , ou beaucoup moins obliques que dans l'efpèce précédent. ; le fominet de fa (pire a la même forme que dans cette coquille, & fes deux derniers tours font ordinairement lifies & sLncs. L'ouverture ne difière de celle du Bulime fj. ffuu qu'en ce qu'elle n'eft point coiorce.,-que la lèvre gauche eft feule dentée, & quelle eft privée du pli de 1.1 columelle Sa couleur eft ordinaire- ment blanche ou cendrée; mais cn en voit quel- quefois dfs variétés dont la coquille eft toute roiiîe, ou blanchâtre tachée de roux, ou à fond roux & à côtes blanches. On trouve cette ef- pèee fur les lôtes de la Bretagne, ainfi c'eft u'al à propos que Muller l'uvoit rangée pjimi les coquilles terreftres Cet auteur n'a vr.iilerublab'e- mcnt décrit qu'un de fes jeunes individus dont la dent de _ la levrc inférieure n'etoit point encore fermée, & dans l'ouverture duquei on diftinguoit cependant un renflemei t vers la rét'ioij de l'on.bilic , lequel difparoit en totiilité fur"" les coquilles adultes. 89, Bulime poupée, ' Bu imui^upa ; NOB. Buiimd^ , tefia fuhcylindnca firicita alha. , apenura ovata magna, unidcntata i NoB. hetix papa ; teftc jubimpcrforata, ovato-obicnga rudi , anfrac}ibusfenis,ape'turu lunato oblon-'a- Llhli. Jy fi. nue, pijg. 1248, num. yoo> Description. 11 eft vraifemblable que cette coquille eft celle que Linné a défignée fous le nom de Ee/ix pupa , tant à cauie du pays oh on la trouve , qui eft le même que cet auteur indique pour fon efpèce, que par rapport aux convenances qui fe trouvent entre les cleux , au- tant qu'il eft poffible d'en juger par fa phrale' dé- nuée de defcription. Cette coquille r.>. en foi-t que /ix lignes xle longueur & deux lignes & un tieis de t'iirrètre vers le bas; elle eft d'une forme ovale , alisrr-ée & p ef uecylinJiique depuis fon tieis ùipérieur ju.C qu'à la bafe , & ks tours du haut de fa fpire fe 3 5'3 B U L retrccilTent inlcnfiblement jufqu'au fommet, dont la pointe cft mouiVe & obtufe. On ne compte ordinairement que fix tours à fa Ipire & fix & demi ou fept fur les coquilles les plus grandts. Leur convexité eft un peu plus forte que dans le Bulime antihurillct , &. kur fuperficie eft marquée de ftries longitudinales très- fines & très-ferrées. Leurs futures font fimples, &. elles reffemblent à une ligne enfoncée qui dé- crit une fpirale tout autour. L'ombilic eft petit & fitué obliquement à l'axe de la coquille. ^ L'ouverture eft grande relativement aux efpèces qui fuirent ; fa figure eft ovale , arrondie vers la bafe & rétrecie à' fon extrémité fupérieure ; elle rjflemble en petit à celle du Bu/ime calcaire ; elle offre un léger évafenient fur le^ bord de la lèvre droite , mais aucun bourrelet à l'extérieur. La lèvre gauche eft collée en guife d'un feuillet très - mince fur la convexité du fécond tour , elle eft accompagnée près (a jonélion avec le bout fupérieur de la lèvre droite, d'une petite dent ou d'un pli qui manque fur les jeunes individus. Cette dent a une fituation qui n'eft point ordinaire dans lé genre du Bulime, & une configuration qui fuftit- pour la foire reconnoitre , elle offre fur le devant un léger enfoncement qui la fait paroitre creufée en forme de voûte. Le Bulime poupée eft tout blanc ou de couleur fauve clair & tranfpa- rent ; les coquilles de cette efpèce que je poflède m'ont été données par M. l'Abbé Poiret , qui les avoit ramaffées dans le voifinage d'Alger , & les avoir reconnues terreftres. La leule dirtérence ef- fcntielle que l'on peut trouver entre cette efpèce &. rUclix pupu de Linné , c'eft que cet auteur n'indique aucune dent dans l'ouverture de fa co- qr.ille ; mais j'ai déjà dit qu'on ne l'apperçoit telle oue je Vo'i décrite, que fur les coquilles les plus développées ; que les jeunes n'en ont point , & je dois ajouter que cette dent cft fimple, quand elle commence à fe former , fit qu'elle n'a de foftiîtte bien marquée que fur les plus vieux individus. 90. BoLihVE tridenté. , Uuîimus tridcns ; NOB. Bulimus , tcfla fub cylindrica, Uvi pellucida, epiriura tridentata ; NoB. Turbo terre/Iris ruftjcens ventricofus , orc dtn- ticulato,à finijlra in dexteram convolutus , intra jcx fpiras finitus ; GuALTiERI, ind. pag. & tah. 4 . f'g. F. Hélix iridens ; tefla cylindraced albidd apcrtura triiientJi-i ; MuLLlR , hift- Vtrm, terrejl, p. t , pag. I&6 , num. \0\. Den irekaniede fntkke ; par les Danois. Dr^CBiPTiON. C'eft par erreur que l'on trou- vera dans le tableau des diftérences fpicifiaues de ce genre , le nom de bulime barillet , au lieu de Bu/iint ni./cnic , & que la nhrafc du Bulime barillet u été lu]ptimée. Je fus induit 4 cette B U L erreur , parce que je ne connciiïbîs pas alors le Bulime barillet de M.Geoflroi, 6i que j'avoi» d'ailleurs trouvé aux environs de rar:s le B.i.me tridenté , dq^nt cet excellent naturahfte n'.; pis parlé dans fon Hiftoire des Coquillages des environs de Paris. Je me perfuadai facilement que c'étoit l'efpèce de cet Auteur, & ce n'ett que depuis peu de jours que l'ayant rencontré , j'ui reconnu que ces deux coquilles font effectivement Jeux elpèces diftinéles , comme on en jugera par leur defcription. Le Bulhm tridenté a quatre lignes & demie de longueur & une ligne & demie de diamètre; fa coquilL- a à-peu-près la même forme que celle de l'el'pèce précédente ; elle eft mince , tranfpa- rente & liiîe, quoiqu'on diftingue à travers une loupe , qu'elle eft marquée de ftries long:tudi- nales très-fines. Sa Ipire n'a que fix ou fept tours , dont la convexité elt un peu moindre que dans le Bulime poupée , fes futures font femblables âc le fommet de la fpire elt également obtus. L'ouverture eft ovale, 6i d'un tiers plus l.irge que dans l'autre; la lèvre droite eft fimple fur le bord , épailTe dans l'intérieur, & légcren.ent enfoncée vers le milieu ; la gauche cft plus mince que dans l'efpèce précédente & fituée de même. Les dents de l'inté- rieur de l'ouverture , font au nombre de trois; une d'elle eft fiuiée au bas de la columelle , la féconde vers le milieu de la lèvre droite , & la troifième vis-à-vis de celle-ci exaiElement au milieu de la lèvre gauche. Ces trois dents font blanches ainfi que les bords internes de l'ouverture, tandis que le refte de la coquille eft roux clair , ou couleur de corne- , &. tranfparent. La place de l'ombilic n'eft remarquable que par un léger en- foncement fans aucune fente fenfible. Muller, qui a très-bien décrit cette efpèce , a obfervé qu'on rencontre quelquefois une quatrième dent au-haut de l'ouverture, qui ne fe trouve pas fur tous les individus : je conviens avec plaifir que cette ob- fervation eft fondée; de quatre cotiuilles que je poiïède de cette efpèce une feule préfente cette dent , dont la fituation eft la même que celle que j'ai décrite dans le Bulime poupée, mais fon volume cft beaucoup plus petit , & la figure fem- bhible à un grain. Cette coquille eft terreftre, elle fe cache pen- dant l'hiver dans les fentes de vieux murs & fous la nioulle des arlres : on la trouve piès do P.iris au bois de Boulogne , & en Itahe fulv.int .Muller. La coquille que M. Chemniti a décrite, & figurée dans le neuvième tome de /a Conchyliologie de Martini, p. 1 , pag. i()7, tab. 135, fig. 1136, fous le nom de Hilix granum avenaceum , & à laquelle il a rapporté le fynoniinie de Gualtieri & de Muller, c(t fùrement différente de celle-ci quoiqu'elle en aie à - iicu - près la forme. La figure de Gualtieri eft plus exadc quant au con- I y voit qu ne leule dont au milieu de la lèvre droite : je pcnl'c cependant que B U L c'eft plutôt la faute de l'artifte que celle de l'au- teur-, car fa définition efl bonne. * BuLiME barillet. Bulimus dolio'.um ; NoB. Bulimus , tefia cylinirica utrlnqiie obtufa, labro nlbo tefiexo, aterlura unidentata ; Nob. Cochlcu tefia ftib cylindracea obcuju , Idbro olbo refiexo ,fpir!S oclo ; GeoffROï , conchyi.piig. 57, num. 19. Le grand barillet ; par les François. Description. M. Geoffroy eft le feul auteur qui aye parlé de cette efpèce que l'on aura vrai- femblablement confondue avec le Bulime mouJJ'eron, parce que leurs deux coquilles fe reflemblent beau- coup , & qu'elles ne diftèrent l'une de l'autre que par leur volume & le nombre des tours doni elles lont compofées. Je préfume même que leur vraie diftérence confifte indépendamment de celles que j'.îi déjà annoncées, dans la dent dont l'ouverture de celle-ci eft pourvue, tandis que l'autre en eft privée; on pouna concilier par ce moyen ce que j'ai déjà dit à l'article du Bu/ime mouferon , des coquilles de cette efpèce, dont les unes font dentées & les autres ne le font pas. 11 efl: vrai- femblable que les premières font de jeunes indi- vidus de celle-ci, & que celles dont l'ouverture eft nue appartiennent à l'autre efpèce. Celle-ci eft plus grande & plus longue, quand elle eft parvenue à fon dernier accroiffenient , elle a depuis deux lignes & demie jufqu'à trois lignes de longueur & un p;u plus d'une ligne de diamètre; fa coquille, comme le dit très-bien M. GeoftVoi, approche de la couleur fnuve & a un peu d- tranfparence. Sa figure eft cylindrique , comme celle d'un petit baril, ce qui l;a f.,it appeller le Barillet , les tours de fa fpire formant comme les cercles d'un baril. Son fommet ne fe termine pas en pointe , mais il eft mouffe, obtus & arrondi. On compte huit tours à fa Ipire & même jufqu'à neuf. Son ouverture eft ovale avec une lèvre recourbée au dehors de couleur blanche , & une arrête ou dent en forme d'un feuillet de la même couleur , qui eft fituée au milieu de la lèvre gauche. On trouve cette coquille aux environs de Paris parmi les moufles qui recouvrent le tronc des vieux arbres , & fous les pierres, dans les jardins & les campa- gnes. 91. BuLiME antibarillet. Bulimus quad. idens j NoB. Bulimus, cejia/inifiro-fj cjlindrica {lœvi) fluvi- cante , aperturu quadridcniatu ; MuLLER , hift. verm, p. i. pjg. 107. num. 306. fub hélice qua- dridente. Bjccinumexiguum album cylind'-aceum , fiptem orbium; LiSTER, fynopf. tab. 40 fig. 38. Strombus oriiœ granum, exiguus albus _, feptem B U L 3 5» orbium ; KLWti,ofirûc. pag. aS gen. ^ frec. ili.'t. g. Cochlea , tefia fub cylindracea obtufa , Icbro albo refiexo are quaS-identato , fpifis olio finîf- trorfis ; Geoffroy , conchyl. pag. 65 num. 2.4. Turbo uva terrefiris finifirorja , tefia cylindra- cea fub fiava. , pellucida , anfraciibus oBo vel novem contrariis , apice obtvfiufculo , apertura quddridentdta; MartiNÏ, conchyl. tom. C). p. i. pag. 123. tab. HZ , fig. y6y. Den [.mdede links fnehke ; par les Danois. Dus Links Geflochlene Bienenkorbclien; par les Allemands. Lantibarillet ; par les François. Description. Comme cette coquille reflTemble à celle du Bulime barillet , mais que fa fpire tourne dans un fens contraire; ou de la droite de l'animal vers fa gauche. M. Geoffroi , lui donna le nom de l'antibarillet qui exprime affez bien fon analogie , & indique en même- temps fa principale différence. Elle eft cylindrique & de couleur jaunâtre , le haut de fa fpire fe termine en une pointe moufl^e comme dans le Bulime bariUet, auquel elle ref- iemble d'ailleurs par la fituation de fon ouverture, & par la dilpofition de fes tours On en compte huit félon M Geoffroi & neuf félon M. Mulier, qui tournent de la droite de l'animal veis fa gauche comme dans le .Bulime citron , leur fuperficie eft très-liffe & un peu convexe & les lutures qui les uniiTent ne diffèrent point de celles du Bulime poupée. Son ouverture eft ovale légèrement arquée & un peu plus étroite que dans îe Bulime tridcité; la lèvre dont elle eft bordée eft épaifle, recourbée en dehors & de couleur blanche. On voit dans 1 intérieur de l'ouverture quatre dents également colorées , dont deux font fituées fur la face interne de la lèvre droite , le troifième fur le bas de la columelle , & le quatrième au milieu de la lèvre gauche, comme dans le Bulime barillet. Cette coquille eft terreftre ; Mulier l'indique en Italie , & M. Geofiroy aux environs de Paris dans les endroits froids & ombr.igés On en trouve une variété parmi les moufles des rochers de la Vallgtte près de Montpellier, dont la coquille eft d'un tiers plus petite que celle des environs de Paris, & toute blanche, mais quant au refte toute femblable. pi.. Bulime non pareil. Bulimus perverju.i; NoB. Bulimus tefia finijirorfa turrita firiata fufca , apertura ovata , albo marginata , intus biplicata ; Nob. Buccinum pullum opacum, ore comprejfo , circiter dénis fpiris fafiigiatum ; Lister , animal, angl. pag. 12J, tab. i.,fig. 10 , icon pejfima. Turbo terrefiris parvus pallide fufcus , très unci/i paries circiter longus , in plures fpiras con- volutus firiacas, definentes^ in mucronem acutif- 3^x BUL l^num, & limacim contins ex fufco nlgncan- trn Bicorntm ; SlotteRBECK, idé qu'a- lors les caraderes pris de la couleur des coquilles- font aulTi peu équivoques que ceux de leur forme , & qu'ils indiquent aulfr évidemment que ceux-ci leur nature différente. Le BuUme libre fe trouve dans ce cas relativement au BuHme ptrd-ix , j'ai été à portée d'obfervcr à Madagafcar cette efpèce oir elle eft très-commune, & fur le nombre con- fidérable de fes coquilles que j'ai examiné , je n'en ai pas trouvé une feule dont la columelle fût colorée de rofe comme dans le Bu'ime perdrix , ôc^dont les flammes de la fuperhcie eulTent la même lai-geur ; je fuis donc en droit de conclure que ces coquilles font eftedivement deux efpèces diftindtes dont la tonne ne préfente que très-peu de diftérence^, iSc je dois regarder comme des ef- pèces & non comme des vai-iétés toutes les coquilles qui différent conftamment les unes des autres par leurs couleurs, quand je fuis afl'uré que la diverfité de ces couleurs fe tranfmet invaria- blement par la voie de la génération & fans mé- lange de l'une à l'autre. Le Bulime lebre parvient à un très- grand vo- lume , la coquille a quelquefois fix pouces & demi de longeur & trois pouces & demi de diamètre j fa proportion la plus ordinaire eft de cinq pouces de longueur & de deux pouces neuf ou dix lignes de large. Sa forme eft ovale ck très-bombée & fa fuperncie eft finement treilliffée par des- ftries longitudinales & d'autres tranfverfes également fines mais moins ferrées que les premières. Ces ftries font très - apparentes ftir tous les tours de- là fpire , excepté fiir les trois du fommet , qui font unis , luifants & de couleur fauve , & fur le bas du tour inférieur où l'on apperçoit quelques rides inégales qui dépendent de l'es accroiffements faccelTifs. On compte fept à huit tours à fa fpr-e 55 B U L qui font termines au haut par un fommet obtus. Son ouverture cft ovale , de cinq ou fix lignes plus longue que le milieu de la coquille, & large de vi.-.gt lignes vers fon milieu; la lèvre droite cft fur.ple , arquée, mince & tranchante fur le bord, elle cft tr.tnfparcnte à l'intérieur, de ma- nière à lailTer appercevoir des traces d.'s flammes dont elle eft colorée; la lèv.e gauche eft très- mince & étendue fous h forme d'un feuillet fur la convexité du fécond tour , elle eft tranfpa- rentc & d'une teinte roufTc vers le haut. La co- lumelle el^ blanche, arquée & tronquée oblique- ment à fa bafe , ce qui n'empêche point cepen- dant, que cette extrétr.iié de ion ouverture ne foit entière & femblable à l'extéiieur à celle des autres coquilles du genre du Bulime. Ses futures font peu profondes, mais elles font marquées de légèi-s ciénelures qui dépendent des Itries longitudina'-.s dont elles font g.-.rnies , lefquelles ainiî que les ftries trar.fverfes font plus fortes & plus écartées à leur proximité qu'elles ne font ail- leurs. Cette coqu'lle eft colorée de flammes longitu- dinales ondulL-ufes .iltornativement blanches & noi- râtres , ou d'une couleur.tirant fur le rouge brun , qui varient agréablîment fa ùip^rficie ; les flammes colorées font ordinairement plus larges que les au- tres , quoique la couleur blanche foit fon véritable fond ; elle eft toute blanche dans l'ouverture , excepté vers le tranchant de la lèvre droite qui eft accompagné d'une bordure co'.iietir de fuie. MuUer qui avoir regardé ce BuLme comme fluviatile l'avoit placé dans fon genre du Buccin avec aufti peu de fondement que les efpèces fui- vantes ; il eft terreftre & foii animal a le corps bleu & verruqueux , & fa tête gr.rnie de quatre tentacules; je l'ai trOLivé très-communément dans l'iile de Madagafcar , à la proximité du port de Foulcpointc. M. d'Herhigny dit dans fon diélion- n.iire de Conchyliologie ou'on le trouve auili dans les mers de rAméri((ue méridionale ,& dans l'Inde fur la côte de Coromandel, ce qui prouve qu'on eft encore très-peu inftruit fur la patrie des co- quilles , ou du moins que les notions que l'on en tiouve dans les auteurs font très-incertaines. 101. Bulime perdrix. Bulimus ûcfiaiinus ; NoB. Bii/iinus, teflu ovata vtntricofa dtcujfata alba , fafciis laiis lunghudinatihui undulatis, coliimellu arcujta rofcj; NoB. Bucciiiu inccr quinas circiter fpiras mucronata , quarum prima ddino.Lm infldtj. DoNANNI, recréât. p.ig. i )7, cluJJ'. 3 , fig. 191. — cjuj'd. muj. kirch. putl. 460 , clajl'. 3 , num. 190. Biccinum fxuiicum Viirirpaïuin ttvius ; FaB. column,! , de utjUiit. c.ip. K , Jif;ura bona. C^ixhlta ventruofior , fjjciis ex ni(;ro purpu- rafctntibut cd ic^um certe undjtis ipj'a ColumtlLi pu/fuiuf^enie Jjmjuerijis ; LisTER , Jynopf. tub. B U L "!79 ' fis- 34-— Phtiver, gaicphyl uh. tyi ; fis- "• Urcens ventrico/îor ; KtElN , oftrac. pag. 4-, gen. I , num. 6 , tab. 3 ,Jig. 60. Buccin d'une fort belle couleur d'agathe bariolée de rouge & de couleur fauve , avec une bouche fort évjfi'e toute unie; DarGENVILLE, conchyl, pag. 270 , planche i-) , fig. E. Buccinum parvum integrum, ore obliqua ven- tricofum , ftriatum Jlriis per longitudinem tqua- litcr percurrentibus, albidum , fulvidis & vinofis maculis undatim depicium 6" variegaium; Gual- TIERI , ind. pag. & tab. 45 , fig. U. Uetgt kuic cochlet, que. admodum venufta 6f oppidi) rara eft nomen dedcrunt Franfche Bd- hoorn, iic, Seba , thef. tom. 3 , pag. 169, tab. ji,fig. i.—-^, -7.— 10. Knorr ; vergnugzn der augen ; tom. 4 , tab, 24 , fis- '• —'j^fi- <^'li<^- nat. 1 , tab. B.^.fig. i. Bulla achatina ; tifta ovata , apertura obovatu apice que fanguir.eis , columella truncata: LiNN. jyft. nat. pcg. 1186, num. 391. — ej'^fd. muf. lad. ulr. pag. 589, nurr.. 225. Buccinum achatinum ; tejla ovato-oblongJ , faf- ciis iongiiudinalibus rufo fufcis , axi trunca:o ca- naliculiuo; varier. A alba , axi apicequefar.guinis ; MuLLER, hift. verm. p. 2, pag. 140, num. 332. Bulla achatina ; tifta vvato oblonga , colu- mella bafi truncata ; variet. A ,f-if-.'is undulatrs longirudinalibu! latis , columella rubra ; v ON BORN , ind. muf. C^far, pag. 195 , num. 17. — eju/d. teftac. muf. Cs.far , pag. 208. Bulla achatina ; ScHROETER , flujf. conchyl. pag. 301 , tab. 6 , fig. l. Coquille terreftre; FavaNNE, conchyl. tab. 6^ , fis- M, S- . , Bulla achatina lirtnti , tefta tcrreftri ventricoja, valde tumida , in fundo a!bo macu.'ii & ftrigis fufcefcentibus undulatis pida , apice Ijbio ii axi rof'is f apertura ovali , labro acuto , coiimtliu finuata truncata dijfcâa ; MaRTINI , co'tckyt. tom. C), p. z, p.ig. 18. tab. 118, fig. 101 a, 1013. Agat-hornet ; par les Dmois. Franfche belhoorn ; par les Hollandois. Die achat ene blafenfchnecke; parles Allemands. La perdrix rouge ; par les Français. Description. Cette coquille p3r\icnt qticlque- fois à un plus gr.ind volume que l'cfpèce précé- dente . de forte ([u'on p-.ut la regarder comme la plus grande coquille terreftre qui foit coninic, car il n'cft pni vraifemb'ablc qu'elle foit fluvia- tile ou nia;inc , comme les autcun. l'ont ptétcnJu , vraifemblablement d'après Li.Tcr. On en voit dans les colIciKons qui font lon- gues de fept pouces & larges de qu.iire , leur forme eft femblable à celle du Bu'ime ^ {Ibre , mais elles font un peu plus ventrues 6i n'en dit- fèrenld'aillours (|ue par les caraiières fuivanis.Lcur ouverture eft un peu plus longue & un peu plus B U L large que ddns cette efpèce. Les tours rupérieurs Scj de fa toiivcxi'.é, une b.indc tr.infvcrfc toutç B U L unie , fur laquelle on ne diftlngue que quelque» ftries longitudinales qui y font même moins mar- quées que par-tout ailleurs. 3". Son ouverture eft len-.blable a celle du Bulime perdrix , tant relati- vement à fes deux lèvres qu'à la forme & à la troncature oblique du bas de la columelle , mais les deux côtés &. le fond de fa cavité font co- lorés de pourpre, avec cette feule différence que la couleur de les parois ex:érieurs a un peu moins d'intenfité que ceux du coté gauche. 4''. Elle eft verdâtre en -dehors & marquée de loin en loin de quelques zones longitudinales brunes, qui dé- fignent les divers accroifl'ements qu'elle a eu. Le fommet eft très-obtus Se fes trois derniers tours font de couleur de chai.-. Il faut obferver encore que le bord de fa lèvre droite eft extrêmement mince, 6c qu'il eft accompagné fur fa face in- terne par une zone brune 6c tranfparente , que M. Ch:mnitz dit être noire fur l'mdividu qu'il a décrit. Si la fynonimie de Lifter appartient à cette efpèce , on la trouve en Afique & dans l'ifle de la Jamaïque ; cet auteur ajoute encore qu'elle eft marine , mais fans doute avec aufi"i pei^ de fondement que pour le Bulime perdrix, 104. Bulime priam. Bulimus priamus; NoB. Bulimus , lefla ovata ventricofa diaphar.j ; jiavefcente , fufio tranfverjim puniluia, co'umclla arcuata ; NoB. Hclix priamus ; tejla imperforata turrita glabra , colamclla inficxa , anfraSiibus fpirt deprejjiufculis ; Gronov. \oophyl.fafc. 3, num. 1551, tab. 2, fig. 10, II. Buccin rare, dit la chiure de puce ; il cjl papiracé , le fond de fa robe , lijj'e 6' ronjjàtre foncé , eft mou~ cheté de points arrondis marron vif, par lignes circulaires ; Favanne , catal. raif. pag. 3 l , num. 129, tab. 2, fig. 129. Sicrcus pulicum, buccinum ttfta ovali ventricofa tenui , glabra , co'nea, ex cinnameo co 'orata , quin- que fericbus punSlorum fufcefceniiumfeu nigrican- tium tranjvcrjim circumctncia , colurr.ella jinuata , axi truncato dijfcclo cmarginata , labro acuto ; Martini, condiyl. tom. 9,/j. z.pag. 35, fg. 1016, 1027. Bruin gevlahe tophoorn ; par les Hollandois. L^er flohekoih ; par les Allemands. La chiure de puce; par les Fr.inçois. DESCRIPTION. Cotte coquilL- eft rare, & ne fe trouve que dans p:u de coUeiiiions ; elle eft ov..le, ventrue, niini:e , diaphane, lille .^ l'extc- ritur & colorée d'un fauve tuant fur le jaun.rtre ou d'un roux ti es -foncé, qui eft moucheté de quatre, cinq ou fix r.ings tianfverfes de points ronds ou qu.irrés, écnriés^ bruns ou noirâtres, qui vaiient par leur grandeur, leur écaitcment & la fitu.ition refjicétivc de leurs rangs. Sa longueur eft oidijii'.ircmcnt de deux pouces C% lignes , & B U L fa largeur au rnilieu d'un pouce fix. On compte lix tours à ù fpire» dont la iiiperhcie eû unie & bombée à l'extérieur, & dont le bord fupérieur efl: légèrement applati. Les futures font fmiples & le fommet de la fpire fe termine en une point; moufle j comme dans le Bulime citron. Son ouverture efl oblongue , ovale & un peu létrecie à fes deux extrémités-^ elle eft plus longue que le milieu de la coquille &. de moitié moms large qu'elle n'ert longue. Sa lèvre droite eft mince & tranchante fur le bord; la gauche eft collée fur la convexité du fécond tour , elle eft mince & d'une couL-ur fauve plus claire que celle de l'ex- térieur. Sa cokimelle eft courbée en arc comme dans les efpèces précédentes , & terminée au bas par une troncature oblique & fmueufe qui eft fort peu apparente. La couleur du dedans de l'ouver- ture eft d'une teinte femblable à celle de dehors de la coquille, mais elle eft moins foncée & on y diftingue , à caufe de fa tranfparence , les points noirâtres dont elle eft ornée. Les coquilles qui n'ont fur leut tour inférieur que quatre rangs de taches, n'en ont ordinairement qu'un feul fur cha- que tour de la fpire ; celles au contraire qui en ont cinq ou fix fur le premier, font marqués de deux fur les. autres, dont le plus haut eft fuué à la proximité des futures. On croit que cette co- quille vient de l'Afrique & qu'on la trouve fur la côte de Guinée. On ignore fi elle eft terreftre ou fluviatile. 105. BuUME carié. Bulimus prurofus; NoB. Bulimus , tefia ovata fulcata atra , columella reSla lAvigata alba , apice erojo; NoB. Buccinum pr&rofum ; tefta ovata Uvi atra , fvira cariofa , coLmeLla glaberrima; LlNN. fyft. nat. pag. 1203, num. 471. Buccinum p'xrofum linmi, tefta ovali atra , oxi fmudto , columella truitcata di/JeUa , fupra callofa , apice ferc femper cariofo, truncato erofo ; MARTWi,conc/iy/.tom. g,p.i yptJg.^i ,taù. 12 1 , fg. 1037, 1038. Poipunije ; par les Hollandois. Die fchwar^e bohne ; par les Allemands. Description. Ceft ici la feule coquille con- nue en Europe qui préfente au bas de fa colu- melle une troncature oblique , & qui aye ce caraftère commun avec les efpèces que j'ai décrites depuis le num. 100, & avec celles qui me reftent à décrire. Elle eft ovale, longue de fept à huit li- gnes & large de cinq ; elle n'oftVe jamais plus de deux tours & demi , ceux du haut de la fpire ct^nt prefque toujours rongés & entièrement ca- liés. Si on pouvoir trouver cette coquille entière, on doit préfumer qu'elle n'auroit pas moins alors de fix ou fept tours , & qu'elle approcheroit de la forme du Bidime du marais. La luperficie du tour inférieur eft marquée de rides ou de filions Hiftcire NatureiU. Tomi FI. V;rs. B U L 3^1 longitudinaux qui la rendent rnboteufe au taft fans aucune apparence de ftries trfnfverfes. Son ouvertuie eft un peu oblique & d'un tiers environ moins longue que la coquille , dont le fommet eft caiié ; elle a trois fois moins de lar- geur que de longueur, & fa lèvre droite eft fimple & trai^chante fur le bord. La lèvre gauche a au contraire de lepaiiTeur principalement vers le haut; elle forme tout le long de ce côté de l'ouver- ture un bourrelet dont la fnperficie eft lilTe & très-luifante. Sa columelle eft droite & terminée au bas par une petite troncature oblique, qui ne forme point d'échancrure à l'extérieur, comme on pourroit le fuppofer par la place que Linné a donné à cette coquille dans le genre du Buccin. Sa couleur eft d'un brun très -foncé ou noirâtre en-dehors, & grife , cendrée ou blanchâtre & tiès- luifante dans l'ouverture; elle eft fluviatile félon Linné , &. on la trouve en Efpagne dans l'aqueduc de Séville. T06. BuLiME raboteux. Bulimus exaratus ; NoB. Bulimus , tefta ovata ventricofa fulcata alha, ar.fraRu infimo carinato, columella reda ; NoB. Buccinum exaratum ; tefta oblonga acuminata, alba, fulcata , aperiura repanda \ MuLLER, hifl. vetm. p. 2, pag. 148, num. 537, Buccinum exaratum; ScHROETER , flajf - con- chyl. pag. 390, num. 106. Buc:inum exaratum mulleri, tejïa ovali acumi- nata rudi alba, longitudinaliter Julcis confettis exarata , futura crenulata , anfraâu infimo ca- rinato , labro fimbriato , axi imperforato reSîo ; Martini, ronc/ij/. tom.<) ,p.z,pag.'>ij , tab. izo, fis- 103 1' ^°r- , ^ Rejle hornet ; par les Danois. Das ftrak genffelte fpitikorn ; par les Alle- mands. Description. La coquille du Bulime rabo- teux eft ovale , ventrue & d'uue forme appro- chante de celle du Buccin du nord à caufe de la carène dont \S milieu de fon tour extérieur eft garni; mais elle eft mince, fragile, -tranfparente, blanche & fans taches. Sa fpire eft compofée de fix ou de fept tours qui font marqués de filions longitudinaux très-ferrés, dont les extrémités ren- dent les futures crénelé- s. Le tour inférieur, celui de l'ouverture eft le feul "qui foit accompagné d'une carène peu élevée dans fon milieu , laquelle fert d'attache à l'extrémité fupérieure de la lèvre droite à mefure que l'animal augmente fa coquille. Son ouverture eft ovale & un peu oblique , elle eft moins longue que le milieu de la coquille & un peu plus de deux foi', plus longue que hirge. La lèvre droite eft mince mais évalée 5t recourbée en -dehors; la gauche n'eft prefque point appa- rente , tant elle mince & oblitérée fur la convexité du fécond tour. La columelle eft droit: &. légè- Z i 3^: B U L riiment finucufe au bas & paroît écliancrés fur l'individu que je podcde. Muller dit que fa longueur eft de deux pouces fur un diamètre de quatorze lignes ; la mienne eft beaucoup plus petite , elle n'a que feize lignes de longueui; & neuf lignes & demie de large ; elle eft d'ail- leurs •aufli formée que celle de cet auteur , puifqu'elle a le mêine nombre de tours & le bord de f.i lèvre droite recou.bé en-dehors. Muller & M. Schroeter croyent cette coquille tluviatile & ce la côte de Guinée. Quant à moi je préfume qu'elle eft terreftre à caufe du rebord d« fa lèvre droite. 107. BuLîME pavillon. Buîirr.'.a vexiÙum; NoB. Buiimus, tefta canica oblongn albii,dlverfin:odc pfàata , colurrella recla rofca ; NoB. Buccinum fepum fpiruriim , cujus fuperiores fpin fujciau , infcriores undats. ; LiSTtR, fynopf. tub. 12,/^. 7. Oxy-Jirombus , fafclatus fupra , infra feptem Jpiris unditus, on fubrotundo Uvi; KleiN , of- trcc. pag. 32 , gen. 10, num. ^, tab. 2, fig. 5 , figura mala. ' BjuinumJlaviatUe majus , Uve , labio interna npando , ex carneo fuho alh'ido & purpuraficnte colore fjfi:iatum,aliquando lineis inurficlis punc- . tatum r.ebulatum , & mnrmoris inftar lucide & elf ganter variegaeum; GuALTiERI , ind. pag. 6" tiib. 6 , fig. c. Buccinitm jluviatHe, idem minus , candidum , £' in prima 6' in f couda fpira linea {ubrubra circamdatum , ej:ifd. ibid. fig. D. La vis, appelUe ruban , qui efl bariolée feule- ment par le haut Ù coûte blanche par le bas , à (a différence des vis ordinaires que l'on appelle rubans; d'ArGENVILLE. conchyl, pag. i-»6, pi. 14, /j M. U Av.CïSWU.Z, fupplem. pi. I, fig. G. Buccinum tcmfire feu Jluviatile; RegensUSS , conchyl. tom. i , tab. 10, fig. .\(i. CacItUs. vcfcari* ; Seba , thef. vol. 3 , pag. 1 20 , xjô. 39,^^. 61 — 74. EulL virgir.ej ; variet. B. Llsn.fyfi. nat.pag. \\\iG,nurn. 590. Bu.cinur.-^ fjfciatum ; tefla conico aeuminata , fa fi: s macalifquc undulatis cranfverfis, aperturj ti(ba; Muller, hifi. vcrm. p. 2, pag. 145 , num. 334; Cof! aille terreftre; F a VANNE , conchyl. pi. 6< . /îi'. (;.a.C.3. G, 6. Biiccinumfifiatum mulleri ; ScHROETCR, jî«/- cotihyl.pag -^ry, num. l^^. Rulla f.ifiata, tefta conico acuminata , Itvi , tinfaiiibus oç'.o convexis , nitidifime infundo aï- kido fiflis diverficoloribus 6" undatis circumciriilis, ipertura ovata , lahio intemo roficeo , columclla fubiruncata fj n-.jipnaia ; Marti.MI, conchyl, tom. B U L Fld^-hornet ; par les Danois. Staaten flaggc; prinxe vlag; par les Hollandoîs» Die vielfarbichte bund ; aie binde ; par les Alle- mands. Le pavillon du prince , ou le pavillon d'Hol- lande ; par les François. Description. On diftingue alfément cette co- quille de celle du Bulime ruban , par les taches onduleufes dont le haut de fa fpire eft ordinairement orné, lefqiielles ne fe trouvent jamaii dans l'autre. Sa forme eft conique , oblongue 6c toujours plus atténuée que celle de cette autre efpèce, dont Linné & M. de Born ne l'ont regardée que comme une variété ; fi» fuperticie eft aufli moins polie, fon fommet eft moinscoloré que dans cettecoquille, & (on ouverture eft conftamment plus grande. Elle- eft ordinairement longue de deux pouce» & laigc de onze ou douze ' lignes ; on en voit cependant qui, fur deiuv pouces "&. demi de lon- gueur , n'ont pas au-delà de douze lignes & un tiers de diamètre ; ce font-là les pltjs grandes que je connoilTc. Oji compte huit tours à leur fpire dont la fuperficie eft diverfemcnt colotée , ex- cepté kir les derniers tours du fommet , qui lont prefque toujours d'une belle couleur de chair. Son ouverture fait un peu plus du tiers de la longueur de la coquille, elle eft d'une figure pref- que ovjile , & pas tout - à —fait du double aufFi longue que large. Sa lèvre droite eft fimple & tranchante, elle eft épaiflis dans l'intérieur & bordée par une efpèce de côte obtufe qui eft or- dinaireinent fituée à une ligne & demie du bord. La lèvre gauche confifte en un feuillet <|ui eft collé fur la convexité du fécond tour , ^oi\t répaiU'eur augmente à niefure que la coquille vieillit ; elle eft borlée de rouge à l'extérieur, elle eft blanche vers fe haut & couleur de "rofe tout le long de la columelle ; celle-ci eft dioiie , co- lorée comme fa lèvre, & tronquée obliquement au bas , quoique Muller ait dit précifément le con- traire & qu'il ait aduré l'avoii vue telle fur des individus bien entiers. Cette troncature n'eft pas à la vérité auflî forte que fur le Bulime ruban, nia's elle eft bien prononcée & elle form« un petit canal dans l'intérieur de l'ouverture. Cette coquille offre i:nc fi grande variété dans les bandes tracfverfes dont elle eft ornée , tant d.ins leurs couburs que dans leur difpoiiiioii , qu'il feroit dilH.ilc de pouvoir les dét.ù.lcr. Son tond eft ordinairement blanc &. girnj de bandes tranfvcrfes brunes , mais on en trouve^ dont les bandes font bleues, & d'autres qui le» ont couleur de rofe ou mêlées de toutes ces couleurs. Scba 11 figuré des coquilles de toutes ces variété», clics conviennent toutes entre elles, p.\r les ondiii.ii>inJ qui colorent les tours tlu fonmiei, & fcmblcnt caraiiériler pariiciilièremcnt cette cfpècc. M'ilkr n'a pas été fondé îiflire que fon ouv.mue éloit blanv.lic, t'cll fculcjnciit lu lace dioiie de l'on- B U L rcrturc qu! a cette couleur ; fon expreflion ne convient qu'aux^ coquilles dont les deux côtés de l'ouveiturc font colorées de même. Le Bu'ime paviitcn eft ces Grandes Indei, on ne fait pas encore s'il fit terreftie ou tluviatile. io8. BuLiME ventru.. Buimi.s, ttftd coi::cu cvdtii vmfkofa , fufco faj.iuii, co,:.rr.c.:lu rici.!,luhro itfhxo marginaio ; NOB. B:Jl.< valJe m-vidj 6' vc.f'u^fj, rejla con'ico acurmnutii, fui nniua r.'./^_;/ rorn,Ç),p.z, pag. 16, ta'\ 117, /j. 100-, !'.e,8? Dlc buuh.ckte bùfer.fchuc.k,. , ['ar les Alle- mands. Description. Si cett!' conuî'I: i;'^ft pc'nt la tr.éme que elle de la con'-hy i !o,ij de iM. rtiai que je cite, elle lui r^fTemble li îo't qu'on poar- roit aifémeiu ks prendre' l'u.ic pour l'autre. La leule différei.ce que j'y trouve 6i i|ue je n'ule croire être une erreur de M. Cheirniti, eft qae cet auteur dit e.xprelTément que la columelle de fa coquille n'a point de troncatarc oblique à la bafe, tandis qui cette troncature fe trouve fur rrjon efpèce , d'une manière très - évidente , & ::-oeuprès feni!)idble à cche du Bi./ime pavillon. Sa forme tft ovale , coni.-ue, arrondie & ven- true du côié de la bafe , & rétrecie à fon ex- trémité fuj:érieure , où elle ell terminée par un fommet obtus ; el e a deux pouces deux lignes de lo'igueur & un pouce tr.ùs lignes de diauiè.re au bss. Sa fp:;e eft conspofée de L'pt tours convexes, ^ont la ùrp;rficie e!> parfemée de quelques ilries longitudinales pei: ienfi'-Jes, & dont les quatre plus élevés font lill- s oc f:anfpareuts. Son ouvertur.' efi moins longue de deux qua- torzièmes que le milieu dj la coquille, elle a une figure voifme de la torme ovale , dont la longueur furpafle d'un quart la larg ?■.:■■; Si lèvre droite eft très -arquée & bordée p.ir u:i hou.ielet recoubé qui forme à l'extérieur une .aillie d'environ une ligne ; fa columelle eft droite , finueufe & tron- quée au bas , & n'a au.iine échi;ncnire à l'ex- térieur. Sa couleur eft un fond blanchâtre qui eft orné de plufieurs bandes tranfverfes fauves & brunes , dont la largeur eft inégale. On en compte fix fur le tour inférieur , dont une brune foncée occupe la bafe de la coquille, puis une fauve qui le confond avec elle , une autre bande brune plus étroite que la première qui eft fitué'e vers le mi ieu du tour, une autr- fauve, étroite ^_ui fe confond aufll avec elle , & à quelque dif- tance d; fon bord :upcrieur, une bande brune accouplée avec une fauve dont la première ap- puie contre la future. On n'en voit que trois B U L 3 \5 [ fur les tours de la fpire dont une brune qui eft la plus haute & deux fauves écartées. La cvi é j de fon ouverture eft blanche. Je ne connois point la patrie de cette coquille & j'ignore fi clle^ft terreftic. L'individu dont je donne la delciiptirn étoit dans le cabinet de M Bjdicr,^ que la mot vient G'enk-ver, à la tîeur de fon âge , & qui , par les obferv.itions qu'il avoit déjà fait.'s d.^rs l'ifle de la Guadeloupe & celles qu'on avoit li u d'efpércr de lui dans la fuite , mé'ite , à jufte titre, les regrets des-naturaliftes & ceux des per- fonnes qui s'intérefTent aux progrès des cor.noil- fances. 1C9. BuLiME ruban. BuiiKus virgineus ; NOB. B.diwus , itfta ot'-'.'J con'ica , Uvi , 'ilh<^ , fjjcLij, co/urv.U/a arcuata. rofeu , idbto intus uniplicato i NoB, i A — Coqu'.lk dextre. Qulnqite f^fàis cinghur h.i: turbo cittrh eh' gantior, ulcéra colore Jub riigro eft , alurd pur- purea vel ai minium iiccedens , ténia fulva , vt- ridis quarta , uUima cjîrtna , &c. ^ EoNANin , ■recn-ûi. yag. lil , cUif 3 , fig. 66. — ej"f^- '"'■■/• k •rch. pag.4^1, cLf ^,Jïg.66. ^ Buccinum fiptem orbium , fjjctis fere bicolo- ribus , ;n:erdum tncoiuribus iridis infiiir dep:c- tum , b^rbudi.ife ; Lister , fynopf. tab. ï 5 , fig' 10. Pfeudj trockus , !œvis ; fafciis tricolor , Jeu buccinum fcptem ordi, ■: urn ■,KLiim , oflr^c.pug. 7-^ r, gen. 5 , ni,m. 1 , tab. 7 , ^g. Il5.-— é' flciido trochus Uvis , pentai^os , feu quinque fafcùs cinRi-s trochiforms; ejif.ù plong.:m , O'C -mguftiorc , U^e , car.didum , /"A"^ a'iqiaiidi» ficeis , a'iquando r:i^'is , /rlumbe:s & luttis , ir'dis inftar elcgar.tijjim^ fafci>!tum ; GUALTIERI , ind. pjg. & tab. (,-, fig. A. ^ Buccinum aplujhe arar.r.um xocatjm , ao imo ad fummum ufjus apicem vcrjîcolji ib::s tinioUs ains , nigris , rubris , luteii , c&ruleis v'ridibus fdfciatum ; Seba , thef. tom. 5 , pag. 12), tab. 40 , h- 38- B:dla vlrginea; teftt/.b iurnui erccîa , co- lume'la truncata fanguine.i ; var.et. A. Lin,, fyft. nat. P'ig. llSC-inum. i')0. — B:.ccinum vir. gineum ; ejufd. muf. Ld ulr. pûg. 611, n:^m z6j. Le ruban à bandes ciculaircs b'anches , j.iunes ^ vents & rouges qui imitent aj['\ bleu u'i rul.in; Eicydop. Recueil des pluiu'n-.s. t. m. 6, pi. G\ , fis 2. 3^4 B U L KnorR, virgr. ■ augen ; tom. i , f jî. 3 o , Buccintim virgineum y tefta conico-acuminata , gljhra , fafcUs avguflis Uiverjîcotoribus , apercura purpurta ; MuLLER , kifl. verm. p. a , pag. 143 ; num. 333. - Bfji/a virgi/iea ; tefla fub turrita erella , co- lumella bafi truncata , cingulis coloraiis tranf- verfis , variée. a,b, VoN BoRN, ind. muf. Ctfar. pag. 193, num. 16. — cjufj. tefiac. muf. Ujar. pag. 1.67. Coquille terrcjire ; Favanne, conchyl.pl. , J>g-G, I. Bulla virginca linmi ; ScHROETER, fiujf-con- chyl. pag. 355, num. Ia8, tab. h , fig. 5,4. Bulla virginea linmi, tefta acuminata ,conica , Uvi , anfraclibus fafciatis cingulis coloratis , aper- cura fubovJtu , labrj fi$ibria[o , labio infexople- rumtjue rubicundo j bajî truncata ; MaRTini, con- chyl. tom. (),p. i,pag. 8, tub. 117, J!g. 1000. — 1003. B — Coquille gauche. Une vis , dite le ruban , extrêmement rare , fa bouche étant contre l'ordinaire tournée de droite à gauche ; FavaNNE , catal. raif. pag. 25 , num. 93 . conckyl. planche 65 , /^. G , ^ . Bulla virginea linn&i , tefla finiftrorfa., terre f- t'i , fuhturrita Uvi nitida alia , arifaciibus in TT.edio cinâis linea nigricante purpurea 6" adkac alla obfoleta, apertura femi-lunari , columcUa ro- jea infa truncata , apice rofeo ; Martini, con- chyl. tom. 10, pag. 366, tab. lyi.fig. 1682, Jomfrue-hornet ; par les Danois, The prince of orange fiag ; par les Anglois. Prince vlaggetje ; par les Hollandois. Die prinienfahne i das jungfemhorn; par les Allemands. Le ruban ; par les François. Description. On a donne le;nom de ruban à cette coquille à caufe des bandes circulaires d'une couleur très-vive & très- varice dont elle ert or- née ; quoique commune elle eft une des plus agréables à voir à caufe de Ton bl.inc divoire qui fait relTortir mervcillcufemcnt fcs couleurs. Llle a tant d'analogie a/ec le Bulime pavillon eu '1 Jcro.t mutile d'en donner une defcription detaiiiée , je me bornerai pour cette raiion à n mdKiuer id que fes piincipales différences, celles qui fuffifent pour la diAinguer dans tous les cas. r. Sa coquille n'cft jamais aufl'. grande que celle du Buhme pavillon, clic a à -peu -près la niCmc forme ; mais f,, baie eft un pu plus courte Ci fon tour uiftiiicur^cft un peu plus bombe. B U L I 2°. Son ouverture eft aulTi un peu plus courte quî dans cette efpèce , même indépendamment de la dilTiirence de leur volume; fa lèvre droite a dans l'intérieur une bordure élevée comme daos le Bu.'ime pavillon , outre l'n pli tranfverfe dans le fond de l'ouverture qui efl litué près de la baie que l'autre n'a pas. Sa lèvre gauche &. fa columel'.e font colorées d'un rouge tiès-vif , & le fond de fa cavité l'eft d'une coukur qui tire fur le violet ; fa columelle eft tronquée & échancrée à la baie d'une manière plus évidente que dans aucune autre efpèce. 3". Les avant-derniers tours de la fpire font couleur de rofe & le point du fommet eft noir. Quant à fes couleurs , on en trouve don: les bandes font bleues fur im fond blanc , d'autcci où elles font brunes , & quelques unes dont les bandes font brunes , noires, jaunes ou vertes, pour- prées ou couleur de rofe, & où elles font autant va- riées par leur teintes que par leur pofition & leur fituation refpedives. La variété B ne diftere de la première que par la direélion des tours de la fpire , qui eft de droite à gauche , c'eft-à-dire , oppoiée à la direftion ordir.aire à cette et'pèce ; elle offre à peu-près les mêmes variétés de cou- leur mais moins nomb.-euics , p.irce q'ie cette es- quille eft très-rare & qu'elle eft comptée parmi les plus précieufes. Le Bulime ruban a été cru , par les aut.-urs , marin ou iluviâtile , tandis qu'il eft effeiSivement terreftre; on rapporie en quan- tité de Cayenne, mais on le tr<>i:ve aulli à l'ifle de la Barbade, à la Guadeloupe fi à h Ja- maïque. iTO. Bulime d'Alger. Bulimus Algirus ; NoD. Bulimus, tefla tylindrica ftriata alba , futuris lima exaratis , cotumclla reliai NoB. Coquille d'eau douce; Favanne, conchyl.pl. Gl, h- t\ I. .=• Description. Cette coquille relTetnble beau- coup à la figure de M. de Favanne que je cite; elle m'a été donnée par M. l'Abbé Poiret , qui l'avoit trouvée lui-même près d'Alger , à une grande diftancc de reau,d'où on peut conjecturer avec quelque vraifcmblance qu'elle eft terreftre & point tluviatile. Sa forme eft allongée, prcfque cylindrique de- puis le bas jufqu'au tiers (i;péi leur ile la coouillc, & rétrecic depuis là jufqu'au fommet. Elle eft longue de fcize ou dix - lept lignes & ln-i;e de fix. Sa fpire n'a que cinq tours , dont l'iiiérieur eft plus confidérahle que tous les autres cnfomlle, peu boinbé & oblong; leur fuperficie eft n.arquée de ftries longitudinales peu profondes & il: quel- (juci plis inégaux qui nelui ûient ccpcn^'ant lien de Ion liiifant. Leur bord fupéricur tft actoiiip.igné, près des futures , par une ^ftrie_ crculc (;ui ks fait B U L paroitre doubles, & le iommet de fa fpire eft un p:u plus pointu que dans li Bulime taché. Son ouverture cft oblongue, large & arrondie vers la bafe & très-rétrecie vers le fommet; elle eil plus longue de deux feizièmes que le niilieu de la coquille , & un peu plus de trois fois auffi longue que large ; fa lèvre droite eft mince , tranchante fur le bord & prefque papiracée , la gauche eft auffi très-mince & collée le long de la face intérieure de l'ouverture ; fa columelle eft droite, tronquée obliquement à la bafe & cana- liculée dans l'intérieur. Cette • coquille eft très- Iragile, très-diaphane , & blanche d'un bout à l'autre. Elle eft fort rare & n'avoit point été en- tore décrite. III BuLiME gland. Bulimus glané ; NoB. Bulimus , tejla cyhndnco ovaca , Uvi ,fuha , columelta emarginata , labro repando ; NoB. Huila voluta ; tefla cylindrlca lnvi , ex olea- cino , ficut ol'iva viridis colorata, anfraftibus fep- tem , epcnura effiifa , columetla inflexa truncata d:J[ecia ; MARTIN!, conchyl. tom. 9 ,/>. 2 ^p^g- 16, tdb. ii-j, fîg. 1009, 1010. Die wal:^cn fvrmeige blafenfchnecke ; par les Allemands. DESCRIPTION. Cette coquille a la couleur & le volume du fruit d'une efpèce de cb.ène , qui croit en Barbarie & en Efpagne , que l'on nomme le gland doux ; c'eft à caufe de cette reftemblance que je lui en 'ai donné ce nom. Elle eft très- liffe en-dehors j d'une forme prefque cylindrique comme la précédente , mais un peu plus enflée & plus cbtufe à fon extrémité fupéiieure. Elle eft longue de vingt- deux lignes & large de neuf vers fa partie moyenne ; on compte fept tours -à fa fpire , qui lont très-peu bombés & font réunis par des futures f\piples , peu profondes & quel- quefois échancrées par intervalles : leur fuperlicie eft luifante & très -unie, excepté vers leur bord fjpérieur, qui eft marqué d'un rang de ftries lon- gitudinales d'une fi grande finelle , qu'on ne les diftingue à la vue fimple qu'avec beaucoup de difficulté. Son ouverture eft ob'ongne &-à-peu-près de la même figure que celle de la précédente; ells furpaflede deux ligne#i milieu de la coquille, elle eft rétrecie vers le haut & large d'environ quatre lignes vis-à-vis l'échancrure de fa columelle. Sa lèvre extérieure eft ftmple, mince fur le bord & onduleufe; la gauche n'eft point différente de celle du Bulime £ Alger , mais fa columelle eft arquée profondérn^nt & paroît échancrée ; elle eft terminée au^ bas par une troncature oblique qui forme de- même un cana' qui (e prolonge dans l'intérieur à la place de l'axe. Quant à fa couleur elle eft fauve d'un bout à l'autre ou marron clair, iaunatre ou B U I 3<^5 blonde à la proximité des futures; elle offre p;:r intervalles quelques lignes longitudinales plus fon- cées que Je fond, lelquelles indiquent fes accroif- fements fuccefiifs. Le fond de l'ouverture tire fur le violet. Je poflcde une féconde variété de cette cfi-èce entièrement femblable à la première , mais dont la coquille eft très-diaphane ,"*de couleur de corne , flambée de jaune cL;ir , & fi petite qu'elle n'a que neuf lignes de longueur fur un diamètre de trois lignes, quoiqu'elle foit d'ailleurs compoléc d'un même nombre de tours que la première , & qu'clie foit parconféquent auflr développée qu'elle. Toutes les parties de ces deu;; coquilles lont il iem- L labiés & ii proportionnées relativement à la diffé- rence de leur volume , qu'il me paroit impoflible de pouvoir les confidérer autrement que comme deux variétés d'une même efpèce. Il eft cependant vrai que la petite ne doit jamais parvenir au volume de la grande , & qu'elle ne peut aufli en être con- fidérée comme un jeune individu , puifque fa fpire n'a pas les mêmes dimenfions , & qu'elle ren"emble à l'autre par le nombre de fes fpirales Ces deux coquilles me furent données par M. d'Antic , qui les avoit reçues de l'ifle de la Martinique oii je préfume qu'elles font fluviatiles. M. Eadier les avoit pareillement trouvées à l'ifle de la Guade- loupe. La figure de Martini eft exa£ie. 112. Bulime taché. Bulimus n:aculatus ; NoB. Bulimus , tcfla oblonga flriata fulva , fufcHs longitudinalibiis fufcis , columella emarginata y No3. Buccin qui a fur route fa longueur des Jlries fort ferrées , // efl de couleur marron avec des taches noires longitudinales qui indiquent com- bien cette coquille a fait de nouvelles bouches , &c^ On apporte ce buccin de Saint-Domingue. Encyclop, recueil de plane, tom. 6 , pi. 6j fig. 12. Bulla turrita Ù maculata , ttfta fubcylindracea pallide rufefcente , anfractibus novem acurr.inatis , longitudinaliter Jlriatis , fururif crenulatis Ù granulatis , ex fufco ftrigatis & maculatis , axi finuato , truncato , difftclo; MaRTINi , conchyl. tom. ij , p.ï, pag. IJ , tab. IIJ, fg. loil. Die gethurmte und geficckte blafen/chnecke ^.pai les Allemands. Description. La coquille de ce Bulime efi p!us petite & plus étroite que celle de l'efpèce précédente & fa fpire eft plus rétrecie, quoiqu'elle foit teririiie par un fommet également obvjs. Elle a un peu plus de tranfparence que celle de la première va- riété du Bulime gland & un peu moins que celle de la féconde.- Sa longueur eft ordinairement de quinze ou feize lignes & fa largeur de fix; elle n'a que huit tours de fpirale tres-îuifants iSi ganùs l66 B U L ' pnn\, von rudoift, pa^. 118. — tab. 10, J!g. '\M\( de cncha viiier.s. Il difting a les parcflainei pir l.i forme de leur ouverture qui tft, fui\ant lui, étroite & dcniéc des deux côtés; ie» ovulis par leur ouvertuie un BUL peu plus larg-- & non dentée, & les balles par i'enfoncetnent de leur fpire , à qui il donna le pre;-i)ier le nom (l'ombilic , quoiqu'il foit employé improprement dans ce cas; mais on voit pir cette divifion que cet auteur n'a connu que t.ès-piu d'cfpèccs de ce genre , & que même toutes celles doi.t il fait nu-ntion n'ont pas effeétivcnent le fonimet de leur fpire ombiliqué ou enfoncé dans l'intérieur de la coquille, La B:.l e oublie , la Bu/le papiracéc , la Bulle rayée &i la Bulle ondce font dans ce c.is ; on ne peut cependant dilcon- venir que cet auteur , très-)udicieux , n'aye faid &. indiqué les principales diftérences de ces trois genres , & qu'il n'aye réuni , fans aucun mélange vicieux , toutes les bulles qu'il connoiffoit alors. Les auteurs qui font venus après lui , tels que d'Argenville , Gualtieri , Klein , n'ont point con- fervé ce genre dans fon intégrité; d'Argcnville fous le nom de Tonnes a confondu les bulles avec des volutes & des buccins; Gualtieri en a fait deux genres , & Klein a adir.is des volutes dans le fien ; enfin tous les feiftatcurs de la mé- thode llnnéenne ont admis fans aucune r;{lri£Hon le genre de leur maître, fans chercher à y faits le moindre changetiient. Le genre de la bulle tel que je le propofe, n? réunit q'te des coquilles très-analogues Si qui conviennent entr'elles par la forme de leur ouverttire qui ell entière , & par fa longueur qui efl ou un peu plus forte que la coquille comme dan» la bulte ondée & la bulle papiracée , ou aulfi longue que la coquille dans la bulle pointue & dans la bulle troncatuU,o\x un peu plus courte que la coquille comme dans la bulle ondée &i dans la bulle ban- derole ; mais l'extrémité fupérieure de leur ccjmde offreunediftercnccquim'apcrmisdedivifercegenre en doux ferions; ell-, s dépendent del'occult.ition de la f| dans l'intérieur de la coquille ou de la préfence à l'extéru-ur. Les trois premières efpèces de la première fec- tion ont leur fpire enfoncée en foimc d'un oir- bilic de figure conique , tandis que les autres ont feulement r.xe fupcri.ur de la coquille légèr,-- ment enfoncé , fans qu'on puilfe y voir aucun indice du no.nbre des tours dont L-ur fpire eft conpofée jolies c-.it par confjquent leur '.pire in- téiieii'<# comme la p!up irt d?s />»r:f .'d/.if j _6i des ovules , fndls que celirs de la féconde ledici» l'ont vifible ."i l'extérieur, un peu coiic ive au centre & é'evce fur Ls côtés, ou élevée & con- vexe comme dar.s la bulle handuole. Ces coqjill.s font toutes matines & orcinii- remcnt très-fragiles, l.i buuf é}>.> Jfe ert la feule dont 1.1 coquille a île la folidllé ; (| ie'qu-'s-iijies d'entr'Jles (ont ttèb-bâill.-'iiies , & l'ouver turc "des autics eft au contr.iire rétreeie vers le l'.aut , ce qui fiit que leur caractère ciîentiel confillo in- variablement dans 1.1 longueur de Icui ouverture & dans leur b.ifc entière En rapprochant ce que Plancu» a dit de l'aiiiiial B U L de la Bulle ouverte , ce que M. Adanfon a ob- iervé fur celui de la Bulle Jlriée , & ce que dit Muller de celui de la Bulle rabotcufe , on doit préiumer que cette organifation eft commune à tous ks vers de ce genre qui n'ont pas été encore cbfcrvés. Leurs corps feroit en général plus vo- luinineux que leur coquille, il feroit terminé à fon extrémité antérieure par une bouche ronde , & fil oit entièrement privé de tentacules; d'où il rcfulteroit que le genre de akera de Muller feroit bien plus nombreux que cet auteur ne penfoit, & que les bulles qu'il en a féparées à caufe des deux tent:!cules triangulaires de leurs vers , appartien- droient au genre du BuUme. Plancus & Muller s'accordent à dire que les vers , des efpèces qu'ils ont obfetvées , s'accro- chent d'une manière allez ferme fur les fucus flot- tants. Le pied de l'animal de la Bulle Jlriée eft, fuivant M. Adanfon , extrêmement épais &. fi renflé qu'il bouche comme un gros mufcle l'ou- verture de la coc[uille, & qu'il" ne peut jamais y entrer en .totalité à caufe de fon grand volume. I. Bulle cylindrique. Bullu cylindrict} ; NoB. Bulla , tefia oblunga cylindrlca , tranfverjlm Jlriata , alba , venice umbilicato; NoB. Description. Cette coquille n'a point été en- core décrite , elle eft petite , d'une forme exac- tement cylindrique & plus arrondie au bas qu'à fon extrémité fupérieure. Les plus grandes font longues de fix lignes & n'ont pas tout-à-fait deux lignes de largeur. Sa fuperiicie eft luifante, quoique marquée d'un bout à l'autre de ftries tranfverfes infi- nmient petites , mais bien apparentes, dont le nombre ne peut fe compter. Celles de fon extrémité in- férieure font les plus fortes & les plus profondes. Son extrémité oppofée offre à la place de la ipire un enfoncement de forme conique , & alTez con- fidérable pour recouvrir la pointe d'une épingle , où en didingue les circonvolutions des tours inté- rieurs de fa fpire au nombre de deux, à-peu- peu de la même manière que dans l'efpèce qui fuit. Son ouverture occupe toute la longueur de la coquille & !a déborde même un peu veri le haut ; elle eft étroite, prefque linéaire & élargie de plus du double vers le bas : fa lèvre droite eft mince , fimple & tranchante fur le bord , la gauche conlifte en un feuillet ir.fir.iment mince tjui' eu collé fur la con- vexité de la face interne de l'ouveiture , & n'y adiière que foiblement. Sa columelle eft finiple , très-luil;.nte , légèrement oblique & un peu éle- vée en ionr.e de bourrelet. Cette coquille eft blanche à l'extérieur & couleur de lait en-dedans, très-iuilante & tranfparente. Je pofsède deux in- dividus de cette bulle , dont je ne connois point la_ patrie, ks ayant trouvés chez ks marthands d'Hiftolre natuielle içarmi d'autres to- B U L 37' quîlles de dilFérents pays. Elle eft^ beaucoup plus aifée à trouver dans l'état foflîle; & j'en pof- sède plufieurs qui ont ont été prjfes à Courta- gnon en Champagne ; elles font fi bien confer- vées , qu'il faut être prévenu qu'elles font toffiles , pour ne pas les confondre avec celles qui ne le font pas. On doit auffi faire attention de ne pas confondre cette coquille avec u.ie autre que Lifter, Klein & Da Coftj ont noninée Bu'lu cybr.dr^cea. La coquille de cîs auteurs n'appartient point au genre de la bulle, mais à celui de la volute, puifque fa columelle eft paillée; c'eft la même dont Linné a parlé fous le r.oin de y'dutd paliida, & dont au furpkis la fpire eft falUante & non ombili- quée comme dans celle-ci. On trouve encore à Courtagnon une trolfième coquille foiîîk , qui lui reflemble bien davantage que la précédente , puifqu'elle eft cylindrique , à-peu-près de la même grandeur, aufli nlongée qu'elle & dont la fuperf.cie eft fciée d^ mcme. Elle en diiïcre cependant par !.i iorme de la oal,:: qifi n'eft point entière ou courl éi en mc , mais ouverte & tenràncc comme dans le cône , & par fa columelle qui eft plifl"ée obliquement^ comme dans les volutes. J'en donnerai dans la iujte une defcription plus détaillée fous le nom de volute cylindrique. Je ferois fort tenté de croire que la coquille dont parle M. Pennant, b,itfi. ^oi^l. tum. 4,P''g.4, pag. 117 , tab. 70,/-. S 5 , fous le noni ck hulU cyfmdracea eft véritabkment mon elpèceiliUa Cofta , qui a travaillé après cet auteur &. q"i e" cenfé par cette raifon avoir connu les coquilles de M. Pennant, ne l'avoit citée comme apparte- nante à fon efpèce , laquelle comme je l'ai deja dit, eft une véritable volute. Cependant je dois dire que la figure de M. Pennant repréfente tres- exaftement ma coquille, & qu'elle feroit patfaite fi le graveur avoit exprime les ftries traniverfes. 2. Bulle ampoule. BulLi arrpuUa ; LiNN. Bulla, tefta ovuui iifata opaca Uv! , veruci umbilicato ; NoB. Concha veneris umbUxata rrajo- , f-fca Jive variegata , ex infula muuricio ; LlSTER , conchyl. tab. 713 . /^. 69 , cjufd. append. tab. 105 6, 'bÙILi ovum ibicis ; rumph. thsf. tab 17, fig. G . Veneroidcs umbilicata moluccer.fis marmorata ; Petiver, ghiophyl. tab._ cj'.), fig. 14. — ejujd. animal, amboin. tab. y , pg. ly- Perfica major; BaRRELUR , icônes plant, tab. 1^11, fig. ]6, Nux-marina major globpfa , colore leucoplao, albido ki caflaneo punciatim depiiio , inlus cri' labro interna cai.dido ; GuALTIERI, i"d. pag. £/ tab.iiyfi^.E. Aaa 2 372 B U L Bulla^ umMIico fimpUci profunde , Umbo Jim- p/.V/; Klein, epac. pjg. 8a ^ gcn. i , num. i. Bullu five ovum vanelli diilum ; Seba, tkef, tom. i , p,g. 115, t^b. 32,fig. 54. — 44. BuHa arr.puHa; tefta roiurMtj. op.'.ca , vertict umbilica-o ; LiNN. 73.7?. nat. p.ig. i iSj , «:/m. 378. — cju/d. muf. liid, ulr. p,ig. 58^, num. 219. iJ///;'.j ampulla; tcfia rotundjt.i cpac.t, virtice i/r:iiUca!oj VoN BoRN, ind. muf.Céifar. pag. 1S8, r.um. 8. — ejufd. teftac. muf. Ctfjr, pag. 2Ci , tji. ii.in. pag. 197, yj)/>j non /mis umbilic.ita. A — BuHa magna ventrlcofa alki, ex cœruJto b Tufo nthuUta, alpes vucata ; Martini, con- ga Uvis , ur.l>i!i\Ma , an B U L 'àngufiiore ittAquali , fubcinerea. , macalls & lineis fufcis nigricans; GvAITiEKl , ind. pag. & tdb. 12, h- F. Nux -marina minor umhillcata , ore r.Uquan- tulum patulo , obfcure fir'uita , tophaceo & fulvo colore tigr^t.i ; ejufd. ibid. tab. tad. fig: G. H. ? •~~ Nux-marina umbilico Ctivo t/o;:jrj; Planc'JS, ioichyl. pag. 23 , articul. 4. Cochlea quap omnino in conchtm vtt!g,:rcm ex pLinata , inlus livida extra c.ihea , c littore hol- Lindlco , £' ex (irjcuf.mo mari , bc. BovaNNI , Tcçreat. pag. 112, cLJf. 3, fig. -i. — ejufd. rr.uf. kirch. p.ig. 450, num. 3. Bulla umbilico frr.plicl profundo , ex fufco ma- cidatd , utroque latere fc colUgens , lubro jinuofo ; Klein, ofirac pag. 82, gen.i ,num. 5. Le gojfon ; Adanson , conchyl. pûg. ^, pi. ï , h- ï- Cochlis volurata , fiibov.it.i, cris labio externo Jimplici, umbilicac: , qun. biilla m.iculoft vhlong.i , ore flexuofo;hiAKTiyi , conchyl. lom. l ,p.7g. 2po, tM. 22, /i'. 202. — 104. Tonne ; Favanne , conchyl. pi. 27 , fig. F, 2. D.IS UngUchi blifchen mie eingedrnchter mun- iung ; par les Allemands. Mufcîde II bouche étroite; par les François. Description. La Bj^Z/c/ri/t' a tant d'analct'.îe avec i'efpèce précédente , que Linné & M. Je Born ont cru ne devoir en taire qu'une feule ef- pèce ^ elle peut cependant en être facilement diftinguée par les caraélàres fuivants. i". Sa coquille n'efl: jamais fi grande _, elle eft oblongue-ovale , & plus élargie vers le bas qu'à ion extrémité fupérieure ; on la trouve coniuiu- nément dans les cabinets depuis dix lignes de lon- gueur ^ & moins j jufqu'à deux pouces ^ & d'un dian?.ètve plus fort d'une ligne que la moitié de la longueur; i". fa bafe eft toujours marquée de fix ou fept ftries tranfverfes écartées , dont on ne diilingue pas la n-.oindre trace dans la Bidlc .zm- paule ; on en voit même de femblables fur quel- ques individus, autour de fon exirémité oppofée , mais celles-là ne font point confiantes & difpa- roilTent entièrement à mefure que la coquille groifit. 3". Son ouverture a la même ferme que dans l'autre efpèce , mais non pas L'S mêmes proportions , elle eft plus étroite & fa lèvre droite e.'t un peu rétrtcie vers fon milieu. Ces trois ca- raftcres font confiants & invariables, ils prouvent que cette coquille ccnfiitue une efpèce féparée , malgré l'analogie de fes autres parties avec celles de la précédente. Elle eft opaque quoique micdio- crement épaifle , blanche à l'intérieur & grlfe ou cendrée , & quelquefois fauve ou rougeâtre en- dïliori j & vanée de taches rouées , bleuâtres ^ B U 1 . 373 brunes ou marron ^ I\I. Adanfon dit que celles que l'on trouve fur la côte d'Afrique font fou- vent travoriées par deux bandes plus foncées que le fond. J'en connols auffi qui font garnies de flammes longitudinales onduieufes , bleuâtres , & picotées de points tranfverfes de la même couleur fur un tond blanc. On trouve cette coquille dans la mer Mé- diterranée félon Bonanni & Plancus , fur la côte de Barbarie félon Petiver & M. l'abbé Poiret ^ su Sénégal félon M. Adanfon , & à l'ifle de la Jamaïque fuivant Lifter. M. Eadier l'avoit ap- portée de riile de la Guadeloupe où U paroît qu'elle eft très-commur.e, 4. Bulle papiracée. BulLi n. /.'.:;, 7;.- , LiNN. Buil.i , tcili rotu;u!.it.i pellucida , utrinque fut'. u-^ibilicut.1 ,, indique tr,infverfim Jlriata , alba; NOB. Concha vcneris utr.bilic.itu , lubro promJffo '. Lister, fynopf. tab. 714, fig. 73. Buila , rumph. chef. tab. 27 , fig. H. CochleA fuperioribus rotundiores , qtiarun: l.zbrum in medio ore fatis apeno infleciimr ; BoNANNi , recréât, p.ig. 113, cl.ijf. 3 , jig. 4. — ejufU. m.if. kirch. p.tg. 449 , mw2. 4 ? Nux-m.viii t denfijfme &' miniuijfmc tfdnfvirfm firi.ita, glohofa , ore aqu.ili fatis p.îtulo , candi- dijftm.T, GUALTÎERI, ind. pag. 6' Cab. I 5 , fig. GG. — Plancus conchyl. p.^g. 23 , .irtic. 3. Bulla umbilico diiplici , labro promijTo & cr.ïf fiufcalo ; Klein , ofirac. pag. 83 , gen. i , num. 3. L.z grande gondole extrêmement légère ii d\n gris file , avec une bouche très - évafte par les deux bouts , qu'on pourrait appclUr la gondole p.'piracêe ; d'ArGENVIllE , conchyl. pag. 305 , pi. 20,/;;. Q. Bulla albijjirna trariflucens , membram inftar tennis , ovi colunMni tcfla ftnrdis ; Seba , thcf. tom. 3 , pag. 1I<; , tab. jb , fg. 4^. Bulla naucum, tcfii roturui.ta pellucida , tranf- verfimfubjhi.-ta, utrinque umbilicata; \\\rotundj , ore .idmodiim pjtulo , renuis ,frjgilis , canaidj ; Gualtieri , ind. pjg. & ub. 13, fig. DD. Bitlh hydaiis , teft,i rotunddta pellucidi , longl- tudinJittr fuhftri.ii.t , vtriice umiilicMo ; LiNN. /yfi. n.it. p.'g. 1183 , iiuin. 377. Bull.1 ampulLi; PenNaNT, brit. lool. tom. 4 , pjg. 116, nurn. 84. Biill.i owtlis frjgilis & petluddix D.v Costa, briili. canchy!. pjg. 18 , ui. I , J>g. 10. Cochl(.t voljt.:t.i , fibovju fr.igiHjpTt.i , orls l.ihio exieriore f:npHii , uml-i'.ii..it.t , qut bull.t le- vijf!m,i, exigiij cornet vel .ilùi cy.Vrù; Martini , conchyl. tom. t , g,tg. 187 , tji. il , ^1;,'. 199- BiiUu liyd^uis linitii, lefta piriformi tenerrimM pellucida ,'umhone umhihctto , ejuid. iiid. tom. 'j , l>. 1 , p.ig. ay , t,ib. iiB , fig. 1019. Die w.ijl'(rhl.ije , ditpuplane uvo/ê oA/j«;par les Allcm.ind». B U L Tlie dîpper piniia.e •■, paili BulU aeuu fiifiracéc ; par B U L 375 Angloîs. :s Françoi; Description. Cette coquille eft ovale j très- bombée , extrêmement mince & de la grofleur d'une noilette qu'elle ne furpafl'e jamais; elle eft tranfparente & blonde ou couleur de corne : la fuperficie eft lifle , quoiqu'elle foit marquée de quelques rides longitudinales & de flries infini- ment déliées qui ont la même direftion ; on y tliftingue auffi , avec beaucoup d'^ittention, quel- ques apparences de Ttries t;anlVerles qui lont encore beaucoup moins ienilbles que L's premières. Sa ftruéîure ne s'éloigne pas beaucoup de celle de la Bulle ampoile , mais Ion ouverture, relative- ment à la difiércnce de leur volume , eft un peu plus élargie dans le bas & lui eft d'ailleurs lera- blable dans tout le refte ; elle <.n diffère dune ma- nière plus évidente j par la forme de Ton extré- mité fupérieure qui n'eft point creulée " en om- bilic conique comme dans la B.tle ampoule , mais légèrement enfoncée au centre & lemolable à cslle de la BulU p^iphacée ou de la Bdie épiujje , avec cette feule différence qu'il n'y a point de pli entri le haut de fa lèvre & fa jonétion avec la gau- che , comme dans ces deux efpèces. Da Cofta qui avoit vu la coquille que M. Pennant a citée fous le nom de bulU ampulla , affure qu'elle appartient à celle-ci , & non pas à un jeune individu de l'autre^ comme M. Pennant l'avoit écrit. On la trouve, fuivant Linné, dans la mer Méditerranée, & fur les côtes de l'Angleterre, près de Weymouth au comté de Dorfl'et, jamais ailleurs , félon Mendes Da Cofta. Lmné a dit que cette coquille étoit de la groffeur dun pois, & que fa fpire étoit ombiliquée; Da Cofta, qui l'a d'ailleurs très-bien décrite, dit que fa baie eft^ fortement ombiliquée ; fi cet auteur entend parla l'extrémité fupérieure de la coquille, il eft vrailemblable qu'il ne la connoiiToit poin: à fon oerni-.r accroiflement , de même que Liimé , puif- qu'il eft vrai qui cette partie fe recouvre à roe- lure que la coquhle vieillit. Celle que je pofsède eft une des plus grolTes, elle a neuf lignes de longueur & environ fept lignes de diamètre , & fon extré- mité fupérieure eft telle que je l'ai décrite , & point fûriement ombiliquée , mais femblable à celle de la Bulle pu-ir^Ue. 7. Bulle ouverte. BuUj apCTtd , LiNN. Bulla , te^ia fiborbicidtiri pelluàd.i , obfolete firitua alla, apiriur.! pate.idJJima ; NoB. h'ux -marin.: tr.7r.f\er[tm m'inmlffi'ne fi'ijt.i , ore omnium amplijfimo , lenuijfim.i , frâgiliffima , pelli.cida. ccndidu; GuALTIERI , ind. p.iP. tf t.ii h:^x - ma'in.i tcfia. patentijf-r /<■' usr.o[is,pjg. 21 , corch. .iprend. 2 , D, E ,"f, C. r. V,: ic., , tr,„f. LiNN. jj'fl. nut. convolutd,i:rg:iem humanum refercns , cujus animal caniiigineum tft &- mcgnum , amygduLi marina ariminen/ium , 6" lepus jeu hirudo mafina q':i- b:tfdam;?LAlfCVS,de co 23 , cap. 14, a- 1. 2. Àmyg.id'd m,:rina , ej pag. 103 , ap. 10 , tai\ BiilLi apenj , tefia ju! verjim f hflnat.i , tota pag. 11^3 , mm. -i^-jG. Bdla pellucidi , fmgHiJfimi , tora In ans , feu apertura ampli ffima ; Da Costa , t^nth. conchyl. p.ig. 30, tab. l.fig. 3. U:dla aperta , tefta fubroiunda pellucida', ,.-p«r- tura p.vcnijjima; VoN BoRN , ind. m. if. djir. p.ig. 187, r.um. 7. — e'pifd. ceJiZc m;f. L^Jar. pas. 201. Tonr.e;'F/,^/Aii^^£,cP'!:/iyl. plane''. 17 ,//. F, y. Bulla ape-ia; Schf.oeter , eijetu-ig in d'e concnyl. tom. i ^ pag. 172 , nam 8 , tab. i ,*fia. 8 , i'tr. a , b. Bulla aperta /■;;.:.<:; , t.'lj .-/i ; /. -.'/ /V"-r-; ; pellucida ^■t'ix 1: y '.,:•■ poftice ejf.fa.::. : ; , , ,' conchyl. tom. 10 , 1 ;. 1.9,;.,. k , ^ ^, i>,4, Amygdila marina; par les Italiens. Die ohtate ; die offene bl.ife ; dir iheeUgel ; par les Allemands. The dipper bubble ; par les Anglois. Tetite oublie blanche papiracée ; par les Fran- cols. Description. Celle-ci a une ouverture fi large & fi évafée , qu'elle relTemble a une feuille lé- gèrement roulée fur un de les côtés. Sa forme eft prefque orbiculaire , peu convexe & très-arrondie vers le bas. Les plus grandes coquilles de cet:e efpèce que l'on connoifle font longues d'un po'ice & larges de dix lignes , & leur pior'on leur nc{\ que de trois ou de (lu.itu lignos. fJh;. .int irèi- fr.-igiles , extrémeT.on; ii,!:ias, tr>;it- a -f.ùt tranf- p.ircntes & blan.: .-; i ! :njrlicie eft marquée de quelques ri ■; , ~ . ; ;;j-s à l'axe de la corruille. Lai?..' . . , ,.: lubitantc de la Mé- d'tr anée & f: iioir. e dai^s le golfe A Iriatique. l! paroit au.Ti qu'on la trouve, mais rarement, lur le> côtes de l'Angleterre, & feulement près de Weymouth , au comté de Dorfet félon Da Cofta. Linné l'a indiqué au Cap de Bonne Efpé.-ance. La coquille que M. Pennant a nommre Huila pa-ida , Si qu'on trouve fuivant lui en Ang'e'erre, me femble très - différente de celle - ci , quoique M. D.i Cofta qui eft ordinairement très-exaéli'.iye regardée comme apppirteninte à la mc;iie efpèce. 37^ ■ B U L 8. Bulle raboteufe. BulU fcabra. BulU . tefta fubcylindrica , trjnfverfim J^riata , bjfi dentato-fcaàra , vertice truncaco ; NOB. BuUa fa lira; tejia fubcyUndracea , vertice trun- cjto , m.irgir.e oppofiio firruLito ; MuLLER , f o:'/. dan. defcnpt. p. i , p^g- ^O.—ejuJd. lool. dan. icon.tjb. 71 ,fig-i, a,3- Description. Cette coquille que je n'ai jamais vue & que je décris d'après Mulier, eft, fuivant cet auteur , d'un petit volume & d'une forme prelmi; cylindrique; elle eft tranfparents , jai!- nàtre, & paroit liffe à l'œil nud, quoiqu'elle foit effeaivement raboteufe , comir.e on s'en af- lure par le tact & en la regardant à travers une loupe : on reconnoît alors qu'elle eft garnie de ftries granuleufcs en-dehors, & qu'elle eft unie & très- luifr.nte dans fa cavité. Son extrémité fupéricure qui eft tronquée, lailTe appercevoir trois ou quatre Itries concentriques à la place delafpire, & celles qui vieiwicnt après prennent infcnftblement une direilion plus oblique à mefure qu'elles approchent de la bafe de U coquille ou elles font coupées obli- quement par des ftrles ou des lignes longitudi- nales ôt un peu arquées. Des interftices de ces Ibies , il s'élève vers l'extrémité inférieure de la coquille, des petits dcnticules qui la rendent ra- boteufe , & les bords de fa lèvre droite & de fa columelle font fimples & garnis de ftries à peine vifi- bles qui ont la mê.me direilion ; ces rides à caufe du peu d'épaiff^ur de cette Bulle font marquées dans fa cavité. Son ouverture eft très-grande &prefque ovale, elle eft très-arrcndic du côté de la bafe & un peu rétrecic à fon extrémité fupérieure ,1a- quc'le n'offre aucune marque d'ombilic. Sa fpire ne paroît poir.t en-dehors , & ne femble former dam fa cavité tout au plus qu'un feul tour , dont le volume eft même très-petit, ce qui rend l'ouver- ture de cette coquille fi confidérable qu'on la pren- droit plutôt par le battr.nt ifolé d'une bivalve que pour une Vérit.ibh /ju/Zi: ;lebord de fa lèvre droite eft fimple , très-mince fiitianchant. Enfin fa couleur eft blanche par-tout. L'animal de- cette coquille a une ftruélure fingulière qui afJté décrite par Janus Plan- c.is de. la manicre (uivantc ; fon corps, dit-il, a la figure d'une ajnende j il eft charnu, cartila- gineux, trois fois aufli long que fa coquille qui n'en occupe que le tiers inférieur , & dans laquelle "il ne peut jamais fe renfermer en totalité; fon extrémité an-érieure n'cft point tcntaculce, mais illc eft terminée par un; bouche ronde. Qn trouve au milieu de fon corps un cftomac cylindrique , f,Hi contient dans fa cavité trois offelcts d'une forme prifmatique & triangulaire , qui font rangés l'im fur l'autic & font att.ichés à fi membr. ne interne ; ces offelets f.-ivent vraifembl.iblcjucnt dans ce ver aux mvmcs ufagcs que ceux ([uç B U L Bo'iadfch décou\Tit dans l'eftomac de la liply!ie dépilatoire, & lui fervent à tiiturer les petits co- quillages dont il fait fa principale nourriture; comme cela p.iroit démontré par les petites nau- tiles de Rimini que Plancus trouva dans l'eflomac de ceux qu'il obfervoit. Cet auteur dit encore qu'il vit fortir de leur corps , unj humeur rouge femblable à du f.ing Si qui tcignoit de cette couleur les corps fur qui elle fc répandoit ; c'eftvraifem'la- ment à caufe de cette humeur colorée , que Zi« nanni donna à ce coquillage le nom de fang-lue. Son ouverture eft oblongue &. d'une largeur égale fur fa moitié fupérieure", elle eft un pou plus élargie vers le bas , & fa columelle n" oftVe , aii lieu des ftries granuleufes dont elle eft garnie à l'extérieur, que des fimples lignes oblitérées qui paroiftcnt très-finement crenneléos. La Bulle raboteufe fe trouve en Dannemarck , Muller dit n'en avoir jamais vu qu'une feule , qu'il rencontra dans les inteflins d'une efpèce de pleuroneé^e & dont l'animal avoit été vraifembla- ment digéré par ce poifTon. 9. Bulle pointue. Bnlla acuminata ; NoB. BulL , tefta oblong.i ovata U\\ , apertura fu- perne coarUatu, vertice acumir.ato; NoB. Nux - marina minima , qui apicem acu!um m extremit.ite fuperiorc gerie ; Plancus , de conchys rr.in. notis , pag. 21 , artic, 1. Porcellana feu nux - marina foffllis ; tefta acw minatu , fpira prorfus recondita , rjrijfîmj ; SoL- DANl , ftggio orittograf. pag. 115» i- DU neve obLct ; par ]cs Allemands. La nouvelle oublie ; par les François. Dfscription Ce: te coquille à la différen-e de Ton volunie près , a de fi gr.mds rapports avec l'el- pèce piéi.cJ,nie, quelle n'en eft peut-être qu'une variété dépendante de la différence du climat où elle vit. Sa forme ciV prelque cylindiique & arrondie r.ux deux bouts ; elle eu luilante , fi mince qu'on ne peut la manier f.ins beaucoup de précaution &c auffi tranlparente que la corne la plus cl;iire , dont elle a au furp us la couleur ; elle a,fuivantM. Kammerer,unpoucequatre lignes de loni^ueur & une largeur de dix lignes & de- mie : l'a fpire eft obtufe & compofée de quatre tours, mais le point du fommet , eft terminé par un petit bouton appiati & un peu plus élové que les tours de l'extérieur , & leur partie fupe- rieure efl garnie d'une carène peu marquée. Les futures qui les réunifient font profondes & creuféer. en un canal oblique qui décrit une fpirale autour ck fommet. La fiiperficie du tour exté- rieur offie les traces de fon accroilfement fuc- cefiif fous la forme de ftries longitudinales on- duleufes, & on y apperçoit auffi quelques flries tranfverfes de la plus grande finefle. Son ouveritire eft grande , fortement évafée au bas, rétrecie vers le haut 6i un peu plus courte de ce côté que le fommet de la fpire : fa lèvre droite c(l tranchante , &. fon extrémité fupérieure eft fenJue &. fcparée du fécond tour , d'une mnnière plus marquée que d:ins la Bulle de l^orwiye. Sa lèvre intérieure confifte en un feuillet très-mince, comme d.ins prefque toutes les autres cfpècc-5, Icquellorme uw pe;it rebord blanchâtre vers la région delà columclle; cniin fon ouver- ture eft fi (S'aféc du côté de h bafe qu'en regardant de ce côté on j- voit tout fon int4ricur mêine juf- 3u'au point du fommn. Cette coquille & la précé- cnte font rcinarquablcs parmi les bulles par leur grande tnnfparence, par Icnr fragilité , & fur-tout par la fente du haut de leur lèvre droite ; elle eft cxirèmcmciu rare & cft apportée par les Hol- landois de lifl.' de Cevlan. La coquille de M. Channit?. avoit une propor- tion un p-u diflcrento de celle-ci, puifqu'illc ctoit longue d'un pouce fcpt llgnci fie l.irge feulement X' BUL 13. BuLtE oublie. Bulla ligr.aria ; LiNK. Bulla , lefta obcvato - ob.'ortga , tranfverfm (Iridta , jpira tnmcata ; NoB. Cvchlea cujus minime pars in helicem infleSiitur ; os ad(.o a-nplum ofi entât , ut animali in^lujo mu- nimena.m itccffe vdeatur , iic. BoNANNi , muf, kirch. pag. 475 , num. ^z6. Conclut vemris major Uviter & denje Jlriata ; Lister, _/y«o:/ tab. 71^, fig. 71. Concha veneris major Uvis , lineis lutcis & al'is denfe dijlincla , apertura longe intquali ; BORLASE, for/nv. p ig. 277, tab. 28,/^. 14. NiiX-marina major, in extremitate valde pa" tula , ut pro cochleari commode aahiberi poJfSt , intus albi/fîma eft , fed extrinfccus viridis co- loris ,&rugofa rU(;is fpiralibus , interfe parallelis ; PlaNCUS , de coiuhys. minus nous append. 2 , pag. 104 , cap. 10 , txrctc. 3. Bulla lignaria ; tefta obovata ohloKgliifcula , trarfvcrfe jlrlata , yertice fubumbilicato ; LiN N . fyft- nut. pa^. 1184, num. 3-9. Cochlis volutata fubovata , labio externo fim- plici replicaio , umbilicata , qui bulla ohlonga te- nnis tranfverjîm ftriata , &'c. Mati.tiVI, concliyl, tom. I , pag. 283 , tab. 21 , Jig. 194 , 195. Bulla lignaria; Pennant ; im/i. ^ool.tom. 4, pag. litf , tab. 70, Jig. 83. Bulla liçnaria , major , Uviter 6,' denfe trarf- vcrfe ftruva ; Da Costa , bnth. conchol. pag. 26 , tab. I , fig. 9. Bulla lignaria , tefta obovata-oblorgj , tranf- verjîm ftriata , vertice umbilicato ; VoN BoRN , ind. muf. dfar. pag. 188 , num. 9. — 'j^'fd' teftac, muf C/ifar. pag. 102. Kanel-Wafel , opgcrollde papier; par les Hol- landois. Die p.iFierrolle , das eingerollte p.ippier;^M les Allemands. Wood dlpper ; par les Anglois. L'oublie , le papier roulé , le gofre roulé ; par les François. Description. La forme de cette coquille re- préfente un ovale oblong , large &. arrondi à fa haie , rétréci & tronqué à fon extrémité fupé- rieure ; elle .1 deux pouces & demi de longueur & une largeur de moitié moindre ; elle eft très- boinbée, mince, fragile & demi -tianlparcnte ; fa fpire qui n'eft compolce que de deux tours & demi , cft tronquée , mais point ombiliquée , ou enfon- cée uu centre, comme on pourroit le prclunjcr par la manière dont Linné l'a défignée. La fupcrticie du tour exiétieur n'eft prefquc point luifante ; elle crt marquée de ftries tranfverfes, ferrées .d'iincioulour brune, cl.iirc ou j.iunàtrc fur un foi't) p.ilc, qui lui donnent l'.ipparcncc des veiuo d'un bois poli. B U L Son ouverture eft grande, très-év.-irée par le bas, & li ouverte, que l'on volt prefque dans toute fa cavité ; elle efl; auilî longue que la co- quille & finit par fc rétrécir infcnfibk-ment juf- fju'au haut ; elle eft blanche à l'intérieur , lui- i'ante , & on y apperçoit les traces des ftries tranfverfes dont elle tft ornée au-dehors. Sa lèvre droite eil mince , unie & tranchants lur le bord ; la gauche confille en un petit bourre'ft blanc qui ie pro- longe tout le long de la ce]-- " : T' ■ ' ■•":'.'.e Tous !a figure d'un feuillet tic ' - -.vcxité du i'econd tour ; ce feu;! . : S: ne fe trouve que fur les co-....:, i-^ :..,,i!x con- fervées. La Bu!/e oublie cil Européenne ; on la pêche , fuivant Plancus , dans le Golphe Adria- tique , fur les côtes de l'Angleterre & de l'L- lande félon M. Pennant & Mondes Da Cofla. La fynonimie de Klein ne me paroit point ap- partenir à cette coquille , quoique cet auteur cite la figuPe de Lifter & celle du Mufeum de Kircker , mais à cette variété de la Bulle ampoule, dont la coquille eft marbrée de difie; întes couleurs. 14. Bulle rayée. Bulb phyfis; LîNN, Bulla , ce/la fuiovaca pellucida , alba, linets , : wifverjis undulatis fufcis ,fpir.i re:ufa ; NoB. Ccchlea, tefta vdlde f:'-'': , •.''■: ; •■'r fulv'ts , {lavis, fzi'jrubris d:. pr£cipu£ & majores in f. fubalba intus forts que .;/;.,. t. , ^^On;... ..i, ...i-j . kirck. pag. 47^ j/ç-. 403. Concha veneris u^nbilicdt.i , tenuis , innumerls lintis aigris cireumfcripta; LlsiEK , j'ynopf taâ. 7IÎ, fg.75- Bulla fve ovum vantlli dlcliim^tennl-.i-r Uncd- U:m & nubilàfum , àc. Seb A , chef. torn. 3 ,png. 116, ub. 38, /^. 4(3.— 50. La gondole , rayée de couleur grife fur un fond jauni , elU eft exucmemen: mince & léger.' , avec quelques bandelettes brunes , efpacées irrégulière- ment ; d'ArgeNVILLE , conckyl. pag. 304 , pi. ÎO ,fig.l._ Nux marina oblonga fpiralis , altéra extremltate artgijftiore , umbilicaca Uvis ,fragiiis , ^onis fulvis ij alùis , lineis que fuknigris déganter circwr.- data , intus candida ; GuaLTIERI , ind, pag. & xab. l^,.fig.FF. • , Bulla umbilicu fimplici , lineis wgris in numeris circumpicta, tenuis ,intcrqi:e iUaspuncsata-.Kltm , oflr.:c. pag. 83 , geu. i , num. 7 , iab. 5 , //'. 90 , è liftero. B-dla phyfis; tefta rotundata glaberrinia pcl- lucida , lineis crifpac's , fpiru rc!i!.fa;'LvAl!. fyfî. nar. pa?,. 1184 , mem. 380. — ejufd. muf. lui. ulr. F-'i- 587» num. 221. Cochlit volurata , fibovata tcnuijfima, labio ^xicrno fimplici repar.do , timbilicata : q;:s, bulla BU L 379 tenuijjlma f': ' ' '> clnBa , aplujlre aran- tium ■,Mari:.: 'n. 1 , pag. id'i , tab. 21 , fig. lyu. -- . - .ab. min. 14, fig. 6 , lici. bb. Bu'Li phyfis , tefta ovato oblonga, picta lineis tru'ijverfis undulatis,lplra Aor/Vonrj//; VonBorn, ind. muf. Cnfar.pa-si. \u),r.um. 10. ~ ejufd. teftac. mufaf.r.pag.zci. Tonne ; Favanî.Ej conchyI.pl. 17 , fig. F , I. Staate vl.:i^-c:je ; par les tioliandois. Die ftaatenj.hnc ; par les Allemands. Li gondole rayée ; la bulle ra.yée ; par les François. '-,om- !iorn- eile ell plv::> précédente . rétrecie \ix^ ; minée au h;'..'.t 1,.:: ;:..- f .. enfoncée au centre. Les p - ■':c ; ; ; Ciie iVfjJC.-e :-v.,!e , un peu :re, & ter- . -..:;L:éî iSi un peu grandes coquilles de cette efpèce font lor,.^'.;es .d'un p.. uce & demi & kirg:s au milieu de près de q'jatorza lignes. Leur fpire , qui eft compofée de trois tciii-s con->c:-;;s ci d: trois & demi, eft entiè- . -, : :,: d.i Ibmn;' eft plus :;. aux. Leur uipeviicra , ce'ie r'u tour exté- r.,:. -■ -■: -■::-, offre pa: . i-.'i- qir .- i tie oii'on rep:-utpr. : :-Llple. ucu.^é L'axe Inféri. en der.-.i.c'.i. :'.ir le relord ex^.; ,_com- l'extrémité lI; ^--,- - , dont :■ de la bafe. Son ouverture eft un peu plus longue que la coquille; elle eft .njnJ.-', tiè.-o.--v; t.;, ;;è3 dvafée lé. Sa au bas & un p ' ' ' lèvre droit j :;:.:.iffie dans l'intéri.!;- c ' .: d'un rang de petits pouil', nciritr:s ,:.;•::■: Iy-_^ oit.pns pendant fa jeuncffe. Sa lèvre gau.hs eft icr à celle d- !i B:il:: ovh'i: L'i la colum ".bJable elle eft Hn-! - ^ ■ , épr.fTe, luif r:te & bhr. .-.qiiilleeftor. in.r.i.re- ]ftàtre,iSi les lignes cclor.:i c:-ni .i.^ .:. u:,:éc ibnt q'iebiucfoii' aM nombre de foi.s-ante; quelqu.tois el'.e:> io.-.t moins r.omhreiifes , font pli-s larges , plus écarté^'s & iont .T.itant variées d.-;!>3 iîurs nuances que d;ns leur difpofition. On en trouve ir.ên-.e , &_c.U:s-ci font plus rares que les prcnv.ères , qui c-tre !;s petites iigp.ïs crépues, ont cncr-'ve, E L b le milieu 38o B U L lie la coquille, deux larges bandes rouges ou pur- purines , & d'autres dont les lignes font mêlées al- lemativement de bandes quatre ou cinq fois pUis larges qu'elles. Cette coquille nous ell apportée des Grandes Indes. 15. Bulle fafciée. Bulla f.ifciata ; NoB. B.dla , tcfta fubglobofu flavkante , fufco qiut- ànfafciata , fpira ntufa; NOB. ScHROETFR, nevcjlemannigfalligl;, tom. l ,pag. ^0<),tub.i,fig. 10, ir. BuUa awptup.rt; tcfta fubglobofa albida , cin.- gulis tranfvcr/is fujcii , fpira obtufa; VoN BoRN, ir.d. te fi. m-jj', Cifir. png. 189. num. 11 — cjujd. tcfljc. muf. Cnjar. pag, 10^. tno. g , Jîg. \. figura optimj, Martini, einUitung in die conchyl. tom. 1 , fag. 188, nur.i. 5,6. Fexillum nigritarum , tefta globofa , oUvacea , papyracea , piilucidafragilijjima, fpira retufj um- bilicata ,fjfciis nigricantibus & alhis circumcinHa; Martini, conchy!. tom. 10, tab. 146, fig. 1348, l)49- — li-'"ddâs waffe mit brauner einfujfung ; ej-ijd. g(fchichte dernatur. iom. ^ , pag. 586, tcib. 44-. T-oot-bant'jt ; par les Hollandois. Das rotge hand , die neger jli'gge ;p3r lesAl- Ijnnnds.» Oublie couleur de paille ; par les François. DrscRiî'TioN. A ne confidérer que la forme de cette eoqiiille , on feroit tenté de ne la croire qu'une variété de la Bulle rayée , mais quand on fait attention aux couleurs qui la diûinguent d'une manière conftante de cette efpèce , ainfi qu'à la difpofition réoulière de fes bandes & à fa légè- reic, on cft alors forcé de convenir que les autres légères diflercnces de fa forme que l'on néglige ou qui échapent au premier coup-d'oeil, lui Ccm ceper.dr.nt clTentielles & qu'elle la rendent véri- tablement c'ifiéronte de la pictédcnte. Cette coquille efl; , en général, plus mince &. & d'iiiK forme plus arrondie & moins ovale que la Bulle rayée ; clic cft niéme un peu tranfiia- r:nt2,& fa longu-?ur eft ordinal: emcnt d'un pouce trois ou quatie lignes, fur i>ne largeur de treize ou de quito'ze ligiijs. Elle eft arrondie aux deux iouts , mais ^o\\ extrémité lupéricure eft un peu plus élarpje que l'exiréiniié oppofée , & la fpirc cui la termine eft uonquée & un peu enfoncée rfii centre; e'Ie eft au fuipliis compoféc de trois tours , médiocrement bombés, dont les futures ref- feml.lent à celles de l'elpéce précédente : le tour extérieur eft lifTc , trcs-ventru & tranfparcnt. Son ouverture & fes deux lèvres font comme ^"^Ir',^"''' '">"''' •"•■'" '"^ ^°"'' ''e fa couleur rit tlidércnt. pui((|ue celle ci eft conftammcnt d'un jaimc ■.naiit (m le \ (.rda.re Si marquée de ftries c.npil- J.iires longiiti linalespc.i .->ppacntcs;el!e a en outre «l;;.-.tre baudci trin:vc[.cs, bruits OJ jaunes qui B U L font difpofées dans l'ordre fulvant ; une d'elles 3 une ligne de la bafe , une fcconde tout autour de la fpire & les deux reftantes fur le milieu de fa convexité ; ces deux dernières font féparées par une cinquième bande blanche qui leur eft inter- médiaire. Le fond de l'ouverture eft blanchâtre , ou cendré & on y diftingue , à caiife de fa tranfparence , les bandes colorées de l'extérieur. On croit que cette bulle fe trouve fur les côtes de Tranqueisar; elle eft belle & peu commune. 16. Bulle ondée. Bulia undata ; NOB. BMa , tifia ovata tr.infverfim firiata , rubro longitudinaluer undata , Jpira convexiufculiU NoB. Concka veneris umbdicata tenuis , ftriis unditis vel ramificatis depiâj ; LiSTHR , fynopf. tab. 71^, fig- 74- Bulla umbilico fimplici profundo , ftriis undatis qu.iji ramoja lift tri , Kl£1N , ojirac.pag. 8a , gen. l, num. 6. Cochlis volutatJ , minor fubovata ventricofa , Libio exteriord/imp.'ici umiilicata, qui bul.'apa'Xd ftriata , limis undulatis ramoja ; AJaRTINI , cunchyl. tom. I , pag. 283, tab. min. 14, fig. 4> y- Tonne ; FavanNE , cor.ihyl. pi. 17 , fig. i^, 3 ? Kleene gejlreepte tn gevlamde blaasje; par les Hollandois. Descriphok, Cette coquille ne parvient ja- . ■ mais à un grand volume; elle eft aifée à diftmguer T des autres efpèccs par fes ftries tranfverfes , & par les lignes longitudinales onduleufes , fcuvcnt raiT-itiées Cii roug.s dont elle eft ornée. Sa forme eft exaélement ovale & profque ég.dcment large à fes deux extrémités ; fa longueur eft de hx lignes & demie & fa largeur de quatre & demie. Elle eft mince & tranfparonte , & la fpire qui la termine au haut cft plus faiilante , un pea plus convexe que dar.s les efpèces précédi-ntes , & n'cft comp'.fé.j qu.' de deux tours Ck de;i.i; celui de dehors ell lé^èreinent comprimé- vea le milieu & garni de ftries tr.mfverfcs fines &i également écartées ; il olTre fous le rehor^l extérieur de la columelle un ombilic très-étnit mais profond , qui rapproche cette îoquille de celle qui \ient après. Son ouverture & fes deux lèvres reflemblcnt à celles d; la BuHe r.:yéc, elles fmt feulement un peu moins longues & moins évafé<;s vers le haut que dans cette coquille. Le (ond de Û couleur cft blauL 6c les lignes ondulcufcs dont r)M cft ornée font rougri ou couleur de rof.' , & on lc> appcrsoit d.uu fa cavité. J ignore fa pauie. B U L 17. Bulle banderols. Bulle aplufire ; LlKN, Bu/la , tefia ovata elâhra nitidit , incarnato fufcUu , coltimdU Lb'io nfiixo , jfirj. elevata oi::ij.i ; NoB. ValeniCïns , verkandeUng , pjg. 67 , (dl>. 2 , Bul/u ampluftfe ; tefla fuhvotundd , fp'iru elevata ohiufii, fûfciis ir.carnaiis , LlNN. /v/. nat. pog. 1 184 , num. 381. — cjtjfd. muf. lad. idr.pag. 587. num. lli. Amphiflre thalajflùrchl , cùcldh valut ata , fub- oVPt.i , tenuijfimû , Libiû externo fimpllci lefiindo , qut bul'a la.uijjîma inter fila nigrj. loris carneis f.ifc-.,i:a\ Martini, naturUxkon; tom. i , pag. 383 , t.ib. 18 , fig. 10. Ur.L' peiiie bulle extrêmement rjre ,dhe le bouton de rufe , li clavic:de exténeure appLuie & tournée en fyirj'e , 6v. Faa'ANNE, catal. raif. pr.g. 61 , num. 266. Die If'eine, glatte , oandierte tonne ; K A^I^!ERER , ih conchyl.cubinett. \on rudolft.pag. 1 1 5 , num. \, lab. ^,fig. 5. Rvfr abbafter. bulla ampluftre th.d.i^.jrchi , tcfta ovata fubcylindr le j ,pellucidi nliidi, f.:}ciis iilois & ruûicundls jeu Incjrn.itis ne li.:eis ri:gri- c.intibua. adnatis clnc'ia, C'li.rt:,-!U labio reflexo , fplra obtufa pàrum elevot,: ; AIaRTINI , eonchyl. tom. 10 , pag. 116 , r.i!). 146 , pg. 1350, I3>l. Gcb.'.ndetrt lytge , par les Hollandois. Der roi'cnknopf, die admiralsfljgge ; psr les , AUen.atKls. Le bouton de rofj ; par les François. Descbiptî-ON. 3'obferverai d'abord que le nom trivial latin de celte efpèce a stc écrit par Linné , aripluftrc ,zw lieu de apiujîre , vr.,i;eii,blabletnent pirune erreur typographe .1:; . 1 . ; . ,::e répétée parmégarde dans la doiuii, ' r.fl nai . 6c qui a été adoptée i.ip.s \^.\,-. 1 n p .r tons les Con'chyiiDkîgiftes qui ont écrit aprcs l-.,! ùir c.tte coquille. Le inot apluftre fignif.oit chez les Ro- irains les ornemens de la poupe de leurs vail- feaux , & les ha'ideroles dont elles étoient gar- nies \ je ne fais donc qae traduire ce mot , en B U L 58? donnant à cette efpèce le nom de Bulle bande- role. Sa coquille efl ovale , ventrue , lifle polie à l'extérieur & plus rétrecie vers fi baie que du côté de fa fpire; eile eil ordinairement longue de f pt lignes & l'ir;Je de cinq , muis elle a quelque- fois , félon M. de Favanne , huit lignes de lon- gueur, fans êire cependant auifi larf;o qu'elk/'feft' rcpiéfeniée par la fig.'re de la Conchyliologie de Maitini. Sa fpiie elt alois ;.ompofée de quatre tours , elle ell un peu pkis élevée que dans l'ef- pcce précédente , plus arrondie , Ôc le point du lommet eft un peu plus applati , elle eft auflj tianfparente que les autres coquilles de ce genre fans être pour cela aulii tragile. Son ouverture eft plus courte d'iuï fixième que la coquille, elle eft ovale oblongue , légèrement finueul'e à fa bafe & un peu rétrecie k fon extré- mité fapéiieure : (â lèvredroite eft mince, tranchante fur le bord & courbée en forme de croiffant , & fa lèvre gauche eft collée fur la conve.xiv du tour intérieur. Sa coîumelle eft faillante & fé- parée de l'axe de la coquille par une fente lon- gitudinale qui la fait paroitre ombiliqiiée ; elle eft un peu échancrée au bas, & fon axe eft con- vexe, faillant & légèrement tordu. La Bulle bun-- derole eft blanche & traverfée par deux bandes couleur de rofe pâle , & par quatre lignes noires ou- brunes qui les féparent du fond blanc. M. de Favanne dit qu'elle eft couleur de chair avec quatre lignes brunes &• trois zones blanches, ce qui reviendroit au inème que ce que je dis, fi la couleur dominante d'une coquille ne devoit pas être cenfée la véritable couleur du fond. Elle cil blanche dans l'ouverture & on y diftingue , à caufe de fa tranfparence , les quatre lignes noires de 1 extérieur. Cette coquille eft rare & vient des Indes Orien!."les. M. de Born avoit donné le nom: de B..lla uplujhe à la Bulle fafciée qu'il croyoit être l'tfpèce de Linné. EULLE aquatique , ( Voyc^ ) BuLiME des fon- BULLE d'eau, ( F^yei) BuLl.E papiracée. BULLE d'eau papiiacée, {Voyei ) Bulle hyr- datide, 1 BUREZ , ( Voyci) î.luKEX maflue. 38z a Vlntroducllonde. VHiJîolre NiUiirelk des Vers, BURSAIRE ; — B.i4.irli ; Muller. Genre de l'ordre des fers infvsoires , dont le corps PRl^É D'ORGANES EXTERIEURS, EST MINCE , MEMBRANEUX ET CONCAVE. E S P I^ C E S. 1. Bu RSA IRE troiicatelle. celles des deux bouts plus alonoées que les autres. Le corps en forme de fac j fin cu- ve; ture tronquée obliquemenc. 4. BuRSAlRE rephce. 1. BuRSAlRE bulle'e. Le corps elliptique j fendu en dcffus , fes deux bords repliés en^dedans. Le corps en forme de nacelle , ter- miné en avant par une ejpèce de lèvre. 5. Bu RSA IRE globuleufe. 5. BuRSAlRE hirondeaii, Le corps fphérique j taché aux deux extrémités , le centre extrêmement dia- Le corps diyifé en quatre languettes , phane. m B U R OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Les vers de ce genre ont , en apparence , une organifation très-fimple, piiifqu'ils confiftent en une membrane bhnche & tranfparente, ordinairement cieufée d'un côté, convexe de l'autre ou en forme de bourfe , qui fe meut par un véritable mouvLn'.ent fpcn- tané. La Burjuire globukufc eft la feule qui se- carte de cette organifation , &.. elle refTenibleroit plutôt à une véiitable vohoce , fi comme dans les vers de ce genre, on appercevoit d.ins i'i ca-v ité les molécules animées qui, comme on fait . ) luiifent Ê U R 3S3 _^ leur particulier d'une vie &d"un mouvement l tlèrement indépendants de teux de leur mère ; elle en a donc la forn-.e globuleufe ; & , quoiciue creufe dans l'intérieur _, elle n'eft point fendue ou ouverte &. concave fur une de fes faces comme les autres Burfiires ; elle leur appar- tient cependant par l'homogénéité de fa fubfiance & par les points obfcurs "& fixes qu'elle laiffe appercevoir fur une de fes extrémités. Il eft vrai- femblable que ces points font les œufs par lefquels ces animalcules fe multiplient, ce qui permet du moins de le préfumer , c'eft que des individus , d'une même efpèce , en ont tantôt plufieurs, & tantôt en font privés , & que ceux' qui en con- tiennent en offrent de plufieurs volumes différents à-la-fois. Les Hurfiires n'ont peint de vifcères viubles , ce qui prouve leur infinie p-:titeiTe; car tout animal qui vit , qui fe meut & fe multiplie , a beloin d'organes pour agir & de vifcères pour fï'nourrir & ie développer ; elles font aquatiques, & des cinq eipèces que Muller a décrites, trois vivent dans les eaux douces & les deux autres dans la mer. I. BuRSAiRE troncatelle. Burf.iria truncaullu ; MuLLER. Burfaria , foHiculuris apice iruncato ; MuLLER , anirriLiL. infuf. pug. Il 5, num. 119, lab. 17, fis- '• — 4- Burfaria truncatella ; ventriccf.z , apice trun- cata , ejufd, verm. terreft. Ê' fluv. p. I , pag. 61 , num. 1^^, — ejufd. ^ool. dan. prodr. p.ig. 2,06, num. 1479. Mofi pungen ; par les Danois. Description. Cet animalcule eft vifible à l'œil fimple , il eft ovale , long d'une demi - ligne & blanc ; il eft terminé à fon extrémité antérieure par une large ouverture , laquelle eft tronquée obliquem2nt & le prolonge par une petite fente julqu'à fon extrémité oppofée. On diilir.gue à la baie de quelques-uns depuis trois jufqu'à cinq ceufs , roux & globuleux , mais aucune apparence d'inteftins. Son mouvement confifte dans un roulement qifil exécute tantôt de fa droite à fa gauche, & tantôt dans un fens contraire. Il mon-e de cette manière & en décrivant une ligne fpirale jufqu'à la fupcrficle de l'eau ; lorfqu'il y a appliqué trois ou quatre fois fon ouverture , il defcend & gagne le fond par un mouvement analogue mais un peu moins accéléré. On trouve abondamment cet ani- malcule pendant le printemps dans les eaux des foiïés & dans les n-iares qui contiennent des feiùlies de hêire en puiréfaicion. 2. BuRSATRr hiillée. B ■:-,'.:■■ . ■ ; îviuLLER. B :■: s an!iccIûl'tata;MvL.Lzn, ani,nj.\. . '. . -^. 116, tai>. ij , fig. 5, --3. Description. Celui-ci a en quelque forte la forme de la Bui/e oLMrrt: , ce qui lui fit donner, par Muller , le nom de Bur faire 6uLée. Il eft \'i- lible à la vue fimple , mais pas plus gros qu'un point , il eft au/ïï trar.fparent que le cryftal , & toute fa fubllance eft parlemée de grands & de pe- tits points également tranfparcnts, qu'on ne pcutap- percevoir qu'avec le microfcope. Son corps eft mince, m.mbrmcux & creufé en forme de na- celle; il eft i.onvexe par - dcftbus , contave en- deflus & plus profond à Ion extréu^ité poU-'rieure qu'il ne l'eft fur le devant , kque! 1 "j termine en une membrane horifont.ile & évafee au bout. Il fe meut dans l'eau en s'agirant fur fa partie convexe , & il fe tot:rne rarement fur fa face op-- poiee; lorlque la goutte d'eau qui le conilent fur le porte objet , s'eft évaporée , fon corps s'af- fuilte & il ne parolt plus que comme une ir.em- brane horifontale. Muller dit ne l'avoir obfetvé qu'une feule fois dans l'eau de mer. 3. BuRSAlRE hirondeau. Burfaria hir ondir.elLi ; MuLLER. Biufiriu , utrinq:te Ltciniata , cxtremitatibus produH'is ; Muller, aivmalc. infuf. pjg. iij, num. I ai , tai. 1 7 , fig. 9. — 1 2. • Burfaria hironii?iclla ; excavala mucrona'.a , e]ufd. verm. terreft. 6' f-uv. p. i , vag. 63 , num. 5 ^. — ejufd. ^ool. dan. prodr. pag. 206 , num. 2480. Strut-pungen; par les Danois. Description. La Surfaire hirondeau n'eft point villble à la vue fimple ; elle paroît au- microf- cope comme une membrane tranfparente , creufe dans le milieu & divifée fur le bord en quatre languettes dont les deux latérales font oppofées , courtes & femblables par leur pofition à dcLîX petites ailes ; les deux autres forment les doux extrémités du corps, elks font beaucoup plus longues & plus atténuées que les premières, mais égalementpointues au bout 5i également recourbées fur fa face oppofée. On apperçoit , vers !e milieu du corps, deux lignes traniverl es, un peu élevées qui femblcnt le partager en deux parties ;i-peu- près égaies , & on n'y diftingue à travers aucune apparence de vifcères. Ce ver iz meut très-lentement en tciirnoyant 384 DUR dans l'eau , il rcITcmblj lorfqu'il a {■a quatre languettes étendues aux liironilellcs qui volent , ou iuivant l'e.Njsreffion de MuHcr, aux vaifTeaux que l'on apperçoit de loin en ir.er avec leur» voiles déployées. On le trouve trîs- abondamment pendant les mois de Juillet & d'Août dans les loiïés ombragés & innondés où croit la lentille d'eau , il parolt parfemé fur cette plante comme autant de petits grains de poufllcre. 4. BuRSAiRE repliée. Burfaria duplellu ; Muller. Burfarij elUptka, marginibus inflexis; MuLLER , tnimak.infuj.pag. i\y ,num. ii,2,taè. ly ,fig. 13. — 14. Description. Celle-ci fe trouve, quoique plus raren-;ent , aux mcmes endroits que la précédente ; elle eft imperceptible à la vue fumple , & paroit à travers le niicrofcope , fous la forme d'une membrane elliptique , cryflalline , très-concave & ouverte d'un côté par une fente longitudinale dont les bords font garnis de deux inem'Dranes pliéos & recourbées en dedans & légèrement pn- duleufes. On n'y apperçoit à travers aucun vif- cère , à l'exception d'une férié de petits points qui tft fituée fous fun des bords. Son mouvement cft un roulement analogue à celui de la Burfaire truncattlU , qui s'opère al- ternativement de fa gauche à fa droite & de f« firoite à fa gauche.. B U R î. BuRSAHVE globukufe. Burfaria gfuiina ; Muller. Burfiria , fpkirica , mcdio pel/uctniijjînj ; Muller , anirr.alc. infuf. pug. il8j num. lij, ub. 17 /fis- »5-— «7. Description. Le corps de cet animalcule eft creux & d'une forme prcfq'ie globuleufe ; il con- fifte en une membrane tr.infp..rente , à travers laquelle on apperçoit à fon extrémité pollérieure iHi grand nombre de molécules noir.itrcs de diffé- rente groffeur , & à fon extrémité oppofée une férié de petits points obfcurs. La partie moyenne de l'on corps cil toute vide & fi tranfpjrente , qu'on la croiroit ouverte comme dans les autres eipèces , mais elle eil etïeélivcment fermée par une membr.ine parfaitement diaphane qui permet de voit- H travers les autres animalcules qui font fitués au-defl"ous. On apperçoit fur quclqjes in- dividus de cette efpèce des rtries très - fines au milieu de cette nr.embrane diaphane, & fur d'autres on ne voit à leur place que des très-pjtits points qui y paroiffent parfemés fans aucune régularité. Cet animalctile eft microfcopique ; Muller a ob- fervé qu'il ne conferve pas toujours fa forme globuleufe une fois qu'il eft parvenu à fon dernier acc.'oilTement. Cet auteur le découvrit dans de l'eau de mer qu'il avoit confenée psndsnt plufieurs femaines ; il en découvrit fept dans une feule obfervadon, qui avoitnt difparu U nuit fuivantî. f\ ^2>vri ^AV (^yST' C7j CAME Siiuc à rîmroduclion de l'HIflolre Naturelle des Vers. 38) C A lA CAME; — Chnm^ , LlKN. Jpec. 164—167. Genre de coquilles bivalves irrégulières y qui a pour caraaère , Deux valves inégales adhérentes ^ deux imprejfwns mufeulalres dans chaque valve. Les fommets inégaux. La charnière compofée d'une feule dent oblique , épaijje , crénelée ou raboteufe , ù articulée dans une cavité de la valve oppojce. ESPECES. 1. Came feuilletée. Coqràlle compofce de feuillets lâches , t/ùle's , dciruqueces , les bords leoircment plijjcs. 2. Came gryphouie. Coquille compofée de feuillets ferrés , tuiles , plifjcs ou épineux , le dedans £' le bord des valves légèrement Jirits. 5. Came unicorne. Coquille CLûillenfe , ridée ou tuber- culeufe , le fommet de la valve inférieure prolongé en forme de corne , les bords unis. 4. Came faillie. Coquille prefque orbïciilaire , compo- fée d'écailles ferrées , plijfées , légèrement epineufes , Li cavité pointillee ^ les bords crénelés. 5. Came ridée. Coquille compofée de plis tranfvcr- fcs , hmclleux , écartés & frangés , la valve Juperieure plate , la cavité unie. 6. Came pointillée. Coquille compofée de plis tranfver- fes j écartes j lamclleux , grenus en dej- fus & frangés fur le bord , la cavité poin- tillée. 7. Came gauche. Coquille en forme d'oreille , épaifje j, écailleufe & fdlonnée . les bords des valves crénelés , les fommets courbés vers le côté gauche. 8. Came bicorne. Coquille bombée, marquée de rides cranfverjdies , les fommets lubuleux , très- écaités & faillants en forme de cornes. ç). Came arcinelle. Coquille prefque en form.e de ccsur , garnie de cotes longitudinales épineufes , & de filons pointillés , les bords des \ ij valves crénelés. =J hijiuire îùturdU. Tvme VI. Ytrs. 386 C A M OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Le genre de la Cjmi cie Linné renteime de, co.jUillci lî différentes les unes des autres , £i certaines d"en- ir 'elles ccrrefpondent fi peu «u caiaiière généri- que de cet Auteur , qu'il nie paroît trcs-étonnant que ce genre n'aie point été encore réi'ormé ; de quatorze efpèccs que Liuiîé a décrites , les quatre dernières font les feules qui appartiennent eliec- tivenient à ce génie , & qui ayent leur charnière telle qu'elle ell iiidiciuée dans le caraftère généri- que de cet Auteur ; les autres ont toutes deux dents à leur cliarnière ou davantage , &. leur co- quille ell conilamment régulière 6: libre. La propriété qu'i/iit certaines coquilles de fe fixer fur iLJ corps qui fe trouvent à leur portée pendant kur jeunefie îk de s'y attacher d'une manière très-folide par la fubftance même de la coquille , tft très-tonftante dans les efpèces fur qui on l'a obfervée , & femble entraîner ptefque toujours l'irrégularité de leur forme , comme on le voit lur les can.es , les huîtres 6c les fponJylcs. Mais il ne fuit pas de là que toutes les coquilles irrégulièics foient necelLirement adhérentes par leur teit , puifquc les F/ jeunes &L les Fer/tes font ir- régulières , quoiqu'elles ne foient pas fixées ou qu'elles le foient feulement au mo_yen du bj-lTus qu'elles laiffent fortir par un des côtés de leur bafe. Les Cumes proprement dites différent donc des autres coquilles que Linné avoit introduites dans ce genre par leur forme irrégulièie, par l'ad- hérence de leur coquille & par la fttuiture de leur charnière qui n'eit compofée que d'une feule dent. Cette dent refTemble à une callofité époilTe , inégale fur fon contour , &i fa fuperticie eil rabo- tcufe, 6c garnie de tubercules ou de crénelures qui lont répétées dans la foffette do la valve op- pofée. Elles ont à l'extérieur quelque analogie avec les huîtres à caufe de leur forme irréguLère , & lur-tout à caufe des feuillets dont leur fuperlicle efl fouvcnt compofée ou tuilée; d'Argenville ik les Auteurs , (|ui dans la iuite ont fuivi fa mé- tl.ode ne les en onc p^s diftinguécs , ils les ont coniondues par la même raifon avec les fpondy- les, nialj;ré les diilércnccs remarquables de leurs cliarnières, &: celle de leurs attaches mufculaires oui font au nombre de deux dans chaque valve des Cernes &. des fpondyles, &: font folitaires ou uni(|ues dans celles dis huitrcs. Lifter réunit Us Cumts avec les fpondyles, mais Gualtieri en fit avec raifon un génie à part , fous le nom i c Coiuhu gryphoiais (./) , à qui il donna pour ca- C A M raftère une coquille non auriculée , inequivalve, à loininets inégaux. Quoique cet Auteur n'ait fait aucun ufage de la charnière dans la formation ues genres des coquilles bivalves, il eft digne de remarque qu'il réuflit mieux dans ce cas que le célèbre Linné , ce qui prouve que indépendam- ment de la charnière on doit encore confidérer les autres caraflères extérieurs des coquilles, & fur- tout ceux qui tiennent à leur régularité, eu du moins ne pas admettre des exceptions trop tré^ quentes dans le caraftère fondamental , fi on s'at- tache exclufiveir.ent à une feule partie. En partant rigoureufement de ce principe, je diviferai le genre de Linné en trois genres ; le premier fous le nom de Cime renfermera les co- quilles irréguiièrts, adhérentes, dont la charnière eft compofée d'une feule dent raboteufe ; je com- prendrai dans le fécond , fous le nom de Caraue , les coquilles l.bres régulières qui ont deux dents à leur charnière, & fous le nom de Triducne (i), celles dont la coquille eft libre , régulière , dont la charnière eft compofée de deux ou trois d:n;s, &. dont les bords de la lunule font crénelés. Au moyen de cette divifion je conferve l'analo- gie des formes extérieures avec celle de la ftruc- lure des parties iuternes notamment celle de la charnière , & je découvre un paflage qui eft très-marqué des huîtres aux fpondyles , par !e moyen dts Cames , & un fécond des bucardes aux madrés , en y interpofant les CarSues & les Tiiducnts. Ces trois genres d« viennent clairs &: précis , celui de la Came fur-tout , qui à caufe de l'irrégularité de fa coquille, n'a prcfque point d'autre analogie avec ceux de la cardite &. de la irldacne que par le nombre de fts valves. Les cames vivent ordinairement a une petite profondeur dans la mer , on les y trouve tou- jours attachées aux rochers ou aux coraux qui y croiilent , ou grouppées enir'elles d'une manière tiès-variée; on en voit fouvcnt dans les collec- tions qui font attachées à d'autres coquillages , parce que leur tranfport a été plus facile que ce- lui des coquilles qui étoient fuécs fur les ro- chers ; rarement elles offrent des couleurs bril- lantes, & leur valve inférieure eft conftamment mieux colorée que celle de deftTus , & fouvcnt d'une couleur blanche ou cendrée ; c'eft un phé- nomène qui leur eft commun avec les huitrcs . les fponi'yles & même le» peignes , dont les coquilles lont lixées , ou pofées dans le fond de l'eau fur une de leurs valves. La vérité 5c la généralité (Ucé i l'iMlwUuaiuu , l-Jut .j.ic )c i.c {.ujvuu jjiivoit loil^u'il lut impiim^, Ici )uoi )e doit {•iHcaii i]iic l'uit tu>t|>> vcrj j Ij lin du d.:tmci Volume de ici nuviii'.e un le- coud Tjlilia.i lyilcnuii<|>ie »: jéiiénl , <)iii inuueuJil iimiei Ici coiictliuiit & lei au^incntaïu.u. ijui «uioil^ en lieu lUL.cllivcnifiK , luii dam la cani|>9lii>uii dci gcuui t luli daiu kur diilubuliou. C A M. tls cette obfervatlon femblent confirmer le fen- timent de ceux qui attribuent à l'éclat de la Iti- tnière la couleur des coquillages, car la valve in- fcrii'ure de« cames étant prefque toujours fixée lur quelque corps folide & tournée vers le fond , cette pofition tend à rendre l'intluence de laj'-'" mière très-peu fenfihle fur fa fuperficie & irèine entièrement nulle dans certains cas. Leur coquille, conmie celle des liuitres ne s'entrouvre que foible- ment dans l'eau , elle n'eft jamais aufli bâillante que celle des tellines & des madrés , ce qui dé- pend en partie de la forme de la charnière & fouvent de la fituation que la coquille prit dans fa jeuncile en fe fixant far le rocher : cette fituation inilue aufli fur fa forme, & en gênant le déve- lopement naturel de quelques-unes de les parties, elle favorife ailleurs leur extenfion , ou du moins elle la rend fubordonnée à la forme des corps fir qui elle fe moule, & dont elle embralTe étroite- ment toutes les finuofités. C'eft à cette adhérence que les Cumes coniraiknt , c;ue l'on doit attribuer en partie l'exceffive variabilité de leur forme , & la difficulté que l'on éprouve lorfqu'il s'agit de fixer leurs eipèces ; ici l'on ne doit recourir qu'avec la plus grande circonfpeflion aux feuls caradères extérieurs ; les feuillets tulles , dont quelques efpèces font coirpofées , préfentent fou- vent des formes très-difierentes ; ils font frangés ou déchiquetés, faillants ou parallèles aux bords, & quelquefois recourbés lur des individus d'une même efpèce ; les épines dont les autres font ornées font rares ou nombreufes, droites ou in- clinées , folides ou filluleufes félon les indivi- dus ; enfin les caradlères que j'ai trouvé les plus conffants fur le grand nombre de Cimes qui m'eft palTée fous les yeux , font la forme de l'intérieur des valves qui eft lilte ou ftrié ou pointillé , ou celle de leurs bords internes qui font plilTés, flriés ou unis , & dans quelques efpèces la proportion différente- de leurs fommets relativement au refle de la coquille. Ces caractères combinés avec ceux de l'extérieur , quoique moins certains , fuffifent fans doute pour diftinguor les efpèces dan>; un (;enre , ou quoique peu nombreufes , on feroit tenté au premier abord à en confidérer plufieurs comme des fimples variétés , & à les confondre enfembîe , comme ont fait prefque tous les Au- teurs , excepté Mr. Chemnitz & Mr. Schroeter qui femble l'avoir fuivi pas à pas. Tout ce que l'on connoit fur l'animal propre à ces coquilles fe réduit à ce que Mr. Adanfon de la Société Royale des Sciences nous apprend de l'une d'elles , qu'il obferva au Sénégal , qu'il romme le Jararon , & que nous croyons ap- partenir à. notre came gryphoïde. Voici les pro- pres termes de cet excellent obfervateur. La fituation naturelle à cette coquille eft d'avoir le fcir.inet en bas & l'extrcmité oppofée relevée en haut. Dans cet état, & pendant que les battants viennent à s'écarter l'un de l'autre , on découvre C A M 3 S? le manteau de l'animal femblable aux côtés d'un lac bien tendu , membraneux & fort épais , dont le contour eft relevé d'un nombre infini de petits tubercules jaunes difpofés fur cinq rangs fort ferrés. Ce fac enveloppe tout le corps de l'anirnal , & ne s'étend pas jufqu'aux bords de la coquille ; il eft percé de trois ouvertures inégales , dont l'une qui eft fur le devant de l'animal laifte pafter fon pied , &. les d.ux autres qui font les trachées fe trouvent fur fon dos. La trachée inférieure eft elliptique , & deux fois plus longue que large; fon ufage eft de don- ner pafTage aux excréments & de rejetter l'eau que l'autre trachée a pompée. Celle-ci eft ronde & une fois plus petite que la première. La troi- lième ouverture eft une fente fort étroi:e quL s'étend depuis le fommet de la coquille jufques vers le milieu de fa longueur. Elle laliTe lortir allez rarement le pied qui paroît ordinairement fous la forme d'une hache faite en demi-lune. Il a une fois moins de longueur que la coquille & porte fur le devant vers fon milieu , un petit lobe charnu dont la forme eft à-peu-près quarrée. Les parties intérieures renfermées dans le fac que forme le manteau , font afl"ez femblables à celles de l'huître , mais au lieu d'un feul mufcle qui attache les battants , on en voit deux afl'ez grands fixés fur chaque valve , dont on apperçoit les impreffions fur leurs côtés. M. de Favanne a donné dans fa nouvelle édition de la Conchy- liologie de d'Argenville, une figure de cet animal contenu dans fa coquille , qui paroît avoir été copiée fur celle de M. Adanfon. On peut la con- fulter ;;/. 72 , fg. B. Perfonne n'a encore indiqué la manière dont les Qimes fe propagent, il feroit intérefl'ant de connoître fi vivant fixées comme les huîtres & réunies en fociété , elles jouiroient encore àa mtme mode de génération. I. Chame feuilletée. Chama La^arus ; Limn. Cliama , tefta imbricata Idmellis Iaxis lacerls firiatis , marginihus Julplicaiis ; NoB. Roti doublet; RUMPH. thef. tab. 4S , fig. 3. Ojlreum tnuricatum , ramofum ; Klein , ojlrac: pag. 116, fpec, iflitc. e. Htittre nommée le gâreaii fcui!'eré,fes ramages , étages , déchiquetés & tronqués rcprcfentent ujft^ bien cette figure, cette coquille ejl piefqae toute blanche avec des taches couleur de rofe ; ^'Ar- GENVILLE , conchyl. pag. 31S , /i/. 13 , fig. F. Spondy'ns major crajfjjîmus ,fcaher , anguflas, ex cinerco f^biuber , apice diftorto Ccc ij 3 58 C A M jnferiore airut'.'m refcrem; SlOAKE ^ ! e ja- mai . vcl. 2 , tiii. Î4I , Jîg. 8, 9. Rot^ doiibUt ; Valintvns, \erluindeling der li.hcr. r^A. 13 , /ii. 4. Seba, ihef. rem. J , pjg. 180, tub. 88, fig. lï, & tab. l<) , fig. 6, fig. 9 6'/ç. 11. Knorr , vergnugen dtr augen ; tom. i , ra^. Chaîna la\arus ; tefla imbricata lamcHis laceris nate oblique fubfphiiti ; linn. fyft. nac.p.2g. 1139, niim. 164. — (ji-fd. muf. lud. ulr. png, ^13^ num. 8j. — GroNOV. Zoophyl. fiifc. 3, pag. 272, num. 1165. Chama la^aras ; r^jîa liimdlis patentibus hi- ceris , <î;)/ce a/f h- • ^• Le jataron ; AdAKSON , conchyl. pjg. 20^ , planche 1 5 , ^tn.. 2. KnoRR , ver^nugen diT ang^n ; tom. i , tab. 2.1 , fig, 2 — Ccrn. j , f.;i. 14 , f,^. 1 & tom. 6, tab. 16, fig. 1,2. RegeNFUSS j conchyl. tom. I , lab. 21 , fig. 1. Chama gryphoïdes ; tefla orbiculata maricata , •va'vuLz altéra vlaniore , altéra nate produciiore fuhfpirali ; lir.n. fyji. nat. pag. 1139 j num. ï6/. Chama gryphoïdes j VoN BoRN, Ind. rr.uf. C&fir, liridob. pag. 71 , num. S. — cjufd. teftac. muf. Cjtfar , pag. 84. Huître , F A V A NN E , conchyl. pi. 4; , fig. A,i. A,z ii pi. 72, jîg. B. Coucha rup'mm , concha gryphoïdes l'.nnf.i , tefla orbiculata , fquamis imhricata , natihus fub fpiralibus ; jMartini, concliyl. tom. 7 , pag. 145, tab. 51 ,fig. 510—513- MacerophylLi ; jlos macis vel mofchatA feu myrifi'cs. nucis , tefla fubrotunda , foliacea , Jljuamofa , cc'cre parpureo vel citriao infe:Li ; ejitfd. toit. cod. p.:g. 149 , t.ib. 52, /=•. 514, The ochergeele «fier ; par les Hollanclois. Die felfen mufchel ; die weflindifihe chama la-^^rui ; par les Allemands. Furbelowed chame; par les Anglois, Fleur de mufcade ; ou hnttre feuilletée jaune & cramoifi ; par les François. Description. La coquille de la Came gry- phoide , eft comme le dit très-bien M. AJanfon ci'ane forme prelque ronde , médiocrement app!a- tie, du diamètre de deux pouces au plus, & d'une grande épaliTeur. Sa furface extérieure eft groiliè- renient ridée par des filions feires qui la coupent fort ir:égullèrement , tant en long qu'en travers, & quelquefois relevée par écailles, qui dans d'au- tres cas font polncues & en quelque man'cre épi- neufes. Intérieurement elle eft luifante , & fine- ment rriarquée de ftrios longitudinales , & bordée tout autour de la circoni'érence des valves par des flrles fort ferrées , qui font féparées de celles de l'intérieur par une impreffion circulaire unie, làige de deux lignes & femblable à celle de l'ef pèce précédente. Le fommet de la valve inférieure efl: afTcz émi- nent au dehors , &. psroxt former un tour de u 3S9 fplrale_ beaucoup plus fer.fible que celui de la valve iupérieure , il eîl oïdinairenient plus épais, un peu pliis grr,.i.d & plus creux que celui de delTus. La charnière de la valve inférieure confifte en une groiTe dent arrondie & relivée verti- calement, dont la convexité eft, fuivantM. Adan- fon , fiUonnée de dix à douze cannelures inéi;alis , & que j'ai trouvée louvent marquée de nu-ira ou cinq ilries filllantes , obliques & grer.ues , & quelquefois fimplement tuberculeiife. La valve Iupérieure eft creufée vis-ii-vis le fi;mmet , d'un trou fillonné comme la dent de la valve oppofee qui s'y engraine exactement. Le ligament ne diffère prefque pas de celu' Je l'efpèce précédente dont )« n'ai point par.c par cette raifon. Il eft rouffàtre , court &. étroit, il lie les valves enfemble & paroit fort peu au de- hors. Enfin les impreffions mufculaires font fein- blables à celles de la Came feuilletée & fituées de même. Au dehors cette coquille montre une belle couleur de rofe ou de chair, au dedans elle eft quelquefois blanche , quelquefois purpu- rine ou violette ; mais ce n'eft p.is à ces feules couleurs qu'elle borne fes variétés. Davila en pof- fédoit qui étoient d'une couleur cerife très-vive nuée de blanc , & on en voit fouvent de couleur citron , ou de citron mêlé de blanc. Cette coquille fe trouve dans un grand nom- bre de pays fort éloignés les uns d;5 autr:s , ce qui concourt à augmenter le nombre de fes va- riétés. Elle eft comme l'efpèce précédente , ordi- nairement attachée aux rochers expofés aux cou- rants de la mer , & elle y tient avec une telle force qu'on a bien de la peine à l'en détacher fans la brifer. Linné dit qu'on la trouve dans la mer Méditerrarée fur les côtes d'Afrique ; M. AJanfon la découvrit autour de l'ifte de Corée & de celles du Cap Verd ; Lifter l'indique à l'ifle de la Barbade Si de la Jamaïque , Davila & Regenfus la recurent des Indos-OrientaleSaj 3. Ca.me unicorne. Ch.zma unicjrnis ; NOB. Chama , tefla fquamofa , rugofa feu tuhercu- lata , nate infericrc cornformi elongata , margi- nihus Uvibus ; NoB. Concha exocica vertice muricatim intorto ; Fab. ColumnA , de purpur. cap, ïÇ) figura mala. Concha vertice muricatim intorto fabii C.thimna ; LlsTER , fynopf. tab. 214 , jfo. 49 3 fië^i-r-i mu- tuata a fab. col, Concha anfata qu& Concha exotica fab, Columna ; Kr.ElH , oflr.ic. pag. t 74 , gcn. 7 , tay, 12 , fig. 87 , 88 , figura 390 C A M Concha vft'ice murtcdtlm in:orto ; PrtivER , g.!^opJ:y!. tat>. 1 5 î , fig. I , figura tadem. Conchj g'yphoïdes oblongi , nig'S f/ /Irils urdjcim 6" profundt fulcata afptra £' albida J GuALTirRi , ind. p.7g. & tak loi , fig. F. Concha g'yphoïdis fqaamcfa , rugryf.i , tribercu- Irfj , umboiie rr.jgis produclo 6' veluii pediculo dmato y cinerea ; ejufd. iiid. tab. cad. fig. G. Concha gryphoïdes , oblor.g.i , anguftior , rii- goja , fufcj cum valva fuperiori in fitu & extra Jîtum exprejfu ; ejufd. ibid. ttib. ead , fig. i. Chtma bicornis; tefit valvulis cor.icis, natiius corniformibus phliquts tuhulofis valvuLi /orgto- ribus ; LlNN. fyft. nat. png. 1159, num. l6tf ? Charria bicorn'is ; ScHROETER , elnlch. tom. 3 , pjg. 24 f , f.ii. 8 , fig. 18. Chemkits der naturforfcher , tom. 20 , p.ig. S , tab. I , fig. 1—5. Chanta cornuta , charria bicornis Hnnai fa: concka anftu KUinii ; MARTINI , conchyl. tom. 7 , p.2g. l jO , tab. î î , fig. 5 16 — 1520'. Die gfhornte cha.tia; par les Allemands. Huître fiui'Uue gryphite ; par les François. Description. Je penfe que c'eft ici la coquille que Linné a nommée Chama bicornis , dont il croyoit que les fommets de chaque valve éioient protubérants en forme de deux cornes. Il ne pa- roit pas que cet Auteur aie jamais vu cette co- quille, & on peut au contraire conjcflurer qu'il n'en a parié que d'après Fabius Columna , & la mauvaile figure que cet Auteur Italien en avoit donné:; le fynonime de Lifter & celui de Klein qu'il rapporte à cette efpèce ne confirment pas plus fon exiilence que celui de Petiver. Aucun de ces N^'-turaliflcs n'.ivoit connu la coquille de Fabius Columna ; Liilor s'étoit contenté d'en co- pier la figure , qui fut recopiée dans la fuite par Petiver & par Klein, toujours d'après le type infidèle que le premier Auteur en avoit fourni. Il fomble refulter de ce que je viens de dire que la première figure de Fabius Columna recopiée tant de fois a été la cnufe de l'erreur de Linné , & que ne rcpréfentant que très- imparfaitement la valve inférieure de cette coquille fous deux af- pcfls , celui ci a cm que c'étoit fes deux valves , & qu'elles étoicnt corniculécs toutes les deux ou •erminées en forme de coqueluchon. Cette erreur dn Naturalise Sul-dois me paroit avoir encore in- flu." fur la fyronimie qu'il avoit r.ipportéc à la Came f;ryphoidf , laquelle eft fouvent f.iutive ou «lu moins mélan;;ée de fynonimes appartenants à tflle-ci & îi d'autres cfpèces très-ailVcrentCs, Lrs figures de Gualiicri que je cite font afler cx.iflcs , inais elles ont encore le défaut de ne C A M repréfenter que la valve inférieure ie cette coquille , excepté celle marquée i qui ropréfcnte la coquille entière. Celles de M. Chennnitz , & de la con- chyliologie de Martini joignent au mérite de l'exac- ti ude , celui d'oflrlr les princip.iles variétés dont cette efpèce eft fufceptible , & méritent par con- féquent la préférence Cette coquille varie depuis deux pouces de diamètre juCqu'à dix lii;nes au plus ; tantôt elle eft orbiculaire ou ovoï.le, & d'autre fois elle eft oblongue &; prefque tordue en cerne d'abondance. Sa (uperficie n'eit pas moins incorft une -, fouvent e:le eft tui'ée ou compoiée d'écail'.es ferrées fem- blahles à telles de la Came gr^phoUe , ou bien elle eft hériîTée de petites écailles cpineufes fur le bord , ou feulement environnée J ctaiUes circu- laires , & de fimples rides quand es écailles ont été détruites par le frottement; cci trois manières d'être combinées avec les variatiojis de fa forme pourrcient la rendre n.éconnoifl". Lie dans bien des cas, fi elle n'oftVoit d'ailleurs d uk caraftères conf- iants , l'un dans le prolongement du fommet de la valve inférieure en forme de corne fpirale 6c creufe dans l'intéiicur , & l'a.itre dans la fimpli- cité de fes bonis , qui , quoique finueiix & lé- gèrement onduleux , font lans plis ni ftries. Sa valve fupérieure a toujours moins de con- vexité que telle de delTous, & fon fommet qui a fort peu d'élévation eft fitué plus près du centre de la valve que dins la Came grypknïde : elle convient d'ailleurs avec cette efpèce par le nom- bre & la fituation de fes imprelljors mufculaires & par la place du ligament cardinal , comme par la forme de la charnière , la Itrufture & la pofi- tion de fa dent. On la trouve colorée de brun , de jaune ou de violet; on en voit aufll de couleur de pourpre dehors comme dedans, & c'eft peut-être à cette variété que Ton doit rapporter , une coquille de cette couleur que l'on range dans les cabinets parmi les patelles, parce qu'elle a la forme d'une pau-l'e cabochon ^ & que les marchands de co- quilLs connoiflent fous le nom d'oreille de finge. Cette coquille appartient inconteftableinent au genre de la Cjme , comme je m'en fuis afTuré lur plufieurs individus , fur lefquels on apperce- voit encore la dent de la charnière; mais comme je n'en ai jamais vu que des valves féparées , & fur-tout des valves inférieures très-ufées , il ne m'a pas été potlible de m'afTurer pofitivement fi elle forme une efpèce diftinile , ou bien fi elle appartient à quelque v.iriété de la Cime unicome, ci-deffus mentionnée. La Came iinico-ne vit f»i- vant Linné dans l.i mer Méditerranée , elle n'cll point commune dans les cabinets de Paris. M. Allioiii afiiire qu'on la trouv- fi commti- nément en Piedmont dans l'état foflile , qu'il n'ert prefque point d'endrcits de celte provmce où on rencontre des corps marins pétiifics ou foflile», qui n'en otTre en abondante. C A M Je pofTede un moule intérieur pétrifié de cette coquille j q'^1 vient des carribcs de Boutonne! , près de Montpellier. 4. Came feiliie. Charnu fifjUis ; NoB. Chama , fuhorbkulaca , imbricaia fquamis jrlicacii fpinefcentibus , intus purMatu , murgir.i- bus çrcnuhiu ; No3. Lister, fynorf. tab, 213 , fg. 48. StoLi,feu fpondyli Hjleriuni , figurai incor.flan- tis; Klein, oftrac. pû^. 174, gin, 6, num, i, lab. IZ, f'J. 86. Description. Ci;lle-ci n'a pas ordinairement plui de neuf ou dix lignes de dianiètie , elle ell prelqvie orbicuLire, plate en de'Tus , S: ariondie 6; creufe à ia valve intérieure , par où e'ile e.\i ordinairement attachée tout le long de fon côté droit , fur les rochers ou lur les coquillages d'r.i plus grand volume qu'elle. Elle eft extérieurement compcfée d'écaillés cir- culaires très -ferrées & pliiTccs fur leur longueur en manière d'épines folides , qui garniffent toute (i fuperficie & deviennent un peu écartées près des bords ; la valve inférieure offie encore quelques lames détachées du fond de la coquille qui fervent à la iixer avec plus de folidité , &. ri.flemblenî a autant de pieds. Les fommets des deux valves , la charnière & ie ligament ne diffèrent point, d'une manière ef- feniielle , de ces mêmes pjrties de la Came çry- phoïJe ; mais les boids des valves font créne- lés , & leur cavité cH toute pointillée ou garnie de points enfoncés , fi petits qu'on ne peut les diftinguer que par le moyen de la loupe; c'eil par ce caraélèie qui efl très-confiant , que l'on cJcit cherchLr à la reconnoitre , & à la dillinguer de cette autre efpèce a oui elle refllm.ble d'ail- Iturb en d'autres points. Elle eÛ cendrée en de- hors &: peu luii'ante , & très-blanche dans l'in- térieur des valves. Les coquilles de cette efpèce que je poffède font attachées fur une arche de noë , ce qui me fait prefumer qu'elles lont de )a mer Méditerranée, 5. Came Chûma ru liJée. Noi chama , telia tranfverfm plicuta , pli li'ftantibus jimbridds , vaivuU fuperioi intus tavii ; KoB. fU Us-XIK , Jynorf. tab. 117 , fig. ^3. Concha grypkoïdcs , globofa , ftrlis fquamofs x.ilper,ita , fitcu , GVAI-ïiJERI , ind. pJQ- ^ C A M 391 Globus circlnnatus & undaïus ; KleiN , ojiuc. paf. 173 , g€n. 5 , nu,n. y. Bivalve fojfiU; FavaNNEj conchyl. pi. 6j , k- t- ' Cham.i lumcllof.i , tcfta fubrotunda , Lmellis tranfver^is nambr anacàj , fenuns , muruaiis 6" çrenatij cin^a ; MarTinIj conchyl. tom. J ^pag. ij6 , lab. r- ,pg. S-i. V'i ùluiuii.hti chama ; par les Allemands, DfsCRiPTiCN, Je ne connois & ne poflcde de cette efpèce que des individus lolîiles , mais fa coquille marine a été connue par deux conchy. liologiftes diftiiigués ; Lifter ik. GuaUieri en ont donné une figure ; Klein n'en a parlé que d'après LiRer , car les figures de la conchyliologie Ac Favanne & de Martini ne repréfentent que des coquilles de cette efpèce fofllle. La Came ridée n'a pas une forme confiante j elle efl ovoide ou orbiculaire &: moins irrégu- lière que les quatre précédentes. Sa valve infé- rieure a trois fois plus de profondeur que celle de deflus , elles font conipofées à l'extérieur de plis circuluires, écartés & faillants , dont le tran- chant elt ordinairement frangé , quelquefois cré- nelé ou denté , ou même plifté fur la face fu- périeure des laines. Les interftices qui les féparent ne font point flriés ; ils offrent quelquefois une légère ondulation , qui tient la place des lignes élevées de ceux de l'efpèce fuivante. Le fommet de la valve inférieure a beaucoup de convexité , il eft comme dans prefque toutes les autres el'nèces , tourné en fpirale du côié droit de la coquille , & trois ou quatre fois plus élevé que celui de la valve fupérieure. Celui - ci efl fitué près du bord de la valve & prefque point incliné du miême côté. Les bords des valves font fimples fans fliies ni crénelures. La charnière de la valve inférieure eft fituée comme dans la Came fryphoïde ; mais elle efl un peu plus pe- tite que dans cette coquille, Si. lenfiblement crénelée ou tuberculeufe fur le bord ; elle ell reçue de même dans une folTete correfpondante de la valve de deflus , dont la fuperficie eil également den» ticulée. Je ne puis indiquer la forme du ligament qui unit les valves , puifque ie n'ai fous les yeu.ï que des coquilles loliUes , mais à en juger par le filion profond qu'on apperçoit à fa pjace , il doit relTembler à celui des autres efpèces. Le de- dans des valves eft très-uni , de même que l.i fuperficie de leurs imprefEons mufculaires, 6^ c'ell principalement par ce caraéfère qu'on doit cher- cf.cr à la d:flinguer de l'eCpèce qui fuit. Cualtieii dit que cette coquilli efl brune, ni lui ni Lilltr n'ont indiqué fa patrie. Celles que l'on trouve dans les cabinets font ordin.iirement foii.ies , files viennent de plufieurs endroits de 1 l'Europe, On en rentgnuc une grande quantité dinS 39 i C A M la terre de Grîgnon à deux lieues de Verfallles & à la terre de Covirtagnon en Champagne; celles <]ue l'on rencontre en Angleterre font du voifi- n.ig^" d'O^tord j il n'eO point luivant M. Allioni , de pays oii cette coquille follile, loit plus commune que dans le Piedniont , oii on la trouve confon- due avec la Cume unicvrne. 6. Came pointillée. Chanta punlîdta ; NoB. Chanta , tejla tranfverfim p/icata ,plùis acutis diftcintibus irifcrne granofis , intus puriclis per- tuju ; NoB. Description. Je ne poiïède que deux valves féparées de celle-ci , dont l'une eft marine & l'au- tre tolî'ile. Dles font petites, très-bombées & prefque orbiculaires , la plus grande qui eft ma- rine a dix lignes de diamèira , & quoiqu'elle foit une valve lupéricure, elle a près de quatre lignes de profondeur ; celle de delTous eft encore plus profonde , mais également lifle & luifante fur le borJ ; elles font toutes deux minces, blanches & tranfpareiues j excepté vis-à-vis les plis dont elles font garnies à l'extérieur. Qa plis font au nombre de neuf ou de dix fur chacime d'elles , ils l'ont écartés, lamclleux , 6i crénelés ou dentlculés fur leur tranch;int ; leur face inférieure , celle qui eft tonrnée vers les fommcts eft plate & garnie .de petits point élevés qui la font paroitre clugrinée j celle de dclïus eft un peu rocoubée vers le bord des valves , & accompagnée de ftries élevées qui fe prolongent en loiiguetu- fur les interftices qui réparent les plis tranl'verfes , dont elles ornent la con- vexité. Os ftries font.difpofées de manière qu'elles font altenrativcment grandes & petites, & qu'elles occupent toute la diftance qui fe trouve d'un pli à l'iune. Toute la partie intérieure des valves eft par- fcméc- de points enfoncés , beaucoup plus grands que ceux de la CuTiie frjftle , puif qu'on les dif- tinguc très-bien à la vue fiinple; les impreflions mufculaircs & les bords d.'s valves font les feules parties qui en foicnt exemptes , & dont la fu- perficie foit unie & luifante. Cet:e coquille reffemble quant aux .autres par- tics , telles que les fommcts , la charnière & le ligament , à la Cumt ridée , dont il tft poflible qu'on ne l'aie rcj^Trdée que comme une finiple variété ; elle en eft cependant très-i'iflincle par les points enfonces de d cavité, par les points faillui.ts de la face inl'érieure de fes plis , par les flri'.s él-vées de leurs interftices, &L enfin par fa grande tranfparcnce. La valve marine que j'./i dans ma collcflion j'eft iK uvé..- parmi des coquilles ramafftes à l'ifte de la Guadeloupe, celle qui eft foftile eft venue de Courtjgnon : elle n'avoit point ctc encore (Kuite. CA M 7. Came gauche. Chama fîn.pofa ; NOB. Chama , tefta crajja aurifhrmi fqi:ani?fa ful- cata y mareinibus crenulatis , natibus finijirojis ; Nos. Spondylus; Lis TER, fyr.opf. tab. 213 , fg- 48 .'' 6" Klein , ofirac. pag. 174 , num. 43-' , tab. l2,/j. 86 e liflero. Coquille nouvellement découverte; Favanne, conchyl, pi. 80 , fig. D. Clt.im.: gryphoïdes linnti , ad Jîniflram re;linaia, tefta Juiorbiculata value cruffa 6' ponderofx , fuliis leftaceis agg'-egatis cçmpojîta } extus j'qua- mofa 6" Icaberrima , ex fujco &' a'bo coLorata , intus alba gtahra , natibus fubfpiralibus finif- trofum vergemibus ; Martini, conchyl. tom. 9, pa-f. I . pag. 14 j , tab. I16 , f,g. 991 , 993- Die linU felfen mitfchel ; par les Allemands. Le pâté; par les François, Description. M. Chcmnitz en parlant de cette coquille ne feniMe l'avoir prife que pour une variété de la Cume grjphoïde , dont les fommeu auroient préfenté une dircdion oppofée à celle qui eft ordinaire à cette efpèce ; nous fommcs au contraire perfuadés que ce conchyliologifte eft dans l'erreur , que c'eft ici une efpèce formelle , puifqu'elle préfente toujours la même configura- tion , & que, indépendamment de la direiilion de fes fommets , elle réunit encore allez de cara£lè- res conftants , pour ne pouvoir jamais être con- fondue avec l'autre. Cette coquille a ordinairement la forme d'une oreille , ayant toujours plus de longueur que de largeur, & étant plus rétrecie da côté de la bafe qu'elle n'eft à fon extiémité fupérieure. On la trouve fixée à des coquillages , à des cailloux ou à des morce.iux de bois par toute f.< facegaucfîê, qui eft applatie & plus mince que par -tout ailleurs. Ses valves , à mefure que la coq-ùlle vieillit , acquièrent imo grande épailfeur , elles font très-inégales; celle de dellbus eft profonde &creurés en forme de nid d'hirondelle , celle de deft'us eft pref(|ue plate & comme tronquée du coté par oJj la coquille eft attachée. Leur fuperficie eft cor.i- pofée d'ccaillcs tranfverfes, inégalement éc.-rtées, qui font élevées vers les bords des valves , & pief(|ue effacées ou oblitérées à leur milieu ; cette partie eft ciuelquefois lilTe & quelquefois grenue ou tuberculcufe , ou fimplement ridée. On dil- fingue encore pi es de leur bord extérieur ua ou deux filions longitudinaux & profonds . qui font propres ."t cette tfpèce. Leurs valves , font min- ces , luiMntcsà l'intérieur, 6: finement crijmiées tout .-uiiour ou dcniiculécs , & font terminées à la bafe par r'cs fomiieis crochus & tcurnés vos le t6ié gauche de la coquille ; celui par lc.;uel elle eft totijours C A M toujours attachée. Ls fommet de la valve fupé- rieure eft petit, peu courbé & peu élevé. Sa charnière reffemble à celle de la Came fcf fde , elle a feukmeijt une dircftion différente &. l'on ligament fur le côté droit , au lieu qu'il elï conÏÏaininent placé à la gnuche de la valve infé- rieure dans toutes les eipèces de ce genre , ex- cepté la Cime arànelh qui offre la inèine con- figuration. Ses impreffions mufculaires font étroi- tes, plus longues que dans les autres eiîîèceSj &. font fituées près des bords. Cette coquille eft brune en dehors ou variée de brun & de blanc., quelquefois fa valve fupé- rieiue a deux ou trois bandes longitudinales d'un brun plus foncé , qui vont depuis le fommet juf- qu'à fou bord fupérieur. Elle vient des Grandas- Inies & n'efl: point commune dans les colledions de Paris. Celle que je décris eft du cabinet de M.- le Chevalier de la Marck. 8. Came bicorne. Chamd btcornls-^ NoB. Charnu , tefta verzrricofa tnir.fverjtm rugof.i , (latious diftantihus corniformibus tubulofis ; NoB. FavaNNE, conchyl. planche 2o , fig. 5. Description. M. de Favanne eft le feul Au- teur qui aie donné la figure de cette coquille , dont il n'exifte encore aucune defcription. M. Cheir.nitzl'a vraifemblablement confidérée comme une variété du Ch.tm.t bicornis de Linné , puif- qu'il a cité la figure de M. de Favanne à cette efpèce , dans le feptième tome de la Conchvlio- logie de Martini. Mais comme il eft très-vraifem- blable, ainft que je l'ai établi à l'article de la Cjme unicorne que jamais Linné n'avoit vu la coquille dont il pruloit , & que fa coijrte def- cription n'étoit fondée que fur une méprife oc- cafionnée par la mauvaife figure de Fabius Co- Uimna , il en réfulte que cette citation de M. Chcmnitz eft une erreur , qu'il eft d'autant plus fuigulier de trouver dans fon ouvrage , que ce Natura'ifte connoiffoit très-bien la véritable ef- pèce de Linné , puifqu'il en a publié les meilleures figures. La Ctme bicorne n'cft encore connue qtîe dans l'état foffile , celles que j'ai vues font d.^ns le cabinet de M. de Joubsrt , & dans celui de M. de Rome de l'ifle trèsfavant minéralogift^ , j'ai même tout lieu de croire que ct-lle dont M. de Fa- vanne a donné la figure , a été tirée de ce d.Y- r.ier cabinet. Elles ont otdinairement le volume d'un œuf 3 font très-ventrues , & font couvertes en dehors de rides tranfverfes , convexes , iné- f îles, non lamelleufes. Les fommets y font placés d'une manière dif- iérente qu'aux autres coquilles bivalves ; ils font il écartés du bord de la charnière , que chaque h:jiolre NuûureUe Tome VI. Vers. C A M 393 • valve prife l'éparement auroit plutôt la fcrrue d'une patelle contournée en fpirale à lommet ir- régulier & tubuleux , que celle de la moitié d'une coquille Bivalve. Ces valves ont une aïïez grand? épatffeur j elles font très-creufes, font unies dans l'intérieur & fur les bords , & ferment avec beau- coup de précifion. Une d'elles eft ordinal' ement adhérente , comme il arrive aux autres efpèces , ce qu'on eft en droit de juger par une imprcffion feinbl.ible à une caflure , qu'elle préfente au bas de (a corne & tout près de la charnière. L'in- flexion des deux fommets n'ell pas ég'ile fur tous les individus, quelques-uns les ont écartés &; placés fur une même ligne , d'autres qui les ont tournés fur un des côtés reft'emblent à la tête d'un bauf , & on en trouve encore dont un fommet eft très - écarté , tandis que ceTui de la valve oppoféc eft tordu ou recourbé fur lui-raémc en forme de crochet. Sa charnière conîlfte en une feule dent très- épaifi"e & tuberculeufe qui s'cngraine profondé- ment dans une foffete de h valve oppolee^ elle n'offVe d'ailleurs aucune difierence remarquable de ce que j"ai déjà dit des autres eipèces ; il en eft de même des impreflions mufculaires & de la place du ligament cardinal. Quoique ces coquilles fe trouvent dans l'inté- rieur du royaume , je ne puis indiquer l'endroit où on les rencontre , ayant égaré la note que j'en avois faite dans le temps , Ôt ne me trouvant plus à portée de pouvoir la recouvrer. 9. Came arcinello. Çhama arclncUu ; LiNN. Charnu , tefla fubcordaca , fulcls longiliidinall- biis pertufis , coft'is imbricato-miiricatis , margini- bus crenulacls , fubpiuatis ; NoB. Veclunadusfiriatus & muricatus parvus , LisTER , fynopf. tab. 355 , fig. l<)z , figura mJa. Cocbha inparte extcrna afpera, ob crifias que. in finguUs fulcis q-.àha JIgnar.Cur , cminera . plumbco colore , & braf.Uano in liuore invcr.ia ; BONANNI , recréât, cluf. 3 , pag. 161 , fig. 3i<î —ejufd. muf. Kirch. clajf. a , pag. 446 , itum. lOi. Tridacna campechcana parv.i perelcgans ;^P2~I' VER, gaiopkyl. vol. 2, tab. 15, nurn. 309. Ckam^trackia plicata, qu& peBunculus ftrutus & murkatus parvas Ufieri ; Klein , ofirac. p.ig. 150 , gcn. 1 , raim. 10. KnORR , vcrgnvgen der r.ngen ; tom. 4 . (-<>' l^ , fi^^ , _ 6- tom. 6 , tai. 36 , /„-. I , 1. Chama circinelLi , tefla fulcat.i munc.na exca- vato-pmclata , cardinis cdlo Jcfth ; LlNN, jyfi. nat. pag. ii39î "'■""• ^^7- Coquille du p/nre des caurs , nommJe mar-on épineux i Davila , catal. fyfi. ^ rail- tom. 1 , planche 17 , fig. T i>' p.tg. 3^6, ''':^j^-'' 394 C A M Cfta-na ar:!ne!la; ttjla fplnofa , fulcis longttu- din.dihus excivato pund.uis , arcoLi pojlkd pa- fit'.ofa ir.truf.i ; VoN BoRN ; ind. rr.uf. C&fdr. p.: g 71 , nxm. 9 — i'jufd. tejijc. muf. Cifur. p.ig. 85, Coeur ; Fa VANNE ; conchyl. pi. ^z , fig E. Charr.a arc'uulLi linnti, tefta cordut.i longiludi- Viiliter coftatu , & in dor/o coftarum muricuia fut fpir.ofj , fulcis excavuco -punliaiis , ano cor- diformi punHjto , rugofo , circumfciipto m.ir- gine cnnuljto; Martini, conchyl. tom. 7 , p>ig. 156,/^.. p.î, 513. Gedoorndc pa.irdi-voct ; par les HoUandois. Der dorniche pf^'^'^^f'^If i P^r les Allemands. Le marron épineux j par les François. Description. Cette coquille quoique irrégu- lière approche beaucoup de la forme d'un cœur, elle eft bon-.bée & compofée de deux valves, qui font moins inégales que dans les cfpèces précé- dentes. Elle offre auih une fingularité trè;-reinar- quable qiii lui eu. commune avec la Came gM:che , dont il iemble que perfonne no s'cft encore ap- perçu ; elle conlifte en te que le ligament cardi- nal cft fitué fur le côté droit de la valve infé- rieure relativement à l'animal , & que les pointes des fommets font tournées vers fa gauche , t'cft- à dire dans un fens contraire à celui des autres efpèces ; elle eft gi^rnie en dehors de côtes lon- gi:udina!es épineufes , qui fe divifent en d'autres plus petites à quelque diftance des fon-'mets : i:% épines ont beaucoup plus de longueur vers le milieu des valves que fur leurs côtés, elles font prefque toujours creufées en demi-tuyaux & font rarement terminées par leurs pointes. Les grandes & les petites côtes font fép.irées les unes des autres par des filions plus larges qu'elles , dont la fuperficie eft parfemée de pores-enfoncés, fer- rés & feniblables à des piquûrcs d'épingle , qui la font p.iroitre chagrinée. Le fommet de la valve inférieure eft oïdinai- rement un peu plus gros que celui de defTus , & c'eft par lui que cette coquille s'attache aux autres corps. Ils lont peu écartés l'un de l'autre j & font sonftammcnt courbés en arrière , c"eft-à-diic vers | C A M la gauche de l'animal, A commencer par les fommets , on voit fur le coté gauche ou fur la face poftérieurc des valves , une lunule en forme de coeur très-enfoncée , dont la fuperfuie &: les côtés font couverts de petits tubercules fcir.blables. à des papilles élevées , & au dclTus de la lu- nule , une faillie ou prolongement des valves, qui eft armée de fortes épines. Le decJans des valves, quoique lilTe , oftVe quelques filions longitudinaux qui correfjjondent aux côtes de dehors j leurs bor » qui font légèrement plifles fur leur con- tour , font encore terminés par une crénelure trèb fine qiù commence aux deux côtés de la char». niére & fe prolonge d'un bout à l'autre. La charnière de la valve inférieure confifte en une greffe dent oblique & faillante , marqués de trois ou quatre filions , qui s'engr.iina dans une foffette de la valve fupérieure ; celle-ci a un pareil nombre de ftries élevées , qui lo:fque la coquille fe ferme , font reçues dans les filions de la valve oppoféc. Le ligament eft noir, il tft fitué à la bal.; de la coquille , mais d'un côté oppofé à celui des fept piemières efpèces. Les in.preflions niufculaircs font fituées à la même hauteur , leur fuperficie eft légèrement ridée , èc celles du côté de la lunule font les plus petites, La Came arcinelle eft ordinairement blanche en dehors , Se mêlée d'un teinte jaunâtre à l'inté- rieur , mais on en connoît une variété qui ell couleur de rôle ou légère.ment vineufe. Elle vit dans l'Océan Américain fuivant Linné & Davila ; Bonanni dit qu'on la trouve fur les côtes du Bré- fil , & Petiver fur celles de Campeche. Kncrr affure qu'on la rencontie aulFi aux Indes Orien- tales. Efpèces qui ne font p.is fufftf^i * Concha grypho'ides , fjtis depreffj , innumtris ports undigue puncljt.i , fubulbida , cum valvj fupcriori extra fitum dtfignat.i ; qui. ferra feparai.t fuit a (oncka rnargariiifera ; GuALTlEKI, ind pag, 6' tah. 10 1 ,fg. L. * Die l'mte gfrun^elte chwne ; ScHROETER ; einleitung in die conchylienk, tom. j , p^-g. 2^5 , td!i. 8, /j. 19, Suite h rintrodiicîion de tHiflo'ire Nam^i^^rJ^rVer^'. ^-^^fm-^^il mi, m,m ■iÉ.^w'tf "■ ■■'■■■in .nidir i-li .■. ■■■.iiimii c a; M CAMERINEj ■vulg.ilrement pierres lentkuUirti — Cumirina; NoB. Genre de coquilles univalfes ^ multiloculaires ^ cui a pour caracîère y Une Coquille ordinairement de forme lenticulaire , difcoïde o' ré- gulière. La /pire intérieure , coupée tranfverfalement , par un grand nombre de cioijbns imperforées. ES P E C E S. I. Camerine lifle, Coqu.ilU Icntïculaiie , unie. 1. Camerine ftn'ée. Coquille lenticulaire j Jlrie'e. 5. Camerine tuberculeufc. Coquille lenticulaire, , tuberculeufc. 4. Camerine mimifmale. Coquille applatie & unie. Ddd 2 3f''(î C A M OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Les co- ] cjn !^â i'.ôiu je paiîcrai iliins cet article font du nombre de celles que l'on ne trouve que pétri- fies eu dans l'état foffile , & dont les marines l'ont iibfolumenc inconnues. Elles font ordinai- rement deii::nées par les Oryitologiftes , fous le nom de pierres lenticulaires ou de pienes nu- mifmales , & il n'efl point de railonncment ha- fardé qu'ils n'ayent fu t fur leur nature Si fur leur origine. Langius qui étoit à portée d'en exami- ner les dift'crentes tfpèccs , fur les Alpes où elles font fi abondantes, & où on les trouve ordinai- tcinent mê'ées avec d'autres coquilles marines, ne Ls rcgarc'a q le comme des jeux de la nature , qu'il atiùbucit à la force plaAque de je ne fçai tjutile femence, qui ,fuivant lui, pouvoit produire cans les couc'n.s calcaires des monti^nes, des formes analogues à celles des corps organifés. Ce fentiment qui étoit celui du temps où il vi- voit , n'avoit befoin que d'être connu pour en feniir la ridiciilité ; auili je ne m'arrêterai pas à détailler les b..fos futiles fur lefqi-elles il étoit fondé , puifque l'oLfervation & l'efprit d'analyfe nous ont enfin conduit à des notions plus précifes. BouRGUET, dans fes lettres philofophiques impiimées eh ly^Q, adopta fur l'origine des pierres nuini niales un (entiment moins invraifcmblable que celui de Langius , puifqu'il foutint leur ori- gine marine ; nviis il tomba dans une autre er- reur, en les confidérant comme des opercules d'am- monites ou d'autres coquilles univalves , avec qui elles n'ont au furplus qu'une faulVe reflemblance & nullement roiganifation. feMOetmpssprhsJEANJAQ.SPAD/l^Aans fon catalogue des pétiifications de Vérone, publié en 1759 , fouçonna que les pierres numifmales étolenides véritables coquilles marines qui avoient été dépolées par les eaux aux endroits où on les trouve j & qu'elles appartenoient aux bivalves. Suivant lui cette coquille étoit compofée de deux valves, qui contenoient dans Tint. rieur un ani- mal , lequel étoit attaché à fa coquille par le centre, & étoit organité à-peu-près comme celui de l'huître ; mais il croyoit que les valves de cette coquille ne s'cnirouvroicnt jama.s comme celles des autres coquilles bivalves , & que l'ani- n'al qui y étoit renfermé ne recevoit l'eau de la mei quir p.ir qu>.lques ouvertures, qu'il comp^roit à celles des haliotides, autrement dites ou.lles de mer. Que de fentiments contradi£loires les uns aux autres ne faudroit - il pas rapporter , fi on v 011- loii f.iivre la trac du netit nombre de vttiiés qui ont été conquifcs par la confiance & l'upiniâlreté de l'obfervation. Les picrns numifmales en font \)ne picuve remarquable ; les uns avoient ciu d'.i!-orJ qu'elles étoimt des Amcnccs de melons pélii6ées; les autres à caufe des traces ob'onpucs «qu'elles préfcnicni à ]a cafi'urc des ()ienes il.uis k(cs cou. lies ; lUcis il eft encore plus ordinaire de voir des bancs énor- mes de rochers par leur ép-ilLur & pr.r leur étendue, qui en font entièrement rempl s. On en rencontre fur quelques lommets des Alpes , & même quelquefois parnii des bancs de coquilles littorales; cette dernière circonfti'nce eft la moins commune de toutes celles que j'.û rapportées , elle fe préf me cependant quelquefois , & M. Guet- tard en a cité dans fes mémoires qu.lques preuves, La ftruilure des Cumcrints eft û diftérente de celle des autres coquilles , qu'il n'cft guères pof- fible de fe former une idée faiisfaifante de la place ni de la forme de leurs animaux. Cepen- dant comme on eft naturelleir.cnt porté à dcfiier ia connoiilance des cliofes que la nriture femble avoir caché avec le plus de foin , je crois pou- voir hafarder mes conjeiSures fur la figure de cet animal & fur la manière dont il travaille à la formation de fa coquille , parce qu'elle me pa- roit devoir différer de celle qui a é;é obfervée fur tous les autres coquillages. Les loges de fa fpire font fi petites qu'il me femble impoffible que cet animal y foit renfermé,, elles n'ont d'.iilleuis a.:cune communication en- tr'elles , ainfi il ne me psrott pas vraifemblable que l'on puilTe chercher ailleurs ia pince de ce ver que dans la dernière loge , celle qui forme l'ou- verture delà coquille, comm.e dans les nautiles; mais cette dernière loge eft fi petite , & il y a tant de difproportion entre fa p.titefl'e !k la gran- deur , la pefanteur de f.i coquille , & la for- n-aticn des lames extérieures qui dépendent, comme je i'ai déjà dit, de l'accroiiièmenc fuccelTif de fa fpire , que même en fuppofant véritable cette pofition de l'animal , elle ne pou.-roit encore fuî~ fire à expliquer le développcir.ent de toutes I4* 593 C A M par;i;s cle la coquille; j'entends parler ici des lanxs qui recouvrent fur les deux fac.;s borr.bées Jes tours de la (pire , & qui font organilé .s de iTinnière , qu'on ne peut fe refufet à l'évidence qu'elles n'aj-cnt é:é fonriées en mîme temps que l'aniiv.al aujuientoit la psnie de la fpiie q^'i y corrcfpond. Il me paroi: donc plus vraifemblabie de croire, que la deniicre loge qui conftitue l'uni- qu I ouverture apparente delà coquille, ne reçoit que l.i plus petite parti-.' du corps de l'ar.inial , & qu'elle fcrt d'attache au ligament qui l'unit à fa coquille, & que quelque prolonger.-.ent charnu , nnalogiie à ctlui des vers des pwcelaincs , fe développant fur les deux faces de la coqjille jufqu'à fcn axe , forme par fa traifjdation ces lames q-.ii s'étendent en tournant fur les côtés de la ctqul!!o , à me- fure que l'animal en fe développant dans toutes l'es parties cil forcé de déplacer celle qui ell iixée dans la loge de l'ouverture. Si h méchanifme que je décris ici pouvoit ja- mais être dcmontré vrai par l'obfervation , il en réfultifroit que la formation de la eoquilie auroit lieu dans les Cimerines , d'une manière contraire à celle qu'on a obfervée fur tous les autres co- quillages , où la juxtapofition de la matière tef- tacce fe fait c'e l'in-érieur à l'extérieur ; il en ré- fulteroit auffi que leur animal au lieu de trouver une retraite dans fa coquille , feroit au coïKrjire fi\é fur elle & placé au-deflus : mais toutes ex- traordinaires que femblent ces conféquences, elles ne me paminent p;;s moins nécelfaires , fi on ne p".rd pas de vue (a Ihudure fingulière de ce fof- file , la pctitcffe de fon ouverture comp-.rée à fon volume , & lescloifons tranfverfes dent le tuyau de fa foire efl obfluié. Elles acquièrent un plus ha;:t degré de vraifemblnnce, fi on confidèra que cet aniiral ne peut être logé en to'.alué dans la cavité de l'ouverture , fans être obligé de cher- cher un autre moyen pour concilier fon cxirc.ne peiitelle avec l'éten'-Jue de fes travaux. Puifque donc l'exiftence des lames exiérleures , qui s'é tendent des bords de la fpire jufqu'au centre de la coquille , prouve la nécertité d'un travail exté- rieur , & fuppofc à cet .-.nimal une étendue c|ui j3^ peut quaiirîr avec la petitefie de la lop,c oii il djvroit cire contenu, il eft donc néccffaire de conclure qu'il ne peut reflTembler à auiun de eux que l'on connolt déjà p.rnni les v.rs tcfl.'.ccs, & que peut-être il enveloppe en totalité fa coc; lille fans pouvoir jair.ais être reçu dans fa cavité. P.nmi le grand nombre d'Auteurs qin ont parlé des pierres numifmales , il ne s'en trouve prcf- q'ie point , qui ayent carafléiifé leurs dilTéa-ntcs cfpècwS, de manière à pouvoir citer à chacimc d'elles leur véritable fynonimic; cela vient ftns doute de ce que , ne les confidérant pour la plu- part que comme des fimplcs jeux de la nature , tomme des fruits ou comme des fouilles de faille pu d' autres arb:cs, ils ont fuit moins d'aucniion C A M à leurs carafîtrcs extérieurs , qu'ils n'en auroient fait, s'ds cullent fjupçoi né Lur viiitabic n. lure;^ d'oli il eft réfulté une telle cent: fion , qu'il eit pius rnilonnable de itg-rdcr leisr luvai) comme nui i que de s'occuper vainenieni à eu tuer quel- ques luiiiièrcs. M. Gu;ttard , dont 1-s recherchas fur 'es pi.rres lenlieulaites ont clé très ctendi:t:b , fi.i par les regarder toutes, comme des vanetés j'une feule cfpèce qui ne diffcroient les une» des autres que par kur gr.-.ndeur 6: p.ir leur couleur, laquelle dépcndoit de celle des matières , pur qui elles avoient été pénétré. s; cet Aateur d'.)ilieu;s très- edimable, aprè^ avoir exa.niné lous les fcntiments de ceux qui l'avoiint préeéJé, ne prend aucun parti dans cette dlfcullion ; il cr it que- l'on ignore entiéreinent la nature des pierres lenticulaires qu'il nomme numifmales , & à quel ccrps marin elles peuvent* appittenir ; il préfume qu'on ne pourra les bien connoître , cjue lorfque un heu- reux hafard fera pécher l'aninîril auquel illes op- psrtiennent, & qu'il arrivera pour c^s pierres, ce qui eft arrivé pour les pierres étoi ées fur lef.|uclles on a>oit tant écrit lans pouvoir déterminer ce qu'elles étoicnt ; mais cet Aiit ur en fe déclarant centre le feniiment de Gelner qui eft le fcul fondé , n'avoit d'autre railon pour 'e f. ire , que l'idée qu'il avoir adoptée f ns un examen irllifant, que les pierres lenticul ires n'avoient point d'ou- verture , qu'elles étoient entièrement clofes , & qu'on n'y appcrtevoit p.'S le m.->inJre petit trou pir lequel le corps d; l'animul eût pu fortir. Cette adertion faulïe d'un N.itjralitte aulli véridiqae que l'étoit feu M. Guettard , nous piomc combien il ell important de s'allurer av.mt tout de la ftruéfuro des corps dont on cherche à connoiire la nature', piiifqiie une feule circoriftanee vue ou cxaminéî trop légcttment nous prive de tous les fecours de l'analogie , qui dans des cas de la nature de celiù-ci , font les feuls fur qui on puiiTe fe repofer. Les pierres lenticulaires font ou blanches ou ).iunes ou jaunâtres ou grilcs ; ces couii dé- p'ndent des terres où on les trouve, & par con- léquent les dénominations où on a fait entrer c s qualités comme ciraclèrcs fpécitiqucs , ne peuvent défigner que des variétés; on en do:l dire aiitint des différences qui port^rt iiir leur fubll.ince < al- caire ou filircu(e , puil'qu'elics ne dépendent que àc la nawre des couches où ces pierits furent en- clavées. On en tiouvc cepvn'l.un iju^lquefois fé- lon M. Gucttard , qui, quoiii-!: d.in-. une pierre fi'icciife bri'ne , font d'un biau bl.^nc ou d'un blanc bleu*itre , & d'autres qui fon: jaunes ou noires, le filex ét.int d'une autre couleur. IZnfin, on en voit (pielquefois ^111 font un peu couthécs ou enfoncées fur une de Icuts faces , 01 tlont les Lords (ont coudés inéi^alcrucnt. Ces différences ne font rien à leur cfpèce , elles dcpeiid» nt de quelque çiiconftancc de leur juirilication, comme C A iM d'una compreflîon qu'elles auront éprouvée fur quîlque partie de leur circonférence. Les pierres lenticulaires font des foffiles des plus communs. On ne peut en douter d'après ce que les Auteurs de d;;Térer.ts pays difent de la qu.inr'ré q :i s'en trouva da-is les endroits dont i' ■ ' :,, _:i conncît en Allemagne, en Suille, c . Eip:jgne &. sn Ani^leterre. Il pa- i._ , , . ;: tort rares en Italie; M. AUioni a iL;M.,i.-;e iiii'un n'en trouve pas en Piedmont , où les coquilles folfilcs font cependant fi com- munes qu'on en rencontre prefque par tout : mais ces coquilles font la plupart du timps littorales, & les Cumerines nous feniblent appartenir au con- tiaire à celles que nous nommons Pélagiennes, & dont les dépôts font toujours antérieurs à ceu.x des coquilles des rivages. I. Camerine lifTe. Cdrnerlnu Uvigdtd ; NoB. Cmerina , teft.i loukuLiri Uvi ; NoB. Sdlhhes niger folioUs c.ind'd'is ; Langius , hift. Lip.fgur. pug. C9,t.d'. iS. Lapis frumentarlus n'ger hchcticm , fctnln.i melonum , cumini cum cochlkulis dlbis rcfirtns , c'jufd. ihid. tah. end. 6' fequent, Pierre lencicutdire a qu.inticé de petites volutes, ou couvercle de corne d'cimmon ; BouRGUET , trait, des pétri f. p.:g. 75, fig- 3^1- A:r.as de pierres lenticulairn ; id. ibid. f.g. 514, 3^5- Pierres riumifmales ; d'ArgeNville , oryclol. pi. 8 , fig. 10. L<;pis numnuilirius fuhlureus , m.iximis larri- nis c'I'iciilacis; Spada , :at.:'. lapid. jîgur. pag. 50, nu.m. I — 4, 6 — 12. Ht'licite co'^pilc en deux parties , & qui a ctJ grr.ée pour q i\,n dif.inguât aifément les pas de jp'"-r3i7.--'^ CAiinirr CAR 4- Suue h rlniroauclionde rUifioirc NdtunlU des Kcrs. CARDITE ; ■— CW/m 5 NoB. Genre de coqu illes bivalves régulières ^ qui a pour caraclcre _, U?rc coquille équilaiéralc libre . un ligament fouvettt extérieur ^ deux imprejjions rnujcuiairei dans chaque valve ; La charnière compope de deux dents , dont une a lu b^fe de la valve gauche j ù une féconde longitudinale parallèle a fa face anic- ESPECES. I. Cardite cœur. Coquïilz en forme de coeur j prefque globuicufc & liffe , les fommets écartés à ccuii^es en arrière en forme de fpïrale, 1. Cardite de moltke. Coin'iUe en forme de coeur , pliJJ'ee tranfverJaUment , le corcekt applaiï & anguleux de chaque coté , les fommets écartés & courbés en arrière. Cap.dite cannelée. Coquille prefque en forme de cœur , hrune tachée de blanc ^ les côtes longi- tudinales convexes , Jîriées tranfverfale- nieni. 4. Caiv'dite ajar. Coquille prefque en forme de cceur , alongée fur le drant ^ les côtes longitud.- nales carrées ifiarquees de fuies tranjver- fcs élevées. 5. CaPvDITE trapézoïde. Coquille trape\oïde homhce , les côtes longitudinales crénelées, les bcrds pliffes. 6. Cardite tachetée. Coquille oblongue bombée j les côtes garnies d'écaillés tuilées , & crénelées fur les côtés j les bords plljfés. 7. Cardite jefon. Coquille oblongue comprimée fur le derrière , les cô:es garnies d'écaillés tui- lécs , les bords peu fenfiblcment pUffés, 8. Cardite chambiee. Coquille ovale ob longue blanJie , gar- nie de côtes nodi^eufès j l'intérieur des valves prefntant en relief la forme d'une féconde valve. 9. Ca.p.Dite c.irinée. Coquille ovale oblongue , garnie de ftries croifécs j blanche , les valves mar- m^^\rc K.iULrclU. Tome VL Vêis. 40 2 C A M quics au dchjrs d'une carène oblique j [jaunâtres en dedans. 10. Cardite brune. Coquille comprimée en forme de rein , marquée de Jlries croifécs , brune ^ le bord pcjlérieur des valves denticulé. 11. Cardite ardique. Coquille ovale j marquée de Jlries tranf- verfes j blanche , deux carcnes garnies d écailles Luilces fur chaque valve. 11. Cardite pcdoncle. Coquille oblongue un peu élargie vers le haut j prolongée à fa bafe , & marquée de filons longiiudinaux j unis. 15. Cardite datte. Coquille cylindrique , diaphane j blan- che j à Jlries croifees j les Jlries tranj- verfes du haut des valves J aillantes & écailleujes. C A R OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Une partie des cfpeces décrites dans ce genre, avoit été p!a- céa par Linné dans celui de la Came , quoique leur coquille foit régulière & libre , & que leur charnière ioit compofée de deux dents ; j'ai in- diqué dans ks. obfervatior' ,-- ' ' ; :■•' ~-_ dent le genre de la Can., , ; déterminé à faire trois ;.. i Auteur, & j'elpè-? en ' ._,„ ^^ .;,„.i- gement , puilqu'i: iilus grande ta- ciliié pour la coi ipèces & l'ex- clufion de la litu, ; . . e quelques-unes cTentr'elles dans l.ur ai'.^i^r.ne pufuion. Les genres de la conchylio!o;:.ie feront toujours artiii^iels , tant que leurs caratlères ne feront piis que de h coquille in :épenHair.ment de laninial ; mais fi , comme je l'ai dé;à dit ailleurs , on n'a p.is encore réuni afiez d'oLlerVoti ns pour former une mé- thode générale fur les animaux & fur leurs co- quilles , il ir.e paroit au moins nécelîaire d'être ccnféquent & rigoureux dans les autres m.éthodcs provi cires , de ne pas interrompre, autant qu'il fe peut , la férié naturelle des coquilles , & de ne p.is en almettre dans un même genre, d'une forme trop peu analogue, même dans leurs parties ellentielles, comme Linné l'avoit f..it , en con- fonJant dans un feul, celles que je diftingue fous les noms de Cumc de Cardite & de Tiid.icr.e. Les C irdhes n'ont pas une forme irrégulière, & ne font jamais fixées par leurs valves comme les Ca'ms ; quelques-unes d'cntr'elles s'attachent aux rochers par des foies courtes qui fortent du milieu de leur face poftérieure , & c'eft une ana- lofiie qui les rapj-rothe infiniment des moules , avec lefquelles elles conviennent encore par la figure oblongue & par le renflernent de la bafe des huit dernières efpèces de ce genre. Les cinq premières ont une forme analogue à celle des coeurs ou bucardes ; mr.is leur charnière étant femblable à celle des efpèces à coquille alcngée ou ne préfentant qu'une très -petite diftérence , Se fe trouvant d'ailleurs réunies entr'eiles par la Ciirdhe trapê^oïde , dont la coquille tient autant de celle des unes que des autres , j'ai cru ne devoir pas même divifer ce genre en deux fac- tions prifes de leur forme , puifque la Cardhe trupéivïde auroit pu être également placée dans les deux d'après fes caraéfcres extérieurs. Les drd'tes font toutes matines ; l'ignorance coitiplette oli l'on eft fur leurs ani,v, !iix . pro:ee affcz combien feroit lUufoire dan^ c-.;it_- tin n'/- tance , le projet d'une méthode gén.'i..le de con- chyliologie tondée fur les vers ; elle prouve en même temps que cette prétention téméraire ne peut être foutenue que par des perfonnes peu infnuites , 6c auxquelles il fuffiroit peut-être da- voir une connoiflance détaliiée de l'animal d'une feule coquille dans un genre nombreux , pour en induite celle des animaux de toutes fes autres ef- CAR 4^5 pècps. Leç exemp'es d'une pa.cille prétcnti-T, ne font malheuieufement que tri>p commur.s , & c'e^ avec un \érit.ible legret que je fuis obligé de compter parmi fes promoteurs , le célèbre Mull.r , qui , à t/.nt d'autres égards, avoit acquis un droit fi fondé à la reconr.oiilance des Natu- rjliftcs. M. A''an'"'^n a dit dans fi Conchyliologie du Séré :.' , 1' ! de l'elpèce que je nomme Card ■ mblable à celui d'une autre coq-.; ' tj.ir a défignéc fous le noin de L:oi<:j:^. i^ lo te cas , il doit être compofé d'un manteaa di^ii'é en deux lobes éguix , d'où il fort à leur extrémité fupérieure deux tracb.ées charnues en forme de tuyau cylin Ir'que & join- tes enfemble par une membrane frifée , dont celle de delTus eft' term'uée par une qiaranta'ne de filets cylindriques qiri fortent de fa ca\ité. La trachée irrlCîieuie rrurolt foixanîe de ces fi'tis , Si le pied ^le l'animal auroit la forme d'un ci oli- fant. I. Cakdite cœur. Caidi'r: cor. Cardita , tefta cordat.i fuh glohofa /.M"', nad- bus dijiin:ibiis recurvacis Jp:ra!lbus ; VoB. Rurijffim.i concha que biuardia areHatur , in caldbriû. agri & montes his ccnchis cpflfi [une, SciLLA de corp. mar. lapidef. ind. tab. I6 , fig. A A. Bucard'a Aupufiini SciU.i e mari adildtico'y List LR, J y ncpf. tab. iT) , fig- m- Buiardia dlcltur hs.c concha , a fjrma qud bovis cor exprimit , &C. BoNANNi , recre.it. cl.tjf. ^ , p.!i. > 10, fig. SS — ejufd. muf. klrch. cLif î, p.:g. 446, ni.rn. 91. D.ibfidde icts-k.ip ; RuMPH. thff. tab. 4S , fg 10- Bui.:rdi.! ; Plan C. de concli. min. r.oth; tab. 10 ; fig. A. Cancha cordiformis &qulldtera , umbjr.e ciydl- num unito , tUvis fuhalbida , 6" non nidlls Itncls fufcls , a Ciirdl-:e pcr dorfam clrcuLirncr cxcur- rcntibus fgnata\ GuALTiERI , ind. p g. & lab. 71 , fig- £• CncuHa fini! d'conchi ; Seba , t/icf. lom. 3 , p.ig. 177 , tab. 86 j fig. !• Jjjcard'a , bucardii Uvls d.ilmatua , quia in. prafuiid'ffl'nis adratlci ma-is panibus Jhhlamr, bonanni; KlEIN, ojlrac. pag. 140 , Jpe:. î , /lit. a, b. Knorr , vcrgniigen der aug-n. tom. 6 , f.;^. 8, J'V- I- Bucard'a; GiMANKI , cpere pojli.me ; tom. 2, pag. i3, tab. iÇ),fis 1-9- Lee î 4C+ CAR Ckama cor ; itjla fubrotunda lavl , tintibus recurvjtis , rima hianie ; LlKN. fyfl. nat. pr-g. 1137, num. ij'4 — tjufd muf. lud. ulr. p.ig. 516, num. 88. Chama cor ; tejia cordjta fiiigloiofi Uvi , aplcibiis recurvjiis , rima lanceolaiu kiante ; VON BoRN , ind. muf. Cifar, p.ig. 66, num. I —cjuJ'J. cejljc. muf. Cxfar. pag. 80. REGENFruSS , conckyl. Corr.. 2, t.ii. 4, fig. Cœur ; F a v a n N E , conchyl. planch. 5 3 , fig. G. Ckama cor Unnti , tefta cord formi , globofa , Itxi f lutefcente , raùbus inftar cornu arietis in- curv.icis 6' contortis , apice viridefcente ; Mar- tini j conckyl. tom. 7 , p.:g. 101 , tab. 48 , fig. 483. Bucardia ; par les Italiens. Dubbeldc loiS'k.ip ; par les Hollandoîs. Die doppehe jots-oder narenk.ippe ; par les Allemands. Cœur de bœuf ; bonnet de fou ou cabochon double ; par les François. Description. De toutes les coquilles connues, celle-ci a le pUis évidemment la forme il'iin cœur ; elle eft n-oyennement épaifTe , très - iombée & remarqu.-.ble , coir.me l'efpèco fulvante , par l'ccarcenient de fes fommets & par la direftion fpirale de leurs pointes. Elle a trois pouces de longueur , deux pouces quitre lignes de largeur , & deux pouces fix lignes de protondeur. Ses val- ves font unies & liiTcs vers les foir.mets , elles font marquées pnr-tout ailleurs de ftries circu- laires, qui devenant mieux marquées vers les hords, indiquent leur accroidement fucceffif. Eles offrent au bas d: leur face inférieure un appla- tiflement fenfible qui fe termine en arrière par unj faillie anguleule & par une carène moufle entre les deux fommets. Leurs bords forit finiples, & laident fur le devant une lép,ère fente bâil- lante , qui s'étend depuis le ligament cardinal jufqu'îiu haut de la coquille. Les fommrts font bombés & écartés de deux lignes au-de(Tous du ligament, ils font recourbes en arrière d'une manière fi ninrquée , que leur p'-i'ite, «lui forme une fpirale entière, eft éloignée l'une de l'autre de douze ou treize lignes. Le ligamtnt qui joint les valves eft brun, très-con- vtxe & bâillant en delïus. Sa charnière confirtc fur la valve droite en deux gouttièics profondes , qui reçoivent les deux dents de 11 valve oppolée , & dont les bords font élèves en foimu de dents ; de ces deux gout- tières, l'une eft fituée au milieu de la bafe de la coquille , & la féconde vcri le milieu de la fente CAR de fon bord antérieur. Celle du bas a deux feuil- lets coriques qui s'articulent avec deux cavités ana- logues de la valve oppofce , celle du bord an- térieur n'en a qu'un feul. Les deux dents de la valve g.iuche lont fort épaiifes , & celle de la bafe eft légèrement biiobce. Enfin ,' quoique cette charnière paroiffe au premier coup-ci'ail plus compliquée qu; celle des autres efpèccs du même genre , elle fe réduit cepenô.int à deux dents fur la valve gauche qui font reçues dans deux cavités de la v.nlve oppofée , &" dont les bords étant plus élevés que dans celles-là , ont été fouvent pris pour des dents. Les impreffions inufculaires font au nombre de deux fur chaque valve , celles du bord infé- rieur , font fituées en arrière & font du double plus petites & plus profondes que celles de de- vant. Celles-ci font prefque orbiculaires, & font placées vis-à-vis la dent de leur face antérieiire. La Cardite cœur eft fauve près de fommets , marron foncé partout ailleurs , & ruelquefois marquée de larges bandes circulaires peu pronon- cées, de la iTic.ne couleur que le fo:ul. Ses lom- mets font fouvent fauves & quelq'ielois bleuâtres; mais on ne diftingue fa vétiiabie teinte , qui lorfqu'on a enle\i: un épidentie olivâtre dont elle eft recouverte en fortant de la ir.er. On la trouve fuivar.t Bonanni dans la mer A.'riatique , mais plus communément encore fur les cotes de la Dalinatie , fuivnnt Ginarni. On la rencontre aulTî très-communément dans l'état folfile fur les mon- tagnes & dans les champs de la Calabre , félon Scilla ; dans la. vallée de Mjranzana dans le Piedmont, fulvant AHioni, &. fon moule interne, pétritié dans les carrières de Boutonnet, à un quart de lieue de Montpellier. a. Cardite de moltke. Cirdita molckiana, Cardita , tefia cordatj tranfvt'fim pllcata , vttlv» deprcjf.i Uvf,ata iifinque augulata , natihus rt- curv.uis diftantibus ; NoB. Dir moltk!jchen dunia; LoR. SpENGtER^ bclin. jchrift. tom. 4 , p-ig. 311 , tab. 14. Ckama molrkiaa.i ; trfiit eotdiformi plicata , al^a , !ivi ,traiifve' r'''i'e- fi:lcata , plicat.: flulcaia , vrn.'ce aJumo , vulva fT.ina , m.rf^iiit intégra, Martini , conckyl. tom. 7, p.:s, lOÇ , f-.^. 48, fig. 4S4 — 487. De moltkf.he ckama; ScHROEiER , einUitung in d':e concliyhenk. tom. 3 , pag. 148, num. 1. Die molikif 'te chanu ; das ftUenv^Ut hcr\ \ par les Ailein.inJs. DcsrRii'TiON. La C.t-dite dt trol-he eft une des plus laïc» 6^ des plus fingulièrcs lociullles que C A II C 405 l'on connoifle. Il n'en exifte que deux en Europe , tont une le trouve flans !e cabinet ce M. le Comte do Molik: à Copenhague , & l'autre dans celui de M. HwjIT u taris , dant je vais donner ici la dcfcription. Cette coquille q-ù a la forme d'un cœur efl: prefque rhoniiJOÏJaie iur le CLvar.t à ciufc de l'ap- platiirement de fon corcelet & dîs carcnes qui l'accompagnent ; e;la ti\ longue de onze lii;,r.cs , l;.rge de huit &. d'unp profondeur égaie à fa lar- r;eur. Ses deux valves font p .rfaittr.icnt égales ôcfont fermées par-tout avecbeajcoiip c:epré;ilion par des bords fimples & uiiis. Leur i.{:e anté- rieure qui confiitae le corcelet , pié.ent:- un ovale un peu alongé , dont la li;peiti:.c cil liiïe & terminée da chaque côté par une c. ,1 I. r ,;:- dinale tiès-:alllante , qui f.- prolor:. fcmùCts jufquau haut de leur bor 1 ii.'c. : . ; bords des v.dves forment audeilus da iijainnt cardinal , & prefque au milieu du corcelet , une faillie angulculc garnie de ftries obliques , élevées ^ laquelle eft féparée des carènes latérales par une dépreffion creufée en gouttière , dont la fuperfi- cie efl lilie &. marquée de ftries obliques prefque pas apparentes. Chacune d'elles porte iur le coté trente-deux plis tranfverfes &L par^illèles , qui le terminent en avant à la carène du corciilet & la rendent léji,èremcnt crénelée : ces plis font très- marqués , & prefque triangulaires vers les bords des valves & même fur k"ur convexité , ih font petits & femblables à des ilries à la 1 roxiriin ;■/ fur la courbure de fonimets, Cni\- do près d'une ligne , ils lont r-.M &L contournés en Ipirale co:;^î;-' Caur, ce qui rend leur pointe très-^iverj^i.-.te, & écartée l'une de l'autti. ;;<_' près d'une ligne &: demie. Le ligament cardinal ell Inu^ fur le cor- celet à environ deu"i !i^'' "S du plus ur-ind, r.ip- prochemcnt dos loraniets, il cft jaunâire , long de deux ligr.es & demie ç;.' très-peu éievé. Sa charnière s'écL.rte ur pc-u comme c^Ile de Fefpèce précédente de cel, ■ des autres e fpeces ; celle de la va've droite cc:',fii^e en trois dents, qui font rangées de la 1; a.".ière fuivante ; une lri;;ngul;-.ire & longitudinale placée Iur le devant de la coquille au-itelUis ne l'eitrémité fupérieure du lig.'iTient carcr.ual, la.juelle ei^ fép'atée tu bord de la valve p;^r une iofilite; la féconde obionuye .placée au defius du lie.ur.ent , dont l'extrcmiié antérieure eft un peu ceh.ncrée, la troii'ièr.ie pe- tite & pointue fitué' vis-à-vis la courbure d.s fommcts, & accoirip ijree d'une foffette airez pro- fonde. On en compte q> • e fur la valve gauche, celle de devant triangiil.i;^ , qui eft leçue dans la fof- fette de la valve oppofée, deux longitudinales un peu obliques fous e ligament cardinal , & la quatrième conique & épaifTe vis-à-vis la courbure du fomu-.et , qui eft reçue dans la caviîé corref- pondanté de la valvs droite. Lfs imprelTions mufcu'aires foiU nu nom'tre de àivx d.'.ns cl'ïquc- valve, &: font lit nées à-peu-près comme dans la Cirâite Caur. La cavité de c^tie coquille tftbhmchc, très-creufe vers les foramets : on y diftingue en creux la dirciiion des catè.-,vs & celle des plis tranfvcrles de fa fuperlitie. £ib a peu d'épiiiifeur & un peu de ir.-nfpar^ncc. Sa fuperticie eft blanche ,-ltîiiante & variée l'ur la région du corcelet de petits points &.de petites l';vees ondu'eufcs d'un rouge de corail , & p:;i- lîrnée fur les côtés de taches rouffes -, tirant fpr le j.nuie . de l.i i;rar.ùeur d'un grain de millet. Cette (,.' :■:• ; :: iife fe trouve à la Chine & dai ', : ' ■ , ^ Grandes-Indes , elle eft inil- rimen; :^ \.:^^t;^o'A n'en connoit encore que .: :.: j.. La coquille de M. le Comte de , :r Mefileurs Spcngler , Martini ,_ 6c ,. • . ;.: parlé, eft toute blanche &. fans e.u.ure op^.arence de couleurs. <. 3. Cardite cannelée. Cardha fulcata. C.^-rd}ia, tefta fuhcordatj fiifca Mo UjfJlata , coji!< longhudiniii:bus convexis, tr.mfverjim fiiia- tis ; NoB. Pccîunculus parvus , rOi^r.:tus , finis nfpcris & majoribus dijlintlus; Lister, fynopf. tub. 346, fs- '83. .'' V r r j- tarcmin't in m,zri &• alibi frequens , .- .-/fis & rotundaiis , colore albo fuhns C !:s r.ot.zcis; BoNaNKI, recrcit. pag. II 1 , cl:(]. 2 , fig. 98 — ejiifd. m:if. kirdi. pag. 446 , num 96. Conchii cordsforrr.is, tauihtcrj ^ nrr.bc-.c carii' num unito , pixrva firii:ta fiihùlbid-i , fi::vis lincis rr.icuLita 6' c/rcumdata ; GuaLTiERI , inj. pag. Ù r.;.% 7^, fis- '• Co-icha cordifonnis ifjuHstera , umhont cardl- r-i!2 !:u!:o , fiiiddi ftriis cri^fiorihus, icndida , viacui's 6' limis fulvis nfircz & circumdùta ; tjufà.K^h. C.d.fg.L. Ifocjrdhi f.rir^tii , gim nux maris taren'.ini , firiis fi;JJis & roiundùn^ , colore albo fulvis & r^ifs MM^'is roiMo ; Klein, ojlrac. pug, 139, /f-- 4, -■'• ''■ KKOr.fi, vcri^nugcn dcr augen; tom. 2, lab. 0.0, fig. ^. Chamn nntiquata ; ufij fubcorduta , fu'cis longittiJinalibui firiis qise traafyeifis; Llï-N. />//. na!. p^g. iijSi , num. 157 — cjjfd. tnrf. iud. al,: pag. 514 j num. 84. Chama /ir:tiquata ; VON EoRX, i'd. mif d- far. pag. 68 ,.num, ^—ejujd. cefiac. rr.v.f. Cùjiir. 4o6 C A R Cham.t aidçuata /inn/ci , tejla eord.itti gihl'.j , erjffa ine.quU.:tera , longicudinalictr fulcjca , 6" y.'.'.i/» coflaia , tranfveijim fnbtilijpme prifertim fofliet ftiiata & quafi crenul.ua marpne pUcato ; ÎVIartini j conchyl. tom. 7 , pag. 108, tu.': 48 , fy. 488 , 489. Zcc-i:oot ; par les Hollandois. Die meer-oder gtenujf; par ks Allemands. Description. Cette coquille & la fuivante, cnt tant d'a:i;logie entre elles, qu'il ne ia'.it pas ^tre lurpris fi la plupart des Auteurs les ont con- fondues , ou ne les ont confidérces que comme deux vaiictés d'une feule efpèce. Celle-ci difière de la Cardite ajar , par fa forme ar- rondie , par ù pctitelle , & par fon épaif- feur qui ell toujours plus forte que celle de l'autre coquille ; elle en dift"ère encore par le nombre de fes côtes qui n'eft ordinairement que de dix-fept ou dix-huit au plus fur chaque valve, & par leur forme qui eft convexe & demi-ror.de, comme celle des fiHoïis qui les féparent; uns autre diflérence non moins ed'entielle réfide dans les ftric-s tranfverfês , dont elle eft garnie , <|ui font même apparentes duns les filions, & font paroî- tre la convexité de fes côtes légèrement tuber- culeufes. Toutes les autres parties de la coquille font d'ailleurs fi femblables dans les deux , qu'on pciil attribuer à celle-ci ce que j'en dirai dans la dcfcription de l'autre , avec cette feule diiférence t;uc les fommets font un peu plus bombés & j.Uis crochus dans la C-J'dhe cannelée , qu'ils ne font dans la Curditc ajar , & que la lunule eft un peu plus enfoncée, en fonne de cœur, & or- di.naircment teinte de brun , ce qui paroit même dans l'inté.'ieur de la coquille. Elle eft brune ou de couleur marron en dehors , & parfeméc de taches fauves & blanches fur la convexité de fes côtes, & bl.'.nche à l'intérieur. On la tiouve dans la Méditerranée & dans la mer de Tarentc, fui- Yant Bonanni. .1- 4. Cardite ajar. Card'na ajar. Card'na , trfla fuhcord.ifa aniice prodiUa, coflis /ott^iiudina'ibus coinprcjfts , ftriaio tubcrculatis ; NOB. Conchues e ga/!ia non longe part/lis ex dono domi. Tourne fon ; Lister ,Jynopf. tab. , 497 , fg. 5»- Came ajar ; Adanson , conchyl. du Seneg. pag. izi, pla'ult. 16 , fig. 4. Chama ttmi.pi.ita Lhnu' ; Martini , conchyl. tom. 7 , /'..',". 110, tab. 48 , fi^, 490 ,491. aj.ir; par les François. DiïCRiPTiON. A ne coiifidcrer que l'cpailT.'ur, CAR la forme renflée & les cannelures longitudinale» de cette coquille & de celle qui la précèJe, on lej prendroit toutes deux pourdcs cfpèccs du genre de la Bucarde; & on lescroiroit du genre de h Vé- nus, en voyant la lunule enfoncée qu'elles oftrent au-delTus de leurs fommets , fi l'infpedion de leur charnière ne démontroit le contraire. Je poflede plufieurs individus de celle-ci qui ont un pouce de h.iutcur , quatorze lignes de largeur , & environ dix lignes de profondeur ; leur face antérieure eft alongée vers le haut , & légèrement applatie au bas , de manière à former une certaine apparence de corcelet comme dans les Vénus ; leur face poftcrieure eft arrondie. Elles portent fur chaque valve vingt-cinq ou vingt-fix grofl'es côtes longitudina'es qui paroif- fent carrées à caufe de 1' pplatilTeu'.ent dt leurs côtés &. de Celui du fond des filions qui les fé- parent; ces côtes font un pîu convexes au-defifus, & font quelquefois lilTes & quelquefois marquées de ftries tranfvcifes plus ou moins élevées lelon les individus. Chaque valve eft creufée intérieurement autour de fes bords de vingt-cinq ou vin^t-fix petit s canelurcs terminées en dehors par autant de cré- nelures profondes, qui font fép.;rées de* p-emières par un ieuillet faiilant tout autour ; ces canelures s'étendent julqu'à deux lignes ou deux lignes 6c demie au dedans de la coquille , & ne font pref- ques plus fenfiblds dans le refte de i'a cavité. Leurs fommets fe touchent, ils font petits, de forme conique & très-l'oiblement inclinés en ar- rière ; au-deflus deux 0:1 voit une petite lunule enfoncée , prelque ronde & pointue vers le haut , au lieu que celle de l'efpèce précédente eft en forme de cœur. Le l!;,am;nt qui joint les valves eft placé au-deflus des fommets où il va fe terminer , il eft convexe & fort entièrement au dehors. La charnière de la valve droite 4i*a qu'une feule dent placée vis-à-vis le iommct , elle eft forte, un peu oblique & de figure conique ; elle eft ac- compagnée d'une folTette de chaque côté , dont celle de devant eft pref^uc parallèle au ligament, & celle de derrière eft triangulaire & fiiuée fous la lunule. La valve gauche en a deux qui font reçues dans les deux fofleties de la valve oppofée, & elles font lép:'.rées par un entoncement confi- dérable qui reçoit à fon tour la dent de la volve droite. Intérieurement cette coquille eft blanche fur le» bords , & tire un peu fiir le rouge vers le milieu; extérieurement fon fond eft btun , clair ou fauve, ou blanchiitre , & il cii coupé par quelques ban- d.s tranfverfês fauves. 0.> la trouve communé- ment , fuivant M. Adanfon , d.ins les f diKs de rcmbouchurc du Niger, pendant le mois de Mai, è>i fon animal ne difière pas de celui de U Vénus vcrra<;uti:fe , que cet Auteur a décrite fous It nom de cloniuc. CAR La figure de Lifter que je cite à cette cfpècc , repvclente une coquille foflile que l'on trouve afitz comrr.iinément à Coonagnon , & qui ne paroit en dilrcrer que par la iorme ua peu plus arrondie & par Ton volume. Elle eft prcfqiie orbicuhire , d'environ dix-huit ligr.es de diamètre fur un pouce de profondeur ; les côtes font car- rées & c.u nombre de trente-trois ou de trente- quatre fur chaque valve , elks font g.-.rnics fur leur convexité de lignes trenfverfes , faillantes qui la ren.lent raboteufe , & font tranclv.ntes près des fommets. Sa charnière & les bords d^s valves font conformes à la defcription que je viens de donner , & fi feiiiLlables qu'il neft pas poffible de découvrir la plus petite cinércnce. On trouve au même endroit une variété de cette coquille, dont les côtes font lilTes ou prefque point tuber- culeufes , mais toujours carrées comme dans la Caràite ajar. La figure de la Conchyliologie de Martini me paroît auflî lui appartenir , & avoir été confon- due mal-à-propos par M. Cheniniiz avec fclpèce précédente; la coquille qu'elle repréfente vient, fuivant cet Auteur , de la côte de Tranquebar aux- Indes Orientales. 5. Cardite trapézcïde. Car dit u trapc'i^ij. Cirdita, tefia trapeiia g'M.i, coji'is longhudi- nalibus crenulittis , margine plicato ; NoB. Peciuncidus ixiguus fulrufus , levher cancel- lûtus ; LlsxrR , Jynopf. lab. 344 , y%. 181 ? Ckama trapeiia ; tefia trapeiia gibba , fulcis longitudinalibui crer.ulatis ; LlNN. jyft. nat. pag. ÎI38, num. 1^8. MuLLER , loui. dan. prodr. pag. 247 , num, 2981. Chama trapeiia ; ScHROETER , eir.Ieitttno in. die conchylienh. tom. 3 , pag. 236, tab. ^ , fig. 17- Die hleine vierfeiiige ckama ; par les Alle- mands. Description. La cardite trapézoïde eft ainfi nommée , parce qu'ell.' préfente quatre côtés iné- gaux entre eux ; elle eft petite , longue de quatre lignes, large de trois-, & d'une profondeur pref- que égale "à fa largeur. Ses valves quand elles font ouvertes paroiffent carrées , elles portent en dehors dix-neuf ou vingt côtes longitudinales lé- gèrement arrondies, grenues ou crénelées, & font fenfibiement applaties fur le devant. Leur face intérieure eft tiès-lilTe & marquée de deux im.- preffions mufculaires enfoncées & difpofées comme dans les efpèces fuivantes. Elles ont intérieure- ment fur leur bord , autant de plis que de côtes au dehors , excepté fur le bord de leur face an- térieure qui eft uni. Leurs fommets font liffes , peu bombés , ils c A r. 407 font appuyés l'un centre l'autre & un peu cour- bés_ en arrière. Leur h)iu;le conffte en un petit enfoncement fitué au- demis des fomir.ets , donî la figure approche de l'ovale. Le li.;amsnt qui unit les valves a peu de, convexité, il eft brun & prefque aufh long que la moitié de leur hau- teur. La charnière de la valve droite offre une ca- vité longitudinale très -étroite , parallèle, à la face antérieure do la coquille, Si vis-à vis le poi.nt du fomr.-et, une très-petite dent conique qw s'en- graine dans une follette de la valve oppofée. La valve gaurhc en a deux, une longitudinale fituée fur fon bord antérieur , & une féconde très-petite placée derrière l.i lunule , qui s'cngrainent dans deux fofl'ettcs de la valve droite. Cette petite coquille n'a rien de bien remar- quable dans fa couleur , e;!e eft ordinairement d'i;ne î-:nte lo-.nieâtie qui eft un pat plus pâla '■I i'ii. : ■- dans la mc-r de Nor-wège ,, fiiv, ; , & M. Schroeter. Si la cocj',;- : . I iMrticnt à cette efpèce , elle cil d'un plus gr^r.d \ ulume que les coquilles que je polTède. s_ 6. Cardite tachetée. Cardit vanegat Cardira , tefta oblcnga gibba , cofiis iniricr.t'o fquamofis latere crenaiis , margine p'icato; KoB. Pectunciilusar.guftiar rnaculatus ■,'LïSTER,fynopf. tab. 347 j/â'- 1^4- Anomalo:ardia effufa , qu& pe^itnral-ùs o'^l'que in latum expanfus , angufiior , maculatus liftiri ^ Klein, oftrac. pag. 144, gen, 3, num. 34. Cœur des Indes peu. commun , oblong di la. tête aux bords , blanc à groffes ftries longitu- dinales , un peu tuilées & ornées de petits cke~ vrons bruns , a. une avance latérale pris des fommets ; Davila , cat.il. raif. tom. i , p.:g.. "354, num. 81^'. Moule ; Favakne, conchyl. planch. 50, fg, 4 y fig'-"'^ médiocre. Chama calyculata ; tefta lata gibh.i ^ fabtus- coarci.ita , fulcis longitudinalibus crenuUtis; VoN BoRN , ind. muf. difar. pag. 6r) , num. 5 — ej"fd. teft. muf C&far. pag. 8z , tab. ^ , /■;. 10 , 1 1-. Chama calyculata linr.A.i,, tefta oblong. i alba ,, ex fu'.co maculata , lorgitudinaliter cuJIjtj & fulcata ; coftis imbricatis , fulcis rugûjîs , m.tr- gine plicato Ù ferrato ; iVlARTïNl , conchyl. tom... Gebrande amandel ; par les Ho!landoij4 Die eichelmiifL'nel; par les AUemandsv Le caur alongé; par les François,- 4o5 CAR Description. Cette coquille qiis MM. c'e BoRN 6" Chemnitz ont confoncVise avec h fui- vante , en diffère a pluficurs égards ; elle tii cr'.'i- iialremcrj plus gioire , plus large qu'elle, plus ventrue fur-tout vers le bas, & les côtijs , outre les écailles tuilées dont elles font munies fur hur convexité , font toujours plus nonnbret;fes que celles de la Card'tu jtfon , & font crénelées fur les côtés ; elle en diffère encore par les plis du bord intérieur des valves qui font profonds dans ce!!:- ci , & peu ou prefque point inarqués dans l'au- tre. Elle a dix fcpt lignes de longueur , onze lignes de largeur fur autant de profondeur. Sa forme cft celle d'un cœur trjs-alongé, & terminé en arrière au-deffus de la lunule , par un avancement conique , parallèle à fa b.ife , qu'on retrouve de même dans le cinq efpcces qui fuirent. Chacune de fes vnlvcs efl garnie de vingt-deux ou >ingt- Irois côtes longitudinales qui ù continuent juf- qu'à leurs bcrcs , dont la convexité offre des petites écailles tuilécs , bâillantes & creufes en deffus , Sl dont les côtés font crénelés par des flries très-ferrécj. Les côtes de leur face pof;é- rieure font garnis ce pointes folides , ar.'ondi?s par le bout. Leur face intérieure eft liffe & pliffée profondément fur le bord , excepté fur le devant de la coquille où les plis font beaucoup moins apparents qu'ailleurs. Leurs fommets fe tou- chent , & font légèrement recourbés en arrière ; on voit à côié de leur pointe une petite lunule enfoncée en forme de caur , qui elt légèrement ridée & mieiux exprimée dans cette efpèce que dans la fuivante. Le ligament ne paroit prefque point au-de- hors ; mais on voit à fa place une petite fente longitu l'.inalc dans le fond de laquelle il cft fitué. La charnière eft compofée comm.c celle de la Cardile jtfon , & n'en dilicrc c\\m p.ir un plus grand volume de fes parties , ainil on peut ap- pliquer à celle-ci ce que j'en dirai dans la Ad- cription de l'autre. Cette coquille cft blanchî , & les côtes longi- tudinales dont elle eft garnie font brunes iur leur convexité ou ornées de petits chevrons br:ins, écartés; elle eft poiniillée de brun fur l'avance- ment conique de fa face poftérieure , & blanche à fa bafe 6i tout le long des filions qui fcparent les côtes. Sa ca%ité eft bl.inchc, mais les plis dont elle eft bordée font bruns dans leur partie creufe , tr.ndis <]'.:c les plis laillùnrs n'ont point d'autre couleur tjue celle du fond. La dir.ihc tasheiée vient des Giandcs-Indcs, fuivant Davila , & c'cft à tort, & parce qu'on l'avoit confondue avec l'tf- pècc fuivante, tiuc Mïllicurs do Born & Chcmr.irz Tont ir.diquce fur les côtes de l'Afrique. C.ile tjue j'ai décrite eft du cabinet de M, le Chevalier (le la Marclt, CAR f. 7. Cardite jefon. Cardha ca'yculatj. Ciirdita, tefta oklonga pojlice cocrcl,!tj , cffih im'orîcato fytamjjh , marginc ohfjUu pli^ato ; NOB. Concka longa incnrvata , flr'i^Jta , rvgofa rugis lmbrici'.t:s 6" undjtiin prod-jOis profonde fu'.c :;is , .t&idj ; GuALTIERl, ind. pj§. ii lab. 90 , Le jcfo.t ; Adanson , con;h^L pjg. 215 , p/. Charnu ciuycuhta ; tefl.t ob'.onpa , fu.'cis im~ bricûtis , antke rettifd; LlNN. fyjl. n.ic. p^g. 1138 , num. 160; GronOi^IUS , l'oophyl. fuj^ic. ^,P^l^- 173 > ""'■•■■• -'67- Le j-for. ; par les François. Description. Cette coquille repréf:nte fuivant M. Adanfon , un -ovoïde fort obtus aux extré- mités , dont l'uiférieure eft pre'iie droite ou tron^jnée , & un p u moindre que la lupérieure qui eft arrondie. Elle a un pouce & derti de IcSnguetîr , &. une fois moiiis <.'e lirg- ur {y da profondeur; elle eft plTtz épalfie & lelevce Z'.î- dehors de chaque valve de quinze tôtcs loniiitu- cinales écartées vers leur bord fjpér'cur , foit grofî^cs , arrondies & comme compofécs de plu- sieurs petites ceuiilcs difpjiées par ondes en re- couvrement les unes fur les autres & creufes en deffus. Lts filions qui les fip .rent font arronJ s & point crénelés fur leurs côtés, comme ceux de l'efpèce précédente. L'intérieur des valves eft lllfe & uni , & on y diftingue en creux les traces des côtes , qui au-dehors font en relief. Leurs bords font fi légèiement piilics qu'on a de la peine à le reconnoitre fur plufieurs individus , quoiq'ie bien coafervés ; cela vient de ce que les plis de dehors ne vtn; pas toujours fe terminer aux bords des valves , & qu'ils ceffent quelquefois d:iix ou trois lignes plus b-s, fans l.iUer aucune trace fur leur cireonfcrencc. Enfin ks deux valves font parfaitement égales , convexes & peu faisantes fur le devant, elles font comprimées, & même légèrement enfoncées vers le milieu de leur fa^c puftérieiirc , iV. mu leur b f, terninéc de ce côté par une faillie tr'.s-convcxe & bc.iucoup plus ar- rondie que du: s la C\tr.:i:e tr.cheiéf. Leurs fom- mcfs fe touchent, & font légèrement recourbés en arrière ; ils laiffent entre leurs deux pointes & la bafe de la ci.quiUc , im pciit jour qu idr-n- gulaiie qu'on n'arpcrcoit jamais dans l'autie. Sa lunule cft fiiuéc de iiicme , elle eft plu» jiciite te beaucoup moins cxpiiiuéc que dans cette efpèce. l.e ligament carilinal pnroit un peu au-dfhor< , & piend fon orij;inc aux fomtr.cts de la coqui.! • ^ au deilu' C A II au-deflus defquels il s'étend à près d'un tiers de fa longueur. La charnière confifte fur la valve droite en deux lames longitudinales , & féparées par une cavité profonde , qui reçoit la longue dent de la valve oppofée ; celle-ci en a deux , dont l'une, celle du bas, tû très-petite & fituée fur le point du fommet , la féconde cft, d'environ une ligne moins longue que le ligament, & peu fail- lanie. Les imprefhons mufculaires font au nom- bre de deux fur chaque valve , elles font ordi- nairement jaunâtres & prefque toujours plus co- lorées que le relie de leur cavité. Cette coquille recouverte de fon épiderme , paroît brune ou terreufe; mais lorfqu'i! eft enlevé on découvre fur fa face externe une belle couleur de rofe ou de feu , fuivant M. Adanfon ; elle eft auin quelquefois parfemée de tacl.es brunes , & toujours fort blanche dans l'intérieur avec une bande brune vers fon extrémité fupérieure. Elle s'attache fur les rochers par de; foies fort courtes de la même manière que les pinnes. On la trouve dans la Méditerranée fur les cotes deBarbaiie oîi elle eft afléz commune , fur la côte du Sénégal , fuivant M. Adanfon, & dans la mer Rouge , félon Forskael. J'ai reçu un exemplaire foffile de cette Curdlte de la Touraine , avec beaucoup d'autres coquil- les qui avoicnt été prifes dans la falunière du jgrand Houteau , fitoée a une licue de Sainte- Maure. Elle ne diftère des individus marins , que par fon volume qui eft de deux pouces dî lon- gueur ., fur quinze lignes de largeur &. quatorze de profondeur. y 8. Cardite chambrée. Cardiez concameraia ; Ch emnitz. Cardita , tefla ovato-oblonga longicudlnalher fiikata , nodojfu , albida , valvuiis interne conçu- meratis. WaLCH, natur forjch. tom. il , pag. 33 , tah. I , fig. 5,6, 7 , figura mda. Conclia conc.imrrata , tefla albefcente radiatim fulc.it.t , tranjverjîm ftriata , intus la'vuta feu concamcrata ; MaRTINI , conchyl. tom. 7, p. g. I 38 , tab. ^C , fig. ^oG , li:t. a, b , c , d Dir mit einer kammer verjchcne ch.itna ; par les Allemands. Description. Cette coquille n'el pas fort éloignée par la forme de la précélcnte , mais elle eft plus petite , &. chaque valve offre dans l'intérieur un repli fmgulier en forme d'entonnoir, qui ne fe trouve dans aucune autre efpèce. Sa longueur eft de fix lignes , fa largeur de qL:atre à fon extrémité fupérieure qui eft arrondie, Hijîuire Naturelle. Tome FI. Vers. CAR 409 & de trois feulement du côté de la bafe ; el'e eft ovale & un peu m.oins bombée que la Came je- fon , Si toute blanche au-dehors & à l'intérieur. On compte fur la convexité de chaque valve , treize ou quatorze côtes longitudinales , arrondies &L luberculeufes , lefquelles font croifees par quel- ques ftries tranfverfês qui dépendent de leurs ac- croùTements fuccelTifs. Elis reflemble d'ailleurs par fon contour , la for.me , la direclion de fes îommets , la longueur & la pofition du ligament cardinal à l'autre efpèce , & n'en diffère effen- tiellement que par le repli teftacé qifi occupe la partie moyenne & fupérieure di chaque valve : ce repli a comme je l'ai déjà dit , la forme d'un entonnoir , il égale le quart de leur volume , & reflemble à une féconde coquille contenue dans la première , dont la direction eft un peu oblique & l'épaiUeur peu conlidérable. Le refte de la cavité des valves eft lilTe , légèrement crénelé fur les bords, & fi'Ioné , fuivant la direélion des côtes de l'extérieur. Les dents de la charnière font difpofées comme dans h Cutne jefon. Son épiderme eft fauve, mince & tiès-adiiérent. Cette Cardite cd très-rare, & ne fe voit à Paris que dans le cabinet de M. Hwaff; M. Chemnitz dit qu'elle eft de l'Océan Américain. Il feroit curieux d'obferver fon animal , pour chercher à découvrir la caufe des excroilfances fmgulières de fes valves ; il n'eft pas douteux que cette organifation ne dépende de celle du ver, pififqu'èlle eft confiante fur cette efpèce, & que je la retrouve conforme fur fix valves féparées que j'en poftède. J'obferverai feulement que les deux loges internes ne prennent leur entier accroift'ement que quand la coquille eft adulte, & que lorfqu'elles y font parvenues , elles lail- fent entr'elles un petit intervalle , qui lorfqtie les deux valves font fermées , peut recevoir dans leur cavité quelque organe ou quelque vif- cère particulier à cette efpèce. 9. CaRDITE cannée. Cardit.i carinata. Cirdit.t, tep.d ovt^to ob/angn , ceaijja'im Jlri.ita , alba , ^■a'vilis oblique earinacis intus f.avej- centibus ; NoD. Chama obloaga. ; tefta ohlonga anriee angtiLita , dcntibus antic'S acutis ; LiNN. fyfl. nat. pag. 1139, rium. \Gl~ejufd. mif. lud. ulr. p.ig. tJS num. 87. Ckama guinaic.t , tel}n oblonga alba Juhpiua- cida , deeufuim f.htni!fjrr,e ftriata , /. dorfi carinatu feu anguLita; Martini , conch-jl, tom. r 1 1 4Ï0 CAR E'ine guineifche Chdm:i ; par les Allemands. Description. Je ne pofll-de de cette coquille qu'un indu idj dont la charnière eft ufés , mais qui relTemble p^r l'extérieur , à la Iraure de la con- chylio'ogie Je Martini , & qui convient par tout le refle avec la courte defcoption que Linné en a donné ; elle eft ovale , obicneue , tronquée du côté de la bafe , comrr.e les doux précédentes , & arrondie à fon e\tiémité fupéiicure; fa lon- gueur eft de feize lignes , fa larp.eur de neuf & fa profondeur de fept. Sa fupcrficie eft garnie d'un bout à l'autre de ftries longitudin.iles très- nombreufes , qui font coupées tranfverfalement par d'autres ftries plus fines que les premières & plus ferrées , & divifée de chaque côté par une carène qui le prolonge depuis le fomm^t des valves ju'qu'au haut de leur bord poftéricur en parcourant fur chacune d'elles une ligne obli- que : cette carène ne forme un angle fenfiblc que depuis la bafe de la coquille jufqucs paffe le milieu , elle s'afFoiblit vers fon extrémité fupé- rieurs & cefte à quelque dlftance du bord. Le dedans dos valves eft lifte, jaunâtre, uni & applati tout autour , & leurs fommets font moins crochus & moins protubérants que dans la Cardiie jefon. Sa charnière eft compqfée , fuivant Linné, de trois dtnts inégales fur une valve , & de deux feulement fur l'autre ; fur celle qui en a trois , on en diftinguc une pointue qui crt fituéa vers le milieu du ligament , & des deux de l.i valve oppofée , cet Auteur obferve que celle qui eft placée plus en dehors eft la plus petite. Cette coqi'ille eft encore plus rare que la Car- dite chamh'ie , & vient de la côte de la Guinée, fuivant M. Chcmniiz. y 10. Cardite Brune. Ca'dlta ftmiorbiculata Cirdita , itfla reniformi , cotnprelfa , decuffaùm Jlriaia , fufca , marginc po ico fcrrJto; NoB. Valintyns , vcrhandelrig dcr leehorenk. tab. l6, fig. 17. Knoru , vergnugen dcr ,211g e n ; tom. a , :ai. Ch,im.i ■ femiorbiciilita ; tefla femiorblculata comprr/fa rudi , decuflau Ji'ijta ; LiNN. fyfl. mit. pjfi. 113X, num. 1J9, ejitjd. mnj. ludov. ulr. pag. ^14, num. 8f. Ch.,ma phrcnhicj ; trfla ren!f>rm! , fulds lon- gitudin.ihhiis ftriis que tr.i-,fverfis , nwgine pof- iico fenato excurrtnie ; VoN BoRN . ind. muf. Ufar. pag. ùf), num. G — cjufd. lejluc. muf. (.*fjr. f.ig. 83. CAR Chanta phrenittca; tefld reniformi, liecujf.ttm ftriiita , ex fufco cotorata , nargine fcrrato ; ^iARTI^•l, cor.chyl. torr. 7, pag 135, tab. f O , k- î02, 505. E,:i:née fur fa face poftérieiire d'un lobe comprimé ; fon extrémité oppofée eft arrondie & légèren-.ent bâil- lante j ce qui fuffit vraifemblablemint à Linné pour placer cette coquille dans le genre de la Mye. Chacune de fes valves porte fur fa face antérieure deux carènes aigries qui s'étendent obli- quement depuis les fommets jufqu'au haut , elles ("ont ordinairement garnies de quelques épines écartées , qui font creufes en delfus , mais rare-t ment entières. Leurs fommets font fttués au bas de leur face antérieure , ils font petits & appuyés l'un contre l'autre, les bords des valves font unis. Les im- prefTions nuifculalres ont en petit , la même forma 6< la mcine pohtion que dans la Curdue je- Jon, La charnière de la valve droite n'a qu'une feule petite dent vis-à-vis le fommet , celle de la valve gauche en contient deux un peu plus grandes que la première & dent la pofition eft oblique : le ligament qui unit les valves eft jau- nâtre , & fitùé comme dans les autres efpèces. Othon Fabricius, qui obferva cette coquille dans le Groenl.md , dit qu'on l'y rencontre fur les rivages de la mer , & qu'elle y vit aufli à une grande profondeur , mais qu'elle n'eft ja- mais (ixée aux fucus , aux moules & aux autres corps marins, parmi leAiuels on la trouve, au- trement que par fes épines. Son animal qu'il eut occailon de voir plufiei'rs fois eft d'une couleur jaunâtre , excepté vers la région do reftoma'.ii , qui tire fur le verd. Ce qui remplit l'intérieur des valves a la forme d'un petit fac rnem.brancux très-délicat doit on voir Ibrtir quelquefois une petite trompe , & fur lequel on apperçoit une féconde ouverture prefque orbiculaire. On trouve aiiffi la Cardite arclique fur les côtes de l'An- gleterre , fuivant Lifter , & fur celles de la Norwège & du Danemarck , félon Linné & Muller. J'ai placé cette coquille dans le genre de la Cardite', parce 'qu'eile m'a paru en réunir tous les caraàères , & qu'elle a d'ailleurs la plus grande analogie avec les efpèces de ce genre à coquille oblongue , qui en forment la féconde feétion- Perfonne ne dlfconviendra , fans doute , qu'elle ne fût auftî déplacée dans le genre de la Mye que dans celui du Solen , dont au furpius , elle interccptoit la férié naturelle , à laquelle il con- vient de faire quelque attention. Fff 2 41 z CAR Cardite i-ior-oncle. CAR Cardha peB inculus. Carl'ita , teft.i oblon^a /"::per:ie dilatat.i , bjjl produdu, longiludinaliter Julcar.1 , fullis Uviius ; NOB. Piclunculus ex latere produ^ior , fubfufcns; Lister, jynopf. tab. 347, /#• i^j. Anomalccar-dla tffiift , quéi peSunculus fuhfuf- cus ex latere pruduâits , 6" pedi humano inferiorl fimdis ; Klein, ofirac. pag. 144, gen. 3, num, 35. Df'Cription. Linné & en dernier lieu Mrs. de Born , Cliemniiz & Schroeter , ont confondu cette efi^èce de Lifter avec une autre du même Auteur qu'ils rapportoient à la Cl:a-ri.i calycuLita, quoique ces deux coquilles de Lifter (oient dif- férentes , & qu'aucune d.s deux ne rcprcfente la Charnu cJycalata de Linné , qui ell notre Caidne jefon. Elle eft ordinairement longue de quaior/.o ou quinze lignes & large de iix vers le milieu ; elle eft moins ventrue au bas que' la Ca'-dite jtfoii , un peu plus comprimée à fon extré- mité fupérieurc , & plus élargie qu'au centre. Elle en difiere fijr-tout par le prolongement de fa bafe qui eft arrondi , & qui de;'a!Te de ce côté les fommets d'environ trois lignes. Ses valves font épaiffes, elles offrent à "l'extérieur dix-huit ou vingt côtes liiTès & convexes, qui partant d s fommets ie terminent fur leurs bords ; eilîs font marquées très-fup2rticiellement à l'in- téri.'ur, d'autant de filions que de côtes en de- hors , Si le-.irs boids font légèrement crénelés. Les fommets font tournes Si appuyés l'un con- tre l'autre , ils font petits , de forme conique , & font fitués trois lignes plus haut que l'extré- mité intérieure des valves , ce qui , a le pren- dre \ la rigueur, défigneroit plutôt ur.e coquille tr.infverf.ile qu'une coquille de forme oblon- gue. Sa charnière eft femblable à celle de la C.ir- diie jeton , quant à la forme & à la difpofi- tion des dents , & à celle du ligament ; elle n'en diffère qu'en ce que toutes ces parties font un p..'u plus petites que dans l'autre , & il en eft de même de fes impreffions mufculaires. C'--ite coquille eft d'un brun clair fur toute fon cvtiémité fupéricure & 1 lanchàtre .^u bai fa cavité tire fur le roux excepté tout le long des bord», on en apperçoit une bordure éfioi:e couleur de fuie ; je ne conuoi» poim (d patrie. 13. Cardite datte. Curdica d.i^ylus. CirJita , tcf.a cyTindricii alh.i dljphanj , flr'ùs de-.ujf tis , trd'ifverjis fuperne imàncj:uJquumo- fis ; Nos. Chama cordl/!op/iag.i; teftl cy'itdrka albj d'a- phana , langhudinaluer if trdnft:ifaiiter finarj, firiis aiciiaiis , tranfverfis infra Jub/gliace!s feu imbrkatis , liMtu myiili fcd cardine chamt igitur média inier cham.is & my.Uoi ; MaRTIni , con- chyl. tom. 10, pjg. 359, tab, itz , Jig. 1673 , 1674. . Die corallenbohrerin ; par les Allemands. Description. M. Chemniti trouva cette co- quille dans des maffes de corail , vraifemblable- ment du genre d: la madrépore , venues des Grandes Indes , &. dont on fait de la chaux dans ces contrées. La defcrJption que cet Auteur en a cfonné , quoique incomplette , fuffit cependant l>our établir qu'elle forme une efpèce diftinile des précédentes, je vais la rapporter. Cette coquille eft longue de vingt ou vingt- une lignes , &: large de huit ; elle eft de forme cylindrique , blanche , tranfparente & arrondie aux deux extrémités, La furfjce bombée des valves trt girnie de ftries longitudin.les . & d'autres traniverfes qui deviennent feuilletées près de leur extrémité fupérieure ; celles-ci font aiquées, un peu failLm;es , comme celles de la y'énus djfcre, & parallèles aux bords. L:s fommets font fitués piès du bout inférieur de la coquille 6c les imptellions mufculaires dont elle eft gar- nie à l'intérieur , font profondes & quelquefois un peu élevées fur fa convexité. Cet Auteur ajoute (ui'on en trouve rarement d'aulli grandes que celie qu'il a fait (igurcr , jnais qu'on en rencontre un grand nombre de petites fur les mêmes malles que les premières , dont vraifembla- blement le développement n'étoit pas encore complet. 11 la jugea au premier coup - d'œil du genre de la Myt-, 6c ce ne fut que la ftruc- ture de fa charnière qui lui tit voir qu'elle ap- partenoit à celui de la Cvne , & qu'elle croie analogue au Ch.mia cûycuhu de Linné ; ce qui femble faire entendre que la charnière n'é- toit pas différente. Ce Naturalifto paroit fur- pris de ce que cette coquille deftinee à percer des corps aufli dure que des coraux , & à prendre fon accroilTement dans les cavités qu'elle ;.'y iicufe tfl qu'elle augmcne par i.x rotation ijreùiue conlécutivc , confctve cnciors le» feuil- kts faillanis de fes ftries tranfv.-rfes , comme \ fi le djni<.e J'cuïûeté dvnJX irut Li.SN., ([ui CAR peroe avec nutant de facilité les pierres , que i la Cardue datre perce les coraux , n'oftroit pas fur la convexité de fes valves des feuillets en- core plus faillants que ceux de cette efpèce. Enfin j'obfeiverai que la fii;ure de cet Au- teur défignc un caradère , dont il ne fait point mention dans fa defcription , lequel établit î'ana- lo,t;ie de cette coquilh avec celle de l'efpèce pré- cédente , & qui confirte dans un prolongement de fa bafe au-dellbus des fonynets, d'environ trois lignes. CAR 413 Efpèces douteuks entrs ce genre & celui de la Chama corduci ; Jlr'ucu , kinc. elong naC. pag. 1 138 , nui ulr. pag. ■jiî, num. tefla cordata tranfverfim M com^rejja , LlNN, Jyfi, . 161. — ejufd. muf. lud. Chama futiata ; tefla fuhrotunda , fulc'is dcn~ taiis , punBis interftinciis , ano rdufo ; ejufd. ibiu. pag. Cad, num. l6z. .0?:z^i ^ V ^ 414 CAS Suite Cl Vlntroducllon de l'Hifloire Naturelle des Vers. CASQUE; — C^jf.iea, Nob. Genre de coquilles univalves a spire régulières , qui a pour caraclcre y Une coquille bombée , fouvent cpalJJ'e. L'ouverture plus longue que large ^ tes lèvres très-évafées ^ dentées ^ terminées a la bafe par un canal tourné vers la gauche , dont les bords font repliés vers le dos. La [pire ordinairement interrompue par des bourrelets obliques. EST i: C E S. I. Casque baudrier. Coquille ovale très-lutfante , unie , le bas de la lèvre droite garni de dents cpineufes. 1. Casque hériflbn. Coquille ovale , Ic'gèrcment fH^ee , fur fa longueur , la fpire couronnée d'un rang de tubercules , le bas de la lèvre droite garni de dents épineufes. 5. Casque bezoard. Coquille bombée lijjc , la fpire cou- ronnée d'un rang de tubercules , le bas de la lèvre droite garni de dents épineufes. 4. Casque faburon. Coquille ovale j garnie de f ries tranf vcrfes , la lèvre gauche ridée. y. Casque i;ramilLiix, Coquille ovale , marquée du filions tranfverjès & de flries longitudinales , le bas de la lèvre gauche granuleux. 6. Casque cannelé. Coquille ovale 3 épaiffe , marquée de filons tranfverfes liff'es , le bas de la lèvre gauche granuleux. 7. Casque canaliculé. Coquille ovale tranfparcntc , mar- quée de filions tranfverfes , Ufjes , les futures creufées en canal, S. Casque pavé. Coquille ovale , liffe , marquée de taches carrées difpofees fur plufieurs rangs j la fpire faillantc j garnie de jhics treil- lifees. y. Casque ncillilll'. Coquille cvale , gi^rnie de flries treil- liffécs, les bourrelets de la fpire termines en dejj'us par deux dents. 10. Casque bonnet. Coquilù irjuéc d.- filions CAS CAS 415 tranfverfcs & de firies longituilnalcs , l'ou\crtu:c oblongue j àroac. 1 1. Casque plume. Coquille ohlongue ovale , marquée de fines longitudinales & de cinq filions cranfvefes , la lèvre droite garnie de dents peu prononcées, M. Casque bov.rfe. Coquille ovale épaijje ^ marquée au bas de Jtries treillifees , le fommet pUJJé picfque tuberculeux. 13. Casque flambé. Coquille ovale , marquée de plis lon- gitudinaux , tuiles vers le dos j couronnée de tubercules , les futures élevées & cré- nelées. 14. Casque fafcié. Coquille ohlongue ovale , mince , marquée de cinq Jafcies , de plis longi- tudinaux , le haut de chaque tour garni de plufcurs rangs de tubercules pointus. 15. Casque cloporte. Coquille oblongue ovale , garnie de flries tranjverfes & de trois côtes tuber- ■juleufes J toute la lèvre gauche granu- leufe. 16. Casque ronge. Coquille ovale rouge j friée longitu- d'.nakmcnt y le dos garni de plufcurs rangs trarfvcrjcs de gros tubercules arrondis. 17. Casque tricoté. Coquille ovale ventrue , garnie de joffettes en réfeau , & de trois côtes iranf verjcs J Ufes , tachées dans la jeunefe 6' tuberculeufs fur la coquille adulte. 18. Casque triangulaire. Coquille prefrue ovale , triangula'-re du cô:<.' Je lafpire ., le dos garni de f rus trciliijjées , & de trois cotes tranverfs tuberculeufes. 19. Casque tuberculeux. Coquille ovale , tranfp.- rente , bom- bée , garnie de fries tranfverfes , & de quatre ou cinq côtes tuberculeufes , les tours de la fpire convexes & légèrement carinés. 20. Casque cariné. Coquille ovale, garnie de fries tranf- verfes , & de cinq côtes tranchantes ^ deux du haut tuberculeufes , les tours de la fpire applatis en dejjus , le bord de la lèvre droite marqué ae cinq plis. 11. Casque thyrrenien. Coquille ovale J tranfparente , mar- quée de côtes tranfverfes , deux du haut fùllantes , tuberculeufes ou plijjees ^ l'ou- verture d.ntée de chaque côté. CAS OBSERVATIONS GÉNÉRALES. • Bcnnnnl eft le premier qui aie trouvé quelque rcflemblanctf à ces coquilles avec la forme d'un cafque , &. qui les aie nommées par cette railon Coc/::t:i gu/cnforms. Les autres Conchyliologiftss adoptè- rent dans la fuite cette prennère ic'ée de Bon;:nni, dont e!l venu le mot générique de CochU.i cajfi- clfi.nnis de Gualticri , celui de Cj[jis de Klein , & le cafque d.s Auteurs François. En adoptant cette dénomination Françoife , parce qu'elle ell généralement reçue, je ferai un lé^er changement au mot htin de Klein , parce que s'il eil utile d'indiquer l'analogie qu'on trouve entre la forme de ces coquilles & celle des cafques des anciens guerriers , on ne doit pas cependant confondre Icus un même nom latin les cafques des guerriers , & des coquilles qui , à tout prendre , n'ont avec eux qu'une reffemblance très-éloignée. Les Cdjques diffèrent dos Buccins par la forme de leur caverture, qui eft oblongue & prefque toujours dentée , par l'applatiffemerit de leur lè- vre gauche , qui fait une faillie confidérable fur ce côté de leur coquille , & principalement par le canal tourné à gauche qui termine leur bafe , & dont les bords font repliés & recourbés en dehors vers le dos , de manière qu'une coquille pofée à plat fur l'on ouverture , préfente dans cette partie une échancrure comprimée, dont Ks bords paroiffent tronqués. Cette ftruélure m'a paru fuffiCante pour féparer les Cifqaes du genre du Buccin oii Linné , ks avoit placés , & je reconnois avec plaifir que je ne fais en cela que foui (.rire au fentiment du plus grand nombre des Auteurs fylUinatiques qui les avoient féparés de même. Les Cafques compofent dans la méthode de Lifler , le Chapitre feptième de fa quinzième K-(Stion , & ils y font définis de la matiicre fui- vante , Buccini auriti five rofiro recarvo àonati venuico/î ; cet Auteur n'a coirpris dans cette fe.Sîion & la fuivante , que de véritables Qijques , & , quoique fon travail aie précédé de cinquante- fept ans, celui de d'Argenville , il confcrve en- core des grands avantages fur celui de cet Au- teur. Le ConchyliologiÙe François accordoit une trop grande prépondérance aux caraélères exté- rieurs acccilbires des coquilles , & il négligeoit un peu trop leurs caraélèies eircntiels , comme on peut tn juger par la définition t'c l.j famiile des ro^licrs (l.- rubdculci, avci un lonmirt g-iini ilc riquani , «)ur!.iirK.n élevé, <]iicl.)iiclcis .ipj'l.iti , la Imucli: lou- joufijluni'/c.ilcnifc.t Icaitc, lalcvrc.iiléc,|..ithicilciloipt«, icplic, liéiliiréc , le fui liJi i]ucli)Ucfoi» uni, U'ARciiN- VILtt. corchyt. l■) CochUa ij/;,/7,rfii j umhihcaia rjl cofhlea canalUu- ■",",'• '"""If" '"'■<"•'•■••- '■■■f'ti'Uifr vcmruojii, .analiculo çliti.juc fintjlrurum rcjUA.u .;.■ Urprcjfa i dcKtn orU Mro fi:nh:ato a: .'.rntaio . fir.iflro vtro Uhiofo (f JJriato , icjïa ipfa pincs InHum finiflrum atia Jîmhna dona'a , ••"tr .jujib 6- lithium , ^.ir.iKiri vrricloilium j'ru umUluum cor:Jlau ... I. ttfl. pag. iv. ■.c • fua ha/t in vfntrem vcfîtnn Uhio cxfirro , /!mhHh:o , tanJrm hrur.it , ap/Tiine fimilii vtmum m, ojir^i. l'^i- 5.1. fans CAS fans doute y parvenir en diminuant le nombre des genres , & en augmentant celui de leurs di- vifions fecondaires , comme fi la furcharge d'im ou de pluficurs genres pouvoit être comparée avec la difficulté du tâtonnement que des genres trop arbitraires , en ce qu'ils tout trop lâches , néceiTitent , & comme û une méthode compofé^e de beaucoup de genres rigoureux dans leurs dén- «itions , n'ctoit pas toujours préférable à celle dont les- genres moins nombreux & moins févères ouvrent un champ vafte au doute , & finiffent par ne permettre aucune détermination railbn- nable. Les Cafques , outre qu'ils difFérent des Buccins par les caraflères déjà énoncés , prélentent une particularité d'une moindre confequence , qui en établiflant l'analogie de leurs efpèces entr'elles , iert encore à les diftinguer des Buccins. Leur lè- %re droite eft ordinairement garnie en dehors d'un bourrelet épais , & leur fpire en offre p'.ufieurs , qui Ibnt les fommités de ceux que leur coquille a enveloppé dans les différents accroiffements. Beaucoup d'efpècés en ont un de chaque côté de leur ouverture , tandis que d'autres , dont la coquille a des accroiflements moins réguliers dans les périodes, les ont diftribués avec inégalité & plus rapprochés ùir quelques tours de la fpire que far les autres. Si on pouvoit comparer les Cijques à la plu- part des coquillages terreflres , qui ne forment de bourrelet à leur ouverture que lorfqu'ils font propres à le multiplier , il en réfulteroit qu'ils ïeroient en état de remplir les mêmes fonflions à leur premier âge , puifque beaucoup d'entr'eux comm.encent à avoir des bourrelets des le troi- f'ème tour de leur fpire , & que chaque tour , dont leur animal augmente dans la fuite fa co- quille, y en ajoute un de plus ; mais cette af- fertion feroit au moins halardée , puifque la mul- tiplication des coquillages ne peut avoir lieu fans l'expuifion des œufs , îk que la coquille des Cal- ques , ne feroit pas , à l'époque oîi les premiers bourrelets paroilTent , allez formée , pour pouvoir en contenir p'ufieurs , & la fente de l'ouverture ne feroit pas encore aiïez bâillante pour faciliter leur palTage. 11 paroit donc que leurs bourrelets dépendent d'une autre caufe, & que celui de leur lèvre droite doit vraifemblablem.ent fon origine à la faillie du manteau de l'animal , qui fort de ce côté de la coquille & peut-être de l'autre en même temps, & que ce bourrelet acquiert de l'épaiffeur à raifon du temps que l'animal a refté fans augmenter fa coquille d'un nouveau tour. C'ell; peut-êtie pour cette raifon que le dernier tour des Ciifques , celui, qui termine leur accroif- fement eft toujours remarquable par fon épaifl'eur & par cêlledu contour de l'ouverture. Les parties ex- térieures du manteau de l'animal y ayant féjourné plus long-temps que fur les autres , la juxt.ipofition de la matière teftacée qui en tr .nfudc , n'a pas H'floire HuturdU. Tome VI. Vers. CAS 417 difcontinué de s'opérer jufqu'à fa mort fu.- la même partie , & elle a non-feulement douLlé ou triplé fon épailTeur , eelle du bourrelet de la lèvre droite & du contour entier de l'ouverture, mais elle a encore contribué à envelopper par fes cou- ches fucceilives , 6c à efficer prefque en totalité , les dents & les plis dont elle eft ordinairement garnie à un âge moins avancé. Tout ce qu'on fçait des anim.aux propres aux coquilles de ce genre , fe réduit à la figure que l'on voit dans la Zoomorphofe de d'Argenville, que je cite à l'article du Cafque verruqucux , à qui elle appartient , & à ce qu'on peut conjcfturer fur celui du Cafque fahuron , d'après la place que M. Adanfon lui afligna dans fon genre de la pourpre ; on pourroit foupçonner quelque différence dans la pofition refpeftive des yeux dans ces deux efpè- ces , fi on pouvoit compter d'une part fur l'exac- titude de la figure de d'Argenville qui repréfente les yeux fitués à la bafe extérieure des tentacules, & de l'autre fur l'analogie de l'animal du Cafque fdbtiron avec ceux du genre de la pourpre , dont les yeux font placés félon M. Adanfon vers le milieu de la face extérieure des tentacules. Cet Auteur a rangé le Cafque faburon , il \t f.ifii_ que je crois une varlé:é du C-.fque fafcié , parmi les limaçons operculés ; comme cet excellent ob- fervateur eft le feul qui accorde une opercule aiix Cafques , on doit regretter qu'il n'en aie pas dé- taillé la forme ni la proportion , & qu'on loit obligé de fe rapporter à cet égard à ce qu'il dit de ia poii'pre fakem , dont l'opercule eft tendi- neux , & ne recouvre qu'une partie de l'ouver- ture. Les Cafques vivent ordinairement dans la mer à quelque diftance des rivages &: fur des fonds fiblonneux où ils ont le moyen de pouvoir s'enfoncer en totalité. î.. Casque baudrier, Cajjidea viùex, CaJJJde.t , cefla ovat.i Uvijpma , Lihro fofke muiicato s Nob. Tiirio qucm auritiim nominat aldrovdndus ; albus £.' nit'idus ut parius lapis; BoNANNI, recréât. p.ig. 130, clajf. 3 , fig. Ml- Buccinum recurMÎroftrum tenue, ventre firigiore undatum ; LiSTER , fynopf tab. 1015 , fig. 7;. Caffls f.mbriuta Uiùs; RuMPH. thef tab. 15, fig. E & fig. 9. — Petiver, umboin. tab. 4 , fig- 9- Fimbria a/bd , Ùc. Seba, thef tom. 3 , pag. 147. '''•^- Si y fis- 5— 7> i°> 18. 19. Rocker couleur d'agathe , dont Us livra for- ment un bourrelet avec une bande ou côte de re- liif , qui travcrfe la coquille dans fon milieu, G? g 4iS CAS dtpuis la tlce jufqu'a la èafe ; D'Argenville , conchyl. pag. 29Z , planck. 17 , fig. H. CochUa cafidiformis , urhbilicata , Uvis , can- d^d.i , externo lahio tantum in fumm'itjte mi.iu- tiljimi dtntatc , & ex alro fufco tejfellato y GuALTiERl , ind. pjg. & cab. 39 , fig. F. Cochlea cajfidiformis ^ umhilicata , Uvis , in fummiciti labii exttrni dentMu , fui>aijida , lineis fufc'is undatim fignata & depici.t ; ejufd. ibid. tab. cai. fig. L, Knorr , vergnug(n dcr augen ; tom. 6 , tab. it. fig- 3- Regenffuss; conchyl. tom. i, tab, 10, k- 40. Buccinum vihex ; tcfta Uvi tota , Lxbro poflice muricato ; I inn jyli. nat. pag. laoo — num. 4')4 — «V^A. "'"f- t^d. ulr. pjg. 606, niim. 157 — VON BoRN , ind. muf. Cifir. p,)g. 242 — ejufd. teft. muf. dfur. pag. 249 , tab. min. pag. 238 , fig. d. Cochlis volutJta Uvis , acfijtina , l.ihio f:m- briato ferraio , dorfo vincuLuo & filis luieis un- dul.ito; Martini, combyl. tom. 2, pjg. jj , '"*■ 35 > /^- 366. Cochlis volutata adunina, labio fimbriato fcr- raro , dorfo Uvi, lineis aurantiis uniulato , qui Ciijfts fimbr'ata Uvis undulata ; ejufd. ibid. P^g- "i^ ^ fig- 364 . î6y. Rocher; Favanne , conchyl. planck. 2; , fig. Be^oar ■ ^oomtje ; Gtrlamde bcioar ; par les Hollandois. Der gldtte bei^oar ; par les Allemands. Den glatte fcrm ; par les Danois. Smooth fpot-lipd caskct; parles Anglais. Cafque agatke , ou Cafque en baudrier ; par ks François. Description. Cette coquille eft ovale, lé^^è- remept rétrecie du côté de la fpire & très-lilTe h l'cxtéiieiir ; die eft mince & roiiire ou couleur d'agatli.;. Les plus grandes ont deux pouces qua- tre lignes de longueur , & un pouce quatre lignes de laigeur. S:^ inire ell alors compoCée de huit tours icmplcf., dont celui de louveiture furpartc deux fois la h.iuteur ; ils font unis & luifants le tour du bas offre quelquefois à deux lignel de fa future avec celui qui vient après , un lïccr applatiffcment ou un rang de tubercules qui ne „f.rt que la moitié de fa circonférence. Les tours de la fp>re font n.is & moyennement convexes. Son ouverture cil oblonguc & plus l,,rce au milieu, qu'aux deux «Airéroito, ccik du ba> eA CAS terminée par une grande échancrure oblique, dont le bord eft étroit , prefque tranchant & relevé vers le hjut. Sa lèvre droite eft recourbée au- dehors , en guife d'un bourrelet , & garnie fur le bord depuis fa moitié jufqu'au bas, de onze ou douze dents pointues, dont les trois ou quatre inférieures font les plus longues. Sa lèvre gauche confiile en un fcuilkt très-mince , qui elt collé fur le ventre de la coquille fans former aucune iailiie nu-dehors. Sa columelle eft cylindrique j fort lifle & marquée de quelques plis, ordinaire- ment peu fenfibles. Le Cafque baudrier eft blanc en dedans , & fauve clair ou couleur d'agathe au- dehors ; quelquefois il eft orné de quelques bandes jaunes longitudinales , & onduleufes fur un fond jaunâtre ou tirant fur le roux. Le bour- relet de l'a lèvre droite eft toujours marqué au- dehors de taches brunes ou noires, & on voit i!ne tache de la même couleur dans le fond de l'échancrure de fa bafe. L arrive quekiuefois à cette coquille d'offrir fur le côté gaucho de l'ou- verture un bourrelet femblable à celui de la lèvre droite , & taché de même , qui indique l'accroif- fement que la coquille a pris , & fe trouve placé pour cette raifon plus ou moins près de l'ouver- ture. C'eft à caufe de cette varice qu'elle a été nommée le baudrier. On la trouve , fuivant Linné» à l'iflo de la Jamaïque , & dans la mer Médi- terranée vers Alexandiie en iEgyptc. 2. Casque hériflbn, Cajfidea erinaceus, Cajftdea , tefta ovata longitudinalitcr fuhpli- ca'a , papillis coronat.i, labro poflice murtcato; Von Born , ind. muf. dfur. pug. 141 — ejufd. teftac. muf Ci.far. pag. 148 —fub buccino. Turbo auritus cum labris duplici dentium or- dine munitis 6' nigris rotulis ttjfetlatis , in reliquis pariibus coloratas vcnas oflendi: ut gtmméi gagates ; BonanNI , recréât, pag. ijo.fio//. 5, fig. 152, & i^y — ejufd. muf. kirch. pag. 458, nitm. I s 5. Buccinum recurvirojlrum erajfum &' ponderofum , furr.mo labro 6' im-t quoque orbe leviter muri- cato; Lister, fypnopf tab. I0t6 , fig. 74. Ca,J?i fimbriara firi.ita -.KVMPH. thef. tab. l\,fig. D. & fig. 7. — Petiver , aquat. amboin. tab. 9, fie- 9- timhrij latj diplex , càfiata , crajfa ttftu gandens , 6v. Seda; .'hif. tom, 3, pag. 147, '"(•• n > >,?• ii» M . la, 19, 30- Rocher couleur d'agntlie , ' CAS «tW/Vo teJftlLico , in fummîtale tantum triplkher muriciito hUjiju ; GuALTIhRl , iiid. pag. O tab. 39,fig. D. & fi g. I. Bucclnum erinaceus ; tefla fubplicat.t papil'is corondta , Icih'o p'-ftice muric.no ; LiNN. fyft. nat. puj. II 99, num. 452 — ^j^pi- ""'/• î"-à. ulr, pag. 605 , num. î/j-, Cochlis volutata achaiina , labio ufinque fub dentato yjimhriatd y ,il clavicuLim nodoJo-pUcuta , feu caffis achatind fimbnatd fubnodofa; Martini, conckyl. tom. z , pag. 48 j lab. 55 , fg. 363. Buccinum erinaceus ; ScHROETER , einUitung in die conchylienk. tom. i , pag. 322, num. 15. Rocker; FavaNNE, conchyl. planch. 24, fê-G,I? Geftreepte loompje ; gevoorende ; par les Hol- landois. Das gefaltcne gaumchen ; par les Allemands. Small curld caslcet ; par les Anglois. Cifque a tubercules , couleur d'agatke ; par les François. Description. Cette coquille eft toujours plus petite , plus ranialTée & beaucoup plus épaiiTe que la précédente ; elle n'a que cinq ou fix tours à la (pire, dix-huit lignes au plus de hauteur, & dix & demie de largeur. Sa fuperficie eft marquée de rides longitudinales ou de pli? peu protonds , qui le terminent fur le tour de l'ouverture à trois lignes de diftance de fa jonftion, avec celui qui vient après , & forment dans cette partie des tubercules élevés , qui font encore vifibles fur les deux tours fuivants de la fpire. Son ouverture a la même figure, mais un peu moins de longueur que celle du Cafque baudrier; '■''^- ^* ' i'ê- 34^ > ni- Rocher; Fa VANNE , conchyl. plan. h. 2^ , fig. D, 3- B!a bawang; par les Malabarcs. Achaate btzoar ; par les Hollandoi.*. 410 CAS Der' grave heioarfchiede ; par les Allemands. Smooth t,r.y casket ; par les Anglols. Le beioard , ou U Cafque bcioard ; par les François. Description. Le Cafque bcioard a été ainfi nommé à caufe de Ça couleur qui eft d'un gris glauque , femblable à celle du bezoard des In- des. Sa coquille eft bombée , & longue quelque- lois di trois pouces fept lignes , ùir deux pouces deux lignes de largeur. Sa fpire eft alors compofée de fix tours & de;Tii , dont l'inférieur furpalTe trois fois en longueur ceux du foromet réunis. Celui- ci eft lilTc en dehors , quoique marqué de côtes écartées, trts-pcu apparentes, dont les interftices font canes Ik pk.ts , comme autour des facettes : il offre im petit applatillement vers le haut, qui eft garni d'un rang de tubercules pointus lequel le prolonge fur les deux ou trois luivants. La fu- perticie des tours de la fpire eft toute treillifiee par des ftries faillantes , & accompagnée quel- quefois d'une ou deux varices longitudinales , qui indiquent les repos fucceftifs de la coquille ; leur figure eft celle d'un cône pointu, dont la bafe furpaffe ('eux fois la hauteur. Son ouverture reiTemble , à fa grandeur près , a celle du Cafque baudrier, elle eft trois fois aulfi longue que large dans le milieu , & ter- minée aux deux extrémités par deux canaux obli- ques : celui de la bafe aboutit à une échancrure oblique , dont les bords font un peu plus longs & un peu plus recourbés vers le dos , que dans les deux elpèces précédentes , & celui de l'ex- trémité oppofée eft moins profond que dans le Cafque hérijfon. Sa lèvre droite eft épaiffe & recourbée en dehors en guife de bourrelet ; clic eft marquée à l'intérieur de ftries, qui fc termi- nant par des pointes fur le bord , & elle eft ac- compagnée à fa bafe de trois ou quatre dents fortes , trè's-pointues & plus faillantes que dans les deux efpèces qui la précèdent. Sa lèvre gau- che eft large & un peu concave au milieu , elle reffemble à une grande phique dont le bord ex- léiieur eft faillant & arrondi, & dont la forme ovale occupe toute la longueur de l'ouverture. Sa columeile eft convexe , & marquée de fix ou fept plis obliques & de quelques rides tranfverfes vers la partie moyenne. Lombilic eft très-apparent dans cette efpèce , il eft profond, & fitué derrière la lèvre gauche, un peu plus bas que le milieu de l'ouverture. Il eft enfin terminé vers la bafe par un fillon pro- fond qui aboutit à la première dent du bas de la lèvre droite. Sa couleur , qui , comme je l'ai déjà dit , eft ordinairement d'un grii glauque ou tirant fur le vcrd d'eau , offre rjuelqucs v.iriélés fur les jeunss cotiuillïs • quelquctoi» on diftinguc qu.itrc bantiws CAS tranfverfes d'une teinte jaunâtre fur la convexité du tour inférieur, 6c quelquefois ces bandes font d'un brun clair ou d'un roux très-foncé. Seba en polfédoit qui étoient tachetées de ces couleurs , te d'autres qui avoient des bandes tranfverfes colorées & des longitudinales en même temps. Le rebord extérieur du bourrelet de fa lèvre droite eft toujours accompagné de cinq ou fix taches rouffes , jaunes ou brunes, même fur les coquilles où les bandes extérieures manquent en totalité. Elles font conftamment brunes ou vio- lettes dans l'intérieur , ce dont les Marchands , qui font en pofleffion de tout dénaturer, lavent tirer parti , en ufant la fuperficie de ces coquilles pour les rendre violettes , &: tromper de cette manière les amateurs peu inftruits. Le Cafque bezoard , vit dans l'Océan Afiati- que ; Rumphius qui le trouva à l'ifte d'Amboine , dit que la chair de fon animal que l'on inange dans cette ifle , fent naturellement l'odeur de l'ail. 4. Casque faburon, Cajfidej faburon, Cajfidea , tejlu ovata , trartfverftm fukaca , varicofa , labio rugofo ; NoB. Buccinum parvum , RONDELET, pifc pag. 83. Buccir.um parvum Rondelttii ; B OS SU ET, aquatil. pars ait. pag. 41 — GesneR , aquatif, P'^g- 155 î — Aldrovand. exang. pag. 330, CocMea in calabria étoffa ; Scilla de corp. mar. lapidefc. tub. 16 , fig. l , fupenor. Cajfis cinerea Uvis ; Rt'MPH. tfief. tab. a^ ,' fa. C. — PetiVER, aquat, Amboin. tab. f Â- 6- Cocklea a nemine obfervata & uly£îponenfi in. littore reperta ; Bonanni , recréât, pag. 1 1 f , clajf. 3 , fig. 20 — ejufd. miif kireh. pag. 451 , num. 40. Cajfis flriata , coflofa & fulcata , fimbria ma- cuh/a , turbine obtufo , maculis pnniceis fuper çoftjs ; Klein , ofirac. pag. 91 , gen. j , fpec. 3 . num. 3. Cochlea caffidiformis umbilicata , minuiifimt (,' denfîftme firi.ua, a!hida,fihis & qiiadr.:tis maculis fcrLitim &• teJfeU.i-im circumdata; GuAL- TiERI , ind. pag. & t.ib. 39 , fig. G. Le fiburon ; Adanson , conchyl. du Sénégal. pjj;. Hî, planch. 1 , fig- 8. - C'uiy casket ; par les Anglois. Le fiburon ; par les François. DESCRIPTION. Cette coquille eft très-diftinéle de telle qui vient aprèi , quoique Martini les aie CAS confidérées comme appartenant à 'la même ef- pèce. Sa principale ijiftérence confille dans la pri- vation des ftri;.5 longitudinal.s qu'on obfervc dans l'autre , dans le non.bre plus confidérable de l'es ftrics tranlverfes , &. dans la privation des tubercules , dont le bas de la lèvre gauche du Cûfqtie ^rarM.'eux eft rempli. Elle ell; ovale, &. refl'emble, fuivant M. Adan. fon , à celle du Buccin perdrix , par Ci forme & fon peu d'épaiffeur, mais elle eft beaucoup moins fragile; elle n'a qu'un pouce & demi de longueur & un tiers moins de largeur. Elle eft compofée de fept ("pires bien rentlées i5c arrondies , mais peu diftinguécs les unes des autres. Leur furface extérieure eft relevée d'un grand nombre de pe- tites canelures fort ferrées qui tournent avec elles j on en compte trente-cinq fur le tour in- férieur , douze fur le i'econd , huit fur le troi- fième & beaucoup moins fur les autres. Le tour inférieur a encore fur fon côté gauche un bour- relet affez élevé qui le traverfe de haut en bas. Le fommet de la l'pire eft conique , pointu , fort convexe , une fois plus large que long , & une fois & demi plus court que l'ouverture. Celle-ci refi'emble à celle du Ce/que granuleux; mais elle n'a qu'une fois & demi plus de lon- gueur que de largeur. Le bourrelet de la lèvre droite eft applati au-dehors ^ &. arrondi fur fa face intérieure qui eft ridée de vingt-cinq ou trente petites côtes fort courtes & irrégulières. La lèvre gauche eft extrêmement ridée dans fa partie inférieure qui forme un bourrelet confi- dérable. L'ombilic fe trouve caché derrière ce bourrelet , qui fe replie de la même manière que dans le Cdfqt.e he-^oard. Cette coquille, continue M. Adanfon, eft fort belle & fort luftrée ; cinq rangs de taches fauves quarrées , tournent fur la convexité du tour in- férieur , dont le fond eft agathe ou couleur de chair. L'endroit où ces taches rencontrent les deux bourrelets , eft brun très-foncé. Le contour de l'ouverture eft blanc de lait , & fon intérieur parait fauve à caufe de fa tranfparence qui lailTe voir les taches du dehors. L'animal du Cafqi.e faburon a, fuivant le même auteur, une tête cylindrique de longueur & de largeur prefque égales , échancrée par le bout & terminée par deux tentacules qui font rentlées de- puis leur racine iufqu'au milieu. C'eft fur ce ren- flement que les yeux font placés , au milieu de la longueur des tentacules & à leur côté extéri.ur. Sa bouche eft ovale & fituée tranveralement au-deflous de la tête. Son m.anteau confifte en une membrane peu épaiffe qui tapifTe les parois intérieurs de la cc(|uilie, & fort un peu fur le bord de fa lèvre droite ; ce manteau eft onde & comme légèrement frife fur les bords & re- plié à fa pavtie fupérieure en un tuyau qvii fort par l'échancrure du bas de la coquille , d'environ CAS 421 la fixième partie de fa longueur & fe rejette fur fa gauche. Son pied eft un gros mufcle ellip- tique , fitué à fes extrémités , une fois plus long que large & près de moitié plus court que la coquille. M. Adanfon dit avoir trouvé quelquefois ce Cajque dans les fables de l'ifle de Corée. ' On le trouve aulli dans la mer Méditerranée & fur les nvages de Lifbonne félon Bonnnni. Scilla dit qu'on rencontre cette coquille foifile dans la Calaijre. ï. Casque granuleux. C^Jfidej granu/of.:. ^ Cajfidea , tefia ovaca tranfverfim fuient a Ion-' gitudindiuer firiacd , labio granulur.) ; NOB. Cochlea aurica cœtcris rotundior , tribus f,if- ciis S-qualihus fegmentata; ultra ampVorem orbem , tribus aliis finitur , colore caitulo barris m.icu- lis difcriminato , aliquando videtur fanguintis macuUs cruentaia ; 6' B O N A N N l , recrct. pag. 131 claf. 3 fig. i^S — ejufd. m:,j: kirck. pag. 458 fig. 158. Buccinum recurviroflrum; Lister, fynopf. t^b. 998 fig. 63 .' — tub. 999 fig. 64 — ô- cjufd. fynopjis mant. tab. lO'jS fig. 9. BaRRELIER icônes plant, t.ib. l'^l'^ fig. 12. Cafis firiiitu rotundior cofiofa , coloris nunc calthei , burris macu'.is difcriminati , nunc macu- Us fanguineis cruentjri bonanni ; Klein ojlrac. fg- 93 fP^'^- 3 ""'"■ ^• Buccinum areola ; varict. lahio interiore papH- /o/o ; LiNN. muf. lud. ulr. pag. 605 na/77. 254. Ca/que de la Méditerranée à grojfes ftries granuhufes dans le haut , h lèvre extérieure rc- repliée en gros bourrelet & l'intérieure granu~ leufe; DaviLa , catal. fyfi. pag, 17^ num. 191. Cafts xtntricofa _ vel ftriara yel canccllata , nunc alba nunc lureis teffuHsfafiiata ; Martiki , conchyl. to-n. i. pag. 27 tab. ^^Z fig. 544, 34;, — & tab. -^6 fig. 3yo— 3p. Buccinum granulaturn ; tefia ovjt.i tranfverfîm ohfolctefuUata, tejfulls /ureis firiarj maculL , labio granulatn, cauda recuiva; \'oN BoRN , ind. muf. C'iùr. pc:g. '!.Y)—qufid. tefl. muf. C4ur. pag. 248. Rocher, FavankEj a',4. Gfftrcppte beddetje ; par les Hollandois. D-'/ gelornte beetchcn; par les Allemands. Cafquc p»vé de la Médi-tcrranée ; par les François, Description. Rien de plus embrouillé dans c/:yl. plan.l:e 2; fi;r. .'41 i C A S es auteurs fyftômatiquas que la fynonîmic d? cette coquille. Linné l'avoït confidérée comme une variété du Cafqae pcvê , Martini l'avoit non- feulement confondue avec cette efpèce , mais encore avec la luivante & même a\'Qc\c C.ifque fdburon ; la plupart des figures qu'ils y rappor- toient , appartcnoient indifféremment à l'une de ces quatre coquilles- M. Born qui en a donné une defctiptlon très-exaéfe , n'avoir pas été plus heu- reux que les autres dans le choix de fes cita- lions , il y avoir rapporté la coquille de Rum- phius qui appartient au Cjfquefubwon, & celle de Gualticri qui appartient à l'efpèce fuivante. Cette incertitude des meilleurs conchyliologilles, prouve afl"c7. rinfufllfance des figures pour la dif- tinftion des efpèces très-voifines , & elle établit l'indilpcnfable ngceflité de leurs defcriptions dé- taillées. Le Cafgue granuleux reiïemble en effet au Cûfque pavé , par fon volume & par les taches quarrées jaunâtres dont il elt quelquefois orné . il rcffemble au C.ifquc faburon par les mêmes taches & par les filions tranfverfes , au Cafque cannelé par fes filions & par les grains de fa lèvre gauche ; mais il diffère d'une manière conf- iante de tous les trois, par les caraéfères fui- vants. i". Sa coquille eft plus grande que celle du Cifque faburon , puifqu'elle eft Icngue de deux pouces & demi & large d'un pouce neuf lignes, elle eft toujours plus petite que celle du Cafque canndé; clle|efl com- poféc defix tours boniLcs dont la fuperricieeft garnie de filions tranfverfes , au nombre de vingt fur le tour inférieur, de cinq fur le fuivant & de trois feulement iiir ceux du haui: de la fpire. Ces filions font coupés fuivant la longueur de la co- quille par des ftiles faillantes très-nombreufes tant fur fon tour extérieur (]ue fur ceux de la fpire, Icf- quelics font fi apparentes fur les jeunes coquilles qu'elles en paroiffent tuberculeufes. On n'en apper- çoit a«tun indice fur le Cafque faburon ni fur le Cafque canntlé. i". Elle n'a pas ordinairement de bourrelet lon- gitudinal fur le côté gauche de l'ouverture comme l'ont prefque toujours ces coquilles , & fa fpire eft moins aigiie 6: moins longue que ce, le du Cajque pavé. 3°. Elle convient par la forme de fon ouver- ture , 1 ar le bourelet de fa lèvre droite & par rapp'aiifTcmen: de fa lèvre gau he, par la forme Sk ;a d;!-.î1ion de fon cchanciure inférieure, & pir la fituntion de fon ombilic avec toutes ces efpèces i< notamment avec la fuivante , mais les ilries élevées du dedans de fa lèvre droite, ne font qu'au nombre de vingt ou dt vin'^t-une, & le bas de fa lèvic gauche efl p.iilunc de grains élevés ou de petits t ibcrcules arrondis , qui ne fe voycnt de mc-mc que dans l'efpèce fuivante. 4 '. Enfin cette coquille a toujours plus d'épaif- fcur que celle du C^ifue faburon même dans fa CAS jeunenTe , ^ iroîns que celle du Cafque tanittU^ elle efl tantôt brune 6i fans tache & tantôt blanche , fauve ou rouiTe, avec cinq rang^ tranfverfes de taches quariées & jaunâtres. Ses deux lèvres font blanches, le bourrelet de fa lèvre droite efl ta- ché de brun foncé en dcffus & le fond de fon ouverture tire fur le roux. Davila dit qu'on la trouve dans la mer Médi- terranée, & M. de Bûrn à l'ilk d'Amboine, mais je crois que ce dernier auteur s'clt trompé & qu'il ne lui a indiqué cette patrie, que d'après la fauife fynoniinie de Ruirphius, que j'ai déjà dit appartenir au Cafque faburon. 6. Casque cannelé. Cajpdea fulcofa. Caffidea , tefia ovaca crajfa , tranfvc-fm cof- lata, hvi , labio granulato; NoB. Cochlea pariter aurita & fafciata ; os hahet orbium maximo equa/e (i labrum va/de craffum ac validum ita reflexum ut canalkutum fatis profundum efficiat j colore tingitur ravo ; ubique crifpatur fulcis tranfverfis qujs ocïo fafcit. al~ bcfcentes comitantur &c. BoNANNI , recréât. pag. IJi , clafC. }, fig. 159 — qufd. muf. kirch. fg- 4')8,/i. 159- Buccinum recurvlroftrum ventr'uofam vc-iega- tum,ftriisrarioribus exafperatum, barbadenfe ; LlS- T£R , fynopf. tab. 996, fig. 61. — PlTlVER, ga^ophyl. tab. 1^2, fig. 8. Cochlea cafpdiformis urnbUUata , Jlnata , /i- neata , lahio Jinifiro verrucofo , tx atbido & fufco nebulata ; GUALTIERI , ind. pag. 6' tab. 59 , fig. B. Perdix teffellata , ore amplo patente ventr'icofa per varias fpiras , fubito in ap'uem acumina- tum terminata , fuperficies ejus muhiplici tefjel- larum apparjtu piila pavimcnti quod vocant itali fimilitudinem exprimit , labro replicato ac velitti dentata ; SeBA, f/i<"/. toni. 3, pag. 167 , tab. 68, fig. 14, 15. Cochlis ftriata , fjfciata , limbo fimhriato magno , coloris ravi, bonanni ; Klein, oftrac, P^g- 93 > g'"- 5 > fP"- 3 ""'"• 7- Rocher, Favanne , conchyl, planche aj , U A , i. A, 3. Die banchige grefireifte fiurmhaube ; par les Allemands. Gros Cafque cannelé; par les François. Deschiption. Je ne fuis p.is étonne que Mar- tini & M. de Born aycnt conlondu celte co- quille avec celle du Cafque granuleux , parce qu'elles ont en effet de fi grands rapports , que j'.ii été long- tempi indécis cniie leurs avis & te- CAS lui que j'adopte ; cependant ayant eu occafion de voir plufieurs de ces coquii'.es de différents âges &. de les comparer enfemble , je fuis main- tenant perfuadé que ce font deux efpèces dil- tiniftis , malgré les analogies qui ie trouvent entre les deux , qu'il eft même facile de diftin- guer à toutes les époques. Le Cjfque caantle reiTemble au premier coup- d'œil au Buccin fdfcié , à caufe des côtes arron- dies de fa coquille, il eft ovale, épais , plus gros & plus ventru que le Cajque tuhercuUux. S.i lon- gueur eft d'environ trois pouces & demi & fa largeur , au milieu , de deux pouces fix lignes. Sa fpire tll alors compofée de lept tours con- vexes , qui ont un peu plus de longueur que dans cette autre efpèce ; celui de l'ouverture porte à l'extérieur dix-fept à dix-huit côtes tranfverfes arrondies , dont la fupertîcie efl liiî'e & fans au- cune apparence de ftries , ceux de la fpire font pareillement lifles cxcepié les cinq plus élevés qui paroiflent finement treillifles ,^ à la loupe. On compte cinq côtes fur le fécond tour & quatre feulement fur ceux plactîs au.deflus- Toutes les autres parties de la coquille font conformes à celle du Cafque tuberculeux à quelques dlfte- rences près , dont voici le détail. Son ouverture ell un peu plus lari;e & plus courte que dans cette elpèce , fa lèvre droite a un bourrelet plus large & plus épais, & dix-huit dents tranfverfes dans la cavité. Sa lèvre gauche eU terminée en dehors per un rebord faillant , très -épais vers le bas , convexe à fon extrémité fupérieure , & les tubercules qui occupent la moitié infé- rieure, lont moins ferrés & moins failiants que ceux de cette autre efpèce. Son ouverture efl blanche , luifante & colorée de brun-chàtain dans le fpnJ. Sa convexité efl: fauve ou roufle , Se marquée de bandes longitudinales, brunes, en- tières ou interrompues , & quelquefois garnies régulièrement de taches de la même couleur ; ce CafquÈ vit à la Jamaïque , fuivant Lifter. 7. Casque canaliculé. Cajfidej candUculdtd. Cajfidâ.i , ujld ovùtJ pellucid.i , trarifvcrjlm fiilcata; tœvi , j'utuns can^licuUtis ; NoB. Description". Cette coquille n'a pas été en- rore décrite ni tiguiée ; elle eft petite, trarlpa- rente , fragile, & quelquefois marquée fur fon tour intérieur de cinq rangs de taches jaunâtres, comme les autres efpèces qui la précèdent &• 'a fuivent. Elle eft o\ale , luifar.te, longue d'un pouce & demi & large d'environ un ponce ; on compte en tout cinq tours à fa fpire, dont l'in- térieur eft quatre fois plus confidérable 6c plus long que les quatre du fommet réunis. Celui ci laille appercevoir fur fa fuperficie, CAS 4^3 dix-huit filions tranfverfes afTez profonds , dont on voit les marques dans la cavité de la co- quille , ceux de la fpire n'en ont que fept. lis font féparés les uns des autres à la place des futures par un canal profond , dont le bord ex- térieur eft légèrement arrondi, qui fe prolonge depuis le bord fupérieur de la lèvre droite jul- qu'au fommet de la fpire. Son ouverture reflemble à celle du Cafque faburon , elle ell iculement un peu plus échan- crée vers le haut de la columelle que dans cette efpèce ; ces coquilles conviennent d'ailleurs dans leur proportion , dans la fcrrrre ôé la direftion de l'échancrure de leur bafe. Sa lèvre droite forme au-dehors un bourrelet convexe dont le bord intérieur qui eft pareillement arrondi , eft I garni de dix-huit petites dents aiguës, qui s'éten- dent dans fa cavité fous la forme d'autant de petites ftries. Sa lèvre gauche eft applatie comme dans les autres & terminée vers le bas par une lame faillante , fous laquelle eft fitué fon ombilic ; elle eft garnie à l'intérieur de quelques rides tranfverfes, dont quatre font placées à Ion extré- mité fapérieure, & fix ou Icpt autres inégales fur fa columelle ; celles-ci font quelquefois légè- rement grenues ou même crénelées, fur - tout vers leur bord extérieur. Quant à la couleur de cette coquille , elle eft peu conftante ; on en trouve de toutes blanches, d'autres roulTe» ou couleur de chair, & quelqises-unes d'une teinte plus foible fur lefquelles on apperçoit cinq rangs de taches jaunâtres quarrées, originaire- ment moins foncées que celles du Cafque fabuf on» Le contour de fon ouverture & fa cavité font blancs. Qiroique cette coquille ne foit pas bien rare dans les cabinets de la capitale , je n'ai pu encore connoitre le pays d'où elle vient. Elle a beaucoup d'analogie avec le Cifque fu" buron , mais elle en diffère par fes futures ca- naliculées, par le gienu des plis de fa colu- iTielIe & par {il grande tranfparence* 8. Casqve pavé. Cj(f:dej areolj. CdJJidea , !ejîa ovdta U->-'^ , maculis qaud'-dtis teffeUta , fp'ird decuffiivm {h iuta prominula; Nos» A. Coquille marquée de taches quarrées. Turbo cccf.ris prxcellcns macularum difpcjlùom & oris arcificio , ilU autem quairuplicato ordi- ne difpofits. fervaiaque inter ft diftamia, aureo colore candidos orbes condecorant ; Bonanni , rcceat. p.rr. 131, clajf. î, >V. 1^4. — ejujli, muf. klrch. pag. 4^8, fi;, i-^4, figura mala. Bucchum recurvirofirwr. vsr.tricofum , grave, ma^nis maculis rufis ;i',ciafm circumdjtum ; Lister , fynopf. tab. ic i 2 , fig. y6. Cafis Uvis ar:ola ; H.UMPH, thef. saê. 15 ; 414 CAS fg. B. &' fii- I. — Petiver , iJîu.if. amb. tab. 2 , fg. Il- Ccfque tr-Até d'un trcs-be.iu poli, avec une belle cUvkide ; DaRGENVILLE , conchyl. pag. ip4, plancl:. 18 , fig. I. Cocklea c.iJfid:formis umbilicata, Uvis , Liblo inierno repando , & coflula infîgnito , fubalài- fig- 355» î'i'^- Buccinum areola , tcfta fubflriata , tefalis çhlonois tranfverjtm maculata ^ apertura dentata ^ roflro rtcurvo ; VoN BoRN ; ind. muf. Cs.far. pag. 239 — cjufd. teftac. muf Câfar. pag, 247. Rocher ; F A v A N N E , conchyl. planch. 24 , h- i- B Coquille marquée de bandes longitudinales. hlsr^K , fynopf conchyl. tab. 101^ , fig. 7S. Gcjl'eepte beioar- hoorn ; Rumph. thef. tab. Rocher triangulaire appelé cafque , dont les l'(ves font retroufj'ces , & dont la robe eft 'tra- rerfée de haut en bas par des lignes aurores fur un fond blanc i d'Argenville , conchyl. pag. 194 , planch. 18 , fig. D, Cajfis Uvis virgaia ; virgis à mucrone fim- hriala ad-veili:em excurrcntibus } KleiN , ofirac. pag. 91 , gen. 5, num. }. Buccinum areola ; variet. fjfàis flavefcentibus longitudinalibus répandis ; LlNN , muf. lud. uir. pag. 60 y. Cochlis volutata, iitrinque dentata y Uvis, dorfo pir lon^um unduljiu ; qui cajfiis Uvis iindata; MaktiNI , conchyl. tom. 2, p.iji^. 41, /.li. 34, fig. 3^6, litc. A — 6' tom. 10, pa^. ^tJ, lab. 153 , fig. 1457 , 14^8. CAS Rocher; Favanne , conchyl. planch, 24, fig. D. Kleyne gevlAte beioar-hoorn ; par ks Hol- landois. Djs garittenkcttchen , par les Allimands. Smal dicc cafhci ; par ks Anglols. Cafque pavé ou cafque truite , par les François. Description. Les conchyliolo£iiftes François ont nommé inciilTeremniont ceitt coqui le le Cj/' que pavé ou le Q:fqiie fuite \i caiife îles taches roiigeâtres dont elle ift parfeinéé ; d'autres ont nommé celle-ci le Cafque pavé , & ont donné" le nom de truite à refpèce fuivante , dont pour éviter toute conlufion, je changerai la nomenclature françoife & que je décrirai fur celle de Cafque treilUjfé. Sa forme ovale , bombée eft terminée en delTus par une fpirc un peu plus pointue & plus éle- vée que celle des efpéces précédentes , elle a fur deux pouces fix li,;nes de longueur , un pouce cinq lignes de largeur & fept tours à la Ipire. Celui de l'ouverture efl près de trois fois aullî long que les auties enfemble ; il eit lilTe fur fa convexité , marqué de quelques ftries tranfverfes à fa bafe, & légèrement applati & ftrié à fon extrémité fupérieure ; il eft accompagné de cha- que côté de l'ouverture par un bourrelet lon- gitudinal dont l'un termine fa lèvre droite & i'autie défigne l'accroilTement que la coquille a prifc. Les tours de la fpire font finement trcil- liflcs de ftiies élevées , & font interrompus à des intervalles inégaux par deux ou trois bour- relets femblables aux premiers, dont on ne voit que les fommités, le refte ayant été enveloppé dans fes tours les plus extérieurs. Son ouverture eft plus longue & plus étroite que dans les efpèces déjà décrites, ell^: eft un peu rétrecie vers fon bord fupéiieur & près de quatre fois aufli longue qu'elle eft large vers le milieu : elle eft terminée au bas par un canal f.-mblable à celui des efpèces précédentes , & en dehors par une échancrure oblique, dont les bords font relevés de même vers le lIos de la coquille. Sa lèvre droite, outre fon bourrelet extérieur qui eft légèrement applati , eft un peu renllée vers la partie moyenne de fa face in- terne , &t garnie de ce côté d'environ dix-huit dents femblables ù celles de l'efpèce précédente, qui fe prolongent de même dans fa cavité. Sa lèvre gauche eft couchée fur le ventre de la coquille , & les plis tranfverfes dont elle eft garnie vers la région de la coluinelle , font un peu grenues mais plus non^brcufes que dans tcitc clpèce. Son ombilic eft ntoins ouvert qua darJs le Cafque faburon Ik. il cil placé de même. La varicié A oflVc fur la convexité de fort tour inférieur , quatre ou cinq rangs de taches tJIIttS, CAS qrarrêes , dont la grandeur diminue en approchant JF^C- 3 « num. f. Knorr , vergnugen der ai/gen ', tum, 2 , pag. 24, tab. 10 ,fig. 3, 4. Cochlis volutata , utrinque de tara , firiis m':- vutilftmis cancellata , deprejfa , notulis quadraiis fdfciailni picla; M ARTINI , co/ic/iy/. torn. 2, pag. 44, tab. 1^ ,fig. 560, 36T. Buccinum decujfamm ; tefla decujf.-.tlm Jlriata Uvigaia , fquamul:s quadrans, ape tara den:a-a, cauda, lecurva ; LlNN. yv/^. nat. pag. I199, num. 450. Buccinum decujfatum; tefla ovata decnfjjtim Jrriata, tejfulis luteis maculata , apirtwa den- tata , rofiro rccuiro ; VoN Bork , ind, muf. Hifloiix Naturelle, Ti^me VI. Vers. CAS 4M C>irar. pag. z^î—eju/d. tefla:. muf. dfar. pag. 146. B — Coqu'-Ue blanchâtre , marquée de flammes jaunes longitudinales. Caffis llneis afp.'ris retUulata vel cancellata , undis luteis ad longitudinem fcripta ; muf. riche, pag. 5IZ. Cochlea cafl^idi fournis , &c. Gualtif.RI , ind, pag. & tab. 40 , fig. B ad fniftram. Buccinum decujfatum ; L 1 N N. muf. lud. air. p.ig. 604, num. 253. Coth'.is v?lutata deprejfa utrinque dentata , firiis minutijfimis cancellata , lineis undui'aiis f.avis per dorfum picla y feu caflis deprejf.: clathrata & undulata ; Martini, conchyl. tom. 2, pag. 56, tab. l'i , fig. 367 , 368. Gefcht'pd kaskut i geftrikte formhoid; par les Hollandois. Die fiackc geflrichte flurmkaube ; par les Alle- mands. Cafque pavé en rofeau ; Cafque truite ; par les François. Description. Cette coquille a des grands rap- port avec telle du Cafque fabw on , mais elle eft un peu plus étroite , plus alongée , Si toute fa fupcrficie eft ticilliffce p.ir des filions tranfverfes très-ferrés , & par des ftries longitudinales éle- vées , qui les coupent à angles droits ; elle eft longue de vingt lignes , & large au mi'ieu d'environ un pouce ; elle eft corrpofée de fept tours de fpire , dont l'extérieur fuipalle en longueur quatre fois & un tiers ceux du haut. Tous font également treilliffés , & on compte fur la fpire qui eft un' peu moins élevée Se moins pointue que celle du Cafque pcvé , jufqu'à fix bourrelets , dont dei:x entiers s'étendent en longueur de chaque côté de l'ouverture^ôi dont les p.utresqu.ttrene lailTent voir que let.r extrémité hiptiieure. C.'s bourrelets dif- férent de ceux des efpèces analogues , par deux plis élevés en forme de dents qui teiininei.t chacun d'eux du côté de la fpire, ils font blancs, & les deux de l'ouverture font marques de chaque côté de cinq ta;hes jaunes. Son ouverture ne diffère de celle du Cafque pavé, que par un peu plu'^ de lorgueur relative- ment sux coquilles. Sa lèvre d'oite , outie le bourrelet donc j'ai déjà parlé , eft terminée fur le bord par vir.gt-cinq ftries tranfverfes qui ren- trent dans l'ultérieur de la coquille. La gauche eft comme dans cette autre efpèce , très- mince vers le haut , épaiiTe & faillante du côté de la bafe ; cette partie & la columelle, font plilTées par i>is rides tranfverfes 2» nombre de fix ou de fept , dont le bout extérieur eft un peu gra- i jiuleux. Toutes les auties parties d.' ceire coquille H li !i 4x6 C A S font conformes à ce cjue j'en ai dit dans la def- 1 cription des autres elpèces. Des deux variétés qu'on en connoit , la première a une coquille tirant fur le vert d'olive, avec cinq rangs de taches quarrées d'un jaune plus ou moins foncé ; la féconde eCt rouile ou blanchâtre , & marquée à l'extérieur de quelques flammes longitudinales jaunes ou tirant fur le brun. Leur ouverture eft blanche à toutes Its deux , & leur cavité a une teinte fauve foncée. On les trouve , fuivant Mar- tini , dans la mer Méditerranée ; fur les rivages du Portugal , félon Bonanni, ic dans les meis d'Afrique , fclon Linné. lo. Casque bonnet, CaJ/îdea teftkulus. Cjjfid€a , tefia ovata , tranfvtrfim fulcata , longitudin.iliur ftriaia , apenura oblonga co^rc- tata; NOB. CochUa ovi fguram exprimais, inlongum mî~ nutijftmis Jl/iis corrugata , vefle actalicu aurea •V!deti:r indutu a naiura , eague colore purpureo vermiculatii , labrum ori .idnecïitur niveum , faf- ciis Juivoltiirinis JegmentJtum ; BoNanni, recréât, pjg. 152, cL(f. -^ , fig. \6z — ejufd. muf. kirch. pag. 458, num. 163. Buccînttm ncurviroftrum veniriso/um , Libro puhinato , va'icg.itum ftri.uum 6' afperum , j.i- TT.aicenfe ; LlSTtR , fynopf. ub. looi , fg. 66. Cajfidis fpecies ; R U M P H. tkef. tab. 2} , fg- h Bucdnum jiimaicenfe vu/gare imbricatum ; Pe- TIVER, ga'^ophyl. tab, li^, fig. IJ. Neritoides frequcntius Jlriata ; BaRRELiER , icon. plant, pag. 132 , tab. 1322, fig. 14. Sloanne; hifi. nat, jamaic. vol. 2 , pag. 248 , num. 5, Cochlea cajfldiformiy umbUicata , per long'uu- dinem ft'iata , b non nullis aliis ftiiis rariori- hus circumdala , labio externo exalbido , 6" rubi ginofo colore leffdlatim diftindo , b'c. Gualtieri, ind. pag. & tab, 39 , fig, C. Cijfis fulcûta per longum flriatj , fiammea , fitlcis profundioribus , fiammis ohfcurioribus , mucrone nodofo; KleiN , ofirac. pag. uve vineux ou tirant fur le lougeâtre, & fouvent parfemée de lept , huit ou neuf rangs tranfverfcs de taches , d'un rouge plus obfcur que le fond , quairées ou en forme de croiflant, qui occupent la convexité du tour extérieur ; quelquefois ù couleur eft plus claire, & les taches dont elle eft marbrée font grandes , brunes & placées fans ordre. Ses deux lèvres font blanches ^ très-luifantes & marquées de quelques bandes tranfverfes jaunes ; on en compte douze fur la lèvre droite , qui font ran- gées de deux en deux entre les mouchetures noires dont j'ai déjà parlé , & cinq écartées fur ie bord extérieur de la lèvre gauche. On trouve cette coquille ù la Jamaïque , fuivant Liiler ; à l'iile de France , fuivant Davila , & même fur la côte de Coromandel. J'en ai péché à l'ifle de Madagafcar, & j'en vis chez feu M Badier qu'il avoir ran-.aflées à l'ifle de la Guadeloupe. II. C«sQu£ plume. Cajfidea pennaca. Cnjpdea , tefla ovato ohlonga , longitudinalher flrijia , tranfverflm quinque julcaca , Ubra ohfo- lete demato ; NoB. Buccinum breviroftnim ventncofum , flriiitum , /nèro tenui fimplici ; LiSTER , fynopf. tab. i 007 , h- 71. Calfis pennata y RuMPH. thef. tab. 13 ; fig. ^- — Petivïr , aquat. Ambo'in. tab. 10, fg. 10, Conus voluta pennata ; feu cajfis pennata Turrphii , ore rubente , pinnis nigro fufco albis d:fiincla , apice fimbriato ; K L E I N , cftrac. pjg. 6g , num. 33. ScHROETER, einliitung in die conchylienhennt niJJ , tom. I , pag. 357, nurr.. 2. Cochlis volutata impcrpcla, venicaliier Jîriata, fjfciis ptnnatis atho rufis rarior , feu ciijfis pen- nata imperfecla , chartâ. turcictt feu marmorats. fimilis piHura ; Martini , ccnchyl. tom. 1, pag. tti , tab, 36 , fig, 37; , 373. CAS 4.1J Buccinum pullum , tefta ovata oblonga , cin- gulis trar.fvcrfim flriatis , labro edentu'o , roftro recurvo ; V O N B o R N , iiid. muf. Cafar. pag. 2^6 — ^ejtifd. tefiac. muf. Ctfar. pag. 245. Turhs papier ^ondcr-lippen j gtmarn:c'd kaikct; par les Hollandois. Die papier haube ; die gefedene flarmhaube ; par les Allemands. Feather ftamper ; par les Anglois. Le Cafque plume ; par les François. Description. Cette coquille que le plus grand nombre de Conchyliologiftes regarde comme une véritable efpèce , ne me paroît être qu'un jeune individu d'une autre Cafque, & peut-être un Cafque rouge dans fa première jeuneiTe, & avant la formation des dents Se des bourrelets de fon ouverture. Cependant , comme il faudroit avoir vu un plus grand nombre de ces coquilles , que les circonftances ne m'en a préfenté pour décider cette queftion , je dois me conformer en atten- dant de plus grandes preuves, au feniiment qui eft le plus généralcinent adopté. Sa coquille a le plus fouvent trois pouces & demi de longueur , deux pouces deux lignes de largeur, & une pro- fondeur de dix. neuf lignes. Sa forme efl celle d'un ovale oblong , un peu rétréci au bas , & terminé à fon extrémité fupérieure par une fpire légèrement applatie à fa circonférence , & éle- vée vêts le centre. Elle eft compofée de huit tours, dont le plus extérieur fait à quelques lignes près toute la longueur de la coquille ; il eft lui- fant fur fa convexité , & garni de cinq ou fix filions larges & profonds , qui le coupent en travers, & d'un grand nombre de ftiies longi- tudinales ferrées qui le garnlifent d'un bout à l'autre. La partie fupérieure de la fpire eft ?ccom- pagnéï de que'qucs ftries tranfverfes , & elle eft terminée au centre par un fommet pointu. Son ouverture eft plus faillante que dans au- cune efpèce de ce genre ; elle eft moins longue d'un fi.\ième que la coquille, un peu élargie vers fon milieu , & près de quatre fois aufli longue qu'elle eft large ; elle eft terminée à fon extré- mité fupérieure par une écbanciure oblique , & à fa baie p.ir un canal qui eft plus analogue par le recourbement de fes bords , h celui (les efpèces fuivantes , qu'à celui des eipèces déjà décrites. Sa lèvre droite a très- peu d'épaifTeur fjr le bord, ce qui fcioit une particularité remar- " quable dans le ger.re des C ifjues , fi ce défait d'épaiifcur ne dépendoit pas comme je le loupçonne de la jeunelfe de la coquille. Ce qui me con- firme dans mon fentiment , c'eft que de trois ir- dividus de cette coquille que j'ai vu, deux ort la lèvre droite tranchante & fans dents à l'in- térieur , & que le troifième , quoique pourvi; Hhh 2 4^!^ CAS d'une lèvre droite peu épaifle , a cependant onze dents tuberculeufes tout le long de fon bord interne , & une légère courbure vers le dos. Sa lèvre gauche confifle en un feuillet peu épais , fragile, qui s'étend fur le ventre de la coquille, & s'en détache avec facilité ; elle porte vers la légion de la columelle un gros pli convexe, & fept ou huit rides obliques qui la terminent au bas. Le dedans de fon ouverture efl d'un rouge tirant fur le pourpre; fa partie extérieure elt cou- leur de chair &: flambée de ro-.:ge obfcur ; quel- quefois elle eft toute rouge ou parfemée de ta- ches blanches. La coquille, dont Martini a donné la figure avoit une teinte bleuâtre, & fa fuptr- ficie étoit garnie de flammes longitudinales on- duleufes, rouges & blanches. Ce C.J'jue vit dans l'Océan Afiatique , & on le pêche quelquefois à l'iUe d'Amboice, fuivant Rumphius. 12, Casque bourfe, Cajfidcd crwneiia. Cafidea , ttfia ovata crajfa , baji decuffjcim fubftriatd , antice plidito tuberculofu y NoB. Turbo aurltus muricatits , mucrone acuto 6" bret'i , a gallis vocaïur crumena eo quod mucroni adnecl.tcur orbis inftar infldti crûment. m.ixime veatricofus , cum are longo & anptjlo , quçru'n allerum labrum dsn'.iculatum , crenatum a/wum ; — pane anguftiori levhcr rugof.i , 6v. Bonanni, recréât, pjg. 131 , fig. 161 — ejufd. muf. kirch. pag. 4150 , num. 160. Buccinum breviroflrum ventricofum, labro pul- vindio vdriegatum flr'uitum , magnis priurea fulcis ad davicuLm dcnjtum,ex infu/a afctr.Jionis ; Lister , fynopf. tah. looi , fig. 67. Cajfis fulciia feu per longum ftriata , crumena ^tiliorum , mucrone acuto & circa caiicen: picuto ; Klein , ofirac. pag. 92, fpec. 2 , num. 2. Knorr , vergnugen der augcn; tom. 3 , pag. 48, tab. 2B,fig. r? Buccinum plicatum ; tefta antice fubplicata , dccuffutim fubjiri.ua , apcrtura dentata , ciuda rccurva ; LlHV, fyft nat. p.ig. I I98 , num, 444 ? Cochlis volutata crajf.i , rima anguft.i dentata , dorfu & cLviculj plicaio nodofa ; qut. c.ijfis pUcaia crujf.i , crumena gallorum feu burf.i ga!- lica dicitur; MaRTINI , conchyl, tom. 2, pag. <58 , tab. 37, fi g. 579, 380. Rocher, Fa VANNE, conchyl. pbnch. i(^ , h' '•■ Die gefdltete ftiirmhaube ; par les AilL'niands. La bourje ; par les François. Description. Il n'cft pa^ facile de détcrir/i- CAS ner fi ce Cafque eft Je Buccinum plicatum de Linné , comme Martini , & en dernier lieu M. Schroeter. l'ont penfé , puilque Linné n'a pas donné la defcription de fa coquille , & au 'on fçait d'ailleurs combien une fimple pHrafe eft in- fuffifante pour la diftinftion des efpkes. Si le C.-.fqui: bourfc efl le Buccinum plicaium de Linné , alors fa fynonimie eft ou faufle eu con- tradictoire à fi phrafe, puifqueioB. A coquille jeune. Turbo fukis in longum ftriatus & maculls cro- cels in forma crucis difpojicis nctatus , ut veftis atulica aureis fiorihus intertextj , ex altero os anguflum cftendit d' ucrumque Idbrum cindidum deniiculatunt , quod a f"jco colore pwnm inter- nant aeturpanie mire diftinguitur-^iic. BoNANNI , recréât, pag. 131, cUf. 3, fig. 156 — ejujd. muf. kirch. pag. 458, num. Ij6? Caffidis fpecics ; RuMPH. thef. tab. 23,^^.1. Cafis muricata gilUs DraP d'aRGENT , jul- cata per longitudinem , maculis croceis ver quin- cuncem dtfpojitis. Klein , ojhac. pag. 94, Jpec, ,. num. 6? Cajfls fulcata feu pcr longum firiata , f.ammeu , flammis puniceis , fmbria. albo nigra parum tu- hercule fa; ejufd. ibid. pag. ^2, Jpec. 2 , litt a. — 'ValeNtyn, abhandl. tab. il , fig. 99, lOO. SeBA , th:-f. tom. 3 , tab. 73 . /;/. 10 , 11 , 19, 20. — Knorr, vergnugen der augen ; tom. 4. tab. 4, Jig. I. Buccinum flamme um ; tejla fubpUcata fub coronata , apertura dentata , cauda rccurva ,■ LiNN , fyjl. nat. pag. Il 99, «uw. 448 , — ejufd. muf. Lud. ulr. pag. 603 , num. 2p. Cochlis voluiaia , rima angujia utrinque den- tata y ad columilLim nodofa , Jlriis perpendicu- laribus f & altalica pittura eleganter fignata , feu veftis atialica ; Martini , conchyl. tom. 2 , pag. 34, tab. 34, /^. 31?' 354- Buccinum flammci:m; tejla ovata longiiudina- liter plicaia cingulis aliquot iuberculaus , rofiro C A S 4^9 recurvo ; Von Born , 'nd. muf Cxfar. pag. 23/. — ejufd. tcflac. muf Cifir. pag. 245. B Coquille adulte. Bt:ccinum brevir<'nt parallèles ^ jufques fur fa convexité. Ceux du côté gauclie de la coquille font toujours moins profonds que les premiers , & font moins fenftbkijient tuiles^ 430 CAS Les tours de la fpirc offrent des plis femblables , un loger enfoncement tranfverfal au milieu , & un petit bourrelet crénelé par la foinmitc des p'.is qui forment , dans cette partie , une petite faillie oblique , telle qu'on ne la trouve dans au- cune autre efpèce. Ce caraftère joint à celui des plis longiiudin.iux de fa convexité , fuffit pour rcconnoirre ce C^fqtte à toutes fes divtrfes périodes , c'eft pourquoi j'ai cru devoir le détailler avec fcin. On compte fur la face fupérieure de fa fpire, jufquà huit bourrelets un peu obliques, qui font les anciennes foni mités des ouvertures luccefl'ives de la coquille , & un longitudinal fur- ie côté gauche de Ion ouverture qui eft marqué de fix doubles taches foncées, tirant fur le noir. Son ouverture a cinq fois plus de longueur que de largair, & elle ei^ d'un peu plus d'un cinquième plus courte que la coquille. Sa lèvre droite efl un peu arquée vers fes deux extrémi- tés 3 & recourbée au dehors oii elle forme im bourrelet épais , arrondi & marqué de fix ou fcpt taches noirâtres ; elle eft épailfie à l'intérieur plus bas que fa partie moyenne & garnie fur fa crête de onze dents fortes & faillantes. Sa lèvre gauche eft collée fur le ventre de la co- qaille, elle eft minée & tranfparente vers le haut, très - épaifle 6c faillants à fa bafe; elle oftrc à l'intérieur , feize côtes tranfvcrfcs , en- tremêlées d'autres plus petites , une échancrure vers le milieu & un gros tubercule au-delTus, fur lequel les côtes tranfverfes fe continuent. Enfin, le canal de fa bafe eft un peu jette vers le côté gauche de la coquille, & il eft terminé en de- hors par une échancrure relevée comme dans les efpèces précédentes. Son ombilic n'offre rien de particulier. La coquille adulte eft longue de quatre pouces huit lignes & large de trois pouces ; elle eft compofée de huits tours & demi qui différent de ceux de la jeuneffe par les caraitèrcs fuivaiits. i". Le contour de fon ouverture eft ovale , pref- que plat , un peu élargi , légèrement convexe en deffus & faillant tout autour delà coquille. i°. Le tour extérieur a depuis deux jufqu'à cinq rangs tranfverfes de tubercules fur fa convexité , dont la forme eft arrondie ou conique & légère- ment comprimée fuivant la longueur de la co- quille, 3°. Ses plis longitudinaux font bien mar- qués fur les tours de f'a fpire & fur-tout fur les plus voilins du fommet ; mais ils font plus rares , plus écartés & même plus profonds vers les bords de la lèvre droite qu'ils ne le font pen- dant fa jcuncile, & font très -peu marqués fur le côté gauche de la coquille & fur le rofte du dos, 4". Ses couleurs ont beaucoup penlii de leur vivacité, & ce n'eft qu'à la proximité de fa lèvre droite qu'on appcrçoif quelques reftes des flamims ondoyantes dont elle eft ordinaire- ment variée; mais le milieu de fa lèvre gauche » une grande tache d'un brun tirant fur lo ;.iu- CAS nâtre, ou de la couleur du biftre, qui n'eft que peu ou prefque point fcnfible fur les jeunes (.o- quilles. l'rcfque tous les auteurs s'.iccorJent k due que ce Cajque nous eft apporté des Indes orientales. La courte def.ription que Linné en a donné dans le muf. lud, ulr. fuffit pour reconnoitrc dans cette coquille fon buccinum fiammcum , à caule des ftrics loniiitjdinales qu'il a très - bien dé- crites, ce caractère eft même le feul qui mé- rite quelque attention , puifque les autres parties de fa deicription peuvent s'appliquer également au Cnfi-e bourfe , au Cajque triariguluirc 6c même à d'autres clpèces de ce genre. 14. Casque fafeié. C^jfidea fafcLua. C.iffldea, tejla oilori^o ovjca long'uud'n.ililir pliciita tenui , ar.fraâihus furfum ^oris mwlcjto- granojîs , dor/o quinque ft:fciaio ; NoB, Buccinum recurviroftrurr. quinquefafciatum ; lisrEK , fynopf. tab. 997, fg. 61. Cajfis Uvls , feu buccinum recurvircftrum leviier cmccllatum magnis maculis quadrjtis rufis \ Klein , ojlruc. pag. 91 , gtn. 5 , num. 1 ,litt.d» Cajjfidis fpecies ; Seba , tkcf. tom. 3 , tab. 73. Grand Cifque de la mer du Sud, rare, bitinc ntté de fauve , à jiries Icngicuàinales peu cUvces en forme de rides , à quatre ^ones chargées d« tjches roujfes dont la pliu hdLte eft un peu tu- bcrculeufe , &c. UavILA , cuicl. fyft. pag. 171, num. 28a. Cochlis volutdta ra'ior , ore angufio utrinqiie dcntiito , teftd pertenui, clavicuU m!i-':.J:a 6f granulata , fafciis quatuor ex fulvo v:ai.iJ -.tis , jeu cajfiS tenuis rarior , fafciata & f,ru;in:ata ; Martini, conchyl. tom. 2, pag. ^7, tar. 3(S,' fig. 369, & tab. 37, ftg. J74. — SCHROCTER, emleitung in die conchy.'ienk , tom. I , pa^. 3^^ » num. I, Rocher; Favanne , conchyl. planch. :'..■'. fg, li , l , figura bona. Onge.-neene gedoornde , gebandeerdr. en bruiit geplckte Laske: ; par les HoiUndois. Die dùnnfcl al'i^e fturmhjube mie gew'ùfeiten bandin und granultiten windungtn; par les t\i\e- niands. Ciifque ftrié tuhet.' à pas des orbes g-anu- Itux ; par les François. Description. Ce CjCine eft 1. e à recon- noitrc par fou peu d'cfaùeur, p 1 !■ 1 • i,.i I peu alongée , par K» cinq h,\ CAS colorées dont il cft crné , & fur -tout pcr les | rang!, tranùerfcs ce tubercules nombreux ^ pref- Cjue épineux , dont l'on extrémité lupérieure eft Sa coquille eft mince j légèrement tranfparente , longue de qu„tre pouces quatre lignes, & large de deux pouces icpt li^;;neb, lur une profondeur d'environ deux pouces. Sa forrrie eft ovale oblon- gue , réttecie par le bas & terminée à fon extré- mité lupérieure par une fpire compoite de huit tours, dont lu largeur eft le double de fa hau- ttfUi. Le tour extérieur eft convexe & marqué de plis longitudinaux écartés qui font inclinés les uns fur les autres, comme dans l'efpèce pré- cédente, litpuis le bord de fa lèvre extérieure jufqjes lur le dos ; ceux du côté gauche de la coquille , font moins Taillants que les pre- miers, fans cependant cefTcr d'eue fenfibles. La partie fupérieure de ce tour a encore , outre les plis longitudinaux , quatre , cinq &. jufqu'à lept rangs tranfverlés de peiits tubercules dont ceux ou trois feulement, fe prolongent fur les tours de la fpire. Ces tubercules font nombreux & lont prelque toujours en nombre inégal fur cha- que ligne, les rangs co.mpofés de petits tuber- cules , en étant plus garnis que les premiers, & leurs tubercules étant plus petits; ils font pointus de figure conique , & ceux du troifième &. du quatiièm.e rang, à compter de la future, lont les plus forts ; ceux qui viennent après , outre qu'ils font moins prononcés que les autres, ne fe trouvent pas fur tous les individus , & ils accompagnent , dans ceur qui en ont, les bandes fakiees d; leur convexité. Les tours de la fpire n'ont en tout que neuf lignes de hauteur, ils lont coupés à des intervalits à peu près égaux , par huit bourrelets dont le fommet eft un peu creufé en gouttière. De ces huit bour- relets , un feul eft entier & il eft litué fur le côté gauche de l'ouverture comme dans toutes les autres efpèces où il le rencontre. Son ouverture a deux pouces neuf lignes de longueur ; elle eft rétrccie & un peu arquée à fon extrémité fupérieure , confidérablerrient élar- gie & évafée au bas de la lèvre droite. Celle-ci eft recourbée en dehors & terminée à l'exté- rieur par un bourrelet peu épais , marqué de fix taches roulTes ; à l'intérieur elle eft épaiflie vers fon milieu , un p.u faillante & garnie de dix dents, dont les quatre placées fur lépaiflifle- ir.ent font fortes , légèrement creufées au mi- lieu, & icnt terminées en avant par autant de petits tubercules. Elle eft lep^rée de la lèvre gauche par un lecond canal oblique qui forme les gouttières des bourrelets de la fpire dont j'ai déjà parlé, Sj lèvre gauche confifie en une lame mince & tr.infparente qui cc'.upe le ventre de la coquille & préfente Un enfoncement ou une dé- preflion coni dérable vers la région de l'ombi- lic, vis-à-vis lequel elle eft tcrmiiiév; par uns CAS 43 ï lame tranchante qui faille au dehors. Sa colu- melle eft épaifle , convexe au mili:ii & garnir de onz.e ou douze côtes tranrverfes lifies , p:us grofles & plus écartées que dans le Cafquejîarr- bi , la partie fupérieure de l'ouverture en eft dé- pourvue & ne préfente fur le devant que trois ou quatre tubercules tranfverfes , mais ferrés. Le canal de fa bafe eft un peu plus alongé que dans cette efpèce , & il rellemble davantage par la courbure de fon échancrure poftérieure vers le dos de la coquille , eux efpèces fuivantes qu'à celles qui la précèdent. L'intérieur de ce Cafque eft roux tirant fur le brun, il eft fauve en dehors &. marqué dî quatre ou cinq zones tranfverfes , chargées de tach.s alternativement blanches & brunes , 6: de quelques taches jaunâtres diftribuées entre les bandes. Les tours de la fpire font colorés de brun & de roux tirant fur le jaune , & le contour extérieur de fon ouverture eft blanc. Il n'eil p..b commun & vit, fuivant Daviia , dans la mer du Sud. M. Adanfon a décrit dans fon hiftoire des co- quillages , un Cafque des côtes dAfriqu.-, qui me femble ne devoir être qu'un jeune individu du Cafque fafcié. Comme cependant je n'ai ja- mais vu cette coquille , qu'elle n'a point de tu- bercules fur fa fpire, & que le nom.bre des dents de fa lèvre droite eft différent de celui d; notre ei'pèce , je crois qu'on ne fera pas fâché de trouver ici la defcription que cet auteur en a faite, avec les feules différences que ma manièie de placer les coquilles , &, la concordance de ma nomenclature exigent. Cette coquille que ^L Adanfon nomme le fjfin, eft fuivant lui plus mince & plus fragile que celle du Buccin perdrix ou du Buccin cor- acié , quoique fans tranfparence ; elle n'a pas deux pouces de longueur fur une larg .-ur moindre de moitié. Elle eft compofee de fept tours de fpirale applatis , fort peu renflés &. diftingués par un léger fillon. Leur furfice extérieure paroit comme ridée par un grand nombre de petits fi- lets irréguHers qui s'étendent fur la longueur de la coquille. On voit aulfi quelquefois un petit bourrelet ou cordon qui traverfe le fécond tour. Le fommet relTemble à celui du Buccin cordelé par les proportions ; mais il eft feulement une fois plus i^ng que large. L'ouverture eft moms évafée que celle de ce Buccin , ,& elle a deux fois plus de longueur que de largeur ; l'échancrure de fon canal infé- rieur eft une fois plus profonde que large, re- pliée vers le dos de la coquille & recourbée légèrement fur fa gauche. On n'apperçoit pas la moindre apparence d'échancruie dans fon ex- trémité fupérieure. La lèvre d.oite eft bordée au dehors d'un bourrelet arrondi & afîez épais ; on voit quelquefois au dedans une vingtaine de petites dents. La lèvre gauche eft relevée vers 43^ CAS {on extrémité inférieure , d'un ou quelquefois de deux bourreirts afll-?. gros & fans ombilic. Le poiiofte qui recouvre cette coqui le eft fort mince & peu fenfible. Le fond de (a couleur efl fauve; elle eft entourée de quatre à cinq petites bandes blanchâtres, marquées de plufieurs taches quarrées , brunes & violettes , qui , par leur arran- gement , refiemblent parfaitement à des notes Je rnulique. Les feules variétés qu'elle préfente , font que le bourrelet de la lèvre droite manque totalement dans les 'eunes coquilles , & qu'jeiles ont cette lèvre trancha:ne lu, les bords, & uar- nie au dedans de dix à douze dents rangées avec peu de régularité. Cet auteur dit avoir rencon- tré quelquefois cette coquilie c'ans les rociieisde la pointe feprentrionale de l'ifle de Corée fur la côte du Sénégal. J'obferverai feulement que des deux figures de Lifter qu'il y rapporte , l'i.ne appartient ef- feilivement à notre Cafque fd\dé ik la fecon.le à notre Cafjue finmbé dans l'état adulte. La fi- gure de M. Adanfon fe trouve à fa planche fepticme , num. 7. J5. Casque cloporte. CjiSO^'K-i^^' Cuftdfa onifcus. Citjfidta , teftd obovnta tranfverfim flriota , cinguiis tribus nodojis , labio und'que granulucff , NoB. Rhombiis dentatus parviis muricatus ; Listhr, fyiopf. tjb. 7<)i t fig. ^4, f^ura bona. Rhomboïdes nodoft.s ore firraio , labro lato venucxtato i VmvEK , ga^ophyl tab. 4^ , fig. 16 , figura bvnn. Valentins , abhaitd. pûg. 584, tab. ^ , fig. 35- Cochlea conoidea dentata, verrucofa , afpera, colore ex rufo nigricanie infecta ; Gualtieri, ind. pjg. & lab. jt.2 , fig. i , Jlgura mediocris 6" rumphii fjlfu. Rhombi parvi d'.ntati & muricaii ; Seba , thtf. tom, 3, pag. 153, tub. 55 , fig. 23 KnorR vc' gnilgeii der augen ; lom. 4 , tab. Il , fig. 4 , Ê" tom. 6 , tab. 15 , fig. 6. Stromhus onifcus ; icfla ohovuia cinguiis no- dofis , mucrone fubulato Uvi ; LlNN, fyjl. nat. p.ig.lllO, nuOT. 501. — SCHROITER, einleiiung in die conchyl. tom, i, pag. 434, num. 15. Cochiis valut. i , ufiique dentata , ore anguf/o, do'fo ver feriis nainfo , labro verrucofo altido , Jeu cajjîj parvantdvfa Ù verru iil.t'a ; MaRTINI, cjnehyl. tom. a, p^. .''/,•■ -1' 5- CAS Stromhus oiifcus; te/la ov.:ta ; cinguiis no- dojis , fptrs, apice mucronato , labro granulato , bJft obtuft; Von Born; ind. muf. Ci far. pag, 276. — <7"/'i- tcjlac. muf. Ctfjr. pag. 179. Grauwe moerbey ; par les Hollandois, Die iijfelfchnecke ; par les Allemands. Volute échancrée ; par les François. Description. Cette coquille préfente à U fois des rapports avec pliifieu^ g'.'nres , f«ns qu'elle convienne cependant ?.«'ec eu.< dans routes leurs conditions, ce qui fjit qu'elle a été aflo- ciée aux Lones par LiiUr 6l Gualtieri , 6t placée dans le genre des itroinbes pac Linné , MM. Schroetcr & de Eorn. Martini me paroit avoir irieu.t remontré en la clafiant parmi les Cafques avec qui eUe a de plus grands rapports qu'avec les ftrom.'jfs, & dont elle ne diffère que par le canal Je fa bafe , qui , quoiqu'un peu incliné vers le côté pauche de la coquiile, n'eft point terminée p;ir des bords recourbés comme dans le« autres efpèces; elle difière des cônes par le bourr;iet 6c les dents de ù lèvre droite & par l'app'.atillement de fa l^vre gauche ; des buc- cins par le canal de l'ouverture qui n eft prclquc poim échancrée en dehois; ti cntin des ftrombes en ce que la p.irtie inférieure de fa lèvre droite n'offre point l'échanctute profonde qui eft L- vé- ritable carr.dère de ce genre. Elle réunit d'ailleurs tous les autres caradK-res des Calques , tels tjue la fonne de l'ouverture , répaiffiflenient de ion contour. & fur-tout leur ligure, qui me paroit devoir être confidéré pour qu<: que chofe dans un cas ou pour fe décider , il convient de s'en rap- porter à l'analogie , faute d'autres caraâères plus poil tifs. Cette coquille eft ovale & d'un tiers plus large à fon extrémité lupCriturc qu'elle n'elt à l'autre bout ; elle eft ép-ilTe , longue d'un pouce & large de (Ix lignes & de.r.ie ou de fcpt ; elle eft compofée de fix tours dont l'extérieur occupe prcfque toute la longueur de la coquil'c. Sa fpire eft obtufe, lé>,èroment tuber.ukufe tout !e long de fes futures , & elle eft terminée au centre par un fommet pointu & faillant. Le tour extérieur eft garni de ftries tranfverfe* & de trois 70ne» élevées, tuberculeufes, écarté's, également ftrlées , dont celle de delTu!> c(t orJin.iircmeni divifée en deux rangs de tubercules convexes ou arrondis ; ces tubercules font au n^mibrc de fix fur chaque 7.one. S.in ODverrure eft longue , étroite & environ nruf fois aulli longue que l.trgc; elle eft tcinii- n^'o à fou ■.•xttéir.i é f-péri-eure par une gouttière peu profonde , un peu tekvée du côté de I.i fpire , & au bas p.,r un canal touné .\ gauche dont la bafe n'cft ni cchaiiciée ni repliée ve» le dos. Sa CAS Sa lèvr;; droite eft épaiiTe , terminée au dehors par un bouirelet convexe, épaiflie à l'intérieur vers fon milieu & garnie de feize ou dix - fept dents tranlVerfes qui reiTemblent en partie à celles du C.ifjue flamké. Sa lèvre gauche confifte en une lame mcdiocrement épaifle qui ell collée d'un bout à l'autre fur la convexité du ventre de la coquille , elle ne forme point de faillie au bas , & toute fa fuperficie eft piquée de petits grains faillants qui la font raflembler à une plaque de chagrin. Cette petite coquille eft blanche , & marbrée de biun de diverfes nuances , elle a quelquefois deux bandes noirâtres placées à fts extrémités , 6i beaucoup de blanc fur fa fpire. Le contour de l'ouverture eft blanc avec une légère teinte de couleur de rôle , le fond de fa cavité tire fur le brun. Martini affure qu'on l'apporte des ïndos Ocidentales , elle eft 30*67 commune , mais on ia trouve rarement bien confervée. J'ai une coquille foilile de cette eipèce , dont je ne puis indiquer l'origine , l'ayant trouvée chez les Marchands; elle reitemble beaucoup au\' co- quilles folfiles de Courtagnon , à raifon de fa couleur &. de fa porofité. 16. Casque rouge. Cajfîdea rufa. ^ Cajfidea,tefla ovatarufalongltud'indUterflriata, cinguiis plurimis tranfverjis nodofo tuherculatis ; lurho auritus iiibcrculofns , tefia inferne crocea ; AldrOvand. de teftac. p. m. 121, Murex egregius guleiformis , (,'c. BonaNKI , recréât, pug. 160, fig. 328, 329 — ejufd. muf. kirch. pjg. 471 , niim. 326, 327, figurA pejfinu. Cjjfis nibr.i ; Ru.MPH. the/. tah. 23 , /^. B , figura mald — PetiveR. aquac. amboin. ti^'j, K , fis- î- Galea tuberofa & nodofa; BAKHELii;:.. icon. pLmt. tdb. 1325 * fig. 29. Cochle.i Ciijfidiformis utnbilicata, tuhciofa,pirNS riigofis papillofis & tuberculofis elegdntijfime ai- vifa il' fignata , ex albo ii fiulvo nitl.i(fimc ma- culata , ore interno riignfo colore croceo inftSlo; GuALTIERI , ind. p.ig. & tab. 40 , fig. F. Cajfis muric.a.z ruhra , rar'wr , in dorfo fjfclas tranfvcyfales nigro fufcas inter fiulcos &' j'uper fafciis verrucas ordinans , ventre rufa loluru, cir- ais firni'is; Klein, oftrac. pug. y 3 , jpec. ^ , num. 2. Knorr vergnvgen der augen ; tom. 2 , t.ib. 9 , h- 2. CaJftJes tuberihus ohfns. ; Seba , ihef. tom. 3 , t.ib. 7-^, fig. 3 —6, 9. CjJJÎs engyftoma rfodofi.'. , ex puniceo J.inguhieo Hifioire Naturelle. Tome FI. Vers. CAS 433 ù' albo eleganter variegjta ; ReGENFUSS. conchyl. tom. I , tab. 12 , fig. 69. Buccinum rufium ; tefia decuffutim flriata , cin- guiis nodofis interftinâis linea gemina , apertun dentdta , cauda recurva ; LiNN. fyft. nat. p.ig. 1198 , num. 446 — - ejufd. mufi, lud. ulr. pag. 603 , num. 250. Cochlis volutata galelformis , rima utrinque dentdta , rufid , dorfo nodofo 6' flriato ,feu cajfts rubra rarior; Martini, conchyl. tom. 2, pag. 20, tab. liyfig. 34I ô" tab. 33, fig. 346, 347. Buccinum rufum ; tefta ovata ftriata , cinguiis nodofis y (Iriis gcminis ir:terfrinclis , apertura dentdta cauda recurva ; VoN BoRN , ind. muf. Céifar. pag. 23 + — ejufd. teftac. muf. C&far. pag. 243. ScHROETER , von innern ban der conchyl. tab: 4, fig- 4. Rocher, Favanne , conchyl. planch. 26 , fig. D, 2. Den ftore rode ftormhué ; par les Danois. Gevlamd root hdskc: ; par les Hollandois. Die rothe knotige f.urmhdube ; par les Alle- mands. Red casket shell ; red helmet; par les Anglois. Le turban rouge ; par les François. Description. Ce Cafque _c?i un^ des plus bes'ix que l'on connoifte , foit que l'on confi- cl:z fa forii.e ramalïée & les quatre rangs de .abercules dont il eft orné , foit que l'on s'atta- 5 che au vif éclat de fes couleurs , & au rouge pourpré mêlé de noir & de blanc , dont foH ouverture paroit enfanglantée. Sa coquille eft trk-prefante , d'une forme ov.-.le , très-convexe fur le dos , plate du côté de l'ouverture , arrondie fur fes côtés , & teti-ninée en dsfl"u3 par une fpire convexe très- I peu élevée , doni h fommét eft poinLU. Celle j que je décris eÛ de la plus paifaits conferva- tion , elle eft compofée de fept tours de fpira'e, dont le plus extéiie-.r fait à lui feul prd'qu» toute la longueur de la coquille , ceux de la fpire réunis , n'ayant pas plus de^ fix lignes de hauteur. Il eft garni fur fa convexité de ftx bandes iranfverfcs , liftls, un peu convexes, qui portent d-;s gros f.iLercules arrondis & écaités , dont on corr.p'.j neuf fur la bande la plus é'evée , fix fur , la ' eonde , huit fur la troifième , & un très- firand-nombre de côtes longitudinales, & blan- cli s fur celles qui viennent après. e-s bandes loi-;^ féparées les unes des .nutres p.Tr d?ux ou trois filions croifés pnr des ftries faillantej , qui femblent devoir difparoltre à 434 CAS melure que la coquille vieillit ; ce qui porte à le préfumer , c'eft que cette même co- quille , penJant fa jeunelTe , & Icrfqu'elle n'a encore que trois pouces de longueur eft garnie d'un bout à l'autre de ftries ferrées , qui paflent fur les bandes tubercuieufes , fui les tubercules & fTième fur les fiilons tranfveifes qui les fcparent. La partie fiipérlciire de la fpire offre aufli deux bandes flriées, & deux filions entre chacune d'elles qui fe prolongent jufqu'au fommet. Les futures font un peu enfoncées & crénelées, ce qui rend le bord du tour extérieur légèrement tubercu- leux. L'ouverture eft aufli longue , & même plus longue que la coquille , en y comprenant le ca- nal qui la termine à chaque bout ; elle eft légè- rement oblique , & un peu plus élargie vers le bas qu'à fon extrémité oppofée. Son contour eft très-élargi , & plus alongé que la coquille iur- tout vers le haut. Sa lèvre droite eft très cpaiffe & recourbée au-dehots , où elle forme un bour- re'et convexe d'un pouce de largeur; elle oftre à-peu- près la même dmienfion vers le haut de fii tace antérieure où elle s'incline vers la lèvre gauche dont elle eft f.parée par un canal d'un pouce de longueur. EI'l' eft garnie à l'intérieur de vingt forics de dents tranfverfes & blanches , qui font plus épaifi'es & plus élevées au milieu qu'à leurs deux extrémités. Sa lèvre gnuche confifte en une grande plaque trèsépaifle très-lifle , de forme prefque ovale , qui eft contigiie en dehors- avec le haut de la lèvre drwite, elle eft relevée fur le côté, & ter- minée fur le bord par un gros bourrelet arrondi de fix lignes d'épaifteur. L'échancrure de fa bafe eft p'us oblique , plus profonde , & même plus érroite que celle des efpèces précédentes , & fes tords font également recourbés vers le dos. Son ombilic n'en diffère que par fon volume qui eft propoTlior.r.é à celui çle la coquille. Le fond de fa couleur eft rqugc en dehors , varié do blr.nc & de brun foncé , tant fur la fpire que vers le bourrelet de la lèvre droite ; le contour de fon ouverture eft bl..nc ou couleur de chair , & coloré d'un rouge de corail tout le long de fa fente , dont les dents font d'un blanc d'ivoire. L'intérieur de fa lèvre gauche offre encore une teinte noirâtre fur toute la longueur, & au milieu une grande tache couleur de fang , & cinq ou fix larges bandes d'une teinte plus foibic qui s'étendent jufqu'au bord. On trf livc cette coquille dans l'Océan Amé- ricain , fui vaut Linné, à l'ifle d'Amboinc , félon Rurnphius ; h la Chine & fur les côies des ifles du Trannu'.bar , fuivant Rcgcnfufl". Je crois de- voir oLftivcr que la coquille dont je donne ici la defcripiion eft entièrement formée , quoiqu'on en trouve dans les Cabinets d'un volume plus conûdcr Jslc qu'ellt: ; elle appartient ùM. k Chevalier CAS de la Marck. On en voit aufli quelquefois qui 'ui reffemblent par leur forme extérieure , mais , dont l'épaiffeur eft infiniment moindre , & qui loin d'être une efpèce différente de celle-ci, comme les Marchands voudroient le perluader , n'en lont que des individus , dont l'ouverture n'eft point encore formée , ou dont les lèvres n'ont pas encore acquis toute l'épaiffeur qu'elles doivent avoir. 17. Casque tricoté. Cdjftdea cornutii. Cajfiiia , tej{a ovata ventricofa , fcrobicuUt reticulata , cojlis tribus tranfvtrCis Uvibus , in juniori mjculatis , in adulta tuberculofis ; NoB. A — coquille jeune. Turbo auritus & tuberofus qui mapnicudine omnibus ancecellic , pofl maximum orhcm Vdlde tumefcenlem brevi & lato angulo finilur, tuber- culos kabet in girum difpôfîtos , aliquofque eorum valde prominenus iic falcatos ut canis venatict dentés, ht. BoNANNI , recréât, pag. 131 , clajf. ■i , fig. !5y —ejufd. muf. kirck. pag. 4j8 , fg. Buccinum recurviroflrum ventricofum , mjx/-' mum fafciatum, clavicula muricuta , mwex iriun- giiLris rondeletii ; LiSTER , fynopf. tab. IO06 , fig. 70 — & tjb. IOC9 , fig- 7^ , litt- c. Cifidis fpecies ; RuMPH. thef. tab. 13 , fg. 1. — PetIVIR , gJ\ophyl. tdb. I$l , fig. 9 — ejufd. aqudtil. Amboin. lab. 7 , fif^- 14. Cochlea cdjjjdiformis' umbilicat.i , mucronjta , lahio interna infigniter cojlulato , repjndo & tef' fellato, minutifimis punllis excjv.itis undequaqut circumd.it a , papillis eljtis tuberofa , cjndida , ex fulvo nebulata & maculatj ; GuALTlERl , ind, pag. & tjb. 40 , fg. D. Cd$s muricata grjnuUta , tota ftriis granula- lis inrer cojlus rotundjs crajfiufculjs cjrmtnJta , muricibus in trochi & dorfi concurfu condenfatis ; Klein, oftrac. pag. 94. fpcc. ^ , num. 3. Seba , thef. tom. 3, tab. 73 , Jig. 7' ^- '7» 18. fi^urd boni. Knorr , -vergnugen der augen ; tom. 3 , pag. 9 , tab. 1,1. Cafc^ue tricoté; Davila, catal. j'yfi. pjg. I77> num. ^^<), Buccinum tornutum ; tefia turbinata fcrobiculis punilata coronata , aperlitra dtntalJ , cauda re- curva ; LiNN. fyji. nat. pag. II98, num. 445 — ejufd. muf. lud. ulr. pag. 601 , num. 149. Cochlis volutata utrinque dentaui , tuherculofd ad trochum, dorfo trifajciacv , iAtatu feu punlti* CAS fcuJptis interfiifc'ias maculatas fcibra ; feu cijjîs rudofa cœlata; Martini, conchyl. tom. ZiPi^g. 31, cai. '^1, fis- 348, 349- Buccinum cornuium ; tejia turiinata rsticuUta , tubcrculis fpinofîs , apenura dentatd; VON BoRN , ind. muf. C.tfar. pjg. 233 — ejujd. teftuc. muf. Cifir. pag. 243. Rocher, FaVANNE, conchyl. pl.incli. 26, fig. A, 1. Gebreidc haskit ; par les Hollandois. Die geftrkkte fturmhuube ; par les Allemands. Knot lified amboin.-casket ; par les Anglois. Le C-ifque tricoté ; par les François. B — coquille adulte. Buccinum recurviroflrum ventricofam maxi- mum ; Lister , fynopf. tab. 1008 , figura optima, 71 , litt. b. Cafts tuberofa prima five cornuta ; RuMPH. thef. tjf'. 23 , fg. A. Cajfis tuberofa fve cornuta ; PetiVER aquatil. amboin. tab. 7, fig. 10 ô" tab. 11 , fig. 10, figur.i eadem fed aucjior , utraque mutuata e rumphio. Cajfis muricata , quu cajfîs cornuta feu tube- rofa rumphii ; Klein , oftrac. pag. 93 , fpec. 5 , num. \ , a b. Cochlis volutata maxima , rima angufia utrin- que dentata , dorfo punSis fculptis varia 6" cor- nuta , qui. caffts cornuta maxima ; MaRTINI , conchyl. tom. 2, pag. 46 , tab. 5^ , fig. j6i. Hubujfuta j par les habitans de l'iflî d'Am- boine. Bia cabefette , krang èoekoe ; par les Malais. Gekoorcnde ftorm-hoed, ojfe-kop ; par les Hol= landois. Der ochfenkopf; par les Alleminds. Great fpiked casket , fpike knobbet caslcet; par les Anglois. Tête de bceuf, ou fer à repajfer ; par les François. Description. Cette coquille eft connue dans les Cabinets fous deux formes fi différentes , qu'il ne fera pas facile à perfudder à bien d ■ gens «(u'elles ne repréfente que deux états ou deux âges de la rnsme coquille. Martini me paroit être le feul Auteur qui fe foit douté de leur ho- mogénéité ; mais il n'a pas ofé prpnoncer déii- nitivenient fur l'identité de leur origine. Sa première forme , marquée A , indique fa CAS 435 jeuneffe , ou du moins un^ époque où la coquille n'a pas encore pris tout l'on acc-oIiTcment , & où ia^ plaque de fon ouverture n'-.ii pas encora formée; comme c'eft là fon état le plus ordinaire, je vais en donner la defcription. E le cft ovale , bombée , rétrecie au bas & terminée en deffi s par une fpire conique , trois fo's moins élevée qu'elle n'ell large. Elle a alors fur fix pouces de hauteur, une largeur de qiiatr: pouces, 5c pres- que autant de profondeur fur fa partie la plus convexe. On compte huit tours à fa fpire, dont le plus extérieur eft plus court d'un pouce que la pointe de fon foinmet. II forme u;i angle fàil- lant vers le haut , dont la crête eft garnie de tubercules affez nombreux , coniques , longs de quatre ou cinq lignes & lilTes ; fon dos eft coupé tranfverfalemient par deux ou trois br.ndes tranf- verfes & écartées , dont la fuperficie eft lilTe , convexe , ordinairement marquée par intervalles de taches brunes, & quelquefois légèrement tu- berculeufes. Les intervalles qui féparent les côtes font garnis de Itries circulaires & de piquûres longitudinales enfoncées , qui , comme l'a très- bien dit Davila, imitent le delTous d'un ouvrage tricoté ; ces foflettes ou piquûres , font rangées entre les ftries tranfverfes , fuivant la longueur de la coquille , & chaque d'elles prife féparément repréiente une forme oblongue hexagone ; elks occupent toute la fuperficie de la coquille à l'ex- ception des côtes & de la p'aque de l'ouverture , &c fe trouvent également répandues fur toute la fpire. Celle-ci eft formée par des futures dentées qui rendent le bord fupérieur de chaque tour légè- rement plifTé, & elle eft interrompue à des in- tervalles égaux par la faillie des anciens bourrelet» de l'ouverture , dont on com.pre jufqu'à huit fur une coquille de ce volume ; le dernier de tous eft entier , marqué de taches brimes foncées , & 11 eft fitué fous le bord extérieur de la lèvre gauche. Son ouverture eft oblongu'; & plus large au m.iiieu qu'aux deux extiémités. Sa lèvre droite eft recoubée en dehors , épaiiTie à l'intérieur vers fa partie moyenne ou elle cft armée de huit fortes de dents arrondies. Sa 'èvre gauche préfente un enfoncement confidér;iblc vers la région de l'ombilic & en face de l'épaidiflement de la lèvre droite ; elle offre dans l'intérieur treize ou qua- torze côtes tranfverfes blanches , qui occupent depuis les bords du canal de la bafe jufqu'au' delà du milieu de l'ouverture, Entiii le canal échancré de fa bafe cft recourbé vers le dos , & femblable, quand au refte , à celui du Cafqut triangulaire, Son ombilic eft peu profond , & fitué de même. Cette coquille eft blanchâtre ou cendrée , & tachce de brujt tout le long de fes bandes ; elle eft rouffe au - dedans & fur fa lèvre gauche, & blanche par-tout ailleurs. Quelquefois fes bandes font jaunâtres , félon ïii a 4.^6 CAS Bonanni & tachées de fauve , ou bien fa coquille eft varié» de blanc , de couleur de rofe , de jouge & de violet. La coquille adulte diftere de celle que je viens de décrire par les caraSèies fuivaiv.s. i". Sa face antérieure eft confidérablement élargie , elle forme une furface plate, ovale, longue d'envirv^n neuf pouces , & large de fix , moins quclqiîos lignos a fon extrémité fiipciicure, qui ert prés du dou- ble auffi large que celle du bas ; cette plaque furpaffe en longueur le fommet de la coquille d'environ neuf lignes , elle déborde tout autour & n'a qu'une épaiffeur médiocre. z". Les trois bandos tranfverfcs du tour exté- rieur ne font que très-peu fcnlibles ; mais leur place eft indiquée par trois ou quatre rangs de tubercules , dont la grofléur diminue en raifon de leur proximité du bas de la coquille. le premier rang dj c6 éde la fpire en offre cinq qui ont près de deux pouces i e lon;^ueur & une bafe pro- portionnée à leur voluMe; leur bout eft moufte & arrondi ; ceux des rangs fuivantî font beau- coup plus petits que les premiers 8c légèrement comprimés liiivant la largeur de la coquille. 3°. On ne diftinguc qu'avec peine fur fa fu- perfitie , le réfeau hexagone dont elle eft or- née pendant fa jeunelfc , les mailles en font obli- térées & ne préfent.nt que quelques rides longi- tudinales qui font croifées par d'autres rides tranfverfes peu marquées. 4". Sa coquille eft toute blanche en dehors ou tirant fur le blanchâtre , & on ne voit de taches brunes que fur le dehors de fa lèvre droite & fur le bourrelet longitudinal qui eft fitué fur le bord de fa lèvre gauche ; elle oftre à l'inté- rieur une belle couleur de chair , 6c une teinte incarnate très-légère fur toute l'étendue de fa lèvre gauche. Les dents de fon ouverture font moins nombreufes & moins faillantes qu'elles font pendant fa jeunelTe. On trouve le C.ifquc tricoté ïlans i'Océan afiatiquc , Rumphius l'indique à l'ifle d'Amboine , au détroit de Malacca , & fur les côtes de l'ille de Boeton ; cet auteur alTure <]u'i;lle fe cache ordinairement fous le fable où fon animal a le moyen de pouvoir s'enfouir. Linné me paroit s'être trompé quand il a dit qu'on le trouvoit aufli dans les mers de l'Amérique. 18. Casque triangulaire. C^lfidea tubcrofa ; NoB. Cafidea , tejl.i fitbovata , ant'ice triangulari , dorj'o dtcuffutimjlriato , cingulis tribus tuiercu- lo/!s; NoD. Cochlt.1 indica vcntricofu , & adto /éviter tur- biiiJtJ , ut ex uitico orbe conjiare vide.itur , à\. I30NANM , rccrcat. pjfr. i yj , chi/f. 3 , fig, jij > — fjiifd. muf. kir cil. j.ig. ,^-jQ , num, jii ? CAS Cochlea enlfidiformis umbilicjtd , umionaca flriatJ , tuberofa & m::ricara muricO-us crjffit ohtafti , fim'triatn , fimbri.i macuHs of^fcure puLis étqiiiiiier ciflantibus diflincïa , tj'c. GvALTlERI , ind. p,!g. £,' t.ib. 41 , fig. A A. Cifque , L A B A T voyjge aux untilles , tom. 5 , psg. 3.(S2. CaJJts Jlriatd , multicolor bonanni ; Klein , ojlru:, pug. 53 , fpec. 3 , num. 9. Knorr, vergnugen dcr augen ; tom, 3 , tdb. 10 , fig. I , a. Sera , tkej. tom. 3 , tub. 73 , f'g- 2. Gros Ciifque d'Amérique , gris blunc , fijmbê pur bandes longitudinales en lig^ig de fauve de brun 6" de violet , de forme un peu triangulaire , à trois fafcies iraifvcrfaUs tabcrculeufts , 6v. Davila , catal. fyji. pag. 177. num. 197. Buccinum tubtrofum ; tcfta cingulis duobus tubcrculojls , cauda recurva; ejufd. muf. tud. ulr. pag. 602 , num. 248. Cochtis volutaca crajfa tuberofa , rima angufta eleganti piHura notabilis , labio ufinquc denrato gingiva ex nigrcdine [plendente , feu cijfis tube- rofa marmorata ; MartiNI , concfiyl. tom, Z , pag. 56 , tab. 'iS , fig. 581 , Jiii. figura me- diocris. ScHROETER , vorn innern ban dcr conc/iyf. tab. 4 , fig. 4. — ejufd. ein'.eit in die conckylk. tom. I , pag. 317 j num. 10. Buccinum tubcrofum; te/la ovat.: albido fufco- que varia , cingulis tribus tuberculatis , rofiro rccurvo ; VoN BoRN, ind. muf. Cifar. pag. i ■^,7 — ejufd. tcftac. muf C*far. pag. 244. Rjcher , Favanne, conchyl. planch. 2? , fig. J3, 2. Gchtobbelt en gemarmeld kasket ; par les Hol- landois. Die knoten fturm/uubc ; par les Allemands. The leffer perftan whelk ; par les Anglois. Le Cafquc tri.in^ulaire , ou le Cafque marore de bran ; par les François. Description. Ce Cifquejo'n qu'on le regarde en avant ou fur les côtés, préfente toujours une face triangulaire ; il eft pcfant & volumineux , mais il ne devient jamais auffi gros que le C.tfjue tricoté adulte. Sa proportion la plus ordinaire eft de fept pouces & demi de hauteur, de fix pouces de l.iTgeur au haut de (i lèvre droite, & de quatre pouces & demi ou cinq pouces de pro- iondcur. Il eft utrcti vers fa baie, is: très-tlargi du tôtc de la (pire. C«llc-(.i eft touipofcc «ie CAS neuf tours dont le plus extérieur eft Ci confidé- rable que les huit de deiTus n'ont enl'emble que quatorze ou quinze lignes de hauteur. Toute leur luperficie eft treilliflee par des ftrles longitudi- nales très-ferrées , & par des cannelures tranf- verfes , inégales , qui rendent les ftries un peu onduleufes. "Le tour extérieur eft encore remar- quable par trois bandes tranfverfes également écartées & garnies de tubercules. Ceux de la bande fupérieure font très-épais , éltrvés d'un pouce fur le dos de la coquille & d'une^ forme triangulaire ; on y en compte depuis cinq jufqu'à fept, les autres diminuent de volume à mefure qu'ils s'éloignent des premiers. La fpire eft un jicu plus élevée que dans l'efpèce précédente, fes futures font en partie crénelées &. en partie unies , & elles tournent les unes fur les autres en formant des triangles autour du (bmmet qui eft faillant & pointu. On y compte neut varices ou bourrelets applatis , dont un entier , qui eft fitué fous la faillie extétietire de la lèvre gauche, comm.e dans le Cifque tricoté. Une grande plaque triangulaire & ^ tronquée vers le haut^ occupe toute la face antérieure de la coquille , elle oftVe fur fa droite une grande ouverture dont la longueur furpalTe fix tois la largeur ; elle eft un peu rétrecie au milieu pal" un bombeipent de la lèvre droite, & par les fortes dents dont elle y eft accompagnée. Cette lèvre eft très - épailTe , & recourbée au -dehors où elle forme un bourrelet de fix ou fept lignes d'épailTeur , elle eft applatie fur fa face antérieure & garnie tout le long de la fente de onze dents épaiftes , obtufes & quelquefois échancrées, dont les fix ou fept de deftus font les plus fortes. Sa lèvre gauche eft remarquable par deux gros tubercules tranfverfes qui font placés un peu plus haut que le milieu do l'ouverture , & par une grande tache noire qui les enveloppe, & s'éterid un pouce & demi au-delà; elle eft encore garnie en dedans depuis le premier tubercule jul- qu'à fa bafe, d'un grand nombre de côtes tranf- verfes blanches, dont qudques-unes femblent fe divifer en deux fur la crête de la columelle , & elle eft enfin tern.inée à fon extrémité fupérieure par deux grolTes dents , blanches , obtufes & mammelonées. Le bas de l'ouverture , le redref- fement de fon bord poftérieur, & l'ombilic font dans cette efpèce comme dans la précédente. Sa couleur eft irès-variable , puilqu'on en con- noit dont la coquille eft teinte au-dehors_ d'un gris blanchâtre & ornée de bandes longitudinales brunes en zigz;.g, fauves ou même violettes, d'autres dont la coquille a une couleur brune ou marron , ÔC des fiamines longitudinales onduleufes noirâtres , & d'autres enfin qui font brunes & tachées de fauve. Dans toutes ces variétés , te bourraet de la lèvre droite & celui qui eft re- couvert par le bord faillant de la lèvre gauche, font blancs &. marqués de cinq ou fix taches CAS 437 quarrées , brunes ou noires. Le contour de l'ou- verture eft blanc ou fauve , excepté près de# dents où 11 a une teinte brune, tirant fur le noir, qui fait mieux reftortir leur blancheur. Ce CaJ'que appartient aux mers de l'Améiliiuc , & on le trouve communément à l'Ifle de 1.'. Guadeloupe , à la Martinique & à Saint-Doniii.i'.ue. Martini , dit qu'on en apporte aufli des Indes Orientales. 19. — Casque tuberculeux. CiJjJîdea echinophora. Ciijfidea , tefta ovata inflatu fubdiuphan.! , tranfverfim ftnatu , cingulis quatuor une quinque tuherculofis , fpirs, anfraclibus convcxis fubcari- ndiis ; NoB. Cochlcj. echinophora ; Rondelet, aquat. pag. 99- Cochlea maris mediterranei , dicîa a rondeletio echinophora a tuberculis y quibus fpin fréquenter gibbofuU tumefcent — candida colore fed rara ; BoNANNI, recréât, pag. 11 y, clûjf. 3 , fig. 18, Cochlea eckinophor.i frequentijfime ad vicîum CoUecla , figura aluri fimili , colore autem to- phaceo vel murino ; ejufd. ibid. pag. ead, fig. IC)^ ejufd. muf. kirch. ptig. 4$! , num. 19. Buccinum recurviroftrum muricatum , ventrico- fum , è mare mcditerr.ineoi LlSTER , fynopf. tab. 1003 , fig. 68. RuMPH. ihef. tab. ij , num. i , figura bona. Echinophora nodoja ; B ARRELIER j icônes plant, tab. 1325 j fig. II. Tonne couverte de tubercules par rangs , avec une tête élevée , une queue recourbée , 6' ta levrs rebordée avec dfs dents d'une couleur f.iuve , excepté la bouche qui efl toute blanche ; d'Ar- GENVILLE , conchyl. pag. J05 , pi. 30 , fig. P. — Zoomorph. pag. 39 , />/. 3 , fig. H. Buccinum parvum fulcatum & canaliculatum , cwviroftrum ,flriatum ftriis crafis papillofis , labio interno repando &' externo fimhri.uo , ex aibido fubjlavum ; GuALTiERl , ind. pag. Ù tab. 45 , fis- 3- Urceus are canaliculato recurvo , feu echino- phora efculenta coloris tophacci ; Klein, cfirac, pag. 48 , gen. i , fpec. 3 , litt. b. GlNAN'Nl opère pofiume , tom. 2 , t,2b. 5 , fig- 43- Knorr , vergnugen der augen ; tom. i , pag. 23 , tab. 17 , fig. I. Perdix nodnfa quam rariftma , ex rufj f^vef- cens , tubercuLz dilatiore colore pula habet; Seba thef. tom. 3, pa^. 168, cuù. 6S , fig- 18 & tab. 70. fii- " 43 8 CAS Bitccinum eihinophorum ; teftj cîng'J'is quatuot. mierculo/îs , cauJ.i prorr.inence ; LlN.v. fylf. n.it, p.ig. I198, nam. 443 — ejiifj. rr.uf. Lui. ulr. p.ig. 6oi , num. 247. MuLLER , linneifches naturfyft. tom. 6 , tab. 16, fig. I. — Dacosta déments de conchyLp!. Cochlis volutata , ujîa Itviufcula , dorfo ven- tricofo , tuberculorurrkferiebus tranfverfis horrido , fubfiav.i , tabro duplici dentium ordine armato , feu caifis ventricofa echinophora; Martini, conckyl. tom. a, pag. 86, tab. ^l , fig. 407. 408. Bucclnum eckinophorum ; tefia rotundatc cin- gulis cuberculatis , roflro afcendente ; VoN BoRN jnd. muf Ctfar. pag. 132 — ejufd. teftac. muf Cifar.pag. 242 if pag. 2jS , tab. min. fig. a, b. Rocher; Favanne , conchyl. pi. 16 , fig. E , ^.— & pi. 70 y fifi. P, I reprcfeniani Le coquil- lage avec fon animal. Geknobelde belhoorn ; par les Hollandoî». Die knotigte fchellenfchnecke ; par les Alle- mands. Knot lificd — casket ; par les Anglois, Cafque à tubercules alignés ; par les François. Description. Cette coquille & les deux fui- vantes conviennent avec les efpèces déjà décrites par toutes les conditions eflentielles ; mais elles s'en éloignent un ptu par la diredion de leur canal intérieur , qui cft plus faillant & un peu moins recourbé vers !e dos que dans les autres. Cette différence eft dans le fond peu effenticiie , 6i ne me paroît point ruffilantc pour fép.irer ces trois coquilles du genre des Cafqnes , avec qui elles ont d'ailleurs tous les autres rapports. Le Cafque tuberculeux parvient quelquefois juf- qu'à trois pouces & demi de longueur , fur une largeur de deux pouces deux lignes qui elt plus grande d'un cinquième que fa profondeur. Sa forme eft ovale , bomljée & fenfiblement rétre- cie aux deux bouts. Sa coquille eft mince , tranf- parenieôc compoféc de fix tours de fpirale . dont le plus extérieur a trois fois & demi la longueur de la fpire. Leur fuperficie eft bombée & mar- quée de ftries tranfvcrfcs faillantcs , dont une feule plus élevée que les autres forme une c.irène quelquefois tuberculeule fur les deux tours de ipiraie qui viennent après l'extérieur & quelque- fois une carène fnnpie & tranchante. Le tour de dehors cft pareillement convexe & ftrié vers fes deux extrémités, fa partie moyenne eft R.irnie de quatre ou cinq côtes tranfverfcs écartées & tuli-^^rculcufcs , dont la plus élevée fc prolonge fur ceux de la fpire oii il forme la >-arcnc dont je viens de parler, Les filions qui CAS féparent ces côtes, font ou liffes ou marqués ai ftries tranfverfes peu fenfibles, ceux du haut font les plus larges & les tubercules de leurs côtes font les mieux prononcés. La fpire n'a point da bourrelets comme celle des efpèces précédentes , & fcs futures font fimples & unies. Son ouver- ture cft d'un quart moins longue que la coquille , elle eft rétrecie aux deux bouts & fenfibiemcnt élargie au milieu à caufe d'une éihancrure que la columelle ptéfente dans cette partie. Sa lèvre droite forme au-dehors une tfpèce de bourrelet fans être pour cela recourbée , elle eft formée en croiffant, plus épaift"e que le refte de la co- quille, & garnie de quelques dents peu élevées vers fon milieu. Si lèvre g luche onfifte en une plaque peu épaifle & collée lu.- le ventre de la coquille , qui offre au bas une f..il!ic re- marquable fous laquelle cft placé l'ombilic ; elle eft girnie de quelque rides luberculeufes , qui ne fe voyent que fur les coquilles adultes , & qi'i font placées un peu en dedans de l'ouverture vers fon extrémité fupérieure. Elle eft terminée^ en deflbus par un canal un peu faillant & tourné du côté gauche , dont le bout fe relève au-dehors vers le dos de la coquille. Ce Cafque^ eft blanc dans l'intérieur & fur le contour de fon ouver- ture , il eft fauve en dehors & nuancé de blanc, ou blanc avec quelques taches roulïesdans les entre deux des tubercules. Il paroit que Bonahni en a connu une variété dont la couleur étoit grlle ou cendrée. On le trouve dans la mer Adriatique , fuivant Ginanni , & dans le refte de la Méditer- ranée , félon Lifter & Linné. L'animal qui y eft contenu, fournit félon Bo- nanni une couleur violette , qu'il vit découler dii corps d'un de ces coquillages qui lui avoir été envoyé vivant , pendant qu'il en failoit la dil- feélion. Si on s'en rapporte i la tigure de I.1 Zoomorphofe de d'Argcnville qui a été copiée dans la dernière édition de M. de Favanne , cet animal a fa tête garnie de deux tentacules, deux yeux placés extérieurement à leur baie, & un tuyau évafé par le bout qui eft fitué fur le der- rière de la tète. On trouve , fiiiv,int Scilla des Cafques tubercu- leux , foiViles , dans les couches calcaires de U Calabre & dans quelques paitic de la S;cile. 10. Casque cariné. Caijidea carinata, Calfideci , tefia ovata tranfverfm firïjta , cin- pulis quinque fubaciitis , fuprem's tubercuLofit , /ff/r* ar.fraliihus furfum compldnatis , Lakro quinque plic.ito; NoB. Biiccinum recurvirofirum muricatum ventrtcit- fm ; LliTlR . Jynopf tab. 101 1 , fig. 71, /(;/. /. CAS Description. Je ne connois cette coquille que dans l'état foflî'e , mais il eft vraifemblable que Lifter en connoifloit de marines, puifque celle dont il donne la figure fe trouve placée dans Ton ouvrage parmi les coquilUges marins , & que perfonne n'ignore que cet Auteur faifoit un ar- ticle à part de toutes les coquilles qu'il ne con- noifloit que dans l'état fomie ou entièrement pétrifiées. I! paroit qu'elle ne parvient jamais à un grand volume, puii'que la plus grande de celles que je poflède n'a que dix-huit lignes de longueur, onze lignes de largeur & neuf lignes de profondeur. Elle a en petit , la même formée que le Cûfque tuberculeux , & elle n'en diftere que par les con- ditions fuivantes , car toutes les parties de la coquille dont je ne parlerai point doivent être cenfées conformes à celles de cette efpèce. 1 °. Sa ipire eft compofée de fix tours dont la fuperficie eft marquée de ftries tranfverles très-fines , & dont le fommct eft un peu plus long , plus étroit & plus pointu que dans le Cujque tuberculeux. 2''. Le tour extérieur a cinq côtes Taillantes également tranfveriés, écartées & moins arrondies que dans l'efpèce précédente , dont les deux du haut feulement font garnies de tubercules pointus , les trois inférieures en étant toujours dépourvues. Les filions qui les féparent font larges & garnis de ftries tranfverfes femblables à celles du refte de la coquille. 3°. Les tours de la fpire font applatis en deiius , & accompagnés vers leur milieu d'une carène aigiie , non tuberculeufe , qui eft le plon- gement de la côte plus élevée du tour extérieur; cette carène fe continue jufqu'aux deux derniers tours du fom.met , qui font prefque cylindriques & unis. On volt encore fur leur fuperficie , outre les ftries tranfveifes dont j'ai parlé , une ftrie plus élevée que les autres au haut de cha- que tour, & à la proximité de leur future avec celui qui vient après. 4°. Le bord antérieur de la lèvre droite eft épais, & garni de cinq échancrures peu profondes qui la tont paroître onduleufe , elle eft élargie au bas & fenfiblement évafée. L'intérieur de la lèvre gauche eft garni de rides tranfverfes extrê- mement fines & un peu tuberculeufes , mais on ne les apperçoit que lur les plus jeunes Individus. Ce Ciijque refl'emble par tout le refte à l'efpèce précédente. On n'en connolt dans les Cabinets de Paris que de foftiles qu'on trouve à Courtagnon en Champagne. 21. ^ Casque thyrrenien. .. '.:. ,.■'•■ . ■< ;--' Cajfidea thyrrena, ^i>$dea , tîfa ovata fubdiaphana tranfverjin CAS 439 coflata , coflis hinis acutioribus plîcato-tubercu- lofis , aperlura utrinque deniata ; NoB. Cocnle.i aurha ftrig'is minus prnfundis fulcata\ quinque orbium fpiris convolvilur , quorum qua- tuor in mucronem minuuntur , medietaci ar.plioris orbis iquaUm ; colore pingitur terreo , in quo triphx fulcorum difpojîtio aliquantulum evanida appuret; BoNANNI, recréât. P'ig- 132, clajf. 3 , fig. i6o~eju/d. muj: kirch.pag. ^-^S , claff. ■^ , num. 162. Buccinum brevirojîrum ventricofum , cochlcd echiftophora aldrovandi ; LiSTER , jynopf. tab, loii , fig. 71 , lir:. e. Cujfis ftriata , recurvirojîra , fulcata , flrigis profundis tripUciur difpofnis ; Klein , oftrac.pag, 93 > g"'- '> i fF^<:' 3 j nure. 8. Buccinum parvum fulcatum & canaliculatum ; curviroftrum , ftriatum , in latiori fpira papillis coronatum , l.ibio externe fimbriato & dentato , interna repando , exluieo fubalbidum ; GuAL- TIERI> ind. pjg. & tab. 43 , num. 2. Buccina di féconda fpe^^ie , di-ejfa ve ne fono alcunc che hanno in due giri le prominente ; GlNANNi , oftre pofiume ; tom, 2 , tab. 5 , fig. 44 6" tab. 6, fig. 4;. Buccinum cajfideum thyrrenum , tefta ovatn umbilicata glùbofu rotundata flavejcente , fulcis & ftriis exaratis [cabra , fpira conica , labro marginato intus fubdeiitato , labro albo nitido complanato , &c. Martini , conchyl. tom. 10 , pag. 192, tab. IJ3 ,fig. 1461 , 1462. Piocher, Favanne , concl.yl. planch. i6 , fig. E, 1. E, 2. Das thyrrenifihe cafquct ; par les Allemands, Description. J'ai donné d'après M. Chemnitï à cette elpèce le nom de Cjfque thyrrenien , parce qu'on la trouve communément dans la mcf de Toicane , dite autrefois nier Thyrrenienne. Cette coquille a comme la précédente beaucoup d'analogie avec le Cafque tuberculeux , & elle eft terminée de même à fon extrémité inférieui-e par un canal faillant, dont l'échancruro eft moins relevée en arrière , ^ ir.oins apparente que dans les autres efpèces. Elle eft longue de trois pouces trois lignes , large de deux pouces, & moins profonde de trois lignes qu'elle n'eft Lnrge ; elle eft ovale , bombée, peu épaiflé , légèrement tranfparente, & prefque également rétrecie aux deux bouts. On compte fept tours à fa fpire dont l'extérieur eft convexe & plus court d'un tiers que la coquille. Sa tuperficie eft entourée d'un grand nombre de côtes tranfverfes , étroites & arrondies , don£ deux feulement qui font plus élevées que les au- _ très fie un peu «a vive-srrête, lOiit garnies d^ 44^ CAS tubercules légèrement pliiïés iuivant la longueur de la coquille. Quelquefois de ces deux côtes celle du haut elt feule tuberculeufe ; elle eft placée fur fj. plus grande convexité à environ fix lignes de diftance de fa future avec le tour fuivant , &; elle fe prolonge fur ceux de la fpire dont elle n'atteint jamais les tours fupérieurs. Sa fpire eft d'environ un tiers plus large qu'elle n'eft longue , fa forme eft pyramid.-.le , & les fix tours de fpirale qui la compofent ont leur convexité garnie de fix côtes tranfverfes, dont la cinquième qui forme fa carène eil quelquefois tuberculeufe fur les deux ou trois plus extérieurs , & entiè- rement femblabîe aux autres fur ceux qui vien- nent après. Son ouverture eft un peu moins longue que celle du Cafque tuberculeux elle eft ré- trecie aux deux bouts , & un peu moins large au milieu que dans les deux efpèces précé- dentes. Sa lèvre droite forme au-dehors un bour- relet affez épais, & préfente vers fon milieu un enfoncement qui eft rentlé dans fa partie interne. Elle crt trcs-évafée fur fa face antérieure, & lifte , & elle eft garnie en dedans de quelques dents tr.infverfes écartées , qui font quelquefois réunies de deux en deux. Sa lèvre gauche ne • diâère de celle du Cafque tuberculeux que par le bourfoufflement de fa columelle, &. que par quelques plis tranfverfes dont elle eft accom- pagnée. Elle reftcmble par tout le refte à celle du C.:fque tuberculeux. Enfin cette coquille eft fauve au-dehors ou rouflatre , & blanche à l'in- C E t térieur & fur le contour de fes lèvres. Elle vit dans la mer Méditerranée, & on la trouve com- munément fur les côtes de l'Italie & fur celles de la Sardaigne. CELLEPORE—cellepora LiNN. fyjl. nat. pag. 128^ , num. 339. Linné avoit donné ce nom à des produilions marines qu'il claft^a parmi les vers lithopliytes , & qu'il diftinguoit des millepores par la forme des ouvertures dont elles font compofées. Suivant lui les ouvertures des millepo-^es ont la figure d'un entonnoir , tandis que celles des cellepores , font au contraire ventrues , prefque membraneufes , & toujours plus enflées que les tubes à qui elles appar- tiennent. J'aurois confervé avec un refpeél religeux le genre de la cellepo'e de ce célèbre Naturalifte , fi des fix efpèces qu'il y rapporte , quatre n'appar- tenoicnt par toutes les analogies au genre de l'efcare , une cinquième à celui de la millepore , Si fi la fixicme qui eft le cellepora ramulofa de cet Auteur, n'étoit pas énoncé d'une manière fi doutcufc , que d'après le peu qu'il en a dit , on ferolt plus tenté de la confidércr comme une véritable millepore , que comme une efpèce d'un genre qui eft lui-même inhnimant douteux. J'ai cru devoir me conformer en cela au fentiment de M. Pallas , à qui perfonne ne peut difputer dans ce moment le mérite de mieux connoitr» la partie des vers Zoophites , & celui bien plus eftimable d'en avoir mis l'étude à la portée dc tout le monde. CELLULAlRi; C E L "44? Suite a rintroduclion de l'HiJloire Naturelle des Vers. CELLULAIRE; — Cellurla; Elus, Genre de l'ordre d£s fers Zoophites , qui a pour caractère , Une tige branchue , articulée , ù fixée à fa bafc par des petits tubes flexibles. Les articulations Jouvent calcaires y compofées de cellules nombreufes répandues fur toute leur fuperficie ou fur leur face antérieure , ou compofées de cellules fimples , alternes ou oppofées , ou terminales , ou réunies en faifccau. Chaque cellule contenant un polype tentacule. ^ULATIONS couvertes de cellules dans tous les fens. I. Cellulaire falicor. Tie articulée dicotome , articula- tions prefque cylindriques ^ parfemées de cellules rhomboidales. 1. Cellulaire iihforme. Tige arùculée filiforme dicotome , articulations linéaires quadrilatérales , parfemées de cellules oblongues. 3. Cellulaire cierge. Tioe articulée branchue j articula- tions prefque cylindriques , parfemées de cellules terminées par des orifces /ail- lants. ARTICULATIONS garnies de cellules fur une feule face. 4. Cellulaire pelotonnée. Tige trés-branchue dicotome, arti- culations prefque en forme de coin, légè- rement dentelées fur les bords , leur face antérieure cellvleufe. j. Cellulaire cirreufe. Tige très -branchue dicotome , re- courbée en dedans , articulations prefque aval :; , garnies de cils fur leur coté exté- rieur , leur face antérieure celluleufe. 6. Cellulaire éventail. Tige branchue dicotome , articula- tions cri forme de coin, entières , tronquées aux deux bouts , leur face antérieuie cel- luleuf. Uljhire Naturelle. Tome FI. Vers. Kkk 44' C E L C F, L Tige articulée par des cellules alternes ^ eu oppojees j ou fimplcs. 7. Cellulaire pUimeufc. Tige tres-branchue , droite, dicotome, les cellules unilatérales alternes , termi- nées à leur fommet par une pointe. %. Cellulaire neritine. Tige dicotome ^ couleur de rouille , les cellules- unilatérales alternes j termi- nées par une pointe 3 leur ouverture garnie d'une vejicule enflée j fendue en travers 9. Cellulaire tête d'oifeau. Tige large , droite dlcoivme j les cellules unilatérales alternes j garnies de deux poils j leur ouverture accompagnée d'une veficule en forme de tête d'oijeau, 10. Cellulaire rampante. Tige rampante 3 articulée ^ dicotome , les cellules unilatérales alternes j leur ouverture garnie de deux poils inégaux. 11. Cellulaire velue. Tige droite dicotome , les cellules unilatérales alternes j obliques ^ leur ou- verture garnie d'un ou deux poils longs & flexibles. 12. Cellulaire raboteule. Tige rampante dicotome , les cel- lules unilatérales alternes , anguleufes. 13. Cellulaire ciliée. Tige droite dicotome , les cellules alternes _, leur ouverture oblique j buil- aniCj ciliée. 14. Cellulaire ivoire. ; ' ''- droite ^ articulée dicotome , les cellules alternes, tronquées au haut & J-iu- lantes , des ovaires bombes de figure ovale. 15. Cellulaire cuiraflce. Tige très-branchue articulée dico- tome j les cellules oppofées , leurs ouver- tures tronquées obliquement. 16. Cellulaire bonrf'ette, lige brjnr.huf. , articulée par des cellules oppofées J tranfparentes , carinées ^ leur ouverture furmontée d'un petit tube en forme de mafjue. 17. Cellulaire cornue. Tige branchue , articulée par des cellules flmples J tubuleufes , arquées ^ leur ouverture terminée par une fou. 18. Cellulaire cornet. Tige très-fragile dicotome ^ articulée par des cellules fimplcs , en forme de corne j le bord inférieur de leur ouverture garni d'une ipine. ly. Cellulaire traçante. Tige rampante J les cellules folitaires tubuleufes , droites en forme de maffuc , leur ouverture placée fur le lote. io. Cellulaire tulipier. Tige articulée calcaire , les articn- liitions en forme de niaf'ue j les cellules réunies au nombre de tiois Jur des pédi- cules communs. CE L OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Ellîs clans fon traité des Corallines , avoit diftingué avec raifon les Cellulaires des fertu'aires , proprement dites , Tous le nom de Corallines celluleules. Linné qui réunit dans la fuite ces deux c;enres fous le nom de fertulaires , ne fit pas affez d'at- tention à la différence de leur ftruélure récipro- que , ni à celle de leur fubftance , & il h'C'z. fubhftet cette erreur dans la dernière édition du fyftema nature , quoiqu'elle lui eût été démontrée ji^qu'à l'évidence par M. Pailas dans fon traité des Zoophites. Cet Auteur fondé fur les obfer- vations de Ellis , confidère les Cellulaires comme 'intermédiaires entre les efcares & les fertulaires, & fon fentiment fe .trouve appuyé fur des ana- logies qui ne paroifTent point douteufes. Prefque toutes les Cellulaires relTemblent à des plantes , leur bafe eft compofée de tubulures ho- rifontales , femblables aux racines traçantes des végétaux , Se leurs tiges font fouvent divifées de deux en deux , ou en dicotom.ie , par des articulations blanches , très - ftagiles , & dont la fubftance eft pierreufe ou incruftée de matière calcaire fur un grand nombre , & ana- logue à celle de la corne dans les autres. Celles dont les articulations font pierreufes , participent auffi à la fubrtance cornée des fécondes , puifque fi on les plonge dans un acide , leur partie cal- caire efl; attaquée avec effervefcence , elle eft bientôt diiToute, & il ne refle plus qu'une fubf- tance molle & flexible , après que leur croiàte extérieure a été enlevée. Ce que je viens de dire convient également à toutes les efpèces qui compofent le genre de la Cellulaire , mais celles des deux premières feélions diffèrent beaucoup des efpèces de la troifième par le nombre & par la difpofuion de leurs cellules ; elles font nombreufes & d'une petiteiïe extrême fur les trois efpèces de la pre- mière fêélion , & font diftribuées également fur leur fuperncie qu'elles recouvrent en totalité. Celles de la féconde feftion ne font placées que fur la face antérieure des articulations , & leur face poftérieure en eft dépourvue , tandis que les articulations de la troifième font elles-mêmes de vraies cellules , creufes dans l'intérieur , ouvertes à leur Commité, & attachées les unes aux autres, dans une direûion alterne ou fimplement fériale. La Cellulaire tulipier , qui termine le genre eft la feule dont les cellules foient diftinéles de fes articulations, & qui les aie réunies au nombre de trois près de leur fommité fur des pédicules com- muns. Ces cellules renferm.ent dans leur cavité un polype, dont la tête, qui fort quelquefois, fui- vant Ellii de leur ouverture , pendant que la CelluLi'-e eft vivante , eft garnie de bras radiés , femblables à ceux des hydres , & percé au centre par un orifice qui eft vraifemblablemcnt fa bouche. CEL i-.}, J'aî dît que les Cellulaires font .fixées & con ma enracinées fur les corps marins , par ae tubes capillaires qui fe détachent de la partie in- férieure de leur tige. Ces tubes font ordinaireme.it grifâtres & flexibles , pendant que la CclluLirc eft dans l'eau, & ils font remplis dans leur in- térieur d'une humeur mucilagineufe , à qui M. Pailas à caufe fans doute du mouvement qu'il y apperçut , donna le nom de Moelle animée ; ces tubes font en très -grand nombre fur quelques efpèces, la partie inférieure de leur tige princi- pale , & celle de leurs gros rameaux en font recouverts, mais il en eft quelques-unes où les tubes font peu nombreux , & d'autres dont les rameaux en laitTcnt partit par intervalles de leur face inférieure , qui les attachent aux corps fo- lides , à-peu-piès de la même manière que les radicules de quelques efpèces de lycopodos, ou que celles qui ie détachent des rameaux du lierre. Enfin la Cellulaire cornue, la Cellulaire traçante SL\à Cellulaire tulipier croiiTent à la manière des fer- tulaires , & elles femblent naître de tubes (m- ples ou peu divifés , qui rampent fur la iuperficie des fucus. La ftru£lure & l'organifatlon des Cellulaires ne font pas uniform.es dans toutes les efpèces, elles préfentent au contraire une grande variété ; les tiges des unes font comprimées , & compofées fur leur longueur d'un double rang de cellules alternes , qui font poiees de manière que toutes leurs ouvertures font tournées d'un même cote , & que la face poftérieure des tiges eft unie ou légèrement ftriée ; celles de quelques efpèces font complettement articulées, & leurs articulations confiftent en des cellules fimples,^ attachées les unes aux auttes par leurs extrémités. Parmi cel- les-ci, on en voit dont les articulations font fenfi'Dlement arquées, d'autres dont ^l'ouverture des cellules eft tournée du même côté des ra- meaux, & d'autres, enfin, où chaque articulation renferme deux cellules comprimées & cppofees. J'ai réuni dans la troifième divifion de ce genre toutes ces différentes manières d'être , _ parce qu'elles conviennent entr'elles par la réunion du plus grand nombre de caraaères, & fur-tout par l'exiftence d'un polype radié dans chaque cellule; cette divifion forme peut-être a elle leule un genre diftind des deux premières , & je ne doute pas que lorfque l'hiftoire de toutes ces elpeces lèra mieux éclaiicie qu'elle n'eft dans ce moment, on ne parvienne à découvrir qu'elles en lont et- feilivement- diftindes. Les Cellulaires de la féconde divifion ont una grande analogie avec les corallines , puifque leurs articulations font unies les unes aux autres par un faifccau de fibres creufes & flexibles, comme celles des corallines , mais ces articulations n'ont de cellules que fur une de leurs faces , & elles font beaucoup plus feofiblcs ^^'^^^^^ ^" ^'l'^'=* 444 CEI de ce genre. On fait que les corallines les ont ré- pandues lur toute leur fuperficie , & qu'elles font d'ailleurs fi petites , qu'on ne peut prefque pas les appercevoir à la vuj fimple ; cependant les Cellulaires de la féconde divifion leur rcflem- bler.t par la nature pierreufe de leurs articulations, par la dicotomie que leurs tiges afFedcnt , & fur-tout par leur manière confiante de croitre &■ de fc développer. Ellis n'a point douté que ces Cellulaires n'appartienner rogne irai , & quoique fes recherches n'ayent pu lui faire découvrir dos polypes dans leurs cellules , il a porté fur leur nature le même jugement qvie fur celle des corallines , avec qui il les avoit d'abord affocices ; M. P.illas qui n'a connu que les deux prcmièies efpèces , dont il ell ici quef- tion , favoir la Celluhire pelotonnée , & la Cel- iulaire crépue les a aufli jugées animales , puif- qu'il les a rapportées au genre de la Cellu.'uire ; cependant cet excellent Natviralifte , quand il i'agit de prononcer fur l'animalité des corallines, s'éloigne du fentiment de Ellis , & il les dé- clare végétales , com-me li leur grande affinité avec ces d:ux efpèces du genre de la C-llulnire , & l'analogie des principes que l'analyfe chymi- que extrait des corallines , ne font pas plus que fuffilantes pour en induire leur animalité. Je dé- taillerai les raifons qui me déterminent à adopter l'animalité des corallines à leur article , je dois me borner maintenant à ce qui concerne les Cellulaires , & à rapporter le peu que l'on con- noit de leur hiftoire. Les efpèces de la première divifion convien- nent avec celles de la féconde par les faifce;.ux lubuleux qui unifTent leurs articulations, elles n'en diffèrent que par l.ur forme cylindrique , & p.-.r le nombre, la petitefle des pores ou cellules dont toute leur fuperticie eft parfemée ; quant aux autres parties , elles s'en éloignent fi peu , que loit qu'on les réunilTe dans la fuite avec les co- rallines , foit qu'on en forme un genre diilinét , il ne me paroit pas vraifemblable que l'on puilfe jamais les féparer. La différence eflentielle qui fcpare les Cellu- /j/Vfjdcs fertulaires, confifte en ce que les tiges (les premières font articulées ou compofées de fegmcnts dans le plus grand nombre , & que celles des fécondes font tubuleufes & continues, & que les polypes qui fe détachent des fertu- laires ou qui fc divifent régulièrement fur leur Juperficie, ont toujours une' communication par leur bafe .ivec la fuhftance animée qui eft con- tenue dans le tuhe de leurs principaux ra- meaux ; mais cjiielques CtUuLiires offrent quel- quefois des ovaires parfcmcs fur leurs ramifica- tions , qui ont beaucoup d'analogie avec ceux des fcrtulaircs; la CclluLiire ivoire , &. la Cellu- laire cornue font dans ce cas ; il crt vraifcmbla- fcle que les v^ituLs fmgulièrcs de la Cellulaire C EL neriilne , & celles ^e ia Cellu.'uire tête cfoifesui ne font effeâivement que de véritables ovaires , dont la figure eft un peu différente "de celle des deux premières efpèces ; on doit aulli foupçon- ner qu'on ne connoit pas encore les ovaires de toutes les efpèces qui peuvent en avoir , & ne pas ou- blier que les defcriptioi:s de la plupart d'entr'olles ont été faites fur dos exemplaires fecs , qui avec toute l'intelligence que l'on peut défirer dans un obfer- vateur de bonne foi , laiilont toujours , tant de doute & tant d'obfcurité , fur la forme ou ^r la fuuation de quelques-unes de leurs parties. La queftion la plus importante à réfoudre dans l'hiftoire des CcÙuljires eft celle qui concerne leurs polypes , & fur laquelle des Naturalilles très-célèbres fe trouvent partagés ; Ellis . qui le premier décotivrit l'animalité de beaucoup de prcduétions marines , que les Botaniftes avoient rangé jufqu'à lui parmi les productions végétales, crut pouvoir afliirer , d'après fes propres obfer- v.itions , que chaque capfule des Cellulaires renforinoit un polype qu'il comparoir à ceux d'eau douce dont "rrembley avoit fait la décou- verte ; les mouvements que ces polypes exécu- toient fous fes yeux étoient trop manifeftes pour c(u'il pût lui relier quelque doute fur leur ani- malité , & il fut porté à regarder chaque polype comirie diftinft , & féparé des autres que le même rameau réunit , parce que, fi l'un d'eux, pris fé- parément , n'eût été qu'une feule partie d'un ani- mal ou un de fes organes , comme des Natura- lises d'une grande autorité l'ont avancé dans la fuite, il n'eût pu toucher un de ces polypes pendant que tous ceux d'une Cellulaire étoient épanouis , fans que ceux du même rameau , ou tout au moins les plus voifins ne fe fuffent con- nzilét ; cette contraéVion n'.iyant eu lieu cepen- dant que fur celui qui fut touché par l'Obfer- vateur , il en conclut avec quelque vraifeniblance que le fentiment du contaél ne s'étoit point pro- pjgé jufqu'aux autres , & qu: par conléquent chique polype devoit être confiJéré comme un animal diftincl , Se non pas comme des organes oiftinils d'un feul &:. unique Zoophite. Linné en profitant des recherches de Ellis ; qu'il ne fut jamais dans le cas de pouvoir 3it.i- qucr par fes propres expériT.ccs fur des Cellu- laires vivantes , femhia s'écarter de l'idée du Naturalifte Anglois , puifqu'i! dit en parlant des fertulaircs , qui , comme |e l'ai déjà remarqué, ont été réunies p,;r cet Auteur avec les Cellu- laires ; » jcrtularit ii pt-'cs affines radical* funt >i more plantarum , raàiculis extra fe difptifis , M quamvis flores harum animati moium quem n a ventis non ohtinent , volumario nifu affe- » quantur ornnino animalcula « ; & en cffe-t étolt. il néccffairc de recourir i une hypoihèfe audi extraordinaire que celle qu'il adopta fur I.i nature tki Zoophiics , &. de :."ctajicr fans picuves fulii- C E L fantes des réfultats de EUis , quand d'ailleurs la feule co:npar. ifon du developpeir.cnt des hydres, avec cel'.ii des Celluluires , d-:s fertulaires & :mtres Zoophytes analogiits , iuilifoit pour les confirmer. Linné fembLe enfin avoir embrallé le lentinient des anciens , qui 'regardoient les Zoo- phytes coimr.e participant à la fois à la nature animale & à la nature vcgéta'c , & comme fer- vant de point de réunion à ces deux règnes; on peut du moins le fuppofer de fa définition des Zoophytes (t), & de IVfpèce d'afîeélation avec laquelle il a comp, ré les polypes qui fortent de leurs tiges , iu:; fleurs des végétaux. M. Pallas s'eft énoncé d'une manière plus pofitive que Linné fur la nature des CtlluUires , & ce célèbre Naturalise les regarde comme des animaux , dont ce que Ellis nommoit les polypes ne font que les organes (a). On trouve enfin une définition du genre de la CelhuLihe dans le traité pofthume de ÉlIis fur les Zoophites , qui eft analogue à celle de M. Pallas, & qui nous prouve que le i'avant Solander qui fut chargé de la partie def- criptive & fyilématique de cet ouvrage, avoit adopté fans aucune reilriiSion le fentiment de M. Pallas. Je me foumettrois avec empreflement à de pareilles autorités , fi les obl'ervations de Ellis avoient été démenties par d'autres plus récentes, ou , fi enfui le fentiment de ces Naturaliftes étoit appuyé lur quelques faits démontrés ; il me paroît au contraire que leur fentiment n'efl: tonde que fur une hypothèfe gratuite , & qu'il eft prudent de s'en tenir au ientiment de Ellis, à celui ces autres Naturaliftes qui ont obfervé des Celluluires vivantes , & qui n'ont eu aucun doute fur la vérité de l'exiftence des polypes , & fur la nature ifolée de leurs facultés. Comme ce que j'ai à dire fur la nature, la propagation & l'accroiffement des Zoophytes doit être appliqué à tous les vers de cet ordre , & que d'ailLurs ce que j'avancerois ici ne pa- roîtroit point appuyé de toutes les preuves né- ceffaires , je dois prévenir que je ne traiterai cette quefiion avec quelqne détail qu'au mot Zoophytes , mais qu'en attendant je confidère chaque polype dans fa cellule comme un animal ifolé , ou comme un animal prêt à le devenir en fe réparant de fa famille. Les CelluLires font toutes marines , on les trouve ordinairement attachées aux coquillages qui vivent près des rochers , aux racines des plantes marines , aux rmidrepores , & fouvent con- fondues avec les fertulaires. La meilleure manière de les conferver fans aucune altération , eft de CE L 445 les plonger dans de l'efprit de vin, en fortant da la mer , fans attendre que leurs polypes foient contractés. Par ce moyen on peut faire venir des Cellulaires , des fertulaires , des alcyons , & des madrépores de tous les différents pays , même les plus éloignés , & en connoître les animaux , fans être obligé d'aller les examiner fur les lieux. I — Cellulaire falicor. CdLiria falicornia. Cell.iriu , articulatd dichotoma , anicuUs-fub- cylindricis cdlulis rhombeis obieéiis ; Ellis na- ti:r.il hift. of loopk. pag. 26, num. 15 , fubcel- liiri,! furciminoide. A — Corallina fi/lulofu fragilis crajjlor ; J. Bauh. lufi. 3, pjg. 811 — Raj. hijl. p. 6-^.— T0U1INLFORT mjiii. pag. 570. MuJ'cus polygorzoïdes , falicornis. forma feu bifidus major; BaRRELIER , icônes plane. 1275, fig- 7. Corallina fiflulofa fagilis , internodiis pnlort- gis Uvtbui atbis , farciminum modo concatcnacis; PtUKNET, phytogr. tab. 26 , fig. 2. Corallina articulata dichotoma , internodiis fubcylindricis , cdlulis rhomboideis omnino teSlis ^ & tubulis membranaceis exiguis colligatis; ElliS, trait, des corail, pag. 60 , num. i , pi. 23 , fig. a, A. edic. 10 , Efchara fiftulofa; Litih. fyjl. Fluftra fiftulofa ; e'jufd. fauna fuec. num. 2234. Tubiilarid fiftulofa ; cidmis dichotomis arti- culatis , imprejjionibus rhombeis ; e'jufd. fyjl. nac. edit. 12 — pag. 1302, num. 5. Cellularia falicornia ; geniculata dichotoma , aniculis oblongo cylindricis , cdlulis undique rhombeis; Pallas ^ooph, pag. 61 , num. 21. B — Corallina fiftulofa f rafilis , fubtilior ; J. Bauh. hift. pag. Su. — Raj. hift. par. 66 — TOURNEFORT /';/. p.lg. 57O. M::fcus corallinus , rcf^nd^'s exilis , articu- latus ramofus iialicus y BOCCONE, muf. pag. Mufcus polygonoïdcs falicornis folio minor , feu i^ifidus s BaRRZLIer, iconii plant, tab. 1275, fyj}. nat. pag. . (1) Cellularia ncphofi tranfuns , '.mal vegccan fiorc-^s ar.imc plantjc habii I ; fttrps ■■ : fttrps nuda e cellulis fcnaiis compofita , ramofa fape an'uuhia , pUruTnque Uiptdefcens , tubulis radica/a ; fiofiuli viv: e poro JînguU celluU , ovarta inceria; Pallas, elench. ^oophyc. pag. s 8. 44 <^ C E L Corallina fftulofa fragilis fubtU'ior j p£TIVER , plant, itiit. tdh. r , fg. 9. Bugle cdled corallinc ; par les Anglois. BugU coraUine j par les François. Description. Les deux variétés da cette Cel- lulaire , marquées A , B , que les botaniftes avoient regardées comme deux plantes diftindes , ne dif- férent que par leur grandeur, qui, à la vérité, eft très - dilproportionnée ; elles conviennent par tous les auties caiaftères': ainfi on doit applicjuer à toutes les deux ce que je dirai de la première , en obfervant de diminuer pour la féconde , la gran- deur des parties qui la compofent. Elle a ordinairement trois pouces de hauteur, & les rameaux dont elle eft déivifce ont l'é- paifleur d'un gros fil , & même quelquefois celle de la première corde d'un violon que l'on nomme la chanterelle : i's font divifés en dicotomie , 8i font tixés à la bafe par des tuyaux capillaires oui partent en touffe du bas de chaque articula- tion. Ces articulations font prefque cylindriques, longues , obtufes par les deux bouts , & un peu plus larges à celui du haut qu'à l'oppofé ; elles font blanches & leur fubftance eft entièrement pierreufe. Elles font réunies les unes aux autres au moyen de plufieurs petits tubes qui font très-flé- xibles dans l'eau , dont la fubftance eft tendineufe ou cornée , & la couleur grilàtre. Leur fuper- iicie eft couverte dans tous les fens par des cel- hiles longitudinales , de ligure rhomboïde , ran- gées en quinconce , près du haut de chacune def- quelles on apperçoit un petit orifice qui ne fait point de faillie Su dehor;. Ellis dit que lorfque cette Cellulaire a refté quelque tems expofée fur le rivage de la mer à l'aiUon du foleil , elle devient blanche & fort dure, & que fes articulations font alors plus diftinélcs à caufc du dcft^échîment & du rétrecifteinent des tubulures qui les unifient. La coupe transverfale que cet auteur a donné de ces articulations , prouve qu'elles font divifées à l'intérieur par de petites loges qui pénètrent à-peu-près jufqu'à leur centré; que leur axe eft folide , & que les auteurs lui avoient p^r confcquent donné à tort le nom de coralline fiftuleufe. Cette organifation intérieure dé- montre auftl que LlNt^É , après avoir d'abord placé cette Cellulaire parmi les efcares , ne rencontra pas mieux dans la fuite en la mettant dans le genre des tubulaircs avec qui elle a prefque auflï peu d'analogie qu'avec les coralllnes , puifque la tige des tubulaiics eft crcufe ou fiftuleule , & que l'axe des articulations des corallines eft ordinairement travcrfé par un faifceau de petits tubes , qui (e divifent à leur intérieur en d autres tiès - peiits & fe terminent au\ potes dont leur fupcrncic eft garnie. La Cellulaire fjlico,- \h datii l'oci-aii ouropicn C _ & dans la mer méditerraiv. . 1 .i prouvé fut des coraux qui avoient été .ip 1 ; s de i'ifle de France , & M. Pallas annonc ,ue fa variété B fe rencontre auiTi quelquefois fui les rivages du Cap de Bonne-Efpérance. î.' — Cellulaire filiforme. • Cellaria filiformis. ?\LLAS. Cellaria aniculaia filiformis dichotoma , ar:i- culis lir.eartbus quairilateris , cellulis oblongis ; V ALLAS, loop/t. pag. 63 , num. z\,Uu. b , fui) cel- luLtrid filiformi. Description. Cette elpèce fe ' trouve fur les côtes de I'ifle de Ceylan , fuivant M. Pallas , qui en vit une touffe de la grandeur de la paume de la main dans le cabinet du Prince d'Orange , laqiielle étoit grouppée fur une gron"e tige de fertulaire , venue parmi d'autres objets d'hiftoire naturelle da cette ifle. Cette touffe étoit corrpoféede plufieurs rameaux très-ferrés de la longueur du doigt, & divifés en dicotomie , c'eft-à-dire de deux en deux. Les tiges principales étoient garnies de rameaux pendants, & préfentoient une couleur blanchâtre qui tiroit un peu fur le gris ; le refte des tiges étoit très-blanc & très - fragile. Elles étoient formées ainfi que leurs rameaux d'articulations filiformes très-fines & quadrangulaires , dont les faces étoient garnies de plufieurs rangs de cellules oblongues rhomboï- dales & dilpofées de manière que celles des deux faces oppofées étoient dans une pofition alterne avec celles des deux faces latérales. Al. Pallas femblc avoir douté que cette Cellulaire ne fi\t une variété de l'efpèce précédente , cependant il me paroît que la forme quadrilatérale conftante de fes articulations , fur une touffe auftî confidé-- rable que celle dont parle ce Naturalifte, doit interdire toute vrjifemblance de doute. 3. — Cellulaire cierge, Cellaria cereoides ; Ellis, Cellaria , articalata ramofa an-cu'is J'ubcylirt- dricis , cellulanim ofcaiis undii)i.e prominulis \ Ellis, natural hij}. of ^ooplt. j-aj. î6 , num, 14, cab. F'""^^'- 10 , fg. a , /l. Sennhrla .ivicu/aria; denticulis fecunàis fub- oppojitis , mucrondto- appendicnlatis , ailycibus gloàvfo-mucronatii ftfptibus , ramis dichotomii contmuis ft:ftioia:is; twfi, fyfi. nat. pa;;. 1315 > num. 33. Cdliilaria avkularta ; i.itiufiulu dkkotom.i fjftigiaia , ctliu'.is ore giUato uifuis , neilariis murgmalibus ; P alla S, ^uopU. p.ig. bij , num. a6. Cel/aria avicular'u; {atiufcula dkko'.oma encla, cellules unitateralibiis ahernis bifetis , orc galcato , appendiculis injar avium capitum marginalibus j Ellis , natural hift. of looph. pag. a. Birds-head corMine; par les Anglois. Carallint à tête d'oifeau ; par les François. Description. Celle-ci eft, fuivarir M. Piillas trcs-voifii;e des efcares , & peut être ' n quelque manière confiilérée comme interir.é. Ellis dit que fi on p onge cette CelUi'ire dans le vinaigre , elle fi-nnenie avec beaucoup de violence , jufqu'à ce que fon enveloppe pierreufe , fcinhlable à celle des coral- lines , aie été entièrement dilToute , & qu'a'ors les colluies qui conferveut encore leur fi;;ure paroill. nt compofées d'une membrane mince & flexible , analogue à celle du refte de l.i tig-- & des tubes qui lui fervent d'appui ; de tnanifre j que les tubts , la tij^'.- piinclp.ilc iv les tclluics C E L ne fc-nibîênt être que la continuation d'une feule membiane tubulcufe &. homogène , quand leur croûte calcaire e\iérxu:c en a été totalement dépouillée. On pêche cette Cellulaire fur les côtes de l'Angleterre & de la France. II. — Cellulaire vîlue. CelLiria pUofi ; PaLlaS. CclL:na , dichoroma f::fiigiata ( lapidofi ) , cellulis iiùern'-s obhquis unilateral'.bas pilo ados pnlong'j f'!>fc>'ir,:rio ; PaLLAS , locph. pag. 72, num. 19 , jub celluLriu pilofd. DrsCRiPTiON. M. Pjllas cfl le feul Auteur qui ,ii > I' fV cotre eipi.i.'j qui n'a p.is fuiv-mt lui n ^ - r^nfs ■!/ ioiv^uenr; ù ti;e eft a; 1:! !i, .■,-, L'. LTitiii' . ;.'n p.-ii to:v!.ee >x diviliie -';• : ,1 . r.'e , e- i-" clV «ti !iéo ,-.u\ !>c vj'iK';, sptrti vt-buliiies fjn.LK.b'es à d. s racines eu; pirtcut d>- fa :ace ir.i'é- ricure, & fe rame.ux font élevés & r.:ar ^iiés fur le côté oppof-j aux cellules de légères con- vexité qui fcrnolent en dépendre. Les cclK.les font fraiées fur l'autre côté , elles font alternes , nombreuléb ^ -v couchées les unes fur les autres dans une pufition oblique. Leur extrémité lupé- ricure ell ter r.inée par une ouverture, du bord de laquelle s'eîevent un ou deux poils longs & flexinles , mais trèi-fouvent un feul. Cet Auteur a|oute qu'il ell aife de L confondre avec l'elpèce f.iivante , ce qui n'arrivera cependant pas , fi on fait attention aux poils de l'ouverture de leurs cellulei. On la trouve dans la mer Méditerranée. 12. — Cellulaire raboteufe. Cellaria fcrupoÇn ; Ellis. CtUaria , repens ( hp;dofa ) dichotoma , ce!- lulis ' angulutis alternis unilatcralibus , Ellis , nataral , hifl. of loopk. pag. îj , num. ^. CoralUna celUfera minor repens , ramofa & fcrupofa , cellulis aliernis a latere angulaùs ; du. même, trait, des curall. , pag. ^3, num. 4, pi. XO , fig. I, C. — Et aB. angl. vol. 48, pag. 6j I , tab. 23 , fig. 7 > '•• f i- Sertalaria fcrupofa ; denticuHs alternis angu- lutis fpinojis , ramis dichotomis reptantihus ; LiNN./y/?. nat. pag. 1315 , num. ^^—rjufd.fuun. fuec. num. 1255. Cellalaria fcrupofa ; reptans lapidofa dentata dichotoma , cellulis alternis unilateralibus; Pal- las , loopk. pag. 72 , num. 30, Stong angular — celled coraUine ; par les An- glois. CoraUine pierreufe rampjnte; par les François. C E L 4)1 Descriptiou. Sa tige eft ordinairement cou- chée , rampante , linéaire , articulée & très-caf- fante. Ses rameaux font dicotoir.es , & les cel- lules dont ils font r^amis font altcrjiss & PP/^'^^ en deux rantjs loi ç^itudinaux fur un feul côté de la tige où fe tiouve leur ouverture. Chacune d'elles porte fur fon côté e.'ctétieur un angle aigu & pointu , qui rend les rameaux denticulés de petites dents alternes. La face poftérieure des rameaux eft marquée vers le milieu d'une ftrie longitudinale , d'où il part un gran.l nombre de petits tubes capillaires qui les attachent fur les fertuiair;s , fur les coquilliges & autres corps marins où on les trouve. La fubflance de cette Ce.'/ul.we eft pierreufe, &. p!us calTante, fuivant Eliis que celle de la Cellulaire rairpante. Sa couleur efl pâ'e , fuivant M. Pallas ; on la trouve dans les rr.ers de l'Eiirope , comme dans ceiies des Grandeb-Lidcs & de l'Amérique. 13. — Teilulair^ cihee. Cc'Lrla clùta ; Ellis. Cellaria, ereBa di.hotoma , cellulis alternis , ore obliquo pjtulo ciLiato j NoB. Corallina cel.'ifera mintma , ereS.i , ramofa , cellulis infundibuliformious, bafi conjunâis , onims patennjjirr.is , luverne ciHjtis & aiternutim pro~ mimntibus; Ellis, trait, des corail, pag. 53, nwn. 15 , pi. io , f.g. d , D. SertuLria ciliata ; d nriculis a'r.e'nis ciliaùs inf-uidibuliformibus , ramis dichotomis creclis. ; llKti. fyji. nat. pag. 1316, num. 38. Cellularia ciliata ; mulliu feula dichotoma faf- trgiata , cellulis btnatis alternis turbinatis , cre vdtulo ciliato ; Pallas , 7^ooph. pcg. 74 , num. 3-' . .,. . Cel'aria ciliata ; cellulis alternis ctliatis , ore oblique patulo , ramis dichotomis ereâis ^ Ellis , natural, hifl. cf looph. pag. 24, num. 6. Ciliated celleferous coraUine ; par les Anglois, CoraUine à cils ; par les François. Description. Cette Cellulaire eft toujour* très-petite, puifqu'elle ne furpafle jamais quatre ou cinq lignes de hauteur. Elle eft analogue auï fertulaires par fa confiftance qui eft mo!le_ & flexible lorf qu'en la tire de l'eau , 8i qui devient blanchâtre , & femblable à celle des mouffes lorf- qii'elle eft fèche. Ses tiges font droites & fixées au bas par plufieurs petits tubes qui fe réunifient; cha- cune d'elles porte plufieurs divifions dicotomes & des cellules alternes , un peu arquées de la figure d'rn entonnoir^ dont l'ouverture eft bâillante , & le bcid extérieur r.rrj;i de cils dî 45 i C EL longueur incgile. Leurs bnfes font étroites, fu'i- vant Ellis , & femblcnt être articulées , fi on ks examine avec attention , on y découvre de petits poils blancs qui paroiflent traveifer le milieu de chaque rameau la où les cellubs fe joignent. Cet Auteur ajoute que l'on voit au haut de fes cellules dos petits corps enûis qui rcfremblent en-qutlque manière au foniir..'t d'un ca!":]u« , & que que'ques-unes ont fur les côtés des corps à-peu-ptès ferp.blables dans leur forme à ceux dont j'ai parlé à l'article de la Cellulaire tête d'oifcau. Cette efpèce vit fur les côtes de l'Angleterre, & on la trouve ordinairement atta- c'.iée (ur des fucus, fur des éponges ou fur des fertuldires. 14. — Cfllulaire ivoire. CeîlarLi eburnea ; Ellis, CeUaria , ereclj arciculata dicftotom,: , cellulis alcerr.is truncatis prominulu , ovwiis gibhis ovatis ; NoB. Corallina cellifera minima , fraf;ilis r^mofj il veficulifera , co'.O'e churneo , cdlulis tuhifo:- m'i'ous conju'tclis , paulum arcuatis & fere oppo- fiiis ; Elus , îraic. des corail, pag. 5^, num. 6, pi. 21 , fig. a, A , num. 6. Sercularia eburnea; denirculis aliernîs trur.ca- tis prominulis , ovuriis gibbis roflrdlis , ramis patulis; UîiN.fyfi. nat. }ag. 1316, num. 59. Ctllularia eburnea ; vcjîculifcra creffd dicko- toma articulata , aTicu.'i/ lir.earibul , poris tu- éiilofis aturnis i Pallas, looph. pag. 75; CeUaria eburnea y cellulis alurnis :runcùtij prominulis , ovariis gibtti.t roftratis , ramis arti- ciiljtis païufis; Ellis, natural , kiji. of looph. pag. 14, num, 7. Tufted ivory coralline ; par les Anglois. Coralline a touffe , couleur d'i-^oirc ; par les François, Description. La hauteur de celle-ci n'excède jainaii un pouce. Sa ti^e eft fixée fur les corps oii ou la trouve, par des tubes blancs peu nom- breux qui en dercendent ; elle eft ariiculée , les rameaux doiit elle eft garnie font ditotoines , & naiiïcnt non des extrémités , mais du mi- lieu de ihaqu; articulation. Ces articulations font Iméjires, picrreufcs , lifi'cs fur leur fupcrfiae & d'un blanc de ntig..- ; elles font accompagnées fur iinQ à< leurs faces feulement , & près des bords , de cellules tubuleufes alternes, qui les font pi- Toitre denliciiUc-s. Ces aniculaiious , ainfi qug les lamcdux qii'uki tompofciit , foi.t li'eèiemcnt C EL arquées vers la face des cellules , ce qtii donne à cette CelluLire un peu du port de la rofe de Jéricho, anailatica hierockuntica ; LiNN. , Ciuand elle eft defTéd.ée. Ses ovaires font parfenies fur (es ramifications, ils font ovales, bon. bés, d'une fiibftance pierreufe , collés fur un tube , fuivant M. Pallas, &_armés d'une pointe, félon Ellis. Ce dernier Auteur ayant oLftrvé cettv: Ctllalaire au microfcope , crut reconnojtre qu'elle a pour bafe des petits globules' comprimés, au centre defquels , il apperçut un trou d'où les tiges s'élevoient , ce qui pourroit porter à croire que fes ovaires en fe détachant , contiennent effeéti- veinent le germe des générations fuivantss. On la trouve dans lO-éan Européen , is: dans la mer Méditerranée fur les efcares , les lertulaires, & les fucus. I î . — Cellulaire cuirafTée. CeUaria loriculata ; ElliS. CeUaria , ramofjfima articulata dlckotoma j cellulis oppojicis ore oblique truncatis ; NoB. Mu feus cor.jlloïdes mollis, cLitior , ramojîf- fimus ; Raj. fyn. "pp. pag. 530. Corallina geniculata mollis , internodiis ro- tundis bnvioribus ; noftras , Pluk.net, mar.t, pag. 56. Corallina cellifera mollis r.imofi(fima , genicu- lis ad l.tricA formam accedeniibus ; Ellis , tra' . ^• Scrtularia loriculata ; denticulis oppoptis obli- que truncatis obfoletis, ramis dichoiomls treûis:, LiNN. fyjl. nat. p.'.g. 13 14, num. 31. Cellularia loriculata ; ramofiffima a'ti:ula:a gryfca, cellulis bijugis oblique truncatis; PallaS, ^ooph. prg. 64 , Bum. ai. Cclluria loriculata ; cellulis oppojîfis oblique truncatis , ramofijjima dichotom.t articuLtra ; Ellis , natural, hift. of ^oop/i. pag. 24, niim. 8. Coat of mail coralline ; par les Anglois. Coralline à coite de maille ; par les F.v.n- çois. DE<;cniPTiON. Cette Cellulaire pouffe des ramifications plus toulVues que les autres ifpcces, fuivant F-llii , & elle a cependant i".oin« de lubjs qui lervent .i 1.» fiver. Ses rameaux font longs av fis , aptriura tait'ali , Ellis , r..i:ural , hift. .,f ^oop'-. pag. %6 , nu-~. II. Snakéi-liead c%lLa :or.:!/ ne ; pjr les A iglois. Coniliine d forme Mi 'c"- .»!■ . p.ir 1 s Ftançois. Des PiPTioN. '^ "S les autres iu ii.tiiii. . lont fo iiaires , cx. . u ....: i., .>. ii. |-' 1 -^iiii;-, quent point de tige , à" moins que l'on iic U'iji»*, ce nom à des petits tubes bancs, qui r>iup.nt fur la furfaco dos fucus, & donn.-nt naiffmce aux ctllules. Ces' pe its tubes font blancs , cp.ùs, onduleux & plus renflés à quelqu s endroits que dans d'autres parties : les cellules qu'ils foutien- ntnt , font droites, blanchvs, arquées, folit^ires, & prcique en forme de malTue ; leur extrémité fiipérieure eft beaucoup plus bombée que la bafe, par où elles adhérent aux tubes qui leur fervent de racine ; elle eft creufe , relevée en godet , & perforée au côté concave de la courbure , au milieu d'une membrane tendue , plate & blan- che, que .M. Pallas y a découvert. Ellis dit que fes cellules vues à travers le microfcope , lui parurent avoir une articulation au milieu , & être con-.pofées de très-petits anneaux parallèles entr'eux; cet Auteur ajoutî que chacune d'elles eft pai t'diremenr femblable à un ferpcnt qui feroit privé de la mâchoire inférieure. On la pêche aux tnêines endroits que la précédente. 20, — CfLLVLAlRn tulipier. Cellaria tuliplfera ; ElliS. Cellaria y a't!:ulata caLarea , articulis fub- clavatis , cetluHi ternatis cvalitis deniaiis , apici aniculorum adnalis ; NoD. Cellaria , ftirpe arliculata lapUea ftbdiaphana, articulis clavatis , cellulis ternis dentatit con- ntxis ex apicihus aniculorum exeur.tibus d' fip* ti'minantibus ; Elus , natural , hifl. of ^oopk. pag. ij , num. i j , tai. S . fig- '' > ^• Tulip cclltd coralUnt; par les Anglois, DrsCniPTlON. Celle-ci n'a que fix lignes d« C E L hauteur , elle eft parfaitement blanche , Itpèce- ment tranfparente & compofée d'articulations çierreufes , dont la forme efl: rétrecie au bas , & deux fois plus élargie à fon extrémité fiipé;ieur?, ce qui les fait reiîenibler en petit a une mafTue ou plutôt au pilon d'un mortier. Ses tiges qui font droites, fimples; écartées , najilenf.d'Hn'tube capillaire ramifié , qui reflemble à une racine tra- çante. Ses cellules font foutenues fur pn petit pédicule qui prend naiffance au haut do chaque articulation , elles font toujours réunies au nom- Lie de trois fur un pédicule commun , font col- C E L 45 5 lées enfemlle , Ù. font terminées à leur foinmité par trois petites dents obtufes 'ou font 'placés leurs ouveitures. Ces trois celiuiei , aind réunies, ont été camparées par EHis à des rieurs de tulipe dont elles repréfentent allez bien le contour'; chaque fommet d';:niculation en porte trois d« chaque côté , dont la diretlio.ii êft pt«fqùe ho- rifonrale , & dont le pédicule eft un peu flexi- ble , & femblable à celui des aiîticAilatious.'Cl'eite efpèce eft très-précieufe , & n'a été encore ob- fervée que fur les côtes de la Jamaïque. 4 5 (j Suite al 'Introducllon de Vlîïjlo'ire Naturelle -des Vers. C E II CERCAIREi — Cercana; MuLLrR. Genre de v ers in fusoires vou rvus d'orgax es EXTÉRIEURS ^ qui oiit pour caraclère , Un corps microfcopique tranfparent & pourvtL d'une queue. ESPÈCES dont le corps cft cylindrique I. Cercaire têtard. Le corps arrondi , la queue pointue. 1. Cercaire bolFue. Le corps prefque ovale y convexe j /'extrémité antérieure rétrccie , lu queue cylindrique. j. Cercaire agitée. Le corps variable ^ convexe , la queue lijjl: 4. Cercaire lentille d'eau. Le corps variable , légèrement ap- plati , la queue compoféc de fcgmertts. 5- Cercaire toupie. I-e corps globuleux y légèrement ré- tréci vers le milieu , la queue formée d'une fou. 6. Cercaire podure. ^ Le corps cylindrique , rétréci en ar- rière j la queue fendue. 7- Cercaire verte. Le corps cylindrique variable , l'ex- trémité poflcricure rétrccie & fendue. S. Cercaire ciliée. Le corps cylindrique j aminci fur le devant 3 l'extrémité pojlérieure pointue. y. Cercaire hérilîee. Le corps cylindrique , prefque tron- qué fur le devant 3 l'extrémité pojîérieure garnie de deux pointes. 10. Cercaire bourfe. Le corps cyliiidrique ventru j l'ex- trémité antcrieufe- tronquée obliquement , la qficue linéaire , terminée par deux pe- l/Vw pointes. > ri. Cercaire c.uclle. Le corps divifé en trois parties , la queue compofee de deux poils. 11. Cercaire catelline. Le corps divifé en trois parties > le bout de la queue armé de deux pointes. 13. Cercaire loup. Le corps cylindriijne , oblo"g & charnu , la queue auvce de deux épines t. Cl RCAIRli C E R 14. Cercaike vermiciilaire. Le corps cylindrique compofe de fcgmaus , l' cxtrcmitc antérieure munie d'une trompe ;etrduile , la. queue armée de deux épines. C E R 4J7 M' Cercaire à pinces. Le corps cylindrique ridé , la trompe de [on extrémité antérieure garnie de deux pinces tS' retraclile ., la queue terminée par deux pointes. ESPECES dont le corps ejl apphui. 16. Cercaire pleuronedle. Le corps orbiculaire ^ la queue com- pofee d'une foie. 17. Cercaire trépied. Le corps prefque triangulaire , les bras tournés en arrière 3 la queue droite. 18. Cercaire tenace. Le corps membraneux , épaijfi fur le devant & tronqué j la queue trois fois plus courte que le corps. 19. Cercaire cyclidoïde. Le corps ovale , légèrement échancrè en arrière , la queue très-courte j fortant de l'echancrure. 20. Cercaire difque. Le corps orbiculaire , la queue cro- chue. 21. Cercaire orbiculaire. Le corps orbiculaire , la queue com- pofée -de deux foies très-longues. 12. Cercaire lune. Le corps orbiculaire , la queue com- pofée de deux épines courtes. Hifiaire Naturelle. Tome VI. Vers. M m tn 45 8 C E R OESERVATIONS GÉNÉRALES. Les vers «jiii compoK-nt ce genre le trouvent dans les c.-.ix l'es tr.r.rais , <3ar.s les eaux courantes, & très -peu d'eipèces feulement dans les infiifions animales "ou végétales; les organes dont ils font pourvus ne lailVeront vraifemblabicment aucun reftc de doute fur leur animalité , & on pourra i'rffiiirer en n-.ême temps que les Auteurs qui ont avancé qu'on ne trouvoit des vers infufoires que cli;rs les liqueurs corroir.pues étoiert dans l'erreur. Ce genre appartient en totalité à Mullcr. I. — CiRCAiRE tét:rd. Cfcarîj gyrinus ; jMuLLER. Cercaria , rotundata , caudu acuminata;'Mvi.' LUR , veim. ttrreft. ii fii^v. p. i». pag, 64 , nuiTi. 56 — (j^fd. l^ool. d.in. prodr. pag. 2Ctf , num. 2481 — ejufd. animal, infuf. pag. Il 9, num. 124, tab. 18 , fig. 1. LruwtNHOEK , epij}. p'tyjlc. 41 , /j,'. ^. Fraenkifkt jair.nl. 4, B I17 , num. \ , f. a. Î7Î , tji>. J, fig. a, è. M -.croccrcus co-pore glolofo cjud.i crojfiorc ; HiLL , h'ifi. animal, r. i , 5. LedeRMULL. animale. j}rrm. f. 1,1? Baker, mlcrofcop. expl. tab. 10, /j. i r Gleichen , faam. u. infuf. thicrchen; pag. IC9, t.ib. i,J!g. 1. E. — M.:crocerc'.is corpcrc fuhovato , àepreffo , cai'da extrcmitaum l'erfus attenu.i:a ; HiLL, h: fi. animal, tab. 1,4? Fru-unge halacrt ; par les Danois. Description. Son corps eft infiniment petit, blanc , gé!atineux & prefque globuleux fur lo devant ; il eft teiminé en arrière par une queue cylindrique , «V.ongéî & pointue. Quoi- qu'il foit tranfparcnt , on n'y diftin;.','je aucun \elli;;c d'orj^sncs inicriciirs. Il arriv." quelquefois eue fcs deux furfaces f ipérieure & inférieure font légèrement apnl.ities. Ce ver nage de la même irîîinicre que les tct.irds en agitjnt coniiruelîe- n.cnt fa qiirue, & c'eft à caufc de cette pro- piiéié, aut-int q-.te de l'analogie de fa forme avec celle des virilibli-s têtards qu'il a ëté ainfi nommé. MuUer dit qu'on le trouve , mais rarement, dans les infufions animales. Cet Auteur obferve que la Cen-a!re tfiird, t\e pareil pas diftérer beaucoup des aitimalculcs fpcimarqwe'. , dont on voit les figures d.ins les oiivrap,-;! des N.itura'ines, qpoi.r.tc' ceux-ci ayeot p.ctcndu qu'on m; les trouvcit janiais ailleurs que dans la matière fémiotile de l'homme. Leu- C E R venhoek, en parlant de ces animalcules fporma- tiques, s'exprime air.fi fur leur fii:t ; Epift. 301 : quoique , dit-il , j'ai examiné avec la plus grande attention une grande quantité d'eaux &. d'infu- fions différentes , je n'.ii jamais reni:ontré dans aucune un snim.alcule de cette forme , pas même quelque autre efpèce qui prcf-.'nte la moindre analogie avec lui. Muller foutient , au contraire , que la Ccrcaire têtard , quoique trouvée dans les infufions animales , a la même forme que l:s animalcules fp-'rmatiques de Leuwenho-.k. , & qu'elle reflemble fur-tout à ceux que Mahling découvrit dans le fperir.e du cerf & dans celui du bouc , mais un peu moins aux figures que les autres Auteurs en ont donné. Ce point d'ob- fervation qui peut cclaircir l'opinion qu'on doit .Tvoir des animalcules qui vivent dans la matièie féminale de l'hom.me & dans celle des animaux, mérite bien d'être corftaîc ; i! feroit moins digne de notre attention , fi ce n'étoit le célèbre Miiller qui aftlrme cîttî rcfieiTiblance , & fi fa véracité & fcn expéricr e dans ce genre d'ob- fervations n'éioient ucjà fuffifainment conûrnées par le témoijjnage des Auteurs ContemporaLis. 2. — Cercai!!E bolTuc. Ccrcaria gibha ; MULLER. Ce caria , fi^brvata convtxa , ant'ce fubacuta, caiida tercti i MuLLER, animale, infuj. p,cxe par difius ou boflu ; il eft ifimiiié en a\ant p.ir une petite pointe qu'on n'apperçoit qu'avec peine , & en arrière par ure petite queue femblable à celle de l'cfpèce précédente. Le rrrouvement de cet ir.imalculc eft vacillant, Si celui de fa queue q' i cù plus r.ipide , reflem- ble il une forte de vibration. AJuller découvrit cette efpèce d.ins l'inlufion d'une planifie de U cryptogamie que Linné a dcfignce fous le nom de jiingtimanni'i tatr.aiifà , elle s'y trouvoit aufli copicufemcnt , que dans l'infufion du loin. V — CcHCAirtE agitée. Cc'caria inquitta ; MVLLER. C E R Ctrca'la , mutr.'iiis , conv:^^ , (ditd.i MULLER , nn'-niak. i^f-f. f-'è'. 121 , ni"-''- Description. CjIIo-;! i": rjnproclic Jansbc.TJ- coup d; I -, ' , ■ . " : illo !.;i reiTenib! 1' ■ i ' . ^ j:;- fonJrecr:. ,:, ...;,. qui eft triiuôt 'j-h ■ ; • :: r;io'' ,ji:^, ert conflcimmint connexe ; telle '1- ert fimpie & non t'-.r; .:: cj \: celle de la .',_■..:: : '\ fon hp.blt.r ; . fez qu'elle . : \ de fes hautiicu-i ce «lie ue les r.icUit-.-s ;:. .e eu toujours plus petite que l'efpèce qui luit, Ci on n'apperçoit à travers (es téguiiients aucune trace de (es vikères Son corps eft blanc, gélatineux, & affez ana- logue à celui du protée tenu:; , puifque M-iller dit qu'il l'eut en idée au premier coap-d'ceil, mais il efi beaucouo plus aj;i!e que cet animal- cule. Lorlque fon corps eii alongé , il prend d'abord en fe contraelant une for;r;e conique qui devient ovale fucceirp,ement , £i enfin pr.riiice- nent iphéiiquc ; pondant que ces cliangeir.ents s'opèrent , fa queue qui eil: fiiifornie & ondu- leui'e tù élevée, & l'animalcule l'agite avec ra. pidité dans tous les fens. On n'apperçoit point de vi.cères dans fon intérieur, mais on voit à la nailTance de fa queue une véficule traiîfpareiite , & prcs de l'extrémité anté;ie!;re ce fon corps deux petits points r.cii'trcs piic^s ;: ,;;r:Vcrf-.!e- ment, & à fon hc,:: .■ : -:? ' :! ;.:.:, •-• ' -.A peut-être la boi; ] ; ' ! : .Ij 1.1 . ,1 u :. Cette efpece elt , . .; ' ■ .1 .- , ci. . .. . ;i- t.ition prefque con[:nr..-i:e , laas ceper.dent qu'il lui arrive fouvent de changer de place. Il ne l'a vue rif une feule fois , 6: c'étoit dans de l'eau de mer. 4. — CercAïre lemne. Ce'cwia lemna ; ?>ÎULLER. Ir.t.i- Mv'..- C :l R 4-V) f,r,dcpre7-i , c. Uan. prcar. --jg. zoU , nwn. 240 c. ScHRANK , bcytr. p.ig. 102 ■ — ICI, tah. 4 , JîiT. 8-14. * drcarij krnri.i; Hïrmann , naf.irfotfch. corn. ao , pjg. 160 , .'aj. 3 , fi;. 43 , litc. a, h , c , d. Aude m.id-hdUicîi ; par les Danois. Description. Cet ar.imalcu'e piend dans un mcn-.e ir.il.mt , tar.t d; formes différentes, quî Millier le crut au prender abord le protée de Brk.Tj que l'on trouvera dé..rit dans la fuite de cet ouvr.ige foi'.s !e nom de tricode protée , &qui djns le fond en eic très- diS'érent. Son corps a la forme d'une poire , & 11 efl: l'iil':cptible de très-grandes contrarions. Quelquo- [o\-, il eft oblong, fouvent tri.ir.gulalre , & quel- quefois bilubé ou fembiable à un rein ; il eft terr.iiivé en airière p.ir une queue qui n'cft pis nioli:s inconrî.i.nre d.ns fa figure que le refte ù\i corps, puil.y.relie el} akernaiivement , & dans des intervalles très - courts , longue ou courte , droite ou onduleufe, cylindrique , &. fans anneaux fenlibl.s , tandis qu'elle ptroit coinpofée de feg- ments articulés dans d'autres inftanis. Les vibra- tions de cette queue font fi rapides, qu'elles pnj- duifent fur l'oeil de l'oblervateur le même eifet que fi la queue étoit double , & telle que la neuvième ligure de M, Schranck la reprciente. Les vifcètes intérieurs font peu diftincls d.ii'.s cefte Ctrcahe , cependant on apperçoit fur i~n extrémité antérieure un petit corps très-brillant , tranfparent & mobile , & en arrière de ce corps deux petits points noirâtres affez cifficilcs à cii- tlnguer , qui font vraifemblablement la bouche &: les' yeux de cet anlmal.-.u'e , comme Muller le foupçonnoit , tant de cette efpèce c[ue do la précédente , à caufe de la reffemblance que ces organes ont avec ceux des planaires , qui, comme on fiit ont la même fiiuation. Lorfqae le corps de l'animal eft très-étendu, on sppirçoit, fùivsnt lui, deux vifcèr's parallèles , Sl'dirpofés fuivànt fi longueur, q-ei font inviftbles dans toute autre pofiîion , & fur le derrière de ces vifcères , deu.x petites véficuks globuieufes. dont la plus voifinc de la queue furpafle l'auire en groffeur. Cet animalcule jouit encore d'une autre faculté qui n'clt pas ordinaire à ceux de fon genre , laquelle confuie à pouvoir retirer & faire rentrer dans l'intérieur du corps une partie de fa queue, foie par l'ettet d'une contraaio.T très-forte de cetie partie, foit par une extenfion très -remarquable de la partie poilérieiire de fon corps. Son mouvement reffemble à celui des plane.i- res , il eft lent & contraire. Pendant _qifil d lieu , le corps de l'animal s'étend & furpalTe trois fois la longueur de la queue; s'il s'arrête, le corps fe contrreHe , &. la queue en fe développant à fon tour fuip:iiTe près de quatre fois la lôngirrar du corps. Dans cette pofition l'animalcule la foutient dans une direftlem perpendiculaire & la rend onduleufe par fcs vibrations; il reffemble alors à une feuille de la lame ou Untille d'ciiu ter.tiiivée par fon pédicule, ce qui détermina M aller à ' m p.ppll c.ir.s l'eau acs ma la. nom. On trouve cette efpècs 5. — CeRCAIRS tOUpi; 4<îo C E R Cercaria turbo ; Muller. Cerciiria , pjohuloj'u , medto coijrcîuta , caudj. liRÎfcu ; Muller j itr.imdic. i-'f.if. r^g. 125, «im. ia8, tab. 1% , fig. 13 — 16. Description. La forme de cet animalcule eft globuleiife, tirant fur lovale. Il eft très-diaphane , ii paroit conipolé de deux véfKules appiiqtiées l'une fur l'aurre , dont celle de derrière n'a pas toui-à-f.ut le volume de celle de devant ; cette partie poftérieure du corps eft terminée par une petite foie très-fine , trè^-droite , do;it la lon- gueur eft moitio moindre que colle du corps. Sa part e antérieure eft marquée d'une ligne tranf- verl'ile , qui relTemble , fulvant Millier a une ci", pète d'opercule , & chacune de les extrémités oftVe un point très noir, qui font vraifemblable- ment fes yeux. Quand cet animalcule eft dans fon dernier ac- croiffeinent, il paroit triangulaire, ce qu'on n'ap- perçoit cependant , à cauCe de fa tranfparence , qu'avec beaucoup de difficulté. On .iiftingue d.:ns cha.une de fes véftcules un globule diaphane', & un troifième beaucoup plus pstit , qui eft fitué prcrifément à la bafe du corps. Quelquefois ces glob'jles font pins nombreux , Muller en a même ligu-é qui en contiennent fix ou fept de dift'érehts vo umes. Le mouvement de cette Cercjirc eft vacillant £c continu ; elle ne fe déplace que rarement , mois quand cela lui arrive, elle fe précipite avec rapidité , elle court en avant co-nme fi elle étoit pourvue de pieds , bientôt elle fe meut circu- laiiement en tenant fa queue repliée contre le corps. Muller foupçonnoit que cette efpèce eft garnie de tik brillants, quoiqu'il avoue, cepen- dant ,^ n'en avcir jamais apperçu , ni dans l'eju , ni même avec le fccours dj la plus fo-te lentille de fon microfcope ; il la découvrit dans l'eau des ruifteaux où croit la lentille d'eau. 6. Cercaire podure. Ccrciria podura ; MuLLFR, Ccrcarïa , cyltndracea , poftice acumtnata , fub- fjf.t i MuLLîR , vcrm. tentft. & Jluv. hijh p„g, 66 , r.um. 58 — cJ!;ft. lool dan. proir. /•,.•;;. ic6 ', num. 2483 — f;«/<^. aiiir.,:lc. infuf. pug. 124' num. 119 , titb. 19 , Jig. I — j. Cercaria podura , UzRM.KSU , njturfjrfch. tom ao, pag. \6.\, tjù. 3 ,/■-.. 5,. Loppe-ltaltrcn ; par les D.inois. DtsojPTioN. C'.t animalcule refTe-nblc par fa lortro & par 1.- velu de fa fuperficie :i des jeunes podurcj , i< on pourroit peut - être j'y C E R tnéprendrc s'il ne vivoit fur la lentille d'eau , s'il n'étoit microfcopique & aquatique , tandis que perfonns n'iqnore que Ls podures font des in- feites terrel\res. Cependant aptes un exan;.;n plus fuivi, en r.ccnnoit qu'il en eft elieftivement très-différent , & que cette première rcTTcmblance n'eft qu'illufoire. Son corps eft tranfparent , & fembie formé comme celui de la Cercaire fourchue , d'une tcîè, d'un tronc 64 d'une queue. Son extrémité nr.:é- rieure refïemble à la tête d'une épingle, &_tlle s'épaiflu on s'eiiace entièrement en fe conton- dant avec le tronc, fuivcnt la^ volonté de r.:ni- mal. Son tronc qui eft cylindrique eft rempli par des inteftins noiis, roulés en fpirale ; quel- quefois il devient très-ventru où il fe rétrécit , (liivant que les befoins de l'aniir.alcule où fes pjflîons l'exigent. Son extrémité eft dépourvue d'organes internes , & fe termine en une queue très-diaphane ; cette queue eft très-pointue & compofée de deux petits cils qui font ordinaire- ment réunis ou coliés l'un à l'autre , & qu'on ne voit cliftincls que dans certaines pofuions de l'animal. Pendant qu'il s';-gi;e , fes inteftins fe meu- vent dans l'intérieur du corps , ce qui produit un eftet très-fingulier à l'œil de l'obfei valeur, &: qui peut être concourt à le faire paroître velu , quoique erteilive:iient fa fuperficie foit lifte èi unie j à l'exception peut-être de quelques cils que Muller crut y reconnoitre fur les côtés du corps , & qui n'étoient vifibles ou n'uiTroicnt cette apparence que lorfque l'animalcule s'éloignant du foyer de la lentille étoit vu obliquement. Cet effet, comme on peut en juger, peut très- bien dépendre de quelque i eftet de lumière, qui a li;u trop fouvent dans ce genre d'obfervations. Slu iTiouvement s'opère dans toutes les direc- tions , pendant que le corps de l'imiinalcule éprouve un fécond mouvement de rotation iur fon axe. Muller trouva cette efpèce en Novem- Ine & Dé^enibre, dans l'eau t'es marais où croif- foit la lentille d'eau. 7. Cercaire vetie. Cerciiriu \iridis ; MuLLER. Cercaria , cyF-nincej , mtn^bilis -, pofli.e acu- minanj i'.lfj; MvLLFR , oni:éeute , fon corps cft élevé dans une direé^ion oblique, il paroit laborieux, & peu ou prefque point favorlfé par l'animal. Elle a aufli quelcpie reff'emblance avec la Cer- caire podure , mais elle n'a pas des inteiîins m.obiles comiine cette efpèce ; la partie antérieure de fon corps paroit ne point s'er.fler, elle fe ré- trécit au contraire , & il n'y a que la partie du tronc que Muller aie vu grolfir. On la trouve, quoi, pie rarement dans l'eau de mer, 9. CercAire hériffée. Cercarla hirta ; Muller. Cercaria , cylindàcti, amice fr.h:rj!i:at,î , pof- tlce obtufa bimucron.na ; MuLLER , anirn^.';. :.■:- fuf. pag. iiS, nu;r.. 13 Z, tai. 19,;%. 17, ib'. Description. Cet an::ii:i!cule eCz opaque , cylin.lrique & terminé en arrière rar dev.x pointes roides , écartées & cependant mobiles. Pendant qu'il cft en mouvement , tout fon corps paroit oarni ce ci's très-courts & très-noinbrcux qui femblent dlfpofés fur plufteurs lignes trsnfverfcs, qui refîémblent a ranant de fegments , & ciul en couvrant toute fa fuperiîeie la font paroître hé- rlflée. Quelquefois il fait fortir de fon extré.Tiité antérieure un ou diUx poils très-menus , & lorf- que l'eau eft diminuée par l'évaporation , &L que r.'.nimal eft tranquille , on apper(,-oit dans l'inté- rieur de fon corps quek}ues moiéeules mobiles oui fresit naître le doute à Muller , (i fë mou- vement rapide de ces même molécules, pendant que l'animai nage, ne produircit pas l'apparence d-j fos cils circulaires , car lorfqu'il cft en repos , on n'en voit pîus aucuna trace fur h (np,.n(ieie. On apperçoit auffi fur quelques indivldas une petits ligne tranfparsnte , fituée à leur extré- mité poliérieure\ Quand l'eau eft entièrement évaporée , le corps de ces animalcules reile en- tier. Leur mouveir.ent eft vacillant , hâté & v.i- gjbcîid. On les trouve dans l'eau de mer j m.^is ils n'y font pjs comrtiuns, puifq;)0 jV'uller n'y. en déeouvrit q'U deux fois à quelques années d'iiucrvalie. 4^1 C E R 10. CeRcaip.e bourle. Cercaria crumena ; MuLLER. drcitria j cylindraceo-ventricofa , aithe obli- que truncaia, caadc lineari hicufpid^a; MuLLER, animale, infuj. pug. 129, num. 153, fui. iO , fig. 4 — 6. Description. Snn corps eft cylindrique ven- tru , nuifculcux , ridé & rétréci vers fon extré- mité poftérieure. Sa tête, dit Muller , imite la forme d'un cou , elle el^ deux fais plus rétrecie que le tronc dont les bords antérieurs environ- nent fa b.ife , & dans la carité duquel elle rentre fouvent en totalité , pour en rclTortir par un mouvement périodique & alternatif. La partie antérieure de fa tête eft tronquée & accompagnée d'une grande ouverture toujours bâillante. On spperçoit un peu plus bas &. fur le devant du tronc , un mufcle cylindrique , qui fert , fuivant Muller à la déglutition ; cet obfervateur ne put V découvrir , ni cils , ni poils rotiféres , quoiqu'il lui parût cependant par le mouvement involon- taire des autres animalcules qui étoijnt contenus dans la mcme eau , & à fa proximité , qu'il doit être pourvu de quelque organe caché qui impri- molt ce mouvement au liquide. Les bords de l'ouverture de fa tête paroillent quelquefoi'; don- tés. Sa queue cft fituée ve. s l'extrémité pollérieure du corps , elle cfl cylindrique , diaphane , non articulée, & ter-minée à fon bout par deux petites pointes. On trouve cette efpèce dans l'infufion d'une plants marine , que Linné a défionée fous le nom de Ulva Lin-^a , lorfque cette infufiou a été f..jte avec de l'eau de mer. 11. Cercaire catelle. CercùTia citellus ; Muller. Ceicaria , tripanita , cauda lifeta ; Muller , vcrm. terrejlr. b flivia:. hifl. pjg. 6^ , num. 57 — 'jufd. ^ool. défi, prodr. pjg. io6 , num. 1482 — cjufd. animale, inf.if. pag. Iip , nitn. ÏJ4, tab, ao , fig. 10, II. Trichoda , HeRMANN , nuturforjch. to:n. 20, pcg. 165. t.tb. -i.jig. J3. Kiliingc-liulcrcn ; par \ii Danois. D:scRiPTiON. Ci;t animalcule eft m.inifefte- picnt compote d'une icic mobile , qu'il meut dans fous les fers , & qui eft attachée au tronc par un ctranglemsiu tics-lenllble , qui ne lui l.iilTe au centre qu'un ft:ul point d'aJiiércncc .ivej l'ab- domen. C*lui-ci a un peu moins de larpcur que 1.1 tête , miis il a deux foi-, plus de lonj;ueur ; U p^roit r.DiiJli d.' vllcùcb, & il «ft teiniiiié eu C E R arrière pJr une q-ieue plus courte que la tète , & moins large que le tronc , dont la poin*.; eft armée de deux poils que l'animalculi: réji.it à volonté en un feul où qu'il écarte quelqaeioii en les entrouvrant. Dans un inftant , il le meut dam toutes les dircétions , fans cependant qu'il s'clo-i^ne beau- coup de la même place. Pendant qie fon mr;ii- veraent eft le plus animé , fa tête .>f fon ..bdo- men fe contraélent comme fi dans ce moment il avaloit quelque nourriture. Muller ne put s'aflurer s'il n'exifte pas des cils fur fon extrémité antérieure, comme il fe croyoit fondé à le foupçonner ; cet Aureur ajoute que cet animalcule reffemble en beaucoup de points au brachiure cinquième de Hill , quoiqu'il en dlfiere o'ailleurs par (a h;;>ire , comme par la defcriptlon que ce Natu-alifte en a donné. On le trouve, mais rarement , dans l'eau des marais. 12. Cercaire catelline. Cercaria catellina ; MuLLER. Cercaria, tripanita , cauda bicufpid.ira; Mul- ler, animal:, infuf. pig. 15O, num. 135, rjj. ^0,fiS■ 11 > «3- Description. Celle-ci a un corps mufculeux, que l'on diftingue de celui de la Cercaire catelle, en ce que fa tète eft attachée à l'abJomen par fa circonférence , que la partie antérieure de l'abdomen eft auftl large que la tête , & que fon extrémité poftérieure a au contraire de la précé- dente , un peu plus de largeur que celle de de- vant ; en ce qu'eniin fa queue qui a la figure d'un mamelon arrondi eft environnée , & comme bordée par l'extrémité poftérieure dii tronc. Le bout de fa queue eft armé de deux pointes qui s'écartent ou fe réuniffent en une feule luivant la volonté de l'animalcule , mais dont la longueur ne furpafre pas celle de la queue , tandis que les deux poils qui ter.Tiinont la queue de la Cercaire catelle ont prefque la longueur du tronc de l'ani. malcule. Un petit tourbillon que Muller apper- cevoit dans le li.]uide vers l'extrémité antéiicute de cette Cercaire , lui faifoit foupçonner , comme de la précédente , qu'.-lle étoit pourvue d.-.ns cette partie d'im organe rotifère caché', nuiis il ne put jamais parvenir à s'en allurcr par l'obf.-r- vation. La Cerciire catelline nag; en paroi(l'..nt c'iiTer fur une ligne droite , & pjnJant qu'on l'oblcrvc au microlcopc , on s'appcrçoit qu'elle aime de fe tenir fur les bords de la goutte , beaucoup plus que dans fon milieu. On la tiouve , fuivant Muller , dans l'eaa des folllés , ci» croit la len- tille d'eau. J'ai diinné a cette ufpèce le nom di- catelline , cornue ù l'cfpecc précédente ccKu de cateil<; « CE R su lieu de traJr.ire leurs r.' 'lis latîns en ceux as jeune chien & de jeune cr.ienne , ù'^-bord pour r.e pas employer de noms fpécifiviues compotes , & en fécond lieu pour expiiaier .lutant qu'il eft poflible par des noms , l'analogie que ^;uller trouvoit cure ces deux efpèces , qui au lurplus n'ont aucune refltmblance avec des chiens. C E R 4(Î3 13. CiRCAiRE loiip. 6ercaiia lupus ; MULLER. Ce cyi -cf:. fzir.is d:ic:::s ; MuLLEF fi-uv. prg. C-J , nurr. x,i^— tj..ia._ loo\ c^.i p od-. p.Jg. 206 , ntim. 1484 — ijufd. dnirr.al. :nf.ij. pag. 131 j n:.:m. 136, t.iL. 50 j fig. 14 — 17. Ulv-h.ilcnn ; par les Danois. Description. CcUc-ci cft di'nx ou trois fois plus grande que les autres efpèces du même genre; elle diffère d'une vorticelle , que MulJer noinine T,i;-. r''.i felis , Si ai'6c qui elle'a d'ail- ler 1 -s fenihiatlcs , pr.r la figure de . .ntéiieure qui fe termine en dcT. _ i - pointe, & fur -tout par la privai;o:i tic l'organe rotifère , dont les vor- ticelles font por.rvues , & qjc malgré la ^rôdeur de cet onl;r..iki:b , Mullcr ne put jamais y dé- coud rir. Son corps eft mufculsux , cylindrique £: fuf- ceptible de contri.ction , il ert revé:u à l'extérieur d'une peau membraneufe très-diaphane , qui l'en- veloppe comme un fourreau , &. on y diftiiigue une tête , un tronc & une queue. La tête eft jaunâtre , un peu p'us grande que la moitié du tronc, & terminée en avant par une petite pointe qui eft légèrement courbée vers le defTous du corps. L'animalcule retire quelquefois fa, tète dans l'intérieur du fourreau , & il l'en fait reffortir fuivant le befoin. L'abdomen renferme dans fa cavité deux intcftins longitudinaux & jaunâtres , dont l'un eft plus étroit que l'autre , m.ais qui font également mobiles. On voit encore à la ionèlion de la tête avec le corps une maflfe glo- buleufe d'une couleur obkure en apparence fo- lide , & un ppu plus bas un mufcle arrondi & mobile , qui s'ouvrar.t & fe fermant aîrerrative- ment a été regardé par Muller comme l'organe de la déglutition. L'extrémité antérieure du corps laiffe encore appercevoir dans fon intérieur deux organes brillant!-. Et fa queue qui eft fituée à fon extrémité pofiérieure , & d'une fubftance homogène à celle du corps , eft plus étroite que lui , compofée de plufieurs lobes , & term.inée à fa pointe par deux épines fortes & tranfparentes, que l'animalc-île iiLnd pcrallèles en;r'tiles , ou écaftées , tantôt en an':;'e droit, t.mtôt en an^le aigu. A CCS facultés il joint encore celle de pou- voir en fe^ contraétar.t , retirer en tôt; lité fa queue dans l'intérieur du corps , mais non pas le» deux épines dont elle eft armée. Pendant qu'on l'ubfcrve au niicro.'cope , il arrive fouvent qu'il fe contraéte avec tant de violence que fon corps n'occupe plus que la moi- tié de fon volume ordinaire, Muiier foupçcnnoit que dans cet état il afpiroit le liquide qu'il re- jett(;it im inftant après. Suivant lui cette Cercaire eft rare , & on la rencontre dans les eaux où croit L l'.ntille d'eau. Cet o:.fervateur en découvrit une rutie dans la fuitJ , q'.:i a des grands rapports avec la Cer- c.zire loup , & qui peur-être n'en eft qu'une va- riété , dont voici la d.fciiption en faveur des perlonnes qui pourront la rencontrer , & qui fe trcuveront_à portée d'examiner & de comparer les deux, hile était folide , cylindrique & unie (a queue éroit courte, & con-.po.'"ée de deux ar- ticulations & d'autant d'épines. Il paroît qu'elle avoit deux organes rotlfères , puifcja'on appjrce- voit aux deux cô:és de fon extrémité antérieure deux houppes compolf es de très-petits poils pen- djnîs , qu'on ne vcyoit que rarement ' & ir^'êirie feulement à la lueur du tourbillon qa'eil.s cxci- toient dans l'eau. Elle a%oit fur un côté du corps unemafle ob'ongue , jaune, granuleufe, que Mulbr ioupçonnoit être fon ovaire , & à côté d'elle une féconde plus étroite que la prem.ière , p'us longue , & de couleur bLnche q"i étoit peut-être ion inteûin. On appercevoit fur la partie anté- rieure du corps un mufcle divifé en dt-iix parties , qui s'élevoit & s'affaifloit alternativement , & qui à" caufe de ce mouvement pouvoir être ou le cœur de l'animalcule ou l'organe de la dégluti- tion , & à fa proximité une molécule ronde , opaque , luifante & mobile dort Tufige lui étoit inconnu. Sa queue avoit deux articuh'tions cour- tes , & à fôn e>;trén-)té deux pcitues dont ia longueur égaloit à pîine celle d'une des articula- tions. Quand l'eau du porte-objet fut entièrement évaporée , le corps de l'animal fe r-apétiiia en fe coniraiSlant fous la forme d'un globule , & il ne fe divifa pas en une infinité de particules . comme cela arrive à beaucoup de vers de la claffe des inhifoi.-^s. 1 4. — Cercaire vcrmicuLire. Ccrcaria vermicularis ; MuLLEK. Ccrcart.i , cylindr'îca , annuiitj , jrohofc''d(, cxfcnili , c,iud.i jpirtd duphcl ; Ml'llE, ani- malo. infuf. pag. 133, num. 137, idù. 20, Jîg, 18— zo. JOBLOT , mic-ofc. tcm. l , part, 2 , ^ag. £0 , :db. 2 , fig. A Z , llcu::d.i jhUi }'u Li.cllu v.iir.l^u'.uris ; caudatd ,iy!ind:\ca , 4-1- C E R a'inuLitih probùfàde exfcnUi ; Muller, hJJ!. verm, urrcft. &jhiv.pag. loj , num. 114— ejufd. loo!. dan. proiir. pag. ;io , num. 2541. Mùd'iU—fnureren ; par les Danois, Chcn'dU aquaÙJUi ; par les François. Description. MuUer avclt d'abord placé cette erpèce dans le genre de la vorticelle , d'après l'autorité de Joblot , parce au'il n'avoit eu qu'une i'.ule fois occafion de l'observer; mais il jugea à-proros dans la fuite de la mettre dans celui de IV. Ccrcclre . tc'k que je la propofe ici. Elle re!- l'e.nble, fiîivant.cct Auteur , à une efpèce de vor- ticelle qu'il a décrits fous le nom d-- Vorc'ucUa rùtatorii , à l'inflant que les cils de cette vorti- celle font caches dans l'intérieur du corps. Joblot paroit l'avoir confondue avec elle , puif- qiie les figures du premier rang de fa leconde planche de cet Auteur repréfentent en cflet cette efpcce de vorticelle. Le corps de cet animalcule ell alongé , cylin- drique, charnu. Si compofé de huit ou neuf f.iiitients annulaires qui font fufceptibles de con- traction. Son extvéniiié antérieure fe préfente de deux manières différentes , elle eft ou obtufe , ou ccliancrce 05i terminée par une pointe de chaque côté , l'une de fes deux faces étant rarement échancrée &. comme perforée. Son extrémité pofté- rit ure eft un peu tétfecie , & terminée au bout par deu.': épines luifantes , du milieu defquelles IVluller dit avoir vu fortir quelquefois un petit tubercule qui ne rtfte pas toujours vifible. 11 ne put appercevoir fur cette efpèce, ni la pointe de i'.-.bdomcn , ni les cils dont la vorticelle rotatoire eft munie , mais il s'afl'ura que l'échancrure quv termine fa partie antérieure, laifi'e fortir quelque- fois & à la volonté de l'animal une petite trompe compofcc de fegments , dont la pointe eft bifide cu-divifée en deux parties. On trouve cette Ccrc.iiit dans les ruiflcaux où croit la lentille d'eau, cl.e n'eft point commune. f^. CtncAiRE à pinces. Ctrcaria forcipa'.a y MuLLER. Ccrciiria , cylindrka ritgofa , probofcidc forci- p,U3 cxfcnih , aud.i biciij'p'idata ; MuLLER animale, infiif. p,:g. 134 , num. 138, tab. 20 , fig. ai— 23. Description. Cette cfpècc rciïcmble bcau- coov» à la préccclcntc , elle en diffère cependant par laiicurc de fa trompe qui eft plus épailTe que telle delà Ctrcnire vermicutairt , & i|ui eft armée à fon extrémité de dtux pinces ciocluics, par une membrane Ikhc 6i tranfparcntc qui cnvc- C E R loppî tout fon corps , & enfin p.ir une réficule diaphane qu'on appcrçoit dans l'intériïur de fa queue , laquelle eft terminée p.ir deux petites pointes. Elle a près de fon extrémiîé aniéiiiure u;i m.ufde qui eft vraifemblablement l'organe de la déglutition , & qu'on n'apperçcit , que lorfque cette extrémité eft contraflée , & qu.ind la trompe eft rentrée en tot.iliié dans l'interi ur du corps. Cette Ccrcaire eft extrêmement rar. , lelon Mill- ier , il n'eut occafion de l'obferver qu'une leule fois , & c'étoit vers la fin du moii de Novem- bre , il 4'avoit découverte dans de l'eau des ma- 16. Cercaire pleuronefte. CercarLi pleuronccles ; MuLLER. Cerccriu, orbicuLiris , cauda unifit.:;'\ÏVI.Lï:K, hlfi. verm. terreft. 6" fluvial, pag. 70 , num. 63 — ejiifd. lool. dJn. prcdr. pjg. 2o6 , num. 1488 — cjufd. animale, infif. p.ig. IJ') , num. 139 , t.ib. l^,f.g. 19— il. Flondcr-halcrcn ; par les Danois. Description. Cet animalcule eft membraneux, orbiculairo , mince & blanchâtre. Sjr l.i face an- térieure du corps, on apperçoit 'de'jx points nous affez rapprochés , qui font peut-être les yeux ou les veftig:s de fa bouclv:. Le milieu du corps eft blanc, & on y diftingue à travers à cau'.e de fa tranfparence , des molécules orbiculaires de diverfes grandeurs , parmi lefquelles , il y en a ordinoirement une plus grande que les autres 6i extrê r.ement di.iphane. Sa queue qui le termuie eft fimple , & formée par une foie trcs-hne ÔC très-aigije. . ., n j Son mouvement eft vacillant , il conhfte dans un balancement de l'animal de la gauche a fa droite,. ou dans le fcns oppalé. Pc:ndant quil nage de cette manière, un des côtés du corps eft recourbé vers le dos , tinils que le bord oppofé eft rcpiic fous le ventre. Lorfqu'il eft mort, fon corps prend un"- couleur verdatre. Muller le garda vivant pend.mt plus de Ilx le- Hiaines dans un bocal plein d'eau, il n'a pomt indiqué l'endroit où i! le rencontra. 17. Cercaire tiépieJ. Ccrcaria tripos; MULLER. Ccrca'ia , fuhtri.-.ngularis , brachiis dtjltxi'i c.iudarta.i; Muller. animale, infuf. pag. i}6, num. 140, i.:b. U) . J!g. %z—tju[d. [ool. dan. prodr. p.:g. io6 , num. 2489. Tie-ftidhaUren; par les Danois. Description. Son corps eft comprim.' ; iianl parent C E R tranfparent 6c prefquc triangulaire. Chacun de fes angles eft ta-ir.iné par une produftion linéaire, ai la face antérieure du corps eTi tiorquce , t::nc!is que les deux latérales font ui--lc .'rc; :u cor.vcxcs. La production filiforn;e f,u, c i;i;;;t.,j la queue de cet animalcule eft droite &. un peu plus longue que les deux autres ; celles de de- v;.,-.t , que Millier nomme fes bras à caufe de leur p.fi;'>"i ■ — - r l'i-^cs vers le derrière du corps, i!^ , ornent arquées. Son 1110 ,1 très-lent s'opère peut- être par le ... .... .... ^j.i.lques cils, que fiiuller fuppofoit pouvoir être cachés fous l'abdomen , mais qu'il n'a ja:. ai.- ..pperçu ; il obferva feule- ment que pend.int c;;,'ii mge , il ne Ce fert ni di fes bras ni de fa qu ne , pi:ii'.]u'ils refient conf- tainment dans la même polltion , mais que fon corps fe contraire quelquefois de inanière à re- préfenter la forme d'un t;épied. Lorfqu'il fe re- pole , il paroît fixé fur les corps folides par la pointe de fa queue , & on voit alors foriir de ion extrémitë antérieure comir.e un courant peu rapide de matière ]ic[ui:le , qui dépend peut-être de l'eau qu'il rejette p.ir quelque ouverture qui y eft fuuée , & qui c'il vraifemblablement fa bou- che. C;tte Cenane a quelque relI'-'.Tiblance avec le vianon manf.iu , mais outre que les deux bras de ce vibrion ne font pas recourbée en arrière, la petitelle cft encoie plus c .nfidérable , & on ne le trouve que dans les eaux douces , t.mdib que la Cercui'e triricd ne fe rencontre que dans l'eau de mer , pailée récemment. l8. Cerc.-vire tenace. Cerciria lenax ; MuLLER. Cercaria , mcmiranacea , diiti-e cr.yfiufcula truncata , cauda tripla breviorc ; Muller, hifi. verm. terrefl. & jluvûit. pag. 69 , vuri. 62 — (jvj'd. ■^ool. dan. prodr. p.ig. 2.06, ntiTi 2..1S7 — fj'jfd animale, infuf. pag. 136, nurr.. I4I , lait. Sci-haUren ; par les Danois. Description. Cet animalcule ne furpaffe pas de beaucoup la grclTeur de la monade Lente ; il confide en une membrane ovale & tranfparente , dont le bout sntérieur eil épais & tronqué. On ne tiiiVmgue fur la partie moyenne du corps au- cun vertige de vifccres intérieurs , & la queue qui termine fon extrémité poflérieurê efl très-courte & très pointue. Ce ver nage dans toutes les direfti^ns , & il continue à nager , quoique les ftrics qui foiit une' fuite de l'évaporation da liquide cotnmen- cent à paroltre ; pour fi psti d'humidité qu'il refte fur le potte-objet , il cor.tinuo à fe mou- voir librement , fans qu'il paroili'a qu'il en foit mjloin Isatureiic. Toiiis Kl. Ycts. C E R 455 gravement aftefté , & il ne ccfTe enfin que quand î'évaporation eft cottiplette. Muller dit que cett3 cfix'-ee fe rencontre dans une infufion préparée .!v.e la malpropreté qui fe ramafle entre les dents, e-; (j-feile commence a y paroitre au bout de quatie jours. 19. CeRCA!RE cycli.lo'ide. Cercaria cyc'idium ; MuLlER. Cercaria, ovatis , poflice fuheniarginata, cauda exferiili; Muller^ hifi. rt.-ra. terreft. & fiuv. pag. 68, num. 61 — ijtifd. lool, dan.p oir. pag. 206 , nuni. 2486 — ejafd. animale, infuf, ^ug. Rund-lialeren; par les Danois. Description. Son corps eft ovale, membra- neux, applati & très-diaphane, excepté fur les bords qui font noirâtres , ce qui lui donne beau- coup de reiTemblence avec les CycHdes ; ce n'elT: qu'à force de revenir à l'obfervation que l'on reconnoît enfin que cet animalcule n'appartient pas à ce genre , comme on eft porté à le foupçon- ner d'avance par la différence de fes mouveirients, puifqu'on apperçoit au milieu d'une petite échan- crure qui eft fituée à fon extrémité pcftétieiife , ue.e petite queue extrêmement pointue qm' paroit à chaque mouvement que l'animal e.vécute ; mais cette queue eft fi courte qu'elle ne palTejainais au-delà des bords de cette échancrure. La partie naoyenne de fon corps renferme des vifcèrcs véficuleux & diaphanes. Son mouvement eft: tantôt lent , tantôt accé- léré ; le premier eft vacillant, &C pendant qu'il a lieu l'animal parcourt des angles aigus; le iecond fe fait en ligne droite, fc l'ai-.imai traverle ..vec rapidité la goutte du porte -ob,et par des i!;;nes diagonales. ' Muller afture qtfon trouve coa.mu- néir.cnt cette efpcce dans les eaux douces les plus parcs. 20. Cercaire difque. Cercaria difcus ; MuLî-ER. Cercaria, crbicularis, cau.ia curvata;l,\ulhf!i , animale. inf:f. pag. 1 3 i! , nun:. 143 > '''*• -^ • fg- 5- De'^cription Celle-ci eft membranenfe, or- b'CuUiire & tranfparente . elle eft terminée en arrière par une petite queue très- ponnue , crochue ou courbée fur un des bords latéraux : cette queue, quoique très-c.iftmc^e eft trots fois plus courte aue le diamètre du corps tic 1 ani- malcule Se égàlemeat tranfparente. On ne diltiugue N n n i.(,G C E R à travcrs.fon corps aucune apparence de v'ifcère. On trouve rarement cette efpèce dans l'eau des marais. ai CtRCAiRE orbiculaire. Cercarla orbis ; MuLLER. Cerc.iria, orbicutaris , fêta caudtili duplicl !on- g'iftma; MuLLER, animale, ir.fuf. pag. 138, num: 144, tah. 20, fig. 7 — ejufd. ^ool. dan. prodr. addend. pag. 180. Description. Son corps eft orbiculaire , plat & coinpoié de molécules opaques ; il ctt ter- tniné fur le derri^-re par deux foies diaphnnes très-fines & divergentes dont la longueur n'eft pas égale , mais dont la plus courte furpafib d?ux fois le di.inètre du corps de l'animalcule ; ces foies font très iints à leur extrémité &. un peuépairtîesà kur bafe.Ondilllngue une petito papille obtufe à la partie du corps oïi elles prennent naiiïance. C-'tte elpèce reiTemble à une voriicelle - que Muller nomme Vordcella longifcta , mais elle n'a ni cils ri prils fur aucune partie de fon corps , 6c on ne lui obfi^rve d'ailleurs cucun changement de figure. On la trouve rarement j fuivant MuUer , dar.s les eaux douces où croit la lentille d'eau. C E R iz. CERCAiriE kne. Ccrcaria luna ; MuLLER. Ccrcari.: ^ orbhularis , cjuda lintari diip.'Ui invi ; MuLLtR , animale, infuf. pag. 159, num. 14';, tah. zo, f.g- 8,9 — (j"fd. 100/. dan. prodr. addend. pag. 280. Description. Celle-ci rcflemble par la forme du corps à l'ifpèce précédente , mus fon extré- mité .-intérieure , qi;i eft obtufe, peut en fe con- tractant former une éch.-.ncrure fembl.ible à un croiflant , laquelle efl terminée de chaque côté par uni corne •, on peut amii l.i difiinguer lUrs tous les temps de l'autre ef|)èce pir deux épines cy- lindriques & dL-iphams qui forment fa queue , & dont la longueur n'égale jamais la moitié du dia- mètre du corps. Ces épines font ou droites &: rapprochées , ou forment par leur écartement un angle aigu. Chaume d'elles eft terii.ir.ée à fa pointe par une petite foie très courtd*pr^fque pas vifdîlc , dont cet animalcule fe fcrt pour ie fixer & s'atrêier fur les corps qui fe trouvent à fa portée. On rcncontie cette efpcce aux mêmes endroits que la précédente & avec la même dif- ficulté. ;.^>-V. ^1" n C E R 4. Cekite fluviatilc. Coquille très-alongée noire , les tours Je la fpire li(fes j co:tigus , l'extrémité fipérieure de la lèvre droite cckancrec. 19. Cp.rite cuiller. Coquille épnijfe, brunâtre ^ les tours de la fpirr garnis de plis longitudinaux & de trois filions tranfvcifs , le bord de la lèvre droite légèrement crénelé. 20. Cerite fillonné. Coquille bombée , brune , garnie de plis longitudinaux & de fill ns tranl'verfes , le canal inférieur fermé fur le devant de l'ouverture parla réun.on de la lèvre droite avec la gauche. C E R CE R 2.1. Cerite plilTé. Coquilk prefque cylindrique , les tours de la Ipire garnis de plis longitudinaux & de trois ou quatre pics tranfverfes , Li lèvre droite crénelée. 22. Cerite lamelleux. Coquille garnie de plis longitudinaux aigus j & de cinq Jlries tranfver,cs ,f al- lantes fur chaque tour , celui de l'ou- verture muni en dejjhus de trois -lames circulaires élevées. 23. Cerite treillille. Coquille varique-fe , garnie de plis longitudinaux anguleux & de jlries tranf- verfes difpofes en treillis , la ftra du milieu de chaque tour , élevée à' prefque épineufs. 14. Cerite tuile. Coquille pyramidale , les tours de la fpire anguleux , garnis de plis longitu- dinaux , creux, écailleux & épineux, & de flics iranfeifs. 25. Cerite denté. Coquille pyramidale ^ les tours de la fpire ano uleux j garnis d'un rang de dents _, leur partie fupérleure unie , celle de dejfous accompagnée d'une cote tranfverfe. iC. Cerite ébéne. Coquille noire ^ les tours de la foire anguleux^ garnis de frics tranfcrfs , & à leur milieu , d'un rang de gros tubercules ^ l'ouverture large. 27. Cerite muriqué. Coquill brune j les tours de la f ire garnis de deux côtes in 'gales ;, l'une larae ^ armée de greffes épines placées au milieu de- 1 haquc tour -, l'autre petit: , granuleufe , fituee à leur bord inférieur. 28, Cerite ratiûbire. Coquille brune , les toi'fs de la fpire garnis de quatre ou cinq tôtes tuhercu- leufcs ,~les tubercules de la féconde cote du côté de la fpire plus gros que ceux des autres. !<). Cerite bordé. Coquille brunâtre j les tours de la fpire garnis de deux côtes granuleufes , & d'une troifi.me tuhefcul^uje formant un gros bourrelet en defus , la columelle marquée d'un pli. 30. Cerite cerclé. Coquille conique 3 les tours de la fpire garnis de trois côtes granuleufes , Us futures profondes , l.géremcnt cénclées , la co- lumelle marquée d'un pli. 31. Cerite hexagone. Coquille hexagone jaunâtre y les tours de la fpire garnis de trois côtes granu- leufes j la côte fupérieure du tour de l'ou- verture fortement tuber.uleufe , la lèvre droite épaijfie. 32. Cerite couronné. Coquille prefque cylindrique ^ les tours de la fpire garnis de quatre côtcf iné- gales , celle du bord fupérieur tuhi'.u- leufe , les deu-c du milieu granul.ujcs , celle du bord inférieur fmp le. 53- Mérite lime. Coquille variqueufe , étroite , brune . les tLit:is de a (pire gar is de t ois f ries granu- leufes j le dedans de la lèvre droite uni, 34. Cerite maroquin. Coquille gauche , couleur de c rne C E R 47 3 I les tours de la fpire garnis de deux , trois ou (juàtre rangs de points granuleux , te canal inférieur de l'ouverture /aillant. 35. Cerite couleur de rouille. Coquille bombée j couleur de rouille , les tours de la fpire garnis de trois rangs de points granuleux^ le dedans de la lèvre droite denté. 51Î. Cerite pervers. Coquill: gauche bombée , les tours de la fpire partagés en quatre -^ones , les deux du milieu for/nées de points en- foncés j & celles des bords de points élevés. 57- Cerite caiulicule. Coquille conique j les deux bords des tours de la fpire accompagnés d'un rang de points élevés , les futures crcufées en canal y l'ouverture légèrement quadrangu- 38. Cerite thiare. Coquille lijfe j le bord fupérieur des tours inférieurs applati , & couronné de tubercules y le haut de la fpire garni de plufieurs rangs de points élevés. 39. Cerite zonal. Coquille pliffée longitudinalement y chaque tour de la fpire garni de trois (Iries irmfverfes , tronquée en deftbus à fon e\trémité , & or- « née fur les côtés d'un bourrelet, qui porte une » petite frange femblable à une crête. De fon « origine partent deux longs tcntaci-.les terminés »i en pointe , Si renflés confidérablement un peu 3) au-deflfous de leur milieu, jufqu'à leur racine. « Au fommet du renflement des tentacules , & « fLir leur côté extérieur font placés les yeux , » fcmblables à deux petits points noirs qui ne » faillent point au-dchors. La bouche forme un » petit fillon , placé de longueur au-deiïous de »> la tète & à fon extrémité. La membrane du >) manteau eft épaifTe , & tapiffc les parois in- •I ternes de la coquille ; Ton extrémité fupérieure ») fe replie en un tuyau cylindrique affcz court , M lequel eft couronné de dix petites languettes « triangulaires. Ce tuyau fort rarement de la » coquille. Le pied eft petit, prcfque rond ou >i de figure orbicûlaire -, il eft de moitié plus n étroit que la coquille , horde à fon extrémité >) antériei;re ou du côté de la tête par un fil- » Ion tranfverfâl , & maïqué en deftous de plu- » fleurs petits filions p:irallè!es à fa longueur. Il »' fo prolonge par delïïis, en un niufcle cyPn- I* t'rique où eft attaché fon o\)crcuIe , qui eft » cxatlerr.ent orbicûlaire , & tel que je l'ai déjà n détaillé. Enfin . Li tète , les tentacules & le » dellus du pied de cet animal font d'un cen- •> dré noirâtre , mêlé d'un peu de blanc ; le «» dîilous de fon pied cl^ bl.inc , 6i Ion manteau » eft blani.ii.ntre , tacheté de plulieurs petits ■ points , tirmt fur le noir «•. Quatre coquilles du inêmc genre , que cet Auteur décrit à la fuite tic icUc-ci, «voient viaifcinblsbleuiciit Icun ani- C E R maux configurés de même , puifque ayant été dans le cas de les obferver vivants , M. Adanfon n'eut pas manqué d'indiquer leurs différences , s'il s'en étoit trouvé quelqu'une. Outre les coquilles marines , je crois qu'on verra avec plaifir dans ce genre, quelques efpeces folîilcs qui n'avoient pas été encore décrites , Sc que l'on trouve d.ins le royaume , & quelques autres également folblLS trouvées dans les mètres couches , dont les coquilles marines analoguts , ne vivent inaintenant que dans les mers des Indes. La comparaifon des coquilles folliles avec les marines , eft un des plus grands attraits de la conchylio'ogie , & je ne crains point de le dire , la partie la plus neuve & la plus intéreffante da THilloire Naturelle , puifqu'elle peut feule nous fournir plus que des probabilités , relativement à la théorie du globe. Je crois au furplus, qu'ayant à donner l'hiftoire générale des coquillages , je ne dois point négliger de décrite les coquilles foftiles, puifqu'il eft prouvé que toutes ces co- quilles ont leurs analogues marines, & qtie beau- coup d'entr'elles ont été long-temps connues dans l'ét.it follile , avant qu'on eût fait la découverte des individus de la même efpèce qui vivent dans la mer. Le Cerite denticulé fournit une preuve de ce que j'avance, fa coquille follile que l'on trouve à Courtagnon en Champagne étoit connue des Naturaliftes depuis long-temps , mais fa coquille marine analogue ne fut découverte qu'à l'époque des voyages du Capitaine Coock , & à fon pa(- fage à l'ifle/des Etats, ainfi que quelhyl. tab. 132, fg. 4. Le vai docker Chinois formant plujtturs et*' fes', fa couleur d'un bntn fjti règne pur - tout , fa bo.iche recourbée tft à remarquer; iVArgen- VlLLE, conchyl. pag, 276 , plar.cfi. \*, fig. Fî Twbo nperius canalhulittus , oblique incurva- tus ftri.iittt , p.irillii majoribus if mir.oribus exifperatus , fubalbidus , pum'liji fulvis ali- q::d;d3 norutuj ; GuALTlLRI, iitd. pag. if tab, Vert.'.gus bifatcatus , fafci.t'.its & >ifrcr; KttlN, c!!:ac. pa^. ji , geit. C , fpec. 7^ > "'"''• 4» l.i:. b. S^'ornlii C E R Stromhi , Seba , thif. tom. 5 , r.-i.. 50, fig. 26 , 17 & tah. 5 1 , yî^. au , G' 30 .'' - Clocher ou iobélifvie Chinois , vis jolie mar- ron Lrun , à révolutions de fpire , formées di ■ccrd-^ns emnideux d'ihégaU grojjeur j DaVILA , ca'.cd. fyft. pag. llS , num, 440.' Vis, FavanîsE, conckyl.. pl.mck. '^g , fig. c, 6 .' fg. copiée d'après cclU de D'ARGENViLtE. Turris feu obelifus chinenfis , tefia ex albo & fufco variegata , fifciis granuLitis undiqtie ciniia , rccurvirojlr.i ; MaRTINi , conchyl. tom. 4 , rag. 32?, caly. 1$! , fg- 1489. — ScHROETER , eirj.cic. m die ccnchylienk, lotn. I , p^'^g. 560 , num, 44. Der chinefifche tliurm od-.r oielisl; ; par les AlL-manc's. C E R 47^ L'obcrfqite Chinois les François. le clocher Ckir.i Description, Les plus . grolT^s coquilles de cette efpèce l'ont longues de deux pouces & demi , & larges veis leur extrémité intérieure d'environ neuf ligiies. Xeur (pire efl: alors -compofée de quatorze tours , dont la fuperhcie efl; luifante ^ marquée de ftries traniVerfes très- fines, & de Quatre côtes granuleiifes , également écartées , mais inégales entr'elles. La côte inféiieurc de cha- que tour a des tubercules extrèrnemer.t petits , ceux des deux côtes moyennes l'ont é^mx , sr.ais la côte fupérieure qui eft fituée tout le long des futures, eft compoiee de tubercules coniques, deux ou trois fois moins nombreux que 'ceux des autres cotes , & près de Ik fois plus confi- dérables. On corvpre huit ou neuf de ces côtes fur la convexité du tour inférieur, qui font pins' ou moins tuberculeufes fe'on les individus , & trois f.ulcnieiu fur les lours voifins du fonimet. Cette coquille offre encore une, convexité blan- châtre qui occupe la face gauche du fécond tour du côté de l'ouverture , laquelle ei\ répétée a-.i moins une fois fur chacun des tours de la fpire; cette convexité indique fes accroifTerr.ents fuc- ceiîifs , puifqu'elle dépend du renflessrent de fa lèvre droite , cor.ime h', varices d?s niur:-x, & les bouireln-j de la fpire , dins les cafques, dépendent de 1.1 forme de cette pirtie de leur coquille. Son ouverture efl ovale , oblique, rétrecie aux deux cxtrcmiîés , & p;;s tout à-fait deux fois aufli longue que large ; elle eft terminée du côté de la ipire par une gouttière étroite , &: du côté de la bafe. par un canal long de quatre lirZnes , pointu au bout & recourbé vers le dos. Salèvre droite eft arquée , firaple ou légèrement créne- lée_, £•'.!=• ert épaiflîe à une ligne du bord. Si très-con- vexe à Texierieur. Sa lèvre gauche ell cpaiire ; Hijioire N.iturelle. Tome VI. Vers. blanche , luifante &. collée fur h face interne de l'ouverture , elle fe recourbe en dehors plus bas que fa partie m.oyenne, en formant dans cette partie une faillie légèrement ane,u!eule. Sa colu- melle eft luifante Hi garnie ve:i le milieu de l'ouverture , d'un gros, pli qui tourne dans fa cavité. ' ' '■ 'Sa couîéur eft ordinairement fauve, mêlée de teintes cend.ëes ou bleuâtres, de taches blan- ches , d'autres hrunes , & enfin de lignes & de points bruns , qui fout difaibués fur fes côtes. On trouve , fuivant Lifter , ce Cerite à Tiile de la Jamaïque & à celle de la Barbade. On le rencontre aul'fi à l'ille de Saint-Domingue &: à la Guadeloupe. 2. — Cerite baiie. Ctri'.hium vertdgtis. Cerichium , lefta , xentricof? , l&vi , a'a.i, iZ-i- fr.iclilius fuperne piicacis ,, cçlumella uniplicitu ; NOB. Turbo admodum rdrus exindiis haîitus colore liliphino — circa fpirànim commijfurjs fofficnU lequiili intervallo inter Ce difiar.tes apparent , al- terum oris labrum falco.'.um promincî & infcctiti.r ut in cane venraico ; EonaNNI , recréât, ment, pag. ix-i, , clajf. ■] , fg. 84 — ejufd. nv:f kiuh. par. 454 , num. 84. Buccinum récurviroi^ram daviculatum album /xve , imis orbiius dtnfe fnuafis ; Lister , fynopf. tdb. lOiO , fig. 83. ' Unicornu falcatiim ore ref.exo ; PetiveR , gi- lophyl. tab. ^f,,fig. 4. Slrombus ca!id.:tus albus ; RUHPH. thef. tah. 30, fig. k. & PetIVEK. , aq::Jttl. Amboin. t.ib. ^■i, fig- M- Vis dont la bouche qui fe recourbe p-.r le ce'' , if fume un bec , mérite d'être obfervée ; D'A R- GENVILLEj conchyl. pag. VjG , planch, 14, fié- P- Turbo apertus canalicuLitus , oblique incurva' tus , rugis per longitudincm difpv/icis in una- quaque fpira cinBus , — candidus ; Gualtieri , ind. pag.& lab. 57 ,fig. D. Vcrttigus , long 'tudinalitcr plicatûs , &c. KlEIN , ofirac. pag. 31 , gcn. 6, fpec. 78 , num. 1 , t.u. 7, fig. liS. Strombi ; SeBA , thef tom. 3 , tab. <,0 , fig. 41 6- tab. jl, fig. 24, 33 , 34. Kmorr , vergnugcn dtr aiigen , tom. 6 , tab. 40 . h- 4 , J. Murex vertagus , lefia. turrita , anfaîl'ihus Juperne plicatls , cuuuu adjccndcr.te , culumcUa O o 3 474 C E R imus plîcata ; LlNN. fyfl. net. pag. 1215 , num. Murex venagus ; tejla turriia anfraiii'jus fupcrne plicatis , columell^ hiplicaia y roflro jdfcen- dinu ; Von BorN , ir.d. muf. Cifur. pug. 315 — tjufJ. iifiac. muf. Ctfar. pag. 310. Rajlrum araiis feu murex venagus Vtnnii ; Martini, conch^l. lom. 4^ pag. 3191 foi- 15* > f.g. 1479 ^ ''''• «y?, /j- i-i^o- /''«•, FavaNNE , conchyl. plunch. 39, /?t'. C, 16. Co/>;« ifverfjl<.ii.cnt par trois ftri« p ofondcs. & leur bord fupérieur eft légèrcmcot crénelé. L'ouvertarc ne diffire de celle du Ctnu iunr C E,R qii-en ce qu'elle eft un peu plus alongae , elle lui relTemble d'ailleurs pnr fes lèvie';, par k re- driiTcment de fon cannl inférieur , & par hs plis lie la coîumclle. Le fond de cette coquille cft Manc & hii'nnt , mais chaquî tour de fa fpire oftre trois bandes tranfverfcs jaunes ou rouîtes , dont çellede defTus eft la plus Ir.rge. Ces bandes colorées font fépartss entr'clles par deux autres lîandes toutes i.lanrhes , &. elles s'évanouiiTent. entiéiemerit à quelque diftance du fommrt. Elles font au ncfnbre de cinq fjr le tour inférieur , oîi elles fe divifent ordinairement en deux, vers le bord de la lèvre droite. On connoit une variété de ce Ccrhe , qui au liei; d:» iaaJes jaunes n'a que des taches obion- ç;i.:; Xî la mè,ne couleur , parfemees fur toute fa lijpcràcie^ celle-ci eft ordinairement un peu pus 'grande que la variété fafciée. On les trouve toutes les d:'.\-i fur la côte de CoronianJel , & à l'ille de Ceylan. 4. — Cerite (Irié. Cemhium fieiatum. Centhii-m j tvfla fubcyUndr'ica , ûifr.iciU'US fu- perne p.'icucis , tr.'.'tjv-.rfim muu't-jlnjiis ; colu- Tr.flla uniplicdt.i ; NoB, CoqiiiHe fojfiU ; Favakkc , conzhyl. pldr.ch. é6 , fig- O j «). fguii niiiuiii'fe. Description. Je ne connois cette efpèce que dans l'Etat foiïilc ; elle tient beaucoup de la forme du Cerite Jiifcié , mais elle en eft cependant très- diftinfle , à caufe des lliics nombreufes & tranf- \'erfes , de la Guinée , & je puis îillurer qu'on la trouve tiès-abondaminent à la Martinique & à l'iile Saint Domingue. Quant à la variété B j'ignore fa patrie. 6. — Cerite granuleux. Ccrith.inm grar.uhtum. CErhktum , tefia turrita fu^uLita fulva , an- fijcilhus trar.fvetfim. fir-utis crifjrLm granu.'atis coluTT.ella unipUcùta ; NoB. Stiom'sus czudatus granulatus ; RuMriI. tf-(f. tab. 50, ^g. L. — PetivER, r.quuiil. Air.buiii. '"'■'■ 7 ■>fig- '-• NoSud grar.ulata , feu flrombus cinereus , gm- n:s mr.joribus iiH'.jtear.du albis ; Klein , ofiiac. pc-g. }l , gcn. 7, fpec. 1 , t,:b. 7 , fg. n). SCHLOTTERBECK , ÛCÎ. Ittlvet. vol. 4 , pa": 46, cab. 5. Seba , tkrfaur. tom. 3 , fg. 41; , 46 ? Miinx gninnliitus ; rtjîa turrita tubercuUs di- ciijl'.itim aàfycrfj , couda, acuta adfccndenie ; LiNN. fyfl. nat. pug. 1226, iium. 377. Strombus circuHs graniilath cinfliis ; ScHROE- T£R, jluJfconchyL p.ig, 380, tab. 9 , f.g. Ç). Turbo granuittus tr.i'tor, anfriillihus txcépto piimo f gr^nuJticis, Libro extenfo , rojfro rccurvo ; MAS.T1NI, conchyl. tom. 4, pag. 328, tab. 1^7, fig. 1492. Gcgr.i-iuUerde tuytje ; knobbct-pen ; par les Hoilandois. Die grarluline nadel ; por les Allemands. Cûenil.'e gcuiiukuj'c ; par les François. Description. Le Cerite granuleux a une co- miille plus étroite que celle de l'efpèce p:écé.^cnte, U qu'il eft facile d'en diftingucr, eji ce qu'el'e n'.i pES d; plis lon,?,liuJinaux ; de toutes les figures que j'y rnrpotte , cjllé de Seba feroit I.1 meil- leure , li 1 irflciicn du cr.n;il de la l);;('c de ^a coquille y étcit mieux c.rpiimée; cclict ùa autres G E R Auteurs rendent aflez bien fa forme , tr.ris les grains dont elle eft ornée , y font trop grofiTrs , ce qui les fait paroitre infidèles au premier coup- d'oeil. Je ne connois qu'un individu de cette coquille qui eft dar.s le cabinet de AL le Criev:tlier de la Marck , & un fécond que je poflede qui eft en- core moins avancé. Le premier eft long de feiie lignes & large de trois vers le bas , ainfi il «.ft vraifembhble qu'il n'avait pas encore pris tout fon accroirienii.nt, puifque ceux des Auteurs n'ont pas moins de deux pouces de longueur, Se uns largeur d'environ fix ligues à -leur extrémité in- férieure. Sa coquille eft compofée de feiie tours de fpirale , dont la Aiperficie eft marquée dj cinq ftricb tranfverfes allez profondes, entre lef- quelles il s'élève trois rangs de tjbercuJes dont la convexité eft blanchâtre, l^es tubercules du rang fupéricur font un peu pljs gro5 que ks autres, & quelquefois lés feuls qui p.roinént fur les der- niers tours , c'eft du moins ce qui l'on voit fur l'individu de ?,L le Chevalier de la Marck. Quant au mien , fes tubercules (ont biea eK'^Timcs !ur toute la longueur ce la coqjiile , excepté fijr le dernier tour. Son ouverture reCwmbls à celle des efpèces déjà décrites , elle eft oblique , deux fois plus longue que Irge, & tern^inie aux deux cxtié- ir.irés par deux petits canaux , dont celui de la Ivfe eft recourbé vers le dos de la coiuille. Sa lèvre droite offre- dans l'intérieur quelques ftri:s ,, la gauche forme un angle à l'extérieur à-peu-près vers fon milieu,. 6i préfente vers la région de ro;nbilîc quatre ftries profondes qui paroiffent être particuliers à cette cfpèce. S.i tpki:r.eile ^^ un pli vers le mi ieu , qui ne difière en rien de celui des efpèces précédentes. Sa couleur eft fauve au- dehors, excspté fur la convexité des tubercules , qui font blanchâtrc-s. L'intérieur de l'ouverture eft blanc & très-luifaut. Cctre co- quille n'eft pas commune, elle vit dans l'Océda Afiatiquej luivant Linné. 7. — Cerite diemllc. Caîthium aluco. Ctr'rhium , . leftu fuf.o m.uuhtj , a'.fniHuurt cofli mcdij fpiuofo-lubirculata ,Jpir* aplce tr,:nf' vcrjim Jir-*'»/;'• '^9- Ditcciiium recurviroftrum , JaviculMutn , jn^ri' c,ui.m , maculojum; Ll.sTLR , fynorf- i; 3 , f.g. 1. — ejujd, aqujti/. iAmboin. tab. 13, fg. 23. Vis , dppc'cc la cksnilU, elle eft ciagce a plu- f:ears ra-.s^s , garn:s de tubercuhs bleuâtres, elle eft (ù-s-jcl'.wiinc trarhrée , &■ fa bouche eji des jrl:!s JinguLhe ; D'A egen ville , conchyl, p.tg. 276, r'..v;.-A. 14, f:g. H. Turbo arerius cr.r.ûliculatus oblique incurva- tus , piipiliis ccuiis ftg.iûtus & valide muricatus , Jubalbidiis , macmis ù' punclis picels aliquando afperfus; GuALTltRl, ind, pag. Ù tab. 57, fg. A. Vertngits bif.'.lcatus , nuricatus maculofus , fplris dcn.catii ; Klhn , oftr.ic. p.ig. 31 , gen. G, Jpec. 78 , niitn. 4 , liti. a. Seba, ikcf. torf.. 3 , t2h. ço j fg. ly , 39 6' tûb. 51 , /^. 22, 2; . 25 , 27. KnOUR , vcrgnuger^ der augen ; torn. 3 , tab. lC,fig. 5. Murex -cluco ; tefta tr.rrlta , arfr.illibus tu- be-cu'atis , ftria rncdia fpinofa , coLirr.ella uni- plicata, cauda adjcsudinte ; Lït^K. fyft. nat. pûg. 1115, flum. 571 ~£J',fd. mi:f. '!ud. ulr. peg. 643 , iiurn. 3 : 6. Turbo mur:c2lns oblique incurvatus , feu rof- niim co:\i ; .ViAP,TlNl, concliyl. tcm. 4, t.:b. 15(5,.%. i47§. M.irex cororatus ; tefta turrtta fukftriata , anjrctiibiis co'onaiis , colurrella ur.iplicata , rojlro cfcend-.n!-: ; VcN BoRN , ind. mjf. Cdftir. p.-.g. 3l6~ej.fd. uftac. muf. C^ar. p.ig. 522. Pis; FavakKE, conchyl. plan.ch. 39 , fg. C , 10., Cedoornde fnuite pen; par les Hollandois. Djs d-^rnichte fçhnûbclbein; der rabenfchahel; pai les Alka:ands. The rougkfcren fhell ; par les Anglois. Chf;ii!le j ou chenille bariolée; par ks François. Description. Cette coquille efl aifée à re- cor.noitre para i cciles de ce genre qui ont le canal de la bafe recourbé, en ce qu'elle n'a pas le milieu de la columelie marqué d'un pli coinme les autres efpèces , & que la protubérance du fécond tour de la fpire eft beaucoup plus ccn- fidérable. - Les plus grands individus- que je çonnoiffa , C E R 477 ont une coquille Icngue de trois pouces & large de onze ou douze lignes vis-à-vis le tour inté- rieur. Cette coquille eft par cqnféqucnt plus ven- true & pins pyiamidale eue celle des efpèces déjà décrites. Sa fpire corJifte en treize tours , dont les fi.x ou fept inférieurs font tuberculeux ; ceux du haut de la fpire font garnis de ftries tranfvetfes très-fines , parrrà lefquellcs on en dif- tingue trois plus faillantes que les autres 6: fur- to'Jt celle de defl\is qui forme une forte de ca- rène. Les tours du bas ne font prefque pas flriés, mais ils foilt accompagnés Cune côte, (ituée un peu au-deffus de leur partie moyenne , laquelle eft garnie de tubercules écai tés , dont la forme eft conique & prefque épineuf». Le bord fupérieur de chaque tour eft légère- ment comprimé , ce qui rend les futures qui les uniiïeat icrt peu apparentes £c femblables à une ftiie. Son ouverture eft ovale , oblique & une fois moins large qu'elle eft longue. Le canal de fon extranltc fupérieure eft profond & étroit , celui de la bafe eft recourbé vers le dos de la coquille comm.e dans les efpèces précédentes ; il eft un peu plus court & plus ouvert que celui du Ce- vice buire. Sa lèvre droite forme prefque un demi-cercle, elle eft crénelée fur le bord , fillonnîe fur fes deux' faces & très- convexe à rc?;;ériour. Elle eft termin-Je à fon extrémité inférieure & antérieure par un prolongement anguleux , qui femble recouvrir fon canal comme dins le Ccrite obélifque. Sa lèvre gauche eft mit'ce • iSc collée fur la face interne ce l'ouverture , elle porte vers le fommet une ride très-pror.oncée , qui con'joir.tem.e.'-.t a /ec une féconde ricle dj la lèvre droi:e dc*it la cicflion eft !a meuve , rctrtcit fa gouttière fupérieur?. C'eft vraifembla' ler.int cette ride qui a fait dire à Linné que fa colurnii'e étoit plifTée , tandis que la partie cù elle fe' trouve ne doit point être confidérée comme la columelie de la coquille , mats feulement comme l'extrémité fupérieure de ja lèvre gauche; j'ob- ferverai à ce fujet qu'une ride à-peu-près lém.bla- ble fe voit dans les efpèces déjà décrites, mais qu'en difant qiie leur columelie eft garnie d'un pli, je n'ai entendu parler que de celui qui eft placé vers le milieu de leur ouvernire , 6c qui appartient véritablement à la columelie. Cette coquille eft blanchâtre ou colorée d'isn fauve très-clair , qui eft taché & pointillé de bnm ; fes tubercules font bleuâtres , le dedans da fon ouverture eft blanc , & on y diftingue quel- quefois les taches brunes de l'extéri-'ur. Linné dit qu'on la trouve dans la mer 'Méditerranée , mais je pcnfe que ce Naturalifle étoit dans l'er- reur. Runiphius l'indique à l'ifte d'Amboine , & j'ai eu occaf'on d'en voir phiftcurs qu'on avoi; apportées de la côte de Coromnr.de!. 47S C E R G. — CcRiTC noduleux. . Cir'nhi:im nudulofum. ' Ceritkiiim , tefijfolida cr.ijfa irjnfvff-n flf'idta , anfracluuin nodis convexis fupenie acamuiatis , lJ?ro crenuh'.to , fa'cuto ; NoB. Bu:cir.um. cubirofum ^YaB.Colvmh A , aquacil. P^S- 53- LlST£R . fyr.opf. toi. 102^ ,/g-. 87. Scrombus argulnfui ; RUMPH. thcf. lui. 30 , fg. O. — Petiy£R , aquatU. Amboin. tab. 7 , Tur!:o aper:tis canaliculatus oblique incurva- tus , ftrirs circumdatus (j pupillis eminenlibus raris in vk-.I'jjquc /pira difpofius dijliticlus , albUr ^ ; GuALTIERI, ind. piig. & lab. 57 , k- G. yi:rt.:gui laLio plicatus , major; KleiN , o>îrac. pjg. 31 , gen. 6 > Jyu. 78 , nwn. 5 , litt. a. Stranibiis quem turrin bjihylonlcam vocwt , çuia gyi 'jus adco profunde ditomati & f.ika.i fjni , angiilofis flue oris , uiiquam ciicui:il>us tw- rium cincii. Ltlii-.m quoque latim efi & f.mbria- mm. Cont'um ex albo pofr.ndjcns , \crftcolore d:fuper picliira dcgantit inujitatéi exornuiur ; Sj;ba, tfiff. tom. j , pug. 141 , t^b. <^o , fig. i;, 16. Knorr , vergr.ugen dtr aitgert y tom. i , t.ib. 16 . jig. 4. Tympanotonos cfycr , hcnidus , nodoj'us , ob- tufe tnuriciitiu , rojiro ir.curvu'o , laLro duplicata valde extenfo , murex aluco linn&i ; Martini, co^ch.yl. tom. 4, pa^. 314 , tub. 156;/°. 1473, 1474- Murex aliico ; tejl.i turrita , anfrallibgs tranf- ^ler/îm julcatis in meàio tulterculatis , coiimella i nlpiic.:ta roJlro afcendir.te ; Vor^ BoRN, ind. muf. Ctfir. p.7g. 315 — cjujd. tejiac. mu/'. Ci- fir. pjg. 311. Vis;^KVKVVt,conchyl.planch. "i^.fig-c, J. Vcjl indifche panfe-hroon ; p;!r les Hollandois. Die gefurchte dornfpindel;^ir los Allemandi. Kr.opped pcpcs crown ; par les Anglois. Description. La coquille Je ce Cfriie c(ï ti ls-épai(Te , & à la diffcr- nce de Ion volume près , fi analogue à celle de iVfpèci; (jui fuit , que j'ai loni^-tcnips licfité , fi je ne confidcrcrois pas ces deux coquilles comme deux vuiittcj d'une iuilc ffpcce. C'.lle-ci eft or.iliiair.'iucnt longue C E R de cinq pouces & larje de deux pouces moins trois lignes vis-à-vis l'ouverture. Sa (piie eft eHîlce (Je compolée de quatorze tours , qui font {garnis d'un feul rang de nœuds conv xes , & dont la lup^rCuie eft marquée d- llries accouplées de diux en cie.ix. Les futures font i.idiquJes par une bande liiTe, fans ftries & p.efqac plate, elles font fort peu apparentes. Les nœuds de ce Ccrite occupent le milieu de chjqUî: tour , & on en compte fept ou huit fur chaqu'un d'eux jufqii'au haut de la fpire ; ils font coiUTxes vers le b.is , obtus à leur milieu, & font terminés à Isur bord fupérieur par une petite pointe ; c'cfl principa- lement par ce caradère que cette efpèce fliflïre de la fuivante. Le tour iiiferieur qui fonie l'ouver'aire de la coquille dillcre des autres , p.u les côtes tranfvL'rfes qji l'accompa^n nt j'jf- qu'au bord di: I.1 lèvre droite , lefqu.lles font inégil.-s , trcs- convexes & tubercu'.Jufcs , par la faillie des nœuds qui ell tr}s coiifiJérable , &c en.'iii par une protubérance haute de lix lignes qui occupe la face gauche du f.cond tour. Son ouvcrtu.e préfente 'a figure d'un demi cercle pofé ob iquenient , dont la longu :ur ne f rpallo p:s tout-à-fait deux fois la larg ;-ur ; el'c a co wns la préié.lente dtu\ canaux diftlnds; celui du h mt eft prolongé fur le fécond tour de la fpir^' , iic adhèrent à fa convexité ; il cÛ formé à l'inié- rieur par deux groflVs rides tranfverfes, d;nj uie appartient à chajue le re. Le c m il Én:ériiiir cil court, droit & légèrement recou'!>é ve-s fon eitiémité. Sa lèvre droite eft très-cp.i^ffe , créne- lée fur le bord, échancrée vers le haut , ck mar- quée à l'intérieur de plufieurs filions iivga-x. La gaache n'a de l'épaitUur qu'aux d-ux eercu'.: albido fafcas G" maculls r.'airicantibus afperfus ; GuALTIERl, ind. pag. & tuh. ^6, fig. L. Tympanotonos /oricatus , recurvirofter ^ turg'i- dulus , lablo oris femllunati crif~o ; KleiN , Cjlrac. pag. 30 , fpec. 2 , num. 3. Oxyflrombus lnvls , midticoior , exacie con'cus ore p.uiilo c.i".dlicaUto , labio plicato , foris cj'per , ejufd. ibid. pag. 33 , num. 6. Le goumier , Adanson , conckjl. du Sénégal. pjg. i5'6 , plaiich. 10, fig. 3. Hlfioire Naturelle Tome V I. Vers. C E R 4S1 Seba , thef. vol. 3 , pjg. 14% ; tuh. $0 , fig- 23. Strombus nodofus & fubtilijfime (Iriatas , ore recio anguftiore ; ScHROETER , flujfconchyl. pag. 386, tah. i , fig. Il, 12 — cjufi:. einlcitung iii die conchylienkcnntnijf, tom. i , p^g. 610, num. 196. Favanne, conchyl. planch. 39, fig. c , 1. Die knotigte chinefifche pyr.imide ; par les Al- lemands. Le tutartl ; par les Languedociens. Description. Quand cette coquille eft com- plctte , elle cft longue de deux pouces fept ou huit lignes, & large de neuf lignes vers le bas ; on lui compte quatorze tours de fpirale , qui font turrlculés comme dans les efpèces précédentes , & qui font terminés vers le haut par un fommet pointu. Ils font très-peu renflées , & le bourrelet du fécond tour eft un peu moins confidérable que celui du Cerite a AdanÇon. Toute fa fuperficie eft garnie de firies extrêmement tines &. tranfverfes , lefquelles font vifibles par-tout , excepté fur les fix ou fept derniers tours du fommet. Chaque tour a encore deux rangs de tubercules qui font difpofés de la manière fuivante ; ceux du rang inférieur cccupent un peu plus de la moitié de chaque tour , ils font oblongs , femblables à des plis, & font terminés à leur extrémité fupérieure par une pointe , qui eft plus ou moins aigiie félon les individus. La partie fupérieure de chaque tour eft remar- quable par une dépreflion fcnlible , & le bord qui forme fa future eft garni d'un fécond rang de tubercules arrondis , qui la rend en quelque manière crénelée. Ces tubercules font moins lail- lants que les premiers, & ne femblcnt en être qu'une continuation. Son ouverture eft ovale-, rétrecie aux deux extrémités, &: en tout, deux fois plus longue qu'elle n'eft large. Elle rcfTemblc beaucoup à celle du Cerite épineux , &. on y remarque de même une petite gouttière à fon bout fupérieur, laquelle eft formée en partie par une ride tianfverfe de la lèvre gauche , comme je î'ai déjà dit des autres efpèces. Le canal de fa bafe eft droit , baillant & légèrement recourbé à fon bout. Sa lèvre droite eft quelquefois un peu crénelée , & quelcpaefois terminée par un bord fimpie & foi- blement ftrié dans l'intérieur. La gaucho. eft blan- che trèi-lifte, & n'a de faillie que vers fon ex- trémité fupérieure. Lorfqu'ôn a dépouillé cette coquille d'i'ne croûte verdâtre qui l'enveloppe pendant qu'elle eft dans la mer, elle paroît brune au-dehors ou cendrée , & marbrée de blanc ou de brun. Au de- dans elle eft blanchâtre & tâchée d'un violât oblcur, fur le bord de la lèvre droite. Ppp 48z C E R 11 eft bon d'obferver que fur le nombre cle ces coquilles que j'ai eu ocLafion de voir, il s'en eft trouvé pUifieurs qai étoient plus longues , plus étroites tSi plus bljr.ches que les autres , qui pa- roiiïoient en êtie différentes au premier loop- d'œil , m;.is qui dans le fond ne ptérentoient après l'examen le plus minut-cux aucun vrai ca- ra£lère. J'ai foupçnnré que ces coqi:il! > ap- partenoicnt aux individus i^iâles de cette -moce, car il n'eft pas do'iteux que parnii Cflles q.; ont les deux fexcs d.ftinîrs , les coquilles des m'.' .s ne foient toujours plus alongces & plus.gtées que celles de leurs femelles. Le Cer'ue gcumUr fe trouve, fuivant M. Adan- fon , fur les côtes d,- l'ifl:- de Teneriiïe & de celle de F.iyal, où il fréquente les endroits vafeux On le trouve aufli très- abondamment fur le;. côtes de la Provence & fur celles du Languedoc & vr-iifcmblablement fur celles de l'Itaiie. Scilla ('iir qu'on le rencontre foflile dans l'in- térieur de la Çalabrc , parmi un grand nombre d'autres coquilles dont les efpèc>'s analogues vi- vent éMlement dans la mer Méditerranée. 14. — CiRiTE cordonné. Ce rit h 'um toruUfum. Ceriikium ; tefta alba tranfverjîn tenuijfîmi fir'tat.i , anfraciuum margine fupenu'i taruiojo , fpira plicatc-nodofa; NoB. Murex torulofu ; tefla lurrita , tinfrjclihus fu- perne \ona torulifa , cauda èrtvi ; LlNN. /)'/?. nat. pjg. Iii6, num. 574. Turbo annulaïus ; roftro recurxo , ad hafim fp'irûrum fj/cia torofa cindus ; MaRTINI , con- chyl. tom. 4 , pjg. 31J , tub. 157,/°. i486 — ScHROETrR , Einkitung m die conchylicnk. tom. ï, P^g- S 59, num. 4 t. Murex la'va eruct. , (efa cylindracea , anfrac- tibus cingulo callofo crenato vhtatis , gyrationum fuperiorum parietibus plicato nodofis ex violaceo if ftifco cotaratis , inferiorum a/bis p/aniufcu/is j cauda irevi reBa emarginata fubadfceiidente , labro adnato fupra uniplicato; ejufd. couckyi. tom. io,pag. a8o, tab. 1H4 , fig. 157S» 1576. Die raupenpuppe ; par les Allemands. DnscBiPTiON. Celte cfpLCC ne parvient jamais à un grand volume , fa coquille n'a, à fon dernier période , que quin7e licncs de longueur, î>< quatre lignes & demie de diamètre à (on extrémité in- férieure ; elle tft compofée de dix ou oiwe tours «le fpirale , dont les trois inférieurs feulement font remarquables par un bourrelet circul.iiie , convexe , faillani 6c légèrement crénelé qui iiccora- C E R pagne leur bord Tupciicur; ce bourrelet eft p'at en dellus, & il eft accompagné au-de(Tous par un fiilon n'îcz pr.fon.l , qui lui eft conù^u & parallèle. Le refte de la fuiierntie do ces trois derniers tour-, eft aj^pla'ie , & in.irquée do ftries iran'"verfes fi fines & fi roirihrcufcs tni'on ne peut les appc cevcir qu'a ira- ers une loupe-, on y tiifiingue r.ulfi quelques lidfs lor.fituJi; a'es trèi-lég/res , qui font vr^iiferr-biablemein ks Ities que L'-nné a'nibue à cette efpèce. Les tours du haur de la fpire n'ont pas de bourrelet à la proxin.ité des fut 1res , ils font mar.|ués de f"iies tranfverfes comme ceux do bas de la «.cq'-ille, ipais bi'r 'uperficii eft encore garriï de petits plis lonj;itudinaux , dont la partie rr.oycnne eft fifillanie & légèrement épincufe ; enfin fa fpire eft tern.inée par un fotrmct très-pointu. Son ouverture ne dilT'''re ds celle du C/rlie épireiix, qu'm ce qu'elle eft un p:u p'.us élargie ^'ers fon extrémité fupérieure que d .rs vetre ef- pèce , & que le canal de fa bafe eft un peu plus relevé par le bout. Sa lèvre droite a fon bord légèrement denté, la g?uche eft liftb , peu épailte , & garnie vers le haut d'une ride trnnfverfe , formant une gouttière avec la lèvre droite , comme dans les clpèces piécédentes. Cette coquille eft blaiifhe au dtliors , comme à l'intérieur , les tours du fommet de la fpire font colorés de brun ou de violet , & leurs plis font blancs. Je ne connoîs pas la patrie de ce Cerite , mais je foupçonnc qu'il vient dès Grandes Indes. 1 <;. — Cerite dentlculé. Ccriihium ferratum, Ccrithium , tefla alba lonihudinaUter fi'iatéti anfralium coflis Unis ferrjto-lpinojîs , fenaturis comprejfis , cofla inferiori minima ; NoB. Coquille fojjîle; Favanne, conchyl. planch, 66 , jig. 0,7, h"''' réduite. Rubus ; Th. Martyns , univerf. conchol. tom. a, tab. ^8. Briar club mjjfue ; par les Anglois. DtscniPTiON. Cette coquille que l'on trouve foflile à Court.ignon en Champagne & ailleurs , & dont on ne conroidoit pis la coquille marine analogue , fut dctoirvctte à lifte des Amis , pen- d.int les voyagfs du Capitaine Coock. Elle a des grands r.ippoits avec le Cerite pore' , Si fur- tout avec le ( erite brun de la côte d'Atrique , ni lis je me fuis afl'uré qu'elle eft différente cotiime on en jugera par leurs dofcriptions ; celle-ci iii- dtpendainnicnt des autres caraitères , a le canal intcricut de fon ouvcnurc un peu plus âlonj;é C E R quî celui de ces deux autres efpèces , & fenfi- blement recourbe à fon extrémité , tandis que celui deux des autres coquilles eft très-court & fans la moindre inflexion. Le drite diriticulé a la forme d'une pyramide hériiTée de pointes Si amaincie vers le fommet. Sa longueur eft de deux pouces deux ou trois lignes , & fa largeur au bas , efl: de huit lignes. On compte quinze tours à fa fpire très- peu convexes , dont la fuperhcie , outre des ftrics longitudinales très-fines & un peu courbées, eft garnie de deux côtes traniVerfes armées de dents pointues. Ces côtes font fitu'esà une égale dif- tance des deux bords de chaqu-' tour , dont la partie moyenne eft légèrement enfoncée , la côte du bord inférieur eft très-petite, ainfi que les denticules dont elle eft pourvue. La côte de leur C E R 4S5 bord uper des dents d'une forme conique beaucoup plus confidérables que les premières , du double moins nombreufes , également com- primées, luivant la largeur de la coquille, poin- tues & trèî-analogues par leur forme aux dents d'une fcie. Le tour inférieur a encore fur fa con- vexité deux autres côtes lemblables à la petite, & également denticulces , qui font envel ppées par l'accroilTement fuccelTif de la coquille. Sa tace inférieure eft unie ou fiinplement ilriée. Son ouverture diffère de celle des efpèces pré- cédentes , en ce que le bout fupérieur de fa lèvre droite eft profondément échancré , & que cette lèvre a dans l'intérieur qi^atie petits lillons qui répondent aux côtes de fa parti»; convexe , que le canal de fa bafe eft un peu plus large , & que la gouttière de fon extrémité oppofée eft beau- coup moins apparente ; elle leur r:flenible par la forme de fa lèvr; gin.he & par le léger redref- fement de fon canal intérieur. Quant a la cou- leur de cette co^uillc• , elle eft blan-he dans les coquilles marines , à en juger par la figure de M. Maftyns , comme dan- le* fofiiles Oïlre les bancs dt Cou.tagnon cîi elle eft très-abondante, & or^linairernent très-bien coi.fervée , on l.i ren- contre auftl quJvjUrfois aux environs de Blois , & j'ai eu occafion d", n voir chez M. Woulf, Savant Çhi.nifte d'Angleterre, qui avoient été trouvées dans fa patrie, 16. — Cerite conique, Cerithium conulus. Cer'uhium , tefla corJca turrita , anfr\iclutim lonis quat'ior triinfverfis grj.aulof.s , inurmediis minoriJui, ; NoB, Description- Je ne connois de cette efpèce que ù coquille folîile qui n'a p is été encore dé- crite. Sa forme eft pyramidale & cxadement conique à caufe de l'applaiillctnent des tours de fa fpire. Elle eft longue de quinze lignes & large au bas de cinq lignes un tiers; elle a quatorze tours de fpirale exaftement plats, qui font dif- tingués les uns des autres par w\i^ ftrie profonde & par une légère faillie de leur bord fupérieur. Leur fuperficie eft divifée par quatre rangs tranfverfcs de tubercules, arrondis & ferrés, dont la grolTeur, quoique peu confiJérable préfente ce- pendant quel iue différence. Le rang fupérieur a les tubercules les plus gros , ceux delà féconde grandeur forment le rang inférieur ; les deux rangs dq milieu ont des tubercules encore plus peùts que ceux-ci & égaux entr'eux. Le tour de l'ouvîrture eft marqué vers le bas de flii^-s loni'-.talMij'.es très- ferrées , il eft légè' reme;; retre fjce , 6c accompagné lur trois cotes tranlvertcs bon cave. turc eft plus courte que celle des efpèces précédentes , elle eft prefque quadrangu- laire & aullî lcn',ue qu'elle eft large. Le canal qui la termine au bas , eft droit , peu profond & légèrement recourbé au bout. La gouttière de fon ex- trémité fu|- 'rieure neditl'ère"prefque pas de celle du Ceriie deniiciilé par le peu d'élévation de la ride de fa lèvre gauche. Sa lèvre droite eft fimple , mince & un peu échancrée vrs le haut. La gauche confifte en une plaque mi 'ce & luifante , qui eft collée fur la face inté ieure de l'ouverture. Sa couleur eft blanche & femblable à celle des auties coquilles folTiles de Courtagnon où on la trouve. 11 eft rare de la rencontrer entière & du volume de celle dont je donne la dêicrlption; 17. — Cerite telefcope, Çcrhh'um ttlefcopium. Ceruk.um , tefl.i conkd tuHta fufca , anf,ac^ tibus tranfve'ftm jidcuus j coLnu..j uniplicata ; Nos. Strcnr.ii a , dont le noinbie varie d'puis quTze julvju à -vingt fur chaqt'e tour , en de quatre ftncs ir,-.ni'ver;es profondes , qui les diyifeiit en cinq r^ngs de man-.ilons ég- ux. Le tou; ce l'ouvc-rtiira n'a prefc^uo p^s de plis longitudinaux ; r:..':^ A oftVe depuis quinze julqii'à vingt firies tranfve i.>> , dont ks inteiftices lont éievés comnie des cotes légères, & louvcnt granuleux fur to::te fa face intériture ; fa future avec le fécond tour de la (pire, eft accompagnée d'une côte très tube r- culeufe , qui n'exiite pas fur les autres tours. Enfin , le courrelet qu'il prélente lur le côté gauche de l'ouveiture , eft très-convexe à ion milieu , & prefque point fenlibie à fes deux bouts. 11 s'en faut d'une ligne & d-cmie cpie fon ou- verture n'atttigne le milieu de la cOv|ui.le , elle eft grande, très-ouv.rte , & un; fois plus longue qu'elle n'eft l'orge. Elle eft t.rminee du côté de la fpire , par une gouttière éihaiicrée , & à fa bafe par un canal droit , court , ouvert à fon ex- trémité , &L terrné lur le devant par la réunion de l'angle inférieur de (a lèvre droite , avec le bas de la lèvre gauche. La lèvre extérieure t-ftccuibée en demi-cercle , elle eft évafée fur k bord , légè- rement crénelée , & un peu épaiiTie à l'intérieur. Le prolongement de fon angle inférieur a cela de particulier , cju'il ie courbe vers le haut de la coquille, pour fe coller à fa lèvre oppofée; celle-ci confiftâ en une lame très-mince , d'une couleur livide qui eft collée fur la convexité du fécond tour. Sa columelle eft droite , épaift"e , très-mince & marquée de deux plis , l'un vers fon iriili.u & l'autre à fon extrémité fiipérieure. La couleur de ce cerite eft brune ou noirâtre , & quelquefois d'une teinte tirant iur le marron ; la couleur de fon ouverture eft d'un fauve obrci;r , & le fond de fa cavité dont les parois font minces & nie. ne tranfparens , eft marquée de lignes tranfverfas alternativement noiiâtres & fauves. On trouve cette coquille dans les mers des Indes Orientales, félon Bonanni & Rumphius. 11 y a environ fix ans que je découvris des coquilles foftiles de cette efpèce aux environs de Montpellier , à une p-jtite diftance du châteaj de Cannelle. Ces coquilles font contenues avec d'au- tres efpèces dont j'aurai occafion de parler dans la fuite , dans une couche marneufe grisâtre , qui contient des lits peu épais de houille , que le pro- priétaire du lieu dit Foncaouda , avoir tenté de faite exploiter j les excavations qu'oc avou faites 8S C E R dans ce lieii , me les fit découvrir en trcs-£;rand nombre , à environ deux toiles de protondeur ; elles y (ont en général bien confervées. Les cerhcs fillonnés font les feules coquilles de ce banc qu'on ne puide trouver entières , quoique je les y aie ra- inadées par centaines, je ne pus en découvri^ un fcul dont le dernier tour de l'ouverture ne fût fra61u;c. Mais cette circcaftance m'apprit une par- ticuliarité , dont je recommande la vérification fur les coquilles marines , aux perfcnnes qai polïè- dent plus d'un individu de cette efpèce. Elle con- fifte en ce que le bourrelet que j'ai dit être fitué fur fon tour inférieur , à la gauche de l'ouverture , porte intérieurement deux tubercules de forme conique , dont ceiui de deffus eft un peu plus confidérablc <;uc l'autre , & plus pointu. Il me fut d'autant plus facile de m'aflurer de ce fait , que toutes les coquilles de cette efpèce que j'y ramaiïai , avoient perdu la partie du tour inférieur qui cft comprile entre le bourrelet & le bord de la lèvre droite , c'eft-à-diie , la feule partie de la coquille qui aie de la fragiftc. On verra par !a defcription fucceflîve des autres coquilles que l'on trouve dans ce banc , qu'on ne connoit pas encore les ana- logues marines du plus grand nombre d'entr'ellcs, ik. que celles dont les analogues marines font connues, ne vi venir" maintenant ou du moins ne font connues, que dans les mers des Indes Orien- tales. i 21. — Cerite pli/Té. Cerithium plicatum. Cerithium , tefta fub-rcylindrica turr'tta , an- fr.iciibus longitudinuliter plicatis , tianfverjim irij'ulcatis , iabro crcnulato. NoB. Description. Je ne connois que la coquille follile de ce cerite , que je découvris au même cnJroit que le précédent , mais pas tout-à-fait en fi grande quantité. Sa forme eft prefque cylindrique jufqu'au mi- lieu , d'où elle fc rétrécit infenfiblement jufqu'au foromet. Sa longueur ne palTe pas feize lignes , fur un diamètre de trois lignes , & un tiers vers le bas. Elle ^■iï compofcc de treize ou quatorze touis de fpiial.- pou convexes, lefqucis font accora- pagnéb de on?.: oa douze plis longitudinaux très- laillaiits , tronqués aux deux bouts , & ne corrcf- pvjndant pas cxail.-ment îi ceux des tours voifms. C(s plis font cjupés par tro's ftries circulaires profond.s, qu'.on .ppcrçoit même dans leurs in- tctrtices, l;fqije!li.si.livifent chacun d'eux en quatre tiibcrcu^ s trjt.fverfi's , fcmbl.ibles à des eûtes. Le tour de l'ouvuiiure a fur la convexité de fa f.ice inférieure , f.ois ou quatre côtes ttanfvtrfes écartées , compoféos de tubercules convexes & jonds , tu. diin» l'.s'fillons qui les fcparcnt , une C E R ftrie très-fine cui leur eft parallèle. Ses futures confiftent en un fillon très-marqué , &. fur-tout dans l'interruption des plis de chaque tour. Son ouverture eft petite & en forme de demi- cercle j elle à une gouttière à fon e.xué.Tiité fu- périeure , & un canal droit, court, £i trèi-fu- perficiel du côté de fa baie. Sa lèvre droite eft arquée & créiulée fur le bord ; la gauche eft marquée à fon extrémité fupérisure , d'une ride tranfverfe affez forte , & elle a peu d'épaifleur vers le bas. Cette coquille a en petit , quelque rîflemblance avec le ccnu-filtonné , mais elle en diftère elïen- tiellement par fa petiteflc , par fa tornie tybn- drique , & fur-tout par la ftrueture ditTérente de fa lèvre droite. Je ne crois pas qu'elle aie été obforvée ailleurs , que dans les couclies marneufcs des environs de Montpellier. 11. — CuniTE lamclleux. CeThhiutn Idrr.ellofum. Cerithium , te/lu lortgitudinjliter pîlcata , pllcts l'ul>acutis finis quingue traifvcrjts dtvaiis , iajî poftice trilamellofa ; NoB. Description. Ceft ici une très-jolie efpèce, dont en ne connoit pareillement que la coquille follile. Elle a jufqu'à vingt'lignes de longueur, fur cinq lignes environ de diamètre à fon tour infé- rieur. Sa (pire confifte en quinze tours de fpirale légèrement convexes, qui font garnis de plis lon- gitudinaux aigus , au nombre de treize ou de qua- torze fur chaque tour. Leur fuperficie eft encore marquée de cinq ftries élevées , étroites & éga- lement écartées , qui continuent d'une manière très-diftinéle jufqu'au fommet de la fpire. Le tour inférieur porte en outre du côté de fa bafc , trois lames circulaires , faillantcs d'environ deux tiers de ligne & à crête unie , qui lui donnent un afpeét tics fingulier Ses fututos font formées par un illlon allez profond, & quoique fimplcs, elles paroifl'ent légèrement crénelées à caufe de l'extrémité des plis longitudinaux qui vont s'y terminer.. L'ouverture cft ovale , & d'un tiers plus longue qu'elle n'cft 1 rgo ; elle cft terminée au centre p ir un canal trè>-court , fans faillie à rextèrtsur_, fii un p:u incliné veis le côté gauche de la coquille, à-puu pics de la m6me mar.ière que dans le cirite ponâtn: S.i lèvre droite cil arquée , légèrement den- ticulée fur le bord , & marquée à l'iniér'icur d'amant de filions qu'elle oflre de denticiil s. Si lèvre gauche cft fimple , un peu épaillie vers le bas , ix collée fur la convexité du fccoiid tour. Qu.\r.t à fa couleur elle eft blanche & fcm- LI.iIjI: à celle des autres coquilles que l'on trouve dans le même endroit , l'avoir à Couitagnon ou champ'».:^"^"' C E R Cl;3inpa2;ne. Quoiqu'on le rencontre affez abon- fiairiment , il ell allez rare de s'en procurer des individus entiers , & dont les lames de la bafe n'ayent épiouvé aucune atteinte. 13. — Cerite treilliffé. Cerickium deciijfjtum, Cerithium, tefta pyramidiita vJt'cofa , anfrac- libus an^uUtii , plicis lon^ltudinaUbus Jlriis que tranfverjis decujfatis , ftrU média elev^ta fubfpi- nofd ; NOB. Desciption. Ce Cerite fe trouve avec le précédent à Courtagnon , & on ne connoît pas encore l'a coquille marine analogue. Elle ell or- c-'inairerr.ent longue de deux pouces & large de fept lignes & deiiiie vis-à-vis le milieu du tour inférieur. Elle a quinze tours de fpirale élevés , & formant un angle obtus à leur milieu , dont la fuperficie eft treilliffée par des plis longitudinaux bien marqués, & par l'ept ou huit fines tranf- verfes élevées. La flrie du milieu de chaque tour , qui forme la pointe de leur angle , eil fouvent accompagnée iur le croifement des plis, d'une petite pointe prefque épineufe ; mais ce qui caraflérife le plus cette efpècc, c'eft qu'elle porte l'i bourrelet longitudinal, très-convexe fur cha- que tour, femblable à celui qui termine fa lèvre droite , & que ces bourrelets y font dilpoléb alterna- tivement ,. & jamais fur une nême ligne. Ses futures font funples , & le fonmiet de fa fpire eft très-pointu. Son ouverture ne c'.iflere de celle du Cerite larne'.ieux , qu'en ce que le bord de fa lèvre droite forme à l'extérieur un bourrelet tiès-con- vexe, & que le canal de fa bafe cft droit, très- court & prefque fans profondeur. Cette coquille , quoique \tnant de Courtagnon , n'cft point com- mune, 6^ on ne la trouve que dans fort peu de colleé'.ions. £4. — Cerite tulle. Cerithium in.h.icMum. Ceriihtjm, tefla pyramid.itj ^ anfraciikus an- giilitis , plicis longitudin ilii^usfornicato-fqhamojîs fpmojis , firiifqu? ir^iifvi^rjis decu]]atis ; NoB. Deschiption. Cette coquille a beaucoup d'ana- logie avec celle du Cerite treillijfé , naib elle en diiière à plufieurs égards , & principalement en ce qu'el'e eft totalement privée des bourrelets, qui rendent l'autre efpcce remarquable. Les individus que je poflèdc font longs d'un pouce neuf lignes , ôc laiges à leur bafe d'envi- Uïf.oire biaturslle. Tome FI. Vers. C E R 4S^ fon neuf lignes , leur forme eft pyramidale & très-réirecie à leur extrémité fupérieure. On compte treize tours à leur fpire , qui s'élèvent vers leur milieu , en formant un angle obtus , comme dans l'efpèce précédente ; ils font garnis de plis longitudinaux , creux du côté de l'ouver- ture , couchés les uns fur les autres, comme les tuiles , ôc terminés à kur partie moyenne par une épine. Leur fuperficie eft encore marquée de ftrits tranlverfes élevées, mais plus nombreufes que celles du Cerite treillijfc. Le tour inférieur eft garni en totalité jufqu'au centre de ftries tranf- verfes légèrement onduleufes , qui font un peu plus fuites & plus écartées que celles de la fpire. Ses futures ne diffèrent pas de celles de l'efpèca précédente. Son ouverture eft prefque ronde , tirant fur l'ovale ; elle a une gouttière femblable à un léger fillon, à fon extréu;ité fupérieure, & un petit canal croit, très-fupetficiel & fans faillie au-de- hors , à fon extrémité oppofée. Sa lèvre droite eft un peu évafée & échancrée vers le haut, elle eft légèrement crénelée à (j. bafe , & terminée de ce côté par une Cil'ie qui eft recourbée vers fon canal. La gjuche eft peu failLnte & conforme à colle de l'efpèce qui fuit. Le Cerite tuile n'eft encore connu que dans l'état folhle , à moins qu'on n'y rapporte la figure qu'on trouve dans l'ouvrage de Seba , corn. 3 , plartch. sO, fig. 36, que je fuis très-porté à croire lui appartenir. Les individus que je poftède ont été pr'S à Cour- tagnon ; mais j'en connois de l'emblablcs qui ont été trouvés à Pontlevois. 1^. — Cerite denté. Cerithium dencatum, Cerithium , tefia pyramidata, anfraHibus an- gularis J, rruio-dei:tatis , fup, , 'e Uvibui , poftict lOjlu tranfverfa joLituna , NoB. DESfRiPTioN.LeCm.vc'Lwr/alaraêinelongueur que la coquille dersfpècer.ié^éd.nte, niais iiiienne e(t un peu pl-.!S étroite , & ijuoique ion <.li.rni. r tour luit très-élargi, relativement à ceux de l.i Ipirt- , il n'a que fept lignes & den: - d- dia , ètit vis-à- vis l'ouveiture. O.i lui eomp-e dix - fept tours de fpirale, 'e; quels préfe.itent un sn.ie obtus un p-'U plus bas que leur milieu Cet angle eft a-.:.é oe dents cou. primées , faiv.mt la largeur de 1-1 toquile , ôc pointu s , au nombre de onzs ou dou/e fur ch.ique tour. La p.:itie fituée au- defius de leur angle denté , î.'l liffe & fanb ftries; celle de deffous , quoique plus étroite, cSr- iine ftrie élevée parallèle aux fulir .5 , qui eft foi- blement tubcrculcufe fur quelquei in •iviJus. Le tour de l'ouverture v>ft légèremcn: .ipplati fur fa Qqq 49 o C E R face podér'eure , & accompagne à la proximité de la côte épjneufe, de deux ou trois ftries élevées, quelquefois tubcrcul(*ufes ; le relie de cette face n'a j ifqu'au centre , nue quelques Aries circulaires très-peu apparentes, & d'autres ftries longitudi- nales très-fines, qui défignent les accroiffèments fucccilifs de la coquille. Ses futures font funples & feii.b'ahies à une ligne. _ Son ouverture eft oblique , arrondie , marquée d'un léger fillon à fon extrémité fupérieure, & terminte à fa b.ife par un cnnal droit, r.(Tez pro- fond & fans faillie à l'extéiicur. Sa lèvre dioite eft épaiflie en dedans & un peu échancré.- vers le haut ; elle a près de deux lignts de fail ie au- dcftus .du niveau du fécond tour , & un prolon- geirent du côté de fa baie , qui de n-.ême fjue dans l'efpèce précédente , eft recourbé vers le ca- nal. La lèvre gauche eft un peu relevée fur le bord , & collée fur la face interne de l'ou- verture. Cette coquille eft foffile & du banc de Cour- tagnon On en trouve quelquefois fur le nonibie, dont la longueur eft moins confrlcrable que cdie dont je donne la defcription , quelques-u' es dont la faillie de la lèvre n'tft pas ft forte, & d'autres enfin, dont les dents ceilent fur les touis lupé- rie-.irs , & où il ne paroit à leur place qu'une ligne tranchante , fen.blable à une carène. 26. — Cerite ébene. . . Cerhhlum ebininum. Ccrhhium , tefta atra , anfracTihus angu/alh trunfverfirn ftiiatis , area média taberculato 110- doja , optTtura dilataia ; NoB. AVt£ fammluhg von Abhandl. dèr dan^lger n.uurf. gcjd'.fch. tom. 1 , pag. 273, num. 103. SpenGLER , naturforfcher , tom. 9 , pag. 145 tJ fequtnt. ub. ^ , fig. j. Vne VIS txtrêmcment rare , dite [a cuiller d'ibtne , &c. FavaNNE , cor.chyl. pUnch. 79, fg. N~(/ caial. raif. 33, phnch. 1. fig. 136! Clava herculea front friendlay Ijlei ; Thom. Martyks, utiiverf. conchol, tom, i , fg. 13. Murex coMear eieninum , tejl,i turriia nicer- rimi , anfrallibus traniverfim {Iriaiis , tuitrcu- lato-nodofls ; Lhro f,.balato finuolo , Idbio rc- plicaio glabro; MARTINI , conchyl. lom. JO, pag. 2S7' tjù. 161, gg. ,548, 1549. Der lofel von ibcnhol^ ; par les Allcman Is. Herculei club; par les Anglois. La cuitUr di'jcne ; par les François. UîscRiPTiOK. Je n'ai jamais vu cette coquille, C E R & la defcription que j'en donne ici , a été p:!fe en partie fur les figures des divers Auteurs que je^ cite , & en partie fur leurs dcfcriptions. Comme cepend-int ces defcriptions fe trouvent incomplettes , & que les figures qui les accom- pagnent laift'tnt toujours quelque chofe à défirer, quelle qt'e puiffe être leur ccrreclion, je préviens que je me ferai peut-être tro;rpc fur la véritable torme du canal inférieur de fon ouverture , & eue cette coquille pourrcit bien appartenir à la féconde feifion de ce genre , qui comprend les efpèces dont le car.al tft un peu recourbé , ii'ayant pu m'cflurer de la véritable forme de Ion canal , ri lans les defcriptions , ni dans aucune di.s figures que j'y rapporte. 11 paroit que fa longueur varie depuis trois pou, es jufcni'à trois pouces & demi , & que la la:g ur de fon dernier tour eft d'environ quinze lignes; qu'cl'e a quato:ie tours de (pira'e angu- leux , & bombés dans leur n ilicu , & que leur fup.ificie ift garnie de ftnes tranfverfes aiïez nom- breufes , & d'un rang de tubeicules failLms & pointus qui terminent leur angle. Ces tubercules deviennent des plis longitudinaux fur les rours du haut de la fpire , & ils ne font bien exprm-iés que fur les trois ou quatre tours inférieurs. Son ouverture eft grande , bâillante & très- évafée ; elle eft rétrecie aux deux extrémités , & celle du haut eft prolongée jufqu'à l'angle du fécond tour. Le canal inférieur eft court , c'eft tout ce c'.'.e je puis en dire , n'ayant pu rccon- noître s':! eft droit ou recourbé à fa bafe. Sa lèvre droite eft large, teinte de couleur marron à fa partie interne , & fillonnée ou radiée de fauve. S\ lèvre gauche forme un boiirrelet lilTe & blanc. Cette coquille eft d'un noir d'éb.ne , principaLment fur le tour de l'ouverture , fa couleur eft beaucoup plus pâle fur les tours fui- vants , &. même d'un brun clair, tirant fur le fauve, fur ceux q^ii forment fa moitié fupérieure. Le Ccrife i*.ne eft compté parmi les coquilles rares, qui furent découvertes pendant les voyages du célèbre Capitaine Coock , fur les rivages de la Nouvelle-Zélande &. de la Nouvelle-Hollande 47. — Cerite muriqué. Cerilhiiim rruri^.Uum. Cerithiiim , leflaf.j'.j, .infr,i^iium cofiU binij^ meJiit-lata vjUde atuleata , itifcricri miHuri gra- nu/utj ; NoB. Bucilnum fufcmn fln.tiiim &' mnric.ttum afti- cinum; LiSlha , fyn.),"/. t.ib. lit , fig. 17. fi.' i u'ArCEKVILLE, conehyl, plaitch. 14, Tymp.motoiws fiuvl.ttilis ftrLiCiis 6' mii'ic.itut f::lcus ; KleiN , opr.tc. pag. 30, gen. 5, ji'tc. 76 , num. 3 , (.ib. i. , jtg. 39. CER ■ Mtirex fufcdtus ; tefta turr'ita , anfniEîihus erenulads , firia fuperiure 'dcnticulata; LlNN. j},ft. nat. pag. 122^ , num. J73 ? ^'S , Fa V A N NE , conchyl. plarich. 39 , fg. C, 19. StromBus tympanorum aculcatus africanus flu- viacilts , tefla turrita hruneo-fufra , anfraBtbus exafperacis , firiis nodulof.s & flivaiis murhibus acuiis , aperiura ant'ue 6" poftice aliqaantulam canaliculdia ; MartiNI , conchyl. tom. 9 , p. S. , pag. IC)1 , tab. 1^6, fig. 1267, 1268. Die iifri.-anifche fiujf-trommelfihraube ; par les Allemands. Description. Il n'eft pas aifé de prononcer fi cette coquille eft le murex f::f:aius de Linné, ou fi la phrafe de cet Auteyir fe rapportoit à l'erpèce fuivante ; tout ce que je puis affirir.erj c'ert que cette coquille eft trts-diftir.cle de la variété A du Cerlte ratiffoire , quoique d'ailleurs M. Adanfon aietellementconfondu ces deux efpèces par la fynonimie qu'il y rapporte , & même dans fa defcription , en attribuant à l'autre coquille des caractères qui n'appartiennent qu'à celie-ci, qu'il eft très- vraifemblable que cet Auteur ne les a confidérées que comme une feule efpèce. Prefque tous les Auteurs qui ont fuivi dans cette carrière le conchyliologifte françois , oit adopté la même erreur , &. i's l'ont propagée , tant par leurs àz(- criptions, que par leurs fynonimies , au point de rendre la vérité douteufe , pour fi peu que l'on s'écartât du point d'où ils font tous partis. La coquille du Cerlte muriqué , eft longue de deux pouces & large de dix lignes vis-à vis l'eu- ■;'ertute , elle eft pyramidale & un peu plus \:-i'7.fi que celle du Ccrite ratijfoire ; elle eft compoTée de treize ou quatorze tours de ipirale, fi inti- mement unis les uns aux autres , que la joniStion de leurs futures n'eft pas facile à diftinguer. Chacun d'eux offre deux côtes tranfverfes très- différfcntes; l'une filuée au milieu de chaque tour, eft élevée , convexe & garnie de greffes épines dont la pointe eft un peu courbée vers la fpire , & dont le nombre ne paffe guères huit , fur cha- que tour. La féconde côte eft fituée à leur bord inférieur & jointe aux futures à qui elle femble appartenir. Celle-ci coniifte en une rangée de très-petits tubercules , qui font paroître les lutures crénelées , quoiqu'elles ne le foient pas. Le refte de la fuperficie des tours eft lilTe, fans côtes, ni même de ftries. Le tour de l'ouverture eft un peu ap- plati au-deftous ; on y diftingue deux ou trois langées de tubercules, femblables à celle qui fe prolonge fur la fpire tout le long des futures , & plus près du centre , plufieurs ftries convexes iégèrement onduleuies. CER 491 Son ouverture eft oblique, prafqne quadran- gulaire & pas tout-à-fait deux fois aufti longue qu'elle eft large ; elle a un léger fil'on à fa jonc- lion avec la lèvre graicho , & un canal droit , court & profond à la bafe. Sa lèvre droite eft tranchante , foiblement an- guleufe fur le bord , & prolongée à la partie in- férieure , vers le canal. La gauche eft arrondie , luifante & un peu recourbée. Le dedans de l'ou- verture eft blanc , mais la convexité de cette coquille eft conftamment d'un brun noirâtre qui provient de la couleur de ùm épiderme , dont elle n'eft jamais dépouillée naturellement. Dans les endroits où il manque , on reconnolt que la coquille eft blanche & demi-tranfparente comme l'alun. Il eft très -rare de rencontrer la fpire du Ceriie muriqué entière , ordinairement elle eft tronquée ou même cariée , au moins f.ir le quart fupérieur de fa longueur, fans cependant que fa cavité foit endommagée. On trouve cette coquille fur la côte du Séné- gal , dans toutes les rivières où les eaux falées de la mer remontent. M. Geoffroy de "Ville- neuve, fils du très-cclèbre Naturalifte de ce nom, qui a téfidé pendant quelque temps dans ces contrées éloignées , & qui en a rapporté de très- bonnes obfervations fur les diverfes parties de i'hiftoire naturelle , m'a certifié qu'on ne la trouva que dans les rivières dont les eaux font faumâ- très , & jamais au-delà de l'endroit où les ma- rées s'arrêtent. M. Adanfon , dit la même chofe de l'efpèce fuivanie ; mais , comme je l'ai déjà fait obferver , il eft vraifemblable que ce Natu- ralifte parloit alors de notre Cerite muriqué, quoique fa figure & fa defcription fe rapportent avec exaaitude à la coquille adulte du Cerut raiifoire. i8. — Cerite ratiffolre, Cerithium raduLt. Cerithium, tcfta'fufca , ar,fr,fîi. ■o/lis q. tuor aut quinque tubcrcuhfs , fe:undA tubercu.is majoribus y NoB. _A — coquille adulte. Buccînum fufcum , primis orbibus murlcatum , cAierum ftriis nodofis exafpcraium i LlSTER, fyncpf. ta'.'. 112 , fig. 20. Tymp.motonos fluvi.icilis , In prlmis orbibus , c&terum nodofus in finis ; Klein , ojbac. p^g. 30, gen. •^,fpec, i , num. 6. Le popel ; AdANSON , conchyl. du Sénig,:!. pjg. 152 , planch. 10 , Jig. I , gcn. 4. Ntriia aculeûtd ; tefiu turrita fufca , luber^ cdvCa , anfr.iaibus murlcatls , Ltbro dcprcff» 491 C E R crenu'ato', MuLLîR , verrr. terrejl. & Jluv. hîfl. p. al:, p^g- 193 > num, j8o. Brcd ncrlten ; p;!r les Danois, Die B dune gciaclte trommtlf.krJulie j par les Allemands. Le pofcl ; par les François. B — coqutl'e jeune. B-Jccinum fufcum nodofis fir'tis d'Jlin^um j Lister, J'ynopj. tab. iia, fig. 18. Turbo inte-yr acuminctus , flr'tjtus & papil- lofus fii/cus , in f.'irarum commiffuris f.fcia al'iJ cinlljs; G\J ALTliRl , ind. pag. i} cab. '^S , fig. F. T^mranotonos fti'vi.itilis , nodofc jlriatus , etis Lbio ifufo ; Klfin , ojlrac. pjg. 30 , gen. î , Ipic. 4- Murex nidulii i tcjla turrira , anfraBi'-'US tu- ierculatis , firiis d-ptici J'erie punclatis , LlNN. fyfi. nat. pag. 1216, num. 575. Murex radula ; tejfa turriia , anfrafiibus ferie criplici funéiuus , b.ifi pluniufculii jukata ; VoN 'Bov.V , ind. mjf. Ctifar. pi:g, •jîç — ejiifd. teftac. muf. Cifar. pag. 324 , tab. 11 , fig. 16. Turbo circulis granulatis exc.ivatis cinSus ; Martini, conchyl. tom. 4, pag. 304, tab. 155, Vis , FaVaNNE , conchyl. planch. 40 , fg. F. Die midilfcile ; par les Aliemaiicls. DescrtptiOV. Si on s'en rapporte au nom- bre des côtes tuberculeules , qui accompagnent chaque tour de fpirale de cette coquille , on ne p"!!! fe refufer à croire que ce ne (oit ici le véritable Cerite popel de M. Adanlon . & le Neriru aci leara de Miiier; hois coiiime le non-.bre des côtes n'eft confla^r^ment qus de ceux dans le Cerite muriq^é , & qu'il varie de quatre à cinq fur chaque tour de fpirale dans celui-ci , je fjis donc oMigé de croire que le Ctiice rutiffo-re eft la vcrit- blc coquil'e de ces deux Autelirs , qu'ils auront très-mal à-ptopos confondue avec l'autre efpèce , & dont ils auront n ême compris quel- ques-uns des caraflèr.s dans leurs dckriptions. Ce que je dis ici doit s'entendr.- de la coquille adulte, car celle que Linné a décrite fous le nom de murex nidula , & dont M. de Born a donné une excellente figure, n'en eil qu'un indi- vidi' plt>s jrune, à qui il ne manque que les tours de fpirale ii fcrieuis qui font ordinai:eiiient chargés et ubercules , un p u plus forts , plus faillants & plus pointus qve ceux de la fpire. C^ite coquille a une longueur analogue \ celle C E R de l'efpèce précédente , elle en diffère en ee qu'elle n'eft p.is girnie d'éj^ines aulTi l'.iillantes , que fa fpire cft un peu pl.is étroi-.e , & fui-iout que le nombre de fes côtes tuberc.ileufes eft ton- jours plus coiifiJ.ér ible & courtant. Son e.\tré- tDité inférieure eft oitufe, arrondie-, & va tou- jours en diiT.inuant jufqu'à fon extrémité oppoi'ée, qui fe tern-.ine en une pointe très-fine, ia lon- gueur qui eft , folon M AJanfon ;, d'envi- ron trois pouces eft prefi.|ue triple de fa largeur. Elle eft coiTipofée de fciz3 tours de Ipirjle , aufli difficiles à diftm^uer les uns des autres que ceux du Ccrique muriqué Chacun d'eux eft entouré de quatre ou cinq cô es inégales, luber- culeufes. La féconde en comptant du côté de la fpire eft 1.1 plus fiillante , elle eft fituée un peu au-deftus du mili u de chaque tour, & garnie de boflettes c< niques médiocrement pointues. Les autres lôtes ont de pet ts tubercules qui les font paroitre chagrinées , & e'eÛ fur tout rtmurqu.i! le dans celles qui accompagnent de chaque côté les futures. On dillingue encore fur leur fuperlicie quelques élévations irrégulières , r'pan.Uies iné- g.'.lement fur toute la fpire, qui dépendant vr.-'.i- lemblablement de la protubérance de fa lèvre droiie & des accrciirements l'ucceftifs de la co- qui.lc. Toutes fes autres parties (ont conformes à cellts du Cerite muriqué , excepté que l.i fdce inféricuie du tour de l'ouverture eft un peu moins applatie dans celle-ci que dans la précé- dente. Son ouverture n'en diffère prefque pas, maij malgré cette relfemblance , il n'eft pas douteux que ces deux coquilles ne foient deux cfjièce» diftinéles , & qu'il eft im^olVible de confondre enfemble, quand on en a vu plufieurs i.idividuï. La coquille marquée B ne diffère de la précédente que par fa jeunefle , elle n'a ordinairement que qu.itre rangs de tubercules , dont les deux du mi« lieu font plu: élevés que les autres , & dont le fécond du côté de la fpire n'oft'ie pas encore autant de faillie ; elle en diflcte enfin par un moindre volume & un plus grand rétiéciiïe- ment, lequel ne dépend peut-être que du fexe de fon animal. Linné & M. de Born ne feniLIent l'avoir connue que dans cet et it. Le Ccriie rjii/foire eft enveloppé prefque tou» jours d'un épiJerme brun , moins foncé que celui de l'efpèce précédente & tout auft'i adhérent à fa loquilie. Il ift blanc au-delTous comme à l'inté- rieur, 6é quelquetois marqué dans fa jeunefle d'une bande blaneh'itre tout le long des lutiires. Linni dit qu'on le trouve dans les mers de l'Afiique. M. Adanfon dit, au contraire, qu'on le rtn- contte très-fréquemment dans les rivières bour- beiifcs du Sénég .1 où l'eau de la mer remonte ; mais il eft vifible que cet Auteur pailoit alors du C rire muriqué , lequel , comme je l'ai déji fulhfair.mcnt dcmoutié, il tonfonJoit avec notre C E R efpèce , Se dont il donna une dsfcr'ptlon mixte fojs le nom de Cerice popel. 29- — CrRiTE bordé. Ceritkium marginatum. Cerhkwm , ttfta fufcefcente , anfraBrium cnflis b'injs graiofis , terc-aque fuperiori crujfu miirgi- aacd luhinulata , columeÙa uniplicata ; NoB. Turbo apertus canaliculatus reBiroflrus , J!-:ii- tus ftriis papillcjîs , in prima & Jecanda fpira acitli^is obutfis muriciitus , colore niufltlino ni- gricans ; GuALTlERI, ind. pas. & cub. 56, fis- w. Scromi! a!il rarîores , &c. Seba , tkef. com. 3, p^-g. Mi. lub. ')0,fig. 31, 33 , 34. Mur,x\ ScHROETER , einkit. in die conchy- lienk. tom. i ^ pag. 587 , num. 132, 133. DiscRiFTiON. Cette coquille a toujours beau- coup pliis d'épailTeur que la précédente, & un peu i>Ius de l.irgeur à la baie ; elle eft élevée en pyramide, & tiès-remarquable par un bourrelet applati , CailK'.nt & chargé de gros tubercules , qui accompagne le bord iupérieur de chaque tour. E le c-ft longue de deux pouces & large de dix lignes au milieu de fon tour inférieur. On compte quatorze tours très - peu convexes à i"a fpire , dont la fuperficie eft diviiée en deux cotes -granuleufes peu élevées , & une iroifième épaiffe , faillante & coir.priir.ée , qui termine le bord fupéiieur de chaque tour, en forme d'un bourrelet chargé de gros tubercules également comprimés luivant la largeur de la coquille. Le leur inférieur eft un peu p'us arrondi en defTous que celui dos deux efpèces précédentes, & il tft atcon pagné depuis le bourrelet tuberculeux de fon bord fupérieur , jufqu'à l'axe , de fept ou huit côtes granuleufes feinL-Iablcs à celles de la fpire , mais dont les grains font un peu plus é.anés & un peu moins faillants vers le bas , qu'ils ne font ailleurs. Son ouverture eft très-oblique, de fonne ovale, & réirecie principalement au:i deux bouts. Son ex- irémité (upérieure offre une gouttière un peu ëc. née du fécond tour, & celle de fa bafe un can..l droit , piefque tronqué , qui reiïemble à celui du cerite-mui iquc. Sa lèvre droite eft très- épalire fur le bord ,, & élevée en bourrelet à l'extéiieur ; elle a une échancrure affez pro- fonde vers fa gouttière , & un prolongement à l'autie bout , analogue à celui du cerite-iélefcopc ; fa lace interne eft marquée de fix ou (ept filions tranfvcrfes , qui s'étendent iukjues dans fa cavité. Sa lèvre giuche eft épaifle , liffe & recourbée au dehors iur toute fa longueur ^ elle ell coi-iudé- C E R 493 rablement épaiftie au bas , & garnie à fon extré- mité oppofée , d'une cote tranlverfe , qui rétrécit la gouttière placée à fa jonélionavec la lèvre droite. Sa columelle eft marc^uée d'un pli oblique fail- lant , lequel eft très-diftinfl du bord élevé de fon canal inférieur^ La couleur de cette coquille tire fur le noir , elle eft blanche à l'intérieur , & d'un brun frjve au haut de fa fpire. On l'apporte des giaudes Indes. Des individus analogues de cette efpèce fe trou- vent près de Montpellier , au lieu de Fond C^oua.i , avec des cerices-fîUonés & des cerites-pliffés ; M. Allioni en a aufll fait mention dans fon oriélo- graphie de Piedmont, pag. 65 , où il affure qu'on les rencontre en divers lieux. 30. — Cerite cerclé. Cerithiurn clnclum. Ccricbium , t{[ld con'.co-rurrita, anfrj^iim cof?is tribus Aqualibus g'anofis , fmuris c.malicuLuis fub^renaiis , columeUa uniplicata ; NoB. Description. Cette coqui'Ie a une grande ana- logie avec celle de l'efpèce précédente , mais elle en diffère par deux conditions efîentielles , dont l'une confifte dans fes futures profondes & cré- nelées , & l'autre dans la privation du bourrelet tuberculeux des tours de fa fpire. Elle a une (igure conique , turriculée, analogtie à celle de l'efpèce précédente , m'ais un peu moins élargie du côté de d bafe. S.a longueur étant de deux pouccs.fa largeur au bas eft de fept lignes , 8e fa fpire eft compofée de cjuinze tours. 'Ils font diftingués cntr'eux par un fillon profond., dont le fond eft marqué de très-légères crén:lure3 Leur fuperficie n'offre pas la m.oindre convexité, mais en compte fur chacun d'eux , trois côtes tranf- verfes également écartées , qui font garnies de grains convexes , orbiculaires , très-ferrés. Les filions qui féparent les côtes, ont un pea moiirs de larg'?ur & de profondeur que cdiiifles futures ; mais ils fort accompagnés par une iliie légèrement crénelée. Le tour de l'ouverture a, erj rieffous , la même convexité que celui du précé- dent, & il eft environné de dix côtes, dont la groffeur diminue en approchant du centre. Son ouverture a tant de reffemblance avec cell» du ceritt- bordé , tant par fes porportions que par h forme de fes lèvres , leur épailî'eiir , l'échan- crure de fa lèvre droite , & le pli de fa colu- melle , qu'il me paroît^ inutile d'en donner uns defcriDiion plus détaillée. Je ne connois ce cerite que dans l'état foiTi'e , à moins qu'on ne veuille y rapporter une efpèce ^ dont Bona.^^i a donjié la figure, rc/cut. num. 317^ 494 C E R & Petiver , goiopkyl. lah. 55, //. ^ > /°"%',^ nom de unicornu indicum minus, orbibus tu- ganter verrucofis. La coquille de ces auteurs tient effeaivement beaucoup de la forme de ccllc-ci , mais chaque tour de la fpire n'a que deux cotes tuberculeuks , tandis que la mienne en a coni tamment trois , & le fiUon qui fépare les futures dans cette coquille , a beaucoup plus de largeur que dans mon Ceriie cerclé. On trouve quelquefoisun autre Cerhe foflile dans les falunlères de laTourraine , qui a de très-grands rapports avec mon efpèce . fans être cependant la même , & qui en diftbre en ce que fa coquiUo clt beaucoup plus étroite, & que les trois côtes, dont les tours de fpirale font garnis font inégales entr elles, celle de leur bord fupcrieur , ayant des grains deux fois plus forts que leurs deux côtes inférieures ; quoique les individus de cette coquille, qui font en ma difpofition , ne foient pas bien conlerves , on reconnolt cependant que leur columelle eft marquée d'un pli , & qu'elle forme encore une troifième efpèce irès-voifme de celle dont je donne la defcription. J'ai trouvé le Cerhe cerclé dans le même en- droit qui l'efpèce précédente , mais en beaucoup moindie quantité. Sa coquille marine n'eft pi» encore connue. 51. — CeRITE hexagone. Cerickium htxagonum. Cerhhium , tefla hexagona flavefcente , anfrac- tuiim coftis tribus gr^mofts , anfrailus infimi cojla fuperiori valide tuberculata , Libro incralfjto ; NOB. Vis trouvée à Cottrtagnon , repréfentant un minaret chargé de quatre rangs de tubercules & il ftries \ d'ARGENVILLE , conchyl. pag. J93 , planch. 33. ftg. 7. Coquille univalve fojjïle ; FavANNE , conchyl. planch, 66, Jig. O, 14. tefla turrita angu Murex hexagonus . , - _ flavefcente , hexagona , tranfverfim. ftriis granofis cincij, primo anfraciu tubcrculato , aperrura fub- rotunda , labro dilatato fubalato ; Martini, conchyl. tom, 10, pag. a6l , tab. 161, fig. Vie fechfeckigte pyramide ; par les Allemands. Dns.cmPTiON. Voici une cfp&ce que l'on connoifloit depuis très-Ionç-temps dans l'état fof- file , & dont la coq'iille analogue marine a éié découverte dins la mer du Sud , pendant les voyages du Capliuine Coo(,lt> C E R Elle eft reconnoiiTable parmi toutes les autres coquilles de fon genre par fix cô:es aiguis longi- tudinales , qui s'étendent depuis le tour de 1 ou- verture jufqu'au fommet de fa fpire, & par les gros tubercules dont le tour de l'ouvertura eit garni tout le long de fon bord fupérieur. tHe eft longue d'un pouce neuf lignes & large au b..s d'environ fcpt lignes. Elle eft compofée de onze tours de fpirale , un peu convexes vers leur mi- lieu , qui font coupés parallèlement à la longueur de la coquille, par fix angles ordinairement contigus à ceux qui les précèdent ou les fuiver.t à chaque bout. Ces ;-.ngles , ainfi que .a fuper- ficie des tours de la fpire , font divilés en quatre parties à- peu-près égales par trois côtes granu- leufes , lefquclles deviennent prcfque épineufes fur la crête des angles. Les filions qui Icparent ces côtes font moins profonds que dans le Cerne cerclé, & on y diftiniiue par le moyen dune loupe, des' ftries d'une tineile extrême qui leur font parallèles. Le bord fupérieur du tour de l'ouverture ell muni de fix gros tubercules dont l'exrrémité elt obtufe , applatie fuivant la largeur de la coquille , & dont la baie eft comprimée fuivant fa longueur. Le refte de la convexité elt environné de côtes granuleufes & de ftnes lem- blables à celles de la fpire , on y en compte huit ou neuf des premières jufqu'a la nat lance da canal inférieur. Ses futures lont limplcs fie aulû fines qu'un cheveu. _ Son ouverture eft prefque orbiciiliire .grande relativement au volume de la coquille , & tres- évafée fur les bords ; elle eft terminée du cote ds fa bafe par un canal ouvert, tronque au bout , légèrement incliné vers la lèvre g-.iiche , & à fon extrémité oppolec, par un.» iaillie aiguc, prolongée fur la convexité du fécond tour , ÔC par une gouttière à l'intérieur , analogue a celle du Cerite bordé. Sa lèvre droite eft épa.l .e vers le haut & terminée par un angle , elle ohre une échancrure peu profonde un peu plus bas , cinq ou fix crénelures fur fon bord intérieur, 6C autant de filions peu prononcés à fa partie in- terne. Sa lèvre gauche conlifte en un ieu.l.et arcmé & mince , qui circonfcrit la moitié de l'ouverture, & qui eft collé lur la convexité du fécond tour. Cette coquille eft )aunatre aii-de- hors , blanche & très-luifante au-dedans & lur le contour de l'ouverture. Ses individus marins furent découverts , fuivant M. Chcmn.n , pen- dant les voyage, du Capitame Coock d.ins la mer du Sud, j'ai 0.1 occilion ^en vo,r un très-bien confervé dans la prccieufe colle.^hon de M Hw..ir. Les individus foll.lcs de cette oipèce ne' font point rares . ils viennent prefque tous de Cou.agnoa en Ch impagnc , .1 eft nu-me affe. ordinaire d'en rencontrer fur le "ombre . dont les couleurs n'ont prefque pas été altérées C< qn'on pourroit pour cette railon contondrc ailé- lUL-nt avec fes individus uunns. CER 31. — Cerite couronné. Cer Mum coro ;a:un,. Ccr thium, te fia fui u/ata , anfr R 49 5 q'u::uor iiitqualibiis , fi^periori tuhercutofa , me d'us granojo-punBacis , infima fimpUci ; NoB. Description. Cette coquille eft étroite & très-efhléc, lur-îcut, vers le bout de fa fpire ;clle efl longue de feize lignes & ''""rge de quatre ; elle eft compofée de î'eize tours de fpirale dont le bord (upé;ieur eft un peu (aillant & garni d'un rang de tub:rculcs convexes , également écartés , au nombre de I eize ou de dix - huit fur chaque tour. Leur partie moyenne offre deux- autres côtes ou plutôt deux ftries marquées de petits points élevés , & Itur bord inféiieur une flrie a-gue fimpU- & ncn pointillée. Ces côtes ou fl.ies, for.t fituées à une égale diftance les unes des autres , & les intervalles qui ks l'éparent font lilïes & unis. Les huit derniers tours du fommet de la fpire n'ont point de tubercules fen- fibles , celui de l'ouverture a fa partie, inférieure rr,oyennem-nt connexe, & environnée de quatre eu tinq côtes écartées, fimplcs. Son ouvtrtuie eft ovale & un^ peu rétrecie vers le bas. Le canal qui la termine de ce côté eft court j peu profond & droit. Sa lèvre extérieure n'a de l'ép-iilTeur c.i'à fon foniinet elle y eft un peu échancrée , & fes bords q li font par- tout ailleurs très -minces, font mar- qués de cinq ou fix crénelures peu profondes. Sa lèvre gauche ne diffère point de celle de l'ef- pèce précé.iente. Ce Cerite n'eft encore connu que dans l'état foflîle , on le trouve , inais raieir.ent à Cour- tagnon. J'en pofTède aullî quelques individus dans ma coUedion , qui m'ont été envoyés de la Touraine , & que l'en rencontre fréquemment dans les falunières de cette province, m^iis pref- que toujours mal confervés. Ceft vralfembiable- ment cette efpèce dont on voit une mauvaife figure dans le recueil de dilTertations de M. de la Sauvagere , plinch. 5 , fg. P. 33. — CiRiTE lime. Ceriihium lima. Ceiithium , tcfla fubulutu , anfracîuum firiis qncti.or puncidto granofis , labro intcgarimo ; KOB. Description. J'ai donné à cette coquille le nom de Ceriie Urr.e , à caufe de la fineffe des points dont elle efl garnie , qui la font reffembler à la peinte des petites limes rondes, dont ufent ks metteurs en («uvre. Elle eft toujours petite, longue au plus de fix lignes, & large d'une ligne & demiie. On compte cependant dix ou onze tours à fa fpire qui (ont légèrement convexes, & marqués de quatre ftriss circulaires, égales ,& garnies da très-petits points convexes, luifants, qu'on dif- tingue avec difficulté fans le fecours d'une loupe. On apperçoit aufli fur Its tours de la fpire quel- ques varices longitudinales un peu plus élevées que le refte de leur fuperlicie , qui fe rencontrent jufques fur les tours du lommet. Ses futures font fmiplt's & un peu enfoncées. Son ouverture eft ovaie , très - peu rétrecie à fon cxtrénùté inférieure , &. d'un tiers plus longue qu'elle n'eft large. Le canal qui la ter- mine au bas, n'a prefque point de profondeur , il confifte en une légère échancrure, qui eft fituée vers fon axe. Sa lèvre droite eft très mince , tranfparente , tranchante & unie fur le bord. Sa lèvre gauche n'tft prefque point fenfible , & elle n'eft reconnoilTabie que par le luifant qui fe fait remarquer à la place qu'elle devroit occuper Cette coquille eft brune d'un bout à l'autre, très-fragiij , & les varices dont elle tft parfemée font fauve". Je l'ai rencontrée parn.i des coquilles marines qui avoient été ramaflées fur les côtes de la Guadeloupe. 34. — Cerite marroquin. Cerithium maroccanu-n. Ceritliium , tefia turrlta contraria cornca , an- frdciihus duplici triplici aut quad'-uplici [crie granofo-punciatis , cauda baji promiiiula ; NoB. Turbo contMrius m.iroccanus , tefia turrita anfiaciibtis deccm feu. daodecim finijlrorjis , punc- tis ekvatis feu nodulis in ferie dupltci triplici & quadruplici circumflipatis , columeHu bafi pro~ minulj , colore fere corneo ; Martini, conshyl. tom. <), p. 1 , pag. Il') , tùb. 112, fg. :o C E R noirâtre ou couleur d'ardoife , p.irfemée de grains noirs luifdnts , & de taches blanches circul.iires porduées au milieu. Elle eft analogue à cc!!e de l'dpèce fuivant; , mais elle en eft eff<.iaivement trii-diftincl-/, c.;r il ne f.iut pas le contenter d'une apparence de rellemblance , comme ont fait la phipart des conchyKologiftes , pour réunir des efpèceç , qui ditTèrent enluite par tous les détails. Elle eft ordinairement longue d'un pouce , formée en pyramide , arrondie vers 1j bas & large de cinq lignes & demie au mi'iea de Ion tourinfé- ricur. On ne compte que huit tours à fa fpire , dont il eft difficile d'appercevoir les futures , tant elles font fer.-ées , & intin.ement i:nies les unes aux autres. Leur fuperficie eft garnie de fept ou hiit ftties iranfverles dont les unes font g'ranu- leufes & les autres (impies. Un rang de tubercules coniques & faillants occupe le milieu de chaque tour, & on diftingue à leur bord fupérieur, un fécond rang de tubercules , trois ou quatre fois plus petits que les premiers , & conve.xcs, dont la fuperficie eft ki)f.inte & noire. Le tour dj bas de la coquille <.ft arrondi vers fa n,oitii int'érieiKe j_&. garni d'un bout à l'autre , de ft;ics circulaires alternativement unies & grinuleiifes , femblables à celles des tours de la fpire quant à leurs couleurs, mais en général un peu micuï prononcées qu'elles. Son ouverture eft d'une forme exaftement ovale -, la gouttière qui la termine , à fon citré- iniic firpérieure, eft moins profonde que celle du Cerite écrii , elle refteable au contraire à un fimple fillon. Le canal de fa bafe eft plus ouvert «[ue dans cette e'pècc , un peu plus large , mais également droit & tronqué au-dchors. Sa lèvre extérieure , quoique fans bourrelet, eft bombée en delTus , mince fur le bord , tic marquée à l'intéri;ur de ftiies fines, nombreufes , & fouvent réunies de deux en deix. Sa lèvre gauche n'a prefque point de rallie, £r on ne la dirtingue que par fa blancheur & par la nd- tranfvcrfe qui' la termine, à fa jonc- tion avec la lèvre oppofée. Sa couleiu- . qui , comme je l'ai déjà dit ap- proche de celle de l'ardoifl; , eft p..rlèmé« de taches noires provenant des grains & des tuber- cules dont elle eft ornée _, & de petits ttrcles blancs, marqi es d'un point noi< au milieu, qui rtnenibleni à des yeux, ou de tachas (Impies & blanches. Les points noirs & les taches btamhcs font pir.-.llèks aux ftries , & placés alternative- ment les uns à côté des autres. Le conrour de l'on ouvenure eft blanc & luifant, de même que fa cavité. J'igtiore la patrie de ce Cerire , dont j'ai trouvé t;ucK;uts individus dans le cabinet de M le Gie- valier de la Martk. 44. — CtiiiiL nuu^c C E R Cerhh'ium mortis. Cerhkiurri , le/Ij fub-turrita vtntricofj , trjnf- verfim finatii fiifca , cinâa nojis ucris Uvibus ; NOB. Bucc'inum recurviroflrum chv'culjtimr denffis nodis nigricar.cibu^ exaj'pcrjtumy LiSTER, fynopf. tab. 1014 j fig. 89. Concha nigra tuherofi s.ik':cpeî dicta, ad bue- cina pertinens j tuberculis mjgnii ,parv'S, n'gris , fpkndidis fjfctarum in morcm aigcflis cincia ; Seba , m'uf. tom 3 , pjg. 153 , tub. 55 , fg. il , in angu/o dexcro fupcriori. Stromlus tubercuUtus ; tefla turrira ovito- oblonga tu'-erculjta , labro incraJJa:o; L l N N. fyfl. nat. pag. izij , num. 514. Strombus tubercul.itus ; re/la turrha tranfver- Jim Jlriuta , nod s glubris cinBj , labro incraf- f^ito; Von Bork , ind. muf. Cifur. pag. 28» — ejufd. uflac. muf. C&far. pag. 284, tdb. 10, fig- 16, 17. Turbo rcjlrjtus , tcfta tunztii ventrico/a , Jlriis tranfverfalib^s circum/cripea , fjfii-s nodojîs ni- gricjncibus friatim difpofnis , tx 'fpcrata ; Mar- tini , conchyl. tom. 4 , pag. 327, Cab. 157, fig. 1490. Die kr.otige fihnabcîschrjubc ; par les Alle- mands. DrsCRiPTiON. La forme de cette coquille eft ovale, obiongue & pas tout-à-fait deux fois aulii haute qu'elle eft large , ce qui n'empêche pas ([iftlla ne folt analogue à celle des efpèccs précédentes. Elle eft prefque toujours longue de quatorie lignes, &. large ai huit. On compte f pt tours à fa fpirc , dont le fommct eft moulle & louvent carié ; leur fL'pei{icle eft marquée de ftries tranfverTes , fines & nombreufes, parmi lefquelles on diftingue deux ou trois rangs de tubercules ovales , convexes ik lifTes , qui y font difpofés en travers. Le tour c!e l'ouverture eft arrondi au-defTous , & girni jufqu'à fon axe de ftries fembl.ibles à colles des torj-s fupérieurs , & de cinq ou fix rangs de pa- reils tub:rculfs. Ses futures ("ont ftmples & très- peu enfoncées. Son ouverture eft grande, ovale , & terminée à fon cxiréiniié fupéri^urc, par une gouttière auftl pr. .fonde que celle du ccritc écrit. Le canal de fon extrémité inférieure eft étroit, court, tronqué au- dehots , & un peu incliné vers le côté g.iuthc de la coquille Sa lè>re droite eft épaifle , fimple fur le bord, convexe à l'extéiicur, & ftri.o fur fit (urface interne Sa lèvre g.unhe eft blanche, luil.11110 , épaiflie & collée fur la convexité du fé- cond tour; clic porte à la nailTancc de la gout- tière qiii la l'épate de la lèvio oppoféc, une rida C E R tranfverfe j auiïi faiUante que celle du cer'ite écrit. Cette coquille cft brune au-dehors , ou irême noirâtre, & les tubercules dont elle eft garnie font roirs & très-luifints : l'intérieur de Ion ouverture (ft blanc. Linné dit qu'on la trouve dans la r.-.er Méditerranée. La fi;;ure de Lifter que j'y rapporte , repréfcnte h coquille un peu trop courte; celle de la con- chyliologie de Martini lui donne trcp d: lon- euour. La m'.il!eure eil: (ans contredit celle de M. de Bcrn , après laquelle vient celle de Séb3. 4j — Cerite décollé. Cinthium decoUanim, Cerhhium , tclia titrrita fulva , anfracHhtts Ion- ghudinalhcr plicato-fulcatis , tranj'verfim ftriatis , npice dtcoltato; NoB. Murex decollutus ; tefla rurrha , anfraciibus lon^iludinaliter plicato-lulcatis , apue decul- lato ; LiNN. fyfl. luic. yag. I22(î, num. 578. — ScHROETIR j einltit. in dUconchylier.k. :om. I, P-g- H^- Die ^cfdhme nadel mil ahgebrochener ffic^e ; par les Allemands. Description. Cette coquille a fouiours les tours fupérieurs de fa fpire tronqués & réparés par l'anirr.al , à-pei'-près de la rpême manière que dans le b..!i;r.c décotlé. 11 n'eft pas douteu.'; que ce ca- raflère ne lui foit eflentiel , & je ne crois pas qu'il ibit polTîbie d'en rencontrer avec leur fpire entière, à moins que ce ne foit dans leur pre- mière ieunefle , & avant que leur première fraiLture aie eu lieu. Telle qu'on la voit ordinairement, elle n'a pas plus d'un pouce de longueur , & environ fix lignes de diamètre à fa bafe , en y comprenant le bour- relet de fa lèvre droite. A cette époque on peut évaluer à fcpt ou huit, les tours de fa fpire qu'elle a perdus fucceffivement , lefquels fi elle étoit C E R CCI entière , poiirroïent porter fa longueur totale , à quinze ou fei7e lignes. .Mais j'ai lieu de croire qu3. ce n'cft pas là le terme de fon .-.ccroifiement , car j'en ai vu un Individu dans le cabinet de Hwafl", qui avoit leize ou dix-fept lignes de lon;iueur , quoique le fommet de fa fpire fût tronqué , iSi qu'il ne lui reftàt qne cinq toursr & demi com- plets. C'eft-là en effet le nombre des tours de fpirale que cette coquille préf-'nte à touies fes épcciues , & par conféquent , la mefure du corps de fon animal. Leur fupetficie eft luifante & mar- quée de plis longitu-linaux nom.breu.t , Si de ftries extrêmement fi.ies , qu'on difti -.gue très-bien dans les interftices des plis , & prefque po'nt fur leur convexité. Le tour de l'ouverture a fa face infé- rieure applatie , & feulement garnie de ftries cir- culaires très-fines, car les plis longitudinaux ne s'étendent pas plus loin que fes côtés. Il ofî're fur la face gauche de l'ouverture , un bourrelvt lon- gitudinal , trois ou quatre fois plus épais & plus faillant que les plis , lequel indique l'analogie de cette coquille , avec les cerius. Son ouverture repréfenre un demi-cercle , dont le côté plat eft tourné vers la lèvre gaiKhe ; elle eft terminée à l'axe , non par un canal femblable à celui des efpèces précédentes , mais par une échancrure inclinée vers le côté gai:che de la coquille , dont le bord fupérieur eft tronqué , & dont la ftnuofué eft fort peu app.ircnte. Sa lèvre droite eft arrondie fur le bord , courbée en demi- cercle , relevée au-dehors en un bourrelet épais , & termince à (à bafe par un prolongement angu- leux. Sa lèvre gauche préfente un plan obliqua d'une épaift'eur médiocre , & légèrement recourbé près de l'on extrémité inférieure. La couleur de cette coquille n'a rien de bien remarquable , elle eft fauve d'un bout à l'autre, mais la fuperficie de fes plis offre une teinte un peu plus foible que celle du fond. Quelquefois en diftingue fur chacun de fes tours , deux lignes tranfverfes brunes , qui cifparoiffent tout-à-taic avec l'âge , ainft que les ftries des interftices de fes plis. On ne connoit pas Li patrie de cette efpèce fiugulière. 5C1 C H A C H A CHAR — G/œ/!.' GeSRE de COqUILLES MVLTIVALVES , qui a pour caractère Une coquille compofce de trois valves y conca\'es au- dehors , écartées fur les bords ^ & réunies par leur centre à un axe commun , dont deux grandes oppofces, & une troifieme placée fur le devant , cinq fois plus petite que les premières. Char ficilien. Gioenla jîcula. Giocenia , f. una nova farr.rglia nella clajfc di muhivatvi; GioENI, defcriiiorx di uni "ov. famig. di teftac Ncpoli 1783 , pag. î — 14 > ^'^^^ \,fig. 1-13. Tricla Gixnl, Retzii dif-rt. de novis tejla: gcncriiiiS , lundi. , 1788 , pag. b. Description. On ne connoit qu'une feule efpèce de ce genre , qui a été décrite par M. Jo- feph Gioeni , chevalier de l'ordre de Malthe , de la manière fuivante. Cette coquille eft compofée de trois valves , deux defquellcs font parallèles entr'clies , & environ cinq fois plus grandes que la troifième. Les deux grandes valves repiéicntent un prifme irrégulier, & font lon- gues au plus dî huit lignes deux tiers , larges de huit lignes & écartées de deux on trois lignes feulement. Elles offrent une petite différence qui confifte en ce que la valve du côté gauche , ert un peu plus grande que celle du côté droit , & que celle-ci eft un pju plus bombée que la pretnière. Chacune de ces valves repréfente en quelque manière un triangle , dont les angles font arrondis , qui fe rapproche un peu de la forme d'un cœur. Leur centre extérieur eft inégalerr.ent enfoncé fur les deux. Le dlfqae de la valve gauche préfente deux iniprediors qua^rangulalres , curvilignes , concentriques , & écartées l'une de l'autre d'en- vircn une dettii-ligne ; !a valve droite dont l'en- foncement eft moins confiJéra'ole que celui de la précédente , porte d.ux imprelfions heptagones fur fon difque, qui font de même curvilignes, concen- triques & parallèles. Autant ces deux valves ont leur centre enfoncé à l'extérieur, autant elles ont cette partis faillante à l'intérieur & graduellc- m.-t élevée. Leur plus grande épallTcur, qui eft à'..ar =xc , ne furpaffe jamais trois quarts de ligne, elle diminue infenfiblement jufqu'aux bords, où elle fe trouve ordinairement réduite à l'épaiflcur d'un (il tranchant. Le point de leur centre in- terne , lorfqu'on en a féparé l'animal , eft légère- ment tranfparcnt & femblablc a un morceau de verre qui a p^rdu fm poli. La troificmc valve que M. Gioeni nomme fon iciilïon, à ciufe d: l'ufagc auquel l'animal l'em- ploie , a près de la cinquième partie du volurre des deux grandes , & leur eft attachée , à toutes les deux àla-fois. Elle oftre àl'e.térieur la forme d'un ov.ilo un peu rétréci vers fon petit axe , elle eft creufée profondément au -dehors, en guile d'un petit canal , & fes bords font tranchants. Toute î.i fuperficie de ce coquillage eft recou- verte par un épidcrme jaunâtre , qui l'enveloppe complettement ; lorlque l'épiderme a été enlevé, on reconnoît que la face extérieure des valves eft luifante, blanche comme de l'émail, & légère- ment llriée , & que leur face interne eft rabo- teufe & marquée de quelques ftries parallèles à leurs bords , lefquelles femblent dépendre de leur accroiiTement fuccelfif. L'animal de cette fingulière coquille, laifte ap- percevoir pendant fa vie imc couleur noirâtre \ets le centre, qui s'éciaircit peu- à-peu en appro- chant du contour des valves. Une membrane mufculeufe fert à réunir les deux grandes valves , & s'attache tout autour de leurs bords ; elle eft pareillement fixée à la troifième vilve , en for- mant autour d'elle une frange que M. Gioeni nomme fon manteau , qui la tient exaé^ement en- veloppée, excepté fur fes deux extréinités où elle eft un peu entr'ouverte. Ce manteau femble deftiné à empêcher l'accès de l'eau dans toute autre partie ; la membrane qui le compcfe eft douée d'une fi grande flexibilité , qu'elle permet à l'a.iimal d'élargir ou de rapprocher entr'elles fes vaUes , d'environ deux ou trois lignes. Dcuv ouvertures qu'on appcrçoit fur cet ani- mal , font placées l'une au-delVous & l'autre au- deiTus de l'écufTon •, par celle ce delTus , l'anim.il fait fortir une longue trachée, qui va en fe ré- trecifTant , & finit par un petit rebord fcmblable a un cône tronqué. C'eft p.ir cette ouverture qu« l'animal refpire l'air , qu'il pompe l'eau, & qu'il prend fus alicnents , ce qui doit faire conlidér.'r ici la tr.tchée qui y palTe comme une véritable troinpe. Son ouverture inférieure rentre d.ins le corps même de l'animal, elle a l.i (igured un cylindre, terminé par im cône enfoncé dans fa cavité ; clic cftdeftinée à rcjcttcr l'eau que le ver a avalée , & pout-ctre fes cxcrémcns. La couleur de ces deux ouvertures ne no diffère pas celle du manteau, elle eft blanchâtre , ou tirant fur le jaune. I Cet animal naît &. vit couché fous le fable. C H A Lorfqii'il veut venir à fa ûipcrficie , il f.iit s'ou- vrir i.n palTcS^e p..r k- moyen de l'on éciiffon qu'il meut dans tous les fcns, ix avec l'on aide, non- ibulcment , il s'cxve à la Cupcificle du fol, mais encoj-e il parvient à fe pofer fur le tranchant de fts deux grandes valves , l'écufîbn en avant, la trompe vers îe haut , & l'ouverture de l'an.is tournée vers la terre. Son écuffon fert a'ots à fon mouvement progreffif , en IVmployant de la ma- nière fuivante. D'abord il le porte en avar.t , en retirant fon extréiiiité fupérieure vers le corps, & il en comprime l'extrémité ii;-"cneure con;re le fable. Cette com^)re(îîon en laifant pénétrer dans le fable la pointe de l'éculTon , lui fait un point d'appui , au moyen duquel en fe contraélant , il attire lentement le rerte du corps. Mais cette opé- ration el\ Çi pénible , & l'animal d'ailleurs l'exé- cute fi péfamraent , qu'il laiffe après lui fur le lable , l'imprefTion de fes grandes valves , oui reifemble en petit aux ornières des chariots. Ce mouvement progrcflîf s'opère fi lentement , que M. Gioeni , évalue z huit fécondes , le temps qu'il lui faut pour parcourir de cette manière l'ef- jiace d'une li.'i^ne. C'cft au moyen d'une induftrie analogue , mais inverfc de celie-ci , & avec en- core plus de lenteur que l'animal va en arrière. Sa trace décrit deux courbes inclinées à fa droite j ce que l'on doit attribuer à la petite tif- férence de grandeur qui fe trouve entre fes deux grandes valves, comme la même chofe arriveroit a un chariot dont les deux roues ne feroient pas tout-à-fiit égales. Pendjnt que l'ai.imal mar- choit de cette manière , M. Gioeni lui vit a'.onçer fa trompe , & la porter à pliifieurs reprif.:s T.ir le fal>ie , comme pour tâter ion chemin ou pour chercher fa nourriture. Au moindre choc , iî la retiroit en entier dans le corps ^ & il ccntractoit. Ja partie fupérieure de i'écuiTon, en la rappro- chant des parois des autres valves. Si le choc éîoit violent , il fe lailToit tomber fur une des valves latérales , & il cherchoit au moyen de fon écuilcn de s'ouvrir un chemin pour pénétier fous le fable. Si on détache le corps de r.:nimal , de fa co- quille , on reconnou qu'il occupe le centre in- tetn; des valves, & qu'il fe trouve un vide aiTcz •confidérable entre lui & le manteau. Cet efpace lui eft probablement refrvé pour l'inûant , où contraftEnt fes deux grandes valves , il en élargit la circonférence. Son corps dépouillé du manteau, reffembie à une callofité d'un jaune obfcur , de la forme 6c du volume d'une femence de lupin. Regardé à travers le.m.icrofcope ^ fon tiflu paroît fpongieux , & on y apperçoit quelques iiiufJes qui le traverfent , dont on ne peut rcconnoître le nombre, étant attachés avec tant de force fur toute fa circonférence , & au centre interne des valves & de l'écuffon , qu'il eft prefque importî- ble de l'en détacher entier, & far.s en laifler des içirbeaux fur l'une ou l'autre de ces pièces. Il C H A 503 offre fur fa face antérieure une large fente, t-.i reçoit îe prolongement poftérieur de I'écuiTon , eni^.n il renferme au centre un coips orbiculaire , blanchâtre & parfemé fur fes deux faces de fils blancs, très-fins & régulièrement entortillés, que j l'on recoiineit dans la fuite pour ?tre fon tltc- mach. C'eft à ce vifeère où aboutii.'ent ces ceux tracisées , ik où fe termine aufii ia partie pofié- rieure de l'écuflon. La nature des fiis qui couvi-ent fa fuperficie , & leur pofition entre i'ellomacii & ks valves , firent foupçonner à l\î. Gioeni , q-.;e c'étoit là l'organe qui reiriplrçott fes bro.'-.- ches ou fes poumons. Ayant ouveit l'ellomach , il reconnut à l'aide c'un microfcope , que ce vifctra eft divifé fur fa longueur , par une trachée compp- fce d'une membrane très-fine , laquelle fe prolon- geant depuis une ouverture à l'autre, étoit ter- minée à fes extrémités , par des ondulations qui taifoient les fondions de valvules à leurs oriii- ces. Il fe trouva rempli de fragments de coquil- lages , de fïrpules , de corallines , &. il rencontra la même chofe , dans tous ceux qu il examina , dans l'intention de connoitre la nature de leurs aliments. Un feul, outre de pareils morceaux ce coquilles, avoit encore quelqireis petits fraiimenls de lave mêlés parmi eux, ce qui doit fiire pré- fumer que tous ces corps folides ne font là , que pour favorifer la trituration des fubftonces dont j'animai fe nourrit. Quelque peine que ce Naturalifte fe foit donné à la fuite de ces premières tentatives , pour dé- couvrir les autres particularités de la ftruclure anatomique de cet aniiTia! , il fe trouva conftarn- ment arrêté , tant à caufe de b p-Tîtelfi-' de fes parties , qu'à caufe de leur excelfive fragilité , i.TMU.-ile étoit encore augmentée par la corruption qu'elles éprouvoient après un très- court intcrv.ille. Il préfuma , cependant d'après les fragmer.ts folides qui étoient contenus dans fou eftoir.acli que fa trompe dbit être munie de dénis à l'in- téiieur , quoiqu'il n'aie pu parvenir à s'afl'urer autrement de leur exiftence. Il conjeéiura auffi que la convexité des deux grandes valves repondant à la place de l'cftomach, pcuvoit, moyennant la faculté dont jouit i'aniinal de les écarter & de les relTerrer à volonté , con- courir à triturer ces mêmes fragments, & à les ré- duire en patte j en y ajoutant le véhicule de l'eau. La tranfparence que quelques parties de fes valves corfervent malgré leur cpaifieur, lui ayant fait dcfirer de ccnnoîrre fi icur organifaticn cSf- féroit ou non de celle des autres coquilL-s , il comtr.r.nça par en expofer une valve au feu , dans l'efpoir que les couches dont elle lui paroif- foit conipofée fe détacherolent les uu^'s des .-lu- tres , & fe divifercient en feuillets ; mais il en arriva autrement, & elles fe changcic.u en un charbon luifant & friable , en répand.'int ur.e odeur analogue à celle de la corne, il foupçcnr.a 504 C H A a;:>rs oue h fiibAance animale fii-pafloit J;'.ns cette coquille \a fubl^ance calcaire ; pour i'on aiïïirer , encore davantage, il rompit par le milieu une des valves , & n'apperçut aucune trace de couches fucceffu'esà ficaflure ; il plongearautremoiiié dans l'acide nitreux , & il n'en réluha qu'une légère eftl-r- vefcence. Dans peu de temps la terre calcaire qui entroit 'dans fa compofuion fut complcttement (lifloute , & il ne relVi plus qu'une fubftance gé atineul'e , qui néanmoins confcrva fa forme. L'ayant pefée , pour reconnoitre la quantité de terre calcaire qui en avoit été féparée , il reconnut qu'elle équivaîoit à la fuième partie de l'on poids , d'où on peut conclure que cette coquille eft celle , dont la fubftance a le plus d'analogie avec les os des animaux , de toutes celles qui font déjà connues. Enfin ce Naturalifte obferva que'ques variétés de cette coquille , qui confifloicnt dans la figure C H A dilTérenta de leur centre, dans le plus grand on d:;ns le moindre prolongement des valves , &i dans la profondeur ou la légèreté prefque fu- p.rficielle des ftries qui les accompagnent. Le nom que M. Gioeni a impofé à ce nouveau genre eft le fien , j'ai cru devoir pour cette rai. Ion lui conferver le nom latin de Giirr.ij , que je fuis fâché de ne pouvoir mtroduire avec la même facilité dans notre langue. Pe^fonne ne doit refufer aux Naturalilles cette att30.i ion de leurs travaux , qui les identifie en quelque manière avec les découvertes, dont on leur eft redevable, en les rendant aulFi durables que la (cience, à la- quelle ris fe font confacrés. Le C/iar ficiUen fe trouve en Sicile , fur les rivages de Catane, & peut-être fur les côtes de l'Italie. On en voit un très-bien confervé dan» lo Cabinet de M. de Joiibett. ^.^!^>^s>^ ^ '? CLIO Suite h V Introduclion de VHifloire Naturelle des Vers. C LI .505 pointue. CLIO; — Clïonc; Pallas , yô/'c/V. i^oolog. fjfcicul. 10. Genre de fers mollusques , qui ont pour caractère ^ Un corps mou , contenu dans un fourreau charnu , terminé a fon extrémité fupérieure par une tête bilobée^ munie de deux tentacules , & accompagnée à fa jonclion avec le corps , de deux nageoires membrancufes honfontales. ESPÈCES. I. C L I o boréale. Le corps gélatineux tranfparent j les nageoires prcfque triangulaires j la queue 1. C L I O aullrale. Le corps charnu ^ couleur de rofe , les nageoires lancéolées ^ la queue plate , bilo- bée. Wjhhe Nacunlli. Tome FI. Vers. Sss ^o6 C L I C L I on les rencontre ; mais ce n'eft que dans les temps les plus calmes . Se feulement pendant les heures les plus chaudes de la journée qu'ils fe font appercevoir à la fuperfîcie de l'eau ', où ils fembknt ne paroître que pour humer l'air exté- rieur & ledeCccndre l'inftant d'après. M. Pallas, dit qu'on lui donna la Clio boréjU , lous le nom d'aliment des baleines , efcs. b.iUnwum , ce qui le trouve confirmé par le témoignage de M. Othon Fabricius , à qui on dit dans le Groen- land, que la baleine franche en faifoit fa pûture. OBSERVATIONS GÉNÉRALES. Les vers décrits dans ce genre , font à ceux que Linné rapporta fous le même nom générique , dans l'ordre des vers molljfques, ce que les limaces font relativement aux héHcis. Le genre de Linné appartient à l'ordre des vers teftacés , & je le décrirai dans la fuite au mot fiJfurelU. Les vers dont il eft ici queftion font reous , & ne font jamais contenus dans une enveloppe teftacée. Il ne faut pas erre étonné que Muller & M. Othon Fabricius ayont rapporté la Clio borlak , au C/Zo rctufa de Linné , car le caraflère générique de cet Auteur (i ) ne tait aucune mention de la co- quille, & ne préfente que des caraélères com- muns aux CUo & aux fiJfurclUs. Linné a prévenu qu'il propolbit le genre de la r/Zo , d'apiès Browne, dont les deYcriptions , quoique confUles , annoncentcependant le fourreau fohde dont chacune de fes efpèceseft revêtue; s'il a négligé ce caraflère extérieur, c'eft que l'Auteur Anglois n'avoit pas défini avecjdTez de précifion , la ?^"^,'-'^. y, ^'^^^^ enveloppe , q-,i au caraftère de la loadite pouvoit pindrç encore , celui d'une fubftance tendineufe , ou cornëe , ou teftacée. m^J'^i''" ^'"P"es de Browne a été revue par M. de la ^Lirl'nière, dans le cours du voyage de M. de la Peyroufe aiKour du monde , & dé- crite par- lui dans b Journal dephyfiiue; nous pouvons donc maintenant affurer qu'elle appar- tient à l'ordre des vers teftaccs , & au même fenre qu'une coquille de la Méditerranée , que or.'kjel r,Tpportoit mal-à-propos au genre de l'anomie , lous le nom de anom'ra triaentJta. Les Ccr notre anie vers l'Être puift"ant qui a peuplé cet Univers d'une fi grande variété d'êtres organifés , en af- fignant à chaque efpèce le rang qu'elle doit y tenir , les fonilions qu'elle doit y remplir , pour la confervation & le maintien de l'ordre général qu'il créa dans fa fagelTo. Pulfque cette confidération ajoute un piîx réel aux connoiffanccs qui la font naître , (quelle par- tie de l'Hiftoire Naturelle a plus de droits que la Conchyliologie à notre rcconncilTancc, quand même c'.Ie feroit dcpom vue de toute autre uti- lité ; mais ce feroit fc déelaror contre la vérité que de lui refufcr des applications rétllci , fi j'if]u'i ce moment la bonne route n'a pas été fuivie, en fuit-il qu'elle n'exiftc pas ? Ce fentimcnt qui ne fe répand que trop parmi lc> gftiJ Uu monde, & qu'ils ont adopté fans C O N diSinfiion pour toiites Its parties de rKiftoire Natuielle , ne . De Pacellis , vercice adiinco, quibus ex incerna parce cavicas guxdam quafi arcuaca , Jongis comprellis. Seci. i'. Ciip. 7. De Pacellis vercice aciico, ftilo quodam incerno donacis. Stcl. 1*. De dencaiibus. Seci. 3'. De vermiciilis. Seci. 4\ cap. 1. De Naucilis caudaris, fîve è plurimis cubiilacis conftdis. .Sec?. 4". cap. 2. De Naucilis v.acuis , five non ciibulacis. Seci. 5\ cap. i. De Cochleis mariais, apice brevi , umbilicacis , fmu aurito. Seci. 5*. cap. 2. De Cociileis niaiinis , apice brevi , timbilico fimplici. Seci. ^^. cap. 3. De Cochleis marinis , apice brevi , cencro minime finunco. Seci. Ç. cap. 4. De Cochleis marinis, bafi brevi , apice ad oris inicium parum elaco. Seci. 5*. cap. 5. De Cochleis marinis , apice mediocricer produdo , ore dencaco. Seci. 5'. cap. 6. De Cochleis marinis, apice mediocricer produéto , ore ^Aen- tulo, Ixvibus. Seci. 5'. cap. 7. De Cochleis marinis, apice mediocricer produdo, ftriacis. Seci. 5^. cap. 8. De Cochleis marinis , clavicula rcnui & longifliina Itri^cis. Seci. 5". cap. 9. De Cochleis marinis, clavicub cenui & longillima , Ixvibus. Seci. 6'. cap. I. De Nericis dencacis , clavicula pauUilum promincnce. Seci. 6\ cap. 1. De Nericis dencacis , clavicula comprelTa, ftriacis. Sccl. 6'. cjj\ 3. De Nericis dencacis , clavicula comprclla, Ixvibus. SeCl. 6'. cap. 4. De Nericis ad coiu- C O N meîîam dencacis, Lbio producliore edeny culo. Seci. 6*. cap. 5. De Nericis edenculis Ltvibus. Seci. 6". cap. 6. De Nericis edenculis muricacis. Seci. 7*. cap. De Auribiis marinis. Seci. 8'. cap. i. De Trochis pyramida- libus , apercur.1 five bali levicer cumid.a. Seci. 8'. cap. 2. De Trochis pyrami- dalibus , bali paululum cava five linuaca. Seci. 8". cap. 3. De Trochis , apercura five bafi plana. Seci. S', cap. 4. De Trochis breviori- bus, umbilicacis, dencacis. Seci. S"", cap. 5. De Trochis cochIea:-r formibus , umbilicacis , edenculis. Seci. 8'. cap. 6. De Trochis clavicula breviore, columella paulo ercdiore ince- gra. Seci. 8'. cap. 7. De Trochis , bafi média levicer cumida, quali alcera clavicula. Seci. 8^ cap. 8. De Trochis, unico dence ad columellam acuco. Seci. 9'. cap. I. De Couchis venereis unicoloribkis. Sdcl. 9'\ cap. 1. De Conchis venereis, lineis nigris fecundum longicudinem de- pidris. Scil. 9'. cap. 3. De Conchis venereis undacim dépitais. Seci. 9'. cap. 4. De Conchis venereis fafciacis , immaculatis \ &: de conclus ve- nereis fafciacis (Se maculacis, auc alias cutn fafcii* variegacis. Seci. 9'. cap. ç. De Conchis vcneris , pun(îtis nigris dillinctis. Seci. 9". cap, 6. De Conchis veneris , maculis albis nigrifve iiucrfpcrhs iiUigni- cis ; & de conchis vcneris maculis albis quafi reticularim depic^is. Seci. 9". cap. 7. De C'onchis vcneris , ftriis emincncibus confpicuis. Seci. 9". cap. S, De Conchis vcneris , puncflis clacis exafper.itis, nodifve in.vqi*a- libus. Seci. 5;'. Clip. 9. De Conchis vcneris , npcrtura non dcncata , bali intcgca. C O N Sec}. 9*. cûp. lo. De Conclus veneris , bafi iimbilicata cochltata. Scci. ir/. Ci/jK I. De Rhonibis cylin- tlraccis cohimella deiuata , ciaills, unius coloris. .Sa?. !0*. cap. 1. De Rhombis cylin- draceis dentatis, maciilolis. Secl. lo^. cap. 3. De Rhombis cylindra- ceis dencatis , Eifciaris. Secl. 10'. cap. 4. De Rhombis cyliii- draceis dentari?, undatis. Secl. irA cap. 5. De Rhombis cylin- draceis dencatis, dorfo gibbofo. Secl. 10". cap. 6. De Rhombis cynn- draceis edentuhs , ore ftridiore. Secl. ic/.cap. 7. De Rhombis edentulis tenuibus, ore paiulo, claviaiia pauhakim exferta. Secl. 10*. cap. 8. De R.hombis eden- tulis , ore patulo, clavicula comprelTa, Secl. lo^ Pars 1. cap. 1. De Rhombis cylindrico-pyramidalibus , unius coloris. Secl. 10^ P. 1. cap. 1. De Rhombis c. p. , quibiis line.r maculatx circum inji- ciunrur. Secl. ig\ p. z. cap. 3. De R.hombis c. p iliiacis. Secl. io=_. P. z. cap. 4. De Rhombis c. p. undatis. ScH. io\ P. 1. cap. 5. De Rhombis c. p. faf.-iacis. Secl. Io^ P. 1. cap. 6. De Rhombis c.p. reticulatis. Secl. io-\ P. z. cap. 7. De Rhomfeis c, p, dencatis. Secl. 1 r^. cap. 1. De Diiccinis perficis C O N 515 dicli dicti 1 1 . cap w. 1. De Eucc ujIs muiicis SccL 11^. cap. 30 De Buccinis cohi- mella denrata , clavicula longiulma & ce- nai.'hma. .Sa?. 1 1\ cap. I. De Buccinis bilingui- bus , Lrvibiis. .Su?. i2.-\ cap. X. De Buccinis bilingui- bus , Rriacis. ! Secl. Il', cap. 5. De Buccinis bilingui- bus , afperis &: muricatis. S(.cl. 12'. cap. 4. De Buccinis bilin- guibus, digicatis. Secl. 13''. cap. 1. De Buccinis ampul- laccis l.cvibus , aut cevte minus afpens. Secl. 15'. cap. 2. De Buccinis ampul- laceis , muricatis. Secl. 1 3''. cap. 5. De Buccinis ampul- laceis , ad hnillram convolucis. 5a?. 14". cap. I. De Buccinis utrinque produiftioribus , Ircvibus. Secl. i4-\ cap. ;.. De Buccinis utrinque produdlionbus, ftriis denfis &: tcnuioribus exafpeiacis. Secl. \\^. cap. 5. De Buccinis utrin- que producbioribus , ftriis paucionbus Ao- natis , latro (implici, Secl. 14*. cap. 4. De Buccinis utrin- que produélioribus ; ftriis paucioribus j labro duplicato donatis. Secl. 14°. cap. 5. De Buccinis utrinque» produclioribus muiicatis. Secl. i^». cap. I. De Buccinis brevi- roftris, nodofis. Secl. 15*, cap. 1. De Buccinis brevi- roftris , ftriaiis. .S'a?. 15'. cap. 3. De Buccinis brevi- roftris , Ixvibus , iere clavicula produQj tiore. Szcl. T 5'. cap. 4. De Buccinis brevi- roftris , labro repando tenuibus. Secl. I s^ cap. 5, De Buccinis brevi-» roftris , labro repando , crafiis. Se^. if. cap. 6. De Buccinis brevi- roftris,. coinprellis. Secl. 1 f. cap. 7. De Buccinis auritis, fivÈ roftro recurvo donatis , ventricolîs. Secl. 15^ cap. S. De Buccinis brevi- roftrls , finu reilexo , Lvvibus. Secl. 1 5^ cap. 9. De Buccinis brevi- roftris , roftro reflexo , clavicula produc-, tiore. .Sa?. 1(5'. Seu appendix de buccinicis iifve lapidibus qui bucci.ui cmnigena valus rtferaïK. Ttc 2, v^ C O N C O N MÉTHODE DE L A N G I U S. Le tltro de cet ouvrage eft : Caroli Kicol.il Langii , Lacement. Hehct. Pkil. & Med. &c. metho- dus iiovi 0 fdcilis tejïacea marina p.'era>iue , qui, hue ufque nohis nota func , in fuas de'jitas & diftinSias claffes , centra b fpecies dijlriiuendi , nominibufquc fuis propriis , ftruclurA potijpirum accomodacis nuncupandi , bc. Lucernéi IJli, 410. pjg. 102, Cet oiivrap;e eft divifé en trois parties qui font diftribuées de la manière luivante. PARS v\ Teftacea nianiia univalvia non curbi- nata. C L A s s I s i\ Teftacea marina univalvia non turbi- nata, & infe non contorta. S £ c T I o i\ Teftacea marina univalvia non turbi- nata, & in fe non contorta nnlio.moilo, vel folum modo in fummo apicc tantil- liini incLirvata. Gen. I. P.uel!.-E , feu teftacea univalvia in fe non contorra , nulle modo vel fo- lumniodo in apice tantillum incurvata , valva fuperiori convexa ac frequentius claufa , fubtus vero concava & aperta mobili, Gen. 2. Balanl , feu teftacea marina univalvia in fc non contorta, ucc incur- vata, valva fuperius aperta & concava, iiîferius vero clauf; & immobili. S E c T. i\ Tubuli mirini, feu cefticea marina uni- valvia non turbinata & in fe non contorta, eton;.;ata i'c tubuli inftar concava. Ccn. 1. Penicilla ; feu tubuli marini , in una t.uuum extremitate leviter incur- vati , ex altéra vero p.utc rcOi\. Gen. 1. Dentales , feu tubuli marini inftar dcntiuni levittr tantum arcuatini incurvati , & verfus unam extrcmitatein acumin.ui. Gen. 5. Tubuli radiciformes , feu tu- buli marini notabiliter incutvari , &: ra- dicum in modum varia inflwxi , primo craftiores dein fenfim anguftati. Gen. ^. Tubuli vermiculares, feu tubuli marini notabiliter incurvati , rugoli , fub- rotundi , vermium in modum formati , varie incurvati , ir.llexi ac intorti. C L A s s. z'. Teftacea marina univalvia, non turbi- nata, fed ita infe contorta ut eoram fpirx non prominc.int. S E c T. l^ Teftacea marina univalvia ita in fe tranfverfun vel oblique fccunduni longi- rudinem contorta , ut eorum circumvo- luciones nulla ex parte promiiieant, iJc nuUo modo vel vix appareanr. Gen. I. Nautili , feu teftacea marina univalvia, ita in fe tranfverlim contorta ut eorum-circumvoluiiones nulla ex parte promineant & nullo modo vel vix pro- mineant. Gen. 1. Nuces marin;r. Seu lefticca marina univalvia ita in fe oblique lecun- dum longitudinem contorta ut eorum cir- cumvolutiones nulla ex parte promincanc iN: nullo modo vel vix .ipparc.u-.t. S ï: c T. 2.1. Porcellnn.x , f u tcft.uca marina uni- valvia non turbinata; fed ira in fe fccun- dum longitudinem contorta , ut eorum circumvolutioncs inilla ex parte promi- neant , & nullo modo vel vix appareant, apertura rimx inftar angufta, dcntara vel ftriata, quandoquc etiam Ixvi ac perbalîm extenfa. Gen. I. Porccllana; v«Ic;.ircs. feu por- C O N cellana; qiix nec fpirales nec fimbrirax lise thoracicœ-nec intégra; func. Geri. z. Porcellanit fimbriaca; , feu por- cellanx bafi hnibiiata , bafis autem hm- briara eft qua; in fna extremicate feu cir- cumferentia denfior exiflic , ac fi aliquo moclo in fe plicata eiTer. Gen. j. Porcellantc fpirales , feu por- cellana: quarum interna Ipira exteiius tan- tillum foium modo apparet. Gcn. 4. Poicellnna: thoracica: ^ feu por- cellana; minores, bafi prominente 6: qu.ui tumida ac ieviter tuberofa. Gen. 5. Porcellanx minores integrx j feu porcellana: rima angufta nec ftriata nec dentata , & in utraque extremitate claufa. S E c T. -a, Cornua ammonis qucc funt tefcacea marina univalvia non turbinara &: Tli'- pentum in modum mfe contorca , ut eorum circumvoltitiones nulla ex parte promineant «Se tamen ex urroqiic lat;rc onines^ appareant. Gen. I. Conuia ainmonis unita , pro- poiciorata. Seu externo priiTio ori^e am- plitudine & craflltie reliquis interiorjbus proportionato. Gen. z. Cornua ammonis ancmala , feu unita, extern.o piimo orbe ad modiuii amplo & cralîo, ac improportionato ad reliquoruni fubfequenriuai internorum crallitiem. Dlvif ^^ Gcn. I. Cornua ammonis (impliciccr divifa , quorum tantum exterinis orbis a reliquis feparatur. Gen. 1. Cornua ammonis intègre divifa, quorum omnes orbes à fe invicem fcparan- tur. PARS i\ Cocnlex inarinx feu reftacea marina univalvia turbinata , qux unica tantum conftant valva 6c hgura fua cochiearum in CON 517 modum intorta funr, ira ut intima eorum fpira aliquo faltem modo promineat 6c proûucatur. C L A s s. 1'. Cochlea: marina: longx , feu corhlea; marins ore admodum elongato & fi:oe- rius aperto. S E c T. i\ Cochlex marinx longx, ore îabiis redis. Gen. I. Cochlex pyramidales, feu co- chlex marinx longx , ore Iabiis redis ëc anguftiore , a bah latiore in acumen quo- dammodo definentes. Gen. 1. Cochiea; cylindroidxx , feu cochlex marinx longx , ore labiis reclis, in fua fumrnit.ite fulcato & pyramidaliuin ore magis dilataio , ita uc ntraque fua extremitate quafi xqiialiter cralix &: latœ funt. Cochlex longx piriformes, feu cochlex mariiut: longa; , ore iabiis Icviter incur- vatis , ideoque etiam levirer ventticoùs. Cochleœ longx pyriformes minores, feu cochlex longx pyriformes ore an>^uf- tiore. Gen, I. Coclilex longx pyriformes mi- nores vulgares , funt circa bafim levirer ventricofx i5>; in acumen tenuius defi- nentes. Ge'!. 1. Cochlc.ï longx pyriformes mi- nores intortx :ntegrx,^feu labio finiftro rugolo (5c intorro , circa médium levirer ventricofr , in acumen obtufum inte^runi Jciinentes. Gcn. 3. Cochlex longx pyriforme? minores intortx & fulcatx , feu labio îiniliro riigofo (^- quafi intorro, circa mé- dium Ieviter ventricofx & in fammitate fua fulco donatx. Dirif. i\ Cochlex longx pyriformes majores , 5i8 C O N feu cochleoc longa: pytifoimes , orc am- pliore. Cen. i.Cochlcx longx pyriformes ma- jores viilgares , qurc funt circa bahm le- viter vencricofx bc m acumen teniiius 'definentes vulgares. Gcn. 1. Cochlex longx pyriformes ma- jxjres imorta: integrx , qucc labio finiftro lugofo 6c' incorto donantiir, circa médium ]evicer ventricofx , in acumen obtiifum integrum definentes. Gen. 3 . Cochlex lor.gx pyriformes ma- jores intortx cylindroida'x , qnx labio finiftro rugofo & quafi intorto , circa médium levirer ventricofx &: in fummi- tate fua, fulco donara ac bafi xqualiter quafi cralfx feu expanfx. C L A s s, 2\ Ccchlex canaliculatx feu cochlex ma- rinx ore elongato & fuperius in canali- culum abeunte. S E c T. i\ Coclilex marinx canaliculatx xcfkx , feu cochlex marinx canaliculatx, canali- culo redto. Gen. I. Cochlex canaliculatx reftx tenuiores , qux funt ore elongaro anguf- tiore. Gcn. 1. Coc'r»lex canaliculatx redx craf- fiores vulgares , qux funr ore elongato ampliore vulgares. Gen. j. Purpurx reftiroftrx, feu cochlex canaliculatx redx cralliores , canaliculo admodum longo & renui , ore ex latere fîiiilbo labiofo e plurimis laminis fîbi in- viccm impolitis conflatx, ftriatx ts: rugofx. Cochlex marinx canaliculatx incurvatx , qux finit cochlex m.uinx canaliculatx ca- nal itulo incuivato. Gc/i. 1. C'Khlex canai!iculat.ï introrfum incurvatx, feu canaliculo introrfum in- curvato, id crt, vcrfus oiilicium cochle.r. Ccn, i. CuchUx canalicirtlat.x cxtrorfum C o N incurvat.t vulgares , feu canaliculo extroi* fum incurvato , id ert , verfus dorfum cochlex. Gen, 3. Murices, qui fuHt cochlex c.i- nalicutatx extrorfum incurvatx , mucro- natx prope fummitatem c latere cextro fulcatx éc auritx. Gcn. 4. Cochlex muriciformes infigni- ter crifpatx vel cingulatx , feu cochlex canaliculatx extrorfum incurvatx mucro- natx , -verfus fummitatem è latere dcxtro fulcarx auritx , labio oris dextro auris inftar admodum expanfo & concavo, nec non infigniter crifpato aut in appendices elongatas canalicularas & ungularum inftar incurvatas ac acuminatas abeunte. Gcf!. 5. Purpurx curviroflrx, feu cochleac canaliculatx extrorfum incurvatx mucro- natx , ore in latere fuiiftro labiofo c plu- rimis laminis fibi invicem impofitis coa- iLitx, ftriatx & rugofx. Gcn. 6. Cochle.T callîdiformes umbili- carx , feu cochlecc canaliculatx extrorfum incurvatx infigniter ventricofs, canaliculo oblique finiftrorfum reflexo ac deprefib , dextro oris labio fimbriato & dentato , finillro vero labiofo (Se ftriato , tefta ipfa ftatim pone labium finiftrum alia fimbria donafa , interquam & labium foramen pericodium feu umbilicum conftituens litum eft. Gcn. 7. Cafllda:, feu cochlex canalicu- lat.T dexf orfum incurvatx j infigniter ven- tricofx, finiftro oris labio fenuiilîme la- biato & umbilicato, umbonatx. C L A s s. 5'. Buccina funt cochle.x marinx ore et mucrone fimul clongatis , prima que Ipira notabilitcr ventricola. S E c T'. l'.' Fiuccina parva funr buccina mucrone mcdiocriter elongato , iSc tcnuitcr .icu- miruitii. Ocn. 1. Buccina parv.\ pruniformi.x acuminata, feu buccina parva o[e fupcrius apcito dfc acuniinato. C O N Gen. 1. BiicciiiA parva prnniformia ca- raliciiLu.i , feu biiccina pnrva ore fiipe- rius aperto & acuminaco in canaliculum abiiince. Gen. 3. Buccina parva curvirodra , feu buccina pavva ore l'aperius aperto & acu- minaro iii canaliculum çxirorfum iiicurva- tum abeur.te. G:n. j.. Buccina parva falcara , feu buccina parva ore fuperius aperto «Se ful- cato, Gen. 5. Buccina parva fulcata & cana- licuL-ta , feu buccina parva ore fuperius aperto fulcaco & in canaliculum abeunte, Gen, G. Buccina parva inregra ore per- pentliculari, qux funt buccina parva ore fuperius inregto & perpendiculari. Gen. 7. Buccina parva intégra ore obli- fjuo. S E c T. 1', Buccina majora, qux func buccina mu- crone admodmn elongato ^' acuminato. Gen. I. Buccina majora canaliculata roftrata ore fimplici , five buccina majora ore iimplici in canaliculum roflrarum five elongacum abeunte. Gen. 2. Buccina majora canaliculata , ore labiofo. Ge)i. ^. Buccina majora canaliculata roftrata, ore labiofo, fimbriata. Gen. 4. Buccina majora canaliculata & fulcara , five buccina majora ore labiofo flmpliore,feu ad plaufum aperto canalicu- iaco & fupriius fuUato. Srrombi, qui funt cochlex marinx ore (5: mucrone fimul infigniter elongaris & prima fpira notabiliter anguftiore quam in buccinis. Strombi ore fuperius aperto. Gen. I. Srrombi canaliculaci acuminati, qui funt flrombi ore fuperius aperto & canaliculato acuminati. Gen. z. Strombi canaliculaci roftraci ore C O N 51? fimplici, feu firombi canaliculati ore in canaliculum elongacum abeunte fimplici. Gen. ^. Strombi canaliculati roltrati , ore aiigulofo. Gc/i. a.. Strombi canaliculati roftrati ore labiofo,, Gen. 5. Strombi fulcati vulgares , feu flrombi cre fuperius aperto 0?c fulcaco fimplici. Gen. 6. Strombi fulcati ore labiofo. S £ c T. i\ Strombi integri ore fupericvs claufo feu integro. Gen. I. Strombi inrçgrl vulgares fivQ ore fimplici. Gen. z. Srrombi integri , ore labiofo. Gen. 3. Strombi int'.gri ore hmbriato iSc dentato. C L A s s. 5'. Cochlecc marinx ore admodnm brevt feu parvù , mucrone vero infignictr elqu; gato. S E c T. l\ Turbines aperci , feu coclilea; marinar, ote admodwm brevi leu parvo fuperius aperto , mucrone longillimo. Gen. I. Turbines aperti lati , ore fub- rotundo , fuperius late aperto. Gen. 1. Turbines aperti acuminati, orij oblongo fuperius aperto (Se in acumen defiuente. Gen. 3. Turbines aperti canaliculati rediroflri , ore oblongo refto fuperius aperto & in canaliculum rectum elonga- tum abeunte. Gen. 4. Turbines aperti canaliculati obli- que incurva ti , ore obliquo &: canaliculo oblique fioiftrorfum incurvati, Gen. 5. Turbines aperti fulcati , ore oblongo fuperius aperto fulcato. S E c T. z*. Turbines integri , ore fupcriuj claufo feu integro. 510 C O N Gcn. I. Tir.biiies intes:ri vulsires , orc ri- DO» limjilici. Ge/2. i. Turbines intcgri acumin.iti , ore aciiminato. Gen. 5. Turbines inregri fimbriari, orc fimbiiato. S E c T. 5'. Troclii feu codilea: marinx ore admo- dimi brevi feu pars'o è bafi laça & quafi pLina in mucronem quafi rectilineum conoideum infigniter elongatum abeuntes. Gen. I. Trochi ore angufto & horizon- taliter comprelFo Ixves. Gen. i. Trochi ore ampliore & fub- rocundo. C L A s s. 6-\ Cochlex marinx breviores, feu cochlex inarinx ore &c mucrone breviore magif- qus coiitrafto. S £ c T. i\ Cochlex breviores proportienatx feu cochlex marinx breviores , ore &c mu- crone inter fe proportionatis. Gcn, I . Cochlex crochiformes breviores proporcionatx &C mucronarx , ore fub- rotundo , arque c bafi laciore ac planiore in mucronem acuminatum abeunres. Gen. 2. Cochlex marinx rerreftrifor- mcr breviores proporcionatx , ftrndura fua , magna ex parce, cochleis terrellribus fimiles. Gen. 3. Cochlex deprelTx feu cochlex marinx breviores proportionacx cerreftri- formes depreirx. S E c T. 2". Cochlex marinx breviores pcrpendicu- lariter anomaix , qux func cociilex ma- rinx breviores ore & prima fpira refpedlu proportionis, nocabiliter & perpendicula- ricer longiore & ampliore fiibfcquencibus fpicis &: ipfo mucrone. Gcn. I. Neritx , fou coclilcx marinx breviores pcipcndicularicer anomaix, pan- els fpiris ex mucrone vel umbtnic parum MIC nihil promintncibus. C O N Gen. 2. Cochlex umbilicarx, foramine fpirarum femicirculari. Gen. 5. Cochlex umbilicatx, foramlne fpirarum rocundo. S E c T. }\ Cochlex mirinx breviores horizonca- liccr anomaix , qux func cochlex marinx breviores ore & prima fpira horizoncali- cer vel cranfverfim magis excenfi iSc pro- ducta reliquis fpiris. Gcn. 1 . Cochlex planx , feu cccMtx marinx breviores horizontalicer anomaix admodum deprellx i?»: quafi planx. Gen. 2. Aures marnix , feu cochlex marinx breviores horizontalicer anomaix admodum deprelfx ^' cancillum incurvatx, ore omnium ampliflimo «^ pactniillnno. S E c T. 4*. Varia hucufque eiKirratarum cochlea- runi opercula , qux auc propcer ufum aut propcer fingularem ftructuram magis nota func. Gen. I. Opercula cochlearum marina- rum fubrocunda. Gcn. z. Ungues marini , feu opercula cochlearum marinarum oblonga. PARS 3'. Conchx marinx, id eft teftacea marina bivnlvia , qux duabus conllant valvis in cardine , articulacione quadam incer fe conjundis, uc commode claudi & apcriri queanc. S E c T. r. Cochlex marinx nocabilicer timbonatx & redi incurvacx , feu conchx marinx valvis xqualibus .vquilaccra- , c.udine no- cnbili unibone donaco Se roda incurvato. Gcn, I. Conchx marinx valvis .vqua- libus xquilatcrx , nocabilicer umbonatx & rttfla incurvacv fubrocundx vnigarcs. Y.V/7, 2. (Ainchx condiformcs umbone cardinum didui5to fou conchx marinx v.ilvis xqualibus .-vqu'-!acerx,noc.ibilitcrum- bon.ux î?c rcda incurvatx^ fubrocundx , infiguiccr C O N Jnfignîter vencricofx umbone caràiiium diduélo. Gen. 5. Conchx marincX condiformes œquilateia: j umbone cardinam iiai:o. S E c T. 2^ Concha: marina; valvis .tqualibus .Tqiii- îater.x mediocriter vel leviter umbonaux & redta inciirvara:. Gen. 1 . Concha; cralfx , qux font con- cha: marina: valvis xqualibus a:qiii!aterx mediocriter vel levirer umbonatx 5; recla incurvncx, fubrotundœ , cardine denticu- lacim iinito , tefta craOîore ejufque extima ora interne crenata. Gen. 1. pe(ftines tenues , feu conchx marinx valvis xqualibus arquilatera: me- diocriter vel leviter umbonatx & reiSba iQcurvatx fubrocundx , magis vel minus rugofx ftriis canaliculatis, cardine aurito , tefta renuiore & ftriis latioribus ac com- predîs vel fubrotundis , feu quafi undatis. Gen. j. Pedlunculi , feu pedtines tefta tenuiore & ftriis tenuioribus fed longe copiolioribus inxquiauriti live auribus inx- qualibus , valde comprefti , a cardine ad oram magis elongati , una aure admodum brevi & quandoque omnimode fpoliati. Gen. 4, i onchx peûinitormes xquila- terx fubrotundx, ftriis crallioribus, interne majori ex parte canaliculatis & verfus extimam oram comprelîx fubrotundx. Gen. 5. Conclix pe6liniformes xquila- terx , a cardine ad oram macris contradx. o E c T. y. Conchx marinx v.ilvis xqualibus xqui- laterx , notabiliter umbonatx & oblic]ue inciirvatx. Gen. I. Conchx marinx valvis xqua- libus xquilaterx notabiliter umbonatx &c oblique incurvatx fubrotundx vulgares. Gen. 2. Chamx xquilaterx, feu conchx marinx valvis xqualibus xquilaterx nota- biliter umbonatx & oblique incurvatx , ventricofx , umbjn° eminentiore acutiore & fenfibiliter incurvato , fua que in- Kiftoire NjturdU. Tome VI. Vers. CO N 511 ' curvatura e latere follulam cordiformera oblongam efformanre. S E c T. 4a. Conchx marinx valvis xqualibus xqui- laterx mediocriter vel leviter umbonatx &: oblique incurvatx. Gen. 1. Conchx marinx valvis xqua- libus xquilaterx mediocriter vel leviter umbonatx &: oblique incurvatx , fubro- tundx. Gen. 2. Tellinx xquilaterx , feu con- chx marinx valvis xqualibus, iScc. com- prelTx tefta tenuiore & a cardine ad oram notabiiiter magis contraâix & anguftiores. S E c T. 5'. Pinnx , feu conchx marinx valvis xqua- libus xquilaterx , cardine umbone defti- tuto. Gen. I. Pinnx redlx feu conchx marina: valvis xqualibus xquilarerx non umbo- natx , tenuifïima tefta , comprtirx a car- dine acuminato & per harmoniam unito utrinque fenlîm dilatatx & in extremita- tem latam fubrotundam longiftlme pro- duftx , reûx. Gen. 1. Pinnx incurvatx. Conchx inxq'iilaterx, feu conchx ma- rinx valvis xqualibus ex utroque cardinis latere inxqualiter eff"ufx. S E c T. i". Conchx marinx valvis xq'iallbus inx- quilaterx notabiiiter umbonatx èic rectâ incurvatx. Gen. I. Conchx marinx valvis .xqua- libus inxquilaterx not.ibiliter uiiboiiit.c & reda incurvatx , fub rotundx, vulgares. Gen. 1. Conchx marinx cordiformes inxquilaterx, umbone cardinum didudo. Gen. 3. Conchx marinx cordi formes inxquilaterx , umbone cardinum unito. V vv 513 C O N Conclix marin.ï, valvis iqiialibus iv.x- quilaterx mediocriter vel lévuer umbo- nar.-E «i^ rect^i iiicurvatx. Ocn. I. Conchs marince valvis xqu.\- libiis inœquilaterœ medioLricer vel leviter iimbonatx , & recta incurvatx iiibro- tunda;. S H c T. j\ Conclia: m.iriint valvis œquahbiis inx- quilacerac not.ibiliter umbona^-E & oblique iriairvaca;, fubrotunda: vel triangulares viil- gares. Ge/i. 1. Chamx insquilaterx. Ge72. 3. Concha; rhomboidales , feu conchx marinrc , &zc. qiialî qiiadrilaterx veiitricofo; cardine a bah re: de pointes, avec une bouche mince preique ronde , une queue courte j quelq-.es-uns ont leur bafe terminée en une longue queue. 14^^. Famille. Les conques fplicriques ou tonnes. Defin. La conque Iplicrique ou tonne, eft une coquille univalve, ronde en forme de tonneau, dont l'ouverture eft tiès-lnrge, fouvent avec des dents, quelquefois fans débits , un fommet peu garni de boutons , applati , & le fût ridé ou uni. 1 5°. Famille. Les conques appellces por- celaines. Difin. La porcelaine eft une co- quille univalve, ainfi nommée à caufe de fa longue fente , avec une bouche garnie de dents des deux côtés, de forme ronde, oblongue, quelquefois bolTue, quelquefois terminée par des mammelons. Classe i°. Les coquilles de deux pièces, appellces bivalves. I '". Famille. Les Huîtres. Déjîn. L'huî- tre eft une coquille bivalve, donc les pièces font couvertes extérieurement de tange , & compofces de plufieurs teudles en écail- les \ l'huître eft unie , fouvent couverte de pointes , de ftries, de boutons & de canelures ; fa forme eft plate , repliée , ronde, ayant la coquille intérieure plus élevée que la fupérieure. 2*. Famille. Les cames. Defin. La came eft une coquille bivalve , fouvent unie , quelqiiL-fois raboceufe, épineufe, dont les deux coquilles font également élevées , «l?c la bouche ouverte éc béante. ^'^. Famille. Les moules. Dcftn. La moule e(t vma coquille bivnlve de forme lom^'ue . tantôt fe terminant en pointe , & tantôt avant les extrémités éj^.iles , unie , rude, pljt-, éh.vée, quelquefois avec un bec car.t foit peu alongé. C O N 4*. Famille. Les cœurs. Défin. Ces co- quilles font fjites en cœur , de forme ronde, élevée, canclée , fans oteillos, garnies de poinres, fouvent en forme de tuiles creufes. 4*=. Famille. Les peignes. Difin. Le peigne eft une coquille bivalve , terniant exadement de touscôcés, ôc rayée en forme d'un peigne dont on fe ferc pour peignée les cheveux j elle eft plate , élevée , garnie de deux oreilles, quelquefois d'une feule, quelquefois auiTi fans oreilles. 6'. Famille. Les manches de couteau. Défin. Le manche de couteau eft une coquille bivalve , dont le corps eft long, ouvert par les deux extrémités, quelque- fois droit , fouvent arqué. Classe J^ Les coquilles de pluileurs pièces , ap- pellées multivalves ou polyvalvcs. 1"=". Famille. Les ourfms ou boutons de mer. Dcfiin. L'ourfm de mer eft une co- quille multivalve de forme ronde , ovale, à pans, irrégulière, quelquefois pLue .ar- mée de pointes , de boutons , quelquefois toute unie. 1'. Famille. Les vermilfeaux de mer. Défiin. Les vcrmifteaux de mer font des coquilles multivalves fiites comme des tuyaux, de forme ronde, ridés, courbés, droits , «Se tortillés de plufieurs manières. 4'. Fumille. Les glands de mer. Dfin. Le gland de mer eft une coquille mul- tivafve de la forme d'un gland , ayant douze lames , la boucl\e cvalée , quel- quefois rétrecie. 4'. Famille. Les poulLc - pieds. Defin. Les poulTe-pieds font des coquilles n.ul- tivalvcs, plates, triangul.iiris , ayant plu- fieurs pièces terminées en pointes, atta- chées à un pédicule , & remarquables par plufieurs filaments. ^«. Famille. Les conques anatifcres. DcJ.n. L.i conque an.itift're tft une coquille multivalve, plue, triangulaire, compofée de cinq pièces ntt.ulu-es .» un long pédi- cule avec quatorze filaments. 6'. Fcmille. C O N G^. Famille. Les pholades. Défiiu La pholade eft une coquille multivalve , oblou- gue qui a deux ou cinq pièces , unie , raboteufe , faire en réfeau j fermant exac- tement , quelquefois entr'ouverte en quel- que endroit. Part c o N D f. Les coquilles d'eau douce ou fluviatiles. Classe i'"^. Les coquilles univalves. Classe z\ Les coquilles bivalves- La troifième partie de cette mctliode, contient les coquilles fofliles , lefquelles y font diftribuées en familles , qui font les mêmes que celles de la première partie. MÉTHODE DE KLEIN. Cet Ouvrage a pour titre : Jacobi TkeoJori Klein , [intamen methodi ofinicologia , five difpo- fnio naturalis cocklidum & concharum , in fuas clajfes , gênera & fpecies , iconièus ftnguloram generum &ri incifis illuftraca ; accedit lucubratiun- cula de formattone , incremento Cr- colorlbus tefta- ram , qu& funt cochlidum & conckarum ; mm com- mentariolum in locum plinii Hift. Nat. libr. 9^ cap, 5 5 de concharum differentiis . Dcnique fcla- graphia methodi ad genus ferpencium ordinale di- gerendum. Lugduni Batavorum. ^to. ïji'^,pag. 177 tab. 12. Pars ^^ C o c H L I s. Cochlis ad differentiam cochles , de- fignatcanalem teftaceum, circa principium tenue &c claufum , in gyros gradatim vaf- tiores conftanti racione circumaftum. Vulgo dicuntur turbines, fed prœftat hoc nomen refervare cochlidibus hmplicibus inter buccina &c cochleas ambigentibus five cochlidibus elongatis vel extrorfum flexis. S E C T. i\ Cochlis fimplex , eft canalis gyrofus ex una tefta: circomvolutione refultans. Hijioirc Nticurelle. Tome. FI. Vers. C O N C L A s s. l\ Cochlis plana. Si? Eft canalis teftaceus ita circumvolutus ut in centrum circularium fpirarum pro- funde videatur intortus. Gen. I. Nautilus , eft cochlis plana, feirilunaris , fpiraliter ita inflexa , ut fim- plex fpira extima 6c capacior , fere fola appareat , proximam fibi fpiram oris me- dio recipiens. Gen. 1. Semi- Naudlus , eft cochlis plana plurium fpirarum , ab altéra parte apparenrium , in cujus os, ad naucili inf- tar , fpira proxima infleètitur. Gen. 3. Cornu hammonis , eft cochlis plana , cujus fpir.-e ab utraque parte fimi- les & arquales , ore integro , margine fimplici , ultima fpira vel a reliquis fe- parata vel reliquis contigua. Gen. 4. Semi-cornu , cochlis plana , um- bilicata, cujus ultima fpira vaftior cornu muficum refert,orelabiato dimidiam fpi- ram proximam recipiens. C L a s s. 1'. Cochlis c o n v e x a. Quœ ex gyrorum centro vertical! in ali- quod fegmentum fpherœ rotundatur. Gen. 1 . Nerita , cochlis convexa , um- bilico notabiii , ore laterali fimplici dimi- diam fpiram proximam manifefte inclu- dens. Gen. 1. Serpenttilus , Cochlis convexa, fpirarum conhgurationeneritica , fed in hoc a nerita diverfa, quod orirîcium propriam fpira; fua: lamellam fervet integrarn , nec adeo fpiram proximam in le recipiat , fed tegat , eidemque fe accommodet. Gen. 3. Sol, cochlis parum convexa, muricibus fpirarum radians. Gen. 4. Luna , cochlis convexo-plana , ore bafeos piano &: neglecro. Gen. 5. Scella, cochlis convexa, plicis ultra marginem protenfis radiofa. Gen. 6. Angvftoma , cochlis convexa, ore angufto irregulari. Xxx 530 C O N C L A s s. 3*. Cocu LIS FORNICATA. CochHdesfornlcatx font, quorum fpir.a maxima iii forniccm axe ampliorem ex- currit ; vel : cochlis foruicata ell , qucc ori impolîta & per umbonem laceralem infpeda , maximx fpirx diametrum axe longiorem habec. Ccn. I. crico/loma y eft cochlis forni- caca , ore circulari , edenculo , riinbriato. Gen. 1. Plaiyjloma j eft cochlis for- uicata, ore diducto elliptico , ad umbi- iicum rcpiicato. Gen. 3. Dontofloma , eft cochlis for- nicaca , remiluiiato ore denrato. Gen. 4. Penia-d.iclylus , eft cochlis for- nicara , Libro diducto, in quiiique ca- naliculos vel inuri.es exeuiue. Gen. 5. Tnbulus , ell cochlis fornicata, circum circa muricn:a. C L A s s. 4'. Cochlis ell i pt i ca. Cochlides ellipticx nobis audiunc , qua- rum venter ovajis , deprellus , in mucro- nem fpiralem ttnninuur. Gen. I, Auris. Auris marina , a fimili- tudine auris humanx didla , cujus con- cham ( qua: auris externa ) quod.immodo imitanir j gyri apparent in fupertîciei con- vexx extremit te. Gen. 1. catinus Ijclis , eft cochlis el- liptica , inftar tatini ladis , Ixvis , intus ladea , circa altenun extremum , nuitili more , quodammodo in anfam inrorta. Gen. 5. Fitta, eft cochlis elliptica de- prella , ore fsmihriari didudto edent.uo , anodontes vocata. Gen. 4. Cularis , eft cochlis e'Iiptica dna- rum fpir.iriim , externa figura turcico tapitis ttj7ii;nenro vittato fimilis , ex (pira maxima , altéra in fph.vrellam eminens. Gen y Mimniit , niammis alliniilamus cochlide-. ellipticas paucarum fpirarum ex ventre ohloni^o , tur'^ido , in papillarum mucronem Icvitcr allurc^entes. Gen (<. Scaplux , eft cochlis elliptica explanat.j , paucilllmis fpiris ad altcrum C O N iatus inflexa , qua: , inverfa , fcaphï ad inftar natare dicitur. C L A s s. 5". c o i^ o COCHLIS. Seu cochlis conica.Cono-cochlides funt gyri fpirales in conum geometiicum tur- binati. Gen. 1. Trochus j eft conus fpiralis , amplioris & complanatit bafeos , ut fere redtus inlîftat horizonti. A lîmilitudine inftrumenti , quod pueri circum agunt , nomen petiit Rondeletius. Gen. 1. H.inii s , reiiculo pifcatorio quo pifces ex mijonbus receptacuhs h.iuruui- tur adfimilamus cochlidem trochitoimem obtufam , m.rgine lacero, Lbro nonnihil exferto i\: acuminato. Gen. 3. Pfeudo- crochus , eft trochoides \on%\ , ore in canaliculum exiercum con- tra do. Gen. 4. Stromhus. Strombi funt caijales fpirales in conum acutum i\: longum con- torti. Gen. y.' Tymyanotonos , eft ftrombus acute muricatus , ore irregulari vario. Gen. 6. fercagus , eft ftronrlius ftyli- formis , oris oblongi labiis limbriatis , in canaliculum recurvum excurrentibus. Gen. 7. Noclua , eft ftrombus , rortro adunco , bicipiti Gen. 8. An.iSy eft cochlis ftrombo fimi- lis , fcd cucullata, anati natanti fua figura aliquo modo comparar.da. Gen. 9. Pes anferinus , eft ftrombus alatus , feu Inbio in murices divifo , di- gitos anferiuos referentes Gen. 10. Oxy Jl'omhus y hoc nomine comprehendimus omnes ftrombos brèves, pro|Her oris varietatem & configuratio- nem a generibus hatilienus recenfiiis di- vcrfos. Gen. II. Tuba phonur^ica , eft cochlis conica , ore patulo , cuculLuo , in fpira maxima inflata. Gen. 11. Pjeudo-flromhiis , eft cochlis conica brevis , ore in fpira maxima valde l.ita ncc multum vcntricofa , longo di- dudo, infra acutangulo, fupra quafi itfcdo. CO N dn. 15. Dipfacus , e(\: coclilis conica , paucis fpiris produda , ore longo , in ex- tremicace lînuofe exferco, &: abhiiic fiilco nocabili verfus dexreram circumfcripro , ubi ad fcapiim finiis longus & profiindiis patet ; quall duplex facciis. Gen. 1 4. Aurïs mid.t , fiib hoc nomiiie intelligimas cochlides ex ventre longo , ovali , conico , deciirrentes , qiia: ad latus formant os amplum , auriforme & pro- dudlum. Gen. 15. NdJJa , dicitur corbis conice plexa ex viminibus , qua capiuntur an- gnilL-E ; fimili figura gaudent qua;dam cochlides graciles ,,acute conica' , ore pa- tulo longo. Cen, \6, Terebellum, efl cochlis conica, gracilis , altéra parte teres & aperta , al- téra acuta conica , veluti ex quadam fafcia teftacea hgiirata. C L A s s. 6\ C O C H L E A. Cochlex funt cochlides fimplices^ conis obtufis & inclinatis quodammodo fimi- les , fpiris pluribus ifdemque excentri- cis, contorta:. Gen. 1. Cochlea lunaris , cochlex lunares funt brèves , acutx , ore^rotundo , fim- briato ad finiRrum labiato , ori impofuïè fcapum horizonti fere parailelum fiftunt. Gen. 2. Cochlea cœlata , eft cochlea ventricofa , fpiris pulvinatis acute turbi- nata, ore rotundo fimplici , excentrico, oui impolua apice fuo valde inclinât. Cen. 3 . Cochlea petholata , eft cochlea minor , ore lunato fimbriato & labiato , in fpiris pulvinatis Ixvibus argute , inftar ferpentis œlar peihola,f\(k:i ; colore fufco, nigro & albo , raro viridi & puniceo , intus flavide margaritica. Gen. 4, Olearia, fub hoc titulo def- cripfit bonanni cochleam quatuor fpira- rum teftae cralTs , ex ventre didudto & comprelfo , leviter angulofo j mucronem brevem trium fpirarum ventricofarum ex- tendentem, detrado corcice nicide mar- garicicam. C 0 N 531 ', Gen. 5. Tior'is , eft cochlea obtufa , regularis , ad oris rotundi excentrici fini- briam unibilicata, in qua fupra coloreni eburneum exterioreni atrx maculx miro ordinedifpolita;, fubcorticelapideo autem argentea fubftantia apparat. Gen. 6. Fornax , eft cochlea fpiris pul- vinatis , obtufe conica , & apertura: ro- tunda: colore diftinguenda. Gen. 7. Trocho ■ cochlea , eft cochlea permodum trochi conice turbinata , fed in ultima fpira ventricofa, os latérale di- ducens , ne ei cochlea fine magna incli- natione queat inniti. Gen. 8. Saccus , eft cochlea gibba , vafti ventris , ore rotundo didutto , ad dextram labiato turbine, brevi, excentrico. C L A s s. 7". B U c C 1 N U M. Buccina funt ftrombi , in ventrem ul- tims fpira; globofum & vaftum dilatatij ore fubrotundo breviter canaliculato. Gen. I . Buccinum trkonis , hoc nomen attinet buccinis maximis , quibus mauri , tartari j imo & itali loco tuba: fonorx utuntur. Gen. 1. AroQ-huccinum , argo tribuuntur plures oculi, dicimus ergo argo-buccinum, teftam hujus generis , fpiris pulvinatis in apicem torofum elongatam, labio parum exferto & canaliculato, cujus fuper coftu- las fufcas apparent mulra; macula; rotunda: oculis allîmilatar. Gen. 3. Cophino-falpinx , eft compofi- tum e corbe ôc tuba , nomen cophino- falpinx proprium iis buccinis, qua: corbis inftar contexta apparent, Ge/i. 4. Buccinum lacerum , dicimus buccinum , cujus os ad canaliculum in lacinias diltenditur. Gen. 5 . Buccinum muricatum , definitio patet ex nominibus jam definitis. C L A s s. 8'. T V -R s o. Turbinis nomen vagum eft, liceat autem Xxx 2 531 C O N nflîgnare cochli.iibus fimpllcibiis , inter buccina & cochleas ambigeiuibiis , idelt qiix nec iis nec aliis , proprer oiis , veiuris aut mucronis ftruChiram convcniup.c. Gen. \. Urceus , urcei func trochi iii ventrem iiifl.irum & oblongum produdli, qui mucrone furfinn verfo urceos repie- lentanc veiuricofos , iis (imiles , quos me- dios inter collatérales, ornatus giatia col- locanius. Gen. 1. Lafiena y lagenis aclfimilamus turbines brèves veiuricofos , qui oris con- iîguratione collum anfatum referunt fca- pus videlicet collum anguftiuum , labium oris anfam imitatur. Diffcrunt l.igen.x ab urceis , quod in lus tro.hus npparet dif tindus , qui in l.igenis tft ventri con tinuus. Gen. 3. Slmpulum , audit vafculum fa- crificale antiquum \ met.-'pliorice nomen ufurpamus de urceis rccurviroftris , qui oretenus infpcdtiejurmodilinipulisantiquis app.irent finiiks. (.'analiculus enim intlexus ex ventre turgido alfurgens, collum rof- tratum , vafculi antiqui exprimit. Gen. 4. Guuuinïum , hoc nomen con- venit turbinibus urceiformibus , aliquate- mis comprelîis , utrinque hmbriatis, idco- que velut anfa pr.vditis , quibus ruftrum ïubulofum recurvum eft. G.n. 5. Ciinïftrum ^ dicitur corbicula quam fxminx ex manibus fufpcnfam cir- cumferunt, cum ei aliquo modo arlfinii- leiitur turbines obtufe conici , orc fub- rotundo intègre , iScc. Geu 6. Scdla j dicitur per metapliornm cochlis fimplex, cujus fpira: intra coRul.is, fïve cl.itiuum longitudinale , fcalarum more decurrunt. Gen. 7. Epidromis , dicitur malus ad puppim , cui velum pulviiiatim adlhin- gitur j per metnpiioram hoc nomen rum- phius tranftulit sd tiubines per moilum ftro'ibi torofi acute elong.itos ex ventre oblongo Icviter convexo , l.ibiis callolls iive fnnbriatis. Ce/i. 8. Sipho j fifilioiics dicimus tut- CON bines acute conicos , longes in os pariter longtun terminantes , cujus intpecti Icapus collum liphonis anguftum , labium anfam ra'prefentat. Gen. Cf. Auricula ; auricula: funt tur- bines parvi mucronis, ex ventre turgido os in figuram auris externe diducentes. Gen. lo.NeritoJîoma-^ hoc nominecom- prehcndimus , turbines ore oblongoj fere .uiricularum fimili, led llmpbci llnettago, fpira maxima , in os manil^fte inflcxa. Gen. 1 1. Turbo lunaris ; ad dilfcrtutiara cocbleac lunaris , denominanm^ turbir.es lunares , cothlides torofc elongata? , oie rotundo angullo. Gen. 12. Gen:aoi Hoc nomen rum- phius dédit turbini , qui per dorfum uif- pedtus buccino apparet limilis, fed oppo- iîtum os contra buctini morem per fpiras majores ufque ad mucronem apcnt. Gen. 15. GaUïnula. (îallinis incubanti- bus adfimilamus volutas gihbas acute mu- cronatas , labio expanfo inftar alx , in acumeii terminatas. Gen. 14. Gdea. Galex funt cochlides globoflc , labio fimplici didu(flo & cana- liculato , adeo galeis five capittuii fcrra- mentis , quibus ohm milites ttgebantur , ex parte limiles. S E C T. i\ Cochlis comfofîtu. Cochlides compofitas dicimus , in quibus duplex ttlbc circum- volutio, ita ui quali ex duabus cochlidibus videatur compolîta. C L A s s. 1'. C o C II I. 1 s R V ST R J T ^. Roftrum in cochlidibiis procelfum tcflx ex oris labio extremo rcdum , plus minus turbinatinn tlong.itumquc tft ; ij.l.is autem coihlidcs tjurmodi rollro niltriidlns rol- rr.itus dicimus , atque ex notis modvi cx- prcllii fcqucnttm m uiodum ùilluiguimus. C O N Gcn. 1. Trochus rojîratus. Hoc iiomen dannis cochlidibus compofkis , quarum macro trochus eft per veiurein laxiorein in can.ileiTi iongum , teretem , reftiim , excurrens. Gen. 1. Giadius j efi: ftfombus ex ul- tima fjiira gibba , iii excrcmicatc oris, tenue roftrum canalicuiacum , acutuni , extendens; per analogiam cuin piice gladio hoc nomme falutarur. Gen. 3. F/^yî^y j" dicitur , ccchlis per fimilirudinem inftrumenci qno laïux tîla tlucuntur , ,:^ eft cochlis ex llrombo in roftrum teres , redtum , produda. Gcn. 4. Aluiia , italis audit clava ar- gentea , regibus & romana: ecclelia; an- tilHbus pricferri folita. Ab bujiis fimilitu- dine dicimus mazzas , cochlides globofas in roftrum non nihil incurvum , vallius canalicuiacum , produtlas. Gen. 5, Râpa, dicitur cochlis leviter mucronata , rorunda , breviter que lollrata, rapx rorunùx fimilis. Gen. 6. Hjujïcllum , ell: vas-concr.vum longiori manubrio inilrudum , quo aqua ex profundiori loco in fublimem hauritur; coclilis ejufmodi inftruinento non nihil fimilis per mecaphorara idem nomen ad- mittet, (1 conftat exglobofo corpore fpirali & roftro gracili longillimo. Gen. 7. Tiibulus Tojlratus , eft cochlis equidem cum tribulo nil nilî fpinas hnbrt communes; intérim tamen quia rumphius & alii eam hoc nomine jam dudum in- figniverant , fub ufitato hoc licec incon- grno nomine intelligimus cochlidem glo- boHim , longiroftram j muricibus longis acLicis denlifque hifpidam. C L A s s. 2^ V 0 L U T A L o s G A. Cochlides voliitïB dicuntur longae, qux prxcer ventris oblongi gyros intcrnos , alios ex bafi producunt externos. Gen. I. Conus. f^oni nomen damus fafciis teftaceis latis in foimam coni con- C O N 5:-^ 3 î voîuris , it.^ m ex bafi mucro plus niinus ! conicus fe exfei.::. • Gen. 1. Trocho-conus. Trccho-conimî j dicimus cochlidem , per cc:n & trochi I fere .rqualium baies conjunctas {ormacam. I Apparent vidclicet in hoc génère duo ! coni, bafibus confettis, fed alter turbina- tus , alter intortus. Gen. 3. Durochus , eft cochlis vo'uta, longa, quali ex gemino trccho figurata ; conicus eft venter , ipiraliter torofus eft. Gen. 4. Turricula. Turriculas dicimus cochlides volutas ex ventre conico longe in acutiflimum ftrombum produ6tas. Gen. J. Thema muficum. Sunt trochi angulofeplicati isi conum diducflum abeun- tes , ciijns apex per fînum hiat , os la- buim cralFum exferit, & ex oppofito plicas ftriarum inftar format. In maculis & lineis notarum mulicarum imiilitudo quxritur. Gen. 6. fefperti/io , dicitur genus vo- Iut.ï cochlidis quod ex cono trochum mii- ricatum & irregularem paucis fpiris fledlit. Gen. 7. Nuhccula. Nubeculas cum Belgis dicimus volutas longas , inter conum &C cylindrum fua gibbolitate ambigentes, in bafi conica dentatas, maculis nubium more piclas. Gen. 8. Dacîylus. Dadlyli funt cochlides cylindric^, volutc-e , ad fpeciem ofliculi frudus arboris daiftyliferx; in apice finus eft femilunatus nonnihil incurvus. Gen. 9. Cuciimis. Hoc genus a dadylis non nifi figura oblonga elliptica differr. Eft igitur vohita oblonga, elliptica, levi- ter ad-extremum tiirbinata j ore longo falcato linuofe in apice refedo. Cen. 10. Ficus. Cochlis voluta tennis. in figuram ficus. Gen. II. Conchylium rondeleûi , eft vohita magna; tulipx fimilis, cujus ex bafi tiirbinata mamilla cylindnca eminet \ la- bium finiftrum plicatur, dextrum ad bafim ufque produdum in apice finuofe refec- tum eft. ' Gen. II. Kadlx Bryonid. Hiiic radici afiimilamus vokitamconicam in decurrente mucrone radiatam. G en. 1 5, Jponhaïs , dicitur obfcuro 534 C O N iiomine volutn conica , ore longo ad tar- binem fiiuiato. C€n. 14. Concha natatUis j eft voluta conchiformis , amplo admodum hiatu , infra fe ciirbinem oblique coUigens. Gen. 15. Cymbïum y efl: voTuta val Je inflaca , hbio velut in concham expla- nacoj CLirbiiie bafcos nianifcfto. C L A s s. 3\ V o h V T A O V A T A. Vohux ovar.ï feu ovales extra veiitreni oviformem incortum gyros alios ad ex- rremum hgiirant. Gai. I. Bulla , videciir formata ex diiabus ellipfibus concavis contiiuiis , qua- rum altéra conglobata in alteriiis conca- vitatem , velut in concham, reda devol- vitur. Gen. 1. Ol'iva. Olivas denominamus volutas parvas , qux his figura funt fimi- les ; os longitudinale integrum nonnihil canaliculatum habent. Ccn. 3. PiLi , efl voluta in fphxram acla , circa os dentatum ieviter compla- iiata. Gen. 4. PorcelUna; porcellan.x audiunt volutx , utroque labio in ellipticam fîgu- ram inter duos velut cardines intortx. Gen. 5. C.iJJis. Caflides funt turbines fua bafî in ventrem valtum , oblongum dilatati, utroque labio exfcrtOj fimbriato, tandem in recurvum canaliculum abeunte, apprimc fimiles veterum romanorum csf- lidibus. Gen. 6. Semi-cdJJls. Semi-caflîdes funt volutx caifidibus a dextro latere apprime fimiles, fed ab altero llniftro per fcapum fimpliciter fine labio intortum , diverf.c. Gen. 7. CjJJIs bicorn'is y eft turbo utro- que labio didudo , antrorfum duos ca- naliculos recurvos formans , quibiis a caf fidibus diftinguitur. Gen. 8. Cil/tara , eft voluta valdc di- duda & inflata , coluris longitudinariis , labio fimplici , dentato , /îmbriato , circa niucroncm muricibus redlis coronata. C O N C L A s s. 4'. J L A T A. Alatus dicimus cum rumphio, cochlides compofitas , qua; labium inligniter expan- dunt , Se ad anteriorem canaliculum Imura excifTum linbent. Si labium in murices abit dicuntur fpeciali nomii-,e cornuta. Gen. I. Mono-dacly,us, eft trocho-conus alatus feu labiofus , in procclfum ftyli- formem terminans. Gen. 1. Hurpjgo j ab uncis dicitur, tro- cho-conus labiofus, torofus , tympanofus, in fex murices acutos 6v aduncos hlTus, ultimus ad mucronem longillimus , iJcc. Gen. i. Hep[a-dciclyhs , e[\ trocho-conus labio in feptem murices divifo. Gen. 4. Millepes , efl trocho-conus la- biofus & cornutus , ex labio decem aut undecim murices curvos protendens, fu- per dorfo nodofo lineis rufis & nigris pidus. Gen. 5, Lenrigo , feu alata lentiginofi dicitur tefla alata, tota velut lentibus ob- fita. Gen. 6. Alata lata , eft trocho-conus quafi plicatus , obfcure flavus maculis rutîs , intus Ixvis & carneus , labio ro- tundo eflufo infîgnis. C L A s s. 5*. Mure x. Murices antique nomine , fed vago , dicuntur lioc loco cochlides angulares , quali ex duplici pyramide compohta: & exochis plunbus afpcr.c. Gen. i. Murex frondijus , c\.\][i$ exochx funtcrifpXjfoIiisbraflica: non niiiil limiles. Gen. 1. Murex cojhjus j defînitio patct ex titulo. Appendix eompleSens eochlidum oper>:ulj. Gen. 1. UmHlicus. Umbilici dicuiuiK C O N lentes teftr.cecE , convexo-plancE , umbilico iî miles , quibus cochleïE nonnuliaej veliU operculo j clauduntur. Gen. z. Opcrculum callorum. Callus eft limacis fpecies , in dorfo gerens tcftulam unguitormein qiia: operculum dicirur. Gen. 5. Vnguis odorat us, Ungiies oqo- rati dicuncur cochleariim opère ula fqiia- mata & qurJî cornea , unguiHr.s îs: colore & figura qn«d,unmodo liniiha , a phar- nîaceiitii.is ad thymiàuiata expetita. Pars z". C o N c H A. Conchas prxcife vocamus tedas vafcu- loram iuftar explanatas & concavas ; qnas animalia , prout apellanrur , exfanguia varii generis ita inhabitant, ut eorumdem , p.uiucr ac in cochlidibus obtinet , partes conllinitiva: fint, quibus orbatis peritura. Dift'erentia concharum princ.paiis & prima petitur a numéro; quibafdam ejul- modi vafculum unicum eft, a'ix duabus conchis gaudent ; quo refpecliu conchis commode in monoconchas lï-: dichonchas difpefcimus. MONOCONCHJE. Monoconcha! funt thalami teftacei ex una fliltim conclia fabrefactcE , vulgo di cuntur univalves. C I. A 5 s. l^ P A T E L L ui. Patella: Tant monoconchœ convexo con- cavx, ad fcurorum veterum fimilirudiiiem plus minus, plerumque leviter acumin.ita;. Gen. x.Patella Integra. Parellan. dici mus mreoram, cujus marge fubiotuudus 6c xquabilis. Gen, i. Patella lacera. Lacera nobis C O N 535 pateîla audit, cujus margo variis angulis difcerpitur. C L A s s. z\ A N s A T A. Anfatas dicimus monoconchas , pro- cefTu quodam inftrudlas , quo veluti per anfam prehendi queunt. Gen. i. Caîyptra. Calyptra; nomen imponimus nionoconchis rotundis , nota- bili proceflTa coniquo oblico ad figuram pileorum, quos nautx & mulieres plebei» m belgio gerunt , accedentes. Gen, z. Cocidearia. Sunt monoconchiB ovales in umbonem, velut anfam cochlea- ris , terminantes. Gen. 3. Mitra hungarica. Eft conulits valde didudus , apice parum intorto. Gen. 4. Cochlù-lepas. Eft monoconcha in coniim inclinantem , irregulariter quafi tutbinata. D I C O N c u JE JE q u A L E s: Dîconchx funt teftx ex duabus vafcuHs cavis compofita:. /Equales dicimus dicon- chas quarum utrumque vafculum pxri- pherix squalis eft. S E C T. i\ DjCONCHJE CONNIVENTES. Diconchasxquales conniventes dicimus, quiE ubique fib'i congruunt fine lefta; inter tluas valvas interftitio. C L A s s. 1*. D I COt' CHJE E IGU RAT JE. Figuratas diconchas nominamus , qua- rum figura rei alicui animatx aut artih- ciali compofua; , afùmilacur. 53(î C O N Gcn. I. Avicula, Diconcha eft daufa , avicuLr alis eredis fimilis j ex corpore enim oblongo & rollraco procelTUs pcery goidcs erigiciir, & alcer inftar caudo: latx" «S: rociiiulx redus extendicur; ex vertice byiriis erunipic , quo niediaiite , lignis adlix- rec j limbus in aquis furfum fpeclat. Geri. Tudes yolonkci, eft diconcha tîgu- rata plana , tigiiram literx T fed Hexuofe cxprimens , fubft.uitin: nigrx , nitcntis , inltar glutinis feu colis ex-pedibus hirco- rum paratcc. Gcn. 5. Ifognomon i eft diconcha plana gloctoides cum procelTu rectangulari grx- conim ifognomonon. Gen. 4. Parallepipedum , eft diconcha longaj ex duabiis qiiafi pyramidibus in parallepipedum ruditer conftiudta. O s T R E u M. Oftreum eft diconcha connivens, figura; fîmplicis irregularis , in qua vertex non femper una 5c conftante ratione confor- matur. Gcn. I. OJlreum longum , longam di- cimus hic quamcunque figuram , circulo non definiendam. Gen. 1. Mater pedariim , eft diconcha placentiformis , circa caidines negledos ab una parce velue aurira , extus fcabra , fiililis in bradeas , incus margaritica. Gen. 5. Oïlreiim Uve. La;ve in hoc lûco oftreum dicimus, in reniotiore gradu , quaccnus tefta plicis , ftriis , muricibus deftituitur notabilibus. Gen. 4. OJlreum Imbrlcatum. Ita aiuîiur.t qua: exociiis feu eminentiis divilis tcgii- larum in redis difpolidonem feu onliiiem imitantur. Gen. 5. Oftreum plkatum j vcl linuofe canaliculatum , dicunrur diconcha- , qu;v linibum angulofc cunfcrunc &: finuofe in plurcs quali canaliculos infledunc. Gcn, 6. Oftreum rnuricatum. Oftreum exochis altioribus afperum, dicimus mu- ricacum. C O N C L À s s. 5'. M U S C U L V S. Mufculos dicimus, diconchas conniven- tes oblongas , fimplici ligamento lateris cohxrences. Gcn. I. Mufculus acurus. Mufculos in longum ex acuto vertice irregulariter ex- panfos dicimus acutos. Gen. z. Mufculus latus , five in latum oblique expanfus , refpedlu cardinis. Gen. 5. Mufculus rnammurius , oblique latus , cardinibus maftoidibus , mammil- laruni ijiftar , prominencibus. C Y C L A S. Cyclades dicimus diconchas conniven- ces, planas, rocundas , ex vercice umbor naco a-qualicer expanfas. C L A s s. 5'. Diconcha a u r i t a. Aures concharum dicuncur planx illx appendices verticum,qua:fua commifTura, incercedente ligamenco , cardinem conf- cicuunc; hinc qii.ï cjufmodi appendicibus gaudenc , coucha: auritx appellanriir. Gen. I. Pcclen j eft diconcha rotunda, ftriaca, vercice aurito. Gen. 2. Amuftum, eft diconcha ucrinque fere plana, exade rorunda, niargine acucu, Lvvillima , aquaiicer aurica , fubcilibus cof- cis interne radians. Gen. 3. Pfeudo- amuftum. Hoc nomine dicimus diconchas auricas planas, pedi- nibus Ixviores neccarminacas nec fulcatas, fed ad fummum fubciliflimis lincis ra- diances. Gen. 4. Etenoides. Hoc nomcn damas diconchis qux a ptiltinibus corpore iirc- gulari dirterunc , auribus & fttiis conve* inunt cuin illis. Cen. 5. C O N Gen. 5. Raduia , ell quafi peiSten di- niidiusauritiis, inlongioreredolntereinftar chau:e„n: hiiLr.ciis , lirir^ fane fquamulis c;vfertb .liperx. Cii2. 6. [■''o.'a. Vr-.!v,i akera vakle con- Civa , inrt-a- voia; , altéra plar.a, pHcis ad cai-dir,ca-! çonipîanaris , vercice piodudlo 3c Jeviwr ucrinque aurito. 6V«. 7. Ttiquetra , eft tc-llina ad car- dînes urriiique iabia , auricularum in'b.r, prodiicens , ut conchx ierc triangubres videantur. Ge/7. 8. Sp ■• ' ' . ■" '' 'rhri putoritite dîrimus fpondy' . , . :r.!ii"is, aii- ribiis (?c n^ur', i\ -.' ^ ^.-.'iri , pectimbus fimilcs; quidni oRicib lunlles. Gen Cl, Èîytulo pecl^ nciil-:s. Miifcn'u'; .'.uritiis \\ac noniine primoafabiu columiia eu aoainuius. DlCONCHJE CO RDI F ORMES. Diconrli.-e cordiformes func, qua: da- plitis vab ;r curvafara prazcipua, verticibiis mitantibiiç , cordis ll^iirain expuniiint . per con-harum Luerileui coi.jandbionern infpecla:. Gai. I. HcnrkarJla , dicitur diconcha plana , iv/niiniLi;;! iiixqualirer convtxa , cordiformis, fr.cun perpendicalari divifa, Gen. 1. Ifocoràia. ifocatdix nobis di- cends: vcninnt diconclix gibbofe , feu utrinque ronvc-xx quo; cardinibus iiutan tibus i.uiinqne cordis figuram ad fenfum aqualem eP.orniant. ' Gen. 3. y^n ima'ocardia voatur diconcha connivens, qua: per commiiruras inlpecl::i, cor irregulare hue illu; produdum ex- hiber. C A p u r i"'"- D I c c s c u n. 1 }} TERR u F T ^E. î:ncrriipt.is dicinnis diconrhas qnx roto Jiijioire I^u:urcL'.'. Tvrr.e VI. \'crs. C o N 5 57 Hmbo ira non comuvcr.t, quiu alic-bi pjft plaufiim aliqi'.am relinquanc apercuram. C L A s s. l", Gen. I. Diconcha fulcaîa. Sulcatas dl- cimiis dico:-, >.a . , o'ix fua , per ginq'ymiîin ùve tmrthroiii; , tonjundione ini'.r car- dines, fulcuiu notabilcm . non l^ium lor- C L A s s. i\ DlCOSCH.'E V M BI L 1 CATJE. Di.onch?: ua:bi!icatx funr , qux circa CcH-duiti a i.;icre h ,bcni f.>vci>Lv:n inliar u'.nbili.i nv';_;;s uiinufve piofund.-.ni , re- liqiio corpjrc chamas a;nvalnntrs. Gen. I. Cinomphalûs ,■ eft diconcha a:i-.'>iiicata lircinnata. Cen. 1. JctirioloUis , feu radios eniir- r.ns, dicitur diconcha umbilicata Ih'iata. Gen. 5. (O/?.-;'//^/^^'^-.'/?/-^^/^^ dicitur di- concha umbilicaca clathiata. C L A s s. 3', DjCOSCHrT. SI NU PROFUKDO SEU CHAMJE. Diconchrs finuatas dicimus , qna; labiis lateris longioris, figurant finuni venereum, magis minufve patentem j grxco nominc; vocantur chamrc, Gen. 1. Chamitrachjia , fie dicitur di- concha finuata craiia, in maris tundo hians, vel ut loquitur Plinius ad plaufum apcrta, unde Batavis g~pers audiunc. Gen. 1. ChameUa. Vox idem quam chaîna Lcvis fonat , labiis lateralibus in piano vtlut vulvam cuni nimphis expri- me ns. Gen. 3. Quadrans , cft qualî quarra psrs lentis circularis utrinque convcxit, in lon- ^■iore latere firium formans vulv.c fiir.i- ieiii , unde t>; vulvaria dicitur. Y y y, 53! C O N C L A s s. 4% DiCONCHJE SINU PROMINULO j SEU TELL1^'JE. TelHîiAs a conchis reliquis diftingiiimi.is per labi.i (imis in iongiore conjimdionis l.itere probpfa , nomen aiuiqiuim fed vagiim ell, quia velocillîaie ejiifniodi coii- cIi.T perficii'iuiir. Gcn. I . Tcllina cbcinnata. Circinnatas dicimus rellinas, laxa denominatione qua: lineas ducunt limbo parallelas. Gen. 1. Tcllina virgnu. Loco literarum virgis latis riibris ^c albis fiipra circiiiiiis ex iimbone, ad fpeciem radiortiiii per for^nicn in conclave obfcunim projedtoriim. Cen. j. TiiUina firiata. Titulus p?.cet ex definids jam nominibus, Gtn. 4. Tellina gramdata. Denominatio parer ex vocibus ligillacim dehnitis. Gen. 5 . Tellina lavis venrrico(a , oblonga , profafis labris (înuofis , ahero latere cico decrefcens. Gen. 6. Tellina wuriciica. C L A s s. j-\ P y L o R 1 s. Stib hoc tinilo comprehendimiis dicon- clias nunqium perfede circa marginem clanfas , ieJ hiaru aliqiio didiidtas , in uriMque exrrcmitare , minimum duobiis in locis hiarulas. Gen. I. Soien bivalvis. Solen vereribiis norat tiibulum. Hic diconchas longas (îm- pHces & nibuloriun more cavas , non iibivis perfede clanfas, fulenes bivalves dicimus ctim Riimpiiio, Gen. 2. Concha longa hiforls. Ad dif- tinftionem foleniim, liinr diconcbx longo: in urraque exuemir.ue notabilitcr pa- tentes. Gen. j. Phola.^. Pholades finit diconchx longs , inargine inxquali , bifores ; in fummitniibiis nonnullarnm apopliyfî, vel tcfttda acccffcrin , cardini fiipcr \n]i.ù.\ , C O N p'ernir.que in corporibus duris nidu- lanrcs. Gen, 4. Concha long.i i.-niforis , ira no- minare licet diconchas longas , qr.x uno quodam loco hiaiginis hinnt. Gen. 5 . M:.fculus poly Icpto-gingly n::js , eft diconcha hiatula , intra veitices um- bonatos piannm latns intercipiens j quod médium per fururam dividitur is: iiPcis infcriptis plures rhombos lignât. Gen. 6. Pinna. Sunt diconch.T magnx , ad triangulum acurangulum figura fna ac- ccxlentes , loiaga: \ vertice acuto, bali ro- tiindaca , acuta î^c afpera , tenui , incer utramque teftam aperta. Gen. 7. Concha eboracenfîs , eft dicon- cha brevis, urrinquepatens,modicecra;Li, ab alrera parte fubtotunda, in altéra fphx- rite angularis , £x cardine dentem lon- giufculum exfcrcns, ftriis crifpatis, Gen. S. Glicimeris , fub hoc nomine , fnmpta a fpecie primaria denominatione, complecHmur diconchas magnas cralTas & fubrotundas , altéra parte perperuum hia- tLim formaïues. Gen. 9. Maclra, audit diconcha parula cralTe ftriata , vertice valde obtufo , htere al:cro effufo , ut tota concha fere pedem hominis inferiorem référât; in bail intcr niargines apenura eft , valva: coharrenc limplici membrana. C A P V T. 5"*". DlCOS c H JE 1 N .E QU yl LE S, Diconcha; in.xquales nobis audiunt , quarum altéra concha-alteram limbo fuo txfuperat. Gen. I. Tcr^hnitula. Tcrcbratulas Iiii- diano titulo, vocamus diconchas anomalas, roftro pcrterebrato. Gen. i. Concha triloi.i. Diconchas ano- malas , vertice inregro licet depcndouc , atiq'iando, ambitu velut in très lobos feu gibbos continues elato, ex fibii columna autoritate dicimus conchas ttiIob.ns. Gen. J. LcnJiu uJunca , eft dicou<.h;» C O N cujus valva altéra riigofa inftar roftri fub- teretis & adunci incurvata, altéra vero, inftar operciili , a capaciore recipitur. Gcn. 4. Burfula. Hoc nomen damas diconchis ina;qiialibus fiib- rotiindis live oblongis , roftro integro, fiiper dorfo con- cha: alterius eminente. Sive terebratula:- formes roftro non perforato. Gen. 5 . Glohus , a fphxrica propemodum figura hx- tefta; globuli dicuntur. Gen. G. Stola. Ita dicitur per fimilitu- dinem dlconcha, cujus altéra valva duplici fimbria verticem alterius obvelat , medio canaliculo intercédante. Gen. 7. Concha anfata , diconclia ex me- diis conclus feu valvis procédas ftylares incurvos ad- inftar pedunculorum erigens, de alterum ad latera concharum fimilem intorquens. P0LYC0NCHj£. Qi\x pluribus quam duabus valvulis gaudent , non particulis teftx accefioriis qualibiifcumque , generali nomine poly- conchas appeliamus. Gen. I. Concha anacifera ^ denominatio ex fabula de anatibus hinc oriundis orta; eft polyconcha in quinque vel fex valvulas refolvenda, Si exlignis putrefadlis plerum- que pendula. Pars 4"- J\'lDULI T ES T A CEI. Hoc titulo comprehendimus teftacea animaliuni domicilia in forma niduli fef- filis utcunque rotunda , vel folitaria, vel plerumque catervatim variis corporibus marinis Aiperftruda. C L A s s. 1'. B A L A i^ u s. C O N Î59 lorum domunculœ , ex plurimis laciniis teftaceis j continuis , in figuram glandis quercina: utcunque ftruclx , quaruni bafis adnafcitur , vertex folus patet. Gen. I. Monolopos. Balanus monolopos eft j qui ex unica lamella teftacea glandi- formi conftare videtur. Gen. 1. Polylopos. Balanus polylopos audit , qui ex pluribus tunicis conftruftus videtur. Gen. 5. Afirolepas^ eft nidulus teftaceus,' convexo-planus , verticaliter fub figura ftellx patens. Gen. 4. Capltulum , eft tefta quafi fo- liofa , inftar bralîicx capitatx' , fcopulis innafcens. Pars 5'. ECHINUS MARINUS , SEU ECHINO' DERMATA. Echinodermata funt teftx fornicatx , animalis quod apellatur echinus marinus , figurx varix-, prxter innumeras eminen- tias Se foraminula , duobus notabihbus foraminibus , ore fcilicet femper in bafi , ano autem diverfimode locato inftruda:. C L A s s I s i". .^NOCYSTOS. Anocyfti nobis audiunt echinodermata qux habent exitum in vertice. Eorum alii ad hemifphericam vel fphxroidealcm figu- ram accedentes, cidarem feu tegumentum capitis turcicum imitantur , atque ab hac fimilitudine nobis cidares audient; ahi vero clipeis veterum fuiules ab hac figura clipei nominandi. S E c T. 1'. C I D A R I S. Prout cidares fua habent decoramina , vel pigmenta, fie diverfum hoc genus echinorum diverfo ornatu comparet. .Non- Yyy î 540 C O N milli enim eminenuts hemi'phrricis ve'ucî Japidibiis pretiolis c,u,\(î grirrati , alii p'cii vcl ( œlati • inde poiiiîimum dillri nen enr-fcicur. Gen. T. Cidaris r7:Uiarls , ciijus emiiicn- tiœ milii gramilis xquales auc mii:ores. Gcn. i, Cidaris variohta , cujiis eminen- tix inti;r miliares & mammillatas medi.u finit mngnicudinis , 6i ciîin variolis , qii.e iTnirefLentibus tubtrciilis in pus abeiinc , comparari pcfTiint. Gcn. 3, CtJitris mammUlata , c\\]\\% emi- neiuix' maxinix , mammas ciim papiilis imitniuiir. Gen. 4. Cidaris coronalis , qui fiiper- ficiem occupant ab invicem per la;ves in- teicapedines feparati ordines triangiilares, vertice circiilari , liane cidarem , more Ycccrum diadematum , coronant. Gen. 5. Cidaris coroliaris ^ qi:od feitum flve corollam imitatur. Gen. 6. Cidaris ajlcrifans , ciijus emi- nenti.T ftellanim inftar radiant. Gen. 7, Cydaris ajfulatj. AlTiilrc vel fcandiiLr fiint teguhi; tedrorimi plana: , unde aHiiLne vel fcandiilare tccliun. Hoc loco alfula: aiidiiinr , qiix non decurlim vel tranfveriim conjiindix reftain non te- gnnt fed componimt. Suturas Aldrovandiis ferras apeilat, funt que conjundiones alFu- larum. Gcn. S. Ciddrs totryoides , qnafi fnprema fît ftella: mariniu pars , radiorum hagmen* lis contradis. Gen. 9. Cydar.'s toreuwaticj. , toreuma opus nri^entariorum more Ciïlatnm apel- laripoteft, ejiifinodi arrihcio hoc ecKmo- runi gcni.:sapprimt,' anîmilatur, quod qiiafi ex aircrnis furculis niirum in modum ca;- latum vidctur. S E c T. z\ C L 1 P h V S. Gen. I. Dcnominationis rationcm de- dimiis in dïfiniiione ccliiiiorutn anocyf- t^rum. C O N C L A s s. iS C A T O C Y S T I. Carorvftùs opponinnis anocyftis, qnod illi aniim non habcant in vertice ptout anacyiH , fed in bafis loco aliquo , qiiem ! nt dillindte lictcnninare valeamus , b.-ilis i arcas ad ctrt.is figuras , quantum licet , revocare opportet. S E c T. 1'. F 1 B U L A. Ecliinos f.biilares dicimus catocyftos circa bafis circularis periphcriam , anum , os in medio aperientes. Gcn. I. ConUi'iis , ex circulari bafi in coi'.Mm , vertice vel aciuo vcl obcufo ele- v.'tiis , queni quinqne geminati ordines linearum ad mediiun ulque bnlîs decur- rcntium ve! punclati vel crennii in quin- que fédîoncs dividunt, ita'tan tn ut illjii larus, cni anus fubjacct, reliques aiiquui* tii'per fuperer. Gen. 1. Dlfcoides _, cujiis pcriphcri^ cxade circularis. C A s s I s. Qui bafim ovalem liabcnt ecliini , arc^ alterani extremuatem figurant acutam. In lue velue in mucrone amini aperiuiit; os ano oppolitum ad quartam axis parteni , convexitacc fuâ callidcs vel galeas crtor- mant ; nnni galea (^' caflis a rectntioribus indifiriminatim fumicur. Gcn. I. C7/tj , galons dicimus callides magnas elcvatas , ex allulis compolic.is , raniilolirqu'.- eminentiis nfperas. Gcn. i. Gji'co/iij dimiiiuttvum a gnica; ^- ab cjus figura a veteribus vas potato- tium fie nppcllatum , ica galcas patvas noniinamus. C O N S E C T. 3^ s c U T U M. Eft tc-fta irrecularis figurer , proiu (ca- tiim rek-rens, m cnjus iLiptr'icie Jecutw- minis loco exp.Mifus flos pL-ùtanlivlloicles, anus ad peripheriam , os m medio. Gdn. 2. Scutum o.ngttlare , ciijiis peri- phcria per fions angiilofa , in dorfo pen- taphyllum , rurgidis foiiis crenatis , ex panfo flori cucmbita: fimilem defcribens, anus habcE ad latiorem peripherirc partem. G en. i. Scutum ovatum , lefta prona ovacain figiiram réfère , pentaphyllum af- imiilamus foiiis olivx , pecalis in extrc- mitate licet fiilis, os in medio, anus iub peripheria bafîs , parum concava. Placenta. Eft tefta deprefTa diverfimode a natnra elaborata , prout placentarii fecandum ré- gulas arcis fux gênera pLicentarum for- mare foltiit , ornacus a flore pentaphyl- ioirle omnibus eft communis , anus vel peripherix vel terricX regioni axis proxi- inus j os in medio. Gen. I. Mellita 3 eft tefta plana , mar- gine arcnatim finuofo , in fuperficie duo- bus , vel pluribus foraminibus oblongis , ab balini perviis donata. Pentaphyllum comparamus cum rofula. Gcu. ?.. Ldganum ^ os in medio, anus in tertia bafis regione , fuperhcies intégra j lîiargo iinuofus, Gcri. 3. Rotula, eft tefta placentiformis, aflulata & ad formam rotx , qua- uni vel altéra afpide five oibiii orSata, radiat.i vel dentr.ta, os in medio, anus in tertia axis legione. C L A s s. 3% F L -R V R o c Y s T U Pkuiocyftos opponimus anocyftis «Je ca- C o N 5-. I tocyftis , quod pleurocyfti non in vertice neque in bafi , fed in fuperhciei vel k.ic- rum \ix ; cefta «nivaivis , fpiralis, fubiliaphana , fragilis; apernira cosudliti , ir.tuç 'iin.ui feu f'ub- rotuiida , fegmeiito circuli licufo, Gen. 13. ISicrita\ animal iim.ix^ refti up.ivals'is . fpir.ilis , gibba . fLibcus pla- niiifcu'.., Apercura fc;mi-orbiciiIaris , l.ibio co!';r.eila: tranrvcifo , trmicato , planiuf- cu!o. Gcn. 14. Hj.'icùs ; r.nima! limax ^ tefta nuriformis , parens ; fpiia occulcata , la- rerali j difco longicadinalicer poris per- tufo. Gcn. ■ 15. Patclla; animal limax; tefta nnivalvis, fiibconica, abfcjue (piri. Gen. 1 6, Dencalium \ animal terebella ; tefta nnivalvis, tiibulofa , reft.i , mono- ihalamia , utraqiie extremitate pervia. Gen. 17. Sabclla y animal tertbella; rcfta nnivalvis , tnbiilola , adhxrens , ( Ixpe ifthmis incegris palîim intercepta ). Cj-'Iii. 18. Teredo \ animal terebella j maxi'.i.r dii.t calcarea;, hemifpherico: , an- tice excifa; , fubtus angu'.atxj tefta téres, flexnofa , ligniini penecrans. Gen. 19. Sequhi-., animal nereis ; os lingens , tentaciila duo cralliora pone ca- nut -, tefta tabirlofa , contexta ex aieniilis, confuttim me«ibraivc vaginali impofKis. T.cs irithclcs de Conchyliologie dont je viens ùe picrent^r le Tablciiu , (ont les feules que l'on doive icgardcr comino fondiimcntales , parmi celies f|.;i ont la coquille' feule pourobjct. Cel'cs de Quai ■ l'nn , de Martini 6< de F -vanne que j'ai oiiiifes .1 delfein , font ddriv'es, la preiviàe de celle d£ Liirpjus , la féconde' de celle de Linné , 6: la tioKiiine de celle d; tfArgc-.xi/.'e. Le mérite clTcntitl de ces trois Aiit.'urs confifte djns quel- ques k'gcrs chan^-îircr.s qu'ils ont f.iit aux iné- thidcs f^e leurs Prédéce fleurs , & fur-tout dans Is nombre plus cor.fidérable des «.fpècfs qu'ils y ont ra,portwC5 ; msis ne devant patj'r ici que c!c cille qiîi ont fait époque J.tis la Conchylio- l."»';!?, 6c (|ii ont h.'itc fi:s progris, j'-i dit éviter (iVii préfenter les tiétails , que \'< n peut d'ailleurs cor.kr ler dans kurs ouvrages. C'fft pour le n-.cmcnio- ti. ^tieie ne fais aucune mention des divcri Catjjo- C O N gués qui ont été publiés dan* ces derniers temps," aux vent..s d-s Cabinets d'Hiiioiie N'jiurel!,; les plus confi-iirablfs , qui oiu eu lieu en Franre , en Ani^IcuTte ou en Hol.ande, quoi-iui ces Ca- talo;.^L!es piéfent:nt d'ailleurs des U.flributions mé- thodiques plus ou moins généraks , mais qji ftf r.ippiochcr,t é;;aleme;it de ce!l au ransi d:s eipè.es , dos iimples variétés , d'avoir piop;fé alfez fouvent d.s diiïéiences fpé- citiques vagaes ou pas fuff.famment caraftérifées , & d'.;voir de tette manière rendu pre(i7ue indé- terminables un grand nombre de fes efptces. Si à ces premiers défauts dont aucun homme verfé dans la matière n° peut difconvenit , on ajoute la privation de defciipiions détaillées, plus fiéccirai.-cs dans la Conchyliologie que dans au- cune r.ntre p.irtic de i'Hiftoire Naturelle, puifque les coq;.illes font p'us variées dans leur foriiie 6t dans kurs autres car^iiièrcs acccflolrcs, que ne font les animaux & mê ;ie les végétaux , (i on y ajoute encore la confufion de U'fynoni» mie, qui Iprfqu'clles eft ro.nbreufe, réunii dcut ou trois efpèces différentes fous une feule cfpèce , l'incertitude & trop fouvent la fauûetc des lieux oii il les indiqae , on conviendra fans puinc que Linné , tics^ciipabie de ppti'eilionner cette Science, puiûiite fa niéilio'lo ert préférable ^ celles d; fes prédilcefTcurs , n*a regjrdé fon pr-ipr.' tr.ivail que comme une fin pie élviuclie de celui (|.ril fe pro- pol'.'it d'exécuter dans la fiiite , ou dont il rc- Kinnnandoit l'exécution à fes fueccff.urs, ou bien coaimc une lacune , que le pl.iii du ivllè.na l,:neu.l C O N g?Tiéra! de lanatTire domilavoitconçiilaînagr/if;que idée , le fofçoit provifoircment à rtiiiplii". Ce qui f.;it piéfuT.er que cette dernière iJés n'eft pas dénuée de fondemei.'t , c'eft que Linné ne pouvant à l'époque oii il travailloit, préfenter une méthode de Conchyliologie fondée fur les versdv's coquilles, à cauie du tiès-petit nombre de nsticns certaines que l'on avoit alors iur leur forme extérieure, & fur celle de leurs piincipaux or^a- n;s , n'a pas cependant manqué d'énoncer à la tête de fcs genres, qui font uniquement fondés fur la coquil.e, vn caraftère relatif à la forme générale de l'animal. Ce caraâère à la vérité cil plutôt foupçonné qu'il n'eft démontré , puifqu'on n'a pu encore connoitre les animaux que d'un très-petit nombre de coquilles , & que ce nombre a été même un peu augmenté, poftérieurement à Linné, par les recherchées de MM. Geoffroj' & MuUer. Mais ce caractère eft d'ailleurs fi peu elTentiel , que même en admettant qu'il evit été rigoureu- lement conftaté fur toutes les coquilles dont Linné 8 parlé, il faudioit encore convenir qu'il ne pré- fente aucune idée nette à l'imaginaîion , qu'il tend au contraire à établir entre les vers mollufques &: les vers teftacés une analogie , dont la com- paraifon des limaces avec les animaux des hélices a fourni la première idée , mais qui n'eft pas égale- ment heureufe dans d'autres cas , & qui indfiit à faire préfumer er.tre les animaux des difterens genres de coquilles qui portent dans fes ouvrages la même dénomination, une refl'emblance que l'obfervation démontre fauife , & qui par conféquent doit être re'iettée comme illufoire 6c de toute nullité dans l'application. J'ai donc confidéré la méthode de Linné , comme ■uniquement fondée fur les caraétères extérieurs des coquilles , & point du tout fur ceux des animaux qui y font contenus ; mais en la ref- treignant à fes véritables baies , elle eft encore la plus utile qui aie été imaginée , & telle enfin qu'avec les accroilTemens progreflifs que le temps doit lui faire éprouver, elle continuera à être fiéceffaire pour la diftinéiion des coquilles, quand même à force d'obfervations aflidues , on fera enfin parvenu à réunir les principes d'une méthode générale fur les animaux teftacés , & qu'on les aura vérifiés fur toutes leurs efpèces. Les trois méthodes fulvantes offrent des excel- îens modèles pour ce genre de travail , mais il feroit peut-être poflible d'aller encore plus loin que leurs Auteurs , en multipliant les genres plus qu'ils ne l'ont fait , & en exigeant qu'ils fufTent fondés , tant fur l'analogie des parties ef- fentijlles de l'animal que fur celle de leurs co- quilles. De cette manière la méthode embraffe- roit à la fois , & les vers &i les coquilles, & elle mériteroit la préférence fous ces deux confi- déraîions , fur toutes celles qui ont été propofées jiiuju'à ce ioitr. Jilfimre Kat::rdU. Tome VL Vers. C O N 545 MÉTHODE DE M. JDJKSON. Cet Ouvrage a pour titre , H:Jl.>!re Nac-jrc'Ic du Sénég.d , coquillages. A-uec la relation abrégée d'un voy.ige fait en ce pays , pendant les années 1749, JO, 51, b '^1 , par M. Âdanfon , Cor- refpond.int de V Académie Royale des Scieices. Ouvrage orné de \r) planches. Paris, 4:0. 17^7. Ce travail très - eftimable , eft le plus eteiuiu qui aie été encore fait fur les vers des coquilles; il eft divifé de la manière fuivante. Classe r r e m i e r £. Limaco'is. Section première. Limaçons univalvcs. FamV.lc 1"'. Les limaçons univaives qii? n'ont ni yeux ni cornes. Genre \. La gondole, cytnUum. Farnïlh z\ Les limaçons univalves quî ont deux cornes , & les yeux places à Icuc racine ôc fur leur côté interne. Gcn'. 1. Le biilin, bulïnus. Cenr. 3. Le Coret, corctus. Gcnr. 4. Le pietin , pedipes. Famille f. Les limaçons univalves quî ont quatre cornes , dont les deux exté- rieures portent les yeux fur leur fommer. Genr. 5. Le limaçon , cochlea. Genr. 6. L'ornner , haliotis. Famille J,". Les limaçons univalves, quî ont deux cornes , & les yeux placés à leurs racines , & fur le coté externe, ou par der- rière. Genr. 7. Le lepas , lepas, Genr. 8. L'yet , yctus. Genr. 9. La vis , terebra. Famille 5^ Les limaçons univalves, qui ont deux cornes & les yeux pofés un peu au-delTus de leur racine , & fur leur co:c externe. . Genr. i o. La porcelaine , porcellana, Gcnr. II. Le pacelaoe , OP'-'C'?. Genr. 11. Le mantclet , /^mio/wi. Section 2'. Limaçons operculés. Famille \\ Limaçons opercules , qui 54^ C O N Genr. i. La pourpre,'' purpura. ont deux cornes » nvec un renflement, i^ \ qui |iortenc les yeux ordinairemenc aii- deHiii de leur racine, & à leur côrc exceme. Ccn'r. I . Le rouleau , Jirombus. Les pourpres à canal court, échancré & (Impie. Les pourpres à canal court, I échancré & replié en dehors. Les pourpres à cidial médio- Fcre, non échancré. Les pourpres à canal très- long. Les pourpres à canal long , (5c formé comme un tuyau. Les pourpres à can.il médio- cre, tort reirerré, & prefque fermé. Les pourpres à canal évafé. Genr. j. Le buccin , buccinum. Genr. 4. Le cerite , cerlihïum. Famille i". Limaçons operculés, qui ont deux cornes fans renflement, & les yeux placés à leur racine , & fur leur côté externe. Genr, 5. Le vermet , vermetus. Genr. 6. La toupie , crochus. Genr. 7. La natice , naticct. Famille 3'. Les limaçons operculés, qui ont quatre cornes , dont les deux extérieu- res portent les yeux fur leur fommet. Genr. S Le fibot , turbo. Genr. 9. La nerite , nerita. Classe deuxième. Les conques. Section première. Les conques bivalves. Famille i"'. Le conques bivalves , qui f>iu les deux lobes du maïueau (éparcs, dans tout leur contour. Genr. I. L'huître , T/?r£7//77. ramille x". Les concjues bivalves dont le deux lobes du manteau forment trois ou- vertures fans aucun tuyau. Genr. i. le jataron , jaiaronus, Genr. i,. Le ]^\^\honnQ^\.\ , f crna. r'.imille ^'. Les conques bival qucs Ici deux lobss du manteau fi dont ornant trois C ON ouvertures , dont deux prennent la figura ci'un tuyau allez long. Genr. 4. La came , chama. Genr. 5. La telline , tellina. Genr. 6. Le peftonde , peclunculus. Genr. 7. Le folen , Jolcn. Classe troisième. Les conques mulnvalves. Famille i""'. Les conques multivalves, dont aucune des pièces de la coquille ne prend la forme d'un tuyau. Genr. i . La pholade , pholcs. Famille t'. Les conques multivalves , dont une des pièces de la coquille ptend la forme d'un tuyau qui enveloppe en- tièrement toutes les auttes. Genr. 1. Le tarer , teredo. MÉTHODE DE M. GEOFFROY. Cet ouvrage a été publié fous le titre fuivant ; iratté fommaire des coquilles, tant fluviatilts que terreflrcs , q.n l'e trouvent aux environs de Pans ; par M. Geoffroy , Doâeur Rigcni de la Faculté de Médecine; t^aris , in-ll. 1767. Ce petit Ou- vrage rcponcl à la jurte célébrité de (on Auteur, &i doit fcrvir de modèle à ctux qui ie propofcnt d'enrichir la Conchyliologie par l'oblervatuin Hts animaux; il lailTe feulement à regretter que M. Geoffroy ne fe foit pas trouvé à portée d'étendre davantage le champ de fes recheiches. Section première. Coquilles univalvcs. Genr. i. Le limas , cochlca. Quatre ten- tacules, dont deux plus grands portent de' yeux à leur extrémité. Coquille univalve en fpirale. Genr. 2. Le buccin , buccinum. Deux tentacules plies en forme d'oreil'e. I es yeux pinces à la bafe des tcntacu'e-- du coté intérieur. Coquille univalve en fpiralc & conique. Genr. ;. planorbe , /' »J/7('r/^/'j. Deux ten- tacules filiformes. 1 es yeux placés à l.i b.ife lies tentacules du .ôté intérieur. » oquille univalve en fpiralc, &: ordinaircn-cnt .ip- platie. Genr. 4. La nerite, nerita. Peux rrn- ticuLs. I es veux pl.ués à la b.'.fe tics ten- tacules du côté extérieur. Opcuulc ù la C O N coquille. Coquille iinivalve en rplraîe ô: prefqne conique. Genr. 5. Ancile , ancyliis. Deux tenta- cules. Les yeux placés i la bafe des ten- tacules du côté inférieur. Coquille uui- vaivc concave & unie. Section deuxième. Coquilles i&lvalvcs. Genr. I. La carne, chaîna. Deux fiphons fimples & alongcs. Charnière de la coquille dentelée. Coquille arrondie. Ccnri 1. La moule , mytulus. Deu:t fîphons courts & frangés. Charnière de la coquille membraneiife & fans dents. Co- quille alongée. MÉTHODE DE MULLER. On a de cet Autour deux Ouvrages de mérite fur la Conchyliologie , dont l'un elt fondé prin- cipalement fur les caradères des vers des coquil- les , & l'autre fur le caraitère mi.xte des coquilles & des vers qui y font contenus. Le premier a pour titre : Fermium terrefirium & fiuviatUlum, feu animuuum infuforiorum , kdminthicorum , & teftiiccorum non marincrum fiiccinta hijforia , anc- toie othone Friderico MuUer , bc. Hdvnii 6' LipJiA 4C0. , vol. 1 , 1775 ; vol. z , 1774. Le premier voltiiiie traite fpécialement des vers in- iuloircs & inteltins , &. le fécond des vers teilacés tcrreftres & fluviatiics. Le fécond ouvrage de cet Auteur , beaucoup plus important que le premier , renferme une méthode de Conchyliologie plus étendue , puif- qu'elle comprend outre les coquillages terreflres &. fluviatiles toutes les efpèces marines qu'il ob- ferva fur les côtes du Danemarck & de la Nor- vège. Le titre de cet ouvrage eft le fuivant. Zoologiéi Danica prodromus , feu animalium DanU & Norvegix, indigenarum ciraiieres , nomina afiez touchés des coquillages, de leur prodi- » gieufe variété , de la récjulariîé exa£le de leur » llruclure , de l.i beauté & de la vivacité fm- j> guiicre de leurs couleurs, de la 'juilefl'e de !et:rs » compartimens à peine im.itable au pinceau , mais " les Phyficier.s ne leur ont pas re.nciu , pour aii.fi » dire, atTez de juftice, Si ont trop négligé de » les confidérer Cn Phyficiens , & d'étudier leur >j formation. Apparemment ils ont cru que comme " les coquilles, aiiifi que les écailles des éerevifles, » font des os extérieurs pour tous li's .'in'.-.iau;c >î qu'elles couvrent , il falloit les regarder con-ime )) parties de leurs corps , & comprendre ^ette » merveille fi.ms celle de la fo:!:; liion générale » des animaux , incom , '..î l'e'prit » humain. !;s ont do!;t .".irnal iSc » fa coquille naiffoiîn: . ; .•,;,& fe » développoient enfemble, & ils fe i-uu content :'s >» d'admirer que la n:iture eût fait des demeures » fi biea travaillées f: fouvent fi précicuf :s pour » de fi vils animaux. Mais cette fuppofition n'cfl •3 que commode , & quoiqu'aflez vraifemblable , » elle n'eft nullement vraie. L'aniir.al naît de fon " c;.;f, rr;a'b non pas la coquille, qui eft u:;e » merviiii^ ,. part, & c'efl ce que M. de Reaumuf " a déa-.îié le premier, du m'oins ne connoît-cn » jufqu'à préfent aucun Auteur qui Lii puiûe con- » tefter la gloire de la découverte ". Il eft affarément bien cxtrnordinaire, que dans l'extrait d'un ouvrar;e , suffi clair que celui de Reau.mur , ex;r:it fait fous fes yeux , &. par un de fes confrères, il ait pu fe gliiler une pareille erreur ; on a d'autant plus lieu c'en être étonné , que le fentim.ent de Reaumur eft clairement énoncé à ce f-.iict , dtns le courant de fon mé-' moire, ci. '.' ■ le contraire de ca- qu'cii lui fait . -, it page •^yS : " j'ai com- )) paré , , djs coquilles de limaçons )> qui i.e i.;!„i-.u j .; chlore, ti même que j'avois " tirées de leurs ccuts avant qu'ils fu lient éclos-, j> avec d'autres coquilk-s des p'u-> gros limaçons » de la incme efpèce , & auxquelles je ne laiû'ois )> que le même nombre de tours de fpirale qu'a- 53 voient ces petites coquilles , Se alors elles pa»- « roiffoient égtles. Il dit encore page 379, tout >3 ce que nous avons dit jufqu'ici de l'accroilTe- ). ment des coquilles, nous exempte d'entrer dans M le détail de leur preciière fortn.ition , car 01 » conçoit aifément, que lorfque le corps d'un « petit embrion qui doit un jour remplir une groffe J5 coquiile eft parvenu à un certai.i état , dans " lequel les dlverfes peaux qui l'enveloppent o-nt ■., afiez de confiftance pour laifl'er éch.ipper par • 1) leurs pores, lu feule liqueur propre à former 33 la coquille, on conçoit, dis je, que cette !i- .3 qucur va fe placer f.:r ces peaux , qu'elle s'y '3 épaiflîtj qu'elle s'y fixe; en un mot qu'elle y >3 toniKiO-nce la formation de la coqi!ille ,, de l> 553 C O N » même manière qu'elle contii'.i!3 fon accro::Te- »' ment. Les limaçons ne foitiiu po.nt d-- leurs j> œufs, uni être déjà revêiui Jj cc:t-' coquiie, » qui a alors un tour de fpire &. un peu p'us «. Il tft difficile de fe psrfuader atirc's un; décla- ration M){Vi formelle , r.u'on aie pu cîtribu.r à ce grar.J homir.e un fentiincnt eironi! , qui n'ctoit pas le fi:n, ttoiiver eicufablo l'iniclvcrtancc de i'Hiftorien ds rAcadémie, & firpporter de fens froid la lorguc déclamation de Kliin , qui contfe ia coRviciion & centre les propres iumièrjs com- battcit dans Re;urnHr une erretir qu'il favoit bien ne p:'S lui app^.i tcnjr. Si Klein s'étoit borné à cofctiedire le (entiment de l'Hifloricn de l'Aca- démie &. à dénoncer fon inadvei tance, alors il eût été appaudi avec iuftice ; mais où en fcroient les Sciciit.s, fi ceux qui doivent fe dévouer à la recherche de la vérité, au lieu de rendre au vrai tnérit; l'hommage qui lui appartient , en proij à leurs p.titos pallions créoient des vains phan'.ômes pour le f-îiix honneur d'en triompher , û jjloux dans le-jr intérieur d'une gloire qui les ofiufque, ils chcrchcient à en ternir l'ecla: par des auda- cieufcs imputations , & par des fuppofitions ha- fardées , comme s'ils dévoient anéantir avec eux les traces de leurs prétentions & tromper le ju- gement févère de la poftériié. Plus un Savant ert eftimable , quand pour faire briller la vérité , il ofe contredire les fentiinens les plus aJoptts , plus il ell digne du mépris générai , q'jand il s'élève contre les réputations les plus éclatantes avec l'intention d'en détourner fur lui quelques rayons ; c'eft ces hommes qu'il convient de dé- noncer comme les véritables dellruikurs de la Science , & qu'il faut diftinguer avec foin de ceux {jui fe font adonnés exclufivement & avec candeur à en facilier les progrès. Quand les aufs des coquilles viennent à éclore , l'animal en fort avec fa coquille déjà formée , elle a , comme Reaumur l'a dit , un tour de fpire coi^iplet & quelquefois davantage ; mais clic n'a encore qu'une très-lé,.^ère épaiileur. Il eft vrai- femblable tjue la coquille n'a été formée dans l'intérieur de l'oeuf que poftérieuremcnt aux prin- cipaux organes de l'a/'imal , comme les es le foht dans les fœtus des animaux quadrupèdes après le cerveau & le cœur , fir.s qu'on doive cependant confondiC , comme je l'ai déjà dit , les coquilles avec les os des animaux , leur or- ginifation étant très-différente , ainfi que nous le verrons à la fuite. Reaumur a foupçonné que la coquille cft la dernière formée , & fi les preuves m .nqucnt pour ffablir te fait , au moins cH-i: très-alluré qu'à de certaines époques, fi on ouvre le» aufs des coquillages, on trouve les punies exiéricu.cs de l'i-o brion déjà développées , quoiqu; la (oquillc ne le foit pas cncor,. M is .,uelle que li.t la véritable époque dp la forijiatioH de la coquille, C O N c'eft un fait démontré , que les coquillages on fortant de i'ocut y font dljà enveloppée Leeu- wjuho.k lavcit reconnu le premier fur les liui- ''"'•'*,' ,'P''" 'f'» Y*^'^" ('^ '•» ni>^'^e obfervatioa qu'il étendit lur d'autres coquiPages , foit terr f- très , loit tUiviatiles ; Marfili, Rumphius, Swam- merJ.;m. Rcaua-..riJi M. Acaiifijnconi;. Fièrent dar.s la fuite cette découverte , cSc il réfulte des ob- lervations de ce dernier Naturaliile , que -quoi- qu'il exitle un grand nombre de coquillages m :- rins vjvipares , il s'accordent avec ceux qui font ovipares , en ce qu'ils font revêtus de leur co- quille en lortant , & même bitn avant ds fortir Qu ventre de leur mère. Mai.-itenant qu'il etl reconnu que les vers tef- ta:es naitlent avec leur coquiiie toute formée 6c que la coquille eft une partie elTenticlle de leur orgamf.'ion, il nous refle à examiner quelle cft la manière dont s'opère Ion accroiQlment. Keaumur a prouvé par des expéiiences préciûs qiie cet accroiffement a lieu par juxtapofition ; KL-in a loutenu au contraire qu'il fe faifoit par HUuliukeption. Le fentiment de Reaumur a pré- valu , paice quil eft fon'é fur des expériences deinonltratives ; peu de Naturaliftes ont adopté celui de Klein , fi nous exceptons le célèbre M. Bonnet, qui léduit par les expériences de M. Herillant fur la gé.nération des os & des coquil- les , s'ell déclaré pour le fyllême de lintuf- t.,û,ng. Pha.f tom. i,p^.. 405. .. J'avois donc » commis une eneur lur le> coquillages, & cette » erre.ir, je l'avois commife d'après feu mon il- » luitre ami M. de Reaumur ; des expériences » équivoques l'avoient t:ompé , la coquille ne " croit point par appofition ou par tranfuda- » tion, Ciic. ce. Cependant que prouvent les expériences in- genieulcs bien plus que folides de M. Hérillant, pour avoir décidé le luffrage d'un Naturalifte de « poMs ; ellss établilTcnt très pofitivement que les c- ^quilles (ont coinpofées de deux fubllances, dont l'une eft membraneufe & animale , & l'autre ter.cule ou crétacée ; mais c' ft leur donner trop de.\tan(ion qui; de vouloir en conclure que la coquille doit être confldcréc comme une conti- nuation du corps même de 1'. nima. , ou comme en ttant une d.penJance. avU'i direAe que celle des os dans le coips des anim.iux q lad.upèdes , 6i tnfin que cette continuation s'eil laite au moyen des libres du ligament qui attache l'jni- mul à fa coqml e ; car il ell .le.noniré que les mtikles pai où l'.iniinal e(> attachi à f.i co |uille, tant dans les coquille» univ.ilves que dans les biv.tlves & les muliua'ves. sVn d> tachent ùic- cfllivenv.nt , 5i q.ie vcite fip.i iti.n l'effedue pitt .'i p.tit , à inefure que l'acicifT,' nent d: la coquille a Iku , te qui fuiyai.i . hy,.othèfe de M. Héiillaiit ne dev oit ijina-i arr vr , iMe dé- vclcppeineut de la coquille s'cHuluoit p..r une C O N circulation intérieure , analcpis 2 ceila c!ii ccrps ' di: r^niindl , puluue dans ce cas , les vaitVeaux qui partent de fon corps ne pouvant plus cot- re ponilre avec ceux quj cet Auteur luppole dans 'a coquille au point de L-ur réuf.ion ^ laifle- roient celle-ci fans i.ourriture, & par coniéquent fans accroiiremfnt. Je revicncirci ilar.s la fuite à l'article des teftacés à cette ftp-,ration ces niuf- clcs de l'animal ci'avec la coquille , qui s'opère à melure que fon corps augmente de v:;!ume ; il me fuffit d'annoncer ici que cette féparation a lieu dans toutes les coquilles , qu'tlL' controùit formellement le fyftême de l'iiruiTu'ception, qu'elle en (appe le fondement le plus Ipé.ieux, ëi qu'elle ne lailfe à fts partilans aucun fubtertuge raifoii- nable pjr où ils puiilent éch..pper à la vérité. Suivant Reaurnur , un corps peut croire de deux manières différentes , il er.tendoit par-là que les particules de maiière qui viennent s'i.nir à celles dor.t le corps eft dija compolé , & qui augmentent fon volume, peuvent lui être ajoutées par deux différentes voies ; ou ces parties ne s'attachent à celles qui con.polent déjà le corps qu'après avoir circulé au travers de ce corps même , y avoir été prpparé s, & en quelque façon ren- dues propres à occuper la place où elles font conduites , ou bien les parties qui augmentent l'étendue d'un corps, lui font appliquées fans avoir reçu aucune préparation dans Ion mtériei-r. La première manière cî'dccroillement qui tft celle qu'on appelle croiffance par végétuiion ou par intuffuiteption , appartient iUix \c'z,'_\,\\:\ ^ aux animaux ; la Icconde qu'on nomm eic; :.i;.cc par appofttion ou par juxi, pcfition , eil eeile qui eft propre aux coquilles ; les experi. nces que nous allons rapporter et b iront déinonftrati-. enjent cette vérité , qui ne peut avoir été attaquée que par des perf nnes prévei.ues ou c,ui n'étoient pas luf- fîlainmeni au t-iit de la queilion. Ces experie-ces ont été rép't^es prr Reaurnur fur des ct-qui'ls de m» r , fur des coquilles ter- reftres & fluvidiiks, fur des unA-alv. s &i. fur des bivalves , fans cependant que fes réiultats lui ayent préfer.té la moindre vaiation. Voici fa manière de procéJer. Il renfermoit les coquil'cs fu^ lefq-.^ellcv il opérott d.ms des petites cuves qu'il faifoit plonger dans la n er ou d;in' la rivière , après les avoir percées de plu- "fieurs trous afîtz grands peur donner libre en- trée à î'e u , nais trop ptti-s pour laiffer fortir les eoquilLigcs. De c:tte manièie, il s'alTura de l'hor.ogénéité de 'a foimation des coquilles , & 11 trouva la corformiié de c tte npératon fi frap- pante entre les coquilles terre ftres , fmviatiles & marines . que ce qu'il a dit , pour abréger d'une famille de ces vers doit être également appliqué à celles des deux autres. U obferva d'abord que lorfque le ver qui rem- plit exafcenient fa coquille prend de l'accroille- C O N n msnt , i! arrive que cette même coqui'Ie n'a plus aifez d'étendue pour le couvrir tout eniier ,' ^i qu'une partie de fa furfaco du cor^-s dr r^-nir.ir.I fe trouve nue. La partie qui fe trouve air.ii dé- pouillée de coquille par le développement fuc- ceiTif du corpi de l'anitrial , eft toujours colle qui efl le plus profite de l'ouvertuie de la coquille, car le corps de l'aiiiir.al étant cont.'nu par-tout ailleurs ne peut s'étendre que de ce côté là. Tous les v-rs qui habitent des coquilles tournées en ipirale cotnu.e les hélices., Iss /.ou^ près , les volutes , &c. ne p.uvent s'étendre que du côté de la tête, où eit l'ouverture de la coquille , au lieu que les vers des coquilles bivalves, comme les moules , les hucardes, les huîtres peu.vent s'é- tendre d. :.s toute Ui: ci: eiivi reine. Or. cier.s toutes L'- ; pai tie (,; i r II. . . pics i-qu i_ I ' Lient s'cpéroit ; c'eil diloi;-ii , un Li - des loix du mouvement, quand ks lij-.^ius coulent d.ns des canaux, que les p tites parties de ces liqueurs , ou les petits corps étrangers mêlés p^rmi elles, qui à cau.e de leur tigure ou leur peu de foedité j par r.ipport à leur furface , fe meuvent inclus vite que les aut 'es , s'éloignent du centre du mouvement , ou qu'elles fe placent proche des pr.rois de ces car^.iux ; il arrive m.êmc louvent que ce> petites parties s'at- tachent a la furtace intérieure de ces canaux , & y forment des concrétions plus ou moins épaiiVes; il eft de plus certain que leS liqueuis qui coulent dans les canaux po..ilent Luis parois de toui côtes lur tous les points de leur furtace intérieure, de fotte que fi ces canaux étoient percés comme des cribles d'une infinité de petits trous , de tiijurs propre à donner leu'ement paifage à ces petits coips étrangers qui lont fufpendus dans Lur li- qtiide, ils iroient fe placer (ur leur furraee exté- riaire , oti ils foruieroieut la même croûte que l'on voit fur leur furface interne , avec cette différence C[u'elle pourrait devenir plus folide & même plus épailfe ; étant moins expoiée au flot- tement de la liqueur que celle qui fe forme à l'intérieur -.'u tuyau. C'ell à un femblaWe méchanifme que Reaurnur attribuoit l'accroillement dts coqu.Ues y il diioit que la furface extérieure de la portion du corps de l'aniuial qui s'eit trop étendue pour erre con- tenue iiaiis l'ancienne coquille , t(l remplie d'un noiiibre prodit.ieux de canaux d.ins lefquels circu- lent les liqueurs nécelTaires à la nutrition de l'ani- mal, que i:eauco' p de petites partes de n.atière vifque'ufe ôi pierr.ufe lont mêlées parmi ces li- queurs, mais qr.e , comme ces particules font moins fluides que celles qui compofent les liqueurs avec lefqueliv s elL s coulent, elles fe trouvent les plus pioches des l'arois de ces vaiiïeaux, qui font cux- n.êiîiCS reir.plis du côté de la furface extérieuie 55 C O N du corps de l'animal , d'une infinité de porcs pro- pr:;s à leur donner pafàgc , & qu'elles f:riil;-.nt par s'cchappjr Lllunier.t clos canaux qui les con- tcncient , i^ vont fe placer lur la furiacL- e\tc- rieiire lie ces canaux ou plutôt lur toute celle du corps (le l'aniir.al qui n'cft point couverte p ir la cof;uiila , qu'elles y arrivent eniin avec d'ajur.t plus de facilité que tous ks pores leur donnent vne libre fortie , au lieu que plufieurs de ces pores peuvent are boudiés fur le relie du corps par la coquille dont il eil revêtu. Ces parties de matière pierreufe & vifqucufe étant ar.Lvées fur la furface du corps de l'ani- mal , s'attachent ailement les unes aux autres & à l'extréTiité de la coquille , fur-tout lorfque l'ex- cédent d'humidité s'eft évaporé; elles compoîcnt alors par leur réunion un peîit corps foliJe, qui eft la première couche de fon nouvel accroilTement. D'autres petites parties de maticie femblable, con- tinuînt à s'échapper de la même manière, dos vailTeaux excréteurs de l'animal , forment une fé- conde couche au-delTous de la première, il s'en forme fucceffivement une troifième , & ainfi de fuite , jufqu'à ce que la nouvelle coquille aie ac- quis une certaine épailTeur & fa confiftance né- pcflairé , quoique ordinairement moindre jufqu'à un certain temps que celle de l'ancienne ouver- ture , lorftiue raccrciiTement de l'animal donne iieu à une augmentation. Telle étoit l'idée de ce Savant Naturalifle fur la formation de la coquille d-s vers teftacés , quoiqu'il eût dû lui paroître plus fimplc, & en même temps plus conforme aux loix de i'orj;a- nifition animale de confidérer l'humeur vifqucul'c & c.ilcalre, qui ^u-'^mîme St répare les coquiihs, comme le ré'iil;at d'une vérit.;ble fccrétion qui ?'opère fur la furface des vers tcflacés au moyen des gi.indes dont elle cil parftmée, que comme l'effet d'une fimple aSicn.méchanique qui n'eft guè:e adir.iffible dans ce cas. Mais quel que fût )e fentiment de Reaumur fur' la manière dont i"e fait la fcparaiion de la matière calcaire, dont la coquille eft compofée , il n'en eft pas moins évident que la formation de la coquille a lieu par une véritable juxt.ipofition , & que r.ous devons cette découverte à fcs recheiches ingénicufes. Les expériences qui le conJuifirent à cette vérité ne permettent aucune autre hypothèfe, & quoique Klein aie eu l'avantage de travailler fur le même fiijet aptes lui , il s'en faut bien qu'il aie ren- contré aulfijurte, comme nous le démontrerons à la fuite. Lorfqu'un vfr tcftacé veut augmenter fa co- fiuillc, ion cor[;s, comir.e no'^s l'avons déjà dit, Ctbordc hors de fon ouverture j fi c'cft une hc- licc dont il foit queftion, on la voit s'attacher d'.iborJ contre un mur ou tout autre corps fo- )ide, la portion de fon corps qui cil dccouvertî fe couvre bicnt/it des fucs rtui s'crtr.ivafcnt de fj funcf.'iticj la pellicu!.- qu'ils produlfent par leur C O N excicatîon , mince & éladique au commence* ment , prend fuccelîivement de la confillance , & devient eniin feruLlable aux anciennes parties de la coquille ; fi on cafTe un morceau de h co.-iuille de citte hélice fans blefier le corps du ver, après-avoir enlevé le morceau de la co- quille que l'on a carte , on voit bientôt la peau de l'animal fe couvrir d'une liqueur , qui n'a pu arriver des vaifl'eaux dans Icfquels elle étoit con- tenue , qu'en partant à travers les potes de ii peau; cette liqueur s'épaiffit & fe fige peu-à-peu; vingi-quatre heures après l'opération , on peut déjà dillinguer à fa place une croûte très -fine , qui forme la première couche la plus extérieure de la réparadon de la brèche qu'on avoit fait , au bout de quelques jours cette couche s'épaifTit, &. enliii au bout de dix ou douze jours , le nou- veau morceau de coquille qui s'elî formé , pré- lente à-peu-près la même épa'iffcur que celui que l'on avoit enlevé. Lorfqu'onveut voir parvenir le nouveau morceau de coquille à l'épailleur de l'ancien , il faut avoir la procaution de mettre dans le vafe où on a r«nlcrmé les hélices , une nourriture qui leur foit convenable , fur-tout lorfqu'on a caiVé leur co- quille proche de l'ouverture , fans quoi le vo- lume de leur corps diminue confidérablement , & ce qu'on a laillé de coquille fe trouvant allez grand pour le couvrir en totalité , il ne fe forme que les premières couches de la coquille , & l'expérience eil manquée ou au moinç incomplet?. Il ert mcme quelquefois à-propos de détacher les hélicis des parois du v.ife , lorfqu'on remarque qu'elles y relient plufieurs jours de fuite , atin de les obliger de fe fervir d-; la nourriture qu'on leur a donnée , &. de réparer la dillipation qui s'eft faite pendant la production des premières couches du nouveau morceau de coquille qu'elles ont formé. Cette première expérience doit fuffire à prou- ver Cju3 les coquilles ne croifTem que par )uxta- p ficion , puifque ce que nous rapportons des hélices a'après Reaumur , a lieu également , avec quelques modifications dépendantfcs d; celte loi générale , pour toutes les efpèces de coquilles , foit fluviatilcs , foit marines. Si les coquilles étoient fermées par végétation ou par intulTuf- ception , comme Klein le concevoir , les liqueurs que l'animal fourniroit pour l'accroiffcment de 1.» coquille, & qu'il ne pourroit dans cette hypo- thèfe lui coinmuniqurr que par le petit point par oit l'animal el^ attaché îi fa coquiiio dans les ef- pèces univalvcs , où ces liqueurs, dls-je, enlile- roient dès cet endroit , des canaux qui les por- teroi.nt à toutes les puties de la coquille , ou bien ils ne les ronduiroient que vers l'ouvcrtur.: qui a befpin d'être au^incntce; & dai-s l'une ou l'aiitie de ces fupporitons . il arrlvcroit qu; lorf. qi:e l'on auroit calfé im morceau de la coquille, la liqueur circulant 4u travers de fi fuljiianca »'éi.hipi)i.roit C O N s'éc'iappîrolt pnr l'ouverture qu'on r.:i auroit fait? , & alors ce fertit fur !e contour du trou que roii appercevroit cette liqueur , que l'on ne voit ef- ficiivement que fur le corps ir.ê t.ç de l'animal ; elle devroit y former une efpèce de caius fein- blable à celui des os fraâurés , qui s'ai:gmentant p.'U-à-peu., bouclieroit enfin cette ouverture , coimr.e on l'o'oferve fur les ar])res dont le dé- v^ioppem?nt fe fait par une véritable circulation. Mais ici rien ne s'échappe de la coq'jillej toute l'étendue du tiou le bouche en mâme -temps pr.r I^ liqueur qui fort immédiatement du corps de l'-inimal , & on ne peut pas foupçonner que cette liqueur s'étant cxtiavafée de la 'coquille , d'une manière infenfible, ietom.be par fon propre poids fur le corps de l'animil , où elle fe ramafleroit en alTcz grande quantiié , pour cempofer enfuite le nouveau morceau de coquille, fi on rttléehit aux deux expériences fuivantes par lefquîUes Reau- iniir a répondu d'avance à cette objeé^ion. Ayant caffé plufieurs coquilles à'hcliccs , & leur ayant fait un affez grand trou vers le milieu de la coquille , a égale diftanee du fommet de la coquille & de ion ouverture , il fit couler par ce trou entre le corps de l'anima! 6c fa coquille un morceau de peau de cannepin qui étoic très- fin, -mais d'un tilTu extrèm.ement ferré, il colla cotte peau à la furface intérieure de la coquille, de n.anière qu'elle bouchoit allez exaétement le trou qu'il lui avoit fait ; il eft très-évident que fi la coquille ne fe formoit pas d'une liqueur qui fort immédiatement du corps de l'animal , mais de celle qu'on fuppoferoit circuler dans la coquille, il auroit dû fe fermer un morceau de coquille fur la furface extérieure du morcesu de cannepin, & il n'eiàt pas été poifible qu'il s'en formât entre le corps de l'animal &. cette peau ; cepen- dant le contraire efl: toujours arrivé j le côté de la peau qui louchoit le corps de l'animal s'efl couvert de coquille , & il ne s'eft rien formé fur la lurface extérieure. Nous avons répété p!u- i:cu!S fois cette expérience qui nous paroit con- cluante, & nosiélultats ont toujours été conformes à ceux de Reaumur. La féconde expérience n'eft pas moins décifive que la précédente ; M. de Reaumur caffa plu- fieurs coquilles à'hélices, de manière qu'il dimi- nua le nombre des tours de leur fpire , d'environ une fjptième partie; ayant rendu par ce moyrn les coquilles trop petites pour couvrir en totalité le corps du ver , il les mit à-peu-près dans le rr.ême état où elles font , lorfque l'accroiiTe- ment du corps de l'animal nécelTiie une augmen- tation de coquille ; il prit alors , comme dans l'expérience précédente , un monceau de cann-;pin ! aufli large c|ue le conteur de l'ouverture de la coquille , il fit entrer une des extrémités de cette peau entre le corps du ver & les bords de la coquille , à la furfate intérieure de laquelle il i COila cette pea'.i , aprèb quoi ayant renverfé l'au- | WJloire Nuiurdlc. Tome f^I. Vers. CO N î)3 t-re exrré-.n'té do la peau f,;r la fur-facc extérieure de la coquille , il l'y colla pareillement , do ma- nière que tout le contour de l'ouvertuie fut exac- tement enveloppé dans cette peau. Mais qu'ar- riva-t-il, les rélultats furent exaéîement les mê- mes, auxquels on devoir s'attendre ; la coquille crut, la peau refta où elle avoit été placée, Si. la partie de cannepin collée dans l'intérieur Az l'ouverture refta enveloppée entre le nouveau mor- ceau de coquille & l'ancienne , qui par conlc- quent ne contribua en rien à cette tormaiion; mais fi ia coquille croilToit par ua principe d'in- tulTufception , par une circulation intérieure , il ftroit arrivé l'une de ces deux choies , où le morceau de cannepin , ainfi collé l'auroit empê- chée de croître , ou bien la coquille en s'allon- geant nu dellous de la peau , l'auroit fenluc ou déplacée, ou bien elle auroit formé un b"urre!c;t au-deflous d'elle , fi elle n'avoir pu vaincre la rc- fiflance que cette peau auroit pu préfenter à fon développement. U refuite de ces expériences dont la vérification eft à la portée de tous les Obfervateurs , que l'accroilTement des coquilles a lieu par une véri- table juxtapofition de couches calcaires mêlées de quelques particules mucilagineufes , qui (e forme fuccefiîvcment de l'intérieur de la coquille à fon extérieur, 6i qui eft déterminée p^r l'ac- croifleinent antérieiu- du corps de l'anima! qui y eft contenu. CeF couches que je dis compoîer la fubftance des coquilles deviennent tiès-fenfibles, fi après en avoir expofé à l'aftion du feu , on les en retire après les avoir laifie brûler qu:-!q':e temps , avant que leur organlfation ns f ,'it tota- lement détruite. Leur épaiiTeur fe divife alors en. un granJ nombre de feuillets , qui ont été fé- parés les uns des autres par l'aélion du feu , p.^rce qu'il a trouvé un palTage plus facile entre ces divers feuillets , qu'entre les parties de matière qui compol'ent chacun d'eux Icpatement. C'efl une fuite néceffùre de la manière dent nous venons de voir que les coquilles des hélices crciffent , qu'elles ne peuvent acquérir du volume que par l'augmentation des tours de leur (pire , & que la longueur de chaque tour de la coquille déjà formée refte toujours la même ; c'cft une vérité dont il eft aifé de s'affurer en réduilant la coquille d'une hélice qui eft parvenue à fon der- nier degré d'accroilfement , au ir.éme nombre de tours que celle d'une coquille plus jeune de l.i m.ême efpèce ; ces deux coquilles ne préfintcnt alors d'autre différence que celle de leur ép.iif- feur , & il en eft de même , fi on compare les plus jeunes coquilles, celles qui foitent de l'oeuf, aux premiers tours de celles de la même e(\ è.e ; que l'on auroit réduit tn les caffant à un égal diamètre. Au relie le nombre des tours àor.i la fpire d'une coquille eft compofée , augmente confidcrablemcnt la grandtur de la coqui.le , dans les i.niv.ùves, &. un tour de plus ou de A a r. a 554 c o ]sr r.oins apporte quelquefois une grande diffvîrcnce èùm leur vo:ume. Siiivint Re?.umur, le diarr.ctre de chaque tour de \3 fpire ou fa plus grande lar- geur eft dans 1rs hélices , à-peu-près double de celui qui le précède & la moi'.ié de celui qui le fuit ; mais il eft nombre d'autres coquilles , parmi les marines & ks fluviatiles, dont les tours les plus extérieurs (ont dans une proportion bien plus •forte relativement aux autres , puifqu'il en ell certaines dont le dernier tour , celui de l'ouver- ture , eft douze fois plus grand que celui qui le précède , & d'autres dont les derniers tours u'ont qu'un huitième de plus que celui qui vient im- médiatement après. Ceci dépend entièrement du développement que le corps de l'animal acquiert , & de la proportion fuivant laquelle il s'exécute. Les uns prennent leur accroililment en longueur, & une bien moindre dimenftion en .largeur, tandis que les autres crolffent à la fois , fur-tout Lur volume ; les coquilles qui n'ont qu'un très-petit nombre de tours à leur fpire font dans le fécond cas, & celles dont les tours de la fpire font nom- breux , appartiennent incontjfrablement au pre- mier. J'aurai occafion de parler au mot tcfiaccs tlj développement des animaux à coquille , je riiC reftrcindrai dans cet article à tout ce qui ap- parti.nt à la coquille indépendamment de l'a- nimal. Avant de quitter ce fujet , il eft eflentiel d'ob- fervcr que ceux qui ont adopté le fentiment de Kk'in lur la formation des coquilles par intiifTuf- «eption , ont nié le déplacement du bout pof- lérieur des vers , qui a lieu fuccêftivement près du lommet de la coquille dans les univalves, &c c'eft de ce point d'adhérence , prétendu invaria- ble par eux, qu'ils font tous paitis pour donner à leur fyftême une légère apparence de vraifem- blance , qu'il ne mérite pas dans le fond. Comme cette queftion eft le véritable nocuJ de la diffi- culté , on me permettra de démontrer que ce point d'adhérence n'eft pas conftant , qu'il varie dai»s toutes les coquilles à mefure qu'elles grof- fiffer.t , & que par conféquent cette circulation intérieure qiii fe fait fuivant eux du corps de l'animai à fa coquille, moyennant ce point d'adhé- rence , eft faulfe , & qu'elle n'a jamais cxifté que dans leur imagin.ition. Suivant KL-in & fes Seélatenrs le point du foir.mct de la coquille, dans les univalves, eft toujours adhérent au ver , & c'eft de ce point même qu'il croyoit que d.'pendoit la vie de l'a. nimal & l'accroift'tment de fa .l e falTe appercevoir une couleur citron , la (oqu.Ue qui fera for:;iée par les petits corps qui ont pafl'é par ces diffé- rentes ,, landes , ou par les extrémités capillaire» de Lurs vaiffeaux excréteurs , cette coquille , dis j. , fera elle-mêiRe d'un fond citron, avec des b.mdes noires ou brunes prefque parallèles .' ou qui s'approcheront les unes des autres infen- fiblement & deviendront plus larges dans la même proportion , que ces organes extérieurs de l'ai;i:r.al feront augmentés. Si on ne voyoit rien de femblable fur le col- lier de Vhélice ncmoraU , & ce qu'on dit de cette hèlke doit être entendu de toutes les autres co- quiles , fi on ne voyoit , dis-je , rien de fembla- ble aux différens cribles dont parle Reauinur, ils fourniffcnt une explication fi probable de la va- riété des cou!eurs des coquilles , qu'il feroit né- ceffaire, rrême dans ce cas , d; les y fuppofer ; mais heurcufeinent ils fe découvrent eux-mêmef, & ils fourniffent un fi haut degré d'évidence a fon raifonnement qu'il n'eft plus poflible de fe refufer à la conviéiion. Lorfqu'on a dépouillé Vhélice rUmorak d'une partie de- fa coqul'le , tout le refte du coips paroît d'une couleur alfez blan- che, îu collier près, dont Is blanc tire un peu fur le jaune , & qui outre cela oft marqué d'un nombre de bandes noires ou brunes , égal a celui d;s bandes de la coquille , & pofées dans le même fens ; ainfi les individus qui n'ont qu'une raie noire fur la coqui le , n'ont qu'une tache r.oire fur le collier , ceux qui ont quatre bandes noires fur la coquille en ont auffi toujours quatre fur le collier , & a;nfi du refte. Ces raies font pla- cées immédiatement fous celles de la coquille , elles commencent à une ligne quelquefois ou en- viron de l'extrémité du collier, qui eft ciie-mème or('in,;irçment tachetée de noir tout au tour. On ne peut (ïonc méco-.moîtro l'exiftence réelle des cri- bles dont parle Pveaumurj car leur diiierente couleur Âaa a 1 55^ C O N pro'.ive h diîTér:n:e de leur t3X!ure ; maïs po'jr OjU'il re reftc aucun àoutxi cjuc ces taches du coiixT ne LiTent la foniHo'n do cribl.s dirtérents di ceux du teftc du corps, & qu; le refte du collier j qui paroît aufll de couleur dinérente de la peau du corps entier, ne lailTê niilli écl:app-r. dei paiticules d'une figure ou d'une n.iture dif- férente , il ne s'dgit que de lavoir fi l'expérience s'accor Je avec le raifonnement , & il ne faut pour cela que lailTer réparer à l'animal la portion de coqailli qu'on lui a enlevée ; car s'il arrive que te qui le forme de coquille vis-à-vis les laies noires , foit noir , Sl que ce qui s'ell formé entre ces bar.d.s fait d'une couleur ditîérente de ce qui s'eft formé fur les bandes & fur le refte du corps, il doit paroitre inconteûable que- ces d;fié.tns tnroiis font les fondions que Reautrur leur a attribuées; or, l'expérience fe trouve par- faitement a'accoid avec le raifonnement précé- dent ; la coquille qui fe forme fur le collier vis- à-vis les raies brunes ou noires , eft elle-même ncire ou brune , celle qui le forme entre ces niies , eft blanche ou citron , & celle qui vient fur tout le refl.' du corps e(t blanche , mais d'un È!anc différent de celui du collier , lorfquellc elt blanche auih. La mcuie cliofe arrive vraifembla- Element à toutes les autres coquilles j marines , fluviatiles ou terreftres , qui font remarquables par leurs couleurs; quoiqu.- l'obfervaiion ne l'aie pas cntore démontré lur un grand nombre , on en (ait né-nmcins déjà alfez , pour fonpçonner avec toute forte de probabilité , que ce phéno- mène doit avoir lieu fur toutes les efpèces de coquilles. Mais il arrive quelquefois, que la nouvelle co- qv:iH: (jui fe forme vis-à-vis le collier, à la place ce celle qu'on a ôtce , n'eft p.is de même couleur que l'ancienne , quoiqu'il fembie par les explica- tions & les expérientes que nous venons de rap- porter que cela ne dcvroit pas arriv:r. Voici ce qui Reaumur a répondu à cette objection. Cette efpèce d'itiégularité, dit-d , paroitia moins vif- firile à concilier avec les raifonncmens précédens, lorfqucn fera att-.ntion que la nouvelle coquille lormée vis-à-vis le collier n'eft jamais difVéi ente de celle de l'ancienne, à moins que fa furface extérieure ne foit extrêmement raboteule , & qu'elle ne rcpréftnte plufieuis filions , au lieu que celle du refte de la loquille cft allez polie. D. ns ce cas,rir.énùlité de c.we furfateefUanl'ée p^r le mouv.irent que l'aniinal fe donne l'otf- qu'il veut lentier d,.ns f.i coquill avant que la nouvelle pii-ce ai. acquis affez d'é.jaiflTeur pour fç* foutcnr, fans s", ppuycr fur lui; c.ir il efl aifé de tomijie, 'tt que s'il fc retire ainfi , lorf- qu'il n'y a qu'une ou p.u de couihes formées du no' ycau inorctau de coquille, il r.:pprochera l'exiiémiic deces i uchi s ou feuillets itop minces encore pour pouv< ir fe fouiiiiir, de l'ancienne cociuilie, & que ks réiluifant de cette nuniiic C O N I a un moindre e'"pace , il leur fera contr.i£ter difTë- ! rcus plis , ce c^ui pourroit prefqi.e feul fuÊ;r; peur I changer la couleur de la nouvelle coquille; mais il eft qu.lque chofe de plus , c'tft que la pre- ii.ière couche qui f- forme, lorfqu'on a enlevé un grand morceau de coq -ille eit ordinairement blanche , les parties de la liqueur propres à f r- mer la coqcille de cette couleur fpitant plus ai- lément par les pores qui leur donnent paffage , que ne font celles qui forment la coquille d'une autre couleur ; ce qui eft trcs-é-.ident , puilque le refte du corps de l'animal eft couvert de li- queur , d'une manière très-fenfible , avant qu'on en appcrçoive fur fon cil.ier; d'où il arrive que caze liqueur s'étend fur le collier , & y produit une nouvelle couche de coquille blanche ; mais comme cette couche eft exirèmement mince, "elle cft aufll trar.fpjrente , & ne iullit pas ordinaire- ment pour empêcher la coquille , que le collier lui-même a produit enfuite , de laiifer percer la couleur qui lui eft naturelle ; & s'il ai rive que l'animal rentie dans fa coquille , lorfqu'il n'y a encore que cette première couche blanche de produite , on put fentir qu'il rapprochera les extréiiiités de cette couche l'une de l'aute , parce qu'elle peut lui être adhérente en quelques endroits ,. qu'il lui fera faire ditférens plis , & augmentera ainfi fon épaifTeur, en diminuant la larj;..ur & fa tranfparence , ce qui rendra la nou- velle coquille d'une couleur moyenne , e.ure elle qui eft ordinairement fc;rmée li'r le col.ier , & celle qui eft formée fur le r-J'le du corps. Mais la lurlace intérieure du nouveau morcciu de co* quille doit toujours êrie de la coultur de celle que doivent former les parties du .corps qui lui corie pondent , & polie ou luifante du coté du corps de l'animal ; aulfi par- it - ■•lU de couleur varié'- de la ir-êiv-e manièie que elle de l'ancienne coquille, lors même que fa furface extéri.ure n'a pas la couleur qui fembie lui être n turd'c. On concluroit mal . fi on concluoit de ce que nous venons de diie de la formation des raies qui parent certaines efpcces de coquill,'^ , que la furlace extérieure de toutes les coquille» devroit'étre rayée, ou d'une couleur unilotine, & qu'il ne devroit point y avoir de ces toqu'I- les , dont la furface exté'icure fût marquée de diverfes tachfs pofé-s différemment, d.- figure irréf;ul:ère , fcparées les unes des autres pir des intervalles inéjjaux , teVes que font les coquil es du i'.iior pie , du :à':e djmicr . &C. & c la f.iidé fiir ce que ces tadies ne peuvent c;re poduiies fur 1.1 furface de la coquille , fans qu'il y a;t fur le collier de lanimal qui l'h.ibitc, des efpèces de petits cribles ou Ai glan'lule^ qui lailTert palfer ui.e liqueur différente de celle qui p. ffe par les autres endroits . & par conléqueot fai>s qi.r l'a- nimal qui les forme ait tcui ce qui < ft ntceffaire pour p'cduiie une' coquille rayée. Et cela eft ff- feaivcneut viai . car t'tlk une cciifcqueiu* C O N C O N 5Î7 néceflaire , qu'il faut qi;e c£s cribles fubrulent pendant l'entière fonnaiion «le la coquille , aha de rendre cette coquille rayée dans toute (en étendue , rnais s'il arrive au contialre que ces crii)les cl'.angent , c'eil-k-dire , que fi les pores qui lailTent éih.ppir de la liqueur propre à for- mer une coquille de -couleur brune , deviennent trop larges ou irop étroits , ou ciiaiig nt en quel- que autre fjçcn de figure , après avoir filtré une certaine quantité de cette liqueur , & que ceux qui donnoient pafiage à la liqueur qui forme la coquille blanche , chingent auflt de configura- tion , il arrivera aufîï alors que la coquille qui fe formera fera marquée de diverfes taches noires & blanches , combiaécs avec la même irrégula- rité , que s\Ù. fait le changement des cribles. Ceci, ne partîtra pas une fupp^ fition purement gratuite à ceux qui voudront faire attention , qu'il arrive même quelques changemens aux cri- bles du collier des hélices qui produtfent ces coquilles rayées , car on peut remarquer que quelques- unes de ces coquilles ont des raies très- marquées , & d'une couleur tres-vive vers leur o.iverture , pend nt qu'on n'apperçoit aucune de cti raies fur les premiers tours de la fpire , c'eft- à-tl're, fur ceux qui font les plus pioches du fommet de la coquille , ou qu'on les y voit ces raies marquées très-foiblemcnt. Or, ce change- ment de couleur ne peut être ai rivé que par un pareil than-ement q.- gie, mais encore elles changent fa forme d'une manière remarquable , en fournillant abondam- ment des fucs teftacés à toute la f>jce de fon ouNcrturc, qui pren 1 une épdiireur confidérable, eii incrullant les tours de la fpire , qui cell'ent quelquefois d'être app^ircnts à l'cxtériiur , & enlin ert créant les rides , Us filions , & même les tubercules que la tranludjtion des ai es dcpofe fur la fupqr- fièie de quelques efpcccs. La coquille de la por- celaine pou , l'ffrc des flries circulaires qu'elle ne porte pas otiginairement , & qui doivent leur forir.ation à cette caufe ; il en elt de même des pr..ins fàillans de la pone'.aine tubercuUufe , qui font une produéVion de .'a n.ême nature que les fliits de la première, & qui dépendent anffi de la forme des ailes de l'animal 6c de la fubitonce teftacée aii'elles y dépofcnt. Il ell donc confiant ciue la coquille des por- celaines , comme celle des oUves , acquiert fon épaiiTeur à diux époques biîn diftiniles , & que la Iccond.* de ce» cpnques fournit (tule les cou- leurs de la coquille adulte, 'Voilà donc une ex- ception à la théoiie im peu trop générale de Rcaumur , mais qu'à taut «.vnvcnù (cpcndtUit C O X rentrer dan? fijs principes, Se concorrlr à prou- ver , comme il l'a avancé avec raifon , que la formation de toutes les coquiiUss'opèrc par jux- tapofitioii. Je prouverai à l'article des porcelaines , que les coquilles tie ce genre n'cffrent pns feulement la prirticularité que je viens de décrire, irais qu'elles difièrent encore de toures lîs coq-ji'les .connues, en ce que leur animal abandonne" p'u- fieiirs fois fa coquille , aVant d'être parvenu à Ion dernier accroilTement ; qu'il la quitte qn^nd il s'y trouve trop re (Terré , pour en forr7:er une nouvelle, & qu'à .chacune de'fes croilTances_, il forme une coquille, qui eft elle-même f'umile aux deux époques que je viens de démontrer. On ne doit pas douter qu'il ne fe rencontre ar.lTi d'autre coquilles , fur le" nombre de celles que l'on connoit , dont la formation ne dirtère pas par quelque circonftance . de 'celles que Reaumur a ohfcrvées , principalement fur les coquii'ages tcrr.ftres & fluviatiles , qui fe trouvcient à U portée; j'ai déjà f;.it connoitre au mot. BjI ■•.ni '. e , celles qui ont lieu dans la formation des coquilles de ce genre , & j'ai détalKé au mot Camtrine les circonllances que je crois néceiTaires à la formi- tion de celles-là; on verra auffi au met Fftu- lanc , que les coquilles qui appartiennent à ce genre , font compofées d'une manière dift'crcnte de celles des autres, &.ie fuis très-convaincu que l'on découvrira dans la fuite bien des motli- fitations à la théorie de Reaumur , mais qu'on ne fortira jamais du cercle qu'il a tracé , & que toutes ces circonftances particulières réunies four- niront un corps de preuves complet pour établir de plus îe ceile des organes extérieurs de l'animal qui y tù. contenu, mais il f.mt obferver qu'entre chacune de ces fonr.es principales , il fe préfcntc une inhniié de nuances qui Oifièrent du plus au mi^ins de cha- cune d'elles , mais qu. peuvent ccpendjnt fe rap- porter avec plus de facilité à l'une qu'à l'autre. Cela pcfc, voyons la manière dont on peut contevoir qu.' les corps des vers renferm-S dans les coquilles univalves fe tournent en fpirale. Si on fuppofe que dès la p-oduction de ces vers, & pendant qu'ils commencent à fc déielopper. les fibres d'une cert.ine pait.e de leur corps , te'lc que leur face extérieure , font plus ionsucs que celles de la fjte qui lui eft oppofée , ii eft cl.ir que le corps de l'animal continuant à fe développer d'api es cette organil'ation inhérente à fon eflence, fe recourbera de manière que la face dont les fibres font les plus courtes, formera le concave de la courbure , ce qui fuffira pour faire décrire au corps de i'.inimal une fpirale , pjrce qu'il ne pourra croître qu'il ne fe replie toujours fur lui-même, fi les fibrts les plus lon- gues , comme les plus courtes croilTent & fe tiévelcppent dans la même proportion. Il eft vrai que dans le c.:s dont nous venons de parler, le corps de l'animal dccriroit une fpirale, dont les difiérens tours feroieni cour liés prefque fur le même plan , & cela ne pourroit convenir qu'à un très-petit nombre de coquilles, à celles que nous défignons fous le nom de coquilles diicoi- des , dont la partie teihvée eft eriedivement tour- née ainfi. Les tours de fpirale que décrit la coquille des vers tcftacés univaU-ts , Ôt le corps qui lui fert de moule , font pofés fur différens plans , ainfi que nous l'avons v'éjà dit , ment en un ou plufieurs bour- relets, pofés ordin.iirement fur une ligne pnr.illèle à l'axe de la coquille & quelquefois légèrement oblitjue , lefquels malgré que leur confiftancc foit la mêir.e ipie celle du reftc de la coqu'l'c , font cependant plus épais & toujoui-. beaucoup ii'i>s relevés que le fond des tours de la fpire oii ils font fitués. Pour expliquer la manière dont ces vaticcs font formées , nous examincroiu l'ouvcrtuic des coqui'Ies tcrreftrcs , quand ellei font parvenues à leur dernier degré d'aciroilfe- ni.ut. te dernier période de ce» coquil!<»s tÇ C ON fcUvent annoncé par une efpèce de rebord d'une ligne de largeur ou environ , qui eft quelciu-fois crochu en dehors, au lieu que le refte de ia co- quille tourne iur une ligne Ipirale régulière. Ce rebord crochu ne paroît dans toutes les coquilles terreftres que quand elles font parvenues a leur dernier accroiffement , & une tois qu'il a été formé , l'animal de quelques efpèces celle pour toujours la continuation de i'i (pire. Etant alors devenu apte à travailler à l'afle de la généraiion , il foit plus fouvent de (a coquille qu'il ne fai- foit auparavant , & chaque (ois qu'il y rentre une partie de l'humeur vifqueufe qui tranfude de fon collier s'arrête , & le lixe fur le rebord extérieur de fon ouverture. Le voliune que les parties antérieures de fon corps ont acqviis , à caufe du développement des organes de la géné- ration qui y font contenus j comprime av-'c plus de force qu'auparavant les bords de l'ouverture de la coquille toutes les fois qu'il en fort , & force inlenfiblenient les particules de matière tcftacée qui y font fraîchement juxtapofées , à fe jetter au dehors , dans une direction toute différenie de celle du premier plan de la fpire. Peu de temps fuffit pour la formation entière de ce bourrelet , mais une fois qu'il eft formé, s'il arrii'oit que l'animal eût la faculté de continuer le travail de fa fpire fur l'ancien plan, alors la coquille parvenue à un plus grand volume pré- fenteroit d'efpace en efpace , fi cette reprife étoit arrivée plufieurs fois , des côtes longitudinales faillantes , convexes ou crochues , entièrement femblables au bourrelet extérieur de l'ouverture de la coquille , & analogues aus varices que l'on apperçoit fur quelques efpèces dé coquillages itiarins. Cette faculté de continuer la fpire, après la formation du bourrelet de l'ouverture , a été re- fufée aux coquillages terreflres, mais les coquil- lages marins en jouilTent, il eft même des efpèces de pourpres, qui dès leur première jcunefTe for- inent de pareils bourrelets , quoiqu'on ne doive pas fuppoler qii'ils foient encore en état de tra- vailler à la propagation de leur efpèce. Ce cas tient fans doute à des circonftances qui ne font pas encore connues , ou peut-être à l'orgiinifation des parties antérieures du corps de l'animal , ou à celle de fon collier. Il nous fuflit d'a- voir indiqué en général le mode d'après lequel les varices fe forment, quoique d'ailleurs, il puiffi être combiné avec nombre d'autres conditions fubordonnées à cette première, qui feroi.^nt de cet article feul un ouvrage, s'il falloit entreprendre de les expliquer toutes. Les verrues it-dans le for.d de l'eau , 1 niais adoffées à quelque corps fclrJc ,' es: à' la ^6S C O N portée du rivage oii elles viennent piturer quel- quefois. Les petites efpèces font orJinaireineiit les pl'.is difficiles à f« procurer , faute de fjvoir où ics chercher vivantes. C'eft depuis la tin du printemps jufqu'au milieu de l'été , qje l'on doit s'occuper à en faire la recherche ; on trouve en toute autre faifon leur coquille rejettée for le bord des rivières, & confondue avec des petites coquilles terreflres , qui y ont été entraînées pai; les eaux p'uvinles, 6t de là eft venue l'erreur de quclqujs conchyliologiftes, qui ont donné pour des coquilles fiiiviatiles des efpèces terreftr*s qu'ils avoicnt ranialTées mortes fur les bords des rivières oîi elles ne le trouvoient que par accident. Si on ne veut p.is commettre d.' pareilles erreurs , il faut obier ver les coquilles tluviatiles vivantes, & les chercher à l'épjque que j'ai indiquée fur les plantes qui croilUnt dans l'eau oîi fur les bords des rivières , telles que les nymph&a , les hyppu- ris , les poi^mogeton , les Itmna & les joncs , on les y trouvera attachées dans tout leur ac- tro'lTement, avec leur couleur naturelle & de la meilleure conlervation. Si ces recherches étoient fuivies avec quelque zèle dans les différentes parties du royaume , nous connoitrions bientôt toutes les efpèces que nous poffédons , & on ne doit piS douter qu'il ne fe trouvât encore des efpèces nouvelles lur-tout parmi les petites, qui auroient échappé à la vigilance 6i à la fagacité des premiers obfcrvateurs. Les coquilles marines font jufqu'à ce moment celles dont on pofsèdc un plus grand nombre , foit qu'elles aysnt été plus recherchées que les autres à caufe de leurs belles couleurs , ou que leur plus grande folidité les aie plus garantie que les coquilles terreflres & fluviatiles des accidens fi ordinaires dans les voyages de long cours , foit enfin, que les marins à qui on en demande, attachés par leur état à la garde de leur vailTeau ne ramaflent que ce qui fe trouve le plus à leur portée dans les contrées oii ils ont abordé. Le prix confidérable que les matelots en retirent quelquefois à leur retour , eft pour le» m.itclots Anglois un objet d'émulation , qui a procuré aux conchyliologilles la connoiOance de plufieurs ef- pèces prccieules. Ce nombre feroit encore phis grand , fi ceux , qui par /.èle pour l'HilloIre Na- turelle , ou par des motifs d'intérêt , s'adonnent à ces recherches , avoicnt une connoiffance fuf- fifante des moyens qu'il faut employer pour s'en procurer un phis grand nombre , & des marques ou on peut reconnoitre qu'une plage eu coquil- lière oii ne l'eft pas. Coitc connoilTance eft d'.iutant plus nccedaire , qu'une pcrfonne qui en cft privée ne trouvera pas une coquille fur des rivages qui en font remplis, la oii un peu d'inftiuélion en auroit fourni une récolte des plus abondantes. Les coquillages ont dans k mer des ennemis , qui jiiicrKheat à en Liifc leur piturc , il» lienijeni dj: C O N la nature diverfes induftries pour fe garantir dé leur voracité; les uns fe caclient dans le fablt, Its autres dans la vafe , tandis q'.;c d'aatres fe trouvent mis à l'abri de toute inluite par les épines dont leur coquille ell ornéi , ou par la taculté qu'ils ont de s'attacher avec tant de folidite aux rochers, qu'ils femblent en faire partie. On recon- noit que les plages fab'onneufes font coquiilières, lorfque à la retraite des vagues qui lé déployenl fur les rivages, on apperçoit des petites bulles d'air qui crèvent à la fupirricie du fol. Chaque bulle que l'on a remarqué indique la retraite d'une coquille & un feul coup de bêche fiiffit pour l'en retirer ; on fe procure de cette manière de» lellincs, àti foUn , des donjces & plufiïurs autrej efpèces de bivalves, comme des Tiyts , quelques iucjrdes , outre un grand nombre de coquillages univalves à coquille liiïe ou n»n épineule. Si les rochers qui bordent la mer font percéj de petits trous femblables à des pores réguliers, c'eU une preuve qu'ils renferment dans leur inté* rieur des dji!^ ou des pkolddcs. Le feul parti qu'il y ait à prendre dans ce cas , c'ell de chen cher à éclatter ia roche à coups de maillets , pour en retirer les coquilles qui y font conte- nues ; mais il faut avoir l'attention de conferver des fragmens du rocher contenant des coquilles; car il peut arriver que ces daili , outre les deuK valves qu'on leur connoit ordinairement , ayent eijcore une troifième pièce teftacée , tubuleule » qili refte implantée dans la pierre , comme M. Àdanfon l'a obfervé fur une coquille du| Sénégal qu'il nomme ropan , &C qui par ce caradète de»! vient très-voiûne du genre de la ffluUne 6t du turec , qui appartiennent à la fedion des coquille» multivalves. Si des arbres croiffent fur les bords de la mer j de manière que leurs racines y fo ent fubmergëes , on doit s'attendre à trouver des huiirts , .dei cumis , des anatifes & des bdUnius attachées à leurs racines , & leur fubftance même percé» pa( des carets. Si les côtes où l'on fe trouve font garnies d« rochers , on doit y chercher dans leurs fente» des huitrcs , des moules , des arches , des /'«• nés , Si en un mot toutes les coquilles qui a Ihè- rent par une de leurs valves aux corps folides ou au moyen de leur bylTus. On y rencontrer^ aulli des patelles . des ojlairioits , des haiioiideSf des balanites , des ar.atifes & beaucoup de pe- tites efpèces urikvalves, qui au moyen d'une forts de fuccion , ont la faculté de s'attacher aux ro- chers , avec afTe/. de force pouf réfillcr à l'ira-i péiuofité des vagues. Sur ics côtes où le fond de l'eau eft rafeux- on i(connoitra qu'il s'y trouve des coquilles, fî en regardant dans le fond de l'eau , on apperçoit des petites fiifées vafeufes , qui s'en élèvent de temps en temps; c'cll Ujiis les endroits d'oi» CON klîcs pflrtPnt que fe trouvent les coquilles , & | on peut les en retirer en enfonçant dans la ■va^ C O N uiiî forme .cii'.j s«carunt un peu de. celle qu'ellos ont au con-iriienceiftcnt , peut inluire en eiKur eux qui ignoV'^nt cciti circonlknce , 6c leur t^-iro tonddcier comme ceux efpèccs, deux iiHliïidus qui ne différent que par l'âge & par leur déve- loppement. On doit éviter do ranufler les co- 'qcUlcs qui piéf;ntçnt dis bilarrcries , qui les éloi- gneiir da type ordinaire à leur elpèce ; CvS bi- liârreri-'S qui proviennent des accidens que leur aniiTi:\l a éprouves pendant Ton accroilV.ment font très-connues , & s'il el\ bien fur qu el.cs ne pruvert m.unten^nt ;pprcnJre rien i\i nouveau, il •iiî i'eà p.is uio-ni qvie ces coqjil es, répandues dans Its 'Cabin.ts font fotivcnt 'pifes ' pour des efpè'cfs ,' & que l'on doit les cOi^fidérer com.-e iun.iU de pièges tendus à t'iux qui chcic! er.t i.-:.. !a tonnoilïance des coci'uilles , non 11 réevéation des yeux , mlis la vente duns l'étude de la natvnre. • Lorfqui les^cquilles font fralcl^ement pêchées , il s'.git' d'abord d'en détacher l'aninuiî qui y ^ll contenu ; cette ■ opération préfeute ûp^ ciijhcultés ■pcnr lès coqmlles u'invalves, qîK' naTont pas .'es n-iêmcs pour ki bivalves, .il ne faut pjs tinter j d'en arracher l'anlinal avce violence au moyen de quelque infaument croelui,, . car' outre tjue cette manière de procéder fercit tris-diiiîcile fur celles qui font cperailées, on s'expellroit encore à briler les coquilles j fans parvenir à en détacher enîiéreinciit ks aniii;.u.i. La me.ikuie manière que l'on puifi'e employer, confiât à plonger les co- quilles dont on veut détacher les animaux dans de l'eau chaude à quarante degrés ; ce degré de chaleur ell fuffiliint pour tuer l'animal , le déta- cher en partie de ia coquille , &: donner des fa- cilités pour achever de icn féparer. Un degré de chaleur plus confidératle pourroit fêler les co- quilles ir.inces , trrnir leurs couleurs & même faire écl.r.cr leur émail. Quand la coquille a été vuidée de fon animal , on la lailfe tiempcr quel- que temps dans de l'eau fraîche, pour en déta- cher toutes les impdietés qui i'y trouvent atta- chées , on roule dans un p-pler Ion opereule , que l'on place dans l'ouverture do la coquille , api es l'avoir mife à fécher. Les coquilles bivalves ne doivent pas être ploi'.'^écs dans de l'eau chaude , parce qu'elle roidit leur ligament 6c Je ;end extrêmement caf- fant ; il l'ufiit de les laifTer quelque t.-nips cxpo- fé.s au fokil, aptes qu'elles font forties de la mer, pour les voir bie.nôt entr'ouviir leur valves; on profite de ce lailiement pour introduire la lame d'un couteau dans leur cavité , avec lac|uelie on coupe tranfverfalen-.ent les mufclcs de l'aninifll qiù fervent à les fermer. On peut alois en dé- tacher avec fjci'iié toujis les paities de l'animal, les laver dans de l'eau fraicho , comme les coquilles nnfvalves, & une fols fèclies , fc difpofer à les emballer , aprîîs avoir cependant r ajipi ochc les C Q N deux yalv*», comme lorfque l'ar imal y «toit con- tenu , «par le moy.n a'un fil p-iTé en ctcix fivr leur convexité tk. u.. int^nu par un noeud. Les coqui.ies multivalv.s, telles que les ofca- brio'.s^ les bdhr.ites , ks aiunifcs , les fiftutanes & les urcts doivent cire deliéci.ées avec l'animîl qu'elles lenfeiment; citrepr^ndre de les vuitfer l^roit une pci;,e inutile, puif.ia'ell. s fe conf.nent très-bien de cette nian'èie ,'& que les parties dont elles font Compilées fe détathent au con- traire , lorfque le corps <;e .l'aniinjl en a été fé- pjié ; les ph.o'.idts &L les aiioriks font les feules de cette feclion que l'on doive traiter comme les coquilles bivalves, ik. dont on puilie: fcparer .l'aiiimai. : . : > ■ Lorlque ks coquilles font fcches , en les roule fépa.étnent d.:ns du pcpier trouJli.d , on en reiiplst des bcëtes ou des cailles, avec la feule attention de ne pas n^ctire dans la môme caiffe qui renferme des coquilles ftagiles , d'autres pé- fantes & trop voliir.iineufes qifi po'.irroîent les écrafer. Ce qu'en ponrr it faire de nveux feroit •de iiei pliicer dans les mêmes boites ((ue des coquilles dti même volume, & de réferver les pkb ptfantes pour êire emballées à pa;t avec les précautions 'que la différence de leur forme & de leur volume exigent. Mais la condition la p'us elTentieire à obferver , c'eù que dans tous les cas les califes fo eut fi cxademcnt remplies , qu'on ne puiife fans etfort y trouver la place a'une coquille de plus. Moyennant ces prétautioni, les coquilles fupporteront les plus loi'gs vcy. gos fans éprouver le moindre accident, ce qui n'arrive prelque jamais tjuand elles ont été tivi L'allée-, dans tiu coton , dans de la bourre ou de la fciurc d« bois. Noms des parues ejj'cntidles d:s coquilles ' £' de leurs prineipaux cardclèrcs. Les méthodes d'Hilloire Naturelle doivent être divifeos en clalfts, ordres, genres, efpèces & variétés; chacune de ces divifions doit être dif- tinguée des autres p tr un nom . amint ciu'il fe peut, fimple ; jnais les loit f" ■''^" '■ "'i rvcr dans cette partii? de la noir. ncnt à un autre articK , & f ns la fuite au mot n:éhodr. Je ; . m;nt de cette partie d.' Ii noiiun i,.ttiie qui tll em- ployée dans les dei^ii;. Im's , i;.e '"i-n pourroit pour la dillin.'',ii t i ■ i. ii .1 - •. i.T.mi.T la tcrininologie , j^'^ ' des termes que l'on i l'.liK- rcntcs p.irties di' . le:ir litiMtion & leur ] i' in- telligence ks dof • l'i-hf- " cuii;é. On convi 'el- ciipiiou a bcfoin jjeui c;:: >.>... ^ i.ie , o'cire non- CO N *on-feiilement préfentée dans un Ordre régulier; mais auifi d'embrafl'er le détail de toutes les par- ties extérieures de l'objet qu'elle rcpréfente , & d'exprimer cliacune de ces parties par des termes dont l'acception ne' loit pas équivoque. Linnxus a prouvé par le fuccès de cette partie de fa nomenclature , combien elle ofi're de relTouices i'^norces des anciens, & on ne pourra difconve- nir que parmi tant de titres d'illufiration que Tes travaux lui ont mérité, celui qui eft totic'.é lur la perfeétion de fa noinencl.iture ne l'oit le p!i;s généralement reconnu , comme il eÛ vraifeniblablc ciu'il fera le plus durable. En adoptant les termes latins de cet Auteur pour tout ce qui eu relatif aux coquilles , je ti'entreprondral pas de les traduire littér..leraen: en françois, & fur-tout d'admettre le ftP.s des éxprefllons n.étaphoriques , par kfquelles il a exprimé les parties de la charnière des coquilles bivalves, parce que, outre que la décence de la langue s'y cppole , je crois encore qu'il ne con- vient pas d'at.ri'ijuer aux parties de la coquille feule, des tenues, qui d.ms leur véritable fens ne peuvent .ippanenir qu'à leur animal. Cepen- dant )'ai employé la nomenclature latine de Lin- iisus , telle que cet Auteur l'u imaginée , malgré les défauts de convenance que j'y ai remarqué , parce qu'on ne doit toucher qu'avec la plus grande circonfpeflion aux nomenclatures adoptées, &C qu'il eft démontré d'ailleurs que dans cette partie un changement quoique en m.ieux , devient louvent la fource de l'oblcurité ou de la confu- fion. Je diviferai donc , comme Linna;us , la ter- minologie des coquilles en trois parties , la pre- mière fera celle qui concerne les limaçons , la fé- conde celle des conques , la troifième celle des multivalves , & je fuivrai pour chacune de ces divifions l'ordre alphabéùque , comme celui qui préfente avec le plus de facilité le terme dont on cherche à connoitre la définition & les autres qualités acceiïbires. Zes Limaçons j Cochles, j ou Coquilles univalves. Articulations, anicuH. On n'en trouve que dans les coquilles multiloculaires , telles que la cdtner:ne , l'amrnonhe , le nautile; elles con- fiftent dans les parties ordinairement enflées de la coquille, qui lont contenues entre les nœuds , & qui font féparées à l'intérieur les unes des autres par des cloifons. Elles réfultent des déplacemens fuc- ceffifs que l'animal a éprouvé , en groilîlTant , dans l'intérieur de fa coquille. Les articulations font — Comprimées , arciculi comprejfi; dans le nau- tile légume ; — Cylindriques , an. cylindrici , dans le nautile £piruU ; UJJloire Naturelle. Tome FI. Vers. C O N 5^? — "Ventrues , arc. torofi y dans \i iimtlh nodit- hu.y Base, Bajfs ; on notnme ainfi la partie la plus faillante de la coquille, qui eiï oppcfée à fa fpite; fes principales diftlrences fur les fuivantes, elle eft Ethancrée , iû/Is emargiratd , lorfqu'elle efl ac- compagnée d'une grande échancruro qui eft villble même en regardant la coquille par le dos , corrme dans le genre du buccin ou celui de la volute. — Simple ou'cntière , b.ifis fimpUx aut intégra ; lotfqu'elie n'a ni tube ni échancrure, coinme dans les genres de Lt natice , du hulime &■ de l'Iiélicc. — Tabulcufe, ia/is iu6uloJ]i feu caudata, lorf- qu'elle eR formée par un tube plus ou moins faiilant , comme dans le genre du murex. — Verfante , bajls ejfufa , lorfqu'elle eft terminée par une tubulure droite j très-courte, non-échan- crée & prefque point faillante , comme dans les genres de la porcelaine &L du cône. Linn.xus a voulu exprimer par ce mot les coquilles qui étant remplies d'eau , la laifl'ent échapper par cette partie de leur ouverture. Canal , cauda , c'eft la continuation de l'ou- verture de la coquille , qui fe prolonge du côté de fa bafe , en formant une tubulure pks ou moins confidérable , comme da.^s les genres du m::rex & du fufeau ; 11 eft — Court, caudu abireviata, lorfqu'il a moins de lor^gueur que le tour de l'ouverture de la coquille. ^ _^ — Fermé, cauda claufa , lorfqu'il eft entière- ment fermé fur le devant , — hon%, cauda elon^:.ta, lorfqu'il eft plus long que le tour de l'ouverture , — Ouvert ; cauda hians , patulu , quand il eft entr'ouvert d'un bout à l'autre par une fente longitudinale ; •Tronqué, cauda tr, )orlqu il ne forme que peu de faillie au-dehors, ou qu'il paroît comme tronque par une coupe tranfvetfale. C A P u ç O N , vertex , on défigne par ce rnot le fommet' crochu de quelques patelles^ , qui à raifon de fa pofit'on eft centrai , marginal , & prefque marginal; il eft — Central , vertex centralis , dans la patelle — Marginal , vertex marginalis , dans la pa~ telle fulin, . . ,. , , — Prefque marginal j fubrr.a.-^ir.alis , dans 11 patelle navicu'.aire. COLUMELLE , cnlumella; c'eft la partie inté- rieure de la lèvre gauche , fituée au-dedans de l'ouverture très-prcs de l'axe de la coq"ilie , au- tour de laquelle la fplre tourne. Pour bien juger de fa forme, il faudroit avoir des coqu-lks Iciéc* C c ce 570 C O N ^ur to'Jts lîiir long'.isur, mais on en iu!!;e ordi- nairotnent pur celé qu'-l!e prcTv-nte, en regarJar.t dans l'ouvsituie de la coquille. On die i;'ji la — A;>i.!at;e , co'urr.ellu plana , q-.iand su lieu d CiTiir uni convexité, cci:i:ii2 dans \^ plus «rand n riTibre da coquines , elle forme au conuaire une lurface p'.ite & unie. — C'udca ou C3aa!i:u!ie, co'um. c■l•.■d^ta , lorfqu'êlie forme un prolongement ferfibie hors la bafc de la coqudlc. ■ — PlifTce , co'itm. plicata , qiiard elle eft ridio par des plis tranCveries & diltiiirts, qui vus en face rciTemblert à dss dents. O.i la nouiine auill quelquefois colum;!le d^;nlée , columelLi dcncata ; les volutes ont la colun-.elle plilVéî. — Spirjie , colim. Ji'i.-alis , lorfque fortant hors la buVe de la caquilio, elle forme u.i pttit prolonge;i!0 -.t tordu en fpiraîe , conune d^ns le ccr.'ce le'.cfcnpe. — Triin'iuie , col.im. truncMa , fta aimpt, quûnJ tiie cA coupj.' trr.nfverf'.leîr.ent à la bafe de la coq:;ii'e , fie manière qi:e cette pnrtie ne fe prolonge pas en c .rial , & ne forine du cô'.c du doi^ aucune écraîKrure fenfible. La dernière foiîlion du genre du bulime a la columeile tron- quée. CoQuiLtE, tefla ; elle ert divifée relativement à fa poiitioa en partie fupcrieure 6c partie inté- rieure. La p.-rt!e antérieure, p.^« attha teli, rft celie qui forme la fpire éi la ccquille ; c'ert aulfi fa partie fuphieine , pars (iipe ior teflt , parce qua Linnœus fiippofe dans fes dei'criinions. , la coquille potée fur fa baf^ , ay.mt la fpir- toarnée vers Is haut, c'eft à dire dans une pofition contraire à celle qui lui ell naturelle perdant la vie de l'animal , piiifque la partie de la coquille qui ell ia face antérieure pondant que l'aiùninl rampe efl prife ici pour fa bafe , & q^e la (pire de la co.;uille qui ell fa partie polhriouie pendant h •vie de l'an-mal, ert au contraire dans cette pofi- tJon fa pirtie .:ntérieure ou fupirtLiir(:. Elle cft divifée relativement à fi forme , etr cc'.;'.:i'!e ; — Bordée , re/i,i tr.arginata , lorfq\ie les deux côtS de l'ouviriure ont p'us de laig..':ir & d'é- paiil'ei r que le rede de fou diamètre , comme on Je voit fur un grand nombre de j-orcduincs. — Ch'.mbfée, tejïu polythaLni.i , quand elle cl divil?e à riniéiiwiir par p'ufieurs cloifons pa- ra'lèles à fon ouverture; comme dans les nautiles & les ii'r.munlie.'. -— Conîoj;n<-'e, ttjla convoluta , q'.i.indies tour$ de la .^ire tournant autour d'un lône très-alonj;: roulent pr/qu.' verticalement Ks i.m fur les au- tres, ci^niine dans le j;cnre du cére. — C'cpae, icIIj ir,fpu!a , qua'd fa (■u;:tficic •ft oinle de flries lelcvécs & onduleults.' C O N — Difco'ide , tejld difcjïJea , lotfque la fpre tcuriii: fur un plan horifo.ital autour d'un puint ir.iir.iin;r.t petit , de m.mière qu'u. c Icciio.i laite fur le iKême plan divife la coquille en •'•-.•x. parties prefque égales; les coquiilv-. du genre lu planorhe loat piefque toutes difccïde.*. — Ecrancrèe , trjl.i emurginniii , on ncmn-.e de cette manière, touie coquiue dort li biXc porte une é.luncruK , ce qui revient a j même tju.; fi on c^iioit , cfljuiile à bafe tch.in«.tet». — Enracinée , lefla rudkata , loriqu'elie C\ï at- tachée à qu Ique corps fclid; par un Ji^aincnt c^ui part de fa ta'e comme dans les tmirjiules, — Fudforme , teftti fufifomis ; on nomm ainli celle qui étant plus ventrue aj mi.i.u v;(u'jux deux exirémités pref,;uc: ét^alemcnt aion^aes , lenible pour cette raii'on avoir un pej d'an^-ogie a^ec la forme d.s ful'eaux. La figure de cts co- quilles ei^ moyenne entre les coquilies coni.^ues proprement dites & celles d- figure o\ aie. Toutes les coquilles du genre da fufcau. — Interrompu; , tcjla inrenupu , lo/fqae les accroilVenitns fucceliits de la coqu.'L- loni mar- quée par des anneaux faillants , coi;im.- dans quel- ques rienzaUs. — Imperforée, tefl.t impe'for.-.ta feu exunjiii!-' cufj , lorfque foti axe intérieur n'orlre ni trou ni ombilic. — Ombiliquée, tefia wr.itlicat:!., quand l'axe aut'our diique. la Ipire touine éiant vuidc, forme- une cavité à la baie de la toqiiihe , dontledia- nièrre fcit au moins, de la fuièiue partie de ce.ui de la coquille. — Ovale .ou elliptique , re/in ovt^ls , feu eUip~ tua , lonque fon diamètre longitudinal furpalfff fon diamètre trmfvtrfal , & que les deux citié* mirés font égales & un peu réirécies. — Ovoïde , lefia ovutA , lorltjue fon diamètre longitudinal furpalVe fon cli.;mctre tranive: fal , & que ù% e.vtrémiïés éunt tcrmiréis par un icgm^nt de cercle , celui de l'extréir.iié inférieure cft pius grand que celui de l'extrémité hipcheure , comme dans uu œuf. — Perforée, tejl.i perforata , lorlique l'axe au- tour duquel la fpi:e tourne, forme uue cavité fi petite à la bafe <.\-i la coquille, que fon dia- nctre égale tout :u plus la douzième 'partie du diamèiie de la coquille. — llcvctue , t^flu conlcata, lorfqu'elle cil re- vêtue de fon épidcrinc. — Roflrce , tejlj roflratu , qoand fes deux cx- tréni'tés, quelquetois tubuicufes, forrimt une faillie en totme de bec ; comme dans îo\ule nayetie fie dans 1.1 poiciLiiiic flobule, — Tiiilée, tcflj imiru-.itj, quand fa fupcrfitic cil garnie d'écaillcs parallèles, qui font rangic» les unes fur les autre», comme les tiulcs de» couverts. — Turbiné.-, rr//u tariih.ua , lorlque le vtntrc de la coquille ell tièv-rrllé & ventiu, relaii- vtQuut à la fpire q^ui paroit foitir de foa ccntto. C O N — Tuniailée, tefla tunita, lorfque ks tours do la fpire, cri!inr.ire!i-:ent r.ombrei'x, & alimen- tant inlenfiblen-.cnt les uns au-delTus des autres, forment un cône très-aiongé, dor.t la longueur furpaffe plufiecis fois la largeur; comme dans le genre du écrite & dans celui de la vis. Cotes cofta , on entend nar ce mot des pro- tubéran:es convex': ' ' '■" • -'''---•■■',' ' ' '- fortes que des c,'. ^ péricur c'cs tours - diculaireinent iufq.i. ..... . ^.^ : - ^ font fimplfs , ou épineures , ou L'caiiiii'Lilt.b , ou er-iin tabeiculeufes. Cordons cîngula , !;s cordons ont été era- ployé's par Linn.ïus fous des acccp'.ior.s dlil-i- rcines ; i'.s fignilient quelquefois des lignes colo- réos comme dans les cônes , des cô.es l..ii',.ntes granukufes dans quelques murex , des llries f.ùl- lar.tcs , tubeicu'aifcs dms \: c.:fc.a: ttdrcr'eax & dans 1: . :' ■: ; ..'.: '•' ■' :.,' _ ■'■ - ■ mot pc; r . - : L'S tcur^ c . .,.:■. ' n'employerciT, a ;\.vcr,ii- ;e ir.Dt ^.rc^r: tu ' .-.n cirigulum , que pour défigner les liùn-.s colorées ou poniluées , qui environnent la coquille , ou qui font parallèles aux tours de la fpiie , comme ©n les trouve dans quelques coqui.ies du genre du cône. Dos, t-' ■' •• '" ' !i partie la plus bombée de la CCI; , , ,j le milieu du tour de l'ouvcriurj, i '_ ' . . dircften.ent oppcfée à l'ouveiture de la '..cqi.l.le. Dans les patelUi &. les /i.iiioiides , Linrsus a voulu expiin.er par ce mot,kur parue extérieure, quoique crdinaireir.ent peu bombée. Epiderme , epsdamis. Ceft une enveloppe , meiT.braneufe , quelquefois écailUufe S: piclque toujours très-adhérente, qui recouvic la fiirface externe de quelqnes coquilles , & qui fe rf p'ie quelquefois fur les bords de leur ouverture fars pénétrer jamais dans leur inté;ieur. Cette mem- brane femble avoir été dcilinée à amortir le ctioc des corps étrangers qui pouricient enJommager les coquilles , mais elle n'eft pas elTentielle à toutes ; les porcelaines , les ovules , les olives en font privées ; celles même qui en font po'.;r- vues peuvent en être dépouillées par aceident fans qu'il paroifle que l'aiàinaL en fouffre beau- coup , mais leur coquille en eft prefque tou- jours plus ou moins altérée dans fes couleurs. Epines , fv'na , font des protubérances longues , étroites & aiguës , dont quelques coquilles' lont armées ; elles varient dans leur forme Ci leur po- fuion de la manière fulvante Elles font aigiies, ^£!,iA acuu , quand kur pjinic cil très- fuie j C o N — Artirii'îes , fyinA cnic-iUti . qusr.d elles font ccn:!':i3;s l.:s unes aux autres, de manière que leurs bafes fe corfordent. — Coniques , f-î-e. //■.,■«,-?.', lorfqu'elk eft boru :per:dices cylindriques foiidcs, fj, ç, ' s gros que des épines , St eu; ,v. ............ - --.i doigts, com.me dans \efiiombe — Echancrée , lahrum folutum , lorfqu'elle eft féparée à fon extrémité antérieure, des autres tours de la fpire , par une échancrure plus ou moins profonde , comir^e d.ns les cônes. — Entière, labrum Jlmplex ,integrum , lorfq.ie fon bord noilre ni plis, ni créneUues, ni écl.;;.:- crure — Fendue , labrun fjfum , lorfqifclle eft di- vlfée vers le milieu on le tiers de fa longueur, par une fente profonde prefque linéaiie , comme éMvAt fuCeau tour de Babel. — R-pliée , lahrum invchrnm , lorfqu'elle fc Cccc i I f7^ C O T7 replie & fe rcule dans l'inti; rieur de la coquille , comme dans Us porctla'mcs. LÈVRE GAUCHE, hbium , c'eft cette moitié de l'ouverture de la coquille qui efl oppcfée à la lèvre droite & qoi répond au côté ga\iche de l'animal qui y cft contenj ; cette lèvre que l'on nomme auffi lèvre intérieure , n'e.\ille pas dans toutes les coquilles ; elle a ordinaire- ment peu d'étendue dans les coqiril es à hafe en- tière , puirqu'on ne peut donner ce nom qu'à cette feule partie d;s parois de l'ouverture qui et't adhé- rente au fécond tour de la fpiro. Qjand elle exiik on la diftingue par la faille plus ou moins confidérable qu'elle forme fur cette partie de l'ouverture , & lorlViu'e'le manque totalement , Linnceus a quelquefois défigné fa place par le mot margo coîumrtùris que l'on pourroit rendre par région de la columelle. Cet Auteur a aufli donné le nom de labium à cet appendice teftacé qu'on Bpperçclt dans la cavité de que.ques patelles, & notamment dans celle de la patelle cabochon ; les ditTôrences les plus remarquables de la lèvre gau- cl'.e font les fuivantes; on dit qu'elle eft: — Granuleufe , /abium granutatum , lorfque fa fuperficie eft parfcmée en partie ou en totalité de points faillanis comme dans le calque granu- leux 6i dans le cafque cloporte. — Mince , Idbium adnatum , quand elle n'offre qu'une très-petite tpaiffeur , & qu'elle ne ccnfifte qu'en un feuillet aulfi mince qu'une pellicule , niilb 1res - adhérent , cominc dans le bulirr.c coidja hUu. — 'RÀici, labium rugofum , quand elle eft garnie de rides tranfverfales , comme dans le cafque fa- buron. — Simple , labium ftmplex , lorque , foit épaifle , folt mince , elle n'oftre ni points , ni rides , ni tiubercules. LiGKES , linei , on di'figne par ce mot toutes les lignes colorée') qi:i ornent !a fuperficie des co- quilles, q.'anj elles n'ont pa< pus de largeur que celles que l'on pourroit tracer avec une pli:me ; on les diftingue par leur couleur & par leur di- reélion , e'ies font : — Loi gitu'linales ou verticales ; linti Lnigltudi- notes . (\mnA ellss s'étendent fur l<^s tours de la fpire , f:iiv:ini la lonjju' ur de la coquille , t'cft-à- dire para'Iè'cment à fon axe. <■ h!iq es, Une* ohliquAfeu obliquatéi , quand leur t'ireftion eft oblique , relaiivemcnt à l'axe de la co('ui''e. — Oodulcufcs , linet, undatifiu nndu!ai*,\oïi- que, ("oit longiMi:!inalcs , foit obliques, foit tranf- verfales , cil. s ne confctvent pas une dire^ion éfiale , mais >'ét<'i;dcnt en fernentant , » ommo dans ic buiime \tbre , ik dajis le bulime ptrdrix. C O N — Tranfverfes ou tranfverfales , Une* t'ranf-- vefifeu tranfverfiks , quand elles coupent irairt- verf.jlement l'axe de la coq'iille , en fuivant la ligne fpirale des tours. Longueur de la coquille, long'tuàa teflt-y voyez ci-dclfus au mot iargsur de la coqui'le. La longueur des tours de la fpire doit être priic de même , fur la ligie verticale de la coquille , depuis une fuf.ire ii:fqu'à l'autre ,& la lor.gueur de l'ouverture , depuis l'extrémité fupérieiue de la lèvre droite, (|ui eft ordinaircmsn: fa paiiie Ij plus élevée , jufqu'à la bafc de la coquille ; en la compte par pouces & lignes du pied de roi. Nœuds , genici.-L , on entend par ce mot les rétrétifTenieps des tours de la fpire ou dVi tube des ruiutilcs , qui ccrrefpondint aux cloiîcr.s qui les fcparcnt àl'intéiieur, & diilingutnt au dehors leurs articulations. Ombilic, umbilicus , on appelle aînfi une ca- vité qui fe trouve au centre de la face inférieure de quelques coquilles , & qui repiéf<-nte l'aae vuicie autoiir tluquel leur fpire tourne ; i'ouibilic diffère de l'ombilicale ,umbi.iculus , en ce qu'il a au moins 'a fixième p;.rtie du diamètre de la coquille , randis que l'ombilic ne peut avoir plus de la douzième partie du diamètre de lacoqiùlle, & qu'il a quelquefois moins j on le dlvile en', — Cansliculé , umbilicus cr.r.iiUcu.'jtus , lorC- qu'il porte dans fon inïéritur une gouttière Ipi- rale, comiTie dans quelques cciies & dans quelques coquilles du genre du fabot. — Confoli'dé , urnbil. conjj.lidatus , lorfqu'il fe trouve recouvert en toiaiiié par le développe- ment du bord extérieur de !a lèvre droite , comme cela arrive alTcz fouvent aux coquilles du genre de r/iitice qui font fiinplcment porforéc» , iSt triel- quefois aufii , mais plus rarement , à des coquilles ombiliquées. — Crénelé , umbil. cre.iu'ars , lorfque les bords de l'ombilic font accon-p ignés d'un rang de graios faillants ou de petits tubercules , comme dans le fabot cadran, — Denté , umbil. dentatus , quand il préfente près de fon ouverture une excoiflj-ice obtufe, coinme dans le fa'^oi pie . ou un r..iig de petites dents faillantts, qui pénèir^nl da .s ù cavité, comme dans le buccin du cey ai. — Fendu , umbil. fubobirii.s , fuhconfoH- datus , feu fijfus , quand fon crllice na pas été totalenent recouvcit par le dcve'oppemi.i)t de la lè\re , de ni.ii:iète qu'il ne parrii ^ '•! place qu'uue fente légère , que Linnaïus a noir.inée rimn um~ biiicalis , fentc omoilicale , comme dans Vhilict vignerone. — Sliriple , umbil, fimpUx , lorlCim'll n'cft RJ C O N denté, ni crénelé, ni canaliculé, & qu'il offre un 5 oritice fimpl?. OPEB.CVLE ,.operiulu-7! , c'efl: i:nc petite picce teftacce ou caniiagineur: , de figure variable , . prefquc toujours plate du côté de l'a.-iii-.iai , Se marquée iur cette face d'une ligne fpirale , qui dans certaines coquilles ferme leur ouverture en totalité ou en partie. La i'ubftance de /'ope cale n'eft pas la même dans toi::es les coqji.Irs qui en font pourvues, elle approcl'.e de la n:iture de la corne dans certaines , comme dans le; rpurpres & les ftroinhes , & de celle de la pierre dans les faôots. Cc-".me IVn n? ccr.-icît p:\ç encore toutes les co;ij;.' . i; ' ; '" ' - ■ . ' •■per- cules , le c: , irès- bcn , n'eft p, s , , ,•-"• né- gliger de le .■:ii::;:.;:,i! r lo.itcb. ui coii q.i lH |>eut leconnoitre , puilqa'il peut fournir dans la luite des excelientiS di-^ilu.ns de genres , & fervir à per- fïdionner la conchyliologie fous la feule confi- dération de la coquulc. l.inr.œus a .'.ulli défigné par le mên-.e nom d'openuie la valve plate dts huitrci & de^ peines , & l.smiat^e petites •. ièccs irréguiières & arii u'ces (iiù f'^rM eir l'ouvorture des bdlani.es. Je p.irkrii d.!n<- \c c^'U ant de c;t Ouvrage, au mot opercule, de la Kiiv.^tit.n & des circorftances par lequeiks il diffèio dis au- tres parties de la coquilL-. Ouverture, apctara , c'eft ce qu'on nomme auffi trivialement la bouche de la coquille. Voii- vertwe eft la partie do la coquille p;.r laquelle l'a- nimal fort & rer,tie dans fon intéiieur ; elle com- prend tout ce que l'on peut en voir quand l'a- nima! n'y ell: plus , fans ia brifer. Le fond de fa cavité a été nommé par Linua;iK faux , pi'.rce qu'il V comp.roit à la cavité des corolles mo- nopéta'es , qu'il a défignée par le même nom. Les différen es les plus remarquables de L'ouver- ture font les fuiva. tes i "elle eft — Anaulcu'e , apenura anguLita, quand fa circo f. r^^^nce offre un ou plufkurs angles, comme dans le genre de la toupie, — Bâ liante , npert. dehifcens , quand une de fes ex'rémiiés i i\ un peu pi-js entr'ouverte qae l'au- tre , comme dans le ccr.e tajfttjs 6i le cône brjcu'd. — Biir.arginée , ûpert. bimargh:.ira , quand fa Icvie dioite forme un double rebord , comme dans l'hé'ice rubjn. — Compriii ée, apcrt. coarBata feu dsp<-effa,\ox^- qu'elle et! applade d'une manière fenfible , coaimefi la bnlo de l.i coquille avoit éprouvé quelcjue ccm- prelfim , p uùeurs falots o<- toupies font dans ce cas. — Demi-'Oi^do , apert. fernicrbicuLita , feu femiortiicuiaris , lotfqu'elle ne fonr.e cjiie ia moitié C O N 573 d'u'i cercle , comme dans le genre de la nerite Si celui de la nutice. — Linéaire , jperi. lincdris , quand elle eft droite , étroite , &. que fa longueur furpafle plu- fieurs fois fa largeur , comme dans les cônes , les porceljir.es , 6t les ovules. — Longitudinale , aper:. longituàinalis , quand elle a plus de longueur que de largeur, til que fa j-lus grande dimenfion eil parallèle à l'axe de la coquille. — Orbiculaire , apert. orhiculatu , feu crbicu- Utris , lorfqu'elle forme un cercle entier, coirane dans les fabots, — Renverfée, dpert. refupinaju , quand fa direâion au lieu d'être dans le fens ordinaire , c'eft-à-dire fuivant la direftion des tours , eft repliée à contre-fens vers le fommet de la ipire ; voyez l'hélice renverfée. — Striée , ûpert. ftriata , lorfqu'elle offre dans fa cavité des llries parallèles à la diret^ion des tours. — Tranfverfale , aper». tranfverfa , lorfqu'elle a p'us de largeur que longueur , comme dans le genre de i'hélice. Points , puncia , ce font quelquefois de pe- tites r:XLroilIanccs arrondies , louvent de petites caviïés qui ont la même dimenfion en creux, ou lie fimnles piqûres coloié-s; Linnaeus a dit qu'ils font — Articulés , punaa nrticuLta , quand ils font diipofes fur une ou plufteurs lignes , Its. um à la fuire des autres & rapprochés , comme dans le trockus pharaoniiis,. — -Tubercuieujv, pun6t.t fuitrcuAirajlorfqu'ilsfont produits par le croiiement de côtes , qui fe cou- pent à angles dr- iis ; les faillies qui en réfultent font ce que Lnmsus nomuioit puruLi tuberculut.u Rayo-'s , radia , on entend par ce mot des côtes faillanîes , qui font dirigées du centre iupé- rieur ou inférieur de la coquille, vers fa cir- conférence. Sillons , filci , Linnàrus a exprimé par ce mot, l'efpaee élevé ik convexe qui fe trouve entre deux cannelures , & l'efpaee enfoncé, creufé en gout- tière , qui fe trouv'î entre deus côtes ; il leur a donné la première fignifîcation à l'article du tro- ckus fcuo^r , & !a féconde à celui du ckama ar- cindiii. Nous ne donnerons le nom ds filions qu'aux cannelures plus ou moins profondes , qui féparent les côtes entre elles. Sommet , ap^'x , c'eft l'extrémité fupérieure tts la i^\.i<.\ qai l'on a donné ce nom. LsfomiiKJ 574- C O N Jh fpîre n'eft pas fufcc;,tlble d'un^ grande va- rié;é de formes ; voici les principales. _ Il eft carié , ^pfx crofus , quand fa pointe a été corrodée ou rongée en partie , comme cela arrive au i./Z-n. r W. ,& a beaucoup de co- quiiks fluviatilcs. _ Décollé , apex decollatus ]or(que les pre- miers tours de la Ipire, ceux qui forment fa poin.e ?en font détachés' par une cot^pe ho-fonta e au deiîous de laquelle on trouve que la brèche a ?ér "parée & bouchée par l'animal ,,com.ne dans — Enfoncé, ayerc rctufns , lorfque au 1;C« de former une faillie au dehors de la coqunle , .1 < Snta au contraire un léger entoncement , comme dans la porcelaine ^isi^S- _ Enveloppé , apex oke^us .lorÇqM fe trouve recouver, en totalité par une couche teftacee qui n'en laiffe rien paroitre à l'exteneur , comme dans la porcelaine tête de ferpent. — Mameloné . apex papillnns quand .1 a la fi.ure d'un mamelon obtus ou demi-fphenque comme dans la volute couronne d etiuopie , & dans la volute navicul.ihe. , r 'i . — Ombiliqué, apex umbihcatus ,\or[t\^x\çx<.- fen.e un onf.ce profond dans lequel on peut m- itoduire la poime d'une épingle comme dans la bulc cylindrique. & dans la halle ampoule. _ — Pointu , apex acutus , lorfqu'd fe termmc en pomtc plus ou^ moins effilée , comme dans la plupart des coquines. Spire, /;>:>.;, on entend par ce mot tous les tours de fplrale, pris cnfemble , que la coquille piélente; elle eft — Aigiie,y>/rj acuta , lorfque tous fes tours réunis forment un angle aigu. — AppUtie , jpira deprefa . lorfque fe tojrs réunis forment une furface plate, comme dans le cône card-nal. , ^ — Concive aigiie , fpira cortcavo-acma ; orl- qu'elle forme un angle aigu. & que le bord lu- péiieur des tours eft légèrement creule . mais non canaliculé , comme dans le cône foudroyant , le cône amiral. . — Concave obtufe , fpira concavo-ohruja ; lorfqu'elle forme un angle obtus , & que le bord fL.perleur des tours eft légèrement creufé en gout- tière, comme dans le cône d'oma , le cône civette. — Convexe , fpira convexa ; \orU\u elle elt arrondie & que le point du fommet n'a prefque pas de faillie , comme dans le cône rc'ieaii U dans le cône chevalier. Elle eft légèrement con- vexe , f^'lra convexiufcuL , loifqu'étant un peu moins arrondie . elle approche davantage de la foi me plate , comme dans le cône capit.iine. — Convexe ai^u; , Ipira convexo-acuta ; lorf- flu'cUc eft ariondic fur le bord extérieur , mais C o N élevée en angle aigu , comme dsns le cône époux j & le cône de mu^a'nrique. — Convexe élevée , fpira convcxo-exferta ; lorfqu'elle eft arrondie fui* fcn bord extérieur , mris très-éievée fsné former un angle aigu , comme dans le cône command.int , & le cône bâtonnet, — Convexe mucronée , fplr.i ccnvexo-nucro- r.ata y loifqu'elle eft obtufe & prefque arrondie fur fon bord extérieur, & tenr.ir.ée au centre par une faillie pointue , comme dans le cône hyène , 6t dans le cône glauque. — Couronnée , fpira coror.jta , quand les bords extérieurs de chaque tour font accompagnés d'un rang de points faillants , d'épines ou de tubercules , comme dans toutes les coquilles de la première feélion du genre du cône. — Droite , fpira reSia , lorfque tous fes tours forment un angle ^toit. — En forme de tète , frira capitati , lorfque les tours réunis forment un renflement fenfible en forme de tête , comme dans le murex fcorpion. On pourroit peut-être nommer cette forte de fpite , fpire capitée, — Obtufe , fpira oJ^t^fa , quand tous fes tours réunis forment un angle obtus. — Plane concave , fpira p'.ano'concav.i ; lorf- que les tours de la fpire ne formant pas plus de faillie les uns que les autres, font foiblement ca- naliculés , comm; dans le cône noble. — Plane convexe , fpira plano-convexa ; lorf- que fa figure eft moyenne entre la forme plans & la forme convexe , comme dans le cône aile de papilhn. — Plane obtufe , y/xVa plano-ohtufi ,_lorfqu'e!lc ne forme qu'un angle obtus très-peu fenfible , & qu'elle approche par conféquent de la (îgure plane, comme dans le cône tigre , & le côr.t mofjique. — Pyramidale , fp:r.i pyrarr.idata , quand tous les tours réunis prcfentcnt une forme conique, deux fois au moins aulli longue qu'elle eft large. — Subulaire , frira exfciia , lorfq\ie fes tours font tiès-atter.ucs & forment une failliepointue , on pourroit aufli nommer cette forte de fpire, fpire élevée ; j'ai ufé de cette expreflion dans le genre du cône. . — Tronquée , fpira truncata , cette cxprrdioii eft la même qnant au fens, que fpire applatic Voyez le cône magellanique. Striis ,ftrii , on entend par ce mot des lign«, foit creufes , foit élevées , qui fort marquées lur la fuperricie des coquilles ; les ftrics d.flèrent des filions, en ccqu-cUcs font beaucoup plu. droites ou'eux , & femblablc» à ce qu'elles Icroient fi elles a'roient été tracées avec la pointe d'une éping c. SuTunrs, f'H'rt . c'cft ainfi que Linnxus .i nomme les poyiis cMcriews Ua contad des tours C O N 'de la fpire , c'eu-î;- dire la ii;:re (ç'ji\s p;ir la- quîile ils 'cnt collés ks uns avec Ls saucs. Les futures font — Cana'.icu'ées , futurs car.nl'culate. , quand el'es font afiez enfoncées pour furmer un pîtit canal , comme dans les olives. — Crénelées , /u.'i^rx creniUats .lorfque les points du contait des tours fort garnis de crénclures qui s'implantiiit dans la future. — Doubles , /iirwriî dupIi:.jU , quand elles font accompagnées par une double firie , qui leur eft parallèle. — Effacéis , fiit:irA o\foletA , lorfque le p.i'nt dé leur réunion e '. fi imtnéi.li;;t , qu'on n'cii ap- pciçolt lis traces qu'avec difficulté. — S lilbntcs , furum tr.arginat/i. , lorfqu'au lien d'un enfoncenun: qu'on y vcit prefqne toujours, elles cft.ent i;ne côte fùllante , un bourrelet, ou iTiêrae une carène, S:phon , fypho , le fiphon eft un petit canal teftacé placé d.ms l'intérie r de la coquille des nautiles cjui perce les cloiîbns dont elle cft com- pofée ; les feules diiTirences qu'on y a remaîqué dépendent de fa pofition dans la coquille ; ii i.l1 — Central , fypho cintralis , quand fon orifice efl: fitué au centre des cloifor.s j comme d.ms le nautile pompile. ■ — Latéral , fypko Literj/is , 1or''qu'il cft fitué fur le bord des cîoilons , comme dans le na.aiU légume. — Oblique , fypho o'-Uquiis , Icrfqu'll c->upe obliquement l'axe des cloiions , comme dans le n.iutde srain. Tours de la spire , anfracim , on entend par-là 1rs circor.voluîions de la fpire autour cie la coiumelle , (Vpuis l'ouverture de la coqu-lle }uf iu'au foiv.mrt : a manière d'en connoitre le nornbre confifle \ compter le tour de l'ouverture pour un . jii'qu'à la p:!rtie fur laquelle eft atta- chs'e la lè'-re gauche , 6i de coniir.uer toujours fur la mûne ligne jnCqu'au fon-mct de la fpire. Voici î'ér.umératinn des prin.ipaux carafières que les toufs de "la fpire prefcntent , ils lont — Bifides , ar.fraclus hif.dl , lorfque chacun d'eux eft partagé en deux parties pre'(|ue égales pai un fillon , ou par une (Irie ipira.e , qui le pro- longe depuis l'ouverture jufqu'au (on'.iriet de la coquille ; lu ris crénelée. — Canaliculés , anfr. canaliculati , lorfque leur bord iupérieur eft creufé en forme de gout- tière qi'i fe prolonge jufqu ;'U lotr.met de !a fpire ; le cône djmitr , le cône p:quure de mouche. — Canceil'.'s , pn/r. cancdldti, quand i's font accoir.pagr.éi de côtss l'aillantes perpindiculalres, C O N 57T q'jî fe terminent i'-ir,t future à l'a' J-^uUui. _ •;— C-irir.cs , nnfr. carinali , lorfque le tour ex- térieur de la co::i;:lie qA bor 'é par un ane,!? plus ou moins aigu qui contribua à fon .pp'atiiVctr.înt; l'hélice carocvUe , &. quclqu^ fois Tu)ili loifiu'ils offrent une ou deux cô;es ai^iijs fur leur con- vexité, comme dans ie Itulune raboteux. — Clcatrifés , a-fr. fcro'oiculatz , quand leur fuperficie efl parfemce de foifcttes irrégu'iàres peu profondes , f.nibiables à celles qui le trouvent (ur les cicatrices ; le cafiuc tncutt, — Cordonnés , anfr, toru 'ojî feu to--ofî , lotf- qu'ils font bordés par i-nc côie fai'lante ik. no- dulcufe , comrrie dans le ccriie lordoniié. — Couronnés , a-^fr. co'onati , lorfque leur face fupéîieure eÛ bordée à peu de oillance des futures p.;r un rang fur pie de tubercuios ou d'é- caiiles épineufes , comme dans le tô^i.' cedoriulli , ou la V -lu: e couronne d'éthyople. Les tcursdela fpire couronnés , eu la fpire cou.or.née font deux fxpreiTions fynonimes. • — DéecKipés , anfr. frondoft , qu;ind les va- rices dont ila fe trouvent g.irnis forment des dé- ccupuies fiiil.intes, frani;é%;s , ramifiées & déchi- quetées Le murex tnang.laire. — De.'itrcs , anfr. dexxri feu dsxtrorfi , on norrme ainii les tours de la ipire qui tournent depuis le (ommet , jufqu'à l'ouverture de la co- quille , de la g;.uche de l'animal qui y efl contenu , à fa droite. Le plus g and nombre des coquilles Ipiralcs font tournées dans ce fens ; les louis ;'e la ipire dextres , ou la coquille dextre font des exprelîions lynonimes. — Ecrits , aafaS. fcripti , lorf^u'iîs font peints par des points ou par des ii;.:nes- colorées , qui par leur direérion eu leur rentonire , imitent des ca- ractères d'écriture. Le écrire écrit. J'ai employé quelqu-.ff.is dans ce cas le mot lit taré au lieu d'écrit. ■ Epineux , anfr. fpin--fi , lorfque leur fuper- ficie eil garnie d'tpinêS ou de piquants, qui lent des épines fines & courtes. — Entiers , anfr. frrtpHces , quand ils n'ont ni côtes , ni filions , ni tubercules. — Fafciés , anfr. fifciaii , lorfque leur fuper- ficie eft ornée de bandes colorées, dont la largeur furpaffe celle que l'on pourroit tracer avec une plume. Le cône impérial , le cône capitaine. — Gauches, anfr. finiftri , Jeu f.niftiorfi , on r;omine air.fi , ceux dont la dircftiou ell oppolée à celle des tours dextres , & qui tournent de- puis le fommet jufqu'a 1 ouverture do la coquille de la droite de l'animal à la gauche 5 quelques co- quilles font gauches de leur nature , cir quelque p. nie de la circonféivnce in- téii-iire tics vaivcs i:ne petite gouttière q"i lui foi; p.):,.]!èii; , coniire ceile que l'on voit lur les bor;K poAéiieurs de la venus cufme. — Crénelé* , m^irgines crenulati , quand ils font garnis à i'jn;éii-ur , de ciéneliircs arrondies, coiiiine dans farchs ^'yrymcride & dans l'aicke velue. — D:ntés ou dcnte'és , margir.ei demad , quand ils fort aimés de dénis pointues, comme dans le bu:arde denté: — Plifies , ir.a'-ghus pUcat'i , qunnd ils font com- pofés de plis qui s'cDibfiteni rwCîproqiiîn-.ent avec ceux de la valve oppof e , comme dans /'arche ridée &. dans Curche ;:ecljncle, Sirr.ples , m.irgines fimpliccs , qu^nl ils n'ont ni iiéneluits, ni dents , i;i p'is, ni llries, j comme dans la venus ctdoriuUi !k dans la venus j tniP.roïde. — Stiifs , mar^ines Jlriiti , loifc'.i'ils font ac- < compaanés de flries loi.gitudinaks , comme dans l'arche 'brune. Cavité , cavhas tef:£ , c'eft toute la furface intérieure des valves qui ell ordiiuirei-'ent crtul'e, CHARNriRE , c-7'd3 , on nomme ainfi !.i partie la plus (blide & la plus épniiie de la circonférence des vah es qui coniîitue Itur b.-.fe laquelle efl pref- que toujours armée à l'intérieur de dents ce propor- tions diilerentes , qui fervent à fixer les vaivcs les unes contre les autres ; on divifo la charnière en — Comprimée , cardo devreffus , lorfqu'eile cfl formée par une dent cor.-.priméo , prefque or'oi- cu'aire, comme dans l'huine vuljcUe. — Echancréa, c^rdo excifus , quand elle efl; fendi\e près du fommst par une échancrure fmueufe, comme dans rano'nic re.'ure d'oignon. — Latt'rak , c.'trJo luterulis , lorfqu'eile efl placée fur un des côtes de la coquille , comme dans le genre de la pinne. — Ohlongus J cjrdo ohlongus ,feu tonghiidinalis , lorfqu'ellî occuppe toute la Lafe de la coquille , &. que les dents dont elle eil compofée font rr.n^^ées fur une ligne droite , comme dans les coquilles de la première feftion du genre de l'arche. — Repliée , cardo rcftexiis , quand fes bords font rep'.iés à l'extérieur vers la convexité des valves , comme dans plufieurs efpèces du genre de la phulrûe. — Terminale , cardo terminalis , lorfqu'eile eft fituée à l'extrémité intcrieure de la coquille , .comme dans le peigne Urne, — Tronqii'fe , caido truncatus , lorfque la IjaTc (h la coquille fi.-.it tranCvcrfale-ricnt Si tout- 'fiijhire biatarelU. Tome FI. 'Vers. à- coup , comme par l'effet d'une troncature, &: que les derus qui compofent la charnière font pla- cées dans ceue partie ; voyez h génie de la fcrr.e, ' Coquille , tejla , on entend par c: rnct ap- pliqué aux liivalves , les deux vaivcs qui les com- poicnt , djnt la réunion ne forn.c qu'une feule coquille. Elle tfl: divi'.ée qu.mt à fa forme gé- nérale , ou à la %:ire de quelqu'uncs de fcs par- ties, en — Adhérente , tCj^a adhcrens , lorfqu'eile efl: fixée p.;r u;ie partie de l'une dcS valves , fur quelque corps fclide, comme cela anive aux cames , aux huîtres, aux Ipor^dylcs. — Auriculée , tcftn aiirita , feu auriculata , lor qu'elle forme à fa baie , fur les côtés des lom- mets , un ou deux an;îes compritr.cs & faillauts, que l'on ncmme dei oreilles, auricuLi, comme dans le ijenre du pe'gne. — Bài -ar.te , te/la hians , lorfque les valves ne fument pas exactement fur toutes les parties de leur circonférence, & qu'elles lailfent ur.^bâil- l.m-:'.tdans (juclque endroit, comme dans C arche de Noé & dans les myes. — B,!rbue, tcjla bar'juca , !orfqu'-J!e eft cou- verte extéiieurcment par un épider.ne compofé de poils roices & liériiTés , comme dans l'arche bar- bue &. l'arche velue. — Comprimée , tcjla comprejfa , lorfque les valves ne forment pas'entie elles une cavité ccn- fiderable , qu'elles font applaties à l'extérieur, con'.me par l'eC-t de quelque ccir.preffion , & que leurs fonimets n'ont pas de faillie. — Cordée , tcft.i cordata^, lorfque vue en f,;ce du côté du liga-.Tient elle piéfente la form.e d'an cœur , «.ommè dans la vér.us traitée. On dit qu'dle ert prefque cordée , tefia fubcordata , lorfqu'eile approche de cette forme. — Coudée , tefla injlexa , f<:ti ad ahenim la- tus fiexiy quand les valves forment un pli a leur face antérieure , qui eft rentrant fur une valve & faiUant fur l'autre; ce caractère eft partie u.icr aux teUiites. _ Cylindrique , teHa cyUndrict , lorfque étant pluslonguequelarge, 6c prefque égale-â.ent bombée fur toute fa longueur , elle approche de la figure d'un cylindre ,* comme la coquille de h moule ro^irce'. Elle eft prefque cylindrique , tefla fubcy //W^/.a, lorfque cate reiTemllance eft plus éloignée. — Edentée, tefla edentula , quand elle n'a point de dents à fa charnière. — . Equilatérale , tifla nqxiilatera , feu xquiiare. ralis, quani fa moitié antérieure , en la prenant depuis les fommets jufqu'au milieu de fon borcl Tupérieur, eft c^ale par fa forme & fa hgure a fa moitié poftcneute ; d'où il réfulte qu on nominq D ddd 575 C O N coquille prifque équilatérale , tejla fubequîlatera , celle dont les deux moitiés en palTant par le milieu de chaque valve, font preîque égales ou femblables. — Equivalve , tefia tqulvahis , quand fes deux valves font parL'ilies , par leur forme & leur con- vexité , comtre dans la plupart des coquilles bi- valves. Equivalve eft oppDfé à inéquivalve. — Fixée , tefla fixa , mot analogue à celui de eoquille adhérente ; voyez ci-deffus. — Inéquilatcrale , tefla inîqulljtera ,feuiniqui- lateralis , quand les deux moitiés antérieure & poftérieure de la coquille font inc>gales entre elles par leur figure , comme dans la donace & la tcUine. — Inéquivalve, tefla iriiquivalvis , quand l'une des deux valves n'cft pas femblable à l'autre , comme dans le peigne bénitier Si. dans l'huître grypkite. — Irrcçuliére , tijla irregularis , feu anomala ; quand fa forme eft fi peu confiante , que chaque individu d'une même cfpèce en prélente une différente , ou du moins qu'il efl impoflîble d'en trouver doux exaélement fenblab'.es , com.ne dans h genre de i' huître -jCCnx de la cime il. dufpontiyli. — Lenticulaire , teftj lentîcularis , feu lentifor- m'ts , quand les valves étant ron^ks & peu éle- vées au centre, diminuent graduellement de k-ur épaiflfeur , fur toute leur circonférence , jufqu'aux bords, à peu-près comme dans les vertes lenti- culaires. — Libre , te/la libéra , on Jiomme ainfi celle dont la nature eft de ne fe fixer jamais aux corps folides ; c'eil l'oppofé de coqui.le adhérente ou fixée. — Linéaire , tefla linearis , cefe dont la lon- gueur furpaiïc plufieurs fois la largeur, ou dort )a larjieur furpaffe plufieurs fois l.i longueur , mais dont la forme n'eÛ pas cylindrique , t'ert à-dire également bombée fur toutes fes faces. Le foùii (ouienu. — Linguiforme , te,^ii linguiformis , lorfiu'elle «n applatie &. oblon^ue , & nue les deux tx- irémités font arrondies tù. obtuûs , comme d^ns l'huître vulfJle. — Lor.g.tudinale , te^a /orglt::tlintt.'is , iorfque fa longueur , depuis le focmet de» valves ,ufi|u ju miliiu dv.- leur bo'd fupéritur , fuip,:;l'e fu largeur, fans égard à fa forme , tomme dans les pinnes. Les C0';uillcs d:s fu'.en ne ib it p..s longitudina- les , parce que leurs fonin? ts i.e ibnt pas fîmes à leur bafe , mais à qiielque d.ftjnce de leur ix- trémitc intérieure; tifs doivent pour cette nii- fon cire comptées pa mi les coquilUs ttanfver- fales. — Naviculairc , ttfid nuviciilaris , lorfqu'tUe approche de la dgurc Ul,! bateau ou d'unu nu- C O N celle , comme celles de i'urche de Noé & de l'arche tuilce. * — Orbiculiire , tefla orliculata , feu orbicu- /arts , quand fes valves font rondes, fans une dimi- iiuticn de volume bien f^nfible , depuis leur centre jufqu'aux bords , mais qu'elles font un peu appla- ties, comme dira l'huître orbiculaire. ■ — PeiSllnée , tefla puiinata , lorique leurs val- ves étar.t garnies de côtes longitudinales , elles ont fur leur face antérieure des côtes prefque tranf- verfes qui forment par leur rencontre avec les premières des angles aigus , comme dar.s le bu~ carde janus & la vc'.'Jii pecllnte. — Radiée, tefla radiata , quand elle eft garnie ^ à l'extérieur de rayons , de côtes ou de flries éle- vées , qui partant du point des fommets , vent fe terminer à la circonférence des valves, comme dans la plupart des peignes & des bucrdes ; Lio- nxus a aufîi défiiné par ce mot des coquilles lilfes , qui offrent des rayons colorés & diver- gents , à la place des côtes ou des ftries , comme dans la te/line radiée. — Régulière , nfl.i regularls , quand fa forme eft fi conlLintc , que tous les individus d'une même efpèce en préfentent une anabgue ; coquille régulière eft l'oppofé de coquille irriguhére. — Rhomboï laie , tefla rhomioidea ; on entend par coquille rhomboïde ou rhomboïdale ,1a même chofe que par coqui.le navlculaire. — Roftrée , tefla rofirata , quand une de fes faces, foit antérieure , foit poftéri-;uie , étant ré- trecie & -longée, tft terminée en forme de bec, comme d.ms la reiline roflrée &Lhnllir.e de Spen- gle-. J'ai déjà -npioyé le mot de rcfl'ale au lieu de ti.flrée , d-ns des cas analogues, mais je pré- viens que c'eft une erreur qu'il faut corrig-r. — Rende, teftj rotundaia } t>t\ mteud par ce mot u;ie coquille orbiculaire, mais non une ic- qui le gk'buioufe , tefla globcfa ; cute d.rniè.e doit i-pproJier de la forme d'une boule , & cha- cune di; fes valves doit être p-r conféquent hé- n.ifphérique, t.mdis que le mot '.e c^^quille ronde ou oïLicu'rire n'indique que la circonférence des valvis qi.i tft circulaire, fans avoir égard à leur con- vexiié. — Ruftiquce, tefla antiquata , torfque les côlcs longiauîinaVs , dont elle ell garnie , font cou- pées tr.infvcifalement par les accroifiemcris luc- ctftifs de la cotuii le , de ijiièrc qu'elle p.iroifte fo.niée de plufieurs toqiii''es cnc: âlfi-Cj 1-j unes fi r les autres, à caufc des jimir.ut-ons grj'U-elIcs Bt tr.intoifes qu'.lle prcfcm; , depuis les boids jufi|u'.iift foiiimeis, con)iiie d^ns le bucardt four- don & le buc.iiUe rtfliqué. — Traiifvcriiile , tejla tranfve'f.i ; ce mot dc- (igi.e toute coi|uil!e , don» la Uigeur depuis û face auiéiiçuic julqu i û face pufteiicurc luipaf.t C O N (a longueur , comme dans la teUîne radiée & le éuLurde tr,infveifal. — Tronquée , tejla truncatu , lorfqu'elle offre un applatiiicment remarquable iur quelque pdriie tle fa circonférence , & que cette partie reflemble a une trcntature ; quelques donaces &. quelques mjcîîii (ont dans ce cas. CoRCELET , pubes , Linn. On doit entendre par ce mot une partie de la face antéiieure de quel- qu.s coquilks bivalves , qui efl féparée du dilque par une caiène faillante , ou par un angle, ou par une ligne enfoncée. Le corcelet fe prolonge lur quelques coquilles du genre de la venus , depuis lextiémité lupérieure de leur bord antérieur )uf- qu'aux fommets. Il eft — Epi eux , puhes ftinofa , quand fa circon- férence tlt bordée d'épines , conime dans la venus épineufe. — Cariné , pubes carinata , lorfque fa circon- férence offre une carène faillante , comme dans la macire flriatule , & dans la donuie trian • gui aire. — Lamelleux , pubes ldmtlL>f.i , quand il eft coupé tranfvtrfalement par des appendices écail- îeux , comme dans la venus ridée. — Nud , pubes denuddia , lorfqu'il ne préfente ni ftries , ni épines , ni écailles , comme dans la venus cendiée. — Rameux , pubes ramofa , quanJ fa fuperficie eft garnie de côtes tranfverfes bifurquées ou ra- iriiutes, comme dans la venus pectinée. Côtes , cofiéL ; les côtes font des protubérances longitudinales ou tranlverfes rarement anguleufes tle la coquille , qui lont ordinairement creufées en autant de filions dans l'intérieur des valves qu'on en compte à l'extérieur. Les côtes préfentent les mêmes caraftères que nous décrirons ci-après au mot rayons. Base , hafs y la fituation fous laquelle Lin- Tiïus a décrit & corfidéré les coquilles bivalves, confifle à placer les foram.ets de la coquille tour- nés en bas , t'e manière que le ligament des val- ves foit en face de l'obfervateur ; d'où il réfulte que la bafe de la coquille n'eft pas autre que la région des fommets. Bord de la coquille , margo tefis, ; on entend par ce mot la circonférence totale de la coquille , parallèle au bord des valves ; on la di- vife en bord antirieur j bord poftéiieur & bord fupétieur. — Bord antérieur , m.irgo anterior , en fup- po''ant la coquile pofée fur les fommets des val- ves , il commence en avant des fommets, du côté du ligament , & fe prolonge jufqu'au tiers anté- rieur de U circonférencç totije des valves. C O N 579 — Bord poftérieur , margo pofterior ; 11 s'étend fur la face poftérieurcde la coquille , depuis les fommets des valves , jufqu'au tiers poftérieur de leur circonférence totale. — Bord fupérieur , margo fuperior ; il com- prend le tiers fupérieur de la circonférence totale des valves , qui eft contenu entre l'extrémité fu- périeure de leur bord antérieur , & l'extrémité fu- périeure du bord poftérieur; d'où il fuit qu'en pré- levant les fommets de la coquille qui forment fa bafe , on peiu divlfer ù circonférence en trois parties égales , dont celle de d.vant forme le bord antérieur ou li face antérieure , celle de dernè * forme le bord poftérieur ou la face poUérieu-e» & celie du haut le bord fupérieur ou la L-.'-i tu- périeure. Dents , demes , ce font des excroiffances fo- lides ordinairement pointues , dont la charniers des coquilles eft fouvent armée à l'intérieur , & qui femblent deftinées à fixer folidement les deux valves & à favorifer la clôture de l'animal qui y efl contenu. On les diftingue en — Alternes , dentés alternati , lorfqu'elles font rangées fur une même ligne parallèle aux bords de la charnière, & que" celles d'une valve font reçues dans les iaterftices des dents de la valve oppolée, comme dans le genre de Curche. — Antérieure, dens anticus ; on nomme de ce nom , celle qui eft la plus rapprochée de l'écuffon. — Articulée, dens infertus, celle qui eft r.çue dans une cavité proportionnée de la valve op-' pofée, & qui pénètre dans cette cavité ; les dents des muleties , des folen , & des myes , ne font pas articulées ; & c'eft ce que Linna;us a exprimé, en difant : dens vacuus feu non infertus. — Bifide , dens dupUcaïus feu. bifidus , celle dont la pointe eft fendue , & qui pour cette caufe paroît fourchue ou divifée en deux parties, comtne font deux des trois dents de la vtnus ail: de papiilun, & la dent cardinale de li venus clo- n,fe. — Cardinale, dens prim.irius feu cardlnalis , celle qui eft placée immédiatemienc vis-à-vis le point des fommets. — Compoléo, dens coni^licjtus, celle qui étant mince & prefque papyracée, eft divilee de ma- nière à former un angle & une cavité entre fes deux branches. Cette forine de dent fe préfente quelquefois dans les mucires , on la trouvera daHS la macire ftri.itule. — Comprimée , dens depreffus , celle qui eft tri-s-applatie , & qui forme une faillie con- fidérable, dans la cavité de la coquille, conune dans le genre de la rnye. — Droitg,, dens ereBus , elle (tni , lorfque la valve eft pofée à plat fur fa p.irtie convexe, s'élève peipendkuIaireoK'nt,. P d d d 2 C O N — Engrainées , dentés n-.aftîcantti , celles qiii ciant trcs-nombraifcs comme clans le genre de l'arche, s'engrainent réciproquement dans Us in- terft'ices des'dcnis de la valve oppoiéi;. — Longitudinale , dens lor.gitudinjlis , celle qui fa prolonge comme uni cô:e lur la baie d.-s vjlves , comme dans le genre de la muletce. — Poftérieure , àens .indrs fia poftiats , celle qui crt fiîuce le plus près de li lunule. Disque, difcus; on entend par ce mot, le centre crnvexe des valvts, oui eit o !< iirement ûtué mre le ventre de la coquille &. le liu.be. ECMILES, fquantuU, ce font des excroi (Tances minces, appluïjs, & fa-llantes qui accocipagient quelcuefoi"! les côtes , les rayons , & ks ItriCi dts Bivvlves, ou qui garniiîent toute leur fuper- ticie. Elles fv.nt — Découptes , Cquamuli fîm^r-iJU feu l :ccri , qj md leur circonférence eft divifé; en pliilî^urs appendices inég.iux, comme àin^Aa cime feuiUetie & la came r'uJe. On dit auffi qu'elles font alors frangées ou déchiquetées. — S'nv.^l^i , Jq'uamuU /împlices , lorTqne leur bord e:l iiii pie & fans découpures, comme dans Vh-iire corr.niuni. — Tubiileufcs , fquamulsi tuhu!of&, Jorfque en repliant fur eVes-mêrr.es leurs bords dans toute leur longueur , -cllvs forment un tube prefque cylindrique , co.Time dsns la piv-ie rouge. — Tuilées , fqnamuU imhricati. , quand elles font rangées les unes ;i la fuite des auires, comme des tuiles ; voyez la came gryphuïde & ie bu- c.udc tuile. — Voùiécs , fqii.jrri'jUfornicati , feu cockleari- h.i milyhcric& , loi fqu'ellcs font creules en-deiïbus , & convex-s au-dcflTus , comme dans le ùucjrde EcussoN, vulva , on dédgne par ce mot, un clpice qui eft renfermé durs l'intérieur du co cek-t, & qui, en étant diftingnc par un clian- g'-m-nt de couleur ou par des llrics, comprend ia partie inféiieure du bord antérieur des valves^ fituso au-deft'us du ligiinent; il cil — Canaliculé , vu/vu excif.i feu ctna/icnl.iiit , lorfqu'il eft creufi en gouttière fur toute fa lon- gueur , comme dans la donace meruc , & la donace lit t urée. — Diflina, vulva d'ijllnla , quand il eft ex- prime par un changement de couleur fcnfib'e, comme dans la vîniis épiiieufe. — Litiuré , v.i/iM fcripij fci Htttrata , lorfcjue fa fuperficii' eft n-.irqiiéc de lignes tolorccs, qui par leur figuic f.flcinblent à des caractère». La véiu'.s d;fe'e. — Replie , vulvu ir.pi.xa, lorfquc le boiJ des C O N lèvres eft rccoi;ibé vers 1 intérieur des valves, comme dans la venus cuncelUe. EPîDEnME, epldermis ; on doit appliquer aux coquilles bivalves, ce que nous avons dit de l'c- piJerme relativement aux univalves. Face antérieure , fjcies aiterior ; c'eft la partie de la coquHie où eft placé le ligament, & qui «'étend jufqu'i l'extrémité fupérleure du corcelet dans la venus épineafi ;' \2 /ace pc^fté- rieare , faciès po-lerior , eft prife depuis les fom- mets iofau'au tiers poftérieur de la circonférence de la coquille. Voyez lartide hord de la co-r q ife. Fossette ,foJftila , feufiveola ; on ncmme de cette manière les petites cavités dans leù]uelles les dents de !a charnière d'une des valves font re- ÇU2S dans la valve oppofée. Intestin , inteflinum ; on donne ce nom à un tube membraneux ou tendineux , fufceptible d'ex- tenfion & de contraitlon , qui pa tant de la baie des valves, ou du fommet perforé d'une des deux \ alv:s , fert à fixer la coquille fur les corps fo- lides , comme dans le gcn.e de la iéréi'ra.iuU. IMFRISSIONS MUSCULAIRES , impref:or.es ; ce font des cicatrices qui indiquent dans la face in- térieure des valves , les endroit» où éioicnt aitar chés les mufeles de l'animal. Les iniprcllîons font ordiniiremcnt un peu plus enfoncées que le refte de cette face interne ; elles font liiTes , ou rabo- teu''es, ou Priées, & ce qu'elles ofl'rent de plus conftant c'eft leur pcfition. Elles font — So'ita'res , irrprCjJîones fflitari* , lorfque l'intérieur de chaque valve n'en n'oftVd quLiie feule , comme dans les genres de i'huUrt , de lacarde , de la placune & de la perne. — Doub'cs , imprejpones duplicju , lorCqu'elies font au nombre de deux dans l'intérieur de chaque valve, coirme dans les genres de la venus, de la :ci:ine, Ù. de la m.V?«. — Tcfnei,i'npre/llo::es icrnatt , lorCqu'elles font au nombre de trois Jins chaqie valve, cov.me dans les mulettes & dans les molles fluviaiile? , qui doivent pour cette raifon être feparées du genre de la moule. Lame cardinaie , diffipimttfjm (.rJî-is ; elle def.piie le fcuil'et intérieur de la bafc de$ valves qui foutieni les dents de leur charnièie ; c'eft la niè.i-.e thofc que le bord caidinal. Larceur de ia roQuiLiE , latitudo tejtd ; elle doit cire comptée l'ipus le bord untirieur de!, valves, iuiqu'à Lur bord pcftcricur. Vo^ci de> valves , juiqu a ■jjMUt tianJycfJc C O N LÈvRrs , hjia ; on cnicr.cl par ce mot , les boids de la taci ;m!eiieiire des v;:!vcs , qi)i font compris dans l'iniérieiir de l'ecufTon ; leur prin- cipale diflérence eft d'être liiles , ou ftriées , ou liitiirées , ou appuyées. Comme ies trois premiers drailères n'ort p-is bcioin de définition , d'iiprès ce qui a été dé, à dit ailleurs, il fufcra de dire ce que l'on entend par lèvres rppuyéîs , iuisa in- cumbenti.i. Ce font celles q'.ii ayant plus de faillia fur une \aive que fur l'autre , fe recouvrent ré- cip.'oquement fur toute leur longueur, comme dans la venus dyfere & dans la venus cancellée. Ligament , hirven , feu ligamentum ; c'eft une fubilance peu flexible de la i.ature de la corne , t^ui joint les deux valves près de leur tafe , & qui dans prefque toutes les coqitillcs biv;lves eft p'.acé au bas de leur face antérieure; on peut d'après Linnarus diviferle iigament en deux parties, favoir en partie inférieure & p.;rtie fupérieure; la psrtie inférieure , kimen , eft propie:veni celie que r.ous venons de décrire ; la partie fupérieure , nymphn. , eft un prolongement membraneux du ligament qui étant trés-adhcrent aux lèvres , le termine à fon extrémité fupérieure , & qui feit à fermer ce léger bâillement qu'on apperçoit entre les valves au- deftous du ligament iSi dont nous parierons au mot jtiture ; le ligament eft — Eâillant , U^arr.sr.zurR hians , Icrque fon extrémité fupérieure eft divi'.ée en deux feuillets écartés, comme d.-ins la \énu$ gourgandine , ^ dans la venus maUm'He, — Double , ligamcrjum duplex , quand au- deffous du ligarr.cnt extérieur , il s'en trouve un fécond dans une folTotte particulière de la char- nière qui ne paraît point au dehors , comme dans )a maàrt firuitule , &. dans la m^clrc co'ùllinc. Ce fécond !ig.;ment me parolt être le meilleur cr.raclère du genre de la maclrc — Interne , llgamentum intcrnum , quand il réunit les valves, fjns qu'il en paroilTe ri. n à l'ex- térieur j comme dans le genre de i'huhre &c celui de la p/^cii,:e. — Profond, ligarr.entum retraSlum feu intrac- tum , lorfqu'il eft It enfoncé dans la future, qu'on n'en voit qu'une très - lc;j,ère partie quand les valves font ferm.ées , comme dans la vi:nus — Tronqué , lig.;rr.c:i:um trunCJtiirn , lorfqu'il eft plus court que la future , comme dans les foUn. Limbe , Hmhus. On défigne par ce tr.ot la c'i! conférence des valves , depuis le di'quj jufqu'à leurs bords. Longueur de la ccquille. lo.'.fJtudoteftA ; e'-e doit êire piiic depi:is ks !omm:îs des vilves juiqu'au milieu de leur bord fupé.-;ear. Voyez coquille longitudinaU. C o N 5Sr Lunule, d.-3.vj. O:; r.omme ainfl un? itrpr^fnon ordinairement enfoncée , qui efl platée au bas de la fate poftérieure de quelques coquilles , & dont chr.que valve prefente la moitié. On dit que la lunule eft _ — Bordée , anus marginatus , lorfqu'elle eft circonfciite par un bounelet failiar.t. — Cordée , dnus ccrdatus , quand elle préfente la for.T.e d'un cœur^ com.me da.-s la ■vL-i^s cun- cel'ce. — Dentée , anus dentatus , lorfque fa circonf- cription eft garnie de dents ou de créi.tlnres , comme dans la iridjcne bénitier , ci la tnducix chou, — En forme do croiftant, anus lunatus ,lovf- qu'elle en repitl'ei.te la i':-,ure en creu\ , co;v.iv,3 dans le hucjide cœur de D.une , &. dans la mucire de Srer.gler. — Lau;éo'.ée, anus Unceolatus ^ lorfque étant plus longue qu; large , & pointue aux deux bouts , elle approche de la figure d'un fer de lance , con:me dans la venus aile de papillon. — Ouverte , anus patulus [tu hians , lorf- qu'elle forme p.T i'écarttment de fes bords un b.'i'licment cor.fidirabie qui pénètre dans l'intérieur de la coquille , comme dans la trid-icne bénitier- i — Ovale , anus ovatus , lorfque fa figure eft elliptique , comme dons la venus numi/nule , &i dans la venus ado nulli, — Ovale oblongue , anus ovato oblongus , feu ov.'.to l.:ncco!atus , lirfque fa figure eft moyenne cntic la figure elliprique & la figure lancéolée, co.nme dans la venus arjjeli. Oreilles , auricuU. Ce font des protubérances exiéri;ures, prefque triangulaires qui_accoir.pagnent la bafe des peignes. Elles font — Egales , auricuU ajuales , lorfque celles de la face antérieure de la coquille ont à peu- près la même longueur & la même largeur qiic celles de fa face poftérieure , comme dr,nb la peigne pé'.erin & le peigne duc.il. — Inégales , auricuU insqu.:les , quand les oreilles de la face poftérieure de la coquille font plus petites q\ic celles de fa face antéiieure , comme dans le peigne gileciere , & dans le peigne ruiouux. — Oblitérées , aur!cu!£. exola^ feu ohliterat/e , lorrqu'eilcs n'ont prefque point de faillie fur l'ine Si l'autre face , comme dans le peigne lime. Rayons, ri3i//tr, les rayons font des protubérances lcnt;iti;dina!es convcvos de la coquille , oui partant des fommets, vont fe terminer à la circonférence diS valves , cc^uii^; d;ns la pkprirt di-s pei^ms. C O N lis dllTerent des côtes en ce qu'ils font touiours arrondis, longitudinaux, & jamais tranlverlcs. Un donne aull'i le nom de myons à des flammes co- lorées , longitudinales , plus larges que des lignes , qui commençant aux Commets, fe terminent aux bords des valves : on ditVmgue entre eux cts der- niers par leurs couleurs , & les premiers par les caractères fuivants. — Ils font écailleux , radia fquamaca , quand ils ("ont garnis d'ecaillcs droites ou coudiées les unes ("ur les autres , comme dans le bacarde uiU , le bucarde écnlUux. . — Epineux , rjc'ia fpinofa , quand ils font ar- més d'un rang d'épines droites ou inclinées . comme dans "le bucarde épineux & le bucarde hénjé. — Liffcs , r.jdla U.via , feu fimplklu , quand leur convexité eft llffe & unie fans écailles , épines ni tubercules , comme ceux du milieu des valves du bucarde mofjt. — Tuberculeux , r.idia tuherculata , quand leur fuperticc eft g:irnie de grains ou de tubercules , comme dans l'arche grenue. Sillons , fdci ; on doit entendre par ce mot , les interfticcs enfoncés des côtes & des rayons , & non pas leurs parties fa il an tes , comme Lin- r.Kus a fait dans beaucoup de cas. Ils iont — Carrés , fuUi quadratl , quand leur fond eft plat , de même que les faces latérales des côtes ou des rayons qui les accompagnent , comme dans le carditc ajar. — Lamelleux , fulci lamellofî , quand leur fond eft garni de petites écailles tranfverfes , comme dans le peigne ducal , & le bucarde rujliquc. — Pointillés , fiiLi excavaro-punciati , quand toute leur fuperficie eft piquée de points enfon- cés , comme dans la came arcinclle. — Striés , fulci ftrlati , quand leur fuperficie eft garnie de (Iries ftranfvcrfcs , comme dans le bucarde hérijfé. Situation de la coquille ,7?fuj/fy?*. Nous l'avons indiquée ci-deffus ,• au mot bafe. Sommets , nates ; on défigne par ce mot deux protubérances de figure conique , légèrement Ipi- rale , qui accompagnent la bafe extérieure de La plupart des coquilles bivalves. Ils font — Applatis , natts deprelji , feu complan.it* , lotf<]ue au lieu d'une faillie , ils préfc-ntcnt une furface fenfiblem^nt comprimée , comme dans la vcnuj jigiag. — Appuyés , nates approximat* , lorfqu'ils fc touchent , la coquille étant formée , comme d.ins U vénuf peclifiée , & la yénus truitce. C O N "-• Auriformes, nates aur: formes , quand leiïf figure étant fenfibkment fpirale , ils font peu faillants & appliqués fur le ventie des valves; comme dans la came gryphoïde. — Cornus , nates corniformes , lorfque leur faillie étant confidérable , & leur direftion on- duleufe ou fpirale , ils préfentent une figure lem- blable à celle d'une corne, comme dans la came unicorne , & la came bicorne. — Crochus , nates incurvt , feu încurvatt , feu injicxt , quand leur courbure ell dirigée l'une vers l'autre , c'eft-à-dirc quand la courbure du fommet de la valve droite eft inclinée vers cell; de la valve gauche , fans pencher plus_ vers la face antérieure de la coquille que vers fa face pot- térieure , comme dans l'arcke pecioncle. — Ecartés , nates dijlanies , quand ils font éloignés l'un de l'autre par l'intervalle au moin» d'une ligne. — Eloignés , n.ttes remotijfmt , quand ils fonti écartés l'un de l'autre par un grand intervalle , comme dans l'arche de Noé. — Recourbés , nates recurvi , feu. refiexi , feu. retrorjum incurvjlA , quand leur courbure eft di- rigée vers la face poftérieure de la coquille, c'eft- à-dire vers la lunule , comme dans la venu» épineufe. Recouverts , nates fuperimpoftt , lorfque celui d'une valve recouvre en partie celui de la valve oppofée , comme dans la bucarde cœur de venus. — Ridés , nates rugofi , quand leur fuperficie eft garnie de rides faisantes & inégales , comm« dans la mu.'etie des peintres. ~- Ronces , nais deconicitt , quand leur fu- perficie eft corrodée ou exfoliée , comme cela eft ordinaire à la mulette pcrlicre. — Volutes , nates fpirales , lorfque leur cour- bure oftVe plus d'un tour de fpirale , comme daiu le cardite cxur. SrniES, Jlrid. Voye?. ce qu'il en a cié dit ci-deilus, reUti\enient à celles de coquilles In- valves , on doit ffulement obfervcr qu'elles (ont longitudinales, obliques 6: tranfverfes. — longitudinales, fitit longitudinales , quand en partant des fommets , elles vont fe terminei à la circonférence des valves. — Obliques, firix ohliqualt, quand elles cou- pent obliquemen: le plan longitudinal & le plan iranlVcrfal de la coquille, comme dans U lelline. — Tranfvcifcs ou tr.mfvcrfalcs , f.rii traif- verft feu tranfvafi'.es. Quand elles vont du liorJ •intérieur «les valves à leur bord po'léiieur, on déi-iivant un arc patallcle à la cii^onlcrence dç la coquille. C O N Suture, ou fente ,fucura,feu rima. On donne ce nom à un léger écnrtement que les valves biffent entre elles , à la partie de 'leur circonté- rence , qui eft recouverte par le li<^am2nt. Elle fcft — Fermée , rima çhuf.i , quand le ligament la couvre de manière, qu'il n\n pareille rien à l'extérieur. — Ouverte , rimii hi.r.s , quand l'extrémité fupérieure du ligament étant bâillante, elle laide ap- percevoirdans cette partie un écartement des valves qui pénètre à l'inté>ieur, comme dans la Vdniis gourgar.dite & la donace tri.mguLire; rima hya:is lignifie h. même chofe que nympiu liyanies , jeu ligamentum liyuns. Valves , valvuii . on donne ce nom aux deux battans dont les coquilles bivalves font compofées, & qui renferment l'animal dans leur intérieur. On les diviie en valve droite & gauche, en valve égale & valve inég.ib, en valve éqiiilatérale & valve inéqnilatérale , &. enfin en v.iK-e fupérieure & valve inférieure. — La valve droite, valvula dixtra , fe dif- tingue de la gauche par h pcfiiion que l'on donne à la coquille ; Linnreus confidère d.ins iVs dc'lcrip- tions, la ce uilie p-.fee fiîr les l'or.-.mets ayant en avant le ligament cardinal , & l.i 1-jnule en ar- rière, d'où il réfulte que li valve d;cite de la coquille ef> dans cette pjfirion , celle qui cor- refpoi-.d à la gauche de l'obf'-'rvateur , & que la valve gauche , valvula ftntftra, cl'f elle qui ré- pond à fa droite. — Egales , valvule. Aqaalts \ les vilves font égales, quan i ia valve droite corrcfpoa.i à la va ve gauche par fa forme , fcn vokme , fon bombe- ment , & par les autres caraâèrts extt-r curs , comm'- dans la vînus dio^'é . dans le bucardc hé- rip , drns la mulette des lelnnes , &i ('>!!s la plupart des co([,iii;t.s bivalves; f11i?s font inéga'csj valvuU imqua'es , quand une des deux va'ves eft plus bcnibîe oiie l'autre , comme dars le genre au fpondyle & celui de l'hiiitre, ou p'us grande, comme davs V .\rche ■néquiva.'vt , ou diltéremment pliée, comme dans l'anhe bi'ioanice & le gjnie de la tèrihrdt.iU. ~^ Ec{ui!a;éiales , valvula. iquHa'.era ; cette ex- prefllon eft ia même que coquille cquilMéraU, Voysz ce que nous avons di; h ce mot, c1ères que celles des co- quilles bivalves , dont nous avons donné les dé- finitions ci-delTus. IMûlre Natu-eUe. Tome VI. Vers. E e ee 5S(j Suite a rintroduPAcn de l'Hifloire Naturelle des F'ers. C O N CONE , vulgairement cornet ; • Caractère du genre. Conus ; LiNN. Coquille univalve , contournée , conique ; ouverture longitudinale , linéaire , édentée , verfante , terminée au fommet par une échancrure ; columelle lijje ,• bafe droite ouverte , rarement échancrée. Coquille couronnée. 1. CONE cédonuUi. Coquille conique couronnée ; fafciee par des taches feparées ou reunies j mar- j quée de plufieurs lignes circulaires ponc- tuées j la Jpire concave-aigiie. 2. CoNE écorce d'orange. Coquille coaiq'ue couronnée j granu- leufe j couleur d'orange j marquée de taches blanches j la Jpire aigUe. 5. CoNE papier marbré. Coquille conique couronnée j rarement granuleufe _, hrune ou jaune , marbrée de blanc ou de brun y lafpire aigiie. 4. CoNE damier. Coquille oblongue couronnée j rarement granuleufe , noire ^ marquée de taches blam hes prefque triangulaires j la /pire obtufc canaliculéc. 5. CoNE de Banda. Coquille conique couronnée, noirâtre ^ marquée de petites taches blanches ^ /"". CoNE poudingue. Coquille cy lindracée j brune , marquée C O N de taches cordées inégales blanches , la fpire obtufe. 139. CoNE plumeux. Coquille cylindracée , d'un brun oran- gé , marquée de taches cordées blan- ches , parties principales n'é O't pas un c^raélère des moins équivoqres , & eliii auquel iltftprefque toujours inl.fpenf.blé des'enr. pporter. Cependant comme on ne peut fe diifim der que la diftinilion des elpèces & celle des variéics ne fait fujette dans les coquilles à préfenter u'te fource d'erreurs prefqui inévitable, 6l qu'd eft d ailleurs ncccllaire de prendr-.- un parti entre c.lili de confiJérer comme des e'pèces , toutes les co- qui'.les qui conviennent entre elles par leur figure, leur proportion , la teinte ou la di pofition de leurs couleurs, & celui de trop dimmuer le nouihre des efpèces, en réunilTant fous une feule, des variétés trop difparates pour pouvoir leur app:ir- tenir , nous avons cru devoir adnetire un part\ moyen , qui confifte à regarder cm me des vé- rit.ib'es efpèces , tous U's côr.e< , dont li coquiHe piélêi^te d-s didérences confiantes , c'eft-à-ditia des différences que l'on retrouve fur im g'anfl nombre d'individus , lorfqu'clles dpfndentde la forme de la co.-]uille, de la proportion rtl.u've & de la configuration t'e fes rar.i s , pourvu cen pendart que ces différences ne (oient pas bornées à une feule condition ifolée. Cette roftriélion eft d'gne de remarque , au moin<; dans le genre du tôie, car il eft roconnii qu'une efpèce peut avoir des individus ik co- quille liffe &i d'autics à coqudl.' gr.inulciire , ou les uns à fpire obtufe & d'autres à fpirc app atie, fans que tous cf s in'^ividlls , qyoique dilférem- ment config'irés dans une foule partie de Icurco»' quille, celV nt pour Cila d'.ippatienir .'i l.i même Clpèce. Le cô',e hébr^ii.jue & le cône l'i.ùw d$ mouckcs iiMt^wS'ni des variétés i caqiiillo g a- nulcufc , & d'autres en plus grand nombre k coquille C O N liffe ; on en trouve dars les efpèces du cône impérial & du cà/ie tiare , dont la fpire eft tantôt appLuie 6c tantôt obtufe ou élevée , & ces exemples font d'ailleurs fi multipliés & fi familieis aux perfonnes habituées à voir des co- quilles , qu'il me fen^bleroit fupeiflu d'en citer ici un plus grand nombre. Il feroit intérefl'ant de connoître d'où peuvent dépendre ces diflérences vrailemblable.-nent acciden- telles , qui diftinguent quelques individus d'une coquille au détiiment de tous les autres de la même efpcce ; mais cette recherche eft au-deffus de notre portée , qu'il nous fuffife de favoir que ces différences exiftent & qu'elles font infufEfantes, lorrqu'cn n'en spperçoit qu'une feule ,pourcarac- lérifer des efpèces , mais qu'elles forment autant de variétés de la coquille oii on les rencontre fé- parément , parce q\ie nous n'entendons par le mot variété , que le cercle de variations ou de différences que les individus d'une elpèce de co- quille éprouvent dans une feule partie de leur configuration , ou dans la teinte , dans la diftribution , & dans la multiplicité des couleurs dont elle peut être variée. Les couleurs font en généra! très-inconffantes dans ce gi nre ; des coquilles d'une même efpèce préfenteront fouvent un fond diverfement coloré & des taches d'une teinte ou d'une difpofition toute différente ; ces variétés conviennent cepen- dant entre elles par la configuration des parties extérieures de la coquille ou du plus grand nom- bre de ces parties , & elles ne diffèrent que par leurs couleurs , comme aufli par la patrie qu'elles reconnoilTcnt , qui eft ordinairement diftinéie pour chacune d'ell.s , comme fi la nature avoit cher- cité en les ifolant , à conftater que toutes ces différences de couleurs ne dépendoient que des circonftances locales où ces coquillages vivent , & que malgré qu'elles fe tranfmottent par la gé- nération, elles ne font cependant pas aufli du- rables que celles qui conftituent les efpèces. Le cône cedonulU a neuf variétés principales qu'on ne rencontre jamais dans les n^êmes parages , & qui diffèrent entre elles par la couleur du fond de la coquille , par la figure de leurs taches & par leur nuance ; on en compte autant à l'efpèce du cône awir.il ., qui confiftent dans le nombre plus ou moins confidérable des fafcles réticulées dont leur coquille eft ornée & dans leur difpofi- tion ; enfin on trouvera ici la defctiption de douze variétés du cône drap d'or que l'on difiin- gue par l'épailfeur de la coquille , ou par la pro- portion différente d'une de fes parties , par fa l'orme générale , ou aufTi par des ftries qui pa- C O N 599 roiiïent fur fa fuperficie , & fur-tout par la dif- pofition des taches dont elle eft variée ou par celle des falcies réticulées qui fouvent l'accompignent. On pourra juger par ces exemples qu'il n'eft prefque point de partie de la coquille des cônes qui ne foit fujette à éprouver quelque variation; mais il eft digne de remarque que h feul ca- raflère que Linnsus a défigné comme peu digne de confiance, eft précifément celui qui en mérite le plus & qui préfente la divifion de ce genre la plus certaine. Ce: Auteur a avancé comme Axiome ( i ) , qu'il n'y avoit aucune différence remarquable entre les cônes à fpire couronnée & ceux a fpire liile , auiFi il réunit conféquemment à ce principe , le cône piqûre de mouches avec le cône drap d'ar- gent , quoique la coquille du prcinier foit co- n que ovoïde couronnée , & celle du ieccnd cy- liiidrarée , à fpire CEnaliculée & ouverture bâil- lante à la bafe : Linn^eus dans cette circonftance s'écarta de fes principes généraux , en accordant plus de confiance aux couleurs de ces coquilles qu'à leur configuration , & c'eft vraifemblable- ment à l'analogie des couleurs qu'on remarque fur ces deux coquilles que l'on doit attribu;r la caufe de fon erreur. Il eft maintenant reconnu que les tubercules ou les faillies pointues qui ren- dent la fpire de côies couronnée , forment un ca- raiSère invariable , & que toute la différence qu'on a obfervé fur les coquilles qui en font pourvues, telles par exemple que le cône livide ou le côrte efp/andian , confifte en ce que ces tubercules (ont quelquefois foib'ement exprimés , qu'ils font plus ou moins écartés, mais qu'ils font cependant toujours affez fenfibks pour que leur exiftence ne puiffe être contcftée , ou même fuppofée douteufe. Le genre du cône eft divifé en trois feélions qui embraft'ent la géncralité des efpèces ; la pre- mière renferme celles dont la fpire eft couronnée, fans avoir égard à la forme de la coquille ; la féconde & la tioifième font au contraire prifcs de la forme de la coquille, qui eft ou conique ou cylindracée , mais dont la fpire n'eft jamais couronnée. Nous difons que la coquille eft co- nique , quand fa bafe eft fort rétrécie en compa- raifon du foitimet de fon tour extérieur , & qu'elle eft cylindracée quand fa bafe eft prefque autant élargie que le fommet de fon tour extérieur, puifque dans ces deux cas la coquille indépen- damment de fa fpire , reflemble plus à un cône ou à un cylindre qu'à toute autre figure géomé- trique qu'on pourroit lui comparer. La différence des efpèces dépend , outre ces trois principaux caraîtères , de la forme que pré- fente la fpire de leur coquille j de la figure bombée , (i) Coronarx uft.t vocantur ijuarum anfraSus fuperne tantum notamur lubcrculu fiu mucrondus , mur tcfias co- ronatas & calvas nuila damr d. fyjl, nat, Tom. /. y^i;. i. pag. 6oo C O N canaiiciilée ou concave qui diftlngue le bord fu- pciieur de (es tours, ûes ftrics dont elle ell lillonnée , & enlin des coukurs qui s'y font re- maïqu-r à l'extérieur ou dans quelques parties de l'on ouverture. Si tout ce qui ell: relaiit à la couleur de h coquille peut bien dans quelques cas n'être confidéré que comme un caractère de peu de valeur , on doit convenir auih , qu'il mé- litï une juiie confiance iur un tiès-grand nombre d'efpèces, & que, de ce que la couleur ell plus variable fur quelques autres , que chacun des ca- rafte beaucoup de cônes où on ne l'a jamais vue changer , & que d'ailleurs dans ceux où elle eft la plus inconftante , elle indique néan- moins la variété que l'on doit regarder coinme le type de l'elpke , en ce qu'elle eft h plus ré- pardue dans les mers , ou qu'elle renferme la férié la plus nombreufe d'individus , dont ks autres vtriétés ne font peut-être que des fim- p!es dégénétations qui revienr.ent fucceirivement au type originel , & quelquefois auffi des produc- tions de riuduftiieufe cupidité des M.irchands d'hiftoire naturelle, ou de celle de l'inepte cu- riofité des amateurs , dont il convient également de fe méfier. Sans m'arrêter à indiquer les changemens que ce genre a éprouvé dans les différentes méthodes des Conchvliologiftes , & que l'on retrouvera dans le tableau que j'en ai préfenté à l'article Conchy/io/cgie , il me fiiffira de dire que les uns l'ont divifé en deux genres en y introduifant quelques cfpcces qui ne peuvent lui appartenir , Ù que les autres l'ont trop rtftreint en n'y ad- r-.ettantpas toutes celles qui leur étoient connues ; d'où il a réfuité que ce genre a été- défigné parmi nous par les noms de cornets , de volutes , pat celui de cornets cylindriques , de rouùaux , de cylindres ou de py^tnidcs , & que chacun de cls noms n'appartenant dircdement qu'à une di- vifion ancienne de ce genre , ne peut maintenant qu'elles font réunies dans un feul , être donné (?,ns inconféquencc au genre cniitr, avec les réu- nions &. les ::ugmentaiions qu'il nous a paru né- ceffaire de lui faire éprouver. J'ai donc cru de- voir le défigncr p;.r un nouveau nom , & j'ai donné Ja pp-!crei.co l celui de cône, parce qu'il eft la trad'jéiion du mot conus qui a été employé par I.innéus, & que d'ailleurs il rend avec afTex de fidélité l'idée que l'on doit avoir de la figure de Cl s cot|uillcs. Toutes ks coquilles de ce gctire portent tine échanrrure ftnlible à l'extrémiié fupétieurc lie leur ouvcriure, qui eft plus ou moins pro - rontée félon les cfpèces ; on en voit quelques-unes cil cette écliancnire a la figure d'une portion de ccufc all'ci clarjpe , & Jautrcs où elle leffembic C O N à une fente étroite & profonde , qui fait dans cette partie la féparation des deux lèvres. Si on ne trouva pas cette écluncrure dans tous les cà/tes des cabinets , on ne doit pas foupçonner que leurs efpèces en foient privées , il faut croire au contraire qu'une portion de la lèvre droite de ces coquilles ayant tté gâtée par quelque acci- dent , on aura achevé de l'ufer avec une lime pour faire difpjroitre les troncatures qu'elle pou- voir prcfeiner Iur fon bord , &. qu'on aura né- gligé de réparer cette p.iriie de la coquille , qui cie cette manière paroit privée de l'échancruie , quoiqu'elle foit elTenticUe à fon efpéce , fit cotn- niure à toutes celles que l'on connoit. L'ouverture des cônes eft toujours patailcle à la longueur de leur coquille , Si fous la forme dune fente étroite fort alongée , puifqu'elle occupe toute la longueur de leur tour extérieur; elle eft plus ouverte vers fon extrémité inférieure qu'à la lu- périeure fur quelques efpèces , telles que le cône brocard & le cône taffetas , mais en général elle eft d'autant plus étroite , que la coquille à quî elle appai tient approche davantage de la figure conique. M. Adanfon a reconnu qu'elle renterme un opercule partiel , c'eft-à-uire un opercule qui ne peut la fermer en totalité , & qui n'en oc- cupe qu'environ la cinquic.Tie & fouvent la hui- tième partie ; ce qui a b\t dire à cet Obfervateur exaél , que i'ufage ordinaire des opercules étant de couvrir l'animal , lorfqu'il eft entré dans fa co- quille , & de la boucher ex.-aement , il faut croire que la nature a eu d'autres vues en donnant a ceux-ci un opercule fi petit, qu'il peut à peine couvrir 6i défendre une portion très-modique ili leur fuperficie. Ce que l'on fiit de plus exaA fur la forme du ver qui y eft contenu , confifte dans la àti- cription que le même M. Adanfon a faite de l'ef- pèce qu'il nomme jarr.ar , & qui appartient vrai- icmblablement à notre cône'^c) ou 40. Cet Auteur 2 reconnu que la tète de l'animal reniermé dans ceita coqui.le eft petite, cylindrique, de longueur & de largeur égales , & tronquée obliquement en dcf- fcus , à Ion extrémité ; qu'elle fait corps avec le col , lequel fort quelquefois du double de fa lon- gueur , \\oti de la coqui'Ie. Suivant lui il part des deux côtés de la tète ii de fon origine deux cornes ( tentacults) cylindriques, terminées par un; pointe très-courte, qui ayant fliiatre fois plus de longueur que de largeur , furpalTe une fois U longueur de la icte. Les yeux (on; deux petits points noirs pi. ces au côté extérieur des coinîs, fort proche de Uur extrémité , vers la fixième partie de leur longueur ; ils ne faillcnt point au dehors , Si. feniblcnt furinonics par la pointe dfs corrKs.qui forme un petit cône obtus , de longueur & de ]arj;cur égales. La houihe tft un petit trou rond, ouvert ou niilimi d'une hirte foiïftte, creulée (ous rexttémiti de la tctc; cette foiVettc fait, comm* daiu C O N dnns la fangfue , l'ofr.ce d'un fuçoir psr leqtiel la t;te s'attache faciiesBent aux corps qu'elle touche. L'ar.inul a befoin de ce fecours , ob'erve M. Aca'.'fo'n , pour faciliter fa j.ro^reflio:i & le Iran! port de fa coquille, qui éit d'u>;e peianteur 6c d'cii volume gou proporùonnés à "îà- pstitefie de Ion corps. Son manteau t.plilî feuknient les parois intérieurs de la coq--ili , Ô£ fort par defiuâ fon col fous la forme d'un tuyau cylmirique , dont la longueur égale la cinquième partie de la coquihe & furpalle un p;u celle des cornes; ce tii)aa eft fendu par-devant dans touie fa lon- gueur j & fe rejette communément fur la gauche de l'animal. Le pied eft elliptique , obus (Ù ar- rondi à fts extrémités ; fa longi;cur ell triple de fa largeur & égale aux deux tiers de li.:n:e- lor.Js , a robe iijfe , for.d bîntic , légèrement mar- bré ce viulec lenare &• di larges jlurr;mes , O'.-. r avann'e , conc^y/. torn, 2, pûp. jai , vl. 16, h- Ai. ^ ^ t . .^ t Le eidcnulU de cur.içuo , l'arr.iiul di Ciir.i^.:o; par les F:ar.çois. D — Tr.KUarius ; teftj eon'ica eoronati! , cU- V^cea , rr.i:eulis G' rr..:rgjniis iiliis Ton^zt-i , e..' gidijq'. e fur\is puiitîiiia; Mus. Hwass. vd'Ut. D. tefia r.rc. i-c- .r_\- ijles , à fpirdU couronnée l'i ■ . , , à cordelettes circuL:ires gre- n;-'j , . ,e & ornée de ^ôncs &■ de ta- ches t-l.:.ch,s d-rclées de crarr.oifi fi-r un fond jaune , roux & orangé foncé; Favanne , conchyl. tcm. 2, pag. 441 , pl.iG. fg. D. 6. Le cédonuUi de la Trlu'ué , ou l'amiral de la Trinité ; par ks François. E — Martinicmus; ttfld conica coronata c.^f- tJne.i j fafcia alha bipjriita é" cingulis punlia- tis ; Ml's. HwASS. varict, E. tefa rara. Kkorr , vere.iuren der au£en , tv:r:. l , tai. Le cédunu'li de la M.irtinique , ou l'amiral de la Murtini'jue ; par les François. T — .Domlnicanus ; tefta conica co-on.ita cro- ce.i , fj':C:.a Li'ga c&rulefcente intern-.pta ànguUf- yue pui.cl.uis ; Mus. HwASS. variet. F. lejla rara. Betlinifhe tef^hafc. !om. i , pag. 411 . tah. 9, fg. 6 , figura mediocris imprimis difcctu tuher- culornm fpirn. Regina aiiflral'is , tefta conica rari$ma ex au- r.tntio quafi dcau-atu , albo maculata & nube- culata , tranfverfm flrlata , fpira pyramidata, a.nfaciibus ofto nodulofs canaliculatis ex auran- tio & albo màculûtis ; MaRTINi, conchyl. tom. lO , tab. 141 , fg. 1306 ? Die konigin dcr fudfee ; par les Alleii-ant-'s. Le céaonulli d: la D^'nin'i}uc , ou l'amiral de la Domin'que ; par les F.ançois. G — Surinamenfs;teft.i conica coronata ochra- cea , albo fnfcoque variegata , cingulis fufas punciatis ; Mus. Hwass. varie:. G. tefta rara. Vami'ral de Suri.-.am d pas des orbes peu renfiés 6' lég'erement mamelonc! , il robe hjfe fond blar.c n-ué de rougtâtre tend'e b di bLa.icre , quelquefois de vioïâtre , crné de flammes irrégu- lures marron, 6'c. Favanne , ccnch.L tenu 2 , p. 6z , fi. 6S3. ' Le cédonulli de la Grenade , l'amiral de la Grenade j par les Fiançois. icjntib:n lungicuamalikus , ci. 2b. I — CaracaniiS maculis f^rvo-nic giii.s punciatis ; Mus. Hwass. vaiitt. fg. I V tifta ra-a. Le cédor.uia du Caracas , l'amiral de Caracas ; par les Fiançcis. Description. Parmi toutes les variétés o'ont cette eTpèce eft ùiiceptlble , c'eft la première qui eft la plus précieufe & en même - temps !a pk:s ccmp:ir;u-:e dans fa fynonimie. li pareil quo cette coquille a été annencce e£i premier ii-ju dar.s 1 Ouvrage de Klein , & qu2 c'eft la n'icme variété que l'on a vu cr.l'.iiie (Sans U Cabinet de M. Lyr-net, & qui (e trouve maintenant à Paris dans le"C-:binet de M. l'Abl é Gruel, appartenant ci- devant à Madaine de Bandevile , iSt dans ceux de M. Hwanr & de M. Favanne. Cette coq;;ille , malgré eue le no.rbre ô.c r;s individus coiinus ôye augn^er.îé, n'en a pas nicir.s corfervé fa valctjr , & fi en a été étonné eii 1711 d'en vcir vendre une le prix de cinq cents floiinSj comme on l'apprend dans la Prçface de l'Ouvrage de Rumphius , & une féconde en 1732, provenant du Cabinet de M. de la Faille, vendue à cette époque à la Haye, mille vingt livres de notre monnoie , en ne le feroiî p.^s moins au- jourd'hui de les voir monter à des prix bien plus confidérables. Cette coquille eft cff.'ftjvement belle , & tlla n'a été enccre rtpréfentée que trcs-imp.:rfaite- nient , même d.:ns les ouvrages enluii:inés , car la gravure finple ne peut parvenir à en donner une repréfentation exaiiie , encore moins à faire (entir fans équivoque les lign.^s poncl'-ccs dont 6o4- C O N elle eft ertouréa , & les diftingiier rufTifamment de l'es ftries granuleufijb. L'indlvi:;u que j'ai fous les yeux app.'.nienl à M. Hwafl', &. je privions un fois pour toutes que tout ce qui eft relatif à la longuair & la largeur des coquilles de ce genre, a éié mefurc exaékment fur celles de fon Ca- binet , que ces mefures font feu ement compara- tives , & qu'elles n'indiquent en aucune inanicrî le maximum du dévclcppemtnt auquel ces co- quilles auroient pu parvenir. La coquille d; la variété A eft jnoycnnement épaifie , longue d'un pouce fept lignes & demie , & large de dix lignes & demie ; fa forme eft co- nique' & fa fupcificie très-légèrement ftriée ; la fpire qui la termine eft concave aigiie un peu com- primée fur les côtés , &i compofée de dix tours légèrement canaliculés & garnis d'un rang de petits tubercules convexes blancs. Le tour extérieur offre une teinte couleur de cannelle, laquelle eft marquée de vingt- fix ou vingt-huit cordons bruns articulés de points blancs femblables à des piqûres ; il préfente aufTi deux fafcies , compofées de taches diftinétes, inégales , alternativement grandes & petites , d'un Hanc bleuâtre, toutes circonfcrltcs de brun foncé. Une de CCS fafcies occupe le milieu du tour extérieur , l'autre p'us étroite eft ûvxt à fa bafs. I.idcpen- damment des fafcies & des cordons ponâués , on y compte quatre rangs tranfverfes de taches srrondles perlées , dont un eft placé fur la partie iupérieure de la coquille , & les trois autres le font entre la fafcie du milieu & celle de fa bafe. La couleur de fa fpire ne diffère point de celle du tour extérieur , elle eft variée de taches d'un blanc b'.cuâtre , qui font elles-mêmes pointiilées fie cinnellc. Le dedans de l'ouverture eft blanc. C'.tte coquille très-précieufe n'a été encore pé- chée que dans les mers de l'Amérique méridio- nale. La coquille de fa variété B eft ordinairement plus grande que celle de la précédente ; elle a deux pouces de longueur fur une largeur de moitié moindre , ce qui la rend p^r conféquent un peu plus allongée que le vrai cédonulli , & propor- t'ionncllcment moins large; c'eft - là toute la différence qu'on peut re.narquer dans leur forme. Sa couleur eft cannelle comme dans la va.-icté précédente , mais elle eft marbrée de gr.-»ndes taches d'un b anc bleuâtre , réunies & circonf- crites de b un foncé , qui fe prolongent depuis Je haut du tour extérieur j-ifques v rs le milieu (le la coquil'e ; de re point juiqu'à fa bafe , on ■Toit deux fakics de la même teinte que les ta- ches du haut , qui p.nrcillemcnt formées p.ir des taches irrégu'icrrv té ni. -s & circonfitiics de brun , font divifccs au bat par une biude rannkllc , qfti eft clU-méme g.;riiic de deux tangs de pciiics u- C O N ches bleuâtres , écartées. On compte su.Ti fur la li:perfic!e du tour extérieur , iurqu'à quarante cor- dons Li'uns trcb-déliés ponilués de blanc, dont la couleur change en puflant fur les taches blanches & y devient bl.inc de lait fir.ement ponfiuée de brun. Ces cordons font uniformes fut prefqiie toute la longueur de la coquille , excepté près de fa bafe , où ils deviennent alternativement plus petits. L'ouvcriure & la fpire de cette coquil'e re différent pas quant à la fonr.e de celles de l.i variété A , maii fa fpire eft beaucoup plus blan- che & toujours parfcmée de quelques taches peu nombreufes de couleur cannelle. On trouve auft"i quelques individus de cette variété , où la couleur cannelle foncée domine , & où l'étendue des taches bleuâtres eft bien moins confidérable que fur celui dont je donne la defcription. On trouve le ccdonulli gccgrtip/ilijue dans les mêmes mers que le vérhabU cédonulli. La variété C a une coquille plus liffe que les deux précédentes , & fi le fond de h coquille peut cire pris de la couleur la plus dominante plutôt que de fon intc nfité , on devroJt dire qu'elle eft blanclie & non fauve , parce que le blanc couvre près du tiers de fa fuperficie. Elle eft lon- gue d'un pouce dix lignes & large de onze li- gnes.' En prenant la couleur blanche pour le fond de fa coquille, fa fuperficie eft divifée par en- viron trente-quatre cordons blanc de lait finement ponéliiés de brun , & maibrce de grandes taches réunies par leurs extrémités , d'une couleur fauve tirant fur le citron , dans l'intérieur delquellcs on diftingue la continuation des cordons qui y font articulés de blanc & de brun moins foncé que fur les deux variétés précédentes ; les taches en- trelacées occupent la moitié fupérieure du tour extérieur de la coquille ; fa moitié inférieure offre une bande de couleur fauve citrine , quelquefois interrompue , dans laquelle on retrouve aulTi des cordons articulés , comme dans les taches du haut, & quelques autres petites taches blanches, rares & inéga'es. Sa figure eft alTez femblable à celle du cédo- nulli giographique , mais les tuherculcs qui l'accompagnent y font un peu moins exprimés. On t.'ouve cette variété fur les cotes de Tiflc de Curaçao, dont elle porte le nom. ^3 coquille de la variété D a un pouce fix lignes de longcur & neuf lignes & d.-mic de l.ir- geur. Elle dilTère fur-tout par la couleur des variétés déjà décrites. Son fond eft olivâtre &i (i fuperfitie eft garnie de cordons d'une teinte biiine foncée, très - (inrmcnt articulés de blan- tli.ltre. '.a moitié fupérieure eft ornée de trois 76- ncs , compofées de taches ovales , tianfverfcs , inégales 6c alignées , d'un blanc légèrement blcuàirc. : zone blnrcli-J^ où ] , onilués de bi'.m , 6: j ire fembiabls à celle i iticu'.ée & zonée de ; & p,irfomée (le ta- :"o:Ké. '-en ci.v:: :; ;.: C O N Elle porte v^' kstoulors 1 de fa ir.ciue i_,_ .. nêiv.Q. Sa f,: r; c' chcs irrcîuLi . ■. 's àlKin cie c '. qiiMie offrj . fond. Cetic i, & tVa d; l:;i. de la iiii.ue c^u en l',ppoit> , ordinaircn-.cnî. 1 La ccqviile de la variété E , dite ddonalli de \ Li M.irt'inique , a fur une longueur' d'un pouc ft-pt lignes, dix Tgnes de largeur; tllo eft lilTe à fa fupeificie & d'une couleur rr.arron uniforme , niarqhée de cordons briins lineni;nt poniftués de blanc , & chertés par inttivailes de quelques poirts blancs beaucoup [.lus grands. Elle oftre vers fa partie moyenne deux fafcies blanches cir- confcrites ou bordées de brun , dans l'intérieur dcfquelles les cordons font ponéiués de brun comme dans les variétés précédentes ; de ces deux fafcies la fupérieure eft moitié moins lajge q.e l'inférieure , &L Uurs bords font également irré- guliers ou fniueux. On en diftingue une troihènjc ;i la bafe de la coquille d'une largeur égale à celle du n-.ilieu. Sa fpire eft blanche & parfem^e de taches marron. On la pêche fur les côtes de l'ifie de la Dominique. On nomrne la variété F le cédonu/ii de la. Dominique ; fa coquille eft longue d'un pouce neuf lignes , & large de onze lignes & demie. On peut dire qu'elle eft blanche , puifque c'eft cette couleur qui y domine , & qu'elle eft garnie de cordons por,6lucs de brun , & légèrement granu- leux , fur-tout vers fa bafe. Sa moitié fupciieiire eft maqijée de trois rangs de taches réunies les unes aux autres, formant trois efpèces de fafcies, dont l'intermédiaire eft contigiie , les deux laté- rales l'ont déchiquetées , & cependant réunies avec celé du ir.i ieu. Ces tach-s formant des fafcies ont une couleur jaune, analogue à celle du fafran, & leurs cordons font articulés de brun & de blanc coir.me dans les premières tandis que le fond blanc de la coquille n'a que de fimples cor- dons ponflués de brun. Sa bafe préfente une qua- trième f'afcie de la même couUur que celles du haut , dont la moitié intérieure eft parfemée & déchit'uetée de blanc. Sa fpire eft légciemcnt com- primée fur les côtés j comme celé du ccdor.uUi amiral; elle eft d'ailleurs fer.-.bluble dans tout le rcfte à celle des variétés précéder.tes, & elle eft parfemée de taches couleur de fafran fur un fond blanc. On la fêche fur les côtes de l'ifte de la Dominique dans l'Océan Américain. La coquille de la variété G , nommée le ct'do- nullt de Surinam , parce qu'on la pêche dans cette part-e de l'Aniéri jue , approche beaucoup de la vatiété précédente. Elle eft ds même lé- C O N 6o<^ gèrement granuleufe, fur-tout vers ù bafe, lon- gue d'un pouce onze lignes & larg.i d'un pe-uce. Son fond eft blanc, garni de coidons pL.nélués de brun & marqué fur fa ineiiié fupérieure de taches couleur d'ocre , articulées de brun ti. da ll.'.r.c, parfemécs de quelques taches biar.thes fé- j Si. ai quelques traits d'un brun très- , .,ei ne fe rencontrent pas dans les autres '. Les parties blanehes de la coquille of- l:-r.t, comme dans les prceéJertes , des cordions umplemer.t poniiués de brun , ce qui nous pa- roit être un carafière commun à toutes les va- riétés de cette efpèce. On voit fur fa r/.oiiié in- férieure des lach.s feiv.biables à celles du haut q';i font cg-ilement féparéts ou entreméiécs de taches blanches , en partie déchiquetées , & en partie contigiie*. Sa fpire eft blanche & parfe- mée de taches ir.égalcs , d'un brun très-foncé. L'intérieur de l'ouverture eft blanc & quelque- fois chargé d'une légère teinte bleuâtre. On pié- teiid , m.Tis fans des preuves fufflfintes , que cette variété fe trouve aulli da.ns rO-;éan Afiatique, La variété H a fa coquille longue d'un pouce neuf lignes , & Lirge de di.ï lignes. Son fond bleuâtre eft garni de cordons à très-petits points jaunes écartés. Sa moitié' fupérieure oftVe de gran- des taches jaunes , réunies , déchiquetées à leur bord fupérieur &. inférieur , dont les cordons de l'intérieur font articulés de jaune foncé & de bleuârre. Une grande zone blanchâtre déehiquetée occupe à peu près le milieu de la coqui'le , & fa pi.rtie inférieure eft varié-? par des taches j.iunes teinblables à celles du haut , excepté à fa bafa qui laiiTe appercevoir le fond blanchâtre de la coquille. Sa fpire eft bbnche & flambée de traits longitudinaux d'un jaune plus ou moins foncé. Cette vaiiété porte le nom de cédonidli de la Grenade , de l'iile de ce nom , l'une des Antilles, d'oii on l'apporte. La variété I n'a été encore mentionnée que dans l'Ouvrage de M. Hwaif, ou elle fera ac- compagnée d'une excellente figure. Cette co- quille a un pouce dix lignes de longueur , & onze lignes de largeur. Son fond blanchâtre eft garni de cordons tranfverfes ponéîués de brun foncé , tirant fur le noiiâtre. Sa moiilé fupérieure préfente des taches longitudinales déchiquetées , d'un brun exîrfenement foncé , & contigues en plufieurs endroits , dent les cordons confiftent en des féiies de petits points blancs très-ferrés. Sa moitié inférieure a im fécond rang de taches, ana- logues par la couleur & par leur difpofition à ccll;-s du haut, mais ce fcccnd rang n'a pas tout-à-feit autant de largeur , & les taches qui le compolent font plus rapprochées entre elles , qu'elles ne font fur la moitié fupérieure. Sa fpire eft blanche & picotée de points d'un brun noirâtre très-foncé. On pé.he cette ccquilie précieufe fur la lirs 6z6 C O N de Carncas, dans l'Amûique n-.éii:!icnaÎ3 , a» nord c!e la Guyane. Je terminersi cet article déjà affcz lon^ , en prévenant le Leftîur , qu'on trouve dans les O.-- vragcs di Conchyllolot^i^ , tels que ceux de GujI- ti..ri , de Klein, de Scba , & même d." Martin' , dis figures oa des plirafcs , qui quoique appar- tenant à l'clpèce du cô-:e ctdonulli , ne peuvent cependant, à caufe àî leur iuiperùiftion , être r;'.p- portécs fans équivoque à aucune des vaiiétés men- tionnées , quoiqu il foit très - vr-iifeniblable que Ls coquilles qu'elles rcpréler.rent n'étoient pas cifftreiites ; j'ai cru qu'il étoit plus utile de ni faire ;aK-une mintion de ces l'ynoniines douteux , qi.e de di;r.inuer par kur citation la conijancs que . mcrii.nt ceux que je rapporte. 2. CoNE écorce d'orange, t- ■' " " Conus anraatius ; HwAss. Conus , tcjia conuu coronata aurant'ui , gra- nuLita , ]pirj acuta ; Mus. Hwass. fpec. ia. leftj. non vulgads. , Rhombus ex lufo maculât us , anguflior , lincis tenajjjimis bullatis Jive punclatis cxnfpenitus , claviculu produciiore levhcr muricata ; LjSTER , fynopf. tab. 775 , fig- ^-l- Conus voluta achatina , fir'iata , mucrone tro- chiform'i , nubr.culis albis piîti , b.tfi duurrcnte ; Kleik , ojlracol. pag. 69, num. 34; lin. B. Cochlca conoïJea timbonata , obfcure (IridSd , urrborie papiUis minoriius circumduto , ex atho fjfciatim ncbulaia , crocca ; GuALTlERl , ind. pag, & lab. %0 , fig. L. Rumbî altéra fpedes ; Seba , t/uf. tom. 3 , prt j. 151, tab. 44 , JÎ5'. 10 ? Knorr , vergnugtn dir .lugcn , tom. 5 , fji. Cor.us bafeos papUloft , ex rufo nebulultis , liiieis bultatii afpcr , charlt, geogrnphici, form.un (lu pitïurûm reprafentans ; MARTINI , conchyt. tom, 2 , piig. 314 , lab. 61. fig. 679. L'écorce d'orange chagrinée , grand cornet à clavicule élevée 6" tiihercnleufe à fuites circu- laires de grains fur fa robe blanche , dont les marbrures d'un bel orangé vif if foncé ne laiff:nt eue de petites taches irréguli'cres du fond ; Fa- VaNNE , conchyl. tom. J , pag. 443 , pL 16, fg. D 4. Die gelornte ljnd:hartentute , der l.ijlart ce- dcnulii; par les Allemands. L'écorce 4 orani^e ; par les François, C O N Description. Le cône écorce d'or.utge a éié ainfi ncma c à ca'.ife de la couleur de l'a coqv'il:C qui cftciîitlivem; nt hna'oguc à celle des oranges ; cette coquille que M. i-av.-nne a cru pouvoir rcgaider coinme une variété du cô::e cédr.uili , & qui en diffère fur-tout p.ir fon voU;me , a:qui.rt quel- quefois une longu.ur de deux pouces & demi fur une largîiir de quitoize li;^nes. Telle ell U pro- portion de l'individu que )'ai fous les yeux. La fuperlîcie de fon tour extcri.ur cft garriî de'flries circulaires aiïcî fines, K;;èrei:^ent gra- nul-ul'es , lefqucilcs ne font bien expriinées fur quelques individus que dans leur moine inférieure, ic ne font prefque pas fenfiblos au lail fur les deux tiers fuuérieurs de leur long'.îuir. Elle eft colorée d'un bout à l'autre d'un bel orangé vif, p-rfcmé de taches ir,é<;ales , itcégulièrcs , & blan- ches. Quelquefois une f-ifcie blanche, finueufe & continue occupe h milieu de la coquille, & on en appcrçoit une féconde formée de taches fé- p:iréts , tout autour de fa bafe. U arrive audl quelquefois que des taches blanches font parfe- n^.écs affez éga'emcnt fur tou'.e fa fuperfi.ie , ou qu'elles manquent prefque en totalité , excepté à U proximité de la fpire. Son ouverture a vingt - trois lignes de lon- gueur; elle eft plus élargie d'un tiers à fa baie, que vers fon extiémité oppofée , où elle eft ter- minée par une échancrure oblique. Sa fpire eft aigïie* & compofée de dix tours très-peu concaves , qui font bordés par un rang de tubercules arrondis Si fitués plus près des fu- tures inférieures que dans l'tfpèce du cône céjj^ nulli ; elle cft bl.mche & panachée d'orangé. Ce cône vit dans l'Océan Afutique , & fe trouve plus pjiticulicrcment qu'ailleu.j, aux ift.-^ Philip- pines, 3. CoNE papier marbré. Cjr.us nebulofus iSoLA^D. Conus , te fia conica ccrpr..:t.t , non raro gra- nuldia y fufca aut lutca , albo aut fifo marmo- rata , fpira acuta. A ■— Conus , te/la conica corenata fafa , albo marmorata , fpira acuta ; Mus, HwasS. fpec. 3 , varice. A. Aldrovand. ex»ng, pag, 361 , fig. i. Rhombus (x rufo nebiilatus , anguflior , UncJfiue quibufdj'Tt inierfeclis cinonjcriptus , Ùc. Seda, thef. tom. i . pag. 13Î, ub, 44. fig- »7. Cu'ius hap papillnfi pyrtfiidali , ex aho & r:.fo ntbularus ,' r.-gia-n coronam rerrtfeniant ; Maiuini, conchyL p.^g. 311 , tab. 6i,Jî^. C'\',. C O N Le grjr.d pûpicr rridii.ic^ c:i li f^nx a'r.'iral e konings kroo.i hooni ; par les Hollandois. Die honigskrone; par les Allemai^ds. Le papier marbré brun , ou le grand papier marbré; par les François. B — Tejlafulva , cingulis albo purMcftis ,• Mus. HwASS. fpec, 3 , variet. B. tejia non vulgaris. L\:miral de Surinam ; d'ArGENVILLE j conchyl, apend. pag. 337 , ;>/. 1 , fig. R. Cvchlea 'conoïda umbotiata , hafi papillofa , fufca , maciilis alois & puncîis lividis , fajciata &• vjriegaca ; GuALTiERl , ind. pag. & lab. 21 j h- Q: Le papier rr.irbré à cordon ; FavaNNE , conchyl. lom. 2 , pcg. ^Gï , pL 16 , fig. E 5. Conus bafi papillofa , Ùc. MaRTINI , conchyl. tom. 2 y pa^. 321 , tab. 6\ , fig. 677. Le papier marbré cordonné ; par les François. C o N Ccs-j ■ albi. Mcs.Hwass. C — Tcfta lutea , fpec.^ 3 , varier. C. KnORR, vcrgr.iigen dcr augen, tom. <, , :ab, 14 , fig- 3 . — ejufd.'tom. 6 , tab. 1 , fig. 2 , — ejufd. som. 6 , tab. 13 , fig. ^. Cvchlea conoïdca umbonata , umbone papillofo «pice firiato , candida , magnis maculis lutcis nebulata ; GuALTlERl , ind. pag. 6" tab. 21 , fig. L. Conus bafî papillofa pyramidal! , ex luteo vel cafianeo marmoratus , jilis granul.itis cinciu.t iniiarum- occidentalium j Martini, conchyl. tom. z , pag. 322 , tab. 6ï , fig. (^78. Le papur marbré orangé; par les Franco!;. D — Tejla granofi fulva , maculis a/bis; Mus. Hv/ASS. fpec. 3 , variet. D. Le papier marbré chagriné , a robe blanche granulée par fuîtes circulaires , 6" marbrée de fauve foncé ou d'un café au lait brunâtre , fou- vent veiné de violet i Favanne, conchyl. tom. 2, P'^g- 443 ' pl- 16, /g. £ 2.^ Le papier marbré chagriné; par les François, E — Tefa albj , fufco m.iculata ; Mus. Hwass. fpec. 3, varia. E. Cochlea conoida , umbonata , umbone papillofo , a^bida , magnis maculis rufis infecta y GuAL- TIERI , ind. pag. & tab. 21 , fig. M. Le petit papier marbré ; par les François, F— T,p d'rina , imizaculata- , bafi murn.. ta ; f"iU5. Hr.'ASS. _/J-f,->!!. inl.'.;li'e qu'on l'apporte auilî quelq'acfois cks iii:rs -cb Iii.'es , au moins la cholV eit tl!e bi:n cetrai;:j, par l-;s variétés C 6: F quï je trcuv i ;. ;,l..._la-j,arcar, & que Lifter indiœj: à l'l!Î->l.-Frar,ce.' La première va.iétc que l'on nonme le papier maraie brun, a une coquille épaiiie peu alongce, & compofée de neuf ou dix tours de Ipral.?. Cel.e dont je donne la delcriptioii elt lonp;ue de vln;^:- cinq lignes, & large ce treiz: , mais il elt peu orciiiiaire d'en trouver de ce volume. Soii tour extérieur eft rrarqué à fa riiperticie de ftries tranl- ■^erics , écartées , bien pro.-oncces (ur-tout à fa baf;, cù elles lb.it ordinairement gran'.ileuf.s. On y diiVingue encore quelques filions longitudinai;x qui réfulteiU des accroidements. fuccni s de la coquille , dont les intervalles l'ont le plus i'cu- vent inég;.ux. Le fond de {^ couleur eft ou blanc ou couleur de chair , marbré de grandes taches brunes eu fauve foncé , chargées ce lignes cir- culaires brun foncé ou noirâtres , dont le pro- longement n'eft fenfible fur les taches blanches , que par de légères nuances picotées de blanc da lait. Quelquefois ces taches brunes forment deux fdfcies diftinftes , & les parties biancb.es qui les féparent font entremêlées d.' points ôi de lign.'s brunes très-foncées, cC de teintes o'ivâtres'né- buleules. Son ouverture eft prefque également large fur toute fa longueur, elle eft blanche dnns le "fond , échancrée obliquement du côté de la fpire , 6c longue de dix-neuf lignes & demie. Sa fpire eft aigiie , légèrement applatie fur les côtés , longue de cinq lignes £<. demie , & couronnée par un rang de grcs tubercules comprimés & obliques ; elle eft parfcmée de blanc & de brun , de manière cependant que le brun y domine. On trouve cette coquille au.ï ifles de Si-Domingue & de la Martinique. La variété B, comme le dit tiès-bi.n M. Favanne , ditïère de la précédente , en te que le fond blanchâtre de fa coquille eft mariié de fauve olivâtre & de marron , 6c qu'elle offre vers le tiers inférieur de fa hauteur un cordon de taches qiîarrées alternative- ment blanches & brunes ,' & entui , en ce que le fommet de la fpire eft d'une ti.inte couleui Co8 C O N ^2 jcù'. Q;ie!qiic fois on voit deux ou trois cor- | dons nnictilés de llsnc & de brun fur q'.e! :U;S inuiv dus de cette coquille , nais alors tes i-or- I dons k-iit plus étroits q.ie lorfqu'il ne s'en trouve • cu'u:i fcul , fii ils p;iroililnt.ieIs enfin qu'ils font re- ' piéfcntés cans la fîi;ure de" Seba. Cette coqulle I i]::i d Argcnviile avcit faulîement nommé i'umir^L \ di: S:iri:ii;m , ie trouve en cfT^t lur les côt^s de cet éta'chlTiinent des Holiandois en Amcri ;ue.. La coquille de la vantté C elt ordinairement moitié plus petite que celle des dsux vurictés prccédcr.iis ; eiie leur relTemble cependant piT la f'ciire Êi par la dipofuion des panits dont elle e!l conipoée , mais l'a couleur eft diftéienie; eiie coniifte en un tond jaune prelque orangé , varié p;.r trris ranj'^s de tiches bl nihes orJ.nai- remeiit léijarées , & parfemées de pqùres clanc ds lait. On voit aiifli quelques unes ce ces pi- qûres fur Ion fond jaune , & ii arii\ e tncore quil- qi;efois , que c'eil la couleur b anche qui domine le plus fur- la coquil e ; j'ai rencontré un quart de ces dirnières, parmi celles que j avos ra- mafTéts fur les rochers de Foulepointe à l'iflo de Macagafcar , où cette variété efl très commune. Je fuis très-cen.in quMleappanisnt aulH à l'Océan Amcriquain . l'ayant trouvée parmi les coquil es que feu M. B.idier avoir ;.ppoitées de l'ifle de ia Guadeloupe. M A'Iioni cite ccie co (Uille p^rmi Celles que l'on retrouve toliiiles Uuns le Piémont, aux canrcns de S'-io ze , d ■ Dertona , de Ma an- zana , & même durs la vallée d'Andona. La variété D , nommée le papier marbré cha- griné , diflère des preiriières p..r les caractères fuivanis. Sa (uperficie- eft remarquable par les rangs circulaires de f^ains dont el e ell accom- pagnée, & par une in.rbrure de fauve foncé ou de brunâtre , qui paroît ciipofée en deux zones. Elle eft, fuivaiit M Fav-inne, fouvent veinée de violet fur iin lonJbi^nc , èi les graim difinbués fur les taches fau. es , lonr Liants comire le relie du foi.d de U coquille. Sa Ipire qi.i eft bl.inclie & tjntment ftiiee , n't flVc que quelques veines d'un fauve foncé . & ks tubercules qui l.i cou- ronnert fcnt ordinairement un peu niieux pio- nonc^s q:'e dans 'es coquilits des vatiétés pré- célrurrs. On .ipporte cette coqu:lle de l'ifle St- Dcmiir^ue , & de celle de ta Martinique. La vaiiéié E ne parvient jamais à un vo'ume aulTi rorfid-rab'e lue les variétés déjà déciites ; U co.;'iille rc paCe jjuèrcs un pouce delonpu.ur, fur une larg.-.ir de fe,)t Ji^n'S & demie. Elle eft Llanchc &: p olqui toujou'S rr.arqece de deux ou trois rai:;>i t';; !>'r.icnt Jiflants, de tï..hes irrépii- licrcs , h;vv.s; Cl \:\Çe ell l.pèttmcnt graiiuleule , & elle cff ■ d.irs tout le telle bemcoup d'à. a- logic avec la coqm.lï de la variété C. J ii;ore fa piiiric. La vaiiitc F cft la moins commune de tout» C O N celles que préfente cette efpèce. Sa coquille ne diflère que pjr la coul'ur, de celL's déjà cecrites; elle otire ur.e beil ■ teinte citron fur toute la lii- perficie , fans aucun ir.éiange de blanc , ou d'au- cune autre ccultur. Sa baie tU Oriée tra.-.lverfa- lement & muriquée , ce qui convient aufli à toutes l.-s autres variétés de la même e pèce , mais qui y cft :ouvent moins fer.fible que dans celU-ci. Elle vit dans l'Océan Amériquain. 4. CONE damier. - . : ; - ' • Conus marmoreus; ^-ï'UV. J ' <■ Conus, tefta oblnrg.i coronata n'g'j , alio ma- cufata , fpir.! car.aii^ulata obtufu ; .Vit-'S. Hv/ASS, Jlic. 4. varia. A. A — Tefta nigra , macul'S trigor.o-ovaris aliis. C;'.-//f,i cy[i:idroi les nij^ra m,icuHs aioii ; Mus. OleaR. tab, n , fg. z. R'wmhiis ciiir.dro-f.yran}ida''is reticuLtUf , ^/. 7S7 ..J)^. 59. Cylindrus indicus & raro repercut , colore con- chylia'o , qui ca.ididis nous p-'j/i'" ctljiur aure» lineul.t circiimdaris , m bafl pe'feîie conip.anu- tus ; BoN'ANNf , rtc-e.it. cLijf. y. ;- g. iiS , fi-;. 1^3, — .hy!. p^^g.lSj ,pl. I-î./i" O. Troch:s lu^oriitrr , ,Uiis macit'is . n-f:rn reti- c-.iLio ttx-.us ; PLTivfR. gaiopl.y'. t.ii. 4; , fig. II. Cocklea ccnoïdt umbonota , tenuircr ftr'at.i , kiifî aliquantaliirn nodofj , c"J' i/'ii'u , c.-lo t ex pictO nigro veletpiillo tuteo reiiculau -, Gt.'ALTiERl9 ind. psg. ii lab. ii. ^g. D. .. Rudis atque caffu vol-jla , llneis /ateraVbus iniqu.Ubus j<-pt,i , ex fjtnrate f..liO pc-fiind.ita , ma.u/is a. bis ii:iqU'tlibus varia fi):urt j'r^u.'Jtit , quadrjiii,lu!>rùti4-dis d!fi-ncl.i,btBA,t'eJ'tofi. 3, p.'g. 133 . r.jJ. 4^ , fg. l , — 4- «3 » — 'y- 6- lab. 47 , Jig. 1. Pointa leuiof.eha ; ReGTNFCSS. conchyl, tom. 1 , ia!>. f , fig. 5^. Knoru , vergniiger: der jitgei ; tom. l , tab. 55, /■/.'• 1- Chinas marmoie:is ; tf/lj conica f.'fc.i , mjcuiis ovjtif ii/his , l'fi-s a fr;s trouve plus abon- damment. 5. CoNE de Banda. .••: ' Conus Bandanus ; HVi'^ASS. Conus , tefta conka coronata nigric.mte , ma- culis parvis albis trigono-cordaùs , rofeo & c£- ruUo tiniiis ,fpira àeprefa coronata;Mui. Hv/ASS. fpec, ^ , te/lit non vulgaris, Voluta conoïdea , cordiformihus macitlis dif- tincîa , rubra ; Seea, thif. tom. 3 , p^s- 15^^ I. I , tak. 7 , h Knorr j vergnugen dcr augea , tom. i , \ Favanne , catdl. de U tour , f.g. ;2l Le damier rofc; par les François. Description. Le cône deBjndaeû auffi voifin du cô/te damier , que le evne dj Nicon.ir l'eft du cône efpliindian , 6c il n'en eft peut-être qu'une variété très - remarquable. Cette coquiile a chez M. HwAss deux pouces dix lignes de long & un pouce huit lignes de large ; elle eft médiocrement épailTe , & un peu moins allongée proportion- rellement que le cène damier. Sa fuperficie eft lifTe , excepté près de fa bafe qui eft fillonnée tranfverfalement , mais jamais tuberculeufe. Son ouverture n'oft're pas de différence fenfible. Sa fpire eft obtufe & couronnée de tubercules bien prononcés fur tous fes tours, & également ef- pacés écartés entre eux. Le fond noiiâtre de fa coquille offre la même couleur que celui du cône damier-, variété A, avec cette diffcrence que les taches dont elle eft par- femée font beaucoup plus petites & plus nom- breufes , que leur teinte au lieu d'être blanche , eft mêlée d'une nuance rofe, & de légères néLu- lofités bleuâtres , & enSn en ce que ces taches ordinairement trigones , font fouvent réunies plu- fieurs enfernble , de manière à former par leur joniiion des taches un peu plus longues que larges , & déchiquetées fur un de leurs bords. Sa fpire eft marbrée comme le corps de la co- quille , mais il eft bon d'obferver que le noir y domine fur le blanc. Le nom que cette coquille porte lui vient de l'ifle de Banda , l'une des Mo- luques, d'cù elle nous a été apportée jufqu'ici par les Hollandais. La figure de S-'ba que je cite pour cette ef- pèce , repréfente fi fidèlcn-.ent le corps de cette co- quille , qu'il ne me refteroit aucun doute fur l'exaélitude de fa citation, fi la fpire n'y étoit repréfentée fans .tubercules ; cependant comme il eft arrivé fo-'vent à cet Auteur de négliger cette partie eCcntielle des céms dans des cas C O N Cil feinblables à Celui-ci , j'ai cru ne devoir pas être arrêté par une différence , qui dans tout j;-U're ouvr.nge que celui-là feroit un motif fulûfant d'exclufion. ' 6. CoNE noêlurne. Cdnus noBurnus ; Hv/ASS. Conus , tefla conica coronata nlgrhante , ma- culis all'is cordiformihus connalis , fafcialim di- geftis,fpira obtufa , bafi granulata ; Mus. HwASS. fpcc. 6 y variet. A , tefta non vulgaris. A — ValentyN , vehr. fig. 10 & fig. 44- Cylindrus pyramidalis fafciatus , hvjufce fpe- cieipr inceps quam rariffimus & prorfas finguLris , ' curiofis vocatus prothalajfiarchus in hoc génère , vc. Seba , tkef. tom. 3 , pag. 1^4, tab. 46 , fg. 5 , tab. 62 , fig. 687 , 682, Le damier grenu a bandes , a clavicule élevée & couronnée ; outre fes cordelettes bontonnces , ;/ offre fur un fond blanc nué de couleur de Jt^ir , deux larges rjnes d'un -violet noir , & trois ban- des circulaires en chaîntttes de la même couleur; FAYAVVJL,concl,yL torr.. Z. pag. 4.:,0 , pi- M? fig. E 3 , mauvaife. De rofe fchout by nagt ; par les Hollandois. Derfchout bcy n.cht; p^r les Allemands. Le damier à bandes , le chef d'efcaéc ; par les François. B — TcC'^ oblonga nigricante ,_ maculis albis fafciata , frira concavo-obtuja apice prominu.a; Muf. HwASS.y>ec. 6, variet. B, tefta non vul- vo- uir.s jftorcs Cylindrus pyramidalis ffciatus , curions catus prothalajftarclw cum pncdinti dijcw, quod macuU alb& in pofteriort plr.res & d^nfi. intcrfe conglomérats, f.c : fjElîA , tfnf, ion. ; , pag. 134. "*• 46, /i^- 7 — la- Le faux damier à bandes , à clavicule cou- ronnée , & à ckai..ettes d'un noir fo!ce aij.r:- buées comme en deux lônes; FavaNKe , conchy., i tom. 1 , pag. 440. Le faux damitr à b.tndes ; pjr JC' F ■'•■'V'^is. ' H h h h 2 Cl^ C O N Description. Le cône noliurne , fur une lon- gueur de deux pouces fix lignes , n'a qu'un pouce trois lij,nes de largeur , ce qui rend fa coquille plus effilée que celle du cône damier, à laquelle cependant elle rcfTemble le plus. Elle a aulfi un peu moins d'épaifleur , & fa luperficie qui eft très-luifante eft g mie de douze à quatorze rangs de petits grai..s , diftnbués fur les deux tiers inférieurs de fa hauteur. Son ouverture eft un peu plus rétrécie vers le bas que celle du cône d-tmier s elle eft de même éch.mcrée à fon extrén.ité fupérieure , & légère- ment recouibée à fa bafe. Sa lèvre droite eft mince , tranchante , & colorée fur le bord des mêmes taches de l'extérieur ; le dedans de l'ouverture eft blanc. Sa fpire eft obtufe & compofée de doirze tours, dont la fuperficie eft ftriée circulairement & prel- que point conrave. Les tubercules dont elle eft couronnée font taillants, pointus, & diftribués fur toute leur étendue ; le fommet de la fpire eft ordinairement ufé. Une couleur noirâtre , tirant plus fur le rouge que ce' le du cône damier , occupe la fuperficie de fon tour extérieur , à l'exception de trois rangs de taches blanches cordées , réunies les unes aux autres par des filets bruns , qui donnent Ja circonfcription de chacune d'elles. Les fériés de ces taches, formant des fafcies irrégulières, font dlfpoféf's , l'une au fommet du corps de la coquille , l'autre un peu plus bas que fon iriilieu , & la troific:re à fa bafe. Sa fpire n'a prefque point de taches noirâtres ; elle eft blanche & lé- gèrement veinée de brun. La coquille de la variété B reffemble , quant au volume , à celle de la variété A ; elle en diffère par les notes fuivantes. Sa fpire eft un peu plus applalie , & les tours de fpira'e dont elle eft compofée f<'nt plus profondément canalicu- lés ; les fafcies dont elle eft ornic lont compo- fées de ta.hcs trés-diftméles & un peu plus écar- tées les unes des autres qu'erles ne funt dans la précédente , oii elles ne font diUinguées à leur contaft que par de fmiples filets Lruns. Ei lin fa ipire eft un peu plus chargée de noir que dans la première. L'une & l'autre de ces coquilles reconnoit la TTcme pstrio ; on les trouve dans i'O-é n Afia- lique , principalement aiw Moluques. Ehes ne font pas communes. 7. CoNE de Nicobar. Conus Nrco'aricus ; HwASS. Conns , t(/lj cvriica corunjta nij;ricante , f.:f- àata maculis numenfis albis furvo mL/ls , j^ira cmalicittala dtpujfa mucronata , faitic iattùort iutca ; Mai. Hwass. /}nc. 7. C O N Soàeias cordium , tcjla coniea , macuCis rtw merojljfimis coraiformibus jlhis & ferrugineis mar- ginuits gu.ifi Jufertextd , ex nigro variegaia S trjnfverfim f.ifcuta , fp'ra truncatd cdnaliculaia mu.ronaCd , feu nodis corondta , apice prominulo •, Martini, conchyl. tom. lOfpdg. 32, mi. 139» fig- 1191- Die gefcllfchjfc der hericn ; par les A'ie- mands. Le dd a réfeaux ; par les François. Description. Cette coquille a une fi grande analogie avec celle de refpèce fulvante , qu'il me paroit vraifemblable qu'elle n'en eft qu'une va- riété , malgré quelques légères différences qu elle préfcntc , & que l'on retrouve aulh lur d autres coquilles , qui n'en font pas plus regardées pour cela comme des efpèces féparées. La coquille du cab'nct de M. Hwass eft lon- gue de deux pouces quatre lignes & large de feiie "lignes. Sa forme eft conique, fa fuperficie liffe 6:. ftiiée vers la bafe. Son ouverture ne diffère point par fa coupe & fa proportion de ce.le du cône efplandian , & le feul cataftère qui l'en diftingue , confifte dans une couleur jaune c.u'elle prelente dans fa cavité. Sa fpire eft aulTi un peu irioins élevée , ou plutôt elle eft légèrement applatie lur toute fa circonférence & mucroneé au centre. Les tubercules dont elle eft couronnée ne diflerent pas efi"ent!ellement ..'« futcis arantopf leiicutdi.i f>''ra ionc.ivt) l'ilufd rnucrondtd;\M. Hv^'Aii/fe:, 8, varie: A, teflti non vulgaris. C ON A — L'efplandian nommé par les Hollandais U toile d' araignée , 6'c. d'ArGENVILLE , conchyl. apend. pi. i , fg. T. Knorr , vergnugen der augcn , tom. 6 , pag. 10 j tab. 4 , fig. 4. Très-gros cornet rare blanc , bariolé de petites lignes fauves fc joignant de diverfes manières en forme de fils de toile (Taraignie , a deux ^ones de taches de marron foncé , &c. DAVILA , casai. fyfl- ?"§• 248, num. J06 — 510. Ccmus bafeos muricati planiufcuU , ararearum quafi te' a picluris fifcis rcprâfentans ; Martini, conchyl. tom. i , pag. 319, tab. 61 , fig. 676. L'efplandian ou la toile d^araignée de for.Tie plus renflée, & dont les traits fins , violets ou marron brun fur un fond blanchâtre , imitent les fils d'une toile £ araignée , a deux grandes fif- , des de taches brunts ; Favanne, conchyl. tom. 2, pag. 436, pi. 17, fig. F. Die fpinntwebftute ; par les Allemands. L'efplandian y par les François. B — Tefta retihus nigricantihus notara , ^onis 'dualms o'jfcurioribus; Muf. ilwASS. fpec 8 , va- riet. B , tefta rara. Conus yeplum ; tefta conica , lineis ferrugine:s fiigricantibus in fuiido albo denpftiwe 6" jubci- lijjime hticulata , duabus fajciis Ltis ohfcurio- rikus circumdata ,fpira exjcrta nodofo-coronata ; Martini, conchyl. tom. 10, pag. 8y , tab. 144, fig. C , D. Der tr.iverfchlcier ; par les A'Iemands. L'ejvlandian en deuil ; par les François. Description. Prefqii>' tous les Auteurs fc font accordés à comparer le retenu délicat dont cette coquUle eft crnée , à celui des toi'es d'araijjnée , niais cette comparaifon qui eft bonne tout a.: plus pour txprimer la fintlTc des ligne': colorées quV-n y remaïque . eft faulTe fi on confi -ère leur ci- reiTtion , {k la figure des mailles qui relultent de leur réunion. La variété A qui eft la moins rare des deux, a quelquefois , iulvant M. Favannc , jufqu'à deux pouces dix lignes de long fur un piu>.e huit li- gnes de large. La coquille c'u cabinet de- M. H-vvass , qu; eft à la vérité d'une grandeur énorme pour cette e'pèce , eft longue de trois pouces fix lignes , & large de deux pouces Sa fuperficie eft lilTe ft:r piè.s des deux tiers fupéri^urs , & marqiic'e lie fuies trsnfverfes fur fa portion inférieure. Sa bafe eft fimple & très-légerement arquée \crs le dos. Son ouverture ne diffère prefque point de Cwile CCN 613 du cône nociarne , étant de fort peu plus large à fa baie qu'à fon extrémité fupérleure ; elle e'ft blanche intérieurement , &. quelquefois nuée de couleur de chair , vers le bord tranchant de fa lèvre droite. L'cchancrure de fon ext.cmité fu- périeure eft bien prononcée , & le bas de fa co- lumelle qui eft arror.di préfente une rids oblique qui tourne dans l'intérieur. Sa fpire eft large , obtufe & médiocrement élevée. On y compte jufqu'à quatorze tours de fpirale dont la luperficie eft lifl"e, légèrement con- cave, & bordée de tubercules bien exprimés, qui ne manquent jamais que fur les tours les plus rap- prochés du fommet. La future qui les fepare ell fine , onduleufe , & femblable à une ftrle.' Le ré- feau dont cette coquille eft ornée , eft ordinai- rement brun plus ou moins foncé fur un fend blanchâtre ; il eft plus fin que celui que l'on pour- roit tracer avec une épingle , & les mailles tri- gones qui en réfultent l'ont féparécs les unes des autres par d'autres mailles plus petites Se plus nom- breufes que les prem-ères. Outre ce refeau , cette coquille eft encore ornée de deux faf^ies compo- fées de taches brunes , également écartées , & quel- quefcis d'une troifième fituée au haut de la co- quille , qui lorfqu'e.le exifte , a moins de 1 T^eur &d'intenfité que les premières. Ces taches, quoique alignées, font entrecoupées par le réfeau du fond , & fouvent picotées de fauve. Sa fpire eft réticu- lée comme le corps de la cocuille. La variété B eft plus rare que la précédente ; elle n'en diffère que par la couleur de fon réfeau qui eft noirâtre fur un fond blanc , & p.nr celle de fes fafcies qui eft également foncée. On les apporte l'une êi l'autre des grandes Indes, &: fur- tout d-s ill.s Moluqu-.s, 9. Coke zona!. Conus ^onatus ; H'.v.\SS. Conus t-fta conica coronata , violaceo-c^fa , te/fullis aiyis ahernatim jonata , filis tranfverfts croceis paralielis , fpiri piano - obtuja truncata y Muf. HwASS fpec. 9 , tefia rara. Le damier impérial , cornet des plus rares , lifi'e , a clavicule médiocrement élevée , à pas des orbes couronnés & à robe blanche tachée de brun mêlée de violet , avec deux ^ônes de la même cou- leur , & un grand nombre de filets circulaires orangé v'f ou /o/jcJ^FavannE , conchyl. tom. z, pag. 438 , pi. 14 j fie- ■£ I 5 figure mauvaifc. Murus lapideus , quafi ex lar'idibus cociis feu lare' ''bus exrruSf.us , tefta conica foUda Uvi , f-fc'is latis obfcure Cétfiis & albis ahernis faj- ciata , filis aurantiis feu fiavido-rubris numero- l'Ifimis tranfve'fis pa'alle'is ex cs.ruleo in'erficlis £■ a'-riculatis cincf-i , fpira truncata planiufcuU obtafa , iaji vix emargmaca ; Martini, canihyl. 6ï^ C O N /OT. lO , r.:g. iS , i<) , fji. 139 , f^. 1286 — liSS. " Das maverwerk ; par les Allemands. Ls damier impérial ; par les François, Description. Cette fuperbe & r.->re coquille q une forme approchante de celle du cône da- mier, elh a cependant un peu moins d'cpairteur, & l'a fuperficie eft des plus lifl'es : on remarque aiiffi que (a bafe n'eft point du tout arquée , & que fa fpire qui a dix tours très-étroits , légère- ment concaves , & couronnés fur toute leur éten- due , eft applatie à fa circonférence 6i médio- crement élevée au centre. Sa longueur étant de deux pouces une ligne , elle n'a qu'un pouce deux lignes de largour , 6c une ouverture femblable à celle du côr.e dj^r.ier. Ce par quoi elle s'en dif- tingue le plus , c'cft par les couleurs dont fa fu- penicie eft ornée. Suc un fond violet foncé ti- rant fur le vc-rdâtre, font dillribués trente-quatre ou trente fix filets tranfverfes , légèrement ondu- leux , couleur de fafran ou de fouci foncé , & quatre fafcies compofées de l'iufieuis rangs de t.-.ches carrées blanches, difpoléts en quinconce, avec d'.utres taches violettes du fond d'une égale grandeur; ces taches font alignées entre les fils couleur de fafran , & y font placées comme des notes de mufiqup ; chacune de ces fafcies en con- tient quatre ou cinq rangs , niiùs celle qui borde le fonimec du tour extéri;ur en eft ordinairement la plus étroite & par conféquent la moins garnie: elles font di'.'pofées , l'une au haut de la coquille , l'autre à fa bafe , & les deux intermédiaires dont l'inférieure eft la plus large , à une diftance à peu- près cgile entre elles & les premières. Une teinte noiiâtre occupe lo bas de l'ouverture , &. fe pro- longe à l'intérieur fur le bord de la lèvre droite ; Je fond de fa cavité eft blanc. Le cône ^ortjl eft de l'Océan Afiatique ; il eft rare, & n'a été encore figuré d'une manière re- connoiiï. ble , que dans la conchyliologie de Mar- tini, cil on en voit une vaùété , qui ne diffère de celle dont je donne la deùription , que par la largeur de fes fafcies qui eft ^n peu plus grande que dans la première, & par fa fpire dont les tubercules font plus rares &. moins bien prononces. «10. CoNE impérial. „.. . . Ciiiius impcritilis ; LiNN, C nus , tefta conica coronata albida , fafciis f)/ivjciis ( élut fiavis ) , cingulis Hiu\irihns iiliw fiifcoque •iriicu/iitis , fp'r.i obtufa deprcjfu ,■ Muf. HVASS ffti. 10, \driet. A. A — lihomùii.t cyl. pyramidalis , lineis intcr- fiilii ex riifu ù'.iv^inc circiimpifhs , (Livi^ulu C O N muùcjta plana ; Lister, fynopf. tah. 766 ,• h- M- La vraie couronne impériale ; elle a deux rônes fauves rayées de noir 6' de ilanc , Ja tête qui eft (ics-plau & chargée de tubercules , forme une tfpl'ce de couronne qui lui a donné fon nom ; D'ARGEtiVll.l.E , conchyl. pag. iSOj pi. l^,fg- f. Conus voluta hcftos muricatt, , coronata , tefta aiia , labio paululum diduUo ., fafciis duabus lùtis luteis nigro & albo maculant , tiafi Uta den- liculata 6* maculofu; Klein , oftracol, pag. 71 , num. 4 , tab. 4 , fig. 84. Cochlea cono'idea , bafi plana &- inftgniter co- ronata , ctindidijfima , ex luteo , pjinciata macu- Idiit & fifciara , lineis interruptis puUis nigri- camib-is circumfcripia , roftro objcuro & viola- ceo; GuALTiERj, ind. pag. & tab. zz, fig. A. Rhombus cylindro - pyramidalis minor , apice obtufiore y paucifque per gyros dentii:us prtditus , binis latioribus fafciis , oblcngifque ftriis tenui' bus in ambiiu exornatiu ; Seba , thef. tom. j , pag. 136, tab. 47 , fig. 21. Reg^NFuss , conchyl. tom. a , tab. i ,fig. 4. Knorr , vergnugen der augen , tom. x , tab. 1 1 , fig. 2. Conus imperialis ; tefta albida , fafciis longteu- dinalibus lividis cingulifque linaribus aloo fuf- coque articulatis ; LlNN. fyft. nat. piig. I165, num. 291, — cji:fd. muf, lud. ulr. pag. 550, num. IJ2. Conus bafcos muricv.t plant , co^ona imperialis prirni ordinis diilus , ex albo & aurantio nebu- latus funiculis interceptis circumdatus ; M.\RTINI , cinchyl, tom. 2 , pag. 3 J î , tab. 6i , fig. 690 , 691. Conus imperialis ; te^a cor.ica alja coronata , fifi'iis ockraceis , Imcifque articulatis ,tranfverfis\ Von Born , ind. teftac muf. vindob. pag. 12$, — ejiifi. teftac. muf pag. 147. Gebande kroon-too: ; par les Hollandois. Die krontute , die keichskrone 5 par les Alle- mands. Crown ftar:per ; par les Ang'ois. La couronne impériale ; par les François. B — Srira elevaia; Muf. Hwass. fpec. 10 j Variet. B. Voluta coronata; RuMPH. tab. 34, fi^;. Il , PetiVEK, iiquatil. amioin. lab. 7, fig. 6. R/ion:'ii ;orona/es ex i'idiis o'ientaltbus quam pLUkcninL: alque ex (yùndrjrum geneie Jane prtjs C O N tancijjimi , &c. Seba , thef. tom, ^ , pag. 136, ta6. 47, fia. 18 — 20. La couronne impériale à clavicule élevée , a deux lones orangé foncé , flambées irrégulière- ment de fauve & de verdàtre , a un grand nombre de faites circulaires de gros points bruns , &c. FaVANNE , conckyl. tom. 3 , p.ig. 437. La couronne impériale à clavicule élevée ; pâl- ies François. C — TeJIa fifciata lineis interruptis ; Muf. Îiv7 ASS. fpec. 10, variet. C. Une magnifique couronne impériale tres-vive en couleur , à bandes tachetées de lignes brifées ou de liserés interrompus de difiance en difiance , ce qui eft peu commun ; Favanne , catal. de la Tour, pi. j,fg. 537. La couronne impériale à lignes btifies ; par les François. Description. Le cône impérial eft une des plus belles coquilles de fon genre , & on ne doit pas être étonné que dans le temps oii elle étoit moins commune qu'elle l'eft aujourd'hui , elle aye été vendue à des prix que l'on auroit maintenant c!e la peine à fe perfuader, La coquille de la variété A atteint quelque- fois jufqu'à trois pouces quatre lignes de longueur fur une largeur de deux pouces ; car telle eft la prr-portion de celle du cabinet de M. Hv.'ass , dont je donne la defcription. Elle a plus ordi- nairement deux pouces & demi de longueur & fcize lignes de large. Sa figure ell celle d'un côr.e ren- verfé, dont le fommet eft plat & la bafe droite , 6c fsns cette légère inflexion vers le bas qu'on re- marque dans le cône damier. La fiiperficie de fon tour extérieur ePc liffe , luifante , & on y cif- îingue par f-iis quelques filions longitudinaux , & des ftries circulaires très - fines qui en occupent prel'que les deux tiers fupérieurs. Le bas de la coquille eft au contraire toujours garni de ftries circulaires beaucoup plus (aillantes que les pre- mières j &. même quelque.^ois légèrement gra- ruleufes. Son ouverture qui occupe toute la longueur de la crquiUe , offre prefque par-tout la iTiê.me lar- geur , excepté vers ion milieu , où elle eft un peu îéîrecie par une légère déprefTion de la lèvre droite, & a fon extrémité inférieure cù elle ^'é- laigit tout au plus d'une ligne. Elle eft terminée du coté de la (pire par ■cns échancrure oblique affez profonde , & à f a bafe par une tache livide ou brune , iaqv.eiie fe prolonge fur le bcrd in- terne de ia lèvre droiie , ou qui y eit rennplacée par de petites moucli; tares fauves ou brunes , C O N 6i' ' analogues à celles de l'extérieur. Le refte du tond de l'ouverture eft blanc. Sa fpire n'a qu'une légère faillie au centre ; elle eft applatie & même'quelquefois légèrement concave lur fa circonférence , & compofée de dix ou douze toi-rs de fpirale , dont les futures forment une ftrie fmueufe , bien prononcée. Les tuber- cules dont leur bord extérieur eft couronné , font faiUants pointus fur les deux derniers tours, & prefque applatis, quoique cependant bien mar- qués lur ceux qui lont plus voiiins du fommet. Celui-ci eft faïUant, mais il oftVe un enfoncement lenticulaire accompagné d'un peur bouton au centre. ^ Les couleurs dont la variété A eft ornée font d'abord fur un fond bUnc , deux fafcies olivâ- tres , fauves , ou même orangées , quelquefois accompagnées de flammes longitudinales olivâtres nebuleules , ou diftinaes. Ces fafcies font elles- mêmes chargées , ainft que le refte du tour ex- térieur , de lignes circulaires brunes , qui font o.-- dinairement interrompues par des mouchetures blanches, & en grande partie entières ou rarement articulées fur les parties colorées. Er.fin ces lign-s circulaires ne form.ert que des fériés de points bruns plus ou moins foncés-, ou des parties de lignes fur les intervalles des fafcfes , dont la teinte & la proportion font infiniment variables 11 ferot prefque impoftible de décrire toutes ks variations que ces cou'eurs éprouvent fur les difte- rens individus de cette coquille, foit dans leurs nuances , fcit dans leur arrangement ; je n- dois prélenter iri que leurs notes pr.ncipales les plus conltantes , & je mets dans ce nombre quati-e ou cinq lignes plus régulières que les autres , & pref- cjue également articulées de blanc & de brun foncé , qui occupent prefque toujours le bas de fon tour extérieur , & que l'on retrouva de même fur les variétés fuivantes. Sa fpire eft en .^rande partie blanche, & réticulée & pointiilée de^fauve & d'orangé. ^La coquille de la variété B diffère de la pré- cédente ^ en ce qu'elle eft un peu plus effilée, en ce^que fa fpire eft élevée en angle obtus,' & même que fon ouverture eft un peu plus rérrecic • elle en diffère auffi par la couleur de fes fjfcies qui eft d'Sn fauve verdâtre , 6c par fes lignes cir- culaires d'un brun foncé tirant fur 'le roi- râtre , qui font articu'ées Je bi.nnc , tant fur les tafcies que fur leurs intervalles, mais qui s'y pié- fentent dans un fens inverfe , de manière q.c fur le fond de la coquille, les portions noirâtres des lignes circulaires , en compofcnt la plus pefte 'x-x- tie, & qu'elks en fourniffent la plus grand-'iur les fafcies. Enfin on obferve la même f .'<'i.'lariî • fa.-- les lignes articulées de fa bafe , '^quo fur celles de la variété A , la même couleur rembrunie au bas de l'ouverture , &. cetti feule dJi^erSi^cé 6^r, C O N qu'elle a des taches brunes fur fa fpire , au lieu des taches fauves dont la première eft marquée. La v.iriàé C eft diftinguée des précédentes, par In hauteur de (a fpire qui' eft moyenne entra celle de la vaiiéié A & celle de la variété B, & fur- tout par les li;^ne5 noiiàtics des fikics qui font plus nombreuies, plus regulictes que dans celles déjà déciites, & aufli pli;s fouvent interrotTipaes: elle leur reflemble d'ailleurs par tous les autres carac- fèrcs. On pêche cette coquille fur les rivai;es des llles Moluques, & même quelquefois à l'Ide-de- France. • II. CoNE maure. Conus f::fcatas ; BoRN. Conus , icjla conica coronata , furvo-virefcente , albo-mucuUca , iineis fanfvt'fis nlgr'n inier- ruptis , fpira ohtufa ; Mui'. Hwass. fpec. 1 1 , variée A. A — VAleNTYN, abhandl. tab. 3 , fig. i6. REGENn;ss, conchyl. tom. 1 , tub. 5. fig. 35. La couronne impériale chlnoife à clavicule con- vexe Ô" tuhercuhufe , a robe blanche tachetée , marbrée comme par ^ones de brun rougeâtre Û a'olivàtre foncé ; FavaNNE , conchyl. tom. 2 , fg- 457 > P^- '4, h- ^> 4- La couronne impériale maure , par les Fran- çois. B — Tefia viridefccnte , cingulis furvo albo- que punc'lacim aniculaiis ; Muf Hwass. fpec. 1 1 , variet, li , tefta non vulgaris. Conus imperialis linnii , tefla conica , ex albo obfcure fu/co & fiavido nubeculata & fjfciatu , multis lineis nigricantibus ex albo punclatis cinSia, fpira truncata radis coronata , mucrone centrali prominulo, bafi fulemarginata , intus limbo obfcuro pndita ; Martini , conchyl. tom. 10 , pag. 30 , tab. 139, fig. 1189. Die fchwaribunte hanfercrone y par les Alle- rnands. La couronne impériale verte cordonnée , par les François. C — Tefia olivacea , %onis albis jlammeis y Muf. Hwass. jpec. 11 ; variée. C. Conus bafi muricata planiufcula , imrrrialis dilius Jecundi ordinis ; Mautini , conchyl. tom. 1 , pag. }î7 , tab. 61 , fig. 683 , figura mala. Conus fiifcatuis ; tefla alba fufco m.jculata , limis iranfverfis ebfcurwribus interruptis ; Van C O N BoRN , ind. muf. ctfar , vindcb. pa^. 17:uofis pdjfim confiucn- tibus in fundo canuo-albido exornata , fpira no- dofa fubcoron.ua feie trancata ex fanpuineo maculata , apenura effufa , bufi intégra; Mar- tini, conchyl. tom. lO , pug. 17, tab. 138, fg. 1176. Dcr honiglic/ie hegcl; par les Allemands. La robe perfenne ou le cône royal; par les François. incertitude qui ne pourroit être détruite le ponelTeur aûuel du Cahinet de Lm- 12. CONE royal. Conus regius ; HwASS. Conus tefta conica coronata rofcd,Uncis fufo- purpureis longitudinalibus ramofs, fpira convexa; Muf. HwASS. y/-fc. 12, tefta rar'ijfima. Conus princeps ; tefta fiava , lineis fufco-pur- pureis longitudinalibus ramofts ; LiNN. fyft. nat. pag. 1167, num. 197. — ejufd. muf. lud. ulr. pag. 552 ,. num. 156 ? Encyclopéd. édit. prem. tom. 6 , planche 69 , fig' 7- La robe perjlenne , cornet des plus rares , dont la robe couleur de rofe eft rayée longitudinalement de flammes étroites , cramoifi brun ; FavaNNE , conchyl. tom. 2, pag. 441 , pi. 17 , fig. B. Conus regius ; tefta conica folida hvi , latis Hiftoire Naturelle. Tome VI. Vers DtscRiPTiON. C'eft ici une coquille des plus rares , puifqu'elle ne fe trouve que dans quatre des plus riches colleaions de l'Europe , favoir ; le Cabinet du Roi de Dannemarck à Copenh: gue , celui de feu le Dofteur Hunter à Londres , le Cabinet de M. l'Abbé Gruel , appartenant ci- devant à feue Madame de Bandcville , ôc entin celui de M. Hwafl", à Paris. Mal.:;ré l'aiTertion de auelques Conchyliologiftes , il nous parolt douteux que ce folt là l'elpèee que l'on voit de- fignée dans l'Ouvrage de Linnari;s , fous le nom de conus princeps , tant parce que la defcription de cet Auteur femble plutôt concerner la va- riété D du cône hcbr.iïque , qu'à raifon du fyno- nime de Bonnani qu'il y rapporte , lequel ap- partient eftedivemem à cette variéi ' Cette que par le p- nœus , eft nne nouvelle preuve de ce que nous avons avancé ailleurs , favoir que les defcnpuons du Naturalifte Suédois étoient iouvent inhithlantes pour carafiérifet fes efpèces , & qu'elles le de- venoient encore davantage par le peu d'attcnt^oa qu'il paroît avoir mis dar.s le choi-{ de leurs ty- nor-iimes; d'où il eft réfulté dans bien d.s cas, qu'on pourroit avec d:s viaileirblances à P-^u,P;Ç* égales , confondre deux ou trois coquilles diffé- rent^ avec une feule de fes efpèces, ce qui ne feroit certainement pas arrivé fi fes defcriptions euffent été plus détaillées , ou s'il ne le fut pas borné à les rendre feulement comparatives avec les efpèces qu il connoilToit. La coquille du cône rowal du Cabinet de M. Hwaff, eft longue d'un pouce dix lignes , & large à fon extrémité fupérieure de près de quatorze lienes : elle eft lilTe, lu.fante, marquée de quel- ques crues longitudinales écartées , & de huit ou neuf ftriss ftranfverfes creufécs fur Ion extremits inférieure. Sa fpire qui eft convexe , tuberculeufe & ter- minée par un fommet aigu , eft compofée d'en- viron dix tours qui font étroits , légèren-.ent con- caves , & féparés les uns des autres par^ une Une onduleufe très-fme , mais bien prononcée. Son ouverture eft linéaire Se un peu plus élargie vers le haut qu'à fon extrémué inférieure , la- lii 6\ C O N truelle offre isre rcl-ancnre aJcz profonde au de- hors. Le bord de fa lèvre droite eft mince , & le tond de l'ouverture blanc. Le fond de cette coquille eft d'une belle teinte rofc , & maïqué de l'i^nes longitudinales ondu- le^fes & ramifiées d'un pourpre très foncé. Ces lignes n'offrent pas par tout la même largeur ni le tnême écarteir.ent ; elles fe joignent les unes aux autres avec peu de régu'arité , & font fur- tout difbntcs & peu prononcées vers l'extrémité fi.'périeure de la coqui le. Sa fpire eft ordinaire- ment blanche &r ne préfento que t:ès-peu de nuan- ces de couleur de rofe. Ce cône eft de l'Océan Afiatique & un des plus rares que l'on connoiiTe. ij. CoNH papier Turc. ]:■ Conus m in: mu s ; Hwass.' Conus tefla conica cospnaca glauiina , fuhc- macitlatii , lineis tr.mfverfis fitlco & albo arti- culittis , fpha obtufa; Muf. HwASS. fpec. 13. Valentin , verlu fig. 24. Conus m'immus ; tefta cintrafcente , punBis oblongis cincîa ; LiNN. fyfi. nat. pag. 1168, ntim, 305. — ejufd. muf. lui. ulr, pag. Jjfi , num. 162. Conus parvtjs , hafî granttlata , eltgjnter mar- mordcus , & filis bicolonhru imerruptis cincius ,- qui achates fijciatus ; MaRTINI , conchyl, lom. 2, pag. 346, tab. 63 , fig. 703 , 704 , 705. Le papier Turc pointiltc , petit cornet à clavi- cule large mamelonnée fur les orbes , a robe blan- châtre , marbrée irrégulièrement & comme par :çônes de marron , ponQuée par fuites circulaires de blanc & de manon ; FaV ANNE, conchyl. tom. 2^ pag 446 , efp. 18. Die kLinc gilront a:hatute ; par les AUe- mr.nds. Le papier Turc , ou le petit Moint ; par les François. Description. Le cône papier Twc eft une pe- tite coquille de forme conique ovale , ordinai- rement longi'e de onze lignes & large de fept , dont la fupcificieliffe vers le haut , eft profondé- ir.ent marquée de cinq ou fix filions tranfverfcs fur le tiers inférieur de fa longueur. Son ouverture a neuf lignes de longueur , fur une ligne de largcrr à fon extrémité ft!]iericure, & une ligne dciix tiers à fa ba'c ; elle eft ii édiocrement échancrée vers le haut , & prcfquc inf.nfible- meiu arm-ée à fon exircmité oppofée. Sa lévre droiic eft mince, ir reliante & bordée il l'inté- rieur d'un lifcft blanthiiuc ou fauve clair. L; C O N reHe de fa ca\ité offre une teinte brune qui s'é- tlairci: infenfiblement dans le fond , & vers le milieu, des traces fenfibles de la falcie blanche dont la coquille eft ornée à l'extérieur. Sa fpire eft obtufe , arrondie ou légèrement rétrecie à la naifTance des tubercules , & com- pofée de huit ou neuf tou-s dont la fupcrficie e» bifeau eft garnie de quatre ou cinq ftries circu- laires , bien prononcées , & fur leur bord exté- rieur d'un rang de tubercules tranfverfes , liffcs , petiis mais bian marqués. Sa fuperficie glauque ou d'un cendré bleuâtre , eft garnie d'environ quinze ou feize licnes tranf- verfes finement articulées de blanc & de briin , de quelques taches longitudinales on :lnlcufcs fau- ves ■& blanches , Si fouvent d'une fafcie fauve accompagnée d'une féconde lafcie blanche fituéc au-deûous, dont la trace s'appcrçoit à l'intérieur. De ces deux fafcies la fauve manque quelque- fois , & quelquefois auffi au lieu de tache* fau- ves , elle en porte de rougeâires ; les lignes de fa bafe font pointillées de blanc & de marron. Sa fpire offre ordinairement d;s taches brunes ou noi- râtres intcrpofées aux tubercule* blancs dont elle eft couronnée , & quelques autres taches lemblables , qui font parfemces fur la fuperficie des tour?. Cette jolie coquille vit dans les mers des grandes Indes. II eft tiès-vraifexblable que la phrafe de Lin- nsus appartient à cette efpèce , & non pas au cône minime auquel presque tous les Auteurs qui ont écrit fur cette coquille l'ont attribuée. 14. CoNE cannelé. :• Conus fulcatus ; HWASS. Conus , tcfla conica coronata tranfverfim fulcati , alba,fpira obtufa ; Muf. HWaSS. y;'iv. I4. Description. Cette coquille étant afTez com- mune , on ne peut qu'être étonné de trouver qu'elle n'a pas été encore décrite. Elle eft conf- tamment petite , blanche , & longue au plus de dix ou onze lignes , fur une largeur moyenne dp cinq lignes & demie ou de fix lignes. Sa forme eft oblongue , & (i fpire à laquelle on compte dix ou onze tours garnis de tubercules eft obtufe, & de la même couleur que le reftc de la co- quille. Sa fuperficie eft marquée de plufieurs canne- lures tr.infvcrfcs , dont les interfticcs font failhns & convexes fur-tout du côté de fa baie. Son ouverture ne diffère de celle de l'cfpècc fuivanto, qu'en ce qu'elle eft un peu plus rétrecie, relativement à fon volume , & qu'elle eft moins profondément échancrcc aux deux bouts. Sa cou- kui eft blanche fans taches dehors comme de- dans. On alTuie qu'i;lle vient d«s mers des ln6«» cricntakst C O N IÇ. CONE hébraïque. Conus'^einus ; LiNN. Conus , ce/la conica cortnata alba , maculis îranfvtrfis fubquadratis ni^ris , fpira convexa ; Muf. liwASi, fpec. i; , variât. A. A — Cylindrus in indico m.tri repentis , nlveo tegitur candore quadratis notuUs piceis ha tejfcl- lato ut ex ebeno ii ebore compofnus vidcdinr ; BoNNANI , recréât, pag. izy , fig. liZ. — eji'fd. muf. kirch. pag. 456, /g. 112. Rkombus dlbus , cylindrico - pyram'idalis , ex nigro rufefcentibus macults undatis circumpicius ; Lister, fmopf, tab. 779 , fig. 2j. Mufica ruftkorum y RuMPH. tluf. tab. 33 , fig. È B. Muf. GoTTVfALD. capf. 6 , tab. I ,f,g. 104, litt. c, d. Rhombus indiens albus minor , punais nigris ^uadrangulis maculatus ; PetivER, ga^ophy/. toi. 99 , fg. 12, — ejufd. aqaatil. amb, tas. <) , fig. 12. L'hébraïque; d'Argen ville , conchyl. pi. 15 , fg. G. Cochlea longa pyriformis vulgaris , livis can- dida , latis maeu'.is irreguLiribus ex nigro rufef- centibus feriatim d'fpofitis circumdata ; GuAL- TIERI , ind. pag. & tab. 25 j fig. T. Volut& minores albi. , mngnis maculis & cy- lindruUs faturate fufcis , regularicer inter fe mutuo concatenads & in fafcias vcluti digefiis circumfcripti, , ex america iiifranorum oriunda. ; Seba , thef. lom. 3, pag. 137, tab. 47 , /è'- a8, 29. Knor , vergnugen der augcn , tem. 3 ,p"g. 16, tdb. 6 , fig. 2. Le eoupet ; AdAnsON, conchyl. pag. 94 ,pl.6, h- s. Conus ebrtus ; tefia ovata alba , fafciis nigris ex maculis tranfverps ; Lmif.fyft. nat. pag. I169, num. 310 , — ejufd. muf. lud, ulr. pag. 558 , num. 167. Cor.us brevis, bafi obtufe pyramidata , i.^eus , quatuor macularum nigrarutr. feriebus fafciatus , feu conus ebrtus ; M ART INI, conchyl. tom. 2, pag. 259, tab. 5(5, fig. 6iy. L'hébraïque a cinq rangs circulaires de taches oblongues a peu-près carrées, de noir foncé , fur un fond blanc; Favanne, conchyl. tom, 2, pag. 445 , pi. 14. fig. B z. Conus ebrxus ; tefla ovata , maculis oblongis fer ferics tranfyerfim cincia ; B O R N , ind. C O N ()\<) muf cnfar. xindob. pag. 142, — e]ufd. teftac, muf. cdfar. pag. 159, Bu'érea mufyk ; par les Koîlaniois. Die bavernmufik; par les Allemands. Black diamond f.ampcr; par les Anglois. L'hébraïque ; par les François. B — Tefla aliido-rofea , maculés & punBis ni- gris tranfverps ; Muf. Hvvass. fpec. \<, , variet B. L'hébraïque à cordon , ayant aufji cinq rangs d'- taches noires far un fund blanc ou couleur de chair , & pour tordinai'e un cordon de points noirs ; Fa VANNE, conchyl. tom. 2 , pag 44';. Vitta nigra , feu conus elr&'is cingulis niger- r'rr.is latis in fundo carneo albido cinllus , fimul- que feriebus quibufdam punaatis & linea'.is cir- cur/ifriptus , fpira parum exferta ; MaRTINI , conchyl tom. ïo , pag. 94, tab. 144 A,fig.q,r. Das fichwar^e band , die bandirte baurenmufik ; par les Allemands. L'hébraïque à cordon ; par les François. C — Tefta alba , Uneis. angulatis nigris loK- gitudinalibus ; Muf HwASS. Jpu. 15 , variet. C. tefta non vulgaris. ValeNTIN , verhandl. pag. 585, fig. 94« L'hébraïque à caracTeres ; par les François. D — Tefta rubella , lineis ramofis fufcis lon- gitudinalibus ; Muf. HwASS. fpec. 1 5 , variet. D. L'hébraïque rougt rayée ; par les François. E — Tefta candida , fufco r.mofa ; Muf. Hwass. fpec. 15 , variet. E. Cylindrus candidus fafciculis piceis fcgmer.ta. tus; Bonnani , recréât, pag. iXf) , fig. 13», — ejufd. muf kirch. pag. A")? , fig. 13^ Rkombus parvus , cylindro -pyramidalis , ma- culis ex rufo nigricantibus undatim depilius ex infula mauritii ; LlSTER , fyiopf. tab. 779 , fis- ^-6. Cochlea longa pyriformis vulgaris , Uv's can' dida , maculis helvaceis undatim fignata; Gual- TlERl , ind. pag. & tab. %<, , fig. Q. Ambo cylindruli rariffinû faturate^ fufci , biais fa/ciolis albis , altéra caput qua gyri funt , altéra infetiorcm corporis partcm ambiente , oinati , &c. Seba, thef tom. 1,pag. ïjy , tab. 47 ,fig. 30,31. KnOR^, vergnugen der '■b, 4 > h' i- , tom. i, pag. ij. 6io C O N Conus p^rvus bafeos muricatt cand'idus , fa- d'tls niprls verticalitcr undulatus is f.tfciitus ; Martini , conchyl. tom. 2, pag. 54J , tab. 63 , fg- 699 , 700- L'hébraïque noire rayée , à deux ^ônes bUn- ches , l'une fur les pas de la fpirale , l'autre fur le milieu du premier orbe , & rayée loncitudina- lement de noir fur un fond blanc; FavaNNE , tonchyl. tom. 2 , pag. 446 , pi. 14 , fg. B 3. Zcld-^aamgerlammde bocrtn mufyk ; par IciHoI- landois. Die gehornte fc/iwjr^ und wsijf geflammte tute; par les Allemands. L'/tcùraïque blanche rayée ; par les François. MuC. U\v Ass. fpcc, 15 F — TfJ!a graniil.i variet. F. L'hébraïque granuleufc , ou à cordelettes bou- tonnées fur Ij moitié du premier orbe , à robe blanche rayée longitudinalement de lignes noires tris ferrées & comme tremblât ées , fouvent four- chues vers la clavicule j Favanne , conchyl. tom. 1. pag. 446. L'hébraïque grenue ; par les François, Description. Toutes les variétés de cette coquille font f.iclles à rcconnoître par les quatre ou cinq rangs de taches noires quari ées, ou par les taches lonnitudinales, dont elles font colorées fur lin fond blanc , ou nuancé de rofe, & fur-tout par leur petit volume. La coquille de la variété A eft de forme conique , élargie vers le haut , rétrecie à fa baie , & terminée en delTus par une fpire convexe ,qui la fait approcher de la figure ovoïde. Sa lonj^ueur la plus ordinaire étant de treize li- gnes , la largeur eft de neuf & demie. Celle du Cabinet de NI. HwalT, qui eft d'une grandeur ex- traordiiioire , eu longue d'un pouce neuf lignes & large de treiz'. Sa fiiperficie eu marquée de ftrics tranfverfes fines & ferrées , excepté vers le bas oii elles font plus profondes , plus écar- tées , & quelquefois légèrement granuleufcs dans leurs intervalUs. On y diftingue auilî aflez fou- vent quelques filons longi udinaux peu enfoncés qui indiquent les accroiffemens fuccelTifs de la coquille. Son ouverture eft deux fois plus étroite i fon cxtiémité fupérieur-' qu'il fa ba e , & fa lèvre droite qui eft peu tranchante eft ordinairement dentelée fur fa moitié inférieure , & terminée au fommct par une éthancnire ob!ique , peu profonde. Son intérieur eft d'un blanc violâtre , bordé de noir au bas,& ma'qiié tout k- lo g de la lèvre droite lies mêmes taches de l'extérieur. Sa fpire, quoique convexe , eft quelquefois ter- C O N minée par un fommet faillant & pointu ; on y compte neuf tours de fpiral." , dont la fupsrhcie unie, ou très- foiblement ftriée , eft couronnée de tubercules qui ne font bien apparents que fur les deux ou trois tours extérieurs. Le fond blanc de cette coquille eft agréable- ment coupé par quatre rangs tranfverfes de ta- ches noires , quadrangulaires , plus longues qui larges , & rarement égales fur chaque rang , qiù y lont difpoi'ées avec beaucoup de légularité. Un cinquième rang de taches femblables eft dif- ttibué tout le long de la fpire , où elles occupent les interftices de fes tubercules , excepté fur les tours voifms du fommet qui font ordinairement cariés. Ces taches quand elles font altérées par les acides ou par la chaleur graduée d'un bain de cendres , prennent une teinte marron ou roii- geâtre , que quelques Auteurs ont regardée comme une variété naturelle. Les différences de la variété B confiftent dans la teinte rofe du fond de fa coquille , & dans une ou plufieurs fuites circulaires de points noirs , ou de fragmens de lignes noirâtres que l'on voit dans les intervalles des rangs tranfverfes de fes taches carrées. La coquille de la variété C diffère des deux premières , par la figure de fes taches , qui font longitudinales , réunies entre elles , fouvent an- guleufes, ou figurées comme des caraé^ères d'é- criture , Se noires fur un fond blanc. Celle de la variété D n'eft jamais auftî grande que les précédentes , elle eft même un p^u plus raccourcie , & plus bombée à fon exirémlté fu- périeure ; fa fuperficie eft plus profondément fil- lonnée , fur-tout à fa bafe , & l'a fpire , dont le fommet eft pointu , eft plus diftini^emcnt mar- qué de quatre ou cinq ftrics circulaires lorrées & légèrement crépues. Ses couleurs confiftent en deux ïôncs incarnates ou couleur de rôle , qui font iéparées un peu au-delTous du milieu de la coquille , par une ligne blanche. Ces lôncs font chargées de lignes longitudinales onduleufes , noi- res , louvent divilées à leur extrémité , ramifiées ou réunies par leurs bouts, & font accompagnée» à la fommité du tour extérieur d'une leconde ligne blanche , ordinairement un peu plus large que celle du milieu de la coquille. Sa fpire eft blanche & marbrée par des taches noires longitudinales, ?|ui y font pofécs ob iquemcnt. La couleur de on ouverture eft conforme à ce que j'ai déjà dit de celle de la varieié A. La coquille de la variété E rcfl'emble parfaite- ment à celle de la variété U , & elle n'en eft dilliiiguée que par la couleur de fon fond qui eft bl.'nche , & fans aucune apparence de zones incarnates ou de couleur de rôle. Quant à la variété F nommée l'hébraïque gre- nue ^.ellu dilïète de toutes les autres par les C O N ftrles granuleufes dont fa fuperficie ell quelque- fois environné fur toute fa convexité , mais p'us fouvent fur fa moitié inférieure. Cette coquille ofire ks couleurs ce la variété A , & plus ordi- nairement encore celles de la variété E. Le cône hébraïque n'eft pas une coquille rare ; on en trouve dans l'Océan Afiatique fuivant Linrreus , fur les côtes de l'Amérique lelon Seba, à riile-de-France fuivant Lifter , à 1 Ifle d'Am- boine & aux Moluques fuivant Rumphius, & enfin fur les côtes du Sénégal félon M. Adanfon. J'en ai aufll rencontré aux Mes de Madagafcar & de Bourbon. i(j. CoN£ piqûre de moucheo Conus annaïus ; HwASS. Conus , tefla conica coronata all>a , puncîis n'i- gris acervatim confperfa , fpira obtiifa mucrondla , baji emarg-r.ata ; Muf. HwASS. fpec. i6. variet. A. A — Rhomhus cylindrc-pyramidalis , puncluris exiguis lineatim circumfcriptus , clavlcula mu- Ticata ; LiSTER , fynopf. tab. 76 i , fg. 10. Voluta arenau minor ; Rumph. thef. tab. ^^ , fig. A A — PetIVER , iiqua:. ambuin. lab. 15 ^ h- io- Cpchlea longa pyriformis vulgar'is , Uvis cjn- d'ida , punBuris hetvaceis izotaca, mucrone denti- culato , Gv AVTl^Kl , ind. pag. 6" tab. 15,/^. P. Conus , voluta bafeos muricarn , punci.ita per ferles , clavicuLi muricita ; Klein, cjtrucol. pag. 7 1 , num. 8. Conus perçus mufcarum , variet. corcnatd ; LiNN. muf. lud. ulr. pag. 5^9 , nam. 160. Conus bafeos muricats. , albus punUis nigris , ^uafi arena undique afperfus ; Martini , conchyl. tom. 2 , pag. 341 , tab. 63 , fg. 696. iiZ piqûre de mouches , à pas des orbes cou- ronnés de tubercules , à robe d'un gris couleur de chair, femée par lignes circulaires interrom- pues d'un grand nombre de points bruns , 6'c. FaVANNE , conchyl. tom. 1, pag. 495 , pi. ij , h- p ■' Muggefchetje ; par les HoUandois. Der gekronte muckendreck ; par les Allemands. Sand ftamper ; par les Anglois. La piqûre de mouches ; par les François. B — • Tefia alba , punclis minutijfimis , fpira ocuta i Muf. HwASS. fpec. 16 , vartet. B. Rhombus maculatus , punâis minutijfimis con- C O N 621 fertus , • — fuperne ad gyros acutis dentilus fcr- ratus ; Seba , thef. tom. 3 , pag. 151, tab. 5 ■) , fis- I- Conus; — . Martini , conchyl, tom. 1 , tab. 63 , fig. 697. Conus fiercus mufcarum , varia. B , fpin an- fracîibus coronatis , tefta ventricofa ; BoRN, ind. muf. afar , pag. 143 , — ejufd. tejiac. muf. Cifar , pag. léo , tab. 7 , fig. 12. La moire ondée à pas des orbes couronnés , dont la robe ejl ondée fur un fond blanc de veines obliques & de jig^ags longitudi-.aux , violâtres , femés de points d'un brun vif & de quelques-uns blanchâtres ; FavaNNE , conchyl. tom. 2 , Jiag. 49'), pi- l') , fig- F 3. La moirée , ou la moire ondée ; par les Fran- çois. C — Tefla granulofa ; Muf. HwASS. fpec. 16, variée. C , tejia non vulgaris. La moire grenue ; par les François. Description. Cette coquille à canfe des point* bruns foncés dont elle eft parfemée fur un fondblanc, autant que par la manière dont ces points font grou- pés entre eux, a été confidérée parLinr.reus comma une variété ÙM cône drap d'.irgent , àoni cWs. dif- fère cependant beaucoup , non-feulement par la forrre du teft qui ell beaucoup plus conique , mais encore par les tubercules dont fa fpire eft couronnée; ce fentiment qui tenoit aux principes de Linnœus , fur le peu de confiance que lui fem- bloient mérirer les tubercules de la fpire des cônes pour la dillintlion des efpèces , quoique adopte dans la fuits par MM. de Born &. Schroëter, n'en eft pas moins erroné , & peut fervir maintenant qu'on en reconnoît la faulleté , à nous piémunir contre les autorités les plus rel'peflées. Cette coquille dans fon plus grand accroiffe- ment ne furpafte guères deux pouces deux lignes de longueur fur une largeur de quinze lignes; elle eft épaifté , liffe , luifante & marquée de ftries circulaires très-fuperlîcielles , excepté à fa bafi où elles ont plus de profondeur , & de quelques filions longitudinaux plus prononcés , qui dépendent de fes accroifl'emens lucceflifs. Sa fpire eft courte, obtufe , Se compofée de dix ou onze tours dont la fuperficie eft étroite, ftiiée circulairement , & garnie à l'extérieur d'un rang de tubercu'es s'y prolongeant quelquefois en forme de plis; le fom- met eft peu aigu , &. colore affez fouvent de rofe ou de couleur de chair. Son ouverture oftre à fa bafe un bâ'flemeirt double de celui de fon extrémité fupérieuie , une ternie rofe ou jaunâtre à l'intérieur, & une écharv- crure a chaque extrémité dont l'inférieure eft la 6ii C O N plus forte. Le fond de la couleur , quoique ordi- nairement blanc , eft fouvent mêlé de roulTatrc, & diftingué par des ilries circulaires d'un blanc de lait ; quelquefois on y apperçoit une temtc roufiàtre & même quelques nuances d un vioiet clair ; il cft conilamment picoté d'un très- grand no!! bre de points noirs ou bruns fonces , qui malgré leur écarteraent irrégulier, y l'ont dil- pol'és fur des lignes circulaires. Ces points dont la figure & la grofleur varient fur la même ligne , lont'^interrompus par la continuation des lignes couleur ds lait , & forment pir leur réunion des inalTts plus ou moins variées de ces fortes de pi- qûres , dont les fériés font quelquefois tranfverfes & quelquefois longitu.Unaks. La coukur de la fpire eft ordinairement blanche , très - rarement ponituce , mais on y diftingue par intervalles quel- ques traits longitudinaux d'une couleur analogue à celle des points de fon tour extérieur. La variété A dont on vient de lire la defcrip- tion, eft la moins rare de celles que cette co- quille prélente ; elle appartient à l'Océan Afia- tique , & on la trouve dtpuis l'Ifle d'Amboine jufqu'au Cap de Bonne- Efpérance. La variété B ne parvieht pas au mêm: volume que la première ; fa coquille fur une longueur de vingt- une lignes no palTe pas onze lignes de largeur'; quoique plus petite que la précédente, elle eft proportionnellement plus alongée , plus rétrecie vers la nailTance de la fpire; celle-ci eft plus élevée que dans la variété A , & f a fuperficie eft marquée de ftrics plus nombreufcs , elle eft également tuberculeufe , mais en général plus co- lorée & plus régulièrement ponfluée. Le f«nd de cette coquille eft blanc dehors comme dedans , &. parfemée de points bruns beaucoup plus petits que ceux de la variété A , lefquels font également difpofés fur des lignes circulaires très- lerrées , & font beaucoup p:us rapprochés entre eux. Outre ces points , on y diftingue encore des taches onduleufes rouflâtrcs , & quelquefois bleuà très , lefquelles forment des tlammcs diftiniles ou des zigiags longitudinaux , qui varient par leur largeur , leur écartemtnt , comme aulli par leur iitenfité. Parmi les individus de cette variété , il t'en trouve quelques-uns, qui à la place des on- tlulations , préfentent une ou deux fafcies plus ou moins écartées, do la incine t-^inte , ou dts taches îiiégulières diverfcmcnt groupées. Cette coquille d'ailleurs femblable par fes autres parties à celles de la variété A , appartient aux llles Philippines , & fc trouve quelquefois fur les Illcs du Tran- quebar. La coquille de la variété C a plus d'analogie avec la prétéd.nte , qu'avec la variété A de •ctte efpèce; pIIc eft ordinairement plus petite, mais cxdaemcnt de la même forme. Sa lupcificie eft patfçméc de pains faiiUns qui tii lont la CO N principale différence ; fes points font bruns , Iné- g-iux , très-ferrés , mêlés de thmmes brunes rap- prochées, lefquelles font compofées de portions de lignes tranfvetfcs de la mÉme couleur , & font quelquefois difpofées en deux zones. Elle reffemble fi parfaitement par tout le refte à la coquille de la variété B , qu'on ne peut fe refufer de con- venir que iî les tubercules de la fpire offrent un carailère des plus lûrs pour diftinguer entre elles les coquilles les plus analogues , il n'en cft pas de même de ceux qui étant répandus fur leur lu- perticie ,'ne caraétérifent que de fimples variétés, comme nous ferons fouvent à portée d'en offrir des preuves non équivoques. Cette dernière variété , qui eft fans doute la moins commune de celles de cette esquille , vient comme la précédente , des Iflcs Philippines. 17. CoNE morfure de puces. Conus puUcarius ; HwASS. Conus , tefta conica coronata alba , puRciis majufculis fuj'cis , [ona iucca , fpi'j dtprtjfa mu- crortdti , bafi cmarginata ; Mut. HwASS.y^ «t. 17. A — Teflj. Uvi ; Muf. Hwass. />a-. 17 , vatiet. A. Rhombus maxlmus cylindro-pyrumidalis albas , quadratis muculis nigricantibus circumfcriptus , in medio [amen dui plaguU luzct confpiciuntur ; Lister , fynopf. lab. 774 , fig. ao. Conus bdfcos muricats. alous , macuUs nigri- cantibus , velut arena crajfa rarius adfpcrjus , feu jlercus pulicls ; Martisi , conchyl. tom, î , pjg. 342, cub. (S3, fig. 698. Gekroonte vlooye fcheetje ; par les Hollan- dois. Der gckronte flohdreck y par les Allemands. La morfure de puces ; par les François. B — Tefla granutata ; Muf. YlvKSS.fpec. ly , vatiet. B. La morfure de puces grenue ; par les François. DtscRiPTiOK. Cette coquille tient beaucoup de la forme de celle de la variété A du cône pi lùre de mouches y cWe lui rcftlmble par la tigurc peu élevée de fa fpire , par l'échancrure de (.\ bafc un peu plus profonde que celle du haut de fon ou- verture , mais elle en diffère par les caradèics fuivans. Elle cft d'abord plus renflée, puifque fur une longueur de d.x-neuf lignes, elle atteint juf- qu'à quatorze lignes de larg.-ur ; fa fpire eft très- lilVe , tiès-Uiifintc , &C marquée feulement a fj bafc de cinq ou de fix ftii» tranfverfes , écartées â( C O N creufes ; elle eft blanche au dehois , très-liii- fante , & les points dont elle eft ornée font trois on quatre fois plus grands que dans la variété A du cône piqvre de mouches. Ces points d'une cou- leur brune très-foncée , forment des aligncmens cirtulaires , écartés , fur-tout a\! milieu &. aux deux extréiniiés, & par leur rapprochement ils cbnftituent ailleurs une ou deux zones, dont le fond efl fauve ou jaunâtre ; quelquefois auiîî une de ces deux zones , celle du haut , fe trouve interrompue pctr le blanc du fond , & no paroît compofée que de taches irrégulières fauves ou tirant fur le jaune , lefqueiles font auflî garnies de taches brunes mais qui y font un peu moins écartées qu'ailleurs. Sa fpire ne diffère prefque pas de celle de la variété A du cône piqûre de mouches , tant par fa forme & fes tubercules , que par fa couleur; on remarque feulement que fts ilries circulaires y font beaucoup moins apparentes , que l'échan- crure fupérieure de fon ouverture eft peu pro- fonde , & que cette coquille offre une ^ légère teinte incarnate dans le fond de fa cavité. Cette coquille que M. Hwaff a cru devoir dif- tinguer du cône piqûre de mouches , comme de l'efpèce fuivante , plutôt à caufe de la difpofuion différente de fes taches , qu'à raifon de fes autres caradlètes, n'en efi peut-être qu'une variété re- marquable , dont le plus grand mérite confifte dans fa rareté. La variété B ne diftere de la première que par les tubercules dont fa coquille efl parfemée, elle lui reflemble par tout le refte , excepté par fon volume qui eft ordinairement plus petit. Ces deux coquilles font comptées parmi les rares , & re- connolffent pour leur patrie les iflcs de l'Océan Pacifique. 18. CoNE fuftlgé. Conus fuftigacus ; HwASS, Conus , tefia coronata alba , guttls nigris dif- formibus , fpira deprcffa mucronata , b.ïfi cmar- ginata ; Muf. Hwass. fpec. 18. Voluta arenata ténia ; RuMPH. thef. tab. 33 , fig. 2; — PetivER; aquat. amboiit. tab. 21, fig- lî- Cochlea conoïdea leviter ambonata , candida , parvis fubrotundis maculis helvaceis , nullo fer- ■vaio ordine punBata ; Gualtieri , ind. pag. & tab. 21 , fig. G. Conus , voluta arenata major , micis majufcu- lis ; Klein , oftrac. pag. 68 , num. 1 1 , variet. A. Conu^ ; Martini , conchyl. yol. 2 , tab, 63 , fig. 698 , A. C O N éis La morfure de puces ; FavaNNE , eonckyl, vol. T., pag. 713 , pi. 1.5, fg. F, 5. Vlooye fchect ; par les Kol'andois, Le cône fuftigé , par les François, Description. Quiconque ccnnoîtra les deux elpèces précédentes , ne pourra méconnoitre aux cirailères fuivsnts celle-ci. Sa coquille fur une lon- gueur d'un pouce fix lignes , n'a pas au-delà de onze lignes de largeur i elle s'écarte un peu de la forme du cône morfure de puces , en ce qu'elle eft un peu plus rétrécie vers le haut, Cm: qu'elle eft légèrement arrondie dans cotte par- ye i fecondement , en ce que i'échancrure fupé- rieure de fon ouverture eft profonde com.me djns le cône piqûre de mouches j troifiè-Tiement , elle en diffère par les ftries circulaires qui accompa- gnent les tours de fa fpire au nombre de trois ou de quatre; & quatrièmement enfin par ies gouttes inégales noires ou brunes très- foncées , & même quelquefois de couleur cannelle ou rougeâtre , dont fa fuperficie eft parfemée fans aucune régu- larité , tandis que les points colorés des deux ef- pèces précédentes font toujours difpofés , malgré Lurs interruptions , l'ur des lignes tranfvetfes ou circulaires. Ces gouttes ou taches tranfverfes fe prolongent quelquefois fur une longueur de deux lignes , & font fouvent ovales & quelquefois car- rées ; elles fe détachent à merveille fur le fond blanc de la coquille , lequel offre à fcn tour des taches rouffes ou jaunâtres , principjlement aux deux bouts & à la proximité de la lèvre droite. Toutes les autres parties de cette coquille dont je ne fais pas mention , font femblables à celles de la variété A du cône piqûre de mouches , doat elle n'eft peut-être auflî qu'une variété , mais qui différeroit de toutes les autres connues par la dif- pofitian différente de fes taches , dont elle offri- roit dans ce cas un exemple unique pour le genre du cône. Cette coquille n'eft point commune & ne fc trouve que dans l'Océan Afiatique. M- de Favanne affure qu'on la rencontre plus particu^ lièrement fur les côtes de la nouvelle Guinée ainfi qu'aux Moluques. 19. CoNE civette. Conus obefus ; HwASS, Conus , tefia conica coronata niveo-rofea , ma- culis punBis & nubeculis violaceis undulata , fpira concavo - obtufa , bafi emarginata j Muf. Hwass. fpes. 19, variet. A. A — La peau de civette , Fa VANNE , cataL de ia tour, fig. 461. Conus bafi pyramidali l&vi ,• achatinus albus , ex ockracùo 6" rofeo nebulatus , lineis abrupiis 6i4 C O N 6" maculis fufcls ornatus ceylonlcus ntvef.c , mannkhfalt. p.ig. 44^ , tak. 1 , fig. 10. Conus ceyionicus , tejla conica glabra ex vio- laceo & rojco in fundo niveo nebulata , Uneis valdc intcrrupcis Itncutu , punciis albis 6" fi'fiej- ccntibus & rnaculis objcurioribus InterpunHM.: , Jpirj panim exfata , anfraciibus fubiiodulojls J'pdrfim fulcatis , bafi ftriata infrd emdrginaiu ; ÂIartini, conchyl. tom. 10, pug. 6-j , tuù. 142 , Jig. 13 18. Die ceylonifche gejlippelu achattute ; par les Allemands. La peau de civette ; par les François. B — Tepa niveo - rofea , maculis fixe punciis triangularibus tranfverfis ; Muf. HwASS. ffcc. ip , varict . B. Li peau de civette mouchetée ; par les François. Description. Cette coquille dont les mou- chetures brunes &. violettes produifent l'effet le plus agréable liir l'on fond blanc nuancé de rofe , n'eftpasdu nombre des communes. La variété A qui eft la moins rare des deux que cette efpèce piéfente , a une coquille conique , épaiffe , pe- lante , longue de deux pouces , fur une largeur de près de quatorze lignes. La fuperfîcie de fon tour cxtéàeur elt tiès-liflé & trcs-luifante, & fa bafe feule eft marquée de fcpt ou huit fliies aigiies qui y tournent obliquement. Sa fpire qui cft compofée de onze ou douze touis légèrement concaves , eft obtufe , garnie de tubercules larges & fi peu failiants , qu'elle en Earoit onduleufe. Ces tubercules font peu fenfi- les fur la moitié extérieure du dernier tour ; ils font mieux prononcés fur les autres fpiralcs , 6i fe continuent en diminuant jufqu'au fommet , le- quel confifte en une pointe blanche ordinairement ufée. L'ouverture confervc une largeur cgnie fur fa moitié fupérieure , d'où elle s'élargit infenfiblc- ment jufqu'au bas , où elle offre un b.iillement prefque double de celui du haut. Sa lèvre droite eft très-mince fur le bord & légèrement rentrante vers le milieu ; elle cft accompagnée ;i l'inté.'ieur par une bordure colorée comme la convexité, & terminée à fon extrémité fupérieure par une coupe oblique peu profonde ; fa baie eft échancrée comme dans les efpèccs précédentes, & entourée d'un bour- relet ob!it[ue qui va fe terminer dans l'intérieur de l'ouverture ; celle-ci cft blanche , uès-luifanic & nuancée de violet clair. Les couleurs qui font diftribuéis fur fa con- vexité , dont le fond eft blanc & nuancé de rofe , confiftent en des mouchetures d'un brun ohfcur , en des taches, des points & des nébu'oliiés vio- lùtres , mclces de teintes foncées couleur de rofe , c o N & de traits jaunâtres figurés en croifTant, qu'on ne diftingue qu'avec difh^ulié à la \ ue fimple. Toutes ces couleurs y font diftiibuées de manière qu'il réiuite de leur rapprochement des ondulations longitudinales figurées en zigzag ou un léfeau à mailles tranfveries quadcangulaires , ou enfin deux lones interroirpucs de taches brunes , dont les in- tervalles font irrégulièrement picotés de la même couleur. Cette bigarrure eft fans doute plus agréa- ble à contempler que facile à décrire , m'sis il iuffira d'en failir les traits prmcipaux pour iftin- gu;r aifément cette coquille de toutes les autres non moins variées que le genre du cône préfente. Sa fp're parmi les mêmes teintes , offre des ta- ches d'un brun obfcur qui accompagnent les fpi- rales jufqu'au fommet. M. HwAss pofsèHe outre l'individu dont je donne ici la defcription , un fécond de cette variété, ttès-remarquablc par fon volume , puilque malgré la dcpredion de fa fpire , qui ne lui eft pas or- dinaire , il conferve encore deux pouces fix lignes de longueur 6c une largeur d;; vingt lignes. La coquille de la variété B ne diffère de la première que par la figure des points & des ta- ches brunes dont elle eft ornée ; elles afférent conftamment une figure triangulaire qui fe prolonge tranfverfalement , & c'eft en cette fcu'e diffé- rence dans le fond peu eft'entielie , qu'elle cft bornée. Le cône civette n'a été encore trouvé que dans les mers des Indes orientales. îo. CoNE chagrin. Conus varius y LiNN. Conus , teflj conica coronata marlcatJ , alb.i caflaneo macuLta , fpira acula ; Muf. Hwass. fpcc. 20, varitt. À. A — Cornet fauve avec quelques taches blan- ches répandues de tous côtes , à tête élevée par étages g.:rnis de petits points; ce qu'il y a de plus JînguHer , c'tfi que fa J'uperficie rrjfemble à une peau de chagrin ; d'Argenville , conchyt. pag. 239 , pi. 12, jig. R. Seua, thcf. vol. ;. tab. 48, fig. 26 —18. La peau de chagrin , cornet alongi à clavicu» /aillante & tubcrculée , à robe blanche , ojfran$ deux larges ^Jnes de taches d'un marron brun , à grand nombre de cordelettes circulaires bou- tonnées ; Favanne, conchyl. tom. i , pag. 444 , pl. 16 , fig. E , -i. Papyrus marmorata , te/la conica elongata gra- nuicti J'cabra , ex auraniio ii j'ufco in fundo al- hido nubecu'aia & fifciata , feriebus pun.lorum elevatorum citcumfcripta , fpira nodis muric.it* coron.iin acuta ; Martini , comîtyl, vol, 10 j pag. 26, idb, ï\i , fig. 1184. Conu» C O N Conns varias ; tefla elongata rr.urhata , fpir'a coronarj azuta ; LiNN. fy^i. na'.. pag. 1170, num. 31a, — ijajd. muj. lud. uir. pag. 559, num. 169. D.2S marmcrirte papier y par les Allemands. La psau de chagrin; par les François. - C O N 62.S n — Tej!.2 carnea , Uvigata , maculis fafcis , bafi granuLita y Mu^. HwaSS. varia. B. Fai'ANNE , conchyl. com. 2 , pi^g- 444 , efpec. 14, vuriet. 2 ? La peuu de chagrin lijfe ; par les François. C — Tefia coccinea , granofa , albo variegata j Mul". HwASS. varice. C. La peau de chagrin rouge , — à robe blanche marbrée comme par fi.immes , & veinée dans dei.x ^ànes d'un fauve cannelle foncé tirant jur l'oran- gé ; les cordelettes grenues font plus fines & non moins nombreufes y FaVaNNe, conchyl, tom, 2, pag. 444, efpec. 14, \ariet. 3. Description. C'eft à caufe des grains fail- iants qui rendent la fuperficie de cette coquille raboteufe , qu'elle a été nommée la peau de cha~ grin ou le cône chagrin. Elle ell plu£ alongée dans fa forme que celles précedemj.-.ent décrites , puil'- que fur une longueur de dix-huit lignes elle n'a que huit lignes de largeur vers le haut , ce qui la rapproche des coquilles de la dernière feftion de ce genre, dont la figure eft cylin iracée. Elle eft garnie à l'extérieur de feize ou dix-fcpt fliies tranfverfes élevées , granuleufes , entre chacune defquelles on apperçoit unefeconJe ftrie qui leur eft parallèle, & 3i;fii fine qu'un cheveu, faillanie mais dépourvue de tubercules. Sa fpire eft com- pofée de dix ou onze fpirales inclinées obliquement & élevées en un angle aigu ; elle eft couronnée de tubercules plus gros que ceux dont elle eft chagrinée fur le tour extérieur , & la fuperficie de fes fpirales eft garnie de ftries circulaires très- fines. Son ouverture étroite de deux tiers de li- gne vers le haut , eft élargie du double à fon extrémité oppofée ; l'échancrure fupérieure eft fenfible dans cette coquille , tandis que celle de {» bafe ne l'eft prefque point. Sa lèvre di^ite eft mince fur le bord & tranchante , l'intérieur de l'ou- verture eft blanc. Le fond de fa couleur eft blanchâtre, quelquefois nuance de fauve ou de couleur de chair avec deux rangs de taches ordin.^irement de couleur marron, qui fouvent le réunilTent pour former deux zones non interrompues d'une largeur inégale , Tune vers le haut , l'autre vers le bas du tour e.xté- Hijtvire Natwefle, Tome] VI, Vers, neur, Quelquefo' ou-e ^e^ 'ac'tes de couleur mar- ron , on apperço ur 't: pâmes blanches de cette coquille quelq^.;e poi.-.rs ipars d ■ la même teinte , excepté fur lafpir , qu: tft pie qu > toujours blanche & fans mouchtturcs. La variéié A que je viens de décrire fe trouve fur les côtis de l'Ifle St- Domingue , & fuivant M.- de f avanne fur celles de l'Ifte-de-France. La coquille de la variété B eft diftinguée de la première, corr.,tie de celle qui fuit, i". par fon fond couleur de chair , taclie & pointillé de brun ; 2". par le liile de la moitié fupérieure de Ion tour extérieur qui eft privée de tubercules , tandis que fa moitié inféiieure en eft pourvue; elle lui reffemble d'ailleurs par la figure & la pro- portion de toutes fes autres parties ; elle vient comme la piécédente des ifles Antilles. La variété C qui reconnoit aufîî la rrême patrie a toute lafuperhcie de ù coquille granuleufe, mais les tubercules dont elle eft chagrinée font plui lins que ceux de la variété A , & le fond de fa couleur blanc &. marbré comme par flam- mes , eft veiné dans deux zônts d'un fauve foncé tirant fur l'orangé , de manière que dans cette variété c'eft l'orangé qui domine fur le blanc ; elle eft peu commune. 21. CoNE taffetas. ';/.>^/„r/^,j?_e«^/' Conus tulipa ; LiNN. "^ Conus , tefta oblonga fubcoronata rufefcente , albo & cccruleo undata , cingulis multiplicibus rujls albo punciatis , Jpira concavo-obtufa , aper^ tara hiante ; Muf. HwaSS, fpec. ai. Rhombus cylindro pyramidalis e.\ rufo neha- latus , lineifque quibufdam interfeciis circum- fcriptus ; LisTLR , fynopf. tab, 76^, fig. 13. Cochlea longa pyriformis intorta intégra , mu- crone aliquantulum papillofo , alhida & ex aliida /éviter purpurajcens , colore rofeo nebulata & punUis minimis denfe circumdata ; GvALTlEKl , ind. pag. & tab. 26 , fig. G. Nitbecula purpurafcens , nubibus cœruleis ; Klein, oftrac. pag, 76, fpec. 202 , varitt. 2. NubecuU ; S £ B A , , tkef. vol. 3 , tab. 42 , fg. 16 — 20. Cylindrois ; ReGENFUSS , conchyl. vol. l , tab. 1 , fig.zo. KnORR , conchyl. vol. 3 , tab. 11, fig. 4 ^ & vol. 5 , tab. 20 , fig. I , 2. Le falar; AliaNSON , conchyl. p.ig. 9-, /■/. 6j A'. 8. Conus tulipa; tefia oblonga gibba Uvi , aper- tura dehifcente ; LlNN, fyjl. nat. pag, 1172, nam. 323. Kkkk 6^6 C O N Con:is iafeos l*V!S parum excavatt , nuhtcu- liStus & pancijius achutinus , tulipa dicius; Mar- tini , conchyl. tom. l , pjig. Z)6, tab. 64 , fig. 718, 719 & lab. 65 , fig. 720, 7Z1. Conus tul-pa; le/l.i ohlonga Uvi , aptrtura pa- tente f anfraciibus fupremis co'onatis ; BoRN ind. muf. ctfar. vindob.pag. 153 , — ejtifd. tefldc. mif. ctfar. pjg. 168. Le Cûferas ppintillé à pas des orbes lijfes , a robe nuée de gris de lin vif, a flammes fjuve- marron interrompues djns une ^ôr.e du milieu , Ù à grand nombre di lignes cinu-'.iires blanchâ- tres ponllées de marron fancé; Favanne, conchyl. tom. 2 , pug. 497, pi. 1^ , fig. 4, L, 2. Acheat-toot ; par les Hollandois. Die tulpe; par les Allemands. The tulip skell; par les Anglois. i« taffetas ou la tulipe ; par les François. Description. Cette coquille que quelques Auteurs ont regardé cotnire une variété de l'cl- pèce fuivante , & que d'autres comme M. Adanfon paroifient avoir entièrement confondu dans leurs fynonimies , en diffère cependant tant dans fa forme que dans fes couleurs , quoiqu'elle s'en rap- proche d'aiil-urs à bien d'autres égards. Elle a le plus fouvent depuis deux pouces juf- qu'à doux pouces & demi de longueur fur une largeur de moitié moindre ; elle eft afTez mince, à peu-près cylindracce , obtufe du côté de fa fpire , & un peu rétrecie vers le b;is. On compte huit tours à fa fj'ire , dont l'extcrie>)r eft ccn- cave, & ceux qui avoiûnent te fommct lont un peu rentiés ou relevés d'une côte légèrement tu- berculeufe , & fituée au-def!us de leur milieu. L'ouverture tft beaucoup plus évafée dans cette coquille que dans les autres efpèces qui la pré- cèJent ; el e cft très-élargie dans !e bas , & fa longueur furpafle à peine trois fois f.i plus grande largeur. Son extrémité fupérieure eft très (oible- ment éch..nciée , mais fa bafe eft fimple , droite & paroit comme tronquée. La furface extérieure de cette coquille eft IKTe & polie-, le fond de fa couleur eft blanchâtre, nué de rofe , de roug^.âtre Sf de bleuâtre, ou de couleur d'agate ; il eft flambé comme en d.'ux lônts de f.iuve tirant fur ic brun, & pcniîlué fur toute fa longueur pir des lij;n s circulaires brunes , injterfomputs fur le fond clair par des traits cir- culaires d'im blanc de lait Dans quelques indi- vidus , les marbiures ou flam'ties longitudinales font intcrrom; u:s fur le mil eu du l'icmicr tour par une y.ône du fond qui eft é;7alcnn.,t ponc- tuée , & dans d'autres cette ïônc inte:méJiaire «.-ft peu régulwre & plus ou moins (inusufci il s'en C O N trouve aufti fi;r le nombre dont les mntbrj.-'s font dépourvues des lignes circulaires ponitué.! , qi:i ne p..roiiïent feulement que fur le fond blanchâtre de ia coquille. On ne voit point de ces ligres ponfluées fur la fuperfiàe de fa fpire ; le renflement feul des tours fupérieurs eft taché de blanc Si de marron jufques à la proximiié du fommet. L'intéiieur de ce cône eft ou blanc ou d'un blar.c bleuâtre , ou quelquefois couleur de chair , 6t fa lèvre eft bordée à l'intérieur d'une teinte violâtre d'environ deux lignes de largeur. Cette coquille eft alTcz commune , Si fe trouve très-répandue dans l'immenlité des ntcrs. S=ba l'in- dique dans et lies des Indes orientales , Fetiver lur les côtes d'Amboine , Lifter dans le go'phe du Bengale, M. Adanfon aux iftcs de la Magdeeine fur fa côte du Sénégal, & Martini fur les rivages de l'Amérique Efpagnole. M. Adanfon qui l'a vu vivante a obfervé que le pied de fon animal eft aullî long & prefqu'auiri large que fa coquille , & que fon opercule eft beaucoup plus petit que celui des auties efpèces du même genre qu'il avoit eu occafion de comparer. 22. Coke brocard. Conus gcographus ; LiNN, Conus , tefia oblonga coronata , albo fulvoqat nebuldta , fpira concavo-obtufa , aptrtura dehtf- cente i Muf. HWASS. y/7«. ai, variet. A. A— Rhombus maxim-ds' ex rufo '.'crnicula- tus , clavicula muricaia ; LiSTER , fynopf. lub. 747 . fg- 41. Cocklea géographie m tabulam rep'-àfent.ins , iiuer orrni c ultima loco non venujlaie ; in tjiis cnim teflj dlba itc dift onuntur macuU furvA , itt pro\:rcii fj regioius in ta'.-uLt gtofjaphica in~- d'caniur ; BoNANNt , recréât, ila^. "i , pap. 1^7, /^- 3 '9 . — 'M'^- '""/• *"''"''• P"S- 470 » t>g- 3 '9. Nubecu/it ; RuMPH. t/tef. tab. -ji , fig- G. Cylindrus moluccen/îs Itvis ex rufo albo que mar- mor..!HS ; PetiveR , g 'l'-phyl. tab. ')^ , fig- ^' — ejufdem aquat. arnb. tab. l^ y fg- 3- Cornet appelle le brocard, qu'il irrite pa' fa bigarrure fn.ie fur un fond blanc ; u'AROtN VILLK, conchyl. p.ig. 241 ,pl, 13, fig. A. Nuhtculj ; Klein , ojlrac. pag. 76 , fpct. 102; variet. 1 , 3,4, t.ib. 5 . fg. 90. SïDA, thc/. vol 3 , pag. 116 , tab. 41 ,fg,l, — 4 , fb nomme tifltri. i'pchle.i lonpa pyriformis intoria integ',i ri>- cro.'isi.i , iaji muricata tx fufeu macu.itia 6' vir- C O N mhulata; Gualtieri , ind pas. & tab. 26, .fis- E. Kn'ORRj conchyl. vol. 3 , t.lb. Il , fig- î. C0.1US pcogrophui ; ttfld o'-img.i fihôa coro- n.Ud , apcrtura 'dehijceme ; LlNK. _/>■?• "'!'■ P^g- I171 , r.um. 324, — Schro:te:i, einkh. vol. I , PS'. 58. Conus tefid tenu! , m-Jif.-?i;.f , hiifî mu'icuta ex- cawita , cjndidiis ex fufco ncbuKitvs 6' vc^'n:- c!i!.i;i-s , vulgo nuhccnU dicîiis ; Martini , co«- chyl. tom. 2.,p.:g. 354, :,w. 6s , fig. 717. Conus geographus ; tefia obloiga , fp'ira co'onatti, apenur.i pau-iite ; BoRK , ind. ir.tif. afar. v:nd-b pag. i;4, — c]uj'd. leficc. muf. c£J.:r. pjg. 169. Le brocard de fo:e à cljvia.le mamelonnée , à robe a un gris couleir de ch nr ou r:•, : '- • C ^ Conus puncialus ; ChemnitZ.' Ccr.its , tefia conica coronaca helvjcea , al'o lonac: , firiis eUvatis tranfverfis rnfo punclatis , jpira fufco maculuia ; Miif. Hm'ass. J'pcc. %i. Conus fi.'is pur.clath cinclus ^ tefia conica léivi , tranfverfm fufciata fdjciis dttabus albis , 6" cir- cum.'igata ^lis puniiatis arciculaùi fufcefcer.tibus , fpira pyramidat.i , baft parum emurginata ; MAR- TINI , conchyl. tox. 10 j pag. 36 , tab. 139, Dcr pur.cilrten fudcn umwundcne regel ; par les Allemands. x Le cône poncluc ; par les François. DEfCRiPTiOK. Le cône ponctué eft une co- quille rare qui n'a été encore décrite & figi:rée que par M. Chemnitz , dans la conchyliologie de Martini. L'individu du cabinet de M. HVafT, conlifle en une coquille épaiffe , pefante , de forme coniquî , longue de deux pouces & large de quatorze lignes , dont la (pire obnife , compofée de tours convexes , eft couronnée de tubercules gros & peu faillans , qui ne font prcfque pas exprimés dans la figure que j'ai citée de M. Che- mnitz. Son tour extérieur elt garni d'un bout à l'autre de Aries circulaires peu élexées , s'afFoi- blilFant un peu vers le haut , & de quelques filions longitudinaux peu profonds accompagnés de flries parallèles très-déliées , qui indiquent fes accroif- femens fuccefiifs. Les tours de fa fpire font au nombre de neuf; ils font légèrement concaves &i ftriés circulaircment fur toute leur moitié fu- péiieure , convexes, lifTes, ik. couronnés fur leur moitié inférieure. Leurs tubercules larges & peu Taillants rendent la ligne des futures ondulcuîe ; ils iont peu fenfiblcs uée de rouge brun fur la fa.llie de fts ftiics tianfvcrfcs. Sa fpire au iicu C O N de peints remb'a'->'es, préfente fur un fon:! moins coloré ces taci.es ou des flnmir.es hrui:es lorgi- tudinjjes , dans l'intervalle de fes tubercules, le fond de ion ouverture eft blanc & nué d'une iiès-lég;re teinte de rofe. Cette coquil'e pré- cieufe vint à ce qu'on nous aiTure de l'Océan Afiicain. 14. CoNE mufique. Conus tAniaeus ; Hwass. '■ ■ ■ Conus , te/la conica coronata alba amethyfllno fafciatu , cingulis furvo aljoque interfeSis , fpiru obiufa ; Muf. HwASS. fptc, 24. Rhombus cylindro -pyrarrAdalis fublividus, lineis ex rufo aiboque interfeclis circumfiriptus , clavi^ cula pjululum exfena ; LlSTER ,fynopf. tab. 765 , fis- li. Conus brevis , baft pyramidali ex livido rubef- cens , fi/is ex nigro aiboque catenulatis cinâus , aibo fnfcijtiiS , feu voluta catenutata , M.\rtini , conchyl. vol. a , pag. 17a , tab. ^7 , Jig. 632. Le cornet tr.ufque , a côlet^ou cruts longitu^' dinales bien prononcées , à robe nuée pur lonei de bleuâtre & de violâtre , & cerclée d'un grand nombre de lignes blanches chargées de petits trjirs triinfverfiux , noir foncé ; Favanne , conchyl. tom. 1 , pag. 446 , efp. 1 7 , variet. 1 . Vexillum AmericA fepterttrionalis , feu 1 3 ci- vitatum fcederatum , tejla conica alba Uvi , trc- dccim fafciis feu fcriebus articul.itis punélorum nigro-caerulefceniium if atbefccntium redimiia, Jpi- ra exfena , anfraâiius pLniufculis fparfm ma- culatis , bafi fubemarginata ; Martini , conchyl. tom. 10 , pag. 93 j, tab. I44 A, jig. m. n. Die nordamericanifche jlagge ; par les A'.îer mands. Le cône mufique ; par les François. Description. Cette coquille peu commune , dont la fpire eft véritablement couronnée de tu- bercules , quoique les Auteurs qui l'ont décrite n'aient fait aucune mention de ce caraiU're , fe rencontre dans les mers du nord de l'Amérique, fclon M. Chemnitz, & dans les mers de la Chine, Aiivant M. Hwafl". P.umi les individus de cette efpèce , qui fe trouvent dans fon cabinet , celui dont je donne la dcfciiption , eft d'un volume peu ordi- naire , puifque fa co<]uille eft lcnj,ue d'un pouce huit 1 pnes & large de trciie lignes. Elle cil épaidc , pef.'nie , r.nflée , lifle , & maïquée de CMKj ( u fix filions longitudin.tux afTcz profond» depeiiilanis de fes crues ; fa bafe eft tiès-fme- nuiu ttluncrce , & fa fpirc dont U forme eft C O N cbtufe confirte en neuf tours, rarement entiers, dont la circonférence eft munie de tubercules très- fenfiblcs & alïex analogues à ceux de l'efpèce pré- cédente , mais dont les futures ne font p^int on- duleufes. Son ouverture fur une longueur d'environ feize lignes , ofl're au bas dans ion plus grand bâil- lement, unejargeur prefque éga'e à la cinquième partie de fa "longueur. Sa lèvre droite eft épùlTe, bordée à l'intérieur d'un liléré brun , & terminée à fon extrémité fupérieure par une coupe oblique -pçu éehancrée. ' Cette coquille eit blanche extérieurement & -marquée de trois fafcies , dont une à chacune de fcs extrémités, & la troifième vers fon milieu. Ces tafcies d'un violet clair ont rarerrent une largeur égale; ellîs font garnies ainfj que le refie du fond , de piufiturs lignes tranfverfes articu- lées de brun noirâtre & de blanc de lait , lef- quel'es font plus écartées les unes des autres fur les parties blanches de la coquille que fur les fafcies. Ces lignes articulées varient depuis douze jufqu a quinze , & on en compte dans le nombre qui ne font indiquées que par une férié de petits points bruns très-écartés. La couleur de fa fpire ne diftère de celle du corps de la coquille que par une teinte plus claire , comme aufli par la dllpofition de fes taches brunes, lefquelles font fituées eiitre fes tubercules, & ne forment pas des feries tranfviifes articulées de blanc. Le fond de fon ouverture eft blanc & quel- quefois mêlé d'une teinte bleuâtre ttès-légère. 2^. CoNE bluet. Conus muficus ; HwASS. Conus , tejla conica coronata alha , ^cna cœ- Tulea , Ihuis fufco punSatis , fuucc \wlticeu,fpira obiufa ; Muf. Hwass. Jp. 25. Le petit cornet mufique à robe blanche , avec une large ^6ne d'un violet tendre , chargée de li- gnes circuLires ponBuées de' brun ; Favanne , conch.yl. vol. 1 , pdg. 446 , efp. i 7 , varice. 2. Le petit cane muficue ; par les François. Descpiption. Cette coquille que M. de Fa- vanne n'a regardé que comme une vaiiété de l'efpèce précédente , en eft cependant_ en"entie?Ie- ment diftinfle , puifqu'elle ne pafle jamais huit lignes de longueur fur une largeur de moitié moindre , & que indépendamment de cette diflé- rence de volume , elle eft propoitionnellemcnt plus alongée , profontiément ftriée à fa bafe , & enfin «Tune forme très-éloignée de celle du cône mu- fi^ue: Elie eft conique , mince , effilée , tronquée à fa C O N 61^ bafe, & terminée au haut par une fpire obtufe com- polée de huit tours convexes , & couronnés de tubercules arrondis , lefquels ne font fenftbles que fur les deux ou trois tours extéiieurs ; ceux du fommet font ordinairement lifles , & la ligne dts futures qui eft onduleufe aux deux extérieurs , décrit pour ceux-ci une fpirale fimple , femblable à une ftrie. La fuperfici; de cette coquille eft très-luifante , unie , & m-arquée feulement à fa bafe de fix ou fept flries profondes , qui en occupent la cinquième partie. ^ Son onverure eft étroite & environ neuf ou dix fois_ plus longue que large ; fa lèvre droite eft craniparente , mince fur le bord , & terminée à fon extré.Tiite fupérieure par une échancru^e. Le tond de l'ouverture & fa bafe , font colorés d'un violet foncé, qui malgré la tranfparence de la coquille , ne paroit prelque point à l'exté- rieur. L.e cône bluet eft bbnc au dehors , & marqué un peu plus haut que fon milieu d'une zone bleuâ- tre , large au plus d'une ligne , & de iix ou fept lignes tranlverl'es , ponéluées de brun , inégale- ment écartées. Ces lignes ponrtuées ne pailent jamais fur la zone bleuâtre , mais une de cha- que côté accompagnent fes bords & femblent la féparer de la couleur blanche du fond : outre ces lignes ponftuées , on voit au haut de la coquille un rang de taches brunes très- foncées , figurées comme des lettres , lefquelles fe prolongeant fur fa Ipire dans les interftices des tubercules , fe montrent quelquefois jufqu'à la proximité du fommet. Cette coquille que fa petiteiïe rend peu re- marquable n'eft pas bien commune , elle vu fur les côtes de la Chine & n'eft pas connue ailleurs. 26. CoNE miliaire. Conus rr.iliaris ; HwASS. Conus , tefta conica coronata carnea , albo 70- nata , fafciis duabus liyidis albo fu [coque linca~ lis , fpira obtufa ; Muf. HviASS, J'pec. 26. FaVANNE , caial. de la tour; fig. ^72, Le cône miliaire ; par les François, Description. Le cône miliaire a été ainfî nommé à caufe des lignes clrcub.ires finement ponétuées de brun , dont fa luperficie eft ornée, & p;ut-étre à caufe des petits grains dont fa moitié inférieure eft quelquefois garnie. La plus grande de ces coquilles de la colieétion de iVl. Hv.afl" , a un pouce fept lignes de longueur & un pouce de largeur j elle approche un peu dî (Î30 C O N l.t forme du c6:tt mufsque , mais fa fpire qui fft co'.ufc & compofée de onze tours , ei\ garnie de tiib.TCules convexes £i failLms , qui depuii le bcrd de l'ouverture fe prolongent d une iTijnière très-diftinfte iufqu'à li pointe du fonimct. Ces tubercules font finies fur la moitié ext.rieure de ciiaque fpirale ; leur moitié intéiieiire oftVe trois Ibies circulaires bi.n prononcées , & à leur jonc- tion , une future ondulcufe qui dépend du renfle- ment de leurs tubercules. La fupcrficie de cette coquille eft luifante , lifTe fur fa moitié fuptrieure , & ftriée circulairement depuis le milieu jufqu'au bas. On y app.rçoit encore quelques ftries longitudinales plus profondes & écartées , qui indiquent feS/accroiffcmens fuc- ceflifs. Son ouverture a huit fois environ plus de lon- gueur que de largeur au bas ; elle cft fimple à fa bafe & échancrée à fon estréirité fupé- rieure. Sa coUimelle eft arrondie , léf.èrenient obli- que , & cantourré; au-dehors par une côte fai.- lante bien marquée. Sa couleur confifte en une teinte incarnate afTez vive, accompagnée de deux fafcics blanches purîs, ou flambé.-'s en iigzag de la couleur du fond ; elle ei\ recouvene e-i totalité par vinj;t ou vingt-deux lignes circulaires très-finement ponftuées de brun , ou compoiéês de portions de lignes alternative- ment niéiées de brun marron &C de bkmc pâle, de telle manière cependant , qje ces dernières font ies plus étendues. La couleur de la fpire tire plus fur !e blanc que celle du refte de la coquille, mais les intervalles des tubercules font fauves & prefque jaunâtres. Le dedans de l'ouverture eft blanchâtre fur le bord de fa lèvre , & olivâtre ou livide dans le fond. Un individu de cette même efpèce qui nous a ité donné par M. HwaiT, oftVe outre les caraélères ci-dcffus, des grains tuberculeux fur les ftries de fa moitié inférieure , qui ne fe trouvent pas lur tous les autres que j'ai été à portée d'examinei. Le cône mi/iaire reconnoit la même patrie que celui qui le précède. 17. CoNE fouris. "- Conus mus ; HwASS. Conus , tefla cortica cornnata ftrlata , c'ncrca albo fafciata , mdculis fulvi's longhudlnalibut , Jpira acuia; Muf. HwASS. fpcc. 17. Cochlea conoïdca mutronata , mucrone papitlis coronato , c'ifcure ftriata , colore cinereo & ru ira obfcuro rcidi.tta , alhida fifcld dcvicla ; GuAL- TIERl . i'id. pjf,. &■ tah. 10 , A;. R. La peau de Couru , ou le (ône fouris ; par les François. Description. Le cône fouris diffère des cf- pèces déjà décrites par la forme renflée de fa C O N coquille , par les ftries en faiilie de fa fu;eifi:!e; & fur tout par la figure de la fpire, qui eft toujours élevée en un angle aigu. Cette coquille parvient très-rarement à la gran- deur de celle dent je donne la delcription , qui f.iit partie de la colleaion de M. H\r.ilT; elle eft oruiaairemen: d'un tiers plus petite & aflez commune, ce qui femble l'avoir fait négliger par la plupart des Conciiylioloiiftes. Sur une loni;u'.ur d'un pouce fcpt lignes, elle a un pou.e de lar- geur; elle eft conique, légèrement arrondie vers le haut , & garnie fur toute fa longueur de ftries tratifvi;rfes ."élevées, trcs-rapprochces ; ces ftiies font fêparées alternativement par d'autres ftries pa- rallèles , moins faiUantes que les premières, mais très-fenfibles , qui .femblent y former un fécond rang. Sa fpiie eft élevée en un cône aigu , dont les tours au nombre de dix , forment des plans in- clinés moyennement convexes àleurborJintcrieur. On diftingue fur leur moitié fupérieure trois ftries circu'alres faillantes , & à kur bord oppofé une férié de tubercules blancs fort peu prot;iDér;«. 19. A — Tefta rufefccnce ; Mu(. Uwass. vjriet.a. Martini , conckyl. vol. 1 , t^b. 63 ,>>. 707. Le gourgoumn rouge à clavicule large , ta- chetée de brun entre Us tubercules , i,' bordée fur les pus des orbes de deux lônes , l'une blanche , l'autre rouffùtre , à robe fifciée de fauve rougeà- tre , avec deux loues blanches 6' violettes à l'ex- trémité; Fa VANNE, conchyl. vol. a , pag. 44;, efpec. 15 , varie t. 5. Lf gourgouran rouge ; par les François. B — Tefta livida , fafcia alba Ù lir.cis punc- tatii ; Muf. HwASS. varict. b. Rhombus cylindro-pyramidalis fufcus , albida fafcia infgnitus , cluyicula nodofa , albis maculis diftmâus ; Lister , fynopf tab. -^$4 , fg. 31. Le gourgouran ponSiué ; par les François, DESCRIPTION. Cette coquille alTez femblaWc p.ir f.i forme à celle du cône fouris , en peut être aii'émcnt diftirguéc indépendamment de fa couleur , par fa fpire qui eft obtufe , & par fcs filions circulaires dont les cavités ne font pas {triées comme dans cette efpèce. Elle eft cpailTe, pefante , plvb rentlée que celle du cône livide, longue do treize ligr.cs & large de huit. Sa fpjre formée en angle obtus cfl compofce de huit ou neuf tours, dont la partie fupérieure légèrement canaliculée cfl m-irquce d'une eu d;:ux ftiies cir- culaires , & dont la moitié inférieure eft garnie de tubercules tranfverks qui la rend.nt convexe. Son tour extérieur eft luKant quoique fillouné circu- laiicment fur toute fon étendue, excepté à une ligne de tubercules de la fpire, cîi il lègnc une bande uiTJe non ftiiée de cette largeur. Son ouverture long'ie de on/.e lignes 5{ demie , a vers le l>.is fix fois moins de largeur qu'elle n'a de longueur. Sa lèvre droite eft mince fur le bord & colorée intérieurement d'un? teinte rougcatre ; elle t\\ moyennement ccliancrée au h.iiit , fnrple & entière à fa bafe , tk d'un blanc tirunt lur Je vio- lùirc daiii le Tond. C O N Quant à fa couleur , on apperçoit d'abord une fal'cie blanche & étroite à la naiiTance des tubercules de fa fpire ; puis une grande bande d'un fauve rougeâire occi^pant la moitié fupérieure de la coquille , &. fur laquelle on dif- tingue les ftries circulaires de fes filions par une teinte plus claire que celle du fond ; enfuitc une fafcie bla.iche un peu plus large quî celle du haut , laquelle eft fuivie par une féconde lône fauve rougeâtre , femblable à celle de fa moitié fupérieure , &. enfin par une tache d'un violet noirâtre qui la termine au 1 as Les tours de fa fpire ont deux zones diftlnaes , une blanche qui étant la continuation de celle du tour extérieur, fe prolonge fur les tubercules , & préfeiite dans leurs interftices des taches tiunes très foncées , & une féconde zone fauve ou rougeâtre un peu plus étrcite que la premièie,qui occupa la cannelure dos tours. La ligne des futures eft noirâtre , lé- gèrtin-ent ondukufe , & le Commet de fa fpire ell terminé par un bouton couleur de roie. La coquille de la variété B eft un peu plus étroite que la première & ir.ême plus alongée ; les falcies blanches font analogues à celles de la variété A &L fituées de même , mais fes grandes bandes .nu lieu d'être rougeâtres , font ordinaire- ment d'un gris verdâtre ou couleur d'olive , & les llries circulaires font pondue. s de brun ou com- pofées de portions de lignes brunes , & font fituées lur des taches loufles longitudinales fembUbles à des flammes. L'intérieur de l'ouverture eft vio- làtre dans le fond , brun à la proxiinité du bord de la lèvre , & celle-ci eft terminée par un li- féré blanchâtre ou fauve t;ès-c!a'.r. Ces deux va- riétés du cône gourgouran font alTez communes, notamment la féconde , & fe trouvent lur les côtes de l'ille de la Barbade , de la Guadeloupe & de St-Domingue, 30 CoNE cardinal. Conus cardinalis ; Hwass. Conus , tefta conica coronata granofa , incar- nat a , ^ona alba fajco-maculaia , fpira dcpreJJ'j j Muf. HwASS. fpec. 30. Voluta rubra-yKuORRj conchyl. vol. le de largeur à sa base qu'A son cxlr^inifi- su])érieure ; et celle-ri est termini'e par une légère échnncrure , dont le bord évasé forme vraisembUblement leï lames saillanlrs de sa spire. Celte coquille e.5. JVitlc tygcrs-toot II parles HoUandoIs. Der TFeisse odar hclliothc tiger\ i>ar les jRleinands. Le tigre léopard ou le tigre despote ; par !%8 François, CON F - — Testa ro.tea , maculis fiifcis rotnndis seriatim dispositis:, Mus. Hwass. variet. ¥. testa non vulgaris. Le tigre aristocrate 5 par les François. G—Testaolba, maculis subliinatis fuho- cœsiis ; Mus. Hwaïs. variet. C . Mus. GoTTWALD, cap. VI. tab. 1. litt. C. D. Regenfuss. conchyl. tom. i, tab.J./îg- 2.). Conusbafeos latae planiuscttlac , albus-ma- cularum nigrarum feriebus circiuufcriptus ; Martini , conchyl. vol.7. ., pag. Jio, tab. 60 , fg. 666. Die luchschneckc ; par les Allcmanils. Le tigre démocrate ; a|&ies François. H — Testa fasciis flavescen tibus , maculis contiguis fuscis instar litterarum infcriptis \ Mus. HwAbS. -vatiet. H. Lister, synops. tab. 970 ,_/r^'. 17, C. Voluta muficalis. Rcmph. thcf. tab. 3i. Le Tigre Arabe , ou l'yl , B,C, cornet à trois bandes jeunes , et à grand nombre de ligues circulaires , formé, s de traits imitons différentes lettres , d'un brun foncé , sur un fond blanc ; Favanne , conchyl. tom. 2 , pag, 45(f, variet. /o , pi. iS ,fg. ^/ , a. Lctter-IIom ; par les HoUandois. Le Tigre Arabe; par les François. I — Testa albida , maculis fuscis conferlis subrotundis } Mus. IIwAss. variet. i , testa non vulgaris. Le Tigre millepoints , dont la robe d'an blanc de lait jaunâtre , assez vif, offre un grand nombre de lignes circulaires , souvent ^interrompues , ponctuées de -violet et de b/eu} Favanni. conchyl. tom. 2 , pag. .'p5 , *JP' 4^» variet. 6". 1rs Françoi.-^ Le Tigre millepoints ; par nEscnn-TioN. Celte cocpiiUe olTro un Irùj- arûi.d nombre de yari.Stài , dont nous ne prO- ton.OMS ici que les plu» marnuées. Nous ne pouvons qu'inditpicr founnaircment les carac- C 0 N tères qui font propres à l'efpèce ^ et renvoyer à l'article des variétés ceux qui sont plus parti- culiers à chacune d'elles. On doit remarquer d'abord que la forme de la fpire est j)eu constante dans cette coquille ; (|u'elle offre plus ou nioirrs de saillie , sur les individus d'une même variété ; qu'elle est même quelquefois tout-à-fait aplatie sur les uns , tandis qu'elle présente sur les autres un angle plus ou inoms obtus. Cette coquille est presque toujours épaisse, pesante , de figure conique , et d'une longueur bien j)roportionnée à sa largeur. Les tours de sa spire, quelle que soit d'ailleurs sa forme , sont constamment concaves , lisses , sans stvies circulaires, et sont bordés, sur les trois extérieurs , d'un talus arrondi , plus ou moins prononcé. La ligne spirale des sutures est assez régulière , bien marquée , tt semblable à un sillon profond : sa supeificie est lisse , maison y remarque des crues longitudinales assez fen- fiblos , et des stries circulaires onduleuses très- fines et tjès-serrées , lesquelles sont aussi un peu plus apparentes vers sa base. Son ouverture occupe toute la lougueur de la coquille. Dans celles dont la spire est tronquée, elle est étroite, et ne présente à son extrémité inférieure qu'un bâillement d'un (piart plus considérable que celui de son extrémité opposée. Enfin, elle se termine vers le haut par une coupe oblique et profonde , qui n'est presque jamais arron- die , comme c'est assez ordinaire aux autres espèces de ce genre. Quant à ses couleurs , c'est principalement dans leur teinte ou leur disposition que consis- tent les variétés nombreuses dont cette coquille est susceptible. Son fond est ordinairement bl.tnc et moucheté par des lignes circulaires plus ou moins nombreuses de taches ovales , ou quarrées , ou oblongues , diversement rap- Ïirochées , d'un brun très-foncé et tirant sur e noirâtre : quelquefois , indépendamment de ces mouchetures noirâtres , on y voit deux autres bandes circulaires de couleur citron ou jonquille , également ou inégalement écartées; mais leur spire est constamment variée de taches brunes très-foncées, sur un fond blanc, lesquelles occupent la largeur des tours et se continuent même sur le plus extérieur a une ou même deux lignes de sa sommité. L'in- térieur de son ouverture es.t d'un beau blanc , et le bord de sa lèvre droite , qui est niinre , et tranchant , est presque toujours moucheté des mêmes taches que sa convexité; La variété A , que l'on nomme le Tigre 0'dinairc\ a une coquille longue de trois pouces deux ligues , et une largeur de vingt - unp lignes à son extrémité siipérieure ; mais ce n'est pas ici le dernier période de son accroissement, C O N 659 car on en connoit dans les cabinets de Paris et même dans celui de Mr. Hw ass , dont le volume est encore plus confidérable. Sa spire est le plus souvent très- obtuse , presque en- tiéiement aplatie, et composée de douze spirales roulées, sur un plan horizontal, ce qui rend son extrémité supérieure plus anguleuse ou moins arrondie dans cette partie, que ne l'est celle des variétés suivantes. Son fond est très- blanc ,' et coupé par trois bandes circulaires d'un jaune jonquille ou citron, et par dix-huit ou vingt rangs de taches jnescpie carrées et quelquefois tirant sur l'ovale , d'un brun noi- râtre. Ces taches inégales enlr'elles , sont or- dinairement assez distantes , et les bandes jaunes qui les entourent , sont ou simples, ou divisées en deux plus petites. La base du tour extérieur offre ordinairement des portions de lignes brunes nuées de bleuâtre et de violet , qui tournent obliquement autour de la colu- melle ; et à l'intérieur , une teinte noirâtre ou couleur de suye qui ne se rencontre pas sur les variétés suivantes. Le fond de son ouver- ture est blanc. La variété B estlapluB petite d» toutes celles de cette efpece , puiique fa coquille n'a ordi- nairement que treize ou quatorze lignes de longueur , lur fe[it ou huit lignes de dia- mètre. Sa l|)ire , peu élevée , eft composée de huit ou neuf tours , dont le fommet eft émouflé : fa bafe est fillonnée obliquement , & le fond blanc de fa fuperfîcie eft garni d'une vingtaine de fuites circulaires de taches tranfverfes , feni- blables à des portions de lignes. Ces taches n'ont pas toutes la même dimenfion ; il s'en trouve fur le nombre qui lont quatre & même cinq fois plus étendues que les autres : leur couleur eft d'un brun tirant fur le rougeâtre. Sur le même individu de cette variété, on voit des rangs entiers de ces taches qui font en très-grande partie contigBS , tandis que leurs autres rangs ont des interruptions fi nornbreufes, que les parties blanches du fond de la coquille y égalent on y furpaffent quelquefois les parties colorées. Cette variété peu commune eft du cabinet de M. Hvvass , qui ignore fa patrie. La coquille de la variété C , appartenante aussi à M. Hvvass , eft longue de quatre pouces neuf lignes , & large de deux pouces fix lignes. Sa différence confifte en ce que fa fpire eft un peu plus élevée que celle des autres variétés de fou efpèce , & qv.e les taches dont elle est ornée , fur un fon\ élovcc en un angle oblti» , &. lunlôt en- | CON tiérement aplatio. Sa fuperficie blancliàire , ou tirant sur un fauve clair , est couverte d« lignes circulaires nombreuses , coninosées de taches, noirâtres , bituàirts sur leur bord postérieur ou violilres , ilont la figure est arrondie ou ovalaire.- Quelqui fois on apperçoit vers le milieu de celte coquille un ou deux rangs écartés de points rouge brun , qui .sont placés dans les interstices des séries des taclies noirâtres , sans leur être contigus. On trouve encore d.^s jeunes individus de cette variélé dont les lignes circulaires de taches noirâtres sont entremêlées de pareils points rouges bruns , qui sont rangés dans la nit'me série que les tacites , et n'en sont distingués que par leur petitesse. Toutes ces variétés rcconnoissent la mèrn» pnlrie , qui est l'océan asiatii|ue. Linna-iis ,• Davila & Martini l'indiquent pour les variétés qji'ils ont connues : Kuniplciiis a désigné plus parliculiérement l'isle d'Amboine , pour Celles dont il a parlé. Coniis cburneus ; Hwass. Coniis , ti'Sta conica a/ha , Jasciis tuttis oi- soLtis , maculis fitlvis atit nigris quadran- •ju/is tronsversis , f'pira obtufti striata , bai-i siilcata : Mus. Hwass. spec. 3S variet. A. A Cylindroiiics , perfcctè pLinux in basi^ in qua interni orbiiiin anfractxis linea J[>i- raliter coiitorta , indicantiir colore Juivo , het- vaceis notis nigrict.ns ; Bonanni rechat. pog. /28 y/ig- 1 28. Ejusd Mus. Y>.n\cn.pug ^j^. num. 128. LisT£R synops. tab. ']'j\. Jîg. 20. Mus. GoTlvALD. tab, t ijig. 101. C, D. Cochlea conoidca , uinhonafa , candidhsima , maculis nigricantihus raris cinurnseripta , et duabus fiisciis , vi.v conspiciiis rroc«- chyt. toi/i. I , ("ig. ai, A.i. 17 ,Jig. .; et loin. J, t ,b. jfjig.'i., Coniix bafros latac planiusciilor , r.r rt- ncrt-n n/biix , maculis nigris , vcl rubii.i fes- .v,//.j///jt;l\I*iiTiNi conJiyl.tom.i.,pag. 3i6 , tab. 6. ,Jig. 674. Je C ON Le pavé d'Italie noir , à bandes , rare, à d Hx ha/ides jonquille , et à plusieurs zones de grandes et de petites taches quarrées , d'un violet noir sur un J'ond blanc ; Fa.vanne con- chyl. tom. 3 , pag. 439 , esp. 46 , variet. 3. CON G4. Le pal •> P ar les Fr B Maculis cinnamomeis fuhrotundis fe- riatis ; mus. HwAss. variet. B. Encycloped. prcni. édit. vol. 6 , pi. 6g , Martini concliyl. vol. ■2., pag. ^66 , csp. 40. Le charançon, parles François. Descrip. Cette coquille , indépendamment de sou volume qui est toujours [ilus petit, et de sa forme qui est plus renflée , diffère des di- verses variétés du cône tigre , par une ou deux stries circulaires dont les tours de sa spire sont accompagnés . et par les filions profonds et écartés dont sa base est marquée. Elle a le plus souvent un pouce dix li;;nrs de longueur ', sur une largeur d'un pouce deux lignes ; sa forme est un peu plus arrondie vers le haut-, que dans l'espèce précédente , et sa spire légèrement aplatie , est composée de dix tours un peu élevés au centre , et terminés par Un sommet pointu. On distingue sur chacun d'eux , une ou deux stries circulaires bien mar- quées , et à la base du tour extérieur , neuf ou dix filions inégaux par leur écartement et leur profondeur : le reste de sa superficie est lisse , quoique marqué d'un grand nombre de stries transverses , ondultuses , qui ne peuvent être apperçues qu'à-travers une loupe. Son ouverture est très - légèrement arquée , et du quart seulement plus large à fa base qu'à son extrémité opposée ; elle offre vers le haut une légère échancrure et un bourrelet oblique , autour de sa coluTnells , lequel se termine à sa base. Sa lèvre droite est mince, tranchante au bord , et très-légèrement plissée vers le bas. Les couleurs de cette coquille consistent en plufieurs rangs inégaux de taches noires ou fauves, quadrangulaires sur un fond très-blanc , en deux , trois , pu quatre fascics d'un jaune tirant sur le jonquille , et souvent en une ou deux lignes circulaires interrompues d'un brun rougeâtre , dont- les parties coloréis ne four- nissent que la quatrième partie. Sa spire est blanche , et marquée d'un seul rang de taches fauves ou noires, situées près du bord esté - Histoire JSaturellc, Tome VJ. vieiir do chaque tour. Quelquefois cette coquille n'offre que des suites circulaires de taches noirâtres sans aucune apparence de fascies , ce qui semble la rapprocher beaucoup de sa va- riété B. Celle-ci diffère de la première , en ce que fa fpire est ordinairement plus élevée quoique obtuse , et que les taches dont sa coquille est ornée sur plusieurs rangs , approchent de la figure ronde-, qu'elles sont de couleur canelle , et deux fois [)lus petites que celles de sa pre- mière variété ; et enfin , en ce qu'elle n'a jamais les fascies jonquille que l'on remarque dans l'autre, toutes les parties de la coquille dont nous ne parlons pas , sont semblables à celles que nouî avons décrites pour la première va- riété. On doit seulement observer que celle-ci a des crues longitudinales bien prononcées , et sur-tout nombreuses à la proximité de sa lèvre. Les deux variétés du cane pave' , appartiennent aux mers des Indes orientales. 40. CoNE mofaï:iue. Conus tessellatus ; BoRW. Conus , testa coniea , alba , maculis qna- drangulis seriatis coccineis , spira plano- ohtusa , basi sulcata violacea ; Mus. liwAss. spcc. 3p , variet. A. A Gesner. aquatil. pag. 386 , Jîg. 20. Rondelet, testac. pag. 99. Rhomhus cyliiulnt-pyramidalis alhus , lineis croceis intersectis cii eiirnscriptus , ipso rostro purpurasceiitc ; Lisiek synops. tab. 767 .,Jig. ij7 , mala. Admiraal der Itnliansche vlocrkens / Va- lent, aniv./ig. 7^. Cochlea conoidea, levitèr umhonata , laevis candidissima , lineis croceis intersectis circunis- cripta, ipso rostio pnrpurasccntc ; Gualtierc. ind. pag. et tab. 3/ .^fig. H. Volutae pyranddales ex albo perfinidatac , oblongis striis , maculis , magni^.que punctis rotundis niiniatis , pro parts in fascias vcluti digestis , et instar Italicnrum , qnae pavi- nientis insternunt , tapetinniin pictis orna'^ac , unde mattae Italicae vncantur ; Sera . thcs. vol. 3, pag. iSa, tab. 55 , j^g. 4 -G. Voluta. fasciata vulgatior , cucnl'iri'' , ma- culis quadrangularibus , cinnaharinis , super Mm {nia '•43 C O N fttndo cllopictb; RroEMFVss. (onc.hyl. vol. ,. .\il). S.Jig. iQ. Kv.-iîn cqnclyl. to.'. 2 , fà! . 12 j/"^. 3— et t\>/. 6', tab. i 1 ,/V,'. 4. 'f\)ni/s, hasi la ta plan.'t.'sciila churneiis , tes- srrh miniatix , clonnalis , qmisi opère mtisico f's;ia'i:ii pictiis , sert pavimcntiim Itulicnin ; MAinixi concl.y!. tom. 2, pag. 275 , tab. 5() , Ig. 653, 65^. Conr/s tt^ssellntitx ; testa covica alba, maculis cb'ongis tinnabarinis , basi siilcata aniv'hys- ti.nn } I3oilK. ind. mus. cacsaf. pag. iji — ijusd. tcstac. pag. 1 5 1 . La natte d'Ital/r, à grandes taches oh^on- hutgnts tmnsuersa'es , d'un beau rouge cear- late sur un fo-id blanc j Favaxxe, conchyl. totiK a , ]>cg. /\b() , vsp. 46 , variet. /; , pi. 16 , fg-^> -- It-diaanschc vloerkcns; par les lioUandols. Ih'r italianischc odcr mosaïiclie\ par les Al- li maiuls. The italien paramcnt ; par les Anglois. Kalte d'' Italie ou laAIosa'i.jue ; par les Fran- B -— Tex'a alba , maculis infarniibus minia- tis ; Mus. lIvvAss. variet. B. Seba^ tJtcs. vol, "h, pag. i52 , tab. 5!},Jîgj. I.tt natte d^ Italie informe , semée par lignes ii-régulières de grandes et de petites taelies coukurdef u sur un fond blanc, ete. Favan.ne, toneliyl. tom 3 , pag. 460, esp. ^d ^variet. 12. Drs( niPTioN. Celte coquille approche beau- coup (le l'espèce prc'céJenle par sa forme et par la fi};ure de sa spire; lunis vile devient un peu plus grande , sn base est constamment icinlc de violet à l'inti'rieur , et les taches dont elle pst ornde sont d'un beau roupe d'/rcailnle , ou d'une leinte souci, ou enfin d'une coultur vi\e de minium sur un fond blanr. Sa LTandi ur la plus ordinaire est de deux pouces de lonL,ueur, spire moins a|ilatir> ou élevée en un angle plus oblus. (j'est la variété H qu'- l'on coiinoîl vulgairement, sous le nom de 1,1 na/te d'Italie inj orme. I.e cône ninsaïi/ue est très-commun ; on eu trouve à risle-d.'-lrancc , aux M.dutpies , sur toute la <. Me de Malabar. La variété 13 , n'e»t point rare a l'Isle de Mad.igascar. 41. Co.NC llamboy.int. Conus generalis ; Linx. Vonuf , testa conica/usca,/asciis interrupffS C O N alhh) spira plana mars^inati , apice acununato , lasi /l'gra ; Mus. IIwass. spuc. 40 1 varict.A. A — Olemiius, Mus. gotforp^pag. (>G) tnh. 3i j/'lç. 5. —Mus. GoïTVVAL». cw^«. 5, tah. 6, y^^. 100. Rhombiis cylindro-pyramidalis fasciitus et Tindatus ., clavicula tcnui ; Lister, syjiops. tab. 786 , Jïg. 35. Vo/uta fiisc/ata secunda ; Rumph. t/ics- tab. -53, f g. Y. Valextin. Mus, museonan . l'ol. 2, tjb. 35 , Petiver. Aquatil. amhoin. tah. 3 > fg- 9- Seia, ///Ci. Z'o/. 3, tab. 5î\^Jîg. i3. Conus generalis ; testa coTiica nitida , spira plana muricata , anfractibus canaliculatis:, LiNN, syst. nat. pag, 1166, /z«m. 3c/3. Regenfuss. Concliyl.vol. i.itah. \ .,Jîg. 10. Cmius indiens occ identalisj'asciatus ; Kxor. R, conchyl. vol. 3, /ai. ^J sj'g- 4; •5- Conus generaUs ; fc^to conica ferniginea , fasciis tribus intcrruptis a/bis , anfmctibus ca- nn /iculat/s ■jBo'P.N . iud.Mus. cœsar.pag. 129. — tjusd. tcotac. mus. Cacsar, png. i49' La flamboyante orientale brûlée ., à clavicule d''abord aplatie , wo/a" tressaillante dans ses derniers orbes , a corps fort alongé , d''un beau blanc fascié ., dajis deux larges zones de fauve brun , et flambé de marron brûlé très-foncé ; Favanne, conchyl. toni. 2, pag. 4^5, esp. Sg, Tariet. 1 , pi. il\.,fg. A' , 2. Speeldewcrk kussen ; par les HoUamlois. Das kloppelkussen ; par les Allemands. JVet listcd-stanipcr; par les Anglois. La flamboyante brune brû'ec ; par les Fran- çois. B — Testa citrina, fisciis albis fusco macu- ia.'is] Mus. HwAss. varict. E. Rltombus albns fasciis flavis et maenndils alteniatini perbelle de pictus \ Petiver, Gazo- phyl. tab. ■2.'j.,fg. 11. Cochlea conaidca mucronata , lacvis . crocca , C o N G45 t. .'Lus fasciis candidis nolulis n.bris iiigrican- tihus nndatim dep'ctis , clcgantissime cir- cumdaia; Gualtieri , ind. pag. et lab. 20, fig. G. Voluta fasciat.r , Regesfuss , conc/ivl. «'o/. i,tab.6',f;g.65. Conus indiarum occidcntalium fasciatus ; KnorPw conchyl. tom. 3, tab. i8,_/o-. 3,4, tom. 3 , tab. 5 ,fig. 2. Conus teres basi acuminata-aurantius vel pallide luteus , albis fa c'is undatis cinctiis\ iMartini , conchyl, lam, 2 ^ pag. 291 , tab. 58, fig. 64.; — 652. La flamboyante orangée , a deux bandes d'un bel orangé foncé , fouvcnt avec un cor- don de la même couleur fur le haut du pre- mier orbe .^ et flambée sur les zones bhnches do fauve et d'orangé:, Favanne, conchyl. tom. 2 , pag. 465 , e^;;. 59 , variet. 3. La flamboyante orangée:, par les François. C — Testa castanea ..fiJtcia alba dis'inctx fusco piinctata ; Mus. Hwass. varict. C. Valentin , univ. pag. 5S?>.f!g. 9. Admiraal van de spceldcircrkskusscn :, par les Hullandois. La flamboyante a bandes ; par les François. Description. C'est ici une très-belle coquille dont la forme est étroite , alotigée et retrécie au bas, l'épaisseur médiocre, et dont la spire com- posée de douze tours étroits , un peu concaves , est bordée à l'extérieur d'un talus saillant. Le sommet de sa spire est très-élevé et pointu ; il forme avec les spirales ([ui le composent , un angle aigu , tandis (,ue celles de sa circonférencu sont sensiblement aplaties , et légèrement ca- naliculées. La variété A , est la plus commun» dfS trois principales que cette espèce présente. Sa coquille a le plus souvent deux pouces neuf lignes de longueur , et quinie lignes de largeur. Celles qui sont plus grandes ont rarement Lui- spire entière, et conserventplus rai-ementeiicoro la pointe élevée de leur sommet. Sa superficie est luisante , quoiqu'offrant des crues longitu- dinales , et même des stries circulaires, mais d'ordinaire peu apparentes , excepté les stries situées à sa base , qui sont plus grosses , plus distantes entr'elles , et même quelquefois légè- rement granuleuses. Son ouverture est étroite , et seulement d'im (piart plus large à sa base que sur le reste de sa longueur; son extrèmitéinféricure est entière, ar- rondie ctuoiràtrc iutérieurementjcellc du h lUt est profondément éciiancr.'P , et 5a lèvre, ordinù- rcment peu «paisse, es» bordée sur sa conca- ]M m m m a 644 CO N vite, d'un liser(5 brun, interroinini par Jii blanc à quelques endroils. Le l'oud de cette coquille offre une cnulfui brune très-vive,i.t doux ou trois fascies blancius flambées de brun ou de brun noirâtre , qui y sont inéi'alemcnt disposées ; souvent la fascie qui occupe le uiilien de la coquille , est la plus lar^e ; après, vient pour la largeur , Ci"lle de sou bord supérieur , et celle qui est située à sa base est ordinairement la plus étroite { celle-ci manque queltpicfois , ou bien elle se trouve si rapprocbée de la fasxie du milieu , qu'elles semblent n'en faire ensemble qu'une seule. Sa spire est blaiicbe et panacbée de flammes ar- tpiécs d'un brun très- foncé, qui y forment comme autant de rayons , dont la largeur est deux ou trois fois moindre (jue celle des parties blanches qui les séparent. Mais la couleur de cette co- quille n'est pas toujours telle que nous venons ue la décrire; on en trouve qui sont toutes brunes et sans fascies ; d'autres , dont les fiscies sont comme réticulées par un brun noirâtre ; et quelques-uises enfin, qui sont flambées sur toute leur l;)ngueur par des ligues inégales , d un b.-un liés vif, qui traversent les fascies blanches et se prolongent jusqu'au bas. Cette variété du cône flamboyant ap]iar- tient à l'Océan asiatique; on en trouve à l'Isle- de-Francc , suivant M. Spenglerç à l'isle d'Am- boine , selon Rumphius ; à l'isle de Bornéo, à •lava , sur la côte de Malabar , et même au Cap- diî-l)onnc-Espérance, suivant M. Favanne. La variété B est ordinairement plus petite i[\ia la première ; les plus grandes ne surpassent ;iu.';res deux pouces de longueur sur une largeur de moitié moindre ; elle ressemble à la précé- dente par sa l'orme , mais ses couleurs sont dil- férentes. Son fond , citron ou orangé , est orné de trois fascies blanches , dont celle du milieu est ordinairement la ]ilus étroite ; ces fascies kont tlles-mèmes flambées longitudinalemenl de fauve mêlé de citron , ou de bnm mêlé d'orangé, ou enfin , de brun foncé , entremêlé de citron ou d'orangé. Sa spire est blanche ot tachée de lauve ou de brun , mais d'une manière moins régiilière que celle de la variété précédente. Sa Sa base est intérieurement noirâtre , et queliiue- fois même â l'extérieur. On la trouve dans les )iu"-mus parages que la première. De toutes ces coquilles , celle de la variété C est la seule qui soi; rare. Sa longueur , qui est de deux ^louces quatre lignes, est exactement comme à la jirécédenic, le double de sa largeur. Elle ne présente poinide différence danssnformr, H MO peut en être distinguée (|ue par sa teinte iiiiifiriUL- de couleur marron , qui est inter- rompue vers le milieu de la coquille pur \)iie •culc fuetic blanche iionctuée Uc brun, parui- C O N lèlemcnt à ses bords. Si base est bnine l'in- térim vir , comme à toutes Its coquilles de cl le espèce , et sa s|)irc est blanche et tachée de brun. Il est vraisemblable que celto coquille appailient ajissi aux mêmes mers que ses pré- cidcn!cs variétés. i-z. Co des Maldives. Conus maldivus ; IIwAss. Conus , testa conica ruhiginosa , maculis alhis trifonis , cingulisquc tiurnciosis fiiscis albo pi:nctatis , J'pira canaliciilata , apicc aci'- mÙKito , bail nigni '^ Mus. Hwass. .'■pt.-c.'.^x , V rict. yl. A — Favax.ne , catal. dt /; tour ,fg. 5-jo. L'amiral Efpagnol ; par les François. B -— Testa rubiginosa , ahsquc cingutis , liiiuis transvcrsalibus dUtantibus ; JMu». Hwass. 4' i varie t. B. T.a Tolute àjîlets , à clavicule peu saillante, a plusieurs filets circulaires et peu ondulcu.v , fauves sur un fond jaune , ocre une zone blanche tachetée de roux sur le milieu du pre- mier orbe , etc. Favanne , conchyl. tom. 2 , pog' 4^3 > s^p- 53 , variet. 1 , pi. i5 ifg. C Le cône à filets ; par les François. DEscniPTioN. Ce conc a beaucoup d'analo- gie avec le précédent , et n'en dif/i-re pas , quand à sa forme , d'une manière sensible ; ce qui me porte à croire qu'il pourroit bien n'en être qu'une variété , plulAt qu'une espèce essentiel- lement distincte. Les seuls caractères qu'il pré- sente, consistent en des lignes circulairessimples ou articulées de blanc , qu'on ne trouve pas sur \e cône flamboyaut , en une jilus grande épais- seur de sa co(piille, et sur-tout dans la disposi- tion différente des couleurs dont il est orné; ce qui, rigoureusement, ne me paroît pas devoir suflire pour la formation d'une es- pèce. La coquille de la variété A , est longue de deux pouces deux lignes , et de moitié moins large ; elle est épaisse et composée de douze s])lrales foiblement canaliculécs , aplaties ù la circonlérence , et terminées au centre par un sommet élevé en angle aigu, La supcrlicic do son tour eNtérieur, présenle des crues longitu- dinales bir-n nppaientts, des stries Irnnsvirset lUMble uuv t^klic iioiiÀtiu ^ iv^ii e> Il èmi té inférieur* , C O N qui est sur-tout très- rtuuin^iiable dans l'inté- rieur. Son ouverture est la même que celle tlu conc flamboyant , mais les couleurs qu'elle présente à sa superficie , .sont un peu différentes ; elles consistent en un fond brun couleur de rouille , qui est parsemé de taches presque triangulaires, inégales , blancîies , si souvent réunies longitu- dinalement ; en une fascie composée de taches semblables , et située vers le milieu de la co- quille ; comme aussi en des lignes circulaires , distantes . d'un brun plus noirâtre que celui du fond , et finement ponctuées de blanchâtre ou de fauve clair. On apperroit quelquefois une large fascic blanche un peu au-dessus de sa base, laquelle renferme sept ou liuit rangs cir- culaires de points bruns , quelques lignes ondu- leuses de la même couleur, qui se confondent avec lis points , ou les coupeut longitudinale- ment. Sa spire est blanclie et tachée comme celle de la variété A du cône flamboyant. La variété B diffère principalement de la pre- mière par la privation des lignes circulaires ponctuées , dont nous avons parlé , et qui sont remplacées sur la coquille de celle-ci par des simples lignes d'un brun plus foncé que celui de son fond; ces lignes sont distantes, légèrement onduleuses, et sur-tout apparentes sur sa moitié supérieure. De plus, on remarque quelquefois , vers le haut de son tour extérieur, une fascie étroite d'un blanc rougeàtre, s;iivie en dessous par trois ou quatre lignes rapprochées d'un fauve clair , qui tranche sur le fond brun de la coquille, et quelquefois un peu au-dessus du milieu, une seconde fascie fauve tachée de blanc , assez semblable à celle du haut. Sa base ne diffère presque point, dehors comme dedans, de celle de la variété A. Cette coquille a com- munément , sur une longueur de deux pouces quatre lignes, environ quatorze lignes de lar- geur. Sa patrie est l'Océan asiatique , et prin- cipalement les Isles Maldives dont elle porte le nom. 43. CoNE de Malacca. C O N 6A5 Conus malacù Hv Conus., testa afba ^1 helvaceo fasciata., ma ciihs et cingulis paiicis albo fulvoque articu- tim concatenatis ., spira obtusiuscula marginata., apice acuminatu , basi sulcata-^ Mus. Hwass. ipcc. 42. V amiral Portugais ; par les François. Dr.scRîrTiON. Ce cône rare n'a pas été encore décrit. Sa coquille un peu plus bombée (lue celle des esr'tces qui la précédent , n'a q\ie deux pouces de longeiir, s r une largeur de <|Halorze lignes; elle est conique, peu épaisse , sillonnéeà sa base, et sur-lout reconnoissable à sa spire très-obtuse , striée circulairement , dont chaque spirale est bordée à l'extérieur par un talus sail- lant, et élevé en forme de carène. Le corps de celte coquille seroit lisse , sans les crues longitudinales, inégalement distantes, assez profondes , dont il est accompagné , et sans sept ou huit sillons profonds que l'on ap- perçoit à sa base. On compte onze ou douze tours à sa spire, laquelle est très-obtnse , oa même légèrement convexe, et terminée au centre par un sommet pointu et saillant. Cha- cun do ces tours considéré séparément , forme une surface aplatie , garnie de trois ou quatre stries circulaires, dont le bord extérieur s'élève en vive arrête, jusqu'au quatrième tour où elle cesse d'être apperçue; mais les stries continuent à se prolonger d'une manière sensible jusqu'au sommet. Son ouverture est longue d'un pouce neuf lignes , large de deux lignes à son extrémité supérieure, et d'environ une ligne plus baillante vers le bas. Elle est profondément écliancrée au bout supérieur, simple à sa base, et sans aucune inflexion. Sa lèvre est très-mince , teinte delauvesur son bord interne, et émaiilée de blanc dans tout le reste de sa cavité. Le fond blanc de cette coquille est rrné de deux fascies d'un rouge pâle , tirant sur la cou- leur du .safran, et de quelques flammes irié- gulières brunes, qui occupent la proximité do sa fascie supérieure; celle-ci est située un peu au-dessus du milieu de la coquille ; elle est bordée de chaque côté par une zone, composée de deux ou trois lignes accouplées , brunes , articulées de fauve et de blanc, et présente, à son milieu , une ligne semblable, mais isolée. La seconde fascie est placée un peu au-dessous de sa moitié inférieure ; elle est fauve , ou couleur de safran , et sans aucune des lignes articulées , dont la première est ornée. Le reste de la co- quille est blanc , et iHarquée de quelques taches irrégulières rousses et brunes, lesquelles sont beaucoup plus rares sur sa spire. Ce cône vit dans l'Océan asiatique , et on le trouve sur- tout près du détroit de Malacca. 44- C o N E fileur, Ccnus lineatus ; C h e m n i tz. Conus , testa cnnica alba , mnciilis fusais lon- gitudinalibusflisqiic numtros/s tramvcnis in- 6A6 C O N tiiruptis , spira obtusa ^ h.isi granosa ; Mus. liwAss. spcc. 43. T^c Jîleur d'or , à clavicule courte^ hlnncJiâ- trt , tachetée de brun , à robe blanchâtre , veinée et flam'cc dans deux zà/us d'' orangé \if\ et traversée circulaire ment par un grand nombre de lignes fines , trembloté es d'un beau fauve orangé foncé ; Favanne, conchyl. tom. 2 , pag. 467, esp. 62 , variet. j , pi. \5 ,fig. 5i. Conus lineatus , testa conica transversini dcnsissinie lineata , ex rufescente infundo albo nebulata , spira planiusculu , anfractilus con- centrice striatis etex nigro fnsco maculatis seu Variegatis, basi slriata et granulata ; AIaktixi , eoiichyl. tom. 10 , peg. 27, tub. i38,//V. joSJ. JDer linirte kegel ; par les AUemandï. J^efi'leur d'or ; par les Fianrais. Descb. I r TioN. Le cône fileur est une co- «inille courte , médiocrement épaisse, et moins Ijombée relativement à sa grandeur que le cône lie ATalacca; puisque sur un pouce huit ligues de lon;/,ueur , elle ne porte que dix lignes de diauièlre. On ne compte que dix ou onze tours à sa spire lesquels sont étroits, peu concaves , mar- qués de trois ou quatre slries circulaires serrées , et hordes d'nn très-petit talus. Elle forme un an- gle obtus , et le sillon qui sépare ses spirales est peu profond mais bien marqué. On ne distingue presque pas de stries circulaires sur sasuperlicie excepléàsabase, ouonen apperçoitdetrùs-sensi- IjIcs , et cinq où six sur le nombre qni sont dis- tantes , plus saillantes que les autres , et granu- leuses. Son ouverture à une longueur de dix - liuit lignes, une ligne et demie de largeur vers le liant , et deux lignes et demie à son extrémité inférieure. Sa base est droite mais Irès-légére- jnent écliancrée ; la sinuosilc de son bout opprsj c-fct très- profonde , et sa lèvre ordinaircmcn: milice et franclianle, offre à l'intérieur les cx- Iréniiiès des lignes de sa superficie qui ressem- blent il autant de stries. ('-■■itii coipiillu est blanclie à l'extérieur , et «onpé.,- par deux rangs du grandes taches longi- tudinales , d'un brun tirant sur le marron , qui occujii-iit presque toute sa superficie ; ces taches senibl;i))l(iiï des flammes irrégnlières sont rcti(5cies aux bonl>> , onduirusesou siiuicusrs.'inr leurs bords, et tontgarnirsintérieiircnient deiils oude lifiK'S Iraiisver.sis nombreuses, seriéis , Pi quelque f>.»is lég.'rem, ut ondul.iiiies. J.acoub'iir de ce»! ignés est d'un brun plus fuucé que celui C O N des taches , et elles y paroissent comme autant de striesdistiiitlcs,qui dans le vrai n'y sont que très- peu sensibles. Le fond blanc de celte coquille (|ui y forme couinie trois fuscies S''parées , dont ui a au sommet du tour extérieur , l'autre vers son milieu , et la troisième à sa baje, préseiile aussi des stries circulaires très-peu apparentes et com- posées de points fauves , qui semblent être la continuation des lignes brunes dont nous avons parlé, mais cesstriessont très-peu prononcées, et les petits points quiles composent sont quelque- fois aloiigés transversalement comme aulmt despetites porlionsde lignes. Sa spire eslblaiic:lie et flambée de taches arquées, d'un brun noirâ- tre ou d'un marron très-foncé. Enfin sa baseporte extérieurement , une tâche tirant sur le roux. Le cône fiLur n'est point commun , il vit dans l'Océan Asiatique , suivant RL Hwnss ; et on le trouve aussi à i'Isle de Fiîance et aux jslei Philippines, selon RL de Favanne. .ji C o N E faisan. '. Conus monile } IIwass. Conus , testa eonica rnbella , lineis maculis- quc rufis seriatis , fascia alha punctata , spim plana canaliculata^ apice acuniinato] jNlus. IIwass. spec. 44. Ksonn. conchyl. pag. 17, tom. J , lab. 6, Le faisan ^rdinairc , à clavicule effilée dans ses premiers orbes , à coquille alongée , fond blanc f à neuf ou dix cordons circulaires de taches barlongues transversales fauve brun , plus fortes dans deux zones fauve pdle ; Favanne, conchyl. tom. 2., pag. 6.\, esp. b-j , variet. 1 . Capi^aneus gencralis , testa conica nitidis- sima oblonga alba, sericbus piînclorum nifes- centium cireumserinta , apice valde aeuminato et c.Touisitn , anfractibus canalieutatis mar- ginalis maculatis, labro supra imarninato ; AÎMiiiNi, conclyl. tom. 10, pag. .\'S , tab. wjo, J.g. i3oi — i3o3. J)er gênerai capitain f parles AllinianJs. Le fiisax ordinaire , ou le i onefii.tari ; par les ri'un^'uis. ]">rsriiirTroN. Cnir ro.niille mppdle la forme du lonc flambeya-it , dont il est Mai- C 0 N semblable qu\-lle n'tst qu'une variété que l'on en aura séparé sans «ne raison suflisante, et peut-êlre à cause de la différence de ses cou- leurs. Ce doute, que l'ïij^spection de l'iinimal pourroit seule changer en certitude , est un des grands obstacles {[ui s'opposent à lapeifeclion de la concliylioWie , et q\ii subsistera tant qu'on sera privé d'une méthode qui porte égale- ment sur les vers des coquillages, et sur leurs focjuilles, et qui réunisse à la l'ois les carac- tères invariables de l'animal à ceux beaucoup inoii;3 constans de son enveloppe testacée. Cette coquille est ordinairement longue de deux pouces une ligne, et large d'un pouce; elle est lisse, rctiécie et striée à sa bise, et quelquefois marquée de crues longitudinales peu apparentes. Sa spire , sur laquelle on compte dix ou douze tours , ressemble à celle du conc fambv.yant par son aplatissement à la circon- li rence , par la conravité et le talus extérieur de ses spirales , et enlin par la saiUie des spires du sommet, qui cependant n'est pas tout-à-fait aussi considérable que dans cette aulre co- quille. JNTais son ouverture lui est conforme , et offre, dans toutes ses parties, la plus grande analogie avec celle du cône flamboyant^ excepté qu'elle n'a point de taclie hairàtie à sa base, et qu'elle est d'un blanc uniforme dons son intérieur. Ce par où cette coquille en diffère davantage, c'est par les couleurs dont elle est variée; elles con- sistent en un fond d'un blanc mêlé d'une teinte rougf'âtre très-légère , ou d'un fauve extrême- ment clair , sur lequel on compte plusieurs suites tirculaires de taches et de portions de lignes d'un rouge foncé, ou d'un rouge orangé; en une ou deux fascies blanches garnies de plu- sieurs séries transverses de points -rouges ou orangés , de grandeur et de distance inégales , et souvent en des flammes onduleusf s et serrées de la même nuance que les taches qui remplis- sent l'intervalle des deux fascies. Quand la corjuiile n'offre qu'une fascie, elle occupe sa parlie moyenne ; lorsqu'il s'en trouve deux, la seconde est placée sur sa base , et les points qu'elle présente sont plus petits que ceux de la fdscie du milieu. Sa spire est blanche, et flambée de taches arquées, analogues à celles du corps. Le cône faisan n'est point commun , on le trouve, selon ^I. Hwass , dans 1 Océan asiatiejue. 46. CuNE centurion. - Conus centurio ; Boru. Conus ^ testa conica alla y fasciis ramosis C O N 6.i7 fi/srn-rnjîx , spùa concaio - oltusa ; Mus.. liwAss. spcc. 4J. Valenttn , univ.fi^. 48. I\Il!S. GoTTV.-ALD , tab. 1.^%. 102. Conus basi lata in avfractibus 'ca'inafrt cnnii'iJus , ex 77,70 ï/mhi/atns , et car an no trifitscintns , IvÎartim , conrhyi. vol. rL .^ pa^. 29S, tab. 5().,Jig. 655. Conus centurio , tcst.i conica , basi atte- miata tiansversim sulcatn , anfiactibiis canoii- cnlatis ^ BoRX , //;(/. mus. dusar. png. i33 y -- cjusiUra ttstac. mus. Ceusar. pag. i5"i, ^'^^^ 7- f'ë- i°- La flamboyante américaine , d clavicule peu prolongée , a (Ilu.v ou trois zones fauve roua: , sur un fond blanc, et à veiucs ou flamnii s étroites longitudinfiles et irrégu- lii'-rcs , marron foncé; Favanne, conc/:yl. vol. 2.,ipag. 466, esji. 60 , .varict. i,'-J., pi. \\.fg. K , 1. Der major ; par les yVlIcinands. Zc major , ou la fiamboycnlc américaine ^ par les François. DiseEirTioN. Cette coquille diffère beau- coup de- la précédente, par sa forme, qui est |ilus courte, jilus bombée au haut, et cepen- dant presque autant retrécie à sa base ; comme aussi, par ses trois fascies fauves, dont la lar- geur est variée de rouge brun , ou d'un brun marron très-foncé. Sur un pouce onze lignes de longueur , sa largeur est de treize lignes. Sa spire, qui forme un angle obtus, est composée de douze tours graduellement élevés les uns au- dessus des autres, dont la figure est concave, et dont le bo-d extérieur est plus élevé en vive- arrète , que dans le cône -faisan. Le sommet de cette spire est émoussé. Ce conc n'est pas moins lisse à l'extérieur (jue le précédent; mais les stries circulaires que l'on voit .à sa base , y sont plus prononcées ; et les interstices qui les sé|i;:rent , ressemblent assez , par leur saillie , à des grosses cordelettes aplaies , comme l'avoit très-bien observe M. Favanne. Son ouverture a un pi u plus de largeur que celle des espères qui la piécèdent ; 1 Ue est longue de diawicuf lignes , large de deux lignes un tuTS à soAr''extrèiHiié supc'ricure , et de deux lignes deux tiers par le bas, ce qui rend peu sensible la dilfcrence de soj*** bâillement. Sa lèvre- 648 C 0 N d'une épaisseur moyenne , est tranchante et peu écliancréo au sommet. Cette coquille est ornée sur un fond hlaiic , de trois fascies d'un fauve roux plus ou muins foncé. La première occupe le liaut du premier toui-; la seconde est située vers son milieu; et la troisième remplit prescpie loule sa base , à l'exception d'une tache jaune qui la termine au bas. Ces fasrlps fauves sont ea outre marbrées par des veines ou des flammes irrégulières , souvent entrelacées ou rameuses , d'un rouge tirant sur le brun ou d'un marron très-foncé, qui sont séparées enlr'elles par deux zones blanches du fond, d'une largeur i-peu-près égale à celle des fascies. Ces zones offrent aussi quelques mouchetures brunes , rares c-t irrégulières sur leur superficie , mais elles sont peu apparentes , et ne se rencontrent pas sur tous les individus. Enfin , ce cône porte à l'intérieur une teinte blanche ou grisâtre , et nuée d'un violet très-clair , sur presque toute sa moitié supé- rieure. Il est rare , et se trouve , suivant tl. do Favanne , aux jsles de Saint-Domingue et de la Martinique. 47. Co.VE vilulin. Conus vitulinus j Hwass. Contis , testa conica fulva , maculis flam- nieis fnscisfiiscias albas longitudinalitcr ml, r aecaiitibus , spira obtitsa punctis striata , basi granosa ; Mus. IIwass. spec. 46. Ze veau panaché, à clavicule saillante mar- hrcc de fauve orangé , sur un fond blanc , à robe panachée de fauve roux très foncé , nué de fauve tendre, et laissant des taches blanches du fond , à cordeLttes granuleuses dans la partie inférieure du premier orbe ; l'\\\yrag. 457, esp. 63. variée. 1 , pi. \!i ,fig. R. mauvaise. Le vi panaché ; par les rranrois. DEScntPTioN. Cette espèce, peu commune^ est aisé à distinguer des co(|uille5 tpii lui sont les pins analogues par les stries ponctuées, dont les tours de sa spire sonl garnis , et par les cor- delettes granuleuses qui occupent le tiers iiifé rieur de sa cocpiiUe. Sa longueur étant d'un Jinucedix lignes , sa largeur est de treize lignes, ce qui donne une proportion un peu plus forli mic celle (pie M. de l-.ivanne lui uvoil indiquée. Sa spire est obtuse, peu él. vée , et c*^).is( .• de onze ou douze tours lé|;èrenMiit concaves, et marqués de trois suIm circuluircs fine» ul scr- C O N récs, qui semblent êire formées par autant de petits points enfoncés. Sa superficie est lisse sur les deux tiers supérieurs, ou au moins marquée de stries circulaires si fines , qu'on ne peut les appercevoir sans le secoursd'une loupe; sa partie inférieure a des cordelettes circulaires, au nombre de huit ou de neui, qui sont dis- tantes, plus ou moins granuleuses, et sont en- tremêlées de stries parallèles , sur sa base. Son ouverture a vers le bas une loni'ueur prefque double de celle de son extrémité su- périeure; elle est blanche intérieurement, etsa lèvre mince, et bordée de brun, porte quelques dentelures légères sur le bord , qui corres- pondent aux cordelettes de son tiers infé- rieur. Sa base est simple , et son échancrure peu profonde. Ses couleurs consistent eu une grande zone fauve très-fonré.e , que l'on doit considérer à cause de sa largeur , comme le fond véiitabU do la coquille. Celle zone est coupée circu- lairement par des lignes distantes d'un fauve très-clair, et longiludinalemenl par des flammes brunes, droites ou onJuleuses; elle, est surmontée par une fuscie blanche , irré- gulièrement flambée de brun , qui avoisine les 1rs de la 1 et elle e st accompa dessous du milieu de la coquille , par une zone semblable, dont la largeur est uu peu plus grande , et dont les flammes brunes ont un peu plus d'intensité. Les cordelettes granuleuses du bas de la coquille offrent la même teiute de fauve clair que les li-iies circulaires du haut; enfin on dislingue une tuci.e roussàue qui règne tout au tour de la partie inférieure de sa colunulie. Sa spire est blanche , et marquée de lâches d'un biun foncé et arquées assez, semblables à celles dn conefileur. Cette coquille passe pour appar- tenir exclusivement à rOcé.iu asiatique ; j'en ai trouvé aux Isles de France et de Alad.tgascar, où M. de l'avanne l'uvoil indiquée; mais je ne suis jias également siW qu'on la rencontre aussi .uix Isles de la JMartinique et de Saint-Do- mingue, comme ou l'avoil assuré à cet auteur. 48. CoNE renard. ■////) JP' lata planii nblusa , basi granulata intiis vio' lacea } Mus. Hwass. spec. .fj , varict. A. A — Conus planorbis ; testa conico-ventri- cosn fuira , basi transversim striatn-punetata , s/iira plana canaliculata ; Bons. ind. mus. C.t.i.u. pag. 1,J7. rjufd. testai, mus. Oi- iiir. pai^. i6.j. tab. 7 J'S- >3. Le C O N Le veau lisse a clavicule blanchâtre taclie- têe de fauve et de ?ioirdtre, a robe safran striée circulairenunt , avcctnif bandelette circulaire, blanche vers l- 7nilieit du premii r orbe; Fa- C O N QAd V A N N E ^ co n chyl. loni. Tarie t. 3. vsp. 63. Der plaltwirb^l ; par les AUeniaiuls. Le renard, ou le veau lisse ; par les François. 7Î. — Testa rnuricala , albo maculata; Mus. HvvAss- variet. E. Le veau s^renu , à robe blanche nuée et mar- brée par larges flammes , de fauve doré très- vif, et à grand nombre de cordelettes circu 'ai- res, granuleuses surle premier orbe; Favanne , cornlijl. tom. 2, pag. 467, csp. 63, va- rie t. 2. Le renard srenii , ou le veau ercnu : par les a ' 0-1 rrancois. Description. Ce cône que M. Je Favanne a cru une variété du précédent en doit être distin- gué par sa forme plus effilée et sur-iont par les stries circulaires de sa spire , (pii ne sont point ponctuées dans celui-ci , comme elles sont cons- tamment dans l'autre espèce. Sa coquille ne passe guère un pouce onze lignes , ou deux pou- ces de longueur, et la largeur d'un pouce ; elle est peu épaisse , et la spire qni la termine eu des- sus , est assez semblable à celle du cône vitulin , quand à sa forme, mais les onze spirales dont elle est composée sont moins concaves, leur ar- rêle extérieure n'a pas autant de saillie , et les stries circulaires dont elles sont garnies au nom- bre de quatre , ne sont point ponctuées comme celles du précédent ; mais on y apperçoit à l'aide d'une loupe, des stries artjuées, extrêmement fines et serrées , qui croisant les premières , ren- dent cette partie finement treilli^sée. La superfi- cie de son tour extérieur est lisse jusques vers le bas , où on apperçoit quelques stries élevées et légèrement granirleuscs qui différent par leur petitesse, et leur noniUre, des cordelettes circu- laires du cône vitulin. S*n ouverture n'en diffère que par la profon- dtur deux fois plus grande de l'échancrure de son extrémité supérieure ; elle lui ressemble dans tout le reste , excepté que l'émail de sa cavité tiffre une teinte violette très délicate , et un lizeré fauve sur le bord tranchant de sa lùvre, ou tirant sur le roux. Cette coquille est fauve extérieurement , et or- née de deux zfines d'un roux clair, dont l'une plus étroite , occupe son bord supérieur , et l'ail- îlistoire Naturelle. Tome l'I, Vers. ire est située un peu au dessous de son milieu. On appert oit encore sur siconvexilé , des lignes circulnires d'un fauve ]:lus foncé que celui^ du fond, lesquelles sont ordinairement ondiileuses nu tremblotantes , alternativemcMit mieux pro- noncées , et ne sont presque pas apparentes sur s( s deux zones rousses ; mais celles-ci , et princi- palement celle du sommet, sont quelquefois ;.\Trnies de flammes brunes , souvent irréguliè- res , qui se prolonjvent sur la longueur de la co- quille ; ou bien elles ne présentent qu'un seul rang de tâches irréj^ulières de la même couleur. Sa spire est d'un fjuve plus clair que celui des zones , et les taches dont elle est viTiiée , sont d'un brun plus noiiàtre que cellesde l'extéiieur. Elles sont arquées comme dans le cône vi- tulin. La rariété B , diff.-re de la première par Ls stries granuleuses distantes et élevées qui gar- nissent toute la convexité de sa coquilL' , cUeen diffère aussi par les taches blanclies dont elle est flambée sur un fîr.d fauve et pars'^mé de ta- ches brunes; elle lui ressemble d'ailleurs dans tout le reste. On trouve suivant M. H-.vass , les deux variétés de cette espèce sur les côtes de 1* Guinée. 49. Cône rouillé. Conus ferrugincus ; HvvAss. Conus testa conica ferruginea , f<:scia alhida et Jilis fulvis ubsoletis , spira obtusa ; Mus. Hvvass. spec. 48. Rhombus cylindro-pyramidalis fascia^us pri- mas et lineàtus ; Lister^ synops. lab. 784^ fs- 3>. Kn'orr. concliyl. tom. 6, tab. i5,Jlg. 2. Conus basi planiuscula lutcus ,filis punctd- tis cincfus , fascia in medio alba distinctus , basifusco tesselata;MA-RT]Sï, concliyl. vol. 2, pag. 3o2 , tab. 59 ,_fg. 659. Le cornet rouillé fascié, à clavicule d'un, roussdtre tendre, tachetée de fauve , à robe fauve, orangé très-foncé , plus brun à Pextré- mité, à cordelettes granulées avec une large fascie blanche ou blanchâtre sur le milieu du premier orbe ,• Favanne , conchyl. tom. 2 , pag. 466 , esp. 61 , variet. 2. Der Ha!hsherr ; par les Allemands. Le cône rouillr , ou le cornet rouillé; parle* François. Nnnn ti5o C O N Descuiption. Le co.'re/'tfKi7/e'alesplusgrrfiids r.T|iport,s avec l'espèce pircédeule , et n'en dif li^MC que par de Irès-légèrcs' nuances , qui sui- vant moi , ne devroient pas consliluer unets-. pèce.Sa coquille a la même forme et le nàiî:!:e volume que celle du cône renard , qui est dai's son plus j-rand accroissement de deux pouces d. l"n;,ue»)r, ri d'une largeur do moiliô moindre. Klle est lisse à sa supetfirie et (inemeut marqut'e de stries circulaires frès-peu sensibles; son tiers inK-rieur présente comme sur l'espèce pré- fédenlc des stries saillantes, ccarlécs , et légè- rement granuleuses, entremêlées de plusieurs aii!res filus petites , placées dans leurs interval- les , qui sont aussi linenient granuleuses , mais d'une manière beaucoup moins manifeste rjue les premières. Sa spire ne diffère ni par le nombre de ses tours, ni par Ictir forrar-, de celle du cnnc renard ^ elle est striée de même, un peu cana- liciilée et élevée en un angle très-obtus. Quant à son ouverture, elle ne présente au- cune différence digne de remarque qui la dislin- gue de celle de cette espèce , si ce n'est sa cou- leur, qui est d'un blanc pur, et sans la teinte v:nlette qu'on appereoit dans celle de la pré- cédente. Cette coquille n'en diffère donc que par ses couleurs , et encore même y reirouve-t-on les lignes circulaires (|ui semblent caractériser celte autre espèce. Son fond est fknve , et coupé lon- {Ziludinalement par des taclies ou des ilammes larges, d'un brun noirâtre , ou d'une coul(ur analogue à «elle de la rouille du fer, et circu- lairement par des lignes disiantcs d'un fauve rongeàtre tirant sur l'orangé. Elle porte encore deux fiiscies blanches, une à son exiréjnilé su- ■p.-rjeure qui est traversée par les lacbes brunes du lond, et l'autre vers son milieu, la<|uelle est ordinairement sans aucune apparence d-- laclies m de lignes^ciiculaires. Cette seconde fascie jnnnq.je qutltjuefoisen lotaliié , et c'est vrai- semblablement d'un individu ainsi conforméquc M. de 1-avanne a fait la seconde vniiété de sa KiMxanie-unieme espè,[-e. Sa spire ordinairement blancliatro et d'un fauve clair, est lacliée de brun et de f^,i,ve foncé, enfin son extrémité • nle.ie.ire est jaune. Le conr ro///7/r se trouve •lans les mêmes mers quel'esnèce i.rétédcute. que 5o. CoNE :Tge./. Cu/ir/s virs;o ; LtNV. Con„s,rvslnconiiaI„tra, spirn p/nno-nl.- lusa , Lasivi„/a,,n ; Mu». Jhv ^,.s. ,pcc. ,\i). Afus^o di MosCAlUH, png. ii/j. C O N Rîiomh.'s cyJi'tdro-pyram'dalis fciiccipl c::s , InsQ ros'ru %'iulaccus : Listes, synops. tab. Mus. GOTWALD. cap. 5, tal>. G ,fff. 99. P'o/it'a ccreo/a ; Rcmpii. thcs. tjb. 3i > J'S- E. Petivf.r. aquatil. ainboin. t:b.% ,/rg. 9. ■Cochlea, conotdea mucrona'.a, lacvis crocra ; GuAiTiF.Ki , ind. pag. et tab. 20 ./i^^. j4 , it cjusd. tab. cadeni.fîg. B. Conus bascos lacvis , cerrola , basi obtuse coiiica , spiris planis locvibus . apice cris vio- lacco ; Klein , ostracol. pag. 65 , tpec 4 , tab. \ ,fg. 83. Voluta mcnncinitantm ; Seba7"///c5. co/. 3 y tab. 47 ,fg. 8,9. Cereolii flava apicc TÎulacco ; Kkokr , con- c/iy/. vol. 3, tab. 23 ,./%•. i. Conus virgn ; testa coni'ca, basi cacm/esccnte, LiNN. •''jst. liât. pag. 1 166 , nuni. 294 , — cjusd. ]Mus. lud. u/r. pag. 55 1 , num. i53. Conus ob/ongiis tcres , ex albido flavcsccns aut lactcus apice violacco , ieu conus ccrcola ; Martini , conchyl. toin. 2 , p^g- ^34 ) tabi 53,y%.586. Je cierge , gros cornet jaune , dont la pointe est violette et carinc'ée , mais qui di'pouiliii de- vient d'un brun b 'anc de porcelaine , et son ex- trcniilé d'un violet fonct' ; Favaxne , conclyl. toni. 2 , pag. 45 1 , espcc. 32 , varict. i , 3 , pl.,5jg.P,Q. Mcnnonist toot ; par les Ilollandois. Die mennonilentule ; parles Allemands. JVax stampcr ; par les Anglois. Je cirrge , le rignr , l'oni.r , oit le mrnna- nite ; par les François. Dr^cRirTtov. Cel'e ro(piille parvient jusqu'à quatre pouces de luiuleur et deux pouces deuK li-ups de largeur ; mais celles de celte pran^e"'" ne soufras- communes. l'Ile porle ^ l'extérieur un'> telnic j lune cnn'.eur de soufre , et ù »« hnue un»- liiclin violellf» qui est m^ine souvent s»^n- irsque la coquille n é{6 dëiiouilléi! , lirre coiulip. Alors elle n penlu ^-siTié. s , et so\ivent lét;èrenient j;ranuleuscs. Elle monlre aussi quelquefois des crues longitudinales bien prononcées , mais plus orilinairenii nt des stries à. leur place, qui sont aussi peu marquées quelei, stries circulaires dont j'ai parlé, ba spire est obtuse , composée de douze tours , légeremen; concaves, striés et élevés les uns au-dessus des autres , comme je l'ai déj;\ dit cncommeneant , et le sommet qui la termine est le plus souvent couleur do rose. Son ouverture est semblable ;\ celle du conc cicrgp , mais elle offre à l'intérieur une belle ïiuancp- rose qui en remplit la cavité, et point d • taclie violette à son extrémité inférieure. La couLurde la variété A, est extérieure, ment d'un beau rouge de corail, nué d'orau;,é vif, avec une , deux , ou trois zones blatulus simples, ou composées de taches alignées. Quel- i|U(lois ces zones sont nuancées de rose, ou d'.in blanc %èrement incarnat. Lorsqu'on en compte trois sur la coquille , la plus étroite oc- cupe sa partie supérieure ; la seconde, en lar- geur, oicupe son m lieu ; et la plus large est située à sa base. Souvent une seule zone , com- posée de taclii s blanches alignées , distantes , ou réunies par d. s nuances incarnates , te voit ajJ milieu de la coquille} et il arrive aussi , mais plus r.ircmeut , qu'elle en soit tout-à fait privée. L^a spire, d'un roui-e sn i n tionve à l'isle S. Domingue , à la GuadeloUj ei t A la IVIartini- que , ce qui les reud assez couiuiunes dans nos cabinets. 62.. CoNE , capitaine j Conus capitancus ; Likn'. Conus , testa con/ca oln'occo-pavida , fascus (iiialits a/his Jusio macii'atis , spira lorn-ex inscu/a ; Mus. HwAss , spec. 5i , lariet. yl.  Rhonibus cylindro-pyramidalis fvblu- teus , /iiicis ijiiibiisdam punctatis < t fasciis iin- datis dtpictns ,• Listtr. aynaps. tah. 78c, _/^^ nj ttt.b.y^i ,Jig. aiS-. Cylindrus lividus fasciis albis cinctus , notls vntatis et in gyrutndispositis tcssc/attis, le a/l:a, ; inaculis acqua/iter distriiutis iiotata; ISonnani. Mus. Kikch. ^jo^. /(7a, Jig. 354 cjiisd. A crtat. p"g. 1 6j f/'g. 36 1 . Valentin. amb. unir. Jîg. .\t). Mus. GoTVi'ArD. tah. 5,fg. '65, litt. B , C. J'ointj. fasciata; Rumpii. this. tiib. 33, Petiver . gnzophyl. tab. 28 ,fs,. \ tjiisd. aijuatil. amboin. tab. 1 1 iji^ .11. Carnet cnloiiré d'une seule zonr blanche bariolée de brun , ain.^i que te haut df lu tête qui est toute marbrée ; le ft nd de la robe est l'onetuc , ,et d'un jaune tirant sur le rerd ; .r.\in;ii.NviLLK, comliyl. 1'" t'dit.pl- ii,^S- A • Seha , tins. toi. .3 , tab. 4a ,^g. 37 , 28. Coclilea connïdia /éviter um rnafa, d, nse maculafa , .■'ullutea rel e.v fuseo lutecens, fastia fulolbida cine'a , linris , uumeris 1 < / earactiribus qti'busdam ignotis d^scnpa ./ siirnata; GuArTitm , inJ. pog. »t tab sa, Jlg. M. J \ as i iridit , C O N Regenfuss. Cojichy'. Vu', i, tah. '] •, Jig. 7. il/<',j /iK'j/y; Ivvor.R. coiiclyl. tiim. i . fiijr. 21 , hii!. i5', ji'lf. 3 — ci loin. 5, uh. 16 , Contis canitarii i/s ; tt's^n ce-nca q'a'ira , bas; fiisca 1 Si'ira Cl itv, a-n/scii 'a ; Lin.n. sjs/:ria'. pag-. ] 166 , V7im. 590 fis- '39? Si:ba, thcs. roi. 3, tah. ifi , Jig. 39. l'hc-m'ne sans pn'nts, a deux larges zones d' n farr-e hindtre et: oiangé ., privées d. lignes ponctné-fs , et a trois zones branches h" 'es de tnc'ie.'! maTon brun; Fj,vanne. eonchy'. vol. '2. , pag 454? esp. 38, variet. 8. L'hcr:nine sans poin's ^ |>ar les Franrois. nESCRIPTION. Cnte ronnillc a bratlCOiip d'nnalo ie avec les csnèces suivantes ; on jionr- riit m»m' soup onn r (|iiVlles ne sont que d( s varioles très-remarquables d'une seule, qu'il sera cependant nécessaire de disiin.'Ui-r entre elles, à cause des différences srcondaires que chacune d'elles présente , jitoqu'à Tépoque ou l'cibsrrvation de lei.rs animaux nous aura apprib d. liialivenient ce que nous devons en i a variété A , du conc capitaine que nous décrivons, appartient au cabin< i d< M. Uwass: la longueur de ce cône est de deux p.ouces six liyrus, et sa largeur d'un pouce sept litiis; 11 est d'un volunie peu ordinaire , el 'd"i ne forme beaucoup plus rei.llée que cdle du te.jie carotte. Sa spiro , élevée en angle obliis . con- siste en dix ou onze lours de S])iiale, aplati» et inclinés, dont la sui>trlicie est striée circulai- renient, et dont la li^ne des suti;res est peu profonde, n'ais bien appari ntt . Ces sirics' sont au nombre de trois, de quatre on de cirti ; rnn noirâtre , et Iravi r>ée jmr le |irolonienient de quelques flammes de la spire. Celle du milieu est bordée, de chaque cùté, par un ran;. de taclies semblabbs, d nt la figure est ou quarrée, ou ovale, ou irri'gi.hère, et ipielquefois traversée par des veini s on des flaihmes d'une teinte | lus claire ou tirant snr le fauve. Sa spire est blanihe et flanihlée de marron , 01; de hriin toiij.eàlre, ou ei.fin de brun foncé. L'intérieur de sou ouveilure t»i bianc , C54 C O N nué d-! violet à h proiiitiisé (ie sa liiyre , et J'ascié di.- blanc comnie sa coiivfxil^J enfin, U p.irtie rtcoiirbiSe de sa baiic iiicsL-ale tx éiieure- jiienl une tcintu soavcut biuiiàtiej ou aa moins loujiiurs iiliis foncée quu le reste. La coiiiiiil.- du l.i.vaiiélé B porte, sur doux pouces Meii.N lignes da lonj;uour, «ne l.irgcui d'un pouce lU'ux ligii'j:! i file est iin pi-u moins boai- b'-e (pie la iir»uii':rc , el lui reasiniule par font le reste, 4'xc.-|j1(^ par sa couleur, «jui est orJi; uaiiciuent d'un fauve brunâtre,, mais |)ri\ée di s séries po: c uées de points bruns, ei dfs ilaninie» ou veine» lo:igitu liiial s, dont le fond de la première est varié. E.lc porte trois farcies blan- clies , également distantes sur sa superlicie, l'une à son bo J supi^ieur, la secunde vers son milieu, la troiiijme à sa base, lesijueUts sont bord-es de ladres fauves on brunes , ou m.'me noirâtres. Si s^iire est b!aiic!ic, et Uam- Tjôe comme la |irécéd.,iite, ou marquée de tacher anabv^ues à celles de ses fiscics. I.e cône capitaine , jnd ;pei\dainment des den.x variétés cpie nous venons de décrire, présente, encore des différences si nombreuses dans l'or- «lie ou la distribution de ses couleurs, dans la figure de ses taciies , «jiii est ronde ou qiiiiriée, ou longitudinale ou transver»e , dans le dépli- ccrai»:it de ses fa soi es , ou dans leur largeur reUlive^. et enfin dans la diversité de leurs teintes , cpiM est très-yraisenibl.ible que toutes ces différences sont purement individuelles, el qu'elles doivent être rai)[)ort''es à l'une ou à l'autre de nos deux variétés, l.acoiuliyliold.^ie dovioiidroit une mersaiis riv.iges , s'il filloit tenir compte d 'S légères didérences que les individus d'une même espèce présentent, et si on aug- nr ntoit aussi d 'sordonnément <|ue qneîrpus ailleurs l'ont fait, le nombre des variétés de cha- que espèce. Le cône cnpi'ai-ic appartient il l'Océan asia- ti|iie,- on .'''>^.' Conus musteLntis ,■ HwAss. Conus , testa conica vinssent ta , fafcih 'dr/.a- bii3 a/bis , suprr/oiv ti'ijru rnù',!;^afa, tn/iri'on- se'ie Hiipfii! niarulariim n'i^rivitrifiitm, xpîra piano oitusii; Mu*. llwASs. sp.c. 5a, va- riet. A. .4 Mus. GoiwAi.D. Ich, 6, AV- 00 * tin. J),.j. ' '-^^ 9'» StBA. thrs. ttim.Z, lab. •\'^ y />£■ ?«. C O N Knorb , ver^nitgcn dcr €jgcn ; %ol. z , tcb. 6 , Jig. 3. La queue d'hermine vcria^ de même fonne mais plus tjfilte , d robe d'an vcrd jaunâtre parl , -variit. iZ,p.'. >5,fg. A, 2. Conus capîtnneus Linnaei, testa conica Aievi , Jasc/is duabus latisaJhis , S'-r:cbi/s ma- culariim ni^ritantiuiit adnatis infwito iucide vinsc. nte' circunicinrta , spira tiuncata p'a- niu..eu.'a , eoncentrice suhstria'a ex albu et fusio miculata et rarii gs. variet. C. Sebv , thés. vol. 3, tab. ^i,fg. V-i- La queue d'hermine nrangi'c , à robe d'un beau jau:ie chiimais et jonquille fonet! ', coupée e -t deux larges b.uiiles pur deux zoni s b/iinc/ms , • t.-. Favan.n'b, eov.chyl. tom. 1, /"'j,'- -î55 $ !■ p, 38, vnriet. /3, La queue d'Hermine jaune ; pur les Français. DEsr.niPTioN. Nous avons dit A rarlicle pré - cèdent, ipie le i.o.7f hermine nous p.troissoit npparleiiir comme variété il l'ospèci du cune capitaine, voici en 1 IV't les seiilrs djlférencrs que la compar.iison dr leurs roqnillcj nonii pr<^-' MJiie, on jii*;ern si elU» soht assez e^ïciitielle*' pour autoriser leur si-piiratioti,' Ni roijuille est d'ybord un jieu plus «longée uiutivcincDl à ¥0U voluiiie, ijue celle dupréed- ' lires ; Iroisiumeniont , sa su- plus lisse que celle du cnnc _ ■ C O N dont 5 seconoement, T^nclp i'rficie est un ps capitaine , et les stries de sa base ne solît ni picpiéfs ni séparées par des cordelettes aussi caillantes (J^le dans cette espèce. Si à ces légè- res diffîicnces qui dans le genre du cône sont re( onnues pour ne constituer que des Tariétés , lo-squ'ellesse présentent séparément , on ajoute la prande analogie des autres parties de sa co- quille qui est telle , qu'il seroit superflu d'en donner une description , on ne pourra sans doute disconvenir qu'il n'v ait £;rand lieii de donler sur l'identité ou sur ladiflérence dfleur oiigine. La coqui'lp de la rpriélé A , parvient jusqu'à doux pouces cinq lignes de longueur , et un pouce quatre lignes de diamètre'; elle a dix tours de spirale très-peu élevés , qui sont vfinés et flambés , sur un iond blanc, d'un brun noirAtre souvent ti es- foncé. Le reste de sa superficie , est d'un verd tirant pur le citron ; il est partagé en di'Tix larges bandes ou fascies circulaires , blan- cbes , dont l'une qui occupe la partie supérieure du tour exiérieur, est ornée de flammes brunes, ou d'i.in bnin noirâtre , lesquelles sont li conti- nuation de celles de la spire ; la seconde f'ascie est placée un peu au-dessous du militu de la «oquille, elle est tachée ou ponctuée sur ses bords , par deux rangs de taches noires , dont C O N fi- lai,! quefo.s s bords la longueur surpasse divisée à scm milieu, ou proche d'iir l'ur une zone étroite d'un jaune plus cbur que te lui du fond. Son ouvertine est blanche inté- rieurement , excepté sur le bord de sa lèvre qui offre une double teinte , rousse près du ti-ancbant , et puis violàtro. La variété B , nommée la qt/ei/c d'hermine c bandes , n'est point commune ; elle dillùre do la piécédente par quelques bandes circu- laires , blanches, taeheléfs de marron violet, 'ii'çUe offre sur un ibnd jaune verdàtre , Irès- i 'nié ; je ne la conrois té C , ressemble beaucoup à la pre- mlf're , mais sa cofpiille est encore un pou [dus étroite , puisque sur une tonçueur de deux pou- ;'S quatre licnes , elle n'a qu'un pouce lroi< spir^ est ajissi un peu |} -s de nse de M. : d^;- M. Hvvass , lus S .•l..v.'e que dans h circidoires v sont plus apparentes. Elle lui res - semble sur-tout par le nombre de ses fasèies . par leur situation , et la disposition de leurs ta- ! les. Son fond d'un jaune (vès-rlair , tirant ur celui de la peau de chamois > est flambé iou- piludii^alemeut par drs traits d'un jaune plus ■ l'onré. Ses fi'clcs sofil blaruî.es , rt :;;cbérs sur les bords de fuivc brun ; celle du haut est flsra- bée Cl taelié.' d'une couleur analogue à celle dr? la fascie inléiieure , de même que .sa spire, dont on leniarquo seulement , que les tache» offrent une teinte un peu moins foncée sur un iond blafic. Celte coquille est aussi peu commune que 11 précédente. Ces trois variétés, du cnne hermine, appar- tiennent à rOcésn iSisiatique', M. deF;;xanue nous apprend qu'tUes viegnent de Citavia et des Philippines. 54. CoXE loup. Conus siiniQtrcnsis ; IIavass. Co7n/s , testa cnnicr, rJhida , lineis fitsrh ra-nosis cor'f/arvtiuus .^ npira ohtiisa ; iVîus. PIvi-Ass. spcc. 53. Bhomh»s majer cnnicn-pyrnmidalis , iirdn- t'in Sic-unduni /mîgitudinem depictus, lLivI- CTila compressa : Listes, synons. tab. 781 , Seba, thés. lom. ?i. tab. i^n.Jîg. 26. Conus , xoltita faseiattj , fin m me a , Vrlr/rj- datiin s.ciivdum loni^itiidintm depicfa , cln- vici/ln compressa listiri , Kimx. ostracoL pag. 69, /naii. 22. T,c loup rayé , grand omet à clavicule peu élevée , panachée de brun noir, à robe blanc/ic comme fiisciée dans deu.r zones de roussa/re , avec des raies longitudinales , souvent ra- meuses et onduhuses , brunes, nuées de fauve d'un côté , et de bltuâlre de l'antre^Y \v \KS¥ ^ cnnclyl. tom. 1, pag. /[.')?'. e.\p. "ij , variât, 1 , 2. Lili même , ea.tal. de la Tour ,Jjg. 5:,b.. Princeps fumatrac , A sta confea glahra- strigis II 71 gi tud i n alibus fuscesce ntibus fle.Tuc- sis et ramcsi.t , passim conf/uentibits infunda l'ifisci 7iti' albo ( .Tornata ; etc. MAnTiNi, con— ehyl. vol. lO,pog.^-j,tab. 144 A.Jig.A.B. JJer prinz ion Sirrnatra; par les Allemands. I,e loup raye, ou le prince de Sumatra ^ par 1rs Franeois. DEscriPTTox. Cette rare coquille est recon- noissable à sa forme renflée, à son épaisseur, et sur-tr)ut aiix lignes h-ngitudinales ranufiéfs , d'iMi brun noir.'itrc, di>ut elle est oruée , su* un Ibiid blanc. G5fi C 0 N Sa longueur ëiant de deux pouces sept lignes, sa Isrgeui- est d'un pouce sept lignes. S.i spin; frirmant uu a^^le t:ès-obtus, est composée de onze tours de spirale aplatis, et inanpiés de cinq ou six stries circulaires , cpii ne«:Soiit or- dinairement bien ap|!nreiiti's que sur le jilui. ex- térieur; celui-ci est lisse sur sa convexité, quoi- que , garni de stries circulaires trenibloMulc-s , ti>;s-/liies , et d'autr«s longitudinales, un peu jilus profondes , qui sont les traces de s» s ac- croissemens successifs ; les stries de son tiers inConeur sont beaucoup plus sensibles , et leurs iulervallej sont un peu convexes , sans être raboteux. Son ouverture , sur une longueur de deux pouces lix lignes , porte une largeur de trois lignes et demie ves le liaut,et de quatre lignes près de sa base. Sjn extrémité supérieure est Coupée obliquement par une écliancrure peu Îirotonde ; l'inrérieure est simple , arrondie, et égèrenient recourbée en-dessus. Sa lèvre est jiiiiice , blanche intérieurement, coiuaie le reste de sa cavité. Lî fond de cette coquille est blanchâtre , et coup ; par deux larges zones fauves , dont l'une est situés sur son tiers supérieur, et l'autre vers le bas. Qnolquefois la zone supérieure est seu- lement indiquée par des bavures fauves qui ac- compagnent la fdce antérieure des ramifications brunes dont elle est ornée, et même par des traces à la vérité interrompues , qu'elle laisse ri'paroitre par intervalles; mais s'il y a quelque variation dans cette partie , il n'en est pas de même des lignes lon;;iludinales dont elle est ornée. Ces lignes sont larges, ondiileuses , ra- niifiées et réunies les unes aux autres par divers points de leur longueur. Leur couleur est d'un lirun trèî-foncé, tirant sur le noirâtre, et leurs bords Sont diversement nues, sur toute la moitié sup'-rieiire de la coquille, de fauve et de violàlre. Si base est rousse ou jaunâtre , et sans taches. Sa spire, dont le fond blanchâtre ressemble à celui du tour extérieur , offre des taches brunes, élargies, plus ou moins fonc<'es, «jui sont les prolongemens des lignes ramifiées dont nous avons parlé. Le ciinr loup est aussi précieux par sa beauté ique par sa rareté; on l'apporte des mers des Indes orientales , et principalement de l'Islo de Sumatra. 53. CoNT. Iiyi'no. , Coniis hyarna-^ lIwABS. Conits, trsta conicn liitesccnte , zona albii puncti\q7it; ftrf\'i.s intrrnipta , spira idnrrjru mu'.ronalu) Mus. Hwass. .tyxt. 5.\ , varict. A. C O N A — Lister , synops. tab. 7'f>,yig. 22 î La peau d'hyène , carnet mince à clavicule %aillantc , marbrée de marron rougcâtrc ^ à pms des orbes striées circulairemcnt — à robe roiigeutrc nuée de marron, etc. Fa van ne. coriUiyl. tom. 2 , pcg- A'JO , vsp. 36 , lariet. 1 . L'hycnc , ou la ptaii d'fiyvne\ par les Fran- lî— Testa alba Jlnmmis fuh'is varii gata\ Mus. IIwAss. varie:. B. Lja peau d'hyène Jlambêe^ de même forme , à larges Jlammes longitudinales assez régulières f d'un marron cramoisi foncé , nué de violdtre , sur f^nfond nué de blanchâtre et de gris rons- sâtre', Favaxne. conchjl. tom. - ) pJg 4-"^ j csp. 36, varict. 2. L'hyène flambée ,• par les François. Deschiption. Cette coquille est beaucoup plus mince, et un j)eu plus «ffilée que la prété- deute ; elle acquiert jusqu'à deux pouces quatre lignes de longueur , et uu pouce trois lignes de diamètre. Sa spire, sur laquelle on compte onze tours, est convexe, et terminée au centre par un sommet pointu. Chacune dos spirales dont elle est composée , est marquée de plufieurs stries circulaires très-lines , et distinguée de sa voisine par un fillon léger , mais un peu irré- gulier. Son tour extérieur montre dos stries circulaires superficielles , quelques-unes longi- tudinales assez sensibles , et des cannelures nombreuses à sa base, qui sont très-légèrement onduleuses. Son ouverture , large nu haut de deux lignes cl demie, offre vers le tiers inférieur de sa lon- gueur, un élargissement j)lus grand d'environ un ciiupiième , une écliancrure piu profonde au sommet , et une base simple, très-legèrement re- cmirbée. Sa lèvre est fort mince, et accompa- giK'R d'un liseré fauve â l'intérieur. Quand â sa couleur, elle consiste, pour la variété A , en une teinte jaunâtre, vnii^u par d( s ihimni's étroites , longiludinnies, fauves , par des séries circulaires Jo points ou de par- tions de lignes , d'un fauve plus foncé ipio les taches ; et en une fascie ou Zl^ne blanche , située un jieu au-dessous du milieu de la Ciquillo, la- (luelle est interrompue ou t inversée par les llaiiMiii-.s fauves dont j'iii jinrlé. On voit aussi nui l'.iscie M lublablc à la sommité du lour ex- l.riiiir, mais idle-ri est rarement entière, et plus rat ont encore , elle se montre au>ii dis- liiuto ipie la première. Colle coquille eut du nombre des rares. C O N La coquille de la variété B , quoique peu comraiine , n'approche pas de la r,\reté de la précédente. Elle est ordinairenieiit plus petite , et souvent longue d'un ponce cinq lignes , et large de dix lignes. Elle ne diffère de la pre- mière , que par ses couleHrs , qui consibtent en des Harames longitudinales, fauves, ni 'léps de teintes rousses sur un fond blanc , et en une C O N ^Sj sorte de zone blanche souvent intcrron la- quelle est située un peu au-dessous de son mi- lieu ; elle en diffère sur-tout par la privation des séries circulaires ponctuées , que l'on apperçoit sur la première. Ces deux variétés du C07ie hyène ^ appartiennent à la côte ouest de l'A- frique ; mais M. de Favanne assure que l'on trouve aussi la seconde à la nouvelle Zélande, «e qui peut être hasardé > 36. CoNE navet. Conus miles ; Likk. Coniis , testa conica pallide flavescente , fusciis fiisco femigineis etfilisflexuosis longi- tudi/ialibtis fiilvis , spira plano-ohtusa , basi nigricante ; Mus. Hwass , spec 55 , variet. A. A —— Hliombns cylindro-pyramidalis fascia- tw! et radiatus , lostro latc nigricante ; Lister , synops. tub. ']^i> ,fig. ^4. Mus. GoTWALD , tah. 6 ,Jîg. 99 > a , b. Voluta filusa : Rhumph. t/ies. tab. 33 , Tavx amiral à landes jaunes , sur un fond blanc bariolé de différentes couLurs ; d' l\-R.- OENviLLE . conchyl. édit. 1 , nafr. 281 , pi. 16, fg. L. ^ '^ ° Petiver. aquatil.anihoin.tab.%,fg. j. Cochlei conoidea vmhonata albida ex fusco fasciat'a , rostre late nigricante et striato ; GuALTiERi , ind. pag. et tab. 20 , fig. N. Volutac Jîlntnentosae ex America liispano- riun-.! Seba , tlics. vol. 3, tab. /\i , fig. 23, Voluta lignum quercinum dicta ; Knorr COncliyl. tom. 1, pag. 2.1 , tab. j.j ., fig. 4. Conus miles; testa conica rudi , basi fusca 1 spira coni'exa } Linn. jj-iY. nat. pag. 116^, '"""■ ='/• Co'iusl„.,,.os lar^i„ ft'^niusculac aPons , fas- Histoire ffatiireUc. Tome / -f. Vcm, dis tranv.'ersa'ilus fuscis ., filis perpendicula- riter undulan^ibus et nubecnlis croceis rariega- tus , sru vo'u'a fiilosa-., Mariini, conchyl, tom. 2 , pag. 2c6 , tab. 5<) ,fig. GGJ , ô'ô"^. Conus mi'cs ; tcs'a conic.z alhid.i , fasciis duahus tra.nsTersis fiuscis ; 'Bi.'RN , ind. Mus, cacsar. pag, oa cj'usd. testac. Mus. cxujsar. pag. i5i. Le faux amiral ou le navet , nomme aussi le bois de chêne ou la volute à filaments ; sa robe blanche est marbrée on veinée d'orangé foncé avec des traits fin s de la même couleur , et di'Ujr fascies d'un brun de caffé brûlé très - fqncé j Favanne , conchyl. tom. 2 , pag. l^i^rj ^ ^gp^ 19 , variet. 1 , pC fj , fig. 8 , et variet. 3. Arakans gar^n ; par les Holandois. Die Arakanische Zirirntule ; par les Aile - mands. Gatter stamper ; par les Anglois. Le navet ou le faux amiral-.^ par les Fran- B —— Testa flavescente ah squc fascia intcr- media ; Mus. llwAss , variet. B. Voluta fi 'osa decorticata ; Knorr. conchyl. vol. 3 , tab. I , fig. 2. Le bois de chêne à lizcré ., de même forme , mais à robe veinée d'orangé , ayant plusieurs lizérés circulaires de la même couleur , et une seule zone vers le bas du premier orbe ;F Av.\ii- NE , conchyl. tom. ? , p'^g. 447 > '-'■Y'* '9 f variet. 2. Le navet sans bande intermédiaire:, par les François. Description. Ce conc est reconnoissable i sa pesanteur, qui est au-dessus de ce qu'on attendroit de sou volume , ou de son épaisseur, et sur-tout à ses deux larges fascies d'un brun tirant sur le noir, dont l'une occupe le tiers supérieur de sa coquille , et l'autre d'une di- mension deux ou trois fois plus considérable , remplit toute sa base. Sa longueur ordinaire est de deux pouces sur tr.izpllgiie* de largeur. Mais ou en connoît d'nn volume plus considérable, et nous cilerons dans cP nombre , un individu de la collection de M. Ilvvass qui, sur un{ longueur dt; trois pouces ii"e li£!iieaiini' deux t«ch(s npiràtr.ts à l'intérieur , dont Tune occupe 'toute la base de la coquille , c'est-, à-dire, toute la paitir qui est noire exlérieure- m«i t, et l'auitre. correspond à ta iascie supé- Jieure. ,Lacoul(tir(le la variété A est fauve, ou d'un jaune pUe , et mêlée de viinrs , délits ou de lit,nes ionjjiuKliuales onduleus' s , d'un benu f.iuve orrtnt;é qii lipiefois Irés-foncé; elle con- siste crcorc eii.di ux fascles, d'un brun iiiiirAtre ou couleur do bistre, dont une pli;s larpe oc- cupa •^oilt .l« tiers inférieur de là coquille; et l'autre plus érroile, est située vers son tiers Bup'"rieur ; c. Uu-ci est so\ivent accompapré<- d'une f^rande bande fauve, au nulieu de laquelle t placée; et quoique d'une teinic plus C O N baille selon Rumphius , à l'Kle-dc-fFrance e« au.vIMoluq;it» suiyant f.I. Je Favonne. 57. CoNE amiral. Conus ammiralis lis ; LI^-^ ell foncée que le fond principal de la a|)p.-içoil i-ric rois lignes circii- aiiTs d un lanve oraiij:c, .^w , par leur distance JnévHJe , remplisscnl l'intervalle des deux f.iscieS' noires. Sa sjure, outre le fauve clair et hs Veines de fauve oranié dont elle est colorée présente encore, par iniervalle, quelques larlies d'un fauve rougeAtie, entremêlées de parties jaunes ou liranl sur le roux. La vaiiélé D n'a d'aulre diflérence que celle qui résulte de lu privation Je sa fascie noin\lre supérieure, inquelle est, dans ce cas , renrpla- cée par d< s livnea circulaires orangées, nna- logu.sA cdles dont j'ai parlé à l'article de la variété A. On remarque a„9,i q„e sa f.isne inférieure a Inrn moin, de hrn.ur ^„e sur la précéd e, \ qui dVilleiirs, rlle r. a eiiible dans tout le r. ste. Ois deux va-n'uts, du runr navet, siuu nss-x comnninfM , on 1er) nnuvr iIams !'(),, mm isi.i- liquf buivant Liunttu>it Martini ; lY l'isle Dam- CoTiiUf , testa coriica citri/toi/un/a ■, maculii. J -S. ,. . , ,. I.e grand nmirnl , ^uj fle^ef^ffife^ d^ tfVe '.mirai ifiic par une ligne ponctuée ijui se trouve 'If milieu dt} la. gi:(^nd<> Juscif) Jaune , etc. ^'Arci.nvillk ' con(;h\l. eait, J. pas. atii , î".-, iV. T/ialassiàrchiis ^âltcr' fasciis tribus Jlao^ ririrCus , cacteruiii rnaçitlis albis ad"odum numerasi^ciuasi consita superficies Srba. thcs, tant. 3" ,pa^. iS^^ fafr. 48; _/rV,' 4 • 6. i Kwoivn. délie, nat. tout, i, tab.B..5t !,%.6^. . . ■ ■.• '■ :.•■-'-"' ■ Conus 'ammiral's; stimmus-tcsta ferrugincet mnculis albis sparsis , fasciistrif ijuatuor ■ fla\'is tvnuissime rcticulut.'s , tertia cingulo n/bo fiiacùlato; \.\ys. syst. nat. pag. 1167, iium. h.<)% f' variet. li. :hyl. tom. 2 , tab. 1 .Jîg- 1. KGENFUSS. yirchitalassus (juadr'fasciatiis ; M\i\tivi. conclijl. tom. 2 , pag. 277, tub. ^7 ij^g' ^^'^' C/inus amm-ral's; vurict. A , fa.tciis trans- fi-rs.'s tribus , ser.urtda cingulo artùulato b>f»- riain divisa; lloiiv. ind. M\ti, Carsar. pag. i.'>4 et pag. 145 , /4ib. min. fig. U. T.' amiral, cornet à clavicule tilevèc , tachée ,!:■ blanc par écailles, n points et lignes marron foncé ^ s'/r un fond fauve, et à trois bandes circulaires b anches, thargées d'un reseau fr.\t- tin fauve, et dont celle dit md'eu se d use en dc'.r , par une bandelette ou lo'^don ponc- tué de m.irron\ I'vvannh. canchj'i. toin. *» J»'g..i70, pi. »7,.Air- •'> «• C O N Varîetas not.abilis ammiralîs suinmî, testa cnnica lucide furva, macnlis car^didisfifnis irajiisctilis inactptalibus undique adspcrsa et maculata , fasciis quatuor suhtUlssime reticv- latis fasciata ) média cingulo articulato ex furvo et albo catenatim maciilato cincfa ; Martini, coiichyl. tom. lO , pag. 57,- tah. Opper ad, /lirai; par les IloUandois. r)ie adiairal lute , die ohcr admirai; par les Allemands. Burgs stampcr; par les Anglois. L'amiral j ou l'amiral ordinaire; par les François. B — — Ammlralis polyzonus ; f.isciis tribus mcdia et inferiori bifariam ciiigulatis; Rlus. Amiral qui offre deux cordons dans la mc/re fascie du mileu ., dcu^x autres dans la f as ci e d'en bas , c'est en (juoi il diffère du grand amiral^ qui ne doit avoir qu'un cordon ; d'Ar- f> '-!'■»! I.I.E. conchyl. édit. 2 , apend. pair. 386 , pi. ., fg. 'O. G O'ri 6;»n deh Le grand amiral d:ff:re du précédent par .V cornons ■la bande blanche . mailles fauves du milieu , ainsi que sur celle de l'extrémité inférieure; Favanne. conchyl. 'tom. 1, pag. 470, esp. yo, variet. 1 , pi. 17, Le grand amiral ; par les François. ^ — — Ammiralis e.Ttraordinarius.f fasciis quatuor, tribus infcrionbus cingiilatis ; Mxii,. IlwAss. variet. C. Amiral différent des antres , en ce que ses denjr cordons sojt' séparés dans deu.r J'ascies écartées l'une de l'autre , dont l'une se trouve vers le haut , l'autre vers le milieu ; il y a encore un petit cordon dans la fascie d'en bas; T)' A R or. y VI LIE. conchyl. apend. edit. 2. , pa:^. 386 , pi. 1, fg. F. IJext'ramiral .1 niéme fond qu'aux précédens , ma's à deux cordons ponctués . dont la premier plus large sur la premi're des bandes blanchis a mailles fauves , ce qui la partage en trois; un seul cordon ponctué règne sur la bande du milieu et sur celle de l'extrémité inférieure ; Favannï. conchyl. tom. 2 , pag. 470 , esp. 70 , •'-Ù-A -i, pi. \j,fg. /, 4: L'extru-a.m!ral; paru» P.-,ncois. ^ —^ AmlniralispaUnurus;' fasciis tribus , média cingulo bipartito; Mus. HwAss. variti. Encyclopcd. prem. cdit. tom. 6, ;.'/. 6r), fg. 12 HiLL. aiiim. vol. 3 , tab. 7.* Conus ammiralis; fasciis quatuor , secvnda ohsoleta tenui., tertià lata cingulis articùlatis duobus trifarinni partira; Borx. ind. Mus. Caesar, jTK.'jf'-. i36., variet. C ejusd. testae. Mus. Caesau. pag. i54, tab. y. f g. n. Z,e double amiral; par les Franrois. E Ammiralis viccrius; fasciis tribus vel quatuor non cingulatis; Mus. IIwass. variet. E. Architalassus ;JivMVK. thés. tab. 34, fg' C, magnitudinis msuetac. Le vice amiral ., dont les fascies marbrées de taches bl niches sur un fond jaune ., forment un très-beau compartiment ., etc. u'ARor-NviLLE. conchyl. edit. 2j pag. 238, pi. 13 if g. H. Knorr. conchyl. tom. 4, tab.'^^fg. 1. /.e contre am'ral a un large cordon delà marbrure du fond sur la bande supérieure , ce qui la divise en deux , celles du milieu et de l'extrémité inférieure sont privées de cordon; FavÀ'nnÈ. conchyl. tom. 2 , pag. fyjQ. variet. l^ et 5, pi. i7,fg. 1,5. Conus ammiralis; t:tta conica ex firvn lu te a , maculis a Ibis diver.tae magnitudinis variigata et f,.^ciis flavcsccntibus suhtiUs- simc tt artificiosissime reticulutis cincta , spira pyramidata ex albo et testaceo fu lutco ma- culata ; Martini , conchyl. tom. 10, pag. 5o. tab. j4i if g. i3o7. Vicc-adniiral; par les Allemands. Le contre-amiral , ou le vice-amiral; par les François. F Ammiralis arcldthalassus ; testa gra- nulata , fasciis tribus , média cingulata ; Mus. Hwass. variet. F. L'amiral grenu ou chagriné, en tout .•:cm- bl.ible au grand amiral, avec la S'ule diffé- rence , qu'il est plus petit , et que tout .ton. corps est chagriné sensiblement par des l'gnes élevées, qui traversent horisontiLm nt fi robe et sa tâte ; d'Ah(-.kvvii.i.e , comi^yU apend. edit. 3. pag. 386. /;/. 1 ^fy- M. 66o C ON Knorr ) concliyl. tont. i , tai. 8, J!g. 2. Conus basi pyramidata et macuîata, funi- eulis intercrptis et filis peilatis cinctus , feu arcliitalassus graiiulatus ; Martini , concliyl. vol. 3 pag. '^i5 ,tah. min. "i-dfg. 2- L'amiral gruiu , ne diff CON y}rc7iylalas$us obscure fasciatus ; Martikt, conchyl. tom. a , pag. 280, tab. àj,fig. 635, a, Amiral masqué ou à deux bandes, ne dif- férant des précédens ,qu'en ce qu'il n'a que deu.v bandes jaunes , l'une en haut , l'autre en bas ; tout l'espace intermédiaire est tache- té de blanc et de marron , sur un fond fauve ( Favanne , conchyl. tom. 2 , p^g. 470. esp. 70. variet. 6, pi. ^"j-fig. /> 3. Admirai zonder banden ; par les Hollan- dois. L>er maskirtc admirai ; par les Allemand». L'amiral masqué ; par les François. Description. Le cône amiral est une de» plus belles coquilles de son genre , et une de celles qui a fourni le plus de variétés à la curio- sité des amateurs ; ces variétés , dont plu- sieurs sont encore rarts ou peu communes , con- sistent principalement dans le nombre diiVcreut des fascies treillissées , dont leur coquille est ornée , dans la place qu'elles y occu[ieut , dans l'existence , le nombre , et mémo la privation des cordons , qui souvent les divisent en de"-* OH en trois ; ou enfin, dans les tnberciil---s dont leur superficie est (juelquefiiis garnie ; tandis que celle du plusgiand nombre rst lisse , ou marquée de stiies circulaires d'une si grande fi- nesse , qu'on ne peut bien les appercevoir que moye d'une loupe, La variété A , que l'on nomme Vamiral or- dinairc , a une coquille d'une épnisseur mé- diocre , et d'une fiirme assez tfliléo, quoi(pia L'jiérdncnt renflée vers le haut. Elle porte , suivant I\T. de Favanne , dejiuis dix lignes jus- (ju'à diiix pouces de lonnueur , et |.eut j>asser p(uir Ivés-voliimineusc , lorsqu'elle afeint deux pouces et demi et plus. Sa spire , cll•^ée le plus souvent en un aiij^le nij;u , est composée de onz.o spirales , légèrement concaves , et terminée par un sonunet pointu, quelouefois couleur de rosu. On apprrçoil un très- léger ulus sur le» tours extérii iirs, et même qi'e'.^iiuiois desslrie» tirculairos s.-rrées , qui w sont que rarement apparent. s. T,ml(; la siiiMificie du tour cxié- neu ra des crues lon^itudinnlcs Irè^-fines et de» slriis circulaires à peine visibles, excepté veis sa l)iisi- , oii elles devitnnent très-seiisiiilcs. S«ii ouverture a neuf fois plus de longueur (ju'elle n'a de Inrgeur \eis le liat.t , et elle est «riiii tiers pluslnrf;enn Ij.is , qu'A sou txlri^niit<^ supi'rieure ; celle-ci n'oflVc qu'une uiéJiocr* étliaiirrurc ; s:i linsn esi Jini|.I. , et sa b'Vre tr.uicliante sur son boni , y est terminée par "*' likeié de latilies fauvi" -' «iWies. CON Le fond de cette coquille est extérieurement d'un fauve tirant sur le citron , parsemé de taclies blanches presque triangulaires , sein- blables à des écailles d'une inégale grandeur, de lignes et de points d'un marron foncé , et orné de trois fascres circulaires fauves ou jaunâtres , dont la première , ordinairement plus étroite , occupe le haut de la coquille; la seconde , un peu plus large , est située vers son milieu ; et la troisième , encore plus large , garnit toute sa base. Ces fascies , que j'ai dit fauves ou jau- nâtres , parce qu'elles en ont l'apparence , sont effectivement blanches , mais elles sont cou- vertes par un réseau si fin , dont la couleur est jaune ou fauv<- , et dont les mailles sont d'une si extrême petitesse , qu'elles paroisseut uni- formes et d'une seule teinte au premier coup d'œil. Ce que je dis des fascies de cette variété du cône amiral ^ est commun à celles des autres variétés de la même espèce ; mais ce qui carac- térise particulièrement celle-ci , c'est que sa fas- cie du milieu se trouve toujours divisée en deux par un cordon ponctué de marron qui la fait paroître double, et même que outre ces trois fascies , il s'en trouve quelquefois une quatrième très-étroite , qui est placée entre la fascie supé- rieure et celle du milieu. La figure du tom. lO' de la Conchyliologie de Martini que nous avons citée, en représente une semblable, et on doit croire que c'est a un individu analogue que Linnoeus avoit donné le nom de aiamira l's sum- nius. Les taches blanches qui sont parsemées sur la superficie de celte coquille , le sont indif- féramment sur son fond st même sur ses fascies, elles sont très-inégales entr'elles, quoique affectant en général une figure trianj^ulaire. Toute sa spire est marbrée sur un fond blanc de taches arquées, ou en croissant, d'un très- beau fauve orangé foncé, lesquelles sont bordées d'un Irait fin marron, et coupées longitudina- lemcnt par des lignes aussi fines de la même couleur. Enfin, l'intérieur de l'ouverture de cette cotpjille est tantôt d'un beau blanc et tantôt d'un blanc tirant sur le roussâtra. La variété B de cette espèce, quel'on désigne sous le nom de grand amiral , ne diffère de la précédente que par le nombre de cordons qui divisent sa fasrie intermédiaire et celle du bas. Sa coquille d'ailleurs semblable par sa forme et ses couleurs à la première, a, sur une lon- gueur de vinj^t lignes , une largeur moindre de moitié , et sa f iscie du milieu offre deux cordons ponctués qui la divisent en trois. On en voit deux semblables sur sa fascie inférieure , mais il peut arriver aussi qu'il ncs'yen rencontre qu'un seul; cette coquille est du nombre des rares. ^a co((uille de la variélé C à la même lon- gueur et U luèrae largeu, ai6seur re- lativement à son volume , que celle de la variété A du covc amiral , et que sa superlicie est gar- lue d'un bout à l'autre de stries circulaires tiès- jirononcéos, et cliargées de petits grains plus ou moins saillants , d'une forme presque ronde. C'est principalement ce dernier caractère (pii dislin^,ue tolte variété de celle que l'on con- iioit sous le nom de l'amiraJ ordinaire. La coquille de la variété G , a la même ana- lo;;ie avec celle de la vaViété E, nommée le vice Amind que l'on observe entre celle de la J)r('■c^^dente et celle de la variéié A ; elle a l.i ir.'"- me forme et le même volume que celle qui la piétède , et ne présente ordinaire- ment que trois lascies sans tordons , dont l'une est liiU^'e au sommet du tour extérieur, l'autre vers ton militi),et la troisième à sa base , comme dans le vice aniiraU:, mais sa suiiCificie ijflre les mêmes siries granuleuses que elle di^la varii'té F , dont il seiubli! que celle-ci n'est ipi'un individu incomplet. Ce qui du moins icmble induire à celle conjecture, c'est ipie l'on trouve des individus sur litsipiels la f iscie du mi- lieu, quoique eirtclivemenldivisi'e par un i.onlon articule- , |Vst de tvlle manier» que la bande- lett<; iiiféiiiurc de GClte fascie est ù peine sen- sible , et seulement rtcoi|noissable avec le se- coui'ii d'une loupe. Ja possède un individu qui ejt dans ce cas , que l'on riqiporte au t'ii v. aini- riil grenu., paice qu'il paroîl .n'avoir que trois farcies si m jiies, cl qui iipponient cependant à l'.imiral grenu , p«"ce que sa iascie int<:rmé- iliaire est di\i«ée du la manière que jo viens d'indi<|uer. On a donui' le nom d'amiral mnsijiii! ;\ la variété II de cille espèce, ))nii:e «pie c'ett la tilibi qui Kiil privée quilquefiis de toutes ses '*t'Cies , mais plus souvent du lelle du luiliru , C O N tandis qu'elle conserve celles de ses extrémités. Cette coquille est ordinaiiement d'un petit vo- lume , ayant au plus un pouce cinq lij;iies de longueur , et une largeur de neuf lignes ; si superficie est lisie , et ornée d.i^ le premier cas de lignes longitudinales , de taclies b!an- cl-.es et marron , sur un fond fauve orangé sans aui une apparence de f.isi'i nuin. 35*6" , %'ariet. 1). L'amiral •:liinuis ; grand cornut à clavicule .taillante , à robe flambée de Javvt: orangé forné sur un fond gris violdcre , ponctué cii^ c.ulaiiement de ronge marron et de trois zoni s bL n c'ies el> arg ées de plusieurs cordons dep u'nts marron brun; Favanke , conchyl. tom. 2 , pag. 469 esp. 6'6', varict. 1 , pi. 16 , fig. ■/>'- JVest.iiidisch ùtlmiraal:, par les llollanéoii. il chi j P"' 1rs Ir Descuiption. Ci Ile roqnille à qui on donni viil;:airemt'nt le nom d'w'iiral r/tinois y n'a ce- jiendaiit aucune nnalogie av«r l'oipète prrci- (lenle , de ipii sembi" roit devoir dériver son sur iixm d'amiriil. Sa loquille ekt griiiiile , l'p^iiiiie . lié 1 p.èremcnt retr.tie vers >"n milieu» et bomb.e à kou «xuéi""» «i"périeuro. ^•'^•''«» ^""^ C O N je Jonne la description, à sur trois pouces huit Jignesde longueur, une largeur de deux pouces trois lignes; mais ce n'est pas là le dernier terme de son accroissement , puisque M. Hwass à qui elle appartient , en possède une seconde , lon- gue de cinq pouces et large de trois , C9 qui à la vérité est une grandeur monstreuse pour cette espèce. Sa. superficie est lisse , quoique marquée de quelques crues longitudinales p»u prononcées et de stries circulaires , qui ne sont visibles sur son extrémité inférieure , que sur les coquilles d'un âge peu avancé. On compte onze ou doi^ze tours à sa spire, qui sont larges , un peu concaves , sans talus sensible , et sont éle- vés en un an<;le très-obtus. Le sommet qui la termine est médiocrement aii;ii et quelquefois teint , suivant M. Favaniie , d'une couleur cra- moisi. Son ouverture longue de trois pouces six li- gn^s, baillante de quatre lignes et demie vers le haut, où elle est terminéepar une échancrure peu profonde, est larges div six ligues à son ex- trémité nifcricure. Elle est blanciie intérieure- ment, et sa lnd jaunâtre à l'exté- rieur flamb.- loirç if idinalemenl de fauve nuée d'o- rangé, et marqué d- plusieurs zones composées de fauve clair et d points , ou de portions de li- gnes t'-ausvi rses, d'un rouse tirant sur le marron foncé ; -, lie porte encore trois fascies blanchi s, dont ia première située sur son tiers supérieur a deux ou trois ranis de ces ligne.s ponctuées iné- gales entr'elles par l(\,r distance , et la gran- deur de leurs points. On compte q\iatre ou cinq rangs de lignes semblables sur sa fascie iiiter- niédiaire, et quatre à petits points sur celle qui occupe sa base 5 quelqn'fiis cette dernière est fauve, mais d'une teinte un peu [dus claire que celle du fond de la coquille, et les lignes qu'on ynpperçeit, outre qu'elles sont au-dessus du nombre de quatre, sont beaucoup moins sensi- blement ponctuées que celle du haut. Sa spire est blanche et ornée de flammes fauves ou oran- gées , qui sont le prolongement de celles de son tour extérieur. Cette coquille peu commune me parolt être une vai iétrj du ronepapi//iinnce,dnn\3]'vt'S un examen t è , détaillé , elle ne me semble différer essentiel- lement que par ses couleurs. On la trouve dans l'Océan Asiatique, mais Rumphiiis etSeba, 1 ont prétendue aussi originaire d'Amérique. M. Hveass présume que L'aniirdl chi'ois est la variélé du cône amiral que Liiuiirus désigna sons le nom de cr^nris niiimimlix nccidcnfalis ; mais cette assertion œe jj».tr,ît au moins dou- C O N 6G3 teuîe , puisque la. coquille de Linnmus avoit quatre fnsgies réticulées , dont une cordonnée , comme c'est ordinaireauii coquilles du cnne ami- ral , et que d'ailleurs la figure de Rumphius que cet auteur rapporte à sa coquille , appartient ef- fectivement à une variété du conc aminil, 5(). CoNE , aile de papillon, Co7!us ffenua7!!/s ; Liyy. Conns , testa conica rubcscprtte , cingulit inaequalihus fusco alhoqve articiilatis , ^spira plano-btusa mucronata. A cinguUs alternis lafiorihis , macnlis complurilrus pupilla caernlea occllatis ; Mus. IIwAss. spec. 58 , t'arict. A. \. synops. tah. -69 ^J!g lut. B. Ti.rho ryllndriciis , cui supra colorera plu m - heum mitltiplices fasciae ajiparent , candidis et cainhiliatis notu'is acqujliter distribiitis te^selatac , et tait ordine ut pust angnstam la- tior et pnst latiorcm avgusta collocetur-^ Bo- NANxi , recréai, p^g. 1 62 ,_fig. 33? , —efusd. Mus. KiRCH. jr?o^'. 4/1 > nuiii. 336. Voluta guinaica ; RuJipii. tlies. tah. 34 t f'S- ^- Gonus Toli/fa fnscinta gcnvana , coloris pur- pvrei , fa.^ciis nlb-> Jiigris usperis cirtcta ■ hitio- riius cuni tcnuioribus aUernantibvs :, Klein , ostracol. pag- 67 , litt. I. Cochlea conoidea subrvfa , lincis ex rubro ol scuro alboqin: interniptis ciictimdataetpun, • tata\ GuALTiERi, ind. pag. et tab. 22 , fs- H. Covns genur.nus ; tostn cingiilis l/nearibv.f albofuscccpie artitulatisx Linn. syt. nat.yag. 1,6», num. ?02 , eju.'.d. mus', lu d. ul .p^g. 554 , num. 109 , variet. yl. Convs basi pyramidali ex olbn roseus , fas- dis latlnrlbus et tenuioribus ex riijo et nlbo tes.'^elatis alternatim cinctus , st-u ariliitalassus Sf/inecPS's ; Mj^rtii»! , coiichyl torn. 2 , p^g. a65 , tub. 56 ,fg. 624 , 625. L'aile de papille, simple , d'un fauve mar- ron peu foncé, onê de neuf à dix bandcl-ttes blr'ic/'cs , miuchetées carrément de mon on br''U , qri sent olterna'ivi rncn' plu» ou moins larges , et rarement œillets -., Favanne, varlct. 2 , et 3, Geneesche toot ; par Us HoUandois. Die guineische ttitc , der guineische admi- rai-^ par les Allemands. L'amiral de Guinée , ou la vraie aile de pa- pillon simple j par les i'rançois. B—cingu!is itidem alternis latis , quater- nîslatissimis; Mus. Hwass. -variet. B, Olearii , Mus. gottorp. tab,32 ijlg- i. Conu-t appelle l'aile de papillon , certains yeux et des taches faites en croissant, que l'on remarque dans les trois rangs de bandelettes qui l\ ntourent , ressemblent assez à celle des ails de papillon , etc. D'argen ville , con - chyl. edit. 2 , pag. 289 , pi. 12 Jig. V. Volutac Guineenses ; Seba , thcs. tom. 3 , tab./^^,fg.,, — Z. Knoer. conchyl. vol. 3 , tab. i i/ig. /. Conus gcnuanus ; papil/o ,/asriis connexis ocellis pupillatis ^hiisn. syst. nat. pag. 1 168 , niirn. 3ù2 , variet. B. Conus clavicula pyramidili rufesccns , tae - yiiis latioribus et angustioribus ex ruf'o et aibo macultitis et punctatis alternatim jasciatus , degantian ahic papilionis repraiscntans ; Martini , conchyl. tom. ix,pag. .64 , tab, 56, Jig. 620, U aile de papillon double ou la volute de Guinée , a grand nombre de bandelettt s hlari- c7/f.s , tachetées et comme œilléas de brunâtre ; parmi ces bandeLtt.es, quatre sur- tout sont plus larges que les ou très, etc. Fa vanne, conchyl. tom. ^>fiag. 456, csp.^i , variet. , ^ pi. i"4, Ciipitaale guineesche toot \ par ks llollan- I\r achto schmctterlinirs flu^el : i>,-ir 1< ■ La vraie aile de papillon double : i.ar 1rs François. DKsrnrPTTov. I,fir,«|iiill„ ,l„nl tû)iâ, usi du nombre des rorc» , et on ne pcui CON disconvenir aussi qu'elle soit ne une des plus bel- les de son genre , tant à cause de l'éic^ance d« sa forme, que par la régularité de scs°zoiies , et la vivacité des couleurs dont elle est ornée. Llle est beaucoup plus petite que la pré- cédente, puisque relie dont je donne la des- cription , quoique d'un volume peu ordinaire y ist lon<;ue de deux pouces fix lignes et large d'un pouce cinq lignes. Elle est épaisse , lisse cxlérieureinent , et marquée de quelques crues longitudinales qui sont quelquefois très-pronon- cées. Sa s])ire présente un angle obtus dont le sommet est saillant pointu et mucroné. On y compte quatorze spirales dont la su|)er(icie très-légèroment concave s'arrondit à leur bord su[)érieur , et se perd dans le sillon peu pro- fond de leurs sutures. ' Son ouverture sur une longueur de deux pouces deux lignes , est large de trois li(;iies et demie a son extrémité supérieure, et d'en- viron deux tiers de ligne de plus vers sa base. Son écliancrure supérieure est peu pro- fonde , et le bord de sa lèvre est tacheté in- térieurement de marron. La variété A de cette coquille sur un fond d'une teinte blanche , nué d'un rose tiès-dé'.i- cat et quelquefois d'un fauve roussàtre J^gè.-e- nicnt rubicond, présente desïonet circulaires iné- gales, souvent au nombre de vingt ou de Tingt- une , qui sont blanches et luoucheiées assczs régulièrement de petites taches bruiiiitres , or- diiiaiiement j)lus larges que longues , mai», inégalement distantes. Ces ^ones sont dispo- sées de mani-re qu'une large est suivie d'une plus étroite , ce qui se continue dans cet ordre alternalif sur l.)ute sa superfu ic , excepta à .ii.bre et p(ir la lar- lur n latve de.i ziuks dont vil est ornée, elle Imi resieiiiblo par tout le lesle. Ci 11<- du cabinet • 11- M. lluiiss a sur une Ion; ii<'ur de deux poiues quatre li ne>, un ponce quatre lij^nin ih- liir(;.iir. Son fond. «1*1111 -liinte nnalixn-"' * t«*le de la variété ^ % uv poi le que .-■^«■f ou dix- irpi C O N st*pt zonps circulaires Jjlandijes , tacLécs de biiiiiâlri.',sur lesciuelles on enclistirf;niî qtielqiies- iines du double ou du triple plus larges que le» autres , et répétées de quatre en quatre , dont li's taches plus ou moins grosses et plus ou moins distantes cntr'ellessont presque toujours arquées d'un côté. Ces taches ainsi éch ancrées , ont chacuncs , dans leur centre , un point blauciiué de b'eiuilre , que LinnsBus a comparé à la prunelle de l'œil , et que d'Argenvillc; nvnit dit avant lui èt'e sem- blable aux taches qu'on observe sur les ailes de certains papillons , ce qui ftt donner à cette coquille le nom qu'elle porte. Sa spire ne dif- fère de celle de la variété A , ni par sa forme ni par ses coubnirs. -Le cône aile de papillon , se trouve dans les mers des grandes Indes ; les cAtes d'Ajnboine et de Batavia en fournissent, uiais on en trouve aussi sur les cotes du Sénégal , qui sont seule- ment un peu plus petites que celles des Indes; j'ai eu occasion d'en -voir de ces dernières chez M, Goolfroi fils, dont le fond étoit d'un fau\ e plus foncé que celui des premières , et qui res- sembloient davantage à la variété A de celte espèce qu'à sa seconde variété. 60. CoN'E papillonacé. Comis p'pilionaceits ; HwAS». Comts , testa conica alba , rnaculis punctis- que fui-vis zona ta, spira siibcanalicn/ata, con- vcjra ^ niucronataj Mus. HwAss. spcc. 5^ , çaitt A. A — lÎELLON. aquat.pag. 43o Jon'ston. testac. tab, 13. Cylindrus tectus veste quasi bissina , in qiia ^uadratac no'ulac saiii^itinae , puncta crocea et lincolae rufae vel fuhac opiis quasi acu pictiim ejjormdnt ; Bonnani. recifat. pag. I2<).fg. .32. RuYscHii tlieat. animal, vol. i, tab. 12. Seba. tlies. torn. 3, tab. /{5,Jig. S. CocJilea conoidea aliqiiantuliim. umhonata , candida , ex rafo nebulata et fasciata , et liinc et illinc lincis intcnuptis et notulis signata et distiiicta\ GuAi.ritRi. ind. pag. et tab. 22, Jîs- (-• La grande fausse aile de papillon ; par les François. Histoire Naturelle, Tome VJ. Vers, C o N B T. s ta <. livVAES. (.'arict. B. 66: Mus Cornet tout entouré de lignes ponctuc'es et de petites fascics chargées de différentes taches brunes et violettes, sur un fond hl inc ; il approche assez de celui qu'on appelle la. guinée on la spéculation -^ n'AnCENviLiE. conchyl- edit. 2. , pag. 7.?>(), pi. 12, fîg. (J. Conus haseos plan'-usculac lata." , candidis- siitius , niaculis rufis lineatini et punctonnn scriebus déganter pictus et fast iatus ; sive guinaica spuriaj MAnTi>fr. conchyl. toin Zy pag. 3i4, tab. do. fig. 669. La fausse aile de papillon ruhannée, , à zones alternatives fauve roux , ponctuées de fauve foncé et blanches , tachetées d\'spè'-es de caraddrcs fauve ni irroJ! ; Fava^nt.. conehyl, tom. 1 , pag. 457 , csp. 42 , variât. 6 , pi. j4 y fe- I-, 1- Bastert guinc clie toot les Ilollan- L)ie Bastart guineische tute:, par les Alle- mands. La fausse aile de papillon rubannée ; par les François. C Testa , cliaracterlhns littcrarum ins- eripta\ Mus. Hwass. variet. C. Bhonilus cylindrico pyramidalis similis , at in hoc lineac punctatac vclut qnidani charac- teres icnoti conspiciuntur ; Lister. sy7tons, lab. 77'-^, flg- 19- Sera. thés. tom. 3 , tab. 44 ) ./%"• ^ 1 1 ' Knorr. conchyl. tom. 5, tab. i!i,.,fig. 3. Contts pseudo Thomas , testa conici solida , spira obtusa , anfractibus décent plinius cuits vtx manifeste canalicii/atis , variegatis maculis et flammis n/fescentibus , cet. Martini. co«- chyl. tom. l'o, pag. aJ, tab. i3'6 ,Jîg. 12S2, 1283. La fausse aile de papillon lettrée ; Favann'E. conchyl. tout. 2 , pag. 4^7 , esp. 42, variet. i. Die unachte thomastute ; par Isj Allemands. La fausse aile de papiUon lettrée; parle* François. Pppp 6(j() C O N I n — — Zonis tonnexis ocellis pripillatis , cin"ul/fi]iie concatunatis •. Mus. II^vass. varict. llliombiis cylindrico-pyramiilaUx suh iifus , lineis c.v albo ninroqnc jtulchrc intersectis , claviciila acitta; LisjePx. synops. tab. 767, J'ë- '(^- Seb\. lies. vol. 3, fiih. .jb^fg. /?, i3. Knorr. conchyl. vol. 3 , tab. 6 ,Jt/j. 4. La fausse aîle de papillon rdf;ulii>re , à cla- vicule plus saillante, à plusieurs bandelettes fauves et à robe hlar^clic tachetée réfulièremcnt par zôtus alternatives de petits points ronds fauves et de ffro.:.ses taches bar/ongues fauve marron i Favannf.. conchyl. tom. 2, pog. /\'jy, esp. 42, varict. 4. La fui! se aîle de papil'un régulière; par les' François . Descripiiox. Cette roqiiille a une très- grande resspiiiblaiice , non-seulement avpc le cône -liamois , 01.1 is aussi , avec 1« eone aile de papillon , et nu'nie le eonaprométhée. Les iioml)reubes variélés qu'elle *réscnte , en s'us- siiiulaut [plus on nuiins avec la première de ces coqiiilli s , ou avec les variétés des srcondrs , rendent très - vraisemblable l'identité de leur orit:ine, et miilliplieiit les difficultés de leur distincIJoii. Elle diffère principalement du cône siamois, par la forme de sa spire , qui est toujours plus aplatir sur sa circonférence , et mucronée au centre, quoicpiVn général moins saillante ([ne celle de cette espèce. Ses spirales , au nombre de douze ou de treize , sont larges , lé{;ère- ment concaves , arrondies sur leurs bords , et placées de manière , que Je bord supérieur de chacune d'elles , est plus saillant et plus élevé que le bord inférieur de la spirale qui les suit ; d'où il résulte que la ligne dis sutures est pro- fonde <ît bien marquée , et souvent même lé- gèrement onduleuse. Sa superficie est fine- ment Ireillissée par des stries longitudinales , un peu onduleuses, résultant de ses crues suc- cessives , lesquelles sont croisées par d'autres »tries circulaires de la même finesse , . t même fjuelqucfois par des sillons distants et peu ijro- nonci'-s. Son ouverture est ai semblable A cell« du eone siamois , et même ;\ celle des autres is- pères (pie j'ai 1 iiées , que ce que j'ai dit à l'ar- ti( le di- la première de ces coquille», peut au».i ♦'"j'^tiquir à cell«-ti. CON Quand aux couleurs dont celte coquille est ornée , comme t'est en cela principalement que sont f»ndées ses diiféri iices, il convirnt d« les défaillir avec soiu ; celles de la variétw A , consistent en des zones et des lignes circulaires de taches et de points fauves, sur \in fond blanr. Ces zones , cinq ou six fois plus larges que lec lignes , sont composées de taches irrégulières d'un fauve roussàtrc à quelques endroits, d'une tiinte lilas dans quelques autres , et eu Irès- i;raiide partie, d'un f.iuvc pins foncé; leur fi- gure est souvent itré^ulièrc , et leur étendue est toujours plus considérable que ce lie des par- lits bl.iiicl es du fond qui les séparent. Quand aux lignes, celles ci sont très-di-'s ilc fauve foncé , et pincée itre le avec i• parlugéu par un rang de petits point» d'une teinte semblable i\ celle des tarh. .s. Sa b.i'" CJ.I klaiiclie cgiumc rvllo J* la précédM'» > ** C 0 N sa spire offre des larges ilnnimes maïron , mé It'i'S de fauve clair , sur un fond blanc. Lacoquille de lavariélé C, est longue de drii.x pouces mie ligne , et lar^ie de quinze ou sei/.e li gnes ; ftlle joint à la' même forme que les précc- denles , une distribution différente ds ses cou- leurs , et quelques bande!e:t( s jaunâtres , qui, jointes à la figure de srs taches , assez sembla- bles à des caractères d'écriti;re, l'en distinguent lufllsamment. Son fond blanc offre huit ou neuf zones, composées de taches de couleur marron, de figure irrégulière, et approchant plus on moins de celle de caractères italiques ; des ban- delettes jaunâtres, occupant l'intervalle des zo- nes, et quatre oucinq suites circulaires de ])oinU d'un fauve foncé, qui sont plaréesou sur les bar-- deleltes jaunes, ou surlefondhlancdelacoquilb', mais toujours parallèlement aux zones. Sa spire ne diffère de celle de la variété A , qu'en ce qu'elle est un peu jilus élevée , et que les flim- jnes dont elle est ornée , sont d'un luarrou clair sur un fond bbmc. La variété D , est celle qui a le plus d'analo- î;ie avec la variélé A , du conc aile de papillon , à cause des zones œillées dont elle est oniée. Sur une longueur d'un pouce onze lignes , sa coquille n'a quequat.'. d. Sera , tlics. vol. 3 , tab. 7?) >JiS- ~7 > -3- La spécr/lation , cornet volumineu.v à robe blanche ntice de roussâtrc tendre , marbré'- par zones interrompues , et ponctuées cire idairemcnt de fauve foncé ^ Favanxe , concliyl. toni. 2 , pag. /i,5S , esp. 4 j , varie t. 1 , pi. i5 ,f/'g. 1. La spéculation ordinaire ; par les François. 7>— — /esta coiifertn zonis nntntis firigiili^- qrtr puncfatis , spira plano-canaliculata , Mus. iiVVAss. varict. B. SEr.',,tlies. vol. 3, tjb. .\\. fg. 6. Cochle ! cono'idi a maxima , basi plana , candidissima, lineis interruptis signata , ma- c.ulis et notiilis fuscis punctata fasciata et notatii , aliquando snblirido colore leviter nebulata, intus albida ; Gualiieri. ind. pag. et tab. 11 , fîg. B. La spéculation ponctuée; par les François. Descuiptiox. Cette coquille est ordinaire- mont d'un très-grand volume , et M. Favanna semble en avoir connu qui avoient huit pouces et plus de longueur , et quatre pouces et plus de largeur. Celle du cabinet de j\L Hwass , dont j« donne ici la description , est longue de cinq ponces trois lignes , et large du deux poucesi neuf lignes , ce qui ne laisse pas d'être une pro- portion assez forte et nu'mc peu ordinaire. Elle a , comme je l'ai annoncé à l'article du cône papilion'-U-é , une si grande affinité avec cette coquille , et sur-tout avec celle du cône siamois que tout me confirme dans l'idée que j'ai de l'i- dentité de leur origine. Sa spire élevée en un an- gle obtus , est conformée comme celle du coite siamois , et les quatorze ou quinze spirales qui la composent , quoique un peu plus conc.tves que dans cette espèce, ont Cependant la inème inclinaison , et leur bord intérieur ne préil-iito Pppp 3 «6S C O N pas la saillie que l'on remarque sur celle? du conc pnpilinnncc. Les stries de sa iupeifici' sont irès-pcii jnarquôes , rt |.ar-là , son analogie avec le cône siamois devient encore plus inan':- feste ; elle lui ressemble (l';iitlrurs ])ar la forinc de sou ouveiiiire, cft par la niiiiiion de tous ses autres caractères, a%'ec cette seule exception que sa coquille est un peu plus alongf'e et un j eu moins lari-e dans la partie supérieure du preiiiiir to-.ir. Enfin elle dilTére du rnjic aile dt; papi/hn, par son volume plus considûral>k",et sur- tout par son épaisseur, qui toujours est proportionnelle- nifnt jnoindre dans celle-ci, que d.iua celle autre -es])èce. Li-fond de cette coquilloest d'uiibcaii blanc . orné dans deux ou trois larges zones, de marbrures ou de vpifies irrégiiliùres tt très serrées defauvo roux ou de fauve Irôs-foncé, qui laissent pamî- tre entre-clles d^'s veines blanches du fond. Ces zones sont elb a-mi'ines quelquefois lacliet('es d'un fauve encore ])lus vif, et l'on y voit aussi quelquefois des poi lions de lignes fransverscs de la in^me teinte, qui les coupent circuiaire- ment. Indipendamenl de ces zones , on y re- marque encore plusieurs rangs de points d'un fauve plus foncé que celui des zones, qui sont simples ou accouplés de deux in deux , et ])la- cés au milieu d'autant de fascies blanrlies, dont les bords sont festonnés et sinueux. Ces fascics ont toujours moins de largeur que les zones u'ar- Inéf's , et elles occujient ordinairement la moitié Mipi'rloure de la coquille , au nomb-e de trois ou ds quatre, tandis que sa moitié inférieure Ti'en présente ([u'une soûle , et rarement deux. Sa spire est blanche et marbrée de grandes ta- t lies d'un fauve jaunAtre. L'intérieur de cette .•oquille est blanc , et sa Icvre tranchante , est bc-rdée de fauve très-clair. T,a varié;:': B de celle oquille, diffère à bien »ies égards de la précédenli." ; premièrement , elle ne parvient jamais i\ la nième grosseur . secon- deiuent , sa spire quoique com|)Osée ae tours légèrement concaves est beaucoup plus a])latie que celle de la variété A , et troisièmement , la quatrième partie de son tour cxiérieur est garnie de slries circulai'es élevées , entremêlées d'diilres stries plus petites , qui ne sont pas à beaucoup près aussi marquées sur la base de la précédente , qu'elles le sont sur celles-ci. Sn longueur est ordinairement de trois pouces cinq Hgnes et sa largeur d'un pouce dix lignes ; elle est par coiifïé(|uent ini Jieu plus cflilée dans ta forme , et même un peu pluj rélrccie à son extrémité supi rieuie que celle de la variété A , mais elle lui rensenibb; exactement par- tout le reste. Mlle porte de même sur un foud bl«nc des rones JlaBvbées , d'un fauve j.uinilirc , cl plu- ikur» rai'gH circulaifes de poiul» inégaux dnii» C O N leur rolnme , et leurécarlement, et d'une teinte MU peu plus foncée (pie celle des zones. Ccll s - ci dont les flammes sont souvent croisées de manière à former un réseau ù larges n\ailles , sont aussi composées de mouclielures Iransverses d'une teinte plus foncée, et sont en- tremêlées arec des séries circulaires de points , analogues à celles qui occupent la partie supé- rieure de la coquille, ou l'infervalle des zones. Les séries circulaires ponctuées suit jilus nom- breuses et pbis sern-es dans la variété B , qu'»-!- les ne sont sur la i.récédente, ce qui contribue à rendre le fond blanc de sa coquille beaucoup moins.ajparent. Cette cfKpiille n'est point com- mune. Ces deux variétés du conc promcthée se trouvent , suivant RL Hwass , sur 1rs côtes de l'Océan Afriquain , et suivant M. d" Favanne , sur les Cistes de Mozambique , de Zauguebar , et sur celles de Java. 62, CoNE glauque. Conus glauciis •, Lixn. Crnits , testa conica plan en , lin ris /usas ifcrnip 'is einctj , ipiia fii'comaciilafa eort' vcra mucrojiatii. linsi slriata cinarginata) Alus. Hwass. spcc. 61. Rv.Mi'H. Thrs. tab. :->2>,fff. ce. Rhomhus miJiiis fusciis intcrscctis ; Pe- Ti\EB. aquatil. amboitt. tab, 9, Jig' 'o- 71/e^ii bittyri bœrœnsis , pollicem longa co- loris , cintrci , striis tninsiiTfis iiUcrruptis \ Kllin. ostrac. pag. 6S ., 7111m, u. Slba , tJies. lol. 3 , tdb. 54 ,/:g. 9. Planches ilc l'Encydoped. i" idition , ton, Conus glaucus ; testa hasi cmnrginat» striata , spirav incrmis anfraetibus eonUguis f Li.\y. syst. mit. /x/g. 116S, num.?>o?>. — tjHsd. i\'jus. lud. tilr. pog. o JO , ntim. iGo. Le minime bl.ir, à clavirnlc tachée de mar- ron , rt robe d'un gris bleuâtre , fe.seice par petites zones de grh. de lin tendre, ,tà gr.ind nombre de lignes circulaires ponctuées de riwr- ron i Iavanne . conchyl. torn. « , /»oR. ^\t esp. 3j , varict. S , pi. '■i ,fs- ^ ' ^ C O N Co7ius glaucus LiN'N.tei , t'Sta cmiicn laevi^ seriLbus stiiaruiii inti rsci tanna seu linc/s iiunx- vcnis nunnjrosissiinis intc ruptis ex fusco- nigriciintihns in fiiiido cincrto cœndcscentf sigiiata , spira truncata planiuscitl'i ex albo et obcure fusca mat:ula,ta , hnsi striata et emarginata ; Martini, conclyl- tout, ic, pag. t(),iab. lOOyfig. 1277,127». Bnte.r-TVcgje von bœro \ i.ar les HoUan- 7)/> lutt.rwecke Ton bœro ; |iar les Allc- tnnnJs. Baro st-irnper; par les Ai'glois. JLe minime L'eu ; par les François. DEsCF.n'TioN. Le conc ghiuque est une coquille peu connue , <[ui , àcause de ses rap- porls avec le cône minime , a été considéré par quelques conclu liologistes comme une variété précieuse de cetie espèce ; mais nous croyons cette prétention peu fondée, couiine on pourra s'en assurer plus particulièrement par leurs descriptions. Sa lonj,iieur est d'un pouce neuf lignes , et sa largeur de treize lignes. Sa forme est conique , arrondie et bombée vers le haut , lisse sur sa convejkité , striée profondément ou même sillonée à sa base. Sa spire est con- vexe et composée de dix spirales très-lisses et légèrement arrondies, qui sont terminéesau cen- tre par un sommet saillant et pointu. Sa super- ficie ordinairement lisse et très-luisante pré- sente à des intervalles à- peu- près égaux, trois ou quatre crues longitudinales très-pro- Jondcs , et d'autres infiniment moins pronon- coes qu'on distingue à des rides légères qui ont la même direction. Son ouverture longue de dix-neufligncs, est large de deux lignesà son extrémité supérieure, et de deux lignes et deux tiers à sa base. Celle- ci ternunée par une échnncriire oblique assez profonde, offre à l'extérieur une léger.' courbure vers le dos. Sa lèvre est mince , bordée intérieu- rement de brun, et presque pas échancrée au haut. La couleur de cette coquille est d'un gris lile\uitre plus ou moins vif , souvent mêlée d'une teinte légère de couleur de cluiir , et de quelques veines longitudinales peu régulières , mélangées de fauve ; elle porte qi'.elquefois une bandektte blanche ou blancliâtre au haut du tour extérieur, et quelcjuefois aussi une se- conde bandelette serablable à la jiremière vers le milieu de ce même tour ; mais le plus sou- vent une des deux manquant , elle eàt dlors C O N 669 remplacée par une ligne légère d'une teinte uioins vive que celle des lignes interrompues , dont le rtste de sa superficie est orné Ces li_nes interrompues consistent en des séries ciiculaires de traits transverses et fins de cou- leur marron, ou d'un marron tirant sur le brun, ei ordinairement plus courts que les intervalles qui les sépiirent. Sa spire dont le fond est blanc mêlé de bleuâtre , ou d'un gris plus ilair que celui du tourextérieur, est tachée ou ilambée de !)run sur ses qitatre spirales externes et de rous- sàtre, elle est sans veines ni taches sur ses spi- rales in ternes jusqu'au sommet. Celui-ci consiste en un très-petit bouton blanc , ordinairement très-apparent. Sa base garnie à l'extérieur d'un bourrelet obtique très-saillant n'est presque pas ponctuée sur les stries ; elle est bordée de J'auve du côté de l'ouverture , dont la cavité est blanche ou d'un blanc nué de i)leu.itre. Le cône glauque est une coquille assez rare, qui appartient aux mers des grandes Co Hw. Conus , tcstJ conica flavida , mactiUs ftiscis linenribus eincta , spir.i convexa viucronata fusco niaLiilita , basi eniargiuixta striata j^Mus. HwAss. spec. 62. Le chat de clypre jaune ; par les François. Descuittion. Il paroîtque cette cociuiUe n'a point encore été décrite , ce qui, attendu sa ra- reté doit peunons étonner. Elle ressemble assez à la précédente par sa forme ; elle est cependant un peu moins arrondie au sommet ; sa spire n'est pas tout-à-fiiit aussi convexe , et sa base n'est pas recourbée comme celle de celte es- |)èce. Elle est longue d'un pouce onze lignes et large de quatorze lignes ; sa superficie est très-lisse et seulement striée sur son tiers in- férieur. Les stries qu'on apperçoit dans cette partie sont distantes , profondes , et les inter- valles qui les séparent sont un peu convexes, et semblables à des canelures On compte neiif tours à sa spire dont la superficie est légè- rement arrondie , très-lisse , et dont le bord supérieur saille sensiblement sur le bord infé- rieur de celui qui vient après. Le sommet osl; moins élevé sur cette espèce que sur celle du Lone glauque. Son ouverture , d'ailleurs sem- blable à celle de cette espèce n'en diffère qn'ea i un seul point , et celte différence consiste e» 670 CON ce fj'.ie sa base est moins ccliancr^e , et cjuVlIe n'est presque pas recourbée à l'extciieur. Le fond de cette coquille est fauve , ou d'un blanc tirant sur le rf)Ux ; il olfre sur if- bord supérieur de la coquille un' rang do tachej irregulières et distantes d'un fauve foncé , et sur le reste de sa superficie , vingt - six ou vingt- sept suites circulaires de niou- clicturcs transverses d'un fauve très - foncé , et tirant sur le brun, Ci's mouchetures rarement égales entr'elles, sont souvent rétrecies aux deux bouts; et on remarque que celles qui portent cette figure , ont à leur centre une t^clie fauve du Ibnd qui les faits paroilre œiUées.Ou observe encore que les plus "randps de ces mouclieturts, quoi- qu'aliguées circulai,.^,ment aycc d'autres plus petites, le sont encoi^ longitudinalement avec les grandes des autres «t-iies , et que celles du bas de la coquille son* pins foncées que ctllis de l'autre extrémité. Sa spire est taclice do flammes larges en zigzag > ''e couleur brune ou marron foncé , sur un fond semblable à celui du tour extérieur. La face interne de l'ouver- ture est blanche ou nuancée du fauve Ùrant sur le roux. Le cône de Surate est rare , et des mers des grandes Indes , suivant M. I1wa»s. 6.(. Co>E moine. ■ Conus monac/iiis i l^i:f s. Coniis ^ testa cimico-ovata. , fitsca et nU>n €(wrulcscente nndata , spira actila , bnsisul- eala ; Mus. HwAss. spcc. 63 , varice, yl. yl Recenpuss. conchvl. tom. i, tab. 13, Conus monachns ; testa gibhc fi/sco crrr- niA-J'crnte ncbu/ata atuta, ba.ii stria ta ^i LtNN. syst. nat. pag. 1 1 68 , num. 3o4. cjusd. mus. lud. ulr, pag. 555. num. 161. Knour , conchyl. tom.j, tab. 16 ,^g. 2. /.c moine; par les Franroi». Ji Tetta vinlaren-cinerascente ^ cinpu- lis articu/atim linvatisy^]uti.Uw Mii. varict. B. K vonn, conihyl. tnm. "S. tab. if>. fîg. 3. J.c moine à cordons ; par les Fran'ois. C ON DiirnirTio;.-. La foi me de cette coquille s'éloigne beaucoup de celle de la précédente ; elle.' est plus cfhlée , et presque également re- Irécie aux deux boiiis, ce qui lui donne en quelque manière la forme d'\m ovale oblong. Elle est longue d'un pouce se|)t lignes , et large de huit ligiieç seulement. Sa moitié supérieure diffère de l'inférieure ^ en ce qii'elle est lisiC , tandis que l'autre présente des stries circu- laire^, d'aboi d rares , écartées , et peu appa- rentes , mais grossisant , et se serrant à mesure qu'elles a pnn. client de sa base. Sa spire est élevée en un angle aigu , et com- posée de huit ou neuf spirales inclin, es , sur chacune desquelles on apperçoit deux stries cir- culaires, qui se prolongent d'une manière sen- sible jusqu'à la proximité du sominel. C s strie» sont ordinairement [liquéos dans leur conca- vité , mais leurs pi(piures sont très-fines , 1 1 ne (leuvent être apperçue» que sui les deux tours txti;rieurs. La longueur de son ouverture est de qninzo lignes ; sa largeur é'ant d'une ligne et un (piart à son extrémité supérieure, auçmente in.rmo de uôn ouverture ; et enfin , par la réunion de» C O N antres carpclèrrs cjui ont été d'-taillés dans sa d. scription. Mais elle en difière émiiieniment p,ir ses couleurs. Son fond est fiiuve violâlre, . tlics. tom.3, tab. 4" ^ Jïg \6. I,a renoncule cannelée , à rnhn d'un Wnnc sc.Ic et roussntre , juiée et marlréa par Jlammi s d'vii cannelle roiig^'âtre , à cordJeUes circu- iiires ^ponctuées de cannelle et de Lia tcluîirc ; Favanne. eonchyl. tom. 2, P<^'S- -/^^ î esp. 19, varict. 3. La renoncule ; par les François, ^^Description. Cette coquille, quoique très- ■voisine par sa forme du cône moine ^ en diifere à quelques égards; elle est d'abord plus épaisse , et un peu plus bombée relativement à son \olumc' que la précéd-ii;e ; sa spire, quoique assi z éle\ée, fonre un angle obtus, et les spiiales qui la composent , sur-tout les plus extérieures, sont légèrement concaves. Si à Ci-s différences on ajoute les stries élevées et cir- culaires dont sou tour extérieur est tout garni , on ne pourra disconvenir que malgré ses traits de ressemblance avec la coquille du cône mcuie , celle-ci n'en soitessentiellement séparée. Sa lon- gueur est de vingt lignes , sur une largeur de moitié moindre. Sa forme , à cause de sou bombement , approche plus de l'ovale que celle de l'espèce précédente. Sa spire, cotiiposée de dix tours légèrement concaves , porte, sur cha- CON 671 cun d'eux, luie ou d^nix stries circulaires peu profondes cpii ne paroissent point piquées comme celles du conc mairie-^ on compte sur la convexité du plus extérieur, dej)uis vingt- cinq jusqu'à trente stries rirculaite<; élevées et non interrompues, le>qiiellcs sont un peu plus écartées sur la base de la coquille, e» même [>lus saillantes qu'tUcsne sont ailleurs. Son ouveriure a près de dix-lmit lignes de haut , elle est large de deux lignes à son rxlré- mile supérieure , et de trois à son extrémité opposf'-e. Sa base est simple, et sa lèvre assez épaisse rsl blanche intérieurement , et légère- ment ponctuée de fauve sur son bord. L'échan- crure ijiii la termine au haut, quoique biea exprimée, n'a cependant qu'une petite profon- Les couleurs de cette coquille cotisisteut en des llammes loncitudiuales d'un rouge tirant sur l'oriin;.é , sur un fond blauLhàlrc ou hianc rousfàire ; ces flammes, ordinairement pt u régulières, sont niêlées de teintes jaunes nu oraiigéis, et sont interrompues, au bord sujiérieur de la coquille (t 7^ son milieu , par deux zojies blanchâtres du fond qui ne sont pas toutes également sensibles. Celle du haut , très - étroite , n'est que la continuation du fond de sa spire ; celle du milieu , d'un blanc plus clair (jne la première , est aus.si la plus apparente. Ind('])endammejit des flammes et drs zones dont cette coquille est ornée , les stries saillantes de sa superficie sont encore finement ponctuées de canelle et de blanc de hiitsur les larties bhmchâtres du fond, et sont rolorées de mari on fo ponct bla sur ks flammes orangées. La zone blanche du mllie\i porte deux ou trois deces stries ponctuées G , tab. 55, /'S- 6.3. La tulipe fond liane nué de bleu, marbrée par flammes ou taches ondées longitudinales d'un nii. conchyl. tom. 2, r''S- "^^^ » "'P' ^^>'""'^- 1 , pl- '5 . /o- ^^ ' =• Blanii' gen-olkte achaate toot ; par les Hollandois. Der blave brokat ; par les Allemands. L'agate ou la tulipe; par les François. B Testa cacruleicente , aibo fuh'oqne laricgata ; Mus. Hwass. variet. D. StBA. thcs. tom. 3, tab. /^S , fg. J8. La tulipe bleue ou la tulipe effilée, de foimc plus étroite., fond bl aie nué de bleu, marbré en zigzags et par flammes , sur-tout en deux zonc!- de Ùcu et d'un olive grisâtre foncé, à gros poinfs noirs et gris sur les marbrures ; Iavannb. conchyl. tom. 2, pag. 483, esp. 18, variet. 3. L'agate bliue alongée ou la tulipe bleue ; par les François. C . Testa fusca, albo maculati , filisfir- 9is circumdata; Mus. Hwass. variet. C. Voluta dicta achatet striatus; Rl'mimi. thés, tab. 34 , Jlg. L. Voluta achatina strinta, mucrone trochl- fornii , nubiculis albis picta , basi decurrente ; K.LP1N. ostracol. pag. Gr), spec. 3.( , litt. b. KNO&n. conchyl. tom. G , tab. 1 ,Jlg. 5. La tulipe li. lisérés , dont la robe eft rutO^re- ment d'un rose ornugé f.incé , nhé de gris île linvt do mordoré dans l>i direction des crues C O N qui sont très-prononcé, s , et à grjnd nombre de lisérés circulaires marron brun} Favanne. conchyl. tom. 2, pag- t^-i, «*/>• '8, varitt. 6. Monachi/s francisoJfius, testa conico-oblonga fusca alho ' maculata , fc^ciata , ftUs supru , sulcis iuf'ra cincta , spira pyramilata aeiimt- nata; Martini, conchyl. tom. 10, pag. bi> , tab. iA^,fg- i320. Gestrecpte achate toot; par les HoUandois- DcT franciscancT monch ; par les Allemands. Marbled achat stamper; p.ir les A-iiglois. L'agate éi lisérés, ou la tulipe à lisérés ; pax les François. Description-. C'est ici une espèce que Lin- uœus a mal connue, puisqu'il paroît l'avoir confondue avec celle du cône tnff tas ,^ en ap- pliquant à cette coquille 11 li;^ure de d'Argen- ville , qui appartient effectivement à celle-ci. Cette coquille est très-bombée, d'une forma approchante de l'ovale , et d'une épaisseur peu ordinaire pour son volume ; elle parvient , mais rirc-nent jusqu'à deux pouces six lignes de lon- gueur , sur un pouce six lignes de diamitr.-. Sa spire est ai.;uë, et comp.)séo alors de onze ou do«fcspiraits, dont la superficie est striée cir- culalrement , inclinée d'ui.e manière uniforme, excepté la plus extérieure , qui est plus sail- lante que les autres, jjt même léj^èreu enl apla- tie. La lii;ne de leurs sutures est peu profonde , mais sens'iblemcnt onduleuse, et ordinairement bien marquée jusqu'au sommet. Lo supcificiedu ' tour extérieur oflVe assez souvent des crues lon- .'itudinales bien prononcées, et semblables à ôtes , qui sont croisées par culaires plus on moins sensibles, et rarement tuberculeuses sur sa base. Son ouverture sur une longueur de deux pouces deux ou trois lignes porte deux lignes et demie de largeur à son pstrèraité sunerieure , et . iiviron quaire lignes dans son rlus grand biiillement. Klle (st un peu arquée et ter- minée au sommet i>ar une légère échancrurc, ( l |)ar une seconde à sa base qui est encor* moins profonde que celle du baut. Sa lévr» est épaisse et bordée à l'intérieur d'une leiiito "roussâtre , qui est sur-lout bien apparente à sa buse et sur la convexité de sa columeile. le fond de celte c.«|uille est brun , Jlambé iiréguil^reuK nt de blanc, mÔlé de leinlos bleu.^- Iirs, et orné de li;nes circulaire» , composée» lie li.iiis tr.i us verses et de poinU marron noir • )ii trauioisi bruu Irè» - foiiii. Les lliininu» blaMcli«s r: ON blanches sont oiiduleuses , déchiquetées sur leurs bords , et ordinairempnt bleuâtres eii- tlehors ; les parties colorées du fond qui rcm- jilissPiit leurs intervalles sont Irès-biunesà la proximité du blanc des flammes , et fauves ou d'un brun clair à la proximité de leur partie bleuâtre. Les lignes circulaires qu'on yàpperçoil 6ont articulées de brun et de blanc de lait sur les parties blanches de la coquille , tandis que sur les parties brunes du fond elles consistent en des portions de lignes non-interroinpu»'s , d'une couleur brune très-loncée. Sa spire offre le même fond et les mêmes marbrures q>ie le tour extérieur; mais on n'y appL-rçoit |)oint les lignes ponctuées qui Jistii'S,unit celui-ci. La coquille de la vaiii'té B sur une longueur égale à celle de la première , a deux ou trois lignes de moins de largeur , ce qui suffil à la faire paroîire beaucoup |ilus efUl-e et phus étroite qu'elle n'e^t efiéctiven-.ent. Elle lui ressemble assez exactement par la forme de Sii sj>ire et par celle de son ouverluro, mais elle en diffère par son fîud l)ltuàt;e epii est varié de blanc mêlé de fauve en ([uelques endroits, et marbré de grandes taches d'un brun noi- râtre , qui y sont comme dlyisées en deux grandes fascies. Les lignes circulaires sont moins évidemment ponctuées sur cctip co- quille que sur celle de la\anrl.- [i;/, l'dintr ; elles consistent en di's lignes ;,i:;i;i!it, pic'.,fji]c noires que l'on distingue à peine sur la su- perficie des taches brunes , et ea des mouche- tures inégales , aligr,('es avec du blanc de lait sur les parties bleuâtres du fond , lesquelles sont principaleni^ent remarquables à sa base. Sa spire est marbrée d'un Imut à l'autre de blanc et de bnm noirâtre. L'uil('ri{ ur de sou ouverture est blanc nuéde bhuàlre , et le bord de sa lèvre ordinairement miiice et tranchant est moucheté de bnui très-f jni_é. La variété C resseuible plus par la forme de sa coquille à la seccnide q:i'â la pn'uiii r, Tariélé. Sa longueur est de deux pouces deux li.'^nes , et sa~largeur de treize lignes ; elle n'en diffère pas autrement ([ue par sa coulruv brune tachetée de blanc , et traversée d'un bout à l'autre par des lignes circulaires presque noires. Ces lignes ressemblent à celles de.- deux premières variétés , en ce ([u'elles sont en- tières et non-interrompues sur les parlip-^ bruiii - de la coquille, et qu'elles sont liiicuient [mv, CON 673 écsdeu. àrâtresur ses j a;iii s bla Cl sont réunies en une sorte de iascie vi-rs s n milieu , et on en voit une seconde vers son lier* supérieur dont les taches blanches sont plll^ ]ietites, plus dislantv s entr'tUes , et sontmênn quelquefois entremêlées de quelques point blancs. Sa spirs est brune, ondi'e Je fauve e^ Histoin NatiireUf. Tome Vl. Vers. de blanchâtre , et ornée sur le bord inférieur de ses spirales, d'un cord );i étroit, varié de blanc et de brun. L'intérieur de s:>n ouverture offre la même couleur que celui de la variété A. Ces trois variétés du conc agate sont peu communes , elles appartiennent toutes à l'O- céan asiatique ; on en rencontre , suivant M. de Favanne, à l'isle de Java, à Batavia , dans le golphe du Bengale, et à l'Isle-de-rrance. 67. CoNB taupin. C071US cincreiii ; HwAss. (J'inris , testa conico-nrnta ciiierca ^ fa^cia albiJa nehiilofii , m.tculis fulvis , cin!^u!is(iue putictatis , spira com'exa mi/cronata , basi su/cuta; Mus. Hyi'Ass. spcc. 66, variet, A. J l'ohit.i <://rf.'ra;Rr.\irn./-Z,i.A<7).32, ff^. Ti . — . l'LTivta. aquatil. ainhoin. tah. iJ. \^ALENTIN. iniiv. JÎq. 5o. CoTi'is n/sticî/s ; testa wata , basi nigo.f» muriratnqiic sraba , spira r(,nico coni'cxn ,- LiNN. s\st. riat. pas. ij6>S , nnm. 3o6. cjv^d. nitts. lud. ulr.img. 5:36. nnm. i6:'.? Coinis tcres ex cinereo iitcyavcum vergciis, fascia alha cinctvs et maculis ruhii^inosis per séries yietus \ f.lARMxr , conc/iyl. tant. 3, pdg. 229 , tab. ji.jîg. ô'^S. I,c taupin panaché . tîont la robe grise , Kiiee de lilas et de blcunt e, est mor/c/ietée de f'uiivr , avec t. ois zoTies de larges marbrure» irréi^iilièies de la même cotf/c//;-; Favannk , ,0 V/;)/. tnm 1 , pag. ,%?><), esp. 2J, variet. 3, /./. iG. /l'g. C. 2. ylsehe poester i, par les Ilollandois. Der asclien poster •. parles Allemands. Cray atan'per ; par les Angloiï. le taupin cendré, ou le taupin panaché \ ;i,ii les François. r, Testa nifesccntc , lineri.i fiiscis uripta, eingulisquepunctatis j Mus. Hwas». ■anet. B. «7^^ C O N J.e t-iipin à caniccères; par les François. C Ttsta cast.inca , albo obsolète mncu- lata SHicrrnquccinct ; Mus. lIwAss. raiiet. C. Vaienti.n. imiv.Jig. 5i. RIautixi, conchyl. toi. lO. tah. iZ'x.fig. 13.9. Le taJipin à liserés , à robe b/a/iche presque enf il'' renient couverte de larges bandes longitu- dinales marron , ont laissent entr'clles des lijerés étroits du fond , etc. I-AvASSE,conc/ijl. tom. z, piig. 480 , esp. 25 , variet. 2, ? Le taupin marron ; par les François. L> Testa candida absque cirgitlis; Mus. HwAss. raritt. D. le t. npin blanc , nuancé légirement de cou- leur de cnrne dans la direction des crues , et dont la cl.vicule est fauve brun, depuis la fuùtri^ine spire jusqu'à la pointe du sommet ; AvANNE, conchyl. tom. T., pag. 489 , esp. 2.5. ■va/ il. t. -j. Cnnwt sprctrum album , testa cylindrica ob'onga laxe convoluta subventricosa, ."ipinic anfractiius postice marginctis sriatis , apice acuto , basi iransversim profonde sulcata , sul- cis longitudinnlitcr dense crcnulatis •, Maiv- TiNi, conchyl. lum. 10 , pag. 45 , tab. 140, fg. i3o4. JJas wcissr gefpenst ; par les AUemanJ-s. Le taupin blanc ; par les. Franrois. Dkscuii'tion. Peu de coquilles varient ail- lant dans leurs couleurs tjue celles de celle fspùce ; mais peu de son genre sont aussi conslanles dans leur structure rino est ordinairement très-effilée et arrondie dans sa parlie siipérieure ; son extrèinili' opposée est légèrement recourbée, el pro])or- tionnellenif ni beaucoup plus étroite que dans les coquilles pn'Téilente.v. Elle est longue' de vingt deux lignes et moins large de la moi- tié. Sa rofjuijlo plus niin(C qu'éjiaisse est ter- inlnéc au haut par un* spire minexe à sommet snillnnt ei |.(iliii\i. I lie est roiupnsée de douze fcpirales b'-giTement arron-s proportions (pie relie di- U précé- denie, el n'en dilferr uniquement ru apparentes, Ycir.ce tk lignes onduleiises irès-scrrées et fauves , et tiiarqu6e de quelques lignes circulaires ponc- tuées de faave clair. Sa spire a la même teinte que sa superficie, et des veines fauves arquées très-seriées qu'où n'appcrçoit pas, «ans y re- garder de près. La coquille do la variété D porte sur quinze lignes de lontiieur sept lignes et demie de lar- geur ; elle est blanche dehors comme dedans, et d'une forme analogue à celle des précédentes ; mais on observe que les sept ou huit sillons de sa base ont plus de largeur que dans les variétés antérieures , et que les stries longitudinales qu'ils portent dan» leur cavité y forment plus de iaiUie , que les tours de sa spire ont une strie circulaire profonde parallèle à leur bord supé- rieur, et que les crues qu'elle présente à sa superficie , outre qu'elles sont très-profondes , sont encore quelquefois colorées d'un lauve tirant sur leeitron.Sa «pira offre une teinte fauve «Icpuis sa quatrième spirale jusqu'au sommet , et une couleur blanche sur les plus extérieures. Le cône taupin présente encore d'autres va- riétés moins remarquables que celles-ci , et qui pouvant se rapporter presque toutes à la pre- mière ou à la seconde des miennes , ne méritent pas des détails plus particuliers. La variété B , fst la seule qui soit peu commune , elle appar- tient cependant comme les autres à l'océaa asia- tique. 68. CoNE réseau ; Conus mercator. ; Link. Conus , testa conica otata alla , fasciis re- ticulatis flavis , spira convexa ; Mus. Hwas' . spcc. 6'] , variet. A. A— RJiombus parviis cylindro-pyramida- lis ca: nifo nunutissimis maciifis reticulalus et fasciatus ; Listeh , syiiops. tab. 'jSo.Jïg. 4i . Valentin. univ.psg. 5S^,fg. 65 , litt. B. Mus. Gotwald. tab. 6 , ^g. 92. Jolicomct, avecdei/:r zones formant des ré- teaujrjavnvsiurun futid blanc \i d'Akgenville. conchyl. édit. a , p^^g- 3^9 j /'/• '3 tfg- i*- C O N 7=» Knc conchyl. toni. 3 ; tab. 1 ,fg. 4- Seb.\ , tlies. tom. 3 , tab. S/f , in angiilo su- periori sinistro ^ cbsque numéro. Conus mercator ; testa ovata alba , fasciis rcticidatis flavis ; Livn. .':yst. n.;t. prg. i 169 , Jinm. 307 cjusd. Mus.7//a'. ulr. p, g. o5j , nurn. 164. Co'ii/s claviciila seu basi pyramidita , par- vnx albidus , zonistcticrilatis cinctus , seu conus retienlati/s; Martini , conJyl. tom. 2., n.?"-. a6i , tab. 66 ^fig. 2.20. Le rouleau blanc à réseau , d robe d^un beau. blanc , à deux zones réticulées fauves on mar- ron brun , l'une vers le haut , l'^autre vers le bas du premier orbe ., avec deux cordons inter- médiaires de la même couleur ; Tavanne, con- chyl. tom. 2 , fg- 490^ e^/i. 27 , va/iet. 7 j pi. i^,fg. G, 2— —^ et variet. C). Net toot-jes ; par les Hollandois. Die nenformig bandirte tutc ; par les Alle- mands. Le reseau blanc ; par les Français. B Testa flava , filvo fasciatim retica- /u/a;Mus. ihvAss. variet. B. Cylindroïdes colore filvo dilucido t/nctus et squamis sanguincis decoratiis-, ]'onn.\ni. reireat. pag. ■i2() , fg. i3G —— cj'nd. Mus. K.i^cu.. pag. 4^y t nuni. 136. Le tiliji:, Ada\son'. conchyl. fg- 9ij/"'' 6, fg. 3. L,e rouleau jaune à réseau , d d\ux zones réticulées canelle ou m rron bran , sur un fond blanc ou roux foncé-.! Favanke. conchyl. tom. = 5 r"g- 4 9'=) "y- -7i «■«'■''''-■'^- 8, /)/. 14, fg. G, 3. Der fis cher •.! par les Allemands. Le réseau jaune ; par les François. C Testa fnvescen te , fuhn irrrgularltcr reticulata absquejdsciis; Mus. IIvvass. vurLt. C. Rhombus cylindro-pyramidalis parvus ., ex rtifo dense rt ticulatus ; Lisier. synosp. tuùr 7»9 > fg- 4-^ ? Seiîa. ///«. iol.J, tab. 48, fg. 42- Conus, Mauti.ni. conchyl. tom. 2, tab. 5û, fg. ÙM. Le tricot , dont le réseau h m tris-serre Qqqq X 676 C O N iaJsse un grand nombre de mailles ou tacJiei hailongucs triangulaires ou rondes de coul. ui blanckj ou lèg^-rcmnit 'tsal>ellc\ Favannf. j coichyi. tom. a, png. .,Si;, csp. 2^7, vjrict. 1 et 7.^ pi. i^,fg. G , i. tricot jaune ; par les François. 7) Testa, olivacca , faciis fulvis reticu- ?ata; Mus. HwAss. ■variet. D. .Le tricot olivâtre ; par les François. DESCRiPTroN. Cette coquille est reconnois- sablc à son petit volume , à sa forme ovoïde , et sur-tout, au réseau jaune ou fauve, souvent is , que deux cordons trcillistés comme les fascies , se rencontrent dans leur in- tervalle, et c'est à une coquille de cette sorte , qt>'opparlientla figure de M. Favarmc , que j'y «i citée. Enfin, le nombre et la position des fas- cies i\ réseau , peuvent offrir encore d'autres va- riétés , qui tou!<-» n'-anmoiiu , sont ])lus rares que celles dont j'ai parlé. Sa spire , ordinaire- ment blanche , offre souvent , pré-; dts suinres, une llj.ne spirale d'un brun violitn- , bordé de fauve ù l'ixlérifiir. La totpiillp de la variéléB. n'ii comninné- in»i.t que fiualorze lignes «le lon^xieur et envi- C O N ron huit lignes de largeur; elle diffère de la première en ce que son fond est extéii un ment jaune ou d'un brun jaunâtre , et orné de fascivs fanves plus ou moins foncées. Elle lui ressem- ble par- tout le reste. Celle de la variéié C, sur treize lignes de lon- gueur , ne passe guèies sept lignes de diamètre ; Non fond jaunâtre est irréj^uliérenient réticulé de fauve , on de brnn sur toute son étendue et c|uilqucfois de couh ur Isabelle sur un fond blanc. II diffère des deux premières , en ce que son réseau n'est point divisé par les zones du fond , que l'on distingue sur les autres. La variété D, est la moins commune de C( 1- les que celle espèces présente ; celle d\i eabinet de M. iiwass , d'un vi>lunie |'eu ordinaire est lon- gue de dix-neuf lignes et demie, et large de dix. A tous les caractères de sa forme extérieure qui lui sont communs avec les précédentes , elle joint les différences suiranlrs dans ses couleurs. Son fond est olivâtre , et varié par des lijne» serré, s longitudinales fiuves. Rcs deux fascies brunes dont elle est ornée , celle du haut oc- cupe toute la paitie supéri'ure de la coquille et s'étend même sur sa spire , dont les bords sont distingués par un cordon à taches noirA- tres et blanches. Sa fasrie inférieure placée comme celles d. s v.triétés A et B , a aussi une largeur analogue ; mais les mailles de son réseau sont blanclus , et non ]>as olivâtres comme le reste du fond. Si on dépouille cette coquille de ses couches extérieures , on apper.oit d'a- bord une teinie bleuâtre , au-dessous de laquelle on rencontre une teinte brune très-foncée , cou- pée d'une zone blanche , qui est placée vis-iivis de sa fiiscie réticulée inférieure. L'intérieur dt son ouverture est coloté d'un brun tirant sur le violAtre, excepié sur le bord de sa lèvre, qtii est d'un fauve roux. Le io;ic rt'seau fe trouro assi z commiinémenl sur les co'.is de Sénégal , ru Cap Bernard , nu Cap Lniinanuel, et aux laies de la Magdelaine. On en rencontre aussi , selon RI. Favaîine , au Caji de Bonne-Espérance, à ù risle de France et iiième aux Rloluqnes. M. Adanson, dont les recherches éloisut pailapées entre l'animal des cocpiillages et Itur coquille, a ob;ervé que le piid de l'animal de la vnrii'i • B est di'ux fois plus étroit que sa coquille , et qu'il est occupé en-dessous pir dotizi: sillons <|ui s'étendent sur toute sa lon- gueur; que son opercule l'St trois fois plu» lonfÇ que lni_fe,€l trois fois plu» court que l'ouverture d? sa co;rnndeur, ipu- «on pied est en- core l)oi fg- 7' La tine de beurre à lif^rés , fond jaune ten- dre , a ^rand nombre de cordons blancs , mê- lés d'autres plus étroits , tous ponctués carré- ment de mairor, foncé . etc. Fa\'anne, coichyl. tum. ■2., pag. .i-jj , esp. 3'. T,a tine bl nde 11 taches longitudinales par 678 C O N r Ttsia alba , maculis fiis:is lohindis ; Mus. lIwAss. var/ff- jF. SïBA , thcs. tom. 3 , tab. !\'^ ,fg. 6. Martixi. conchyl. tom. 2, t.ib. (>\,^g. 673. La tine blanche à taches rondes ; par ks François. Description. Ce cône offre une coquille épaisse, pesante , très-large dans sa partie supérieure , où elle s'arrondit insensiblement vers sa spire , •ans y produire de talus. Sa coquille parvient i un très-grand yolume , puisque celle dont je donne la descriplion , n'a pas moins de quatre pouces neuf lignts de longueur, et une laigour de trois pouces. Sa superficie est rarement aussi li»sP qu'elle paroîl l'être dans les cabinets des curieux , à cause du poli qu'elle a reçu ; car , dans son état naturel , ses crues, quoique fines , sont en certains cndroiîs très-prononcées; et ses stries circulaires , onduleuscs , inégales et assci serrées, sont aussi plus ou moins sen- sibles ; mais celles de la partie inférieure du tour e.\térieur , sont ordinairement très:pronon- cèes , et la cAle oblique que forme en cet en- droit sa columelle , est saillante el bien mar- quée. Ses spirales , au nombre de. (pi.ilor/e ou de quinze , sont convexes , lisses , et élevées au centre en un sommet saillant ; et la ligne des sutures est régulière, bien distincte , quoi- qu'en général peu profonde. Son ouverture a sepl fois plus de longueur, qtt'elle n'a de largeur au bas ; et son extrémité supérieure , ordinairement peu écliancrée , est seulement d'un quart moins t-liirgie que sa base. Celle-ci est terminée par une écliancture assez profonde ; et sa lèvre , quoiqu'assez épaisse , est tréi-amincie sur 5011 bord , tt marquée intérieu- rement d'un lizeré jaunâtre , souvent tacheté de brun. Esilin , l'intérieur d- son ouvfrlure tst blanc ou d'un blanc jaunàlre , ou d'un blanc >iu*ncé de brun clair. Les couleurs de la variété A , consistent m un fond citron , qui recouvre toute la superficie de sa coquille , sur laquelle on compte d. puis douze jusqu'à seize rangs f,irculair.»s de grandes laclns brunes , ou «lu jnoini iu)ir,\trei. (^cs taches, jibi» ou moins larges , sont 'me aplatissement. Son fond est extérieurement d'un jauii» citron comme celui des deux vaiirrés précédentes , mais les rangs circulaiics de ses taches, quoi- qu'altirnativement plus |irtits et di.sposés sur des zones et des lignes lilaiiclies niinlogiies à celle.s de la vari'té B , en dilTèrent en ce qu'ils sont moins nombreux , en ce que leurs taches brunes ont deux fois plus de largeur que do longueur, et «ju'elles offrent une nuance bleiii\tro sur leur bord postérieur ou sur la face qui e.st tournée vers rotiveitiirc , et qu'on n'nppereoit jamais sur celles de la précédente, (^ette co- quille olïre encore s>ir li: haut de son tour ex- térieur deux ou trois rangs de points bruns ou marron , qui , étant plus sem s el moins gros que ceux des zones , •li',lin.;uent rmineniuient cett' vari 10 de celle qui la pri < ède. Si snire ne diffère point pl lu plus rare dt celles de son espèie; elle est lonpili- de ih'li» pouce* six lignes, ei la !■:•<• de Hixhiiil lijn-s el demie; a uue l'ormo aBâlo^iu» à ccll« dcn C O N cletix premières variétés , elle] joint des crues longitudinales mieux prononcées, et un fond d'uiie'i teinte jaune rougeàtre, sur lequel on compte vingt- huit iiinf;s circulaires de taches transverses brunes, et interrompues de blanc: ces taches ont beaucoup plus de largeur que celles de la variété C; elles sont inégales entr'ellrs par leur longueur, comme aussi par leur écartement, et on peut les regarder comme des lignes circulaires dont les interru|ilj'ins quelquefois de la couleur du fond , et quelque- fois blanches, ont deux ou trois fuis moins de largeur que les taches elles-mêmes. Parmi ces rangs circulaires, il s'en trouve quelques- uns étroits, dont les taches moins foncées ont une couleur fauve ou marron, tardis que la couleur des premières est d'un brun très-loncé , tirant sur le noirâtre. Sa tplre est flambée de brun, nué deniarron, sur tin tond plus clair ctun peu plus rougeàtre que celui de sa superficie. La coquille de la variété E , diffère des pré- cédentes par la couleur de son fond , par la fi- gure de SCS taches , et par la forme un peu plus élevée de sa spire ; elle a trois pouces de lon- gueur , et un pouce dix lignes de diamètre. S.i «[lire est moins convexe que celle des autres va- riétés ; elle forme , par son élévation , un angle obtus , dont le sommet est saillant ; les spirales qui la comj lisent, au nombre de douze , sont é.alenienf iiulinées et aplaties ; et la plus ex- térieure oifre un angle léger à sa circonférence, qui est beaucoup moins sensible sur les aufiea variétés. Le fond de cette coquille est blanc, fdiblement marqué d'une zone fauve à son ex- trèmilë supérieure , et d'une côle oblique el jaunâtre à .fa base. On compte sur ce fond Jjuit ou neuf ran^s de taches longitudin.Tle- disianles et brunes, don' la direction n'olfie p,is à beaucoup près , la même régularité que l'on observe sur les autres. Ces taches sont si peu alignées, que l'on peut douter, au premier coiip-d'o.'il , si elles le sont effectivement. Elles ont pliH de longueur sur la moitié supérieure de la coquille que vers sa base ; et ellrs sont entremêlées, à son milieu, de quelques points rares , trèi-érarlés. Sa spire sur un fond sem- bl.ib'e à c lui de sa superficie , présente quelques flammes distantes , brunes, étroites , sen:- bUbles à des mouclietures. Cette variété n'est point commune. La variété B a benuroup d'analogie avec la précédente, et n% n est distinguée que parles tat'l es brunes et rondes dont elle est ornée sur un fond blanc. Sa lo.iguenr élant de trois pouces dix lignes , elle a deux pouces six lignes de Lirgpur, Indéperdaniment des variétés dont je viens de donner la description , le cnnc tine en présente quelques autres, telles, par i C O N 67g exemple , que celle dont le fond est citron et sans taches, et celle dont le fond citron est flambé irrégulièrement de brun , que j'ai omise» à dessein , quoique j'aie eu occasion de les observer vivantes à Madagascar, parce que je suis convaincu que ces coquilles dépendent de la variété A dont elles ne sont que de simples dégénérations, et dont on juge mal quand oa les rencontre isolées dans les Cabinets. Le cône tine se trouve dans les mers des grande* Indes, à commencer de Madagascar jusqu'en Chine; nous croyons que c'est par erreur que M. Adanson a avancé qu'on le trouvoit aussi sur les côtes du Sénégal; du moins, nous n'en avons jamais rencontré dans les envois qui nous sont faits de ces contrées; et cet auteur exact n'auroit pas manqué de nous en donner la des- cription, si elle se fût trouvée effectivement dans le nombre de celles qu'il y avoit ramassées. ■jo. i^ o N E minime; Conus fgulinus -^ Lin'N. Conus. fc^ta conicanibiginosa , lineisjîlosis rujis cireu mil gâta, fpira convexa tnucronata., basi emaiginata ; Mus. HwASs. sptc. 69 > A Rhombiif: cylindro-pyramidalis lineis intcgris stibmf's dense circumdatui\ Lister, ■ynsps. tab. 'joj,Jig. 02. Mus. GoTWALD. tab. 6 ,fg. tjb , litt. a , l>. T'oit, ta f lis cincta ; Rumph. ths. t'h. 3j , fig. V— — Petiver , aquatil. amhoin. tab. i5. Cornet cereit de lignes brunes sur un fond /!;;/i'c, nommé le minime ; d' A R G F. N v i L L r. , conelyl. edil. a, p g. ■zZ'ô , pi. 12 yj'g- ■^' Cochl a connïdea umbonata , colore mus- ftl'no depictii , striis sen lineis intcgris ve- lufi serico sub.'i/is.yimo Jilo undiquc cincta et fiiseiattij GcAiiiERi. ind. pog. tt tab. 20 j Seba. tlics. vol. 3 , tab. S.\, Jîg. 3 , 4- I.ignum qnvrrinvtn fitscHm:, Knorh , con- chyl. tom. 3, tab. -2.5, Jlg. 2. C'-^Tivs jivnVrnts ; testa basi cmarginata Tv- gnsa , sfii'a neuminnta , anfrnetibus plinius- (■"//>; LinN. syt'. rtnt. pag. i 169, num. 309—^ ejusd. mus. lud. ulr. pag. 556'. nunu i€^ 65o C O N Conus basi lata planinscula 'ineis fuscis vel ceratis circinnatas , f,u lignnm quercinum ; Marti SI , conchyl. tom. 2 , pag. 299, tsb. Le minime brun ri robe d'un fauve brun , ceint d'un grand nombre de liserés , d'un mar- ron brun trèe-foncc ; Fava.nse , conchyl. tom. 2, pag. ^93, esp. 35, variet. 1 , pi. i5 ; fis- ^- Bottcrwegs-toot ; par les IloUaiidoie. Die gclbc Buttemcckc ; par les AllomaiiJc;. Thrrad-Stampcr ; par les Aiiglcis. Le minime brun ; par les François, B — < Testa cinnamnmca , linris inlcrrupie punctatis ; Mus. IIwaïs variet. B. Conus BetulinHS ; testa turbinata lœvi , maculis fuscis pcr séries cincta. , ba^i rugasa ; Bonv , iiid. Mus. Cœsar. pag. 140 ej'tfd. test. Mus. Cœsar. pag. 16S. Le minime ponctue à robe d'un chamois orangé., chargé d'un grand /timbre de lignes circulaires interrompues^ li plupart formées de. points marron rougeâtre ; Favanxk , conchyl. tom. 2 , pag. 4^4 > ^*P- ^5 > 'l'^i'iel- 9. Die punctirte fichenholztut^ ; par les Alle- mands. I^ minime ponctué ; par les François. C — — Testa pallide picca , lineis infusea- tis^fi-.cin suh albida ; Mus. JlwAos. variet. C. RuMi'ii. thés. tnb. ijfg. 1 . Valentin. univ. pag. 5^^.fîg.?>.'\. Mus. GOTWALD. tal, 6 ,fig. 98, litt. c. Voluta transvrrxalibusfllit cincta, fasciata pi r mcdiuui , et ad mucroncm cinguto a!ho ; Klkin , ostracol. pag'. 66. niim. 8, variet. 6. Seha. thés. vol. j , tib. 5.j ^f'g. 1, 2. RiîfiKNruss. conchyl. tom. i , tub. 10 , fg- 47. Conus ba^i la fa planinscula, fasciis fîla- mcHCosis numcivsissmii cinclas , ex alùo bi- C O N fasciatusy set cuculla minimorum. franciser- noium bifascicta ; Marjini. conchyl. tom. »p pag. 3oi , tab. 6ij , fig. 658. Le minime fascié au /,• grand minime , — dont la robe , d'un fauve gj-is brunâtre , a lignes circuLiires brun foncé, offre deux zones blanches ou jaunâtres ; Favanne. conchyl. vol. 2 t pag. 494 j esp. 35 , variet. 7. débande eickijihouts-tooten ; par les Hol- laiidois. Die bandirtefichenhohtute ; par les Allc- iiianJs. I^c minime Jascié ou le minime à bandes ; par les François. 75 Testa cineren , lineis fulvis circum- data , Mus. HwASS. variet D. L^e minime gris , a robe d'un gris roussitrey cerclée de filets bruns , dont plusieurs plus gros ANsn. conchyl. tom. 2 pag. 49,) , . sp. 35 , rjriet. 3. Le minime gris ; par les François. Dr.scRirTiov. Aucune coipiillc n'.i autant iranalogle avec la préctdetile , que celle-ci; iliioiqu'ordinaironient plus petite , elle pré- seule une l'orme à-peu-près se inblable, et une grande conformité dans la proportion dos par- ties dont elle est composée. Elle est épaisse, j)esantc, renilée Ters le milieu, et arrondie vers le haut du tour eMerieur , où elle est termi- née par une spire convexe et élevée en un «npl» obtus, à sommet [)ointu, dont les spirales un peu moins bombi'cs (pie celles du cône fine sont Irés-lépèroment marquées de stries nombreuses, longitudinales, un peu arcpiérs , mais irès- scrrées et diffirilesA dislinjiuer. Ln seule dilVé- riMice un peu rcmiirquable qu'on puisse y appcr- cexoir, consiste dans la forme de .sa base, qui tst ]>lus efiilée el un peu plus retrdcie que dan* le coue fine, et nii*me légèrement recourli(V vers le dos; quand aux autres n.iities de si\ coipiil;», elles sont si conformes dans Ces deux es| ères , qu'il seroit superflu d'eji doiir.fr unf> di scriplion plus détaillée. Mais elle en diffère éirineniment par lu teinte it la di.sp>ues , dont elle est ornérù »n kiqietlieie j c'eslA re di'ri'ier cariic- téic, nu(|uel miilrié les vai iété» niiVUe iiic.>eilt« il sera toujours facile du l'en distiiiguei . La C O N La CMiuille de la variété A sur deux pouces neuf lij;nes de longueur , a un pouce neuf lignes de diaiiiùtre; sa spire, de même que le restant de sa superficie, est colorée de marron tirant «ur le brun , mais cette teinte est toujours plus vive et plus foncée sur les tours de sa spire , où elle forme une large zone , contiguë ou interrompue , les recouvrant en totalité, 3 sa coquille, où ses sillons circu- laires sont les plus apparents. L'intérieur de son ouverture eut blanc ou blancbàtre, et sa lèvre moiiisécliancrécàson extrémité supérieure qu'à sa base , est mince et tranchante à son bord, où elle est tt-rminée par un liséré fauve ou brunâtre, et ponctué de brun. La coquille de la variété B est longue de deux pouces trois lignes et large de seize lignes ; elle ne dilfère de la première que par la cou- leur de sa superficie d'un fauve canelle , et par ses lignes circulaires , ordinairement moins nombreuses , et interrompues sur sa moitié supérieure, comme sur prcs(|ue toute sa con- vexité. Ces lignes d'une teinte moins foncée que celles de la précédente sont d'un brun clair , ou tirant sur le marron , ou d'un fauve rou- geâtre. Elles sont ou interrompues par le fond canelle de la coquille ou réunies sur les mêmes rangs par des parties blanchâtres peu appa- rentes , qui en forment la continuation. Souvent elles sont entremêlées vers le milieu de la go- quille d'autres lignes alternatives plus étroites également articulées, et on en voit aussi sur le nombre , et principalement vers son extré- mité supérieure quelques autres , qui sont en- tières , légèrement onduleuses , et presque contiguës. Son ouverture et sa spire sont con- formes à celles de la variété A. La coquille de la variété C est ordinaire- ment plus grande et plus pesante que celle des deux premières ; elle est aussi un peu plus retrécie vers le bas, et terminée au haut ])ar une spire [)lus obtuse j ses crues longitudi- nales sont plus nombreuses et plus profondes , et enfin les stries de sa base sont plus dis- tantes et mieux prononcées ijue dans les pré- icédentes. Sa longueur étant de deux pouces «lix lignes, elle a vingt-une ligne de diamètre. Son f Jnd d'un fauve liiêlé de gris et de bleuâtre Histoire Naturellti. Tome VJ, Vers. C O N 681 est garni de lignes circulaires, serrées, d'un brun très-foncé presque noir, et de deux zones, dont l'une située veri la naissance ds sa spi.-e est fauve ou jaunâtre, et l'autre placée vers son milieu , ou un peu au-dessous, et ordinaiiemo.it plus large que la jiremière, et>t d'un blanc sale , tirant sur le cendré, ou nuée de fauve et de violâtre. Quelquefois celte Eonc Iniermédiaire est divisée en parlies inégales , par une ligne circulaire semblable à celles du fond ; quel- quefois celle du haut , au lieu de sa te iute jaune, en présente une analogue à celle du bas , ou bien toutes les deux sont blanchâtres ou d'un blanc tirant sur le cendré. La couleur de sa sjiire est toujours d'un brun plus foncé que ctlui des deux premières variét<'S. La quatrième varié;é de celte espèce quo 1 on nomme le iniiiime gris ressen-.Lle par i.t forme , les proportions et la pesinieur de .<:» Cfiquillc, à celle de la troisième variété ; mais sa superficie est cendrée , ou d'un gris rous- sàtre et entourée de lignes brunes et fauves d'une inégale largeur. Toutes les variétés de cette espèce sont également communes ; on en trouve aux isles Moluques , aux ibles Phi- lippines , à Nicobar , â l'isle de Fraïu^e , à P.laJagascar , et piestpic sur toute la côte de Malabar. 71 . CoxE , liinrje. Lonus qaercuiii.i \ r.wisâ. Conus , testa coivca liitca ^Jîlis fcrnigincft: niinii'iosissLitiis circiinscripta , spira p/ano- obtiisa striata^ basi scahra ; Mu». IhvAis. spcc. 70. Rhombiis arantio flavus , fascia lata dHiilt Jlava in medio obvnlutus , supcrnè pcr gyros a/bis macnlis cinctvs^ apice prominitlo obt'i- siorc tamcn pracditiis ; Sv.^\ , t/ics. tom. .'» , pag. i5i , tab. 5^,fg. ()? Cochlca conoïdea mucronata Luvis albiila , apicc aliquantum striata ; Gt.ALiiEr.i inJ- pn". 6' tab. 20, Jig. Ji ■, ItsCaiu spoliataiu ^ nprœscntaiis. K.vouR , conclyl. tom. 3 , tab. 1 1 , _fg. 2, Martini, concJiyl. tom, 3, tab. .jg ^ fS- 657- La filcuae à clavicule aignc , à robe d'un jaune paille, ecrclce d'un grand nombre de Rrrr 682 C O N lignes fi-: es, fauves ■in orangées ; F.wanke c nchyt. tom. a.ear.ii , voriL t. i , a , d/. ) 5. fg.h,?,. La JiLiisc ; par les Franrois. DEicmpTioN. Martini considi'ra cette co- quille coiiime une variété de la précédente, «lont ( l'.e diffère cependant par sa forme jilus conique , parja spire plus aplatie , et sur-tout , par les stries circulaiics , dont ses spiruKx sont garnies. Elle a depuis un juscpi'à deux et trois pouces de lonr,"eur , sur huit j seize ou ringt- quatii- lignes de diamètre; ce qui j)ortesa largeur à tous 1 s ;if,es , aux di ux tiers pi écis de sa lon- £,uRur. S.i spire forme un ani;le obtus peu élevé ; elle est communément aplatie sur toute sa cir- conférence , et saillante et mucronée au centre. Des treize spiral s qu'on y compte , les sept ex- térieures sont plaies, et striées circulairement ; et les sept intérieures , qui forment le sommet Je la Sjiire , sont au contraire , lisses et médio- crement renflées ; celli s-ci sont brunâtres , et les autres de la couleur du fond. Toute la su- perficie du tour extérieur est chargée de btries circul, lires , onduleuse^s et très-serrées , qui ne sont bien sensibl 'S et plus écartées, que vers la partie inférieure de ce même tour ; les crues qu'on y apperroit y S )nt lines , mais trùsbitn marcpiées ; et sa base , chargée en-dehors d'un bourrelet obliti,pl. il-, /'g- C. €()( filcii ccnvTJea candidissima , notvlit rufis intcrdum nigris aspersa ; Gvaliieri. ind. pag. et tab. 22 ^fig. E. Sida, tins. tom. 3. tab. \!^.fig. 24- ^5. Coniis litteratns î'c/ gnina'icvs spvrius } K.NOKH. conchyL tom. 5, tab. 23, _/^. 3. Coni/s cfai'iciila pyramidali albus , maculis et pnnctis , lul nigris , v< l riifis fisi iatus , scu guinaïia alttra gleditsehii ; Maiitini. conchyl. tom. 3, pag. 267, tab. 5b,Jîg. b*j. Le spectre oriental à deux- bandrs , à cla- ■vii-ule médiocrement élevée , à robe blanche marbrée dans dcuj: zones de grandes tathes marron brun, et à plusieurs cordons de petites taches de la même c(iul,ur; Favanne. con- chyl. tom. 2 , pag 460 , esp. 47, variit. 1, pi. ,4,fg.C,i. Klimmcnde lecu^\toot , of schilpadtoot ; pa» les Hollandois. Die unachic gispensterlutc ; par les Alle- mandt. Le spectre oriental ; par les Fiançoii, Il — - Testa alha , mneulis niHrundif rotf fiisis inaeijualiter distributif i Mus. Wwam. variet 13. C O N SEB.i. thes. tom. 3 , tab. i^d ,fg. 2^, 25. Regenfuss. conchyl. tom. 2, tah. i, fg.^, i8. C O N G8: m KR. concJiyl. tom. "•>, tah. \^ .^fig. 5, et ejusd. tom. S] tab. ^) , /'g- 6. JLee scandens è mari ruhro ., testa conica y maculis nibicundis in fundo albo maculata , spira elevata muricata seu aciimlnata , anfrac- tibus canalicHlatis striatis niarqinatis; Mar- tini, conchyl. tom. lo^ pag. /^i , tab. 140, fg. i3oo. JJer klcine kliminendi, lovva auf dem Tothen meere; par les Allemands. Le spectre occidental ; par les François. Description. Le conc protce ., dont le nom indiqueroit le grand nombre de variétés , si M. Hwass l'eût réuni avec l'espèce suivante, comme toutes les analogies l'ixig<;oient , est une coquille conique, d'une forme assez ana- logue à celle du eone muaaïijuc , mais d'une épaisseur moins considérable. Sa longueur étant de deux pouces , elle a quatorze lignes de dia- mètre ou environ. Sa spire , élevée en un angle obtus , est aplatie à sa circonférence , et mucroiiée au centre : on y compte onze ou douze spirales, dont la superficie lisse et luissanle est concave vers le sommet, et bordée extérieurement d'un léger talus. La convexité de son tour extérieur, qui est ordinairement lisse , offre quelquefois des crues longitudinales assez prononcées, plsAs ou moins nombreuses, mais les stries circulaires qu'on y apperçoit y sont toujours extrêmement fines, si ce n'est vers son extrémité inférieure, où elles sont plus apparentes et souvent très- marquées. Son ouverture longue de vingt-deux lignes, est large de deux lignes deux tiers à son extré- mité supérieure, et de trois lignes un tiers vers sa base; celle-ci est simple, et sa lèvre aussi mince sur le bord que celle de l'espèce précédente , offre intérieurement une suite de taches peu apparentes, qui correspondent à celles de l'ex- térieur, et une écliancrure profonde à son ex- trémilé supérieure. Le fond de cette coquille est d'un beau blanc, quelquefois nué de bleuâtre dans la direction des crues, et orné de deux ou trois rangs circulaires de grandes taches ir:égulièies, dont la longueur surpasse ordinairement la lar- geur. Guti-e ces trois rangs de grandes taches , on y compte aussi huit ou dix ou douze séries de taches plus petites que les premières , rondes nu ovales, et écartées , cjui garnissent les inter- valles des grandes taches , et y sont rangées sur un ou deux ou trois rangs. Toutes ces laches> grandes et i)etitL's, sont d'un marron très-brun, ou même d'un brun noirâtre, et sont souvent nuées de bleuâtre sur leurs bords, ou réunies entr'elles par des traits de cette coileur; sa spire est panachée de taches semblables sur un fond blanc. La coquille de la variété B est longue dç \ingt-dtux lignes, et largR de ^rei^e,• elle ne diffère de celle de la variété A que jiar le seul laractère des couleurs. Son fond d'un blanc moins pur que celui de la précédente, est orné ilo trois rangs circuliires de taches irrégulières , longitudinales ou arquées, diversement feston- nées sur leurs bords , et de plusieurs cordons de taches plus petites, dont les uns sont composés de points transverses oblongs, et les au ires de taches rondes ou ovales; ces taches sont quel- quefois groupées de manière à ressembler à des caractères d'écriture; elles ."^ont oïdlnai- rement d'un beau rouge brun , ou d'une teinte marron mêlée de rougeâtre. Sat.pire en offre de semblables, mais on v ri mirque nussi quelques lâches fauves , parsemées sur un fond blanc. La variété A du cane protéc , appartient à l'Océan asiatique ; mais sa variété B est amé- riqiiaine , on la trouve à Saint-Domingue et à la- Guadeloupe ; M. Leblond, Médecin, Nalu raliste du Roi, m'en donna un individu qu'il avoit ramassé lui-même sur les côtes du Pérou ; j'apprends de M. Hwass qu'on la rencontre aussi dans la mer rouge. 73. CoNE léonin. Conus leon'inus-^ Hwass. Conus , testa conica alha , maculi'! fu.u-/s numerosis contiguis Jigiiri.'.quc lo'i^itudva' liius distincte fasciata , spira pfano-carialicii- lata mucronata-., Mus. Hwass. spcc. 7a, va- rie t. A. A cochha amoidca , aîiijnontiilum mri- c-onata laevis candida , niaculis n/bip"io!,is dcn'c iiotata punctata et fasciata ; Guai.- TiERi , ind. pag. et tab. 2.1 jig. L>, Seiîa. thes. tom ■h,tab.^\,fs.'J^ Le lion grimpnnt, ou le sceptre ponctué à figures ; par les François. n 'testn alha , punctis fiscis seriatis abt* gue^gttrii i Mus. Hwass, Tnn\:'. B. 684 C O N Le cornet ponctué , à clavicule élevée et à robe d'un beau blanc ornée d'un très -grand nombre de lignes circulaires , composées alter- Tiativenivnt de j^ros et de petits points orangé foncé ; Fav^nxe , concliyl. toiu. a , pog- ^^8, csp.43,pi. i4,fg.j;i. Le spectre ponctué rianrois. figures ; par les C—— testa alba , maculis punctiscjue rubris icriatis ç Mus. Hwass, variet. C. KsouR , concliyl. tom. 6 , tab. 1 1 , fig. 4- Le spectre orangé tacheté , à robe marbrée dans deux zones , d'un beau Jaune orangé , irvcc une bande blanche du fond^tieheléc à peu j rè'i carrément d'orangé vif; Favanni; , con- thyl. tom. 2 , png. l^Gi , esp. 47 , varie.'. 1 ^ , i5. J^ — testa nlba , viacuUs punctisquc ccsta- rtris S! riatis ; Mus. IIwASS , variet. JJ, Kn'orh , conchyl. tom. 6, tab. r ,fg- 3. Conus basi acute pyramidafn fiscus , c.r albo fasciatus et ruacufatus ., funiculis transversis cinctus, seu aniviirnli.<; indiarum occidentalium; Martini, conchyl. tom. 2.,p3g. i^^tab. ùj , Jig. 640. Léo scandeirs seu scansorius , testa conica .folida crassa , maculis Iconis seu leonibus assi- mila tis ntbesccntibus nu ' eculata variegata , .ipira fere truncata planiuscula , anfractibns sid.canaliculatis niarginatis , f'auce ctindidis- iimn ,• ejusd. conchyl. tom. 10 , pag. 40 , tab. Le spectre brun j par les Frinrois. E— testa castanea , maculis raris a/bis ; Mus. Hwass, variet. E. L^e spectre caché ^ dont la robe sans taches ni marbrures , est entièrement marron foncé nué de brunâtre et de violât re ^par zones indé- cises qui sont aussi mêlées de Jaune ; Fa vanne. conchyl. tom. 2 , pag. 461 , esp. 47 fariet. 16. Le spectre caché ; par les Franrnjs. DEBcnirTi ON. Cotte comiillc Oit inr\iiif(?s- l«mciil \.\ uiéino (]ii(.' la uréciuenli- , cl ji; con- »iMih IruiitlioiiD'iit ijui' je nu jniiii y découvrir «.'»uirc i^ifùrcûtc ibttiHvcUe (i.uc cille de ses C O N couleurs. Sa spire est seulement un peu plus aplatie sur sa circonférence que Uins le conc protée, mais ce caractère méiile si pen de confiance', que quand même il seroit^tons- taiit sur toutes les variétés de cette oMlie y ce que je suis bien éloioné d'accordéon me paroitroit encore iusuiiisant pour la sépara (Je lV!>[ièce du cône protée. Fllo lui ressem- ble d'.iilleurs dans sa forme , d.ins celle des siiiralcs dont elle est composée, comme aussi par la figure et les proportions de son ou- veituie, par les stries dont sa base est gar- nie , et enfin elle n'en diffère que par ses couleurs qui sont très-inconstantes et sujettes à un grand nombre de variations. La coquille de la variété A , sur deux pouces de lonj;uiur porte environ quatorze lignes de dianièlie ; elle offre sur un fond blanc un très- grand nombre de li-nes circulaires, scrré-es'^ coniposées de points carres grands et petits , ou dt mouclu'turos longitudinaL-s en peu d'en-" droits , qui ressemblent à des caractères d'é- criture , et deux grandes zones de tacbes ir- ri'giilièrts plus ou moins terrées , divt rsement figurées , dont la longueur surpasse toujours la largeur. L'une de ces deux zones occupe la moitié sujioints ^ en tout semblables .à celle» qui sont placée* dans leurs intervalles. La couleur de ces ta- ches comme celle des points est d'un brun rout,e'itre très-foncé, et sonvt-nt noir.'itre vers le bas de la coquille. Sa spire est mouchetéR détaches semblabes à ci lies des /onis , quand à leur couhiir, mais leur fond blanc sur les tour* extérieurs, est roussAtre ou d'un blanc fauve sur ceux qui composent la saillie du sommet. L'intérieur de son ouverture offre un blanc d'émail (]uelquefois nuancé de rose , et un rang de tacbes brunes ou violùtrcs sur le bord de s.i lèvre. La coq\iille de la variété B est plus longue et plus large d'une ligne que celle de la pré- cédente ; les lignes circulaires ponctuels donc elle est oinée sont plus nombreuses , elles sont inégales entr'elles , et sont composées alterna- tivi'ment de points gros ou petits, de manière cpi'unc ligne composée de petits points est immédiatement suivie par une auire dont 1rs points sont plus grands. Ces lignes sont d'ail- ic'urs |>lns ou moins rappiocbées entr'elles » mais leurs taches , d'une teinte uniforme sur ulle, sont i\\ brun, ou d un brun clair , ou enfîii (l'un rouge oiaujé. Les t.iclies de sa hpire »oiit crdinai- reuicuC u" pi )t l'iiis forte» q^uo cclli s du corps ^ C O N et même souTent mêlées de fauve ; on remarque qu'elles ne remplissent pas toute la largeur de ses spirales , comme celles de la variété A , et ([u'ellcs sont seulement alignées sur la saillie de leu# bord extérieur. Son ouverture est blaiicKe , et le bord interne de sa lèvre laisse appercevoir à cause de sa transparence des traces légères des points dont elle est marquée au- dehors. La variété C que l'on nomme le spectre rousse vient un peu plus grosse et même plus renflée à son extrémité su|)érieure que les deux p!écédeiites. Sa coquille , longue de deux pouces six lignes, porte dix-liuit lignes de diamètrô.Elle est ornée, sur un fond blanc de plusieurs rangs circidaires de points Iransverses plus lar^^es que longs , et de deux zones irrégulières de grandes taches simples ou entrelassées, d'un rouge vif mêlé d'orangé. On distingue, entre ces deux zones , une fascie blanche du fond , sur laquelle on compte quatre rangs de points d'une couleur analogue à celle des autres séries circulaires, mais dont l'ordre est plus régulier, la distance un peu plus grande, et dont la figur^- , quoique plus large que longue , approche davantage de la figure quarrée. Sa spire est blanche, et tachée, comme le reste do sa superficie, de rouge vif nué d'orangé. C'es-t la couleur marron qui domine sur la variété D. Sa coquille ne diffère pas par sa longueur et sa largp\ir de celle de la variété précédente ; elle est blanche , garnie de plusieurs rangs circulaires de points bruns, ])eu écartés, et do deuxiargeszones do grandes tachesde mar- ron plus ou nujins foncé , et mêlées de fauve , dont l'une occupe sa moitii supérieure, et l'aiitre toute sa base. Les points des séries cir- culaires sont plus larges que longs , presque quadrangulaires , et seulement visibles sur les jiarties blanches de la coquille ; mais les taches marron laissent appercevoir , dans leur inté- rieur, les suites de leurs séries circulaires comme autant de portions de lignes d'un brun plus foncé , et non interrompues de blanc. Sa spire est blanche , et tachée de brun tirant sur le marron. La variété E ne me paroît pas essentiellement distincte de celle qui la précède, et me semble n'en différer que par l'âge , d'où peut dépendre aussi sa petitesse , et la différence qu'elle pré- sente dans ses couleurs. Sa coquille , sur une longueur de seize lignes, n'a que dix lignes de diamètre. Son fond , marron d'un bout à l'autre, ne laisse appercevoir que quelques taches blancliesirrégulicres et découpéessur un deleurs bords , lesquelles sont disposées en une zone trans\erse, placée vtrs le milieu de la coquille , nn rang de points blancs très écartés ù son cxtré- C 0 N 685 miié supérieure , et quelqu'aulres points sem- blables , mais épars et peu régulios, sur sa base. On distingue quelques lignes transverses non interrompues , d'une couleur brune , qui tranchent peu sur son fond marron , et des taches blanches peu régulières sur le reste de sa spire. Le cône léonin se trouve dans les mers d'A- méiique , depuis les c6tes du Mexique juscju'à celles du Brésil ; il me paroît très-douteux qu'on en rfncontre aussi dans l'océan asiatique, comme quelques auteurs l'ont avancé. j/^. CoN'E picoté. Coniis aiigiir ; IIwAss. Cuni/s , t> sta conica JlavescciHe , fiirvo ni' gricante intrrniptc fasciata , punctis njjis nuinerosis^imis sc-riatim adspersci , spira ob- tusa ( j//-/a^a ) j Mus. Hwass. ijacc. 'fh. RhomhitSi cylinrho - pyraniidalis , striis ca- pillaCi'is punctatisqne ciicvmscriptus , cl-iii- ciila iutegra\ Listeu. synops. tab. '^i5,Jii^. 7 'i T'uluta maculosa ; Hv.Mrn. thfs. tah. 32. J^g. Q. PtTivER. a'i\ iî- OENviLiE. conchyl. (.dit. s, apmd. pag.li'^c), pl.-.,Jig.^. Eneydup. 1"^ cdit. vol. 6, pi. (}C).fg. 11. Scu A ,. tJtes. vol. o , tab. 54 , tcrtia in angulo dcxtro supci iore. Knobr. délie, nat. tom. / , taL. B, 7,fg. ■> ■ I Coni/stercs, hasi acuminata maculosa, punc- turis riijis lincata , maculisqiie rufcscentiLus quasi fasciata ; Martini, conchyl. tom. a pag. 288, tab. 58, ^g. 6./1. I.e piiOté à clar/cule blanche , tachetée de brun , à robe d'un blanc jaunâtre pointillés par lignes circulaires , et à deux zones , l'una entière marron vers le has de la coquille , l'autre interrompue , itjhrmée détaches de la même couleur sur le milieu du premier orbe ; FavaN'NK, conchyl. tom. 2 > p(ig. ■>('-} '■'^P- ^*' varie t. -if pi. i^/'g- -£'/ a- 686 C 0 N Hct qcplekte katjc , achaate toot ; par les HoUaniois. Die roth hraungcjlammtc clingrintutc ; pil- las Allemands. TaLFiy-Stamper; parles Anglois. La picotée , ou le cône picote ; par les Fran- ESf.niPTroy. picot 'té ainsi nommé, à cause des s/rics circulaires de tiès- j)ctits points dont sa coquille est ornée , sur un fond roux clair. Elle est conique, d'une épaisseur moyenne , lo-.ipue de deux pouces trois lignes, et larf^e de seize lign.^s ; mais il est rare d'en trouver de cette grandeur. Sa spire. composée de douze ou treize spirales , est ob- tuse , ])eu élevée , et rarement conservée à la proximité du sommet. Ses tours sont étroits, très-légèrement concaves , et garnis de trois on quatre stries circulaires , ordinairement peu prononcées , qui disparoissent sur les tours in- térieurs. La superficie de celle coquille paroît lisse , mal-ré quelquts stries circulaires , et d'autres longitudinales, qu'on y distingue par le moyen d'une loupe , et qui échappent à l'ieil ruH ; mais on y remarque >ine dépression sen- sible vers son milieu , des crues profondes in- terrompant ses fascies par des traits blancs lon- gitudinaux ; et enfin , des stries saillantes aller- nalivoment plus prononcées sur sa base. Son ouveitiire .ausM étroite vers son milieu q\i'à son exlrêraité supérieure, est presque neuf fois aussi longue qu'elle est liir.';e à sa base , où .se lro\ive son ])lus grand bâillement; elle est liUiiclie à rintén< iir , mais le bord de sa lèvre, ordinairement peu épais , y est accom|iagné d'un liseré ponctué et taché de bruu, vis-à-vis ses fas- cies. L'échancrure qui la termine au haut , a très-peu de ])rofondeur. Le fond de cette coquille offre une teinte rousse ou jaunAtre ligère , parsemée d'un bout à l'aiilre de rangs nombreux de très-petits points rougeâtrcs, etdc ux (asc'es d'un brun noirâtre et quelquf fois marron , dont l'une est située un peu au-dessus de son milieu, et l'autre au haut de son tiers inlerieur. Ses rangs circulaires ponc- tuais , sont aussi quelquefois cntieuHÎlés d'autres rangs si petits , qu'on ne peut distinguer les points dont ils sont composés , sans le secours d'une loupe. La fmcic supérieure est presque toujours accompapnée de flamme» longitudi- nales pluKoii moins distantes , et d'un brun un peu plus clair , cjui s*>-lendent depuis son bord fciipérieur, avec (jui clle< se confondent, jus- «Jii'à la uaissiuctf de ja spiie. Li (iwcic iufé- C O N rieure est sujette à varier dans sa largeur; tan- tôt elle est ]ilus étroite que la première , tsn'.ôc elle, si aussi large, et d'autrefois elle la surpasse de la moitié. Sa sj)lre offre, sur un fond un peu plus blan- châtre que celui du corps de la coquille, un rang de mouchetures fauves ou brunes qui se prolonge sur le bord supérieur des spirales par de ]ietils traits, irréguliers, parallèles à leurs sutures, et quelques veines d..- la niênin couleur qui les coupent sur leur largeur. Cette coquille peu commune vit dans l'Océan asiaticpie, et principalement sur les c6tes.dc l'Isle de Cey lan , dont plusieurs nous ont été dcrniùreateDi ap- portées par JVL Vanslcben. yS. CoNE piquure. Convs pcrtususj lïwAss. Coniis, testa conica rusea , incarnate fasciata alhido cacrulcscente nebulati , striis trans- I', nis pertutis undique circinata , spira con- Conits , testa conica rosacea incarnato fat- ciata , nubiiiits albide cacriilcscerttibiis et siii- ciilis contigiiis circinatis à basi i/siiae ad iipicem spiruc convexac pcrtusis ; Mus. IIwAss. spcc. ^4- Die rotJie diite mit v/eissen terschliztcn bandent; Kmimeiier die conchyl. cabinette, pag. 8o, tab. a ) J'g- 4- Le conc à trous; par les François. Description. Cette coquille très-rare, nous paroît différer d'un autre du même genre, dé- crite par M. de Favanne dans sa concliyliologie toin. 2, pag. 6-21 , sous le nom d« cornet à trous j dont toute la superficie est comme à celle-ci, garnie de suites circulaires de points enfoncés , mais qui s'en éloigne à d'autres égards. l'eul-Atre la co(|uille de cet auteur est-elle une variété de la nôtre , dont la figure ne seroit pas trop exacte, et dont les couleurs seroient toutes différentes; comme nous n'avons pas eu occa- sion de la voir , nous laisserons subsister ce doute jiucju'au moment où une occasion favo- rable nous aura permis de IVclaircir. La cocpiillo du tonc /;/yttwrf est effilée , pou épaisse, et sur-tout Irès-retn'cie vers le bas; elle porte , sur un pouco dix lignes de longueur , ouïe lignes de diamètre. Sa spire, coniposdu de onz<( tours, Csl convivxe, quoit|nV|evée et dii- tiiiguée par des sulures oiidulouM's trè^-pronon- cées. Chuctiuo des spirales offre, vert son C O N milieu, trois stries circiilairPS cnmposres de trf,s-pe!its points tnfoncés, cl SRiiiblables à fies piiuurtîs irépiiif^le. Toute li superficie du tour extérie\u- est garnie de stries semblahlrs, mais celles-ci sont très-écartées, et peu apparentes sur la moitié snpi'rieure de la cocpiiile; elles sont au I ontraire beaucoup plus serrées, et leurs picpuires sont plus distinctes sur sa moitié inférieure, où l'on apperçoit aussi cpielques cordelelles saillantes, lisses et distantes, si- tuées dans leurs intervalles. Son ouverture est longue de dix-neuf lignes et large de deux liçnes ( t demie vers le bas ; elle est blanche intérieurement , et bordée de rose tout le long de sa lèvre et à sa base. Celle- ci est très-iéjèrement courbée vers le dos , et l'écliancrure supérieure de sonouverture est peu profonde. Les coulur;? de cette coquille Consistent sur un fond rose , tu un.' ou drux fiscies incarnates sur lesquelles on distingue qui Iques lignes cir- culaires d'un rouge orangé , en des taches du même rouge , intermmpu'S par des nébulosités, d'un blanc mêlé de ruse et de bleuAire, et enfin en de très-petits points blancliàtres qui sont par- semés sans trop de régularité sur toute sa su- perficie. Les couleurs de si spire ne sont pas différentes ; on remarque seub ment que 1 s lâ- ches orangées dont elle est ornée sur un fond rose , y ont un peu plus de vivacité que sur le corps do la coquille , et que les points blanchâ- tres qu'on y appeiçoit sont plus nombreux que sur la superficie du tour extérieur , et qu'ils n'y occupent de même que les paities rose du fond. Cette coquille précieuse fiit partie de la collection de M. Hwass •, elle i st très-grande pour son espèce : on la trouve dans les mers des grandes Indes. 76. CoN£. foudroyant. Co Tins fit Ignrans j liw ass . Coniis, testa conica albida , maculis lovgi- tuJinalibus fiils^urantibus , gnttisquc feriu- gi/ici.i transvcrs/s , spira cuncavo-acufa , bas/ scabia ; Mus. HwAss. spec. j5. Coniis , teres bas! acuminata albidiis , flini- mis longitudlnalihiis fuscis insigiiitus , serj conus flammeus ; Martini , conchyl. tom. 1 , pag. 291 , tab. 58 ijig- ^^44' Le cornet foudroyant , à robe blanche flam- bée de lignes ondulcu':cs et rji zigziigs marron , interrompus sur le milieu du premier orbe par une zone blanche du fond ; Favannje , con. C O N 687 chyl. tom. 1 , pag, qGS , esp. 66, vanet. / et 1 , pi. 17, fg. D ? Die gefiirch.'e braujiflanimige diile ; Kam- MEREa , die cv?tcliyl. eabinette ; pag , 79, tab. 6 , fg. 2. lîos'n/yn gevlarnnide achaate tootj'e J par les Iluliaiidois. Die Rotlibraunc gcflammte achattute ; par Allemands. Le cône foudroyant ; par les François. Description. On a don né à cette coquille le nom de i^one foudroyant à cause des flammes longitudinales jaunâtres, ou de couleur mai- ron et jiresijwc toujours en zigzag , dont elle est ornée sur un fond Liane. Cette coquille d'une forme moins alongée que la précédente , ne passe gueies vingt-une lignes de longueur sur un pouce de dianièlie; elle est lé<;èremeiit mar- quée vers le liaut de stries circulaires peu ap- parentes , et à sa base de caneluies convexes , serrées et bien distinctes , qui la rendent ra- boteuse au tact. Sa spire à laquelle on compte onze tours bien distincts est élevée en un angle aigu , et ses spirales ordinairement lisses à leur superficie sont un peu concaves et un peu saillantes les unes au - dessus des autres. Le sommet ai^u qui la termine est fauve et sans taclies dans les deux ou trois dernières spirales dont il est formé. Son ouverture bien échancrêe à son cx- Irèmilé supéiirure a sur dix-huit lignFS de longueur , neuf fois moins do largeur vers le haut , et environ sept fois moins à sa base ; elle est blanche intérieuremint , et sa lèvre, mince et tranchante sur son bord, y est mar- quée d'une ligne fauve tachetée de brun. Celte coquille porte à l'extérieur plusienrs rangs circulaires et serrés de taches rondes, ovales ou longitndinales , brunes ou marron f ^iicé , lesqurlles son! traversées sur sa lon- gueur, par des flammes d>' la ménii' teinte, entr< hissées , ou figurées en zigzag. Ces flammes orcupeiit souvent \n\\\v la longueur de la co- quill- ; mais il arrive aussi rpi'elles cessent à qll^lqlle distance de sa bas ■ , où on apperçoit alors plus dislineleraent qu'ailleurs , les rangs circulaires de taches dont (lie est ornée. Sa spire, jnarbrée de marron sur un fond blanc, ou de brun mêlé de fauve , offre sur le bord extérieur des spirales, un rang de taches sem- blables aux marbrures , mais beaucoup plus petites, qui , commençant à sa lèvre , se pro- longe quelquefois jusques sur le troisième tour, 688 C O N Le cône foudroyant est aussi rare que le cone pinuure-^ on le trouve, suivant M. Hwass , sur les cotes de l'Afrique. rj. CoNE de Rumpliius. Contis acuminaCus } liwAss. Conus , testa conica alba fitsco rctkulata , fascia cingulata , spira canalicuLitd acuta ; Mus. HwASS, spcc. 76, varict. A. A —— Proarchitalassu.'! ; Ruiirn. thés. tab. 34 , Jig. F Petiteh. aqiiatil. anih. tah. \S , Jîg. 19. Cornet nommé le vice-amiral de Rumpjnus , dont la couleur blanche est compartie en lan- guettes irrégulicres d'un rouge brun , avec une fascie dans le bas , chargée d'un ccdon de points delà marne couleur , etc. d'Arokn- vii.i.E , cnnchyl. edit.7. , apend. pag.?iii5, fl.'-fg.L. L'amiral de Kumphius , à clavicule élevée , concave sur les pas des orbes., et à grand nombre de traits en zigzags marron brun , imitant le travail du d,ap d'or , avec un ou dcu.T cordons ponctués , le tout sur un fond blanc ; Favanne. conchyl. tom. a , pig. 449 > ap. 2.5 , variet. i et 2 , pi. 17 , fig- iV , 1 . Animiralis vicarius , su thahissiarchus sc- cundus à mari ruhro , etc. Chumnitz. in M r- iini ., conchyl. tom. 10, p>ig. 38, tab, \l\o , fig. .297. Vice-admiraal; par les Ilollaudois. Kin vice-aihniral ans di:m rothen mccre ; par les Allemands. ï'^ice -admirai slamper; par les Anglois. L'amiral de Rumpkius\ par les Fraiirois. B — — Testa fiiscijla, abscjuc cingulox, Mus. lIwAss. variet, E. Le vice-amiral , estimé le plus beau des yict-amirau.v y etc. u'Argenville . conchyl. tdit. 2. apend. pag. 3H5, pi. i , Jig. K. Ksonii. conchyl. tom. 5. f,ib. 2 j , fig. 4. Conus , claiiruln pyrnmidali a 'bus, c.x fii.'icn elrgauti:siiii.' rcticulatus et fascia tus -^ ti.u proarchitala,s!.us Jndia''uin orifritalium\ C O N MARTrNi. conchyl. toni. 3 / pag, 28 1, tab, Sy, 7?^'. 638,639. Le vice-amiral de Rumphius , àrob : blanche chcrgé^ de traits en zigzags plus ou moins gros , d'un b,un noirâtre , mais sans la cordon de points qu'on observe aux précédc?is j l' \- VANNE. conchyl. tom. 3 , pag, 449 j *^*P- 25. variet. 3. pi, 17, Jig, aV , 2. Die vicc-admiral ; par les Allemande. Le vice-amiral de Rumphius ; par les Fran- C ^— Testa subtiiissime reticulata , fuse» bifasciata , absijue cingulo ; Mus. Hwass. variet. C. Le vice-amiral de Rumphius , dont les mailles d'un fauve foncé , offrent un réseau très-délicat, mais aussi sans cordon; Fa- vanne. conchyl. tom, 2, fg- 449 i "/'• -^• variet, 4. Le vice-amiral de Rumphius a réseaux fns ; p.ir les Frantois. Descripti )N. Rumphius .lyant été le pre- mier qui aie donné une ligure de cette c«/ , qui pourroit la f.iire confondre avec la coquille A qui ce nom appartient exclu- sivenjent. Le cône de Rumphius est une coquille de (;raiuleur uii'diocre , à spire élevée en anplrt aigu , et d'une forme assex analogue ù celle du cône amiral y mais sa spire est plus prolondé- mcnt canaliculée, et la superficie de ses spirale* n'est point niaripiée do stries circulaires, (ouime d.ms celte espèce; elle est d'uillcurs un peu moins effilée , et son extrémité supérie\irc présente dans celte partie un peu plu» de bom- Dcnicnt. Laio(|uillc de la variété A , est longue d» dix-huit ligue* cl large d« neuf; tr» spirale:;, C O N «Il nomlire Je neuf oli tlo dix , forment une k'gère sa:llie les unes au-ilessiis dos antres, tpii rpsjciiible à un conlon lilové et lijgèrejsienf arrondi. La superficie de son tour oxléiieiir cal assf/. lisse , et des stries circulaires ne s'y liiontrrnt que vers le bas. Son ouverture, longue de quatorze lignes ,' baille d'une ligiir deux tiers à son extrémité supérieure, où elle est bien échancréc, et d'enviion deux lignes tin tiers à sa base. Elle est blanche intéiieu- reincjit , et le bord tranchant de sa lèvre y est ponctué de brun sur toute sa longueur. Les couleurs qui dist-n 'uent cette coq\ii!lc , consistent en des veines très fines , formant un réseau à mailles , grandes ef triangulaires , ou petites et qnarées ,"d'im brun fauve ou marron foncé , ou même d'un brun violàtresur un fond blanc. Sur ce lé-eau , on apperçoit quelques taciies longii-,id;n.iles plus foncées , et compo- sées de mailles beaucoup plus petites que celles du réseau du fond, lesquelles sont rondes ou ovales , et nuancées de bleuâtre ou de violet clair. Ces tac.lies , ordinairement disposées eu deux zones, dont l'une un peu au d;'ssu3 du mi- lieu de la coqiiille , et l'autre plus étroite sur son tiers inférieur, sont séparées entr'elles par une bande treillissée du fond , qui' est elle- même divisée par un ou deux cordons de points ou de portions de lignes brunes , ou enfin , par «les traits ronds ali^jnés , d'un brun toujours l)lus foncé que celui des veines. Ce cordon est quelquefois peu prononcé ; mais , soit cju'il s en trouve un seul ou deux , c'est toujours de son existence que dépend Ja différence qu'il y a entre cette première variété et la suivante. Sa spire est marbrée de blanc et de brun uoi- l'àtte , de telle manier», que les taches blanches sont rondes ou ovales, et sont par- tout cnviroiuiées de brun. La variété B rcssembh d 'ds toutes ses parties à la précédente; elle n'en diflrre, comme je l'ai déjà dit , que parce tpi'clle est privée des cordons ponctués qui distinguent celle-là. La coquille de la variété C , a , sur une longueur de fpiinze lignes , environ huit lignes de diamètre. Les mailles du réseau dont elle est environnée sur un fond blanc , sont beaucoup plus peJtes que sur les deux pre- mières , et les veinules d'une extrême finesse , quile composent , sont d'un fiuvf tirant sur le Ijrun , et flambées Ion;.itodiiia!ement de fauve , de brun clair et ds violàîre. Ses deux zones circulaires , fjrmées de traits d'un brun foncé , outre qu'elles ne sont jiresque pas interrom- pues , ont des mailles irrégulières très-fines , et l'intervaUe qui las sépare , ressemble à celui de la variété B , en ce qu'il est également privé Jlisi.ire Naturclig. Tome FL Vers. C O N 689 de cordon. Sa sjiire ne diffère , ni par sa forme, ni par ses couleurs , de celle de la j>remière. Ces trois variétés du cône de Rumphiiis , sont peu communes, on les trouve dans les mers dts grandes Indes, et principalement à Aai- boine et aux isjes Moluques. 78. CoxE amadis. ' Cojius amadis ,• Hvvass. Coiius , testa conica aurantio fiisca , to<{- culis itivris trigono-cordatis multiplicihus re- ticulata , spira canaJicuIata nciiminata , hasi punctacim siiicata ; Mus. ïlwAis , spcc. 77. variet. A. A- — Cornet dit /'a/iiad/.^ ; D'ARGr.xvirtF. , conchyl. edit. 2 , apend. pcg. 337 , /)/. / , Knoer , conchyl. tom. f> , tab. 5 ,fig. 3. Covus ttres hasi acuminata, ex arantio et alba , aniniiTolium in niodjtm elegantissirne pcnnalus, fasciatus et pnnctatiis^ seu convs at/iadis;Vl\Jt.T:iNi, conchyl. toni. I) pag. 290, lab. 58 , Jig. 643 , 643. L' Amadis , nommé par qucl(pics-uns l'a- mirai Amadis , à clavicule clevce tachetée de fauve , dont les pas des orbes sont concaves et en -vive arrête à robe blanche fasciée de fxinve avec des cordons de points et de marbrures en zigzac fauve brun, comme à l'amiral de Kumphius ; Favanxe , conchyl. tom. 2. , pag. 449, esp. iG, variet. x , pi. i-J ,fig. M. Cnnus amig- J ^ y to,0- i^lp. , fig. l322, ;333. ^— Amadis toot ; par les IloUanJoi*. Die amalis tute ; par les Allemands. L'amadis ; par les François. B —— Série triplici cingulorum. punctis a'.bit distinctorum; Mus. liwiss. vatiet. B. Amadis tha'assiarchus , testa conico-oblon- ga , characteribus e.v fitsco flavesccntibus in. fundo ca-ididissimo reticula'ini picfa , ftisuiis tribus auranCiatis scu lucide croceis circuncincta j, Sss f Cgo C O N intermedia fascia latiorc , qvani dividit cln- guluin alhis et fuscetccntibus maailis alttrnis articnlatum ,iic. Chemxitz in Martini con- cliyt. tom.io,pag.oA> tob. iJ9,//!g^. /29J. Der admirais unter den admirai tuten ; par les Allemands. L'amiral Amadis ; par les François. D?.scnirTiON. Le conc amadis est une co- quille peu épaisse , «d'une forme approchante dé celle de la précédente > mais d'un volume plus considérable : elle a sur une longueur de trois pouces deux li^'ies, environ un pouce sept lignes de largeur. Sa superficie est lisse et lui- sante, rarement marquée arsemées entre les mailles de ce reseau , et souvent réunies en deux espèces de zones où elles sont cependant inli-rronquies par des parties blim- clies «lu foui. Sn spire offre de grandes ta- ches Ijliinclii'S sur un fond brun ou m.irron , ou des taches brunes plus ou moiiit fonréfs *ur un fond blanc , ci^ qui di'pind d<' celle a, fu.'i-n et castanen undai'a , splra siibcanaUcitlata acii'a , basi su'cata ; Mus. Hwass. spcc. 78 , varict. A. A Rhombiis ex riifo fasciatus et nn- da'us, davicula tenui et acuta ; Lister. sjnops. lab. 785 , ^g. 53. Cochlea longa pyriformis vuli'uris , mr/cro. Tiata , laevis , in apice non nihil stiiaf^f candida , ]'a%ciis tribus latis fuiiis obscure fasciata , lineis fuscis undatim macu'ata } GuALTiERi, ind. pag. et tab. ^5 , fg. S, Recenfuss. conchyl. lom. 2 , tab. \o , fg. 33. ai \ n T I :i I , conchyl tom. a , tab. 5S , Je janns ou le fnu.r avndis , à robe d'ur beau h'anc ., marbrée par Jlammes longitudi- nales l'troites et en zigzt^gs de fauve et de marron brun , disposées comme en trois zones , 61. Fa VAN NE, conefiy!. lo/r. a , i'«é'- 4T>j, es,,. 23 , rarut. 1 , /»/. ^7 > /•£■ ^• IJvr p.niis ; par le» Allemand». /,(• j'aiius ; par le'. l'ranjois. I £ Testa Jlava fusco et albû fasdata. C O N Coniis jarnis; testa fiisco et albo faic'nfn , c/!ii^uù'sa.ùo punclatisjitlui. HwASs, variât. B. Spuria cochlca deniiculata , ex arantin Jlavo nubilata , tribus minus distinctis fas- ciis super fundo , instar porcellani -vasis , al- bido et laevi cincta , i7ifirins fiiai/teiitosis quasi funicubs circu'ata\ Seua thés. vol. "h , pag. 136 , lah 47 ,_/V. 24. Le janns à bandes , et dont les crues bien prononcées forment des espèces de côtes lon- gitudinales et serrées , sa robe blanche est fascice dans t ois zojtes de jauve brun avec des flammes lonrrituditiales et ondées niar'on brun ; Favanne , conclyl. tom. 2 , pag- 4^7 > esp. 30 , rariet. 2. Le janus à bandes ; par les François. T)escritpion. Celte coquille que M. Martini avoit raiigtt; au nombre des variétés du cône capitaine -diffère essentiellement de cette es- pèce par l'arrondissement de son çxtrèmité supérieure , et sur-tout par les sillons ponctués dont elle est munie sur toute son extrémité in- férieure. Elle B ordinairement depuis deux pouces jusqu'à deux pouces et demi ou deux pouces neuf lignes de long>:eur, comme j'en possède une , sur onie, qualwrze ou s>-izc lignes de diamètre. Sa forme est plus cflilée que celle de l'espèce précédente; et sa spire , com- posée de douze tours, n'est jamais aplatie à sa circonférence , et terniim'e en saillie rapide vers le centre comme. celle du cnne capitaine ; mais elle s'élève insensiblement, et par une pente presque égale jusqu'à son sommet. Ses douze spirales sont légèreni(*nt concaves , et garnies de trois ou quatre stries circulaires bien prononcées , quelquefois finement dentelées ou ridées , ou ondulcuses. Sa superficie est unie et luisante , quoique marquée de crues assez sen- sibles jusipies sur son tiers inférieur, oii on apperçoit six ou sept sillons oblii[ue3 et écartés, dont la cavité e,t finiment s'iice, et quelque- fois paroit comr-î po ictuée par dsi piquures iongiluiiiiales semblables à de [letiies ridt-s. Son ouverture a sur l'individu le plus grand , deux pouces quatre lignes de longiuiu-, pres- que trois lignes de largeur vers le haut , et en- viron cinq lignes à sa base. Son extrémité supé- rieure , peu écliancrée , se replie doucement vers la spire; et sa lèvre , peu épaisse sur son bord, offre intérieurement un liseré taclié de brun , sur un fond ro\issàtre ou jaune clair , cjui occupe lontp sa cavité. Otte coquille est ornée sur un fond 1)1 anc , de llamnies lougiïudiiualcs uu peu obliques , C O N G91 onduleuses ou eu zigzag , de fauve ou de mar- ron ou de brun plus ou moins foncé. Ces ilanimes , ordinairement peu écartées , sont quelquefois interiompues par deux ou trois rangs circulaires de grandes taches brunes mê- lées de fauve , avec qui elles se confondent , et qui y forment comme autant de zones, d'une largfur très-sujette à varier. Quelquefois ce» rangs circulaires de taches, manquent en tota- lité, et alors la coquille est flambée d'un bout à l'autre , sans aucune interruption , ou de fauve ou de marron foncé. Sa S|)ire est variée de flammes brunes sur un fond blanc, exconlé sur les quatre ou cinq derniers tours du som- met, qui sont colorés de roux ou de jaunâtre, La coquille de ha variété B est longue de deux pouces trois lignes , et large de près de (piatorze lignes. A tous les caractères de la forme que j'ai détaillés à l'article de la pre- mière , elle joint une nature et un ordre dif- férent de couleurs. Son fond , d'un fauve jau- nâtre, est orné de fascies d'un brun clair, et garni de taches irréguiièrès blauclies ; la f'ascie du milieu de la coquille a le double de la largeur de celle du haut ,'et celle-ci offre ;i son tour la moitié moins de taches blanches que la première. IndépendeinmeqiÉte ces fas- cies , on Y apperçoit aussi des Iraif^lancs lo.a- gitudmaux sur les crues de la coquille , et quel- ques lignes circulaires très-fines sur les parties jaunâtres du fond. Sa spiie n'est point diffé- rente , quand à. ses couleurs , de celle de la variété A. M. Favanne a fiit mention de quatre autres variétés de celle espèce, qui me paro ssent se rapporter à l'une ou à l'autre de celles que j'ai décrites , excepté cependant sa sixième va- riété , qu'il nomme le janus blunc , et qui ne diffère des autres , suivant cet auteur , que par sa robe entièrement blanche. Le cône janus vit dans l'Océan asiatique; on le trouve , suivant M. de Favaniie , à llsle- de-France et aux JMoluques ; comme aussi sur les côtes de la nouvelle Guinée , et même sur celles de Otaïli. 80. CoNE perdu. Cour/s deperditus. Conus , testa cow'ca iransrersim stn'nfa , spira acnta canaliculata decussatini striata , basi sultata. Cornet qui se trouve assez rarement parmi l^s fhssi'es de Ponllcvnyef n'AROKNyiiLE, .onehyl.avcnd. idit. 2 ,' /'-J^. 349 1 /''■ =V » ' " Ss ss » «9-^ CON Walch , die natiirgcsd-irfite dtr Knorris- ehen sa:':mlu7ig ; tom. 3 , iab. 4-> ^J'g- 4- Fa VANNE , conchyl. pi. 66, ^g. G , i. Descrittiox. Ceîte coquille a une forme assez analogue à celle du coiie amadis , éiai.l ter- minée vers }e haut par une spire aii^uë et com- posé" dc" tours peu cuncavcs et s'.riés, mais i lie er: difi'ère d'ailleurs jiar plusieurs autres carac- tèrts. Sa lon^ise.ir étant dc vingt-deuxlinr.es, elle n'aoïdiuaireLnent que dix ou onze ligues de diamètre. Sa forme est conique, retrécie vers le bas , et égalei'.ieut décroissante , sans renfle- ment , depuis la naissance de sa spi'e jusqu'à sa bnso. On compte dix tours à sa spire , un peu élevés les uns a«-de6S\is des autres, -logère- jncnt concaves , et terminés sur leur bord oxlé- rieur par un talus très vif. Chacune de ces spi- rales offre sur sn concavité cinq c tries circu- laires , saillantes et serrées qui, étant coupées presque à angles droits par d'autres stries lon- !;iludiiiales , représentent dans cette partie un \éntal)le réseau , dont les stries circulaires sont l.;s plus prononr(?f-s. On apperçoit sur ia suj)er- licie de son tour eslérieur, depuis le liaut jus- qu'au mi-^M dc la coquille , plusieurs stries simples cSFcirculaJrcs moyennement élevées, et raijprochéo?' de deux en deux; et depuis crilo parlie jusqu'au lias, d'autres stries éga- Jcm'it circulaires , mais deux fois plus sail- lantes et plus nombrcu'>es que les premières , dont la dislance est uniforme. Son oiiverlure, longue de dix-scpl lii'nei;, est large de de-ix lignes vers le haut, Rt doux lignes «t demie à son exUémité inférieure. Sa lèvre r.;t miuoo sur le bord, peu écl-.ancréc à son t xirémilé S'ipéridire, et irès-légèroment ridée à sa base. Qiiandà ses couleurs, comme on ne eonnoît encore celte coquille que dans l'état fossi'e, elli! n'i u a pas d'autre que celle des CDucliesoii on la rencontre. C'c-sl à Courtagnon m Cliampaçne qu'on trouve les mieux conscr- V''es, ou à Gri^non près ('c Versailles , dans les couches sabloueuses et coquilUères dont nous aurons plus d'une fois occasion dc jiarler. d"Ar- t.envill.^ , nous apprend qu'on la renc'onlre aussi à l'ontlcvnve, et j'en possède (pie l'on *a trouvé d'' même aux environs dc Soissons. fil. Co> tlouine.iu. /. lilti^lyphiir, ; Me fSCll i Cnniix , testa rnnicn nibro fiilva , fifc'i. d'aliii.i tiivfis d*:l-rrs. /,.. jig. A-. V^ilutac nrantiiip .<.cu rx a-a^fio fuscir y n'h'^ latls fascils cirrunidatac ^ Se b\. lli-s. ï'o/. 3, pog- 129. tab. ^^ , Jig. 40— -)2. Convs basi pyraiiiida'a lufc.^ccns , ci: a 100 fasc'atu.s et crinincis undis in basi etfasciis cior/ra'i/s ; 'M\i\.-[isi. conc/ijl. tom. Z f pag. 271 , tab. i'jfjî^ 63o , 63 1. ZV ounicnii granuleux ; Favanvf. conchyl. tom. 2 , pag S-. 5iii ,pt >fg-l'- AmmiraiLi pc tracas , trs.'a conica gfaher- rima rithro-lntca , fasciis diiabus ramii-fis cinr^a, suncriore làtiore maculis intemipia , spiia mochci: I Irva'a ex albo et nibro futeo vnrii-ga'a , basi rtrils genulatis tranxvirsis fciib/c; CnK.MViTz. i.r Alartini. corc'.j/. torri. 10, pi^g- 2y, tab. j 40, Jig. lOQ 6. Sxen admiral\ par les Ilollandois. Dur ■wahre achle stiiin- admirai j par Ick Allemands. J.'anùral pierreux ■) ou^Vétoumcaii ; parle» François. nEscRiPTroN. Cette coquille ne psrvient (pie très-rarement i un volume aussi considérable que celle dont je donne ici la description. Elle n, sur environ deu.x pouces de lonpumr, treize ligues de diamètre, et sa fmnie assez an.".loçiie à celle de l'espèce précédente, est cependant un prii ]>lus bombée i\ sru es: rémiti! supérieure , (pifli.ju'-»'; olcmi'ut décroissante jusqu'au bas , sans aucun bombement bien sensible. Les tours, de sa spire soiit nu nombre de dix, ils sont eu léV-ienient convexes ou aplatis; mais In ligne de le.urssulures est profonde , peu régulière, «t presque toujours festonniV sur leur boiJ siqiéiienr. Celte spire est obtuse, et terminée nu rentre par un sommet peu aigu. Sa superficie oll'ru des stries longilndiu:iles exlrèmement fiiîis. qui -résultent de ses accroissemcns suc- ceasfs, et des cordclilles écartées nu non.brc de neuf ou de dix, di>nt les quatre ou cinq sup-rieurs sont pcti apparenlt s, tandis ipien Iles lie sa II ise sont ïaillautes, également disluiiles, it s.iuvent granuleuses. Son oiiviTlure est longue de vingt une ligne, liir ;e de deux lignes A son exliémité supérieure ei de irois à sa lia .e. llUe est beaucoup moins écl.aiu rée Mrs le Ijiut que Celle du lonc perdu Il du mue atuudis ., mais sa lè\re également mintc ctl lé^èreuienl onduleu^e uu bjh,clboi- CO N >" ■ ■ inU'iipiiremcnt rie Çiun'v sur fr>n!p sa lon- : : -uv. Le fond de l'ouvert tir,- .■.-.', bl ...c p.iié Je % iolàti-e, ex<;'-pté vis - à - vis 1rs (iîscies Je Ix'X- tcrioiir où elle est blanclie . et ;i sa base qui est noiniire dehors comme dedans. Le fond de eetle coqiiiilc csî d'un ronge li- r.in; sur le f.iuvo ou d'u!i fauve mêlé d'orangé , m;v lequel on ajqierioit des bandeletles cirtu- l.'.ires un peu plus foncées, qui correspondent ,1 ses cordeleîlrs , et deux fascies dont l'une ( ' mposce de grandes taches, blanches , variées de fauve , occupe lo haut de la coquille , et r.iulrc en lièrement blanche conligiië etdéchiqm^ te snr»ei bords , est située un peu au-dessous de in milieu. Ces deux fsscies ont une largeur à V'U-près épale , mais les lâches blanches do Il fascie supérieure se prolongent en se retre- t îsint sur le sommet du tour^exiérieiir , ce qui r' nd la spire de celle coqnill*annachés on ta- ri,ée de blanc sur un fond rouge , on fauve r.ué d'orangé. Le co'ie étoumcau est peu com- mun , on le trouve suivant JMrs. Clieranils et Hwass dans ks mers des grandes Indes , et sur les cAres de S. Domingue et de la Martinique , selon ]M. de Faranne. 82. CûXE aiiraiis3". Conus vcxilliim ; I\L>.r.TiNi. C.nnn<; , testa conica fiilva , a^bo -fascia'a , lincis irrrr'uIarll'US longitufiinalibus vcmilala , sp/ra cb.'!t;a j'iiscci inacii'.ata , apici- Intco , hivii jiigrica/itu j ÎIus KwAss. sjicc. 80, ta- iret. À. A R rMPK. thcs:. fab. 3 1 ,fn. 5. . Pe- Tivr.n. a-rdaf.il. anihoin. tab. %\ .fg- 13. Cfichha ^ cOTJn'i'iha umbonata , non nilill s'itata-, côlor- lirteo obscuro , secunduni loiigi- t:irli}i:_m iir.dotim dupicta seu radiata , <;'.r ■'ha ffUciatajGv Ai.'11'^Ri. ind. pag. et tab. 20. J'S M. CocliL a conoYdra maxinjn uriibonnta , in .: uir.en (b':uF.ii.-ii. stii.atum dt'shiens^rvbiginoso L.rc, divcrsimode no'a'a ^ in iiicdio Jiiscia ,.indid.i ciraimda'a , mnbnn? e.r a'bidn et frsco rad:atim maculato] ej'-isd. pag. et lab. 2 i . T'oluta simple.r al'ls qitcrchii dicta , c.r f'avo niffula , ma: iilis nujinuUis pallide al- iirscentibiis veluti P.homboidcis circnlaritcr nntat.T , etc. Sfe\. th s. toiii. J , pag. j3i , tab. 44./^. 8 11 et tab. 45,/^. 16, 17. C O N 6r)5 Cont/s , voluta fûsciata magna , maviiLs riagtns super Jasciis /atis'^ KiBiN. astracul. png. 66 , esp. io . li;t. C. PiEGENFUss. conchyl. vol.-i., trd).() ,fg.5j. K.N'ORK. conchyl. vol. 3, tab. 1 ,_/%■. 3. ' Conus clavicula pyramidali flaviduS; fascin in medio a/ba, interdum cnicis instar et ma- culis C]usd, m coloris varicgatus , seu. conus ■vexilhim ; AÎartixi. conchyl. tom. 1, p. 269, tab. 5-j.fg. 62.;. L'aumussc , à davindc conr'e , à nhe, b'anchc , ctè rrrandes tachus d'un farife marron brun , qui hiissent une bande sinueuse du fond ; Favanne. conchyl. tom. 2 , png. 453 , esp. 35 , variet. 1 , 4. JJc grootc olyvc-band toot ; par les IIol- landois. Dns ordcufbnnd , dir gelbc ordcjtstute : par les Allemands. /' T^s/ii fulva. non fascia'a : Mus. IIw.^s,. .aric/. B. L'c.unvisse sans ba'idcs j.par les François. Description . Le cône aumnsse est une co- qnilh' souvent volumineuse , et cependant peu épaisse , d'une forme Conique assez réfulii re , légèremiiit recourbée à sa base, et terminée en-des5iis par une sjiiA? obtuse plus ou moins élevé;- , dont le sommet est jaunâtre et peu aigu. S'il élolt iiixessaire de connoîlro l'origine des noms qu'on a imposés si abusivement à la plu- part des coquilles , on seroit assez embarrassé de dé'couvrjr la source de celui à'awuu.ise y que porte celle-ci , et on seroit tenu de sup- poser qu'il a pris son origine dans l'imaLinaliou exaltée de ([iflqne amateur ; mais comme 1rs noms triviaux n'ont pas besoin d'être signilîca- lifs , on doit 1rs adopter une fois qu'ils sont rerus, en les considérant comme des noms ])ropres , qui n'ont d'antre nnîilogie avec b s choses qu'ils d.'siguent , que celle cjue l'usate leur :'■ accordé. Cette coquille , sur une longueur de trois pouces truis lignes, n'a pas moins d'un pouce onze lignes de diam.etre ; on en conroit ce- pendant de plus vouluiuineiiscs, et M. Iluass en pos.^è-Je une qui est longue de quatre pouces quatre lignes, et large de deux pouces six Lignes- Sa spire> éjjalcment inclinée sur les côtés-, est 694 C 0 N composée de onze ou douze spirales, larges, ])cu concaves, et garnies de stries circuhures îinps , (indiileuses , mais bien distinctes. Le bord s\i[)érieur de ses spiiales forme une légère saillie tout le long des sutures, dont la li^ne est bien marquée , et ordinairement régulière , excepté sur le tour extérieur. Les strit s qu'on distingue c\ leur superficie sont quelquefois piquées sur les plus jeunes individus; elles sont nombreuses, très-serrées, et paroissent même quelquefois légèrement granuleuses. Les stries longitudinales du tour extérieur sont très-ser- rées et presque imperce['llbles ; mais on a])pur- çoit, sur son extrémité inférieure, quelques Cordons obliques, distants et bien j)rononcés,qui 1.1 rendent légèrement raboteuse. Son «uverture est longue de trois pouces , et large de quatre lignes sur presque toute sa longueur; elle • offre, à son extrémité supérieure, une éclian- crure assez profonde, et à sa base un bourrelet oblicjue et très-saillant dans l'intérieur. Sa lèvre est mince, et bordée d'un liseré fauve ou tirant sur le roux. Cette coiiuille présente extérieurement, «ur un f>nd fauve nxsancé de roux ou de jaunâtre, et veiné loiigitudinalcment d'un lauva brun plus foncé, deux fascies blanclics, dont l'une occupe son ext/émité supérieure , et l'auJre est située à son milieu. Ces fascies sont quel- quefois accompagnées de taclies lilancl.es lon- gitudinales écartées, qui les dépassant de chaque côté, y forment comme autant de croix, ou bien elles sont jaunâtres et interrompues par des grandes taches blanches distantes , et plus ou moins régulières. De ces deux fascies , c'est la supérieure qui est toujours la moins pro- noncée; mais il arrive aussi qu'elle soit com- posée de î'.randes taches brunes et blauches , ou de tatiîes marron et blanches , mêlées de fauve, et qu'ille aie dans ce cas un peu plus de largeur que celle du milieu. La base recour- bée de cette coquille est toujours colorée d'un brun noiràtie; mais elle oft're à l'intérieur une couleur blanche uniforme qui s'étend dans toute la cavité. Sa spire le , arrondie et très-foiblement éthancrée sur son bord. Son ouverture longue de deux pouces quatre lioncs, est large' de trois lignes à son extrémité siîpérieure , peu échancréi , et de quatre lignes el un tiers vers le bas. Elle est accom- pagnée à sa base d'un pli quelquefois très-sail- iant qui entoure obliquement sa columelle. Elle rst blanche dans l'intérieur , et sa l>-vre ordi- ' airement épaisse y est nuancée suy Son bord, de blanc , de violet et de brun forcé. Le fond blanc de cette coquille , nuancé de bleuâtre , de couleur de clxair, cl de violâtre en «uiplques endroits , offre deux larges r.ings de fnches brunes ou d'un marron foncé, dont la ft ure très il régulière est entrelasiéc départies C O î<5 695. blanthcs du fond, et dont les bords sont trcs- déchiquetés. Ces deux rangs de taches , dont le premier occupe à lui seul toute la moitié su- périeure de la coqudle , en s'y prolongeant en forme de flammes ds la même couleur, laissent paroître vers son milieu une fascie blanch.e , ponctuée en lignes circulaires de petites taches sagitées, d'un marron brun. On distingue une seconde fascie blanche , aussi ponctuée à sa base ; mais les taches de celle - ci au lieu d'étra sagitécs, ou sous la figure de chevrons, sont ir- r< gulières ,. inégalement écartées , et ne sont point diipnséts circnlairement. Sa spire d'un blanc nué de bleuâtre ou de violâtre, est fl.im- bee sur sa superficie , soit de marron brun , soit de fauve plus ou moins foncé. Il n'y a que les cinq ou fix spirales du sommet qui soient; ou purenient blai;ches ou de couleur de chair, ou enfin d'une teinte rose foncée. De toutes les variétés que Bî. de Favanne cite à cette espèce , il n'y en a peut-être qu'une seule qui doive être considéiée comme une vé- ritable variété. Toutes les .uitre^ de cet auteur ne nous paroissent déper;'re que de l'âge diffé- rent, ou du divers degré de conservation des individus à qui il les rapporte ; ou bien elles nous pnroissent représenter des différences in- dividuelles , telles qu'on les rencontre si com- munément dans le genre du cone , dont pres- que tous les individus diffèrent du plus au moins enlr'eux , soit dans la grandeur, la petitesse eu la rareté des taches qui leur sont particulières , soit enfin dans la feinte de ces mêmes taches , dont la vivacité s'affoiblit et se perd même quelquefois à mesure que la co- quille devient plus âgée. La coquille de la variété B offre une teinte orangée , ornée de deux larges rangs de taches fauves orangées , d'où parti nt des flammes de la même couleur, et des faseies du fond, plus étroilcs que dans la première ; elle est ordinairement ]oii veini' à baurles , à cljvicnle phis vie viie, & dont le corps plus a longe offre deujc bandes circit aires d'un ron.v olivâtre , et de pi s , des inarbruics ou f'ù -imes étroites d'un laarron bruiisurun fond blanehâtn\ Favanne, lonchyl. toin.Q. , pag. 462, esp. 48, variet. 1 , pi. 14,». iJ, 2? Le bois fi Fianrois. le ) l'- les DcscurPTioy. Cette coquille peu commune jiorle , suivant M. de J-'avanne , depuis deux jusqu'à trois pouces ou un peu plus de Jî)ii- * Joueur , sur seize lignes ou deux pouces de largeur. Ollc ciue je d('c'.is est beaucoup plus petite, puisqu'elle n'a pas au-dcl.i de vingt lignes de longueur , sur un pouce et demi de dia- laèlre. Elle est épaisse , de forme coni((ue , élargie vers le haut , où elle est terminée par une spire convexe, composée de neuf tours, dont la superficie est lisse très-léj;èrement con- cave sur les deux extéi leurs , et dont les bords sont é:j,alement saillants et renflés. On distingue sur la ba?e de cette co(piille, des cordelettes cir- culaires l)ien prononcées, tandis que le reste de sa superficie est lisse, et ne montre que quel- {|nes cuies longitudinales, distan'.es et des plus «uperficielles. Son ouverture est L'enfuie de dix-neuf li.'nes ^ large d'une ligue et deux tiers à son fxtréuiité supérieure, et de deux lignes et demie à sa 1-msè ; son échancrure supérieure .'-st peu jiro- londe, et sa lèvre garnie inlérieurement d'un liseré fauve, c^t mince, Iranclianicsurson bord, eJ blanche dans le reste de sa cavité. I^a supejficie de cette coquille est presque «nlièreinent veinée par des traits d'ini janne orangé, ou d'un fauve mêlé lie rouge brun, qui y fornunt un réseau A larges mailles, entremêlées flc mailles plus petites , surim foed blai;c; mais indépendamment de ces veines, on y distingue aiis:;i des masses de la même couleur, distribuées comme en trois rangs circulaires , dont deux étroits occupent sui moitié supérieure, et le troisième est placé sur sa base. Quelquefois son fond blanc est mêlé de ronssàtre, et sa «pire blandie est d'nnc teinte rose irès-léjière, et lâchée de jaune orange , de roux ou de fauve tirant sur Ic' brun. Il jiu/oît que M. de r.iviinnc a connu une secr>nde variéié de celle es|èce, ipii porte deux bandes circulaires d'une kintfi. dif- férente , nuiis comme nous n'avons pas eu occasion de la ronnoîlre, on peut consulter, à son sujet, Id dcfcciijilion (ju\n u donnée tel AUleur. C o N . Celte Gocjuille appartient aux n-.ors d'.^ u • - rique , suivant M. IIwjss, et on l;i timne aussi, sdon jNI. de F.ivanne , d.tus les parafes de INIanilIe. 85. CoNE de inosr.mh'ijuc. , Colins inozambieus ; H\v,\ss. Conns , tcs'a ( cotiico-oblonga ) ftlia, mnculis a /bis fusrisçue fttsciuta , cirgii/it pUnc- t.itis , spira convexo-acu'a , iasi s^riala \ Mus. HwAss. spcc. 83, variet. yt. A Cnnus clongatus , testa oblonpa tenui lacvi , strigis fuseentihus lovgitudina- lib'js fammcis et viaculis olbidis tarieaat.i , fasciis lafis testaccis et in ruedictatc illantnt eintuHs tjv.il'usdiun ariiculatis, more cmmi- rnliiim., lireumcincta , .'piia conica , cpertura efj'usa, basi transiter sim striata ;' CHr.nsnz in Martini, concliyl. totn. \0,pag.ijl^ le'.'. rl^A, J.fg. i/k. Derlang cusgcstreehu kegel; par les Alle- mands. L' amiral africain fascic ; par les François. B Testa fava non fisciata , cingulis cnntiniiis fitseo et albo artieulatis ; Mus. HwAss. vaiet. B. L'amiral africain cordonnè f par les Fran- Descrittios. L.e cône de mozanibitjuc , que l'on nomme aussi improprement l'amiral de gui/iee, est une coquille plus alonf,éc que Il ]>récédentc, et assez ai);ili>giie, par sa forme, à telle du cane taupin, dont elle difirre cepcn- d.int beaucoup à d'autres égards, et notamment par les stries nombreuses doi'.t la superficie da ses spiraks est garnie. Elle porle le j)l\is sou- vent, tur vingt lignes de longueur, environ neuf lignes de diamètre; elle est effilée , arron- die à son extrémité sujaiiicurc, lis;îe ou peu sensiblement sitiée sur sa cogvexilé, ci nm'- (luéc, sur son tiers inféiieur , de strie» nom» bieusis, serrées et saillantes comme autant d« fils. Sa sjiire est aigui' , et composée de sept spirales léièieineiil convexes, un peu saillante* à leur bord supérieur, et garnies de dix ou onzestriis ciiculaiies, foiblenirnl onduleuses, (pii sont moins noisiiis du touimct , que iui Il'6 deux extérieure. CON Son ouverture, un peu arquôc vers !p liant , est lonî^ue de dix-sept ligues, et sept (nia envi- ron moins large vers le bis. L'écliancrure do son extrémité supérieure est peu sensible, et sa lèvre, mince sur le bord, est liserée intérieu- rement de brun clair, tandis que le reste de sa cavité offre une teinte violàtre très-légère, sur un fond blanc. Le fond do la variété A de cette coquille est exiérieurenient d'un fauve presque marron, accompagné de plusieurs zones circulaires sem- blables à des lignes, articulées de bleuâtre et de fauve foncé, et d'une fascio composée aher- iiativejnentde taches blanches et brunes presque carrées. Cette fascie, située un peu au- dessous du milieu de la co(|uille , est quelque- fois divisée par une zone fauve du fond, et quelquefois entière; les taches brunes qu'on y remarque n'offrent d'autre différence que d'être quelquefois très-foncées, ou d'un brun tirant sur le noirâtre. Ses zones ponctuées sont peu sensibles sur sa moitié supérieure , où elles sont distantes, inégales, et au nombre de six ou de sept, tandis que celles qui occupent sa base couvrent les stries dont j'ai parlé , dont la superficie est interrompue de fauve et de blan- châtre. Sa spire présente, sur un fond marron plus ou moins foncé, quelques mouchetures blanchcâtres , ordinairement peu apparentes , excepté sur la circonférence de son tour exté- rieur. C ON ^97 La coquille de la find jaunâtre, plusieur < offre , sur un ; circulaires de taches brunes , articulées de blanc , qui en garnissent ])resque toute la superficie , excepté un peu au-desjous de son milieu , où on apper- çoit une sorte de zone blanche, sur laquelle les taches sont plus rares, plus écartées, et beau- coup moins régulières qu'ailleurs. Sa spire est marbrée de grandes taches brunes , sur un fond blanc ou foiblement nuancé de violàtre ; enfin , cette coquille est longue de dix-huit lignes, et large de huit. Le cône de mozambique est ainsi nommé , parce que c'est sur cette partie des cotes d'A- irique qui portent ce nom , qu'on le rencontre plus communément, 86. CoNE de Guinée. Conus Guinaïciis ; HwAss, CoTius , testa cnnica ruhiginosa , fasciis obsoletis cilhidis fusco vtriegatis , spira ab- tusa maculata ; Mus. HwASS. spec. ?>/\ , ivariet. A. Histoire Naturelle. Tome YI, Vers. A Le faux K Testa ruhigincsa ^ fnsciis distinctis latioribus; Mus. fivvAss. {.arict. B. Cornet appelé V amiral de Ciiiné,'.^ n'ayant que trois fascies sur sa robe , dn/it le fond est couleur de noisette ou de padle ; celle de U bande du mUieu est agate, avec des zigzaqs aurores, et dont la tête a sept étages relevés et bariolés de taches agates < t brunes , le som- met de me /ne ; ^'Argenville. conchyl. édit. ■i,pag. 386, pi. i,fg. Q. Conus testudinarius laevis., fuscus , nubc culis albis marmoratus et fnsciatus varier ^ Martini, conchyl. tom. i , pae. aSa, tab. 55 , fg. 6o8 .? L'amiral de Guinée, dont le fond ilc la robe est couleur de paille ou noisette , à deux zon, s de fammes aurore et marron ; Favann'e. con- chyl. tom. 2, pag. 49 1 , esp. 28, variet. 2 t ttlor» ti l'.ii p'Onout' e, qu'on p. ut CON aisément la confondre avec les taches qu'elle traverse. Sa est marbrée de blanc , sur un fond fauve jaunâtre, nuancé de brun. L'ir térieur de son ouverture est b'anc , nué de violet très-clair. Elle est peu commune. Ces trois variétés, du cône th- Ouinc-, se rencontrent sur les cAtes de l'Afrique, et piin- cipaleini nt sur celles de la Guinée, dont on leur a donné le nom. 87. CoxE franciscain. Coniis fianciscanus ; Hwass. Corius , testa conlca castanca , albido hizoTiata , zona siipcriorc an frac tus dccur- rcnte, spira convexo-acuta. Conus , testa conlca castanca , zonis dua- biis albiiUs ^ siiperiorc omncs anjractiis spirae convca-'u-acutac dngcntc ; ûlus. HwAss. spic. 85. Kammfrer. Die concl.ylicn cabinctte, pcrg. 91 , nt:m. 4^ , lab. ^ 1 Jtg- 4- Le eapucin, ou le cord^Ucr brun; par les François. Description. Cette coquille, peu commune, est reconiioissabie à sa couleur brune, et aux deux zones blanchâtres dont «lie est traversée , dont Tune se prolonj^e d'une manière sen- sible sur le bord inférieur des totirs de sa spire. Elle est peu épaisse , de forme conil"s saillantes et 1)1 plus rap[i iiocliées , et (pie! nies longitu- dinales peu profondis, dont la teinie est tantôt plus foiiré'e que le reste de la coquille , et tantôt plus claire. On compte huit tours à sa spire, dont la superficie est lisse , légèrement con- vexe, et dont les sutures très-régulières sur Ici tours intérieurs sont inégales et raboteuse» sur les deux extérieurs. Son ouverture est plus entrouverte que relie des espèces précédi iiteï , pui.ss , d'un brun plus foncé , et deux zones blaii- cliâtres , dont Pime , Je près d'une ligne de largei.r , est située un [)eu au-dessous au milieu de la cofjuille ; et l'autre moitié , moins large , occupe son extrémité su])érieure. Celle-ci se prolotige sur le bord inférieur des spirales , à la proxiinité des sutures avec qui elle se confond quelquefois, jusqu'au sommet , dont la pointe est ordinairement émoussée et blanche. La longueur de cette coquille ne passe guères deux pouces , sur environ treize lifines de diamètre. On la trouve , suivant M. Hwass , dans les m'?rs d'-VIrique. 88. CoNE informe. Corius informis; HwAss. ' ConuSj testa conica , saepius informt , alba^ fiisco et cacr:t!eo niavlata, spira ciinveorii- acuta, hasi striata ; Mus. Hwass. spcc. 86. ■rar/'ft. .1. A Knokr. conclyl. tom. 2, tch. i ^fg. 6. ly niuL'au panaché à tête mince , de for/ne cf/îlce et légrrcmcnt sinucvs.'i à roh ■ d'un blnnr. grisâtre , teint de ro'tssâtre , panachée de marron foncé , et comme fasciée en trois zones de la même couleur-^ Favanne. concliyl. tom. 1 , pag. 492 , csp. J2 , Tarie t. 1 , pi. 79, Conr/s spectrum sumatrac , testa conica laxe convnluta Icci'ialba, e-v fusco cacrulescente sparsim macula 'a scu nebulata , spira adscen- dente , anfractibus striatis striis granulatis , basi transversim striata suhrmarginata , apertura effusa ; CHE.MXtTZ. in Martini con- chyl. tom. lO, pag. ()i, tab. \i^\, A , fig-g-, li ? Das gcspenst von Sumatra ; par les Alle- mands. Le rouleau pancché , ou le cône iiifornic ; par les François. B Teste tumida , fulvo alboque macu- la'a ; Mus. Hwass. variât. B. Conus rudis , testa conica crassa ponderosa alba , longitudinaliter subdivisa appositione incrementorum novorum ., eoc fusco macu'ata et nebulata , spira acuminat^ ., basi sulcafa , striis subgranulatis scabra et emarginata ; Chemn-itz. in Martini roncltyl. tom. lO , pag. ■t tab. cad.fg. e, f. 'phmi C O II kiiQli.'e- >-„t les AUcn: ^»?)0 Le co:ia panaché reiijlc :, par les François. DEscRrrTioN. Celle coquille a beaucoup plus l'apparence d'un strombj dont l'ouvei ture ne seroit pas encore aclitvée , ijuc celle d'un cône. Ce qui , entre autres choses, rend plus vraisemblable son analogie avec les strombcs , c'est une convexité saillante, qu'elle porte très- souvent sur le coté gauche de son ouverture , que l'on retrouve de même sur quelques co- quilles du genre du stronibe , et jamais sur les autres espèces du genre du cône. C'est donc sur la foi des auteurs , et notamment sur celle de M. Hwass , que j'ai placé ici cette coquille, dans l'espoir que ceux qui pourront l'observer vivante dans son pays natal , ne négligeront pas de nous faire connoître la for. ne de son animal , qui peut seule éclaircir nos doutes , el; répondre à toutes les difiicultés. Le cane informe a une coquille mince , 1 '- gère, transparente , longue de deux pouces uno ligne , et large d'un pouce vis-à-vis sa gib- bosité. Elle est convexe vers le haut , et rarc^ ment privée de la bosse dont nous avons ])arlé. Sa spire est élevée , composée de huit spirales convexes , striées circulairement , dont les sutures sont bien prononcées , mais peu régu- lières. La ba5e de cette coquille ûfl're des stries serrées , saillantes et nombreuses, et ime trè:,- légère écliaiicture au bas , tandis que le reste de sa convexité est lisse , ou simplement mar- quée de crues inégales et peu prononcées. Son ouverture est longue de vingt liines , large de trois lignes vers sou milieu , et plus ref- trécie à son extrémité inférieure, d'environ un quart de ligne. Elle n'est presque pas échancrée à son extrémité supérieure , mais sa lèvre et mince , tranchante sur son bord , et liserée d^; brun, sur un fond Tiolâtre, qui occupe toute sa cavité. La superficie de la variété A de cette coquille, est toute marbrée, ou panachée de /lamines et déveines brunes ou lauves , ou jaunitres , mêlées de teintes bleuâtres sur un fondblanc ; quelquefois ces flammes forment , par lonr en- trelacement , un réseau à mailles inégales , ft nuancées de jaunâtre ou de rr)ux. Sa spiro , sur un blanc bleuâtre , comme le reste de sa su- perficie, est tachée el panacliée de brun. I^a variété B diffère de la premièrn , en es que sa coijuille est beaucoup plus bombée, plus pesante , souvent marqué-^ de crues mieux pro- noncées , et qu'elle est tachée à sa superficie , de fauve et de blanc. Le cowe informe ^^\iir. tient , suivant M. Hwass . à l'Océan améri< ujn- Tttt 2 700 C O N 89. Co.vE rat. /< J ^^ Conus ratius) Hwass. • Conus , testa conica cinereo-violacea , fas- C'a punctisque albis sparsis notata , spira obti:sa , baù livlacea ; Mus. ihvAss. xpi. f. iS-, varict. A. Le rat gris; par les François. 7? Testa albida fiiL; uù's punctatis ; Mus. Hwa! Z,e rat cordonné; par les Franrois. 7? Testa albida ftiho variegata ^ cin- gu/is punctat/s ; Mus. llwAns. varicC. B. Description. Celte coquille est peu volu- mineuse , épaisse , très-reiiUée à son extrémité supérieure , et marquée à sa suj)erfitie de crues iiiépalts , ordinairement peu prononcées. Elle porte sur dix-neuf lignes de longueur , onze lignes et plus de diamètre. Sa siipeificie est lisse, et cliargée de slries circulaires très-fines , tpii ne sont bien sensibles que sur son extré- mité inférieure. Celle-ci est colorée dans le bas de violet clair, lequel s'élend sur toute la cir- conférence de sa coliimelle. Sa sjiire est obluse, et c;)mposéede dix tours légèremiiit convexes, dont les pas étroits sont séparés ]iar une ligne spirale bien marquée , et seulement peu régu- lière sur son tour extérieur. Son ouverture, colorée de violâtre dnns toute sa cavité, est longue de dix-sept lignes, et large de deux lignes et demie dans son plus grand écartement. Sa lèvre est épaisse , et liserée de fauve et de violet sur toute sa longueur. Ses couleurs consistent à l'extérieur, endeux iascies inégales , sur un fond cendré nuancé de violùtre. La piemière de ces fascies est blancbe, large , interrompue par di s flammes du fond , «•t située à l'extrémité su|iérieuro de la coquille ; la seconde , un peu plus étroite, est ]>lacée un peu au- dessous de son milieu , elle est ordinairement couleur d'apathe , nuancée de violet , et toute parsemée de points blancs et de quelques nébulosités blancliAtris. Ces points «ont très-petits, et on reconnoît , en regardant lie ])rès , qu'ils y sont distribués sur des rangs circulaires. On ( 11 apperi^oit aussi quelques-uns »ur le fond cendré de la corpiille, mais ils y •ont beaucoup plus rares , plus distants les uns des autres, quoique toujouis align(;s. Sa spire est marbrée de fauve ou de roux , ou même de cendfé, sur un fond blanc. La variété 11 , que l'on nomme le rat cnr- ^u/i/ii.', dillére seuiemcril . Le pavillon indien effilé ; par les Franrois. Di sfRinioN. Le cône pavillon a beaucoup d'analogie avec l'es]ièce précédente , mais il est un peu moins renilé à son e.Mrémité supé- rieure, et sa si)ire estélevéo en un anglepresque aij.u.'Sa co(piille porte sur environ un jiouce et demi de longueur, à\\ lignes de di.imèlre; elle est luisante A sa superficie , et marquée de striée circulaires extrêmement fines , jusqu'à la pro- ximité des» base , où on peut en compter sept ou liuit qui sont mieux exprimées. Ses Crues langitudin.iles sont plus reconnoissables à la couleur cendrée (|u'eiles présentent, qu'à leur prcifitudeur ; elles sont distantes, et an nombre deiKux ou de trois. On compte neuf ou di.\ tours k sa spire, dont la suiierficie est lécèie- nu-nt convexe , lisse , et garnie d'une ligue spirale asser régulière. Son ouverlure est longue de quatorze lignes , et enviion se|)l lois moins largo \ son exirémilo inférieure ; elle est peu éclianeréu au haut , tl sa lèvre est bordée intérieurement de fauve ou de brun, La nioilii' .sti|ériiure de sa cavité, offre une grande bai. de viohtle surmontée d'une loiie blanche, tai.Ji.s (|m- sa moitié in- férieure est bLincliàlrc , ou nuancée de xiolet clair. C O N Le fond de sa couleur d'un verd olivâtre , est entouié d'un bout à l'autre d'un grand nombre de lij^nes circulaires très fines , ponctuées dr brun, et parsemé, sans ré-ularité , de quel- ques mouchetures transverses , blancliàtres ou cendrées. Il est traversé virs le milieu de la coquille , par une fascie large de deux lignes , composée de mouchetures longitudinales , onduleuses , alternativement ceiidiéesou bleuâ- tres , blanches et brunes. Outre cette fascie , on en distingue une seconde à-peu près semblable à sa base , et une troisième , beau- coup plus étroite et nuancée de jaunâtre, qui ocC'pe le sommet de son tour extérieur. Sa spire , marbrée de blanc bleuâtre, sur un fond semblable à celui «lu corps , offre un liseré roux très-étroit sur le bord supérieur de ses spirales , et une teinte brune liserée de blanc, sur celles qui en avoisineiit le sommet. On trouve cette coquille dans les mers d'Amériqut-, et sur-lout à l'isle de la Jamaïque. La variété B , malgré ses grands rapports avec la précédente , devroit peut-être en être distinguée ; car , indéptndeiument de son vo- lume , qui est toujours moins grand, sa co- quille est encore beaucouj) plus effilée et plus approchante de la forme cylindracée , que de celle de la variété A. Sur un pouce de longueur, elle n'a ordinairement que cinq lignes de dia- mètre. Le fond de sa coultur est d'un veid d'olive plus foncé que celui de sa première va- riété , et mèjne légèrement nuancé de violàlre. Les lignes circulaires dont il est traversé , sont composées de portions de lignes très-brunes , articulées de bljnc, tandis que les mouche- tures blanchâtres de la variété A, ne sont pas contigués à ses lignes ponctuées , mais dissé- minées sans régularité sur toute sa superficie. La fascie qu'on apper oit un peu au-dessous du milieu de cette coquille, est cojnposéede tacfies blanches, brunes et jaunâtres très-distinctes ; et 1rs points blancs des lignes brunes qui l'a- Toisinent ou la traversent , sont plus grandes et mieux marquées qu'A ses deux extrémités. Un cordon fauve , très-étroit, articulé de blanc et de brun , occupe le bord de son tour extérieur, et se prolonge d'une manière sensible tout le long des sutures , jusqu'au sommet de sa f.pirc , dont la superficie est lisse et tachetée d;' blanc cendré, sur un fond analrgue à celui du corps. Son omCiiure est violàtre dans le fond , et nuancée de brunâtre et de fane ponctué de brun sur le bord du sa lèvre, ('elle variété du cône pavillon se trouve au.v niêaies endroits que la preuiièie , suivant M. liwass , tt se ie:icoiitre encore jilus communément, .selon RL v^dauson , sur les rochers de la côte da Séiiéial. C O N 701 91 CoNE méditerranéen. Conus nudiurrancus -^ Hv\-Ass. CoTius , testa conica lirida , albo fasciata, liju'is punctisque fuscis , Jpira conitxu- acuta ( striata); Mus Hwass. spcc. 06. Aldrovand. e.var/g. pag. 2>6i y/g. 3,4,6. Le pavilloji de la méditerranét , par le» Binae volutae ex mari meditcrranao minores per puljirae , alttra spadicea Mis et ditiitf cacrultis fcrpentinis maculis varie- gata , tenuil/us^uj -veliiti pilis circula ta , altéra alba ex dilute fusco nubilata et punc- tis densLssiiiie annulata , Seba thés. tom. 3 , pag. i36 tab. i.'jfig. 27. Description. De toutes les coquilles qui composent le genre du cône , celle ci est la seule qui aiipartienne bien sûrement à la mer niéditerranée ; j'en ai reçu à différentes fois de la côte d'Alger , de A'aples, de la Corfe , des côtes de la Provence , et j'en ai rencontré plusieurs lois moi-même sur les rivages du Languedoc. Elle est petite et d'une forme très-analogue à celle dj la variété A du cane pavillon , dont elle ne differeroit pas sensi- blement sans une ou deux stries circulaires qu'on appercoit sur la superficie de ses spirales, ou du moins sur les trois ou quatre plus exté- rieures. Les plus grandes coquilles de cette espèce ont quatorze lignes de longueur sur une lar- geur de moitié moindre, et au plus d'environ huit lignes. Lejr superficie marquée de crues longitudinales assez sensibles est lisse sur leurs àftix^ tiers supérieurs, et sensiblement striée sur le tiers restant. Sa spire est presque aiguë et composée de neuf tours dans la moitié infé- rieure , est lisse et convexe , et dont la moitié supérieure est légèrement concave , striée et si adhérente au tour suivant , que leurs sutures en deviennent très-peu sensibles. Son ouvertuie ne diffère presque pas de celle du cône pavillon, elle est seulement toute colorée de violet à l'intérieur, à l'exception de deux fascios blanches , dont l'une plu» étroite est située à son extrémité supérieure et l'autre vers sou milieu. Ces fascies corr« s- [loiident à deux de celles qu'on apperçoit sur ta superficie. Son fi;nd consiste en une couleur verdùlre nuancée de fauve , et garnie de plusieurs suites circuhuics et fines de lignes brunes et de pojuls blaiiti. ii.égaiix. Ces lignes circulaires jo:k C.O :n sont plus ou moins roanjuérs seliM l';^g'i <".u l.i conscr\nti'->ii de la cof|iiiile i\ qui cll<.s fipp.iitiennPiit'; cUps sont d'un brun iri-i-vil j undnnt leur jeunesse , et d'un hriin fuible .sur les pl'is àgiVs , ou sur ccHps qiii ont roule qudijne temps sur les rivages. Une i'-iscie d'un h'aiic rendre et ponctuée comme k' reste de Il coquille occupe son iriiliou , une seconde jiiscie plus étroite et non ponctuée est située A. soncNtrêmilc supérieure ; on en apperroit quel- (piefois une troisième d.ins leur intervalle , qui dilltre des deux précédentes eu ce qu'elle est tra- versée pardes flammes brunes oiidnleuses , bor- dées de blanc el de cendré , qui ne toupent ja- mais les deux premières , mais forment quelque- fois des taches brunes irrégulières sur leurs bords. La base de celte coquille est verdâtreet ])icolée de blanc. Sa spire oltVo sur un fond verdàtre , des taches alternativement blanches «t brunes ou noirâtres , et quelquefois un ré- seau rougeàtre à mailles inégales qui y produit ïin effet très-agiéable. Cette coquille d'ailleurs trf^s-comiTiune est rarement entière et bien conservée. 92. CoNE pointillé. Conus punctiadatus : Hvvass. Coniis , testa conic/i albida , sericbus apprc- ximatis punçtonim fuscorun cingulata , spiia oblusa , basi sulcata ; Mus. Hwass. spec, 60 , varict. A. A — Binae volutac ex nlhn pcrjundatar- , fiiriitiilis desiiper cirifruntur cateiiiformibi/s e.v nibru minntissimc gnttatis , atque in ambitu quani pioxijnu iid ss mittiio positcs ; e.T mari nicridinnali proveniiint et catiili gtittnti vo- cuttiir •ySv.-HK^thes. vol.?tpair. /36 , tub. 48, fb'- 46 ,47. Mautini, conchyl. tnri e,z, lu t. b. tnh. 54 , J!g. Le cornet pointillé , fond blanc a grand nombre de lignes circulaires puintillces de fauve rou.v ; Favanne , cOnchyl. tom. 3 , pe;^. J^.jO esp. 28 l'ariet. 4. Conus mi//ies puncfiitus , testa coniea albida srrie miiltip/iii piinctoruni minimomni circums- cripta , spini nbfusa , anfractibus suhenna- liciilatis , basi rmarginata , fiuvv vinlavc 1 ; Ciii'.MMTz in Martini conchyl. tom. 10 pag. .if> lab.ià^of.g. ,3o5. C O N Dcr tax'ssnd/itai p:r!ici.itJ A'rgcl ; par If s Aliemnnds. Le roue poiiitillc oricn'al } par Ifs François. B Testa alba , suliis snepa granosis , scrit bus punttoinm dislantibus ; iMu». IlwAss. varict. h. Cochlca conuïdea ptrva l viterstriita , mu- cronata , caiidida , Uneis qHtbiisdain fiisiis punctalini circunidatj ; Gv .\.nit.i\.i , ind. pag. et tab. 22 Jîg. 2. Conus graniilatns-^ Mvutiki , conchyl. ton. 2 , pag. 2*65 , tab. 55 , fg. 612, litt. a. Le chat ponctué , à robe blanche nwcV de bleuâtre , marbrée de café au hit et ponctuée pur lignt. s circulaires de l>i méini! couleur ; Favanne conchyl. tnme-î ,png. ^S6 , csp. 2;, varieti 1 , pi, 1 9 ,frg. M. 3 ? Le chat ponctué , robe blanche quelque- fois niu'-e de. bleuâtre et marbré de brun foncé , le même , mémcpa". esp. 2; , fariet. 3 p/.,^,fg.AL,4. m ■ grafc mo//t7/c ; par les Allemands. Le cône pointillé amériqtiain:, parles Frant^ois. Description. Cette coquille est aussi petite mais uu peu plus bombée que la précédente , puisqu'elle porte huit lignes de diamètre sur un pouce de longueur; elle est d'une fi>rme conique ramassée, lisse sur sa moitié supé- rieure , et striée circulairemcnt depuis le mi- lieu jusqu'au bas. Cj qu'on remarque do particulier à ses stries c'est qu'elles sont convexes, plus ou moins saillantes , et tou- jours séparées les unes des autres par des sillons larges el aplatis , dont la cavité est elle-même i;nrnie de stries fines , nombreuses , ni.iis loiu itiidin.iles. Sa spire est élo\ë' en uu ati};le obstus , et ccimposi? d'; huit ou n'uf spirales, dont la superficie lé(.érement concave et marquée de stries lon(;itndinnles ou anpiéi>s, très-fines, est terminée à leur bord extérieur par un talus assez saillant. Ce talus n'est bien apparent que sur les trois spirales extérieures , celhs du sommet étant aplaties ou très-paguo C O N SOS sulnrcs. Ki.ivant M. IhvAn^ colle d'Af, .jue coquille appailieiit o4- CoNE cordelicr. Conus fumigattis ; HwAss. Conus , ti-sta conica castanea , albo fas- citita , splra obtitsa canaliculata; Alus. Hwass. spec. 92. Petit cornet brun , avec un ruban blanc dans le milieu et un autre dans le haut ; d'AROEMvii.LE , conchyl. édit, 2 •, pag. 236', pi. i^.,Jig.V>. Conus brevis transversim striatus , coloris castanei , basi maculata , versus apicem albo J'asciatus j seu niaritarnin virgo^frontali albo ; MvivTiNi, conchyl. tom. 3, pag. 26/ tab. 66 , Jig. G\S. Le cordelier brun , dont, la robe se partage en deux l irges fasciés d'un brun minime , avec deux petites zones d'un beau blanc , l'un- sur tes pas de la spirale , l'autc vers le nii- lifu du premierorbc et un cordon brun ; Fa- vanne, conchyl. tom. 2., pag. 45o, esj). 3o , varie t. 4- Die Kaffcrbraune Eandtute ., par lesAUe- inandii. Le cord-lier brun , ou la négresse ; juir les François. Description. Celte coquille resspiublc par sa forme , sa cotileur et les lascies blanches, dont elle est cerclée , à celle du cane J'rancis- cain , mais sa spire est obtuse et canaliculée sur ses tours, ce qui sufTit pour l'en distin- guer au premier coup d'œil. Sa lonnueur est ordinairement de seize lignes et sa largeur Je neuf. Elle est peu épaisse , très-luisante à sa superficie et marquée à la proximité de sa base de quelques stries écartées et peu élevées. Ses crues longitudinales sont Irés-supcrficielles, -in y reniarq^ ;iui les fait mi composée de huit spirales, dont les sutures sont bien marquées , quoique peu profondes, et dont la superficie est lisse et un p' 11 plus sen^ible- nieiit canalii ulée (pie sur les deux espèces qui ta pri'cédent. T.lle est terminée au centre par un commet poinlu nuis peu saillant. Son ouverture est longue do (jualorzf lignes, <'t large d'environ di'ux lignes sur pnsque luulc «a longueur ; elle csl vioUlre doiis l'iulé- on y remarque quehpiefois un liseré cendré qui les fait mieux ressortir. Sa spin; est obtuse , C o N lieiir et mîirquée de deux f.isf ies blanclies qui correspondent à deux semblables ou'on voit .i sa sujiprficie. Sa lèvre mince sur le bord , et Irancl.ante , est terniinâc à son extrémité supé- rieure par une et hancrure peu profonde, son fond est extérieurement d'un brun tirant sur la marron , nuancé par quelques traits longitudi- naux plus foncés , et traversé par deux fascies blanches , dont l'une est située à l'extrémité supérieure de la coquille et l'autre un peu au dessus de sou milieu. La fascie supérieure est étroite , veinée de fauve ou de marron , et pro- longée sur les tours de la spire , dont elle occupe toute la superficie. Celle du milieu est bordée de chaque côté par une ligne rougcAtre (pii est quelquefois suivie par une ligne contiguë jau- nâtre oii d'un fauve clair. îndépendaramant de ces deux fascies on en voit quelquefois une troi- sième à la proximité de sa base dont la teinte est fauve et qui ne pénètre pas dans l'intérieur. Sa spire offre des veines mêlées de taches mar- ron surun fond blanc , excepté sur les trois tours du somm.'t qui sont colorés de fauve ou de hrnn. C'e!,t dans les mers d'Amérique que l'on trouve cette coquille suivant M. IIwass. f)5- CoNE cerclé. '. , . . Conus vittatus } Hvs'ass. Conus , testa cnnica lutca , zona alhii au- rantio variegi.ta , spi'a conve.va iiiucronata ; Mus. Hwass. spcc. 93. Knorb . co/ic/'j'/. tom. 3, tab. 11 , Jîg. 3. Le capitaine de Knorr , à clai-ii ulc blanche tachée d'orangé fauve ou brun , à robe d'un jaune pâle Jlambée d^orani;c, de même iju'une zone blanche sur le milieu du premier orbe ; Fa\an'ni;, conchyl tom. 2. , pag. ^ii, e.ip. 3o, varier. 9. Le capitaine; par les Franrois. Dr.scnirTioN. Cette coquille porinnt sur un fond jaune de» lignes circulaires très-lincs , une fascie blanche variée d'orangé , et dos tache» de la même teinte sur sa spire, est, sans con- tredit, une des plus ornées de son genre. Elle est bombi'-e .'i sou extrémité s' périeure , légère- ment arrondie A lu naissance do sa spire, et uu peu retrécie vers sa base. Sa lonj.ui ur est de dix-sept lignes, et sa largeur de dix. Sa superficie, lis.se sur les deux tiers suptiia spire; elle et flambée de et latine , provenant de ce que la composée sur une coquille 1 convien te : C(i:ji. Ils dchlincetde usée qui m'avoit induit en e la corriger de la manière conique. couLur d'ocre, fa br:in , spire obtuse tachée de brun. 97. CoNE chevalier. (\>nus eques-^ HwAss. Conus, testa conica alba , hilco fascia'a ^ ziiui'i biais ramnsis mncularum fulearum , .spira eo'ii'e.va; ilus. IIwas.;. spcc. t)S , va- riet. A. A Le chevalier, cornet à mh • bleuâtre , traversée dans son milieu par un ruban citron sale , avec deux zones de taches oblongnes d'un brun olivâtre et firisdirc ; Favan.ve , conchyl. tom. 3, pag. 462, esp. 49, variet. ,,pl. .\,fg. F, .. Le chevalier marbre \ par les François. p, Testa livida, marulis fuscis angu- latis; Mus. livvASS. variet. 6. Le chevalier tacheté , à clavicule moins sail- lante, et à robe blanche semée de quelçues taches^ irrégulières d'un fauve orangé; Fa- v*NNE. conchyl. tom. 2, pag. 462, esp. 49, variet. 2, pL i/j, fg- ^\ 2. I, . 1-ranrois. Le chevalier ta-Jii. par Vv 7o6 CO N Descuittion. Cttte cofjuiUe diffère peu, par S.1 l'orme, de celle de la variété A du conc protée , elle est seulement plus mince-, et sa spire est un-peu plus saillante, quoiqu'il sommet obtus. Sur une longueur de n'E velours. '. '. " Cojius luzo7iicus\ HwAss. Conus , testa conica albija , fiisco înter- nipte fascia'a , punctisque sagitfatis lactio articulatis lineata , spira convexa mucronata. Conus ^ testa conica albida , nvbihii s punc- tisque sagiltatis fulvis pcr séries cingulonim maculala , spira obtusa , faucc cwrul: a; Mus. ilwAss. spec. 96. D'Ar.r.r.NViLi E. coucl'^-L cdit. 2 , apcnJ. pL ..fg.R? Le velours anglais ponctué , n clavicule c/cvce , à robe d'un bleu violdtre peu fonié , où se distinguent quelques veines d'un fauve canellc ,' et un grand nombre de lignes rnoi:- clielccs de petits chevrons Brisés de la même couleur-^ Favavne. concliyl. tom. 2, p'g' 486 , esp. 20, varie t. 1,2, pi. 17 , /ig- C. Le vjlours anglais:, par les François. Description. Cette coquille, niovennrment épaisse, de forme conique, Irès-renfl'e vers le liant du tour extérieur, et reirécie à sa base, ])orIe, sur dix-huit lignes de longutur, onïC lignes de diamètre. Sa spire, composée de dix spirales étroites, est convexe et mucroné'e au centre; leur superficie, légèrement bombée, a (juelques stries circulaires ordinairement peu apparentes, mais point de taches A l'extérieur comme le cune agate , à qui elle ressemble d'ailleurs nssea, pour qu'on puisse quelqùifoi* les confondre. Les six spirales qui forment le Sommet sitillant de sa spire , |>ortciit â leur bord extérieur un rniig de grains élevés , st inblables à ceux que l'on a])perçoit sur (|uel<|Ues espèces â co(|uille couronnée; mais ces grains dispii- rnlssent sur les tours extérieurs, et la ligne di' leurs sutures est fine, quoique peu régulière. La superficie de celle coquille est lisse, et seu- lemenl marquée de (|U( Iques stries circulaires, grosses et asscx serrées sur son extiéuiité infé- rieure. Son ouverture est plus baillante que dans les espèces jirécédentes. File ni-nviron quinr.e li^-m» de loNguenr , 6\ir deux lignes et demie de lar- {^eur u sa bd«e ; elle est colorée de bU-uàUc iulv- C O N rieurement, et sa lèvie peu traMcIiaute et peu échancrée à son extrémité supérieure, y es! Loi JtJe et veinée de mai ron Uruii. Le ioufl (le celle coquille est blauchâtrp, el garni de lignes ciiculaires Unes et nombreuses , d'un Liane de lait pur. Ces lignes sont inter- rompues , à des distances inégales , ])ar tles points très-pttits ou par des picjuures sagitées d'une grandeur très-variable. Iiidépcndaninieut de ces lignes , on y voit encore deux rangs de laclies fauves ou brun marron , qui sont dis- tantes, très-découpées sur leurs bords, et tra- versées, dans leur intérieur , par la coiuinuation dei, lignes circulaires. Mais les portions epi'oii y disLin!;ne sont dilféreiitrs de celles du fond, < n ce qu'elles sont .illernalivement poucttiées de blaiicluâlre et de brun foncé, sur un fond qui l'est moins. Sa spire est taclietée de brun Ou de fauve clair, sur un fond blanc cendré ou mêlé de bleuâtre, et Lordée tout le lonj; des sulures par un liseré étroit , moitié blanc et moitié brun. On voit dans la conr';vliolo:;ie de Martini , tom. Il pi. 5x^1 Jîsr. j-o , iMi'' roquille qui est p.^ut-ètre une varié, é d-- c<-Le-ii, mais dont la forme est un peu moins renilée, et dont la superficie bleuâtre porte un peu au-dessous de son milieu une lascie étroite et blanclie , et un grand nombre de ligues circulaires ponctuées de brun loncé. Lu cône velours est une coquille peu commune , dont la |)atrie est les Isles Phi- lipiues, dans l'Océan austral. Ç9. CoNE cliat. Conus catus-j HwAss. Coni/s, testa conica alhida fuh'O varicgnta , striis coJiVL'xis albo fiilvoque lincatis , spir-i obtiisa striala. A Conus testa conica alla, fitlvo va- n'i irafa , striis clevatis maculis et punctis albo- cœrulcis, spira ohtusa ; Mus. HwAss. spec. 97. Conus ex fusco albido et cœrulco elcffa/i- tissime marmuratus , striis granulatis mirum in moduni invo'ulis , s,!/ voluta ackatina granulata\ Martixi. conchyl. toni. i,p.o.5i, lab. 55 ,//'g. 609, 610. Diegranulirtc buntc achattiitc-^ par les Alle- înands. Le chat ponctue ; par les Fraurois. B Testa fusco oliracra ^ albo viacu- hta ; Mus. liwASS. variet, B. C 0 N 707- Kxon-R. conchyl. toni. 3 , tai. l'j .^fig. 5. I.c chat panache -^ par les François. C Testa rubra panillosa, Miiï. HwAss. varia. C. Le chat roux boutonne :, par les François. UEscniPTioN. Le corïc cÂî/^' est une coquille épaisse , courte , bombée , et reconnoissable a\ix cordelettes , tantôt fines et tanlût pronon- cées , dont elle est garnie à "sa superficie. La coquille de sa variété A , est longue de dix-liuit lignes et large de dix. Elle est arrondie vers le haut , C|uelquefois lisse dans celte partie, inais plus ordinairement sillonnée d'un bout à l'autre, et garnie de cordelettes saillantes , lesquelles sont convexes sur sa moitié inférieure , f t sou- vent granuleuses , plates ou peu élevées sur sa moitié supérieure. Sa siùie, d'une forme obtuse, est composée de dix tours , dont les deux ou trois extérieurs sont b':(jèrement concaves , gar- nis de cinq stries circulaires bien pronoiict-es ; tandis que ceux qiii forment le sommet ,, sont a[ilalis , et s'élèvent obliquement , ppnr finir en une pointe peu aiguë. Le bord supérieur de ces spirales , forme lîne foible saillie tout le long des sutures , el présente assez souvent un liseré d'une grande finesse , ponctuée de fauve , de blanchâtre , et de marron brun. Son ouverture a quinze ou seize lignes de longueur , une ligne et demie de largeur à son rxlîèmité supérieure , et environ deux lignes deux tiers à sa base. Elle est peu échancrée ver . le haut , et sa base assez épaisse sur son bord, et légèrement plissée à son extrémité in- férieure, y est accompagnée d'un liseré veint» comme l'extérieur. Cette coquille est ornée, sur un fond blau- châlre , de deux ou trois rangs circulaires de taches fauves irrégulières , dont un occupe le haut de son tour extérieur , l'autre son milieu , et le troisième toute sa base. Ces taches, ordi- nairement distinctes et séparées , se coni;)ndent quelquefois ensemble par des demi teintes, qui participent également de leur couleur et de celle du fond. ludépendemment de ces taches, ses cordelettes sont encore ponctuées alternati- vement de fauve et de blanc de lait , et souvent marquées sur sa moitié supérieure, de portions (le lignes fauves et blanches , oailremêlées dans leurs interstices, d'atîtres rangs semblables et seulement plus étroits. Sa spire est lâchée do marron ou de fauve , sur un fond cendre mélo do vlolittrc. L'intérieur de sou ouvertuie est '' La' co.iuillc de la variété B ne diflT.Me de l.V V > v V a COquU f7o8 C O N ]>riniiilre , ni par son Toluine , ni par sa forme , cl c'est seiilenieiit par ses couleurs (lu'elii; peul en èlre distinguée ; elles consistent en des flammes blanclies bordées de bleuâtre, longi- tndinalcs , onduleiises ou interrompues , sur jin fond brun plus ou moins foncé , et toujours jjué d'olivàlre. Celle-ci n'est ponctuée de blanc et de brun , que sur ses parties blanches et cen- drées , et ces couleurs y sont disposées sw plu- sieurs rangs circulaires , qui se continuent sur les parties brunes de la coquille, par des lignes non interrompues , d'un brun noirâtre très- foncé. Son ouverture est blanclie inlérieurc- ment , et le bord de sa lèvre y est ponctué de Jjliinc et de brun , sur un liseré nuancé de \iolet clair. . La vaiiété C est ordinairement plus pe'.ite que les deux précédentes. Sa coquille, non moins épaisse , a quinze lij^nes de longueur, sur un peu plus deneuf lij;ne"s de diamèîre. Elle olfre, surun fondrou^e oran^'é, une zone circu- laire moins foncée vers son milieu , une se- conde zone étroite et blanchâtre sur la crête de «on extrémité supérieure , et une tache blanche sur la partie de sa base, qui avoijine sa colu- melle. Ses cordelettes sont chargées de gros tu- liercuies sur sa moitié inlérieure , et de grains peu élevés sur son autre moitié. Sa spire porte des taches blanches inégales, sur un fond plus ])ile que celui de sou tour exié.icur. Aucune de ces trois variétés du cotiv chat , ne méiitc d'être citée pour sa rareté; elles sont toulesassez communes , et se trouvent, soit à l'isle Jaint- Donlijigue , soit à la Martinique; et même, suivant M. FavaiMie, sur les côtes de l'Isle dc- l'rance , et du Cap-de-Boune-Espérance. jco. CoNE variole. '/. Conus ('cm/ro.sw; IIwAss. Coniis , testa conica flavida , sulcata qra- nulata , fulvo variegata , spira acuminata granosa; iWus. Hwass. spcc. 9», varLt. A. A Conus granulatiis 1, MAiiriNt. con- thyl. tom. 2 , tab. 55 , Jig. 6,i , ////. C. /.e corn e à grains de petite vérole , A cor- ticiettci ci cu.'air.s boiUonn,!es,it,'i c/cux-o-us Jauv^ssur un fond b'anc ou marbn- de }a,n-r '^n deux zones ; I-avanni: . concU/. toi. a . /-"g. 4 17 , '" y. 2 . , -L'nrlet. , , 2 , /,/.'', » ,y;;„. // J.e conc à petite ,é,oL brune ; par les "fr.in- c o N Conus parviis a/br.s bullalus ; Liste», sy- ttops. tiib. "j'jG.Jig, 8. Coniis granulatus ; IMautixi. conchyl. tom. 2. tab. 55, fg. 612. lin. D. La petite vérole blanche , sans veines ni marbrures , à cordelettes chargées de plus gros grains ; Favaxxk. conchyl. tom. 2. ^ pag. 448, csp.:^i,uarict.3. . , /.(■ conc à petite vérole blanche ; par les Dr.srKiPTioN. Celte coquille a une grande analngie avec celle de I.i variété B du eone pointillé , dont elle présente à-pcu-près la forme , mais dimt elle ii'atieint jamais U gran- deur. Llie en diffère d'ailleurs à d'autres égards, ce (|>!i me permet d'assurer qu'elle en est essen- tielle.nent distincte. Les plus grandes coquilles de celte espèce ont dix lignes de longueur , sur environ la moitié moins de diamètre; «lies portent à leur superficie quatorze ou quinze cor- delettes convexes , assez distantes enlr'elles , et charf,éos de j^rains saillans , marqués dans leurs intervalles de traits transverses, d'un brun plus ou moins foncé , qui deviennent p'.us fines et plus serrées vers l'exlrèmilé inférieure de leur coquille , qu'elles ne sont ailleurs. Lfur spire , ordinaireinent élevée en un an^le très- ai-u, est conipos<'c de dix spirales , iiKJinée» ol)li<|Uf ment , léi;èremcnt marquées à leur su- ])rifi< ie l'e stries arquées , comme dans la va- riété citée du ctine pointillé , et leruiinées à IfMir bord extérieur, ]>ar une crête aiguë et fes- tonnée , qui pourroit faire ranger celle coquille p.irmi celles dont la spire est couronnée. Ce» l-slons, q\ic l'on peut regarder aussi comme déiiendans d'un rang de giaiiis que l'on nppcr- çoit efibctivemcnt sur le haut du tour exté- li'ur, B^sontguèrcs sensibles quesurles quatre premières spirale.'', cell's qui forment le sommet de la spire, n'nifrant qu'une carène aigué et siniple ù leur place. ^oii (uiverture est assez profondément érhnn- crée vers le haut , elle est longue de sept lignes l't demie, et large d'un peu plus d'une li^'ne ou bas. l'.lle est colorée inléri< urement d'un blanc nu.uicé de violet ou de brun , et sa lèvre est mince, Irès-légèri ment plissi'e sur mn hoid , et quelquefois poinlillée de celle dernière cou- leur. Cette (iKpiilli.- est, ou blanche rt ninrcpiée de deux zMiies fauves ou jaunàrrrs pinson moins lomi'es , ou roussAlre et flambée Mir su lot- giieur,de traiu fauves rt bruns. Sn spire offre quelques lachcs Lrune« ou fauvei] ou de luu- C O N leur citron sur la superficie Jes spirales , et iin rang Je points bruna phicés un à un dans les in terstices de leurs crénelures , ou Jes iebtona que l'on apperçoit à leur borJ extérieur. La coquille de la variété B ne diffère Je la première , cpie par sa couleur , qui est blanche sur toute sa superlicie , et sans aucun nuMange de taches ou Je points d'aucune autre couleur. On trouve ces deux variétés du cont: variole ^ sur les côtes Je l'Afrique ,. au Sénégal , et à Mosanibique ; la seconde est la moins com- mune. 101. GoNE colombe Conus columba. Hwass. Cttnua , testa coinça rcsea , spira acnta , liaii striata^i Mus. Hwass. i^;L'<;. 99, -vaiict-A. -A cochLa '■jn^a pyrifotmis vu'garis h- Titer ifriata , ex a 'bido purpiirasccru 5 Gual- TiERi. irid. pag. et tah. 2J ijig. G. La colombe l/sse à claviLiilc r^m'e . piit cornet d' un bea' ! .. , , tt cann-c.h: eirm \ , / ■ , , - miero.be;VK^x^ . , ■,/,'. A,^; ^,.'.^, 1-iU-iet. 1, 2, Z,pl. .b.J/g.j., 1. La colombe ras; j parles François. Ji Testa candi' la , bjsi stria ^a , ( ci/i çtilis biriis subgranosis ) -^ jMus. Hwass. ea- net. B. La co/ci/.'jZ'c i/tz.'/cZ'L' ; par les François. Description. C'est'iri une coquille encore plus pelitc que la précédente, puiiqu'tUe ne porte jamais au-delà de huit lignes de lon- t!upur,sur un diamètre de quatre lignes et Jemic. Elle en diffère aussi, en ce que sa l'orme est fins renflée , qu'elle est ordinairement lisse sur -sa partie supérieure , et munie sur sa moitié! in- f(-rieiire de sept à huit cordelettes , convexes , Y'w onduleiises , et séparées par des sillons bien ()rononcés. Le rétrécissement de cette coquille r.e commence à devenir sensible , qu'un pen au-dessus de sa jiarlie stri'e , d'oà il continue l'rnsque.ment juscpi'à sa base. Sa spire , quoique aiguë, est toujours moins élevite qu? celle du cont variole ; et les huit spirales dont elle f»t composée, sjnt larges , lisses , peu concaves , et lég-rinent renflées dans leurs bords. Leur su|:erficie montre aus-.i J;-s stries courbées, ai:a- ocues à celles du cowc yar/o/f' , mais elles y CO N 709 pl.H ■ sont beaucoup moins apparentes , «t la li"ii« des sutures est très-fine. Son ouverture , longue de six lignes , est large à son extrémité inférieure, d'environ une ligne un quart. Sa moitié supérieure , du doubl» moins large que sa base , porte une éthaiicnu» bien marqute à son extrêmilé ; et sa L;vie, mince et tranchante sur son boid, offre tes Jilis ondulcux très-légers vis-à-vis ses corde- lettes Je l'extérieur. Toute cette coquille est coloiée Je ros ou moins foncé , et Je blanc pur J:in, ta t La coquille Je sa variété B n'en Jlf:éie , que parce qu'elle est toute blai.che JJ.ors comme dedans , et qu'elle jirésente vers le milieu de son tour extérieur, une ou deux Cordelettes granuleuses , tandis que celles du biis ne le sont pas. Ces deux vaiiéti's du cône colombe sont a-^scz communes, et appartiennent à l'Océan asiati([ue; on les trouve aus^i à l'Lle- Je-France j suivant M. de Favannc. 102. CoNE croisé. '; Cirii/s , testa ronica Tiridescente , albo et Jh'ro ftib.'ilata^ liiu isfuseo alboqne notatis ^ spira aeuminata ; Mus. Hwass. spee. 10c. l^c croije vrrd , petit cornet n elavinila blanche tâchée, d'olivdtre , à robe b'anehe ba- riolée et nuée d'un très-beau jaune orangé , et traversée par des flammes longitudinales d'un, l'erd foncé ^Vxxh^-xt.. conchy/. /o/n. 2 , p^'g- 4*^7) '^^P- 44^ variet. 1, 3,/'/. i.', 1, i, 2. Le croisé vcrd ; par les François ]^;.;CRirTi0N. Cette coquille , d'une forme jilus alo!:gi:e (jue la précéilcnse , [dus reti'écie à son extrémité inféiieure , et légèrf niciit arron- die vers le haut', est longue de douze lignes tt lirto Je six. INÎais elle devient un peu plus granJc , ]iiiitque celle doiit M. de Fiivanne a donné la Jescription , avoit seize li'^nes Je lon- g\i( iir sur Iii;it lignes Je diamètre. Elle est lisse à sa sii[>erri< ie , excepté vers le bas , oii on ap- perç.)it ,ucs strits circulaires écartées, qui n'otcu[ient jamais au-delà de son tiers inférieiir. Saii'ire est aiguë , très-élevée , et tomposée Je neuf ou d.'.x spiralis , dont la moitié su])évicuic. est lé^èrenifciit concave el marquée de deux ou tiois Klrit-s circulaires peu prononcées , et dont h moitié inférieure est au contraire lisse et très- reiifl 'e sur .son !)ord. Si-n ouverture , brune intérieuremeut , ou J"u;i bt.-.nc bleuâtre , a , sur une- longueur de 7^^ C O X Jiiiit Hgnes cl doinio , une ligne et quart de lar- geur au bas ; elle est peu t'chaiicrée Ti son extré- mité supérieure, st le borti iniiice el tr.iucliaiit de sa lèvre, est acc(>mpa;;iié sur toute sa lon- gueur , d'un liseré fauve , ponctué ou veiné de brun. Cette coquille porte extérieurement , sur un fond vcrdàtre , trois ou quatre aonrs inét^ales , de lacbes et de nébulosités blanclies et l'auves , et dos lignes circulaires , ponctuées de iauvc et de blanc sur t«ute sa longueur ; quelquefois elle est marquée , suivant M. de Favanne , de lignes transverses inéjialtis ,. distribuées en deux Eones d'un orangé très-foncé, et alors ces lignes sont croisées par des flammes lorgitiidinales plus ou moins serrées, d'un verd olivâtre vif, «lué de bieuàtre en quelques endroits. Sa spire offre , sur un fond olivâtre , des taches brunes ou marron , mêlées de fauve , ou bien elle est tachet-'e d'oliviire , de bleuâtre ou d'orangé, sur un fond blanc. Cette coquille , peu com- mune , appartient à l'Océan asiatique. io3. CoNE jaunisse. Conus pusio ; IIwass. Con'is , testa conir. i flavescrvtc , ftisco alboqui: cingulata , varL-<^aLa , spira auimi- nata , J'auce violacca. A Conus , testa conica flavesccnte , zona alba, chi^iilis piinctatis , spira acunii- nata-^ Mus. Hwass. «/>(;c. .101 . CoTins pari'-'/s ja-:ri 'izaris c.T a/l>o scrintim pnnctatiis et in m.i/io fascintt.s , s^ 11 Jiis albo pnnclatis rt fascia nvbu'ata, cincti/s ; Mautim. conchyl. to:n. o-^pag. a54 , tab. 5j , /g. 6.2. Di-r k'iinc grkornc jaspis mit wcisscn hand ; par les Aileni.lnds. La jaunisse -^ par les François. ^ TcstJ ai'bida ^ fulvo macnlua , cin- gitlata. La jntinlss." , p.^'tit cornre d clavicttte dit- VCK, ffambc ti,: roux ^ nvri- tjiicl/i/rs tacfics d'un fan vr fnncâ ^ sur un fond blanc -^ V\- VA.WE. conchyl. tom ^ 2 , pas. 448 , csp. o.\. l'amt. 1 , 3 , /1/. ,8 ,Jlg. 1,1. I, 2. J. a jaunisse II indu- ; par les François. C O N DrscBiPTroK. Cette petite coquille est <:u pins d'une* ligne à son commence- ment , ce qui la rend effectivement très-diffé- rente de l'espèce qui la précède, malgré la sorte d'analotie qu'on croit distinguer entr'elhs au premier coup d'oeil. Sa lèvre est peu épaisse eC tachéeon pointiUéesur son bord intérieur d'une- couleur écarlalte. Cette corjuille offre sur un fond blanc de» grandes taches déchiquetées , ordinairement lon- gitudinales , d'un rouge très éclatant approchant de l'écarlate , et des lit>nes circulaires nombreu- ses , blanc de lait, ornées de points et de pi- qnurrs li-ansver.ses d'un ronge brun Irèb-vii. Sa spire terminée au sommet par une pointe rose préiente sur le /innd blanc de ses spirales, d'S taches éearlate analogues à celles de sa stqierfi- cie,etdeux rangs de points louge brun beau- coup pins gros que ceux des lignes ponctuées , dont l'un est situé sur le talus inférieur de ch.a- (|ue spirale , et l'autre un peu moindre aecom- paane leur bord supérieur; d'où il suit ([ue les- s db celle coquille sont bordé par deu3 rangs fie points tres-rapprochés comme dans la variété A du cône jaunisse. Cette coquille do nombre des rares de son genre j n'a été cneora rencontrée suivant M. IIwASS que [sur tes ciî.tc*. des ides Philippines, 712 C O N io6 CoNE. Bois lie frèiie. Conns n mocaniis ; IIw.vss. Coniis, lesta con'tca lutusccnte , zojiis filis- nw: tenuissrmis undiilatis approximatis fulvis cincta , spira ohtusa striato piinctat i fiisco liiaculata , faitce siibcœru/ca ; Mus. liwAss. i-pec. ic4) testa rarissima. Le cona bois de ficiic ; par les Fraivois, Dp-sciarnoN. CVst ici uiir coquille tlps plus Tiires , Pt dont on ne trouve encore point de traces dans Ips auteurs. On lui donne le nom dé bois i/('//e/z^parce(|u'eiricîivemeiit les zones et les fils fauves et onduleuxdont elle est ornée sur un fond jaunâtre,repré3enlnes vers lo haut, et de quatre lignes ;\ son exlrAniité inférieur!-. Elle f!st terminée à son extrémité opposée ])nr uitt écliancrure assez profonde, et sa lèvre est nnéc iiitérieuicnient d'une teinte bleuâtre sur un fvnd LIcinc. I,e fond jauni\treouroiissiVtrodec.ettc coquille «st envir.inné de seize ou dix-sept zones fiiuves, ondiil'"iiMs , firges depuis un quart de ligne jusqu'à nu(f ligne , et de (il» ou do li^ne-i rircu lairis iiiiinbri'uses , aussi fines qn'nn cheveu, cl ë alement onduleusrs , qni ocMipentles inter»- tices de-i zones. Ci-n lignes regardées ,\ travers nue loupe pnroissent finement cri-pucs, et sont ^>liu uu moins oumbrcuscs selon l'éciirtemcnt C o N plus OH moinj corsidériilile des zones dont elles remplissent les inlerval es. I^ne f.iscie lilaiulià- Ire occupe l'extrémité su|iérienre de cette co- quille , on en dislingue uuu seconde, mais nirii(.t apparente que la première , un peu au dessous de son miliuu , qui consiste dans la privation des zones fauves et dans un rang de taches presque carrées, «l'un brun marron, qni la lio;de en , d ssus. Sa spire oi née de lacbcs bruu marron sur un fond blancbAtre , est distinguée par une ligne sut urale assez profonde el peu régul.ère , iur les deux tours do l'extérieur. L^cone Ao/'i" àe frêne ■ic trouve .suiv-nt M. HwAss, à l'isle de JN.imota , dans l'octan paci- fique. 107. CoNE Ireillissé. ^. •' • .-' Conus cancellatus ,- IIwAss. Coniis, testa cnnica alba , siilcis transvers/s strig'sque profundis hngitiidinalibi^dccussn- tini canrellatn, spira aciiminafij ; Mus. IIwasï. spec. to5 1 testa rarissinta. Le cône à t. cillcge ; par les François. Deschiption'. Voici une espèce non nioin* précieuse que la préci-dente , et qui le devient encore davantage par une découvi.rtc dont elle vient de me fournir l'occasion. Cette coquille est le véritable type di>celle que j'ai décrite sous le nom de cotiv perdu nuni. fîo, que l'on trome dans l'état fiissilc en plusieurs endroits de la France , et dont j'avois cru jusqu'à ce nuimen: qu'on ne connoissoit point la cotpiille marine iloS anaiosuc, Elle ne diffère di '•/" erdr, :pie par la saillie un peu plus grande des stries circulai- res de sa sn|H;rficie , pai des rides on des stries longitudinales résultantes de ses crues succes- sives , plus nombreuses et un peu mieux j)ro- noncéesque dans la première , el enfin par I.1 saillie un peu moins fiirte du bord inférieur des tours dont sa spire est composée. Elle lui est d'ailleurssi conforme tant dansia figure général» de sa coquille , dans celle de sa spire , que dans le nombre, la priiporlion de S". s spirales, et nème leurs car.iclèrii minuiienx , te's jiiir l'Xi'mjile (pie les grains dont les luirsilu Nomiiiet s-mt conroiiiiés , qu'il ne ni'ot pas nossiblede la croire différente du cor:e pe du , dont cclleti seroil tout au plus une Uf;ère vniii'té. Je dois ajouter que la co(|ui(li" du cote trril- //.v.v^'esl plus j:'iinc (p.ie <-elle du enneperdu dont j'.ii donné Li detcriplion , pnisqu'i Ile n'a quii dix-liiiit lignci de longueur sur tii-ul lignes da diamètre , et qu'il est très-ordin^iire A Ions li's cuncs striés d'avoir pendant Kur jeunesse leiir« Hiii'l C O N ■tiïes mieux prononcées qu't lies ne le (îevien- nerit à un âge plus avancé. Voilà cependant une nouvelic preuve à ajouter à lant (l'aulres«, qui établissaot que la France , comme tout le re^te de l'Europe , contient: des couches immensrsJ ■ coquilles fossiles , dont les analoj;ues ne vivent maintenant que dans les mers les plus éloignées. Le cône treillissé , dont je ne donnerai pas de description plus détaillée , puisqu'on n'a qTi\'i rapporter ici celle du coTie perdu ^ a été pêcliée à l'isle d'Owhyhée dans l'océan pacifique. Il est de la plus jurande rareté. C O N 710 108. Ce .•iolet. Conus taïlensis ; HwAss. Corius' , tes!a conica transversim stria fa , violaceo nigricante , maculis et punctis rarh albis , spira obtusa striata ; INIus. Hwass. spec. , ic6. ikt. par Franc Description. Cette coquille , qui prend son nom de la couleur violetle foncée et presque noirâtre qu'elle montre à sa superficie , est courte , bombée à sou e.xlrémité supérieure , et très-rétrécie du c6té de sa base. Elle a sur quinze lignes de longueur environ dixlij^nes de diamètre, et son tour extérieur est garni d'un bouta l'aulie de stries circulaires légàrement onduleuses et beaucoup moins prononcées sur ton tiers supérieur qu'elksne sont ordinairement depuis cette partie jusqu'au bas. Iridépendaui- ment de ces stries circulaires, on y en volt d'autres longitudinales très-fines et moins profondes que les premières , qui indiquent les crues suc( ei- sives de la coquille et la rendent un peu rab'i- teuse au tact. Sa spire d'une forme obtuse est composée de neuf spirales aplaties , marquées de quatre ou cinq stries circulaires bien pronon- cées , etd aulr;s lonL;iludin.-ile3nombreuses très- {ines qui les coupent à angles droits. La ligne des sulurcsest assez régulière dans cette espèce iiien distincte, excepté sur le tour e.Ntérieur, ou «ille oliVe dt s grands enfonceniens , des plis et des inégalités qui le rendent très-différent des autres. Son ouverture , longue de quatorze lignes , présente la largeur, presque uniforme , d'une ligne et demie sur toute sa longueur , ce qui ne convient qu'à très.-peu d'espèces ; elle est ■Llancliàîre dans le fond de sa cavité , d'un vio- let bleuâtre près du bord de sa lèvre, laquelb est ininci', léjèrement onduleuse vers le bas, et liserée int('rienrement de marron foncé. La couleur de c^ tte co([uil!e consiste en un Histoire Natureile. Totne FI' Vers. violi t très-foncé , mcléj i!e marron ou de noi- râtre, sur lequel on distingue un peu au-dessons de son milieu , une suite circulaire de nébulo- sités bleuâtres , poinlillées de blanc ; et un ran" de taches peu régulières , mais bien distinctes , d'un bl.-inc nué de bleu clair, qui occupe son extrémité supérieure. Sa spire est marbrée da taclies marron ou livides , sur un fond plus ou moins blanc. Cette coquille , peu C(miniune , fut découverte pendant les voyages du capi- taine Cook, sur les côtes de l'Ile d'Otaïti, dan» l'Océan pacifique. 109. Coke ambassadeur. Conus tinianns ; Hwass. Conns^ testa conica cirinabariiia , mr.culii paUidc caesiis m hulata , puncti'i fii/vis inters- pcrsis, spira tû«fcj:a; Mus. H\VAS3. spec. L'ambassadeur-^ par les F anrols. Descriptiox. Lf cnne ambassadeur ne ci-^» en rareté ni au cône bois de frcne ni an cnMe trcillisc. Il est reconnoissable à la forme co- iii(jue ovale de sa coquille, au rciuge éclatant de cinabre dont elle est oinée^ et sur-tout aux taches d'un bleu cendré clair^ qu'on y remar- que en plusieurs endroits. Elle est bonibi'e à son extrémité supérieure , lisse à sa superficie y efhlée vers sa base, et longue d'un pouee dix ligues, sur environ ti'âis lignes de diamèlre. Oit a]iperçoit quelques traces de stries circulaire* sur son extrémité inférieure; mais le reste de sa superficie est lisse , quoique peu uni , à cause de ([uelques inégalités que ses crues pr-u régu- lières y occasionnent. Sa spire est convexe, et composée de huit spirales peu bombé; s^ largei en lisses, dont les sutures consistent en uns ligue simple, de peu de profondeur. Son ouverture est plus baillante que dans les espèces précédentes ; elle a vinat-deux lignos ele longueur, et environ trois lignes et demie do larieur, à quelque distance de sa base. Son érliaucrure supérieure est peu profonde, et sa. lèvre , mince sur le bord , est Colorée inlérieii- reiiieut d'un rouge plus clair quo celui de de- hors , et de blanc nué do rose sur toute sa moitié inférieure. J^lle offre,, à l'extérieur un rouge vif ana- lo;ut;i\ celui du cinnabre, qui pénétre la subs- tance mémo de sa cociuille ; et trois rangs do taches irréguiières , d'un bleu cendré pâle , dont l'un occupe son tiers supérieur, l'autre est si'.ni'- un peu au-dessous de son leilieu, et l« troisième sur sa base. Ces taches offrent, d»ni 1^ C O N leur inlérieur, des suites circulaires «le points fauves et blancs, (jui dispuroissent sur le fond rouge de la coquille,. ou qui, du moins, y sont infiniment peu sensibUs. Sa spire présente, sur lin fond cendré, nué de rose, quelques taches jrrégulières fauves ou marron, une ligne rem- brunie to\it le long des sutures intérieures, et une teinte rouj^e plus foible que celle de sa supeificie, sur les deux ou trois derniers tours du sommet. Cette coquille très- rare, et qui ii'avoit pas été encore décrite , appartient à l'Isle de Tinian, dans l'Océan austral; elle fait parlie, comme les précédentes, de la su- perbe collection de M. Hwass. j lo. CoNE de porto-ricco. Conus portoricanvs ; HwAss. - livv Conris, tiStii conica granvlatn , alha , fiih'O acula'a, spira convtxo- mu^ronata] Mus. spcc Cône ih^ porto-ricco ■) ou de porloric, paT les François. DiLscni l'TioN. Cette coquille a une forme très-anab-ue à celle de l'espèce j)récédenlc , mais elle est plus petite, et elle en diffère d'ail- leurs , à tant d'autres égards, que l'on [icut assurer que c'est là l'unique trait de rossi^m- blance qu'elle présente avec cette espèce. 1.11e porte, sur dix-îmit lignes de longueur, environ dix lignes de diamètre; elle est bombée et arrondie vers le liant , effilée du côté de sa bnse , et garnie, ù sa superficie, de dix-huit ou viml cordelettes saillantes, granuleuses, également distantes, d.mt les intervalles offrent une ou deux stries circulaires si fines, qu'on ne jieut 1.-8 appercevoir que par le moyen de la loupe. Sa spire est convexe, et niiicronée au centre. On y com[)te neuf spirales, très-peu bombi'es, dont la superficie est marquée de trois stries circulaires serrées , et dont lo bord inférieur est muni d'une cordelette granuleuse qui 1(S lait paroitre couronnées. Leurs sutures , quoi- que peu prononcées , deviennent ccpcmlant très-sensibles, par un liseré jaunûlre et étroit, qui accomi)agne le bord supérieur de iliaque • pirale , en m.ir<|uaiit , jiar ses ondulations , le bord granuleux de celle qui la suit. Son ouverture a environ neuf fois plus de longueur que de l.irgeiir ; elle est peu écliani lée Ters lo haut, blani lie intérieurament, et sa lèvre •!'>t mince, tranclianlo et transpaninte ïu.- ton boni. Ctlte coquille offre , sur nn fond blanc , deux C O N rangs écartés de taches longitudinales, fauves, ou lie couleur citron, des p< tiles taches sem- blables sur sa spiie, et le Lseié jaunâtre dont j'ai déjà parlé, l.lle est peu commune, et n'a élé encore trouvé, suivant M. Hwa^s, que sur les eûtes de Porto - ritco , dau» rUccaa américain. Conui eus ; Hwass." Conus, testa svhcyhndnca aur-^ntia, alhn tiijaiciata^ zonis tt thiLulis niinienjs;s Juivo atboipie distittctii, , satpius notutis li fiera riim s!guatis , sjirra maaiiUita c»ncaro^obtusa y apice iufo\ Mus. liwASs. spec. loc. Cornet nomme la volute d'Oma, et par corruption volute de Saint-T/iouias \ d'A-R- GKNviLLE. conchyl. edit. i , api.nd.pag, 3bS^ pi. 1 , Jig. Y très-mauvaise. Conus longus teres, ex ar/rantio et fuscO elegantissimc r. ticulatus , mutuftitus et /ài- ciatus, seit tlialasfîarclius insuliw St-Oma ^ JMartini, conchyl. toni. a, p^S- -^7 > '<'^' tih , fg. 5>jo , ptisima. Le rouleau d'Omar ou de Sairit-TJiomr.s y ponctué dans sept zones et par lignis eirui- laires, de traits aurore sur un J'ord blanc ^ ces traits sont transversaux doits i.i prrmiè.e , la troijiiè'me , la cinquième et la sentième zones y et longitudinaux dans les zones alternes j Favanne. conclyl. tom. a, png- ■i''^'yi ''sp. 22^ variet. t, pi. ij ,yig. F , mauvaise. Conus sti thomac rarissimus , testa conico- elongata liwii alba , cl.iiract. ribus lineutis inscripta , maculis albis adspersa , ei cas- tjneo fusco , lineis crassiuscutis appro-rimati» sacpius interruptis in fundo allido fasciatim cicumcincta, ttc. C hem vit/ in Martin-', eonchyl. tom. \o , pug. 84, tab. l^^ , J'g- iJji , nu m 2. St. onia's toot; par les llollandois. Die st. ornas tiite , der lange h estindiscXe admirai, par les Allemands. I^amiral d'Oma , ou le cornet d'Oma , 00 le cornet de Saint- l'iiomas ; pur les l'ronrois. DrKCBiPTioN. Celte roquilh , l'une des pin» prccicusek de «un guiic , a élé connue pAr iTAt- C O N genvllîe, qui en a laissé cependant une figure et une description très-incorrectes. M. de Fa- vanne n'en a parlé que d'après cet auteur, et ce n'est pas étonnant, car il n'en existoit point encore dans les cabinets de la France à l'épocpic où il ëcrivoit. On en connoit maintenant liuit répandues dans différents cabinets de l'Europe , qui sont ceux de M. Moilke , à Coppnhague , du Prince d'Orange, à la Haye, de Messieurs Lyonet et Bolten , à Hambourg , de M. Brandt , à Amsterdam, et enfiu ceux de IVÎessieurs de Calonue, Aubcr et Hwass, à Paris. Cette belle coquille , joint à une forme co- nique , alongée , cylindracée , une superficie très-lisse , quoique marquée de q\ielques crues longitudinales plus o,u moins distantes , et une base léi;èrement recourbée vers Id dos. Celle de M. Hwass , qui est de la plus parfaite conser- vation , porte deux pouces cinq lignes de lon- gueur , et quatorze lignes de diamètre à sou extrémité supérieure. Sa spire , à forme obtuse, est composée de dix spirales concaves et lisses , dont le bord extérieur est peu saillant, mais lé- gèrement arrondi. Les cinq dernières spirales du sommet, sont rougeàtrcs ou fauves, et la ligne des sutures est peu apparente. On apper- çoit quelques stries circulaires , peu pronon- ti;es , sur la partie inférieure de celte coquille , et un bourrelet saillant à ba base , qui la fait paroitre recourbée. Son ouverture , longue de deux pouces deux lignes, est large de deux lignes, et de trois lignes à son extrémité inférieure; elle est pro- îondéraent écliancrée au sommet , blanche à l'intérieur ; et sa lèvre , peu épaisse , n'offre d'autre couleur , qu'une teinte rousse assez lé- jjère à son extrèjnité inférieure. Cette coquille présente au-deliors , sur tui fond jaune orangé , des lignes circulaires , nom- breuses , serrées , finement ponctuées de fauve et de blanchâtre, parsemées de taches blanches inégales, ordinairement plus longues que larges, et trois fascies blanches à rangs circulaires de points ou de mouchetures fauves , et un peu plus écartés entre eux que les lignes du fond. De ces trois lascies , la plus étroite est située :>ur le tiers supérieur de la coquille ; la seconde, plus large un peu au-dessous de son milieu ; et fa troisième , encore plus large , occupe sa base. Les points dont elles sont ornées, con- sistent en des petites mouchetures alignées , plus longues que largos, souvent accouplées ou figurées coiunie de« caractères d'une écriture très-fine. Enfin, cette coquille offre à son ex- trémité supérieure un liseré étroit, veiné de marron , (pii se prolonge en décroissant sur le bord iûlciieur des to;îrs de sa spire, dont 1« CON 7i5 fcad blanc est tsclié ou flambé de marron , avec pfu de régularité. Le nom de cvne d'Oma , que cette coquille porte , lui vient de l'Isle d'Oma, dans l'Océan asiatique , où elle a été d'abord rencontrée. C'est à tort que quelques-uns l'ont nommée le cane de Sàint-2'kornas ^ et qu'ils ont soup- çonné qu'elle ponvoit avoir été découverte à la proximité de quelqu'une des Isles qui portent Ce nom. 1 11. CoNE noble. Coniis nolilis^ LiM^. Conus , testa subcylindrica, hiteo citrina , punclis fuhis alhisqiic linca'a , maculis spanls a/bis, lipira plaîio-co/icava mucroiiata , basi emari^inata. A — — Conr/s , texta subcylindrica lutea citrina , maculis cordiforrnibus albis rc tien la ta y cins;uli.\qtie punctatis maculas albas non lan- gent bus bifasciata , spira piano- conca-va margine acutn apice roseo mucronata , bu si cmarginata-, iMu«. Hw.vss. spcc. i lO, farict. A, Voliitac c.ordiformes e.r flavn arantiae , albis maculis et Jilame.itis capillaribus circumdatae rurissiiiiac., ex amboina îndiancn orientalium\ Sr,BA. thés, loin, 3 , pag. tJo, lab. ^J ^/ig. i3, 14. Conus nohilis ; testa subcylindrica lacvi 'abia; Linn. syit. nat. pu g. 1168, num. )i ejusd. mus. lud. ulr. pag. 55.'f , num. glab , '^o\ — ci i58 Conus basi muticata plana , Jlavidus , ma- culis albis penn'atus , rarior; IVi\RTiNi. con- chyl. tout. 1 , pag. 334, lab. Ù2., Jig. 609, /Igura mala. Le damier cJiinois ., à robe marbrée., sur un fond blanc., de traits recourbés d'un beaufauvcy qui laissent de grandes et de petites taches du fond, lesquelles sont cnforme d'écaillés^ FA.VANNE. conchyl. tom. 1, pag. 4^2., esp. 3j, variet. 1 , £l- i4> Jiff- ^> =• U.vori'cviusta , tigris lutca, aheolus lusorius chinensis ; conus nobilis linnaci , testa sub- cylindiica citrinoflava, glab: a, maculis tri- gonis albis qHi:si concutenatis nitidi'isinie notata , spira truncata , anfractibus canalicu- latis marginatis maculatis , iipice roseo; CiiiM- Nirz in Martini conchyl, tant. 10, pag. 61 , tub. j4' ; fis- i3i3. X X X. X 2 7i6 C O N BcUa donna ; par les Italiens. Geele tygcTS\ par les IloUandois. Die scliom fran , dos chinesischc damhrct^ par les Allemands. 7>c dainuT chinois -, par les François. B Testa aurantia , cingulis satiirafio- rihus fitaco alboque punctatis dnpliciLer zonai(i\ Mus. Hwas. variât. B. I,c damier cJiinois à bandes ^ à sommet cou- leur de rose, et dont la rohe d'ailleurs sem- blable à celle du précédent, offre de plus deux fascies fauves ponctuées cireuLiiremetit de cmielle; Favanne. canchyl. tom. i, pag. .^Sa , esp. 33 , varie t. 3. Maritus formosus , testa cylindrica nitidis- sirna rubro -fiisca ., maculis albis riumerosiisi- mis rcticulcitim concatenatis rl< gantissime ex fu^en fisciata, et filis punrtiitis cincta, spira triincata , anfractibiis ccnaliculatis sublUissime striatis maeulatis , apice exserto ror.aceo , basi STi'cata , labro supra et infra emarginato ; Che:mnitz in Martini concî.yl. loin, lo , pog- 63, t^b. j/fi ,fg. i3i4. Jlhelmarito\ parles Italiens. Der sclione mann, die b:aunrotJtlicIie Icrz- tute ; par les Allemands. I.c damier chinois à bandes ; par les Fran- çois. DeschiptioN. C\st ici un fort beau cône Ap forme aloiig'e, dont la cotjiiille peu f'|'ais:)e et très-liistrée à sa superficie, est tfrininéc à sa base par une écliancrure pea profonde, et à son rxtrdmilé supérieure, par une spire presque ajilatic, et nuicronée an centre. La coqiiille de la variélij A porte sur doux ponces sept lignes lie longneiir , environ seize ligiips de di.i- jnètre , ce qui est une grandeur extraordinaire pour cette espèce. Elle est lisse et luisante sur toute sa superficie, et ce n'est que aur son tiers iiif(''rieur pcr- çoit, sont d'ailleurs semblables à colles de ea variété A; cl celles de ses fascies ne sont pas plus interrom|)urs par leurs li<;nfs cirail.iires, que dans la première variété. Le fond de cette c.':a vlitvsa ^fauce nibkunda ^ basi cti:ar- ginata ; jMus. IlwAss. sptc. 1 1 1 , variet. A. Rlioinhus cylindro - pyramidalis , maculis e.viguis i/U'c puncturis lincatim circuiuscrip.'us; LisTBR. synops. lab. j5j,Jig. 9. BoNANTfr. mus, kircli. pag. fy]i), num. 4o8. Voluta arenatif^ Rumph. tlics. tab. ^^ , J%. Z. i Petiter. gazophyl. tab. 'J^^fg 1, — ejusd. aqu^tll. amb. tab. i5, Jig. 21. C 0 N .717 ALD. caps. 5, tdb. 5 ,Jîg. 68, Mus. (jOTTW l/tt. a, b. Cornet appcllJ la dr^ip d'argent, à fond blanc, avec drs taches Icg'-res et tout ponctué de noir ; d'autres l'appclent picpnire de mouche., n'.AiiGF.xvrLLE , conclyl. cdit, 2., p g. ^-fi, pi. iJ^,fg. E. Cochlea lonsn il s: a • Cindida , t'xigms piinc pyriforinis ., lat-vis ., helvac.is yrlpvlis, et aliijiiibns liiacti'us ejh:.d 1:1 co/or/s d. n.-.e as- persa et nntatr. Gualueiu , ind. peg. et lab. 5,fig. O. Voliitiw nrenatar; Seb A . tl.es. vol. 3, tah. 65, in niedio jduriniae absqiic numéro. T'o'.'itn cylindracea , c.'r. Regenfcss. con- clyl. loin.' \, tab. '],fig. 2. Conus sfercus muscnrum ; testa basi onar- ginata striata , spirae anfractibus canalicula- tis ; LiNN. syst. nat. pag. 1169, num..3\\. ejusd. mus. lud. ulr. pag. 55cf. num. tù'3, Sterri/s muscariim;^-soT{v.. délie. Tint. loni. ij t!ii. B . fi-fg. 7. — — eju:.d. concliyl. tom. 1 , tab. 7 ,fg. 5. Conus basi e.Tcavata candidus , nigra (jriasi arena conspcrsus et mactilalns , hiatii ampliore irttiis rubente ; scn vob'ta arenata basi exca- Tfitj; Maetini, concliyl. tom. 2 , pi'g- 349 ) tab. d^^fg. 711, 7'2- Conus stercus muscnrum ; lesta oblonga punctis pictis adspersa , anfractibus canalicu- latis acqualihus ; Bohn. ind. mus. Caesar. pag. 143, variet. A. —— Ejusd. testac. mus. Caesar. pag. iôOf variet. A. Le drap d'argent à points noirs , de fonte effilée., à clavicule courte , dont les pus des irbes iont sans tribercuAs , à de us: zones de taches noires pointillt'es et semées par lignes circulaires , d'un très-grand nombre de points noirs et b'ancs , sur un fond gris lilac tendre ; Favanne. concliyl. tom. 1, pag. 494) esp. oj , variet. i , pi. i5,fig.P, i\. Zand lioornlje , of vlieirc-sclicctie ; par le« Hollandols. JJie sandtute ; par les Allemands. Créât sand stampcr ; par les Aiiglois. /.(■ drap d'argent noir ; par les Franrois. 7) Testa subcylindriea candida , punctis minutis n/fis ; Mus. IIwASS. variet. C Knoru. concliyl. tom, 6, tab. iC.fig. 4- Martini, conclyl. toni.i., tab. (jj-fig- 7i3. Le drap d'argent à points rouges , à robe fond blanc , chargée d'un très-grand nombre de points canelle rougeâtre , et de deux ou trois zones de taclies irrégulièrcs de la même couleur , qui laissent quelquefois des pointf blancs du fond:, Fav'anns. conclyl, tom, a, pag. 494. csp.o-j. variet 2.. Le drap d'argent rouge ,• par les François. Description. C'est iti l'espèce que Lin- nœus avoit confondue avec le cône piqvure de moucht.i., dont la coquille, toujours rnuronniV, n'a prescpie point d'aulie analoye avec celle-ci, cpie celle de ses couleurs. Celte coquille est cylindracée , assez épaisse , picotée de noir sur un fond blaucliâtro , parse- iiiée de taches transverses d'un blanc de lajt , et sui-!out, leconnoissable à sa spire obtuse, lisse , et à SCS spir.iles concaves , ou assez pro- fondéintnt canaliculées. F.ile porte , sur deux ]iouces de longueur , environ un pouce de dia- mètre. Sa superficie est garnie de stries circu- laire s extrêmement fints , exc*plé sur son tiers inférieur, où elles ont assez de saillie , et sont iiièine q^ielquefois élevées connue autant de cord.letles. Ses stries longitudinales sont très serrées (t peu apparentes sans le secours de la loupe ; le bourreh t circulaire qui la ter- mine au bas , qiioiqu'analogue à celui du cône d'Oma, est cependant un peu moins convexe , et moins sensiblement recourbé que dans cette espèce. On compte onze toutf à >« «i'ire , doot 7iS C 0 N la superficie très-concave sur les quatre exté- rieurs, est élevée , et légèrement arrondie sur leurs bords ; on v apperçoit difficilement quel- ques stries circulaires , et d'autres langitudi- iiales plus serrées , mais en géijtral peu j>ro- noncées. Elle n'est jamais couronnée , et c'est principalement à ce caractère, qu'on distingue au premier coup d'œil ctlte coquille, de celle du cône piquure de mouches. Son ouverture est longue de vingt-une lignes, laTf;e de dmix lignes i son extrémité supérieure, et de quatre vers le bas. Elle porte une édum- crure â chaque extrémité . dont l'inférieure est la jilu* large , et celle du haut la plus pro- fonàe. Sa Icvro tranchante sur son bord , est Eicotée intérieurement de noirâtre sur un fond lanc. La superficie de sa variété "A , présente , sur un fond blanchâtre nuancé de rosa clair , «11 très-grand nombre do points noirs ou bruns noirâtres foncés , rangés par lignes circulaires très-serrées; ces points, ordinairement arqués, mais dont la forme et la grosseur varient sur la même ligne, sont entremêlés à des dislances inégales , d'autres points ou de mouchetures transverscs d'im beau blanc de lait , trés-dis- tinctcs de la couleur du fond. IMais iudépen- demmcnl de ces points , on y voit encore deux zones de taches , (pii sont elles-mônies com- posées, ou de points plus nombreux , plus gros et plus rapprochés , ou de lignes transverses noires , coupées longitudinalement par d'autres lignes onduleuses de la même couleur, formant lin réseau à mailles roussUres, ou enfin , par des mouchetures irrégulières, qui produisent assez souvent des traits semblnhics à des caraclùn-s dV'crilurc , ou d'autres fu;iircs aussi bisarres. Le fond de sa spire est rarement d'un blanc pur; il est plus ordinairtiHentroussâtre et mou- cheté sur l. s deux bords des spirales, de lignes obloiigucs d'un marron iioiiAtre , qui se pro- longent rarement jusqu'à leur concavité. La pointe du sojamet est colorée de rose , ou d'un rouge mêlé de violet. La vjriété lî no diflire de la première , (pie par la couleur rougeàlre dtvs points dont i-Ue est ornéi; , et par leur petitesse , sur un fond blanc. Ci'tte co(|uille , quoique de l'Océan .ibia- tique , ii't-st point rare dans les cabinets ;.on la trouve à Aiuiioiii^ "sur les cAtes du Znni'uebar, à l'JsK'.d. -[-rance , à Mada;.iisear , et nièui»' jus- Ïii'au Cap-dc-lionne-Eipérance , suivant M. de avanne. C O N cala , cocclnea , fascia alba , maculis punetîf- nm pi/rpiireis ) spira cunvexo -acuta; Mus, IIWASS. Spt'C. 112. Rhombus cylindro-pyramidalis subpurpu- rcus , strus majuscnlis et einincntihus ciicum,' cinçtus ; Lister, synops. tab. 760 ,Jîg. 5. Seba. t/ies. tom. 3 , tab, i^, Jîg. 21, 22, ï6. TcriheUitm striatum thalassiarcho aravsi- cano simile, hifnsciati/m ; Knorr. conchyl. tom. 3, tah. (i./ig.5-—cjusJ. tom. 5, tab. Conus granulatus ; testa scabra inermi y str/is snlca':is lacvihus ; Lixs. syst. nat. pag. wjo ^ num. ?>\6- —— Ejusd. mus. lad, iilr. pog. 560. niim. l'jo. Conus Icres transversim striatus et ftisciatuSy roseo colore Unctiis , scu terébella rubra fas- cùita; Martini , conchyl. tom. z, pag. 226^ tab. 5a ,J:'g. 574, 5y5. L'amiral d'Angleterre , sans points , maïs à cordelettes circulaires grosses , onduleuses et comme raboteuses , d robe blanche , nuée de cottl'ur de ros.: et de eraruoisi\ Fava.n.ne. conchyl. tom.. i^pag. 478, csp. lO, variet. 3> pi. J,fg. G, 2. Conus granulatus ; testa oblanga iDnsrcr- sin sulcata , faseiis a Ibis fusco macula tis. Bor.v. ind. mus. Cwsur. pag. i.\6. —'Ijusd. testac. mus. Caesar. pag. 160. Bastert orange adiniracl \ par les Ilollau- dois. Der englischc admirai f parles Allemands; Small chatH stamper; par les Anglois. L'amiral d'Angleterre ; par les Franrois. Dkscriptiox. Cette coquille est reconnoit- sable à sa forme un peu Jilu» eftiléo qne celle de la piécédeiite, el un peu plus renflée Ter» 11- haut du tour t-xtérieur, nu.\ cordelettes .■saii- Innles, orillnairemi'nt divu.ées par un« ou deux ]i4> Coi.-;: granuleux./. Conus gr..iiulalus ; Lin-k. Chniis f IciCa xubeylindrita transvcstm sul- ■1 T l'flh- port'' 'ii;r toute sa superficie , tt tout à la {»si il l>!tiiii.'h<- dont elle e^t orni'e, .sur un fond d'un loiipe éiaiiatc , »oiivcnl ponc- tué ou litturi' de piurpri- , de brun ou de m.ir- ron foncé. Elle a dans t,on jibis grand volume, un ]>oiice onzf ll'.nes d;' lonj.'u dont la grosseur augmente à ra( sure qu'elles- approchent de son extrèmilé inférieure. C'est donc à tort que M. de Favanne a avancé , que chacune de ces cordt Ici tes étoit comme divisée par deux stries circulaires, comme dans le cône granuleux ; elles sont au contraire , simples , très-saillantes vers la base de la coquille , beau- coup plus serrées et Uioins grosses à son extré- mité supérieure, et par-tout également convexes, Ou compte neuf tours à sa spire, qui ressemblent,, par leur forme , leurs stries et leur élévation , à celles du con:- granuleux. Son ouverture est proportionnellement plu» étroite qu« dans cette coquille; elle ne portff u'une très-léLère échancrure vers le haut . lèvre mince , tiancbante , est Uès-foible- 720 C O N ment dcntdôe visi-vis cluicuue de» cordelottcs ' de l'exlpiitvir. Sa coulpui- est d'un blanc cris.itie , d.-liovs comme dedans , et d^iin blanc de lait sur toute son extrémité inférieure, pcul-être à cause d une plus grande épaisseur, que cctie cofiuiUe porte à cet endroit. lillo est pou commune , on pré- sume qu'elle vient des mers d'Amérique. Sa variété B , dont la coquille est toujours plus petite et plus tifilée que la précédente, est exactement cylindracée sur toute sa moilii; supérieure , et insensiblement riliécie depuis son milieu jusqu'au bas. Elle porte sept lignes de fongueur sur trois lignes de diamètre. Sa. superficie est toute giirnie de stries fines , cir- culaires, saillantes , et également écartées , au nombre «de trente-cinq ou de trente- tix. Sa •pire , d'une forme assez analogue à celle de la première variété , offre sept ou huit tours de spirale un peu moins convexes , et striés cir- culairement ; mais les qualrc plus intérieurs poi- tent un rang de grains saillans , très-sensibles au moyen d'une loupe , et assez semblables à ceux du cun-3 tnillissc. Le sommet de sa spire con- siste en un bouton très-lisse et trè-s-saillant , (lui diffère par sa forme et sa transparence, do la contexture de ses autres spiral, s. Son ouverture ressemble en petit , à celle de sa première v.i- riété, elle est smleinrnt un peu plus écbancree à son extrémité supérieure , et sa lèvre est tiès- finemcnt crénelée à l'intérieur. Elle est toute blanclie dehors comme dedans, mais d'un blanc sale , analogue à la couleur du suif, d'où lui est sans doute venu le nom de bout de chandellt; , qui lui a été donné par les François. Je doute très-fort que cette seconde coquille appartienne â la même espèce que la première. Ces deux coquilles sont peu com- munes , on soupeonne qu'elles appartiennent aux mers d'Amérique. ii6. CoNE d'orange. Conus anrisiacus : Link. Cnniis , testa siihcylinthicn incarnata alhn fnsiiata ^ strlU clfvaCh alhr, fuicoquc tiS^ula- lis , spira. i>btiisa canaliciilal t , basi cmargi- nata ; Coni/s anrismcus, testa stibcylindrlea inear- nala, fasciis a/bis et sfiis tdevatis aibo fiis- cnqiie tessii/uti.i, spira nhtiisa eaniciilata , iiii- frutilius utriii.jur marf^matis, distincti) inmu- l!:i alhis ctjiiseis transvetsiiii oblongis ; Mus. UwAss. spec. / /4> C 0 N Valesiix. uiiiv. , j>Lg. 585 , nun. lOO. y^rchitalassiis aranneanus ; Ri.v.th. t/:es. , t.ib. 34 ,/V-. .-/ Petiver.. aquatH. amb. ,. '■a*- 7 >J'o /■ Conits voluta fi>scU:t,i , aurantia ; alba , fasciis latis au'rantiis , iiUer strias a^p3S,tab. ^S ,fg 7. Encyeloped. i*. edit. , tom. 6 , />/. 69 > Cnnus aurislacvs ; testa incarnata laevi fasciis albidis , nvfractuum summis caria- liculatis -, Li.N.v. syst. mU. , pog. 1 170 , num. 3.6-. RiiCENTuss-conc^j/. ^07w.3,Mi. ^-•J'S- "• Knok». comhyl. tom. 1 , tab. S, fg- 3 «' tûm.ij , tab, -i^ifs- '• Conus clavinilapyramidali pcr quant prc- c-nsus, ex auiantio canncsino et albiuo Jas- ciatus , undiquc catcnulis e.c nigrcsccnte et albo tesselaris constrictus ,scu aitmiraùs araa- si.- mus; Martini, concliyl. tuui. 2, p^'g. aba, tab. J7 , fs- ^"^^ > ^^^• L'amiral d'oranire orienta', à pas des orbes plus cvnoLVCyàrubcbLnchefascic'c dans deu.v ou trois zones de rose et de jaunâtre , et a cordelettes circufains ncmbieiis s et ini'gales tachet.'es de brun ; I'avannk , conchyl. tom. 2 , pag.^T<),esp. \7..,varietx,pl. /9 .>J- i^ t '• Oiangen admirai; p.ir Us Ilollnndois. Dcr admirai von or.inirn ; par Us Allemivndt. Orange admirai stamper; parles Anglois. l^'aniial d'orange ; pur le» Fr.i.ienis. Dtscnii" C O N DESCSTmoîT. Peu do coquilles sont aussîorni/es tjue celle-ci, qui est autant Histinguée pai-mi celles de son genre ])ai- sa beauté que parsa rare- té. Elle a , comme l'a liès-bien oliservé Î\I. de Favaiine , quelque ressemblance avec le cône granu!eu.r nommé trivialement ramiral d'an- gletcrra , mais il est difficile dans aucune occa- sion de les confondre , si on fait attention à ce que les spirales de celle-ci sont concave^ , tandis quecrllisdu. ' ' - - .lit au ( oiitraire Lrès-Ciiin( xrb. : . - nn-cu'nl ('pai ,se, d'unef.n.irai. :,, . nr ded.ux p uices quatre lignes et l:ni;i d' (pi, iMjr/.e lignes vers le }iaut. Sa superlicie est toute garnie de corde- lettes transverses , nombreuses , inégales , et assez distantes entr'elles, excepté à s.i base ou elles sont plus fines et plus serrées qu'ailleurs. Sa base conijiosée d'un bourreletoblique et très- saillant , est terminée vers le \n'. p:ir ut:ri'rlian- Crure bien prononcée. Sa bpii • • ,; i,!j[i, ci composée de dix spiral' s (iiiu.ii, -w i»! i',;, en poutière, garnies dequelque-, 5lii(. ^ Ln\iiLuies et d'autres longitudinales moins marquées , et bordées de chaque côté par un talus légèrement arrondi , dont l'intérieur est le plus élevé. Le sommet qui la termine est lin et saillant sur une pointe obtuse. Ses sutures quoique fines sont bien apparentes , très-régulières et distinguées parun légersillonqui se prolongeentre li's bords convexes des spirales. Son ouverture est longue de deux pouces , bien écliancrée à son extrémité supérieure, larga dans cette partie de deux lignes un tiers et de trois lignes et demie vers sa base ; elle offre intérieurement un beau blanc , et si lèvre peutranclianteest très-légèrement ( renelée sur son bord par les cordelettes de l'extérieur. Le fond decette coquille extérieurement d"nne belle couleur incarnate , est orné de trois fast ics d'un blanc nué de rose tendre , et garni sur Li convexité de fes cordelettes , d'autant de lignes circulaires d'un blanc pur , interrompu par d: s points ou des portions de lignes d'un brun très foncé. De ces trois fascies l'une est fituée sur son tiers supérieur , la seconde un peu au dessous de son milieu , et la troifième sur son tiers infé- rieur. Les points bruns de ses cordelettes y sont un peu moins gros et plus distans que sur les parties du fond. Enfin on appen oit au sommet du tour extérieur un cordon de taches alterna- tivement brunes très-foncées et blanches, lequel se prolonge sur le bord inférieur des tours de la spire , et ne cesse d'être vifible que sur les cinq ou fix derniers tours , dont la teinte est le plu. souvent jaunâtre ou d'un incarnat nué de roux. La couleur des autres spirales offre le même incarnat que celui du fond -de la coquille et de plus quelques taches marron, distribnéessur leur superficie avec peu de régularité. Histoire Naturelle, Tome VI, Vers. C o N 721 ' Celte belle coquille api-arlienl à l'Océan asia- tique, on en trouve aussi suivant M. de l'avanne ^ sur les cAtcs de l'Amérique près de Surinam, qui differonlunpeu de celle que j"ai décrile, par leurs couleurs , et dont cet auteur a juge à pro- pos de faire autant de variétés. ! 17 GoxE tarière. Cojv/s tcrcbra ; Bor.N. Conus , testa suLcylindricn alliido-rub ili , striis ckivatis, fasciisqiic bini.^ obsolvte flavvs- ccntibus , tpira obtusa , basi amathy%i:iiia } Mus. IIvvAis. spec. 116, variât A. A Cmins terrs , b.isi acatc marc^'nnta , candidus atriatus , s u t'rebellum albidunt ■'■t/ialt7nf,'M^,T.Tiïti.conc!:yl. tom.i^pa^. saS, Conus tcrcbra ; testa, oblongn. albtda , str'di elevatistiansversis parnUfUs-^VK)V.^. ind Mus, ccu'sar. p }g. 145 cjusd. testac. MusCaesdr, piig. 162. Li- faux amiral d^nrangi' à bandes ,|sè cordc- Lttes circulaires birn prononcées, a.^s-zdii- tantes entr'elles , A clavicule vio'.dtre a'nsi ijuA l'ejctn'iiiité opposée , et à robe b'anclie fi.^ciéa dans deux zones d- roux ou d'oUvât.e ; Favanne coiichyl. tout. 2 , pns^. .J79 , esp. 1 1 , variet.\,pl. Ij , fig. /v,2.^ JJ i'i.c gesroorndc kuiiters-boor par les IIoI- landois. ^ DcrZirlel bohrcr ; par les AlleuMnds. Zi tarière cerclée ou. le faux amiral d'orange à bandes ; par les François. r, testa alhida non fasciata ; Mus. IIwAss. variet. B. Terebellum granulatnni ; Revint, thés, tab. 33 fjig. E , E'i Le faux amiral d'orange sms bandes , na différant du précédent qu'en ce que sa robe est ihntl-èrement blanche. Favamxe conchyl. tom.i. pag. 479 , esp. II , vari.t. 2. JL" faux amiral d'orange; parles François. Description. Celte coquille voisine d( sdcuii précédentes en est facilement distinguée par l'aplatissementde ses spirales qui sont concavei dans le cône d'orarge . et conveses ou boin- Yyyy 722 C 0 N b'-c? dans le cône veni/cux. Elle est pesante quoiqu»- iiiédiocreraent épaisse , assez reiifli'e vers le haut Je sou tour extérieur, efiiltc Jur le resle de sa loiigtKur et sui-lout létrecie vers son cx- tréuiité inféiieuie. Elle a sur vingt-deux lignes de lon'iueur environ dix lignes de diamètre. Sa superficie est garnie de stries circulaires , fines, nombreuses , très-saillautrs et prescjue é;.'al( - ment écartées, excepté à la proximité de sa base ou elles sont encore plus fines , mais saillantos, et plus serrées que sur le reste de fa convexité. Sa spire formée en un angle obtus consiste en dix ou onze spirales , larj^es , aplatits , égale- ment inclinées , marquéeb de cjuelcpies siries circulaires à peine sensibles et distinguées entr'elKs par nu sillon peu profond. Son ouverture très-peu échancrée vers le haut a un peu plus de dix-huit lignes de longueur , une ligne et demie de largeur à son extrémité supérieure et environ deux lignes et quart vers le bas. Elle est blanche intérieurement avec une ou deux zones nuées de violet clair , dont celle de la base est toujours la plus foncée. Sa lèvre est trancLaïUe et finement dentelée sur son bord. Elle offre à l'extérieur sur un fond blan- cluitre,ôu blanc nué d'un rouge très-clair, deux f.iscles rousses ou d'un jaune j)"ile , dont Tune est située un peu au-dessus du milieu de! la co- quille et l'autre ordinairement plus large à la proximité de sa base ; mais leur position est en général peu constante , elle peut être j)lus ou moins rapprochée du milieu de la coquille , et de l'une ou l'autre do ses extrémités. Sa base «ffre une teinte violette plus ou moins foncée sur chacune de ses f;ices , et on distingue quel- quefois sur ses spirales extérieures une bande- lette jaiirfàlre placée sur leur milieu , tandis »}ue ses spirales intérieures sont fauves ou d'une couleur plus ou moins livide. Lacorpiillede sa variété B en diffère pwnci- palemeut par la privation des deux iascies jau- nâtres qui distinguent la précédente ; elle est d un blanc roussàtrc sur toute sa superficie , t-oinrae sur celle de sa spire, nuée do vio- làlre vers le bas, et semblable dans tout le reste 'Wa jiremièrc variété, excepté qu'elle est plus grande et d'environ deux pouces deux lignes de lonpicnr , snr un poirce de dianiètre. Les co- «juiiles de celte es|ièce sont peu communes ; on les apport<: des mers des grandes Indeu olus «ailliftitcs que le» uulros , sur- tout viMssa base, ou elles sont plus largis, plus M rries, ,fy- ^• Cnnvs magus; testa sulrrli-.-idnra , f-sri/s Ir^nnitudinaiihus aV,o pvnct^th ; Li>.N. ^|ô-'. ^aLpag.,,7„r,^'".?,.r. — -tj-^d.musJud. ulr. pog- •56o, num. 171. Conus tcn-s striU transversis alho pnncta- tis, e.r Uvido rdrujonchdntus^sacnub.- cnlac parvae m strUs punctatac-, ^■'•^''^''?'- conchyL tora. z,p. o3o, lab. 5i ,fg. SyO, ^oo. Les châteaux en Espagne, roukan à handci longitndinaL'S rousses , et olive hnm , i'ttcr- rowpues par deux zones de la même couUnr, et alignes circulaires fines et nombreuses, ponctuées de blanc et de brun ; Favanne. 'cnnchyl. ton., a , pig- 4^7 , csf. 37, VU- Gcstrcepte achiat 3 par les Ilollandois. Die Âmcricanisrhc gcwolkU und pun:i' tirte tule i par les Allemamls. La nébuleuse, ou les cLiUaifx rn Espagnl\ par les François. Jî Testa alla , fasciis utrinquc cnn- flucntibus livido-violaceis , alhido fascoquc ciiigulatis. Cmus magus-j testa livldo-vioïacea, , mif y yvy a 724 C O N cuUs a/bis, cinguVstj^uc fuscis-^ Mus. IIwass. sptc. 117. variée. B. / Conus indiens , testa conica ohlonga trans- ^enim sfriaXa , 1 x i iolacco in fiindo alb-.t lon^itndinalitcr ■^ubectiluta spira çonvccnis- cula co cjfitrice striata , perf s suttiram an- f-nctiiiim quasi cingiilo r^dimita , macuUs fusco-vit laceis et (.Ibis aier^is variegata , basi emnrgiiifita et stilcata , Itbro subcrenu- lato; CHEMN-riz. iu Martini conchyl. loin. 10, pag. 36, tab. \/^o,Jig. \i()5, Dcr indlanisvhc- kcgcl \ par l-s Allemands. La nisbithiuse pointillée ; par les Frannois. C — Testa nib'-ofusca , maculis a/his , Jilisquc punctatis; Mus. HwAss. -variât. C. La nuée d'or , à cl vieille tachetée de brun olivâtre , à robe- non ponctuée , mais 'fasciée dans denoc largrs zones de marbrures peu si- nueu<:cs , it presque con'igui-s, d'un très-beau jaun,- orangé foncé , sur un fond blanc \ Fa- VAMNE. conchyl. tom.-i., P^S' 4^-^^ '■^P' ^7 > ■varie t. 10, 11. Conus clandestinus , testa conico-oblonga obscure rubra sou rubro-fusca ,Jîlis transversis rubicund's snbtilissimis clandatinis ex albo puncfalis cincla ,fascta alba redimita , spira conrexiuÎLula concen triée striata ex alb.) et rubro maculatà ; Che.m.vttz. in Martini con- chyl. tom. 10, pag. 37, tab. i^o^fg. 1296. Der Heinliche kegel ; par les Allemands. La nébuleuse brune ; par les Franrois. -O Testa nHiido cacmlen , maculis lon- gitudinalibns fulvo-olivaceis , fusco transvcr- aim punctatis. La nébuleuse rcrtc , presque imprrccpfi- hh ment ponctué:! de fiuve, et fa ciée dons deux zones de marbrures orangées 1 1 vert cé- ladon., sur un fond blanc ; Favan vb , conchyl. tom. 2 , pag. 483 , csp. 17, variet. 14. La nébuleuse verte ; par les Finnrois. Descript.on. Pou ,1o coq.nlle, „ffrc„, d'„i,ssi bcllrs var.éUs <|M0 celle-ci; M. Favnnnc .„a «liMiiigiié fiiiin/x- .l.iiis les auteurs , m„is il f„„i convenir, (pio (,i 1',,,, t, noit compte . jet clivci'..'s puante» de leurs UgLt» , dç liikrgcui ou de la C O N position différen'e de 1 urs lasci. ■: . et même lie lei r aljt liée , ou en Irnu verni i j eiu èlie au- tant de sei.iljlai>ies à ci l^-.^ d - c< 1 auteur , qu'on |>ourroit eu c >auo!tre de dilén uts individus. A|irèsuu luur à portée d'eu toiiiparer uu très-tr.ind iiouiliie d ms le Ciljinc t de M. llw.tss, ipie nous sommes main- teuanl ciiiuaiucus que touies les autres nuances de cette Coquille , ne sont que des déghéra- lions intermédiaires de quelqu'une de nos quatre variétés. La première , dont d'Ar^enville a laissé un» description si bisarre , ([u'uu amateur distingué de la cajiilale la couiparoit dans ses observa- tions cr.ilques sur la concliyliologie, à un chii- teau en Espagne , en a dans 1.» suite porté ie nom , qu'elle a partaj;é avec celui He nébiileusCy ipii lui fut donné par les auteurs Allemands. Sa coquille , comme j'en ai déji ("ait la remarque à l'article du con'- radix , dilfère i)eu par sa forme, de celle de celte espèce ; elle est seu- lement plus mince , de forme oblongue rylin- dr;icée , tiès-lisse à sa superfi^;ie , sillonnée citcul.iirement sur son tiers inférieur , et striée au-dessous du bourrelet oblique qui la termine de ce C(Vé. Celles du plus grand volume ont jusipi'à deux pouces cinq lijines de longueur , et treize lignes de largeur. Leur spire, élevée en un angle obtus , est composée de dix ou onze spirales , dont les deux plus extérieure» sont concaves, et les autres le sont peu ou point du tout. Leur superficie est striée comme dans la précédente , et le sillon qui les distingue est bien marqué , et quelquefois foiblement tu- berculeux sur deux ou trois seulement des spi- rales intermédiaires. Smi commet , plus niijii qu'obtus, est coloré sur les troisou quatre spirales qui le compoicnl , de blanc ou de couU ur de chair , ou vw'ixn , de blaiich.\lre nué d'incarnat. Son ouverture est conforme À celle du cône radix, elle porte une ligne de longueur de plu», sur une largeur à-peu-près éj-ale , et elle n'en diffère que par un léger évnsemeiit de sa base, (pii est un |)eu plus sensible dans celle-ci que dans la précédente. (À-tto coquille piésente, »\)r un fond blanc, di'iix raiips de taches loiii^itudinales brunes , nt l'un occupe sa moitié supérieure , et l'autre su moitié inféririiir. Ci'» Inches sont un peu plus régulières , déchiqueté' s sur leur» boids , <•! garnie» intérieureuient de ligues Irnns- rerses d'un l)|^n très- foncé, ponciuérs de blaiu-. (JuehpK lois rr!, deux nin. » de Iik lie» s.»iil tin- xersi'.s ( iri'ulairemeiil par une fa!.< ir de l.i méms Cuuluur , dont l'uitûiicur |irciCHte les tuéuiet C ON lignes ponrtnéps , tandis (|iu' le fond blanc de la coquille n'a que des [joints lart-s et b: uns , inéyaleriient écartés, mais aligné* ni.iLiv It ur rareté avec 1. s bgnes ponctuée» des .i.clus Sa spire est nioiichclée , sur un fond bl.uic d< fiamrnfs lon<;itudii;ales , d'un Ikuvc biuu ou d'un brun lirant sur if niairon. Sa variété 15 , dont la coquille ne passe piières un pouce dix li-nes de lon-ueur , et dix ligut-s de largeur, diiférc de la jinniière par la cou- leur brune , elivàtre ou violàtre dr ses lachfs < t de ses fascies , lesquelles sont ornées de liguts circulairts, jionrtuées, analogues à celb s de la variélé A , tur un fond blanc plus ou moins ri' :uliè- eii'ent poiutué de biuii. Sa sriiie n'en dittere ni par sa forme ni par ses coulf^frs. C'est seulement par ses couleurs que la variélé C se distingue des précédentes , comme aussi de celle qui la suit ; elle offe , sur un fond rouge brun orné de lignes circulaires iougeàues extrêmement fines, et [lonctuées de blanc , un rang de grandes taches blanches , peu régulières, quelquefois mouchetées de rougeatre ou d'un brun , clair vers le milieu de sa coquille , quel- ques taches semblables , mais moins proiionei es àsesdeux extrémités; etenfin, des mouclu tiires du niènie rouge sur le fond blanc de sa spire. La coquille de sa vaiiété D , dont le fond est d'un blanc nué de bleuâtre et de cendré, porte des flammes longitudinales d'un vert d'o- live nué de rcux , des moucheti.res transverses jioncluées de blanc sur ses parties vertes, et des séries circulaires de petits [loints blanc de lait sur les parties bleuâtres du fond. Quelque- lois elle < st traversée, sur son tiers inférieur, par une large fascic verdàtre, ponc.uée comme ie, taches de la même couleur. Sa spire , ter- minée p!lr un sommet couleur de rose , est flambée de brun olivâtre sur un fond blanc. De ces quatrps variétés, du cône nébufeux , c'est la premièro qui est la plus commune ; elles .''pparlienncnt toutes aux niers dts grandes Indes; c'est celle espèce qui est le véiitable ronus mnnus de Linna?us, et non pas le conc picote, comme presque tous les concli) liolo- gisles l'avoienl j»résumé. 120. CoNE strié. Conus striatus ; LifJN. Conus , tests siihiylindrica , alhn fi/lvonve IniUita , striis tenuirsiiius para'lelis macul s bas non atting,jitibus . S[)ird, canalicu'ata t'usa, lasi striijata ; Mus. HwAss. ipcc. ,S, varie t. A. A. -^-^ KJioinlus cylindro -pyraniidaîis ex CON 725 rijfo nelulatus, stivs c-pi'l ccis dv.nutus ^ c ■.■I/CI//.1 sulcata: LiiTLR. S) nvps. lab. •-60, fg. G. -^ ^ ' ' V hita t'prrina; Toirn. thés. tnh. Tir, '/,'• ^■'- PtiiVKK. anuaùL aiiib. taù. i5 , Vale.vtix. iir.-iv. cmb. p^g. £84 , yT"-. 60. Mus. GoTTVVALD. t^b. C, fg. 83, li/t. a. Cirnct approchant , p ,r son fond couleur ce chair, de !a couLiir d'une tUorchcL dont il ■: pris le nom; ce fhnd est traver c d. grandes ta, 11- s brunis et r yi pcr-lctit lii;rnment-, d'Akgenvili.k. eonctyl. ^dil. 2, pci^. 24a, pi. i3 , fi g. C. Coch'ea longn pyriformis intorta Integra^ hasi sulcata, striis niinimis donota, ex atbido purpnrasc. ns , L(lore hel-vaceo su ri/fo nebu- liita ; GuAI.TIi.RI. />/iil l'une occupe le tierssu- périeur de la coquille, et l'autre son tiers infé- rieur. Ces taches rtsseniblent à celles de la variété A et des suivantes , en ce que , cjuoique très-foncéts , on y distingue encore les lignes trahsverses qui caractéri^eat son espèce; mais avec cette diff 'rence , que les parties colorées dominent sur cette coquille , tandis que dans les autres , c'est le fond blanc qui domine sur letirs parlies colorées. Sa spire est blanclie, marbrée do noirâtre ou Je marron foncé, et terminée par un sommet jaune ou roux. La variété C est aisée à distinguer des pré- ci'dentes , en ce que sa coquille est un peu plus cflilée, et que sa spire, quoique obtuse, est élevée d'une ligne de plus. Sur deux pouces quatre lignes de longueur, elle ne passe guères treize lignes de dianièire. Sur un fond blanc, nué de couleur de chair, elle présente des marbrures longitudinales , fauves , étroites , ordinairement entrelassées. dont leslignes trans- verses sont colfirées de canelle ou de marron foncé , outre quelcpies teintes bleuâtres que l'on appercoitpar intervallt'S sur les parties blanches du fond. Sa spire est marbrée et veinée de marron o'-an^ésur un fond blanc , ou foiblement nué de couh ur de chair- La variété D ressemble davantage atix deux premières, par la forme de sa coquille , qu'à la troisième ; mais elle s'éloigne de toutes éga- lement , par la petitesse des taches fauves , extrêmement déchiquetées, dont elle est ornée , sur un fond blanc pur. Ces taches portent dans leur intérieur des lignes transverses, brunes, extrêmement fines , analogues à celles des pié- cédenles , mais elles sont terminées par des traits fins de la même couleur, souvent divi- sés , et inégalement prolongés , auxcpuls on a cru trouver quelqu&ressemblance avec les pattes des araignées. Leur figure est en général trés- blsarre, mais ce qui caractérise le plus cette variété, c'est que ses taches sont toutes séparées-, et qu'elles forment sur sa coquille comme trois rangs distincts , et jamais réunis en forme de fttities. Sa spire est marbrée et veinée de fauve C O N 72/ ou de marron brnn , sur un fon.d blanc. Le cône strié est une coquille assez commune , ou ea trouve au cap Saint-Bernard , sur h s c6tcs d'A- frique, suivant M. Adanson ; à Rlada-.iscar , à l'Isle-de .France et aux Moluqut s , suivant M. Favanne ; sur les rivages d'Hiioé , dans les Indes orientales , selon Linnseus; et enfin , aux isles Fridericienes , selon Regenfuss. 121, Co> gO' uverneur. Co suhernator : Hwass. Cunus , t,sta siihcylindrica superne t'entri» casa, in mcdio drprcsshosCula , albido-wsca , macuhs louais dijformibns fiiscis elineatis bi- fasciata , spira caiia'icuLata mucronata , basi sulcata. Conus guhernatOT '^ testa suhcylindrica su- perne vtintricosa. compr 'bido- rosea, bifasciata , Jigtiris fnscis lungitvdinali- tcr distincUs non striatis^spira canaliculata mu- cronata,basi su'cata^'^lus. HvVAss. spec. lif . Le cône goiivernatr ([Iffîrr tlu conc sfrtJ , en ce que sa coquille est [ilus effilé"-, d'une forme plus coniquo, el quole boiubeuient qu'elle présente à son extrémité supérieure , est jilus rapproché de sa spire que flans l'autre espèce; elle enilifi'èreaussi par la forme desa spire, qiii est obtuse à sa circonférence, et mucronéc an ceiiffe par une U'gère dépression circulaire qu'on ob- serve vers son milieu , par les cannelures liirpes et aplaties qu'elle présente à sa base ; et enfin , par les taches , les flammes ou les fascies dont ell;; est ornée , lesquelles ne sont jamais accom- pai;nées de lignes circulaires , comme dans le côie *f/-/e, mais sont simples, plus ou moins foncées , et toujours d'une seule couleur. La coquille de la variété A, porte deux pouces fix lignes de longueur , su- environ quinze lignes de diamètre. Sa superficie est lisse , quoi- que garnie de quelques stri.'s circulaires, écar- térs , peu apparentes , et lég'^rement conipVi- niée vers sa partie moyenne ; son extrémité in- férieure , un peu plus retrécie que dans le cn.'/e Strie , est divisée par des cannelures larges , aplaties , distinguées par des stries profondes , et terminées à sa hase par une écliancn:re sem- blable à celle de l'espèce précédente. Sa spire , composée de douze tours concaves , ne diffère de celle du cône s'rié , qu'en ce que ses spirales intérieures s'élèvent brusq\iement en forme de conc pointu , tandis que les deux ou trois exté- rieures semblent posées sur un plan presque lio- riznntal. Son sommet est pointu , et ordinaire- ment coloré d'un jaune clair. Son ouverture est loi'guc de deux pouces quatre lignes , large de d; ux lignes :\ son extrè- iililé supérieure , et de trois lignes et un quart vers sa base , ce qui la reiul proporlionnelle- ment plus étroite que dans le conc strid. li!lle est écliancrëe de même à son bout suj>érieur , hlanche intérieurement; et sa lèvre , très-mince 6ur son bord, y laisse apperci'voir, A cause de sa transparence ou du ios(^ ou du brun , suivant les couleurs qu'elle porte il l'extérieur. Cette coq\iilIe présente an-dehors , sur un fond blanc nuancé de rose tendre, di^ux rnivjs de taches brunes, et deux zones blanches, di>nt l'une occu|)e son milieu , et l'autre son extr."- jnité inlérieure. Ces taches , de fij^ure très- îrrégnlière , sont lonpitudinales , queiqu'-- fois fourcliues , mais toujours séparées entre elles, et li'gèrement vi inées de bliincliiUre , parailèi'mnnt K la Jongni ur de la coquille. Lc-s taches du rang supérieur sont ausbl (pietqucfois obliijues , et .souvi-nl du double plu-j huigiies que celles du rang inférieur. Sa fplre et t niir- hrée de brun ou di- marron ,^nr se:, spirab's cxtérieurci , et de fuuve plus ou luoinn foucé C 0 N sur 1rs plus intérieures. Cette coquille est pfU coimnune. Celle de la Tariété B est extrêmement rare. Sa fi>rMie , un peu différente de celle de la pré- cédente , n'cit point comprimée vers son mi- lieu , ou du moins, die Test d'une manière j)resque insensible. Elle est un peu plus longue et plus retrécie que la première , puisque sur d -ux pouces dix ligm s de longueur , ille est large de quinze lignes. Sa s[iire est au-^si un jicu plus élevée, et un peu moins aplatie ù. sa circonférence , mais elle lui ressemble dans toutes ses autres parties. Ses couleurs consistent e^jf^cux zones d'un fauve orangé vif., en des taches jnarron veinées d fauve , sur un fond blanc, nué de bleuâtre oti de violàtre plus ou moins foncé. De ses deux zones , l'une, située sur le fiers supérieur de la coquille , est accompagnée sur ses bords ,«de taclies marron , qui lui simt conligni-s; l'autre, deux fois plus l.iri;e que la première , est placée sur son tiers inférieur, et ses taches marron, consistent en de simples mouchetures peu régu- lières. Un rang de taches de la mtme couleur, occupe l'extrémité supérieure de celte cociuille, dont la spire est veinée et tachetée de marron clair, sur un fond blancluitre nue de violet, excepté sur le bord supérieur des spirales , or- dinairement liseré de jaune vif, et le sommet qui la termine, dont la teinte est couleur de chair. La coquille de la variété C ressemble jilns dans sa forme à la seconde qu'.i la première variété. Elle est longue de deux poucts quitre lignes , et large de treize lignes seuh-ment. Elle porte extérieurement, sur un fond blanc bleuâtre , nué de violet à quelques endroits , des flammes longitudinales d'un marron brun , souvent interrompues vers le milieu de la co- (juille , et à ses extrémités. Ces flammes, très- déchiquetéi-s, sont niéléçs de jaunAtre sur un de leurs bords , et quelquefois irréguliiTi-nient veinées de bnui. Sa spire , marbrée de marron j lunilre, sur un fond blanc nué de violet , est t rminéeparuu sommet couleur de rose. De ces trois variétés du cunc gtmvcrnciir ^ c'est la seconde qui est la plus précieuse, le» d(!ux autres sont peu communes. Elli-s appar- tiennent toutes , suivant M. Huas» , .i l'Otca» asiatique. J22. CoNP. spectre, i Cuntis sj>cc/rum ; F.inv. Coniis , testa snbtyliniiiica nHud.i .tr//i <,•//- ra'a , maiiilis JI. .riio.'.is /onfifuiiinti/i/us nij'o- J'uscis , spira conrcxa mucionata , bani fmar- £1 il a ta , C O N ^/-:ara , aperfura déhiscente; Mus. Hvv.us, ifuc. no. RJionihus ,-. /"'/,/. ,1 - /n ,-.';!!/, /a '/s tenuis , albidi/s^ rariii . , I /A'. ,/ p.'rfus ; Lis- ter, synops. /r:'. -, ; , / . o. Voluta npccttuntiii ; Hul^mph. tJics. tah. 3i, JJ£i. iÇ.— Petiver. aauatil. Ambuiii. tah. i5 , Valenti-V. L'n/f. anib. tah. 'j(),j!g. 40. Mus. GoTWALD. tah. S,^g. î. CVst ici le véritable spectre «le Ruiîipl.ins , de Petivrr, de Klein, de Lin- lliHoi'-e Naturelle. Tome FI, Vors. COU 7^9 acena , de Marlini et de tous les Auteurs sv.s- t'Wnaticuics, excepté d'Argenvil'e , qui, le pVe- iiiier , donna ce mènie nom au conc proSée , <|u'oii appliqua aussi , sans trop de disrei-iie- nieiit, à toutes les variétés du cône léonin. Cette coquille est remarquable par l'einpleur de SiTi ouverture, qui lui procure une analogie innrqu.'e avec l'espèce suivante , dont elle dif- (Vre cipeiidaiit à. plusieurs égards. Les pli;s ; ruul' s acquièrent jusqu'à un poucs dix lignes, un même d?ux pouces de longueur et un pouce lie di.iniètrc. Leur forme cyliudrncée est hniu- bée vers le haut, rétrécie insensiblement depuis le milieu Jusqu'au bas , où lci:r base est ordi- nairement échancrée, et sensiblement recour- bée. La superficie du tour extérieur est souvent gariu'e de crues longitudinales bi :ii prononcées, it de stries circulaires extrêmement fines sur sa moitié supérieure, très-profondes, distantes et jiresque semblables à des sillons sur sa moitié inférieure. Sa spire est obtuse, mucronée, et composée de dix tours, dont la superficie un peu convexe , est légèrement marquée de deux ou trois stries circulaires, et en général beau- coup moins exprimées sur les spirales' ex!i'- ricures , que sur celles qui s'élèvent au centre [lour former le fomniet. Celui-ci est médiocre- ment aigu , et souvent coloré de rose. See sa- tures sont régulières et peu profondes. Sur les coquilles d'un pouce dix lignes de loni^ueur, l'ouverture est longue de vingt lignes, pies(pie large de trois vers le haut ,etde quatrft lli;nes et demie à leur exlvèiniié inférieure. ■" F,!lle est blanche inlérieurement , et porte au- dessus de la coluiucile un pli oblique très- marqué, qui va .se terminer extérieurement à sa base. Son extrémité supérieure n'est presque point échancrée , et le bord de la lèvre est tran- chant, et quelquefois légèrement plissé vers le Le fond de cette coquille est d'un très-beau blanc , flambé longitudinalement par des irait* onduleux, d'un beau rouge brun, et quelque-- fois d'orangé foncé , ou de fauve marron mêlé (le brun. Ses flammes s'étendent fort rarement sur toute 11 longueur de la coquille ; elles sont |)our l'ordinaire , divisées en trois rangs , dont l'un occupe le haut du lour extérieur; le se- cond est situé un peu au-dessus de sa partie inoyenne,etle troisième renq-lit pr«squesa moi- tié iiiférieure. La figure de ces taches est fort ir- r 'gulière^ elles sont quelquefois finement déclii- (|UPtécs sur une de leurs faces , ou siinples , ( t diversement rapprochées , ou enfin , semblald a A des caractèies d'écriture , ce qui ne se rcn- < outre à la vérité , que très*ravemen^. Sa .a^. et tab. Q.6,/îg. C, Rhombi blni cylindro-pyramidales Ameri- ca ni , pcrquani rari , ex spadiceo dilute fla^'O^ alb.-t aiira'itio maculati et nubilati ; Sf.bA. thcs. tom. Z ,pag. <3o, tab. l^ ,Jig. /5, /6. Conus buUatus ; testa Jlava , albo nebulosa ; LiKN. sys^. jtnt. pag. 1172, niim. 322. — Jijusd. mus. lud. ulr. pag. 563 , nuin 1 "jG. Regexfvss. concliyl. tom. 2, tab. rr, fë- 47- Knorr. conchyl. tom. 5 , tab. n ,Jîg. /{.. I.'onielettc , rouleau moin.s volumineux qur le tnffalas , mais à-pcu-près de même forme , à robe blanchâtre .f et couleur de chair, veinée et marbrés d'oranqé et de farnbiis de >on ir.ili'ii. Il r si liste A quoiqii 11' de C-ii'S lonpi tudimtlitk Uitvi «cutiLlos , «t de quinze ou k«i C 0 N stries ciiculaîres , disiantej et peu profondes , ïur son extrèaïué inférieure. Sa base est tor- iniiiée par une échaiierure un peu plus profond.' que dans le cône tajfutas , laquelle manque, ou du moins n'est presque paj a)>parente sur la coquille du conc taffetas. Sa spire , rtpl..tii' À sa circonférence, n'a pas plus d'une ligne d;' saillie au sommet aigu qui la termine. On y compte neuf spirales , dont la superficie , r;arnif de trois stries circulaires , est canaliciilé" c t plus relevée à leur bord extérieur qu'à bnr bord oj)posé. Le bord saillant des spirales con- siste en un lL';;er talus, qui est un peu arrondi extérieuri mc.uit , ou même incliné et lisse sur sa face extérieure. Son ouverture est longue de vlngt-trni, 1 "ncs, larj^e de deux lii^ncs à son extrémité suijéiicurf, et d'environ quatre lignes deux tiers vers la naissance de sa columelle. Celle-ci est lisse, arrondie , et c xitou'.ni.'e cxtéricuremarit d'un bourrelet obi. ;j . ,1 i ■, qui se li nnin.; comme dans •. ur, à sa base'. Son extrémité sup :,-■;!.,, ;.'ane éc'iancrure peu Jirofonde, mais léyùremeat l'naséa vers le luint. Sa lèvre forme un bourrelet épais à que!qu(; distance de son bord intérieur, et préseule une . belle teinte orangée qui s'étend sur toutesa cavité. Les couleurs do cette coquille consistent en des mouchetures blanclies et ponçeau , sur im fond couleur de minium. Ces mouchetures ordinairement tntrelassées de veines et de traits fauves de la plus grande finesse , sont quelque- fois distribuées comme en deux zones , l'iuie vers le haut , l'autre un peu au-dessous du mi- lieu , ou vers le bas de son tour extérieur. Quelquefois cette coquille est panachée d'un bel orangé rouge ou de safran vif , mêlé de raouchefures blanchâtres, et de jaune plus ou moins foncé. Sa spire présente les mêmes cou- leurs que celles qui ornent sa superficie , des taclies blanches sur unfond coulrur de miiu'um, nu dos veines fiuves marbrées d'orangé sur un fond blanc, ou blancnuéde bleuâtreouderoux. La coquille de la variété B , exactement con- forme à la première , n'en diffère que par ses couleurs. Sur un fond couleur de minium fas- cii- lie ponceau , de blanc et d'orangé, elle offre p'-LSi'M,!- . i-.ii-s circulaires de taches, alterna- t;v-:';'i; iil.iriches et orangé ponceaii très- fiiic'', qui bordent ses fascies mouchetées, et les divisent, quelquefois par leur milieu. C'est !à tout ce qui la distingue de la première. CeMe SJConde variété est peu commune ; elle appar- tient, de même que l'autre, à l'océan asia- tique ; et c'est des Moluques et des îles PliUippiaes qu'on eu apporte le plu». C 0 T-T '^"n \2i\. CoAZ satiisé. - Conus tLinorcnsis ; IIwass. Conus.) testa suhcylin-îrica incctrnat.i , c, 'h\ inidatj ^ zona iiitcn/icdtu puncfata ^ ip:r.i en- iialiculata. acuniinata , apcrtiira ItyanliS , ^.;j/ cmarginata ; Elus. Hwass. spcu. laa. I.e satin , eu le conc saii.ic } parles Frar.- Descuiptiox. C'est principalement par la forme de sa- spire ((ue cette coquille difCi-rc d» !.i, [irécédente ; elle est aussi plus petite et jilas 'iii.ée, puisque sur dix-liuit l'gnes de longueur elle n'.i au plus (]ue huit lij.ncs de diamètre. Sa sujjfrficie paroit unie , quoique marquée de s'ties circulaires , très-peu apparentes , excepté sur sa base, où elles sont convexes et très- serrées. Une éthancruie peu profonde la ter- mine au bas , où on remarque; aussi une légèro cotirbure analogue à cAla du conc spectn-. Sa spire est conI([ue, terminée par uu sommet très- pointu , et composée de dix spirales inclinées , peu concaves, striées circulairemcnt , dont lo bord extérieur forme un taluïaigu, et dont le bord intérieur , plus élevé que l'autre , est étroitement collé au - dessous du talus de la spirale qui la suit. C'est par l'organisation dif- férente de cette partie de cette coquille , qu'on peut, indépcnda'ment de ses antres caractères, ia distinguer ù tous hs âges , de celle du cons bulU. ■ ■ Son ouverture est longue de quinze lignes , large d'une ligne vers le haut et de deux à sou e.xtrémité inférieure. Elle est blanche intérieu- rement , tachée d'incarnat ou de couleur d« ^ rose vif sur le bord de sa lèvre , laquelle est niinro, tranchante et terminée à son extiémité sii])crieure par une échancrure assez profonde. L(; fond incarnat de cette coquille présenté A l'extérieur desondesblanchàtres longitudinales, picotées de blanc pur, une zone blanclie un pou au-dessous de son milieu, qui est divisée par un rangcirculaire de mouchetures transversesincar- nales, souvent articulées de blanc de lait. Sa spire est marbrée de blanc et d'incarnat sur les trois tours extérieurs , et colorée de blanc rous sàtre sur les plus intérieurs qui en forment le sommet. Le conc sat/nc est rare et des mers des grandes Indes suivant M. Hwass. J'observerai au sujet de cette coquille qu'ell» me paroil difiérentr , d'une que M. de Favanne a nonmiée le satin. , dont la sjiire n'est pas couronnée , et qu'il avoit cependant rangé parmi les variétés d\\ conc brocard, avec le cône taffetas «.t le cone è«//.- , rnm - nutant d» 73a CON vari'tés d'une seule espèce. Peutttre cette co- «luilîe de M. de l'avaime est-elle une variété à j)!iis.ieiiis lisérés circulaires de notre cône sati- ni: , que je n'aurai pas été à portée de connoitre. iâ5 CoNE pluvieux. /j' T'. . --. T' Cor.us 7iin:bosus ; HwAss. Coni/s , testa suhcylindrica albicinte , roseo fasciata , striis elevatis punclis lineo laque nijls notatis , spira depressa striata submucro- fiata ; Mus. Hwass. spec. iZ3. Le cône pluvieux ; par les François. DEscniPTioN'. Cette coquille un peu moins rétiécic vers le has que la précédente, et par tonséquent d'une forme plus cyliiidracée, est toute garnie de corJelettes saillantes platos et trôs- serrées , au nombre de cinquante ou de cinquante- deux sur la superficie de son tour «xtéricur. Elle ne porte que seize lignes de lonp,ueur et environ sept lignes de diamètre. Les cord(ilettes de sa base ont un peu moins de largeur que celles de sa partie njoyenne, mais elles sont toutes également distinctes , et sépa- rées enti 'elles par des lignes profondes , ou la loupe fait appercevoir des stries longitr.dinales trés-f:nes , qui les font paroi tre crennelées. Sa «pire est aplatie ;\ sa circonférence et moyenne- ment élevée au centre ; }es huit spirales qui la com[)Osent ont trois stries circulaires saillantes «1 des sutures extréniement Unes ; elles sont •|»tesque plaUs , et celle de l'extérieur est bor. dée par un angle très-marqué. Son ouverture est longue de quatorze lignes et demie, large! d'une ligne à son extrémité supé- rieur" c l d'environ deux lignes à sa base. Celle- ci ollie du cCté de sa coliunells lUi bourrelet oblique analogueù celui des espècesprécédentcs, ( t une très-légère échaucrure au bas. Son extré- mité supérieure est peu ecliancrée et sa lèvre plus épaisse qu'on ne présumeroit d'une coquille ti peu volumineuse , est lrî;s-légèrement denticu- lée si.r son bord. lille offre à l'extérieur , sur tin fond blan • cliJ^tre, dis fiiscies couleur de rose , trarcrsées circulnireinent nar des cordons poncliiés de briui , ou Mioutlietés transversalement de celte coujrur et di- blanc. L'une de ses fiscirs occupe tonte la iiioilié supérieure de la coipiille , elle e-,t llnmliée lotij'ituilinab lient de blanc. Ln àcc'.ndc trois fois plus «iroile et f.ilui'o sur le tiero inférieur de l.i < oqnille n'est point mélan- gée des couleurs (lu luinl. Elle (Si (irdinairc- ii^ïut p|ii> Ç(jlurée que lu première et bordée >lu CON chaque côté d'un cordon moncliot.' de blanc et de briiii,seinblableàceux de la fnscie supérieure. Sa .'.pire est variée de blanc et de rose orangé. L'intérieur de cette coquille est blanc tièi- éinaillé et légèrement nué de citron. Le cône pluvieux ne cède point en rareté il l'espèce précédente, il appartient de mèm« aux mers des grandes Inde&. 126. CoNE commandant. Conr/s dux ; HwAss. Conus , testa subcylindrica c/ongata trti^i- versini striata , caruleo rubcscentt , cingiilis distinctis albidis fi/sco maculatis , spira con- iexo-e.Tserla ; Mus. Hwass. spec. i2-i , vaiiet. A. A— Onbfkcndc adinirat]Y \vs.-ST\'s.. univ. amb.Jîg. II. Conus tercs lacvis , ex dilure fiohjteo ne- bulatiis , fasciatus, maculis et punetis nigres- centibiis pictus, architalasso aransicano con- gener; Martixi. conc/ijl. torn, 2, pag. 224, tab. 02, Jig. 571. Conus circumcissus ; testa subcylindrica fus- ooque nkacnlata^ striis iucisis transversis ^ ]3onN. ind. mus. Cacsar. pag. i/^-t, ——ejiisd. tcstac. mus, Caesar. pag. 160. . IJamiral d'Hollande , de forinp étroite et fort alongéc f à pas des 01 bt's légèrement con- caves , et à cordelettes circulaires dans lu moitié inférieure du premier orbe , tout te reste lisse , et robe rose tachée et ponctuée par ligrus circulaires de marron, etc. ; I'a- vA^.Nl;. conchyl. tom. i, pag. 480, csp. 13. Der admiralartige botgersboJircr von orar' nien ; par les Allemands. Oiibekende admiraah^ par les I lollandoi.S'. 1,'amiral de Jlolhindc ; parles Tr-UK^ois. B Testa fiilert variegata ^ cingulisque minus di.\tinctii-j ^lus. llwAss. variçt. B. Vai.e.niin. univ. amb.fîg. 70. Lu vice amiial de Jiullande\ par les Fran- çois. DrscniPTinw. Celle c.ii|uillc r!,t d'une ci grande rareté, qu'J n'm t.\i»te que quatre d« CO N tonnnes dans les cfibincls du TEuropc ; savoir : dans celui de l'Empereur, à Vienne, dont M. de Born a donné la description ; dans ceux de IMcssieurs Bolten et Lyonet, à Ambourg, et enfin dans celui de M. Hwass , à Pans , qui possède les exemplaires des deux variétés qui avoicnt appartenu à Valentin, et dont cet auteur avoit publié les figures. Cette coquille, d'une forme cyliud racée , tr"s-retrécie , a deux pouces huit lignes de lon- ijirur, el un pouce de diamètre, ce qui est une L^raudeur peu commune pour ^oi! esjièco. Toute ^.^ snpei'llcie est environnée de i!i i ■ i iimlaires, baillantes et serrées, et loujo;i,:, biauLoup mieux ]>vononcées sur sa moitié inleiiuLue qiiu tur celle du haut, cil elles sont néanmoins assez sen- sibles ])our qu'on les y distingue sans le secours d'une loupe. Les siritsdesa base y sont ordi- nairement plus dislai'.î'S ijiruilli'iirs , un peu ])lus élevées , et im"! i ^ ,ilh i n.ilivement d'autres plus petites. S,i base . ii. t-jiBiiiée j ar une écbancrure i peine stusili'e. Sa spire est élevée en uir angle aigu , et co-n- posée de douze spirales inclinées , très-légère- ment concaves , et marquées, à leur superficie, de quelijues stries circulaires fines , dont les feords sont litses , légèrement convexes, et dont les sutures sont bien apparentes. Le sonnne! cpii la termine est peu aigu, et coloré de blanc sur ses dernières spirales. Son ou'ertuie, longue de deux pouces deux lignes, pr 'sinle trois fois plus de largeur à sou exlrémilé infi'rieure que vers le haut, où elle est sensiblement retrécie et accompagnée d'une jJiancrure peu profonde. Elle est blanche in- ■fi rieurement, et bordée, à sa droite, par une lèvre peu épaisse", et liseiée de fauve vioLUre sur son bord. Le fond de cette coquille, d'une teinte rose nuée de bleu ou de violet clair , est orné de plusieurs rangs circulaires dist.inls et inégaux , Je taches brunes , interrompues par des portions de lignes d'un blanc nué de violet clair. Les lâches des rangs supérieurs sont ordinairement plus grandes que celles du bas, qui consistent • ■ plus souvent en de simples mouclielures de la ème couleur , mais peu distantes , et souvent . ipiées. On y distingue encore des zones légère- - ; nt nuancées de roux, qui, contrastant avec son fond violâtre et ses zones tachées de brun ,' rendent cette coquille une des plus ornées de son genre. Les tours extérieurs de sa spire sont mouchetés de fauve marron, sur un fond si n"i- lilable à celui du reste de la coquille, tandis que ceux qui les suivent sont nues de jaunâtre , et terminés par la pointe blanche du sommet. La coquille de la variété B est un peu plus petite que celle de la prcmiiîrç 5 elle a'a (juc CON 7o5 di ux pones deux lignes de longueur, etntuf lignes et dririie de largeur à son extiêniilé .sujé- neure. Elle lui ressemble dans toutes ses parties, et n en diffère seulenient que par sa couleur. Elle offre, sur un fond roussàlre, varié de fauve, plusieurs rangs circulaires de mouche- turcs transverses , d'un fauve marron foncé , interrompues par d'autres mouchetures blan- châtres , alignées aux premières, et souvent pomtiilées de brun. Sa spire est marbrée Ai fauve orangé ou de jaune citron, sur un fot:(l blanchâtre, légèrement nué de rose ou de viol- t clair. Le sommet de sa spire est blanc. On ob- serva que les lignes circulaires de cette variété deviennent moins dislinclcs à mesure que la coquille gro-ssit , et qu'elles ne sont presque ■ plus apparentes sur le d-is de la coquille, tandis qu'elles le sont au co;,traire beaucoup sur la lace de son ouverture. Ces deux variétés, r!„ ronc commnn/îanf ^ sont de la iiren.ièrc r.ireté. La seconde n'avnit été coiuuis que de Valentin etdeM. IIwsss , . qui la possède actuellement. Elles apparlienncuc aux iners des grandes Ijides. . 127. CoNE bâtonnet, p/.'^t^.. Conus tcudincus-^ Hwass. Colins, testa svhcylindrica clongata tranx^ ■vcrsiin striata , fui-vu-i'io/acea ^ maciilis lon.-.io sur le bord de su levie, fl liseieede brun \ioiit, J-lie c»t colorée exlérieurcmout de ntarrou C O N titulaire foiic^ , qui laisse parottre trois ran»» de taches blanches lonpi'udinales , n.é. s de marron clair sur Iturs boids, et pf u réii.li k s , dont l'un occupe le haut du tour extérieur , le second est situé un peu au-dessous de son nu- lieu , et le tioisiènip, nué de violàtre, lecouvre sa base. Sa spire offre qu<-li|ucs taches blanches -sur ses deux tours extérieurs , et une teinta fauTe foncée, tiniforme , depuis là, jusqu'au sommet. Celte coquille est épaisse et pesante, relativement à son volume. Sa variété B n'a d'autre différence , qu« d'offrir , sur un fond jaunâtre , des tach •« blanches et fauves , disposées comme dans la première. On trouve ces deux variétés du céme bâtonnet àoiM les mers d'Afrique, suivant M. llw.iss ; et à rislede-France , suivsnl M. Cheni- nilz. C'est la première qui est la moins coiu- muiie. «28. CoxE préfet. Conus pratfectus ; IhvAss. Conus , t. s'a subcyli.idrica clnngntj fi,lvrj , flavido fasciata , spira convexo-cxsi.rta:f Riu». Hwass. spec. 136. Conus tercs hirvls . fl rvc^rcm; . ftsria cirrtt apicrm alha rinctus , ai « ter. b.ltum laeve J.i:- eiatrni\ Martini, eomhyl. tom. '^>P'g- 22:>, tab. 5l.,fig.(i. Der glattc gelbe betgcrsbohrcr mit -^seissem bande ; par les Allemands. Le préfet ; par les François. Description. Cette cocpiille est plui bom- bée i\ son extrémité supérieure, et plus retrécie au bas que celle de l'espèce précédente : ello a, sur deux ]>ouces quatre lignes de longueur, prts(|ue onïc lignes d.; diamèlre ; et sa (orme, (juoi(]u'alongée , approche davantage «le Irt lorme conique edilée, que de la cylindracéo proprement dite. Elle est lisse A sa superficie, et marquée seulement de lignes IcngiludinaKi assez fines , qui iiidiepicnt ses accroissemens Miccessifs, excepté sur sa base, où on conqita dix ou douze stries circulaires, bien pronon- cées, distantes, et médiocrement saillanles. Sa spire est élevée en angle aigu , de même /[?>, fig. j33i , Dcr grannllrle les >\llcuiaiids. io'.cfti' Boticherhohrer ; par Le gland violet grenu } parles François. Dr.scivirTioN. Cette coquille a la forme d'un gland Je cîiène dont elle jxirle le mim. On ne peut pas douter qu'elle n'aie la plus grande analogie avec le conc bâtonnet , juais elle en dilï'ére en ce qu'elle est beaucoup plus petite, et que quoique cyliudracée, elle est cependant plus bombée dans sa forme et plus anpiochante de l'ovale que cette aiftre espèce. Sur un pouce cinq lignes do lon:;ueur , elle a ordinairement sept lirjnes de diamètre. Son extrémité infé- rieure "oM plus létvécie que celle du haut , et «a superli te est Joute gariiie de stries circu- laires , strréos , plus ou moins saillantes , et «de crues longitudinales plissées , qui rendent «es stries léj^orement onduleuses. Sa spire porte la même longueur , rtlalivemeut à sa coquille , que Celle du cône biltun-ict ; elle est seule- ment plus bonlbée , et ses spirales, au nombre de dix ou de onze , sont convexes , un peu sail- lantes à le)ir bord supérieur , marquées à leur superficie de stries circulaires bien apparentes , et -distinguées par des suture* peu régulières, mais bien marquées. Son ouverture est longue de treize li,';nès, largo d'une demie ligne à son extrémité su- périciire , et d'environ une lif^ne et demi tiers i la j)r«ximité de sa base; elle est bbincliàtre dans l'intérieur , violette sur les bords , et sur- tout à sa base. L'échancrure de son extrémité Bupérieure est peu profonde , et semjylable à celle que présentent dans celte partie , le conc bâtonnet et le cane sillonne. Sa lèvre est très- mince sur son bord , et souvent légèrement dentée par la saillie dos stries de sa superficie , qui vont s"y terminer. La coquille de la variété A offre à l'extérieur m fond brun marron , quelquefois orné de trait» ■violàlres , parallèles à ses crues , et une fascie blanchiltre, ou d'un blanc nué de violet , située lin peu au-dessous de son milieu. Quelquefois cette fuscie est composée d'un rang de taclies •Iternativeinenl blanclif.s et bleuâtres, ou bien «lie est inlorrompue.en quelques endroits , par des veints longitudinales brunes du fond. Sa S|)ire présente , sur un fond violAtrc nué de f.iuve, quelques mouclietures blanclies longi. tudinales, cl un liseré d'un fauve jaumUre sur le bord supérieur des spirales, dont le soiumet asl ordinairement blanc. La coquille de la vaiiélé B ne diffère de la première ni par 6a formt; ni par sa grandeur \ t'est principalement par les stries circulaires, garnies de grain» saillants, fort scrrék cl un peu CON along^s transversalement , qu'on doit l'on di«- tinj^uer, comme aussi par la teinte fauve nuée de violàtre qu'elle porte à sa superficie , et par une fascie blanche qui la traverse un peu au- dessus du milieu de son tour extérieur. Sa spire, dont les stries ne sont point granuleuses , est colorée d'un violet blancLAtre , et quelquefois tachette de points ou de taches citron. Son ouverture blanchiitre dans le fond , est violette sur ^es bords, et à sa base taut dehors que dedans. Ces deux variétés du cône gland ^ s J'S' ^'^' Cocklcn Innga pyriforniis rrgiil.iris Incvis , ex l'trco Vil nibro niactilata , tribus fasciis ai- bidis distincta et punctis rubiginosis per sé- rient dispositis frequentibus circumscripta ; GuAi.TiEiii. ind. pag. et tab. ^i,Jig. il. K.(. i'id. test. mus. Cnesar. pag. i4-5. — ejusd. mus. Cacsar. pag. 16a. Conus lerebra ; ex nigro serintim puncttituf y testa subcylindrica elongata , transeersim striata , sc'riebus princtonim nigricantium ma- I ulata , ex subviulaeeo et fiisco soar; Ciit.MMie, /« Martini eonchyl. C O N Z)frrt pespilk.lJi; htip.-rs loor ; par les Ilolla.ului.. Dcr schwarzniinctirtc botuJicf, par 1rs Aile- maiuls. Le grajid drap piqueté ; par les Franç!)is. 7?. testa gramilata , pnnctis fuscis ; RIus. HwASj. variée. B. Terehe/l'i/'i grani/fatn.-n ; Ru m ni. fîtes, tnl-. '^'^'J'g- EE'i Petiver. aquatil. arnboin. tah. i5 ,//V. i3. Cochlea longa pyriformis rrgu/aris , striata s'riis minuiissimis circvlaribHs granulctis , candida , et pnnctis Inteis r-iris per .senein dispositis cl gan'issinte circurnscripui ; Gual- TiEra , ind. pag. et tab. i.i ,fig. L. Rouleau clingriné ^ ponctué de noir avec des t,i-/ies jawres ; u'Ar.GEN-vir,r,r.. co/ii-/-)-/. I-.édit.p.g.^^86,pLi6,/g.P. Cour/s ioln'a nussa^ellana , ai c\lindrum incthtiuis, 'origa .f'tr clio ba-; os elnn^ato.1 tota granuti: striata , coloris rujî , aliqnaiido ma- culo'a ; Klein, ostracol. pag. 68, spcc. i5. Kxor.R , concl-.yl. tom. 3, tah. /^^Jig. 7. Conus nr/ssaiel/a; testa subryJitidrica rubra iiiertiii ^ striis tuhercnlatis scabra ; Lisif . syst. nat. pag. 1170, nuw. Si^. C) !'nd( r lo.'igas rd'ntulus , tcrebclliim gra- juilatum liietus; MarT'NI , conchyl. tom. 2, pag. 188, /ai. 5i,/-. 567. Le drap d'or piqueté granuleux ., à eord, - lett 'S circulaires grenues etpo tctuées de jaune rou.v foncé , sur un fond blanc i Favan.ne, conchyl. tom. 2, , pag. i,T] ., esp. 7 , variet. 4, pi. \è,fg. E, 4, wau^'aise. Gegranuleerde kuipen boor; par les Hol- Der punctirte bohrcr ; par les Allemands. Grain girled sta/nper; parles Anglois. le petit drap piqueté granuleux ; par le^ François. /notoire Naturelle. Tome VJ. Vers. C O N jZj DEscr.rrTioN. Il est rare de rencontrer des coquilles da câlte espèce , aussi grandrs nus celle dohije vais donner la descriplion, qui, ainsi que toutes les autres du même ffinra , dont j'ai dJj.i parlé, et dont je parlerai u la stiite ,^ fait partie du cabinet de M. lîwass. E.le n'a pas nions do deux, pouces six lignes de loDgucur , sur dix lignes d^-i diaiiiùtre. Sa fonuc est cxaclement cyliadiacco, et presque é2,ale)iient rctricie :\ s( s doux exirèmités. Sa superficie est marquée de strits circulaires fines et nombreuses , mais plus saillantes et plus distantes vers le tiers inférieur de sa co- quille , qu'elles ne sont ailleurs. Ces slrie» s'înt traversées par ses crues longitudinales , qui sont tantôt fines et tantôt bien prononcées, ou creusées comme autant de sillons. Sa spire , quoique élevée , l'est un peu ir.oins que dan>< les espères précédentes , et ne forme pas an- delà de i\ sixième partie de la longueur de la coquille ; elle est terminée par un sonimcC pointu , et composée de dix spirales, peu bom- bées , si ce n'est à leur bord supérieur , qui saille à l'entourdc celle qui la suit. Leur su- perficie est lisse, ou du moins Irés-peu sensi- blement striée , et la ligne de Irars sutures , quoique ])eu profonde, est bien mar(|uée. Son oiiveriure est longue de deux pouces, trè;-relii''ele , fort peu écbancrée ;\ son cxtrc- niité supérieure , et larpe de trois lignes vers \>i bas : elle est blanche intérieurement, et sa lèvre, |)eu tram hante y est accompagnée d'un lisi ré élr.iit ponctué de marron. Le fond blanc de celte coquille porte extérieu- rement plufieurs rangs circulaires de points plus longs que larges d'un brun marron foncé', et des taches fauves orangées pr u régulières , qui pro- duisent sur SI superficie luisante un effet Irès- agréable ; ses séries circulaires de points sont quelqut fois mêlées vers ses deux extrémités , d'autres rangs de points plus petits et en tout semblables à des piquuirs , qui les suivent alt.i- nativcment. Sa spiie présente sur un fond blar c quelques taches jaunâtres ép.irses , et un rif* g de taches brunes qui tourne sur lo bord infé- rieur des spirales jusqu'à la proximité; du som- ia I <»inte est blanche . rl(|Ucfo suivant M. de Favanne violette , ou gris de lin . ou couleur de rose. La coquille de la variété H est toujours plus petite <|iie la précédente , longue en tout de dix-huit lignes et large de six lig/ es et demie. Elle est exactement de même forme , et n'en diffère que parses cordelettes circulaires, garnies de grains saill.ins , et par 1rs strits trans- verses non granuleuses qu'on remarque sur ses spir.des. Ses cordelettes allernalivenie'nt grosses et iines sont tachées de points brun;;, ou marron clair , ou jaune roux foncé , sur un fouil blanc A a a a a niouclie'.éou faillie d'orarg^. Sa spire of/V«siir iiii lund blanc «uû de fanve et taché d'orargé l'isle d'Amboine , des Philippines et inème de la nouvelle Guinée. Sa première vajiété est ia moins commune. JJ3. CoXE mitre. Coni/s mitratus ; Hvvass. Conus , testa si/bcylindrica clong.ita , trans- vcrsim striata siibgranosa , alba , maculis fhlvo aurantivi fasciata , spiia convearo - txserta ; ITus. HwAss. spcc. i3o. LisTL». synops. lab. y^5 .Jig. 36. Le faux drap d'or piqueté pyramidal ^ à cla- tùcuL fort élevée , li cordelettes circulaires gre- nues , Lt à robe blanche tachetée par zones de canelle rovgeâtre et d'orangé brun. 1-'a vanne eonchyl. tom. 2 , pag. i^yj , csp. 7 , varict. 8. Lef.nix drap d'or piqueté pyramidal , on le eone mitre ; par les François. Description-. C'est ici une espèce très-rrmar- quable dans le genre du cône par la hauteur de sa spire , qui surpasse de près d'une ligne le tiers de sa longueur. Sa cort'est beaucoupplus rareqne Il s espères précédentes. On le trouve suivant I\L HwASsdans l'Océan indien, et peut-être dans l'isle de Ceiam suivant RL de lavanne. i33. CoNE brunetle. Conus Aulicus ; Linn. Conus, testa subcylindrica c'ongatu , trans-- a y maculis triangulari' pira acuta ; Mus. \\\\ i t'ersim s. inaiçua spec. triata , fusca , maculis triangularibus libus albis , sp/ 3/ , variet. A. A Cylindroides , quant fragmcntnni in sicu/is montibus erutitnt diciies, 1 .v niu/liplici c-jloium mistura qua tiui:i!ur efc. Bosanm re- créât, pag. >ii'i y ilass. -> ^Jig- i33. Nigclla vcra ; Rumph. tl.cs. tab 33,/"^. 3. Beau cornet marbré de grandes taches bru- nes , ce qui t'a. fiit nommer Ilruni-tle cliez Irt HollandoU ; d'ÂiiOENVii.i.E ivuc/yl. cdit. 1 , pag. "2.85 , pi. iG,/îg. G. Ci'ch'ea longafyTiformis inlgatis, minuri.f- sioie .striata iiiajor , cartdidissima , e.r riibra fiuo mniul.it.i et nticula.ta:,Gv Al.l\XAX ind^ C O N Voluta suhfusca maxima. , elcgantia vlx mil sito in génère cadens , atqiie vb picturae oriiatunidignisstma quae conspiciatur-, dilata ea spadicto -Vcluti tegminc obducta siibtus quasi transparentes monstrat maculas allas partim cordiformes ; Seba. lies. pag. i35, tab. Ay,fg. 10 12. Cylinder maculosus-^ Regenfuss. conclyl. tom. I tab. 'àifii'. 25, et tom. 2, tah. i2, fg. 6o! -/è > Conus auliais ; testa veiiis reticulatis , fasciis- que longitudlnaUbus fuscis interruptis\ Linn. sysl. nat. pag. 1171, num. 32o ejusd. mus. lud. ulr.pag. 562, 7111 ■11. 174. KxoRR. conchyl. tom. 3 , tab. iq ^fis. 1 . Conus tercs lonsns , fiisciis , subtilissiiiic striatus, maculis albis pennatus et reticitlatus , seu pannus argenteiis ; Majitini. conchyl. tom.:i,pag.9.Co, tab. 33 , fg. 5()2.. Conus aulicus ; testa subcylindrica, maculis dispersis inacqualibus trigonis ; Born. ind. testac. mus. Cacsar. pag. i5i , ejusd. testac. mus. Cacsar. pag. 166. La brunette de forme effilée , sillonnée circulaircment , fond blanc', à marbrures et traits d'un brun foncé , tirant sur le cramoisi., qui laissent des points et des taches grandes et petites du fond ; Fa vanne, conclnl. tom. 2» P°D- 475, f.s^. 5, variet. lO,'/)/. i3 , J'S- <^i 7- Bruinet-toot; par les HqUanJois. Die bruinctte; par les Allemands. The porphyry sliell ; par les Anglois. La brunette ordinaire; par les François. B Testa alba., maculis fuscis , Mus. lIwAss. variet. B. La brune tt,' cliauve-souris , à teste plus criais sillonné circnlairément, et à robe d'un beau blanc , S' nié,: de quelques grandes taches d''un brun de café bri'ilé trés-foncé , non ponctuées de blanc., acec quelque traits en zigzags de la même couleur-^ Favanne. conchyl. tom. 2,, pag. 47^1 esp. 5 , varie t. i2; tonus Aulicus linnnci^ scu convsrcticu'atus ma.ximus , tet,ta valdg elongata cylindrica CON 7% transversim striit exarata , macnlis rithrofusoix^ concatenatis in fundo albo reticulala, spira exserta , anfractibus octo planiuscitlis , c.olu- mella postice replicata. , npcrtura ejfiisa ; (^he.mnitz irt MartiTii conchyl. tom. 10, pa^. 79, tab. ^^l>,fîg. 13-8. Zeer capitale bruin^ô-rolle-^ par les Holljii-' dois. Die grosse bruinette ; par L-s Allemands. La brunette ckauvc-souri's; par les Frnnrois. C Testa fusco violacea , maculis con- fluentibus albo caesiis , cingulis contiguis albo punctatis:, Mus. HwAss. variât. B, Rhonibus major cylindro-pyramidalis , ère rujo vermiculatus -^ IJister. synops. tab. 78b , fg- 40. Vo'uta pennatat PlHv.ph. thés. tab. 02, fg-o. Petiver. aquatil. amb. tah. >5, fig. 9. Conus voluta pennata , ruhra major ^ snbti- liter striata ., plumis minus regitlarit.:r dispo- sitis et minus grate coloratis :, Klein, ostracot. pag. 65 , esp. 5 , variet. C. La brunette araignée A clavicule cowt.'. , à pas des orbes saillants , et à robe violette , couverte de taches en forme d'araignée , d'nit roux brun'\ Favanne. conchyl, pag, i^-jù ' esp . 5y variet. 18. Goutlaakcn; par les Hollaiidois. La brunette araignée ; /pa.v les Franco»*. Description. La coquille de la variété A , du cône brunette, dont je donue ici la descrip- tion, est du plus grand volume où elle puisse parvenir. Elle ])orte (pialre pouces six iigne.s de longueur , et environ un pouce dix ligne» de diamètre. Elle est d'une forme C)Undracée , presque égale depuis le haut de son tour ex- térieur jusqu'auprès de son tiers inférieur , d'oi:i elle commence à se rétrécir sensiblement jusqu'au bas. Sa superficie est toute garnie àa sliiis circulaires fines et serrées, très-peu sail- lantes , et de crues longitudinales assez distinc- tes. Les stries de sa base sont plus fortes , et un peu plus distantes que relies du reste de sa con- vexité. Sa sj)ire est proportionnellement beau-, coup moins élevé* que dans les six es]'èccs pré- A il a ^ a 2 74o C O N ci'deuiea; elle est néanmoins terminée en angle aigu , et conii)osée de dix ou onze spirales, dont la snperi ce apldlJe et inclinée est marquée de slrits circulaires exlrèiiienient Unes, et divisée par dis sutnres régulières liiies , mais bien apparentes. La poinle du sommet est blan- cliàtre, raienient eiUièie, et {lus iou\eiit dé- colorée par vél\isté. Son ouvtruire est lonnue de quatre pouces, l..r>e de trois lij;nes à son extrèmué supérieure, et de sept lij,nremiéie variélé. La variété (> dilfi-re , par sn petitesse, des di'iix prf'cëdenlrs. Sa co(|Uil'e ne passe tuèrcs dix-iiuit li-iic« de longueur, sur huit lignes do C O N diamètre. Elle ressemble plus-, par sa forme, A la variété B qu'à la première, c'est-à- dire, qvi'elje est un peu moins cyliudrncée , ou jilus approchanle de la f)rme conique. Sa superficie ne porte de sliies bien sensi- bles que sur son exirèn.ité inféinure; et son fond , d'un brun violùtre, est traversé par des rangs circulaires et nombreux de très-petits points blancs, et sur sa longueur, par de'S tatlie s triangulaires, rangées coniu.e en écailles, d'un blanc bleuâtre plus ou nu.ins foncé. Enfin celle coquille offre, dans la di.--positioii de ses taches, le même ordre que >es d< tix premières variélés , mais elle ressemble davantage au coim omaiia, par les séries de poinis blancs dont elle est 01 née sur ses taches biuiies, quoiqu'elle s'en éloigne d'ailleurs psr la forme de sa s|'i^ qui est toujours éle\t un an<.le ai Ue ces iétes, du coiic bruru ttf , la jeconde et la troisième sont peu communes. On les trouve dans les mers des grande» Indes, à Amboiiie , à Mlndanao , à Ccram , sur les cùles de la Chine, et jusqu'à l'islc-de France. i34. CoNE drap oronge. Conus auiatiis; Hwass. Conns, testa suhcylint}n\ac/onf;afa , trans- vctsi/ns'riata , autantia^ maciilis albis cordafiSy spira glcbra n ncavo-ai.ula; JNlus. Hwass. spec. i32 , varift, A. A Le drap ora,ig(', offrant nne tissure nihni ab'v, paeiH, ,l\.ll. des dxips d'or^ ii'Ar.oENMLLL.. tonJij/. cdà. i, j>ai^. 342, p/. :3,fff.-D. Voluta arantia elvgans , niaculis inacqua' lihus albisvtnii-tc v/a.orata , an te convofnta , apice pyramidnU emincntion- sudct\ Seba. thcs. tout. 3, png. lae;, tcb. 4^tfe- ' i =• Ksonn. coiicfiyl. tom. 2, tab. 1 , /fg. i. Co'ii/s cblungus ttrcs , çlayiaila promi- nrn/t , Intciii vcl auiantius , m'acutis ,urd ti$ albii pcmiatiis^ seu voluta hruinvtta^ Ma«- iiNi. rùnçkyl. loin, a, pog. M=»i '"^* ^4 > I.r drni, d'or oravg/-, OU Ir drap orange ^ c/iivi,i,f,- moins .^a,:/a>t<,ag. 4/4» ^•V* ^> vaiict. 1,2, pi. iS, J'S- c, 3. Htct geele ncthoorn ; par les liollandois. Das gelbe netzhorn ; par les Allemands. Le drap orange } par les François. B Testa aurantia , lineis transversis albo puiictatis. Conus auratns ; sertehus longitudinalihiis maciilanini albaruin. , tpiia depressiusciila : Mus. iiwAss. varie t. B. Coclika longa pyr-fornis, vulgaris candi- dtssima , et crocuo colore /litidissintc niam- lata et reticulata; Gualtieri. ind. pas. et tab. 25 , fig. X. J^oluta arantia non niJiil tenuior et angus- tior ; turbine tcrminata acutissiiiio , coloris cxfusco arantii , maculis oblongis inaequa- libus albis variegata , extus perquatn laevis et spLndida; Seba. thés. tom. 5, pag. 139, tab. 43 , Ji'g. 4, 5. Knorr. conchyl. tom. 2, tab. 5 , Jig. 3. Le drap orangé rayé., à sillons circulaires mieux prononcés f à larges marbrures longitu- dinales, d'un faut-e orangé , rayées de lignes plus foncées ., et à traits de la même couleur., qui laissent des taches blanches plus ou moins grandes du fond ^ Favanxe. conchyl. tom. 2, pag. 4y4, esp.5, -variet. "i, pi. i^'if'g- C, 6 ? Hoender vcder; par les Hollandois. Die vjahe hruinette oder hunerfeder ; par les Allemands. Le drap orangé rayé; par les François. Description'. Cette coquille, dont M. Hwass a cni devoir faire une espèce distincte de la précédente , me paroîc n'en différer essentielle- ment que par ses couleurs 3 et par conséquent, ne devoir être considérée que comme une de ses variétés. Tous les auteurs qui en ont parlé, n'en ont pas porté un jugement différent, et ce qui prouve qu'il est plus fondé que le senti- ment contraire , c'est que le peu de différences que cetle coquille pré!>ente dans sa forme, sont purement inUi,vidut;lles , et eu quelque sorte C O N 741 dépendantes d'un li'ger déplacement qu'elle a é|)Miu\é dans quelqu'une de ses parties. Ce que je dis ici, doit s'appliquer à l'individu de la vaiiété A que j'ai sous les yeux. Sa coquille , d'une grandeur peu commune , est longue de (|uatro pouces , et large de vingt-une ligne. Elle est i/roportionn^llement plus bonibée'que celle du roue brunette que j'ai décrit; et sa spire est un peu moins élevée, et paroil même légèrement concave sur son tour exté:rieur , parce que l'exlrèinité supérieure de sa lèvre a éprouvé, dans cette parlie , un léger déplace- ment, en se rapprochant davantage de son sommet, qu'il ne lui est ordinaire ; ce qui, en produisant l'aplatissement du Iiaut du premier tour, a aussi rendu sa coquille un peu jdus bombée qu'elle n'est communément. A l'ex- ception de ces écarts, que je considère; comme individuels, cetle ecqulle ne diffère de la variété A du cône brunette, que par la nature de ses couleurs. Son fond , au lieu d'être brun , est d'un jaune orangé plus ou moins foncé, sur lequel on dis- lingue ses stries presque toujours colorées en fauve plus vif que lefojid. Il est encore orné de taches cordées, ou approchantes de la figure triangulaire, blanches, très-nombreuses, et quelipiefois circonscrites par des traits bruns, les- quelles sontinégales eiilr'elles, réunies ensemble enlorine d'écaillés, et groupées en séries lon- gitudinales ou tiaiisverses, dont les mailles laissent paroitre la couleur oraneée du fimd. Le dedans de son ouverture est blanc, et nué d'une teinte très-légère, de couleur incarnate. La coquille de sa variété U est plus cylin- dracée que la première, plus effilée, et 'plus pelite, puisqu'elle n'a que deux pouces neuf lignes de longueur, et environ un pouce de diamètre. Elle est Irès-sensiblement striée à sa superficie, et sa spire est élevée en un angle plus aigu. LUe offre, sur un Ibnd orangé plus clair que celuidela première variété, des rangs trans- verses de petits points blancs, parallèles à s^es stries, et des grandes taches écailleuses iné- gales, rapprochées en bandes longitudinales et transverses, et plus dislincles que dans la pré- cédente. Sa spire, outre les taches blanches qu'elle porte, sur un fond orangé, est encore parsemée de points blancs non alignés, et ter- au sommet par une pointe couleur e. Ces dei soit qu i les Considère comme loimant une espèce dislincta du coiie brunette^ ou seulement comnie deux de leurs Variétés sont peu communes. On les trouve dans l'Océan Indien , suivant ]\L Jlwass, et sur les ciifes de la Cliine, diis Lies Moluques, de Manille, et do l'Islc- de- France; suivant M. deFavanue. •7 'lî* C O N i3j. Cokc drap flambé. Conus ai/rciix ; IIwass. (.'o7itrs , testa snbcylindrica i/on^/tta, trans- f/rsirn striatii , lu te a , Jlammls f'ulvls macuHs- ffu-: albis cordiformibiis longitudinalibus^ spira aciita i JMus. HwAssl spec. ijô. Kv ORR. conciiy Jiv!. tom. tab. fS-5. T.c drap orangé à réseau , ou le vr^i drap OUI âgé de la Chine, rouleau rare à stri, s iùr.ulaii es fines, ejfilé dans sa forme, à robe marb'o'e, par larges Jlammes longitudinales â'oratigéj ncé , rayées de lignes aussi langi- t:idlnàles marron , et à Jlammes bUnehes li traites du fond , sur lesijuellcs s'Jtend un réseau à mailles fines triangulaires fiuve marron; I'av \nxe. conclyl. lom. 2 , pag. 4y5 , csp^, ù , varie t. 7. Zc drap orangé finmbé; par les François. Descriptio:^. Cette coquille, malgré son ••xlrùine aiialo-io avnc los préci-d.-iites , et sur- tout avec celle do la-n-ariété B du eone drap orangé, en doit èlre cependant di&linguée par »on épaisseur, par la profondeur de ses crues longitudinales , comme aussi j)ar la disposition dilfcrenle des couleurs dont elle est ornée. Elle porte , sur deux pouces trois lignes de longueur , dix ligues de diamètre. Elle est cylindracée, et garnie, à sa superficie, de stries circulaires saillantes, et presque également distantes, ex- «.opté sur son tiers inférieur, où elles sont un )»eu ])lus élevées et plus écartées qu'ailleurs. î)a spire , de forme conique aiguë , est com- posée du neuf ou dix spirales plate», dont l.i plus extérieure est légèrement concave, sarniu , comme les autres, de stries circulaires afiseK apjiarenles, et bordée extérieurement par un lahn obtus. Son oiiv(!rtiire porte une écliancrure assez profonde à son cxlrèmilé supérieur; elle est iongu'i d' \in;;t-deux ligues, l.irge d'une ligne et un tiers vers le iiaiil , et d'environ trois lignes à quelque dislnncc dp sa base , où se trouve son plus granil UailUnu nt. lille esl hlanclic dans rintérieur, et sa lèyie assez opaissc sur son bord, y porte un liseré étroit jiicoié coniuie sa convexité. 1 Celte co(piillu olfre iTu-deliors »ine t««inte i.auiic ornngi' clair, flambée longiludinnlenienl , ul> iiitr raies légereinent onduleiKc». , d'oiang"' iiinrroii. Ci foixi «ut ii>(erroiii|>u paralUienienl r o N à la longueur de la coquille , et à plusieurs reprises , par un réseau compose de niailles illégales, jaunes, très-fines, et par des tarlies blanches cordiformes ou triangulaires (pii lui sont coiitiguës; il l'ist aussi en travers par (les bandes eu réseau très-lin , à mailles angu- leuses, écailleuses et jaunâtres, dont lu {u-i- mière, d'une ligne de largeur, ociupe le haut de la coquille, et trois autres plus étroites s6nt situ('es uw peu au-dessous de son milieu. Ces bandes en réseau n'égalent pas tout-à-fait en linesse celles du eone amir^il , mais elles eo approchent beaucoup , et leur ressemblent sur- tout par leur couleur. Enfin , le fond de sa spire est jaune orangé clair, flambé de blanc, e\ marqué de lignes longitudinales ou en croissant, d'orangé marron, moins \if que celui des flammes de son tour extérieur. Cette coquille peu commune , habite dans l'Océau Indien , sur les côtes de la Cliine. i")(i. CoNE drap réticulé. Conus auricornus ; IIwass. Cunus , testa subcylindriea eloigala , transversini striata , Julvo-cinnamomea , ma~ cu/is trigoncs albis /bsci EtsTKn. synops. tab. 7 (4 > fiS' ^f ' absque nomine. Conus clarus ; testa striis convcxis lacvibus , basi cœrule.icente ; L1.1K. sjst. nat. pag. 1 17O, nurn. Jrii'î CccMis volutatii longa , scn conus teres c-t tiuninti') et alho elegantissi'ue reticuJtUut pcnnatus et fascialus , terabra retf aureurn dicta; MAmim. concliyl. tom- 2, pag. 223, tab. 52, fig. 5yo. Conus parvus rcticulatus fdsciatus , /.m/ij clongata eylindrica liiteseente , /ran.ii«tsim dense stria/a scabra , fasciis tribus e.r luteo et albo coneatenafis , reticutalis , ft duabus sa- turaHoribus alhrnis pictn , .<:pira r.tsertm //rti'.i , anfrac/ibit.f plu/ittStufis sirial.s c.v allit .'.parsim maeuliitis; CliF.MMix/n mcrtiui. cuuilyl. tom. lO, P''g- 'î^ y l*l>- ••l^i fig. l^^-j. Mtt-rvU \ par k& Uollimdoi», C O IT Dlc kl.inc laudliic iii\'.rorr; ^-ar ies Alle- lillUlis* I.c drap orangé reliai ^tj : piir les Fran- ç.,is. DEicniPTioN. Celle roqiiille , très-voiiine de la préc'ideiUe par sa lorme cyliiid racée et par ees fascies en réseau , en diffcie à plusieurs égards ; elle est plus elfiléo à son exlrèmilé inférieure , et plus arrondie au haut de son ioiir extérieur, tandis que le cône drap Jlainhé oHic un talus sensible dans cette partie, (lue l'on re- trouve aussi , du pius au moins , sur le cône hrunette et sur le cop.c dr.tp orangé. Elle est peu épaisse, lojague do deiix pouces une ligne, et large de neuf lignes seulement. Sa supeifioie offre , comme dans la précédente , des stries circulaires, mais un peu plus serrées, et nulle- ment interrompues par l'es crues longitudinales, comme dans cette espèce. Celles de son extré- mité inférieure difCireiLt des premières par leur écarlement qui est un-ix'U plus giand , mais presque point par leur saillie. Sa spire, élevée en angle aigu , est composée de dbc spirales, dis- tinguées par des sutures régulières et peu pro- fondes, dont la superficie, très - Ibihlement concave , est marquée de stries circulaires , et «l'aulres longitudi;:ales moins prononcées. Son ouvrrluie , plus étroite que celle du cone.d.ap flambé , n'a que deux tiers de ligne de largeur à son extrémité sujiérieure, et deux lignes et demie dans son plus grand écarte- ment , sur vint;t et une lignes de longueur. Elle est peuéchancrée vers le haut, blanche in- térieurement, et liserée sur le bord mince et tranchant de sa lèvre , d'une teinte violette , ponctuée de fauve ou de canelle foncé. Sa baee , un peu recourbée au-debors , est nuée intérieurement de violet. Elle offre extérieurement , snr un fond fauve jiué de canelle plus ou moins foncé , quatre fascies réticulées , composées de taches cordées ou triangulaires , écailleuses , de différentes grandeurs. La première de ces fascies occupe le haut de la coq\iille ; la seconde , deux lois plus large , n'en est séparée que par une zone du f )nd , d'une ligne et demie de largeur ; la troisième, placés un peu au-dessous du milieu (di'la coquille, est comme diHsée en trois parties à-peu-près égales , par deux cordons circu- laires du fond. Enfin , sa quatrième fascie re- couvre sa base. Outre ces faciès , dont les mail- les inégales forment nn réseau beaucoup moiii.', fin que celui de l'espèce précédente , on ap- perçoit encore des taches blanches triangulaires, plus grandes que celles des fasci&s , et quel- nues-autres plus petites sur les parties fauves C o N df 11 coquille; mais ces taclies sont peu tio;-- breuses , et elles y sont d'à. Ilcurs parsemée:; avec peu de régularité. Sa spire est tigrée de taches rondes ou ovales , sur \m fond fauvo marron, excepté sur les spirales du sommet, qui sont blanches et entièrement décolorées. Cette espèce est aussi pru coramurc que la pré- cédente , et des mers des grandes Indes , sui- vant M. Hwass. 1S7. CoNE omaria. Conus omaria;, Havasi. Confis, tcsia snhcyli/idrica Julva, rnacnlis oyato - trigonis a/bis , cingulisiptc coritinu}s~ fuscis corculis allis notatis , spira oltusr^ apice rosco:, Mus. Hwass. spec. j 35. T''oliita minrir niffvia , miniitis alùis ma- culis , parvisquc fuiiicnlls nnmrrnsisfimis et pnnctis albis, marga-ntas reluti acnwlantihus circulata , inter spccies clcgajilissimas merit» rcfcrcnda ; Seba. thcs. tnni. 3 , pog. i35^ tab. ^J ,Jig- i3. uNORn. con Ityl. tcwi. 3 , tah. 1 ,fg. M.. KTi N I, co«c/j/. tom. ■i^tab.5\^ fg.S^jG, La hrunette perlée , ou l' omaria , dx' formr effilée, et presque égahint^nt large à ses deux e.rhémités , fond blanc , à traits et marburos d'vn ronge bn/n foncé, qui laissent des point!: blancs par lignes circulaires , et un grand nombre de taches grandes et petites du fond :, Favanne. concliyt. tom. 3, pag. 476, tsp. 5 , variet. i5, pi. 18, //g. C, 5, L'omaria , Ou la biunette perlée ; par les François. Descriptiook. Cette coquille est dislinpuée des précédentes par sa spire obtuse, comme aussi par un léger renflement qu'elle montre plus haut que son tiers inférieur , et par le poli de sa moitié snpéri.ure; Elle est longwe de deux pouces six lignes, et large d'un pouce. Sa forme cylind racée , est très-peu (Técrois- sante depuis le haut de son tour extérieur, : où on remarque un angle bien marqué, josqu'A. un léger renflement qu'elle présente 110 peri au-dt-ssus de son tiers inférieur, après lequel elle se rétrécit sensildement jusqu'à sa base. Sa superficie paroît lisse autant que luisante sur loule sa moitié supérieure , quoiqu'elfec- ■ment elle y 1" stries circulair si grande fiiïesee , qu'on les aji; 744 CO N perçoit dirficilerapnt sans la spcour» d'iiro tonne. Son extrèmiiû iiiféiiL'iiro , d<-()iii» s<^ii renilement jusqu'au b^s, offre, au ùpiitrairo, des strirs trùs apparentes , et des traces li.n- gitudiii.iles assez sensibles de ses accroisseuiens successifs. Sa spire est peu élevée, et forméeen un ansle obtus ; on y compte onze ou douzi; spirales assez étroites, lisses, plattes , excepté la plus extiM-ieiire qui est If'f^èreiiieiit concave , et bor- dé.; d'un talus saillant, comme je l'ai déjà fait observei-. Le sommet qui la termine est assez aigu , et de couleur do rose plus ou moins foncé. Mais le sillon des sutures est s-i fin , et d'ailleurs si peu prononcé sur les spirales du sommet, qu'il est assez dilficile d'eu con- iioître exactement le nombre. Son ouverture a deux poncf s trois lignes de lon-ueur , deux lignes de lirgenr à son extré- mité snpérieure , et qua're lignes vers sa base. Sx l'vre, pou épaisse, et veiu'e de violùlre sur son bord, est terminée vers le haut, par une «cliancruri' assez profonde. Elle est blancbe el quelquefois nuée (le r.)U-sàlre dans l'intérieur. Le fond de cette coquille , ordiiiairenii-;;t fauve , et pendant sa jeunesse é'un marron rembruni, on même d'un brun canellé foncé, est garni de lignes brunes, transver'^es, fines, ■articulées de points blancs inégaux, plus larges que longs , de figure ovale ou cordée , et de grandes lai lies écailleuses, arrondis du côt '• de sa lèvre, de fi;^ure ovale, presque triangulaiie , et inégales dans leur grandeur. Ces taches, di- versement groupées, rapprochées, et parsemées sur toute sa superficie, y forment, par leur contigiiit»;, trois zones circulaires, dont la pre- mière occupe son bord supérieur , la seconde est siluéî un peu au-de.sous de son milieu , et la troisème sur sa base, outre des bandes loii- .gitudinales qui les réunissent, les unes aux au- tres, en laissant paroître dans leurs intervalles le« jiartics ponctuées et aniculées du fond. Sa spire est ornée d'un réseau blanc à mailles el à taches fauves, ponctuées de blanc sur ses «piatre ou cinq spirales extérieures; elle est blanciie ou roussàtro sur les spirales suivantes, et terniim'e au sommet par un bouton rose, et quelquefois nué de violet. Le co/ia omaria , appartenant à l'Océan asia- tique , se trouve , suivant M. F.ivanne , \ Ma- dagascar, 9 Manille, i\ lianda et sin- les certes de 1,1 nouvelle Guinée. Celui dont je diuuic ici la description , est du plus ;-rand volume. i38. Coke poudingue. Contis rubiginosHS \ Hwj C ON Courts y tcâfa ovatvsiibcytiiirfrt'ca ^ fiisffi » rnan/is lonlutis irir^ularib"s afùis , sp/ra ob- e.vsa ; Mus. liwAss. sjfcc. i36 , var. j4. A. Coniis b'Ci'/s satur.ite mfiis ^ maculis albis i'cl cordiformibusy velin /oiigiim protitic- tis r/fgan'issime far/r^atus ^ Mautini. con- chyl. tom. 3 , pag. 238 , tab. Ô4 7 J'g- ^<)\ ^ 5'es par des strie« circulaires ludinairi-menl rii.e>, même sur son extrémité inf'riiure , dont h bas isl •li'géremeot rrconrb.'e. S.i ••piie , quoique obtuse , etl lopuiidaiil un |'eu \A»s plcvee CON élevée nroît, d'après ce qu'en dit M. de Favanne , qu'elle est quelquefois très-finement striée eu lo:ig et en travers, d'où il résulte , dans ce cas , un réseau très-délicat. Le sommet de sa «pire est blanc, et terminé par un boulon couleur de rose. Son ouverture ne diffère en rien de celle du conc poudingue-^ elle est blanclie intérieure- ment , et sa lèvre médiricrem< nt traucliante y est accompagnée d'un liseré taché ou ponctué CJinmc sa convexité. Le fond de 'cette coquille est presque tou- jours d'un brun oran-é , plus raitmout d'un ronge canclle brun, orné de lignes serrées, étroites, transverscs , brunes, très- finement Ijonctuées de blanc. Ces lignes poncLuces sont interrompues par des taches blanches iné^-alcs, cor3iformes ou ovales, groupées ensemble en écailles, et comme divisées en trois f.iscics , dont Cl lie du tour extérieur est souvent inier- i-ompup par son fond oran;.é; celle du milieu et de sa hase étant au contraire entières , et seule- ment cnlrenièléos de parties ponctuées du fond , qui ne nuisent point à leur conlinnilé. Sa spire offre df-s tachts blanches, sMr un fond ni;irron , souvent divisé par un réseau très- fin, et veiné de brjii orai;gè. I,c cane plumeux est une espèce peu com- mune, qui vit dans TOcéan asiatique, et que l'on rapporte, suivant M. de Favanne, del'Isle d'Ainboine , et dis paragis voisins de la Chine. j.jo. Co.VE prélat. Conus praclatus\ IIwass. Cnnus , ti'sta suhcylindrica. lutca , faxciis duabits j'iisco , albo , ci:csio et incarnate iififgatii , Utuhquc nunittis piniftatis , spira ai nia; Mus. lIwAss. sp c. i38. Voliita pcnnata luUa , ///;( is dcnsis in- tcrceptis nulata ; Heii£nsiu. mus. Rid.t. pa£. j'/o. Comte tvrcs iiitrrK.i , mnv.uIU alhis prrtnaliis et f'if cintus , linia piinctiUi^ rvi^ul iriter cinr- tui , icu (irJiitiulaisui punao aureo teUitaf C O N Mvr.Tixr. concliyl. tant. ^ , p^g. ^J^"] ^tch. 5^,Jig. 6cj , mat'a. le dr p d'or amiral, à deux Idrgcs znnfs fiiin'cs , nnccs d'oratigi', de hUu , d'olivâtre y et pojutucis circulait cmint de blanc et i!o marron ; le reste de sa robe est à zigZ'-gs marron-, sur un fond blanc nitt? de violet et de lieu , Favanne. concliyl. toi'i. 2, pag. 472, esp. 1 , varie:, ty , pi. iS.fi^. B , 7. Adnrraal van. de goudlaakensc ; par les Hollandois. Der ndiiiiral vont guldnen zeug\ par les Allemands. Le drap d'or attirai; parles François. DF.srnirTiON. Cette coquille est aussi l>elle que ptu commune dans les collections; M.'îr- lini en donna le premier une mauvaise figure , (jui n'a jias été de beaucoup surpassée par celle de M. Favanne. Llle est plus voisine par sa forme , du cône poudingue que du cône vlii/u, ux\ mais elle diffère de l'un comme du I atlre, par sa spire élevée en un angle aigu , par 0:1 clic ressemble moins aux espèces qui la piécèdent, qu'à celles qui Tiennent immédia- lenieiit après. Sur un pouce neuf lignes de longueur, elle porte dix lii;nes de diamètre; elle est presque lisse à sa superficie, légèrcinent arrondie vers le haut, et presque point slriëe à .fa base; mais on y distingue quelques crue» longiiudinales , qui sont pins reconnoissables ù leur teinte violàlre qu'à la profond, ur. Sa spire, composée de neuf tours de spirale , est ai"uë, un peu aplatie, et 'jordée d'un talus A sa^circonfércnce , tandis que ses tours inlérieiirs sont un peu renflés, également lisses, et dis- tingués par une ligne sxiturale peu piofonde «t peu régnlièrc. ... ' Son ouverture est longue de dix-huit lignes, large ur 11' boni lrnn( liant de &a lèvre. Son fond , Lrun très-foncu extrémii* supéiituK, la «ecoiiJc iui' ituuiuilùu, et Ja C O N tToisième sur son exlrêmité infjrioiire. Les taclies qui 1rs composent sont liès-i>eii régu- lières dans leur iigure , mais toujours distin- guées Its unes des autres par des traits fins, d un brun nué de marron. La couleur blanche domine sur sa spire avec des veines marron plus on moins foncé , diversement entrelassées , et des taches brunes peu nombreuses , ponctuées de blanc. La pointe du soninut est blanchâtre, et quelqnefois nuée de rose clair. La coquille de sa variété B diffère de la pre- mière par son moindre volume , qui ne passe çnères dix neuf lignes de longueur et neuf lij^nes de diamètre ; elle lui ressemble d'ailleurs par sa forme, mais toute sa superficie est éga- lement parsemée , sans aucune apparence de fascies, de taches blanches inégales, plus pe- tites que celles de la variété A, et toujours de figure Iriangulaiie, unpeu plus largeque longue, sur un fond brun mairon, orné de lignes trans- verses plus foncées , et ponctuées d^ blanc. Sa spire ne diffère point essentiellement de celle de la première variété. De ces deux coquilles, la première est peu commune. On les trouve, suivant M. Hwass , dans les mers des Grandes Indes. 143. CoxE chanoire. Conus canonicus ; HwAss. Cvnn^^tusta suhcylindrica vcntricosa, fiisca, macu/is r.tibusqiiv albis fasciata , spira acu- minata,, faticti ros-a ; Mus. HwAss. spcc. 1./ 1, varict. A. A — Conus elcgantissinie reticulatus , pemiatus et cjc aurantio fasciatus , f. Des deux coqi que twass a rapportées à cette es]ieLC , comme C O N ' for:;!ant deux variétés, la première me paroît appartenir, à raison de sa iorm.- bombée, et: lies quatre lascits réticulées qu'elle montre à sa superficie , à l'espèce du cône ardu vècjiu- ; tan- dis que la seconde nie semble avoir autant d'analogie avec l'espèce du conc drap d'or ^ que certaines variétés qui y sont contenues. Eu effet , la coquille de la variété A du cône cha- noine , est bombée , d'une forme ovale , peu cylindracée , et terminée en-dessus par une spire aigué trèt-élevée. LUe est longue de deux pouces si.NL lignes, et large d'un pouce quatre lit nés. Sa superficie montre des crues longitudinales assez marquées, et légèrement saillantes vers sa base , études stries circulaires peu apparentes, si ce n'est sur son tiers inférieur. Sa spire , élevée eu un angle aigu , est conii>osée , de treizo spirales , liises , ou"peu sensiblement striées , dont les quatre extérieures sont très-légèrement concaves , les intérieures sont aplati, s on peu convexes , et celle du dehors est SLule bordée d'un léger talus. Son ouverture , longue de deux pouces , et profondément échancrée à son extrémité supé- rieure, y montre un bâillement de deux lignes , lequel parvient jusqu'à cinq lignes , à demi pouce de distance de sa base. Elle offre inté- lieurement une couleur blanche, nuée d'un rose très-clair , et un liseré ponctué cui composé de portions de lignes brunes ou blei:.àlrcs, sur le bord tranchant de sa lèvre. Ses couleurs consistent au-dehors en un fond jaune , traversé loiigitudinalement par dis flammes brunes , onduleuses , et circulairement par des lignes brunes, marron orangé, sem- blables à celles du cune archevêque , sur le- quel on apperçoit dus groupes de taches écail- leuses , blanches, souvent nuées de bleuâtre, ef circonscrites par des traits bruns; outre quatre fascies ré.iculées, à mailles marron, fines, mais inégales, dont deux occupent sa moitié supé- rieure , et deux , un peu plus distantes cpie les premières, sont situées sur son autre moitié. Ces fascies sont di.versement colorées de blanc, de bleuâtre ou de rose clair , et elles ne dif- fèrent de celles du cône archevêque , qu'en ce qu'elles sont nn peu plus étroites , et que la blanc y domine davantage sur leurs autrrs cou- leurs. Sa sfiire ne présente d'autre différence , (pie d'être un peu plus élevée, et lui ressemble djiis tâut le rette. La coquille de la variété B , beaucoup pins iffiiéf ;t d'une forme qu'on prut dire, ii juste titre, cylindracée, est longue de deux pouces, sur onze lignes de diamètre. Sa superficie paroît lisse, tant ses stries circulaiies sont foiljles et peu aiipa/entes , excepté sur son extrémité iiiiérieure où elles sont uu peu piu» 7^0 C O N «Hfivces, et m'me assez distanies. Sa S])ire , 1res- aimië , est composée de douze spiiales ligère- ni'enl coiicavt;s , strii'-s (irculaireineut , et un peu bombéps à leur tour extérieur; dont les cinq du sommet, colnicfos de roae tliiir, prë- Brnleiit iin rair; do g?aiiis s:i:lLiUs , analogues à ceux des esj;èccs cinii-onnycs , cjiii suflll pour dislingiier celle cnqiiilie de toutes ctUes qui lui ressemblent la plus. Son ouvei Mire n'a que vingt lignes d" lon- gueur, deux lii;nes de kvgciir à son cxlr'mité supérieure , < t trois lignes et un tiers du tôle de sa base. EUo est bien ccliancréc au liaul , et colorée d'une teinte rose dans l'intérieur , beaucoup plus vive et plus foncée que dans sa première variété : sa lèvre offre k niéiiie liseré sur son bord. Quant à sps couleurs , elles sonl m:i peu différentes. Son fond brun est orné i\' lignes circulaires noirài'.es , ou d'un brun bca\i- cuup plus foncé ; mais ses flammes ou ligni-s lonçitudinales, y si>utbrauconp moins distinrlps fjue' dans sa ])récédente variété : son fond eji recouvert en très-grande partie par des tadiCi blanclies éciillouses , dont les groupes divers , tantôt composés de taches trèjpetites , et lan- iftt formés de lac'nes gvaiides , mêlées d'auln s ipii le sont moins , se confondent avec s' s (jliatre fascies , dont la position et la comno>i- llon diffèrent peu de celles de la variété A. On y distinj^ue seulement des taches jaunes , ot quelquefois des taches écailleuscs bleues , et «î'aiitres moitié blanches et moitié jaunes , mais toujours circonscrites j^ar des traits d'un brun très-foncé. Sa spire est finement réticulée de veines brunes , parsemées de raoutliet\ires transverses d'un brun noirâtre, sur un fond blanc nué de jatmâlrc ou de roux. Ces deux coquilles , quoique réunies sous jine mf me espèce , me paroissent différentes. La seconde jiourroit peut-être en former une distincte , ;\ cause de sa forme effilée , et des graliis de ses derniàies spirales , si ce in-'ine ca- ractère ne se retrouvoit aussi sur la dernière v«rié;é du coiie drap d'or. On les tn.uvu ruin. Ml l'autre dans les mers des jurandes Lidcs. j4^. Conk abbé. Coni:s abl/as; lïwAs». ConnSf trstii suh ylind rica -auranlia , fii^m- vndata, znnis rosco reticulalis , macitlixijiic aliis raris pcssim spar^is , spira «.cula ,• Muj. ]lvvAM>.. spcc. 142. La denhll d'or n cfaviciilf liirgr et eniirt.-^ à p-ii f'g- iZ^i.G,l;t:. b , c. L'a' bJ , on le drop d'or à d-ijn telles; par les Trançois. Descriptiou. Le i-.ora de dnjp d'or à den- telles , que les amateurs ont donne à celte co- quille , e.Nprime assez la finesse du réseau dont elle est ornée ; mais un nom simple étant en- core plus convenable qu'im nom composé , j'ai cru devoir ailoj)ter en François celui cpii lui a été d, mué par M. llwass, connue j'Wai fait jusqu'ici, I our toutes Ks autres espèces du même genre , dont les noms triviaux offmient le même inconvénient. J'ai conservé cependant tous ceux qu'un long iisa^e avoit, en quelque sorte , consacrés , ou qui , ayant été adoptés dans les lani;ues étrangères , n'auroient pu être réformés sans risquer d'amener quelque cou- fusion ; et si je suis , en quelque manière , ré- préhensible d'avoir usé de ce liM-nagi-inent , je serai néanmoins excusable à raison de uu s motifs. Le cône abbé âiÇtiTe un peu dans sa forme, de l'espèce suivante. li 1 si iiji peu plus bi^iiibé ers son cxtiêraité supérieure ; et , quoique cylindracé , il est plus voisin de la forme co- nique que de l'ovale. Sa co(piille porte deux pouces d'' longueur sur un pourc l'.c dianièlie. llUe c-«l marquée , h sa superficie , de stries Iransverses tiès-légères , et un peu plus .«ail- Uiili's sur liuitesoii extrémité inférieure, qua MIS le haut , où elle est lisse et pres(|u» unie. Ses crues lon^iludiiia'es sort ]ieu pm- noncées , même ù -sa base. Sa spiro , quouji'e ai;;ui- , est moins élevée et plus large <|ue lell'i du conr drap d'or : elle rsl cuiuposco du neuf ou dix spirales, li'eérenii nt concaves, marquées de quelqiii s stries circiilujres , ^^ rfin- f. C ON 701 Cachlea longa pyrifoimis v:iîg iris , lue- vis , cand'dissima , rnacu'is croccis latis dcpieta , cJT rnhrnfusco colore reficnjala , lineata et .'p L n didi ssim e v eri:i iciiL i ta ; G e a lt i lr i . /// d. .:':g. tttab. lS,fig. JA. Voliitac panni avrei pertexti eocatac j i/iiisi/ato ornatu pict.ic , de.%ncuLuis vcluti vestiuntur fimb'.iis , crebro rylindruloTutn ap- par.ilu diiti/utis , ba- is dantio Jlax>i tst co- luris , macnlix a'bii saturatefuscis , a'i'>:::ui- quc coloriim r'ariegata j Si.zk. tlus. tom. 3 ^ pog. ijG, tab. 4-; fg. iG , ij. Le liiinan : Ada:xSùx. coriclyl. pag. f,6 , Recexpuss. concJyJ. loin, i, tab. G, fg. 62. Knorr. conelyl. tom. 1, tab. j8, //g. G. Conus textile; tc^ta veris reticulatis lutcis , maiulis luteis fu^cisque\ I-i.nn. syst. nat. pag. ii'Ji , num. ?>)(). ej:!sd. mus.lud. ulr. pag. 5Gi ,) nu m. 17J. Conus oblorigus li res, a'bns reticulo anrco signatusetfa^ciatus, seu lete aureum; Mar- tini, concliyl. tom 2, pcg. 240, tab. 54 > fis- ^■)9' ^°°- Cim/s tca-tile ; testa ovato-oblonga .,venis reticulatis fuscis , maculis luteis fuscisque ; BoF.N. ind. mi:s. Caesar, pag- i5o. ejusd, testac. mus. Caesar. pag. iG3. Le drap d'or ordinaire , fond blanc sillonné circulairement ., et marbré d'un beau jaune oranr,é vif., avec un grand nombre de lignes ondideuses et de trails d'un br::n très-foncr ^ qui laissent beaucoup de tjclus grandes 1 t petites du fond., soit triangulaires., soit en forme d'êcailLs j Fa vanne, concly'. tom. a , 'p,!g. ^yx^esp. / , variet. 1 , pi. i8, fg. B, i. Zoerlioinders , goudlaakcns ; par les Ho!- landois. Die spiizenrollc ; par les Allemands. Gold-brocad slicll\ par les Anglois- Le drap d'or ordinaire ; par les Françoisk B Testa maculis albis reticulatis fa»- ciata ; Mus. Hwass. variet. B. 7^3 C 0 N Hnjnaca spcciel vofutai pTiiios aureo^ pT- to.Ttvs vacant , quoniain niiro ornatn supcrv^ic, viriis vc/itti coloribv^ intert<-xtje , atque aru- tjunsi pictiic sunt, priie rvUquis antem fLvnc aiiri coloris maculuc omnium clegintissimac apparent, cœtirnm et funicitlix dcnticiihxt s ambinntur; Seba. thés. tout. 3, p^g- i36, tab. 47) /'à'- '4- K.KORR concliyl. tom. 1, tah. % Jîg. J. M.'.miNi conchyî. tom. 1 , tah. bl^fjîg. 59S. AmmiraU'! panno aureo tcxttis , testn ry.'in- rlrica ex alhn macvlata , vaii'i longitudiiiiili- bns undulatis in fundo subau co insiructa ,fii.- ciif traiisfeisis quatuor nitidissimj reticulaUs cincta; CiiEMNiiz /'/ martiiii conchyl. tom. 10, p-.g. -jS , tab. j43 ,/jg-. lôaô , lut. a. Le drap d'orfascic , variété qui ne diffère delà première que parla disposition plus régu- lière en deux on trois zones de ses marbrures d'un bel orangé foncé j Favanne concliyl. tom. a , pog- 47' )'■•'/'• ' > varie t. 2. J)cr adniirnl unterdcji drap-d'or Sclincckcn:^ par les Allemands. Le drap d'or fiscié j par les Franrois. C — lesta transversim striata., ponderosa , maculis cceruLsccntibus fasciata f apice rosco} ]Mus. HwAss. variet. C. yid Jlliombos attagencs dictas , hic Jiliombus pertinet , corporc est crassiore et rariore pictura , plus flavi monstrantc priwdilus; Sf.iia thés, tom. 3 ■, pag- i3o, tah. Le drap d'or cannelé; Favanne calai, de la tour. nuin. 429. Textile striatum , tc'tn conico-cylindrira , transvcrstm striât 1 scabra , strigis nigticanti- bus longitudinalihus , marulisque aurei": et au- rantiis r-ticulatim supertcxta , spira planius- cula substriata acnminata , maculata , lahro trenutato; Chemniti in martini comhyl. tom. 10.^png. Gi> y tab. 1^1 )f'g- i?y 1 1 , mala. J)(ii rauhe geslrii ktc goldcne zeug ; jiar les Allciiiandi. Le drap d'or cannelé } par los François. P— — '/'esta nroïdia , rnnfertn marulis. a'- bi" trignni^ , non intrrruptii ^ aurantio tinctis ; Mui. IIwASB. vurict. JJ. C 0 N Le drap d'or oioïde ; par lea François. E — . Testa tirnùda , absque fascta ; Mus. HwAss- variet.E. Le drap d'or ventru ,fond blanc , sans au- cune nuance de bitu, à traits marron rougi titre et comme fascié d'orangé \ Favannf. conchy', tom. 2 1 pag. 47^ > esp. / , variât /3 , pi. #8 > f'g.n,5. Le drap d'or tendu ; par les François. F Testa compressa fasciata ; RIus^ IIwASS. vjriet. F. Le drap d'or comprimé ; par les François. G Testa alba ,flam-nnlis iongitudinali- busfuscis contiguis ; Mus. HwAiS. varier. G. Le drap d'or rayé à fond blanc , n'iécomma par flammes , de jaunâtre , et à lignes lonfi- tudinalesondulcusKs ou en zig-ass m !rron très- foncé; Favaxne cnnchyl. tom. 2 . pag. 47' » esp. I varie t -J , pi- 18 , fig. B , 6. Le drap d'or rayé; par les François. H Testa albo-cœrulea , maculisfuscis ; Mus- HwAss. variet. H. Le drap d'or bleu , déforme plus renflée , d robe blanche nuée et souvent teinte, ,nentic-f de bleu très-foncé, avec des marbnfcs , mar- ron , et un grand nombre He traits noi/t , qui laissent des écailles du fond; Favannf. con- cliyl. tom. 2 , fiag. 472 , esp. t , variet. lO pi. .8,„)jig.n;4- Le drap d'or bleu ; par les F'rançois. I Testa rubicunda , vents rufts aibo m'a~ culatis zonata ; Mus. IIwass. varii t. /. l'o 'uta , quac in ilUs F" nnos a'/ro prrte.vtos voeant , ;ire liMJusce gencris thalas- siarchnm viteaveris etc. Seha thcs. tom. 3 , pag. ,36,^,t.47,//£./5. /,,• drap d'or rcuge , p'uf effilé dans sa forme . <î marbrures d'untrèt-riforingé mirgf , disposées par zones sur un fond Hanc , nue^ légèrement de couleur de chair rt de bien . rayé de brun très-foncé etc. I'avannk conchyl. tom. G O N Le drap d'or rouge pir les François. K-^ Testa albida , fcnulk retilusquc roSc-is; Mus. HwAss. varicl K. Rkombus attagen ; Seba tlies. tom, 3 , tab. Le drap d'or couleur de rose , petit rouleau des plus rares , dont la robe blanche , nuée de couleur de rose est marbrée comme en. deux zones , d'orangé , à gros traits marron foncé , et à zigzags très-fins de la même couleur ; Fa- vanne conchyl. tnm. 2 , P'^§- 4^"-^ esp. t , wariet. lù^^pl. /S ,fg. B8? Le drap d'or rose ; par les Franrois. L — — . Testa élongnta carnra , uinculis albis minutis retibusque rufo inclusis ; Mas HwAss. -varie t. L. I^c drap d'or alongé , à robe blanclie , ma-- bree connue en deux zones , d'orangé , et char- gée d'un grand nombre de traits marron ^qui laissent de très-petites écailles blanchci du fond -^ Favanne conchyl. tom. i., pag. t^*j i , esp. 1 variet. 5 , pi. iS,f/g. B 3. Le drap d'or alougs à réseaux j par les François. M Testa tlongata aurantia , viacuUs clbis cordatis , spira acuiiinata clrca^a , au- fracti'ius superiurihas nodulosis:^ ilus. iI\-\ Ass. variet. M. Le drap d'or pyramidal , à clavicule tès- prolongc'e , et à fond blanc , comparti de mar- brures et de traits f^KS en zigzags d'un superbe crangé tendre , qui laissent de grandes taches du fond :, Favanne conchyl. tom. Zjpag. 474 ? esp. 4, pi. i3,fig. C\ I Ledr d'oi ry idal ;pa les Fi DEscniPTtON. Peu de coquilles sont aiitanl diversifiées dans leur forme et leurs couh.ur.s qiie Gelle-ci. Les nomijreiisos variiilés qu'iHf nniernie, considérées par plusieurs comme des espèces , sont la meilleure i>reuve que l'on puisse apporter des difficultés infinies que présente Farrangement systématique du genre du cône , la distinction de ses (espèces et celle do leurs principales variétés. Dans bien des cas , les co- ijuilles qu'on est convenu dins ce genre de con- sidérer comme des espèci's n'offrent pas cntr- Jiistolre Naturelle, Tome 1er. Vers. C O N 7'35 elles des carrctères aussi saillants/ que le paroisscnt ceux Je quelques variéiés et notam- ment Je cellesdu co«e drap d'or, mais les carac- tères des premières sont réputés constants et invariables , tandis que ceux des secondes sa confondant insensiblement par des nuances gra- duées d'un individu à l'autre , indiquent assez par cette échelle de modifications , dont les extrêmes paroissent si différentes, que leurs coquilles ne sont en effet malgré leur dissem- blance , que des dé_,énéiations d'une espèce principale , mais des degénér.iticnisqui ont leurs limites, et qui doivent dépendre de certaines loix de la nature , qui n'en sont pas moins existantes pour être méconues, et dans le cercle desquelles le type de l'espèce sans cesse modi- fié par la voye de la génération , conline.e cependant à se conseiver dant toute son inté- grité. Les limites des variations que chaque espèce peut éprouver , si elles étolent comuies, fourniroienl vraisemblablement les meilleurs différences especifiques des coquilles, mais peut- on se flatter d'y parvenir un jour, et ne laut-il ]ias en attendant, ciassir celles que l'on possède, d'une manière si ce n'est aiîssi précise , duimins aussi peu arbitraire que les notions actuelles le permettent. La variété A du cône drap d'or étant celle que l'on trouve plus connsiunénicnt , doit bien pour cette raison être confidérée comme le type de son espèce. Sa coquille parvient à un fort grand volume , puisque celle que je décris n'a pas moins de quatre pouces nue ligne do lon- gueur sur vingt-deux lignes de diamètre ; ni.ii* celles d'une proportion si forte sont à la vérité peu communes. Sa forme est cylindracée , ahui- gée , renflée vers son milieu, presque étaleincnt retrécie aux deux bouts, ce qui lui procure en quelque sorte une forme plus ou moins ovoïde , selon le degré de renflement qu'elle pré- sente sur son tour extérieur. Sa superficie est lisse et peu sensiblement stri'e sour son extré- mité inférieure, cependant on rtislin;;ue dts stries circulaires plus ou moins appavenles , sur 1rs ctxiuilles d'un ùge moins avancé, qui s'alfoi- blissent et disparoissent même totalement sur celles d'un grand volume. Sa spire très- élevée forme un angle plus aigu que celle des variétés suivantes , e.\cenié cependant la der- nière qui malgré la disproportion de si grand-ur la surjiassn d;- co cô é. Ses spirales au nonibru de douze s'élèvent assez rapidement jusqu'au sommet , elles sont légèrement concaves sur les trois ou (p'.atre extérieures , quelquefois inéga- lement striées, un peu renfUes , arrondies sur leur bord inférie.'.r, rt dis'inyiées par une !iilH^ snturaletrès-fino.qui'.st presque t.^uioursborJ.c d'un liseré marron. Le sommet q;ii les tcrm.ne C c ccc 704 C G N est Mancliâtre et quelque fois nué Je couleur (!.' ro»e. Son ouverturp longue de trois pouces cint] lignes , bit'n écliancrée à son extrémité supé- rieure, est large de trois lignes vers le haut , et de six lignes et demie à quelque distance de sa base ; elle ofirc un émail d'un très-beau blanc dans l'intérieur, et un liseré de traits ou de t ïclies lirunàtres , sur le bord mince et tran- chant do sa lèvre. Le fondde cette coquille consiste en une cou- leur jaune , marquée de lignes longitudinales onduleuses brunes et parsemée de taches trian- gulaires ou cordifornies blanches , lesquelles sont circonscrites par des traits filiformes fauves ou bruns. Ces taches sont rares , là ou le fond fst bien ajjparent , elles sont au contraire très- rapprocliées et disposés en écailles de grandeur inégale , mais plus ou moins serrées au haut du tour extérieur, à son milieu et à sa base. Sa spire est ornée sur un fond semblable , de lignes brunes ou fauces longitudinales onduleuses , et de taches blanches d'une figure moins régulière que celles du corps, mais égalementcirconscriles de brun. La coquille de la variété B quoique d'un vo- lume peu ordinaire est un peu moins grande que la première , et cependant plus bombée en pro- j)ortion , puisque sur trois pouces neuf lignes de longueur, elle a aussi un pouce dix lignes de diamètre. A une Ibrme analogue à celle de la variété A, mais un peu moins effilée du côté de sa base, elle joint une spire aigui' , un peu moins élevée, el des crues longitudinales plus sensibles à sa superficie. Ses stries circulaires sont aussi un peu mieux apparentes. Elle n'en diffijre quand niix couleurs que par leur disposition , qui con- siste en des fascies de taches blanches , écail- leuses , circonscritis de brun marron, sur un i^iind ja\ini; , analogue à celui de la variété A , parsa teintr et par Ic-s lignes onduleuses longi- tudinales , brunes , dont il est orné. Ces fascies sont étroites et situées au nombre de trois sur l'extiémité supérieure du tour extérieur , deux autres semblables occupent le milieu do la coquille , une sixième plus large q\u; les précé- dentes et entremêlée de parties du fond garnit son exlrémiié inférieure. Mais cet ordre est quelquefois dérangé , puisque la coquille de M. Chemniiz n'avoit que quatre fascies, dont deux sur son extrémité supérieure , une à son milieti et la quatrième à sa base. Toutes les autres par- tics de celle coquille dont je ne f.iis point men- tion doiyent et c réputées semblables à celles de la variété A , et ce présente nne ciupiillp plus courte , plus épaisse et proporlioncllemcnt plu» G O N bombée que les deux premières ; elle n'a que deux pouces six licjiiei de longueur , sur un pouce six lignes dedinmètre. Sa superficie est garnie de stries circulaires beaucoup plus sail- lantes, et ou en compte aussi trois ovi ((uatre qui tournent sur ses spirales jusqu'à la proximité du sommet. Sa spire est large , semblable dans sa forme à celle de la variété B, et nuée de ros» sur les tours du sommet. Son fond d'un jaune plus foncé et orné de lignes longitudinales on- duleuses brimes , est inégalement parsemé de taches blanches nuées de bleuâtre , et bordée» de brun noirâtre du côté de sa lèvre; il oflVe cinq fascies composées détaches blanclies semblable» aux premières , dont deux occupent son extré- mité supérieure, deux autres sont situées un peu- au-dessous de son milieu, et la cinquième sur- sa base.. Cette variété est peu commune , sur- tout lorsqu'elle se trouve du volume de celle-ci. Voici une variété de cette espèce de la plus grande rareté . et que je crois n'avoir pas été encore cojmuc. Sa coquille est ovoïde , très- bombée el même im peu plus arrondie vers le haut que la précédente. Elle est longue de deux pouces deux lignes et large d'un pouce trois lipiies. Sa superficie quoique striée circulaire- ini nt , l'est cependant d'une manière moins sensible q\ie c^Ue qui la précède , mais elle lui ressemble ])ar la forme de sa spire, dont les spiinles offrent aussi des stries circulaires beau- coup plus fines et plus serrées. Elle est ornée snr toute sa convexité de taches triangulairrs éciilUeuses , circonscrites de marron orangé^ mêlées d'autres beaucoup j)lus petites, de figure ovale, très-nombreuses, qui la font paroître comme enveloppée dans un réseau. De ces taihes , les plus grandes sont blanahes , les autres sont violâtres ou d'un jaune citron , sur \u: fond jaune , semblable à celui des premières variétés , qui perce dans leurs interstices en plusieurs endroits. La diversité des nuances que cette cotptille jyrésenti; la rend une des plus ornées de son genre , et presque autant recom- mandable par sa beauté cpie )iar sa rareté. La coquille de la variété E est très-ventrue y et par consi'quent aualo>;ue dans sa forme à celle «les d'.'ux antérieures. Elle u jusqu'à trois pou- res deux lignes de longueur sur un pouce oiiio lignes de diamètre. Sa spire assez semblable i telle de lu variéré B est garnie de ligne» longi- tudinales onduleuses peu régulières, d'un fnuv» mêlé de jaiinAtre et de nmrron , sur un iond blanc. Le fond de son tour extérieur est jaune, peint de lignes longitudinales brunes et d'autres trans\erses orangées peu a]ipnrentos , et parsema d'un b..ul A l'autre de t.ulies blanches écail- l'iisi .s qiudquefois nuées de viole! , circonscrite» de biuii. Il Arrive auiiki qu'aile [trétcnte «ur iiu_ C O N fonçlbUncmié de rose tendre des lignes longi- tudinales en zigzags , qui ne forment point alors des taches écailleuses , mais des ondulations Continues , dont la couleur est ou brune ou marron , ou mémo d'un rougeâtre orani;é. Les principales différences de sa vanélé F, consistent dans une légère dépression que sa coquille offre vers son milieu , comme aussi dans sa forme légèrement conique. Les tours de sa spire sont un peu plus concaves que dans aucune autre VAriété de son espèce ; ils sont lisses , et les stries de son tour extérieur ne sont bien apparentes qu'à commencer en- viron un pouce de sa base. Quand aux cou- leurs dont elle est ornée ; elles eont très-ana- logues à celles de la première variété , avec cette seule différence que les lignes brunes longitudinales de son fond , sont coupées trans- Tersalement par des lignes circulaires de la même teinte , qui y forment un réseau à mailles , presque quadranj^ulaires , et que ses taches blanches sont en général un peu plus grandes , et moins nombreuses que dans cette première variété. La coquille de la variété G, d'un« forme tombée et analogue à celle de la variété E , n'a qu'un pouce «)nze lignes de langueur, et environ treize lignes de largeur; elle est très-luisaute , sa superficie , peu sensiblement striée , est ornée de lignes longitudinales , onduleuses non interrompues, d'un marron très-foncé, sur un fond blanc , et inégalement nuée de jaunâtre ou d'orangé clair. Cette variété diffère de toutes celles de son espèce , en ce qu'elle ne porte jamais, ou presque jamais , des taches blanches triangulaires écailleuses, comme ou en voit Communément sur toutes les autres. Sa spire à fles lignes semblables à celles du corps , sur un fond blanc nué foiblemeat d'orangé-. Cette va- riété est peu commune. Quand à la variété II , sa coquille est un peu anoins arrondie à son extrémité supérieure que la précédente , elle devient aussi et plus grande et plus épaisse. Celle que je décris à deux pouces neuf lignes de longueur, et un pouce six lignes de diamètre. Onapperçoit àsasiiper- ficie , des zones longitudinales quelquefois assez élevées , et des stries circulaires très-fines , excepté vers son extrémité inférieure , où elles sont très-prononcées. Son fond , d'un jaune orangé plus ou moins foncé , forme trois rangs de marbrures, flambées d; lignes onduleuses brunes comme dans les précédentes , inter- rompues par des taches triangulaires blanches , circonscrites de brun noirâtre, et nuées dans quelques-unes de violàlre ou de gris de lin , avec des petites veines bleues peu nombreuses, ^s jnutnces de bleu sont quelquefois très- , CO K 7'A legèiCî, et piincipalemen sur les coqulles di: • M ^i'^'"^ volume; raaii en s'sn rapportant a AI. de Favdnne, d'autres en sont tellement chargéts, que leur lond piroît être entièrement de celte couhur. Les parties blanches de cette coquille , qui sont situées entre les zones du fjnd, sont garnies de lignes fines, rongeâlr-s, en zigzags , bien différentes de celles qui en- tourent ses taches écailleuses , elles y forment comme autant de fascies, dont les mailles sont aussi quelquefois nuées de bleu plus ou moins foncé. Sa spire est tachée ou marbrée , sur un fond blanc d'orangé , de jaune , de safran , ou ou de fauve olivâtre et de bleuâtre, et les traits Ion!;itudinaux qu'on y distingue sont rouge brun , ou marron foncé , ou enfin d'u:i brun très-vif. Elle est peu commune. La coquille de la variété I ressemble davan- tage par sa forme à. celle de la variété B , qu'à aucune autre de son espèce , et indépendam- ment de ce prenrier rapport , elle a encore beau- coup d'analogie avec cette coquille, par les fascies dont elle est ornée , et }>ar la place qu'elles y occupent. Elle est communément longue de deux pouces deux lignes, et large dt treize lignes. Sa superficie a des stries circu- laires très-marquées sur sa base , d'autres peu apparentes sur sa moitié supérieure, et quel- ques-unes très-fines , et serrées sur les pas de sa spire , dont le sommet est nuancé de rose clair. Son fond, d'un orangé rougeâtre vif, est coupé longitudinalement par des ligne» onduleuses rapprochées , d'un brun marron, et transversalement par des lignes de la même teinte. Il est encore parsemé" de taches blanche» écailleuses rares, et orné de cinq farcies en réseau écailleux , dont le fond blanc , nué dv rose tendre , est treillissé par de5 veines roa- geàtres tirant sur l'orangé. Deux de ces fascies sont situées à peu de distance l'une de l'antro à son *extrèmité supérieure , deux autres seiix blables , mais moins distantes, sont situées Uu peu au-dessous de son mi lit u , et la cin- quième occupe sa base. Sa spire est veinée d'orangé ou de marron, et tachée de fauve sur un fond blanc. Elle est peu commune. La variété K ne cède point en rareté à la précédente. Sa coquille , plus mince qu'aucune autre de son espèce , est biMnbée et arrondie vers le haut , et relrécie du côlé de sa base ; elle porte vingt-une lignes de longueur, sur dix lignes et demie de diamètre. De» stries circulaires ne se présentent qu'i la proximité de son extrémité inférieure , et sur les pas de sa spire; mais les premières sont saillantes et bien exprimées, tandis que les sccondi's sont enfoncées et très-superficielles. Son fond blnn- cbàtrc, couleur do rose, est veiné longi tu Jc- C CCCC2 ^56 C O N salement, et finement treilKsst' sur son tiers siiPL-ricur, et un peu au dessous de son milieu, de tieiits marron orangé vil, formant des mailles écailleuses fines , ou orbiculaires , ou angu- leuses, d'une grandeur presque uniforme; on y distingue encore quelques traits longitudi- naux , parallèles à ses crues , d'un marron ro'.igeàtre , et des taches fauves ou jaunâtres c!i plusieurs endroits. Sa spire est ornée de lignes longi[ndin.il(.s onduleusfs, hrunes , ou rougeâtres, ou orangées, sur un fond blanchâtre, iiué de rose ou de violàtre. L'intérieur de son ouverture est blanc , nué de cris de lin ou de lilac, à sa base et sur le boid de sa lèvre , où l'iju apperçoit aussi, à cause de sa transpa- rance , un liseré trcillisé comme sa convexité. La coquille de la variété L représente en pelit la l'orme de celle de la variété A; elle est u'riue proportionnclit-ment un peu plus alongée, puiscjue sur une longueur de deux pouces qua- tie lignes, elle n'a que treize lignes de dia- mètre. Elle a des stries à sa superficie, et porte , sur un fond couleur de chair, un réseau non interrompu, à mailles très fines , lequel est parsemé de taches blanches , inégales , écp.illeuses, et circonscrites par des traits marron d'une grande finesse. Ces traits ayant un peu plus do largrur \e.TS le haut de la coquille, â son milieu et à son extrémité inférieure , forment , dans ces endroits , autant dezones distinctes plus foncées que celles du reseau qui les sépare. Sa spire est blanclie, et inégalement veinée de jau- nâtre , d'oraugé et de marron foncé. Cette variété est peu coniniunc. La variété M, que l'()n nomme le lirap d^or pyramidal 1 et dont M. de Favannp a donné une figure inexacte, d'après un individu vrai- semblablement informe , qui se trouvoit alors dans le Cabinet de JMailaine do Candcville , appartenant maintenant à M. i'Abbé Gruel, «•SI une des |)Iiis pn'cieuses de l'espèce du conc di.rj) d'or. Celte coquille, longue de deux jxjiiccs , et large de huit lignes , dilïère de celles Jp'j variétés précédentes , par sa lor.'ue plus »r(i!ée, et sur-tout par le prolongrment ex- tiaordinaire de sa spire, dont les tours supé- lii iirs sont garnis d'un rang de grains saillants, analogues ;i ceux des espèces couronné s. Les (Tilts lon:;iludinales et les stries circulaires de »a superficie sont peu prononcées, excepté à son extrémité inférieure , ah elles sont aussi appaieiilfs que. dans les autres varii-lés. Ses onze ou douze spiral'-s sont larges, légèiemeiit renllées d.ans leur milieu, et disliiigué( s par un.' Ii;'ue sntnr.ile fine et bien mnrqiiér. Son fond orangé , coinposi: de marbrure.s el de trails fins en zij/.ag9 , est tout parsemé dt: tachts branches angulcusm* , cordifurmcii , liianyu- C 0 N laircs , ou irrégulières , écailleuses , dont lé» traits des contours, quelquefois plus larj^es et plus foncés, paroiaseiit disposés en Inus zones distinctes. Comme dans la variété précédente. Le fond blaix de sa spire est taché et veina de jaune orangé , ou de jaune plus clair tirant sur le citron. Cette coquille précieuse nous parr.îf devoir former une espèce distincte de celle du cône drjp d'or, qui, a cause de sa forme très- prolongée, et dès grains dont les tours supérieurs de sa spire sont t^arnis, tiendroit le milieu entre cette espèce el la suivante. On trouve plusieurs variétés dn cône drap, d'or souvent léunies dans les mêmes parages ; on en rencontre dans presque tout<.s les mers de la Zone torride,aux IMloluqucs, à Ainboi:ie , à Mindanao dans les Philippines, à l'ii-lo de France , au Cap de Bonne-espcrance , 4 Mada- gascar , sur les côtes du Sénégal , et enfin à Saint-Domingue , à la Martinique ou la Guade- loupe, et à plufieurs a\itres endroits de l'Occaii amériquain. Beaucoup de personnes pensent (jue ks variétés de cette espèce dont la coquille est plus ahmgéc sont amériquaines ,et que cilirs des Indi s orientales sont au contraire plus bom- bées et plus épaisses que les preinièri s. Mais celte opinion est peu fondée , car j'ai ramassé des unes et des autres sur les eûtes de ^Lidagas- car, où on en trouve abor.demment. 146 CoNE gloire de la nior. Conus coloria maris ; Hwass. Coni/s, testa fiibcylindrica conico-clongafa^ai- ba^aiiraiitio /iisciata,maeiilis albis trigotiisfub- tiltssimis fiifco cinclis ad apiccm usqiie reti di- lata , spiriic concavo-aiitmiiiatac anfractibus si/pcrioribus nodu/osis;M»s.llv, \ss. sptc. i.| |. Besehafliq. der natr/r/ôrsji. GesclscL tom. Z,p.,-^^.yj\\tab.^fi,'. J. Scunor.iuns cinlvitiiiig in dit' rnnchilicru kennt/iisi. tom. 1 , pag. 63 , /;;//«. iS. Con-xgfnria maris ', testa valifr t-fongaf.v albii , luHolisJlavis se deciiss.in.tl bu s et anat- tomtnanlibii.t in medio id/sriirioribiis retiiu- lata ;Mus. Gr.vEBs. yxJi,'. 366, num. 1087. ('•/or.'a miiris , testa cy/indrica e/ongafa , 1.7//.V ef /i'ieii eoneatenatisfiiiiis et fl,ir,.tc ^ tab. /43 , fg. i324, i325. Die zicrdc und chre des mecres par les Allemandti. a1emcnt depuis son milieu jusqu'.tu bas , oii elle est accompagnée d'un liseré violàtrc, fo.blcnient veiné d'orangé. Celte coquille r fireà l'extérieur , sur un l'ond blanc, veini; de jaunâtre, un réseau à mailles fines, inégales, triangulaires ou rhomboïdales , qui occupe toute sa superficie. Les mailles de l ' Le ' M. llv gloire de la wcr appartient , suivant. > , aux nurs des Indes orientales. Fin du Tome premier, 14?.3-.