RARIES^SMlTHS0NIAN"'lNSTITUTI0N^N0linillSNIjI^NVlN0SHilWS^S3lbVyan^LIBRARIES^SMITHS0NIAN|;;^INSTl niliSNI~NVmOSHims'"s3iyvaan~LIBRARIEs'^SMITHSONIAN~INSTITUTION NOIiniliSNI~NVINOSHilWS S3U i .lAN INSTITUTION NOIiDiliSNI NVINÛSHilWS S3iavaan LIBRARIES SMITHSONIAN INSl NOIiniliSNl'^NVINOSHimS S3 I b Vy 8 n~'LI B RAR I ES SMITHS0NIAN"'lNSTITUT10N NOIiniliSNI NVINOSHllIMS' LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOUniliSNI NVINIOSHIIWS SBiaVaaCl LIBRARIES SMITHSONIAN ^ co •■'■ Z co Z CO 2 0 NOliniliSNI NVINOSHilWS S3iaVban LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOiiniliSNI NIVINOSHilWS LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIiniliSNI NVINOSHIIWS SBIbVban LIBRARIES SMITHSONIAN^ O NOIinillSNl NVINOSHilWS S3lbVban LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIlflillSNI NVINOSHimS z M z -..-. 00 z ^i- M 2: ^ ^ t N0liniliSNI_NVIN0SHllWS^S3 I b V H a n_LI B RAR I Es'^SMITHSONIAN INSTITUTION _NOIiniliSNI_NVINOSHimS_ z LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOliniliSNI NVINOSHilWS S3lbVban LIBRARIES SMITHSONIAN NOIinillSNI NVINOSHimS S3lbVban LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION o ENCYCLOPÉDIE METHODIQUE, v, ou PAR ORDRE DE MATIERES; PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAVANS ET D' ARTISTE S; Précédée d'un Vocabulaire univerfel , fen'ant de Table pour tout L'Ouvrage, ornée des Portraits de MM. Diderot SC d'Alembert, premiers Éditeurs de /'Encyclopédie. ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE. HISTOIRE NATURELLE DES VERS, Par BRUGUIÊRE et DE LAMARCK, CONTINUÉE Par Mr G. P. DESHAYES, ^ MEaiDKE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES. TOME TROISIÈME, '-^o,alt^^ A PARIS, Chez M'"' veuve Agasse, Imprimeur -Libraire, rue des Poitevins, n" G. M. DCCCXXXII. AVIS AU RELIEUR. Dans l'obligation où nous avons été de rendre plus complet qu'aucun autre notre Dictionnaire de Conchyliologie, nous avons fait un troisième volume qui commence à la lettre N. Ce troisième volume était déjà en partie imprimé lorsque la séparation en a été laite, ce qui est cause que les signatures et la pagination se suivent du second au troisième tome. S S- 6 Nacelle. Nom vulgaire de la Navicelle et de quelques (]it'pidules. f^oyez ces mois. Nacre. Un assez grand nombre de Mollusques stcrè- teat de leur collier ou des bords du manteau une matière calcaire d'un aspect particulier, avec laquelle ils cocslruiseut leur coquille. Cette ma- tière j dure, argentée, brillant des plus riches couleurs, où se rellèlent avec le plus vit' éclat la pourpre et l'azur , se nomme nacre. Cette nacre, quoicju'essenticllement composée de matière calcaire unie à de la matière animale, comme dans les aulres lests des Mollusques, pa- n;it être le résultat d'une combinaison pailicu- iière de ces deux élémens ; cela semlile d'autant plus jMobable que, sans que l'on sache à quoi cela tient dans rorjranisalion des animaux, on ne vmt presque jamais les coquilles nacrées dépasser certaines tamilles ou certains genres. C'est ainsi que dans les Coacliifères nous trouvons les petits i^enre Pandore et Analine , et nous passons jus- (pi'au.x genres Nucule, Trigonie, Anodonle , Mu- lelle et leurs démembremens ; Ethérie , Moule, Modiole, Avicule et Piutadine. Parmi ces genres, le sont les Mulelles, les Anodoutes et les Penla- diiies qui fournissent la plus belle nacre et qui donnent naissance aux perles. {Foyez ce mol.) V.Qs coquilles , abondamment répandues , donnent ;iu commerce une matière dure, facile ci polir, ipii peut servir à un grand nombre d'ornemens. Parmi les coquilles des Mollusques on trouve plu- sieurs espèces dans le genre Patelle, mais jamais de nacre dans aucune coquille lerreslre ou lluvia- lile; toutes les Haliolides, presque toules les Dau- liliinules, les Troques , le plus grand nombre ues Monodonles , les Turbos et les Nautiles. Parmi ce genre ce sout les Haliolides et les Turbos qui se ilistinguent parla beauté de leur nacre , encore certaines Ilaliotides l'emportent sur toules les au- tres coquilles connues. NAINE. Nana. Genre proposé par M. Schumacher dans son Essai d'une classification de Conchyliologie pour quelques coquilles démembrées des Nasse» de La- niarck, tels que Kassa marocana , Buccinum Tieriteum , etc. Le genre Nasse ne pouvant êlre adopré , a plus forle raison le genre démembré par l'auteur que nous citons. T-'uyez Buccin. NAREL. Nom qu'Adanson ( T-'oyage au Senég NAC pi. A) donne à une très-belle espèce de Marginelle, Dlar^ ginellafaba Lamk. Voyez BIarginelle. NASSA. Il est possible que ce soit le genre Nassa de Klein {Nov. Methcd. ostrac. pog. Zy) qui ait donné l'idée du genre Nasse des auteurs modernes. Klein , comparant quelques coquilles alongées , coniques , réticulées à leur surface , à la Nasse du pêcheur , leur donna ce nom générique ; et d'après les espèces peu nombreuses qu'il rapporte à son genre , ce seroit pour quelques Buccins et quel- ques Vis qu'il l'auroit établi. Le genre Nasse, au- jourd'hui , est composé d'un démembrement do véritables Buccins. Voyez Nasse. NASSE. Nussa. Klein avoit donné le nom générique de Nasse à quelques coquilles treillissées, seulement d'apiès leur forme, comparée à la Nasse d'osier des [lècheurs. Si depuis cet auteur on a vu, il y a peu d'années, un nouveau génie Nasse proposé pour un démembrement des Buccins , on n'a pu tout an plus qu'emprunter le nom à Klein; car le genre Nasse, tel qu'il est caractérisé, ne contient pas une coquille du genre Nasse de Klein, ce qui prouve que ce n'esl pas cet auteur le vérilable créa- teur de celle coupe générique ; elle ne se trouve point dans Linné ; Lamarck la proposa le premier ; ilsentit combien ce nouveau genre a voit de rapports avec les Buccins, aussi il le plaça près d'eux , dans le Système des Animaux sans vertèbres; cependant il le sépara encore par les Pourpres. Plus lard, dans la Philosophie zoologique , il l'éloignii encore davantage, quoique dans la même famille les Purpuracées; car ^ eulre les Buccins et lui, on trouve les trois genres Coucholépas, Moiiocéros et Pourpre. Ce genre fut adopié d'abord par M. de Roissy dans le Bujfon de Sonnini , et ensuite par Monlforl, qui poussa ici beaucoup trop loin la manie des démembremens, puisqu'il a trouvé dai:3 le genre Nasse de Lamarck matière à trois genres, qu'il nomma Phos, Alectiion et Cyclope {payez ces mois), qui n'uni élé adoptés par personne. Dans {'Extrait du Cours, Lamarck augmenta encore la distance qui, dans ses précédens ouvrages, sépa- roit les Buccins des Nasses, en ajoutant enli'eux un quatrième genre , les Ricinules. Le genre Buc- cin de M. Cuvier doit être considéré comme une famille par le grand nombre de sous-genres qu'il renferme, et dont les Nasses font partie. Il ne les associe pas avec les mêmes genres que Lamarck; il les met après les Harpes et les Tonnes, et avant les Pourpres. Lamarck, dans son dernier ouvrage, Ffff a * SgQ NAS cnit devoir reformer sa première opîuîon. Après avoir été le premier à séparer le genre Nasse des BucciiiSj il l'ut aussi le premier à les réuair de nou- veau à ce f^enre, ne les admcllanl que comme sous- division du genre. M. de Feiu.-.sac n'a point admis la nouvelle manière de voir du savant professeur; il conserve le g,enre Nasse, s'appuyant sur la posi- lijn des yeux, dill'c'renie de celle des BiK:c:ins i^rojez ce mot), comme il le dit d'uue manière positive dans cet aciicle du Dictionnaire clas- sique d'Histoire naturelle , et cependant dans ses Tubleati.v systématiqiiesW n'admet les Nasses qu'à tiiie de sous-genre des Pourpres, les associant , à l'exemple de M. Cuvier, avec les Tonnes, les Jlarpes, et de plus hors de toule espèce de rap- port avec les Sirulbiolaires, les niellant bien à tort, ce nous semble, dans une autre famille que les Buccins. M. de Blaioville, plus nalurellcmenf, fit comme Lamarck, en remeilant les Nasses parmi les Buc- cins, dont elles forment une simple section avec les Alecirions et les C^'clopes de ftlonifort. .M. La- treille, dans les Familles du Règne animal, pro- posa une nouvelle famille sous le nom de Bucci- nides (^po.ezce mol) parmi les Peclinibranclies ; il y rassemble les trois j!;enres Nasse, Buccin ei Eburne. M. de ['"erussac dit djns son article Buccin du Dictionnaire classique des Scienc. nat. , t. il. pag. 553 : « que M. Convier ( Métn. sur le grand ï> Buccin) paroît assimiler à l'animal du Buccinuni » undatuni ceux des Buccinuni rettculatuui , » Neritcum aicularia , qui sont des Nasses dont » les animaux ont les yeux placcîs dillércmmeni » que chez les liuccins. » Il faut que M. de Ferus- sac n'ait pas comparé ces parlies dans ces espèces , ou qu'il les ail bien mal vues, car nous pouvons airirmer, ayant sous les yeu.v dans ce moment les animaux des Buccinuni undatuni et reticulaturn , que sous le rapport de la situation des yeux il n'y a pas la moindre dilk'reiice; les tentacules ont absolument la même forme, le pied et l'opercule sont semblables; on ne peut conséquemmcnt devi- ner que difUcilcmenl les motifs plausibles qui ont engagé M. de l'erussac à opérer la séparation des Nasses dans une famille dilléienle de celle des Buccins. On doit donc considérer le genre Nasse commeartiliciel, et ajjplaudirii la dernière opiuiou de l'illustre Lamarck qui l'a réuni aux Buccins. Les Nasses ne se disliniiuenl Bu par une callosité qui se voit à l'angle inférieur de l'ouverlure, de manière que cet angle semble for- mer un canal séparé, ayant son ouverture séparée aussi , tant le bourrelet est bien prononcé. Ceci existe dans un grand nombre d'espèces d'une ma- nière bien évidente; mais par l'examen d'un grand nombre d'espèces on arrive, par un passage in- sensible, aux véritables liuccins. On trouve un ajiez grand nombre de Buccins de la seclion des Nasies à l'élat fossile dans toutes les localités à loitiles. r.es environs de Paris, si riches dans d'au- N A T (res genres, n'en i.flVeni qu'une seule espèce; mais les environs d'Angers, ceux de Borde.iux et de Dax, les faluns de la Touraine, et surtout le Plaisantin , en contiennent un assez grand nombre. M. Defrance compte vingt-une espèces fossiles. Noire collection en contient plus de soixante. Bruguière ayant réuni les Nasses aux Buccins, nous renvoyons à l'arliile Buccix du premier volume de ce Uiclionnaire, où elles sont décrites pour la plupart. NATICE. Natica. Ou peut dire que Lisler est le véritable créateur du genre Naticc. Si l'on considère qu'il a rassem- blé toutes les co(piilles de ce genre sans ancua mélange depuis la Ôôg'- jusqu'à la Sfig"^. planibe lie son Synopsis Conchylioruin , on ne peut donc lui contester le mérite d'un groupement naturel de ce genre. Les auteurs qui le suivirent n'eurent môme pas le foible mérite de l'imiter; et Uar- genville surtout confondit dans les cocjuilles à bou- che demi-ronde et les Naiices et les Nérites, etc. Adanson paroît être le premier cpii ait employé ce mot de Nalice, natica, pour l'appliquer aux coquilles qui nous occupent; il dii l'avoir pris des Anciens, qui l'avoieut consacré pour des co- quilles très-voisines des Nériies. F,inr.é n'a point adopté ce genre, et on peul t'en blâmer, puisqu'il avoit eu counoissance de l'ouvrage d'Adanson avant la publication de la I2=. éJil. du Systenut niiturcej mais il eut soin de diviser les Nériies en deux sections, ce qui sépara assez bien les deux genres. Bruguière n'imila point Linné, il adopta le genre d'Adanson et le pla^-a juslemenl ilans la méthode à côté des Néiites. Lamarck, dans ses premiers travaux sur les coquilles, ne manqua pas d'adopter l'opinion de Bruguière, et ce genre fut définitivement consacré. Lamarck, dans le Système de iBoi , comme Bru^^uière, rap- procha les deux genres Nérite et Nalice; et plus tard (^Philosophie zoologique, lOoq) , en ajoutant à. ces deux premiers genres les Nérilines et les Navicelles, il institua la l'.imil'e des Néiilacées (vry. re mot ), qui est fort naturelle; il la conserva dans V Extrait du Cours, ainsi que dans son dernier ouvrage, et sans y apporter les moindres changemens dans ses rapports avec les genres circonvoisins. M. (Vivier ( Tableau élément, d'histoire natu- relle, 1796) imita complètement Linné à l'égara de l'arrangement des Nériies , (ju'il divisa en celles qui sont ombiliquées ou Nalice, et en non ombt- licpiées, les Nériies. Plus tard {Règno animal), il adopta les Naiices à litre de sous-genre des Nérites. Tous les auteurs, et Lisler lui-même, avoicnt senti la nécessité de rajiproclicr les Na- iices des Nériies. à lel point (lue plusieurs d'entre eux crurent qu'il seroit convenable de les con- fondre en un seul, el nous pouvons citer Linné, et du uoj jours M. Cuvier. L'opinion de a uiiuis N A T 5'Jl ^5t cTdillears si couforme que l'on poun-oît ci-olve ij;ie les rapports de ces geines étoient détiiiitive- menl arrêtés dans la scieuce. M. de Ferussac cepen- dant n'en jugea pas ainsi ; il ciut pouvoir , ré les , es q 11 venons de citer, séparer dans ses Tableaujc des Mollusquesiei iNériles et I Nalices dans deux familles ditrérentes , se t'ondanl sur une fausse appréciaiion d'un caractère de fort peu a'importance : il place en ell'et les Nalices dans la famille des Tiubinées, parte qu'il ne leur attribue que deux teniarulej il en donne quatre, au contraire, aux Nt'rites, ce qui l'engag,e à le» mettre dans la famille suivante, les Toupies. Tout fut présumer que M. de Ferussac a été conduit à cetie erreur par les planches d'Adaiison ; mais il est assez croj'able que la ligure d'Adauson est mauvaise, ayant été faite sur un irèspelit animal , el l'observation d'autres espèces plusgrandes ayant nianquée à Adauson, on ne peut s'en rapporter uniquement à cet ouvrage : ce qui le prouve , c'est que nous avons observé l'animal de la Naticu marron comparativement à une Nérile , et, sui- vant la manière de M. de Ferussac, nous avous vu quatre tentacules dans l'une et dansTauirejOupluiôi dans ces deux genre les jeu\ sont supportés par de petits pédicules placés a la base des tentacule^. Il f'i oit facile de prévoir que M. de Ferussac seroit seul de son opinion, et des travaux publiés depuis les siens le conlirmèrent complètement. Nous cile- lon- d'abord le Traité de Malacologie de M. de BlainviUe , dont le savant auteur a conservé dans son intégrité la famille desNérilacées de Lamarck, à laquelle il a donné le nom d'IIémicycloslomes. On la retrouve également dans les Familles natu- Tellesdu Règne animal de M. Latreille , uii le genre Natice reste dans les rapports indiqués par La- marck. Tout porle à croire que ce genre est défi- nitivement lixé dans ses rapports , qu'aucun motif semble ne devoir plus changer. Il peut èire ca- ractérisé de la manière suivante. CARACTERES GENERIQUES. Animal ovale , spiral ; pied profondément et transversalement bilobé en avant , et portant en arrière, sur un lobe appendiculaire, un opercule corné ou calcaire; tèie pourvue de longs lenta- «.'ules cétacés , aplatis et auriculés à la base ; yeux pédoncules ; bouche armée d'une dent labiale , sans langue spirale; coquille subj^lobuleuse, oin- biliquée; ouverture eniière, demi-ronde; bord gauche oblique, non denté, calleux, la callosité modifiant l'ombilic et quelquefois le recouvrant; liord droit tranchant, toujours lisseà l'intérieur. Il est bien à présumer fjue l'on fera des cliange- mens notables dans ce genre |)our le groupement des espèces; peut-êire sera-t-il nécessaire de sé- parer celles qui ont un opercule corné de celles qui l'ont calcaire; mais pour opérer ces change- Biens , il faudra s'appuyer sur la coûn:àisance exacte des animaux des deux groupes, ce qui n'a point encore été fait. D'un autre côté, il landroit connoîlre les opercules de toutes les espèces, ou au moins découvrir un caractère qui puisse faire juger «/'/•/or/quelles sont les espèces qui ont l'o- peicule corné et celles qui l'ont osseux. On trcu- vera, nous le pensons, la principale difîérence dans l'état du bord dmit, mince et tranchant, lorsque l'opercule est corné , plus épais et obtus , lorsqu'il est ealcaire : celle règle peut recevoir une anpiicalion générale, mais non universelle. Les Nalices sont nombreuses, assez variées dans leurs couleurs, mais peu variables dans la forme, qui est généralement globuleuse, plus ou moins dé- rimée. Le plan de l'ouverture n'est jamais dans le plan de l'axe de la coquille, ce qui, au pre- mier coup d'oeil, fait distinguer les Nalices des Ampullaires et autres genres voisins. Toutes les Nalices sont marines; elles vivent dans les mers tempérées et les mers chaudes ; l'Océan et la Méditerranée en oU'rant plusieurs espèces ([i:e l'on retrouve fossiles, pour la plu- mait, en Italie, aux environs de Bordeaux et de Vienne en Autriche. Un assez grand nombre des espèces fossiles des environs de Paris avoieut été rapportées au genre Ampullaires par Lamarck, parce que leur ombilic est dépourvu de callosité : quelques-unes paroissent en ellct s'éloigner assez sensiblementdes véritables Nalices; mais elles dif- fèrent bien plus des Ampullaires, ce qui nous a déterminé à les reporter parmi les Natices, Quelques coquilles , très-voisines des Natices , et ordinairement confondues avec elles dans les collections, méritent, à ce que nous pensons, de former un genre à part ; elles ont bien effecti- vement la forme des Natices, mais leur columelle n'étant jamais calleuse, et présentant constam- ment une petit échancrure médiane, ces caiac- tères extérieurs coïncident très-probablement à ceux de l'animal , et l'on peut présumer que l'o- percule doit diOérer de celui des Nalices , puis- que , dans ce genre , cette pièce correspond exac- tement à la forme de l'ouverture. H est bien à croire que les cotpillles dont nous parloQs rentre- ront dans la famille desSigarets, et se placeront dans le voisinage du génie Vélutine de M. de Blainville. Cette famille des Sigarets a certaine- ment de très-grands rapports avec celle des Na- lices; il y a un passage eutr'elles non-seulement par les coquilles, mais encore par les animaux. Nous comptons donner quelques développemens à ces rapprochemens , tant à l'arlicle Néritacé qu'à l'article Sigaiet , auxquels nous renvoyons. I . Natice glaucine. Naiica glaucina. N. testa suhorhiculari , injlatâ , crassà, lavi , albido fuh'j el cœrulescente ,• spiru brefi, obliqua j callo subdii'iso , parthn umbilicitm obtcgeute , 598 N A T Nerita s^uiicina. Lix. GnzL. pag. ôGjl. n". 3. Lister, Conch. tab. 562. ^g. 9. GuALT. Test. tab. 6'].fig. a. b. Dakgexv. Conch. pi. J.jig. V. i'.K\'x\yE, Conch. pi. io.J?g. k. l. Regenf. Conch. loin. 1. tab. 5. fig. 04. Martini, Conch. loin. 5. tab. l'ôH-fig. i85b", 1859. Var. b.) Testa raldè crassj, ponderosâ ; ventie interne itifo i spirâ pioductiusculj. Lamk, Amm. sans vert. toni. 6. pag. 196". Tj". I. La Natice glaucine est une des plus j^ran'les espèces du genre. Klle est f^lobulense , à s()ire couvle et obtuse; elle se coni|)ose de cinq à six tours à peine convexes , dont le dernier est beau- coup plus grand que tous les autres : rouverlme f[ni le leraiine anléiieuremenl est très-oliliijue à l'axe; elle est très-ample, senii-lunaire , garnie supi'rieurement d'une callosiié blanclie <[ui sert du point d'appui à l'extréuiilé supérieure de la lùvre droite. C^ette lèvre est mince, tranchante, rc'gu- lièrenient ar([uée, et se joignant sans iulle.Mon avec le borJ gauche; celui-ci est obuis, un peu excavé à la base. L'ombilic, placé à la base de la coquille, est très-grand, très-évasé, infundibuli- rjriiie ; il est recouvert à sa partie supérieure par une large callosité d'un l)run toncé, toujours pai- t jgéc en deux parties inégales par un sillon irans- verse assez profond. Cette division de la callo- sité est le meilleur caractère qui , au premier coup d'œil , puisse faire distinguer celle espèce de (piol- quts autres qui l'avoisinent. lin dehors, cette co- quille est d'une couleur asiCi variable; elle est oitlinairement d'un blanc-brunàire , quebpiefois d'un blanc-fauve ; en dessous elle est d'un blanc- grisaiie. A l'intérieur, sa lèvre droite est d'un brun assez foncé dans tonte sa parlie supérieure, ei klajichàire à la base. Celle coqudie, fort com- mune dans les collections , se trouve dans l'Océan indien, sur les cotes d'Amérirpie, et, à ce qu'il puroît, dans la Médiurranéc. Son an»)ognc îos- ii!e se renconire en Italie, à liordeauii , à Uax et ea Touraine. F,es grands individus ont 70 mill. de diamètre à la base. a. Nat/ce planulée. N.itica albumen. N. testa siiborbiculaii , coni'e.ro- tiepicss.i , crasfitisculii , glabià , fiiho-rnfescenle , siibtùs plana , lacteà y spiru obliqua, letusissinui y labit ciillo subcotdato, unibilicum paitini latente. Nerita albumen. Li.n. Ghzu. pag. 7)6jl. n". 5. RuMfH. Mus. tab. ï'i. fig. C l'tTiv. Anib. tab. \o. fig. 14. Sida , Mus. tuiu. 3. tab. 4 1 . fig. 0. n . N A T K.NOBR, Vergn. tom. 4. tab. 1 x.fig- 4. 5. Favakse, Conch. pi. w./ig. H. i. Chem.v. Conch. tom. 5. tab. 189. fg. i924- .925. Lasik. Anim. sans yert. tom. 6. pag. 196. «''. 2. Coquille très-singulière pjr son extrême dépres- sion et l'étendue considérable de son ombilic , qui occupe touie sa base. Elle est ovale, à spire très-courle , à laquelle ou comple quatre tous seulement; ces tours sont aplaiis , exlrcinemeut courts , et le dernier est si grand , qu'à lui seul il constitue presque toute la coquille. L'ouverture qui le termine faitunaugle prestpie droit avec l'axe longitudinal; elle est toute blanche, en demi- lune, et terminée à sa partie supérieure par une callosité aplatie et étalée sur l'avanl-dernier tour. Celle callosité donne naissance au Lord droii , qui , dans les vieux individus , est obtus dans toute son éiendce. Le bord gauche est oblus ; il s'avance, comme une sorte de cloison, au-dessus de l'ouverture; il fait nue saillie obtuse dans Tendroit où aboutit la callosité ombilical. Toute la base de la coquille est occu|)ée par un large ombilic très-déprimé : toute celle base , com- prise dans l'ombilic, est d'un blanc pur, et elle est circonscrite en dehors p.ir une côle décur- rente qui part de sa parlie supérieure, au-dessous de la callosiié du bord droit , et vient abouiir , en décrivant un arc de cercle, à la base de l'ouver- ture. La callosité ombilicale est très-grande, fort aplatie , et occupe une grande pariie de l'espace de la base. En dehors , celle coquille est brillante et polie; elle est uniformément d'un fauve pur; elle est loale blanche en dessous. Celle espèce , assez rare , se nomme vulgai- rement le Jaune d'a.'uj' aplati ; les marchands la désignent aussi sous le nom de Pain d'épices. Klle vient des mers de l'Inde, cl a 5o millim. de diamètre à la base. 3. Natice mamillaire. Natica mumiUaris. N. testa of'uli , rentricosâ , crussù , fult'n- rubescente y spiru prommente y aperlurà albd y umbilico nudu , pe:vio. Heli.c mamillaiis. Lin. Gmel. pag. o83o. n". 83. Lister, Conch tab. b6G. ,/ig. i4- l'AVANNE , Conch. pi. I 1 . /ig- h. 4. CnEIlI^. Conch. tom. f). tab. \ii[). fig. \Ci7ri. 1 933. liAïiK. Anim. sans vert. tom. 6. pag. Iji". ;/". 3, La Nilice mamillaire osl une coquille ovale, pointue, globuleuse, (on é|'ais'c et pesante, .i^aiit la spire Icrl |)ioéinineiiic , formée de cinq tuuis apl.iiii, dont lu dernier est infiniment plui N A T Rinnd que tous les auiies. Ces (ours sont lisses, ;'( siilure simple, d'im fauvc-rou^câlre , si ce n'fsl en dessous que le dernier est blant-j l'ouverlure est seaii-iunaire , peu dilatée ; son J>oi-d droit est mince et trancliant , il s'appuie sur une callosité blanche, au-dessus de laquelle il se jelève un peu et donne naissance à une petite lif^ole peu jn-ûfonde; le l>ord gauche est épais, arrondi à sa partie supérieure. A la base de la coquille se trouve un ombilic assez vaste, cir- conscrit en dehors par un sillon peu prononcé. A sa partie moyenne, cet ombilic est creusé d'un fillon Irès-prol'ond, qui circonscrit une callosité peu proéminente, qui ne remplit pas l'ombilic, lomme cela a lieu dans une espèce voisine, que l'on pourroit confondre avec celle-ci. ('ette coquille, assez commune dans les col- lections, provient de l'Océan des Antilles. Elle a 45 J 5o milliir, de longueur. 4- Natice mamelle. Nalica wamilLi. N. testa ovali , rentricosâ , coni'exo-depressâ , cnissiusculà , albâ j spirà prominulâ ; callo labii iimbilicum penitùs obtegente. Nerita mamilla. Lin. Gmel. pag. 3672. n°. 6. 1/isTER, Conch. tab. Zjl ,fg. 22. RuMPH. Mus. tab. 22.fig. f. GoALT. test. tab. 67. fig. C. Dargenv. Conch. pi. 71. fig. lo. Favanne, Conch. pi. i ^. fig. h. 2. Seba , Mus. iom. 3. tab. 4 1 . flg. 22. Knokh, Vergn. tom. 1. tab. G.Jîg. G. 7. Chemn. Conch. tom. 5. tab. \V>^. fg. J928 — )95l. Natica mamilla. Encycl. pi. ^'bo. fig. 5. a. b. I.AMK. Anim. sans vert. tom. 6. pag. igy. n". 4. Quant à la forme, celle espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente. Elle est ovale-ob- longue , à spire très-courte , formée de cinq tours, dont le dernier est plus grand que tous les autres, lille est lisse, polie, brillante , partout d'un blanc jmr en dedans et en dehors. Son ouverture est semi-lunaire , fort oblique à l'axe; sou bord droit est mince et tranchant , il devient obtus à la base CD se joignant au bord gauche : celui-ci est pres- que droit, il se confond dans presque toute son étendue avec les bords d'une grande callosité, ohlongue et légèrement convexe, qui descend depuis la partie supérieure de l'ouverture jusqu'à la hase de l'ombilic , qu'elle cache dans toute son clenduo. 11 existe une vaiiélé de celte espèce dans laquelle la callosité est plus large à sa partie supérieure qu'à l'inférieure. Dans celle variété la coquille est quelquefois ferrugineuse un peu vers sou sommet. A T ^09 On trouve communément celle espèce dans l'Océan indieu. Elle a 5o millim. de longueur. 5. Natice bouche noire. Natica mclanostoma. N. testa oi'ali , rentricosâ )Coni'e.xo-depressà , tenta, albidà yjah'o zonatâ ; spira proininulâ^ labio Jàsco-negricante y umbilico serniclauso. Lister. Conch. tab. 566. f/g. j5. Ou ALT. Test. tab. 67. fig. d. Seba, Mus. tom. 3. tab. ù,\.fig. 20. Hélix mamtllaris. Born , Mus. tab. i5. fg. i3. 14. Fatanne, Conch.pl. \.Jig. h. 5. Chemn. Conch. tom. 5. tab. ]Q(). Jig. nyi6, 1927. Nerita melanostoma. Gmi,. pag. Z6'j4- "°- '^l- Var. b. ) Testa ^fuscâ j non zonatâ y labro (libido , margine intui crtùsque Jasco - jùgri~ conte. Nalica maura. Encycl. pi. 45o.Jîg. 4. a. h. liAMK. Anim. s. rett. tom. 6. pag. if)8. n". 5. Cette espèce est intéressante en ce qu'elle fait un jiassage bien évident vers les Sigartts. Elle est ovalaire , poinlue an sommet, un jieu atténuée à la base. S )n ouverture, un peu oblique à l'axe longitudinal, l'est également dans le sens opposé; sa spire, qui est très-cour!e, esl formée de cinq tours, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres; ils sont lisses, polis, d'un blanc-fauve , el le dernier esl orné de deux ou trois fascies transverses d'un fauve intense. Dans quel- ques individus , les fascies iransverses sont obs- cures; dans d'autres elles sont Irès-netles , d'un brun assez foncé ; dans d'autres enfin, outre leur netteté, elles sont remarcpiables en ce qu'elles sont composées d'un grand nombre de llammules longitudinales oniluleuses , d'uu brun assez foncé, li'ouverlure esl assez grande ; son bord droit est très-mince et (rès-trauchant , et il esl légèiement déprimé à la base. I^a columclle est longue, ar- quée à sa partie supérieure , et droite dans le reste de son étendue ; elle est arrondie , renversée en dehors, où elle se continue avec une longue cal- losité, d'un brun-noir, qui couvre la partie supé- rieure d'un ombilic médiocre , qui reste ouvert à sa base par une fente assez étroite. A l'inté- rieur , cette coquille est d'un blanc passant au brun j sur lequel les fascies extérieures se mon- trent d'une manière Iranihée. Cette coquille n'est pas rare dans les mers de l'Inde, sur les côtes de Ce_ylan. Elle a 45 à 44 millim. de longueur. 6. Natice orangée. Nalica aurantia. N. testa oi'ali , rentricosâ , crassiusculà , Lri>i , nitidâ , luteo - aurantia y spirJ subprominuL y a/ierlu/â cJbà y labii callo umbilicum occulta?:/-- Cc-0 N A T KxORR , P'ergn. toni. 4. tah. 6 fg- 3 4. Regenf. Conch. toni. i. /«/'. 5. /^è'. 64. Chems. Conch. tom. 5. tab. l8(-). A'- I9-Î4- 1935. Lauk. Anim. s. rert. tom. 6. pag. 198- «"• 6. Cette espèce a des rappoiis avec le Naiicti ma- milUiris quant à sa forme exlc'rieuie seuleruciH ; elle est ovale - oblonj^ue , poiutut- au s jmojtt , qui est toujours oblus. Sa spire se compose de quaue tours; ils sont c'iroits, à peine couvexes, et in- diqués par une suture très-supei licielle : le dernier est beaucoup plus j^raud que tous les aulrus ; il est lisse, poli, d'un Luau jaune-orangé, avec quelques zones longiludinales , plus foncées vers l'ouverture. Celle-ci est toute blanche, ainsi (pie la base de la coquille : le bord droit s'appuie a sa ]>artie supérieure sur une callosité blanche, ob- tuse , qui s'avance en dedans , et dont il est séparé par un petit sillon. Le bord droit est tranchant , irès-mince , el réj;ulièrenicnt arqué ; le bord i^au- cl'.e est assez éjjais , surtout à sa partie supérieure. La base de la coquille est occupée par un ombilu: assez graud, circonscrit à l'extérieur par un sillon peu profond , ainsi que par sa couleur blanche uetleoienl tranchée sur la couleur orangée. A l'intérieur de cet ombilic, on remarque une grosse calloiilé blanche , qui occupe une grande partie de la cavité : cette callosité est olilongue cl à );eine distincte , à sa partie supérieure, de celle du bord droi'. Cette coquille, assez rare dans les ( ollectlons , vient , d'après Laniarck , des mers de la Chine et de la Njuvelle-HoUaude. Elle est longue de 40 millirn. 7. Natice flaramulée. Ndlicn canrena. M. testa siihglohosâ , livfi , rujb et aïbo zoiiatâ jjlainnmlisjiiscts jlungiludmaltbits ,un- gulato-Jlexuosis i spirl prorninidd j operculo soitdo , ejctùs anuathn siilcato. Na^/ïla canrena. Lin. Gmel. pag. 5C69, «». i. I.IST. Conch. tab. 56o. fig. 4. GoALT. Test. tab. ^-J.fig. 5. Darcenv. Conch. pi. 'J.Jîg- a. Favanne, Conch. pi. à,\-fig- d. 4. Seba, Mus. tom. 3. tab. Z^.fig. 27, et 5t. Sa. K.NORR, Vergn. tuni.Z. l.:b i5./ig. 4, et tab. 20. /Ig- 4- Recenp. Conch. tom. 1. lab. ii,.fig. 4^. CnEUN. Conch. tom. 5. tab. l'ôo. fig. 1O60. 18G1. iiatica canrena. Encycl. pi. ^^Z. /ig. \. a. b. Lamic. Aniin. s. vert. tom. Q. pag. 199. n". 10. La Nalice llammulée est une assez belle espèce, tsaii foil coaimune. Elle est assez varinble, et ]\ A T néanmoins facile à reconnoitre parla forme e( la position de sa callosité. Cette espèce est globu- leuse, ventrue, à spire courte et acumioée, I amée de cinq à six tours couvexes, à suture simple et profonde; au-dessous de la «uture , chaque tour présente un assez grand nonil)ie de petits sillons rayoou.rns, courts et assez régu- liers. Le dernier tour, beaucoup plus grand que les autres, est très-convexe; l'ouverture qui le ter- mine antérieurement est régnlieicment semi-lu- naiie ; elle est simple, et son bord droit est mince et tranchant dans tonte son étendue. Il s'appuie supérieurement sur une callosité peu épaisse, blanche, qui descend, sur l'avant-dernier tour, jusqu'à la hauteur de l'ombilic. Le bord gauche est droit, assez épais, et parfaitement blanc, aussi- bien que l'intérieur de la coquille. )-.a base est percée d'un ombilic médiocre. La callosité qui s'y trouve est séparée de celle du bord droit par une profonde échaucrure , qui descend jusqu'à la co- lumelle. Cette callosité, sous le rapport de sa po- sition, est loutà-fait inférieure , c'est-à-dire qu'elle occupe la base de l'ombilic , dont elle n'est séparée que par un sillon. C^ette coquille, assez commune dans les mers de l'Inde, et, à ce qu'on assure, dans la Méditer- ranée, n'est poiut aussi commune qu'on a l'habi- tude de le croire à l'état fossile; dans le der- nier état nous n'en connoissous qu'un très-petit nombre provenant d'Italie, Sa longueur est de 40 milliuj. 8. Natice fustigée. Natica crucntata. N. testa subglobosJflongitudinulitenubstriatJ, albidà , maculis sanguineis aut rujis incequalibus udspersâ y spirâ breftusculj , obtusâ ; imibiluo spiialiier contorto. Cbeun. Conch. tom. 5. tab. i03. fig. iqoo. 1901. Nerita cntentata. Gmel. pag. 3(373. n". i5. Lamk. Anim. sans rert. tom. 6. pcig. 199. n". 1 j . C' Ue-ci a beaucoup de rapports avec la précé- dente : on ne peut même les distinguer bien net- tement que par la forme de l'ombilic et de la callosité, ainsi que par les caractères de l'oper- cule, quand on peut les comparer. Dans la Natice (lammiilée, l'opercule est calcaire el chargé, eu dehors, de neuf à dix gros sillons très-profonds, surtout veis le bord extérieur. Uans la Malice fustigée, au contraire, on observe un très-grand nombre do stries profondes qui séparent autant de lamelles lines et tranchantes. La Natice lusllgéc acquiert quelquefois un volume assez considérable. Elle est globuleuse, à spire couite, formée de cinq à six tours convexes , dont le dernier est iiilinimeul plu» grand que les aunes. La suture est simple et (issez prof.'tule, et les sillons que nous avons rcmarnué^ N A N A T Goi remarqués au-dessous d'elle, d^ns la Nalice fiiintnuk'e, m.inqueut ici tout-à-t^it, ou sont lempiacés par des sii-ies lines et assez prolongées. L'ouverture est régulièrement semi-lunaire j elle est blanche en dedans , si ce n'est vers le fond , où elle est d'un Lrun-vioiet très-foncé. Le bord tlroit est simple et tranchant dans toute son étendue; il s'appuie, dans son orio;ine, sur une callosité blanche qui descend jusqu'au niveau de l'ombilic. Le bord gauche est obtus et arrondi dans toute son étendue. La base de la coquille est ouverte par un assez grand ombilic, qui est crdiaairement d'un blanc-brunàtre , et quelque- fois d'un brun assez foncé. Cet ombilic est par- couru , dans son milieu, par une callosité demi- cylindrique nettement détachée en dessus et en dessous par une gouttière profonde en dessus. Cette espèce est couverte d'un grand nombre do taches sanguinolentes et irrégulières , dont les unes sont ponctiformes , les autres, plus grandes fcC irrégulières, forment, sur le dernier tour, trois zoijies Iransverses. Cette espèce, très-abondamment répandue dans la IMéditerranée et l'Océan indieu , se trouve l'ssile, a\-ec non moins d'abondance, en Italie, en Morée , en Sicile, à Perpignan, à Dax , en Tou- laïue et aux environs de Vienne. Les grands indi- vidus ont près de 6o mill. de longueur. _^ g. Natice mille points. Natica mille punctata. N. testa subglohosd , kvfigatù , albo-lutescente i puncds parpureo-nifis sparsis undiquè pictuj spiiâ subprominulâ ; callo uinbilicali cylininco. LîSTER, Conch. tab. 564- /'s'. ii. Petit. Gaz. tab. ioi. ftg. lo. GuALT. Test. tab. 6j. fig. 5. Dargexv. Conch. pi. y.Jrg- c Favaxxe , Conch. pi. n.Jig. d. q. Seba , Mus. to/n. 5. tab. oi. fig. 6o. 6i. Cbemn. Conch. iom. 5. tab. iZ6. Jig. 1862. i865. Naiica ffercus muscanim. En'cycl. pi. 453. fg. 6. a. h. Laue. Anim, s. %>eit. tom. 6. pag. 199. n'^. 12. Cette Natice n''est peut-être qu'une variété de la cnientata. La forme de l'ombilic est tout-à-fait identique. La forme e-xiérieure ne présente non plus aucune différence, et les opercules, dans l'une et l'autre espèce, sont à peu près les mêmes; nous n'y voyons d'autre diftérence que relative- ment au nucleus , qui , dans l'espèce qui nous oc- cupe, a généralement plus d'étendue que dans l'autre. Les dilléreuces principales résident uni- quement dans la coloration, et il est bien à pré- sumer que lorsqu'on aura rassemblé un grand nombre d'individus des deux espèces , on trouvera entr'eux des passages qui ne sont pas encore connui Htst. Nat. des yers. Toi.e II. aujourd'hui, cl au moyen desquels les deux espèces seront réunies. I^a (orme de cette espèce est iden- tiquement semblable à celle de la précédente. Sa surface extérieure, lisse et brillante , est couverte d'une multitude de points d'un brun-rougatre, sut- un fond d'un blanc-grisâtre. Les ponctuations sont arrondies, quelc[uefois très-fines et Irès-multipliées, d'autres fois plus grosses et jilus rares. L'ombilic est brun à l'intérieur, et la callosité demi-cylin- drique, qui le parcourt obliquement, est généra- lement un peu plus petite que dans la Natice fus- tigée. L'ouverture est blanche vers les bords, et d'un brun- violàtre ou rougeàlre dans le fond. Cette espèce n'est pas moins commune que celle qui précède. Elle vit dans les mêmes lieux: on la trouve fossile dans les localités que nous avons in- diquées pour la précédente. Sa longueur est de 48 millim. 10. Natice Jaune d'œuf. Natica vitellus. N. testa suhglobosâ , lœi^igatà , Jlavicante ; maculis albis per se/ies transversas digestis ; spirà brevi , subacutu ; umbilico nudo. Nerita vitellus. Lin. Gmel. pag. ZQ-JU n". 4. Lister. Conch. tab. 565. /'ij. 12. Gualt. Test. tab. ^-J.fig. 8. Seba, Mus. iom. 3. tab. oQ. fy- 00. Knorr, P'ergn. tom. i. tab. 7. fig. 2. FavAiNne , Conch. pi. 11. fig. d. 3. Chehn. Conch. tom. 5. tab. 186. fîg. 1866. 18G7. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 200. Fort belle espèce, qui n'est point rare dans les collections, et qui, quoique analogue, quant à la couleur, au Natica aurantia , ne peutse confondre avec celle-ci par ses divers caractères. Elle est globuleuse, arrondie, à spire très-courte, com- posée de cinq à six tours très-courts, nettement séparés par une suture peu profonde, en forme de sillon; le dernier tour est extrêmement grand, pro- portionnellement à ceux qui le précèdent : l'ouver- ture qui le termine est paifaitement semi-lunaire. Son bord droit est mince et tranchant , si ce n'est à la base, o\\ il devient obtus, en se joignant au bord gauche. Ctlui-ci est droit , simple à la base, et se ctmlinuant, .à la partie supérieure , en une large callosité, qui s'élèvejusqu'à l'origine du hojà. droit. Cette callosité a une disposition particulière que l'on ne trouve guère que dans cette espèce: après s'être étalé sur l'avant-dernier tour, sur le |uel elle s'amincit en dehors, elle descend, en formant une espèce de languette ou d'oreillette, jusqu'au-dessus de l'ombilic , dont elle cache la partie supérieure et remplace, de celte manière, la callosité ombilicale. I,'ombilic , dont la base est percée , est assez grand et circonscrit , en dehors , Gggg * Go 2 X A T par la il est sépart par un canal large et peu profond. Cetle callosité s'élend depuis l'iuserlion du Lord droit jusque un peu au- dessous de l'orij^ine du trou ombilical, au-dessus duquel elle s'élend uu peu, en le laissant com- ))léiement ouvert. L'ombilic consiste en une per- foration de l'axe , qui est séparé par une carène obtuse à la base du reste de la surface. Dans celte perforation, on aperçoit facilement l'enroulement de l'avanl-dernier tour. Al'exlérieur, celle coquille présente, dans les individus bien Irais, un irès- {;raad nombre de stries transverses, obsolètes , qui «ont coupées lonj^itudinalement , d'une manière irré^ulièie, par des stries d'accroissement. La couleur consiste en trois zones d'un fauve pâle et brunâtre, placées Iransversalement à la punie supérieure du dernier tour, la base de ce lotir reilanl constamment blanche. Nous ifinorons d'où vient cette espèce qui est longue de 43 millim. 12. Natice rousse. Natica nifa. N. tcstû vcnlricnso-globosâ , la'figatù , iitti- dulâ, intense n;i'i j uinbtlicn peivio , nudo. Lister, Conch. tab. 667. fig. 17. Gu.iLT. Test. iab.Qj. fg. M. Seba , BIus. toin. 3. tab. 53. fig- 53. Knorr , VeTgn. tom. i. tab. 10 fig. 4.J Adans. Sénég. tab. ih. fig. 4. le GocLei. Favanne, Conch.pl. 10. fig. Z. CHEia.v. Conch. tom. 5. lab. 187. fig. io3i — 1884. Neritafuhninea. Gmei.. /'ar une échancrure étroite et profonde. La base est ouverte par un ombilic assiz large, lequel est rempli par une callosité fort épaisse qui le parcourt dans son milieu. Cette callosité est blanche , ainsi que l'om- biUc lui-même. La surface extérieure de cette coquille est lisse et polie, sur un fond blanc ; elle est ornée d'un grand nombre de linéoles d'un fauve-ferrugineux, fortement onduleuses à leur partie supérieure. Ces linéoles sont toujours plus larges , moins nombreuses et plus régulières que celles de la Natice linéolée , seule espèce avec laquelle colle-ci pourroit se confondre. .^{ le coquille , fort rare dans les collec- tions , vient de l'Océan des Moluques ; elle est lonijue de 2J uiillun. 16. Natice zonaire. Natica zonajta. N. testa suhglobosi , lœvi , albo et rufo zonatàj zo?ns albis tnbus Imeis latiusculis mfojitscis transwersim difisis ; spirj bret'i j umbilico lato ; callo labiis niodifiicato. EN-cycL. pi. 453. fig. 2. a. b. Lamk. Amm. sans veit. tom. 6. pag. 2o3. 7iO. 28. La Nalice zonaire a beaucoup d'analogie avec la précédente ; elle n'en est peut-être qu'une forte variété. Elle est arrondie , globuleuse , i spire obtuse et courte , composée de cinq tours létièr convexes. L'ouverture qui termine le dernier est assez ample, régulièrement semi- trouve Uès-iréquemmeiit I lunaire ; le bord droit est très -mince, (rèé- 6<.4 N A T liantlianlj il est Liane et f;u:ve dans le fond ; le bord ^auclie est oImus, et pourvu à su partie supérieure d'une callosili' subijuadrangulaire , s.'paréc de' la cailosilû oiuliilicale par une échau- trure très-profonde. L'ombilic est assez ^\aud , hlanc , et presque complcleaienl rempli jiar une grosse callosité dcmi-c^lindrique, située vers sa l)ase , laissant ainsi sa partie supérieure ouvfrte. ICn dehors cette espèce est lisse, brillante, bien polie , et agréablement ornée de lignes longitu- dinales, d'un beau fauve sur un fond blanc. Ces lignes ont une disposiiion particulière j elles for- itenl trois zones transverses, où elles sont beau- coup plus larges que dans les intervalles qui les séparent, et oii elles sont comme a'ticulées, par leur alternance avec des tatbes blanches. Les intervalles de ces zones sont ()c<:upés par un grand nombre de petites linéoles, qui résultent de la bi- furcation des taches. Cette jolie coquille provient de l'Océan indien, cù elle est assez rare. Elle est longue de 2a millioi. ly. N.4TICE PAVÉE. Nutica chinensis. N. testa oi>ato - vcntricosâ , glabrâ , albâ , maculis spadiceis subquadratis quinquc seriatis trajisversïm tessalutu y spirâ brei'i , siibacutjj umbilico subtecto. RuMPH. Mus. tab. 2.2.. Jîg. c. I'etiv. Ainb. lab. \o. fig. »i. Seba, Mus. toin. 1). tab. TiQ.J/'g. 62. Fa VAN NE, Conch. pi. i \.JÎg. c. Chemn. Conch. loin. 5. tab. 187. fig. 1887. 1891. Encyci,. pi. 453. ./i'. 3. a. b. Lawk. Aniin. sans vert. loin. 6. pag. 204. n\ 2y. C Cette espèce , que l'on nomme vulgairement le Pavé chinois , est très-facile à reconnoitre à cause de la disposition parlicidière des taches qui la colorent. H^lle est subovalaire, globuleuse, à spire jieu proéminente, composée deijuatre à cinq tours seulement; le dernier se termine jjar une ouver- ture semi-lunaire. Le bord droit est mince, tran- chant, si ce n'est vers la base, en se joignant au bord gauche, où il devient plus épais; le bord gauche est arrondi : il se termine supérieurement par une callosité courte et épaisse, (^ette callo- sité est séparée de celle de l'ombilic par une échan- crure très-profonde, subtriangulairc ; l'ombilic est assez grand ; en dehors il est borné |)ar une petite carène décurrente, et il est rempli pres- (|u'en entier par une très-grosse callosité qui oc- cupe principalement la base. A l'intérieur l'ou- verture est toute blauche; la surface extérieure est également blanche, et elle est ornée de cinq rangées de ponctuations assez grosses, cpiadran- t;,ul4iicibus ; uperturâ oblougo-cordutà y umtiilico tccto. Nautilus pompUius. Lis. Gmel. pag. 5jtii). N A U _ TiETEr. , Conch. luh. bôo.J:j. 2 et 3, et tal'. 55 1. /:);. 5. i7. BûXANNi, Recr. \.fig. l 2. RuMPH. Mus. tah. \q-fs- A- C. Petiv. Gaz. tab. ^^.Jîg. g; et A/iib. tab. 3. /^S- 7- GuALT. Test. tab. \-j.fig. A. B, e\. tab. i8. Klein, Ust. tab. l.Jlg. I. Darcesv. Conch. pi. 5. fig. E. F. Favakne, Conch. pi. J.fig. D';* Seea, Mus. iom. 3. tab. ZA-fig- '-^• Knorr , yergn. tom. i. tab. i.Jîg. i. a', et tab. a. fig. 3. Martini, Conch. tom. i. png. 226. rign. tab. iQJÎg. 164, et tab. i()./îg> i6b-i6j. Encvcl. pi. 4yi.fig. 5. «. b. I-AMK. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 602. n°. 1 . Coquille discoïde, commune dans legrand Océan indien. Elle est arrondie, épaisse du côté du dos, aplatie latéralement, le dernier tour enveloppant tous les autres : elle est parfaitement symétri(|uc , mince, nacrée en dedans, d'un blanc-rcussàtre au-dehors , et élégamment ornée sur la moitié iniérieuie du dernier tour de grandes llammole» Iransverses, ordinairement séparées, quelquefois réunies sur la partie médiane ; ces flammules sont d'un brun-rnugeâlre intense. L'ouverture est grande et subovalaire, les bords sont minets , sinueux, relevés, et présentent une large échancrure sui le milieu du dos ; la forme de l'ouverture est moili- liée par l'avant -dernier tour qui entre dans sou intérieur. Dans les individus bien frais, cet avanl- dernier tour, ainsi qu'une petite portion du der- nier , sont couverts d'une couche vernissée d'un noir très- foncé. Les centres de la coquille sont pleins , légèrement déprimés; ils sont revéïus d'une callosité large et épaisse, d'où naissent les bords de l'ouverture. La dernière loge est très-grande; on observe dans son fond, et de chaque coté, une grande impression musculaire, suborbiculairp, superficielle : la dernière cloison est percée à peu près au centre d'une ouverture arrondie , petite , qui communique avec la cloison suivante au moven d'un tuyau calialre ou subcorné, qi-i s'éienjde loge en loge jusqu'au sommet de la co(|uille. Le Naulile flambé est une espèce commune qui n'a point d'analogie, comiiie l'avoit cru Lamarck, avec l'espèce lossile qui se trouve aux environs de Paris ; il vit dans l'Océan des Grandes Indes. Les plus grandi individus ont jusqu'à ë puuces de diamètre. 2. Nautilb ombiliqué. Kautiliis umhilicatt^ N. testj suborbicuUn , utnnqui umhilicatà ; anjraclibus omnibus tn utroi/ue umbittco pers- ptCLISt N A II pleins ; anfractuuin lateribus ob'.usk rt/gosi< y aperlurâ rotundo-cordalâ. Lister, Concli. tab. 532.7%-. 4- Favan^e^ Conch. pi. 7. ps- U- 3. (^HEM-N. Curich. toin. 10. tab. loj.Jîj. 1274- 1275. Lamk. Aniin. sans vert. toin. 7. pag. 635. n''. 1. Le Naiidle omljiliqud est infiniment plus raie que celui qui piéLeJc ; il ne devient jamais aussi grand. 11 est plus déprimé, son ouveilure est plu:. coiirle, et enfin il est lai-j^euient ombiliqué de chaque côté, de manière que tous ses tours sont ap- pareils. Il est du reste fort semblable au llammulc, ayant , comuie lui , un test initire, nacré en de- dans, d'un Llanojaunàlre ou f^risâtre en dehors ei orné, sur l'exlréiuilé du dernier tour, de llaai- mules nombreuse), d'un brun-ruiii;eâlre funcé , c-onfondiies sur le dos et détachées sur les flancs. L'avant-dernier tour est moins saillant dans l'on- verlure, et il esl, comme dans l'espèce précédente , recouvert d'une ccAiclie d'un noir foncé. T^a dor- uière lo^.e est très- jurande , et l'on y trouve, à son extrémité posiéneuie, les deux grandes impres- sions musculaires que nous avons mentionnées dans le Nautile flambé. Celle coquille a les cloisons simples; c'est donc à tort t|ue Montfort l'a pré- sentée comme le type vivant des Ammonites. On trouve cette espèce dans l'Océan atlan- tique , où elle paroît fort rare. Elle a cinq à sjx pouces de diamètre. N.'VUTILE PAPYR.VCE. C'est sous ce nom viil^ci souvent les coquilles du t^t N A U r.oD NAUTILE VITRE. Les auteurs du dernier si nom une coquille irès-iart Voy. C.\R1NAIEce si on observoit , sur un grand nombre d'individus , les caractères dislinctifs que nous remarquons sur le ])elit nombre que nous possédons. La co(|uille est plus épaisse , beaucoup plus bombée et plus pro- fonde qu'aucune autre ; son sommet, assez sail- lant, n'atleint pas le bord postérieur ; le bord co- lumellaire est plus étroit et plus épais; l'intérieur est d'un jaune doré intense, tandis (pi'à l'extérieur la coloralion est I4 même que dans la Navicelle tlliptique. NAVICULE. M. de BlainviUe, dans son Traité de Malucola- gie , a donné ce nom à une pelile section des Arches, dans lacpiellc il compreml les espèces de forme navicul.iire doiil la charnière est compléie- luenl droite, le pied tendineux et adliérenl. L'Ar- che de Noé sert de type à celte division. NAYADES (Les). Famille proposée par Lamarik , dans sa Philo- sophie zootogu/ue y pour les deux genres Mulelie ei Auodonle. Celle l'amille n'éprouva aucun chan- gement dans ['E.rtrait du Cours , et ce ne lut que dans son dernier ouvrage qu'il y ajouta les genres Iridine el Hyrie ; depuis celte époque plusieurs conchjdioliigues ont voulu y introduire des genres uouveaux fondés sur des forme» extérieures on des caractères de charnière qui sont tous variables: tilssout IcsgenjesAlasmiJonle, Symphinole, elc Vue coquille curieuse par sa (iirme, quoi((u'a|). Il aux Mule quoKfii a| l'ut démembrée par paricnaiii uu<. iuuiimii;» , ku mh nemeinorèe i Liuurtk lous le nom de Caslalic, cl transj K E C dan; la famille des Trigonés à côté desTiig' nies. I^amarck ii'auroit pas lait cette faute s'il eût connu ces nombreuses cs|)èces de formes si variables de l'Amérique seplentrionale ; il eût reconnu que la {^aslalie ne dilVère en rien d'important des auires Mulelics, et il seroit arrivé au même résultat rolalivemeut au genre llyiie. Quant aux Iri- dincs, nous avons vu, en traitant de ce genre, en quoi elles diU'orenl des Muleties et des Ano- donles , et pour ipielles raisons elles dévoient en être séparées : il résulieroit de ce que nous venons de diiequela famille des Nayades devroil se com- ])oser non-seulement des Muleties, des Anoduiites el des Hyries, mais encore des (laslalies, desAlas- midontes et autres genres formés sur des caractè- res de même valeur. (!etie conclusion est ri- j^oureusement admissible, puisque l'on ne peut objecter que les animaux de tous les genres mentionnés tlillèreni de ceux des Muleties pro- prement dites; celle ressemblance des animaux , ;iu milieu de niodiliculions si étonnantes dans les l.irmes des coipiilles, est un fait impoitant pour la conchyliologie, el qui donne la me-ure de U valeur que l'on doit attacher à ces modilica:i:M]s. On ne doit plus êlre étonné dès lors des passages insensibles entre les genres que l'on a cherché à éiabbr; ces passages, ainsi que la ressemblance (les animaux, >ndi(pient la seule marche ration- nelle qu'il soit permis de suivre. Main'enaiit il faut , au lieu d'admettre cinq à six genres dans la famille des Nayades , n'en admettre qo'iiu seul , t:elui des Muleties, (pie l'on pourra facilement diviser en plusieurs groupes d'espèces d'après la forme extérieure el la charnière surtout. La idiar- nière oll're quatre inodilicalions principales: i". des dents cardinales antérieures et une dent lamel- laire postérieure; 2". des den's cardinales anté- rieures, point de dent lamellaire postérieure; 3°. une côle adnée remplaçaul la dcnl lamellaiie postérieure, point deden's cardinales antérieures ; 4". aucune dent à la chamière. ('hacune de ces divisions principales peut être pai tagée en plu- sieurs group(!s d'a()rès les formes extérieures , et en leiianl coinpie , pour certaines espèces , de l.i soudure des valves au-dessus du ligament, suu- duie ([ui , quoi(pio reiiiar(piable , ne peul servir de caractère générique , comme l'a cru M. Lea , qui a fondé sur lui le genre Symphinole Nous renvoyons, pour plus de détails , à l'artii-le .Mo- lette el aux genres dont nous .ivons pailé dans let article. NECrOPODES. M. de lilainvillc a divisé les Nuclcobran. hes en deux familles ( JO)r- .NucLÉoiinA."sciir.s ) : la première, pour ceux ipii n'ont (pi'iine seiih- na- geoire abdominale qui représcnie , selon l'aiilcMir (pie nous citons, le j)ied dci autres Mollusipies ; et la seconde, ])our ceux ipii ont dei n.ign .nc^ latérales, il a donné .i l'une le nom Je .Ncct.ipj- ]N' E AI i1c5, et il a conservé le nom de Pitropodes à la ie'îoiide. A l'égard de l'arrangeaient de celle fa- niiiie, M. de Blainville se Irouve moins d'accord iii'ec les auieuis niodeines quo pour la plu])art des autres poui les rapports avec les ianiilles voi- .siiips. l.araarck , en eil'et , avoit considéré les Ca- iiuaires et les Firolcs cooime les Mollusques les mieux organisés , et les avoit placés dans la série au-dessus des (À'plialopodes. Nous voyons, au l'-nlraire, M. de Blainville les porler prés des INlolJusques nus, tels que les Pfayllidits , qui sont (l''jà bien inl'érieiirs à la plupart des Mollusques. A 'US ue pourrons nous livrer à l'examen des opi- nions des auteurs (ju'a l'article Nucléobbanche. T'oyez d'ailleurs (^arinaire et I'ikole. .NËITIlilE. Djus les Annalss de la Sociclé linnccune de P irii, 1824, M. Urouet a publié u;i .Mémoire sur un nouveau genre de l.i famille des Arcacées ; il nomme ce genre Néilliée ; il le considère comme V isin des Nucules, et propose en conséquence de le p.l.îcer dans la série près de ce genre, pour éla- l.lir son passage avec les Tiigonies. C'est avec jilusienrs espèces déjà connues du genre Peigne de Lamarck, et une espèce nouvelle , que l'ameur propose de former ce genre. (]e sont les Fecten ivquicnstatus , veisicustatus de Lamarik; cos- iuiiL'ulus N. Sp. Ces Peignes présentent eu elfet des dents sériales sur le borJ cardinal, mais du reste, i's ont tous les caractères des Peignes ; ils n'ont qu'une seule uiqiression musculaire, ce qui indique leurs véritables rapports et leur él"igne- nient des Nucules et des Trigonies. On ne peut donc pas admettre le genre de M. Drouel , il doit i..ut au plus forojer uue sous-divi^iou des Peignes. NEMATOPODES. Le sous-ljpe des Mollusques malenlozoaires de M. de Blainville est partagé, dans son Traiié de Rliiïacolugie , en deux classes, les iNématopodes ( CierrlupoJes l,amk. voyez ce mol), et en Po- Ivplaxipbores ^ genre Uscabrion Lamk.). Celle i lasse des Nématopodes esi elle-même divisée en lieux fa:nilles, les Lépadiens et les Balauides. Ia'S [jépadiens répondent au genre Lépas de Bru- giiière, Analife des auleiirs, et renferment les "enres suivans : Gymnolèpe , Penlalèpe, Poly- iepe et Litbolèpe. La famille des Balanides se rai)porie au genre Balane de Bruguière ; (Ile se partage eu deux sections : ;lans la première, ci'i se trouvent les genres Balane, tXhthosie , Conle , Crcusie et Clitliamale^ l'oper- cule est articulé ei plus on moins vertical; dans la seconde section , i'opercule n'est point articulé, et il est i)liis on moins liorizonlal. Celle section ne coulieiit que le j;,eiiie Coroiiule lui seul , divisé ]\ E R Cl-] en cinq groupes, parmi k-sqiiels se remarque le genre Tuuiciaelle de Lamarck. NÉRINÉE. Nerinea. Des coquilles jiéirillées, luni'.-ulées, élan- cées, canaliculées à la base, présenianf de très- grand-, plis sur la columelle et sur les ail'férenies rnes des tours de spire, ont " pour l'établissement du ger M. De née, dans le Dictionnaire des Sciences iialu- relles. Le calcaire oolitique blanc des environs de Libieux , de Bailly , près d'Auxerre , et des envi- rons de Nevers,'a d'abord présenté les coquilles singulières dont il est question. Depuis, nous eu avons découvert de plus grandes espèces dans le n.ème terrain aux environs de Sainl-Wiliiel; eu en découvre aussi, mais s3ulenieut des moules intérieurs, dans un calcaire 1 eaucoup pins ancien, aux environs de Nancy. Si l'on vient à siier eu deux de ces coquilles, on les trouve perforée-i dans l'axe , et ou aperçoit avec facilité la disposi- tion parliculicre des plis qui, en s'étendant , eu se contournant quelquefois dans la cavité inlé- rieure de la splie , ont laissé peu de place pour la partie posiérieiire de l'animal : aussi, d'ajuts cette disposition, les moules intérieurs des Néri- nées ressemblent en quelque sorte à des rubans gauliVés dans leur longueur. Nous avons rassem- blé sur ce genre des matériaux assez nombreux pour pouvoir le caraclériscr et indiquer îes rap- ports. Le genre qui se présente d'abord pour avoi- siner celui-ci est celui des Py ramidelles; on voit en cU'et que ces coquilles, conime les Nériuées , ont d'assez grands plis sur la columelle, mais elles n'en préscnient jamais sur le côlé clroil. Les Pyramidelles sent à peine subécliancrées à \\ base; Lamarck les a même placées dans la série des coquilles à ouverture entière. Les Nérinées , auconliaire, sont canaliculées a la base, comme les Cériles , et ont l'ouverture absolument sembla- ble;! celle de plusieurs coquilles de ce genre. Quoi- (jue la i olumelle soit creuse dans toute s.i lon- gueur, cependant on ne s'en aperçait que lors- que la coquille est cassée par accident à U base ou dans une partie de son étendue. Lors- ipi'elle est eniière, il est impossible de reconnoî- tre celte pariiculaiité; ce sera donc vers les (Mé- rites que l'on devra placer le genre de i\J. De- Irance. Nous trouvons dans ce genre plusieurs coquilles qui, comme le Cérite géant, jiar exem- ple , ollVent des plis fort gros sur la columelle j mais ce qui doit surtout décider des rapports c'est le canal de la base : s; d'un autre côlé les Pyramidelles ont un opercule comme les (Jériles et que, par une transition assez naturelle 011 fasse servir ce genre d'inlermétliaire enlre les co- quilles à bouche entière et celles qui sont cana- liculées , on pourra faire commencer la "rande série des canjliculées |)ar les Nériiiécv, cf'ijiii loi rapproclieroit éj^.lemcnt c! de> P^ r.iuii.lellcs et N E R des Cciiiej. M. Défiance u'ayant pas donné les ! caiacièies de te t;enie , nous pensuus qu'ils pcu- venl eue exprimés ainsi : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille alongi'e , lurriculce, caaaliculife à la base; ouverluie iciidL-ie, otJicpje, subquadiuii- };ulaiie ou liap(?zoïdale; coluinelle lar>|,e , ptilo- rée dans toute sa longueur, épaisse, chaif^c'e de g,ros plis saillaas, diversement conlouiués : un ou plusieurs plis sur le côlé drtii; ils coirespuadenl aux intervalles des plis columeilaires. Il existe dans la coquille au moins trois plis, et pas plus de cinq dans les espèces où ils se voient tous. Ils soûl souvent diverseuient conloui- n<'s , quelcjiiei'ois Irès-ilexueux ; Us présentent une, deux et quelquefois trois f;ou!liires si'pari'es par des car('nes situés; d'autres fiùs ils sont sim- ples, seuluraent plus on moins inclinés sur le plan olj ils reposent. Chaque espèce présente au reste dans ces parties des caractères extrêmement iianthés, qui ne permettent dans aucun cas de les confondre; ainsi , la forme et les accidens exté- rieurs venant à manquer pour l,i délerm-iualion de l'espèce , on pourra avoir une entière confiance dans la forme des plis. Nous connoissons déjà neuf espèces de ce fleure, et nous eu possédons huit que nous avons pu oliserver dans toutes leurs par- lies, ei remarquer cette lousiance dans la furme dus plis de chaque espèce. I. Nérinée de la Meuse. Ncrineœ Bloscr. Non. N. testa turrito - couoideâ , iiregulariter suh- plicali j anfracttbus busi sulinodosis , in nuUio ercnnatis y columellà Iriphcotà ,■ laliro dc.rlio tii^licato. NoB. Dicl. class. d'IIist. nat. tout. ii. article NÉRINÉE. Ihid. Descript- des Coq. canict. des terr. pag. 2o5. pi. ù,.fis. I. 2. l.a fii^ure que nous avons donnée de celte espèce la représente réduite de moiiié , à peu près. Elle est grande , cnnoiile , plus large à la hase proporlioniiellement qu'aucune autre espèce. Elle est composée de onze tours concaves, taillés en gouttière transversale. On y remarque des plis irréguliers, longitudinaux, et des nodosités , éga- lement iriégulières , à leur base. C'est surtout îur les quatre à cinq premiers tp f.iil, qui nous a clé spé< ialemeni raconté par noire ami M. I.essoii , mérilc louie confiance de la p.irl d'un at:s»i excellenlobservaicur. Les cpècesde Nériies, N E II soi! marines, suit Licusnes, sont nninbreuses. Qn les rencontre dans les eaux douces de presque tous les paj's ; mais les plus grosses espèces et celles qui sont ornées des plus vives couleurs apjiar- liennent aux régions chaudes du globe. Dans le nord, ou dans la zone tempérée, on les trouve avec les Planorbes , les Limnées el les Muletier , surtout dans les eaux courantes. Dans le iniifi , c'est avec les Mélanopsides, les Mélanies ou Ifs Navicelles, qu'elles peuplent en abondance Us rivières et les ruis»eaux. On doit donc être étonné de trouver des fossiles dans les couches des environs de Paris, avic des Nérites (luvia- tiles difrérenles de celles de ms rivières , des Mélanies el des Mélanojisiilcs , dont les analogues ne se rencontrent plus que dans des paj's beaucoup plus méridionaux. Ce qui est remarquable, c'est que les espèces de Nériiines semblent être perdues aussi-bien que ItsCj'rènes, tandis que les Méla- nopsides se trouvent vivantes dans le midi de l'Europe et en Asie. Les Nérites peuvent se diviser en deux seciic^ns principales : les marines et les lluvialiles, et clia- cune d'elles en |)lusicurs groupes , d'après les acci- dens extérieurs. Les opercules , comme l'a observé M. de BlainviUe, pourroient servir avantageuse- ment à la dislinction des espèces. On doit donc regretter que les opercules de louies les espèces ne soieiU pas connus; car, dès-lors, il n'existeroit plus d'incertitudes. La disposition des couleurs , la forme des taches , le nombre des bandes sont quel- quefois si variables, que l'on toinberoit souvent dans de graves erreurs si l'on vouloit s'en rap- porter exclusivement à un caractère aussi fugace. I. Nkrite gri/e. Ncrila ejciwia. N. testa crassâ , albû , nigro maculatâ y cos- tis transveisis , dorsn acutis , squamoso-scahns i str.is longitudmatihus costas decusserilit>us y lo- ti ro intùs crenato , labro suprà verrucoso et niar- giiie dentaio. Nerita e.riifia. Lis. Gmei-. pag. iîGOj. «"■ 5i . Lister, Conch. lab. Spy. /i'. i5. RuMPH. Mus. lab. 22./tg. M. Petiv. Gaz. tiib. \oo. fig. 6. GuALT. Test. tab. 66. /ig. c. c. Seda , Mus. to/n. 3. tab. 5g. /!g. g. lo. Knorr, yergn. toi». 3. tab. i \ . fig. 5. FAVA^•^K, Conch.pl. H.fig- M. (^REMN. Conch. inm. 5. tuh. igi. fig. 1072. 1977) , et /a/», 'qo./tg. ir)4-»- 1945- Encvcl. />/. 454. /îg. I- ". /'. Lauic. Anini. sans teit. toni. 6. pag. ip'î. «'•. I et a. Celle cofjuiMe es! la plui granle de» eip^rei connues à 1 eut vivant; elle vsi exirémcment fj- îs E ?x elle à dlsiiiin;npr cle ses roi2;t'npre5. E'k' est ovale, demi-u;lobaleuse, ei couvei'îe à rexléiieur d'un.e dnuzaine de grosses côte, entre clidcuue des- que les s'en Ircnivenl de plus petites : dans les in- dividus bien frais, ce cilessont traversées par des siries iransvcrses assez multipliées et g^éuéra- lemeut peu profondes. (]es siries rendent les côtes siibgranuleuses dans les individus où elles sont plus enfoncées. L'ouverture est petite et semi-lu- iiaire; le bord droit présente à l'intérieur un assez grand nombre de sillons longitudinaux fort £:ourls; le bord gauclie est taillé en biseau , il a deux dents dans le milieu, et sa surface, d'un jaune doré à sa partie supérieure, est chargée de nombreuses gianulations. En dehors , cette co- quille est d'un blanc-grisatre , et les côies sont or- nées de grandes pouclualions noires, subquadran- j;ulaires: ces ponclualions alt'eclent dans l'ensem- Me de leur disposition des lignes onduleuscs et obliques. Celte coquille, qui vient des mers de l'Inde, a 47 ou 48 mill. de longueur. La Neriia iexiilis de I amarck n'est qu'une va- liété de l'espèce que nous venons de décrire. L'ou- verture est absolument semblable, la disposition des côles est également la même, seulement plus arrondies dans l'une que dans l'autre; maisl'iden- lilé est telle, que l'on ne pourroit multiplier sans inconvénient les espèces sur des caractères d'aussi peu de valeur que ceux qu'a emplo^/és Lamarck. 2. NÉniTE plissée. TSerita plicata. N. lesta solidâ , transfers'iin costato-plicatâ , squalidè albâ , apice lutcâ ; spirâ exssrtiusculâ ; (iperturâ a?}gustatâ , nngente ; hibiorum dentibus maqualissimis. Neritaplicaia. Lit*. GwEL./'a^. 568i. tz". 47- Lister, Concli. tab. 'âcfo. fg. 3. GuâLT. Testac. tah. 66. f g. V. Seba , Mus. tout. 5. tab. bc).//g. 18. BoEN, 3Ius. tab. 17. //g- 17. i8. Encycl. /'/. 454. Jîg. 5. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. jg4- n". i5. Coquille singulière par les dentures extrême- ment grosses qui sont dans l'ouveriuie, et qui semblent devoir s'opposer si ce n'est au passage de l'animal, du moins au renversement de son opercule. Celle coquille est toute blanche, très- cinvexe, à spire assez saillante et conique, for- mée de cinq tours aplatis, dont le dernier est J'cauconp plus grand que tous les autres; ces ti'urs sont chargr:s d'un grand nombre de côies longitudinales, régulières, pliciformes, plus es- j)acées et plus saillantes à la partie supérieure du dernier tour qu'à sa base. L'ouverture est en crois- 8aal; le bord droit , extrêmement épais , porie a HiSt. ?>\it. Vers. Tome IL N E R G17 sa ba^e et à son sommet une iris-grnssr dent en mamelon, dans rinlervjUe , quatre autres dents tranehanies et moins saïUanles; le bord gauche est convexe, on y trouve quaire grosses dénis, dont les deux médianes sont les plus larges : la callosiié du bord gauche est convexe et assez épaisse; elle est garnie dans toute son élendue de rides assez longues, mais distantes entre elles, et quelques-unes vers la base sont interrompues par quelques granulations. Nous possédons une variété de cette espèce dans laquelle on trouve deux côles sur te milieu du dernier tour, une au- tre à la base et une qualiième au sommet, qui sont régulièrement poricluées de brun foncé. Celle coquille, assez commune dans les collec- tions , vient de l'Océan indien , et se trouve quel- quefois dans l'Océan atlantique austral. Sa lon- gueur est de 3o millim. 5. NÉniTE parque t'e. Nerita tesseluita. N. testa solidâ , transfersim sufcatà , cinereâ ; sulcis conj'eriissimis , coni>e.rts , albo et nigio lessellatim maculatis ; spirâ exsertiusculà y la- bioruni dentibus ut plunmiim panndis. Chemn. Conch. tom. 5. tab. \(^%. Jîg. iqgS. Nerita tesseîlata. Gmel. pag. 5685. 72°. 65. Lajtk. Anim. sans rert. tom. 6. pag. \^\, n^. 16. Olie espèce n'est peut-èlve qu'une variété de la Nénte espacée, mais comme ses côles sont: généralement plus obtuses et plus rapprochées , les conchjliologues l'ont presque tous adoptée. Cette espèce est d'une taille médiocre; elle est assez épaisse , solide, ovale-oblongue , très-con- vexe, ayant la spire un peu saillante, et ordinai- rement d'un blanc-jaunâtre; le dernier tour est chargé de côles nombreuses assez fines et régu- lières ; elles sont convexes, obtuses et rappro- chées; elles sont couvertes de taches alternative- ment noires et blanches, qui étant placées avec régularité dans quelques variétés, rendent la cc- loratinn comparable à celle d'un damier. L'ou- verture est assez grande , blanche en dedans , ré- tiulierement semi-lunaire; le bord droit est bordé a l'extérieur d'une ligne noire, qui indique l'é- paisseur de la couche corticale; à l'intérieur le bord columellaire est assez finement sliié; à sa conique et poin- base on trouve une petite dent lue, et à son sommet deux autres dents, dont l'une est large et obtuse. Le bord gauche est tran- chant , subéchancré dans le milieu , granuleux dans loule sa surface, et portant conslaaiment deux petites dénis columellaires dans l'échancrure médiane. Celle petite coquille, fort commune dans le» collections , vient de l'Océan atlantique équi- noxial. Elle est longue de 20 millim. liii * CiS N E R 4. NÉp.iTE cnmi'k'ou Ncrita clutmœh'on. N. iesij solidù , intitsveistin sulcatJ ,JliJmmu- lis lorigiludinalibtis albis luteis riihris fucisque raricgalj; spiiâ hrevi , suhprominulu j upeiturâ alba ; labio edenlulo , suprà nigoso et reiiucoso. Nerila chamœleon. Lis. Gmel. pag. 3682. n". 49. RuuPH. Mus tab. 2.1. f g. L. Petiv. Âmb. tab. w.fîg. J- Go ALT. Test. tab. GG.Jr'g. X. . Daucexv. Conch. pi. J-./îg- Q. Favaxne , Concli.pl. \o./ig. C. K.Noun, Vergn. tout. 5. tab. i'h. ,fg. 4- CuEM.N. Conch. totii. 5. t.ib. ly■^. /!g. ii)B8. '99' Ncrita bizona/ii. llsCYCi.. pi. ^'i)4.J/g- .)• a. b. Lamk. yiniiti. sang i-ert. tom. G. pog. i<)5. n-'. 9. Ou diilingue hi Xi'iile cam('l(?<)n par Sï fume [globuleuse, (.rusquc iK'ini^plu'iique, ainsi que pai- la posiiioii de sa sjiiie, qui esl ^t'iu'raleinenl plus ielev(îe que dans la plupart des espèces. En dc- hnrs , celle coquille est ornée de seize à dix- liait jj,ro3 sillons arrondis et obius, dont deux sont toujours plus f;ros que les autres, l'un silué sur lo milieu du dernier tour, et l'autre à sa |)arlie su- périeure : entre les sillons qui couvrent le reste de la coquille, et principalement entre les plus gros, se trouvent dessillons beaucoup plus pe- tits, dont quelques-uns sont (pielquel'cMs bili;Us. L'ouverture est d'un blanc-laiteux; lo bord droit e^t épaissi à l'inléiieur, mais Irancliant en de- Jiors ; il présente deux peli'es dénis à sa p.iriie supérieure , et des stries serrées dans tout le reste de son étendue; lo bord gauclic esl léu,t'rëment écbancré dans le milieu , et il poric dans cel en- droit deux peiiies dénis fort étroites, qui renu n- tenl quelquefois sur la. callosité columellaire. Celle callosité, peu élarj^ieet pen épaisse, présenlequil- ques rides ou quelques granulations. Celle coquille à l'extérieur est d'un Llanc- orisàire et roux, et elle est ornée de (hainiules onduleuscs d'un beau noir; ces (lammult-s , dans cpielques individus , sont composées d'une luul- liiude de petiies linéoles iransverses. On voit rarement relie espèce dans les coller - lion»; elle vient de lOcéau indien, et elle u ai) Uiilliui. de longueur. 5. NÉRITE versicolore. Nei-ila rcrsicolor. N. testa crassâ , transocrslm sidcatâ , ex albn tubm uigioque raiicgatà, sublesselletà ; .\pirâ prjnihuilù y apertarà aiigiiftatâ , sitbnngentc ; laliiis iitrinquà paldè dcnlatts. L'ii'.oENV. Cuncli. pi. 7. /ig. etc. N E R FavaVSE, Conch. pi- 10. f g. S. Jngulo sinij- tio , ad basint tabu'ce. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 191. fig. I9(J2. itjOj. Keiita vcrsicolor. Gmel. pag. 5684- 1°. Sy. llNCYCL./)/. 454./^. 7. a. b. Lamk. Anna, sans vert. tom. C. pag. igô. «'. 10. Il existe parmi les Nériles plusieurs espères qui, |)Our la coloration, se rap|n-oclicn( beaucoup de celle-ci ; mais en faisant allenlion aux carac- Icres que présentent la coluaielle, la confusion deviendra très-dillicile. La Nérile versicolore est une coquille subf^lobuîeuse , un pen uvalaire, à spire beaucoup plus saillante que dans la plupart des espèces , se rapprochant e 1 cela de quelques Nulices; les tours de spire, au nombre de cini|, sont arrondis et déprimés au-dessous do la snluie ; leur surface est occupée par un t;raiul nombre de sillons lonjriiudinaux , convexes, rapprochés et peu saillaus. L'ouverluie est senii-lunaiie; elle c>t Ion éiroile et le bord droit , laillé en Ion-; biseau , est uiinoe et tranchant à son exiiémilé. A l'inté- rieur, il est blanc , plus épais , (inemeni strié j tt présente à la base et au sommet une petite dent aiguë. La columclle est iranchunle; au lieu d'èliu excavée, comme dans les espèces .t très-varia- ble pour la couleur, lanlôt elle esl d'un gris-noi- lâire avec îles lâches quadraiiguLiies irrégulière- menl éparscs, formant quilquefi'is des lignes nainmiilécs, Iransverses; quelquefuis on reiuar- tpie deux ou trois zo'nes Imigilodinalos de points blancs ou rosés sur un fond presque noir; quel- quefois eiiliu le fond esl d'un blaïu-rosé, parsemé lie linéoles noires en zigzag, (^eitc coquille est Irès-conimune dans l'Dci an des Aniillcs Sa lon- gueur esl de 25 niillim. I). NÉRITE de l'Ascension. Nerita Ascciisionis. N. testa solid.i , tran.frershn sii/cafo-costatJ , gnH-n-jirente , albn et Jhsco niacitJatà ; spird pruiiiinente , apicc Uiteù ; aperluru albà ,■ labio dentato , snpm nign.io , inacuLi tiiteu notato. C11E.MN. Conch. tom. 5. tab. tij'.jig. ii)50'. '9''7- Ncrita .Jscensiunis. IJmei.. pag. Tib&T). n". 5.'>. Lamk. Anini. sans vcit. lum. 6. pag. \(fi. de l'AscciiMOU e; j..;ic cyijuiiic N E R ovale-;;luLiiIeiise, li-ès- convexe (;l onu'c à l'eMl.'- iJeui- d'un a^sez i^riiud nom])ie île sillius a-sez piofondénjtnl creusés, et d'une j^iaode ri'i;iila- litc'; ils sont ;iu nombre de douze à (juatoize sur le deriilt-r loin-. La spire, j^éïK^ralemeht saillaiile, est liabiluellemeni colorée en jaune, tandis que le reste de la surface extérieure est d'un Juun- ii'u']-, interrompu sur les côles seulement par des lâches c'ti-oites et quadraQf;,ulaires blanches : ces taches sont diiposées avec assez de rci^ularilé. L'ouverture est ré;;uiicremenl semi-lunaire j elle est blanche en dedans , et son bord droit , qui pré- sente à sa partie supérieure deux petites dents obsolètes, est épais et obtus; le bord gauche, îissez tranchant , oflie toujours tj-ois dents fort saillantes, dont la médiane est la plus grosse. La < allosité columellaire est munie dans toute son étendue de petites rides irrugulières, étroites et espacées ; on y trouve aujsi une tache d'un jaune j)ale, qui se i)erd par ses bords. Cette espiM-e assez grande ne s'est encore ren- 'ronuée jusqu'à présCnl que sur les côles de l'ilc de l'Ascension. l,es grands individus ont 55 niillim. de loûtiueur. N E R 6 If) taches blanches, sul)qua iraugu'.aircs, allern.inl avec d'autres taches d'un noir fjncé un peu plus glandes. Cette coquille, assez commune dans les collec- tions, vient du détroit de Malacca, et se trouve aussi sur les platées de l'île Saint-Uominguc. Sa longueur est de 3o millim. 8. NÉRiTE ondée. Neiiki iindula. N. test] cnissâ , iransverslin slriatà f cincrcn- fliii'L'scenle ,Jlummidis J'uscis et albis longltiidi- Tjalibus undaàin pictâ;spirâ proininente, acutà ,• lahro suprà nigoso , quadiidentalo y labio iiilus sulcato y supernè hidcntato. Nerita undaia. L:n. Çt^-zh. pag. 5682. "". 5(). Lister, Conch. iab. 5()6.//g. 7. GuALT. Tesf. iab. 66. /^g. P. KNonn, P'ergn. tom. 6. tab. \Z. fig. 2. ("hemn. Conch. tom. 5. tab. it)0. Jîg. lyjO. 11)5 1. ENCYCr,. /;/. ùî^li,. fig. G. a. b. I..\MK. Anini. sans rcrl. tom. C. pag. I qc. 7. NÉRiTE espacée. Nerita nu/acccnsis. N. testa, crassiusciilâ , transi)er$iin cnsiatd , al- hidâ autS<^'r''"gineâ ; costis elei>atis , disîanlihus , nigro et alhn articiiUMm macuhUis ; spirâ re- fusa , interdum proniinula y aperturà utrinquè labio suprà verrucoso j labro margine crenato. Chemn. Conch. tom. 5. tab. iCj2./îg. -Q'/6. Nerita malaccensis. Gbîel. pag. 5(5tS4. «"• Ci. Lamk. Anvn. sans vert. tom. 6. pag. igo. ir. 12. Cette espèce et remarqualile par les coins ré- gulières et irès-élevées ,au nombre de quator.^enu quinze , qui couvrent toute sa surface. La spire de cette coquille est irès-courie, très-obtuse , forte- ment inclinée vers le bord postérieur , très-rare- ment elle est saillante au-dessus du dernier tour ; celui-ci fait la coquille presqu'à lui seul, il se termine par une ouverture régulièrement semi- lunaire, dont le bord droit, finement dentelé à l'intérieur, présente à la partie supérieure deux dents assez grosses et obtuses; la partie la plus externe de ce bord droit est fortement denlicu- lée par les rôles extérieures qui y aboutissent; le ])ord gauche est aplati, irès-l ranchant , un peu é< liancré dans le milieu, et ollVant deux petites donls aiguës dans cette échancrure. Le bourrelet columellaire est à peine saillant , il est couvert de granulations assez Unes dans toute son étendue. A l'intérieur, cette coquille est blanche, à l'exté- yieur , les intervalles des côtes sont quelquefois ])lancs ou jaunâtres , et quelquefois marqués de ta- ches alleriialivement blanches et noires. Les côles sont tciq'ourô uiuées sur leur parue convcAC de La Xérite ondée est une assez belle espèce, fort rare dans les colleclions; elle est épaisse, demi - globuleuse, et la s[iire est généralement plus saillante que dans la plupart des espèces ; elle est striée hingiludinalement , les stries sont pic.sqiies égales, plus fines cependant vers la base du dernier toui- : la de est près de la suliue , est plus large et plus épaisse que les au'res, et elle a un peu la forme d'ua bourrelet. L'ouverture est parfaitement blanche, clic est senii-lunaiie; son bord droit , fort épaissi , ;;orle à sa partie supérieure deux dénis obtuses , dont la supérieure est la plus petite; la partie in- terne du bord droit est iinement sillonnée dans toute son étendue. La columelle est découpée par quatre grosses dents subquadrangulaires , dont l'julcrieure est la plus large et se confond avec la base des trois autres; les deux supérieures sont les plus grosses. La surface externe du bord gau- che est chargée de rides longitudinales ordinai- rement assez longues et irrégulièrement inter- rompues. Ces rides , que l'on ne retrouve pas dans les autres espèces du genre Nérite avec un déve- loppement aussi considérable, forment le carac- lèie le plus disllnclif de l'espèce qui nous occupe , que l'on reeonnoît encore à la disposition de ses couleurs , qui consistent eu grandes llammules transverses et irrégulières, sur un fond d'un blanc-gris on jaunâire. Celte espèce , d'apiès Lamarck, vient de l'O- céan des Antilles. Sa longueur est de 40 milbm. Q. KÉP.ITE saignante. Nerita peloronta. N. teiiâ crasiiusculà , transt'erst.n su/c.it.ij lui Z * 620 N E R cinereâ Pelluteo-rufcscente ; stiiis longitudinali- husyjlexuosis, m gris aut mseis; spirJ prominenti; Uibio inedio bidcntato ; dentibus basi macula sun- guineà insignitis. Nerita peloronla. Lis. Gjiel. pag. Sb'Oo. n\ 44.; Lister, Conch. tab. ^ip. fg. i. 15o.NA.NN'i, Reci. '5./ig. 214. GuiLT. Test. tab. 66.Jt'g. Z. Dargenv. Conch. pi. 71. /îg. G. IL O. l'AVANNE, Conch. pi. lO.fig. L I. L 2. K.NORR, Vergn. tom. 5. lab. "h. fig. •2.. ("hemn. Coiich. loin. 5. lab. lyii. fig. 1977 ."i J()84- ExcrcL. pi. ^'^^./ig. 2. a. b. [yAMK. Anirn. sans vuii. loin. G. pag. l()i. n-^. 4. Var. l).) NoB. Testa candidi luteolM'e , suLis longitudinalibus, planis, dislantibus. Var. c.) Testa lacvigalâ , sulcis mdlis. Var. d.) Testa la'figatâ , quadriseriathn ma- ciilis intense cœruleis picta , interstiliis niacuùs rubris undulalis ornatâ. Il est toujours très-facile de reconnoilre celle espèce , malgré ses nombreuses variélds , à un ca- ractère qui resie inaltérable, et que prifseulc lu cûlumelle, comme nous le verrons tout à l'heure. Cette coquille est demi-j^lobuleuse j son lest est j;éiiéraletuent mince , il est couvert en dehors , dans le plus grand nombre des individus, d'un assez grand nombre de sillons longitudinaux, un peu rétrécis et distans; la spire, assez aiguë e: saillante, se compose de cinq tours légèrement déprimés au-dessous de la suture; l'ouverture, ré- vulicrement semi-lunaire, est blanche en dedans; le bord droit , ordinairement simjjle ou très-fine- ment dentelé dans les vieux individus , est gaini à sa parlie supérieure d'une seule dent assez aiguë; la columelle est droite , mince et tranchante , son milieu est découpé en deux grosses dents inégales , dont la supérieure est la plus grosse; les intersli- ces de ces duuls , ainsi que la parlie de la colu- melle qui est au-dessus d'elles, ollicnt consiaïu- meat une tache d'un rouge de sang et légèrement njageuse par les bords : ce caractère est d'une «;onslauce remarquable dans cette espèce , tandis ijue la plujjurt des autres sont as>cz variables. Les jiillons de l'extérieur commencent d'abord par s'a- platir considérablement dans la variété (b) , et disparoissent entièrement dans les deux variétés suivantes. Quant à la couleur , elle consisic le plus souvent en llammulcs iransverses en zigzag, tantôt d'un brun-gris et tantôt d'un brun-rougea- ire : ces Ihmmules se conlondeut quelcjuelois , et ne forment plus tiue des lâches linéolées irréjru- liàrm. L» variété (b), remarquable non-seult N E R ment par l'aplatissement des sillons , l'est encore par le défaut de couleurs ; elU- est d'un blanc-jau- nâtre uniforme. La variété (d) est fort jolie , elle présente quatre fascies de taches ondulées d'un bleu foncé. Knire les fascies , on remarque , sur le lonil blanc de la coquille , des taches onduleuses d'un rouge-briqueté très-vif. Cette co(|uille, très- coinmune dans les collections, vient des nicrs de l'Amérique méridionale et de l'Océan pai.ili(iue. Sa longueur est de 40 millim. 10. XÉiHTE noirâtre. Nerita atrata. N. testa crassù , sulcis transfersis depressiiis- cu/ts cincta , nigrû y spirâ brevissimâ , sublate- rali ; aperturu albil i labio dentato , suprà ru~ gidosn. Nerita atrata. Chemn. Conch. tom. 5. tab. lyo. fig. 1964. 1955. Gmel. pog. 3885. n". 54. Lamk. Anim. sans vert, to/it. 6. pag. lyi. n". G. Celle coquille est très-épaisse, demi-globu- leuse, aspire courte et obtuse. A l'extérieur elle est couverte de sillons très-aplalis et assez larges; l'ouverture est toute blanche , son bord droit est Irès-épais et fort obtus ; le bord gauche, un peu échancré dans le milieu , présente dans cet en- droit deux dents éiroites et courtes, presqu'éga- les. La parlie supérieure de cette columelle est garnie de quelques rugosités irrégulières , géné- ralement oblongues et longitudinales : à sa partie inleine le bord droit est Iiiiement dentelé, et ces dentelures se terminent, à la partie supérieure, par une dent un peu plus grosse (p^e les autres, lin dehors cette espèce est toute noire. Sur cjuel- (jues individus ou remarque, à la partie supé- rieure des sillons, de pelites ponctuations blan- ches très-rares et iwégulièrement disposées. (^ette coquille, assez commune dans l'Océau indien , a 55 à 4^ milliiu. de longueur. II. NÉR1TE polie. Nerita polita. N. testj crassây glabrâ, nilidulà , longitudiiui- litcr ienuissimù striaiù, colore rarià; sptiâ retu- sissimâ j labio dentato , siipiù Lvt'igato. Nerita polita. Lin. Gmel. pag. 3b8o. n». 43. Lister, Conch. lab. 602. /ig. ïO. RujiiMi. Mus. lab. m. fig. 1. K. I'eiiv. Amb. lab. I i.Jîg. 5. (j. GuALT. Test. tab. GG.Jig. C. 1). K. C.Uf Uarcenv. Conch. pi. 7. fig. K. l'AVANSE , Conch. pi. 10. Jig. S. in nwdio tabula. Seba , Mus. tom. 3. tab. 38. fig. .'iCi , cl lab. 5i). fig. I - J. N E R Knoer , Vcrgn. tom. 3. tab. I . //g. 4- ]ioRN, Mus. tab. ij. fig- i '— '6. Regenf. Conch. tom. l. tab. i-Jig- â^. Ohemn. Conch. tom. 5. tab. \çp.fig. 200i — :;()i4. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 192. " • 7- Coquille extrêmement variable, à laquelle on pjurroit compter vingt-cinq ou trente variétés |)')ur les couleurs seulement. Elle est ovalaire , ngitudinaliter coslalà ; coslis tribus carinatis , utleriiteiiuibus irregulariter granosis ; spirâ o/'tii- siisimâ ; apenurJ seini-lunari ; labro intlis tenue slriato ; columellà supernè bidenlatd i callo gra tiuloso. N JB. Descript. des Coq.J'oss. des em>. de Paris tom. -j.. pi. !()■ fig- t^>- '4- P^sniTc fossile ir'"'S- remarquable , que nous avons découverte , avec :a prccédenle, .î Vaiinon d.'ii; elle est asiez grosso, ovule-oblongue , ré- Irécic poiléricureineiit ; sa spire, extré.nemen (OUI le. Cil f'irlenicDt inclinée sur le côté posté' rieur; on n'y ronipie que trois lour», dont le der- nier, cxlrênicmenl j^iaiid , eil chargé d'un gran I no'ubre de rôles li>ngiiudiiiale< , do'il trois, plus k.allanluj que lia auhe», son! c*ri'uécs: la [.rc- N E R n.ii'rc, placée au-dessous de la su in c , est la moini élevée; la stconde se voit à la partie supéric-uie, et la troisième à la partie moyenne du dcn.it-r loui : ces côles, ainsi que celles qui sont sur h: reste de la coquille, sont granuleuses dans toute élendue , mais les gi ne sont p d'une grande régularité. L'ouveriure esl ovale, senii-lun lire ; le bord droit, é()ais5i à l'intérieur, préseu'e à son sommet, dans l'cndroii qui coircs- poud à la seconde carèue , une peiile gouttière peu profonde : il est lliiemcnt strié dans touie S"u élendue ; le bord gauche, mince el tranciianl, ollre à sa partie supérieure une légère saillie, produite par deu.\ dénis Irès-iuégalcs, dont ia supérieure esl la plus peiile. La callosilé columellaire est aplatie, quelquefois même concave et munie, à sa paruc moyenne surtout , de granulaliuus ou de rides nombreuses et rajjprochées. Celte coquille, 1res - rares , a 54millim.de longueur; elle se trouve à Vr.lmondois et a Senlis. 16. NÉRiTE Iricarinée. Nerita tricari/iata- N. iestû scnti-globosj, longitudinaliler tricari- natà , striatà y stnis aliquantispercoiifer.'is ■ spirâ obtusissirnùj aperlurj se/ni lariari ,■ labro sim- pltci, acuto ; colamellà tsnuè dental j. Lamk. Ann. du Mus. ioni. 5. pag. 94. «" 2, et to;n. 8. /'/. iJ2.Jig. 4. n. b. Ibid. Anim. sans rcrt. tom. 7. pag. 55 1. n". I. NoB. Descript. des Cnq.Jo.'S. des cm', de Paris, tom. -J,. pi. i<.)/'g. ;). :o. Var. a.) Tdstù lincisjiiscis irrcgularibus rn.ir- moratà. Var. '\ ) Testù carenis acutiorihus reguLirUsr puncticulatis. Var. c. ) Testa lœi'igalâ , carinisobtusis. Petite coquille assez abondin'e dans certaines localités du bassin de Paris el des environs de Valogties. Elle est subovalaire, semi- globu- leuse : sa spire esl très-courte el jamais saillanic; elle se compose de trois à quatre (ours, dont le dernier porle cunslammenl trois carèoes dorsales, aiguéi, Iranchanles, et d'une grande régulariié: le» lulcrvalles de ces carènes sinl garnis de siries lincs el assez nombreuses. Les sirics maii pient quelquefois, el il arrive ordinaircnienl , dans ce eus, que les carènes sont plus saillanic; cepeuJan', dans une des variétés que u.mis avons notées, les ladividiis sont lisses et les carène sont obuiscs. L'ouveriure est assez grande, semi-luuaire; le bord droit , un peu épais a l'intérieur, esl sim^)lc , .sans dciilelurc< ni stries, si co n'est à sa piirlie supé- rieure, où l'on en reiiarf[iie qucUpies-unes d'nb- solèlcs. La colitiueile e>i tuiacu et iraacliaiiio. N E R tlenltlLU daus presque toute sa longueur, mnis à rienleliires Irès-inéi^alej , les snpc'iieures ciant tou- jours plus i;rosses ((ue- relies qui les suiveul. La c;ill(!sitédu liord gauche est lisse. Quoique fossile, 1 elle coquille cnnservc souveut sa preraièie colo- i;iiioii, (jiii t'iail assez variable. Elle ccnsisie, le j)liis ortlinairenient , en liuéoles fort irrégulières, tliversemeul entre- croisées d'un brun Lnct?, sur m: blaDC-jaun.itre ; dans d'autres individus, qui sont blanchâtres, lescaiènes sont ornc'es de ponc- tuations brunes d'une grande régulante. Cette espèce se rencontre aux environs de IIou- dan , ainsi qu'.i Guise-Laniothe, non loin de t](ini- } ifgne. Les plus grands individus ont 12 à i5 iiiillim. de longueur. Néiin-s Jliwuiù'/es. ij. NÉbitine pulligère. Neriiina pulligera. N. ieslù Oi'iitd, temiHer striiitu , Ju^io-nign- cinUe, puUis puiictif'jriinbus ucclliU-i j îiibro di- liitato , teinii , itilus alho ; inargiiic aculo , hiiibo iuU-nou'Jlt.wiciinte ; lahio denticulato. Ntnta piilhgera. Lin. G.^'Ei.. pag. 3678. AT TT '. ]l Cyï\ Neiila mbclla. Muller, Vci page Lister, Conch. tab. liiCi.Jig. Zj. Wuyifu.Mus.tab. 22. /Jg. h. I'etiv. Gdz. lab. \2.Jig. 4, et Anib. tub. i\. J'g- 4- GuALT. Test. fab. 4-J'o- '^^'• Seba, 3I11S. tnni. 3. tab. !\\. /ig. no, 2(1. K.vonR, Vergn. iom. 6. lab. U). fig. 5. liûi^N, Mus. tab. 17. f g- y. 10. Favanse, Cnnch. pi. 61. //g. d. i.d. -i. Nerila pu/ligcnt. Encycl. ^/. 455. //'é'. i. a. b. Ibid. Nerita puiKtiiata. jig. 2. (/. b. (!i!Eiix. Conch. toin. g. tab. 124. fig. loyij. Laiik. Anini, sans pcrt. loin. 0- pag. l84- n' . 1. Celle espèce esl la plus grande parmi les espèces (luviatiles; elle se reconncîl facilement à s;i birme siiliuvalaire , oblique; elle est bombée, presque deaii-spbériquc , réirécie du cô'.é postérieur ; sa spire n'est pomt saillante, elle t.st en ]iarlie tachée p.ur une jorle d'oreillelte , formée par i'exlréinilé postérieure du bord droit ; sa surface extérieure est lisse ou légèrement striée par des acci'oissemens irréguliers; l'épiderme tpii la couvre est d'un brun foncé, nolràire vers l'ouverture, le sommet, qui esl Ires-surbaissé, est seul marqué de lacles très- peliies, d'un blanc viulàlre, réunies par des lignes truniverses.La cuiucnelle csi Irès-'aige, elle luni.e un plan oblique et renlrant dans l'ouverlure ; son bord libre est Irès-mince, presque droit, très- finement deuliciilé. Si l'on exaniiue la surface de la columelle, ou la trouve couverte de granula- tions e.\trêii;emeni fines; sa couleur est d'un brun- noir à sa partie postérieure , et d'un jaune- orangé vers son bord. L'ouverture est serni-lu- naire, blanclie au fond, et d'un jaune-orangé tres-vif vers le bord. Celui-ci est mince esl tran- chant; son extrémité gauche est asseï épaisse, tandis que son extrémité droite, plus mince , se relève le long de l'extrémité de la columelle et forme avec elle une rigole qui se prolonge pos- térieurement au-delà de la s|)iie : celle rigole est de la même couleur que le bord de la coquille. L'opercule est as-ez mince; il est d'un blano-ver- dàlre, et oiné de rayons d'un brun- violàlre foncé; il présenle un commencement de spire à son extrémité gauche , et c'est de celle e>trémilé (pic naissent deux apophyses divergentes qui, ^^n s'ajipuyant sur le bord columellaire , rem- plissent la foDclion d'une véritable charnière. Celte coquille , assez commune dans les eaux douces de l'Inde et des Mûlu([ues , est longue de 35 miilini. et large de 28. Elle est remarquable, eu ce que souvent elle est couverte des œufs pro- pres à sou eS|_èce. 18. NÉRiTiNE chamarée. Nerifa di/bia- N. teslj seiiîi-gtobosâ , g/abrâ, luteo-croceù; zonis tribus nigris , marginejiinbnatis ^ apedurù albâ ; labiu edentulo. Ncnla diibia. Ciieij.n. Conch. toiu. 5. tab. T()3. //g. 2019. 2020. Gmel. pag. SG78. n° 04. Var. a.) Testa transi>ers}m lœçiter stnata. \à?. h.') Testa lineis nigris lung'Uudinalibus fiejcuosis peiobliquis omatu. An Chem.v. /(//). 124. fig. ic8o'r' Lamk. Anini. sans vert. tout. 6. pag. 184. n°. 5. Celle coquille a l'aspect extérieur d'une Na- lice; sa spire est arrondie et asse-t saillante, re- levée sur le coté, et composée de quatre tours, dont le dernier est globuleux et lrès-conve.\e; ordinairement il est lisse, recouvert d'un épi- derme d'un brun-jaunâlre , au-dessous duquel oa aperçoit trois fascies Irausverses, d'un noir foncé dont la médiane est la plus élroile; elles sont dé- coupées el lascinu'es sur le bord : quelquefois elles sont interrompues par des taches larges et pro- fondes. L'ouverture est petite, semi lunaire; ].i columelle est obliijue, un peu sinueuse dans le milieu, bhnche, tranchanleet tonjours dépourvue de denieluies; le borddroitest mince, tranchant. 11 s blanc ou jaunâtre à l'Inléricur e plusit-i.rs v..riéiés reij;a.qu;i .ks de Gi4 K E R cette espî'ce ; l'une d'elles est couverte de stries iransverses, peu profondes , largement e^paci'es; une autre, au lieu d'avoir les trois zones Irans- verses, est ornée de graudes (lammules noires, qui descendent obliquement dans toule la lon- fjueur du dernier tour. Cette varii'lé se rapporte exactement à la figure 1080 de Cliemnilz , que Lamarck cite dans sa synonymie de la Ni'ritine zèbre, mais à tort selon nous, comme nous allons le voir tout à l'heure. Dans quelques individus, ces grandes flammules sont clianw;c'es en lindoles rapproclu'es , i'orleaient en zigzag; enfin il en est d'autres qui ont les zones Lien traiicbi'es , mais couvertes de grandes ponctuations ovalaires. D'après les voyageurs qui ont observé cette espèce, il paroltroit qu'elle peut quitter les eaux douces qu'elle habile pour aller attaquer les niantes qui s'élèvent au bord des ruisseaux , monte jusqu'au sommet des grands arbres, quelquefois à une assez grande distances dans des terres sèches, ija longueur est de 27 millinj. et sa largeur de 20. ig. NÉRiTiNE zèbre. Neritina zehra. N. testa globoso oblongâ , glabrl ,fult>o nifes- cente ; lineis nigris , loTigitudinalihus,Jlexuosis perohliquis j aperturû albà y labio denticulato. Chemn. Conch. toin. g. tab. 124. /'j. io8i. Nerita zébra. IJuuc. Actes de la soc. d'Hist. jiat. de Paris, pag. 126. «".21. Nerita zébra. Encycl. pi. 455. fig. 3. a. b. La3IK. Anini. sans vert. ioin. G. pag. 184. Entre plusieurs esnères couvertes de linéoles en zigzag, il est diHicile de décider^ d'après la phrase caractéristique de Lamarck, à laquelle on donnera le notn de Nériline zèbre. 11 est évident pour nous que les deux ligures rapportées dans la synonymie de Lamarck représentent deux espèces disticctes : l'une d'elles, celle de Cbemnitz , a la culumeUe i- spina. N. testa senti- globosd , subepiderniide veridi- Jucescenle zonat.:; ultimo anfractu superné an- gutato , ad anguluni spinis brevibus caronato ; spird p/aniuscula; ape/ium albâ ; labio dcnti- culato. N E R 6.5 Lamk. Anim. sans leit. tom. G. pag. i85. ""• 9- Cette espèce diffère beaucoup de celle qui pré- cède; elle est plus globuleuse, plus courte, beau- criup plus épaisse, et offre d'autres caractères dstinctifs dans I.1 dispositions de ses épines; le dernier tour est très-grand , il est recouvert d'un éjiiderme mince, d'un vert peu loncé , au-dessous uqiic'l on aperçoit, dans la plupart de-, individus, eux on trois zones transver^es , obscures , biuces, Bist. Nut. des l-cr.. To.-ns //. chargées de petites taches triangulaires. A sa part e supérieure, le dernier tour est pourvu d'un angle assez aigu , sur lequel on voit une rangée d'épines fort courtes , irrégulièrement espacées , quelquefois manquant tout-à-fait. Des rides lon- gitudinales, iriégulicres, indiquent les accroisse- mens successifs de la coquille. L'ouverture est médiocre, blanche en dedans, semi-lunaire; l.i columelle est épaisse , aplatie, ircs-inclinée; son bord libre offre deux petites érhancrures super- ficielle et inégales : elles sont séparées par uuo dent obtuse; la supérieure est la plus petite, et toutes deux sont finement dentelées. Le bord droit est mince et tranchant , plus épais à la base qu'au sommet : de ce côté , il forme avec la columelle une goutlièj'e profonde, qui se prolonge posté- rieurement jnsque près du sommet. Cette coquille , rare dans les collections, vient, d'après T-amarck, des eaux douces de l'Ile de 'l'iiuor. Les grands individus ont 20 miLiiii. de diamètre transverse. 23. Néritine auriculée. Neritina auricidata. N. testa ofali , fusco nigricante , dorsn con~ vexhisculâ , subtits planissiiiiâ y spirâ ad inar- ginein obliqué incuivà j labro tenuissiino, supernè biauriculato. ExcYCL. /)/. 455.^^. 6. a. b. Lame. Anini. sans rerl. tom. 6. pag. 186. n° . 1 I . Cette espèce, par sa forme, ofl're un passage éviilent vers les navicelles; elle est oblongue- ovale, légèrement déprimée; elle présente assez exactement la forme des Navicelles; sa spire, infléi:hie sur le côté gauche, vient s'incliner jus- que sur le bord postérieur; la surface extérieure est lisse, recouverte d'un épiderme très-mince, d'un brun-verdàtre, au-dessous duquel la co- quilleest couverte de lâches alongées, blanches, et d'autres taches subtriangulaires violàtres. Le bord postérieur est droit et trausverse , il se ter- mine de chaque côté en une sorte d'oreillette peu prolongée. La columelle est large et aplatie; sou bord est mince et tranchant, légèrement arqué dans le milieu, et finement dentelé dans toute sa celle columelle est d'un blanc gr ainsi qu e toute l'ouverlure. Celle-ci est d'n ne médiocre étendue; elle est parfaitement semi- lunaire. Le bord droit est mince et tranchant; il est relevé de chaque côté de la columelle, et contribue à la formation des oreillettes latérales, eu remontant jusqu'aux extrémités du bord posté- rieur. L'opercule est mince, d'un bmn-noiràire et très-finement ridé dans sa longueur. Cette coquille , assez rare, se irouve dans les eaux douces de la NouTell-IIjU.indu. Llle a 16. millim. de longueur. Kkkk * 6i6 N E R 24. NÉRiTlXEStri^ilée. i^eriiina stiigilata. N. testd venlricoso - ohlongâ , lœui , nttidj ; strigis loiigitudinatibus alterné riigris et all. Mctho. ostrac. pag. 3i ) n'est point admissible; il est formé aux dé- pens des coquilles qu'il nomme Siroinbes, et qui entrent aujourd'bui dans le genre Cérile : les deux seules espèces dont il le compose sont les Cen- lliium aluco et lineatum. NODOSAIRE. -Nodosarla. Ce genre a donné lieu dans ces derniers temps à des opinions assez diverses pour mériter une attention paniculicre; il fut confondu jiar Linné parmi les Nautiles, genre dans lequel il avoit réuni louées les coquilles multiloculaires connues alors. On ne peut trop savoir t[uelle a été l'opi- nion de Bruguière à l'égard de ce genre : parmi le petit nombre de genres qu'il a démembrés des Nautiles de I^inné, il semble que ce seroit plutôt a celui qu'il a nommé Orlbocère qu'il appartien- droit qu'a tout autre. Lamarck, dans le Système des Aniinau.x sans j^er/cA/«( 1 8o i ) , créa le genre Orlbocère ; il donna comme type de ce genre le Nautilus ruphanus de Linné , et , jiar la caracté- ristique du genre, on voit que Jjamarck y aduiet- toil, avec des coquilles microscopiques perforées, de véritables cloisonnées avec un sipliou continu; d'où il résulte que les Nodosaires étoicnl con>- prises dans le genre Orthocèie. M.deRoissy, dans le BuJTon de Sonnini , en adoptant le genre Or- thocère de Lamarck, n'y introduisit que des coquilles microscopiques simplement jjerforées soi! au centre , soit sur le côté, droites ou arquées. Les familles formées dans la Philosophie zoolo- gique par Lamarck ne présentent point encore le genre Nodosaire, mais toujours les Ortliocères qui les contiennent. Montfort, ordinairement si soigneux de multiplier les genres, semble av(jir oublié l'occasion que le genre Orlbocère lui of- l'roit : on doit être étonné, en efl'et, de ne pas rencontrer ce genre ni aucun autre qui puisse le remplacer dans le Traité systématique de Conchy- liologie de cet auteur. Ce fut Lamarck lui-même, às^n^V Extrait du Cours publié en i8i I, qui proposa le genre Nodo- saire qu'il démembra des Oitbocères: le nouveau genre est placé dans la nouvelle famille des Or- tbocères en rapport avec les Bélemnites, les Or- ihocères et les Illppuiites. Ou ne peut disconvenir que cet arrangement ne soit très-peu naturel; comment, en eil'et, concevoir des rapports entre les Nodosaires et les Hippurites ou avec les Bé- lemnites? Quoi qu'il en soit, le démembrement des Ortbocères étoit nécessaire, et il fut opéré. 'bA.Çj\ii\^x {Règne animal), en admettant les Nodo- saires de Lamarck , les a placés plus naturellement que ne l'avoit fait le créateur du genre. On le trouve parmi les nombreux sous -genres des Nauliles dépendant de la section des Litnitcs , à côté des Spirolines et des Itortoles mais à toît Kkkk 2 * G>.8 N O D ilaiisle VKÏsiin^c (ies Orlli.icdra'.iles, qui en sont l'orl diirOieutcs. Malf^rc cela, c'est l'opinion de M. Cuvier qui éloil la plus lationuelle : on peut LJotic dire que Lauiarck a eu tort, dans sou der- iiiei- ouviaj^e , de ne pas modifîei- sa manièie de voir à l\'{;aid des Nodosaires. On les retrouve, en ell'et, comme dans VEjctruit du Cours, dans sa fa- mille des Orllioct'rtes et avec les mêmes i;eures. M. de Kei-ussac ( Tab. syst des Aniin. inoll. ) a adopté le genre Nodosairejil le plaça dans sa lamille des Ortliocères , on ne sait trop pourquoi, avec les Icbthyosarcoliles , les Raplianislies et les Ortliocéraliles. Il parlaj!;ea les Nodosaires en trois i^ioupes : le premier, pour les espèces déprimées ; il répond au j^enre Orlliocère de Lamarck : le deuxième groupe est cons.icré aux espèces cylin- driques qui ont l'ouverture ceulrale; il coires- jiond au i!,enre Nodosaire de Lamarck : le troi- sième enlin renferme les genres Molosse et Reopliao;e de Monlforl, c'esl-à-dire des coquilles dont les loges sont séparées par des élranglcracns profonds; mais l'un de ces genres, les i\Jolosjcs, abesoin d'èlre mieux connu. Quoique M. de lilainville considère la pluparl de ces corps comme des Baguelles d'oursins il les range cependant , jusqu'à nouvel examen , dans le genre Orlliocère, qui répond pourcesavant aMgenicNodosairedeM.deFernssac. Ilconlienlles mêmes coquilles groupées d'après les mêmes prin- cipes : les Nodosaires n'occupent, dans ce genre Orlliocère de M. de Ulainvllle, qu'une section qui lenlerme les espèces non slnéos et à loges trés- lendées. M. Lalreille {Familles du Règue animal , pag. iSH), a associé aux Nodosaires les genres Echidné, Raplianislre, Molosse, Reophàge el Spiroline : ces genres terminent, dans sa méthode, la famille des Orlliocèraies. ( T^oy. ce mol. ) Il est bien certain que ces rapprocliemens ne sont point heureux, et que, parmi les genres placés .i- gatâ s Inciilis rnagnis , tribus tiltimo anfnictu iitlcn deprettso separatis ; aperlurà obionsù, ar- ciiatû, transvers j. N O T D'Of.siGxy, Tab. m'th. dfs Ct'phal. Ann. des Scierie, mit. ioru. 7. pag. 2()3. n" 1. llnd. Modèles de Ci'phal. 2<^ livraison, 71". 33. Très-petite coquille lisse, bulloide , transpa- rente, blanche, ovale, nautiloide, ayant un as- pect singulier, parce que son axe d'enroulement est plus grand que son axe longitudinal. Le der- nier tour, qui est entièrement embrassant , n'est point ombiliqué; il est divisé en trois grandes loges indiquées au-debors par autant de sillons larges et simples; la dernière cloison est terminée par un diaphragme aplati, percé contre le re- tour de la spire d'une ouverture oblongae, étroite, semi-lunaire ou arquée, et iransverse. Cette pe- tite Coquille a été trouvée dans un sable de dé- lestage. Sa patrie est inconnue. 2. NfiNioxiXE ombiliquéc. Notiinrtina umhili- cata. U'Orb. N. testa oibicuhitd , globulosâ , discoideâ , hv- i>igaià , nautilijhrmi , latcraliter umbilicatj ; locidts juinierosts fSimplicibus , stria sitperficiali separatis. D'Orbigkt, loc. cit. «'' 5. Ibid Modèles de Ct'phal. 4' Iw. n". 86. Celle petite coquille ressemble beaucoup à un très-petit Nautile ombiliqué; elle est arrondie, globuleuse, discoïde, légèrement déprimée de chaque côté; elle est enlièremcnl lisse et son axe transverse est ombiliqué ; ses loges sont simples, nombreuses, indiquées à l'extérieur par une strie superficielle : la dernière loge , un peu plus grande que les autres , se termine par un dia- phragme légèrement bombé, percé contre la spire d'une couverture oblongue, iransverse et arquée. (]ette coquille, qui vil dans la Médiierranée , se trouve aussi fossile à Sienne. M. d'Orlji^ny la cite aussi à Bordeaux , mais nous ne la cuunois- sons pas de cette dernière locaiilé. NONPAREILLE. Et non pas Noniparrillc, comme il est écrit d-ins Délerville et Levraull. (leoifroy désigne sons ce nom, le Turbo pert'ersus Lin., une coquille qui est une petite espèce de Maillot des environs de Taris. NOTARCIIE. Notaivhus. W. Cuvier, le premier(iî^^/»f a«/'/Jti/, /o/;i a. pag. 598), institua le génie Notarclie, qui , sui- vant lui , d'une organisation voisine des Aplysies et des Dolabelles, lut placé daus la même famille des Teclibranclies avec les l'icurobrancbes cl Ici Acères. Lamarck n'a point adopté ce genre que M. de t'crussac ( 7'u/'. y\f/. des Aniin. moll.) mit N O T d.iiis les Teclibranches dicères avec les Aplysics et les Dolalielks, c'est-à-dire dans les mêmes rapports que M. Cuvier. M. de Blainville , dans sou Traité da Malacologie , en udiDetlant le iienre de iM. Cuviei-, le plaça dans son nrdie des jMono- pleurobrauclies dans la deuxième famille , celle des Aplyiiens, daus les rapports uauuels avec les _e,enres Apljrsie et Dolabelle , et les nouveaux f^enres Bursatelle et Elysie. La place de ce ^enre paroît désormais arrêtée daus la série, sou voisi- nage desDoiabelles et des Aplysies est reconnu par t'jus leszoolof^isles; cependant M. de Blainville, à son article Noïarche àaDictionnatre des Scien- ces naturelles , contredit plusieurs des caractères imposés par M. Cuvier à ce genre; parexemple, qu'il n'existe pas, comme le dit W. Cuvier , un proloDgement du manteau operculilorme des bran- li^iies qui lui ont semblé pres!]ue entièrement ex- térieures. M. de Blainville croit aussi que la l'ente du col dont parle M. Cuvier ne conduit pas aux brancbies comme le pense ce savant , mais est le sillon qui réunit les orilices extérieurs des ori;aues de la génération. Il ne s'eusuivroit pas de là pourtant qu'on devroit rejeter ce genre de la place qu'il occupe, ce sera seulement à en recti- fier les caractères tels que M. de Blainville l'a fait. CARACTÈRES GISNERIQUES. Animal globuleux, offrant inférieurement une espace ovalaire circonscrit par des lèvres épaisses indiquant le pied; quatre leulacuies fendus dans une partie de leur longueur, sans appendices la- biaux prolongés; une très-petite branchie laléro- supérieure presc[iie e-xteme, ou seulement prolé- gée par un petit repli du manteau sacs coquille extérieure. On ne connut pendant long-temps du genre No- ïarche que la seule espèce indiquée par i\J. Cuvier; on n'avoit pa- fait attention qu'une très-belle espèce éloit ligurée dans le bel ouvrage d'Egypte. Ï\I. Rang, en relevant ce fait , a ajouté plusieurs espèces très curieuses dans ce genre, de sorte que maintenant on en compte huit, dont nous indi- querons quelques-unes empruntées à l'ouvrage de cet auteur. Dans un beau travail qu'a publié M. Rang en 1828, sur les Aplysies, ce savant réunit les No- larches aux Elysies, et en fait un sous-genre des Aplysies. Si en ellèt on discute la valeur des ca- ractères des Noiarches, on ne trouve entre elles et les Aplysies que de foibles difiérences : la prin- cipale consiste en ce que les Nolarches manquent delà coquille rudimentaire des Aplysies, mais sont aussi dépourvues d'un opercule brancbial membraneux , du moins on ne trouve plus qu'un simple rudiment de cette partie. Une autre dilVé- rence se montre dans la largeur du pied , qui est fort étroit daus les Nolarclies , ainsi que dans l'am- N 0 T CZ. pleur des lobes du manteau , qui sent ltllemci:t éuvàts dans les Nolarches qu'ils sont inutiles à la natation : du reste, ces animaux , dans leur orga- nisation profonde , ne dillèrent point des Aplysies. M. Rang a donc eu raison de les joindre aux Aply- sies , puisqu'il réunit aussi les Dolabelles au même genre. Quelques zoologistes, qui donnent moins d'exlention au genre, conservent séparé- ment les genres Dolabelle, Aplysie et Nntarclie : M. Cuvier est de ce nombre , et sa famille des Tectibranches , delà seconde édition du Règne animal, est composée des genres Pleurobrancbe, Pleurobrancbée , Aplysie , Dolabelle, Notarche , Bursatelle, Acère, Gastéroptcre et Ombrelle. Sans adopter entièrement celte famille de M. Cu- vier , nous admettons dans la famille des Aply- siens les genres Dolabelle, Aplysie, Notarclie , et avec doute la Bursatelle. Notarche de Cuvier. Notarchus Cuvieri. N. corpore oblongo , confe-ro , anticà brevi , posticè obtuso , Icpfigato , obscuro vii-escenti y aperturâ doisi mininiâ , obliqua y pede laldè angusto , stnato y posticè acum.nito , nni'gine dislinclo , loiigitudinaliter sulcato , adniargmeni anterioieni iransfersiin biplicato, Cuvier , Règ. anitn. 1 ■''^ cdit. tom. 2. pag. 3g8. Ibid. a"= cdit. tom. 5. pag. id2. Notarchus iiidicus. Scumeicer, Tab. sysi. pag. 00. De Blainv. Dict. des Scicn. nat. tom. 55. pag. lO'l. Ibid. Man. de Malac. pag. Iffh. pi. 43. fig. 7. NoB. Dici. class. d'Hist. nat. tom, 1 1 . pag. 600. Aplysia gelatinosa. Rang, Hist. nat. des Aplysies, pag. 70. n°. Sa bis, pi. ù5.Jig. 1 — 5. (letle espèce de Notarche ressemble à l'e.Ntd- rieur à une petite Aplysie; elle se distingue de ses congénères par sa forme oblongue , mais ob- tuse à ses extrémités. Le corps est convexe , fendu supérieurement et un peu latéralement. Cette fente du manteau est l'ouverture du sac bran- chial, dans lequel est contenue une branchie unique, en forme de panache : en dessous, le corps est pourvu d'un pied très-étroit, séparé du reste par un sillon marginal. Il est fortement ridé en travers, et divisé iongitudinalement en deux parties égales par un sillon profond. A sa partie antérieure, on observe une du[)licature trans- verse qui ressemble par sa forme à la petite ven- touse (jue l'on remarque au pied des Carinaires. La tête est supportée par un col large et court ; elle porte antérieurement deux grands tentacules auriculiformes , et plus postérieurement , deux autres tentacules coniques fendus à la partie an- térieure , desquels se voient les points oculaires. A l'extrémité antérieure de la fente paléale naît C3: N U C 1111 sillon dlroit qui, comme clans les Aplysies , sert de jonclion entre les ori^anes mâles et les or- f;;ines l'eineiles de la gëiiL^ration. Ce Mollusque , d'après In fjrme de sou pied , ne doit ramper que Irèsdiiricilement. U est a présumer que vivant sur les feuilles de fucus, ce pied est destiné à les saisir, comme cela a lieu dans les Scylk'es et d'antres genres. Ce Mollusque, qui n'a guère qu'un pouce de longueur , habile les côles de l'Ile-dc-Fraïue. I\I. Rang di'crit huit espèces de Notarchcs , mais comme elle nous sont inconnues , nous ren- voyons à l'ouvrage de i e savant les personnes qui voudront en faire une élude plus complète. NOTOBRANCIIES. Notnbranchia. M. Gray,dans sa classification des iMollusques, a proposé sous ce nom un ordre tpii est le sixième rie ses Cryptobranclies : cet ordre contient les gen- res Bulle et Aplysie, c'est-à-dire une partie dis Toi;tibranchesdeM.Cuvier. /^'ry-l'ECTiuBANCuES. NOTRÈME. Nom que M. R.ifinesque avoit donné à im genre fort singulier , dans l'Américain Monthli maga- sine , et qu'il a chaufié depuis {Ann. généi. des Scien. nat. de Bruxelles, tom. 5, pag. Tao ) jiour celui de Trémésie , Tremesia. Ployez ce mot. NOYAU D'OLIVE. Nom que les marchands donnent quelquefois aux foquillr-s du genre CulombcUc , et nuiainmeiil au C /luinbclla rustica. NUCI.ËOBR ANCHES (Les). l);ins son Traité de Malacologie , M. de Blain- ville a donné le nom de Nucléoi^ranciics au cin- quième ordre de ses raracé|)halo|)hores ; il le divise en deux familles : la première , celle des Nectopodes , comprend Us genres l'irole et Ca- linaire; la seconde, celle des l'téropodes, em- pruntés de M. Ciivier et de Lamarck , comprend seulement les genres Allante, Spiratelle (Limacine Lumk ) et Argonaute, (^e rapprochement entre des animaux pendant long-temps éloignés dans la plupart des méthodes est bien conçu , en ce qu'il indique le passage entre les Gastéropodes et ceux des genres des Ptéropodes dont M. de lilainville a fait sou ordre des Aporobranches. M. Cuvier, dans la seconde édition du Règne animal, n'a point adopté celle seciion des Nu- cléobrunches de ,M. fie blainvillu ; il a conliuué à grouper les l'téropodes comme il l'avoil fait pré- cédeinnieat, mais, adoptant la famille des Ilcplt- lopodcs de Lamarck , il l'a plai'ée dans le grand «lidre dc4 Gasiéropodcs , et il l'u compléléc eu y f .isanl eniie" avit les Laiin;.iu» les l'iicles, les AUiiiea et ks l'hvllircés. Ce dernier ijtnre, rcitJ 3N U C problématique pour la plupart des auteurs , n'a i|u'une analogie éloignée avec les Carinaires , et ne pouvoit, dans tous les cas, cire compris dans les Nucléobranches, puistpie les animaux qu'il renlerme n'ont point les organes disposés en nu- cléus , et que l'on ignore encore quel est celai des org incs visibles qui sert à la respiration. Il nous a semblé que si l'on conservoit celle di- vision des Nucléobranches, on pouvoit la rédunc à un seul et nicme groupe , et surtout suprimer le nom de Ptéiopode plus anciennement consacré à un groupe d'animaux diflérens. Dès lors, la f.i- mille des Nucléobranches se composeroit dans un ordre assez régulier des genres Firole, Carinaire, Argonaute et Allante. Cette famille se rapproche- roit des Piéropodes proprement dits, qui ne sont peut-être pa's aussi éloignés des autres Gastéropo- des parl'ensemble de leur organisation, f^oy. I'tf- RopoDEs et les genres que nous avons mentionnés dans cet article. NUCLÉUS. Ou donne aujourd'hui ce nom à l'assemblage des viscères saillans ou pendans sous le ventre des Ptéropodes, que l'on nomuie auasi Nucléobran- ches. Voyez ce mol. KUCULE. Nucula. Les Nucules , conlonducs par Linné parmi les Arches, no furent séparées de ce genre que par Lamarck; car Uiuguière, à l'exemple de Linné, ne les avoit pas séparées, C'est dans le Syst. des Aniin. sans vert. ( 1801 ) que le démembrement eut lieu pour la première lois : le nouveau genre fut placé à côté tles Pétoncles, des Arches et des Cucullées, avec lesquels il a sans contredit beau- coup de rapports quant à la charnière; ces genres .-e trouvèrent ainsi tout disposés pour une famille. Lorsque Lamarck , dans sa Philosophie zoologi- que , disposa les Mollusques en un certain nombre de ces coupes , celle oii ces genres furent réunis porte le nom d'Arcacées. Voyez ce mol. M. de Rulssy, en adoptant ce genre dans le Biijjun du Sannini , lui a conservé les rappiuis ludKiués par Lamarik, qui n'y apporta lui-même aucuns changemtns dans ses divers ouvrages. M. Cuvier {Règne animal) n'admit ce génie qu'à lil:e de sous-genre des Arches; il le laisse néanmoins en rappoit avec les Pétoncles, de ma- nière que le genre Arche leprésente la famille des Arcacée. de Laman k. ."^1. de Ecrussac , M. La- treille, M. de liluinville n'ont ap|)orté aucuns changemens dans ce genre , de sorte que ses rap- ports sumblenl désormais lixés, ot d'une manière ion naturelle , dan» la famille des Arcacécs , que M. de rdaiiivilln nomuie aussi Pclyodontes. On ne connoissiiiccr, l'a carat- téi'iié i>ius(. c A » A c T i; u ï s N U C CARACTERES GENERIQUES. Cnrps Siibiriquèire; manteau ouvert dans sa tnoitii? inférieure seulement, abords entiers, den- ticulûs dans toute la longueur du dos, sans pro- longement postérieur; le pied fort grand , mince n sa'raclnc, élargi en un grand disque ovale, dont les bords sont garnis de digilalions tenlaculaires. Les appendices bucaux extérieurs assez longs, pointus, roides et appliqués l'un contre 1 autre comme des espèces de mâchoires; les postérieurs également roides et verticaux. Coquille trausverse, ovale-trigone ou oblongue, équivalve, inéquila- ii'rale, point de facettes entre les crochets. Char- nière linéaire, brisée, multidentée, interrompue au milieu par une fossette ou par un cuilleron oblique et saillant, à dents nombreuses, s'avan- çant souvent comme celles d'un peigne. Les cro- chets conligus, courbés en arrière ; ligament mar- ginal et en partie interne, inséré dans la fossette ou le cuilleron de la charnière. Le genre Nucnle a été adopté généralement par tous les auteurs, et il présente eu edet des caractères sufHsans pour être conservé : ce n'est j)as seulement à cause de la forme de la char- nière , mais encore sur l'animal lui-même, qui dif- fère assez notablement de celui des Arches et des Pétoncles, comme nous l'avons vu , par les carac- tères que nous avons donnés d'après M. de Blain- ville. La charnière dill'ère de celle des Arclies et desCucullées , qui esten ligue droite, de celle des Pétoncles, qui est en ligne courbe, en ce qu'elle est en ligne brisée ou anguleuse; elle en difière encore par le ligament , qui, au lieu d'être exté- rieur et applique sur des facéties obliques sous les crochets, s'insère par un cuilleron interne plus ou mil us saillant dans l'angle de la charnière, de tnanière cependant qu'on peut en apercevoir une petite partie au-dehors. Les Nucules sont des C0({uilles marines, en général d'un petit volume, d'une forme presque triangulaire, assez épaisses, nacrées , ayant les bords soit entiers ,soit crénelés, selon les espèces. I . NocuLE nacrée. Nucula rnargarifacea. Lamk. N. testa Ofato-trigonâ , anticè truncati , lœ- viiisculà , convexd , crassa i cochleâ angasiâ , pro- fiindâ , dente crasso instructâ ; dentibus seriali- bus, numerosis yCompressis , aciitis , rectis ; mar- gine tenue crenato ; ano subcordato. Lamk. Ann. du Mus. iom. 6. pag. 125. n". l , et inm. 9. pi. ifS-Jtg- 5. <(. /'. Ibld. Anini. sans vert. iom. 6. pag. Bg. 71-. 6. Defrance, Bict. des Scien. nat. tom. 55. De Blai.n V. Trait, dj Mulac. pag. Sôy. pi. 75. fis- 5. Bist. Nat. des Vers. Tome II. N U C 633 Pa VR AUD. Cil t. des Ann. et des lilull. de Corse , pag. 64. n". I ]3. Nuculanucleus.'ÏVKTo:s,Biit.Concîi. pag. 176. iab. l^.fig. 4. Nucula similis. Sow. Mi/ie>: Conch. pi. 192. fis- 10. Arca nucleus. Lin. Gmel. pag. 53 14. 7?°. 53. F.adein species, Donax argentea. Vu. pag. 020a. n". i5. Arca margaritacea. INIartini , Conch. cab. tom. 7. tab. ^'à.Jig- bjâ,. a. b. Idem. Brug. Encycl. ti°. 22 , el pi. 3l 1 .fg- 5. a. b. Arca nucleus. Brakder , Foss. liant, pag. 40. Arca nucleus. Oliv. Zoologia adiiatica , pag. 116. Idem. Brocchi , Foss. subap. tom. 2. pag. 480. DoNOVAN , Brit. schells. tom. 2. tab. 65. DoRsET , Caial. pag. Sy. tab. \^. fig- 6. GuALT. Test. pi. %%.fg. R. {m.ala ). Petiv. Gaz. tab. ï^-fig- 9. {optima). An eadem species , Nucula margaritacea? Basterot, BIcm. géol. sur les eni'. de Bor- deaux. 'Voy. /lie'w. de la Soc. d'Hist. nai. iom. 2. pag. 78. n°. 2. Var. b.) NoB. Testa coni'exiore, angustiore, co- chleâ dente cardinali deslituta. ]atà , di-pressâ , lœvigatâ , inarga- rilaceâ y latere urilico, rotundato , injlexo} um- l'onibus minimis , acutis , auticè reflejris ; co- cli/cii angustù , profundj , simplici y dcnta car- dinaU adjuncto. An Nucula la'vigata? Sow. Miner, concli. pi. l()2./ig. I. 2. NoD. Dcscript. desCoq.foss. dcsenv. de Pans, t'jni. I. pug. 200. /'/. 56. /ig. i3. 14. (U'ile espèce est celle qui acquiert le plus grand volume parmi celles des environs de Paru ; elle se rapprociie, pour la ff>rme et la (aille, de U Nucula placcutiria de Lamarck ; mais clic en rtsta N U C N U C G3:> constamment di^iincte, aussi-bien que de la Nu- cala uiaigaiitacea. Cette coquille n'est point triangulaire comme le sont la plupart de ses cong(?nères, elle est ré- gulièrement ovale , irès-inéquilatérale , moins ce- pendant que la Nucule naciée , car le crocliel est dépassé par la saillie arrondie du bord antérieur. Ce crochet, très-petit , se confond presqne avec le bord, tant il est peu saillant. La coquille est déprimée, son test est mince, fragile, nacré en dedans, complètement lisse en dehors, ou pré- sentant seulement quelques accroissemens. Le Lord antérieur est sinueux ; cette sinuosité corres- pond à un plis régulier qui remonte jusqu'au cro- chet et circonscrit une sorte de lunule saillante au milieu : tous les autres bords sont arrondis: ils sont dentelés d'une finesse extrême et avec une régularité admirable. Sous le crochet, on remarque sur le bord cardinal un petit cuilleron très-obli- que , saillant à l'intérieur, creusé profondément en gouttière; le bord antérieur de cette gouttière se relève en une dent plus large et plus saillante que ne le sont les premières deuts sériales : celte dent se voit sur la valve gauche, et sur la droite on remarque la petite cavité qui doit la recevoir. Les dents sériales sont nombreuses , serrées , sail- lantes, pointues, au nombre de trente-quatre ou trente-six sur le côté postérieur, et de dix ou onze sur le côté antérieur; elles diminuent gra- duellement et elles s'avancent derrière le cuilleron jusqu'au sommet du crochet. Nous n'avons jamais rencontré cette belle espèce de Nucule que dans les seules localités que nous indiquons , où elle est assez rare; elle se trouve à Mouchy, à Hauteville près Valognes, où elle paroît plus commune. I^a plus grande valve que nous ayons est longue de 21 millim. et lar^e de 26. 3. Nucule fragile. Nucul-a fragilis. Nos. iV. testa ovato-transpersâ , obliqua, depressâ , Iccvigatâ, intus margantacei ; latere antico hreiHy lanulato y lunulà ptoductà ; cochleà carditiali aiiguatâ , dente destitt/tu ; cardine atigustisiimo y dentibus seriallbus minimis. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, iom. i.pag. 204. pi. 'âô.Jig. 10. 11. 12. Cette coquille a quelques rapports avec la îvucule nacrée que nous venons de décrire; mais elle s'en dislingue toujours et se rapproche da- vantage de l'espèce qui se trouve dans les faluns de la Touraine, sans que cependant on puisse dire qu'elle est son analogue; elle est petite, ovale, iransverse, oblique, plus oblique que ne l'indique la ligure. La jonction du bord antérieur et du supérieur se faisant sous un angle aigu, occupé par le sommet , le côté antérieur est très-court, tronqué , légèrement sinueux ; son angle inférieur est occupé par une lunule légèrement saillante au centre, et séparée extérieurement par un sillon déprimé. Le crochet est si peu saillant , qu'il sem- ble confondu avec le bord. Sous son sommet OQ remarque le cuilleron oblique du ligament : ce cuilleron est dépourvu de dent cardinale. Les dents sériales sont très- étroites , très -petites , courtes, serrées, au nombre de dix-huit à vingt sur le bord antérieur; les bords inférieur et pos- térieur sont crénelés si finement, qu'il faut une forte loupe pour apercevoir les dentelures. Cette espèce est mince et fragile, mais elle l'est devenue surtout par la nature du terrain arénacé dans lequel on la trouve à Noailles et à Abbecourt. Sa longueur est de 7 millim. et sa largeur de 10. 4. Nucule su'iée. Niicula stn'ata. Lamk. N. testa oi'ato-transi'ersû , anticè anguldtj , depressà , regulariteret tenue striatâ y lunula lan- ceolatd , tnargine cardinali angulatâ j denlibus seriallbus acutissimis. Lamk. Ann. du Mus. toni. 6. pag. 162. n°. 2, et toui. 9 pi. 18. fig. 4. a. b. Def. Dict- des Scien. nat. art. Nucule. NoB. Descript. des Coq. fnss. des eni>. de Paris, lotn. l.pag. 236. pi. û,'2..Jig. 4. 5. 6. Cette jolie Nucule est blanche, non nacrée, mais toujours brillante; elle est ovale, Iransverse, presque équilatérale , déprimée, arrondie posté- rieurement, un peu anguleuse antérieurement. Le crochet, qui est très-petit, à peine saillant au- dessous du bord, est le sommet d'un angle très- ouvert que forme le bord supérieur ou cardinal. Ce crochet est légèrement incliné antérieurement vers une lunule lancéolée , nettement séparée par un angle saillant. La surface extérieure est cou- verte de stries élégantes , transverses , régulières , très-fines , et graduellement plus larges du som- met à la base. Les bords sont simples , tranchans ; le supérieur ou cardinal, assez étroit, est anguleux dans le milieu; il est chargé d'un grand nombre de dents saillantes, rapprochées , aiguës , qui di- minuent vers le crochet, où elles sont interrom- pues par une petite cavité ou cuilleron triangu- laire, destiné à donner attache à un ligament in- terne. Cette jolie coquille se trouve aux environs de Paris, à Grlgnon, iVlouchy, Parnes, Chaumont et Courtaguon. Elle a 6 millim. de longueur et g de lar£;e. Ces dimensions sont celles des plus grands individus; il est plus ordinaire d'en rencontrer de plus petits. 5. Nucule deltoïde. Nucula deltoidea. Lamk. N. testa trigonâ , anticè truncatâ , planulatâ , inflatâ, subcordata, angulatâ , pnsticè rotundatà, tenue longitudinalitet striatâ j marginibus inte- gris j cardine brevi, angusto ; ligamento interna. Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 126. n". Oj et iom. 9. pi. i8./ig. 3. a. b. LUI a ♦ C36 N U C Ibid. Aiiini. sans veit. loin. 6. pag. Go. n". 3. Def. Dici. des Scienc. r,at. ait. NucctE. Var. a.) Nob. Testa iransi>ersi/n striatâ, pos- ticè ctiithratâ. Nob. Descript.des Coq.foss. deseni). de Paris, toni. I . pag. l36. pi. 37. fig. 22. 23. 24. 25. Var. b. ) Nob. Testa striis transversis et longi- tudmuHbiis rcgidunter decussatâ. Comme le remarque Lamarck , cette petite co- quille a assez de ressemblance avec une Donace quant ci sa forme seulemi-u) ; elle est Irianc^ulaire , un peu plus large que longue, irouquée oblique- ment du côté anicrieur : ce côté , aplati , est lisse, sépard par un angle aigu du reste de la surtace. Le côté postérieur est arrondi et toujours orné de quelques stries longitudinales. La coquille est subéquilatérale, le côté antérieur étant le plus long. Le crochet occupe le sommet de l'angle su- périeur ; il est a?sez saillant^ ^'S" ' contourné au-dessus de la surface antérieure, ce qui donne à rette surface la forme de cœur: l'angle qui la limite est la partie la plus élevée des (lancs de la coquille. I/a surface e.\térieure de celle espèce eu quelquefois toute lisse; mais le plus souvent elle a quelques stries longiludinalus sur le côté postérieur. La cliarnière est courte et étroite; elle forme un angle dans son milieu, ce qui la partage en deux parties presque égales, sur les- quelles on compte sept ou huit petites dinls rapprochées et moins saillantes que dans la plu- part des espèces. Le sommet de l'angle cardinal est oc< upé à l'extérieur par une fossette triangu- laire assez profonde, tont-à-fail découverte et donnant insertion à un ligament extérieur bii- œème, comme dans les Pétoncles. Si dans la lor- malion des genres on attache quelque impor- tante aux caractères tirés de la place du ligament, il est évident que cette coipiille ne rentre jias dans toutes les conditions des Nucules, qui, toutes sans exception , ont le ligament interne; cepen- dant , à voir l'ensemble de la coquille, on ne peut disconvenir de ses intimes rapports avec les aulie» Nucules. Aussi, nous considérons celte anomalie du ligament comme de peu d'importance, et nous la comparons à celle du Mactra Spcng/eri, qui a une grande purlie du ligament ii l'extérieur, et que les autres caractères ont fait demeurer au nombre des Mactrcs. N un aurions jui , si nous l'eussions v.iulu , mul- tiplier les variétés; car celle coquille, d'abord toute lisse, prend sii<:ces.«iveiiient des stries tran^.- verses, puis des longiludin.iles, d'abord sur le le côlé poslérieiir, puis sur l'anlérieur, et en/iii sur lonie la surface, qui se Iruuve ainsi couverie d'un l'J'ipau liu et régulier. On Ironve celle cnquille à Parues, Moiicliv, Cl aumonl, Gripnon, Ooujl.i.'inon, liondan, Heau- tbamps, Pontoisc, Sentis, Vuliuonduis, Acy vn N U C Mulilion. Les plus grands individus ont 11 millim. de large et C) de long. 6. XucuLE roslrée. Nucuia rostnita. N. testa transfersâ , ohlongà , coni'exiusculâ , teitui j transversiin striatà y antico latefe lon- gioie , attenuuto , rostrato. Arca rostrata. Bbug. w°. 23. Gmel. n". 0. Chemn. Conch. tom. 7. tab. ^^Jîg. 55o. 55i . ENcrcL.yf/. Zoi)./!g.j. a. b. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 58. n°. 2. Bruguière ayant décrit cette espèce sous le nom d'Arche roslrée , Arca rostrata , dans le premier volume de celle Encyclopédie , nous ne l'avons mentionnée ici que pour compléter sa sy- nonymie , ei nous renvoyons à la description de 7. NcCDLEde Nicobar. Kucula nicobarica. N. testa transfeisâ, oi'aio-el/ipticâ le/ oMato- ohiongu , unticè subangulatu , tenui, pellucidj ; lateiuni extremitatibus obtusis. (a) Testa ovato-ellipticà. Cab. de Bl. Dufresne. (b) Testa ovato-ohlongâ. Arca nicobarica. Brcg. Dict. n". 3o. Arca pellucida. Gmel. «" 7. (]hemn. Conch. tom. 7. tab. o4- /'g- 54'. iitt. a. b. E.NCYCL. pi. 30C)./!g. 8. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 5g. n". 4. Cette espèce , comme la précédente , a été aussi décrite par Bruguière parmi le.s espèces du genre Arche ; nous ne la mentionnons '.jue pour com- pléter sa synonymie, et nous renvoyons au prt- mier volume de ce Uiclionuaire. 8- Nucui.E sillonnée. Nucu/a pella. N. tcstù traiisi>i'rsim ocatJ , siihangiiLiri , >ni- teriiis acuta , tcnut, pel/ucidu i sulcis triinsp>ersis regulanitus. Aica pella. Lin. Gmel. n". 5. Bnuc. n". 21. CiiEMN. Conch. tom. 7. tab. bô.^g. 5.4O. ExcYCL. pi. 009. /îg. 9. Lamk. Anim. san.'> i-crt. tom. 6. piig. 58. «". 5. l/Arca pella dt; Linné et de Hniguière .lyant été c:.>mpb'lement déiiile par ce dentier auteur, nous renvoyoïH .i ce qu il en dit dans le pre- mier volume de cet ouvrage, cl nmis ajouterons ipie culte pelile cotpiille curieuse, qui vil d.ins la Mûdilerrunée, se Iiouve à létal lussilc liau^ N U D les lenains subapcuuius , ainsi qu'en Morte et en Sn;ile. NUDIBRANCHES. Nudibranchia. Ce fut M. Cuvierqui institua le premier l'ordre des Nudibraucbes parmi les Mollusques gastéropodes; M. Duaiéril l'avwt indiqué sous le nom de Der- inobranches, et Lamarck ne l'a point admis : les ÎMollusques qu'il renferme ont été placés par lui dans la famille des Tiitoniens, la première des (jasléropodes. M. Ferussac, dans ses Tablean.r sys- tciuatiques, a imiié M. Cuvier quant à la place tie l'uidie, qui est aussi le premier des Gastéropodes, niais il le divise en deux sous-ordres ; le premier, le< Anthobranclies de Goldfuss, qui contiennent une seule famille, les Doris : cette famille est louiposte des trois genres DorIs, Onchidiore et Vuljcère; le second sous-ordre, les Pi)l_ybran- cbes de M. de Blaiuville, est divisé en deux fa- milles : la première, sous le nom de Tiitoniens, r^issemble les quatre genres Tiitonie, Doto , l'hetliys, Scyllée; et la seconde, les Glauques, en a également quatre, Laniogère, Glauque, Eo- lide et Tergipe. iM. de Ferussac, dans cet arrangement , a admis trois genres de plusqueM.('uvier; ce sont : Oncbio- dore CBlainv.), Doto (Oc.) et Laniogère (Blainv). M. de Blainville n'a point adopté la dénomina- tion de Nudibrancbe; il a divisé cet ordre de M. Cu- vier en deux ordres, les Pol_ybranches et les (Jj'clo- branches. ( Voyez ces mots. ) Mais ces deux or- dres sont loin d'être placés dans les rapports indi- qués par les au'.eurs qui ont précédé; ils sont ici dans la deuxième sous-classe des Mollusques pa- raccphalophn'res monoïques , dans la seconde sec- tion de ces Mollusques, qui rassemble ceux dont les organes de la respiration et la coquille , quand elle existe, sont s^rmélriques. Cette section con- tient trois ordres, les Aporobrancfes, les Polj/- brancbes et les Cyclobranclies. {^Voyez ces mois. M. Lalrcille {Faintl/cs njttii: du Règjie aninuil) a admis l'oidre des NudilManches ; il le place au commencement des Gastéropodes : il le divise en trois familles, les Urobranches , 'es Tecti- bianches e^ \es PJiy/lohranches. {Y oy. ces r/iols.) Ce qui nous a surpris, c'est de trouver le genre C^arinaire dans la première faiiiille des Urobran- ches en rapport avec les Doris , les Polycèrcs et les Oncliidiores. Nous disculerons cette opinion à l'ariicle de la famille que nous venons de citer. NUDILIMACES. M. Lalreille {Familles naturelles du B.ègne ani- mal., pag. 17I3) divise le quatrième ordre ues Gastéropodes, les Puiiuoués, en trois familles , dont la première est désignée sous le nom de Nu- dilimaccs ; celle famille est la même que celle des Liuuieiens de Lamarck , moins le genre Vilrine. M. Lalrcille a adopté, pour l'arrangement des- N U "SI es- genres qu'elle contient , celui que M. de Ferussac a proposé dans son ouvrage sur les Mollusques terresires et Huviatiles; voici dans quel ordre il ont été placés : t Point de coquille extérieure. 1°. Corps entier cuirasié. A. deux tentacules. Genres :OncLide, Onchidie. B. quatre lenlacules. Genres : Vaginule, Véronicolle. 2° Corps cuirassé seulement anlérieurc- menf. Quatre tentacules réiractiles dans tous. Genres : Limace , Arion , Limacelle , Parma- celle. •ft Une coquille extérieure. Quatre tenlaciiles. Genres : Plectrophore , Teslacelle. Voyez Limacieus. NUMMULACÉS(Les). Jusqu'à la publication des ouvrages de M!\L de Haan et d'Orliigny, les conch_yliologiies confondi- rent les iSiimmuliies et autres génies voisins avec les grands Céphalopodes, et les rapprochèrent dans diverses familles; c'est ainsi qne Lamaick les avoit comprises dans sa famille des Nautila- cées , et que M. de Blainville, leur donnant un au- tre arrangement, plaça une partie du genre aveo les Nautiles , et fit du reste la famille à laquelle i! a donné le nom de Nummulacés. Les observations les moins approfondies prouvent facilement que les coquilles dont on avoit fait les Lenliculiles ne sont , pour le plus grand nombre , qu'une simple modilicaiion de l'âge des véritables Nummuliles. Si ce fait est iuconiestable, il devient évident que non-seulement le genre Lenliculiie doitêlre réuni au genre Numuiuliie , mais encore que , dans le cas où celte réunion ne seroit point admise, il doit du moins entrer dans la même famille; c'est ce que n'a j)as , sans doule, reconnu M. de 131ain- ville , car sa famille des Nummulacés coniprcnd Its genres Nummuiile , Hélicile, Sidérollte, Orbi- culine , Placenlule et Voriiclale. De ces divfis genres, un très-petit nombre appartient au mèn e gr(>upe nalurel , mais nous ferons remarquer d';;- bord que le genre Hélicile est un double emploi des Nuujmuliles; il ne faut que comparer les deux genres pour s'assurer de ce fait. Le génie Sidérc- liie est véritablement Ircs-rapprocUé des Numniu- lilcs; mais, relativement aux Orbiculines, aux Vor- liciales et aux Placentules , ils n'ont plus le moin- dre rapport avec les genres précédens , si ce n'est par la forme extérieure. Celte famille des Num- mulacés ne peut donc être adoptée, et nous avons proposé, dans nolie Essai d'une classification des Cépiialopodes , de la remplacer ]iar une tamille a laquelle nous avons donné le nom de Nautiliforme. fj^oyez le mot Céphalopode et les noms de genres que nous avons mcnliunnés. } C33 N U M KUMMULINE. Kunwndtna. La découverte d'espèces vivantes dans ce genre a dû faire cban-^er le nom de Nummulite en celui de Nummuline. M. d'Orbif^ny est le preaiier qui ait firoposé ce chanj^euient. 11 est peu de cor[)S dans a nature qui ait l'ail naître chez les Anciens comme chez les Modernes uu plus grand nombre d'opi- nions plus ou moins iiizarres , plus ou moins justes. Très-répandues, formant quelquefois des œonla- irucs entières , ou couvrant de vastes contrées; d'une forme discoïde, quelquefois aussi {grandes que des pièces de monnaie, d'autres lois pas plus grandes que des lentilles, les Nummulines ont serri tour à tour à explicpicr des miracles et i exercer la sa2;acité des naturalistes ou des écri- vains de tous les âges. Sirabon, qui avoit vu l'Egypte el visité les py- ramides, avoil remarqué la grande abondance de pierres lenticulaires dont les décombres éloleni remplis, et avoil admis l'opinion , sans doute déjà populaire alors , que c'étoient des restes d'alimens des ouvriers , alimens qui s'étoienl pétrifiés. Ca seroit supposer alors qu'ils ne vécurent que de kniilles. Dans son trente-sixième livre de l'His- toire naturelle, Pline parle aussi des pierres len- licclaires, mais il ne clierche pas à en expliquer l'origine; il constate seulement le fait qu'elles sont répandues dans les sables de la plus grande partie de l'Afrique. L'opinion populaire ([ueles pierres lenticulaires ont une origine miraculeuse fut long-temps accré- ditée par les historiens eux-mêmes qui écrivirent au renouvellement des lellies. Nous laisserons les naturalistes de la môme époque , et même d'une époque moins reculée, les Imperalo , les Kir- ker , les Langius, etc., se conformer à l'opi- nion vulgaire , pour arriver à un temps où les au- teurs chercLèreot à donner aux Nummulites une origine plus naturelle et plus raisonnable. Nous lie parlerons point de .Mercati , ((uoiqu'il ail (iguré plusieurs espèces dans son ISIclaUolheca vaticuna ; nous ne relèverons j)as non plus l'opinion de son commentateur Lanciui, qui a prisées corjis pour des écussuns d'ou;sins : il falloit voir les choses Lien superficiellement pour (îmetlre de telles idées; que dirons-nous donc de Rourguet , qui, dans ses Leltrcs philosopliiijtics , voulut prétendre que les Nummulitts éloient des opercules d'Am- monites. Il sullit de rappeler une telle opinic?n pouren découvrir tout le ndulc. Uourguet est d'au- tant moins excusable (jue Scheuclizer avant lui , et le premier de tous les auteurs , après un exa- men approfomii des Nummulites, les avoil jus- Icmenl comparées avec les Ammonites cl les en a rapprochées. Quant à leur origine, si Scheuchzcr a manifesté quelques doutes, cependant on doil ncoire, par l'analogie même qu'il leur Irouvoil avec iei Ammonites, qu'il Ici considéioit comme d'ori- j^ine animale. Celle opinion de Scheuchzcr, que N U !SI l'on aiiribua à Breyne , qui n'eut d'autre mërlte que de l'adopter, fut contredite par plusieurs au- teurs; Bruckman , d'abord, pensa que ce pour- roit bien être des coquilles bivalves : cette pen- sée a dû nailre de la facilité avec laquelle on sé- pare queUjuefois les Nummulites en deux parilei égales dans leur plan verlical. Spada, qui a pu- blié un Catalogue des pétn/iciUtons, a eu la même idée que Bruckman; mais il pensoit que cette co- quille bivalve ne devoit point s'ouvrir à la ma- nière des autres bivalves , mais bien comme quel- ques univalves : ce qui implique évidemment con- tradiction , et ce qiii prouve que Spada ne savoit trop à quoi s'en tenir sur les Nummulites , et qu'il a écrit sans en connaître la structure el les rap- ports. Ces diverses errenrs ne dévoient pas être Km seules auxquelles les Nummulites dévoient donner naissance; quelques esp.èces des véritables Num- mulites sont striées du centre à la circonférence, et (juelques personnes, par un examen peu altenlit, les ont confondues avec de véritables Polypiers. Scheuchzer est peut-être la premièrecausede celte confusion, caren parlant des pierres lenticulaire», il les décrits avec des stries rayonnantes, ce qui n'est applicables qu'à quelques espèces, et les auteurs' suivans , confians dans celte description de l'oryclhographe de Zurich , ont rapporté aux Nummulites d'autres corps nummiformes appar- tenant à la classe des Polypiers. Linné ne tomba pas dans celle faute, il sépara bien clairement, dans le Systeriia niittinr , sous le nom de Madrepoia poiptta {pag. 'ôjâG, n". 3), les Polypiers nummiformes des véritables Num» mulites, qu'il plaça dans le genre Nautile sniis la dénomination de Nauttlus helicites {pag. ÔJyi , 71°. 6). iS.ii rapprochement de Linné, «juoupic blâmé de plusieurs naturalistes, étoit cependant le seul (]ui pût mettre sur la voie des détermina- tions exactes; aussi fut-il presque généralement adopté. Valch , Gesner , Gueilard, Targioni , l'ichtel la suivirent. De Saussure, ce savanl géo- logue, se torma la même idée après l'examen des dillérens corps (|u'avant Linné on confondoit avec les Numniullies. Il en sépara les Polypiers ; après des incertitudes nombreuses, Hiuguière trou- va les opinions à peu près fixées à l'égard des Num- mulites; le réformateur de Linné sentit bientôt que ce ne pouvoil être ni de véritables Nautiles , ni des Ammonites; il créa pour elles un nouveau genre qu'il laissa près des Nautiles, il lui donna le nom de Cameriuc. (]el auteur estimable allribua à tort à Gesner le mérile du rapprochemenl des N 11 mmul lies cl des Nautiles, ipii ap|)artienl, comme nous l'avons vu , à Scheuchzer ; mais Urugnièro fut le premier qui , par une connoissance appro- fondie des rapports, chercha à déterminer, par une heureuse liypnihèsc , la iiniurc de ranim.il constructeur des Nummulites. Il conclut, avec juste raison , que cei animal ce doit ressembler » N U U N U 31 C39 ancuu de ceux qui soni connus, qu'il ne peut êue comecu dans sa coquille, mais bien la co- quille elle-même ûlie inléiieuie ou demi-inlc- neuie , et qu'elle ne doit adhérer à l'animal que par un seul point, la dernière cloiSon dans, la- (juelle un muscle ou un ligament doit s'insérer. Feut-être celte dernière opinion seroii-elle sus- ceptible d'être encore discutée. Quoi qu'il en soit^ celte manière laiionnelle de considérer la chose a dû avoir une grande influence sur les zoologis- tes qui suivirent Bruguière; il leur fut plus facile de pousser plus loin leur investigation par les pro- grès de la science , et d'établir le rapport des C^a- mérines et des Sèches, et plus tard avec les Spiru- les , dont la connoissance jeta un si grand jour sur la classe des Céphalopodes. M. Cuvier, dans son Traité élcmentuiie d'Histoire natuielle des ani- maux , publié en 1798 , rapprocha , comme Bi u- guière,lesCamérines desNauliles j il adopta même la dénomination de Uruguière , et manifesta en- core quelques doutes qui disparurent dans ses au- tres ouvrages. L'année suivante, de Luc , dans le Journal de Physique , 1709 , donna quelques dé- t .ils sur les Nummulites de la penle du Rhône, et tiouva justement qu'elles n'ont point d'analogie avec les Nun-.muliies ou Camérines de Bruguièrej d'où la nécessité pour lui de proposer leur sépa- ration en deux genres, ce qui étoit fait avant lui parTargioni, de Saussure, Bruguière , etc. Ce- pendant toules ces observations confirmaiives de la part de savans distingués auroient dû eue de quelque poids dans l'opinion de Fortis, cpii publia en i8o3, une année après que le Système des An t- maujc sans vertèbres de Lamarck eut paru, un long mémoire sur les Nummuliles , qu'il nomma Uiscolitlies. 11 aiiroit dû mieux profiler des tra- vaux de l'illuslre professeur j il neseroit pas tombé dans une confusion impardonnable , puisque déjà Lamarck avoil séparé en genres les divers corps qu'il s'obstina à ranger dans son genre Uiscolilhe. Ainsi Fortis, malgré l'auloiité des zoologistes ou des géologues les plus recomraandables , con- tinua à confondre des Polypiers avec des coquil- les cloisonnées apparlenant à plusieurs genres. Les Polypiers dépendent du genre Orbulile ou Orbilolite de Lamarik, et les coquilles des Num- mulites et des Mélonies. {P'oy. Orbulite, Wélo- KiE et DiscoLiTHE.) Le plus grand nombre des auteurs que nous allons maintenant citer ont adopté plus ou moins coniplélement l'opinion de Bruguière ou de Lamarck , en la modifiant selon les connoisïances acquises. Nous citerons d'abord M. de Roissy, qui, Aa.u?,\e Biijpm de Sonnini, pense que les Nummuliies dévoient êlre libres dans l'a- uimal , puisque dans les individus bien euliers , il n'y a aucune ouverture ni aucune trace d'adhé- rence musculaire. Cette circonstance , déjà ap- Fuyéepar Fortis, porte M. de Roissy à penser que animal des Nummuliles doit être tort voi.-in des Sèches. DiniÏA Philosophie ^oologique , Lammik démembra les Lenticuliles des Nummuliles sur le aioul insulfisant que les premières ont une ouver- ture, et que les secondes n'en out pas. Ces deux genres sont placés à la fin de la famille des Leniiculacées, qui commence les Céphalopodes. Monil'ort {Cojichyliologie sjstt-maticjue , tom. I, pag. i55) ne s'est pas couienlé d'adopter les Nummuliles, il a confondu une de leurs espèces avec un genre fort diflérent , les Rolaliles de La- marck {voy. ce mol) , parce qu'elle est rayonuée du centre à la circonférence. Cet auteur retombe aussi dans la même faute que Forlls , c'est-à-dire qu'il rapprocha des Nummuliles, et qu'il plaça parmi les coquilles cloisonnées de véritables Po- lypiers du genre Orbilolite de Lamarck , qu'il dé- membre mal à propos eu deux genres Discolilbe et Licopliore. f^oy. ces mots. Lamarck , qui a opéré des changemens notables dans l'arrangement des Céphalopodes {Entrait du Cours, 1811), a séparé bien à tort, selon nous, les Lenticuliles et les Nummuliles dans deux familles ; les premières dans les Radiolés , avec les Rotalies et les Placentules; les secondes, parmi les Nau- lilacées avec les Discorbiles, les Sidéroliles , les Vorlicales et les Nauiiles. IM. Cuvier ne suivit pas Lamarck, il conserva {^Règne animal) le genre Camérine de Bruguière , dans lequel il rangea comme sous-genres les Camériues propres, ks Sidéroliles, les Rénulites, les Mélonies, les Mi- lioles, les Pollonles et les Aréthuses. A l'excep- tion des deux premiers sous-genres , lesaulres ont peu de rapports avec les Nummuliles , qui, dans le système de RL Cuvier, suivent les Ammonites et sont séparées des Nautiles, dans lesquelles Len- ticulines sont remplacées par les genres Bélemnile , Hippurile et Ammonite. Lamarck , dans son der- nier ouvrage, n'a rien changé, relativement à ce genre, de ce qu'il avoit fait d^ns l'Extrait dit Cours j ainsi les Lenliculines et les Nummuliles sont toujours séparées et sont restées dans Its mêmes rapports. M. de F'erussac n'a ciraposé s.i famille des Nauliles que de deux genres , Lenli- culine et Nautile , sous-divisés en un assez grand nombre de sous-genres; et, à l'exemple de La- marck et de M. Cuvier, il n'y a pas réuni les Nummuliles , dont il a fait une famille à part , en leur conservant le nom de Camérines donné par Bruguière. Cette famille des Camérines se con-.- pose de quatre genres Sidérolile, Nummule, Or- biculine et Wélonie. Les deux premiers genres ont entre eux des rapports, mais les deux autres n'en ont aucun avec eux. L'arrangement des Lenlicu- lines, qui ont tant d'anslogie avec lesNummulile>-, qu'il n'est pas possible de les séparer, est vérita- blement curieux dans les Tableaux systématiques, puisqu'on y trouve divisés ea quatre groupes qui contiennent un grand nombre de genres dont l'a- naU>gie est loin d'être cerlaine : 1° les genres Sionlle, Florilie , Cellulie, Andromède, No- nione et MJlonie de Montfort, tous rapportés r,4< N U M aux Vorlicia'.es de Lamartk; 2" les ç;enrcs Tlu'- niéone , Chi-jsole, Pelore, Gûopone e( Sj.liiiicié- rule de Monllori ; 5° les j^enrcs Hdiione, l'alio- cle , U'jbu'.e , Rliinocuie et Lampadie ; 4° enfin , les «genres Phoiièo'.e , lilpbide el Macrodile , Icu- jours de Wonlt'orl. M. de Blciinville a suivi à peu près les mêmes eiremeiis que M. de Feiussac; il a séparé seulement sur des sliics rayonnantes le };eDre Héliciie des >JuminulIlcs qu'il éluij^ue des Kauliles et des I.eniiculitcs, auxquelles il rap- porte, comme M. de Ferussac , un f;rand iioiiibn- de genres de Monifort, qui u'oal souvent enire eux que, fort peu d'analogie; ra;iis le chaos dans lequel cette partie de la conchyliologie se Irouvoit ploni;ée devoit être bientôt dclairci. M. de lli.iii d'abord opéra un o;rand chani;eraent en élabl:s- sant SES deux grandes coupes si naiurelles des co- quilles à siphons et des coquilles- sans siphons : ce qui f.iit voir sur-le-champ dans laquelle des divisions doivent êlreles Nuaimiililes , et pourquoi elles ne peuvent resier dans la même famille que les Nautiles. M. d'Orbigny fut inspiré de la inrnie idée presque en raême-temps que M. de Ila.iii; il donna le nom de Foramiuifèies à cete grande famille, quoique plusieurs genres, tels que celui qui nous occnpe dans ce moment , aient des cloi- sons imperforces , et ne sont pas par conséquent foratuinifères. (>'est dans la famille des Hélicoslè- gues , section des Nautiloi.les, que snnt placées les Nummuliles en rapport avec les Sldérolines , les Nonionines , les Crislellaires, etc. Le genre Nummuline de RI. d'Orbigny rassemble les Lenli- culiles et les Num^nulitcs de Laraarck , les Num- luulites et les Hélicites de !\1. de Blainville, et les genres Nummu'ie , Licophore , Rolalie et Egéone lie Monifort. De tous ces genres, les Licoplioies seules , qui snnt des Polypiers très-voisins des ()r- Litolites, ne devroient pas faire partie des Num- rnuliies. Ce genre est caractérisé de la manière suivante par M. d'Orbigny : cahactebe; ;n EU iQ u ES. Ouverlure contre l'avanl-dernier tour de spire masquée dans l'âge adulte; coquille discuulule , dépourvue d'appen.lices. Il se divise en deux sous genres : 1°. les Niim- inulines, dont les louis de «pire sont eiiibrussant ù tous les âges; 2". les Assilines, qui ont les tours de spire apparens à certain âge. Il existe un asse< rand jbre d'espèces do Nummuliiies ; elles sont presque loules lisses, (|u'tlles sont aussi quelquefois assez variables dans leur forme, que luuvent leur laille dépend de l'âge, on doit seiilir qu'il a dû èlre dilliiile de caruclèriser les espèi es : auisi Irouve-l-on beaucoup de confusion dans la ^ynnnyIIJic, xirluut des auteurs ancii-iis qui oui précédé r.iiiné, et même d.ins quelques-uns de ceux qui l'uni suivi. Koui ras:eiubloii4 depuis cjuchpics aiiuéts le N Y U plus gr.incl nombre possible de Numnsuliiies ; mal- gré ces matériaux , nous éprouvons de Irès-grandes diflicultés pour déterminer rigoureusement les es- pèces, et nous sentons qu'ils sont encore iosulli- sans. Nous avons vu, dans l'histoire que nous avons donnée de ce genre, que Bruguière lui avoit im- posé le nom de('amérine, qui n'a point été adopté ; cet auteur, ayant donné dans le premier voluu.e de ce Uiclionnaire, la description de qualre es- pèces de Camérines qui sont de véritables Num- mulites, nous y renvoyons, et nous nous abstien- drons , dans l'élat actuel et peu satisfaisant de i c genre, de donner d'autres espèces pour la dis- tinction desquelles les matériaux manquent t^ar^s nos collections, f^'oj. Camébine, tom. 1, pag. 090, et CÉPHALOPODES. NU.MMULITE. Nom que I.amarck a donné aux Camérines de Brugu;ère, et qui a été consacré pendant tout le temps que l'on n'a connu de ces cocpiilles qu'a l'é- tat fossile ou de pélrilication ; aujourd'hui qu'elles sont connues vivanles ou à l'étal frais , on doit préférer le mot Nummuline employé par M. d'Or- bigny. Voyez ce mot. NU.MMIS.MALES. On donnoil ce nom .i des corps lenticulaires organisés fossiles, qui ont une forme circulaire el quehjue ressemblance avec des pièces de mon- naie. On les nomme aujourd'hui Numœulines. Voyez ce mot. NUS.\R. Adansim {Voyage au Scncg. pi. 18) a donné ce nom à une )' lie espère de Uonace, Doiuix dcHlu'ulata L:n. Voyez Do^ACE. NY.MPIIACÉES. Lamarck, dans son dernier ouvrage, a pro- posé de rassembler dans celle famille un certain nombre de genres dont quihpies-uiis ont t'ié dé- membrés dis Siilens, el que (jues aulres des Vé- nus. Celle famille, dans la manière de voir de I.amarck, peut servir d'iniermédiaire entre les Solens et les (Conques. Elle n'a point été adoplée par M. Cuvier, mais M. île rcriissac l'a admise avec qtichjims cliangemeiis dont le p'us important a été d en ôter le genre (^'assinc pour le porter près des (;ra;salelles. I.amarck caraclérise ainsi celle famille : deux dénis cardinales au plus sur la mênie valve; co(|uille souvent un peu bâillante aux extrémités latérales, ligament exléiieur, nymphe en général saillanie aii-dehors. Il di- vise cille laniille en deux sections de la amuièro Sjiiifluucct Ts Y INI 1 . Nymphacécs sulcnaiij. Genres : Sangainolaiie , Psammobie . raolée. 2. NyDiphacées tellinaive. A. Une ou deux dents latérales. Tsam- N Y INI G4i Genres : Telllne , Corbeille, Lucine , Donace B. l'oint de dents latérales. Genres : Capse , Crassine. Voyez ces diflérens mots et Moi.LosQos. Uiit. Nai. d.s Vu. OBL O BLIQUAIRE. Sous ce nom, Rafinesqiie l'i'unit en genre un certain iioiuLie de Muleltes dunt les formes sont assez vaiial)les, et qu'il fait reposer sur les carai:- /ans : coquille vanauie, souvent a pei; le vanabl ransversale et plus ou moins oblique j ; coqui ît plus l;ilobée, commencement sillonnd ; dent lame laiie oblique, souvent droite; axe variabL , contour marj^inal épaissi; trois impressions mus- I culaires; Mollusque semblable à celui de VLiniu. Tous les caractères renireut très-bien dans ceux des Unio proprement dits, et quoique Raiinesque ait divisé ce j^eure en six sous-genres , il no pt- ut être adopté pas plus que les sous-genres qui le composent, (les sous -genres sont: l'Iagiulc , P/agiola ; Ellipsaiie, Kllipsaria ; Quadrille, Quadruta ; Rotondaiie, Rotoiiduria ; Scali'nane, iicatcnaria; et Sintoxiej^/rt/o-r/i;. yu) cz ces mois et MULETTE. OBOVAIRE. Premier genre de la sous-familIc des Amblc- mides ^poyez ce mot), proposé par Rafinesque {_Monog. des Bifa/nes de \'Ohio, dans les Arui. génér. de Bruxelles , i8?.o) pour une division des .Mulettes qu'il caractérise de lamaulère suivante : Coquille ovale , presque équilalérale ; axe presque médial ; ligamment courbé; dent bilobée, striée; dent lamellaire presque verticale, un peu courbée; contour marginal épaissi; trois impres- sions musculaires. Animal semblable à VV/iio , «nais ayant l'anus inférieur. Ce genre est établi seulement d'apiès la forme de la coquille, qui est subcordifornie , ce qui a dû entraîner quelques niodilicalions dans la position relative de l'anus de l'animal, par exemple, et dans celle de la lame cardinale ; mais ces caractères étant insulli- sans pour la formation de sous-gcnies , nous ren- voyons à Mt-LETTE. OCÉAN lE. Dans sa Conchyliologie syslttémati(jue de l.i première, de sorte i|ue les Poulpes (pu sont oc- lopodes, par exemple, devieiuient des sous- genres des Sèches qui s ni Décapodes. .Ayant remarcjuc que les Oclupodes poiivoienl se distinguer des Uétapudes par l'absence d'une coquille , nous O C Y avons joint re caiactéie ù celui du nomlji'e des bras, pour liaiiler d'une manière plus neite les deux tamilles. On trouvera à Tarlicle Cépha- lopodes ce que nous avons dit de la famille des Uclopodes , et l'arrangement que nous avons donné; elle peut se réduire aux trois genres Poulpe, Elédoa et Oc_ythoé. t'oyez ces mois. OCYTHOÉ. Ocjthoe. Genre institué par, M. Rafinesque dans son Traité de Sontiologie , pour un Poulpe qu'il ob- serva dans la Médiierranc'e , dans les mers de Si- cile ; il le caractérise sur les huit pieds non réunis à la base, et les deux supérieurs ailés antérieure- ment. M. Rafinesque, qui connoissoit cependant le Poulpe de l'Argonaute, ne reconnut pas l'ex- trêuie ressemblance qui existe entre son nouveau genre et le Poulpe : ce lut M. de lilainville le pre- mier qui reconnut l'erreur de M. Rafinesque , et le double emploi qu'elle jetoit dans la science; il communiqua ses observations à M. Leacb , qui eu reconnut la jusiesse : d'où il résuheroit que l'on devroit supprimer l'un des deux j^^enres. Il n'en sera peul-èlre point ainsi, si l'on considère 1 état in- certain de la queslion qui pourroit seule décider. Est-il prouvé que le Poulpe de l'Aigonaule est le construcl.eur de i'éléj^ante coquille danslaquelleon le trouve souvent? i>i on répond allirmativement avec despreuves évidentes, le genre Ocylhoé devra disparoitre; mais cette question, loin d'être réso- lue de cette manière , partage encore les zoolo- gistes; il en est un certain nombre qui , se fon- dant sur ce que les analogies ont de plus proba- Lle , ne peuvent concevoir qu un animal qui n'a point de rapports de lorme et île structure avec la coquille dans laquelle ou le trouve, puisse être le constructeur de cette coquille ; ils ne peuvent s'expliquer comment cet animal, dépourvu de man- teau et n'ayant avec cette coquille aucune adhé- rence musculaire, peut la sécréter aussi réguliè- rement, lorsque le moindre choc peut la déranger et établir avec ses parties ou ses organes d'autres rapports. Il est encore d'autres objections qui tiennent à la manière dont on a observé, car il n'existe d'un côté comme de l'autre aucune ob- servation concluante. Déjà cette question a été débattue à l'article Argonaute; nous ajouterons ce que l'on a dit depuis sur le même sujet : ce sera à l'article Poulpe auquel nous renvoyons. Le genre Ocylhoé ie distingue irès-facilemenl parmi les Octopodes par ses deux bras antérieurs Jargement palmés. Les animaux qui appartiennent à ce genre ont lout-à-fait l'organisation des Poul- pes ; ils portent huit grands bras sur la tète, ces liras sont munis de ventouses alternes sur deux rangées; les bras palmés sont pourvus des mêmes organes dans toute leur lungueur : on ne peut doue établir une bonne comparaison entre ces Lras et ceux des Sèches. Les caractères du genre peuveal être exprimés de la manière suivante. O C Y Corps oblong-ovoide en forme de sac, sans au- cune cxpaiifion natatoire latérale, aucun rudi- ment de corps testacé ; huit bras sur la lêie, les deux antérieurs plus longs que les autres et large- ment palmés à leur extrémité : totis sont munis de deux rangs de ventouses, depuis la base jusqu'au sommet. Il est évident que les Ocylhoés ne difl'èrent es- sentiellement des Poulpes , que par la dilatation de la partie supérieure de la première paire de bras; ainsi leurs rapports dans la classificatioa s'établissent nécessairement avec les Poulpes el les Elédous. S', contre toute probabilité , ilarrivoit que rOfylhoé fût le véritable constructeur des coquilles nommées Argonautes, la classification de ces animaux éprouveroit quelques modifica- tions , et les Octopodes , conservés comme famille, seroient divisés en deux sections, ceux à coquille non cloisonnées , et ceux qui sont constamment nus. Nous ne connoissons jusqu'à présent qu'une seule espèce d'Ocylhoé : ce qui est très-remar- quable, et ce qui peut déiider d'une manière fondamentale de savoir si les animaux sont ou non parasites, c'est que cette seule espèce vit iu- distinclenient dans deux espèces Irès-distinctes de coquilles. OcYTHOÉ de l'Argonaute. OcytJine Argos. O. corpore ot-'ato oblongo , posticè siipemhque sinuato ; hrachus supenonbus majoribus , latè palinatis i colore riibescente , maculis nigresceii' tibus , ininiinis , undiquè aspersis. Pnilpe de l'Argonaute, de Bl.^inv. Malac. pag. Zb3. pi. \. Jig. I. Ibid. Journ. de la Soc. phil. juin 1818. J/g. i. Argonaula Argo. Cuv. Règne anirn. a^ édil. pag. 1 2. Férus. Méni. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, ioiii. 2. pag. 160. pi. 14. R.vNK.uM, Mérji. d'Hisi. nat. if» décade, Bo- logne, 1820. Nous ne rapportons ici que les principales sy- nonyniies ; les détails que nous avons donnés à l'article de I'Argonaute, pourront très-facilement suppléer à celles qui manquent. L'Ocytboé- Argo est un animal dont le corps est oblong, ovoide , légèrement comprimé de chaque côié , ayant rexlrémité postérieure du corps légèrement re- levé; l'entonnoir est fort long, épais, d'un assez grand diamètre; les huit bras qui couronnent la tête sont divisés en deux masses, de deux paiies chacune. Dans la masse supérieure se trouvent les quatre bras les plus forts : la paire moyenne et antérieure est la plus épaisse de toutes ; elle iVl m m m a * 6i4 OLE se termine par une larj^e menibiane , miuce , ex- tensible, musimlaire, dont le bord iupjrienr est limité dans louie son éleudue par la coiuinuitô du l)rjs , pourvu de ventouses jusqu'à son exln'- initô. 'L'uut le corps de l'animal est revèlu d'un «épidémie assez mince, d\\n rouj^e-vineux , vio- lacé, parsemé «.Uns louie son étendue d'une mul- titude de jietites taches noiiâtres, plus abondantes sur la t'aru dorsale du corps et des bras que sur la lace ventrale. Les ventouses, placées sur deux rani;s, sont alternes et soutenues par un pédicule ^pais; elles s'avancent jusque autour de la cavité bucale ou celle de la base des bras , formant un cercle complet. ("et animal n'est poi dins la Méditerranée, suito ce c[u'il paroi es p, chaudes de cette mer; les pécheurs le rencon- trent habituellement avec une coquille , mais as- sez souvent aussi sans ce corj)s protecteur qu'ils abandonnent au moment du daniier. ODOTROPIS. Genre tout-à-fait inutile proposé par .M. Rali- nesque pour les Hélices cjui eut une dent la- melleuse ou carénée sur la spire à l'entrée de l'ouverture. Ce genre est compris par M. de l'c- russac dans son sous-genre Hélicodonte. /'oy. ce mot et IlLttcE. OLEARIA. Plusieurs anciens écrivains rapportent que l'on employoït uue graude co({uille pour puiser de l'huile, d'où lui étoit venu, d'après son usage, le nom d'O/carùi. Il s'est établi une discussion pour savoir quelle espèce de coqudle on avoit voulu désigner ainsi; Rondelet, lionanni, Aldro- vande, la ligurèrent , et il seroit certain, d'a|)rès eux, qu'on devroit la rapporter au Turbo olea- rius de Linné; mais cela paroit peu probable , car cette coquille, qui ne se trouve que dans la mer des Indes, n'auroit pas été assez répandue autrefois en I;alie pour y être d'un usage général : il est plus croyable que la cotiuille que les An- ciens ont nommée Oleaini étoit commune et ori- ginaire de la .Aléditerrauée. Une seule cocpiillede celte mer semble propre à l'usage de puiser de riiuile; elle est mince, légèie, d'une grande ladle, ayant par conséijuent une grande cavité intérieure, remplissant ainsi la plupart des condi- tions d'un vase à puiser. Tout nous porte à par- tager l'opinion de M. Blainville, (|ue c'étoit le Bucctnum otcuiiuiii de Linné qui étoit consacré à tel usage. Klein, dans son Traité du Conchyliologie , a consacré tous le même nom un genre inadmissi- Jile ,' dam lequel on trouve surtout lo Turbo olcu- nuà du Liuaé, cuaimu type du genre. 0 L T OMVli. Olii,a. Les Olives, comme le plus grand nombre de« coquilles de la famille des Enroulées, présentent sur leur surface extérieure, lisse et polie, les couleurs les plus variées et les plus éclatantes, (^eite circonstance particulière les fait rechercher beaucoup des amateurs , qui mettent queicpiefois des piix fort élevés à quelques-unes d'eutr'elles. (^es coquilles étoient au reste connues des anciens ; j1 n'y a presque point d'ou»rages à ligures où on en trouve quelques-unes plus ou moins lidèle- rnent représentées, lionanni. Lister, Rumphius, Dargenville , etc. , etc., les ont confondues soit avec les Cônes, soit avec les Volutes, et leur ont donné les noms de Rhombe, de Coquille cilyn- dricjue, d'Olive, etc. Gualiieri est le premier qui les ait distinguées nettement dans son Index Tei- taruin y où elles forment , sans aucun mélange , le second genre des coquilles uniloculaires. On ne peut re[)rocher à cet auteur qu'une seule chose, c'est d'y avoir placé la seule espèce de Tarrière qui fut connue alors, ce qui rerics est bien excu- sable. On se demande pourqmi Linné n'a pas aduiis le genre de (îualtieri, et a confondu les Olives avec les Volutes , malgré l'ouvrage d'Adan- son lui-n.ème. F/a grande dillîculté que l'on éprouve à distinguer et à caractériser nettement les di- verses espèces d'Olives explique assez bien poui- quol Linné a rapporté presque louies les espèces à une seule , sou Voluta oliini. L'extrême vaiiation des couleurs, et aussi un peu de la forme, rend compte, d'une manière assez plausible, de l'opinion de plusieurs zoolo- gistes qui ont conservé presqu'enlièiement l'opi- nion Imuéenne , puisipi'ils croient pouvoir rap- porter à un très-petit nombre de types, et à titre de variété, presque toutes li s espèces de Lamarck. (^ette opinion ne nous semble pas fondée sur de bonnes observations ; elle est exajiérée, aussi bien l'o mon conl à spécibei chaque variété pour peu qu'elle présentât quel- que constance. Ici, comme partout ailKurs, le zoologiste doit conserver cette i irconspection it celle prudence nécessaires quand il doit poilcr un jugement. Comme nous l'avons vu précédemment, Linné rangea les Olives parmi les Volutes. Bruguière ne l'imita pas, et il eut partailement raison; à l'exemple tle Gualiieri, il isola complètement ce genre des Cônes et de toute autre coquille ana- K'gue : ce fut entre les Ovules et les Volutes qu'il plâtra ce genre. .M. Cuvier et Lamarck , dans loin i prcmieis travaux , imitèrent prcstpie coinpléle- ment Bruguière dans les rapports (pi'ils donnèrent A ce genre; M. de Roissy, dans le Bujfon d.- Sonni/ii, n'y changea tien aussi: elles étaient, dès celle époqm; , placées dans leurs rappnrtj iialiirels. Lamarck les conlirma et les rectilia encore on créant la famille dci Euruulces, qu'il composa des O L î six genres Ancillaires, Olive, Tarri>M-e , Ovule, Porcelaine et Côue. La famille qui précède et Ile- ci est celle des Columellaires j elle se termine par le genre Voluie : ce qui conserve les rapports indiqués par Linné et Bruguièie. Cette famille des Enroulées fut conservée par Lamarck dans SCS autres ouvrages. M. Cuvier ne l'adopta pas; il lit du genre Voluie plutôt une famille qu'un genre, dans laquelle il en. rassembla ua giand nombre d'aulres à litre de sous-genres. Les Olives sont au nombre de ces sous-genres, ainsi que les Cnlombelles, les Mitres, les IMarginel'es et les Ancillaires. W. de Ferusac, en adoptant la fa- mille des Enroulées de Lamarck , l'a rendue plus n>.lurelle encore en en rejelant le genre Cône; il n'est point lombé dans l'eireur de M. (jivier, ou plutôt de Linné. M. de Blainville composa sa fa- mille des Angistomes à peu près comme JM. Cu- vier son genre Volute; c'est-à-dire , qu'après les 'lanières, les Olives et les Ancillaires, on trouve il s Volules et les Milres qui sont épidermi'es , puis les Marginelles, les Porcelaines et les Ovules qui ne le sont pas, et par la mèoie raison que les Olives. Nous avons vu , à l'article Olivaiue , que JI. Lalreilie a voit coupé en deux familles les En- roulées de Lamarck; les Olives se trouvent dans la première avec les Ancillaires et les Tanières, séparées ainsi des Porcelaines et autres genres très- voisins. L'animal des Olives est rcslé inconnu jusqu'à ces deiniers lemps, et on peut raêii.e due qu'il ne l'est point encore suffisammenl ; car ]Jargen- ville, dans sa Zoojnorphnse , indique un opercule à l'animal , ce qui coniredisoit les observations de M', de Blainville sur une pelile espèce de la Médi - tcrrance, dont il possède un individu seulement. 'S\. de Blainville a caractérisé ce genre de la ma- nièie suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal ovale , involvé ; le mnnieau assez mince sur les bords et prolongé aux deux angles de l'ou- verlure branchiale en une ligule tentaculaire , et tu avant par un long tube branchial; pied fort "rand, ovale , subauriculé et fendu irausversa- fement en avant; lêie pelile, avec une Irompe labiale ; tentacules rapprochés et élargis à la base , renllés dans leur tiers médian et subuh's dans le reste de leur étendue; ;yeux très-petiis, exiernes, sur le sommet du réellement; branchie unique, pecliniforme ; anus sans tube terminal; organe excitateur mâle fort gros, et coquille subcylin- drique, enroulée, lisse, à spire courbe, dont les sutures sont caniculées; ouverture longiludinale, échancrée à la base ; columelle striée obliquement. Les Olives sont , au rapport de plusieurs person- nes, des animaux fort carnassiers. La pêche que l'on'ea fait à l'Ile-de-France le prouve , car , pour O L î rv" en prendre rn grand nom! le, il Mifill de jt.'i-r , dans les fonds où qWcs abondent , des lignes amor- cées de morceaux de chair ; l'animal s'y atuche , et l'on peut ainsi le lircr du l'eau. On a long-temps discuté la question de savoir pourquoi les Olives, cornu e les Porcelaines , ci oient dépourvues de drap marin, et présentaient lou- jouis leur surface exti^ricure po'ie et brillante. S:;chant que les Porcelaines dévoient leur vernis au contact des lobes du manteau qui se déve- lopicul sur la coquille , la couvre plus ou moins con plélement , et dépose sur elle une couche de matière leslacée , on a, par une juste comparai- son , attribué aux Olives une semblable organi- sation. Adanson nous apprend, par l'oliserv.ition di- recte, que les lobes du manteau des Porcelaines sont presqu'égaux : ce dont on reste convainru par la trace linéaire que leur jonction laisse sur le dos de la coquille dans le plus grand nombre des espèces; mai?, pour les Olives, celle ligne dor- sale n'existant jamais, on a cherché à l'expliquer en supposant que le lobe gauche ne dépasse pas la columelle, taudis que le droit, se reployanl: sur le bord droit, convie tonte la surface de la coquille. Mais celte explication peut être fausse, puisque l'observalion directe manque. On pour- roit d'ailleurs faire ure comparaison plus simple : les Margirelles, qui sont très voisines des Olives et des Porcelaines, ont, comme ces genres, une coquille polie par le conlact des lobes du man- teau qui enveloppent la coquille presque totale- ment à la manière de celui des Porcelaines, c'est- à-dire que les lobes sout presqu'égaux ; ils ne laissent cependant sur la coquille aucune trace de leur jonction. Pourquoi n'en seroil-il pas do même pour les Olives 'r* D'ailleurs, s'il étoit vrai, comme le pense M. de Blainville, que ce ne fi'it pas le manteau , mais bien le pied fort grand des Olives qui enveloppe la coquille, toutes ces sup- positions deviendroient nulles. Mais il est peu probable que l'observation confirme jamais l'opi- nion du savant que nous venons de citer, parce qu'on ne conncît point encore de Mollusques dont le pied soit un organe de sécrétion et d'enveloppe extérieure : (es fonctions appartiennent essentiel- lement à la peau et à ses appendii es plus ou moins développées, et les analogies que nous présentent les Marginelles et les Porcelaines sont trop con- cluautes pour attribuer au pied des Olives une fond ion qui seroit une exception unique dans tous les Mollusques. M. Duclos, amateur distingué de conchylio- logie, a réuni des matériaux nombreux pour une monographie des Olives ; son travail , qui n'a point encore paru , est fait d'après un grand nom- bre d'obseï valions , qui ont convaincu de la né- cessite de supprimer un certain nombre des es- pèces des auteurs qui ne sont qu3 des variciés G\G 0 T. I d'e puces (i.'i;, pas les rappoils laute d'un nombre sullisanl c-t bien cLoisi d'individus pour ë(al)br les passages. C'éioit le seul moyen de parvenir à lu distinction de yt- ritables espèces, eu lixant, d'une manière précise, les caractères de chacune, d'après un faraud nom- ])re d'individus et de variétés. Ces variétés étant prises , pour le plus grand nombre, dans les clian- gemeos de couleur, et celle coloration étant en générai liès-variable , il s'ensuit que les carac- tères spécifiques devront être pris de lu lorme , ce qui certainement les peifectionnera. Les Olives vivent en grande abondance dans les mers équatoriales et intertropicales.On en cite une espèce dans la Méditerranée ; mais nous n'avons pas encore en occasion de nous assurer de ce fait d'une manière positive. Il n'en existe plus dans les mers tempérées et dans les mers du Norii, et cependant on en trouve à l'état fos- sile dans les dépôts tertiaires qui couvrent une jiartie de l'Europe depuis la Méditerranée jus- qu'au Nord. La présence de ces coquilles dans tes dépôts est une induction très-forle eu faveur de l'opinion de ceux qui pensent que ces dépôls se sont faits à une température beaucoup plus élevée que celle qui existe actuellement dans les mêmes contrées. Le nombre des espèces vivantes étant acthel- leiuent très-considérable , nous ne pouvons p.is donner la description de toutes : réduit d'ail- leurs à donner toute la conchyliologie dans un si petit espace, nous nous bornerons à présenter quelques espèces dans chacune des sections qui divisent le genre. Ces sections sont fondées d'a- près des caractères extérieurs , pris principale- ment dans la forme. La première coniieut les espèces subulées , étroites, à spire alongée ; la seconde, la plus considérable, renferme les es- pèces ovalaires , à spire peu saillante ; la troi- sième, celles dont la spire est tronquée ou point saillante; la quatrième enfin comprend les espèces dont l'ouverture est très-ample, et dont le canal de la spire ne s'étend pas au-delà du dernier tour. Celle dernière section a de grands rapports avec certaines espèces de Volutes , et semble former un passage des Olives' veis ce genre , comme les coquilles de la ))reinière semblent éta- blir les rapports avec les Turrières et certaines Aucillaircs. I. Olive acuminée. O/ifa acuminata. O. testa élongatà , cylindricâ y alhido cinercn- que marrnoralâ ; Jciscits duahus ,Juii>is ydistanti- (ms ; spiru cjcscrtâ, acuminata ; oie albo. Lister , Coruh. lab. 722. pS- 9- BoNA-vM, Rccr. 7).Jig. 141 RoMUi. Mus. lab. 7k). /Ig. 9. Petiv. Gai. ''"^' "^-- /'8- 'S- O L I Seba, Mus. tom. 7>. tab. 57).JÎg. p.q. KxoRR , Vtrgn. tom. 3. tab. \'].fig. 2 et 5, et tab. 1 8. fig. 1 . 2. Martim, Conch. tom. 2. tab. 5o. fig. 55i — 533. li.vcvi L. ;'/. 368.J7^. 3. Lamk. Aniin. sans icit. tom. 7. pag. 4-J^- 72^ 4«. Oliva acuminata. Ann. ibid. n". 48. L'Olive acuminée a des rapports quant à la forme avec ÏOlit'a Utterjta , qui a été précédem- ment décrite; elle est alongée, cylindracée, as- sez étroite; sa spire alongée esl très-poiolue et conique, formée de six à sept tours assez larges, séparés par un canal fort étroit et eu partie recou- vert. L'ouverture est longue et étroite, à peine dilatée à la base; elle est blanche en dedans, la columelle conserve lu même couleur. Cette colu- melle présente à sa partie supérieure une callosité assez épaisse , qui se continue avec celle qui revêt les tours de spire ; elle est presque lisse dans toute son étendue: elle présente à sa base une large zone aplatie, sur laquelle on compte ordinaire- ment quatre a cinq plis presque égaux, dont le dernier esl cependant très-profond. A l'extérieur, cette coquille est assez variable pour sa couleur; sur un fond d'un gris-jaunâtre, on aperçoit un réseau de linécles brunes, diversement entre-croi- sées. Ces linéoles, quelquefois plus serrées à la partie supérieure des toms, ou se changeant en taches plus ou moins grandes, produisent sur quelques individus une zone transversc assez nette; une autre zone beaucoup plus constante se voit à la buse de la coquille ; elle est ordinaire- ment d'un jaune assez pur, ornée de llammules Inunes assez régulières. Cette co(iuille, qui n'est point rare dans les col- lections , se trouve principalement au Sénégal , et d'après Lainarck dans l'Océan indien et lescôies de Java. Sa longueur est de 1)7 millim. a. Olive subiilée. Oliva nubulata. O. tcità cylindraceo-subul.itd, fusco-plumhej ; basi zouj/iisco rujèscente, tatj et ob/itfua ; an- Jnictuum margine superiorejusco maculato ; oic albo-ccvrulcsccnte. GiALT. Tcn. tah. zZ.Jig. R. R. Mauti.m, Conck. iom. 2. /,//'. 5o. fii- 5^0 i Sfio. Lncvcl. ;^/. 368.A?. 6". .1. A. Lamk. Anim. sans tcrt. tom. 7. pag. 4'J4- n". 49- O/n-a subu/at.i. Ann. ibid. pig. 324. n". 49. Celle cocpiille a beaucoup de rcssuinbltocc avec la précédente; elle est jLm^/'C cylin tracée , lort étroite; sa i>pire est longue et pijuiiu rcjju O L I ment coniqne, formée de sept ;i huit tours assez larj^es, séparés par une suiure caïuiliculée fort éir(jite ; le bord de cette suture est ornée de petites i.iclies liruues asse^ réi^ullères. L'ouverture est f 'Uf^ue et étroite , un peu dilatée à la base , toute blanche ou léf^^èiernent jaunâlre; le bord droit reste mince et Iraïuhant à tous les â,i;,es, il est légè- rement sinueux dans sa lont;aeiir; fa columelle est droite, à peine infléchie à sa base , ordinaire- ment lisse dans sa moitié postérieure , et présen- tant à sa base un large bourrelet blaiu:, sur lequel on compte six à sept plis dont le dernier est plus i;ros et plus profond que les autres. A l'extérieur, lette coquille est d'un jaune-brunàireou d'un brun assez foncé ; elle est sans taches , et sa base est oc- cupée par une large zone fauve cq brunâtre. (]el le coquille assez rare vient, d'après Lamarck, de l'Océan indien; elle se trouve aussi dans les mers du Sénégal. Elle est longue de 5o à 6o mïA. 3. Olive chevillette. 0/ira clufula. (). testa cylindiaceo-suhulatâ y spirâ proini- Vi'iite, acutd ; striis coluniellâ numeiosis. Olwa clui'ula. L.4MK. Ann. loc. cil. pag. SaS. 71'^ 3. Ibid. Aniin. sans vert. toni. j. pag. 440. n°. 5. Sow. Gen. ofshells. n° 3. BasteroTj Bass. tertiaires du sud-ouest de la France , pag. 42. re°. 2. pi. '■i.-Jig. 7. Cette coquille fossile ne manque pas d'analogie avec l'Olive subulée; mais comme tlle reste constamment plus petite, qu'elle a une spire pro- poriionnellenient plus longue, elle peut être distinguée comme espèce. Elle est alongée, étroite; sa spire est subulée , pointue, formée de six à sept tours larges et aplatis, séparés entr'eux par un canal très-éiroit et profond. L'ouverlnre est étroile, fort longue, un peu plus large à la base qu'au sommet; le bord droil est mince, tranchant, et le bord coluinellaire est droit, l(''gèrement incliné sur l'axe. I/a columelle est à peine calleu-ie à sa partie supérieure; elle se ler- riiine laférieurement par un bourrelet oblique^ sur lequel on compie quatre à cinq plis [iresque égaux , dont le dernier est le plus court et le plus profond. Dans les vieux individus , la columelle, ordinairement lisse, se charge de quelques plis courts et subiransverses. Nous possétions un indi- vidu de celte espèce qui a conservé des traces île sa coloration primitive; sa base est jaunâtre, ornée de quelques taches brunes; toute la spire est de la même couleur, mais sans taehes_, et le milieu du dernier tour, d'un blanc-grisàti e , est interrompu vers l'ouverlnre par quelques zones iauves, lungiiudinales. Celle coquille se trouve dans les faluas de la Touraine , dans ceux de Dax et de Bordeaux, et à la Superga près Turin. Les plus grands individus sont longs de 35 luill. 0 L î ^-W 4. Olive ivoire. Ulit>a eburnea. O. testa cilindraceo - cnriicà , albj , .fasciis dual'us purpurcts irderruptis duluntibiis cinctj i spiru proininente. Martini, Conch. tom. 2. tut). '^O. Jig. Soy. Var. b.) Pemtiisalbâ. Martini , Conch. tom. 2. tah 30. fig. 538. Voluta nivea. Gmel. pag. 344^. "°. 22. Lamk. Anim, sans vert. tom. 'j. pag. 408. «°. 5g. Olwa eburnea. Ann. ibid. n° 56. Coquille alongée , subulée , étroile , subcylin- dracée , à spire longue et pointue formée de cinq à six tours assez larges, dont la suture a un canal large et superficiel. Ce canal est bordé , dans la plupart des individus, d'une zone soit continue, soit de petites ponctuations rougeàlres. L'ou- verture est petile, rétrécie à son sommet, dilatée à la base, toute blanche; la columelle est un peu oblique , le plus souvent lisse dans sa moitié supérieure, et garnie, sur le reste, d'un bourrelet oblique, peu saillant , chargé de cinq à six plis presque égaux, qui ont une tendance à s'effacer dans les vieux individus. Cette coquille est ordi- nairement d'un blanc pur; souvent aussi on la trouve ornée , sur son dernier Ituir , de deux zcnes transverses, de taches articulées, soit jaunâtres et quelquefois bruncîtres. Cette petite coquille, que Gmelin croit vivre sur les côies d'Espagne, se voit ordinairement dans les colleclions rapportées de l'Inde ou de l'A- mérique méridionale. Sa longueur est de 20 mill. 5. Olive naine. Olii>a nana. O. testa ejciguâ , ovatâ , cinereo-lit'idl , lineis Juscis aut purpureis undati; spirâ gibbosuld , proinineiite j columella callosa. L'STEi'., Conch. tab. 'fM.Jig. 22. Martini, Conch. tom. 2. tab. 5o.7%'. 545. 544. Encycl. pi. 7)61). fig. 3. a. b. Var. b. ) Testa minore, spirâ vi.v gibbosuli. Martini, Conch. tom. 2. tab. 5o.Jjg. 545 — 547. Lamk. Anim, sans vert. tom. 7. pag. 408. n°. 60. Olica nana. Ann. ibid. n". 5-j. Var. G. ) Testa punctis nunierosissimtsjusco- luteolis oinatâ. Quoique Lamarck ait nommé celle espèce Olwa nana, elle n'est pas cependant la plus petite des Olives; elle est cylindracée , obtuse au som- met , élargie à sa partie postérieure; sa spire est courte, et les touis, assez élargis, sont couverts il'une callosité , blanche ou jaunâtre , qui couvre le canal de la spire, si ce n'est sur le dernier tour ; ce canal , est fort étroit , el assez profond ; l'ouverture est rétrécie à son extrémité postérieure, G',8 O L I i311ai(?e à la base; le bord droit est mince, tian- cliant , d'un brun-jaunâtre , et l'on voi.t se rcpcler à l'inljrieiir la coloration du dehors. La columelle est droite, un peu inclinée sur l'axe; elle est blan- che, calleuse à sa partie supérieure, lisse dans l)resque toute son étendue, et teimini'e, à sju extrémité inférieure , par un petit bourrelet aplati, légcreoient strié obliquement. En dehors celte coquille est d'un blanc - jaunâtre , quelquefois iauve; la partie moyenne de son dernier tour est ornée de liuéoles lrè.s-Oiies, onduleuses , quel- quefois en iîi^zag ei asse^ régulières. Nous connois- sons une variété remarquable, oïdinairement l)lus petite, qui, sur le dernier tour, au lieu des linéoles présente un grand nombre de petits ])oints brnnâties, et à la base de la columelle une tache d'un brun assez vif. Cette petite co- quille vient, d'après Lamarck, de l'Océan araé- licain. La variété s'est trouvée dans rOi:éan austral. Sa longueur est de i5 à ib" mill. G. Olive mitréole. 0/ii^a uiUicola. O. tcstj J'usiJunin-subulaU , /aiugdtj ; spitâ clongatâ , aculu ; coluniallu ban siriaiu , />//- catâ. Oiii>a ntitieola. Lamk. jinn. loc. cit. ii". 4, et toin. 0". pi. ù,ù,./ig. 4. a. h. Ibid. Aniin. s. vert. tant. 7. pag. 440. n°. 4. Petite espèce fort commune dans le bassin de l'aris, principalement dans les calcaires grossiers; c'est une des espèces les plus étroites, et dont la spire est proportionnellement la plus longue. Elle est alongée, étroite, atténuée à ses deux extré- mités. La spire, longue et pointue, est formée de six à sept tours aplatis et as.ez larges: le canal qui les sépare est étroit, mais profond; il est recou- " ert en partie par un petit bourrelet décurrent la base des L'o uvertnre est petite, courte, l)lus lai-ge dans le milieu qu'à ses extrémités; Lord droit est mince, tranchant, et légèrement convexe dans sa longueur; la columelle est un peu arquée, concave, li^se à sa partie supé- ireure, et terminée iiilérieuremeut par un bour- lelet court et oblicpie, sur lequel on compte trois ou quatre petits plis, dont le premier est le plus large et le plus saillant. (-elle petite coquille, toute blanche, polie et Jn-illanle, se trouve à Parnts , Muuchy-le-Châlel, Grignon, Chàteau-Tliierri , Uainerie, Courta- i^uou , etc. ba longueur est do liJ à ao millim. 7. Olive de Laumont. Olii'a laumoiitiana. O- testa Oi>atu-iubulutâ, nitiduUt, subi'ioluLcâ ; cohiiiicllu biist subbiplicatâ. O/wu launioiUiana. L;imk. Ann.loc. cit. n". 5. lljiJ. Aniin. siuts vert. loin. 7. pag. 44g. //". 5. L^Lcti Uilll-rt de la prév.édeu:e par [ lusicurj 0 L I car.ictères essentiels; elle est plus large , plus ven- true; la spire est proportionnellement beaucoup plus courte; le canal des sutures est large, assez profond. L'ouverture est alongée , un peu plus di- latée dans le milieu qu'à la base ; le bord dro t , mince et tranchant, est plus long que le bord gauche. La columelle, légèrement concave dans le milieu , se termine inférieuremeut par un bour- relet oblique, divisé profondément en deux par- lies à-peu-près égales : la première , ou supérieure, présente un gros pli divisé à sa partie supérreure par un autre beaucoup plus petit; la seconde por- tion du bourrelet columellaiie présente trois pe- tits plis parallèles et presque égaux. Cette petite coquille se rencontre dans les sables du grès marin inférieur, à Laumont, à Heau- champ, etc. Sa longueur est de 14 à i5 millim. >* 8. Olive porphyre. Olii'a porphyiia. O. testa magnâ.,albido-carneâ, mfo maculatâ, lincis nifis angularibus omatâ y spirâ basique riolaceo tinctis. yoluta potphyria. Lix. Gmel. pag, 5458. H", iti. GuALT. Test. iab. i^./ig. p- Uargesv. Conch. pi. i3. Jrg. K. FavankEj Conch.pl. ig-Jig. K- K.NORR, Delic. to/n. 4, fig. 4. Ejusd. Vergn. toin. l.tab. lô./ig. I. Martini, Conch. tom. 2. tab. 4O'. fig. 485. 486, eUab. 47- fis- 41)8- Encycl. pi. 5t)i. fig. 4- «• b. Olii'ii porphyna. Aun. du Mus. iol. 16. pag- 5of). W. I . L\MK. Anim. s. rcit. tom. 7. pag. 4'8. n". 1. L'Olive porphyre esl la plus grande et l'une des plus belles du genre. Connue et lecherchée de tous les colleclionueurs de coquilles , liguréc daus un grand nombre d'ouvrages, il ne sera pas nécessaire d'en donner une description complète pour que l'on jruisse la distinguer facilement. Elle esl oblongiie-ovalaire , plus renflée à sa partie su- périeure qu'à l'inférieuie ; sa sjjire est courte, pointue, co:iiposée de huit à neuf tours tros- étroits, séparés par un canal profond bordé de chaque côté, mais fort étroit. L'ouverture, (pu esl Iauve en dedans, est fort étroite, nrquée dans sa longueur, un peu plus large à la base qu'..u sommet ; la columelle , dans presque toute sa lon- gueur, est épaissie par un bourrelet assez, épais, (]ui se termine brusquement eu dehors par des dentelures un peu obliques en demi de scie. C.e bourrelet esl stiié peu profondément en travers; a la base de la coUiuiclle , ce bourrelet esl lermlné |)ar un sillon assez profond. A l'extt'rieur , celle eequille, sui un l'.n;i rjjé-vi jlacé , es! onié«r d'un L,rauJ 0 L I grand nombre de lignes en zigzan;s li-iangnlalres , nettement arrêlces ; presque touips parlent du aommet d'un grand nombre de faisceaux de lignes onduleuses Irès-nombreuses et très-rapprocliées. Ceile coquille vit dans les mers du Brésil et de l'Atuérique nai'vidionale ; on lui donne vulgaire- ment le nom d'Olive de Panama. Elle est longue de 1 1 centimètres , uu peu plus de 4 pouces. ^.9 Olive anguleuse. OUfa angulata. O. testa cylindraceo - ventricosâ , ponderosâ , albido-cinereâ, spadiceo punctatà ; Uneis fuscis, irregiilaribus , transi>ersis j labro crasso , obsolète angulata. Marti.ni , ConcJi. îom. 3. iab. 47. Jîg. 495. 5oo. E.vcYCL. pi. oÇio.Jîg. 6. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 420. «". G. Oliva angulata. Ann. ibid. «". 6. Coquille ovalaire, ventrue, très-dislincle comme espèce. Elle est très-épaisse , solide , et parfaite- ment diiTérenciéedaiis sa fora4e par un angle obtus placé vers son tiers postérieur; sa spire est courte, pointue, composée de sept à huit tours séparés par im canal fort étroit ; l'ouverture est fort étroite, presqu'également réirécie dans toute sa longueur ; la columelle est renllée par un bour- relet assez épais , rosé , foiblement plissé dans toute sa longueur , mais dont les plis n'aboutissent pas jusqu'à sa limite extérieure. A la bafe de la columelle il existe deux plis plus profonds que les autres, qui se continuent à l'extérieur. Le bord droit est très-obtus , fort épais, dans le mi- lieu de sa longueur surtout. Sur un fond d'uu gris- jaunâlve, cette coquille est ornée d'un très-grand nombre de ponctuations d'un brun assez foncé et irrégulierement^diîposées : on observe de plus plu- sieurs taches formées par des lignes très-brunes, en zigzags interrompus et très-prof nids , qui ont souvent une tendance à se confondre. Cette coquille, rare et précieuse, vient, à ce qu'il paroît , des mers du Pérou. Elle a 80 miliim. de longueur. < 10. Oi.ivE maure. Oliva niaura. O. testa cylindricà, apice tetusâ , nigrâ i labro exiùs subplicato y ore candido. Lister, Conch. tab. ji?,.fig. 3 ^ et tab. 'jm. fig. 27. Rdmph. Mus. tab. 3f). /îg. 2. GoALT. Test. tab. zj.fg. b. SzB.'L,Mus. tom. 5. tab. 5i.^g. K. b. Knorr, Fergn. tom. 5. tab. l%.fig. 6. Martini, Conch. tom. 2. tab. ^3. Jîg. 472. Htst. Nut. des fers. Tome II. 0 L 1 C49 Encycl. pi. 066. fg. 2. a. b. Oiivamaura.'L&M^. Ann. loc. cit p. "1 1. /?''. 7, Var. b. ) Testa luteo-oln>aceâ , lincis subjliscis perpancis cinctâ. Chemn'. Conch. tom. lO. tab. \fyj.fig. i582. Enctcl. pi. 56'5 fig. 2,, et pi. 366. fig. i. Var. c.) Testa fuh'o-castaneà , bijasciatâ. KxoRR, Vergn. toTii.o. tab. ij.fig. 3. Regenf. Conch. tom. i. tab. i ■ Jig. 2. Martini, Conch. tom. 2. tab. 45. f/g. 474- Var. d. ) Testa Juli>a'rirentc , undatïm fusco maculatà. Mabtini, Conch. tom. 2. pag. ù,-].fig. 5o3. 5o4' Encycl. pi. oiy^.fig. 5. Var. e.) Testa undiquè fuscâ. ÎMartini, Conch. pi. ^y.Jig. 5oi. Var. f. ) Testa Juscà , transverslm lineatl. PiIabtixi, Conch. pi. /fj.fig. 002. Var. g. ) Testa aurantiacâ. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 420. n". 7. L'Olive maure est une belle espèce trés-variabla dans ses couleurs; il suffira, pour que l'on ea ait une idée, de rappeler qu'elle varie depuis le jaune-orangé jusqu'au brun-noir , et qu'elle y arrive successivement en prenant une teinte d'ua brun clair, puis des fascies transverses d'un brun foncé sur un fond d'un brun-jaunàtre; elle devient ensuite d'un brun presque noir, avec une seule fascie médiane d'un noir intense : elle prend aussi une (einle verdâtre avec des ponctuations éparses, et d'autres fois avec deux fascies transverses, l'une postérieure et l'autre médiane. On recon- noit que ces diverses variétés appartiennent à la même espèce , parce que toutes conservent la. même forme et présentent les mêmes accidens à la columelle. La forme est subc^lindracée; la spire est très-cnurle , formée de cinq à six tours aplatis , dont le dernier est ordinairement relevé au mo- ment où il se termine par l'ouverture. Cette ou- verture, légèrement arquée , est presque partout d'une égale largeur. La columelle est blanche, légèrement ridée dans sa longueur , teintée de rose pâle à la base, où elle est pourvue de trois plis presqu'égaux , obliques et parallèles entr'eux. ('es plus sont carénés vers le boid postérieur. La lèvre droite, assez épaisse, est blanche ou vio- Lîire en dedans. Cette coquille, qui fait rornement des collec- lions, n'est pas rare. Elle habite l'Océan indien, et sa longueur est de 55 à 60 miliim. • II. Olive épiscopale. Oliva episcopalis. O. testa cylindraceà , crassiusculd , albidJ , punctis luteo- fuscis nebulatà y ore vinlaceo. N n na * Gdo O T. I l.isTER , Comh. iab. yip-.yfj'. J. GuALT. Test. tab. l'h-fis-f- Lamk. Anitn. sam vert. tain. 7. pag. A-^- n". 12. O/wa episcopalis. Ann. Wn^.pag. 5i3. n". 12. Coquille cylindioïde, presqiiYjj,alemenl lélivcie à ses deux extrémilés, <;én(5ialeineDl peu variable dans ses oouleius. Sa spire , conique et pointue, est assez alongiîe; elle est t'ormce de six à sept tours aplalils , étroits : le canal qui les sépare est Irès- étrolt et peu profond. L'ouverture est réirccif, légèrement dilatée à la base. La columelle est chargée d'un bourrelet qui s'élar(;it à l'extérieur du sommet à la base; il est blanc, irréj^ulièrc- ment plissé; il est chargé à la base de quatre gros plis anguleux, saillans , régulièrement décrois- sans pour la largeur. A l'exiérieur, sur un fond d'un blanc-gri-àire , en remarque un très-grand nombre de points disposés irrégulièi-emenl , d'un Lruii foncé, et ordinairenent entourés d'une lé- gère teinie d'un jauue-orangé. Dans quel([ues in- dividus les taches, au lieu d'être éparses , se joignent ob.scurénient et forment des lignes on- dulées. Le bord droit est épais, arrondi, obtus, ordinairement blanc , mai^; d'un très-beau violet à l'intérieur. On ne sait où vit celte espèce , qui est assez commune cependant dans les collections. Les grands individus ont 55 millim. de longueur. V. la. Olive veinulée. .Oliva venulata. O. testa cylindraceo-ventricosd , alhido-latcs- cenle; Uncisflexuosis, aiigulalts, J'use o punciatis; spirâ acutâ. Martini, Conch. tom. 2. tab. AG.Jig. 488. EscYCL. pi. ZSi.fig. 5. Lamk. Anim. sans vctt. tom. 7. pag. 422. n". i3. Oliva venulata. Ann. ibid. n". i3. Espèce assez facile ."i distinguer, parce qu'elle est généralement peu variable de couleurs, lille ejt c^lindracée, ventrue; sa spire, conique et assez saillanle, est formée de six à sept tours ; le dernier , d'une couleur d'un blano-grisàtre ou jau- nâtre , parsemé d'un très-grand nombre de points d'un brun obscur, qui ont une tendance à se con- fondre en lignes brisées : ou y voit de i>lus , sur- tout à la partie supérieure des tours, un assez erand nombre de lâches blanches triangulaires, ii; tout inlerrompu, sur le plus grand nombre des individus, par deux zones obscures formées de taches plus foncées. L'ouverture, étroite siipé- xicurement , est plus large et dilatée à la base ; elle est d'un blanc-jaunâire en dedans. La cplu- nielle est légèrement convexe dans sa longueur; fon bourrelet est peu épais , blanc , litsc supéricii- rcmeot, et pourvu à la Laie de quatre plii iiié- O L I gaux, graduellement décroissans depuis le posté- rieur jusqu'à l'antérieur. (.'e;ie coquille, fort commune, vit, à ce qu'il p.iro'u, dans l'Océan des Antilles. Sa longueur est de 4i3 à 5o millim. i3. Olive maculée. Olwa gutiala. O. testa cylindraceo-ventricosd , alhidâ tnacu- li.ijusco'violaceis sparsis; spirâ acutâ , are uu- laniio. Lister , Conch. tab. 'jl.o.Jig. 5. RuMPH. Mus. tab. 59. fig. b". Petiv. Anib. tab. 3.2. fig. 5. GuALT. Test. tab. zh./îg. />. Knorb^ P'ergn. tom. 2. tah. \o.JlgG. 7. Martim, Conch. tom. 2. tab. 4b". fig. 491. 492. Encycl. pi. 568. fig. 2. a. b. Var. b. ) Testa maculis minimisfuscatis con- Jeiits subnebulatà. Var. c. ) Testa nU>idà luteolàve , in medio an- gulatà y punctis obscxiris, ranssimis , sparsis. TjAmk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4*3. 7^". 14. Oliva gutiata. Ann. ibid. n". 14. Î/Olive maculée est une fort belle espèce , dont rOliveangulaire, Oliva Icucophœa , n'est Irès-pro- bablement qu'une variété. Assez variable dans sa forme, elle se reconnoh toujours à la disposiliou particulière des plis de sa columelle , qui tous, sans exception, sont bifides. La foime extérieure de cette espèce est subcylindracée^ atténuée à ses exlrémilés, et terminée postérieurement par une spire longue et pointue à laquelle on comple six a sept tours aplatis et larges. Ces tours sont uet- lemenl séparés par une rigole large et prolonde, dont le bord extérieur est marqué assez régu- lièrement de petites taches Irès-éiroiles, d'un brun '.rcs-inlense. Ou trouve fort souvent des individus dont le dernier tour, à son tiers postérieur, est ceint d'un angle oblus. ('et accident, qui se re- trouve aussi dans VOlii'u leucopha'a , est déjà une induction l'avorable pour ])enser <|u'elle n'est qu'une variété de celle qui nous occupe ; mais ou en demeurera convaincu si l'on voit les taches , d'un brun-rougeâlie ou violet, qui sont disper- sées à la surince de cette coquille, diminuer successivement de nombre et d'intensité, cl finir pur laisser ti nu le fond blauc-jaunatrc de la co- quille. L'ouverture est étroite supérieurement , un peu dilalée à sa base, d'un beau jaune-orangé à l'intérieur; la columelle est presi|uc droite, et l'on y comple ordinairement cin<| à six gros plie larges et |ieii saillans , cousiamiut ni divisés par un pli plus pclil. l.'cllc espilce uuiarquable vil O L I dans l'Océan des Grandes - InJes et dans celui de la Nouvelle-Hollauile. Les grands individus ont 60 milliin. de longueur. \ 14. Olive (lammulée. Oliva Jlammulata. O. testa cylmdiuceà , liiteis riifis et angulaiis undatjj maculis albis, trigono ■ acutis, transversis, inœqualibus j spirâ acutu. Martini, Conch. tom. 2. tab. à,i^-_fig- 526. Le Girol. Adans. Voyage au Sénégal , pi. 4- /Jg.6. ExLTCL. pi. o6-j.J/g. 5. Lamk. Anitn. sans vert. tom. 7. pag. 424- /»". 17. Olivajlaininulata. Ann. ibid. n°. 17. Var. a.) Testa albicio-carneâ ,Jlammults raris- simis vanegatâ. Var. b.) Testa Jlammulis iiiaximis albidis ornatà. Var. c. ) Testâjliscits tribus cinctâ. Var. à.^ Testa Juscâ , maculis triangularibus albidis omutâ. Var. 6.) Testa Jbssili , cylindraceà } aperturâ hasi angustiore. Coquille Irès-variable et cependant toujours asâez facile à reconnoître. Elle est oblongue, cy- lindracée, à spire assez saillante et pointue, coin- posce de six à sept tours fort (^iroiis ; le canal de la suture est un peu élargi , et bordé , dans le plus grand nombre des individus, d'un rang de petites îaciies d'un brun foncé. L'ouverture est étroite , un peu plus dilatée .à la base iju'au sommet ; elle est blanche en dedans. La columelle, légèrement convexe, est dentelée dans toute sa longueur, les plis sont égaux , si ce n'est à la base : on en lemarque deux 2./ig. 1. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 425. n°. 20. Olifa litterata. Ann. ibid. n". 20. Grande et Iielle espèce d'Olive cylindracée, étroite , à spire longue et pointue , dont la suture est formée par un canal assez large et profond. L'ouverture est longue et étroite , presque droite , un peu dilatée à la base ; le bord droit est obtus , marqué de taches brunes dans sa longueur ; il est d'un très- beau violet en dedans. La colu- melle porte à sa partie inférieure et moyenne un bourrelet blanc, peu épais, subplissé dans le mi- lieu, el présente à la base quatre plis, dont les trois inférieurs sont égaux et parallèles, t.indis que le supéiieur, plus large à son extrémité in- terne, est constamment bifide. Cette coquille, sur un fond d'un cendré-vio- làlre , quelquefois jaunâtre , est ornée d'un grand nombre de petites linéoles anguleuses, et, de plus, de deux fjscies trasverses formées de lignes d'ua beau marron , interrompues , et qui tranchent agréablement sur la couleur du fond. On remar- que encore , et placées indistinctement sur toute la superficie , quelques flammules triangulaire» blanchâtres, bordées de brun. Cette grande espèce, qui vit dans l'Océan des Grandes lades, a quelquefois 70 millim. de lon- gueur. 16. Olive écrite. Oliva scripta. O. testa cylindraceâ , reticulo tenui^uho colo' rata i , fasciis characterum J'uscorum obsolelis j spirâ brevi j ore ccerulescente. Enctcl. pi. ZGi.Jig. 4- «• ^• N n n n a * G5: O I. I Var. 1'.) Spiià claiiorc. Lauk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 435. 71". 21. Olii>a scripta. Ann. ibiJ. n". 21. Vùr. c. ) Testa pallidiote ,Jasciis fuscis des- tUuià. E-pice qui , par sa coloraiioo , se rapproche un peu de la pn^oédenle, mais qui eu dillùre par la forme, et surtout par le raccouriissemenl de la s;)ire. Elle est c^lindracée , plus large poslérieu- r.jmeul qu'antérieuremeal; sa spirè^ est courte, les tours eu sont étroits , et le canal qui les sépare est très-lari;e et assez profond. Le bord externe de ce canal est orné d'uu •;rand nombre de petites taches d'un brun foncé, qui ordinairement se bi- furque eu deux linéoles à la partie supérieure du dernier tour. L'ouverture est fort étroite, un peu iirquée et dilatée à la base; elle est d'un blauc- violatre ou grisâtre eu dedans. La columclle est kVèrement convexe; elle présente, à partir de » )n tiers postérieur, un bourrelet biancliàire fine- nient pllsié dans sa longueur. A la base de la co- liimelle on remarque cinq plis inégaux, dont le premier, plus large et plus oblique, est bifide, les autres sont parallèles et très-fins. A l'extérieur, cetle^ espèce présente, sur un fond Drunatre ou jaunâtre, un grand nombre de linéoles d'un fauve- tirua, qui ont une tendance à se confondre : deux larges fascies, formées de lignes interrompues, d'un brun foncé, parcourent transversalement le dernier tour. La première variété se distingue par une spire plus longue, mais la seconde' est plus remarquable, en ce qu'elle odre des linéoles Lrunas eu zigzag sur un fond jaunâtre, et man- que entièrement des deux fascies de linéoles en forme de caractères. Celle espèce , assez commune , vient , à ce qu'il paroît, de l'Océan de l'Amérique méridio- nale, et a 45 millim. de longueur. • 17. Olive tricolore. Olwa tricolor. O. testa cylindraceâ , albo luteo-vindiqiic sub- îessellatini maculutû; zonis diiabus aiit tribus viridibus cinctâ; spirâ brevi , variera tu. Listeh, Conch. tab. 'jZ^.fîg. 26. GuALT. Test. tab. i^.fig. L. [,. n. Martini, Conch. tom. 2. tab. ifi. fig. 5n. a- Enctcl. pl.^iÇtb.jig. 4. a. b. Lauk. Anim. sans. vert. tom. 7. pug. ^-zj. 71». 22. Olwa tricolor. Ann. ibid. pag. 3lC. n\ 22. Var. a. ) Trstù minore., albido-hilrsc-nlc , macttlis nunurosissimts , distinctis, griscis it au- ranciacis adspersj. O L I Var. b. ) Testa virescente , niaculis triangulu- ribiis albidis luteo maigmatis oinatj. Cocpiille cylindracée, presqne aussi large an sommet qu'à la base, à spire très-courte, formée de cinq à six tours rapprochés, distingués par un peut canal très-étroit, et remarquable par les iac.hes jaune -orangé et verdâlre dont elle est ornée. L'ouverture est étroite, légèrement arquée dans sa longueur, blanche, quelquefois violàtre; la columelle, chargée dans sa longueur d'un bour- relet épais, est d'un jaune orangé, brillant à sa base. On remarque dans sa longueur quelques pli» obscurs, et à la base, trois plis principaux fort larges^ bilides et généralement fort aplatis. A l'extérieur, cette coquille, assez variable pour la couleur, est le plus ordinairement d'un fond blaïu- bleuâlre, sur lequel sont dispersées en grand nombre de petites taches d'un j.iunc-orangé et verdâlre. Sur cette surface extérieure sedessineiit deux zones transverses, d'un vert assez foncé, dont l'une est médiane et plus étroite, et l'autre postérieure. Des variétés que nous avons indiquées , la première est remarquable par son fond blanc, et les taches nomlireuses verdâircs et d'un beau jaune-orangé dont elle est irrégulièrement cou- verte; la seconde n'a presque j)lus de taches, mais on y remarcpic de larges zones longitudinales , interrompues à des distances inégales par des llamniules blanches, triangulaires, entourées de jaune-orangé. Cette espèce habite l'Océan des Grandes-Indes, les côtes de Java, de Timor, etc. Sa longueur est de 45 millimètres j8. Olive sanguinolente. Olwa sanguinolente- O. tcstd cylindraceâ , Uncolis rtifo-fuscis in fundo albo tenuisstmè reticuUitJ ; zonis duabus fuscis cinctâ ; columellà aurantio-rubrâ. LisTER, Conch. tab. J^Q.Jîg. i8. Seba, Mus. tom. 3. tab. 53. fig. h. i. Martini, Conch. tom. 3. tab. 4Q./ig. 5i2. 5i3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4^6. n". 23. Olifa sanguinolenta. Ann. ibid. n'>. zZ. Var. b. ) Reticulo lajro. En examinant attentivement les raradères de cette espèce, et après les avcir comparés a ceux (le l'Olive triciilrc, nom avons reconnu (lu il n'exist it aucunes dillétiiices londaïueiilalcs; len plis de la columelle, ipii sont cons'ans d.ms leur iormc dans chaque rspèces, sont iJeniiquenicnt les mêmes dans celle qui nous occupe : les dillé- icnces (jui se monlrcnl sont loul-a-fait dans U cdloralion cxtéiiciiii'. Nous avons vu en «pioi elle consisloit dans l'Olive tricolore ; dans celle-ci , elle est principalement composée do lignes onduleuic ou eu zigzag, piu:i ou luuiui lioct ou rapprocbévs. O L I tniiiôt d'ail bruQ-vei-dâtie, Ijordées de fam-e on d'ovan'^é, et laiilôt d'un brun plus faucd siiv un 1 >nd Jjlanc ou grisâtre, et interrompues, dans la jilup.irt des individus, par deux fascies transverses, brunes, qui occupent précisément la même place (j'ie dans l'Olive tricolore. Un des caractères dislinctifs que l'on a dû donner à l'Olive sangiii- uolenle, consiste en ce que la base de la colmnelle est ordinairement d'un rnuc;e-arant^é trcs-lonce; mais ce caractère est loin d'être con>lynt , et l'on Ironve des individus qui , à cet ét;ard , ne dilîère ni nullement de l'Oiive tricolore. Nous jiensons donc (|iie les diflérences que Lamarck avait lei^ardées c mime s[)écifiques , ne peuvent être consid('rces .ictuellemement que comme d'une moindre valeur, ei l'on devra admettre avec nous l'Olive sangui- nolente à titre de variété de la tricolore. j,-jg. OuvE funébrale. Olwa funebralis. O. testa cyUndraced yjlavidd ; macidis olivaceo- fuscisj spirà bievij ore albido. Martim, Conch. toin. a. tab. i\^. fig. 480. 481. Lamk. Anini. sans vert. toin. 7. pag. 4-7- «^ 26". Olwa funebralis. Ann. ibid. n°. 26. L'Olive funébrale est une coquille c^ilindracée assez courte, à spire obtuse; les tours en sont étroits, et le caijal ne reste ouvert que sur le dernier tour, étant couvert, sur ceux qui pré- cèdent, d'une callosité brunâtre qui le remplit. L'ouverture est étroite, blanche en dedans; la columelle, également blanche, est chargée de plis inégaux et nombreux dans presque toute sa longueur. Les plis de la base sont au nombre de quatre : le premier, qui est très-large , est plus oblique que les suivans , et divisé, à son origine, en trois petits plis inégaux; les quatre autres plis de la base sont graduellemeut décrois- sans. A l'extérieur, cette coquille est peu variable; sa coloration consiste en taches angulaires, brunes, sur un fond d'un jaune-verdâtre , traversé par deux fascies d'un brun foncé, et irrégulièrement découpées sur leur bord. Celte coquille, assez commune dans l'Océan des Graadea-Iades , a 35 à 40 inillim. de longueur. 20. Olive da Pérou. Oliva penwiana, O. testa ocatâ , subocntricosâ , albidi ; punctis fusco-ruhiis , acervatïru undutis; spiru bievi , inu- cronatà j ore albo. Enctcl. pi. 567. fig. 4- a. b. Olii>a periifUma. Lamk. Ann. Inc. cit. n°. 28. Var. b. ) Eadem , intensiùs coloratâ. Lams. Anim. sans vert. toin. 7. pag. 43 7 O L î G53 Var. r. ) Testa itndiquè lioLiceJ. Var. d. ) Testu longitudinaliter Jlisciis Jtiscis nrmita. Var. p. ) Testa undiquà bruneà , nuiciihs nii- 7iimis , liins , sparsis. Var. f. ) Testu maculis numerosioribits. Var. g. ) Testa alhido-viohiceàj luaculis luiiue- rosis, in lineas longitudinales coiifluentihus. Var. h.) Testa lineis rubro-J'uscis longiiuJi- na ihus fulgurara. Oliva senegalensis. Lamk. Anim. sans vert, tom. 7. pag. 4:i8. «"• 2q. Ibid. Ann. pag. 5 18. n'^. 2q. Dargenv. Conch. pi. \?). fig. S. Favanne , Conch. pi. \g.fg. R. E.vcYCL. pi. 7164. Jig. 5. Var. i.) Testa supemè injlalà , subangulatA. Var. j.) Testa con[formi , supernè acutè angu- latâ ; spirâ plana , conicà. Il est peu d'espèces aussi importantes que celle- ri pour l'ctudc; elle rassemble des variétés de formes et un grand nombre de variétés de cou- leurs, et il sudiroit de ce seul exemple pour faire sentir aux conchyliologues que si ces caiactères sont utiles pour la distinctions des es|.icces, il ne sont pas tellement fondamentaux qu'on doive se contenter d'eux seuls, et rejeter tous les autres, comme cela s'est fait le plus habituellement jus- qu'ici. Il faut au contraire, dans ces espèces si variables , rechercher dans leurs diverses parties celles qui n'éprouvent cjue peu ou point de modifi- cations , et s'en servir pour tracer les principes d'après lesquels les distinctions des espèces doivent se faiie. Lamarck a voit donné une variété de cette espèce comme type d'une espèce particulière , et lui imposa le nom d'Olive du Sénégal, quoiqu'elle ne s'y trouve jamais; aujourd'hui que l'Olive du Pérou est devenue très-abondante dans les collec- tions, il a été possible d'établir une série de variétés dans laquelle l'Olive du Sénégal vient prendre naturellement sa place. L'Olive qui nous occupe est glandiforme, plus élargie vers la spire qu'à sa partie antérieure; l;i spire est peu prolongée, conique et pointue, formée de sept à huit tours assez étroits, séparés à la suture par un canal assez profond, dont les bords sont tranchans. L'ouverture est assez large, un peu oblique e,t dilatée à la base; elle est blanche en dedans, quelquefois un peu violacée. La columelle a une forme constante, quelles que soient les variétés de forme et de couleur que prenne la coquille; elle est blanche, presque droite, termi- née inférieurement par un large bourrelet chargé de six a sept pilj transverses, presque égaux : ce 654 0 T. I boui-felol est couroniu; :'i si parlie supurieure par U[i large pli apUti , divisé à sou orij^ine en deu\ et quelquefois en trois plis plus petits. Enliu , lu Louri'clet columullaue , qui, dans la plupart des individus , ne remonte guère au-delà de la moi- tié de la longueur de l'ouverture, présente quel- ques plis asse;; vari.ible par le nombre , et (jui s'eflacent coraplélement dans les vieux indu'iduj. Les variétés de coloration sont très-nombreuses; elles commencent par des tonds unis d'uue seule couleur, tan;ôt d'un violet plus ou moins foncé, tantôt rosé et souvent d'un brun plus ou moins intense, soit interrompu par quelijues faseles longitudinales, blanchâtres, soit d'une couleur uniforme. Sur ces diverses colorations qui |)euveiit servir à autant de séries de variétés, se moulrenl d'abord quelques ponctuations brunes ou rou- g'itres, irrégulièrement éparses , puis des ponc- tuations plus nombreuses, mais toujours obscures; sur d'autres individus, elle se montrent très-nttie- ment, deviennent plus larges et ont une tendance à se réunir en lignes longitudinales brisées; dans d'autres iiKlividus, ces lignes longitudinales sont moins interrompues, elles sont nombreuses ei serrées, et on reconnoît facilement à leur structure qu'elles sont produites par la réunion des ponctua- tions, (^es lignes deviennent moins nombreuses, s )nt oiiduleuses, (ruebiiiefois fortement en zi^/air ; Il • I- HO' elles prennent une teinte lerrugineuse et sont sou- vent bordées d'une nuance violâtre. Outre cette série de variétés, 11 en existe une autre non moins étonnante, qui se montre dans la forme : cerlaiDs in lividus se montrent plus obtus et à spire plus cjurte <(ue d'autres. Il en est quelques autres qui , à l'en.iroit de la plus grande largeur de la coquille , présentent un angle très-obtus, et on voit succes- sivement cet angle devenir de plus en plus ai[;u , eu passant par des modifications individuelles presque insensibles : c'est alors (jue l'on voit avec surprise une coquille glandil'orma ollVir une spire aplatie , régulièrement <;oiiii(ue , et une forme , en un mot , semblal)le à celle d'un cône. Mais ce qui prouve matériellement que cette forme dépend d'un même type , c'est que les individus qui la présentent odrent absolument les mêmes séries de variétés de coloration que ceux qui conserveut la forment la plus ordinaire. Celte coquille ne s'est trouvée jusqu'à présent que dans les mers du Férnu , où elle paroit fort abondante. Les plus graads individus ont ()5 aiill. de I OUgUÊL ^ai. Olive marquetée. Olii'a tessclluta. O. teslj cyltndraccû , lutcâ ; guttulis riolaceo- fuscis spursts i S/jirâ brevi , callosà ; ure nulaci'O. LiSTEB , Conch. lab. j2i./ig. ti. GuAtT. Tett. tah. -ili. Jlg. t. Maktini, Conch. loin. a. t,ib. i^iô.fig. 490. 494. O L I EscYCL. ;'/. 368. /Ti". i. a. b. Lajik. Anini. sans vert, toin.'j.pag. 400. n" 33. Olii^a tessellata. Ann. ibid. m" 7)8. Très-jolie petite coquille , l'une des plus faciles à reconuoîlre dans le genre, étant, à ce qu'il paroît, moins variable que la plupart des autres. Elle est cylindracée , à spire généralement peu saillante, pointue. Le canal qui en sépare les tours est peu profond, et ne reste ouvert que sur le dernier; sur les tours précédens , il est couvert par une large callosité^ d'un blanc jaunâtre. L'ou- verture est fort étroite, d'un beau violet; la colu- mclle est de la même couleur, si ce n'est à la base , où elle est blanche. Ou remarque dans sa longueur ()uel([ues plis qui se terminent brusquement. A l'extérieur, cette espèce est d'un jaune tantôt hiancb.itre, tantôt orangé , et persemô de taclies assez grosses et peu nombreuse , d'un beau violet. Cette coquille n'est point rare; on ne sait quelle est sa patrie. Les plus grands individus ont 5u mill. de long. . 22. Olive carndole. Oliva carneola. O. testa cylindraceâ , luteo-aurantia , suhjas- ciatù j spirj obtus j , semica/Zosà j orc aîbo. Martini , Conch. tom. 2. tab. ^Q.Jig. 490. Voluta carneola. Gmel. pag. 3443. n" 24. Encycl. pi. %65. ^g. 5. a. b. Lamk. Anini. sans. tert. tom. 7. pag. 4Z1. n" 3g. Olii'a carneola. Ann. ibid. pag. 531. tj» 09. Var. a. ) Testa indiqué aurantio-violacea. Var. b.) Testa in rnedio uniangulatâ, aurantij. Var. c. ) Testa costulis duahus transfeisisalbê- dts cinctâ . Var. d.) Testa maculis triangularibus fuscis fancgatJ. Nous pourrions noter un plus grand nombre de variétés; nous iodiiiuons les principales. Cetie coquille est ovale, assez ventrue, à spire très- obtuse , t'> con verte, si ce n'est sur le dernier tour, d'une callosité blanchâtre qui cache le canal étroit de la suture. L'ouverture est très-éiroite, légère- ment dilatée à la ba:>e; elle est blanche en dedans, et la lèvre droite est épaisse et obtuse. La couleur qui domine à l'extéiieur est l'orangée plus ou moins intense. Celle couleur passe ordinairement au violet vers le sommet, ot elle est souvent inter- rompue sur le milieu di- la coquille par une zone moins foncée , quelquelnis blanche. Il existe dj celte espèce (|uelques variétés reuiar(|uables ; 1 une d'elles est presque partout violette , une autre partout d'un jaune-orangé très-pur, et pourvu, dans le milieu d'un petit cordon blanchàire légèrement saillant. On trouve assez fiéquemoicn^ O L I des individus qui au lieu d'une seule Cote saillante en ont deux paiallèles , rapprochées sur le milieu du dernier tour. Ces côies, que nous avons eu oc- cjsion de remarquer df'jà dans d'auiies espèces , ne doivent être considérées acluellemeut que (o-nme des accidens individuels , et non comme devant servir à la distinction des espèces, ainsi que La^uarck l'avoit fait pour qnetques-unes. Une va- M>'té non moins remarquable que celle qui pré- lède, et qui pourroit Inen être ]irise pour une esiiàce distincte, si on ne trouvoit quelquefois les desx colorations réunies sur un même individu , i: insiste eu un réseau de lâches onduleuses d'un i'iiin foncé, interrompues par des (laminules trian- f^'.larres, tantôt oranf;ée3, lanlôt jaunes. C(;tle cdquille ne prend jauiais un f^rand volume; les [ilus j^iands individus ont 20 niill. de lon};ueur. Un la trouve assez coramiuu'mcnt dans l'Océan indien et jusque dans les mers de la INouvelle- lloilandc. 20. Olive ispidule. 0/i\>a ispidula. O. testa cylindraceâ , angustâ , colore l'aiiâj spirà prominulu y acutâ ; orefuscato. Volata ispidula- Lin. Gmel. pag. 3442- «" 23 • Var b. ) Testa albâ , maculis pawis viuluceo- S'tscis insigiiiiâ y zona cœruleo-violaceâ iiijrà spiram. Seba, Mus. tom. 3. tsh. 53. fig. x. Knorr, Vergn. tom. 3. tab. M^.Jig. 3. Martini , Conch. tom. 2. tub. 49. fig. 5a4. 525. Var. c.) Testa albâ , zonis duabiis rel tribus cœmleo-J'uscis. BoN.\NNi^ Recr. o. /îg. 36g. RuMPH. Mus. tab. 'b^.Jig. 7. Petiv. Gaz. tab. 5q.//g. 8 . et ^mb. tab. 22. fio-- 7- M.\RTiNi, Conch. tom. 2. tab. 4^. fig. 55o. Var. d.) Testa J'aluo-latescente , violaceo gut- tatâ. Martimi, Conch. tom. 2. tab. ù,a orioli. Aun. ibid. n" . 41. Ea examinant altenlivement les fip;nres cÏK'es par Lamarctk. dans roiivra<;e de Mailini , nous avons de la peine à nous persuader tiu'elles re- pr(?sente en elf'et l'Olive oriole : une seule lii;ure repri^senleut bien celte espèce, c'est celle de riiii- C3clopcdie. Cette coquille est peu variable, ob- longue, obtusej elle est plus large à son exin'- niiié postérieure qu'à l'antcrieure ; sa spire est peuprolong(?e, pointue, composre de sept à huit tours très-rapproclu's , et distingués entre eux peu- un petit canal Irès-étroit et assez profond. L'ou- verture est assez ample, légèrement arquée d;iDS sa longueur ; elle est toujours blaiu he en dedans. La coluinelle est légèrement courbée ; elle est munie, vers sa nullié inférieuie, d'une callosité assez épaisse, blanche, légèrement plissée su|)é- i-ieurenieni. A sa base on remarque constamment quatre plis obliques, dont le premier, plus large, est bifide à son origine; les trois arilrcs sont p.i- rallèles , obliques et graduellement décroissans. La couleur extérieure de cette espèce est piu variable : certains individus sont d'un brun-mar- ron, sans aucune tache, présentant rarement quel- ques fascies traasverses très-obsures ; d'uulies, sur un fond également brun, laissent a|ierrevoir nn grand nombre de ijcliles taches plus foncées, irrégulièrement éparses. Otte coquille, assez commune , vit dans l'Océan indien. Sa longueur est de 55 milliin. zf). Olive Liatule. Oliva hiatula. O. testa ventricoso-cnnicâ , albidà vel cineten- ca-ru/escente, vents flexunsis fuscis undatà; spirù proniinente , aculà ; ore injernà putulo. An Gu.^LT. Test. lab. -J-li. Jig. 55? Kncycl. pi. 368. fig. 5. a. b. Var. b.) Testa minore , macu/is paivis pallidè fuscis notatà. Lister, Conch. tab. 729.//^. 17. Adans. Séncg. pi. A.Jig. 7. L'Agaron. Mai\tini, Conch. tom. 2. tab. 5o.Jig. 555. Volula hatula. Gmel. pag. 3442. n". 20. Lam». Anim. sans vert. tom. 7. pag. 435. 71". 5ï. Oliva hiatula. Ann. WnA. pag. 325. n". 52. Testa Josst/i. Oliva pUcaria. Lamk. Ann. du njus. tom- 16. /«i,'. 327. /;■'. ï. O L î IlnJ. Anim. s. vert. loc. cit. pas. 43o. n". a. Lamarck avoit bien reconnu la grande analogie qui existe entre l'Olive liiaiule et l'espèce fossile qu'il nomma Oliva vlicaria. Il n'est pas douteux que s'il eût eu à sa disposition quelques individui dans l'un et l'autre état, qu'il auroil lacilement reconnu leur identité parfaite. L'Olive hialule eit une coquille alongée , un peu ventrue dans le niilien , atténuée à ses extrémités; sa spire e«t IfïBjueet pointue; les tours, assez larges, sont pour- vus à leur base d'un bourrelet blanc -27. Olive ulricule. Oliva utricula. O. testa ovatâ , anterius ventricosà , cinereo- ccerulescente y basi zona obliqua , luteâ , Jusco ftammulatâ y spirâ conoideâ , acuiu y coluinellà ^allosCi , aWâ. Lister, Conch. tab. 'j-£h.fig. 10. Petiv. Gaz. tab. ^Q-fig- g. Dargenv. Conch. pi. lo. fig. m. Favanne, Conch. pi. 19. fig. e. 3. Knorr, Vergn. tom. 2. tab. \l.Jig. 4- 5. Martin-1, Conch. tom. 2. tab. 5o. fig. 54i. 542. 554, et tab. ii./ig. 565. 566. Voluta utriculus. Gmel. ^dû^. 344i' ^°- 19- Encycl. pl.'^Sô.J'ig. 6. a. b. c. Var. b.) Testa mediofascià albâcinctâ. Chehx. Conch. tom. 10. tab. i.^j. Jîg. 1069. 1570. Laîik. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 433. n". 46. Olwa hitenla. loc. cit. Tz". 5o. Olwa utnculus. Ann. ibid. pag. 325. n°. 46. L'Olive utricule est une espèce commune dans les collections. Elle prend un volume assez consi- dérable, mais elle est généralement peu variable. ("ette coquille a des rapports avec l'Olive du Brésil. Elle est large et renflée vers sa partie pos- térieure , plus atténuée à l'antérieure ; sa spire est assez longue et pointue. Ce qui la rend très- remarquable, c'est que les tours , assez larges, sont occupés par une callosité arrondie et tres-polie, tantôt blanche , tantôt rosée ou violàlre. Le canal de la suture est très-étroit , et en partie re- couvert par la callosité. Ti'ouverture est très-ample Rtst. Nat. des Vers. Tome II. O L I 6^7 et un peu plus di'alée à la base qu'au sommet ; le bord droit reste mince et tranchant à tous les âges; il est parfaitement blanc en dedans, et la colu- melle est de la même couleur. La columelle, à la partie supérieure , est chargée d'une callosité considérable qui se continue avec celle qui couvre les tours de spire. A sa partie inférieure , oa trouve une large zone qui desrend obliquement, et qui est divisée en cinq plis presqu'égaux , apla- tis et un peu tranchans. A l'extérieur, cette co- quille est tantôt d'un gris cendré plus ou moins loncé , parsemé d'un grand nombre de taches obs- cures qui, à la base de la coquille, sont rempla- cées par une zone de taches brunes, longitudina- les, irrégulièrement crénelées. La variété notée par Lamarck est remarquable par la fastie blan- che qui parcourt son dernier tour. 11 existe une autre variété ordinairement brunâtre, et l'on en cite une troisième dont les ponctuations sont d'ua brun foncé ; mais nous croyons que cette dernière est produite par une altération artibcielle. Celte espèce est fort commune daus l'Océan indien, à Ce_ylan , etc. Elle a Çio millim. de lon- gueur. \!Olii)a luteola de Lamarck a été faite sur le jeune âge de celle espèce ; il faut donc la sup- 28. Olive du Brésil. Olwa brasiliana. O. testa turbinata; strigis longitudinalibus , rec- tis, altemathn ulbidis et pallidè fuh'is; lineolis fi-iscis, capillaribus , transversis y spirà latâ, de- pressa; colamellâ supernè callosâ. Chemx. Conch. tom. 10. iab. \.\j.Jîg. loS'J. 1368. Lamk. Anim. sans lert. tom, 7. pag. 453. ra°. 40. Olwa brasiliana. Ann. ibid. n°. 45. Coquille fort extraordinaire par sa forme , ayant plus l'apparence d'un cône ou d'une volute que d'une olive. Elle est oblongue , turbinée , conique, plus large au sommet qu'à sa base ; sa spire e.U courte, large, déprimée; une callosité épaisse, d'un blanc-jaunâtre ou grisâtre, cache la suture des premiers tours ; le canal qui se montre sur le dernier est large et assez pri'fond. L'ouverture est ample, triangulaire , terminée à la base par une vaste échancrur limbe poli l'extérieur est large , non divisé, d'un brun-roux. La columelle est blanche, concave dans sa lon- gueur, chargée à sa partie supérieure d'une large callosité blanche, épaisse, qui s'étend assez loin sur la partie supérieure de l'avaDt-dernier tour; la base de la columelle présente trois plis très- oblifjues, dont le dernier est le plus profond : le boid droit est mince et tranchant; à son extré- mité supérieure il est détaché de l'avant-dernier Oooo * 6^8 O L I Uiur pjr une l'LhanciuiG lilan<;ulaire , profonde. A l'exU'jieiir , celle coquille est d'un blaiic-<;ii- sâtre, interrompu par des zones longitudinales, Jrrc^giilièremcnt espacersis/ulfo- ^fiiscis ornatà , punctis pallidè cœruleis ad- spcrsâ. Olii'a bicincta. Lamk loc. cit. n°. 33. ExCTCL. pi. 7>6Ji./ig. ). a. b. Var. b. ) Testa cinei-e , lineis J'uscis intei- riiplis aiigulatis urnatà. Var. r.) Testa albido-cinereâ , lineis Jiiscis Jh-xuosis undatû. Olii'a undala. Lamk. Inc. cil. n". 3i. Lister, Concli. tab. -j/iO.Jig. 29. Martini j Conch. tom. 2. tab. ù,-j. fig. 507. 5o3. Chemn. Conch. tom. 10. tab. 147. fis. i3-3. 1375. ' EnCTCL. pi. ZG^.^g. 7. (7. b. Cette coquille est ovoïde, également atténuée aux deux extrémités ; la spire est très-courte , cjnelquefois enfoncée et en partie cachée dans les vieux individus, qui ressemblent par là à quel- ques lîulles ; les tours sont 1res - resserrés , et distingués entr'eux par un canal extrêmement étroit. L'oovcrtnre est fort longue , aussi lirge au sommet qu'à la base ; elle est blanclie en de- dan.? ou légèrement violàlre. La columelle est un peu arquée dans sa longueur dans les vieux individus ; elle présente à son extrémité poslé- rieuie une callosité épaisse qui cailic une grande partie de la spire ; elle est presque lisse dans toute sa longueur. A la base on remarque (pielqiics plis qui sont le plus souvent au nombre de trois piiu- tipaux : le siijiéiicur est le plus large, et son bord droit conduit à une très-grosse callosité si- lure à la partie antérieure et inférieure de la coluaielJp. Cette callosité, qui est ordinairement brune à »oa sommot, cii, coujointeœt-nt avec la O L I forme du pli columellnire , le caractère le plus loudamcutal pour reconnoitie cette espèce , et en ramener à un même type les diverses vaiiétts. La lorme est peu variable. On voit des individus un peu nlus ou moins ventrus , et cela lient sou- vent à l'âge; mais lea couleurs sont va;iables, et c'est d'après elles que Lain.irck avoit fondé les trois espèces que nous réunissons en une seule. (Quelques individus sont d'un gris plus ou moini p.Ue, passant quelquefois au brun, et couverts d'un grand nombre de petites taches brunes ; d'autres sont pourvus sur le dos de deux bandes transveiscs, quelquefois interrompues d'un brun assez foncé. Ces deux bandes existent quelquefois sur des individus qui , au lieu d'être couverts de petites taches, le sont de grandes lignes ondu- leuses plus ou moins serrées. Ces lignes onduleuses, sur un fonds gris lorsque les deux bandes trans- verscs n'existent pas, constituent une des plus belles variétés de cette espèce , variété dont Lamarck avoit fait son Olive ondée. Cette espèce est fort commune dans les collec- liouo ; ou la rap|iorle ordinairement de l'Océan des Iodes. Les plus grands individus n'ont pas plus de 2 pouces de longueur, 55 millim. OLIVAIRE. Olii>aria. La seizième famille des Mollusques gastéropodes des l'ectinibranches deM. F>atreille {Famillesnat. du Règne anim. pag. lyS) est nommée ainsi; elle est formée anx dépens de la famille des En- roulées de Lamarck, et elle contient les trois genres Olive, Tarrière et Ancillaire. M. Latreille caractéri.sa cette famille de la manière suivante : La coquille est cyliudrico-ovalaire ou cyliu- drico-cônique, avec la Clavicule très distincte; l'un des lobes du manteau recouvre seul la co- quille. Cette dernière partie de la caractéristique est la seule importante ; elle explique pourquoi les coquilles de cette famille sont toujours lisses , polies et brillantes. D'après ce caractère, ces co- (juilles ne sont pas les seulesqui auroieul pu entrer dans la fa.-nillc des Olivaiies; si nous «n croyons Adansnn, son genre Porcelaine (.Marginel le Lamk.) devroit aussi en f.iire partie, car l'animal recouvre aussi sa coquille avec son manteau ; dont le lobe droit eit toujours court et le gauche assez long pour couvrir la presque totalité de la coquille. Un aut.e genre que l'on ne peut séparer de celui là est le genre Volairc. Ainsi , selon notre manière de penser, si l'on conservoit lu famille des Olivaires, on devroit y réunir les deux genres que nous venons de citer, et pour la renilre plus naturelle encore, il faiidroil y joindre les l'i)rcolaine.s et le» Ovules; car, dans ces genres, le lobe gauche du mantenu est aussi le plus grand. Dans ces divers genrc.1 .ilors , en supposant , comme nous le croyons, que le caractère tiré du œaiilcau »til O M A siiffi-iant, il n'y anroit de didéi-ence que da plus ou moins de développement de la paiiie caraclt'- i-isanic : ce qui indique toujours des lappoits nalurels. OLYGIRE. 0/ygira. M. Say a proposé depuis lonp;- temps un genre auquel il donne ce nom pour quelques coquilles démembrées des Hélicioes de Lamarck.Fondésur un caractère d'une très-foibie importance, ce genre ne peut êlre adopid. Voyez IIélicise. OMALAXE. Omahixis. Lamarck, àa.n% S3. Description des Fossiles des erii>iro?is de Paris, ainsi que dans les Animauic siins J'ertèdres , a vonhndu , dans son genre Ca- dran, des coquilles qui n'oni avec lui qu'une analo- gie éloignée; leurs caractères, tout particuliers, nous ont déteraiiné à faire de ces coquilles un g,enre à part, auquel nous avons donné le nom d'Omalaxe. Ce sont des coqudies fossiles, pla- norbulaires , dont l'un des côtés est plus plat, et dont les tours sont souvent disjoints un peu à la niacière de ceux des Siliquaires ou des Vermets, mais avec celte difl'ércnce que leur disjonction a lieu dans le sens horizontal , et jamais daus le sens longitudinal. Les axes sont largeaient découverts, et tous les tours despire s'y voient irès-dislmcte- nient. L'ouverture préscn'e aussi des parlicu- laiilés remarquables; ordinairement dilatée , son bord droit s'avance en une sorte de languette détachée par une eeliancrure assez profonde inférieurement et supérieurement. Ces caractères ne s'accordent certainement avec aucun de ceux des Cadrans , ni avec ceux d'aucun autre genre connu : il est donc nécessaire de séparer en genre distinct les coquilles qui les oiï'rent. Les caractères génériques sont les suivans : CARACTEEES GENERIQUES. Coquille discoïde, planorbulaire , à tours de spire quelquefois disjoints ; ombilic profond, ca- réné sur le bord; l'ouvcrttire longitudinale, sub- triangulnire, un peu dilatée; bord droit mince et tranchant , séparé profondément par une écban- cruie intérieure et supérieure. Nous ignorons si ces coquilles étoient pourvues d'un opercule; si elles en avoient un, il esta présumer qu'il éloit corné comme celui des Sili- quaires. Nous avions pensé d'abord à rapprocher ce genre des Cadrans; mais en considérant l'irré- gularité souvent répétée des tours de spire et leur disjonction, nous croyons plus convenable de le mettre en rappcjrt avec les Vermets, les Sili(|uaires elles Magiles, dans la famille que ^L Cuvier uoiaine T'tbulibrauches. O Î^I A Gôg 1 . Omalaxe disjoint. Omahixis disjunctus. Nob. O. testa discoideâ ,lœi>igatâ , latè umbilicatl , siibtiis plana , insuper convexà y idtinio arrfractit raldè carinato , disjuncto ; uinbdico serrato. Solarium disjunctum. Lamk. Ann. du Mus. tom. 4. pag. 54. n°. 8. Cette coquille fort singulière a l'aspect d'un petit Planorbe; sa face supérieure est tout-à-fait plane, l'inférieure est légèrement convexe, et la jonction de ces deux surfaces se fait à la limite du dernier tour, qui est fortement caréné. L'ombdic est profond, infundiliforme. On y compte facile- ment tous les tours de spire, etson bord extérieur, qui le recouvre en partie, forme une carène très- aigue, linement dentelée. Cette carène se conti- nuant sur les tourssulvans, tourne en spirale dans l'iiilérieur de l'oinbilic. Le dernier tour est disjoint dans une plus ou moins grande étendue, et ordinal - rement dévie assez fortement de la ligne spirale des autres. Cette disjonction n'a rien de régulier. Après avoir eu lieu à un certain âge, il arrive quelquefois que la partie du dernier tour qui avoi- sine l'ouverture vient s'appliquer de nouveau sur l'avant dernier, laissant ainsi une anse complète- ment détachée. L'ouverture est petite , à bord mince et tranchant , triangnlaire , terminé infé- rieurement par un angle très-aigu, angle qui cor- respond à la carène de l'ombilic. Son bord droit, assez saillant , est séparé du gauche, du côté de la spire , par une large échancrure. Le bord gau- che , entièrement libre, est droit, fort mince, et produit , à sa jonction avec le bord droit, une échancrure moins profonde que l'autre. Cette coqudle est particulière au calcaire gros- sier parisien. Elle a 10 millim. de diamètre. On la trouve à Gtiguon, Courtagnon, etc. 2. Ojialaxe à deux faces. Omalaxis bifrons. Nob. O. testa discoideâ , utroque umbilicatù , Lei'i- gatà , dorsn rotundalà, supernè subcannatâ j an- fiactibus im'olfenttbus ; umbilico aiigusto , can- tuilo , piqfundè serrato. Cette espèce est parfaitement distincte de la précédente. Elle est discoïde , comprimée de chaque côté , régulière , lisse , arrondie sur le dos ; sa face inférieure, qui est plane, se termine à sa circonférence par un angle très-obtus ; les tours sont nombreux , embrassans , ce qui est cause que la coquille présente un ombilic de chaque côié. Du côté de la spire il est très-aplati, et ses bonis dentelés sont immédiatement appliqués. L'ombilic véritable est fort étroit, assez profond; son bord ex- térieur est tranchant, caréné , prolondément dé- coupé en dents de scie , et le recouvre en gran(!e partie. Le dernier tour n'est que très-rarement dis- joint ; l'ouverture qui le termine est un peu dibT'e, triangulaire, oblique, à bord droit tres-ramce et C 0 o o 11 * tCo O ]\I B fjrtsailLiiit. Cette coquille est li^se; on remarque seiilemeni ((uelques accrnisiemens iird^ulieis. Elle se trouve avec lu jirJciideuie , niais elle est beau- coup plu< rare. Les f^rands iadividus n'out pas plus de 8 milliiD. de diamùlre. O.MALE. Oma/.i. Quelques espèces de Tellines sont lt'gèremer!l iuéijuivalves. Schumaclier, daoi son lissai d'un 7witt>euu système, etc., a proposé de l'ormer de ces espèces un o;enre auquel il a donné le nom de d'O/iia'd. Un tel genre ne peut supporlerle moin- dre examen, et par couscqueut doit être rijelé. T^ojcz Tei.line. OMBILIC. Oa nomme ainsi l'ouverture plus ou moins grande qui se voit dans un certain nombre de coquilles spirales à la hase de l'axe ou de la colu- inelle. Nous avons traité de cetle partie à l'article Coquille, auquel nous renvoyons. O.MBRELLE. Ombrella. Quoique Bruguière ait commis une faute en f^lablissani son genre Acarde, du moins on ne peut lui reproclier d'y avoir rapporté la coquille pa- lellil'orme connue de[)uis loninis oculaires noirs, et fort petits, sont placés antérieurement à la base de ces tentacules ; sntr'eux , et toul-à-fait sur la ligne médiane, qui des( 3 bifurqu linge antérieurement en une sorte de trompe tendue à sa partie supérieure , et dans laquelle ou trouve un petit organe mâle de la génération. Au côté droit de cette (rompe , on remarque un enfoncement profond dans lequel vient aboutir le canal commun des organes femelles de la généra- tion. En continuant à suivre la fente médiane, on trouve, à son extrémité au-dessus de la lète, une membrane peu épaisse qui se prolonge assez bas , et qui représente les tentacules bucaux. Lorsque la tête est saillante, ces tentacules forment deux petits paquets, foliacés de chaque côté, de cette masse bucale. Comme dans les Apiysies , la masse bucale des Ombrelles contient des plaques cornées, ru- gueuses, qui tapissent l'intérieur de la bouche; dans l'intérieur de cette bouche se rendent deux canaux foris courts, qui parient de l'extrémité antérieure d'une glande salivaire jaunâtre, en pla- que subquadrangulaire , située sur l'œsophage et la partie postérieure de la masse bucale. L'œso- phage est assez court ; il se plonge à la partie in- férieure et en dessous de la masse viscérale; il se dilate peu à peu en uu estomac membraneux , O :■! B GG - I tou,-a-l,,a , - est enveuipi se trouve une légère saillie qui descend vers l'échancrure, et qui bientôt se bifurque, se pro- forme, dont la partie supérieure jiar le foie. Cet estomac se ter- mine postérieurement par un cul-de-sac vers lequel se dirigent les vaisseaux biliaires, qui, réuuia eu très-grand numbie, y pénètrent dans plusieurs grandes cryptes situées dans le voisinage du |)ylore. Uu intestin cyliudracé, assez gros, jiari de la face supérieure de l'estomac, fait plu- sieurs circonvolutions dans le foie, qui est très- gros et très-épais, se porte antérieurement, de- vient superficiel, traverse obliquement d'avant en arrière la masse viscérale, et vient se termi- ner sur le côté droit, à l'anus llottant, a l'extré- mité postérieure de la branchie. j ^Les organes de la génération sont situés sur Je I côié droit et antérieur de l'animal, où ils sont ' enveloppés dans une poche péritonéale particu- lière; ils ressemblent beaucoup à ceux des Aply- sies. Ou trouve, pour les organes femelles, un grand ovaire jaunâtre , qui s'éiend sur les parties postérieure et latérale gauclie du foie. De son e%- trémité latérale droite part un oviducle assrz épais- dans sou milieu , extrêmement atténué à ses exirémilés, plusieurs fois infléchi sur lui-même , et toujours d'un gris-noirâtre. Ce premier ovi- ducle aboutit à la base d'un organe jauni, tourné en spirale à son extrémité postérieure. Cet organe, que nous avons trouvé rempli d'œufs, est le se- cond oviducte, ou ce que M. Cuvier nomme matrice dans les Hélices : cet organe se termine antérieurement par un canal charnu , ployé sur lui-même, vers le milieu duquel aboutit le canal d'uue vésicule copulatrice. Cette vésicule ressem- ble assez bien à celle des Aplysies; elle est assez grande, molle, subsphérique,' et le canal charnu qui en part est assez court. Le canal de la ma- trice et de la vésicule, réunis , s'avancent anté- rieurement et dans l'épaisseur de la peau, pour s'ouvrir dans le fond de la cavité du sillon anté- rieur que nous avons déjà indiqué. Sur la jonc- lion du canal de la vésicule de la matrice se trouve une glande assez épaisse, d'un tissu très- serré, arrondie, qui, bien vraisemblablement, est le testicule; à sa partie latérale droite et su- périeure on trouve un épididyme , en forme d'un petit sac alongé , tortillé" sur lui-même. Nous n'a- vons pu, jusqu'à présent, trouver le canal déférent qui se termine probablement comme tlans les Aplysies. Le cœur est placé vers la partie médiane du dos et presque transversalement; il est formé, comme dans tous les Gastéropodes, d'un ventri- cule charnu et d'une assez grande oreillette; l'o- reillette reçoit les artères branchiales , et le ven- tricule donne naissance à deux aortes assez con- sidérable : la distribution des vaisseaux n'a rien de bien particulier dans ces animaux. L'anneau œsophagien, dans les Ombrelles, est assez large; il ic disiingue assez facile.-ncnl,, au- 66i 0MB dessons de la glaude saliraire, par sa conlenr, ordinairement d'un roujie assez foncé. On Iroiive réunis, par une lar<;e bande trausverse, supérieure, deux ganglions assez gros, légèrement dtlacliés à leur bord interne ; ils sont assez profondément l.i- fiJc-s: de leur extrémité inférieure parlent deux filets latéraux qui aboutissent à une paiie infé- rieure de pelils ganglions; des nerfs nombreux , qui se rendcnl à laniasse biicnlc et aux tentacules, parlent de cliaque coté de l'extrémité de la bande nerveuse transverse supérieure : les lilels qui s'é- cb'appenl des ganglions eux-mêmes se rendent les uns dans les viicèrts delà digestion, les autres aux aiiiscles du pied , et quelques filets se dirigent vers le cœur el les branchies. Le ganglion, du côté droit , fournil une grosse brancl.e qui, après avoir traversé la glande salivaire à laquelle el!e donne m passant quelques filets, se dirige vers la masse des organes de la g 'néralion dans le-quels elle se ilisiriLue. Les ganglions inférieurs sont plus pciiis que les supérieurs ; ils fournissent aussi un très- grand nombre de filets qui se jettent priiicipalc- inenl le long de l'œsopbaj^e, dans la partie infé- rieure de la masse bucale : tes filets sont très- nonibieux et. forment uu lacis ou ua plexus con- sidérable. Le système musculaire , dans ces animaux , ne diflère que très-peu de celui des autres Gasléro- jiodes nus; les filires musculaires du pied remon- tent sur les parties latérales et forment une exca- vaiion assez profonde pour loger les viscères. Ces fibres , après avoir remonlé lalérale.Tienl , vien- nent perrer la peau circulairemenl , derrière l'origine du manteau , et s'instr( nt sur le disqne intérieur de la coquille. Un assez grand nombre de petits muscles, très-grêles, en forme de ban- tieletle, se fixent autour de la masse bucale et fe rendent ensuite à la partie épaisse de l'enve- loppe niusculo -cutanée commune, et ont jrour usage de retirer la tête en arrière. Les détails d'organisation que iNI. de Rlainvillc a donnés sur ces animaux éloient exacts , mais in- complets; nous en exceptons rependant ceux re- latifs à la position de la coquille, el nous avons lie la peine à concevoir l'opinion qui en résulte de la part; d'un homme aussi profondément insliuit que l'est ce savant. Il est trop évident que l.i co- quille des Ombrelles doit être placée sur le des et lion sous le pied , et nous en avons d'ailleurs donné assez de preuves pour que nous croyions peu néces- iaire de combattre en détail une pinion que son uuieor a sans doute rejelée aciuellemen D'après les détails anatomiques que nous venons de donner , les Ombrelles doivent (aire partie des (iasléropodesmon('iques,elleursrapp«rtss'établis- >enl par analogie de coquille avec les Siphonaires, • t doivent entier, non dans la famille des Aply- nes, mais former avec ks riciiioLrttmLts et les O -AI B autres Mollusques qui ont une brancliie surle côié droit, une famille pariiculière qui se rapproche- roit de cette dernière. CAB.^CTEHES CENERIQIES. Corps ovalaire, épais, muni d'une coquille dorsale (inférieure d'après 31. de Blainville ) , à pied très -ample, lisse et plat en dessous, débordant de toutes paris, échancré antériei:- reinent et atténué en arrière ; tête disiincie , saillante, dans le fond d'une cavité en eniounoi', située dans le sinus aniéiieur du pied; qualie lenlaculcs : deux supérifurs, épais, courts, tronqués, fendus d'un côté, lamelleux iran>- versalement à l'intérieur; deux aulres minces, eu forme de crêtes pédicnlées , insérées ai;x côtés de la bonche ; branchies foliacées , dis- posées en cordon, entre le pied et le léger re- bord du roanieau, le long du côté droit tant antérieur que laiéral ; anns après l'extréu.iié postérieure du cordon lirancliial. Coquille eslerne , orbiculaire , un peu irrégu- rescjue plane, légèrement convexe li dessus, Manche, avec une peûie poinie apicia e vers son milieu, à bords tranchans; sa suilace interne élant un peu concave et ollrant un disque calleux, coloré et fauve, enfoncé au ecnlre , tl entouré d'un limbe lisse. Ou ne rapporte encore que deux espèces à ce genre que M. de Blainviile nomme Gaslroplace , et au(|uel il convient cependant mieux de conser- ver celui d'Ombrelle, donné anlérienremt ni. I.ea Ombrelles sont des cocjuilles peu régulières, non symétriques, ayant le sommet excenliique peu prononcé, duquel parlent quelquefois des côles rayonnantes, obtuses, sensibles, surtout dans le jeune âge. Des stries conccntiitjucs , peu sensi- bles, indiquent les accroissemens ; elles sont tou- tes blanches au-dehors ; en dedans se voit nue grande tache d'un fauvc-lriin j lus ou iiioirs b.ncé , qui n'est point au cenire de la coquille, mais dont le centre correspond au sommet ; une impression musculaire bien évidente entoure celle tache. Elle n'est point régulière, comme celle des l'atelles ou des Cabochons; elle n'est 'mêam point eu fer à cheval ; elle est interrompue dans un sei'l endroit, qui correspond à la Itnie an- térieure du pied, au fond de laquelle se trouxe la bouche. Celte pnsilion de la coquille explique assez l'excentritité du scmmel de la tache inié- rieurc et de l'uiipression musculaire qui l'entoure, par la position des branchies rejetécs à droite, comme toutes ces parties, par la place qu'occu- pent ces branchies et le sillon qu'elles remplisseni; la face supérieure du pied s'en trouve diminuée de ce côlé d'une manière fort notable , ce qui cor. lespcnd à l'endroit le plus étroit du litnbe de l.i coquille. O I^I B I. Ombrelle de l'Inde. VmbieUa indica. U. testa subtils concafiusciilâ y disco stnis radunitibus distmcto. Patella iimbrellutci. Gmel. pag. 5720. «». 14G. Chemn. Conch. tom. lo. tab. l6g. Jig. l543. 1 J4b". Fa VAN NE, Conch. tom. I. ^z^>. 5. T?^. H. I-A"»iK. y^nini. Sct7is i'cit. tom, G. p^^S- 34j- O N C 063 les boids. En he d'tiM biuii- UeI iNv. Traité de Malacol. pag. 474- P^' 44- Celte espèce devient forl grande , et sa co- quille , que l'on connoît dans ie commerce sous le nom de Parasol chinois, ressemble à une f;raude Palellc irrégulière, obscurément rayonnée. Elle est sillonnée irrégulièrement par des accrois- semens plus ou moins multipliés; elle est dépri- mée , sou sommet est subcentral , ordinairement jieu marqué, ayant une tendance à s'iucliuer à gauche. Cette coquille est toute blanche en de- hors; en dedans, elle présente au centre une Lrge tache brune, rugueuse, circonscrite par une i'npression musculaire, étroite, superficielle. Assez irrégulièreoient découpée sur les bords , cette impression est d'un brun-jaunàtre, pâle, qui disparoît insensiblement vers les bords qui sont entièrement blancs ; le bord est mince , tran- chant, irrégulièrement onduleux, et présente sou- vent sur le côté droit une ondulation plu.s pro- fonde. Cette coquille, rare et recherchée dans les col- lections, a dix au onze centimètres dans son grand diamètre. Elle se trouve dans l'Océan indien : c'est son animal que M. de Blainville a vu et dé- 2. Ombrelle de la Méditerranée. Vmhrella tnedUenanea. U. testa complanatâ ; disco pagina in ferions non radiato j margine antico projundi'jlexuoso, L.^MK. Anim. sans vert. tom. G. pag. o^'h. n°. 2.. Cette espèce se distingue très-facilement de l'autre, non-seulement par son animal qui nous a servi pour la description que nous avons faite , mais encore ])ar la coquille qui reste constam- ment beaucoup plus peliie. Cette coquille est ovale-oblongue , patelliforine , très- déprimée; son sommet est excentrique, assez saillant dans les jeunes individus et dans ceux bien conservés, évidemment tourné en spirale et incliné à gau- che et postérieurement. A l'extérieur, cette co- quille est subrayonnée et couverte de rides con- centriques , assez régulières , qui indiquent les accroissemcns; elle est d'ua Wanc-jaunâtre, pas- isant au brun au sommet e dedans, elle présente une la rougeâtre plus ou moins foncé , légèrement ru- gueuse, mais non rayonnée , ciioonsorite par uae I impression musculaire très-étroite, et partout con- tinue. Au-delà de cette impiession la coquille prend une nuance moins foncée, qui passe in- sensiblement au blanc, qui est la couleur du bord; celui-ci est mince, tranchant, llexueux dans toute sa longueur, mais particulièrement à sa partie antérieure, où il présente une inllexion très-pro- fonde. Cette espèce , assez rare dans la Méditerranée, se trouve surtout sur les côtes de Sicile. Les plus f;rands individus n'ont que 52 à 53 millim. dans leur grand diamètre. OMPIIÉWIE. Rafinesque a établi sous ce nom un nouveau genre qui est trop peu connu pour qu'on puisse l'adopter ou le rejeter définitivement. (^Journ. ds Phys. tom. 88. pag. 424. ) U indique deux es- pèces qu'il ne décrit pas, et les caractères géné- riques sont, à ce qu'il nous semble, insulTi^ans. Ce genre seroit un démenbrenient de quelques Palu- dines dont l'ombilic seroit légèrement ouvert. OMPIIISCOLE. Le genre Omphiscole a été crée par Rafinesque pour quelques coquilles qui appartiennent proba- blement aux Lymnées, dont elles se distingue- roient , d'après cet auteur, par une lame saillante , détachée de la columelle. Ce caractère, dont on ne pourroil apprécier la valeur qu'en voyant les espèces qui peuvent le présenter, nous jiaroît d'une trop foible importance pour nécessiter la création d'un genre qui a été justement rejeté par M. de Blainville et la ijluparl des auteurs, yoj. Lymkée. ONCIÎIDIE. Onchidium. Buchanan le premier proposa ce genre dans le? Transactions de la Société linnéenne de Londres {tom. b. pag. i55). Ce fut un Molhisque terrestre pulmoné qui vit sur les bords du Gange qui servit de type à ce genre; malheureusement Buchanan n'observa pas cet animal assez complètement pour ne point laisser de doutes à son égard , et la ligure qu'il en donna ne peut suppléer à ce que la des- cription laisse d'incertain : il ne seroit point étonnant, d'après cela , que l'on ait commis quel- ques erreurs , soit en rapprochant de ce genre des animaux dillérens , soit eu établissant de nouveaux genres pour des animaux semblables; il sera diffi- cile de reconnoître ces erreurs avant que l'on ait fait de nouvelles observations sur l'animal de Buchanan. W. Cuvier a cru pouvoir rapporter au genre Onchidie un Mollusque marin trouvé par G64 O N C O N G i\' ■in à riîe-;1e-Franre; mnis d.ins re ra;ipro- | posiiioh relative de ces org.ines , il existe de» :aient il est probable que M. Cuvler a été dans ( ruppoiis cuire les Péronies on Onchidies et les l'erreur. Quoique la difi'érence du milieu habile soit assez {grande pour entraîner des modifications assez notables, ce ne seroit pourtant pas un raolif suffisant pour rejeter les rapports indiqu(?s par M. Cuvier. Ce qui seroit plus déterminant, ce sont les diflérences qui existent dans les organes de la génération ; les sèves sont séparés dans l'Oncbi- die de Bucbanan, ils ne le sont pas dans l'Onrbi- die de Pérou: c'est d'après ce motif que JJ. de I51ainville a cru nécessaire de former un nouveau ^enre avec l'OncLidie de Péron, auquel il a donné le nom de Péronie. ( Voyez ce mot. ) Dans sa manière de voir , M. de BUinville ne le laisse pas dans les mêmes rapports, d le rapproche des Doris; ce genre ne seroit donc point pubnoné , comme on l'avoit cru , ou bien .Al. de Blainville réuniroit dans ses Cyclobranches des animaux branchifcres et d'autres pulmonés. Des animaux de genres très- voisins, peut-être même appartenant à im seul, ont servi à W. de Ferussac pour l'établissement de son genre Vagi- nule {^voyez ce mot ) , et à M. de Blainville pour celui qu'il a nommé Véronicelle {rojez également ce mot) ; et il seroit possible que tes deux genres fussent non seulement semblables entre eux , mais qu'ils fussent aussi le même que celui de Bûcha- j nan. On voit, par cela seul, combien des obser- | valions bien faites sont nécessaires pour jeté quelque jour sur ces iMoIluiques et arri opinion qui attendre du Oochidores, et à ne considérer que ce seul ca- ractère, et abstraction faite de ceux plus impor- lans tirés des organes de la respiration, les rap- ports proposés par M. de Blainville seroient justes et devroient être conservés; mais pour cela, il faudroit d'abord, que les Onchidies fussent vérita- blement cyclobranches, et c'est ce que M. Cu- vier nie de la manière la moins équivoque. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps ovalaire, bombé en dessus ; le pied ovale, ép;iis , dépassé dans toute sa circonférence par les bords du mauteau ; quatre tentacules comme dans les Doris, outre deux appendice labiales ; organei de la respiration, formés par des arbuscule très- petits, disposés circulaireœent et contenus dans une cavité située à la partie postérieure et médiane du dos; anus également médian à la partie iiilé- rieure et postérieure du rebord du manteau; les orilices des organes de la génération très-distans et réunis entr'eux par un sillon extérieur occu- pant toute la longueur du côté droit. D'après ces caractères ([ue nous empruntons au Traiié de Malacologie de M. de Blainville , on ne peut se refuser d'admettre avec lui qu'il existe des rapports très-grantls entre ce genre et les Doris ; jeter I '' "'-'" dillèie que par la dislance qui sépare les leurs ' deux issues des organes de la génération. Cela fait ...ppÔns'dans la série. Il est' donc très-difficile, I justement supposer à pnon une dilVérence très- pour ne pas dire impossible, de se former une considérable dans 1 arrangement intime de ces ■ " " soit hors de discussion ; il faut tout "''^anes. On ne connoit encore, dans le genre de emps et de l'observation. M- ^'e Blainville, qiie la seule espèce qu il a M. Cuvier, dans la seconde édition du Rogne iniinal , a conservé le genre Onchidie dans les •apports qu'il lui avoil donnés dans ses premiers | travaux: dans une note, il fait remarquer les changemens que M. de Blainville a apportés à ce genre, et persiste à le conserver dans son entier dans le Dictionnaire des Sciences naturelles et dans le Traité de Malacologie sous nom d'Onchidore de Leach. Nous renvoyons, pour plus de détails, aux ouvrages que nous ve- en tête des Pulmon KÉS et MoLLCSQUES. P'oyi nons de mentionner, n'ayant pas l'animal pour le décrire ONGULINE. Ungulina. les veux ONCIIIDORE. Onchidons. Un Mollusque nouveau observé par M. de Blainville dans la collei;ti(.n du Muséum britanni- que lui servit de type pour un nouveau genre <|n'il caractérisa dans le Bulletin de la Société philo- matique, 181G, et (|u'il rangea avec les Doris dans "erussac I Ce genre a été créé par Daudin , et publié Li I première fois par Bosc dans le BufTon de Détcr- \ ville i il fut bientôt après consacié , car .M. de , Roissy l'ûdoi ta en le rapprochant des Biicardes . dans le BuJJon de Sonnini; enlin, Laraarck ne . tarda pas lui-même à l'adopler aussi; on le voit I dans la famille des IMactracécs entre les Erycineset I les O.issatelles dans «es tableaux de la Phylosophie -a famille des Cyolobranches. M de Ferussac l'a 1 zoologique. Depuis lors presque tous le» auteurs adopté dans ses Tatdeaux systématiques , et l'a ' de conchyliologie admirent ce genre ; I.amarck, '" ■ . .. I ■ ' dans ses dillérens ouvrages, toujours dans la mèma famille et les mêmes rapports que nous venons d'indiquer ; I\I. Cuvier no le mentionne pas; M. de Ferussac le laissa dans les rapports indiqués p.- .• I/amarck, mai» avec un point de doute; M. d'.' Blainville avoue no pasccnnoiire asscr ce genre mis en rapport avec les Doris et les Polyceres. ftl. de Blainville , dans son Traité de Malacologie, considère ce genre par ses caractères particuliers comme intermédiaire entre les Doris et les Pé- ronies. Sans doute nue par les caractères emprun- tés aux organe» de la génération, ou plutôt à la pour ONG ponr le placer conveuableraeni : d'après cela on ne peut considérer comme dcfinitive la place qu'il lui fait occuper dans son Traite de Mala~ fologie à la fin de la famille des Coucliact'es, qui conlieut presque tous les j^enres des Conques , des Wactracées et des Corbuk'es de Lamarck. M. La- ireiUe a conservé absolument les indications de Lamarck. On voit en efi'et , dans ses F, qui oui eu tU'et de la lesîcniblunce avec OPE un opercule spiral ; il plucï ce genre avec les Pla- nnrl'ulines dans sa section des Amnionoides de la famille des Hélicoslègues. Nous n'avons point adopté, à notre article Céphalopodes, les rapports iiidiipiés par M. d'Orbigny : nous av.>iis fait re- marcpier que les Opercubnes avoicnt la dernière loge percée contre le retour de spire, absolument comme les Assilines et les Nonionines , el qu'elles dillér ieni en cela d'une manière Irès-nolable des Piaiiiilines el des rlanorbulines (jui onl l'ouveiture en f'enle latérale et subiuféneure. M. d'Oibigny ayant, selon nous, attribué liop d'iniporlance a l.i forme extéiieure, qui ne donne ordinairement que des caractères trompeurs , nous avons cherché à établir d'au'res rapports fondés sur la structure, et c'est pour celle raison que nous avons fait en- trer le genre qui nous occupe dans la première seciion de notre famille des Naulililormes. M. Iksicrol, qui a décrit une espèce de cegcn'c dans son mémoire sur les Terrains tertuii es du sud- ouest de la France, l'a confondue avec les l.eniiculites : ce (jui prouve que cet observateur en avoil assez bien senti les rapports. Les Operculines sonl de petites coquilles dis- coulales, très-aplalies , dont tous les louis sont visibles de chaque côlé; ordinaMemcnl symélri- quos el Irès-régulières , elles se contournent quel- quefois avec râ;»e, comme cela a lieu, au reste, dans certaines Nummuliles. Les chiisoiis sont nom- breuses , serrées , subrayonnantes, oïdinairenicnt arquées dans leur longueur ; la dernière est tou- jours percée à son eNtréinilé inférieure d'une ou- verture ronde exiiémement peliie. PendanI long- temps on ne connut qu'une seule espèce fossile dans ce genre : MM. Quoy cl G.iymard en ont rap])orlé plusieurs, vivantes, de la Nouvelle- Hollande, et il eu existe une aussi à Madagascar. 1 . OiTBCvLi NE aplatie. 0/»crrw//'/j<7 cotiiplanata. O. testa orbiciilatâ , ulroque latere depressissi- rrid , spiratj; arijuictihus liitis , simplicihus; lucu- lis nuiiiernsis , arcuatis ; apirtuni iiiiniiiij, rvtun- dalii , synietncâ , infcnore. D'OniiiGNT, Tab. lut'lhod. des Ci'ph. Ann. des Scierie, mit. toiu. 7. pa^. 2(5 1. n°. 1. pi. t^. fig. 7-10. Ibid. j\Iodi:le de Ceph. 4« //.•/-. «". Oo. Lenticulites coniplanata. B.^^T. Bass. tertiaires du sud-ouest de la France , pag. 1 6. On rencontre lr('s-fiéquemmeiil , dans les sables de Rordcauxel de Uax , unpelil coijis IrnlicuLne très aplati, mince, transparent, ordinairement blanchâlre on d'un jaune-ocracé ; i-'esl l'Opcri u- line aplatie. Celle coquille , l'une des plus grandes dcl'ordie des Koraminil'eies , est enlièrcmenl li»se, parlailemeni jymélri(|ue dans le jeune .ige , n.au souvent conlournée dans les vieux individu) ; elle Cil lellemeul aplatie que les deux lames latérales O P I ne biiscnl cnJv'elles qu'un iniervalle exliëmempnt él loi t j dans lequel sunt pLicdes de noml^n'u^es cloisons, simples, furietneat aiqu(-es en arrière. Ces cl(;isons s'apercoiveat au-deliors par de lé- gères siries qui les suivent , mais on les voit mieux encore par la transparence de la coquille. Celle espèce, dont quel([ues individus ont jus- qu'à ;! railllm. de diamèlre, se trouve à Bor- deaux, à Dax et à la Superga, près Turin. 2. Oteuculi.ne de Gaymavd. Opeiculma Gay- O. lesta nrhicuhiU , cnuiphinatA , alho-grixcâ , Ivi'igatJ, laicnbus coru'eA lusculà ; anfnictilnts /lus , dorso subcurinalis j loculis Jiumeiosit:, ru- diantihus. D'OiiB. loc. cit. 71° 5. Nous supposons (|ufi l'espèce que nous allon-. décrire est celle à laquelle M. d'Orbi^uy a dnnuc' le nom de l'un des naturalistes disliMj;ués auquel la France est redevalile de tant de pn'cieux ma- léiiaux. Cette espèce est leuliculaire , toujours plus peliie que la précédente, quoicpie tiès-apla- tie latéralement : on voit que le cenlreest un peu j)lus élevéque la circonféieuce, qui est subcarénéej les tours sont fort larges, non eiiibrassans , léj;ère- inent cotjvexes et divisés par un grand nombre de loj^es , simples, rayonnantes, presque droites. (]eile coquille, toute lisse, est Manche ou i;risà!re et les loges s'aperL oivcut par la lraiis[iareiiLe lIu ttsi. (]ette coquille n''pst point rare à Raw.ick , Nou- velle Hollande , et à Guam. bon grand diaiiièlre est de 5 millini. OPIPTÈRi:. Genre proposé par Riifincsqne dans le tome oQ An Journal de Physique; niallieu. eusemenl i! n'e^t décrit que d'une nianieie fort incomplète et pour- roit bien avoir été fait ^ur le iiiê.'iie Mollusque qui a servi à IMeckel pour établir son geuie Gastérop- lère. Voyez ce luol. OPIS. JI. Uefrance est le premier qui ait proposé ce genre dans le Diclionnativ desSciences natuœ/les, pour uneco([uille pétiiiiée cjue Lamarckavi.it ran- gée parmi les Trigonies sc>us le nom de Trigonie cardissoïde. M. Defrance n'a pu caractériser com- plètement ce genre , parce qu'il n'a connu qu'un fragment de valve sur laquelle la charnière est bien conservée. C'est ce fragment qu'il a lait figu- rer dans l'atlas du Dictionnaire des Sciences na~ iurelles. M. de Blainville n'a admis ce genre qu'à litre de section des Trigonies; il en indique la lii,are a la pLmche 64 de son Traité de Maluco- /.^i7c:y iii--s ei!e n'y est pas leprist'au'e, de ijr;e O R B G-.7 qu'il est fort dilTuile en ce moment de donne»- quelque chose de certain sur ce genre. ORBACÉES (Les). Dans la Philosophie zoologique de Lamari k, on trouve sous ce nom une fauiille composée de; genres ("yclostome. Vivipare, Planorbe et Am- pullaire. Cette famille n'a point été conservée par son auteur, (jui , en la réformant, a substitué lo norn plus ccnvenable de Péristooiiens. Voyez ORBICULE. Orbicuhi. Mullcr, dans la Zoologie danoise, a fait con- uoitre,sousle nom de Patclla anomala, unepe'iie coquille et son animal , qui a la plus grande analo- gie avec celui des Cranies et des Lingules. C'est avec ces maléiiaux que Lamarck créa , dès 180 ! , dans le Système des Animaux sans vertèbres , le genre Orljiculc, qui a été conservé par tousle-s zoologistes. Cet illuslre professeur sut dès -lors apprécier les rapports naturels de ce genre 5 il le plaça à côlé des Lingules, avec lesquelles il a une analogie très-grande quant à la structure de l'ani- mal; les rapports durent rester les mêmes, lorsque plus lard , dans sa Philosophie zoologique ,\\ forma la famille des Brachinpodes. {^Voyez ce mot.) M.Cuvier, de cette famille, et sansy apporter do cliangemens, lit sa cinquième classe de Molliis- (jues , en leur conservant le nom de lîrachiopodes, iu)i)osépar Lamarck. Par un double emploi, ddii- cile à expliquer, la cotiuille qui servit à La- marck pour son genre Orbicule s'étant présentée à l.ii avec quelques caractères diIVérens, il en lit un nouveau genre sous le nom de Disciue. M. Suwerby, dans un Méraoiie publié dans les Transactions de la Société linéenne de Londies, fil reconnoître l'erreur de Lamarck en démonlrant l'identité des coquilles; dès-loisce t;enre dut êirt; supprimé, et nous voyons en ellet M. de l'erussac et M. de Blainville le rejeter de leurs méthodes. Daiîs sa seconde édiùon du Règne animal , M. (envier modifie Topinion qu'il avoit manilest.'e dans la première. Les Orbicules sont divisées par un sous-genre auquel il conserve le nom de Di- stine de Lamarck. Les Orbicules , comme le croit iM. Cuvier, ne sont point adhérentes par la substance testacée de la valve inléiieure, mais par un pédi- cule tendineux qui traverse celle valve; c'est ce Cjui arrive aussi exactement aux Discines , et il ne falioit que peu de recherches pour s'assurer de 1:» ressemblance de ces deux genres, ressemblance que -M. So\^erbv a mise hors de doute. Ce q-ui fait l'erreur de M. C.uvier, c'est qu'il attribue le Ciio- pus de Poli au genre Orbicule, tandis qu'il appai- tienl en réalité au genre Cranie. On concevra dèi- lois, quoique le genre Cranie soit admis actuelle- ment par M. C/Uvler, pounjuoi les Discines sont aùu;iica couiuce sciis-genrfi des Orbicules Pppp 2 * 6r,3 O R B I, 'animal des Oil)icuIes doit être fuit voisin de celui des Craiiics; le manleaii est composé de deux p:iilies eiilièienjent sépari^es, une supérieure qui revêl la valve supérieure, et l'autre inférieure pour rautr(*^alve. Il y a quatre muscles dont les •valves portent les impressions bien marquées; elles forment une arête vers la partie postérieure de la coquille: comme les Linj^ules, les Cra- niej, etc., les Orbicules sont munies de deux Lras ciliés roulés eu spirale dans le temps du repos. La coquille est souvent irrégulière, assez dé- primée; les deux valves sont à ]>ea près également concaves : la valve inférieure présente cela de sin- f^ulier, qu'elle est fendue au cemre du cercle que lorment les impressions musculaires. Celte fente traverse toute l'épaisseur de la coquille, donne passage à quelques fibres musculaires au moyen desquels la coquille adLcre aux rochers sous-ma- rins. Voici les caractères de ce genre dans lequel on ne compte encore que quatre espèces, deux vivantes et deux fossiles. CARACTERES GÉnÉRIQUES. Corps déprimé, arrondi; le manteau ouvert dans toute sa circonférence; deux appendices ten- laculaires ciliées, comme dans les Lingules et les Térébratules. Coquille orbiculaire, très-compri- mée, inéquilalérale, inéquivalve; la valve infé- rieure mince, adhérente au moyeu des fibres ten- dineuses qui s'insèrent dans la fente; fente alon- gée, étroite, surmontée ù l'intérieur d'une apo- physe comprimée ; valves supérieures palellifor- laes; sommet peu élevé, incliné postérieurement; aucune trace de charnières. Les Orbicules vivent particulièrement dans les mers du Nord, où elles sont assez communes; on en trouve quelquefois sur les tô'es d'Angleterre et sur les nôtres , dans notre Océan. Orbicule de Norwège. Orbicula nortvegica. O. testa orbicidalû , irregulari , fusco-corneâ , coiiceritricè stiialâ y l'uhû superiore patellifonui; iiiargine postico laviter cremdalo. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6". pag. 242. /i". 1 . Palella anoinala. Mui-leb, Zool.dan. tom. i. pag. 14. lab. i.Jig. 1—7. Ibid. Lin. Gvizl. pag. Syii. n°. lûi. De Ulainv. Trait, de Malac. pag. 5i5. pi. 55. f'S- 3- Sow. Trans. Un. tom. i3. pi. 26. f/g. 2. a. b. c. d. e.f. Celle coquille est orbiculaire, quelquefois ir- régulière; ses valves ressemblent à deux pciiies patelles subconiques, réunies base à base; elles sont généralement déprimées, d'un brun assez foncé, sublransparenlcs et cornées; elles sont iinée» eirculuircmeut par de» accroisscmcuj mul- O R B tiplu's, plus ou moins réguliers : la valve supé- iieure , qui a été long-ieuips prise pour une pe- tite patelle , est un peu plus petite que l'inférieure; son sommet n'est point central, et il est incliné postérieurement; les bords sont minces et tran- chans; le poslérieor de la valve supérieure est un peu plus obtus, et très- finement crénelé dans toute son étendue; les valves sont blanchâtres à l'intérieur, et dansla valve inférieure , on aperçoit vers le centre une apophyse perpendiculaire, com- primée et fort saillante. Cette espèce vit dans les mers du Nord de l'Eu- rope ; elle a quelquefois l5 ù 18 millim. de dia- mètre. M. Defrance cite deux espèces fossiles d'Orbi- cules : l'une d'elles appartient évidemment au genre Cabochon; car on voit dans son intérieur une seule impression musculaire en fer à cheval, caractère qui ne s'accorde en aucune manière avec celui des Orbicules. L'autre espèce a été trouvée dans un sable quartzeux , qui remplissoit une coquille fossile de la Virginie. M. Uefrance dit qu'elle a beaucoup d'analogie avec celle qui vitaciuellemenl en Norwège. Depuis, M.Sowerby, dans le Zoogical Journal , a fait connoître quel- ques autres espèces d'Orbicuîes fossiles; mais ne les ayant pas à notre disposition , nous ne pouvons en donner la descriptiou. ORBICULINE. Orbiculina. Le genre Orbiculine se trouve mentionné pour la |)remière fois par Lamartk dans VE.rtrait du Cours (1812); il est compris dans la famille des Crisiacées avec les Rénulites et Ks Crisiellaires. Ce genre a été caractérisé depuis par son auteur dans le Traite des Animau.v sans rcrlèbrcs , et il resta dans les mêmes rapports et dans la même fa- mille ; depuis cette époque, il fut généralement adopté. Avant que Lamarck ne le tnenlionnâl , l'ichlel et iMuU l'avoient représenté plusieurs fuis dans leur ouvrage remarquable (7!f.j^Jtvc(miWw.çr., Vienne , l8o5). Ces auteurs, trompés par les for- mes diverses que prend ce corps à ses diflérens âges , formèrent plusieurs espèces d'une seule , et de ces espèces MoniforI , fit dans son Traité systé- matique de Conchyliologie , les genres Arcbidie , Uélénide et Uoie. Ces genres ne furent poiut adoptés , tandis que celui des Orbiculines le fut , par !\1. de l'erussac , daus ses TabU-aujc systénui- tiqucs ; par W. de DIainville , dans son Traité de Malacologie ^ et par M. d'Orbigny , dans le Ta- bleau méthodique des CéplialopuiL-s. Dans ce der- nier ouvrage, le genre qui nous occupe est com- pris dans la famille des Entomosiègucs, et il est mis dans des rapports naturels avec b s rabul.iires, les Alvéolines , etc. : ce qui est ccrlaiuemcnl pré- férable à rarrangcment proiiosé , soit j)ar La- marck , soit par M. da Ferussac: ou par M. de Ulainvillu. Le ^cmc Orbiculiue rcufcrmc des co- O R B quilles curieuses par leur stiuclure ; elles sont dis- coidales , comprimées latt^ialement ; le dernier four cache les auires ; tout l'ialdiieur est rendu celluleux par un grand nombre de cloisons régu- lières, longitudinales et transverses; toute la cir- conférence de la coquille est couverte d'une der- nière cloison fort mince, percée régulièrement de plusieurs rangées de très-petites ouvertures arrondies. Ces ouvertures, aussi symétriques que la coquille elle-même, percent complètement le diaphragme sur lequel elles sont distribuées. D'a- près ce que nous venons de dire , les caractères du genre peuvent être exprimés de la manière luivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQDES. Coquille orbiculaire, discoïde, à sommet ex- centrique; spire en partie visible , le dernier tour enveloppant tous les autres; loges nombreuses, transverses , divisées régulièrement en pentes ca- vilés quai^rangulaires par des cloisons perpendi- culaires : le bord libre , aplati , est percé réguliè- rement d'un grand nombre de pores. Les Orbiculines sont des coquilles microscopi- ques qui vivent actuellement dans les mers d'Amé- rique ; elles prennent quelquefois un volume assez considérable, et ressemblent, par leur forme ex- térieure, à de petites Nummuliles. Formées comme les alvéolines d'un grand nombre de cloisons décou- pées, elles peuvent s'assimiler par leur structure avec ce genre , et elles lui ressemblent encore par les pores nombreux qui percent la dernière cloi- son. Quoique l'un trouve dans les auteurs plusieurs espèces d'Orbiculines , il n'en existe cependant qu'une seule , et M. d'Orbigny a fait voir que les modifications d'âge avoient servi ii distinguer ces espèces. Orbiculi.ne numismale. Orhiculina numismalis. Lame. O. testa discoideâ , utroque latere depressâ , longitudinaliter striatù , albâ , siihdiaphunâ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 6on. n°. 2. Var. a. ) Testa minimal juninre. Nautiltts angulatus.Ficaz-Li, et Moll, Testacea microscop. pag. 1 13. tab. 22. Archaias spirans. Moktf. Conch. syst. tom. i. pag. 190. Oibiculina angulata. Lamk. loc. cit. n". 2. ENcrci,. pi. 468. /îg. 3. a. b. c. d. Var. b. ) Testa subofatâ. Nautilus orbiculus. Fichtel et Moll, loc. cit. tab. 21. liâtes rotalitatiis. Montp. loc, cit. pag. J98. O R E GGo Encycl. mÉthod.;)/. 460. y%. l. a. h. c. d. Orbiculirui Jiumismalis. Ue Blai.nv. Ma/ac. pag.ojo. pi. T.fig.A- Var. c. ) Testa majore. Nautilus aduncus. Fichtel et Moll. loc. cit. tab. 23. Helenis spatosus. Montf. loc. cil. pag. iq4. Orbiculina uncinata. Lamk. loc. cit. n'^. 5. Encycl. pi. 468.7%. 2. a. b. c. D'Orbignt, Tab. méth. des Céph. Ann. des Scieiic.nat.tom.j. pag. ooîj. pi. ij.jig. 8.— 10. Ibid. Mod. des Céph. fe lii^r. n". 20. Cette espèce, la seule connue, se distinguera facilement par sa forme orbiculaire , son sommet excentrique , sa spire presque entièrement cachée par les stries extérieures longitudinales dont elle est couverte; elle est blanche, diaphane, suh- iransparenle , et lorsqu'elle est arrivée à tout son développement, sa circonférence est percée de trois rangées symétriques de petits Irous. Les cloi- sons longiludinales sont très-nombreuses, serrées et très-régulières; elles sont plus épaisses que les cloisons transverses, qui sont beaucoup plus nom- breuses , plus minces, et divisent leur cavité en un grand nombre de petites cavités quadrangu- Celte coquille, qui vit actuellement , d'après M. d'Orbigny, aux Anlilles et aux îles Marianes , a 4 ou 5 uiill. de diamètre dans son plus grand développement. ORBULITE. Lamarrk a proposé ce genre pour séparer des Ammonites toutes les coquilles de ce genre dont le dernier tour enveloppe tous les auires, c'est- à-dire dont la spire n'est nullement visible. Comme on arrive à ce degré par des nuances in- sensibles depuis les espèces dont tous les tours sont à peine enchâssés , il s'ensuit qu'on ne peut pas poser de limite certaine à un genre ainsi conçu : aussi il n'a élé adopté que par peu de personnes, et seulement à litre de section sous- générique. M. de Haan, cependant, a conservé ce genre en lui donnant le nom de Globites. Les motifs qui font rejeter les Orbuliies de Lamartk ne permettent pas d'adopter davantage les Globites de M. de Haan. Voyez Ajiuûkite. ORÉADE. Genre formé par Montforf sui des caractères de peu d'importance. Il fait pariie du genre Crislel- laire tel que l'ont conçu les conchyliologues les plus modernes, quoiqu'il en diffère un peu sous quelques rapports; mais ces dilJérences sont de trop peu de valeur pour que l'on adopte le genre de Monifort. Voyez Cristellaire. C-o O R T ORKILLE, OREU.t.ON. Oneii:plo3'oit aiitrelois iiulislinclement res deux mois pour dcsigaer les uppeudii es des Peignes et et aunes genres de Bivalves auiimlcs. Voyez CuQUlLLE. ORMIEll. Noui ijii'Adanson donna aux eoquilles d'un genre plus connu sous le nom d'ilalioiide. iM. i'.w- \ix-\- (Si le seul au'eur qui ait admis cetie déiiu- Uiinatiou. Voy. Hamotide. ORTIIOCÉRATIi:. Orlhocera. Nous verrons par les divers articles Ortlio- cère, Orllioc^rati'.e , etc., quelle confusion il existe à l'égard de ce genre dans les divers nuieurs; pour l'éviter, nous adoptons la dé- iiotuiualion de M. Sowerby , qui, parmi les au- teurs récens, a étd le premier à distinguer nette- ment le genre qui va nous occuper. Brejne , long- temps avant j\l. S'AVerby, avoit indiqué, d;ins sa MéÛtode des Po/ylhalames , un genre Ortiiocé- late qu'il joint aux Nautiles , aux Liluiles et aux Ammonites. Ce genre de Breync est exactement celui de M. Sowerby , et il est faclieux (|ue depuis lii, des auteurs aussi méthodiipies que Linné, ]5ruguièrc, Lamarck et M. Cuvier , ne 1 aient point cornpléleineut adopté; ils auraient évité cette toiifiisicn indéfinissable que l'on trouve sans ex- ception dans la partie de leurs écrits qui a rap- port aux Céphalopodes testacés. l£n ramenant le genre Orihocérale h ce qu'il doit être, M. So- v/erby a trouvé des imitateurs. IM. d'Orbigny, dans son Tableau méthodique des Céphalopodes , en conservant à ce génie le nom d'Orlliocératile, l'a I lacé d'une manière convenable dans sa l'amille des Naulilacés , et n'a fait entrer dans sa oompo- .sition que les coquilles tpii ont en ell'et de l'ana- logie avec eux. M. de llaan a suivi les mêmes er- remens que W. d'Orbigny, mais avec celte dide- rcnce qu'il place les Orthocéraliies d'une ma- nière moins naturelle entre les Uippuriies et les Conililes. 11 esl de K uie évidence que les Or- tliocérales sont, par rapport aux Nautiles, ce que sont les Baculites à l'égard des Ammoniies : on peut dire , pour simplilitr l'idi'e que l'on doit en avoir , (pie ce sont des Nautiles redressés. D'un autre côté , si l'on considère la striicline des iié- b milites , dans lesquelles on trouve une pile d'alvéoles comparables en pelil à l'empilemml des loges des Orthocératts , on voit entre ces genres une liaison naturelle qu'il seroit diillcile de gonlesler : la principale dillérence en ell'et con- siste en ce que dans les Bélemniles, l'étui (jcii revêt l'alvéole esl fort épais, et que l'alvéole n'atteint jamais jusipi'a sou sommet. Les Bélcni- iiiteséloicnt , selon toute probabilité , des cu(|uilles ciimplétciiicnt intérieures, lundis quelcs Orlliocé- r..lis, leiuiinés par uuc très-longue loge engai- O R T nanic, otoient des coquilles soil lout-à-fait exté- iieuies , sou demi-inlénoures , comme i elles des Spiiults. La liaison des deux genres Béleinaite et Ortbocérale a lieu par celles des Bélemiiites i[iii ont la cavité très-profonde, rappror.hées des Or- lliocérales dont le lest est assez épais vers le sommet. On a généralement confondu , paroii les Orlhocérates, des coquilles qui , pour n'en êtrk et mèuie du lyas. Ainsi ce genre n'ol point exclu 0 R T (le I3 règle s;(^n^rale admise chaque jour Ha van(an;e )>ar les observateurs, que ce soûl les espèces qui i aractérisent les lerrains et non les genres. Une parlicularilé remarquable s'est rcnconlri^e ;uré dans l'Ency- clopédie : on voit, dans ces individus , une petite Oillioccrate engaînée dans le sipnon. 11 seroit possible que le hasard seul ail donné lieu à celle circonstance; mais si elle se représente souvent, elle pourroit s'expliquer sans doute en supposant O II T G' que ces individus appai lenoient au sexe femelle et que la jeune coquille étoit contenue dans l'œuf, lorsjue l'animal a péri. On pourroit l'e>îpliquer encore, d'une manière plus probable peut-être, en disant que ces Céphalopodes, comme ceux d aujourd'hui , recherchoieni les cociuilles vides ou les anfractuosilés de rochers pour y déposer leurs œufs, et que l'un d'eux a pris son déve- loppement dans le siphon d'une coquille dont I animal avoit péri. f-e nombre des espèces appartenant à ce picnre II est pas encore très-considérable; il est vrai de dire que l'un ne s'est pas encore occupé de leur re- recliorclie , le jiluJ j^rand nombre a été représenté dans l'ouvrage de M. Sowerby , mais il en existe aussi, dans l'Amérique septentrionale, dont les ii,i;ures se trouvent dans les beaux Mémoires delà Société géologique de Londres. RTHOCERATE iple. Orthocerasimplex. O. testa elojigaio - conicà , recta, Icvi'igatâ , hasi circiilari angustâ ; apice ? loculis niime- msis, siphone mediocii et centrali perforatis. NoB. Descript. des Coq. caractéristiques de terr. pag. 217. pi. &.Jig. 1. Cette coquille a la forme d'un cône alonn;é, étroit, à sommet oblus, mais par suite d'une muti- lation; la base est peu élargie, arrondie, à peine ovale; les loges sont nombreuses , assez rappro- chées, parfaitement Iransverses , simples et per- cées au centre par un siphon de petit diamètre. Ces loges étoient contenues dans un test qui , à en juger par quelques fragmens , étoit très-niince et presque tout lisse. Cet te coquille vient des lerrains de transition delà Belgique. Nous l'avons fait figu- rer plutôt pour servir d'exemple au genre, que comme caractérisant le terrain d'où elle sort : tout le genre pouvant faire reconnoître les ter- rains de transition , il importe peu que ce soit une espèce plutôt qu'une autre. Il arrivera sans doute un moment où on pourra indiquer, pour chaijue ]iartie de ce terrain, l'espèce qui lui est propre; mais actuellement cela seroit fort difficile, car les observations manquent pour le faire. 3. OnTHOcÉRATr annulée. OrtJiocera annulata. O. testa elongato-conicâ , cylindraceâ , Lr filer mniprcssà , transversïm reguhiriter anmilatù ; strus transversis , undulatis , tenuibiis ; loculis nunierosis, siphone minuno siihcentruli perforatis. Sow. Miner, conch. pi. u>X Cette coquille est alongée, très-régulière, coni- que , subcylindracée, légèrement , comprimée d'avant en arrière, ce qui rend sa C(^u|)e iians- verse un peu ovalaire; elle est 01 née à l'exté- rieur d'un assez giand nombre de (ôies circu- laires, saillantes, r 'gulièrement espacées, dans l'intervalle des juelles on remarquedes stries ondu- leuses très-fines. Les loges qui divisent l'inlé- ricur paroissent correspondre assez exactement aux bourrelets de l'exlérieur; elles sont mulli- [iliées, bombées régulièrement en veire de mon- I tre, et percées presqu'au centre d'un siphon d'un petit volume. Celte espèce , dont on n'a ordinairement que des fragmens plus ou moins longs , pouvoit avoir à peu près un pied de long, eu comparant son décroisseuient à la largeur de la base. Elle s'est trouvée dans les ttrraïus de transition d'Angle- terre. ORTHOCËRATES. Ortlwcerala. M. Lafeille a proposé celte famille dans son dernier ouvrage {Familles naturelles du Bègrie animal, pag. 162) pour rassembler toutes les coquilles cloisonnées droites ou projetées enllgne droiie après une courbure plus ou moins jironon- cée. Voici les caractères que donne M. Latreille et l'arrangement des groupes qu'il propose : l.i coquille est percée d''un siphon, Te plus souvent central , et formant a sa surface extérieure, lors- qu'il est latéral, une rainure lon>;iludinale; elle est ordinairement presque conique on empilée en forme de long cône, droite ou bien tantôt un peu arquée , tantôt contournée nu sommet en manière de crosse. Celte tribu se partage en deux sections: la première, la plus considérable, renferme toutes les coquilles lisse, sans nœuds ou articu- lations annulaires Iransverses; la seconde, les co- quilles noueuses ou annulées transversalement. Dans la première section les cloisons ont les bords simples ou découpés : parmi les coquilles dont les cloisons sont simples, on en trouve qui ont des côtes longitudinales, d'aulres qui en sont dépour- vues , ce qui établit deux groupes doni le premier est encore sous-divisé d'après l'existence ou non d'une gouttière latérale produite par le siphon. Ceie division n'est point encore la dernière, elle se partage en deux autres d'après la forme du test. ]". Coquilles coniques. Genres : Bélemnitc, Callirhoé , 1( luhe. 2". Coquilles lancéolées. Genres : Ilibulite, Purudraque, ilhyosnrco- 6r. O R T Les coquilles qui a'ont point de gontlière laté- rale sonl sous-divisées éj;;alemeut en deux seclions. 1°. Ua espace étoile au sommet de la co- quille. Genres : Acame ,Ci5tocine, Paclile. S"-. Point d'espace étoile au sommet de la coquille. I Coquille droite. Genres : Pirgopole , Téléboïte, AcLcloi'te, Clirysaore. ■ff Sommet de la coquille incliné ou contourné. Genres: Ilortoie , Limite, Cuiiilile. Toutes ces sous-divisions ci tous ces genres sont compris dans la section des coquilles sans côtes longiludlnalcs. Les deux genres iSugiobe et Ilippurile en sont pourvus. Nous avons vu qu'une des grandes divisions de la famille a été l'aile d'après la forme des cloisons, dont les unes sont simple et les autres découpées: tous les genres que nous avons cités ollrent des cloisons dont les bords sonl simples ; les quatre suivant appartiennent à la dernière division : Batholile, Tiranite , Baculite , Ilamile. La dernière division de cette famille conlient les coquilles noueuses ou annclées transversa- lement; les genres Echidné, Rapliauistre , Mo- losse, Rc'opbage, Nodosaire et Spiroliue , se présentent pour la former. Telle est la compo- sition de celle famille, sur laquelle nous avons quelques observalions à présenter. Dans la première section, à côté des Bélem- nites , nous trouvons le genre Callirhoé de iMont- fort j qui est un dédoublement iuuiile. Ce genre , en ell'et, a élé fait avec les piles alvéoliques dé- tachées , isolées de l'inléileur des Béleuiniles. . Avec ces deux genres, qui renfennent des coquilles droites et coniques, M. Latreille en admet au troi- sième qui n'a, avec les Bélemnites, aucun rap- port , c'est le genre Ichtliyosarcolillie de M. Ues- marest ; il est tourné en spirale et son test a une siructure tout-à-fait particulière. (>ela paroîlra d'autant plus étonnant, que ce corp appartient à une coquille bivalve. Nous voyons que la section suivante ne conlient que deux genres de Monifort : on ne sauroil les admettre comme genres; ce sont des Bélemnites , il est vrai , d'une forme lancéo- lée, ruais celle forme seule ne sauroit sufliie pour leur admission dans la mélliodc. Il en esl de uiême aussi des genres de la section suivante , qui ne sont que des démenbremens inadmissibles des Bélemniies. On a toujours beaucoup critiqué Munifuil sur la manière peu ualurelle dont il a fait tous ces genres; le moindre caractère exté- rieur lui siillisoil : piMS()uil est leconnii depuis long-temps que sou travail est généralement mau- vais, il ne faudroit en admettre des parties qu'a- près les avoir soumises à la critique la plus sévère. La composition de la section suivante fait voir j uoiuliva cela eu uJce»»aiic. Lugenic Pirgopole j O R T de Monifort est le même que le genre Eatale de M. Défiance; c'est un tuyau calcaire, a[)par- lenant probablement aux Annelides ou à un Mol- luiiiue voisin des Dentales. Nous l'avons trouvé liop peu délerminable pour le comiu-endre dans la monographie des Deiilales. Le genre Téléboile ne pouvoit non plus s'admeine qu'avec beaucoup de circonspection. Nous pensons, avec M. d't)r- bigny , qu'il a eu pour type une tige d'encrinite. Le genre Achéloile appartient aux Orlhocéralites tels que Suwerby les comprend ( rojez ce mot ) ; le genre Chrysaor eiilin n'est bien probablement qu'une pile d'alvéoles de Bélemuite. Nous ferons remarquer que le genre Achéloile a beaucoup de rapports avec les Echidnés; ils doivent entrer tous deux dans le même genre , et ici ils se trouveot séparés par toute la série des coquilles droites à cloisons découpées, et rapprochés des génies microscopiques, qui eu dillèrenl bien esseutielie- mcnl. Nous ne voyons pas la liaison qui existe entre les genres que nous venons de ciier les derniers et les Horioles , les Lituiles et les Conilites. Ces genres, il faut en convenir , ne sont point à leur place ; c'est près des Spirules ou des Nautiles qu'ils doivent se trouver, (^uaut au genre Conilite de Lamarck, il esl probablement le même que celui que S)\\erby nomme Oithoceru. Il est à peine courbé; ei le plus souvent droit; il n'est donc point non plus à sa place. Le genre Nogrobe , qui entre dans la seclion suivante, est fort incertain {^royez ce mot) , et les Ilippuriles, comme nous l'avons démontré à ce mol , sont des coquilles bi- valves. Ce qui est extraordinaire, c'est que M. La- treille ait séparé dans un aulre groupe les Baio- liies, qui nesont que des Ulppuriles plus alongées, el les ail associés aux Tiraniles , aux 'Baculiles 1 1 aux llamiles, qui ont des cloisons découpées comme les Ammonites. La dernière section enliu se compose des six genres : l'A.hidné, dont noui avons déjà parlé; Raphanisire, qui laisse du doulc, mais qui n'est probablement qu'une Ilippurile ; Molosse, au([ueluous renvoyons, aussi bien qu'aux mots Réqpuace , NoDos.\iRE et [Spiroline , tous trois genres microscopiques qu'il est impossible de laisser dans celle famille. 11 ne devra donc y resler que les Bélemnites et leuissous-divisions et les Orliiocéraliles. yu^ezcc mol. On ne sauroit trop déplorer l'introduction dam la science d'arrangemens méthodiques aussi mal fondés que celui dont il vient d'èire question ; il consiste vérilaljlemeiil en noms génériques pris au hasard , el arrangés avec une espèce d'ordre qui ne sert qu'.i cacher, aux yeux peu allenlifs, le manque de connoissauces préliminaires , néces- saires cependant à l'éubluscment d'une uiétbudo quelle qu'elle soil. ORTIIOCÉRATITK. 0>ihoccmlit-. Dans le même temps, Fran- kfueau publioit, dans les Actes de la Nature ( 1 727, pag. 65) , une observation dans laquelle il^ présen- loit un Oscabrion comme la couronne d'un ser- pent. Ce ne fut qu'après que l'on donna à ces ani- maux le nom à' Oscabrion , emprunté à la langue islandaise, ce qui pourroit faire supposer que les auieurs de ce pays ont parlé d'une manière parii- culière de ce genre; il n'en est rien cependant, car la citation de Wormius faites par Jacobéus a rapport , selon l'opinion de M. de Blainville lui- même, à quelques espèces de (^ynothoés et non à des Oscabrions : ce nom d'Oscabrion se Irou- Qqqq * ose vaut oonsAcré, Petiver l'empl lya pour nne grande espèce de k Car liiie. Rumptiuis, dans sjn Thti- suurus d'Amboiae, en figura une espèce {pi. 10 , /ig. 4) et lui donna le nom de Lunax mari/ui. Il .ivoit sans diute l'opinioa que cet animal étoit de la d.tsse des Crustacés, car c'est au milieu d'eux qu'il est repiésenté. Quelque temps après, Adansju lit conn û're une pulile es;ièce du Séiu'- ^3.\; mais cet auteur, doué à un haut dei;ré de l'esprit de classiiicaiian, rapprocha les Oscabrioas des l'alelles : c'est la piemière opinion raisonnable qui ait été émise jusqu'alors, [-inné ne rassembla ces matériaux épars que dans la douzième édition . élémentaire d' Hisloirc naturelL' , pag. .Igi). Quelques années après, Lamarck , tout en adopiant la raaniore de voir de M. Cuvier, lui fit subir quelques modilicalioiis ; il place en effet les Oscabrions à la Kn des Céplia- lés nuSj dans la section de ceux cpii rampent sur le venire, après les Uoris et les Ph^llidies, et commença la section suivante parles l'alelles. Le HCnre Oscabrion est donc rei^ardé comme un intermédiaire entre les Céiihalés nus et les V.i- phalés cncb^'lifères. On pourroit considérer comme bienélablic une opinion émise parAdanson et sanctionnée par W. Cuvier et Lamarck; on ne devoit pas s'atiendre à lui voir éprouver de fortes modifications : aussi c'est ce qui arriva; W.de Rois- sy, dans le Biiffon de Sunnini, t('ra)ine lesGastéro- j)odes nus par les f;enres Bulle et Builée, et com- mence les Gastéropodes teslacé par les Oscabrions, ce qui change très- peu les rapports de Lamarck, si ce n'est que les caraclères des deux genres Bulle et Builée sont mieux appréciés. Quelques années après, lorsque Lamarck publia la Vhilosophie zoolngiijtic , ou ir.iuva lei Oscabrions dans la la- mille des l'IiyHidinns, qui l'ut composée des six j;enres l'ieurubr.inche, l'iiyllidie , Otcabrion , l'a- lelle, Fissurelle et Ivnargiuule. Voila donc les Oscabrions plus intimement encore en rapport avec les autre» Mollusipies ; ce» rapports sont éta- ])lis sur les organes de la respiration , ce qui aii- roit dû en éloigner les genres Fissurelle et limar- giniile. (^elle erreur Cul liicntôt rectifiée par La- marck lui-même : dans Y Extrait du Cours , il con- icrva les Oscabrions dans la famille des l'bylli- dieos, mais elle ne conlient ptui les deux genres que BOUS avons mcDiionaés; lU fuimcut , avec ose quelques autres nouveaux, la famille des Calyp- traciL'ns. La famille des Phyllidiens est partagée en deux seclions, la première pour les Pleuro- hranrlies cl les PhjUidies, et la seconde pour les Oscabrions, les Ombrelles, les Patelles, et avec un point de doute, les Haliolides. (^es rapports sont plus naturels que ceux établis précédemment, ils sont le résultat des conuoissanres acquiNes en- tre les deux publications de Lamarck; mais on doit remarquer que les cliangemens sont dis per- lectionnemens à l'opinion fondamentale dont Li certitude semble s'accroîlre naiurellemeui. Celte opinion, que nous avons vu prendre sa source dans l'ouvrage d'Adanson, reçut un nouveau degrû de probabilité par les travaux de M. Cuvier; mais avant de donner une idée des travaux de ce cé- lèbre zoologisie , nous devons dire que Poli , dans son magnifique ouvrage des Tcstacés des Dtux- Siciles , présenta le premier des détails anatomi- ques sur les Oscabrions , dont il disséqua plusieurs petites espèces, ce qui fut cause (ju'il laissa quel- ques lacunes que le Mémoire de ftl. Cuvier ne laissa pas subsister. Poli avoit adopté les trois classes de Linné; les Mallivalves durent compren- dre les Oscabrions. Le premier travail de .M. Cu- vier, sur les Oscabrions, fut publié d'abord dan» les Annales du Muséum, et se reproduit dans les .Mémoires pour servir a l'Histoire naturelle det Mollusques; il prouve que ces animaux n'ont que des rapports éloignés avec les Ph_yllidies, que celles-ci ont les deux sexes , tandis que les Osca- lirions, aussi-bien que les Paielles, sont complè- tement hermaphrodites: ce qui a porté M. Cuvier {^Règne ani/nal) li i\iran:v sa fatnille des Cyclo- Wanches, des Paielles et des Oscabiions, el à lu mettre la dernière des Mollusques céphalés. Mal- gré ces justes oôservaliousde M. (-tivier, Lamarck, dans son dernier ouvrage, persista toujours dans sou premier arraugeuieut modifi.' comme nous Pavons vu; les Oscabrions se trouvent dans sa la- inille des Phyllidiens, qui est réduite aux quatre genres Phyllidie, Oscabrelle, Oscabrion et Pa- telle. Ce genre Oscabrelle est nouveau; il a été démembré de» Oscabrions pour les espèces larvi- lormes dont les plaques osseuses sont rudimeii- taires. M. de l-'eruisac, dans ses Tahlcaujc des Animaux mol/usques , i suivi l'opinion de M. Cu- vier, seulement il a élevé au degré d'ordre la fi- niille des (^yrlobr.imihes , et il la divise en deux familles, les Patelles et les Oitabrions ; il admet dans la famille des Oscabrious les Oscabr.-!les d;; Lamarck. M. Gray {CLissi/ic.ition natunl.'e .ij Molli/-</j«/^/, pour les deux genres Oscabrion cl Osca- brelle de Lamarck. (^elie l.imille »e trouve cuire les Cyclahniiuh,,! (Ici Paielles) el les Di/'Icuil- tnariiliia {la l'I.y liiiics), ef qui , au fcuJ , chaude peu la qucsiiou. ose Nons avor.s vu jusqu'à présent qu'en! fe les deax opinions étal. lies, celle d'Adanson avoit cons- tamment pruvalu sur celle de Linné : il seinbloit, d'après les travaux des meilleurs zoologistes, que celle question t'toit résolue, puisqu'ils ne dillé- roienl que par quelques rapports peu imporlaus. Un savant des plus recommandables est cepen- dant levenu sur ce sujet, et loin d'admettre l'o- pinion la plus généralement reçue , il préléré celle de Linné, en la mocliliant. Nous voyons en ell'et M. de Blainville [Traité de Malacologie) diviser Sun sous-type des Mollusques, les Mulentozoai- res , en deux classes, les Nématopodes, qui corres- pondent au genre Lépas de Linné, elles Folypla- xifores (Genre Chiton); il rétablit presque par là les iMullivalves de Linné, dont il retranche seu- lement un genre. M. de Blainville établit son opi- nion sur les (ails analomiques; W. Cuvier l'avoit également basée d'après les mêmes faits. Il nous semble bien difTuile de les faiie accorder toutes deux. Il faudroit donc dans l'étal de la question des observations nouvelles qui soient concluantes pour l'une d'elles. Nous ne pouvons, pour asseoir une opinion qui soit utile à la classification, que compaier les faits rapportés par les deux auteurs que nous venons de ciierj et d'abord nous trou- vons une coïncidence , les Oscabrions ont tous une forme ovale plus ou moins alon:ée, presque au- tant arrondie à une extrémité qu'à l'auire; ils sont plats en dessous, convexes en dessus et formés , comme dans la plupart des Mollusques, d'une partie charnue et d'une partie solide qu'on ne devroit pas nommer coquille , car elle n'a de rap- port avec les coquilles des Patelles que par l'en- semble de la forme , étant composée de huit par- ties séparables , que l'on désigne ordinairement ])ar le nom de valves, qui n'est guère mieux ap- proprié que celui de coquille. L'animal est lié à sa coquille d'une manière plus intime que la plupart des Mollusques, qui n'ont qu'un seul muscle d'at- tache, lorsque les Oscabrions en ont plusieurs pour chaque valve: la partie solide ou la coquille est bordée d'uu repli plus ou moins large du man- teau , fortement épaissi dans cet endioit pour don- ner insertion aux extrémités des valves. Eu des- sous, ce bord est lisse et couvert d'une peau n.ince; en dessus , il est revêtu, soit par des gra- nulations disposées comme des écailles de serpent, soit par des poils, quelquefois même des épines ] lus ou moins longues. Dans certaines espèces, ces poils sont réunis en fascicules , dont le nombre égale de chaque côté celui des valves. ïLn dessous, ce bord du manteau se distingue d'un large discpie charnu , ovalaire , coriace , le plus souvent ridé , semblable, en un mot, au pied des Mollusques gastéropodes : cette ressemblance pour cet organe locomoteur est telle, qu'il est impossible de la contester. La tête est foiblement séparée du pied par un sillon peu profond ; elle est en fer à cheval eu subtriangulaire. Elle se compose d'une ouver- ose G;5 turc I iii-a'e froncée, médiane, entourée d'une large lèvre aplatie, très-mince au bord : (elle lèvre semble être un organe de toucher, et on p:)ur- roit en quelque sorte la comparer au voile tenta- culaire des Bulles. Cependant ici on ne trouve aucuns vestiges de tentacules et d'organes de la vue: sous ce rapport les Oscabrions diflèrent desPaielles, des Phyllidies , etc. Mais l'absenix- seule de ces parties esl-elle sufTisanle pour faire rejeter des Mollusques le genre (jui nous occupe':' MM. Cuvier et de Blainville difl'crent en cela, que le premier, malgré l'absence des yeux, admet les Oscabriinsan nombre des Mollusques , parce qu'il y a un bon nombre de véritables Mollusques (jui en sont dépourvus, et M. de Blainville considère au contraire cette absence d'organes comme un motif de plus, qui, ajouté à d'autres faits, peut servir à faire conclure en sa faveur. L'appareil musculo-cutané a été décrit par Poli dans son bel ouvrage , les Testacés des Deit.r-Si- ciles. M. Cuvier renvoie à cet ouvrage, parce qu'il n'a rien de plus à ajouter sur cette partie; M. de Blainville entre dans des détails qui se raii- portent aux descriptions de l'auteur italien. Outre le disque chai nu de la locomotion , qui est formé (lar un entrelacement presque inextricable des libres, on trouve, pour le mouvement des valves, trois séries de muscles, une médiane et deux la- térales. On voit très-bien ces muscles aussitôt (juo l'on a ôlé les valves calcaires auxquelles ils adhè- rent : les muscles médians sont longitudinaux; ils s'implantent directement d'une valve à l'autre dans l'endroit oii viennent s'implanter les muscles obli- ques ou latéraux des deux autres séries; chaque valve est donc pourvue de trois muscles qui par- tent de la valve précédente pour se rendre vers le sommet de la suivante, le niusr'e médian, ilans la ligne droite , et les latéraux , obliquement de la base des valves. On trouve encore des fibres (Musculaires dans l'endroit où s'insèrent les valves ; elles s'implantent dans ré,iaisseur du manteau , et il est impossible de les suivre. Entre le pied et le bord do manteau il existe un profond sillon, dans lequel on remarque d'a- bord , à la partie moyenne et postérieure , dans 1.1 ligne médiane, un petit tubercule ouvert au ceutre; c'est l'anus : puis, autour du pied el de chaque côté , une série de petites apjiendices py- ramidales, striées transversalement, fort rappio- chtes les unes des aulies; ce sont les branchies , qui, il faut en convenir, ont beaucoup de rap- ports avec celles des Patelles, qui ne dilférenl que la for le est plus lamelleuse. Celle liisposilion des branchies et leur nature, si sem- blable à celle d'une famille entière de Mollusques, est un fait bien concluant pour leur réunion a ces derniers , et dans le cas où cette opinion seroit erronée, du moins auroit-elle des analogies bien fortes en sa faveur. Qqqq 2 « 676 ose Les vaU'cs des Oscabiions sont au nombre de liuil , et ce nombre est invariable dans toutes les espèces. Quoique quelques auteuis en aient citû à six ou sept valves , il est bien à présumer qu'ils éioieiu mutilés et incomplets; nous n'en avons jamais vu dans aucune collection qui aient plus ou moins de huit valves. M. de Blainville, qui a donné beaucoup de développement à son article OscABiuoN du Dictionnairs des Sciences natu- relles, dit également n'en avoir jamais vu, et il ajoute , en partant d'un principe certain , c'est que les espèces qui ont la coquille la plus rudi- meataire ont aussi les huit valves. Les valves n'ont point d'autre dénomination que celle du nombre : la première est celle qui est au-dessus de la tête, la huitième, ou dernière, celle qui est au-dessus de l'anus. Ces deux valves ont une forme qui n'a point de ressemblance avec celle des valves inter- mé liaires : elles sont toutes deux demi-ciicu- laires. La première est demi-circulaire antérieu- lemenl, et c'est par le bord antérieur qu'elle s'im- plante dans l'épaisseur du rebord du manteau ; postérieurement est son bord droit et tran- chant, taillé en biseau au-dessous de la i'acc in- terne : ce bord, ou biseau, est destiné à recou- vrir le bord antérieur de la seconde valve. La face inférieure est concave , lisse , présentant deux impressions musculaires latérales; ù l'exté- rieur, elle est convexe , le plus souvent rayonnée, et en général ornée des divers accidens qui se re- marquent dans chaque espèce. Les six valves in- termédiaires ayant une ressemblance presque par- faite , il nous sullira d'en décrire une pour donner des autres une idée sufllsaute : elles ont la forme d'un carré alongé, droit, ployé dans son milieu en forme de toit , ou simplement colirbé en demi- cercle; la face inférieure ollVe trois surfaces dis- tinctes, triangulaires , une médiane très-grande et deux latérales parfaitement symétriques; la médiane occupe toute la partie antérieure : elle est séparée des latérales par une ligne anguleuse, oblique, qui aboutit latéralement à une échan- crurc sur les bords en parlant du sommet. C'est dans cette grande surlace, et de chaque côté, que l'on aperçoit deux impressions musculaires. Les deux surfaces latérales sont beaucoup plus petites; elles occupent la longueur du bord pos- térieur : elles parlent du sommet , s'élargissent en descendant vers les bords latéraux. Ces deux sur- faces latérales correspondent aux lamus antérieures d'insertion , qui font saillie en dehors du bord an- térieur. La surface externe présente les trois sur- faces dont nous venons de parler : elles ont à peu près les mêmes dimensions dans la plupart dci espèces; elles se distinguent non-seulement par une légère saillie , mais encore par la direc- tion did'érente qu'allcctenl les stries. Le bord an- térieur peut se diviser en deux parties dans son épaisseur; l'une externe , corticale, pres(|ue tou- jours en ligne droite ou presque droite, et l'autre ose formant deux saillies latérales minces, francLau- les , qui s'appuient sur les surfaces latérales in- ternes dont nous avons parlé. Le b.ird poster est ice, tr; Iroit ou presque drc parallèle au bord antérieur : c'esl le bord qui re- couvre les lames du bord antérieur de la valve suivante. Les bords latéraux sont aussi droits que les valves elles-mêmes; ils sont partagés dans leur épaisseur en deux parties bien distinctes, l'une plus mince, extérieure; l'autre interne, plus épaisse , destinée à l'insertion des valves dans l'épaisseur du bord du manteau. La valve pos- térieure se recounoit facilement de la première, eu ce que son sommet est antérieur au lieu d'être postérieur, et qu'elle est pourvue, à son bord antérieur, des lames d'insertion des autres valves, lorsque la première en manque toujours. Telles sont les diverses parties que l'on peut observer >ur le plus grand nombre des espèces d'Osca- brions; un certain nombre d'autres sont toujours lisses, et ne présentent aucune surface extérieure. La face interne aussi ne se partage qu'en deux parues parallèles : l'une aniérit-ure , où se trou- vent les impressions musculuiies; l'autre posté- rieuie, qui correspond à la face interne des lames d'insertion de la valve précédente. Nous avons vu sur quels points MM. Cuvier et de Blainville sont d'accord ; en continuant l'exposé des faits anato- miques, jious ferons apercevoir ceux sur lesquels ils sont dissidens. Les organes de la digestion sont composés comme dans tous les Mollusques : la bouche, dont nous avons indiqué la position , est le seul organe spécial des sens qui soit à la tête; elle est percée à peu près au milieu de la lèvre plissée qui rem- place probablement les tentacules, lille commu- nique avec une cavité bucale , assez grande, qui est partagée en deux parties : l'une supérieure, plus grande; l'autre inférieure , plus (letite. Dam la supérieure et dans la partie supérieure, on voit deux petils organes dentelés que M. de Blainville considère comme des glandes salivaires. Dans la partie inférieure de la bouche, on voit un petit mamelon antérieur, dans lequel on trouve la lan- gue , qui est un cordon assez long de dents cor- nées, noires ou brunes, comme articulées et rerues dans un sac particulier. C'est de cette cavité que part un œsophage court , qui aboutit à l'estomac. Celui-ci est membraueux , subglohuleux , collé à l'œsophage dout il est séparé par un étranglement. Cet organe est très-antérieur dans la cavité vis- cérale; il est enveloppé par un lobe du foie qui est l'antérieur. L'inlestin cpii nail de cet estomac commence d'abord par rester dans sa direction; mais étant très-long, il f.iit un grand nombre de circonvolutions, dans lescpulles il est suivi par le foie, qui est divisé, dit .M. de Blainville , i-n un grand borabre de petites lanières semblables à des cœcums jaune* à peu près de la même lon- gueur, qui s'ouvrent successivement dans un grand ose canal biliaire, lequel s'augmente à mesui-e qu'il s'avance vei'S l'estomac , où il s'ouvre largement ajnès avoir reou le vaisseau du lobe antcnenr. L'intestin se termine, comme nous l'avons dit , à ua auus médian et postérieur placé entre le pied ei le bord du manteau. Il existe beaucoup d'ana- liijie entre les organes respiratoires des Osca- Lnons, des Patelles et des Vh^Uidies ; ils se com- jx^sent, comme nous l'avons dit, d'une série de petits appendices pyramidales , striées transversa- lement, placées entre le pied et le bord du man- teau. Dans les Patelles, ces appendices sont lamel- J.iiies, et on ne peut douter que ce ne soient bien des organes de respiration, malgré l'opinion con- ose 677 traire en IVJ. de m'il soit, il est indubitable, pour les Oscabrions , que ces appendices ne soient les organes de la lespiration, puisqu'on voit les veines branchiales en sortir pour donner naissance à un assez gros tronc placé dans le bord du manteau, se diri- geant de chaque côié symétriquement vers l'ex- trémité postérieure de l'animal , oij il aboutit à l'oreillette. Le cœur est composé, dans tous les Mollusques symétriques, de deux parties bien distinctes, le ventricule et les oreillettes, ce qui ne se voit que bien rarement dans ces animaux j il est fusi- forme ou sulîglobuleux , placé dans la ligne mé- diane , postérieurement au-dessous des dernières valves. De son extrémité antérieure naît une ar- tère dorsale qui se distribue aux viscères; de son extrémité postérieure , il fournit un autre tronc qui se bifurque, s'enfonce près de la veine bran- chiale et se distribue d'une manière fort régu- lière aux branchies. Les oreillettes sont symétriques , placées à la partie postérieure du cœur; elles sont minces, membraneuses, transparentes, leur forme est triangulaire ; la base est vers le cœur, et le sommet est antérieur et interne, placé à l'en- droit de la jonction des veines-caves. L'entrée des veines dans l'oreillette est simple; mais il pa- roit que dans plusieurs espèces , au moins , l'o- ïeillette communique au cœur par deux petites (navertures ovales, munies chacune d'un petit bourrelet qui sert de valvule; tandis que dans d'au- tres, et iM. de Blainville en tiie un exemple, l'ouverture de communication est simple. 11 n'y a point de faits imporlans, relativement aux or- ganes de la circulation , qui ne soient en accord dans les travaux da MM. Cuvier et de Blainville. Il n'en est point de même pour ce qui a rapport aux organes de la génération. Ni Poli , ni M. Cu- vier lui-même, n'avoient aperçu la double ter- minaison de ces organes, terminaison dont on ne trouve pas d'exemple dans les Mollusques, et qui est bien dans le cas de modiGer l'opinion qne 1 on a eue jusqu'à ce jour sur les Oscabrions. Nous allons rapporter textuellement cette partie très-importante des observations de M. de Blaia- vil'c : a L'appareil générateur se compose d'an » ovaire considérable, un peu llexueux , qui oc- » cupe toute la ligne dorsale, depuis l'extrémiié » antérieure du corps jusqu'à la postérieure. Il » est formé d'une partie longitudinale ou cen- » traie , beaucoup plus épaisse au milieu , et » amincie aux deux extrémités , de chaque côté jj de laquelle sort une foule de petits cœcams , !) ou mieux, d'espèces de petits arbuscults , qui » vont se loger, dans leur développement, dans « les interstices musculaires jusqu'à la ligne de » jonction du manteau avec les branchies : leur » couleur est d'un blanc-grisâtre. L'ovaire lui- » même est évidemment divisé en lobules aplatis, » palmés d'une manière fort irrégulière , et sa Il membrane est excessivement mince. Outre cet Il ovaire, on trouve à la partie postérieure, et 1) presque confondu avec lui , un autre organe >i que Poli a regardé comme appartenant au » sexe mâle, mais que je serois plus volontiers )i porté à croire l'organe de la glu ou de la viscu- » site, qui doit entourer tous les œufs avant leur ): sortie. Cet organe est formé d'un double renlle- >i ment, séparé par un étranglement dont le pos- n térieur est pyriforme , le renflement en avant , » la pointe en arrière , et le bout enveloppé en » très-grande partie dans la membrane ovifère Il qui lui adhère; les parois sont entièrement 11 minces et présentent à l'intérieur un corps 11 ovalaire , roulé comme une coquille de Bullée, 11 dont la partie renllée est ci-ëuse. Toutes les par- n ties de cet organe étoient remplies, dans l'in- 11 dividu qne j'ai disséqué, par une très-grande >i quantité d'une matière coagulable , comme mu- n queuse. La terminaison de l'appareil généra- .1 leur est réellement fort singulière , en ce n qu'elle a lieu à droite et à gauche. L'extré- 11 mité postérieure de l'ovaire, ou mieux ^ de la 11 partie terminale, arrivée à la pointe antérieure .1 du cœur, se bifurque ou donne naissance à un plus être ' du mant( 11 échancrure que l'artère pulmonaire, pour se .1 terminer à l'un des tubercules et peut-être aux n deux tubercules que nous avons dits exister sous 11 le rebord du manteau. « Ces tubercules sont si- tués, d'après M. de Blainville, « de chaque côté à n la partie postérieure du sillon du mantean , l'ua » entre la racine des deux dernières branchies n et l'autre à deux ou trois branchies en avant; » ces orifices tuberculeux sont bordés de petites )i lèvres comme squammeuses. » Nous citons en- core ici M. de Bl.iinville, parce que, après des recherches minutieuses sur plusieurs grands in- dividus d'Oscabrions conservés dans la liqueur, nous n'avons pu découvrir ces ouvertures; cepen- dant nous avons tant de confiance dans les obser- vations du savant anatomiste, que nous admet 1 «m s le fait tel qu'il l'a observé, malgré son exliêoie' anomalie. canal plus étroit que lui, qui se dirige vers le bord du manteau, où il passe dans la même 6-8 ose Ainsi , d'apics ce (jue nous venons de rapporter sur les organes île la génération, il résulte à peu près ce que M. Cuvier avait pressenti, c'esl-à-dire que les Oscabrions, n'ayant point d'organe excita- teur mâle, sont hermaplirodites, qu'ils se sulliieni à eux-mêmes ; mais ces doul)les ouvertures, à (piel usage sont elles desiinAs dans les (onctions de li {génération i" diivent-elles donner seulement pas- sage aux «'ils':' Leur position est d'uilieuis si singulièiC, qu'elle u"a rien de commun avec ctlle des autres Mollusques, qui les ont toujours d'un seul côté et ordinairement vers la tèle. L'existence de l'organe mille reste louJDurs incertaine , et c'é- toit là , ce nous semble , le point essenlitl à éclai- rer dans la quesli''u; on peut dire ausii qu'il e^t extrêmement probable que cet organe n'existe pas, puisqu'il a consla.umtnt échappé aux sa- vantes recherches d'aussi habiles analomislcs que les Poli , les Cuvier et les de Blainville. Pour terminer ce qui a rapport à l'anatomie, il nous reste à parler du système nerveux ; Poli n'en a point parlé , et M. Cuvier l'a connu inoins que W. de lilainville; ce sera donc en- cure à ce savant que nous em])runterous ce que u^us allons en dire. « On voit de chaque côié " de la masse bucale, mais non pas appliqué '■ contre elle , un assez tort ganglion uu un > plexus nerveux, duquel part un très -gros « cordon médullaire , qui fuit le tour du bord » antérieur du corps, logé dans une sorte de >< sillon; il est cependant réellement au-dessus >' de l'œsophage. C'es't là ce qu'on doit regarder )' comme le cerveau lui-même. Du bord interne » du gangli m latéral naît un petit cordon qui se 1' porte en dedans et qui va se léunir à un très- '> petit ganglion placé sous la niasse bucale, et » du bord antérieur duijuel parlent les filets qui '1 vont à la bouche. 11 y a aussi un lilet trans- » versai qui sert à réunir les deux ganglions laté- •> raux; en sorte que rauneau œsophagien est » complet. Il part aussi de cet anneau intéiieur " quelques filets qui vont à l'a^sophage. Eulin , >' de l'angle postérieur de chaque ganglion la- j) téial naissent deux gros cordons , dont un ex- ). teneur est bien plus considéralile, suit tout le ' bord du corps, ou mieux, du pied, contenu u dans une sorte de gaine comprise entre la >' peau proprement dite et la couche de fibre.i 1' transverses , argentées. Il se continue aussi tout n le long de la racine des branchies ; il va pro- 1 bableuienl se terminer par anastomose à la par- tie postérieure et moyenne du corps, tiuiin , ' - - ail postérieur est beaucoup plus « l', • grêle; il s'enfonce dans les libres musculaires » et prescjue médianes du pied, auxquelles il se » disiriime. >• C'est après avoir décrit avec soin les divers or- t^anes des Oicabnons que M. de Dlainville aborde l.i discussion relativement a la place qu'ils doiveni occuper dans la série. C^umiue il a l'opinion que ose les Oscabrions n'ont aucun rapport , non-seule- ment a\ec les Phyllidies et les Patelles, et n'en ont pas davantage avec les véritables Mollus- ques, tous les faits semblent con>;ourir pour lui a la confirmation de son opinion; il est obligé d'avouer cependant que, pour la forme géné- rale , paire et symétrique, il y a une très-grande ressemblance entre les Phyllidies et les Osca- brions; mais ou doit convenir avec lui que les Oscabrions maucjuent d'yeux et de tentacules, ce qui n'a pas lieu tlans les Phyllidies, Quant à l'or- gane du loucher, les Oscabrions en s ut certai- nement pourvus; la large lèvre plissée doit tenir lieu de la paire inférieure de tentacules des au- ties iMollusques ; et comme un certain nombre de Mollusques sont dépourvus de points ocu- laires, et qu'une classe très-nombreuse, les Acé- phales, en est toujours privée, l'absence des yeux ne peut être un motif sullisaut pour rejeter les OûCabrious des Mollusques. Dès que le le»t d'iiu Mollusque n'est plus d'une seule pièce , il doit eu résulter des modiliatious très-nombreuses qui doivent se faire sentir d'abord dans le sys- tème musculaire; ce motif, à lui tout seul , est in- sullisaut pour faire rejeter le genre qui nous oc- cupe de l'ordre des Mollusijues; car, supposons que l'on trouve un jour une Phyllidie avec des pièces détacliées semblables à celles des Osca- brions, on n'en sera pas moins forcé de tenir ce genre ambigu avec les véritables Mollusques; ce qui prouve que cette modilication musculaire ne sullil pas. Il en est de même de la coquille; car nous pourrions citer de» Mollusques acépiialés qui ont des coquilles de plus de deux pièces, et qui n'en sont pas moins des -Mollusques, l.esorilictss des organes de la digestion sont terminaux et mé- dians : ce caractèie, il faut le dire , est d'une gran- de importance , et sulfiroilà lui seul pouréloigner les Oscabrions des Patelles, mais non des PUyl- lidies. Quoiqu'il soit rare de rencontrer des Mol- lusques qui oUreut celte disposition , il en existe cependant, et nous pourrions citer les Dentales, les Dons , etc. , qui sont de ce nombre, l.a masse bucale et la langue ont beaucoup d'analogie avec celle des Patelles; il en est à-peu-près de même aussi relativement a la disposition du toie, qui n'ollVe p.is dans les deux genres de dilléreuces considérables. Quant à l'appareil de la respira- tion, il a beaucoup de ressemblance avec celui des Phyllidies et des Patelles, «pioique, pour ce dernier genre, M. de Blainville ait une opinion absolument dillérenle. Nous u'eiitierons point ici dans celte discussion , que nous nous proposons d'approlondir à l'article P.^telle, auquel nous ren- voyons. La circulali n se fait dans les Oscabrion» par les mêmes moyens que dans tous les Mollus- ques; seulement le cœur cl les oreillettes sont rejetés bien plus en arrière que dans la plup.uL d'enir'eux , et leur forme, comme l'observe irès- judicicusemeut iM. de blainville, rappelle asse.- ose Lien celle des mêmes organes dans les Bivalves. L'appareil générateur, dit M. de Bluiaville , ne l>ermet pas de rapprocher les O. cabrions des ri)3'llidies ou des Falelles. « En ellet, ces der- !• uières, soui ce rapport , n'ollVent aucune dillé- » rence avec les auires MoUu ques Lermapliro- » dites, c'est-à-dire qu'il y a un ovaire circon- » scrit , un oviducte , une sorte de matrice pour » la partie femelle, un testicule, uu canal dété- >> rent, un organe excitateur pour la partie inàlej » les deux parties se terminant dans un seul et " unique tubercule, situé du côté droit, et plus ou » moins près du col. Or, y a-t-il rien de tout cela >' dans les Oscabrions, qui nous ont, au contraire, » ollert un ovaire uou borné , et susceptible d'une » extension énorme, comme dans les Bivalves; à » [leine , et d'une mauiére douteuse, une partie 'j mâle furl incomplèiej enlin une double termi- >i nuison, l'une à droite et l'autre à gauche , et " dont je ne conuois d'exemples que dans les Oc- >' topodes, les Décapodes, etc.':' « On ne peut Contester la justesse des observations du savant i|ue nous venons de citer; il est bien certain que Ici organes de la génération dill'ùrent tellement , qu'on ne peut laisser les Oscabrions à la place qui L'ur a été assignée par les auteurs. Le système nerveux dillere saus doute un peu de celui des Mollusques, que l'on a voulu rapprocher des Osca- brions, néanmoins l'anneau œsophagien existe: c'est à i\L Cuvier que l'on doit la conuoissance de lit important. Ainsi , en résut por à ranger les animaux qui nous occupent parmi les vrais Mollusques ; i!s en ont tous les carac- tères principaux , et ceux qui peuvent faire ex- ception , ou se trouvent aussi , quoique rare- ment, parmi les tMolbisques , ou sont propres aux Oscabiious : c'eat la terminaison des organes de la génération. Ainsi ou peut dire que les Osca- brions sont des Mollusques; mais il tant convenir qu'ils doivent y occuper une plae.e a part , quils doivent y constituer a eux seuls une lamille que l'on devra placer vers le commcnceuieni des Mol- lusques céphalés , comme un type isolé. Uu ne sali point encore si les Oscabrions ont uu accou- pleoieut; il est probable cependant, et c'est l'o- piaion vers laquelle penche M. de Blainville , qu'ils n'en ont point ; mais alors a quoi sert donc la double issue des organes de la généra- tion ? Les mœurs de ces auimaux i.e sont point connues, ou sait seulement qu'ils adhèrent tres- i.irlemenl aux corps sous-marins sur lesquels ils vivent; on présume qu'ils se nourrissent de ma- tures végétales plutôt que d'animales. Les Osca- brions se trouvent dans toutes les mers, dans telles du pôle comme celles de l'équateur; mais ils paroisseiit moins nouilii rnds dans les mers du Nord que partout ailleurs, et eu cela ils suivent la règle commune au plus grand noailive de lUollusqucs. D'après ce que nous avons vu, il est facile de caractérise! les Oscabrions mure M. de Blainville le fai O 3 G G79 de quelle ma- CARACTERES GENERIQUES. Corps plus ou moins alongé , déprimé ou snb- cylinque, obtus également aux deux extrémités; andomen pourvu d'un disque musculaire ou pied propre à ramper, surtout à adhérer; dos subarli- cule; les bords du manteau dépassant plus ou moins complètement le pied dans tome sa circon- férence, et recouvert par une série longitudinale de huit pièces calcaires ou valves imbriquées et deaii-circulaires ; bouche antérieure et inféneme au milieu d'une masse considérable; point d'yeux, m de tentacules, ni de màclioires; une sorte de langue étroite, hérissée de denticules dans la ca- vité bucale ; anus tout-a-fait postérieur et mé- dian ; les organes de la respiration branchiaux et lormes par un cordon de petites branchies situées sous le rebord du manteau, surtout en airière; les organes de la génération femelle seulement, et ay.iut une terminaison double de chaque côté entre les peignes branchiaux. Cette caractéristique dill'ere peu de celle de Lamarck; le seul caractère important qu'il n'ait [ias mentionné est celui des organes de la gé- nération, dont la terminaison ne lui étoit pas connue. Le genre Oscabrelle de Lamarck a été créé pour des espèces singulières d'Oscabrions , rap- portées des mers australes par MM. Pérou et Lesueur ; elles sont étroites , larviformes ; les bords du manteau sont très-largts et les valves tres-peiites et rudimentaires ; les branchies sont: absoluuient comme dans les Oscabrions. On peut conclure de la giande resseuiblauce des Osca- brelles avec les Oscabrions, que c'est un genre inutile , que Ion ne peut admettre que comme sous-division générique, comme l'a lait M. de Blainville. Ce savant , dans son Traité de Ma- lacologie, a proposé six sous-divisions parmi les nombreuses espèces de ce genre ; mais :1 en a augmenté le nombre dans sou article OscADRioN du Dictionnaire des Sciences na- turelles. Il conserve toujours les divisions prin- cipales , mais il les sous-divise ; de sorte que cela porte à onze les divisic du genr I. OscABr.ioN géant. Chiton g'gas. Ch. testa octo^aUn , cr.issâ, confestû , alhà ; vah.i prima crenutj , poslrtina deuLatu ^ ruediis emarginatts. Umel. Chemn. Concli. totn. 8. tab. 96. fig- 819. Chiton gigas. Gmel. pag. 3ao6. Enctcl. ^/. \i)\.Jig. 3. Lamk. Anim. sans. vert. tom. 6. pag. 5.:o. « '. 1 . 68o ose De Blaisv. Dict. des Scicn. nat. tom. oG. pus- 343. On a cru long-temps que cet Oscabiion ûloil celui cjui acquéroit la plus grande taille; (juoi- qu'il soit resté un des j^rands du j^euie, quelques espèces, découvertes depuis peu dans les mers du Pérou, le surpassent néanmoins, et méiite- roient mieux le nom de géant. Cette espLve est oblongue, étroite, à valves très-épaisses, fort grandes, lectiformes, à dos bombé et subcaréné dans le milieu; les parties latérales sont occupées par des aires triangulaires, saillantes, lisses, à angle oblus; la partie mé- diane est également lisse, trapézoïdale, odianl quelquefois , sur le milieu de la carène , une ligne d'un brun foncé, limiiée de chaque côté par une ligne blanche qui disparoît insensiblement vers le côté postérieur des valves. Les bords du manteau sont assez épais, d qu'il paroît, de petites écailles. Celte cotpiille est d'une coloration peu remarcjuable ; elle esl d'un blanc grisâtre ou verdàlre, et les valves, d.iiii le milieu, sont quelquefois d'un brun pâle, avec la ligne médiane d'un brun plus foncé, dont nous avons di'jà parlé. Ce grand Oscabrion, qui est resté rare jusqu'à présent dans les collections, vient, à ce qu'il jiaroi:, des mers du cap de IVnne- lispéraïue : quelques individus ont go millim. de longueur. 2. Oscabrion écailleux. Chiion sqiiamosiis. Ch. testa oclovalvi, scmislnata ; corpora sijua- i/iiiljso. Lin. Chiion squamosus. Lin. Gmel. n". 5. C;:cMN. Conch. tom.d. lab. g4.Ji'. 788 ù 791. E.NCYCL. pi. \Ç)'l.Jîg. 5. 6. Poli, Test. loin. 1. lab. Z. fig. 21. 22. Lamk. Aniin. sans vert. loni. 6. pa^. 020. iV. ï. De Blainv. loc. cit. pag. 558. L'Oicabrion écailleux est une jolie espèce , asez grande, ovalaire, d'un i)riin -verdàlre plus ou moius intense; ses valves, à l'exception de i'anlérieure et de la slér sont compo- sées de deux parties bien distinctes : li la'.érales, sur lesquelles se voient des granula- tions oblongnes, subarliculées , et la parlie mé- diane, qui esl ornée de petites côles longitu- dinales irès-régulièresj légèrement courbées dans leur longueur. Le bord postérieur des valves e«l Kncnient plissé et dtinlelé. Lu valve anlé- rienrc est demi-circulaire, couverte de granu- lations régulièrement disposées et représeiiiant iMi véritable guillochis ; la valve postérieure se- rait semblable à la première si elle n'avoit une ]>jnie médiane chargi'e de côtes longitudinales, cachées en ^rnude partie par l'avant-deruière ose valve. Le bord du manteau est assez épais ; il fit recouvert de graoulaiiins régulières sem- blables à celles d'une peau de chagrin : ce bord est marqué de taches alieruativemeut noires et blanches. Cet Oscabrion , assez rare dans les collections , acquiert rarement une grande taille. Cbemnitz en a représenté un qui a plus de 8; millimètrcj de longueur; il est plus ordinaire de le trouver plus petit. 5. Oscabrion péruvien. Chiion penwianus. Ch. testa oclovah'i , albo-cincniscente , sub' striatâ ; corpore crinis nigns echinato. Encycl. pi. \Gb. fig. 7. 8. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 021. Cette espèce est fort'extraordinaire : ses valves, assez étroites, quadrangulaires, subtectiformes , et ayant les aires latérales à peine marquées , sont toutes couvertes de fines granulations net- tement séparées : les unes, celles qui sont sur le milieu des valves, disposées en rangées lon- gitudinales ; les autres, qui sont sur les aiies, le sont en rangées transverses. Ce qui rend sur- tout cette espèce très-remarquable, c'est qu'il passe entre les écailles un grand nombre de poiU noirs assez épais , semblables à du crin. Les bords du manteau, qui sont assez épais, sont également revêtus d'un grand nombre de poils qui rem- placent les écailles qui occupent celle place dans d'aulres espèces. Les valves de cet Oscabrion sont d'un brun Doir, et les poils sont d'un noir foncé. Cette espèce rare vient des côte? du Péron et du Chili; elle a quelquefois 55 à 60 millimètres de lon^rueui. 4- Oscabrion magnifique. Chiton niagnificiis. Ch. tistâ oiftitù, depiessâ , tnagnà , nigrj , Jorso subcantiatâ ; mvis lateratibus , irunsfersint siilcatis s vulvis anticis et posticis , niduUini sOiatis. Nou. Dict. chtss. des Scienc. nat. iomi. 12. pug. 455. Nous ne trouvons nulle pr.rt de figure ni de description qui puisse convenir à l'espèce que nous tlésignons par ce nom ; elle est ovale , également obtuse aux deux extrémités; les deux valves terminales sont rayonnées du sommet a li base ; ces striei sont fines , légèrement gianii- leuses, souvent divisées. Les valves intermédiaires sont assez, étroites, bien imbriquées les uuos .sur les autres, présentant bien distiiiclemeul les aires latérales, séparées par unelégèie élévation; elles sont striées du sommet a la base de \a oiéaie nianière que les v:dves terminales, taudis (]iiu le aid.cu ose milieu des valves est recouvert cle stries longttu- diuales Irès-fiues et peu profondes. I,e limbe , ou bord du manteau, est assez large; il est couvert dVcailles subgranuleuses Ircs-serrées. Cet Osca- briouest d'un noir uniforme dans toutes ses parties. Ce qui le rend très-remarquable, c'est la grande (aille qu'il acquiert parfois; il a Io5 millimèlres de long et 55 de large. Il y a ircs-peu d'Os- cabrions qui parviennent à celte taille. On le trouve dans les mers du Cblli. 5. OscABBioN fasciculaire. Chitonjlisciculans. Ch. testa octofalfi ; corpore ad ralvulas utrinquè fasciculato. Lin. Chiton Jàscicularis. Lin. Gmel. n°. 4- Chemn. Concli. tom. 10. tab. lyS. fig. l688. Maton, Act. Soc. linn. tom. Q.pag. 2i. pL l. M- I. Encycl. pî. \ loppe le corps se termine également dans sa » circonférence par deux lobes latéraux presque » égaux, un peu moins grands cependant que dans » les Porcelaines, et dont les bords sont moins » extensibles. Au-delà de cotte bande marginale ï en est une autre plus épaisse , évidemment plus » musculaire , et qui est garnie à l'extérieur de » petits cirrhes tentacnlaires , pédicules et un peu B renflés eu champignon à l'extrémité. Ils sont un ') trompe labiale , nous a paru susceptible de se » dilater en pavillon. Nous avons vu distiucte- » ment un rudiment de dent labiale supérieure eu » iorme de fer à cheval, fort étroit et collé à la » peau, de manière, sans doute, à n'avoir pas >i une grande action dans la mastication. La masse » linguale est épaisse , ovale , s'avance en partie )> libre dans la cavité bucale, et se prolonge dans )> la cavité viscérale; elle est du reste armée de )i petits crochets comme à l'ordinaire. Les Ovules ') out donc une grande analogie avec les Porcc- " laines sous tous les rapports. » Il sera cepen- dant encore nécessaire de confirmer toute l'ana- logie par l'étude des animaux de diflérentes sec- tions du genre, parce que l'en peut présumer qu'il existe plus de diliércuce entre l'Ovule ovi- forme et l'Ovule navette , qu'il n'y en a entre la première et les Porcelaines. Les caractères de ce genre peuvent être exprimés ainsi : RACTEBES GENERIQUES. Coquille bombée , atténuée et subacaminée aux deux bouts, à bords roulés en dedans; ouverture longitudinale, étroite, versante aux extrémités , non dentée sur le bord gauche. Les Ovules sont des coquilles marines qui se me nous l'avons vu, des Porce- laines; cepenaant quelques espèces ont des carac- tères fort singuliers qui scmbleroient devoir les en éloigner s'il u'existoit quelques passages d'une forme à l'autre. Nous voyons en eiîet que l'Ovule la plus commune, Oi'ula oçiformis ., con- serve la forme des Porcelaines , tandis que l'Ovule navette présente cela de singulier , d'être termi- née à ses extrémités par deux longs tuyaux canali- culés qui l'éloignent singulièrement de la première espèce. Mais si l'on met dans l'intervalle l'Ovule birostre et quelques autres analogues , on verra peu X et d'une autre forme que | la liaison qui existe entre elles; dès-lors on devra rejeter le genre Navette proposé par Monlfort et adopté par quelques zoologistes. Le nombre des espèces n'est point encore très- considérable ; cependant il est plus grand qu'on ne l'avoit cru d'abord, si l'on admet toutes celles figurées par M. Sowerby , dans le premier fasci- cule de sa Conchyliologie générale , dans laquelle ■ • • ' ' ■ ' '■ - plus de » dans les Porcelaines. En avant et en arrière, les » deux lobes du manteau sont réunis , ou mieux se » continuent sans former de canal proprement o dit , si ce n'est en avani , où l'on voit qu'à cet » endroit le bord du manteau est épaissi par un 3 rudimen; de tube , ou plutôt par une expansion » musculaire venant du faisceau columellaiie. Le a pied est tout-à-fait conformé comme dans les Por- » celaiaes , c'est-à-dire fort grand, ovale , à bords » minces, l'antérieur étant également traversé par )> un sillon marginal. Dans le seul individu que » nous avons disséqué, il y avoit en outre dans le » milieu de la partie antérieure du pied une on en trouve vingt-six espèces, c'est-à-dii du double que Lamarck en avoit indiqu sorte qu'en joignant à ce nombre celui des espè- ces fossiles, on auroit actuellement trente-deux espèces dans le genre Ovule. Nous n'indiquerons ici que les principales. ^ Errra* <$ es O V u I. Ovule des Moluques. OmiLi ot'ifonnis. O. testa ovato-influtà , medin ventricosâ , Icvi'i hicteâ ; exti-emitotihus proininulis , subtruncatis j Sauce aurantiacâ. Bulla ofurn. Lin. Gmel. pag. 34aa. n". i. Lister j Conch. iab. ']\\.fig. 63. Bo.VAN.Ni, Recr. '^.J'ig. 252. RuMPH. Mus. tiih. Z^.fîg. Q. Petit. Gaz. tab. 97. fig. 7 ; et Anib. tab. 8. GuALT. Test. tab. i^.fig. a. b. Dargenv. Conch. pi. 18. fîg. a. Favanne, Conch. pi. oo.ftg. 12. Seba , Mus. tom. 3. tab. ']^.figuroe tre:. Knokr, Vetgn. tom. 6. tab. Z'5. fig. 1. Martini, Conch. tom. 3. tab. zz.Jig. 2o5. — 206. ENCTCL.p/. 358. Z'^. I. a. b. Ovula ovifoimis. Ann. du mus. iG. pag. 110. n". I. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 366. «". 1 . De Blaint. Malac. pag. 423. pi. "hi.fig. i. Cette espèce est la plus grande du génie; elle est ovale-oblongiie et tort semblable à une Porce- laine. Elle est lisse à l'exldrieur , brillante et polio, d'un beau blanc de lait; la spire est compléle- mentcachi;c, involvée comme dans les Porce- laine. L'ouverlure et fort longue, très-étroile , d'un brua-pourpnl , Irès-inlense à l'intérieur; le canal postérieur est peu prolongé, sou échancrure est assez profonde, mais élroile; l'extrémité anté- rieure est un peu plus alongée que l'autre , et elle je termine par une échancrure fort large ; le bord gauche est simple dans loule son étendue, sans dénis, tandis que le bord droit, recourbé eu de- dans, est fort épais et plissé dans presque loule son éicndue. Celle coquille, commune dans les colleclions , se trouve dans presque lout l'Océan indien , et principalement aux ilcs Moluques. Les plus grands individus ont 10 centimètres de lon- gueur. 2. Ovule anguleuse. Ovula angulosa. O. testa nvato- ventricosâ , subgibbosd , albâ ; vcntro mcdio transvershn obtuse anguluto , li- ncis prominuUs cinclo ; extrcmilatibus obtusis j Sauce rcsco-violaceâ. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. ZGj. n". 2. Ovula costc'llata. Ann. ibid. n". 2. Ovala columba. Schubert et Waoneex , dernier Supplém. au Martini, pag. 1 1 6. pi. za^.S'g- 4043. 4044. Cypraia tortilis.lli,v.txiis, Univcr. Conchol. tom. z.Sig. 60. O V U Celte espèce avoiiine la précédente par sei rapporis; 00 l'a confondue queU|uefois avec elle comme une simple variété , mais e'ie s'en distin- gue complètement par des caractères constau-. Elle est constamment petite, ventrue, toute blan- che et lisse; vers son tiers postérieur , on remar- que sur le dos un angle Iraiisverse , obtus; l'ou- verture est arquée dans sa longueur, fort étroite , non dilatée ;i la base, à peine prolongée à son sommet. Le bord gauche est simple, arrondi , calleux à sa partie postérieure ; le bord droit e^t Irès-épois , très-arrondi , submarginé à l'exlerieui , renversé en dedans et chargé sur son bord interne de dentelures irrégulières qui se prolongent quel- quefois à l'extérieur sous forme de plis. A l'inlp- rieur, l'ouverture est constamment d'un beau rose- pouipré. Cette coquille, infiniment plus rare que la pré- cédente , vient à ce qu'il paroit du l'Océan des Grandes-Indes. Les plus grands individus n'ont jamais plus de 45 à 48 millim. * 3. Ovule k verrues. Ovula verntcosa. O. testa ovatâ, gibbosâ , transversè angulatà , albâ; vcnucâ globosâ, ad utramque e.rlremitatem in foveâ inclusâ. Bulla verrucosa. Liif. Gmel. pag. 34aj. n". 5. LisT. Conch. tab. 712. fîg. 67. RuMPH. Mus. tab. ZH.fîg. IL Petiv. Amb. tab. 16. fîg. 20. Go ALT. Test. tab. 16. fîg. F. Dargenv. Conch.pl. i8.fîg. M. Seha, Mus. tom. 3. tab. 55. fîg. 17. Knorr , P^efgn. tom. 4- tab. 26. fîg. 7. Martini , Conch. tom. i.tab. z'^-Sg- 220. 221. En-cycl. pi. 357. fîg. 5. a. b. Var. b. ) Testa ccerulescente. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. Z6y. n'. 3. Ovula verrucosa. Ann. ibid. pag. 1 1 1. n°. 3. De Blainv. Malac. pag. 422. pi. Zi.Sg- 4 et 4 a. Cette espèce singulière a été pour MoniforI le motif d'un genre aucpicl il a donné le nom de Cal- purne. Ce genre n'a poinl été adopté. L'Ovule à verrues se distingue de ses congénères par sa forme ovalairc régulière , par uu angle assez aigu qui la traverse dans son milieu, et enfin par les deux verrues ula carnea. Ann. ibid. n". 5. ScHDDERT et \Y i.GS-e.?., Supplém. au Martini, pag. 1 15. pi. 228. fig. 4041 . 4042. U est très-facile de distinguer cette très-jolie petite coquille; elle est ovale-oblongue, ventrue, ornée de stries très-fines à ses extrémités; sa cou- leur est d'un beau rouge , tantôt violacé , tantôt pourpré, laissant sur le milieu de la coquille une zone ordinairement plus pâle. L'ouverture est proportionnellement plus étroite que dans les au- ties espèces; elle est courbée dans sa longueur, très-peu dilatée à sa base et légèrement prolongée à ses extrémités ; le bord gauche est lisse , il pré- sente il son extïéjaité postérieure une petite cal- losité située obliquement à la base de l'échan- crure; l'extrémité antérieure de la columelle pré- sente, après un aplatissement assez remarquable , un petit pli irès-obliciue ; le bord droit est ar- rondi , recourbé en dedans et très- finement den- telé dans toute sa longueur. Cette jolie espèce se rencontre assez communé- ment dans la Méditerranée; son analogue fossile a été trouvé en Sicile. Les plus grands individus ont i5 millim. de longueur. 6. OvvLE gibbeuse. Ofula gibbosa. O. testa ovato-oblongâ , utnnquè ohtusâ , ari' gulo elevato-obtuso cinctà,albo-Jlai>escente. Bulla gihbosa. Lin. Gmel. pag. 3423. n°. 6. CoLUMM. Purp. pag. 29, tab. '5o, jfig. 5. Lister , Conch. tab. 'jl l. fig. 64- BoNANNi , Recr. 3. fig. 249. et 309. Petiv. Gaz. tab. l^.fig. 5. GuALT. Test. tab. l'S. fig. 3. Dargenv. Conch.pl. iZ.Jig. q, Favanne , Conch. pi- '50. fig. g. i. Seba, M/^. tom. 3. tab. 55. ^g. 18. Knorr, Vergn. tom. i. tab. i^-JtS- 3- 4j et tom. 6. tab. a'j..J/g. 4- Martixi , Conch. tom. i . tab. il. fig. 2 1 1 à 2 14. Encycl. pi. Z'Sj.fig. 4. a. h. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 069. n°. 8. Ovula gibbosa. Ann. ibid. n°. 8. De Blainv. Malac. pag. 420. pi. 01. fig. 2. Montfortavoit fait son genre Ultime avec cette coquille, qui ne doit être, sous aucun prétexte, séparée des Ovules Elle est fort alongée, subcy- lindracée, d'un blanc - jaunâtre et quelquefois fauve; elle est toute lisse et traversée dans le mi- lieu par un angla obtus, mais saillant. L'ouver- ture est alongée , étroite , un peu dilatée à la base, à. peine courbée dans sa longueur ; le bord gauche est simple , il pré>enlc à son extrémité postérieure une callosité plicifoimo très-obtuse; les extrémi- tés de la coquille sont u peine prolongées et les échancrures qui les terminent sont peu profondes; le bord droit est assez épais, à peine renversé en dedans et lisse dans toute son étendue. Cette coquille, que l'on trouve assez fréquem- ment dans les collections , habite les mers du Bré- sil. Sa longueur est de 52 millim. 7. Ovule spelte. Ovala spelta. O. testa oblongâ , ad utramque extremitatem obsolète rostratâ, Icevi , albdj dorso tumidiusculo j labro arcuato, margme mtùs mcrassato. 686 O V u Bulla speha. Li\. Gmei.. pag. 3420. n". 4- Lister, Conch. lab. 'ji2.fg. 60. GuALT. Test. tah. l^'à.Jig. 4- Martini , Conch. toin. i . tah. •j.Tt.Jîg. zi'j. 2 1 6. Lauk. Anitii. sans rert. toni. j. pag. 070. n". 10. Ovula spelta. Ann. \\>\à. pag. Ii3. n". 10. ScuuBERT et Wagner , Supplément, pag. 117. pi. ■J.-i'à.fg. 4047. Celle petite espèce d'Ovule est fort alonf^te , élioite , pointue à ses exlrémil(?s , cù elle est mo- !onj;(je en bec ; sa surface extérieure est d'un bhmc tantôt jaunâtre et»tjuclquefois d'un rose très-pâle; elle est toute lisse, si ce n'est à la base où elle ollre quelques stries extrêmement fines. L'ouver- ture est très-alongt'e , presque droite, rdlrécie postcrieuremont et dilati'e à sa partie antérieure. La columelle est toute lisse, un peu calleuse à l'in- térieur; son extrémité postérieure présente un pli obscur à la base du canal de ce côté; son extré- ité antérieure est aplatie, elle recouvre un ca- nal assez aloui^é peu p rofond et termine par une écliancrure superficielle. Le bord droit est épais dans son milieu , beaucoup plus étroit à ses extrémités et lisse dans tonte son étendue. Cette petite coquille se trouve dans la Méditer- ranée , principalement dans le golfe de Toulon, où elle est cependant assez rare. Sa longueur est de 20 milliin. 8. Ovule birostre. Ovula birostris. O. testa ohloTtgâydorso tumidiusculâ , adutratn- que extremitatein rostrata , lœvi , albà ; labro margine e-rleriore incrussato. Bulla birostris. Liw. Quel. pag. 3423. n°. 3. An Lister, Conch. tab. 71 ^.fîg. 66. Knorr , Vergn. tom. 6. tab. ZO.Jîg. 5. Favarne, Conch. pi. Zo. Jîg. k. 1. Martini, ConcA. tom. 1. tab.u.ù.fig. zij.a.b. Encï-cl. pi. 357. fig- I. a. b. Lame. Anim. sans vert. tom. 7. pag. Zjq- n"- II. Ouula birostiis. Ann. jbid. »<>. 1 1 . ScncBEBT et W .•LCVtv.fSuppl. au Martini, pag. 116. pi. ^2.2).Jig. 4045. 4046. Testa Jossilis. Lauk. loc. cit. pag. Zji. n°. 2. Celle jolie espèce sert de passaf^e entre les Ovulct précédemment décrites cl l'Ovule navette. Elle est aliicij^éc, oblongue , fusiforme, terminée à le* extrémités par un canal pointu et assez pro- longé; elle est toute lisse, si ce n'est à l'extrémité anUrieure où l'on remarque quelques stries Irans- verses ; »a couleur est rosée , quelquefois blauclie. L'ouverture est trcs-alongée et fort étroite , un O V U peu dilaté à la base; le bord columellaire est sim- ple,arrondi, sans pli ni callosité; le bord droit, un peu rende dans son milieu , est très-étroit à ses extrémités : il se renverse un peu eu dehors et reste constamnient;blanc. A l'intérieur, la coquille est toute blanche et ses extrémités sont ordinai- rement marquées d'une tache pourprée; le canal de l'extrémité postérieure esl exlrèmemenl étroit , il devient de plus eu plus superficiel et Téchun- crure qui le termine est à peine creusée ; le canal antérieur esl un peu plus court , plus ouvert et son écliancrure plus profonde. On trouve l'analoi^ue fossile de cette Ovule dans le Plaisantin. Celle jolie espèce, fort rare dans les collections, vit actuellement dans ks mers de l'Inde , sur les côtes de Java. Elle u 40 millim. de longueur. 9. OvDLE navette. Ovula volva. O. testa medio-ventricosâ, tumidâ, utrinquè ros- trata , albidn-roseâ ; rostris prœlongis , cjlin- draceis , oblijuè striatis. Bulla volva. Lin. Gmel. pag. 3422. 71". 2. Lister , Conch. tab. 711. fig. 65. mala. Y). Ki\Gzsv. Conch. pi. s8. fig. h Favanne, Conch. tab. 00. fig. K. 2. SEDA,i>/w. tom. 3. tab. 5o. fig. i5 — 16. KtJOBR, Vergn. tom. 5. tab. i .fig. 2. 3, et tom. 6. tab. "hz.fîg. I. Martini, Conch. tom. i. tab. iZ.Jîg. 2l3. Encycl. pi. ùO'j.fig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans rert. tom. 7. pag. o-jo, n". 12. Ovula volva. Ann. ibid. n'^. 12. (b) Eadem alhido-roseà , tramve/shn striât.:. De Blaixv. Malac. pag. 425. pi. Zi./lg. 5. L'Ovule navette est une singulière coquille for- mée d'un corps ovalaire , ovoide , terminée à cha- que extrémité par un long canal presque droit , comparable à celui qui termine quelques espèces de Fuseaux. Lorsque la coquille est entière, ce qui est exirêmemeni rare , les deux prolongcmens sont presque égaux. Le corps de la cocpiille est ordinairement lisse dans le milieu; les siries «ont situées aux extrémités et se continuent en deve- nant de plus en plus obliques sur les prolonge- mens terminaux. L'ouverture est extrêmement longue, assez large, dilatée à sa base; le bord gauche est simple, tandis que le bord droit, lé- gèrement renversé en dehors , est épais» dans lu milieu, lisse et obtus dans toute son .^tendue. (}e bord est ordinairement d'un blanc-jaunâtre très- pâle , tandis qne le reste de la coquille es! d'un jaune-orangé nniiorme; celte incnie couleur so répète à l'intérieur. Le canal poilérjeur est un pou O X î 0 X Y 63 plus ul ingé que l'anlérieur; il est assez étroit, iL-j^èiemciit relevé à son exli'émité, où il est ex- trômetneut miace et obliquement tronciué ; le ca- nal anli'rieur est absolument semblable au posté- rieur, seulement il est un peu plus court et un peu plus larj^e. La variété est , nous le croyons, une variété d'âge dans laquelle les stries se seront continuées sur toute la surface extérieure. Cette espèce, très-rare et fort précieuse , vien- droit , d'après Lamarck , des mers d'Amérique ; mais il est certain que c'est surtout dans celles de la Cbiue qu'on la rencontre. L'extrême ténuité des extréniiiés de celle espèce la rend très - fragile , ce qui donne un très-grand prix aux individus qui sont bien conservés. Dans ce cas la coquille prend une étendue assez considérable , et des individus , dont le corps est peu volumineux , ont jusqu'à trois pouces et demi ou quatre pouces de longueurj ce ijui fait supposer , d'après le volume du corps de quelques individus mutilés , qu'ils ont dû avoir jusqu'à cinq et six pouces de longueur totale. Un individu de petite taille que nous possédons dans un état parfait de conservation a go millim. de longueur. OXIGONES. Famille proposée par M. Latieillo dans ses Fa- nulles jiaturelles du, Règne animal {pag. 221}; elK- est à peu près l'équivalent de celle que La- marck a créée sous le nom de Malléacées. On re- marque quelques diflérences dans l'arrangement et le nombre des genres. Les caractères de cette famille sont exprimés ainsi par M. Latreille : le ligament cardinal est marginal, long, étroit, for- tement prolongé sur le corselet, où même, et le plus souvent , il s'étend uniquement ou presque uniquement sur celte partie de la coquille. Celle famille est divisée en deux sections principales. f Ligament cardinal crénelé. a. Point de byssus. Genres : Mullerie, Crénalule , Gervilie. ^. Un byssus. Genre : l'erne. ■ff Ligament cardinal continu ou point entrecoupé par des crénelures. Genres : Marteau, Peniadine , Avicule , Pinne. Voyez ces mots OXINOÈ. Genre douteux proposé par M. Rafinesque dans le Journal de Physique {tom. 89, pag. 132), pour un animal qui paroît voisin des Sigarels, mais qui est trop peu connu pour l'admettre ou le rejeter délinitivement. Il faut attendre à son égard de nouvelles observations. OXISMA. M. Rafinesque a proposé ce genre dans le Jb!^r- nul de Physique (^\?)Mj , pag. ^ij) pour une co- quille fossile bivalve, dont il ne dit pas la loca- lité, qui paroît fort peu diflérer des Jambonneaux; la charnière est membraneuse et plissée : ce sont les seuls caractères positifs qu'il donne. Ils nous semblent insuffisans pour l'adoption de ce genre. OXYSTOMES. M. de Dlainville a constitué cette famille, la cinquième et dernière de son second ordre , les Asiphonobrancbes , pour un seul genre qui a tou- jours été fort embarrassant à bien placerj nous voulons parler de celui des Janlhines. Nous ren- voyons à ce mot, parce que nous avons traité la question de sa place dans la série. OXYTRÈME. Quelques coquilles fluvialiles , qui pavoissent voisines des Nérites , ont servi à M. Rafinesque pour l'établissement de ce genre , qui est trop peu caractérisé pour qu'on puisse l'adopter. M. de Blainville cependant le rnnge parmi ses Pleuro- cères (i'oj. te mot), dont il forme une sous-divi- sion. PAC I'ACHIMYE. Pachiniya. M. Sowerby, dans son Minerai conchology, a donné ce nom à ua genre qu'il a instilué pour une grande coquille du giès vert, que nous avons rapportée, d'après sa structure et son analogie, au genre Catillus du même auteur. Voy, ce mot. PACHYPOUES. Pachypoda. Dans la méthode de 1\1. Gray, ou trouve sous cette dénomination un ordre particulier dans les Mollusques acéphales conchil'eres. Cet ordre, qui est le second, comprend les genres Mye et Corbule, qui ont eu tllet beaucoup d'analogie. Dans notre arrangement méthodique des Mol- lusques^ nous avons donné à la famille des Wyaires la compoiiliou que propose M. Gray pour son ordre des Pachypodes , considérant que les ordres doivent être tundés sur des ca- ractères beaucoup plus généraux que ceux qu'a employés cet auteur. ^o_y.iMoi.LusQUES et M yaiues. PACHYTE. Nous avons vu à l'article Mollusqces, en ren- dant compte des méthodes de MM. de lilaiuvillc et Cuvier, pourquoi le genre Pachyle qu'a proposé M. UciVance ne peut être adopté dans une bonne méthode. Ce genre, en tllet, a été conçu avec la louable intention de rendre le genre Plagiostome plus naturel. Dans ce dernier genre , on avoit introduit des coquilles qui , telles que le Plagiostome épineux, par exemple, pré- ientent des caractères bien dlllérens de ceux des Plagiostomes proprement dits; mais on ne fit pas attention, en les séparant , que ces carac- tères sont les mêmes que ceux des Podopsides et des Dyanchores. Nous avons l'ait voir , ailleurs, que ces deux derniers genresappartenoieutaux Spoudyles, et que les Pacliytes dévoient également en iaiie partie. Ce sera donc eu traitant des Spon- dyles, que nous donnerons la preuve convain- cante de ce que nous venons d'avancer, yoy. SfOiNDYLE. PACLITE. Genre proposé par DenisdeMiutfort {Conchyl. sysi. toni. 1. pag. 3l8. ) pour uu corps que l'on s'acrorde aujourd'hui à ranger parmi les lié- lemnitei. La manie qu'avoit Montfort, de faire des genres, le purtoit ù saisir la plus mince occasion pour satislanc son goût. Déjà , plus d'une lois , nous avons adressé ce reproche à ses ouvrages, et ici ilpeutêlrejustemtnt appliqué. Le Paclite n'est autre chose qu'une Délemuite courbée au sommet, probablement par accident , et olî'rant quelque usure. Ce genre, d'après les propres paroles de l'auteur, est pourtant un de ceux « qui se dessinent purement et avec fermeté. » Personne, malgré cela, ne l'a adopté. Voyez, Bélemnite. PADOLLE. Genre lout-à-fait inutile proposé par IMonfort pour une espèce d'Iialioiide qui ne dilTere de ses congénères que par une rigole décurrenle qui se voit sur le dos de la coquille, suivant la direction de la spire, qui est bien visil.le dans cette espèce. L' tJtiliotis camiliculutus\.dm\. a servi de type à ce genre inadmissible, f-'oyez IIaliotide. PAGODE. Les conchyllologues du dernier siècle ont donné ce nom à quelques espèces du genre Troque, et principalement au Tmc/tus pagodus , qui est devenu depuis la Monodonta pagodus de La- marck. Voyez Troqve. PAKEL. Dans son Voyage au Si'ncgal , Adanson nomme ainsi une coquille du genre Pourpre de Lamarck, adopté en partie de celui d'Adanson. ( Voyez Pourpre.) Cette coquille j fort commune, n'est autre chose que le Bitccinum paiuluin de Linné, Pourpre antique, Puiputca patula de Lamarck> PALAIS CHAGRINÉ. Nom vulgaire que les marchands donnent en- core à quelqu spèces de Nériles marines qi ,'lle couverte de tubercules arrondi: Voyez NÉRITE. PALLIODRANCIÏES. C'est ainsi que M. de Rlainville désigne , daiu son Traite du Malacologie , page 5oo la classe de Mollusques acéphales a laquelle M. Duméul avoit, le premier, donné le nom de Urancbio- podes. ( Voyez ce mot. ) Ce mot étuil devenu classique, puisijue Lamark et M. Cuvier l'avoieut adopté. Mais il ne poiivoil convinir au système de terminologie de M. de lilaiuville , qui cherche toujours des mots qui expriment lu caiaclère essen- tiel de la classe ou de l'ordre. L'ordre dc« Pallio- branchcs est le premier de la Iroisièmo classe des Mollusques, le» Acéphalophores ( Acéphalts'dc» auteurs); PAL PAL es.) deux seclions. La aille auteurs ) ; il est div première ne conlient que les genres â coqaiiles sjrnictnqiies; ce sont les suivans : Lingiile , Tt-ré- braiule, Tliéc.idée, Strophoiuène , Pachyle, Dian- chore el Podopside ; la seconde leurcrme les coquilles non symélriques , irrégulières , cons- tamment adhc^reules. On y douve les deux genres Urbicule et Cranie. ( Voyez ces mots.) Nous fei-ons observer que , dans la première section , se trouvent , avec des coquilles pédicolées, celles du genre Tliécidée qui, presque toutes, sont im- médiatement adhérentes par la valve inférieure. Nous ferons observer encore que, dans la se- conde section, sont introduits, avec les Stroplio- mènes , démembrement des Térébralules , les trois genres Pacbyte , Podopside et Diancliore, tous trois démembrés inutilement, et faisant double emploi du genre Spoadyle. Voyez Bra- PALMAIRE. Palmanum. Genre inutilement démembré des Emarginules , par Monlfort, dans sa Conchyliologie systéma- tique. Voyez Emarginule. PALOURDE. On donne encore actuellement , sur les côtes de l'Océan, ce nom à une coquille bivalve qui y est très-abondante, qui paroît être le Caidium edule , ou la Vénus réticulée. Voyez BucARDE et Venus. PALUDINE. Paludina. Les anciens concnyliologues avoient séparé avec quelque exactitude les coquilles terrestres de celles qni vivent dans l'eau ; les divisions d'Aristole reposoient même sur l'habitation : ce qui a été long-temps usité par le plus grand nombre des auteurs et par le célèbre Lister, en- tr'autres. (]et auteur cependant n'a point séparé les Paludines de ses autres Buccins lluviatiles. Ce genre doit être attribué à Guetlard; il l'a proposé sous les noms de Vigneau, Demoiselle, Limaçon vivipare Uuviatile, dans son mémoire intitulé: Oùsewaiions qui peuvent servir à Jbrnier quel- ques caractères de coquillages , publié le •Ji mai 1756. Ce qui est remarquable, c'est qu'à cette époque Guettard donna l'exemple, bien rare avant lui , de tirer les caractères du genre d'après les animaux. Cette méthode, si naturelle, parut oubliée; car, jusqu'à Linné, nous ne i omptoDS guère qu'Adacsoa et Geoffroy qui ! aient suivie; mais ce dernier est le seul qui, sous le nom de Vivipares à bandes, ait parlé d'une espèce de Paludine qu'il a laissée dans son genre Buccin. Linné, on ne sait pourquoi , confondit le genre de Guettard avec les Hélices : ce qui établissoit des rapports évidemment faux. Muller ne Et pas la même faute, et se rap- Rist. Nat. des Vers. Tome II. pvocha davantage de la véiité, en langeant iei Paludiues dans son genre Nérite. Au moins n'est-ce pas , comme dans Linné , un mélange de coquilles terrestres et fluviaiiles. Si Biuguière n'a pas placé les Paludines dans son genre Bulime , d'autres ont eu soin de le faire , et nous pouvons citer Poiret. On ne sait, lorsque M. Cuvier el Lamarck publièrent leurs premiers travaux, quelle a été l'opinion de ces deux savans sur ce genre , puisqu'on ne le trouve nulle part mentionné clairement. Draparnaud , conduit p^r la seule analogie des coquilles , se laisse entraîner hors des principes qu'il s'étnil tracés, et revient à l'idée de Linné , en confondant les Paludines avec des coquilles terrestres, les Cyclostomes. L'opinion de Draparnaud fut la seule adoptée jusqu'en 1808, que M. Cuvier publia son Mémoire sur les Vivipares d'eau douce; Mémoire où les laits auatomiques démontrent la nécessité de séparer en deux genres distincts les Cyclostome» terrestres des fluviatiles. Aussi, bientôt après, Lamarck proposa, dans sa Philosophie zoologiqiie , le genre Vivipare , qu'il plaça dans sa famille des Orbacées entre les r,ycloslomes et les Pianorbes. L'année suivante, Wnnifort adopta le genre Vivipare dans sa Con- chyliologie systématique , et ce ne lut qu'un peu plus tard que Lamarck changea la dénomination de Vivipare contre celle de Paludine, et, après une élude plus approfondie, changea avantageu- sement les rapports de ce genre, en l'associant aux Valvées et aux Ampullaires, dans sa iamilie des Pérystomiens. M. Cuvier ( Règne animal) ne suivit pas l'e.vemple de Lamarck; mais, consé- quent avec les conclusions de son Mémoire ana- lomique que nous avons déjà cité, il plaça les Paludines dans sa grande famille des Pectini- branches, dans le genre Sabot, et seulement à titre de sous - genre , entre les Valvées et les Monodootes, tout près des Cyclosiocnes. Cette opinion de M. Cuvier, toute juste qu'elle est, pouvoit recevoir d'heureuses oiodiiications , ea admettant les rapports que ce savant n'avoit pas appréciés, tel que celui des Ampullaires, par exemple, qui est si naturel. Lamarck l'in- diqua le premier, comme nous l'avons vu, et le conserva dans son dernier ouvrage, où l'on retrouve la famille des Péristomieiis composée comme dans ['Extrait du Cours. La première modification que nous rencontrons dans les auteurs qui suivirent M. Cuvier, est celle de M. Gray ( Classif cation naturelle des Mollusques) , qui , pour les divisions des Pecli- nibranches de M. Cuvier, se servant judicieuse- ment de l'opercule, arrive à des coupes fort naturelles ; et celle des Paludines, la quatrième de l'ordre, se rapproche de l'arrangement de Lamarck, puisqu'elle renferme les Paludines et les Ampullaires. Vient ensuite l'opinion de M. de Ssss * Cgo PAL Ferussac, imitée en partie de M. Cuvier. Les Paludines, dans les Tableaux de cet auteur, sont placées en tête des l'ectinibi-aDches, dans la première famille du premier soos-ordrc, avec les genres Ti\rrilcl[e, Vermet , Valvi'e cl Natice, sépari'es des Ampullaires , et dans une série qui ne nous semble pas fort naturelle. I.e genre Paludine se trouve divisé par M. de Fe- russac en cinq sous-genies , dont les rapports ne paroissent pas mieux justifiés que ceux qui rassemblent les j^enres de la famille où se ren- contre celui-ci. Le premier sous-genre contient les Paludiues proprement dites, c'est-à-dire les espèces que Lamarck admet lui-mùrae dans son genre Paludine; le second renferme les Jlélauies ; le troisième, le genre Oniphcmis de Ralinesque , qui eft encore très-incertain; le quatrième con- tient le genre Rissoa, qui est marin; et le cinquième, enfin, est proposé par ;M. de Ferussac sous le nom dé Littorine, pour la plupart des petites espèces, soit lacustres, soit des eaux saumâlres. Les Wélanieset lesRissoa sont des genres suflisara- ment distincts, pour qu'ils soient séparés des Pa- ludines. Le genre Oniphemis étant inqertaiu, ou trouve le sous-genre Littorine, qui peut rester ; mais, suivant notre opinion, seulement à titre de sous-division dans le genre. Si on adoptoit celle de M. de Blainville,ou conserveroit legetire Littorine, comme établissant le passage entre les Paludines et les Mélanies. Dans le dernier ou- vrage du savant que nous venons de citer, les Paludines font partie de la famille des Cy- cloitomes ( voyez ce mot ) , dans laquelle ne se trouvent pas les genres qui ont beaucoup d'ana- logie avec les Paludines; savoir: les Littorines et les Ampullaires. Aussi cet arrangement , cer- tainement peu naturel, a été contredit par Î\L de Blainville lui-même , à l'article Paludi.ne du Dictionnaire des Sciences naturelles , puisqu'il dit ( tome Tij , page 3oi ) : « Ce geuie n'est pas » aussi facile à séparer des Ampullaires que des » Cyclostomes; et l'on peut même, à peu près, y assurer qu'ils devront être réunis , tant il y a » de ressemblance entre l'aniuial et l'opercule. » il n'y a donc que la forme plus ventrue et oni- » biliquée de la coquille qui puisse servir à dis- » linguer les deux genres dont les animaux ont » du reste les mêmes habitudes, et vivent éga- >) lement dans les eaux douces, a L'opinion f[ue M. de Blainville manifeste ici, et qui est la mieux fondée, est, nous le répétons, en contradiction avec sa méthode, où l'on voit les Paludines et les Ampullaires dans deux fa- milles did'éientes. M. Lalriille ( Familles naturelles du Règne animal) iraila à peu près M. de Ferussac; car sa famille des Périslomlens , divisée eu deux sections, renferme les genres Paludine cl Valvée, dans la première ; el dans lu seconde, les genres Vcrmcl , DaupLinuIc et Scalaire : les Ampullaires PAL sont aussi reportées dans la famille suivante. 1 .'organisation des Paludines a été le sujet d'une dissertation de Lister, qui a développé assez bien l'anatomie de ces animaux, en y laissant cepen- d.mt plus d'une lacune, ijue Swammerdam lui- même ne put remplir. W. Cuvier, le premier, dans son savant Mémoire, inséré parmi ceux du Muséum, donna une anatomie complète de ce genre. Nous ne répéterons pas ce que ce savant auatomiste a dit de ce genre, curieux sous le rap- port de l'organisation , parce que cela est connu de tous les naturalistes. Il en est fort peu qui n'aient eu l'occasion de l'étudier par eux-mêmes, les Pa- ludines étant répandues dans presque toutes les rivières de France , et les grandes espèces dans les fleuves ou les grandes rivières. Les Paludines sont particulières aux régions tempérées du globe : dans les pays chauds, elles sont lemplacées par les Ampullaires, et cela, dans les deux continens. Voici les caractères que l'on peut assigner à ce ^enre : CARACTERES GENERIQUES. Animal spiral; le pied trachélien, ovale, avec un sillon marginal antérieur ; tête proboscidi- forme; tentacules coniques, obtus, contractiles, dont le droit est plus renflé que le gauche, et percé à la base pour la sortie de l'organe excitateur mile; yeux portés sur un renflement formé par le tiers intérieur des tentacules; bouche sans dents , mais pourvue d'uue petite masse linguale hérissée; anus à l'extrémité d'un petit tube au plancher de la cavité respiratrice; organes de la respiration formés par trois rangées de iilamens branchiaux, et contenus dans une cavité largement ouverte, avec un appendice auriforme inférieur à droite et à gauche. Sexe» séparés sur des individus diflérens , l'appareil femelle se terminant par un orifice fort grand dans la cavité branchiale. L'organe mâle cy- lindrique, très-gros, renflant quand il est rentré; le leutacule droit et sortant par un orifice situé à sa base. Coquille épidernu'e, conoide , à tours de spire arrondis, le sommet mamelonné ; ouverture arrondie, ovale , plus longue que large , anguleuse au sommet; les deux bords réuuis traachans , jamais recourbés en dehors; opercule corné, appliqué, squamœeux ou à élémeos imbriqués; le sommet subceiitral. Le nombre des espèces qui appartiennent au genre Paludine est assez considérable; nous en comptons vingt-cintj de vivantes el quarante et une de fossiles. Nous ne meniionncrons ici que les espèces principales dans les deux états. I. Paludine vivipare. Paludina rivipara. P. testa vcnincoso-conoidcii Jcnui, diaphanà, longitudtnaliier tcnuissimà stnatJ, vcndi-Jimet- PAL ccnte;_fasciis iransi'ersis ,Jusco-ruI>ris , ohsoletis; anfractibus quinis , rotandato -iurgidis j suturis valdè iniprcssis. Hélix iwipare. Lin. Gmel.;5#^. 3646. n°. io5. Nerita vivipara. Mcll. Venn. pag. )82. n°. 370. Lister , Conch. tab. 1 26. ^fig. 26. Petiv. Gaz. tab. gg-^g. 16. GnALT. Test. tab. 5. /îg. a. Dargenv. Zoomorph. pi. ?>. fig. a. Favanne, Conch. pi. 61. /îg. d. 9. Seba , Mus. torn. 3. tab. 38. fig. 12. KjfoKK, yergn. tom. 5. tab. ']\. fig- 4- La Vivipare à bande. Geoff. Coq. pag. no. 72". a. Cyclostoma vinipanmi. Drap. Moll. pi. i. fig- le. LiMK. Anirn. sans vert. tom. 6. /'fl^'. lyS- Pfeiffer, 5j'rf. anoi-d. pi. A-J'g 42. 43- Cdvier, Méni. du Mus. tom. 8. Coquille ti-ès-abondanle dans les eaux douces de l'Europe, et prenant quelquefois une taille assez considérable. Sa s|)ire est assez alongée, composée de six à huit tours très-arrondis, couris, dont le dernier est ventru et terminé par une ouverture orronJie, subovalaire, à péristome continu , mince, tranchant et médiocrement relevé au-dessus d'un ombilic peu ouvert. A l'extérieur, la coquille est revêtue d'un épiderme vcrdâire ou brunâtre, qui laisse apercevoir deux bandes transverses, d'un brun ferrug^ineux, assez intense; le dernier tours présente constamment, vers la base, une troisième fascie semblable aux deux premières. La coquille est lisse et ses tours sont séparés par une suture simple, mais profonde, caractère qui, joint à celui de la forme de l'ou- verture, est suffisant pour distinguer cette espèce de la suivante , malgré la grande analogie qu'elles * ont entre elles. L'opercule est fort mince, corné, transparent On trouve cette espèce dans toutes les eaux douces de France et de presque toute l'Europe. Les plus glands individus que nous ayons vus sont longs de 43 millim. et large de 3o à la base. a. Paiudine agathe. Paludina achatina. P. testa ovato-conicâ , tenui, alhido-virente , fasciis rubro-Jïiscis cinctâ; striis longitudinalibus , tenuissimis , obliquis; UJifractibus senis , roton- datis. Neritajcisciata. Moll. Verm.pag. 182. n°. 569. GcALT. Test. tab. ^.Jig. m. Seba, Mus. tom. 3. tab. Z^-j^g. 33. 34- PAL G'ji Helixjasciaia. Guel. pag. 0646. m°. 106. CyclusLoma achatmum. Dr.^p. Moll. pL l. fig. 18. Paludina achatina. Encycl. pi. 4^8. fig- i. b. Lamk. Anim. sans vert- tom. 6. pag. 178. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la pré- cédente; on la dislingue néanmoins en ce qu'elle a cinq à six tours de spire seulement, que ces tours sont plus élargis, beaucoup moins cylin- dracés, et ont la suture beaucoup moins profonde; l'ombilic est plus petit, plus recouvert; l'ouver- ture, plus arrondie, se termine postérieurement, à sa jonction avec le bord columellaire, par un angle obscur. Cette coquille est ordinairement plus épaisse que la Paiudine vivipare; elle est revêtue d'un épiderme très-mince, d'un vert-jau- nâtre, au-dessous duquel le test est blanc et orné, - sur le dernier tour, de trois lignes brunes, dont la dernière, celio de la base, est un peu écartée des deux autres. Celte coquille, très-commune dans la Seine et les autres rivières de France, se trouve aussi dans le nord de l'Allemagne, dans le Niéper, ainsi qu'en Italie et d'autres parties méridionales de l'Europe : ce qui prouve qu'elle peut supporter des difl'érences très-considérables de climat. Les plus grands individus ont 40 millim. de long et 29 de large. 5. Paludine du Bengale. Paludina bengalensis , P. testa ventricosâ, oihlto-acutâ , tenui , rires- cente , transfershn fiisco lineatâ; stnis exilissi- mis, decussatis, spirâ conicâ; anjractibus septenis , convexis. Lamk. Anim. sans vert. pag. 174. n". 3. Var. a.) NoB. Testa tenui et eleganterdecus- saiâ. Coquille qui n'acquiert jamais un aussi grand volume que les Paludines agatlies ou vivipares; elle est alongce , oblongue , à spire pointue , com- posée de six à sept tours peu convexes, séparés par une suture simple, peu profonde; le dernier tour, assez ventru, est percé à la base d'une fente ombilicale fort étroite. L ouverture est ovalaire, plus longue que large, blanche à l'intérieur, terminée, à sou extrémité postérieure, par un angle bien prononcé à l'endroit de la jonction des bords droit et columellaire. La surf.;ce extérieure est lissse et brillante; on remarque vers l'ouver- ture des stries d'accroissement plus ou mcins multipliées. L'épiderme est mince, transparent, d'un vert peu intense. Au-dessous de lui, la coquille est ornée d'un grand nombre de lignes irans- verses, très-nettes et étroites, d'un vert foncé, passant quelquefois au brnn. ^ ^ ^ Ssss a ♦ C92 PAL Celte espèce, assez rare dans les collections, se trouve dans les i-i vières du Bengale et uotammeni aox environs de Pdndichc'ii , d'où elle a été lap- portde par M. Délanger. La variété que nous indiquons est remarquable en ce qu'elle est cou- Tcrte de stries iongiludiiiales et Iransverses, Ircs- fines et d'une grande régularité. La longueur est de 34 millim. et lu largeur de 18. 4. Palddise unicolore. Paludina unicolor. P. testa ventricoso-conoideâ, teniii, pellucidà, glabrâ , corneo - virente ; anjactihus iubsenis , convexis , supernè planulatis; spirâ acuiù. Cyclostoma unicolor. Oliv. Voy. pi. Zl.Jig- g. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tant. 6. pag. 174- n". 4. Cailladd , V-oy. à Méroé. tom. 2. pi. ÇtO. fig. 7. Comme l'indique son nom, cette coquille est en eflet d'une senle couleur; elle est alongée, sa spire est assez élancée, pointue, formée de sept à huit tours convexes, lisses, dont les |Meiuiers sont subcarénés vers la suture et le dernier vers la base: celui-ci est ouvert par un ombilic assez large et peu profond. L'ouverture est prescjue ronde; elle se termine, à sa partie postérieure, par un angle très-obscur; le péristorae est mince, simple et presque toujours brun. Eu dehors, la coquille est revêtue a'un épiderme mince, d'un vert plus ou moins foncé, quelquefois jaunâtre, au-dessous duquel elle est entièrement blanche. Les sutures sont assez profondes, mais toujours simples et linéaires. Il existe, aux environs de Pans, une Paludine fossile qui a quclqu'analogie avec celle-ci , quoique cependant elle se dislingue assez facilement comme espèce ; elle est toujours plus grande, plus épaisse, et la spire, comparée au dernier tour, est proportionnellement plus grande. Cette coquille a été trouvée en Perse par Olivier, dans l'Inde par M. Bélanger , et en Egypte par M. Caillaud. Elle est longue de 25 à 3o mill. et large de 20 à 22. 5. Palijdise semi-carénée. Paludina scmicuri- iiala. BrvARD. P. testa oi>a(o-conicâ, turgidâ, tcnui, hmigatà, in medio aliquantisper subcarinatâ i anjraclibus rotondatis , valdè separatis. Bhard, 3". Mém. Joum. de Pliys. juin 1811. fis- 4- 5. Ferossac, Méni. géol. pag. 63. «". 3. NoB. Descript. des Con.foss. des cni>. de Pans, tom. i.pag. 12'j.pl. li./ig. II. 12. '>tte coquille, Irès-rcmurquable tant i cause P A L de sa parfaite analogie avec une coquille actuelle- ment vivante dans une région plus chaude, que par la dépression qui se rema.-que dans quelques individus vers le tiilieu des tours, te qui la rend subcari'née, a d'abord été découverte par M. Mé- nara de la Groye à (Irissay , puis par i\l. Dufresne à Beaurin, où on en trouve de magnilicpies indi- vidus ; et enlin elle a été retrouvée à Fnnlchartraia et à Septeuil par M. Héricart-Eerrand, qui a bien voulu mettre à notre disposition sa riche et savante colleclion des terrains d'eau douce des environs de Paris. La spire, plus saillante que dans l'espèce précédente, se compose de cinq tours arrondis, globuleux , séparés par une suture profonde; toute la surface est lisse ou seulement marquée de légers accroissemens; l'ouverlore , arrondie , est peu an- guleuse, inférieurement elle n'a pas l'épaississe- nienl que nous avons remarqué à l'espèce précé- dente; l'ombilic est moins prononcé. On trouve cette coquille fossile aux environs de Paris, à Beaurin, Crissay, Pontchartrain, Septeuil, et vivanle dans les eaux douces du Levant. Sa lon- gueur est de 28 millim. 6. Paludine variable. Paludina lenta. Sow. P. testa ovato-conicà,lcEi'igatâ,crassà, solidâ; apice obtuso; anj'ractibus quinque , lotundadis; aperturâ lotundatâ, marginibuscrassis,contmuisj umbilico nullo. He/i.v lenta. Bbander, Foss. liatit.Jig. 60. T^ifipara lenta. Sow. Miner, conchol. pi. 3i. J'S- 3. NoB. Descript. des Coq.Joss. des cnt>. de Paris, tom. I. pag. 128. pi. l^.Jig. 5. 6. D'un volume égal ù l'espèce précédente , cette Puludine ne peut se confondre avec aucune de ses congénères, quoiqu'elle ait beaucoup de rapports avec la Paludine semi-carénée de Brard; elle odre encore un nouvel exemple d'analogie parfaite entre nos fossiles d'eau douce et ceux d'Angleterre. Cette coquille se compose le plus souvent de cinc( tours de spire; elle en oflVe cependant qutl- quef'is six : ils sont lisses, arrondis, mais moins que dans l'espèce précédente; ils sont tous dé- pourvus de cet aplalissenient qui se voit dans la plupart des ludiviilus de cette espèce. La suture est simple, mais beaucoup moius profonde; le sommet est obtus, souvent carié; l'ouverture en arrondie, à peine anguleuse iuférieuremeni ; ses bords, sans être marginés , sont épais; le g.Tuche s'appli(jMe sur l'avanl-deruier tour de manière à cacher l'ombilic. Cette espèce, nouvelle pour le» enviions de Paris, nous a été communiquée avec la plus grande complaisance par M. lléricart- Eerrand. Nous la possédions déjà d'Angleterre. Elle .ato-conoideâ, lœi>i , pellucidù , cor- neo-lulescente j anfractibus quints , uliimo ven- tncuso y spirâ acutâ. Hélix tentaculata. Lin. Gmel. pag. 0662. n". .46. Neiita jaculator. Muller, Venu, page l85. n". 572. Lister, Conch. tab. \Z2.Jig. 02. GuALT. Test. tab. 5. fig. 6. La Petite Opeiculde aquatique. Geoff. Coq. pag. Il 3. 72°. 3. Pensant, Brit. zoo/, tom. 4. pi 86".,//^. 140- Chemn. Conch. tom. 9. tab. \'b'h.fig. 1245. Bulirnus icntaculatus. Poiret, Prodr. pag. 61. n". 3o. Cyclosioma impurum. DnAP. MoU. pi. '• f's- -g- Lamk. ^7;//«. sans vert. tom. C p«^. lySi. /2°. 5. Pfeiffer , .Sj,yA anord. pi. 4. Z'^. 40- 4'- Peliie espèce très-abondamment répandue dans les eaux douces de l'Europe 5 vivant dans la vase, elle en est constamment souillée, ce qui lui a vala le nom qui lui est consacré. Cette co- quille est ovale, subglobuleuse, à spire ordinai- rement peu alûDgce , mais pointue. Les tours, et surtout le dernier, sont globuleux, convexes, séparés par une suture simple et assez profonde; ils sont étroits, et au nombre de cinq à six. L ou- verture est petite , ovale-oblongue , terminée pos- térieurement par un angle assez prononcé; le pé- ristome, dans les vieux individus, est un peu épaissi à l'intérieur et quelquefois un peu ren- versé en dehors. La base de la coquille ollie une fente ombilicale très-éiroite, en grande partie cachée par le bord columellaire , qui se renverse au-dessus d'elle. Au-dessous d'un faux épiderme, cette espèce présente un lest transparent, mince, d'une couleur jaune-d'ambre , peu foncée. L'oper- cule est subcalcaire, assez épais, et ressemble beaucoup à celui d'un Cyclostoœe. On trouve cette espèce dans presque toutes les eaux douces de l'Europe; elle présente quel- ques variétés locales assez importantes provenant de l'alongement ou du raccourcissement de la spire. On trouve son ideuiique fossile en Italie. Les g'-ands individus ont l3 millim. de longueur et 7 millim. de large. 8. Palcdine saumàtre. Paludina muriatica. P. testa minimâ, conicâ, lœvi , siibepidernie Suscescente albidà; vertice acuto. Turbo thermalis. Lin. Gmel. pag. o6o3. n". 61. Turbo muriaticus, Bzvdant, Mé/n. P A L Cuji BuUmus analuais. Poiret, Prodr. pag. 471. n''. i5. Cjclostoma ananinum. Drap. MoU. pi. i. fig. 24. -25. Lamk. Anim. sans vert. tom. G. pag. 175. 72°. 6. Très-petite coquille alongéc , subturriculée , à spire pointue, comp sée de sept à huit tours étroiis, lisses, convexes, à suture simple et assez profonde; le dernier tour est percé à la base d'un ombilic étroit et peu profond. L'ouverture est arrondie, subovalaire , un peu oblique, blanche en dedans , à péiistome simple et très-mince. En dehors, la coquille est revêtue d'un épiderme d'un brun-verdatre , au-dessous duquel elle est tout-à-fâit blanche. L'opercule est corné et d'un brun très-foncé. On trouve cette petite espèce très-abondam- ment dans quelques localités , et principalement dans les eaux douces du midi de l'Europe; mais elle se plaît aussi dans les lagunes d'eau saumàtre, oii elle se multiplie en quantité prodigieuse. M. Ménard de la Groje nous a souvent répété qu'elle se trouvoit, en assez grande quantité, dans la mer Baltique , où elle sert à la nourriture des canards. Les grands individus ont 6 mill. de long et 2 mill. de large. 9. Paludine conique. Paludina conica. C. Pbev. F. testa ovato-conicâ , Icevigatissimâ , acumi- natà ; spirà producta ; anfructibus planulatis , sutura superfîciali separatisj aperturâ ouato-aii- gulaiâ^ marginibus acutis. C. Prévost, Note sur un noui'el exemple , etc. , extrait du Joum. de Phys. juin 1821. pag. 11. n°. 2. NoB. Bescript. des Coq.foss. des env. de Paris, tom. J. pag. 129. pi. iG.Jig. 6. 7. Dans une note intitulée : Nouvel exemple de la léunion des coquilles marines et de coquilles ^u- i'iatilesjhssiles dans les mêmes couches, publiée en 1821 dans le Journal de Physique, par M. C. Prévost , ce savant géologue a fait counoîlre deux nouvelles espèces de Paludines dont la découverte est due à M. Desnoyers. Cette espèce a de l'ana- logie avec la Paludina impura , mais elle est mince , subdiaphane, lisse , d'une forme conique, assez alongée, pointue, peu ventrue, le dernier tour ne formant pas la moitié de la hauteur totale; les tours, au nombre de six, sont à peine con- vexes ; la suture qui les sépare est simple , linéaire, superficielle; l'ouverture est ovale, anguleuse inférieurement; le périslome est mince, continu; la lèvre gauche se déiache un peu de l'avant- dernier tour; ombilic à peine marqué. M. Héri- cart-Ferraad nous a communiqué un iudirida 694 PAL contenu encore dans une marne blanche de Sep- teuil. Nous devons ceux de Vaugirard à l'obli- geance de MM. Prévost et Uesaoyers. Longueur 9 millim. 10. Paludine dcDesraarest. Paludina Desrna- ,estii. C. P. P. testa ofato-conicà , turgidulâ, tenuissimè transversîin strialâ ; anfraclibus sex, convexis , valdè separatis ; aperturâ ofatâ , bimarginatâ ; margimbus continuis. C. Prévost^ loc. cit. n°. i. NoB. Descript. des Coq.Jhss. des enf. de Paris, iom. i-pag. 129./;/. li.fig- i3. 14. M. Prévost compare, avec juste raison, celte espèce à la Nerila contorta de MuUcr, Helix contorto-plicata de Gmelin, i3'' édition de Linué, qui vit actuellement aux environs de Trieste. î\Ials il existe des dilléiences suffisantes pour ne pas confondre les deux espèces, dont la principale ressemblance est dans le bourrelet marginal de l'ouverture. La Paludine de Desmarest e-t conicjue, subglobuleuse, pointue; sa spire est composée de six tours arrondis qui semblent lisses, mais qui, vus à une forte loupe, sont finement striés en travers; la suture est linéaire et profonde, le sommet est pointu et la base présente un petit ombilic. Ce qui rend celle Paludine très-remar- quable, c'est le double bourrelet qui forme la marge de l'ouverture : ce caractère devroit placer celle coquille parmi les Cyclostomes; mais les circonstances particulières de son gissement , aussi bien que ses autres caractères, ne peuvent la faire éloigner des Paludines, oii elle se trouve dans le voisinage de Vlmpura et d'autres congénères. On trouvecette coquille à Vaugirard ,aux envi- rons de Paris. Elle est longue de 9 millim. II. Paludine verte. Paludina viridis. P. testa miniinâ , suhovatâ , laevi , pellucidâ , pallidè firente i anfraclibus quaternis ; vcrticc obtuso. Bulimusviridis. Poiret , Prodr. pag. 45. n°. 14 Cyclostoma riride. Uraï. MoU. pi. 1. Jig. aG. 27. Lamk. Anirn. sans vert. tom. 6. pag. 176 n". 7. Il ne (aul pas confondre cetlte etpèce avec la Paludine saumâtre; non-seulement elle est plus tielile, mais elle a aussi une manière de vivre qui lui est particulière. Elle est alongée , pointue, tur- riculée, plus diroite proportionnellement que la Murialica. Ses tours de spire sont au nombre de six ou sept ; ils sont cylindracés , très - convexes , aosez larges, lisses, séparés par une suture pro- fonde; le dernier tour est ouvert 'a la base par une fente ombilicale tiès-étroite, en partie recou- verte par le bord columellaire, qai te renverse PAL aa-dcssus d'elle. L'ouverture est ovale-arrondie , un peu anguleuse au sommet. A l'extérieur, celle petite espèce est couverte d'un épiderme toujours d'un vert peu foncé, et sou ouverlure est fermée par un opercule corné d'un brun-noirâlre. Celle espèce a , comme nous le disions tout à l'Iieure, une manière de vivre qui lui est particulière; c'est en ell'et dans les sources froides des montagnes qu'on la rencontre en plus ou moins grande abon- dance. Elle est longue de 3 ou 4 mill. 12. Paludine de Desnoyers. Paludina Dcs- noyerii. P. testi ovato-conicâ, turgida , tenui , fra- gili , profundè umbilicatâ, tenuissimè striât j ; aperturâ uvato-rotundj , subangutatâ. NoB. Descript. desCoq.foss. desenç. de Paris, toni. l.pag. li-j pi. iG.fg. 7.8. C'est dans le même lieu et dans la même couche où nous avons trouvé la Physe colomnaire que nous avons découvert celle belle espèce de Paludine, que nous nous plaisons à dédier à notre estimable ami M. Dcsuoyers, dont les savantes observations sur la géologie ont beaucoup contribué à l'avanre- ment de celle belle science. C'est aux recherches de ce savant que nous devons la connoissance de plusieurs espèces fossiles du bassin de Paris , no- tamment de ilusieurs Paludines, et d'aulres ap[)ar- lenanl à diflérens genres qu'il a découvertes à Vaugirard, dans les ligniles, au milieu du cal- caire grossier. La Paludine de Desnoyers est assez grande, mince, fragile, se trouvant presque toujours brisée ou comiirimée enireles couches de la marne blanche qui la renferme. Sa spire est courte, terminée par une pointe mousse; les tours, au nombre de cinq, sont arrondis, séparés par une suture peu profonde; le dernier est très-grand, renflé, ce qui donne à la coquille une forme géné- rale globuleuse. L'ouverture est grande , subovale, à péristome continu, et ayant à l'angle inférieur un épaississement remarquable. Derrière la lèvre gauche se voit un ombilic assez large et profond ; des stries d'accroissement peu sensibles se remar- quent sur la face extérieure. Celle coquille se trouve à Epcrnay, aux envi- rons de Paris. Elle est longue de 32 mill. i5. Paludine pygmée. Paludina pygmca. Nos. /'. tcstdconoidcâ , acuminatâ , Icri'igatâ sub- sliatâifc; anjructibus scu, subconi'cxis; apcriurj otuilà , injcrni anguUitù / rnarginibus continuis. Bulinms pygntœus. Dhonc. RUrn. sur les ter- rains d'eau douce j Ann. du Mus. tom. l5. pag. Tyjii. n". i.pl. 20. /ig. 1. Cyclostoma pygniœa. Feiws. Jth'm. gt'ol. pag. 63.>. G. PAL An Bulitue pysinée? Brard, premier Méin. Ann. du Mus. tom. i5. pi. S-J.fig. i— 4- NoB. Descript. des Coq.foss. des eni'. de Paris, tom. I. pag. iho.pl. \Çifig.<^. 10. Ce n'est qu'avec cloute que nous rapportons à cet.'e espèce le Bulime pygmije de M. Biard , qui semble se rapprocher beaucoup plus des Pa- ludines de Mayence que de celle décrite par M. Brongniart.Ce qui les dislingue surtout, c'est l'ouverture plus arrondie et un tour de spire de plus dans celui de M. Brard que dans celui de M. Brongniart. La Paludine pygmée est nne petite coquille conique, composée de cinq à six tours de spire peu convexes, très-finement striés longitndina- îement; la suture est simple, linéaire et peu profonde. L'ouverture est ovale, un peu angu- leuse inférieurement ; ses bords sont minces, et le péristome continu s'amincit beaucoup : en s'applicant sur l'avant- dernier tour, il cache l'ombdic. Cette pettite coquille se trouve aux environs de Paris, a i\Iontmorency et à Palaiseau. Sa lon- gueur est de 6 a g miil. i4- Paludine atome. Paludina atonius. Nos. P. testa minimâ, lœvigatâ, ovato-conicâ, apice obtusd ; aiifractibus coiwexis i aperturâ ouata, injernè angulatà y maiginibus tenuissimis , con- tinuis. Bulimus atomus. Brong. loc. cit. pi. "ii-fg- 4- Cyclostoma atorna. Ferxts. Mém. géol. loc. cit. n". g. NoB. Descript. des Coq. foss. des environs de Paris , tom. i . pag. i3o. pi. \Ç).fg. i. 2. Cette petite coquille , assez abondamment ré- pandue dans les marnes de la première formation lacustre, est fort petite, mince, blanche, coni- que, obluse au sommet, composée de quatre tours de spire seulement. Ces tours sont larges , assez arrondis; la suture est peu profonde; l'ouverture est médiocre , ovale, anguleuse inféiieurement ; le pénstome est très-mince , tranchant, continu : il laisse apercevoir à la base de la columelle un très-pelit ombilic. Celle pelile coquille se touve aux environs de Paris, à Sainl-Ouen, Menil-Aubry, Fonienai-sous- Bois près Vincenne , Quiney près Meaux. Sa lon- gueur est de 4 'i 5 mill. i5. Paludine macrostome. Paludina macros- toma. NoB. P. testa ovato-conicâ, tenui , Jragilissimâ , îenuissimè transversïm slriatâ ; anfractibus quin- que , Totundatis j suturis prq/undis j aperturu ma- gna ^ ovatâ. PAL 695 NoB. Descript. des Coq.foss. des enf>. de Pa ris, lom. 1. pag. lui. pi. i5. /ig. 20. 24. Quoique ne se trouvant que dans le calcaire grossier et très-rarement, nous ne pouvons placer dans aucun autre genre cette jolie peiiie coquille; elle est conique, poinlue, mince, fragile , com- posée de six tours dont le dernier est fort grand ; la suture est simple mais profonde ; des stries transversales, régulières, excessivement fines, se voient à la surface : ces stries sont coupées par des accroissemeus irréguliers. Ce qui rend surtout cette espèce remarquable, c'est la grandeur de l'ouverture, qui, du resie, est ovale, à bords Irès-rainces et très-tranchans. Le péristome est continu, et le bord gauche se détache et se re- lève dans une partie de son étendue; derrière lui se voit un petit ombilic. C'est à l'obligeance de M. Duchaslel de Versailles, que nous devons des individus entiers de cette petites coquille fort rare. On la trouve à Parnes et à Grignon. Sa lon- gueur est de 3 mill. 16. Paludine globule. Paludina globulus. Nos. P. testa ovato-globulosâ f ventricosâ , lœi>i- gatà; anjractibxis quinis , rotundatis, sutura sim- plici subprojimdâ separatis y aperturâ ouata, obliquatâ ; umbilico nullo. NoB. Descript. des Coq.,foss. des enuirons de Paris, tom. l-pag. lu2.pl. i'Ô.fig. 21. 22. Petite espèce fort remarquable par sa forme et Tobliquilé de son ouverture; elle est ovale, rac- courcie, globuleuse , entièrement lisse; ses tours, au nombre de cinq, sont arrondis, convexes; la suture est assez profonde, le sommet est pointu; l'ouverture est petite, ovale, oblique à l'axe; ses bords, sans être marginés , sont assez épais; le gauche se rédéchit légèrement dans le plus grand nombre des individus , il cache alors l'ombilic: celui-ci n'est apparent que lorsque le bord n'est pas développé. Cette petite coquille se trouve aux environs deParis, a Mauletle, prèslloudan. Elle est longue de 2 roillim. et demi. 17. Paludine miliaire Paludina pusilla. Nob. P. testa turritâ, lœvigatâ, subcylindraceà ; anfractibus sex , convexis , valdè separatis; aper- turâ rotundatà y marginibus contmuis. Bulunus pusillus. Brong. loc. cit. pi. 2,3. fig. 3. Bulimus pusillus. Brard , second Mém. Ann- du Mus. tom. i5. pi. 2,4. /ig. 22—25. Cyclostoma pusilla. Ferus. loc. cit- n". 8. Paludina pusilla. Bast. hass. tert. du. sud- ouest delà France, Mém. de la Soc. d'Hist na{. , tom. a. pag. 3i. 6gG PAL NoB. Desctipt. d<;s Coq.foss. des e7ii>. de Pans, toni. i. pag. iZ^. pi. i6-Jig. 3. 4. Celle petite coquille , que l'on trouve en quan- tit('s innombrabîes dans les marnes blanches de Saint-OucQ , est bien caiactéiisi^e par sa Ijrme alout;t-e , tui-ricuL'e , subcyliiidraci'e ; quelciucKus son sommet est obtus, d'autres fois il est assez aiui- ininé; ses tours de spire, au nombre de six, soûl convexes, arrondis, lisses, bien sépari^s par une suture profonde. Le dernier grossit souvent assez subitement, ce qui le dis[)roportionne d'avec les autres, mais cela ne se voit ipie très-raremeul. L'ouverture est petite, ronde; ses bords sont minces, tranchans et continus; la base est percée d'un très-petit ombilic. Ilparoît, d'après M. Basierol , dans le Mé- moire cité, que i'analof^ue vivant de cette espèce se rencontre sur nos coles. Nous n'avions nulle connoissance de ce fait , et il nous a été impossi- ble de le vérifier. On trouve celte petite coquille aux environs de Paris, au Menil-Aubry et à Saint Ouen, aux en- virons de Bordeaux. Elle est longue de 3 mill. PAMET. Nom qu'Adanson { T'ov- au Scrtég. pi. 18) a donné à une coquille de son genre 'l'elline , genre qui correspond en tout aux Uonaces des auteurs. ( Vnyaz ce mot. ) Gmclin a confondu cette co- quille avec le t)ona.i: rugosa , mais c'est une espèce distincte. Lamarck la nomme Donace alongée , Donax elongata. PANDORE. Pandora. La coquille dont Bruguière a fait ce genre étoit confundue dans les Tellines de Linné sous le nom de Tellina inœquivalvis ^ ce fut dans les planciies de l'Encyclopédie qu'il le proposa et ne put le ca- ractériser. Sans doute qu'il ne chercha pas à le mettre en rapport avecses congénères, puisqu'on le trouve à côté des Liugules, et on ne peut sup- poser que Bruguière , cet excellent et judicieux observateur, ait pu trouver la moindre analogie entre ces deux genres. Lamarck fut le premier qui caractérisa les Pandores, et dès-lors elles furent adoptées, malgré le sentiment de Poli, qui les plaça dans le genre Solen par la grande ressemblance qui existe entre les animaux. I^a- marck associa ce genre aux Corbules, et les plaça l'un et l'autre bien loin de leurs véritables rap- ports entre les Houlettes et les Anomies; il les changea de place dans ses tableaux de la Philo- sophie zijologiquc sans mieux réussir que précé- demment. Eiiiratué à de faux rapprochemcns par l'inégalité des valves , c'est dans la famille des Camacéei qu'on les rencontre associés aux Elhé- ries , aux Cames >.-t aux Uicérates. Il laissa subsis- ter cet arrangemcui dan» VE.rtait du Cours , «culcmeat il divise sa lamille des Camacéea en PAL deux sections, la première pour les coquilles lixes, la seconde pour les coquilles lih/es : elle reuleruie les Corbules et les Pandores. Ce lai donc M. Cuvier le premier ^Rigne aniintil)i\\n plaça les Pandores d'une uianieie naturelle et ràiiou- nelle, indi(|uée tout à la fois par l'animal tt la coquille. C'est ellectivemenl daus sa ramille des Enfermés , et comme suus-gcnre des Myes , que se trouve ce genre. Cette indication de M. Cuvier devint profitable à Lamarck, qui enfin, dans sou dernier ouvrage, proposa sa famille des Cor- bulées {^voyez ce moi), où il renferma les deux seuls genres Corbule et Pandore; mais an moins il ne la laissa plus près des Cames , mais il lui donna un rang plus naturel entre les Mactracécs et les Lilhuphages. RI. de Ferussac s'est rappro- ché, autant qu'il a pu, de l'opinion de Pi>li : 011 trouve en efl'et le genre qui nous occupe dans sa famille des Solens. M. de Blainville a eu à peu près la même idée en rangeant les Pandores dans la première secticn de sa famille des Pyloridés {voyez ce moi) avec des genres ((ui, tels que les Anatines et les Tlira- cics , semblent s'en approcher assez nalurelle- ment. M. Latreille a adopté la famille des Cor- bulées de Lamarck sans y apporter de cliangt- mens , soit dans sa composition, soit daus ses rapports. l,es caractères de ce genre peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES CÉxÉrIQUES. Corps comprimé, assez alongé, en forme de fourreau par la réunion des bords du manteau et sa continuation avec les lobes réunis et assez courts; pied petit, plus épais en avant et sortant par une fente assez grande du manteau ; branchies pointues en arrière et prolongées dans le tube. Coquille régulière, inéquivalve , inéquilalérale , transversalement oblongue , à valve supérieure aplatie et l'inférieure convexe; deux dents car- dinales, oblongues, divergentes et inégales à la valve supérieure, deux fossettes oblongues a. l'autre valve ; ligament interne. Les Pandores sont des coquilles marines assez minces , aplaties , régulières, iuéquivalves , na- crées à l'intérieur et pourvues d'une charnière (pii , dans quelques espèces , se rapproche de celle de quelques Corbules aplaties. Co genre se rap- proche beaucoup des Corbules et ne peut ctie placé que dans leur voisinage. On ne connoissoit encore qu'un petit nombre de Pandores. Uy a peu de temps, M. Sowerby, dans son Sprciescorichyliomni ,a porté le nombre des vivantes à douze ou treize, parmi lesquelles quelques-unes nous semblent de simples variétés. A ces espèces vivantes il faut joindre deux fossile» qui sont actuellement connues, l'une aux envi- rons de Paris et l'antre dans le Plaisantin. L'une et l'autre sont très-rares. I. Pakoobs PAN 1. PAXDonE l'ostri'e. Pnndoia rostraia. V. testa laterepostico longiore , aUenua(o,ros- iralo , lune in utiâque valva angulato. Tellina inœquivalfis. Lin . Syst. nat. pag. 1 1 1 8. Gmel. n". 25. PoLt, Test. toni. I. tab. tb./ig. 5 et Q. Chemn. Conch. toin. 6. tab. ii. fig- io6. a. h. c. Pandora. Encvcl. pi. sSo./y'. I- a. h- c. Pandora inargantacca. Syst. des Anim. sans rert. pag. 107. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 498. //". :. De Blainv. Malac. pag. 50'5. pi. 78. fig. 6. 6. a. Sow. G en. ofSchells, n'>. 2,. fig. ï. '2..'^. Coquille ovale-jblongue , obluse autc'rieure- nient , éti-olle et rostrce à sou extrémité posté- rieure ; elle est ti'ès-inéquilalérale , méqui valve, Lsse ou presque lisse, marqniée de zones coneen- iiiques, IleAueuses, qui indiquent les accroisse- ineas. La valve inl'érieure est médiocrement pro- lundej son crocliet est petit, pointu; immédiate- iiieat au-dessous de lui et iutéiieuremeut le bord cardinal , assez épais , est coupé presque perpen- diculairement par une fossette oblongue , étroite, oblique, qui reçoit la dent cardinale saillante de la valve supérieure. Au côté postérieur de cette loisette s'en trouve une autre un peu plus pro- Joiide , plus alonifée , diveru,ente , qui donne inser- liun au ligament de la charnière. La valve supé- rieure est aplatie , quelquefois un peu concave eu dessus; sou sommet est très-court et oblus; sa ciiarnièie présente une dent cardinale un peu saillante et à côté d'elle la fossette oblongue du Ji-ament ; la surface interne est lisse et polie, (''une nacre assez brillante. On remarque sur les parties latérales et supérieures deux petites im- pressions musculaires, très-superlicielies et arron- dies; elles sont jointes |)ar une impression pa- léale simple , non échancrée postérieurement , quoique l'animal soit pourvu de deux sipbons. Cette espèce est très-commune dans l'Océan européen. Llle est longue de 55 miUim. et large de 27. 2. Pandore obluse. Pandora obtitsa. P. testa latere aniico venus extreniitatem al- la lato , ohtusissimo ) hinc obsolète angulato. Pandora obtusa. Leach. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 499' v'\ 2. Cette espèce est très-voisine de la précédente ; elle en dillère cependant par sa taille, qui est con- samment plus peine, et parce qu'elle est obtuse à Hist. Nat. des Fers. Tome 11. P A N 697 ses doux cxlréinilés. Elle est avalc-obloiato-oblongây niagnâ, crassâ, uln>- t]ue laterà obtusâ , hiante , exlùs lœvigatâ ; uni- bonibus subprominulis; cardinc subcalloso , uni- dentato ; tmprussione musculari , posticj, prœ- longù. NoB. Chama glycinicrisallcra. hvvv^oy. Test, liber tert. pag. 473. 474. Lister, Conch. lab. 414. fig. aSB. Boivn, Mus. tab. \.fig. 8. Nyaglycimeris. Lin. GaEL./ja^. 3222. Chsm.s. Conch. tom. C. tab. 3. /ig. a3. P A R Ti\. 1817. ^a^g-. 28. Lamk. Anim. sans vert. toin. 6. pag. 3. 71°. I I. De Blainv. Malac. pag. 5oi . p/. 48. fig. 2. Coquille ovale-oblongue , étroite , patelliforme , obtuse à ses extrémités, symétrique, à sommet court , incliné postérieurement, et situé au tiers postérieur de la longueur totale. Le côté anté- rieur est ordinairement un peu subtronqué , quel- quefois même il présente l'indice d'une écliaii- crure très-superficielle. A l'extérieur, la coquille est blanche, lisse ou irrégulièrement striée par des uccroisseniens; à l'intérieur, elle est médiocre- ment prolonde, polie, brillante: on y retn.arque P X R 701 e, qui nne grande impression musculaire, étroi fait presque tout le lour de la coquille, d extrémités viennent se terminer presque à la ligne médiane, du côté antérieur. Vers le sommet , uti remarque deux petites impressions arrondies de chaque côté d'une ligue médiane un peu sail- lante cpi se diiige du sommet vers le bord anté- rieur : les bords sont oblus, lisses et réguliers. Celte coquille se trouve dans les mers australes, à la Nouvelle-Hollande, aux îles des Amis ,&c. ; elle est longue de 80 miliim. et large de 35. 2. Parmophore granulé. Pannop/ioius grun- latus. P. testa supemè tuhercu/is parvis granidatâ. Parmophonis granu/atus. De Blaisv. Bu/1, des Scien. ibid. L.^MK. Anun. sans vert. tom. (i. pag. 5. n°. 2. Le Parmophore granulé est plus petit et plus déprimé que le précédent; il est ovalaire, alongé, mais ses extrémités ne sont pas également obtuses , l'antérieure est plus rétrérie et assez profondé- ment échancrée. A Texlérieur, celte coipiille est blanche, couverte d'un grand nombre de slrits concentriques, fines, régulières, accompagnées sur les pariies latérales de rides onduleuses ou d'; granulations plus ou moins nombreuses; le som- met est court , il en part deux côtes obscures qui se dirigent en divergeant vers le côté antérieur, et se terminent aux extrémités de l'échanerure (|ui s'y trouve. A l'intérieur, la coquille est éga- lement blanche, et l'impression musculaire qui; l'on y remarque est semblable à celle de l'autre espèce. On trouve cette espèce dans les mers australes, où elle est plus rare que l'autre. Elle est longui; de 5o luillim. et large de 20. 3. Parmophore alongé. Parinop/ionis e/on- gatus. Laivik. P. testa temii , e/ongatâ , anteriiis integri ., striis e.riguis radiatuj inargmibus acutis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. 2<' part, pag. 5. 72°. 4- Patc//a e/ongata. Lamk. Ann. du Mus. toin i. pag. 010, et tom. 6. p/. 42. fig. i. a. b. ParmopTioruslcevis. De Blain. Bull, des Se. féi'T. 1817. pag. 28. NoB. Descript. des Coq.Joss. des eni>. de Pans, tom. i. pag. i5. pi. i.jfig. l5 et 16. Puisque le nom de Patelle alongée avuit été depuis long-temps donné à celte coquille par La- marck, M. de Blainville auroit dû conserver le nom spécifique à celte espèce, et ne pas le donner à un autre du même genre, ce qui porte indui'i- tablemenl de la confusion dans la synoj'j'mit : il 703 PAR Cil JQSie d'aillcius de coiiierver aux espèces les nums disliuclils qui leur oui élé imposés les pre- miers. Lamurck donne coiume vuiiôié de celle espèce une cocjulUe cjui , à aotie avis, doil faiie Dne espèce disiincie, comme nous allons essa^ei- de le démon lier bienlô . Ce Parmopbore se reconnoît par son peu d'é- paisseur , par ses bords Iranclians, par son soni- inel légèiemeiit incliné; les rayons qui se vou-iil à sa surface , -dans quelques individus, ne sont point constaus ni dans le nombre , m dans les in- dividus de localités dilléreules. On trouve celte espèce à Grignou , Moucliy, Valmoudois, la Chapelle, près Senlis. Lonj^ne^ur des plus •jiauds individus 4G railiim., largeur i5. 4- PARMOPHonE étroit, PaniwpJiotus an^uslus- Nos. P. tcstd tenui, lœvigatâ , perangustù , nuri raduitd y iiuiiginibus acutis. NoB. Descript. des Coq. Jbss. des env. de Paris, tout. 1. pag. 14. pi. l.Jig. 16—17. Si on s'en rapporioit seulement à la (Ijiure citée, on auroit une idée peu juste de la coquille dont il est question, le dessinateur Tayaut représentée une fois plus large qu'elle ne l'est réellement; car l'individu que 11. jus avons sous les yeux n'a pas toul-a-faildcux niillinulies de large, sur une lun- p,ueur de neufniillimèlres, et les individus que nous avons observés, soit dans la collection de M. Défiance, soit dans telle de M. Lambolin, présenioient touj'mrs la wèaie proportion dans k» dimensions, qui se Irouvent elles-mêmes à un tel point hors de celles de l'espèce précédente, que je ne doute pas qu'elle ne soit dill'érenle : le som- met de cette espèce est plus aigu, plus élevé et moins courbé. Cette espèce se trouve à Grignon et à Moucliy. PARASOL. Vmbraculum. Tel est le nom que iVl. Schumacher, dans son I.ssai de Cunchyliologic , donne à au genre que Lamaick depuis long temps a voit étatjli sous le nom d'OmbitUe. Voyez ce mol. PARASOL CHINOIS. Nom vulgaiie et marchand d'une coquille assez raie dans lus collections , Palella umbivlla Lin., dont Lamarck a l'ail son genre Ombrelle Voyez ce mut. PARl'IIKNOPE. Partfunopia. M. Ocken, par un double emploi, a donné ce Dom a l'anim..l (,ui avoit servi à Mekel pour I tiriblmement de son genre G.istéropièrt. Voyez PAT PATTE DE CRAPAUD. Nom vulgaire que l'on donne encore dans le commerce a une coquille assez rare du genre Rocher, Murex scorpio de Lamarck. Voyez Ro- PATELLE. Pate//a. Les Grecs nommoient Lepas des coquilles con- vexes d'un coté , concaves de l'autre, et qui sont adhérentes aux rochers sous -marins; ils dési- gnoienl aussi un rocher par le même mol lepiu , d'où il est à présumer que le nom dcnné aux co- quilles est dérivé de lelui de rocher ou petilc éminence. Quelcjnes auteurs ou commentateurs ont pensé que le mot lepas dérivoit plutôt du mot grec lepts., qui siguilie écailie ou écorce : ou pouvoit , eu ellet, appuyer cette opinion sur ce que les Pal elles , fixées en grand nombre sur cei- tains rochers, ressemblent assez bien à des écailks qui le revèliroieut comme celles d'une tortue. Lis Lalins^ comparant les co(juilles dont il s'agit à ue pelils vases ou de pelils plais, leur ont donné II: nom de Patelle, fittel/a, et leur ont constrvé aussi quclquet(as le nom de Lepas. Au reuouvcl- lenienl des letires, ce tut sous ces deux noms, coiiiidérés comme synonymes, que les auteuii Belon , Rondek I, Aldrovande, désignèrent les Pa- telles. Des auteurs un peu plus modernes, comme Lisler, rassemblèrent en groupe bien caractérisé les espèces de Palelles qu'ils connurent; cet au- teur traça même les principaux genres que Linné ne lit pas, mais qu'il eut le bon espul d'admelire pour les divisions pi lutipales de son genre Patelle. Langius, quelques années plus lard, associa les l'atelles et les Ualaues daus une même section , sans cependant confondre ces deux genres. Gual- iieii n'apporta à ce genre aucun changeuient uu- labie; il l'adopta de Lister avec les niêmes sous- divisions. Sous la dénomination de Monoconques, Klein a rassemblé toutes les coquilles que le< auteurs avant lui rangeoienl dans les Patelles; il ne les conserva pas dans leur inlé^rilé, il les divisa en deux classes : la première, sous le nom de Paielle, renferme les deux genres Potella iii- icgra et Palellu Idicru, et la seconde, sous celui d'Ansaia , contient les cinq genres ('iiltptni , Cochlcana, Mitrutii, Lagtruirm et Cochlo tepai. Ces divisions de Klein auroic-nt été utiles s'il Ks avoit (ondées sur des caractères convenables : ceux de cet auteur étoicnt lires de la forme ex- térieure, et quelquefois mal appréi iés. Ce qu'il y a de remarquable, c'est ipie Klein a placé K > Patelles et sesdémembremt ns entie les Mclln-fpiej proprement dits et les Acéphales, les cunsuléiuiiC coiuDie un iiiu rmédiaire entre les deux classes. Adanson ne lit pas de même, son esprit (ut eii- Irainé par d'.iulres rapports, les Mollusques oper- culés (uienl pour lui le passage aux luvalvo; aussi vcyoïis'nous les Palellis, sius le luiu au- PAT cieij de Lepas , Lisant le sepili-me j^enre de sps Liuiai'uni uui valves , dans la qualnème t'amilli'. I es Auciens avoient déjà mentionné l'animal des lutelles, mais d'une manièie si peu exacte, que l'on peut atti-ibuei- à Adanson la première des- cription bien laite d'un animal de ce genre; il est entré à l'égard de son Libot dans un ^raud nombre d? détails qu'il ne donna pas ordinairement à la j.lupart des autres Mollusques; il décrivit les or- }: mes apparens sans les disséquer, ce qui laissoil encore un assez vaste champ pour l'observalion. Linné, sans rien faire de ce côlé, donna aux Pa- telles une place plus convenable qu'Adanson : elle a des rapports avec celle de Klein; mais J.lnné n'adopia aucune des sous-divisions de cet ituteur, de sorte que le genre l'aielle resta dans s in entier tel que Li-.ter et Gualiieri l'avoient «ompris; il y introduisit même un assez grand iiimbre de coquilles étrangères, même les valves (ie Lingule (^voyez ce mot) : aussi étoit-il néces- saire de porter la réforme dans ce genre, ce que fit IJruguière le premier, en séparant d'abord le .genre Fissureile , et en créant eusuile le genre Lingule dans les planches de l'Encyclopédie. Ce savant coucliyliologue plaça avecjusie raison les F issurelles et les Paielles au commencement de la grande classe des Mollusques, ce qui les met en rapport avec les Mollusques acéphales qui ter- minent la section précédente. Diuguière imita en cela l'immortel Linné, et perlectionna sa n.éthode. Quelques années après, en 1792, M. Cu- \ ier publia , dans le Journal d'Histoire naturelle, SOS obseivations anatomiijues sur les Patelles; il avoit étudié avec soin celle qui se trouve abon- damment sur nos côles de la Manche. 11 publia jiresqu'en même temps son Tableau élémentaire d'Histoire naturelle j le genre Palelley est restitué dans son intégrité linnéenne : les Fissurelles , que Bruguière en avoit séparées, y sont de nouveau réunies. Dans l'ordre général des rapports , les Patelles sont rapprochées des Oscabrions et des Hdliolides au commencement de la grande sec- lion des Mollusques leslacés, se trouvant sépaiées des Acéphales par toute la série des Mollusques turbines. Lamarck a été le premier qui ait porté une réforme mile et nécessaire dans les Patelles de Linné ; non-seulement il a admis les Fissurelles de ]5ruguière, mais il eu a encore extrait les Emar- ginules , les Crépidules et les Calyptrées. C'est eu i8or , dans le Système des Animaux sans ver- tèbres, qu'il opéroit ces changemens. Ils turent hienlôt après adoptés par I\l. de Roissy dans le Biijfon de Sonnini, où les mêmes rapports sont conservés. M. de Ferussac démembra aussi un genre des Patelles de Linné, genre que Lamarck et M. de Roissy confondirent sans doute avec les Crépidules, nous voulons parler du genre Sep- talre, que Lamarck, ne connoissant pas sans doute le travail de M. de Ferussac, uomma Na- PAT -o3 celle, et que Moiilfort , après lui , nomma Cam- biy : c'est le seul démembremtut nouveau que l'on trouve dans les Tableaux de la Philosophie zoologique. L'année suivante, Montfort, oulre les genres de Lamarck qu'il adopta dans sa Conchy- liologie systématique et celui que nous venons de mentionner , eu établit encore un autre, un des meilleurs que ce naturaliste ait créé. Le genre P.ivois a été en ell'et consacré par l'anatomie; mais M. de Blainville, auquel ou doit ces recherches anatomiques, a changé le nom donné par Mont- fort contre celui de Parmophore qui a été plus généralement adopté. Oulre ces divers genres, extraits des Patelles, Laman k , en i3ii , eu sé- para encore les Cabochons et les Ombrelles, de sorte que, déjà considérablement réduit, le genre Patelle offrit un ensemble bien plus satisfaisant. Sa famille des Phyllidiens fut partagée en deux sec- tions : la dernière se compose des genres Osca- brion , Ombrelle, Patelle et llaliotide , mais ce dernières! ju<^tement avec un point de doute. Tels éloient les rapports établis enire les Patelles et les genres voisins; rapports qui sembloient d'autant plus incontestables qu'ils étoient sanctionnés par les anatomies plus parfaites de M. Cuvier, publiées dans les Annales du Muséum ; qu'ils étoient con- sacrés par l'ouviage méthodique de ce célèbre zoologiste, aussi bien que par ie dernier ouvrage de Lamarck. Cependant un savant analomisle, auquel la science est redevable de la connoissance positive de plusieurs genres de Mollusques , chan- gea l'ordre établi avant lui , et rejetant , comme non prouvée, l'existence des branchies autour du corps des Pa'.elles, il en fai', sous le nom de Réti- fèies, une famille à part dans les Cervicobranche?. Mais nous pensons qu'à cet égard M. de Blainville est dans l'erreur; un examen attentif nous ayant prouvé que la parue < lie du I iteau ne peut de branchies, tandis que ces organes sont véritablement les lamelles qui se remarquent au- tour du pied, ivous avons vu ces lamelles à de très-fortes loupes, ainsi qu'au microscope , ce qui nous a confirmé dans notre opinion. Avant le Traité de Malacologie de M. de Blainville, dans lequel sont proposés les changemens que nous ve- nons de mentionner, M. Defrance démembra en- core des Patelles de Linné , des Cabochons de La- marck , son genre Hyponice pour les espèces qui ont un support pierreux et fixe, ce qui les fait ressembler beaucoup aux coquilles bivalves : ana- logie qui se retrouve aussi , quoique d'une manière assez éloignée, dans la slructure de l'animal. Après tant de coupures, le genre Patelle paroissoit suffisamment épuré, si on peut le dire ainsi; il sembloit tellement homogène , que l'on pouvoit croire qu'il étoit impossible à l'avenir d'y trouver matière à un genre naturel; cependant il n'en a pas été ainsi , puisque Sowerby y a puisé encoie son genre Siphonaire. Avant lui nous avions formé ce genre dans notre collection, mais nous avons :^'i PAT été prdcddé par I\l. Scnverby, ipii l'a publia avant nous. Oq pouiroit afliioier yue le j^iiiiie l'uieilc ne subira plus de cLangemeutj cependaui il esi pru- dent de ne pas trop se hasarder, parce que les aiii- tnaux de plusieurs sections qui ont des lormes par- ticulières ne sont point eucoie couuus. lit en elkl, MiM. Quoy et Gaymard , de retour de leur derniitr voyage, ont lait voir qu'un assez j|,rand nombre oe coquilles patellilormes, ran-;Les dans les véri- tables l'atelles de Lamarck, étoient LaLitées par nu animal pourvu d'une seule brauchie cervicale, placée de la même manière que daus le» Ombrelles, riusieurs considéraliuus importantes ix'sulleul de ce lait curieux j d'abord c'est que , quoique les JjraucLies ne suieut pas symétriques, la coquille ne reste pas moins rég^ulière et synjéirique que les autres Patelles; ensuite, c'est que la présence de ce nouvel organe respirateur eutraîne la sup- pre.sion , dans les animaux qui le porte, des la- juellt s placées autour du pied des autres Patelles : lamelles que ce seul lait doit iaire considérer comme des orj^anes de respiration, contre 1 opi- nion de M. de lilainville. Cette nouvelle comiji- naisou d'un animal munopleurobranche , couvert u une coquille palellilorme, réj^ulicre , doit être tranchée par la création d'un nouveau genre , ce que MM. Quoy et Gaymard ont fait en lui don- nant le nom de Paielloide. Comme c'est aux ren- seignemens bienvcillans de l'un de ces zoologistes rtcommandables que nous devons les détails ijUe nous venons de donner , nous ne pou- vons, dans ce Dictionnaire, traiter par anticipa- tion d'un genre dont la création appartient de droit à ceux qui l'on découvert. Les caractères génériques peuvent être expri- més de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal ova'aire ou circulaire, conique en des- sus, plane en dessons, et pourvu d'un long pied ovale ou rond, épais, ilépassé dans toule sa cir- coniérencepar le» bords du manteau, qui sont plus ou moins iiangés ; tête aistincte, portant deux ten- tacules coniques, contraciiles j yeux sessiles à leur base externe; branchies l'ormtes par une sé- rie complèle de plis membraneux, verticaux, dans la ligne de jonction du manteau avec le pied. Coquille conique, ovale ou circulaire, symé- trique, à sommet droit ou recourbé en avant; ca- vité simple olïraut une impression musculaire, symétrique, en ter à cheval, dont l'écarlemcut est en avant; bord liori/onlal et bien complet. L'anatotnic des Patelles est nujouid'liui Lien connue. Nous ne pourrions qu'en répéter ce qu'en imt dit les Cuvier et les de lilaioville; nous pré- léroas renvoyer à leurs travaux. Quant aux mœurs des animaux de ce genre, on ne les connoit qu'im- padailemcnl; ils sont compléiemenl Lermapliro- iliiC!' , lotiime les RluUusques acéphales; mais on PAT ignore de quelle manière ils pondent leurs œufs, SI les petits sortent vivans du corps de la lucre , ou sont rejelés un à un ou en masse. Elles viveul sur les rochers qui sont quelquefois découveitsaux basses marées; elles adopleut une place qui leur convient, et elles y retournent lorsqu'elles l'ont quittée quehjues momens : c'est ce qui explique pourquoi telles qui vivciil sur des rochers de craie y creusent leur demeure à quelques lignes tle profondeur. C'est à M. d'Orbigny que l'on doit ces diverses observations. Si on veut enlever les la- lelles du rocher où elles sont posées , il laul le faire brusquement ; car si elles sont averties par le moindre choc, elles s'attaclient avec leur pied, qui lait la ventouse avec tant de force, que l'on casse plu ôt la coquille que de l'arracher. Elles marchent fort lentement, et l'on s'en aperçoit moins au mouvement qu'au bord de la coquille qui est soulevé et aux tentacules dont on voit une petite partie dépasser le bord de la coquille. Ce genre très-abondant se trouve dans toutes les mers. C-e sont les mers méridionales qui en ollrent, et le plus abondamment , et les plus grandes , et les plus riches en couleur. Rassemblées surtout dans les lieux où croissent les plantes marines, elles sem. blenl s'en nourrir, comme le fait présumer aussi la structure de l'appareil dentaire. On n'en a Ce- pendant pas la certitude. M. de lilainville partage les l'alelies en sept sections, d'après la form; ex- térieure, daus son Traité de Malacologie ; mais il n'en admet plus que quatre dans son artclc Pa- telle du Dictionnaire des Sciences naturelles. Les Patelles sont des coquilles régulières, sy- métriques, paurla plupart ornées de côtes rayon- nantes qui descendent du sommet sur les bords; elles sont plus ou moins épaisses, et il ni en a qu'ua petit nombre qui soient nacrées à l'intérieur. Au- tant leur nombre est considérable à l'état vivant , autant il est rare de les rencontrer fossiles. Leur nombre s'élève actuellement à plus de cent es- pèces vivantes , et seulement à cinq ou six espèces fossiles : il est à |)résumer que le nombre des pre- ' mières sera réduit , lorsque l'on en aura retiré I celles qui app.triienncnl au nouveau genre Palel- j Icidedc .MM. Quo^ et Gaymard; mais ce déiuem- bremenl ne se fera sans doute que lentement , puisque les coquilles ne laissent aucun moyen ar- tilicicl de le Iaire sur-le-cliamp et qu^l faudra attendre la connoissance des animaux. On a re- marqué que certaines espèces de Patelles qni vi- vent sur les tiges ou sur les feuilles des pl.inies marines prenoient des formes Irèj-dillérenlcs , seb n ces deux circonstances : celles nui vivent sur les feuilles , qui sont aplaties, ne dill'èrenl pa« des autres espei tand que L'Ues qui s alta- clieut aux liges el les embrassent, s'aplalissrnt sur les côtés, s'alongcnl d'avant eu arrière, et les bords latéraux sont beaucoup plus sailbins que ceux qui sont antérieurs ou postérieurs. Il arrive très- fréquemment, dans ces variétés, que le som- met ance a sept coles pnncip;i ipprocliées, et cinq po.slé- P A T n-.c-i , de suljcenli'al qu'il ûloit , s'uu.Iiiic fùilcmcnl .^iir le bord. Parmi les espèces que nous dccrirons, !;nus dounei'ûus quelques exemples de ces singu- lures modificalious. I. Patelle œil-de-ruljîs. Patcllu gmiiatina. P- tesià iiTtgtilcitû ; costis strlisijiic nunicrosis, itiuncaltS j iipice iiUÙs ci extùs ?iigio-purpuras- i-ctUe. Patella granatina. Liv. Gbiel. pag. 56_o6. TiisTER. Coiich. tab. 533. fg. i2j et tab. 534. fg. i3. Gualt. Test. tab. C).fig.f. Dargenv. Conch. tab. 2. fig. g. KxoRRj Vergn. tom. I. tab. 'CyO. fig. 2. - Wartini, Conch. toiii. 1. tab. Q-J'g. 71—74. Favanse, Conch. tab. 2.fg. b. 4. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. ^24. ti". 2. (-elle coquille, assez grande, est ovale, sub- lieplagonalej elle est plus large du côté postérieur que de 1 antérieur. Son sommet, qui est presque «■entrai , est oliius et d'une couleur d'un brun Irès- foacé; il donne naissa deux antérie neures, dont les deux premièies, sublal sont les plus saillantes : euire ces côtes principales il s'en trouve d'aulres plus peliles, et entre celles- ci des stries luuj^iludinales assez Unes et granu- leuses. Ces divers accidens extérieurs de la co- quille sont indiqués sur les bords par des créne- iures méji^ales , selon qu'elles correspondent aux cmes ou aux si ries. A l'extérieur, la couleur est d'un blanc-i.iunâire et quelquefois brunâlre, sur lequel se dessinent un grand nombre de linéoles transverses, d'un brun foncé, quelquefois assez laiges, souvent icterroinpues ei fortement en zig- zag. A 1 inlérieur , on voit au sommet une grande tache d'un brun foncé de la couleur de l'écaillé : Celle lâche est ovalaire et très-nelte dans son con- tour; le resle de la surface est d'un blanc de lait pur. L'impression musculaire est assez large, peu profonde, et elle circonscrit immédinlemeut la lâche brune du sommel. Celte coquille, (jui est fort commune dans l'O- céan des Antilles, est longue de 75 à (3o millim.; elle acquiert quelquefois 'une plus grande taille. ■i. Patelle œil-de-bouc. Patella oculus. P. testa ar.gulatâj costis carinatis; verticefun- d -que albo. Bors. Patella oculus. Born , Mus. pag. 418. Dargenv. Conch. tab. 1. fig. b. GtJALT. Test. tab. ^x.f:g. h. Martixi, Conch. tom. i. tab. 10. Jig. 86. Hist. Nui. des Vers. Toriia II. PAT 7o5 Favaxn-e, Conch. tab. z.flg. b. i. I/.»I_MK. Anim. sans reit. tom. C. png. 5^5 n". 3. Coquille fort voisine de la précédcnle, mais qui néanmoins en reste patfailemenl dislinile. Klle est ovale-oblonguc, presque aussi large anlé- lieurement que du côté postérieur. Son sommet est obtus, peu élevé, subcenlral et antérieur; il donne naissance à un grand nombre de cûles Ion- un grana nomljre ludinales, anguleuses, dont niantes. s plus sai u nombre de neuf, sont principalement sur côté jioslérieur. Eulre tes côles se voient des stiies écartées, peu saillantes et suhgranuleusrs. Le sommel est blanc on jaunâtre, le resle de L coquille est d'un brun foncé, subtransparent, et rappelle assez bien la couleur de l'écaillé de tor- lue. A l'intérieur, le sommel est occupé jiar une large tache ovale, d'un blanc pur ou tirant eu peu sur le fauve: celle lâche est limitée jiar l'im- pression musculaiie, qui est également blanche mais lerne; au-delà de celle impression la co- quille est d'un brun foncé, semblable à celui de l'extérieur. Les bords sont découpés par la saillie des côles qui jf aboulissenl. Lorsque celle coquille vieillit , elle devient très-épaisse , suriout vers l'in- sertion musculaire, doni le plan devieni horizon- tal au lieu d'être dans la direction oblique des parois de la coquille. Celle espèce, moins commune que la précé- dente, esl aussi plus grande; elle vient, d'après Lamarck, des mers dû Brésil. Elle a C)5 à lOOmill. de long. 5. Patelle crépue. Patella barbara. P. testa dentatâ; costis iiofemdecim elevatis y Jornicato-murtcatis. Lin. Patella batbara. Lin. Gmel. n°. 20. Born, Mus. pag. 417. KxoRR, T'ergn. tom. 5. tab. iTt.Jîg. 5. Schroet , Einl. in Conch. tom. 2. tab. 5. f^S- >• La51k. Anim. sans vert. tom. 6. pag. osj. «^ 4. Patella Lamarkii? Payraudaud , Catal. des Annel et des MolL de Corse , pag. go. ji°. 177. pl.^./Ig.'ô./i. Il est à présumer que la Palelle que W. Pavrau- daud a désignée sous le nom du célèbre aulenr des Animaujc sans vertèbres n'est qu'une varlélé de celte espèce; elle en présente en elFet les princi- paux caractères. Elle est ovale-obronde; le som- met est subcentral, assez aigu et peu élevé : les côles qui en parlent sont nombreuses , on en compte ordinairement dix-reuf , mais ce nombre est variable; il y a des individus qui n'en ont que dix-sept et d'autres vingt-une. Ces côles sont trà5- saillaules, convexes, jugueuses , qnflquefois -(.() P A T nièiiie subt'cailleuses : enlie chacune ilV-lles il s'en trouve iioe ou quelquefois deux beaucoup jilus petites. Ces tôles, en parvenant sur le Lord, le découpe profoudémenl en denlelures inégales. La couleur exidrieure est un brun-j;iis;ître sur lec]uel on voit des lâches ailf;nicuses , irri'f^ulières , d'un brun plus foncé. A l'extérieur, la coquille est toute blanche ; l'impression musculaire est assez lar^e et superficielle. Celle espèce se trouve dans la Méditerranée, piiuripalenienl sur les cotes de Harbarie; on la trouve aussi en Sicile et (pielquefois en Corse. Les i;,rand» iudividus ont ()3 millioi. de long, 4- Patelle tête de Méduse. Patellu plicata. P. testa angulati; costis obtusis , undulatis , tianst'ersîin riigosis. Born. Patella plicata. Bobn, Mus. iah. l8. fig. I. Knorb, Vergn. toin. 3. tab. Zo. fig. i. Davila , Catal. toiii. i. tab. "h.Jîg. d. Patella p/icaria. Gmel. 72°. 83. Lasik. Anim. sans rert. tuin. 6. pag. "rrb. 11". 5. Il 3' a beaucoup d'analo'^ie enire la Patelle têle de Méduse et celle qui précède; il est à présumer ipi'elle n'en est qu'une variété, maison nepourroit l'iiillrmer qu'aulant que l'on réuniroit un <^rand nombre d'iulermédiaire?. Cette coquille est ovale- iiblongue , plus étroite q>ie la précédente; son sommet est plus poinlu et plus relevé; les côtes «[ui en descendent en rayonnant sont beaucoup plus nombreuses, plus étroites, rugueuses, et les intervalles qu'elles laissent sont dénués de la côie petite et inlermédiaire que nous avons t'ait re- marquer dans l'espèce précédente. Les bords sont minces , denlelés dans leur conlour , mais les den- lelures sont plus nombreuses et moins profondes. A l'intérieur, cette cocjuille est d'un blanc de lait vers le sommet et d'un blanc-grisâire dans le reste de son étendue; à l'exléiieur, elle est d'un brun lerne , interrompu à des dislances inéf;ales par des zones horizontales , blanchâtres , qui indiquent les accroisscmens. Celle coquille, assez rare, habile, d'après La- raarck', au détroit de Magellan. Elle a 60 millim. de longueur. '.'). Patelle en étoile. PaUlla saccharina. P. testa arigulatj ; costis svptcuis , caiinatis , obtusis. Lin. Patella saccharina. Lin. Gmel. n". 19. AstroUpas. Daucenv. Conch. tab. -z.Jig. M. Lister, Conch. tal>. ïiZz./ïg. 10. RuHPn. Mus tab. 40. Jrg. b. T'Iahtini, Conch. loin. \. tab. Ç) /ig. ■-(;, P A T Favanne , Conch. tab. i.fig.J. 2. 3. Imji-k. Anim. sans rert. tout. G. pag. 5^6. n^. 7. Il est fjrt difficile, d'après la phrase caractéris- tique, et même d'après les figures citées dans la synonymie, de reconnoitre acfuellemenl celle espèce au milieu de plusieurs aulres qui ofireut des caractères analogues. Nous adoptons de pré- férence celle qui présente le plus de ressen - l'Iaoce avec la figure citée de l'ouviage de Martini. Celle coquille est ovale-oblongue , heptago- nale, à sommet assez saillant et snbcenlral; il en part, en rayonnant, sept rô:es saillantes et obtuses, pairaitemenl symétriques : trois sont antérieures, deux sublaiérales el obliques, et les deux autres postérieures. A l'extér celle coquille est preque elle est d'un brun terne, entrecoupé par des taches blanchâtres irrégulières , quelquefois dis- posées en zones horizontales. A l'intérieur, celle coquille est blanche , si ce n'est toul-à-fail nu sommet, oii elle oflVe une tache brune. Les bords sont minces, Irancl'ans, et découpés tn sept denlelures saillanles, produites par les côles. (]elie coquille reste d'une taille médiocre; elle est longue de aS à 5o millimèlres. Ou la trouve principalement dans l'Océan des Grandes- Indes. 6. Patelle rose. Patella umbella. P. testa ovato-oblongji , conve.riusculù , rosrâ ; costellis albis siibasperis radiatâ ; margine den- tato. Patella umbella. Gmel. 72". 71. Lister, Conch. tab. 538. Z?^. 21. Knorr , Vergn. tom. 5. tab. ig.fig. 2. 3. Martini, Conch. tom. 1. t.tb. 3. /ig. 63. An I.ibot ? Adaks. Sénég. tab. 2..Jig. 1. Lamk. Anim. sans rcit. tom. (j. pag. 02". n". 1 5. Coquille très- varialilo , et qui apparlient vrai- semblablement au nouve;iu genre Patelloule de MM. Quoy et Gaymaid. Llle est ovale- arrondie, assez mince, Iransparenlc , ik sommet snbccnirui et peu saillant. Un grand nombre de petites côles en parlent en rayonnant ; elles sont couvertes de fines stries, aussi bien (pie les espaces qui les séparent : ces stries sont légèreuieiil granu- leuses. A l'extérieur, la couleur consiste en liuéoles longitudinales situées dans l'inlervalle des rôK-s, d'un rose plus ou moins vif; les côles, au con- traire, sont blanch.'itres , d'il n r .se p mais chargé d'un Irès-gr.ind nombre de puiicluâ lions d'un bbinc opaque. A l'iiiléiieur, la coquill est blanche au somnici , et ornée de zone» rosis longitudinales, sur un fond blanc Iransparenl. Celte jolie coquille , qui u'fil point rare d^us le PAT collections, habile l'Ootaii d'Afiiqne , d'jprès Lamai'ck. Sa lougueur esl de 5o millim. 7. Patelle Ijleue. raU-lla cœrulta. P. testa oi'ali, tenui , com'e.râ , extùs cmereo- cœrulescente j striis radiantihus , incvqualtbus, /lu/neros/s ; inargme mœquaiUer dentato j subtus tœruleu niiidu. . Patella cœndea ? Lin. Gmel. n°. 24. Martini, Conch. ioin. i. tab. ^. fig- 62. 65 ? I,AMK. Anim. sans vert. toni. 6- pog- 5oS. La Patelle bleue est une coquille ovale- oliiongue, à sommet peu élevé et obtus; il eo pail, eu rayonnant, un p^rand nombre de pe- tites côles anguleuses, dans l'intervalle des- quelles se trouvent une ou deux stries. (>es suies et ces côtes sont léi;èrement écailleuses à la base. En dehors celte espèce est d'une couleur uniforme, d'un brun-noirâtre et quel- quetois f^risâlre. A l'intérieur, le centre est occupé par une tache d'un blanc-rosé assez épaisse, circonscrite par une impression mus- culaire fort éiroite et superficielle. Cette im- pression et le reste de la surface imerne sont d'un bleu-noiràira , légèrement glacé de blanc. Les bords sont minces, plisses et crénelés dans toute leur éteudue j ils sont presque noirs. Celle coquille se trouve partlculièremet sur les côles de l'ile Sainte-Hélène. Sa longueur est de 40 à 45 miUim. 8. Patelle écaille de tortue. Patela teslu- dinaiia. P. testa ovato-rotiindatù , com'exiuscull , dccussatini slriatâ y strits longitudiiiahbus , eint- ' nentioribus j intlis aigenteo-cœrulescente. Patella testudinaria. Lin. Gmel. n°. 104. Lister, Conch. tab. 'oeil. Jîg. 9. Dargenv. Conch. tab. z.fig.p. RuMPH. Mus. tab. AO'fig- A. Gdalt. Test. tab. b. fig. h. Knorr , Vergn. toin. i . tab. 2 i . fig. \ ■ Marti.ni, Conch. tant. :. tab. 6. /ig. 43 — 48. Fatanné, Conch. tab. i./ig. Q- i. Lamk. Anim. sans vert. tuni. G. pag. 32g. n". 21 Très-belle espèce de Patelle , qui prend , par le poli artificiel , la couleur et les taches irrégulières de la belle écaille de tortue. Celte coquille est ovale-obronde , généralement déprimée , à sommet peu saillant, et situé vers le liers antérieur de la longueur: il en part, eu rayonnant, un grand nombre de petits sillons, légèrement onduleux, interrompus par des accroissemens transverses , et PAT 7r,7 modifiant à peine le bord , qui rei!c épais et Irèseniier. Lorsque celte co piille n'est point altérée , elle est , en dehors , d'un brun-verdàtrc , quelquefois d'un blanc-verf, sur lequel se des- sinent un grand nombre de laclies urégulières d'un beau brun Irès-foncé , dont les plus con- sidérables sont disposées en rayons obscurs. A l'intérieur, la coquille est d'une belle nacre- blanche, Irès-brillanlc , irisée de teintes brunes et rougeâlres sur les vieux individus. L'impres- sion musculaire est supeificielle , fort étruite ; elle circonscrit une tache d'un blanc opaque , passant quelquefois au brun vers son cxlré- milé. postérieure et occupant tout le sommet de la coquille. Celle espèce se trouve dans les mers de l'Inde ; elle esl longue de G5 millimèlreî. g. Patelle en cuiller. Patella cochlear. P. testa oi'alo-ohlnngà , depressâ , anticè an- gustaiâ , posticà dilatato - rotundatâ , albidâ ; st'iis tenuibus et inœqualibus radiatâ i veiiica obtusissimo y margine suhintegro. Patella cochlear. Gmel. n". i53. Knorr, Vergn. toni. 2. tab. i.'à. Jig. 3. Born, BIus. tab. iV). fîg. 3. Favakne, Conch. tab. 'jg.J'g- b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 029. n". 22, ■ (;eile espèce a une forme remarquable ; elle esl ovale-oblongue , Ircs-déprimée , à sommet subcenlral et à peine saillant. Le côté antérieur, irès-rélréci , se prolonge en bec plus ou moins alléuué; le côlé postérieur est élargi, arrondi et obtus. Du sommet part, en rayonnant, un gra'nd nombre de côtes aplaties, légèrement convexes, régulières et symétriques, quelquefois divisés^ en aboutissant sur le bord, elles le rendSat légèrement onduleux. En dehors, celle coquille est d'un blanc- jaunâtre, et montre souvent des zones transverses, concentriques, d'un brun-roussâlre. A l'intérieur, elle est , au centre, d'un blanc-violacé, circonscrit par une zone d'un violet obscur occupée par l'impressioa musculaire. Le reste de la surface est d uq blanc-jaunâlre. Celle coquille, fort rare dans les colleclions, provient, à ce qu'il paroit, des mers du Pérou. Sa longueur est de 60 millim. Cette espèce n'est pas la seule qui p ésente cette forme; nous en possédons trois autres qui ont avec elle de l'analogie, mais qui en diflèrtnt sous plusi eursrapporls. 10. Patelle en bateau. Patella compressa. P. testa oblongù, tenuiter striatâ , luteo- Vvvv 3 * 7o8 P A T f'uh-û ; Literibus coiiiprcssis y ifciticc adunco ; inargine indifiso. Piitetlii compressa. \.is. Gmel. n°. l3G. Lister, Conch. tuh. 'j^i.J/g. aS. K.norh, Verg:i. (oui. G. taô. 28./?^. i. Martini, Co/jcA. tout, t.tab. \'2..fi«. 106. I'avanse, Conch. tab. 7i. fig. h. 3. I.AMK. Aitiin. sutis vert. tout. G. pug. 55o. 71°. 23. La Patelle en baleau est une des espùccs remar- quables du genre, et en même temps une des ])lus faciles à reconnoitre. Elle est ovale-oblongue, élroiie, comprimée latcralemenl, obtuse à ses exlrémilés. Son sommet, inclini? en avant, est légèrement saillant : il est ordinairement lisse et poli 5 mais, non loin du lui, naissent un liés -grand nombre de petits sillons lou^^itudi- naux , inégaux , un peu ondulcux , et souvent interrompus par des accroissemens transverses assez réguliers dans le jeune âge. Les bovjs sont miuces, tranchans et à peine modiliés par les sillons qui y aboulissenl. A l'extéiicur, celle coquille est d'un brun-fauve peu foncé, blan- thâlre au sommet. A l'intérieur, la cavité est grande, profonde; le sommet est occupé par une lache blanchâtre , et le reste de la surface in- terne est de la même couleur que le debors. Le lest est mince, solide et subtransparent. Dans les observations que Lamarck a ajoutées à l'indication de celte espèce, on trouve la phrase suivante, que nous rap|)ortous textuelle- ment : « Un fait curieux, et en quelque sorte >j inexplicable, consiste en ce qu'un jeune indi- » vidu de la Patclla compressa a son bord con- « liuué par uue autre l'alcUe Ircs-diirérenie , » ponctuée de rose sur un fond blanc. » Ayant vu, dans la collection de Lamarck, la coquille dont il est ici question , nous avons cri^ recnn- noîlre qu'elle appartenoit à la Patelin uiûIkIIu ; mais avec cette circonstance particulière, que deux variétés fort distinctes de celle espèce se liouyoient réunies dans un même individu. Le fait, expliqué de celle manière, devient bien facile à comprendre; tandis qu'il teroit iiiqiossible de concevoir ([ue deux imlividus d'espèces diflé- rentes eussent contribué à la foraiation d'une même coquille. La Patelle en baleau vil dans les mpis de I'LhIc. Les grands individiij ont Ji cenlimcues de lon- gueur. 1 1 Patelle granulaire. Patelin gumuliris. P. Icstàjuscà , costatâ y striis elevatis; angulis imhruatis; sqiuimulis albis ; macula centruli in- terna Jitsca, Itmbo albicantc. Patelhi granularn. Li.v. GaEt. n". 2;. P A T L:STE.; , Conch. tab. 5.")6. fg. i5. GaALT. Test. tab. 8. //>. d. Uai\gexv. Conch. tab. -i.. /ig. h. Martini , Conch. toni. 1. tab. 8. fig. Gl. Lamk. Anini. sans vert. tant. G. pag. 07)0. «-. 24. 11 existe plusieurs espèces de Palcilcs que l'o.i pourroit facilement confondre avec celle-ci, si on ii'iniliquoit d'une manière précise les caiaclèrn qui les distinguent, l^clle-ci est ovalaire , un peu rétrécie antérieurement. Son sommet subcentr.d est élevé, pointu, non incliné; il est d'un biiin foncé, et quelquefois d'un brun-grisalre , souvent rongé et carié dans les vieux individus: les côics qui eu naissent sont nombreuses; elles sont angu- leuses et inégales, une plus petite se Irouvar.t constamment entre les autres. Ces côtes sont chargées irécallles courtes, subluberculeuscs , blanches, ce qui les fait ressorlir sur le fond brun foncé de l'extérieur de la coquille. A l'intérieur, celle espèce présente au sommet une grande laclu ovalaire, d'un brun ircs-inlense, couleur café brûlé, (k'ile lache est entourée d'un large limbe d'un blanc pur, qui lui-même est circonsciil par un bord brun fort large ; ce bord est mince, tran- chant, et rendu ondulcux par les côles qui y aboutissent. Celle coquille n'est point rare dans les collections; elle se trouve, d'après Lamarck, dans les mers méridionales de rEuroj>e , mais ])lus particulièrement dans celles do l'Afrique ei du cap de Bonne-l-lspérance. Les grands individus oui 5o mill. de longueur. 12. Patelle rouge dorée. Patclla deaurata. P. testù ni>ali , coni>e.ro-conicà , costis creber- nmis nhtusis squamoso-asperis radia tJ y margine crerwlato; vertice auiato y inliis argenteù Patella deaurata. Gmel. «". lâs. Martini, Conch. tom. t. tab. 17. C11E01.V. Conch. tom. 10. iab. 1G8. fîg. Und- a. b. Favannk . Conch. tab. 1 A', d. i, et tab. 3. f,g. d.-i.d. 5. L^iMK. Anim. sans rert. tom. 0. pag. 53(>. 7;". 25. Forl belle coquille Irès-commune dans les collections, cl recherchée cependant des ama- teurs à cause des belles couleurs que lui donne l' poli arlificiel. Celle coquille esl régnlièrcmcrl ovalaire, conique, à sommet obtus cl subccniral. Un grand nombre de côtes longitudinales et .symé- triques en naissent; elles sont arrondies, con- vexes, distantes, quelquefois inégales, c'est-i-diic qu'une plus petite s'interpose entre les autres; viles sont subgranuleuscs , raronicnl subécnillcuscs parles accruisiemeus irréguliers. A l'extérieur, P A T celle cncjuiUe , lorsqu'elle est polie , est d'iui beau b;iui-iloié , inlerrompu par des rayons obscurs d un blanc-jaunâtre : ces rayons sont dus à la dis- parition des côles. Lorsque la coquille n'a point sulii d'altéralions, elle est d'uu brun obscur, ornée \ers le sommet, qui est blauchàiro, de ILiuimules Jrr''j;ulicres d'un brun foncé. A l'inlérieur, elle est d'une nacre blanelie ou jaunâtre très-biillante, filac-ée de brun , sur laquelle se dessinent des llainmules lonu;itudinales, onduleuses, d'un beau brun. (-elle espèce, assez 2;rande, habite les côles de Mjgellan; sa longueur est de Go à 63 mdlim. )3. Patelle commune. Palella i-ndgata. P. tesià Jhniiâ calorique vaiiabili , e.rtùs vir^-nte aut luteo-cinereà , inliis Jlavo-aurantià , aiihutaculatâ ,■ costis tenuibus , suhangulalis. Palella vulgata. Lin. Ghel. tî". 20. Lister, Conch. tah. 'ilyô.fig. 14. Knort, , Vergn. tom. b". iab. il.fig. R. Pennant , Bnt. zool. tom. 4. tab. 89. fig. l45. P A T 700 !Mi Conch. tom. 1. tah. ^. fig. 7i'à. Lamk. Anim. san.s veit. tom. 6. pag. 55 i. Coquille très-variable dans la disposition de ses couleurs, et que cependant on recoonoîi à quelques caractères qui lui sont particuliers. Elle t st ovale-obronde , plus ou mipins conique , selon le? individus. Son sommet est pointu et sub- <:enlral; il est ordinaircmeut obtus et rongé; il donne naissance à dix ou douze côles principales , anguleuses , entre lesc[uelles s'en remarque d'au- tres plus petites, striées djns leur longueur et souvent finement écailleuses. A l'exiérleur, celte oorpiille est d'une couleur terne, d'un brun-gri- sàlre, d'un jaune-doré vers le sommet, et mar- quée, entre les côtes principales, de petites lii^nes longitudinales d'un brun presque noir. A l'intérieur, la coquille est subnacrée; le sommet est occupé, jrians le plus grand nombre des indi- viilus, par une lacbe d'un jaune quelquefois pur, (jaelijuefois nuancé de brun. Cette tache est cir- conscrite par une pelite zoue blanche sur laquelle se voill'impression musculaire. Au-dessousdecetle zone, le resie de la surface interne est d'un beau j.iune - safiané ou orangé, sur lequel ressortent très-agréablement un grand nombre de linéoles l'ingiiudinales, subrégulières, d'un brun-noir trcs- iuieuse. Celte coquille, très-commune sur les côtes de l''rance et d'Angleterre , est longue de 40 raill. i4- Patelle points-roses. Patella puncturaia. P. tcst.:oi^aH, convexo-tumidÀ j albâ,punctis sangunicis pictù : costel/is raduiiilihiis , iitaqua- hbus , xeparatis j intùsjormce cilrino. Lister, Conch. tab. 556. /?;»■. 18. An Patella sangiiinolcnta? Gmei.. ii°. i5(J. Lamk. Anim. sans i-ert. tom. 6. pag. 535. 7i". 55. Peiile coquille ovale-déprimée, à sommet snb- central et obtus , chargée d'un assez gianil nombre de côles aplaties, obscures, régulières et symé- triques, coupées en travers par un très-grand nombre de stries très-fines, Irès-régullèi'e ; la surface extérieure est d'un blanc-rosâlre , et ornée de lâches plus ou moins nombreuse?, inégales , et irrégulièrement éparses , d'un beau rose. Dans quelques individus, une tache sanguinolente, sublriangulaire , se voit de chacjue coté du som- met. Les bords sont minces, légèrement onJulenx. Lorsque la coquille est jeune, elle est d'un blanc- rosàire en dedans, mais en vieillissant le centre devient d'un jaune-orangé peu foncé. (^elle jolie coquille se trouve, d'après Lister et Lamarck, à la Darbade. Les graiuls individus sont loDgs du 22 raill. 15. PATELLE ponctuée. PatclLi punctata. P. testa ot'ali jConvejcà , alb.2 , longitiuitnaliter et inœqualiter striaiâ j punctisjuscis , per lineas longitudinales radiatîm pictâ ; maigine integro. Lamk. Anim. sans rert. tom. 6. pag. 555. n". OJ,. Pavraud. Catal. des Ann. et des Mail, de Corse, pag. 88. 11". lyS. pi. 5. fig. 6. 7. 8. On dislingue facilement celle espèce à sa forme conique , assez pointue , et à ses nombreux rayons ponctués dans leur longueur. Sa base est ovalaire; son sommet subccnlrai , assez aigu dans la plupart des individus, donne naissance à un grand nombre de stiies longiludinales , inégales, ponctuées dans leur longueur; outre ces stries, on en re- marque d'auties Iransverses, Irès-nombreuses et quelquefois régulières, qui indiquent les accrois- sement. Les sines longitudinales, ordinairement grisâtres, sont ponctuées de brun sur un fond gri- sâtre. Celle coquille est ornée .'1 l'extérieur d'un assez grand oomlire de fascies longiludinales, régu- lières et rayonnantes. A l'intéiieur, elle est lisse, subnacrée , d'un brun-blanchâlre , passant au jaune vers le sommet , et ornée des fascies brunes, longitudinales , que nous avons fait lemarqner à l'extérieur. Les bords sont miaces et liuement crénelés dans toute leur étendue. Celle coquille se trouve dans presque lonle la Méditerranée, f^es grands individus ont 5y mill. de longueur. 16. Patelle mosaiqne. Patella miniai.t. P. tcitd oçali, depressiusciilâ , seinipclliicid^ , 710 PAT a>bà , puiictis maculisque roseis pictj j itiiù l'Ju^iluJuialibus , tenitisstmis j vertice albo , ex- centiuli. Patella miniata. Born , Mus. pag. 420. Ksonn, Vergn. tom. 5. tab. Q. fig. 4—0". Martixi, Conch. loin. i. lab. J. fig. 52. Lahk. Aniin. sans vert, tom, 6". pag. 533. n". 5a. (letle espôce a des rapports avec h Palulle rose j elle esl c epenilanl en gdm'ral plus étroite et plus déprimée. Elle est ovale-obloiij;iie; soa côlë aotérieur est ii;i peu plus étroit tjue le poslérieurj lo sommet est exceairi'pie , assez ai^ju , et situé vers le tiers antérieur de la longueur totale. 11 ea part en raj'onnant un Irès-^rand nombre de côtes inégales, onduleuses , irréj^ulièremeut tubercu- leuses. La snrf.iceextérieure estd'un rose-brunâtre sur lequel sont dispersées irrégulièrement un très- grand nombre de poncluatious blanches , opa- tf'ies, qui sont quelquefois conlluentes et forment aaisi des taches irrégulières. A l'intérieur , la co- quille est d'un blauc-rosâlre; elle est mince, transparente, ce qui permet à la coloration exté- rieure de s'y reproduire eutièremenl. (;ette coquille, assez, rare dans les collections, vient des côes d'Afrique. Elle est longue de 40 millim. 17. Patelle peclinde. Patella pectinata. P. testa ovali ytenui , obliqué conicâ , Jusco- nigricante j striis longitudinalibus , imbricato- squamosis , subaspeiis j verticis apicc pivpc inar- ginem inclina to. Patella pectinata. Lin. Gmel. n". 93. lioRN- , Mus. lab. i3. //g. 7. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 554. 72''. 40. On prendroit cette coquille pour un Cabochon; elle en a la (orme, tout en conservant la régu- larité des Patelles ; mais elle doit indubitablement faire partie de ce dernier genre , [nircc que son sommet est incliné du coté antérieur. Cette coquille est ovale-arrondie , régulière, symétrique, à sommet fortement inel.né sur le bord antérieur , au-dessus duquel il est prédo- minent. Il donne naissance à un très-grand nora- bie do petites côtes longitudinales, rayonnantes, Illégales, et chargées, dans toute leur longueur, d'un très-grand nombre de petites écailles re- dressées, imbriquées et trcs-rapprochées. La tonleur de celle coquille est assez variable; la plupart des individus sont noirâtres vers le som- met, el d'un jaune sale dans le reste de leur éten- due : quehjues individus restent noirs, ou bien Kint jaunâtres, et les côtes seulement sont noires. A l'intérieur, celte coquille esl blaocliâtre vers P A T le sommet, et j.iuiiàire dans le resfe de son éten- due. Il est rare de trouver cette coquille dans un bel état de conservation. Lamarck dit qu'elle vil dans la .Méditeiraiiée , mais nous ne l'avons jamais rencontrée parmi les coquilles de cette mer. Sa longueur est de 28 à ÛO mill. 18. Patelle transparente Patella pellucida. P. teftJ tenui, pellucida, obot-atà , gibbj; ni- diis ccrruteis, subiriteiruptis i verticis apice versiis marginem injlexo. Patella pellucida. Lin. Gmel. n". l55. Lister, Conch. lab. 543. fig. 27. J]oLLEi\ ,Zool. dan. tom. 3. tah. 104. fig. i —4 Pen.nant, Brit. zool. tom.^. tab. ^O.Jig. l5l. K.NOIVR, Vergn. tom. (i. tab. l'a. fig- 0". RoHN, Mus. tab. 18. fig. 9. Cbemn. Conch. tom. 10. tab. iGH-J/g. 1620. iGai. Lauic. Anim. sans vert, tom. 6. pag. 334- «^ 42. Petite coquille fort commune dans l'Océan d'Europe , et principalement dans la Manche , sur les côtes de Erance et d'Angleterre. Elle est ovale-obronde , mince , transparente , d'un brun plus ou moins foncé, subcornée, ayant le sommet très-obtus et incliné sur le coté antérieur. La sur- face extérieure, pres(|ue lisse, présente cependant quehiues stries distantes très- fines. Ce qui rend celte espèce très - remarquable, ce sont des linéo- les rayonnantes, étroites, partant du crochet, et qui sont d'un beau bleu d'azur. A l'iulérieur, cet te coquille est de la uiême couleur qu'au-dehors, seulement elle n'a jamais de linéoles bleues. Celle espèce est ordinaiieineut fort régulière; les bords, minces et tranchans, sont parfaitement horizon- taux dans la plupart des individus; dans d'autres, ces bords , courbés d.ia< leur longueur, ont uni- forme semblable à celle de la Palclla compressa. Celle dillVrence de forme lient ,à ce qu'il paroit , à la manière dcvivre de ces individus , qui s'atta- chent aux liges cilindroides des fucus , tandis que les autres sont attachés sur les feuilles. Les indi- vidus de moyenne taille sont longs de 20 mill. ig. Patelle tachetée. Patella angulosa. P. testd ni'ali , depressâ , albidi , maculis nibm pictà ; costellis 10 ad \2, ludiantibus ; vertice bmaiginali ; marginc anguiato. Patella angulosa. Gmel. n". 76. Lister, Conch. tab. 558. ^5'. 21. />. Martini, Conch, tom. i. tab. 8. fig. 6q. Lamk. Anim. sans veit, tom. 6. pag. 3ï6 «». 0. Celle espèce a quclqu'aoalogie avec la Pattl.'c PAT rose, mais en l'en dislingue piiiicipnlemenl à la ioi'me de ses côtes et à la disposition de ses cou- leurs. Elle est ovale, régulière, dcprimée , à soai- niet obtus et irès-anlérieur ; sa suiiace extérieure est occupée par dix ou douze côtes principales, rayonnantes, olituses, dans l'intervalle desquelles on en voit de plus petites, qui toutes sont fine- ment striées dans leur longueur. Des taches d'un iiruu-rougeàlre , qui ont une disposition rayon- nante , sont situées principalement entre les grosses côtes. A l'intérieur , celte coquille est toute blan- che , d'un blanc très-mat au centre et légèrement bleuâtre vers les bords. Ceux-ci sont minces, tranchans, et découpés assez profondément par les côtes qui y aboutissent. Celte espèce , d'une taille médiocre , ne dépasse guère 60 mill. de longueur. Sa patrie est inconnue. 20. Patelle longues-côtes. Patella longicosta. P. testa coni>e.vo-depressd , rujo-nigricante ; costis mdiantibus , \'2. ad \.b , suhcarinatis , ultra inarginein valdè protninenulnts ; vertice alindo , hrei>i , obtusiusculo. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. png. ûaC 71°. 10. Cette coquille rare est certainement une des plus remarquables du genre. Elle est ovalaire, un peu plus étroite du coté antérieur que du posté- rieur. Son sommet , subcontral , est peu proémi- nent; il est blanc, et il donne naissance à douze ou quinze cô;es très-saillantes , carénées , et dé- passant le bord sous la l'orme de longues épines. Entre ces côtes principales , il s'en trouve ordinai- rement une et quelquefois deux plus petites, placées principalement à la base des premières. Lorsque celte coquille est bien fraîche, elle est presque partout d'uu brun très-loncé passant au noir. Eu dedans, elle est d'un beau blanc, tandis que le bord est d'un brun aussi foncé que l'exté- rieur. (Chacune des côtes est creusée en dessous eu gouttière. L'impression musculaire est lisse, peu profonde, et placée assez bas dans l'iulérieur de la coquille. Cette belle Patelle, fort recherchée dans les collections , est longue de 60 miH. On ne sait de queUe mer elle provient. PAÏELLOÏUES. C'est ainsi que M. de Clainville nomma la troisième famille de son ordre des Monopleuro- branches , qu'il caractérise ainsi : corps déprimé, aplati , couvert par une large coquille extérieure, non symétrique et patelloide. Trois genres sont r.ingés dans cette famille : ce sont les Ombrelles, les Slphonalres elles Tylodines. /^qye.3 ces mdts. PATROCLE. Genre de Monlfort établi sur une coquille tnul- P A V 711 liloculaire microscopique , quia élé pl.icée , par MM. deBlainville et de Ferussac, dans le genre Leniiculine, et par M. d'Orbigny dans son genre Robuline. Voyez ce mot. PAVILLON. Aplustmm. Dans son Essai d'une méthode de Co/^cAj- /rà/OjO'/e, M. Schumacher a établi, sous te nom, un génie démembré des Bulles, dont la Bulla aplustra de I-inné est le type. Rompant tous les rapports établis, l'auteur que nous citons propose de placer ce nouveau genre entre les Harpes et les Tonnes. Les Bulles , dont il est ici question, ne peuvent , sous aucun prétexte raisonnable , être déuicmbrées de leurs congénères , à plus forte raison transportées dans un ordre dont les animaux et leurs coquilles on des caractères si dillJrens. Voyez Bulle. PAVILLON D'HOLLANDE. Ce nom vulgaire s'applique tantôt à une petite espèce de Mitre, Mitra stigmataria , et quelques- fois à une Agalhine , Agathina ueailluni. PAVILLON D'ORANGE. Nom vulgaire d'une belle espèce de Volute qui est restée long-temps rare et recherchée dans les collectinns, Voluta vexillam des auteurs. Voyez VoLDTE. PAVILLON DU PRINCE. Nom sons lequel est encore connue, dans le commerce, une coquille raie du genre Bulime, Eu/inius im'ersus Bruguière , tom. !"■ de ce Dictionnaire, u°. 28. Voyez Buliue. PAVOIS. Genre institué par Jlontfort pour le Pate//(i auibigua de Chemuitz. Td. de Blalnville, qui l'a confirmé , lui a donné le nom de Parmophore qui a élé généralement adopté. Voyez ce mot. PAVONIE. Pai'onia. M. Rang cite, sous ce nom , le genre Pavonine de M. d'Orbigny. Voyez ce mot. PAVONINE. Pai'onina. Ce genre a élé créé par M. d'Orbigny dans son travail général sur les Céphalopodes microsco- piques; il l'a formé avec une espèce de coquille qui a beaucoup d'analogie avec les Pénéroples , relativement à sa structure , et malgré cela , M. d'Orbigny place ce genre dans une famille fort éloignée dans sa méthode de celle qui contient l'aut"e. Les motifs qui ont déterminé M. d'Orbi- gny sont que, dans les Pénéroples, la coquille commence par quelques tours de sp 7'' P A V D E C ji-lle ensuile en ligne droite, laiulis que dans les Favonine» la coquille seioil foiiiu'e de loi;cs successivement empili^es sur un même axe. JNous avons tout lieu de peii;ei' que la seule dilll'reiicc qui existe entre les l'avonines et tes l'éni'roples , consiste e)i ce que dans les premières la spire est très-courte et cucliée dans l'épaisseur de l'ex- trémité de la coquille , ce qui u'empéclie pas qu'elle n'ait en apparence une parfaite sj'métrie; tandis que dans les Pcnérpples, cette spire, Leau- <;oup plus grande , entraîne la non synu-irie de la coquille. Dt'jà à l'éfrard des [''ronaiculaires , qui toutes paroissent dénuées de spire , nous avons fait remarquer qu'il en exisloit véniaUenient une, ce qui cependant û'allcre pas non plus la symétrie apparente de ces coquilles. Ces considérations nous ont euj^agé à retirer le f^cnre l'avouine des rapports que M. d'Orbiuny lui a ilonnés pour le placer, avec les Pi'néroples, duns la première section de notre famille des Uimorplics. Les Pavonines sont de petites coquilles qui ont assez exactement la forme d'un écussonj elles siint aplaties latéralement. Elles commencent par nn sommet obtus formé d'une spire très-courte , sur laquelle s'empilent, sur un axe central , des loges arquées, étroites , embra-santes seulement à leur extrémité. La dernière loge, qui forme près des trois quarts d'un cercle, est fermée par un diaphrag me assez mince, percé d ans sa loutiu et d'une manière réj^ulière d'un i^rand nombre de pores disposés sur une seule ligne. Dans les Pénéroj.les, comme nous le verrons, ces pores sont constamment sur deux lignes parallèles. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈIIES CÉXÉniQUES. (>oquille régulière, symétrique, comprimée, en forme d'écusson j sommet spire; loges régu- lières, concentriques, étroites, la dernière d'une jiercce seule rangée de jjetiies ouvertures. On ne connoît encore de Pavonines qu'à l'état vivant, et une seule espèce a été signalée par M. d'Orbigny dans l'ouvrage que nous avons Pavonise Ilabelliforme. Ptifonina Jlabellifor- mis. D'Onn. P. Icslâ subrolundâ , sculifornti , basi dilntatà, (ipicc obtusâ , subnigosâ , albâ ,• iuculis aiigustis, mimemsis , valdè arciiatis. D'Ordignv , Ttihl. méihod. de la classe des Cdphaloffodcs. Ann. des Scicn. ?iat. loin. 7. pug. 260. ;*". i. pi. \o.Jig. 10. II. Ibid. Modèles du Ccphalopodes , 3°. Iwr. n". 5b". Ooquillo très-petiti-, fortement comprimée, aplatie de cLaque coté , bhiochc, luisante, quoi- que sa surface extérieure soit un peu rncuense par nue multitude de ponctuations dont elle est couverte. Le sommet est obtus, et la s])ire dont il est formé est cacliée dans l'épaisseur de la matière calcaire parles premièresloges qui la coniiennen!. Les loges sont assez nombreuses , fortement ar- quées dans leur longueur , un peu ])lus épaissies au centre qu'à leurs extrémités; elles sont i:idic(uées, au-debors, par une ligue opaque qui marque leur point d'insertion dans un test subtranspareni. Cette coquille se trouve dans les sables de Madagascar. Nous l'avons observée et noi s en avons recueilli quelques individus dans du table que contenoitune coquille de rile-de-l'"raiice. PAXIODONTE. Pcij-indon/a. Nom donné par Soluitnacher aux coqnllcs dont Laniarck avoit fait depuis long-temps suu genre llyrie. Voyez ce mot, PEAU. On a donné le nom vulgaire de Peau , en y ajoutant quelqu'épiilièle, à un assez grand nom- bre de coquilles de diversgenres; ainsi on nomme : Peaud'-mr, WCyprœaJliii>eohi Lamk. ; Peau de chagrin, le 6Vj«i/.c iY/r/(/5 et \c Conus gnmulatus i Peau de cliat , le CyprcTafragilis Lamk. ; Peau de- civette, le Conus obcsiis Lamk. ; Peau de lièvre , le Cyprœatesiudinaria ï Peau de Lion, le Slionibw! le/Uigmosus Lan)k. ; Peau de serpent, le Turbo pellis scrpeniis , V tlelix pcllis serpcntis , le Conu- testudiricus , le Cyprcru inauritiana y Peau de tigre, le Cyprœa tigiis , etc. , etc. PECTINIBRANCIIES. Pec^/n/7'/-a;?c/i/fl. W. Cuvier, le premier, employa ce mol pour caractériser un ordre de Mollusques qui ont les brandies pectiniformes. Cet ordre est très-consi- dérable par le grand nombre de genres qu'il ren- ferme : presque tous les RloUusipies turbines ma- rins à ouverture entière ou siplionifères y sont compris; ils sont divisés d'après ce caractère en deux pnlies, les Pectiuibranches Iroclioides et les Pectinibraoclies buccinoides. Celle division ne fut point admise par Lamarck , mais adoplée dans son intégrité par M. de Ferussac dans ses Tableaux sysU'matitjucs. M. de niainvllle n'a |)oint admis cet or.'lre , qui dans son dernier ouvrage est représenté assez complètement par la première sous-classe, les Pa- racéplialopliores dioiques. M. Latreille (Funiillct Tiaturcllt's du Règne uruiiuil) a adopté , comme M. de Eerussac, les Peciinlbranclies, dont il con- serve les deux principales divisions, en donnant à la première lo nom de Gymnocodilidcs , et à lu seconde , celui de Crypiococlilidis. Les Gynino- cocblidcs à eux seuls renferment loui les Pccti- nibranclies de I^L Cuvier, tandis que loi ('ryplo- coclilidcs ne contiennent qu'une seule famille, P E C celle tles Macroslotnes ou se trouvent le; genres Si- i:;ai-et , Ci-yptostome et Lamellaire. Djtis la seconle édiliun du Règne animal^ W. Cuvier a inii-oduit dans les Fectinibranclics une iroisième division, sous le nom de Pectmi- liraiiclies rapuluiJes. Celte division est phcc'e eulre les deux premières; elle reui'erme des ani- maux qui, bien que Peciinibranclies d'après l'ac- replion rigoureii.e de ce mot, ont cependant, dans l'enseaible de leur organisation, des dili'érences très-consiijérables avec les l'eclinibrauches pro- prement dits. Il suffira de nommer les genres dont est composée cette section des CapuloTdes , pour ûire convaincu de ce que nous avançons; ces genres sont au nombre de dix , ce sont les sui- vans : Cabochon, îlipponice , Crépidule, Pildole, Navicelle, Cal_yptri'e , Slphonaire , Sigaret , Corio- celle et Cryploslome. Sans aucun doute, dans ces genres, les branclnes sont pecliniforoies; mais ce caractère, quelle que valeur qu'on veuille lui don- ner, n'a qu'une importance relative, et ne peut lui seul déterminer l'ordre des rapporis, car ces rapports ne sont véi itablement bien établis que d'après l'ensemble de l'organisation. Déjà , à l'ar- ticle Mollusques , auquel nous renvoyons , nous avons examiné cette question , dont la solution in- téresse au plus haut degré une classification na- turelle. PECTLMDES. PectiniA^s. Famille instituée par Lamarck dans son dernier ouvrage pour séparer de sa famille des Ostracées , établie précédemment j plusieurs genres à co- quille régulière pour le plus grand nombre, mais tous ayant des oreilles latérales au l)0id cardinal; il la caractérise ainsi : ligament intérieur ou demi- iiilérieur; coquille en général régulière, à lest compacte, non feuilletée dans son intérieur. Cette famille se compose des sept genres suivans : Hou- lette , Lime, Plagiostome , Peigne, f iicalale , .Soondyle et Podopside. {t'oy. ces mots.) M. de Fcrussac, en adoptant celle famille, y a ajouté les genres Hinnile de M. Uefrance et Dianchore de Sowerby. Ce dernier, d'après notre manière de voir, n'est rien autre chose qu'un double em- ploi des Spondyles. JVl. de Blainville l'a laissé c imposée à peu près des mêmes élémQus , et lui a dminé le nom de Subostiacée-. (^foyez ce mot.) Tii. LatreiUe l'a réduite à deux genres seulement , Peigne et Spondylc, reportant dans la famille des 0>iracées les génies que Lamarck en avoit fait sortir. Nous pensons que l'arrangement de La- iTiarclc est le plus naturel : c'est celui que nous adiplerons de préférence, après lui avoir l'ait iubir cependant quelques modifications qui nous semblent actuellement nécessaires. (/est ainsi que le genre Plagiostome peut en tire facilement supprimé , puisque nous lui avons reconnu tous les caractères des Limes. {Voyez ce UiSt. Nul. des fers. Torie II. P E I -i3 raol.) II en est de même du gcnie PGdopsi,le , établi avec des Spondyles dont les caractères n'ont point été reconnus : c'est ainsi que cette faraillrî se tronveroit réduite à cinq getires, s'il n'étoil: convenable d'y introduire, com.-ne l'a fait M. de Ferussac, le genre Hinnile, qui établit le passage entre les Peignes et les Plicalules. Nous avons étaljli l'ordre suivant dans les genres de cette fa- mille : Lime , Houlette , Peigne , Ilinniie , Plica- tule et Spondyle. Voyez ces mots. PÉDIFÈRES. Pediferia. M. Rafinesque a proposé, sous celte dénomi- nation, une famille dans laquelle il rassemble toutes les coquilles bivalves qui vivenl dans les eaux douces de l'Amérlcjua septentrionale; il y comprend tout à la fois les Mtiletles et les Cy- clades. Nous avons vu , à l'article Mulette , que ce'.le famille ne iiouvoit être adoptée, pas plus que les sous-familles, genres et sous-genres dont: elle est composée. Nous n'insisterons pas ici sur un sujet que nous avons discuté ailleurs. Voyez Mulette et Mollusques. PEDONCULES. PedoncuhUa. M. LatreiUe divise les Brachiopodes en deux ordres, les Pédoncules et les Sessiles. Les Pédoti^ culés, caractérisés par un pédoncule tendineux supportant la cncpiille, sont parragés en deux fa- milles, les Equivalves pour le genre Liugule, et les Inéquivalves pour les Tciébratuies. Voyez ces mois. PEGON. Adanson a nommé de celle manière , dans son Voyage au Sénégal ^ pug. 228, pi. ^'J.ifig- 12, une assez belle espèce de Vénus, qui a quelque analogie avec la Vénus ailes de papillon, mais rfui en dillere conslamment; el.'e n'a |ioint été citée par Lamarck dans ses Animanx sans ver- tèbres. Voyez "Venus. PEIGNE. Pecten. Les coquilles qui constituent le genre Peigne étoient connues des Anciens , puisque les Grecs , les comparant avec l'instrument propre à soigner la chevelure, leur avoieut donné le même nom. Les Latins le traduisirent \<\xx pecten , cjui signifie' la même chose. Cette dénomination, résultant d'une comparaison peu juste, fut consacrée par Aristole, Pline et plusieurs autres ailleurs, soit grecs, soit latins. La description qu'ils avoient faite des espèces communes a été assez précise pour qu'à la renaissance des lettres. Rondelet et Aldrovande ne commissent point d'erreurs. On ne peut donc douter que les coiiuilles qii|ils ont nom- mées Peignes ne soient véritablement les raèrne» que celles désignées par les Anciens. Les espèces X X .^ X * :i4 p E I de ce ^cnie cnt eiiir'elles tant d'analogie, qu'on ne doit pas s'étonner que ces ailleurs les aient ))ien groupées, sans adiiielire parmi elles des co- quilles L'lraijied a quelqu'analngie avec celui des Jloules. Dans les grandes espèces qui sont dépourvues de byssus , cette partie se termine en une sorte de pavillon en entonnoir, qui .*emblcr(>it pouvoir, nu besoin de l'animal, lui servir de ventouse; mais cela est jieu probable quand on pense au peu de force de cette partie, qui n'a que des muscles irès- foibles et qui ne s'attachent point à la coquille. Il en est uulremcnt dans les espèces byssifères, qui ont des oiusr.les rétracteurs plus puissans qui s'at- tachent à la coquille pour supporter les clj'orls qui fieuvent tirailler le byssus. L'ovaire est fort grand, fixé en dessous de la masse abdominale; il est pourvu d'un oviducte qui se dirige d'avant en arrièie pour se lei miner à la partie postérieure de l'abdomen. Il est peu de genres de coquilles qui soient plus abondamment répandues tpie celui des Pei- gnes. On en trouve dans |>resi|ue toutes les mer.' ; fossiles ou pélriliée», dans pre«(]ue lonlci les couches, et dans tous les pays. Ils habitent non loia des eûtes , dans les cudroits sablonneux, où P E I ilî sont sur le fljnc. Ils ne dcivenf avoir qne des (Icplacemens bornes et difficiles. Cependant on présume qu'en fei'iuaat leurs valves plusieurs fois de siiile , ils parviennent à aller assez loin. Quel- ques personnes aiisurent (ju'ils peuvent même s é- jùnter Lois de l'eau, ce qui est peu probable. Vuai les caractères de ce genre : CARACTÈRES G É N É R I Q D E S. Corps plus ou moins orbiculaire , comprimé j niaii(e.iu traogé , garni de petits d sques perlJs , pédoncules, régulièrement espacés; bouciie traus- veue, à lèvres profondémeni frangées; cœur dor- sal; anus dorsal et llotlani ; un pied petit, rudi- mealaire, quelquefois byjsilère. Coquille libre , régulière j inéquivalve , auriculée; à bord supé- rieur Irausverse, droit, à crochets contigus ; cbar- nieie sans dents , à fosset:e cardinale, lout-à-fail iiitérieuie, trigone , recevant le ligament. On a distribué les Peignes d'après l'égalité des valves et des oreillettes ou appeudiies de la char- nière. Le nombre des esjjèces est bien considéra- ble , et OQ en trouve plus de fossiles que de vivans. Les Peignes sont des coquilles généralement peu épaisse, mais d'une conlcxlure très-serrée, ce qui leur donne une grande solidiié. 1 ous out la charnière droiie et linéaire , et presque tous ont cette charnière simple et sans dents ; quelques-uns de ceu.\ qui ont des dents à cette partie, les ont diveigeutes, très-courtes, obsulèles et pouvant à peine s'articuler; d'autres, en moindre nombre encore , pour lesquels un genre Neiîhé a été pro- posé par M. Diouet , out une ehariiière compa- rable à celle des Arches , sans en avoir cependaul tous les caractères. Si l'on établissoit tlans le genre Peigne des sous-divisions d'après les modilicaiiuns de la charnière, ou devroit en adaieltre trois, que l'on pourroit aussi sous-diviser d'apiès l'éga- lité ou l'inégalité des valves ou des oreillettes. Ce seroit sans doute les divisions les plus natu- relles à établir dans un genre qui contient un si grand nombre d'espèces; mais la plupart de celles qui sont pétrifiées ns laissant auiun moyeu d'exa- miner leur charnière, on r.c pourroit arriver à leur distribution dans les groupes que d'une ma- ntere lout-à-fait arbitraire. Les deux grandes di- visions proposées par Lamarck sont celles que m us adopterons de préférence. I. Peigne côtes rondes. Peclen maximus. i'. testa inœquii/alvl ,supernè planulatâj ladiis rotandatis , longitudmaliler stnatis. Ostreanuixima. Lin. Gmel. pag. 5ji5. Lister, Conch. tab. \Ç)h. fig. i. GuALT. Test. tab. ^Z-fig- "• b. K.f OB.R , Vargn. toni. i. tab. \j,.fig. 1.2, et .'u'i. 2. tab. 14. fis. 1 et tab. 17. fig. 1. P E I 71^ Récent. Conch. tom. l.tab. I.fig. 19^ et tab. j.fig.-o. Chemn. Conch. tom. 7. tab. Go.Jig. 585. ExcTCL. /'/. 20Ç)./!g. 1. a. b. I,AMK. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. iGo. n". I . Ce Peigne est l'un des plus grands du genre_ et habite en abondance dans presque tout l'Oceau européen. Il est irès-inéquivalve, sa valve droite, profonde en dedans , très-convexe en dehors , est pourvue de treize à quatorze cotes rayonnantes, convexes, non carénées et profondément stiiees dans leur longueur. La valve supéiieure est apla- e cl pourvue d'un nombre de côtes égal a celui de l'intérieur; elles sont en général plus étroites et plus saillantes; les stries sont moins nombreu- ses , et ce qui la distingue éminemment , c est que l'iniervalle des côtes est dépourvu de stries longi- tudinales. Ce qui dilférencie encore celte valve et l'erapéclie de se confondre avec d'aultes espèces, c'est que sa surface extérieure est recouverle d une multitude de stries lamelleuses transverses, irès- fines et très-régulières. Les oreillettes des deux valves sont égales; elles sont chargées décotes rayonnantes . aplaties et nombreuses ; le bord car- dinal est assez épais, et muni de chaque côté de trois à quatre dénis alongées , peu saillanles et forlemeut divergentes. La valve inféiieure de cette coquille est ordinairement blanche en de- hors, quelquefois ornée de zones transverses, d'un rose pâle et quelquefois rouge; la valve supé- rieure est presque toujours rougeàtre et ornte , surtout vers le sommet, de taches brunes on de linéoles en zigzag , qui généralement sont con- centriques. A l'intérieur, cette coquille est blan- che au centre et d'une couleur d'un rouge-violàire ou purpuracé sur les bords. L'impression muscu- laire subccnirale et postérieure est très-grande, arrondie et superficielle. On trouve communément cetie coquille dans la Manche ; elle est l'objet des recherches spéciales des pécheurs, parce que l'animal qu'elle contient est utile à la nourriture de l'homme. Les grands individus ont i3 ou 14 ceniim. de longueur et l5 à l'a de large. 2. Peigne moyen. Pecten médius. P. testa inœquivalvi , supernè planiilatâ; ra- dus rotundato-planulatis i striis longitudtnalibus , subiiu/lis. An CaEMN. Conch. tom. 7. tab. 6o.j!g. 586, 587 et 5ti()':' Lamk. Anim. sans xeri. tom. 6. pag. i63. n°. 2. Celte espèce, comme l'indique son nom, est intermédiaire entre le Pecten jucoba-us et le Pec- ten maxvnusi peut-être n'est-ce qu'une vanélé Xax.x 2 ♦ 7i6 de- ru P E I dVux , car celle coquille ue se renconUe que dans îles mers fort éloij^nL'es Je celles où vi- vent actuellement les deux cspèt es ciides. Elle a absolument la mêii:e fnrme que le Pecten r?ii,supernè planulatâ ; radiis l^ad 16, angulalis; valvœ infeiiom longitudiiia- hier suicatis. Ostrea Jacobœa. Lis. Gmel. ri". 2. Lister, Conch. tab. 1&3. fig. a. IjO.vjnni, Recr. z. Jîg- 3. 4- Ci i; ALT. Test. tab. gg. //g- b. FoLi^ Test. torn. 2. tab. zj.Ji'g. 1. 2. Cdemx. Concli. tom. 7. tab. (JO./ig. 588. E.vcYci.. /^/. 20().J/g. 2. a. b. Lamk. Aniin. sans vert. tuni. 0. pag. l03. n-. 3. Ce Peigne est très-voisin du Pcclc/i maximus; il acquiert ordinairemcut une taille aussi grande; il est suborbiciilaire , Irès-inéquivalve. La valve iuféiienre est ornée ac-dehors de quinze côtes lon- <;itudinalc3 , rayonnantes, très. élevées , aplaties i\n dessus, fortement carénées sur les côtés; elles sont divisées par quatre à cinq sillons longitudi- naux, ordinaireinent illégaux-. Les intervalles de L'js côtes S'jut prof.^iuL et ne présealenl jamais P E I que des stries transverses très-fîncs, suhlamel- leuses, (pu, en se ccutinuaot sur la siirfjce des côies, les rendent rugueuses et même écailleusps. La valve supérieure est très-aplatie , légèrement concave eu dessus, surtout vers le crochet; elle est pourvue d'un nombre de tôles égal à celui de la valve opposée : ces côtes sont arrondies, non carénées, subsiriées dans leur longueur, et char- gées, aussi bien queles intervalles qui les séparent , d'un très-grand nombre de stries transverses très- fines , suMamelleuses. Les oreillettes sont égales; celles de la valve inférieure sont rayonnées, tan- dis que celles de la valve supérieure sont seule- ment striées; le bord cardinal n'ofl're que trois dents très-obliques, fort courtes et fort étroites. A l'intérieur, la coquille est blanche, quelquefois d'un roux-brun vers les bords; la valve intérieure est blanche, si ce n'est vers les crochets , oii elle est ordinairement d'un rouge-pourpré ; la valve supérieure est presque toujours d'un rouge-obscur, et souvent ornée sur les côtes d'un grand nombre de taches transverses , d'un rouge obscur et pourpré. Cette coquille ne se trouve habituellement que dans la Médiierrauée , et on la rencontre assez fréquemment à l'état fossile en Sicile et en Ita- lie. Sa longueur est de 11 ceutim. et sa largeur de 10. 4. Peigne bénitier. Pecten ziczac. P. testa inœquii'ah'i , iT\fernc raldè coiwexà ; radiis octodecim , explanalis , sulco dwisis. Ostiea ziczac. Lin. Gmel. «". 3. Lister, Conch. tab. 16Q. J/g. 5. Regenf. Conch. tcm. i. tab. w.fig- 53. Knorr, Vergn, tom. 2. tab. 19. /ig. 3, et tab. 20. fig. I. Favasxe, Conch. p/. b^.J/g. b. CiiEMN. Conch. tom. 7. tab. 6i.J/g. Dpo— 5y2. La>:k. Anim. sansveit. tom. G.pag. ib4- »"• ■>■ Le Peigne bénitier est une jolie coquille qui, par sa forme,' a de l'analogie avec reux qui pré- cèdent. 11 est arrondi; sa valve inférieure est grande, très -convexe en dehors, presque lisse, présentant une vingtaine de côtes très-aplaties , iudic[uées i)ar une strie peu profonde. La valve supérieure est très-aplatie , et le nombre de» côtes (]ue l'on y compte est précisément le double de celles de la valve inférieure; ces tôles sont très- plates, cl indi(juées par des stries un peu plus firofondes que dans la vnlvc inférieure. Les oreil- etlcs sont égales; elles sont subrayonnées dans l'une et l'autre valve. La charnière est droite, et reraar(|uable eu cela qu'elle ne présente qu'une seule dent obsolète , qui^uil la direction du bord. La valve inférieure est ordniaiiement d'un bl.iiie- rosé vers le crochet, et d'uu bruu plus uu moins P E I foncé ilaus le resle de sa surface. La valve siipr- rit'ureest variable quant à sa couleur; ([uf Iquetois elle est toule hrune , souvent aussi elle présente ■vers le crochet une tache en forme d'cveiilaii , teriainée en ziï,zag et presque blanche ; dans d'autres individus, la valve supérieure est obscu- rément rayonnée de brun sur un tond fanve , et toule sa surface est ornée de linéoles brunes , for- tement en zigzai;, qui circonscrivent à leur partie inférieure des flaoïmules blanches plus ou moins nombreuses. Ce joli Peigne, qui n'est point rare dans les col- lections, vient, d'après Lamarck , de l'Océan atlantique américain. Les farauds individus sont longs de 8o millim. et larges de yb'. 5. Peigne hépatique. Pecten Laurentii. P. testa inœquivali>i , teniii, lœri; vah'û siipc- rinre planiore , spadiceà ; radiis via: projuinu/isj 7 alfa injerioie exlîis albido-Juli'â . Ostrea Laurentii. Gmel. n", 7. Chemn. Conch. tom. 7. iab. 61. fig- Sya. Encycl. pi. 208. Jig. i^. - Lajik. Aniin. s. veii. tom. 6. pcig. 164. «°. 6- Le Peigne hépatique est une jolie coquille or- liiculaire, très-mince, inéquivalve; la valve in- férieure est peu profonde, lisse en dehors, blanche DU légèrement fauve 5 la valve supérieure est aplatie, légèrement courbée dans sa longueur, subrayonnée, et toujours d'uue belle couleur, d'un rouge foncé. Sa surface extérieure paroît lisse ; mais examinée avec attention , elle présente un grand nombre de stries concentriques , (rès- fiiies et obsolètes. A l'inlérieur, cette coquille est remarquable par sa belle couleur blanche, sub-; nacrée, ou plulùt satinée; elle est remarquable aussi en ce que de ce côté elle est pourvue d'un assez grand nombre de côtes étroites, peu élevées, longitudinales et rayonnantes : celles de la valve inférieure sont disposées par paires, tandis que dans la valve supérieure, elles sont également distaiiles. f. IX environs de Bordeaux nue coquille une très-grande analog,ie avec celle- e qui a u ^ _ ci; elle n'en est peut-être qu'une variété : elle a reçu le nom de Pecten burdigalcnsis. Elle diflère principalement de l'espèce vivante que nous dé- crivons, en ce que le nombre des côles intérieures est moins considérable, et que les côles extérieures sont légèrement marquées vers le crochet de la valve inférieure. Ces dilférences peu importantes nous font regarder le Pecten burdigalensis comme une simple variété de celui que nous venons de décrire. Cette coquille, assez rare dans les collections, vient des mers d'Amérique. Son diamètre est de t)0 à 100 miliim. P E I b. Peigne sole. Pecten pleuioncctes. P. testi siihLVqiiii'ûh'i , teniii , extus IcCi'i > utnnqiiè convexiuscald j lincis nidiantibus unie maismem evanidu 7'7 Osti-eu pleuroncctes. Lin. Gmel. n°. 6. RuMPH. HIus. tab. ù,^.fig. a. b. Dargesv. Conch. tab. 24. /Jg. G. BoNAX. P.ecr. 3. fig. 534. GuALT. Test. tab. 'j'ci.Jig. h. Chemn. Conch. tom. 7. iab. Qx.Jîg. 5y5. Encïcl. pi. ■j.oQ./ig. 5. Lamk. Aiiim. sans rert. tom. Ci. pag. 164. Le Peigne sole est une belle coquille qui avoi- sine par ses rapports le I ecten Laurentii ; elle est orbiculaire, à valves très-minces, presqu'é- gales ot toutes deux convexes: l'inférieure est blanche, lisse en dehors; la supérieure est rou- geàire, lisse, polie et ornée d'un assez grand nombre de rayons étroits , non saillans , rayon- nant des crochets vers la base, mais disparois- sant avant d'y être parvenus. Les oreillettes sont presqu'égales , courtes, lisses, et leur boid est obliquement tronqué. A l'intérieur, cette co- quilleest d'unlieau blanc subnacré; ony remarque un assez grand nombre de côles très-étroites, rayonnantes , fort semblables à celles que nous avons \'ues dans l'espèce précédente. Le bord car- dinal est ordinairement arqué dans sa longueur; il est quelquefois couronné par un rang de petites écailles spiiiiformes fort saillantes. Celte espèce, qui vit actuellement dans l'Océan indien, se trouve assez communément fossile en Italie et en Piémont: nous ne le connoissons pas de Saiul-Paul-Trois-Cbâteaux , d'oii il est cité par Lamarck. Celle espèce a 1 10 ou 120 miliim. de longueur. IM. Mesnard de la Groye en possédoit un indi- vidu fossile d'une parfaite conservation, et ayant un diamètre de plus d'un tiers de plus. 7. Peigne en écaille. Pecten squamulosus. Lamk. P. testa niininij, rotundatâ, deptvssâ, regulari, œquilaterâ , crquivalvi , extiis kvvigatà , intus octo addecem costatâ; aunculis œqualibus ; an- ticà valvœ dexterœ basi pri , uirin- t/uè convexiusculà , supernè rubru jj'asciis trans- fersis , coiicenlncis ,Jlavidulis , nuinerosissiims j iiUus ad limbuin coslis radiatâ. Ostrea japonica. Gmel. n°. 8. Chemn. Conch. tom. 7. tab. iji.Jrg. 596. Enctcl. pi. 208. fig. 4. Laiik. Aniin. sans vert. tom. 6. pcig- iG5. «-. 9. Il ^ a une très-i^rande analogie entre celte es- pcceelle Pecten pleuroncctes; elle est orbiculaire, a valves presque égales, à oreillettes courles et obliquement coupées de chaque côté : les valves sont convexes, l'inférieure est à peine un peu plus profonde que l'autre; elle est lisse, toute blanche, SI ce n'est vers les bords où elle prend une teinte jaunâtre. La vaivo supéiieure est exlérieureiucnt d'un rouge assez intense; elle est presque lisse et ornée d'un très-grand nombre de linéoles , d'un rjuge foncé, régulières , concentriques, quelque- fois interrompues par quelques petites taches irré- gulières. Celte valve uepré'icule jamais de rayons, comme cela a lieu dans le Teigne sole. A l'inté- rieur, celle coquille est d'un beau blanc subnacré et satiné; elle est pourvue d'un grand nombre de côtes étroites, semblaldes à celles des deux espè- ces précédentes. Les bords sont minces , I ranch uns, simples et bordés à l'intérieur d'uue zone a>»t-z large, d'un beau jaune safraué. Celte belle coquille , rare et rrcherclu'e , vient dis mers de l'Inde et du J.ipon. Elle a 12 ceniiui. de diamètre. f). Peigne de Magellan. Pecten mngelhniicus. P. tcstù maximà , orbiculari , supernô ruliru , (libido zonatà; striis longitudmatibus, runncmsts- siniis , subscabris j tntiis Icevi. Ustrca niagellanicu. Gmei.. n". p. Chemn. Conch. tom. y. tab. 1)2. /!g. Txiy. L.N(.VCL. />/. 208.//^'. 5. P E I Lamk. Anim. sans vert. tom. G. pag. i65. n". 10. Ce Peigne est très- voisin des espèces qui pré- cèdent ; mais il s'en distingue (acilemiiit , non- seulemeut par son aspect extérieur, mais eiicoie par sa surface interne, qui ne présente jamais au- cune irace des côtes rayonnantes. Cette coquille est orbiculaire; les deux valves sont presque éf;a- lement convexes, l'inlérieure , difl'érant en cela de celle des autres espèces, qu'elle e^t la moinSt pioloudc: toutes deux sont épaisses. L'inlérieure est ljlanche,lisse,landis que la supérieure est d'un rouge violacé , plus ou noms foncé , interrompu par cks zones noiubrcases et iransvcrses, plus ol>scures et couvertesd'un granduond)redeslries rayonnâmes, serrées, onduU uses et iiuemcnl écailleuses. (.ii stries sont interrompues par des accroisseniens ir- réguliers, subscalariloru.es dans certains indivi- dus. Le bord cardinal est droit, assez long; la charnière est simple , sans aucune Irace de deni. Les oreillettes sont courtes, assez larges et obli- quement tronquées; le ligament est porté dans une foaseile assez étrinie et profonde , qui rap- pelle un peu celle lies Ilinnites. Celle coquille raie et précieuse vient des nicis de Magellan. Elle a 12 ou i3 ceutiiu. de dia- mètre. 10. Peig>e semelle. Pecten solea. Nob. P. testa roiimdatâ , subiiurquilaterâ , laterali- tcr argutissiinè stitata ; striis tenuissi/nts , difun- calis , undulalis , irregularibus i auricuUs aqua- libus , anticis radiatim stnatis , alteru profundè emarginutà. Var. 1). ) Testa suhquinque costatâ ; striis ma- joribus , regutanbus. ' NoB. Desciipi. des Coq. foss. des enf. de Paris, tom. i. pag. 002. /;/. ^zjig. 12. l3. Il existe de 1 analogie entre ce Peigne fossile et les vJvans nommés l'Icuronccies et Conccnln- cus j mais cette analogie n'est point parlaiie : il constitue une espèce trcs-distincle; elle est arron- die, régulière, équivalve , presipie équilatérale , iéguli«>remtni convexe , mais déprimée et lenii- formc. Sa surface extérieure paroit lisse , ne mon- irant ijue des striis d'accroissement irrégulii-ie- meni espacées; mais examinée a une très-forte luu|>e , on aperçoit un nombre considérable de sliies irès-liuis, oniliileiises , qui mai qiriée ou layouounte. Celles de la valve dioiie suut iCmblablcs «lussi ; sculemeul l'atiléricuie , P E I pvoloiuk'ineiit écliancn'e i la base, c. de Paris, tofn. i. pag.ùob. pi. ùfl.Jig. ib'. 17. W. Graves, que nous avons eu souvent occa- sion de ciier dans le cours de cet ouvra>;,e pour les communications bienveillaules qu'il nous a faites, a découvert cetle espèce dans la localité que nous ludiquerons plus bas dans un sable quartzeux , semblable à celui de Biacbeux et de Nuailles. Les coquilles de ces localités sont très-lragiles , et M. Graves n'a recueilli que quelques valves de ov.lle-ci. Ce Teifi^ue a quelque analogie avec celui qui précède; il est toujours plus petit, et il olire des caractères qui le distinguent de toutes les es- pèces connues, il est orbiculaire, équivaive, un }ieu inéqudaléral ; sa surface extérieure est pres- que lisse, surtout dans le milieu; mais sur les côiés, ou remarque des siries tioes , iuni^itudiua- les , régulières , qui sont finement ponctuées tians toute leur longueur. Outre ces siries longitudina- les, il en existe de transversales qui résultent des accioissemens. Les oreilleties sont très-courtes et étroites; les postérieures sont lisses, les antérieu- les sont striées, et celle de la valve droite a une échancrure triangulaire et profonde à la base. La charnière est courte, droite, simple, et la fos- sette du ligament est petite. On trouve cette coquille aux environs de Paris, à Saiot-Martin-au-Buu. Elle a 18 a 20 millim. de 12. Peigne manteau-blanc. Pecten radula. P. ttstâsupernè planulatà, albà; radiis 11, con- l'e.iis , spadtceo rnuciiluiis , longitudinalitei stria- tis transi>eriiin(jue rugulosis. 19 Ostrca radulu. Lix. Guel. n"'. i i. RujiPH. Mus. tab. 44. fig. A. Uargenv. Conch. tab. •J-à,-fg- D. Lister, Conch. tab. l'j'i.Jig. 12. Gl'Alt. Test. tab. qù,. fig. L. Knour , Vergn. tom. 5. tab. g. /g. 4- Cbems. Conch. tom. 7. tab. ii'S- fig- ogi). 600. E.NXYCL. pi. 2o3. fig. 2. Lamk. Aniin. sans vert. tuni. 6. pi'g. itifj. n°. 10. (>ei'e belle espèce de Peigne fait le passage de ce genre vers les Limes par sa forme élroiie , lé- gèrement oblique, et par son diamètie longitudi- nal qui l'emporte de beaucoup sur le Iransverse. Ce Peigne est pourvu de irtize têtes lougiludinales , cuiuexcs, presque égales , sillonnées longitudina- leiiient, et couvertes d'un ires-graïul nombre île siries transverses, très-liueinent écailleuses. Suf la valve inférieure, les in'.ervalles de ces côtes sont lisses tandis que dans la supéueure, ils sont striés et ornés de stries écailleuses trausvcrses. Les oreillettes sont presque égales; elles sont pour- vues de rides rayonnantes et leur bord supéiièur ou cardinal est un peu tubeiculeux. La valve infé- rieure de cette coquille est un peu plus profonde que la supéiieure; elle est ordinairement blanche avec quelques zones transverses roussâlresj la valve supérieure, blanche supérieurement, de- vient d'un roux-lerngineux vers la base, et ses colcs sont ornées de taches subquadrangulaires assez gr.aides , d'un brun loncé. La charnière de cette coquille est remarquable, en ce qu'elle pré- senie presqu'à l'état rudimeutaire celle des Spon- d_yles; elle off. e en eliet sur la valve droite deux dents transverses, quadrangulaiies et aplaties, séparées par de. cavités d'une forme à peu près semblable , destinées à recevoir les dents de l'au- tre valve, qui sont au nombre de quatre. Pour èlr^j bien comprise , cette charnièie auroit besoin d é- tre figurée avec tout le soin nécessaire pour faire voir les rapports qu'elle ludicjue. Le Peigne manteau-blanc est une coquille rare et recherchée ; ses valves sont épaisses et blanches à l'intérieur. Sa longueur est de 80 miUim. et sa largeur de 70. Elle se trouve dans l'Océan indien. i5. Peigne enllé. Pecten turgidus. F testa ad umbones injlatà, utrinquè con- vexu , albà rujb Juscoque lanâ y radiis 20 , gUi- bns , subangulatis ; rnte/itiiiis transiHirsé et ut)~ saleté itnatis. Ostrea turgida. Gmel. n". 65. Lister, Conch. tab. l6().J/g. 6. Ostrea nucleus. Bûrk, Mus. tab. 7. /.g. 2. Chem«. Conch. tom. 7. tab. Gô.Jîg. j. a à. •0.0 P K I Lahk. Aninu sans vert. toin. Q. pag. ZGj. ri-- l5. Celle coquille est l'une des plus cordiformes qui existe dans le geiiie; elle est orbicuiaiie , très-cpDTexe, à valves presque t'jjales, pavlaile- mcnt closes; la valve inférieure, un peu plus pro- fonde que la supérieure, est pourvue d'une ving- taine de côtes arrondies , saillanles , lisses , assez Inrges à la base , et séparées par des iutervaMes étroils et profonds. Les côtes de la valve supé- rieure sont finement siriées en travers; elles sont plus étroit.'s et un peu plus sailLnles; les cro- cliels sont s^rands et un peu saillans au-dessus du hord cardinal. (^eUii-ci est droit et présente une charnière particulière à celte espèce ; elle con- siste en un petit cuilleron médian , destiné à con- tenir le ligament , de chaque côlé duquel s'i-lève, parallèlement au bord, une dent fort étroite et assez lonjçue. Les oreillettes sont presque égales ; celle dn côté antérieur de la valve droi'e est a?sez profondément écbancrée à sa base. A l'in- lérieur, cette coquille est blanche; à l'extérieur hlle est d'un brun foncé, sur lequel sont répan- dues irrégulièrement des taches blanches plus ou rnoiiis nombreuses, mais toujours en plus grand nombre sur la valve inférieure que sur la supé- rieore. Cette coquille vient des mers d'Aménque ; son diamètre est de 45 millimètres. 14. Peigne glabre. l'eclen glabct. P. testa subœquivali>i ; radiis dccem. lœpibus , supemè ddatalo-evanidis , alteritis iiitnonbus ; striis longitudinaitbus ad irUeistitia. Ostrea g/abra? Lis. Gmel. ri°. 5o. Vio^AîiyJj, Recr. 2. //g. ta. Knorp. , Vergn. tain. 2.. tab. lO-Jig 3, et torn. 5 . iitb. 10. fi'g. 5. 6. {^BEMN. Conch. tout. 7. tab. Q~. fig. 642- 640. llxcYCi.. pi. ixh.fig. I. Var. b.) Testâjulfâ, iiiimaculatù. KiNORR, Vergn. toni. 5. tab. f).Jig. 2. Lamk. Aniin. sans vert. tout. 6". pag. iG'3. T?"- 20. Coquille commune dans les collections; clic V'{ orbiculaire, également convexe des deux cotés; ses valves sont pourvues de huit à neuf 1 ôics ra^'onnanles , légèretneut convexes et peu (.aillantes; elles sont sliiées, aussi bien ([ue les in- lervuUes qui les séparent. La valve itifériciac est ordinairement blaa( lie, quelquefois ornée d'une /fMie rosaire, ou de taches dparses d'un brun ]>lu(> ou moins foncé. La valve supérieure est or- iii'e de couleurs très-variées ; elles consisictit I rincipalemeiil en laiiics anguleuses et sub- irai^strt^rici, (antui sitnplis, tautôi rameuses, prtî- P E I que toujours blanches, sur un fond tantôt f:iuve , tantôt rose, quehjuefois rouge ou brun. Il est des individus qui réunissent presque toutes ces nuan- ces, et il seroit impossible de décider s'ils sont de la même espèce, si l'on n'étoit dirigé par la forme des oreiiletles et de la charnière, qui sont beaucoup plus constantes que les couleurs. Ces oreillettes sout larges, presque égales, plus larges au sommet qu'à la base; les antérieures sont rayonnées, les postérieures sont lisses; la char- nière est simple, lout-à-fait sans dents. Cette espèce se rencontre abondamment dans la Méditerranée , princi|)alement dan* le golfe de Tarente. La longueur est de 45 millim. dans les plus grands individus. i5. Peigne unicolore. Pectcn unicofor. P. testa subœquii>ali>i , luteâ mit nibrj, iinnia- ctilatâ j radiis decein, crassis ^glubris ^ iiUerstitus longitudina/iter stiiatis. Var. a.) Testa luteâ. Regenf. Conch. tom. l. tab. 11. fig. 60. Knour, P'crgn. tnni. i . tab. 8. fig. 5. Lamk. Anim. sans vert. tom. u. pag. iGi}. n". ■i.7). V.ir. h. ) Testa majore , ntbrâ. On dislingue facileaient celle coquille des es- pèces qui l'avoisinenl par plusieurs caractères qui semblent assez constans; les valves sont iné- gales, orbiculaires , peu convexes, l'inférieure est la plus profonde, la supérieure est uou-seu- lement plus aplatie, mais encore plus courte. On compte à la surface dix côtes longiiudinales, rayunnauies, assez larges et convexes, striées longiuidinalement , aussi bien que les iulervalles qui les si'parenl : ces côtes sont un peu plus apla- ties sur fa valve supérieure que sur l'autre; les stries sont aussi moins marquées et elles man- quent quelquefois complètement. Les oreillettes sont élargies, courtes; celle du côté antérieur légèrement sinueuse à la base; elles sont char- gées de petits sillons étroits et ravonnans. La charnière est simple et le bord cardinal est irès- finemenl strié perpendiculairement. Les couleurs de cette coquille sont peu variables et toujours uniformes, tantôt tl'un beau jaune, laûlôt rou- gealie et quelquefois d'un beau rouge-oraiig''. Celte espèce vit dans la Méditerranée, où clic est assez rare. Elle a ^5 milliiu. de diamèlre. i(k .Peig.ne gris. Pectcn griscus. P. testa fitbivt/iiii'a/i'i, lorigitudiiia/itrr stiKila , supcrnà inacutis par\>is a/bis cmercis et ,/tiscis varitgatâ i radtis 10 ad 13 dorso subungulatl.- , remotis. F.Ncvct. pi, 2JÔ. fig. 7 ? \ax. 11.) Testa supemè /usco-nigricanic. ClIEMN. P E I CBEM^f. Conch. iom. 6. icih. &J-Jis- 644- Var, c. ) Testa extùs intùsque piceata. Regenf. Conch. iom. l. tab.o. fîg.oi. L/MK. Aiiiin. sans vert. iom. 6. pug. iGq. n''. 24. Le Pecten griseus est une jolie coquille assez variable dans sa coloration, el que l'on a quelque peine à dislinnuer des espèces environnantes ; elle est orbicidaire , médiocrement convexe, à valves é'i.ales, chargées de dix ou douze cotes réj:ulièi es , convexes, striées daus leur longueur, ainsi que les intervalles qui sont entre elles. Ces côies sont égales pour cbacue valve; elles ue sont point carénées, si ce n est à l'intéiieur, où Itur base est indiquée par un an^le très-vif. Les oreillettes sont ét^ales, larges, élégamment striées; l'oreilletle antérieure de la valve droite est pro- fjudémeut écliancrée et garnie de petites écailles dans l'éclianciure ; la charnière est droite et pré- sente un pli obscur, parallère au bord cardinal. La couleur extérieure est ordinairement d'un jaune-grisâtre en livant sur le brun ; un grand nombre de taches, blanches ou brunes, y sont irrégulièrement réfiandues et présentent souvent, dans leur disposition générale, quelques zones transverses. La variété la plus rec;ar((uable est la seconde, qui est d'une couleur uiiiloruie d'un biuu-noirâtre. Celle coquille, qui habile la Méditerranée, esl assez rare dans le--; collections. Llle acquiert ordinairement 40 à 45 mii'im. de diamètre. Il existe une espèce très- voisine , qui peut-être même n'est qu'une variété , et qui a consiatn- menl une de ses valves blanche et dépourvue de stries. 17. Peigne coraline. Pecten nodosus. P. testa longitudinaliier nmltisulcaiâ , riihrâ nui tubro et albo varia j radiis novcm , crassis , nodoso-vesicidaribus. Ostrea nodosa. Lix. Gmel. w". 45- Dargenv. Conch. tab. iii,.fig.J'. LisTEB ^ Conch. tab. ^86. /ig. 24. RuiaPH. 3I1/S. tab. 48. fig. 7. 8. GuALT. Test. tab. ciQ./'g- c. d. Chemn. Conch. toni. 7. tab. 64. /jg. Gof). Enctcl. p/. 210. Jvg. 2. Var. b. ) Testa au/antiJ. Chemn. ihid. fig. CiO. Lamk. Anim. sans }>ert. toni. 6. pag. 170. 71'. 27. Grande et belle espèce de Peigne, reclierchée dans les collections à cause de son élégance et de sa belle couleur. Celte coquille est oblongue-ar- iundie,peu convexe, à valves égales , sur les- quelles on compte neul ou dix larges cotes , arcoii- Hist. Nui. des Fers. Tome H. P E 1 :2i dies , saillantes, non carénées , inégales , une plus petite se trouvant entre les plus grosses , sur les- quelles sont disposés à des dislances plus ou moins grandes, selon les individus, de gros tubercules obtus, placés ordinairejnent sur la limite de zones onduleuses et transverscs qui indiquent les accroiôsemens. Ces nodosités sont beaucoup mieux marquées sur la valve gauche que sur la droite, où il est très-rare de les rencontrer. Toules les côtes des deux valves sont forlement sillonnées daus leur longueur ; ces sillons sont* rapprochés, au nombre de six ou sept , sur les côtes médianes. Les intervalles des côtes présentent aussi des sillons, mais ils sont plus larges et moins nom- breux ; on n'en compte jamais que trois ou quatre dans les inlervalles les plus larges. Les oreillettes sont inégales , les postérieures sont courtes , et les antéiieures sont forlement sinueuses à la base; elles s(mt chargées de petites côtes rayonnantes. On trouve à la charnière deux dents obscures, larges el divergentes. A l'extérieur , cçtte espèce est d'un beau rouge vif, semblable à celui du corail; à l'intérieur , elle est d'un blanc-rôsé et quelquefois. d'un rouge-violacé. Il existe plusieurs variétés de celte espèce : dans les unes, on remarque un grand nombre do taches blanches , iriégulières , vers les crochets ; dans les autres, ces taches se montrent principale- ment sur les nceuds, qui quelquefois sont tout blancs. Cette coquille se trouve dans les mers d'Afri- que et d'Amérique; elle a quelquefois 12 ou i3 centimètres de diamètre. 18. Peigne manteau-ducaL Pecten pallium. P. testa siibtvcjiih'ah'i , albii , rubrojascoque varia ; radiisduodecun, confexis , sinatis , squa- moso-scabns. Ostrea pallium. Lin. Gsiel. 71". 40. RuMPH. Mus. tab. 44. fg. b. Dargenv. Conch. tab. 2.^. fig. I. GuALT. Test. tab. r5,.fig.f. Lister, Conch. tab, ifij.fig. aS. Regenf. Conch. iom. i. tab. G-J^g. 5g. Chemn. Conch. iom. 7. tab.64.fig. 607. Encycl. pi. 210. fig. i. a. b. Lamk. Anim. sans veit. iom. 6. pag, 170. n". 28. Le Peigne raanleau-ducal est une des plus belles espèces du genre; quoique commun dans lescollectionsj il est cependant recherché à cause de la richesse de ses couleurs et de l'élégance des écailles , qui sont en triple rangée , sur les côtes. Cette coquille est arrondie , équivalve , peu con- vexe et cliargce de onze à douze côtes arrondies, assez saillaules, et toutes divisées en trois parties, Yyyy * 7v:>. P E I Ces colos sont couver:ei d'un tics-grand nonibie lie petites écailles, tiès-lines , saillantes , subim- briqut'es, disposées en trois rangs sur cliHcune des côlesj les inlerv.dles sont étroits, recouveris eu partie par la saillie des écailles latérales des côtes. On y trouve ordinairement deux rangées très-étroites de petites écailles Imbriquée*. Les oreillettes sont inégales; elles sont garnies de petites côtes ra_younautes , qui sont écaillcuses sur les antérieures et granuleuses sur les posté- rieures. Le bord supérieur de la coquille est armé d'un rang d'écaillés en dents de scie. Les couleurs de cette espèce sont remarquables; elles sontd'un beau rouge sanguinolent ou pourpré, varié de taches plus ou moins nombreuses d'un beau blanc vers les crochets, et passant ((uelquelois au j.iune orangé vers les bords. A l'intérieur, cette co- quille est blanche vers les crochets , et les bords, ainsi que la charnière , sont d'un beau jaune doré, légèrement pourpré sur la saillie des côtes. Nous possédons une variété fort remarquable , (jui nous a été communiquée par M. Quoy ; elle jirovient des mers de l'Australie. Les côies ne sont point triparlites, si ce n'est vers les bords, (il les écailles qui les couvrent sont grandes , rele- vées et entières. La couleur intérieure de cette variété didlne de ce que nous avons vu dans le plus grad nombre des individus; les bords sont d'un beau rouge decariiin, passant au rouge-vio- lacé, qui lui-même, s'alténiiant peu à peu, est remplacé par le blanc qui occnpe l'intérieur des crochets. Cette espèce vit dans les mers de l'Inde cl dans l'Océan auslral. Sa longueur est de 5j mill. 19. Peicnf. gibecière. Pecien pes fclis. P. testa inœquiltiterl , ruhro-nijèscente ; ra- diis novem interslitiisque longitudina/itcr strialu , subscabris j aunculâ altcrà minuta. Ostrea pesj'clis. Lin. Gmel. «". 44. BoNNASi, Kacr. 2,./ig. 7. Poli, Test. tom. 2. lab. ■i.^.ftg. iG. Chemn. Concli. toin. y. tal>. Gj,. fig. Gm, et /aô. G5./>. Gif). Encïci.. pi. •j.vx. fig. \. L.^MH. Anim. sans rert. tom. G. pjg. 170. "■'■ =*a- ' Il y a de l'analogie entre cette espèce et le Pcclen raditla ; nisiM il en est facilemeut disiin- gué par l'inégalité de ses oreillettes, qui au contraire sont égales dans l'espèce que nous ve- nons de citer. Celte coquille est plus longue que large; elle est très-aplatie , (labellifornie ; elle est pourvue à l'extérieur de sept à huit côtes lar- ges, convexes, peu sallluntes, distantes , striées dans leur longueur , ainsi que les intervalles qui tout culie elles. Ces stiies sont au nombre de sept P !<: I ou liiiii sur chaque côe, tandis que l'on n'en compte que quatre ou t inq dans les intervalles les plus larges. Toute la surface de ce Peigne, exa- minée à l.'i loupe , présente un très-lin réseau des plus élégans et des plus réguliers, semblable àci'luidela Venus <atâ j sijiiamulis niajoiibus. Ce Peigne, rare, est un des plus élégans du genre; il est à peu près aussi grand que celui que nous venons de décrire , mais il en dill'èie d'une manière très-notable sous presque tous les autres rapports. Il est arrondi, équivalve , le plus sou- vent équilatéral ou à peine oblique. Ses deux valves sont toujours de la même couleur dans cha- que individu; elles sont minces, et munies de vingt-quatre à vingt-cinq côtes rayonnantes, qui conservent une disposition constante et qui est propre à cette espèce. Elles sont divisées eu trois parties inégales , l'une médiane , qui est la plus rge , e t les deux la base de celle- beaucoup plus étroites. Chaque côte , dans son en- semble , est donc tripartite , et les intervalles qui sont entre elles sont ordinairement lisses, et quel- quefois occupés par une ou deux stries extrême- ment fines. Il existe même une variété dans la- (|uelle ces intervalles sont constamment occupés par trois ou quatre fiaes stries. Toutes ces parties V E I -^x-y soni couvertes d'un très-grand nombre de pe;iles écailles, parfaitement régulières, redressées : les plus grandes sont placées sur la partie médiane des tôles , et les plus petites sur les parties laté- rales. Les oreillettes sont inégales; les antérieures sont les plus grandes et fortement échancrées à leur base^ principalement celle du côté droit, qui l'est encore plus profondément que l'autre. Ces oreillettes sont, comme le reste de la coquille, chargées de côtes rayonnantes et écailleuses , mais toujours simples. Cette belle coquille, des plus élégantes , est or- dinairement d'un rouge obscur à l'extérieur, et d'un rouge-violàtre à l'intérieur. La première va- riété se distingue par sa belle couleur d'un jaune- citron; la seconde, par sa couleur d'un rouge- violet^ ob:cur, remarquable surtout à l'intérieur des valves; la troisième enfin, toujours plus pe- tite , moins arrondie, est constamment d'un beau rouge de corail, et les côtes , plus rapprochées , paroissent plus nombreuses. Ce Peigne ne s'est en- core rencontré jusqu'à présent que dans les mers australes, à Timor, au port du roi Georges et à la Nouvelle-Hollande. Sa longueur est de 80 mill. ; les variétés sont généralement plus petites. Quoi- que Lamarck dise que cette espèce se trouve fos- sile en Europe, nous n'avons jamais eu occasion de la rencontrer dans cet étal. eC. Peigne bigarré. Pecten varius. P. iest.i roiiindato -oblongâ , colore vcirid , utnnqiiè echinatd i rad/iszGud'So, subcompressis , s. CiiEMN. Conch. tom. 7. tab. 6j.Jig. 647. Encvcl. pi. 212. fig. 4. L.A.MK. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 1-6. «^ 52. Coipiillc qui ne manque pas d'analogie quant .\ la forme seulement, avec le l'ecten raiitts ; il est cependant |)lus arrondi , et ses côies sont plus lar- ges et sans écailles. Ce l'eigne , assez rare, est suborbieulaire , un jeu plus long que large; lei valves sont égales, convexes, chargées de vingt côtes arrondies, plus larges que les inicrvallei tpii les séparent ; le sommet de ces côtes est iircs- (|iie lisse, siibcaréné, tandis que les intervalles et les parties latérales des côies elles-mêmes sont convenes de stries lamellcuses liès-lines, que l'on ne peut bien ai)crceviiir qu'avec une forte loupi-. Les oreillettes sont grandis, inégales, les poaic- P E I lieures un peu plus petites que les sutres; les an- léiieures soûl très-lortement sinueuses à la base, et surtout celle de la valve droite, qui présente une écbancrure très-profonde sur le côté inléiieur, (le laquelle on compte trois ou quatre petites deuis iines et rapprochées. Les couleurs de celte espèce parolssent assez constantes : sur un l'oud blanc, quel quet'ois jaunâtre, se dessinent de grandes taches Ijrunes, ordinairement Irans verses, onduleuses et assez étroites. A l'intérieur, cette coquille est tou- jours blanche , si ce n'est le bord cardinal qui est toujours brun. Le nom de cette espèce indique sa patrie. Son diamètre est de 55 millim. 2C(. Peigne cadran. Pecten solarium. P . testa suborhicLilarijUtrluquè coin'exiiiscidà, nia.vtnij; radiis lo ad i8, distmctis , p/anuiatisj strus longitudinalibus , subnuUis. Knork, Petnf. tout. 4- part. 2. tab.'ô.Jîg. Lamk. Anim. sans lerf. tom. 6. pag. 179. Ce .Peif^ne est l'un des plus a;rands connus à l'état fossile; il est arrondi, cquivjlve, équilaté- ral. Ses valves sont épaisses , solides, et munies au-dehors de quinze à seize côtes, dont les mé- dianes sont les plus larges; celles qui sont placées sur les parties latérales , au nombre de trois ou quatre, sont fort déprimées et fort étroites; les autres sont régulières, aplaties, assez larges, et les intervalles qui les séparent ont une largeur égale. Ces intervalles sont lisses ou ne présentent que quelques s'ries longitudinales, obscures, lé- gèrement onduleuses. Dans les individus bien con- servés ,011 observe un très-grand nombre de stries transverses d'accroissement ,. fort régulières, qui passent en ondulant des côtes dans leurs inter- valles. Les oreillettes sont fort grandes, fort larges, égaleSj légèienjent sinueuses a la base, surtout les antérieures. Ces oreillettes sont presque lisses; on remarque sur les antérieures seulement quelques côtes obscures, légèrement onduleuses. La char- nière est large , et elle présente sur la valve droite, de chaque côté d'une grande fossette pour le li- gament, une grande dent assez saillante, diver- gente et triangulaire; sur la valve opposée, ces dents forment les bords relevés de la fossette du ligament. A l'intérieur, les valves oll'rent une très-grande impression musculaire, submédiane et postérieure. Les bords sont largement crénelés . mais les crénelures sont aplaties. Celte grande et belle espèce de Peigne se trouve IX environs de Doué, département de Maine-et- Lciire , dans un tuf calcai ippa des lerrainst ertiaires, supérieurs à ceux de Paris. Un grand individu, de notre collection, a 17 cenùm. et demi de long et 2 dccitn. de large. P E I 727 X' us avons marqué la figure de Kncrr d'un point de douie, parce qu'elle représente une co- quille dont les diamètres sont égaux , qui a pro- portionnellen.ent les oreillettes plus courtes et plus étroites, et les côtes plus saillantes et plus arrondies. 00. Peigne côtes inégales. Pecten yersicostatus. P. testa inœquwalvi , trigonâ ; vahi supe.- riore plana, altéra tumidâ , inciirvato-arciiatà ; radiis niimerosis, confertis, quoium aliquot remo- tis , aliis elefationbas. Enctc L. /'/. 214.^^. 10. a. h. c. Lister, Conch. tah. i\ii\.fig. lo'i* Lamk. Anim. sans. vert. tom. 6. pag. loi. n". i4- Pecten quinquecostatus. So^^•. Miner. conchoL pl. 5(;. fig. 4-8. Pecten quinquecostatus. Cuv. et Brong. Geognol. des terr. de Paris , pl. ^.Jig. I. a. b. c. 3.11 n'est pas douteux que le Pecten quinquecos- tatus des auteurs ne soit le même que le rersicos- tatus de Lamarck. Ce double emploi , qu'il auroit été facile d'éviter, vient piigbablement de ce que les auteurs n'ont point examiné la figure de l'Eri- c^xlojjc'die, qui ne peut laisser aucun doute à cet égard. Il n'en est pas de même dçs figures de Lister, l'une d'elles, la figure 9, représente très- lidèlemetit une espèce d'Inocérame, Tnoceramu.': sulcatus , et il est très-douteux que l'autie appar- tienne à l'espèce qui nous occupe. Le Peigne à côtes inégales est remarquable par la grande inégalité de ses valves. L'inférieure est très-convexe, très-profonde en dedans; son crochet est très-saillant et proéminent au-dessu* du bord cardinal; il donne naissance à un grand nombre de côtes longitudinales, dont quatre ou cinq, régulièrement espacées, sont plus larges et plus saillantes. Le nombre des côtes que l'on voit entre ces premières est variable, quelquefois il y en a deux, quelquefois trois et souvent il y en a quatre : plus elles se multiplient et plus elles sont petites ei étroites, fja valve supéricuie est beau- coup plus petite que l'inférieuie; elle est ordinai- rement un peu concave en dessus, et les côtes r.iyoïuianles dont elle est ornée sont semblables à celles de l'autie valve. Il y a des individus qui présentent cependant celle particularité remar- quable, d'avoir les grosses côies de la valve supé- rieure divisées dans leur longueur par une gout- tière médiane et superficielle. Le bord cardinal est court , et les oreillettes qui le prolonge, égales des deux côtés, sont elles-mêmes courtes et étroites. (]ette coquille , fort commune dans le terrain de craie inférieur, se trouve en France, en Bel- gique et en Angleterre. Les grands individus uut jusqu'à Go uiillim. de longueur. :iS p E I 5i. Peigne rude. Pecten asper. P. testa suborbicu/ari , utrinqiiè confexâ; ra- diis 17 adzQ , suivis longitudinuiibus difisis , iin- bricato-squamosis , scabris. Lister, Conch. iab. ^-jo-fig. 28. Cdv. et Brono. Gcogn. des terr. de Paris, pi. 5./ig. l.a. b. Lamk. Aniin. sans vert, torn, G. pag. 180. n". ë. Sow. Miner, concîiol. pi. Zj.Jig. l. Ce l'oigne, comme l'avoit justement pensd La- maixk , a quelque analogie avec le Peigne auslral, mais en Jiflcie par des caractères assez nombreux et assez sailiaus , pour qu'on ne puisse jamais tongcr à les regarder comme des analogues. Cette coquille est arrondie ; ses val' valves sont iilies; on y compte 10 ou 17 cotes rayonnantes et d'une grande régularili'j elles sont divisées en trois parties, séparées entre elles par un sillon assez profond : la parlie médiane la plus saillante est très-convexes, les jîarlies latérale* sont subanguleuses et plus étroites. Ces côtes sont chargées dans leur longueur d'un grand nomlire d'écaillés qui diderent ejitre elles selon les parties où elles sont placées : celles de la parlie moyenne des côtes sont espacées, distantes, imbriciuées; celles qui sont sur les parties latérales de ces mêmes côtes sont beaucoup plus nombreuses , plus courtes et redressées. Les inlervalles qui sont entre les côtes sont rétrécis en gouttière, tantôt presque lisses et tanlôl finement quadrillés par des stries très-fines, transverses et longitudinales, subécailleuscs. Celte belle espèce de Peigne ne s'est encore rencontrée, à l'état fossile, que dans les couches inférieures du terrain do craie, soit en France, soit en Angleterre. Sa longueur est ordinairement de 70 à 80 millim. 32. Peigne béni. Pecten benedictus. P. testa inœquivuhi , supernà plano-concavù , subtils valdà coni>exâi radiis \l ad \ 4, plaiiulatts, Uistiiictis , transversîm striatis. Lamk.. Aniin. sans vett. toin. 6. pag. 433. /,>. 9. Ce Peigne a quelque analogie avec le Pecten zigzag; il est orbiculaire, à valves très-inégales; la supérieure, plane el operculifurme j l'inférieure, très-coucave cl à crochet fort grand. On compte »ur l'une et l'autre valve douze a treize côtes apla- ties, s 'parées par des espaces assez rétrécis, lisse», ii ce n'est dans quelques individus , où l'on remar- que quebpies stries obscures et longitudinales, ar des espaces plus larges ; il «riivu très-fréqiiemuicut qu'elles «ont pourvue» de P E I stries longitudinales qui remontent assez haut. Les oreillettes sont égales , assez large, non éthan- crées à la base, elles sont légèrement striées j les stries sont fines et simples. La charnière est par- ticulièrement remarquable dans cette espèce; elle est assez large, et présente de chaque côté de la losselte du ligament et sur chaque valve quatre dents assez saillantes , inégales et rayonnantes. Cette espèce de Peigne, connu seulement à l'é- tat l'ossile, se trouve aux environs de Doué et de Perpignan ; ccu.\ de cette dernière localité appar- tiennent à un autre terrain que celui qui, dans le» mêmes lieux, contient les espèces des collines sub- apeunines. Les grauus ludividus ont 1 1 ccntim. de dia- mètre. 53. Peigne larges-côtes. Pecten laticostatus. P. testa suborbiculari, maxinia , utnnquc cou- ver â; radiis 7 ad l o, planulatis , supernè latissi- nus , evanidisj sulcis longitudinalibus, obsolelii. Albrovande , Mus. inetall. pag. ^o-i.Jig. 1 . 2.'f Brocchi, Cuiich. foss. subap. toin. 2. pag. 58 1. n". 3o. Lamic. Aniin. sans pert. toin. 6". pag. J79. n". 4. Ce Peigne est actuellement le plus grand connu ; Brocchi en cite un individu qui avoit treize pouces de diamètre. Cette coquille est arrondie, épaisse, solide, à valves un peu inégales, sur lesquelles on compte six larges côtes rayon- nantes, aplaties, légèrement convexes et ayant une tendance à disparoitre vers les bords; les inlervalles de ces côtes sont un peu plus larges qu'elles. On y voit quelques sillons longitudinaux fort obscurs. Les côtes de la valve gauche , un peu plus saillantes vers le sommet , sont pourvues dans cet endroit de nodositées rangées ordinaire- ment en lignes concentriques assez régulières. Les oreillettes sont égales sur les^eu.t valves, elles sont lisses et nullement échancrées à la base. Dans les individus bien conservés, la surface ex- térieure est couverte d'une multitude de strie» lamelleuses concentriques fort régulières, sem- blables a celles qui se remarquent sur la valve supérieure du Pecten jacobcus. La charnière est large, éj)aisse; elle présente, de chaque côté d'une cavité profonde pour le ligament , deux petites côtes rayonnantes, obscures. A l'intérieur, les valves sont pouivues d'une large impression mu»- culaire superficielle, et les bords sont munis de larges créuelures , aplaties, qui par leur nombre el leur position currespoudcnl aux côtes de l'ex- térieur. Cette grande cl belle coquille se iroHve fo.oilc en Italie, à Asti eu Piémoni , el eu France au v environs de Perpignan. Les individus de moyenne taille ^ut 'i décim. du diamC'tie. 34. PtliNK P.E I 64. Peigne plébéien. Pcctcn pleheias. Lamk. P. testa orhiculatà, radialhn costatâ ; costis siibcarinatis , lateialitertenuè striatis; interstitiis angustis,simplicilnisvel minute transversè striato- squamosis ; auriculis subœqualibus , elcganter radiatis ,• radiis squamosis. Lamk. Ann. du BIus. tom. 8. pag. 353. n". i- Ibid. Aniin. sans veit. tom. 6. pag. 180. 7^^ 25. Def. Dict. des Se. nat.'tom. 58. pag. 264. NoB. Descript. des Coq.Joss. des enf. de Paris , ioin. I. pag. 3iO. pi. ^-Jig- '• i*- 3. 4. Var. b. ) NoB. TcstJ costis rarionbus , latio- ribiis. Nous ne partageons pas l'opinion rie M. De- france , qui admet au nombre des variétés de cette espèce des coquilles des environs de Bordeaux , du Piémont, de Xice, d'An);ers, etc. M. DetVanne auroit sans doute reconnu que ces coquilles ap- partiennent à d'autres espèces, s'il en eût comparé un grand nombre d'iudividus de tous les âges; il se seroit convaincu que l'espèce qui nous occupe ne s'étend pas au-delà du bassin de Paris et des autres lieux qui contiennent les niêmes fossiles (Valognes, Londres, une partie de la Belgique). Nous ajouterons n'avoir jamais vu une coquille iJunliqne à celle-ci hors du bassin parisien. Le Peigne plébéien est commun; il est de la même forme que Virifumatus , et il offre un nom- bre de cotes à pen près semblable, mais plus va- riable de vingt-deux à vingt-huit: ou trente. Ces côtes sont le plus ordinairement étroites et sail- I.imes, subcarénées, mais plus arrondies que dans ie Peigne niullicaréué; elles sont lisses au som- met , mais à leur base et sur leurs parties latérales elles sont munies de stries régulières, quelquefois écailleuses et imbriquées. Les intervalles des coies sont étroits et le plus ordinairement lisses. L^aus les individus qui se trouvent à Parnes , les siries écailleuses des cotes sont réunies par de? stries Iransverses qui s'élendeut d'une côie à la suivante. Les oreillettes, dans celte espèce, sont presque égales : les postérieures sont cependant un peu plus petites que les antérieures ; elles se ressemblent dans l'une et f autre valve. -L'oreillol te de la valve droi(e a une écliancrure assez pro- fonde à la base , et l'espace qui , dans l'oreillette, correspond à l'échancrure est strié en travers. De pcti'es côtes rayonnantes, serrées, nombreuses et c.'i.ivgées de petites écailles, se voient sur les oreillettes, qui de plus sont munies de lines stries d'accroissement.. On trouve celte espèce à Grignon, Parnes, I\Iouchy, Manies, Cuurtagnon, aux environs de Paris et à Valognes. I-e diamètre de celte espèce est de 25 .i 3o Diiliim. Hist. Nat. Vers. Tome II. P E I 729 33. Pligne triparllte. Pectcn triparlilus. Non. P. testa orbiculatà, depressà, radiat/mcostatJ; costis nninerosis, angulatis , tripartitis , squa- niulis regularibus distantibus ornatis ; auriculis inœqualibus,costatis, squamosis , radiatis. NoB. Descript. des Coq. foss. dcsent'. de Pans, tom. t. pag. 3o8. pi. 42.j7g. 14. i5. 16. Ce Peigne présente la même forme que le pré- cédent; il est arrondi , équivalve , équilaléral et peu bombé; il est remarquable par les trente ou tienie-deux côtes longitudinales rayonnantes dont il est pourvu. Ces côies , surtout celles du milieu, sont partagées eu trois parties, deux latérales et une troisième médiane plus élevée que les deux autres. Ces trois parties sont Irès-neltement indi- quées par deux stries assez profondes. Les côU's sont assez larges , mais les espaces qui les séparent sont étroits. Sur le côté postérieur de la coquille, oii les côtes deviennent simples, les inlerslices sont obliquement et finement striés. Toutes les cotes sont chargées d'écaïUes assez épaisses et re- dressées, simples sur les côtes simples et divi- sées en trois lobes sur les côtes tripartiles. Les oreillettes sont inégales : les postérieures , les plus petites, sont semblables dans les deux valves. L'o- reillette antérieure de la valve droite est échan- crée profondément à la base, et ses stries rayon- nâmes, au nombre de huit ou neuf, sont simples ou à peine écailleuses, tandis que les stiies des auires oreillelles sont fort peu saillantes, mais chargées d'érailles imbriquées. La charnière est linéaire, droite et simple; la fesselte du ligament est petite et peu profonde. On trouve cette coquille à Chaumont etàSenIi=:. La longueur est égale à la largeur , qui est de ::5 miliim. 36. Peigne enfumé. Pecten infumatus. Lamk. P. testa orbiculatà, radiatim costatâ ; costis rotundatis , simplicibus , lateralibus , suhsquamo- sis; interstitiis in tnedio squamulis, min unis , as- peratis ; auriculis inœquali'nis , radiatis, squa- mosis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 8. pag. 553. n°. 2. Def. Dict. des Scien. nat. tom. 38. pag. 26G. NoB. Descript. des Coq.Joss. des ani>. de Paris, tom. i.pag. 309. pi. 4^.Jig. 8- 9- Nous ne croyons pas, comme Lamarck l'a donné à entendre, que ceite espèce soit une variété du Peigne plébéien. Nous trouvons dans l'un et l'au- tre des caractères conslans qui empêchent de les confondre. Dans cette espèce, comme dans la plupart de celles que nous avons décrites précédemment, il ne faut faire aucune attention à la couleur bru- nùlro qu'elles ont quelquefois accidenlelleinent. Si l'on s'en rapporloU uniquement à celte colora- Z z z z * 7 3o P E I ii(-n , on compi endroit dans le Pcctcn infumalus cinq ou six espèces qui eu sont véi-ilableuieut disîiocies. Le Peig,ue enfumé est une coquille arrondie , peu convexe, réf;ulière et équilaldrale : on compie à sa surface trente à Irenle-quatre côtes arrondies, simples , non strides latéralement ; quelquefois celles du côté antérieur, mais plus souvent celles du postérieur, sont irrégulièrement écaiileuses. Les interstices des côtes sont assez larges, et ils oITrent une rangée de petites écailles très -fines e: fort régulières. Les oreillettes sont inégales, Jinement striées, e! les stries sont écaiileuses. Celle coquille, commune aux environs de Pa- lis, su trouve à Grigiioii, Parues, Chaumont Cl Seulis. Elle a 25 à 5o luillim. de diamètre. 3/. PziGSE muluslrié. Pecten multistriatus. NoD. ■ P. testa oibiculatâ , nidiathn costati, trans- vcnè tenuissimè striât j; coslis /lumerosis , tenui- bus , approxiiiiatis; inteistitiis subsquaniosis; au- riculis inœqualibus. Var. b. ) Testa majore; striis rarioribus. Parmi les espèces fossiles de Peignes des envi- rons de Paris, celle-ci se reconnoît particulière- ment à ses côtes plus nombreuses et plus serrées. (ktle coquille est orbiculaire, équivalve et éqiii- latérale , peu conve.xe. Les côtes longitudinales dont elle est oruée sont au nombre de trente-cinq; elles sont convexes, arrondies, étroites, rappro- chées et très-régufSères. Celles qui sont sur les côtés sont plus élroiles que les autres. Une mulii- tude de stries très-fines, régulières, iraverseut les côtes, et deviennent un peu écaiileuses en s'en- fotiçant dans les intervalles qui les séparent . Les oreillettes sont inégales : les postérieures, qui sont les plus ccurles , sont semblables dans les deux valves : des antérieures , celle de la valve droite est profondément écLancrée à sa base. Ces oreil- lettes sont couveries de très-petiles côtes rayon- nantes , élégamment écaiileuses ; leur bord supé- rieur est couronné d'uu bourrelet dont les écailles sont assez saillantes. Le bord cardinal présente au milieu une fossette triangulaire, de chaque côié de laquelle se voit une dent très-oblique et très- 1 mgue, mais peu saillante. La variété ne dill'ère c|iie par ses stries un peu plus écaiileuses et plus distantes. On la trouve aux environs de Paris, à Chau- mont et à Seulis. Elle a su à 23 millim. de dia- mètre. 38. Peigne imbriqué. Pecten inibricutiis. Non. P. testa oiliiciildtâ , radiatîm costatù ; cnstis numcrosis , co/ii'ejis , regulariter squaniosis ; in- terstitiis longitudinaltlcr tenuissimè stri{iiisj au- ricuHs incc(iualibus , elcganter costellatis. P E L NoD. DescHpt. desCoq.^fuss. descnr. dePuhsj toni. 1. pag. 3o5. ;;/. 44. fig. 16. 17. 18. Celte espèce est fort jolie et bien facile à recon- noîire; elle est arrondie, | eu convexe, équivalve, régulière , équilaléralc; elle est ornée de trente- six à trente-huit côtes longitudinales , rayonnantes, peu élevées, assez larges et laissant peu d'inter- valle entre elles. Les côtes latérales sont plus ser- rées et plus fines que les autres : loules sont char- gées d'écaillés arrondies, régulières , distantes et redressées, qui ne descendent pas dans les inter- stices des côtes. Ces inlersiices sont occupés par un grand nombre de strieaàiingiîudinales que l'on n'aperij-oit qu'à l'aide d'uR forte loupe. Sur les 1 ôlés de la coquille, ces stries deviennent un peu obliques et remontent sur les côtes dans l'inter- valle des écailles. Les oreillettes sont inégales; elles ressemblent , pnur la forme , à celles de l'es- pèce»précédente : leur surface extérieure est gar- nie de 'fines tôles rayonnantes , finement écaii- leuses et peu saillanles. Le bord cardinal est simple et la cavité du ligament est petite et peu profonde. On trouve cette espèce à Parnes et à Chaumont. Sa longueur est égale à sa largeur, qui est de 26 millim. PÉLAGUSE. Genre proposé par Montfort pour quelques co- cjuilles du genre Ammonite , dont le dernier tour, embrassant tous les autres , les cache entièrement. Lamarck avoit aussi fait un genre Orbulile sur les mêmes caractères ; mais ni le genre de Montfort , ni celui de Lamarck n'ont été adoptés, yoyez Urbui.ite et Ammonite. PELERINE. M. de lîlainvillenommeainai , d'après M. Scliu- maclier, une division des Peignes, celle dans laquelle sont réunies toutes les espèces à valves très-inégales, comme le Pccteiijacobaus. \o^cz Peigne. PELLERON. LeTurbo coruiitus a servi de type à ce nouveau genre de M.. Schumacher. Voyez Tuuuo. PÉLORE. Monlfort a proposé ce genre dans sa Conchy- hologie systciiiatiiiiie {loin. 1. ptig. 22) piiiir quelques co(|uille» microscopiques que Lamarck cl I\l. d'Orbigny ont rangées dans le genre PolyJ- lomelle. T'oyez ce mol. PÉLORIUE. Prloris. l,es anciens conchyliologues , et Rnndcicl le premier, donnent le nom de Came péloride, Curiiti piloris f à une coquille bivalve asici grande qui P E N est très-vraisemblablement la IMye des sa!)Ie5 , ou une LiiU-aire. Aldiovaiide et Beion nnt ajjulé au Pelons de Rondelit d'autres coquilles dont les fii;ures, trop grossières , ne pernietleut pas la dé- termination, et qui paroissent appartenir aux Ve'nus. PÉLORONTE. Genre inniilement établi par Oken [^ Manuel de Zoologie , 1^' part. pag. û6o) , puisqu'il corres- pond complètement au genre Nérite de Lamarck adopté avant. Voyez Nerite. PELOTE DE BEURRE. Nom ancien du Conus betuUnus, qui a été con- servé par les marchands, qui le désignent aussi, et plus particulièrement , sous le nom de Tinue du beurre. PELTOCOCIILIDES. M. Lalreille nomme ainsi la quatrième classe des Mollusques (_Fa/ii. nal. du Règ. anun. pag. 200 ). Il la divise en deux ordres, les Sculibran- clies et les Cyclobranches , partagés eux-mêmes en plusieurs familles. Voyez ces mots. PELURE D'OGNON. Quelques coquilles, soit bivalves, soit unival- ves , minces et de couleur de pelure d'ogoon , ont été nommées ainsi p.ir les marchands el par quel- ques anciens auteurs. La Tonne cannelée , l'Am- pullaire idole , et surtout XAnonua cepa , ont conservé cette dénominaliou vulgaire dans les col- lections. PËNÉROPLE. PeneropUs. Le genre Pénérople a été inslilué la. première fuis par Montfort dans sa Conchyliologie sysléina- tujue , toin. 1. pag. 258; il l'avoit d'abord con- fondu avec les Argonautes dans le BuJJoji de Soii- nini. Lamarck ne l'adopta pas , et M. Cuvier n'en tii pas mention; mais Lamarck, dans son dernier ouvrage, rap'porta aux genres Gristellaire et Ré- Duline les espèces du genre Pénérople de iMont- fort. M. de Ferussac, a l'imi'aiion de Lamarck, rangea aussi ce genre parmi les Crislellaires, et adopta le genre Rénuline, ce que fil également M. de Rlainville, qui de plus les confondit aussi avec les Placenlules. Il étoit bien nécessaire d'exa- iiiiner avec soin ces diyers genres et d'en établir détiniiivement les divers rapports; M. d'Orbigny li!s a rendu ce service à la science par son travail général sur les Céphalopodes microscopiques , où l'on voit qu'il a adopté le genre Pénérople de " Wontfort, dont il a modifié les caractères de ma- nière à y faire entrer le genre Rénulin,- de La- marck. Nous pensons qu'il a des rai)ports suflisans avec les autres espèces de Pénérople pour qu'il PEN 7-^1 soit rangé avep elles dans le même genre, La fa- mille des Ilélicostègues , Irès-uombreuse en gen- res , a été parlagée en trois sections; c'est dans la troisième, les Naulilnides, que se Imiive ce genre. Les rapports que M. d'Orbigny a indiqués pour le genre qui nous occupe ne sont peut-être pas aussi naturels qu'on peut le soubailer. Il le place en effet à côté des Dendrilines {^royez ce mot), qui sont des coquilles nauliloides dont la der- nière loge a uneouveriure branchueén arbuscule, et le fait suivre des Spirolines , qui s'en rappro- chent un peu par la forme, mais qui en diflèrent par le nombre et la position des ouvertures. Nous avons cherché à évilerces inconvéniens, en don- nant au genre Pénérople des rapports qui nous semblent plus naturels; nous en avons rapproché les Pavnnines, el ce^ deux genres consiiluent pour nous la première section de notre famille des Di- morphes. CARACTÈRES OÉNÉRIQUES. Plusieurs ouvertures disposées sur une ou plu- sieurs lignes longitudinales; coquille très-dépri- mée, irrégulière, ombiliquée, variant de forme selon l'âge. Les Pénéroples sont des coquilles multiloculaires, microscopiques, dont la structure est toute parti- culière; elles sont Irès-aplalies latéralement; leur sommet , touj'né en spirale, en partie caché par le dernier tour, se prolonge en ligne droite ou légè- rement infléchie comme dans les Lituoles : il y a celte différence cependant, que cette partie re- diessée de la coquille , au lieu d'être cyiindracée, est toujours aplatie et fortement dilatée à la base. Ces coquilles sont formées d'un très-grand nom- bre de cloisons subtransverses plus ou moins ar- quées, selon l'âge et les espèces; ces loges , striées en dehors , ont le diaphranie percé d'un très-grand nombre de pores, régulièrement disposés sur deux rangs. Les Pénéroples diflèrent des Pavonines, en i e qu'elles ne sont symétriques que dans un seul sens , celui d'enroulement; tandis que les Pavoni- nes semblent composées de quatre parties simi- laires ; elles en diflèrent encore par les deux ran- gées de pures dont elles sont pourvues. Pénérople planulé. Ptneroplis planatus. P. testa subtrigonà , planulatâ , basi dilatntà , arcuatâ , apice conforta , œtate irregularitcr Jle.ruosâ , longititdmaliicr tenuissimè striatâ , iransi'ersîm sulcatâ j lucults numemsis , iiltimo Jbrammisnumerosis perfuratn ; Joraminibus ro- tundatis , m duabus lineis dispusitis. PeneropUs planatus. Monxf. Concli. syst. torn. 2. pag. 358. Ibid. BuJJon de Sonnini, totn. 4- pi. 42. NaïUilus planatus. FicuTrLL et "Moi.j. , pag. 91. tab. 16. /ig. a. i. Z z z z 2 * -32 P E N SoLDixi , tout. I. pag. 73. lab. Ç)j,.fig. I. K. Cristellaiia squamulu. Lamk. Aniin. sans vert, toin. 7. pag. 607. n°. l. Ibid. Cristellaria planata. E.ncycl. pi. 4G7. Jig. I. a. b. c. Ibid. Cristellaria dilatala. E.n'ctcl. loc. cil. fig. 2. a. b. c. Peneroplis dilatala. De Blaixville, Malac. pag. 372 Peneroplis phtnalus. D'Onn. Tabl. méthod. de la classe des Céphalopodes. Ann. des Scienc. nat. toni. j. pag. 280. n". 1. Ibid. Mod. du Ct'phal. l"''' liur. n". iC. et 2'" /;>/•. no. 40. (^elte petite coquille est assez variable dans sa forme, selon l'âge où on l'examine. Elle est géiid- lalemt'ut subtriangulaiie , très-aplatic , s_ymdtri- ijiie lorsqu'elle est jeune, mais devenant plus ou moins llexueuse à la base à mesure qu'elle s'ac- oroîl. Le sommet est. obtus , contourné en spirale ii'gulicre, dont les tours sont en partie embras- sant ; une partie de la .spire est cachée par le pro- longement du dernier tour: celui-ci cousidérable- uieiit aplati et dilaté à la base, se prolonge sur uu a.se à peu près droit, en prenant en avant et en arrière des accroissemens considérables. Les cloi- sons sont nombreuses, assez rapprochées, peu arquées dans le jeune âge, mais prenant la l'orme d'un demi-cercle à mesure que la coquille grandit. 1/a convexité des cloisons est eu dehors; la dernière est fermée par ua diaphragme aplati , fort étroit, peu épais, superficiel, sur lequel on dislingue uetle-^ ment deux rangées de très-petites ouvertures ar- rondies , au nombre de au moins trente dans les individus de moyenne taille. Les cloisons sont in- diquées au-dehors par un petit .sillon plus opaque que le reste de la coquille, sur laquelle on remar- que aussi un très-grand nombre de stries longliu- tlinales. Cette coquille est blanche, transparente, Irès-luisante et un peu irisée; ellese trouve dans la Méditerranée : M. d'Orbigny la cite jdes mers de la Nouvelle-Hollande, à Kavvack. Les grands in- dividus ont 2 ou 3 mi lim. de longueur. riiNTADACTYLES. Pcnladactj lus. Les cocch_yliologiics du dernier siècle donnoienl >:e nom à une coquille du genre Ptérocère , qu'ils iiummoienl aussi Araignée de mer. C'est le Ptc- rocera chyragra. Vojcz rTÉuocÉUE. PENTAMÈRE. Pentamems. Quelques coquilles pdiriiiées, très -analogues auxTérébratules, mais d'une structure lorl singu- lière , ont été pour M.Sowerby un motif sullisunt pour rélablissemenl du genre Pcntamèrc. Le nom généricpie choisi par cet auteur indique un des Luractèrcs le plus essentiel des coquilles du genre : ] P ]'. R elles sont en elTet susceptibles de se partager eu cinq parties longitudinales; tous les conchyliolo- gues savent combien sont vari^iles dans les Téré- bratnlcs les appendices osseuses qui soulienneut 1 animal. Ce qui fait le caractère particulier des Pent ne cet appar . composé de lames sepliformes , longitudinales et perpendicu- laires , au nombre de trois , deux pour la valve su- l)éricure , une seule jiour la valve inférieure. Par suite du remplissage de ces coquilles i)ar une ma- tière'durcie et cristalline, il arrive qu'on peut Igs diviser ariiliciellement par la cassure eu cinq par- ties limitées par les diaphragmes intérieurs. Pour reconnoîlre ce genre, il faut donc nécessairemer.t casser plus ou moins heureusement les coquilh-s qui peuvent lui appartenir, car sans cela on les picndroit pour de grandes Térébralules, dont elles ollVent eu ell'et tous les caractères extérieurs. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui nous n'adoptons plus ce genre , que nous avons pu examiner avec tout le soin nécessaire. Il devra constituer l'une des nombreuses sections que nous nous proposons d'établir dans le grand genre des Térébralules. Voyez ce mot. PENTASTÈRE. Nom que par erreur M. de lilainville a donné au genre Pcntamère de M. Sjwerby. Voyez ce PERDRIX. Quelques espèces de Tonnes qui ont la colu- melle perforée à la base, et le bord droit de l'ou- • verture toujours mince et tranchant , sans bour-« lelet à l'intérieur, ont été séparées do genre sou» le nom dePerdrix par Denis deMontfort. {Conch. sjsl. tnni. w.pag. 447-) ^e genre, absolument iuulile, n'a point été adopté, l'uycz To.nxe. Les maVchands ont donné le nom de Perdrix à diverses autres coquilles a|ipartenant à des genres dillérens; ils ont conséqucmraent appelé petite Perdrix grise, le Cjpruut eivsci j Perdrix rouge, le Natica canrcna , uoui que l'on donne aussi à VAchalina pcrdix , dont les variétés sont dési- gnées par les noms de Perdrix violette, Perdrix bleue et de Perdrix de Juda. PÈRIDOLE. Ad.insou, tromné par quel(]iiej dillércncei entre les jeunes cl les vieux animaux des Porce- laines , dillérences plus remarquables encore dans les coquilles , institua !c premier ce genre inutile, qui fut adopté ce|>cn(iaul par M. de Ulaiavillc , par suite de la coiiliance que lui inspirent les ob- servations d'Adanson : cependant le savant pro- fesseur est parfaitemeol revenu de sou erreur; le genre l'i'ribole est donc loiit-à-fait supprimé. Voyez l'oivcïi.AiNK , oii nous nous propotous de donner de plus amples détails. P E R PÉRIPLE. Genre de coquilles tnulliiociilali-es microscopi- ques proposé par Monifort dans sa Conchyliolo- gei syst. loin. I. pag. 27O. 11 n'a point été adopté , et il ne pouvoit l'être , ne présentant au- cun bon caractère pour le distinguer. M. de Fe- riissac en a fait une sous-division des Crislellaires , avec lesquelles il a beaucoup d'analogie. M. de Bl.iinville l'a fait entrer aussi à litre desous-divi- sion dans son genre Crépiduline , que M. Dé- fiance attribue a tort à Lacuartk. Voyez Crépi- duline et Ceistellaiiie. PÉRIPLOME. Periploma. Nous avions depuis long-temps séparé quelques espèces du genre Anatine do Lamarck , pour en faire un geme particulier naturellement foudé sur des caractères qui lui sont propres. M. Scbuma- cher nous devança dans la publication de ce genre curieux, et dans' son Essai de Conchyliologie , il lui donna le nom de Périplome que uous avons adopté. Les coquilles du genre Périplome sont voisines des Anatines, mais elles en dillcrcnt sous plusieurs rapports : elles n'ont pas , comme celles-ci, les som- mets fe^us , elles ne sont point bâillantes, leur test estjl^is solide, et les valves sont beaucoup plus iné^lesj elles sont très-inéquilatérales, forle- ment tronquées du côté postérieur; leur cbarnière se compose, sur l'une et l'autre valve , de deux pe- tits cuiilerons saillans à l'intérieur, obliques, qui ne sont point soutenus par une côte adnée et for- mant constamment avec le bord supérieur un sinus aigu et profond. Dans ce sinus est enclavé un os- selet triangulaire, isolé de toutes parts, et retenu en place par une portion du ligament qui s'y in- sère. Cet osselet, qui fait saillie au dessus du liord, sert de dent cardinale et solidifie considé- rablement la cbarnière. Nous avons remarqué que dans le genre Ana- tine , tel que nous le concevons actuellement , il exisioif aussi un osselet caduc à la cbarnière , mais ([ui dill'ere de celui du Périplome par sa forme et par la place qu'il occupe. Nous renvoyons, à cet égard, à ce que nous avons dit sur les Anatines. I,es caractères du genre peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTERES GENERIQDE3. Coquille ovalaire, très-inéquivalve et très-iné- quilatérale; le côté postérieur est très-court, sub- tionquë, à peine bâillant; la cbarnière présente dans cbaque valve un cuilleron étroit^ oblique , formant avec le bord supérieur une profonde -'-Ij.iucrure , dans laquelle est placé un petit osse- P E R 33 let triangulaire qui adbè: apression 1 lere par une partie du liga- jlajre antérieure est très- longue , très-étroite et submarginale , la posté- rieure très-petite et arrondie. D'après leur forme extérieure, on pourroit pren- dre facilement un Périplome pour une (Morbide , à cause delà grande inégalité des valves; mais il suffit d'examiner la cbarnière pour reconnoîlre leur véritable genre. Ce sont des coquilles mati- nes, blanclies , transparentes, subnacrées à l'in- lérieur. O.i n'en connou encore qu un très-petit .uouibre d'espèces qui proviennent des mers d'A- mérique. ^ Périplome trapézoïJe. Periploma tmpezoides. NoB. P. testa rotundato-quadratà , albâ , transver- sirn irregiilariter striatâ j valfà de.xtrà majore, pr-ofunda; sinistrà , subplanulatâ , posticè sitban- giilatà; mnhonihus minimis , inccqiuilibus , sub- emargiiuitis; dente cochleari , angiisto, ossiculo , trigono , utrinquè planiilato. Anatina tmpezoides. Lamk. Anini. sans rert. tom. 5. pag. 464. n°. 6. Corbula. EacrcL. pi. "iho. fig. 6. a. b. Periploma inœqiiitfah'is. Schum. Essai d'un syst. de Coiich. pag. 1 15. ;;/. 'ô.Jig. i. a. b. Ostcodesnia trapezoidalis. De Blainv. Malac. nouvelles additions et corrections, pag. 660. /•/. fjffig. 8. Cette coquille est ovale - subquadrangulaire ; elle est corbuluide, très-inéquivalve et Irès-iué- quilatérale; son côté postérieur est tronqué, b'- gèrement bâillant, très-court; les crocbets sont pptils, rapiHOchés. Immédiatement au-dessous d'eux, le bord postérieur donne naissance dans cbaque valve à un cuilleron as^ez épais , solide étroit et boli^oulal; il s'avance presque parallèle- ment au bord supérieur eu formant avec lui un sinus profond, dans lequel se place Tosselet car- dinal: celui-ci ressemble à une jielile plaque triangulaire ,_ entièrement interne et solidement fixé, d'un côté au cuilleron dont il complète la cavité, et de l'autre en s'uppuyani sur le bord supérieur auquel il est lié par un petit ligament particulier. Le ligament contenu dans les cuiile- rons adhère en partie à l'osselet, de telle ma- nière que l'une des extrémités est destinée à la valve supérieure et l'autre à la valve inférienre. Les impressions musculaires sont petites : l'anlé- ricurc est alongée sur le bord et elle est très- étroite, la postérieure est arrondie et très-petite. L'impression paléale présente du côté postérieur une petite écLancrare un peu oblique qui indiui:e la position des siphons. Cette coquille est toute blancbe , subnacrée à l'intérieur. Elle vient des mers du Brésil, et elle est très-rare dans les col- lections. Elle est longue de 24 millim. et lar-e de 3o. " 734 TER PÉIUSTELLÉES. IS' uvcUe famille propost^e par M. d'Oibign^' fils dans son (loviiil sur les Céphalopodes; elle est la quali'ièiiie el dernière de sou ordre des Siplioni- ieres (ioye^ ce mol) , et il la carncit'risa de la manière suivante : test présumé tout inleine , composé d'un noyau divisé en loges el d'une en- veloppe très-épaisse , formée par un réseau pré- sumé analogue à celui du rudiment testacé des Seiches; cloisons unies; cavité supérieure à la, dernière cloison peu profonde; siphon roaimuné- nient marainnl. On voit par le doule ({ui existe sur plusieurs des caractères de la famille que les f^enres qui ta composent ne sont point encore suf Jisammenl connus ou ne sont point dans leuis rap- ports naiurels; on sera conCrmé dans celle opi- nion , lorsqu'on saura que les deux seuls genres Ichlhiosarcolile et Bélemnite forment celle fa- mille, (^''oje^ ces mots.) Le j^enre Ichtbiosarco- Hnediflere en tant de points des Bélemniles, qu'il est fort difikile de se rendre compte du motif qui a^u déterminer leur réunion dans la même familU-, d'autant plus qu'il a été élabli sur des tronçons ma! t'iudiés du moule intérieur d'une grande co- (]uille bivalve. 11 n'est donc point douteux que l'on doive rejeter cette famille des l'éristellées par les raisons que nous avons indiquées à l'ar- ticle CÉrHALopoDEs , auquel nous renvojrons. FÉR\STOmE^S. Penstomida. On doit la famille des Périslomiens à La- marck,qui l'a créée dans VExtrait du Coûts pu- blié en 1812; elle réunit la plupart des coquilles qui , avec un opercule, ont les bords de l'ouver- t i/e ou le péristome continus; elle ne contient i|iie les trois {genres lacustres Paludine , V-iWée, i^ aipullaire. M. (Àiviev n'a. point adopté celte fa- niiUe, que l'on retrouve composée de la même manière et dans les mêmes rapports dans le der- nier ouvrai;e de Lamarck ; ni M. de Ferussac , ni M. de Blainville n'ont .idniis cttle famille: chez le iremier, les f>;('nres qui la composent sont parta- gés entre les familles des Sabots ei des Toupies; dsns le second {Tniité de Miilacologie) ^ ils sont rassemblés avec plusieurs au'res d.ius la famille t.\vs Ciicoslomes. (^f^oyezce mot.) .M. Lalreille n'a point imité les deux auleuis que nous venons île citer, mais il a anj^menié de plusieurs genres cette famille en l'adoptant. D'aboril il en a retranché à tort, selon nous, le j;,cnre Anqiullaire , qui par cela se trouve distrait de ses rapports naturels avec les Paludines. Il i).iri!i^e celle famille en deux sec- tions : la première contient des coquilles lluvia- liles à tours de spire conlis^us; ce sont les j^enres raliidiiit el Valvée : la seconde renferme des co- quilles marines dont le.i tours de spiie sont ordi- n.iiremenl séparés ; ce sont les j;enrcs Vcrmct , Daupliinule CI Scalaire, l'oyez ces mois. Il esi évident que < et arrari"emeul de M. I.a- P E R ireille n'a rien de naturel, et nous pensons qn'il faut eii rejeter la seconde section et replacer le genre Ampullaire dans la première, c'est-à-dire rétablir la famille telle que Laraarik l'avoit d'a- bord conçue. Peut-éire coiiviendra-t-il de rap- procher celle famille des Périslomiens de celle des Tiirbos, à cause de la arande iblance qui existe entre les animaux de ces deux groupes. Voyez RlOLLusQUES. PERLE. Les Perles sont des concrétions de substances nacrées , produites dans l'intérieur de coquilles appartenant à plusieurs genres; ce sont princi- palement les coquilles bivalves* qui en fournissent. On en rencontre très-rarement dans les coquilles univalveSjCt ce sont les Haliotidcs qui jusqu'à présent en ont ofièrl exclusivement. Presque loulei les coquilles bivalves peuvent produire des Perles , et on le comprendra lacilement lorsque l'on saura de qu'elle manière elles se produisent; il suffira quelquefois de l'iiilroductinu d'un corps étranger dans isseur du manteau d'un animal pour que celui-ci cherche à en éviter la gène, en l'envelop- pant de couches plus ou moins nombreuses de la substancedesacoquilleei en faire disparoilre ainsi les aspérités. Il arrive souvent que les^ferles se lorment d'une manière plus ou moin^Bgulière sur l'endroit de la coquille qui a été attaquée et percée par les vers marins. L'animal se garantit de l'alLTipie de son ennemi en bouchant l'ouver- ture qu'il fait à sa coquille par une lame boursouf- llée : en vieillissant, la matière s'accumule sur cette première lame, el finit par produire un tu- bercule demi-sphérique , quelquefois pédicule. Les Perles se produisent principalement dans les impressions musculaires el dans l'épaisseur du muscle adducteur; ce fait s'exjilique , en ce que le muscle perce le manteau , produit une sécrétion qui lui est propre et ne peut réparer avi c facilita les attaques qu'il reçoit du dehors; aussi il arrive Irès-souvent que dans les coc|uilles ijui fournissent les Perles avec grande abondaïuc , on les voit groupées en grappe sur l'impression du muscle, tandis que le reste de la coquille n'en présente au- ciiu rudiment. Il arrive quehpiefois que des Perles sont roinpiélemcnt isolées dans l'épaisseur de l'a- nimal ; mais il est à iwiiarquer (jiie le plus grand nombre se reuconire (ffns Pép..isseur des muscles. Ou explique dillicilement la forunuiion de c&i l'crics isolées , dont l'cxisicnce ne paroît avoir aucune cause bien déterminée. Uo assez grand nombre de coquilles biv.ilves produisent des Per- les : les Miileites, parmi les coquilles d'eau douce, et parmi les coquilles mai lues, les .\vicnlcs , les Piiiiadines, les .Moules, les Piunes , les Pernes , [es VuLelle» el les lluiires. Des cnncw'tions calcaires , semM.nb!es aux Pelles quant au mode de leur foroialico , se lune P E R renconirt'es dans plusieurs au(res genres toujours dépourvus de substance nacréej lels sont les So- le ns , les Wyes, les C^-tliérées et les Bucardes. Il est à présumer que ces concrétions se rencon- ircrout dans tous les genres connus, puisqu'il suflit, comme nous l'avous vu, de très-petits accidens pour les produire. D'après ce que nous avons dit du mode de formation des Perles, il est possible d'en provoquer l'existence chez ceux des animaux qui n'eu produisent pas le plus habituellement. C'est ainsi qu'en perforant avec soin le test de certaines Muletles, ou en introduisant sous les lobes du manteau des grains de sahle arrondis , on parvient à faire développer des Perles, en laissant vivre plus ou moins loni;-temps, dans des circon- stances favorables , l'animal que l'on a soumis à celte épreuve. Nous ne dirons nen sur la manière dont on se procure les Perles , la pêche en a été décrite avec tout le soin désirable dans plusieurs ouvrages, et notamment dans un des diclionnaiies de cette Encyclopédie j nous y renvoyons le lecteur. PERNE. Pema. Genre de coquilles bivalves confondu par Linné et ses imitateurs avec les Huîtres, indiqué par Bruguière dans les planches de Encyclopé- die j et caractérisé pour la première fois par La- marck dans son Système des Animaux sans ^r/-- fdVjre^ (1801). Il lui trouva des rapports avec les Avicules etlesMarieaux , et c'est près de ces genres qu'il prit rang dans la série. Depuis, Lamarck créa le genre Crénatule qui a plus d'analogie avec les Perces, et tous deux furent placés assez natu- rellement dans la famille des Byssiières aussiiôt que cette famille fut créée dans la Philosophie zonlogiqiie. La famille des Byssiières subsiste dans V Ejciiait du Cours comoosée des mêmes genres, et les Pernes s'y trouvent entre les Crénaiules et les Marteaux. M. Cuvier {Règne animal) recon- nut en partie la justesse des rapports indiqués par Lamarck, quoique le genre qui nous occupe lit partie des Ostracées; on l'y trouve à côté des Vul- selles et des Marteaux, non loin des 'Avicules, dont les Crénaiules sont considérées seulement comme sous-genre. Ijaraarck, lui-même, portant la réforme daus sa famille dus Byssifères , a formé à ses dépens la famille des i\lalléacées {^voy. ce mot) , dans laquelle on trouve les Pernes avec les Crénaiules , Blarleaux , Avicules et Pinladines. M. de Ferussac, dans ses Tableaux des Animaux mollusques , a adopté les Blalléacées , et le genre Peine en fait partie: mais il n'y est plus dans les mêmes rapports; on le voit entre les Vulselles et les Inocérames, le genre Crénatule faisant par- tie de la famille des Aviculées qui suit celle-ci: en cela RL de Ferussac cherche à concilier la mé- thode de Lamarck avec celle de M. Cuvier, ce qui est trèî-loin de produire des lapprochemeDs P E R ■35 t^aiurels. M. de Blainville, ce nous semble, a mieux que M. de tcrussac rassemblé les genres de la lamiile des Malléacées de Lamarck; il est vrai qu il ne conserve pas ce nom , qu'il l:ii donne ce- lui de Margaritacées. Il l'augmente de quelques uduveaux genres que Lamarck n'avoit point con- nus , et à son exemple les Pernes sont eu rapport immédiat avec les Crénaiules, les Inocéiames et les Catilles , genres qui ont tous la charnière plus ou moins crénelée et le ligament divisé. On ne connoît encore que fort peu l'animal des Pernes; M. de Blainville en a vu un qu'il n'a pu examiner complètement; cependant il a pu donner quelques caractères génériques tirés de l'animal, ce que n'ont pu faire ses prédécesseurs. Les voici ; CARACTÈRES GÉkÉRIQUES. Animal frès-comprimc , ayant les bords de son manteau libres dans toute leur circonférence, ?i ce n est au dos , prolougés en arrière en une sorte de lobe , et frangés ou papilleux à son bord infé- rieur seulement; un appendice abdominal; un byssus; un seul muscle adducteur. Coquille irré- guiière, lamelleuse, très- comprimée, subéqui- valve, de torme assej variable, bâillante a la partie antérieure de son bord inférieur; sommet très-peu marqué; charnière droije, verticale, antérieure, édentée ; ligament multiple, inséré dans une série de sillons longitudinaux et paral- lèles; une seule impression musculaire subcen- trale. Les Crénaiules sont sans contredit les ccqnilles qui avoisinent le plus les Pernes; les Calilles et les Inocérames ont avec elles bien des rapports aussi, mais ils sont moins intimes : leurs formes sout difiéreules, la charnière seule a del'analogie , présentant une série de crénelures pour recevoir un ligament multiple. Les espèces de ce genre sont encore peu nom- breuses; elles viennent toutes des mers chaudes et de la iNouvelle-Hoilande : on en trouve de fos- siles dans la plupart des terrains leiliaires, en Italie, en Amérique et en France, aux environs de Paris et de Valognes. Les coquilles pétrifiées que Lamarck et d'autres ont rangées dans le genre Perne, et qui viennent de terrains secondaires, appartiennent toutes, à ce qu'il pareil, à un autre genre institué par M. Defrance sous le nom de Gervilie. Cette distinction seroit ulile autant pour 1.1 zoologie que pour la géologie , puisqu'elle oflViroit les moyens de caractériser certains ter- rains et de débarrasser les Pernes de coquilles qui n'en ont pas tous les caractères. I. Perne sellai re. Ferna ephippium. P. testa compressa , supemè oibiculari ; laicre postico productiore j margine acuiissimo. Osùrea ephippium. Lin. Gmei.. /i". 12G. ■•^6 P E R I.isTEa, Coiwh. lui'. 227.A'- 62. Klein, Ostr. tab. Q.J^g. 18. Chemn. Conch. tom. 7. tah. 'J?>Jig. 576.577. EscYCL. pi. 176. Jig. 2. Var. b.) Testa tcnui , submemhranaceâ , al- hidl , violaceo macnhitâ. Lauk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. iJi) «°. I. La Perne sellaiie est l'espèce vivanie la plus i-ommune du genre : elle est ovalc-oMongiie , plus longue que large , tronquée à sa pailii; Mipéiieure, oùèlleeslldgèiemeDl létri'i-ie; elle est li-cs-aplatie, trcs-dépiimde , et sa cavilé intérieure a très-peu de prolondeur. Sa surface extérieure est irrégulière- n;eut foliacée et ordiuaircmeat d'une couleur d'un violet sombre. Le bord supérieurj est droit, lics- court; il est limité anlérieurement par uneéclian- ( rure assez profonde dans laquelle passe le bjssus. L:i charnière est formée, sur chaque valve , d'un t;ilon élargi, taillé obliquement, sur leqiiel on compte une quinzaine de sillons étroits et pa- rallèles, dans lescpiels est placé un ligament multiple. A l'intérieur, cette coquille est d'une Lclle nacre violette devenant blanchâtre vers la charnière. Une grande impression musculaire, peu profonde ^subovalaire et transverse, se voit au centre des valves. Celte impression est parii- culière, en ce qu'elle ollre uhe pailie réirécie postérieure qui en forme une s(n'le de prolonge- nieni. Le byssus est grossier, formé de tilaniens aplatis, irès-llexibles , yerdàtrcs , qui ont dans leur ensemble quelque ressemblam e avec une pincée de plantes herbacées, Cette coquille se trouve dans presque tout l'Océan indien, et aussi à la Nouvelle- Hollande, cil elle pré.senie une variété assez constante tachetée de blanc. Les f;rands individus ont i5 à iG centimètres de longueur. 2. Perne bigorne. Peina isognomum. P. testa compressa, supcrnè in alani cwvaliim ici obliquani elongatà ; basi transi'ersd , pra- longatà, in lostrum antcriiis productâ. Ostiea isognonmm. Lin. Gmei,. n°. 120. Rdmph. Mus. tab. àrj.fig- i. Seb.\ , Mus. tom. 3. tab. Çji- /'g- 7. \ ar. h.) jilâ subrectâ. Chfmn. Conch. tom.']. tab. ^^-/ig- 504- Lncvcl. pi. i-]Q..fig- '. Sed.v , Mu.^. tom. 3. tab. gi./îg- G. Lawk. ytniin. sans vert. tom. 6. pag. 140. n". 3. Celle coquille est l'une des plus singulières du gtnic; elle ictiemble à un M. iiciu ilmii lurcil- P E R letlc antérieure auroit été brisée. EUe est (rès- alongée longiiudinalement , étroite^ liuguiforme, très -aplatie et à valves égales. Les crochets snit terminaux et antérieuis; ils sont placés au- dessus d'une échancrure peu apparente au -de- hors, mais proloiidément sinueuse en dedans, el destinée au passage du byssus. Le bord supé- rieur ou cardinal est légèrement arqué; il se prolonge en arrière en une longue oreillette tri- angulaire, qui forme un angle piesque droit avec le corps de la coquille. I-a charnière présente , sur chaque valve, une longue surface aplatie, obliquement coupée en biseau, plus large à sa partie moyenne qu'à ses extrémités, et sur la- quelle on compte vingt à vingt -quatre sillons plus larges et plus espacés postérieurement qu'à l'extréniiié antérieure. A l'extérieur, cQtte co- quille est revêtue d'une couche fibreuse d'un violet foncé; elle est irrégulièrement lamelleuse, et souvent contournée à son extrémité inférieure. La surface iniérleure est d'une belle nacre blan- che, violacée à l'e.xtrémilé inférieure. L'im- pression musculaire est située à peu près au tiers de la longueur ; elle est alongée , formée de deux parties inégales ployées fortement l'une sur l'autre; la partie postérieure est étroite et redressée pres- que perpendiculairement. Cette coquille, assez rare, vient des mers d<, l'Inde. Elle a 14 ou j5 centimètres de longueur. 3. Peu NE fémorale. Pei-nafcmoralis. P. testa supernè in alam longam suhiectam pmductâ, intiis argented j b(isi cardinali brei>i , iransfersâ , sublobatâ. Gv.Kvr. Test, tcib.gj.fg. a. Knorh, Vergn. tôm. 4- tab. iO. Jîg. I. 2. Perna tranquebarensis. Leach , Mise. zool. tom. 2. pi. 114. Chemn. Conch. tom. 7. tab. Sy.j^g. 582. 584- Encycl. pi. lyo. /ig. 4- 5. Var. b.) Testa basi oblii/uù transi'crsâ j nali- bus uncinatis. Lamk. Anim. sans rcrl. tom. 6". pag. i4o- n". 5. 11 seroil possible que celle espèce ait éié f.iito avec des individus jeunes de la précédente; clic on dinèrepeu en cll'et , si ce n'est pour la taille et le prolongement postérieur, qui sont toujours moindres. Elle est alongéc-oblonguc , linguifor- me , très-rétrécie; son bord cardinal est étroit , à peine prolongé en arrière, terminé antérieure- ment par un bec assez saillant, produit par le crochet. La surface exléi:ieure est d'un violet foncé el vineux; clic est irrégulièrement lamel- leuse par des accroissemeos assez ninilipliés. La charnière, étroite et peu alongée, est loul-à-fait droite; on y voil douze ou quinze crénilure» assez P E R assrz Isv'f^es pour le Iij),araent. A rinlcrieur, celle coquille esl blanche , nacrée, et son impression imisc;iilaiie ressemble en tout à celle de l'espèce préccdenle : ce qui nous porte à croire qu'elle n'en esl qu'une variété d'âge. Celle espèce vit dans l'Océan indien. Sa lon- gueur est de 90 mil]. 4- Peune sillonnée. Pcrna sidcata. P. l>:stâ obuvatà , basi subacuti y caidine scr ■ puis ohliqun i sulcis longitudinalibus , radianti- bus, transi'ersïni subslriatis. Lister. , Conch. tab. i%^.fig. 63. Kleix, OsU. tab. %.^fig. 19. 20. ScHPOET, Einl. in. Conch. tab. g. Jîg. 6. IjAMK. An'iin, sans vert. tom. 6. pag. 14 '• 7r. 8. (]etle espère se distingue très-facilement de Innies celles du f;enre: elle est d'une taille mé- diocre , snliovaiiure, irréoulière , à valves iné- gales; leur surface e.xténeure est sillonnée lon- j:;i!udiduialement , et les sillons sont suivis par une linéole d'un roux-brunâtre siluée au fond, (îes sdL'us sont multipliés , rapprochés , iné- a;ai;x , ondult ux , souvent inlerrompus par des accroissemens lamelliformes el transverses. Le bord cardinal e. de Paris, torn. 1. pag. 284. pi. ù,0. fig. 7. 8. Nous du'dious à la md/iioiie de l'illustre et res- pectable Lamarck, auquel les sciences doivent tant d'utiles travaux , l'une des coquilles les plus intéiessantes qui aient été découvertes nouvelle- ment dans les terrains parisiens. Cet hommage est bien dû au célèbre auteur des Mémoires sur les JossUes des environs de Paris. La Perne de Lamarck est une espèce très-facile à reconnoître; elle est ovale-oLlongue , arquée dans sa longueur ; elle est équivalve , régulière , déprimée, terminée par un sommet pointu, un peu élargi et déprimé à son côté inférieur. Le côté antérieur est fortement concave 5 il est limité par un angle assez aigu : il présente dans le mi- lieu une leaie lancéolée entre les valves pour le passage du byssus. Le bord antérieur est anjué en dedans; il est épais et arrondi. La charnière est formée par une surface plane, inclinée eu forme de ta. on ; son bord externe est arqué et tranchant, et l'interne est droit et crénelé dans toute son étendue. Celte surface cardinale est chargée de dix à douze sillons étroits , dont quel- ques-uns sont un peu plus larges et plus écartés que les autres. Les bords postérieur et inférieur sont minces, tranchans, simples et un peu renver- sés en dehors. A l'intérieur, les valves sont lisses et polies; on n'y aperçoit pas l'impression mus- culaire, tant elle est superficielle. A l'extérieur, elle sont également lisses , et l'on trouve quelque- fois des parties brunâtres de la coucLe extérieure fibreuse. Dans quelques individus, des accroisse- mens plus ou moins nombreux, quelquetois sub- réguliers, se montrent à la partie inférieure de la cotiuille. On ne trouve ordinairement que des fragmens de celle coquille irés-fragilc. Nous en possédons un individu bivalve un peu niulilé (c'est le mieux conservé qui soit connu) et une valve isolée bien cnlière. Cette précieuse coquille se trouve aux envi- rons de Paris, à Senlis et à Yalmondois. Elie u ioG mill. de longueur et 5i de large. PERON. Genre inutile proposé par M. Scliumaclicr pour nn déincmbreiAent du genre Murc.v , dont le Murex peionniuin de Linné seroit le type. Ce ^enre n'a point été adopté. Foyoz Rocher. P E R PKRONLR. Peronaa. Genre établi par Poli ( Test, des Deu.r-Siciles) pour des animaux con( hil'ères qui se rapportent aux genres Telline et Douace de Linné. Foye:i ces mots. PÉRONIE. Peronia. Genre créé par ISL de Blainville pour les espè- ces mannes d'Onchidies de INL Cuvicr : ainst toute la description que donne ce savant zoolo- logisie de l'Onchidie de Péron dans te loin. 5 des Annales du Muséum se rapporte maintenant au genre Péronie. Le genre Ouchidie subsiste, mais avec l'Onchidie du Tiplia de Ruchanau, qui est terrestre et qui a beaucoup plus d'analogie avec les Limacines elles Limaces que les Péronies , quoique dans l'un et l'aulre genre on trouve une caviié respiratrice destinée à recevoir l'air. M. de Ferussac , dans ses Tableaux des Animaux mol- lusques , a opéré aussi la séparation des Onchidies marines des terrestres; il a donné le nom d'On- chide, Onchis, au genre Péronie. La grande res- semblance entre les noms de ces deux genres pouvant occasionner de la confusion , ou adoptera sans doute de préférence celui donné par I\l. de Blainville. Quoique ce savant analomiste recon- noisse que ce genre est pulmoné , ce qui , dans s.i méthode , basée surtout d'après la nature des organes de la respiration , auroit dû le faire placer près des Pulmonés , on le trouve cependant fort éloigné de cette famille, puisqu'il fait partie des Cyclobranches avec les IJoris et les Onchidores , qui ont une respiration tout-à-fait branchiale. 11 est à présumer que M. de BLiinville a été entraîné à cet arrangement par tout le reste de l'orga- nisation des animaux de ce genre , la place de la cavité pulmonaire et surtout la disposition de» organes de la génération, qui ne ressemblent point à ce que Buchanan a observé dans son Oocbidie. Dans la seconde édition du Règne animal, M. (luvier a maintenu le genre Péronie tel qu'il l'avoit d'abord conçu , n'admettant pas le ilédon- blement proposé par M. de Blainville. M. Cuvier, dans une note , explique de la manière suivante pourquoi il rejette ce changement : « M. de » Blainville a changé le nom A'Onchidium eu » l'emnia et transporte le premier aux Vaginu- )i les ; il place ses Peronia parmi les Cycloliran- » elles, mais je ne puis apeicevoir de diflé- » rence réelle entre leur organe respiratoire et » celui des autres Pulmonés. » Une autre note à la suite du genre Vaginule exprime mieux en- core la pensée de .^L Cuvier. c< Le genre Vaginule, dit M. Cuvicr, est difTé- » rint de VOncliidium avec lequel J\l. de Ulaiii- » ville r.i réuni, en même temps qu'il en déta- il choit de vrais Oncliidium pour en faire son 1) genre Peronia. * Il devient dès-lors évident , d'après l'opiuiou de M. Cuvier, que le genre P E R PL-ronie esl inulile, à moins que i'ou ne lejclle les Vaj^iiuiles ou les Oncliidies. Vuic.i de quelle manière l'auleur dn genre l'a caiacléiisé : CAHACTÈRES GICNÉrIQUES. Corps elliplique, botnljc' en dessus; le pied ovale, épais, dépassé dans toule sa circonfé- rence, ainsi que sa tête, par les bords du man- teau ; deux (enlacules infcrieuis seulement , déprimés, peu contractiles, et deux apendices labiales; organe respiratoire rétitorme ou pul- moïKiiie , dans une cavité située à la région postérieure du dos et s'ouvrant à l'extérieur par l un orifice arrondi , médian , percé à la partie posléiieure et inférieure du rebord du manteau; anus médian, situé au-devant de l'orifice pulmo- naire; orifices des ora;ancs de la génération très- dislans, celui de l'oviducie tout-à-fail à l'extré- riàilé postérieure du côté droit, se conlinuanl par lin sillon jusqu'à la racine de l'appendice labial de ce côté; l'oiifice de l'appareil mâle forl grand , jivesque médian , à la partie antérieure de la racine du tentacule du même côté. A ces caractères M. de Blainville ajoute : « Le » corps des Péronies ne peut mieux être comparé , « pour la fjrme générale, qu'à celui des Doris. Il « est très-épais , très-bombé en dessus et couvert >i d'un grand nombre de tubercules irréguliers; ji les bords du manteau sont épais et dépassant, ,-> surtout en avant, toute la lête et le pied. Celui-ci » offre la particularité qu'on remarque souvent » dans les Doris et les Oucliidores, c'est qu'il est » antérieurement garni d'espèces de boursouf- ;i dures transversales, un peu pellucides. Ses bords » sont du reste un peu plus larges que son pédi- 1) cule. Entre lui et le bord du manteau du côté ;i gauche, on ne voit rien digne de remarque; ;i mais en arrière- et dans la ligne médiane, on )) trouve deux orifices, l'un plus postérieur et )i supérieur, arrondi , assez grand , communique » dans la cavité respiratrice ; l'autre, plus anlé- » rieur et bien plus petit ^ est l'anus. Dans toute )> la longueur exisie un sillon formé par deux » petites lèvres rapprochées; il communique en ; arrière à un petit orifice situé à droite et peu )i avant l'anus. Il est la terminaison de l'oviducle, )i et il se termine en avant à la racine de l'appen- II dice labial de ce côté, sans aller jusqu'à l'ori- )i fice de l'appareil excitateur mâle, qui est encore n plus en avant et presque dans la ligne médiane .1 *en dedans du tentacule droit. La lête, qui est » cachée par les bords du manteau, comme le il reste du corps, eU épaisse et assez peu dis- » tiucte; elle porte à sa partie supérieure une ;i paire de véritables tentacules, un peu aplatis, » arrondis, peu contractiles; qui, eux-mêmes, >i porlent les yeux à leur face dorsale et presque >: terminale; outre cela, la masse Inicale a de PET 739 » chaque côté un large appendice déprimé, en Il forme d'auricule. C'est au milieu de leur ra- « cine commune qu'est la bouche, tout-à-fait » intérieure et à bords plissés en étoile. » Nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de rapporter textuellement la description de M. de Blainville, ce savant ayant eu occasion de voir plus que d'autres zoologiques des animaux de ce genre. Ils sont tous, jusqu'à présent du moins, de l'hémisphère austral ; ils rampent à la manière di s Doris et des Aplysies au fond de la mer, non loin des bords. On n'a point encore observé leurs mœurs; on ne sait s'ils viennent respirer l'air a la surface de l'eau , comme cela semble probable , et l'on ignore de quelle manière se fait leur accou- plement : la position des organes delà génération indique qu'il doit s'opérer comme dans les Lym- nées et les Plaaorbes. ].a plus grande espèce est celle que l'on trouve à l'Ile-de-France; c'est elle qui a servi à M. Cuvier pour son Mémoire ana- lomique que nous avons cité. PERROQUET PERLÉ. NoT3 vulgaire que l'on donne encore quelque- fois à une belle espèce de Turbo , Tarda iindula- ius , on au Turbo cidaris. PERSICULE. Genre proposé par M. Schumacher , dans son nouveau système de conchyliologie, pour les espèces de Marginelles dont la spire n'est pas saillante. Ce genre est évidemment fait sur des ca- ractères de trop peu de valeur pour être adopté. Voyez Marginelle. PERSPECTIVE. Nom vulgaire de plusieurs Cadrans dont l'om- bilic est largement ouvert et régulièrement coni- que ; il s'apli(jiie cependant plus particulièrement au So/anum perspectivain Lamk. Voj ez Cadran. PETIT AN^ Nom vulgaire d'une jolie petite Porcelaine très- commune dans les collections, Cyprœa asellus. Voyez Porcelaine. PETITE VÉROLE. On donne encore ce nom à plusieurs espèces de Porcelaines, ordinairement chagrinées ou tuber- culeuses extérieurement, et principalenieut aux Cypma slaphylœa et nucleus Lamk. Voyez Porcelaine. PÉTONCLE. Pctunculus. Les anciens auteurs de conchyliologie donnoient presque indistinctement ce nom à toutes les co- ([iiilles bivalves. L'ouvrage de Lister, celui de Klein et de plusieurs autres que nous pourrions Aaaaa a * 7/,o PET tilcr, CM olî'iC'iil la preuve. Personne n'avoit pcnstj avuiil Lauiarik à laiie de te nom une application convenable à iiu s^enre rigoureusement délermini'; ce lut à un dt'meuibretneul du j^enre Arche de Linné qu'il douna le nom de rûlonLli-. Le nou- veau genre parut pour la première lois dans le SjStème des ^Animaux sans vertèbres (lOoi), placé fort naturellement entre les Nucules et K-s Arclies; il fut dès-lors oéuéralement adopté; et Poli, par ses belles analomies, a pleinement jus- liliéle nouveau ^eiire, ainsi que les rap[)orts qu'on lui avoil établis. Un peu plus lard il lit partie de la i'.imille des Arcacées (ioj-. ce mot) , dans laquelle il est resté iiivariablemen! dans K's dillcrciis ou- vrages de Lamarck. M. Cuvier {Règne animal) n'a admis ce genre de Lamarck qu'à titre de sous- geure des Arcbes; mais , à bien dire, ce genre Arclie est une véritable famille qui correspond, ;i nue exception près , à la famille des Arcacées de Lamarck. M. de F''erussac a adopté sans modiGca- tions et le genre et la famille , ce que iirent aussi MM. de Blainville et Lalreille ; seulement celui-ci donna indistinctement à celle famille le nom d'Ar- racées ou de Polyodonles. Les caractères de ce genre peuvent être exprimés ainsi : CARACTÈl^ES GÉNÉRIQUES. Corps arrondi, plus ou moins comprimé; le man- teau sans cirrhes ni tubes; le pied sécuriforme et ic-udu à son bord inférieur et antérieur; les ap- pendices bucales linéaires. Coquille orbiculaire , presque lenticulaire, équivalve , subéquilalérale , close; cliarnière arquée, garnie de dents nom- breuses, sériales, obliques, iutrantes, celles du milieu étant obsolètes, presque nulles. Ligament extérieur. Les Pétoncles se reconnoissent facilement à leur forme orbiculaire et surtout à leur char- nière, qui oflre un grand nombre de dents sériales disposées sur une ligne courbe. Ce caractère les dislingue essentiellement des Arches, des Nu- cules et des Cucullées. Tous ces genres, à l'excep- tion des Nucules , ont le ligameiA disposé de la même manière; les crochets tailles en biseau Lus- sent entre eux un espace plus ou moius grand, ordinairement triangulaire ; le liiçainent revêt celle surface à la manière d'une toile qui y seroit collée : aussi est-il en général fort mince, mais d'une contexture serrée très-sulide. Ou trouve des Pétoncles dans presque toutes les nitrs, et fossiles dans presque tous les pays : dans ce dernier état, on commence à les rencontrer dans les couches inférieures de la craie et Irès- abundammeut daus les terrains teriiaircs. I. PÉTOMCLE large. Pectiinculus gljcimcrU. P. hitJ orbiculalâ ftransvcrsâySubaquUaterâ, longitudinaliler sukatâ et strialâ , scniore iiir- Sitiu, crassissimâ^ zajiis tiunsfersis , obscuris. PET ^n Arca gîyciincris? Luv. G.mel. «". jc). Br.ec. Dict. n". 3o. GoALT. Test. tab. ^-i.fig. c. d. e. LisTEa , Conch. tub. 247. Jig. Zi'f Suki loiigi- ludiitales\oniissi. Knorr , Vergn. tom. 6. tab. 14. fig. 3. Poli, Test. tom. 2. tab. 2^./lg. 17. 18. CuEMN. Conch. tom. 7. tab. 67. Jig. 5(>4. Var. 1). ) Testa subinccquilateiâ ,albo-Jlaves- cente , fulvo-zonatâ. Pennast, Zool. Brit. tom. 4. iab. 58. fig. 58. Lauk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 40. n°. 1. (c.) TestùSossili, transversiorc. Fectiaicuius pulvinalus. Varietas iaurinensis et p^rcnaicus. Bronc. yicent. pag. 77. pi. li. fig. i5. a. b. Gifig. 16. a. b. Le Pétoncle large est une des grandes coquilles bivalves connues; elle est circulaire, subcordi- forme, presque équilatérale , très -convexe de chacpie côté; sa surface extérieure, revêtue d'un épiderme velu, Irès-dense et Irès-serré, fort te- nace, est très-finement treillissée au-dessous de cet épidémie. Les stries longitudinales sont de deux sortes : les unes, régulièrement espacées, sont un peu plus larges et plus profondes que les autres, et elles indiquent des côtes aplaties et rayonnantes, qui aboutissent jusqu'au bord des valves et correspondent aux créiielures qui s'y voient; les autres stries sont très-lines, peu pro- fondes, elles sont croisées à angle droit par des stries Iransverses , non moins fines que les autres, et chaque point d'intersection produit un pelic po'-e enfoncé, dans lequel s'insère un des poils de i'épiderme. La charnière est fort large, foiblement arquée dans sa longueur. Les dents médianes sont obsolètes, tandis que les latérales, saillantes et intrantes , sont ordinairement ployées en deux: ces dents sont assez variables pour le nombre ; elles sont d'autant moins nombreuses, eu général, que les individus sont plus vieux. La surface du ligament est triangulaiie; nn y remarque plusieurs sillons anguleux, peu profonds , obsolètes dans Us vieux individus. La surface interne est lisse , elle est limitée inlérieuremcnt , et tout près du bord , par une impression paléale , simple, qui joint deux grandes impressions musculaires latérales , presque toujours saillantes à leur bord antérieur. Ce Pétoncle est brun .'i l'extérieur, quel(|iiefai« blanchâtre vers les bords, et alors orné d'un grand nombre de flammules longitudinales , peu régu- lières; à l'intérieur, il est blanc dans les crocliet-- et d'un rouge-violàlre très-foncé dans le milieu des valves et sur le bord postérieur. On n'a j>ai reconnu dans les Pétoncles fossiles, aboudammeiu répandus daus un grand nombre de localiiéi , Ici PET analogues du Pectuncu/iis gfycimeiis; Ks auteurs lus ont tous conlondus avec le l'eciunculiis puh'i- noius propre aux environs de Paris, lin décrivant cette dernière espèce, nous indiquerons les modi- cations dont elle est susceptible. On trouve le Pétoncle larj^e , à i'élat vivant , dans la Méditer- ranée e! dans l'Océan atlantique, et à l'état fos- sile , en Sicile , en Italie , dans le Piémont , à la Superga près Turin , à Perpignan , à Dax , à Bordeaux , dans les faluns de la Touraine , à Vienne en Autriche , en Podolie et en Volbinie. Les individus vivans oui 85 à go millim. de dia- mètre, et les grands individus fossiles ont jusqu'à i55 à 140 miilim. PET :i. PÉTONCLE flammulé. Pectunculas pihsus. P. testa oibiculato-nviitâ , liiniidà , decussatiin siriuiâj natibus obliquis; epideimejuscà ,pilosà. (a.) Testa gibbâ , J'usco Jtdvoque nebulosâ ; riutrgine supem iriegulati , producto. Lister , Conch. tab. 240. fig. 77. Poli, Test. tom. 2. tab. •id.fg. i— 4? Chemn. Conch. tom. 7. tab. ^J.Jig. 565. 5G5. E.xcrcL. pi. Z\0.,/jg. I. a. b.c? (b.) Testa sitborbiculatà , taiiiidâ , albidà , Jlammulis nrfis pictâj inargin^ superv rotunditto, subregulari. Arca pilosa. Lis. GuALT. Test. tab. 'jz.Jlg. G. Poli, Test. tom. 2. pag. ■J.'i.Jig. 19. Lamk. Anini. sans vert. tom. 6. pag. 49- 7i°. a. Testa Jbssili , ojvâ pilosà. BaoccHi , Conch. subap. tom. 2,. pag. éfirj, 71". 16. On distingue ce Pétoncle du précédent par des caractères assez consfans, soit dans sa forme, soil dans sa coloration. 11 est orbiculaire, déprimé, leutiforme, à crochets peu proéminens; il est revêtu en dehors d'un épidémie d'un brun foncé , caduc, formé d'une multitude de poils très-courts, et souvent de lamelles déchirées sur les bords , qui lui donnent l'apparence d'un velours d'un tissu serré. Au-dessous de cet épiderme la surface est lisse, si ce n'est vers les crocheis, où l'on re- marque des stries longitudinales et transverses, nombreuses et très-fines, qui rendent cette partie iinement granuleuse. La charnière est étroite , fortement arijuée dans sa longueur. Les dents mé- dianes sont nulles ; les latérales , assez variables dans leur nombre, sont étroites, simples pour la plupart, quelquefois ployées à l'une de leurs ex- trémités. La surface du ligament est courte et étroite; elle est tout-à-fait lisse, et lorsque les valves sont rapprochées , l'espace qu'elles laissent eulr'elles est très-étroit. Les impressions muscu- laires sont fort distantes, superliciellesj leur exiié- miié est très-près du bord : celui-ci est assez épais, Iinement créuelé dans toute sou étendue, et les créuelures sont au nombre de quarante en- viron. En dehors, celte coquille est blanche, or- née de llammules anguleuses et étroites, irrégu- lières, d'un roux plus ou moins foncé. Il existe des individus chez lesquels la couleur rousse prédo- mine , et alors ils sont marqués de courtes llam- mules blanches et angulaires, disposées en zones transverses plus ou moins larges. A l'intérieur, elle est blanche, quelquelois marquée d'une tache brunâtre, irrégulicrc m nuageuse sur le côté pos- térieur. Cette coquille, fort commune, se trouve vi- vante dans la Méditerranée , sur les côtes de la Manche, tant en France qu'en Angleterre, ainsi que dans la mer du ISordj ou la rencontre fossile en Italie et en Sicile, ainsi que dans le crag d'An- gleterre , où elle oflre une variété remarquable par sa dépression. Cette coquille a 55 il 60 millim. de diamètre. Le Pétoncle marbré de Lamarck n'est qu'une simple variété de l'espèce que nous venons de dé- crire, variété qui nous paroît si peu importante , que nous ne crovous pas nécessaire de la œeu- tioiiuer autrement. Nous avons reproduit ici la description de ces deux espèces , parce qu'il éloit important de la compléter en y comprenant les fossiles que Bru- gnière n'avoit point connus. Quant aux autres espèces vivantes appartenant au genre Pétoncle , l'auleur que nous venons de citer les a décrites a l'article Adche de ce Dictionnaire; elles forment la dernière section de ce gSnre, et aucune ne doit en être rejetée; nous y renvoyons. PÉTONCLE oreiller. Pectunrulus pnhinatu!). I Lamk. P. testa orbicuhitâ , subobllquâ , rentricosâ , teniiissimè decussatâ et punctatà , obsolète longi- tudinaliter subcostatâ ; cardine angusto; margine tenue crenato; crenults brei'ibus; areû hgainenti, perangustâ . Lamk. Ann. du Mus. tom. G- pag. 216. «". 2- et tom. 9. pi. i^.Jig. 9- a. b. Ibid. Anim. sans vert. tom. G. i^' partie^ pag. 54. n". I. vanetatibus exclusis. Defr. Dict. desScienc. nat. tom. og. pag. 220. n°. I . synonymis exclusis. Lamarck, dans les Annales du Muséum , avoit d'abord très-bien caractérisé cette espèce, sans la confondre avec aucune autre. Il n'en a pas été de même dans son dernier ouvrage : on voit qu'alors il a rapporté à cette espèce, à litre de variétés, des coquilles qui s'en distinguent très-nettement. L'erreur dans laquelle il est tombé a été l'origine de plusieurs autres que les auteurs ont rrmmi=ps ' après lui; il en est résulté que l'on a confondu PET avec une coquille qui n'a jamais plus d'un ponrc et demi de diamètre d'autres qui nnl jusqu'à cinq ou six pouces. Cette confusion a eu cela de f'àclieux, que les zooloujisles , mais surtout les gc^oloj^ues , ont pens(^ que ce Pétoncle éloil gi^néralemeut lé- ]>andu dans les terrains tertiaires, et en consë- (jucnce de ce fait erroné, ils ont <^tal)li des ana- J')j;ies qui toutes sont fausses. Après avoir <''lé cité dans tout le calcaire grossier parisien, à Vaiojj^nes, dans les fahins de la Touraine, à Bordeaux, à ])ax, le Piémont , le Vicenlin, toute Tllalie, la Sicile, l'Allemagne et l'Angleterre, le Pectun- culus piih'inatus , lel qu'il doit cire circonscrit, ne se trouve pourtant qu'aux environs de Paris et de Vulognes, et peut-être en Angleterre; mais mus n'en avons pas la conviction. 11 faut donc, comme on le voit, abandonner toute idée d'ana- 1 igie entre lui et ceux des localités que nous venons de mentionner. L'observation de I\I. Defrance étoit lien juste, puisqu'il a de la peine à se persuader que la même espèce ait pu vivre dans tant et de si diverses localités. Telle que nous la caractérisons maintenant , cette espèce se distingue assez nettement de ses c'ongénères : elle reste toujours d'une jietile taille; sa forme est orbiculaire , un peu oblique, quel- (juefois légèrement Iransrerse et ovalaire dans le sens de sa largeur; elle est rendée, subglobu- leuse, cordlforme, presqu'équilalérale. Les cro- cliets sont opposés, inclinés sur le bord, qu'ils touchent par leur sommet. Ce sommet donne nais- sance à un grand nombre de côtes à peine sen- sibles, tant elles sont aplaties ; elles sont indiquées par une strie un peu déprimée : elles aboutissent sur le borvl et correspondent aux nombreuses cré- iielures qui 5*3? voient. Si l'on examine la surface extérieure avec une Ioujjc, on la trouve couverte de stries longitudinales et transverses excessive- ment fines, qui s'entrecroisent en donnant nais- sance à un petit jioint enfoncé dans l'endroit de l'entrecroise.iient. Celle disposition s'obse>-ve dans les jeunes individus d'une espèce que l'on trouve dans les faluiis de la Touraine et aux environs d'Angers; mais on les distingue en ce qu'ils sont proportionnellement beaucoup plus aplatis et plus minces lorsque l'on compare des individus de même tal'le. Le nombre des dents de la cliarnière, ainsi que la forme et le nombre des crénelures du Lord, «ont d'autres moyens pour les séparer. Le bord cardinal est dlroil, également courbé de < liaque côté; on y compte huit à dix dents obliques, Aimplcs et jamais ployées en deux , comme cela a lieu dans un assez grand nombre d'espèces. Der- rière les dents cardinales se trouve un espace tri- angulaire tiès-éiroit, qui porle des stries divcr- geiiics : cet espace est lucliné , et il est destiné à l'intcilion (lu ligament. Le bord des valves est iiiiuce, crénelé dans toule son étendue; les cré- ticlures sont petites, pointues, fort courtes et ja- i^uis creusées ea gouttière dans leur longueur : P Ê T piles sont plus serrées, plus nombrenscs , sur le côté postérieur. Les impressions musculaires sont ovales-trigoncs, petites, placées tout près du bord et aux extrémités du bord cardinal. Cette coquille se trouve abondamment dans tous les calcaires grossiers des environs de Pans, a Parues, Clliauijiont, Grignon , Courtagnon, Mou- cby, Valmondols , cic. Elle 341 milliiii. de lon- gueur et autant de largeur dans les grands indi- vidus. 4. PÉTONCLE déprimé. Pcctunculus depressus. NoB. p. testa rotiindiitj , ohliquâ , iricrqtiilaterxj/i , depressissima , scutijormi, iongitudinaliter obso- lète costdtâj umhnnilnis minimis , nppositis , op- proximatis i cardine angiisto, multidentato ; arel ligumenti minimà , aùbrefiatà. NoB. Dcscnpt.des Cnq.foss. des enc. de Paris, tni/i. i. piig. 232. pi. 7)5. Jig- i3. '4- Cette espèce est facile à reconnoitre parmi sfs congénères. Sa forme est arrondie , mais se ré- trécissant supérieurement vers les crochets; ele paroit plus longue que large, quoiqu'en réalité ses deux dimensions soient égales. Elle est un 1 eu oblique et inéquilaléiale ; le côté postérieur est le plus grand. Le crochet est très-petit , fort élroil, pointu ; il dépasse à peine le bord dans les indi- vidus de moyenne taille. La surface extérieure est presque llsic; on remarque cependant des stries obsolètes à peine marquées. Les bords sont minces et lisses antérieurement et postérieurement. Le bord cardinal est f( rt étroit relalivcment à la grandeur de In coquille; il est forlemenl arqué et plus alongé du côté postérieur. Les dents qu il porle sont nombreuses, serrées, obliques, et elles ne laissent au centre de la charnière qu'un court espace du bord qui en soit dépourvu. Le ligament éloii inséré sur une petite facette tiiangulairc , oblique et^illonnée. On trouve celle coquille à Acy-en-M"liiien et à Valmondois. 11 est rare de rencontrer des indi- vidus de la grandeur de celui »^ie nous avons faitfîguver dans noire Description des Fossiles des environs de Paris. Il a 45 millim. de longueur et de largeur. 5. Pétoncle lérébratulairc. Pcciuruuliis ten- bratularis. Ljimk. p. tustj othiculatâ , suhcrquileterâ , vcntricosà, çordatà, iru-rassatu , nid-uitiin sulciUâ y sulcis planiusculis , dccussatis ; cardine lato , pauci- denlato j denlihus latendiler striatis. L.AMK. Ann. du Mus. (ont. 6. pag. 217. n". 5. Var. 2. ) Pectuncultis planicostutus. Lawk- Anirn. sans rcrt. Inc. cit. 11°. 4- Var. b.) NoD. Testa lavigatâ. PET Non. Descn'pt. des Coq.Jhss. des env. de Pans, iom. 1. pag. 321. pi. 'ttD.Jîg. lO. II. Nous ne voyons pas pour quelle raison Latnarck a changé le nom de ce P^loncle pour celui de Planicostatus. Des deux dcnominalions , nous choisissons la plus ancienne, <|ui lui fut donnée dans lis Annales du Muséum. Le Pétoncle léré- bratulaire est le plus grand qui exisle aux envi- ions de Palis. II est tiès-bombé , coidilorme; les crochels sont peiits, peu saillans au-dessus du biird; mais la surface du ligament étant grande et formant un angle profond , ils semblent saillir plus que dans les autres espèces. Le test est fort épais et néanmoins très-fragile, à cause de la na- ture de la couche dans laquelle il se trouve. La surface extérieure est chargée d'un assez grand nombre de côtes irès-aplaties , qui disparoissent presque corapiéiement sur le côié postérieur^ où elles sont d'ailleurs beaucoup plus étroites et plus nomi)reuses. En aboutissant sur le bord , elles y produisent des crénelurcs courtes, élroiles , poin- tues, creusées en gouttière dans leur longueur. La charnière est large , aplatie , le plus souvent dénuée de dents dans le milieu, ou en présentant un petit nombre d'irrégulières et de très-courles ; les autres, grandes et obliques, quelquefois an- guleuses ou ployées , sont en très-petit nombre , surtout dans les vieux individus , où l'on en comple quelquefois trois seulement; mais le plus souvent il y en a cinq ou six de chaque côté. Ces dénis sont siriées perpendiculairement sur leur face la- térale. En avant des dents sériales, le bord car- dinal présente une surface lisse , assez large , se terminant à l'intérieur des valves par un bord aigu. La surface du ligament est grande , triangu- laire , en plan oblique, ce qui d''termine l'écarte- ment des crochets. Quand on a des individus bien conservés de cette espèce , ce qui est extrêmement rare , on voit que toute la surface est couverte d'un tin réseau produit par l'enlrecroisement de fines stries longitudinales et transverses , beau- coup plus grosses que dans l'espèce précédente. La variété qui vient d'Elanipes ne dill'ère des individus des autres localités qu'en ce qu'elle est lisse, si ce n'est sur les crochels, où l'on voit les côles et les stries à leur naissance, mais elles disparoissent très-rapidement. Cette espèce est fort commune à Bracheux, Noailles, Abbecourt , Saint-Marliu-aux-Bois , les environs de Soissons , Joueurs près d'Elampes. Les grands individus ont 55 millim. de long et 56 de large; quelques individus d'Etampes sont en- core un peu plus grands. 6. PÉTONCLE de l'Oise. Pectunculus dispar. Def. P. testa rotundatâ , subœquilaterà , suhçentii- cosd , posticè subangulatâ , longitudinaliter sul- catà i sulcis planiusculis , eleganter decussatis j P E T 745 cardme angustissimo , mullideuUilo ; inurginibus crenuluLis. Nûb. _Def. Dict. des Scienc. natur. loc. cit. art. PÉTONCLE. Nos. Descn'pt. des Ccç.Jhss. des enf. de Pans, tom. i.pag. 227,. pi. '35. ^ig. 7. 8 9. Celle espèce, comme la Irès-bien senli M. De- france, se reconnoit facilement el se distingue Irès-netlement du Pectunculus puli'inatus. Elle est orbiculaire , sensiblement inéquilaléi aie , ar- rondie, ventrue, ou plutôt un peu en coin lors- que les deux valves sont réunies. Le test est mince ; aussi la cavité intérieure de la coquille est proportionnellement plus grande que dans d'autres espèces : les crochels sont irès-pelils , arrondis^ inclinés vers le bord, qu'ils louchent parleur sommet ; 11 en part, en rayonnant, un nombre assez considérable de stries qui séparent les unes des autres des côles aplaties, obsolètes, mieux marquées cependant que dans les esjièces que nous avons décrites. Toutes les côtes de la partie antérieure et moyenne de la coquille sont élégament treillissées par de fines siries longitu- dinales et iransverses; les côles du côlé postérieur sont simples, presque toujours lisses ou à peine striées en travers , mais elles sont loujouis dé- nuées de stries longiludinales. C'est sans doute cette difléreiioe dans la nature des côles qui a valu à ce Pétoncle son nom de Dispar. La char- nière est largement arquée ; elle est trcs-étroile, et présente sur le milieu du bord des dents nom- breuses, petites et serrées. La surface du liga- ment est extrêmement élroile et courte , fine- ment striée et peu oblique ; les bords sont minces et finement crénelés à l'intérieur dans toute leur longueur. On 11 ouve cette espèce , qui n < fort à Parnes, Clhauraont, Mouchy et Yalognes. Sa longueur est de 32 millim. et sa largeur de 34. 7. PÉTONCLE à côles élroiles. Pectunculus an- gusticostatus. Lamk. P. testa orbiculatâ , coni'e.râ , scut'Jomii , longiludinaliter costatâ y costis ccgualtbus , ro- tundatis , transfersini substtiatis ^ umhontbus re~ cufuii , niinimis j cardme l'aidé urcuato , multi- dentato, Lamk. Ann. du Mus. tom. 6. pag. 216. nP. i ^ et tom. 9. /;/. l?>.J]g. 6. (/. b. Var. b. ) NoB. testa costis angusfis omatâ , transi>ers\m creberrimè striatâ. Pectunculus costatus. Sow. Miner, conch. tom. 1. /'/. 2'j.J'ig. 2. NoB. Descript.des Coq.Jhss. des eni>. de Paris, tom. 1. pag. 234- pi- 34.^0. 20. 21. On passe insensiblement par une série de va- riétés de l'espèce de Lamarck à celle de M. Sj- PET werby , et loiiles deux se Irouvcnl d;ins le même l:eu , dans le parc de Versailles, pi('s l'anrifcure tnéuagei-ie. Les individus de Valcij!;»es dilTèient lin peu de ceux de Paris el d'Anglcleire , mais ils appartiennent bien à la niêinc tspfce , dans laquelle ils constlluent uue seconde varidid cons- tante. Cette belle espèce de PL'londe est la seule qui, daas les terrains parisiens, soit ornée de côles aussi saillantes ; sa forme est orbiculaire, lenli- culaire, très-convexe; elle est équilatérale, assez épaisse, à crochets très-petits, vecourbds, irès- lapprochés; ils donnent naissance à un grand nombre de côtes i;onvexes, subslri(^es régulière- ment en travers. Dans le plus grand nombre des individus , ces côles sont larges, éf;ales, cl supa- ides entre elles par un sillon étroit. De ces indivi- dus qui out les côles larges, et qui sont à peine Btriés en travers, on passe, par des transitions insensibles, à ceux c(iii ont des côtes Irès-élroiles ; niais ce qui est très-remarquable, c'est qu'à me- sure que les côles se rétrécissent et laissent entre elles des espaces plus larges, on voit les suies transvtrses se montrer de plus en plus, et linir, lorsque les côles sont réduiles en vive-arêie ou sont devenues linéaires , par élrc prtil'ondes cl d'une exiréme régularilé. On conçoit que les couchyliologues qui n'uuroieut que les doux points extrêmes de la série feroieut facilement deux espèces pour une. [,a charnière de celte coquille est assez longue et fortement arquée ; elle esl étroite et porte des dents nombreuses cjui ne Lussent point d'intervalle nu sous le crochet. L'es- pace du ligament est triangulaire, peu incliné, court et éuoil, présentant des stries très-fines, mais distantes et en petit nombre. Les bords, épaissis, sont finement crénelés dans toute leur étendue ; les créuelures sont comme écrasées , courtes et anguleuses. Le Pétoncle à côles étroites est assez rare en- tier ; on en trouve fréquemment des valves bri- sées. On le rencontre dans le parc de Versailles , à Pont-(;harlrain , à Ktampes , aux environs de Paris , à Barton en Angleterre , à Valognes. Sa longueur el sa largeur sont de 35 millim. Il y a des individus plus grands. La variété a été dé- couverte à Etampes par M. Desnoyers , qui a bien voulu nous la communiquer. 3. PÉTONCLE nuculé. Pectiirictili/s nucuhttiis. Lamk. /'. t(!!ilâ oi>ato-tm7isi>crsj , nhliquutà , iricr- t/ui/atcru/i , transvcrshn tcnuissiniè siriatâ ; stiiis cicctis , lamcllosis , deniiculatis j nttirgine cardi- nali lato , /juucidenlato ; marginibus iiitcgris. NCB. Labk. ^nn. (lu Mi/s. tom.6. pag. 217. n". 5, 'ji iiiiii. Q. /'/. \Vi.Jig. 0. a. ù. malu. PET \oB. Descript. des Coq. foss. dt:s eni>. de Paris, toin. l.pag. 225. pi. '56.,fig. I. 2. 5. Cette coquille est la plus petite de son genre; elle a la grosseur d'un grain de millet lorsque les valves sont réunies ; elle est aussi la seule qui ait uniquement des stries transverses sans suies longitudinales et qui soit dépourvue de denle- lures sur les bords: elle est ovale - oblongue , transverse, inéquilaléiale, ce qui lui di'nne un peu la (orme des Nucules. Son crochet esi petit, arrondi , incliné en avant. Le bord cardinal est fort élargi à ses exirérailés, plus rétréci dans le milieu ; il piésente le plus ordinairement cinq à six petites dents obliques du côté postérieur, séparées des deux ou trois antérieures par un espace nu. Les impressions musculaires sont assez grandes, enfoncées; les bords sont simples, sans la moindre crénelure; la surface pour le ligament est très-petite , triangulaire, enfoncée. Les stries concentriques et transverses (]ui se voient exlé- rieuremenl sont Hues, nombreuses, rapprochées, lanielleuses; leur bord, renversé eu dessus, est finement denliculé. On trouve celle pelite coquille à Grignon , c ù il faut la chercher avec soin à cause de sa p-eM- lesse. Elle a 2 millim. de longueur et 2 et demi de largeur. 9. Pétoncle nain. Pectunculus nanus. Non. P. testa oi'cifo - elongtttâ , renlricosâ , nh!i~ qiiii , imvquitatcrâ , imuiniâ , teniit , fnigih , radiatlm costaiâ , transfcisini laxè striatj ; cai- diiie subrecto , angtistissimo , marginibus cre- nulatis. NoB. Descript. des Coq. foss. des env. de Pans , tom. I. pag. 226. /)/. 7}ij.Jig. 4. 5. 6. Coquille un peu plus grande que la précé- dente et non moins remarquable. Elle est mince , fiagile, ovalaire, oblique, un peu jilus longue que large, bombée, ventrue et Irès-inéquilaté- rale. Son crochet , très-pclil et pointu , est à peine saillant au-dessus du bord cardinal ; ce bord est Irès-élroit, et partagé en deux pàrlius distinctes par un inlervalle assez long, dénué de dents. La partie poslérieine est légèrement cour- bée dans sa longueur, et elle présente six à huit petites dents obliques et fort courtes ; la partie an- térieure est beaucoup plus courte que la poslé- rieure, et ne présente que Iroi.s ou quatre dénis étroites , assez longues, parallèles et toujours lon- gitudinales. La surface extérieure oflie un grand nombre de petites siries rayonnantes lanlût sim- ples , tantôt bipartites, qui se terminent sur le bord; elles sont coupées en travers par d'aiilics siries fines assez régu'icre» , dislanics, el qui pa- rois>eiil produites par les accroisseincns. Les bords sont minces cl liiiuiiienl déniés, .m ce n'est le pos- térieur , qui est tr.inchanl ci siaip'c. Ccllû PET r.ciie espèce est plus rare que la pi-éccdente. Ou la iniuve à Grignon , à Faines el à Muuchy. Sa longueur est de 4 millim. et sa luigeur de 3 et demi. PET 71^ 10. PÉTci.vcLE avanulé. Pectimculus granulatus. P. testa nrbicuUitd ,lenliculan , conue.ro-de- y ■ >-<ù , fubtvqnilateralt, decussathn striatd / strtis lo'igitudinalihus , arigustionbus , gianii/osis ; car- duie uiterruptojui^ea tricingulan hgainenti. Lamk. Ann. du, Mus. tom. 6. pag. 217. n". 4j et tom. 9. pi. 18 fig. 6. a. b. N iB. Descr'ipt. des Coq.foss. des em>. de Paris, tom. I. pcig. •z'i']. pi. Zro.pg. 4. 5. b'. Celle coquille pit'sente à la charnière une sin- gulière luodilication , que nous avons reUouvi^e dans d'autres de Valognes et d'Italie, ainsi que dans quelques unes placi'es actuellement au ntim- bre des Nutjulcs II seroil possible, avec les cinq ou six espèces de coquilles fossiles dont nous par- lons , de l'aire un petil groupe ou un genre nou- veau «pii vien Iroit se, placer dans la uiédiode im- niédiaienieut apiès les Pe'ioncles. La cliarnière de cette coquille reste presque compli'lenieat celle des FrlDiicles : on y voit une srrie do dents en lijj^ne courbe; on rem-ir(pie derrière un pelit la- l«in on un espace semblable à celui qui donne in- serii.in au ligament ; mais iuirai'dialeineiit sou', le ciocliet on observe une pelile cavité Irianguiaire semblable à celle des Peignes ou des Limes , s'a- vaiiçant jusqu'au bord cardinal, sans cependant iaicrrompre dans toutes les espèces la continuité des dents cardinales. Il n'est pas doiileux que celle cavité ne snit destinée à recevoir un liga- ment épais , diU'érent de celui des Arches et des autres Pétoncles; on eu j'esie d'autant plus con- vaincu qu'on ne trouve plus sur le talon des val- ves les sillons anguleu.x dans lesquels le ligament doit prendre ses points d'allache les plus solides. Le Pétoncle granuleux présente celle modificn- linn de charnière: c'est un Irès-bon moyen de le reconnoîlre et de ne pas le confondre avec de jeunes individus d'aulres espèces. 11 est orbicii- laire , lenlil'orrae , convexe et peu bombé , iné(iui- laléral. Le crochet est excessivement peiii , à peine s'il fait une légèie saillie au-dessus du bord ; il donne naissance à un grand nombre de strie.< lonj^iludinales , étroiles , riuelquefois un peu ;)n- duleuses, qui sont traversées par un nombve non moins grand de siries iransverses , plus grosses, plus serrées les unes contre les autres. Les siries bingitudinalessonl ornées dans toute leur longueur de petites granulations, ce qui donna à celte co- ([uiile un aspect particulier. Les Pords amincis sont légèrement crénelés , ou plul.'it linemenl plis- sés à rmléiieur ; c'est surlou' su/ le bord inféiieur i;ii'j ces cn'iielures se remarqu ;=i,l. H/oc'. Kat. des T'en . Tome II. Le réloncle granuleux n'est pas fiut rare dans le basin de Paris; on le trouve à Grignon, Par- ues , Moucliy, Senlis. Les deux diamètres sont de la même longueur, de 12 à 14 niillias. , seloa les individus. PETRICOLE. Peiricola. La plupart des coquilles que Lamarck a fait entrer dans son genre Pétricole el le suivant , les Vénéiupes, éloient rangées ])ar ses prédécesseurs dans le genre Vénus. La singulière propriété qu'on leur a reconnue leur avoit l'ait donner les noms de Venus mpestris , Venus lithophaga , Venus lapicidd ,tilc., qui indiquent leur manière de vivre à l'inléneur des pierres où elle se creusent des loges. Lamarck, le premier (Syst. des Anini. sans vertèbr. , 1801 ), sépara ces coquilles des Vénus et en forma le genre qui nous occupe; mais il comprenoit alors les Vénérupes , qu'il eu sépara depuis {Extual du Cours de Zool. , 181 l). Il adopta en même temps les genres Rupellaire et Rupicolle, proposés par iM. Fleuriau de Bellevue sur des caractères de peu de valeur , ce qui l'obli- gea , dans son grand ouvrage, à réunir ces deux genres; mais il conserva les Vénérupes, quoique celles-cine soient point, parrappori aiixFéiricoles, ce qu'étoieni les Rupeliaires par rapport au même genre, leur séparation ayant été faite d'après les charnièies, qui soni uès-variables dans les espè- ces, et offrent conséquemment des caractères peu solides aux genres; el cela est si vrai , que telle espèce pourroit être placée tantôt parmi les Pé- Iricoleset lanlôt parmi les Vénérupes : aussi M. Cu- vier n'a point admis ces distinctions; ce célèbre zoologiste s'est contenté pour tout cela d'un seul genre", les Pélricolcs, qu'il a placé parmi les V('- nus. Peui-êlrc auroil-il fa.llu en faire un genre ; car si l'organisation de l'animal se rapproche des Vénus, la propriété remarquable dont il jouit, et surtout la disposition de la charnière el la forme générale des coquilles, semblent autoriser celle séparation : d'un autre côté, le bâillement des valves , la grandeur des siphons paroissenl les rapprocher des Solénacées et des Myaires, comme c'est l'opinion de Lamarck. M. deFerussac, dans ses Tabkaux systématiques, a pris un terme moyeu entre- ces deux opinions, il a placé les Lilhopba- ges, dont les Féiricoles font partie , après les Vé- nus et avant les Mactracées, qui suivent iromédla- lemenl. M. de Pjlainville ( Traité de Malacologie) n'admet pas ce genre, il le confond avec les Vé- nérupes , dont il forme une pelile seclion ; par cet arTOugernent , h's Féiricoles se trouvent fort rajiprochées des Vénus , ce qui s'accorde assez bien avec l'opinion de M. Cuvier. M. Latreille n'a adopté aucune des opinions que nous avons r.ip- porlées ; il admet le genre Vénéru|ie de Lamarres. {P'. ces mots) Lamarck a duiiiié a ce gcme les cuiaclères sui- CARACTERES GIXERIQUES. Coquille bivalve, subirigone, transvt'ise , inô- qiiilalc'iale , à côl<5 pnsli^iieur aiioiidi , l'anl(?vieiir altéiiuc?, un peu l);Uilaiil ; charnière a^aut deux ileiils sur chaque valve ou sur uue seule. r>es Pi^iricoles sont des coquilles en j^éni^ral rt étroit, arqué dans sa longueur; il présente, au-de.ssous ilu crochet , sur la valve gauche, deux petites dents égales, dont la posléricure est biiide; sur la valve drato-(n'sonJ , itlbn-liitescente; sir us trciJisDersis, iv/rirjtiujc iiùs, ad interstilia striis exilionbus rcTliculibus. I,AMK. Anini. sans reii. loin. 5. pag. 5o5. W". 2. Cette Pdtricole, dont nous avons déjà inen- tioaoé l'animal, est ovale-ln>;oDU. peu inéqnila- téi-ale; son côlé.anlérieur est aiTondi , le postérieur est atténué. Lhs valve? sont micices, cassantes, peu boniljécs , couvertes en dehois de lamelles ir.insvevses plus ou moins nombreuses el plus ou moiiis saillanles; elles ont peu de régulai-ilé , et leurs inlersiites présenient une mullilude de stries extrêmement fines, très-rapprocliées et souvent onduleuses. Le bord cardinal est fort étroit, et il présente au-dessous du crochet deux petites dents divei-^enles sur chaque valve. A l'iniérieur, h coquille est d'un jaune soufré peu foncé; à l'exté- rieur, elle est blanche, si ce n'est vers les crocbel.s , où elle devient de la même ciuleur que l'uiléneur. Ses bords sont minces, traucbiins, el les impres- sions musculaires, très-superlicielles , aaut léunies enlr'elles par une impression paléala peu appa- lenie, asçez profondément sinueuse jjoslérieure- jneu!. Nous poumons citer plusieurs varié'.é.s assez remarquables de celle espèce; dans les unes, soit vivanles, soit lossilcs , les lamelles transversessont Lir^euient espacées; dans les autres, elles sont ijeaucoup plus nombreuses, el les suies lont^iiu- dinales ont une tendance à s'effacer; enlin , les siries transverses dans une troisième variété sont très-courtes et beaucoup plus nombreuses que dans les ]irécédenies, et les siries loiio,iludinales ont comnlétemenl disparu, si ce n'est aux extré- miiés de lacoquil.e, où l'on eu retrouve quelques- unes. Celle espèce se trouve vivante dans presque toute la Médilerranée et sur les côies de la Manche; elle est fossile en Italie, en Sicile, à Bordeaux et dans les faluns de la Toiiraine. Les grands indi- vidus sont longs de 5o millim. et larj^es de 40. 3. PÉTRicoLE rupérc'le. Petricohi rupereUa. P. teslÀ ova-in-tngonâ; lalere postico inj'hiln , lafi , aiiLico longitudinalUer mgoso. Rupérelle striée. Fleubiac de Bellf.vue. \ AT. h. ) Vndifjiiè sulcis lovgitudina'iter nigosâ. I.A".-K. Araiii. sans itrt. tom 5. pag, 5oa^ n-. 9. La Pélricole rupérelle est une coquille très- commune dans les rochers calcaires des lôies de de l'Océan européen; elle a été d'abord observée à la Rochelle par M. Ficuriau de IJellevue, et re.rouvée (iepuii dms un a,rand nombre de loca- Ijtiîb Jd la MJdileri-auéu «r dti rOcfcita d'Europe. PET 747 Celle coquille est ovale-ohiongnc , s ihjlri:;one , claviforme, obluse et rentlée autérieuren.ent , atténuée el subrostrée du côté postérieur; elle est trcs-inéquilatérale, à crochets assez saillans et siibcordiformes : elle est souvent inéquivalve et presque toujours contournée du côté postérieur, probablement par suile de la gêne qu'elle éprouve dans la hige qu'elle habile. Sa sui l'ace extérieure est marquée d'accroissemeus Irausverses irréfiu- liers, sous forme de rides ou de pbs, et sa moitié postérieure est chargée de stries longitudinides, on- duleuses, étroites, assez distantes, qui disparoisent inicnsiblenoent vers le côlé antérieur, qui en est dépourvu. Le bord cardinal est très-étroit, arqué dan^sa longueur; il présente, immédiatement au- dessous du crochet, deux petites dénis presque parallèles, dont la, postérieure est l>ilide, sur la valve droite et sur la gauche une seule dent un peu en crochet. La variété qui se trouve pailicu- lièrenicnt dans la Méditerranée et le golfe do Gascogne se reconnoît à ses siries longiiudinales, également réparties sur toute la surface extérieuie. Cotte coquille, t.iule blanche en dedans et en dehors, est orJiuaireuiCnt longue de l3 miUim. et h.rge Je 21. 4. PÉTRICOLE pholadiformc. Ptlricohi phohi- dijonnis. P. test tnnisi'CTshn elongatù; latere pnstlro hrei>issiino , suffis longitudinalihiis larnelloso- dcntatis utiinquè radi-ito; anlico subglahro. Lamk. Aniiu. sans vert. tom. 5. pag. 5o5. n". 1 1. Cupillle fort exiraordinaire à cause de son aspect extérieur, qui la fait prendre pour uue pclite fholade. Elle est lrès-alon.j:ée, fort éirc'iie , très-inéquilaléiale, subc_^'liudracée; son côté anté- rieur, très-court, est plus étroit et plus pointu que le postérieur. La suiface extérieure oUre des lamelles transverses, irrégulièrement es])acécs, beaucoup plus saillantes du coté antérieur que (.lu postérieur, et denliculées dans une nartie de leur étendue : ces lames , aussi bien que les intervalles qui les séparent, sont couverles de stries longi- tudinales, élégantes, régulièies, plus fines etplus serrées sur le coté postérieur que sur l'anlcrieur. Le bord cardinal est fort étroit, et les dents qui s'y monlrrnt au-dessons du crochet sont fort ré- g'iilicvos; il y en a deux inégales sur la valve droite et une seule cannelée dans sa longueur sur la valve gauche. Ces dents sont courbées eh denii- cercle et semblent 'sortir de la cavité du crochel , comme feroii le cuilleron de quehiues Pholades. Les impressiims musculaires sont supei Gcielles , distanles, arrondies, el réunies par une impres- sion paléale forteuenl échancrée posîéiieui eiiicnt. Cette coquille, blanche en dedans et en dehors, est quelquefois teiate d'iHi Inun très-pàle à son exlréiiiilé postérieure. On la criii des mers d Aiué- BLbbb % * '.48 P E T vique. Les grands imliviJus ont 12 uiillim. de long et 513 à 40 de large. 5. PÉTBtcotE éli'gaole. Petricula clegam. NoB. P. testa Iransfersâ, eleganler nnlicè lame/losû, si rus nidiantibus ornât j , /:os/icè gtahrù , hiante ^ latere poslico brefissiinn; cardine bidciitutoj den- tibus snbUimellasis , obliijiiissimis. Var. a.) Testa tingustiare , ritifiùs Limelloiûj stnts glaberrimis. NoB. Mim. de la Soc. d'Hist. nul. de Paris, tant. \.pag •l'iS. pi. iS./îg. 12. a. b. c. [bid. Descript. des Coq. foss. desenv. de Paris, toin. \. pag.^j. pi. \o./ig. I. 2. . I.a Pélricole élisante est imc dus pliH i:ircs coquilles que je possède de la localité du V^almun- duis; je 1 ai trouvi'e duns des morceaux roulés de Ccilcaire grossier, dans lesquels l'animal a pratiqué des cavités subcylindriqnes assez proloiides et peu sinueuses , au l'oud desquelles je l'ai recueillie. Après bien des rccliercbes, dirigées avec beau- coup de soin, je n'ai pu rao procurer que trois individus de cette espèce; un seul est bien entier. (letie coquille e*t transverse, Irès-inéquilatérale, à crochets petits et peu saillans; la charnière a sur chaque valve deux dents très-obliquesj la sur- *are extérieure est élégamment ornée de lames transversales ([iii se relèvent surtout vers l'extré- niilé postérieure; elles sont coupées par des stries rayonnantes (pii parient du crochet, et qui sont ])lus apparentes sur le côié postérieur que sur l'antérieur. F-a variété ne diflère qu'en ce qu'elle est plus étroite, a ses lames moins relevées et ses suies moins prononcées; elle est propoilionnelle- inenl plus longue. Longueur ti milllm., largeur atJ. Longueur de la vaiiélé 9 œillim. , largeur a{i. 6- l'ÉTtvicoLE coralliophage. Petricola corallio- phaga. NoB. P. testa Oi'alotixinsi>ersl , inœquilatcrâ , lœi'i- gatû ; umbonibus ininimis ; caniine butcritato , alleni unidentato. Non. Descript. des Coq.fos^. des cru', de Pans, Umi. X.pag 68.pl. \0. fig. 8. t). 10. Le nom que j'ai donné à celle l'étricole indique sa manière de vivre. C'est en ellct dans les l'oly- piers fossiles que se sont trouvés les individus que jeu ai vus. Ils sont petits, minces, lisses, pro- fonds; leur forme est plus élargie postérieurement , presque angu'euse antérieurement; les crocbels sont très-petits; la lame cardinale, très-étroite, présente deux dents sur la valvo droiie et une leu'e sur la gauclic. M. Ducbastel est le premier qui tnait lait connoilre celle espère; depuis, j« l'ai retrouvée dans des l'olypieri de la même localité. On trouve celle coquille à Chanmont. Elle csi longue de 1 1 millJifl. cl large de l». ri/rniFORK. (icnre que .M. Lalreille, dans ses Familles na- turelles du Règne animal {vag. 2if)), a dé- membré des Vénérupes de Laiiiarck. Ce genre , (jui n'a point été caractérisé par son auteur, n'est point autrement connu que par son nom, au- cune espèce n'ayant été indiquée pour lui servir de type. rilACOÏDF.S. RI. de Blainvllle ( Traité de Malacologie , pag. 430) donne ce nom à une'tic-s sections du genre Luciiie. 11 réunit dans ce groupe loiiles les espèi:ei lenliculaires qui ont la lunule et le corselet saillans. La Lucine de la Ja-.naïque l.auik. lui sert de lype. Voyez Lucine. PHANÉROGAMES. Ce mot , consacré d'abord à la botanique , a été dernièreir-'-nl employé par M. Lalreille {^Fa- nulles naturelles du Règne animal , pag. l^~ ) pour caractériser une des grandes branches de la classe des Mollusques. Elle contient tous ceu.'c de ces animaux qui ont les deux sexes , soit suc le même individu, soit séparément. Malgré la grande extension de ces caractères et le grand nombre de genres qu'il rassemble, M. LatreiPe n'y a éiabli que deux sections, les Plérygiens et les Aptérygieus. Voyez ces mots. PHARAME. Genre proposé par Monlfort pour une coquille microscopique confondue par Linné et Ficlitell parmi les Nautiles, mais que les auteurs modér- ées, et enir'aulres W. de lilainville, rapportent au geure Lenticuliue de Lamarck. D'après les reclierihes récentes du jeune et savant d'Orbi- gny , celle (-oquille, qui a du reste beauivoup d'analogie avec les Crislellaires , est naturelle- ment placée dans le geure Robuliue. Vo^ezc^ mol . rn ASI A N 1:LLE. Phasianella. C'est dans le tome 4 des Annales du ISÎHsèum que Lamarck a proposé létablisseineut du genre l'basianelle (pie les auteurs avant lui confon- doient avec les Turbos. Uutre la forme particu- lière de la coliimeile et de l'ouverture de la co- quille, Lamarck avoit employé aussi pour fane ce genre un caractère plus important tiré de la nature et de la forme de l'opercule. Par cela même les rapports de ce geure étoieiit faciles ii «aisir; on ne pouvoit l'éLiigiier des 'l'uibos: aussi La- marck, dans sa Philosophie zoologiquc , le pla^d en tête de la famille des 'rurbinacées [^vit\cz le mol) avec tes Turbos, IMonodonles , etc. H chan- ea un i)uu ce» rapports dans V E.rtiait du Cours ; u cuiiicrva dans la uiOiuc laaiille, uiais il lo Is 1^ H A consiilf'i'.T comme inlcniiédiaire enire les Tmri- (elles cl les Tuibos. Depuis plusieurs années , M. Ciiviei- iivoil pnblié l'anaiomie des Pliasianelles dans les Annales du Miiséutn , tnin. ii. Celte analomie conliiioe l'opinion de Laïuarek , el ce- jiendanl, dans le Règne animal, on (rouve les Pliasianelles à lilre de sous-genre seulement ilu fleure Concli^ylie , en lappoil avec les Mélanies , les Ampulaiies et les Jantliines. Aucun zoolo- f:,isie n'a adopté cet an-auj;emcnt; M. de Feiussac liii-inêrne, quoique presque toujours l'iinitaleur de M. Ciivier, s'en esléloij:;ne' pourceci en ndmel- tanl le genre qui nous occupe dans sa famille des Ti'oclioides: II est vrai qu'il j in Iroduisit aussi les Aaijiullaires el les JanlLines, ce qui est loin, à iioiie avis, de pie'seoter des rapports naturels. M. de lilainville, qui a étudie^ les opercules avec soin, a rapproché Jes Pliasianelles des Mélanies et des Ainpullaire dans sa familles des Elliptos- tomes, qui avoisine celle des Cricostotues , où sont compris les Turbcs , etc. Nous avons fait observer, à noire article Paludine , que M. de lUainville i egardoit le genre Anipullaire comme le plus vol SI 11 des Pal u H i nés : sa méthode se I rouve donc jci en contradiction avec son opinion; mais cette conti'adiction n'est peul-élrepas aussi forle qu'elle le semble, si l'on veut faire aliention que dans la classilicalioii du savant que nous citons ^ la co- quille entre aussi pour quelque chose dans la délerminalion des rapports du genre. M. Cuvier a bien senli lui-même que les rapporis des Pha- sianelles pouvoieni être utilement modiljés. Dans la seconde édition du Règne animal , il supprima le genre Conthylie et rangeâtes Phasianelles dans ses Pectinibranches trochoides, entre les Mono- donles el les Ampullaires. Quoique cet arrange- ment soit préférable au premier, nous ne croyons pas cependant qu'il soit à l'abri de quelques modi- ticaiions dont nous avons donné les motifs à l'ar- ticle Mollusques auquel nous renvoyons. Personne, depuis M. Cuvier, n'a eu occasion de disséquer des Phasianelles; on ne peut donc rien ajouier à ce qu'eu dit ce savant analomisle, et p II A :\.^ anus inbulcux au bord aniérieiir cl droit de la eioiîon branciiiale; branchies iiainées par deux peignes placés l'un en dessus, l'autre en dessous d'une cloison qui partage la cavité branchiale en deux. Coquille ovale ou conique, solide; ouverture entière, ovale, plus longue quelarge , abords désunis supérieurement, le droit tran- chant non réiléchi; columelle lisse, comprimée, atténuée à la base; un opercule calcaire, sub- spiré à l'une de ses exlréuiilés, fermant comjilé- lement l'ouverture. Les Phasianelles sont toutes des coquilles marines dont le espèces se de son travail, qui est très-connu, nous dis_ répéter les détails anatomiques dans lesquels il est entré. Il en résulte seulement des caractères génériques certains, que l'on peut exprimer de la manière suivante : CARACTEttES GENERIQUES. Animal spiral; le pied ovale, trachélien; un appendice orné delilamens sur chaque liane; lêle bordée en avant par une espèce de voile formé par une double lèvre bifide et frangée; deux tentacules alongés , coniques ; les yeux poi tés sur des pédoncules plus courts, et situés à la partie externe de leur base; bouche entre deux lèvres verticales subcornées; un ruban lingual hérissé et prolongé en sj^iuale dans la cavité abdominale; particulièrement dans les mers australes. Elles éloicnt très-rares autrefois dans les collections, depuis le voyage de Péron elles sont devenues beaucoup plus communes; on in trouve [dusieurs petites espèces dans nos mers el surtout dans la Médilerranée. Les terrains tertiaires de difTé- rens pays en contiennent quelques espèces fossiles de petiie taille. Sowerb3' , dans son Minerai co- cholog/ , a rapporté , bien à tort, selon nous, lin grand moule de coquille turricnlée, pétrifiée, parmi les espèce de ce genre. Entre les espèces vivantes introduites par Lamarck dans le genre Phasiaiielle, il y en a quelques-unes qu'il laudi.i très-probablement en retrancher; nous voulons désigner celles qui ont la columelle aplatie et (jui sont fermées par un opercule corné. (]es espèces , qui pourroient être naturellement introduites dans les Lillorines ou Paludines marines , n'ont pas ce yf'/c/cj particulier des véritables Phasianelles ; elles n'ont pas ce brillant, ce poli de porcelaine qui est propre à ces coquilles et qui les rapprochent de certains Turbos. C'est après l'avoir ains'i lé- formé que nous consevons le genre Phasiaoelle et que nous le plaçons dans la méthode imicé- diaieraenl après les Turbos. j\I. de Blainville a introduit dans le genre Ph.i- sianelle de petites coquilles lurriculées, blan- ches, lisses et brillantes, que Lamarck raugeoit dans les Mélanies. Nous pensons qu'elles n'appar- tiennent ni à l'un ni à l'autre de ces genres, et qu'elles devront en constituer un particulier, lorsque les animaux seront connus. Mais en atten- dent, leurs caractères se rapporienl plus aux Mélanies qu'aux Phasianelles : c'est dans ce pre- mier genre qu'il convient de les laisser provi- soiiement. I. PflAsiANELLE bulimoidc. Phasianellu diilt'^ /no ides. Pk. testa oHongâ , canicâ, ienuhtsculâ yhvpi ,. pallidè Julva , ininsi'ersïni Jasciatâ y /usciis cru- bris, diverstmodè rariegatis el maculatis ; spir.i apice acutâ. Chemn. Conch. tom. (). tab. 120. fig. lOù.l.' 1004. Buccimim australe. GtaEL. pag. 3^qo. n". 1^5» '30 P H A PhasianelUi varia. EncYCL.p/. 449. /7^'. i. n. h. Vhasianella varia. Sow. Gcnera oj' S/it;lis , n". q-fig- '■ a- Ptidsianellii picta. Blaixv. Malacol. pas. 47)0. ;7. 33./?-.5. G. Lamk. Aniin. sans vert. loin. y. pug- 5:i. 7i^'. I. Celte coijuillri est extrêmernent variable; elle l'est à m» lel point, que l'otrpHni dire exactement qu'il u'exisle pas deux individus seujblables , reia- livement à lu coloration; la forme est un peu plus couslanle, quoique cependant ou y obseivedes variations assez nonibieuses. Cède coc[uil:e est aloQcrée, subiurriculc'e ; elle pissi^nte assez bien, comme son nom l'indique, l'aspect d'un IWlinie; sa spire est pointue, pluslongiiequelederniertour; les spires sont au nombres de huit ou neuf, elles sont li'gèreraent convexes et rf'utiies par une suture linc'aire Irès-liue et Irès-rc'f^ulière; l'ouverture, qui termine le dernier tour, e>t ovale-obloni;ue , longitudinale , atti'uuée à son extrt'miié posié- rieure ; le bord droit est mince et tranchant , il est léf^crenieiit incliné sur l'axe lonu,iiudiual ; le bord gauche est blanc, arrondi, arquoï dans sa longueur; il est assez (/Iroit, sans callosité, et recouvre cependant une partie de la hase. La .surface exldrieure est complètement lisse, polie, et ornée des couleurs les plus af;r('ables et les plus varices. Ces couleurs sont j^cnc'raleinenl dis- pos'es en bandes lransverse.>î, formées par des liiiéoles plus ou ninuis rapprochées, ou des ponc- tuations de couleurs diverses sur un fond tjui est différent dans presque tons les individus. Outre ces lignes transverses, il est des individus qui présentent des (lammules lonjçiludinales plus ou moins nombreuses, articulées, souvent crénelées d'un coté et r)rmant des système de coloration très-agréables par leurs diverses nuances. Cette coquille , qui étnit autrefois très-rare dans les collections, est devenue très-conimune depuis le voyage de Pérou aux Terres-Australes : c'est icn eflet dans les mers de l'Australie que cette co(piille se trouve 111 ai)ondance. Les grands individus ont 80 uiill. de lon-r. £. PiiAjiA.VEi.LE pourprée. Phasiariella pidla. l'h. testù paivulà , oi>ato -conicà , riitidà , imperfnratù , albo purpurcoque piinctatà y spirâ i-xsertj , aptca nhiusiusctilj ; apcrturj oi.'aio-.tul>- roiurida , postice aitenua/o-an^u/i/iâ. Turbo puUiis. \ l.v. ÇiViï.1.. piig. 358'). «". 6. Und. l'.oRN, nUis. tah. \3.. fig. 17. 18. tfiid. I/AHK. Anim. sans ver!, loin. 7. pag. 4g. ^'.31. DoNovA.i, «///. Shcll.-> /OUI. I. lab. "i.fig. 2 — G. PoRSLT, Caial. pog. 4'). >u!>. i^-J'g- 1— 3. r H o Sow. Gêner, qf. SheiL, n°. 4-J'g- 4- Pa/haudeac, Catal. des Ann. et des Moll. dj Corse , pag. 140 n". :;8l. Celte coquille est l'une des plus petites du f^cnre; confondue par Linné et l.amarck dans le genreTurbo, elle doit enêire actuellement retirée ])Our être introduite parmi les Phasiaoelles. C^umme toutes les espèces du niûuie genre , elle est trcs-va- riable pour sa coloration , mais sa forme est asspz constante, iille est ovale-oblongue, formée de cinq à six tours convexes, dont le dernier est un peu plus grand que les autres; ils sont lisses, polis et ornés des plus vives couleurs, dans lesquelles do- minent le rouge pourpré, le brun et le blanc , dis- posées tantôt en linéoles, tantôt en poncloalions, quelquefois, mais rarement, en grandes taches. L'ouverture^, qui termine le dernier tour, est blan- che en dedans; son bord droit est mince et Iran- chant; le bord gauche est fortement arqué , il est très-étroit, obtus et arrondi. Celte ouverture est presque ronde; son extrémité postérieure, terminée par un angle peu sensible, est occupée par une petite callosité sur laquelle s'appuie l'extréaiiid du bord droit. L'opercule de cette espèce tst petit , subcirculaire, très-convexes en dehors. Cette cocjuillc , très- abondamment répandue dans l'Océan européen , se trouve aussi dans !;i Méditerranée et même au Sénégal. Son sii!)- aualogue fossile se rencontre aux environs de Paris, de Dax et de Bordeaux, landis que son analogue véritable se trouve qijelquefois en Ita- lie et en Sii-ile. Les giaiids individus sont lonj^s de iO à i:i mil!. PIIILIN. Nom qu'Ad."inson a donné à une coquille q^ii fan fiartie du génie Voluie , f-'olulu porcMt Laiiik. Lileest figurée dans ie fumage au if«(/.i gai^ p/. \/ig. -j.'. PIIILO.MIQLT.. Genre incertain établi par R.ifinesque f oiir dei Mollusques assez voisins des Limaces , mais qui eu dillèrenl en ce que le bouclier n'est point distinct. I>es tentacules ont aus^i , à ce qu'il paroit , une forme particulière ; les oculifercs sont en ina!*sue, les autres sont latéraux. M. de b'erussac n'a admis ce génie qu'avec doute, et M. de lilainville en a fait une d^s suus-divisions de son genre Limace, Vo cz ce mol. PIIOLAU.MRK. Vhohda ia. Familli» de lMoIbisr|ucs coochifJres établie par Lainank dans la Philosophie zoo/ogu/uc , où elle est placée l'avaiit-dcruièie des .\ccjiLale», tnirç les Sjlénatécs et les Ascidicns E'ie est cooBuo.'iéQ aloisde quatre genres, Pholado , Taret , liiii • liine et Arroioir. Dans VE.ttniii du Couis , yii) P îî G P5Î plus sf'paipe des Ascidien? , qui fortî ml la deuxième secliou des Acéphales; les Pholadaires Icrniiiient la premicie. Elle est aussi séparée des Solénacées par l.i lamille des Lilhopliai^es , ee qui njet daus le voisina içe des Pliolades les Saxiiaves et auh-es fleuve* aiialoiiues qui tunl partie de celle nouvelle f.:niiile. W. (envier u'a point aduplé les Phf-i.idaires ; les j^eoies qui la composent fout panie des linfermés, el soni mis en rapport avec les Byssomies el les Iliatelles. W. de Kerussac. ausvi , d'après ceite indicaiion , a soin de réunir dans ses Tableaux systcmuUques, daus la fauàlle à laquelle il donne le nom de l'Iioladcs, les genres Hiatelle, Suxicave, Gasirochène et Pholade. Cet arraa;ieaieut n'est cei lainement point naturel ; Dialbeureusemenl M. de Ferussac , dans l'ouvrat:;e que nous citons , a toujours voulu êire cont^ilia- leur entre les mélbodes de M. Cuvier et de l.a- tuarck j il a dû uécessairemeut en résulter des erreurs graves, siirlout dans les occasions où ces célèbres naliiralistes se sonl trompés dans les rap- p irts des genres : c'est ainsi qu'il a véunl pour un même genre deux 0|)inions errouées. Le genre (jastrocliène n'est point admissible quand on veut se donner la peine de bieu l'étudier; il doit rentrer daus le genre Kislulane. {^oy. Gastrccuène et Pistclane. ) Les genres Saxicave et Hiatelle, quoique d'une orgaiiisalion assez voisine de celle des Pholades, en dillèrent cependant assez pour r.e pas être mis en contact avec elles, et ils ont d'ailleurs une coquille qui les dislingne suffisam- ment a défaut d'autres caractères. La manière dont 1-amarck a formé sa famille des Tubicolées a eu beaucoup d'inlluence , il faut l'avouer, sur le» lapporls que l'on a voulu établir avec les Plio- lades. Si l'on avoit fait allenlion aux coquilles .seulement des Tarets et des Téiédines, compara- tivement à celles des Pholades, absiraclion faiie du lube et des jiièces accessoires, on auroit trouvé tant d'analogie, qu'on n'auroil point hésité un moment de réunir ces trois genres dans une seule famille. Cet arrangeraeut est celui que M. delSI un- ville a proposé dins son Traité de Malacologie , pag. 577; il a remplacé le nom de PJioladaire par celui (i'Adesmacés {roy. ce mot ) ; et eileclive- ment, ce n'est plus la fjmille des Plioladaires de P.amarck que l'on trouve réduite dans son der- nier ouvrage aux deux geures Pholade et Gas- trochèoe. Outre les iroii genres que nous avons cilés dans la famille des Adesmacés de M. de Blain- viUe , ou trouve de plus le genre Cluisonnaire, qui n'est peut-êlre qu'une espèce giganlesque de Tarel et un genre Fistulane, qui ne pourra èlre conservé parce qu'il esl fait avec une coquille qui, comme nous le démontrerons à l'article Taret, doil laire partie de ce genre par tous les carac- tères que l'on en connoiV. M. Latreille , dans ses Familles naturelles , pag. 223, n'a point fait les mêmes rapprochemens ; il a conservé , sous le nom de Téiédinilas, la f*mille des Tubicolées de La- P H O 7^1 n^arck; il a supprimé le genre (î.isirorl.cne, ei a adopté la familie des Plioladaires pour le gcnie Pholade lui seul. Dans la seconde édilinn du Règne auiiiial, M. Cuvier a conservé aux Pholades et aunes génies de la famille, les Phthdaires de L.iniarck, les rapports qni .sont à peu près les mêmes, mais il a conhniié à rejeler cette lamilie et à compiendre les genres qu'elle renfijrme dan? la famille des liufermés. J-'oyez ce mot. D'après ce que nous venons de dire relative- ment aux genres qu'il convient d'inlroduire dan.> les Plioladaires, ou reconnoîtra qu'ils sont liés par des caraclèves communs et constans qui les séparent Irès-netiement de ceux des l'auiillcs avoi- sinanles. Nous avons donné ces caraclères dans le tableau méthodique cjui l'ail suile à l'arlitte Mollusques. Nous coui|irenoiis les qn;ilre genres qui suivent dans la famille des Pholadaires : ('h i- sonnaire, Taret , Térddine, Plioladc. Vnyei ces mots. PlIOLALC. rholas. Pline est le seul parmi les Anciens i(ui ait fait menlionde la Pholade, sous le nom de Conclut longa. Rondelet a traduit litléralement ce nom , et, a l'exemple de Pline, l'a appliqué à une es- pèce de l'holade. Aldrovande a imité Rondelet en adoptant la Concha longa de Pline, mais il a fait li^urer plusieurs autres espèces ajiparte- naul aux Pimhdes , el , à l'exemple de Rondelet , a employé le même uoiu pour une auire coquille qui est indubilablement du genre Luiraire : ain>i on ne peut dire que le genre Pholade exisloit daus ces ancicus auteurs. On peut dire que c'est Lisier qui en esl le vénrable créaieur; il lui donne le nom de l'hulaJe, et le circonscrit irès-nette- raenl; il va même plus loin, il le place parmi les Multivalves dans une section séparée , arran- gement loiig-lemps après adoplé par Linné, et que bien des personnes lui alliibueul encore au- jourd'hui. Langius, dans sa mélhode , caractéri^e et circousciii le genre Pholade, sans faire men- lioa des pièces accessoires , ce qui u'empêche pas de le recounoître daus sa plir.".se descriptive. On trouve égalemeut le genre Phoiade dans la méthode de Tourcefort ; il n'est pas , comuie dans celle de Lisier, rapproché des coquilles mul- ti valves; mais la phrase qui le caractérise est si courie qu'elle laisse beaucoup de vague, à lel point qu'il seroit possible de ranger dans ce geaie presque touies les coquilles perforantes. Dargenville , et peu après Favanne, ont con- servé le genre Pholade dans son inlégrilé ; il fa partie des Mullivalves de ces auteurs. Klein , qui , dans son Msthodi oslracologicce , a caractérisé d'une manière si peu raliounelle le plus grand nombre de ses genres , et qui les a niuliipliés sans besoin , n'en a pas fait de même pour les Pno- hules; il les range daus sa classe des Pyhris , et nà-î P II O il les circonsciit [lar une pLiase caracti?iislitiue sulllsanic. Ce que nous venons de rapporler prouve d'une maiiièie dou équivoque que I.iuné n'a fait qu'inii- Icr ses devancieis pour ce qui concerne le •;cnie qui nous occupe; il l'adopte, le place dans les Rhillivalves , comme Lister et (pielques aulres, san4 taire atienliou qu'il n'a de rapports ni avec les Oicabrions , ni avec les Cirrlilj)èdes. Adanson, qui avoit (ftudié les animaux des l'bolades et des 'i'arels, vit bien qu'ils étoient lii^s par des rapports assez inliaies : aussi ils firent à eux seuls sa troi- sième classe , les Conques imdtn'uhvs , qu'il par- laj^ea en deux taoïilles, qui ne renfermèrent cha- cune qu'un seul g^enre. On auroit dû imiter celle manière si naturelle d'envisager les rapports des deux geiîres ; il n'en l'ut pas ainsi. Linn^, pen- dant lout;-lemps , imposa la puissance de sou nom aux zo loolsies, (jui restèrent ses serviles imita- '.eurs, au lieu de chercher à perleclionner ses ira- mortels travaux. Il seroit superflu de ci'.er ici ces auteuis, puisqu'ils ne changèrent rien à la clussi- iication liniu'eiiDe. Nous ariivous ainsi aux premiers travaux de M. Cuvier et de Laniarck. Ces deux hommes de gdnie donnèrent une marche toute nouvelle et toute philosophique aux sciences naturelles; ils restèrent les ad^niraleurs de Linné, mais ils osè- rent se mesurer avec un tel colosse. Le temps n'étoil plus où l'on auroit traité de profanes et de sacriléi^es les hommes ([ui auroient voulu de- venir les réformateurs des créations de Linné. Ils secliient l'un et l'autre combien étoit défec- tueuse cette classe des Multivalves ; ils virent bien, comme Adanson, que les Pholades et les Taiels étoient de véritables Bivalves, aussi bien que les l'ibtulanes de I5i uj;ulère. (^es idées furent reçues par tous les rouchyliolo<;ues français. M. de Roissy , dans le Dtijfon de Sonniiii , fut un des premiers qui les adopta. Quelques années après, Lamarck , en établissant des familles parmi les Inverlébrés, rapprocha dans celle des l'holadaires (^rnyez ce mot) les quatre j^enres l'hulade , Taret, Fiiiulane et Arrosoir; il la conserva dans VE.r- trait d.i Cotirj (1811), en y ajoutant le a;e"re (^lavagetie, qui lie les Kisuiianes aux Arrosons : Kt ainsi se préparoient les matéiiaux d'une nou- velle famille dont nous pailcrons bientôt. M. Cuvier {Ré^ne animal) termina la longue série dei Acéphales teslucés par sa famille de.s Lufcrmés , dont les derniers (renies sont les Pho- lades, les'L'arels et les I'"istulanes. Ces trois j;enres sont les seuls c|u'il admette de la famille des Pho- lodaires. Lamarck réforme lui-même cette fa- mille dans son dernier ouvrage; il sépare des Pliolades les Mollusqaes , qui ont la propriété d'eavcloppcrleur co(|uille bivalve dans un tube, d'où le nom de Tubicolée» qu'il leur imposa (i'O)-. LC mol) , eniruiné par ce caractère trop exclusil : il itula ces l'holudvii de làurt vrais rapport» , et P H O on rapprocha à tort, selon nous, les Gastrochènes, (jui i.e sont autre chose qu'un double emploi inu- tile des Fislulanes. {yoy. G.^sti.ocbése et FisTc- i.ANE. ) M. de Ferussac imita Lamarck en le mo- diliaut, c'est-ii-diie que, dans la famille des l'bo- lades, il ajouta les j^emes Hyalelle et Saxicave, et rejeta aussi dans les Tiibiculées les 'i'arels rt autres genres analof;iies. M. de Ul.iinville, dans son Traité de Malacologie', a rétabli, d'une ma- nière fort convenable, les rapports des Piiolattes et des genres environnans dans sa tamille des Adesmacés. Voyez ce mot. L'organisaiiou des Pholades est bien connue ; elle n'a rien qui la dislingue d'une manière essen- tielle des auties Lamellibranches sipbonil'ères, si ce n'est le défaut de charnière, qui est reu^placée par deux callosités produlies par l'oubérance des lobes postérieurs du manteau, qui sécrètent aus-i une ou plu ieurs pièces calcaires accessoires a ia cocpulle bivalve. Les Pholades ayant l'habitude de vivre enfoncées dans le sable , l'argile, le b. is ou la pierre, sont, comme tous les perlorans, munis de deux longs tuyaux charnus, réunis dans une seule enveloppe musculaire; ils sont destiiu'» à recevoir et ii rejeier l'eau nécessaire à la respi- ration et à la nutrition du Mollusque. Le uian- teau , foru.é comme a l'ordinaire de deux lobes , est fermé dans presque toute sa longueur; il i.e laisse qu'une petiie ouverture antérieure pour le passage du pied, qui est ordinairement assez peu développé. Les feuillets brancliiaux siut médio- crement développés ; ils se prolongent un peu dans la cavité du siphon braiidiial. Ce geure est caractérisé de la mauière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. (]orps épais, assez peu alongé, subcylindrique, ou conique ; le mauieau ouvert à sa partie infé- rieure et antérieure, et foimant en dessus un lohe qui déborde les sommels; pied couri , large , aplati à sa base, passant par l'ouverture du manteau. (Coquille miuce, ovale, alongée, équivalve , inéipiilatérale ; les valves ne se touchant qu'au milieu de leurs bords, Icssouiioeissout peu marqués et cachés par une callosiié produite par l'expan- sion des lobes dorsaux du manteau ; charnièie sans dent ; une sorte d'appendice coni])riœé re- courbé ou eu cuilleron en dedans du sommi 1 de chaque valve; ligament nul, remplacé ])ar les expansions paléales postérieures, à la surlaio desquelles se développent une ou plusieurs pièeci calcaires accessoires ; un seul itust le adducteur plus ou moins postérieur, avec une wnprossion paléale profciidémeni sinueuse en arrière , il conduisant à lu partie aoléiieure de la coquille. Ou a découvert , Sur le» cotes d'AngIcierie, une espèce de Pholade fort singulière , dont quelques zoologistes anglais ont fait un genre parliciilier sous le nom de PliohuliJeiJe. Cette espèce a lvI.i P H O ne remarquable, qu'étant dépoin'n':c ne pièces acceasaires postérieures , elle a , au bord posié- 1 leur de chaque valve , un appendice assez long, mioce, lamellaire, qui , réuni avec son semblable, lorme une cavité intundibuliforme enlièrement extérieure, allachée aux valves par un Ilgameni membraneux. Par cette modification, se trouve établi un intermédiaire entré les Pholades et les Térédines. {J^ojez ce mot.) Les Pholades, que Ion nomme aussi Uails sur nos côies , servent de nourriture à leurs habilans. Quelques grandes espèces sont même fort estimées sur les côles de la Méditerranée. Il paroît que les Anciens _y atla- cùoient assez de prix pour en avoir fait uu sujet de leur culte, s'il est vrai, comme l'a dit M. Desmarets père, que le temple de Jupiter Sérapis ait servi de réservoir pour les élever , ce qui expliqueroii leur présence dans les colonnes de ce monument ; mais les géologues repoussent aujourd'hui, avec raison, cette explication. Ce temple, cotislruit au-dessus du niveau de la mer , a été ruiné et enfoncé dans le sein des eaux par snile d'un trem- blement de terre dont l'histoire a conservé la date j des décomi)res eu grande abondAUce ont soutenu debout uii certain nombre de colonnes : c'eôt dans cette situation que, plongées dans la mer, elles ont été perforées de toutes parts dans leurs parties découvertes par les Mollusques lithopliages. Lors- qu'un demi-siècle après se produisirent les terribles phénomènes qui soulevèrent le Mo?ite-Nuoi-'o et toute la plage environnante, le temple de Sérapis fut ramené, hors de la mer, au-dessous de son ancien niveau , et recevant encore , dans ses par- ties les plus basses , les eaux marines. Les dé- combres dont le monument étoit rempli empê- chèrent la chute des colonnes conservées , et le voj-ageur est surpris de les retrouver debout après deux catastrophes bien capables de les renverser sans cette circonstance fortuite. Il n'est pointéton- nant qa'après un séjour de plus d'un demi-siècle dans la mer , le temple de Sérapis ait été perforé à certaine hauteur par les Mollusques , sans que ce- pendant il ait été originairement destiné a les nourrir. On ne connoît encore qu'un petit nombre d'es- pèces de fossiles : une d'Angleterre , une de Tou- raine, deux d'Italie, et trois des environs de Paris. Ces dernières ne sont connues que depuis la pu- l->lication de notre mémoire sur les Perforans de Valmondois ; avant cela , le bassin de Paris seni- bloit être dépourvu de ce genre et de plusieurs antres : notre découverte intéressoit la zoologie en faisant connoître un assez grand nombre d'es- pèces nouvelles, et la géologie par les circonî- lances particulières ou elles se trouvèrent. Elles s'étoient creusé des loges dans des morceaux roulés de calcaire grossier , et surtout de calcaire d'eau douce à Limnée ; ce qui suppose un long séjour de la mer pour la formation des derniers dépôts du bassin de Pari;.. Htsl. Nat. des Vers. Tome H. P H O 7 53 I. Phclade dactyle. Pho/us daclylus. Ph. (esta clongatâ , posticé angiilato-iostmtâ ^ coitis postwalibus dentato-muncatis y lutere an- tico inutico , poirecto. Pholas dactylus. Lix. List. Concli. tab. 453. Pjennant , Zool. bnt. tom. 4. tab. Mj.J'ig. lo. Chemn. Conch. tom. 8. tab. lOl.Jlg. SSg. Poli, Test. tom. i. pi. 7. ExcYCL. /;/. iG'i. fig. 2, — 4. Lauk. Auim. sans vert. ioin. 5. pag. 444. 72". I. La Pholade dacty'e se trouve a?sez abondam- ment dans l'Océan d'Europe, et quelquefois aussi au Sénégal. Elle est alongée , assez, éiroile, at- ténuée en bec à son extrémité antérieure, plus obtuse et arrondie à l'extrémité postérieure. A leur partie aniéiieure les valves sont largement bâillanif-s ; le bâillement est produit par une écl.ancrure presque demi-circulaire dans chacune d'elles : la surface extérieure est chargée de la- melles iransverses assez régulières, très-serrées a l'extrémité antérieuie de la coquille , et régu- lièrement denilculées a lei'r boni libre , ce qui rend la coquille très-âpre au toucher. Les callo- sités des crochets sont grandes, ov.daires , lisses , et l'on compte à leur bord postérieur dix à douze ouvertures triangulaires , séparées par autant de cloisons. Lorsque la coquille est entière , les callosités sont couvertes par un écusson ovale- subtrigone; l'ioiervalie qui se trouve entre les valves il leur bord supérieur est fermé par une seconde pièce calcaire, alongée et fort étroite. A l'intérieur , celte coquille est lisse , et le cuilleron qui est dans l'intéiieur du crochet est grand, comme ployé en deux , et (urtemenr arqué dans sa longueur. La variéié indiquée par Laraarck nous est inconnue, à moins qu'il n'ait donné à ce litre une espèce fort dislincte de celle- ci, et qui se trouve aussi dans l'Océan européen. On trouve dans la Méditerranée une variété de cette espèce qui e^t généralement plus mince et plus étroite. Longueur 55 millim. , largeur 11 5. 2. Pholade stabrelle. Pliohis caïuiidu. Ph. testa elongatà , posiicè non rostratà ^ un- diquè costis slrusque transferts denticulifens. Pholas candtda. Lin. Syst. nat. pag. i 1 1 1. Encycl. pi. 168.^^. II. GuALT. Conch. tab. io3. fg. e. PexXakt, Zool. brit. tab. 5c). fg. I r. Chemn". Conch. tom. 8. tab. loi.^fîg. 8ÔI. 863. (b.) Eadem mirior et angustior. Lajik. Anirn. sans vert. tom. 5. pag. 444' 7l^'. 5. C c c c c * P II o La Pholade scabvelle a qiieIt|u'analof;ie avec celle qui précède; elle s'en ili^iiii^iie néanmoins avec assez de facillid en ce qu'elle n'est pas, à beaucoup près, aussi l;àillante à son exUvmiié antérieure. Lorque les valves sont réunies, on ne remarque de ce côié qu'une fente lancéolée , et du côté posléi-ieur un bdilleinent considérable. Sa surface extérieine présente des rides trausveises , irrégulières, qui indiquent les accroisiemeus; ces rides sont obliquement traversées par des sillons 1 ingiiudinaux, rayonnans, qui se rclùvent en écail- les en passant sur les rides tr.insverses. L'extrémité antérieure ainsi que la postérieure sont arrondies ; les callosités des crochets sont peu éjjaisses , iiu- médialement appliquées, et jamais poreuses en ilessous. La surface intérieure est lisse, et le tuil- leron , qui est dans l'intérii ur des crochets , est très-éiroit, assez couit, et l'orlemenl arqué dans sa longueur. (]etle coquille, très - commune dans l'Océan européen , vit dans les argiles plus ou moins en- durcies qui forment une étendue assez consiilérable des rôles. Elle est mince , fragile et toute blanche. Longueur 23 niillim. , largeur Ijo. 3. Pholade grande-taille. Phulus costata. Ph. testa magnâ , ohlongo oDiità , costis den- icitii elevatis undiquè sLriatâ y latere postico ro- iuiido. Pholas costata. Lin. Syst. nat. pag. iiii. GuALT. Conch. tab. \o?>.JÎg. G. Cbemn. Conch. toin. 8. tah. loi. fîg. 863. Lister, Conch. pi. 434- E.NcycL. pi. 169. fîg. 1.3. Lawk. Anim. sans vert, to/ii. 5. pag. 445. n". 6. Celte coquille est la plus grande du genre ; elle est alongée, élroile , lylindracée , non bàillauie Entérieurement , mais très-largement ouverte du côté postérieur. Sa surface extérieure présente un très-grand nombre de côtes longitudinales, rayon- nantes , fort régulières , plus largement espacées antérieurement et postérieurement que dans la partie moyenne ; ces côtes sont subcarénées et «•rénelées dans toute leur étendue. Si on regarde la cociuille du côté antérieur, on remanjue que les crochets sont très-grands, corJifurmcs, et qu'ils toni à peu près un tour de spire; ils sont en partie recouverts par une grande callosité redressée , non poreuse, et qui n'est appliquée sur le test que par son extrémité postérieure. A l'intérieur, celle coquille est cannelée autant do fois ((u'il y a de côlci à l'extérieur. Dans l'intérieur des crochets on trouve un très-grand cuilleron profondément creusé , très -large à la base, et qui a un peu la forme d'un cornet ; Us bords «ont minces, traii- clians cl uuduleux dans toute leur étendue. P n O Cette coquille , assez rare, vient des mers d"A- luéricpie. Elle est longue de q'ù aiillim. et large de ijo. 4. Pholas crépue. Pholas cnspata. Ph. testa ovali , hinc ot'lusiore , hiantissimJ ; crispaio-striatu ; siilco lutigitudinali, unuo,sub- mcdiano. Pholas cnspata. Lin. Syst. nat. pag. 1 i 1 1 . PenNaNt, ^ùf;/. brit. tom. 4. tab. 40., fîg. 12. Chemn. Conch. toni. 8. tab. 102. Jî^. 872 — 874. E.s-cTCL. pi. iGg.J/g. 5. 7. Lamk. Anint. sans vert. toni. 5. pag. 44^- «o. 7. Cette coquille est singulière par les deux bâil- Icracns très- considérables qu'elle présente à ses extrémités. Lorsque les valves sont réunies, elles ne se louchent que par deux points de leur cir- conférence , d un côté à la charnière , et de l'autre vers le milieu du bord inférieur ; le bàillemeiil antérieur est ovale, arrondi, le postérieur tout-à- fait arrondi. La surface extérieure présente, prin- cipalement sur la moitié antérieure des valves, un très-grand nombre de sillons lamelleux , transver- ses, assez fortement denticulésà leurbord libre; ces deniicules sont disposées sur des lignes rayonnan- tes et longitudinales. L'extrémité postérieure est très - neilenunt séparée de l'-nlérieure par une zone médiane ou une sorte de ceinture oblique un peu déprimée, dans laquelle les stries sont plus muliipliées. La partie postérieure des valves eat lisse , on irrégulièrement sillonnée par des accroissemens. Les callosités des crochets sont assez grandes, très-iisses , non poreuses et immé- dialenient appliquées; elles sont couvertes, pen- dant la vie de l'animal, par une grande plaque membraneuse qui se continue et se joint à une autre inférieure, qui clôt le grand intervalle qui sépare siipérieurenicnt les vaives. A l'intérieur , la coquille est lisse ; on y remarque nne côle peu saillante et ohlique qui correspond à la zone mé- diane que nous avons mentionnée précédemment. Les cuillerous sont très-grands, très-étroits , snb- cylindriques , si ce n'est à leur extrémité libre où ils sont un peu aplatis. Cette coquille se trouve abondamment dans l'Océan européen, et notamment dans la Manche, où elle habite dans la vase argileuse un peu durcie. Longueur 35 milliœ. , largeur 05. 5. PuotADE ouverte. Pholas opcrta. Non. Ph. testa ot>ali , subtctrngoni , striatà , unicn radin intin'oro emiuente inunttà ; striis supenon- bus radio crispis , injèrionbiis Lfi'igatif ; htantis- simà truncatavo obliqué parte lupariora ; scuto incognito. P H O Kun. BIc'in. de la Soc. d'Iust. natur. pag. aSa. n". 5. pL \t. fig. 7. Ihid. Descript. desCoq.foss. des eni'. de Paris, toin. 1. pag. zi. pL 2. /ig. 10. 11. 12. 13. Des trois espèces que noua avons à citer, c'est , sius contredit, celle-ci qu'il est le plus facile de veconnoîiie 5 son bâillement supérieur la place une des premières du i;enre , car elle cnoolre par- li des 1 apports avec les Fisluinaes. Quoique je n'jie pas observé l'écusson de cetle espèce, je ne s.iis pas moins persuadé de son exisleuce , et tout me porte à croire qu'il étoit seplifère, puisque les valves de la coquille portent les petits crochets destinés à le fixer : cette espèce est remarquable par le bâillement des valves, par ses stries supé- rieures, obliques et aiguës, tandis que les infé- rieures sont lisses. Cette espèce se trouve à Valmondois ; elle est longue de 5 miUim. et large de 8 et demi. 6. Pholade conoi Je. Pholas conoidea. Nob. Ph testa ofato-conoideâ , eleganter striatà ; stras superiorihus crispis , parte supenora sublœ- vigatâ, ncclttsa^ sulco longitudinal! , iinico , inte- iioiv palvarum eininente ; scuto ininiino , suh- cordalo , concai'O , septifero. Var. b.) Testa minimâj sculo angulo posteriore valfiirum posito. ^OB. Mém. de la Soc. d'hist. natur. pag. 2.Ô2.. 77". 2. pi. i5. //g. 6. Uiid. pag. 252. n". 4. Pliolade demi -striée. Pholas semi-striaia. pi. l'ô.fig. 8. pour la variété. Nos. Descript. desCaq.Joss. des eni> . de Pans, iom. t. .pag. 22. pi. 2. fig. 1.2. 3. 4- 5 , et 14. i5. 16. 17. Lors de la publication du mémoire précité, j'av 'is regardé celte variété comme une espèce dlstinctej mais en l'examinant avec suin , j'ai re- connu qu'elle devoit appartenir à l'espèce qui nous occupe ; elle n'en diffère en efle! que par le volume qui est toujours moindre, et par l'écusson qui n'a pas la mèoie forme et qui est plus relevé vers l'angle postérieur des valves iju'il recouvre entièrement. 1,'espèce d'ailleurs , quoiqu'elle ait bien des rapports avec la précédente , s'en dislin- tjue facilement par son écusson, par la disposition d'is stries supérieures qui sont moins obliques , par sa forme plus conoide , et par la position du rayon unit[ue qui coupe en deux parties presque égales les valves de la coquille. L'écusson est sub- c irdiforme ; il présente une petite eleison qui a le même usage que celle que nous ferons remarquer dans l'espèce suivante. .J'ai dans ma c llection quelques individus de cette espèce tpii sont d'une conservation telle que les petites palettes intérieures, à peine visibles a l'œil nu à cause de leur e.xtrèiue téa',;ité, s'y voient dans leur eiUie.'. P II O 755 On trouve à Valmondois et l'espèce principale et la variété. La première est longue de 7 millim. et large de 12 , la seconde est longue de 4 millim. seulement et large de 8. 7. PaoL.'iDE à grand écusson. Pholas scutala. Nos. Ph. testa Oi'ifonni, biradiatâ , striatâ , striœ distentiores inter tadios , patte supenore lœvi- gatâ y scutuin carvatum , va ht s œqiiale. Var. b. ) Eadeni uniradiatl , siriis continué ejciguis. NoD. Mém. de la Soc. d'hist. natur. toin. l. ac. partie, pag. 262. n". l.pl. l5. fig. 5. Ibid. Descript. des Cpq.Jhss. desenv. de Paris, loin. I. pag. 22. pi. 2. jig. 6. 7. 8. g. Cetle espèce est très -reconnoissable par son grand écusson, dont la grandeur est égale à celle des valves; parles deux rayons extérieurs entre lesquels on observe des stries plus écartées; par ses stries supérieures, obliques, très-fines, ua peu crépues. L'écusson est recourbé sur lui-même de manière à suivre le contour des valves ; il est rétréci dans le milieu, et dans l'endroit qui s'ap- plique sur la charnière on remarque une petile élévation formée par une lame un peu relevée qui s'engage sous les deux petites appendices uncifor- mes qui sont derrière les crochets, de manière à ce que cetle partie se trouve fixée sans ligament, ou indépendamment de l'animal qui habitoit la coquille. On trouve celte coquille à Valmondois ; sa lon- gueur est de 7 millim. et sa largeur de 1 1. PHOLADES (Les). M. de Ferussac donne ce nom à une fainille qui renferme les genres rJyatelle , Saxicave , Gastru- chène et Plioiade. Nous avons vu , en traitant de la famille des Ptioladaires de Lamarck et du genre Pholade lui-même, que cette famille n'étoit point admissible telle que M. de Ferufsac W proposée. Voyez Pholadaires et Pholade. pholadidoi'de. Genre proposé par quelques auteurs anglais, au dire de M. de Èlainville , pour une Pholade fort singulière des côtes d'Angleterre ; ce genre ne préseiiie pas de caractères suflîsans pour être adopté. L'auteur que nous citttns en a fait une des sous-divisions des Pholades ; c'est à ce mot, auquel 'nous renvoyons, que nous ea avons fait également mention. PHOLADOMYE. Pholadomya. Genre tiès-riniéressant nouvellement découvert sur les cotes d'Llanile , et qui rend facile à placer une Luie de coquille pétrifiées des terrains se^ C c c c c 2 * 7^ ■> P H 0 conrlaiies que l'on cr)nfoucl)it parmi les Myeî. Cette coquille fut publiée , poui- la première lois, dans le n'^ 19 du Geneni de S weiby. Elle a, d'une part, des rapports de (orme et de coalcur avec les Pholades, sans eu avoii la cliarniere e' les pièces access'ircs, et, d'un autre côlé, elle ollre de l'analoiçie avec les l'aiiopres, p-)uvaiit servir d'inlermi'diairè entre ces deux j^eiircs. Ce nouveau f^enre est doirblement mile pour la zoologie et pour la gdologie. On voit , par l'enj- barras où se Irouvoient les personnes qui s'occu- pen! de ces sciences, combien il éloit uéoessaire lie placer juste des coquilles si sinf;ullères, que l'on ne pouvoit rapporter aux Myes et aux Lu- traircs qu'avec beaucoup de doule, et qui, pou- vant servir à caractériser certaines couches de terrains , étoient rejetées comme étant communes à beaucoup d'autres. Le ^enve Phoiadomye a l'ié caraclésisé de la manière suivante sur la seule espèce vivante que l'on connoisse : CARACTÈRIiS GÉNÉRIQUES. Coquille mince, sublranspaiente , blanche, transverse , ventrue , ovale , inéquilalérale , le coté antérieur le dIus obtus et le plus court, bâil- lante des deux côtés , mais plus postérieurement qu'antérieurement; charnière ayant une petite lossetle alonf;ée, subtrij^one , et une nyuiplie marj^inale saillante sur chaque valve j lii;ament externe court, inséré sur les nymphes à leur face externe; deux impressions musculaires peu distinctes, tant elles sont superlicielles : elles sont jointes par une profonde sinuosité de l'im- pression paléale; les crochets sont très-rappro- cLés. Les Pholadomyes sont des coquille fort minces, le plus ordinairement ornées de cotes plus ou moins nombreuses ou de rides , soit longitu- dinales , soit transversales. Ces divers accidens se reproduisent à l'intérieur des valves, à cause de leur peu d'épaisseur, et se dessinent très-nelle- ment en leliefs sur les moules pétriliés que l'on trouve assez fréquemment dans certaines localités, (^es impressions, que l'on ne rencontre jamais dans les Lulraires et les iMyes , étoient ce (pii jetoit le plus d'embarras pour rapporter ces meu- les à leur véritable f^enrc. larmi les espères qui apjiarlicnnent aux Pho- ladomyes, plusieurs étoient citées au nombre des Trigoniesj sans cîoule que celle erreur n'auroil pas été commise, si l'on eût fait allenlion.que les Phuladc jyes ne se trouvent cpi en lie , et (jiie c est ce moule que l'on comparoit à une cote de l'ouvrage, mais bien la Phyllidia triUneata de cet auteur, qui est le même animal auquel La- marck, Inen antérieureaoent, avoit donné le nom de Phyllidia vaiicosa , qui doit ûtie conservé. La i'uyllidie variqueuse est un animal obloug , limaciforme , djnt le pied, l'on alongé , présente des bords minces et onJuleux ; la léie n'est point saillante, elle porte dtrux tentacules coniciues , iort rapprochés à leur base. Le manteau forme une enveloppe coriace, assez épaisse; a s« partie antérieure, on remarque deux pores assez gvaods, qui contiennent, presqu'enlièrement caché, un petit tantacule conoide ; à l'exlrémité postérieure se voit une ouverture arron.iic , dans laquelle ll'Jtle l'exlrémiié anale de l'iuttsliii. La surface extéiieure est d'un beau noir , ei , sur ce fond , se montrent en saillie , sur le milieu du dos, trois rangées parallèles de gros tubercules obloiigs , d'un beau jaune, (juelquefois continus et quel- quefois interrompus , surtout à leur extrémité posléiieure jsurle» lianes se monuent d'autres tu- bercule» plus irréguliers <|ue les premiers et dis- posés en lignes iransverscs. Cet animai, long de <[ueiques ponces, vient des mers de l'IuJe, où d paroit assez couimuo. P H Y 2. PuvLLiDiE pustuleuse. PliyUHia pustulosa. Ph. corpore suhovali ; dorso nigro , pustulis latis , incequaUbus , sparsis , palltdè luteis , un- diquè tccto. Phvllidia pustulosa. Cuv. loc. rit. pag. 268. pi. lii.jig. a. Lamk. Anini. sans verl. torn. 6. pag. 5i(5. 72°. 2. Cette espèce a quelqu'analogie avec la précé- dente; elle se distingue néanmoins avec facilité, en ce qu'elle est constamment beaucoup plus [petite, lille est oblongus, limaciforme, très-convexe du coté du dos et plane en dessous ; son pied est pro- portionnellement plus étroit que dans les autres es- pèces , el le sillon des branchies est aussi plus profond. La surtace eAtérieure du manteau est chargée de gros tubercules irréguliers, fort rap- prochés , d'un jaune pâle , sur uu fond d'un uoir très-iuleuse et comme velouté. ("elle e.spèie vit, avec la précédente, dans l'Océan indien ; elle est longue de 53 tnillim. 3. PuviLiDiE ocellée. Phyllidia ocellata. Ph. corpora suhovali; dorso cinereo j ocellis quints, annulatis , pediccllatts , sublatcis ^ inieis- titus tuberculis inmonbus. Phyllidia ocellata. Cuv. loc. cit. pag. aCij. pl.^&Jig.J- Lamk. Aniin. sans vert. toin. 6. pag. 5l6. n\ 3. Celte Phjllidie est très- distincte des deux autres ; elle est ovale-oblongue , plus large pro- portionnellement et peu convexe du côté (lu dos. Son pied est large , et le sillon qui l'entoure assez profond; sa surface extérieure, d'un gris-cendré assez intense , est munie de cinq ocelles symé- triquement disposés et supportés par un pédicule court et large : ces 01 elles sont colorés de cercles jaunes et brunâtres ; l'un est antérieur et médi.iu , les quatre autres iout par paire sur les cotés. Outie ces ocelles , la surface extérieure présente encore un grand nombre de petits tubercules arrondis tni oblongs , graniformes , irrégulièrement épars. L'anus, sous forme d'un petit lu',niiei de ta it>- piraliou: les deux genres que aous venons Uc ci- P H Y ter y furent joints par les mêmes motifs ; et celle tamllle , dès son orig,ine , se trouva tormi^e des Mollusques dont les branchies sont compostes d'une série de lames disposées autour du corps ou seulement d'un côté. Lamarck eut le tort d'y associer, et seulement d'après une analogie éloi- f;née , les genres Emarginule et Fissurelle, que quelques années plus tard il plaça dans la fa- mille des Calyptraciens : c'est alors que , dans V Extrait du Cours, on trouva cette famille com- posée des genres suivans : Pleurobrancbe, Pbyl- Iidie, dans une première section ; dans la seconde, Oscabrion, Patelle, Ilalioiide. M. (luvier , qui, dans son mémoire sur la Pliyllidie et le Pleuro- luanche ( Ann. du Mus. toin. 5) avoit insisté sur l'analogie de ces deux genres, les sépara dans le Hègne animal , il lit la famille des Inférobranclies avec les Phyllidies et les Uipbyllides. Les Pleu- robranclies font partie des Tectibranches {l'oyez re mot) , tandis que les Patelles et les Oscabrions terminent la longue série dos Wolluscjues gastéro- podes que ceux-ci commencent. On ne voit rien dans cet arrangement qui ait quelijue ressem- blance avec la famille des Phy Ilidiens de Lamari k. Il ne persista pas moins à la conserver, en la mo- difiant. Il en extrait d'abord les genres Pleuro- brancbe et Ombrelle, dont il fait une famille à part sous le nom de semi-Pliyllidiens (^vnyez ce mot), et il ne laisse dans la famille qui nous oc- cupe que les quatre genres Pliyllidie, Oscabrelle, OscabrioDs et Patelle. M. de Ferussac a adopté la famille des Pbylli- diens, dans laquelle il ne conserve que les deux genres Pbyllidie et Dipbylllde , qui a eus seuls forment les Inférobranches do M. Cuvier. Celle famille fait à elle seule un sous-ordre des Inféio- bianches , qui deviennent un ordre dans l'arran- gement systématique de l'auteur que nous citons. I\I. de Blainville n'a point imité ses prédéces- seurs ; les Inférobranclies , qu'il conserve comme ordre, et qui ne renferment que les deux genres Pbyllidie et Linguelle, sont placés entre les Cy- clobrancbes et les Nucléobrancbes. {Voyez ces mots et Inférobranche.) I\1. Gray, dans sa clas- sification naturelle des Mollusques {^ Bull, des Scienc. naiur. ^fét'. 1824), manifeste aussi une opinion paniculière sur la place et les rapporis de3 Phyllidies ; elles seules composent l'ordre onzième, Dipleurubranches {voyez ce mot), qui est précédé de celui des Polyplacophnres ( Osca- brions), et suivi de la troisième sous-classe , qui commence par les Doris. C'est à l'article Dipleu- BOBRANCBES que nous avons donné quelques dé- tails sur ces rapports indiqués par le savant anglais. M. Latreille ( FamilUs naturelles du Règne ani- mal, pag. 175) a conservé d'une manière géné- rale l'ordre éialili par M. Cuvier; les Inférobran- clies sont divisés en deux familles : celle des Bifa- ribraaches {l'oyez ce mol ) est la première; elle P H Y 759 contient les genres Pbyllidie , Dipbylllde et Allas. Ce dernier n'est point encore connu. Dans la seconde édition du Règne animal, M. Cuvier a conservé dans son inlégriié la famille des Inférobranches, séparée, par presque toute la série des Wolluscjues, des Patelles et des Osca- brions. M. Riing a imilé IM. Cuvier dans sou Manuel des Mollusques , de sorte qu'il n'y a , relalivement à cette famille, que deux opinions, celle de Lamarck , qui y ji)int les Oscabrions et les Patelles, et celle de W. Cuvier, qui les en éloigne considérablement. Nous avons vu à l'ar- licle I,i>GnELLE que cette famille des Teclibran- cbes devoit recevoir des modifications impor- tantes, puisque l'un des deux genres dont elle est composée a si peu d'analogie avec l'autre. Au reste , nous pensons, comme M. Cuvier, que les Tectibrancbcs doivent êlre séparés des Palelles et des Oscabrions , et nous avons vu à l'arliclf? Mollusques , auquel nous renvoyons , que la raison de cel éloignement se Irouvoil très-nalurel- lement dans la dillérencc des organes de la géné- ration. Les Pat(-lles et les Oscabrions sont en efl'et complètement hermaphrodites , tandis que les Phyllidies el les Dipbyllides sont monoïques. PHYLLIROË. Phylliroe. Ce genre a été insliiué par MM. Péron et Le- sueur dans leur mémoire sur l'ordre des Pléro- podes {Ann. du Mus. toin. i5. pag. 65). Il fut adopté depuis par tous les auteurs, ext:eplé M. Cuvier, qui conserve sur sa place ([uehjues doutes , et ne l'admet pas à cause de cela dans si niétliode. Les auteurs qui , comme Lamarck, n'ont connu ce genre que par ce qu'en disent Pérou et Lesueur, ont été conduits, à leur exemple, ;i admettre ce genre parmi les Ptéropodes. Il paroît , qu'à crt égard, tous les savans ont été dans l'er- reur. M. de Blainville, qui possède dans sa col- lection le seul individu connu de Phylliroé, celui qui a été trouvé par Péron et Ltsiieur daus la mer de Nice , et qui leur a servi pour l'établis- sement de ce genre ; M. de Blainvihe, disons- nous, après un examen des plus alteniifs , a changé la caractéristique et place ce genre dans son ordre des Aporobranches , 011 il fait à lui seul la famille des Psiloponies ( roy. ce mot ) , qui est: voisine de celle où sont les gei..es Clio et Pneu- modeime. Ce genre, d'après cette opinion, est plus rapproché des Gastéropodes cpie des Ptéro- podes. Depuis lors, M. Cuvier, dans la seconde édilion du Règne animal , a admis aussi les Phyl- liroés parmi les Mollusques, el il les a joints au genre Ptéroiraché pour en former la famille qu'il nomme Hétéropode. 11 est à remarquer que celle famille comprend une partie des animaux qui éloient autrefois rangés parmi les Ptéropodes, car ce genre Ptéroiraché a pour sous-genre les Can- naires. Atlantes, Firoles , Timorienne et Mono- pbore. Ainsi les Pbylliroés foui partie, dans la •G.- P H Y nouvelle tnt'tliode de M. Cuviev, des Gasicro- liotles, comme M. de Blainville lai-même l'avuit (5lali!i quelques aunées auparavant. \ oici de quelle mauièie M. de Blainville carac- tdrise ce genre : .RACTERES Gï: [Q CES. Corps nu , libre, irès-comprimé ou beaucoup plus haut qn'ëpais , terminé en arrière par une S'-rte de nageoire verticale; oc'phalo-lorax pe- tit , et pourvu d'une paire d'appendices nata- toires lrianj;nlaires, comprimées , el simulant des espèces de longs tentacules ou de branchies ; bouche subiermina'e, en fer à clieval , avec une (rompe courte et rélractilej anus au côté droit du corps ; orifice des or{;anes de la génération unique du même côté et plus aniérieu:- que l'anus; organes de la respiration inconnus. La description que donne W. de Blainville est iroj! concise et trop intéressante tout à la t'ois pour ne pas la rapporter ici dans loule son intéi^rilé. Il l^e corps du Phylliroé peut être divisé eu deux '■ |>aii!es comme celui de l'H j'aie et même des » Bulles et BuUées, une abdominale beaucoup >i plus grande et une antérieure qui re|)rcsente à » la f.'is la lêle et le thorax ; ce qui me la l'ait dé- > signer sous le nom de céphalo-lliorax. La pariie >■ alxlominale, à jieu prés quadrilatère, est re- >. marquable par sa grande compression , en sorte >• que le dos est mince, presque tranchant , que y le venire et les côtés sont ijèi-élevés ; il n'y >' a aucune trace de pied ou de discpie musculaire, » pas plus que de nageoire inlérieure, comme >j dans la Carinaire ; mais le corps se termine y- par une sorte de nageoire verlicale un peu élar- « gie en arrière et rétrécie en avant , ce qui la y fait assez bien ressembler à la pinnule caudale » des |îoissons. Les parois de cet abdomen sont ) si minces et i gélatineuses, qu'on peut aisé- I ment apercevoir à travers tous les viscères de >i la digestion et de la génératiou presque comme >. s'ils éioienl hors de la cavité. On y voit ce- >' pendant quelques faisceaux de libres longilu- >■ dinales qui se portent esseniiellemeni sur les w rôles de la queue. Le céphalothorax , bien plus j) pfclii que l'ubdomcn et plus épais (jue lui , forme » comme une sorte de lêle carrée : de chaipie r. côté s'attache un appendice triangulaire, aplati, >' plus épais en avant qu'en arrière , et (pie l'ac- ) tion de la liqueur conservatrice a fait contracter <■ de manière à ressembler un peu ;'i des espèces *. de cornes. Péron y a vu des lenlacules ; il y ■ aura même vu encore des espèces île nageoires n brancliiales, comme dans les Jlyalts , car on r. peul y apercevoir aussi des suies ou plis per- » pendiculjircs à la longueur; mais réellement >, ce sont des appendices natatoires sans bran- >. chics , absoliinienl comme dans les Ilyales cl les - Ciios. La uittjse bucale f^it nue saillie a^iCi dis- P H Y » liocte par un petit étranglement à luxtrémiié » loul-à-lait antérieure du corps. Je n'y ai pas » aperçu de lenlacules proprement dits. Pour ter- » miner l'examen de ce qui existe à l'extérieur » du corps du Phylliroé , il ne reste plus qu'à i> noicr la terminaison du canal inleslinal, ainsi •> que celle de l'appareil gén:îrateur à droite dans » un tubercule commun, comme cela a été ex- M posé dans la caractéristique. L'anatomie de ce » singulier Mollusque peut êire presque faite à » travers la peau; on voit que la bouche, ea » forme de fer à cheval, conduit dans une masse M bucale évidente, quoique petite, et pouvant » probablement sortir et rentrer un peu à la ma- » nière d'une trompe ; il en part un œsophage » bien distinct , assez lo'ig i étroit, droit, qui » bientôt se reiille en un estomac ovale, sim- » pie, complètement dans sa direction. Un jiea » eu arrière du pylore ou du commencement » de l'intesiin, on voit très-aisément la réuuioa « des canaux hépatiques qui proviennent du toie, » divisés en quatre lobes alongés el divergeas, » deux en dessus en avant et un en arrière, et » deux en dessous, un en arrière et un en avant. » Ce sont ces lobes que Péron, et par suite La- » marck, ont roganlé comme des branchies la- » ternes. Le canal inleslinal proprement dit est 11 court et se recourbe presqu'auprès de son ori- » gine pour aller à l'anus. Je n'ai pu voir d'une » uianièie disiincte ni le cœur, ui les branchies » ])r..premt'ni diies , à moins que de croire que » les appeuilice? anlérieures eu tiennent lieu, ce i> que je ne pense pas. Péron et Lesucur figu- » renl le cœur d'une manière évidcnle vers le » milieu du corps, dannant un gros vaisseau en » arrière, ce qui peut être. Quant à la connexioQ » avec un des lobeiS du foie , ce n'est qu'une appa- » rence; l'ajiparcil de la génération est au coil- » traire très- visible el disposé comme dans Ions » les Malacozoaircs subcéphalés monoïques, ou » perlant les deux sexes sur le même individu. » La partie femelle se compose d'un ovaire ou n masse arrondie, située eu arrière; d'un ovi- » ducle, d'a!)ord plus étroit , puis plus rcnllé et » droit, qui se conliiiue jusqu'au tubercule exlé- » rieur; le testicule e.'t au contraire assez éloi- » gué et antérieur, mais je n'ai pu suivre sa com- » iiiiinicalion avc(^ sa partie femelle, ni counoiirc » la forme de l'organe excilaleur , qui pareil » cependant être assez considérable. Ji- ne serois » pas irès-éloigné de penser que son orilire sernit » irès-disiant de celui de l'nviducieci du cépbalo- » thorax, comme dans l'IIyalc. On voit tout cela 11 il peu près dans la li-ure donnée par Pérou , 11 mais dans des connexions évidemment crro- » nées, ce qui lui a Ltii supposer des braocliics » internes, u D'après ce que vient de dire ftL de Bbiinvilte, plus d'une erreur auroil été commise par les au- teurs de ce genre , ci répétée ensuite d'après ii'\ p,i P H Y par d'autres zoologistes. Comment es(-il possible de iiu,urei- un cœur et des vaisseaux la oii ils n'exis- tent pas';* Comment admettre des branciiies in- ternes quand on sait qu'il est ne'cessaire que le fluide ambiant y parvienne pour que l'acte de la respiration se fasse, et qu'il n'existe entre ces soi- disant brancbies et le OuiJe aucune communica- tion 'r" Quoique le travail de M. de Blainville satisfasse sous plusieurs rapports , qu'il rectilie des erreurs graves , il laisse cependant encore quelques la- cunes bien importantes sur lesquelles il seroit bien à soubailer que l'on jetât quelque jour , car 11 est l)ien dilPicile-de placer, dans la méthode et dans des rapports certains et immuables, un animal dont on ne connoît ni le cœur ni les branchies. Cette raison nous le fait rejeter, quant à présent , du nombre des Mollusques , préférant, pour l'y placer, que toute son organisation soit complè- tement dévoilée. PiïYLLOBRAXCHES. M. LalreiUe a divisé son premier ordre des Mol- lusques hermapiirodiies , les Nudiln-anches , en tinis familles; la dernière porte le nom de Pliyl- Inbranches. Elle contient les j^enres Lauiogère , Glauque, Eolide et Tergipède. [T'oyez ces mots.) Celte famille correspond entièrement à celle des Glauques de M. de Ferussac sans aucun cliange- luent ; elle se rapporte aussi à celle des Tétracères (ployez ce mot) de M. de Blainville, qui, outre les genres que nous venons de citer, y ajoule le genre Cavoline. PHYLLODE. Ce genre, proposé par M. Schumacher dans son Essai d'un noiweau système de Concliyliolo- gie , ne peut être admis dans une méthode ralion- nelle ; il l'a formé avec quelques espèces démem- brées des Telliues , et lui a donué pour type le Tellina foliacé a , qui ne diffère pas d'uue manière notable des autres espèces du même genre. P'oy. Tellin'i;. PIIYLLOPODES. Phyllopoda. M. Gray, dans sa Classificaiion naturelle des IMoUusques {Bu/./etin des Sciences ,Jé^Ti2r 1824) , a proposé parmi les Conchifères cet ordre , qui est le quatrième, pour rassembler les genres Solen, Psammobie , Telline, Cyclade, Vénus , (^ardium, Tridacne, Came, Pétoncle, Trigonie et Mulelte. Nous ne pensons pas qu'un tel arrangement soit jamais adopté, puis((u'il s'y trouve des genre à si- jihons et des génies qui en sont dépourvus; des genres qui les ont très-longs et les bords du man- teau soudés presqu'enlièrement d'un bout à l'au- tre ; d'autres qui n'ont que trois ouvertures sans de véritables siphons; d'autres enfin qui ont le marteau fendu dans tout son contour. Eut. Kat. des Vers. Tome II. P II Y 761 PIIYSE. Physa. I! est incontestable que c'est Adanson , le pre- mier, qui a iii.^lilué ce genre sous le nom de Buhn. Il ne fut adopte ni par Liuné , ni par Muller , ni par Brugnière , ni par Lamarck dans sou premier ouvrage; il étoit totalement oublié, du moins cela est probable , lorsque Draparnaud le repro- duisit sous le nom de Physe dans son ouvrage sur les Mollusques terrestres et fluvialiles de France. Depuis cette époque il a été généralement admis; ses rapports avec les Limnées sont évidens , aussi aucun zoologiste jusqu'aujourd'hui ne les a con- testés. Les animaux des Physes ont lïcaucoup de res- semblance avec ceux des Limnées ; on peut les considérer comme intermédiaires entre ce genre et les Planorbes : les Physes ont en ed'et les ten- tacules placés comme dans ceux-ci , tandis que , par la forme du corps et par conséquent de la co- quille, elles se rapprochent des Limnées; elles vi- vent d'ailleurs de la même manière. Ce sont des animaux lacustres qui nagent renversés et fort vile; ils ont cela de parliculicr d'êlre presque toujours séneslres , d'avoir uu manteau assez grand pour se développer sur une partie de la coquille , ce qui la polit et l'empêche de s'encroûter. Ce genre est caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES gÉnÉIVIQUIS. Animal presqu'en tout semblable à celui des Limnées ; îenlacules subconiques ou sé'.acés, élar- gis à la base; manlcau digiié ou simple sur les bords , pouvant se recourber en dessus et couvrir plus ou moins la coquille. Coquille enroulée le plus souvent à gauche , ovale ou oblongue , à spire saillante; ouverture longitudinale , rétrécie supé- rieurement ; columelle torse ; bord droit très- miiice , tranchant, s'avançaul en partie au-dessus du plan d'ouverture ; point d'opercule. C'est .1 M. de Ferussac que l'on doit la connoia- sance de ce genre à l'état fossile. Il a trouvé l'analogue du Physa hypnorum dans les terrains lacustres de I.auzerle : depuis, nous en avons trouvé une magni- fique espèce aux environs d'Epernay d'après les indications de notre collègue M. de Basierol; nous l'avons fait connoilre dansnotie ouvrage su ries fos- siles des environs de Paris. Le nombre des espèces vivantes n'est pas encore considérable ; il e.st à présumer qu'il s'augmenlera , puisque l'on trouve de ces coquilles dans presque tous les pays, en Europe, en Afiiqi;e, dans les deux Amériques et à la Nouvelle-Hollande. I. Phtse marron. Vliysa castanea. Ph. tr's/â sinistroisd , oi>a(o -obiongJ , nentri- cnsà , tenuisiimà , pellucidà , castaiieâ ,■ stnis ejcigias, longitudinahbus, obliquis; spirâ bra-ius:- ciUu , apice erosu. D J d d d • :6:>. p II y IiNciCL. pi. 459 jf^. I. a. h. An Physa Novœ-Hollandiœ. Blainv. Maluc. pag. 430. pi. Zj.Jig. 3? Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 456- n°- '• Lamarck a c'ié dans l'erreui- en indiquant celte espèce vivant dans la Garonne, quoiqu'en réalilé elle ne se soit encore rencontrée tjue dans les eaux douces delà Nouvelle -Hollande. Nous eu rapproclious , avec quehjue doute, l'espèce fi;;"- vée par M. de Blainville dans son Tniitd de Ma- lacologie) parce que, si la (i}^ure en est bien faite, elle présente quelques dilTi'rences assez notables dans la forme de la colutnelle. Cette coquille est ovale, assez courte et ven- true; sa spire pointue, quelquefois rongée au àommet, est formée de cinq à six tours très-courts, très - convexes , réunis par une suture simple et peu profonde ; le dernier tour est beaucoup plus f:,rand que tous les autres réunis, il se termine par une ouverture ovale-oblonj^ue , un peu rétré- cie à son sommet. Le bord droit est très-mince , un peu relevé ; le gauche se confond avec la co- lumelle , qu'il borde dans une partie de son éten- due : cette columelle, léj^èrement sinueuse dans £011 milieu , est épaisse sur la base et légèrement tordue dans sa longueur. F-a surface extérieure de celle coquille est lisse ou finement striée par des accroissemens : elle est d'un brun-marron foncé ; à l'intérieur cette couleur est un peu moins in- tense , et la columelle est blanche. (^elte espèce , la plus grande connue à l'état vivant, se trouve à la Nouvelle- Hollande; mais elle n'est pas la seule qui habite ce pays, ce qui pourroit contribuer à la faire confondre avec d'au- tres qui s'en rapprochent. Longueur 20 millim. , largeur la. s. Physe des fontaines. Physa Jbntinalis. Pli. testa sinistiorsâ , ovali , diaphanâ , locfi , Ititeo-corneù, j spirà brevissiinâ , aciitiusculâ. Biilla fontinalis. Lin. Gmel. pag. 3427. n". 1 8. Planorbis bullu.Mvi.LEv., Venn. pag. 167. «". 353. Lister, Conch. tab. iZ^. fig. 34- (Jn.M.T. Test. tab. 5. fig. ce. lia Huile aquatique. Geoïf. Co(/. pag. lOl. //''. M). I'avanne, Conch. pi. Çt\. fig. e. 5. (^HEUN. Conch. tom. 9. tab. \o7). fg. 877. 87O. Buliniiis fontinalis. Bnoc. Diction, n". 17. Plty sa fontinalis. Ur.\p. Moll. pi. 3. fig. 8. 9. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. l5(j. «". 2. N0UI avons mentionné ici le Physa fontinalis pour en compléter lu «ynonymie. Brugiiiere l'ayant déciite daui le premier volume de ce Uiclionnaire P H Y snus le nom de Bulimus Jontinalis , nous ren- voyons à sa description , qui est aussi complète qu'on peut le désirer. 3. Physe des mousses. Physa hypnorum. Ph. testa sinistrors.i , ovato - oblongâ , Icevi , diaphanâ, nitidù , iutescente j spirà exsertâ, pe- racutd, nigro-maculatâ. Bulla hypnorum. Lin. Gmel. pag. 0428. n". i 5. Planorbis turritus. Muller , Verm. pag. 169. n°. 354. Petiv. Gaz. tab. \Q.ftg. 8. Dargenv. Conch. pi. 27. fig. G. figura scp- tirna ad dexteram. Chemn. Conch. tom. 9 tab. io3. fig. 882. 883. a. h. c. Bultmus hypnorum. Bnuc. Diction. n°. il. Bulla turrita. Gmel. pag. 3428. n°. 20. Physa hypnorum. Dbap. Mail. pi. 7).Jîg. 12. i3. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 157. n°. 3. (]ctte espèce a été aussi décrite par Bruguière sous le nom de Bulimus hypnorum , et nous ne l'avons non plus mentionnée que pour rendie plos complète la synonymie; nous renvoyons en con- séquence à l'article Bulime de ce Dictionaairc. Dans l'intéressant ouvrage que vient de publier INI. Michaud pour servir de supplément à celui de Uraparnaud , nous trouvons parmi les observa- tions importantes qu'il y a consignées quelque» remarques relatives au genre qui nous occupe , et cnir'aulre à la Physe des sources, qui n'est autre chose que le jeune âge de \' Achatina folliculus de Lamarck. Déjà cette coquille, comme nous avons eu ailleurs l'occasion de le démontrer , a servi à M. Risso pour l'établissement de deux genres que nous avons dû rejeter. PHYTHIE. Genre proposé par M. Gray dans sa Classifii-a- tion naturelle des MoUuscpies ( Bullct. desScicnc. février 1824) pour \ Auricula myosotis de Ura- parnaud. Nous ignorons les motifs qui ont déter- miné le savant anglais à former ce genre , que l'on n'admettra sans dcuie que lorsque sou auteur eu aura démontré la nécessilé. PllYTIPHAGES. Lamarck a partagé tous les Miillust|uc$ qu'il nomme Tracliélipodcs dans son dernier ouvrage , en deux grandes sections , sous le rapport de l.i manière de vivre et de la nature des alimcns. 11 eut à remarquer que le plus grand nombre do Mollusques (pii ont une coquille à ouverture en- tière ne se nourrissent que de matières végétait'» , d'où la dénoojiualiou de Pliytipboges que Lamarck P I E IcDi- a imposée , réservant le nom de Zoopbages ( loyez ce mot) à tous ceux qui ont l'iiabitude de se nourrir de la chair des autres Mollusques. FIE. On donne vulgairement ce nom à une grande espèce de Turbo, Za/-6o /;iCrt des auteurs. ^'o>. Turbo. PIED-D'ANE. On donnoit autrefois ce nom aux coquilles qui sont aujourd'hui comprises dans le genre Spoud_y'lj de Linué. Voyez Spondyle. PIËTIN. Pedipes. Ce genre a été étaljji pour la première fois par Adanson ( Voy. ait Séncg. pag. ii. pi. i ) pour une singulière coquille habitée par un Mollasque plus siugulier encore par quelques points de son organisaliun. Ce genre mériioit bien d'être adopté, ou au moins meutijiiné par les conchyhologues qui écrivirent depuis Adanson j cependant on n'en trouve aucune trace dans les ouvrages de Bru- guière , ni dans les premiers travaux de M. Cuvier, de Laniarck et de leurs imitateurs. M. Cuvier ne le mentionna pas davanlage plus tard dans le PU'gne arjunal , et Lamarck le confondit sans doute avec les Auricules , quoiqu'il n'en paile pas dans sou dernier ouvrage. M. de Ferussac fut un des premiers qui ait adopté le genre Piétin ; il le rapprocha des Tornatelles et des Pyramidelles dans la famille des Auricules. On ne connoissoit encore ces derniers que d'une manière imparlaile quanf'à l'organisation, et l'on ne connoissoit pas du tout celle des autres genres : aujourd'hui que P I E ■G3 l'on les Tornatelles sont o julées . que l'anaiomie des Auricules a pu être faite sur de belles et grandes espèces , on a les moyens , par une comparaison plus exacte, de mettre plus i onvenablemeut en rapport ces divers genres. IM. de BlainviUe , en adoptant le genre Piélin , ne connoissoit point encore ce fait si curieux de l'opercule dans lesTornaleltes. Entraîné par quel- ques rapports , il crut pouvoir considérer les Tor- uaielles et les Couovules comme appartenant au même geure que le Piélin. M. de Blainviile fut hieatôt désabusé : aussi , dans les nouvelles addi- tions et corrections à son Traité de Malacologie , qu'il publia à la suite de ce même tiaité avec le dernier fascicule de l'atlas , on voit que ce savant a rétabli le genre Toruatelle , qui désormais ne pourra plus faire partie de la famille des Auricu- les , et, à plus forte r.iison , du genre Piétin. l-'oy. TOBNATELLE. Lamarck avoit , le premier, créé le genre Co- novule, et l'avoit réuni ensuite aux Auricules; IVl. de BlainviUe , comme nous venons de le voir , l'a réuni aux Piélins : devia-t-rl y rester ou re- luuiner aux Auricules ';' C'est à quoi il seroit peut- être difficile de répondre jusqu'au moment oii l'on conuoiira l'auimal que M. de BlainviUe assuie n'être pas operculé. Il suit de ce que nous venons de dire que la famille des Auricules , qui doit être placée non loin de celle des Limnées, ne doit plus contenir les genres Pyramidelle et Tornaielle , dunt le génie de Lamarck avoil , ce nous semble , bien deviné la place. Le Piétin , d'après ce qu'en dit Adanson , a , par la position des yeux, la forme des tentacules, ainsi que par la disposition des organes de la gé- nération , des rapports évideus avec les Auricules ; il en dillt-re par son pied divisé en deux paitiis par un Sillon transverse 1res - profond , qui lui donne une manière de marcher toul-à-fait inso- lite parmi les Mollusques. (Composé de deux ta- lons, il s'appuie sur le postérieur pour porter en avant toute la partie antérieure de son corps ; lorsqu'elle est appuyée sur le talon antérieur le postérieur se détache pour s'appliquer le plus près possible de l'antérieur , et d nner à celui-ci la facilité de faire un nouveau pas : ou peut compa- rer celte marche à celle de quelques sangsues , et mieux encore à celle des chenilles, qu'à cause de cela les entomologistes nomment Arpenteuses. Voici les caractèies que l'on peut donner à ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal spiial , tête non proboscldiforme , por- tant deux tentacules cylindriques oculés à la base interne, verticaux; pied partagé en deux talons par un sillon transversal, large et profond; or- ganes de la mastication semblables à ceux des Planorbes ; point d'opercule. Coquille ovoïde, épaisse, à spue beaucoup plus courte que le der- nier tour; ouvertuie longitudinale, ovalaire , entière , garnie de plusieurs dents columellaires , dont une postérieure toujours plus grande que les autres , une ou deux sur le bord droit. Les Piélius sont des coquilles marines qui vi- vent dans le creux des rochers, surtout de ceux qui sont bat tus par les Ilots; leur coquille est épaisse, d'un blanc sale ou brunâtre, et présentant tou- jours à la partie postérieure de l'ouverture une dent beaucoup plus grande que les autres, qui s'interpose entre les deux parties du pied lorsque l'animal est rentré dans sa coquille. On ne connoîl encore qu'un petit nombre d'es- pèces dans ce genre , el peut-être sera-t-il néces- saire d'y joindre VAuricula rtugens des auteurs et les autres espèces analogues que quelques natu- ralistes rangent à tort, selon nous, parmi les Mar- giuelles. Il y a sans coutredit beaucoup d'analogie entre les Piétins et les coquilles que nous citons , mais il y a quelques dilléreuces assez notables qui s'opposent à leur réunion actuelle, pa^ce que l'on ne connoit pas les animaux aussi-bien que celui du Piétin. Dans les uns et les autr.s on oii- P d d d d ^ * 764 P I L serve des plis coluinellaiies ; mais ce qui dislin- j;iie essen'.ielleineiit les l'iélins , c'esl que leur boi-d droit est ddpourvu de bourrelet marginal, et qu'il est deaté dans toute sa longueur, ce qui u'a jamais lieu dans i'Auricula ringens et ses con- j;énères. l'iÉTiN d'Adanson. Pcdipes Adansoni. P. testa oi^ato - ventricosâ , subglobulosâ , apice obtusâ , tenuissimè striatâ , subruja j aperturâ ovato-oblongâ y posticè atlenuatâ j co- lumellâ tiiplicatd, basi dtlatatâ , albà j plicâ poiticali inaximâ , ohhquu ; waigine dtxlro obluso , in inedio bidcntato y dentibus inœqua- fibiis. P"S- Le Pidtin. Adans. l^oy. au Se pi. 1 . geniv 4. Pedipes Adiinsoni. De Blai.nv. JSIalac. pag. 352. Celte coquille est fort remarquable 5 elle lîst ovale-obrouJe , déprimde de bauL eu bas, obtuse à ses extn'milés ; son ouverture est fort oblique a l'axe, comme daus les Naiices ; sa spire est irùs- courte, formi^e de quatre tours très rapproLb(^s, fort courts et légèrement convexes ; le dernier , beaucoup plus grand que tous les autres, est liiie- ment strié en travers. L'ouverture est médiocre, ovale-oblongue et longitudinale, rélfécie à sou sommet; elle est grimaçante, comme dans les Scarabés; son bord columellaire , très-aplali à ia base, présente trois plis, dont- le postérieur est extrêmement grand et obliquement incliné d'ar- rière en avant. Le bord droit est obtus , mais non bordé en dehors ; vers le milieu de sa lon- gueur il porte deux petites dents inégales : l'anté- rieure est la plus grosse, et elle s'avance plus profondément que l'autre dans l'intérieur de l'ou- verture. Cette coquille , qui est restée rare dans les collections, est cependant, d'après Adanson , fort commune au Sénégal ; elle est de la grosseur d'un petit pois. Sa longueur est de 7 millim. et sa lar- geur de 5. PIGEON ou PIGEONNEAU. Les marchands donnent en<;orc quelquefois ce nom à des coquilles de genres dilférens ; ils y ajoutent le plus souvent une épilhèle c.iractéris- tique : ainsi ils appellent Pigeon ou Pigeonneau blanc, \e Slrombus epidmiuis j Pigeonneau blanc pyracé, une variété de la même coquille; Pigeon ou Pigeonneau fauve , le Stronibiis gibbcru/ns ; Pigeon couvant ou Pigeonne couvante, le Colum- bellu incrvutiina. La même coquille est désignée uussi quelquefois par le seul nom de Pigeonneau. PILA'. Nom v. Miner, conchol. loc. cil. f!^. i. 2. 3. 4. Ibid. Gêner. qfSchclls, n°. l'J-./ig. i. 2. 5. 4' Ni3b. Ann. des Scienc. nat. lue. cit. pi. lO. /Ig. 2. a. b. c. Celle espèce se distingue facilement de la pré- cddenle; sa base est arrondie, elle est coQicjue, patelliforme , régulière, symétricjue , à sommet subcentrj], pointu et sans aucune trace de spire. Ce sommet donne naissance à un grand nombre de petites côtes rayonnantes, régulières, qui, en aboutissant sur le bord, y produisent un grand nombre de créneluresj ces côtes sont arrondies. Ordinairement lisses, ijueUiuel'uis légèrement ou- liuleuses. La base de la coquille est élargie : on y \oit une très-petite ouverture semilunaire , plus large que longue , et terminée du côié droit par une sinuosité assez profonde. Le bord columellaire est droit, finement dentelé dans toute sa longueur j la columelle est cliargée eu dehors d'une large callosité sublenliculaiie, boinée eu dehors par un sillon assez profond. Cette espèce a été trouvée awec la précédente dans une couche oolitique. Les plus grands ludi- vidus ont 637 millim. de diamètre. PILEOPSIS. Nom latin du genre Cabochon de Lamarck. T'oyez Cabochom et Jiu'fo.MCE. PILO.N". Les conchyliologues du dernier siècle donnoient ce nom à ([uelques Sirombes ou l'térocères jeunes. Cette expiession est tombée en désuétude. PINCE DE CHIRURGIEN. Les marchands donnent ce nom à quelques es- pèces de Tellines très-alongées et terminées eu bec, telles que la Tclltna Spengleri, roUrata, etc. Voyez Telline, PINCEAU DE MER. Nom vulgaire de l'Arrosoir. Voyez ce mot. PIXNE. Pivna. Des genres de coquilles bivalves que les Anciens connurent, celui-ci est un de ceux sur lequel il eviste le moins d'équivoque ; sa l'orme renurqua- i^le , si facile à reconnoltre , le byssus soyeux (jue déjà on employoit à la confecliou de quel- <|ues licites vêtemens^ sont des indices qui ne peuvent laisser aucun doute dans l'esjjrii. Lus Grecs donnoient déjà depuis long-lemps le nom de Pinne à ce genre ; les Latins le traduisirent par Pinna , que b.a auteurs du renouvellement des scieucescouservèrcnt. Rondelet, le premier, donnu Il ligure d'une espèce coramune d.ins la Méditer- i-iuiîcj il «voit vu de quelle manière l'uiiiual est P I N Ii.\é perpendiculairement, en partie dans la vase ou daus le sable à l'aide de son byssus j il paroit même que Rondelet avoit vu l'animal, qu'il con- sidère comme une masse de chaire molle dans laquelle on ne distingue rien , si ce n'est une partie plus dure et plus coriace, le muscle adducteur, lielon a donné aussi une tigurequi repiéveiite d'une manière fort grossière une coqu:!!" d„- ce genre. Audrovande copie les tiguris des ujux auteurs que nous venons de citer j il y ajoute plusieurs espèces qui jusque là étoient restées inconnues. 11 est assez remarquable, malgré la facilité de reconnoîlre ces coquilles, que les Anciens n'y aient point confondu quelques coquilles étran- gères ; il dut en résulter nécessairement dans les auteurs qui vinrent après ceux que nous ven> us de citer, un groupement naturel qu'ils n'eurent qu'à imiter en faisant connoître successivement de nouvelles espèces : c'est ce que nous voyons dans le célèbre Lister, qui les a très-bien disiiu- guées dans son Synopsis conchylionini , où elles forment parmi k-s bivalves une section à part, l-is ter fut imité par Langius,Tourncfort, Klein, etc., et enfin le genre fut délinitivement consacré par Linné, qui sentit très-bien ses rapports avec les Moules, à côté desquelles il les rangea dans son Système. Adanson , qui en connut une espèce au Sénégal, lui trouva assez, de ressemblance avec les Moules pour les confondre avec elles dans le genre assez peu ualiirel cju'il nomma Jamlionneau. Sous cette dénomination, que quelques auteuis iode it adoptée pu qui cupe, Adanson a réuni des coquilles fort dillérenles des Aloules , des Modioles , des Avlcules , des Pinnes et des Cardites. Ou ne suivit pas l'exemple d'A- danson , et on eut raison pour ceci; car, comme on vient de le voir, son genre Jambonneau ne vaut rien. IJriiguière , tout en conservant le rap- prochement de Linné dos Pinncs avec les Moules , s'en éloigna en ceci , qu'au lieu de les placer tous deux à la fin des Bivalves, illes range, d'après des rapports mal compris , entre les Solcns et les Tellines , se rapprochant en cela de Klein, dont Hruguière savoit apprécier les défauts. Poli, qui dans son grand et magniticjue ouvrage a lait con- noitredaas ses détails l'anaiomie des Pinnes, leur donne le nom de Cliimirni. Il les associe avec son genre Callilriche, qui représente les genres Moule, iAIodiole et Lithodome de Lamarck, pour eu faire la troisième famille de sa méthode. Ces genres ont, quant à l'organisation, les rapports les plus intimes , et comme ils en ont aussi avec les Avi- cules cl les Pernes , on a dû changer les rapports établis par liruguière; c'est ce qu'a fait Lamarck, et à sonj imitation tous les auteurs qui l'uni suivi. Quand lamarck cul établi des familles parmi les Mollusques, dans sa Philosophie zoologujue , on iruuva celle des llyssifères, dans laquelle les Pinuci sont entre les Moules el les .Modioles. ('onime cette fuisillu , outic ceu.x que nous venons ue uomuiei la famille des M3/iilacôe3 est composée des mêmes ; que celle de Poli, c'est-à-Jiie des u,enres P î N conlenoif encore plusieurs atilres génies qui n a- voient )>as avec eux toule l'anali)i;;e desu-able , l-amarek la lét'orma dans son deiniei' ouvrat^e, où la famille des M3/iilacôe; t'Iéinens que celle de Po Modiole, M.ule el Pinne. M. Cuvier, malj;Té 1' iialouie reconnue de ces genres, les a pourlunt sépare's dans deux familles dilléicnles. Le genre Pinne : fait partie de la seconde division , de celle des Osiraires, et les Moules font parlie de la fa- mille des Mytihicées avec les Anodontes, les Mu- leiles , les Cardite et les Crassatelles. Ces rapports entre des genres si diiïeicns , si t'ioign^s les uns des autres par tout ce que l'on en cannoît , sont tels que personne ne les a adoptés , à l'exception de M. de Ferussac qui les a modilics d.ins ses Tableaux méthodiques. La famille des Wylilacéesde M. Cuvier devient un ordre dans lequel sont distribués en trois familles les mêmes f^enies : la première de ces familles est celle des Myiilacées littéralement imilée de Lamarck. M. de ])!ainville a également imité Lamarck en adoptant de lui la famille des Mytilacées ; on n'y trouve cependant que deux genres , les Rloules et les Pinnes : cela vient de ce que INL de Blainville réunit aux Moules les Modioles et les Litliodomes. Dans la dernière édition à\i Règne animal , M. Cu- vier n'a apporté aucuns changeiiiens dans les rap- ports du genre qui nous occupe. Nous avons vu, ;i l'article Mollusques, qu'il éloit nécessaire de rap- procher les Pinnes des Avicules , et nous nous sommes fondé sur plusieurs points d'organisation, et surtout sur la distribution du système nerveux. Le savant que nous citons a caractérisé le genre de la manière suivante : CAR.'VCTÈRES GÉnÉHIQUES. Corps ovale, alongé, assez épais, enveloppé dans un manteau fermé en dessus , ouvert en des- sous , et surtout en arrière, où il forme quelque- fois une sorte de lube garni decinlies tentaculaues; un appendice abdominal , flabelliforme , subsil- liinné,et un byssus très - considérable ; bouche jiourvue de lèvres doubles cu're les deux paires d'appendices labiales ; deux muscles adducteurs , l'un très-grand, submédian et subpnstérieur ; l'au- tre très-petit, inséré dans le sommet de la co- quille; coquille subcornée, fibreuse, cassante, régulière, équivalve, longitudinale, triangulaire, pointue antérieurement oîi est le sommet , qui est droit , élari;i et souvent comme tronqué en ar- rière ; charnière dorsale , longitudinale , linéaire , sans dents; ligament marginal occupant presque tout le bord dorsal de la coquille ; une seule im- IMCssion musculaire très-large en arrière; un in- dice de l'antérieure dans le sommet de la coquille. Parmi les coquilles vivantes les Pinnes sont au nonibic de celles qui ont une structure fibreuse; les llbies ont même cela de remarquable d'être P î N perpendiculaires aux valves et non longitudinales , comme on pourroit le penser. Celle disposition rend cassantes le» coquilles de ce genre; mais les cassures , comme on doit le penser , ne ressemblent pas à celles des autres coquilles. On doit distin- guer, dans presque toutes les espèces de Pûmes , deux couches fort dillerenles : une corticale et extérieure, qui est fibreuse, et l'autre intérieure, adhérant fortement à la première; elle est ordi- nairement nacrée , el elle dire la structure lamel- leuse de tous les autres Conchifères. Cette compo- sition se dévoile tiès-tiien dans les coquilles fos- siles de ce genre. Ou voit , comme nous l'avons observé sur celles des environs de Paris, la subs- tance nacrée se réduire en lames brillantes d'une apparence talqueuse avec une telle facilité, que Lamarck a cru qu'elle étoit naturellement dépour- vue de la couche corticale. Quelques coquilles fossiles, q.ii furent d'abord désignées par M. Saus- sure sous le nom de Pinnigcne, semblèient par leur structure se rapprocher des Pinnes; bientôt après 01) découvrit dans les couches de la craie d'autres (-nquilles également fibreuses, mais tout- à fait diflcrentes des premières quant aux carac- tères du genre : on s'aperçut donc que cette orga- nisation fibreuse pouvoit appartenir à plusieurs genres ; dès-lors on s'appliqua à les distinguer , ce que l'on ne put faire que peu à peu par la dif- ficulté que l'un a de trouver de ces coquilles en- tières. Cependant on connoît déjà les genres (la- tine et Inocérame; mais il en reste un queGueltard avoit nommé Trichite, qui est probablement le même que le Pinnigène de M. Saussure , sur lequel nous pourrons donner quelques éclaircissemens. ( T'oyez Tmchite. ) Ainsi , de ces coquilles pétri- fiées, il n'eu reste pas qui doive appartenir aiix Pinnes. C>e qui a conlriliué sans doute à rendre le genre Pince plus célèbre que beaucoup d'autres, c'est le byssus que porte l'animal ; il a cela de remar- quable en ellet d'être assez gros, et composé de longs filamens soyeux , fins et d'une grande sou- plesse,d'une telle qualité enfin qu'ils peuvent être filés et employés à la confection de vêlemens très- souples , bien chauds et inaltérables dans leurs couleur: ils ont aussi celte propriété précieuse de conserver toujours le brillant de la soie. De toutes les mers , la Méditerranée est jusqu'à présent celle où l'on trouve les Pinnes en plus grande abondance : aussi est-ce sur certaines parties de son littoral que les habilans les pèchent, autant pour leur nourriture que pour le byssus. 11 y a quelques siè- cles que le commerce des objets confectionnés avec celte laine étoit beaucoup plus étendu qu'au- jourd'hui ; c'étoit en Sicile et en ('alabre que l'on irouvoit surtout des étoiles, des gants, des bas, etc. Maintenant, le peu qui s'en fabrique est vendu aux étrangers "comme objet de curiosité ; cependant , un des fabiicaus les plus distingués de France , M. Ternaux , a expose, au milieu des bnllaijs l't ■r.s P I X utiles produits de ses vastes mannfacdires , une pièce a'ciolle souple ei lu^èie laite entièrement de hyssus. Les Pinnes babileut de piéfcience les mers cal- mes, et préfèrent les endroits profonds de quel- ques toises et à l'abri des forts coups de vent. Les crocLets, qui sont longs et pointus , sont enfoncés dans le sable ou dans la vase, et l'animal se lient dans celte position au m"o_yea de son byssus, qu'il fixe sur les corps qui l'environnent. Parmi les es- pèces, il eu est un certain nombre qui sont cons- tamment bàillanics par le coté postérieur; celles- là n'ayant pas besoin de s'ouvrir et de se fermer autant que les autres , ont un ligament beaucoup plusti)ible, et présentent queI<[uefois, comme nous eu possédons un exe/npie, le singulier accident d'une soudure complète des valves , à l'exception d un petit espace destiné au passage du bossus. I. PiNSE demi-nue. Pinna semi-nuda. P. testa fuh'ogriseâ ,posticè latissiniA, oblique tiuncata y sulcis longUi.dinalibus , squainifem , hUeris postici curvii , descensis , nudis. Lister, Conch. tab. Zjz.Jig. 2i5? Seba , Mus. toni. 3. tab. ^\. fig. 5. Knorr, Vergn. tom. 2. tab. zÇi.fig. l. Chemn. Conch. tom. 8. tab. &g. /ig. 775. "Sur. b.) Testa minore jfusco-ncbulosa i sul- cis tenuioribus, medianis prœsertïni squamifens. GuALT. Test. tab. 79. fig. d. Pinna exusta? Gmel. n". 14. Coquille alongée, subtrigone, à base large et tronquée un peu obliqueiueut ; son sommet est jiointu , et il donne naissance , du côté supérieur , à un assez grand nombre lie côtes longitudinale* , étroites, ueltenient séparées, qui occupent seu- lement une partie de la surface extérieure: ces Cotes sont cliaigées d'éiailles redressées, courtes , subtubnleuscs, espacées. Le côté antérieur pré- sente quelques stries obsolètes, et principalcujent des sillons irrégulieis d'aci:roissement ; le bord supérieur est droit, il donne insejtion dans presque toute su longueur à un ligament peu épais j le Lord inférieur est sinueux dans sa longueur , il est oblique, très-mince, Irancliant , légèrement bâillaul a son extrémité antérieure pour le passage du L_yssii3. I.e côté postérieur est le plusétroil; il est peu oblique, bâillant, et les bords en sont (induleux.A l'iutéiieur, celle co(]uille présente une pallie de sa surface couverte d'une lame na- rrée, le reste esl d'une couleur d'un gris-rougeâire, quelquefois vinlàtrc;. A l'extérieur , la couleur esl d'un brun sale, peu foncé. La variété se dislingue par dci laclies nujgtiises, d'un brup-violàlie , jri'éguliéreineiil répandues. (lellc coquille, il'un médiocic volume , pro- P I N vient , d'.iprcs I-araarck , des mers d'Amérique. Sa longueur est de 17 à 18 cenlimèues. 2. PiNNE hérissée. Pinna nobilis. P. testa griseâ, nifescentè , echinatissiinâ ; sulcis longitudinalibus , crebiis , supernè squn- mtjhns j squa/nis corifertis , subtubutosis , ereclo- recurvis. Pinna nobilis. Lin. Gmel. n°. 5. BoNAKXi , Recr. 2. j^g. 24. GuALT. Test. tab. 7S. /ig. b. Seba, Mus. tom. 3. tab. ^2. Jîg. 4- tiltintcr. CuEMN. Conch. tom. 8. tab. 89./^. 777. Enctcl. pi. 200. J}g. I. (b.) Chem.x. Conch. tom. 8. tab. 89. fig. yj6. Lamk. Anini. sans rert, tom. 6. pag. l3l. n°. 5. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec la Pinne écailleiise; elle prend quelquefois nn très- grand volume; elle est alongée, triangulaire, fort étroite, à sommet obtus lorsqu'elle est très- vieille. Sa surface extérieure présente un Irès- grand nombre de sillons longitudinaux, peu élevés et quel([uefois onduleux ; ils sont hérissés dans leur longueur d'un très-grand nombre d'écaillés sub- tubuleuses, redressées , minces et Irès-rapprocbées les unes des autres : on les voit disposées eu rangées longitudinales. Le bord supérieur est légèrement arqué dans sa longueur ; il donne insertion à un ligament étroit, fort solide , qui s'étend du sommet à'ia base. Le côté inférieur est convexe, un peu bàillantanlérieureinent pour le passage du byssus. Le côté postérieur est régulièrement arqué en demie-cercle; les bords en sont très-minces, papyracés et largement bâillans. A l'intérieur, cette coquille est grisâtre; on y voit deux grandes taches nacrées, qui s'étendent depuis le miliiii jusque dans les sommets. Sur l'une d'elles , la su- f)érieure, on voit une grande impression niuscii- aire , supcrlîcielle , légulièremeni ovalaire. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, prend une taille quelquefois très-consi- dérable; elle est longue de 4 à .') décimètres. Elle provient des mers d'Ainériqne, et on la cite aussi quelquefois de la iMédilerranée ,'mais prob.ible- menl par erreur , car il est facile de la coiiloiulrc avec la l'inné éLailleuse. 5. Pinne écailleuse. Pinna squamosa. P. testa maximà , grifen-nifcscente , supernè oi'atà ; sulcis longitudinalibus , olisolctis ; squa- mis brevissimis , concacis , truncalis , per senci transrer.tas anuatim digestis. Pinna squaniosa. Gmei,. n". G. l.iMEi. , ( .''j, /i. /,ib. 3~^.yig. ai5. G LAIT. P I N GuALT. Test. tab. 78. fig. a. Seba, BIus. tnm. 5. tab. gr. fig. l. CnEMN. Conch. torn. 8. tub. g2. Jrg. 734- è specimene juniore. Ejusd. tab. gZ.Jig. 787. EscTCL. pi. 200. /ig. 2. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. l32. 72". 6. Espèce très- voisine de la pvéci^denle , qui, comme elle, devient très-grande , mais qui s'en Jistiui^ue au premier aspect par la couleur roui^e de l'mtéiieur des valves. Celte coquille est alon- fi^ée , triangulaire; sou sommet, irès-poiulu, est ordinairement dt'nud d'dcaïUes, taudis que le vesle de la surface extérieure en est complètement hérissé; ses écailles sont nombreuses, serrées, redressées, subinibriquécs , courtes et quelquefois tuberculeuse. Elles sont disposées en rangées transverses , arquées dans leur longueur : ces rangées représenient les accroissemens , et elles ont absolument la même direction que le bord postérieur. Le bord supérieur est ordinairement droit , quelquefois concave ; l'inférieur est droit aussi , mais légèrement sinueux vers l'extrémité antérieure à l'endroit où passe le byssus. Le bord postérieur est très-minco , arqué presque en demi- cercle et assez largement bâillant. A l'intérieur, celte coquille est toute lisse , d'un rouge briqueté, frès-vif, si ce n'est vers l'extrémité antérieure , où se trouve dans chaque valve deux grandes taches nacrées. Cette coquille , fort commune dans la iMédifer- ranée , se trouve fossile en Italie et en JMorée. M. Yirelet, membre de l'expédition de Morée, a rapporté de ce pays des fragmens fossiles de cette espèce d'une épaisseur beaucoup plus con- sidérable que ce que l'on remarque dans les in- dividus vivans , ce qui nous fait présumer qu'au- trefois cette coquille acquérait une taille plus gigantesque qu'aujourd'hui. Les grands individus vivans ont jusqu'à près de 2 pieds de longueur; Lamarck eu cite même ua de 2 pieds y pouces. 4. PixNE pectinée. Pinr.a pectinata. P. testa ter.ui , pellucidà , corned j latere an- iico longitudinaliter sulcato y margine recto , scjuanijs seirato y postico rugis transi'ersis obliqué ciin'is. Pinna pectinata. Li>-. Gmel. n". 2. Cr^zi^. Conch. tom.?). tab. (!>-;. /îg.'j\r, et 711. Var. b. ) Testa latens antici margine mutico. GcALT. Test. tab. "JQ. fig. a. ¥EyyAyT,Zool. bnt. tom. 4. tab. 69. fig- 80. Var. (?. ) Testa Icei'igatj y sulcis longitudi- juilibus ', obsoletissiinis. Hist. Nai. djs fers. Tome H. P î N :69 Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. loo. ,1". 9. Celle coqnille est alongce , très-étroite , très- mince, cassante, d'une couleur de corne peu foncée; les crochets sont pointus , nacrés et noi- râtres. La surface extérieure présente quelques côtes longitudinales, fort étroites, inégales et onduleuses. Sur ces côtes on remarque, principa- lement vers leur extrémité postérieure, quelques écailles courtes , inégales , redressées : un rang de ces écailles , placé le long du bord supérieur , y produit de nombreuses crénelures assez régulières. Le bord inférieur est sinueux , bâillant à son ex- trémité antérieure_j)Our le passage du byssus ; l'ex- trémité postérieure est obliquement tronquée, très-largement bâillante. A l'inléiieur , les valves sont lisses, à peine nacrées , si ce n'est vers l'ex- trémité antérieure, où se remarque une tache assez courte de cette couleur. L'impression musculaire postérieure est très-grande, superlicielle , ovale- obronde et un peu prolongée poslérieuiement. Cette coquille , assez rare dans les collections , provient, d'après Lamarck, des mers australes. Sa longueur est de 18 centimètres. 5. PiNNE enflée. Pinna saccata. P. testa subirrcgiilari , ienui , Jragilissimâ , sulcis longitiidinalibus undatim rugosà y postico latere medio sinu coarctato. Pinna saccata. Lin. Ru5iPH. Mus. tab. 46.Jrg. n. Seba , I\Jus. tom. 3. tab. Cj^.Jig. centialis. Fayanxe , Conch. pi- bo./ig. c. mala. Encycl. pi. -200. fig. 4- mala. Var. h.) Teslâ minore , rubro-J'ucescenle. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. l53. n°. 10. Coquille fort singulière, très - précieuse à cause de sa rareté ; elle n'a pas la régularité des autres espèces du même genre , elle se contourne de diverses manières, probablement pour s'accom- moder au lieu qu'elle habile. Elle est ordinaire- ment alongée et un peu déprimée, et d'autres fois plus courte et très-renflée. Son lest est tou- jours 1res- mince, flexible, transparent, d'un jaune d'or ou d'un jaune safrané. L'extrémité antérieure pointue et la surface extérieure présentent un assez grand nombre de côtes obtuses , onduleuses, peu régulière, qui rendent les bords onduleux en y aboutissant. Le bord supérieur est ordinaire- ment droit ; il donne insertion à un petit ligament fort étroit , au-dessus duquel les bords se soudent entre eux , sans laisser aucune trace de la sépa- ration des valves. Dans ce cas, l'élastiiilé du lest est mise en jeu lorsque les valves s'ouvrent et se rapprochent. Le bord inférieur est toujours irrégulii;;- , plus ou moins bombé et plus ou moins E e e e e f 770 P I N sinueux, selon les individus, L'exIi'Jmiti? pns;r- rieuie est obli(|uen)eat tronquée et larj;cment b;iil- laaie. A l'iaiéiieui-, les vulves sont de la môme couleur qu'au - dehors , si ce n'est à l'extrdmili' aaîéiieure, où l'ou remarque une petite tache nacrée. Nous possédons un individu de cette espèce dans lequel les valves sont devenues immobiles par suite de la soudure de leurs bords. Celle co- quille , qui provient de l'Océan indien, a quel- quefois 14 ou i5 ceiilim. de longueur; mais les individus de cette taille sont très-rares. 6". PisNE en hache. Pinna dolabmta. P. testa nniticâ, siipernè imbricato-lamellosà ; sulcis longitudinalibus, obsoletisj margine antico longJofe , rvcici , suhacuto. An Pinna bicoloi? Gmel. n°. lO. Chems. Conch. tom. 8. tab. 90. fig. 780? IjAMK. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. i53. 7J'. 13. ent pas, !; elle a Irès-vraisemblablement , a celle espèce une autre l'orme, d'autres couleurs, et ses côtes autrement disposées. Celle coquille est alongée, Iriangulairc , mince, subiranspareute , lisse vers les crochels, d'où partent, en rayonnant, un petit nombre de côtes obsolètes, sur lesquelles se trouvent, surtout vers le côté postérieur, un grand nombre de lames lé- gèrement relevées en écailles. liC côté supérieur est droit ou un peu concave; il est trôs-alongé et dépasse de beaucoup le côté iniérieur : celui-ci est presque droit, un ])eu sinueux à la base, et légè- rement bâillant pour le passage du byssiis. [,e côté postérieur est très-obliquement incliné et légèrc- ment arrondi ; il présente un bâillement assez large, et ses bords sont extrêmement minces. Celle coquille, assez rare dans les collections, se trouve dans les mers de l'Inde; elle prend qucl- tjuefois un volume considérable. Lamarck eu cile un individu de 36'o millim. de long. 7. PiNNE pavillon. Pinna vo.xillurn. P. testa inuticâ , brevi, latà , rufo-nigricante , stipemè retusâj basiacutjj sulcis longtludinati- hus , tentiibus asperatis. , Pinna vexillum. Giiiiir.. «". i5. Bohn , Mus. tab. j./ig. 8. CuEMN. Conch. tom. (J. tab. ()i./ig. 785. Lamk. Anim. sans vert. tom. (i. pag. tlij. n". 14. (>lle coquille est l'une de celles qui peuvent servir de passage aux Avicules; clic est oblonguc, Inangulaire, à base large et à sommet poiplu, ses côtés forment uu triangle prcaqu'équilatéral; clic P I .N eU assez épaisse, solide, d'un brun -noir fort intense; sa surface extérieure présente cpielques sillons étroits, onduleux , mutlques vers le som- met, et souvent écailleux vers la base. Le côté supérieur est droit, court, et reçoit un ligament assez épais , surtout vers le milieu de sa longueur ; le bord intérieur est assez fortement sinueu.v vers l'extrémité antérieure; le côté postérieur est pres- ([ue droit et largement bâillant. A l'inlérieur, cette coquille est d'un brun très- foncé; elle présente, dans une partie de son étendue, une tache nacrée, brillaute, d'un violet-brunâtre. Les impressions musculaires sont fort grandes; l'antérieure surtout est proportionnellement plus étendue que dans aucune autre espèce; l'impression musculaire pos- térieure est arrondie, superficielle, et se prolonge supérieurement en un appendice fort étroit. Cette coquille , ordinairement d'un médiocre volume, vient des mers de l'Inde; elle est longue de 18 cent. y. PiSNE noirùlre. Pinna nigrina. P. testa ovato-rntundatâ , opacâ , extiis intiis- quc nigricante ; striis longitudinalibus , squami- Jéris j scjuamis brevissimis, lunatis, superioribus , remotionbus. RuMPu. Mus. tab. 46. fig. L. Gu.4i.T. Test. tab. Qi.Jig. a. Che)\in. Conch. tom. 8. tab. 88. /ig- 774. E.-^CYCL. pi. t^iyjig. I. a. b. (-ette espèce a beaucoup d'analogie avec la pré- cddeme, et n'en est peut-être qu'une variété; elle s'en distingue néanmoins par sa taille, toujours beaucoup plus grande, et un peu par sa forme, beaucoup plus ovalairc. Elle est en ell'et ovale- oblougue, très-large, ayant le côté supérieur plus court que le postérieur; elle est très-épaisse, bom- bée, presque lisse, et présentant quelquefois quel- ([ues rayons longitudinaux, obscurs, très-aplalis, sur lesquels on voit la base des écailles dont ils étoient pourvus: on remanpie de plus un irès- graud nombre do sillons il'accroissement , et vers le rôle postérieur quelques grandes écailles irré- gulièrement dispersées. Les crochets sont étroits, pointus; ils sont séparés par un sinus profond que forme le bord inférieur à l'endroit où passe le hyssus. Le bord supérieur est droit, court, assez épais, et donne insertion à un ligament épais qui a de la ressemblance avec celui des .■\vicules. liC bord antérieur forme un angle presque droit avec le bord suiiéricur ; le bord postérieur est irès-alongé, arrondi et foricment bâillant. A Tin- térieiir, les valves sont d'un noir foncé, et elles oH'rent , comme dans l'espèce précédente, une surface d'une médiocre étendue, d'une nacre vio- lacée. A l'cxlrémité des crochels se trouve une très-grande imp cssion musculaire , (riaiigulairc, divisée dans le milieu par une cûlu peu «aillaului P I N l'impression musculaire posu'rieare es ilrès-gvandej arrondie, superficielle, et pioloni^ce à son exU-é- tnité supérieure et ante'rieure par un appendice court et étroit. Cette coquille, dont le test est tiès-épais, est toute noire en dedans et en dehors; elle est une de celles des espèces de ce genre dont la couche corlicale est la plus épaisse, et oflre le plus faci- lement un exemple de la structure fibreuse de cette couche. Celte grande coquille, qui a 35 centimètres de longueur et 24 de largeur, se trouve dans l'Océan indien, où elle paroît assez rare. q. PiNNE nacrée. Pinna margaiitacea. Lamk. P. testa elongatâ jcuneifonni , trigonâ, angustâ, sublœfigatù, vel sulcis longitudinalibus , superfi- cialilnis, undulatis instructâ; extùsJtiscâ,Jibrosâ, mtùs albâ , niargaiitijced. Lamk. Ann. du Mus. toni. 6. pag. 218. «". 1 , et toni. g. pi. l'j. Jig. 8. Def. Dict. des Se. nat. tom. 41. /'/. 71. NoB. Desctipt. des Cnq.Joss. desem>. de Paris, tom. I. pag. 280. pi. ^l.Jig. i5. Nous avons fait figurer un moule intérieur de celle coquille, sur lequel la partie nacrée seule existe , pour donner une idée plus satisfaisante de l'ensemble de la coquille que ne pourroient le faire des fragmens plus ou moins complets. Deux circonstances rendent presqu'impossilile la conser- vation de celte espèce : son peu d'épaisseur, et la facililé avec laquelle la partie corticale abandonne la couche nacrée. Ce'te circonstance est si ordi- naire, que Laraarck a décrit la partie nacrée seuiement. Celte erreur fut reclifiée par M. De- trance dans le Dictionnaire des Sciences natu- Klles. La Pinne nacrée est une coquille alongée, tri- angulaire , cunéiforme, déprimée laléraleuient ; son côlé postérieur, qui forme le plus petit colé du triangle , a les angles obtus ; il est bâillant , et il est incliné sur l'axe longitudinal. Les crochets sont petits, pointus, rapprochés; il en part en rayonnant un petit nombre de sillons superficiels, onduleux , qui s'effacent peu à peu vers le bord postérieur : quelquefois ces sillons n'existent pas, si ce n'est vers les crochets, où ils sont obsolètes. Le côté inférieur est plus oblus, et il est très-peu I aillant antérieurement pour le passage du byssus. A l'intérieur, les valves sont d'un blanc-nacré; elles sont de la même couleur en dehors lorsqu'elles sont dépouillées de la couche corticale : cflle-ci est brune, fibreuse, cassante, et ne présente ja- mais de traces d'écailles ou d'épines. On trouve cette coquille à Grignon, Courla- gnon, Parnes, Mouclij'. Sèvres, Ciiaillot , Paris (catacombes), Senlis , Valmoadois , et en Bel- P I R gique, aux environs de Mons, à Valognes, et aux environs de Londres. Sa longueur est de gS mill. riNNIGÈNE. Genre proposé par Deluc et meniionné par Saussure, dans son T^nyage nu Mont-Salèçe , pour une coquille à contexture fibreuse que Guettard avoit avant cela nommée Trichiie. Voyez ce mot et PiXNE. . PLNMTE. On donnoit autrefois ce nom , non-seulement aux vérilables Pinnes fossiles, mais encore aux iragmens de toutes les coquilles à conlexliire fibreuse, comme Catille, Inocérame, Pinnigène ou Trichiie. Voyez ces mots. PINTADINE. Meleagrma. Lamarck avoit proposé ce genre pour des co- quilles très-voisines des Avicuies, et qui se con- londent avec elles par des nuances insensibles j nous n'avons point adopté ce genre, que nous avons Irailé à l'article Aticule , auquel nous ren- voyons. PIQURE DE MOUCHE. Nom vulgaire d'une espèce du genre Cûne. Voyez ce mot. PIQURE DE PUCE. Nom vulgaire d'une espèce de Cône, Corais pulicarius, dont la description se trouve à l'arlicle CÔNE, no 17, de ce Dictionnaire, PIRAZE. Genre inutilement démembré des Céiiles par Monlfort dans sa Conchyliologie systématique , tom. 2., pag. 409. Le type de ce genre est le Ce- rithiuni ebenimun de Lamarck, qui ne difière pas assez de ses autres congénères pour êlre raison- nablement séparé; à peine seroit-il permis d'en faire une sous-division secondaire dans le genre. Voyez CÉniTE. PIREL. On est encore inrerlain sur ce que peut être le Piiel d'Adanson {Voy.au Sér.ég. pi. l'j.Jig. lo)} celle coquille paroil appartenir au genre Vénus, mais ni la figure ni la description ne sufiisent pour décider la queslion. Gmclin l'a placée dans ses Tellines, sous le nom de Telhna cancellata j mais rien ne jusiifie cette opinion. PIRÈNE. Lamarck a proposé ce genre , dans XE.rtrait du Cours, pour caractériser quelques espères de co- quilles lacustres qui ne diltèrent des Mélanopsides que par leur forme iurriculée et une échancrure E e c e e a * 772 P I T mai-i^inale au bord droit, tous les autres carac- tères les rapprochant des Mélanopsides. M. de Fe- ïussac avec raison les y a confondus, ce que aous avons d^alement fait, f^ojez Millanopside. riRGO. M. Defrance a inslitnd ce genre dans le lome 41 du Dictionnaire des Sciences naturelles, où il est caractérisé et figuré dans l'atlas. M. de lilain- ville pense que cette coquille appartient aux Pté- vopodes, et JI. d'Orbigny croit au contraire qu'elle doit faire partie des Céphalopodes; il l'a placée, d'après cette opinion, dans son g,eure Biloculiue. Vojcz ce mot. riRGOPOLE. Un corps fossile appartenant probablement au genre Dentale , et que IM. Defrance a décrit dans le Dictionnaire des Sciences naturelles sous le nom d'Enlale , a été donné par Moutfort, dans sa Con- chyliologie systématique , pour un coijuille multi- loculaire, voisine des Hélemniles. Cela prouve avec quelle légèreté et quelle mauvaise foi Mont- fort faisoit ses genres, et combien on doit se mé- fier de ses travaux. PIROGUE. Nom vulgaire que les marchands donnoicnt à une espèce d'fluîire, connue actuellement dans les ouvrages systématiques sous le nom d'Ostrea virginica. Voyez Huître. PISIDIUM. Pfeiller a pensé , dans son Traité des Coqr/illes terrestres, que l'on pouvoit séparer des Cyclades , pour eu former un genre distinct, quelques es- pèces dont les siphons ne sont point saillans; ce sont les Cyclas obliqua, obtusalis eljbntinalis , qui composent ce genre, dont les caractères sont insuffisaos pour cire adoptés. Voyez Cyclade. PISUM. Genre proposé par Mégerle, dans son Noui'eau Système de Conchyliologie , pour le Cyclas rn>i- cola ; il fait l'onséqnemuienl un doul)le emploi du genre (lyclade, établi long-temps avant. Voyez riTAR. T.e Pitar d'Adaoson {T'oyag. au Séncg. pag. 226. pi. \G-/ig- 7) est une coquille qui ap|)artienl au genre Cylbérée de Lamarck, et nimh.{ji Venus islandica ( C prina islandica Lamk. ) , comme Gmelin l'avoil cru. Cette espèce n'a point été in- diquée par Lamarck dans son dernier ouvrage, et ne paroit pas rcnnue dan.i les colleciion», quoi- que , d'après Adanson , .lie soit Irrs-répandue , irèn-coinaïuoc sur tuuici kit côics du Scuéi^ul. P L A PITOXILLE. Dans la louable intention d'éviter la confusion qui peut résulter de deux noms génériques aussi voisins qu'Hélice et Hclicice , iMontfort , dans s;i Conclijliologie systématique , a proposé de sub- stituer celui de Piionille à celui d'ilélicine. On a prétendu que Moutfort pour ce genre avoit pris des coquilles marines du genre Rotella de La- marck; mais outre la synonymie, qui ne laisse point de doutes sur la coquille que désigne Moni- fort, et qui est une véritable llélicine, on peut répondre qu'alors on ignoroit si les Hélicines éloient terrestres , fluviatiles ou marines. Au reste, cette dénomination de Montfort n'a pas prévalu. Voyez Helicine. PLACENTE. Placenta. Reizius avoit formé le genre Placenta pour Va coquilles que plus tard Lamarck comprit dans ce- lui auquel il donna le nom de Placune. M. Schu- macher , dans son Essai de Conchyliologie , a adopté le nom de Uelzius île préférence à celui de Lamarck , qui est plus généralement adopté. Voy, Placune. PLACENTULE. Ce genre fut proposé par Lamarck, dans l'En- cyclopédie, d'abord sous le nom de Pulvinule, qu'il changea depuis, dans VEjrtrait du Couis , pour celui de Placentule , qu'd a conservé dans son dernier ouvrage , et qui u été adopté par presque tous les conchyliologues. M. de I-'erussac , cependant, le confond avec les Leuliculines, et M. de lilainville l'admei dans toute son intégrité. !\I. d'Orbigny fils, d'après des observations nou- velles, rapporte à son genre Nonioniiie {vo\ez ce mol) les deux seules espères de Placeniules de Lamarck; efleclivemenl, on esl forcé de convenir que ces espèces rentrent bien dans ce genre. PLACOBRANCIIE. i'/«co6ni/jr//i fait connoitre une ouverture bucale sans trompe »> et un canal intestinal lubiforme, large et si » court, qu'il ne s'étend pas plus loin que de la )' bouche au côté droit du bounelet ctulral du » dos , s'y terminant en anus supéueur. L'ovaire, » que je vis dilaté par un grand nombre d'œuls > de diverses grandeurs , et dont les plus gros » étoient les antéiieurs, est situé immédiatement '■ au-dessous du la surface respiratrice. Les tuLcs >' réservoirs des œufs se réunissent au bourrelet » dorsal pour former un canal commun, situé au- » dessus de toutes les entrailles, excepté l'inles- » lin, et s'ouvre au côté droit en avant du dei- » nier. La verge, prolongement terminé par un » boulon bleuâtre, est cacliée dans un canal qui » n'est que la continuation du sillon creusé sous " les cornes latérales; un vaisseau déférent très- » lin s'y rend des testicules, organe glanduleux » et de forme alongée , situé au côté droit du » bourrelet central. Le cœur, placé au côlé gauche » du bourrelet, est presque rond et d'une couleur » roussâtre. Les branchies sont continuellement j" exposées à rintluence de l'eau ambiante, même » lorsque les côtés du corps sont relevés jusqu'à r se toucher par leurs bords supérieurs; car ces » parois forment alors au-dessus des branchies un * canal ouvert aux deux côtés où l'eau peut libre- » ment entrer. Elles ressemblent à des lamelles » très- fines qui, sur le devant du dos, partent » d'un point central, et se perdent sur le bord y extérieur. Dès qu'on expose la suface rcsplra- )i toire à r.iir, elle se couvre d'un humeur blanche I et sans âoreté. jj Tout fait présumer, d'après ce que l'un vient de voir, que ce genre sera conservé, la dispositiun des branchies étant bien suffisante pour le carac- tériser et le distinguer. On ne counoît encore qu'une seule espèce de ce genre, et c'est uniquement dans les mers de l'Inde, à J iva, qu'elle s'est trouvée jusqu'à présent. FLACOBR ANCHES (Les^ M. Ring, dans son Ma nue/ de Conchyliologie, a pensé qu'il étoil nécessaire de iaue une latuiiie PL A ■7-3 disiincie avec le geuie l'Iacobranche lui seul, et qu'il met à côté de celle des Doris. 11 est à pré- sumer que l'opinion de M. Rang sera adoptée plus tard; car il est vrai que les Placobranches ont une organisation très -distincte de celle des animaux compris dans la famille des Doris; mais nuus re- marquons que les Placobranches, sous le rapport des organes digestifs , ont beaucoup d'analogie avec les LingucUes , et pourroieut peut-être s'en rapprocher, f^o^ez Placcbranche et Lingoille. PLACUNE. Placuna. Genre de la famille des Ostracées de Lamarck , et que Linné et ses imitateurs avoient confondu parmi les Aaomies. Ce fut Bruguière le premier qui créa ce genre dans les planclies de ce Diction- naire, et lui donna le nom de Placune , qu'il a conservé depuis. 11 l'avoit placé près des Anomies, ■des Acardes et des Pernes. Lamarck le caracté- risa dans le Système des Animaux sans vertèbres , et le mit en contact avec les Peines et les Peignes, entre lesquels il se trouve. Plus tard il le plaça plus convenablement , dans sa Philosophie zoolo- gique ., dans la famille des Ostracées, entre les Annniies et les Vulselks. Cet arrangement resta le même dans VExtrait da Cours, ainsi que dans ÏHtsloire des Animaux sans vertèbres, quoique la famille des Ostracées ait été démembrée, (^'oj. Ostracées.) M. Cuvier suivit à peu près l'opinion de Lamarck ; car on voit le genre qui nous occupe dans les Ostracées à un seul muscle, entre les Anomies et les Spondyles , non loin des VulselJes et des Pernes. M. de Ferussac propose des rapports fort dilléiens dans ses Tableaux systématiques : les Placunes sont entre les Producies et les Huî- tres; il est dilficiîe de deviner dans quelle inten- tion et par quelle convenance de caractères ellt s sont ainsi placées. M. de Blainville ne difl'ère pas notablement de Lamarck, si ce u'est que les Vul- selles étant transportées avec juste raison dans la famille des Malléacées , les Placunes se trouvent entre les Anomies et les Huîtres. M. Laireille {Familles nat. du Règne animal , pag. 2!0) admet aussi les Placunes parmi les Os- tracées, mais dans la seconde division de la deuxième section , celle qui renferme les cociuilles qui ont des dents cardinales; par ce caractère se trouvent réunis les deux genres Placune et Plica- tule, qui difîèrent beaucoup enlr'eux, et qui, dans notre manière de penser, doivent être dans deux familles séparées. Les Placunes ont pour la contexlure du (est beaucoup d'analogie avec les Anomies; comme elles , elles sont minces , feuilletées , assez solides , nacrées et fort aplaties; l'animal doit en être très-mince, à en juger par le peu d'intervalle qui existe enirc les valves lorsqu'elles snut ferniéts. La^narik a ex(nui.é les caractère» de le genre de la manièie suivante ; P LA CARACTERES GENERIQUES. Coqiii'le lUii-c, irn'gulière, aplatie, subéqui- valvii ; cliaru\cre irildneuie cliranl sur une valve deux côles longiludiaales, Iraticliaules , rappro- cb(?e^à leur base et divergentes en forme de Vj et sur l'autre valve deux impressions qui corres- pondent aux cotes cardinales, et donnent attache au ligament. L'aplatisse.Tient considc?raLle des l'Iacunes , et surtout la dispositiou de la cliarniùre , les rendent fort remarquables et très -faciles à distinguer. Lamarck met dans sa caractéristique que les impressions de l'une des valves corres- pondent aux côtes saillantes de l'auire valve. Celle manière de s'exprimer laisse du doute, parce que les impressions sont en dehors des dents cardinales, c'est-à-dire les débordent extérieurement, et cela tient à la manière dont le ligament est placé. Ce n'est point au sommet des dents cardinales -qu'il adhère pour s'insérer dans le sillon, mais bien sur les parties latérales externes de chacune de ces dents. Si l'on y fait attention , en ellet , on observe que le côté externe des dents cardinales est creusé d'une gouttière où l'on voit les traces de l'adhé- rence du ligament. Nous possédons deux individus de ce genre où cette disposition est facile à ol)- .".erver, le ligament n'ayant point été rompu. Un remarque au centre des valves une impression musculaire , ovalaire ou ronde , médiocrement Jurande relativement à l'étendue de la coquille : t-elle-ci est ordinairement arrondie, plate, quel- quefois contournée sur ses bords. La forme des dents cardinales, leur longueur, leur divergence, sont de bons caractères pour distinguer sûrement les espèces en les joignajit avec les autres dillc- rences extérieures qu'elles peuvent olirir. Lamarck, à l'iniitalion de Bruguière, a fait entrer dans le genre Placune une coquille pétrifiée des environs de Metz et de Nancy. Cependant, en examinant un grand nomlne d'individus, on découvre facilea.ent les traces /. 170. A?- 3- Lamk. Anim. s. vert. tom. (j. pag. 224. n°. 3. Celte coquille est arrondie, suborbiculaire, un pt-u plus large que longue, quelquefois un peu contournée sur les côtés; elle est Wariclie, trans- ])arente, très-aplatie; sa surlace extérieure, char- gée de lamelles concentriques très-muliipliées , jirésente aussi un très-grand nombre de stries lon- gitudinales très-fines, onduleuses . souvent liif'ur- ipiées ou anastomosées. En dedans la coquille est lisse, polie, brillante; sa nacre, terne dans les vieux individus, reflète de très-vives couleurs dans les jeunes. Les dents cardinales sont très-grandes , mais très -inégales; l'une d'elles, la plus grande, qui est aussi la postérieure, est tout-à-fail droite; l'autre est légèrement arquée dans sa longueur. Cette coquille, à cause de sa blanclieur et de sa transparence, a reçu le nom vulgaire de Vitre chinoise. Elle devient quelquefois très-grande, son diamètre étant souvent de iq on 20 rentim. Elle vit, avec les précédentes, dans l'Océan indien. PLAGLMYONES. Plagimyona. M. Lalreille, dans les Familles naturelles du Rdgne animal {pag. 212), partage l'ordre pre- mier des Conihilères, ses Patulipalla , en deux sections , les Mésomyones et les Plagimyones. (^eux-ci, qui correspondent assez bien aux Os- tracées à deux muscles de M. Cuvier, ne con- tiennent qu'une seule famille, celle des Arcacés, qui , sous le rapport de la disposition du manteau , qui est complètement fendu, peut servir d'inler- médiaire entre les Monomyaires et les Dimyaires; cependant le trop grand rapprochement des ani- maux de cette famille avec ceux des Huîtres est, nous croyons, une faute de plusieurs méthodes dans laquelle Lamarck n'est pas tombé. PLAGIOLE. Premier sous- genre du genre Obliquaire de M. RaGnesque [Monogr. des Coq. de l'Ohio), ca- ractérisé par l'axe extra-médial , la dent l'amel- laire courbe, le ligament courbe, la forme va- riable, mais non oblique. Le genre Obliquaire ne pouvoit être conservé , 'parce qu'il est démembré inutilement des IMulettes, à plus forte raison les sous-genres qui le composent. Voyei Mulette. P L A 77' PL AG lOSTOME. PLigwstoma. Nous avons vu , en traitant le genre Lime, qu'il éloit nécessaire d'y joindre la plus grande partie des espèces du genre Plagiostome de Lamarck , tandis que les autres espèces dévoient se ranger au nombre des Spondyles. Le genre Plagiostome tel que Lamarck l'avoit conçu es' donc désormais inutile, et l'on pourra s'en convaincre en consul- tant les articles Lime, Spondyle et Mollusques, auxquels nous renvoyons. PLALN-CHANT. Nom vulgaire et marchand du Voliita miisica, PLANAXE. Planaxis. Les auteurs anciens , aussi bien ([ue Linné et Druguière , confondirent les coquilles de ce genre avec les Buci'ins : elles en ont eiTeclivement l'appa- rence , mais ils ressemblent davantage à certaines Pourpres , ayant comme elles la coliunelle plate, mais l'échancrure beaucoup plus petite. Lamarck est l'auleur de ce genre; il le proposa dans le tome 7 des Animaux sans vertèbres , et lui trou- vant des rapports avec les Phasianelles , il le plaça entre les Turbos et ce genre. Cependant, si l'on fait attention que Lamarck ne connoissoit pas l'o- percule de ce genre, on se demandera quels ont été les motifs de sa détermination; car, rien dans ces coquilles ue ressemble aux véritables Phasia- nelles que la forme générale , encore d'une ma- nière peu satisfaisante. Il faut dire que Lamarck réunissoit aux Phasianelles plusieurs Litlorines ( voyez Turbo) qui ont la columelle aplatie , mais point échancrée à la base , ce qui sans doute anr.i conduit le savant auteur des Animaux sans ver- tèbres à une erreur peu iuiponanle. Depuis long- temps nous possédions dans notre collection plusieurs individus de ce genre avec; l'opercule ; cela nous conduisit , après une com- paraison aussi complète que possible, .H les rap- procher des Mélanopsides : nous donucàraes à M. de Blainvillo un de ces individus operculés, et il a jugé de la même manière que nous; car, dans son Traité de Malacologie , les Planaxes sont im- médiatement après les Mélanopsides dans la fa- mille des Enlomostomes. Nous devons faire obser- ver que lc«. rapports établis par M. de Blainvillo sont peu diflérens de ceux de Lamarck; ce der- nier place les Mélanopsides , aussi bien que les Planaxes, dans les coquilles à ouverture entière, et dont les animaux conséquemment ne sont point siphonifèies. M. de Blainville , au contraire , les range parmi les Mollusques , qui sont toujours pourvus d'un siphon , tels que les Céritcs , Vis, Eburne, Buccin, Harpe, Tonne, Cassidaire , Casque, Ricinnie, Pourpre, Cancellaireet Coccho- lépas. Si nous nous en rapportons a la description de l'animal des Mélanopsides que M. de Ferussac a donnée dans I4 monographie de ce genre 7:6 P L A (.llcm. ds la Soc. d'îiisi. nat. iom. i. pag. i33),il seroit iielletnien st'paré des Cériles et autres i^enres vmsins , à tel point que cet auteui- n'a point hé- sité dans sa méthode ù laissai' ces coquilles, à l'exemple de Lamarck, parmi celles qui ont Tou- verlure enlière. Si l'on admet le rapprochement des Planaxes et des iMél.mopsides, ces deux génies, Jiés enti'eux par leurs rapports, devront subir les mêmes changemens de familles ; peut-être la con- noissance de l'animal des Planaxes pourra servir à déterminer lour place et celle des Mélanopsides dans la série. Voici les caractères de ce genre : CARACTÈRES GÉXLRIQUES. Coquille ovale , conique , solide ; ouverture- ovale , un peu plus Ionique que large ; columelle aplatie et tronquée à la base , séparée du bord droit par un sinus étroit et plus court que lui; face intérieure du bord droit sillonnée ou rayée, et une callosité denliforme à son origine ; opercule corné, presque complet, ovale, miuce, subspi- ral. Animal inconnu. Lamarck n'a caractérisé dans ce genre que deux espèces et signalé une troisième figurée par Born, sous le nom deBuccinum sulcattiin. Nous croyons pouvoir y rapporter une petite coquille fort com- mune dans les collections , et qui a été rangée par Lamarck |)armi les Pourpres sous le nom de Pui- puTti niicleus. Nous l'avons munie de son opercule, et nous pouvons dire qu'il n'existe aucune dillé- vente avec celui des Planaxes , et que du reste la coquille que nous citons a tous les caractères du genre où nous proposons de l'introduire. Nous pensons qu'on pourroit y ajouter encore une co- quille fossile du bassin de Paris , que Lamarck , avant l'élablissenienl desPlanaxes, avoit miseparuii les Cériles ; il lui a donné le nom de Cérite muri- coide. Celle espèce, par ses accidens extérieurs, s'éloigne assez des autres Planaxes dont elle pré- sente cependant les caractères essentiels , quant à la forme de la columelle, sa troncature et le bour- relet décurrent du bord droit ; les stries internes de ce bord ne sont pas non plus si nombreuses ni si forleincut marquées. 13ruguicre confondoit les Planaxes avec les Buccins, et réunit en une seult les trois espèces actuellemoui connues dans ce genre. On trouvera leur description à l'ariicle Buccin de ce Dictionnaire, sous le nom de Bue- cinum sulcaluin. Voyez Bdccin. PLAN [TES. Planites. Genre proposé par M. dellaan pour les Ararao- nitei qui sont a. peine involvés, et dont l'accrois- 6emeni se fait insensiblement, de sorte ijue ces coquilles restent discoïdes , mais fort aplaties. NiMH ne croyons pas que ces caractères soient AufTisans pour rrlablissement d'un genre, .«iurloiit Ijrsqup pur le jjrand nj;ubrc d'tspècci un trouve P L A enli'cUcs une fusion insensible de Ions les carac- litres tirés de la forme, f'oyez Ahmoxite. PLANORBE. Planorbis. Ce genre fut autrefois indiqué par Lister dans son Synopsis conchyliorum ; il fait à lui seul une peiile section parmi les coquilles (luviatiles, el il les dislingue de toutes les antres par leur mode d'enroulement. Lister ne lit pas la faute grossière de confondre les Planorbes avec les Ammonites ; son exemple auroit diî servir aux conchyliologues plus nouveaux , qui tombèrent néanmoins dans ceïle erreur. Dès lySb", Guettard caractérisa ce genre d'une manière fort exacte en y faisant en- trer les caractères de l'animal et ceux de la co- quille; il lui donna le nom qu'il a conservé depuis, celui de P/anorbis. C'est dans son Mémoire pour servir à former quelques caractères des coquilla- ges , publié dans les Mémoires de l'Acadcinie des Sciences , que ce genre fut établi. L'année d'après , Adanson le confirma en proposant aussi un genre pour les Plauorbes ; il lui donna le nom de Goret, qui n'a point été adopté. GeollVoy , dans son ex- cellent Traité des coquilles de Paris , a adopté le genre Plauorbe , institué par Gueilard ; comme lui il le caractérisa d'après l'animal et sa coquille. Malgié ces antécédens , Linné confondit les Pla- uorbes, ainsi que beaucoup d'autres genres non moins distincts, avec les Hélices , réunissant ainsi des types d'animaux divers pour la manière de vivre et l'organisation. Quoicjue souvent imitateur de Linné, Muller cependant sut éviter cette faute en admettant le genre Planorbe ; en cela il fut imité par Bruguière. Ainsi, dès la tin du dernier siècle, le genre Plauorbe avoit été sanctionné par des zoologisies célèbres, et caractérisé, dès son origine , aussi bien et aussi méthodiquement qu'on pouvoit le désirer, à tel point qu'il seioit à sou- haiter que tous les genres de Mollusques le fussent aussi rationnellement que celui-là. Les travaux modernes n'ont fait que coiitirmer de plus eu plus ce genre. Lamarck, Draparnaud, M. de Roissy, le consacrèrent dans leurs ouvrages; mais il manqiioit ce qui manque encore à beaucoup de genres , une conanatomie bien f.iiie et complète. M. Cuviera rempli celle lacune importante en publiant, dans les Annules du Muséum d'abord, et ensuite séparé- ment , un excellent Mémoire anatomique; il s'a- gissoit, non de conlirmer le genre, tout ce nue l'on en connoissoit étant bien sudlsant pour cel.i , mais d'eu établir délinilivemcnt les rapports : étoii- ce un Pectiuibrancheou un l'ulmoné':* Il falloit dé- cider la question. Uraparuaud avoit pressenti Ion rapports de ce genre avec les I/imnécs et Us Pliy- ses ; il en fait une section de ses Gastéropodes : sans les caractériser par les organes de la respira- tion , il arrive, en ignorant leur nature, à un même résultat ; mais Geollroy déjà l'avoil fait , il faut le dire . d'une raanicrc lort incomplète. I)ri- paruaud a de plus le mérite de n'avoir pas itninS les P L A P L A 777 !cs premiers travaux de Lama par quelques rapports de coqui dans sa mélliode les PL.... laires et les Hélices , en l : , qui , entraîne s seulement , met bes entre les Ampul- loi^naut à tort des Limnt'es, qu'il venoil de séparer des Bulimes de Biuf^uière. Le travail de M. Cuvier ne laissa plus de doute, il vint confirmer l'opinion de Urapar- iiaud et les rapports qu'il avoit établis. Bientôt après Lamarck revint de son erreur, et proposa , dans V Extrait du Cours , la famille des Limnéens qu'il composa des genres Limnée , l'iiyse , Plauorbe et Conovule , mais ce dernier avec un point de doute , et bien jusiemenl. De- jiuis celle époque, on ne remarque plus aucune variation dans les ouvraj;es des zoologistes rela- tivement à la place des l'ianorbes dans la série générique : il est donc inuiile de ciier des opi- nions semblables quoiqu'elles soient celles de savans recommandables. Les Planorbes ont une organisation très-voisine de celle des Limnées; ayant des habitudes sem- Jjlables , vivant dans les mêmes lieux, ils dill'e- rent plus par la forme de la coquille et la modi- fication qui doit en résulter pour la forme du corps que par des caractères auatomiques. La plus grande dilVérence extérieure entre les animaux des Planorbes et des Limnées existe dans la forme ries tentacules ; ils sont longs, minces et poin- tus, et portent les yeux à la partie interne de la base. Le ])ied , toujours proportionné à l'ou- verture de la coquille, est petit et fort court; il s'attache au col par un pédicule assez long et irès-étroit. La bouche, qui est fendue en forme de T, présente à l'intérieur une dent semi-lunaire non dentelée et une langue courte qui ne se pro- longe pas en arrière; elle est hérissée de petits rrocliels cartilagineux; elle aboutit à un œso- phage (pii, comme dans les Limnées , est fort long et éiroit. L'estomac est fait de même, le gésier est seulement un peu plus alongé ei cylindrique; le reste des intestins et le foie sont disposés d'une manière semblable : cependant le rectum est plus épais et plus renllé. L'espèce qui a été anatomisée est la plus grande de nos rivières. D'après M. Cuvier, elle est tournée à gauche, et tous les organes ont également changé de position, c'est-à-dire que ceux qui sont à droite ordinairement sont ici à gauche, tandis que ceux qui sont à gauche se trouveut k droite. Si l'on siiivoit l'opinion de M. Cuvier, j-resque tous les Planorbes auroient leur coquille sénestre, en prenant cnmine point de ressemblance l'espèce dont il a fait l'anatomie; mais tous les auieurs n'ont point admis sa manière de voir, et: il ne faut en elî'et qu'examiner avec quelqu'atien- tion la plu|)art des Planorbes et les comparer soit avec les Limnées qui sont dextres , soit avec les Physes qui tournent à gauche, pour se con- vaincre que, dans la position normale, la coquille des Planorbes est véritablement dexire. Que l'on prenne en ellet une Limnée et uu Planorbe, qu'on Hist. Nat. des Vers. Tome IL les place sur un même plan ef dans les mêmes rapports , et l'on verra que , dans l'une et dans l'au- tre, la partie supérieure de la lèvre droite s'élève , tandis que l'ouverture déprimée forme une large sinuosité. C'est d'après cela que nous avons jugé qu'il étoit jiossible de distinguer d'une manière certaine la face supérieure de la face inférieure des Planorbes. Des observations multipliées nous avoient fait sentir que la règle suivie par la plu- part des conchyliologues ne pouvoit avoir une application générale; ils se foiidoient, pour dé- terminer les deux surfaces, sur la profondeur de l'ombilic, plus grande d'un coté que de l'autre; ils donnoient le nom de face inférieure à celle où l'ombilic est le plus profond ; mais il est des espèces qui échappent à l'application de cette règle, parce qu'elles ne sont pas plus concaves d'un côté que de l'autre, et d'autres qui ont cela de particulier, d'avoir l'ombilic plus profond en dessus qu'en dessous. En s'attachaut à la forme de l'ouverture, qui est une règle bien plus ration- nelle, on peut arriver à dire, d'une manière po- sitive, s'il existe des espèces dextres ou sénestres dans le genre qui nous occupe, et il ne laudra, pour s'en assurer, que rechercher si le plan de l'ouverture s'incline de même dans toutes les es- pèces : c'est par ce moyen que , dans notre ou- vrage sur les fossiles des environs de Paris , nous avons pu déterminer d'une manière précise qu il exisloit deux espèces tournant à l'inverse des autres. 11 est diITu-ile peut-être de mettre en ac- cord ce qui est relatif aux coquilles avec ce qui est connu de l'organisation des animaux. Nous avons vu , d'après M. Cuvier , et nous nous sommes assuré, par des observations directes, que tous les orifices des animaux des Planorbes étoieut situés du côté gauche, c'est-à-dire à l'in- verse de ce qui se voit dans les autres Mollus- c[ues : non-seulement ces oiilices ne sont point à l'étal normal , mais les organes eux-mêmes ont également changé de place. On peut donc dire que le Mollusque des Planorbes est réellement sénesiie. Il semble que l'on d'àve conclure de ce fait si important de l'organisation , que la coquille est également sénestre; dès-lors il (audroit ad- mettre que le plan de l'ouverture est incliné à l'inverse de celui de toutes les coquilles connues jusqu'à présent, ce qui ne paroît pas admissible. Cependant ne conviendroit-il pas mieux d'ad- mettre qu'un animal sénestre porte une coqudie dcxlre, que de dire que le plan de l'ouverture n'est pas dans la direction normale : on s'aper- çoit qu'il y a une évidente contradiction entre l'animal et la coquille, comme elle existe d'ail- leurs aussi dans les Ilaliotides , et probablement dans les Ancilles. (^eite question assez importante sur les Phi- norbes auroit besoin , pour être épuisée , de nombreuses observa'ions anatomiques sur la plu- part des espèces ; ce seroit le moyen de s'assurer Fflff* 7:8 P L A SI , saus exre;ilioa, les ouverlures ilu la resnira- tion, de la j;('uéraliou et Jes excréiions, sîiqI lim- joui-s à gaiiclie , et l'on pouiivit s'assuier aussi s'il existe îles espères à l'iaveise des aniies, si les onlices de l'auiinal chaiij;eiU de diieclion aussi- bien que le plan de la coquille. Les caiactères de ce genre sont exprimés de la manière suivanle : CABACTKRES GÉNÉRIQUES. Animal conique, irès-alongé , forlement en- voiik'j aiaaleau simple j pied ovale; tentacules filiformes, cétacés, fort longs, yeux à leur base iiiterae ; bouche année supérieurement d'une dent en croissant, et inférieuiement d'une langue hérissée , presque exsertile. Coquille mince , discoïde, à spire a[)lalie, et dont les tours toni apparens en dessus et en dessous : ouverture ob- longue, à bords désuuls , non i-éll 'cliis , le droit plus saillaul que le gauche; point dopeicule. Les Planorbes sont des coquilles d'eau douce, où elles se trouvent quelcjucfois en grande abon- dance ; elles sont toutes discoïdes, c'esl-à-dirc que la spire est horizontale de manière à ne fane aucune saillie; tous les tours dont elle est com- posée sont visibles aussi- bien en dessus qu'en dessous ; elles sont minces , fragiles et légères. Les pays tempérés et froids des deux liéinisplières paroissent leur convenir plus que les régions mé- ridionales, d'où l'on n'en a pas encore rapporté, du moins à notre connoissance. On en trouve plusieurs espèces fossiles dans les terrains ter- tiaires de France , d'Angleterre et d'Allemagne; quelques-unes ont leurs analogues , mais le plus grand nombre sont, jusqu'à présent , des espèces perdues. Une coquille remarquable par sa grandeur com- parativement aux autres espèces de l'ianorlies, ])réspnlant presque tous les caractères de ce genre, y avoit été placée par presque tous les auteurs ; cependant sa spire est un peu saillante : rien néan moins n'uuroit déterminé à un changement à son regard, si l'on n'avoit su qu'elle est operculée. Souerby , le premier, fit connoître ce fait, et transporta par suite le Planoiéis cornu tirietis parmi Ks Ampullaires. I. PLANonDE corné. Planoih'is contcus. Pi. lesta npacà , giipcrnà pinrin-deprcssâ , siibli/s Itità umbilicalù y cornco aiit castaueu J'usCii y aiifractibus Iranst'ersltn strùitis. Hélix cornea. Lin. Ç^viz'l. pag. 3()23. n°. 53. Plannthis puipuni. Mulleu, Verni, pag. 234. n". 543. Lister. Conch. lnh. tltj. fis^. 41. Tetiv. Cai, tal>(}2.Jis. 5. P L A GcAi.T. Test. tab. ^. fig. d. d. Dai\gf.xv. Conch. pi. 27. /ig. 8; et Zoomorph. pl. ^../ig- 7- Pe.nhant , Brit. zool. toni. 4. tab. Q'j.Jîg. 126". Seda, Mus. tom. 3. tab. og. fig. 17. Knouh , Vergn. tom. 5. tab. 22. fig. O". Le grand Planorhe. Geoff. Coq. pag. 84. n°. l. CflEiiN. Co«(.A. tom. (). tab. izj. fig. iii3 — 20. Planorbis corneus. Draparn. MoU. pl. i. fig. 43 — 44- Planorbis cornea. Cncycl. /;/. 4bo. /ig. i- a. b. Cuv. ^nn. du Mus. tom. 7. Mcm. sur le Vlanorbe , Jig. 12 — i3. Lamk. Anim. sans yert. tom. (). pag. i52. 7/". 3. Pfeiffer, Syst. anoid. pl. 4. fig. j. 4- Cette espèce est l'une des plus grandes connues à l'état vivant ; elle est très-répandue dans presque toutes les rivières d'Europe, où elle vit avec les Limnées, les Paludiues et autres habitans de nos fleuves. Elle est orbiculaire , très-déprimée de chaque côté ; à dos arrondi , non caréné. Les tours sont nombreux, suLcy liudracés , enroulés de manière à ce que la face supérieure de la coquille soit la plus concave- Ses tours sont au nombre de sept à huit , séparés par une suture simple assez profonde; ils sont un peu embras- sans, et l'ouverture qui les termine est modifiée par la saillie qui produit l'avant- dernier tour. {]eiie ouverture est semi-lunaire, oblique à l'axe longitudinal ; son bord droit ou supérieur s'avance d'une manière notable au-dessus du bord gauche, ([u'il cache entièrement lorsqu'on ri garde la coquille eu dessus. Le péristome est mince , tranchant , non renversé en dehors et disjoint à l'endroit de la columclle ; celle-ci n'existe réellement pas : l'avant- dernier tour, qui fait saillie dans l'ouverture , en lient lieu. Cette coquille est lisse ; elle n'offre d'autres stries (pje celles de ses accroissemens ; elle est d'un biun foncé en dessus , passant au bruu-verdâlre et grisâtre eu dessous : à l'intérieur, elle est d'uo brun très-inlensp, et l'animal qui l'habile est d'un très -foncé. Li ids individus do cette espèce ont 33 milliui. de diamètre. 2. Pf.A.NORiiE arrondi. Planorbis >vtund.itiis. Hro-nc. Pl. tcstiî discoideJ , Uvtiigatà substriatâve , siipcinà subplanâ , subtiis concai'à y anfraclibus se.r , rotund. de Paris, ÎOin. I. pilg. 85. ;;/. 2-J'g- I y. 20. 2 1. Ce Planorbe est ordinairement ovulaire ; c'est le dernier tour surtout qui lui donne cette forme; car il se développe subilemeut vers l'ouverture dans une proportion qui n'est pbis celle des autres tours de la spire, et celle amplification auj^menle l'un des diamètres. Il a quelques rapports avec le Planorbe cornet; mais , outre la forme , il se dis- tingue encore par la taille, étant toujours plus pelil ; par son épaisseur, qui est proportionnelkment plus grande, et par sou ouverture ovale dans le sens longitudinal. La face supérieure est peu con- cave; l'inférieure, au contraire, est profondémeut ombiliquée. Le dernier tour présente, surtout vers l'ouverture, plusieurs stries irrégulières d'ac- croissemeut qui, dans les plus grands individus, sont croisées par quelques stries tiansverses très- superficielles , et qui ne peuvent s'apercevoir qu'à une très-forte loupe. Celte petite co(|ui!le se trouve à Epernay. Son diamètre est de 6 a 7 millim. 6. Planorbe oriental. Planorbis oricntulis. Pi. testa dtscoidcù , utiinquè piano- depressà y subrugosâ,J'ragiti , corneù ; ultimo anfractu sub- angulato. Planorbis orientalis. Otiv. Voy. pi. \J Jig. 1 1. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. %.pag. i53. «". ,5. Le Planorbe orienlal est une coquille d'un mé- diocre volume , discoïde , orbiculaire , fort aplatie des deux côtés , et un peu plus concave en dessus qu'en dessous. Les tours de spire sont arrondis , cylindracés, assez foriement embrassais, subca- réués en dessus dans le jeune âge , et séparés entre eux par une sulurc simple et profonde; ils sont lisses, ou marqués de slries d'accroissement irré- gulières. L'ouverture est petite, semi-lunaire, très- oblique à l'axe, à bords sira|)les et Iranclians, dé- sunis par toute la largeur de l'avant-deriiier tour. Le bord supérieur est très-saillant au-dessus de l'ouverture , et il est légèrement arqué dans sa loDgueur. Lorsqu'elle est encroûtée, celle coquille est d'un brun -noir très -foncé et opacfue ; mais lorsqu'elle a été nettoyée elle devient d'un bruu- jaunalie peu ioiense , approchant de la couleur de la corue. P L A Celle coquille, rapportée par Olivier, est très- commune dans toutes les rivières de l'Asie, et peut-être pourroit-ou y rapporter à litre de va- riélé l'espèce rapportée de l'Indepar M. Bélanger. Les plus grands individus que nous ayons vus ont 17 millim. de diamètre. 7. Planorbe caréné. Planoibis carinatm. PL testa discoideâ, supemè piano- depressà , ad pcriplieriam anguhito-carinatj , siibtùs itiagis concavù , pellucidà , cornea y aujractibus injhi anguluin lotundatis. Hélix planorbis. Lin. Gsiel. pag. 0617. n". 20. Planorbis carinatus. 'Mvi.i,. Venn. pag. 157. 72°. 544. Lister , Conch. tab. i38. fig. 42. GuALT. Test. tab. 4. fig. e. e. BoRN, Mus. tab. 14. fig. 5. 6. Pennant, B/it. zool. tom. 4. tab. bô.Jîg. izj. La Planorbe à quatre spirales à arêtes. Geoff. Coq. pag. 90. n°. 4. Planorbis acutus. Poip.et , Prodr. pag. 91. n" 5. Planorbis carinatus. Drap. J7o//. pi. 2../lg. iS. 14. Enctcl. pi. 460. fig. 2. a. b. Pfeiffer. Sysl. anord. pi. 4. fig.5. 6. Lamk. Anim. sans vert, tout. 6. pag. i53. n°. 3. Celle jolie espèce de Planorbe est presque sy- métrique. Ses deux surfaces sont également con- caves , et il seroit impossible de décider laquelle des deux est la supérieure si l'on n'avoil la forme de l'ouverture pour se délerminer. Cette coquille est orbiculaire, Irès-aplalie laté- ralement , et le dernier tour est caréné sur le mi- lieu du dos; celle casène est aiguë, saillante, ce (jui dislingue éminemment celle espèce du Pla- norbe marginé cpii en est voisin. La spire est for- mée de six à sept tours peu convexes, lisses et b^è- rcment striés pardes accroissemens ; ils sont joints par une suinre simple et assez profonde. F/ouver- lure est ovale-oblongue , allénuée à ses deux ex- Irémilés, à bords minces, Iranchans, et à peine désunis dans une irès-pelile porlion de leur éten- due. La lèvre droiie ou supérieure esl plus alnngée (pie l'inférieure , et elle esl beaucoup piussaillaDie. Celle coquille est partout d'une couleur uniforme, d'un fauve corné très-clair, quelquefois grisâtre: elle se irouvedans presque inules les eaux douces dc l'Kurope , el elle se trouve fossile en Italie et à 'l'ois en Bavière. Les grands individus ont 20 millim. de diamètre. 0. Pi.ANottDE spirorbe. l'iunoibis ."pirjrbtf. P L A PL testa discoideà , utrinqiiè plarw-depress-î , corneâ y anfractibus subcontrariis , ultiino obso- lète angulalo. Hélix spimrhis. Lis. Gmel. pag. 0624. n°. 36. Planorbis spirorbis. Mull. P'erm. pag. 161. n". 347. Le petit Planorbe à cinq spivales rondes. Geoff. Coq. pag. 87. Ti°. 2. Var. b. ) Planorbis vortex. Dr.\p. Moll. pi. a. f'g- 6. 7. Lamk. Anim. sans vert. toni. 6. pag. l53. n'\ 6. Ce P.'anorbe est l'un des plus comprimés qui existe; il est de petite taille, et cependant com- posé de sept à huit tours très-étrojts , c^lindracés , dont le dernier est à peine sub.inguieux du côté supérieur. Les deux faces laiérales sont éu,alement concaves; les sutures sont simples et profondes. L'ou- verture qui termine ce dernier tour est ohronde, peu modifiée par l'avanl-dernier tour, qui ne fait qu'une saillie méiliocre dans son intérieur ; les bords en sont simples, tranchans , obliques, et le supérieur s'avance un peu au-dessus de l'inférieur. C.elte coquille est d'une couleur cornée peu fon- cée ; elle est transparente, mince et fiat^ile. Elle se trouve assez communément dans les eaux dou- ces de France, principalement dans les ruisseaux, sur les plantes ,oa sur les pierres de leur fond. Son diamètre est de 5 à 6 milliin. g. Planorbe tourbillon. Planorbis vortex. PI. testa discoideà , planulatà , supernc con- caviusculâ , tenui , albidà aut co/neù ; aiifracLi- bus subsenis , ullirno angulato. Hélix vortex. Lin. Gmel. pag. 5020. 7*". 3o. Planorbis vortex. Muller , P'erm. pag. i33. 7;". 34i3. Lister., Conch. tab. iZQ. Jig. 43. Petiv. Gai. tab. ^1'. Jig. 6. GuALT. Test. tab. ^.Jig- g. g. Le Planorbe à six spirales .1 arêtes. Geoïf. Coq. pag. 93. n". 5. Chemn. Conch. toin. g. tab. \2.j. fg. 1127. a. b. Planorbis vortex. Drap. Moll. pi. 2..Jig. 4. 5. Lamk. Anim. sans vert. toni. 6. pag. 154- n^. 7. Quoique cette espèce ait beaucoup d'analogie avec la précédente, on la distingue néanmoins à plusieurs caractères conslans ; elle est plus giande , sa surface supérieure est légèrement concave , l'inférieure est tout-à-fait plane ; elle est plus dé- déprimée latéralement. De toutes les espèces de Planorbes il est le plus aplati. Les tours , au uom- P L A ■8f bre de sept , sont très-étroits, subcylindracés , finement striés par des accroissemens; les sutures sont simples , plus profondes en dessus qu'en des- sous. L'ouverture qui termine le dernier tour est très-petite, très-oblique; les bords à peine désunis à leur extrémité. Un des caractères qui distingue le mieux cette espèce de la précédente, c'est que le dernier tour a le pourtour anguleux inférieure- ment. La couleur de cette espèce est uniformément d'un brun corné assez foncé ; son test est transpa- rent , très-mince et très-fragile. Cette petite espèce se rencontre assez rarement dans les eaux douces de France; on la trouve principalement sur les plantes qui vivent dans les ruisseaux. Elle a 8 millim. de diamètre. 10. Planorbe entortillé. Planorbis coniortus. Pi. testa discoideà , supernè centro excai>atà , subtils untbtlicatà , albidâ ; anfractibus senis , aut ultra , rotundatis. Hélix contorta. Lin. Gmel. pag. 3624. n'^. 37. Planorbis contortu^. MvLLER , f^erm. pag. 162. n°. 048. Petiv. Gaz. tab. ()i. fig. 8. Le petit Planorbe à six spirales rondes. Geoff. Coq. pag. 8g. w. 3. Chemn. Conch. tom. g. tab. 127. fig. \ 126. Planoibis contortus. Drap. Moll. pi. i.Jrg. 5g — 41. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 173. no. g. Petite coquille fort singulière par la manière dont ses tours de spire sont disposés. Elle est or- biculaive, discoïde, presque plane en dessus, et pourvue en dessous d'un ombilic assez profond, lin peu intundibuliforme. Les tours de spire , au nombre de huit ou neuf, dans une coquille d'ua Irès-pelit diamètre , sont étroits et serrés les uns sur les autres; ils sont demi -cylindriques , très- embrassans, subcarénés sur leur partie latérale ; le dernier tour a le dos convexe et sans carène : l'ouvertuie qui le termine est très-petite , en crois- sant, oblique , un peu plus large que longue, à bords très-désunis. Toute celte coquille est lisse , à peine striée par des accroissemens très- fins; elle est mince , fragile , d'une couleur uniforme , d'un brun-verdàtre peu foncé. Cette espèce se trouve dans les eaux douces de France , principalemet dans les ruissciux. Son diamètre est de 5 à 6 millim. 11. Planorbe tuile. Planorbis imhricafus. PI. testa discoideà, supernè plana, subtiti concavâ , tenui , pellucidâ , pallidè corneâ ; an- fractibus sublemis , transfersè lamellosis ; lainel- . lis ad marginem promineniionbus , iinôn'catis. ?83 P L A Turbo rautilctts. I/iN. Gmel. f>ag. 3Gi2. n°. f)î5. r/iinorbls imhricatus. Wuller , J'erni. fnig. jO'j. «'. 35 1. Le PlaQOi-be (uilé. Geoff. Coq. png. 97. n". 8. rlanorhis intbricatiis.'Dv.AV. Mull. pi. l. /ig. 4.9- Lamic. Anim. sans vert. tom. G. /j«^. j55. n". 12. Ce Planorlie est le plus petit qui soit connu jus- qu'à présent à l'i'iat vivant. Il est discouie , très ■ aplati , concave en dessous , pluue en dessus ; com- posé de trnis tours de spire assez étroits , dont les sutures sont légèrement ouduleuses. Ce qui rend re l'Ianorbe Irès-remarquahle , ce sont diss côlcs lameilEuses, transverscs, trcs-liues et redressées , qui , sur le dos, se prolongent en une série d'é- i-ailles triangulaires plus ou moins grandes, selon les individus ; ces lames transverses sont plus sail- lantes en dessous qu'en dessus. li'ouverture est as- sez grande , ovale-oblongue , très-oblique, à bords minces et à [icine désunis à leur iuscrtion. Celte petite coquille, très-mince et très-fragile, est uniformément d'un brun-verdâlre plus ou moins foncé. Elle babiie les eaux douces de France; on la trouve dans la Seine, principalement dans les iilamensde conlerves qui se développent en abon- dance dans les endroits, où l'eau est stagnante, (-eltc petite coquille n'a que a mi!l. de diamètre. 12. PL.^NonnE poli. Phinurbis uitidus. PI. testa orhiculari , conip/anatà , ad periphe- iiani carinatâ , sublks uiiibilictitj , diiiphana , liitidà , pullidà corncâ ; anfnulibus quaicrnis. Planorhis nitidtis. Mdli.er , Verni, pag. 16"). 7/". 549. Hc'Ujc nitida. GsiEr,. png. 3624.7?". 38. Planorbis coniplaïuilus. Duap. Mail. pi. 2. Jig. 20-22. Lamk. Aniin. sans vert. tout. C. pag. i55. 11". I I . Pfeiffer. Syst. anord. pi. 4. fig. 12. Petite coquille polie, brillante, très-lissn, con- vexe en dessus , concave en dessous, où elle est jiercée d'un très-petit ombilic. Le» tours de spiie sont étroits, plus apparens on dessus qu'en dessous; ils sont joints par unesuiuresimpleel jieu profonde: le dernier tour , plus grand que tous les autres , a la circonférence légèrement anguleuse; il se termine par une ouverture très-déprimée latéra- lement, alongée , subtiiangulairc, fortement mo- difiée par l'avant -dernier tour. I,c3 boids sont simple», tranclians, désunis par toute la largeur de l'avant-dernier tour sur lequel ils s'insèrent ; la lèvre droite est très - dilatée , liés- saillante ati- deisin de ronverliiie , cl fortement arquée en llemi-ccicie dan» au larjjeur. P L A Celle petite coquille est très-mince, très-fra- gile , transparenie , d'une couleur d'un jaune-am- bré, uniforme. Ll'e est as^ez commune dans les eaux douces du midi de la Trance , et se trouve aussi en Allemagne aux environs de llt-ydelberg , où elle est plus grande que dans aucune autre lo- calité. Les plus grands individus ont 7 millim. de diamètre. i5. Pi.ANORDZ lisse. Planorbis IcFflgcittis. Nob. Pi. testa discoideâ, Iccrigatissimâ , ienui , sy- inetrica , depressà , rotitndatu; anj'ractihus qua- ternis, valdè.appaieiUibusj utroque lalere uinbi- lico œquali. NoD. Descripf. des Coq.Soss. des eni>. de Paris, tom. i.pag.éo.pl. 10. Jig. I. 2. Celle espèce n'est pas très-caractérisée : ce pourroit être de jeunes individus du Planorbis nitundatus , ou une variété de celui-ci. Cependant on ne le trouve jamais que d'un bien petit volume el dans une localilé où on ne le rencontre jamais plus grand. On le dislingue en outre par ses sutures plus profondes, ses tours plus égaux , l)ien arrondis, et au nombre de quatre seulement; le test est mince, iragile , jaunâtre, profondément el également ombiliqué des deux côtés. On n'a- perçoit sur toute la surface aucune ride ni aucune strié; elle est parfaitement lisse. Ce petit Pl.inorbe , fort rare, se rencontre dans les, couches de mé- lange de coquilles d'eau douce et marines, qui ap|iarliennent , dit-on, à la formalioii d'argile plasiique. C'est à Epcrnay qu'on trcuve celte petite espèce dont le diamètre est de 4 millim. 14. Planobbe d'Epernay. Planorbis sparna- censis. NoD. PI. testa discoideâ, subdepressii , hri'igatj , supernè sabconcâi'â, irifernè umbilicala; anjiuc- tibits scnis , rotundatis; sutiirù projondj. Non. Vcscript. des Coq. Joss. dis env. de Paris, tom. 1. pag. 8b". pi. 10. Jig. G. 7. On recounoîl ce Planorbe au premier aspect par ses tours de spiie nombreux, as.scz serré», mais bien apparens cl séparés par une suture profonde; ils soin peu enveloppans, et le dernier ne l'emporte pas de l.'caiicoup eu voluaie su:- l'avanl-deinier. La face supéiieure est peu cou- cave, l'iiiférieuie l'est un jicu plus. On remarque vers l'ouvcrtuie quelques siries irrégulières d'ac- croissement. Il a beaucoup de rapports avec le l'ianoibis lai'igatus : peut-être les réunira-t-oii par la suite, lorsqu'on les connoitra mieux; mais comme il est très-dillicilc d'en avoir un assez grand nombred'iadividiisdesdeiiN espèces pour constater irrévocablement liiir réunion ou leur séparation, nous indi(pions loupiurs lei dilléreiues principalet. D'abord il est plus grand, ses loin» sont plu» uouibreu.>; il u'iU poiiil .symétiiquc , il est gêné- P L A P L A -83 ralement moins Jpais ï'iui. C'est à Eperuay, que l'on U-ouve celte liiainèlre. 1 ominlic est pUi'; pm- me son nom 1 indique, ;e, qui a 9 milliuj- de i,uleu PL iban- l5. PLA^JORBE sub gulaius. NoB. Pi. testa discoideâ , infime subplanâ , stipemè lOJifexo-depiessâ, ad pe'ipheriain subangulata; anfractibus quuiisj uinbilico niinimo , siipernè nui gis conciifo. NoB. Descript. des Coq.foss. dcseni'. de Pans, (uni. i. pag. Hi'j.pl. [). />g. '4. I3- Petite coquille assez dillioile à dislinguer, et ((ui pourtant a des cai-jclèves spcciliques constans. Ses tours de spire, au nombre de cinq, sont serrés, enveloppés les uns d.ins les autres. Le dernier est plus grand, lisse, ;irroiidi , rnais pré- sentant deux anules très-oblus, l'un supi'rieur qui borde l'ombilio et qui le rend profond supérieure- nieut, etl'aulre inléricurà la l'irnonlérence. Celle disposilion le rap|noche du Pbinnibis lejis , dont il se distingue cependant par son ombilic concave, par ses tours plus serrés et plus nombreux , et par plus d'épaisseur , ainsi que par ses deux aii!;l(s obtus. On trouve celle petile coquille à Pandu et à la Villetle; elle a 5 miliim. de diamclre. ib. Planorbe lenlille. Planorbis lens. Bro>'g. Pi. testa discoideâ , depressd , utnntjuè plana , lo'i>igatJj anjraclibus qualeinis , ad periphenain m medio subaiigulatts. BroiNg. Ann. du Mus. tnin. i5. pag. 572. pl.i2..f,g.ï:>. Feri's. IMéin. géol. pag. (j2. n". 10. An Planorbis lens? Sow. Miner, conchol. pl. 140. fig. 4' An Planorbe anu,uleux? Brard. Anii. du Mus. toiii. 14. pl. 27. fig. 20. 24. NoB. Descript. desCoq.Joss. des eni>. de Pans, toin. 1. pag. B7. pl. i^.fig. 11. J2. i3. C'est à la complaisance de M. Broni;niart que nous devons la connoissance de cette espèce ; elle est aplatie , mince , lisse , un peu plus bombée en dessus qu'en dessous; les toi.rs sont au nombre de trois et demi ou de qualre; le dernier est anguleux, presque dans le milieu, ce epii l'amincit dans le bord, et donne assez bien à toute la coquille la forme d'une lenlille. M. BrongniarL pense que celte espèce a beau- coup de rapports avec le Planorbis complanalus de Uiaparnaud; mais ceUe analogie est Irop éloi- gnée pour être admise. C'esl avec doulc que nous rapporterons le Planorbe anguleu.i de M. Brard à cette espècej la figure en est irop peu correcte pour se décider à celle é^ard. Nous devons pré- venir que d.uis la riï,in-e ( iiée de M. Cron-iiiai 011 a représeiilé ce Planorbe avec les faces bombé et la carène trop médiane. Les liguies de n planches et celles de BL Biongniart sont faites s le aième individu. (Test à P.inlin et aux bulles Saint- Cliaumr que l'un trouve celle coquille , qui a Ij à 9 milli de diamètre. ^ PLANORBULINE. Planorbidina. M. d'Oibigny, dans' son (ravail sur les Céph.^- lopodes , propose ce genre dans l'ordre des [''ora- mifèies, famille desTIalicostègups, pour de petites coquilles microscopiques niuiiilociilaires , qui ont celle particularité remarquable d'élre adhérente? aux corps sous-marius. Ce n'est pas le seul exemple qu'on en conuoisse. NcHS n'avons pas enlièrement adopté le.s rap- ports que iM. d'(Jrbigny a proposés pour ce genre. (]omnie les coquilles qui le composent ne sont point symélrupies , nous avons pensé qu'il étoit nécessaire de l'introduire dans une famille qui ne coniiendroit que des coqnilies de celle nature; c'esl pour cette raison que nous avons établi l.i famille des Trochiforuies {voy. ce mot), et (juo nous avens compris le genre qbi nous occupe dans la première sous-famille, entre les Planulines et les Gyroidines, l'éloignant ainû des Operculines et des Soldanies, près desquelles RJ. d'Orbigny l'avoit placé, quoiqu'ils fussent syméiriques. Le genre Planorbuline peut êlie caractérisé de hi manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. coquille orbiculaire, discoidaie, aplatie d'un coté, fixée par le côlé plat, légcreuient convexe de l'aulrej tours de spire nombreux, apparens de chaque côlé, formés d'une seule série de loges plus ou moins régulières; ouverture semi-lunaire, petite, conire l'avant-dernier tour de spire. Les Planorbulines sont de très-petites coquilles qui se rapprochent, parleur manière de vivre, des Troncatulines; elles sont en tfi'ct adliéienies aux corps sous- marins, et principalement aux coralines. Le côté par lequel elles adhèrent e.st lout-à-fail aplati, tandis que l'autre est plus ou moins convexe, selon les espèces. Les tours de spire sont nombreux, serrés, à demi-embrassans et complètement visibles de chaque côlé de la co- quille. Les loges sont nombreuses, placées sur un seul axe; elles n'ont pas toujours une grande régularité, ce qui est produit par l'adhésion du test. Ce genre diffère des Troncatulines, non- seulement par la forme générale des coquilles, mais encore par la forme de l'ouverture : dans les l'ianorbulines , elle est semi-lunaiie et perce la dernière cloison dans l'ecdreit de s>i j-ccien à 784 P L A ravanl-tlernicr lour, et elle est siluf^e à l'angle inlérieiir de la dernière loge; tandis c|ue dans les 'J'roncalulines, rouverlui'e ?e pvolon<>een dessous, en suivant la ligne spirale de l'avant-dernier tour. On ue connoît encore qu'un irès-pelit nombre d'espèces dans ce genre; nous indiquerons de prél'érence celles dont M. d'Orbif;ny a donné des exemples dans ses Modèles de Céphalopodes. 1. Planorbdlise polie. Planorhuliria nitidu. D'Op PI. testa orhiculatâ, utroque latere depressô , hasi latioie , plana, insuper conve.vâ , cintio siibumbilicatâ , albâ, politâj loculis numerosis , convexis, subseparatis. D'Obbigny, Tabl. gén. des Céphal. Ann. dis Scienc, nat. toni. 7. pag. 2U0. 71". l . Ibid. Modèles de Céphal. 4<--. lit>r. n°. 78. Petite coquille orbiculaire , aplatie , discoi'dale , plus large à la base qu'en dessus. Cette base est toul-à-fail aplatie, lisse, c'est par elle que la coquille ëloit adliôrenle; en dessus elle est con- vexe. Le centre est K'gèrctnenl dt^primé ou large- ment ombiliquc, et il laisse apercevoir tous les tours de spire, au nombre de quatre ou cinq; ils sont lormt's par une seule série de loges à denii- l'rnbrassanles, légèrement convexes, el indiquées, à l'endroit des cloisons , par un léger élrangleinenl. Les loges sont assez régulières dans cette espèce; la dernière est percée d'une ouverture très-petite cl somi-lunaire. Cette coquille, toute blanche, lisse et polie, se trouve dans l'Océan européen, sur les côles (le Belle -Isle et ailleurs. Elle a a millim. de diamètre, 2. Pi.ANORBULixE de la Méditerranée. Plarior- hiiliiia itieditemiiiensis. D'Ord. Pi. testa orhiculaii , utrwqiiè depressissimà , hasi plana, iiisuper concuviiisculà , multispiratà , nlbâ , nitida ; locttlis numerosissimis , co/we^iis, inegulunbus. D'OnBTGNY , Tahl. gén. des Céphl. Ann. d^s Scierie, nat. toni. 7. pag. 280. /«'. 2 /;/. 'â.Jig. 4. 5. G. Ibid. Modèles de Céphal. 4«. liur. n". 79. SiLDAM, Test, micros, loin. 3. tah. 1C2. A'. Il, el /«/;. l6l./>. E. F. (J. Peiile coquille assez irrégulière , ordinaire- jnenl non conlournée, quelquelois irrégulièrenieul pluyéc par suite de son adliércnce. Elle est orbi- lulairc, Irès-aplalie , discoi'dule, tout à-fait plate CD dessous et légèreii:eni concave en dessus. Elle est firuiée de sept à huit tours de spire, élrolis, l)eu cmbrassaiis, égalcmenl visibles de cliaque côié; ils sont lorniés par une tnnliilude de loges P L A peu régulières, ce qui lient sans don!e à lonr adliércnce iniinédiale; la dernière loge est percée d'une ouverture exlrèinemeui peiile, semi-lunaire, siluée vers l'angle inférieur de la cloison. Celte petite coquille, louie blanche, ne s'est encore renconirée que dans la Médiierranée, niin- cipalemeni à Rimini. Elle a 1 oiillim. ou 1 millim. et demi de diamèire. PLAXU LACES. Deuxième famille du second ordre des Cépha- lopodes ccllulacés de. M. de 151aiaville; elle ne conlieut que deux genres, dont l'analogie ne nous semble pas entière : ce sont les Rénulnes et et les Pénéroples, à titre de sous -division. Ils renferment des coquil'es qui ne paroissent avoir qu'une analogie éloignée avec le type du genre. Voyez RÉN0I.1NE et PisjiiiorLE. PLANULAIRE. Planularia. Genre établi par W. IJefrance pour une coquille Mulliloculaire .microscopique qu'il trouva dans les sables à fossiles d'Ilalie; M. de Blainville l'adopia dans son Traité de Malacologie à tiire de sous-genre des Pénéroples dans la famille des Planulacés. M. d'Orbigny l'adopia aussi dans son travail gé- néral sur les (Céphalopodes ; il l'a compris dans la famille des Slicostègnes {royez ce mol), où il est en rapport avec les Mar};iuulines el les Pa- vonines. {Voyez ces mois.) Plusieurs espèces de ce genre étoienl connues avant I\liM. Defrance et d'Orbigny; Ficbicll et î\Ioll el Scidani en avoient ligure quelcpies -une';. M de lilainville confontiil l'une d'elles avec les Pénéroples el l'au- tre avec les Polyslomellcs. M. d'Orl'igny , après ]\I. Uefrance, est le premier qui ail bien groupé ces diverses coquilles , en général peu connues , et diiliciles par cela même à bien meltre en rapports. Nous avons pensé qu'en adoplani la famille des Slicostègues de RL d'Orbigny, il éloil conve- nable de la diviser en plusieursg;ioupes , d'après la position de l'oviverlure : les Piauulaircs , qui ont l'ouverture laiérale , sont mis en rapport avec les Margiiiulincs el les Vaginulines , dans noire méthode des Céphalopodes. Voyez ce mol. Yoici les caractères qui les réunissent : («ubcyliudracécs, OuverUire arrondie , située au sommet de l'an- gle extérieur; lest tiès-apl.tti , hiangiilairc ou elliptique , ayant à son origine l'empreinle volu- luloire; loges obliques, superposées. Les Piauulaircs sont du irès-peliles coquilles, fort aplaliesde chaque colé; elles sont régulières , symétriques, el s'il est vrai, coiiiDie le dil iM. d'Or- bigny, (pie le soaiinet s.iil spiré, il sera iiécessuire veni inégales el i de thui cher à ce {jeure d'autres rapports, puisque la fauillo P L A famille dans larjuelle il est encore compris ne contient que des coquilles droites , sans aucune trace de spne au sommet. S'il y.a un commence- tnenl de spne , ce dont nous n'avons pu nous as- suiei", ce genre devra venir se placer dans notre famille des Uioiorphes, à coté des Spirolines et des Vertébruliues. Ce changement ne pourra se faire qu'après quelques observations auxquelles s'est opposée l'extrême petitesse des espèces de ce genre. Un fait assez curieux qui lui est relatif, c'est qu'il commence à se montrer à l'état lussile dans les calcaires blancs des environs de Caeu , qui sont ial'érieuis au s_ystème craieux. Planul.^ire barque. Planularia cymba. D'Orb. PI. testa elongatâ, utrâque extremitate atte- nuatâ f apice iiicuivj , basi obliqué truncata , dorso carinata, lateribus costatà j aperlurù ter- ininali , miniiud , mtundata. D'OfiB. Tab. niéthod. des Céplial. Ann. des Scienc. nat. toin. j. pag. 2(io. ji". 4. pi. 10. /ig. y. Ibid. Modèl. de Céphal. i.'. l(V. n°. 27. Cette coquille est oblongue , sublnanj^ulaire , très-oblique, très-déprimée de chaque éôtéj elle est régulière , s_ymétrique. Le dos est armé d'une carène étroite et assez saillante j elle commence an sommet et se pnilouge jusqu'à l'extrémité an- térieure. De ciiaque côlé, la coquille est ornée de quatre côtes longitudinales, peu saillantes, étroites, distantes, qui disparoissent insensible- ment avant de parvenir aux dernières cluisons. Les loges sont nombreuses, à peine indiquées, plus épaisses du côté du dos, beaucoup plus étroites du côlé opposé ; elles ressemblent à de petits coins placés les uns sur les autres : la dernière loge est un peu plus grande que les autres j elle se termine, à son extrémité antérieure, par une très- petite ouverture arrondie. Celte petiie coquille , touie blanche, nuiue , transparente, se trouve dans l'Adiiatique. Llle est longue d'un miUim. PLANULINE. PliJiultna. M. d'Orbigny a donné ce nom à'un genre de coquille microscopique mululoculaire qui se ran- proche par ses caractères des Planorbiilines. 11 l'a placé dans sa famille des Hélicosiègues, dans la seooiide sectiim , avec les Planorbulines, Opei- culines et Soldanies. Nous avons modilié légère- ment l'opinion de M. d'Orbigny, en éloignant les deux derniers genres que nous venons de ciier de celui qui nous occupe; ces genres en eOet s(*nt symétriques, tandis que celui-ci ne l'est pas. Nous avons indiqué à l'article Clphalopode, au- cjuel nous renvoyons, ([uelle sorte de valeur on devoit donner u ce caractère ; c'est par suite de ces légères modilicatious que nous avons intro- duit les Plunulincs dans la première section de notre famille des Trochifurmes. P'oyez ce mot. Hisl. Nul. des rers. Tome II. P L A CARACTERES GENERIQUES. Coquille discoïde, aplatie de chaque cô:é; à spire plus saillante en-dessus qu'en dessous , no:i adhérente; tours de spire peu nombreux , égale- ment visibles de chaque côlé: la dernière loge est ouverte par nne ouverture en fente submé- diane et subinférieure. Les Planulines sont de très -.jîetite coquilles microscopiques; elles ont des rapports avec les Planorbulines, mais elles en diffèrent princi|.a- leraent en ce qu'elles ne sont point adhérentes. Elles sout 01 biculaires , non symétriques , la spire ayant un peu plus de saillie d'un côté que de l'autre : la dernière loge est percée d'une Irès- peiile ouverture Iransverse , subtriangulaire , presque médiane, mais sensiblement dirigée vers la base de la coquille. Les tours de spire sont généralement très-nombreux , à peine ambrassans, et le dernier beaucoup plus grand que tous les auires. On ne connoît encore qu'un petit nombre d'espèces appartenant à ce genre; M. d'Obigny n'en indique que quatre , parmi lesquelles nous décrirons la suivante pour servir d'exemple. Plan'uline de Rimini. Planulma arlminensis, D'Orb. PL testa oibiculutâ., discoideà , utroque lateic depressissiina , subst/iietncd ; anfractibus quater- 7.is ; loculis arcuatjs, rugosis, planulatis , costuld siinplici depressa separatis. D'Orbignt, Tab. iiiéth- des Ceph. Ann. des Se. nat. toni. 7. pag. 280. ti°. i . pi. 'o.f'g. i .2. 5. Ibid. Mod. des Céph. 2<= Iwr. n". 49. Hammoniafoliacea. Soldam, Test, niicroscop. tnin. 4. App. lab. 5. fig. O. P. llamnwnia subrolunda. Soldani, loc. cit. tout. !. tab. OO./ig. E. E. Celle Planuline est une coquille discoïde, nr- liiculaire, extrêmement aplaiie de chaque côlé , ce qui lui donne de la ressemblance avec la co- quille que l'on trouve fréquemment fossile à. Dax el qui appartient au genre Operculine. ('elle- cl s'en dislingue éminemment en ce qu'elle n'a poiat^aspire symétrique. En dessus, cette coquille est tout-à-fait plate; en dessous, elle est légère- ment concave; elle est formée de trois à quatre tours de spire peu embrassans , dont le derniir est beaucoup plus grand que tous les autres. L( s loges sont assez nombreuses . arquées , plus épais- ses du côlé interne que de l'exlcrne , ce qui est: précisément l'inverse de ce que l'on voit dans les autres coquilles naulilnides; elles sont aplaiics latéralement , très-linement poocluces , légère- ment convexes sur le dos et très-neliemeiii sépa- rées enlr'elles par une pelile côle décurrcnte, aplatie, lisse, qui en suit le contour. G S§gS • •86 P L E Colle pelile coquille blanclie , quelquefois iii- ife, ne s'est encore Iroiivt'e jusqu'à prt^senl (|iie dans la mer Adiiati(|ue , dans les sables deRimini. Elle a à peine un millim. de diamètie. PLANULITE. Lamarck C5t le pictuier qui ail consiilur ce _i;enre;il le démembra des Ammoniles , et il y lan- };ea toutes les espèces aplaties dont les tours sont nombreux , mars peu (5pais. Par les nuances insen- sibles qui confondent ce genre avec les Ammo- niles, Lamarck a été lui-même conduit à le sup- primer. Monlforl le reproduisit quelque temps après, et !M. de Haan l'a conservé en lui donnant le nom de Plan! le. {Voyez ce mot.) Nims pensons, avec M. Defrance , que ce genre , quel que soit le nom qu'on lui donne, n'a pas des caractères sulB- sms pour êlre conservé ; il doit rentrer dans les Ammonites , d'où il est sorti. Voyez Ammonite et Pla.nite. PLA'l'YSTOlME. Phitystoma. Klein a réuni des Hélices, des Ampullaires , des Natices, etc., et en a fait le genre Vlatys- ioma ; mais ce genre n'a été adopté par aucun concli_yIiologue. PLECTROPIIORE. Pkctrophorus. M. de Ferussac a proposé ce genre pour un animal de la famille des Limaces, (iguré depuis long-temps dans l'ouvrage de P'avanne. Il paroîl avoir beaucoup d'analogie avec les Teslacelles ; et comme il n'a point été observé depuis l'auteur assez peu exact que nous venons de citer , M. Rang, dans son Manuel de Conchyliologie , et M. Guvier , dans la dernière édition du Règne animal f l'ont regardé comme trop incertain pour être conservé dans la méthode. Nous aurons oc- casion de revenir sur ce genre lorsque nous trai- terons du genre Tcsiacelle. Voypz ce mot. PLEUROBRANCIIE. Pkmobranchus. Un Mollusque nu rapporté par Péron fut ;e sujet du genre qui va nous occuper et que iM. Cuvier a proposé et décrit pour la première lois dans les /Innalesdu Muséum , toin. 5. Quoi- que pulilié en 1804, le mémoire qui concerne ce genre ne fut probablement pas connujde>L Roissy, qui ne mentionna pas ce genre dans le Bu/fnn de Sonniiti, dont il acheva les Mollusques quel- ques années après, fiamarck l'adopta dans les tableaux de la Philosophie zonlogiquc , où on le voit , en lèle de la famille des Pliyllidiens, en rap- port avec les Pliyllidies, Oscabrions, Patelles, l'issurellc's et Emarginnles , quoique la plupart de ces genres aient une organisation fort dillérenle de celle de» Pleurobranclies. Aussi , dans VE.rtniit du Cours , cette famille éprouva nuclques modifi- calioas utiles j elle fut divii>éc ta deux sections, P L E dont la première est composée des deux seuls genres Pleurobranclie et Phyllidie , rapports qui avoient été indicpiés positivement par M. Cuvier; car, dil-il , pag. 1 du mémoire précité : « J'ai au- I )Ourd'Lui la salislacliou d'ajouter à tes notions » supcriicielles la connoissance de l'organisation » intérieure des Phyllidies et celle des deux autres II espèces appartenant au même genre, ainsi qne 1) d'y joindre la description d'un nouveau genre qui » se rapproche singulièrement de cette petite fa- » mille , que l'on pourroit presque nommer denii- » Phyllidie j car il n'a qu'à demi te caractère si » singulier de branchies placées autour de la base » du pied, sous le rebord du manteau, etc. » Cependant , à la page 5 , en parlant des organes de la respiration et de la circulation , il dit , qu'à leur égard , les Phyllidies ont plus de rapports avec les Tritonies, et le Pleurobranclie avec l'A- plysie ; et certainenicnt M. Cuvier a parfaitement raison : aussi ce savant zoologiste , se conformant à ces deux opinions, fait entrer le Pleurobranclie dans la famille des TeclibrancLes avec les Aply- sics et les Dolabelles, et cette famille suit celle des Inférobranches , qui contient les Phyllidies et les Diphyllides. Ces rapports, indiqués de cette manière par M. Cuvier dans le Règne animal , durent nécessairement niodilier l'opinion de La- marck : aussi remarque-t-on une grande diflc- rence dans la disposilum respective des différens genres que nous avons vusj^roupés autourde celui qui nous occupe. La famille des Phyllidiens, déjà partagée en deux sections , fut divisée en deux familles, les Phyllidiens et les semi-PhylIidieus. Dans ce dernier furent compris les geures Pleu- robranclie et Ombrelle, réunis d'après la posi- tion de l'organe de la respiration j car Lamarck reconnuît que, pour le reste, ces deux genres ont entre eux fort peu de rapports. W. de Eeriissac cependant adopta, en la modi- fiant , l'opinion de Lamarck; la famille des semi- Phyllidiens devint le deuxième sous-ordre de ses Inférobranches, et il le divise en deux familles, les Ombrelles et les Pleurobianclies. Olle-ci ren- ferme trois genres : Pleurobraiichée ( Plenrobran- chidie Blainv. x'oyez ce mol ) , Pleurobranclie et Lingiiulle ; d'où il suit que les rapports de La- marck sont à peine changés. Bientôt après , M. Lalreille, dans ses Familles natuivllcs du Règne animal , svp^r'i , par la longue série des Peclilii- branches, les Ombrelles , qu'il transporta près des Patelles , des Pleurobranches, qu'il conserve dans l'ordre des Inférobranches , où ils forment à eux seuls la famille des Unobranches {foyez ce mol), à laquelle il raliaclic, d'une manière peu positve, les genres Pleurobranchée et Linguelle, RL do Blainville, créaieur de ce dernier genre, éloil eu étal mieux cpie personne d'établir ses rapports soit avec les Pleurobraiu lies ou tout autre genre ; c'est ce (pi'il lit dans un mémoire dont un extrait fut j^iubhé Uuus le Vulktin de la SocièW philoiiiali- P L E (juc , reproduit dar.s !e Dictionnaire des Sciences naturelles , lù il rappioclie ce ji,enie des l'iijl- liiiies; el enfin, dans le Traité de Malacologie, v.li il l'éloigné di'fÎTiiiivenient des PleMi-nbi:iu(,lies pour composer avec lui et les Pl.yllidies la famille des PLyllidiens. Dans l'ouvrati^e que nous venons de citer, les Pleurobranclies font partie de ta pre- mière ftinulle des Mooopleurobrancbes {^royez ce mot) 5 elle porta le nom de Subaplysiens ^l'oyez également ce mot), et elle contient les Irfus genres Berllielle , Pleurobranche et Pieurobran- cliidie. Le genre BerlLelle diflère très-peu des PleuroLrauclies. M. de Blainville l'a reconnu le premier, et il réunit les denx genres dans son ar- ticle P[.EUR0BRA^CHE du DictioTinuire desSciences naturelles, ayant soin de le diviser en deux par- tics. 'Les caractères donnés par M. de Blainville sont fort détaillés. Les voici : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps ovale on subcirculaire , très-mince, très- déprimé, comme formé de deux disques appli- qués l'un sur l'autre; l'inférieur ou le pied Ijeau- coup plus large et débordant de toutes paris le supérieur; celui-ci , qui est le manteau , est échan- cvé en avant comme eu arrière , et contient dans son épaisseur une coquille fort mince. La tète, entre les deux disques, est à moitié cachée par le supérieur. Deux paires d'appendices tentacu- laires, les antérieures à chaque angle de la lêie , les postérieures unies à leur racine, plat s et fendus; les yeux sessiles au côté externe de la base des antérieures; boucbecacliée, transverse; une seule grande brancliie latérale, profondément cachée et adhérente par toute sa longueur ; terminaison de l'organe mdie au tiers antérieur en avant de la Lranchie ; terminaison de l'oviducte à la racine de l'organe excitateur à la partie postérieure; l'anns loul-à-fait en arrière de la branchie à l'ex- trémité d'un assez long appendice lloltant. Co- quille grande, bien formée, à bords membra- neux, ovale, concave en dessous, convexe en dessus; les bords Iranchans et réunis; le sommet subspiré postérieur. Pleurobranche de Pérou. Pleurobrancluis Percmii. PL co)pore ovato , dcpresso , lavigato , pallidè carneo y tentaculis superioribus cylindraceis , basi ocellalis. Pleurohranchus Peronii. Cuv. An?i. du Mus. iom. 5. pi. i8-fig. I. 2. Ibid. Règne anini. 2' édif. toni. 3. pag. 58. Le Pleurobranche que M. Cuvier a décrit dans les Annales du Muséum, est un animal ovale- obrond , déprimé, ayant un pied très -large, s'jbiuembraneux , formant un large disque, au- dessus duquel se trouve le corps de l'animal , garni d'un très-large manteau qui le déborde P r. E :8- de toute part , et qui est presque auisi gran \ que le pied lui-même. Entre le pied el le manteau lègue un sillcu circulaire profond, tout-à-fa!t nu (lu coté gauche, et présentant à droite une braii- cl.ie d'une médiocre longueur, un anus ircs-coui t à l'extrémité postérieure de la branchie; et un peu en avant de l'extrémité antérieure de ce même organe, se voient les orifices de l'appareil géné- rateur. Les tentacules supérieurs sont cylindracés , ])eu prolongés, réunis à la base. A leur côté ex- terne se trouvent des points oculaires fort petits , noirs et sessiles. Au-dessous de cette paire supé- rieure de tentacules se voit un assez large voile qiiadrangulaire qui couvre la lête ; les angles ex- térieurs de ce voile se prolongent en deux petits tentacules qui constituent la paire iniéricure. La tête est à peine saillante; elle est peu volumi- neuse, et l'ouverture bucale qui la termine est eu fente Iransverse. Tout ce Pleurobranche e,>t d'une couleur pâle, '.aniôt rosée, tantôt jaunâtre. On iroiive dans l'épaisseur du manteau et à peu dans le milieu du dos. rudiment tes- lacé qui a cjuelqu'analogie avec celui des Aply- sies ; il est mince, transparent, aplati, ovale- oblong. Son extrémité antérieure est un peu contournée et indique ua commencement de spire : ce rudiment testacé est situé immédiate- ment au-dessus du cœur. I-e Pleurobranche de Péron se trouve dans la Méditerranée, principaleuient dans la mer Adriatique et dans les mers de Sicile ; nous en possédons un de celte dernière localité. Il est long de 40 millim. PLEUROBRANCeËE. Pleurobranche a. Nom que M. Meckel avoit d'abord donné au génie que depuis il a désigné sous le nom de Pleu- rohrancludie, pour le distinguer davantage de» Pleurobranches. Voyez Pleurobranctidie. PLEUROBRANCHES (Les). M. de Ferussac, dans ses Tableaux systéma- tiques des Animaux mollusques , a proposé de lornier une famille avec les trois genres : PleuTobrancliea , Pleurobranchus el Linguella. Si les deux premiers genres ont eutr'eux de l'analogie, il n'en est pas de même du troi- sième, qui appartient à un autre type d'orga- nisation. T'oyez Pi.eurobi;ancue , Pleuiiobran- CHIDIE et MOLLUSQUES. PLEUROBRANCHIDIE. PleurobrancKidium. Genre très-voisin des Pleurobranches, établi par M. Meckel, en j8i5, et adopté depuis par M. de Ferussac sous le nom de Plcurobran- cliée , et par M. de Blainville sous celui de Pleurobranchidie , pour éviter de le confondre avec les Pleurobranches, à cause de la grande similitude des dénominations génériques : ec 'ou- verture est quadraugulaire , comme dans les Tio- ques; elle est oblique àl'axe ; sesbordssont mimes, iranchans, et le bord droit est coupé par une lissure profonde et assez large, immédiatement au-dessus du bourrelet marginal. (>ette jolie coquille se trouve en France à Ba^ïeux, départemnent du Calvados, et eu Angle- terre à Uandry, dans la grande oulite. Sa lon- gueur est de 40 millim. Pleurotomaria 2. Pi.EonoTOM.Mnr along chiigiita. Non. Plcurotontar 3. Pleurotomaire fasci Jusciala. Pl. testa trocJiiJormi , cnnicâ , elongatà , basi conie.riusculis , in niedio angulatis , tmnsvetslrn tenue striaiis y aperlutà subrotundà , supernèjissâ. Trnchus ^fasciatus. Sow. Miner, conchol. pl. 220./%-. 1. Belle et grande espèce de Pleurotomaire alon- gée,conoide, Irochiforme, pointue au sommet, légèrement convexe à la base ; aa tours sont noni- Jjreux, assez larges, légèrement convexes, sub- carénés dans le milieu, et Irès-finement sliiés transversalement. Les tours de spire sont divisés en deux parties presque égales par la carène médiane, qui est formée par un petit bourrelet arrondi , très-régulier , cpii aboutit à la lissure de l'ouverture. Celte fissure est assez large, pro- fonde, et placée beaucoup plus haut que dans la plupart des autres espèces, car. elle divise en deux parties ép.ilcs la partie supérieure du bord droit. La base de la coquille est assez large , légè- leueu: convexe dans les jeunes individus , uu peu P L E convexe dnns les vieux, et perce'e au cenire par un omLilic iiiiîdiocie et peu piolond. L'ouverture est obronde, subquadiangulaire , peu oblique à l'dxe; ses bords sont minces et très-fragiles. Cette coquille , plus raie que la préc(^denie, se trouve dans les mêmes lieux en France et en An- j;l(lerre. Les grands individus ont jusqu'à lOO ujiUim. de hauteur. 4. PLEunoTOMAiRE sillonuéc. Plcuroioinaria su/cata. NoB. PL testa conicd , brei'i , basilatâ, apice acutâ, l>^ngiludinaliter tenue plicatâ ; anfractibus niime- rosis , plants, basi transfershn tenue striatis , biisi unibihco perforât! ; urnbilicn magna , mar- gine tenue crenulato ; /issurù /abri proj'undissimâ et anguslissimâ. Trochus sulcatus.Snw . Miner. coTicliol.pl. 220. f'g- 2. Cette belle espèce de Pleurolomaire ressemble beaucoup à un Cadran dont la spue seroil un peu plus saillante qu'elle ne l'est ordinairement dans ce ueure. Cette coquille est conique, à spire pointue et un peu surbaissée; elle est formi'e de neuf tours aplatis , ornc^s de plis peu saillans et souvent irrt'i^uliers; à leur partie supérieure seulement ils sont nellemeni interrompus par un petit sillon peu profond et très-élrcit qui aboutit à la fissure de l'ouverture. Au-dessous de ce sillon, les tours à la base sont finement stries en travers. La circonférence du dernier tobr est Ic'gèremenl carénée j il est lisse en dessous, et percé au centre d'un ombilic assez grand, dont le bord, en carène saillante, est finement crénelé, comme dans les Cadrans. L'ouverture est presque parallèle à l'axe; ses bords sont minces, et le droit est pourvu, à sa partie supérieure, d'une fissure extrêmement étroite, et tellement profonde, qu'elle s'élend à plus du tiers de la longueur du dernier lour. Nous possédons un individu de cette coquille qui a conservé des (races évidentesde sa coloration primitive. Nt)us lui trouvons en effet des taches ocracées,qiiadiangulaircs,d'uue grande r'^gularilé, disposées à la partie supérieure des tours, inter- rompues par la fissure de l'ouverture et le sillon qui en résulte, et se continuant en dessous du dernier tonr en flammules étroites. Cette espèce se trouve avec les précédentes. Les plus grands individus ont 00 miil. de hauteur et 55 de diamètre à la base. PLEUROTOME. Pk-urotoma. Genre ([ue Linné confondait avec les Rochers e' Bruguière avec les Fuseaux , et qui a été nette- ment séparé par Lamarck , d'abord dans son Sys- tème de 1801. Il avoit proposé en même temps le genre Clavatiile, qui ne dilière des Pleurotori.es que par le canal de la base , qui est un peu moins grand. Placés entre les Tuibinelles et les Cérites, tes genres furent transportés dans la famille des P L E 79' Can-iliu-res sans changer de rapports ( Philos, zoolog.) , et restèreut de même dans VExtiait du Cours. i\I. Cuvier n'adopta que le seul genre Pleu- rotome , et seulement comme sous-genre des Ro- chers dans la section des Fu eaux. Ce savant sentit fort bien qu'il u'existoit point assez de différence entre les Pieurotomes et les Clavatules pour les séparer. Coniluit par cet e>emple, Lamarck réu- nit en un seul ces deux genres dans son dernier ouvrage , et le maintint dans les rapports qu'il lui avoit assignés précédemment. Tous les couch_yliG- logues ont adopté ce genre et l'ont placé dans le voisinage des Rochers et des Fuseaux, mais sur- tout de ces derniers, avec Itstjuels il a le plus de ressemblauce. Si l'on remarque dans leurs ou- vrages quelques nuances dans une même opinion , cela n'a point assez d'importance pour avoir mo- difié les rapports. Cependant M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , les a modifiés d'une manière très- remarquable eu plaçant le génie qui nous occupe en tête de la classe des RIollusques gastéropodes, en contact immédiat avec les Rostellaires et les Fuseaux. Nous avouons ne pouvoir compiendre les rapports des Rostellaires et des Pieurotomes, et sans doute (pie M. de Blainv été di ige par des observations qui n avoient point été faites avant lui. Nous n'en trouvons cependant aucune trace, dans les ouvrages qu'il a publiés, et nous sommes porté à rejeter ces nouveaux rapports, qui , du reste , n'ont point été admis non plus par M. (]uvier. L'animal des Pieurotomes n'est qu'imparfaite- ment connu ; il n'a été figuré qu'une seule fols, et c'est pir Dargenville, dans sa Zoomorplwse. Il offre cela de particulier, d'avoir pendant la, marche le corps tortement séparé du pied par un pédicule gros et long qui s'imulante au milieu et; le sépare du manteau qui déborde sur la coquille, et qui se termine antérieurement par un canal charnu placé dans le canal de la base de la co- quille. Cette disposition du pied séparé du corps fait que , pendant la marche , l'animal est suscep- tible de se lenverser souvent à cause du poids con- sidérable qu'il porte. Dargenville ne donne mal- lieureusement pas assez de détails, et l'on ignore où il a pu avoir le moyen d'observer ce qu'il rap- porte : ce qui donne a tout cela assez peu de cer- titude pour que les zoologistes désirent vivement avoir des détails pris sur le vivant, et par des hommes versés dans l'art difficile d'observer. Ce genre, comme celui des Cérites, est très-nom- breux en espèces ; ce sont celles fossiles qui sont les plus nombreuses ; elles se trouvent dans pres- que tous les terrains marins tertiaires; on n'en trouve point dans les formations secondaires. f>amarck compte vingt- trois espèces vivantes, et M. Uefranre quatre-vingt-quinze fossiles , et nous en conuoiisons davantage des unes et des autiej. Voici les caractères de ce jreaie : P L E 792 ^£^V^ CARACTÈRES CÉnÉrIQI'ES. Animal voisin de celui des Ricbers, d'après ce qui en est connu; cixiuille soit luiriculde , scit fusiforme, terminc'e inldiieiiiement par un canal droit plus ou moins long j bord droit , muni dans la partie supérieure d'une eniaillii ou d'un sinus. Quelques espèces , soit vivantes, soit fossiles, présenleut une pelile dill'éreui e dans la place de la fente qui est dans l'endroit de la sulure , au lieu d'être prise complélement dans le bord droit au- dessous de la sulure. Ce caractère est accompaj^^né aussi d'une aulre dillëieoce moins importante, c'est l'exislence d'un bourrelet plus ou moins i;ros au bord droit , lorsque la |)luparl des aulres Pleu- rotomcs ont le bord mince et iranchan!. Quelques personnes avoient pensé qu'on pourroit élablir un nouveau genre, mais nous crojjons que cela se- roit inulile, car ces caractères sont de trop peu d'importance. I. Pli:urotome impérial. Flcurotomu impe- naùs. Pi. testa ahh eviato-fusifoimi , tnedio vcniri- io.iissima , tubi-rculijera , sqiutUde nt/'â j anjhic- iihus superiiè squarnis coiiiphcatis , hrcvibus , coronatis ; ultinio medio Icci'igato , hasi struito. Clai'Litula iinperialis. Encvcl. pi. ^^O.Jig. \ . a. h. Lamk. Aniin. s. vert. tom. 7. ptig. 91. n", ,_ Coquille courte, fusiforme , renflée, à spire conique et pointue , formée de onze ou douze tuurs fort courts, dont le dernier est aussi grand (jue tous les aulres ; ils sont anguleux à leur par- tie supérieure et couronnés sur l'angle par une ringée de tubercules écaillcnx , assez alongés et dirigés en arrière : la base du dernier tour se prolonge en un canal très-court, un peu tordu et linement strié en dehors. L'ouverture est pelile, ovale-oblongue ; la coliimelle, un peu calleuse à sa partie supérieure, forme un petit canal décur- rent par sa jonction avec le bord droit. Celle co- iunielle est épaisse, arrondie , blauclie et excavée d.us le milieu de sa longueur. Le bord dr; il est mince et trancLanl , forenienl arqué ; il préseme à ME rayé. Pleuiotnma linrata. Pi. tcslâ .iiiljli.iiloriui , candiilâ, rcntiv Icviù , (ilOidj j itncis toit(^Uudiiiuld'uSf iiiidiilatoa"gulii- P L E //>, fpadiceis; ultimo anfuuiu siipemè angulaio; spiru mir.imj , niucmiuilà ; caudà longtufcuUi , stiiatii y co/uniellj supcniè callosà . Cliifatula lincata. Lncvcl./?/. 440.,/?"-. 2. a. />. ^'ar. b. ) Testa castaueù fjusco lineatû. Lamk. Anim. s. veri. tom. 7. pag. 9^. «<>. 10. Schubert et Wao. Sup/il. à Cheiiin. tab. a3^. J'ig. 4 104- a- l>- Coquille fusiforme , qui a peu l'apparence des Pleurotomes. Elle ressemble a une petite massue reullée dans le milieu, atténuée à ses eAtrémiiés ; la spire est alongée, pointue, formée de huit a neuf tours Irès-rapprocbés , dont le dernier e»t beaucoup plus grand que tous les autres : ces tours sont lisses, médiocrement convexes; le dernier, renflé dans le milieu., se prolonge à la base en nu canal assez leng, étroit, linement strié en dessus el terminé par une éehancrure peu profonde. L'ouverture esl fort étroite ; le bord droit s'appuio à son exlrémiié postérieure sur une callosité Icrt épaisse qui lerminede ce rôtéla colunielle. Celle- ci esl furlement arquée dans sa longueur et un p-e 1 conlournée à la base; elle est blanclie el bordi'e en dehors par un bord gauche fort mince; le bor t droit esl irès-minee ellrès-lranchinl , il présente une sinuosité peu profonde vers le tiers de sa lon- gueur. En dehors, celle coquille est d'un blam- jaunâlre et ornée d'un très-grand nombre de li- néoles d'un brun-rougeAire foncé, longitudinales, un peu (lexueuses el souvent bifurquées. La va- riété cilée esl assez conslanle; les lignes, d'un brun foncé, se voient assez ol scurémeni sur on foud d'un brun-marron. Ou ne connoîi pas la pairie de celle jolie coq^uillr, qui est ordinairement longue de 26 à 00 aullin . 5. Pleurotome escalier. Plcurotoma spiiatn- PI. testj suhfusiformi , caudota , hvi>iusculj , albidj , lutto - nebulosà y anjractihus supeiuè phniis , acutè angiilatisi parte siiperiorc in aiurii planam spiiahtcr ascendcnle y caudâ lougtuscuUï. ENcycL. pi. 440. fig. 5. a. h. An murex Peron? Cuemn. Conch. tom. 10. tab. tlin. /ig. iSyS. 1574. (ÎMEL. piig. o.'iSy. n". 167 ? Lamk. Anitn. s. vert. tom. 7. pag. f)T». w" 11. H est fort douteux (|ue la ligure cilée de Cheni- nilz ap))arlienne à celle espi i e. Quoiqu'elle pré- senlc quelipi'analogie dans les carac-ières exlé- ricurs, il n'est mêaie pas certain (lu'ellc appar- lienne au genre Pleurotome. QuanI à l'cspèi e ipie nous allons décrire , elle esl facile à reconnnilie; elle esl alongée , fusiforme ; sa .ipire, assez longue el pcinliie , est aii.ssi longue que le dernier lnur: elle esl formée de neuf à dix lours , peu alongi'-i, aplniis el raiéiiés à leur pjriie supérieure. La carèuc c»l liniple, iraucliaule , cl produit une rampe P L E mpe spirale qni remonie jusque pvèsdu sommcf ; P L E 793 le dei-nier tour est un peu cj-lmdr supérieure, dlvisi? presqu'au milieu par ua angle obscur et prolongé à la base ^11 un caual court , ua peu tordu à son extrérailé et terminé par une tiès- petite écbancrure. L'ouverture est petite, blanche ou jaunâtre en dedans^ son bord droit, trps mince et très-trancbant , est très-fortement arqué dans presque toute sa lougueurj il présente, Mipérieurement au-dessous de la carène , une écbancrure large, triangulaire et peu profonde, qui ne laisse sur le dehors de la coquille aucnne trace particulière. La coloration de cette coquille est assez variable j ordinairement elle est blan- che et ornée de taches nébuleuses et irrégulières, fauves. Nous possédons une variété qui est d'une couleur brune-rougeàtre, uuiforme , et quelques individus d'une autre variété tout-à-fait blanche. Cc-tie coquille, d'après Lainarck , se trouve dans les mers ae Chine. Elle est longue de 55 mlUini. 4- Fleueotome buccinoide. Pleuwtoma buc- cinoides. Pi. testa turritâ , longitudinaliler costatâ , fiilfà nul fusco -iligritante ^ anjractibus con- <•'-'.■ r • ': . ( ( . :t-;Uis suhobliquis, è niargine. infe- fiii' ' • : ni enaiis, anie saturas tenninatisj ershn sulcatis y angulo ttodulis oblongis obliquis uniseriatis cincto ; caudd spirù bre^'iore. Plt^rotoma javana. EucTcr,. pi. âfZ(). fig. 3. An Muicjc Javanus? Li.v. Gtizi., pag. 354 1. n°. 53. Cbemn. Conch. tom. 4. /'/. i^3.fig. |554- i535? Lauk. Anim. s. rcrt. lom. 7. pag. 96. n". 20. Coquille assez commune, alongée, fusiforme, ayant le dernier tour plus court que la s|)ire et ri-nflé dans le milieu. La spire, couique et poin- tue, est formée de dix tours aplatis supdrieure- menl, el rendus anguleux dans le milieu par une rangée de grosses nodosités régulières el toujours obliques. La suture, assez enfoncée, est bordi'e en dessus et en dessous par deux stries ass< 2 grosses. Un espace lisse se voit à la partie supé- rieure des tours, et s'diend jusqu'à l'origine dis tubercules; des stries Iransvcrses très- fines, 01 — dulcuscs, traversent ces lutiercules et se conti- nuent au-dessous d'eux. Sur le dernier tour eci stries sont remplacées par des cordelettes assez saillantes, nombreuses, qui s'étendent sur toute la partie inférieure de la coquille. Le canal de la base est peu alougé; il est inlléclii el rccouri é vers le dos, à son extrémité. L'ouvcriure est grande, ovalaire, d'un briiu |iâlc , rouccàlre en dedans; «a lèvre druiio, mince et Irancuanle, est finement crénelée ilans sa longueur; elle est pour- vue à sa partie supérieure, au-dessus de la rangée P L E (le luî.iei'cnles , d'une échancruro large, peu pro- fonde, et dont les bords sont presque parallèles. La coaieur de cette coquille est partout d'un brun tUuve très-pâle. Cette espèce vit dans l'Océan indien. Les pins grands individus que nous ayons vus ont 56 miU. de longueur. Si celui figuré par Ghemnitz appar- tient à celte espèce, ce quinous paroît probable, il od'iiroit un volume plus considérable, puisqu'il a So niillim. de longueur. y. Pleurotome interrompu. Pleurotoma intei- ritpla. PL testdjlisiformi-tumtâ , transverslm sulcatô- nigosâ y sinù longitudinalibus , tenuissimis , in a/vis ptamdatis , perundulatis ; anjractibus infra médium aiignlatis , ultra angulain plana- conçu VIS , piope suturas inarginatis. Ekcstcl. pi. 441. fig. 7. a. b. Murex interruptus. Brocch. Conch. foss. subap. tout. 2. pag. i^tib. n°. 5g. pi. Q- fig. 21. Pleurotoma turris. Lamk. Anim. sans vertèb. tom. 7. pag. 97. n°. 4. Ce Pleurotome est une des grandes espèces con- nues à l'état fossile. 11 est alongé, fusiforme ; la spire est plus longue que le dernier tour , elle se coaipoe de onze ou douze tours assez larges , lé- gèrement anguleux dans le milieu, et neitement divisés en deux parties à peu près égales j la su- ture , finement crénelée , est bordée d'un bourrelet assez large et convexe , placé à la partie supérieure des tours : ce bourrelet est omé de stries transver- .ses , régulières et de petites côles longitudinales irréguliéres. Au-dessus de lui se voit un espace iisse , légèrement concave, qui forme une zone circulaire, nettement tranchée à son bord infé- rieur par un grand nombre de rides Irausverses qui commencent un peu au-dessus de l'angle des tours : les rides situées sur cet angle sont obli- quement découpées par de peiiies côies courtes et rapprochées qui ne s'étendent que sur une pe- tite partie de la surface inférieure des tours. Le dernier est chargé de rides transverses dans pres- que toute son étendue ; il se prolonge à la base eu un canal large et court, légèrement tordu à son extrémité. L'ouverture est assez étroite, ovale- "blougue; le bord droit est mince et tranchant, iinement plissé, très-foi tement arqué dans sa lon- gueur, et terminé supérieuremeni, au-dessous du bourrelet de la suture, par une large échancrure siibtriaiigulaire un peu oblique : l'fspace lisse de la parlie supérieure des tours vient y aboutir. Cette coquille , dont l'analogue vivant n'est ]ioiut connu j se trouve fossile en Italie et en Pié- mont. Les grands individus ont 8û millim. de longueur. 10. Pleurotome à filets. Pleurotoma filosa. P L E 795 PL testa ouatoSusiforini , lineis irnnst'ersis elevatis distinclis cinctâ ; labro alcejormis. Enctcl. ;;/. 440. fig. 6. a. b. Pleurotomajilosa. Ann. du Mus. vol. 5. pag. 164. 72°. 1. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 97. ra°. 6. Coquille remarquable par sa forme ; elle est alongée , subovalaire , renflée dans le milieu, at- ténuée à ses extrémités; la spire est à peu près aussi longue que le dernier tour , elle est formée de neuf à dix tours peu convexes, légèrement canaliculés à leur partie supérieure, et réunis par une suture bordée d'un petit bourrelet inférieur. Toute la surface de la coquille est couverte de petits filets saillans Irès-éiroits , plus ou moins espacés , distans et réguliers , dont le nombre varie un peu , selon les individus. L'ouverture , qui termine le dernier tour, est alongée, étroite, atténuée au souiJTiet , et ajaut ses bords presque parallèles dans le reste de son étendue ; la columelle est étroite, et elle se détache à la base en un petit bourrelet cylindracé , très- lisse et poli. La base de l'ouverture est terminée par un canal extrême- ment court, à peine échancré. La lèvre droite est fort saillante, fortement arquée et presque en demi- cercle ; elle se termine supérieurement, un peu avant sa jonction à l'avant -dernier lour, en une large échancrure peu profonde, oblique et sub- iriangulaire. _ Cette coquille ne s'esl encore rencnulree qu à l'étal fossile dans le bassia de Paris. Elle est assez commune à Parnes , Cîrignon, Mouchy-le-Châ- tel , etc. ; mais il est très -rare de la rencontrer dans un bel état de conservation. Les grands in- dividus ont 55 millim. de longueur. II. Pleurotome à petites lignes. Pleurotoma lineolata. PL testa oi'ato-Jusiformi , lineis transi'ersis coloratis subinteiruptis cincta ; labro alœformi. Encycl. pi. 4^0. fig. II. a. b. Pleumtoma lineolata. Ibid. Ann. pag. lb"5. n". 2. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 97. «". 7. Var. a. ) Nos. Testa puncticulis rubris trans- versis ornatà. Ce Pleurotome est une des espèces remarquables des environs de Paris en ce q\i'on la trouve fré- quemment ornée de vives couleur.'.; elle est alon- gée , ventrue dans le milieu, atténuée à ses ex- trémités; la spire est pointue, à peu près aussi longue que le dernier tour , et formée de dix ou onze tours légèrement convexes, un peu déprimés au-dessous de la suiure , et présentant sur celte dépression quelques stries régulières ; le dernier tour, à la base, offre aussi des stries transverses, fines et rapuiochées, qui ne remontent guère au- Hhhhh a • 796 P L E dessus du tiers de sa loni^ueur. I/ouverlnre est alougt'e , éiroilej la colu.iielle , presque droite, se termine à la base en un lilet saillant , dtioit et arrondi ; le bord droit est tbrtemeut courbi? et un peu dilatfi en aile, il est mince, tranchant, et terminé supérieurement en une sinuosité large et profonde. La coloration de cette espèce est assez variable j elle consiste ordinairement en linéoles transverses, réj^ulières, plus ou moins nombreu- ses, d'uu jaune-ocracé sur le fond blanc de la coquille : ces buéoles sont interrompues irrégu- lièreoient dans une première variété, et dans une seconde plus constante , elles sont formées par des ponctuations plus ou moins nombreuses et plus ou moins grandes , selon les iudividus. (^ette coquille se rencontre assez fréquemment à Griguon; les plus grands individus ont 40 mill. de longueur. 12. Pleurotome claviculaire. Pleurotorna cla- l'icularis. PL testa Jusiformi - turritâ , subglabrâ , basi transfersè sulcatdj marginibusanfractuunistriato- marginatis ; labro alœfonni. Encvcl. pi. 440. y/>. 4. mala. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 98. n°. 8. Pleurotorna clai>icularis. Ibid. ^iin. u'^.?). Celte espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente; on l'en dislingue par sa taille tou- jours plus grande. Cette coquille est alongée, ven- true dans le milieu , atténuée à ses extrémités. La spire est ordinairement un peu plus longue que le dernier tour; elle se compose de dix ou onze tours peu convexes, légèrement déprimés à leur sommet. La suture est simple et légèrement enfon- cée ; elle est suivie de deux ou trois stries qui ont une tendance a s'efi'acer dans les vieux individus. A la base du dernier tour se voient (juelques ri- des Iransverses, onduleuscs, qui s'ell'acent en re- montant vers le ventre de la coquille; tout le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est alongée , un peu oblique, à bords presque parallèles; la columelle est légèrement sinueuse dans le milieu, et se termine à la base par un (ilet saillant au- dessus d'une trace d'ombilic; le canal terminal est assez large , exIrcmeiDcnt court et non échan- cré. Le bord droit est Irès-dilaté, fort saillant au-dessus de l'ouverture , fortement arqué dans sa longueur; il est simple, mince, fragile, terminé à sa partie supérieure par un sinus large et pro- f'jrid , subliiangulaire. Cette espèce, assez commune aux environs de l'aris , est très- rare entière. Elle se rencontre à Grignon, Courlagnou, Paraes, Moucliy-le-Cliâtel, ainsi (ju'a Valmoudois, Mary et à 'l'ancrou. Les grands individus ont 70 milliiu. de longueur. i3. Pleuivotosie marginé. PLuivloiiiu inargi- nata. P L E p/. testa jusiformi , glabrinscull , basi trans- versé sulcatà y suivis et anjractuum iitargtuibui ^rnpresso punctatis. 1 EucrcL. pi. 44'^-J'g- 9. a- b. Lame. Anini. s. vert. tom. 7. pag. g8. n°. 10. Pleurotorna marginata. Ibid. Ann. pag. 166. n°. 65. Var. b. ) Testa miniis ventricosâ. Var. c. ) Xestâ sulcis crispatis , iiipunctatis. Ce Pleurotome a quel([ue ressemblance, quant à sa forme , avec un Côue à spire longue; il est alongé, ventru dans le milieu et pointu à ses ex- trémités. Sa spire est un peu plus courte que le dernier tour; on y compte onze tours peu convexes, dont les sutures peu enfoncées sont bordées d'une ou deux stries (ineraen! plissées longitudinalement et finemenfpouctuées dans leur longueur; le der- nier tour présente daus presque toute son étendue des stries transverses , nombreuses et assez rap- prochées , linement ponctuées dans toute leur étendue. L'ouverture est fort étroite, à brfrds pa- rallèles; la columelle est droite , non saillante à la base ; le canal qui termine l'ouverture est très- court , aussi large qu'elle et sans échancrore ter- minale ; le bord droit est dilaté en aile , courbé yn arc de cercle dans sa longueur, et terminé supérieurement par une sinuosité large et peu pro- fonde. Il seroit très-facile de confondre celte co- quille avec un Cône , et l'on pourroit du moins la la regarder comme un passage entre les deux genres. M. Sowerby, dans son Hhncral conchology , a donné, sous le nom de Conus dorniitor , un Pleu- rotome qui n'est probablement qu'une variété de celui-ci ; il n'en dillère en ell'et que parce qu'il a dus stries ponctuées sur toute sa surface , tandis que dans le Pleurotome marginé ces stries dispa- roissenl à la partie supérieure du dernier tour. (]eite coquille, fort rare aux environs de Paris, se trouve particulièrement à Parues et à Grignon. Sa longueur est de 20 millim. i4- Pleurotome transversaire. Pleurotorna tiaiisvcrsaria. Pi. testa Jusifonni , iransrcrslm sulcatâ , iri- Jcmè decussatâ j sinu maxi'mo irijhtctuuni mcdia subcarinato. Lamk. Aniin. sans vert, tom, 7. pag, 98. «°. 14. Pleurotorna transfersaria. Ibid. Ann. n", 6. Sous le nom de Mure.v /ai>amis , Liimé a signalé une coquille vivante qui appartient au genre Plcii- rotoniu du Lamart k , et qui a beaiicou|i de ressem- blance , (juanl à la forme générale , avec l'espèce fossile des en virousdeParis, (pienousullonsdécrire. Ce Mure.r ),it>tinus,\ été repré.senlé par iVIarliiii dam iiiCunclijliologie générak {tom, 4. pag. 17a. fig. P L E i536. 1337. i538). 11 existe anx environs de Bordeaux et de Dax une grande et belle espèce de FIcurotome qui n'est pem-êlre qu'une varit^té de celui des environs de Paris j nous ne l'admeltous pas encore comme analogue, parce que nous n'a- vons pas un assez grand nombre de variétds qui puissent lier les deux 13'pes principaux. Le Plenrotome transversaire est une coquille tout-à-fail fusifbrme, prolongée à la base par un canal long et étroit ; la spire est alonge'e, conique, poi4itue au sommet , formce de dix ou onze tours di'prirat's au sommet , arrondis dans le milieu , à sulure simple, peu profonde, au-dessous de la- quelle se voit , dans toute la largeur de la dépres- sion , un grand nombre de stries transverses, lines et rapprochées. La partie inférieure des tours , celle qui est convexe, est tout-à-fait lisse; le der- nier, plus alongé que la spire, est prolongé en un canal long et étroit, couvert de stries fines, obli- ques en dehors; ces' stries remontent en s'atté- nuaut jusque vers le milieu du dernier tour, où elles disparoissent. L'ouverlureestovale-oblongue, atténuée à ses extrémités ; la cnlumelle est con- cave à sa partie supérieure , et légèrement tordue à l'origine du canal. Le bord droit est mince et fragile, dilaté et très -arqué en dehors; il est pourvu , dans l'endroit de la dépression du der- nier tour, d'une échancrure large et assez pro- fonde dont les bords sont extrêmement minces. Cette espèce , assez rare aux environs de Pans, ne s'y rencontre cjue très-rarement entière; elle se trouve principalement à Parnes et quelquefois à Grignon. Elle a 75 millim. de longueur. ]5. Pleurotome à cLaînetles. Pleuwtoma ca- tenata. PI. testa fusiformi , undiquè decussatâ ; striis transcersis , majonkus, sublubarculatis ,catenatis ; spirà nodosà. Lamk. Anim. sans vert. iom. 7. pag. 98. n°. 12. Pleuwtoma catenata. Ibid. Ann. n°. 7. Ce Plenrotome est l'un des plus rares et des plus remarquables des environs de Paris. Il est alongé, fusiforme, a^ant la spire plus longue que le dernier tour, et formée île dix à onze spires ; chacun des tours est anguleux dans le milieu , et cet angle est couronné par un seul rang de grosses nodosités au nombre de six ou sept; sur chacun d'eux ; ces nodosités se prolongent en côtes plus on moins saillantes, selon les individus, et qui, sur le dernier tour, s'atténuent et disparoissent. Toute la surface extérieure de ce Pleurotome est couverte d'un 1 lès-grand nombre destries traus ver- ses, fines , serrées, subgranuleuses, et traversées par des accroissemens multipliés , réguliers et très- fins. Parmi les stries Irausverses , il en est quel- gues-uucs de plus grosses cpe toutes les aulrco , P L E 707 elles sont chargc'es de granu'atirns oblongnes , rapprochées, qui ressemblent à de petites chaî- nettes fort élég.intes. La première est située im- médiatement au-dessous de la suture, et les au- tres , au nombre de cinq à sept , sont disposées sur le dernier tour : celui-ci se prolonge à la base en un canal assez large et peu prolongé , non échancré à sou extrémité. L'ouverture est assez étroite, ovale - oblongne ; lacolumelle, presque droite, présente à sa partie supérieure quelques rides transverses. Le bord droit, mince, tranchant-, fragile, est finement crénelé dans toute son éten- due; il est un peu dilaté en aile et pourvu supé- rieurement d'une échancrure larae , subtriancu- faire , peu profonde. Nous n'avons encore vu qu'un très-petit nom- bre d'individus de cette espèce , parmi lesqueLs deux seulement étoient bien conservés; ils ont été trouvés à Parnes et à Mouch_y-le-Cliâtel. Longueur 5l millim. 16. Pleurotome denté. Pleuwtoma dentata. PL testa Jîisrfbrnii; striis transcersis , tenuis- simis, siibundatis ; anjractibus medio carinato nodosis. An Murex extoitus? Brand. Foss. pi. 20. fS- 32. Ekcycl. pi. i,ùfl. fig. 8. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. gg. n". 1 3. Pleuroioma dentata. Ibid. Ann. pag. 166. 71°. 8. Var. b. jUfaudJ ahbrei.'iatâ. Var. c.) Sptrâ pralongatà ., imiUidentatâ. ■Si l'on snivoit les indications de BI. Defrance, cette espèce se trouveroit à la fois dans un très- grand nombre de localités, ce que nous n'admet- tons pas comme lui, les variétés qu'il cite d'Italie et du Piémont, constituant pour nous une espèce très-distincte de celle qui se rencontre aux envi- rons de Paris, de Valognes et en Angleterre. Le Pleurotome denté est une coquille oblougue-fusi- forme, terminée à la base par un canal assez long et étroit; ses tours de spire, au nombre de douze ou treize, sont assez largeset divisés en deux parties presque égales par uue carène tranchante et dentelée. La partie supérieure des tours est aplatie et même concave; on y trouve, vers la la suture, quelques stries Irès-rapprochées et très- fines , qui ne s'étendent pas ordinairement jusqu'à la carène médiane. Au-dessous de cette carène, les tours sont légèrement convexes et très-fine- ment striés en travers. Ces stries Irausverses sont un peu onduleuses, très-rapprochées, et ne se voient bien qu'à l'aide d'un verre grossissant. Les sutures, ordinairement simples, sont quelquefois très-linemcnt plissées; le dernier tour se prolonge à la base eu un canal assez long et étroit, légère- 793 P L E nient lonlu h son exirémitt^ Les sliics qui se voient à sa suiface extérieure sont un peu plus giosses que les autres. L'ouverture est ovale-oblon- gue, étroite, atténué à ses deux extrémités; la columeliu , légèrement arquée supérieurement , est un peu épaisse à l'origine du canal j la lèvre droite, très -mince et tranchante, dilatée en aile , fortement arquée dans sa longueur , est pourvue, à sa partie supérieure, immédiatement au-dessus de la carène , d'une écliancrure large et profonde. Les variétés admises par Lamartk sont les seules que no'us adoptions; la première est cependant fort remarquable et mériteroit bien d'être distinguée par sa constance : le canal de la base est toujours très-court. Dans la seconde, la spire est plus aloagée , et les dentelures de la carène plus nombreuses. (^ette espèce, fort commune aux environs de Paris, à Griguon , à l'arnes, etc. , se rencoiiire aussi à Valùgnes et eu Angleterre. Sa longueur est de 53 millim. et sa largeur de 19. 17. Pleurotome onde. Fleurotoma undata. PL testa JusiJbrmiturrUd , transverslm striatùj spird costellis undato-arcuatis crenulatâ y caudù bruviusculà. An Murex innexus? Brand. Foss. pi. iQ.fîg. 5o. Encycl. pi. 10. /ig. a. b. Lauk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 99. 7î°. 14. Pleurotaina undata. Ann. Ibid. n°. 9. Coquille alongée-fusi forme, étroite, aiguo au «ommet, ayant la spire formée de qHHrze tours très-étroits , dont le dernier se prolo^e à la base en un canal court et étroit. Vers le milieu de cliaque tour de spire se voient, disposées en une seule rangée, un grand nombre de petites cotes un peu obliques et foriement courbées dans leur longueur; ces côtes sont courtes et n'atteignant pas ordinairement la base des tours. La suture est simple dans la plupart des individus; elle est suivie d'une rangée de fines granulations dans une variété aseez constante : des stries iines et régu- lières occupent toute la surface de la coquille; elles sont transverses, presque égales, et devien- nent un peu onduleuses eu passant sur les cotes longitudinales. L'ouverture estoblongue, étroite; la columelle, à peine arquée à sa partie supé- rieure, présente une légère torsion à l'origine du canal; la lèvre droite est mince et très-fragile, turtement arquée, et pourvue à son e.Ytréiaité supérieure d'une écbancrure profonde qui corres- pond aux côtes ondulenses. Celte coquille, assez rare, se trouve particu- lièremeni à (iiignon et à Parnes. Les plus grands individus ont 3a millim. de long. 18. Pleurotome mullinode. l'kurotonta niul- tinoda. P LE P!. testa fusirorini-iunitây tramvershn itriatJj avfiaclihus subnmrginalU , medto nodulosis. E-NCYCL. pi. 440, 77"-. 7. a. b. Laîik. Aiiini. sans pcrl. tom. 7. pag. 99. Tf^. i5. Pleurotoma niultinoda. IbiJ. Ann. n°. 10. Cette espèce a de l'analogie avec celle qui précède; elle est alongée-l'usiforme, et sa spire, composée de onze ou douze tours, est beaucoup plus longne que le dernier; les tours sont courts, légèrement convexes, à suture simple, submar- ginés et chargés de siries très-lines, trausverses, dans toute leur étendue. Sur leur partie moyenne se trouve une rangée de nœuds ou de tubertules obliques, un peu arqués dans leur longueur; ils se prolongent en s'atténuant jusque vers les su- tures : le dernier tour se prolonge par une queue courte et étroite. I/ouverture est fortjjetlte , Irès- étroile, ovaleoblongue, rélvÊcie à ses extrémités; la columelle est courte , relevée un peu à la base , au-dessus d'une fenie ombilicale; le bord droit est irès-mince, relevé, courbé en demi-cercle, et pourvu supérieurement d'une dchancrure courte et étroite, située au-dessus de la rangée de nodo- sites. ^ Cette petite coquille, commune aux environs de Paris, à Grignon, Parnes, I\louchy-le-Chatel, Courlagnon , etc. , se trouve aussi à Valognes. Sa longueur est de a5 millim. 19. Pledhotche double-chaîne. Pleurotoma hkatena. PI. testa Jusifortni-turritâ y transversè striatà; anjmctibus supei7ià biseuatim nodosisj nodù marginalibus minoribus. L.\MK. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 99. Tj". 17. Pleuiotoma bicntena. Ibid. Ann. n°. 12. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec le Pleurotome onde et n'en est peut-être (ju'uue forte variété; elle est alongée, étroite, fusilorme, à spire longue et pointue, formée de onze ou douze tours , dont le dernier est plus court (jue les autres réunis. Ces tours sont à peine convexes; ils sont couverts de siries Iransvcrses assez fortes, rapprochées, quelquefois finement ponctuées dans leurs intervalles. Chaque tour présente , à sa partie suiiérieure, deux rangs de nodosités, dont le premier, où sont rangées les plus petites, borde la suture; le second est situé sur la partie la plus saillante des tours. Les nodosités qu'il présente sont plus alongées et légèrement courbées dam leur longueur. Un canal assez court et étroit, uu peu tordu à son extrémité, termine le dernier tour. L'ouverture est étroite, petite, rétrécie à SCS extrémités; la columelle est à peine arquée à sa partie supérieure; le bord droit l'St très-mincc, exirêmeinem fragile et presque toujours mutilé. P L E L'échancrure étroite et profonde dont il est muni supe'rieurement correspnud à la seconde rangée de tubercules, et l'on voit qu'ils sont produits par l'organe fjuiy passe. Cette petite coquille n'est point très -rare à Grignon, si ce n'est dans un bon état de conserva- tion. Elle est longue de 22 millim. 20. Pleurotome fonrchu. Pleurotonmjurcata. PL testa fiisiformi-turritâ , transversè stiiatâj cnstellis ultra médium coarctatis , infimis basi J'urcatis. Lamk. Ariim. sans reit. tom. 7. pag. 100. 71°. 22. Pleutotomajarcata. Ibid. Ann n". 17. Var. b.) Minor et gracihor ; costellis undato- cuTvis. Cette joSe espèce de Pleurotome est alongée, (':troite , l'usiforiiie j à spire plus longue que le der- nier tour; on y compte onze ou douze tours, assez ctroits, peu conve^es, pourvus supérieurement d'un double rang de petites granulations, dont les inféiieures, en se bifurquant, donnent naissance à de petites côtes longitudinales, courbées dans leur longueur, et qui se voient principalement à à l'extérieur du dernier four. Celui-ci, comme tous les autres, est couvert de stiies trausverses, frès-fiues, régulières et un peu onduleuses. Le dernier tour se termine à la base par un canal court, non écbancré à son extrémité. L'ouverture est fort petite, très-étroite, à bords presque paral- 1ères; la columelle est presque droite, et elle est revêtue d'un bord g.îuclie extrêmement saillant à son extrémité; le bord droit est très-mince, et il est séparé de l'avant-dernier tour par une échancrure fort large et assez profond. Cette jolie espèce, qu'il est très-rare de ren- contrer entière, se trouve assez fréquemment à Grigiion, à Parnes et à Courlagaoa. ba longueur est de 20 millim. 21. Pleurotome térébral. Pleuwtoma tere- hralts. PL testa fusifonni , subi>entricosà ; striis trans- i'ersis f elc ganter granulatis; anfranctibus exqui- sitè cannatis; carinis dentatis , rotajonnibus. Lamk. Aniin sans vert. tom. 7. pag. lOO. n°. 25. Pleuwtoma terebralis. Ann. Ibid. n°. 20. Ce Pleurotome, dont Lamarck ne connut que de très-petits individus, est l'une des coquilles les plus éléganfes qu'il soit possible de voir. Elle e~t alongée, fusiforme, à spire plus courte que le dernier tour, composée de onze ou douze touis, divisés en deux parties presque égales par une carène Irancbanie , très-régulière, et chargée de fines granulations d'une admirable régulante. La P L I ■99 parlie des tours qui est située au-dessus de la carène est tout-à-fait lisse. La suture est bordée par une rangée de granulations très-fines et très- régulières. La partie des tours qui est au-dessous de la carène ofire constamment quatre stries gra- nuleuses des plus régulières. Le dernier tour se prolonge à la base en un canal long et étroit; toute la surface de ce tour présente une multitude de stries transverses, quelquefois égales et quel- quefois inégales : dans le dernier cas , une plus petite alterne avec les grosses. Toutes ces stries sont chargées de granulations arrondies, extrême- ment fines et des plus régulières. L'ouverture est assez étroite, oblongue, rétrécie à ses extrémités; la columelle est presque droite, et le bord droit, très-mince et très-cassant, est finement dentelé dans toute sa longueur. Il préseule , ♦au-dessus de la carène, une large et profonde échancrure, qui correspond à la partie lisse des tours despiie. Celte coquille, extrêmement rare, n'a encore été trouvée qu'à Parnes et à I\Iouchy-le-Châtel. Le plus grand individu que nous ayons vu a 42 millim. de longueur. 22. Pleurotome granulé. Pleurotoma granu- lata. PL testa subtuirità, undiquè granulaiâ; granu- lonnn seriebus transversis , in anjractuum medio el. ihilioiibus; caiida brevissimà. Lamk. Aniin. sans veit. tom. 7. pag. lOO, ' Pleurotoma granulata. \h\à.. Ann. n°.2.\, Jolie petite coquille alongée-fusiforme, à spire plus longue que le dernier tour, pointue, formée de onze ou douze tours étroits, convexes, à suture assez profonde, bordée en dessous d'une rangée de granulations très-régulières, distinctes des suivantes par une strie un peu profonde. La surface extérieure des tours présente quatre rangs de liues granulations; l'un d'eux, situé sur le milieu, est formé de grains plus gros et plus saillans. Toutes ces granulations sont d'une grande régularité. Le dernier tour, prolongé à la base en un canal court, est subconique, pointu à son extrémité, et couvert, comme le reste de la co- quille, de stries granuleuses d'une extrême régu- larité. L'ouverture est alongée, fort étroite, un peu oblique; la columelle est sinueuse supérieu- rement, un peu tordue à l'origine du canal; le bord droit est mince, très-fragile, finement plissé dans toute sa longueur : il est muni, à sa partie supérieure, d'une échancrure large et peu pro- fonde. Cette petite coquille, fort élégante, se trouve à Parnes, à G r gnon, aux envi rions de Paris , el a Valognes. Sa longueur est de 1 1 millim. PLIACÉE. Plkacea. Sixième famille des GymnocociniJes pcctici- 8oo P L I lirincLes de M. Laireille ( Familles nat. du Rvgiia anim. pag. 191), coinplclemerit adopu'o jjar Lamarck, qui l'a pi-oposc'e, pour la premiù'ie fois, dans i'Exùait du Cours public en 1810, et leprodiiile sans aliéraiion daus sou dernier ou- via;;e. Quelques zoologisles, et M. de Blaiuville euu'au'.ves, ont rejeté ce'.le f.imiUe, qui, com- postée des deux geuies Tornalelle et-Pyrainidel!e, leui- seinbloil inutile, parce qu'ils avoient l'opinion que ces deux {genres pouvoient entier dans la fa- mille des Auricules. Jlais celle opinion ne se con- liima pas; elle lut luéuie coinpk'ternent détruile par ce seul fait rapporté par M. Gvay, que les deux genres que nous venons de ciler sont oper- culés, ce qui les éloi"ue pour toujours des Auri- cuies. D'après cela, il est bien croyable que tous les coai;liyliolof;ues adopteront par la suite la fa- mille des i'Ucacés, comme M. Lalreilleeu a donn(? si iudicieusemenl l'exemple. Voyez Tqhnatelle, Ti-RAMIDELLE Cl MoLLUSyOES. PLICATULE. Plicatula. Avant les premiers travaux de Lamarck sur les animaux sans verièLres, les Plicalulcs étoieut cout'ondues avec k-s Spoudyles, el le pclil nombre; d'espèces qui étoient connues éloit réuni en une seiilc sous le nom de SpniiJylus plicatus. Démembré àc% Spondyles, ayant avec eux beaiiroup d'ana'n^ie, les rapports du f^enre Pli- caîulefarent invari,iblement fixés dès son origine: c'est en ellet imnaédialemeut après les Spondyies que le genre esL placé daus le Système des Ani- maux sans vciiebrcs ^\aii Laajar..k publia en iCoi. Q.ielques années ap^es , M. de Roissy, dans le Jiujjoiide Sonuini , adopta et le [^enre et ses rap- ptiris ; ce qui fut ensuite imité par presque tous leb zoolOf^istea qui oultraité de la conchyliologie. Duus ses ouvrages suivans, Lamarck ne cLaiij;ea Dca de ce qu'il avoit fait d'abord pour le genre qui nous occupe , soit qu'il fil parlie de la famille des Oslracées {Philosophie zoologii/ue , 1809. Ejcliuit da Cours i 181 1), soil de celle des Pecti- niJes {Ji'railé des Aiiiniaujc sans veilèbrcs , ioin. 6. i3,y). ■ llcconnoissant entre les Spondyles el les Plica- tiiles des rapports trcs-inlimcs, M. Cuvier ne ju- gea pas nécessaire de conserver ce dernier genre autrement qu'à titre de sous-genre des Spondyles. Celle opinion n'a pas été adoptée, el 1^1. de l''e- nissac, dans ses Tableaux systcmaiit/ucs , a pré- féré celle de Lamarck. W. Laireille, daus ses Fa- rinlles naLurellcs du Règne animal, n'a suivi l'arrangement d'aucun des auteurs qui l'avoienl devaui é. On trouve lc3 Plicatules formant avec les l'Iacunc'S une section de la famille des Oslracées, lundi» ipie Ici ;-)puMitylcs ut les Peignes constilueiil' à eux scul^ la i'aïuillc des Pecliniklcs. 11 sembleroit que le lia»ard seul a présidé a cet arrangement bigarre qui détruit tuuii Ici ruppurli aalureU des P L I ger.res, s.->\t qu'on veuille les envisager en ana- lomiste, d'après les animaux , soit en cuncliyliolo- gisle, d'après les coquilles. Comme nous l'avons vu précéderampnt, en traitant de la famille des Pectinides, M. de blainville, dan» scu Manuel àa Malacologie , n'a presque f.iit autre chose que de substuiier lu uom de SuLoslracés à celui de Pecti- uides, en plaçant le genre Ilinnile entre les Spon- dyles et les Plicatules. Nous avons fait observer depuis long-temps, dans le Dictionnaire classique d'Histoire natu- relle ^ anx arîicles Happax el Plicatcle, que ce jiremier genre, proposé par M. Parkinson, avoit pour type une coquille lossile qi'.e Brnguicre et Lamarck confondirent parmi les Placunes. Un examen trcs-a!!enlif des caractères de celte co- quille nous a fait reconnoître qu'elle appartenoit aux Plicatules. Le genre Harpax doit donc cire supprimé, el l'on ne doit plus adno^tlre d'autre Placune fossile que celle qui se trouve en Egypte 'Voici les caractères de ce genre : CARACTÈUES GESÉniQVES. Coquille adliéicnle, inéquivalve, inauriculée , léirécie vers le sommet j à bord inférieur arrondi, subplijséj à crochets inégaux et sans facettes externes; tbarnièie ayaut sur chaque valve deux fortes dents divergentes en crochets slrii^s latéra- lement ; une fossette entre les dents cardinales recevant le ligament, qui est tout-à-fait intérieur. 1 es rapports des Plicalulcs se déduisent de leurs caraclèies comparés à ceux des genres cnvi^o- n.ms. Les lliunilcs sont des Peignes adliérens , dont le bord cardinal se prolonge en talnn si.r l'une et l'autre valve, et qui est creusé, pour le li jîi.rapnl , d'une gouttière plus longue el beaucoup plus profonde que dans les Peignes. Dans les llou- ieties. dont la charnière n'est pas non plus arti- culée, le ligament s'enfonce davantage que dans les Iliniiites ; il est recouvert , comme dans les Spondyles. Dans les Plicatules, la charnière est articulée à la manière des Spondyles, mais moins forlemenl; le ligament devient tout-à fait interne. Les oreillettes, que l'on retrouve dans les Spon- dyles, manquent entièiemcnt; d'où résulte le ré- trécissement de la parlie supérieure de la coquille. Eulin , celui des caractères qui les distingue le plus parliculicremenl des Spondyles , c'est (jue les crochets, très-courts el rapprochés, ne sont point terminés par des facettes externes. On peut con- clure de ce qui précède que les Plicatules sont intermédiaires entre les llinnites et les Spondyles, el que leur adhérence immédiate les sépare des Peignes et des Houlettes. Les Plicatules sont des coquilles ronrine» de volume médiocre', épaisses, solides, longitudi- nale!, parfaitement closes, presque loujoiiis pas- sées sur les bords, et ornées au-dehors de eûtes rayunuaiiles irrcgulières , plus ou moins nom- brcu.-,ti , P L I l-veuses, lanlôt simples, taiilûl divisées, et sou- veat ûcailleuses. Le nouibre rfes espèces connues est peu consid.'iahle. Lamavck en compte cinq vivantes et six fossiles ; mais de ces dernières nous eu connoissons actuellement quatorze, disiribuées dans divers terrains. Les environs de Paris n'ont oiïèrt jusqu'à présent que trois es|;èces , dont l'une appartient e.xchis: vemeut aux sables iuk'rieurs des environs de Beauvais. 1. Vuc-XTULE rs.mease. Piicatu^a rarnosa. PL testa nblongo-trigonâ, valdè crassàj plias iiiagnis , dii'iso-ramosis. Spundjlus pUcatus. Lin. Gmel. pag. 52g8. l'iiccitula gibbosa. Anun. sans re ri. pag. 102. 1 '•■• édit. CfiËMîJ. Conch. toiu. 7. tab. ù,'j. fig. 47g. -480. Lauk. Aniin. sans leii. ioiii. tj. pag. liîj. n". I . Plicatula gibbosa. Sow. Gêner, iif Schells , n^.?>.Jg. ..2. Celle espèce est la |)lus grande du genre Plica- tule; elle est subovalaire, spitlulin>rme , élargie à la base et rdlrc'cie au sornmel. Les valves sont jiresqu'égalcs ; l'iulérieure présente au sommet une surla^e médiocre d'adhérence : l'une et l'autre »oni chargées de gros plis longitudinaux, anguleux, souvent é<:ailleux , et pour la plupart divisés à leur ex I rémité. Les bords des valves sont profondé- ment plissés, et se joignent dans toute la circon- férence avec une parfaite exactitude. La cliar- iiière est étroite, ordinairement roussàtre; les dents cardinales de la valve intérieure sont mé- iliocres et fort rapprochées; celles de la valve supérieure sont plus grandes, comprimées latéra- iemeni et assez profondément striées. A l'intérieur, les valves sont lisses et blanches; on y voit une impression musculaire subcenfrale; ovale-obronde, un peu saillante inférieurement. A l'extérieur, elles sont d'un blaiic-rosâtre , et ornées d'un très- grand nombre de petites liuéoles longitudinales, irréu;ulières, d'un rouge ferrugineux". Cette co- quille, assez rare, surtout dans un bel état de fraîcheur, 348 millim. de long et 44 de large; elle est des mers d'Amérique. 2. Plicatule déprimée. Plicatula depressa. PL testa ublongo-trigonà, depressiusculJ, albâ, maculis spadiceis pictû ; pltcts numerosis, panni- l/s i>ersijs niarginem. AnÇsMK-wv. Test. tab. \oû,.fig.f? Phratula depressa. Anun. s. vert. pag. l32. !'■<• édit. Lamk. Anim. sans vert. toin. 6. pag. i85. 72". 2. Celle-ci a beaucoup d'analogie avec la précé- Uist. Nat, des Fers. Tome II. P L I 801 dénie; elle est plus pelile, ordiaaii-ement plus aplatie , quoique cependant les individus que nous en possédons ne soient pas plus déprimés que ceux de l'espèce que nous venons de décrire. Celte coquille est oblongue-ovalaire on subirigone; ses valves sont presqu'égales; le crochet de l'infé- rieure présente une surface d'adhérence plus i.u iiioms étendue. A l'extérieur, les valves présentent un assez grand nombre de petits plis longiiuili- naux , simples , non bifurques , anguleux au som- met et souvent écailleux ; en aboutissant sur les bords, ils y produisent des crénclures réciproques dont les plus petites sont sur les côtés. La char- nière est Irès-éiroile , d'un brun foncé; les dents sont petites , comprimées et peu saillantes. A l'j!!- lérieur, les valves sont lisses, d'un brun assez foncé sur les bords, et blanchâtres ou grisâtres au centre. L'impression musculaire est petite, submédiane, un peu saillante, et toujours d'ua brun irès-fouié. A l'exléiieur, la coquille est blanche, et oinée , principalement sur les côtes, d'un grand nombre de petites taches irrégulières, d'un brun-rougeâtrc. Cette coquille, d'une taille moins grande que la précédente, vient, comme elle, des mers d'Amé- rique. Sa longueur est de 3o taillira. et sa largeur 1 r> o de 2.^. 3. Plicatule soufflet. PUcatula^fullis. Def. P/. testa ovato-oblongà , longitudinali, depres- sissiinà , basi bisinuatà y striis longttudinaltbus , ejcilissiinis i?i utr..que rahâ ; impressione imis- culari injeriore ; cardine altero denttbus cardi- nalibus uncinatis jjbveolà ligamenti tubulosà. Def. Dict. des Scienc. nat. art. Plicatule. NoB. Descript. des Coq.foss. des ent>. de Paris, tom. I. pag. 3i5. pi. à,b.fig. I — b". Cette petite Plicatule est la première qui ait été citée d'une manière certaine dans le bassin de Paris. M. Graves, (lui l'a découverte, l'a com- nuini-|uée il M. Uefrance, et depuis nous l'avons recueillie dans la seule localité où elle se soit rencontrée jusqu'à présent. Elle est ovale-oblou- aue, longitudinale, très- aplatie , presque aussi large au sommet qu'à la base; elle est divisée dans sa longueur par deux plis peu profonds et arrondis. Sa surface extérieure paroît lisse; mais, vue à la loupe, on la trouve ornée de stries lon- gitudinales très-fines , onduleuses , aplaties et in- égales. La valve inférieure est un peu moins apla- tie que la supérieure; on distingue à peine au sommet le point de son adhérence. A l'intérieur, les valves sont lisses, et ce qui rend cette esjDèce remarquable, c'est l'impression musculaire qui est située tout près du bord inférieur. La charniers est étroite et les dents cardinales de la valve supé- rieure se relèvent en crochets, entre lesquels se voit la cavité du ligament, dont les bords sont comme ceux d'u 8o-^. P L I ('eue peiiie coquille, irès-IVaji^llc , se liouve h AbLecourt, près IJeauvaisj elle a la millim. de longueur el 7 de large. 4. PLicATULEiJcaille. Plicaiula squamula. Nob. Pi. testa rotundatà , depressissintâ , lœi'igulù, simplici, non plicatâ ; marginibus incrassatis , integris ; cardine angusto ; dentihus cardinalibus valdè dwaricatis , in uttâque vahà uncinatis. Non. Descript. des Coq.Jbss. des cnf. de Paris, tim. I . pag. 5i5.. pi. àfi.fig. 7 — 10. Pelile coquille très-rare, dont nous no coniiois- soûs que le seul individu que nous posstîdons : il «i'a dû sa parfaite couservalion qu'à la manière dont il éloil fixé entre les lames rclevdes de la lèvre droite, très-épaisse, au. Cerithiuin gigan- teutn de nutre coUecliou. Cette pelile coquille n'a rien de l'aspect exté- rieur des Piicalulesj car elle est arrondie, orbi- culalre, et sans plis longitudinaux . Vue à l'exté- rieur, on la prendroit plutôt pour une petite Ano- mie que pour une Plicatule. Elle est liès-aplatie, fort mince, toute lisse. Quand la coquille est 1er- xnée , il est dilliiùle de reconnoïtre le point de jonction des valves. La valve inférieure, lixée d.uis toute son étendue, est un peu plus grande que l'autre; sfs bords sont épaissis et un peu fo- liacés. La valve supérieure est légèrement bom- bje ; ses bords sont épaissis en dedans, mais ar- r mdis et simples dans toute leur étendue? La cliaruière est étroite, dépassant à peine la largeur di bord. Les dents cardinales sont fort diver- gentes, petites, étroites el en crucliet : on re- marfjue enir'eiles une fossette peu profonde pour le ligament. L'impression musculaire est petite, arrondie el suljcenlrale. On trouve cette petite espèce aux Groux, près C.iaumoatj elle est longue de 12 millim. 5. Plicatcle élégante. Plicaiula elcgans. Non. Pi. testa elongatâ , angustà , cuncij'ormi, loii- gitudinaliter inultiplicatâ et striatù , transi^ersiin .Uriato-squamosâ; apicilms pmductis , subcequa- tibus. Nob. Descript. des Coq. foss. des cnv. de Paris, ioni. I. pug. 314. pi. A'^-J'g- " I — 13. Nous ne connoissons encore qu'un seul individu de cette belle espèce de Plicatule; elle paroît très-raie, et nous l'avons trouvée complète dans le sable que contenoit une grosse coquille. Celte espèce est beaucoup plus longue que large; elle est cunéiforme. Ses valves sont près- qu'égales , cl l'on diitiague l'iniéricurc par le jioint d'aliacbe qui a eu heu siiruu corps cylin- drique, aioiigé et étroit. Les valves tout plisséus loiigitudinaleœcnt, et les plis sont, anguleux, num- bieux, divei'gens, beaucoup plus petits, plus ser- ré), cl [ilus iiombiciL-i viri le ioiuinct qu'à l.i P N E base. Outre ces plis , la surface extérieure est élé- gamment ornée de stries longitudinales peu nom- bieuses, que des stries lamelleuses transverses coupent eu travers, en se relevant en petites écailles dans leur point de jonction. Les bords sont plissés dans toute leur étendue, plus 6ne- ment vers le sommet qu'a lu base ; ils sont minces , tranchaus, un peu épaissis à l'intérieur. Les cro- chets sont petits, presqii'égaux et peu saillans. La charnière est fortement articulée; il serait impossible de désunir les valves sans la briser. L'impression musculaire est submédiane , petite, arrondie el superlicielle. On trouve celle jolie espèce à Parnes ; elle est longue de la millim. et large de 6. PLOCAMOCÈRE. Plocamoceros. Ce genre a été proposé par M. Leutkard et ligure dans X Appendice des Invertébrés de M. Rup- pel {pt. b.Jig. 5). W. Cuvier, dans la seconde édition du licgne aninxil , a introduit ce genre dans sa méthode , dans l'ordre des Nudibranches , entre les Onchidores et les Policères. Ce genre, de l'aveu même de M. Cuvier, ne dilVère en rien d'important des Ouchidoies, le seul caractère qui le sépare conaistant en tentacules branchus dont le bord du manteau des Plocamocères est orné, tau- dis qu'ils manquent dans les Onchidores. Nous ne pensons pas qu'un genre établi sur des cararlères d'aussi peu de valeur doive être conservé, à moins que cela ne soit à titre de sous -genre ou de section des Onchidores. Voyez ce mot. PLURIVALVES. Quelques conchyliologues, et notamment Denij Moutfori , avoient proposé cette dénomination fautive et peu Cdnvenable pour les coquilles que Linné plaçoit , pour la plupart, dans ses mulli- valves. (]ette dénomination n'a point été adoptée. PNEUMONOnnANCHE. i'ne///>JO«o*mnc7i»Vi. Tel est le nom '.pie ftL Gra^', dans sa classifica- tion des Mollusques , donne a sa première sous- classe; elle comprend, d'une manière assez naïu- rclle, deux ordres, qui renferment tous ceux des ÎMollusijues qui respirent l'air en nature; dans lu premier, sont compris les Pulmonés proprement dits de IM. (Cuvier, el dans le second, ceux de ses genres pulmonés que M. Cuvier place encore parmi les Peclinibranches , tels que les llélicioes et les Cycloslomes. Voy. PutMONÉs et Mollusques. PN EUMODERM E. Vncunwdcnmm. Genre élabli par M. Cuvier dans le lom. 4 des Annales du Muséum pour un Mollusque voisin des Clios, découvert par M. l'éron dans les mers du Sud. (-e fut à l'oc: ])ar un gros pédicule commun , et les deux bran- » chies le sont entr'elles jpar un cordon Iransverse » et vertical, de manière à former une sorte d H )) couchée horizontalement, cnmjilétement à dé- >> couvert. Il se pourroit cependant qu'il y eûl un » rudiment d'opercule dermoulal; du moins .sur » un individu nous avons remarqué un repli qui » pourroit être regardé comme tel. C'est eu avant « de ce rudiment d'opercule, et du côté droit, » que se trouve l'anus, à l'extrémité d'un rectum » formant une légère saillie sous la peau. M. Cu- » vier a désigné cette ]xir[ie comme la veine pul- 11 monairo •' , ajoute M. de Blainville, et c'est un de? points importans par où les deux auteurs dif- lèrent. Sans avoir l'auimal sous les yeux , il est impossible de se décider; on l'auroit, qu'il fau- droit en faire une anatomie bien complète avant de se prononcer; car M. (]uvier indique l'anus sous l'aile droite , et M. de Blaiuvilie y trouve au cunti.nire rorillco commun des organes de la gé- « Celte région du corps du Pneumoderne est » enveloppée par une peau contractile à fibres n circulaires, de manière à former une sorte de n sac dans lequel la partie antérieure peut ren- » trer un peu, comme dans l'Atlas de M. Lesiieur. )i Cette partie, arrondie ou globuleuse, beau- » coup plus jiclite que l'aulre , jirésente à sa » partie inférieure et médiane une sorte d'ap- >' pendice très- comprimé , en forme de langue >i alongée, plissée, striée transversalement, libre « en arrière dans une grande partie de son éien- " due, et qui commence par deux espèces d'au- » ricules ovales, verticales, réunies en avant en )) fer à cheval. C'est cet organe, mal figuré dans » mémoire de M. Cuvier, dont M. Péron a fait: » un Capuchon, parce qu'il a envisagé le Pneu- >i moderne sens dessus dessous. C'est un véritable >' pied conformé comme celui du Clio, et servant )> sans doute de ventouse pour fixer l'animal et; 1) peut-être pour ramper un peu. Il faut regarder » aussi comme eu étant une dépendance, les ap- » pendices aliforœes qui se trouvent de chaque » côté de celle partie du corps. Elles sont plus pe- « fitesque dans les Clios; elles naissent également )' de la peau du tronc, dans une sorte d'excava- « tion formée par la saillie des bords antérieurs » du manteau; elles sont minces sur les bords, et 11 quoiqu'on puisse aussi y apercevoir un peu les 1) stries obliques que l'en voit sur les ailes des Soi P O G » Clios, il est cei-uiu qu'elles ne snni pas vascii- » laires, et que ce sonl seulemeiil des organes de V locomolion. En dedans de l'aile, du tolé dioil, » entre elle et l'appendice linguiforme du pied, » est un tubercule assez gros, qui oflVc la lerini- >' naisou des deux parties de l'appareil de la gé- )' néralion. Du milieu de l'extrémité antérieure 1) de celte partie antérieure du corps peut sortir » une sorte de trompe ou de masse bucale, assez >> grosse, subcylindrique, à rides ou replis cir- » culaiies. A la base, et de chaque côté, est un 11 singulier tentacule aplaii, ovale, et dont la « surlat e interne est couverte d'une grande quan- 11 tité de petits tubercules creux, pédicules, ser- 11 vant probablement de suçoirs. Oulie cela, il 11 existe une auife paire de tentacules coniques, )i simples, vers l'ouvcrlure de la trompe. » Ce que nous venons de rapporter suflua pour carac;- tériser ce genre et le l'aire reconnoitrej nous ce pousserons pas plus loin la description de l'orga- xiisa'icn, qui, pour le resie, a une grande ana- logie avec celle du Clio. PNEUMODERMITES. Pneumodemiitos. . Famille proposée par M. F/alreille, dans ses Fuinilles naturel/es du Règne animal , pour les genres Gasiéropière el Pneiimoderne. Nous avons A 11 , à l'article de ce dernier genre, ce que l'on ïievoil penser de telle nouvelle l'araille, eniprun- lée à l'ouvrage de M. de Kerussac. l^oyez G stk- uoi>ii.uE et Pneumodeune. rODOPSIDE. Podo/'sis. Ce genre a été proposé par I.aniartk el adoplé ])ar la plupart des tonclivbologi . Dans un uié- Hioire (jue nous avons publié dans les annales des Sciences naturelles, en décembre l8:;8, nous avons menlii;niu' une observation qui moiiire d'une manière évidenie (]ue les Podopsidos , les Dian- cliores el les Pacliiles sont des doubles emplois du genre Spondyle , qui ont été introduils dans les mélliodrs par suite du peu de renseigneraens que 1 on avoil à leur égard. Nous donnerons à l'arlirle iipoNDYLE , auquel nous renvoyons , tous les détails réi essaires pour faire comprendre les motifs de la lusion de ces divers genres en un seul. l'OGONOPODES. Pogonnpoda. Dans sa Classifîcationnalunllc di-s Mollusques, IM. Gray propose de donner ce nom à son cin- qiiit'.nie ordre des Concliifères , dans lequel il réu- nit les genres Arca , Mytilus et /ivicula. Cet ordre n'a point été adoplé, jiarce ([u'il sépare les Pé- toncles des Arclies, iniroduisant ain^i un tyiie d'organisalion loin particulier avec un aulre qui en dilli-re essciiiiellemenl , et cela d'après une kcule considéralinn relative à In t'ornie du pied. Voyez Mytilacés, Ai\cacks el Moli-usqces. P O L POINCOX. Les anciens concliyliologues donnoieni ce no-n à la plupart des coipiilles longues et lurriculées qui appariiennent actuellement au geme Vis. P'oyez ce mot. POINT DHONGRIE. Nom vulgaire que l'on donnoil autrefois el qui est encore en usage chez les marchands pour dé- signer une belle cspice de Cylhérée, Cytherea castrcnsis de liamarck. Voyez Cïteérke. POIRE. Les naturalistes du dernier siècle donnoieni ce nom à j)lusieurs coquilles, mais principalement à une espèce com()rise par Linné dans son genre Volute, sous le nom de Volula pyrum. Celle es- pèce apparlieni acliiellement au genre Turbinelle de Lamarck. Vo^ez Tdrbinelle. POLIDONTES. Monifori a proposé ce genre pour quelques es- pèces d'Hélices qui onl l'ouverture garnie de dents plus ou moins nombreuses. I\I. de Kerussac a re- nouvelé celle coupe par un sous-genre qu'il nomme Héiicodonie. Voyez ce uioi el llii.icE. POLINICE. DémenibreinonI inoîilc proposé par Monifort {Conch. syst. tom. 2. pog. 2^2) pour des coquilles des genre Nérite de Lmiic el Nalice de Lamarck. Il réiinil dans ce groupe les espèces qui ont l'om- bilic entièrement fermé par la callosiié, le Nuttca niamilla , par exemple. Voyez Natice. POLIPIIÈME. Polyphemus. MontforI , dans sa.Conch\liologic systématique, tom 2. pag. 4 '4) n proposé d'établir ce genre pour un démembrement des Agalhines. L'Aga- ihma glans , qui, ainsi que plu.sicurs antres es- pèces , présente quel((ues caractères un peu diU'é- rens des ; A. sert de type à ce nou- veau genre, qui n'a point été adopté. Voyez Agatuine. POLIXÉNE. roly.rcncs. Une pilile coquille microscopique de la rlains cette partie de la Testacéographie microscopique que Monlfort a trouvé matière à plusieurs de ses genres. POLYMORPniNE. Polymorphina. Oa doit ce genre :i M. d'Orbigny ; il l'a proposé dans son grand travail sur les Céphalopodes mi- croscopiques, il fait partie de la l'amiUe des Eual- lostègues du même auteur, et il l'a mis en rapport avec les Uimorphines et les Virgulines. {Voyez ces mots.) Le caractère principal des genres ras- semblés dans te groupe consiste en ce que les loges dont les coquilles sont composées sont constam- ment alternantes à tous les âges; cette disposition des loges donne lieu à des cotiuilles singulières, ordinairement droites, mais all'ectant des formes assez diverses. Le genre Polymorphiue a été com- posé de celles de ces coquilles qui sont peu alou- gées, quelquefois irrégulières, et dont la dernière loge porte une ouverture arrondie ;i son sommet. Par leur aspect extérieur, la plupart des Poly- morphines ressemblent à des Milioles; mais en les étudiant avec soin , on reconnoît facilement qu'elles ont des caraclùres propres. Dans l'essai d'une classilication pour les coquilles microsco- piques , que nous avons présenté il l'article Cé- PUALoi'oDE de ce Diclionnalre, nous avons un peu changé les ra|)[)(jris du genre c|ui nous occupe, tout en conservant la famille de M. d'Urbigny ; Douj l'ayons placé dans la troisième section des Euallosligucj, dans hKiaelle noui avons conjprii germe, parce que lou au sommet de la coqi uline , Polymorphiue et L'v i- trois ont l'ouverture ulaci'c lie. CARACTERES GENERIQUES. Coquille plus ou moins alongée , formée d'un grand nombre de loges, pinson moins apparentes, alternantes sur deux ou trois côtés j ouverture terminale , simple , arrondie au sommet de la der- nière loge. Les Polymorphines sont des coquilles exlrême- meul petites, ordinairement globuleuses, ovales ou arrondies, quelquefois alongées, étroites, quel- quefois aussi très-raccourcies et subiriangulaires. Elles sont droites, et les loges, visibles au-dcLors en plus ou moins grand nombre , sont alternantes sur un même axe. Quelques-unes ont , quant à l'extérieur, beaucoup de ressemblances avec les Triloculiiies; mais leur ouverture simple, dépour- vue de l'apophyse biliJe qui caractérise ce dernier genre , est un moyen facile de les distinguer. M. d'Orbigny divise son genre Polymorpbine en quatre sous-gcnres , qui peuvent être admis pour iaciliter le groupement des espèces; ellessont assez nombreuses, et ou en connoit de vivantes et de fossiles. Parmi les vingt-huit que cite M. d'Or- bigny, nous en choisirons quelques-unes pour ser- vir d'exemple au geure. I. PoLYMORpniNE de Bordeaux. Polymorp\}nu burdigalensis. D'Orb. P. testa ovato-oblongâ , extremitatibus acittj, latenililer subdepressà , lavigatâ ; tocults uitme- rosis , depressis ; aperturâ minimâ , rotundatà , siinplici. ' D'Ord. Tab. mélhod. des Cêphul. Ann. des Sciciic. nat. toin. 7. pag. ab5. ;t°. 2. Ibid. Modcl. de Céphal. 2<-. livr. n". 29. Coquille extrêmement petite, que l'on n'a trou- vée jus((u'à présent que dans les sables de lior- deaux. Elle est droite, lisse, ovale-oblongue, at- ténuée à ses deux extrémités, convexe, et cepen- dant un peu aplatie de chaque côté; les loges sout nombreuses, embrassantes, non saillantes, maii aplaties et réunies par une suture simple, indi- quées seulement par l'opacité qui résulte dans la coquille de l'insertion du diaphragme, qui sépare les loges immédiatement au-dessous de celte su- ture. La dernière loge est assez grande; elle so termine , à son exirémilé antérieure , par une ouverture simnle et arrondie, extrêmement petite. ('elle coquille, à peine longue d'un millii fossile à Bordeaux. Elle do me un exem lie du premier sous -genre que M. d'Orbigny nomme Polymorphines proprement dites. 2. PoLYMoiirniNE commune. Polymorphiriu cornnitifiis. D'Ou». P O L T. iestû nihglolnilosà , ot'ûio - trigmiâ , api'cp activa, stibiiis depressiusculd; loculis magnis, qiui- ternis, lœfigatis , vix separatis. D'Orb. Tab. méthod. des Céphal. Ann. des Scienc. nai. tom. 7. pag. 266. n°. i5. pi. 13. f'g- 1-4- Jbid. Modèl. de Céphal. 5'. lii'r. n". 62. Cette petite coquille ressemble à une Miliole ; elle est blanclie, opacjue ou subtransparenle, sub- ti-ianf^ulaire et presque [globuleuse ; elle est un peu aplatie d'un côté, et ses loges, au nombre de quatre seulement , sont assez grandes , embras- santes, et dispos(;es sur un axe un peu oblique, relativement à l'axé de la plus grande longueur. Les loges sont à peine séparées; elles sont indi- quées par une strie Irès-fine qui indique leur su- ture; la dernière, placée obliquement sur les au- tres comme une sorte de capuchon , se termine antérieurement par une ouverture arrondie, sim- ple, extiêmement petite. Cette coquille, qui est lisse et brillante, se trouve vivanle dans l'Adriatique, et princi|)ale- menl à Rimini ; elle est aussi fossile à Castel-Ar- guato, et M. d'Orbigny ajoute qu'on la trouve également aux environs de Bordeaux et de Paris. Nous ne pouvons contester l'observation de M. d'Orbigity; nous dirons seulement que nous ne l'avons pas encore rencontrée dans ces deux dernières localités. Celte espèce nous servira d'exemple an second sous-genre de M. d'Orbigny. 3. PoLYMor.PHiNE bossue. Polymorphina gibba. irORB. P. testa globulosâ, subspheTicâ,lœvigaiâ,albài apice pioductiore j loculis tribus, ntagnis , vix perspicms. D'Obb. Tab. méthod. des Céphal. Ann. des Scieiic. nat. tom. 7. pag. 266. «°. 20. Ibid. Modèl. des Céphal. 3^ Iwr. n°. 63. Très-peiite coquille globuleuse, presque sphé- rique , régulière, d'un blanc- jaunâtre , lisse et polie j ses loges sont au nombre de trois seule- ment, ce qui rend difficile à concevoir leur al- ternance. Cependant, leur position respective annonce que leur réunion a été produite par ce mode de formation. Elles n'ont point une convexité' qui leur soit particulière, elles se confondent en- tr'ellesj et l'on ne peut les distinguer que par l'opacité que produit l'inserlion des cloisons. La dernière loge est fort grande ; elle se prolonge dans l'axe, et porte à son extrémité une très-pe- tite ouverture, arrondie et simple. Cette espèce, extrêmement petite, se rencon- tre, à l'état vivant, dans l'Adriatique, et à l'état fossile , à Castel-Argualo. M. d'Orbigny assure qu'elle se trouve aussi aux environs de Bordeaux , d'Angers et de Paris. P 0 L Ï07 POLYODONTES. La famille des Arcacées a reçu ce nom rarac- •nslique de M. de Blainville , dans son Traiiéde POLYPES D'ARISTOTE. Arisloie , dans son Histoire des Animaux, donuoil le nom de Polypes à des animaux mous, pourvus de longs bras , et que l'on a reconnu pour appartenir aux Mollusques céphalopodes. Au lieu de conserver celle dénomination du père de l'his- toire naturelle, les ameurs, par une subslitulioa qui est assez commune, ont donné le nom de Po- lype ;i des animaux très-simples en organisation, et qui sont connus aussi sous le nom d'Hydre, de- puis les beaux travaux de Tremblai. M. Cuvier, dans le Règne animal, a été le seul des zoologistes qui ait conservé la dénomination aristotélienDe pour ceux des animaux que cet auteur désignoit ainsi. Les Poulpes de M. Cuvier sont divisés en deux sous-genres, les Polypes et les Elédons; c'est a 1 article Podlpe, auquel nous renvoyons, que nous donnerons les détails convenables sur ces sous-genres. POLYPIIÈME. C'est avec quelques espèces du genre Agatliine de Lamarck que Monifort , dans sa Conchj^liologie systématique {tom. 2. pag. 4\<Ô) , a élablile genre Pnlyplieme.Le Bulimus glansde Bruguière (Aga- thma glans Lamk.) lui seit de type. Ees rapports de cette coquille et d'autres semblables avec les Agathincs proprement dites, le passage insensible et la fusion des autres caractères sur lesquels Mont- fort a établi son genre avec les autres Agathines , prouvent avec évidence que ce genre est inutile et ne peut être adopté. T-'oy. Agathine et IliLics. POLYPLACOPHORES. Polyphicophora. C'est ainsi que M. Gray, dans son système na- turel des Mollusques, nomme le genre Oscabrion des auteurs ; depuis, xM. de Blainville y a substitué le nom de Polyplaxiphores, qui veiil dire abso- lument la même chose. Vo^^ez Oscabkion. POLYPLAXIPHORES (Les). M. de Blainville a divisé son sons-type des Ma- Icntozoaires en deux classes; la seconde, à laquelle il donne le nom de Polyplaxiphores, ne contient que le genre Oscabrion, rapproché de celle ma- nière de la famille des Lépadiens. Ce que nou.s avons dit à l'égard de cet arrangement , à l'article Mollusques, nous dis|)ense d'y rien ajouler ac- tuellement. Voyez Mollusques. POLYSTOMELLE. P oly stomella . Le genre Polyslomelle a été créé par Lamarck , et ensuite adopté par la plupart des zoologistes, 8.8 P Q I. sans qu'ils aient c't^ d'accord sur la place (juM devoit occuper dans la sc'iie. M. d'Orbin;iiy, cri Tadoplant, lui a fait l'prcir/iT des moditîcalior.s nombreuses, et ce sont seulement de celles-là dont nous aurons à nous occuper. Cet observateur réunit à ses Polystomcllcs les Vorliciales de La- inarck, et de plus un j^raud nombre desj^enres de Montl'ort; ce sont les suivans : Andromc'de, C.el- lulie, Sporulie , Thduidone , Pclore , Géopone , Klpbide. Ainsi conçu, le genre qui nous occujie présente plus d'extension, et devient beaucoup plus naturel qu'il n'étoit aujiaravant. C'est de celle tnauière que nous l'avons adopté, mais ea modi- liant et ses caractères et ses rapports. M. d'Orbigny place ce génie dans sa famille des Ilélicostèsues, dans la section des Nautiloïles, entre les Vertébralineset lesDindiilines. Ces deux s^einej n'ont que des rapports fort éloignés avec celui-ci, les Veitébralines surtout, qui cora- inencent par un enrouleuient spiral et se ter.minent en lisi^ne droite; tandis que les Polystoinelles sont enroulés à la manière des Nautiles, et d'une ma- nière très-réj;ulière à tous les âj^es. Q'iant aux Dcntriiines, elles ont, quant à la forme extérieure, beaucoup d'analog^ie avec les Polyslonielles; ni;iis leur ouverture a quelque chose de si particulier et si peu probable à la fois, que nous avons i:ui convenable d'éloiguer ces divers «genres. D'un autre côté, en examinant avec le plus grand soiu plusieurs espèces de Polystomelles , nous avons reconiiu une ouverture siuiple et médiane sur la dernière cloison, quelquefois entourée de ponc- tiiaiions très fines, et non remplacée par ces ponc- tuations, comme semble le faire croire la carac- ti'rislique de M . d'Orbij^uy . C'est pour ces diverses raisons tpie nous avons introduit le i^onre qui nous occupe dans notre famille des Xautiliformes, dans laquelle sont rassemblées toutes les coquilles Nau- tiloides, réj^ulières et symétriques; elles sont di- visées en trois groupes , d'après la position de l'ouverture, qui est ventrale, dorsale ou médiane. I.e genre Polystomelle étant le seul qui a l'ouver- ture'médiaae , constitue à lui seul l'un de ces groupes, CARACTÈRES GÉNÉrIQUES. Coquille discoïde , comprimée latéralement , non ombiliquée, ayant fréquemincnt les ombi- lics cachés par un petit disque. La dernière cloison, un peu enfoncée, est percée an centre d'une fetite ou d'une ouverture triangulaire, sou- vent entourée d'un rang de Unes [)0iu:tuatiuns. Les Polystomelles ressemblent à de très-petits Nautiles; elles sont très-régulières, parfailenu-nt nyméiriqucs , a tours de spire embrastang , et h; dernier n'ayant jamais d'orabilic : c[uelquel'oi» aux rentres se trouvent de petits disques ombilicaux, Jenticiilaires et un peu saillane. Le test eit ordi- P O L naiiement strié; il est épaii et seml'le poreux, à la manière des Orbiculines; mais si on vient ;i user de ces coquilles jusqu'au centre, on les trouve composées d'un grand nombre de loges simples , fort petites et d'une parfaite régularité. La der- nière cloison est ordinairement un peu déprimée au-dessous des bords ; elle présente uue ouverture aloDgée en fente , assez souvent triangulaire; cette ouverture, fort petite, est entourée de Unes po- rosités, qui résultent de la structure du test lui- mêue , et qui ne constituent en aucune façon les ouvertuns de la coquille : elles ne sont point comparables par conséipient à celles des Péné- roples et autres genres analogues. On connoît actuellement un assez grand nom- bre d'espèces de ce genre. M. d'Orbigny en cite dix , parmi lesijuelles deux ou trois , selon leur âge , ont servi , non-seulement à l'établissement de plusieurs espèces , mais même de plusieurs genres. Nous avons été à même , par des observations di- rectes , de nous assurer de la justesse des obser- vations de M. d'Orbigny, et nous adoptons com- plètement les réformes qu'il a introduites parmi les espèces de ce genre curieux. I. PoLYSTOHiEii.E ridée. Polystomclla crispa. P. testa ,'entijumii , orbicuhiri , utrinquè de pressa , longitudinaliler , stnalo-crisoâj aperturà minimâ , tngonâ. Nautdus crispus. Lix. Gmel. pag. "bZ'O. Ibid. Plancus de Conch. min. not. pag. 10. tab. \..fig.2. Ihid. GuALT. Ind. test. tab. ig.Jig. A. D. Ibid. GiNANNi , Adiiat. tab. i^.Jig. lia. Ibid. Ledermuller , Hlicmsc. tab. Q. ^g- B. Martini, Conch. cab. tom. i. tab. -J-Q-fig. 172 — 174. FiCHTEi.tet MoLL, Test. microscpag.^Q. tab. 4. fg. d. e.J., et tab. ^.fig. a. b. Walker , Miner. Schelk. tab. "^.fig. 65. Adaus, Microsc. pag. 640. tab. l^fig- 3o. MoNTACr, Test. pag. 187. lab. iQ.fig. 5. DoRSET, Catal. pag. 42. tab. 19. fig. 29. Parkj>son, Organ. tem. tab. 2. fig. aS. l'A VANNE, Conch. tor?i. I. pag. 728. tab. 7. /ig. B I , et tab. 6^.Jig. U 2. Nantihisstiiatiis. Soi.dam,T<\«^ microsc. tom. l . pag. 54- tom. "b^.Jig. ee. ce. gh. Thcmeon rigutus. MoxTroRT, Conch. f\st. tom. 1. pag. 202. Polystomclla crispa. Lamï. Anim. sans rcrt. fom. 7. pag. b"a5. «". 1. T'orticialis crispa. Ue Blainv. Ida/aco/. par un grand nomiire de stries lonu,itudinales , obliques, fort régulières, qui rendent la surface e.Ntérieure plissée ou comme gaufrée. Les ombilics »ont saillans , ils sont couverts par une callosité lenticulaire finement ponctuée ; celle callo.'ité est d'un blanc transparent, comme le reste de la co- quille. L'avant- dernier tour rentre dans le der- nier diaphragme jus(iu'i la moitié de sa longueur : dans la partie de ce diaphragme qui est libre on voit, vers le milieu , une petite ouverture trian- gulaire, parfaitement symétrique. Cstle coquille se trouve communémeut dans la iMéditei ranée et sur les côtes de l'Océan. Les plus grands iudividus ont un peu plus de 2 millim. de diamètre. 2. PoLTSTOMELLE craliculée. Polysiomclla cra- ticuluta. D'Oeb. P. testa discoidaâ , lentiformi , utrinquè con- t'exà, ad peripheiiam carinatà , albo- griseâ J longitudmaliter striatâ , transi>ershn costalâ. ; Nautilus craticulatus. Fichtel et Moll^ Test. micrnsc. tab. 5. fig. 40. /. k. Cellantlius craticulatus. IVIonfort, Conch. syst. tom. I. pag. 206. Vorticialis cmticulata. Lamk. Aniin. s. vert. iorn. 7. pag. fa'ab". n". i j et ExcTCi.. pi. 470. Jig \. a.b. c. J-'orlicialis craticulata. De Blainv. Malacol. pag. 370. Polystnmella craticulata. D'Orb. Tab. des Cé- phal. loc. cit. n". 3. Cette petite coquille ressemble beaucoup à une 'Nuramulite de la section des Lenlicnlites ; elle est orbiculaire, discoi.le, leutiforme , carénée à sa circonférence, épaisse et convexe sur ses lianes; elle est blanche , subtransparenle , et présente sur sa surface extérieure un assez grand nombre de s; ries concentriques très -fines, qui sont coupées j'ieMju'.i angle droit par un grand nomijre de pe- t.cs cotes Iransverjes, drjiles, ravonuaiites, du Uist. Nat. >Jes Vcis. Tonte II. P O L 8c.c centre à la circonférence : ces côtes sont trcs- multipliées, el elles indiquent au-dehors la position des cloisons internes de la coquille. Les ombilics sont cachés par une large callosité lenticulaire, finement ponctuée dans toute son étendue. La terminaison antérieure de la coquille est extrême- ment courte; le diaphragme qui la ferme est percé, presque contre le retour despii-e, d'une grande fente triangulaire, parfaitement syraétricpie. Celte coquille se trouve particulièrement dans l'Adriatique, à Rimini; elle a à peine 3 milliai. de diamèlre. 3. PoLYSTOiiELLE strigillée. Polystomelhi stii- gillata. D'Orb. P. testa discoideâ , lentiformi , utrinquè de- pressa, ad peripheria/n carinatà l albà j longi- tudinulitei tenue striatâ , transt'ersîni costatà ; cnstis recun'is , planis , rcgulaiibus , numerosis- siniis. Nautilus strigillatus. Fichtel et Moll , Test, microsc. tab. 5./ig. c. d. e. S ii,D\Ni, Test, microsc. tom. l. pag. 54- tab, Andromèdes strigillatus. Monte. Conch. syst. tom. I. pag. 38. Vorticialis depressa. L^iaK. Encycl. pi. 470' f'g- 2. Vorticialis strigillata. Ibid. Anim. sans yert. tom. 7. pag. 626. n". 2. Ibid. De Blainv. Malac. pag. Z'j'd. Sporilus strigillatus. Monte. Conch. syst -tom. f. pag. 42. Vorticialis marginata. Lamk. Encycl. pi. 470. .fis- 3. Ibid. Anim. sans vert. tom. 7. pag. Q'iQ. nP. 3. Ibid. De Blainv. Malac. pag. "h-j^. Nautilus macellus. Fichtel et Moll, pag. 6ô. tah. ^o.fig.e.J.g. Geophonus macellus. Monte. Conch. sjst. pag. 18. l'olystomella planulata. Laijk. Anim, sans vert. tom. 7. pag. 625., n°. 3. Ibid. De Blainv. Malac. pag. 588. Var. b.) Nautilus macellus. Fichtel et Moll, loc. cit. tab. 5../7^. h. i. X. Elphiuium macellus. Mostf. loc. cit. pag. i4- Polystomella macellus. De Blainv. Malac. pag. 383. D'Orb. Tab des Céphal. loc. cit. n". 4. Selon que cette coquille a atteint un dévelop- pement plus ou moins complet, elle a été prise, S'iit pour des espèces de même genre, soit raêniu pour des genres dill'éreos. Celte coquille se recoii» K k L k k * 8io r O R iioît à sa forme orbiculaire, à l'aplaiissement de jes côtés, à l'angle carénai de sa cli-confcieiicu , angle qui devieal plus ou moius saillant, et qui quelquefois est découpé en épine courte dans les plus vieux individus. La surlace extérieure, qui est blanche et subtransparenle, est ornée de stries Jongitudinales très-lines et très-réj^ulières; elles sont interrompues par un grand nombre de côles iransverses, aplaties, courbées dans leur longueur et régulièrement rayonnantes. L'ombilic est très- petii; il est en grande partie caché par un petit disque lenticulaire, convexe, tout-à-fait lisse. L uvaut-dernier tour rentre dans l'ouverture, et occupe à peu près les deux tiers de sa hauteur ; le diaphragme qui la ferme est plat et percé dans le jeune âge, vers le sommet, d'un trou arrondi, qui est remplacé dans l'état adulte par une ouver- ture tiiangulaue subinférieure. Cette petite coquille se trouve dans la Médi- terranée, sur les côles de France, à Marseille, à Toulon, et principalement dans l'étang de Tan; elle n'a pas 2 millim. de diamètre. POLYTIIALAMES. I\L Schumacher applique à tort cette dénomi- nation aux Polypieis, puisque depuis long-temps Ijreyne, dans sa Dissertation , l'avoit consacrée aux coquilles formées de plusieurs loges, l^oycz Céphalopodes. POLYTHALAMACÉS (Les). M. de Blainville a formé sous ce nom nn troi- sième ordre dans les Céphalopodes: il le compose des sept familles suivantes : Orthocérés, Lilaacés, Ciistacés, Ammonacés, Nautilacés , Tiirbinacés et Turiiculacés. {P'oyez ces mots.) Ni l'ordre ni les familles qu'il renferme ne nous semblent natu- rels , et nous avons dit à l'article Céphalopodes les motifs de notre opinion. Nous ne les reproduirons pas ici. P^ojez Céphalopodes. POMATIA. Nom qui sert souvent à désigner l'Hélice des vignes. Voyez Hélice. POMME D'ACAJOU, Nom vulgaire que l'on donnoit autrefois à une Ijclle espèce de Nalice, Natwu rufa Lamk. Voy. Natice. POPEL. I/e Popcl d'Adanson [Voy. auSt'nt'g. png. i5a. pl- 10) est sans aucun doute \ii CciitluuinraUiiU Lamk., et non le Ccrilliiuin vu/gatiiin , comme l'ont cru quelques personnes. Vojcz Ci.utrE. PORCELAINE. Cypra Ce beau "Cnre, qui r; L'mble un ci and nom- P 0 R Lre de coquilles aussi remarquables par leur belle coloration que par le poli et le brillaut de leur surface, est un de ceux qui ont excité Tadmiration des Anciens, et même, dl^cnt quelques histurieus , est devenu l'objet de leur culte. Le nom de Cochlea on Concha Vcnens qu'ils lui donnoient , indique assez par quelle comparaison ils l'avoient con- sacré à la déesse de la volupté, et ce nom, con- servé au renouvellement des lettres par Ron- delet, Aldrovande et d'autres, fut changé eu France par celui plus vulgaire de Pucelage, qu'Adanson, lai seul , consacra dans la science. Le poli vitreux de ces coquilles les a fait comjiarer à celui des vases de porcelaine, et de cette com- paraison Cit resté le nom de Porcelaine que tous les zoologistes ont adopté. Rondelet n'a fuit coii- uoître que quatre espèces, et elles sont toutes réuniesj ou pourioit donc le considérer comme le créateur du genre , aussi bien qu'Aldrovande ; mais ces auteurs, on peut le dire, n'ont fait que se laisser aller à des rapports si évidens, si natu- rels, qu'il est impossible de ne pas les admettre. Lister est plutôt l'auteur de ce genre que ceux (jue nous venons de citer. Il en rassembla un assez grand nombre d'espèces dont il donna les ligures dans le Synopsis conchyliorum que nous avons de lui ; elles sont réunies dans une même section , et il y joint, dans des chapitres particuliers, les Ovules et les Bulles. Ce dernier genre est sans doute mal placé, mais cela est pardonnable dans l'état où étoit alors la science. Adanson, le premier , lit connoilre l'animal des Porcelaines; mais il tomba dans une erreur qui a trouvé sa source dans la grande diflérence qui existe entre les jeunes et les vieux individus de ce genre. Il donna le nom de Péribole à celui où il rassembla les premiers, et celui de Pucelage à celui qui renferme les seconds. Linné n'imita point Adanson , et donna à son genre Cypraa des caractères tels que les Bulles , que Ijisler y avoit confondues, durent en être séparées. Mais, par un rapprochement assez singulier, Linné confondit les Ovule avec les Bulles, ce que Lister avoit dà éviter. Cela prouve peut-être combien le genre Porcelaine est naturel, ne pouvant admettre au- cune coquille étrangère. Bruguière sentit san» doute la justesse des distinctions de Lister, et réformant les Bulles de Linné, proposa, dans l'Encyclopédie , son genre Ovule, qui fut univer- sellement adopté. Linné avoit placé ce génie eiilrc les Cônes cl les Bulles ; ces rapports dévoient par la suite éprouver quelques modilications. Bruguière interposa son genre Ovule enirc lut et les Bulles j Lamarck éloi,''na les Bulles bien davan- tage, mois du resie il imita Bruguière. Dans la Vliilosophic zoologiqiie , va iiisliluanl la t.urilli des Enroulées, il la composa des six genres Ancil- iaire, Olive, Tairièrc, Ovule, Porcelaine et Cône, (xs rapports liirenl .maintenus par lui dans iLus SCS ouvrage», et ils ne IlTCuI mcaie pas cou- P 0 R tesils par M. Cuvicr, malgré la différence de j mélLode de ces deux iluslies proies seui-s. Cepea- danl , M. de Blainville, dans son Traité de Mala- cologie , a apporté quelques cliaDj;,emens qui ont eu liea , surtout pour le geure (^ône , qui fut trans- porté près des Sirombesj mais les Porcelaines fuient comprises dans sa famille des An^islomes {^l'Oyez ce mot), entre les Marj^ioelles et les Ovu- les. M. de Blainville , conduit par la grande con- lidDce que lui inspiroit les travaux d'Adanson , et aussi par les mêmes motifs que ce naturaliste si justement estimé, ado|)ta le génie Férihole que bientôt il abandonna , ayant reconnu sou inutiliié, comme il se plaît à l'avouer à l'article Porcelaine du Dictionnaire des Sciences naturelles. Quelques individus d'une grande espèce de Porcelaine furent rapporté pjr MM. Quoy et Gaymard de leur voyage autour du monde ; M. de Blainville, à qui ils lurent remis, en donna une Lonne figure dans l'allas du voyage, et put entier dans plusieurs détails anatomiques qui u étoient point connus. Depuis, nous avons pu nous procu- rer quelques individus du Cjprcea Itirida, qui vit dans la Méditerranée, et principalement dans l'Adriatique et les mers de Sicile : nous pourrons , par son moyen, compléter plusieurs points de 1 anatomie de ce genre. Cet animal est ovale-globuleux ; il est muni d'un i>ied large, aplati , à bords fort minces et ouduleux ; à sa partie antérieure , immédiatement au-dessous de la tête, il oflre une duplicalure Iransverse, qui divise son bord antérieur eu deux lèvres courtes. La tête est peu prolongée; elle porte deu.x grands tentacules coniques subcylin- dracés, à la base desquels se trouve un pédicule court, où l'œil est placé au sommet. L'ouverlure l)ucale est petite, Iransverse, à l'extrémité d'une courte trompe cylimlracée. La masse bucale est as-ez considérable, formée de faiseaux muscu- laires diversement entrelacés; elle reçoit de chaque côté, et un peu postérieuremeui , deux canaux irès-élroiis , qui sont ceux des glandes salivaires. Celles-ci sont lobulées, et situées de chaque côté de l'estomac. A travers l'ouverture bucale passe un appeiiilice lingual, fort long, cylindracé , et hérissé d'écailles brunes et cornées : cette langue descend jusque dans l'intérieur de l'estomac. Celui-ci naît d'un œsophage assez court; il est cylindracé, irrégulièrement boursoufilé, et pro- longé postérieurement en un cul de sac vers lequel viennent aboutir les vaisseaux biliaires. Cet estomac, en partie caché par le foie, donne naissance à un intestin grêle assez court, dont les circonvolutions se fout dans un foie subbi- lobé , aplati comme une sorte de ruban, pour s'ddapter à la forme de la cavité des derniers tours de spire, dans lesquels il est contenu. L'intesiiu vient se terminer par un anus court, au fond de la cavité branchiale , non loin de l'organe des muco- sités. La cavité branchiale est fort grande, ou- P O R Sit verte assrz largement au-dessus du cou , et suc le côté droit de l'animal elle contient, oblique- ment placé, un peigne branchial, fort alongé, attaché a son plancher. A côté de cette branchie et postérieurement se trouve un organe fort gros, qui lui est presque parallèle, formé de plis ou de lamelles, et destiné à fournir à une abondante sécrétion de mucosité. L'ovaire est assez volumi- ueux, il occupe l'extrémité postérieure du foie; li est jaunâtre, formé de granulations, et il donne nais- sanceii un oviducte tortillé, qui aboutit à un second oviducteou aune matrice, qui elle même vients ou- viir sur le côté droit du corps. Dans les individus mâles, on trouve un petit testicule situé sur le bord du foie; un canal déféie it, long et grêle, qui abou- tit, sur le côté droit du corps, à une petite rai- nure qui descend obliquement vers le tentacule droit , où est situé l'orifice de la verge. Celle-ci est aplatie, alongée , linguiforme, complètement isolé, sur le côté droit du coii_, du reste de l'appareil générateur. Dans l'espèce dont il est ici question, les lobes du manteau sont très-grands, très-minces, et nous n'avons point remarqué de cirrhes tenla- culaires , comme dans l'espèce décrite par M. de Blainville. Les caractères que M. de Blainville donne à ce genre sont assez étendus pour nous dispenser, en les rapportant, d'une description qui devient presque inutile. Les voici : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal ovale, alongé, involvé , gasiéropode, ayant de chaque côté du manteau un large lobe appendiculaire , un peu inégal, garni en-dedans d'une bande de cirrheis lentaculaires pouvant se recourber sur la coquille et la cacher; lête pour- vue de deux tentacules coniques fort longs ; yeux très-grands, à l'extrémité d'un renflement qui en fait partie; tube respiranoire du manteau fort court ou presque nul , et formé par le rapproclie- ment de l'extrémité antérieure de ses deux lobes ; orifice bucal transverse, à l'extrémité d'une espèce de cavité au fond de laquelle est la bouche véri- table , entre deux lèvres épaisses et verticales; un ruban lingual, hérissé de deuticulcs et prolongé dans la cavité viscérale; anus à l'extrémité d'un petit tube situé lout-à-fait en arrière dans la ca- vité branchiale; organe excitateur linguiforme, communiquant par un sillon extérieur avec l'ori- fice du canal déférent, plus en ariière que lui. Coquille ovale, convexe, fort lisse, presque com- plètement involvée; spiie tout-à-fait postérieure, très-petite , souvent cachée par une couche cal- caire vitreuse, déposée parles lobes du manteau; ouverture longitudinale très-étroite , un peu ar- quée, aussi longue que la coquille, à bords rentrés, dentés le plus souvent dans toute leur longueur, et échancrée à chaque extrémité. La partie postérieure de l'animal de la Porce- Kkkkka* 8i P O R laiue est fornu'e par les viscèies de la dip;cs;ioii et de la géiu-ralioii , el en cela ces animaux sui- vent la iè;i;le cominane à tnus les Mollusques à coquille spirale; mais ce qui est parliculier à «.e geure, c'est la forme du muscle colurueliaire, qui s'attache au pied dans toule sa longueur, el qui, formé de faisceaux fibreux nombreux qui laissent enir'eux de petits intervalles, produk les dentelures de l'ouverture. Le manteau , dans les individus adultes, a une disposition parliculicrc : fjrmé de deux grands lobes, il se relève sur la C'Hpiille , l'enveloppe cojipk'iement , et si'crèie sur la face extérieure celle matière calcaire vitreu'ie qui est douée d'un si beau poli. On est convaincu que c'est le manieau qui fournil celle sécrétion par l'observation facile à faire entre. les jeunes et les vieux individus do même espèce; ifs Dnrnon-seulemcnt une coloration co.nplélemenl diH'ércnle , mais à un certain âj>eils ont une forme qui présente si peu de rapports, que des zoolo- {;isles très-recommandables n'ont pas hésité d'en f.iire nn genre à part. Comme nous l'avons vu jirécédemment , celle dill'.'rcnce de coloration lient, ainsi que le prouvent les obscrvalLyns d'A- daosiMi,à ce que le manteau n'es! point encore développé , et ne commence à prendre un accrois- sement considérable que lorsque la coquille de buUoide qu'elle éloil cc'se toute espèce d'accrcis- semeut en grosseur par le reuverseuieni en dedans du bord droit. On ne conçoit guère aujourd'hui comnion! un aussi bon observateur que Bruguicre a pu souleuir une hypothèse comme celle qu'il a publiée dans \e: Journal d'histoire nalurelh. Remarquant que de la même espèce de Porcelaine on Irouvoit des indi- vidus de tailles diverses, reconnoissaul l'impos- sibllilé d'un accroissement plus grand lorsque les MoUusjues ont terminé l'enroulement des deux Lords de leur coquille, 15iuguièrc, au lieu de trouver là un fjil naturel facile à expliquer, éta- blit la siq)posilion que lorsque l'animal d'une Porcelaine est trop à l'élroit dans sa cotpiille, il la quitte |)Our en sécréler une autre en harmonie avec le nouveau volume du corps de l'animal; mais outre que cet animal est lié à sa cocjuille d'ui:e manière invincible, ne doil-on pas raison- ner par analogie avec les autres êires dont on '.rouve des individus de tailles variables? ce qui lient à de> circonstances qu'il ne nous est pas toujours di)nné de pouvoir apprécier. Uins les Mollusques , ce. sont souvent les causes locales qui agissent le plu.s fortemeiil sur le déve- lo|>pemeni des espèces; mais, comme dans chaque individu i-e développement ne déiius-^e pas cer- tain âp,« et certaines limile» , jl doit en être lie même dans tous les Muliusqiis : dans les uns, 11* leriue de l'accroissement se monlrc par un liouirelei à l'ouveriure de la coiiiiilli-; ici, il est iu.liqué par le reiiversemeiil du bord droil. JJ.ms le ^';ure qui uoui occupe, le terme de l'accrois- P O R scnient peut une d'autant plus voisin du jeune âge, que l'animal a \\n puissant moyen de rejeter au-dt'liors de sa coquille , par la sécrélion de son iran'cau , toule la malière calcaire qu'à l'exemp'e de presque tous les aulies M; lliisqucs il ne peut dépose à l'intérieur ou sur le bord droit. Ce genre, qui a commencé avec les quatre es- pèces de Rondelet, s'est accru fort rapidement, et noiamment ^lar l'ouvrage de Lister. Gmeliii porta le nombre des es| ères à il4> Bruguière réduisit ce nombre, et Lamarck n'en décrivit que 66. M. Gray, dans une monographie, a augmenté ce nombre , que M. Duclos , après de» reclificalions nombreuses el bien entendues, a augmenté d'une vingtaine d'espères. 11 est à regret- ter tpie le Iravail approf.mdi de M Duclos, travail fondé sur l'observalion des espèces à tous les âges el dans tous les élais , n'ait poiiil été publié; il ne poiivoit marquer d'être d'une grande utilité à la .'icieuce. Les espèces fossiles de ce genre ne sont répan- dues que dans les terrains tertiaires. Leur nombr3 ne sauroil se comparer avec celui des vivantes; celles-ci se irouvent dans presque tous les para- ges : cependant nous n'eu connoissons pas dan< les mers du Nord, les grandes espèces sont toule» des régions équaloriak-s. 1. PoncEL.\jNE ceivine. Cj'pra-a cen'ina. C testa ovaio-ventricosâ,Jlin>d aut castaneà y giiltis albidis, parvis , numerosissimis, sparsis ;. iineâ longitudinali , lectâ, pallidà; hibro intut violaccsccnte. Lister , Conch. tah. 697. fig- A4- Bos.ASNi, Recr. "h.fig- 267. K.voBn, P'cign. toin. i. tab. ^.fg'h. 4- M.4.RTIN1 , Coiich. toin. \. tul>. 2G.fg- 357- a5S. CnEMS. CoTich. toin. 10. t.i/'. i^b.Jîg. 104"». Cypnva ocuhita. Gmel. pag. 3^o7). n". 18. Encyci.. pi. 'hù\.fig. 3. Cyp'cra ceivus. Ann. du lilus. roi. l5. pag. 447. n". I . Lamk. Aninu sans lerl. loin. 7. pag. Z-J-i. n". 1. Gr.w, Monog. des Porcelaiins, Zoolog.Jnum . tout. I. pag. 140. /<". 10. Var. a.)NoB. Testa minore, cylindnicc.i,JufcJi p/icis inuiginali/'us nigricantibus. Celle coquille est l'une des plus grandes du genre; elle rsl ovale-ohlonguc, liès-convexe; la suifjce extérieure est d'un beau fauve-briin, in- lerrninpu un peu il droite Par «me ligne loiigilii- dinule d'une teinte plu» pâle que le reste : toul« celle mrfaco est par. semée d'uu grand nombre do taches blauthcj, airon.l.es, irréijulièromcnt épar- P O R »e=, pliH on moins grandes, eî presque loiijoiirs isoli'e^ li's unes des aiilies. En dessous, la coquille esl d'un brun- viol.icd , pln« inlctise du lôu' gaiiclie que du côlé droil. L'ouveilure est aussi ~ Liiiqne (jue la coquille , clroiie poslc^-. icureciLul , un peu dilalée à son exli-i^rnilé anu'neui-e : elle jirésente sui- le côté gauclie un assez _a,iMnd uombre de plis ou de rides Iransveises qui disparoissenl couiplélemcnt à l'origine de l'échanciuie posté- rieure; elles sont d'un brun l'oncé, rapprochées, oudultuses, quelquelbis bifurquées et se prolon- geant en delior» en s'allénuant. A son cxtrémilé antérieure^ la coluuielle est déprimée et creusée à sa face interne par une gouitière oblique et ïublraasvei'se , assez larj^e , qui sépuie nette- ment les rides dii bord gaucbe d'un bourrqlct saillant qui forme le bord inierue de l'écliau- crure antérieure. Le !)ord droit est épais, bien arrondi, terininc postérieurement sur une callo- sité qui cache presque toute la spire ; il est g,ariii dans sa louj^ueuc de trente-deux à '.retiie-quatre jilis bruns, (ransverses, qui se prolongent en s'al- lénuant sur la largeur du bord. r.oisque cette Porcelaine esl jeune , elle est (rcs-mince, d'un c;ris plombé , et ornée de quatre fasiies transverses, larj^es, régulières , d'ua brun- violaré. La variété que nous avons signalée a été donnée comme espèce par quelques personnes ; elle paroît en effet, au premier abord, avoir les caractères sufllsans pour être distinguée; oiais, étudiée avec soin sur un grand nombre d'indivi- dus, on reconuoît sou idéalité avec le type de l'espèce ; elle est constamment plus petite , plus cylindracée , d'un brun plus foncé : quoique ce ne soit pas dans tous les individus , les taches paroisscDt plus nombreuses, et le côte g.-'uche de l'ouverture présente, d'une manière assez cons- tante , une large taclie nuageuse d'un beau brun. Les plis de Pouverture sont semblables quant au nombre et à leur diNposilion ; mais ils sont d'un brun beaucoup plus fincé, et se prolongent en dehors par des lignes bruues uoii saillantes. Cette coquille, toujours mince et légère à tous les âges, devient quelquefois très-grande. Lamarck posséJoit un exeuipiaire de i i centimètres de long , et nous en avons vu de plus grands encore. Celle espèce se trouve dnns l'Océan atlantique, à la Jamaïque, et la vaiiété provltut des mers du Pérou. 2. Porcelaine ex.Tnllicme. Cyprœa cxantliema . C. testa ovato-cylindiicâ ,Juht arquée. L'extré- mité antérieure des bordsde l'ouverture estamincie et d'un jaune-iuangé. Il seroit difficile de recon- nuiiie le jeune âge de cette espèce, si l'on n'en P O fi avoit tons les passages; c'est une coquille mince , ornée de trois zones transverses et d'un griind nombre de taches triangulaires flammulées, d'uu blanc-jaunâire sur un fond brun. Cette coquille très-commune se trouve à Java, à l'Ile-de-France et dans d'autres lieux de l'Océan indien. Elle a 92 millim. de longueur. 6. Porcelaine géograptique. Cyprœa mappa. C. testa ofatoventricosâ, albidâ , characte- ribus Jiihis inscnptà y lineâ longitudinali ra~ mosâ ; giittis albidis , spatsis. Cyprœa mappa. Lin. Gmel. 3397. n°. 2. RuMPii. Mus. tab. 0?).fig. b. Petiv. Gaz. tab. 96. fig. 6; et Amb. tab. 16. f'g- a- • Dargenv. Conch. pi. 18. fig. 6. FavannEj Conch. pi. zg.Jig. a. 3. Sera , Mus. tom. 3. tab. j6.J}g. 3. i3. 17. Knorr, Vergn. tom. l. tab. i.6.Jig. 3. Martini, Conch. tom. 1. tab. 2.^.Jig. 245. 246. Enctcl. pi. 352. J/g. 4. (b.) Eadem roseo tinctd , lineâ dorsali latiore ^ Jauce aiirantià. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. Irj'à. n°. 6. Cyprœa mappa. Ibid. Ann. pag. 449. n". 6. Grat. Monog. lac. cit. n°. 2. NoB. Dict. class. à,'', fascicule de pl.Jig. 5. a. b. Fort belle espèce de Porcelaine, remarquable surtout par sa ligne dorsale, sinneuse, et présen- tant de chaque côté des lacunes assez profondes et sinueuses. Cette coquille est ovale-oblongue , très-convexe en dessus, à peine déprimée en des- sous, et atténuée à ses extrémités; sa surface ex- térieure dorsale est d'un brun asssz foncé. Cette couleur est produite par un très-grand nombre de petites linéoles longitudinales, irrégulières, souvent interrompues par d'autres petites linéoles Iransverses , et parfois par des taches irrégulièrej et généralement arrondies , de couleur fauve. Cette couleur brune de la coquille commence sur les flancs, à l'extrémité d'une zone irrégulière- ment dentelée, d'un fauve- brunâtre, quelque- fois rosaire , et ornée de points nuageux , irrégn- liers, d'un brun assez foncé. L'extrémité anté- rieur;^ présente autour l'échancrure de ce côté, de laquelle part la ligne dorsale branchue dont nous avons déjà parlé. En dessous, cette coquille est d'un blanc-rosé ou légèreuaeut fauve, et ornée. •.iu- le côté gauche d'une tache transverse, subquadran- gulaire, d'un brun foncé. L'ouverture est élroile, arquée dans touic sa longueur, à peine dilatée à la ba-e ; elle est ordinairement d'un jaune pâle à l'intérieur. Le bord g^auche piésenie clans luuie 8i6 P O R s,i longueur un canal peu profond, qui aboutit à la base à une dépieision assez large , divisi'e dans le milieu par un bourrelet assez courl. Les plis de ce coté sont IrèsyUiulliplit's, oblus, ondulcux, el ils laissent à la base de la columelle on canal oblique assez large, qui en est d(5pourvu'. Le lôlé droit est larntcluri-s courtes, obtuses e! rappro- clii?es, qui ne dépassent pas l'épaisseur iulérieurc Ju bord. lia variété ijue nous avons lait figurer dans le Dictionnaire classique est une charmante <;o- quille remarquable par les belles couleurs de sa surface inférieure j elle se distingue d'abord par sa ligne dorsale , qui est beaucoup plus large et dont les rameaux sont plus étendus. Les lioéoles brunes de l'extérieur sont moins serrées et moins nombreuses j le dessous est d'un rose-pourpré , orné de taches arrondies, d'un brun pourpré assez foncé : la nuance rose passe insensiblement , en gagnant l'ouverture, au jaune , puis au jaune- t)raugé très-vif. Cette vaiiélé est toujours d'un plus petit volume que le type de l'espèce; elle est extrêmement rare, surtout dans un bel é;al de fraîcheur. * Cette espèce, assez recherchée des amateurs , vient des mers de l'Inde, à Amboine, à .lava, et l'on assure que la variété est de rile-de-1'rancc. Sa longueur est de 76 raillim. 7. PoRCELAi.NE arabique. Cyprœa arabica. C. testa oi'ato-ventncosâ , albidà , characle- rilnis J'ascis inscriptu y lineù longitiidtnali siin- p/ici ; laleribus Jiisco maculatis ^ obsolclà an- gulatis. Cyprœa arabica. Lin. Gmel. pag. oôoS. n°. 3. List. Conclu tab. 638. fig. 3. Go ALT. Test. tab. 16. /ig. V. Knop.h, Vcrgn. tout. 5. tab. 12. ^g. a, et iom. G. tab. lO.fig. -j.. Martini, Conch. tant. 1. tab. "^{.fg. 028. ENcrcL. pi. Z'ù-j..Jig. 1. 2. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 578. «'. 7. Cyprœa arabica. Ibid. Ann. n°. 7. Var. b.) Laleruni angulo emincnliore , dorso maculis irivgulanbus nolato. Dargenv. Conch. append. pi. 2. /Jg. 1. Favanne, Conch. pi. z^.fig. a. 2. Knorr , Veign. tom. 2. tab. 1 6". pg. 1 . Martin:, Conch. tom. i. tab. oi.Jig. 33i. Lncycl. pi. '.-t^-i.Jig. 5. On AT. Monog. lue. cit. n". 3. Coquille très-commune el des plus variables; elle est ovale-oi-L)ngue, tri's-.-onvexe en destus , un peu aiténtiée nntéiieurcmenl , plus large et plus ojjiujc du colé posléiicnr. Elle eti légèrtmeat dé- P O R primée en dessous, et cette surface inférieure est circonscrite dans les vieux individus par un angle marginal obtus. La col ualiun extérieure est très- variable : tantôt on voit une muliitu.le de linéoles irrégulières d'un brun-marron assez foncé , diver- sement entrecroisées et interrompues pardcs laclie» plus ou moins régulières , ordinairement arrondies, d'un brun-fauve ou blancbàtrej dans ([utlques in- dividus , ces linéoles brunes sont réduites ci» taches irrégulières, éparses el confondues sur ui« fond d'un brun peu foncé. En dessous, la coquille est ordinairement d'un fauve-rougeàtre; et les lianes, de la même couleur, sont parsemés da points bruns plus ou moins nombreux, arrondis, et quehpjcfois ils sont confondus. L'ouverture est étroite, légèrement dilatée à la base; elle est garnie dans toute son étendue de plis nom- breux, d'un biun foncé, et généralement peu variables , quant au nombre et à la position, (x'ux du coté gauche sont fins el nombreux , les plus gros sont à la base de la columelle; tous semblent interrompus un peu au-dessous du bord interne : ce qui provient de ce qu'en s'enfonçaiit,dc bruns (ju'ils étoient, ils deviennent blancs. Les plis du bord droit sont mlus souvent d:ver^ement an- guleuses : ces taches sont blanches et quelqiiefoii légèrement nuées do brun. Cette variété a encoio cela de particulier, d'avoir sa suifjce inférieure d'un blanc pur, passant au bruii-violacé sur les côtés, et ornée, dans cette jiartie seulement, de grandes taches arrondies d'un beau brun- noiràlre. Une autre variété non moins constante, et qui fait ie passage de cette espèce au Cyprcca histrio , ne diffère de celle que nous venons de dé- crire (|ue parce (pie le ilessous commence à prendre une teinte brunâtre, et <|ue les plis de l'ouvcilure so prolongent uu peu plus de chaipie côté. Une autre variété que nous signalerons, et qui paroit extrcmement rare, présente une coloration (jui lui est particulière; les linéoles sont nettement es- diversemcnt d'u taches fort irré^ûlière», d'un Manc-giisàtic. Noui i-vcurrions encore indiquer d'autres vanétOs; il en est une surtout , lorinée d'in>lividuj toujours petits , trè«-épai« et comme écrasé» , dont le» liuét'les, quoitpic foiivcnl interrompues, sont assez légulièremenl l iiigiliuliiiales. Lusqu'ullo uit jeuuc , la colorutiOti u'a plus le uioindi» rapport P O R npporl avec celle des individus adultes. Lors- que la coquille est encore Lulloide, elle est aj;ipablemeut panachée de (aches brunes flatn- mulées, fortement en zigzaj; : les teintes les plus (oncées sont dispos('es le plus ordinaire- ment en trois ou quatre zones transverses. Lorsque le bord droit est involvé, on remarque ordinaire- ment sur le dernier tour deux zones brunes nettement tranchées, situées vers les extrémités, et entre elles une IBgee lédi, ! de larsies taches onduleuses de la même couleur, sur un fond d'un çris-bleuàlre : dans quelques individus, les deux zones brunes continues sont rediplacées par des taches subarliculées. Celte espère se trouve en très-grande abondance dans tout l'Océan indien. Les plus grands indi- vidus ont 85 milliui. de longueur. 8. Porcelaine arlequine. Cyprcea histno. C. testa ovato-turgiêâ yjuhâ yCilhidn ocellatâ ; ocellis subpolygonis ; lateribus nigro mucuhuis. Lister, Conch. tab. GSg. fig. 3. a. BoNANNi, Recr. "h. fg. 260. RoMPH. Mus. tab. ùQ.Jîg. r. Petiv. Amb. tab. iQ.fig. 3. Knorr, Vergn. tom. 2. tab. \Çi. fig. I. Cyprœa adequina. Chemîj. Conch. tom. 10. iah. x^^.fig. 1346. l347. Testa incompleta. Cyprœa amethystea. Lin. Gmel. pag. 540i. n". 10. Lister, Conch. lab. 662. Jg. ti. RuMPH. Mus. tab. ùCf.fig. q. Petiv. Amb. tab. 16. fig. 5. Sera, Mus. tom. 3. tab. 'jG.fîg. 32. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. 2.?,. fig. 5. Martini, Conch. tom. i.tab. 2^.Jîg. 247 -249. ''•I.AMK. Anim.sansveii. tom. 7. pag. 379. n°. S>- Quelques personnes pensent que celle espèce doit être réunie, à litre de variété, à la précé- dente. M. Gray, dans sa. Monographie des Porce- laines, a proposé celle réunion , et il est à présu- mer que cette opinion prévaudra lorsque l'on ])ourra examiner un assez grand nombre d'in- dividus pour établir les passages. Celte coquille esl ^éaéi^ïenàem plus convexe, plus arrondie que là Porcelaine arabique. Le pourtour de sa face intérieure est formé par une callosiié toujours plus large et plus épaisse. La face inférieure, plus large et plus aplatie, présente une ouverture a peu près semblable, mais dont les dentelures sont moins nombreuses et plus alongées. La coloration, quoique assez variable, présente aussi des différences assez constantes : en dessus, sur an fond brun-marron foncé, se dessineat de» Bist. Nat. Vers. Tome IL P O R 817 fac!ie5 arrondies' ou ovalaiies, nombreuses, illégales, d'un blanc-jaunàue , ou légèrement teinté de brun. Luins quelques variétés , ce% taches Sont fort petites et trcs-neltement sé- parées; dans d'autres, elles sont plus grandes et non moins nettes que les premières ; dans d'autres, elles deviennent plus grandes encore et ne sont plus séparées que par des linéules étroites. Enlin, il est des individus dont les taches, petites et obscures, sont presque en- tièrement brunes. En dessous , cette coquille est d'un brun violacé asbez foncé, et présente toujours sur le côté gauche de l'ouverture, un peu au-dessus du milieu de sa longueur, une grande tache nuageuse d'un brun-noir. Les callosités latérales sont d'un brun-noirâtre ou violacé, très-foncé; elles sont ornées d'un grand nombre de grosses taches noires, un peu nuageuses vers les bords. Les plis de l'ouverlure , d'un brun- marron, se prolongent de chaque côté des bords beaucoup plus loin que dans la Force- laine arabique. Cette coquille , qui est restée rare dans les col- lections pendant fort long-temps, est acluelle- ment fort commune; elle vient de l'Océan in- dien, et principalement d'Amboine. Les grands individus ont 72 millim. de longueur. 9. Porcelaine tigre. Cyprœa tigris. C. testa Oi'ato-ventricosâ , tutgidâ, albo-cœru- lescente , sublùs albâ ; dorso guttis nigiis , ma- jiiscults, numerosis, sparsis y lineâ dorsali rectâ y feirugineâ j anticè labiis t^tusis, Cyprœa tigris. Lin. Gmel. pag. 3408. n°. 44. Lister , Conch. tab. 682. n°, 29. RuHPH. Mus. tab. 38. fig. a. Petiv. Gaz. tab. Q6.Jg. 8. GuALT. Test. tab. l/i.Jig. g. i. î. Dargenv. Conch.pl. \^. fig.f. Fa VANNE, Conch. pi. Zo. fig. l. 2. Sera, Mus. tom. 3. tab. jè.Jig. 7. 9. 14. Knorr, Vergn. tom. C. tab. 2.1. fig. 4. Martini, Conch. tom. l. tab. 24.^g. 2Z2à2o4. Enctcl. pi. o53._fig. 3. Cyprœa tigris. Ibid. Ann. n°. l5. Testa incompleta. Lister, Conch. tab. 6^2.. Jîg. 18. Gualt. Test. tab. iG.Jig. 5. , Sera, Mus. tom. 3. tab. y6.fig. i. 2. 8. Bobn, Mus. tab. 8. fig. 7. Cyprœa Jheminea. Gmel. pag. 3409. n°. 47. Lamk. Anun. s. vert. tom. 7. pag. 382. n". ]5. Grat, Monog. Zool. Joum. tom. i.^ag. 06-7, n°. 27. Lllll * P O R Cct(e coquille est l'une des pins l'ellos du genre, et elle fait l'ornement des colleclions; elle devient (jueKjuefois fort j;,rosse , lotir«)e , pesante, et dans quelijues varic'ti^s on trouve dus callosités (épaisses sur les LÔléi. (À'iie coquille est ovaie-ol)lonf;ue , oviforme, trèscouvexe en dessus, à peine ajjlatie en dessous, un peu prolongée en avant par un canal court. La coloration de cetie cspcce est Irès-varidble : en dessus, elle consiste en {^('néral en ponctuations plus on moins nombreuses , sou- vent confuses, cjuelquefois nuai^euses, d'un brun plus ou moins vif, sur un fond blanc , quelquefois nuées d'un fauve très-clair, et quelquefois aussi d'un i^ris-bleuàlre avec quelques nuanc'ps pour- prées. Kn suivant l'accroissement des couleurs , on peut regarder, comme première variété, lus in- dividus blancs ornés de taches brunes plus ou moins grandes ; comme une seconde variété , ceux qui ont ces mêmes taches brunes sur un fond LIeu;i;re , nuées de rose j comme une troisième variété, les individus dont les taches ont une len- d.Tiice à se confondre sur im fond d'une couleur fauve pen foncée j on peut former une quatrième variété avec les individus qui, surtm fond couleur d'écaillé, sont ornés de grandes taches d'un brun iniense qui se fond par leurs bords avec la couleur du fond: ces ato- ventricosà , castaneâ , subtiis albidà ; macuU dorsali albâ , lanceolatù; tattn- bus cinereo-liifidis , transfershn lineatis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 38 1. n". i3. Cyprœa lentriculus. Ibid. Ann. pag. 462. n". i5. Coquille ovale-oblongue , aplatie en dessous, médiocrement bombée en dessus , chargée de cha- que côté de callosités épaisses qui remontent assez haut sur le dos de la coquille. Sur le milieu le do* est brun, et cet espace est assez nettement cir- conscrit par une zone étroite, noirâtre ; sur les parties latérales elle est d'un brun- blanchâtre , livide et comme fendillée un grand nombre de fois transversalement; mais ces lissures ne sont qu'apparenles , ce sont des linéoles blanchies , ex- trêmement fines, qui ont un peu l'apparence de poils roides et blancs, empâtés parallèlement les uns aux autres dans la malière vitreuse des callo- sités. En dessous , la coquille est d'un fauve-blan- cliàlre passant au blanc vers l'ouverture , qui est entièrement de cette couleur : celle-ci est étroite dans toute son étendue; le bord gauche , qui est pourvu d'une gibbosité assez remarquable , pré- sente une surface intérieure aplatie et assez large, légèrement creusée dans toute sa longueur par une gouttière dont le bord ^ plus protbnd es» garni de dentelures ^ui se conlioucnt et remou- lent jusqu'au niveau extérieur de l'ouverture. Le bord droit est assez épais, garni de dentelures dans toute sa longueur, mais ces dentelures sont plus grosses et moins nombreuses que celles du côté gauche. Cette coquille , peu variable , provient des mers de la Nouvelle-Hollande ; elle est très-rare dans les collections , et recjierchée , à cause de cela sans doute , par les amateurs. Les grands individus col Oo oiilliœ. de longueur. i5. l'oHCEi.AiNE taupe. Cypnra talpa. C. testa ofatooblongà , subcylind'ict) ,yult'd ; zonts tribus patluiè atbis , subtiis latcnbusqué l'usco - n igi icantibus. Cypnxa talpa. Lin. Cmei.. pag. 3400. n". 9. LisTEjv, Conch. tab. (JO'B./'^- I4- P O R RcMPH. yiiis. iah. 58. fig- I. Petiv. Anib. tab. 16. fig. l. GoALT. Test. tab. i6._fig. n. Dargenv. Conch.pl. ïZ.Jîg. h. Favanne, Conch.pl. 2^.Jig. c ï. KsORR, Vergn. tom. I. tab. zj.fig. 2. 3. Regenf. Conch. tom. i. tab. iQ.Jig. Zy. Martini, Conch. tom. t. tab. 27.7?^. 273. 274. Enctcl. pi. 353. fig. 4. I.AMK. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 383. n°. 17. Cyprœa talpa. Ibid. Ann. n". 17. La Porcelaine taupe est une jolie coquille peu variable et Irès-facile à recouuoitre; on la nonimé vulgairement Porcelaine oalé au lait, parce qu'en tflel elle est à peu près de cette couleur. Cette coquille est ovale-obloaj;ue , alongée, assez étroite, subc^lindracde ; en dessus elle oflre quatre zones Iransverses très - larges , d'une couleur d'un brun peu intense sur un tond d'un blanc tirant sur la couleur du café au lait; en dessous, elle est d'un beau brun de café brûlé, et cette couleur firme sur le pourtour une zone assez étroite , net- tement tranchée. L'ouverture est très-longue, fort étroile, arquée postérieurement, à peine dilatée à la base ; les deux côtés sont pourvus d'un très- grand nombre de fines dentelures égales , d'un brun de la même nuance que le reste de la surface inférieure, et dont les intervalles sont blanchâtres. A son extrémité la columelle est subtronquée par nue gouttière oblique et profonde placée immé- diatement après les derniers plis. Nous possédons un des plus grands et des plus heaux individus qui S' lent connus ; ses quatre zones Iransverses sont d'un brun -marron foncé sur un fond d'un brun plus pâle ; le dessous est d'un brun-noir des plus intenses et du plus beau poli. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, habite l'Océan indien et les mers de Ma- dagascar. Notre grand individu a 78 niillim. de longueur. 16. Porcelaine carnéole. Cyprœa cameola. C. testa onato-oblongâ , pallidâ ,Jasciis incar- Jiatis cinctâ j latenbus arenoso-cinereis ; Jauce violaceâ . Cypicea cameola. Lin. Gmel. pag. "hùflo. n°. 7. Lister, Conch. tab. 664. ^g. 8. RuMPU. Mus. tab. 08. /rg. k. GoALT. Test. tah. \3.Jig. h. DARGE^v. Conch. pi. 18. o. Kavanne, Conch. pi. ^.(^.Jig'.c. 5. Knorr, Vergn. tom. 6. tab. l'j.Jig. 4. BoRW, Mus. tab. S,, fig. a. P O R 8:r Martini , Conch. cab. 28. fig. 287. 288. Encycl. pi. 354 , fig. 0. Lamic. Anim. sans yert. tom. 7. pag. 584- ra". 18. Cyprœa cameola. Ibid. Ann. n°. 18. La Porcelaine carnéole est une coquille d'un volume médiocre; ovale-oblongue., obtuse à ses extrémités, arrondie, convexe en dessus, un peu aplatie en dessous. Sa spire n'est point saillante , et dans les individus adultes elle est cachée par une callosité arrondie, lenticulaire. La couleur de celle espèce est peu variable; sur un fond d'un tauve-rougeàtre ou rosâtre on compte quatre ou cinq fascies transverses, assez étroites, d'un rouge briqueté peu foncé, et ordinairement assez nette- ment limité. Sur les lianes , cette coquille est pourvue de callosités aplaties, d'un roux -grisâ- tre, dont les bords sont chargés d'une multitude de ponctuations blani hes qui se confondent pour la plupart ; le dessous de la coquille est d'un blam; sale ou d'un blanc-jaunâtre. L'ouverture , qui e^t étroile dans toute sa longueur, a des dentelures presqu'égales de chaque côté, et ses bords sont constamment d'un beau violet : il existe cepen- dant des individus qui consliluent une variété constante , qui ont l'ouverture d'un beau rose- pourpré. Le jeune âge de cette espèce ne dillèru presque en lien de l'état adulte ; les callosités la- térales manquent , et les zones transverses sont d'un rouge plus vif. Celte espèce est assez commune dans les col- lections ; elle provient des mers de l'Inde , et le* grands individus ont 70 millim. de longueur. 17. Porcelaine souris. Cyprœa lurida. C. testa Oi'ato-ohlongâ , lufidâ y zonis bims palliais j extremitatibus incarnatis, nigro bima- culatis. Cyprœa lurida. Lin. Gmel. pag. 34' !• n". 11. LisTF.R, Conch. tab. Gyt.J/g. 17, et tab. 6y3. f'S- '9- BoNA^M , Recr. 3./, g. 261 . GuALT. Test. tab. \-3.fig. e. I. Uargenv. Conch. pi. td.Jîg. c. Adans. Sénég. pi. b.Jtg. d. Martim , Conch. tom. i. tab. 3o.Jïg. 3i5. Enctcl. pi. 7)5^. /ig. 2. Cypraa lurida. Ann. du Mus. vol. «iC. pag 89. n" 19. I.AMK. Anim. sans l'ert. tom. 7. pag. 584. n-. 19. Cette espèce esl l'une des plus faciles à recon- noîlre dans le genre Porcelaine; elle est ovale- oblongue, subcylindracée, très-convexe en des- sus, un peu plus aplatie en dessous Sa couleur 821 P O R psI uniforme, d'un f;ris-bnin, passant au fauvr iiii- les flancs. La spire esl très-courte, subom- l)illqu('e et à demi-caeliée par la callosité marj^i- naie. Celle-ci esl peu prunoncde , peu ('-paisse, surtout sur le bord gauche; elle est d'une belle couleur orangée à ses extrémités , et présente cons- tamment , de chaque côté des écbancrures aulé- iieure et postérieure , une tache oblougue ou arrondie d'un brun-noir. En dessous, cette coquille est d'un blanc léf^èreinent teint de tauve , priuci- jialoment à ses e.\trémités. Soii ouverture est sub- uiéiliane, fort étroite, à peine dilatée à la base, Biais sensiblement rétrécie vers le milieu par .un léi;er renflement du bord droit. Les dentelures de l'ouverture sont presqu'é^ales de chaque côté , mais elles se prolongent davantage sur le côté droit que sur le gauche, f^a colunielle , qui est aplatie à son extrémité antérieure , présente une gouttière oblique à sa base, en partie circonscrue par le bord relevé de l'échancrure antérieure. U.ins cette espèce , le jeune âge dilî'ère très-peu de l'étal adulte. Quant à la coloration , la coquille est d'un gus moins foncé, et l'on voit à sa sur- face trois larges zones Iransverses d'un giis-biu- iiilre. Cette Porcelaine est assez commune dan.s les collections. Laraarck dit qu'elle vit dans l'Océan atlantique et au Sénégal ; elle se trouve aussi dans la Méditerranée, sur les côtes de Sicile. Nous possédons son analogue fossile d'Italie. Elle est longue de 5o millim. i8. Porcelaine neigeuse. Cyprœa vitellus. C. testa ovato ventricosâ , suhturgidâ ^JuIdù , giitiulis punctisque nweis adspeisà ; latenlius sul'striatis, arcnaceis. Cyprœa vitellus. Li». Ghri-. pag. 3437 j «".42. Lister , Coiich. tab. SÇi.Jig. 40. BoNANNi, Recr. O.Jig. i;54. RuMPH. Mus. tab. 38. /ig. l. Petiv. Gaz. tab. So.Jîg. 2. (■>UAi.T. Test. tab. iZ.fig. T. 8. Knorr, Vergn. toin. 6. tab. 20-^g. 3. l'AVANNE, Conch. pi. ZoJJg. I I . I 2. Mai'.tini, Conch. tom. 1. tab. ïh.Jig. 228. r.fcycL. pi. l^'bà,. fig. 6. Lasii. Anim. sans vert. iorn. 7. pag. 585. W. 20. • Cyprœa vitvllus. Ibid.^y^nn. n". 20. Otie coquille est ovale-oviforme , Irôs-convexe en dessus et plus aplatie en dessous, plus rélré- «:ic aniérieurcinent que du côté posiérienr. Llle >-4t ordinairement d'uu fauve nu peu roiigeâlre, f piéscnie vfrii \f. milieu du don une large fascie /l'.intvcrie, obtcuic , de la iiiêaïc cuuleur , plui P O R foncée. Tout le dessus de celle coquille esl irré- gulièrement parsemé d'un assez grand nombre de taches inégales, arrondies, plus ou moins nettes , d'un beau blanc; elle ressemble, comme le nom de l'espèce l'indique , à une légère couche de neige qui seroit tombée sur celte coquille. Sur ses parties latérales se trouve une callosité plus ou moins large , qui , quoique polie comme le reste de la coquille, semble cependant striée tran^ver- salement. Ces stries sont d'une grande régula- rité, et leurs interstices offrent uu très- grand nombre de points généralL-meui confondus , d'un blanc-fauve. En dessous, celte coquille est toute blanche; son ouverture , légèrement arquée, a ses bords parfaitement parallèles; sur le bord gauche se trouvent un grand nombre de plis iran-verses, rapprochés, Irès-réguliers ; le bord droit , qui est épais et convexe , ollVc constamment vingt-qu .Ire à vingt -six grosses dentelures très - régulières , presqu'égales, et se prolongeant en dehors en s'al- lénuant assez rapidement. Lorsque cette coquille est jeune, elle est d'un fauve peu intense, ornée de trois fascies irans- verses plus foncées, et les taches blanches sont plus petites, plus confuses et fort rapprochées. i\ou3 connoissons une variété daus laquelle les lianes de la coquille sont d'un brun assez foncé , et un autre qui est d'une couleur brune assez in- tense , presqu'unjibrme. (^elte coquille est assez commune dans les col» leciions; elle se trouve dans les mers de l'Inde, il Java, à rile-de-P'rance , etc. Les grand» indi- vidus ont 78 millim. de longueur. ip. Porcelaine tête de serpent. Cyprcea caput scrpcntis. C. testa opatâ , scutellatâ , subtùs planulatâ ; dorso gibbo , iiiaculis punctisque albis reticulato ; latenbus depressis,Jusco-ntgrantibusjJauce al- bidâ. Cyprœa caput serpentis. Lin. Gmel. pag. 34ob'. «'. 39. Lister , Conch. tab. 'jo^.fig. 5o. BoNNANi , Recr. l>.fig. 258. RuMïB. Mus. tab. 1)%. fig.J. Petiv. Gaz. tab. ()G. Jig- 9. 10; et Antb. tab. i6./'i'. 7- GuALT. Test. tab. \5.f,g. 1. 0. Adans. Séndg. pi. S.Jig.g. Knorr, f'crg. tom. 4- tab. ^Jig- 3. Favanni , Conch. pi. 3o. fig- J. 1 . Marti.m , Conch. tom. i. tab. "ho.Jig. Jl6. Enctcl. pi. ?>54.yig. 4- L.MiK. .-liuin. sa/u ti-rt. tom. 7. pag. 385. P O Tx Cyprœa caput serpentis. Ibid. Ann. pag- 90. n". 21. Coquille des plus communes et oénéraletnent peu variable. Elle est rc^gulièrement ovalaire , Uicdiociemenl convexe en dessus et tout-à-fail aplatie en dessous ; l'aplalisseinent de la suifjte iuféiieuie est produit, comme dans la Porcelaine tuaure, par une large callosité qui occupe toute la circonlrience. Le dos de la cocjudle, dans les individus bien frais, est d'un beau brun-marron, orné d'un f;vand nombre de petites taches ioL^gales d'un beau blanc : parmi ces taches on en remanpie un peiit nombre qui sont plus grandes, tantôt netiL's et arrondies, lanlôt irréf;ulièrement dL'-_ coupées. Cette partie médiane du dos est nelie- meot circonscrite de toutes paris par la callusilé, qui forme en dehors une large zone d'un brun- marron (rès-foncé : cette zone est divisée en deux parties par deux lâches quadrangulaires d-un Llanc-grlsâlre ou folblement orangé, situées aux extrémités, immédialement au-dessus des échan- crures. En dessous , la coquille est d'un blanc- };risâire de chaque côlé de l'ouverlure , et cetie couleur passe, par des nuances insensibles, d'a- bord au jaune-orangé peu foncé, puis au iaun. L'ouverture est étroiie, à peine dilatée à la base; elle présente dans loule sa longueur et de chaque côlé de gros plis serrés , rapprochés , comme pres- sés les uns sur les autres, et se prolongeant assez loin à l'extérieur. Lorsque celle espèce est très- jeune, elle est mince et légère , subc^lindracée, d'un brun-grisàtre peu foncé, avec une seule zone l>rune, transverse et médiane. Cette espèce est généralement peu variable : selon les localités , les individus sont d'un brun plus foncé ou plus pâle. Elle est commune dans tout l'Océan indien , ^ur les côtes d'Alrique , soit au Sénégal , soit dans le canal de Mosambique. Les grands individus ont 40 millirn. de longueur. 20. Porcelaine fasciée. Cyprœa zonata. C. testa ot'atJ , cmereo-ccerulescente ,Jlammis fuh'is iindatis Jascwtà y latenbus albidis , pur- ptireo guttalis. Cyprœa zonata. Chemn. Conch. tom. 10. tab. i45.J}g. 1342. Cyprœa zonaria. Gmel. pag. J414. n". 11^. Lamk. Anitn. sans vert. tom. 7. pag. S86. n". 20. Cyprœa zonata. Ibid. Ann. n". zû. Porcelaine assez rare , et qui a quelqn'anaingie avec la sanguinolente. Elle est ovale-oblongue , très-convexe en dessus , peu aplatie en dessous , d'une couleur d'un gris-cendré, sur laquelle se dessinent sur le dos trois fasoies transverses , for- mées par des taches Qammulées , oblongues et Ion gitudinales d'un brun foncé. Les callosités lalé P O R 8i3 :l raies sont peu épaisses et remonlenl quelquefois fort haul sur le dos de la coijuille ; elles sont d'un blanc iciut de fauve, et ornées d'un assez grand nombre de petiies taches arrondies , d'un biuii- rougeàlre assez foncé. L'ouverture est éircile , loule Lhuiche; ses bords sont ornés de dente- lures presqu'égales de chaque côlé , courtes . assez rapprochées et peu prolongées au-deliors. Sur ses extrémités tt sur les parties latérales des échan- crures , celle coquille oiï're deux taches nua- geuses d'un brun assez obscur. Celle espèce est encore pea éludiée dans ses variétés; on en connoit un trop petit nombre d'in- dividus ]ji)ur établir une série comme dans beau- coup d'aunes espèces. Celle coquille, d'après Lamarck , provient dc-s côus lie Guinées; elle est d'uue laiile médiocie, 55 nullim. de longueur. 21. Por.CELAiNE sale. Cyprœa sordida. C. testa ovatoventricosâ , subcinoreù vel pal- Udè JuU'â , ad lateni maculis sordJdis tnvanus ir.egulanbus iiotatâ y zonis binis, albidis. Lasik. Anini. sans lert. tom. 7. pag. 387. n". 24. Cyprœa sordida. Ibid. Ann. n°. 24. La Porcelaine sale est une coquille assez com- mune, mais qu'il est rare de trouver dans loule sa fraîcheur. Il est à présumer que la Pi'rrelai!:e cendiée de Lamarck , ainsi que celle qu'il nomme Porcelaine iclérine , ne sont que des variétés de celle-ci. Celle coquille est d'une pelile taille ; elle est ovale-oblongue, très-convexe de chaque côlé, légèrement aiténuée à son extrémité anté- rieure : en dessus elle est ordinairement d'un gris- cendré , quelquefois d'un gris légèrement leint de fai^e , et ornée de deux fascies iransverses foi t élroilcs, d'un gris pâle. Dans les individus bien frais, tous le dos de la coquille est parsemé d'un grand nombre de peliles taches irrégulières, d'un noir intense, qui semblent avoir été faites par du noir de fumée : ces taches sont plus petites et plus multipliées sur l'extrémité postérieure et les flancs de la coquille. Ces taches latérales sont ordinairement les seules que présentent le plus grand nombre des individus. Eo dessous, cetl<- coquille est d'un blanc sale ; son ouverture , qui est fort étroite, légèrement dilatée à la base , est presque toujours, sur ses Lords , d'un violet peu foncé ; les denlelures des bords sont iiues , égales de chaque côlé et fort régulières. Lorsque celle coquille est jeune, elle est fcit mince, d'un gris fauve très-pâle; ses fascies trans- versei sont presque blanches; en dessous elle est loule blanche , et les côtés sont dépourvus de leurs taches noires. Cette espèce , dont la localité est inconnue , e^r longue de 55 miliitu. s. y. P O R 22. PonCEf.ATNE ïnillaire. Cypnva tnilian's. C. testa oi-ato-ventricosâ , luteo-lividdj punc- tis albis ocellisque pallidis adspersâ j laieribus albidis y fulvo guttatis. LisTEa, Conch. tab. 'joi. fig. 48. Mahtini, Conch. tom. 1. tab. "ho.fig. 023. Cyprcea miliaris. Gmel. pag. 0420. n°. lofi. Lamk. Anirn. sans i>ert. tout. 7. pag. 087. n°. 26- Cypra-a miliaris. Ibid. Ann. n". 26. Quoique celte coquille ait quelqu'analo};ie avtfc le Cyprœa erosa , on peut cependant U disliu>;uer avec facilité. Elle est assez vaiialile , ovale- ubloDf^ue, atténuée aiilérieureinent , iarge et ob- tuse à son exlréaiité postérieure. La coloration consiste eu un grand nombre de petites taclies arrondies, inégales, très-rareiuent confondues, d'un blanc pur sur un fond d'un fauve-chamois plus ou moins foncé. Sur ses parties latérales , cette coquille ofl're deux callosités peu épaisses, étroi- lis, L'arnies'dans leur long^ueur, mais principale- ment à la base et au sommet , de ponctuations en- f;incée.s , placées sur une Ii{;ne longitudinale ; -■souvent la callosité est blanche ou jaunâtre , sans aucune ta(#ie; quelquefois elle est ornée, sur un fond blanc, de petits points bruns qui, sur les extrémités antérieure et postérieure, se prolon- gent eu petites linéoles courtes et obliques. Dans d'autres individus où les callosités sont plus larges , elles présentent des linéoles terminales d'une ma- nière plus obscure, tandis que les ponctuations la- térales sont plus grandes, plus nombreuses et ont nne leudance à se conlundre. Nous possédons une autre variété qui , sans doute, est produite par Tige; elle est d'un fond grisâtre et partout parsemée d'iiue multitude de petits points iiruns. On recnn- noit que ces diverses variétés appartiennent à «ne seule et môme espèce par les caractères conslans de l'ouverture ; elle est constamment blanche, ainsi que le dessous de la coquille; elle est élroiie, assez lorlcmeut dilatée à la base , rétrécie dans le milieu , ce qui est produit par l'élargissement iii)table du bord droit. Le bord gauche est arrondi, convexe ; on y compte treize à quinze plis, presqu'égaux , dont les supérieurs sont obliijues, le» moyens transverses «t les inférieurs, plu» sail- lans et plus espacés , sont fort rétrécis sur les côtés. A la base de columelle , entre le dernier pli et le bord de réchanciure, assez large et profonde, qui', a son entrée, est garnie d'une ou deux petites rugo- sités, les dentelures du bord droit tont plus nom- breuses , plus courtes (pie celles du bord gauche ; celles de la base , prolongées en plu jusque ver» le bord , y produisent oïdinaireuient quelijues aspérités. ('eite co(|iiille assez rare provient dei mers de r(natd , dorso Jlavescente , maculit albidis nebulato y lateribus incrassatis , albn , purpureo- guttatis. RuMPH. Mus. tab. ZB.Jig. o. Petiv. Anib. tab. 8.Jig 8. Martini, Conch. tom. l. tab. 2g.J7g. 3o3. Encycl. pi. 553. fig. 2. Lasik. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 387. n°. 27. Cyprœa variolaria. Ibid. Ann. n°. 27. \ ar. a.) Nod. 'J'està lattore , margine crusso et lato ctrcumdatà. Celle coquille est recherchée des amateurs à cause de sa rareté et de sa coloration assez remar- quable. Elle est ovale-oblongiie , rétrécie à ses ex'trémités, peu convexe en dessus , médiocre- ment aplatie en dessous. Le dos de la coquille a une coloration dillérenie de celle des parties laté- rales ; elle est d'un brun-roux et présente sur cette couleur un grand nombre de tacbes blan- châtres, arrondies et obscures": elles sont inter- rompues un peu à droite par une ligne dorsale, ciroiie, assez v.iguenient exprimée, qui s'étend d'une extrémité a l'autre. Sur les partifs latérales se voient-des callosités peu saillante'-, d'un fauve tri's-i)âl paie lesquelles se dessinent en nombre de pentes taches arrondies d'un trés- beau-rose pourpré légèrement violacé. L'ouver- ture est fort étroite; ses bords sont parfaitement parallèles : sur le côlé gauche, on compte un grand nombre de petits plis très-fins, tort rap- prochés , blancs , dont les interstices sont orangé». Les plis duji-ôté droit sont un tiers moins nom- breux.; ils sont beaucoup moins gros, largement espacés, presqu'égaux, blanchâtres, tandis que leurs intestices sont orangés. La variété que nous avons signalée est fort remarquable ; les individus sont propurtionnellemcnt plus courts, ce qui est produit par l'énorme callosité large et épaisse qui les entoure. La coloration du des.ius est un jieu dillérente, les taches arrondies ont un peu disparu , la couleur grisâtre est devenue prédominante, et l'on voit un très-grand nombre de petites poncfualions irrégulièrement agglomé- rées, d'un lirun-verdàtre. Cette coquille assez raie provient , d'après Lamarck , des mers de l'Inde , et dous somme* certain que la variété ipie nous venohs de signa- ler est des mers de la Séuégambie. Longueur 40 millim. 24. Poncr.LAiNt rousselle. Cypraa rufa. C. testa oi'atii, iniiTtarginatà, ruh'orufescentr ; dorso sulifasctato et maculis albidts nebuiat" , latenbus tubliisque Juho-croctu i J'auct dentttui U'i'tJu. P O R Martini, Conch. ioni. i. tab. zQ. fig. 26y. 263. Cyprœa pynim. Gmel. pag. 041 1- n". 5g. Enctcl. pi. jSù.J/g. I . L>MK. Aniiri. sans vert. tom. 7. pag. 388. «°. 28. Cyprœa ntfa. Ilùd. Ann. pag. 92. n°. 28. Vai'. a.) NoB. Testâjusciatâ , immaculatâ. Celle coquille est peu variable; elle est along^e, oblongiie,éli'oile , pyriforme, attt'Dut'e antérieure- ment, large et renflée à son extrémité postérieure. Ses bourrelets latéraux sont courts, peu épais et d'une autre couleur que le reste de la surface extérieure. Cette surface offre ordinairement trois fascies blancliàires , transverses, assez étroites, sur un fond d'un brun-roux : ces fascies , ainsi que le fond, sont couvertes de petites taclies nuageuses , blanchâtres , irrégulières et confuses. Sur ses parties latérales celle coquille est d'une belle couleur fauve-orangée qui se prolonge sur toute la surface inférieure. L'ouverture est étroite, à peine dilatée à la base et légèrement courbée vers son extrémité postérieure. Les plis de cbaque côté sont presque égaux , assez étroits, distans, blanchâtres , tandis que leurs interstices sont d'une couleur orangée foncée. L'échancrure an- térieure se prolonge un peu en canal ; elle est étroite et peu profonde. La postérieure, au con- traire, est oblique, élargie et fortement creusée. Ses bords sont inégaux; celui qui est formé par l'extrémité du bord droit est le plus prolongé. Nous ne connoissons qu'une seule variété un peu notable de cette espèce ; elle est, sur le dos, d'un ronx-brun uniforme, avec deux fascies transverses, blanchâtres. Cette espèce, d'un médiocre volume, vit dans l'Océan indien, dans la Méditerranée et au Sénégal, d'après Lamarck. Son analogue fossile , avec des vestiges de la première coloration , se trouve dans les terrains tertiaires de l'Italie et du Piémont, Longueur 43 millim. 25. Porcelaine Ijfnx.^ Cyprœa lynx. C. testa ofato-rentricosù, alba^ dorso nehxilato , suhpitnctato , fuh'n velcœrulescente; giittis^fuscis, raris , sparsis ; lineâ dorsali Jlai>escente ^ rtmd croceà. Cyprcea lyn.r. Lin. Gmel. pag. 0400. n". 48. Lister, Conch. tab. 685. fig. 3o. RoMPH. Mus. tab. 58. /Ig. n. Petiv. Gaz. lab. 97. fig. 17. GuALT. Test. tab. lO.J/g. z, et tab. \i,.fig. b. I P O R 825 BoRN', Mus. tab. 8. fig. 8. 9. Marti.vi , Conch. tom. i. tab. l'a. fig. 23o. 201 . Encycl. pi. 555. fig. 8. a. b. Cyprœa lynx. Ibid. Aixn. n". 29. Testa in- completa. LisTEB , Conch. tab. 684.//^. 3l. GuALT. Test. tab. \6.fig. r. Martini, Conch. tom. i. tab. 25. fig. 200, Cypr squalina. Lin. Gmel. pag. 0420. Seba, Mus. tom. 3. tab. 55. Knorr, P'ergn. tom. 6. tab. 23. fig. 6. Hist. Nal. des Vers. Tome II. Lamk. An/m. sans veit. tom. 7. pag. La Porcelaine lynx est une des espèces les plus connues dans les collections; elle est généralement peu variable, si ce n'est par l'âge : elle est ovale- oblongue, très-bombée, un peu plus rétrécie à son extrémité antérieure qu'à la postérieure. Dans les individus adultes, la spire est entièrement cachée par la callosilé. La surface supérieure semble cou- verte d'une couche vernissée d'un gris-blanchâlre, à demi- transparent , au-dessous de laquelle se voient, d'une manière plus ou moins nette, une multitude de taches brunâtres confondues entre elles : outre ces taches, on en remarque quelques autres irrégulièrement éparses , inégales, d'ua brun -noir foncé, quelquefois entourées d'une petite linéole blanchâtre. Les callosités latérales sont généralement peu épaisses; elles sont blanches et agréablement ornées de taches d'un brun assez foncé , légèrement nuageuses snr leurs bords. En dessous , cette coquille est tout-à-fait blanche , et elle présente sur le côté gauche une surface étroite et tout-à-fait aplatie, qui s'étend dans tonte sa longueur. L'ouverture est fort étroite, un peu dilatée à la base. Les dentelures sont fines , égales , aussi grosses d'un côté que de l'autre; elles sont blanches, elles inteivalles qui les séparent sont d'un beau jaune-orange. Lorsque cette coquille est jeune, elle. est d'un blanc-jaunâtre, agréable- ment parsemée de petites taches brunes , irrégur. licres et inégales. Nous possédons une variété que nous a communiquée M. Quoy, et qui provient des mers de la Nouvelle-Zélande; elle a cela de remarquable, que son côté gauche, en dessous, au lieu d'être tout blanc, est muni d'une grande tache nuageuse d'un brun-marron peu foncé. Celle espèce se trouve dans tout l'Océan indien. Les grands individus ont C2 millim. de longueur. 26. Porcelaine rôtie. Cyprœa aàiista. C. testa o^'ato-fentricosâ, subumbilicatà ; dorso J'usco - nijescente ; zanis binis , obscuris y lateiibus subtùsque nigris. Lister, Conch. tab. 65^. Jig. 2. Cypnra adusta. Chemn. Conch. tom. 10. tab. 145. fig. 1541. 51 ro ni m m * S-if) P O R Lamk. Aniin. sans vert, tom. 7. pag. ZZq. n". 5o. Cyprcea adusla. tbiJ. Ann. n°. 3o. Var. a.) Non. Testa gnseo-rufâ, obscuii- bizonatâ. Var. b. ) NoB. Testa pallidè Juhâ , subtiis aurantiacâ. Coquille pyiiforme qui a beaucoup d'analogie, quant ù la forme extérieure , avec le Cypnva ri{fa. Elle est ovale-oblongue, très- convexe en dessus, à peine aplatie en dessous , allénu(5e àson exlré- niitéanléricure, obluseelgonllde posiérieureuient. La spire est ombiliquue et cachée par unecallosilé peu épaisse. Celle coquille est presque unifurmé- œem partout de la même couleur j elle est d'un beau brun - marron foncé, passant à un brun plus foncé encore sur les côtés et sur la surface inférieure. Sur le dos , et distanles l'une de l'autre, on voit deux zones obscures, blanchâtres, étroites et Iransverses. L'ouverture est assez lar^e, assez iorleaient dilatée à la base. Le côté gauche pré- sente une vingtaine de rides transverses, dont les antérieures sont les plus saillantes et les plus écartées. Sur le côté droit , généralement peu épais, on compte dix-huit à vingt grosses den- telures , courtes, obtuses et égales. Le bord droit a son extrémité postérieure plus prolongée que le gauche , ce qui donne à l'échancrure posté- i-ieure une obliquité et une forme oarliculière. On reconnoît dans celle espèce plusieurs variétés qui annoncent un décroissement de couleur fort remarquable. Dans le Ivpe de l'espèce , cette cou- leur, comme nous l'avons vu , est d'un brun presque noir. Dans une première variété, ce brun devient un peu grisâtre, en dessus seulement j dans la variété suivante, la coquille est d'un gris-fauve, comme argenté. Quelques personnes pensent «(ue cette variété doit faire une espèce. Enfin, une troisième variété , partout d'une belle couleur isabelle , termine la série décroissanle de ces diverses variétés. Celle dernière variété, fort rare, est admise, par presque tous ceux qui la possèdent , comme une espèce distincte; ce que nous n'ad- mettons pas, parce que, à l'exception de la cou- leur , elle présente très-exactement tous les carac- tères distinclifs du type de l'espèce. Cette coquille, assez rare et recliercLée des amateurs, provient de l'Océan indien, des îles Moluques , de Java , 8tc. Longueur 47 milliui. 27. PoncELAiNE rongée. Cyprœa ernsa. C. testa oi>ato-ohlongâ , dorso lulco-viiesccnlc, puncli.i albidts ocellisquc taris oritiUo j niargini- bus incrassatis, nigosis, macul.i suhjuscà notalis. Cyprcea erosci. Li.v. Gmzi.. pag. 341 5. n". 84. LiSTKK , Concli. tiih. 6"q2. fig. 7nj. Bojtpn. Mus. lab. 3y.//^ a. P O R Petiv. Gaz. tab. yj.fig. ig. Gi;.\LT. Test. tab. \^ô.Jig. h. Knour, Vergn. tom. 6. tab. -xo. ftg. i,. Boum, Mus. tab. Z. fîg. i3. Favanne, Conch. pi. ùO./ig.J'. 2 ? Martini, Conch. tom. 1. lab. 5o. fîg. Z-io. 331. E.NCTCL. ;;/. 355.^^. 4. a. b. Lamk. Afiim. sans vert. tom. 7. pag. SSg. 71°. 01. Cyprœa erosa. IWtA.Ann. pag. gS. n°. 3i. La Porcelaine rongée est l'une des espèces le» plus communes de ce genre ; elle a quebjues rapports de coloration avec la Porcelaine miliaire, mais ou l'en distingue, au premier aspect, par deux langes taches brunes, qui sont sur ses lianes; elle est ovale-oblongue, oviforme, un peu atténuée à s^n extrémité antérieure, plus ou moins aplatie en dessous, selon l'âge et le développement des bourrelets latéraux ; elle est assez variable dans sa Coloration, mais les individus que l'on trouve le plus ordinairement et qui doivent, parconséquent, servir de type à l'çspèce sont, en dessus, d'une assez belle couleur fauve, passant quelquefois au verdâtre. Celte surface est couverte d'une mulli- tude de points blancs presque égaux, rarement confondus, très-rapprochés, mais irrégulièrement disposés. Sur les côtés de la coquille se trouve, dans les vieux individus, un bourrelet large et épais, mais plus épais sur le côté droit que sur le gauche : ce bourrelet est blanc et parsemé sur sa limite extérieure, mais principalement sur les ex- trémités de la coquille, de petites linéolcs rousses, ordinairement saillantes. Ue chjcjuo côté, sur ces bourrelets, et se prolongeant un peu en dessous, se voit une large lâche subquadrangulaire, d'un brun assez foncé. En dessous, la coquille est toute lilanche; son ouverture est étroite, graduellement dilatée à la base, et garnie de cha(|ue côté de fortes dentelures qui se prolongent sur toute la largeur du côté droit : ces dentelures sont peu nombreuses ; elles sont fort saillantes , et celles du côté gauche sont fort courtes. On peut compter deux variétés principales dans celle espèce : la première est assez jolie; elle est ooellée, et Ici ocelles consistent en un puint blanc , enlouré d'une auréole d'un fauve pâle : ces ocelles sont peu nombreux, irrégulièrement épars; leurs in- tervalles sont , comme dans le ly]>e de l'espèce, chargés d'une multitude de points blancs. Dan» la seconde variété, la couleur du fond est vcrdàtre, quelquefois brunâtre, el les ponclualions blanches sont plus lincs et plus ii régulières. Uans 1« jeune âge, celle 4 0i(uille diflèrc bciucoiip de l'état adulte ; elle est cyliudracée, d'un gris-verdâlre, sui le milieu du du» : u'eit seulemeut daas un âge P O R «11 peu plus avancé que commencent à se monlver les liuc'oles des boids et les ponclualions dorsales. Celle coquille, liès-commune , se irouve dans [)i-esque tout rOi'.éaii indien. Sa iong^ueur est de 5o millim. 28. Porcelaine cauriqne. Cypirea cnurica. C. testa ovato-oblongâ; durso Ihndolutescente , punctis fuhts nebulato ; lateiibus mcrassatis, al- bidis, Jtisco guttatis. Cyprœa caurica. Lin. Gmel. pag. 34' 5. n". 83. LisTEH, Conch. tab. 6"7.//g. 2.4, et tab. 678. /'g. 23. RuMPH. 3Ius. tab. 58. fig. p. GuALT. Test. tab. Vo. fig. a. a. FaVanne, Conch. pi. oo.Jig. e. 1 ? Martini, Conch. toin. i. tab. sg. fîg. 5oi. 002. ENcvcL.p/.5 56. /?jg-. 10. Lamk. Anim. sans lert. tout. 7. pag. 5f)0. /;". 02. Cyprœa caurica. Ibid. Ann. 72°. û2. Celle espèce n'est pas moins variable que quel- ques-unes de celles que nous avons précédetn- meul décrites. Variable dans sa forme et dans ses couleurs, on éprouve de grandes difficullés pour la circonscrire d'une manière rationuelle , qui empêche à la fois la confusion d'espèces dislinctes-, ou la formation d'es|>èces inutiles. Pour arriver à ce résultai, il n'existe qu'un seul moyeu , et c'est la forme et les accideus de l'ou- veriure'qui nous le donne. Nous donnons comme t_y[ie de l'espèce les individus qifi sont le plus répandus : ils sont ovalaires , obloiigs , un peu cy- iindracés; leur surface supérieure est ordinaire- lueat d'un brun-verdàlie , et ceile couleur est due à une muhilude de points inéguliers, confondus, dont quelques-nus, plus i^rands et plus foncés, produisent par leur agjrloméraiion une taclie nua- geuse , subquadrangulaire sur le milieu du dos. Sur les parties latérales se trouve, de cbaque côté, ua bourrelet arrondi, assez épais, (jui devient très-gros et très-saillant avec l'â^e. Ce bourrelet est d'un fauve-rougedlre peu foncé, orné vers sa limite supérieure d'un assez grand nombre de points bruns-foncés , arrondis et quelquefois con- fondus. En dessous, la coquille est tle la même couleur que les bourrelets. Son ouverture, sub- médiane dans les vieux individus , est beaucoup plus latérale dans ceux qui sont adultes. Elle est assez large, notablement dilatée à la base, lie côté gauche est arrondi et présente dix- sept à vingt rides iransverses , blancliàlres , ([uelquefois bifurques et dont les interstices sont d'un jaune-orangé assez foncé. Dans les vieux in- dividus, les plis se prolongent assez loin en de- P O R 827 Lors, en s'alténnant un peu. Le Lord droit est plus ou moins épais, selon l'âge; il oQre une vingtaine de grosses rides saillantes fort espacées, qui se continuent sur toute sa largeur; elles sont égales, blanchâtres, et leurs interstices d'une couleur orangée obscure. On doit distinguer deux sortes de variétés : les unes résultant des moditi- cations de la coloration; les autres produites par l'âge et les chaugemeos de forme. Dans les pre- mières, on trouve des individus d'un brun plus ou moins foncé, dans lesquels la lacLe médiane manque complètement et est remplacée par deux ou trois zones Iransverses d'un brun plus foncé que le reste. Dans d'autres, la couleur est tiès- pà'e , d'un blanc-grisâtre, et l'on distingue trè.s- iiellement trois zones iransverses, dont la médiane est la plus large. Quant à la forme , on trouve des individus jeunes , peu épais , cylindracés ; d'autres plus élargis, déprimés en dessous et dont le bourrelet commence à s'épaissir, et l'on arrive gradueUenienI, par des passages insensibles, a des individus très larges, écrasés, garnis de chaque coté d'un énorme bourrelet, quileur donne quelque ressemblance avec le Cyprœa. obi'elata. Lorsqu elle est arrivée à ce développement, cette coquille a ses bourrelets irrégulièrement découpés ou bossus , el les taches sont beaucoup moins uombreuses. Celte coquille, fort commune, se trouve dans l'Océan indien et dans les deux Océans africains. Longueur 47 millim. ■• £1). Porcelaine isabelle. Cyprœa isabella. C. testa oi'ato-oblongâ, siibcylindricâ , cinereo- fuÎDà uut incarnatù y extremitatibus aurantto maculatis ; infiniâ Jlicie albâ. Cyprœa isabella. Lin. Gmel. pag. 54og. 71°. 49. Lister, Conch. tab. 660. fig. 4. RuMPH. 3I1/S tab. Z4.fig. g. Petiv. Gaz. tab. g-J-Jig- 16; et Amb. tab. ib". fig. 16. Dabgenv. Conch- pi. 18. fig. p. Favanne , Conch. pi. s.^-J'g- c. 6. Knorr, Vergn. tom. 4. tab. g. fig. 5. Martini, Conch. tom. .. tab. Q-J.fig- zyS. EscYCL. pi. 355. fig. 6. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 090, 72". 53. Cyprœa isabella. Ibid. Aun. /?". 55. Porcelaine que l'on dislingue très- facilement parmi ses congénères ; elle est peu variable , ovale-oblongue , cylindracée , également obtuse à ses deux extrémités. En dessus, elle est d'une belle couleur isabelle, sans aucune tache; en dessous elle est loule blanche, et ses extrémités, sur le pourtour des échancrures, sont ornées d'une Ûl m m m m a * 8>8 P O R zone denii-circulaiie , d'un beau jai!ne-oi-anp;i'. L'ouverture est submdJiane, tits-élroiie, à peuie dilati5e à la base et finement denteli'e dans toute sa longueur. Les dentelures sont égales de chaque côt^, très-fines, nombieuses el Ion courtes. Dans le Jeune â^e , celte coquille ne diflèie presque en lieu de l'état adulte ; elle est absoluaieol de la même couleur : seulement on y remarque deux fascies obscures , Iransverses. Nous ne connoissons qu'une seule variété ; elle présente sur !a coloration ordinaire des linéoles longi- tudinales, inierrompues , d'un noir foncé. Celle espèce, qui n'est pas très - rare dans les collections , provient , d'après Lamarck , de rOcéao asiatique, de l'Ile - de - France et de Madagascar. Sa longueur est de 40 millioi. 3o. Porcelaine ocellée. Cyrœa ocellata. C. testa oi>atâ , turgidâ , submarginatâ , luteâ ,• dorso albo punctato ; ocellis jiigils circuln alho circumdatis conjerthn imlructi j latenbus tufo punctatis. Cyprœa ocellata. Lin. Q>vi^i,. pag. 5417. «".91. LiSTEn, Conch. tab. 6^6. /ig. 43. BoNANNi , Recr. 3. fig. o5g. Tetiv. Gaz. tab. ^. fig. 7. Martini, Conch. toin. i. tab. 3i. fig. 533. 334. En-l-yq, /?/ 355. ./^g-. 7. Lamk. Anini. sam icrt. torn. 7. pag. 3g l. 7»". 34. Cyprœa ocellata. Il)id. Ann. pag. 94. 11°. 34. Jolie pelile espèce de Porcelaine ovale, globu- leuse, aplatie en dessous, un peu plus rétrécie à son extrémité antérieure qu'à la postérieure. Eu dessus elle est d'une belle couleur orangée , et sur ce (ond se montrent deux sortes de lacLes : les unes, très-petites, sont blanches, arrondies, pouc- liformes; les autres sont ocellées , plus grandes , moins nombreuses et irrégulièrement dispersées comme les premières : elles consistent en un point noir plus ou moins grand , entouré d'un petit cercle Irès-élroil, d'un blanc-jaunâtre. Sur les cô- tés, celle coquille est munie de bourrelets fort . Lamk. Anini. sans vett. tom. j. pag. 5y4- n". 41. Cyprœa imdata. Wnà. Ann. «".41. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec celle qui précède , mais elle est conslammenl plus pàlfi; elle est généralemeal plus petite, moins venliue. En dessus, elle est d'un fauve-grisàlre, et ornée d'un assez grand nombre (le linéoles longitudina- les d'un fauve pale, qui , s'épaississaut régulière- ment aux mêmes endroits, produisent trois zones iransverses assez neilement circonscrites de ta- ches subarticuk'es. En dessous , cette coquille est jiresque aussi convexe qu'en dessus ; elle est cons- tamment d'un jaune-safrané assez foncé : >ur celle couleur, et principalement de chaque côté, se trouvent un grand nombre de points d'un brun- marron très-inlense , dont quelques-uns remontent un peu sur les parties latérales. Le sommet de la coquille est profondément ombiliqué , et autour de cet ombilic sont rangées, d'une manière fort régulière , de petites taches quaJraugulaires d'un beau brun. Cotte coquille est peu variable, et générale- ment d'un peut volume : nous ne savons de q. Porcelaine flavéole. Cyprcea Jlafeola. C. testa ofatâ , marginatà , luteo-nebulatâ , subtils albâ y lateribus albjdis ,Jusco punclatis. Martim, Conch. tom. i. lab. 'bi.Jlg.'àZ'ô. Cyprcca acicularis. Qvizh. pag. 5421. n". 107. Encycl. pi. ">Ô6. //g. 14. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7 . pag. Zi)\. n". 4^. Cyprœajlafcola. Ibid. Ann. pag. 97. n°. 42. Cette Porcelaine estovalu-oblongue, pyrifonue, très -convexe en dessus, à peine aplatie en des- sous. Elle est d'un brun-lauve plus ou moins foncé, et couverte de points bruns plus intenses, nombreux et souvent confondus. Sur les cotés se trouvent des bourrelets courts , peu salllans, oet- ment limités par un bord dentelé en folon, dont les dentelures sont d'un brun assez foncé. En dessous , celte co(juille est d'un blanc pur , ou lé- gèrement fauve : on remar<|uu à la limite de celle &iirface inférieure (|uellus foncé sur les parties latérales. Au- près de l'ouverture on ne remarque aucune tache, tandis que sur les côtés elles se multiplient et sont d'un violet - pourpré assez foncé. L'ouverture est étroite, foiblement dilatée à la base; les dente- lures du côté gauche sont tiès-courles, et à peine senùbles sur le milieu, plus grosses et obliques à l'exlréaiilé antérieure de la colunielle ; le côté droit e^t peu épais et sensiblement iulléchi dam le milieu; ses dentelures sont assez nombreuses , égales et fort courtes. Il existe de cette espèce une variété assez constante. La surface supérieure, d'un gris-ceudré, quelquefois violacé, ollre trois zones transverses d'un brun foncé, très -nettes, formées de taches llammuUes, longitudiuules, plus ou moius distinctes et subarliculées. Cette coquille a 3o millim. de longueur. Le» individus fossiles sont généralemcut un peu plus grands. 58. Porcelaine coccinelle. Cypriva coccin*ll<*. C. testa ovato-ventricosâ , albido -J'ulvâ au( P O R nihcllà ; striis tninst'ersis , lœi'ihiis ; lineà dorsah nul la ; lahm longio?-e , extus iiiarginato j rim l ùlfeniè dilatât à. Lister , Conch. tab. noj.fig. Sy. Encycl. /)/. o'Jô. fig. I. b. Lamk. Anini. sans vert. toni. 7. pag. àfiù,. «". 65'. Cyprœa coccinella. Ibid. Ann. n°. ÇsÇ>. (b.) Eadem mininia , dorso sublœçigato. Ou a que'quefois coufondu celte espèce avec celle qui suil ; elle a en ell'et quelque lessem- bldiice avec elle tant pour la taille que pour la coloration ; mais elle est constamment dépour- vue de la ligue dorsale , ce qui la distingue au premier apeiçu. Elle est ovale-globuleuse, ren- flée, blanche en dessous, rosée ou d'un gns-ro- sàtre en dessus ; elle est partout couvorle de stries trausveises , peu saillantes , dont quelques-unes sont bifides lorsqu'elles parviennent sur les parties latérales. Ces stries se continuent en dessous , gagnent l'ouverture , dans laquelle elles s'eufou- cent , ou produisent de Unes dentelures sur ses bords. L'ouveilure est assez large, courbée pos- térieurement, légèrement dilatée à la base ; les écliancrures terminales sont à peine creusées : on trouve ordinairement sur le milieu du dos , dans la ligne médiane, trois taches d'un brun noir, dont la plus grande est celle du milieu. Cette coquille, que l'on trouve très-abondam- ment dans tout l'Océan européen et dans la .Médi- terranée, est connue, à l'état fossile, en Sicile^ en Italie, et une variété dans le crag de Suliolek, en Angleterre. Sa longueur est do l5 millim. 3g. Porcelaine pou-de-mer. Cyprcra pedicuhis. C. ovalo-i'entncosd , albido - rubellà , Jusco maculatii ; striis transi^ersts , subgranosis j Imeâ dnrsali impressâ y ventre confexiusculo , striato; Tunœ labiis inœqualibus. Cyprœa pediculus. Lin. Gmel. pag. 5418. n". 93. Lister, Conch. tab. joÇi. ^ig. 56. GuALT. Test. tab. \^.fig.p. DvRi.ENv. Conch. pi. i8. Jig. l; et Zoomorph. p. a.f.g. I. K. Favanîve , Conch. pi. 29 yig. h. i . KiNORR, Vergn. tom. 6. tab. \-j.JJg. 6. Martim ^ Conch. tom. i. tub. i.<^. fig. 010. 3i I. Encycl. pi. lAG g.ftg. I. a. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4o3. n". 64. Cypicea pediculus. Ibid. Ann. 64. Ou confond assez ordinairement celle coquille avec une espèce qui eu est assei voisine , la Cyprœa P O R 83 1 coccinella ; celle-ci est ovale-glnbulcuse, très- convexe en dessus, un peu moins en dessous; toute sa surface extérieure est chargée de stries trausverses , fines , régulières , quelquefois bifides, un peu onduleuses , et interrompues sur le milieu du dos par une ligne dorsable , étroite et assez profonde. Ces siries se continuent sur les parties latérales de la coquille , passent en dessous et entrent dans l'ouverture, sur les bords de laquelle elles produisent des den'elures régulières. Celle ouverture est étroite, dilatée à la base et à peine échancrée à ses exirémilés. Cette coquille est par- tout d'une couleur rosée-pâle, et elle est ornée en dessus, de chaque côié de la ligne dorsale, de trois grandes lâches bruues , subquadrangulaires. De ces laciies , les médianes sont les plus grandes. Cette espèce est très-commune dans l'Océan d'Amérique. Lamarck dit qu'elle est fossile a Grignon et dans les faluns de la Touraine. Nous rejetons compléiemcnt ces analogies. L'espèce du Grignon est entièrement dillérenle de celle-ci , tandis que celle des faluns de la Touraine, quoi- que s'en rapprocliant davantage, en diUère ce- pendant assez pour conslituer une es]ièce dis- tincte. Les grands individus ont l5 ruillim. dt,' longueur. 40. roHCELiiNE cauris. Cyprœa monetu. C. ii-stâ oi'atù , miirginatâ, albido-luicsccnte; maigiiiibus tumidis , nodosis j ventre planuluto , pallido. Cyprœa moneta. Lin. Gmel. pag. 04 14' '*" S' • Lister, Conch. tab. "jog. //g. 5g. BoNANNi, Recr. Z. S'g- 253. RïiMPn. Mus. tab. TtCf.^f/g. c. 1'et:v. Gaz. tab. Cf-j.Jig.Q; ei Ainb. tab. 16. flg. 14- GuALT. Test. tab. \i,.fig. 5—5. Dargfimv. Conch.pl. \'i,.fig. K. I'ava>ne , Conch. pi. 2g.Jtg. g. Knour^ Vergn. tom. 4- tab. z^.Jig. 4- IMartim, Conch. tom. l. tab. si.Jlg. Sôy. 538; et Specimina decorticata, J'ig. oZg. 54». Encycl. pi. Z56./ig. 3. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. ifi\. n°. 5g. Cyprœa moneta. Ibid. A/in. pag. 102. n". 5g- Coquille des plus communes et dont on faisoit aulrelois un commeice assez considérable, pane qu'elle servoit en AlVic[ue à l'achat des esclaves. C^elte coquille est assez variable pour sa forme; elle est ovale, très-large postérieurement, plus réirécie à son extrémité antérieure; elle est très- aplatie , et présente constamment à son exlré- milé poslérieure quatre tubercules plus ou moins saïUaus, seloB les individus : deux de ces tuber- 83: P O R cules sont latéraux , les deux autres sont termi- naux et placés au-dessus de l'écliancrure jioj- térjeure. En dehors, cette coquille est d'une colo- ration uniforme , lanlôt toute blanche, quelque- fois d'un jaune pâle et très-rarement d'un jaune doré. La surface inférieure est aplatie , de la nième couleur que le reste, et préseule ordinairement de chaque coté trois ou quatre tubercules sail- lans et pointus. L'ouverture est submédiane, pres- que droite, ù peine dilatée à la base; elle pré- sente de chaque coté un petit nombre de plis inesqu'égaux , dont les postérieurs sont très-obli- ques et les autres transverses. Cette coquille, qui est très-commune dans tout l'Océan indien, est longue de 3o millim. 4'- Porcelaine annean. Cyprœa annulus. C. testa ofalâ , marginatâ , albidâ ; niargi- nihus depressis , lœvibus i dorso Uneà Jlavâ cir- cuindato. Cyprœa annulus. Lin. Gmel. pag. oilô, n". 8s. BoNANNi, Recr. Z.Jig. 240. 241. Rlhph. Mus. tah. "ct^-fig. d. Petiv. Gaz. tah. d.Jig. 8. Go ALT. l'est, tab. l^.fig. 2. Kmorr, T^ergn. tom. 4. tab. g. Jig. 4. Mai\tIivi, Conch. tom. \. tab. i.:^. fig. 23q. 240. Encycl. pi. Z%.J}g. y. Lamk. Anim. sans vert. tum. 7. pas;. 4oo. n-. 58. / / û ** Cyprœa annulas. Ibid. Ann. n". 61. Cette espèce a quelqu'analogie avec la pré- cédente , et cependant s'en distingue (rès-faci- lement. Elle est ovale - élargie , convexe en dessus , trcs-aplalie en dessous et presque égale- ment atténuée à ses extrémités ; elle est blanche , ou d'un blanc légèremeut jaunâtre; ses bourrelets , qui sont épais, sont limilés en dehors par une ligne d'un beau jaune-oran{»é qui forme un an- neau oblong vers le milieu de la surface dorsale. ]'^n dessous , la coquille est toute blanche ; tlle ■ présente une ouverture assez large, dilatée à la base et garnie de chaque côté dans toute sa lon- gueur de onze ou douze plis , dont les supérieurs et les inférieurs sont obliques , tandis que les mé- dians sont plus courts et transverses. Il est à présumer que la coquille à laquelle Lamarck a donné le nom de Cyprœa ohi'clala n'est (pi'uno variété de celle-ci. Nous trouvons en elk-l <|U(; son ouverture est exactement la mcmc ; qu'elle est d'une couleur semblable, et que, sur le dos , se trouve aussi la ligne annulaire jaune à la limite de» bourrelets. La diUérence mire ces espace» consisicroit donc en ic que, d.uM VOb- velata , Icj bourrclcti «ciuiinl infinimcui plus dé- | P O R veloppés et plus épais que dans V Anmihis , ce qui peut éire produit par des iniluences locales. La Porcelaine anneau, très - répandue dans l'Océan indien , a 5o millim. de longueur. 42. Porcelaine grenue. Cyprœa nucleiis. C. testa oi>atâ,subrostratâ ,7uarginatâ, albâ ^ dorso granosù ; granis laleribus sulcis coadnatu; ventie latè sulcato. Cyprœa nucleus. Lin. Gmel. pag. 3418. n". pS. Rdmph. Mus. tab. 7>g. fig. L Petiv. Gaz. tab. g-j.J'ig. I2j et Anib. tab. 16, f'g- II- GcALT. Test. tab. i^.^ig. q. r. s. Dargenv. Conch. pi. ilS.Jig. v. Favanne, Conch. pi. iÇj.Jîg. q. i. Knokr , Vergn. tom. 4. tab. l'j.Jig. 7. BoRN, Mus. tab. Q.J'tg. 17. Encycl. pi. 355..//^. 5. Var. b. ) Testa depressiusculj , albo-n'olaces-' cente. Lami. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4"0- n-. 57. Cyprœa nucleus. Ibid. Ann. 11". 5y. La Porcelaine grenue est ovale-oblongue , très- convexe , subcviindracée , ordinairement touie blanche; elle est remarquable en ce que la sur- face exiéricure est chargée de nombreuses gra- nulations inégales, irrégulièrement placées, et qui , pour la plupart, se joignent par de petite* ides transverses qui s'éiendenl de l'une à l'autre. Sur le milieu du dos , il exisie une ligne longi- tiidinile à peine (lexueuse et assez profonde. En dessous, cette Porcelaine est toute blanche; son ouverlure est très-éiroile , à bords parallèles : il en part de chaque côté un grand nombre de rides Iransverscs très- régulières , fort é.roites et sail- lantes , qui s'étendent sur toute la largeur de» bords et se bifurquent quelquefois en arrivant à 1» limite de la circoniércnce. Nous possédons une variété de relie espèce dans laquelle la cocpiillc est d'un blanc-grisàtrc et i«ï granulations d'un jaune-oraugé pâle. Celle cspècCj que l'on trouve principalement dans les mers de l'Inde et dans l'Océan pacifique , est longue de 25 tnillim. 43. PoncKi,AiNK graveleuse, Cyprtra staphylcra. C. testa ocat.i , suhspadicrâ , punctis alhidis clci'atis fcabriusculJ y r.xtrentitiitilus crvctn ; rentre sulcato. Cyprœa staphyLva. Lin. Gbfu. pag. 3419. ""•97- Gdalt. Test. tab. t^.JSg.lî. Dakci.'^v. Conch. pi. »8. /ig. 5. P 0 R K>ORR , Vergn. toin. 4- t^'b- '6. fîg- 2. BoRx, Mus. tab. Q.fig. i8. Martim, Conch. tant. i. tab. 29. 5i3. 5i4. Enctci . /;/. ù5o.Jig. 9. lonoue, Irès-convexe el ct;alement nttt^iiut'e à ses exiréaiilt's ; en dessus, elle est d'un beau brun et parsemée d'un très-grand nombre de tacbes blancliàlres, qui sont toutes saillantes et rendent la suriace chagrinée. En dessous, celle coquille est blancbâire et reconnoissable particulièrement aux rides très-longues du côté j^aucbe, rides qui S'int souvent onduleuses et quelquefois bifides ; elles sont assez nombreuses, fort ëtrniles, peu saillanles, d'un jaune-fauve pâle, et produisent de fines dentelures sur les bords de l'ouverture en y enlranl. Le bord dioit est assez élroit ; il est plissé dans louie sa longueur, mais les plis sont simples et moins nombreux que ceux du côté gauche. L'ouverture est très-diroite , fortement arquée à son extrémité postérieure; les échau- crures qui la terminent sont pelites et teintes d'un Jjeau jaune-orangi' P 0 R 833 Nous ignorons d'où vient celle pelite coquille, qui n'est poml très-rare. Sa longueur est de 20 millim. 44- Porcelaine étoilée. Cyprœa helvola. C. testa ovato - turgidâ , subtiiqueirâ , margi- Tiatâ j dorso albido , maculis SuIdis substellatis picto j laleribusJ'ulDo-Juscis j ventre aurantio. Cyprœa hehola. Lin. Gmel. pag. 3417. n°. 90. Lister, Conch. tab. Ggi.Jg. 38. RuMPH. Mus. tab. Zg./ig. b. Pftiv. Anib. tab. \es- cente. Marti.ni, Conch. tom. l. iab. ^Q. /îg. 390. Cyprœa atomaria. Gmel. pag. 34l2. n". 67. Encycl. pi. lA'b-Jig. 10. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. SgG. n"'. 48. Cyprœa stercus inuscaruiii. ILid. .r4rin. n". 48. Petite coquille ovale-oblongue, étroite, siibcy- lindracée , uu peu plus atténuée à son extrémité antérieure qu'a la postérieure ; elle est (juelqiie- lois blanche, et souvent d'un blanc-jaunâtre safrané. En dessus , ainsi que sur les côtés , ou remarque des ponctuations d'un brun foncé, très- irréfi^ulièretnent disposées, qui ressemblent par- laitement à des piqûres de mouches. Sur les ex- trémités de la coquille, et de chaijue côté des écliauciures , se trouve conslarauient une tache brune plus grande que les autres et .subquadran- Eulaire. t^n dessous, cette coquille est blanchâtre; l'ouverture est fort étroiic, à peine dilatée à la base. Le côté j^auche présente un j^raud nombre de rides transverses, très- fuies, qui se prolonf;enl en dehors par autant de petites linéoles d'un jaune- orans^é; le bord droit est fort étroit , sensiblement reullé dans le milieu : les dentelures dont il est jiourvu dans toute sa lonj^ueur sont plus grosses tt moins nombreuses que celles du côté gauche; elles sont peu prolongées en dehors , et leur soni- iiiel est teint en jaune-orangé. Le bord de l'é- chancrure antérieure est ordinairement d'un beau jaune. Cette petite coquille, assez rare dans les collec- tions , provient , à ce qu'il [laroil , des mers aus- trales. Les grands individus ont zi milliuictres de longueur. 47. PoncEi.AiNE pois. Cipriva cicorcula. C. testa nvato-globnsû, turgidâ , utrinquè ms- tratà , grariulosâ , albâ aiit pallidè J'ulçd y lineà diinali impressâ y rinù pcrangustù. Cypraa cicvn:ula. L:.n. (Jmel. pag. ^419. /<". 98. LiiTsn , Conch. tab. 710. fg. (io. P O R BoN*NNi , /Jcr.T?^-. 245. ampliata. RuMPH. Mus. tab. Zç). /ig. k. PîTiv. Amb. tab. 16. /ig. 21. BonN , 3Ius. tab. 8. //g. ig. Martini, Conch. tom. i. tab. 24. Jîg. 24"). 244. Encycl./»/. 353. Z'^. i. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 097. n". 49. Cyprœa ciccrcula. Ibid. Ann. pag. 99 n°. 4g. Cette Porcelaine, d'une forme. singulière , éta- blit un passage bien évident avec les Ovules; elle est ovale , très-globuleuse , presqu'aussi convexe en dessous qu'en dessus ; elle est partout d'une couleur uniiorme , tantôt blanche , tantôt d'un jiune très- pâle , et quelquefois légèrement fauve. Sa surface extérieure est divisée en deux parties presque égales par une ligne dorsale, longitudi- nale, fort étroite et légèrement enfoncée; tout le reste de la surface est (inement et irrégulière- ment chagriné. En dessous , cette coquille est très-couve.xe , et son ouverture submédiane est extrêmement étroite ; elle se prolonge à chaque exlréniité en un canal court et cylindraré , qui, par l'échancrure, est divisé à son extré.i)ité. Les plis de l'ouverture sont très-nombreux , aplatis , et prolongés de chaque côté dans presque toute la largeur des bords. ('etie petite coquille, assez rare dans les col- lections, vient de l'Océan indieu. Sa longueur est de 20 millim. 48. Porcelaine aselle. Cyprœa asellus. C. testa ocato • ohlongà , albâ ; zonis tribus fusco-jtigris ; extremitatibus latcnhustjue inuna- culatis y aperturâ dentibus inœqualibus. C^ptœa asellus. Lin. Gmel. ptrg. 34' 1. n". 56. Lister, Conch. tab. 666. fig. 10. lioNANNi, Recr. 3. fig. 25b". RuMrn. Mus. tab. Z^. /ig. m. Petiv. Gaz. tab. Q^. fig. 1 1 ; et Amb. tab. 16. fig. .8. CiuALT. Test. tab. l5. fig. m. ce. dJ. Darcenv. Conch. pi. id.Jîg. T. Favanne, Conch. pi. 2g. /ig. p. Adans. Si'ntes ou submembraneuses , très-aplalies et très-minces, comme celles des Aplysies, il n'y aurolt rien d'étonnant que dans leur enfouissement un certain nombre eussent été retournées en quelque sorte , c'est-à-dire que la face convexe seroit devenue concave. Dans ce N n 11 n II 2 * 836 POU cas , ou conçoit facilement que l'on peut faiie, en ne consiJcraat que la concavilû ou la convexiii' de la coquille, une coquille paire on bivalve d'un corps qui doit son oiif;ine à un MoUiiscpic ccpliaU. Cette incerlilnde, relative au ^enre Posidoûie , nous a empêcLé de l'aduiellre, quant à présent, parmi les Mollusques bivalves j comme la fait M. Ran-. POTAMIDE. M. lîronj^niart a inslilui? ce genre dans sa Description zoologique des environs de Paris , pour y ranger celles des espèces de Cériics que l'on trouve assez constamment assocu'es aux coquilles d'eau douce et qui semblent avoir vécu aveo elles; mais comme ces coquilles ne présentent aucun caractère qui les distingue d'une manière fondamentale des C^-riles , nous pensons que le f;;eare de M. Bronj^niart ne peut être admis qu'à litre de section dans le genre CÀ'rite. Voyez ce mot. POTAMOPHir.E. IM. S)wcrby, dans son Gênera , a proposé de substituer ce nom à celui de (ialatiiée, que Lamarck avoit donné à un beau j^eiire de co- quilles bivalves : c'est parce qu'il existe déjà un j^enre Galalhée parmi les (Crustacés, que le 70olo<^isle anglais a proposé un nom nouveau pour éviter toute confusion ; mais celte confusion n'ayant jamais eu lieu depuis que ces deux genres de deux classes si didérentes portent le même nom , il y iiuroit peut-être quelque inconvénient , après une longue habitude, déchanter l'un d'eux. Ployez GalathÉe. POTAN. C'est ainsi qu'Adanson nomme une coquille de son j^enre Pcribolus , coquille qui en réalité n'est autre chose qu'une Porcelaine eucoie jeune. Voyez PoRCELAI.NE. POUCHET. Le Pouchet d'Adanson ( Voyage au Scncgal , pi. I. fig. 2) est une jolie coquille du genre liélice , à laquelle les auteurs ont conservé le nom que lui a donné Adanson. Voyez Hélice. POUL.E ou POULETTE. Les concliyliologues du siècle dernier dnnnoieni ce nom à la plupan desTérébratulcs, soit vivantes, «oit fossiles. /^oye^TÉiiÉBKATui.E. POULE SULTANE. Nom par lo([uel on désigne, dans le commerce, une Irès-bello espèce de coquille terrestre furi rare et f)rl reclicrcLée, qui est le liulirnus gallina su/tuna de Cliciunilz tti des auteurs. Voy.hvuaï.. POU POULPE. Octopus. Ce genre est de ceux dont la connoissance re- monte à une haute antiquité , p«isqu'Arislote l'a mentionné d'une manière toute particulière : ce père de la science en a fait une histoire asiunè avoit cru pouvoir s'absto- nir d'adinetlrcles divisions iiidiipiécs p.ir Ari«lolc; il Ht un grand genre Sèche, dans lequel sont com- pris tous les Céphalopodes nus ; mais , entraîné parla présence do la coquille do l'.Argonauic , il pla^:4 dk'ii animaux sciublablcs dao] deux clajscs POU diiïéientcs. Brua;iiière , si judicieux, ne sentit pas cela sans doute j il laissa subsister cette faute de classlficalicm dans toute son intt^tfrité , et con- serva le genre St'pia tel que Linné l'avoit donné. M. Cuvier, comme nous l'avons dit, rassembla dans un même cadre tous les vrais Mollusques, niais suivant trop le syslènie de Linné dans son tableau élémentaire , laissa les Calmars dans le même p^enre que les Sèches et en sépara les Poulpes, qu'il rapprocha des Argonautes et des Nautiles, ce que personne u'avoit fait avant lui. Lamarck ne suivit pas d'abord un aussi bon exem- ple dans son Système des Animaux sans vertèbres, il sépara en genres les trois divisions d'Aristole; mais tout en les réunissant aux Mollusques, il les place à la tôle des Mollusques non céph.ilopndes ou limaciiormes , les éloignant des Nautiles et des Argonautes par toute la série des coquilles Ives. Il est vrai que le beau mémoire de POU 837 M. Cl vier n avoit point encore pan fut publié que l'année suivante. Un travail aussi im- portant ne pouvoit manquer de porter son heu- reuse inlluence dans l'esprit des classilicateurs. Lainarck, un des premiers, en profila dans sa Philosophie zoologiqiie. L'arrangement des Cé- phalopodes fut établi sur de bons principes , et les Argonautes y furent placés non loin des Poulpes, qui font partie des trois genres dont se compose la famille des Sépiacés. Montfort , dans le BuJJon de Sonniiii, avoit déjà , à l'imitation de M. Cuvier, opéré ce rapprochement , que personne par la suite ne contesta plus. Le genre Poulpe resta donc caractérisé d'après M. Cuvier et La«arck. Ce ne fut que dans ces derniers temps qire M. Leach proposa de faire un genre à part, déjà indiqué par Aristole et par Rondelet , pour les espèces qui n'ont qu'un seul rang de ventouses, telles que VOc- inpiis moschatus. Ce genre ne fut point adopté. M. Rafinesque", dans son petit Traité de Somio- logie , proposa un genre Ocyllioé pour les es- pèces qui ont deux bras palmés à l'extrémité. M. de Bliiuville s'aj^erçut le premier que ce genre avoit été fait sur le Poulpe de l'Argonaute trouvé sans coquille. Après un examen très-approfondi , M de Blainvdie, dans un mémoire d'un haut in- térêt , combattit l'opinion généralement reçue, que le Poulpe que l'on trouve daus la coquille de l'Argonaute en fût le véritable constructeur. Nous avons présenté aux articles Argonaute et Cppiia- LOPODEs la discussion qui s'est élevée à ce sujet dans tous ses détails. Nous y renvoyons. Dans son Traité de Malacologie , M. de Blain- ville divisa, comme nous l'avons vu, les Cépha- lopodes en deux familles, dont la première , sous le nom d'Octocères, ne contient que le seul genre Poulpe, divisé eu trois sections. La première, pour les Poulpes propremeuts ditsj la seconde, pour les Elédous, qui n'ont qu'un seul rang de ventouses sur les brasj et la troisième, pour les Ocythût's de Rafiuesijue , qui ont les deux bras ' supérieurs largement palmés. I/arrangement de M. Lairedle {Fam. nat. du Règne anii}i.) est fort différent de celui de M. de Blainvllle; il divise lesOclopodesen deux familles, d'après la présence ou l'absence d'une coquille. Dans la première se trouvent les genres Poulpe, Elédon et Léachie; dans la seconde , on voit avec élonnement les trois genres Ocythoé, Argonaute et Belléroplie. Il faut se souvenir que les genres Ocythoé et Argonaute sont les mêmes, et que h; genre Beliérophe se rapproche des Atlantes bien plus que des Argo- nautes. Celte seconde famille est éoac entière- ment à réformer et même à supprimer. A l'égaid des Céolialopodes qui nous occupent , M. Cuvier a proposé fort peu de cliangemens dans leurs rap- ports. Dans la seconde édition du Règne animal, les Poulpes sont toujours considérés comme sou>- genres des Sèches , et à côté d'eux on trouve les Elédons, les Argonautes et les Belléro[ihes, puis les difli'rens démembremens de la famille des Dé- capodes des auteurs. Tel est i'élat actuel de la classification relativement aux Poulpes et à quel- ques-uns des genres qui en ont été retirés. Les Poulpes sont des animaux d'une forme sin- • ^ giilière, formés de deux parties bien dislinrles : l'une, postéiieure, a la forme d'un sac ou d'ung bourse; tandis que l'autre, antérieure, formée principalement par la tête, est terminée par huit, lanières charnues, auxquelles on a donné le nom de pieds ou de bras. Ces deux parties sont réu- nies par une espèce de col étranglé , fort court ; les bras sont disposés autour de la tête en rayons réguliers ; une membrane plus ou moins large les réunit à la base. Ces bras, dans les Poulpes pro- prement dits , sont garnis dans toute leur longueur d'un double rang de ventouses , sur la structure desquelles nous reviendrons plus tard. Au centre des bras se trouve l'ouverture bucale , armée de deux dents en l'orme de bec, comparable à celui d'un perroquet : la peau qui revêt les Poulpes est toujours molle, presque toujouis rougeâiie, lisse, peu épaisse et assez semblable aux mem- branes muqueuses des vertébrés. Le corps de l'a- nimal, ou ce que l'on appelle plus ordinairement le sac , est partagé en deux parties : l'une qui con- tient la masse des viscères, et l'autre qui est lar- gement ouverte au Iluide ambiant et qui repré- sente la cavité branchiale des autres Mollusques. M. Cuvier, daus le mémoire que nous avons cité de lui sur les Céphalopodes,' a donné des détails très-étendus sur l'analomie des Poulpes en particulier. Ce travail, le plus complet qui ait été publié jusqu'à présent, doit être consulté par les personnes qui veulent se faire une idée exacte (ie la structure de ces animaux. Obligé comme nous le sommes de réduire l'étendue des articles de ce Dictionnaire , nuis renvoyons à l'ouvrage de M. Cuvier et à eu que nous disons en général à l'article StciiE. 838 POU POURPRE. Purpura. Genre établi par Lamarck ^Hist. des Animaux sans vertèbres, tom. 7. fjog. 233 ) aux dépens des liiiccins et des Rochers , et cuiactdiisé de la UKinièie siiivanle : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille ovale, soit maliquc, soit tuberculeuse ou anguleuse; ouveiiure dilatée, se teruiiuaiil iuléiieurenieut eu uue échancrure oblique, sub- canaliculée3»:oluuielle aplatie, linissaiU en pointe à sa base. La coquille des Pourpres se dislingue essen- tiellement de celles de plusieurs des genres voisins par l'existence d'un canal à la base de l'ouverture; mais ce canal e>t très-court, et il l'onduit naturellement à ce qu'on observe dans les Harpes , les Buccins , &c. , dans lesquels il a com- plètement disparu. Adanson ( Voyage au Sénégal , pag. 100, pi 7. fig. I ) a décrit, sous le nom lie Sakem , l'animal de la Pciur[)re bémastome. Il nous apprend que la téie de l'animal qui remplit la c. quille est peine, eu égard au reste du corps; elle est cylindrique, de longueur et de largeur presque égales; de son extiéiuilé , qui paroit comme écbancrée et creusée en arc, sortent deux tentacules épais, de (igure conique ei près de deux Icis plus longs qu'elle. Ces tentacules sont renllés considérablement depuis leur racine jusqu'au mi- lieu et coupés en dessous par un sillon qui en par- court la longueur. C'est sur ces appendices que les yeux sont placés, au milieu de leur longueur & à leur côté externe; ils sont noirs, fort peiiiset sem- blables à deux points (jui ne saillent point au- dehors. La bouche se lait reconnoîlre par un l)elit trou ovale , ouvert transversalement an- dessous de la têle , vers son milieu. Il y a apparence qu'elle renferme une trompe ou une langue en forme de tuyau. Le manteau consiste en une membrane peu épaisse, tapissant les parois intérieures de la co.juille , sans s'étendre au- debors. Ce manteau est ondulé et comme lé- gèrement frisé sur les bords ; à sa partie an- léiieure, il se replie en un tuyau (|ui sort par 1 échancrure de la coipiille, se déjetle à gauche, et atteint en longueur le sixième de la coquille. Ije pied est un gros muscle elliptique, oblus a tes extrémités, une fois plus long que large et près de moitié plus court <|ue la coquille. On leinarque en dessous deux sillons, dont l'un tra- verse son extrémité antérieure, pendant que l'autre parcourt sa longueur en croisant le premier à angle droit; le reste de sa sinfarc est encore coupé d'un nombre inlini de petits sillons longitu- dinaux. L'ii'scpie l'aniiniil marche, ce pied cache la tile en deisous et une pariie des tentacules. Un o()eri.iilc miiiie «-t cariiUgincux est allai hé entre le manteau et le pied de 1 animal, un peu au-dessus du milieu de sa longueur; il a la forma d'une POU demi-lune: sa longueur est double de sa largeur et une fois moindre que celle de l'ouverture de la coquille ; il la bouche cependant très-exacteaienl en renirant avec l'animal jusqu'au milieu fie la première spire, qui se trouve beaucoup rétvéi.ie dans cet endroit. Sa surface est lisse , d'un brun- noir, et marqui^ de cinq sillons légèrement creusés en arc , dont les cornes sont tournées en haut. Adanson ajoute à celte description extérieure bien complète , que les sexes sont bien distincts. M. de lilainville a aussi décrit l'animal des Pourpres , sa description s'accorde avec celle d'Adanson : de plus , il parle des branchies , qui sont au nombre de deux , pectiuilormcs , presque parallèles, la droite plus grande que la gauche. Le nom de Pourpre, appliqué par Lamarck à un ginre distinct, avoit été em- plo^'é antérieurement par un grand nombre d'auteurs, et surtout par ceux de ranliquilé, pour désigner certaines coquilles qui fournis- soipnt des couleurs plus ou moins rouges. Tout le monde a entendu parler de la pourpie des Anciens et du Celte espèce de coqui. la luurnissoii. croit avoir ée , n'appartient pas au genre Pourpre de Laniarik, mais à celui de Rocher {^voyez ce mol ) ; c'est probablement le Murex bran- dans, {^uoi qu'il en soit , plusieurs espèces du genre Pourpre de Lamarck sont pourvues d'un ap|iarcil tpn sécrète une liqueur colorante dont ou ne paroit tirer aucun usage important. I,es Pour^^s se distinguent cssentiellemenl de» aulres coquWes buccinoides , en ce qu'elles ont une échancrure terminale ordinairement étroite et fort rourie ; elles se distinguent encore par la forme de la coluinelle, qui est ordinairement ar([uée dans sa longueur et aplatie- à sa base. Ces- caiaclères sont sulfisans pour que* l'on ne con- fonde jamais les véritables Pourpres avec certaine» espèces de Buccins , de Fuseaux ou de Pyrules à queue courte. Dans ces genres, en cllet , le» cocpiillrs se lerinlneni par un véritable canal constamment dépourvu de l'échancrure terminale, et n'.iyanl d'ailleurs presque jamais cet aplatisse- ment columellaire si caraclérislique du genre qui nous occupe. Ainsi, quelle que soit la forme d'une coquille, elle ne jieut en'rer dans le genre Pourpre, si elle est canaliciilée. On reconnoit une coquille canalicutée , lors<|u'eii la pla^'ant devant soi, on n'apcryoit au-dehors aucune trace d'échaucrure. Nous revenons sur ces taracICres, parce qu'il y a quelipies personnes (|ui croient pouvoir introduire parmi les l'ourprcs un assez grand nombre de coquilles buccinoidcs non éihancrées , à rolu- mcili! arrondie, et ne préseniant, par conséquent, aucun des caractères fondamentaux du genre Pourpre, j'illes luiident leur opinion sur ce que, dansqiielqiies-iines des coquilles dont nous veiioui de parler, ou a trouvé de» opercule» idcuiiqug- POU P o u Slo meni semblables à ceux des vJiilables Pourpres. Non-seulement nous n'avons pas eu occasion de vérilier ce fait, mais nous dirons que les opercules de certains genres se rapprochent siiif^ulièrement , et que l'on aura pu confondre di's choses qu'un examen plus approfondi au- roit fait distinguer. A côlé des Pourpres, Lamarck a placé dans sa mélhode plusieurs genres qui en sont Irès-voisius , et que quelques zoologistes n'avoient mentionnés qu'à lilre de sous-genres : tels sont entre autres les Concholépas et les Monocéros. Ces coquilles ont en ellet , quant à leurs caractères fondamen- taux , l'analogie la plus grande avec les Pourpres véritables. Dans le jeune âge , le Concholépas a vne petite échancrure à la liase de la colunielle comme dans les Pourpres ; il ne dillère de ceile- ci que-par son bord gauche , largement étalé. IJans les Monocéros , il n'y a de dill'^rence avec les Pourpres que par la dent pointue qui est située à l'extrémité antérieure du bord droit. Les Rici- nules difîèrent davantage des Pourjires que les deux genres précédeos ; mais il faut les juger lors- qu'elles n'ont pas acquis toute leur épaisseur, et que la columelle n'est pas encore chargée de plis j)lus ou moins nombreux qui la renflent d.ins le rnilieu. Ces coquilles dillèrent encore en ce que le bord droit est muni dans sa longueur, et surtout dans le milieu , d'un large bourrelet intérieur dentelé. L'ouverture prend alors la forme d'une fente longitudinale plus ou moins contournée , dans laquelle on a peine à concevoir, de la part de l'animal, l'introduction d'un opercule compa- rable à celui des Pourpres Malgré cela, on voit combien les Ricinules ont de rapports avec les Pourpres, non-seulement par leur ressemblance dans le jeune âge , mais encore par des passages insensibles qui ne permettent pas de tranciicr d'une manière bien nelle et bien certaine entre les deux genres. Conçu d'après un ensemble de caractères , le genre Pourpre peut rassembler aujourd'hui les genres Ricinule , Licorne et {'oncholépas , à titre lie sous-division. On pourroit encore, pour faci- liter la recherche des nombreuses espèces, ajou- ter une quatrième division pour celles des espèces qui ont la columelle moins aplatie, l'échancriire plus large, et qui formeut ainsi le passage des Pourpres aux Buccins. 11 est assez difficile de déterminer l'ordre dans lequel on doit placer les sections. On voit en etli t que si les Concholépas se lient aux Pourpres pro- prement dites par les Puipura planosuira et neritoides , les Ricinules s'y joignent également p.ir les Purpura histrix, mancinella, etc., qui nnt des dentelures plus ou moins fortes sur le bord droit, et quelquefois un simple renflement sur le gauche : d'un autre côté, les itfoTîOce'/o.ç forment une section très-tranchée , qui ne présente dans le caractère exceptiounel aucune Irausilioa vais les Pourpres proprement dites. On pourroit, pour concilier le p!us grand nombie des caractères, commencer par le Concholépas, puis les Pourpres proprement dites; faire suivre les Ricinules, en- suite les Licorues, et enfin les Pourpres bucci- noides. Lamarck ne comptoit dans son genre Pourpre qu'une cinquantaine d'esjjèces , parmi lesquelles plusieurs dévoient être reportées parmi lesBuccins. Aujourd'hui, ce qui en est connu dans les col- lections s'élève à plus du double, sans y com- prendre celles des espèces réparties entre les genres Concholépas , Licorne et Ricinule. Dans le premier volume de ce Dictionnaire, Bruguière a confondu dans son genre Buccin un assez grand nombre de véritables Pourpres ; nous renverrons le lecteur aux excellentes descriptions qu'il en a données^ après en avoir complété la synonymie, ('omme, dès le commencement de nos travaux pour cet ouvrage , nous avons admis ceux des genres de Lamarck que nous confondrions actuel- lement parmi les Pourpres, et qu'il a été traité de ces genres aux articles qai les concernent en particulier, nous ne donnerons ici la description cjue des Pourpres proprement dites , telles que Lamarck les avoit comprises. I. PouRPBE persique. Purpura persica. P. testa ovatâ , tnmsi'ersim sulcatâ. aspe- riusculâ , Jusco-nigricante ; sulcis obso^fÊ asfe- ratis , albo maculutis y spirâ bieçi ; aperturâ patulâ y coîumellâ Ititeâ , riiedio longitudmaltter e.rcavati ,■ lahro margine interiore sulcalo , ni- gncante et intùs albo, lineis luttis picto. Buccinum persicum. Lin. Cmh,. piig. 3482. ^". 49. LisTEn , Cnnch. tab. ^?)'j. Jig. 46. RoniPH. Bhts. tab. zj.Jlg. e. Pf.tiv. Amb. tab. \i.Xig- 7- GuALT. Test. tab. ^\ .fg. h. /. Dargenv. Conch. pi. \'j.fig. e. Fa VANNE, Conch.pl. zj. /Jg. d 2. Seba, Mus. tom. 3. tab. J2.jig. lo. 11. KiNOBR, Vergn. tom. 3. tab. 2. fig. 5. Mabtim, Conch. tom. 5. tab. Çi^.J'ig. 760. Buccinum hauriioiiuin. (]nEM.\. Conch. tom. 10. tab. iÏ32./ig. 144g. 1450. Buccinum haustonuni. Gmel. pag. 5498. n". Puipura persica. Encycl. pi. o(yj.f;g. i. a. b.^,; IjAMK. Ani/it. sans rcit. tom. 'j. pag. 27)5. n". I. De DLAl^v. Malac. pag. 412. pi. z^.J'tg. /'. Celle coipiUe, assez commune, est lune des POU plus grandes des Pourpres proprement diles ; elle est ovale, renlK'e dans le milieu et atténuée à ses extrémités; elle est irès-convexe en dessus et fcirl aplalieda coté de l'ouverture. Sa spire est courle, lormée de cinq à six tours étroits , peu convexes, à suture linéaire, peu visibk' j le dernier tour est tiès-aaip!e et orné dans toute sa lonj^ueur de lines stries iransveises, très-régulières et (on mul- tipliées, d'un blanc-jaunàlre sur un fond d'un l)run-marron foncé. Outre ces stries , on rcmar- (|ue ordinaireiucnt six petits cordons Iranverses, Lirfi^ement espacés, formés de taches blanches, oijlong..os et quadraugulaires, alternant avec d'au- tres taches semblables, d'un l)run presque noir. I/ouveriure est fort jurande , subscmi-lunaire; elle est à 1 intérieur d'un blanc-roussâtre , et ornée dans toute l'étendue de la lèvre droiie de fines linéoles transverses, non saillantes, d'un rouj^e- ocracé assez foncé. Le bord droit est un peu épaissi à l'intérieur j son extrémité est brune, tranciiante et (incmeut plissée ; sou exuéniité postérieure c.t taiblement séparée de la columelle par une échancrurc assez larii- DcUemenl <|ue dans d'autres espèce», est formée de six tours , dont les cinq premiers tout ordinui- VCiufUt »uJji.ttrLijés daLi le milieu j le dcruiei tour 1 POU est très-grand , il est finement strié en traverj. Les stries sont enfoncées, régulièrement espacées , et un peu plus pâles que le reste de la surface, qui est d'un brun-marron, grisâtre, souvent en- tremêlé de fascies longitudinales, irrégulières, d'un blanc-jaunâtre. Sur cette surface extérieuie du dernier tour se voient très-disiinctement cinq à six rubans assez larges , très-espaces, léj^ère- mcnt saillans, ornés de taches quadraogulaires plus ou moins longues, blanches, allernani avec d'autres taches semblables, d'un brun ircs-foocé. L'ouverture est proportionnellement plus petite que dans l'espèce qui précède, et les linéoles ronges de l'intérieur sont moins nombreuses j les plis d»bord droit sent plus larges. La columelie est aniuée dans sa longueur, un peu arrondie da4is !e milieu . très-apla*ie et tranchante à sa base; elle est d'un jaune-orangé très-[wle, et recouvre à peine une petite échancrure terminale, triangulaire. Cette coquille , plus rare que la précédente , est ordmairement d'un plus petit volume ; elle est longue de 60 millim. Eile vit daus l'Océan indieu. 5. l'ûURPRE aniique. Purpura pathla. P. iestJ oi>atâ , transDcrsim sulcatà, tubercu- latn-nodosà , rufo-ntgricante ; spiri. hreviusculà ; aperturâ patiilâ ; colnmcllâ lutcâ , nijèscenie y labtx) intiis alhido ; timbo sulccito. Buccinum patulum. Lin. Gmel. fag. 348^. «0. 5i. BoNASxi, Recr.li. fig.'^Z. Lister, Conch. tab. ij8g /ig- 49. Petiv. Gaz. tab. iS-i-ifig. h. Dargexv. Conch. pi. i-j.Jig.'S. Favan.ve , CotkH. pi i'j.J'ig. d. 4' Adans. Sénég. pi. J.fig. 3. le Pak< I. K.NORR, yergn. tom. 6. tab. i^S'S- '• Wartim, Conch. tom. 3. tab. by.^/^. 758. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 236. n^3. SCHLBERTelWAGJIFR,Av/J. J"u/7'/. à ChcDinitZ, pi. ■lùZ.f.g. 40O7. 40^8. Coquille fort remarquable par la forme de son ouverture et par les tubercules nombreux dont t lie est ornée au-deliors. lille est ovalaire , ob- luugue , déftriiuéc , à spire courte et pointue , formée de cinq à six tours convexes, étroits, ii suture simple et peu apparente. Le dernier leur est beaucoup plus grand que tous les autres; il < sC généralement peu épais, chargé à l'extérieur de stries nombreuses que l'un aper^'oil facilement entre cinq ou six rangées lransver^es de tuber- cules coniipies et pointus, aplatis lalcralenient. La t-'oulcur de celle cuquille c»t d'un brun uhqh loucc , POU POU 8W foucc', 1res - in-c^ulici-ement marbre' de Inc.lies nuaj^^eiises, d'un blanc-jauDalre ou giiiâtre. L'ou- veilure est très-ample , ovale-oblongue , d'un l)laDC-t)]eu;'itre ou grisiue à l'inlérieur ; le bord droit est mince, tranchant et finement plissé dans toute sa loiif^ueur : le bord columellaire est ar- qué dans toute sa longueur; il présente en dehors une surface plane , inclinée vers l'ouverture, ter- minée en dedans par un bord mince et tranchant. Cette colunieile est très-pointue à la base, et elle recouvre à iieine une petite échancrure triangu- laire, que l'on n'aperçoit que foiblemcut au- dehors. Celte columelle est d'un jaune -oranjjjé dans toute sa longueur. Celle coquille, très-commune dans les collec- tions , se trouve princi])alement dans l'Océan atlantique el au Sénégal. Lamarck la cile dans la Médileiranée , mais nous ne conuoissons jusqu'à présent aucune ohservaiion c[ui justitie cette cita- tion. La longueur des grands individus est de 70 à 80 millim. 4. l'oiihPRE columellaire. Purpura coiuinel- lans. P. iesij oi'atd , crassJ , transi'ersiin rugosâ et siriatd, rujèscente ; spirà brevi i coluinella phinâ, unipUcatâ ; labro crassissiino , dentibus validis inlùs mûrie ato. Encycl. pi. 3g8. fig. 3. a. h. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. poQ- 2jG. «»,4. Schubert et Wagner, deni.Suppl. à Maitini , iab.2.02.j!g. 4079. 4080. Cette coquille a , quant à sa forme et à ses di- vers caractères , beaucoup d'analogie avec celle qui précède ; on la dislingue néancnoins avec lacilitc en ce qu'elle a constamment le test très- épais et Irès-sûlide , et l'ouverlure projjorlionnel- lement plus petite. Cette coquille est ovale-ob- longue , très-convexe en dessus : sa spire, assez longue et pointue , est formée de six tours con- vexes , assez larges; le dernier, beaucoup plus grand que tous les autres, présente à sa surface huit à dix gros cordons convexes, iransverses et assez rapprochés, chargés de tubercules obtus qui deviennent obsolètes dans les vieux individus. Entre chacune de ces côtes transverses se voient deux ou trois stries étroites et peu profondes. La couleur extérieure est d'un brun-marron peu fon- cé , d'une nuance uniforme. L'ouverlure est ovale- oblongue , rélrécie , d'un blanc-jaunàire à l'inté- rieur , d'un jaune-orangé sur l'extrémité du bord droit. Celui-ci est très-épais et chargé dans toute sa longueur de gros plis en forme de dent, dont les deux ou trois médians sont bifides. La colu- melle est arquée dans sa longueur ; elle présente, à son extrémité postérieure et externe, une large surface plane qui semble produite par une érosion Uist. Nat. des Vers. Tome IL arllfi. ;ell.- ; le bord columellaire est épais el oblus dans le milieu, oii il présente sur sa tranche nue dent obtuse assez large. L'extrémité antérieure t. e la columelle est très- fortement arquée, tiès- aplatie et tranchante ; elle se termine en pointe à une petite échancrure subtriangulaire , à peine visible du côté du dos. Cette coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, vient, à ce qu'il paro'it, des mers d'Aœé- rique ; sa longueur est de 55 millim. 5. PoiRPRE cordelée. Purpura siiccincta. P. testa oi'iitâ, crasstusculâ,transi>ersim striai j, rugis crassis obtusis elefatis costœformibus cmct.^, grise jj spirœ anjractibiis subintrusis ; labro intus sulçaio. Bucciman succinctum. Marttns, Conch. tout, ^./ig. 45. Buccimim orbita. Chemn. Conch. tom. lO. tah- \'b^.fg. lârji. 1472- Gmel. pag. 3490. n". iCô. Purpuia succincta. Enctcl. pi. 098. fig- i • a. b. Lamk. Anim. sans rert. tom. 6. pag. aûO". n". 5. Grande coquille épaisse et solide, qui s'éloigne un peu des'pourpres et se rapproche des Buccins ; elle est ovale- oblongue , ventrue, sa spire est assez longue , pointue : ou y compte cinq à six tours , convexes, assez larges , dont le dernier est: beaucoup plus grand que tous les autres ; ils sont d'une couleur uniforme, d'un blanc sale, tirant légèretneut sur le fauve ; leur surface présente un grand nombre de grosses côtes iransverses , arrondies, convexes, simples, finement sinces entravers, ainsi que les espaces qui sont entre elles. A la partie supérieure des tours , on re- marque , dans la plupart des individus, une sur- face aplatie, en forme de rampe, qui remonte jusqu'au sommet. Les côtes Iransverses sont en nombre variable ; on n'en compte quelquefois que huit sur le dernier tour, et nous avons vu des individus qui en avoienl treize. L'ouverture n'est p9s très-amole ; elle est ovalaire, d'un blanc- jaunâtre en dedans, d'un fauve pâle sur l'extré- mité du bord droit. Le bord est plus ou moins épais , selon l'âge des individus ; il est régulière- ment plissé et festonné dans toute sa longueur. "La columelle présente une surface aplatie , très- inclinée en dedans; son bord interne est arrondi dans presque toute sa longueur, il s'amincit vers la base , au-dessus d'nne échancrure oblique , trian- gulaire, fort profonde. Cette coquille, qui étoit très-rare autrefois dans les collections , y est devenue plus com- mune depuis qu'elle a été rapportée, par les der- nières expéditions scientifiques, des mers de la 0 0 0 00 * 8^2 V O V Nf uvelIe-Zi'lande , où elle habile. Sa longneui' est de yo aiilliin. 6 Poi RPKE }ii?nuistoiiie. Purpura hcrmastoma. P. testa oi>ato-cnnicâ, crussiusculà, tninsi'er- iiin slriatâ , nodulosà , /uà'o- n/Jèsccnte ; anjiac- iibus supeniè ohlusè aiigulcitts , noduhjens j ul- linio nodulis quadrifanùiii serialis ciiicto y apet- turâ luleo puipurciscvnle j Libro inlùs sulcato. Buccinurn hcrmastoma. Lin. Geml. pag. 0485. n". 52. Liste» , Conch. tab. ^diQ-fig. 48. RuMPH. Mus. tab. 2,4. J/g. 5. GiALT. Test. tab. 5i.//5'. a. Adass. Scncg. pi. "J.J'ig. I. le Sakem. Maktixi , Co/^c7^. lom. 5. tab. loi. J'ig. 954. 965. Lajik. Anini. sans rcrt. iom. 'j. pag. 208. n". 1 1 . ("o(]iiille ovaIe-oi)lon<^iie , alt(^nui'e à ses ex- tiéniilés, épais-e , solide el peu vaiii'e de couleur ; .la spire , assez lonj^ue , conique et pointue, est formée de sept tours peu convexes , à suture simple, quelquefois carénés et tuberculeux dans le milieu : le dernier, beaucoup plus grand (pie tous les autres, nllre vers le tiers posléiieiir deu.\ lang'ées distantes de gros tubercules obtus, très- courts; ceux du rang supérieur sont les plus gros. Au-dessous de ces deux rangs de tubercules , on voit trois ou quatre côies aplaties, iransverses et peu saiUunles. Dans quelques individus , la pre- mière de ces côles est tuberculeuse; dans d'au- tres, il vCy en a que deux au lieu de trois, et, dans ce cas, elles sout plus larges. Toute la sur- face extérieure de la coquille est couverte de stries fines et assez profondes, transverses , régu- lières , ordinairement biunes ou fauves, sur un food d'un brun clair ou fauve. L'ouverture est iiiéi.iocre, ovale - oblongiic , d'un beau jaune- orangé, très-intense sur tout son pourtour. La colu- mclle est aplatie à la base seuleuieul; le bord dioit est mince, tranchant , denltlé dans toute sa lon- gueur et finement plijsé : à l'intérieur, il se joiot a l'avant- dernier tour , en formant une rigfje assez profonde, limitée par un bourrelet intérieur décurrent sur i'avant-dernier tour. On trouve la Pourpre héiuastome non-seule- ment au Séiii'f;al et clans l'Océan indien , mais aussi dans la Médiierranée , sur les i ôles de Sicild 7. PoiiRPRE bourgeonnée. Purpuia manci- nella. -, T. testa nfato-ventricosâ , crassJ, tuberculis ■lubacuti.i biisi luhris tiansfcrslin scrnitis niuri- calù , till>0'r,.hret>issiinà , retusa y columrlld planj , medio bipuiictatJ / punctis nigns, inae- (jualibus. LisTf.ii, Cojich. tab. qCjO./ig. 5o. I5oNA>Ni, Kecr. 7,.J,g. 174. GiuiT. 'Jrst. tab. GG.Jig. bb. Marti M, Conch. tom. 7). tab. 100. ./Ig. pl'^. 9()0. Murcjijucus. Gmel. pag. 3358. rt". 44- Lauiih. .i/ii/n, su/i)- yeii. tom. "j. pag. 240. n'. 1 1. POU Marlini, dans son p,rand niirrage cle concliylio- lop;ie, a confondu deux espèces liien distinctes sous une seule dc^nominalion. Gmelin et Lamarck, eu citant les figures de cet ouvrage, n'ont pas rectifié l'erreur î et l'ont au contraire propagée. En rejetant de la s_ynonymie les fij^ures 961 et 562 de Martini , le resie doit être conservé. La Pourpre nériioide est fort rare; elle est siiljglo- buleuse, à spire trcs-cnurle et obtuse; elle est formée d'un peiit nombre de tours étroits et apla- tis : le dernier consliiue à lui seul presque toute la coquille; il est lrès-conve^e , d'un blanc sale, et piésenle au-deliors cinq rangs de gros tuber- <:ules obtus. Le premier rang est immédiatement au-dessous de la suture; les autres sont distribués à des dislances inégales; leurs intervalles sont occupés par des stries fines assez- largement es- jiacées. L'ouverture est petite, ovale - oblongue, toute blanche en dedans. La columelle est arquée dans sa longueur; elle est large, très aplatie , Iranchantoet formant un plan incliné vers l'ouver- ture. Sur le milieu de cette columelle , il y a deux taches rondes inégales, dont la plus petite est l'an- térieure; elles suut d'un brun presque noir; le bord droit est assez mince, obtus; à sa jonction lur l'avant-dernier tour, il ert creu>é d'nne gout- tière assez profonde, oblique de droite à gauche et d'avant en arrière. On Ignore d'où vient cette espèce rare; elle a 40 milliui. de longueur. g. Pourpre planospire. Purpura phinospira P. testa obovatâ, rentricosâ , apice letusissimi, crassâ; costis subciculis distantibus arictà, olbâ, luteo Uneatà; spirj plana; Jauce sulcis aurantii^ lineaid y coluinellâ inedtu prqfunde excui'alà ; labro crasso. Purpura lineata. Encvcl. pi. oyy. fig. 5 a. b. I.AMK. Aniin. sans veit. tom. 7. pag. 240. n". 16. ScHUBEBT et W.AGNra , dernier Suppl. au Marlini, pug. 140. /;/. 202. fig. 408 1. 4002. (]ette espèce est exirêmement rare et l'une des jilus précieuses du genre. Elle est des plus remar- (juablesj en ce qu'elle est Irès-aplalie , (]ue sa t pire est tout-à-fait tronquée; ce qui, joint à la furme de l'ouverture, donne à la coquille quelque ressemblance avec les Conchol 'pas. Elle est ob- ronde-ovalaire , très-déprimée, à spire courte, aplatie, quelquefois même un peu enfoncée, à laquelle ou ne compte (|ue trois ou quatre tours très-étroits. Le dernier présente eu dehors cinq tôles transveises, élroiles, carénées et espacées; ces carènes sont peu élevées , simples, et, dans le jeune âge , la seconde et !a iroisièmCj qui sont les plus saillantes , sont chargées de gros tubercules. Les iniersiues des carènes sont striés; les stries suiil fiucs, reu prufvnic's et d'uu jaunc-lauve sur POU 8',3 tin fond blanchâtre. En dessous, \\ coquille est fort singulière. L'ouverture est ovale-oblongne ; la columelle est large, aplatie son fjord libre est subtranchant , arqué dans sa longueur; à sa partie moyenne et supérieure, la columelle pré- sente une large excavation, dans le milieu de laquelle se voit une petite côte étroite , d'un l)iun-noir, qui descend obliquemenl. La basa de la columelle, ainsi que le bord droit, dans toute sa longueur, sont ornés d'un grand nombre de linéoles obliques ou transverses , saillantes, d'un rouge-orangé irès-iniense , qui tranche vivement sur le fond blanc de l'ouverline. L'écliancrure de la ba-e est peu piofonde, assez large, et à peine recouverte par rextrémité de la columelle. On ne connoît pas la patrie de celte coquille ; elle est longue de 45 miiliui. 10. PcuriPnE couronnée. Purpura coronata. P. testa oi'ato-acutà , ventricosj , transi'ersè striatâ , tuherculifejd j anjractibus angulatn- tuberculatis ; ultinio cinereo , anteriùs tubercuUs elongatis redis coronata ; spirà conicâ , Jiisco- nigricante ; sutuns Jacintato- crispis ; apetturâ hvfi , lutescente. Adans. Vuy. au Sénég. pl.^.Jig. 3. lelabariu. ElsCTCL. pi. 'hi^'j.Jig. 4. Lamk. Anim. s. vert. tom. j. pag. 241. n°. 18. Coquille ovale-ventrue, à spire presque aussi longue que le dernier tour. Elle est conique , poiuiue, formée de six à sept tours anguleux dans le milieu, et couronnés sur l'angle d'un rang de tubercules oblus, plus ou moins élevés et ordinairement au nombre de dix ou douza sur chaque tour. Sur le dernier, outre l'angle carénai , qui est placé vers le quart supérieur de la longueur totale, ou remarque au-dessous une seconde carène, moins saillante, dont les tubercules sont moins gros. Toule la surface de la coquille est couverte de stries fines et traus- verses, subécailleuses , ordinairement d'un roux- brun sur un fond blanc. Ce qui rend celé espèce remarquable, ce sont de grandes écailles lanielleus'es et relevées qui remplissent l'angle des sutures. L'ouverture est médiocre, ovale- obltSigiie, rélrécie à la base. La columelle est presque droile, légèrement aplatie, d'un jauue pâle, et ouverte à sa partie inlcneuie par un ombilic plus ou moins grand, selon les individus. Le bord droit dst mince et iranchanl , d'un brua- blanchâire à l'iniéiieur et finement crénelé dans toule sa longueur. I^es crénelures sont or- dinairement marquées par autant de peins points bruns. Un sinus assez profond sépare l'ex- trémilé du bord droit de l'avant-dernier toui. L'échancrnie de la base est élroile , fort oblique et assFz profonde, O o o 0 o 3 * 8^4 POU Celle coquille , fort commune dans les mers du Sûnûgal, a 40 millim. de longueur. II. PO0i\pnE carinifère. Purpura carinlfem. P. testa opaiO'acutà , iransfersim striatâ et carinatâ , muricatâ , Jhlfo-rujescente y carinis tuberculato-muticatU ; tuberculis distan'.ibus ; aperturâ lœvigatâ. Seba , Mus. totn. 3. tah. %o.fi°. 00— 02 ? An Martini , Cortch. tom. 3. tab. lOO. fig. 95 1 ? Purpura carinatâ. Schubeiît et Wagneu, Suppl. au Martini , pag. 141 . tab. aSa. fig. 4078 , et tab. iHb.Jig. 4091. 409a. La Pourpre carinifère est une coquille ovale- ventriie, à spire assez longue et pointue, com- posi'e de cinq à six tours fortement ccirénds à leur partie inférieure. La carène est presque continue. Dans le jeune âge , elle se découpe en tubercules pointus ou spiniformes, au nombre do six ou sept sur les derniers lours. Outre cette carène supérieure , le dernier tour en présente une seconde non moins saillanle , située sur la partie la plus convexe du dos de la coquille ; cette carène est tuberculeuse comme la pre- mière. Toute la surface extérieure de cette espèce est chargée de stries fines et serrées , Iransverses, assez profondes, souvent inégales, qui sont coupées à angle droit par d'autres stries longitudinales moins apparentes et beaucoup plus nombreuses , qui résullent des accroissemens. La base de la coquille est large, relevée en angle assez saillant, qui circonscrit au-dchors la sur- face demi-circulaire d'un large ombilic, qui est en partie caché par le renversement du bord gauche. L'ouverture est fort oblique, ovalaire, large au sommet, rétrécie à la base. La colu- melle. partie supérieure, s aplatit d'une manière notable à son extrémité antérieure; elle est d'un blanc-jaunâtre, ainsi que le reste de l'ouverture. Le bord droit est dilaté, crénelé, et il présente ordinairement dans sa longueur trois ])eiites échancrures, dont les deux premières cor- respondent aux deux carènes extérieures. Une étjjancrure beaucoup plus profonde, trè^-compa- rable à celle de certains Pleurotomcs, sépare le bord droit du sommet de la coluraelle. La cojrieur de celte coquille est peu variable; elle est d'un blanc-jaunàlre ou brunâtre sale, avec tpielques lâches nuageuses obscures d'une nuance un peu plus foncée. (>etle coquille, assez commune dans les col- lections, provient, à ce qu'il pareil, de l'Océan atlantique austral. Sa longueur est de 4U millim. 12. PoonpnE écaillcuse. Purpura squamosa. P. testa ofato-acutâ , suhdccussatâ , scnbrius- (.ulàf lulco U'itaccjj striis longitudinalibus, trnui- POU bus; sulcis iransi'ersis, acuiis, stjuan:ji!aso-scabris: aiifractihus conpcTis; suturis cuarctatisj aperturj aibcj- labw denticulato. E.NCYCL. pi. 398. fig. 2. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 242- 72°. 22. On pourroit facilement prendre celle Poarpre pour un Buccin, ])arce que sa columelle est ar- rondie dans presque toute son étendue et ne s'aplalit sensiblement qu'à la base. Celte cotjuille est ovale-oblongue , allénuée à ses extrémités. Sa spire est alongée, pointue, formée de six ou sept tours convexes, dont le dernier est un peu plus grand que les autres réunis; ces tours sont assea grossièrement quadrillés par des cotes longitu- dinales et Iransverses, iuégales et chargées de fines écailles. Les côtes transverses sont les plus constantes ; elles persistent sur le dernier tour, sur lequel les rôles longitudinales ont presque cora- plétement disparu pour faire place à de simples ondulations, f^ntreles côtes transverses seirouveni plusieurs slries inégales, écaillcuses , comme les autres , et dont la médiane est ordinairement la plus saillante. L'ouverture est ovale-oblougue , d'un blanc-jaunâtre-corné à l'intérieur. La colu- melle est arquée dans sa longueur, arrondie, si ce n'est à son extrémité , où elle s'aplatit et devient tranchante. Le bord droil est mince et tranchant; il est fiuement plissé dans toute son étendue, et une échancrure peu profonde le sépare supérieu- rement de la columelle. Le canal de la base est étroit , peu profond et très-oblique; il se relève un peu , à la manière de celui des Buccins. Celte coquille , qui n'est pas commune dans les collcclions , est longue de 48 millim. Sa pairie est inconnue. i5. PounPRE bicoslale. Purpura hicostalu. P. testa onato-acutd , tuberculifcrâ , traru~ i>ers\ni striatâ , griseâ y strigis longitudinoltbus aiigulato-Jlexuosis ntfo-Juscis pictà y arifnicti- bus supcrnà angulatis , tuberculain - cororiatis ^ ultiniobiseriatlm tubetculato; labro inliis sulcato. EscYCL.. ;>/. "ciolHi.Jig. 5. a. b. Var. b.) Testa cinereJ, subimmaculatà; tuber- culis biseriatîm minoribus. Lauk. Anini. sans rcrt. tom. 7. pag. a45. n». 34. Coquille ovale-oblongue , pointue à ses extré- mités , à spire assez longue , conique cl pointue , formée de sepl tours légèremenl convexes cl an- guleux dans le milieu. Le dernier, plus grand que tous les autres, ollre , sur la partie la plus saillante du dos, deux carènes inégales, chargées de tubercules assez nombicux, gros cl poiului. Ces carènes sont vaiiables, selon les individus : fort saillanle» dans quelques- uut , elles tMlaeeiil POU complélement dans d'autres. Toule la suifacc cx- téiieuie de cette espèce est couveiie de suies fines et iransveiscs peu pi-ofondes , souvent coupées en travers par des stries longiludiuales , très-mulli- pliées et irrégulicres , qui rt^sulleut des accroisse- niens. Les couleurs de cette coquille sont peu variables ; celle qui domine est le gris-blanchâtre, sur lequel on remarque, principalement à la partie supérieure des tours , des poucluations nom- lu-euses, ranj;ées régulièrement sur les stries trans- verses. Sur la partie médiane du dernier tour , quelquefois aussi à sa base, se montre une large Z'ine de taches d'un brun foncé, en zigzag, irré- guJicrement articulées et d'un brun trè^- intense. La zone de la hase, lorsqu'elle existe , est princi- palement formée de llammules longitudinales assez régulières. L'ouverture est ovale-oblongue , d'un Llanc-jaunàlre à l'intérieur. La columelle, qui est d'un jaune-orangé pâle , est arrondie dans presque toute son étendue , et ne s'aplatit sensiblement qu a la base , où elle laisse à découvert une échan- ciure assez large et profonde, très-comparable à celle des Buccins. Le bord droit est mince et tran- chant, d'un brun assez foncé, et très-profon- dément sillonné dans tonte sa longueur. Cette coquille, dont on ignore la patrie, n'est pas très-rare dans les collections. Sa longueur est de 5o millijpn. 14. PoonpRE hérisson. Purpura hystrix. P. testa obovatâ, ventricosâ, transi>etsirn striutâ, spinosâ, lutescente j spinis longiusculis , canali- cul-atis , transifersîm quadrisenatis y spirâ brevi , aciità ifauce roseâ j labro rnargine interiore den- iijen. ?Jure.r /ijstri.r. Lin. Gmel. pag. 5558. n°. 46. Go ALT. Test. tab. ^Z. fig. r. Knorr , Verg. tom. 6. tab. ^^. Jig. 7. Régent. Conch. torrt. i. tab. 1>-Jig. 53. Martini, Conch. tom. 3. tab. loi. fig. yjù,. 975- Lamk. Anim. sans vert. tom. 1. pag. 247. «°. 41. Celte coquille fait le passage des Pourpres aux Ricinules. Elle est globuleuse, très-ventrue, à spire courte, composée de cinq à six tours aplatis, très- courts, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres; ce dernier tour est trèscou- vexe , et il est hérissé de six rangées transverscs , de longues épines squamiformes , subspatulées. Le nombre de ces épines est assez variable, selon les individus ; on en compte de sept à neuf pour chaque : dans les intervalles, on remarque dans la plupart des individus quelques stries obsolètes lé- gèrement onduleuses. L'ouveitureest petite, ovale- oblongue , plus rétrécie à son extrémité antérieure qu'à la postérieure; elle est teinte d'un beau rose- POU ;40 pourpre. La columelle est droite inféneurement , fortement arquée à son extrémité postérieure ; elle est arrondie dans presque toute son étendue, elle s'aplatit seulement à la base, où elle cache en partie un ombilic assez large , circonscrit au-de- hors par un angle saillant-chargé de longues écail- les. Le bord droit est épais ; il présente en dehors quatre ou cinq petites digitations qui correspon- dent aux rangées extérieures de tubercules : à l'in- térieur , il est chargé d'un assez grand nombre de dentelures courtes et obtuses. La couleur exté- rieure de cette coquille est uniformément d'un Liuve pâle. Cette espèce, assez rare , et dont la patrie est inconnue, a 45 millim. de longueur. l5. Pourpre pavillon. Purpura vexillum. P. testa oi>atd , lœvigatâ , nitidl , rufo-rubente, yasciisjuscis cinctd; spird brevi, obtusâj aperturâ. albâ , basi ejfusâ ; canali brevissimo. Strombus vexillum. Chemn. Conch. tom. 10, tab. l'b-j.Jig. i5o4. i5o5". Gmel. pag. 5520. Tt°. 53. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 249. 11°. 48. Cette jolie coquille , assez rare , est fort recher- chée des amateurs. Elle est ovale-oblongue , ré- trécie, à spire courte cl pointue, à laquelle on compte quatre tours médiocrement convexes; le dernier est beaucoup plus grand que tous les au- tres : tons sont très-linement striés en travers; les stries sont tellement fines qu'elles ne peuvent être aperçues qu'avec une forte loupe, et elles sont d'une extrême régularité. A l'extérieur, la cou- leur est d'un brun-rougeâtre peu intense, sur le- quel se dessinent très-nettement sept à huit zones transverses d'un brun beaucoup plus foncé et très- nellement séparées : ces zones sont comparables à celles (jui ornent la Volute pavillon-d'orange. L'ouverture est toute blanche, ovale-oblongue , rétrécie à ses extrémités ; la columelle est aplatie , surtout à la base, et elle est plus courte que l'ex- trémité du bord droit : celui-ci est un peu dilaté , assez épais et crénelé dans toute son étendue. Celle coquille , d'après Lamarck , vient de l'O- céan indien. Les grands individus ont 22 millim. de longueur. POURPRES C Les ). M. de Ferussac, un peu à l'imitation d'Adan- son , a formé sous ce nom une famille qui corres- pond à la presque totalité des Pectiuibranches buccinnides de M. Cuvier; il y comprend les cinq genres Pourpre , Colombelle , dans une première section; Rocher dans une seconde, et Fuseau et Rostellaire dans une troisième. Cliacun de ces genres , et surtout les Pourpres , les Rochers et les Fuseaux , sont divisés en un grand nombre de 816 P R O »ous- genres, au nombre de dix-neuf. Dans les Pourpies se trouvent comme sous-genres : l°. lus Pourpres proprement dites; 2°. les Nassesj 5". les Tonnes; 4°. les Harpes; 5°. les Casques; 6". les (lassidaires ; 7°. les Struthiolaires ; 0". enlin , les Ricinules. Dans le genre Rocherse trouvent comme premier sous-genre, les Rochers proprement dil<; pour le second, les Broutes; pour troisième , le f;enre Cliicoracé de IMonlfort ; pour quatrième, les Ranelles; et pour cinquième, les Tiiious. Quant au genre Fuseau, il contient les six sous-genres «nivans : Turijinelle, Fasciolaire , Fjrule, Fuseau , Pleurolome et Clavaiule. Il faudroit plus d'espace que nous n'en avons l)our examiner dans tous ses déiails celle fanulle (les Pourpres de W. de Feiussac : nous ne pensons jias qu'elle soit admissible, et nous ferons remar- quer que les genres Nasse et Sirutliioiaires ne sont )i(.int dans leurs rapports naturels , et qu'en géné- ral les sous-genres ne sont pas d'une égale valeur, eu égard à l'importance de leurs caraclrres. Nous avons discuté à l'ariicle Moi.lcsqdes l'ensemble de la méthode de M. di- Ferussac , nous y renvoyons, ainsi qu'aux mois que nous avons cités dans cet article. PRÉPUCE. Nom que l'on donnoit autrefois h plusieurs co- quilles dont U spire est leruiinée par un mamelon obUK , comme cela se remarque principalemenl dans le Vnluta alla, cynihtu/n , etc., et i|uel(|ues autres espèces du même geuie. f^ojcz Volute. PRISODONE. M. Scbumactier, ignorant sans doute l'exi.sience du génie I]_yric de Lauiartk. , lui a donné un nom nouveau qui doit être rejeté, puisc|u'il est en d nible emploi d'un genre établi anlérjeuremenl. Voj^cz IlïftIE et WuLETlE. PROCÉPIIALES. rmccphala. M. I,aireille, dans ses Familles naturelles du Règne animal , a donné ce nom a la preiuièie fa- mille de son uidre des l'iéropodus mégaplér^- giens. Il divise cette famille eu deux seciions ; la )»reuiière , pour les genres Limacine et Allante; it la secoude pour les genres (Ilio , Cléodure et Cymbulie. f^ojez ces mots et Prtuoi'ouES. PR0F:)UCTE. Prodtwtus. Parmi les genres créés par M. Sowerby, dan» ton Minerai concliulogy , aux dépens du grand tenie 'l'éréljrïlulc de lîruguière , celui-ci est , se- lon nous, le seul admissible , parce qu'il est fondé fur des caractcies d'une grande valeur; ces ca- ractères sont bien aulreuienl imporlans que ceux assignés aux autres déineiiibremens des Térébra- liiles, car ils dénotent des modilicalioiis profondes dans l'orgiinualion des animaux. Duns toutes les P R O Térébralules on trouve au sommet de la grande valve une ouverture tantôt arrondie, tauiôt tiian- gulaire ; cette ouverture donne passage à un ten- don au moyen duquel l'animal est invariablement iixéaux corpssous-niarins. Dans lesProducles cette ouverlure n'existant pas , la coquille n'od'rant d'ail- leurs aucune trace d'adhérence, il est évident que son animal a vécu librement à la manière du [iliis grand nomlire des Rlo'.lusques aiépbales. Comme celle manière d'être s'éloigne d'une ma- nière assez notable de ce que l'on connoit dans 1.^ lamille des Brachiopodes , à laquelle ce genre a été constamment rapporté , on auroit pu croii* qu'il éloil nécessaire de faire sortir les Produçlc» des rapports généralement adoptés pour les repor- ter dans une aulie famille : c'est en edel ce qu'4 fait W. de Ferussac , qui, dans ses Tableaux sys- Ivmatiques des Mollusques , a rois le genre qui nous occupe dans la famille des Huîtres , enl'ra les Anomies et les Placunes. Il ne falloit qu'exa- miner avec quelqu'allenlion la structure des Pro- ducies ])our se convaincre que M. de Ferussac no les avoil pas placés d'une manière convenable. Depuis le travail de RI. Hcanighaus , en n'a |m se dispenser de reconuoilre rexlrême analogie i|ui existe, quant a la structure , entre les Producies el cei laines Térébralules : ce savant a fait repré- senier les moules intérieurs de plusieurs espèce» de ce genre dins lesquels se voient irès-distincla- inciii l'empreinie assez singulière des osselets in- térieurs ; ces empreiiiies sont didérenles selon les «•spèies , et on pouvoit présumer is syméirique, souvent iiiéipalaléralc; valve supérieure npcrcu- lifornie, plane ou concave; valve inféiieure fj»l grande, à crochet plus ou moins saillant, uoii perforé; charnière linéaire simple ou subariiculéu dans le milieu , le plus souvent droite ei transverse, rarement arcpiée; des apophyses branchucs en ai- buscule dans l'intérieur des valves. M. Sowerby, en caraciérisant le genre Pro- diicle, n'a rien dit de ti charnière; M. Defrancc, à l'arlii le Productus du Dictionnaire des Sciencfs naturelles, A\\i\a%, plus heuieux que M. Sowerby, il a pu examiner celle partie, et qu'il l'a irouvt» liueuieut dentelée dans toute sa longueur, à l.i manière des Arche». Nous avons vu en elFcl dans quelques espèces (jue la charnière éloil ilriiliculétf, mais ce caractèic ne »c présiiilaul pas d'une ma- P R O nif'/e invariable, il nous a paru convenable de ne pas le nieiilionner. Les ailleurs qui ont parlé du genre Prodacle depuis qu'il est introduit dans la science sont en petit nombre, et n'avoient point encore discuté sa valeur; c'est pour celte raison sans doute que la plupart d'entr'eux l'ont adopté à la suite des Térébralules et autres genres, tandis que d'autres conchj/liologues , et notamment M. de Jliainville, re l'ont aduiis qu'à litre de sous-genre des Téré- ])ralules; mais ces deux opinions raéritoient d'être examim'es, et on ne pouvoit le l'aire avec quelque «uccès qu'après avoir répété un très-grand nombre d'observations sur une coUeclion considérable d'espèces des deux genres. C'est après cet examen que nous avons eu la conviction que l'on ne |)ou- voit désormais reconnoîlre que deux génies, fon- dés comme nous l'avons vu sur des cara^feres d'une grande valeur. Dans celui-ci sont comprises, sans excej lions, toutes les coquilles térébratulitormes dont le sommet est entier; parmi ces coquilles il y a deux types bien particuliers , dont ou fera peut-être plus tard deux genres dislincts : dans l'un sont des coquilles symétriques, parlaitemeut régulières, le plus souvent très-inéqui valves; dans l'aulre, les coquilles sont plus ou moins obliques, inéquilatérales , les valves sont plus égales, la su- périeure est quelquefois bombée; mais il reste à savoir si cette irrégularité, si ce défaut de symé- trie ne sont pas accidentels dans quelques espèces ou leur soni véritablement inhéreules. Nous laisons part ici d'un doule qui résulte de quelques obser- vations d'espèces plus ou moins contournées, selon les couches solides dans lesquelles elles ont été recueillies Comme les Productes ne se sont encore rencontrés que dans des terrains de transiiion qui ont*subi , pour la plupart, des altéralions et des contournemens violens , on peut supposer que, dans certaines circonstances, les corps organisés, renfermés dans une couche tourmentée, ont pu être délormés , sans que cependant ils en montrent des traces irès-évidenles, et on concevra que ces traces de déformation ont pu se perdre, puisque ce n'est plus la coquille elle-même que l'on trouve, nuis une matière calcaire, cristallisée, qui a rempli le creux qu'elle a laissé. 11 est à présumer que les Productes étoient les coipuUes des rivages des luers dans lesquelles se sont déposés les ter- rains de transition , car on les trouve particuliè- rement sur les points les plus élevés, et sur ceux qui parois-ent former la limite des bassins de ces anciennes mers. La plupait de ces coquilles avaient, à ce qu'il paroît, un test mince, fragile, d'une furme assez variable , souvent plus large que long, à bords très-minces, relevés, tranchaus, et préseniant presque toujours des stries ou des rôles longitudinales , tantôt simples , quelquefois IreiUissées par des lames ou des stries trausvtrses. Le nombre des Productes connus jusqu'à présent est beaucoup moins considérable cjue celui des P R O 84 Térébratnles ; il est à présumer que la proporiion dans ce nombre sera toujours à peu près la même , parce que les Produdes sont propres à une pelile partie des terrains qui constituent la suilace ter- restre, tandis que les Térébralules se trouvent non-seuleuitnl dans ces mêmes terrains, mais en- core, sans exception, dans tous ceux qui leur ont succédé. Nous allons indiquer quelques-unes de» principales espèces dans les deux types que nous avons signalés. Dans un opuscule dans lecjuel l'un des plus savans géologues de l'Europe , M. Buch , a décrit avec un grand soin plusieurs fossiles du divers terrains, on trouve des observations pré- cieuses sur la structure de certains''Prodiicles ; i'auleur donne à ses Productes le nom générique de Leptceiia, que nous n'adopterons qu'autant que ses caractères se présenteroient d'une manière constanie. Voici ce que M. i5uch aobservé : le bord cardinal d'une coquille qui a complètement la forme et les caiaclèies des Productes a préseulé a l'intérieur, immédiatement au-dessous du bour- relet de la charnière , plusieurs trous à des dis- tances égales, et dont la constance ne peut èliis contestée. Ce qui est remarquable, c'est que ces trous, au nombre de trois ou quatre de chaque côié, se continuent en dehors en longs tubes an- nulés, qui se terminent par un bourrelet ou une son ed'em paiement :ces tubes, communiquant avec l'intérieur de la coquille , dounoient vraisembla- blement passage à de petits tendons semblables à celui qui est resté unique dans les Térébralules. Dès -lors, les Productes auroient été adhéren? comme les Te rébratules^ mais d'une manière tel- lement pariKulière , qu'ils n'eu inérileroient pas moins d'en être comi^létement distingués. Les tubes séparés de plusieurs espèces de Productes étoient connus depuis plusieurs années , lorsque M. de Buch lit les observations que nous venons de rapporier. M. de Shlolheim , dans son Tniiié de Pétrification , a ligure ces tubes de Productes, et leur a donné le nom de Tentaculile ; mais, no connoissant point leur origine, il pensa, et quel- ques auteurs avec lui, que ces corps pnuvoitnt se rapprocher de certaines Orihocérates, ce qui ue pourroit être admis mainlenanl. Les observalions si curieuses de M. de Buch f^nt vivenient désirer que d'autres personnes, placées dans des circons- tances favorables, les continuent sur le plus grand nombie possible d'espèces "de Productes, pour sa- voir SI tous sont pourvus de tubes cardinaux, eu si ce caractère est propre seulement à un cerlaia nombre d'entr'eux. Dans ce dernier cas, il fau- droit nécessairement adn.ettre le genre Leptcenit de M. Buch, tandis que , dans le premier, il ne faudroii que modilier la phrase caractéristique de^ Pniductes. Possédant une série assez considérable de beaux éclianlillons des Productes de Dublin et des en- virons de Namur , nous avons cliei ché , mais tou- jours vainea.eni jusqu'à présent, U trace des lube» 8^, P R O carciimuxsij^nak's parlesavaulf^cologucallcm.-aul. I. Phouucte de Marlin. ProducUis Murlini. Sjw. P. testa rotunduto-subtjiiadratâ , gif>/>osi, lon- gitudinaliler striatâ ; valnâ stiperiore conctwâ ; cardine rc.clo , lateraliter subauriculato ; uuriciitis valdè mgosis. Sow. Miner, conchol. tab. Zlj.Jîg. 2. 5. -4. Anomiles productus. Martini , l'etr. du Dcrb. pi. 2-i.Jig. 1. 2. 3. Productus Inbatus. Non. Descript. de Coq. ca- rnet, pag. * ib. pi. 9. fig. 6". 7. C'est par erreur que nous avons donnd le nom lie Productus lobatus à celle coquille dans l'ou- vrage que nous venons de meiuiouner; elle a élé })roduite par la fausse désignaiion de la page de l'ouvrage tle M. Sowcrby ; cj.\: ce Productus lobatus esl represenlc? planche 3i8 ,J'g- 2 , tandis que ce- lui-ci l'est à la planche 'h\j,/ig. a et suivantes. ('etie coquille est assez bien caraclt-nsi'e pour tju'il soit facile de la distinguer parmi celles du même genre; elle est arroudie, subquadrangu- laire, ressemblant pour l'ensemble de sa forme à "in Feigne irès-concave. Sa valve infcrieure est ijrt grande, très-convexe, et parlagi'e s_^'mdtri- quement dans son milieu par une sinuosité qui la uivise en deux lobes; elle se termine par un cro- cliet très-saillant, bombé, recourbé en dessus. .Son sommet, non perforé, aboutit au milieu du Lord cardinal. La valve supérieure est opercu- l.iire; elle est concave en dessus cl convexe en dedans : sa forme s'oppose à ce qu'elle puisse avoir un crochet saillant. Celle valve , dépourvue de crochet, est beaucoup plus quadrangulaire que l'autre, son bord cardinal se terminant en ligne droi'.e. La charnière est linéaire, droite ou à peine courbée; elle n'ollre au- dehors aucun indice de ligament; à ses exirétnilés la coquiilo s'aplalit, à peu près comme les Peignes, en une sorte d'oreil- lelie, qui n'est pas séparée cependant par un sinus inférieur. Les bords inférieurs et latéraux des valves se réunissent en formant un angle très-aigu et très-tranchant , qui , en se relevant en dessus , augmente encore la concavité produite par la valve supérieure. La surface extérieure de cette coquille est con- verie de stries longiluciinales et transverses, qui, par leur enlrecroisemcnl , produisent sur elles un réseau à mailles carrées, assez iiiics et assez ré- gulières. Le Prodiicte lobé est exclusivement répandu dans le calcaire de transition; il y est assez com- mim , çt peut servir à le caractériser d'une ma- nière convenable. Il .se trouve dans la même jio- silion à de grandes disinncea , aux environs de Dublin , à Visé, près Namiir, et , nous a-l-on as- suré , en Amérique, non loin de Ncvv-Yorck. Longueur G5 millira. P R O 2. PflODfCTE hérissé. Productus aculealus Non. P. testa lotuniatâ , in/crnè coni'exâ , supcrnè concavâ , spinis retrovcrsis raris , iiregdlanler sparsts arnmtà; cardine suburcuato. Sow. Miner, conchol. pi. 6l\.Jig. 4. Martini, Pélrif. Derb. tab. Iq.fig. 9. 10. Nos. Descript. de Coq. caract. pag. 1 19. /)/. 8. Espèce plus pelilc et plus arrondie qne la pré- cédente. La valve inférieure est convexe, arron- die, terminée par un crochet bombé, médiocre^ recourbé en dessus, et se terminant sans ouver- ture sur le bord cardinal. La coquille élan; sym^. lri(jue , le crochet, ne s'inclinanl ni d'un côté ni de l'autre, la partageroit en deux partics'égales, SI une ligna perpendiculaire se continuoit jusqu'au bord iniéneur. La valve supérieure, plus perite que l'autre, est concave; l'une et l'auire sont lisses ou presque lisses: on y aperçoit quelques ondulations transverses qui indiquent les accrois- scmeiis. Sur la surface extérieure sont éparscs de courtes épines pointues, assez nombreuses, qui, au lieu de se projeler en avant, comme ce'a se voit le plus ordinairement, prennent une direction inverse, c'est-à-dire que leur pointe est tournée vers le crochet. La charnière est simple, linéaire, un peu arquée dans sa longueur, et elle ne sq ter- mine pas par des oreillettes. D'après 31. Sowerby, la charnière seroit sans dents et ne piéscplerolt qu'un bord arrondi. (^elle coquille assez rare se trouve dans les ter- rains de iransilion, et quelquefois dans les cou- ches inférieures des terrains secondaires, d'après M. So>verby. Sa longueur est de i5 millim. 3. ProductÏ sillonné. Productus snlcattis. Sow. P. testa oi'ato-oblongâ , iransi'ersâ ; vaU'â in- Jcriore gibbosissiniA , /ongiiudinaliter sulcatâ , bilobatû; apicc subdccussato, prodtcnte; auriculis lateralibus brci'ibus , trausvershn rugosis ^ yalfà superiore concaviuscula , subdccussatà. Sow. Miner, conchol. pi. Zig.^g. 2. (^,oquille d'une forme singulière, se rapprochant un peu de celle de cerlaines Gryphées, mais pré- sentant cette dillérence remarquable qu'elle est plus large que longue; la valve inférieure, que l'on trouve assez fréquemment , sans qu'on puisse voir la supérieure , est extrêmement convexe en dessus; elle est bossue, son crochet csl grand et saillant; elle esl symétrique , et elle est partagée, dans sa ligne médiane et longitudinale, par une dépression en forme de gouttière, qui la partage en deux lobes égaux. La valve supéiicure est :rès-pelile, concave, à bord mince et relevé; elle est à ])eino bilobéc. l.e bord cardinal est droit, et il se termine en se dilatant de chaque côté en iino oreillcltu légèrement évasée. Toute la surface cx- tér:euio P R O tôieure Je cetie coquille est couverie ;io gvns siliocs parallèles et longitudiuaux ; ceux cjui sont fiaas la g;nuttière médiane sont ordinaiiement plus fir.s cjue les autres : sur le crochet et les oreillettes les sillous sont coupés en travers par des rides onduleuses assez rapprochées. Cette coquille , assez commune aux environs de Dublin et de Namur, n'a été trouvée jusqu'à pré- sent que dans les terrains de transition, qu'elle peut servir à caractériser. Sa longueur est de 25 niillim. , sa largeur de 44. 4- Producte très- large. Produclus latissimus. Sow. P. testa transversâ , cotwcxâ , longitudinaliter striatd, utraque extremitate atlenuatâ, subalatâ; ralvi siiperiore piano- concat'u ; cardir.e prœ- longo , recto. Sow. Miner, conchol. pi. 55o. Celte coquille devient presqu'aussi grande que le Productus giganteus ; elle s'en distingue émi- nemment par sa forme transverse. Elle est beau- coup |)Ius large que longue; ses e.\trémiiés laté- rales se prolongent en becs fort ai ténues à leur extrémité. La valve inférieure est très-convexe en dehors; son crochet est médiocre, assez saillant au-dessus du bord: il est médian, et la coquille est à peu près symétrique. La valve supérieure est plane ou à peine concave; toutes deux sont fine- ment striées en longueur. Les stries sont nom- breuses, rapprochées, simples, quelquefois un peu onduleuses; elles prennent naissance au cro- chet, et vont en rayonnant se terminer sur les bords. Le bord cardinal est extrêmement long, tout-à-fait droit, sans aucune tiace d'articulation dans tout ce que nous en avons pu voir. Celle coquille, assez commune dans les ter- rains de transition des environs de Dublin , est rarement un peu entière dans les collections ; le prolongement considérable de ses extrémités la rend difficile à extraire de la roche très-dure qui la contient; nous en possédons un exemplaire fort bien conservé qui a 20 cent, de large et 70 mill. de long. PRODUCTES (Les). A l'article Mollusques nous avons fait sentir la nécessité de sépai-er les Productes des autres types de Térébratules d'une manière plus fondamentale que ne le comportent les divisions génériques ; nous nous sommes fondé sur les mœurs présumées des animaux, d'après la structure de leur enveloppe. Les Productes n'ayant aucune trace d'ouverture au crochet, ont dû vivre libres, tandis que les Té- rébratules restent constamment aliachées. C'est sur ce caracière, à nos yeux d'une grande impor- tance , que nous avons proposé la famille des Pro- ductes, que nous avons caractérisée par l'absence Jlist. Nai. des Fers. Tome II. P R O Kb d'un Iign;ijenl tendineux extérieur; nous avons placé celle famille dans la première section drs Brachiopodes , qui conîieiit toutes celles des co- quilles de cet ordre qui ont une charnière arii- culée. Voez Brachiûpode, Mollusques el Pro- ducte. PROTO. Pioto.' Déjà , sous le nom de IMesal , Adanson , dans le Voyage au Sénégal , avoit indiqué dans son gfnre Cérite une coquille du genre Turritel'e de La- marck , mais qui , par le renversement de sa base subéchancrée pouvoit servir de passage cnire les Turritelles et le nouveau genre institué par M. Df- france sous le nom de Pruto. Une coquille proba- blement vivante qui fut donnée à ce savant par ^;a- raschini , ainsi qu'une autre fossile des environs de Bordeaux, ont servi , surtout la première , à l'éla- blissemcnt de ce genre, auquel M. Defrance as- signe les caractères suivans : CARACTÈRES oiNERIQUES. Coquille unival va, turriculée , pointue au som- met, sans columelle apparente; à ouverlure ar- rondie , presqu'inférieure et formée par la réu- nion du bord gauche , qui , passant circulaire- ment au bord droit , va se terminer plus haut vers le milieu du dernier tour. Bl. de Blainville, dans son Tz-fl/^e rfe Malaco- logie, a adoplé ce genre, qu'il a justement placé près des Turriielles et des Scalaires ; il en a rejeté l'espèce fossile , et , depuis, M. Di fiance, après l'y avoir admise, n'en a plus fait mention : cependant les caractères de celle coquille sont tels, qu'il seroit impossible de la faire entrer ailleurs; ce qui nous fait présumer que l'individu delà collection de M. Defrance, comme le té- moigne d'ailleurs la figure qu'il en a donnée , n'éioit point entier. M. Basierot , dans son inlé- ressant mémoire sur les fossiles de Bordeaux , a rapporté celle coquille au genre Turrlielle. On voit , par la figure, qu'il n'a connu que de trop jeunes individus pour pouvoir en reconnoiire les vrais caractères : ainsi nous persislons , d'après les beaux échantillons que nous possédons , à ranger cette espèce dans le genre qui nous occupe. Par leur forme générale, les Prolns ressem- blent à des Turritelles, mais ils en dlll'èieut d'une manière Iris-notable par la furme de l'ouverture. Celle ouverture a de l'analogie avec celle de certaines Polamides, et même avec celle de quel- ques Cancellaires ; elle est très-ample , profondé- ment et largement éckincrée , et subcanaliculée à son extrémité antérieure ; le bord droit est re- levé , sinueux, tandis que le bord gauche rcvjt obliquement une extrémité columellaire qui semble tronquée. La foi-ine particulière des Prolos établit P p p p p » 8jo P R O un passaj^e évident mire les Tiinilelles et les Cériles. N'ayant point ;i notre dis|)o»ilion l'espèce vivante (jui sert de type à ce j;enre , nous décri- rons seulemenl les espèces fossiles i]ui sont venues à notre conaoissance. 1. Pboto lurriculé. Proto turriculatiis. Nub. P. iesiù eloTJgdto-turrilù , dbnicâ , apice acutà; nnjractibus nuinerosis , plants , super/iè injlatis, irunsfersini quadrisulcatis ; siiluns marginatis ; apcrturà imgulariler ovatâ , basi lalè canalicu- lati , dilatatà. Turrkella proto. Bast. Descript. géol. du hass. d.-! Bardeaux y ISléin. de la Soc. d'Hist. natur. de l'aris , tom. a. pag. 5o. n". 7. pi. \.fig. 7. On trouve assez communément cette coquille aux environs de Bordeaux et de Dax; on la reu- ( outre aussi, mais beaucoup plus rarement, dans hîs %hins de la Touraine et à la Supert^a , près l'uiin. Elle est alonj^ée, conique, lurriculée, à som- met pointu ; ses tours sont nombreux : les premieis sont li'f^èremeut convexes, les autres sont aplatis et ordinairement reullés en un bourrelet assez épais à leur extrémité postérieure. La suture est linéaire, assez profonde et bordée par un sillon décurrent. Les tours de spire sont sillonnés en tra- vers : ces sillons sont plus ou moins nombreux , se- lon les individus , quelquefois il n'y en a que deux , lent jusqu'à cinq , mais très-rarement 31 ils à six. Sur le dernier tour, la base est circonscrite par une large rigole sur laquelle s'appuie l'exlré- niilé de l'ouverture et vient se continuer jusque sur l'extrémité du bord droit. Cette dépression est couronnée par un bourrelet assez lari^e, irrégu- lièrement écailleux , qui est produit par. les ac- croissemcns successifs du canal de la base de l'ou- verture. Celle-ci est ovale -subqiiadraiigulaire, un peu auriculifurme ; elle est Irès-versanle à la iiase , laigement échancrée et terminée par un canal court. Le bord droit est mince, subdilalé, sinueux dans sa longueur; le bord gauche est lar- gement étalé, assez épais, et il se relève à son extrémité antérieure pour se confondre avec les bords du canal terminal. Celte coquille se rencontre dans les lieux que nous avons cités; elle est extrêmement rare en- tière. Les grands individus ont jusqu'à iti ccnlim. et demi de longueur. 2. Proto lisse. Ptnto hvi.'igalus. V. Ifstà elongiitù , turritù , apice acittâ ; an- J'idcliliui plunis , lœoigatis , primis substiiatis ,• huliirù siiiiplici, aliquandù ernarginatà y apcrturà Oi>alo-siilert. tom. 5. pag. 5i 1. n". 2. Nous rapportons celle coquille an genre Psam- mobie, parce qu'eu ell'et elle eu a tous les ca- ractères. Elle est ovalaiie, iransverse, arrondie anlérieurement , subrostrée à son extrémité posté- rieure. Elle est peu bombée, et ses crochets, fort petits, ne sont que peu saillans. La surface exté- rieure de celte coquille est lisse, on y remarque seulement des accroissemens irréguliers, plus ou moins multipliés. Elle est d'un rose-pourpié lur les crochets, et d'un blanc- rosé sur tout le reste de aa surface. A l'intérieur, la couleur roie est d'une teinte plus uniforme, et s'étend presque également partout. Les bords sont minces, le postérieur plus bâillant que dans la plupart dei espèces; le supérieur ou cardinal présente, sur la valve droite, deux dents divergentes très-iné- gales, dont la postérieure est la plus grosse et la plus longue. Sur la valve gauche se montrent aussi deux dcnls cardinales, mais une d'cilci, la plus postérieure, est pics(|ue avortée. Cette coquille, assez commune dans les collcc- lions , vient de la Jamaïque. Elle est longue de 40 millim. et large de Ou. 6. rsAMMonii- violellc. Psammobia yiolacea. P. testa ohlongo-oi>ali , c.rtrrmitatihus rotun- lUità, violnctj; radtis bini.t; cardinibus unidtin- tatts,- nymplus prumincntibtis. Solen viotoceiis. Lamk. .Inim. s. vert. tom. 5. pag. 435. n". 20., P s A Grande et belle coquille, foi-t rare dans les collections, et que nous devons à l'obligeauce de noire ami M. Lesson , qui en a recueilli quelques ])eaux exemplaires à l'île de Hourou dans les Mdluques. l'aile est ovale-transverse, airondie an- térieurement, suban<;iileuse à son extréaiiié posté- rieure. Elle est nolableinent bâillante; les crochets sont submédians, ils sont très-petits, et ne font presque au; une saillie au-dessus du bord cardinal. A l'extérieur, la coquille est lis<:e, polie, revêtue d'un épidc^me mince et brunâtre, au-dessous duquel se vcjit la couleur d'un brun-violet très obscur, iuierriimpupar quelques zones transverses un peu plus pâles. A l'intérieur, cette espèce est (i'un beau violet, plus foncé dans le milieu des valves que sur le bord. Les impressions muscu- laires sont très-grandes, rapprochées; la posté- rieure est arrondie, et l'antérieure est oblongue et très-oblique. La charnière se compose sur la valve droite d'une seule dent obsolète, posté- rieure , et sur la valve gauche de deux dents obli- ques, dont la postérieure est avortée. Celle arlicu- hlion cirdinale, très-foible, est, rendue solide par un ligament très-puissant, iixé sur deux nymphes blanches, fort grandes, calleuses et épaisses. ('elle coquille, recherchée des amateurs, a 5o millim. de long et io6 de large. y. rsAJiMoBiE rostrée. Psarumobiti ivstrata. P. tesiJ transi>ersiin obongâ , violuceà } ladiis pluribus , obscuris,- latere postico atténua to, ros- irato; cardine altcro hidentato. Sulen diphns. Chemn. Conch. torn. 6. pag. 68. tah. 7. fig. 53. 54. Gmel. n". l3. Enctcl. pL ^2.Ç>.Jrg, 1. An Solen nirens? Lin. Syst. nat. pag. 1 1]5. Solen rostratiis. Lamk. Aniin. s. veri. iom. 5. pag. 456. n°: 21. Ainsi que celle qui précède, nous retirons cette espèce du genre Solen de Lamarck pour la mettre dans celui-i. i , parce qu'elle en tous a les caractères principaux. Elle ressemble beaucoup à la Psam- mobiu violette; elle est ovale-oblongue, trans- verses, obtuse a sou extrémité antérieure, rostrée et fort bâillante à son extrémité postérieure; les crochets sont petits, peu bombés et peu saillans. La surface extérieure estirrégulièremens sillonnée par des accroissemens plus ou moins multipliés; cetie surface, revêtue d'un épiderme brun fort mince, est d'un violet obcur, brunâtre, inter- rnaipu par quelques zones transverses d'un violet plus pâle. A l'intérieur, les valves sont lisses, d'un beau violet foucé, avec quelques lâches nuageuses, blanchâtres, irrégulièrement répandues; les bords sont minces et tranchans; le cardinal, plus épais, ollVe immédiatement au-dessous du crochet une seule grande dent sulipyramidale sur la valve P S A 853 drolie , et une dent obsolète cl (rès-oblique sur la. valve gauche. Les nymphes sont grandes et sail- lantes, proportionnellement plus petites que dans l'espèce précédente; elles sont violettes, comme le resie de la coquille. Cette espèce assez rare se trouve dans l'Océ-iii des Grandes-Indes. Elle est longue de 02 miUi.-n. et large de 100. 8. PsAMSOBiE grossière. Psammobia ludis. Nos. P. testa obhngo-oi>atâ , transversâ , sublœi>i- giità i stiiis transite rsis , inœqualibus , ohsolelis; postico latere obtuse angulato. Tclliua rudis. Lamk. Ann. du BIus. tant. 7. pag. 143. n°. g, et tom. 12. pi. 42. fig. i. a. b. Noa. Dcscript. des Coq. foss. desenv. de Parts, to7n. \. pag.'jâ,. pi. \o. fig. II. 12. Ayant recueilli cinq ou six valves de cetli; espèce, ainsi qu'un individu entier, et les ayant constaniiijeMt trouvées sans dents latérales et sans le pli n régulier des Tellines, je ne doutai pas alurs qu'elles ne dussent faire partie d'un autre genre, et je fus obligé, par leurs caractères de terme et de charnière, de les placer dans celui- ci. Elles présentent d'ailleurs une forme ovale- oblongue, transverse; elles sont presque lisses ."t l'extérieur; on n'y voit que des stries inégales et irréguhères des accroissemens. La partie anté- liiuie forme un angle obtus qui se continue sur les deux valves jusqu'aux crochets; la charnière se compose de deux dents cardinales sur la valve gauche et d'une seule sur la droite ; il n'y a jamais de dénis latérale". Celle coquille se trouve à Grignon et à Val- mondui'. Sa longueur est de 22 millim. et sa largeur de 41 . FSA31M0C0LE. Psammocola. (]e genre, institué par AI. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , pour réunir les genres Psaminotée et Psaramobie de Lamarck, a été compris par son auteur dans la famille des Pylo- ridés, et rapproché des Solens, ainsi que les Solé- tellines et les Sanguinolaires; mais ce genre n'a point été conçu, selon nous, de manière à rester dans la science sans modilicalions. Nous voyons en fcllet ([ue M. de îilainville, dans ses Psammo- coles, introduit le Solen violet, tandis qu'il prend le Solen rostre, qui en est si voisin, pour type de son genre Solélelline. Nous voyons aussi que pour le genre Sanguinolaire , il donne pour type la S.inguinolaire soleil-couchant, dont les caractères sont aussi ceux ties Psammobies. Nous avons pensé que le genre Psammobie pouvoit être utile- ment conservé, en y introduisant non-seulement les Psammolées de Lamarck, comme l'avoit fort bien senti W. de Blainville, mais encore deux de de ses Sanguinohiires et ceux des Solens qui , 85 34 P s Y comme lo violet et le roslri^, ont la plus orandc analogie avec les Psammobies proprement dites. De celle manière, le genre Psammobie conlien- droit non-seulement les Psamraocoles de M. de Blainviile, mais encore son genre Soldtelline et probablement ce qu'il nomme Sanguinolaire. Voy. PsAMMOBIE. • PSAMMOTÉE. Psammotca. Genre que Lamarck a proposa dans «on dernier ouvrage ])our quelques coquilles bivalves qui ne diirèrent eu rien d'essentiel des Psammobies. L'auteur des Animaux sans vertèbres pensa que l'on devoit distinguer ces coq.:illes parce qu'elles n'ont à la charnière qu'une seule dent cardinale sur chaque valve. Ayant observé que, dans certaines espèces, des individus présentoient tantôt une seule et tantôt deux dents carilinales, ci que, selon ces modifications de peu d'impor- tance, il faisoit pariie tout à la fois de deux genres, nous avons conclu la ndcesslld de réunir les Psammotées aux Psaramobics, et nous nous sninaies l'onde sur d'aulres analogies, comme nous l'avons exposé en traitant de ce deruicr genre. yoy. PSAMMOEIE. rSEUDAMUSlUM. Klein , dans son Tentamen ostracologiccp, forme nu genre auquel il donne ce nom pour ceux des Peignes qui sont lisses et qui ont des oreillettes courtes, tels que les Pecten solea , concenlri- cusj etc. Ce genre n'a point été adopté. rSEUDOSTROMBUS. Ce genre a été créé par Klein, dans son Tenta- men ostracologiccr , pour un assez grand nomine de coquille appartenant à des genres fort divers, tels que liuccin, Mitre, Vis, etc. Ce genre est tombé dans l'oubli et mérite à peine d'être men- tionné. PSEUDOTROCHUS. Sous ce nom, Klein (T'en/, ostrac.) a formé vu genre dans lequel il joint it VAgathina rirgi- riea le Ceriliiiurn telescopium. Ce genre est tombé dans l'oubli et n'a jamais été adopté. PSII-OSOMES (Les). Le genre Phylliroé a été introduit parmi les Mollusques par la plupart des auteurs, cpioi- qu'il existe sur son organisation de» douies n 'm- breiix. M. de l'Iainvilie, dans son Traité de Ma- lacnlngie j a établi pour lui seul la famille des Pailosouics , qui est la troisième de son ordre des Aporobi anches. Voyez ce mot, ainsi que Mollus- tJUES et PlIVI.LIKuÉ. PSYCHÉ. Psychc. M. Rang a proposé ce genre, dans son Manuel P T E de Conchyliologie , pour de petits Mollusques nus de la classe des'Ptéropodes. Ce Mollusque ne nous étant connu que par la phrase caractéristique, il nous est impossible de donner des renseignemens à son égard. Il nous semble qu'il auroit besoin d'être examiné de nouveau avant d'être admis ou rejeté. Voy. Pteropodes. PTÉROCÈRE. Pterocera. Les auteurs du renouvellement des lettres crurent reconnoîtie dans les Ptérotère»la co(juille nommée Aporrbais par<\rislole j mais la descrip- tion de ce père de la.science est trop incomplète pour qu'on puisse rien statuer de positif à cet égard. Plus lard , Lisler , confondant ces coquilles avec les Sirombes et d'autres^ leur appliqua la dénomination assez vague de Buccins, ce que ne (it pas Ciuahieri. Cet auleur jieut être considéré comme le créateur de ce genre ; il lui conserva le nom d'Aporrhaïs. Il est si nettement formé, que je suis étouné que l'on n'ait pas encore rendu justice à cet égard à l'auteur italien ; il n'a pas confondu en eilt^ une seule coquille qui y fût élrangère. Linné, trouvant trop peu de dillérence entre des coquilles d'ailleurs si voisines , les rap- porta toutes au genre Strombe, parmi lesquelles lurent placés aussi les Rostellaires. Bruguicre ne changea rien à cette disposition ; il laissa subsister une confusion que certainenienl il auroit détruite, si la mort ne l'avoil trop tôt enlevé~aux sciences. Lamarck, le premier , dès 1801 , reforma le geune strombe de Linné; iJ créa à ses dépens les geures- Rostelldire et Ptérocère, qui, bieuiôt après, fu- rent adoptés. Lamarck constitua avec eux sa fa- mille des Ailées, qui ne fut point généralement adoptée, quoiqu'il l'ait reproduite dans ses divers travaux sans aucuns changcmens. M. Cnvier {Règne animal) rétablit le genre S'rombe dans son intégriié linnéenne; les genres de Lamarck y furent à litre de sous-genres. I\L de Blainviile , dans son Traité de Malacologie , démembra la famille des Adées de Lamarck; les Rosicllaircs furent portés près des Fuseaux , et les Ptérocères confondus avec les Strombes , avec lesquels et dans la même famille se trouvent les Cônes, les Mitres et toute lalamilledes Enroulés de Lamarck. Cet arrangement j (|ui nous semble peu "naturel , n'est point basé sur la connoissance exacte des auimaux de ces divers genres ; il y en a plusieurs de complètement inconnus, plusieurs qui sont ojierculés et d'aulres sans opercule. Nous ajoute- rons aussi qu'il n'y a que l'animal du genre Ptéro- cère (jui soit connu , que celui des Strombes ne l'est pas j et que, (|ucllo que soit l'analogie des deux genres, elle peut être raisonnablement contestée jusqu'à preuve certaine du contraire. Pendant leur voyage autour du monde , MM. Quny cl Gaymard ont recueilli l'animal d'un Pté- rotèie qui n été ligure dans la partie zoologiquu du voyage de ces deux nalurali.^tcJ. M. de lilain- P T E ville en a donné une descriplion , et c'est d'après elle que , dans son Traité de Malacologie , il a caraiactéiisc le genre Stiombe, A l'iirlicle Ptérocèbe du Dictionnaire des Scien- ces naturelles, ce savant ne paile en aucune ma- nière de l'aniajal de ce genre, à l'ét^ard duquel il a donné très-peu de détails. Nous croyons, d'après ce qui précède, qu'il est plus conveuable de rapporter ici la caractéristique du genre Strorabe de M. de Blainville pour ce qui concerne'l'ani- mal , puisqu'elle appartient véritablement aux Ptérocères. La voici ; CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal spiral; le pied assez large en avant, comprimé en arrière; le manteau mince, t'or- mant un pli prolongé en avant-, d'où résulte une sorte de canal; tête l)ien distincte; bouche en fente verticale, à l'extrémité d'une trompe pour- vue, dans la ligne médiane inférieure, d'un ruban lingual garni d'aiguillons recourbés en arrière , un peu concave, comme dans les Buccins; les ap- pendices tentaculaires , cylindriques , grosses et longues, portant;! leur extrémité épaissie les yeux eu dedans; les véiilables tentacules cylindriques , obtus, et plus petits que les pédoncules oculaires. Anus et oviducte se terminant l'ort en arrière. Coquille ovale-oblongue , ventrue , terminée inlé- rieurement par un canal alongé. Bord droit se di- latant avec l'âge en aile digitée, et ayant un sinus vers sa base. Spire courte; opercule corné, long et étroit , à élémens comme imbriqués; le sommet terminal. Le nombre des Ptérocères est peu considérable ; Lannarck n'en a décrit que sept , et il paroît qu'on u'en connoît qu'une ou deux espèces de plus: elles viennent presque toutes de la mer des Lides. Onadouté long-temps qu'il en existât de fossiles, cependant anjourd'ijui cela est inconleslal:le. MM. Brongniart et d'Orbigny fils en ont déci-lf plusieurs espèces , et nous en possédons une très-bien carac- térisée ; mais le moule seulement , que nous avons trouvé nous-môme à Saint- Mihel , département de la Meuse , dans l'ooliie blanche. Les coquilles de ce genre sont remarquables parles dlgilations du bord droit, digitations qui deviennent (juclque- fois fort longues dans quelques espèces. Elles ne se développent que dans l'âge adulte de l'animal , et après avoir formé uu canal »sscz large, elles finissent peu à peu par s'oblitérer complètement avec l'âge. Le canal anléilcur, toujours beaucoup plus long que dans les Slrombes, qui ne sont pour ain=i dire qu'échancrées, c'est un bon caractère pour séparer les deiw; genres. Le sinus profond qui se voit à la base du bord droit n'est pas sus- ceptible non plus de s'oblitérer, car il est destiné au passage de la lêie de l'animal. P T E 855 i.'Ptérocère tronqué. Pioocera tiuncula. Pt. testa ovato-ohlongâ , rentricosâ , dorso iuberoso, siibgibhosci, heptadactylù, albida^digitis unilateralibus i spirâ tuberculata , apice dnin- cato-retusâ j aperturà lixi>issiniâ , rosea. Aldrov. de Testaceis. lib. 3. pag. 543 344' Lister, Conch. iab. 8Q2. //g. 4. Sera, 3Ius. toin. 3. tab. iyo.fJg. 3. An I'avaNiNE, Conch. pi. ai. /ig. e \'i e l'i e 5? Martini , Conch. toni. 5. tab. gj. fig. f)04. 905. Chemn. Conch. loin. 10. tab. i5g./7^. i5l2 à i5i5. Strombus bryonia. Gmel. pag. 3320. W^. 33. Muséum calceolari , sectio prima , pag. 55. Lamk. Jnnn. sans vert, torn.' 7. pag. tgo. n° I. Cette grande coquille esl remarquable non- seulemenl parce qu'elle est le gi'ant du genre , mais enci'rc par sa spire, naturcliemeut tronquée au sommet. Ce sommet est aplati et très-obtus; on y voit l'enroulement spiral des premiers tours , qui se conlinue ensuite sons la forme d'un cône, court, dont les premiers tours sont couronnés d'un rang de gros tubercules oblus. Le dernier tour est tiès-gj'and; il oflre , vers la parlie mé- diane du dos, une ou deux glbbosilés inégales , qui font suite aune zone aplatie. Cette zone est dépourvue de sillons transverses ^ tandis que le reste de la surface en présente en plus ou moins grand nombre qui viennent aboutir vers le bord, dans les intervalles des digitations. Le bord droit est très-dilaté ; il se prolonge en six longues digi- tations subcylindracéts , dont la première, celle qui correspond au sommet, est-la jilus longue, lesautresvontgradutllemcnten décroissant. Toute la surface extérieure est revêtue d'un épiderme écailleux, facile à détacher, d'un brun peu intense, au-dessous duquel la coquille est d'un jaune-fauve peu ^.„ foncés. L'ouverture est très-longue; elle se pro- fonge, à la base, par un canal tordu et un peu relevé^ qui est un peu plus grand que la digitalion , située au sommet. A la base de ce canal , le bord droit fait une inflexion assez considérable, sur laquelle ou compte ordinairement trois on quatre plis. Entre elle et la dernière digitation se voit une large échancrure, dont le bord présente à sa partie médiane une longue apophyse en forme d'épine. Le bord columellaire est arrondi, assez régulière- ment courbé dans sa longueur; il est chargé, à sa parlie inférieure , d'une très-grosse callosité, largo et épaisse , d'un bknc-rosé ; le bord droit, à l'intérieur , est de la même couleur. Celle coquille, que l'on trouve rarement bien conservée dans les collections , provient des mers 8. 'G P T K «le lliide; elle a plus de 14 pouces ck' IuBj^ucdi- (3SJ ceuilui.)- .3 Ttébocèbe lambis. Pterocera lanibis. Pt. testa Ofato-oblongâ , tul>ercultiti)-gihho$â , hcplaductylâ , albo - ntfo et Jusco iiiriegatâ ; digitis termiiialibus redis ; spirâ conico-acutà ,• ttperturâ lœvissimâ, roseâ. Strombus lambis. Lim. Gmel, pag. 35o8. «"> 5. Lister, Coitch. tab. 866. ^g. 21. RuMPH. Mus. tab. 35 /îg. d. e. f. h , et tab. 36". fig. g. Petiv. Anib. tab. 14. fig. 4—6. Gdai.t. Test. tab. 00. f:g. a. tab. ù5.Jlg. c, cltab.-56.J}g.a. b. Dargenv. Conch.pl. \ù,.Sig. c. Favanxe, Conch. pi. z-i.J'ig. a. 4. Seba, i)/u5. tom. 3. tab. Sz.^figurœ plures. KxoRi\, Vergn. tom. I. tab. i^.Jig- i, tom. 2. tab. 27. fig. 4, et tom. 3. tab. 71 . Jig. i . BIartini, Conch. tom. 3. tab. 86. J}g. 855, tab. 8-. Jig. 858. 85g, tab. ç)0. Jig. 884, tab. 9' ,J'3- 888. 889, et tab. ()2.Jig. 902. 903. Sliombus cameltis. Chemk. Conch. tom. jo. tab. ibS.Jig. 1478. Lamk. Anim. sans vert tom. 7. pag. lyG. 7i° 2. Le l'itrocère lambis est «ne esprce beaucoup plus commune que lu piHÎcëileule; elle est cons- tamment beaucoup plus petite; elle est ovale- oblon^ue; sa spire est réj^ulièremeut couique et Iiiiioiue, composée de neuf à dix tours, as5ez f jrtement carénés à leur partie inférieure , et cou- ronnés sur la carène de irès-pelits tubercules. Le dernier tour est fort >;raud , sillonné en travers; il oflre, à sa partie supérieure , une zone lisse qui aboutit sur le dos à deux ou trois j^ros tuber- cules obtus, dont celui du milieu, (jueiquefois cxtiêmement saillant dans quelques individus, est forienaent comprimé d'avant en arrière, et semble donner naissance par sa base aux dcuxdigi- talions mo^ycnnes. Au-dessous de cetle première zone, on en lemarque ordinairement deux autres qui lui sont pres(]ue parallèles, et qui vieuoeni aboutir aux deux dij^ilalions inférieures, l-e bord droit est assez fortement dilaté; il devient très- épais dans les vieux individus, ei il est découpé eu sept longues di>;ilation cyliiidracécs , fort min- ces, dont la première, la plus t^randc, s'appuie fortemc ni par sa base tout Ip long de la spire. Les quatre digitations (pu sont latérales sont un peu eu forme de croriiet , et se relèvent un peu virs l'extrémité postérieure. I.c canal de la base est quelquefois Irèn-alongé ; il est séparé de la dernière di^ilaticu par uuv iollcxiuu du bord droit P T E dans lu longyeur de laquelle on compr ai!:;!rc dents assez aignei. En dedans, celle coquille est d'un fauve pâle, quelquefois un peu mcjeàtre. L'ouverture, dilatée à l'extérieur, se ierm:ue dans son fond par une fente longue et élroiie ; elle est lisse dans toute sa surface, et le bord colu- raellaire est est chargé d'une épaisse i uUosilé , lisse et arrondie, de la même couleur que le resic de l'ouverture. A l'extérieur, cetle coquille est d'un krun |)lus ou moins foncé , marbré oe petites taches irrégulicres , Hanches ou fauves. ('elle espèce est ordinairement rapportée de» mers de l'Inde, mais il est rare de la voir dans un état parfait de conservation. Lorsqu'elle est bien conservée, sa longueur, depuis l'exirémilé. de la première digilalion jusqu'à celle du canal de la base, est de 19 centimètres et demi, ( 7 pouces 2 lignes ). 3. rTÉROcÈRE mille-pieds. Pterocera millcpeda. Pt. testa ovato-oblongâ, tuberculato-gibbosu , sulcato-Tiodos i , decadactylJ , rujescente y digitis medianis et posticis brevibus , injle.ris j caudà breviusculâ, contortd ;Jauce rubro-yiolacesato-oblongâ , tuberculato-gibbosâ , transversini rugoso - nodosâ , heptadactjlà , al- bidâ,ruJu-maculosàj dactylis gracilibus, perlon- gitudmem nodosis ; anterionbits caud^que proe- longis , curvisjj'auce nibro-violaceâ, albo-rugosà. Strombusscorpius. Lin. Gmel. /7a°-. 55o8. 71°. ù,. RuMPH. Mus. tab. '^G.Jg. k. Petit. Arnb. tab. "à.fg. 2. GuALT. Test. tub. 56. fîg. c. Dargenv. Conch. pi. i/^.Jig. b. Favanne, Conch. pi. 2,2. Jig. b. Seba , 3Ius. toin. 3. tab. ^2. Jîg. duœ. Knorr , Vergn. toni. 2. tab. o.Jlg. 1. Martini, Conch. tom. 3. tab. SQ.fig. 860. Pteroceranodosa. Encycl. pi. j,\o. fig. 2. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. \yj. n°. 5. Cette coquille, très-facile à distinguer de ses congénères, est vulgairerai nt connue sous le nom de Scorpion goutteux; ses digitations, au nombre de sept, sont grêles et noueuses dans leur longueur. La spire est courte, conique, formée de six ou sept tours légèrement creusés en rigole, subca- rénés à la base, et dont la suture recouvre une partie de la carène. Le dernier tour est sillonné dans toute sa surface, et il présente cinq rangs inégaux de tubercules obtus, dont trois sont plus nist. Nat. des Vers. Tome II. P T 5:37 gros que les autres ; le premier rang de lulercults n'en oO're que trois ou quatre qui sont plus gros que tous les autres. Les trois premières digitations sont les plus longues; elles sont divergentes, pres- qu'égales, presque droites , tandis que les trois autres sont courbées en crochet et plus courtes que les premières. Le canal de la base est fort prolongé, fortement courbé vers son extrémité, et il est noueux dans sa longueur comme les autres digitations. Le bord droit est moins dilaté que dans la plupart des espèces, il s'épaissit beaucoup dans les vieux individus; à sa base, il présente une échancrure assez étroite, mais profonde, sé- parée de la base du canal terminal par une petite aile demi-circulaire, inlléchie en dessous, et dé- coupée en qualie dents obtuses. L'ouverlure est longue et étroite, d'un rouge- violacé obscur, quelquelois brunâtre, sur lequel se dessinent très- nettement un grand nombre de rides transverses , rarement bifides, d'un blanc pur, quelquefois teinté de fauve. Cette coquille, assez rare dans les collections, vient des mers de l'Inde; sa longueur est de i35 aiillim. (environ 5 pouces). 5. PtÉbocère orangée. Perocej-a aurantia. Pt. testa ofatJ, tuberculato-gibbosâ , trans- ^'ersîni rugosà, heptadactylà , albo et luteo-nebu- losâ ; dactylis gracilibus peracutis , obsoletissiinè iiehulosis ; caudâ prcclongà , gracillinià , lœi'i , curvâ jjauce aurantia, lœuissimâ. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. ^. Jlg. 3. ScHROETTER , Eiul. in Conch. tom. i. tab. 2. J/g. i5, et tom. 2. tab. 'J.J'g- I. t;HEMX. Conch. tom. 10. tab. l58./>. i5o8. 1509. Lamk. Anim. sans. vert. tom. 7. pag. 198. n^. G. Cette espèce a quel([u'analogie avec celle qui précède; elle en a aussi avec le Pterocera lambis, mais elle se distingue assez facilement de l'une et de l'autre. Elle est ovale-oblongue , à spire courte et conique, formée de cinq à six tours aplatis, subcaréués à la base, et présentant de petits tu- bercules sur la carène. Le dernier tour est sillonné en travers; il présente trois rangées transverses de tubercules; sur le premier rang ces tubercules sont moins nombreux et plus gros que sur les deux suivans. Le bord droit est fort dilaté et découpé en sept longues digitations très-grêles et subcy- lindracées, dont les trois premières et celles de la base sont les plus longues. Ija première de ces digitations s'incline à sa base vers la spire, dont elle cache le sommet ; elle est légèrement courbée dans sa longueur. La seconde est parfaitement droite et un peu moins longue que la première. La troisième est courbée en crochet , mais beau- coup moins que les suivaoles , qui sont ployées en Q fj q q 1 * 858 P T E t'querie. Le canal de la base csl Irès-lung et trcs- grèle; il est fortement courbé dans sa lou<;iieur, et recouvert à la base par un lobe dentelé et inllé- cLi du bord droit. L'ouverture est fort loni;ue , subtjuidrilatère , fort rétrécie par nue callosité columellaire très - épaisse , lisse, d'un jauue- orangé très-intense. La couleur extérieure de <:ette coquille est d'un brun pâle , marbré de petites tai;lies blanches, irrégulières. Cette espèce est moins rare que celle qui pré- cède , mais il est fort dilTicile de l'avuir dans un l'el état de conservation, à cause du peu de solidité de ses longues digilalions. Cette espèce, d'après Lauiank, vient de l'O- céan des Indes-Orientales; sa longueur cit de 12 ceutiui. et demi. C. Ptérocère araignée. Pterocera chiragni. Pt. testa oDato-ohlongâ, cnissJ, dorso tuberoso- subgibbosà , hexadactyld , albl , ruj'o-maculosà y diictylis longiusculis , sitrsùm curvis, utroquc la- ieiv prominentibus iJauce roseâ, atbo stnatâ. Stronibus chiragra. Lin. Gnzi.. pug. 35o7. 72°. 3. Lister, Conch. tab. ^jo. fig. 24, lab. 87J. fig. 2i, et iab.m'5J,g.&. IjONAkni, Recr. 'h.J'ig. 3i4. 5i5. RuapH. Mus. tab. "bô.Jig. a. b. c. et tab. 57. f'g- '• Petiv. Amb. tab. i^.fig. 1— 3. GuALï. Test. tab. 7i'S. J'ig. a. b. Seba, Mus. tom. 3. tab. \}i2,.Jig. septem. Knokk, Vetgn. tom. ». tab. ■j.j.J'ig. 1. 1'"avanne, Conch. pi. 2.\.J]g. c2. M.\RTiNi, Conch. tom. 3. tab. 85. y}^. 83t. 852, tab. ii6.J}g. 853. 854, tab. Hj.Jig. 856. 807, et tab. ç)2.J}g. 895. 89b". 898. 900 et 90t. L.'.MK. Anim. s. vert. tom. j. pag. 198. n°. 7. Le Pterocera chiragra est, après le tnmcata , celui qui prend le plus grand volume. Il est ovale- obloug , son bord droit est Irès-dilaté, et sa sur- lace extérieure , sillonnée , présente quatre ou cinq cordons plus ou moins saillans, sur lesquels te trouvent habituellement des tubercules très- obtus. Le premier et le second rang de ces tuber- cules sont les plus épais. La spire est courte et conique; elle se compose de huit ou neuf tours, dontles premiers sont très-courts, aplatis eu des- sous , et très fortement carénés à la base; les der- niers sont plus convexes, et la carène est rem- placée par des tubercules courts et arrondis. Les digiiations sont au nombre de six seulement; elles ont une disposition toute parliculièie qui ne se rcmarijuc absolument que duus cette espèce : la |,reuiièic s'iiilléchil de chaque côté de la spire, lui forme une sorte de capuchon , et vient se pro- longer à gaucLc , eu foiuiaut avec l'axe longitu- P T E dinal un angle presque droit. La seconde digiiaiioit se relève presque perpendiculairement dans le sens de l'axe; elle est plus longue que la première, mais ordinairement un peu plus courte que la troi- sième ; celle dernière se relève en arrière, et ie recourbe légèrement dans sa longueur. La qua- trième est la plus' (juurle ; elle est à peu près à égale dislance de la troisième et de la cinquième; elle est courbée en crochet. La cinquième est furt longue; elle occupe une partie de la base de la coquille, et elle présente, avec la sixième, la figure d'un V très ouvert: elle a la forme d'un crochet dont la pointe est dirigée en haut et en arrière. La sixième digitalion est séj)arée de la précédente par une profonde échancrure triangu- laire ; elle est fortement incliuée à gauche, devien t presque parallèle à la première, et forme avec l'axe longitudinal un angle droit. L'ouverture est fort remarquable, assez dilatée; ses bords sont d'un brun -violet, et chargés, dans toute leur étendue, d'un grand nombre de rides saillantes, ondulcuses, souvent bifides, et quelquefois anos- lomo^ées; ces rides sont blanches et quelquefois d'un jiune-oraugé. A l'extérieu'-, cette coquille est d'une coloration généralement peu variable; elle est brune et marbrée d'uu grand nombre de petites taches blanches, quelquefois en llammulcs et souvent en pont:tualioiis irrégulières; chacune des dii;ilalions est ornée en dehors de deux ligues parallèles d'un brun presque noir. Celte coquille vit dans l'Océan des Indes, où elle est fort commune ; il y a des individus qui ont jusqu'à 10 pouces de longueur, et il y en a d'autres qui , non moins complets , ont une taille moitié moindre. ITÉROUIBRANCHF-S. Nom que INI. de IMainville a proposé pour la classe des Ptéropodes , après en avoir retiré le genre Cari naire , que MI\1. Péron et Lesueur y avoieut à tort introduit. Depuis, ce savant a aban- donné celte dénomination, parce qu'il a reconnu (jue les organes de la respiration n'éloienl point placés sur les appendices natatoires, comme ou le croyoït et comme il l'avoit pensé lui-même. T'oj . Ptéropodes. PTEROPODES. Ptcropoda. Linné ne connoissoit de cet ordre qu'une seule coquille , qu'il rangea dans son genre AnoDiie. Bruguière la rejeta de ce genre , mais ou ignore complètement ce qu'il '^n auroil fait. Lumarck, dans son premier Tixiité sur /es Animau.v sans perièbivs, proposa le gen-c llyalc pour VAnomia tndcnttita de Forskal cl de Linné, ol , se coufoi- niant à rnpinion du ce dernier, le laissa parmi les coquilles bivalves, eiilic les Calcéolcs cl les OrbicuL-s; il éluit bien l'acile de voir cependant que les dcuk pièces duui piiroisscut foruiccs Ks P T E Uyalês étoient soudées et point jointes en ctar- nière. Peu de temps après , M. Ciivier publia , dans les Annales du Muséum, un excellent tra- vail sur le Clio borealis , ensuite sur les genres Ilyale et Pneumoderme, et proposa pour ces trois j^enres un ordre nouveau auquel il donna le nom de Pléropodes. Lamarck le premier adopta le nouvel ordre et les j^enres que M. Cuvier j avoit placés; il crut voir dans l'or^anisati m de ces ani- maux un passaj;e sensible entre les Mollusques acéphales et les Mollusques céphalés ; eu consé- quence de celle opiuion , les Pléropodes com- mencèrent la série des Mollusques céphalés, pour être le plus près possible des Acéphales. Pé- ron et Lesueur publièrent, dans {e% Annales du Muséum, un mémoire sur les Ptéropodes; ils ajou- tèrent deux nouveaux genres, Cléodore et Cym- bulie, aux trois premiers que nous avons men- tionnés; ils proposèrent même de faire entrer dans le même ordre les Carinaires et les Firolles, ainsi qu'un genre Callianire. Il exisle une trop grande difi'érence eulre les Ckrinaires et les autres Pléro- podes, pour qu'on adopte ce rapprochement. La- marck , dans VE.rtiait du Cours, se contenta d'augmenter l'ordre des Ptéropodes des deux nou- veaux genres (Jléodore et C3'mbulie. M. Cuvier {Règ. ani'm.) les adopta aussi, et en ajouta un wxième sous le nom de Limacine, que Lamartk admit aussi dans son dernier ouvrage. L'ordre des Ptéropodes, toujours placé en tête des Mollusques céphalés, se composa de six genres disposés dans l'ordre suivant : lîyale, Clio, Cléodore, Limacine, Cymbulie et Pneumoderne. En 1817, M. Lesueur publia , dans le Joumalde Physique , un mémoire sur un nouveau genre de Pléropodes, qu'il proposa s-.us le nom d'Allante. Quoique cette publication ait été fdile près de deux ans avant celle du tum. C de X Histoire des Animaux sans rcrtèhtes , son j célèbre auieur n'en parla cependant pas. Un auue genre avoit été proposé aussi dans cet ordre par Pérou : c'est le genre Phylliroë, qui nepouvoit pas I y être plus introduit que le genre Carinaire. Enfin Wékel voulut aussi introduire un nouveau genre | parmi les Ptéropodes; cependant son genre Gas- féroptève n'en a pas les caractères, ce qui doit l'en faire rejeter, malgré l'opinion de M. de Fe- russac , qui l'a rangé dans celle classe. Cet auieur admet reuf genres, qu'il partage en cinq familles, d rint plusieurs sont inutiles. Après de nouveaux tiavaux, M. de Blainville changea d'opinion à l'égard des Ptéropodes; au lieu de reconnojlre, tomme ses dev.nnciers, les organes de la respi- ration sur les nageoires, il les découvrit à l'in- térieur du corps, où elles sont pectinées, comme cilles de la plupart des Mollusques; de là un démembrement des Ptéropodes et un changement notable dans la place qu'ils doivent occuper dans ' la série. Au lieu d'être en lêiedes Mollusques, ils | lurent^ rejetés à la fin et dispersés dans plusieurs j Itmillés de i'oidre des Ap.irobranches (^voyes ce ' P T E 859 mot), et les Ptéropodes, réduits à frois genres, constituèrent la seconde famille des Nucléobran- ches, composée des trois genres Atlante, Spira- telle et Argonaute. Un travail anatomique très- bien fut de M. Rang prouve assez clairement que le genre Atlante n'éloit connu que d'une manière insuffisante. Si la coquille de l'Argonaute n'est pas produite par un Poulpe, comme cela est probable, elle est trop voisine des Carinaires pour en être séparée dans une antre famille. Le genre Spira- telle est le même que la Limacine de M. Cuvier, et a beaucoup de rapports avec le genre Atlanle. Tel étoit l'état de celte classe de Mollusques, lorsque M. Rang, naturaliste distingué, fit un travail spéci..! sur eux , et les fit tous figurer avec le plus grand soin. Nous ne connoissons de ce tra- vail que le' planches que nous avons sous lesyeux ; elles renferment, dans l'ordre suivant, les genres Cymbulie, I^imacine, Ilyale, Cuviérie, Cléodore, composés des sous genres Cleodora , Crcseis, Tri- pière , Eurybie , Psyché , Clio et Pneumoderme. Dans la seconde édition du Règne animal , M. (Ài- vier maintint les Pléropodes comme classe , à la j suite des Céphalopodes et avant les Gastéropodes. Nous avons discuté cet ai rangement général à I l'article Mollusques , auquel nous renvoyons. j Quant aux Pléropodes en eux-mêmes, M. Cuvier j y a introduit quelques modifications importantes : il a d'abord suppiimé celle division des Pléro- podes avec une tête et sans tête; il a introduit parmi eux les Pneumodermes, et adopté, à lilre de sous-genres des (>léodores, les quatre genres précédemment établis par M. Rang sous les noms de Creseis , Cuviérie, Psyché et Eurybie; de p'us, M. Cuvier a cru nécessaire d'admettre parmi les Ptéropodes le genre Pyrgo de M. Defrance, qui noui semble être le même que celui nommé 15i- locullue par M. d'Orbigny. Voyez Biloculine. Nous renvoyons aux mots qae nous venons d'in- diquer. Nous prions le lecteur de consulter les articles de famillos ou de genres que nous avons cités dans le cours de cet article. PTÉROTEUTHE. Ptemteuthis. M. de Blainville, dans son Traité de Malaco- logie, donne ce nom à l'une des sections de son genre Calmar, pour celles des espèces qui ont les nageoires fort grandes, un peu pluj supérieures, et dont les grands bras ont plus de ventouses et moins de crochets que dans les Onycholeules. Voyez Calmar. PTEROTRACHEA. Nom que Fortkal avoit donné anx animaax que, depuis, Bruguière, on ne sait sur quels mo- tifs, changea pour celui de Firole, qui a été adopté par tous les zoologistes de ce siècle, {^f^oy. FiBOLE.) Depuis, W. (luvier, dans ses niémoiies sur l-'anatomie des Mollusques, a également donné Qqqqq 2 * ■ .S6o P U L Je n m de Pu'ioliacbé ci un animal de Caiiiialrc mutilé, dont il fit la description comme s'il eût éic complet. Voyez Carixaire. PTÉROTRACIIÉES (Les). W. de Ferussac , dans ses Tableaux systéma- tiques des Mollusques , a donnd CQ nom à sa qua- tiième lamillc de l'ordie des Srulihranclies; imi- taleuinialadroit de M. Cuvier.JI. de Ferussac place cette lamillc d'une manière très-bizarre , entre les Caiyplraciens paielloides et les Patelles, de sorte que les genres Carinaire, Firole et Firoloide se trouvent entre les Calyplrc'es et les Patelles. Cet arrani;einenl , qu'il n'est point possible d'adopter, a subi des cliani;emens notables , comme nous l'avons vu à l'article Mollusques, auquel nous renvoyons. Voy. également Carinaire et Firole. PTÉRYGIENS. Pterygia. M. Latreille, dans son dernier ouvrau;e {Farn. nat. du Rég. aniin. ) a partagé les Mollusques en deux sections inégales : la première , celle qui nous occupe, est celle qui est la moins nom- breuse; elle réunit les MoiluS([ues qui n'ont point de pied pour ramper, ce qui rassemble les Cé- phalopodes et les l'téropodes, qui y forment deux classes distinctes. Nons ne pensons pas que dans l'état de la science on puisse admettre cet arran- gement , qui met dans un contact forcé des êtres éloignés par leur organisation. Les Céjibalopodes i'orment à eux seuls un type tellement traucbé , qu'aucun auteur jusqu'à présent n'a essayé de les réunir sous un caractère quelconque avec d'autres i\Iollusques; ils ont senti la difliculté et l'impossi- bilité de le faire d'une manière satisfaisante : cela vient de ce qu'il manque dans la série «ne orga- nisation intermédiaire, que l'on découvrira peut- être plus lard. Voy. Mollusques et CÉruitoroDEs. PUGILINE. Genre établi par M. Schumaclier pour une co- quille qui ne dill'ère pas notablement des Fuseaux. Le Fusus morio en est le type, et nous ne devi- nons pas sur quels caractères il a pu être distingué. Voyez FusE.4u. PULMOlîRANCIIES (Les). M. de RIaiiiville, réunissant dans un même ordre les Pulmonés terrestres et aquatiques de -M. Cuvier, leur a donné ce nom, qui convient peut-être mieux que celui de Pulmonés, en ce <)u'il entraîne l'idée d'une brancbie aérienne, idée «lie Lamarck s'étoit faite du soi-disant poumon des Hélices et autres Mollusques qui respirent l'air en nature. M. de Ulainville partage cet ordre en trois famillcj : i". les Limnacéi, pour les genres Limnéc, Pbyse et Planorbe. Cette famille corres- pond exaclcmeut à celle des Liranéeus de La- PUR marc]<. 2". Les Auriculaiés , qui contient les ;.enres Piétin, Aurlcule e; l'vr.imidellc. Au fnnre lidtin sont joints, comme section, les Tornatelles et les Conovu!es. Plus tard M. de Biainville re- connut que les Tornatelles et les Pvramidelles n'é- loient point à leur place , puisqu'elles sont oper- culées, et revint à l'ojjinion si judicieuse de La- marck. 3". Les Limacinés. Dans cette grande famille, M. de Biainville rassembla Ions les Mol- lusques terrestres. Les passages entre les Hélices et les Limaces, par des genres intermédiaires dont l'organisation suit la même dégradation , sont les motifs qui ont déterminé M. de Biainville .à réunir dans un même groupe les genres Aaibrelle, Bu-" lime, Agatbine, Clausilie , Maillot , Tomogère, Hélice, Vitrine, 'i'csiacelle, Parmacelle, Lima- celle. Limace et Onchidore , contre l'opinion de quelques auteurs qui l'ont précédé. Voy. les mots cités dans cet article. PULMONÉS (Les). M. Cuvier, dans ses mémoires sur les Hélices et les Limaces, et ensuite dans le Hègne animal , a donné ce nom à une série assez considérable de Mollusques qui respirent l'air en nature. Ce savant zoologiste les a divisés en deux sections, les Pul- monés aquatiques et les Pulmonés terrestres. M. de Ferussac lit de ces sections des snus-ordres dans lesquels il institua plusieurs familles, qui ^ pour la plupart , n'ont pas été adoptées. M. de Biainville a substitué le nom de Pulmobrancbes à celui de Pulmonés. Nous pensons que cotte déno- mination est plus convenable; nous en avons dit les raisons à l'article Mollusques, ainsi qu'à ceux où nous avons traité des Hélices et des l,imaces. Voyez ces mois. PULVINITE. Genre proposé par Î\I. Defranre pour des co- quilles bivalves dont on ne trouve que des em- preintes incomplètes dans la craie des environs de Vjlognes. Ces coquilles auroient, d'après la des- cription et la figure de M. Defrancc, beaucoup de rapports avec les Periics; elles en dilLèront cependant par la disposition des dents sériales et des fossettes ertèl)res , on il est placé entre les Mélanies et les Auricules. Il est à pré- sumer, d'après cela, que selon l'opinion la plus généralement reçue, Lamarck considéroit ces co- quilles comme fluvialiles. Avant lui , en efî'et , MuUer les avoit confondues avec les Hélices, et Bruguière avec les Bulimes. Lamarck ne crut pas devoir conserver ce genre; il ne se trouve plus dans la Philosophie zoologique, il a été confondu avec les Auricules. M. de Roissy {^Bujfon de Son- riini) adopte le genre Pyramidelle; il appuie son 86: P Y R opinion 5ur co qu'il est à ])i(?sumcr que ce p;enre est marin, que probableuieiit il esl uiJUiciiK' , et qu'il devra êlre plaf.é dans la mdtliode Doa loin des Trochus et des MuuoJontes, opinion qui, d'ailleurs, a é(d aussi manileslée par M. Cuvier dans ses Tableaux élémentaires. Monifort n'oublia pas non plus ce g,enre dans sa Conchyliologie ijilématiiiue, et Lacnai-ck ne le r(?habilila dans sa mdlhoJe qu'en 181 i, dans VEjttrail du Cours , nù il forme, avec les Tornatelles , une petite famille sous le nom de Plicacds. Il eut soin de l'cloiguer des Auricules, se conformant ainsi aux vappor:s indiqués par M. Cuvier et par M. de Roissy. Re- venant à d'autres principes, le premier de ces zoologistes reporta les l'yramidellf s près des Au- iicnles,dans la fauiille ou l'ordre des Pulmon(?s aquatiques , comme cela se voit dans le Règne animal. Lamarck , dans sou dernier ouvr.ii^e , persista dans sa nouvelle opinion , cl il eut raison. MM. de Blainville et de l'erussac proférèrent celle de M. Cuvier , et l'observation a ])rouvé qu'ils avoieut eu tort. Aus»i M. de Blainville, dans le Supplément àson Traité de Malacologie, est obliçé de rectifier la place qu'il avoit assij;née à ce oeure, qui est operculé, comme l'a dit M. Grjy, et comme nous en avons la preuve dans notre collection. M. Sowerby, dans son Gênera^ a assimilé le Uu- liiaus terebellalus des auteurs , coquille fos.vile saus plis à la columcUe, aux Pyramide Iles'; il a <'té en conséquence forcé de cbanj;er noiablenient les caracicres du }>enre , et de les rendre plus V3fi,ues et plus ddliciles à appliquer. A l'égard de cette coquille, nous ne partaj^e^ns pas l'opinioa de M. Suucrby, cjuoique nous soyorjs bien con- vaincu qu'elle n'est ni terrestre ni fluvial le, et qu'elle ne convient pas plus au j^enre Bulimequ'à « elui qui nous occuj e. Elle devra former un genre l.Ua . seconde édition du Rc"ne animal. M. Cuvier a abandonné la première opinion pour se rapprocher de celle de Lamarck. On trouve en eil'et les genres Pyramidelle et Tornalelle entre les Mélanies et les Jaiitlilues, non loin des Nériles, ce qui est préférable que de les voir dans la famille des Auricules. les Pyramidelles ont été caractérisées de la manière suivan'.e : CARACTERES G E .N £ R I Q U E £. Anin:al inconnu; coquille lurriculée, dépour- vue d'éplderme; ouverture entière, demi-ovale, à bord extérieur tranchant; columelle saillante inféricuremeul , subpei forée à sa base et munie de trois plis iransvcises; opercule corné, ovalaiie, liagile, obliquemcot rayonné. On ne counoit encore qu'un fort petit nombre d'espèce» de Pyraujidclies , «oit vivantes, *oit foosilcs; ces deiuièrcs ne se (Ont rencoutiéet jus- qu'à piéseiil que dans les terrains lerliaiics. Ce sont des coquilles d'un uiévliocre volume ; vllel P Y R sont lisses, brillanles, sans aucnne (race d'épi- derme, régulièrement conicjnes et formées d'ua assez grand nombre de tours de spire légèrement convexes. L'ouverture est peu considérable ; la lèvre droite est mince et tranchante; à sa base elle se recourbe pour gagner la columelle , où ello forme avec elle une gouttière peu profonde. La columelle est droite ou légèrement arquée dans toute sa Imjguer; elle est munie de trois plis iné- gaux, dont le premier est le plus gros. Dans quel- ques espèces elle est perforée à sa base, ce qui a sans doute porté M. Sowerby à faire le rappro- chement dont nous avons parlé. Parmi les co- quilles fossiles, princi()alement du bassin de Paris, il y en a quelques-uijes de turriculées et que La- marck a comprises au nombre des Auricules. Biea certainement ces coquilles ne sont point des Au- ricules, quoiqu'elles n'aient qu'un seul pli sur la columelle; eifes ont, du reste, (ouïe l'apparente de petites Pyramidelles. Le pli contourné à la partie supérieure de la columelle a beaucoup de ressemblance avec le gros pli des Pyramidelles vivantes. Si on admetloit ces espèces parmi les Pyramidelles, ce qui nous semble nécessaire , dès- lors il faudroit modiKer d'une manière convenable la caracl('ribtiqiie du genre : ce qui ne préseule aucune difiicullé. Brui^uière , comme nous l'avons dit , confondit , à l'exemijle de Muller, les deux Pyramidelles qu'il counut parmi les coquilles terrestres de son genre Bulinie. On en trouvera la description dans le premier volume de ce Dicliounaire, aux numéros 98 et 99 de l'article Bulime. Ces deux espèces, dislinguécs par Muller et Brugiiière , niaùiienues par Lamarck et la plupart des conchyliologues , nous semblent n'en faire qu'une; nous avons vai- nement cherché à les distinguer , après avoir réuni un grand nombre d'individus. Les couleurs, la forme générale, cdle de la columellç, sont iden- tiquement semblables ; seulement , dans cerlain» individus encore jeunt-s ou qui ont la lèvre droite mulilée , on voit des dents le long du bord droit, ('es individus sont nommés Pyrainidclla dola- brata , et l'on a donné le, nom de Pynimidclla terrbcllala à ceux qui , ayant le bord droit com- plètement dévelo|)pé, ne laissent apercevoir au- cune donleluie de ce côté , parce qu'elles sont trop enfoncées. A litre de variété de son BuUmus dolahratus , llruguière donne une coquille qui doit former une espèce distincte. Lamarck lui a donné le nom de Pyniniidclla macutnsa , mais sans rcclilier Bruguière cl sans mentionner Ici autcuis où elle est bien liguréo. I. Ptramidelle tachetée. Pyramidetla niacu- losa. Lamk. P. tcslâ turrito - subuhltâ , lonailudirtaliter striatA, alhidj, moisulis piincttsque nif'is sparsim ptctà ; an/'nictibus aiigusttt , nitmcrvsis/ ultuiio sptnt rnii/tù brtfiore. P Y R BoxANM, Recréât, paît. ô.Jîg. 42. Lister, Conch. tab. 844. Ai- 1'^- ''■ Mai-.tini, Conch. loin. 5. tab. l^'J.fig. 149^. 1494. Var. b. ) Bulimus dolabratus. Brug. Encycl. ioin. 1. piig. oô6.,n°. gy. Encycl. pi. ù,iï.fig. i. a. b. Pyramidella punctata ■ Schubert el Wagner, Siippl. au Chemnitz , tab. 3.0^. Jig. 4059 • a. b. Lamk. Aiiini. s. vert. tom. 6. pag. 2.2.0. 11°. 5. Coquille aloDgée , tuniculée , poinlue aa som- mel , peu élargie à la Lase ; la spire est l'ormée de dix-sept à dix-huit tours léffèremeiit convexes, à suture linéaire et profonde. La surface est bril- lante ; elle paroît lisse, mais, examinée à la loupe, on la voit couverte de très-lines stries longitudi- nales, régulières. Le dernier lourn'e^t pas perforé à la base j il est court , et se termine par une pe- tite ouverture subovalaire tort rétrécie à ses ex- trémités. Elle se termine antérieurement par une petite écbancrure fort étroite et peu profonde. La columelle ollre trois plis inégaux : le premier, ou postérieur, est le plus saillant et se contourne presque horizontalement ; les deux autres sont petits, très- obliques et parallèles. Le bord droit est régulièrement arqué; il est mince, trancbant, et son prolil préseule une légère convexité. Cette coquille est blanche, quelquefois d'un blanc-gris; elle a des taches brunes^ nuageuses, irrégulièrement parsemées ; elles sont ordinairement étroites et longitudinales. De plus, les tours sont ornés de trois rangs transverses de ponctuations subqua- drangulaires , régulières, d'un brun foncé. Sur le dernier tour on compte cinq rangées de points. Cette coquille , assez rare dans les collections , vien' de l'Océan pacifique ; les grands individus ont 45 millim. de longueur. 2. PvRAMiDELLE plisscc. Pyramidclhi plicata. Lamk. P. testa ovato-oblongâ, solidâ, longititdinaliter plicatâ , albà , punctis nifis seriatïm cinctâ ; pli- cis IcEVibusj interstitiis tiansversè slriatisj ultirno aitfractu turgiduto ; spird brepiore. Encycl. pi. J^'-\ Jig. 3. a. b. Lamk. Amin. sans vert. tom. 6. pag. 220. n°. 3. Schubert et Wagner, Snpplém. au Martini , pag. 1^3. pi. 2.Z:\. fig. 4100. a. b. Cette l'yramidelle est ovale, alongée, plus en- flée dans le milieu que les autres espèces. La spire n'est guère plus grande que le dernier tour; elle se compose de onze ou douze tours très-étroits, aplatis, nettement séparés par une petite rampe supérieure qui suit la suture. Tous les tours sont chargés de plis ou de petites côtes longitudinales , P Y R 8G3 nombreuses , saill.mtes , régulières, rajiprocliées, le plus souvent terminées h la partie supérieure par un petit tubercule. Les inlervalles des tôles laissent voir de très-fines stries iransverses. T.'ou- verture est alongée, éiroite, olilique, alténute à ses extrémités; elle oflVe à la base une très-petite dépression ou érhancrure oblique. Le Lord droit est épais, blanc et régulièrement arqué; le bord gauche est un peu saillant à la base de la colu- melle. Celle-ci n'est point perforée; elle odie trois plis inégaux, dont le premier est le plus gros: il est horizontal, mince, tranchant, tandis que les deux autres sont très-pelits, parallèles et fort obliques. Celle coquille est blanche et ornée de fascies trausverses , formées par des ponctua- tions brunes, régulières, placées sur les côtes. Oa compte cinq de ces fascies sur le dernier tour. Cette espèce n'est pas fort rare; elle provient, d'après Lamarck, des mers de l'Ue-de-Frauce. Sa longueur est de 23 millim. PYRAZE. Monlfirl, dans sa Conchyliologie systématique, a fait un genre particulier pour une graude espèce de Cérite dont le canal n'est pas aussi profond que dans la plupart des autres. Le Cerithium ebenmum est le type de ce genre, qui n'a pas été adopté. P'oyez CcaiTES. PYRGO. M. Defrance, après avoir créé ce genre dana les planches du Dicttonjiaire des Sciences natu- relles, paroît l'avoir abandonné , puisqu'il ne le mentionne plus à la place oîi il auroit dû se trou- ver. Cependant M. de Blainville l'avoit adopte' dans son Traité de Malacologie , oij il est placé dans les Ptéropodes ; mais nous croyons que M. de Blainville a été dans l'erreur pour ce genre. M. d'Orbigny le rapporte aux Biloculines [^royez ce mot) démembrées des Miliolcs. L'examen de cette petite coquille microscopique, qui est fos- sile, nous a fait adopter l'opinion de W. d'Orbigny. PYRULE. Pyrula. Les auteurs qui précédèrent Linné placèrent les coquilles de ce genre dans un genre qu'ils nom- nioient Buccin , et dont il seroit difficile d'assi- gner les limites. L'établissement du genre Murex par Linné diminua le chaos de cet ancien genre Buccin : toutes les coquilles canaliculées furent comprises dans les Rochers; les Pyrules , qui le sont toutes, y sont placées, à l'exception d'un petit nombre qui , par leur peu d'épaisseur, se trouvè- rent, on ne sait pourquoi, dans le genre Bulle. Ce genre i\lurex de Linné pouvoît être facilement démembré , le grand nombre d'espèces qu'il cgn- tenoit exigeoit même qu"il le fût. Bruguière , le premier , proposa le genre Fuseau pour séparer les coquilles (jui a'ont pas de varices de celles (jui 861 P Y R en on! ; les derriicies reslinent dans le genre Ra- «:hci-; les Fyrules fuient donc eniraluces et con- fondues avec les Fuseaux : il est peu de coquilles qui aient en ellct avec eux plus d'analogie. T/a- inarck, le premier , proposa la séparation des Py- lules des Fuseaux de Bruj^uière . motivée sur des caractères pris dans les proportions relatives du canal et de la spire ; il devoit être difficile à liaii- ler. Il existe un certain nombre d'espèces qui se refusent d'entrer dans l'un ou dans l'autre; ce qui montre , avec quelqu'évidence , que l'un des ileu.x jçenres est arliliciel. Cependant le genre P^rule rendit l'élude du genre Fuseau plus facile en dimi- nuant le nombre des espèces ,.déju fort considéia- lile : c'est sans doute pour ce moiif que la plupart des concliyliologues l'ont adopté comme genre ou comme sons-genre ; aucun n'a clierclié à les éloi- gner, et on Irouvoit même bien suflisante la di>- tinciion des Fyrules. Mon! fort cependant trouva moyen de tirer un genre des Pyrules pour celles (jui sont sénestres ; il nomma ce genre Carreau- Julgur. Il ne pcuvoit être adopté, et il ne le fut pas en efl'et. Quoujue l'animal des Pyrules ne soit pas connu , on peut penser cependant par analogie qu'il doit être bien semblable à celui des Fuseaux ; il pos- sède un opercule corné qui ne dill'ùre pas de celui des Fuseaux. Le genre Pyrule a été caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal inconnu. Coquille subpyriforme , cana- liculée à sa base, ventrue dans la partie supérieure, sans bourrelet audeliors , et ayant la spire courte, surbaissée quelquefois; columelle lisse; bord droit ians écbancrurc. Les Pyrules , comme nous l'avons dit , ont des rapports intimes avec les Fuseaux , elles en ont également avec certaines espèces de Pleurotomes à spire tiès-coiule. Quelques espèces sublamel- leuses ont de la ressemblance avec les Murex fi- Jiacés; mais il est bien facile de ne confondre aucun de ces genres, si l'on fait atlenlion que les Fuseaux ont la spire égale ou plus grande que le canal de la base; que les Pyrules ont la spire toujours plus courte que le canal; enfin, que les Rocliers, s'il y en a quelques-uns de foliacés , le jont régulièrement, et ne sont pas , pour cette liason, dépourvus de varices. Les coquilles attribuées au genre Pyrule peuvent asiez facilement se diviser en deux sections : les ficoùies, telles que le Pyru/a ficus et autres , et celles dont le test, plus épais, est ordinaiiement couronné de tubercules. On pourroit croire que ces deux sortes de cociuilles appartiennent à des „. ,l;n-'.„„. J' • ...: ' ...;. t;yrpc dlfl'é renj rt or: ganisalion ; mais pour peu que 1 on ait un certain nombre d'espèces sous les yeux, on voit s'établir entre les deux sections des nuan- ces iusensiblei qui s'opposent à leur «éparalion P Y R net'.e et Ir.mclu'c. Nous avons vu que , d'un autre coté , les Pyrules se lioient aux Fuseaux pjr le raccourcissement insensible de la spire de ceux- ci , et aux Rochers par les espèces foliacées mais non variqueuses. Il est donc à présumer que , plus tard , on réunira les Pyrules aux Fuseaux , et que celle réunion sera confirmée par la ressemblance des animaux. Laraarck a rangé parmi les Pyrules quelques coquilles qui conviennent bien mieux aux Pour- pres, et parmi lesquelles nous les reportons ; nous ci ferons particulièrement les Pyrula neiitoidca et abbivviala. Quant aux autres espèces, elles nous paroissent devoir rester dans le genre Pyrule tant que ce genre subsistera et que l'on n'aura pas pour les en ôler des motifs sutlisans , lels iusculâ , palhdè Julvà ; anjraclibus super ne artgulatts , suprà planulatis , ad suturant canali d.itinctis; anfractuuni supcrioru/n ungulo crenu- luto ; caudà longiuscuL. Murex canallculatu^. Lin. Gmel. pag. 0444- 11", (jf). GoALT. Test. tab. iqS'g- '»• Mautini, Conch. tom. 15. taù. GG.J'ig. yZB — 740 , et tab. 6y.,/}g. 74a. 74J. J'yrula canaliculata. Lncitci.. pi. 47)G. ,fig. 3. l.AsiK. Anim. s. fcrl. tom. 'J. pag. iTyj. n". t. P Y R Gian:le coquille, niince el légère, venlrrp, p^TiliiLiiie , à s|.iie_p(u prolongée cl terminée par une queue assez longue el grêle. La spire esl élii- gée ; on y compte huit à neuf tours carénés dans le milieu, aplatis en dessus, et canaliculés contre la suiure. Le canal esl Luge, peu profond, et hniilé en dehors par un angle arrondi. La carène est assez large , saillante , et crénelée à tous les âges. Toute la surface extérieure est striée Irans- versalemenl ; les stries sont fines , rapprochées , un peu pins grosses et plus dislanles à l'origine du canal. 1/ouverture est ovale- oblongue , fort grande , d'un jaune-safrané en dedans. Le bord droit est mince, tranchant, et présente supé- rieurement deux sinuosités (jui correspondent au canal de la suiure el à l'angle de la carène. La coluniellc es! excavée dans le milieu el un peu lordue dans sa longueur; elle esl blanche, peu épaisse , et oflre vers le milieu de sa longueur uu l)li obscur. Le canal de la base est peu profond , largement découvert et un peu relevé eu dessus à son extrémité. Celte coquille , assez rare dans les collections , est d une couleur uniforme d'un lauve p.île. Elle vient des mers glaciales. Elle a rnel(iuefois 17 ou ii5 ccniim. de long , 6 pouces et demi. G. Pvi\ci.E bombée. Pyrulti carica. P. testa pynjbimi , ventricosâ, tumidû, ciassJ , ponderosà , transfersîrn tenuissimè striatâ , alhido- Juh'd j ultinio anjractu supernè unicâ série tubei- culato , superionbus bast tuberculi/èru ; caudà bni/iusculJ. Lister , Conch. tab. 880. Jîg. 3. b. GuALT. Test. tab. 47- f 'g- l>- Knoivr, Vergn. tom. i. tab. 3o. Jtg. l , et tom. G. tab. ij.J'ig. 1. Martini, Conch- tom. 3. tab. Gj.yig. 744, et tab. Gçj.fig. 756'. 707. • Murejc carica. Giiel. pag. 3545. n". 67. Pyrula carica. Encycl. pi. ^ZTt.Jig. 5. Lamk. Anim. s. vert- tom. j. pag. i38. n". 2. Coquille grande, épaisse , pesanic , ventrue, à spire conique et à queue courte cl large. Sa spire est formée de huit ou neuf unirs aplatis ou uu peu creusés; le dernier est couronné à sa pariie supérieure par un seul rang de grands lubercului coni({ues à peine relevés el projetas en rayonnant presqii'hoiizonlalemenl lorsque l'on place la co- (piille perpeudiciilairemeiil. 'l'oulc la surface ex- térieure est couverte de sliies fines, liansverses ,. trè»-rappiochées, ireniblécs ou légèrement ondu- leuses. I, 'ouverture est ussez grande, ovalaire, ré- trécit* à ses extrémités; elleeJI blanche en dedans, et son bord droit est obscuréineot sillonn<< dans loule Si longueur: eu bord, à sa partie supérieure, a uu aoglcquicuucspoDdau (aii)^ de tubercules; il P Y R P Y R 8(> €St mince el Iranchaut dans toale sa Lnguenr. La iolumelle est excavée supcricuremeiit , elle forme ■ un anu,le Irès-oblus et saillant à l'oiigiiie du canal ; au-dessus de cet angle se trouve un pli obscur. Le canal de la base est court , l.irge el peu recou- vert. La coloration de cette coquille est variable , tantôt d'un blanc fauve, taulôl d'un brun assez foncé : elle est toujours ornée de flanimules lon- gitudinales ion étroites, d'une nuance plus foncée tjue le reste. Ou iguore dans quelles mers lialnte celle co- quille. Lamarck dit qu'elle a plus de 6 pouces de long; les individus que nous avons vus étoient plus petits, 7. Pyr.uLE sinistrale. Pyrula pen'ersa. P. testa sinistrorsâ , pyrijormi , valdè ventri- cosâ , glabrâ , albido-Julvà , lineis longitudinalt- hus Ititis rufo-fuscis ornatù ^ ultiiiio an frac tu supernè tuberculis coronato , supt'riorihas basi iuheiculijeris ; caudâ longiuscula , stria ta. Murex pen'ersus. Lin. Gmel. ^^rt^. 3546. n". 72. Lister, Conch. tab. ^0-j.J'ig. 27, et tab. 908. J'ig- 28. Gu.4Lr. Test. tab. 5o. fg. 28. Darge.vv. Conch.pl. l^.Jlg. f. F.WANNE, Conch. pi. 23. ,fig. h. 2. Sesa, Mus. toni. 3. tab. 68. Jig. 21. 22. BoRN, 3Jus. tab. w.fig. 8. g. Chemn. Conch. toin. q. tab. 107. fig. f)04 — <)07, el tab. io6. Jig. yoo— 903. Pyrula pen'ersa. Lncïcl. pi. ^b?). fig. 4- a. b. Lasik. Anun. sans vert. toin. 7. pag. i58. 71". 3. On pourroit prendre cette coquille pour une variété sénestre de la Pyrula canca ; mais on lea distingue par plusieurs caractères conslaus mdépendans de la manière dont tourne la spire. Gelte coquille est la seule des Pyrulea connues qui joit constamment sénesire. Elle est alongée , pyriforme , très-ventrue, en massue, terminée par un canal assez long, mais large à son origine. La spire est régulièrement conique, large , courbée, pointue au sommet, formée de huit tours dont le dernier est caréné à sa partie supérieure. La carène est couronnée par une seule série de tu- bercules ordinairemi nt courts et obtus, et quel- quefois alougésj coniques el relevés de gauche à droite. La surface est simple , linéaire , mais oiiduleuse, parce qu'elle a lieu sur la carène des tours précédens, et se met au niveau des tuber- cules qu'elle embrasse en partie. Le dernier luur est très-grand ; son sommet et sa base sont striés en travers. L'ouverture est oblongue , d'une mé- diocre grandeur; elle est blanche ou violâtre, el son bord droit , mince ut tranchant dans loute son étendue , est sillonné à l'intérieur. La columella est blanche , arrondie, et est munie, à l'origine du canal, d'une callosité saillante. Le canal est plus long que l'ouverture ; il est presque droit. L;i coloration de cette coquille est peu variable : elle est d'un blanc-grisàire ou jaunâtre et ornée de lignes brunes longitudinales qui sont en même nombre que les tnberculcs ; elles remontent sur la spire. Celle coquille, assez commune, vient de rOtéan des Aniilles. Elle a quelquefois plus de G pouces de longueur. 8. PrnuLE lernaléenne. Pyrula ternatana. P. testa pynfonni , antenùs rentncosà , longé caudata , transi'crsïni stiiata , loiigitudmaliter ph- Ciitâ , luteo-rufescente y arifractihus uiedio angu- lato-tuberculatis , suprà planulatis -, contahulatis , ullinio supernè tuberculis longiusculis coronato. Lister, Conch. tab. ?,c,2. fig. 12. Seba , Mas. toin. 3 tab. 'bz. fig. 5. Kn-orr , T'ergn. tom. 6. tab. l5. fig. 4, et tab. 26". jig. 1. Fusus ternatanus. Martini, Conch. tom. 4. tab. 140. ^g. i3o4 lûoj. Murex ternatanus. Gmel. pag. 3554- n", 107. Fusus pyrulaceus. Encycl. pi. 429. fig. 6. L.AMK. Aniin. sans vert. toin. 7. pag, lijj. n". i5. Coquille alongée, étroite, à spire plus longue que dans la plupart des espèces, mais plus courte i|ue dans les Fuseaux. Cette coquille est sur Li limite des deux genres ; elle est peu épaisse , ordinairement d'une petite taille. Sa spire , formée de huit à neuf tours , est pointue au sommet ; les tcjurs sont anguleux dans le milieu , subcarénés et couronnés sur la carène par des tubercules courts et coniques, dont la base se prohmge en une petite côie longitudinale, peu saillante et ar- rondie. Ces eôles disparoissent insensiblement sur le milieu du dernier tour. Celui-ci se termine à la base par un canal plus long que la spire. La partie supérieure des tours est aplatie et forme une rampe qui remonte jusqu'au sommet. Toute la surface extérieure est sillonnée; les sillcns sont larges, peu profonds, tanlôt lisses et tantôt tiuement striés. L'ouverture est médiocre, oblon- gue. d'un fauve pâle. Le bord droit est miuce, tranchant et finement plissé. La columclle est arrondie, peu llexueuse et lisse. Le canal de la base est long, assez étroit, peu profond et un peu recouvert. La surface de celte coquille est d'un brun-rougeàtre ou jaunâtie uniforme. Cette coquille se trouve dans les mers des Mobiques , à 'rernaie. Lamarck dit qu'elle a près de 5 pouce» de longueur : les individus que nous avons vus étoient plus petits. R r r r r a " 8(38 P Y R p. l'iTULE Ldzoar. Pyrula bezoar. P. testa ofato-abbrefiatà , veniricoshsimâ , crassâ , rudi , su/cis lads iransperslni cinctJ , tuberculijerà , squalidà Jitlvà y ultimo anfractu lubercuforum scriebiis tribus muricato , anteriùs liimetloso ; canuli brei>i , emarginato. Buccinuni bezoar. Li.n. Gmel. pog. 5491. ""• 9'- Mautini, Conch. iojn. 5. tab. 68. Jîg. 704. 755. L>.MK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i43. 11". i(.i. Cette coquille s'éloigne d'une manière assez noîal)le de ses congénères; elle est très-courte , irès-venirue , et se rapproche assez de certain* Jiuccins. La spire est coarle et pointue; on y comple neuf tours courts , fortement carénés dans le milieu. La carène est tranclianle dans le jeune âge; plus obtuse sur le dernier lour, elle (ît couronnée ]iar un seul rang de tubeicules pointus, s'juammiformes , plus ou moins nom- iueux, selon les individus. La partie supérieure des tours est aplatie : on y remarque deux ou trois gros sillons interrompus par un grand nombre de lames minces et peu relevées qui s'éiendent le J >ng de la suiuie à la carène. Le dernier tnur est frès-giand; outre la carène supérieure, il offre deux rangées transverses de tubercules oblus (jui manquent dans quelques individus : entre ces rangées de tubercules, la coquille est sillonnée. 1-es sillons sont peu profonds, assez écartés, écailleux dans le jeune âge , lisses dans les vieux individus. La base de la coquille est largement rrabiliquée ; l'ombilic est grossièrement latuel- leux à l'intérieur, et il est circonscrit au-deliors jiar un gros bourrelet contourné, chargé d'écaillés courtes et épaisses. L'ouverture est grande, ova'airc, d'un jaune-fauve en dedans. Le bord druil est épais, sillonné dans toute sa longueur: 1( s sillons sont bruns. Ce bord droit est plissé et il cflie trois échancrnres qui correspondent aux rangées de luSercules ; l'échancrure médiane est la plus petite. La columelle est arrondie, forlemcnt arquée en dedans. 1-e bord gauche est épais, et devient saillant au-dessus de l'ombilic , qu'il cache en partie. Le canal de la base est très court , très- profond , éiruil, relevé en dessus et leiminé par une échancrure fort oblique. La couleur de re'.lc coquille est uniformément d'un fauve peu l'mcé, nn peu brunâtre. (k'tie espèce vit dans les mers de la (^liine : les j;rtnd» individus ont C!) oullim. de longueur et presque aalaut de largeur. 10. Pirnui.r radis. Pyrula râpa. P. lesti^ pyn/nriui , posticà vcntncosi.isimâ , tnlidiu.Kulà, titUKi'enUn stria/ J, a/t'o-r/i/,sii-/itr ; uttunù an/,., du bifinàm aut tnf.iriàm lubcicu- P Y R luto ; suturis impressis ; spirà hrci'i y caudâ Icttè umbilicatd , depresà , recurvâ. LrsTEu , Conch. tab. 894. fig. 14. Knorb, Vergn. tom. 5. tab. •^\.fig. 2. Martini, Conch. tom. 5. tab. 68. f'ig. 7JO — 753. Murex râpa. Gmel. pag, 35^5. «". 68. Pyrula râpa. Enctcl. pi. ^^. J'ig. i. a. t. J)guiœ médiocres. La.mk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 144. 71". .7. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec la Pyrule bezoar et n'a guère la forme des auires espèces du genre ; elle est irès-venlrue et subglo- buleuse. Sa s])ire est courte, pointue, élagée , formée de sept tours étroits , carénés, un peu con- vexes en dessus et canaliculés le long de la suture. La carène est feslonnée par des tubercules aplatis , lanlôt simples, tanlôt en forme d'écaillés. Le dernier tour est très-grand; il est traversé par deux ou trois séries de tubercules. Lorsque les tubercules manquent , on voit à la place un bourrelet convexe et peu saillant. Ce dernier lour se termine à la base par une queue courte, large, aplatie, oblicpiement tronquée, et r'.levée un peu vers le dos. Un large ombilic ihfuudibuli- foruie perce la base et remonte presque jusqu'an sommet. Toute la surf.ue extérieure de la coquille est couverte de Irèslines stries transverses ré- gulières , qui s'élargissent un peu sur le dos du canal de la base, et y deviennent obliques et sou- vent onduîeuses. L'intérieur de l'ombilic e>t éga- lement sirié; mais les stries sont subgranuleuses; cet ombilic est circonscrit en dehors par un bourrelet saillant, subspiral, sur lequel sont dis- posées régulièrement de grandes écailles, dilatées en pavillon de trompette. L'ouverture est grande, ovalaire, un peu moins large que haute; elle est d'un beau jaune-orangé, comme satiné, dans les grands individus bien frais. Le bord droit est mince et tranchant; il est iinemcut dentelé dans tDuie sa longueur. A la partie supérieure , à sa jonction avec le bord gaui he , se trouve une échancrure j-eu ])rofonde, comparable à celle des Plc-urostomes ; trois autres échancnircs plus petites correspondent aux rangées exléiieuies de tubercules. Le caual de la base est très-pro- fond , recouvert , et se termine par une écliancnnc oblique. La columelle est arrondie, arquée et re- vêtue d'un bord gauche fort épais, qui se relevé un peu au-dessus de l'ouibilic. La couliiirde cetio espèce est le plus souvent il'un lauvc paie, avec quelques fascici Iransverscs d'un brun pâle; queh]uelois elle est brune et piquetée de Liun- verdâiie. ('elte espèce, qui n'est pas (rès-rare . vient de rO< éan indien; elle est longue de 85 Uiilliui, P Y R 1 I. rvpULE pap3/racce. Pymla papyracea. P. testa pyriforrni , posiicè ventricosissimà , te nui , pelhicidâ, transi'ersïm teuuissimè stricttâ; tinterais sulcatâ , pallidè citrinâ ; spirâ ivtusissi- inâ , mucronatâ y caudâ subumhilicatà , jecuwâ. BuUa râpa. Lin. Gmel. pag. 3426. n". l5. BuMPH. Mus. tab. 2.'j.f,g.j: Petiv. Aiub. tab. ^. ^fig. 8. GuALT. Test. tab. zlo./ig. h. Daugenv. Conch. pi. l'j.Jig. k. Seba, Mus. tom. 3. tab. 1)^. Jig. i5 — 24, el tab.S'àfig.'j. 8. Knorr, Vergn. tom. 1. tab. iCj.Jrg. 5. Martini, Conch. tuin. 3. tab* Gd>- fig. 747 — 749- Chem». Conch. tom. 10. tab. 1^6- fig. l564 — ]3b'6. Pymla papyracea. Esctcl. pi. ^"îiQ.Jîg. l. a. h. c. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. l44- ""• '8. Coquille fort singulière, autant par ses variélés de forme el de couleur, que par sa jurande min- ceur et la fiagilité de son lesl ; elle est globuleuse , tiès-endée, à spire rcluse et poinlue au sommet, et terminée anléiieurement par une queue grêle, plus ou moins prolongée selon les individus, el man- quant dans certains d'entre eux. La spire est le plus S3uvenl rétuse, quelquefois un peu prolongée : on y compte sept tours élroits , convexes , dont la su- ture linéaire est un peu enfoncée et plissée sur son liord. Le dernier tour est très-grund j dans sa partie supérieure il est très-finemeut strié : les stries sont transverses et tellement fines , qu'il sembleroit que cette partie de la coquille est lisse. A la base du dernier tour, et sur le canal qui le termine, les slriessonl remplacées par de gros sillons raboteux, quelquefois écailleux. L'ouvertuie est ovale-oblon- gue, d'une médiocie ampleur j elle est plus longue que large , d'un blanc brillant en dedans. Le bord droit est mince et tranchant; il est simple, si ce n'est vers la base , qu'il est denticulé ou plissé. Le bord gaui.lie est très-miuce, appliqué, si ce n'est à la base, où il se détache et se renverse fortement au-dessus d'un petit ombilic, qu'il cache complè- tement dans la plupart des individus. Le canal qui termine la coquille esl tiès-variable ; quelquefi " P Y R 869 il est lu'ii semble ne pas I uel- quefois il s'alonge au point d'être aussi grand que le dernier tour. On trouve ensuite tous les inter- médiaires entre ces deux états. La couleur de cette coquille est oïdinairemeiil d'uu jaune-cilron p;ile, passant quelquefois au rosé. Il en exisie une variété constamment blanche. Celle coquille, assez rare, se trouve dans l'Océan indien , ainsi que dans l'Océan austral; elle a quel- quefois t)3 millim. de longueur. T2. Pyhvle Irompetle. Pymla tuba. P. testa subpyrijormi , caudatà , transverslm sulcatâ , pallidè J\ili>à y ventre siiperiùs ultra médium dispostto y ari/ractibus medio augulalo- tuberci.latis , ultime supernè tuberculis longis arinato y spirà exseiiiusculà. Martin], Conch. tom. 4. tab. 143.7%. i533. Mure.r tuba. Gmel. pag. 3554. ""• lo3. Fusiis tuba. Encycl. pi. 42.6. Jr g. 2. Lamk. Anim. sans vert. tom. rr. 5. pag. 10g. On pourroit prendre relie coquille pour un jeune Fusus colosseus j certains individus en ont la forme exlêrienre , el on se demande pourquoi celle espèce est plutôt au rang des Pyrules que des Fuseaux. Il est certain qu'elle sert de passage d'un genre à l'autre, à tel point , que certaines variétés à spire longue pourroitnt entrer dans les Fuseaux , et d'au- tres , à spire plus courte , rester parmi les Pyrules. ('elle espèce n'est pas la seule qui soit dans le même cas, pour démontrer la nécessité de joindre les deux genres. Celle coquille est oblongue , peu ventrue , atlénuée à ses extrémités ; sa spiie est longue et poinlue, formée de sept à huit tours assez l.irges el carénés dans le milieu. La carène est tuberculeuse, mais elle s'efl'ac e sur le dernier tour des grands individus. Dans le jeune âge , la base des tubercules se prolonge en dessous en une côle longitudinale; ces cotes s'ell'aceul ieisensible- ment et disparoissent aussi sur les derniers tours. Le sommet de la spire esl formé par un mamelon lisse. Les tours suivans sont très-finement striés en dessus et sillonnés en dessous de la carène. Les tu- bercules s'accroissent graduellement el deviennent quelquefois fort grands et coniques sur le dernier tour; ils sont relevés veis le sommet. Dans une variété que nous possédons, ils sont tiès-grands, et ils s'abaissent vers l'exlrémité antérieure. Au- dessous des tubercules, le dernier tour est sillonné transversalement dans toute son étendue ; les sillons sont simples el légèrement anguleux. Dans certains individus, il y a une ou deux slries entra eux. L'ouverture est ovale-oblongne , atlénuée à ses extrémités; elle est blanche ou jaunâtre. Le bord droit est mince, Iranchaul , finement plissé; s;i jonction à l'avant-dernier tour (iroduil uue petite rigole intérieure. I-a coluinelle esl simple, ar- rondie, peu excavée. Une légère saillie indique l'origine du canal; celui-ci est court, largement ouvert , et paroîl une continuation de l'ouverture. Celle coquille, assez rare, habile les mers de la Chine. D'après Lamarck , les grands individus ont ib' cenlimètres de long, 6 pouces. i5. PvRULE cilrine. Pyrula citrina. P. testa pyriforrni, posiicè ventricosâ , mu- iicà, mcdio lafi, mj'emè sulcatâ, ciinuà : ultimu 870 P Y R anCniclu supernè ohiusè anguLilo, si/più depres- siusculo y spirà brefi, acutu y apertuià luteo- uunmtià; labro crasso, margine mteriorv sukato. Martini, Conch. toin. 3. tab. g4. Jïg. gog. jgu. Buccinurn pynim. Gmel. pag. 54(i4. ii". 56. i.AMK. Anim. sans xert. toni. 7. pag. 14G. «■'. 20. Coquille ovale, ventrue, à queue courte et large ; la spire est courte et pointue , foniK^e de sept tours étroits, aplatis ou un peu creusés en j;outtièrc, surtout le dernier. Les premiers sont iioduieux , et la suture s'élant faite sur les nodo- sités est festonnée d'abord et devient simple sur les derniers tours. Dans la plupart des individus, la partie supérieune des tours oH're quelques sill-uis «m queltjues stries qui manquent (juelquetoisj le ileiuier tour est fort grand, ventru, tantôt ar- rondi, tantôt subcaréné à sa partie supérieure; toute la partie moyenne est lisse, tandis que la liase est régulièremeut sillonnée en travers ; l'ex- tvémité antérieure est fort large , oblujueitjent tronquée. L'ouverture est oblongue , ovalaire , (l'un jaune-orangé à l'intérieur ; le bord droit est épais, plis<é en dedans , et il présente à sa jonc- tion avec, l'avant dernier tour une gouttière étroite et assez profonde. Le canal de la base est court , profond , en partie recouvert par l'extrémité de la colomelle ; le bord gauche est mince, ajipli.jué, et il se renverse dans un ombilic d'une médiocre étendue, qui [lerce la base de la coluinelle. i^a couleur de celte coquille est uniforme , d'un juune- titroii pale, ou d'un jaune- fauve peu loncé. Elle vit dans l'Océan indien et dans la mer Rouge. Sa longueur est de 66 uiillim. 14. Pyrcle écailleuse. Pyrula scjuamosa. P. testa pyrij'orini , posticà ventricosâ , trans- iieisïm sutcatâ , albidj , J'ulDoJascialà y ullinio atifiuctu penuUiinoque inaigine superiore squa- mosis ; spiru c.vseriiuscuU ; cuudJ subu/nbi/iculj , brevi, ernarginatâ ; labro margine inturiurc sul- cato. Seda, Mus. toin. "1 tah . Go.Jig. g. Martini, Conch. toni. -i. tah. ^o.Jig. 402. Pyrula niyristica. Encvcl. pi. 432. fig. 3. a. b. Lauk. Anim. sans vert. toin. 7. piig. 14.). /;">. 21. Celte coquille ressemble un peu, pour lu forme extérieure, à la Pyrule cilrine ou à la nodulcusc; «•Ile est oblongue, veulrue, subcarinée, à spire tissez longue et pointue , à laquelle on compte huit tours carénés dans le milieu, et couronnés, le dernier excepté , de tubercules courts ci obtus. La suture est linéaire et onduleuse sur les deux derniers tours j elle est cachée par un rang d'é- >;aiiles assez grandei, uiincca , redre;:iée5 , dont P Y R une des côtés s'applicjue sur le tour qui précède. La partie supérieuie des tours est plane et iii- cliuée ; elle devient légèrement couvexe sur le dernier : celui-ci est grand , subcaréné à la partie supérieure. La carène est la cjnliuuation des tu- bercules qui couronnent les tours précédens. Toute la suilace extérieure de celte coqudie est cou- verte de sdlons inégaux , rapprochée et un peu plus gros sur l'extrémité antérieure que sur le reste. Le canal de la base est à peine indiqué audehors. L'ouverture est blanche en dedans; elle est petite, ovale - oblongue , terminée à sa partie supérieure par l'angle crénelé d'une gout- tière intérieure, courte et peu profonde. Le bord droit est épais, un peu auguleux à l'endroit de la carène et siiloiiné.duns toute sa longueur. La colu- luelle est ouverte à la base par uji ombilic mé- diocre; elle est épaisse, arrondie cl revêtue d'un bord traui mince et largement étalé : il se détache au-dessus de l'ombilic , s'y renverse el la bouche un partie. Le canal de la base est Irè»- courl , pioloud et un peu oblitpie. Cette coquille est toute blanche , avec quelques zones irans- verses d'un brun-fauve. Ou ignore sa patrie, ba longueur est de 70 millim. i5. PynuLE iioduleuse. Pyrula nodosa. P. testa pyrijhnni , antenùs rentncosâ , medio Lri'iusculâ , inj'emà sulcatu , pallidè lutea; ultimo aiijnictu supernè nodis comnato , suprà depi-esso , concai^o ; spirâ breui , acutu y labro inliis strialo. Murejc ficus nodosa. Chem^. Conch. tom. 10. tab. i63.//>. 1564. 'â65. L.^siK. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 14^. (Coquille d'une petite taille et qui ne manque pas du rapports avec la l'yrulc citiine. Llle esc oblongue et formée de deux cônes réunis base a à base , l'un fort caurl pour la spire , l'autre plus alongé pour le dernier lour. La s^jire est composée de six i sept tours étroits, ap ans, si ce n'est le dernier qui, en dessus, est creusé en goutlière. Ces tours sont couronnés d'un rang ae tuber- cules obtus et rapproihés sur les premiers tours, qui sonii , Vergn. toin. 6. tab. -li^-J'ig, 3. MAarivi , Conch. loin. 3. tab. \ i5.^fig. lolig. ScnROETTEu, Ein/. in Conch. toin. i. tab. 5. PS- 4- Pynla spirillus. lise v ci.. /'/. ^^-J./lg. 4. a. b. P Y R L.4MK. Aniin. sans veit. torn. 7. pag. 142. n". i3. Pyrula rusticula. Bast. Mém. siir les ent>. de Bordeaux y Mcm. de lu Soc. d'hist. nat. de Pans, tom. 2. pag. 1)8. «". 5 pi. T.fig. 9- ("oquille remarquable et des plus faciles à rc- coniioitie parmi les Pyniles; elle est couip sée d'une tète aplatie d'avant en arrière, terminée par une longue queue cylindracée et fort grêle. Celle coquille est très- ventrue; sa spiie, courte tt aplatie, est formée de six tours aplatis au-dessu«, conjoints et commençant au centre par un mam- melon cylindra. é, obtus, qui repié»enle la c - quille au sortir de l'œuf. La suture est simple, linéaire et superficielle ; elle est située sur la carène , et lorsque celle-ci est festonnée ou tuber- culeuse, elle eu suit fous les contours. Le dernier tour est caréné à sa partie supérieure. La carène est saillante, aiguë, tantôt simple et continue, tantôt feslonuée ou tuberculeuse; elle forme la partie la plus saillante de la coquille : au-dessus d'elle et au-dessous du milieu est placé un r;ing de tubercules courts et obtus qui manquent d.ins le jeune âge. Le canal de la base est long, sub- cylindrique , un peu contourné vers son extrémité. L'ouverture est médiocre , ovalaire, obliiiue ; le bord droit est mince et tranchant , sillonné à l'in- térieur, blanc ou brunâtre. Asa jonction à l'avant- dernier tour, il est creusé d'une peii'e gout- tière. Le bord gauche, à son origine supérieure, est calleux; il devient mince ensuite et s'étale poui- se relever et s'éf-aissir à la base de la coquille. La columelle est airondie, irès-excavée cl munie a l'origine inférieure du canal d'un pli presque transverse. Toute la surface extérieure de celie coquille est striée finement en travers; elle e>t blanche ou fauve et marquée de taches irrégii- lières, |)etites, d'un brun assez foncé, (jui se voiei>t principalement sur la spire. Nous indiquons , comme appartenant à la même espèce, mais à litre de variété , les coquilles fossiles que l'on trouve à Uax, Hordeaux et les faluus de la Tou- raine : la forme extérieure est identiquenuut la même , la forme du canal et sa longueur sent semblables; ce qui dillère , c'csl que, dans les fossiles , le bord gauche ne se relève pas à la base. La spire des fossiles est moins aplaiie, toujours pointue et non raanwnelonnéo au sommet ; I.1 carène supérieure est plus constammcnl tubercu- leuse , même dans le jeune âge. On trouve cette coquille vivante dan,< les mets do l'Inde, cl fossile en 'J'ouraine et aux envirom de Bordeaux et de I)ax. Les grands individus ont 83 aiillim. de longueur et les fossiles ij8 miUim. l'YRULlNt:. M. d'Drbygny a donné ce nom au quairièmo sous-gcurc des 1 olytoorpLioes. Voy. ce mot. rïTIIIE. P Y T PYTHIE. Sous ce nom, M. Ocken propose un genre di'- mcaibié des Hélices et qni renferme toutes les fspèces à ouverture ovale; les genres Biilime et A^^thine de Lamarck y sont rassemblés. Ce genre n'a point été adopté; il en est de même de celui P Y T 8-3 de M. Schumacher, q.i poric le même nom; non- seulement il a le défaut d'avoir un nom semblable à nn genre déjà publié, mais d'être aussi un double emploi du genre Scarabe de Montfort. Ces deux raisons sont bien suffisantes pouï le faire rejeter. Hi.l. Nat. d«s Vers. Tom. II. QU A QuADRANS. Sous cette dénomination, Klein (^Tent. meth' oslrac. pag. l55) a formé un genre inadmissible jjnui- quelques Tellines et plusieurs Vénus qui ont uue forme subquadrilalère. QUAURIFORES. ^I. Latreille a donné ce nom à un {groupe des lialanes qui ont l'opercule formé de quatre parties. Voy. Ualane et Balanides. QUADRULE. Quadmla. Dans la monographie des Muletles de l'OLio, M. Rafinesque a établi sous ce noni un sous-^enro dans son t;enre Obliquaire : le <;enre Obliquaire n'étant pas admissilile, à plus forte raison le sous- fi^eme qui en dépend. C'est à l'article Mulette que nous avons donné les motifs qui cous fout rejeter les sous-divisions de ce geure. k'oycz M BLETTE. QUENOTTE SAIGNANTE. Nom vulgaire et marchand d'une espèce de Nérile marine fort commune dans les collections, la Ne'ita peloronta de Liuné et Lamarck. Voy, NÉRITE. QUENOUILLE. On donne vulgairement ce nom i une belle espèce de Euseau , Fusus colus Lamk. Voyez Edseao. QUEU DIIERMINE. Les conchvliologues du dernier siècle donnoienl ce nom à une belle espèce de ('ône, Corius capi- taneus. Depuis Bruguière et Laman-k, on donne le nom de Cône d'hermine à une autre espèce , Conus tnusUllinus. Voyez CÔNE dans le premier volume de ce Dictionnaire. (^UINQUELGCULINE. Quinqueloadina . C'est à M. d'Orbigny que l'on est redevable de la création de ce genre : les coquilles qui le cons- tituent étoient confondues par Lamarclc parmi It» MilioIcs.Tel que Lamarck et la plupart des conchy- liologues l'avoienl conçu, le genre Miliolc renfer- raoit plusieurs bons genres qui, pour avoirentr'cux beaucoup d'analogie, ne mérjtoicnt pas moins d'être distingués. M. d'Orbigny, dans son T,i/>/ciiu méthodique drs Céphalopodes , proposa la Ijinille dei Agathisicjjuci. {Voy. ce mot.) l'^llc iiciii lieu du genre Miliole des auteurs , ( t elle contient six genres, au nombre desquels se trouve celui qui nous occupe. Ce genre Quiiiqueloculine se dis- lingue de ceux de la même famille, en ce que les coquilles qu'il renferme ont toujours cinq logea apparentes au-debors ; outre ce caractère , il en est un autre non moins essentiel, c'est qu'à l'ouverlur* de la dernière loge se trouve, comme dans les autres Milioles, une apopLyse simple ou bifide qui la traverse de haut en bas. Parmi les espèces que M. d'Orbigny a comprises dans le genre Quinque- loculine, il en est un certain nombre qui sont constamment pentagonales , qui ont l'oiiverlura très-peiile et dépourvue de siylet; nous avons pensé qu'il était utile de faire de ces espèces un genre particulier qui a pour type le Miliolu saxo- ruin des auteurs : nous avons dcmoé à ce genre le nom de Saxicoline. {,Voy. ce mot.) Ainsi réformé, le genre Quin(|ueloculine peut être caractérisé de la manière suivante : CABACTÈHES CÉ.-SÉBIQUES. Coquille oblongue , souvent aplatie latérale- ment, formée de loges pelotonnées sur l'axe longi- tudinal ; les cinq dernières constamment appa- rentes. Ouverture simple ou bordée, traversée de bas en haut par uue appophyse styloide simple ou fourchue. Les Quinqueloculines sont des coquilles marines microscopii[ues très-petites j on en conooit de vivantes et de fossiles. Elles sont généraleiueut oblougues, aplaties sur les côtés, tt quoique les loges n'aient pas leur axe dans la ligne centrale, elles ont une direction oblique sur cet axe com- mun , de manière à se recouvrir en partie et à former un pelotouuement oblong, dont la dernière partie est la plus considérable L'ouverture des Quinqueloculines est presque toujours arrondie, quelquefois elle se prolonge au-delà de l'extrémité antérieure de la coquille; souvent cette ouverture est bordée , quelquefois simple et à bord tranchant. L'apophyse qui s'élève de la base de l'ouverlure est ordinairement très- grêle, et lorsqu'on la regarde en profil, elle fait une légère saillie en dehors du péristomc. On peut établir parmi les espèces du genre Quinqueloculine deux divisions prini ipales : dam la première scroicut comprises les espèces Irès- alongées d'avant on arrière, qui ont pour la plu- part l'ouveiliire prolongée, et une seconde «v. - tiun pour celles qui sont arrondies, (jiiciqueluit subglobiileuses , cl dont louverlurc eit courte et suiiplc. Ces dernières se rapproi lient I eaueouppar qv I Q V I 8- leurs rapports des coquilles que M. d'OrLig,ny a comprimes dans son geore Triloculine. t'est d'après ces rapporls que nous avons conçu l'opi- nion que ces deux genres Triloculine et Quinque- ioculine sont arlificiels; probablement un exa- men ullérieur de leur slruclure dt'terminera la suppression de l'un d'eux. On cnimoit déjà un assez grand nombre de Quinqucloculines , soit vissantes, soit Fossiles; les environs de Paris sur- tout en sont trcs-riches. M. d'Orbigny compte quaranie-huit espèces en tout; mais nous pensons qu'il en existe bien davantage , puisque dans le seul bassin de Paris, on eu trouve presque ce nombre. I. QoiSQBELOcuLiNE de Ferusssc. Quinquelo- culina Ferussaci. D'Orb. Ç>. (esta elongati , utrinquè attennatâ , latera- liter compressa ; loculis quints , tricannatis; aper- turâ prce/ongatd y valdè marginatâ. D'Orb. Tabl. génér. des CéphuL 'Ann. des Scie7ic. nat. tom. 7. pag. 3oi. /;". 18. Ibid. Modèle des Céphal. z' . lii'r. n". 32. ("elle es[>èce est l'une des plus élégantes qui soient connues aux environs de Paris; elle est oblongue, alongée , atténuée à ses extrémités, comprimée latéralement; les loges, au nombre de cinq, sont étroites, et les deux dernières seule- ment se voient à peu près dans leur entier. Ces loges ûH'rent constamment trois carènes, dont l'une, moins écartée que les deux autres, est tou- jours sublalérale. La dernière loge est Ibrtemenl arquée dans sa longueur; elle se termine antérieu- rement par une espèce de col cylindrique et lisse , couronné par un bord circulaire, simple et sail- lant. Au centre de ce prolongement se voit une petite ouverture circulaire, de la partie inférieuie de laquelle naît une très-pe'.ile apopliyse cylin- drique qui la traverse de liaut en bas. Cette espèce est propre au bassin de Paris; elle se rencontre à Parues, Moucby, Saint-Félix, et quelquefois àGrignon. Elle est longue d'un mill. a. QuiNQUELOCuLiSE coupante. Quinqusîoculina secans. D'Orb. Q. testa ovatâ , utroque latere compressa , ad penpheriam carinatà ; caririis acutts ; loculis qahique , subplicads j aperturâ submurginatâ , hrei>i , ovatâ. D'Orb. Tabl. génér. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7- pag. 5o5. n". 43. ILid. Modèle des Céphal. 4-. Itvi. n^. 96. Soldant , Test, mi'cms. tom. 3. pag. 228. tab. \'ù2.Jig. C':* Cette espèce est vivante dans la Méditerranée; elle est ovalaire, très-déprimée Fatéralement , sa circonléience est formée par une carène assez saillante et fort trancbante. Les deux devnièrer loges constituent à elles seules presque toute la coquille; elles sont presque lisses et obscurément plissées en travers; la dernière se rétrécit sensi- blement vers l'ouverture : celle-ci n'est point pro- longée, elle est fort oblique, bordée d'un peiit bourrelet obtos et d'une forme ovalaire. Le grand diamètre de l'ovale est placé de baut en bas; il est divisé en deux parties égales par un long stylet un peu en massue, c'est-à-dire qu'il est plus épais à son extrémité libre qu'au point de son insertion. Cette petite coquille, assez commune dans li Méditerranée, est toujours toute blanche, polie et brillante. Elle a à peine un mill. de longueur. 3. QuiNQUELOCULiNE lyre. Çuinqueloculina lyra. D'Orb. Q. testa elongatâ, subquadrangulari , utroque latere compressa, anticè attenuataj loculis arcua- tis , dorso cannatis , extremitatibus stnaiis , in medio lœvigatis; aperturâ prcelongata , stmpltci , suboi'aia. D'Orb. Tabl. génér. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 5o3. n°. 43. Ibid. 3Iodèle des Céphal. fe /^'r. n". 8. Petite coquille fort distincte de ses congénères; elle est oblongue, un peu subtrapézoide et forte- ment comprimée latéralement ; les loges sont caré- nées sur le milieu du dos. Elle est peu saillante et obtuse; les loges sont ..rquées dans leur longueur, et la dernière rappelle un peu la forme d'un Lame- çon. Toutes les loges offrent cette singularité, d'être lisses dans le milieu et finement striées à leurs extrémités : la dernière se prolonge anté- rieurement en une sorte de tube subtriangulaire , terminé par une ouverture simple , non bordée, très-petite et subovalaire. Cette ouverture est par- tagée en deux parties égales par un petit stylet cylindracé, obtus à sou extrémité , et s'avancant obliquement en debors de l'ouverture. Cette coquille, très-petite, se rencontre avec la précédente dans presque toute la Méditerranée; sa longueur est d'un millim. et demi. R A C Rac. Adaiison a donne? ce nom à une perile coquille qu'il place parmi les Buccins, et qu'il a plutôt indiqut'e que décrite. Cette coquille est petite et ne paiûît pas avoir dté observée depuis Adauson. RACINE DE BRIONE. Les conch^liologues du dernier siôcle donnoient ce nom à plusieurs coquilles, et notamment aux jeunes individus du Ptérocère lron ,]c la Conchylio- lugie systi'riiatir/ur ( /, /^ , ;, a piopo.M: .ions ce nom un genre démembre des Limnécs pour les espèces à spire courte , telles que le I.iiitnea auit- cuhita(\»\ sert de type à ce genre , qui ne pouvoit êire adopté, {f^oy. Limnée. ) M. de Blainville l'a elle comme section des Limnées dans son Tntité de- Malacologie. RADIS. On nomme vulgaÎTeroenl ainsi plusieurs co- quilles appartenant principalement au genre Py- rule, tel es tpie le Pyrula riidix et autres d'une forme analogue. Far une exlensi n peu conve- nable, ([uelques concliyliologuesdu siècle dernier, tels que Davila et Favart d'Heibigny, ont donné ce nom avec une épilbèle à quelques coquilles di; genre Rocher. RAUIX BRYOMyE. Klein , daus son Teutainen Oifracologiccr , a proposé sous ce nom un genre qui ne poiivoit être adopté pour une seule cocjuille, qui est le jeune âge du Ptérocère tronqué, l'oy. PtÉkocèbe. RADULA. . Un génie qui représente assez exactement celui que Lamarck a nommé Lime a été créé par Klein , dans son Tcntamcn metlwdi ostracologiciv; mais cet auieur, ayant admis dans son genre quelques espèces qui lui sont étrangères , l'a rendu inadims- siblc. Foy. Lime. RAFEL. L'auteur de l'an i( le RArEi. du Dictionnaire i.'. Sciences naturelles a du que ni Gmelin m La- marck n'avoienl meniionné celle coquille placée par Adanson ( f'o . au Sene'g. pi. 4J'g. 2 ) dans son genre Vis. Lamarck , à ce qu'il paroit , ne l'a pas rapportée dans son dernier ouvrage; mais (i iiielin l'a confondue avec le buccinuni tittatu/n , Terebra j>iliala\.naik. , aussi bien tpie le Miran. {f'oj . ce mol.) (^ loique ce soit deux espèces bien disiinctes , le Ualcl n'est jmint une Vis , comme le pense M. de Blainville. Nous possédons celle co- (piillc qui apparlienl au genre Fuseau : elle est I lès-voisine par ses rapports du Fiisus ni/lit\.atx\\i. , tandis «pie le .Miran est un véritable Uuccin , Buc- cinuni pull tu/Il Laïuk. RAMPIIIDIDNE. Sous ce nom , ^L Scliuinacher a propo.id, dans son Essai du Conchyliologie, de séparer ['AnatiJ^t R A N poUicipcs (les auteurs en genre pailiculierdislincl ues aulres Analil'es. Celle division, rejiosant pnu- tijialeratut sur le uoiubre des pièces doui esi com- posi'e la coquille de ce genre, a <'ié proposi'e p.ir d'aulrts auleurs sous des noms dilléreiis, comme nous l'avons vu il l'artule Anatife, auquel nous reiivoj'ous. RANELLE. Ranella. Les devanciers de Linné conf.indirent presque foules les Ranelles dans le ^( ure Buccin ; mais il taul due que le nom de Buccin s'appliquoit a pies- que touies les coquilles univales canaliculées ou échancrces à la base. Linné, par l'élablisseineiil de son genre Murex et de quelc|ues autres, com- men^'a a débrouiller If cliaos de celle parue de la coiicbyliologie. Les R.melles lirenl pariiu des Rochers; tlics ont en elle! avec eux des rapports qu'on ae peul conlesier. liruguicre , en per- iectioiinant la méthode linuéenne, laissa cepen- dant bien des rélorines à taire , el ce fui L.imarck qui les opéra presque toutes. Le genre Muiex étoit susceptible d'un grand nouibre de divisions : après en avoir proposé plusieurs dans \e Système {_\'&0\'), il les coulinua dans Y Extrait du Cours (181 1), et c'est à celle époque seuleinent que les genres Ranelle et Tnlon furent proposés. Compris dès- Jors dans la famille des Canalilères , iU y resicsent dans le dernier ouvrage de Ijamarck. Al. Cuvicr a rangé les Raneiles au nombre des sous-geiires des Rochers; et , par un doul. le emploi , il adtnii aussi le genre Apolle de ^Monif^rt , qui est abso- lument le même que celui de Lamarik, si ce n'est qu'il renferme des cocpiilles ombiliquées lors- que le genre Crapaud du n.ême auteur contient «elles des Raneiles qui n'ont point d'ombilic. Tout en recounoissani que les Rar.elles onl la plusgiande analog'e avec les Rochers et avec les Tritons , IM. de Blaiuville adopte cependant ce genre dans Sou Traité de Malacologie j il fait parlie de la seconde section de la famille des Siphonoslomes , placés entre les Tritons et les Rochers : rapports que Lamarck avoit indiqués. L'animal des Raneiles n'étant point connu , on ne peut allumer qu'il esl semblable à celui des Rochers; mais par l'analo- gie Jes coquilles, on peul le présumer : cette pré R A N -'^77 ipii dev de plus de certitude par la ressemblance qu'ont les opeicules des deux genres. Dans les Raneiles né-^nmoins, il est plus mince , encore moins spiré et lilie a peine un nucléus ; il est de substance cornée, comme dans les Rochers. Voici les caractères de ce jiiiire : CARACTERES GENERIQUES. Coqudle ovale ou oblongue , subdc'primée , canabculée à la base, et ayant à l'eMciieur des hourreleis distiques; ouvenure arrondie ou ova- laire j bourrelets droits ou obliques, à intervalle d'un demi tour, formant une rangée longitudi- nale de chaque côté. Le caractère principal de ce genre esl pris dans la singulière disposiiion de ses bourrelets , qui for- ment une rangée longitudinale de chaque côté de la coquille. Cetie disposition a lieu par la manièie dont l'animal s'^accroît régulièrement par demi- tour à la fuis. Ijamarck a supposé qu'il sorloit de la coquille d'un demi-lour à la fois, et qu'il sé- crétoil loule celle partie dans le même temps. Cela est peu probable, car la coquille est faite pour proléger l'animal, et se trouvant ainsi hors d'elle , il ne seroit plus garanti des accidens extérieurs. En admeitani cette hypothèse, il faudroit croire aussi qn'il n'y a poinl de stries d'accroissement, et l'observation directe prouve le contraire. JI. de Blaiuville dit qu'il esl probable que l'animal forme ses bourielets à répocjoe de la génération, qui se renouvelle périodiquement chez les Mollus- ques; mais celle suupositioo n'est pas plus ad- missible que la preuiière^ car il faudroil admettre que celte fonclion de la reproduction s'e.xerceroit chez les Raneiles et autres genres analogues au sortir de l'œuf, puisque les bourrelets commen- cent dès celle époque de la vie de l'animal. On sait que, dans les Mollusques, la propagation n'a heu que dans l'âge adulte ; ce n'est donc pas à celle cause qu'il laul altnbuerla formation péru)- dique des bourrelets ou des varices. On peut avouer qu'à ce sujet l'observation manque. Le nombre des espèces de Raneiles n'est pa»^ considérable , et celui des espèces fossiles l'est moins encore. Ces dernières ne se sont encore 1 en- conlrées que dans les lerraiiLS tertiaiies. 1. RalVelle géante. RanelTa gigantea. R. testa ^fus'Jbrmi-turritâ , ventricosà , tmns- versim sulcatâ et striata , albâ, nifo-nebulosà ; sulcis tuberculose - asperatis y ullinio (nijnictu, penulttmoque medio tuberciilis inajonhus série unica cinctis ; caudâ ascendevte. Murex reticularis. LrN. Gjiel- pag. 5336. n". 7rj. Lister, Conch. tab. ^'b'ô.J'ig. 5o. mala. BoNAiNM, Recr. %.fig. iy3. idem. PFi'iv. Gaz- tab. \^7).J'ig. 6. idem. GuALT. Test. tab. A^-J'g- M > et tab. 5o. ,f/g. a. BoRN , Mus. tab. 1 1 -Jig. 5. Martim , Conch. tom. 4. tab. \2Z.f1g. 1228. Ranella gigantea. E.ncvcl. /)/. 4\o. J/g. 1. I-AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. l5o. n°. \. (]elte coquille, que Lamaick a mue au rang des Raneiles , [juiuruit fort bien n'être ipi'un Triton, dont les varices seroieut plus régulière- ment espacées que dans la plupart des espèces. Sts varices onl cela de particulier, qu'elles ny 8:3 R A N sjiil (;as paiTailceaienl opposi'es , ma. s dijjiiiiles ici uns des autres et formant dans leur eniembie DQ commencement de spirale. Celle coquille est aIonjj;ée, siibfusiforme , à spire très-longue, for- tnreajicr jeul c»l tubciculcux. Il A N Lu surface extéiiture de cette coquil'e csi cou- veric de, fines stiies irar.sverscs. L'ouveilure est ovale-obronde , petite, blanche dans toutes ses parties; le burd droit en est épais, dentelé dans toute sa longueur ; une df iilelure supérieure et une petite callosité décunenle au sommet de la columelle complètent une échancrure supérieuie , assez semblable ;i celle que nous avons remar- quée dans l'espèce qui précède. La columelle est arrondie, ai(|uée dans sa longueur, revêtue d'un bord gauche , milice , ridé à la base ; le canal qui termine l'ouverture inférieiirement est court, uu peu relevé en dessus et assez profond. Cette coquille est assez rare dans les coller- tions : M. Basterot a cru y voir l'anilogue d'une espèce fossile de Bordeaux ; mais pour nous cette analogie est encore problématique , ou plutôt nous ne l'admettons pas avec les matériaiw actneile- ment connus daus les collections. La longueur de cette coquille est de Co à 65 millim. 5. R^^^I.I.E Argus. Runella Argus. R. teslâ ovali , laldè rcntricnsâ , (rà y varicibus laterahhus longé spiriosis ; cauda sukatâ j labio intùs crenato. Lister , Cojich. tab. Q4g.Jlg. 4. ^EBA , Mus. torn. 3. tab. ÇiO.J'ig. iq. KiNOBR , Vergn. loin. 3. tab. J-Jig. 5. F.4VANNE, Conch pi. 3^. /îg. b. 2. I\l .RTiNi, Conch. tom. 4. tab. \1i7). fig. 1274— ):i76. KsCTCL. pi ^12. fig. 5. a. b. Lamk. Anim. s. xeit. tom. 7. pag. l52. n". 6. Celte coquille est très-facile à reconnoître parmi les espèces du genre; elle est ovale-oblongue, atténuée à ses extrémités ; sa spire est pointue, conique, [lus courte que le dernier tour. On ^ compte sept tours convexes et munis à leur parlie médiane d'un rang de tubercules coniques et pointus; les premiers tours sont ordinairement couverts de stries Iransverses, granuleuses, tandis ijue le dernier est presque toujours lisse. Les va- rices sont continues, peu saillantes, mais remar- quables en cela , qu'elles se terminent supérieu- lemenl par deux longues épines , dont la supé- rieure est beaucoup pins longue que l'autre. Sur le dernier tour les varices ont trois épines ; l'in- térieure et la supérieure sont les plus grandes, et elles sont écarte'es el divergentes. L'ouverture e-it ovale-olilongue et terminée à ses deux ex- trémités par un canal dont le supérieur se con- tinue sur l'épiue qui le domine, tandis que l'infé- rieur a une disposition semblable h celle des autres espèces. Le bord droit est assez épais , dentelé dans toute sa longueur, séparé de l'nvant-dernier lour par une écliancriire assez profonde, com- parable à celle de ceriains Pleurolomes. La colu- K A N ^79 nulle est arrondie, arque'e et assez finement den- telée dans sa longueur. (^etle coquille^ assez commune dans les collec- tions, vit dans les mers de l'Inde; sa longueur est de (jo millim. Elle est uniformément d'un brun- fauve. 5. Ranelle gibbeuse. Ranella bufonia. R. testa oi^ali, gibbâ, crassâ , tubetrulatâ , no- dosâ , albo grise a, maculis minmiisjuscis pictâ j latentm nodulis uirinquè tribus canalijeris j aper- iitrà albâ , subrotundâ j labro crassissinw ; mai- gine intenore dentato. Darienv. Conch. pi. ^.Jig. r. Favan>e, Conch. pi. 1)2,. fig. b. i. Sera, Mus. tom. 3. tab. ^Q.fig. 14. 20. Martini, Conch. tom. 4. tab. liÇjJig. I2i)0, 1241. Murex bufonius. Gmel. pag. 3554. "". 32. Chemn. Conch. tom. 11. tab. iqz.Jîg. 1843. 1846. Ranella bujhnia. Encyci,. pi. i,\i.fig. \. a.b. Lahk. Anim. sans veti. tom. 7. pag. 1 5o. m". 7. Celle coquille , assez commune dans les collec- tions, oilre plusieurs variétés remarquables que I on pouiroit preiidie facilemenl pour des espèces dislincies si elles ce porloieni cpielques caractères constans f]ui servent à les faire rapporter à uq seul type. La Ranelle gibbeuse est ovale-oblongue, à spire plus longue que le dernier tour et sensible- ment déprimée. Celle spire , partagée en deux parties égales par la double série de varices, c-t composée de sept à huit tours subcare'nés dans le milieu, luberculeux el grossièrement cliagiinés. Les tubercules du dernier tour sont fort grands , et l'on n'en compte ordinairement que deux ou Irois dans l'intervalle des varices. Ces varices %ôal très-épaisses, divisées en deux ou trois bourrelels iransverses, profondément délacliés à leur base par des enfoncemens qiiadrangulaires qui se trou- vent enlr'eux. L'ouverture esl petite^ ovale-ob- ronde , toute blanclie ; elle se termine à ses deux extrémités par un canal presqu'enlièrement it- couvert. Le canal supéiieur se montre à la jonc- tion du bord droit et de l'avant-dernier lour ; ce canal prolond se relève obliquement en s'appuyact d'un colé sur la varice précédenle, au-dessus de laquelle il forme une saillie assez considérable. Le bord droit est irès-épais , dentelé dans sa lon- gueur et renversé en dehors; le bord gauche est arrondi, arqué en demi cercle, plus épais à l.i Jjase que partout ailleurs , et chargé de rides on- duleuses et iransverses dans presque loule son étendue. Le canal de la base est étroit et profond ; il se relève un peu vers le dos et se termine par une échaucrure oblique el profonde. La coloraiion 8?o R A N de ceiic es]H-ce est variable j les inJividm qne l'on observe le plus oïdinairement sont d"ua bljiic- jaunàlre ou brunàiie peu foncé , et ils sont pour- vus d'un grand nombre de ponrluaiions , irn'gu- lièrementt'parses , d'un brun plus ou moins intense. Dans une variété remarquable (jue pré>enlent les figures 1843 et 1844 de C^hemnilz, lu coquille a son ouverture d'un brun-marron , et les denle- lures elles rides s'>nt d'un blanc-fauve. A l'exié- lieur , la coquille est ornée de {grandes laclies brunes et les ponctuations sont beaucoup plus rares, {^etle coquille se trouve dans l'Océan indien; elle a 80 millim. de longueur. 6. Ranelle granuleuse. RaneUa granulata. R. testa ofiito-actitâ , striis granulosis coitfcr- tis cinctâ , pallidè luteâ , f'ulvo zonatài colurnellj iulcatj y labro crassu , dcntalo. Lister, Conch. tab. ^^S.Jig. 56? Marti:»!, Conch. tam. 4. tab. iZo. /ig. 1272. Encycl. pi. ^lï.Jig.^. a. b. Var. b. ) Dorso ventreque unituberculalis. \jKv.t.. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i5a. «". 8. Celle espèce est ovale-oblon^ue , atténuée à ses c.xirémités, très-déprimée , à spire pointue , co- nique , régulièrement bordée par des v.iriies peu saillanies, et remarquables en cela qu'elles se terminent à chaque tour par une goullièie qui n'est que la trace du canal dont nous parlerons plus lard. Les tours sont au nomlire de huit ou neuf; ils sont aplatis, étroiis, leur suture est li- néaire, bordée en dessous par un rang de petits tubercule; le dernier tour e>t subcaréné à sa par- tie supérieure , et il présente sur la carène, vers le. milieu du dos, un seul tubercule court et co- ni(jue : t)ule la surface extérieure de la coquille C't chargée de stries Iransverses fort nombieuses eJ finement granuleuses. L'ouverture est ovale- oblongue , réirécie à iCi exirérailés; elle se ter- n:ine «upérieurenient par un canal large el court , redressé contre ravaiil-dcriilùre varice à l'endroit dt; la jonction du bord droit. Celui-ci es! assez épais , d'un j lune-fauve à l'intérieur; il est dé- doublé , el chairunc de ses [tarlies présente un rang de dentelures dont les internes sont les plus fines : le bord gauche est sensiblement déprimé , il pré- »euie quelques dentelures à sa partie supérieure el à lu base ; il est régulièreincnl découpé sur son bord tianchanl. Le canal qui termine l'ouverture à la base e«l fort court, large, peu recouvert el asiez prjfond ; il est à peine échancré à son cxiréinilé. I.a coloration de celle espèce est peu variable; elle e>l ordinairement d'un gris-jaunâtre , el ornée ili; quelques zunei Iransversca d'un brun assez inif.ii'i. Oa n'est point certain de la localité où R A N cpfte espèce vif. Lamarck cite avec doute l'Occao indien. Sa longueur est de 65 millim. 7. R.^NELLE granifère. RaneUa grani fera. R. testa oblotigj , ovatu canicl , scabriusculâ , stnis granosis cinciJ j albo- tuttscentc aut nif.i , iilbo Jasciutii ; granis suhacutis y culumeUà sul- fata y labro margine dentato. Lister , Conch. tab. gog. /ig. 34. Seb.^ , Mus. tom. 3. pag. 60. ftg. 21 — 24. K.nour , Vergn. tom. 6. pag. 24. fig. 6. l'.4V.\N.vE, Conch. pi. Tiz./ig. b. 6. Martini, Conch. tom. 4. tab. vzi.fig. 1224 àl227. Encvcl. pl.4\à,.f,g. 4. Lamr. Anim. s. vert. tam. 7. pag. i53. n°. g. Coquille que l'on reconnoîl asvez facilement , quoiqu'elle soit assez variable; elle est ovala- oblongiie , à spire plus alongée (jue le dernier tuur ; elle est conique , pointue , déprimée , for- mée de sept à huit lours convexes ei chargés de qiialre rangs principaux de granulations , parmi lesipiels on distingue principalement le piemier el le second dont les granulations sont les plus grosses. Sur le dernier lour les rangs de granula- tions sont beaucoup plus nombreux : il y en a six piinripaux, et ce sont le premier el le troisième i|ui ont les granulations les plus gr.isses. Les vari- ces, qui bordent régulièrement la coquille , sont peu épaisses , Irès-conyexes , et découpées en tra- vers par un assez grand nombre de bourrelets ou de cordelettes fortement détachés à la base par de petits eufoncemens subquadrangulaires. L'ou- verture esl petite, ovalaire , d'un blanc-fauve dam toutes ses parties; son bord droit est fort épa dentelé dans toute 'ueur : les dentelures sont assez épaisses el disposi'es deux à deux. On ren>ar- que à lu jonction du bord droit à l'avant-dernier lour une échan<'rure peu profonde et furl courte; le bord gauche esl arrondi, régulièieineiil aripié dans sa longueur , il esl finement ridé en travers dans toute son étendue. Le canal de la base est court, étroit , non échancré à son exlrëmiié; en dessus, il est couvert de stries obli(]ues, chagri- nées ou granuleuses. La couleur de cette espèce est peu variable, elle est ordinairement d'un blanc- fauve ou jaunâtre, el les granulations sont d'un brun-rongeâlre peu foncé. Dans quelques individus, la couleur du fond est brune el les tubercules sont d un brun un peu plus foncé. Celte coquille, qui n'est point rare, vient, à ce qu'il paroit , des mer» de l'Amérique méridio- nales. Les grands individus ont 48 miilitu. de lon- gueur. 8. HNLi-iibilubcrcjUlre. Ran*//j bitubcrvu- tant H. Ifstâ R A N R. tcsiù ovato- acutl , tmnsversh sulcalâ et Striatâ , alhidà j avfractibiis dorso siihlusque hi- tuberciila^is y tuberciilis distinctis , compressis , apice spadiceis ; cuudà asceiidenle. ExcYCL. /■/. ùf^y.Jig. 6. Lamk. Aniin. sans vtrt. loin. 7. pag. i53. n''. II. Celle coquille est ovcile-oblongue, à spire large €l conique , un peu ()lus longue que le dernier tour, dc'iiriiut'e, à la([uelle ou compte liuit tours rét;u- liéreinenl bordés de chaque côté par les varices , qui serntilcQt continues. [,es premiers tours pré- sentent de petites côtes longiludinales traversées par quelques sillons transverses ; sur les derniers tours les sillons transverses persistent , mais les peiiies cèles sont remplacées par deux tubevcules peu saillans et oblonj^s sur chaque demi-tour : ces tubercules, très-espaces end-'eux , sont d'un brun- rougeàtre à leur sommet ; le dernier tour se ter- mine à la base par un canal lon<^ et c_ylindracé, qui se relève un peu vers le dos de la coquille. Dans l'intervalle des slilons Iransverses qui se re- marquent f'acilemeni sur la surface extérieure, on peut voir, à l'aide de la loupe, des stries extrê- inement fines et nombreuses. L'ouverture est pe- tite, ariondie, bbnche en dedans; son bord droit est fori épais, à peine dentelé; le bord gauche est arrondi, calleux à sa partie supérieure, et très- lîuemeut ridé dans toi^e sa lougueur : les rides sont Iransverses et onduleuses. Le canal qui ter- mine rouverture à sa base est tort étroit , et pres- qu'enlièrement lecouvert. Celte coquille se trouve assez rarement à Tile Ccylan ; elle est d'un Ijlaac-jaunàlre , et les tuber- cules sont bruui. Sa longueur est de 3U milUm. 9. Ranelle grenonillelte. Ranella ranina. R. testl Oi>ato-acutâ ^ striis granosis cinctà , albà, zonis ru/b-castaneis pictu ; citudâ bre^'i ; apertura rotunda y labro inargine dentato. Murex gyrinus. I,iN. Gmel. pag. 353 1. n". li\. Seba , Mus. tuni. 5. tab. èo./ig. 2.0 — ay. K.NOER, Verg. torn. 6. tab. 'j.^.Jig. 5. 6. IMAriTi.Ni, Conch. tom. 4. tab. i-z8. fig. laoj Ranella ranina. Encïcl. pi. 412. /;g. 2. a. b. l.vMK. Anuii. sans pert. torn. 7. pag. l'jo. fftite coquille fort jolie, et qu'il est Irès-facile de distirijruer ; elle est ovale - obiongue , à spire alnngée et pointue , à laquelle on compte huit tours l''j;èrement convexes, sur chacun desquels on voit (juitre rano;s de granulations , dont les deux mé- dians sont les plus saillans. Sur le dernier tour on c o.mpte sept rangées de ces j^ranulatious ; elles sont part.iitemenl régulières , et elles forment des liants Hist. Nat des P'ers. Tuine II. R A N esi longitudinales aussi bien cpe des (ransrerses. Les bourrelets sont assez saillans , parfaitement régu- liers , continus; ils sont découpés par quelque; cordelettes Iransverses, simples , ipii correspon- dent aux rangées de granulaUous. L'cuverlure est fort petite, arrondie, blanche; son bord droit très-épais, et denlelé à l'iutéiieur dans louie i.i. longueur. La columelle est arrimdie , fortement arquée, et le bord gauche qui la revêt est court , peu épais et granuleux. Le canal de la base e->î lédiocreineni lon^; pre couvert comme cc-ui des Rochers , et il se termine par une petite échancruie peu profonde. Sur un fond d'un blanc pur celte coquille .est ornée , sur chaque tour , d'une zone d'un brun plus ou moins foncé qui occupe exaclemeni les deux rangs mé- dians de granulations; une seconde zone, sem- blable à la première , se montre à la base du der- nier tuur. On a cru que celte esiièce se irouvoit dans la Méditerranée. Linné, el Lamarck d'après lui, la citent de celle mer. Si elle s'y trouve elle doit y être extrêmement rare; car, malgré nos recher- ches, nous n'avons jamais pu nous en procurer un seul individu qui en provînt , tandis qu'il est certain qu'elle se trouve dans l'Océan pacifique , à la Nouvelle-Zélande et ailleurs. Celle coquille a 27 ou 28 millim. de longueur. 10. Raneli.e pygmée. Ranella pygmœa. R. testa paifà, ovalo-acutâ , ventricosâ , de- cussatâ , cinereo - rujescente ; costellis longitudi- nalibus, cxiguis, cithis ; caudâ brefi ; labro den- ticulato. Lamk. Anirn. sans vert. tom. 7. pag. 164. «". 14. M.vBTiNi, Conch.pl. 128. 7?^. i25l. 11:3:;? Petite coquille dont la forme et les caractère': se rapprochent beaucoup de ceux delà précédente; elle est alongée , pointue au sommet , fort dépri- mée , composée de huit tours convexes , découpéj régulièrement par des côtes longitudinales, régu- lières, et des sillons transverses. Les varices sont continues , très-saillanus , et cependant fort min- ces ; elles sont traversées par de petites corde- lettes qui correspondent aux sillons transverses el qui les continuent ; le dernier tour se termine an- térieurement par une ouverture très-petite, ar- rondie, légèrement violacée , dentelée sur son bord droit : celui-ci est extrêmemeut épais, et son sommet n'olfre aucune l'race de canal ou d'é- chancrure. La columelle est arrondie, fortemenl arquée dans sa longueur ; le bord gauche est court , mince , et ridé seulement à sa base ; le ca- nal qui termine l'ouverture est court, étroit , près- qu'entièrement recouvert el un peu relevé vers le dos. La colorali.oQ de cette espèce n'a rien de re marquable ; elle est d'un blanc-fauve, les varices sont brunâtres, et la base du dernier lour pré- T t I t t * S82 R A N seule une zone de la même coulenrque Its varices. Oue pelile coquille, exlièaiemenl rare, se trouve dans l'Ocdan europi/en , dans la Waiiclie, sur les tôles de France. Nous connoissons une coquille fossile de Dax qui a la plu? •;riMule res- seuiiJance avec l'espèce vivante, aussi nous la lonsidcrons cotiime une simple varicié ; elle est de l;i même taille , et ne difl'cre que par le canal de ia base qui est un peu plus lon^. La longueur de celle coquille est de 20 millim. I 1. Ranelle lisse. Ranella îœvigata. H . testa _fnssi/i , ovatâ , ventiicosâ , Icrvi y couda spirâque brei'ilms j labio intiis crenuhito. Buccinum mat-ginatum. Lin. Gmel. pag. 5486. n°. 63. Wautim, Conch. tom. 3. tah. 120. fig. lioi. 1 M32. K^onB , Foss. tom. 2. tah. 4- C..Jig. 8. g. Buccinum inarginatum. Broccbi , pag. 53z. pi. ù,. fg. jy. testa junior Ranella maiginata. Hkonc. l'icentin , pi. 6. fig. 7. a. b. Basterot , Bassin teitiaiiv du sud ouest de Im France , Mém. de la Soc. d'hist. natur. tout. 2. pag. 61. n". I . Lamk. Anim. sans reit. tom. 7. pag. l54. n". i5. (Coquille fossile très - abondamment répandue djps plusieurs terrains tertiaires, et qui, lors- qu'elle est jeune, oll're une analoj^ie remarquable avec la Ranelle granuleuse que nous avons pré- cédemment écrile; il arrive même quelquefois que des individus de Bordeaux et de Dax acquièrent j>lus d'un pouce de largeur en conservant l'iden- tité la plu3 parfaite avec l'espèce vivante que nous venons de citer ; mais en vieillissant , non- seulement la spire de celte coquille devient ob- tuse et très-courte, mais le dernier tour devient Jisse, très-épais, ou seulement finement sirié en travers. L'ouverture est remarquable , elle est mé- diocre , ovalaire , terminée à ses extrémités par des gouttières dont la supérieure est la plus longiie et la plut profonde : cette gouttière est creusée ])rofoudément à l'endroit où le bord droit se joint à l'avant-dernier tour. Ce bord droit est exirême- nient épais , arrondi , quelquefois Jisse en dedans , mais le plus souvent dentelé à son bord interne. Le bord gauche est arrondi , très-épais, fortemenl arqué dans sa longueur j il est complètement lisse dans les vieux individus , et dentelé à la base dans les jeunes. Le canal de la base est assez largement ouvert; il est court, [irofond, un peu relevé à son extrémité , et terminé par une pelile échan- crare. Les varices de celle coquille sont très-apla- ties : lors([u"clie est lien entière on les trouve sur tous les tours de ipire; mais lorsqu'avec l'âge RAT celle Spire est devenue obtuse, elles n'exisknt plus que sur les deux derniers leurs. Si , comme nous le croyons, celte coquille n'est qu'une va- riété de la Ranelle granuleuse , il faut reconnoilre que certaines espèces sont susceptibles d'une éton- naule variation lorsqu'on peut les suivre à Iraveri les siècles et les causes modiliantes. (k'Ile coquille fossile se trouve abondammeat dans tous les terrains tertiaires d'Italie, en Sicile, en Morée, à Perpignan , et dans le bassin de la Gironde. !-es grands individus onl b"o millim. de long et 45 de large. RANULAIRE. Nom que M. Schumacher donne à un genre démembré inulilement des Tritons de l>amarck , pour celle des espèces (]u'il nomme Tnton retu^ surn , el que Linné , et d'autres ailleurs apiès lui , confondoicnt avec d'autres espèces sous le nom de Murex pyrum. Ce genre de M. Scliumacker faisant double emploi des Triions, ne peut être adopté. Ko)-e^ Triton. RAPA. Klein a proposé ce genre dans son Tentamen ostracologicœ, pag. 62, pour une coquille qui fait partie du genre Pjrule de Lamartk , Pyrula râpa. Ce genre de Klein n'a point été adopté. {^P'Qye^ Pyrl'i.e. ) M. Si humaclicr a reproduit te même genre sous le nom de R.\»a.ne. Voyez ce mot. RAPAJSE. Rapamis. (îenre proposé par M. Schumacher pour nnekjues espèces minces et fragiles de Pyrules , telles que la Pjrule navet , Pyrula wpa. Ce genre n'a pas été adopté n'ayant pas de caractères sullisans pour former un bon genre. Voyez Pvrole. RAPE ou R.VriSSOIRE. Nom vulgaire que l'on donne quelquefois à nnc coquille du geuie Lime, Lima si/uamosaLainari:]t. Voyez Lime. RAPIIANISTRE. Raphanister. A l'ariicle Orthocérate, nous avons manifesté du duule sur le genre Raplianistre de Montfort. Nous cri yons (|u'il ne peut rester parmi les Cloi- sonnés, et ipi'il fait partie du genre Sphérulile , dont il seruit uue espèce fort alongée. Voyez Sl'UÉllUI.ITE. RASTELLUM ou RASTELLITE. On donnoil autrefois ces noms aux huitrcs, soit vivantes, soit fossiles, dont le» bords prufoiidé- mcnt déniés oflrent quelque resscmblaucc avvc les dents d'un râteau. rati:au. N in> vulgaire d'une grande cl belle f$pèi« R II î triin!lr8 profonJéinrnt plis5^e su;- ses bords; ce snnt les O'trea hyotls et inibricata qui reçoivent jiaiticulièrent cette dénomination. J^oy. lIuixaE. RÉNULÎNE et RÉNULITE. Ce genre claLIi par Lamarck, et adopté assez f;énéralement , a été reporté justement dans le genre Pénérople , où nous l'avons mentionné d'une manière particulière. Voyc;: ce mot. ' RÉOPIIAGE. Rcophax. Genre proposé par Monllort pour une coquille multiloculaire microscopique de la Médiierram'e. 11 ne. fut point généralement adopté, et en ellct il n'avoit pas les caractères sufTisans pour un bon genre ; la coquille qui en fait le type a été placée par M. d'Orbigny dans le genre Nodosaire , dans le troisième sous-genie qu'il nomme Its Uentali- ues. Voyez Nodosaire. RÉTAM. Adanson ( Voy. au Sénég. fd. 12.. Jig. 2 ) donne ce nom à une Monodonte t|ui est très -probable- ment le Monodonta labio de Lamarck, Tinchus labio de Linné. Voyez Monodonte et Tkoqde. RÉTIFÉRES. Retifera. Nous avons vu à l'article Patelle que la fa- mille des Rétifères avoit été créée par M. de Blain- ville dans son Traité de Malacologie pour ce seul genre. Dans l'opinion de M. de BLinviile, les Pa- telles respirent l'air par les parois de la cavité cervicale. (]ene liypolhèse, qui peut êlre contre- dite non-seulement par la distribulion du s_yslème vasculaire , mais encore par la présence aulour du pied de feuillets branchiaux , ne peul plus êlre actuellement soutenue depuis les observations ai précieuses de MM. Quoy et Gaymard sur certains dnimaux recouverts d'une coquille en tout sem- J>lable à celle des Patelles, et dans lesquels les feuillets branchiaux ont disparu par suite de la présence d'une brancbie pectinée placée sur le côté du cou. Coinm-o dans les animaux dont il est ici question la cavité cervicale reste la même que dans les Patelles proprement dites , on peut en conclure rigoureusement que celte cavité n'est destinée à la respiration dans l'un ni dans l'autie de ces auimaux. Vo.ez Patelle et Mollusques. RHADDITE. Rhabdites. Trop confiant dans les gei-res de Montfort, M. de Haau a formé le genre Rhabdite pour les coquilles pélritiées que cet auleur a [ilacées dans le genre Tiranile. Les Rhabdites, aussi bien que lesTirauiles, doiveul se ranger dans les Baculitos. T'oyez ce mot. RHINCOLITE. Nom que les anciens oryclographes donnoieal R II Y 883 (anlol r.iix p'jinles d'Oursins, lanlôl ."i d'aulres corps, que l'on a reconnu depuis appartenir aux Céphalopodes. Comme ces corps ne se sont encoi e trouvés qu'à l'état fossile ou de pétrification, et qu'on les rencontre, soit avec des Nauliles, de< Ammoniles , soit avec des Bélemniles , on a pensé qu'ils avoient appartenu à l'un de ces genres. Leur forme ayant un peu d'analogie avec les mandibules des Sèches et des Poulpes, on a cru aussi qu'ils provenoient de l'un de ces genres : ce qui n'est ce- pendant pas probable. Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire d'admettre la dénomination de Rliincolite pour les parties détachées de Mol- lusques que par analogie on peut rapporter à des mâchoires de Céphalopodes. Comme il n'en a pas encore été question aux divers articles où nous au- rions pu en parler, nous en traiterons plus en dé- tail à l'article Sèche, auquel nous renvoyons. RHINOCURE. Rhinocums. Ce genre, établi par Montfort pour une coquil'c microscopique figurée dans l'ouvrage de Soldani , ne peut êlre adopté. Voisin des Cnstellaires, il a été compris, avec beaucoup d'autres genres du même auieur, danslegenre Robuline de M. d'Or- bigny. Voyez Robuune. RHIZORE. Montfort a établi ce genre di^ns sa. Conchyliologie systématique (to/ii. 2. pag. 358) pour une pelile espèce de Bulle figurée par Sjldani. Voyez Bulle. RIIOMBE. Monifori établit, dans le tome deux de sa Conchyliologie syiématique , un genre démembré des Côues, dans lequel il ne range que les espèces couronnées. Ce genre est inadmissible. Voyez Cône. RHOMBOÏDE. Dans son Traité de Malacologie , M. de Bl.nin- ville a proposé ce nouveau genre p'>ur un animal et sa coquille que Poli a fait connoîire sous le nom d'Hypogœa barbata. L'animal , qui porte un byssus, est semblable à celui de la Byssomie de M. Convier. Quant à la coquille, que iM. de Blainville croit difl'érenie de celle de ce dernier genre, elle est pour nous tellement semblable , par rapport à la charnière, que nous 113 doutons pas qu'après un se- lieux examen , on ne retranche de la mélhodc le genre de M. de Blainville. Voyez Byssom e. RIIYNCIIONELLE. Dans une Notice sur les Térébralules , ptililice à Moscou , dans les Mémoires de la Société impé- riale (i8or)) , Kischer a proposé de faire un genre à part avec les espèces dont l'extrémité postéiiture Tilt: a * 88^ R I C se pii'longe en bec et n'est point ouverte. Tl cite jioiir exemple <|uelques espèces, et eiitr'aiilres lieux qui sont lij^un'es dans l'Kncyclopédie , el qui n'ollient pas les caiaclèies attribués à cette coupe, puisque le sommet du crochet est percé. Il reste donc quelques doutes sur ce j^enre, qui, de toute manière, nous semble iaulile. Voyez 'l'ÉFiÉBUATULE. RICINELLE. Ricinella. M. Scbumacliev donne improprement ce nom au genre Riciuule de Lamarck. Voyez Ri- RICINULE. Ricinula. Ce ^enre , créé par Lamarcl; , fui publié pour la première fois en 1811, àmsX Extrait du Cours : démembré des Pourpres , il ne devoit pas s'en éloigner , et c'est efl'ecliveaient pics d'elles, dans la famille des Purpurifères , qu'il est placé. Formé sans le secours de la coniioissance do l'animal , ce penre a paru peu nécessaire. Indiqué aussi par IMontfort, soûs le nom de Sistre, il ne fut point adjpté par M. Cuvicr , qui ne le rrenlionna , dans le Règne animal , que comme une division très- .sei:Oudaire parmi les Pourpres. Lamarck, comme «m doit iiien le penser , conserva le j^enre Ricinule dans son dernier ouvrag,e ; mais il le chanj^ea de ]ilace : il l'avoit d'abord mis après les Licornes , qui, elles-mêmes, suivoient immédiatement les Pourpres. Aujourdbui , le genre qui nous oc- cupe commence la seconde section de la famille des Purpurifères , et il est suivi des Pourpres : ce cbangement, qui est une amélioration, met en contact plus immédiat deu.\ genres très-voisins. M. de Ferussac qui, dans ses Tableaux sytéina- tiques , ne put profiler de la dernière partie de l'ouvrage de Lamarck, n'a adojité le genre qui nous occupe qu'à titre de sous-genre des Pourpresj et au lieu de le rapprocher de celles-ci, il le met le dernier, en interposant sept autres sous-genres , qui sont presque tous des genres lie Lamarck. Nous ne p uvons dire de iM. La- ireilie qu'il n'a pu proiiler des travaux de son illustre collègue ; ce qui nous fait demander pourquoi il range plutôt les Ri(inules dans sa lainîllc des Cassidiies, avec les Cassidaiies et les Casques , cjue dans la suivante , les Dolluircs, où se trouvent les Pourpres. Aussi , nous ne pen- sons pas que ni l'opinion de M. »de Ferussac, ni celle de M. Làlreille , soient jamais adoptées. .MM. Qu'iy et Gaymard raiiporlèreni de leur voyage autour du Monde l'animal delà Ricinula hornda : M. de IMainvilIc en fit la description dans le voyage de cette expédition remarquable, et il est li^uré dans l'atlas. M. de Blainville dit, dans son J'iail'^ Je Malacoliigie , que cet animal est presque lout-à-f'ail semblable à celui des Uuccins cl des J'. uipresi il picjcuiu cependant des dill'ércoces R I C qui, quoique f.Hbles, peuvent suffire, avec les carackies de la coquille, pour faire conserver ce genre que M. de RIainville, lui-même, n'.i point rijelé : il dit cependant que c'est un genre évide'!:nieiit artificiel ; il v trouve un Rocher et des coquilles qui, par leurs plis ci-lbiniellaires, se ra|)proclieut de ci riainesTurbinclles. Nous avoue- rons que nous ignorons encore quelles espèces de Ricinules liauleur que nous riions a voulu sinnaler comme appanenant aux Rochers ou aux Tiirbi- nel'.es. Nous observerons ipie les coquilles de i:ei deux génies sont toutes canaliculées à la base, tandis que les Ricinules , sans excej>lion , ont l'échancriire oblique et pelile des Pourpres. Toutes les espèces que ii"iis avons examinées , et nous en avons Irei/.u sous les yeux , nous semblent réunies par un ensemble de caractères satisfaisant pour admettre ce genre dans la méthode. M. de Blain- ville donne à l'animal les caractères suivaus : CAHACriiKE» GÉNÉRIQUES. Animal presque lout-à-fail semblable à celui des Buccins et des Pourpres; le manteau pourvu il'uu véritable tube; pied beaucoup ]ilus large et comme aiiriciilé en avant ; la tête semi-lilnaire , avec des tentacules coniques, portant les yeux ùu n.i!ieu de leur côté externe; organe excitateur mâle très-grand, recourbé dans la cavité bran- chiale. Coquille ovale , le plus souvent tuberculeuse ou épineuse en dehors ; ouverture oblongue , ofliant inférieureuieiit un demi-canal recourbé vers le dos, terminé par une échancrure oblique; des dents inégales sur la columelle et sur la paroi in- terne du bord droii , rétrécissant l'ouverture ; opercule corné, ovale, transverse, à élémens peu imbriqués ; sommet non spire , marginal , au tiers de la longueur totale. Les Ricinules soni , eu gén"'ral ,'dcs coquilles épaisses, tuberculeuses et d'un volume médiocre. Il n'y en a qu'un très-petit nombre d'espèces indi- quées; elles se remarquent sifiloul par le rétrécis- sement lonsidérable de l'ouverture ; ce qui est dû à la diposltiou des dents de la columelle et surtout de celles du bord droit : car il y a un bon nombre d'espèces qui sont dépourvues de dents sur la colu- melle. Le nombre des espèies de cegenrcest encore peu considt?rable; celles dont on connoii la patrie viennent des mers de l'Inde. IM. UefraïKe a an- noncé que ce genre no s'éioit point encore ren- contré fossile: plus heureux que lui, nous jjos- sédons deux co(|uiIlcs cjui s'y rapportent fort bien ; l'une e»t de Dax , et l'autre de Bordeaux. I. RiciM'LE miiriquée. Ricinula liorriila. R. tfstj ohoi'at.i, suhglnhnsj, tiilieniilif cnissis hivfihus acutis nigns cchnuità; inteistittis alhis ; .'piiâ brci'issintj y apcrtura nngente, l'tolucoJ. R I C BoNANNI, Rccr. O. fig. 173. \.\?,\^\\ ^ Coticli. tLih.'&Oj.,f^g. IJ. Klein, Oslr. tab. \.fig. 00. KNùfir, , Vergn. ioni. 5. iuh. 20. fig. J. G. Favanne, Conch. pi. 2.^: fig. a. \. Martini, Conch. tom. 3. tab. iQi .J'ig. 972. 973. ?iliire.r neriloidciis. Gmel. /P(ï^. 357)7. n°. iÇh. Ricijiu/d hnrnda. Encycl. pi. InfiSig. i. «. h. L.^r.iK. Aiuin. sans rert. tom. 7. /'"i". 2'5i. «". 1. Coquille ovale, subi;lobuIense , à spire ronrte fl obtuse, comjiosde d'un petit nombre de tours ('ti-oiti , dont le dernier est Ijenr.coup plus f!;r;ind que tous les autres : ce dernier lour prrsenie à lexti'neuv quatre ou cinq rangées de ^ros lu- berculcs tantôt très-obtus, et quelquefois lonupies et pdiulus, d'un lirun-noir, tandis que le reste do la surface, finemerit strié, est d'un blauc-grisâlrp ou jaunâtre. L'ouverture est alongi'e , élroiic, teinte d'un très - beau violet, et remanjuaMe par la singulière sinuosité qu'elle présente : elle est contournée en S italique. Sun bord droit , canahculé à sa partie supérieure, présente un leullement m'îdian fort épais , dentelé dans sa longueur. Les dentelures sont divisées en deux parties principales, par une échancrure étroite et profonde : sur la piemière partie on compte quatre dentelures, sur la seconde deux senlement, et vers la base de ce bord droit se vt-ient deux dénis isolées. La columelle est fort épaisse, ar- rondie supérieurenaent , renflée dans sa partie moyenne, aplatie et Iraiiclianle à sa base j sur la partie renflée se trouvent constamuient quatre lidcs , dont l'une est quelquefois bifide : ces rides sont trausverses, rapprochées, un peu ou- duleuses et d'un blanc presque pur. L'écliaiicrure de la base est fort petite et oblK[ue. Cette coquilie , assez remarquable, se trouve dans l'Océan indien 5 sa longueur est de 40 millim. 2. RiciNULE gaufrée. Ricinula clathrata. R. lesti ovafâ , inuricatà , costis spbiifcris longitudinalihus et trunsversis grosse canceÙatà , auraniio-luteâ ; spinis breviusculis , canaliculalis; aperturà pallidè j-iolacea y coluniellâ tortuosâ , rugrferâ j labro dentibus validis arniato. Encycl. pi. 395. fig. 5. a. b. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 201 . 71°. 3. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède, mais on l'en distingue avec facilité, non-seulement par la forme de l'ouverture , mais encnre par ses divers accidens extérieurs. (]ette coquille est ovale-subglobuleuse , à spire tourte el obtuse, formée de quatre tours, dont le R I C 885 dernier est très-grand. Ce deinicr lour pié.'Cnle à l'exléiKur six côles Iransverses, sur lesquelles sont disposées régulièrement des épines courtes, canaliculéfs en dessous, cl cpii soi.i de la nièuie couleur que le reste de la coquille. Le premier rang de ces épines est situé immédiatement au- dessous de la suture; lé dernier découpe oblique- ment la base de la coquille : des stries transversc s assez fines , au nombre de quatre ou cinq , se le- uiarqutnt entre chacune des rangées d'épines. Les accroissemeiis |iroduisent les côles obsi ures longi- ludinale.-i qui coujjent en travers les côtes Iraiis- veises ; ce qni établit un gros tieiUis sur toute la suilace exiéiiciire : les épines occupent les points creutreirlanclie et tantôt d'ua brun-marron peu foncé. Sa spire, très-couriu et très-obtuse, est fiirmée de cinr[ tours , dont le ^eriiier toni>tilue à lui seul presque toute la coquille. Un compte sur <:c dernier tour cinq à six côtes Iransverses, obtuses et subnoduleuscs supérieurement ; dans leurs in- tervalles se monlrent quelques slrics cLari^écs, dani les individus bien trais, île petites écailles imbriipiées : ces côtes Iransverses se terminent sur le bord droit par des épines graduellement dé- froissâmes de liant en bas. L'ouvfiiUire est petite , ovale-obloDgue , blanche en dedans, brune sur ses Lords ; elle est assez profoiidénient canalicnlée à «a partie supérieure , et le cunul se continue obli- cfuemcnt dans toqle la longueur de la première ^pinc. La réunion du bord droit à ravant-dernicr tour a heu sur une callosité épaisse, située à la partie sunéi ieure de la cnliiiiK'Ile. A sa partie interne , le Ijord droit e<( dentelé dans mule sa longueur. A la base de la loliimelle se trouve un Jur^e ombilic iufundibuliforuie , jeu profond, R I C caché à sa partie supérieuie par I1 callosiié columellaire , et circonscrit en dehois par un bourrelet saillant, sul S(]ua;nmeux dans louie sa longueur. Le bord gauche est assez épai? , simple, élalé supérieurement en une large callosité , mais étroit et aplati à la base. Le canal qui termine l'ouverlure est fort court, ublique, et il abon'it à une petite échancrnre qui remonte vers le dos. Cette coquille, qu'il est assez rare de trouver bien fraîche, a 3o raillim. de longueur. Sa palr:e est inconnue. 5. RiciNULE miirc. Rtcimda mnnis. R. testa ocatù , nodulis crebis trarisferstm se- n'alis cirictd,- interslitiis albidis ; spini obtusius- cu'.à ; aperturâ vio/aceâ , dentibus ralidis an- gustatu. Lister, Conch. tab. 964. /Ig. 4. 5. Petiv. Gaz. tab. i,Z.fig. 14. Mabtini , Conch. tom. 3. tab. 101. fig. 970. Ricinula nodus. Evcycl. pi. Zg5.,/ig. 6. a- b. Lamk. Anim. sans lert. tom. 7. pag. 25a. no. 7. Coquille d'un volume médiocre, ovale-oblon- gue , à spire plus longue et plus saillanle cpie daus la plupart des autres espèces du même geure; elle est conique, pointue an sommet; on y romp'e cinq à six tours rétrécis, à suture simple et nn peu enfoncée. Le dernier tour est plus grand (|ue la spire ; il est chargé , ainsi que les tours précé- ne ns , de bourrelçis transverses , convexes, au noml.re de six , el sur lesquels sont disposées ré- gulièrement de grosses granulations obtuses et arrondies , d'un beau noir, tandis que le 'reste de la ciiquille est blanc : enire chacun des bourrelets transverses existe une strie étroite , simple. L'ou- verture qui termine le dernier tour est tiès-étroiie, siuueusf, d'un beau violet, et obstruée par les dentelures qui sont sur les bords. Le bord droit , à-sa jonction avec l'av-int-dcrnler tour, est luuni d'une petile goutlière peu profonde dans le mi- lieu , Cl est épaissi p.ir deux grosses dents, dont la supérieure est la plus grosse. Au-dessus de ces deux dents, on en voit ordinairemeiw à la base du bord droit deux ou trois autres Ircs-peliles. La columelle est renflée dans son milieu, aplatie et oblique à S' n extrémité antérieure. Cette partie renflée offre trois petites rides transverses, iné- gales. L'échancrure terminale est fort étroite, peu profonde et s'aper^-oit .i peine aii-dehor». Cette coquille, qui n'est point rare , ressemble assez bien au fruit ilu mûrier ; elle se trouve dnni l'Océan indien, à riledc-l''raiice , et elle a été recueillie »u pnrl l'ra. RiciNULE mutique. Ricinulii mutica. R. testa parvulà , oi'ato - globosâ , mutu j , R I M rrii^j , iransc-'ersè sln'atâ , fusco - nigricante ; f/urâ ol'lustssimâ ; aperturâ augustà , albo-rio- luscenle y labro crassissimo , valdè denlato. ENCiCL. pi. ^gS.^/?-. a. a. b. Iv'MK. Aniin. saiu leri. tom. 7. pag. 253. «". 8. l'clile coquille extiômeraent inie , obluse , i;loi)(ileiise , a spire courte, composte de quatre uu ciu(] touis îi-ès-élroils , à peine convexes et conliiius : le deniier est liès-graud ; il est mutique comme ceux qui précèdent ; sa surface extérieure jjréseiile (juelques stries transverses, (nies et écar- tées. L'ouverture est très-petite, toute blanche , fortement contournée et très - étroite. Le Lord droit , qui est extrêmeaieut épais , est renllé à sa jiaitie ninycnne un peu , comme dans les Colom- Leîles; il est pourvu dans sa lonjj^ueur de six den- telures inéi;ales, dont la seconde et la troisième sont lej plus grosses et les plus saillantes. La co- luuielle est piesqne droite; elle est épaisse, un peu rer.llc'e dans le milieu, a(ilatie et en pointe à ton exiréiiiiié inférieure : elle est presque lisse et n'odie ordinairement qu'une ou deux petites gra- iiulaiions sur la partie renllée. L'ccLancrure de la base est très-étroite , peu profonde et remonte lin peu vers le dos. La coloration de cette coquille est uuilormémenl la même ; elle est partout d'un JjruQ noir très-intense. Ou ignore où vil celte espèce très-rare. Sa longueur est de 20 tnillim. RIFET. Adanson nomme ainsi {,T'oy. au Sénég. pi. 12. J'ig. 4) une petite coquille qu'il place dans son };eare Toupie, et qui semble appartenir au genre Liltorine de M. de Ferubsac. Celte coquille puroît n'avoir pas été retrouvée depuis Adanson. RIMULAIRE ou RIMULE. M. Deirance, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , a établi, pour deux espècts de pe- tites coiiuilles patelloides , voisines des Emargi- nales pour la lorme , mais qui s'en distinguent très- bien par la position de la lente , ce petit genre; il lie par ses caractères le genre Emarginule à celui des Fissurellcs. Quoiqu'établi sur de bons carac- tères , M. de Blainville ne l'a adopté que comme section des Etnarginules ; mais nous croyons qu'à Texemple c|^s Parniophores , il doit être main- tenu, quoique bien probablement l'animal qui l'Iiabiioit ne didérât des Emaiginnles que par la position des ouvertures anale et branchiale. Ce ^enre, qui n'a*encore été trouvé que fossile dans les fauulières de Valognes , peut être caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQDES. Coquille palelloi Je , à bords simples et entiers , R I M ^8: à sommet incliné postérieurement Jusque sur le bord ; cavilé simple; une (enlc médiane, symé- trique, lancéolée, est placée sur le dos entre le bord et le sommet. Ne coiinoissant pas ce genre en nature, nom ignorons complètement la forme et la position de l'impression musculaire ; il est bien probable qu'elle ne diffère pas de celle des Emargimiles. LesRimules sont de fort pentes coquilles minces, fragiles, iransparenles et parfaitement s_^'métfi- ques. Ne coiuioissant ces coquilles que parla dfs- ( ription que M. Uefrance en a donnée , nous ne pouvons décrire les espèces , et nous engageons le lecteur à consulter, dans le Dictiniinaire des Sciences naturelles , l'article du savant dont nous venons de parler. RllMULLXE. R iniuiina. On doit ce genre à M. d'Orbigny fils, qni l'a institué dans son travail général sur les Céphalo- podes foraminifères {^Ann. des Se. nat. tom. 7). Ce genre, qui sera probablement adopté, fait partie de la famille des Stichostègues {^voyez ce mot), entre les genres Lioguline et Vaginuline, avec lesquels il a en elîèt des rapports évidens. En ado|it.int la famille des Stichostègues dans l'ar- rangement que nous avons ])roposé à l'artif le CtPHALOPODEs de ce Dictionnaire, nous avons ua peu modilié les rapports donnés par M. d'Orbi- gny, en taisant du genre qui nous occupe iiue section à part fondée sur la forme de l'ouverture. M. d'Orbigny le caractérise de la manière sui- vante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Ouverture formant une fentelongiludinale ; test en forme de gousse, à loges obliques et embras- santes. Si le savant auquel on doit le genre qui nous occupe n'avoit eu le soin d'en donner un exemple dans les modèles, modelés avec tant de soin et de perfection , il auroit été impossible de s'en faire une juste idée par la seule indication nomi- native de l'unique espèce qui est actuellement connue. La Rimuline est une petite coquille micros- copique , oblongue , droite, et dont la dernière loge, très-giande, présente sur la ligne médiane une longue ouverture en fente. M. d'Orbigny ne signale dans ce genre qu'une seule espèce, qui est la suivante. Rimuline glabre. KimuUna glabra. R . testa elongatâ , suhJiis(formi , lUrinquè atte- jmatd , albij diaphanà ; apice obtusiiiscula , aniicè acutâ ; loculis tribus, simplicibus ; epei- iurd angustissiinâ , lanceolatâ. 8P>S R I S .gui D'Orbicny, Tabl. g/n. des Ccp^il. Ann. des Scienc. nol. tout. 7. pag. ■J.ii'j- 11°. i- Ibid. Modèles de- Ccphiil. 3". lur. n°. 53. Cette petite coquille est oblon^e, altL'mu'e à ses extrémités. La lij!,ne dorsale est droite , tandis que la ventrale est réj^uilèremeiit homliée. (.es deux ligues p.Trtageiit l,i cocjuille eu deux parties partaileu.ent seaibLiLles ; elle est toute livse, LlancLe, transparente, pointue à son extréauié aiîli'rieure et un peu obtuse à son sùinmet. Elle est composée de trois loges très-obliques, simples, embrassâmes , dont la derniôie est plus grande <(ue les autres : celle dernière l'ge préseme dan* la ligne ventrale, entre deux peliies lèvres redres- sées, une fente longue et étroite, lancéolée, qui occupe les deux tiers de la le n!cre loge. Cette petite coquille, longue à peine d'un mil- limètre, est vivante dans l'Adriatique. RÎSSOAIRE. Rissnaria. Gf-nreétabii pav MM. Fréminville et Desmarest {Bu/l. de la Soc. phitomat. ioni. 4) en l'bon- iieur de JSI. llisso, nauiraliste distingué de Nice, pour un certain nombre de petites coquillt-s (ju'il était impossible de faire entier nettement dans un des genres de Lamarik. Ce dernier, dan'i ses ûléinoires sur les Fossiles des enfirons de Par/s, avoit fait entrer plusieurs espèces de Riîsoanes dans le genre Mélanie ; il a avec lui plus d'ana- logie pour la forme qu'avec tout autre 5 il s'i-n distingue cependant d'une manière tranchée. ftJ. de Ferussac s'est rapproché de cette opinion en ad- mettant ce genre comme sous-genre îles l'aludiues entre les Mélanies et les Lillorines , qui y sont rangées au hiôine litre. Ri. de Blainville, tu ad- met tant ce genre , le considère couinie voisin des Phasianelles et intermédiaire entre ce genre et les Tuibos. Parmi ces opinions, nous avons préhjré celle de Lamarck, eu la luodiliant. C'esi ainsi c]ue nous adoptons le genre qui nous oLcupe, en le plaçant, à côté des Mélanies, à titre de/Méla- nies marines , de la même manière que les Lii to- nnes à côté des l'aludines. Ce genre peut eue caractérisé de la manière suivante : CARACTÈRES CENiRlQOES. (Coquille alongée, turriculée ,.à ouverture en- tière i bord droit, épais , saillant au-dessus de l'ouverture, et produisant, à cauie de cette sail- lie, un angle ou une petite écLancrure à la base. Animal inconnu. Il existe dans les collections un grand nombre «le petiies coquilles èLC» qui se trouvent sur nos cotes de l'Uctan et de la Méditeriaiiée. Tx 1 S Les Rissoaires sont des coquilles gi'néraljpen petites , presque toutes sont blanches ou peu co- lorées ; elles sont alongées , turriculées , assez épaisses. L'ouverture, un peu obiiqne à l'axe de coqu toujt irale ou semi- lunaire. La columelle, à sa base, pressente une sorte de troncature comparalle à celle de cer- taines Agathines ; le bord droit est toujours trè'.- épais, arqué en dehors; et lorsqu'on le voit de profil, il cache complètement l'ouverture et sou- vent la déborde. Toutes les Rissoaires sont marines; on n'en connut d'abord qu'un très petit nombre d'espèces : aujourd'hui nous pourrions en signaler vingt quatre vivantes dans noire collection et quatorze espèces fossiles. Nous indiquerons seu- lement les principales pour servir d'exemple au genre. 1. RissoAiBE seii.i-striée. Rissoa scniittrioLt. Lamk. R. lesta tunitâ ,elorig(ità i an/iuclibus pliinu- Ititis , supeiioribus lœvigutis , hifenonbus slrtalo- plnatu; aperturà oi'uto-oblongù , basi sinuiUà / htbio dextio crusso. Laiuk. dnn. du Mus. tom. 4. pag. 43a. n°. y. Ibid. Anirn. sans vert. pag. 536". n". y.) Dek. Dict. des Scienc. nul. loc. cit. On peut faire servir cette espèce de passage entre les Mélanies proprement dites et les Rissoa. Sa lèvre droiie, ((uoique épaisse, se trouve dans le plan de l'a.xe , au lieu de le dépasser, comme dans les Rissoa, ou de lui êire postérieur, comme dans les Mélanies : dn resie, celte coquille se reconmât très-facilemeni , tant par la forme que par la disposiii. de Pans , pag. ilO". /'/. \^Jig. M. 11:. Celte espèce peut encore servir d'iDlermédiaiic entre les Mélanies et les Rissoa ; le pLui de son ouvtiturc étant le même que i-clm de l'axe. Lamar' L , R î S r.iraarrk, en la rangeant parmi les Biilime;, ne l'y a placé qu'avec douie : il n'est point douteux ([u'elle ue doive veuif se mettre à côté de la RlcManie cuillcronne et de ses congénères ^ avec lesquelles elle a des i-appoiis évidens. Elle est co- nique , tuiriculée, mince, striée assez finement en travers; ses tours de spire, au nombie de Luit , sont convexes et bien séparés; la suture est peu dislincte, à cause des stries qui l'avoisinent. La base de la coquille est assez large; les stries y sont plus larj^es et plus profondes. L'ouverture est grande, ovale, subanj;uleuse à la base, dans l'eudroit de la réunion des deux bords. La lèvre droite est peu épaisse , garnie d'un bourrelet mé- diocre; la lèvre gauche est liès-minceet se reploie sur la columelle. Longueur 9 millim. 5. R:sso.MRE à côies. Rissoa costata. R. testa turrità, albû, pellucid.i, miriutissimè rufo punctatJ, linfisife spadtceis iransfersis con- fertis ornât j , loiigitudinaliter costato-nodosà ; (inf:actihus convexiusculis; aperliirù oi'atd,Jauce violaceâ ; labro niargmato, incrassato. Desm.\r. Bull, des Scien. de la Soc. phil. de Paris , 1814. pag. 7. /z". I. pi. l.fig. 1. Patr. Cat. des Anncl. et des Mull. ds Corse, pag. 109. n°. 255. Cette petite coquille est alongée , turriculée, très-pointue au sommet ; elle est d'un blanc- corné transparent. Sa spire , formée de neuf tours médiocrement convexes, est très -pointue au sommet. Tous les tours, si ce n'est le dernier, présenlent des cole»longitudina!es , noduleuses et régulières. Le dernier tour est lisse, et se termine par une ouverture ovalaire entière, dont le bord droit, en formant un bourrelet au-dehors, est épaissi à l'intérieur. Cette ouverture, blanche dans le fond, est violette à son pourtour. La colora'ion de celle coquille la rend facile à dis- tinguer de ses congénères : sur un fond blanc transparent se voient un grand nombre de lignes transverses, d'un brun-roux, tanlôt continu, taulôt formé de petites linéoles interrompues et assez souvent représentées par de iines ponctuations. Celte petite coquille n'est point rare dans la Méditerranée; elle se trouve presque partout dans cette mer. Sa longueur est de 10 millim. 4. RissoAiRE aiguë. Rissoa acuta. R. testa elongatn-acutà , angusta, alt>â ; costis lojigitudinalibus , tenuibus j anfractibus latis , subplanulatis ; apertuià marginatâ , dilatât j , apice l'iolascente. Desmar. loc.cit. pag. 8. 71". 6. pi. \.fig. 4- Patr. Cat. des Ann. et des Mail, de Corse, pag. iio. n". 238. Hut. Nat. Vers. Tome H. R î S 889 Par la forme e-\lérieure, celte coquille ressemble à certaines (]lausiiies; elle est alongée, turriculée, fort élroite, Irès-poinlue nu sommet, qui est or- dinairement leinié de violet, tandis que le reste de la coquille est d'un blanc transparent ou de couleur de corne. Les tours sont au nombre de dit ou onze; ils sont aplatis , à peine convexes; ils présenlent ordinairement de très - ]ietiles côles longitudinales peu aquent certains individus. Le dernier tour est enflé, presque toujours lisse , et terminé par une ou- verture ovalaire, dilatée en forme de pavillon, ayant le bord droit marginé en dehors , très-épaissi en dedans et se continuant avec le bord gauche, sans former avec lui aucune interruption. Le pourtour de cette ouverture est fuiblemeut teinté de violet dans la plupart des individus. Celte petite oquille , plus rare que la précé- dente, se trouve, avec elle, dans la Méditerranée; elle esl longue de'8 millim. 5. RissoAiRE polie. Rissoa polita. R. testa turrità, lœi'igatù , poluà ; anfi actibus subcojwexis ; aperturâ oblonga ; labro deatro crasso , basi smuato. Nos. Descript- des Coq ^foss. des enf. de Paris, pag. 116. pi. 14. fig. 20. 21. Nous av ins établi cette espèce sur un seul in- dividu : il nous semble suffisamment disllnct pour qu'il ne soit pas confondu avec la Mêlante cuille- ronne, dont il pourroit être cependant une forte variété. Outre qu'il est d'un plus peiit volume, il est aussi un peu moins renflé à sa base. Les tours de spire , au nombre de sept seulement , sont à peine convexes, ne présentent aucune strie, sont lisses et polis. L'ouverture est oblongue, oblique, sinueuse à la base. La lèvre droite est épaissie en un bourrelet assez gros; elle est saillante dans son milieu. Longueur 6 millim. 6. RissoAiRE chevillelle. Rissoa c/acula. R. testa turrità, conicâ , longitudinaliter cos- tatâ j costis givssiusculisy apettiira ovatâ , basi sinuatà , angulo injeriote subcanaliculatà. NoB. Descript. des Coq.foss. des env. de Paris, pag. 117. pi. ^ù,.Jig. 18. 19. Il existe beaucoup d'analogie entre cette espèce et une autre que l'on trouve vivante dans la Mé- diterranée. L'analogie est si grande, que l'on pourroit les regarder comme de simples variétés. Cependant dans les fossiles, les côles sont moins saillantes et moins nombreuses sur les tours de spire. L'ouverture a aussi une forme un peu dil- férenle. Notre fossile, composé de huit tours de spire légèrement convexes ,est terriculé, pointu au sommet ; il présente sur tous ses tours des côles arrondies peu saillaates et peu courbées. L'ouver- V V V V V • Sijo R I y tiiie est de moyenne taille, ovale, oblique, for- temeat sinueuse à la base et suhcanaiicuk'e à l'anj^le infi'rieui- : ce qui est produit par un pelil bouni'let qui se trouve sur le bord f;aurlie , tout prt-s de l'angle. La lèvre droite est arrondie cl fort <'paisse. Longueur 6 niillim. 7. RisiOAniE cuilleroane. Rissoa cochlcarclLi. La.mk. R. testa turrito-coiiicà , tihbrei>iatâ , longitu- dmaliier stiiatj j stiiis ininonhus recmvis ; ciper- turâ ofatJ, basisubanguUuâ; labro dextro ciasso, pioductiorc. Lamk. Ann. du Mus. tom. 4. pag. 402. «". 10. Ibd. Anim. sans vert. tum. 7. pag. 546. n°. 10. Def. Dict. des Se. nat. tom. ug. Var. a. ) NoB. Testa lougiore , varricosâ , subtilissimà striata. Var. b.) Lamk. Testa longiore, labro minus producto. NoD. Descript. des Coq.Joss. des cjw. de Paris , pag. wj.pl. \ù,. fig. i3. 14. i5. 16. 17. Celte espèce est assez raccourcie, conique, turricolde. Sa spire est composée de sept à Inut tours l: peine convexes , striés longiiudinale- nient ; les stries sont fines régulières et un peu courbées. L'ouverture est oblique, assez grande, protondément sinueuse ou subcanaliculée à la La pour une co(jUiUe microscopique, fait double em- ploi avec les genres Plionènie , Hérione, P<>- trocle, etc. du même auteur. Ce genre lait [lariie de celui nommé Robuliuc par M. d'Orbigny. yo-j. ce mot. ROBULINE. Rohulma. M. d'Orbigny a introduit dans l'arrangement des Mollusques céphalopodes de grands et utilcj cbangemens; le genre qui va nous occuper se reproduit sous divers noms presqii'aulant de fois qu'il contient d'espèces ancienncineni connues , et souvent la même espèce reproduite dans ses dillé- rons î'iges comme des genres particuliers : c'est un exemjile des plus frappans de la grande utilité di» travail de M. d'Orbigny. Fichiel et Moll ont décrit et figuré quelques espères de ce genre; ils les rangeoient, à l'exem- ple de Linné, dans les Nautiles, ce qui ne pouvoit être long-icmps imilé. Ce qui a le droit de sur- prendre, c'est que dans ce seul genre Montfort, cet intrépide fabricalcur de genres, eu a fait dix non-seulement avec des espèces disiincies, mais aussi avec la même, à l'état de variétés. Dans quel dédale impénétrable ont dû se jeler les auteurs trop coniians ijui ont basé des mélbudcs long-temps élaborées sur de tels travaux ! On ucauroit cepen- dant sans injustice les blâmer, car s'ils ont commis des erreurs, c'est à Montfort qu'ils le doivent; ils ne peuvent donc être responsables d'erreurs qui no sont pas les leurs. Si , moins borné par l'c-i- pacc, il lions éloit permis de faire l'iiisloire com- plète d'un genre comme celui-ci, ce seroit ovcc (|iu'l(|ue plaisir (jue nous tenons remarquer com- biensont nuisibles aux sciences les travaux fail.sdc mauvaise foi, et à combien de fautes ils conduisent ceux-là même qui sont doués de plus de bonne foi , de sincérité et de prudence. Maii ce n'cil pas le lieu où ces rcclicrclies longues 01 niinuliensoj cuuvicuucul. La plupart dus aut«uis wviliodiqucs R O B cyant adopléles geai-es de Monlfort , les on( mis (iaos des rapporis qui ont Dalurellement drcoulé de ce que cet auteur en a dit. Le genre Piobullue tfl que M. d'Orbigny le conçoit rassemble aujour- d'hui les genres Lenliculine et Polysloinelle de M. de Blainville, les genres Phonème, Pharatne, H. de f^ienne , tab. t.Jig. 1. 2. Lampas irithemus. Monte. Conch. syst. tom. 1. pag. 24a. Var. 2|.) Nautihcs calcar, pag. 75. tab. 12. f'S- d. e.f. Var. ij.) Ibid.^a^. 76. tab. iz.jig. g. h. Patrocla qiterelans. Montf. Conch. syst. tom. \ . pag. 218. Flancus, loc. cit. tab. l. fig. 3. Lecermullee, Microsc. tab. ^.ftg. e. R 0 B Sqî Martini, Conch. tom. i. tab. ig.fig. 171. Robulus cultratus. Montf. loc. cit. pag. 214. Var. A.) Nautiius calcar, pag. 78. tab. i5. flS-e.J.g. D'Orb. Tab. gén. des Céphal. Ann. desScicnc. nat. tom. 7. pag. 287. n". i. Ibid. Modèles de Céphal. 4^. lii>r. n°. 82. On voit par la synonymie qui précède, et que nous avons exiraite du travail de M. d'Orbigny , que celle coquille a été placée dans divers genres, selon qu'elle a été vue dans des âges diO'érens; il lalloit unesuite d'observations faites avec patience, comme celles de M. d'Orbigny, pour dévoiler les erreurs multipliées que les auteurs ont introduites dans l'élude des coquilles microscopiques. La Robuline tranchante est une petite coquille qui se rapproche beaucoup de certaines Leniicu- lites; elle est orbiculaire, discoïdale , dépritoéu latéralement, toute lisse, blanche, subtranspa- leiile. Le dernier tour, dont le centre est médian, cache entièrement les tours précédens; il se ter- mine antérieurement par un diaphragtue un peu enfoncé , ouvert à l'angle supérieur ou dorsal par une fenle triangulaire peu considérable. Les bords extérieurs de cette fente sont chargés de stries très-fines et courtes. La circonférence de la co- quille est pourvue d'une carène simple, continue, tranchante, fort saillante, quiaboulit, en s'atté- nuant peu à peu, à l'angle supérieur de l'ouver- ture. Les cloisons sont plus ou moins nombreuses, selon les individus; elles sont indiquées eu dehors par une ligne légèrement déprimée et d'un blanc opaque. Celle petile coquille, qui prend quelquefois un développement assez considérable pour la classe à laquelle elle appartient , se trouve vivante dans la Méditerranée et surtout l'Adriatique, et fossile aux environs de Vienne en Autriche. Les grands individus ont jusqu'à 7 millim. de diamètre. 2. Robuline éperon, Robulina calcar. D'Orb. R. testa discoideâ, lentifomii , utroqiie latere depressà ; disco centrait proéminente , Icefigato ; carind inarginali aciitissima , spinis redis plus minîisve longis annatâ; apertiirâ trigonâ , htlâ. Nautiius calcar. GmEl. pag. 3370. ScHREiBERs , Concli. kcuntu. tom. \,pag. 2, n". II. S0LDAN1, tom. I. tab. ^g. fig. qq. rr. FicHTEL et MoLi,, pag. 69. GuALT. Ind. test. tab. iQ.fig. G. Martini, Conch. cab. tom. i. tab. ig.fig. i6c). {e.v GuALT. ) Var. y.) Fichtel et Moll, Nautiius calcar j pag. 73. iab. w.fig. g. h. V vv v 7 2 * 8r.2 ROC Var. i.) Ihid. p. 1 >■/':;■ i. /:. Pliaame perlé. Montf. genre 9. peig. 04. Lenticulina tnargarilacea. Blainv. lUci/ac. pug- 3go. septième groupe. Var. /.) Ibid. pag. 'j-j. lab. lO.Jîg. a. b. Antenordiaphaneus. Montf. ^e«;'c3 i8./'rt^. 70. Lenticulina diaphanea. liLAiNV. Malac. pag. 3()0. huitième groupe. Rhinocontsarenaosus. 'S^ci'sty. genre Bg.yO. 234- Lenticulina arancesa. Ulai.nv. Malac. pag. oyo . dixième groupe. Clisiphontes calcar. Montf. ^ew/ç By. pag. 226. Ibid. Bujon de Sonnini , Moll. tom. 4. pi. 47. f'ê- A- Lenticulina calcai. Blainv. Malac. pag. oyo. neuçiénis groupe, D"Orb. Tahl. des Ccphal. Anii. desScicnc. nai. loin. 7. pag. 289. n". 12. ('elle espèce a (|uelques rapports avec celle qui procède, mais elle s'eu dis ingue constamnunl pur plusieurs caraclères qui lui sont propres. Elle csldiscojcle, lenliculaire, semblable à un trcji- pelit Nauiile; elle est blancliaire ou orisâlre, dc- primc'e de chaque côté, et son centre est occupe' par un pRlit disque légère.Tient saillant et rc'f^ulic- reinenl convexe. Le dernier tour est embrassant ; sa circonférence est fortement car(?nce; la carène est très-mince , saillante et découpée en dentelures spiniformes plus ou moins longues et plus ou moins nombreuses, selon les individus. Quelqueiois elles sont aussi nombreuses que les loj;es et leur cor- respondent j mais, dans plusieurs individus, elles n'ont aucune régularité. Les loges sont assez nom- breuses; elles sont indiquées au-dehors par une lij^ne arquée, léj^èrement déprimée et d'un blanc oj)aquej la dernière forme un diaplira{;me exté- 1 leur qui est percé , à son anj^le supérieur ou dor- sal , d'une petite ouverture trianf^ulaire. Lasurface extérieure de cette coquille est lisse , polie et brillante; dans le jeune âge son disque central est quelquefois granuleux, et les cloisons sont indi- quées par des séries de granulations semblables à celles du centre. Cette petite coquille se trouve vivante dans les sables de Rumini , et fossile aux environs de Sienne; elle a quelquefois 5 à G millim. de dia- mètre, uoa compris la longueur des épines. ROCHER. Murex. Aristoie , au chapitre quatre de son Traité des Animaux , désigne par le nom de kérix (««jft-i) les coquilles qu'il rapproche des Pourpres et des aiilrcs co(juille3 lurbinées. Les traducteurs latins d'Aiislole ont généralement traduit par buccinuin celte expression du père tle la science; l'iine ce- peadaut se »crt quelquefois du mol murer , qui, ROC d'ajjris Belon , ne seroit qu'une corruption du mot grec. Il est ciiiiciix de voir cet auteur, coumier.- lateur intrépide, assurer que cela est d'autant plus probable, qu'il snflit de changer la plu|)arl des lettres; ainsi de mettre un m à la place du /: , un u à la place de r et un e au lieu de l'i;. Il est cer- tain (ju'aprrs de telles mutilaiicus , dignes des Vadius, on lira murer au lieu de kéiix. On doit rire de pitié en voyant les elVorls de ces graves savans du renouvellement des sciences, qui tra- duisent et commentent les écrits de l'immortel Aristote à l'aide de telles s;.'perclieries, donner un exemple funeste aux traducteurs j'ius modernes de Sophocle et d Euripide, qui acquirent au coui- menoement du dernier siècle une réputation d'ha- bileté qu'ils méritoieiil bien peu. 11 n'est pas cer- tain aujourd'hui que les coquilles qu'Aristole a nommées Kcri.v et l'Iine Murex éloieiu les uiémes que celles auxquelles Linné a donné le nom de Muicx, traduit en François par Rocher; il pavoi- troit au contraire, et cela semble plus probable, que nos Rochers sont les luênies coquilles que celles que les Anciens nom.iioient Pourpres; c'est ce que la dissertation de Rondelet lendroil à faire croire, ainsi que les écrits de plusieurs savans dis- tingués qui , tout récemment encore , ont émis une opinion conforme. Ce que Rondelet nomme Pourpie est un véiitable Murex de Linné; ce qu'il nomme il/"r^.i' appartient aux Strombes ou à d'au- tres genres. AIdrovande suit slrlclemenl l'opinion de Rondelet; il rapproche de la Pourpre de cet auteur six espèces bien évidemment du même genre, et range parmi les Murex tous tes S'rombe» et Ptérocères qu'il connoissoit. Ceci nous fournit un exemple de ces Iraiismulalions de noms qui ne sont pas très-rares, et qu'il est aussi dillicile que peu important d'expliquer. Lister, sous le nom vague de Buccin , rassembla prestpie toutes les coquilles enroulées et canall- culées ou échancrées à la base. Longius ne l'imita pas, et l'on voit que cet homme judicieux con- serva la manière de voir de Rondelet et d'Aldro- vande, en donnant le nom de Pourpre aux Ro- chers véritables. TournetVr'. , dont la méthode a reçu sou application dans l'ouvrage de Gualiieri, conserva religieusement l'opinion des Anciens, transmise par Rondelet, AIdrovande et Langius jus- qu'à lui; il sépare bien neilcmeni diflérens genres, donne le nom de .l////i".r aux Sirombes et celui de Purpuia à nos Rochers. Klein fut , ce nous sem- ble, le premier qui transposa les noms consacré» par les Anciens, en donnant celui de Murex aux véritables Pourpres de Rondelet; il établit uuo famille particulière sous ce nom , cl il y comprend les deux genres Mun-.r /rondosus et Murex cos- tusus. Quoique présentant un assemblage assez peu naturel , le genre Pourpre d'Adansnn réunit avec les Pourpres telles qu'elles sont maintenant défi- nies les Pourpres des Anciens , c'esl-ii-dirc lis Rochers de Linné. Eolrainésans doute par l'exem- ROC pic de Klein , le lL'<;islaleiir suédois a compléie- ini-ut chiinj^é dans leur application les dénoiimia- lions en usage avant lui. Le genre Pourpre esl rayé de son s^'slème, el à sa place se présenle le genre Murex; les coquilles réunies avanl lui sous i:e nom rei^'oivenl celui de Slrombes. Ce genre Murex devint immense par la quantité d'espèces, et peu naturel par le peu de rapports qu'un cer- tain nombre d'entre elles ont avec les autres; d'où nat(uit à Bruguière l'idée de réformer ce genre , ce qu'il tenta d'une manière assez complète, Il l'aut le dire , dans le premier volume de cette Encyclo- piîdie méthodique, yiais Bruguière eut le tort , et il lui éloit bien facile de l'éviter, de ne pas rétablir, dans le démembrement des Murex , les noms lies Anciens que l^inné n'avoit pas adoptés. Bruguière a suivi nn précepte qui est bon, do Ijisserle nom prJraitif du genre au groupe le plu ROC lomDreux en espèces; cette fois il auroit pu utilement déroger à la règle , puisqu'il réiablissoit un genre Purpura. Sins'doute que l'habile auteur de l'Encyclopédie , se trouvant sous l'influence du savant mémoire de Réaumur, a voit adopté son opinion sur la Pourpre des Anciens, opinion qui ne coïncide pas avec celle de Rondelet et d'Al- drovande. Quoi qu'il en soit, Bruguière créa aux dépens des Wurîix les genres Pourpre , Casque , i''useau et Cériles. Ainsi débarrassé il devint beau- coup plus naturel, mais pas encore assez pour qu'il restât tel qu'il l'avoit laissé. Lamarck continua la vétorme qui éloit encore bien nécessaire; car il en sépara d'abord les Fasciolairej et les Pyrules, puis les Ranelles et les Struiliiolaires , dans ['Extiait du Cours , el enfin les Tritons dans son dernier ouvrage. Ces sages réformes, en rendant ce genre tout-à-lait naturel, furent successivement adop- tées par les auteurs à mesure qu'elles s'opérèrent; d'autres auteurs, et Montfort est du nombre, ont tenté inutilement de faire avec des Rochers de nouveaux genres; ils n'ont pas été adoptés. Quant à la place que ce genre a occupée dans les méthodes, elle a en général peu varié. Linné l'avoit mis à la fin des coquilles canalicu- lées , après les Sirombes et avant les Turljos; il se trouve entre les Strombes et les Fuseaux dans Bruguière , à cause de la création des genres Fuseau et Cérite qu'il en a extraits. On le trouve dans des rapports analogues dans les ouvrages de Lamarck , où il est entré dans la famille des Canaliferes {l'oyez ce mot) , et où il est resté dans son dernier ouvrage. M. Cuvier , ce célèbre auteur du Règne animal, n'adopta comme genre que le seul démembrement des Cérites ; tous ceux qui furent inslilués successivement, comme nous l'avons vu, ne furent admis qu'à titre de sous-genres dans le genre Rocher, qui devint par cela d'une immense étendue. On peut le considérer comme une famille naturelle, et c'est en efl'et ce que fit à peu près M. de Ferussac par l'éublissemeat de la famille des Pourpres, (jui | Oi)0 it les n'est pas naturelle, en ce qu'elle cont Pnur|)ies , les Columbelles et les Rcslellaiies avec les Piuchers el les Fuseaux. Si l'on ajoute qu'à titre de sous-genres sont rattachés la presque totalité des coquilles (jui ronsli'.iTCnt la grande classée des Slplionifères, on aura une idée Je celle faiiulle des Pourpres. M. de BlainviUe, dans son Traité de Malaco- logie, conduit par de meilleurs principes, c;in- Mciéra le genre Rocher de Linné comme le type d'une famille à laquelle il donna le nom de Sip'ho- nostome. {f-'oyez ce mot.) Adoptant les genres déiuembrés des Murex de Linné par Lamarck et: par Bruguière, on trouve dans sa méthode le genre R.udier réduit à ses limites naturelles. M. Lalreille a considéré aussi le geme Rocher connue le type d'une familie; il lui d. nne le nom IX. ( Voyez ce mot.) On y trouve la de Var plupart des genres de Montlorl, ainsi que ceux de Lamarck: les uns ou les autres sont, à noirii avis, inutiles, puisqu'ils se remplacent et com- prennent les niêmes espèces. L'animal des Rochers* est connu depuis long- temps; une espèce, très-commune dans la Médi- terranée, et qu'Adanson a retrouvée au Sénégal, a été figuiée par Dargenvii'le dans m Zaû/nnr- phose , pi. 4- S'g- c- ^'6 même auteur en a aussi figuré une autre espèce, même planche, fig. D. I\I. le do( leur Leihlein a donné , dans les Annales des Sciences naturelles ( tom. 34. pa^. 177), une anatomie complète du Mtire.v hriindaris , que l'on trouve abondamment dans toute la Méditerranée. Le travail de cet analo- miste, fait avec une grande exactitude et accom- pagné d'exelleoles figures , mérlteroil d'être in- troduit tout entier dans cet article; mais man- quant'd'espace , nous engageons fortement le lecteur à consulter ce travail, dans lequel 011 trouve des particularités remarqual)les sur l'ani- mal dont il est question. M. de Blainville lui ;i donné les caractères suivans : lCT ER E ; GÉ! Corp' ovaie, spiral en dessus, enveloppé i\.\i\s un manteau dont le bord droit est garni de lobes ou de lanières en nombre et de forme variables , pourvu en dessous d'un pied ovale, assez court et sous-lrachélien; tète avec les yeux situés à la jjase externe de tentacules longs , coniques , contrac- tiles et rapprochés ; bouche pourvue d'une longue trombe extensible, armée de deuticules crochus en place de la langue , mais sans dent supérieure j anus au côté droit dans la cavité branchiale; organes de la respiration formés de deux peignes branchiaux inégaux j terminaison de l'oviducte dans les femelles au côté droit, à l'entrée do li cavité branchiale; celle du canal déférent à l'ex- trémité d'une verge longue, cxseï te , aplatie, 8j4 ROC coniraciile , siau'e au côn' droit Ju con. Coquille ovale ou obloni^ue, caiialiculi'e à sa base , ay^nt à l'extriieui- des bourrelets rudes, épiueux ou IuLercukux ; ouverture arrondie ou ovalaiie ; liourreleis iriples ou plus nombreux sur clia(iue lour de spire, les inférieurs se réunissant ob.itiue- nient avec les supériems par ranimées loiii;,ilu- dinaies; opercule corné, à élémcns lamelleux , subimbriqués, commençant à une extrémité. Rlalf^ré toutes les réformes dont le t^enre Murex de Linné a été le sujet , il ne laisse pas, tel que Lamarck l'a fait, de contenir encore un j^raiid nofflbre d'espèces; elles se groupent assez iacile- ment et se dislinj^uenl des genres environuans avec la plus grande facilité, si l'on a présent à la mé- moire que le f;enre Siruthiolaire n'a qu'un seul bourrelet maiginal , que le genre Ranelle n'a jamais plus de deux bourrelets sur cliaijue tour, mais qu'ils sont disposés en deux rangées loni^ilu- dinales , opposées de la base au somme' ; que le eenie Tiiion ollre aussi des bourrelets disposés sans ordre, el qu'enfin le i;enre Rocher a trois ou un plus grand nombre de- ces bourrelets, toujours rég,ullers, et par rangées longitudinales du sommet à la base. Les Rochers se distinguent aussi de certains buccins en ce qu'i's sont toujours cana- liculés à la base de la columelle , taudis que les 15uccins sont seulement échancrés. Le canal dans ce geuie est variable quant à la forme et à la longueur; 11 peut servir à grouper les espèces : dans quelques-unes, il est long et droit , sirj^le ou. chargé d'épines ; le sommet de la coquille est alors fort court. Dans d'autres ,' il est moins long , très-giêle et obliquement relevé vers le dos de la coquille; il devient snccessivement plus court, plus large, plus oblique, à mesuio que les espèces prennent davantage la forme buccinoide.. Dans touies les espèces que nous avons pu examiner à l'état adulte et bien conservées, nous avons trf uvé le canal de la base recouvert par une lame mince, attachée au bord gauche et s'avançani vers le droit, où elle ne laisse quelquefois qu'une feme très-étroiie , comme dans le J\luicx haustel- Ui'n ; quelquefois même elle joint le bord droit, j'y souilc et réduit en uu véritable tujuu le canal de la liase. Lamarck, dans son dernier ouvrage, a carac- térisé soixante-six espèces vivantes de Rochers; il en existe presque autant de fossiles, parmi lesquelles on en liie un grand nombre d'analogues dans les terrains les ]ilus nouveaux de l'Italie. Ce nombre iroit jusqii'.i trente, »i l'on tn croit ^rocchi. I . RocnxR cornu. Murex comiitus. /)/. testa suhclavatû , avtvriùs vcnlricosA , longé caudatâ , tninsvenirn itruiti , ttihidà , luteo yel riffo znniilâ ; venliv magno , Infiinàin cornutu , coniibus canaticulatis , crassiusculis j ROC cun'is ; spîrj brevissmiâ ; caudà spinis spanis anuutâ. Murex comului. Li.v. CiMEt.. pog. ôôaS. n". .j. LisTEK, Conch. tab. ^ox.Jig. m. BoNAKNi, Recr. Z. J'ig. 283. RuMPn. Mus. tab. 26.J'ig- 5. GuALT. Test. tab. Zo.Jig. d. Sï.BA,Mus. tom. 3. tab. j%. Jîg- 7—9- Fa VANNE , Conch. pi. ôQ.Jig. e. 2. Martini, Conch. tom. 3. tab. 1 14. Jig. 1OJ7. Lame. Anim. s. vert. totn.']. pag. i56. /i". i- Le Murex cormitus est une des belles espèces du genre; il est formé de deux parties liès-dis- tincles, l'une postérieure qui oonsliiue la masse principale de la coquille, et l'anlre a sa partis antérieure formée par un long canal subcjlm- dracé, assez grêle. La spire est en cône court , pointue au sommet J formée de huit tours arron- dis, convexes, sur chacun desquels on compt« sept bourrelets variqueux : le dernier tour est très-convexe, enllé, et couronné d'un double rang de longues épines recourbées dans leur lon- gueur et léi;èrement infléchies de droite à gaucLe. Le canal terminal part delà base du dernier tour. A son origine, se montre un rang oblique de cinq épines assez longues, et dans le milieu de la longueur de ce canal, on voit un ou deux autres rangs plus obliques que le premier d'épines plus courtes; le reste du canal est glabre ou à peine strié en travers, tandis que la surf.ice du dernier tour offre des sillons réguliers, Irès-déprimés j sur lesquels se voient bien nettement un très-grand nombre de stries très-fines el régulières, souvent onduleuses et interrompues par les varice». L'ouverture qui termine le dernier tour est petite, courte, ovale-obltHigue, d'un brun assez foncé, et terminée par un bord assez épais , garni à sa ba.fig. 10. 11. Knorr , Vergn tom. 6. tab. l'J.J^g- '• CuEMN. Conch. tom. 10. tab. 164. fig. iSyi. Mautuni, Conch. tout. 3. tab. \\Ii,.Jjg. lo58. jo5g. Lamk. Anim. s. vert. tom. '] pag. ôy. n". 2. Ce Rocher est l'un des plus communs de la jMédileiranée; il a quelque ressemblance avec r.iftui qui précède , mais il en dini'ie conslamtneut d'une manière si notable , qu'il n'est pas permis de les conCondre. Il est de pt'liie laille, composé d'une partie princiiiale subglolnileuse, terminée par une queue droite et fort grêle. Sa spire est plus ou moins alongée, selon les individus ; L-Ue est t;énéralement courle, très-pointue, formée de neuf tours, aplaiis en dessus, carénés \laus le milieu, et couronnés sur la carène d'na rang d'épines droites, canaliculées en dessous, et ordi- nairement au nombie de six ou sept sur chaque tour. Ces épines sont placées sur les varices. Le dernier tour est beaucoup plus grand que les précédens; il présente, dans le plus grand nombre des individus, deux rangées iransverses d'épines, dont la seconde les a ordinairement plus courtes. Ce dernier tonrse termine à la base par une queue c^/lindracée, droite, dont l'origine est indiquée par un seul rang oblique de quatre cm cinq petites épines. Dans quelques individus, ce rang d'épines manque complètement , tandis que dans d'autres, qui sont extrêmement rares, le dernier tour porte sur le milieu du dos trois rangs d'épines égales. Toute cette coquille, qui est d'un fanve pâle, est couverte de sillons iransverses assez étroits, sur lesquels se montrent, ainsi que dans leurs intervalles , des stries extrêmement fines , interrompues par les varices. Ces varices , selon les individus , sont plus ou moins saillantes ; elles sont arrondies, convexes, ati nombre de six on sept , et se continuent sur la spire , en tournant légèrement en spirale. L'ouverture est ovale- oblongue, fort petite ; son bord droit, épaissi en de- hors, estdenlelédanssa longueur. Le bord gauche, étalé à sa partie supérieure , se détache à la base de la columelle, et se relève perpendiculairement dans presque toute sa longueur; il devient en- suite horizontal pour couvrir le canal de la base. Cette espèce, vivante dans la Méditerranée, se titiuve fosiile dans tous les icfrains tertiaires ROC 8.)5 de l'Ilalii; , de la Suilc, de la Moréc, ainsi qu'aux environi de Tuulun. Les grands luJiviilus on> (j5 milUm. de longueur.. ^ 3. RocHEti forte-épine. Muiejc crassispina. M. testa anteriùs rentricosà , longé caudata , per totam lon^itudmem trijhnùtn spmosa , pallidè J'uhà ; spinis longis , validis , injernè c rassis j ventre inajusculo , transt'ersè salcalo tt stnato ; spira prominente . Murex tribulus. LiN. Gmel. pag. 3520. n". a. DoNANNi, Recr. Z.S'g- 269. Lister , Conbh. tab. 902. J'ig. 22. Rt;MPH. 5Ius. tab. 2ii.J}g. g. GuALT. Test. tab. Zi.J'ig. a. {uliima de.rtra excepta ). Seba , Mus. tom. 3. tab. jS.J'/g. 4. Knorb, f'eign. tom. i tab. i i.J'g. 3. 4- Mahtini, Conch. tom. 3. tab. i i3.Jig. 1062 — 1054. Murex tribulus maximus. Chems. Conch, tom. 11. tab. lèg.J'ig. i8iy. 1820. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 1 67. ?;". 5, On reconuoît le Rocher forte-épine à plusieurs caractères constans qui le distinguent assez nette- ment d'iii7B espèce très-voisine qui semble n'en être qu'une simple variété; nous voulons pailer du Rocher fine-épiue. La spire de cette espèc-e est assez alongée, conique, pointue, furmée de huit à neuf toursconvexes , divisés régulièrement en trois parties par trois varices décurrentes du sommet à la base. A la partie moyenne des tours et sur chacune des varices est implantée une très-longue épine, presque droite, assez épaisse et légèrement iulléchie en arrière; sur le dernier tour, qui est très-convexe et ventru, ces longues épiiies sont placées à sa partie supérieure, et elles sont suivies , sur trois rangées longitudinales , d'au- tres plus courtes, au nombre de deux sur le dernier tour, et de cinq dans la longueur du canal. Ce canal termine le dernier tour; il est alougé , fort grêle, droit, et divisé en trois parties qui sont la continuation et la terminaison des varices. L'ou- verture est petite, ovale-obronde ; son bord droit, épaissi par la dernière varice, présente , outre les trois grandes épines, cinq ou six petites épine.? placées à la base et entre les premières. L'extré- mité du bord est finement dentelée. Le bord gauche, étalé à sa partie supérieure, se relève à sa base, mais il reste toujours plus court que dans les es- pèces précédentes. Parvenu .\ l'origine du canal , il se continue en une lame mince qui le recouvre en ne laissant ouverte qu'une fenle très-étroite. L;'. surface extérieure de cette coquille est sillonnée en travers; les sillons sont subgranuleux ou rugueux ; eutve eux se touvent «quelques stries (incs^ La suï- 8.,r, ROC i'aie exléiieure de celle coquille rsl uniformément d'un fauve pâle, quelquefois s^risàtre. Reclierclu'e des ainalenrs, qui lui donnent viilj^airement le nom de Jurande Biîcasse (épineuse, elle est assez rave dansles collections. Elle vit dans les rrers de l'Iiule. Les grands individus oui jusqu'à i5 ccntitu. de lonsjueur. ^4- Rocher fine-(?pine. Murex tenuispina. M. testa anteriùs ventricosâ , longé caudutâ , per totuin longitudinein trijliriàm clegnntissime spinosà , grised ; spinis longissimis , tcnuihus , cieberrimis, supernè aduncis j ventre niediticn , transi'ersim sulcato et striato ; spirù prommente. RoMPH. Mus. tab. zG.Jig. 3. GuALT. Test. tab. Zi.Jîg. b. {.fig. a. ultima dcxtra. ) . Dargekv. Conch. pi. 16. fig. a. Favanse, Conch. pi. Ti'à. S'g- "• '• «• 2. Seba, ;Vuj. toni. 3. tab. 78. fig. I— ^. Knorr, fergn. tom. 5. tab. 2.j.fig. 1. Mure.v tribulus dup/icatuf. CnEMV. Conch. tnin. u. tab 189. Jig. \\Si\ , et tab. 100. Jig. .822. Lams. Anint. s. vert. tom. 7. pag. i58. n°. 4. Coquille fort belle et très-rare, qui quoique voisine de 1* précédente en didère de manière à ne pouvoir jamais être confondue avec elle. Elle est ovale-oblonf^ue, ventrue; sa spire, alongée et poin- tue, est formée de neuf tours divisés dans leur lon- g,ueur par trois varices qui se correspondent sui tous les tours et parcourent toute la coquille du gomuiet à la buse. Les tours sont convexes, pourvus d'uu petit canal étroit au-dessous de la suture; le dernier, veulru , se prolonj^e à la base en uu canal très-loug , très-f;rèle, cylindracé, droit, et divisé dans sa longueur en trois parties dis- imctcs qui sont la coutinuation dss varie.cs du dernier tour. Toute la partie supérieure de la co- quille est cbaiji,ée de gros sillons transverscs , convexes, noduieux, entre lesquels se voient quel- ques stries fines, traversée* réj^ulièienient par des «iries lon{i,itudinales non moins régulières et non moins fines. L'ouverture est médiocre, ovalaire, d'un bruu-rou{;eatre en dedans; le bord droit, épaissi par la deinicrc varice, se prolonj^e un [)eu au-delà et se termine en crénelures dont le fond est brun. Le bord gauche est blanc, relevé dan» presque toute son étendue, et se continue au-dessus du canal de la base en une lamelle lar};ement den- telée, qui ne laisse d'ouverture (|u'iine fente très- étroite en zigzag. Ce qui rend celte coquille très-remarquable, ce son! les épines dont elle est liériisée : le sommet de chaque varice et chaque tour en présente une fort longue, pointue , qui se redresse en arriéie. Sur le dernier t uir , on compte tiuii grande! épines sur chaque varice, et il ea ROC exi'le un trip'c ranç de neuf de plus jurandes encore sur le canal. (]es épines , droites d'abord , sont à leur extrémité courbées en crochet. Celle coquille est d'uue couleur fauve plus ou moins foncé unilorme; elle vient des mers de l'Inde, et les individus bien entiers sont d'une graude ra- reté. La longueurde cette espèce est de i3 ceutim. 5. RocHEa rare-épine. Murex rarispina. M. testa anteriùs ventricosâ , longé caudo/J , trj'ariàm spinosà , griseo - violacescente y sulcn tninsfersis , submuricatis ; spinis anierioiibus longis , raris , subcurvis , cœteris brevioribus , incci/ualibus; caudj versus cxtremitatent nudj. Waistim , Conch. tom. 5. tab. io3. ^g. io5b". Lame. Anim. s. vert. tom. 1. pag. l58. n". 5. Quoique voisine par sa forme des espèces qui précèdent, celle-ci s'en distingue néanmoins avec facilité; elle est alougée , ventrue dans le milieu , pointue au sommet; sa spire, assez alongée , est composée de huit à neuf tours convexes , régu- lière.-uent divisés en trois parties égales par trois varices régulières, qui descendent du somiiu't à la base. Sur les premiers tours, le milieu de chaque varice ollre une longue épine renique, rcdres^'e , un peu inclinée en arrière, appuyée par une base large et canaliculée en dessous. Le der- nier tour est ventru, elles varices qui le par- courent, plus gros'cs que celles qui précèdent, présentent dans leur longueur, d'abord au sommet, une très-longue et très-forte épine, au-dessous d'elle cinq autres inégales, mais beaucoup plus courtes. Le dernier tour se prolongea la base eu un canal fort long, frès-grèle, subcylindracé , d.ins sa longueur en paru qui SCI produites par le prolongement et la tprminaisou des varices : l'extrémité inférieure de ce cnnal , toiil-à-fait dénudée, se relève légèrement en dessus, et s'iniléchit un peu à droite , vers le côié droit. Sur la partie supérieure du canal , les épines sont au nombre de tr.iis ou quatie seulement. L'ouverture est ovale - oblougnc , petite; s!is ; interstilioruni lubervulis paifis inoequa- Itbus ; spirù longâ j cipeHurà albà, lioNANNi, Recr. 3. fig. 2'j5. i^i^TEn, Concli. tab. ()^6.J/g. 41. Lamk. Aniin. s. vert. tom. 7. pag- 161. ra". l3. ScEDDERT et Wagner , dernier Suppl. au Chcrnn. pag. 20. tab. 219. fig. 3o44. 3o43. (>etle espèce est l'une des plus belles du genre qui nous occupe ; elle est alongée, assez, éirullc; sa spire est longue et pointue, en pyramide trian- gulaire ; on y compte huit à neuf tours conve.xes, assez larges , divisés en trois parties égales p.ir trois varices fort épaisses, ordinairement conli- iiues et quelquefois disjointes, surtout sur les pre- miers louis. Sur le milieu de chacune du ces va- rices s'élève un gros tubercule alongé , leriniué par un épanouissc:neol braiichu , pressentant deux divisions principales et inégales. Ce tubercule, canaliculé en dessous, est un pçu iufundibuli- forme , et toute sa partie intérieurs est peinte d'une très -belle couleur d'un rose tendre. Le dernier tour est convexe et ventru ; les varices le div 1 chargées de nualre d igila- lions donl la preoiièro est la plus grosse : ces iligiiaiioiis sont braiiclui.vi comme li-s premières cl largement canaliciilées en dessous. I,e Ciioal qui «e Oionirc à la ba.se du dernier loiir est assez aloiigé, triangulaire, jiresijue droit et an peu re- layé vecj le dui 4 ton e^trémilé. Uc.ux uu. truit ROC di^ilalions plus grêles epie celles de la spire s'élè- vent de chacun des angles de ce canal et se pro- longent à leur base eu autant de côtes transversci et obliques. Dans l'intervalle des varices , ou remarque sur chaque tour un ou deux gros tuber- cules oblus, traversés par des sillons assez nom- breux el des stries très-liiies et onduleuses, quel- quefois très-Ënemenl granuleuses, entre ces sil- lons. L'ouverture est petite, ovale-obronde, blanche en dedans, teintée de rose vers ses bords. Le bord droit est crénelé à sa partie interne dans toute son étendue. Le bord gauche est lisse, lé- gèrement arqué , souvent un peu redressé ei se terminant à la base par une lair.elle 1res -mince qui ferme le canal presque complélemenl. La cou- leur de celle coquille est assez variable; on trouve des individus qui sont d'un brun -marron très- loncé, el dont les sillons, les digiiations el les varices sont d'un brun de café brûlé ; d'autres sont d'un fauve un peu foncé; les sillons sont d'un brun peu intense et les digiiations sont d'un boau rose à leur exlréniilé ; d'auires enfin sont d'un fauve pâle presque blanc , avec les sillons cl les varices brunâties, mais les digiiations ne sont point teintes en rose à l'intérieur. Cette coquille, recherchée des amateurs à cause de sa belle couleur, provient de l'Océan indien , où elle n'est pas fort rare. L'un des plus grands individus que^o-us ayons vus a l3 cenlim. et demi de longueur. ^ q. RockER chausse-trappe. Murex calcitmpa. M. testa suljlisiformi , transi'crsè su/catù , tri- J'ariàinjrondosà , luteo ■ nij'esceiite , lineisjuscis ciiictâ; Jroudibus anticis longissimis , deutalo- muncatis ; tuberculis iutrà varices } aperturà ixitundata , parvulà ) aJbu. Dabcenv. Conch. pi. lô.yig. c. mala. Favanne, Conch. pi. 7)6. fig. h. l. idem. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. w.Jig. l. Martini , Conch. tom'.-7t. tab. loTi.^fig. 982. Lamk. Anini. sans rcrt. tom. 7. pag. 162. n" i5. Cotte espèce a quelqn'analogic avec .la Palme de rosier ; elle esl oblongue , ventrue , divisée en trois parties par un nombre semblable de va- rices longitudinales. La spire est alongée, pointue au sommet ; on y coniplo huit ii neuf tours aloo- gés, convexes, tuberculeux dans l'intervalle des varires. Ces tours sont sillonnés en travers , el entre les sillons se voient des stries tines, princi- palcmcnl sur les digiialiou.s. Celles-ffi sont ex- irùmemcnl grandes, recourbées en arrière, fort grosics, iirandiucs cl iûclinéus on arrière. Celles (|ui sont à lu partie supérieure du dernier tour sont les plut grjuiies ; lc< suiv.mU's , au nombre dr cini| sur clia(|iic varice , sont inégales , et deux «mlom som Ion éiroiiw. Le oaual qui icrutne ROC le dernier tniir est iriangniaire , alongû , presque droit , et de cliacuu'de ces ani^les naissent trois digitalions inégales , dont les deux premières sont lei plus longues. L'ouverture est très-petile, pres- que ronde , blanche en dedans 5 son bord droit, très-dpaissi par la dernière varice , s'amincit su- bitement à sou exlréaiilé, qui est finement den- lele'e dans toule sa longueur} entre chaque den- telure se montre un point brun. Le bord gauche est f'orlenient arqué dans sa longueur; il est peu saillant, et se continue à la base en une lame assez large et fort mince qui recouvre le canal dans toute son étendue. La coloration de celle co- quille la rapproche de certaines variétés du Palmarosœ i elle est d'un brun- marron peu foncé, et les sillons transverses, ainsi que les nodosités, les varices et les digitations , sont d'un brun foncé. Celte coquille , qui n'est point rare dans le collections, vient de l'Océan indien. Sa longucn est de QO millim. ^10. Rocher chicorée brîàlée. Murex adiistus. M. testa ahb^ci'iato-f'usiformi , siihotiali , ven- tricosâ , cnissâ , irifitriànij^mndosd, transfersïm su/caid , ni^eninia ; ^fiondibus brei^ihus , ciiivis, hmc dentato-muricatis ; interstitiorum tuberculo mujcimo ; aperturâ paivâ , subrolundà , albà. Dabgent. Conch. pi. iC. fig. h. Favan.ve, Conch. pi. 6.J}g. i. l. Seba, Mus. tom. 3. tab. ']'].. fig- Q. 10. Knorr, T'ei-gn. tom. 2. tab. 'jj'ig. 4- 5. Mabtini, Conch. tom. 3. tab. io5. .//^. 990. 99 •• Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 162. 72». 16. Cette coquille^ pour être commune dans les collections, n'en est pas moins recherchée des amateurs, à cause de sa belle coloration. Elle est oblongue , fusiforme, divisée par trois varices subrégulières. Sa spire est alongée , poiulue ; on y compte huit à neuf tours convexes , dont les varices, sur les premiers surtout , ne sont point continues : entre ces varices se montre un gros tubercule obtus, dont la base en occupe presque tout l'intervalle. Le dernier tour est enllé ; il se prolonge à la base d'une manière insensible en une queue courte , triangulaire, un geu relevée ;i son exlrémité, et sur laquelle se prolongent les varices. Ces varices, dans loule leur longueur, sont chargées de digitations branchues, étroites et nombreuses , au nombre de onze ou douze s'ir le dernier tour. Ces digitations sont inégales ; les |iremières sont les plus grandes et les plus épaisses, les suivantes vont graduellement en décroissant. R O C S99 Mirfacf extérieure cle celle espèce présent des disiaaces égales, des sillons iransverses abontissent à la base des digitations. Ces sillons , ainsi que les intervalles qui les séparent , sont chargés de stries extrêmement fines, fort régu- lières et quelquefois subgranuleuses. L'ouvcrlure est pelile , obronde; les bords seojblent continus ; le droit, épaissi en dehors, est tout-à-f'ait blanc à l'intérieur : le gauche esi d'un blanc-jaunàlre ; il est assez épais, et il olfre à sa jonclion avec le bord droit une petite échancture oblique assez profonde. Le canal est recouvert dans toule sa longueur par une lame fort large, qui ne laisse ouverte qu'une fente extrêmement élvoile. Cette coquille , qui vient de l'Océan des Indes, est toujours épaisse et solide ; elle est d'un brun presque noir , si ce n'est à la base des varices , cù elle est blanchâtre ou d'un brun très-foncé dans cpielqucs individus. Sa longueur est de 76 à 80 II. Rocher petites feuilles. Murex imiro- phyllus. M. testa suhjusiformi ., crassiuscul.i . transver- sïmsulcatâ , trifariàin ^frondosâ , albidâ , J'usco lineatâ ; frondibus brevissimis , postenonbus subramosis j interstiliis bitubetculatis j spirâ ex- sertâ. Favanne, Conch. pi. Z'j.Jig. 9. EiNCYCL. pi. l^i'b. fig. 5. Lamk. Anim. sans vert. pag. 7. pag. i63- «°. 21. Coquille fusiforme , assez étroite , à spire lon- gue et pointue, composée de huit à neuf tours convexes, divisés avec assez de régularité par trois varices longitudinales. Ces varices sont très- convexes, sillonnées, mais à peine digitées ; des digilalions courtes et inégales se montrent seu- lement .\ la base des varices du dernier tour. Entre chaque varice se montrent trois petites côtes longitudinales , sur lesquelles passent en travers quatre ou cinq gros sillons subanguleux , dans l'intervalle desquels se rao.ntrent des stries fines , chargées de granulations extrêmement petites. Le dernier tour se prolonge à la base en un canal, court, iriangulaire , un peu oblique et dont l'ex- trémité se relève vers le dos. L'ouverture est pe- tite, ovalaire, blanche dans toute ses parties; son bord droit, fort ép.iissi en dehors ^ est dé- coupé par des dentelures régulières, fort pointues, dont la base se prolonge à l'intérieur en autant de plis transverses. Le bord gauche est forte- ment arqué; il est d'un blanc-jaundtre , très-pâle; il se continue à sa base avec la lame très-large et irès-mince qui recouvre le canal dans toute sa longueur.. Cette coquille , sur une couleur d'an fanve pâle on d'un brun peu intense , a ses sillons , ainsi que ses varices et quelquefois ses stries, d'un brun- marron assez foncé. Les digitations très-courte, X -x .\ X X 2 * <]00 ROC creusées en froutlière , et quelquefois d'un rosc- pomprc à l'inldrieur. Oeile espèce est assez rare dans les collections; DU Ignore dans quelle mer elle vit. Sa longueur est de 70 millim. 12. Rocher capucin. Murex capucinus. M. testa elongatà,Jusi/urmi-turritâ, crassà , iransi'ersè sulcatâ , trifanàni vancosd , riijb- Jucescente ; vaiicibus subdepressis, scabris; aper- tiirâ albâ ; labro inargine crenato. Murex monachus capucinus. Chems. Conch. tant. II. tab. 192. Jig. 1B49. 1 85o. {Spécimen junius. ) I.AMK. Anini. T2". 22. reri. tom. 7. pag. l64' (]e Rocher est très-voisin de l'espèce que nous venons de décrire ; il est régulièremenl trian- gulaire, alonj^é, fusiforine , à spire longue et pointue, à laquelle on comple dix tours à peine convexes, régulièjeaient divisés par irois varices, décurrenles du sommet à la base. Ces varices sont peu saillantes et remarquables en cela qu'elles sont dépourvues de digitalions. Le dernier tour, médiocrement enflé dans le milieu , se prolonge insensiblement à la base en un canal très-couri, un peu relevé vers le dos et rendu triangulaire à l'exlérleur par la prolongation des varices. La surface extérieure tst légulièreraent sillonnée eu travers; les sillons sont rapprochés, nombreux, simples, et passent sur les varices qui ne les in- terrompent pas. L'ouverture est presque ronde, Manche en dedans, fort épaissie à son bord droit parla dernière varice. Le bord droit est dentelé à l'inlérienr. Le bord gauche est arqué en demi- cercle ; il est assez épais, à peine relevé, et il se continue à sa base en une lame assez large et courte qui recouvre tout le canal. Oetle coquille est partout de la même couleur; elle est d'un brun plus ou moins intense , quel- quefois noirâtre. On ne sait d'oi'i vient cette coquille, qui est Irès-rare dans les collections. Latnarck dit que les individus parfails ont près de 5 pouces de longueur. . i3. RocHEn raboteux. Murex aspeirinws. M. testa fusifo' mi , valdà vcntricosâ , scaher- nmâ, transi^crsim striatâ et carinato-immcata , irifanùm varicosâ , fulfo aut n{/'o-Jucesccnte ; fa'icibuslamellis coinplicatis, brcvibus, echinatisj aperlurâ majusculâ , lulcscenlc ; lainellà colu- Tuellari inargine erectâ. LisTER, Conch. tab. ^^^.Jlg. 2jg. a. Favanke, Conch. pi. Sy. /ig. h. 2. Mabti.-»!, Conch. loin. Z. tab. lOQ. /ig. 1021 à 1023. Aluien poi. (jMEI.. pOg.'h'ùV]. 71». (j. Il o c L.AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pog. 164. n". 25. Cetle belle coquille acquiert quelquefois un assez gros volume. Quoique fort commune daci les collcciions , il est rare de la rencontrer dans tout son développement et dans louie la beauté de sa Coloration. Elle est ovale-ohlongue, très-ven- true, à spire alongée , à laquelle on comple huit ou neuf tours assez régulièrement divisés par trois grosses varices , rarement continues, de la base au sommet. Ces tours de spire sont assez larges, très-conve.\es , fortement sillonnés en travers : entre chaque varice on remarque un ou deux tulercu'es assez gros et courts. La base du der- nier tour. se prolonge peu à peu en un canal trian- gulaire en dessus , large , comme écrasé. Sur ce canal et un peu au-dessus de lui les variies sont diviiées en quatre ou cinq digilalious simples, étroites , canaliculées en dessous ; l'exlrémiié infé- rieure du canal se relève fortement vers le dos; toute la surface extérieure est grossièrement sil- lonnée en travers. Loire les sillons se montrent des stries ; les uns et les autres'passeut sur les va- rices et sont ordinalreaienl tuberculeux ou gra- nuleux et interrompus par des accroi.'semcus lon- gitudiuaux plus ou moins multipliés. L'ouveiture est jaunâtre en dedans ; le bord droit est orné dans sa longueur de quatre taches quadrangulaires , fort larges , d'un brun presque noir. Ce bord, plissé dans toute sa longueur, est dentelé à l'ex- térieur, et les dentelures forment l'extrémité du bord des varices. Le bord gauche est largement éialé à sa partie supérieure; il est rétréci à la base et relevé presque perpendiculairement, et quelquefois même il est creusé d'une goullière longitudinale dont le bord se renverse en dessus. Une lame très-mince et très-large, rugueuse et aplatie, couvie le canal de la base dans toute sa longueur et ne laisse qu'une fente très-étroite, ouverte. La coloration de celte coquille est as>ez variable; les individus bien frais sont d'un brun assez foncé, marqués d'une multitude de petites taches blanchâtres, placées au sommet des rugo- sités. Sur les varices on remarque deux ou trois grandes taches brunes , quadrangulaires , assez ïoi.cées. ('elle coquille, commune dans Ie< collections, vient de l'Océan atlantique et de la ISlédilerraiiéc. Les grands individus ont 12 ceniim. et demi de longueur. 14. RocnEu acauthoptére. Muivx acanthop- terus. M. tcstj ohlongl fj'usij'onni , triahità , tnins- l'crshii suUatà et .-tri,it.i, albd ; alis ntembnino- ccis , .•■upcrni' incisis , oU spirani interruptu et sub.'pinosis ; anj'ractibus angutati y aperturj ofuto-rotundatà. ScjinaTT. Eins. m Conch. tom. 1. tat. ^)./ig. U ROC Evcycr.. pi. ^\'j.j!g. 3. a. b. l.AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i65. 71". 20. Coquille aloDgée , siibfiisifornie, à spire loiif^ue ei poiQlue, furmt^e de neuf à dix loiir^ assez larj^es , convexes, siibcarénés dans le milieu ei tiès-rt^j^u- lièi'emeni divisés pai' trois varices lainelleuses qui desiendei.l du sommet à la base. Du milieu de chatjue tour et sur chaque varice naît une assez Innjrue dif^itaiioii lamelliforme, largement cana- liculée en dessous. Sur le dernier tour , cette dii;i- talioii laaielleuse se continue en une varice exlrè- tnement mince, submembraneuse, fort saillante et tram hante, ])lissée dans sa longueur. Le dernier tour se prolonoe à la base en un canal assez lonp, triangulaire en dessus, et sur lequel se conlinueiil les trois varices alifurmes qui parcourent toute la coquille. L'ouverture est fort petite , ovale- oblongue , terminée en dessus de la dernière varice par un bord droit très-mince et Knement dentelé. Le bord gauche est fort court, un peu relevé vers la base, nia:s il laisse le canal découvert dans toute son étendue. Toute la suiface extérieure est chargée de stries régulièrement granuleuses , quelquefois même rugueuses, au point qu'on les distingue à peine. Sur le dernier tour, entre l'angle supérieur, on remarque deux ou trois stries un peu plus saillantes ([ue les autres. Cette coquille, extrêmement rare dans les collections, est d'un blanc subtransparent. Elle est fort mince, fragile. On ignore quelle est sa pairie. Sa longueur est de 70 miUim. i5. Rocher gibbeux. Murejc gibhosus. M. testa oblongo-trigonâ , infemè trialatà , iupemè gibboso - callosà , rufâ y vancibus an- licè perobtusis , callosis ; tuberculo intersti- tiali niajusculo ; tuberculis raricibusque albis. Adans. Sénég. pi. g. fig. 21. le Jalou. Mure.v lingua veri>ecina. Chemn. Conch. tom. 10. iab. \^\.j!g. 1540. 1541. Mure.v jatonus. Enctcl. pi. 418- /tg. \. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 166. n". 5o. (À)quille flirt singulière, ovale - oblongue , à spire courte , formée de six tours très-convexes, lort courts , et préseulani à leur partie supéiieiirp des lacunes singulières , produites par la ma- nière dont les varices passent d'un tour à l'autre. Ces varices, au nombre de trois sur le dernier tour, sont obtuses, un peu lamelliformes à la base. Dans leurs intervalles se voit un seul tubercule liès-obtus. La surface extérieure pré- sente quelques stries obscures et Iransverses. I/ouverture est petite, ovale - oblongue , blanche en dedans; elle est bordée en dehors par la dernière varice , qui est également bliiucLe et ROC 901 irrégulièrement écailleuse. L'extrémité du bord est mince, quelquefois dentelée, et étirant lia- bituellemeut, vers la base , une dent plus saillante (|ue les autres. Le bord gauche est assez épais, fortement arqué et un peu relevé à son extrémité inférieure. Ce bord se joint sans interruption à celui du côté droit. La lame qui recouvre le can.Tl de la base ollie ce fait particulier d'être soudéi? dans toute sa longueur; ce qui change le canal en un véritable tuyau. Cette coquille est d'un brun foncé. Ses varices, ainsi que le sommet des tubercules , sont blancs. Celle espèce se trouve au Sénégal, où elle fut découverte par Adanson, qui lui donna le nom de Jtitou. Sa longueur est de 4° millim. 16". R CHEn triquètre. Mure.v triqueter. M. testd oblongâ , sub/usifonni , trigonà , In- Jliriàm varicosd , longttudinaliter subplicatâ , tninsfersè sulcatâ, albà , iulerdùni rubro macu- lata ; vancibus mtificis , dorso rutiaidatts ; aper- tiird ovato-rotundatâ. Murex triqueter. Born, Mu^. tab. I \ -Jig. I. 2. M.^RTiNi , Conch. tom. 3. tab. 1 1 i.fig. I038. Murex trigonatus. Enctcl. pi. 417. fig. 4. a. h. Var. b.) Testa minore, magis rentricosù et plicatâ, rubro tinctâ. Encyci.. pi. ^l'j./ig. I. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 166". n°. 3i. Coquille alongée, fusiforme, étroite, atténuée à se< extrémités , ayant la spire aussi longue que le der- nier tour, formée de neuf à dix circonvolutions, larges , convexes , le plus souvent régulièrement di- visés par trois varices décurrentes du sommet à la base. Ces varices sont quelquefois disjointes et irrégulièrement éparses, comme dans les Tritons ; elles sont convexes, simples, et dans leurs inter- valles il existe deux ou trois petites côtes longitu- dinales qui sont traversées par un grand nombre de sillons , réguliers et transverses, entre lesquels existent quelques fines stries écailleuses. Le der- nier tour est oblong , un peu ventru supérieure- ment, atténué à son extrémité inférieure , où il se prolonge en un canal court, triangulaire et fort élargi. L'ouverture est fort petite, toute blanche en dedans. Son bord droit , très-épaissl en dehors par la dernière varice, est légèrement plissé en dedans. Le bord gauche est assez épais , court , un peu relevé à la base, où il se continue avec la lame qui' recouvre le canal. La dernière varice qui borde l'ouverture se continue le long du côté externe du canal ; et ce qui est particulier à celte espèce, c'est que, dans cette partie, elle est di- latée en aile assez mince et profondément plissée. Les plis sont écailleux en dessous. La colora- tion de cette espèce est assez variable : le plus souvent elle est blanche et ei'e est crcée de ipiel- 902 n o c qiie^ zones (ransvei-ses et étioiles d'un Li-an-r Seàire. Dans une vaviélô assez -conslaiilc, la coqn est d'un brun peu foncé , blaatlKilic vers va lices et les côle» longiludiaales , et les vaii elles-mêmes sont d'un brun plus intense. Cette coquille vient de l'Océan indien , où i n'est pas tiès-raie. Laniaixk n'a connu que individus très -petits, comparativement à 1 de ceux que nous possédons. Sa Ijugueur de 8i3 millim. 17. RocnEu feuille de sc.irole. Murex saxatilis. M. testa suhjiisiformi , valdà ventricosâ , sex- farià?n Jrondosû, transveislin lugosà et slruità , albi , roseo aut purpurco zonatà y ^rondilms simplicibiis, ereciis ,Joliaccis , complicato ccina- Itculatis y caudâ wiibilicatâ , compressa y J'auce roseo-purpurascente. Murex saxatilis. Liif. Gmel. pag. 5029. n". i5. Ruapn. Mus. tab. 26. fig. 2. Reoenf. Conch. tom. i. tab. Çj.Jlg. 26. Martini, Conch. tom. H. tab. lO'ô. fig. IQJl. 1014. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 167. n". 54. Grande et belle espèce de Roclier , facile à re- connoîlre par le nombre et la disposilioa de ses varices. Elle est fusitorme, oblonj^ue, Iiès-venirue dans le milieu. Sa spire, médiocremenl longue, se compose de sept à huit tours très-convexes, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres. Sur ces tours on compte, selon les individus , six à huit varices qui se continuent du sommet à la base; elles sont peu saillanles, foliacées, et sur le dernier tour elles sont pour- vues de longues dig;ilation3 profondément ca- nHliculées en dessous. Au sommet des premiers (niirs , et sur chacune des varii es , naît une lonijne digiiation, au-dessous de laquelle on en remarque quelquefois une ou deux autres beaucoup plus j.eiiies. Sur le dernier tour, les dijjilations sont au nombre de six sur chaque varice. Le canal de II base cat peu prolongé ; il est fort large en dessus, convexe, un peu déprimé à son ex- trémité,et sa surface est divisée lotlgilnainaleuiir.it en six parties, qui ne sotit aulrc chose que la continuation des varices du dernier tour. A l'origine du canal 8C montre un 'ang_ oblique de longues épines, et l'ombilic, qui est large- ment ouvert derrière la columelk- , est circonscrit par un bord divisé en six pointes inégale? , qui ne sont nuire chose que le résultat de l'accrdissement de l'exlrémilé infi'rieure du canal. 'i'oule la surface extérieure de cette cocpiide est occupée par de l4i'{;es siltona , entre lescpiels s'en montre un I.-îauiJoup plu» clroil. Ce» sillons , ainsi «pie leurs ROC intervalles, sont creusés par des stries rngneuses assez fines et profondes. L'onverlure est grande, ovalc-obronde; son bord drcil reste mince , et dans sa longueur il est divisé en gouttière qui se pro- longe dans les digilalions de la dernière varice, (^e bord , ainsi que celui du coté opposé , sont d'une belle couleur rouge-orangé, plus ou moins ftjncé, selon les individus. Le bord gauche est court, appliqué dans presque toute son élendue; il se dé- tache seulement au-dessus de l'ombilic pour aller se joindre à la lame mince et for^ large qui couvre le canal de la base. A l'extérieur, cette coquille est d'une couleur d'un fauve pâle, et elle est ornée, sur le dernier tour, de trois zones Iransverses assez larges, d'un brun-roiigeâlre, plus ou moins foncé, selon les individus. Celle espèce vit au Sénégal , où elle est asse? commune; Lamarck dit qu'elle vit aussi dan? l'Océan des Grandes- Indes. Elle a quelquefois 2 décimètres de longueur. 18. Rocher endive. Murex endwia. M. testa ovato-suhglnhosù , ventricosâ , sex- fariàryi Jrondosâ , tratui'ersé siilcatâ , albâ , in- terdùin ni fit zonatâ ; JmndilnisJ'oliaceis ,coinplf cato-caiia/iculatis , laciniata-nutncalis , brei'ius- cu/is , curvis , nigris; cauda dcptessâ, ascendente. Darcen'v. Conch. pi. 16. /ig- k. F.WANXE , Conch. pl%. 36. fig. k. Sera , Mus. tom. 3. tab. 77. /îg. 5. 6. KsoRn, Vergn. tom. 3. tab. g-,fig- 2. Regenf. Conch. tom. 1. tab. \. fig- 6- Martini, Conch. tom. 3. tab. loy.fg. 1008. Murex cichoreum. Gmei,. pag. 353o. n". IJ. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 168. n". 35. Voisine pour la forme de l'espèce précédente , celle-ci s'en distingue avec facililé par plusieurs caractères qui lui sont propres; elle est obloiigue , fusifqrme , à spire courte et copique , à laipiclle on compte huit à neuf tours très- convexes , courts, divisés par six varices longitudinales, qui des- cendent du sommet à la base. Ces varices, fort régulières, sont foliacées, peu épaisses et divisées en lonj^iies lanières recourbées en dessus, liran- chues et profondément canaliculées en dessous. Ces digilaiious sont au nombre de deux seule- ment .sur les premiers tours , lundis qu'il y en a cinq presque égales sur le dernier. Celui-ci se prolonge à la base en un canal assez lar^e et déprimé, divisé en dessus en cinq partie» régulières qui correspondent aux varices du der- nier tour. Un rang de digilali'/ns redressées se voit il l'origine de ce canal, et au-dessous de lui s'en montrent deux autres de digilalions plus épaisse» et beaucoup plus obliques. La base de la coquille ROC est ouverle par un ombilic assez E,vand el pro- {'omi ; il est circonscrit en dehors par un bord dé- coupe en cinq épines fort loui;ues, creusées en youiiière. L'ouverture est presque ronde , blanche dans (ouïes ses parties. Le bord droit reste mince , il est échancré supérieurement à l'endroit de sa jonction au bord gauche; il est dentelé dans toute sa lonj^uenr et plissé en dedans. Le bord gauche est assez épais, détaché dans presque toute son étendue; il se continue par son extrémité infé- rieure avec la lame mince et lar^e qui couvie le canal de la base dans toute sa lonnueur. La coloration de cette espèce est remaripiable ; elle est ordinairement blanche, quelquefois bru- nâlrc, et les v.uices, ainsi que lôurs digilalions, sont ci'un brun-noir Irès-intensG. Toute la sur- face extérieure est sillonnée assez réjj,ulièremenl. Les sillons sont presque égaux , disians , et ils sont couverts, ainsi que lears intervalles, de stries fines et rugueuses. Celle coquille, assez recherchée des ama- teurs, se nomme vulf^airement la Tête d'en- dii'c j elle vient de l'Océan des Indes, où elle est assez rare. Sa lunj:^ucu;- est de 70 à 80 mililm. 19. Rocher scolopendre. Mure.v hexagomis. M. testa subfiisifonni , hexagonâ , sexfaiiàni spinosâ , alhid-: autjulfd ; spinis tenuihus , sirn- plicibus , brei'iusculis , crebris , tu fis j spirâ ex- seiid. Encïcl. p/. 418. f'S- o. a. b. Lame. Anim. sans rert. iom. 7. pag. 169. 71°. 08. Petite coquille alougée , fusiforme , que L'on trouve quelquelois dans la ftlédilerranée , où elle paroîi extrêtnemenl rare. Sa spire est aussi lonj^ue que le dernier tour, elle est conique, poinlue; on y compte neuf à dix tours peu alungés , à peine convexes, subcarénés dans le milieu, et divisés régulièrement par six varices simples el convexes, olilijuemciil couUnucs d'un tour à l'aulre : c'est de ces varices que nail une épine siluée à l'angle carénai de chiique lour. Le dernier tour se pro- longe à la base en un caiiaL étioit , presque droit , a l'exlrémilé duquel viennent converger les six varices dont il est pourvu. Ces varices , plus sail- lantes que sur les lours précédons , olFient dans leur longueur cinq ou six épines principales , enlre lesquelles s'en montrent d'auirt- s plus peliies. Enlre les varices on remarque des côtes transverses , élroiles,qui corrcsponUent à la base des épines prin- cipales,et eu Ire ces côies il existe des s tri es extrême- ment fines chargées de Irès-fines écailles qui ne se voient que dans les individus bien frais. L'ouverture ssl fort petile, ovaleoblongue ; le bord droit es! un peu épais, lies! simple en dedans, écailleuxsur sa li- mite exlérieure. Le bord gauche est applitjué dans louieson étendue , et la lame qui recouvre le canal est fort étroite ^l 1a Uisse gres^u'culièrement à dé- ROC 90. couverl. La couleur de celle coquille n'a rien de remarquable; elle est d'un blanc-laiteux, quel- quefois un peu fauve, et les varices, ainsi que les épines , sont brunâtres, quelquefois jaunâtres. Celle coqi 'le,fo re et jirei.ieuse , : dans la Méditerranée. Sa longueur est de 58 ou 40 nul- linièlres. 20. Rocher scorpion. Murex scorpio. M. testa ohlongâ , quijiqurfariàni Jrondosà ,. albido - rujeicente ; vuricibus dcntatis , nigris y miicâ lateiali majore ;J'rondilms npicc dilatcitis, subpalniatis ; corpore apice subcapitato y sutura ultiniâ raldè coarciata ; spird brefissimâ. Murex scorpio, LiN. Gmel. pag. 352g. n°. 14.» RuMPH. Mus. tab. 2.Çi.fig. d. Petiv. Ainh. tab. ()■ fg. i4' GuALT. Test. Zn.Jig. m. Dargen'v. Conch. pi. \6.J/g. d. Favanx'e , Conch. pi. sG.fig. g. 3. SsBA, Mus. toin. 3. tab. 'J'/./ig- i3— 16. Knorr , Vergn, tom. 3. tab. 1 1 .fig. 4- 5. Martini, Conch. tom. 3. tab. loQ. fig. 99& à 100 5. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 169. n". 59. Coquille des plus singulières par la manière dont elle s'accroît , son dernier tour étant presque enlièrement délaché des précédens , comme cela a lieu dans les Vermels ou les Scalaires. La spiie est peu alongée , elle est composée de cinq à 5i.>: tours fort courts, très-convexes , dont les sulurcs sinit profondes , el surtout celle du dernier lour. Ces tours sont parcourus dans leur longueur pjr six ou sept varices longitudinales^ simples d'abord, et digilées ensuite sur le dernier lour. Celui-ci es-l globuleux, irès-convexe , prolongé à la base par un canal long el étroit et fort dé|)riraé ; ce canal est divisé dans sa longueur en trois parties distinctes qui correspondent aux trois dernières varices du dernier tour. L'ouverture est Irès-pe- tile, arrondie; son Lord droit , très -épaissi en dehors par la varice dilatée qui le suit , esl divisé dans sa longueur en six longues digitalions dilaU'es en spatule à leur sommet , et souvent divisées en deux lobes fort courts. Le bord gauche de l'ou- verture est fort court, épais, non saillant à sa, base, il se cautiniie avec la lame Iransverse qui ferme complélemenl le canal dans toute sa lon- gueur. Celle coquille, d'un brun-marron foncé, est ornée de zones longiludinales blanches à la base de chaque vaiicc. Celle coquille, recherchée des amaleurs à caiiso de sa l'orme singulière, est nommée vulgaireuicut. la Patte de crapaud. Si longueur est de 4^ UiiJf.. Elle habite l'Océau inuien., 9c>4 ROC 2\. RoLiîER fascié. Murex tniuculus. M. teslû subfusijbrnii ,ventncosà , transi>eritin sulcalâ et striatâ , iubercultjirl , anteiiùs inun- catà j sejrjariàni vancosâ , alho etjlisco zonala ; anfractibus angtUatis , ad angulum tuberculato- coronatis ; spirâ ejcsertd j caudâ subumbilicalà , ascendente. Murex trunculus. Liw. Gmel. pag. 3526. n°. 5. Lister. , Conch. tab. ^^j.Jig. 42. BoNAxxr, Recr. a.Jig. 271. GuALT. Test. tab. Zl. J'ig. c. niala. Seba , Mus. tom. a. tab. ^i.Jig. if). 16. KNOr.R, Verg. tom. 3. tab. \5. Jig , tom. 5. tab. iZ.Jig. 4, et tab. 19. J'ig. 6. Mai.tim, Conch. tom. Z. tab. iO[).J'ig. 1018 20. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 170. n". 4"). Goquille irès-commune dans la M^diierranée et trc-s-variahle , soit dans ses formes, soit dans ses couleurs ; elle est oblonj^ue, sublusifoime , tiès- venliue dans le milieu. Sa spire est plus ou moiin alongée, selon les individus; elle est conique, poin- tue , l'on y compte ordinairement ncut a dix tours convexes assez lari;es , souvent un peu déprimés en dessus et couronnés à l'endroit des varices par des tubercules spinilormes plus ou nioins nom- breux et plus ou moins saillans , selon les indivi- dus. Les varices qui parcourent cette coquille ne se correspondent pas toujours d'un tour à l'autre : elles sont disjointes dans les jeunes individus, et Ton en compie ordinairement de cinq a sept, entre i:liacune desquelles se montre assez souvent une côie lonf;iiudiiiale. Tous les tours présentent des sillons Iransverses plus ou moins nombreux ; ils sont ordinairement distans, et l'on voit facilement entr'iux un très ^rand nombre desiries transverses, ruineuses et fort réi^ulières. L'duverlure est assez grande, ovale-ûbionde ; son bord droit, é[)ai.ssi par la dernière varice , se ])roloiif;e un peu au-des- sus d'elle* et il est garni de dentelures saillaiiles et pointues dans toute sa longueur. Il est blanc en dedans, et l'on remarque sur celle couleur trois lary;es zone? d'un brun assez foncé, qui cor- pjspondent a celles de l'extérieur. I,e bord candie est assez épais , appliqué dans toute son étendue; il se relève au-dessus d'un ombilic plus ou moins large , selon les individus , pour se conlinuer avec les lames transverses t|ui couvrent. le canal delà ba^e dans toute sa lonj^ueur. (Ici ombilic , inlun- dil)iilirorme , est circonscril en delicrs par un bord épais et obliis, découpé en cinq ou six lanières oi'liques 1 rell^ées en j^oultièri'. li.i coloration de cette espèce est un peu varialib; ; clli; est d'un hlanc-jjriiàlre , quelquefois jaiinalre , et ornée de .innés bruoespliis ou moins fimrées , |)lus nu moins larKCi , an nombre de iroi» sur le dernier tour. ROC On trouve celle coquille, à l'état fossilp. dan» plusieurs localités , et elle nll're des variétés fort remarquables qui semblent faire suite à celle que l'on connoît à l'état vivant : ces variétés se trou- vent en Sicile , en Italie , ainsi que dans les faluns de la Touraine. (xtle esjièce vit aciuellement dans la Méditerranée et l'Océan atlantique. Sa longueur est de 75 millim. 22. RoCBER angulifère. Murex angulifenis. M. testa abbreviato-SusiJbrmi , vahii ventri- cosâ , subtrigonù , crassà , trunsfcrs'iin striatâ, tnjlinàm aut quadnfariàm raricosâ , albo -Jia- l'esccrite ; raricihus t-el miiticis rel anticè tiiber- culatis ; itUerstitiis tubcrculo inagno , postuè in plicam termmato y caudâ ascendente , spinit muricutj. Ada!ss, Sénég. pi. ^Jig. 19. le Sirai. Martini, Conch. tom. 3. tab. i\o. Jig. 102g. io3o. Murex costatus. Qnzi.. pag.Z^- n°. 86. Ejusd. Murex senegalensis. pag. 35'57. n". 40- Lamk. Anim. s. lert. tom. 7. pag. 171. n". 44- La plupart des lij;ures de cette espèce m donnent une assez mauvaise idée Elle est épaisse, très- ventrue , à spire courte, très- pointue , à laquelle on compte sept à huit tours aplatis , divisés par quatre varices , desquelles s'é- lève dans le milieu un };ros tubercule conique , renversé en dessus et canaliculé en dessous. Kntre chacune de très varices se montre un très- t;ros tubercule obloiij^ , obtus , simple , presque éi;al en hauteur à relui qui couronne les varice.i. Le dernier tour est extrêmement ventru , dilatd au sommet , conique et pointu à la base , et ter- miné de ce côté par un canal assez hm^ et un peu relevé vers le dos. Toute la surface extérieure de celte coquille est couverte de stries extrêmement fines, Iransverses, régulières, subécaillcuses , presque toujours lineineut rugueuses. I.'oiivcrluie est arrondie, teinte le plus ordinairement d'un beau rose-|>onrpré sur ses bords, queLpiefois d'un beau rouge -orangé dans toutes ses parties. Son bord droit est très-épais, canaliculé obliquement au point de sa jonction avec le bor;airement /j Langue de veau , vient , à ce que l'on croit , de rOcéau atlaniique. Elle est louj^ue de 55 tuil- limètrcs. 25. Rocher Iriptéroïde. Murex tripteroidcs. M. testa Jhssili, elongatâ , suhfusiforrni , tii- gonj, transfersè sulcatâ, trialuta ; alis metnhra- tuiceis , indivisis j tuherculis iuterstilialibus nia- juiculis ; labro crenulato , intùs dentato. Murex tnplcrus. Ann. du Mus. vol. z. pag. 222. n". I . Murex tnptetus. Excycl. pi. 417. fig. 3. a. b. l-'.WAS.XE, ;;/. Qii. /ig. N. 1. N. 2. N. 4':* Lamk. Atiiiii. ums vert. tout. 7. pag. 177. n". hj. r.amarck avoit à tort donné le nom de Tripière à cette espèce; déjà il en existoit une vivanle, ainsi désignée par les auteurs, et il éloit à crain- dre qu'on ne les prît pour des aualoj^ues d'une mi'me espèce. • Le Ro{ her triptéroïdcestune coquille oblongue, lusiliruie, assez étroite , ayant une spire longue et pointue, composée de huit à neuf tours aplaiis, à |)fcine convexes, très-régulièrement parta<;és par trois varices lamelliformes, parfaitement conlinues de la base au sommet; de sorte que la ceu suillaiit , qui semble se continuer d'un tour à l'aiilre, à lu manière des variges. I,e dernier tour »e 11 iniine à la base en un canal déprimé en dcs- ku«, ircs-laif^e , ce qui est produit jiar la (grande ddaïadon en aile do la dernière vaiiic. l-'oiiver- uiri! eut jJKliie, ovale-oblongue , atténuée à 1011 cxlréinile iiilérioure ; son b.>rd droit, dilaté en diAur», «it é^)aijM en dcdru par une r.in-ée de R O C six ou sept denleUires, assez grosses et obtusei. Le bord gauche est un peu dilaté à son sommet, appliqué dans toute son étendue, et il se continue avec une lamelle excessivement mince, très- fra- gile, et qui ferme le canal de la base .si complé- ment qu'elle semble soudée de chaque côté; il n'en est pas ainsi cependant , car on trouve entr'elle et le bord une fente capillaire extrêmement étroite. La surface extérieure de celte coquille présente un assez grand nombre de sillons trausverses, sim- ples , entre lesquels 00 n'aperçoit aucune sine; ces sillons, en aboutissant sur les varices lamel- leuses , les plissent dans presque toute leur étendue. Cette espèce ne s'est encore rencontrée ()u"aux environs de Paris; il en exisie un autre, qui en est très-voisine , dans les falunières de Uax , mais elle s'en distingue par plusieurs caractères cons- tans. Les grands individus, qui se trouvent princi- p.ilcmciit a GngiKui, sont longs de (io millini. 2tj. RociiliR tricaiéné. Mure.r tncarinatus. M. testa J'ossili, oi'ato-oblongj, trigortd, trant- i>ersè sulcata , tnjlinàin rancosj; varicibus den- talo-crispis, antwè subspinosis j cauaa ascendente. Murex asper. Brand. Fusi. lab. O.J'ig. 77. 78. Encïcl. pi. ^}8._/tg. 5. a. b. Lamk. Aniiii. sans rcit. tant. 7. pag. 177. n". 63. Murex tncarinatus. Ibid. Ann. pag. 220. n". ï. Coquille oiiloiigiie-venirue, atténuée .1 ses deux extrémités; la spire est plus couiile que dans l'es- pèce préeédene, tiès-pointue au sommet : elle a la forme d'une pyramide triangulaire fort régu- lière. Chacun des angles de la pyramide est loruié par une varice lamelliforme, Irès-minre, qui sur chaque les lorl régulieri, entre lesipicls on n'apeiçoil Bucuue strie. ICn .ili. t|. lissant aux vaiii'c» , ce» ^illon^ y produisent il. s plis d'une grande régulariié , lesquels, dans ci r- laiiit individus, fc terminent un pelitci épmrt R O s R O S 907 Cotic coquille , assez commune dam le h.isiin éij l'uiis, se iroiive uussi aux environs de \'alo- jnes. Les grands iudivulus ont 5o miiiiui. de lunjjueur. ROJFlL. Gmelin , dans la (reizième ^dilion du Systema naturœ , a donné le nom à'Ostrœa senpgdiensts à une coquille du genre lluîiie qu'Adanson {Vov. tut Se'rie'g. pi. \û,. fig. 5) avoit désignée sous celui de Rojel. RONGERA. Ou donne à Gènes ce nom à une coquille Ircs- cominunémeut répandue dans la Médllerranée , Murex Brandaris des aulenrs. Voyez Rocher. ROPAN. Adansou a donné ce nom à une coquille Invalve dont la ii^ure el la descri[)lion laissoit'nl Iropà désirer pour que l'on pût racilecnent déierminerà quel genre elle pouvoil appartenir. Chaque auteur «Tvoit eu une opinion parliiulière sur le Ropan ; Lamarck croyoil que c'étnit un Tarel , Bosc une l'Iiolade, et M. de Blaiuville le langeoit parmi les Gastrochcnes.. Après avoir lu alienli vement la desciiplion d'Adanson, nous reconnûmes faiile- menl que celle coquille n'appartenoit à aucun des trois genres cités, el nous chercliâaies , à l'ariicle Ropan du Dictionnaire classique des Sciences naturelles , à provoquer à son sujet de nouvelles oliservalioDs. M. Rang, concLyliologue fort dis- tingué, de retour d'un voyage au Sénégal, dans une noie publiée dans le Bulletin unwersel des Sciences, a appris que le Ropan n'éloil autre chose qu'une Modiole connue de presque tous les zoolo- gisieSj el que Lamank a désignée sous le nom de Wodiule c.iudigcre. Voyez Mudiole. ROSALINE. Rosalu C'est i M. d'Orbignv OU que jbll sèment de ce genre de co(|uilles n)icrosc:opiques muliilocnlaires dans son mémoire siii les Cé|iha- lopodes. Quolqu'exislant dans les sables des en- virons (le Pans, il éioil resté inaperçu; cela semble étonnant , car il ollre un volume plus cou- .sidérable que beaucoup de coquilles du inênie ordre, et il est remarquable par une siruclure qui lui est propre. M. d'Orbigny a convenablement placé ce genre dans sa fannlle des Ilélicosiègues \^i>oyez ce mol) , enlre les Valvulines et les Rola- lies, dans la sec lion desTurbinoi ies, et caractérisé (le la manière suivanle : C.tRACTEBIS GENl 1 I<3 C E! Test (ixé par la parlie non spirale on par la hase, Irochoïde et régulier; ouverture en j'ente, située à la région ombilicale et conlinue d'une loge it l'autre; point de disqne ooïkiilical. Plusieurs cspeLfs de ce genre sont séiieslres , ce qui tonlribue avec la disposition des loges a leur donner une forme élégante. On voit par 1* forme de la plupart qu'elles étoient adhérenies; mais il est à présumer que c'est seulement jiar une parlie molle et non par la soudure du te^t aux corps étrangers que ces coquilles y ont été atta- chées; SI cela éloit autrement elles présenleroient les vestiges de ces adhérences , et cepeiidaul elles n'en ont aucuns. M. d'Orbigny cite déjà neuf espèces dans ce genre, la plupart nous sont inconnues ; nous n'a- vons observé que celle des environs de Paris el une autre qui en vient également, qui ollie des caractères bien distincts. Si nous avions pu exa- miner quelques-unes des espèces vivantes , il nom auroit été possible de manifcsier nos doutes; mais nous n'avons pu établir nos comparaisons qu'enirc les deux espèces que nous avons vues el celle de nos côtes que M. d'Orbigny a donnée dans ses modèles, et quoique nous ayons l'opinion qu'elles a|)parlienuent à deux genres diflérens, ni'US ne pouvons encore l'assurer positivement. Dans l'essai d'une classifjcalion des Céphalo- podes microscopiques que nous avons présenté à l'article CÉi'HALoroDES de ce Dictionnaire, nom avons compris le genre Rosaline dans notre fa- mille des Trochiformes, dans la seconde section, qui est formée de ce genre el des JJlscorbes; nous avons été entraîné à ces nouveaux rapports, (jue n'avoit pas sentis M. d'Orbigny, ])ar la forme et la position de louverlure. Celle ouverture est située à la base de la coquille , el elle présente une feule qui embrasse presque tout le contour de la termi- naison de la dernière loge. Une chose assez re- marquable dans plu.sieurs espèces de ce genre , c'est que les loges ont une (orme qui leur est pro- pre; au lieu de s'élaigir du cen.'re à la circonfé- rence, comme cela a lieu dans toutes les coquilles régulièrement enroulées, elles sont précisément à l'inverse, c'est-à-dire que leur partie la plus épaisse vient converger au centre. Rc Pai Rosalina parisicnsis. V/O p.b. R. tcst-i Oi'ato - rotundatà , depressâ , troc/ii- forini , ad petipheriani cannatâ , supernè. Ice- l'igatâ , interne striatâ ; loculis x'aldè arcuatis , niargirie attenuatis; aperturâ prcelongâ, sitniosa. D'Obb. Modèl. de Céphal. 2'. lin/, n". 38. Ibid. Tabl. inéthod. des Céphal. Ami. des Se. nat. tom. 7. pag. 271. n°. 5. Petite coquille suborbiculaire , plaie en des sous , un peu convexe en dessus, légèrement Iro- chiforme , carénée à sa circonférence; elle est lisse en dessus, et les loges donl elle est formée , assez grandes et nombreuses, sont fortement ar- quées, et leur parlie la plus épaisse vient s'ap- puyer vers le centie , tandis que la plus élroilc vifrnl former la carène de la circonférence. Ce» Yyyyy 2 * 9o8 R O S lo};es sont foiblemenl convexes , el elles sont liis- iietlement séparées les unes des autres par un sil- lon jieu profond qui les circouscril. En dessous elles sont aussi neltement séparées qu'en dessus, mais elles sont de plus chargées de lines stries tr.insverses, assez profondément creusées. La der- nière loge se termine en dessous par uuc petite lanuiietlc dilalée à la base, et terminée dans le inilien par un rétrécissement en forme de bec: touie cetle lan{;uelte est isolée, à cause de l'ou- verture qui en suit tout le contour. Cetle coquille, assez rare dans les sables du calcaire grossier de Paris, se trouve quelquefois iiussi à Valognes. Les grands induidus ont 2 miU. tt demi de diamètre. ROSTELLAIRE. Rostellaria. Genre établi par Lamarck aux dépens des Sirombes de Linné, dès 1801 , dans \e Système des Animaux sans vertèbres, et adopté depuis par presque tous les zoologisies. Ayant les plus grands rapports avec les Sirombes el les l'iéro- cères, ce fut près d'eux que Lamarck marqua sa place; elle est si naturelle qu'elle est restée inva- riable dans les principales mélLodes qui ont illus- tré la conchyliologie depuis celte époque. Il faut excepter cependant celle de W. de Blaiu- ville, qui, bien qu'excellente sous tant de rap- ports, a cru pouvoir ne pas suivre i'e.xemple de ses devanciers , cl rangea de préférence les Ros- irllaires entre les Pleurotomes et les Fuseaux'. Quelques espèces ont des rapports avec ces der- niers, mais il est ccriaius caractères qui les rap- prochent des l'iérocèrcs plutôt que de loul auire genre, et comme l'animal n'en est jias connu, on ne peut discuter que sur les rapports (pi'ulT'ie la coquille, et c'est ce que nous allons laire. Les Ptérocères ont la base terminée par un ca- nal assez grêle, droit ou courbé, creusé par une goullière peu profonde; postérieurement l'ouver- ture se lermine par un canal qui remonte presque tjujjurs vers le sommet de la spire et la dépasse; quelquef us il est compté, ainsi que le premier , au nombre des digilalioiis du bord droit. JJans plu- 6:eurs Sirombes l'ouverture se termine d'une ma- nière analogue; il y eu a même quelques-uns qui en cela avnisinent beaucoup les Roslellaires : ils sont pourvus d'un canal latéral, prolongement poslé- neur de l'ouverluie, qui gagne le sommet et s'in- fléchit sur le côlé gauche, où il se termine. Ce double caractère d'un canal pointu à peine creusé i sa base, et d'une ouverture prolongée, se trouve dans les Roslellaiics el jamais dans les l'useaux. Si une ou deux espèces de Roslellaires oui de l'u- iialogie par leur l'orme avec certains l''u$eaux , il fn est dauires aussi, el en plus grand nombre, d )ui il e«l impossible de nier les rapports avec les Sirombe» el les Ptérocères, cl quand bien mémo '-n ne coniiciilroit qiio ces espèces fusi formes dont iioni venouj de parler, naui seri 'US encore p Mié R O S ;i les rapprocher des Sirombes de préférence aux Puseaux. (^e genre a encore avec les Sirombes celle ressemblance d'èlre dans le jeune âge dilVé- rent de l'âge adulle , parce que ce n'est qu'a celle époque que se développe la lèvre droiie. On ne connoîi encore qu'un pelil nombre d'ei- pèces dans ce genre; il en est quelques-unes fos- siles fort singulièie par le développement consi- dérable de la lèvre droite, qui s'étend Lorizonta- letnenl en embrassant touie la longueur de la coquille. Voici de quelle manière Lamarck carac- térise ce genre : C.'^RACTÈRES OÉNÉRIQCES. Animal Inconnu. Coquille fusiforme on subliir- riculée, terminée inférieurement par un canal en bec poiniu. Bord droit entier ou denté, ])lu3'oii moins dilaté eu aile avec l'âge, et ayant un sinus conligu au canal. Monlfort , qui avoit le talent de faire des genres avec une extrême facilité , en proposa un sons le nom d'Hippocrène pour les e>pèces qui ont le bord droit dilaté^ ce genre éloit inutile, el il n'a point été adopte, si ce u'esl à litre de seciiûu. I. RosTELL.^iRE bec-arqué. Roitcllanci ciin'i- Tostns. R. tes.tâ Jusifonni-turriiâ , crasshsimâ , pon- derosâf la'vigatà, iransfersim subtilissiniè stnatù , fiih'o - rujèscentc y arifractthus convexiusculis , stipremis , obsolète p/icatis ; apertufù a/bj; labro inargine dentalo ^ rostro hrvviusculo , curvo. StrombusS^sus. LiN. GuEij. pag. 55oG. n". 1. Lister, Conch. tab. 864.^^. 12. Seba', Mus. totn. 3. tab. 56. Sig- t. Knoiir , Vergn. toin. 5. tab. ii. J'ig. 1, et tab. '].J\g. I. I\LiBTiM , Conch. tant. 4. tab. i5Q.,fig. MflJ. i49(>- Rostellaria cun>irostra. Esctci.. pi. 4\l.J~ig. \. a. b. L.^MK. Aniin. sansvcrt. tom. -j.pag. 192. n". 1. Grande coquille fusiforme , à spiie longue et poinlue, beaucoup plus grande que le dernier tour, el composée de quinze à seize tours fort larges, jieu convexes, dont les premiers sont liucmcnl plissés dans leur longueur , les autres -jonl complétemcnl luses ; leur suture e.st siiuple el siipcilicicllc ; le dernier touresl ventru , ordi- nairement bossu à gauche, el il se termine, à la base, par un canal ordinairement lordii , arqué, fort étroil, el terminé en poinle. L'ouverture e^t petite, oblongue, nllénuéc A ses cxlrémiiés, ti'iiu i^aii blanc de faïence à l'inlërieiir; ion cxirémilû .•iipéiieure se pr >lonj;e , dans touic la limj^iiiur nos des deux derniers tours, en nn canal c'troit et et profond , formé d'un côté par une lar^e callo- silr qui se continue avec celle de la columelle, et de l'autre par un prolon>;ement du bord droit, qui remonte jusqu'au sommet de la callosité en te recourbant vers son extrémité. La columelle est arrondie, garnie dans loule sa longueur par un bord gauche calleux et épais; 1e bord droit, légèrement dilaté à la base, e^t bordé en dc- hois par un petit bourrelet, et il est découpé, dans sa moitié inférieure, par un nombre de dents assez variables , selon les individus. A sa base , ce bord droit est un peu détaché par une écliancrure large et profonde , qui ressemble beaucoup à celle des Slrombes. Celte coquille, d'un blauc-jaunâire au sommet , devient d'an beiu fauve-brun sur les derniers tours. Le bour- relet de l'ouvertuie est orilinai' enieut environné d'une ligrtB d'un brun assez foncé. Cette coquille, que l'on nomme vulgairement le Fuseau de Ternate , est assez rare dans les collec- tions, et généralement recherchée di's amateurs. Elle a quelquefois deux décimètres de longueur. 11 existe aux environs de Bordeaux une espèce fossile qui a quelqu'analogie avec celle - ci , et à laquelle M. Baslerot a cru devoir donner le même nom ; cependant, examinée avec atten- tion, elle présente des dili'éreuces assez constantes pour en cire séparée comme espèce. 2. P.osTELLAiRE bec-droit. Piostellaria recti- Tostris. R. testa Susifoimi-turritâ , medio lœvigatâ , squalidè albà j anfractibus convejciuscuhs , uilinio nifernè tninsi/ersiin sulcato , supremis coiifejrio- ribus , caucellatis y labro margine dentato y lostio pra'lujigo , gracili , rectissinio. Lister, Conch. tub. 854- fig- 1 1 , et tab. 916. BoNANNi, Recr. Ti.fig. 121. D.ARGENv. Conch. pi. 'ioS'g- d. Favânne, Conch.pl. Tii^.Sig- 63. Seba, Mus. tom. 3. tab. 56. fig. 2. Martini, Conch. tom. 4- tab. iBg. S'g i5oo , et pag. 355. vign. 41. Eadein testa jiiniore , labro indifiso. Dabgenv. Conch. pi. iO. fig. a. FayaNiNE, Conch. pi. 1)4. fig. b. i. Martini , ConcA. /o/??. 4- tub. l3Cf. fig. l5oi. i502. Strombiis clai'us. Gmel. pag. 55io. n°. 7. Lamk. Anim. sansvert. tom. 'j.pag. 1G2. n°. 2. C]elle espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède; elle s'en distingue éminemment, en ke fpi'elle est loujoers l->eaw«ioap plus étioite , que le R O S 909 c.TPal de la base est toujours droit et beaucoup plus long ; enfin, en ce que le bord droit, moins prolongé à son extrémité supérieure, est forte- ment dentelé dans toute sa longueur. La spire est: très-longue et pointue; elle est linement plissée au sommet, tandis que les autres tours sont com- plètement lisses, SI ce n'est le dernier qui est fortement sillonné à sa base. L' couverture est fort .|)elile, atténuée à ses extrémités. Le canal qui la termine supérieurement est court, Irès-élroit et profond; celui de la base est au contraire très- alongé, mais il est extrêmemeut étroit. Le bord droit, assez épaissi, est renversé en dehors, à peine dilaté, et l'échancrure qu'il présente à la base est moins profonde que dans l'espèce qui précède. Ce bord ollre ordinairement dans sa lon- gueur cinq ou six grosses dentelures coniques, renversées en dehors. Celle coquille, très-rare et fort précieuse, est recherchée des amateurs; elle provient, à te que l'on croit, des mers de la Chine. Sa longueur est quelquefois de iScei.tim. J,a couleur de cette coquille est d'un briin-fauve uniforme, blanchâtre au sommet, et toute blan- che à l'intérieur. 3. RnsTELLAiRE pied de pélican. Rostelluna pes pttlnani. R. testa turrità , griseo-riifiscente ,■ a7iftacltbii.<: medtn ungulato iwdulosis ; labm palmato , m très digitos partito ; digitts acutis , dii'aricatis ; canali baseos obliqua , suhjoliacco. Strombus pes pelicani. Li.n. Gmel. pag.ZSoj. Lister, Conch. tab. 865. j:g. 20. tab. 860. fîg. 21, eliab. io5c).Jig. 3. BoXANNi, Recr. "h.fig- 83. 87. Petiv. Gaz. tab. 79. S'g- 6- GuAi.T. Test. tab. bli.fig a. b. c. Dargenv. Conch. pi. l4-.f'g- >"■ Favanne , Conch. pi. 22. fig. dl. di. Seba , Mus. tom. 3. tab. 62. fig. 17. K.norr, Vtrgn. tom. 3. tab. 7. S'g- 4- Martini, Conch. tom. 5. tab. bS. /ig. C48 à 85o. Lamk. Anim. s. rert. tom. ^. pag. 190. ;2'' 3. Coquille d'une forme assez singulière ; elle est alongée, à spire tnrriculée, pointue, à laquelle on compte neuf à dix tours convexes, ornés dans le milieu d'une rangée de nodosités oblon- giies et "obliques. On remarque, sur loule la co- quille, des stries transverses, exliêmeraent fines et d'une très-grande régularit?. Les sutures sont simi.lcs, superficielles , et bordées en dessus par un peiil bouirelei finement plissé. Le dernier Iobt est [lins renflé que les autres; il pr.'seale nu-deliors 910 R 0 5 Viois cnièncs Iransverseî , noJuItinof, tlont Ij siMJc'iieure est la plus grosse , cl l'infJrieinc ia plus |>eii:e. Le liord droit de l'ouverture est furie- inent dilaté en aile , et les deux premières carènes aboutissent à deux longues dij^ilatious pointues , coniques, plus ou moins proloni^c'es, selnn les indi- vidus. L'ouverture est ovale-oblon}!,ue, fort petite; elle se proloni^e supc'rieurement en un canal qui remonte le Lmg de la spire , y est aceold quelque fois dans toute sa lonf^ueur , et dans d'autres individus s'en délaehe vers le sommet. Le canal de la base est tordu sut- lui-métue ; il est creusé sur un appenilice assez large, aplaii et lrcs-aif;u à son extrémité. La couleur de cette coquille est très-peu variable; elle est ordinaireiiunl d'un J'juve pâle , quelquefois s^risâtre , et d'un beau blanc à l'intérieur. Celle coquille se trouve vivante dans les mers d'Europe et dans loirte la Méditerranée , et on la rencontre à l'étal fossile en Italie, en Sicile, en Morée et aux environs de l'erpignao. Sa lonj^ueur est de j5 millim. 4. RosTELLAiRE giande-ailc. Roslclluria nia- cmplera. R . testa ,/ossili , ,f"^lf>''"''-l">''''f-' } hvvigatd , apice aciitâ; lahm latissimo , in alam uiaxnnani foiundiitiiin superné spirâ adnatain auipliato y ivstro bievnisculo ucuto , recurpo. Var. b.) Lah'O supemè sinumediocii distincto. Slrombus amplus.VtwKSU .Foss. pi 6.Jigy6. Roslellaria macmptera. Ann. du Mus. vol. 2. pag. 220. n°. I . Sow. Miner, conchol. pi. 2g^. 29g el 000. Lamk. Anini. s. rerl. toni. J. pag. i()">. /;". 4. Coquille des plus cxiraordinaiies ; elle est oblongue-fusirorme ; sa spire pointue est furmée de dix 011 onze tours très-a|)latis , coniques , à suture simple et superiicielle ; le dernier tour, un ))eu plus (çrand que la spire , est un peu ren- flé vers son milieu, el terminé insensiblement à sa base en un canal assez étroit , recourbé et pointu , <|ui di'p;isse le proli nj^cment de la lèvre tlroile. l/o»verliire est très-élroile, resserrée en fenle lon- "iliidinale ; elle se proloni;e , à son exlréinité Eupérieiire , en un canal éiroil et profond qui remonte jus<[u'au sommet de U spire, te renvci.«e dii côté opposé , el redescend d.ins la longueur des premier.i lours. Le bord dr il est ce (pu rend celle csiièce des jilus rcmarquablfs ; il e>t |jr(;c- iiient dilaté en aile depuis la bu^e de rnuvcrture jusqu'au sommet di- la spire, qu'il dépasse quel- ([uefois ; son b'M'd lii)ru , coupé demi .circulai- rement, e*l oïdinuireinent Irèi-niince ix son ex- trémité, il s'épaissit un peu dans les vii-nx indi- vidus, cl devient tpiclqucfuis calleux à sjii exlié- inilé postérieure. Celle cncjiiille, lapins cMiauidiiiaire qui .lotl R O S connnp dans le ^cnre R.islellaire, ne s'esl encore renconirée qu'aux environs de Taris et de Londrej, et il est excessivemciil rare d'en rencontrer des individus entiers. Le plus i;rand individu de notre collection a ig cenlim. de luiijjueur el la ceotim. de large. 5. RosTEHAiRE aile de colombe. Rostellâria cotumbata. R. testâjhssili , S'i^if^''"^^ - tiinità , hvi'igal<î , apice acut.1 , m alam sur-iiinijulcatai» lonnalo cl parle interna supra spiruni dccurreiilc y rtisiro longiusculo , rectn Knorr, PelriJ'. tom. 2. tab. \0%. fig- 1. Lamk. Anim.sansveH. tom. J. pag. np. n". 5. Strnmbusjlssura. Ballet, des Scienc. n". aS. f:S- 4- Roslellaria columbaria. Iliid. Ann^fi". a. Rnstellaria coluinbina. E.scycl. pi. 41 i .Jig- 2. a. b. Ce Rostellaire a quelqu'anolo^ie avec le Ma- croplère; mais l'aile du bord ctroit ne se joint jamais à la spire dans touie sa longueur, et il présente d'ailleurs des diflérences qui le caiae- lérisent sullisamn eut comme espèce, (-lelie co- quille est alonj^ée , turriculée, fusif.)rme ; sa spire, conique et pointue, est formée de treiife à quatorze lours simples , aplatis, continus, dont le dernier, ]ilus ventru que les précédons, est prolongé à la base eu un canal étroit el poiulu, ,Tsez alongé djns les iidividiis bien entiers, 'l'oule la surface extérieure de la coquille est lisse ; elle est presque partout recfiuverie d'une conclie vernissée qui caclie les stries d'accroisse- ment dont elle esl munie. L'ouverture est réirécie, ovale-oblongue; elle se prolongea son eMrémitc supérieure en un canal droit, qui remonte jusqu'aH sommet de la spire et redescend du côlé oppos". Ce canal est formé de dcnv l'-vrci courtes: l'une inierne, jilus épaisse, evt produite \\ax la conliiiualioii de la callosilé coliiinel! lire ; l'aiilre externe est une di'(endancc du boid droit. Celui-ci esl irès-dilaté, fort mince; il s'é^lève uu niveau de l'avanl-dernier tour, ci «e prolonge laléru'ement en un lobe nplali, relevé, fort aminci. La base de ce bord droit oll're une éelian- t rure siipeificlellc el assez large (|ui indique l'oii^ine du canal de la base. (x'Ile coquille ne s'est encore renconirée qn'.ï l'étal lossile el seulement aux environs tic l'.irii, où elle est be.iinoiip plus coininiine que la précé- dcnle. Les individus entiers joni cep<'ndanl très- rares , à caille de rcxlièine léiiuili- du can.il de la base, l.cs grandi individus lonl longs île 98 milliui. 6. RosTiLi.Ainifissurelle. RosltUaria^fitsurtlla . R. l. c. D'Oui). Tahl.gén. des Ccphul. Aitn. dcsSctcitc. rtatiir. loin, j.pug. tij-i. «•'. I. Celle csjjèce se rencontre assez fi.'t(iipmnicnl aux cnvirom de Paris et de Valog.its j erle e»! sé- ueslie, llocliil'o'rine , obtuse un sommet, lisse eu dessin, el r.ompo^ée de iroii à (|uiitre tom» , doal les pren»icr» aurioui ne sont que iiti-obstu- R O T lémmt indiqués. \',i\ dessous l;i coquille est plane, et l'on voit au centre u-n petit dis(]ue ombilical uu jieu saillan! : il part en vjyonnani de ce disque un assez grand nombre de lignes presque droilej qui indiquent les cloisons du dernier tour. Ces lignes, dans les vieux individus ,• sont aiconip»- gnées de granulations irrégulières qui, par leur disposiiiou , leur donnent l'apparence de petits arbuscules. La dernière cloison est bombée ; elle est lisse , et elle olLe contre le retour de spire une petite ouverture en fente dont le biud s'a- vaiH e un peu en forme de bec. Celle peliie coquille, assez commune dans le» calcaires grossiers, se rencontre àGrigiuui, liâmes, Moiicby, Courtagnon , ainsi qu'aux environs de Valognes. Les grands individus ont un jeu plus de 2 millim. et demi de diamètre. 2. R0TAI.IE rose. Rotalia rosea. D'Orb. R. testa sijtistrorsâ , trochifurmi , apice sith- acutù , sublUs convexiusculd , disco centrali tnstiuctâ , tenue rugosa y basi carinatà ; locult.i niintemsis y aperturâ angtistà , utrim/uè atle- nuatd. U'Orb. Tabl. méth. des Céphal. loc. cit. n". 7. Ibid. Modèl. de Céphal. s.", livr. 72". 35. Très-peiile coquille trocliiforme , composée de Iruis à quatre tours élroils , diuil les premiers sont irès-obscurénient indiqués; le dernier est caréné à sa circonférence , à peiue convexe en dessus , et pourvu au cenlre d'un petit disque ombilical, lisse et poli , tandis (|ue le re:>le de la suiface ex- térieure de la roquille est linemeni cl irréguliè- rement cliagnué. Les loges du dernier tour sont au nombre de huit ou neuf; elles sont légèrement convexes et netlement séparées par un sillon peu profond. Le diaphragme de la dernière loge est ouvert à sa base d'une pente ouverture irès-étroite, allénuée à ses exlréuiilés , et se cacliaui en parl;e derrière le disque ombilical. Ce qui rend celle espèce remarquable, c'est qu'elle est du peut iiomi)ie de ceLcs qui , parmi les Céplialopodc» microscopiques, ont une coloration parlirulière : celle-ci est d'uu ruse plus uu muius iuteuse, selon les iudivuius. Celle espèce se trouve aux Antilles , el notam- ment à la .Martinique, lide n'a que 2 uulliui. do 3. RciTALiE à doubles poinics. Rotalia bisacu- leula. U'Oun. R . testa orbicuhtlti , sinis/mis.i , supcrnè dv- pix'ssd , inlrrnè conff.r^ , disco centrait in.'.t'iict.i , Uvvtgt.t'i , ad pcnplte-iam yaldè cartnatu; ca- nna incnissa/â , m niedto toculoniin htsacu- Icatà y aperturâ angustà , extreinitaie uctità. U'Oivii. Tabl. Mt'tliod. des Céphal, loc. cit. lUJ. ROT Ibid. Modèl. de Céphal. i". l'wr. /j'. i5. l'élite coquille subti-ochiforme , un peu pi ROT OT.-) qu'en dessus ; sa spiie , dépi bombée en de _ œée , est composée de trois leurs aplatis , dont le dernier , convexe et bombé en dessous , présente au centre un petit disque ombilical, saillant; la circonférence du dernier tour est occupée par une carène assez épaisse mais peu saillante, qui, au milieu de la longueur de chaque loge qu'elle tra- verse , se divise en deux épines courtes mais rap- prochées. Toute la coquille est lisse; les loges, assez nombreuses , sont peu convexes ; la dernière, terminée par un diaphragme aplati , présente en dessous, entre la carène et le disque central, une jietile ouverture fort étroite, arrondie d'un côté et terminée en pointe de l'autre. Cette petite coquille , observée par M. d'Orbi- gny , a été recueillie vivante dans un sable dont il ne connoit pas la localité. Elle n'a guère qu'un luiliim. de diamètre. 4- RoTALiE vésiculaire. Rotalia vesicularis. D'Orb. R. testa discoideâ , depressâ , lœi'igaià , subtùs plana ; loculis numeiosis , arcuatis; lineis bifidis, instnictis ; disco centrait , minutissimo ) aperturù marginatà , perangustâ j anfractibus lotis, su- perioribus evanidis. Discorbites vesicularis. Lamk. Ann^du Mus. iom. 5. pag. i83. n°. i , et ioin. 8. pl.b2.Jig. 7. Ibid. u4nim. s. veit.tom. 7. pag. SaS. n°. l, . Enctcl. pi. 466. J}g. 7. a. b. De Blainv. Malacol. pag. 384. pl- ^■J'ig- 3. a. b. Rotalia Gen>ilii? D'Orb. Tabl. vléthod. des Céphal, loc. cit. n°. 3b". Ibid. Modèl. de Céphal. 3<^. liç'r. n°. 72. Ce n'est qu'avec doute que nous rapportons à cette espèce celle indiquée par M. d Orbigny , parce qu'elle semble avoir peu de rapport avec les figuies citées dans la synonymie qui précède ; mais ces ligures ayant été mal faites, nous avons la conviction presqu'entière que la Discorbe vési- culaire et la Rotaîie de Gerville appartiennent à une même espèce. Cette coquille est suborbicu* laire, aplatie en dessous, à peine convexe en des- sus , très-obtuse au sommet , et formée de trois lonrs , larges et à peine convexes , dont les pre- riiiers sont à peine indiqués; le dernier tour, sub- caréné à sa circonférence , est composé de six à sept loges , le plus souvent convexes et vésiculai- res, toujours lisses, aplalies en dessous, et sépa- rées de ce côié par des lignes assez profondes , arquées à leur extrémité , et qui sont divisées dans leur longueur par une Irès- petite loge ovalaire qui semble surajoutée. La dernière cloison est percée, contre l'avant-dernier tour, d'une ouver- Htst. Nat. d.^s Vers. Tome IL ture longue et étroite dont la lèvre est légèrement bordée. Cette espère se rencontre à Grignon , Parnes , Mouchy-leCliâlel , ainsi qu'aux environs de Va- lognes. Elle a 2 millim. de diamètre. 5. RoTAME turbo. Rotalia iurbo. D'Orb. R. testa tiochifonni-conicâ , lcei>igaiâ , ad pé- ri pheriam canna ta , injernè disco cenirah nii- Tunio instnictâ; loculis juunewsis , infcrnè arcua- tis j lineis bifidis , separatis ; apeiturâ angustd ; labro m medio producto. D'Orb. Tabl. jnéthd. des Céphal. loc- cit. n°. 39. Ibid. Modèl. des Céphal. 3«. //Va 71°. 70. Cette petite espèce, particulière au bassin de Paris , est tout-à-fait trochiforme ; sa spire, assez large à la base, un peu obtuse au sommet, est formée de quatre tours très-aplalis , continus, et dont les premiers ne sont que très-vaguement in- diqués ; la circonférence est formée par un bord aigu et simple. En dessous , la coquille est aplatie ; ou trouve au centre un très-petit disque ombili- cal , lisse et poli. Les loges sont au nombre de huit ou neuf; elles sont à peine convexes , et séparées par des linéoles assez profondes, bifurquées d'un côté seulement. La dernière loge est bombée; l'ou- verture dont elle est pourvue contre le retour de la spire est étroite , et singulière en cela, que la lèvre se prolonge en un petit bec qui partage l'ou- verture en deux parties égales. Cette petite coquille, toute lisse, se rencontre assez rarement dans les sables de Parues et de Mouthy-le-Châtel. Elle a un millim. et demi de diamètre. 6. RoTALiE des corallines. Rotalia corallina- rum. DOfb. R. testa orbiculalâ , supernè cont'exiusculâ , infcrnè suhconcai'à , lineis divaricatis longitudi- nalihus instructâ ; loculis nuniorosis , convejcis j aperturâ angustissimd , extreniitate acutà. D'Orb. Tabl. méthod. des Céphal. loc. cit. Ti". 48. Ibid. Modèl. de Céphal. 3*'. Iwr. n*. 75. Celle espèce s'éloigne davantage du lype des Rolalies que celle que nous venons de décrire ; elle est orbiculaire , peu convexe en dessus , et li=se de ce côté, légèrement convexe en dessous, et creusée au centre d'un ombilic assez profgnd. La circonférence du dernier tour est obtuse et arrondie ; les loges qui le composent sont assez nombreuses, elles sont convexes, subvésiculalres, et séparées par un sillon assez profond. En des- sous de la coquille il part de chacun de ces sillons un double rang de stries , légèremer,l arquées et longitudinales, lesquelles ne s'avancent pas lont- à-falt jusqu'au milieu de- chaque loge. Le dia- Zzzzz * 9i4 R O U pbragtne , qui ferme la deinièie , est siric dans piescjue toute son t'tendue j il ])i(jsenie à sa base une trcs-pelile ouverture en fente, fort ciioile , terminée en peinte d'un côté, et s'avançanl de- puis le milieu de la cluisou jusqu'à l'oiigiue de l'ombilic. C^elle coquille , qui est toute blanche , lisse ei brillante, se trouve dans l'Océan européen, prin- cipalement dans la Manclie , où elle vit sur les cjralliues. San diamètre est de a millim. ROTONDAIRE. Sous-genre proposé par Rafinesqne {Monogr. des Coq. de l'Ohio) dans son genre Obliquaire. II le caractérise ainsi : coquille arrondie, à peine transversale , presque équlialér-ie ; lif^umeiit courbe, court, corné; dent lamellaire légèrement courbée; dent bllobée, à peine antérieure. Ces caractères, extrêmement vagues, doivent faire rejeter ce sous-genre dont le genre lui-mènie n'a point été adopté. Voyez Mulette. ROULEAU. Genre fait par Blontfort aux dépens des CJnes; il n'a point été adopté. Adanson , dans son Voyage au Sénégal , avoit établi sous la même dénomination , -et sous des caractères zoologiques, ce que l'on n'avoit pas fait avant lui , un genre qui correspond également au genre Cône de Linné et des auteurs modernes. Voyez Cô>E. ROULEAUX. Les conch^'liologues du dernier siicle donnoient le nom de Rouleaux aux (^ônes et à la plupart des Olives. Tombée en désuétude , lorsque l'on appli- qua à la conchyliologie le système linnéen, celte expression a été remplacée par des noms généri- (jues plus convenables et consacrés dans la science. Voyez CÔNE et Oi.ivE. ROULÉr. On entend en général ]Vnr coquille roulée celle qui , abandonnée depuis long-temps par l'animal (jui l'babiloit, a été apportée sur les rivages, ou qui plus ou moins ballottée avec d'autres corps durs, a perdu avec ses couleurs ses asjiérités ou sou jioli : on dit aussi que c'est une coquille morte. JM. de Blaiuville dit que la même expression est employée par quelques personnes pour désigner 1(S u iquilles spirales ; mais nous la croyons im- propre : d'autres d'ailleurs sont consacrées. Voy. tiOQUlI.LE. ROULLITE. nolcUa. Le Troc/ins l'estianus de Linné a servi ilu type n ce genre, que La-narck a proposé pour la pre- «iiière fois dam le tout. 7 des Animaux sans yei- R O U tèbres. Ce petit genre , dont on ne connoît pas l'animal , a uu aspect qui lui est lelleiucnt parti- culier que l'on peut croire , avec quelque raison , qu'il reslera au nombre de ceux cju'une saine cri- tique pourra faire admettre dans la liste généri- que. C'est entre les Cadrans et les Troques que Lamarck l'a placé , et il a en elVct avec eux beau- coupd'analogiequant à la forme. Ou ignora pendant long-temps si les coquilles de ce genre sont oper- culées. M. Soweiby, le premier dans son Geneia , représenta l'opercule, et cette partie est tout-à-iait semblable à celle des Troques , c'est-à-diie que c'est un opercule corné , multispiré , fort mince, et tout-à-fait orbiculaire. Lamarck, que quelques auteurs blâmèrent d'avoir mis les Roulettes en rapport avec les Troques, avoit lait preuve encore une fois , comme dans tant d'aulies occasions , de l'étonnante sagacité qui caractérise ses travaux. M. de Blain ville n'a pas adopté ce genre dans son Traité de Malacologie , il en fait une section des Troques; mais il paroît que depuis le savant anatomisle a modiGé sa manière de voir, puis- (pi'il le décrit et le caractérise comme i:.enre, en faisant remarquer ses rapports avec les Ilélicines, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Voici les caractères de ce génie tels que Lamarck les a donnés : CAR.4CTÈRES gÉnÉRIQOES. .Coquilft orbiculaire, luisante, sans épidermejà spire basse, subcouoidej à lace inférieuie convexe et calleuse; ouverture demi-ronde, mince, oblique à l'axe, et légèrement sinueuse dans le milieu. • Ces coquilles sont discoïdes, à spire coni- que, niais généralement peu saillante; elles sont lisses et brillantes comme les Olives , ce qui feroit croire que l'animal a un ample manteau destiné à les couvrir. La base e^l occupée par une large cal- losité arrondie, qui est beaucoup plus grande cl plus épaisse que celle des Ilélicines. Ou ne con- noît pas d'espèces fossiles que l'on puisse rappor- ter à ce genre , dans lequel Lamarck n'a indiqué (pie cinq espèces, dont une est douteuse. Le genre l'itouille , que Montfort proposa dau» le tome l'''. de sa Conchyliologie systématique , olIVe une confusion (jue l'on a peine à comprcn- c*re. Dans sa synonymie il indique d'une manière positive l'une des Hélicines de Lamarck , tandis ipie par la description on rccoiiuoil facilement (ju'il avoit sous les yeux une coquille du genre Houlette. U est facile de concevoir les iliHiculté» qui s'élevèrent à l'égard de ce genre Pitonnille : les auteurs qui s'en rapportèrent uniquement ii lu synonymie le reg.irilèient comme un double em- ploi du genre Mélicine de Lamarck; ceux, tu contraire, qui lurent la description , y reconnu- rent les coquilles du genre Houlette, cl regardèrent cette dénomination comme inutile , puisque celle de iNl nlfort exiinit déjà. Nous peniouj que ce R 0 U qui est pix'fcjrable pour la science dsl d'adopler les j;enres Ilc'licine et Roulelle deLaoïai-ck, et d'ou- lilier le genre Pilonille de Bloiilfort, cjui , par confusion , les renferme tous deux malgi'd leur grande dissemblance. ]. Roulette linéoléc. Rotella /ineolati. R. testa orbiculaii , convexo'-conoideâ , àri'is- simâ , pallidè carne â ; lineolis longitudmalibus , coiijcrtis, undulatis ,fiiscis ; anjractibus contiguisj injiinâj'acie albâ. Tmchus vestiarim. Lin. Gmel. pag. SSyS. n". 75. BONANNI, Rccr. "û.Jig. 555. Lister, Conch. tab. 65i.Jig. 48. ^n Petiv. Gaz. tab. ïx.fig. 6? Gdalt. J'est. tab. iiô-Jlg. h. Favanne, Conch. pi. \-2,.Jîg. g. bona. Chemin. Conch. toni. 5. tab. 16b'. /ig. iGoi. c. S- g. médiocres. Rotella rosea. Lamk. Lister, Conch. tab. Qoo.J'ig. 46. Gualt. Test. tab. 65.J}g. G. uén Knorr, Vergn. toni. 6. tab. 2.2.J'ig. 7 r* Chemn. Conch. tom. 5. tab. i6G.yig- itioi. h. Rotella lineolata et rosea. Lamk. Aiiim. sans vert. tom. 7. pag. 7. n°. i et 2. Nous réunissons en une seule ces deux espèces de Roulettes, que Lamarck avoit séparées sur des caractères qui nous semblent d'une très-foible va- leur: il est à présumer que le savant auteur des Aniiiiau.v sans vertèbres n'avoit à sa disposition qu'un trop petit nombre d'individus pour aperce- voir la liaison intime qui existe entre ces coquilles. Peut-être auroit-il été convenable de conserver à l'espèce, envisaf^ée à peu près à la manière de Linné, le nom (ju'il lui avoit donné; il l'a fait connoîlre le premier sous le nam de Trochus l'es- tiarius. Cette coquille, peu variable quant à sa forme , l'est d'une manière étonnante quant à ses couleurs j elle est d'une forme discoïde, aplatie eu dessous, à spire conique, mais peu élevée , non carénée à sa circonférence. On compte sept à huit tours à la spire : ils sont étroits , parfaitement lisses, bril- lans , aplatis; leur suture est simple et super licielle. Le dernier tour se termine par une ouverluie pe- tite , un peu oblique à l'iixe , semi-lunair6 , ou plu- tôt en g,ueule de four. Le bord droit est très- mince, cassant; il ollVe dans son milieu une sinuosité peu profonde, qui est parfailement re- présentée par les stries d'accroissement. En des- sous, la coquille est ajilatie ou à peine convexe; toute sa base est occupée par une large callosité ciiUiie , plui jo. ii>i:is éjj.iisse, seloa Ijs iadi- R 0 U 9K> vidas, el variable dans sa couleur, passant, selon les variétés, du gris-noiràtre au blanc et au rose. Les couleurs de celte espèce n'ont rien de cons- tant; on peut même dire que sous ce rapport il n'e.xisle pas deux individus identiquement sem- blables. On peut facilement distinguer deux sortes do variétés : celle dont les couleurs sont uni- formes, et celle dont les couleurs sont disposées en laclies ou enlinéoles. Dans la première série, on trouve des individus presque noirs, d'autres d'un gris foncé, quelques aulres d'un gris-brun fort clair, et de cette dernière nuance on en trouve (jui ont nue tendance h passer les uns vers les va- riétés tout-à-fait roses, et les autres vers celles qui sont blancbes. Les variétés bigarrées suivent une dégradation à [;eu près semblable; on peut les distinguer cependant en deux séries: les unes, sur les couleurs oniformes que nous avons men- tionnées, pré-ealent une foule de ponctuations confuses, d'ut»l)run plus ou moins intense, rem- placées quelquefois par des taches irrégulières ou des linéoles transverses et onduleuses. Dans la se- conde série, on trouve des coquilles ornées de deux ou trois fascies longitudinales, très-nette- ment tranchées , tantôt grises, blanches ou bru- nâtres sur un fond rosé, et tantôt d'uu rose ou d'un brun plus ou moins foncé sur un fond blanc ou grisâtre. Sur ces fascies sont disposées, avec uue admirable régularité, tantôt des ponctua- tiims, mais le plus souvent de petites linéoles transverses ou obliques, de couleurs fort diverses, selon les individus. Cette espèce vient, à ce qu'il paroit, des meis de l'Inde, et surtout d'Amboine; quelques per- sonnes assurent qu'elle se trouve aussi dans la Méditerranée, mais nous n'avons jusqu'à présent aucune indication qui nous en donne la ceriilude. Les grands individus ont 17 millim. de diamètre. 2. Roulette suturale. Rotella suturalis. R. testa orbicitlari , confe.ro-conoideâ , siriis distantibus cinctâ , grisea , lineulisjiiscis longi- tudmalibus angulato -Jle.ruosis nunierosisstniis pic ta ; anj'ractuum margtne supenore prominulo j injiinâ Jiicie disco purpureo. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 8. n°. 5. La Roulette suturale est la plus grande espèce du genre; elle est orbiculaire, piesqu'aussi con- vexe en dessous qu'eu dessus; sa spire, assez saillante, est composée de sept à huit tours à peine convexes, striés dans leur longueur, et ayant une suture un peu enloncée el bordée en dessous par un petit bourrelet décurrent. Le der- nier tour est pioporiionnellement plus grand que dans l'espèce pi édent se lermi par ouverture ovale-obronde , inclinée al a.Ne , et dont ; bord droit, très-mince et fragile, est foiblement nueux dans le milieu de sa longueur. En dessous n trouve au centre une large callosité circulaite, Z z z z z a * ç)i6 R O U d'un i'ouû,e- pourpré , grisâtre ou hiancliâde : celle callosilé est Cieus(?e, à la base du bord droit , d'une petite gouttière peu profonde. La coloratiou de cette coquille est beaucoup moius variable que cel!e de rospcce pr(?cédcnte; sur uu fond blan- cbâtre, elle est ornée d'une multitude de petites liudoles onduleuses , souvent interrompues, obli- ques ou Iransverses. A l'intérieur, cette coquille fit d'une belle nacre très-brillante. Cette coquille, beaucoup plus rare que la Rou- lette liaéolée, provient, à ce qu'il paroi t , des mers de l'Inde. Les grands individus ont 27 mill. de diamètre. U est à présumer que la Roulette javanaise de Lamarck n'est qu'une variété de celle-ci, dont les stries traiisverses seroient au nombre de quatre ieulemeut. Z. Roulette monilifère. Roteltu monilijira. R. testa orbiculari , convexo-connideà , traiis- l'ersïin sulcatâ , luteo-virente, apice aurea; suicis nigro punctatis ; anfractuum margine superiore nodù coronato ; infitnâ Jacie disco pallidè piir- pui-eo , centra gibboso. GoALT. Test- tab. èô. fig. e. An ScpRoETER, Einl. in Conch. toin. i . tab. 5. Og. la':' i3? Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 8. n". 4. Sow. Gêner. qfSchells, nP. 14. fig- i- Cette coquille est moins grande que la précé- dente, et elle a avec elle quelque ressemblance dans la forme. Elle est orbiculaire, presqu'aussi convexe en dessous qu'en dessus; sa spire, co- nique et pointue, est surbaissée; ou y compte six ou sept tours aplatis, striés dans leur longueur et couronnés à leur sommet, immédiatement au-des- sous de la suture, d'un seul rang de granulations assez grosses et arrondies, régulièrement es|iacées. l,e dernier tour n'olfre de stries, dans la plupart des individus, qu'à sa partie supérieure; en des- sous, il présente une large callosité fort épaisse, d'un rose vif , creusée d'une gouttière peu pro- fonde à l'endroit où s'insère l'extrémité du bord droit. L'ouverture est semi-lunaire; le bord droit i;st mince, tranchant, très-fragile, sinueux dans le milieu de sa longueur. La coloration de cette espèce est peu variable; elle consiste, dans le plus grand nombre des indi- vidus, en fines ponctuations noirâtres, disposées assez régulièrement sur les stries longitudinales. Dans qucl((ues individus les ponctuations se réu- nissent en linéoles transverses plus ou moins on- duleuses : ce» accidens de coloration se montrent sur un fond gris ou blaucliâlre. Cette espèce vient des mers de l'Inde; elle a if) œillim. de diamètre. R U D RUBAN. LIguus. Genre établi par Montfort pour quelques Aga- lliines de Lamarck, qui ont la coquille turriculée et l'ouverture très-c oiirte , telles que {' Achatma virgmea. Ce genre ne pouvoit être adopté, {f^oy. Ag.\tui.\e.) On donne vulgairement le nom de Ruban à d'autres coquilles, et on a appelé : Ruban ou Liiiias rubaué le Turbo petholatui j Ruban ou Vis buccin rubané \ Achatina vir- ginea Lamk., type du genre Ruban de Montfort; Ruban rayé quelquefois le Doliuin maculatuir» Lamk. Grand Ruban ou Ruban plat, petit Ruban ou Ruban convexe (Geollroy), des coquilles ter- restres : la première, VHe/ix ericeronini j la se- conde, VHt'iijo striata , etc. RUDIS'I'ES. La plupart des genres avec lesquels Lamarck a composé cette famille , dans sou dernier ou- vrage, étoient compris dans les Oitracées de sea méthodes précédentes. En établissant celle fa- mille, le savant auteur des Aniniaujc sans ver- tèbres savoit que la plupart des genres étoient in- complètement connus; aussi doit-on la considérer plutôt comme une iiiccrtœ sed/s que comme une famille naturelle. Nous avons vu, à l'article Ilip- PUiuTE, combien Lamarck et tous les auteurs se sont iuépris à l'égard de ce genre, placé dans la classe des Céphalopodes. M. Cuvier avoit exprimé un doute à ce sujet, et M. de Ferussac, l'imitant, l'avoit exprimé dhrase tellement dubitative et de si peu d'impor- tance, qu'il ne la mentionne même pas ii l'article Batolite dont nous venons de parler':" Quoiqu'ba- bitué il la justice de M. de Ferussac, nous ue vou- lons |)as cependant laisser un tel fait sans réponse. Imi adoptant la famille des Rudistes, M. de Fe- rusHac la réforma en éloignant justement les Du- ciuci et les Cranies , qui appuriicuacal évidem- R U D tnenf à une aalre famille. M. de Blalnvil'e opéra la même moditicalioii dans son article Mollusoues du Dictionnaire des Sciences naturelles , et ne uieuliuima nulle part le genre Hippurile. Eclairé par nos observations, il le rangea dans son ordre des Rudistes de son Traité de Malucologie ; car, dans cet ouvrage, il fit un ordie de celte famille de Lamarck. Il le composa de cinq genres dans l'ordre suivant : Sphérulite, Hippurile, Radiolile, Buostrite etCalécole. De ces genres, trois duiveul se confondre en un seul : ce sont les Sphérulites , les Radiolites et les Biroslriles, comme iM. Charles Desmoulins Ta prouvé d'une manière incontestable dans une dissertation très-approfondie qu'il a pu- bliée en 1827 dans le Bulletin d'Histoire natu- relle de la Société linnéenne de Bordeaux. Ce travail considérable sur toute la famille des Ru- distes mérite une mention toute particulière. W. Desmoulins propose de faire des Rudistes une classe à part au même degré que celle des Acé- phales , relativement aux Mollusques. Les faits nombreux qu'il a recueillis le déterminent, après un€x-amen scrupuleux ,•« placer cette classe près des Tuniciers. 11 a été conduit surtout à cette opi- nion par cette observation constante dans le genre le plus considérable de cette famille , les Sphéru- lites, de l'existence d'un espace vide entre un noj'au interne (birostre) et la face interne et ac- tuelle du lest. Ce fait, insolite en apparence, que l'on a cru appartenir uniquement à ce genre et à celte famille , est devenu le sujet de plusieurs con- jectures. On a supposé d'abord que le birostre étoit un os interne contenu dans le milieu de l'ani- mal dont la partie charnue occupoit l'espace ac- tuellement vide de la coquille. ,Ua birosire tron- çonné a démontré qu'étant de la même pâte que la couche où est enfouie la coquille, ce ne pou- vûit être un os interne. Comment le concilier, d'ailleurs, avec l'animal d'une coquille bivalve 'r* Alors on a conjecturé que cet animal étoit formé de deux parties , l'une cartilagineuse et l'autre molle; que le birostre avoit été formé à la place de la partie molle, et que l'autre, ayant disparu ensuite, avoit laissé libre le birostre dans la co- quille. Cette opinion a paru la plus plausible 'm M. Desmoulins ; mais une objection se présentoit : on ne connoît rien de semblable parmi les Acé- phales, aucuns d'eux ne s'oiïre à nos yeux com- posé de deux substances de consistance dilîérenle. Il a fallu chercher des animaux qui fussent dans ce cas, et en parcourant la série des animaux in- vertébrés, se sont présentés les Tuniciers. Il étoit bien difficile sans doute d'assimiler ces animaux avec des coquilles bivalves de la nature de celles des Rudistes; cependant, le rapprochement que MM. Cuvier , Savigny, etc. , etc. , avoient fait des Bipliores , des Ascidies et des autres Tuniciers , de la classe des Mollusques acéphales, devenoit un motif plausible à M. Desraoulins de proposer le sien , et d'établir avec les Rudistes une classe ia- R U D 917 lerraédiaire entre les Tuniciers et les Acéphales proprement dits. L'adhérence des coquilles des Rudisies lut le sujet de quelques observalions que M. Hœuiiîghans soumit verbalement à M. Des- raoulins : admises trop légèrement et pour ainsi dire d'enthousiasme , elles le portèrent à comparer aussi ces coquilles à celles des Balanes et des au- tres Cirrhipèdes, ce qui le conduisit à un autre rapprochement qu'aucun raisonnement, aucun fait ne peut juslifier. Quand pour établir une théo- rie générale on n'a que des faits incomplets, que l'on entre dans le champ des suppositions, il est si vaste et si peu borné, qu'il n'est pas dilEcile de s'y égarer. Il n'est pas surprenant que cela soit arrivé à M. Dtsmouliuj , et à l'exceplion de ce rapprochement avec les Balanes , qui ne vient pas de lui , nous nous plaisons à dire que l'état des observations le uieitoit dans la nécessité de rai- sonner comme il l'a fait , et qu'il n'a pas dépendu de lui, pour ainsi due, en admettant les obser- vations sous le même point de vue que ses devan- ciers , d'arriver à d'autres résultats que ceux qu'il a obtenus. Aussi nous ferons observer que ce n'est pas dans un esprit de critique que nous avons exa- miné le travail de M. Desmoulins, mais pour met- tre à même les observateurs de juger une question des plus intéressantes de la conchyliologie, eu faisant cesser les conjectures qu'elle a fait naître. Nous rejetons complélement , et comme inutile, la théorie de M. Desmoulius; nous n'admettons pas plus sa classe des Rudistes que l'ordre et la iamille du même nom de M. de Blainville et de Lamarck, et voici comment nous avons été con- duit à un résultat si peu probable. Il n'est pas dif- licile de s'assurer que presque toutes les coquilles bivalves ou univalves sont composées de deux couches, l'une interne et l'autre externe ou cor- ticale, qui, quant à leur épaisseur, sont dans une relation inverse, c'est-à-dire que là où l'une est fort épaisse, l'autre y est très-mince, et vice versa. On peut croire, puisque l'observation le prouve, que ces deux couches sont de nature dif- férentes; car l'une, l'interne, dans certaines cir- constances de la fossilisation , est toujours dis- soute, tandis que l'autre se conserve complètement dénudée. Nous avons mis ce fait hors de doute à l'article PoDorsjs, auquel nous renvoyons, ainsi qu'à Spondtle , et nous avons pour d'autres genres un grand nombre d'observations qui coïncident parfaitement avec celle-ci. Il est à remarquer que presque tous les Ru- distes, et les Sphérulite spécialement, se trouvent dans les terrains où la décomposition des coquilles a lien constamment. Pour faire l'application de ce qui précède à ce genre, par exemple, nous rai- sonnons de cette manière : les Sphérulites étoient composées, comme les Spondyles, les Cames, etc. , de deux couches distinctes, l'une interne, l'autre corticale :1a première, très-épaisse au sommet j l'autre, au contraire, fort mince et réciproque- 9:3 R U D meni. (,'csl là la seule siipposin'on que nous nous pcrtnellions, et l'on voit corabien elle est fondée vaisonnablement sur l'analogie. Lors de Tenfouis- aement, la Sphdrulile a t'ié remplie de la matière de la couche terreuse qui l'enveloppe; celle ma- tière s'est solidifiée, ei a pris ainsi l'empreinie de la cavité tju'occupoit l'animal. Si elle ôtoit Irès- attcuuée, comme la craie, par exemple, elle a même pu s'introduire et 'Se durcir dans les in- terstices des dénis cardinales, et en conserver la forme; or, celle cavilé qu'occupoit l'animal, ainsi que la charnière, éloit en'ièrement composée de la matière de la coudie interne de la coquille; celle couche interne, par une cause qu'il ne nous est pas permis de conr presque complètement disparu'après la solidifi- cation du moule intérieur; la couche corticale de Ja coquille, au contraire, s'est conservée, a ré- sisté par sa nature à la cause dissolvante qui a détruit la couche interne. Qu'est -il résulté de celte opération':* qu'un moule solide, qui a con- servé la foime de la cavité occupée par l'animal , se trouve isolé dans une cavité actuelle qui n'a plus avec lui que des ra|)ports l'on éloignés. On ne peut se faire une idée de ce qu'éloit la cavité occupée par l'animal, qu'en remplaçant par un moyen artificiel la couche qui a été dissoute, et le m(i3en le plus simple c'est de prendre l'empreinte complèle et séparément des deux valves du Bi- rostre; c'est ce que nous avons fait sur un Birostre complet d'une grande Sphérulile de l'île de Ré. L'intérieur des valves ainsi réo;énérées nous ont olfert chacune deux impressions musculaires fort grandes et latérales, et poslérieuremen! une char- nière des plus puissantes, ainsi que l'empreinte d'un li<;ament dont la force devoit êlre en rapport avec l'épaisseur et l'étendue des valves. Nous dé- crirons toutes ces parties à l'article Sphiuulite, auquel nous -renvoyons. Dejniis que nous avons fait toutes ces oliservaiions sur les Rudistes , les difficultés dont ils étoient environnés s'expliquent avec une extrême facilité, parce que les moyens de les faire sont très-simples. Nous croyons avoir atteint la vérité, et il nous semble que cette sim- plicité même et celle facilité dans l'explication' des faits pourroienl en êlre la preuve. Les observations qui précèdent justifient, ce nous semble , l'opinion que nous avons émise de supprimer la famille des Rudistes telle que La- marckl'avoil conçue, et même telle qu'elle a élé réformée par MM. de l-'crussac et de Blainville. Des trois genres qui lui resloie'ni, celui des C.il- céoles a évidemment de (rès-^rands rapports avec les Cranies, ce qui nous a déleimiué à le- coiii- prendie au norafrc des Brachiopodes, tandis que les deux j;eiircs Hippurile cl Sphérulile doivent âlre Iraiisporiés |.arini les Acéphales dimyaircs, où ils doivent former une petite famille. De[.iiis (jue nos ni .scivalioiis ont été faites .cnl être dan» le niéœe eai, si du moins in en cnul la manière de voir de M. ('iivier. C'esl pour cMie raisin cpie dans les Dimy/ires nous av. 'lis élal li dan» le second or- dre, cpii (oippt'cntl loin' les iininin.ix ù manteaux R TJ D onveris , doux sans- ordres, dont le premier est destiné aux coquilles régulières et le second aux coquilles irrégulières. Ce sont les coquilles irré- ^ulières qui consliluent deux familles : l'une pour les Eihéries et l'autre pour les Rudisies, que nous réduisons à trois genres, qui soat Sphérulite , llippurite et Caprine. Ce dernier genre, qui est incomplètement connu, pourroit, d'après les lon- gues et laborieuses recherclies de W. Roulaud, n'èlre aulre cLose que des Ilippuriles à valves plus ou moins contournées en spirale. Nous aurons occasion de reparler de ce genre à l'article Sfue- BVLiTE, auquel nous renvoyons, ainsi qu'à Hip- PDRITE. RUDOLPHE. Le genre Monoceros étoit établi depuis assez R U P 9^9 long -temps, lorsque M. ScbumacLer a proposé ^ui-ci pour les mêmes coquilles. Il n'a point été ^opté. P'oyez Licorne. RUPELLAIRE. Ce genre étant le même que celui nomme Pé- tricole, a disparu de la méthode. P'oy. Pétricoie. RUPICOLE, Genre proposé par M. FIcurian de Bellevue sur des caractères peu conslans de la charnière de quelques coquilles lithophages qui rentrent fort bien dans le genre Pétricole de Lamarck. Voyez S*A B Sablon. Nom que l'on dnnne à La Rocbelle, d'après Dargenville, à une coquille qui est probablement uoe variété du Turbo UUoreus. Voyez Turbo e' LiTTORINE. SABOT. Adauson ( Voy. au Sénég. ) a formé ce genre d'une manière fort naturelle sur des coquilles et leurs animaux, qui présentent des caractères par- ticuliers. Depuis, ce genre modifié a été adopté partons les zoologistes, et Lamarck lui a laissé le nom de Turbo , auquel nous renvoyons. Les conchyliologues du dernier siècle don.noient le nom de Sabot à plusieurs coquilles , soit du genre Turbo ou de celui des Trocluis , auquel ils ajoutoient une dénomination spécifique, (-cite manière de di'signer les coquilles est aujourd'hui abandonnée. En indiquant les principales espèces de Tarbos, nous donnerons leurs noms vulgaires. Voyez Turbo. SABRE, ^mis. ' Genre proposé par M. Scbumacher pour séparer des Solens de Linné ou de Lamarck le Solen cnsis, sur ce caractère sans importance de sa courbure. Ce qui est curieux, c'est que l'auleur place ce genre entre les Cardites et les Bucardes, c'est-à- dire très -loin de ses rapports avec les Soleas. T'oyez Solen. SABRE HONGROIS. Les coucbyliologues du dernier siècle donnoient ce nom à une espèce assez commune de Solen , Solen cnsis , et quelquefois aussi au Solen cultel- lus. Voyez Solen. SABURON. Ce nom a été donné par Adanson {T'oyag. au Séncg. pi. 'J.fig. 8) à une espèce fort intéressante du genre Casque. Bruguière , ainsi que Lamarck, ont conservé à cette coquille le nom d'Adauson. Voyez C.tsQUE. SACCOPHORA. Tel est le nom que M. Gray, dans sa Classi- fication naturelle des Mollusques , propose de donner u une classe d'animaux que Lamarck nomme Tuniciers, et M. Cuvier Acéphales nus. Nouj uc croyons pas que ce changement soit adopté, non plus qoe fes trois divisions qu'il éta- blit dans cette classe sous les noms d'Wo/od/an- chia, Tonobranchia et Phyttobranchin. Voy. ces mots, ainsi qu' Acéphales ^u5 etTuMCiERS. SACCUS. Quelques Turbos et des Paludines composent les élémens de ce genre , proposé par Klein [Ostr. melhod. pag. 42 ) , mais non adopté. SADOT. Nom donné par Adanson ( Voyag. au Séneg. pi. '].fig. 4) à une coquille du genre Pourpre, Purpurea lapillus. Voyez Pocrpre. SAGITELLE. Sagitella. Genre encore incertain, que M. de Blainville a mentionné dans son Traité de Malacologie , et sur lequel il a donné de nouveaux renseigne- meus dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. C'est à M. Le Sueur que l'on en doit la décou- verte dans les mers de l'Amérique ; il l'a ob- servé autant que sa petitesse et sa transparence le lui ont permis. Celle transparence est telle qu'il seroit impossible de faire la moindre observation. IM. Le Sueur a été obligé de mcllre un morceau de serge bleu dans le vase où il les avoit recuiillies pour lès examiner. Malgré cette alieniion, il n'a pu découvrir ni la place des organes de la respi- ration, ni celle de ceux de la génération. Cepen- dant , d'après les rapports des autres organes , i\L de Blainville pense que ceux-ci doivent être jilacés comme dans les l'iroles. Alors, il ne voit plus la nécessité d'un genre qui a tant d'analogie avec ces dernières. Il a été conduit par ces motifs à en faire une petilesection de ce genre, dans sou Traité tic Malacologie. Il nous semble que , dans l'état aciuel des observations sur ce genre , on ne pou voit mieux le placer, en attendant des éclair- cissemens nécessaires. SAKE.M. Tel est le nom quWdanson ( Voy. au Sénégal, pl. "j.Jig. 1 ) donne à une coquille du genre Pourpre , Purpura hemastoma des auteurs. Voy. Pouni'iiE. SALAR. Un Cône Irès-connu, le Conus tulipn , « été décrit soui ce nom pur Aduusoo , dans inu Voyage s A L T'oyagc au Sénégiic ( /'/. 6. Jig- 8- ) Coy ■ C.iist , dans le pieinief volume de ce D.cuunuaiie , S ALFA. Ce nom lalin a élô donné au genre que l'on nomme Bipbore en français. 11 aiiroit élu plus convenable que ce genre fût tiailé à ce mol. Les Bipliores sont connus depuis long-temps. Il est à présumer que les voyageurs avoient remarqué les longs rubans de feu qui se dessinent en ondoyant dans la mer pendant la nuit, et qui sont dus à la pbospliorescence de ces animaux. Avant que les iialuralinles les eussent soumis à leur oljservalion , quoique fort remarquables sous plus d'un rapport, ils ne furent pourtant meulionnés d'une manière non équivoque que très-tard : la première fois, dans l'Histoire natweUe de la Jamaïque , par Bro-vvn; il proposa pour eux son jjenre Tlialia que Linné, ou ne sait pourquoi, n'adopta pas; mais dans sa diMème édiliofi du Systema naturœ , il rassembla dans un seul les genres Tluilia et Arelhusa de Brown,sons la dénomination i^lloloturie ; ce qui me'.loit la confusion à la place de la clarlé que Brown avoit voulu jeler dans leur dislinction. Dans la douzième édilion, la confusion s'augmenta en- coi e par l'addi lion , dans ce genre Iloloturie , des animaux que Rondelet nommoit ainsi ( j>oy. Ho- loturie); de soite qu'il présentoit l'as';eml)lage Traiment bizarre d'aulmanx fort diiférens. Pallas eut donc raison de le critiquer dans ses Mélanges de Zoologie et dans son Spicilegia ; lorsqu'il voulut débrouiller ce chaos , il proposa de partager les Actinies en deux sorles , celles qui soni fixes el celles qui sont libres. Os dernières n'étoient autres que les Holoturies; mais comme ce nom se Irouvoit sans applioalinn , il proposa de le donner aux animaux du genre que Brown avoit nommé Tlialia , c'est-à-diie aux lîiphores. I'orsk.il , auquel on doit de fort b Bipliores, cuaime Pallas, il rassembla dans ce genre les Velelles et les Por- pites; il fit des véritables llololuries un genre qu'il nomma Fislulaire, qui correspond aux Acti- nies libres de Pallas , et enlin créa le genre Pria- pus pour les Actinies fixes du même auieur. Le nom d'Hololurie n'eut donc plus pour lui la même application , et il donna le premier le nom àe Salpa 3.\iyi animaux que Pallas y comprenoit, c'est-à-dire aux Thalies de Brown. Malgré l'élude parliculière qu'il avoit faiie des Saipas, Forskal néanmoins confondit avec elles des Ascidies; ce qui fut probablement l'origine du rapprochement que l'on Et des Biphores et de ces animaux. Dans \s. ireiiïième édilion du Sysicnia naluiœ , Gmelin Hist. Nat. de! Vers. Tome IL S A L mr l'il, à r.irtaiun du genre qui nous occupe, un double emploi , qui n'est pas le seul qu'on pourroit lui reprocher ; il adopla tout à la fois et le genr;^ Salpa de l'orskal , en confondant loujours les ani- maux Thalies de Brown avec les Hololurics, et le genre Dagysa, qui, lout récemment, avoit élé créé par Banks et Solander pour un animal du genre Salpa. , Bruguière, sur le prélexte que le nom donne par Forskal avoit appartenu autrefois à un poisson , le changea pour celui de Biphore. Tout en di.n- nant, dans ce Dictionnaire, des caractères mieux circonscnls à son genre, qui lui permirent d'en écarter deux espèces d'Ascidies, C]ui y éloienl con- fondues , comme nous l'avons vu, Brugulèie ne laissa pas que de faire une faute semijlable ù celle de Gmelin, en admettant en même lemp-î dans les planches de l'ouvrage que nous ve- nons de ciler et les Biphores et les Thalies de Brown ; il confondit même les Physaks avec ce dernier genre. On ne sait pas quels rapports Bruguière auroit donnés aux Thalies, puisque ce genre n'est men- tionné que dans les planches. Quant aux Biphores, il les place dans les vers mollusques dé()Ourvus de tentacules. Nous avons dit, à l'ariicle Mollusques, lout ce que cet arrangement avoit de déleclneux. Les animaux dont il est queslion étoieni générale- ment peu connus; leurs liaisons avec d'autres analogues élolent dilTiciles à établir. 11 n'y a donc rien de bien étonnant que M. Cuvier, dans sou Tableau élémentaire d'Histoire naturelle , en imilont Bruguière, quant au double emploi, ait placé d'une manière peu convenable le genre 'J'halie parmi les Mollusques gastéropodes et les Biphores, dans une classe toute dilférenle, avec les Ascidies, dans les Acéphales nus, sans coquille. Du moins , M. Cuvier avoit conservé ces deux genres dans les Mollusques. Lamaik ne fit pas de même , dans son Système des Ani- maux sans rertèhres ( l8oi) : on trouve bien les Biphores dans la chisse des Acéphales nus; mais il faut chercher lesTlialies parmi les lladiairus mollasses. IVJ. Bosc , peu de leiups après, déraonlra d'une manière évidenle le double emploi de Guieliu, Bruguière , &c. , &c., el donna quehiues nouveaux détails sur les Biphores qu'il avoit vus pendant sou voyage en Amérique. De nouveaux renseignemens avec de nouveaux matériaux furent rapportés par Péron de son voyage aux Tories - Australes. Des animaux conservés dans la lujueur, déposés par ce voyageur au Jardin du Roi , furent analo- roisés par M. Cuvier, qui publia, à leur sujet, un excellent mémoire dans les Annales du Dluséum. Il confirma l'opinion de M. Bosc, el il ajouta une analomie qui mit hors de doute, pour le plus giand nombre des zoologi-les, que les Biphores, par leur organisation , se rapproclieni plus des Acéphales que de tout autie type d'animaux. A a a a a a » CjlT. s A L M. R issy arJopla celle opinicn , ri siil proiitcv ilu beau travail de M. (luvier , loisim'il traila ce genre dans le BitJ/on de Sonriini. ftl. Lamaick, lui même, comme le prouvenl les tableaux de sa Philosophie zoolugique , la paitaj^ca d'abord, ])oui- l'abaadouuer, seulcineut daus son dernier ouviaue, après l'avoir reproduite une seconde f'iis datis YE.itrait du Cours. Ce respectable savant, après avoir admis les Bijihores dans la Section des Acéphales nus de ses préct^dentes mé- iliodes , abandonna tout-à-fail celle opinion dans «m dernier ouvrage, et fit, avec les Ascidies et les Salpiens, une nouvelle classe, les Tusiciei\s ( vo^ez ce mot ) , qu'il considéra comme formant un type d'organisation intermédiaire entre les Uadiaires et les Vers. A l'exceplion de M. La- luouroux, dans l'Encyclopédie, et de M. Latrcille, dans ses Familles naturelles du Régne animal, nous ne connoissons aucuns zoologistes qui aient adopté la manière de voir de Lamarrk. Cepen- dant , avant les trois ouvrages (jue nous venons de mentionner, avoit paru un travail très-imporlant sur les Ascidies, par ftl. Savigny. Là se trouve confirmée, d'une manière évideute , la justesse des rapports assignés aux IJiphorcs parW. (^uvier, et, d'après cela, nous cherchons en vain à nous rendre compte des motifs qui ont déterminé Laraarck à proposer ce nouvel arrangement. Le travail de W. Savigny a été reproduit , quant à la tlassilicalion , dans les TahL'aux systématiques de M. de Ferussac. Le genre Biphorc avec ses deux sous-genres , constitue à lui seul la dernière fjmille de la classe des Ascidies , les Thalides. {^Toyez ce mot.) Enfin, M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , établit dans les Ascidies deux familles : la seconde , relie des Sai.piems {vo^ez ce mot ), partagée en deux sections, contient dans la première le genre lîiphoie, et dans la seconde le genre Pyrosuiiie, <]ui se trouve, de cette manière, plus en rapport avec le premier que dans les méthodes précé- ilenics. Plusieurs travaux, quoique moins généraux (|ue les précédens , ne laissent pas que d'avoir un grand intérêt , par le grand nombre d'observa- lions qui y sont répandues. Ce sera donc avec fruit qu'on consultera le mémoire de M. Home ; une dissertation de M. Chamisso qui est fort im- |>ortante ; le chapitre qui traite de ce genre, par .MM. Quoy et Gaymard, dans le P'oyage autour du Monde , par la corvette l'Uianicj et enfin, des renseignemens anatomiques donnés par Van llas- lell et par Kuhl. C'est à l'aide de ces matériaux , auxquels il faut joindre l'art. Salpa du Dictionnaire des Sciences naturelles , de M. de Bl.iinville , que l'on pourra se faire une idée , %\ ce n'est complète, du moins assez «alisfaisanlc de l'anatomie des Biphores , et des rapports qu'ils ont avec d'autres animaux aaaloguci. S A L Les Biphcrcs sont des animaux rylinditudc' , transparens, gélatineux, plus ou moins a longés ,. tronqués ordinairemint aux deux extrémités , composés d'une enveloppe extérieure subcarti- lagineuse ou membraneuse , que l'on nomme le manteau , et d'une autre partie ou corps qui pa- nùt pouvoir s'en détacher facilement, comme l'observe Chamisso ; de sorte que celte partie extérieure, d'après ce que dit ce savant, seroit plutôt un corps excrété que la vé ri i il peau ; celle-ci formeroit alors l'enveloppe nànce du corps proprement dit. Elle est munie de bandes Iransverses , plus épaisses. Quelcjucs personnes croient que ce sont des bandes musculaires ; d'autres, et MM. (^'"'y s' Gaymard entr'autres , allirment que ce sont des réseaux vasculaires. Les deux voyageurs que nous citons, ayant vu sur le vivant, sont assez croyables. D'après de» animaux conservés dans la liqueur, M. de Blain- ville avoue qu'il est impossible de se décider. Cette membrane, quoique moins épaisse que le corps extéiieur, s'en distingue cependant assez bien, et s'en détache facilenu'nt. Les Biphores ont reçu leur nom des deux ouvertures dont ils sont percés, ('es ouvertuies terminent antérieurement et postérieurement un canal ouvert dans toute la longueur du corps de l'animal; elles appai tiennent à la face ven- trale : la première, rantéiieure,est la (>lus grande ;^ elle est ordinairement ovalaire on semi-lunaire, et pourvue d'une lèvre , sorte d'opercule charnu , garni de muscles qui lui sont pro])res. C'est par celle ouverture que s'introduit l'eau, tant pour la respiration que pour la nutrition; le liquide re- passe par l'ouverture postérieure, dépouivue le plus souvent de la lèvre operculaire, cl se termi- nant quelquefus par un tube peu prolongé. Cette longue cavité viscérale ollre à l'intérieur l'organe branchial et les ouvertures bueale et de l'anus; elles sont siiuées assez près l'une de l'autre : la pre- mière est une l'ente étroite, arrondie, garnie d'un |)eiit bourrelet labial qui , d'après M. de Blainville, seroil festonné et même lobé; cl le même zoolo- giste jiense que la partie que M. Savigny décrit comme une seconde branchie, pourroit bien n'être autre chose que les appendices labiales, comme celles des Lamellibranclies. (]omme dans celles- ci, au reste, la bouche conduit , presque sans œsophage, à l'estomac, (jui est volumineux, et enveloppé de toutes parts par une glande ir- régulièrement lobée , (pu est le foie. L'inleslin (pu naît de cet estomac est court ; il fait plusieurs circonvolutions dans le foie el se |iorle en arrière, pour s'ouviir dans la cavité viscérale , tout près de son ouverture pnsléripiirc. Cette réunion d'organes qui, à cause du foie qui les enveloppe, a une cou- leur particulière, auxtjuels il faut joindrcle cofur cl l'appareil générateur , a été désignée par ForikaI sous le nom de nucléus , (pii a été gé- néralctucQl adopté. Quoiqu'il u'ait pas une posi- s A L tîon al)sulunicn( constanle dans lou!es L's espèces, cc'pendiut il est loiiji:uis placé posiéiieui ement, et sia volume es! liès-variable, selon les e'îpeces. Ainsi, les ouvertures de la bouclie et de l'aïuis, ijui sont dépeiidaates de la posili.in du nucléus, sont cgaleiueiit très - posléueuies dans les 13i- Ijhores. L'orj:;aiie de la respiraliou est fort simple , com- liosé d'un seul feuillet branchial, qui s'c'iend de l'ouverture antérieure de l'animal jusiju'à la bou- che; elle a la forme d'un triangle scalène, dont la base est vers le nurléus; elle est placée perpendi- culairement dans la ligne médiane. Dans plusieurs espèces , on dislingue sur elles des stries perpen- S A L rp. iculai ■es coupées pa d'aul obi ues. Celte blanchie est souienue par un canal médian, une sorie de bronche, comme dit M. de Blaiuvillo, i|ui porte sans doute les vaisseaux à la branchie. M. Savigny dit cpie ce canal contient une seconde branchie que M. de Blainville n'a pu découvrir; les autres auteurs n'en parlent pas. La circulation se fjit d'une manière très-singu- lière e: dont on n'a point encore d'exeuiple pârcii les animaux; si l'on en croit ce que disent MAI. Quoy et Gaymard , le cœur , placé à la partie supérieure du nucléus, n'embrasse pas l'inleslin, comme dans les Lamellibranches; il est fusiforme et paroît dépourvu de péricarde; antérieurement, il donne naissance à un tronc unique fort gros, médian et dorsal , qui est l'aorte , mais il est trian- gulaire; el ce qui a droit d'étonner davantage, puisqu'on ne retrouve nulle part rien d'analogue, c'est que ce vaisseau est composé de deux parties semblables accolées, qui se désunissent au moin- dre choc : dans ce cas le sang s'épanche , et la vie doit cesser. Ce fait a besoin d'eue affirmé par les deux observateurs que nous venons de citer pour être cru. Celte singulière aorte, à mesure qu'elle s'avance, fournit des vaisseaux pairs Cjui paroissent symétriques et qui se distribuent au luanleau; elle se termine aniérienrement par trois branches principales , deux latérales qui se con- tournent autour de l'ouverture atîtérieure pour se rejoindre ensuite dans le canal branchial, et la troisième, moyenne, s'indéchit à l'intérieur du canal médian, sur la ligne où sont placées les ouvertures bucale et de l'anus et donne des rameaux au manteau. Tous ces vaisseaux se réunissent de tous les points du corps en une seule veine pulmonaire qui porte le sang au cœur; de sorte que, d'après les observations de MM. Quoy et Gaymard, il n'y auroit , à chaque impul- sion , qu'une partie de ce lluide qui auroit été soumise à l'inlluence de l'organe respiratoire , et qui, se mélangeant avec l'autre, rentre dans le cœur. Mais un fait très - extraordinaire , re- latil à la circulation des Biphores , est le suivant : le cœur se contracte en spirale et chasse par ce moyen tout le sang qu'il contient ; après l'avoir poussé pendant quelque temps dans l'aorte anté- dans in sens rieure , il se rontrarte tout- opposé et le f.iit entrer dans la veine pulmonaire, et il circule dans tout le corps en suivant une di- leciion inverse à la première et dans les mêmes vaisseaux. Voilà ccnainenient la ]ilus singulière circulation qui existe parmi les animaux. Aussi , quelque garantie d'exactitude que nous pré- sentent les observateurs auxquels nous emprun- tons ces détails, nous pensons qu'ils ont Lesoiii d'être coulirmés pnir qu'on les croie sans réserve. Les organes de la génération sont à peine connus; cependant on dislingue quelquelois , autour du nucléus, un organe granuleux, qui est bien probablement un ovaire : c'est la seule partie que l'on ait pu discerner. Il est donc liien croyable que les Biphores sont hermaphro- dites , et que chaque individu se sullit à lui-même, comme dans les Lamellibranches. Les Biphores ont la faculté de s'attacher les uns aux autres dans un ordre régulier; ils peuvent être séparés sans que la vie cesse : cependant cette chaîne d'indi- vidus une fois rompue ne peut plus se réunir. Il y a des individus qui, dès leur naissance, vivent isolés, et, quoique provenant d'une esjièce bien caractérisée, cet isolement les modifie d'une telle manière, qu'il est fort difficile de les rap- porter à leur véritable type spécifique, à moins que l'on n'ait observé au moins deux générations : a cet égard , il paroît qu'il n'existe pas moins d'a- nomalie que dans les autres fonctions. M. Chamisso a observé, en eU'et , que les Biphores agrégés donnent naissance à des individus qui ne le sont jamais , ou vivant isolément ; tandis que ceux-ci ne produisent que des Biphoies réunis, qui, à leuv tour, donnent de nouveau des individus solitaires. Qu'ils soient agrégés ou isolés, les Biphores ne vivent que dans la haute mer et toujours com- plètement immergés à une profondeur vaiiable : les mers équatoriales en contiennent bien plus que les auires. On en trouve aussi daus la Méditerranée, mais il n'est pas certain qu'ils dépassent cette limite vers le nord. Ces animaux ont une pro- gression lente qui leur est propre ; elle est due au passage de l'eau dans le canal médian. Le liquide actuellement contenu est chassé par l'ou- verture postérieure , à l'aide d'une contraction du manlAu; elle ne peut prendre une autre direc- tion : la valvule de l'ouverture antérieure s'y opposant , la force avec laquelle le liquide est poussé au -dehors détermine le fluide ambiant à devenir un obstacle, et l'animal s'avance par la même raison que l'oiseau s'élève et que le poisson nage. La sortie de l'eau agissant ici comme une nageoire, par un mouvement de relâchement du manteau , le canal se remplit de nouveau par l'ouverture antérieure, et une nouvelle contraction détermine un nouveau mou- vement en avant de l'animal. On est convenu , par une comparaison assez juste , de nommer les contractions allernaîivei Aaaaaa a * 9^4 s A L S A N sj/s.'o.'e et diastole. On ne connou rien sur le £_ysième nerveaux de ces animaux ; il est à pit^suriiei- que leur transparence, qui s'élend à la plupart de leurs orf^anes , est la cause qui l'a lait (îchapper jusqu'ici à la recherclie des observateurs. Voici les caractères que M. de Blainville demie à ce icenre : CARACTERES GENERIQUES. (]orps oblong, c^'lindracd, tronqué aux deux exlrémili's, quelquefois à une seule, et d'autres tois plus ou moins prolong;!? à l'une , ou à toutes deux, par une pointe conique rarement candi- forme. Les ouvertures terminales ou non, l'une toujours plus grande, Iransverse, avec une sorte de lèvre mobile, operculaire, et l'autre plus ou moins lubiforme, quelquefois fort petite, béante, l.'enveinppeexiérieure molle ou subcartila<;incuse, toujours liyalinc, pourvue d'espèces de tuber- cules creux, faisant roifice de ventouses eu nombre et en disposition variable, au muyen desquels les individus adhèrent entre eux d'une manière tl(5lerniinée pour chaque espèce. Si le mode d'adhésion étoit suffisamment connu, ce seroit le meilieiir moyen de déterminer rig^ou- leusement les espèces, mais l'observation manque pour un certain nombre ; de sorte qu'il est prescpie impossible de ne pas l'aire de doubles emplois. Une autre cause, bien faite pour augmenter l'embarras, est la différence qui existe entre les individus libres et aj^réfijés d'une même espèce. M. Chaniisso,àcause lie cela, s'est vu dans l'oblij^ati.in de faire une double description pour chaque espèce: exemple qui sera suivi, puisqu'il est le seul qui puisse lever tous les doutes. On ne connut d'abord que peu d'espèces dans ce t;enrc; mais les derniers travaux de M. Cbamisso, el surtout deMM.Quoy et Gaymard, en auj^menlent considérablement le nombre, qui est maintenant de plus de trente. Il s'auj;meniera probablement en- cûin beacoup. Dans son Traité de Malacologie , M. de lîlain- ville a porté à huit le nombre des divisions qu'il propose parmi les espèces de Biphores : danj l'une d'elles se trouve le genre Monophorede MM. Quoy et Gaymard , sur lequel il existe encore des doutes. ( ^o;.e.i MoNOPHonn. ) Dans son article Salp.». du Dictionnaires des Sciences naturelles , il les réduit à cinq ; peut-être deux seroicnt-clles «uffisantes , l'une pour les espèces sans appen- dices , la seconde pour celles qui eu »unl pourvues. ."ÎAMMENS. Tel est le nom que M. de Blainville , dam son Traité de Malacologie , a donné il une famille de 4t< UélérobrancLti {»oyct ce mol); el e ras- semble les genres Pyrosome el lîipliore {voyez ces mots), qui, dans l'ouvrai;e de Savi^ny, cousli- luoient chacun une famille , les Lucies pour le premier, lesThalides pour le second. Nous croyons que ce n'est pas sans motif que M. de Blainville a opéré celte réunion, qui semble autorisée par des rapports vraiment naturels. SAMIER. Gmelin , dans la troisième édition de Linné, est le seul qui ail fait meuiien de cette coquille, décrite par Adanson {^Voy. auSén. pi. 8.fig. 14). 11 lui a donné le nom de Murex trigonus ; la dis- position de ses varices la feroit plact r aujourd'hui dans le f^enre Triton de Lamarck. yoyez ce mol. SANDALE. Nom vul{;airp que l'on donne aux coquille» du p,enre Crépidule et quelquefois à la Cu!cé«-lf. Voyez ces mots. SANDALE. Nom queW. Si:hiimacher a donné au^enre Cré- pidule de Lamartk. Il doit être abandonné puis- qu'il fait double emploi. Voyez Crépidi'LK. SANGUINOLAIRE. i'<ï/?5^«/Ho/«n't donne ensiiiie le nom de ('apsc à un autre gmin que lui - même avoil déjà nommé Uonarilc. M. Cuvicr {Ràpit animal) ne s'en point aperçu du l'erreur et ne l'a point relevée. Il donne, comme s A N r.i il'aljorJ fait Lamarck , la Venus dcjlorata tomme exemple de l'un, et le Solcn sanguino- L'ittus comme exemple de l'autre. M. de Feiiissac , dans ses Tableaux systématiques , a recliiié le sy-Donymie f^énéiique à cet rgard en rendant à ]lruguière soa genre Capse, et en n'iablissaut le ^enre Donacile pour la (japse de Lamarck. M. [.atreilie ÇFarn. nat. du Règne anim. pag. :;it)) a compris le genre qui nous occupe d:uis ta tamille des Tellioides , qui ne dill'ère pas no- talilement de ceUe des Nympbacées de Lamarck. {['oyez ces mots.) M. de Dlainville les éloigne davantage des Vénus et des Tellines pour les por- ter près des Sûlens dans la seconde section de la laraille des P_yloride'es. (^'q>us subnuUis. NoB. Desciipt. des Coq.^foss. des eni>. de Paris, pag. 'JD. p/. loj'ig. j5. iG. 17. 18. 19. Je ne ciois pas que la coquille à laquelle M. So- verby {Minerai conchology , pi. l5c)) a donni' le nom de Sanj^uinolaire doive i-esitr dans \ea fleure ; elle prtsenie pliilôl les caraclères des Piammobies , tanl pour la forme {;('ni'iale que pour la cliarnière. Il n'en est point de même de celle-ci , à lacjuelle nous donnons le no;n de La- marck; elle est orale, $ubliii;oiie , inéquilaltSule , bâillante aux deux extrémités comme dans la Sanj^uinolaile rose. Les valves ne sont point par- tjitemenl égales; les crochets sont [jelits, à \iuu\q saillans; le corsi !et est profond, il présente des ijymplies enfoncées ; toute la surface est cou- verte de stries irréjjjulières très -fines, qui pa- voissenl être les vestiges des accroissemens. La cliarnière se compose sur la valve droite de deux petites dents, dont l'une est bilide , et sur la valve gauche de deux dents divergentes, entre lesquelles se voit un espace triangulaire occupé pir les deux dents de l'autre valve. La coquille est généralement très-aplalic. Je ne possède qu'un seul individu de celle coquille Irès-rare , mais il est complet. Il ist long de 20 millim. et large de 2g. SAPINETPE. Sur les côtes de la Manche, on donne quelque- fois ce nom aux Anatites. Vojcz ce mot. SARACÉNAIRE. Genre proposé par M. Defrance dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles pour une petite coquille d'Italie qui a les plus grands rapports avec le genre Te.xiulalre du même auteur. Nous pensons qu'il est convenable de les réunir. Voyez Textilaire. SARCOLTKRES. Tel est le Dom que Rafinesquc donna à un genip que Mcckel , depuis plusieurs années, avoit établi »ous celui de (iastéroplère. L'antériorité de ce dernier a dû le faire préférer. SAKl. Adanson {Vny. auSénég. pi. ii.fig. 5) donne ce nom il une ircs-pelite espèce de 'l'urbo qui n'a point été reconnue jusqu'ici. M. de IMainville pense que c'en un jeune âge de quelque espèce commune au Séoé^^al. S A X s AT AL II est à présumer que la coquille qo'Adanson a désignée sous ce noui {Voy. au Sénég. pi. 14. Jlg. 7) appartie.Tl au gcnie Spondyle. Gemlin la confond avec le Spondylus gcedeinpus^ mais elle doit en êlre séparée. Au reste, elle u'esl point assez connue pour statuer à sou égard. SAXICAVE. Si ajcicai'a. C'est à M. Kleuriau de Bellevue que l'on doit l'élahlisseinent de ce genre dans l'intéri-ssaut mé- moire qu'il publia dans le Journal de Physique (an X) sur les Lithophages. Il en proposa en même temps ])lusieurs autres très-voisius , qu'en dernier lieu Lamarck réduisit à trois. Celui-ci ^'st du nombre de ceux qu'il conserva ; il le men- tionna d'abord dans sa Philosophie zoologique, où il est compris , dans la famille des Soléna- cées , avec les Rnpellaires et les Péiricoles. Bientôt après , dans \'£a trait du Couis , il divisa celte famille des Sjlénacées et proposa celle des Liihopliages. {l'oyez ce m(>l.);Le genre qui nous occupe s'y trouve le premier. Lamarck confon- doit dans ses Saxicaves un petit genre que Poli avoit indiqué et que M. Cuvier sépara délinilive- ment sous le nom de Byssomie. {Voyez ce mot.) (]e dernier auteur u'adopla pas cependant le genre Sixicave, quoiqu'il présente des caractères coiis- tans. Lamarck, dans son dernier ouvrage, con- serva la famille des Lilhopliages pl le genre Saxi- cave dans les mêmes rapports. D'après les indi- cations de W. Cuvier, W. de Ferussac rejeta celle famille , la démembra , en rapprocha une partie des Vénus , et les Saxicaves furent joints à !a famille des Pholades. I\l. de Blainvide eut une opinion, si ce n'est semblable, du moins conforme à celle-là; il place en ellet les Saxicaves dans la famille des Pyloridées {yoyez ce mot ) , 9. côté des Glycimères , des Rhoinbonles et des Bysso- mies {voyez ce mot) , avec lesquels il a en ellét de grands rapports. Comme sou nom l'indique, ce genre ne ren- ferme que des coquilles qui ont la iàcullé de per- forer les pierres pour y trouver un abri. C'est toujours près des côles et dans les rochers cal- caires , et souvent dans les galets roulés de celle substance, que l'on trouve le plus habiluellciucnt les coquilles de ce genre; elles sont presque toutes blanches , peu élégantes et souvent irrégnlièies. 1/animal est enveloppé d'un manteau qui n'u antérieurement qu'une fort petite ouverture. Les deux bords sont soudés dans prescpie toute leur longueur, rostérieiiicment il se termine par les deux .siphons réunis en une seule niasse char- nue et faisant conslammenl saillie hors de la co- quille, comme dans les Pholades, par exemple. Le pied est très-petit, rudimenlaiie et probalK - ment sans usage. La masse abdominale est pluj considérable avec un ovaire plu» ou œoin» dévv- s A X lopiip, «elon la saison; elle conlienl les ori!,aii(?s diii^uslifs, qui ne dînèrent pas uotablemenl de ce- lui des Acéphales en j^énéral. Il e^isle une paire (le branchies de chatiue côte du cui-ps, et elles se prolongent posiéiieuremeut assez loia dans la cavitë du siphon branchial. Ce genre, dans lequel on ne connoît encore qu'un petit nombre d'espèces, peut être caracié- nsé de la manière suivante : animal perforant, clavilorme , une Irès-pelite ouverture paléale vis- à-vis un pied rudiinealaire ; siphons aloagé^, char- nus , réunis; deux paires de petites Lranchies, libres postérieurement et enj^af^ées daus le siphon branchial. (Coquille peu réi^uhère , gi'néra;ement Ir ans verse , très inéqui latérale , bâillante aux deux eAtrémités, à crochets peu saillans ; charnière n'ayant qu'une dent à chaque valve ^ quelquefois i:onipléiement avortée; deux impressions muscu- laires ; impressioQ paléaie écliancrée postérieu- rement. Si le genre Byssomie se rapproche des Saxicaves, il en est une autre qui n'a pas moins d'analogie ; nous vocloiis parler des HyaleMes, que I.amarck place cependant tiè3-loin,a côté des Cypricardes. La manière dont ce genre Hyatelle a été conçu a déterminé la place' qu'on lui a fait occuper dans les diverses méthodes. L'PIyalelle exotique a véritablement de tort grands rapports avec les Cypricardes, tandis qu'une autre coquille qui vit dans la Méditerranée et que l'on confond ])resqne toujours avec l'Hyatelle exotique, est une véri- table Saxicave , ou plutôt une Byssomie, et doit être en conséquence comprise dans l'un ou l'autre de ces genres. La charnière des Saxicaves est variable , quel- quefois elle est sans dents ; elle consiste alors en un simple bourrelet , interrompu sous le crochet par un petit pli ou une petite cavité. Dans quel- ques espèces on apeiçoit sur le bord cardinal une petite dent sur une valve et une petite cavité pour la recevoir sur l'autre; enfin, dans la plupart , il existe uue petite dent plus ou moius oblique sur chaque valve. Ou ne connoU pas encore un grand nombre d'espèces dans ce genre; quatre ou cinq vivantes et dix fossiles, dans les terrains tertiaires. Nous décrirons les principales. I. Saxicave ridée. Sa.ricai'ii ri/gosti. S. testa rudi , oi'citû , lUruque extrcinitate ob- tus à , transversè striatâ. Mytilus rugosus. Lin. Sysf. nat. pag. i i5(j. Penkakt, Zool. brit. tom. 4- pi. ^It-fig- 73. Lasik. Anini. s. vert. tom. 5. pag. 5oi. ji". l. Sow. Gêner. qfSche/h, n". 2.5.J'ig. 2. 5. 4. Cette coquille est ovale-oblongue , transverse , inéquilatérale, très-bàllante à ses extrémités , mais beaucoup plus du côté antérieur rjue du postérieur, S A X 927 ce qui donne ludiviilus beaucoupde res- seiiiblauceaveiioertaiiies Fislulanes. l^a ccquilloest épaiise, solide, subcylindracée, obtuse à ses deux extréuiiiés ; ses crochets sont courts , peu saillans. Toute la surface extérieure présente un grand nombre de stries transverses , irrégulières , assez serrées, Souvent interrorn|)ues par des accroisse- mens Irrégulieis. Celte surface extérieure est d'un bla d'un épiderme fur uunce et d'un brun peu foncé; le ligament ot long et étroit, peu saillant à l'extérieur; le bord cardinal, presque droit et simplement calleux, ne préseule pour toute charnière qu'une légère inilexion produite par un petit pli, à l'intérieur. La coquille est toute blauL.he ; les impressions mus- culaires sont petites , arrondies et réunies par une impression paléaie, profondément échancrée. On trouve cette espèce, qui probablement est la mémo que la Saxicave gallicane de Lamarck , dans tout l'Océan du Nord', et jusque dans la Manche ; elle est fort commune dans les pierres calcaires, qu'il faut briser pour l'en faire sortir. Sa longueur est de 14 millim. et sa largeur de 28. 2. Saxicave pholadine. Sj.icicai'ti pJioliidis. S. testa oblongà , rudi , transfershikrugosà y posticè obtusiore. Mytilus pholadis. Lin. Mant. Gmel. pag. 5357. MuLL. Zool. dan. tom. 3. lab. ^'J-S'g- i— 5- Blya byssifera. O. Fab. Faun. groeril. pag. 408. n"^. 409. Byssomie. Cuv. Bègn. aniin. tom. 3. pag. 450. Lamk. Aiiiin. s. l'en. loin. 5. pag. 5o3. /z". 3. Byssomie pholadine. DeBlainv. Malac.pl. 80 bis.Jig. 5. Il est facile de distinguer celte espèce de la précédente , quoiqu'elle ait des rapports assez nombreux avec elle ; elle est oblongue , transverse, trés-étroite , très- inéquilatérale, queljuefois un peu contournée , et constamment baillante à se.s extrémités. Les crochets sont assez grands et sail- lans ; 11 en part dnjpôlé postérieur une rôle ob- tuse qui descend jusqu'à l'angle inférieur et pos- térieur; le côté antérieur est très-obtus, tandis que le postérieur est subtronqué. La surface exté- rieure , revêtue d'un épiderme d'un brun peu foncé et caduc, est d'un blanc - grisâtre et charge de stries ou de rides irrégiilièrcs, Iransverses. Le bord cardinal est presque droit ; on y trouve sur la valve droite une très-petite dent cardinale rudi- mentaire, et sur la valve gauche une petite cavité destinée à recevoir cette dent. A l'intérieur, cette coquille est toute blanche ; les impressions mus- culaires sont petites, superficielles et arrondies. Celle espèce , d'un médiocre volume, vit dans l'Océan européen , aussi bien dans la Méditerranée (jue dans les mers du JSord. On la trouve fossile a grignonen- sis. NoB. S. testa ofatJ , gihbosâ , sttbsinuatâ , transi>er- sini irregulariter slriatâ , liianle ; cardine uniden- tatoj umbonibits proininulis, subcordatis. NoB. Dsscnpt. des Coq.Jbss. des em>. de Paris, pag.Q^.pl.()./ig. i8. 19. Quoiqu'on ne trouve pas ordinairemeni celle coquille eDt'oncce daus des pierres , ton; porte a jienser cependant qu'elle doit renirer parmi les SaxiciiTes ; outre qu'elle en a \efiicies, elle en présente aussi la charnière ; quelqueT'is même elle est irréo,ulière , comme beaucoup d'enlr'eux : on voit par là qu'elle a pris la forme de la cavité qui la contenoit. Il esl à présumer que celte cavité éloit formée dans des pierres fort tendres , ou simplement dans le sable. Il seroit dillicile , sans cela , d'expliquer pourquoi on la trouve à Grignon avec les autres fossiles. La Saxicave de Grignon est assez f^ranile , bos- sue , assez profonde; ses crochets sont saillans et uu peu cordiformcs : elle devoil "tre fort baillante nntérieui^ement et postérieuremeiit, à en juj^er par les valves séparées que j'ai sous les yeux. liUe est marquée de stries d'accroissement qui sont plus rapprochées et plus Goes postérieuieineiit. Elle cit loDijuc de 14 millim. et large de 34. 4- Sa.\icave modioline. SaJoUai>a modioluin. S. testa ovalà , transi'ersû , tenuissiinâ , pellu- cidâ , transfersïrn tenuissiinè slriatâ; cardine iinidentato ; ti/iibonibus produclioribus. NoB. Mém. de la Soc. d'Hist. naiur. torn. i. pag- a54. n°. 3. pi. \ 5. fig. 1 1 ; et Dcscnpt. des Coq. Jhss. des eiwir. de Pans , pag. 65. pi. y. fig. ■l'j. 2a. 29. On prcndrnit cette petite coquille pour une Modiole , tant sa forme est rapprochée de celles qui vivent dans les pierres, mais la charnière doit la placer parmi lej Saxicaves : en edel, elle pré- seule sur cbaijue valve une petite dent , et à côté une fosielte. Ce qui la disiin};ue aussi , c'est la position des crochets qui sont plus médians, quoi- qu'ils sjient un peu cordiformC'*, c'est-à-dire qu'elle esl mnius inéquilatérale (]ue les Mi'diolcs avec lesquelles on pourroil la cnnfondre. Elle est ovale, transversale , mince , fragile , et élégam- ;ncut striée Iransvcrsalemenl . Su longueur est de 4 millim. , sa largeur de 8. 5. S.»xic,\vE nacrée. Saxicaua ntiirgarilacea. NoB. s. tCiU oi>ato-di-pr\:tsUj :enuit)inni , irrtgula- S A X nier .. de l'aria, pag. G^. pi. tj.fig. 25. 26. C'est en cassant des Polypiers que j'ai tromé incluse lu SaMcave vaginoide , qui esl ]iciite , ré- gulière , alongée , presque cylindrique. Ses valves sont niinces , ses crochets sont appareils; la lame cardinale, presque nulle, ne présente qu'une scuiu dent rudinieiitaire ; la surface extérieure e>t pre«- (jnc lisse, ou marquée poitérieurcmeut de lin»:» stries peu régulières et transversales. La longueur de cette coquille est tculciueut il« 5 milUui. ut la Ijirgvui de Û. SCAL.A s C A SCAI.A. K!eia, qui forinoit presque tous $ei genres sur les cdiMctères exléiieuis des coquilles , a proposé (clul- dans chaque espèce; quelques- unes d'entr'ellts ont cela de remarquable, qu'il n'y a point de co- liimelle parce que les tours de spire sont séparés les uns des autres. Ces espèces sont pourvues de lames longitudinales fort élevées, qui ont été, à ce qu'il paroit , un obstacle à la soudure immé- diate des tours de spire. La Scalaire précieuse qui présente cette disposition a été long-temps une des coquilles les plus (hères et fort estimée des amateurs : elle étoit très-rare dans les cabinets, et les indi u i-lu inds que payoient jusqu'à 5oo florins et quelquefois da- vantage. Aujourd'hui qu'un plus grand nombre se trouve dans le commerce, et qu'on l'a décou- vert , à ce (|u'il paroit , dans la Méditerranée , on peut en trouver d'assez beaux pour 26 ou 3o fr. On a cru jusque dans ces derniers temps que le genre Scalaire ne se trouvoit fossile que dans le.s terrains teriiaires; nous en avons cependant vu une très-belle espèce , et fort grande, de la craie deCypIi, dans la collection de M. Ducliâiel. Les espèces fossdes de ce genre sont généralement lité en est sans doute la cause. rares , iragi Lamarck n'a connu en tout que dix espèces; ce nombre est maintenant plus considérable. Nous en possédons vingt-six , et nous ne les avons pas toutes. I. Sc,\LAiRE précieuse. Scalaria pretiosa- Se. testa conicâ, umhilicatj , in spiram Lixam contorià, pallidè Juhà j costis albis ; arifracti- bus disjunctts , lœvibus j ultimo ventricoso. Turbo scalaris. Lis. Gmel. pag. 36o3. n". 62. RuMPH. Mus. iab. ^g. fig. a. Petiv. Arib. tab. 2. fîg- 9- B b b b b b ♦ r).-)0 S C A GuALT. TcSi. Ulb. iO.Jlg. ZZ. Dargesv. Conch- pi. n.Jig. p>. Favanke, Conch. pi. 's./ig. a. Knorr, fergn. tom. 4. /(/A, '^Q Jig- 2. 3 cl 5, to!n. 5. tab. lih.Jig. I , ei lab. a4 S'g *>• Regenf. Conch. tout. 2. lab. 5.. /'g. 44- Maktim, Conch. loin. 4. lab. 102. /ig. 142G. i^iy. 1450. i4?)i , ei tab. i5'5J/g. 1433. i435. Scaliiria pretiosa. Encvcl. /•/. 45 1 -7%. \. a. b. l.AMK. Aiiini. sans verl. Loin. 6". pug. 226'. 7t~'. 1. Perry, Uist. nul. des Coq. pi. 2Q, .f/g. 5. De Blaixv. Miilac. pi. 34. fig. 5. Celle Scalaire, la plus grande des es|)èces con- nues, est alungée , lurriculée, assez large à la base ; ou compte quinze ou seize touis dans les H'.ands individus. Ces tours sont convexes , arron- (i^ et délacbc's les uns des autres de maiilcre à iuirc pénétrer entre eux des corps él rangers flexi- bles. Sur ces tours soql disjio.sés, avec une grande ri'gnlaritd, des côies lamelliformes j longitudina- les, au nombre de huit eu neuf sur ciiacuu d'eux. Ces côles , minces et tranchantes dans le jeune âge , s'épaississent dans les vieux individus, ei représentent exaclement les anciens périslo nés que l'animal a laissés derrière lui à mesure de ses accroisseniens. La coquille es! parfaitement lisse dans les interstices des côles ; elle est d'un beau blanc, et quelquefuis, mais très-rarement, légè- rement teintées de brunâtre et de vicilel. L'ou- verture est arrondie , garnie ea dehors d'un large b mrrelet qui occu|)e toute la circonférence. A la base de la coquille se trouve un omhibc mé- diocre , lamelleux à l'iuléricur , et par lequel on [•eut pénétrer 'entre tous les tours de la spire. Cette coquille , qui a été très-rare et Irès-reclier- i liée , avoil autrefois une valeur considéralile dans le commerce. Aujourd'hui qu'elle est plus c m- inunénient répandue, sa valeur est singn'ière- uient diminuée. La longueur de celle coquille, ((ui vient des mers de l'iude, est (juelquefois de So millim. Ou qo cilc des individus d'une taille plus grande. 2. Scalaire lamellcose. Scahuia Limcllosa. Se. tcslâ subtuirità , ùnperforalù , paJlidè^fiihâ aut r,{fesccnte ; costis albis, tcnuibus, laincllij'or- rnihus, dvnliculatisj anfractibus conliguis , hvi'i- biis , tilliiiio basi cannijero. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 6. pag. 22j. n". 2. C'i<|uillc' alongée , Iniricnlée, à spire étroite cl l)ointue au sommet , à laipielle on compte treize lu (|ualorîe tours, étroits et arrondis, conligus et ri'uiiu. Su ispo.tces , avec 1 ndo régularité , des toits lamelhfonuc» cl Tort S C A minces , qui se joignenl par leur soinmcl ii chacun ilc-s lours, et qui semblent desccndie du snimnet j la lijse de la coquille sans iulerruptioD. (k'£ tô ei Ijnulliformes SDnt au noinbrç de dix ou dou/e^ lrès-!rai!chjn;es sur les premiers tou-s , elles ile- vie:iueiil un peu o!)luses sur le dernier; leurs in- tervalles soi.il li'ses, lauiol unies de peilles linéoles oiitiques ou de poncluations, et laniôt d'un brui»~ roussàhe assez foncé, l/ouverluie est un peu plui longue que large: elie et bordée d'un bourrelet assez épais, interrompu, dins si conlinuilé, dans la loogueiK du bord gauche. 11 n'y a aucnni; trace d'omLilic à la base de la coquille, mais leauc3up plus rare et plus précieuse que la première espèce que nous avons décrite ; elle est alongée, lurricuk'e, composée de onze ou douze tours très-convexes , réunis et chargés d'un assez grand nombre de lamelles longiliidioale» > régulières , presque toutes continues d'un tour à l'autre , et descendant ainsi du sommet à la base de la coquille. Ces lamelles sont au nombre de dix-neuf ou de vingt sur chaque tour} elles sont blanches , el leurs interstices, toul-.'i-fail lisses ^ sont ornés do deu.x linéoles roussàires, l'une à la base et l'autre au sommet de chaque tour; el , dans leur inlervalle , on voil une rangée de petites linéoles obliques d'un brun très-pâle. Ij'ouverluic est ovale; son bnurrilel marginal est assez épais; la hase du dernier tour est dépourvue d'ombilic, mais on y Irouvc une pelue carène décurrenle, plus saillante (pie dans l'espèce mécédenle. La pairie de relie coquille n'est point connue Sa longueur osl de 38 millim. 4. Scalaire vancjneuse. Scalana yaricosa. Se. testa tiimtd , apico impetj'oratà , atbù ,• costis tcnuissiinis , ineumbcntibus , crrnatoj'iiii^ bnatis, civbcriimis; vancibus crassiitscults ,altei- nis, spaifis. Scalana liinbiiala. LstrcL. pi. 45l. fig. 4 a. b. s C A iMK. Anim. sans rcrt. toin. G. pag. (^iqiiille fort remarqual)le , along(5e , turricuk'p, éiioile , composre de treize à qualor;;e toiiis larj^fs , prorondément sépares, et présentant un ^land no riibre de lamelles lin>^iludin j les, crépue'!, SOI récs , et de plus , sur chaque tour, deux ou trois f;rosves varices irrégulièrement disposées , compa- rables à celles qui se voient dans certaines petites espères deTiiluns. "L'ouverture est petite, lout- à-tait arrondie, garnie en dehors d'un bourrelet l'iil épais, obtus, qui se continue même sur le bird u;auclie. A la base du dernier tour, il existe une côte saillante et décurrenle, épaisse et obtuse, tjui circonscrit une trace d'ombilic : cette côte n'est [ivjiiit interrompue ni par les varices, ni par les la- melles qui passent dessus. Cette espèce, cxtrême- nient rare , est toute blanche; elle vient à ce qu'il p;;roU des mers d'Amérique. Quelques voyai;eurs 11 'US ont assuré eu avoir rencontré des indivuhis roulés sur les côles du Sénégal. Elle se trouve fos- sile à Dax. Sa longueur est de oi) à 40 millim. 5. ScAf, \IRE commune. Scah.irui C!>innunùs. Se. testl iiirritd , imperfbnitâ , albâ aiil paUidè fuhâ y costis crassiitscidis, lœvibus, suhobliquis. Turbo clathrus. Lii\". Gmel. pag. 38o3. il". 65. Lister, Conch. tah. 588.^^. 5i. RuJipa. Mus. tah. •2.ibiis , rectissiinis , i?ifra idtimum an- fiactuui supra caiinain impositis : sutliris ji.v e.rcMi'aiis. Lamk. Anim. s. rert. tom. G. pag. U28. 77". G. Magasin de Conchyliologie, par M. GciRis , pi. 40. Celte coquille fort rare est alongée, lurriculée; sa spire, très-poinlue au sommet, est composée de douze ou treize tours assez étroits , peu con- vexes, réunis par une suture peu profonde. {>■; tours sont ornés dans leur longueur de dix côles longitndiuales, obtuses, perpendiculaires, et qui se joignent d'un tour à l'autre avec tant de pré- cision , qu'elles ne présentent aucune interrupliou du sommet à la base de la coquille. Comme elles sont perpendiculaires, la coquille ressemble à une p_yramide déeagonale. L'ouverture est petite, ar- rondie; son péiislome est peu épais , et il pré- sente deux angles obtus à la îsase. Il n'_y a aucune trace d'ombilic, mais le dernier tour est circons- crit par une carène ;\cu épaisse. Cette c< quille est toute blanche, nu d'un blane- jaunàlre. Les giands individus que l'on connoil dans les cclleclions ont 22 millim. de longueur. 7. Scalaire crépue» Scalaria crispa. Se. testd subtinritâ, imperforatâ, costis lamelli- foimibus , incrqtialibns , confertissimis y anjracti- bus uenlricosis ; sutitris excavatis. Scalaiia crispa. Ann. du Mus. vol. 4. pag. 21 5. 7^. 1 , e\Joni. 8. /<°. I. pi. Zj.Jig. 5. E.NCVci.. pi. 45 1. fîg. 2. a. b. NoB. Deseript. des Coç.Jois. descnr. de Paris, tom. 2,. pi. ix-fig. 9. 10- TjAHk. Anim. s. vert. tom. G. pag. 229. n". i. Coquille rare et précieuse, fort singulière en cela que ses tours de spire, profondément dis- joints, semblent ne ^e toucher par aucun point de leur conférence. Ces tours , très convexes, sont au nombre de neuf ou dix dans les plus grands iudivldus ; loule leur surface extérieure esi char- gée d'un très-;^rand nombre de lamelles longitudi- nales très-fines, dont quelques-unes, plus larges,' se renversent un peu en dehors et se terminent vei s leur sommet en un peiil anglesaillant. L'ouverture à-fait arrondie , garnie dans tout son jonrtour d'un bc '•ge: fort ice. Au côté "auclie de l'ouverture se voit une ° C b b b 1^ b 3 " O'î s C A peli;e fente otnljllicale fort éiroilc, circonsrriie jii-deliors par un pelil bourrelel oblique et obtus. (lelle cocfuille, connue à l'état fussile seiile- 11 <-iil, ne s'est encore rencontrée qu'aux environs lie l'dris, et notamment à Grigiion. Sa longueur est lie 25 millim. Sous le nom de Scalaria dénuda ta , Lamarck ;i sii^nalé comme espèce un individu presqu'cn- lièrement dépouillé de ses lamelles longiludi- uales. 8. Scalaire freillissée. Scalaria decussata, Se. testa turritâ, elongatâ , imperfoiatâ, trans- i>ersïin striatâ , coslis longitudinalibus mnimis iieberrimis decussata ; ultimo anj'raclu hast an- gulato. Scalaria decussata. Ann. du Mus. vol. 4- P"g- uio. 71". s, et to//t. 8. f)l. ôj./îg. 5. Lamk. Ajiim. sans rcrt. tout. 6. pag. 229. n'. 3. NoB. Descripf. des Coq. fbss. des enf. de Paris, ioill. 2. pi. 2C). /ig. 1. 2. Coquille fort jolie et fort élégante, lurriculée, ^longée, pointue, présentant quatorze ou quinze luurs. Ces tours sont convexes, profondéuieul sé- parés par une suture simple; leur surface est ornée d'un très-graud nombre de lamelles longi- tudinales Irès-minces, uu peu plissées , dans les intervalles desquelles se montre irès-distincte- uient un grand nombre de slries Iransveises , ré- gulières, qui, parleur eiiliecroiseuient avec les lames longitudinales , couvre la surface de la co- quille d'un lia réseau Irts-élégant , à mailles car- iiVs. L'ouverture est arrondie , à bord peu épais ; \x baie ne présente aucune trace d'ombilic, mais «lie Cst occupée par une sorte de callosité lisse cJonl le bord extérieur est saillant. ("ette espèce , fort rare aux environs de Paiis, »e trouve à Grigiion , Parnes , Moucliy et (]oiir- lagiion, dans les calcaires grossiers. Les plu* grands individus ont 5o millim. de longueur. SCALARIENS. Famille proposée par Lamank dans VExtrail Jti Cours pour trois genres qui étoient auparavant <;ompri3 dans celle des Turbinacécs et leproduiie «ans cbangemens dans son dernier ouvrage. lille n'a point été adoptée par les concbyliologues , ,si ce n'est eu partie par M. Latréillc, qui , dans ses Familles naturelles du Règne animal , en a fait une section de la famille des Péristoraiens. {^I^oyez vji mot.) Les trois genres Vcrmet , Scaliire et Uaupliiniile , que Lamarck y comprencit, ont été répartis comme sous-geiirc dans le genre Sabot de .M. Cnvier , et comme genre dans la famille des Oicostomes de M. de lilainvillc. On ne peut rlis- oiivenir, après un examen attentif, que la fa- i.ille Jci i'.jiariens est peu Daiurelle; .'e gi nre S c A Daupliinu'e a trop de rapports avec It s Sabctj pour c-n èire séparé. Les Scalaires se rapprochent des Turriielles tant par l'opercule que par la forme de la coquille , tandi.s que le Vermet s'en éloigne également : aussi , si le rapproi liemcnl que M. do Ulaiuville a fait de ce genre avec les Siliquaires et les Magiles se justilie, il faudra en faire un groupe particulier. Nous avions publié re qui précède dè< l82<) dans le ti'me lâdu Dictionnaire classique d'His- toire naturelle. Notre prévision sur la distribu- tion des genres de la famille des Sialariens a éi(S justifiée complètement par la seconde édition du Règne animal de M. Cuvier, dans laquelle on trouve upe famille des Tubiilibranclics {^voyez ce mot), composée des genres Vermet , Siliquaire et Magile. Qui-nt aux Daupbiiailes et aux Sca- laires, ils sont à titre de sous-genres des Sabots : le premier entre lesTurboset les Pleurotoiuairet, ot le second à côté des Turiilelles. SCALATA. Une belle espèce de Scalaire , la plus grande et qui fut long-temps très-rccbeichée et lort obère, la Scalaria pretiosa , est connue dans le com- merce et du vulgaire sous le nom de Scalata o» grand Scalata. frayez Scaiaiue. SCALÉiNATHE. Ralinesque (Hlonog. des Coq. de l'Ohio) pro- pose ce sous-genre dans sou genre Jbliquairc ( voyez ce mot ) pour des coquilles qu'il caracté- rise aiusi : coquille triangulaire , oblique, à peine transversale, mais Irès-inéquilatérale ; axe prev- que latéral; dent bilobée, à peiue antérieure ; dent lamellaire droite ; ligament oblique. Ce sous- genre , pas plus que le genre d'où li vient , ue peut cire adopté, (''oyez ÏNli i.ette. SCANDKREC. Rondel(!t , dans son Traité des Poi.^sons, nomme ainsi une espèce d'Huître qui vit dans la Médi- terranée , et (pie l'on ne peut manger ii cause do son goût acre et brûlant. l'o\cz Ui iruE. SCAPIIA. Une petite espèce de Nériline , très-grossic par Boiianni {Recr. nient, et orcel. n". IQy) , e.>t devenue pour Klein {Metli. ostfac. pag. aa ) le type d'un genre auquel il donne ce nom, parce que l'animal renverse sa coquille (lour nager, et ressemble à uue petite barijue. Ce génie e>l tombé dans l'oubli. SCA PI 1 AN l ) W !•;. .Scapluinder. MontforI, dans le second vuliime de si Con- i hyliolngie sy. il recevoir les caractères qui suivent ; S c A o3 j C.4RACTERES GENERIQUES. ^ Coquille elliptique, à spire embrassante, rou- lée sur le même plan ; tours conligus, excepté le dernier , qui se détache et se replie ensuite sur l;i spire; cloisons nombreuses , profondément décou- pées comme dans les Ammonites ; la dernière loge- fort grande , comprenant toule la partie détachée et droite de la coquille, se terminant par une ou- vertuie rétrécie par un bourrelet circulaiie et in- leine. I.cs Scaphiles sont des coquilles d'un volume médiocre que l'on ne connoit qu'a l'état de pélri- ficaiioii ; on ne les a encore rencontrées que dans les terrains de craie , et seulement dans la craie inférieure : elles ont une l'orme ellipsoide pôrlicu- lière. Quand elles sont jeunes, on les prendroit pour iSvi Ammonites , car alors elles ont un mode de développement dans la spire absolument sem- blable ; mais , parvenues à l'âge adulle , le derniec tour, qui est complètement dépourvu de cloisons , se détache, se prolonge en ligue presque droite, se recourbe près de l'ouverture , qui se renverse vers la spire. Cette ouverture, quand elle est com- plète , est rétrécie par un bourrelet interne fort épais , à en juger d'après l'étranglemeol qu'il pro- duit. Lorstpie les Scaphiles n'ont pas été roulées , elles conservenl les traces d'une nacre brillante; le lest éloit, à ce qu'il pareil, Irès-inince, et il est Irès-rare d'en rencontrer des restes. M. ?>^^- werby , dans l'ouvrage que nous avons cité, dé- crit ei figure deux espèces de Scapliites j -M. Dé- fiance-, dans le Dictionn. des Sciences naturelles , croit , avec raison , que la seconde espèce n'est qu'une variété de la première. Les variétés a,s«e;î nombreuses que nous avons vues de ces coquilles nous font ado[iier la manière de voir de M. De- france. Outre l'espèce de Scaphile que nous a fait connoiire M. Puzos, el que nous avons mentionnée précédemment, il en exisie une troisième espèce découverte dans i'Amériijiie septentrionale pai- M. le docteur Morlon , el décrite par lui dans ua peiil mémoire publié probablement à Philadel- phie ou à Nevv-Yorck, eu juin i8.:8 , avec une très-bonne figure. Nous ne menlionuerons que l'espèce suivante. ScAPaiTE égale. Scaphiles aqualis- Se. testa ellipticd ,lateraliter compressa , no- spn dosa , dorso stiiatâ ; aiijiactilius mvolu parvu , unibilicatà. Sow. Min. conch. pi. i?,.Jig. 1 — 7. Ili/d. Par KEN SON, Inetrod. to the stad. of'Juss pi. ti. f,g 6. CuviEi\ et Bboncn. Géol. des eni'ir. de Par/t pi. 6./ig. .3, De Bi Trait, de Ma.'ac. pi. û>.fg. 9"^' S C A De la craie iiifc'iieure de la montagne Sji"'e- Calheilne, près Rouen; delà mo!iiai>ne des l'is , dans les Alpes de Savoie ; eu Anj^leierrc, près de Briulilon; ei dans le comi(? de Sussex, près Lesvls. On voit par les localités que nous venons de mentionner que celle coquille se trouve à des dislances fort grandes, sans que cependant elle ail éprouvé de niodilicatlons fort considérable*. Elle est elliptique, comprimée latéralement; sa spire est parfaitement réj^uiière et toul-à-lait semblable à celle d'une Aramonile ; mais le der- nier lour , un peuf)rjlonj;é en li^ne dr.nle, s'ui- Uéehil bientôt vers la spire, de manière que l'ou- verture qui la termine s'en rapproche considé- rablement. Le dernier tour eU la partie la jibis variable de la coquille; il est plus ou moins renllé, selon les individus; ou y voit tan'.ôl de petites cotes rayonnantes, nombreuses et réj;uhères , et d'autres lois des tuberculesoblon};s peu nombreux. Sius aucune exception, on Irouve toujours sur le i\n% de la coquille des stries fines et Iransverses d'une grande réf;,ularilé. dette coquille est longue de 3o millim. .SCARABE. Scanibus. Parmi le >!,rand nombre de genres que Monlfnri a créés, on en compie à peine qnel'iues-uns qui j esteront dans la science : on peut facilenienl s'as- surer de ce que nous avançons en consultant , dans tel ouvrage , les articles où il est question de ces genres. Celui dont nous allons nous occuper est une des rares exceptions à la proscripiion ipie l'on jjourroil mettre sur presque tout le travail de cet uuteur. Les coquilles du genre Scarabe éioient connues depuis fort long-temps, puisque Lister les a re- présentées dans son Synopsis. Recopiées par Klein, il les rapprocha des Hélices, dont l'ouverlurc est rétiécie par des dents, cl fil de cel assemblage peu naturel un genre qu'il nomma Angystoina \>ioyez ce moi) , qui n'a poiul été adopté. Linné les confondit dans son grand genre Hélice , d'où Bruguière les fil sortir pour les ranger d'une ma- nière tout aussi peu convenable dans le genre r^ulime : par leurs caractères elles durent entrer d:ios le gv'orc Auricule aussiiôt qu'il fui proposé; ei c'est en cliel ce qui arriva. Vny. Auricoli:. l.amarck, auteur du genre Auiicule, ne roii- noissoil pas l'animal àa\' llclix scurabeiis , il n'est dont pas surprenant qu'il l'ail conservé parmi les Anricules. Ce n'est que depuis (pielipies années (juc i^L de Ulainville, l'ayant reçu de l'ile d'Am- bditie de Marion de Procé, en a publié une des- cription dans le Jounialde Physique: dèi-lors il ne »'iluva plus de doute sur le genre Scarabe , qui lui définilivemcnt conservé dans la méthode. On ue peul disconvenir qu'il n'ait avec les Anricules Il s plus grands rapports quant \ la coquille et aux u.uiiit dcrnoimal ; mais celui-ci dilléieroii nota- S C A blemcnt de celui des Anricules , surtout si l'obser- vation confirmoit ce que notre estimable et savant ami Lesson nous a communiqué à son sujet. Par une conlradiciion cpie nous expliquons diflicile- Dieal , M. de lilainvUle , après avoir indiqué lui- même , 11' premier, la séj>aration des Scarabes et des Auricules, les réunit cependant dans son Trait» de iSUilucologic , et les sépare de nouveau à l'ar- ticli; ScAiiABE du Dicliontuiirc des Sciences nalii- rcllcs. Il résulte de celle vacillation une incerii- lude pénible pour ceux (jui ne font qu'entrer dans la scieucr. Les caraclèies de ce genre peuveut èlre exprimes de la manière suivante ; ('AH.4.CTÈRES CÉxÉniQUES pCL Animaliracliélipode, spirûl, ovalaire; lêie large, portant duux tentai ules subrétraciilcs , cylindri- ques , oculés au côté interne de la base; cavité respiralrice dorsale, recevant l'air eu nature par une ouverture ronde placée sur le côlé droit du corps; coquille ovalaire, déprimée de haut en bas , à tours de spire nombreux et serrés. Ouver- ture ovale, pointue, à bord droit marginé en de- dans et g-iriii, ainsi (jue le gauche, d'un grand nombre de dénis qui eu rétrécissenl considéra- blement l'entrée. Ce genre ne s'est encore rencontré à l'élat fos- sile qu'une seule fois , et le nom!)re des espèces qu'il renferme se réd.iil à trois : elles ont un as- pect,paitieulicr; déprimées de haut en bas , elles sont plus larges dans un de leur diamètre, et il est encore augnenlé par une série de bourrelets marginaux (liaces des anciennes ouvertures) qui , se voyant de chaque côté du haut en bas de l.i coquille, comme cela a lieu dans les Rauelles , celte disposition , seul exemple qu'on en pourroit citer jusqu'à présent parmi les coquilles terrestres, annonce un accroissement à repos périodi(pic. Les animaux de ce genre ne sonl pas marins, comme quelques personnes l'ont cru , ils ne vivent pas non plus au milieu des contiiiens ; ils ont be- soin de l'iiilluence de la mer, d'habiter sur ses bords , sur les plantes qui y croissent ; ils peuvent même, comme les Auricules, èlre quelque temps immergés sans en soufliir. M. de Ulainville, dans l'article Scahabe du Dictionnaire des Sciences Tiatiiirl/cs , a reconnu trois espèces appartenant à ce genre; ignoraul sans doute ([u'ellcs avoieut reçu un nom spécifique , il leur en a donné d'autres qui ne seront point adopléj. A l'article Bvi.imf, que l'on doit à nrnguière , el qui est compris dans le premier volume de le Dictionnaire, on Irouve au n». 74 , réunies en une seule, deux C'pèces de Scaralies : li première, variété (u.) , a été uomméc Sdira/'us p/icattts par M. de l'eru^sac ; la seconde , variété (. h. ) , est le Scarat)iis inihriiitii de Montfort. Nou< renvoyons le lecteur à la deicvi;)iiou de bruguière, qui eut s c u l)lcn 5uffis.Tii!e pour faiic; iH'COtiuoiire l'une el i a;i- tie esiiete. SCIIISMATOBRAXCÎIIA. Nom que ? . ce mot. SCUTIRRANCIIES. Scutibranchia. M. Cuvier {Règne animal) employa, le pre- caier , celle dénomination , et l'applKjua à un or Jre S c u 9''"' de icsGa'iiér'jpidcs. Cet ordre esl partagé en deux scellons, les S^uiiliranolics non symétriques , et les Scutlbranclies syuiétriques : les genres Ormier, (l.ibocliOM cl Crépi jule sont compris dans les pre- nàeis. Le genre Ormier esl parlagé en trois sous- gnnres, les Ilaliulldes, les Padolles el les Stoma- tes. Les Sciitibrauclies symétriques renferment le.s genres Eissurtlle , i^larginale , Navicelle, Carinaire el Caiypirée. Si l'on vouUiit entrer dans un e.\a- men un peu niinulieux de cet arrangement, on irouveri'it plusieurs genres qui ne sont point dans Ifiirs véritables r.ippovls , co.-nme les Carinaires , les Navicelles , les (^alyptrées. En adoptant l'ordre d.-'. Si-uiibranches. , M. de Eerussac , dans ses ?'<:- bleaii.i- systématiques , a cherché à mieux coor- donner les élémens qui le composent j mais il étoit diillcile de ne pas échouer dans celle entreprise en suivant , comme il l'a fall , les erremens de M. (Vivier: même en élablissant trois sous-genres- et quatre familles , il sera toujours Irès-dillijile de trouver les liens nalurels entre la famille des Ca- lyptraciens e! celle des Héléropodes (Niu léolir.in- clies de Blalnv. ). i\l. Lalrcille {Fam. natur. du Règ anim. pag. 20.1 ) a bien senji que l'ordre des Scutibranches ne pouvoit rester tel qu'il avoit élé d'abord présenté : il ne le composa que de deux familles, les Auriformes et les Piléil'ormes. Dans la première on ne trouve que les trois genres ILi- liolide, Storoalc et Slomalelle, auxquels nous renvoyons; et dans la seconde les genres Seplaire, Crépidule, Calyplrée, dans une première section , et llipponice, Cabochon, Emarginule, Fissurelle el Parmaphore dans une seconde. {J^oy. ces mois.) M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie,. a dislribué Ions ces genres d'une aulie manière; U a réduit les Sculibranches à un pelil nombre de genres divisés en deux familles, celle des Oiidées (^3/ojez ce mol ) pour Icsfîaliolides el les Anryles^ et celle des Calyptracieus pour les Calyplrées, les Crépidules, les Cabochons et les Hipponices. Nous ne pensons pas que les rapports de ces deux la- milles soient nalurels ; nous ne croyons pas non; plus que les genres qui coaslilncnl l.i première (l'oyez Otidées ) soient liés par des rapports bien appréciés ; mais nous croyons , au contraire , que ceux que l'on trouve dans la famille des C;alyptra- ciens sont mieux coordonnés qu'ils ne l'avoient élé jusqu'alors, el que, réformée do cette ma- nière, telle famille n'éprouvera plus de chan^c- mens notables. M. Cuvier a bien senti , lorscpi'il publia la se- conde édilion du Règne animal, que ses Sculi- branches dévoient être réformés; il les réduisit en efl'et de manière à ce qu'ils coïncident presque compléiement à deux des familles de Lamarrk , les (ialyptraciens et les Macroslomes. M. Cuvicï continua à mettre en lapporl les Ormiers, c'est-a- dire des coquilles non symétriques, tournées en spirale, avec d'autres qui sont palelliformes et d'une symétrie parl'j.iie, telles que les Fissurelles^ «)3r> S C V les Ivnargiuales et les Pavois. A l'aiiicle Moli,', s- <^>OES , et surtout à l'article Haliotidk, aiixquels nous renvoyons, nous avons insisté sur les rap- jiorls que l'on doit donner aux j^eiirus que nous venons de mentionner. SCUTIFORME. M. Latreille { Fam. nalur. du Règn. anim. pttg. ao2) noinme ainsi la seconde l'ainille des ('yclobranclics j il la compose des {«'Mires Palelle el Ombrelle, qui ne sout pas aussi rappioi:Li's que M. LaUeille semble le croire. P'oycz ces SCYLI.EE. ScylUa. L'excellent mémoire que M. Cuviei a publié en i8o5, dans le lom. 6 des Annales du Muséum, sur le u;enre Scellée , mcrileroit d'être copié dans «on entier si la concision de cet ou\ rai;e ne s'y t.'pposoitj nous lui emprunterons des détails pré- cieux. Seba, dans son Thésaurus {toni. i. pi. 64), est le premier qui ait figuré le Scyllée; ruais comme i! le prenoil pour nn jeune poisson, il l'a repré- senté en conséquence le dos en bjs et a donné le nom de nageoires aux appendices brancliiféres. .Sans rectifier toul-à-fail l'erreur de Seba, Liuné la fil seiilir cependant lorsqu'il décrivit on 1764 le cabinet du prime de Suède, dans lequel il observa plusieurs individus de Scyllée; il leur donna alors le nom de lièvres marins. On trouve dans le Voyage à la 6'/^//;e par Osbeck, 1757, une des- iri|)tioif de l'animal de Seba. Ce voyas^eur ne tomba pas dans l'erreur de cet auteur: il rendit à l'afimial sa posiiion , u'esl-à-dire qu'il ne prit pas le ventre pour le dos; il observa très-bien que le .sillon qui rè>;ne dans toute la longueur de la face abdoii.iuale est desiiné à fixer l'aniiial aux tlf^rs de fucus auxquelles il aime à s'attaclur. Malgré ces observations d'O-beck, Linné, en publiani la dixième édition du Systema naturct, décrivit l'a- nimal à l'envers , croyant qu'il s'atlacluiit parle dos aux fucus , et , sous le nom de Scyllée, proposa un genre qui depuis a été conservé, il confondit .sons le nom de bras el les tentacules et les appen- dices latérales. Il éloit dillicile aux observateurs i)ul vinrent après celte époque de savoir à (piol rapporter la description de I< iiiiié ; il falloit à Forskal une grande habitude pour rapporter au genre Scyllée l'animal ([u'il trouva dans la mer Rouge , et l'on doit .s'étonner que sans rectifier les i:aractères génériques de Linné, il décrive l'os- |ièce qu'il (Moil nouvelle à la manière d'Osbeck, c'est-à-dire d.Mis sa position naturelle. Vouloil-il par là faire une r.riiiqiic du genri; de l.iuné, ou tout au moins de su carajjlèrcs t" l'allas ne dit qu'uo niol du genre S.yllée, et il indique qu'avec .11 sagac ii<< habiiiiellc il avon adopté l'opinion de l'oriiknl j c'iJioil la leulc en tHci quj fût jouieiiable S C Y par les personnes un peu exercées dans la s lence. Un contre-sens fort ditli^ile i expliquer est celui qu'a fait Gmelin; il admet la caraciérislique du genre telle que Linné l'a faiic; il décrit l'espèce couniie par lui comme s'.itlachant par le dos, et admettant l'espèce nouvelle de Korskal , il décrit le sillon ventral que tout à l'Leure il indiquoit sur le dos de la preuiière espèce. Uruguière, qui fit copier presque toutes les ligures de l'imvrage de Forskal dans l'iincyclopédie, oublia préiisémeiit celles-là, de sorte que nulle part, dans cet ou- vrage, il n'est fait mention du génie qui nous occupe. Les incertitudes dont il étoil enveloppé déterminèrent M. Cuvier à en donner de nouveau la description et la figure d'après naiiire , dans sou Tableau élémentaire d'ihstnire naturelle publié eu 1790: quoiqu'il ne connût pas alois ce qu a- voienl publié Osbeck et Forskal , il tomba ce- pendant d'accord avec eux sur la manière d'envi- sager l'animal. Lamarck , dans le Système des Animaux sans vertèbres, ne crut pas devoir adopter le genre Scyllée, il le confondit avec les Triionies; c'est en efl'et avec elles (|u'i! a le plus de rapports. M. Bosc , dans son Histoire naturelle des Vers, a bien adopté le genre, niais il eu a dénaturé tellement les caractères , que ce n'est plus le genre de Linné dont il s'agit, mais bien d'un animal du genre Glaucus: la confu.sion .se trouve donc fort grande, et rend impossible, en suivant l'ouvrage de M. Bosc, de retrouver la Si-yllée de Linné. L'eml^arras augmente encore pu- ce qu'il en dit dans le Noureau Dictionnaire d'Histoire naturelle ; fort de ce (ju'il avnit du pré- cédemment et (|ue personne n'avoil relevé, il ne craint pas d'avancer iju'on peut rejeter comme in- certaine la Scyllée de Linné, el distinguer fort bien son genre Scyllée desTritonies pat la position de l'anus , qui , dit-il , est dorsal dans ce genre et latéral dans le premier. Ceci prouve que M. Bosc parloit de deux genres qui lui étoient inconnus, et l.i rare assurance avec laquelle il les sépare el \c» caractérise a droit de surprendre de la part d'un naturaliste tel que lui : on ne conçoit pas non plui comment- il a pu avoir des doutes sur un genre établi par Linné et confirmé par Osbeck, Forskal et M. Cuvier. L'ouvrage de M. Bosc, qui se ré- pandit beaucoup lors de sa publication, lut cause certainement des erreurs que les naiurali-itcs qui le suivirent ont commises; c'est à cela que Ion doit attribuer celle de notre savant ami et coll.i- borateur, M. Bory de Saint-Vincent , qui, dan» son f'oyage aux lies d'A/hijue, donna le n iiu de Scyllée au Glaucus, à l'imitation du l'auteur de Vllistoire des Vers. Ici se termine le résumé liislori((uedeM. Cuviei, puis(pie c'est à cette époque ipi'il piibli.i le mé- moire important dont luiui avons parlé ; nou« allons exaiiiiiier ce ([u't'st devenu le genre qui nous occupe liiez les auteurs ipii ont écrit dcpuik ce uiomaut. Le luéaioire de M. Cuvier dut avoir s C Y cl etil en eïïci une j;i-..ndc- ii.llnencc :ur les > lassi- caleurs, el nous voyons iiue d'abord I.amaick en |u-olila; il adopta le genre Scyllée dans la Philo- sophie zoologique , où il fait paiiie de la famille des Triloniens , placé entre les Eolides el les Tn- t.inies. Cette ami'lioration fut maintctuie sans changeiiens dans l'E.rtniit du Cours, aussi bien i[iie dans son dernier ouvrage. Dans l'intervalle de ces deux ouvrasses de Lainarck , oii les indications de M. Cuvier sont si utilement et si liabilement employées , parut le Règne animal de ce grand auatomisie cpii les contirroa , et forma la famille des Nudibranches des mêmes genres que celle des Tritoniens, eu y ajoutant cependant les genres Polycère el Tergipe. Plusieurs genres ayant été établis par MM. Oi ken el de Blainville, el devant ealrer parmi les Nudibranches, M. de Fcrussac les y introduisit , en divi ant cet ordre en trois i.imillesj la seconde, qui porte le nom de Trilo- liies, contient le genre Scyllée avec les Tritonies, Doto et Théiys. M. Latrellle (Fani. nat. du Règn. anim. pag. 174) adopte les trois familles de M. de Ferussic, le.ir donne d'aulres noms et y fait quelques rhan- gemens peu imporians; il donne le nom de Séri- i.ranches {l'oyez ce mot) à la famille qui peut cor- lespondre à celle des Tritonies : elle ne renferme que les Irois genres Tiiionie, Tliétys et Scyllée. Otte famille est très-bien caractérisée el soufiVira peu de cliangemens. M. de Blainville {Trait, de Malac. pag. 487) l'a composée absolument de la nième manière , en lui donnant le nom de Dicèies {■"Oyez ce mol), quoiqu'il n'ait pas connu alors la faaiille des SéribraiicLes de M. Latreille. Cette coiiundence est remarquable et prouve en faveur de la validité des rapports donnés en dernier lieu .lux Scyllées, rapports qui confirment ceux qu'a- voit indiqués M. Cuvier. Voici de quelle manière M. de Blainville caractérise ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps alon;;é, très-comprimé, convexe à son «ôté dorsal, pourvu d'un piedéiroit et canaliculé ou ventral j lêie distincte, avec deux grands ten- tacules auriformes fendus au côlé exierne; bouche en fente entre deux lèvres longitudinales et ar- mée d'une paire de dents latérales semi-lunaires, I ort grandes , agissant comme des lames de ci- seaux; organes de la respiration en forme de pe- 1 ;es houppes répandues irrégulièrement sur deux paires latérales d'appendices de la peau; organes de la génération réunis à une ouverlurc antérieure . du côté droit; anus dans le milieu du même côté. Nous avons vu que Forskal, trompé par la ma- nière peu rationnelle dont Linné avoit caractérisé sa Si yllée pélagienne , avoit fait un double emploi lien excusable en établissant sa Scyllaea ghomfo- densis , cjui est le même animal; on ne doit donc pas suivre l'cvemple deGmelin, qui adopta ces deux espèces sans critique, et quoique leurs ca- HiH- Nat. des Vers. Tome II S E C o-»: raclères fuî'ent en opposition. I,c genre Scyllée resta donc composé pendant lrès-long-lemp« d'une seule espèce; ce n'est en elVel que depuis quelques années que MM. Quoy et Gaymard en firent con- noîlre une scctmde dans la relation du voyage de la corvette CUninie. ScriLÉE pélagienne. Scj/hra pehigica. Se. corpnre oblongo, subcylmdraceo, ulrinquè atienuato , ulrnque lalere bi/ascniiato; disco ven- trali, angustissimojlongitudnialitercanaliculatoi tuberculis raris , irregulariter sparsis. Scyllcea pelagica. Lin. Gmel. pag 3i47- Cuv. Ann. du Mus. tom. (i. pag. 416./?/. 61. fig. .. 3. 4. Scyllœa ghonifodensis. Gmel. n". 2. FoftsK. Faun. arab. pag. lo3. «". i3. Lamk. Anini. s. vert. tom. 6. pag. 3o6. n". i. Ce que nous avons dit précédemment iur le i^enre Scyllée ayant été pris de l'espè.e nommée Scyllée pélagienne, il n'est pas nécessiiire de la déciire, puisqu'il laudroit répéter une parlie de ce qui précède. SÈCHE. Sepia. Plusieurs travaux anatomiques ont été puldiés assez récerameDt sur les Céphalo|)odes , nous ci- terons d'abord celui de M. Cuvier. Une planche du recueil de l'ouvrage d'Egypte par M. Savigny annocçoit de cet habile observateur un travail imporiant sur une nouvelle espèce de Sèc-he de la mer Rouge; enfin un travail considérable et iort comiilet de M. de Blainville, à l'ariicle Sèche du Dictionnaire des Sciences naturelles , telles sont les sources où nous avons puisé les détails que nous allons donner. Les Sèches sont des animaux pairs et symé:riciues, qui se.dislinguent des Caï- mans par la forme des nageoires, la structure de l'os doisal, etc., elc. Dans son ensemble, le corps peut se diviser en deux parties; l'une antérieure, que M. de Blainville nomme céphalo- thorax, et l'autre posiérieure. La partie antérieure , que l'on nomma aussi la tête , est nettement séparée du corps ou de la parlie postérieure par un col court , libre dans toute sa circonférence; elle estsurmon- lée loul-à-fait antérieurement par huit appendices d'une médiocre longueur : ces appendices," que l'on nomma bras ou pieds, sont charnues, muscu- leuses , très-fories, et sont disposées d'une manière régulière, symétrique et circulaire autour d'un point central occupé par l'ouverture bucale. Ces ipiatre paires de bras ne sont pas d'une égale force : la p.iire inférieure est la plus grosse; les anires vont en diminuant jusqu'à la supérieure. Lorsqu'ils sont roulraclés il sont à peine aussi longs que la tête; ils sont cylindroiJes, un peu aplatis, et cou- verts de ventouses à leur face i ilerne. En dehor'i la peau en est lisse et semblable à celle qui crùvre le corps et \a tête. A la base de la paire inférieur? C c c c ce * 18 SEC de Lias, eiUie celle base et la masse Lucalc, on remarque deux lacunes assez profondes, da tond desquelles partent deux appendice» lonj;ues cl {grê- les , cylindriques dans la plus grande partie de leur étendue, et se terminant chacune par une espèce de pavillon élar<;i , couvert à la face interne de ventousos semblables à celles des huit auties bras. (]et arraup;emcnt des bras sur la lêie est absolu- ment serniilable dans les Calmars ; il diflère dans les l'ouljies, où tous les bras l'iaiii <'f;alcment fort loiij!;s , les deux bras palmés des Sèches au- roient été inutiles. Dans ce genre ils sont réunis à la base par une membrane , tandis que dans les Sèches ils restent divisés dans toute leur longueur. La tête, assez forlement aplatie, à peu près aussi convexe d'un côté que de l'autre , présente laté- ralemeut deux gros yeux , doni l'organisation est beaucoup plus avancée que dans aucun autre Mollusque. Ils sont dépourvus de véritables pau- pières : nous décrirons ces organes un peu plus tard et d'une manière complète. Au centre des appendices branchiales se voit une ouverture biicale, giande, environnée d'une sorte de lèvre ou de bourrelet circulaire, et garnie de mandibules cornées, dont la forme est sem- blable à celle d'un bec de perroquet. Le col, aplati et court, est presqu'aussi large que la lèle, mais beaucoup moins que le corps. A la jonction avec la tête se voit une ouverture fort ample , qui communique iiiféiieurement avec le sac branchial et supéiieuiement avec une sorte de conduit in- iundibuliforme , médian, libre à son extréiuité antérieure, où elle est ouverte en remontant jus- qu'au niveau dos yeux ; c'est le canal des excré- tions. Le corps est ovale, aloiigé, airondi posté- rieurement, subtronqué antérieurement , aplati de liaut en bas, un peu plus convexe sur le dos que sur le ventre. Sur les côtés et dans loutc la lon- gueur, à i'endioit où les faces dorsale et ventrale se réunissent en un angle aigu, on voit un ap- pendice culané , aplati, qui fait l'odite de na- geoire. La peau est mince, mutpieuse, et se détache f)lus ueltemeut et plus facilement du plan iniiscu- aire sous-posé; elle a une coloration qui lui est propre , cl de plus elle présente , comme dans les Poulpes et les (^ilmars , un singulier phénomène, d'avoir des aréoles remplies d'un li(|uide coloré qui paroil et disparoli régulièrement, comme si sou mouvement dépendoit de ctlui du cœur, et cependant ces aréoles ne communiquent eu au- cune manière avec le système sanguin. La peau est généralement plus foncée en couleur sur le dos que sur le ventre; elle forme sur le dos un vaste sac saus ouverture extérieure qui contient une co- (piillc celluleuse, légère, (jue l'on nomme l'os de Sèchej cet os a une forme et une structure qui lui est propre, à tel point (ju'il serviroit à la rigueur l'^ur caractéiiter le genre, si déjà il ne se distin- guo.' par d'autres moyens. Dans ces deiiiiers temps, M. (lu BlainviKc a proposé do lui donner SEC le nom particulier de sépiostaire. Le sépioslaire est placé, comme nous le disions , dans le dos de la Sèche ; sa forme est ovale-alongée , un peu plus large postérieurement ((u'anlérieuremcnt ; il est déprimé de haut en bas, et pres(|u'égalemeut con- vexe des deux côtés j il se termine postérieurement' par uu bord cornéo-calcaire , évasé, aliforme, fort mince, qui, après s'être un peu rétréci, se termine en diminuant graduellement sur les côtés de ia coquille. La disposition de ce bord, qui se relève en s'évasant, produit à la parlie'postérieure et ventrale de la coquille une cavité large et peu profonde, que l'on peut comparer à celle des au- tres coquilles; le sommet de cette cavité se relève j un peu vers le bord, et correspond à l'apophyse postérieure dont nous parlerons bientôt. C'est là que commencent les lames spongieuses qui consti- tuent la masse principale de la coquille; elles se j découvrent de manière à ce que la dernière ou la plus nouvelle cache la plus grande partie de toutes les autres , de sorte que par le mode d'accrois- sement et d'avancement des couches, elles laissent I leur bord postérieur à découvert: ce que montrent les accroissemens réguliers. Le sépiostaire se ter- mine postérieurement par une partie plus solide, ordinairement calcaire, en forn.e d'épine ou d'a- pophyse droite ou courbée; elle est lixée par sa base a la ])arlie moyenne , marginale et postérieure de l'os delà Sèche, et en dedans, le centre de ceiti' apophyse correspond au sommet de la cavité de- là coquille. Dans les espèces fossiles des terraiin tertiaires de Paiis, l'apophyse terminale est fort épaisse et rendue plus solide à sa base par un bourrelet osseux longitudinal. L'os de la Serbe, très-poreux et très léger, et eu même temps soliiu , représente en quelque sorte par sa position la co- hnne vertébrale des poissons. Loin de nous ce- pendant la pensée de vouloir ramener cette partie testacée aux élémens de la vertèbre; rieu dans notre manière de voir n'est plus éloigné d'iire vertèbre qu'une coquille. Nous ne voulous pas partager l'opinion de ipielques naturalistes, (|ui ont écrit que les coquilles éioieiil des vertèbres ran- diliées; étonnante modilicalion en elTel d'une ima- gination égarée qui transporte des fondions in- ternes d'une série d'animaux à des fonctions ex- ternes d'une autre série, et qui veut y li-ouvcr, malgré leur énorme dillérence, une analogie cer- taine, et encadrer ainsi tous lus êtres dans un système d'unité de composition qui n'est pas dans la nature. Apiès avoir trouvé la vertèbre des Mollusques, nous attendons les mêmes naturalistes à la découverle de celle des l'olypiers et des ani- maux microscopiques, les seuls qui maiiiicnaiii soient restés rebcllts à la vertèbre. he système digestif des Sèches se compose ex- térieurement d'une ouverture bucaio pourvut--, coniinu nous l'avons dit, de mandibules ■•ornéci semblables au bci; d'un i)erro(piel , m.i's avec tciio d.llueice dans la position do tes mandibule, .luo SEC Ici l'ius t;rani1e es! la 'ventrale , ce qui cs'Vinvcre dans le jjec du perroquet. Ce bec esl entoure? d'une niasse charnue assez considérable, essenlieilemeot composée de muscles destinés au mouverDcnt des mâchoires et de la lanj^ue : celle-ci est épaisse, charnue, cyliudracée, composée de muscles in- trinsèques, comme dans la langue des mammi- fères. Sa surface est couverte de crochels cartila- f;ineux renversés du côté de rœsophaf;e; ils sont destinés à y introduire le bol alimentaire et à l'empêcher de remonter. A l'intérieur de la bou- the se voient aussi les ouvertures des canaux sali- vaires; les uns, postérieurs, sont fournis parles j;landes salivaires supérieures placées de chaque i ôté de la masse bucale ; ils s'ciuvrent dans la par- tie supérieure de l'œsophage. Deux autres glandes salivaires beaucoup plus grandes, à peine lobées, placées dans la cavité vise érale de chaque côté du jabot, donnent naissance à un canal de chaque côté; ces canaux, convergeant l'un vers l'autre, se réunissent en un seul, qui perce la partie anté- iieure de la masse charnue, la traverse en dedans de la mandibule inférieure , et s'ouvre à la base de la langue. L'œsophage qui naît de la cavité bucale derrière la langue est cjlindrique, mem- braneux , assez grand ; il passe a travers l'anneau cartilagineux de la lêie, à travers celui que forme la terminaison de l'aorte dans la poche placée derrière le foie. Lorsqu'il est descendu dans cette Cavité, il s'y dilate subitement en une grande poche membraneuse, qui est le premier estomac; IV]. ('uvier le nomme le jabot, parce qu'en clL't il a d.e la ressemblance avec le jabot des oiseaux : il est longitudinal, se ])rolongeant dans la direction de l'œsophage ; sa membrane interne ou muqueuse est plisséeen dedans et se termine au gésier; mais, jiour l'atieindre, il est obligé de traverser l'espèce de diaphragme qui est formé par la membrane qui tapisse la cavité du fuie. Le gésier est tout-à-lait tomparable à celui des oiseaux; il est pourvu do muscles très-puissans et fort épais, et à l'intérieur, d'une membrane subcariilagineuse qui se détache très-facilement de la même manière absolument que celle des oiseaux. Ce gésier est contenu dans nue cavité |iarliciilicre du péritoine , ce qui a lieu également pour une autre cavité que M. (>uvicr nomme cœcitm, ou estomac en s[ iraie, [larce c)u'en eli'et elle allecio cette disposition; elle est située a gauche et au-dessus du gésier dans une dispo- sition telle, que son ouverture se trouve à peu près au înéme niveau , et peut recevoir en même temps que le gésier les alimens préparés dans le jabot, (.et organe fait un tour et demi de spirale; il esl garni en dedans d'une lame spirale saillante : c'est sur son bord interne que rampent les vaisseaux biliaires pour s'ouvrir vers le sommet de la spire. L'intérieur de celte cavité est garni d'un grand nombre de replis membraneux dans lesquels on reconnoit des cryptes muqueux; c'est donc dans son intérieur que les alimens déjà avancés dans S E C ç)''..) l'acte de la digestion se combinent avec l.i bile avant de passer dans l'intestin. Celui-ci est sépale des estomacs par un pylore au-dessus duquel il se renlle un peu en passant derrière le foie pour se loger dans une cavité péritonéale particulière, à droite, où il fait deux replis, soutenu par un mé- sentère; il repasse ensuiie des«ous le foie, se dirige alors en avant, à côté de la principale veine cave descendante entre les deux lames de la bride mus- culaire antérieure, et se termine à l'anus. On aper- çoit celle partie à la farc postérieure interne, à la base de l'entonnoir. Telle est la disposition des organes de la digestion dans les Poul|)es; elle ne dilîère que fort peu dans les Sèches. L'œsophage est plus long, non dilaté, et le gésier générale- ment plus petit. Le foie, dans les Poulpes comme dans la Sèche, est fort grand et placé dans une cavilé péritonéale antérieure , avec l'œsophage, les glandes salivaires, etc., etc. Dans l'un il est sans lobule, et renferme la poche du noir; dans l'autre, la Sèche, il est profondément diviîé en deux , et la bourse du noir, plus grande que dans les Poulpes, est située dans ia cavité abdominale. Le foie, dans l'un et l'autre genre, donne nais- sance à deux canaux biliaires qui s'ouvrent à l'ex- irémilé de la cavité spirale du cœcum. Tout le monde connoit la singulière facilité qu'ont presque tous les Céphalopodes, et notam- ment les Poulpes et les Sèches, de répandie au moment du danger une liqueur noire , qui leur donne le moyen de troubler l'eau et d'échapper ainsi à la poursuite de leurs enuemis; celte liqueur noire est le résultai d'une sécrétion dont l'organe avoit été conloudu par iUouro avec le foie, ce qui lui avoit fait dire que la liqueur noire étoit de la bile. La réunion dans une même masse de la poche au noir et du foie dans la Poulpe a donné lieu à cette erreur; elle a é4.é facilement reconnue lorsque, dans les Sèches, orf a vu les deux organes séparés : celui qui contient le noir est celluleux en dedans, et renferme, comme dans une éponge à lissu Irès-làche, une bouillie noire dont une pe- tite quantité suflit pour troubler beaucoup d'eau. La bourse au noir se termine antérieurement par un canal excréteur qui s'ouvre dans l'entonnoir, tout à côté de l'anuç. Les organes de la circulation et de la respiration sont fort développés dans les animaux qui nous occupent. La disposition circulaire des bras autour de la tète a entraîné une disposition analogue dans le système veineux de ces parties. Les veines qui descendent des bras se joignent à un tronc conimuii qui forme à leur ba.>e. un anneau irr.'giilicr dont les deux exirémitésse léunissent en un trcmc unique qui descend devant le foie, à gauche du rectum, dans l'épaisseur de la bride intérieure de la bourse jusqu'aux deux tiers de !a longueur de celle-ci, où elle se partage. L'angle très-aigu sous lequel se fait la jonction des deux parties du cercle ve^-neux de la lêle donne naissance à une valvule semi-lu- Cccccc2* 94f> SEC S E C naiie forl grande; le tronc, en Jescciulaul , reçoit les vc'iuL's des diverses parties qui l'avnisiucut ; ninsi , le foie, l'entonnoir, l'enveloppe cutanée ou la bourse lui en envoient. Cliaque brandie ([ui rdsulle de la bifurcation du tronc en reçoit ciie- Diême une autre inesqu'aiTssi considéral/le, qui y aboutit (Uns une di.eciiou qui semble contraire à la marche du sang. Ces vaisseaux prennent leur ori{;ine du coté droit par les rameaux que donnent la partie inférieure du fuie, les iuitsiias , l'ovaire ou le testicule, selon le sexe, et du côté f|,auche dos rameaux que fournissent l'œsophage, une par- tie de l'estomac et le côté gauche du foie. Après avoir reçu les deux branches dont nous venons de parler, les deux troncs principaux descendent encore un peu , se recourbent en dehors, et abou- tissent eniin à des sinus veineux garnis à l'intérieur de piliers charnus, et qui sont'les oieillettes des cœurs latéraux. Les oreillettes , outre ces deux troncs principaux, en reçoivent encore un autre de chaque côté, qui, plus petit, apporte le sanj; des parties latérales de la bourse et du ligament suspeuseur de la brauchie. Des oreillettes lalé- ralci , le sang e»t porté dans les cœurs branchiaux, qui le poussent daus le tissu de l'organe respiral ùre. Les deux grosses branches veineuses, que nous avons vu aboutir dans les veines latérales , immé- diatement après la bifurcation du tronc principal, à la partie inféiieure de la bourse, sont pourvues d'un grand nombre de petits corps spongieux qui sont implantés sur la surface et plongent dans les grandes cavités de l'enveloppe extérieure, (-es ca- vités, dont les ouvertures se voient à la base du cou, sont séparées l'une de l'autie jiar une cloison longitudinale et tapissées à l'intérieur d'une mem- brane muqueuse : M. Cuvier nomme ces cavités cavités peineuses, parce (|u'elles contiennent les corps spongieux adliérens aux veines et commu- niquant avec elles. Ces organes sont très-singu- liers, mollasses et très-vasculaires ; ils commu- iiiquent directement avec les veines, d'une part , et de l'autre avec le fluide ambiant; de sorte qu'en injectant ou en insufflant les veines, on voit l'air ou le liquide passer de leur cavité à travers les corps spongieux et se répandre au-dehois. Si ces organes sont absorUins, ils peuvent faire passer dans les veines une certaine quantité d'eau ; s'ils «ont respiratoires, comme cela sembleroit assez ]irobables, le sang seroit arrivé déjà modifié aux branchies; ce qui est peu crojrable, lorsque l'on considère le grand développement de l'org ine res- piratoire. Comme eu exprimant ces corps on en voit toujouis sortir une mucosité jaunâtre et épaiise , il est bien plus |)robaMe qu'ils servent à une sécrétion dépuraiive qu'à toute autre fonction. Nout ne savons si l'on doit comparer cette dispo- kilion organi'pie à celle des A|)l_ysics , dont le sys- >"me veineux communi(|iie dircclemeni et sans aucaii organe imerméduire avec la cavité vijcé- lalc yojex Al'txsii:. Dans les Céphalopodes connus jusqu'à présent , il existe trois cœurs; ce qui ne se voit dans aucuns îMoUusques des autres classes. De ces trois lœurs, deux sont latéraux ou branchiaux, et le troisième médian , destiné à la circulaiion générale. Les la- téraux sont placés à la base des branchies; ils sont p^Tiiformes, le côté le plus laige et le plu<; arrondi tourné du côté de la veine , la pointe , au contraire , dirigée vers l'artère branchiale. Ces cœurs sont d'une substance noirâtre assez épaisse, d'une apparence plutôt celluleuse que (ibieuse, et Cl eusés de cellules assez grandes et assez profondes dont l'usage est inconnu. L'oritice veineux est garni de deux grandes valvules milrales qui peuvent s'opposer à la marche rétrograde du sang dans les veines. Les branchies, en forme d'ar- buscules , sont situées de chaque côté dans le fond de la bourse , où elles sont retenues en place par la bride formée par les gros vaisseaux et par un ap- pendice charnu qui se confond avec la paroi de la bourse; elles sont composées d'un grand nombre de feuillets qui se sous-divisent trois fois , et sur les- quels la peau du sac s'ctenil en pénétrant jusque dans leurs plus petits interstices. L'ar'ère branchiale qui naît dechaque t œur laléralpénètredansl'épais- seur de la bride charnue de la base de la branchie : elle donne un rameau à chacun des grands feuillets , et celui-ci se divise en ramuscules aussi nombreux que les lamelles dont le feuillet branchial est com- posé. Après avoir été vivilié par la respiration , le sang repasse dans un autre système vasculaiie, celui des veines branchiale ; leur tronc est plaei: à l'opposile des artères, à l'autre extrémité des feuillets branchiaux; elle reçoit successivement de chacun d'eux un rameau grossi par leur réunion ; elle se dirige en remontant un peu vers le ctpnr central. Cet organe, charnu et blanc, est situé à la partie inférieure de la masse viscérale; il est glo- buleux , légèrement demi-circulaire, et reçoit les veines branchiales |Kir les angles qui sont supé- rieurs; chacune de ces veines est garnie, à srn en- trée supérieure dans le cœur, d'une valvule dont le bord libre est dirigé vers l'intérieur de cet organe. Si l'on vient à l'ouvrir, on découvre dans son inté- rieur un assez grand nombre de piliers fibreux di- versement entrelacés. Destiné à la circulation générale , le rœur mé- dian donne naissance à plusieurs vaisseaux , dont le plus gros , que l'on peut nommer l'aorte , re- monte vers la tête, en fournissant d'abord, presque à son origine , un rameau pour le péritoine ; un peu plus haut, un autre ipii se divise eu deux pour les parties latérales de la bour.ie ou du sac viscéral , à la hauteur des estomacs et de la niasse intesti- nale; elle donne des branches à chacune de iv* parties: le foie en reçoit deux , et la partie iiilV- rieure du jabot quelques outres. Lorsqu'elle e, s E C !jourse,el qui la boutl.ciit a\ix tôl/s de l'ciiicti- iioir. Cette paiiie a encore deux paires de mus» K s ijui sont destinés à la i approcher de la tôlej car Tune s'insère sur 1 anneau canila(;ineux , et l'aulre (le chaque côté au-dessous de l'œil. Le système neneux est considiîrableraenl di'- veloppé dans les animaux de la classe des (li'plia- lopodes 5 ils sont les seuls parmi les iMo.lusques qui aient un ajipareil cartilagineux rci.résenlan'. , jusqu'à un certain point, le système osseux de la lêie, des vertèbres. Ce cartilage est une «ont d'anneau placé à la base des pieds, dans le centre duquel passent l'œsophage, l'artère aorte et le ■ anal excréteur des glandes salivaires inférieures ; ^a partie postérieure, plus épaisse que sur \is co'.es , contient le cerveau ou ganglron œsopha- j-ien supérieur. Les parties latérales renferment les ganglions rayonnes, et la partie antérieure la [dus i'paisse et la plus dure est percée de deux petites cavités pour lus organes de l'audilioa , et , de plus , protège le ganglion sous-œsophagien ou ce'rvelel , qui complète l'anneau nerveux qui rerapface la masse encéphali(]ue des animaux ver'ébrés. De chaque côté l'anneau carlil.igineux odie deux cavités fort grandes, également cartilagi- neuses, iufundibuiiformes , qui contiennent et protègent les yeux. L'anneau nerveux se partage on deux parties. « L'une, dit M. Cuvicr, est pos- f rieure et de substance grise; on peut la com- •^arer au cervelet : l'autre, aplatie et blanche, est antérieure ; on peut la comparer au cerveau. » Les parties antérieures et latérales du cerveau four- nissent des filets très-grêles qui traversent la base des pieds pour se rendre à la niasse bucale , à la peau de la bouche , et donnent lieu à un ganglion !>ucal qui fournit des lilets aux glandes salivaires. Des parties latérales et inférieures du cerveau naissent les grosses branches de jonction avec le cervelet ou ganglion inférieur. C'est celui-ci (]ul, étant plus considérable, répartit dans tout l'animal le plus grand nombre de nerfs; ils peuvent être distingués en antérieurs , en latéraux et en postérieurs. Les antérieurs parlent en rayonnant du bord antérieur; ilt forment ce que M. Cuvier nomme la patte d'oie : ils sont de ciiaque côté au nombre de quatre dans les Poulpes , et de ciiu| dans les Sèches ; ils s'enfoucent dans la base des pieds , et pénètrent au centre de chacun d'eux ; lorsc|u'ils sont parvenus un peu au-dessous de la séparation de ilucun des pieds, iU donnent (le leurs parties latérales un filet anatlomutique ipii joint le premier neif au second, celui-ci au troi- sième, et ainsi de suite, et constitue ainsi un nnneati nerveux complet, qui met en relation tous les nerfs brachiaux. Des nerfs latéraux , les nus, très-courts, étaidisstnt la communication des deux ganglions du cervelet, et d'autres, comme nous i'-ivons vu , avec le cerveau. (>'cst par leur moyen que ae trouve complété l'anneau œsophagien. A reai\roit dp la jonction du cervelet avec le SEC cerveau naît, de chaque côté, un tronc f. rt court qui entre dans l'orLiie; c'est le neif optique. A l'opposite du cervelet, sur les parties latérales de snn bord , on voit sortir un petit nerf qui se rend à l'entonnoir, et, dtrrièic lui, un autre du même volume; c'est le nerf acoustique. Les nerfs infé- 1 leurs du cervelet sont ;u nombre de deux princi- paux de chaque côté: l'un part de l'angle inlérieur et postérieur; il est destiné tout entier aux viscères auxquels il se distribue: l'autre naît de l'angle infé- rieur et antérieur; il est destiné à la bourse ou .^ l'enveloppe extérieure. Ce dernier se termine sur les parties latérales de l'enveloppe musculo-cu- tanéc par un ganglion aplati , dont les branches nombreuses partent en rayonnant de ce centre commun ; toutes se perdent dans l'épaisseur de la bouise. Ces ganglions ont reçu de M. Cuvier le nom de ganglions étoiles. Le nerf viscéral des- cend parallèlement avec son caugénère de chaque coté de la veine-cave; il donne supérieurement des filets à l'œsophage, aux muscles du cou , dé- tache plusieurs branches derrière la veine, le rectum et le conduit du noir; eHes forment une espère de plexus. Le tronc descend un peu obli- quement à côté de l'oviducie , et gagne le cœur latéral, où il produit un ganglion cardiaque, qui donne une branche pour le cœur médian; une autre qui d^nne naissance à un ganglion pulmo- naire , d'où parlent les branches qui se dis! ribuent il la brancLie; puis enfin une troisième qui paroit destinée à la partie la plus postérieure du sac ou de l'enveloppe cutanée. Dans les Sèches, la distributions du système nerveux diflère peu de ce que nous venons de le trouver dans les Pouljjcs. La principale dil- féreiue existe dans les nerfs de l'enveloppe ex- térieure , qui sont au nombre de deux et qui se divisent l'un et l'antre, de chaque coté, en deux branches : l'une produit le ganglion étoile , l'autre perce latéralement la jK-au , au-dessus de la na- geoire, et s'y répand en un grand nombre de lilets. Les organes de la génération sont séparés. Les Céphalopodes ne sont point licrmaphroditc.t. Dans l'un et l'autre sexe, une cavité péritoniale particulière, occupant la partie la plus recuite du sac , est destinée à contenir les organes généra- tcuis : dans la femelle, ils se coinposenl d'un ovaire et d'un double oviducle ; l'ovaire est assc» considérable: il est revêtu d'une membrane solide à lacpicllff s'altacKenl , par des pédicules, de nom- breuses grappes d'œufs. Au moment de la ponte, ces œufs passent d'aboi d dans un canal unique el supérieur, qui se divise bientôt en deux oviducus siiiicylindii(|ucs ou plutôt en longs cùnes. Vers le tiers inléiicur de leur longueur, jin remarque un renlicment nuinique avec la verge par uu canal étroit et court. (,etle verge est petite, pyramidale, creuse en de- dans et terminée par une petite ouverture; elle ue paroît pas être exsertile, et elle semble être plutôt destinée à produire la fécondation par l'aspersion du fluide spermatique sur les œufs, comme cela a lieu dans les poissons, que faite pour être intrc- duile dans les organes de la femelle ; cependant , dans la Sèche, où la verge est beaucoup plus grande, il seroit possible de supposer que l'in- troduction a lieu; mais l'olservation manque a cet égard. Pour terminer ce qui a rapport i l'histoire ana- lomique des Poulpes et des Sèches, il ne nous reste pins à examiner que les organes des sens , et d'abord se présente celui de la vue, qui est vrai- ment des plus remarquables par son développe- ment, par sa belle organisation, que l'on peut mettre sur la même ligne que celle des animaux les plus élevés dans l'échelle, sans que cependant il cesse d'en rester bien distinct par quelques parti- cularités. L'unedcs plus essentiellesest de manquer de la chambie antérieure et de l'humeur a([neuse; aussi , à l'ouverlute des paupières, la peau se ré- lléchit en dedans, forme un repli comparable à la troisième paupière de quelques animaux , s'enfonce ensuite profondément pour former la conjonctive, remonte sur la face antérieure de l'œil, et, se dou- blantde nouveau sur elle-même, donne naissance à l'iris et finit par couvrir d'une membrane trans- parente la surface extérieure du cristallin : mais, avant de parvenir sur cette partie , elle passe sui- des procès ciliaires d'une admirable structure , qui couvrent la base de l'hémispuère externe du cris- tallin. Celui-ci est fort grand , plus convexe pos- térieurement qu'antérieurement, et d'autant plus dur qu'on s'approche davantage de son centre ; toute sa partie postérieure est'ploiigéc dans l'hu- meur viirée et paroît en être séparée par une car- suie propre. L'humeur vitrée est contenue par trois membranes distinctes; la plus extérieure est une sclérotique presque cartilagineuse, percée d'un grand nombre de trous très-petils qui laissent passer les nombreux filets nerveux que pioduit le ganglion optique; la seconde, placée en dedans de la première, est une véritable rétine, puis- qu'elle résulte de l'épanouissement des filets ner- veux ; enfin , eu dedans de cette rétine se trouve une membrane irès-mince , ou plutôt une couche de substance violette, seml)lable à la couche noire de la choroïde humaine. Ce qui doit étonner, c'est de trouver cette couche obscure au-dessus de la rétine^ et non en dessous, comme dans les autres animaux. On doit se demander comment la vision est possible, et supposer, tout au moins, qu'elle doit être considérablement alfolblie par celle cir- conslauce. Derrière la sclérotique se trouve un assez grand espace semi-Iuuaire , circonscrit pa^" plusieurs membranes, et contenant, au milieu d'uue substance mollasse, un énorme ganglion (,^'t SEC optique, rduifor/ne , tt piodiiisaiit d.* son bord antérieur un nombre Irès-considc'rable de filels qui Iraverscnl In scléroîiqup. L'organe de l'oiii'e esl loul-à-fail inierne, sans communicaiion avec le dehors; il ne peul donc êire d'une orande uliiné à l'animal, ou du moins ne lui donner que des perceptions fort obscuies. Ces organes soûl placés dans la partie la plus dure el la plus (-paisse du crâne ; ils eonsislenl eu deii> cavités à peu près splu'riques , lisses, sans aucune anfraclu isilé , remplies par une vésicule d'un moin- dre volume , suspendue par des lilamens nerveux revêius par une membrane miu-e el transparente , contenant une peliîe quanti;é do liquide, el sou- lenue par un petit osselet lenticulaire jaunâlre. Le nerf acoustique, qui est fort petit, perce la cavité pour se rendre à la masse bulbeuse. Telle est la composition de cet organe réduit à l'état ru- dimentaire, el qui, dans su simple composition, représente tout à lu lois l'oreille interne et externe des autres animaux. Il n'existe aucun organe ol- facliqne proprement dit , et cependant les Poulpes et les Saches sont attirées par les substances ali- menlaires qui leur plaisent. On conçoit, en ellc-l , que si l'odoralion des matières plongées dans l'eau peut se faire , elle ne peul avoir lieu que par d'au- tres moyens que celle qui a lieu dans l'air. Il est à présumer, dès.-lors , que le goût remplace l'odorat. Des animaux tels i]ue ceux qui nous occupent, coDsIamment plongés dans l'eau , ne peuveiil s'empêcher de goûier à chaque moment le liciuide, et perçoivent ainsi la saveur des particules qu'il tient en dissolution ou en suspension. f,es carac- tères génériques des Sèches peuvent être exprimés de la manière suivanle : CARACTERtS GENERIQUES. Corps ovale, déprimé, bordé de chaque côté , dins toute sa longueur, par une nageoire étroite , lout-à-lait latérale; le dos soutenu dans toute sa longueur par un corps crétacé, conlenu dans une vaste lacune cutanée; bouche termiuale, entourée de dix bras, garnis à leur face inlerue de ventouses, si ce n'est deux d'entre eux , pédoncules et plus longs que les autres , terminés eu spatule el garnis de ventouses seulement sur l'épanouissement; ven- touses à bords cornés , non dentés ; sépioslaire ou coquille ovale, égalemenl convexe des deux côlés, calcu're, compisée d'une série de lames calcaires , spongi uses , superposées , terminée postérieuic- ment par une cavité peu profonde, bordée par dis appendices aliformes coruiorum multi- seriiiltbus. Sepia officinalis. Lin. Gmil. pag. 3i4p- ""• '*• QiivZK , .^•fuat- pag. 1034. s E C i^£L.oN, PU. p/. Z38./Jg. 541- Salvian , Aquat. pog. i6j. Rond. Aquat. pag. 498^ et id. Gall. pag. 365. Aldrov. de Mollib. pag. 49 et 5o. RuYSCH, Thatr. 2. Exang. tab. l.fig. 2. 3. Seba, Mus. tom, 3. tab. a. fig. i— 4- Enctcl. pi. 76. fig. 3. 6. 7. Sepia qflicinalis. Lamk. Mcin. de la Soc. d'Hist. nat. 171-4°. pag. 7. (b.) Cotyledanibui bnicliiorwn brei'ium bise- rialibus. MoNTP. Hist. nal. des Mull. pag. 265. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 668. 7^". I. (^ellp espèce de Sèclie, l'une des plas communes et la plus anciennejnent connue, est, à ce qu'il par.iîl, la plus faraude du i;enre. Son coips est ovale, fort dépnrut', borJé par une naj;eoiie fort étroile, qui est placé sui- l'anj^le carénai du pour- tour. La peau est molle, lisse des deux côtés, d'une teinte grisâtre ou blanchâtre, et parsemée d'une rauliitude de petites taches irrégulières, rouges ou bleuâtres, qui donnent à tout le corps une teinte plombée ou pourprée. L'ouverture du manteau est subtrilobée; les bras pédicules sont presqu'aussi longs que le corps, et à leur extré- mité dilatée, ils sont chargés de ventouses pédi- culées fort nombreuses. Ii'os intérieur e^t ova- laiie, formé de deux substances fort distinctes; l'une interne, poreuse, et l'autre externe, très- solide; la partie poreuse , composée de lames su- perposées, dont les intervalles sont occupés par un très-grand nombre de petites tiges cylindra- cées , tres-rapprochées les unes des autres. La partie solide se dilate postérieurement , creusée dans le milieu d'(me cavité peu profonde ; les bords se relèvent et se renversent fortement en dehors. Du soaunet de cette cavité s'élève en de- hors une apophyse slyloide , calcaire , médiane et symétrique , dont la base est cachée et enveloppée par des lames cartilagineuses assez minces , imbri- quées les unes sur le.s autres, et qui vont s'étaler sur les bords de manière à les dépasser un peu. La surface extérieure de cette partie solide de la coquille est d'un blanc-jaunâtre, profodément clia- »nnce dans toule son étendue, mais surtout sur le milieu du dos. Celle coquille, connif^ de tout le monde, à cause des fréquens usages auxquels on l'emploie, se trouve quelquefois en très-grande abondance sur les côtes de l'Océan et dans la Méditerranée. Elle a quelquelois plus de 2 décim. de longueur. 2. SîlChe tuberculeuse. Sepia tuherculala. S. doTio capiteque tuberculutis; brachiis pedun- ciilalis , hrcviuscuUi ; osse dorsali spatulato. Kist. Nat. des T'en. Tom. II. S E M g ji> Sepia tid'^nnlata. L.\MK. Mt'in. [■^tva. pag. 9. pi. l./fg. I . a. b. Lamk. Atiiin. sans veii. tom. 7. pag. 663. n°. 2. Il est irès-facile de distinguer celle Sèche de celle qui précède; sou corps, lisse eu dessous, est chargé de gros tubercules inégaux en dessus. N'ayant pas à notre disposition celle espèce qui provient des mers de l'Inde , nous signalons seu- lement son caractère le plus saillant , et nous ren- voyons à la description qu'en a donnée Lamarck dans les Mémoires de la Société d'Histoire natu- relle de Paris ('799)- SÈCHES (Les). M. de Ferussac a fait cette famille dans ses Tableaux systématiques des Mollusques pour y placer les deux genres Sèche et Calmar. Lauieiu- que nous citons place ce groupe dans de sini^uher^ rapports à la fin des Décapodes et à la suite dt- la famille des Milioles. Nous avons dit notre opi- nion sur cet arrangement dans nos articles CÉth \- LOPODES et MOLLU-QUES. SELLE POLONAISE. Nom vulgaire d'une grande espèce de Placune, Placuna sella Lamk. Voyez Placuke. SELOT. Depuis Adanson [Voy. au Sénég. pi. l'S.fig. 4)- qui a donné ce nom à une coquille du genre Nérite, Gmelin est le seul auteur qui l'ait citée dans son catalogue ; il lui donne le nom de Neriia tn- color. Voyez Né RITE. SÉMÉLÉ. Semele. M. Schumacher nomme de cette manière un genre qui correspond entièrement à celui que Lamarck avoit fait antérieurement sous le nom d'Ampbldesme , et qui est géiiéruleuiaiit adopté. T'oyez Amfhiûesme. SEMI-CASSIS. Klein, dans son Traité des Coquilles, a formé ce genre pour une partie des Casques. Quoique, par extraordinaire, il ne contienne presque pas de coquilles étrangères à ce genre , il n'eu est pas moins inutile. l'oyez Casque. SEMI-CORNU. Klein {Ostrac.pag 5) donne ce nom à un grnre qu'il propose pour une espèce d'Hélice à spire planorbique dont l'ouverture semi-lunaue e-t évasée en dehors. Ce genre est tombé dans l'oubli, comme il le méritoit. SEMI-NAUTILUS. Deux esnèces d'Hélices à onvcriure inccr.iu!è:e D d d d d d * 9^6 SEP li^nit'es par Lisler {pi. 074. Jig. aj el 27) ont «eivi à Klein pour réublissemenl d'un jijcnre qu'il place dans son Methodi ostrcicologicœ , pu g. 4, à (ôiédRS Nauliles. On n'a pas hesoin d'ajoulei- «.ju'uu lel ^enre n'a pas ûté adopté. Sr.MI-PHYLLlUIENS (Les). U.ins son dernier ouvraj^e , Ijamarcli a ëlabli cet e famille pour y placer deux thèmes de Mol- lusques qui, sans avoir enire eux la plus parluile analogie , se ressemlilenl cependant par la position de la branchie que l'on voit sur le côté droit du cor|)s , entre le jjied et le bord du manteau. Nous voulons parler des genres Ombrelle el l'ieurobran- ilie. M. de lilainvUle n'a point adopté cette fa- mille , ni le rapprochement qu'elle indique, tan- ilis que M. Cuvier, dans la seconde édition du Hègiic animal , a compris dans ses Tectibranclies {yoyez ce mol) les deux genres Pleurobrandie et O.îibrelle, en les mettant en contact avec quel- ques autres qui ont avec eux des rapports plus éioignt's. SiPIACÉES (Les). D'après la nature de la coquille des Céphalo- podes décapolodes , nous les avons divisés en deux familles. ]Jans celle des Sépiacées, noua ne comprenons que deux f^enres , les Sèches et les liéloptères, qui tous deux ont une coquille cal- caire dilatée. Cette famille , dans l'an ans^ement méthodique (|ue nous avons proposé , sert de pas- i.tt;e entre celle des (^olmars et des Nautiles, d'un côté par le (;enre Sèche mis en rapport avec les (Calmars, et de l'autre par les ISéloplères avec les ik-lemniies, les Béloptères parlii ipant tout à la lois de la nature des Sèches el des liélemniics. foyez Sècbe el BïLEMSirE. Si;PI7EPnOR.\. M. Gray, dans sa Classijîcationdfi Mollusquas, a donné ce nom au second ordre de ses Anllio- ïiranchiophores (Céphalopode*). Il ne contient que les deux genres Sépiole et Sèche. P'o ez ces SLPIAIRKS (Les). Lamarck nomme ainsi , dans son dernier ou- vrage, la troisième division des C'éplialopodcs. 11 y comprend, sans distinction du nombre des ]>tm , les Poulpes, les Calmarels, les Calmars cl 'ei Sèches. Cet arranjjement n'a poiut été adopté et ne pouvoit l'être ; nous avons vu pour quelles laixmsaux articles (]ipuAi.oroui s et .Moi.n. sQUEs, auxtjueis nous renvoyons. !>RPIALKES(Lci). L>ao( lou arraiij;>;meol des Céph«l'"p'> le» , La- S \l P mail k n'a jamais attaché une f;rauJe iuipirlan « , pour leur distinction en familles, au nombre des bras que Leacli, plus tard, employa cependant d'une manière heureu-^e. Les Sépialées représen» lent, dans la Philosophie zonlngique , la famille des Céphalopodes sépiaires du Traité des Ani- maux sans lertèbies. f^oyez SÉi'iaibes , aiusi qu« CÉI'1I.*L0P0DES. SKPIOLR. Scpiola. M. Loacli a proposé de fjrmer un ^enie p-)ur un animal céphalopode décapode qui ne diffère des Calmars que par son corps ol>lus et ses na- •;eoires arrondies et postérieures. (]e i;cure n'a étiî adopté que par un peiit nombre de personnes. SÉPIOLÉES (Les). Nous avons donné ce nom à notre première famille des Céphalopodes décapodes , caraclériséa par unei:oquille interne el dorsale, médiane, syraé- trit|iieet toujours cartilaj^ineuse. Quoicjue cette co- quille manque quelquefois, les animaux de celle famille sont néanmoins bien reconnoissables par leurs nageoires postérieures , (jiii ont ordinaire- ment la forme d'un trapèze, tandis que dans les Sèches les nageoires sont étroites et font le tour du corps. Les t;^enres compris dans la famille des Sépiolécs sont Cranchie , Sépiole, Onycoteu- the , t'almar et Sépioieuilie. {f^oyez ces mots.) Il est à présumer que quelques-uns de ces j^enres, examinés avec toute l'aliention désirable , seront retranchés d'une bonne méthode. SÉPIOLIDÉES. Dans ses Miscellanea zool. toin. 7t , Leach a divisé les (^'phalo|)odes décapodes en deux fa- milles; la première est celle-ci, cpii se compose des genns Sépiole et (^anchie. {T'^oyez ces ii'tit«.) (^es divisions, qui ne reposoienl pas sur des ca- ractères suifisans , n'ont pas été adoptées. Les {genres que nous citons sont compris dans le» Décapodes , qui constituent une lauiille naturelle. P'oyez DÉCAPonE. SEPIG'I'EUTIIIÎ. (loupe sous-génériquc faite par M. de lilaiii- viUe dans son Traité de Malacologie pour grou- per les espèces de Calmars qui oni une na<;e9ire latérale dans toute la longueur du sac, comme dans les Sèches. Ce ^pus-genre correspond au peiire (!alinarel de Lamarck. Dans une iiole , M. de IMainviUe dit ne pas oser admettre ce der- nier f^cnre , parce (pi'il n'est pas Millisamnunt connu, et que la combinaison or^aniipio dans la- c[uelle il s'offre est trop anomale pour y croire avant de nouvelles observations, l'oy. Calmarfi'. .Si;i"l'AIIlE. M. de Kerussac avuii proposé ce i^onre pour It s î D P.ttella borhonica. l.amarrlc, qui ne le ronnut pas sias iloiile, créa le genre Navii:elle pmir la' même Cf)quille , quoiqu'il n'ait été proposé qu'après it'iui tard , retrouva dans la monlagne de Saint-Pierre de Maeslricht. Lamarck, trompé d'abord sur la nature de ces Borps , l«s rangea dans les iladi-époies. {Syst- det Anim. sans rert. 1801. pag. 076. ) Il les y laissa jusqu'en 181 1 , où l'on retrouve le genre "Sldéro- line, qu'il avoil proposé pour eux parmi les Cé- phalopodes dans la famille des Nauiilacées , entre lesUiscoil.es et les Vorliciales. Ce changement lut probablement provoqué par Moiilfort , qui tut le premier depuis que les Sidérolines éioienl cou- nues qui apprécia assez bien leur naluie pour les rapprocher des Nuramuliles , avec lesquels elles ont des rapports intimes j il en sépara un genre sous le nom deTinopore, qui ne sera pro- bablement pas adopté. {J^'oyez ce mol.) Depuis Montlort , que le genre Sidéroline est m.eux connu et rapporté à sa véritable place dans la série gé- nérique , il a été universellement adopté et rangé près des Nummulites dans la famille des Nauli- lacées par Lamarck , comme nous l'avons vu duns le genre Cainérine parM. Cuvier, leijiiel ccures- pond à la famille des Leniiculines de M. de l''e- russac , el enfin dans la famille des Nummulacées par ,M. de Blainville. (r/a/Ve de Malac. pag. 'h-fh.) M. tl'Orbigny, tout en modifiant le syslèiue géné- ral d'arrangement des Céphalopodes, n'en a pas moins laissé les Sidérolines dans les rapports in- diqués par ses prédécesseurs ; on les trouve à la fin de la famille des Hélicoslègues nautiloiJes , Im- médialement après les Nuuimulines. Celle una- nimité des auteurs dans la uinnière de classer les Sidérolines doit convaincre qu'elles n'éprouveront plus de chaugemens imporlaus. Au lieu du mot Sidérolile , précédemment consacré lorsque l'on ne connoissoit ce genre qu'à l'état fossile, M. d'Or- bigny a substitué celui plus convenible de Sidé- lobne , que nous avons j>référé. Ce genre peut être caracléiiaé de la manière suivante : CARACTERES GE.MEBIQt'ES. Coquille inulliloculaire , discoïde , à tours con- (Igus, le dernier enveloppant tous les autres; à discpie convexe des deux côtés el chargé de points tuberi uleux ; la circonférence bordée de lobes inégaux et en rayons; cloisons transverses et iin- perioréc's ; ouverture nulle ou sublalérale. Lorsqu'on use avec soin une Sidéioliiie .sur une pierre à rasoir, on peut se convaincre lai liemeut (jue sa structure est semblable à celle îles Nuaimuliles , qu'elle n'en dillère réellement (pie par les appen- dices rayonnantes dont sa carène est armée. Si l'on fait la uièuie opération sur une coquilie du genre Tinopliore de Montfort, auipiel on attribue une ouverture latérale , on recoiiuoîtra une structure mléiieuie absolument semblable , el l'examen de la surface extérieure coi.diiira à ce résultat, qu'il est impossible de séparer ces deux génies sur de bons caractères. On en sera d'autant mieux con- vaincu, qu'en recherchant parmi les Sidérolines lossilcs de lii montagne Saint- Pierie de.Maestrichl, on en rencontrera t|uelques-unes qui ont une ou- verture latérale : pour le reste, elles sont lelle- Dddddd a • indulato-stiatd,Juho-ruJl'sce>ite; sftnà albidj , suhproininulâ; aperturâ valdè concafj. y uinbiltco seniitecto. An Htlijc neritoidea? Lin. Gmel. pug. 5665. n". i5o. Lamk. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 228. n°. 2. Stgaretus haltotoideus. Sow. Gêner. oJ'Shells , rt". iQ.Jig. a. Par suite d'une confusion assez sinj^ulière, M. S)\verby, dans son Oeneru /n dotun- le nom de Sij^aret concave à une espèce'nouvelle des mers du Pérou, et il a transporté le nom de iigaretus hahotoidfus à l'espèce nommée Sigaret concave [lar Lamarck. II est donc nécessaire de faire celte vecliCcaiion pour faire servir utilement les indica- tions de l'auleur anglais. Le Si{;arel concave est une coquille ovalaire , aplatie en dessous, très-convexe en dessus; à spire courte , légèiement proéminenie : on n'y cunipte que trois ;\ quatre tours fort élioils , dont le dtriiicr constitue h lui seul prescfue luule la CLquille. La surface extérieure est ornée d'un iris-giand nombre de fines stries , longitudinales , fort serrée», Irès-étroile, pres(|ue toujours iiiic- iiieut onduleuscs : ces stries sont quelquefois 111- Urrompiies par des accroissemeiis iirégiiliers. L'oiueiime est lrès-{;rande , ovalaire, à bords .-impies et tranclians ; elle est d'un lilanc-roussàirc- en dedans, et toiit-à-fait blanche vers ses bords. l:.u dehors , celte coquille est d'un blaiic-ferrufi,!- iieux, et prétenic assez souvent une fascie blan- cLàtiesur le iinlicii du dernier lour. On ne sait qu'ille est l.i patrie de celte espèce, qui a. quel- queloij 40 miUiiii de de lun)^ucur. 5. Sio.\nET cancellé. Sigarctus laucellutus. S. te.ttâ at>a/t , dorso coni'exa , scatinusculà , trarisversirn slrtaf^, sulcis longitudimilthus decus- 'Ulâ, iilha;jp^i ^blu/uè versus rnargincm in- rumbente ,• uinbilico partltn tecto. Nerita canccllatn. Cdeun. Co/uh. tom. lo. lab. 65../'is. i5j)(i. 1597. LiijR. Anini. suiis n-rt. tom. 7. p.ig. ao8. S 1 I. Il siifliioit d'ex.imiaer celte espèce , ainsi qaft quelques autres qui eu sont voisines, pour se convaincre des rapports qui lient les Si{;areli aux Natices. Cette espère est en ell'et subj^lobuleuse, à spire courte, lormée de quatre tours seuteuieiM ; ils sont convexes , étroits , le dernier , très-ample , est très-convexe, et se termine par une f;ran. l^.fig. l(j. Rlmph. Mus. tab. A^-f'S- H- Var. b. ) Violaceâ ; costis pluribus siil'intiticif , ■ujutimis aliaruin minimis. Lamk. Anim. sans vert. toni. 5. pcig. 55-. /ï^. 2. Ctlle espèce est tixs-dislincle de la piécJdenlc j elle est en général beaucoup moins iéj;ulièro. ]\aiement elle commence par une spire à tours contigus ; mais après quelques circouvolulions ordinairement disjointes^ elle se contourne très- irrégulièrement, à la manière des Serpules. Sa .surlace extérieure présente des côtes longitudi- nales, subanguleuses, sur lesquelles sont disposées avec régularité des écailles assez grandes et imbriquées , aplaties latéralement et comme ployées en deux. Sur le côté supérieur du tube .se voit une lente étroite et superficielle, percée d'une seule série de petits trous inégaux , ovalai- res et très-rapprocliés. Cette coquille est constamment d'un rouge pâle ou d'un rose- pourpré |ieu foncé ; elle provient des mers de ITnde , et elle vit , comme l'espèce iirécédenle, enl'oncée dans les éponges. Elle a 12 ou i5 tenliin. de longueur. 5. S11.1QOAIRE lisse. Sillquaria Lvvigata. S. testa tereti , obsolète costatà , laocc convo- liita ; rima articulai j. An Martini , Coiich. toni. 1. ttib. '^. fig. i5. c? Lamk. Anim. sans vert. tnm. 5. pag. 558. /*". 5. L'espèce que Lamarck désigne s^us ce nom n'est peut-être qu'une variété de la précédente qui, ayant été roulée, a perdu ses écailles et n'est plus pourvue que do côtes obsolètes. Klle est irrégulièrement conlournée; son somniel ne pré- sente qi:e très-rarement quelquis tours d une ."(pire irrégiilière. Sa suifare oll'.e (pialre ou cinq côtes longitudinales, irrégulières, ast ornée de petits points bruns plus ou moins mnlii- pliés , souvent disposés en zone circulaire. C'i>l sur les côtes du l'érnii que se trouve cette espèce. Elle a 25 à 3o millim. de longueur. SIPIIOMFÈRES. Dans son arrangement général des Céphalop )- des , M. d'Orbiguy fils a donné ce nom à son se- cond ordre daus lequel il range tous les animaux céphalopodes pourvus d'une coquille dans laquelle existe un véritable siphon. P'oy. CÉPBAL(.ES. SIPIIONOBRANCIILS. Dénomination employée par I\I. de Blainville dans son Traité de Motacologie , cl appli([uée au premier ordre de ses Paracéphalophores. Cei ordre renferme la grande série de» Mollusques dont l.t coquille est canaliciiléc ou échancrée à sa base ; il se partage en trois familles, les Siphonoslomes, les Enlomoslonies et les Angysiomes. {yojez ces mots. ) Nous renvoyons également à l'article Mol- LCSQUis, où nous avons parlé de la distribution générale de ces êtres dans les diverses méthodes. Sll'JlONOSrO.MES. Siphonostomatii. ■M. de lllaiuville {Tniit. de Jtlalac.) a formé sous ce nom une famille qui représente le genre Murex de Linné; elle est la première de l'ordre des Siphonobranchcs : il la caractérise aussi bien d'.i- près le» animaux que d'après leur opercule et Irui coquille, ce qui donne lu couvicliou qu'elle éprou- SOL rer.i pen de changemens. Il la soiis divise on deiiy îeclions : la première , pour les coquilles qui n'ont point de bourrelet au Ijnrd droit ; elle renferme les genres Pleurolome , Roslellaire, Fuseau, Py- rule , Fasciolaire etTurbinelle. I.a seconde , pour les coquilles qui ont un b.iurrelet persistant au bord droit, f^es genres qu'elle contient sont : Co- lomlielle , Tiiton , Ranelle et Rocher, (/^o)'. tons les mots. ) Nous avons dit, en Irailant l'arlicle RosTELLAiRE , pourquoi nous n'admcltnns pas ce i;enre à la place indiqude par M. de Blainville : nous pensons qu'on ne peut le séparer des Slru- thiolaircs , des Plérocères et des Slrombes ; nous croyons aussi que le genre Colombelle n'est pas ici à sa véritable place : ce genre n'est pas cana- liculé, mais seulement écbaiicré à sa base, ce qui le reporte naturellement dans une autre fa- mille, celle des Eutomoslomes. SIRAT. Cette espèce de Rocber qu'Adanson (f'oy. au Sètiég. pi. (t-Jig- 19)3 nommé Sirat , a été men- tionne par Gmelin sous le nom de Murejc senega- Icnsis. D'après la figure et la description, on ue peut guère douter que ce ne soit une variété du Murex tenuispina de Lamarck. SISTRE. Genre proposé par Monlfort dans sa ConchyUn- Ingie systématique ( iom. 2. pag. 694 ) pour les (■oquilles que Lamarck avoit rangées sous la dé- nomination générique de Ricinule. Voy. ce mot. SOL. Le genre nommé ainsi par Klein ( Tent. meth. rtstract.) est un démembrement inutile des Tro- ques pour celles des espèces qui ont le bord dé- coupé en épines plus ou moins longues et plus ou moins nombreuses. Voyez Tkoque. SOLAT. Adanson nomme ainsi , dans son Voyage au Sénégal { pi. Q-Sig. 1.5) une coquille qu'il place dans son genre Buccin. Celle coquille dépend du genre Cancellalrede Lamarck; c'est la Cancellana nodulosa de cet auteur. Voyez CANcELLiinE. SOLDANÎE. Soidama. Ce genre, établi par M. d'Orbignj^ dans son mémoire sur les Céphalopodes ( Ann. des Scienc. natur. toin.'j), a pour but de rassembler cinq espèces de coquilles multiloculaires microscopi- ques figurées par Soldani , et connues seulement |)ar lui; car personne, depuis son immortel ou- vrage , ne les a retrouvées pour les décrire de nouveau : aussi on ne doit l'admettre qu'avec ré- serve , et ce sera avec d'autant plus de raison qu'il y a quelque doute relativement au principal ca- SOL 90 racle; e. Ce genre a beaucoup d'analogie avec les Operculines : aussi est-ce immédiatement après lui, dans la farniile des Hélicoslègues , que M. d'Or- bigny le place en lui donnant les caractères sui- vans : CARACTÈRES GÉXÉRIQUES. Coquille libre , déprimée ; spire régulière , éga- lement apparente des deux côtés; ouverture pré- sumée marginale , ou à l'angle extérieur des loges. Nous ferons observer que les Operculines ne dif- fèrent que par la position de l'ouverture , laquelle est placée contre le retour de la spire : on remar- quera que dans les Soldanies c'est précisément le point qu'il est difficile de constater, puisque les figures sont insuffisantes , et qu'il est seulement à présumer que l'ouverture est placée difléremment. Celte seule induction est cerlainemeni detrop peu de valeur pour un caractère de genre. Les espèces, au nombre de cinq, sont tirées de l'ouvrage de Soldani , et ne sont connues que de lui. Nous ne pouvons en donner la description, n'ayant jamais pu, malgré nos recherches , nous procurer quelques-unes des coquilles dont il est question. SOLE. Les- marchands donnent ce nom à une espèce de Peigne foi t plat , et dont les valves sont de couleurs diflérentes ; c'est le Pecten pleuronecies Lamk. On désigne quelquefois, mais rarement , le Pecten zigzag sous le nom de Sole en bénitier. Voyez Peigne. SOLÉCURTE. Solecurtus. Lamarck a partagé les espèces de son genre S:)len en plusieurs sections fondées sur la position de la charnière , qui se trouve tantôt à l'extrémité, quelquefois au tiers de la longueur, et tantôt au milieu du bord dorsal de la coquille. M. de Blain- ville , dans son Traité de Malacologie , a pensé ([ue l'on pouvoit faire un genre pour celles des espèces qui ont la charnière médiane ou submé- diane. Le zoologiste dont nous parlons donna à ce nouveau génie le nom de Solécurte, et le ca- ractérisa d'après les coquilles seulement; il dit même dans sa phrase caractéristique que l'animal est inconnu. M. de Blainville oublioit sans doute que Poli , dans son bel ouvrage sur les Testacés des Ueux-Siciles , avoit fait connoître deux des types qui sont compris dans le nouveau genre. li est certain que l'animal du Solen strigillatus est fort diliérent, sous beaucoup de rapports, de ce- lui du Solen vagina et autres semblables , et qu'il niériteroit bien de former un genre à part, s'il ne se lioil aux autres Solens par des nuances insen- sibles dans lesquelles on voit les caractères se nuancer de manière à rendre impossible la sépa- ration de deux bons genres. C'est pour cette Eeeeee 2 * 9j6 SOL raison que nous ne peusona pas que l'on doive ndopler le genre qui nous occupe, ou bien il fau- droil , pour être conséquent , en établir plusieurs autres sur des caraclcres d'aussi peu de valeur. Nous verrons à l'ailiule Solen , auquel nous ren- voyons , pour quel niniil nous rejeiuns les démeui- Liemt-ns proposés pur M. de Blamville. SOLEIL. La disposition ra^-onnante des appendices mar- ginales de certaines coquilles ou de quelques As- téries, leur a tait donner par le vulgaire le nom de Soleil ou Soleil marin. Les tnarcLands ont donné le nom de Soleil levant ou Soleil coucbant à quel- ques coquilles bivalves, qui, ayant des couleurs rosées ou aurore d'une grande fraîcheur, et tou- jours rayonnantes , pouvoient être , sous ce rap- port , comparées au lever et au coucher du soleil. Des Tellines , des Solétellrnes et des Solens ont reyu ces déooaiiDatioiis. SOI.ÉMYE. Solcmya. Poli , dans son grand ouvrage des Testacés des Deux - Siciles , est le premier , ce nous semble , qui ait donné la ligure de la Solémye : soit que Lamarck ait confondu d'abord cette coquille parmi les Solens, soit que ses caractères singuliers lui aient échappé, il ne la mentionna que dans son dernier ouvrage , le Traité des animaux sans ler- ichivs , dans lequel il établit pour elle le genre qui nous occupe. Depuis cette époque, ce genre fut généralement admis par les auteurs , qui ne le placèrent pas toujours dans les rapports que La- rnarck lui avoil assignés. C'est en eUet près des Amphidenises qu'il le rangea , dans sa famille des Mactracées , tandis que M. de Blainville le com- prend dans sa famille des Piloridés , et le met dans le voisinage des Solens. C'est dans ces rap- ports que M. Cuvier a laissé ce genre dans la se- conde édition du Règne animal ,- il le place d'une manière assez heureuse eulre les Analines et les (jlycinières. (^es divers arrangemens furent pro- posés avant que l'on connût l'animal de ce genre : en ayant à notre disposition plusieurs beaux exem- plaires de la Méditerranée , nous avons pu juger de ses rapports d'une manière plus exacte qu'on ne l'avoit fait avant nous. Déjà, par anticipation et sans connoîlre encore l'animal de la Solémye , nous avions cherché, dans le Dictioiutaiic clasii- quc d' Histoire naturelle , à apprécier d'une ma- nière convenable , d'après les caractères de la co luille , quelle place elle devoit occuper dans la série, et nous éti^>i}S arrivés à cette conclusion , 'luMle i\ plus de rapports avec les Glycimères et le ^cilen- qu'avec tout autre genre : depuis, l'é- lude de l'animal nous a confirmé dans l'opinion que nous nous en étions faite. Cet animal est, cuniuie sa 00(|uillc, ovule-oblong, «ubvyliodracé ; il est revêtu d'uu nianteau mince SOL dont les bords sont réuni» dans toute leur partie moyenne et inférieure. L'exlrémilé postérieure de CCS loties est percée de deux ouvertures inégales , ou siphons très-courts et peu ch.unus, semblables à ceux des Solens ensis et silu/ua. Par l'ouver- ture paléale antérieure passe un pied légèrement coiijjrimé latéralement , qui se projette tout-à-fait aiitéiieurcmenl , et qui ea terminé à son extré- mité antérieure par une sorte de troncature eix forme de ventouse dont les bords sont finement ciliés : à sou extrémité postérieure, qui est aussi son point d'attache au reste du corps , le pied est rétréci et étranglé. A la partie supérieure de sa base , et dans la ligne médiane, se voit, entre deux lèvres très - étroites, un très-petit oritice bucal , transverse et ovalaire , dont les extrémités se con- tinuent a deux petites palpes latérales, très-minces et inégales. La masse abdominale est Irès-petite , comprimée latéralement ; il en part de chaque côté un appareil branchial des plus singuliers, que l'on ne peut mieux comparer qu'à une petite plume dont la tige est formée par les vaisseaux, tandis que les barbes , libres et flottantes de chaque côté , sont détachées jusqu'à leur insertion sur le vais- seau central. Nous ne connoissons aucun autre Blollusque bivalve qui ait une branchie compa- rable à celle-ci. Entre les deux extrémités des branchies , à leur terminaison postérieure , se voit un peut tube anal fort court. La coquille des Solémyes odie des caractères non moins singuliers que l'animal qu'elle contient ; elle est très-mince, subcoruée , revêtue d'un épi- derme très-épais, qui déborde considérablement toute la partie calcane. Lorsque l'animal est con- tenu dans sa coquille, on voit très-facilement qu'il est trop grand pour êtie contenu dans la seule partie calcaire, et le bordépidermique est évidem- ment destiné àcouviirla partie de l'animal qui, sans lui , seroil lout-à-fait à nu. Les valves sont rete- nues entr'elles par un ligament interne di.'posé comme une sorte de toile , qui s'enfonce entre deux cuillerons fort aplatis, et qui ne laissent entr'eux qu'un petit intervalle. Les impressions musculaires sont médiocres et superficielles ; la postérieure est semi - lunaire et beaucoup plus grande que l'antérieure; l'impression du manteau consiste en une zone assez large qui s'étend sur l'extrémité du boid , et sur laquelle on remarque un grand nombre de petites rides qui résultent de l'inserlion de la partie libreuse de ce niaiileau. D'apiès ce qui précède, on peut caractériser le genre de la manière suivante : CARACTÈRES G b N L H I (} U E S . Animal ovale - transverse ; lobes du raantcjii réunis dans leur moitié postérieure , terminés par deux siphons courts el inégaux j pied proboseidi- fornic , troncpié auléi ieiiremeiit par un disque ou. ventouse dont les bords sont frangés : uuc seule SOL branc-liie de chaque côté en forme de plumulc dont les barbes sont isolées jusqu'à la base; anus terminal, non flotlaiil. Coquille oblon^ue, transveise, équivalve, iné- quilaiérale , obtuse à ses exliéiiuiés , et revélue d'un épiiierme épais qui la déborde de toute part ; crocliels non saillans ; ligament subinteine con- tenu dans une fente piofonde entre le bord et un coilleion peu épais. L'impression paléale large et simple. Si nous voulons discuter actuellement les ca- ractères de ce genre, comparativement à ceux qui l'avoisinent , nous voirons que, par l'animal , il se rap>proclie des Solens à cause de la forme du pied , celle de la bouche et des palpes bucales ; qu'il s'en rapproche encore par la brièveté des siphons postérieurs ; nous verrons qu'il en didère , aiusi que de tous les genres con- nus, par la disposition particulière de l'appareil branchial. Si nous le comparons avec les Glyci- mères , nous trouverons plus d'anulogie entre les coquilles qu'entre les animaux»- dans ce dernier genre , en ellel , l'animal est terminé postérieu- rement par deux très-grands siphons réunis en une seule masse charnue , conique et très-épaisse ; mais la coquille est revêtue d'un épiderme épais qui la déborde, et la charnière calleuse , dont le ligament extérieur s'enfonce profondément der- rière des nymphes peu saillantes , présente beau- coup d'analogie avec celle des Sûlém;yes. Le genre qui nous occupe doit donc être placé de préfé- rence dans la famille des Solénacés, non loin des Glycimères et des Solens , plutôt que dans la fa- niilie des Maciracées, avec les genres de laquelle celui-ci a beaucoup moins de rapport. On ne connolt encore que deux espèces de So- lémyes ; elles ont entr'elles tant de ressemblance qu'on seroit porté à les considérer comme de sim- ples variétés d'un môme type ; cependant elles conservent quelques caractères assez constans qui prennent ici une assez grande valeur, quand on songe que l'une vit dans la Méditerranée, taudis que l'autre est propre aux mers de la Nouvelle- Ilollaude. 1. SoLÉMYE australe. Soleniya australis. S. testa oblongâ ,fuscà , nitidâ , nidiatàj valçis prope notes emargmalis. Mus. n°. Mya margini pectinata. Pékon. Lamk. Aniin. s. vert, toiii. 5. pag. 489. n°. i. A en juger par l'extérieur on prendroit cette espèce pour une variété de celle qui suit ; cepen- dant, en l'examinant avec soin , on voit qu'elle est proportionnellement un peu plus large; que ses extrémités, et surtout l'antérieure, sont plus ob- tuses ; que l'épidevme a un bord plus large , qu'il est plus mince, un peu moins foncé, et à rayons longitudinaux plus obscurs. Mais les différences iniucipales se montreat daas la charnière j le SOL 937 cuilleron est plus épais , sa base se continue en une côle obtuse et transverse qui s'al ténue insen- siblement en se dirigeant obliquement vers le bord inféiieur. A l'extrémité postérieure de ce cuille- ron le bord cardinal présente une échancrure as- sez prolonde , qui est fermée par uoe expansion latérale du ligament. Cette Soléniye australe est généralement plus grande que celle de la Méditerranée; elle est plus cylindracée. Les grands individus ont près de 60 millim. de largeur. 2. SoLÉMi'E méditerranéenne. Solemya medi- tenanea. S. testa ohlongà yj'uscû , nitidâ ,Jlavo ladiatâ ; vah'is ad nates indwisis. Poi.i , Test. toni. 2. pag. 42 , et vol. 1 . tab. i5. fig- 20. Solen. Encycl. pi. s.-j.'S.fig. 4. Lamk. Anim. s. vert. toin. 5. pag. 489. n". 2. La Solémye méditerranéenne est une coquille étroite, transveise , très-inéquilalérale , obtuse à ses extrémités , très-mince , fragile , revêtue d'un épiderme d'un brun -noirâtre , orné de linéoles longitudinales, rayonnantes, d'un brun-fauve; les cuillerons de la cbavnière sont fort obliques , et ils ne s'appuient pas à leur base sur une côle in- terne, obtuse; le bord cardinal est simple, très- mince , et non écliancré à l'extrémité du cuilleron. (^ette coquille ne s'est encore rencontrée que dans la Méditerranée , et principalement dans l'Adriatique et sur les côtes de Sicile. La largeur des plus grands individus est de 55 millim. SOLEN. Solen. Solen en grec signifie tnyau, un tube : an?si chez les Anciens, cette dénomination ne s'employa jamais que pour les Serpules et autres Tuyaux marins. Par suite d'une comparaison peu exacte, on assimila des coquilles bivalves, longues et étroites, ouvertes aux deux bouts, aux Tuyaux marius , et on leur donna le même nom , quoiqu'un ellet il ne leur convînt pas. Par une bizinerie qu'il est difllcile d'expliquer, mais qui s'ollre plus d'une fois dans l'histoire de la conchyliologie, les véritables Tuyaux marins ne conservèrent pas le nom de Solen qui leur coiivenoit , on l'appliqua au contraire aux seuls corps qui, mal à propos amalga- més parmi eux, n'auroient dû jamais le recevoir. Quoi qu'il en soit, consacré depuis long-temps, adopté par Adanson , Linné et tous les auteurs qui vinrent après lui, le mot Sulen ne s'applique phn maintenant (pi'à un genre de coquilles bivalves. Ce genre, très-abondani sur les plages sablonneuses de nos mers, fut bien connu des Anciens, (jui étu- dièrent avec assez de soin les habitudes des ani- maux qui l'habitent. Linné, en formant le gei>ie Solen, y fit entrer noa-seulemeat des coquilles 95S SOL lubiili formes, mais encore .l'aulresaphi lies ei larges, assez semblables aux Vénus ou aux Tellines, de sorte que le nom de Solen perdit , au moins pour ces espèces, toute soite d'application possible. Cela de voit arriver pour les geures anciens élaiibs comme celui-ci sur uu seul cai acièrc , à l'expulsion de tous les autres. Lts prof;rès qu'avoit laiis la science no puniielloicnt plus une marche arbi- traire, il falli'it que les {genres î'usseiU faits d'une manière rationnelle; on ne devoit plus en con- séciuence donner autant de valeur et d'iuiporlance à la forme extérieure que l'on sait être très-v.»- liable, nuis au contraire en donner beaucoup à dci caractères plus dllliciles à étudier sans doute, mais bciucoup [ilus constans. C'est à Linué que l'on doit cet te sage réforme; si elle rencontraquelqu'o|). position, elle trouva un bien plus grand nombre d'i- milaicurs. Hruguière éloit du nombre ; mais, plus attaché àl'esprit do Linné qu'à luleUreduSjslenui naturce , il j' porta une prudente réiorme. I,c f^enre S.len auroit mérité sans doute d'être démem- bré un des premiers; cependant Bru<;uièrele laissa tel que Linné l'avoit fait, et Lamart k fut le premici qui le réforma; ilen sépara d'abord les Sanguinolai- res et les Glycimère>, puis le j^eni e Analine, el r)rn)a en même temps la famille des Solénacées [_voy. cr mol), et enfin le ^enre Solémye dans son dernier ou- vrage.Lamarck eut plus de facilité que Bruguière à réduire le genre Solen à de jilus justes limites, car il put profiler des connoissances analomiqnes (jue l'on doit au bel ouvrage de Poli , dans lequel un trouve des détails précieux sur le genre qui nous occMe. Sa place dès-lors put être marquée avec cerlRude dans la série : ses rapports devinrent fa- ciles à saisir, et reslcrcnt à peu près invariables dans les diverses métliodes qui ont été publiées depuis quelques années. Il semMoit dillieile, après les travaux de Lamarck, de pousser plus loin le démembrement des S )ltns,etde le faire du moins d'une manière raliounelle. M. de Blaiuville, dans son Traité dv JShilacologic , a proposé deux genres nouveaux sous les noms de Sjlécurte et de Solé- telline {poy- ces mots) pour des coquilles prises parmi les S ilens de Laïuarck. Quoique dilférenles oous certains rapports des autres S ilens , celles que M. de blainvilie a séparées sous le nom de S.)lé- curtes se lient cepeuJanl|à elles par des caractères insensibles , qui se trouvent aussi bien dans les ani- maux que dans les coquilles. On voit , eu cHet , que dans les Solens de la |iremièresectiu nous en assurer par l'examen de l'anio^l lui-même. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal cylindroïde, alongé, les deux bords du mariieaii réunis dans toute li uv longueur cl cou- verts d'un épiderme épais; manteau ouvert aux deux bouis, l'extrémité antérieure donnant passaj^i à un pied cylindrique terminé par un empale- ment; l'extrémité postérieure terminé par deux siphons réunis. Coquille équivalve, Irès-inéqui- latérale; les sommets très-petits, terminaux, à peine sensible; charnière linéaire, étroite, garnie vers les sommets d'une au deux dents cardinales; ligament bombé, extérieur, assez long; deux impressions musculaires, très- disianles; l'anté- rieure longue et étroite, la postérieure ovalaire; toutes deux réunies par une lur.g'.e impression pa- léale, bifurquée postérieurement. Les Solens sont des coquillages Iiltnranx qui vivent enfoncés dans lesalJe, où ils se creuseiil iwi trou assez profond , dans lequel ils moment et descendent au moyen de l'empâtement de lent pied, qui sert ; les lixer dans un point quelcontjiie de la longueur du trou. On^perçuit facilement les S'ilcns, à marée h.;>ûe, faire sortir leurs siplioiis, qui font saillie au-des.ms du trou qu'ils liubilenl : ( n croiroit qu'il est facile alors de s'en saisir, mais on est dans l'erreur; à moins (lue l'on n'oit acquis à cette pêche une grande habileté, le Solen échappe pres(pie loujour.s, tant il met de promptitude a à s'enfoncer dans son trou. Les hahitans des cotes emploient un moyen plus .<.ur pour s'en enparer : lorsque la mer a laissé à découvert les plages de sable dans lequel les Solens se plaisent, ils voient les trous qu'ils habitent et y jettent une piucée de «el; l'animal, irrité par son âcreté, sort du trou pour rejeter ce (|ui le blesse : il le fait r.ipidemcnl, et c'est dans ce moment qu'il faut le sami, car >i m SOT. le manque, le même moyeu ne le fail plus ressordr, préférant supporter l'âcreté du sel à courir uu nouveau danger. I. SoLEN gaine. Solcn ragina. S. testa lineari, rectà ; extremitdte altéra tiiar- ginatà ; caidtnibus unidentatis. Solen pagina. Lin. Syst. nat. pag. ilio. Gmel. n°. 1 . Lister, Conch. tab. log.Jig. 255. GcALT. Conch. tab. C)^.Jig. d. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 4- f^S- ^^• Ekc.ycl. pi. 2,2,2.. Jig. I. a. b. c. (a.) Testa majore , maculis variis pictâ. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 45l. n". I. Il nous semble que Lamarck a confondu une seconde espèce avec celle-ci ; les figures citées jjour sa variété (b. ) représentent une espèce par- ticulière qui est propre à l'Océan indien et qui a des caractères qui lui sont particuliers. Le Solen paginaestane coquille lrès-alongée,subcyliadra- cée , très - étroite , bâillante à ses extrémités. L'une d'elles, l'antérieure, obliquement tronquée, est rétrécie par un bord étranglé en dehors et saillant à l'intérieur. I.a surface extérieure est lisse et polie. Sous un épiderme gris ou brunâtre fort mince , il présente une couleur blanche ou rosée, ornée de fascies plus ou moins multipliées , d'un blanc plus opaque ou d'un rose un peu plus foncé. Les deux exliémilés sont enlièremcut ouvertes. A l'intérieur, la coquille est toute blanche j sa charnière, placée tout-à-fait à l'exirémité anté- rieure, est solidiliée par un ligament externe, fort long, mais peu épais. On trouve sur chaque valve une seule dent cardinale en lorme de palette horizontale, et dont les surfaces aplaties sont en contact. Cette espècese trouve vivante dans tout l'Océan européen, dans toute la i\Jéditerranée , et aussi sur les côtes d'Afrique jusqu'au Sénégal. Lamarck a dit que son analogue fossile se trou- voit à Grignon , ce que nous avons répété après lui sans y apporter une assez scrupuleuse atten- tion. Un examen plus approfondi nous a fait re- connoltre des dillérences toujours constantes entre cette espèce et la fossile de Grignon ; cependant le véritable analogue fossile du Solen vagina existe, mais il ne s'est encore rencontré que daus lis collines subapeunines. Les grands individus de cette espèce ont i6 ou i8 cent, de longueur. 3. Solen silique. Solen siliqua. S. testa lineari, recta; cardme altéra bidentato. Solen siliqua. Lin. Syst. nat. pag. i \ i3. Gmel. SOL o5,, (.1.) Solen silu/iui majoi. ^I.^•^^■i^T , Zwl. but, mil. tu/n. 4. tab. ^5. Jig. £0. GiiEMN. Conch. tom. G. tab. A. fi o y , Kn-orii, ï-ergn. tom. 6. tab. 'J.fig- I. LisTEH, Conch. tab. 410? Encvcl. ;;/. 2,22. J'ig. z. a. b. c. Lamk. Anim. sans veit. tom. 5. pag. 45 1 . n". 4. Ce Solen est très-voisin par sa forme de celui iqui précède; il est alongé , transverse, subcylin- dracé et également large dans toute sa longueur; il est largement ouvert à ses deux extrémités. L'antérieure, obliquement tronquée, est épaissie à l'intérieur, mais elle est dépourvue de la rigole extérieure marginale ([ue nous avons fait remar- (|uer dans le Solen vagina. La suiface extérieure est revêtue d'un épidémie d'uu brun-verdâlre qui, sur les bufds , dépasse le lest et y forme une frange plus ou moins découpée. Au-dessous de cet épiderme, la coquille est ornée , sur un fond blanc-rougeâire , de zones longitudinales d'un rouge violacé assez foncé , et de petites taches de la même couleur sur tout Is côté antérieur. A l'intérieur, la coquille est toute blanclie it la charnière est fort didérenle de celle de l'espèce qui précède ; elle se compose sur la valve gauche de deux grandes dents épaisses , relevées en cro- chet , tout-à-fait parallèles et très-rapprochées. Entre ces deux dents vient se placer une dent très- étroite et lamelliforme de la valve opposée; un peu en arrière de celle charnière se voient deux petits crochets semblables à des dents latérales postérieures qui s'enirecroisent lorsque les valves se ferment. Cette coquille , que l'on trouve abondamment dans tout l'Océan d'Europe, acquiert quelquefois un volume considérable. Nous en possédons un individu qui a 3o millim. de long et a décim. de large. 3. Solen sabre. Solen ensis. S. testa lineari , subarciiatd ; cardine altero bidentato. Solen ensis. Lix. Syst. nat. pag. 11 14. Gjiei,. n°. 5. (a.) Solen ensis major. Schroet. Einl. Conch. tom. 2. pag. 626. tah. 7- fis- 7- Chemn. Conch. tom. 6. tab. ù,\.fig. 29? Hncycl. pi. zo.Jig. 3. ( b. ) Id. minor et angustior. Lister, Conch. tab. ifW. fig. 257. Penn'ant, Zool. brit. tom. 4. pi. I^^.fig. 22. Encycl, pi. i.i.Z.Jtg. I. 2. 9^) )0 SOL Lams. Aniin. sans vert. tom. 5. pa^- 452. K°. 5. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec celle qui pi-dcèiie; mais elle s'en distingue de prime- Bboid par ce càracière qui lui est propre, qu'elle est toujours courbt'e dans sa longueur. A l'exté- licur, cette coquille est revêtue d'un (^|)ideiinc fort épais , d'un brun - verdâtre très-l'oncc'. Cet «5piderme déborde les valves; l'exlrémllé anté- rieure, lar(;emeDt bâillante, est à peine épaissie; à l'intérieur, les bords en sont léf;èreaieiit ren- versés en dehors. En dessous de l'épidémie , lai suifare est ornée des mêmes couleurs que dans le Solen siliqiia , avec cette dill'érence cependant que les taches sur le côté antérieur sont plus mul- tipliées. Le bord supérieur est lé^èiemeul arqué dans sa longueur; la cbarnière, placée à son ex- trémité antérieure , est tout-à-fait semblable à celle du Solen silique. Le boid inférieur est bouil)é en dehors, et la coquille est ordinairement plus large dans son milieu qu'à ses extrémités. Cette coquille, très-commune dans l'Océan d'Europe, se Irouveroit également dans les mers d'Amérique, d'après Laraarck; elle devient quel- quefois f.rl grande. L'individu que nous possé- dons a 35 miilim. de long et près de ai centim. de large. 4- Sole» ambigu. Solen ambiguus. S. testa lineari , subrectâ , pallidâ, obscure ra- diatâ y cardinibus unidentatis. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 4i52. «". 7. Ce Solen a , quant à la foroie , beaucoup d'ana- logie avec le Solen silitpie; il est alongé , subcy- Uiidracé ; son extrémité antérieure, Iris-oblique- nicnt tronquée , est légèrement arrondie et fort épaissie à l'intérieur. La surface extérieure est revêtue d'un épiderrae d'un brnn-fauve pâle; il est très-mince et transparent, e! trcs-souvcnl ridé vers l'extrémité postérieure de la coquille. Au- dessous de lui , celle-ci est tantôt d'un blanc-gri- sâlre uniforme et tantôt d'un fauve très-pâle, sur lequel se dessinent quelques rayons étroits, blan- châtres. A l'intérieur , cette coquille e.ît toute blanche : le bord supérieur (irt're, vers son extré- mité antérieure, une charnière qui n'est point tout-à-fait terminale j elle se compose sur chaque valve d'une grande dent relevée en forme de pa- lelic, et dont les deux surfaces planes se touchent. Le bord inférieur est parallèle au supérieur; il est ibince et tranchant (x'tie coqiii pins rare da ollecii que celle (pu précède , vient des mers d'.'\iiiérique. Sa longueur est de 2(J millim. et sa largeur de 1 14. 5. Solen coulelet. Solen cultellus. S. testa teniii , oiui/i ohlongJ , subarcuatû , mactilosJ,- cardinc a/tcro 6iderttati>. SOL Snlen cultellus. Li.n. Syst. nat. pag. 1 1 14. Gbil. RuMPH. Mus. tab. àt^ô.fg.f. Chemn. Conch. tom. 6. tab. ^.fg. 36. Z-j. Encycl. pi. zih.Jig. 4. a. b. (vulg. la Gonwe de pois.) Lamk. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 453. n°. 8. Coquille très-mince et très-fragile, remarqna- blc en ce qu'elle est courbée dans sa Kuigueur à la manière du Solen e/isis ^ mais foit dillc'renle non-seulement par la taille, mais encoie par l'a- platissement des valves. Les extrémités de cette coquille sont fort bâillantes et arrondies ; l'anté- rieure n'est point épaissie. La surface extérieure, lisse et polie, est ornée, sur un fond d'un blanc- violâtre ou jaunâtre, d'une multitude de taches petites et coniluentes, d'un brun souvent violactî ou rougeâire. Le peu d'épaisseur des valves , en les rendant transparentes , permet d'apercevoir cet couleurs aussi facilement en dedans qu'au-dehors. Le bord supérieur est courbé dans sa longueur; vers son extrémité antérieure , il c H'io une petite charnière composée sur la valve gauche de deux petites dents parallèles fort rapprocliées , dans l'ia- trevalle des:|u(;lles vient s'iuterposer une petite dent lamelliforme de la valve opposée. Derrière celte charnière, on remarque deux petits cro- chets saillans et obliques, qui s'entrecroisent lors- que les valves se ferment. On trouve aux environs de Paris une petite coquille fossile qui , par sa forme et son extrême ténuité, présente quelqu'analogie avec celle-ci, mais elle en diflère constamment par la charnière. Cette petite espèce vient des mers de l'Inde. Sa longueur est de 16 ou 17 millini. et sa largeur de 55 à O'o. 6. Soles plat. Solen plunus. S. testa planulatj , lineari , rcctà ; extrernita-* tibus rotundatis , cardinibus hiJentatis. Solen maximus. Gmel. n". 1 5. Chem.n. Conch. tom. 6. tab. 5. pg. 56. Encyc. /'/ 223. Jig. 5. L*MK. Anini. sans vert. tom. 5. pag. 453, n". 9. CoqniHe fort singulière et des ]ilus rares ; elle est ovali-oblongue, traii^icrse, obtuse à ses ex- trémités et légèrement lourbée dans toute sa lon- gueur. Ses valves sont très-aplaiies , très-minces et fragiles; elles sont un peu épaissies vers l'ex- trémité antérieure , où l'on voit une dépres- sion en ayant du crochet : celui-ci est à peine sail- lant. Ou reiiiarijue , sur le bord cardinal , deux pe- lilc» dent» inégales; sur la v.dve gauche Cl sur la valve droiic , une «eule petite dint peu épaisse, dcsiiuée à cire reçue dans l'inlervalli' de celles de l'aulrt, SOL l'.iulrs valve. Derrièie cette charaiè-o et à fort peu de dislance se trouvent deux peiits crocliets saillans semblables à (eux du Solen cuhellus. Le long du Lord supt'rieur ou dorsal on voit , à l'iniérieur, une côie décunente, éiroite et peu épaisse. Cette coquille est partout d'nn bhnc-grisâire ou d'un blanc-jaunâtre ; elle provient, à ce qu'il paroît, de l'Océan indien. L'individu de notre col- lection est long de 38 tnillim. et large de 12 cent. 7. Solen gousse. Solen legumen. S. testa lineati-ovali , rectà j cardinibus mediis bidentatis , altero bi/ido. Solen legumen. Lisr. Syst. nat. pag. 1 1 14. G.VEL. n°. 00. Planc. Conch. tab. O. fig. 5. BoRN, 3Ius. pag. 25. tab. z.fig. t. 2. Chem.x. Conch. toni. 6. tab. 'à- fig- 53.-34. Var. b. ) Testa transi'ers'trn longiore j cardine fvltoio tndentalo. Lauk. Anun. sans vert. tom. 5. pag. 453. n°. II. Cette coquille, par ses caractères, mérite une aUention particulière; elle est alongée, étroite, iransverse, un peu plus rétrécie à l'extrémité an- térieure qu'à la posléiijure ; sa charnière est sub- médiane; les valves sont minces, fragiles, fort aplaties et bâillantes aux deux extrémités; leur surface est lisse et polie , quelquefois liuement siriée transversalement par des accroissemens as- se£ multipliés : elles sont revêtues d'un épiderme fart mince, d'un vert pâle qui laisse ordinaire- ment le côté postérieur et supérieur dénudé. Au- dessous de cet épiderme, les valves sont d'un blanc-jaunâtre ou d'un blanc-grisâ're. La char- nière se compose, sur la valve gauche, de deux petites dénis relevées , parallèles et fort rappro- chées. Entre ces deux dents vient s'interposer une dent très-mince, lamelliforme, de la valve gauche. Derrière celte charnière se relèvent les deux pe- tits crochets que nous avons déjà remarqués sur plusieurs autres espèces ; mais , dans celle-ci , étant beauLoui) plus rapprochés et beaucoup plus relevés , ils dirent uue très-grande ressemblanne avec deux dents cardinales divergentes un peu écartées. Celte circonstance mérite d'être notée, parce qu'il y a des espèces , voisines de celle-ci , dans lesquelles ces crochets ont été donnés comme dents cardinales. On ne peut contester au reste que ce ne soit là l'origine de certaines modifi- cations dans la charnière de quelques Solens et des genres qui s'en rapprochent. Celle coquille se trouve dans l'Océan d'Europe, mais principalement dans la Méditerranée ; son analogue fossile se rencontre dans les terrains ter- tiaires d'Italie. Les grands individus ont 28 millim. de long et i3 centim. de large. nist. Nat. des Vers. Tom. II. SOL q6r 8. Solen de Doaibey. Solen Donibeii. S. testa limari-cvali , rectâ , radia là ; cardi- nibus niediis subbidentatis ; dente alteio breviore, obsoleto. Enctcl. /)/. 2,2^.Jlg. I. a. b. c. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 454. n°. 12. Coquille alongée , transverse , arrondie à its extrémités , beaucoup plus bâillante du côté an- térieur ([ue du postérieur , légèrement courbée dans sa longueur , convexe en dehors et subcy- lindracée ; les crochets sont à peine saillans , pres- que médians. La surface extérieure est lisse, re- vêtue d'un épiderme mince d'un brun assez foncé, au-dessous duquel la coquille est d'un violet-gri- sâtre très-pâle , obscurément rayonnée de quatre ou cinq linéoles longitudinales, blanchâtres. A l'intérieur, la coquille est tcute blanche, teinte de violet pâle à ses extrémités. La charnière est souvent obsolète. Dans quelques individus elle se compose de deux petites dents cardinales très- rapprochées sur la valve gauche et d'une seule souvent avortée sur la valve droite. Celte coquille, assez rare dans les collections, a été rapportée pour la première fois du Pérou par Dombey, dont elle porte le nom. Les grands individus ont 27 millim. de long et 90 de large. 9. Solen rétréci. Solen coarctatus. S. testa Oi/ali-oblongâ, transversè stria-tà , jna- dio coarctatâ, utnnqué totundatàj cardine altero bidentato. An Solen coarctatus? Brocch. Conch. tom. 2. pag. 497. /ï". 10. Chemn. Conch. tab. igB.jf^. 1909. Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 455. n°. 17. Lamarck ne connut pas le type vivant de l'es- pèce décrite sous ce nom par Brocchi ; c'es cependant dans la Méditerranée qu'il vit , < probablement il y est rare ou mal cherché, car .i ne se trouve que dans un petit nombre de col- lections. Cette coquille est ovale-oblongue, obtnse et bâillante à ses extrémités , un peu rétrécie dans le milieu. A Texlérieur, elle est couverte de stries inégales et transverses, produites par des accrois- semens ; elle est revêtue d'un épiderme très-mince, verdâtre , qui , étant enlevé, laisse voir que les valves sont toutes blanches. Les crochets sont sub- médians, très-peu saillant, et au-dessous d'eux on remarque sur la valve droite deux petites dents étroites, un peu divergentes, entre lesquelles vient se placer une seule dent de la valve gauche. Le ligament est fort court et peu épais. Cette coquille , vivante dans le Méditerranée, , se trouve fossile dans les terrains tertiaires du Ffffff * ()G2 SOL PiémoDf , de l'Ilalie , de la Sicile et de la Morte. Sa longueur est de 18 millim. et sa largeur de ^2. 10. SoLEN rose. Spien strigillatus. S. testa ofali-oblongâ , valdè coni'exâ , roseâ,- raJiis binis, alhis ; striis ohliquis, inscu/ptis. Solen strigillatus. Lin. Syst. nat. pug' iii5. Gmel. n". 7. Lister, Conch. tah. 416. ^g. 260. GoAiT. Conch. tab. ^l.Jig. c. Chemx. Conch. tom. 6. tab. ij-jig. 4'- A~- EXCYCL. pi. Ilùf.fig. 3. (b.) Id. ininor , cardinis dente unico lecto. Lamk. Anim. sans rcrt. tom. 5. pag. 555. «". 18. Lamarckavoit donné, comme l'analoffue fossile de celle espèce , une jolie coquille que l'on trouve aux environs do Paris, et que, dans le commen- cement de noire ouvrage sur les Fossiles des eji- virons de Paris, nous avons regardée, d'après ce savant , comme cet analogue, tout en faisant remarquer cependant des diir'rences que nous croyons sullisanles actuellement pour la distinguer comme espèce. Le Solen rose est une coquille ovale-oblonguc , transverse, subcyhndracée , obtuse à ses extré- mités , qui sont également bâillantes. La surface extérieure est remarquable par les stries obliques très-fines et un peu onduleuses qui descendent du côté postérieur vers l'antérieur, où elles s'ar- rêtent ordinairement d'une manière brusque vers le tiers antérieur. Ces stries sont parallèles, et ue partent point du crochet, comme cela a lieu dans les coquilles stiiées. Toute celte surface extérieure est d'un beau rose, interrompu vers le milieu par '"ux rayons transverses d'uu beau blanc. La cliar- re , ordinairement obsolète, se compose, dans ques individu seule dent en :liel valve gauche , reçue entre deux dents criées de la valve droite. A l'intérieur, les valves sont blanches au centre et d'un rose assez foncé vers les bords. Cette espèce vit dans la Méditerranée et se trouve fossile en Piémont et en Italie. Une variété à stries plus Unes se rencontre à Bordeaux , à Dax et dans les faluns de laTouraine. Sa longueur est de 56 millim. et la largeur de 72. 1 1 . Solen radié. Solen radiatus. S. testa ohlongo-ofali , rcctû , violaceâ ; radiis quatuor , albis. Solen radiatus. Lin. Syst. nat.pag. 1 1 14. Gmel. n". 6. Lister, Conch. tah. 422.. Jig. 2G(i. (iuALT. Conch. tah. Ç)i.Jig.b. CriEMS. Conch. tom. 6. tab. ^.i. fis. 58. 5<). S 0 L E.scTct. pi. 2.2^. Jig. 2. h AiiK. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 4^3. n'. 19, Ce Solen est un des plus beaux de ce genre ; il est ovale-oblong, obtus et bâillant à ses extré- mités ; ses valves sont minces , aplaties et trans- parentes; son bord supérieur est droit, tandis que l'inférieur est arqué en dehors dans toute sa lon- gueur. La surface extérieure est lisse et polie; elle est d'un beau violet et ornée de quatre rayons ré- guliers d'un beau bleu. Ces couleurs se montrent les mêmes à l'intérieur; mais, de ce côté, on s'aperçoit que le rayon antérieur , qui est le plus étroit , est produit par une côte blanche saillante, sur l'extrémité de laquelle s'appuie la charnière. Cette charnière est fort petite; elle se compose, sur la valve gauche, de deux petites dents fort rapprochées, eutre lesquelles vient se placer une dent plus petite encore de la valve droite. Cette jolie coquille se trouve dans l'Océan asia- tique et dans les mers de l'Inde. Elle a 55 millim. de long et 86 de large. 12. SoLEK vaginoide. ^'o/t'/j i'<7^//!o;A'.!. Nos. 6. lineari-reclus fine altero marginato, obli- qua ; caidinibus unidentatis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 427. n". I , et tom. 12. pi. ^.fig. 5. Ibid. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 45 r . n". l . Var. b.) NoB. Descript. des Coq.,foss. des eni^. de Paiis, pag. 25. pi. 2.fig. 20. 21. Quoique Lamarck regarde celte coquille comme une variété du Solen gaine des auteurs , nous avons pourtant à observer qu'elle dillère essentiel- lement de la variété citée dans Rumphius , pi. 45. //i^. M , dont elleseroit, d'après lui, l'analogue. En ell'et, dans le Solen dont il est question, le bord antérieur est tronqué perpendiculairement au bord cardinal, ce qui n'a point lieu dans le fossile ; la dent cardinale est placée loul-à-fait sur le bord ; ici celte denl s'en éloigne et est placée à peu près comme dans le Solen anibi- giius , de manière que je regarderois plutôt notre Solen fossile comme une variété de ce dernier que comme nue variété du P'aginii. Il est d'ailleurs Irès-facile de s'apercevoir que le Solen figuré dans les Annales n'a point de rapport avec celui figuré par RumjJiius. L'individu de noire col- lection , qui est représenté dans les planches, a 5 pouces 3 lignes (1 1 cenlim.) environ de largeur; il est long de 18 millim. Nous possédons quel- ques fragincns dont la longueur indique une lar- geur proportionnelle beaucoup plus grande , de 4 pouces et demi environ. 13. Soi.EN fragile. Solcnjragitis. S. ovato-ohlongus , suharcuatus, te cardinihiis hidcntatis. Lamk. s, la-ris; s O î. Lamk. Anim. sans vert. loin. 7. pa^. 433. n". 2 , et io//i. 12. />/. ^Z.J^ig- 2. a. b. ( proba- Llement grossie). NoB. Descript. des Coq.Jbss. des eiw. de Paris, pag. 26. pi. i,.ftg. 3. 4. S'il esl vrai , comme le dil Lamarck , et je n'en doute nullement, que le Sulen fragile ait beau- coup d'analogie avec le Solen cidtellus Lin. , cette analogie n'est point assez parfaile pour qu'elle soit rigoureusement admise. En ell'et, le Solen cultellus est toujours plus grand , plus large et naoins courJ)é que le Solen fragile : la charnière de 1 un et de l'autre est aussi difTérente, car, dans l'un, le Soleil fragile, il y a deux dents écartées et bifides ; dans l'autre , il n'y en a souvent qu'une seule. Ce pourroit être une variété de l'espèce, encore fuudroit-il le constater par un grand nom- bre de comparaisons faites sur beaucoup d'indi- vidus; ce qui sera difllcile , car le Solen fragile est rare, et d'une telle ténuité, que le moindre choc sufllt pour le briser. Les individus que j'ai vus , soit dans ma collec- tion , soit dans celle de M. Uefrauce , ne dépas- sent pas 25 millim. de largeur. 14. SoMx papyracé. Solen papyraceus. NoB. S. testa oi>ato-elongntâ , tehiiissimâ , lœfigatd, intùs u7iicosiatà. Nos. Descnpt. des Coq./oss. des en», de Paris, pag. 26.pl. 2.fig. 18. 19. Je n'ai encore vu de cette espèce que la valve qui a servi à la figure citée. Elle esl elliptique, alongée, très-mince, papyracée, lisse, ne pré- sentant que quelques stries d'accroissement; elle ofire en dedans, comme quelques espèces vivan- tes, et enir'autres le Solen radié , une côle solide ([ui part de la charnière pour se rendre au bord inférieur , et destinée à rendre plus solide le point cardinal , ainsi que l'inseriion du ligament. Ce petit Solen est long de 5 miUim. et large l5. Solen appendiculé. Solen appendiculatiis- S.ellipt!cus,lœi'is , hasi ad ligamentiim appen- diculatus i cardine unidentato , altéra bidentato. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 228. n". 5, eltom. 12. pi. i\b.Jîg. 4. a. b. NoB. Descript. des Coq.J'oss. deseni'. de Paris, pag. 27. pi. 4.Jig. 5. 6. Ce Solen est ovale , petit , peu bombé ; on ne voit à sa surface que des stries irrégulières d'ac- croissement ; les nymphes sont très- saillantes , elles forment près des crochets une éminence assez remarquable, une sorte d'appendice, d'où le nom que Lamarck a donné à cette espèce ; les valves sont minces, fragiles, et ont le côté antérieur plus large et plus obtus que le postérieur. 11 y a SOL dcuN dénis cardinales s ir une val ve , une seule sur l'aulrc. Longueur I millim. , largeur 26 millim. 16. SoLEX tellinelle. Soien telUnclla. Nos. S. testa ofatn-ohlongâ , anticè angustaiâ, pa- nirnper sicut tellince plicatâ; cardine unidentato; dente bifido j valvâ dcpressà, ienuissimè stnatâ. Nos. Descript. des Coq./oss. des cnf. de Paris, pag. 28. pi. A-fS- I- 2- Ce joli Solen a des rapports avec le Solen versant et avec l'appendiculé ; il diffère de l'un et de l'autre par sa lunule enfoncée et stri^ , et par son pli semblable à celui des Tellines. D'ailleurs la char- nière n'est pas dans le milieu, comme dans la pre- mière espèce , et elle n'est pas appendiculée , comme dans la seconde. Longueur 1 l millim., largeur 23. 17. Solen ovale. Solen ovalis, Nob. S. ellipticus, papyraceus, tenuissimus, substria- tus, depressusj nymphis proeminentibus ; cardme unidentato . Nob. Descript. des Coq. Jhss. des eni>. de Paris, pag. 28. pi. 2.Jig. 26. 27. Ily a peu de temps que nous avons connoissance de cette espèce remarquable ; nous l'avons décou- verte à I\Iauletle , piès Houdan , dans la partie inférieure de la couche coquillière, et depuis on l'a rencontrée à Mouchy. Elle est très-fragile , très-mince, très-aplalie; ses nymphes sont lon- gues, proéminenles; ses crochets à peinesensibles; la charnière ne présente qu'une seule dent, et, comme dans la plupart des espèces de ce genre qui sont Irès-minces, on remarque une côle sail lante à l'intéiieur, qui parcourt jusqu'à la chai nière, qui est médiane, le bord supérieur et pr térieur. Celte coquille rare a 27 miliim. de b gueur et 47 millim. de largeur. 17. SoLEN' slrigillé. Solen strigillatus. S. ovato-oblongus , medio suhsinuosus , su gosus ,- striis obliquis , imbricatis ; cardine uni- dentato , altero bidentato. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 428. 72°. 4> et tom. 12. pi. iib.fig. 5. a. b. Nob. Descript. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris, pag. 28. pi. 2.fig. 22. 23. Le Solen slrigillé ne peut êlre considéré que comme une variété constamment plus petite du Solen strigillatus de Linné. Cette variété se trouve aux environs de Paris principalement, et quelquefois aux environs de Bordeaux; elle se trouve également vivante dans la Méditerranée, et elle est blanche au lieu d'être rose. Le tvpe de l'espèce ne s'est point encore Ffffff a * 9^4 SOL trouvé dans le bassin de Paris, mais elle se ren- contre à Bordeaux, à Dax , en Italie et aux envi- rons de Vienne, d'aprcs M. C i'rûvost ; trouve i^i^alement dans l'étal frais, soit dans la Méditerranée, soit dans les mers du Sénégal et d'Amérique. Cette coquille, très- bâillante aux deux extrémités, est Ires-facile à reconnoîire par sa forme oblouguc, et surtout par les stries obli- ques, onduleuses et imbriquées qui se voient à sa surface, mais qui disparoissent vers le côté pos- térieur. Elle est longue de 18 millim. et large de 45. SOLEN BIVAI.VIS. Solen signifiant lu^au, Klein a donné le nom de nom de Solen bivalve à quelques-unes îles i-ocjuilles qui constituent le {;enre Solea des auteurs mo- dernes. Voyez SotEN. SOLÉNACÉES. La famille des Solénacées fut instituée par La- marck dans la Philosophie zoologiquc ; dès son origine elle fut composée des six j^enres (ilyei- uière, Solen, Sjnguinolaire , Péricole, llupel- laire et Saxicave. Elle éprouva des chant;eaieus notables dans V Extrait du Cours; la famille des Jitliopbages en fut extraite, et d'un autre côté elle fut augmentée du genre Panopée, que M. Wé- nard de laGro^e a voit publié depuis peu de temps. Quoique la famille des Solénacées fût composée d'éléuiens a>sez naluiellemenl groupés, elle ne fut cependant pas adoptée par M. Cuvier, et sou genre Solen ne la représente que d'une manière très-imparfaite. En la reproduisant dans son der- nier ouvrage , Lamarck la réforma eu écartant le genre Sanguiuolaire , et elle se trouva réduite aux trois genres Solen, Panopée et Glycimère. Nous renvoyons à ces mois, ainsi qu'à Solen ei h Solé- iiides; cette dernière dénomination est celle em- ployée par M. Latreille pour une famille à peu près équivalente de celle des Solénacées. SOLÉNIDES. M. Latreille , dans ses Famil/cs naturclhsdu Règne animal {pag. 222), a proposé celle fa- mille qui, en rempla^;ant celle des Solénacées de Lamarck, est destinée à rassembler un pins grand nombre de genres, sans cependant en contenir autant qne la famille des Pyloridcs de M. de lîlain- ville. Toutes les coquilles qui sont bâillantes aux deux exirémilés sont pour M. Latreille des Solé- nides ; c'est ainsi qu'il place dans un même cadre les genres Panopée, Hyatelle , Glycimère, Solen, Castrochène , Pholadomie et Leplena. S'il est permis de joindre quelques genres aux Solénacées de Lamarck, tels que les Hyalelles, par exemple, nous croyons (]ue pour les autres ils n'ont aurun des caractères pour (aire de leur réunion une fa- mille nalurellc. Le genre Gastrocbènc, qui est un S O R double emploi des Fislulanes, n'y est pas conve- nablement placé. Voyez Solénacées et le» mot* des genres que nous avons mentionnés. SOLÉTELLINE. Soleteîlina. M. de lîlainville, en créant ce genre dans son Traité de Malacologie , a eu la bonne et louable iulcntion de réformer le genre Solen de l.amarck, qui contient en ell'et quelques espèces qu'un exa- men ])lus attentif doit en faire rejeter; mais M. de Bluinville ne lit pas allenlion que Lamarck lui- même avoit créé deux genres, Sanguinolaire et i'sammobie , dans lesquels «*i pouvoii facilement introduire, sans altérer leur caraclérislique, les L-spèies de Soleus lelliniformes pour lesquelles M. de Blaluville a proposé le genre qui nous oc- cupe. Entre ces deux genres de Lamarck que nous venons de ciler , il y en un, celui des Psammobies, qui est particulièrement propre à recevoir les So- lens dont il s'agit ; dès-lors le genre de M. de Blainville devient évidemment inutile, comme ce qui précède semble le démontrer. (]e que nt'us avons dit à l'article Psammobie, auquel nous ren- voyons, en est une preuve plus convaincante. SOM. Adauson nomme. ainsi une peiile coquille qu'il place dans son genre Buccin ; elle semble en el- iet , par ses caractères, appartenir à ce genre, mais aucun des auteurs modernes ne l'a encoie rapportée dans son catalogue. Voyez liuccis. SORCIÈRE. Nom vulgaire donné sur les côtes de Bretagne à quelques Troques, et surtout 3i\x Ztziphmus. oy ez Tn.oQDE. SORMET. Somietus. C'est à Adanson que l'on doit la connoissanrc du Sormet; depuis lui, cet animal singulier n'a pas été retrouvé et observé, il tut même pour ainsi dire oublié. i\l. Cuvier, le premier, le consi- déra comme une espèce de Bullée (^Règric aniinal, pag. 5()<) ) , et IM. de Eerussac , dans ses Tiibleau.t systématiques des Animaux mollusques, a proposé de faire du Sormet un genre distinct des Bullées, et de dédier à Adanson l'espèce unique qui c>t connue. RL Latreille {Fam. nat. du Règne antrn. pag. 177) adopta le -^enre Sormet de ]\L de Ke- russac, qu'il laissa il coté des Bulles et des Bullées ; M. de Blainville, par les mêmes raisons que M. de Ferussac probablement , a établi aussi , dans .ion Traité de Malacologie , le genre S'rmet , et dédié à Adanson l'espèce de ce genre. Plus tard , à son article Soumet du Dictionnaire des Sciences natu- relles, IM. de Blainville n'ayant pas eu coduoii- sance de ce que nous venons de rapporter, crui êlre le premier cl le seul qui en ait parlé; mai», comme vn le voit , c'est une erreur. s P II Legenre Sormet n'est qii'incompldlement connu et seulement d'après la desciiplion d'Adanson ; on ne peut douter qu'il ne soit très-voisin des Bullcjes. Sa coquille,lrès-pelile,unouiforme, mince el Irans parente , onVe de l'analogie avec celle des Bullces ; elle ne recouvre non plus qu'une petite partie de l'animal. Celui-ci est demi-cylindrique , plat en dessous, où existe un plan locomoteur entouré d'un sillon; mais il n'y a ni tête ni tentacules, seule- ment une ouverture bucale antérieure et une plus grande latérale et postérieure, qui est l'eutrée de la cavité branchiale. Adanson dit que les cxcrémeus sortent par celte ouverture branchiale; ce qui est peu croyable, à ce que pense M. de Blainville. Comme on le voit, le genre Sormet a besoin pour être confirmé d'être un peu mieux connu; il n'est jias rare à ce qu'il paroîl. Nous recommandons aux voyageurs qui vont au Sénégal de le chercher dans les sables de l'embouchure du Nii^er, où il vit à peu de profondeur. SORON. Nom sous lequel Adanson {P^oyag. au Sénég. pi. 2. fig. 3) désigne une petite espèce de son genre Lépas. Gmelin lui a donné le nom de Pa- telin nivea. SOURDON. Nom vulgaire d'une espèce très-commune de Bucarde dans l'Océan européen : c'est le Cardium edule des auteurs. Voyez Bccarde. SOURIS. i^ Nom vulgaire et marchand d'uHie Porcelaine, Cyprœa lurida Lamk. SPECTRE. Les conchylioiogues anciens donnoient ce nom à une espèce de Cône auquel les auteurs métho- diques ont conservé la même dénomination. Voj. CÔ.NE. SPHÈNE. Sphena. Etabli parTurton, ce genre n'a été adopté que par un petit nombre de personnes; et cela devoit être ainsi, car il est peu nécessaire: fait aux dé- pens des Corbules, il renferme celles qui , au lieu d'avoir une grande dent épaisse et conique plon- geant profondément dans la cavité qui doit la recevoir, ne présentent qu'une petite dent triangu- laire lamelliforme, reçue dans une cavité superfi- cielle de l'autre valve. C'est là la différence essen- tielle. Les coquilles qui ont ce caractère sont gé- néralement plus alongées , plus transverses que les autres Corbules; mais pour tous les autres caractères, il existe une identité absolue. Ces considérations nous avoient fait conclure depuis long-temps que le genre Sphèae devoit former S P II rG; une section des Corbules et non un genre distinct. D'autres motifs nous ont encore conduit à ce ré- sultat : c'est qu'il existe un passage insensible entre les Corlniles et les Sphènes, de sorte qu'il seroit très-difficile, dans une grande série d'espèces, de déterminer la limite des deux génies. Dans notre ouvrage sur les lossiles des environs de Paris nous avons fait les observations précé- dentes ; néanmoins M. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , a conservé ce genre; mais depuis , dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles, il dit qu'à peine si l'on peut le conserver, et semble par là l'abandonner. SPIIERA. M. Sowerby, dans son Minerai conchology , a établi ce genre fort incertain encore pour une coquille fossile dont il n'a vu que des parties fort incomplètes de charnières; il a représenté cette coquille globuleuse, comme l'indique son nom, planche 534 de l'ouvrage précité. Nous ne croyons pas que l'on puisse admettre ce genre avant d'avoir des caractères plus satisfaisans. SPHÉROÏDINE. Spheroidina. Nouveau genre proposé par M. d'Orbigny, dans son mémoire sur les Céphalopodes microscopiques, pour une petite coquille des côtes de Rimini; elle est la seule connue qui se rapporte à ce genre, que l'auteur place diins si famille des Enalostègues. [^l'oyez ce mot.) 11 la caractérise de la mauière suivante : CARACTERES GENERIQUES. Test sphéroïdal; loges en partie recouvrantes, quatre seulement apparentes à tous les âges; ou- verture latérale semi-luuaire. Nous avons "u la S()héroïdine en nature, et nous pouvons dire que le modèle que M. d'Orbi- gny en a donné est d'une jiarfaile exactitude; mais nous sommes surpris que ce zoologiste, qui a fait preuve de tant de sag.Tciié et de savoir, n'ait pas placé son genre dans une autre famille; il nous semble qu'il a beaucoup plus de rapports avec ceux qui forment la famille des Agathisiègues (genre Miliole des auteurs). Nous savons que pour l'y introduire , il faudroit modifier un peu les ca- ractères donnés à cette famille, qui n'admet que les genres qui ont l'ouverture alternativement aux deux extrémités; mais ce caractère doit-il l'em- porter sur celui tiré de la forme de l'ouverture, par exemple':* Nous ne le pensons pas, et comnrie cette ouverture est absolument semblable à celle des Milioles, nous ne voyons pas pourquoi on en sépareroit le genre qui nous occupe. Si on vient à le comparer avec le genre nommé Biloculine {^voyez ce mot) , on s'apercevra encore bien plus facilement de l'analogie dont nous parlons. Dans s P H les Diloculines, en cllet, on voit les loges s'cm- boitant l'une dans l'autre dans le même plan , sui- te même axe, de manière qu'il y en ait constam- ment deux de visiLk's. Dans les Split'roidines, les loges, placées obliquement les unes sur les autics, dans des plans et des axes diU't'rens , s'emboîlcnt de manière à ce que la dernière loge en laisse trois à découvert au lieu d'une seule, et par la même raison l'ouverture n'est plus aliernativenient anx deux extrémités de la coquille. M. d'Orbigny, dans sa caractéristique , dit uuvcrture semi-iu- iiaire; nous l'admettons ce caractère, mais noiTs devons ajouter qu'il en est de même dans les ftli- iioles dont l'ouverture, comme ici, est semi-hi- iiaire , et divisée de haut en bas par un appendice stjloide , saillant dans l'ouverture, et la divise symétriquement. Il nous semble que les motifs que nous venons de développer jusldient l'opinion que nous avons que la Spliéroidinc appartient , par ses rapports, à la famille des Agalhislègues bien plus qu'à celle où M. d'Orbigny l'a placée. C'est en ellet dans cette famille que nons avons actuellement compris ce genre dans l'essai de clas- sification que nous avons proposé à l'article CÉ- ruALOPODEs de ce Dictionnaire. SpHi;i\oiDiNE buUoi'de. Spheroidina bulloidcs. Sp. testa glubosâ , sphericâ , albâ, lœi'igatâ; locidti extcrnis quaternis j aperlurâ seniilunan , uppendiculo breui dii>isâ. D'Obd. Tab. méthod. des Céplxal. Ann. des Scienc. nat. toin. 7. pag. 2.6^. rt". 1 . Ibid. Modèles de Ccphal. ù'. l'n>. n". CS. ' Petite coquille globuleuse, toute blanche, lisse et polie, brillante, formée à l'extérieur de quaire loges, dont la dernière, fort grande et embras- sante, est placée en calotte demi-sphérique sur celle qui précède. A la base de cette loge, et sur le milieu de la première cloison visible, se voit une très- petite ouverture semi-lunaire, symétri- que, divisée en deux parties égales ])ar une petite iipophyse à base lar^e et à sommet obtus, qui s'élève dans la ligne médiane de l'ouverture. Celte petite coquille, qui a à peine un railiim. de diamètre, est vivante à Rimiui , dans l'Adria- tique, et fossile près de Sienne. SPIIÉRULACÉS. Sphœrulacca. Tel est le nom que !\I. de Blainville donne à une famille de Céphalopodes; il la compose des genres Miliolc, Mélonie, Saracénère et Textu- iaire, genres qui n'ont cntr'eux aucune analogie ni dans la forme ni dans la structure; aussi cette iamillc n'a point été adoptée, ^'cy-. CÉruALOi-oniis. SP]ItRlIl,l'l::S. \.A Limille dcjSphéruh'esde Lauiuik n'est plus S P 11 admissible dans l'état de nos connoissances sur le^ Céphalopodes microscopitiues. Les travaux de- M. d'Orbigny, en jetant une grande lumière sur celte classe d'êlres si nombreuse et si digne de l'intérêt du zoologiste, ont fait voir les lacunes nombreuses des méthodes et les erreurs de ceux qui les avoient laites. C'est ainsi que l'on doit rejcier celle famille, proposée par Lamarck dans y Extrait du Cours, et reproduite sans changemens dans le Traité des Animaux sans vertèbres ; elle contient les trois genres Miliole, Gyrogoniie et Mélonie. Voyez ces mots. SPIIÉRULITE. Sphœruliles. Bruguière confondit ce genre avec les Acardes, et 1/aiuaick , dans ses premiers travaux , adopta te groupe sans y rien changer : cependant, ce fut a peu près dans le même temps que M. de Lamé- therie publia, dans le Journal du Physique, un mémoire dans lequel il proposa le genre Sphéru- lite pour une des espèces de Radiolite deBruguière. Ce travail , long-temps oublié, ne fut plus men- tionné depuis sa publication, si ce n'est par La- marck qui, dans son dernier ouvrage, a adopté le genre Sphérulite, et dès ce moment il apparut dans les diverses méthodes qui furent publiées depuis. Lamarck plaça ce genre dans la famille des Rudisies , et en cela, il fut imité par tous les auteurs, comme nous l'avons fait voir à l'arlicle RuDisTE , auquel nous renvoyons. Nous ferons observer cependant que , par une fausse ap])récialioii de caractères, Lamarck fut conduit Cl ^^ trois genres pour un , et que par le même pril^^E, I\L Uefrance en ajouta un qua- trième ( JocHraiie ) , aussi peu nécessaire que les Birosiriles et les Radiolites (Lamk. ). Nons avons depuis long-temps l'opinion qu'il étoit néces-aire de rassembler en un seul genre tous ceux que nous venons de citer. Notre arlicle Jûdavie, qui n'est qu'un renvoi au genre que nous allons traiter, prouve ce que nous venons d'avancer. 11 éloil dif- iicile, en étudiant soigneusement la matière, de ne pas arriver à ce résultat. C'est aussi celui que, dans le même temps, M. Desmoulins de Bordeaux obtint apiès de longues et de labo- rieuses recherches. Ainsi , aujourd'hui , il est hors de douie que les Birostiilcs , les Radiolites et les Jodamies sont du même genre que les Sphéro- liles , et ne sauroient en être séparés comme genres. Nous avons dit, à l'article RcnisTE, pour quelles raisons et d'après quels principes cette réunion devoil avoir lieu ; nous ne nous occuperons plus de ce point , mais nous en- trerons dans des détails que nous croyons in- dispensables pour faire bien conoitrc noire nouvelle manière d'envisager les Rudistes en général , cl lo genre S|)hérulile en particulier. Depuis que l'on sait que le Birostre n'est antre chose qu'un moule intérieur de S|)hérulite, les zoologistes, pour ex- [iliqucr toutes les anomalies qu'il présente, rclati- s P H vemcnt à la coquille qui le conlient , ont éprouvé i\c In's-graDdes diflicultés; elles sont même de lelle nature que, jusqu'à présent, les lliéories qui se sint succédé ont toujours eu pour bdse principale des li3^potLfses et quelques faits en- tièrement diUérens des faits applicables à toute la cunchyliologie. Ainsi , on trouve une coquille conienautun moule entre deux valves sans char- nièie ; entre le moule et la paroi interne de la coquille, on voit un espace ^ide ; il n'y a plus de rapports de forme et de grandeur entre la cavité de la coquille et ce moule liii-niêmo : bien [ilus , le moule interne porte des traces constantes d'une organisation, d'une slruclure dont la co- quille elle-même ne présente aucun vestige; et lopendant , ce n'est pas le hasard qui a placé l'un dans l'autre des corps étrangers : il est constant , il est indubitable qu'ils apparlienncnt à un seul et même être. Il a fallu expliquer toutes les anomalies de ce corps singulier; et selon qu'on les a examinées d'après telles ou telles idées, il en est résulté des systèmes diflérens. Le premier ostéricurement il est interrompu par la cavité du ligament; il est dominé dans le centre par une saillie conique inclinée postérieurement, (^ellu partie du Hirosire a été moulée dans la cavité cciiir.ilc de la valve supérieure: ausji à sa baie et s P II et de chaque côté on remarque deux cavités pro- fondes , obliques , qui sont dues aux impressions muscuIaJres saillantes de cette valve supérieure. Enfin , plus postérieinemenl et plus prufondémtnt tntre ces deux cavités, le bourrelet et la cavité du ligament, on voit deux cavités qui ont rem- placé les deux dents cardinales. Puur la valve in- léneure , on aperçoit , sur les parties latérales du Buv)stre, deux impressions musculaires superli- ( lelles. Postérieurement , entre le giand cône du Birostre et ce que M. Desmouhus nomme l'appareil accessoire, se trouvent deux , quelque- fois trois appendices alongées, peipendiculaires , cliniques , creuses en dedans , lesquelles ont été moulées dans les cavités cardinales de la valve inf('rieure , lorsque, articulées avec la supérieure , les dents de celle-ci occupoieut un espace qui est représenté par la partie actuellement creuse de ces appendices. L'appareil accessoire n'est autre chose que ia cavité du ligament remplie après la destruction de celte partie. Dans plusieurs espèces ce ligament devoit être Irès-giand et ties- puissant; il étoit divisé en deux parties inégales et adliéraiit sur un grand nombre de lamelles dans le id de l'esjiace qu'il occupoit. S P H 9% D'après ce que nous venons de dire, on ne sera pas étonné des chaugemens considérables que nous apportons et d.ms les caractères du genre et dans ses rapports avec d'autres bien connus. Aiusi ce genre avec celui des Hqipuiites , qui sera vrai- semblablement conservé, devront constituer une petite famille que l'on ne sauroit éloigner de celle des Cjmes. (^e rapprochement est Cuiidé sur des analogies incontestables : ces genres eioient adhé- rons comme le sont les Cames ; ils sont irréguliers, non symétriques, le plus souvent foliacés, comme le sont égaleuient les Cames; ils out deux iuipies- s;ons musculaires, caiactères qui les distinguent e=seuliellement des Huîtres. Enlin ils ont une ( harnière et un ligament , pariies qui se retrouvent dans les Cames; mais ces pariies out éprouvé des moddicalions telles que les caractères (pi'elles ont déterminés justifient rétablissement d'une famille (iai ticulière. Les caractères génériques peuvent ère exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉSRRIQUES. Coquille conique, adhéreule, très-inéquivalve, non syméliii|ue, le plus souvent foliacée, parfai- temeut cloaej ilcux impressious musculaires sail- lantes dans la valve supérieure , aplaties , obliques dans riuférieiire i charnière ayant deux très-fortes (ients longues et coniques à la valve supérieure, reçues dans ileux cavités proportionnelles de la vulve inféiieure ; ligament, interne ou subinterne, placé dans une fossette plus ou moins grande, souvent divisée en deux parties inégales , tou- jours comprises entre la charnière et le bord postérieur. Hist. Mat. î\n. lonie IL Les Spliérulites sont des coquilles ordinaire" ment fort grandes, en corne d'abondance ou ea champignon, adhérentes par le sommet de la valve inférieure, quelquefois par les parois; cette adhérence au sommet rend compte du trou presque constant que l'on observe dans certaines espèces : ouverture que l'on a crue naturelle et qoi ne l'est cependant pas. Le sommet des valves est le plus souvent central et perpendiculairement opposé. Quelques espèces ont le sommet incliné vers le bord postérieur et ressemblent en cela à des Cames ou des Huîtres; d'autres sont beaucoup plus obliques et out la forme des Spondyles et de certains Cames à long talon ; ce qui , par une dégradation de formes, établit entre ces deux génies une liaison incontestable, et qui donne une plus grande force au rapprochement que nous avons proposé entre la famille des Cames et celle des Rudisles. Le genre qui nous occupe n'est connu qu'à l'étal de pétrification ; il est d'une abondance extraordinaiie , ainsi que les Hippu- riles, dans les lieux où on le trouve. C'est princi- palement dans le calcaire du Jura et dans la craie qu'il se montre : on n'en a pas rencontré dans les terrains tertiaiies, et nous n'avons pas connois- sance qu'il se soit trouvé dans la craie supé- rieure. On compte aujourd'hui un assez grand nombre de Sphérulilcs, depuis surtout qu'on y a joint les Radiolites et les Jodamies. Ces espèces sont très- variables pour la forme : souvent subcylindriques et fort longues, elles se rapprochent des Hippurites, et l'on seroit tenté de les confondre avec elles, si elles n'avoient la valve supérieure conique et dé- pourvue des deux ocelles distinctifs desHippuiites. Daus ces espèces alongées , il existe des concamé- ralious ou cloisons transverses qui dépendent , comme nous l'avons fait voir pour les Hippuntes , du mode d'accroissemeut de la coquille. I. SphÉkulites cralériforme. SphemlUes cra- tenforniis Sp. testa maximâ, brei>i , conicâ , latissimâ , squamis Icimelliforniibus laiissimis inclinatis instnictà; ruli'a injcrioie crassissimâ , supcriois minore i cinnlate injundihuhj'otmi , regulari ■ cunnis duaùus obtusis , crassis , remotii m xaU'J. iirfènoiv , tiniccî m superiore. DEStaocLiNS , Essai sur les Sphérulites. Bull. d'Hist. nat. de la Soc. llnn. de Bordeaux, tom. i . piig. 241. n°. 1. /'/ I et 2. Cette espèce est iune des plus grandes qui soient connues. M. Desmouiins dit qu'il en existe des in- dividus de près d'un pied de diamètre. Lu valve inténeuie , toujours plus grande que la supérienrc , est eu cône surbaissé; elle est formée de grandes lames calcaires assez épaisses, empilées les unes sur les autres, de roatuere que les plus petite.? le trouvent au sommet de La coquille et les plus 97« S P H grandes vers ses bords. Ces lames sont incliiK^es de haut en bas ; elles son! pnreuses , et l'on y re- marque des sillons hifurqui's qui sont , à n'en (louvou- douter, l'impressit>n des vaisseaux de ccne ])orlion du manteau destin(5e à former cette partie de la coquille. Oa est ('tonné de trouver une iavil(^ si petite en une coquille si grande : cette cavilé , qui occupe le centre, est conique , réi^ulicrenicnl infiindibuliforme; on y remar(|ue des stries con- centriques qui ne sont apparentes que par suite de la dt'nudation du lest j ces stries sont divis(5es par deux arôles olxuses, assez saillantes et lonj!;i- tudinales , qui se voient le long de la paroi poitt'- rieure. La valve supérleuie est convexe en dessus, i iliact'e comme rinTérieure, et s'appliqunnt sur elle coiuuie une sorte de calotte. Sa caviié in- tt'rieure est beaucoup plus petite que celle de la valve inférieure ; elle est conique , nuiiie de^ stries concentriques et pourvue d'une seule arête qui correspond à l'espace qui sépare les deux arêtes de la valve inférieure. Celte grande et belle coquille se tronve fossile dans les falaises crayeuses de Royan , à l'embou- cLure de la Gironde. Elle se trouve aussi à I.an- guais ( Dordogne). Elle ne s'est encore rencontrée que dans la craie qui est particulière à ces localilcs. 1/un des individus ligures par M. Desmoulins a 28 cent, de diamèlre. a. Spbérulite de Jouannet.i'/;//(?/7^///ej Jouan- neti. Sp. testa parvà, nrbiculan , ad peripheriam dilatatà , basi angustâ , lamcllis tcjiuibus régu- larité r plicatis instructâ ; plicis inœqualihus , radianlityus ; rahâ iriferiore crassa ,• cavitate iubcyhndricâ , vix obliquatà ; carenis duabiis , obtusis, crassis, remotis ; valvà superioie in- cognita. Desmoulins, loc. cit. pag. 246, 11". 2. pi. 3. .fis- '• 2- Coquille beaucoup moins grande que celle qui précède; elle a assez souveni la forme d'un cliam- pignon , étant considérûblenient réiréclc lers le sommet de la valve inférieure, tandis qu'elle esl foriemeut dilatée vers le bord de celle valve. Cette coquille est formée de feuillets circulaires fort minces, ajipliqués les uns sur les autres, lais- sant à leur exirémilé fort [.eu d'espace dans lequel ils soient librts. Ils sont plissés assez régulicre- n.enl; ces plis sont obtus et rayonnans. La cavité de la coquille est assez grande, conique et pro- fonde : OD y voit un très grand nombre de stries conceniri(|ues qui correspondent à chacune des limes dont le UsI est composé. Sur la paroi posié- iieure on voit deux aréles obtuses, longitudinales cl convergentes, sur lesquelles les stries coocen- iriques s'inllécliijtenl. La valve supéiicuie esl inccnuiic j B-ais , d'après la foi me d'un rciic S p I de Birostre, elle devoit être fort conique et plus élevée que dans la plupart des autres espèces. Cette espèce fort rare a été découverte pur M. Jouaniiei , dans les cliamps du PérigorJ : tlle est à l'état siliceux. Son diamèlre est de 12 cent. ô. Si-nÉnui.TTE foliacée. SpheiuUtcs Joliacea. Sp. testa maximâ , cojiicâ , crassissimâ , Jb- liaceâ^ himellis lalis, hnrizojitalihus , margiiiibus disjunctis ; valfâ stipenore bivri , confcxa ; ca- l'itatc interiore iiiinimà j cardiric bidentato ; dcn- tibiis magnis ;Jossiilis pmjtmdis , in rah'i inje- riore leceptis ;JossuU ligainenli pan'â, trigonà. Spherulitcs DE LAMiiriJuiE , Jùurn. de P/qs. (anXllI.)^a°-. 7jf)8. Ostiacite. 1''ava.n>e , Corich. f.1. 67. f.g. D. 1 . 2. r.. 4. 5. Acarde. Brug. Encycl.pl. l'j-i.fig. 7 — 9. SpJienilitcs agaricifonnis. Bi-'i.w. Dictionn. des Sciences Jiatur. art. Mollu-ques , 34^. cahier de planches , fig. 1. a. b. c. ll)id. Traité de Malaculog. pag. 5i6.pl. ÔJ. fig- 1.2. Lamk. Anini. sans vert. ton. 6. pag. 232. n". i. Cette espèce devient aussi grande que celle nommée Cratérifonne par M. Desmoulins. Sa valve inférieure esl conupie, tics-épaisse, dilatée vers son bord; elle est formée 5. fig. 7. Spiiula cyli'idmcea. De Bj-ainv. Idalac. pcg. 382. pi. 5 fig. I . s P I D'Orb. Tahl. Méth. des Céphal. Ann. des Scicnc. riat. toin. 7. pag. 286. "". I. Iliid. Modèl. de Céphal. V. lii>r. n". 'l^. Petite coquille fort commune dans les sables du cali aiie jJiossier des environs de Pans ; elle est très - variable , et sa spire est plus ou moins développée; elle est quelquefois si petite qu'a peine on peut l'apercevoir , tandis que dans d'au- tres individus elle est beaucoup plus grande et à tours euveloppans ; le dernier se continue en lij^ne droite, et dès qu'il est détaché il devient c^Iju- dracé. [,es loges de cette coquille sont nombreu- ses , médiocrement convexes , et chargées de stries lonu;itudinales fort régulières ; la dernière loge est fermée par une cloison médiocrement bombée , percée a-u centre d'une petite ouverture circu- laire, à bords simples et tranchans. Les pl.us grands individus de cette espèce ont 3 uii,llim. de longueur. 2. Spiroline déprimée. Spiioîina depressa, Sp. testa elnngatâ , apice spiratâ , iitroque la- îere depressâ , lœvigatâ y Inculis nunierosis , planis ; ultiinâ aperturâ ovato-oblongà , perfo- latd. Lamk. Anim. s. vert. tom. "j. pag. 602. n°, l. Def. Dict. des Scienc. nat. tab. 2. Jig. 2. De Blainv. Malac. pi. 5.J}g. a. a. h. Cette espèce diffère sensiblement de la précé- dente , non-seulement par la spire du sommet, qui est plus développée et plus largement ombiliquée, mais qui a aussi cela de partie ulier d'être dépri- mée latéralement. Les loges sont nombreuses, aplaties ou à peine convexes ; la dernière est fer- mée par un diaphragme très-convexe , au centre duquel on aperçoit une petite ouverture ovale- oblongue. Cette espèce , examinée à un fort grossissement , semble toute lisse, mais vue au microscope, on aper^-oit des stries longitudinales, très-fines et très-serrées, d'une grande régularité. ' Cette espèce se rencontre , avec la précédente, dans les sables de Paines et de Griguon j elle a 3 million, de longueur. SPIROLOCULINE. SpirolocuUna. Genre établi par M. d'Orbigny {Ann. des Scienc. nat. tom. 7. pag. 298 ) dans sa famille des Aga- tisthègues, pour des coquilles dont les caractères génériques peuvent être exprimés de U manière 8Uivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille aplatie , formée de loges opposées dans un tiièiue plan, non embrassantes , toutes visibles, terminées gar une ouverture petite, garnie d'une S p I 9:3 dent sailLinle ; celte oiiveriure étant terminale, et les loges formant la longueur do la coquille , se trouve alternativemeul aux deux extrémités. Les coquilles de ce genre ont des rap- ports intimes avec les Biloculincs, d'une part, puisqu'elles sont comme elles symétriques et for- mées de loges opposées dans le même plan , mais elles en ont aussi avec les Triloculines , et surtout avec certaines Quinquelnculiues , par l'aplatisse- ment et la manière tf iut les loges se découvrent et paraissent plus en spirale. Dans le genre qui nous occupe, les coquilles étant pre-ique disrcides peuv eut se i emparer aux Ammonites, dont les tours sont peu embrassans : on voit à tous les âges, de chaque côté , un ombilic peu profond , ce qui neut également se remarquer dans les Spiroloculines , eu même temps que l'enroulement spiral des loges. Toutes sont symétriques, aussi bien que l'ouver- ture qui les termine; cette ouverture est petite, quelquefois garnie d'un bourielet marginal , et rétrécie par une dent saillante qui la partage en deux parties égales : quelquefois cette dent est bifurquée à son sommet , et prend assez bien la, forme d'un Y. Le nombre des espèces est déjà assez considérabte , W. d'Orbigny en cite quinze vivantes ou fossiles ; quelques-unes ont été figu- rées dans le bel ouvrage de Soldani , mais les au- tres étant nouvelles, M. d'Orbigny n'en a donné que les noms, de sorte qu'il nous est impossible d'^f rapporter diverses espèces que nous avons , et d'éviter les doubles emplois sans que cela puisse dépendre de nous. i. SriROLOcoLiNE perfoiée. SpirolocuUna per-^ Jbraîa. Sp, testa ovato-elongatâ , synietricâ, utroqiie latere depressissimù ; loculis nunierosis ,quadia- tis j apeitutd oi'atà , stylo fisso dwisâ. D'Orb. Tab. tnéthod. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. pag. 298. n". 2. Ibid. Modèl. de Céphal. 4'-. la'r. n". 29, Coquille fort singulière , oblongue , sublrapé- zoide , très-aplatie latéralement , et laissant aper- cevoir de chaque côté toutes les loges dont elle est formée, (^es loges sont au nombre de dix ; elles sont quadrilatères , et posées régulièrement les unes sur lei autres dans un même plan sans qu'elles paroissent embrassantes : la deiniere se termine par une petite ouverture ovalaire assez grande, dans laquelle s'élève un petit stylet bifurqué dont les branches viennent se rapprocher du bord su- périeur. Cette espèce toute lisse se Irouveroit, d'aprè? M. d'Orbigny, à l'état fossile aux environs de Pans; mais nous croyons qu'il s'est glissé, à l'é- gard de cette citation , une erreur typographique qu'il appartient à M. d'Orbigny seul de icetifier; car nous l'avons inutilement cherchée dans I.1 Ij- 97 4 S P I calilé qu'il injiqne, tandis qup nous l'avons vue vivante dans les sables de Rimini. Celte coquille a 2 millirn. de longueur. SPIRULE. Spirula. La coquille qui appartient à ce genre est connue depuis fort long-temps; les auteurs s'étoient assez gi'uc'ialcment accordc's, même avant Linaô , à la placer près des Nautiles , et même à la confondre dans ce genre : ce ne fut donc pas une innovation de la part de Linnd que de ranger la coquille dont nous parlons dans le genre Nautile {voyez ce mol) sous le nom de Nautilus spirula. Ce rap- prochement est le résultat des rapports (5videns irule ; nous avons vu que Linné la confondoit avec les Nau- «iles , et Bruguière l'imita ainsi que M. Cuvicr {Tabl. cltni. d'Iiist. nat. 1798). Lamarck pro- ])Osa le premier le genre Spirule dans les Méin. de la Société d'hist. nat. ( 1799) , le plaça entre les Camérines el les Baculites dans sa classe des «toquilles mulliloculaires. M. Roissy , dans le JB«/- f'on de Snnnini , mentionna l'animal de la Spirule (i'une manière toute particulière ; il l'avoit vu • Dire les mains de l'éron , et il le décrivit avec une grande précision. Cette description est d'au- tant plus im|)ortanle qu'elle a été faite s*us l'in- ilueiKUi de souvenirs ircs-récens : nous la notons nvec d'autant plus de soin qu'elle ne se rapporte jias complétcir.ent avec la ligiir« que MM. l'éron et Lcsueur, lin peu plus tard, ilonnèreiit du même animal dans l'atlas duVoy. aux Terres Aiistiales. l,a f.iniille dei Liiiiolacées de la Philosophie zoo- logique de Lamarck contient le genre Spirule à la suite de quelques genres de coquilles micros- ^o^iiques , à côté des OrlhoiÙTes , des Ilippurilcs S p I el dcsBélemnites, assemblage qui, il faut l'avoner, n'est point rationnel. Dans le dernier volume dis planches de l'Encyclopédie , Lamarck donna au trait, d'après un dessin qu'il avoil fait de visu pinir son Cours , la figure de l'animal de la Spi- rule ; cette figure est d'accord avec la description de MM. Roissy et de Jlonlfort , mais point avec la ligure de l'éron. Depuis, cette dissidence entre Its personnes qui avoient vu l'animal rapporté par le célèbre voyageur détermina parmi les zoologistes deux opinions , que la disparition de l'unique animal ne permet plus à personne de vé- rilier. Dans l'opinion de l'éron , la Spirule aur- it dix bras, mais égaux entr'eux, ce qui dillère des Sèches qui eu ont un nombre égal, mais deux beaucoup plus grands que les autres. Dans l'opi- nion de M.M. Roissy , Lamarck et Cuvier , les dix bras exisloroient , mais comme dans les Sèches : celle din'érence est fort importanle relativement à la classilicaiion , qui feroit de la Spirule , ou un nouveau type de Céphalopodes , ou seulement une modification des Sèches, et l'approcheroit ou 1 é- loigneroil de ce dernier genre. Il est à présumer que des zoologistes aussibabilués que MM. Roissy, Cuvier et Lamarck à juger de l'importance des caractères de celle nature n'ont pu se trompet : leur opinion est donc la plus probable. Nous avons vu que M. Cuvier l'avoit adoptée , et en consé- quence il plaça le genre qui nous occu[ie non loin des Sèches. Lamarck , dans sou dernier ouvrage , négligea les caractères qu'il avoil pu tirer de l'a- nimal, et plaça les Spirules dans sa famille des I.ituolées , fort loin des Sèches et des Nautiles. M. Latrcille {Fani. nat. du Rcgn. ariiin. pag. 164) suivit à peu près la méthode de Lamarck, sans que cependant il lui ait fait subir des chan- gemens utiles. BL de lîlainville, dans son Traité de Malacologie , modifie davantage la méthode ; les S[)irules se voient en ellèt dans la famille des Lituacées {poyez ce mot ) , à côté des Ichthyo- sarcoliles et des Liluoles , el suivies des Ilamiles et des Ammonocératites. Non-seulement cette fa- miJàe , comme on le voit avec éiounement , con- tient des êtres fort dinVrens quant à l'organisation de la clialo- podes , n'imita en rien ses devanciers pour ce qui a rapport aux Spirules: il admet , avec M. Roisjy cl Lamarck , que l'animal u dix bras , dont dcu\ sont plus longs et pédicules ; mais, trouvant dm. l'ensemble de son organisation et dans ses r.ip s P I p-^ils avec sa coquille des dilTJrences considûia- l'Iei ^vec; les aiiiies Céplialopocies, il prùjmsa liu 1 ii-:rer, pnni- le t;enre Spirille lui seul, une f'a- iiii.le sous le com de Spirulûes ( voye^ ce miil ) ; il riniroJuisil la première dans son ordre des Si- phnnii'ères , de manière à ce qu'elle suive injiué- dialeiiient les Décopodes , que les Sèches termi- nent , et entre ainsi en rapport avec elles tout eu servant de point iulermédiaire et de liaison avec les Nautiles. Cet arrangement nous semble le plus rationnel de tous ceux qni ont été proposés jus- (pi'aujourd'liui ; il fait voir que, dans l'apprécia- lion des caractères, M. d'Orbiguy place en pre- mière ligne la présence ou l'absence du siphon , e! ne prend le nombre des bras et leur forme que comme un caractère propre à trancher des. familles ilans l'une et l'autre grande division. M. de Ilaan , dans sa classilicalion des Siphonileres , ne consi- dérant que la coquille et non l'animal , la mit dans la famille des Nautiles à côté des Lituites. ?•!. Cuvier, dans la dernière édition du Règne (luimal , laissa les Spirules comme sous-genre des Nautiles. Il est bien à présumer en efl'et, à en ju- ger par les rapports des coquilles , et quoique l'on ait dit sur l'animal des Nautiles, que ces deux genres sont très-voisins dans tous les point de leur orgauisation ; il est bien à présumer que les Nau- lilts appartiennent aux Décapodes : ce qui nous a ricierminé, lorsque nous avions traité des Cépha- lopodes , à supprimer la faniille de M. d'Orbigny, et à ranger les Spirules dans la famille des Nauti- licées, conçue sur un autre plan que dans la plu- part des méthodes créées jusqu'aujourd'hui. Dans cet arrangement les Spirules servent d'intermé- diaire entre les Lituites et les Nautiles. La Spirule qni fut trouvée flottante à la surface de l'eau dans les hautes mers est un animal de peiiie dimension. Il est bursiforme ; sa léte , peu dislincle du corps , est armée de dix bras garnis de ventouses j deux de ces bras, pédoncules et jilus longs que les autres, s'élargissent à leur ex- trémité, et ne sont munis de ventouses que sur l'élargissement. Au centre de ces bras doit se trou- ver une mâchoire en bec comme celle des Sèches. Le sac se termine postérieurement par deux lobes qui cachent en grande partie la coquille, qui est retenue par un lilet tendineux qui pénètre dans le siphon. Cttle coquills a à peine un pouce de diamètre; elle est symétrique, à tours despire disjoints , formés d'une suite de loges régulières séparées par des cloisons concaves percées par un siphon ventral continu d'une dois :n à l'autre : toute la coquille est comme poreuse , nacrée en dedans, blanche et légèrement rugueuse en de- hors. Les caractères génériques peuvent être ex- primés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal céphalopode, bursiforme , portant dix S p I bras sur 1,1 -tele; deux de ces bras contractiles , pédoncules, tous muras de ventouses; corps ter- miné postérieurement par deux lobes cachant presque complètement la coquille. Coquille cylin- droide, mince, presque transparente, multilocu- laire, discoïde, à tours disjoints; cloisons tran^- verses, concaves , régulièiement espacées; siphon veairal non interrompu. ^ On ne connoît qu'une seule espèce de Spirule , répandue depuis long-temps dans les collections sous le nom de Cornât de postiUon. Lamarck l'a nommée Spirule Je Pérou. Spirula Pcronii. Lamk. Ainin. sans reit. tom. 7. pag. fol. Lister , Conch. tab. 55o. fig. 3. Favaxne, Conch.pl. J- fig. e. Martini, Conch. tab. ip.fig. 184. i8j. Spimhi auslralis. E.ncvcl. pi. 460. /?V'. 5. ,;. /.. Spirule Guer. îcon. du Règn. anim. pi. 1 dc^ nioll.Jig. 8. a. b.c. Celle coquille n'a pas besoin d'une longue des- cription, puisqu'elle est la seule connue^iusnu'.'i „.,^.„ 11.- - _. r_ / , • , ' 1 présent ; elle est formée de us a quatre tour disjoints dont le sommet s'aperçoit assez fa ment , et est formé par un simple globule. Les loges sont nombreuses, transverses, simples, et indiquées au-dehors par une strie circulaire légè- rement déprimée : la dernière loge n'est pas pïus grande que les autres ; on y trouve l'ouverture un |)eii évasée du siphon. On doit être surpris que l'animal qui produit celle coquille soit resté si long-temps inconnu, et ne soit pas plus répandu dans les coUecrtions qu'il ne l'est actuellement , car sa coquille est extrêmement commune : après certains coups de vent elle couvre les rivages de l'Amérique méridionale , et , comme elle flotte fa- cilement, elle arrive quelquefois en grand nom- bie jusque sur les cêtes de France, à La RocLellr et dans le golfe de Gascogne. SPIRULÉES. M. d'Orbigny {Annales des Sciences nat.) n proposé, le premier, cette famille pour le gen^JA Spirule lui seul. ( rojez ce mot.) Trouvait de^ dilférences considérables entre ce genre et tous les aulres Céphalopodes, voyant d'ailleurs qu'il pouvoit servir d'intermédiaire entre les Sèches et les Nuuliles, il se détermina à un arrangement méthodique qni est la conséquence de ces opi- nions : il présenta sur toutes les classifications proposées jusqu'à ce jour cet avantage d'être aussi l'expression des faits connus pour ce qui a rapport à la Spirule et à son animal. La famille des Spi- rulées est placée la première de l'ordre des Sipho- nitèrcs ( loyez ce mot) de manière à se trouver le plus près possible dts Sèches , qui terminect g:Cy s P 0 les D.'capndes. Nous pensons que cet arran^emenl de M. d'Orbigny sera adopld , mais modifié comme nous l'avons vu pi'éct'demment. yoyez Spircle. SPONDYLE. Spondj/us. ï.e mot ffcec. spoiidjle , qui sii^nifie verlèl/ie , a été appliqué par les Anciens à quelques coquilles dont ils avoienl rernarqiié la charnièi-e solidement aiiiculée. Pline paroit être le pieaiier qui ail consacré celle expression à des coquilles que, de son feinps, on nommoit plus parlu ulièretnent Gatderopoda , à cause de leur ressemblance avec le sabot du pied de l'âne. On ne (rouvc dans Arislole qu'une indica!ion très-vaj^ue des coquilles qui peuvcnl faire partie des Si)ondyles. Au livre V, chap. i5 , ce père de riiistoire naturelle cite une coquille |)!iis épaisse que les autres, et à l'usage des peintres, parce ijue la couleur en est en tlehors. Nous n'aurions pas fait mention de ce passau;e d'Aristrjie, si des auteurs plus modernes, et Rondelet le premier, n'avoient cru retrouver d.ins les Spoiulyles la co- quille à l'usage des peintres de l'auteur f^rec. Ce rapp-vocliement est certainement erroné : il est l'tabli sur ce que les Spondjles sont couverts d'une c ouclie vivement colorée , que les peintres ra- cloient pour en obtenir une belle couleur; mais cette explication de Rondelet n'est pas admissible, jjuisqne la moindre expérience démontre que la poussière des coquilles , même des plus fortement colorées , est toujours blanclie , et ne peut être d'aucune utilité pour la peinture. 11 est donc plus ([ue probable que le Spondyle n'est pas la coquille à l'usafre ics pcinires : d'ailleurs, Arisiote ne dit pas si la coquille est ou n'est pas bivalve; on sent dès-lors tout ce qu'a de problémaii([ue l'explica- tion de Rondelet et des auteurs qui l'ont prise de l':i. Celle erreur a eu du moins cela d'utile, de signaler dans les auteurs du renouvellement des lettres des coquilles remarcjuables qui furent gé- néraleaieiil séparées de tomes les autres. Une er- leur est devenue l'origine d'un bon genre : a lu coquille des pein'res de Rondelcl , Aldrovande en ^ joint une autre qui est ausii un S;)ond^lo, et S^a fait suivre d'autres espèces du même genre (jiril nomme co((uilles corallines : tout cela est iies-netlement séparé des Huîtres, dont il u'csl I.ÙI menli'iii que plus loin. Belon fait représenter un Spondyle , et impose a tontes les coquilles qui lui ressemblent le nom de Gaidi'.ropoda. Gcsner , après lui, siibslilua le uooi de Sporidjlus , en ajoutant quelques e4|iéces a celle de IJebm. 0:i pourroit trouver, dans les auteurs (pie noui venons de ciler , l'ori^iuc d'un ^1 QIC que l'un attribue généralement à l'iininorlel t-imié. i»Iaii, avant I-inné , d'autre» auteur^ , teU que S P o .Lisler et surtout Langius, séparèrent Delletnenl les Spondyles des autres genres de coquilles. Oa peut envier à Langius l'exaciiiude rigoureuse de sa définiiioa , qui n'esl pas mieux faite dans les ouvrages modernes de conchyliologie. Linné trouva donc le genre Spondyle tout fait lorsqu'il voulut l'introduire dans sa mélbode : ni les rap- ports qu'il lui donna , ni les caractères qu'il lui imposa ne sont de sa création. Depuis Linné, le genre Spondyle a été invaria- blement admis jiar tous les auteurs; ses rapports ont seulement un peu changé par suite des per- leclionoemens journaliers qui ont élé introduits dans la science. Linné plaçoit les Spondyles entie les Vénus et les Cames ; Bruguière les rangea d'une manière plus convenable entre les Huîtres et les Placunes , dans la section des coquilles bivalves irrégnlières; M. (Vivier, dans son Ta- bleau élémentaire , conserva exactement Its rap- ports de Bruguière. Lamank oublia compli'te- meni le genre Spondyle dans la classilication qu'il publia en 179g dans les Mémoires de la Société d'Histoire naturelle. Cet oubli fut réparé peu de temps après dans \(iSystème des Animaux sans itr- tèbres, oii il le. mit entre les (."âmes et les Plica- tuies. M. de Roissy, dans le Bujfon de Sonnini , ne suivit pas exactement ce qu'avoient fait ses lie- vanciers ; et eu cela il eut rai^on , car les Cames , comme les analomies de Poli l'avoient démontré, dillèrent beaucoup des Spondyles, et Lamarck avoit eu toit d'en faire le rapprocbemenl. Dam l'ouvrage de .M. de Roissy, les Spondyles se trou- vent d'une manière convenable entre les Huîtres et les Plicaiules, non loin des Placunes et des Peignes. Lamarck répara celle faute dans sa Philosophie zoolog\que , où, en comprenant les Spondyles dans la tauiille des Ostracées, entre les Peii^oes et les Plicatules, il iixa leurs rapports naturels de manière à ne plus permettre que des changemens de peu de valeur : tels sont ceux qui sont survenus depuis dans les méthodes, et que nous pourrions citer si cela étoit assez important pour être nécessaire. Ces changemens ont éld d'ailleurs indiqués pour ta plupart à l'occasion de la famille des Peclinides et des genres dont nous avons traités , ou seront mentionnés dans rbistoirc de la famille des Ustracées. Voici les caractèrct ce genre ; Coquille inéquivaîve , adhérente, auriculée , hérissée ou rude , a i rothels inégaux; la valv<» inférieure oiriaiil une facette cariliuule externe , aiil.vlie, (ouvent divisée par un sillon el qui gran- ilil avec l'àgc ; charnière ayant deux fortes dent» en crochets sur chaque valve et une fuiictle in- termédiaire pour le Iiganienl, communiquant pir sa base avec le sillon exierue; li^aioenl luItSrieur dont s P o t)' ni l^s relies ^aiiiDs se monlieal souvent au- deliors iLuis le sillon. Les Spondyles sont des coquilles marines ircs- ^paisses, fail solides , à valîres inég;ales , dont l'in; téneure, la plus grande, esl immédiate nent nd- liérenle aux corps si us-m.irms ; les valves sont parfaitement closes dans toul leur couleur , et elles sont pourvues d'une courle oreillette de cli.ique côlé de la cliarnière. Ces oroilletles , comparables à celles des Peignes, sont plus courtes et plus larges, et elles sont aussi bien closes que le resie des valves. [,a valve inférieure a uu crocliet plus ou moins prolongé, selon l'âge et l'espèce; la face supérieure de ce crochet, prolongée en talon, est triangulaire , aplalie, inclinée et comme taillée à plaisir avec uu instrument tranchant. Quelle que soit la colovalion extérieuie de la eoqudie, celle surface triangulaire est toujours blanche , comme l'intérieur des valves. Dans le glus grand nombre des espèces, le talon esl exactement divisé en deux par un sillon étroit qui laisse apercevoir le ligament qui , dans ce génie , c:omme nous le verrons , a une disposition parti- culière. Lamarck , dans les caractères qu'il a donnés au genre Spondyle, a allribué trop de valeur au sillon du ligamenl. Il sembleroil , d'après lui , qu'il n'est aucune espèce qui soit dépourvue de ce carac- tère : cependant il n'en est pas ainsi , et nous oonnoissons plusieurs espèces qui ont le ligamenl complètement caché à tous les âges, et dans les- quelles , par conséquent , le sillon médian manque puiièrement. La charnière des Spond^les est l'une des plus remarquables qui soit connue; elle est di'oile et composée sur la valve inférieure, tout jjics du point médian occupé par le ligament, de deux lorles deuls relevées d'abord perpendiculai- rement et renversées au sommet en arrière, de manière à prendre la forme de crochets couris. J^e chaque côté de ces dents , le bord cardinal est < reusé à sa parlie interne de deux cavités pro- fondes desiinées à recevoir les dents en crochet de l'aulre valve. Entre les deux grandes dents cardinales se trouve une longue cavité coni(]iie (jui s'étend depuis le sommet jusqu'à l.i base du i.lou ; c'est dans cetle cavité éiroiie que le liga- ment est placé comme une cheville dans un trou. Nous avons vu (]ue , dans la plupart des espèces, une fente élroile laisse apercevoir le ligament dans h cavité qu'il re nplit. La valve supérieure n'a point de talon , ou du moins il est exirèmement court. La cavité du ligament est très-courte, et eile ressemble du reste à celle de la valve opposée ; du chaque côlé de cette cavilé, on voit une grande tossette oblique un peu recouverte , dans laquelle s'enfonce l'une des dents en crochet de la valve inférieure. En dehors de ces fosselles sont situées deux grandes dénis inclinées en arrière , et qui ont aussi la forme de crochets courts , mais très- forts, ('es diverses parties s'articulent entr'elles Wit, Nat. des Vers. Tome II. S P O 977 de- .elle .■ ;,iuère que, dans quelques es^ièics, la. séparalion fies valves esl impossible, à moins que quelques punies de la charnière n'aient élé ba- sées : dans tous les cas , les valves réunies ne peu- veni être sé[iarées, comme on le feroit de celles des nuiire'i ou de icuie autre coquille bivalve; elles ne se détachent qu'au moment où, en les ouvrant autant qu'elles peuvent le faire, on les a en quelque sorte dégondées. Les valves, à l'in- térieur,«siuil lisses et blanches , si ce n'est le bord qui est de la couleur de l'extérieur. On remarque vers le milieu et un peu du côlé posiérienr, une impression musculaire arrondie, superficielle dans les jeunes individus, profonde et Irès-marquée dans les vieux. Tous les Spondjles sont ornés de lames ou d'épines plus ou moins grandes , tantôt simples et arrondies , tantôt aplaties et spatulées , lonjours disposées sur des côles ou des lignes rayonnaules , quelquefois égales, le plus souvent inégales. Ce qui est remarquable , c'est que l'animal peat à volonté, pour iixer sa valve inférieure, pro- duire des lames d'adhérence au lieu d'épines, ou des épines lorsqu'il ne peut plus atteindre des corps environnans. En éludianl avec quelque soin la structure des Spond_yles , on s'aperçoit facilement qu'ils sont composés de deux couches de nature dillérente; l'une extérieure , plus ou moins vivement colorée, exirêmement mince sur les crochels , plus épaisse vers les bords et manquant consiamment sur la surface triangulaire du lalon de la valve infé- rieure. C'est de la subsiance de celle couche que sont furuiéesles épines ou les lames qui hérissent la coquille. La couche interne est toute blanche, plus épaisse que l'autre ; elle est très-épaisse sous les crochels. La charnière en est entièrement com- posée , et elle forme loule la surface triangulaire du talon ; sou épaisseur diminue peu à peu vers les bords sur lestjuels elle n'existe pas , laissant ainsi à découvert la couche exierne dans une assez grande parlie de sa surface interne. Celle disposition des deux conciles dont les Spondyles sont formés sert à expliquer ,. d'une manière facile et naturelle, quelques particularités de leur fossilisation. C'est ainsi que , dans certaines circonstances , la couche extérieure se conserve dans son entier, tandis que l'inlerne est dissouie ou réduite en une fine pous- sière. La nature dillérenle des deux couches rend compte de ce pliénomène ; mais on conçoit faci- lement que quand la dissoluiion de la couche in- terne a eu lieu, toute la charnière, ainsi que la surface triangulaire du talon ei l'inpressioiT mus- culaire ont disparu ; il ne reste plus, à la place d'une coquille complète, que sa couche corticale, dénuée des caractères du genre auquel elle appar- lienl. Des Spoud_)les ainsi altérés se rencontrent souvent dans la craie ; et comme on n'a pas d'a- bortl leconnu leur véritable genre, Lamarck a proposé le genre Podopside ; on en a placé une II h h h h 11 * 9:8 s P 0 parlie dans le genre Plagioslome , qni a l'ié Kni^- tenips admis daii'» tniiles les mélbodes. l'oiir d'au- tres espèces , M. Sowerby a établi son {;tnrc DiancJiora; et enfin i\I. Uefrance , pour dclruiie la confusion inlroduiie par INI. Sowerby dans le ^enre Plagiostome, a fait le j^enre l'acliyie de ceux des l'ia^iostomes qui sont tiiéquivalves , et qui, en définitive , ne sont aussi que des Spondyles de la craie : c'est ainsi que la dissolution partielle des Spondyles f'ossilas dans la craie a domié lieu à trois uenres inutiles et qui doivent disparuître de toute bonne méthode. Dans une noie spécialement consacrée au genre l'odopside , et que nous avons publiée il y a quelques années dans les Annales des Sciences 7uUurelles , nous avons donné en détail les preuves dir l'inuiiliié dos trois genres que nous venons de citer. En joignant aux Spondyles toutes les espèces réparties dans les genres à supprimer , on aug- mentera d'une manière notable le nombre des espèces fossiles qui , malgré cela, ne sera pas en- core considérable. D'après ce que ncus en con- noissons , ce genre ne commence à se montrer que dans la parlie inférieure de la craie, et remonte dans les diverses formations tertiaires dans les- quelles ou n'en compte qu'un petit nombre. Une seule espèce avoit été citée jusqu'à présent aux environs de Pans; trois autres nous sont connues : elles appartiennent au calcaire grossier ou aux tables qui eu dépeiulcn!. ). Spondyle pied-d'àne. SponJylus gœderopus. ■ Sp. testa supernè rubra; striis longitudinalihus , txigiiis f crchis , granulato-asperis ; spinis suh- tingulatis , truncatis , mediocribus / ordinibuj 6 udV,. Spondylus gœderopus. Lin. Guel. pag. SagG. syiion. exclusis. Listes., Conch. tab. 3.0Q. fig. 40. l'oLi, Test. tvm. 2. tab. ^i.fig. 20. 21. t;iiEM>. Conch. toin. 7. tab. ^.'Jig. 45g. l'^.vcTCL. pi. 190. fig. i. a. b, ],AMK. Aniin. sans vert. toni. li. pag. 188. C^oquille ovale ou suborbiculaire, conve.\e en dessus, souvent irréguiière en dessous, selon que !e point d'adhérence est plus ou moins éiendu. Le bord cardinal ou supérieur est droit , peu pro- longé et terminé de chaque côté par deux oreil- lettes ini'gales. La valve droite est celle qui est adhérente ; elle est la plus grande , et son talon se jiroioDge considérablement avec l'âge : ce talon ii'eit jamais divisé par un sillon médian; il est !antôt droit , lanlût recourbé. La surface exté- rieure de la valve inférieure est toujours blanciie; elle t.'. garnie de liime.i plusou moins taill.iuic» S F O dans l'endroit où la coquille est aJLc'renle, tandis (]ue , dans le reste de son étendue ^ elle est hé- rissée de longues épines subcanaliculées en dessus et furlement inclinées en avant. La valve supé- rieure est fort dillérenle de l'aulre; vue isolément, on pourroit croire qu'elle appartient à une autre espèce; elle est d'un rouge-lie-de-vin foncé, et elle est hérissée de grandes épines rediessées, ca- naliculées en dessous et disposées sur neuf à douze lignes rayonnantes longitudinales et un peu on- duleuses : tout le reste de la surface présente, dans les individus d'une belle conservation , une multi- tude de peliles aspérités disposées, comme les épines, en rangées longitudinales. A l'intérieur, les valves sont blanches, plissées sur leur bord et pourvues vers le centre, un peu sur le côté pos- térieur, d'une grande impression musculaire ar- rondie , creusée assez profondément dans les vieux individus. Les dénis de la charnière sont iné- gales ; les postérieures , sur l'une et l'autre valve , sont les plus petites. Cetie coquille, fort commune dans la Médi- terranée , se renconire aussi , mais rarement , dans l'Océan indien ; on la trouve fossile daus les ter- rains tertiaires d'Italie. Elle a 10 à II ceotim. de longueur. 2. Spo.ndyi.e d'Amérique. Spondylus amen- canus. Sp. testa aîbd, basi aurantio-purpureâ , lon- gitudinalUer su/catâ y spinis pnrcipuii longissi- mis , lingulatis, apice suhfoliaceis. Favanne, Conch. pi. 44. fig. b. CuEMiv , Conch. toin. 7. tab. ^'b.fig. 465. Encycl. /)/. 195.^^. 1. 3. Var. b. ) Spinis purpuiuscentibus. 'Var. c. ) yaU'à injenore larninis rnasirnis , foliaceis, clegantissimis. Lamk. Anirn. sans veit. toin. 6. pag. 188. n°. 2. 11 y a quelqu'analogie entre cette espèce et celle qui précède ; elle se distingue au premier abord par un caractère constant , c'est que le la- Ion de la valve inférieure est constauimeul fendu dans toute sa longueur, (^etle coquiJe est ovalc- oblongue j sa valve inférieure, ordiuairemeut profonde, n'est adhéienle que par un petit point de sa surface , et c'est vers ce poiut que se dé- veloppe des lames solides plus ou moins larges, plissées dans leur longueur, et qui servent à lixer la coquille aux corps envirounaus. Les parties libres de cette valve présente des sillons longilu- dinaux , nombreux et rapprochés, sur lcsijii«-l« sont disposées des rangée» d'épines inégales ; Ie> unes , très-longues et épaisses , se dirigent eu avant, les autres sont plus courtes et plu» multi- pliées : toutes ces épines sont ordinairement d'un s P 0 jaun.e-oraiîgt^, tandis que le resie CJt (oul-à-fail blanc. La valve supéiieure e^l convexe : les sillons longitudinaux dont elle est pourvue sont plus pro- fonds et plus réguliers; ils se voient entre cinq à sept côles longitudinales, saillatvles et couvexcs, sur les(Tuelles naissent un grand nombre d'épines fort longues, subitnbriquées , tantôt blanches, tantôt d'uu jaune-orangé foncé. Les oreilles qui terinineut de chaque côlé le bord cardinal sont presqu'égales, et remarquables en cela que, sur 1 une et l'autre valve, elles sont munies de grandes lames redressées, irrégulièrement découpées sur leur bord. A l'intérieur, cette coquille est blan- che , et les valves , dans les vieux individus , sont bordées d'un jaune-orangé. Celle coquille, fort commune dans les mers d'Amérique, est recherchée des amateurs à cause de la longueur de ses épines, qui sont ordmane- ment mutilées par suite de celle longueur niéuie. Sa longueur est de lo cenlim. O. Spondyle à côles. Spondylas costatus. Sp. testa albo etpurpureo longitudinaliterlinea- tà et costatâ j costis aliis spinosis , subserrutts, altens adinterstitia siibinuticis. D.\RGENV. Conch. tab. \'}Jig- g- Favanne, Conch. tab. ii,ï.fig. e. Kn'orr, Vergn. toni. i. tab. çt-Jîg. 2. Chemn. Conch. toin. 7. tab. à,ù,. fig. 4G0 à 462. Var. b.) CostU spinisque purpureis. Lamk. Anim. sans vert. torn. 6. pag. 189. n". 6. Coquille nvale-oblongue , très-bombée en de- hors et ordinairement très-inéquivalre ; elle est fort remarquable en ce qu'elle est ornée de lignes longiludinales alternativement blanches el d'un rouge foncé. La valve inlérieure. grande el épaisse, se prolonge postérieurement en im talon large dont la surface a la forme d'un triangle presque équilatéral; cette surface n'est jamais divisée par unsillm médian. Vers le crochet, cette valve présente un point d'adhérence peu étendu, d'où partent en rayonnant un pelit nombre de côtes longitudinales sur lesquelles s'élèvent tfes écailles ou des épines subimbriquées et fort rapprochées. Sur la valve supérieure, on remarque des côles semblables à celles de l'autre valve, avec celle difiérence cependant qu'entre deux cdles armées d'épines, il s'en trouve une tout-à-fdit muijque ou ornée de très-petites écailles. A l'intérieur, les valves sont blanches. L'impression musculaire est sublaléralc ; elle est un peu creusée dans la valve inférieure , mais superficielle dans la supérieure : les bords sont plissés dans loute leur étendue; ils sont d'un vouge obscur ivès-f'oncé et marqués de taches blanches qui correspondent aux cô'cs de l'exléneur. S r 0 07;) Cel'e coquille, assez rare dans les collections, provient, d'après Lamarck, de la mer Rouge et de l'Océan indien. Les grands individus ont 12 centim. et demi de longueur. 4- Spondvle royal. Spondylas regiu^. Sp. testa rotundatâ , pentiicosà , aurantio-nt- bente , longitudinalitet sulcatà et costatà ; sulcis spiiiis brcfïbus; costis 5 sù'e 6 ; spinis raris ^ lon- gissiinis, teretibus. Spondylas regius. LiN. Gmel. pag. 3298. n". 2. Dargenv. Conch. tab. 2.0. Jig. g. Favanne, Conch. tab. 40. y%-. e. Chemn. Conch. tom.j. tab. ^S. fig. 471. Encvcl. ^/. iç^Z.fig. 1. Lamk. Anim. sans veit. toni. 6. pag. 190. n". 9. Ce Spondyle est une coquille magnifique fut esiimée des amaieurs et l'une de celles dont le prix est le plus élevé ; elle est Irès-bomLée eu dehors , subcordiforme , à valves presqu'égales; l'iulérieure est un peu plus grande que la supé- rieure , et présente à peine une trace d'adhérence; son crochet est très-petil et très-court, presque toujours symétiique, et divisée en deux parlie.5 égales par un sillon très-élroil. Sous le rapport des accidens extérieurs , les deux valves sont .semblables ; elles sont d'un brun-rouge plus ou moins f)ncé et ornées de cinq grosses côles longi- tudinales fort régulières, entre lesquelles se voient un grand nombre de sillons profonils, non moins réguliers qu'elles. Sur ces côles naissent , à des dislances a peu près égales , de très-longues épines pointues, canaiiculées en dessous , un peu obli- ques et quelquefois iiu peu arquées dans leur lon- gueur. Entre les épines, les côles sont chargées de IJnes écailles lamelleuses; les sillons qui sont entre les côtes sont inégaux et chargés d'une mulliiude de peliies épines dont les plus grandes sont placées sur les plus gros sillons. Les oreilletles sont prescpi'égales, saillanics, à la manière de celles des Peignes, etsillnnnées dans leur longueur. A l'intérieur, les valves sont blanches; les bords, lineoient plissés, -ont bordés d'une zone étroite d'un rouge obscur. Cette coquille, extrêmement rare, vient, d'a- près Lamarck, de l'Océan indien. On n'en connoit encore qu'un irès-pelit nombre dans les collec- tions d'Europe. Celle figurée dans l'Encyclopédie appartenoit à la colleciion de Richard et a passa depuis sa mort dans celle de M. le duc de Rivoli. Elle a 1 o centim. et demi de longueur , non com- pris les épines , dont quelques-unes ont plus de 5o millim. de long. 5. Spokdtle écarlate. Spondylas coccineus. Sp. testa Totundatâ , longitadinaliter sulcatâ , 98o S P O coccincâ aut purpurascentc ; acuLis hrevlhus , subulaLis i basi ejrlrorsùmjlcxà. (a.) Aculeis rariuscidis. Ul'alt. Tisl. Uib. 00. f'Sf- Dargenv. Conch. tab. ^^-Xg- e? (b. ) Aculeis minanbus crebnoribus. ( c. ) Suivis omnibus muiicis. GuALT. Test. tab. gg.^fig- e. Lamk. Aniin.sansverl.tom.S.pog. igo. /î". ii. Coquille assez variable dans sa farme cl aussi djiis SCS couleurs ; elle esl d'une taille ni<^diocic, ovale ou arrondie, très - iiu-cjuivalvc. La valve infi'rieure , ordiiiairemeiU (grande et bonibi'e , j)ri.'sente un point d'adlK-rence plus ou moins étendu^ selon les individus, et telle adiu'ieoce est rendue plus solide par un j^^rand nombre de lames eoncenirujues , ordinaiieuitnt fort larges et finement plisséts dans leur longueur. La |)artie libre de celte valve cs^ sillonnée. Les sillons soni inégaux; les plus gros, disiribuds à des ilistanres égales, sont armés de (juelques épines courtes el Ircs-pointues. La valve snpéiieuie est médio- crement convexe ; on y remarque sept à neuf côtes rajonnanlcs , distantes, fort diroiles, sur lesquelles naissent en assez grand nombre des épines courtes et Ircs-pointues, canaliculées en dessous. Entre ces côies longitudinales se voient des sillons assez fins, rendus rugueux par des épines courtes et obsolètes. Toute la coquille est d un rouge plus ou moins vif, selon les individus , el passe par des nuanees insensibles au jaune- orangé foncé. Les oreillettes sont presqu'égales, assez larges , mais fort courtes. A l'intérieur, les valves sonl blanches, leur bord esl plissé et d'un rouge vif. Cette coquille, qui n'est point fort rare, vient des mers d'Aujérique. Elle a 60 millim. de long 6. SrONDYi.E spalulifère. Spondylus spathuli- feius. S. testa purpurcâ aut albido - purpurascente , longitudinalitc r sulcatù et costata, squaniis spa- thulatis, indif:sis, eiectiusculis. Seba , Mus. tom. 3. tab. ZZ-Jig. 4. Chems. Conch. tom. 7. tab. ù,'j.fig. 474. 475. EwcrcL. pi. \^i.Jig. 4. G. 7. Var. b. ) TestJ albtdâ , sqxiamis purpurcis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. igi. n", i3. Coquille ovale-oblongue , le plus souvent ré- gulière, subsyoïétrique, à valves inégales. L'in- .férieurc se prolonge en un lalou Inangulaire sur le milieu duquel on voit quatre stries divergentes, du sommel à la hase. La surface extérieure esl sillonnée et ornée de sept à neuf côtes longiiu- diiiales^ sur lesquelles t'élèvcui des épinci assez S P O longues, pfn épaisses, cl pour la plupart dilalccs en spaiule à leur sommel. La valve supérieure , un peu plus aplatie que l'autre, oflre aussi des côtes longiiudinales spinifercs et des sillons iiileroié- didiie. mutiques. Les oreillellcs qui prolongent l.iiéralemcnt le bord cardinal sont grandes, sil- li nuées, inégales; l'anlérirurc esl la plus pelite. Toute celle co(]uille esl d'un rouge obscur toncé, el les éiaillessonl quelquefois blaucbcsel Iciulées de rose à leur extiéinilé. Dans la vaiiélé remar- quable citée par Lamarck , la coquille est blanche el les écailles d'un rouge pourpré. Celte coquille, reiliercbée des amateurs, n'ac- quiert jamais un bien grand volume. Sa longueur earoissent tout- à-l'ail. A 1 intérieur, la coquille esl d'un jaune pala vers les crochets, blanche dans le resle de son élendiie , el ornée sur ses bords , qui sont finement plissés , d'une f one d'un assez beau jaune-orangé, passant, à l'intérieur, au rouge-j>ourpré. Celle belle espèce, recherihée des amateurs , vient des mers de la Chine; clic a i:i centicQ. de long. 8- Spondvlk râpe. Spondylus radula. Lamk. Sp. testa planiusculù, oblu/uè intundtitJ,brefi- aiiritJ ,■ sulcis longiludinalibus tenuibus , nume- rosi.<:simis, inayualibus , squamnso-asperu ; aiits niiHoribus . intcrslUioribus . submuticts. s P o Lamk. Ann. du Mus. to/n. Z- pog. 33 1. «". i, ei tom. 14. pi. iô.J'ig. 5. ibid. Anini. sans vert. tant. 6. pag. ig4- «"• 3. Def. iJ/ci". Aj i'c. mit. toiii. 5o. ;;rto-. 026. NoB. Descript. des Coq.Jbss. desein'. de Paris, tnm. I. ^flD. 320. pL Ad.Jig. 1—5. Ce Spondj'le étoit le seul connu , il .y a quelques minées, aux environs de Paris; il csl l'acile de le disliuguer des autres espèces fossiles. Il est ar- rondi ou un peu ovalaire, quelquefois légèrement oblique. La valve inférieure se termine supérieu- rement par un talon lriaut;,ulaire divisé en deux liarlies égales par le sillon du ligan.enl. Les oreil- lettes, fort courtes, sont placées de chaque côlé du ulsn: elles sonflisses. Eu dessous, celle valveiufé- rieure offre une surface irrcgulière plus ou moins étendue, par laquelle elle étoit adhérente aux corps sous-marins; elle estsuivje de lames concentriques très-minces, redressées, au mo^en desquelles la solidité de l'adhérence éioit augmentée. Sur les points de la valve qui sont restés libres on observe des stries nombreuses , peu régulièies, un peu lu- Jjerculeuses , irrégulièrement épineuses, surtout vers les bords. La valve supérieure est peu con- vexe; son crochet ^ petit et peu saillant. Au- dessus du bord cardinal il donne naissance à une multitude de stries rayonnantes, qui sont de plu- sieurs sortes : les premières , les plus grosses, sont au nombre de quinze à vingt; elles sont airou- dies , étroites, plus saillantes que les autres et chargées, dans toute leur longueur, d'écailles spinifovmes subimbriquées. Entre chacune de ces petites côtes se trouvent huit à neuf stries plus iines et inégales : les plus grosses, entre lesquelles se trouvent une ou deux stries très-lincs , sont couvertes de petites écailles relevées , très-rappro- chées les unes des autres. Les écailles des stries les plus fines sont encore plus nombreuses; mais comme elles sont obtuses, elles paroissent autant de petits tubercules. La disposition toute particu- lière des diflérentes stries dont celte coquille est ornée la rend facile à distinguer des espèces qui l'avoisinent le plus. Les dents cardinales de la valve inférieure sont étroites, comme pincées, saillantes et recourbées en crochet; celles de là valve supérieure sont plus aplaties et à base plus large. Sur cette valve la fossette du ligament est largement ouverte , comme dans les Peignes. Les oreillettes sont mieux marquées que dans la valve inférieure; les stries qui les couvrent sont pres- qu'égales, et couvertes de petites écailles nom- breuses et redressées. Les bords des valves sont finement crénelés dans toute leur étendue. Cette coquille, assez rare aux environs de Pa- ns, se trouve à Grignon , Courtagnon , Mouchy , et à Valognes, Casiel-Gomberto ; elle est longue de 5o œillim. et large de 44 à 48. S r o 9. Sposdyle NoB. iae. SpoitJ^his rarispma. Sp. testdonato lotundat^, brci'i-aui!t.:,gibbusuj sitlcis longitudimililnis, numerosis; itiajoi.bus spi- nis raris, échina ttsj alteris subaqua/ibus, luuticis. Var. a.) Testa undiquà inuticâ. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. 1. pag. ozx.fig. 6 — 10. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la précédente; peut-être n'eu est-elle ((u'une Irès- i'orle variété: ce que l'on ne pourra déci:lcr qu'en réunissant un grand nomiirc d'individus, chose qui est difficile à cause de la rareté de la coquille. Elle est ovale, arrondie, plus longue que large, un peu oblique; elle est épaisse, sa valve inlé- rieure étant plus concave et la supérieure plus convexe que dans le Spondyle râpe. La valve in- férieure est adhérenie par une grande surface, au-delà de laquelle elle est striée assez régiilière- meni. Les bords se relèvent presque peri-endicu- lairement , et ils sont finement crénelés dans toute leur éti^ndue. Le talon de ce' te valve est divisé en deux parties presqu'égales par le sillon du liga- ment ; il est remarquable jiar les fines stries lon- giludinales qui s"_y trouvent. La charnière' est épaisse; les dents sont peu obliques , fort épaisses, saillantes et inclinées en arrière. La valve supé- rieure , à l'extérieur, est ornée d'un graud nombre de stries longitudinales; huit ou dix, plus sail- lantes , sont pourvues dans leur longueur de qut 1- ques épines obtuses, fort écartées et irrégulière- ment distantes. Les stries beaucoup plus fines qii sont entre celles-ci sont presqu'égales et toujours mutiques. Les oreillettes de celte valve sont net- tement séparées par un petit bourrelet décurrcnt , situé à leur jonction. Les stries dont elles sort couvertes sont sans écailles comme les autres. Les dents cardinales de la valve supérieure sont pe- tites relativement à celles de l'autre; elles sont obliques, coniques, courtes et à base large. La variété que nous signalons se distingue en ce que ses grosses stries sont dépourvues d'écailles comme les autres : c'est celle que représentent les_/>. 8 et 9 de la planche citée. Nous n'en connojssons que la valve supérieure; elle est longue de 53œill. et large de 45. Les individus les plus grands ont 46 miilim. de longueur et 44 de large. Ou la I rouve à Chaumont. 10. Spondtle multistrié. Spond.ylus rmilti- sinatus. Nos. Sp. testa ovato-rotundati , obliqua j vah'l su- periore conve.tâ, gibbosà^ striis longitudinalibus, rcgulaiibusj numemsissimis, œqualibus, muticis. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Paris, tom. I. pag. 322. pi. ^^.Jig- 19. 20. 21. Nous n'avons d'abord connu qu'une valve très- roulée de cette espèce; elle nous fut communiquée (,8i S P 0 avec la ]ilus giaiidc obligeance par M. G'.^vrs, qui l'uvoil recueillie à Assy. Depuis (pie nous eu avons fait la Kguie, nous nous sommes procuré plusieurs valves des autres localités mentionnées ci-dessous, el nous avons pu nous assurer par ce moyen que l'espèce éloit constaule. La valve in- férieure nous esl incounue, el nous avons présumé cependant que le l'ra^nient représentée^. 21 lui appartenoit, parce q<:e nous eu avons rencontré de semblables daus les localités où la valve supé- rieure se trouve. Celle-ci est ovale-obloni;ue , très-rélrécie à son sommet, très-convexe en de- hors et fort profonde en dedans; sa surface eslé- rieure est ornée d'un très-grand nombre de stries fines, serrées , égales, muliques. Sur le coté aiilé- neur, il arrive souvent qu'une petite strie est in- terposée entre les autres. Les oreillettes sont très- courtes el lisses; le crochet esl saillant et recourbé au-dessus du bord cardinal. Les dents de la char- nière sont aplaties; mais celles de la valve infé- rieure doivent être fort grandes, à en juger par les cavités destinées à les recevoir. On trouve celle coquille à Chaumont, IMary, Assyen- ÎMulitien el Tancrou. Longueur 40 uuli., largeur 35. 1 1. Spondtle granuleux. Spondylus grantilnsus. Sp. testa plunttiscul.i, ovatn-nhliquj, sulxiuri- culatà; striis longitudinalibus, granu/osis, nume- Tosissiinis, altenialirn niinoribusj cardine angitsto; rnarginihus tenue phcatis. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris, tom. I. pag. 522. pi. n^.J'ig. 11. II'. Quoique uous ne connoissions encore que 1^ valve sujjéiieure de celle espèce, elle nous a of- fert des diflérences assez grandes pour nous déci- der à la signaler. Elle est ovale-oblongue , obli- qui , ion a])laiie, presqu'aiissi large au sommet qu'à la base. Le crochet esl petit, pointu el à peine saillant au-dessus du bord. Les oreille! les «ont fort courtes et peu sépan'es. La surface exté- rieure est couverte d'une muliilude de stries lon- gitudinales hès-(ines, rapprochées, les unes un peu plus fines que les autres et alternant avec elles : toutes ces stries sont finement granuleuses; les stries des oreillettes sont finement écailleuses. La charnière esl étroite, assez courte; les dénis cardinales sont peu saillantes. La fossette du liga- ment est éiroile, pt-u profonde et découverle dans une grande partie de son étendue. I^es bords sont minces, trancLans et finemeol plissés dans touie leur longueur. (]elle coquille rare se trouve à ("liauiEonl; elle est longue de 34 niillim. et larj^e de 27. SPONnYLOÏTlî. Quelques oryclographe» ont donnt? te nom à des portions délaetiées de Nautile pétrilii', et (juelqiiefoi» austi à des valves d'IKiitre ou île Spuii'l^le (jAni le niéuie éiai. S T I SPONDYLOLlTi:. Même chose que Spondyloiie. l'oy- ce mot. SPORULIE. Mont fort, dans sa Conc/iy/io/ogie sjstdnialiçur , a créé ce genre pour une [leiile coquille microM <■- pique cpii a du rapport avec les Crislellaires , uiau i(iii s'en dislingue néanmoins assez facilemcni. I\l. d'Orbigny, dans son Iravai! sur les Céphalo- podes {Aiin. des Scieiw. riat.), a compris le genre dans celui des !'ol3siomelles , que n' n avons adopté tel que M. d'Orbigny l'a conçu. f-''oyeZ PoLTSTOMELLE. STARON. Le Co/umbellamercatoria Lamk. a reçu ce nom d Adanson. {f^ojag. au Sénég. pi. ^.jig. 2(|. ) ^0_J'e.ï CoLOMBELLE. STEtXA. Genre proposé par Klein {Alethod. ostr. pag. 16) pour une espèce de Turbo dont la spire est garnie de cinq à six côles rayonnantes qui abolllis^elll à autant de tubercules saillans sur le contour. ('.* genre n'a point été adopté. _ STÉNOSTRÈ.ME. Stenostrema. D'après les caractères fort incomplets que Ri- fiiiesque {Juurn. de l'hys. 1819, pag. 426. ta h. {38) assigne à ce genre, et surtout d'après sa fjguie, nous pouvons le regarder comme inutile, lar il est le uiêine que celui lumnné Carcicolle par l.a- iiiarck, et nous avons vu à l'article Hélice com- bien ce genre lui-même étoit peu nécessaire. STICIIOSTÈGULS. RL d'Orbigny a institué celle famille d.in» le troisième ordre des (Céphalopodes, les Foramiin- fères, qui ne conlienncnt que des coquilles mul- tilociilaires microscopiques. Celte fami'le ne ren- ferme que des coquilles droites, formées par un seul rang de loges superposées ; il n'y a jamais de spire, l'allés ollrenl sans couircdil le mode le plus simple d'accniissement. Nous adoptons celle fa- mille parce que nous la croyons naturelle; elle doit êire la première de l'ordre , puisque les corps (ju'ellc cnnli(>nt sont les pins simples. Elle M compose des huit genres suivans : Nodosaire , Linguline, PVnndiculaire , Rimuline, Vaginulinp, Marginuline , Plamilaire et P.ivoiiinc. /'oje* ces mois. SriPON. Il est à présnmer que cette coquille, figurée par Ad.i!i«oii {l'oyag. au Sénég. pi. bx.fig. 4) dans s'm genre PiSribole, est le N'olvaiie grai" J"» ru de Lauiarck. foyez WiLv.iii'. e s T O STÛLA. Sous ce nom, Klein {Tent. ost/ac.) a insliliié un neme démembré des Téiébratiiles pour la Te- n-hratula psitUtcea Lamk. Ce g,enie n'a point été aJopié. Voyez Terébratdle. STOMATE. Stomatia. , (jenre créé par Laraarck aux dépens des lla- li.ilides de Linr.é pour celles des coquilles de ce j;L'ine qui sont dépourvues de trous. Toutes celles qui présentent ces caractères lurent comprises dans le nouveau genre sans distinciion ; il dut prendre place dans la méthode entre les Ilalioti- tides, et les Si^arets. Pouvant servir d'inleimé- diaire cuire ces genres, Lamarck le conserva ^iis le Système des Animaujc sans vertèbres , et tTCnlôt après, M. Roissy l'adopta dans le Bnjfon de Snnnini. Il ne tarda pas a êlre démembré, et c'est accompagné des Stomalelles {voyez ce mot) ([lie Lamarck le fit eiftrer avec les Ilaliolides dans la composition de sa famille des Slomatacées {voy. ce mol ) , qu'il proposa pour la première t'ois dans dans sa Philosophie zoologique. Dans {'Extrait du Cours, le nom de la famille fut changé, ainsi que les rapports précédemment établis entre les genres que nous avons cités : les deux geures .Slomale el Stomatelle restèrent ensemble. W. Cuvier {Règne animal) rangea , à titre de sous- genre , les Stomates dans le genre Ormier, ilans la famille des Sculibranches non symétriques. iJans son dernier ouvrage , Lamarck revint à la première opinion qu'il avuit eue de rassembler dans une même famille, à laquelle il conserva le nom de .Macrostonie ( voyez ce mot ), les genres Stomate, Stomaielle et Sigaret. Dans sa Malaco- logie, W. de BlauiviUe apporta de Ircs-grandjî ( liangemens dans les rapporis aduiis jusqu'alors : parmi les genres que nous venons de citer, les uns font partie des Chismobranches, les autres des Otidés, familles fort éloignées l'une de l'autre. I.e genre qui nous occupe est placé dans celte dernière, confondue avec les Haliolides , dont il ne fait qu'une section secondaire. S'il est diffi- cile en eliet de séparer beaucoup les Stomates des llaliotides , il ne nous semble pas moins diillcile d'en éloigner aussi quelques espèces de Stomatelle ; cependant nous croyons qu'il exisie des caractères sullisans pour distinguer nettement les Stomates des Haliotides , ainsi que des Slo- matelles. Ces caractères peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉsÉRIQDES. Animal inconnu. Coquille auriforme^ imper- forée, à spire proéminenie; ouverlure entière, ample, plus longue que large; le bord droit aussi élevé que le columellaire; une côte longitudinale et tuberculeuse sur le dos. S T O 9S3 On ne connoh encore du genre Stomate que les deux espèces indiquées par Lamarck , car il est impossible d'y admettre, avec Brocchi , une coquille fossile qui appartient évidemment au genre Cabochon. Quant a la coquille que M. Risso nomme Stomatia , est-elle bien de ce genre ^ Les deux espèces vivantes sont très-raies ; l'une d'elles cependant, la Stomate argentine, est plus connue, quoiqu'elle n'existe que dans un peut nombre de collections. Stomate argentine. Stomatia phymotis. St.testâhaliotideâ , ovato-oblongâ, dorso con- oe.rd , striatâ , nodulosâ , argenteâ i spirâ par- t'idù , contortâ y lahro tenui , acuto. Natiirf. torn. 18. iab. 2..ftg. 18. e. Stomatia phymotisAli.i.mvs, Preatfg. torn. 4. tab. l.Jtg. 34. 35. Favanne, Conch. pi. S.fig. f. mala. Haliotis imperforata. Cbemn. Conch. torn. JO. tab. 166. /ig. 1600. 1601. Gmel. pag. 3690. n". 1 1 . Stomatia phymotis, Emcycl. pi. 45o.Jrg. 5. a. b. Lamk. Anim. sans vert. torn. 6. pug. 211. n°. I. De Blainv. Malac. pag. 5o3. pi. 49 ôis. J'ig. 4. CuquiUe oblougue, très-convexe en dessus, fort concave en dedans , à spire saillaule au- dessus du bord, formée de deux ou trois tours, courts et étroits; le dernier, très-grand, est obli- quement traversé par une cote bilide , saillaule , tandis que la surface est ornée de stries fines el distantes, rendues tuberculeuses par des accrois- semens inégaux et iransverses. L'ouverture est très- ample, ovale-oblongue, un peu atténuée à son ex- trémité supérieure : le bord columellaire est peu épais, régulièrement arqué dans sa longueur; il se joint , sans discontinuité , avec le bord droit , qui s'élève à la même hauteur que lui , de surte que la coquille étant placée sur un plan hori- zontal, les bords de l'ouverture le touchent de toutes parts. Lorsque celle coquille est fraîche, elle est d'un blanc-rosé, pointillé de brun-rougeâ- lre,et ornée d'une série de taches irrégulières plus glandes à la base de la côte dorsale. A l'inté- rieur, elle est d'une nacre brillante. Cette coquille, très-rare dans les collections, vient des mers de l'Inde. Les plus grands iuv'i- vidus ont 55 millim. de long. STOMATELLE. Stnmatella. Les Stomalelles, aussi bien que les Stomaies, furent séparées en genres distincts par Laraarck , qui en trouva les élémens dans les llaliotides de Linné. Le genre Stoniate , lui seul , contient 5 T O (1 aîjor J Uu'.ei les lljlioliiicj iin;icifon'es de Linnc-, et ce ne fut que d:iQS la Philosophie zoolngique ([ue ce geiiiesulii: undôojetuhicment , auquel son auteur, Lamarck, donna p;ir analof;ie le nom de Stomatelles. Les lapporls qu'il lui tniura avec les Siomales l'enga^jèrenl à ne plus «t'p-irer ces den< j^eniesj ils lestèrent oonstam- ment dans la mitne famille, soit qu'elle ail le nom de Slom itaci'es , soit qu'elle reçût celui de Macrostoiues. {l-'oyez ces niuls et Stomate.) [.e genre Stoaiaielle l'ut adoptii par presque tous les 7.oolos;isles , et n'dprouva presque point de cbari- i;eraens dans ses rapports. RI. de Blainville, dans son Traité de Malacologie , est celui des auteurs qui lui en a fait subir les p!u5 irnportaos , puis- qu'il le sépare considéraLleaient des Stomate-. Il seroit possible que l'auteur que nous citons ait fait un double emploi involontaire en établissant koii ççenre Cryptosiomc , qui pourroit bien être , i .)iiime il le soupçonne lui-même, absolument le ajcnie que la Stomalelle. S'il eu étoit ainsi, la séparation des genres Stomates et Stomatelle de- vroit paroître moins surprenante , sans que p )ur cela elle fût entièrement jastiGée. La con- hoissance de l'animal lui seul pourra ilécider définitivement les rapports avec telle famille plutôt qu'avec telle autre. Laniarck a caractérisé te t;eiire de la mauicre suivante : C.\rvACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal inconnu. Coquille orbiculaire ou oblon- j;ne-auiiforme , imperforée; ouverture entière, ample, plus longue que larj^e ; bord dioil évasé, dilaté , ouvert. Ce qui distinj^uc pariiculièiement les Stoma- telles des Stomates, c'est qu'elles sont dépourvues d'une côte décurrenie sur le dos, leur ouverture est plus versante , et le bord droit n'est pas aussi Lant que le gauche. La spire dans la plupart est moins saillaule et plus centrale ; ((uclque-uoes ■ »ont sublurbinées et resseublent assez bien à des Turbos, mais leur défaut de columelle et d'opercule , ainsi que la forme de l'ouvcrlure , ne permettent pas qu'on puisse les confondre avec ce genre. Au reste, comme l'obseive très-bien M. de Blainville à l'article Stomateli.e du Vic- tionnaire des Sciences naturelles , on peut distin- guer deux formes bien tranchées parn.iles coquilles lie ce genre; ce qiy , malgré le petit nombre des tipcces, peut déterminer ày former deux sections : dans la première seroient les coquilles orbicu- laires , dans la seconde les coquilles ovalaires. Oo ne connoit encore que ciu(j espèces vivantes dans ce genre ; toutes sont nacrées à l'intérieur, et rappellent parleurs formes celles dcsllaliolijes : aussi l'on ne peut contester les intimes rapports qui lient les deux geures. Il existe une coquille que Lamarck a nommée' IlalioiiJe douteuse; elle «lire la côte latérale de« llaliotidcs et elle e>t S T O d:'pourvue des Ir.us qui caraciéri-icnt celles-ci : elle appartient donc aux Sto.uattlle ou aux Sta- males, en faisant voir les rapports qui existent entre ces trois genres. Pendant long-temps on crut qu'il n'e.Mstoit aucune Stomatelle a l'état fossile; nous en pn.ssédons une cependant , ou plutôt son moule intérieur, en une pâte calcaire dore qui ressemble à du calcaire grossier; mais nous igno- rons entièrement la localité d'où elle provient et a quel terrain , soit secondaire , soit tertiaire, il faut la rapporter. I. Stomatelle imbriquée. Stninatella imbri- St. testa suliorbiculari , coni-'cxn-depressd , scabriusculà , griseù ; sulcis transi>enis , confa^ tis , imbricato-squamosii ; spirâ subpiv/niniMÊ. Encycl. ;'/. 4^0. /ig. 2. a. h. Lamk. Anim. sans lert, tom. 6. pag. 20C). 72°. 1. DeBlainv. 7l/a/(i<:./[7a^. 468. ;p/. 49 bis.fig. 5. Sow. the Gênera nfSchells, pi, l^. ftg. i. Cette Stomatelle est la plus répandue dans les collections; elle est ovale - obronde , à spire assez saillante , formée de quatre à cinq tours très-convexes, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres : celui-ci se ter- mine par une grande ouverture circulaire, obli- que à l'axe, ù bords minces et tranchans , fine- ment crénelés dans presque toute leur longueur. Le bord co'umellaiie est un peu plus épais; il est aplati, régulii' rement arqué, recouvre la spiro intérieure , et se confond insensiblement avec lu borddrcit. La surface extérieure de cette coquille est chargée d'un très-grand nombre de iillun'* longitudinaux , très-étroits , sur lesquels sont disposées une multitude de petites écailles , courtes, imbriquées et très-serrées. A l'extérieur, cette espèce est d'un blanc-grisâtre, et l'on re- marque, vers le sommet des individus bien con- servés , un petit nombre de petites taches d'un brun-roiigeâire. A l'intérieur, elle est d'une belle nacre Irès-iiisép. Celle coiiuille se trouve dans les mers de Jav.i , ainsi que dans celles de la Nouvelle-Hollande. Si longueur est de 08 millim. et sa largeur de 3o. 2. Stomatelle rouge. Stomatcllu ruhra. St. testa orbiculato-coni'eiâ , transvcrs'uu striatd et bicarinatù , longittidinaliter obsolète plicatj , rubrj , pmpà siiluras allio maculatS ; caiinis nodulosis ; an/h/ctibus siipemè planulatis; spirj brci'i f muta. Stoinatclla sukalci. Enctcl. ;>/. 460. Jig. 7). a. b. [,AMï. Anim. s. rert. tom. 7. pag. 21 y. n". 2. Ctlle-ci a quelques rapport! de forme avec la piéL-éJcnlc, s T O précéileD(e , niais elle lesie coaslammen! moius grande; elle est toujours plus mince , et sa spii-e es! plus centrale. Celle spire se compose de cinq tours aplatis en dessus, à suture simple et peu profonde; ils sont pourvus de deux caiènes assez saillantes, convexes, noduleuses, et le reste de leur surface est couvert d'un «rand nombie de stries longitudinales, simples et régulières. L'ou- v-erlure est proporlionellement moins jurande que dans l'espèce qui précède ; elle est fort oblique à l'axe, d'une naire-verdàlre en dedans; ses bords sont minces, le dmii est linenient plissé duns loule sa louf;ueur. -En dehors celle coquille esi oïdinairernent d'un rouge assez foncé, et ornée vers les sutures d'un assez grand nombre de (lainnuiles blanc hes, qui descendent en rayonnanl. 11 exisie des individus qui sont blancbâlres , et sur lesquels se dessinent un assez grand nombre de tacbes rosées, niiaH,eu-es el irrégulières, et des pontlualioiis brunâires sur les carènes. Celte cotpiille , f'irt rare, vient, d'après La- marck , des mers de Tlnde. Elle à 20 miliimÏHe longueur. 3. Stoi«atei.i.e su'cifère. Stomatella sulcifcra. St. testa suhorbiculatà , convcxâ, teniii, trans- fer.'îiiisukaiiJ,loT>gitudin(i/ifertenuissiiiièsinat'î, gnseo-riit>e!ito j sii/i l's xtihat/sciiùs , spiru pruini- nutà. r. S T O 9^" Am •ans vert. tom. b. pug. La coquille que M. S^werby a figurée sous le nom de Slninalello sulcifère n'est point du tout 1,1 méiue espèce que celle de Lamarck. L'espèce désignée par liumank est très-reconnoissable ; elle es*, petite, fort bombée, aspire très-courle , Irès-exccntrique , composée de quatre tours con- vexes, dont le dernier est beaucoup plus grand que les audes. L,a surface extérieure ollVe une slruc- lurequi est tout-à-fait particulière à celle espèce, on y trouve des slries longitudinales, très-lines, Il es - sevrées , d'tinc grande régularilé , qui cou- ptni (.11 travers des sillons lransverse<, nombreux e! ii'guliers,el font avec eux un treillis d'une grande i('gul.uilé. li'oiiverlure est petile , circulaire , il boids minces ; la columelle est liancbanle, lisse, tandis que le bord droit est finement cré- nelé. A l'intérieur, celie coquille esl d'une nacre verdàlre, liès-biillaiiie ; à l'exlérieiir , elle esl d'nn blanc-jaunùire , el ornée d'un Irès-grand nombre de pe'iles ponctuations d'un brun-rou- geâlre : ces ponctuations se réunissent quelquefois tu tac lies flammulées. - Celle coquille , assez rare dans les collections , vier.l de h Nouvelle-Hollande. Les grands indi- vidus onl 14 ou l5 UiiLim de longueur. 4. Stom «TELLE auricule.5^o/?î<7/e//j auriculà. St. Usllhaliottdeâ , iwciùi-ohlongl , dorso con- Hist. Nat. des l'en. Tome IL vp.râ , hvfigalj, lutco-roscâ ,fuscn cinrtâ ; spirâ la te rail , suhpiomiiiuld ^ labrn siiiu arciuito. Patella lutca. Lix. Gjsel. pag. Syio. n". (}4. RuMi'H. Mus. tab. 40. fig. \. l'.^VAN.xE , Conclu pi. 5../S-. e. Martim, Conch. tom. I. i.ib. 17. fig- 1 54- l55. Stomatella auriculà. Encycl. pi. 45o. fîg. I- a. b. Lajik. u^nim. sans lert. tom. 6. pci^- 2io- n°. 4. De Blainv. Malac. pag. 468. pi. 42- fig- 5- Sow. Gênera of Schells, n°. !ir) Jig. 5 ? Coquille fort distincte , par sa forme , de tontes celles qui précèdent ; elle est ovale-oblon- gue , à spire terminale , liés- courte , à peu près comme dans l'Haliotide orclUe-d'âne. Celle spire est composée de trois tours fort étroits (t convexes : le dernier, très-ample, tonsiliue ii lui seul presque toute la coquille ; il esllisse eu dehors, d'une couleur rougeiitre Irès-claire , sur laquelle se dlsiinguent ires-neltement quatre à cinq linéules iirùr.es , assez régulièrement in- terrompues par de petites lâches blanches. L'ou- verture est très-grande , ovale-oblongue , à bords milices , simples; le columellalre , régulièrement arqué, est un peu relevé en dehors; le bord droit , fort mince et tranchant , est sinueux dans le milieu de sa longueur. A l'inlérieur, celle coquille, dont le lest est irès- mince et fragile , est d'une belle nacre blanche , irisée de verl el de bleu mélalllque. Cette coipiillc , fort rare dans les collections , vient des mers de la Nouvelle-Zélande. Sa lon- gueur esl :1e 28 millim. 5. Stomatei.le p'.anulée. Stomatella planu/ata. St. testa haliotidrâ, ohlongA , planulata, dursn confe.rn-depiesSii, tenuiter stilaià , ri rente Jusco maculatâ y spirj. mtnima , ad latus dccuinùente. ExTYcL. ;)/. 4^0. Jig. 4. a. b. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 210. n°. 5. Sow. Gênera of Schells ,n°. ^^-fîg- 6. Il existe de trè.s-grands rapports entre celle espèce et la précédente; elle est ovale-ohlnngne, el sa spire est plus courte et plus latérale^ ijue dans la Stomatelle auricule; elle esl composée de quatiet"urs Irèsélroits, convexes, dont lederuier, fort alongé, est chargé de fines stries traiisvt rse.s assez distantes , sim|ilps et Irès-régiilières. L'ou- verture et ovale-oblongue, proporlionnellement plus étioite que dans i'espèi e précétlenie ; son boni cobiinellaire, légèieiiient relevé, est simple d.ms touleson élenlue, tandis cjuc le bord dro.t, sinueux da- s le g ilieu de salii-,uiiir^ esl tir.e- liiiii * ()S6 S T R nit-Dt crénelle A l'exléiieur, celle coquille est 'i'un hiiin assez foncé , et orn^e d'un grand nom- hre de peiiies lâches blanches ou fauves , ordinal- j'iineot (rianjçulaires ; à l'intciieur , la nacre est d'une belle couleur verte. (^etle coquille, non moins rare que la pixV-é- i!eu;B dans les colleclions, habile les mois de la N'ûuvelle-lloUande. Sa lonj;iieurest de 2(j ralUiu). STO.MATOPTEROPHORA. M. Gray , dans sa Classi/'iaitinn naturelle des Mi>llus sa méthode ; elle renferme tous les Pléropodes des auleurs. A'oje;: Ptéropudes. STORILLE. Stonllas. Genre élabli par Monlfort ( Conclnl. sysf. tnm. I. pag. i3o) pour une coquil.e mululo- cuhire microscopique que l'ou ne cnnnoit que par la mauvaise ligure el la description incom- |)lèle qu'il en a donnée. 11 est impossible avec de itls matériaux d'adopler ce genre el même de ilélermincr rigoureusement sa place dans une mélhode naturelle. STRAMON ITE. StrumonUa. (jenre inuiilement démembré des Pourpres de l.amarck par M. Schumacher, dans son ?:ssai d'un Système de Conchyliologie, pour celles des espèces qui ont le bord droit crénelé, la colu- melle un peu aplatie el excavée, comme dans ie Purpura hœinastoma. l-'o^ez Pocui-ue. STRAPAROIJ.E. Straparolûu. Sons le nom de Straparolle , Monlfort , dans sa Conchyliologie systéinaliquc {tom. n.. pag. 174) ■ 'labll un genre pour une cocjuille péliitiée dis ■nvnons de Na ippa it au genre Evomphale de M. Sowerby, et par conséquent au genre Solarium Lamk. Ployez ces mots. STRIÉE. Ea grandeSiriée deGeolïioy est Vllcliv stiiuttt Drap. Voyez Hélice. STRO-MBE. Stmmbus. En créant le genre S(i-om!)e, Einné ne lit ((uc géucraliser les opinions de plusieurs concliylml.i- gués, et surtout de Eisler, que l'on jKiurroil re- garder comme le véritable auteur de ce groupe, auquel il donna le nom de Purpura bilingua. il i.y admit que de véritables Si lombes el quelques Uoslellairei.mau les Plérocères en furent séparés ..)u$la dénomination ancienne d'Apiiorrais. Einoé n"at vrai aussi qu'en principe on y peut fonder un rapprochement du relie n.ilure par la comparaison du jeune âge de l'un des gen- res avec l'âge adulle de l'autre. Puisijue les deux termes de la comparaison ne soni pas ilenlupics , la lonclusiuu qui s'en déduit ne peut être qu'er- E'animal desS'rombes n'est point enc"re connu ; (elui des Plérocères, rapporté par W.VI. (lupv Cltia^niard, a été figuré el décrit par IM. de I5!airivil e dans la partie z.iologique de la relation du voyage île circumnavigation de la corve'Ito V .-Istrolahe. ('oiiduit par une analogie sans dunlt! bien fondée, M. de lllainville , réunissant en nu seul les deux genres , lira la caracléiisli(iue des Slrombes ( Ttait. de Alalac. pag. 41 ) de l'animal des Plérocères. Doit -on aelopier celle marche, (lU bien allcndrc ipie l'animal iliin Sirombe véri- table suit connu 'i' Il nous semble plus raiionnci d'allendre que l'obscrvaiion noiu ait appris li l'i- deulilé présumée est réelle; en couséquenco, non. s T R raracîciiîons ce génie à la maniùrc ùc Lam;ri,k ilans les lermei suivans ; CAEACTÉRES GÉNÉRIQUES. Animal probahlemenl analot^ue à celui des l'it'- rocères. Coquille ventrue, (erniinc'e à la hase pai- un candi couii , échancré ou Iroiicjué; bord dioil se dilatant avec l'âge en une aiie simple, lobée eu crénelée supéiieuremeot , et ayant inférieure- icent un sinus séparé du canal ou de l'échancrure de la base. Les S'rombes, très - nombreux en espèces, allecienl presque toutes les dimensmus. Il y en a de toit petits , d'autres sont presque les ^éans de la concliylioloj;ie : ces derniers servent à l'orne- meiit des cabinets , non-seulement à cause de leur grandeur et de leur forme assez bizarre, mais en- core parla fraîcheur, la beauté de la couleur rise-incarnat qii se voit à l'intérieur. Tous ma lins, et presque tous des mers intcriropicales* les Siro-nbes s int couverts d'un épidtrme mince, l-runâlre et assez facile à détaclur. Ou les distin- gue facilement des Ptérocères en ce qu'ils n'ont pas le bord droit découpé, et que le canal de la base est beaucoup plus court et plus relevé vers le dis; on les sépare plus facilement desRoslell.ii les, puisque ceux-ci n'ont pas les deux éehan- ( rares à la base, et que le canal qui s'y trouve est droit le plus ordinairement : toujours très-étroit et peu profond , jamais il ne remonte vers le dos , il se rejette plutôt a droite. Le nombre des espèces de Sirombes est assez considérable; Lamarck en cotiiple trente-trois, mais nous en ccmnoissons au mollis quarante , sans y coui[a'endre les espèces losidcs duul ou compte Luit ou dix. 1. Srp.oMBE aile-d'aigle. Strombus gigas. St. i sta turhinatâ , pentricosissima , ma:cjmâ , tnins^'ersini stilcato- nigosà , alba ; ventre stipeirié s/.urj(/ue tuherculis longis conicis patentibiis co- ronatis j labro lutissinio , supernè rotundato j ttpertutd /œfi , roseà. Strombus gig.is. Li;f. Gmel. pag. Ô5i5. it°. 'ZO. Lister , Conch.- iah. 863. y%. i8. h. lio.vANNi , Reci. 3. fîg. 404 et 4o5. (lu.'.LT. T^st. tab. 'cih.Jig. A, et tab. ùi, fîg. A. F.WANNE, Conch.pl. 2.0. fîg. G. 1. Maptini, Conch. Coin. 5. iub. So.Jig. 824. Lamk. Anini. s. vert. toin. 7. pag. aoo. W. I . (]e Sirombe , le plus grind du genre , est aussi l'un des plus laciles à distinguer; il est turbiné , ventru ; sa spire, longue et poiniue, est réguliè- nieat conique, cl ses tours , au nombre de dix ou onze, sont pourvus, un peu au-dessus de la su- lure, d'un rang de grands tubercules coniques, pyramidaux, (pu s'alongent piiucipalement sur les deux derners; le dernier leur, irès-veatru à S T R 9^; sa ]iar;ie supérieure , est largement sillonné en travers dans tonte son étendue; les sillons sont dislans , peu profonds , quelquefois simples , quel- quefois striés dans leur longueur; le bord droit , iorlement dilaté en aile, se prolonge un peu à sa partie supérieure en une sorte de large gouttière. Ouduleux dans presque toute son étendue , il est lisse en dedans et orné d'une teinte d'un rose- pourpré Jfeine exliême pureté La columelle est arrondie, lisse, infléchie à son extrémité in- férieure} elle se termine par un canal court , lé- gèremenl relevé vers le dos. La columelle est lemie de la mè.me couleur que le bud droit. A l'exté- rieur cette coquille est d'un fauve jiâle ; elle est revêtue d'un ëpiderme mince, caduc, d'un biuii assez foncé. Cette coqnilb, très-commune , vient de l'Océ.iii des Antilles. Elle a 28 ou sq cent, de long. 2. Stromde aile-d'autour. i"/TO////»tt5rtC(7/'//«>i;/.';. St. testa tuibinatâ , venlncosa , transvenè snl~ Cil ta , ulbà , .tiibrosea; u/tiino anjractu sfipeniè taberculis coronato , quorum unjco ma.riiuo postice ad latent compre.<^soj spîrâ muticu, ;ros tubercules inégaux , pyrami- daux , dont le médian est le plus j^rand : la sur- iace extérieure de ce dernier tour présente assez constamment vers la base quelques côles inégales et ondiileuses. Le borddroit, assez forlemenl dilaté, se prol'jnj^e à son extrémité postérieure en un bec iort lon^ quld'passe quekjuef.)is la spire, mais qui, le plus sou vent, n'a pas plus de longueur qu'elle. Dans sa longueur, le borUdroilest unpeu sinueux; )l_ est bliiuc en dedans, et orné à sa base d'une légère teinte de fauve. La columelle est droite , .•irrondie , et revêtue d'un bord {jaucLe peu étalé , Jisse, d'un beau fauve bruiiàire. La coloration deceite espèce est assez variable; le plus ^rand nombre des individus sont u'un blaiic- f'mvc , et ornés d'un grand nombre de linéoles Ihaimulées et irrégulières: ces linéoles sont d'un i'run foncé, et quelquefois interrompues par des ruches blan. hes. Nous iiossédons une variété d'un brun-marrou prcsqn'unirjnne , et une autre d'un jauve pale sans lacbes. Celte coquille, assez rare dans les collections , vient de l'Océan des Grandes Indes. Elle est lon- gue de I I centimètres. 4. Strombe aile-d'ange. Stmnibus gallits. St. testa turbinalâ , tubcrrultj'cr 1 , tniiis^'cis'im siilcatâ , albo ci rujh rariegatu,- ultiino auj'ractu .iipemè tuberculis luagnis comprcssis comnalo ; liibercti/is canna trun.wcrsâ caadnalis ; Libro tenui , supernà m lobum sitpiùs praduiiguni pro- dirto. Stivinbus gallus. Lin. Cmf.i.. pag. 35 1 i . n\ 1 i . Lister, Conch. tab. ^-j^.Jig. 3o. BoNAsst.ilcc/-. 3../;^'. jog. 3io. IluMPu. Mus. tab. li-j.fg. 5. (joiLT, Test. tab. 7)2.J'ig. M. Sera , Mus. tom. 3. tab. 62. ftg. 1. 2. Knokb, Vcrgn. tum. 4. tab. .•i.Jig. 1. S T R Favan.ne, Conch. pi. ■i.\.fig. A. I. Maltisi , Conch. tom. 3. tab. 84. Jîg. 841. 842 , et tab. 83. /■-. 84(). [>AMK. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 201 . n". 5. ()u(4(]u'il y ail beaucoup d'analogie enire celle espèce e' la prccédeule, on la dislingue néanmoins avec facilité. Celte coquille esl oblongue ; sa spire, conique et pointue, se compose de neuf tours tuberculeux dans le milieu , et dont le dernier est couronné par des tubercules beaucoup plus gros, dont les trois derniers sont pyramidaux et comprimés d'a- vant en arrière : de ces trois tubercules le médian est le plus élevé. La surlace exlérieure esl forte- ment sillonnée en iravers , les sillons sont larges et assez pr'ofonds ; le bord droit esl onduleux , di- laté ; et ce qui rend celle espèce remarquable, c'esl qu'il se prolonge à son ex trémiléposléiieure en un long appendice qui dépasse toujours considé- •l'oleincnl la spire. En dessous, ce bord droit , assez épais, esl d'un fauve-jaunâlie peu foncé. L'ouverture esl blanche dans le fond , et la colu- nielle , lisse et polie, est levêiue d'un bord gauche étalé, un peu calleux et d'un fauvc-rougeàire : lu base de la columelle se prohmge en un canal un peu inlléclii qui rappelle beaucoup celui ijui ter- mine certains Plérocères. La coloration extérieure est assez variable : dans certains individus , d'oii blanc-fiiuve , on voit un grand nombre de petite» taches d'un brun-rougeàiie enirecoupéei par des taches plus grandes d'un rouge-orangé ; dans d'au- tres individus les taches sont brunes sur un fond blanc. Celle coquille, commune dans les colleclions, vient de l'Otéan des Aniilles et des mers de l'Inde. KUe a i3 cent, tl demi de longueur. 5. Strcmhe biluberculé. Stminbus bitubcrcu- lutus. St. testj turbinât j , tubcKulifvrà , transi-ersitii .tulcuto-nodulosJ , altio et ru/b J'uscesccnte mar- nioratJ ; ultimo aii/'ractu tulieivutis duobus tersiis labnun ,■ ohis emincntionbus , trigonis , postai coinpivssis j spirà abbreviatj ; iabro Uiteie cas- suisculo , superni in lobum biei'em terminât j. Lister, Conch. tab. 8ji./ig. 25. HoNAN.M , Rccr. ^.Jig. 307. 3o8. GuALT. Tc.ft. tab. 7f2.J}g. 1". Sjcb», Mus. tom. 3. tab. Gi. Jîg. 4. 5. 1). 10. i;:. 14. i5 ei 27. Knorr, frrgri. tom. 3. tab. W.flg. 1. Martini , Conch. tom. 3. tab. 85. /ig. 83o. 837. Lajih. Anim. s. rcrt. tom. 7. pag. •lO'i. ri". G. Coquille assez communéaicnl répandue dans lei collcclious; clic a quch^u'analogie dans ta l'uruie s T 11 avec le Stronibus tricomis. Elle est abngée , tur- hinée , eull^e à sa pmlie supérieure ; la spiie esl courle, conique, lrès-]ioiniue , l'oiciiée de onze luurs aplu'is , tort éli-oils , dont les premiers sont .iïourviis à leur hase d'un rang de petits lubercules; le dernier tour, à sa partie supérieure , présente cinq ou six iuben:ules courts ei rapprochés, et sur le milieu du dos deux grands tubercules pjratni- daux, inclinés à droile, presqu'égaux et oblus à leur soramel : la surfjce extérieure de ce dernier ituir est régulièrement sillonnée en travers. Le liord droit est dilaté, fort épaissi à l'intérieur, et renversé en dehors ; son exiiémité postérieure se prolonge en un bec court et large , qui n'est point cieusé en gouttière. L'ouverture est rétrécie dans son Ibndj elle prend dans cet état une teinte ro- sée qui dis|îaroît vers les bords, qui sont d'un blanc-jaunâtre. La columelle droile , dans presque l"Ute sa longueur, s'inlléchit fortement en dessus à sa base, et elle est garnie, à l'origine de cette iiillexion , d'une callosité assez épaisse et saillante en avant. La coloration de cette espèce est peu variable ; sur un fond brun assez foncé, quelque- fois un peu grisâtre , on remarque un grand nom- lu-e de l;iches irrégulières, blanches, qui se mul- tiplient priiK-ipalement à la partie supérieure de la coquille. Le dernier tour oflVe sur le milieu une /iine étroite formée d'un grand nombre île petiles laclies blanchâtres, quelquefois iatei rompues par de peliies taches brunes. Cette coquille, fort commune , provient de l'O- céau des Aiililles. Sa longueur esi de yo millim. 6. Strombe ai!e-de-hibou. Strombus bubojuus. St. /esta ovatâ , suhlurhinatj , tuberculatù et iiodulifera , Jlavescente , albo maculata , rnseo Jascuitl; spird conicâ , ohtusiuscuL , nodulosà , labiuni superante. J iSTEii, Coiich. tab. 8Go.y7i,'. 17. BoNANNi , Kecr. o.Jig. 007. 5o8. Seba, Mus.jom. 5. tab. 62.J}g. 6-8. Knorr, Vergn. toin. "h.i.ib. xj.fig. i. Mautini, Conch tout. 3. tab. 'ài. Jig. 853. R34. Stroluhus Jasciatus. Lin. Gmel. p-^g. 55lO. «"• 9- Lamk. Anim. s. vert. toin. 7. pag. 2o5. ii". g. Ce Strombe esl une coquille oblongue , sublur- blnée , aspire conique, poinïue, peu alongée , dont les tours sont courts et rapprochés , chargés il leur base d'un rang de tubercules obtus; le der- nier lour présente à sa partie supérieure des tu- bercules plus grands, mais graduellement crois- sans. Outre ce premier rang on en oiserve deux autres de beaucoup plus courts , dont l'un est mé- dian et l'auire presqu'inférieur ; le reste de la sur- face esl lisse. Le bord droit est peu dilaté, épaissi S T R f.S'D en dc,"!an3 el an peu renversé en dehors ; il ne se prolonge pas postérieurement , comme dans l'es- pèce précédente : il est blanc à l'inléiieur. La columelle est droile , arrondie et calleuse à sa base; elle est revêtue d'un bord gauche peu étendu , étalé, fort mince à sa partie supérieure. La colo- raiion de celle espèce est peu variable ; elle est ornée sur le dernier lour de deux zones transver- ses fort écartées, d'un beau rose-pourpré ; le resie de la surface est occupé par de grandes laclip.n nuageuses forl irrégulières , d'un brun foncé sur un fond blanc. Celle coquille , assez commune dans les collec- tions , vient des mers des Anlilles. El!e a f)5 mil- lim. de longueur. 7. Strombe grenouille. Strombus lentiginasus. St. testa turbinât J , crassd , tuberciiliferj el un- diquè riodosâ, squahdè albâ , cinereo-Juscesceiiie nigroque macidosâ ; ultimo anjracta supernè tu- berculis mcijusculis siibfurcatis cnronato ; labio Classa , supernè undatïni tricrenato. Strombus lentiginasus. Lin. Geml. ;.'t7^. 53 lO. n". 8. Li.TiR, Conch. tab. 861.//-. 18. BoNANXi, Recr. "i. fig. 5oo. RtMrB. BIus. tab. 0-J.fig. Q. Tetiv. Anib. tab. i^.fig. lO. Gi.ALT. Test. tab. "ac). /ig. A. Dargenv. Conch. p/.'fit. /ig. C Sera , Mus. ioin. 3. tab. 6-J..fig. 1 1 et 3o. K\oi\R , J'ergn. toni. 3. tab. lO.Jig. 2. Martini, Conch. toni. 3. tab. 80. fig. Saj. 826, et tab. ^i.fig. VfJ.'J. 828. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 2o3. n". 10. Celui-ci esl un des plus communs; il esl ovale- oblong:sa spire, conique et pointue, est peu prolongée; on _y compte dix tours aplalis en des- sus, slriés en travers, et terminés à leur Ijdse par un rang de lubercu!es courls et obius. Sur le der- nier lour ces tubercules -se conlinuent, mais les quatre ou cinq derniers sont pr.qiortionnel- lement beaucoup plus gros ; ils sont pyramidaux et comprimés latéralemenl. Au-dessous de ce pre- mier rang de lubercules, le dernier tour présente trois côtes Iransverscs , également espacées, sur lesquelles sont disposés de petits lubercules arron- dis. Le bord droit est à peine dilaté, il est fort épaissi , renversé en dehors, il se relève 'poslé- rleurement jusque vers le milieu de la spire ; il est creusé d'un canal assez profond au point de jonc- tion , et son extrémité, au Heu de se prolonger en bec, est obliquement divisée en trois échan- crures onduleuses. L'ouverture est alongée, étroite; teintée de rose dans sou fond , elle esl blanche sur CfjO s T R SCS liords. La columelle est droile , revèiue )n!(^- lietireoieat d'une callosité épaisse dont I "exlrémiié nnlérieure se prolont;e eii une sorte de deut coni- ([uc , oblusc au sotumel cl cdtnprimée laléralernenl. liii coloraMoii de relte coquille est peu vaiiable ; illf est ornée, siii- un fond LLnc , de peliles la- rlies irrégulic'ies , ou de niarbruics d'un Ijiiin foncé. Celte coquille vient di- l'Océan indien. Les grands individus oni 2 cenliiii. de longueur. 8 STuoMDEbouclie de sang. Stromhus luhuanus. Si ie.û , iilbo fusciatâ; u/tinin itrifractusupernè ohtusè an- gu/ulo;spirù hi-evi , mu<:ronata i colurncllj pitrpu- ivo nigroqiie tinctà y labro intùs striato , rubm. Slronibus luhuanus. Lin. Gmel. pag. 55l,). ;!". 16. Lister, Conch. htb. ^'ôl.Jîg. 6. PiL-MPU. Mus. lab. ?)-j.Jig. S. Petiv. Gaz. tah. ()8. fig. loj et Amb. tab. 14. f'S- li- Gu.^LT. Test. tab. 7,\.f,g. W. L Si BA , Mus. tom. T). tab. bi., fig. 11. 12. 20. 21. Kxorh, Vergn. tout. .'). tab. iG.^fig. 5. Maktini, Conch. tom. 3. tab. 77. fig. 789. 7.')0- Var. a. ) Ncn. Slronibus /naurttianus. L.^mk. /oc. cit. li'. it). Lister, Conch. tab. 84^. yig. 4- a, et ;ab. Q~M.J}g. 5. Seba , Mus. tom. 3. lab. &\.fig. i5. ]v.nOri\ , Vcrgn. tom. 6. tab. l'a. /ig. 3. Martini, Conch. tom. 3. tab. ^&. fig. 865 à M7. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 20G. 7i''>. i5 et 16. C'est après avoir examiné un grand nombre d'individus des deux espèces , nommées par La- rn irck Slronibus mauntianus 01 itrombus hihua- nus , que nous nous sommes déterminé à les réu- nir, n'y ayant aperçu d'autres dillérences que dans quelques carailcres variables de la colora- tion. Cette cotjuille est oblon^ue , étroite , à spire courte cl conique, peu régulière. Le dernier tour est subcarénd à sa partie supérieure , il est atténué a sa base ; il est lisse , ainsi que la spne. L'ouver- ture est alongée, fort étroite, nnn dilatée, tantôt d'un rou<^e sau};niMoIent à rinléricur , et tantgt d'un rnse-pàle qui ne «'étend pas toujours sur les bords. Le l>ord drnit est lrauclii uleur uniforme et en parue couverte de Ii- (]et'e espèce, commune dans les ci llections, se trouve à l'île Ceylau et dans tout rOcéan indien. Une variété d'une coloraticn très-foncée a été rapportée de la Nouvelle-Zélande p.ir i\LM. Quôy o, intùs striato. Stroinbus succinclus. Lix. Geml. pag. 55 18. Lister, Conch. tah. Sag.,/;^. 16. Rdmph. Nus. tah. Irj. fig. X. Petiv. Gaz. lab. <^ZJig. i3; et Amh. tab. 14. f'S- >9- GuALT. Test. tab. 7>?>.fig. V,. Daugenv. CoJich.pl. io.J/g. C. Seba, Mus. tom. 7). tdh. Gi.Jig. i5. Bop.N , Mus. tab. lo.J/g. 14. 1.5. Martini, fo/?r/2. tom 7>. ttib. "j'ij. /!g.8i5 , et tab. «yijf^. 877. La:.ik. Anim. s. vert. tom. n. pag. 208. «".sa. Cociullle assez sinj^ulière; elle est oblonj^ue- alongéc , .itténuée à ses extrémités; sa spire, lon- puc et pointue, est formée de neul tours étroits, dont les premiers sont linement ireillissés; le der- nier tour est lisse, son bo/-d droit n'est point di- laté, il est peu épais, trauilianl, et il présente dans sa partie iiiojerne une partie assez larj^e plus sail- lante <]ue 1g reste. Sou extrémité postérieure re- monte le lonj; de l'avanl-dcniier tour, le dépasse quelquefois, et forme un canal liès-profond à double lèvre, coniparahle à celui du llostdlaire lissurelle : ce bord droit est finement ridé dans toute son étendue. Lj columelle est droite, arron- die , et revêtue d'un bord j^auclie épais cl foit éiroi". La coloration de cette espèce est peu va- lial-le : sur un lonJ fauve j^énéralcmenl pâle, on remarque le plus souvent (jualre fascies Iraiisver- ses, élroitcf, iilanclies, inleirompues par de petites Jiiiéoles lirnnâires; mais ce caractère des ijualre las( ies n'cbl pas toujours constant, car nous avons un individu où il n'cxi^le qu'iiiie seule de ces l.is- cies, el n lUs <'n avons vu d'autres cù il en cNis- >jll deux ou trois, S T R Celle coquille, assez commune dans les collec- tions, vient des mers de l'iude; sa ionjjueur est de 5o millim. î. Stbombe aile-de-roiltlet. Stroinbus Irog/o- St. testa opato-acutâ , dorso lœfiuscuU , luteo- rufescente , albo zonat.ij uttiiiio anjractu supernè tuhcrcuhferâ ; spirœ anj'ractibus aiigulatis , pli- calo-crcnatis ; labro crassiusculo , antenùs sinu dtstincto, mtùsjlavescente ,■ coluiiiellj dlbà, ciil- losj. Stroinbus mini/nus. Lix. Gmei.. pag- '55iO. n". ;i3. RuMi'H. Mus. tab. 7lG.fig. P. Petiv. Amh. tab. \ii,.Jig. 16. Goalt. Test. tab. 7)\. fig. L. Sohroetter, Eiiil. m Conch. tom. 1. lab. a. f,g.^^. CiiEMN. Conch. tom. 10. tab. i5G. Jig. MO'- 149:^. Lamk. Anim s. vert. tom. 7. pag. 2G9. n." . 23. CeStroralieest une des peiiiesespèrcs du genre : pir sa foruie , il a de lu ressembl.uice avec \a Stroinbus epidromis. 11 est alonf;é , ailénué à sej exlréu.iiés; sa spire est assez longue el pointue, fiiriiiée de neuf à dix tours élroils, raréhés dam le milieu, et cliiiri^jés d'un grand nombre «le pcliles côtes longitudinales qui disparoissent sur le de:- nicr tour : elles sont remplacées par deux ou Inis |>clits lubercules courts el coniques. Le dcrnitr tour est lisse , si ce n'esl à sa base , où il pré-^eiitc quelc]ues stries. Le bord droit est diLlé eu aile; d sa prolonge supérieurement en un canal à bonts firt épais (jui remonte le long de l'avant-detnier tour, et souvent le dépa.sse; une échauerure peu profonde se voit à la base de ce canal, cl détailie le bord droit à sa partie supérieure. Ce bord e>t épais, blanc, lisse, un peu renversé en dehors. Le bord gauche est un peu arqué; il est Irèt-épaisM et calleux à sa partie antérieure. La coloraiion du celle coquille est peu variai le; elle est d'un lauvo " ornée de taclies blauclies Dua>;euses hès-ir- rénulipves. Celte es|ièce, fort rar< habile l'Océan des Grandi lim. de long. dans les colleelinn» , -Indes. LUe a 55 mil- 14. SrnoMiM; triJenté. Stromhus trideniatin. St. test ioblongj. supernè attenuato-acutJ, hv- l'igatJ , iongitudinaliter subplicatiî, luttn-rvf't s ■ centc; anjiactibus sniia- conrcris; labro angusio , bast tiidcntalo, intus stnaln, rufojhscrnvnl*. Listkh, r<'/. Sot;. Hist. Nat. des Vers. Tom: II. S T fv 0[) Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. eio. n". 25. Quoique ce Strombe ait en apparence des ca- racières bien tranchés, il se lie cependant par quelques variétés avec celui désigné sous le nom de Stiombus p/icatus, et il est à présumer, quand on aura recueilli un plus grand nombre de varié- tés, qu'on pourra réunir ces deux espèces en une .«eiile. Le Strombus urceus est une coquille oblon- gue , étroite , à spire peu prolongée , conique , pointue, composée de sept à huit lours étroits, forlenient carénés dans le milieu, tubercules sur la carène, et pourvus de peliles côtes longiludi- nales; le dernier tour, anguleux supérieurement , est couronné sur l'angle de tubercules assez gros, obliques et comprimés latéralement. L'ouverture est fort longue, Irès-étioile , réirécie à ses extré- mités; ses bords sont tout noirs et fortement ridés en ded.ins; le bord droit est épaissi à l'inlérieur, il n'est point ddalé; le bord gauche, d'un noir foncé, forme un bourrelet arrondi, décurrenl le long de la columelle. (îeile-ci, un peu arquée dans sa longueur, s'indéchit un peu vers le dos, à sou exirémilé. La coloration de cette espèce paroit assez variable; nous avons quelques individu! blancs, noirâtres vers le bord droit , d'autres qui sont brunâtres et marqués d'une multitude de pe- tils poinis blancs irrégulièrement épars. Celle coquille , assez commune dans les collec- llons, habile les mers de l'Inde. Elle a 5o milliui. de long. 16. Sthombe (leuri. Strombus floridus. St. testa oiHtto-acutJ, suprà labrum injernèque striatâ , colonbus rariis ptclâ y ultimo arifractu anticè tuberculijero ; spirà bret'i, longitudinahtei subplicata jj'auce striât j, rubente. Lister , Conch. tab. 448. Jtg. 3 , el tab. 85q. /'S- '5. R. MPii. Mus. tab. ùj.fg. W. Pi:TiV. Ainb. tab. i^-J^g. 20. Sera, Mus. tom. 5. tab. Gi.Jig. 26. 27. 32. 33. 40. 48. 5o. 54. 0'5, et tab. 62.Jîg. 42. 43. Mautim , Conch. iom. Z. tab.']8. Jig. 807 à 809. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 211. n». 27. Celte coquille esl l'une des plus variables pour la coloration qui e.Nisie dans le genre Strombe; elle est étruile-oblongne , un peu bossue sur le dernier tour. Sa spire est peu prolongée, elle est conique, pointue; on y compte huit à neuf lours étroits, peu convexes, et quelquefois tuberculeux; le dernier lour est grand, un peu renflé à sa partie supérieure , et présente vers le bord droit une dé- pression assez remarquable. Ce dernier tour ollVe ordinairement, ji sa parlie gauche et supé- Kkkkkk * w\ s T R rieure, trois ou quatre tubercules couris et obtus; ^ S3 sui face est lisse, si ce n'est à sa base , i ii l'on lemarijue quelques sillons obliques. L'ouvertuie | est fort étroite, rétrécie postérieurement , et di- t latde à son extrémité antérieure. Le bord droit j n'est point dilaté, il est comparable à celui de j cerlaiaes Colombellcs, étant plus épais à sa parlie moyenne qu'à ses extrémités. Sa couleur inté- rieure est assez variuble; il est quelquefois blanc, mais le plus souvent il est rosé, fauve ou vinlàtre: il est toujours ridé à l'intérieur, ainsi que le bord gauche, qui est toujours épais et fort court. I,a co- loration extérieure est Irès-variable : tantôt elle est d'une seule nuance, alors elle est blanche ou fauve. Sur l'une ou l'autre de ces couleurs appa- roissent des ponctuations brunes ([ui se confondent peu à peu, et qui enlin, envahissant toute la co- quille, ne laissent plus sur le dernier tour que deux zones blanchâtres, étroites, irrégulièrement ponc- tuées de brun. Celte coquille est très-commune dans les col- leciions; elle se trouve dans presque tout l'Océan indien, et notamment à l'Ile-de-France et à Ma- daj^ascar, d'où proviennent quelques variétés re- marquables. Les grands individus ont 40 millioi. de long. 17. Strombe aile-de j^^oLpiUon.Strombu^ papi/io. Si. testa ovatd, subacutù , tul>ercul{fcrù, all>à, litteo muculôsâ; ultiuio anfractu tuherculis trise- riatis cincto ,• colunul/â lairi , albâ ; labto spirà adnato , anteriiis siriu distmcto , intùs striato , aurantio-Jucescente . Seb.\, Mus. tom. 3. tab. ^2..fig. 17. 18. K.voRR, Vergn. tom. 3. tab. "h&.fig. 2.7). Strombus papilio. Cdemn. CowcA. tom. 10. tab. l5ii.Jig. i5iO. i5il. Lauk. Anim. sans vert, tom.j. pag. 211. n°. 28. Ce Strombe est une des belles espèces connues ; il est ovale-oblong , enflé dans le milieu: il a quelcjnes rapports avec le Strombus Icntiginosiu , mais il en diITère par un très-grand nombre de caractères qui ne permettent pas de le confondre avec aucune autre espèce connue. Sa spire est conique et pointue ; on y compte neuf à dix tours légèrement convexes , dont les premiers ont sou- vent de petites varices longitudinales , tandis que les derniers sont tuberculeux : le dernier tour est ordinairement couronné à sa partie supérieure d'une rangée de grands tubercules subbilides , dont k sont les plus grands ; ils sont en pyramide quadrangulaire , légèr'.-meut comprimés latéralement. Au-dessus de ce premier rang de tubercules, on en voit trois autres dont les lul)eri:ulcs sont beaucoup plus pe- tits et granifurmei. Toute la surface extérieure de ce S:r3aibe est couverte de «trici traniversgs t<ès- S T R fines et inégales. L'ouverture n'est point dilatée, elle est oblongue et étroite; le bord droit est épaissi , marqué en dehors de dix ou douze linéolei brunes et transverses ; en dedans il est d'un noir assez intense , et plus en dedans , c'est-à-dire dans le fond de l'ouverture, il est d'un jaunc-orangë très-intense. Le limbe intérieur de ce bord droit est couvert de petites rides ouduleuses, souvent bifurquécs. La columelle est droiie , arrondie , fortement infléchie à sa base, et revêtue dans cet endroit d'un bord gauche peu épais et largement étalé. Cette coquille est agréablement colorée; sur un fond bl.inc, elle est ornée de linéoles llammulées, longitudinales, d'un brun-fauve, entrecoupées de taches plus grandes et nuageuses, de la même couleur. ('ette coquille, rare et recherchée des amateurs, a 55 millim. de longueur. Sa patrie est inconnuf. 18. Strombe rayé. Strombus lineatus. St. testa ovalo-acutû , lœvi , alba, lineis nigri:, distantibus ciiictà ; ultimo anj'ractu supeinè tu- herculis majuscults coroiialoj aperturà striatà ; labro antenùs stnu dislincto. ■ Mautini , Conch. tom. 3. tab. J^.jig- 800 à 802. Strombus polyfuscialus. Chemn. Conch. tom. 10. tab. l55. tab. 1483. 1484. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 3m. n". ag. (Coquille fort rare, à spire courte, conique, pointue , formée de sept tours étroits et aplatis, dont les deux derniers sont seuls tuberculeux : sur le dernier tour , ces tubercules sont grands , au nombre de sept à huit ; ils sont coniques et poin- tus, .\ii-dessous d'eux , on remarque sur le dernier tour deux petites côtes transverses, peu saillantes. L'ouverture est étroite , oblongue , d'un beau jaune-orangé à l'intérieur, passant au jaune-sa- frané vers les bords; le bord droit, subsirié à l'intérieur, est épaissi et détaihé à son extrémité postérieure par un sinus profond. La columcllo est droite , arrondie , revêtue d'un bord gauche peu épais , jaunâtre et finement ridé. A l'exté- rieur, cette coqu^e est blanche, lisse, et son dernier tour est orné de quatre ou cinq linéoles brunes, formées de laches trausveises, quelque- fois subarliculécs et souvent interrompues. Ces linéoles sont égalomeut distantes, et elles sont rougcàlres dans (juelques individus. Cette coijuiUe rare vient de l'Océan indien. Elle a 45 millim. de long. 19. Strombe cnriué. Strombus margituitus. St. testa Ofato-acutâ , transfersini stiiatà , luteo-Jtih'd , tilbo J'asciatâ y anfractibus dors» cannaiis, suprà ptanulalis j *pifà brevi , mu- s T R 'O'onatâ ; aperturâ albâ y labro acuto , incurva , intùs striato , spinv adnato , antenùs sinu dis- Uncto. Strombus marginatus. Lin. Gmel. pag. 55 13. n°. i5. ScHROETTEi\ , Einl. in Conch. toni. i. iab. 2. Martin), Conch. tom. 3. tab. jg. ,//g. Ôi6. Cbemn. Conch. iab. lO. iab. l5b'. ^g. 1489. 1490. Lamk. Anim. sans. i>ert. iom. 7. pag. 211. n°. 3o. Ce Strombe est Inrbinc', formd de deux cônes inégaux, accolés base à base : l'un est forme par la spire et l'autre par l'exlrémilé inl'éiieure du dernier tour. La spire est plus ou moins longue, selon les individus : lorsqu'elle est courte , les tours en sont réflnis; lorsqu'elle est alongée , les tours sont carénés dans le milieu. La carène est fort algue , ordinairement simple , quelquefois iinement granuleuse. Les tours sont striés à leur paiiie supérieure, tandis que le dernier, ordi- nairementjisse , n'olîVe de stries qu'à sa base , vers le renflement du bord droit. L'ouverture est longue et élroile ; elle n'est point dilatée , elle est toute blanche, et le bord droit reste mince et tran- chant à tous les âges, de sorie que l'on pnurroit prendre celle coquille pour de jeunes individus d'une espèce plus grande. L'extrémité postérieure du bord droit remonie le long de la spire dans toute la hauteur de l'avant- dernier tour, et y forme un canal profond, recouvert par une lan- guette c|ue lui fournit le bord droit. Au-dessous de ce canal, le bord droit présente une sinuosité large et assez profonde, au bas de laquelle il se relève en une sorte de bec court et large, dont l'exlrémilé s'indéchit vers l'intérieur de l'ouver- ture. La columelle est un peu arquée en dehors dans sa longueur; elle est arrondie, et s'inlléchit à son extrémité antérieure de manière que le ca- nal qui la termine est relevé vers le dos. Cette culumeile est revèiue d'un bord gauche étroit et peu épais dans toute sa longueur; on y remarque quelques rides transverses a la partie supérieure, ainsi qu'à la base , taudis qu'il en existe dans toute la longueur du bord droit. La coloration de cette espèce est un peu variable ; elle est ordinaire- ment d'un briin-rousàtre , et son dernier tour est orné de f[uaiie lascies transverses, blanches , plus r>u m< iiis larges, selon les individus, et souvent interrompues par de petites linéoles longitudi- nales. Celle coquille commune se trouve dans l'Océan indien, et particulièrement à l'île Cejlan. Elle a 5u millim. de longueur. 20. Strombe treilllssé. Strombus cancellatus. Si. teiiâ u^aio iurntô , cancelUuà , albâ ^ va- S T R 99^ ricibus interruptis , altemis ; labro iniiis striaio , ejriiis marginato ; coliirnellà callosu. Enctcl. pi. 408. fig. 5. a. b. L.\MK. Anim. sans vcri. iom. 7. pag. 212. n°. 02. Ce petit Strombe ressemble beaucoup , par sa forme et ses caractères, au Rostellaire lissurelle que l'on trouve abondamment fossile aux environs de Paris. Malgré celte ressemlilance , on ne peut dire qu'il suit son analogue vivant, et un examen un peu attentif fait reconuoiilre facilement les caractères distinctifs des deux espèces. L'un des plus imporlans est précisément celui qui carac- térise les Strombes, c'est-à-dire l'échancrure la- térale du bord droit, qui n'existe jamais dans les Rostellaires. Ce Strombe est alongé, snbturriculé , atténué à ses extrémités; sa spire, plus longue que le dernier tour, est formée de neuf touis peu con- vexes., ornés dun grand nombre de petites cotes longitudinales fort régulières, traversées par des stries transverses Irès-tines qui, par leur entre- croisement avec les côtes, produisent sur toute la surface de la coquille un réseau d'une grande ré- gularité : le dernier tour se termine à sa base par un petit canal étroit et pointu, légèrement relevé vers le dos. L'ouverture est toute blanche, fort petite, rétiécie à ses extrémités, un peu dilatée dans le milieu ; son extrémité postérieure se ter- mine, comme dans le Rostellaire lissurelle, ea un canal étroit qui remonte le long de la spire et s'iulléchil postérieurement, un peu avant de par- venir à son sommet. Le bord droit est très-épais, renversé en dehors : cette partie externe , épaissie, est régulièrement striée en travers. A l'intérieur, ce bord est finement ridé, et il est finement deu- liculé à son extrémité inférieure. La columelle est presque dioile; elle est revêtue dans toute sa longueur par un bord gauche fort épais , en forme de bourrelet, lisse dans le milieu et ridé à son extrémité postérieure. La coloration de celte co- quille est un peu variable; elle est d'un fauve pâle, et, sur le dernier tour, on lemarque trois zones iransverses , étroites, d'un fjuve un peu plus fonte. Celte petite coquille, rare dans les colleclions, vient, dit-on, de l'Océan américain. Elle a 28 milliin. de longueur. 21. Strombe oreille-de-Dlane. Strombus auris Dianœ. St. testa ovatooblongd , tuberculijerâ, trans- çershn striatà, griseâ; spirâ earserla, acutà ; caud.i recun>à j Jiiuce aurantio-nigricante ; labro in- crassato , posteniis lobo digitijormi leimmato , miiis IcEfigaio. Strombus auris Dianee. Lin. Gmel. pag. 55i2. n". iz. Kkkkkk 2 * 99^* S T R LisTF.n , Conch. iab. ^-ji.fig- 2G, et iab. 67:. /'g- -^l- ■^■ lio.NA.NM, Recr. "h. fîg. 3oi. 302. Rompe. Mus. tab. 11. fig. R. I'etiv. Amb. tab. \ù,.Jig. il. CiLAiT. Test. tab. "a^.ftg. D. H. Dargenv. Conch.pl. i^Jig. O. Favanne, Conch. pL 2\.J]g. A 3. A 6. Seba, Mus. toin. 3. tab. 6i.J/g. i — 6 , ei tab. Q-i ^fig. 10 el 16. KxoRR, Vergn. toin. 2. iab. i^-^îg. i. 2. ^lAnriai, Conch. tom. 3. tab. S^-Ag- 838. Sog, CuEMN. Conch. tom. 10. tab. l^%. Jtg. 1487- 1488. r^NCYCL. ;'/. 409.7%. 3. a. b. I.AMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 204. (]e Slrombe csl fort singulifi i:iilière qu'ali'ecte la lèvre drr la forme par- it tsl obiony;, [iL'u (;lai-gi ; sa .spire est longue et [lointiie , foi-- tiiée de ueuf à dix tours cari^nc's dans le milieu et c:Largés d'un rang de tubercules sur la carène; le dernier leur, ouire i;e rang supi^ricur de tuber- cules, pi'tsenie sur le milieu du dos deux côtes iraosverses distantes, sur lesquelles se voient des tubercules obtus beaucoup plus petits ijue les premiers. Outre ces rangt^es de tubercules qu'oliie la co(juille, on voit, sur toute la surface , des stries iiansverscs, assez grosses et rc'gulières, entre cba- cune desquelles il en e.visie quelquefois une plus line. L'ouverture est fort alongt'e et très-étroite ; V-i bords sont parallèles , et le borJ droit , i5pai3si dans sa longueur, est ddtacbé de la spire par une v.is'e échancrure. Ce qui le rend .'^ingulier , c'est i[uo , du bord de otliedcbancruie , naît une longue apophyse étroite, pointue au sommet et légère- ment canaliculée en dessous. A l'intérieur, le bord droit est lisse, blanc dans son pourtour, mais il'ua beau jaune-orangé très-intense dans son fond. I.a columelle est fort épaisse, arrondie; elle est revêtue dans toute sa longueur d'une large callosité blanche , lisse et brillante , qui enveloppe loule la moitié inférieure de la coquille, et qui présente cette particularité remarquable de re- monter le long de la spire jusqu'à son somme:, qu'elle enveloppe et cache en entier. L'extrémité inférieure de la columelle s'infléchit fortement et se termine par un canal court, fortement relevé vers le dos de la coquille. L'écliancrure, qui est à la base du bord droit, csl large et profonde. La coinration de cette espèce est peu variable; elle est d'un brun-grisâtre et parsemée d'un très grand Dornbre de |)clitcs taches blanchâtres confuses. Mous avon'. quelques variétés remarquables de celte cipècc. L'une d'elles, que nous citerons par- ticulièrement, csl loul-à-fait lisse en dehors et S T R d'nnc belle couleur chamois , parsemée de petites taches blanches. • Cette coquille, recherchée des amateurs, vient de rUcéan des Grandes-Indes. Sa longueur est de tio millim. 22. Strombe muiiqué. Strombus pugilis. St. testj tuibinatâ , ventricosâ^ luteo- rujes- cente j ultimo anj'ractu supemè tuberculis coro- nato ; medio lacvi , basi sulcato ; spi'à tuber- culis palentibus ntuncatà , transversè striatâ y labni anteriùs lobo brei>i , rotundato et mtùs yersùs basi sulcato. Strombus pugilis. LiN. Gmel. pag. 35l2. n°. l3. Lister, Conch. tab. S64- /'g- 'y. BoNANNi, Recr. 'h.fig. 299. Gdalt. Test. tab. Zz. fig. li. . 1)ai\genv. Conch.pl. i5.Jig. A. Knwrr, f'ergn. tom. 1. tab. g.Jîg. i- Martini, Conch. tom. 3. tab. 88. fig. C3o. Encycl. pi. 4o8.^^.-85tr. Lamk. Anim. sans rert. tom. 7. pag. 204. /;■'. 12. Cette espèce est l'une des plus communes , l'une des plus intéressantes à cause des variété» nom- breuses qu'elle présente; elle est oblongue , tur- binée. Sa spire , conique et pointue , est composée de dix tours étroits, dont les premiers sont sub- caréues duus le milieu , tandis que les derniers sont armés il leur base d'un rang d'épines plus ou moins longues : ces épines, qui manquent dans (juelques individus, sont alors remplacées par des tubercules courts et obtus. Sur le dernier tour, ces épines ou ces tubercules sont extrêmement variables; souvent ou en remaïque (pielqucs-uns vers le côté gauche, tandis que tout le dos en est dépourvu. Sur d'auies individus , il en existe seu- lenicnt un ou deux en dessus , et dans d'autres enlin ils sont aussi nombreux dans toute l'étendue du deinier tour que sur les précédens. Si le nombre de ces épines est variable, leur foi me ne l'est pas moins ; tantôt (lies sonl longues et pointues , d'autres fois plus couilts et obtuses. Dans quel- ques individus elles sont fortement comprimées la- téralement, quelquefois niêiiic dilatées au sommet, 1 1 ressemblent alors à de pciiics palettes. Toute la surface du dernier tour csl lisse; les premiers sont au contraire Irès-piofomlémenl striés. L'ou- verture esi peu dilatée ; son bord drcii , délachtS il son extrémité supérieure par une large cl pro- fonde échancriiie, est épaissi il l'intérieur, ordi- nairement lisse cl quelquefois ridé vers la base. Son écbanciure latérale esl large et profonde, et séparée de l'échancruic de la base p*r une lan- guette proéminente ossr/ large. La columelle cji arrondie, revêtue d'un large bord gauciie peu s T Vx /pai? et liès-évast'. La couleur de celle coquille eîl unilorujément d'un tauve-brunâtie peu loncé , mais i'cuiveilure est d'une coloralion assez va- riable. Dans quelques individus, elle est d'un beau j.iune-orangé-pourpré; dans d'autres, elle est d'un roMue pâle; et dans d'autres enliu , d'un jaune- sitiané peu foncé. On remarque toujours à la base du bord droit et de la coluinelle une petite tache uiarj^inale d'un beau violtl. I.amarck dit que celle espèce vit dans la Médi- terranée, miis nous doutons beaucoup de la vé- racité de celle cilalinn; nous ne l'avons jamais vue dans aucune colleciion faiie des produils de celle mer, tandis que nous l'avons presque cons- titiiment vue dans celles de l'Oiéan indien el de ro^'éau allanlique. Sa longueur est de gS millim. 2^. Strombe bossu. Strombus gibbenilus. St. testa ohlongooi'ali , riiedio lœ^'igati , siiprà lubniin injernèque stnutâ, luteo-rujescente , albo fi.wiatû ; anjiactibus incvqualibus, gibbosis ; spira bre^'! , aciitd ; coluiuelld alba j lubro intus itnalo , niolaceo. Strombus gibbemlus. Li.n. Gmel. pag. 55 14. n". 17. lasTEFi, Conch. tab. ?ili,'].fig. 1. BoNANM, B.ecr. "à- Sig. i5o. RuMPU. Mus. tab. O'j.Jlg. V. VzTiy. Anth. tab. m^. fig. 10. GuALT. Test. tab. Tii.f'ig. N. Seba, Mus. tom. 7). tab. Gi.Jîg. 17— ly el ru-57>, et tab. 62.. Jg. 48. 4lj- KsoRH, T^eign. tom. a. tab. li^. Jig. 5. Martini, Conch. tom. 3. tab. 'jj.J'ig. yqz à 798. Strombus succinctus. En'Cyci. pi. 408. fig. 3. a. b. é sppciiJiine juniore. Lamk. Anim. sans reii. tom. 7. pag. 4o5. ,1". 14. Coquille oblon^ne , iriéf!,u!ière , dont les tours de spire, ordiuairenient vaiiqueux dans le jeune à^e , sont bossus et d'une largeur qui n'est point c nslanle. I.e dernier tour est plus bossu encore que ceux qui précèdent , et sa j^ibbosité se voit S T R 99: ■ le côté iiaucb e , eue remarque A\ que le colé droit esi toujours dépiimé. La spire esl assez longue , conique, pointue; on _y coniple ntul à dix tours convexes; le dernier tour est lisse, SI ce n'est à la base , où il est sillonné , et vers le bord droit, où il est finement strié. L'ouverluie esl longue ei fort élroue , rétrécie à ses extrémités et un peu dilatée dans son milieu. Le bord droit remonte un peu sur l'avant-dernier lour, oii il ioriiie un canal court et profond. Au-dessous de ce canal se montre une légèr^n flexion qui dé- tache le tord droit dans le resle de ta. longueur; .. ...ie mince et trancîiaul ; il esl forlcmen! ridé à l'miérieur; il est bordé de blanc el d'un violet foncé dans le lesle de son élendue. I-a columelle est arrondie; le bord droit qui la revêt est étroit , peu épais et toujours d'un beau blanc. La colora- tion extérieure de celle espèce esl iiès-variable ; on en voit des individus presque blancs, d'autres violacés ou bruuâlres, ornés d'un nombre variable de petites linéoles nnduleuses , blanches. Les in- dividus que l'on voft dans les collections sont d'un brun assez foncé, jiarsemé de peiiles linéoles lon- gitudinales, blanchâtres, souveni interrompues. Une variété assez rare semble couverle d'une sorte de tissu à grosses mailles; il est formé de linéoles brunes, longitudinales, fort serrées, traversées par d'autres linéoles blanchâtres, Iransverses. (^etle coquille très-commune vient des mers de rinde et des Moluques. Les grands individus ont 65 millim. de long. 24. Stromde à fissure. Strombus canalis. St. testa Jhssili parfulâ , ofato-turritâ , longi- tudinaliter costatâ y labro coUuinellàque supemè coalitis et carinamjissam usquè ad apicem cur- reniem Jormantibus ; caudâ brevi. Stmmbus canalis. Bull, de la Soc. philoni. 72". ■l'b.f.g. 5. Strombus canalts. Ann. du Mus. tom. 2. pag. 2iy. Encycl. /i/. /^oq. Jîg. 4. a. h. Lamk. Anim. sans lert. tom. 7. pag. 2i3. n". 53. l'etile coquille fossil» qui ne s'est encore ren- conirée que dans le bassin de Paris et celui de Valognes ; elle culée , el l'ort compar alongée , étroite , subturri- able pour sa forme extérieure avec le Slrombe trtillissé que nous avons précé- deinmeut décrit. La spire, longue et pointue, se compose de huit à neuf tours à peine convexes, et ornés dans leur longueur de petits plis réguliers. Le dernier tour est court, el lui seul présente à sa base quelques stries tiansverses. L'ouverture est [letile , rétrécie; sou bord droit, épaissi en de- Lors,esl lisse dans toutes ses parues ; il est dé- coupé à son exlrémilé antérieure par deux décou- pures assez profondes, séparées par une petiie dentelure. Cette ouverture, à son extiémité pos- térieuie, se prolonge en un canal très-étroit qui remonte jusqu'au sommet de la S[)ire, s'_y infléchit el redescend sur le côté opposé , quelquefois jus- qu'au dernier tour. La coluraelle e^t légèreurent arquée dans sa longueur ; elle est lisse, arrondie, el suivie par un bord gauche épais, fort étroit et en forme de bourrelet. (ietle coquille est beaucoup moins sbondanto que le Rostellaire lissiirelle. Elle se trouve à (jri- gnon, Parues, Mouchy, etc. Les grands individus sont longs de 20 millim. 99« S T R STROWDES (Les). M. de Feiussac a proposé celle famille dans ses Tableaux systématiques des Mollusques pour les genres Strorube et Plcrocèie rduiiis. Dans celte famille, M. de Feriissac n'admet pas le {^eiiie ilostellaire, qui a cepeudant, avec les deux pre- laiers, les rapports les plus iiilinies. Si telle famille étoil composée des trois genres cités, elle seroit mutile , puisqu'elle corre^ondjoit parfaiie- lueot à celle des Ailées de Laœarck. Voy. ce mot. STROMBUS. Il s'en faut de beaucoup que le i;enre Slrombus de Klein (^Tent. nteth. oslnic.) corresponde eu quoi que ce soit à celui que Liiiué a nommé de la même manière. Les Strombes de Klein réuuis- fient toutes les coquilles lurriculées , alongées et pointues, comprises aujourd'hui dans les genres Turriielle, Génie et Vis de Lamarck. STROPHITÈ. Stmphiles. C'est sous ce nom que M. Rafinesque a proposé un sous-ji^enre parmi les Anodoiiles pour une seule espèce de ce f^enre, qui est ['Anodonta undu- liita de Say. Voyez Anodonte. STROPIIOMÈNE. Stwphomena. M. de Blaiaville a adopté ce genre, dont on doit la création à W. Ralinesque , établi sur des co- quilles pétrifiées très-voisuies des Térébratules, ou plutôt des l'roductus. Nous ne voyons pas en quoi il en dillore d'unewinanière essentielle; ce qui nous détermine à ne pas l'admettre dans la méthode. Voyez PaoDUDxus et TÉaÉBK.\TULE. STROPHOSTOME. StmphoHoma. Une coqliille fort singiilièie, connue depuis long-temps par une as«ez bonne ligure de Lister, Kit rangée par Linné parmi les Hélices. Celle co- quille, qui est eQ'eclivcmeot terrestre, resta dans ee genre, quoique plusieurs auteurs l'aient men- tionnée depuis et en aient même donne de bon- nes figures. Montfort, le premier, proposa pour elle seule le genre Tomogcre, que l'un trouve dans la Conchyliologie systématique de cet au- teur; le peu de bonne foi (ju'il melioit dans réta- blissement de ses génies fit rejeter, de la paît des naturalistes, des travaux dont ils avoieiil plus d'un motif raisonnable de se défier. Il en résulta cpie le jxu de bons genres que le hasard lui avoit fjit luire ne furent point cités; on ne troiu'c en eliet le genre Tomogère ni dans le» ouvrages de iM. Cu- vier, iii dans ceux de Laaiar< k. Le premier de ces savans cite cependant d'une manière pariiculière la coquille qui a servi de type an genre , et le se- <'ond , beaucoup plus lard , élaldit pour elle et une iiuiic opèces luoini connue le genre ADOilome, S T R qui depuis a été adopté par la plupart des concby- hol.igues. L'animal de l'Anoslome u'élanl point connu , Lamarck caractérisa , d'après la coquille seule , le nouveau genre, et il \e lit avec d'autant plus de sécurité, qu'il ofl're l'exemple d'un caractèie qui étoit resté unique jusqu'alors parmi les coquilles univalvcs, celui du renversement de l'ouverluie sur le dos de la coquille. Ce caractère dut être considéré comme essentiel au genre Anostome , tant qu'on ne trouva aucune coquille qui pût lui être comparé; mais aussitôt qu'un type voisin fut irrévocablement constaté, il fallut eu faire une comparaison complète, soit pour t'iutroduire dans le genre Anostome, quoiqu'il offrit des diiléren- ces notables , soit pour eu faire un nouveau genre, après avoir examiné si ces dilléiences sont snHi- sanles. La discussion de ces questions doit être faite maintenant, pour pouvoir en fixer des con- séquences utiles par la suite. Nous avons dit que le renversement de l'ouver- lure daus les Anostomes avoit du être con- sidéré comme le caractère le plus csseniiel du genre ; mais il u'esi pas le seul , et comme il existe aussi dans d'autres coquilles, les caractères se- condaires viennent se ranger en première ligne, car ce sont les seuls maintenant qui puissent ser- vir à la distinction de ces sortes de genres : ils consistent dans la forme de l'ouverture, qui est hoiizonlale, semi-lunaire et armée de dents plus nu moins grosses cjui eu obstruent l'entrée ; dans l'aplatissement remarquable de la partie du der- nier tour qui se projette en ligne droite pour ga- gner le bord de la coquide; et enfin dans le dé» faut d'ombilic, qui est entièrement caché par le fait de cet aplatissement. Si nous voulons intro- duire de nouvelles coquilles d^ns le genre Anos- tome, non-seulement elles devront avoir l'ouver- ture renversée, mais encore ollrir toutes les con- ditions du genre; mais si le plus grand nombre des caractères manque , il faudra , ou donner , plus d'exteusion à la caraelérislii|ue du genre ou établir un nouveau genre. En donnant plu» d'extension aux caractères génériques , ou tombe dans un doute, dans une inceriiiude ijui doit ré- sulter de leur peu de précision : défaut qu'il est important de savoir éviter, puisqu'il entraine à beaui oup plus d'erreurs que le défaut contraire. Les deux coquilles fossiW que nous possédons u'uHVcnl des Anoslomes que le renversement ;é cette matière. Nous croyons qu'il e.xisie dans l'organisalion intime des animaux des dill'érences sulïisaules pour jusiilier celle sé|.aralion ; on trouvera ces dilléreuces dans ia lorme du cœur et des oreillettes, la forme du pied t'I des branchies, et surtout dans le nombre et la fiisposilion des tentacules labiaux et la longueur de l'œsophage, f^oyez C.\rdite et Molette. SUBOSTRACES. Suboslracea. La famille que W. de Blainvill dans son Traité de Malacolos I nomme ainsi difline pas de lelle que Lamarck avoit établie depuis lonj^lemps sous le nom de Pei^linides : son aulériorilé doit la (aire préférer. Trayez Pectimde, ainsi fjue Spon- BTLE , PUCATULE, HiNSITE , PeIGNE ,«HoULETTE et Lime. ÎJUBULES. Subulata. M. Latreille {Fam. nat. du Règne animal, pog. 19(3), croyant qne le genre Vis est dépourvu d'opercule, prolita de celé circonsiance pour en laire à lui seul une famille; mais M. Lalreille «'■tait dans l'erreur, car les Vis sont operculées comme les Buccins. On ne peut donc admettre la latuille basée sur celle erreur. Voyez Vis. SUN loui SUCCINEE. Sé/ccimra. Quelques personnes donnent ce nom au génie Ambrette. ?'ojcj ce mol. SUGA. Pelile coquille figurée par Adanson (,Voy. an Sénég. pi. Ç).Jig. -il) qui a clé oul)liée depuis, et que M. de Blainville indique comme devant faire parlie du genre Euseau de Lamarck. SULIN. La coquille qu'Adanson {Voy. au Sénég. pi. 2. fig. 8 ) a décrite et figurée sous ce nom est le Pu- tella poi-cellana de Linné, qui depuis est devenu le type du genre Crépidule. Voyez ce mol. SUNET. M. de Blainville a commis plusieurs erreurs à l'article SuNEï du Dictionnaire des Sciences natu- relles; il dit que celle cotjuille d' Adanson est une Vénus, cela est très-probable, mais il ajoule que Gmelin en a fait la Venus se ripta, et c'est en vain que nous avons cherché celle citation d' Adanson à celte espèce ou à toute autre du genre Vénus de cet aulcur : bien plus, si M. de Blainville avoit fait allenlion à un caractère donné par Adanson, il n'auroit point rapporlé l'espèce d'Afrique à celle de Gmeliii , car celie espèce d'Adanson a les borils des valves finement crénelés, ce qui n'a jamais lieu dans la Venus scripta. Linné rapporte celle coquille an genre Donax , et nous adoptons celle opinion , car elle nous semble une simple variété du Dona.v meroe de Lamarck .^ojc- Don.-vce. Hist. Nat. des Vers. Tomo II. T A D lADlN. Ce nom a étd donné par Adanson à une coquille du genre Ndritej: c'est la Nerita decussata Lamk. Voyez NÉHITE. TAFFETAS. ■ Nom vulo;aire sons lequel les marchands dési- gnent une espèce de Cône, Conus tulipa. Voyez CÔNE. TAFON. Nous avons lu avec atlenlion la description qu'Adanson donne de la coquille qu'il nomme ainsi; il est impossible de la rapporler au Purpura lapillus ou à toule autre coquille connue. Elle doit lairc partie, selon nous, du genre Fuseau. TAGAL. Adanson, dans son Voy. au Scni'gal {pi. JQ. Xig. i) a donné ue nom à une espèce de Solen qui a beaucoup ;le rapport avec le Solen caribœui de Lamarck, et que Gmelin confond à tort avec le Solen strigillatus. Ce Solen d'Adanson est une espèce qui a été nég;ligée , et qui est probablement distincte de celles actuellement inscrites dans les catalogues. TAr.ON. (^e mot est employé pour désigner celte partie des coquilles bivalves qui se prolonj^e derrière la charnière. Elle ne se trouve que dans un petit nombre de genres , et les Huîtres et lés Spondj'Ies oll'rent un exemple très-bien caractérisé de ce pro- longement des crochets nommé talon. TAPIS. Tapes. iM. Schumacher, dans son Traité de Conchy- liologie, a donné ce nom à nu démembrement des Vénus qui rassemblcroil celles qui sont tredlissées. (x- genre est inadmissible. A'iryrz Vk.nus. lAriS DE PERSE. I.cj marchands désignent par ce nrun une cb- qoille qui appartieut au genre Fasciolaire de l.amarck, Fuiciolaria trapczium. Voyez Fascio- laire. lARET. TereUo. De tous Ici animaux mollusques, celui-ci cs^ tai:i ccotredit le plus nuisible : vivant dans lus bois qu'il crible de Irons, les meilleurs pilotis ne résistent pas long-temps à ses alta(|ues réitérées; alloiblis comme des bois vermoulus, les plus grosses pièces de bois, des vaisseaux même sont détruits, si on n'a pas su les garantir de ce fléau : la Hollande, plus que tout autre pays, en connoit les doininagcs. Les Tarets attaquent tous les bois plongés dans la mer au-dessous des plus basses marées : ils ne peuven'., comme beaucoup de Mol- lusques, supporter les alternances de ces der- nières. Celle observation , dont <.>n pourroit tenir compte pour quelques travaux maritimes, n'est d'aucune utilité pour ceux qui doivent être eu permanence dans l'eau. Ces bois ne peuvent être préservés que par une assez profonde carbonisa- lion, ou par le doublage en cuivre de la partie qui n'est jamais découverte par la mer. les Tarets appartiennent aux Cinchiltres de la l'amille des Tubicolés de Lamarck, et des La- mellibranches adesmacés de M. de Blainville. Ce sont de véritables coquilles bivalves qui l6ng-lemps lurent méconnues, cl qii'Adanscm le premier, dans un beau mémoire qu'il publia parmi ceux de l'a- cadémie, ramène à leur place naturelle à colé des Pholadcs, qui ont eu ellel avec eux la plus grande analogie. Quelques unes vivent ell'eclivemenl dans les bois flottans et pourris , et d'autres dans les ar- giles, où, enfoncées assez profondément, la lon- gueur de leurs siphons supplée au tube des Tarets. Lamarck, en plaçant les Tareis dans la famille des Tubicolés, y a été entraîné par la préseiu c du tube calcaire dont l'animal revêt , à mesure qu'.l grandit et s'enfonce dans le bois, le trou qu il y creuse. Cet le circouslaucc, que Lamarck a regardée comme de première valeur, n'est cependant qus secondaire devant d'autres •araclères, principale- ment dans 1.1 natuie et la structure de U coquille. Entraîné parle même motif, Lamarck plaça parmi les Fistulaues un véritable Taiel à lube isolé, et déjà nous avons pu faire remarquer, à l'article Fis- TuLANE, une autre erreur à laquelle les figures de I Encyclopédie copiées du Journal de Schroctter ont donné lieu, l'animal d'un Tard vu hors de sa coquille ayant été pris pour une Fislulanc com- plète portant son tube liiimênic. Cité comme une autre espèce que Lamarck range parmi les Fislu- lanci, la co(|uille qui a. donné lieu à ces erreurs vslla Fisiulana grega/rt long; il est toujours enfoncé dans les bois, plongés dans la mer : il es' diversetnent et irrégulièrement contourné; il ollre souvent des ronflemens irréguliers. Il est ouvert à ses extré- mités, lorsque l'animal n'est point encore arrivé à tout son dévebippement; mais il se ferme à son extrémité antérieure, lorsqu'il ne doit [ihis s'ac- crc'ître. L'extrémité postérieure est toujours plus atténuée; son ouverture, ovale-obroude, est tou- jours divisée en deux tuyaux contigus , produits par une cloison luiigiiudinale. On remarque dans ces tuyaux des Ki'i. elles transverses plus ou moins multipliées. Duns l'im ''rieur de ce tube, on trouve une coquille bivalve fort petite et très -bâillante. Les valves sont égales, sublrafiézoïdales , forte- ment échancrées du côlé antérieur; leur bord in- térieur se termine par un bec pointu , à l'extrémil J duquel se voit une petite apophyse; le bord car- dinal est comme rongé : au-dessous de lui , et da.as l'intérieur des valves, se voit une palclte sembla- Llilil 2 * •c-4 T A R Jile à relie des Pliolao»lciiciiie du liiLe est lerun'e a J'inicMiem- [)ar d. ux (leiiles palelles calcaires Iriaagulaires , et leriniiices postciieureoieul par un appfii lice cyliiidraté asst-z lorg. (".e Taret, lirs-al)ondant dans lomcs Ws nieis d'Liirope , détmit avec une friande ia|)i(lilé les liilotis laits dans' la mer, et, sous ce rappoil , il est an des Mollusques les plus nuisibles à riioniiiie : aussi a-t-( n clierilic les uiovens d'en prdseiver les tonstruclions nautiques, et l'on y est parvenu en «arbonisant prolondénicnt ou en|(loublanl en cuivre les piétés de bois longleiniis plongi'es dans l'eau. 2. Taret des Indes. Teredo pahnuhitus. T. palniuUs lorigiusLuUs,pinnatociliatis, sub- articutatis. 1709. Adans. Act. de l'Académie des Se p/.g.Jg. 12. Cuv. Règri. aniin. tnm. 2. pag. 494. Lajik. Aiiinx. sii/is lerl. tant. 5. pi.!g- 440. 71". 2. Celui-ci , d'un vc lume plus consinérable que le jnécédcnt , s'en dislingue liés racilemenl par la l'orme et la structure Ans palelies qui f'erineut l'exlrérailtl jjoslérieure du tube. Ce tube ressemble davan(a<>,e à une massue ; il est souvent inéj;ulier, et son exlri'milG antérieure conlient une coquille Bubj;lobuleuse fort épaisse, dont les valves sont très-bâillanles. Ces valves, d'une foriiie subcpia- drani^ulaire , paroissent ronj;ées à leur bord dor- sal; elles sont pourvues à l'intérieur de larges pa- lelies dilatées à leur exliéraiié. A l'exlériciir , les «tries iransverses sont d'une parl'aiie régularité; elles sont très-fines et plus linement encore den- liculées. Les bords sont minces et iranclians, et l'inférieur est profondéniejil étliancré. Celle es- pèce est aussi commune dans les raers de l'Inde que la précédenle l'est dans les raers d'Europe; les voyageurs assurent ijue son lube a quelquefois près d'un pied de longueur el six lignes de diamètre à • on extrémité antérieure. TARIÈRE. Terclnlhim. Ce genre fui éialJi pour la pre-nière fois par Klein ( Ostiac. pag. 58), el , ce qui esl élonnaut, c'est qu'il csl pres(iue l'unique ([ue l'on a pu con- icrver de tel auteur, qui a fait de ses genres , le plus souvent , de singuliers mélanges de co(|uilles diverses: oublié c|uelque leiiips , ce genre fut re- produit par Eamarck dans \cS-jSteme des Animaux àuns vertèbres, et depuis conservé comme genre nu comme sous-genie dans tontes les mélliodes. ('cpcndant tous les zoologistes jc lui cunservèienl pas le» mêmes rapport»; l.auia ik le mil cuire les 'PorcelaÏBCS et les Ancillaiies uaus la lamille de.i 'J^ A U Enioulés; M. Cuvier le rangea entre les Ovules el les Volutes, tandis (|ue M. S werby {the Gê- nera rvcent nf'JiisulSlalls) émet l'opinion qu'elles pjurroieni Ijicii avoisincr les S rouil.cs , pane qu'il leur trouve deux écbancriiies a la base delà Ic.re droite. M. de Ulainville se rapproche beau- coup de l'opii.ion de l'auteur anglais, en réunis- sant dans sa famille des AngysloDies les SiromLes el la famille des Ennuies de l.amarck , dans la- quelle est égalemeni aggloroi'rée celle dp-s Culu- uiellaires du même auleur. Il est à présumer que cet arrangement ne sera pas conservé. Malgré le peiil nombre d'espèces dont se compose le genre Tarière , sur un caraclère de la plus mince valeur , M(>niforl {^Caiichyl. syst. tom. a) a trouvé moyen Je faiieuu genre Sérapbe que presque personne n'a adopté; iM. Suiverby cejieiidanl l'a conservé dans son Minerai concholngj, el iM. Delraure l'u également conservé dans le Dictionnaire des Sciences naturelles , où, après avoir déi:rit à cet arliile le Tcrchellum couvolutum sous le nom de Séraplie, il l'a décrit de nouveau à l'article Ta- luÈiiE du même ouvrage. Les caractères géné- licpies peuvent être exprimés de la mauière sui- CARACTEUES GENERIQUES. Animal inconnu , mais ayant ceriainement un ample nianleau couvrant la coquille. (Coquille in- volvée , niinie , éiroiie , luisanle , pointue , à spire extérieure ou cacliée; ouveriuie longue, étroite; borddroil subbisinueux à la base ; ^ulumelle lisse, droite, jilus longue que la base du bord droit. Les Tarières ont un aspect particulier qui les rendent faciles à dislinguer. Trcs-lisses, très-bril- lantes , comme les Olives et les Ancillaires , elles s'en distinguent et par la forme de l'ouverture beaucoup plus étroilc, et parla colun. elle, qui est loule lisse et non terminée par un bourrelet , comu;c dans ces genres. On ne connoii encore dans ce génie que les trois espèces suivantes, dont deux sont fossiles daa« le bassin de Paris. 1. TARiijRE subuK'e. Terebellum subuUitum. T. testa cylindraceo-subulatà , tenui , Uri'i, rii- tidu y spiiu distinctà j labio columcllac adnatc. Huila terebelluni. Lin. (îmel. pag. 3428, n°. ai. Tcrebellum subulatiim. Ann. du Mus. roi. i(). pag. no t. n". 1. Var. a.) Testa spadiceo-ncbulosJ , i/uadn/as- ciutâ. Lister, Conch. tab. yTiS-^fig. 5o. GuAi.T. Test. tab. zZ.^fig. o. DarCenv. Conch. pi. 1 1 .Jig. g. l'AVAN.Nï, Conch. pi. Il)- /'g. d. T A R KsoRR, Vergn. loin. 2. tab. 4- .fg- 5. Martini, Conck. toin. -i. tab. 'ôx.Jig. 56;;). i'.Ncrti,. />/. jGo. fig. 1. a. b. Var. h. ) Teità Imeis spadiceis Jle.Tuosis obti- quis transversïin pictâ. , Lister, Conch. tab. •j'b6. fig 3i. Knobr , Veign. toin. 2. tdb. à,.Jig. 4. Encycl. pi. hGo. Jîg. 1. c. \dr. c.) TestJ punctaià. I.iSTER, Conch. tab. •fh-j.fig. 32. RuMPH. Mus. tab. lio.Jig. s. Petit. Amb. tab. il), fig- 24. Terehellum piniciatitm. Cuemm. Conch. toin. 10. tab. 146. fig. i362. i363. Y;x\: à.) Testa albâ. Martim , Conch. tont. 2. tab. 5i.//g. 568. IjAHK.Anini. sansvert. toin. '^.pag. 410. n". l. Celle coquille, exliêmemeot variable, est la seule qui soit actuellement connue vivante. Elle est a'.ongde, cylindracc'e , pointue a son extrémité poslé''ieure : ses tours de spire sont peu nombreux, non enveloppans; ils sont larges et séparés par one suture superficielle, creusée, comme dans les Olives, par un canal très-élroil ; le dernier tour est très-grand, il se termine par une ouverture alougée , triangulaire , légèrement dilatée à la l)ase , tronquée et comme coupée de ce côté, de manière à laisser voir l'intérieur de la coquillej le bord droit, simple dans toute sa longueur, esl un peu épaissi à son extrémité postérieure. La colu- melle est arrondie , elle se termine antérieurement en un bec poiniu, droit, dépourvu du bourrelet marginal, qui se Voit dans les genres voisins de celui-ci ; un bord gauche, Irèsmince et très-court, toujours blanc, revêt la columelle dans toute sa longueur. A l'extérieur, cette coquille est parfai- tement lisse, polie, brillante, sembLtble en cela aux Olives et aux Ancillaires. La colorjtion est très-variable; celle (]ue l'on trouve dans le plus grand nombre d'iudividus consiste en ponctua- tions nuageuses d'un fauve-brun, interrompues par quatre fascies transverses et obliques, de ponctua- tions plus serrées , d'un brun plus foncé. Dans cer- tains individus qui constituent une variété dis- tincte et constanie, la coquille est ponctuée de brun sur un fond blancliàtre; dans d'autres, les ponctuations sont remplacées par des linéoles fauves, quelquefois en zigzag, quelquefois sim- ples et obliques. Celte coquille, fort commune dans presque toul l'Océan indien, a cjuelquefois 5o Luillim. de lougueur. 2. Tarièbe oublie. TerebeUiini convolutum. T. testa fossi/i , suhcyltndricâ , nbtusiusciilà ; spirâ nullâ ; apertura longiludine testoc. T A R ioo5 Eu!/,i sapita. Bbaxd. Foss. lab. 1. fg. 2g. a. Ejusd. Bulla l'olula. tab. G.Jig. yS. Encycl. /)/. ZGo.//g. 2. a. l>. TerebeUuin convntiitum. Ann. ibid. pag. 3o2. n". 2. Scniphe convolulus. Monte. Conch. syst. tnm .2. pag. 3y4. Ihid. Sovv. Mmei: conchol. pi. 286. La!»k. Aniin. s. vert. toni. 7. pag. 411. /;". 2. De Blainv. Malac. pag. 416. p/. zj./ig. 2. 2 a, M'inlforl a cru nécessaire de faire de cetie co- quille un genre particulier que quelques zoolo- gistes ont adoplé, sans que cependant les carac- lères sur lesquels il est fondé soient sufllsamment distincts de ceux des autres Tarières. Cette coquille oblongue, subcjlindracée , un peu ventrue dans le milieu, est lisse et polie; le deinier tour semiile envelopper les autres, mais il n'est pas enveloppant à la manière des Porcelaine? ou des Ovules; la spire est à l'inlérieur de la même forme que dans l'espèce précédente; l'ouverture est alongée , étroite , Irès-atténuée à son extrémité postérieure et terminée par un peut canal qui re- monte jusqu'au sommet; la base de l'ouverture, dilatée el obliquement Ironcpiée, est dépassée psr l'extrémilé de la columelle; celle-ci esl arrondie, un peu oblique , et elle est revêtue d'un bord gau- clie irès-mince, fort élroit, et qui se détache faci- lement par suite de la fossilisation. On trouve quelquefois des individus de cette espèce qui ont conservé quelques traces de leur première colora- tion; elle consiste en poncluaiions d'un blanc-jau- nâtre , subtransparentes, sur un fond d'un blanc opaque. Cette coquille, qu'il est très-rare de recueillir dans son intégrité, se trouve fossile à Grignon, Parnes, Moucli^'-le-Cbàiel, Courtagnon , aux en- virons de Valognes, et à Barton , en Angleterre, les grands individus ont 70 millim. de longueur. 3. Tarière fiisl forme. TerebeUuin fusiforme. T. tesld JoiSili , cylindraceo-Jusifonni , elon- gatà; spiru prodactd. Lamk. Aniin. sans vert. toni. 7. pag. 411, n". 3. Terebcllumjusifomie. Ann. ibid. n°. 3. Cette espèce fossile, propre au bassin de Paris, a beaucoup de ressemblance avec la Tarière subulée. Elle est alongée , subcybndracée el fort étroite^ sa spire est obtuse; son dernier lour, fort grand, se ter- mine par une ouvert me longue et étroite, fortement tronquée à son extrémité. La spire est formée de quatre à cinq tours dont la suture est tellement superficielle, qu'on ne l'aperçoit qu'avec peiae. L'ouverture est oblongue, triaiij^ulaire, Irès-atlé- nuée poâléricuremcul; elle se termine de ce côlé V.>:M TEL p^r un pciii canal cicusd entre deux lèvres dtioiies qui remon:ent peipimdiculaiiemeut le long de l'avanî-deniier toui- : ce canal esl semblable à ce- lui do ccitaias Rostellaires, et il ue se montre (]iie dans cette espèce de Tarière. La columelle est droiie et icvclue dans toute sa lonj^ueur d'un bord j^aucbe très-mince, plus large dans le milieu tpi'à ses extrdmiic's. Cette coquille très-rare reste toujours d'un assez l)etit volume; elle est proportionnellement plus étroite que la précédente , et son test, plus minie, la rend plus fraj^ile. Elle se trouve à Moudiy-le- Châtel , ainsi qu'à Retbeuil , non loin de Coai- piègne. Sa longueur est de 5o millim. TASIER. Gueltard, dans le tome 3 de ses Mémoires, a établi sous ce nom d'une manière Irès-préi i.-c , d'après la coquille, le tube et l'animal, le geuie Taret des auteurs, f-'oyez ce mot. TASSE DE NEPTUNE. On donne vul«aireinent ce nom à quelques grandes espèces de Volutes , mais particulièreuient ;iu Voluta Neptuni de Lamarck. Voy. Volute. TAUPE. Les marchands donnent ce nom à une espèce de Porcelaine désignée sous le nom de Cyprœa talpa par les auteurs, f^oyez Porcelaine. TECTAIRE. Montfort {Conch. syst. tom. 2) a proposé ce genre pour une coquille qui fait partie du genre jMonodonte de Lamarck. Voyez Monodonti. TECTIBRANCIIES. M. Cuvier le premier rassembla dans une fa- mille i» laquelle il donne ce nom les Mol- lusques qui portent la jjrancbie sur le dos cachée ])ar les lobes du manteau. Cette famille contient les genres Pleurobrancbe, Apljsie , Dolabelle, Nolarche et Acère. (^e dernier a pour sous-genres les Huilées , les Bulles et les Acères propres. J\l. Latreille, en adoptant les 'Peciibranches dans nés Faut. mit. du R^gne tinim. , les a partagés en deux familles, les Tenlatutées pour les genres l'hylliroé, Nolarche, Apl^'sie , Aciéon , Dola- J)elle et Bulline; et les Acères pour les genres Didlée, Huile, Sormei et Doridic. Voy. tous ces uiots et Mollusques. TÉLLBOITE. Tthhots. Genre cjue proposa Montfort [Coitch. syst. tom. i . pag. 7)0 b" ) avec un fragment de lige d'Ancri- »ile, qu'il place parmi les coquilles luullilocu- l-trc-. T i: r. TÉLESCOPE. Tctescopium. Montfort, dans sa Conchyliologie sysléinatiqur, a proposé ce genre pour une coquille qui app.nr- tient évidemnient au genre Cérite : c'est le Cen- ihium telescopiiiin de Lamarck. Entraîné par U manière de voir de Montfort , M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , et M. Cuvier, dans la seconde édition du Règne animal , pla- cèrent ce genre à titre de sous-genre des Tro- ques. 11 auroit suffi cependant d'examiner uns coquille entière de ce genre Télescope pour éviter l'erreur que nous signalons. J-'oyez Cériïe. TELl.lNA. On trouve dans l'ouvrage de Klein {Tcnt. meth. ostnic. pag. l56) un ordre qui porte ce nom, et qui est desiiné à rassembler six genres daus cha- cun desquels on trouve des coquilles bivalves Im t diverses. Cet ordre n'a pas été plus adopté que le.« genres qu'il contient. TELLINE. Tellina. T^es anciens conchyiiologues, qui les premiers donnèrent ce nom à un certain nombre de coquille j bivalves, désignoieni plutôt par l.î celles que nous nommons aujourd'hui Donaces, d'après Linné. Les autres Telliues étoient rangées par eux parmi leurs Pétoncles; ce fut donc avec raison qu'Adan- son , en établissant un genre Telline dans sa Mi- thodc conchyliologiijue , n'y plaça que des l)u- naces, ce que Linné auroit dû imiter; mais il lui esl arrivé quelquefois, ainsi qu'à d'autres auteurs depuis lui, de faire de pareils changemens à la suite desquels les dénominations génériques sont totalement cbangéps et ne s'appliquent plus aux mêmes êtres. Linné cnmpi-enoit un assez grand nombre de coquilles diverses dans ses Tellines; lorsque l'on commença à reformer sa classification, elles su- birent plusieursdémembremensqul furent succei- ."livemenl adoptés. Les animaux des Donaces et des Te'.lines ont entr'eux une grande analogie; Poli la trouva telle qu'il n'hésita pas à en faire un seul genre sous le nom de Pcronara : cependant il existe (pielques différences, et surtout dans les coquilles , (jui justifient très-bien la séparation que l'on en a faite. Lamarck, dans sa Philosoplii* zoolugiquc , comprit le genre Telline dans la fa- mille des Conques, entre les Donaces et les l.u- ciiirs; il conserva ces rapports dans V Extrait du Cours , et M. Cuvier ne les modifia que d'une ma- nière peu importante daus la première édition du Règne antinat; il transporta le genre Telline dans la Jamille des ('ardiacés , entre les Corbeilles et les Loripèdcs. Dans son dernier ouvrage, Lamarck modifia la famille des (-nuques, (il celle des Nym- ph.icées, dans laquelle il plaça les Tellines, eniie 1,9 r.sanHii. u'i's. lisTellinides et les Corbeillci. M de Ll.invdli- (7V»j;r de Maloc. pag. 649) T E L .■id.-ipla les rapports indiqués par Lamarck, mais il icjela le genre Tellmide et en fit une petjle sec- tion des Tellines. Celle aruélioratiou doit être .tdoptéej et l'on verra bientôt pour quels uiotil's. Voici les caractères que l'on assigne à ce genre. CARACTÈRES GÉNÉkIQUES. Animal à peu près sennblable à celui des Do- iiaces, mais plus comprimé, à pied pins grand et jilus aplati; siphons très-longs. Coquille transverse on orbiculaire, le plus sou- vent apla :ote postérieur anguleux , cl le jioidun pli flexueux et irrégulier. Une seule ciu deux dents cardinales sur la mùuie valve, deux dents latérales souvent écartées. Les Tellines sont de jolies coquilles dont on cuiinoît un assez grand nombre d'espèces, soit vivantes, soit fossiles : ornées de belles couleurs, elles sont , à cause de cela, recbercbées des ama- teurs. On les distingue assez facilement des genres qui les avoisinent par la charnière, dont les dents Luérales sont écarlées, par l'apLuisseaient et le ])eu d'épaisseur du lest, mais surtout par le pli postérieur que l'on ne trouve sur aucun aune i;enre. Lamarck a établi sons le nom de Tcllinide un genre Irès-voism tics Tellines , et que probable- ment on n'adoptera pas, car il ne diUère que par le pli postérieur, qui est peu prononcé, et par le manque de dents latérales, caractères que La- marck juge de peu d'importance, puisque dans le genre qui nous occupe {loin. 5. pag. 5ao), il place plusieurs autres espèces analogues sans faire at- letition qu'elles ont les caractères des Tellinides , et dit (|ue dans quelques autres la charnière res- semble à celle des (^Hpses, mais (jue le pli du bord les eu dislingue. D'après cela , on peut demander pourquoi Lamarck admet dans les Tellines des co- quilles à charnière de (Japse , lorsqu'il en sépare une seule sur un caractère de moindre valeur pour tn faire le genre TelliniJe. De deux choses l'une alors, ou meure dans les Telbnides lontes les co- (juilles à pli postérieur peu prononcé qui man- ((iienl de dents latérales, ou supprimer le genre l'cllinide pour le joindre .tux Tellines s. côlé des espèces analogues : ce qui est indispensable. Nous [lensons que le genre Telline élant défini avec des dents latérales et un pli postérieur , on pourroit Lien réunir en un groupe particulier toutes les coquilles à pli postérieur et sans dénis latérales; on dirainueroit de buil ou dix espèces les Tellines proprement dites, sans que cependant il soit né- cessaire de faire de ces espèces un genre parlicu- lier. Lamarck compte dans ce genre 54 espèces vivantes; il en existe au moins quarante de fissiles, vloiii plusieurs analogues ou suhanalogues avec des espèces actuellement vivantes. TEL 1007 1. Tellime soleil-levant. Tellina radiata. T. testa oblongâ , longiliidinaliter subtilhsimi si ri a ta , nitidâ , alôâ ; radits lubris. Tellina radiata. Lin. Syst. nat. pag. 1 1 17. Gmel. pag. 5232. GoALT. Test. tab. 89.,/?^. r. Chemn. Conch. iom. 6. tab. ll.fig. 102. Enctcl. pi. zQ^-J'S- 2- Lamk, Aniin. sans veit. torn. 6- pag. 520. ?t". r. Cette espèce, l'une des plus belles et des plus communes du genre , est remarquable par la ri- chesse de ses couleurs. Eile est oblongue-trans- verse, ovalaire, assez épaisse; ses crochets sont pelils et rapprochés; sa surface extérieure est huilante )^ on y remarque des stries Iransverses, irrégulièies, d'accroissement, et de plus des strie* longitudinales très- obsolètes et rayonnantes. L'ex- trémité antérieure est arrondie; la postérieure, f)rlement sinueuse, se prolonge eu un bec court et large. La charnière est presque médiane, ce- pendant le côlé postérieur est un peu plus court que l'antérieur : celle charnière consiste, sur 1.x valve droite, en deux petites dents inégales dont la postérieure est bifide; et sur la valve gauche, en une seule dent bilobée, assez épaisse. Les dents latérales sont plus marquées sur la valve droiie que sur la gauche; elles sont fort écartées. A l'in- térieur les valves sont lisses, les impressions mus- culaires sont grandes et arrondies , et l'impression paléale forme une échancrure si profonde , qu'elle remonte jusqu'à l'impression musculaire antérieure. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un fond blanc éclatant se dessinent un assez grand nombre de larges rayons d'un rose- pourpré plus ou moins intense. Celte coloration se répèle à l'intérieur des valves. ("elle espèce, que Lamarck croit de l'Océan d'Europe, ne s'est encore rencontrée que dans les mers de l'Amérique. Sa longueur est de 43 mil!. et sa largeur de 98. 2. Telline unimaculée. Tellina uninuimlala. T. testa oblongâ , longititdinalitersiibtilissimè striatJ, subpolila, albû; natibus piirpureis; inlti.i Jlavescente. Enctcl. pi. i%^.fig. 5. ' Lamk, Anini. sans rcrl. toni. 5. ^<ï;;. 521. 7t°. 2. Lamarck a distingué comme espèce une co- quille qui irès-probablemcnt n'est qu'une simple variété de celle qui précède; en effet , elle olfie toujours la même forme. Son pli postérieur a les mêmes proportions ; le côté anlérifur est arrondi de la même manière ; la charnière elle-même n'offre point do dilléreuce : le seul caractère qui . dilléiencie celte conuillo de la précédente est loo;^ T i: L celui tiid tle la coloration; et l'on sait combien elle est variable dans certaines espèces. Dans la TeUine uiiiniaculi^e , la coqiulle est lisse, polie et lome blancbe, si ce n'est sur les crocbets, qui koni raarqui's d'une petite lacLe d'un rosc-pour- pré. A l'iotdricui-, les valves sont d'un htaiic-jau- l'.âlre. Nous aurions réuni sans liésilaliou cette rspèie à la précédente, si parmi ua assez grand nombre d'individus que nous avons examinés de l'une et de l'autre nous avions remarqué quelques passa;»es que pi-obablemeni on trouvera plus tard. Cette coqu.lle se trouve avec la précédente dans les mers d'Amérique. LUc a la niouies di- mensions. ;•'). Tei.line maculée. Tellina maculosa. T. test.i oblongâ, posticè roslrutJ, trittisversitn ttriatà , sttbscahrà , altndl ; iiiacu/is htlunjhnnis, spadiCL'is i ptibe lumellosa. CsEa.N. Conch. iah. Z. fîg. 7Ô. Lister, Conch. tab. 099. fig. a38. F.wANNE, Cunch. tab. 4(). J/g. f. \. Encycl. pi. 288. y;-. 7. \'ar. b.) Testl alho radiatâ. Var. c.) Testa alhidâ , iiiintaculaiâ. Chemn. Conch. tom. 6. tab. w.fig. 104. Encycl. pi. zZZ.Jig. 5. L-.MK. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 52 1. rP. 4- Cette coquille, assez variable dans ses couleurs, est très-conslanle dans sa lornie. Elle est ovale- oblongue , iransverse, siibéquilaiérale , assez aplatie, arrondie et obtuse du côté antérieur, at- ténuée et sobrostrée du côté postérieur. Ue ce côté on trouve un pli à double flexion, assez pro- fond, div'isé en deux parties inégales par une gouttière étroite. Lasurlaceextérieure est cliarf^ée d'un irès-f^rand nombre de stries transverses très- régulières , rappioi:liées, qui deviennent lamel- lilormes sur le côté postérieur. Les valves à l'in- térieur sont d'un blanc-jauuatre, quelquefois d'un jaune-safrané assez foncé. La charnière consiste en une seule dent cardinale biCde sur chaque valve; les dents latérales de la valve droite sont lrcs-f;randes et f.irl saillantes. Les impressions musculaires sont grandes et ai rondies, et l'impres- sion piléale est largement échauerée postéiieure- ment, et s'enfonce jusqu'à peu du distance du muscle antérieur. Jly a plusieurs variétés de coloralion de celte espèce : dans les unes, (jui snnl le plus comniu- Déniciit répandues dans les collection», on remar- que »ur un f.ind d'un fauve Irès-pâle un grand nombre de pctiie» lacliei irrégulières d'un liruii peu foncé j dans quelques individus ces tailie» prennent une disposition ra^'ounante qui se piu- T i: L nonce de plus en plus, et on passe ainsi des in.li- vidus les moins maculés à ceux qui le sont le le plus. Une variété beaucoup plus rare oHiedet layons de taches violettes qui prennent une dis- po>>i!ion linéolée et en zigzag. Cette coquille, abondamment répandue dam les mers de l'Inde, est assez commune dans les collections. Elle est longue de 41 millim. et large de 72. 4. Tei.m.ne vergetée. Tellina lirgata. T. testa Ofali , posticè angiilatu . iranst'ersïrn slriaiâ, ladiis virgata j nuiculis nullis. Tellina viigutâ. Lin. Guel. pag. 0229. RuMPH. Mus. tab. A^-J'S- ^'■ (;nEM.\. Conch. tom. (j. tab. %. fig- 6C à 72. Enctcl. pi. s.liQ.J}g. 2—4. Var. a.) Testa albâ , radiis rubris. Var. b.) Testa Jlavâ , radiis tubris. Var. c.) Testa nibrù , radiis albis. L.^BiK. Anim. sans verî. tom. 5. pag. 62 1 . «°. 5. (Coquille non moins commune que celle qui |)réccde, et qui fait l'orneraent des collections pir la beauté de ses couleurs. Elle est ovale-oblongue, tiansverse, mais proportionnellement plus large que les espèces précédemment décrites; elle est inéquilatéiale, son côté postérieur étant constara- inent plus court que l'antérieur. Les valves sont aplaties, assez épaisses. L'extrémité anlérieuie, large et arrondie , est très-obtuse, tandis que la postérieure est atténuée et rosirée. La surface ex- térieure est ornée d'un très -grand nombre de stries transverses très-rapprocliées, iines et arion- dies, et devenant flexueuses sur le (di postérieur. La charnière a un bord cardinal assez large sur leijuel on voit, pour la valve droite, une seule dent profondément bilcbée , et sur la valvegaucbe deux dents inégales dont l'antérieure est bilide. Les impressions musculaires sont très-grandes et à peu près égales; l'impression paléale , Irès-pro- ibndéuieut écliancrée , remonte dans l'intérieur des valves jusque vers l'impression musculaire an- téiieure, en formant ui5e ligne courbe un peu on- duleusc. La coloration de cette coquille est assez variable; elle consiste le plus ordinairement en rayons d'un blanc pur sur un fond rose légèrement pourpré : mais il arrive (pic dans certains indivi- dus la couleur blanche domine , et dès-lors ils sont rayonnes de rose. Une autre variété assez constante est d'un j.uioe-souiré as.>ez foncé, sur lecjiK'l se moulrenl des rayons plus ou moins mul- tipliés d'un rose-pourpié assez foncé. Euliu , une dernière variété que nous citerons est d'un rou^e- violacé assez foiieé sur les crochet», devient il un blaiic-jaunàiro sur le reste de la surface exlé- lieiire, et elle est ornée d'un petit nombre de 1 jyoïis étroits d'uu rouge peu foncé. A l'intérieur, les TEL les valves sont tantôt blanihes et tantôt Jaunâtres. On trouve celle coquille dans presque tout rOci?an indien, el jusque dans les mers de la Nou- velle-HoUjnde. Les grands individus ont 45 miH- de long et jS de large. 5. Telline de Spengler. Tellina Spengleri. T. testa angusto- elongatà , transi'eTshn striât i, subtils iitroque latcre angulata y luterum aiiguits icrrulis. Tellina Spengleri. Gmel. pag. 3234- Chemn. Conch. tom. 6. tab. \O.Jig. 88 — 90. E>CTCL. pi. 2?)'].Jig. 5. a. b. Var. b. ) An ejud. Lister , Conch. tab. SgS. /'g- ^57- Lamic. Anim. sans rert. tom. 5. pag. 522. Tt". 8. La Telline de Spengler est une coquille fort singulière; elle e>t oiJongue , irans verse et irès- <5lrolie, presqu'cquilalérale. Elle esl un peu plnyée dans sa longueur, et son pli postéiieur esl Irès- |irofoud. L'exlrémilé antérieure esl peu arrondie; la postérieure, obliquement tionquée, se prolonge eu un bec assez large. Une lunule et un corselet uès-élendus, fineiueul slriés, sont circonscrits par iiu bord saillant et dentelé dans toute sa longueur. La surface extérieure est couverte de stries tr.ins- verses, fines el arrondies. Le [ili postérieur esl li- mité par une petite côte saillante sur laquelle les Btnes deviennent dcailleuses en la traversant. i>a charnière consiste en deux petites dénis cardi- nales très-inégales sur chaque valve; les dents latérales sont assez grandes et saillantes, piiuci- palement sur la valve droite. Celte coquille esl iilanche ou d'un blanc-rosé vers les crochets à l'extérieur; en dedans elle est ornée au centre d'une assez grande tache d'un beau rose, tantôt orangé et tantôt pourpré. Cette coquille , très-rare, se trouve, d'après Lamarck, aux îles de Nicobar. Sa longueur est de 24 miUim. el sa largeur de 74- G. Telli.ne rosirée. Tellina rostrata. T. testa oblongà , purpurascente , nitidâ , pos- teriiis angulato-rostratd ; rostro lecto , supernè sinu separato. An Tellina rostrata? Lin. Gmel. n° . 22. Lister , Conch. tab. 082. fig. aaj. RuMPH. BIus. tab. 45. fig. L. Gdalt. Test. tab. 88. Jg. T. Chemn. Conch. tom. 6. tab. w. fig. io5. KNor.R, Vergn. tom. 4. lab. s. fig. 3 et 5. EnCYCL. pi. 28(). Jig. I . Lamk. Anim. sans vert- tom. 5. pag. 325. llist. Nai. des Fers. Tome H. TEL lOOf) On reconnaît facilement celle coquille parn.t ses congénères. Elle est alongée , fort étroite, et ses valves sont minces el fragiles. Son côlé auié- rieur est arrondi et obtus, tandis que le postérieur se prolonge en un bec assez étroit et pointu , con- tourné à cause du pli postérieur qui y aboutit. Les valves sont irès-aplaties; celle du cô;é gauche est tout-.i-fall lisse, tandis que la droite est élégam- ment et très-finement striée. Les stries sont Irans- verses, et sur le côté postérieur, à l'origine du pli , on eu remarque quelques unes de longitudi- nales qui sont exirèmeuieni tines. La charnière est Irès-simple; elle consiste, sur l'une et l'autre valve, en une seule dent profondément bilobée. La couleur de celle coquille paroîl peu variable; elle est, en dedans et en dehors, d'un rouge pour- pré assez intense, quehpiefois interrompu par une ou deux zones Iransverses blanchâtres. Cette coquille, assez rare dans les collections, se trouve dans l'Océan indien, el principalement à Amboine. Sa longueur esl de 20 millim. et sa lar- geur de 55. 7. Telline sulfurée. Tellina sulphurea. T. testa oblongâ, citrind vel albido-lutascente, posteriiis sinuato-angulata; ligainento intrnerso. Tellina. Born , Mas. tab. 1. fig. 12. Var. b.) Testa majore , albidà, basi pallidè fuh'à. . _ Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 520. n". I I . Var. c.) Nos. Testa subradiatâ, purpurascentc. Tellina latirostra. Lamk. n°. 10. Lamarck a séparé , à tort selon nous, la Telline latirostre de i elle qu'il nomme sulfurée. On trouve dans l'une et dans l'aulre une identité parfaite sous le rapport de la forme et de la charnière, mais eu mêtne temps quelques dillérences de coloraliun : ce qui nous semble de trop peu d'importance pour la ilislincliou des espèces. Celle 'l'elline esi oblongue-étroite , mince et fragile, inéijuilatérale, arrondie et obtuse anté- rieurement, plus courte, atténuée et rosirée itu côté postérieur. Les valves sont lisses, si ce n'est vers l'extrémité antérieure, où l'on remarque quel- ques stries longimdinales rayonnantes extrêine- meul iines. Le liée jiostérieur est indiqué non- seulement par le pli de ce côlé, mais encore pat une sinuosité très-marquée du bord inférieur. La charnière es' très-étroite et Ires foible; elle con- siste, sur chaque valve, en une seule petite dent conique profimdément bifide, et à côté une peti:.; dent rudimenlaire qui n'exisle pas toujours. Le* dents latérales ne se voienl que sur la valve droite; l'anléiieure se voit à peine , ce qui établit un paa- Su'gi! très-évident entre les TcUiues proprenie;.i dites et les coquilles dont Lamarck a fait un genre a part sous le nom deTellinide. La coloration de ^ m m tn ra m loio TEL cette espèce est assez variable : nous avons des individus d'un !)L'.nc presque pur légèrement Icinlé de jaune vers les crocheis, d'autres qui sont d'un i.iune-soufiij uniforme, et dans quelques autres de l'une ou de l'autre de ces couleurs, on remarque sur les crochets quelques rayons obscurs , qui, dans uce dernière vaiiclé, descendent des crochets vers les bords. Ces rayons sont d'un rouge-pourprt' ordinairement pale. Cette coquille, assez rai-e dans les collections, vient de l'Océan indien, et se trouve particulière- ment à l'île d'A'nboiue. Sa lonj^ucur est de 34 miil. et sa largeur de 70. 8. TEitiXE langue-d'or. Tellmajhliacea. T. testa ofali , teniii , valdè depressâ , aureo- Juhà ; limâ stirratâ. Tellinajoliacea. Lin. Cmel. n^. 18. RuJiPH. Mus. tab. 45. /ig. K. Chemk. Conch. tom. 6. tab. 10. Jîg. ()% En'cycl. pi. 287. fig. 4- Lamk. Anim. sans vert. tout. 5. pag. 325. 72". 12. Cette espèce est l'une des plus recherchée^ du genre Telline. Elle est ovule-obl jnj;uc , à valves très-minces et extrêmement aplaties ; elle est siib- équilalérale , un peu plus large du côté postérieur que de l'antérieur. Ses crochets sont si courts qu'ils ne font aucune saillie au-dessus dn bord. La surface extérieure est très-finement striée eti tra- vers j les stries s'arrèlenl à l'anpjle postérieur qui forme le pli. Cet angle descend obli([uement du crochet à l'extrémité du bord inférieur. L'extré- mité postérieure est largement tronquée; toute la partie de la surface extérieure comprise dans la lavgcur du pli présente cin(( à six stries longitudi- nales sur lesquelles sont disposées fort régulière- ment de très-fines granula'. ions. Les bords du cor- selet sont fortement relevés et découpés par cinq ou six grandes dentelures semblables à des dents de scie. La charnière, supportée par un bord car- dinal un peu élargi au milieu, ne présente sur chaque valve qu'une seule dent cardinale, et îles dents latérales, l'antérieure seule existe. Cette coquille, d'un jaune doré à l'extérieur, est 1 '^èrenient pourprée à l'intérieur. Elle vient, d'a- près Lamarck, de l'Océan indien. Elle est longue de 33 millim» et large de C3. p. Tei.LitE bicolore. Tcllina npcituhita. T. testa ovato-oblongù, purpurcà, albojascia- iâj liifcre posticn pmduclioïc, siibroslratoj valvâ ullcrj ciitH'cxiorc. 'i'eUina opciculaLa? Gmel. «". 32. (^KEM.t. Conch. litiii. (3. tab. l\. Jig. (77. L.\MK. Anim. s. ixrt. bim. j. pa". ijïj.. /i". i5. TEL Coquille fort singulière en ce qu'elle est tou- jours méijui valve. Quoique ce caractère se montre dans quelques autres espèces, il n'existe cepen- dant qu'à un foible degré, ce qui lui/lonnc moins d'importance comme caractère spécifique. Cette coquille est ovalc-obloni;uc , transversf , inéquilatérale, plus longue du co;é postérieur que de l'antérieur; de ce côté antérieur elle est ar- rondie et obtuse, tandis que du pistéiicur elle s'altéiiue insensiblement et se termine par un bec large et obtus. Le pli postérieur est peu profond. La surface extérieure paraît lisse, mais examinée attenlivemenl on y découvre un grand nombre de stries longitudinales, arquées sur le coté antérieur, et simplement rayonnées sur le reste de la surface. La charnière ce présente, sur l'une et l'auire valve, qu'une seule dent bifide; on ne voit aucmie trace de dents latérales. Par conséquent relie co- quille deiriiil faire partie du genre Tcllinlde, si on ne senloit combien il est nécessaire de la sup- primer. La coloration de cette coquille est cons- tante : elle est d'un blanc-rosàire vers les cro- chets, et d'un rouge-pourpré sur les bords; elle est de la même couleur à l'intérieur. Celle coquille, assez rare dans les collections , vient, d'après Lamarck, do l'Océan des Antilles. Sa longueur est de 5a raillim. et sa largeur de 'ài^. 10. Telli.ve zonrlle. Tellhui strigosa. T. testa ovato-nblongà , intùs cjctùsque albâ , obscure zonatâ ; dente cardinali in utrdque vaU'J. subunico. An Tel/ina strigosa? Gmel. n°. 78. Le Vagal. AD.\.^is. Si'nég. tab. yj Jig- 19- Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 520. «". 19. Testa Jossili. Tellina zmaria. Lamk. /oc. cit pag. 53j. w. 4. Ibid. Bast. Bassin du sud-ouest de lu France, iVdm. de la Soc. d'flist. nat. de Pans, tom. 2. pag. 75. n". I. pi. 5. Jig. 5. Tcllina planata. Uuo. de Montp. Tonc/j. _/?>.>•.'. de PodoliCfpag 54. pi. i)- fig. i- a. Espèce- fi>rl intéressante que [.aniark ne reconnut pas pour l'analogue vivant d'une coquille fossile Ir's-communc aux environs de Uax et de Bor- deaux. Celte Telline est ovale oblougue, Iransversc, iiiéiiuilati'rale, arrondie et obtuse antérieurcmenl, t ■...'.. .1.. ,.Ai.' ,,.:..:.. ilus hmiiuc et rostr •po térieur. Elle est particulièrement recouu'iissabie par la charnière; elle se compose, sur l'une et l'autre valve, de deux ficnis très- inégales , dont la plus grosse est bifide. Les dents latérales sontolisolètcs ; l'antérieure, très- rapprocbéc des dents cardiniiles, est extrèuiemcnt la valve droite. L nymphe qui porto le lig.i X TEL enfoncée derrière les bords relevés du corsclcl. Les impressions musculaires sont grandes el super- iicielles, et l'impression paléale est remarquable autant par son écliancrure profonde que par les sinuosités anf;u!euses que forme son bord supé- rieur. La surface de cette coquille est toute lisse, ou marquée seulement de stries d'accroissement irrégnlicres; elle est blanche en dedans et eu dehors et marquée d'un petit nombre de zones (ransverses, d'un blanc- grisâtre subtransparent. Cette coquille , qui vit actuellement au Sénégal , se trouve à l'étal fossile iion-seuletneol aux en- virons de Bordeaux et de Djx , mais encore daps )iiesque tous les terrains tertiaires de la Podolie et de la Voltiinie , où elle a été décrite par M. Dubois de Woiitperreux , sous la dénomination lautive de Tcllma planaltt , qui appartient à une espèce très- distincte. La longueur est de 6,0 millim. el la largeur de 70. II. Telline aplatie. Tellina planata. T. testa ovatâ , compressa , transt>ers\ui suh- stnatâ , albidâ y unibonibus lœt'ibus, J'ulvo - ru- bellis ; mtiis pallidè roseâ. Lister, Conch. pi. o?)6./ig. 255. Tellina planata. Lin. Gmex,. n°. 19. GuALT. Test. tab. 89. fig- g. Voi.z, Test. tom. i. tab. M^.fig. l. lioRN , Mus. tab. 2. fig. g. Tellina coniplanata. Gmel. n". 60. An Chemn. Conch. tom. 6. tab. 1 1. fig- 98 ? Encycl. pi. 289. fig- 4 ? Lamk. Aniin. s. rerl. tom. 5. pag. 525. «". 20. Testifossili. Tellina coniplanata. Brocc. Conch. Joss. subap. tom. 2.. pag. 5iO. n°. 1. Celte espèce se dislingue très- facilement ; elle est ovale-oblongue, équilatérale, suhinéqui valve, fort mince et très -aplatie. Son côté antérieur esl large et oblus , et son côté postérieur, un peu plus atténué , présente un pli flexueu.\ assez profond. La surface extéiieure n'a d'autres stries que celles des accroissemens; elle est quelquefois revêtue vers les bords d'un épiderme très-mince , très-caduc, d'un Ijrun-grisâire. La cLaroière pré- sente sur la valve gauche une seule dent assez grande, conique, et bifide au sommet. Sur la valve droile , il existe deux dents tiès-inégales dont la postérieure est la plus grosse. La nymphe, qui est longue et assez épaisse , est très-enfoncée et fortement débordée par les bords du corselet. Les impressions musculaires sont grandes el su- perficielles : la postérieure est arrondie, et l'anté- rieure, alongée sur le bord, est ovale et étroite. L'impression paléale présente une échancrure postérieure très-profonde , et sinueuse dans uue TEL loii partie de son contour. La couleur de celle coquille est peu intense; elle est d'un blanc-jaunâtre en dehors, et d'un jaune beurre frais en dedans. Cette coquille vit dans la Wédilerranée el prin- cipalement dans la mer Adriatique, et elle est fossile dans tout le terrain tertiaire d'Italie, en l'iéraont , ainsi qu'aux envlnuis de Perpignan. Sa longueur est de 40 millim. et sa largeur de 65. 12. Tei.line pourprée. Tellina ptinicea. T. testa oçatd , .nihtngonâ , planulatâ , trans- versim dense striata,- dentibits cardinalibus bifidis. Tellina punicea. Born , Mus. tab. 2,. Jig. 8. Gmel, n". 5g. Encycl. /;/. •2^'i.fîg. 2. Lamic. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 5'.'5. n". 21. Celte Telline, ovale-oblongue et transverse, est toujours inéqui^alérale ; elle est mince et tiès- aplalie. Son côté antérieur est arrondi , tandis que le postérieur, insensiblement atténué, est terminé en un bec très-court et subtronqué. Le p'.i postérieur est peu profond. La surface extérieure ofTre un très- grand nombre de stries convexes, fines et rapprochées, élégantes par leur grande régularité, l.a charnière est étroite j elle se compose, sur la valve droile , de deux dents presque égales, dont la postérieure est profondé- ment bilobée; sur la valve gauche, il n'ex.iste qu'une seule dent cardinale. La dent latérale antérieure est très -rapprochée des dents caidi- nales , tandis que la postérieure, qui est beau- coup plus petite, en est, au contraire, Irès- écariée. Les impressions musculaires sont arrondies et presque égales ; mais l'impression du manteau remonte profondément dans l'intérieur des valves et vient toucher l'impression musculaire antéi ieui e. La couleur de celte coquille est jieu variable; elle est d'un rose-pourpré pâle en dehors et d'un rouge- pourpré Irès-inlense en dedans. Cette coquille, assez commune dans les col- lections, se trouve, d'après Lamarck , dans la Méditerranée. Sa longueur esl de 35 millim. et sa largeur de 56. 10. Telline palescente. Tellina depressa. T. testa ovatâ , inœquilaterd , planiusculà, tenuissimè striatâ , pallidè incarnatâ y umho- nibus purpurascentibus. Tellina. Gualt. Test. tab. oS.fig. L. Tellina depressa. Gmel. Tellina incarnatâ. VoLj, tom. i. tab. x^.J'ig- l, et tom. 2. pag. 5b. Tellina squahda. Monta. Test. but. pag. 56. M m m m m m 2 * IOI2 TEL Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. Bzb. J/". 22. Payu. C(it. des Ann. et des Moll. de Corse , yag. 39. n". 63. Coquille ovale-olilougue, in^quilaldrale, obtuse aulérieui'cmenl , rosirée du côlé posléiieur, Elle est (lès-niinceet Irès-aplalie. Sa -surface extérieure est lisse ou fiacmeiit strii?e par les accroissemens. l.e pli postérieur est assez profondémeiil (lexueux. I. lO.Jîg- 8 , et tom. 2. page 38. Lamk, Antin. sans vert. tom. 5. pag. 52G. n". 23. Pavr. Cat. des Ann. et des Moll. de Corse , pag. 38. n". 61. (]ette espèce mérite le nom qu'on lui a donné à cause des couleurs af;réables doui elle est ornée. Elle est oblongue, transverse et très-éiroile , subéquilalérale, tiès-œincc el Irès-aplaiie. Son exlrémilé antérieure , qui est la plus lonf;ue , est arrondie, el la postérieure se termine par un bec court et ironqué , auquel vient aboulir le petit pli llexucux postérieur. La surface extérieure est ornée d'un liès-};rand nombre de Hues stries transverses d'une grande régularité. La charnière est très- <5troile. On trouve sur chaque valve ime seule dent cardinale très -petite, caualiculée à son sommet. Les dents latérales sont peu écartées , el l'antérieure, plus saillante que l'autre, est plus voisine des dent» cardinales. L'impression mus- culaire anlériiure est ovalaire ; la postérieure est arrondie. L'impression paléale est profondénient écbancrée , Cl remonte jusqu'au-dessous de l'ini- prckiiuu luutculdire auiériture. TEL î,a coloration de celle coquille est pen variable: sur on fond d'un rose-pourpré assez foncé, elle est ornée d'un assez grand nombre de rayons blanct nettement tranchés. Il existe une variété d'un ro»a utiiforoie, el une autre d'uo blauc-jauoâire , sans aucune trace de rayons. Cette co(]uille se trouve dans la Méditerranée, où elle paro'it assez commune. Sa longueur est de 14 millim. ei sa largeur de 28. 15. Tei.line féverole. Tellina fabula. T. testa ouatJ, compressa, posteriùs submstratà ^ pah'â altéra lœi>i , altéra obliqué subslriatâ ; striis re/le.ris. Tellmajcibula. G uel. pag. 3239. Monta. 'l'est, brit. pag. 61 . Maton, Act. Soc. Itnn. tom. 8. pag. 52. 71°. 7 I.AMi. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 326. «". 24. Petite coquille ovale-transverse, à valves très- minces el fort déprimées; elles sont inéquilatérales. Le côté antérieur est arrcndi; le postérieur, qui est le plus courl , est obtus el foiblement infléchi |)ar un petit pli postérieur. Les crochets sont Irès- pelils et à jjeine saillaas. Ce qui caractérise essen- tiellement cette espèce, c'est que l'une de ses valves, celle du côté droit, est c^iverte de stries obliqiii s, extrêiiiemenl fines, qui descendent da bord supérieur vers l'inférieur : ces stries sont simples, quelquefois un peu onduleuses. L'autre valve est complètement lisse : on y remarque seu- lement queltpies stries d'accroissement. La char- nière est très-éiroile ; elle présente sur la valve droite deux petites dents inégales, dont la posté- rieure est bifide ; et sur la valve gauche une seule dent , profondément bilobée. Les dents latéral^ sont très- petites, à peine distinctes. Les impres- sicms musculaires sont petites , arrondies et super- ficielles. L'impression paléale oilre une écban- crure 1res- profonde, qui remonte jusqu'au-dessou* de l'impression mnsculaire antérieure. La couleur de celle coquille est peu variable; elle est blanche ou d'un blanc-jaunàlre. Elle s«i trouve dans la Méditerranée et dans l'Océan d'Eu- rope. Elle est longue de 16 millim. cl largo de 24. 16. Teli.ine mince. Tellina tennis. T. testa ovato - trigonâ , tenui , pUutiusciUi , tenuissimè striât j , nibellj y supemè J'usciis an- giistis , albicantibus. Li-iiTEn, Conch. tah. Jfib./ig. 25l. Tellina tennis. Mat. Act. de la Soc. linn. tom. 8. pag. 52. n". 8. Lamk. Anim. sans X'srt. tom. 5. pa^. 5ïO- «". ïf). V«r. ^) NoB. Testa albidâ. TEL Pelite coquille ovale - oblonc:iie , Iransverse, très - inéquilali^rale el donacifoime. Son côié posiéi leur est très-court, oblicjnement tronqua; son côlé anicrieur est arrondi, oblus, et se continue insensiblement avec le bord inférieur. La surface des valves est lisse; on n'y découvre que des stries d'accroissement. Les crochets sont «rcs^peliîs, à peine saillans. La charnière, Irès- éiroite, est composée, sur chaque valve, d'une seule dent étroite et comprimée , canaliculée à son sommet. Les impressions musculaires sont assez grandes, ovalaires, très-superficielles, et réunies par une impression paléale profondément échan- crée postérieurement. Celle coquille, irès-comprimée, fort mince et très-tragile, est d'une couleur orilinairsment d'un rose-pourpré tendre, interrompue par des zones transverses , plus ou moins nombreuses , d'un rose- blanthdtie. Il existe une variété, assez constante , qui est d'un blanc-jaunâtre uniforme. Celte coquille, assez commune dans l'Océan d'Europe , est longue de 20 millimèti-es et large de 29. 17. Telline délicate. Tellina exiîis. T. testa oi>ato-trigonâ , tenuissimâ, compressa , pellucidà , purpurascente j striis transi-'ersis subti- iissimis. Lamk. Anim. sans vert. toni. 5. pag. Szy. 71". 26. Celle ci est nne des plus petites espèces du genre ; elle est ovale-oblongue, transverse, inéqui- latérale , donaciforme. Ses valves sont très- déprimées, très -minces, transparentes, et ex- trêmement fragiles; elles semblent lisses, mais examinées à une forte loupe , on les voit cou- vertes d'un grand nombre de stries obliques , exlrèmemenl fines. Ces stries semblent transverses , mais on voit qu'elles ne sont pas tout-à-fait dans la même direction que les accroissemens. Le bord cardinal est très-étroit : il présente sur la valve droiie deux peliles dents très-inégales, dont la postérieure est bifide ; sur la valve gauche il n'existe qu'une petite dent obsolèie. Les dents latérales sont à peine marquées. La couleur de cette coquille est constante ; elle est partout d'un rouge-pourpré assez intense et marquée d'une petite côte blanchâtre qui suit la direction du pli postérieur. Celte petite coquille, dont on ne connoît pas la patrie , est longue de 10 millimètres et large de 17. 18. Telltne donacée. Tellina donacina. T. testa Oi'atâ, cbrnpresso-planiusculâ, tenuis- simè striatâ , postenùs obtusissimâ , albidâ y ra- àiis rubrisy interruplis. Tellina donacina. Lis. Syst, nat. pag. 1118. T E Ij mi.] Tellina rariegata. Poli, X,est. toni. *. tab. i5. J'ig. 10 , el torn. 2. pcig. 45. " Tellina donacina. Mat. Act. Soc. Itnn. tom. 8. pog. 5o. tab. I .fg. 7. Lamk. Anim. sans lert. tom. 5. pag. 527. ("elle coquille est une des plus jolies que l'on trouve dans nos mers. Comme son nom l'indique , sa forme ressemble à celle de cerlaïues Donaces ; elle est oblongue , transverse , tiès-inéquilatérale. Son côlé poslérieur, extrêmement court , est obli- quement tronqué et terminé inféneurement par un angle obtus La surface extérieure oflre des stries transverses très-lines et très - régulières. Le bord cardinal est très-étroit j il présente , sur l'une el l'autre valve , deux dents presque égales, comprimées, assez saillanles, dont une seule est bilide. Les dents latérales sont assez grandes , et se disiinguent mieux sur la valve droue que sur la gauche. Les impressions muscuiaires sont petites : l'antérieure est ovale et Irès-oblique , la postérieure est arrondie. L'impression du manteau présente une échancrure postérieure très-profonde qui s'approche beaucoup par son extrémité de l'impression musculaire anléiieure. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est ornée, sur un fond d'un blanc-jaunâtre, d'un assez grand nombre de rayons d'un beau rose- pourpré tiès-vif, souvent interrompus par des zones blaiicbâires, iransverses. A l'intérieur , la coulenr est d'un beau jaune-orangé, et le bord est orné de petites taches oblimgues et trans- verses d'un rouge vif, qui correspond à la lerrni» naison des rayons. Celle jolie coquille , assez rare . se Iroiive danj la Méditerranée et dans l'Océan d'Europe. Le plus grand individu que nous ayons vu est long de 17 millim. et laige de 3o. 19. Telline onix. Tellina nitida. T. testa ovato-trigonâ, oblongà, compresiâj, siibœquilaterd , eleganter striatâ, pallidè J uh à ,■ zonis lacteis ; intus aurantiâ. Tellina nitida. Poli, Test. tom. i. tab. i5. fig- 2. 4- Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 527. n°. 28. Payr. Cat. des Ami. et des Moll. de Cone^ pag. 38. 71°. 6a. La Telline onix est une coquille ovale-oblon- gue, transverse, subirigone, inéquilalérale; elle est mince et très-aplalie; son côté antérieur, qui est le plus long, est arrondi ; le postérieur, insen- siblement atténué , se termine en un angle obtus , auquel vient aboolir un pli postérieur peu pro- fond. La surface extérieure des valves olFre un très-grand nombre d* stries transverses, fines et Î014 TEL i-^gulièies„qui, dans quelques iudlvidiis, se bifur- qucut vers le milieu%e leui- longueur, co qui pro- duit une disparitu remarqualile dans leur nombre, sur les deux nioili(?s de In même valve. Le bord cardinal esl IrC-s-dlroit ; il prt'^senle, sur la valve droite, deux dénis lrès-in('<;ales, dont l'anlérieure et la plus grosse est bilide ; il n'exisie qu'une seule dent profondément bilobée sur la valve j;aucLe. Les impressions musculaires sont petites; l'antérieure est régulièieinent ovalaire, la posté- rieure est arrondie ; elles sont réunies par une im- pression paléale dont l'écliancrure postérieure est très-profonde. La coloration de cette espèce est peu variable; elle est uuilbiaiémcnt d'un fauve pâle, et traversée par des zones étroites, plus ou moins multipliées, d'un fauve-blanchàire. A l'in- térieur, elle est d'un jaune-orangé ou d'un jaune- citron uniforme. Celle coquille, que l'on irouve assez rarement dans la Méditerranée, est longue de 26 millim. et 'large de 40. 20. Tf.liLi.NE pélonculaire. Tellina remies. T. testa siihorbiculatà , compressa, crassà, al- lidâi striis transfersis tenuissimis j verticalibus intemiptis , fissurijbrmihus. Tellina remies. Lin. Gmel. n°. 66. Lister, Conch. lab. 266. ^fig. 102. BoRN, Mus. iab.z.fig. II. E?;cYCL. pi. z^Q.Jig. 2. Chevn. Conch. tom. 6. lab. Çf-J'ig- 75. Lamk. Anim. sans reit. tom. 5. pa£. 528. 71°. 3i. Grande Ttlline arrondie, subinéqiiivalve, iné- quiiatérale, assez convexe. ;liets peu lans, et ofli-ant, du côté postérieur, un pli sinueux assez prefoiul. La surface extérieure est finement striée en travers; les stries sont régulières, peu profondes, simples, et disparoissent ordinaire- ment sur les crochets; elles s'atlénueut insensi- blement vers le côté poslérieui-j où elles dispa- roissent presque entièrement. Le bord cardinales! épais ; on y voit , sur la valve gauche, dttux dents très -inégales, dont l'antérieure, qui est aussi la plus grosse , canaliculée à son sommet. Sur la la valve droite se trouvent deux dents presque égales; la postérieure, un peu plus grosse que l'autre, esl bilîde ù son sommet. Les impressions musculaires sont presque éga- le» ; l'aniéricure, cependant, est un peu plus grande et un peu plus ovalaire que la postérieure. L'impression paléale est circonscrite supérieure- menl par une ligne qui forme un sinus anguleux en rcmonlant vers la charnière. Ccllc^cocpiilie, lort épaisse el Irès-solide, esl d'un blanc pur à l'cxtériiMir, et d'un jaune très- p.'ile ;i rinlériciir. Klli^ est fort commune dann les çXiJlet Lions , cl elle vit dans l'Ocdan américain. T E L Sa longueur est de 65 millim. et sa larueni de 78. ai. Telline sillonnée. Tellina sulcata. T. testa suborbiculatd ) confexiusculj, traru- l'ersim sulcato-nigosâ, albâ j nattbus kvvibiu ■ An Cbesin. Conch. tom. 6. tab. \2.fig. iiS':* EXCYCL. pi. ^^o.Jig. 3. Var. b. ) Testûjasciis rubris obsoletis. Lamk. Anim. sans peit. tom. 5. pag. 5a8. n°. 32. Celte espère avoisine la précédente par sts rapports, mais elle est encore plus arrondie, plus bombée, et ]ilus sensiblement inéquivalve. Les valves sont très-épaisses , tinement striées sur les crochets, et chargées de rides transverscs assez grosses, souvent onduleuses dans le reste de leur étendue. Le pli postérieur est peu profond ; le bord cardinal , assez épais , oll're sur cliaque valve deux dents inégales , obliques , dont la plus grande est bilide. Les dcuis latérales de la valve gauches soni peu saillantes , tandis qu'elles se re- lèvent en crochet dans la valve droite. Les im- pressions musculaires sont semi-lunaires , très-su- perlicielles ; l'iuiprcssion paléale qui les réunit, présente une échancrure ])0siérieure profonde, très-élargie vers sa partie moyenne. Celle coquille est toute blanche en dedans n en dehors; on trouve quelquefois des individi - revelus vers les bords d'un épiderme tiès-min(HEUN. Conch. tom. 6. tab. l3. fg- 122. 12^. EncvcIv. pi. 291 . fig. 4. a. b. c. d. Lamk. Anim. sans rcri. tom. 5. pag. 5ïO- n°. 3i. Cette espèce a une forme très-analogue ii celW qui précède; elle esl suborliiculaire, inéquivalve , presque équilatéralc, convexe, fort épaisse, d pourvue, sur le côté postérieur, d'un pli profond c(ui produit un angle à ))eine saillant sur le bord. Ce qui rend cette espèce remarquable, el < 11 même temps très-facile ;"» rcconnoîlrc, c'est que I.1 surface extérieure est couvcrlê d'écaillcs redres- sées, disposées assez régulièremenl en quinconce : (cs éi ailles, sulilamcllifurraes , sont légèrcCDcnt courbée» dans leur longueur. En avant du irt - TEL chef, qui est assez saillant et poinlu,se trouve nne lunule déprimée et lancéolée. Le bord cardi- nal est ('pais; il présenle sur chaque valve deux dénis t]èî-inéi;ales , dont la plus grande est pyra- midale et bifide au sommet. Les dents latérales sont fort écartées, et plus saillantes sur la valve droite que snr la gauciie. Les impressions mus- culaires sont superficielles , ovales et semi-lu- naires. La coloration de cette coquille est peu varia- ble: sur un fond d'un blanc-laiteux on remarque quelques rayons longitudinaux , formés de taclies irrégulières d'uu brun-roussâtre pâle. A l'inté- rieur, les valves sont toutes blanches. Cette coquille , assez commune dans les collec- tions, se trouve dans l'Océan indien. Elle est auisi longue que large : son diamètre est de 55 millim. aS. Telline rayonnante, Tcllina crassa. T. testa saborlucu/utù , !7ici'assatù, tmnsrer- sim sti/catù , albidâ , roseo radnità ; umbonibus purpurascentibus , tntùs sœpè saaguiiico-macu- latà. L:sTEn, Cnnch. tab. 299. fig. 106. TLr^CYCL. pi. 2Ç)\.fig. 5. Tellina crassa. PENN.i.iNT, Zool. brit. iom. 4. pag. 73. tab. ifi.fig. 28. Venus crassa. Ç>my.i,. pag. 3288. I-AMK. Aniin. sans veit. toin. 5. pag. 629. 71". 35. Cette coquille, ovale-obronde , est légèrement déprimée, inéquilalérale , sensiblement inéqui- valve: son côté autérieur, qui est le plus grand , e-it arrondi comme le postérieur ; le pli de ce côté est à peine marqué. La surface extérieure est or- née de stiics Iransverses, nombreuses, arrondies , très-fines sur les crochets, mais grossissant assez rapidement vers les bords. Le bord cardinal est étroit, mais épais; on y observe sur cliaque valve deux dents très - inégales , dont U plus grande est toujours profondément bifide. Les dents latérales sont fort saillantes sur la valve droite; l'antérieur est très-grande, pointue et (py- ramidale. Les impressions musculaires sont ova- les, semi-lunaires, et l'rnipression paléale a une échancrura profonde qui remonte obliquement vers le bord cardinal. La coloration de cette coquille est peu variable; elle est d'un blanc pur ou d'un blanc-grisâtre, sur lequel se dessinent un assez grand nombre de •ayons étroits d'une belle couleur i-pree A l'intérieur, les valves sont d'un blanc-jaunàtre , et l'on y remarque quelques vergelures d'un rv)6e vif. Cette coquille, dont le test est fort épais, se trouve assez fréquemment dans l'Océan d'Eu Sj longueur eside 42 milU lar ope. de 5j TEL ioi5 24. Tellixe doigt-d'aurore. Tellina lœi'igata. T. testa orbiculato-oi'atà , disco hvvigatâ , ver- sus inatginem stiiato-sulcatà, albid.ij radiis mar- gineque aurantiis j iiymphis injlexis. Tellina lœ fi gâta. Lin. Gmel. tz". 20. Chemn. Conch. toin. 6. tab. \z. fg. lii. ScrRdETTER, Eml. toin. 2. paq. G4Q. tab. 7. f'g. .0. Lamk. Anini. sans vert. tont. 5. pag. Sif). n". 56. Cette qoquille est une des belles espèces de Telilncs; elle est ovale-oblongue, équivalve, iné- qiiilatcralo , mince; le pli postérieur est peu pro- fond, il aboutit à un angle ubtus qui forme l'ex- trémité postérieure. La surface extérieure est lisse et brillante; on y remarque des tries d'accroisse- ment plus ou moins multipliées, selon les iii.iividiis. La charnière est étroite; on y remarque une seule dent cardinale simple sur chaque valve, et de chaque côté des dents latérales peu saillantes. Les impressions musculaires sont ovalaires; elles sont tellement superficielles qu'on les distingue à peine. La coloration extérieure consiste en ra^'ons lon- gitudinaux assez larges, d'une belle couleur au- rore-pourprée, sur UQ fond d'un blanc-jaunâtre. A l'intérieur, les valves sont d'un jaune-soufré et d'un rouge-pourpré irès-pâle sur les bords. Celte coquille, recherchée des amateurs à cause de sa belle ccloraiion , se trouve dans l'Océan in- dien. Sa longueur est de 5o millim. , et sa largeur de 65. 25. Telline langue de chat. Tellina lingua felis. T. testa rotujidato-oratâ , pnsticè obtusissimj , albà, radiis roseis pic ta j squamulis lunaiis , quincuncialibus. Tellina linguajhlis. Lin. Gmel. pag. 0229. RuMPH. Mus. tah. 45.j!g. g. KnorRj Vergn. tom. 2. tab. ■J.-.fig. ï. Cheun. Conch. tom. 6. ;■(//'. 8._//g. 65. Encycl. pi. 289. //g. 6. Lamk. AtU77i. sans vert. tom. 5. pag. 53o. 71° 07. Coquille très-éléganle , qui a des rapports, par ses caractères extérieuis , avec la Tellme râpe, mais qui s'en distingue facilement par sa forme et sa coloration. Elle est ovale-subiransverse, iné- quilalérale; son côté postérieur, qui est le plus court, obliquement tronqué, est muni d'un [il! profondément sinueux. La suil'ace extérieure est couverte d'écallIes redressées, petites, étroites pointues, disposées en quinconce serré, d'une et grande régularité. La charnière est assez étroite: on y trouve sur la valve droits, deu.x roiô T E L deali liès-ini^gales, doot la posléiieuie, qui est la plus grande, est proi'oodéaient hilubée; sur la valve gauche on ne trouve qu'une seule deal an- térieure, ohlique et bifide au sommet. L'impres- sion mu^culail'e unîdrieuie est ovaleoblonj;ue , la posléiieuie est petite et arroiiiiie ; l'iuipressioii paléale est sinj^ulièie , en ce que sou bord supé- lieui- remonte fort haut dans l'intérieur des v^ilves. La coloration de cette coquille est assez cons- l.uile; le plus souvent le crochet est orné d'une belle couleur pourpre, tandis que le leste de la coquille est d'uu blanc cdalunt. Dans plusieurs individus, quelques ra_yons de la niême couleur, mais plus pâles , descendent du crochet vers le bord inférieur. (^ette coquille, lechercliée des amateurs, est assez rare dans les colleciions; elle vil dans l'O- léan indien. Sa long,ueur est de 3b niilliin. et sa largeur de 5o. 26. Telline contonrnt'e. Tellina lacunosa. T. testa rotiindato-ODatâ , ventricosâ , tenui, trcinsversïm striatâ , inf'eiriè medio deprv.isâ, con- torto -lacunosa ; dcnlibus lateralihus iiul/ts. Tellina lacunosa. (>uemn. Conch. toin. tj. tab. y. fi g- 78. Tellina papyracea. Gmel. n° 10. Kncvcl. pi. 290.//^. 14. Lamk. Aniin. sans vert. toin. 5. pag. 53o. n". 39. Testa, fossili. Tellina tuinida. Baoccn. Conch. Juss. subap. pag. 5t3. n". 9. pi. i2../ig. 10. a. b. Cette coq^uiUe n'a pas complètement les carac- tères des Tcllines , et cependant on ne pourroit pas la placer dans un autre genre. Elle est ovale- obronde, très-bombée, à crochets subcordiformes et proémiueiîs; elle est étjuilatérale, équivalve; son test est mince et fragile. Sur le côié posté- rieur se trouve un double pi tiès-prolond. La surface extérieure est lisse et marquée de stries d'accroissement plus ou moins multipliées. La char- nière et assez épaisse; on y trouve sur chaque valve une seule dent cardinale, pyramidale, lau- tôt simple et ({uelqueluis bilide au sommet, i^es impressions musculaires sont irès-grandes : l'anté- rieure est ovalesemi-lunaire , la postérieure est arrondie; toutes deux sont très - superficielles. L'impression paléale a une échancrure poslé- iituic profonde, remarquable en ce (jue sou bord supérieur reiionle vers la cliaruicre , et , après quelques inilexions , fait un large cions musculaires sont petites j l'anléiieure est ovale et étroite; la postérieure est arrondie; l'impressiom , palcale très-prclondément écliancrée , remonte jusque près de l'iuipre.'-sion niusculaireantcrieure. La surface extérieure, lisse, est élaf;ée par des accroisseiuens irréguliers. Il existe plusieurs variétés de coloration de celte co- quille. On trouve des individus'd'un blanc-jau- nàtre ; d'autres d'un blanc-rosé , avec les crochets d'uu rouge pourpré et quelques zones tiausverses d'un rose pâle; enfin, il en est d'autres qui sont d'uu rose assez vil", uniforme. Les valves sont à 1 loiérieur de l.i niêoie couleur qu'au-deliors. Ou trouve très- communément cette coquille dans l'Océan d'Europe, et surtout dans la Manche. Sa longueur est de 22 millim. et sa largeur de 28. 29. Telline himaculée. Tellina himacuhita. T. testa trianguln-subrotundâ , latioie , Icc^'i , ulbidâj l'ntùs iiiaculis daabus, sanguine is. Tellina hirnaculata. Lin. Gmel. nP. 71. (Ihem.v. Conch. tom. 6. iab. x'h.J'ig. 127. EnCTCI.. pi. 2(jO.J'/g. Cf. Lamk. Aniin. sans x'eit. tom. 5. pag. 533. (Coquille épaisse ef solide, ovale-obrondc, équi- latéraie, à crochets petits et peu obliques, et ue présentant sur le côlé postérieur qu'un pli liès- obscur. La surface extéiieure est striée irrégu- lièrement par lies accroissemens mutipliés. I^a charnière est assez é|iaisse : on 3' trouve sur la valve droite deux deuts simples, étroites et diver- gentes; sur la valve gauche se trouve une seule ddut épaisse , conique , non bifide au sommet. Les i npressi uis musculaires sont très-écartées ; l'an- lérieurft, oblongue et étroite , est légèrement exca- vée; tandis que la postérieure, petite et arrondie, est su])eificielle. L'impression paléale présente une échancrure à bords |iarallèles, proportionnelle- ment moins étendue que dans la plu()art des es- ))èces. La coloration de cette coquille la rend Ijcile à distinguer : sur un fond d'un blanc pur, elle est ornée, sur chaque valve, de deux taches pourprées , oblongues , qui descendent sur les côtés antérieur et postérieur, et disparoissent peu à peu. A l'Intérieur, cette coquille est blanche et ornée d'une petite tache pourprée sur l'impression inuscuhiire antérieuie. Celte petite coquille, rare dans les collections, vient de l'Oix'an d'Europe, d'après Lamarck, Si longueur est de i5 millim. et sa largeur 19. 30. Telline patellalre. Tellina patcllans. T. testi eHivtic.î, comp'ressii/scit/j; stri/s tntns- Uist. Nui. des Vers. Tome U. T E L 1017 l'ersim subccfjualibus , tenuissimis; cardine biJtn- talu. Var. a. ) Testa mininij, siibstriiità. Lamk. Ann. du Mus. tom 7. 252. n°. i, el tom. J2. pi. ù,\.fig. 9. a. b. Ibid. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 534. n". \- NoB. Descript. des Coq.Jbss. des eni>. de Paris , tom. I. pag. 77. /)/. w.fig. 5. 6. i3. 14. Il n'est point douteux que cette coquille n'ait les plus grands rapports avec la Tellina remies. ■ On peut la considéier comme une variété de gran- deur, qui se dislingue encore par s n angle posté- rieur plus obslus et par ses stries plus profondes; du reste, même forme, même épaisseur et même charnière. Celle coquille est grande , peu bombée, elli plique , c de hues stries qui disparoissent e crochet; celui-ci est poinlii, peu courbé; la lunule et le cnrselel sont profond;. La variété diflere en ce qu'elle est plus petite, et ne présente que des stiies superficielles et peu apparentes ; ce qui, au premier aspect, la feroit pieadi e pour une coquille lisse d'une autre espèce. La longueur est de 45 millim. et la largeur de 55. La variété a 28 uiillim. de long et 04 de large. 3i. Telline érvciii ide. Tellina crycinoide'. NoB. T. testJ Oi'ato-subtiigonà y dep?essinscuU , dé- ganter sulcataj sulcis transifeisalibus, planulaliSi l'alvâ dextrâ prnjlmdiore . Var. a. ) Testa sulcisjreqnentionbus. Nos. Descript. des Cnq.foss. des env. de Paris , tom. I. pag. 78. pi. I I. fîg. II. 12. La forme de celte Telline la rapproche de li Tellina patellaris, dont elle se dislingue néan- moins au premier coup d'œil. Elle est ovale, suh- Irigone, assez mince; sa valve droite est cons- tamment plus profonde que la gauche; elle est élégamment sillonnée comme la Cyiherea erycina , seulement les sillons sont plus rapprochés; elle présente un pli foiblemenl marqué à son angle postérieur. La charnière offre deux dents cardi- nales sur la valve gauche et une seule sur la valve droite; ses dents latérales sont très-pronon- cées ; la lunulaue est plus approchée de la char- nière que l'autre : la variété ne diU'ère que par dos stries plus fines. Cette espèce furt rare a 40 millim. de longueur et 52 de largeur. 32. Telline élégante. Tellina elcgans. Xob. T. testa ot'atn-ellipticâ , tenuissimà , Jragilis' simJ, stnis legiilarilnis trtr/isfersis ornatu; cardine bidentatn , altero unidentato j dente prnfandè hifido. NoB. Descript. des Coq.Jriss. des en^'. de Pans, loni. I. pag. 78. pi. w.fig. 7. 8. N n D II D u * loiS T E L N Celle cLarmanle coquille n'est peul-ûire qu'une variété de la Tellina erycinoidcs , dont elfe a à ueu piès la forme ; cependant elle n'acquierl jamais le même volume, elle reste toujours petite : elle est plus mince et tri's-fragilo. Ses stries, qui sont iiiies, rapprochées et très-ri^gulière, rendent son .-■•ipect plus anréable : elles sont à peine flexueuses dans l'endroit du pli , qui est peu apparent et (jiielquefois nul , surtout sur la valve droite. Une des dents cardinales est profondément biiide. Lon- {;ueur 2.1 millim. , largeur 5o. 53. Telline sinuée. Tellina sinuata. Lamk. T. testa ot>atoellipticâ,posticè relusâ,depressâ, subsinuatâ ; striis Iransfersïs, tenui'ssimis. Lamk. Ann. du Mus. toin. 7. pag. 233. n°. 4, et loin. 12. pi. ùfl.fig. 8. a. b. NoB. Descript. des Coq.fiss. des erw. de Paris, pag. 7g. pi. w.fig. i5. )(). C'est avec juste raison que Lamarck {loc. cit. ) demande si la Telline sinuée est sufllsaniinent distincte de la Tellina lacunosa de Cliemnilz {Conchyl. toin. 6. pag. 92. tah. Ç). Jig. 78), Ijgurée dans l'Encyclopédie (pi. 2tjo. Jig. 14). A en juf^er d'après les lif^ures, il y auroit une très- grande analoo^ie. Cependant la fossile se distin- j^ueroit par les dents latérales qui ne sont point dans la lacunosa, et par le sinus qui est moins profond et [jIus vers l'extréniilé de la coquille, ijiii est ovale, elliptique, à côté antérieur court, iinueux. Elle est finement slriée, profonde; sa charnière a deux dents cardinales. Cette espèce est fort rare; elle est lonij^ue de 27 millim., et lari^e de 35. 34. Telline lunule. Tellina Linulala. Nos. 7". testa suborbiculatâ , cnrnplanatâ , posticè ri'fusâ, subplicatîi striis transfersis, subtilissirnis. Var. a.) Testa sublcetiigatû. Dona.v lunulata. Lame. Ann. du Mus. toni. 7. pag. 23o, et loin. 12. pi. 41 .Jig. 5. a. b. Dona.r lunulata. Def. Dict. des Scien. nat. Non. Descript. des Coq.Jliss. des eni>. de Paiis, pag. 79. pi. I 1 .Jig. 3. 4. Je suis étonné que Lamari k se soit tronip(' 5ur le genre de ce'te coquille; il faut qu'il n'eu ait vu qu'un individu, car s'il en avoil observé plusieurs, il auroit reconnu le pli irré^ulicr des 'J'ellines, et l'auroit indubitablement jTacé dans ce iienre. Ayant recueilli moi même à Iloudan un assez grand nombre d'individus de celle espèce, et les |)ossé- danl à tous les âges , il m'esl facile de décider celle (jucsiion. La Telline lunulée est suborbiculaire, iiè»-mincc, fragile, peu bombée, présentant, ( onimc les Tellinej , un pli qui esl ici moin» pro- ooncé. Lcssiries qui couvrent la surface extérieure ibol Irèi-régulicrcf, arrondii» et e.Miêjiemcui T E L fines. La variété qui vient de Yalmondois te reconnnîl à sa surface presque lisse; les stries ne paroissenl que sur les côlés et surloul celui du pli. Longueur 22 millim., largeur 24. 55. Telline rosirale. Tellina rostralis. T. testa oblongo-transfersd , angustJ, tmns- çcrshn sulcatuj latere poitico rostrato , subangu- lato. Var. a. ) Striis transversis , subito in medto bifidis. Lamk. Ann. du Mus. toin. 7. pag. 234- ""• i> , el toin. 12. pi. 4\ .Jig. 10. a. b. NoB. Descript. des Coq.Jbss. des env. de Pans, pag. 80. pi. 11. Jig. I. 2. Il n'est point d'espèces plus faciles à reconaoilrs que celle-ci; sa forme alongée transversalement, son bec assez long, séparé par une siuuosilé du bord inlérieiir ; les stries fines et obliques qui sont sur la surface ei qui s'arrêtent subilemenl près de l'origine du bec; les stries lamelleuses qui sont eiiire les deux angles du beCj ainsi que la char- nière, qui ne présente que des rudimens de denli latérales, suffisent pour la caractériser. Laman k n'a connu que de petits individus de celte espèce. Nous en possédons qui ont 20 millim. de lon^ sur 5o de large. 36. Telline à fines siries. Tellina tenuistna. NoB. T: testa ocato-tianscersâ , subtilissimè ttriatà; st/iis dcpirssis , planulatis , regularibus j dent» caidina/t unico, pmj'undà bifido ; dente laterati unico. Var. a.) Testa ti ansversiore ; stiiis exiguiorihus, subnullis. NoB. Descript. des Coq.Jbss, des eni>. da Paris, pag. 80. pi. w.fig. 9. 10, et/>/. x^.Jig. 5. 6. Celle coquille, fort rare, est très-bien caracté- risée par sa forme ovale, par ses croiliels proé- minens , par sa charnière qui n'a qu'une seule dent cardinale , bifide, jusqu'à la base , et une seule dent latérale placée au-dessus de la lunule; enfin, par ses stries très-fine», plaies el irrégulières. Le pli de l'angle postérieur est bien prononcé; les si net y sont plus relevée». La vanélé qui m'a élé com- muniquée par M. lirongniarl est de l'ariics. Elle est plus transversale cl ses stries sont moins pro- noncées el plus rapprochées; elle semble liisa k l'œil DU. Longueur J2 millim., largeur 5o. 37. Teiliks obronde. Tellina tubratundaia. NoB. T. tcstJ orUculalà , prr^JundJ , crassJ , ttnuts- siiiià slriat-i , laiiiellosà , poslicà subplicatj,' cai- dinc bidcntiito , oltcro iiriiduitato; Jcnte lulcru/t TEL Knn. Dcfcript. des Coq.^fuss. desenf. de Paris, pag. 8i. pi. \2..Jis;. 16. 17. Coquille assez grande , orbiciilaire , qui a bcau- Boup de rappoiis avec la Telline ra_yonnaiile , Tellina CAcw^tf Lamk., mais qui n'est point son analogue; cependant, comme elle, elle n'a qu'une lenle dent laléi'ale; l'impression abdominale est parfaitement semblable, la dtsposilion des dents cardinales et la forme du pli ant<5iieur le sont également. Mais dans celle-ci , les stries sont lamel- leuses et très-fines ; dans celle là , elles sont obtuses et larges : l'e^pcce fossile a d'ailleurs plus de pro- fondeur et d'épaisseur que la vivante. liOugueur 04 niillim., largeur 38. •SCTELLiNElamelleuse. Tellina laineUosa. Non. T. testa rotundato-suhtrigonà, lamellosii; laniel- lis obtusis, concentricis, regulanbus; smu postico Jèrè nullo. N'iB. Descript. des Coqjbss. des enc de Paris, pag. 81. pi. 1 -i-fig. 3. 4. L'individa que je possède de cetle coquille coasiilue une espèce bien tranchée et très facile à Earactérjser; outre sa forme, qui la rapproche de la Tellina lunulata, elle est élégamment couverte destries lamelleu.es, concentriques, régulières, qui se rapprochent d'autant plus les unes des autres, qu'on les voit plus vers le crochet, qui au sommet est lisse. Le pli postérieur de cetteTelline est peu sensible; il sembleroit même qu'il n'e.xiste pas, 51 on ne voynil la valve postérieurement du «Ole de l'angle. La charnière e^t étroite et munie de deux dents cordinalcs et de deux latérales, dont la postérieure est peu prononcée et plus rappro- ehée des cardinales, Cetle coquille, fort rare, a ig millim. de longueur e( 21 de largeur. 39. Telline scalaroïde. Tellina scalamidcs. Lamk. T. testa ottato-elliptici , compressa , subangu- latâ; striis transuersis, lainellosis , reniotiusculis , tenuibusj cardine bidantato. Lamk. Ann. du Mus. loin. 7. pag. 253. n". 2, et toin. 12. pi. é,\.fig. 7. a. b. NoB. Descript. des Coq.Juss. des eni>. de Paris, pag. 3i. pi. i2..Jig. 9. 10. Celte coquille est assez grande, elle a pour la forme quelques rapporls avecla Tellina patellaris. Elle est m )ins triangulaire, moins épaisse, plus équilalérale; elle est élégante, couverte de stries lamelleiises assez écartées, qui ressemblent, dit Lamarck, aux marches d'un large escalier. Le pli jlnueux est peu profond, non indiqué par des côtes saillantes, et l'angle antérieur est peu prononcé. La charnière présente deux dents cardinales , dont la médiane est profoadémeut bifide, et quelquefois TEL lOIQ une des parlics est plus courte, cl semble cire une petite dent détachée; rimjiression abdominale est médiocre. Les individus qui se trouvent à Senli? sont proportionnellement plus longs. Longueur 53 millim. , largeur 5i. 40. Telline bianjrulaire. Tellina biangularis. NoB. T. testa oçatoelliplicâ, tenuissimè striatâ, sub- lamellosà, posticè biangulatâj striis erectis, lamel- losisijiie inter angulos. NoB. Descript. des Coq../oss. des enf. de Paris, pag. 82.pl. 12. /ig. I. 2. Il seroit facile de confondre cette espèce avec la Tellina scalaroides; elle a ellèctivement avec elle beaucoup de rapports : ce n'est même peut- être qu'une variéié, cependant elle se dislingue par ses stries plus fines , moins régulièrement espa- cées, moins lamellenses; par sa forme plus trans- verse, et par son pli très-fortement marqué; par deux angles saillans qui se dirigent obliquement vers les crocheis. Entre ces angles, les stries se relèvent en lames régulières et élégantes. L'angle postérieur est assez large, saillant et bien indiqué par un sinus du bord. La lame cardinale est étroite; elle porte sur une valve deux dents cardi- nales dont l'une est bifide et sur l'autre une seule. Longueur 34 millim. , largeur 5o. 41. TiLLiNE pelil-bec. Tellina rostralina. Nos. T. testa ovato-elongatâ, tenuissimè striatâ; striis anticè sublainellosisj çardine unidentato in utrj.- que i^alfâ. Nos. Descript. des Coq.^foss. des eni>. de Pari', pag. 82. pi. i^.J'ig. i3. 14. i5. Il est probable que l'on aura pris cette petite Telline pour de jeunes individus de la Tellina rvstralis. Ellèctivement, comme elle, sa forme est transversale, ovale, presijue équilatérale; mais ce qui 11 disiinguc, c'est d'abord sa taille, qui reste conslammenl bien moindie, et ensuite la forme de son bec, qui est peut , non anguleux , non ludi- que par un sinus du bord, mais seulement un peu llexueux , et chargé dans toute sa longueur par des stries laraelleuses, qui s'abaissent vers l'angle posté- rieur pour devenir obtuses et être moins appa- rentes. On sait que celle disposition des stries est à l'inverse dans la Telline rosivale, oii elle se voient beaucoup mieux postérieurement que vers le bec prolongé que forme l'angle antérieur. Ici cet angle est arrondi au lieu d'être carré. Le plus grand individu que je connoisse de cette espèce n'a que 10 millim. de longueur sur 22 de large. 42. Telline carinulee. Tellina carimiLita. Lamk. T. testa orhiculato-cllipticâ , utmque latere Nnnnun a * loao TEL "otiindalij; lamcllis tenuissimis , ereclis , carinu- uitts; latcre postico vix sinuato. I.AMK. Ann. du Mus. iom. 7. pag 232. n". 3. Non. Descript. des Coq.Jbss. des enç. de Paris, pag. 83. pi. i7>.//g. I. 2. Celle coquille a dii rapport avec la Tellina scalaroides; elle esl inlermddiaire enlre elle el lu Tellina subioluuda : ou la disllnt^ue nôaDinoiiis (ie l'une el de l^autre avec lacililc. Elle esl plus <5paisseet moins s^rande que la première; .'îa forme esl |lus arrondie; ses siries lameileiisrs sont plus fines et plus trauclianles; son pli sinueux à peine inarqiit'; sa lame cardinale est ])lus élroite; les dents cardinales sont au noiibre de deux , une jietile, simple, et une grande canalicuice en dessus. Ou ne peut la confondre avec la Tellina subro- tunda , car elle est plus grande, plus iransverse , son pli est moins prononci^ , ses lames plus distanles et plus lines, sa deul <:ardinale moins sirande el moins profoudémeiit Litide; elle n'a qu'une seule deni laldralo Irès-forle, |ivramidale , siluée poslé- iieuremeat à la lunule, l'autre est avortée. Lou- f;ueur 07 luilliiu. , largeur ûp. 43. Telline donacialc. Tellina donacialis- I,.1MK. T. testa ovalo-ohliquâ , subtrigonâ , inccquilu- tcrà, Icevigatà, tenuisshnâ ; lateie postico pei-brevi, rix inJle.to ) subanguluto. liAMK. Ann. du Mus toni. 7. pag. 233. n°. 5. NoB. Descript. des Coq. fuss. des env. de Paris, pag. ôZ.pl. 1-2.. Jig. 7. 8. U. 12. Var. ) Testa majore , suhstnatâ, suhivquifaterû. Quant à la forme de celte espèce , elle a beau- coup d'analoi^ie avec la Tellina elcgans; cepen- dant elle est ordinairement moins {grande, son bord anlfîrieur est plus court el elle est d'ailleurs toute lisse. On n'aperçoit sur sa surface que quel- ques slriea d'accroissement; sa forme sublri^one et son bord antérieur Irès-courl lui donnent l'ap- jiarence d'une Uonace; son an};le postérieur esl arrondi, peu saillant , el le pli sinueux qu'il parle <'st peu sensible. On remarque à la cliaruière deux dents c.irdiiialcs dont une esl profondément bifitle et cunéiforme; les dents lalérales sont bien s;iil- lantes. La variété ne dillorc que par \\\\ peu (ihis de grandeur et par quelques siries assez réj^ulières qui se voient sfirlout vers le bord postérieur. Son pli est un peu mieux marqué; elle esl aussi moins inéquilatérale. Longuenr 20 millim. , lar- geur 28. La variélé est longue de 23 millim. et larj^e de 3i. 44. TïLLiNE cornéoie. Tellina corneola. Lamk. T. lesta ovato • transvorsâ , pellucidj , postieà xithangulalâ ; sinu peispicuo ; slriis transfersis, siibtilissimii. TEL Î/A'\:k. Ann. du Mus. tom.'j.pog. 234 n"."]. N'oB. Descript. des Coq.foss. des env. de Pans, pug.Q4. pi. m.fig. 4- 5. Var. a.) Testa opaciore, lcvi>igattore; striis vtx perspicuis. Var. b. ) Testa opucioiv , striis cminentio- nlnis. Les siries de celle espcce sont si fines qu'elles s'aper(;oivent à peine à l'œil nu ; elles son» trans- versales et très-rapprocliées , elles disparuisient sur les crochets ; l'angle postérieur est petit, un peu obtus; le pli sitiiieux est assez bien marqué. Kilo conserve une Iranspaience assez grande , comme cela arrive à la pluparl des coquilles de la couclie iulérieuie de Grignon. l'Ille a quelques rapports avec la Telline donaciale : cependant, ouire les siries qui l'en distinguent , elle est aussi plus transverse et moins inéquilalérale ; elle est aussi plus pelile. La variété a. semble aussi sans shies ; elle est aussi moins transpareule telle vient de MauUe. La variété b. a au contraire les siries iri's apfiarenles et sublamelleuses sur l'angle posté- rieure. Elle vient de BracUcux. Lon^^ueur 14 mill., lai-curai. 45. Telline lucinale. Tellina lucinalis. Non. T. testa Totundatd , subgibbosû , Lri'igatâ , œquilatcrd ; latere antico vix sinuato ; dente la- tcrali unico. NoD. Descript. des Coq Jbss. des env. de Paris, pag. 85. pi. i3. fig. 7. 8. Cotiullle obi onde, assez semblable pour la forme à certaines Lucines , mais biea dislincle de ce genre, quoique son pli sinueux soit indiqué seulement par une légère déviaiion des stries d'ai'croissemenl. 1,'exisience de la sinuosité de l'impressiou du manleaii , la dispoîiiion de la charnière, el surlout la forme des impressions musculaires, ne doivent laisser aucun douie sur son genre; elle esl profonde, miuce, lisse; son crochet csl assez saillant ; sa lame cardiuale est élroite: elle porte deux dents cardinales simples el une seule denl latérale, la postérieure; l'anié- rieiiru élaiil oulièreuient avortée. Longueur 18 millim. , largeur 20. 40". Telline ampoule. Tellina pustulu. Non. T. testa Ofalo - rotundâ , posticè subplicalâ , teniiissiinis lantellis concentricis ornatù , pcllu- cidà ,yiagilissimj , subirqutlaterJ. Non. Descript. des Coq. foss. des cnt'. dt' Paris, /7«i'. 85. pi. iZ.Jig. 9. 10 11. Colle Julie coquille csl exirêmement mince cl très-fragile; elle esl pelile , gonllée , cbnVgée de lames très ■ lines , liès-serrées cl très-caduqiici , ne laissant à leurs pl.ices que des suies Irès-line» qui disparui:>:icnl sur les crucLtts; elle csl prci({uu 1 E N (^quilalei-ale. Son pli sinupux est plus ou moins niitiqucj il est indiqué dans tous les cas par la (ii'viation des stries. Sa lame oardinale est jirejqiie linéaire, excepté dans le milieu, où elle s'élargit pour donner inseï lion à deux dents cardinales sur une valve, à une seule sur l'autre. Dans quelques individus les dents latérales sont avortées; dans li autres, et nous en possédons une valve, el es sont Lien apparentes. La lona;ueur de tetle co- quille est de 12 millltn. el sa largeur de l 5. T^LINIDE. Genre élaMi p.ir Lamarck dans son dernier oiivraj;e pour une coquille très-voisine des Tel- Iines, qui n'en dilTcre que pai- le pli postérieur, (jui est moins maïqué , et par l'une des dents la- TER ÏÏÏTl raies , qni est Ires- le de la cLarnière. Ne ne pensons pas que ces caractères soient suIRsans pour un bon genre, et, sous ce rapport, nous sommes d'aciord avec M. de Blaiuville, qui a joint les Tellinides aux Tellines. Voyez ce mut. TELLINIDES. Tellinides. M. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne animal , a l'orme snus ce nom une famille (jiu i;omprend tout à la fois les familles des Litlio- pl'ages et des Nympbacéos de Lamarck. Nous n'avons pas compris pour quels motifs M. Latreille avoit ainsi réuni deux types de Mollusques assez dillérens dans leur organisatiou. Voy. Mollosques. TÉNAGODE. Guetlard, dans ses Mémoires sur les sciences et les arts {tom. 5. pag. 128) a établi sons ce nom, dès l'année 17741 "" genre qui est exacte- ment le même que celui nommé plus tard Sili- quaire par Lamank. P'ojez Siliqu.ubI. TENTACULÉES (Les). Cette famille, instituée par M. Latreille dans ses Familles naturelles du Règne animal, est la première dans l'ordre des Tectibranclies de cet auteur. (^Voyez ce mot.) Elle se compose , divisée en deux sections, des genres Phillirlioé , No- LuTlie, Aplysie, Actéon , DolabcUe et Bulline. Celte famille est inadmissible, composée comme "animaux dissemblables par leur organi- ell saiio TENTACULITES. M. Scblotlieim, dans son Petrçfactenkunde , a déciit et figuré sous ce nom de peliis corps fos- siles que l'on [lourroit prendre pour de petites Or- tbocérates; mais, d'après les nouvelles observa- tions de M. de Buoh, ces corps pourroient bien à certains Product U sur le bord cardinal des tuyaux q^^ui donnent vraisembia b ement pissage à des ligamcns. Voj. PaonucTui TERERELLUM. IvKin {Meth. ostrac.) a depuis long-iemps éla- bli ce genre, qui est absolument le même que celui que les auteurs modernes ont reproduit sous le nMi de Tarières. T'oyez ce mol. TÊRÉBRATULE. Terelmitula. ],inné, comme on le sait, confuridoit les Téré- braiiiles dans son genre Anomie , genre indigeste, dans lequel ou trouvoit les Hyales et d'antres coquilles étrangères à ce genre. On dut à Bru- guière la création du genre Térébratule ; il le proposa et le caractérisa dans le premier volume de ce Dictionnaire , eu lui conservant un nom que Linné et d'auties orycthograplies avoient depuis long-temps appliqué à des coquilles fossiles de ce genre, parce qu'elles ont le crochet de la grande valve percé d'un trou arrondi. Dès que le genre Térébratule fut convenablement circonscrit et séparé des Auomies, il fut adopté , et l'on n'eut plus à décider que ses rappoits. On ne put loni'- lenips admeltreceux indiqués par Bruguière dont la classilication est calquée sur celle de Linné. La classe des Mlutivalves, dans laquelle Bruguière introduisit s§n genre, ne pouvoit supporter un ])rufond examen; elle fut abandonnée par La- marck dès ses |ircmiers travaux : l'anatomie des Lingules, que l'on doit à M. Cuvier, servit puis- samment à fixer les rapports de ce genre d'une manière définitive. Nous ne reviendrons pas sur ce sujet; les détails que nous avons donnés à l'ar- ticle Brachiopodes , auquel nous renvoyons , peu- vent suffire pour faire couuoilre les cbangemens de peu d'importance qu'ont éprouvés les l'appoils des Térébratules. Depuis quelques années qne l'on a multiplié la recherche des corps organisés fos-iles, on a observe , dans les coquilles qui présentent les caracîères des Térébratules , des formes et des accidens remarquables qui ont déterminé la créa- lion de plusieurs genres, dont il reste actuelle- meut à apprécier la valeur. Quelques-uns, tels que les S-rigocépUales, Magas et l'entamère, ont été éiablis d'après la forme des appendices os- seuses qui sont dans l'intérieur des coquilles. Un autre, celui des Strophomènes , est fait seule- ment d'après les formes extérieures; un autre enfin , les Spirifères , contient à la fois plu- sieurs formes extérieures, et il n'est fondé que sur ce caractère accidentel de la conserva- tion plus ou moins parfaite de certaines par- lies dont tous les Brachiopodes sont pourvues. Aussi M. Suwer.'iy, auteur de ce dernier genre, y a-l-il rassemblé, d'une manière arlifiiielle, des ■rérébralules oblongues , ayaut le sommet de la grande valve percé d'un trou rond, et d'autres Térébratules transverses à charnière droile, dont le talon de la valve inférieure est ouvert par une large fente tuédiane et triangulaire; il y a mena© 1022 TER introduit quelques espèces dont la valve inf(?rieure n'a jamais aucune ouverture. Ces dernières co- quilles qui, pour la plupart, sont comprises par M- Sowerljy dans son genre i'roduclus, nicrilent une ailenlion parliculicie, parce qu'en elltt elles ont des caraclèros qui leur sont [iropi^. I,es Térdbratules, sans exception, quelles que soient leur forme extérieure et la structure des apo- physes de l'iuldrieur, ont touies le crocliet du la valve inl'ijrieure percé plus ou moins lurj^eiuent , et celte ouverture donne issue à un tendon plus ou moins prolongé qui sert à les fixer aux corps ious-marins. Les 'i'érébratules ne sont donc point des coquillrs libres ; elles portent avec elles le caractère indélébile de leur manière de vivre. Les Productus, au contraire, n'ayant aucune ouverture au cr.ichet , ont dû vivre libres et avoir par con- séquent des dill'érences organiques en rapport avec les habiiudes aussi dissemblables de celles des Térébratules. Ces caractères foudamenlaux nous ont paru suinsans pour ne jamais confondre les deux types qui les présentent. C'est pour celte raison (jue , n'attribuant qu'uti£ foible valeur aux formes extérieures, et ne considérant la forme des osselets intérieurs que comme des accidens spé- cifiques , nous réunissons aux Téréb»alules,el sans aucune exception , tuuies les coquilles qui ont au crochet de la grande valve une onverlure ronde ou triangulaire , tandis que , sans exception aus>i , nous rangeons dans les Produclus toutes les co- quilles térébraluliforrnes qui n'ont aucune ouver- ture au crochet de la grande valve. Nous avons la convicii ui que ces deux genres suffisent pour placer d'une manière rationnelle tontes les espèces qui sont actuellement connues. Voici de quelle manière ou peut expiimer les caractères de ce genre : CAnACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille inéquivalve, régulière, suîitf'gone, attachée aux corps marins par un pédicule court , tendineux ; la plus grande valve ayant un crochet avancé, souvent courbé, percé à son sommet par un trou rond ou par une échancrure triangulaire; charnière à deux dents; à l'intérieur, deux branches presque osseuses, grêles, élevées, fourchues et diversement rameuses, naissent du disque de la valve et servent de soutien à l'animal. Les Térébratules sont des cociuiUes générale- ment minces et cependant solides par la conlex- ture serrée des lames dont le test est composé; elles sont régulières, symétriques, très-inéqui- valves. La valve inférieure est la plus grande; le crochet de cette valve est ordin.iirenieut fort saillant, tandis que celui de la valve supérieure ne l'est pas, pulstpril rentre en dedans de la co- quille. D.ins ua très-grand nombre d'espèces, le trnchel de la gran.lè valve est percé à son som- Bifci d' Joc uuvertui'C arrondie plus ou moins grande, T E R peti lins étendu , régulier, triangulaire, à surfaf ieure plane et divisée dans son milieu p.i selon les espèces , et qui n'est point toujours en proportion avec leur volume. Dans d'autres es- pèces la charnière , ordinairement plus traïu- verse , rarement courbée, ordinairement dr"ii-o comme celles de certaines Arches , se prolonge dans la valve inférieure en une sorte de talon pl»u ou mi ' ' supéi une feule triangulaire plus ou moins élargie parfaitement symétrique, (^etle fente, par sa ba- sei-valions importantes à faire qui feront voir qu'elles appartiennent sans aucun douie au lyp» des Térébratules. Nous observerons d'abord qu if existe, parmi les esjièces vivantes comprises au- jourd'hui par tous les auteurs au nombre dis Térébratules, des espèces qui ont constanimrut une fente triangulaire au crochet de la grande valve , par exemple , la Tervbratula psittacea , e» d'autres qui ont un talon triangulaire postérieur, telles que la Tcrcbratula truncata. Il est une auie observation plus luiporlanle que celle-ci ; tout< s les Térébratules , quelle que soit leur forme, ont l'ouverture postérieure du crochet complétée en partie par deux petites pièces calcaires, triangu- laires, unies entre elles dans la ligne médiane, cl foiblenienl fixées au lest de la grande valve , dnul elles forment cependant une des parties ess< ii- lielles, puisqu'elles couvrent une partie assez con- sidérable de la surface supérieure que préseme I» crOchet. Lorsque ces deux pièces viennent à man- quer, elles laissent une feule triangulaire qui prolonge l'ouverlnre ordinaire du crochet. Si l'ouverture du crochet est tiès-petile, si elle es! faite entièrement dans l'épaisseur de ces pièce» triangulaires , dès qu'elles ^'existent |ilus , on n% peut pas avoir l'idée de ce (pie pouvoit être l'ou- verture postérieure du crochet , et il ne reste plus à sa place qu'une grande feule tiiangu' étoil close pendu ■ ' -■- i' - venons de dire \ tlon inspirée par les principes et la tUt-orie, mais elle est aussi le résultat de notre observation; ca» nous avons des individus dans lesquels la feule postérieure esl encore fermée p.ir les pièces, tan- dis que , dans d'auties de la même espèce, cella (ente est entièrement ouveric. La charnière dei Térébratules est telle, qu'on ne peut, sans la bii- ser, sépaier les valves. La valvf supérieure pré- scnle à l'iiilérie ur un appareil apopliysalre plus ou moins compliqué, qui sert, à ce (|u'il paroit , i soutenir les diverses parties de l'aniniul. M. de lllainville a remarqué un des premiers que, danslcJ Térébratules vivantes, chaque espère préscnloil dans cet appareil une forme et des nccidcnj parli- ciitiers. Ceseroildonc par son moyen quel'"» pour- mit déterminer rigoureusement Ici nombrcinei e»pècci du genre j mais si cela est praticable pour gulaire qui 1 la vie de ['..nimal. Ce que nous point seulement une indue- TER les espèces vivantes, il est impossible d'en faire le moindre usaj^e pour la faraude quantité des espèces fossiles, dont le pluss,rand nombie neseli-ouve que dans les roches duies dont, elles sont remplies. Il i'aiit donc, pour déterminer les espèces de Térébra- tules , avoir recours à des caractères arliliciels , et c'est là précisément ce qui rend si grande la diflî- culté et augmente l'embarras du naturaliste an mi- lieu d'un nombre considérable d'espèces variables par l'âge et les localités, et à un tel point qu'elles semblent passer les unes aux autres par des nuances insensibles. Ce que nous venons de dire sulTit pour fiire apprécier les dilllcultés sans nombre qu^il f.iut d'abord surmonter pour entreprendre avec succès une bonne mono{:^rapbie des Térébratules. I. TÉnÉBR.iTULF. vitrée. Tcrebratula t'itrea. T. fes/â ofatâ , x'entricosâ , hyalinâ , terniis- siriè /a't'; y note majore pruminente ; Ji Dargenv. Zoom, tab . iG. fîg. e. Ksor.R , Vergn. tom. 4. tab. M. fJg. 4. BoiiN , Mus. pag. 116. rign. (InEMN. Conch. ioin. 8. tab. 78.7?^. 707 — 709. Enctcl. ;;/. 23g. //^. 1. a. b. c. d. Anoniia vitrea. Gmel. /;". 58. Lamk. Anbn. s. vert. tom. 6. pag. 245. n". I. Coquille ovale-obronde , eiiflve, pres(]u'égale- meut convexe de chaque côté. Les valves sont lisses et étae^ées par des accroissemens plus ou moins multipliés. Examinées avec un verre i^ros- tissant, on les voit trèi-finement ponctuées. La vjlve inl'éiieure est plus grande que la supérieure; «on crochet, bombé et recourbé en dessus, dire à • ■m sommet un trou arrondi fort petit. A l'inté- rit'iir dr;s valves se voient deux apophyses laté- rales, lamelliformes, qui parlent du bord cardinal, t'avancent jusque vers le tiers de sa longueur, et sont jointes à leur sommet par une lamelle irans- verse fortement courbée dans son milieu. Les bords des valves sont simples, à peine ouduleux dan» les vieux individus. Toute cette coquille est mince, subtransparenle et toute blanche. Elle se trouve vivante dans la Méditerranée et l'Océan irdien, et elle est fossile en Sicile et en Morée. Sa longueur est de 07 mill. 61 sa largeur de 3i . • ï. TÉBÉBR.\TULE globuleuse. Teiebralida glo- bosa. T. testa rntunduto-oratà y l'enlncosJ , anti- quatà , albidû ; nate producti-i ; .joramine intigixi ; margine haud smuato. Enctcl. pi. -ihcj.fg. 2. Laiis. Anun. sans vert. tom. 6. pag. 246. n". 4. TER ioi3 Celle-ci est une des es[icces vivantes qui acquiert le plus graud volume. Elle est toute blanche, ova- laire, bombée; sa surface extérieure est lisse et irrégulièrement élagée parles accroissemens. La valve inférieure est plus grande que la supérieure, elle est bossue dans le milieu; son crochet pro- longé est fort grand, se relève en dessus, et il est obli([ueraent tronqué au sommet et percé d'ua trou arrondi fort grand. Les bords sont simples, mais ils oflrent dans le milieu une inflexion assez profonde. A l'intérienr de la valve supérieure, on remarque dans la ligne médiane une crêle sail- lante qui s'étend à peu près dans la moitié de sa longueur, et dt; chaque côté, partant des dents cardinales, se voient deux apoph^'ses courtes, obliquement inclinées, triangulaires, et dont les angles se prolongent en pointe aiguë. Cette coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, n'a point de patrie connue. Elle est lon- gue de 68 millim et large de 54. 3. TÉRÉBRATULE Lossue. Terebratula dorsata. T. testa subcordutâ, gibbâ, ex albido-cinereâ; striis iransversis temiibus; sulcis longitudinaUbut crebris i marglne denticulato , supernèjlejcuoso. Anomia dorsata. Gmel. pag. 3548. Chemn. Conch. tom. 8. tab. '/%.,/ig. 710. 71 i. Encycl./j/. 2i\2.fig. t. a. b. c. d. Lamk. Am'm. sans rcrt. tom. 6. pag. 246. n". 8. Cette Térébratule est arrondie, subtrigone. Se» valves sont inégales : la supérieuie es? creusée dans le milieu d'une gouttière peu profonde, et l'inférieure, très-convexe, est bossue dans le mi- miiieu. La surface extérieure, qui est très-finement ponctuée, présente un grand nombre de sillons longitudinaux fort réguliers, souvent bifurques vers les bords. Ceux-ci sont dentelés dans toute leur longueur, fortement sinueux à leur partie inférieure et moyenne, et présentant des dente- lures plus profondes dans la longueur du sinus. La croc-het de la valve inférieure est (liangulaire; sa suiface supérieure est presque plate, et elle est percée d'un très grand trou arrondi un peu obli- que : ce trou est complété vers le bord cardinal par deux petites pièces liiangulaires très-courtes. L'appareil apophysaire intérieur est assez com- idiqué; une arête médiane de la valve supérieure lui donne naissance à son extrémité antéiicure. Celle coquille vient de l'Océan indien ; elle ac- quiert quelquefois un assez grand volume. Les nuiividus de moyenne taille ont 55 millim. de diauiètie. 3. TÉRKKRATDLE rougo. TerebratuLi sanpiinen. T. testa oblongâ, inegu'ari, rubrâ, crebcrnmi impresso-pitnctalâ y stras trunsi'er.-ts iindtihifu ; ruargine denticulato^ U024 T i: R Terehmtida sanguinea. Leacb , Zool. mise pag-'/H. tab. 33. An Anomia capensis? Gjiel. Cheun. Coitch. tons. 8.ia/>. '^'J-J'g' 700? Lamr.. Anim. saiis vert. loin. 6. pog. 247- ""• 9- Celle espèce, très-rare et iros-recLercliée dans les collections, est reiiiai'i|uable pur sa couleur iou{;e , qui ne se montre que dans un Irès-peilt nombre d'espèces. Elle est ovale-arrondie , sub- f^lobuleuse; sa VaU'e inlérieure , beaucoup plus grande que la supt'rieure, se prolons^e en uu cro- «■hel assez i^rand (oiblement recourbé en dessu» , et perc(5 à son sorumct d'un très-j:,rand trou ar- rondi. La surface eMcritnne est irès-linement ponctuée^ elle Cil irrj^f^uliéremcnt éla^i'e par des accroissemens, et orm'e d'un assez <;rand nombre de petites côles lon;iiludinales, rdj^ulières et rayonnantes. Les bords sont linecuent dentelés, et l'inférieur présente une pelile inilexion peu proionde. A l'intérieur de la valve supérieure , on trouve une arêle lonu;itudinale médiane qui donne naissance à s.m extrémité inférieure à des apo- physes latérales forletnent recourbées et remon- tant vers la charnière. Celle coquille n'est point d'un grand volume; elle habile ks mers de la Nouvelle-Zélande. Sa lonj^neur est de 26 à 35 roillim. et sa largeur de J8à24. 5. TÉRÉimATUL!-: li'le de serpent. TcrehrxiluLi caput serpentis. T. testa ot'ali , planiitsculù , albidâ ; striis cojtcciitiicis j longitudinales decussanlibiis ; mar- £ine tenuiter dcnticuhilo, supemù à sinu exaruto. EscvcL. pi. 246. fig. 7. a. h. c. d. cf. {Jig. optima.) Anomia caput .lerpentis. Gmei.. Chehn. Conch. lab. '^.fig. 'j\-i. _ Anomia aurita. G m Et. GcAi.T. 2'esl. tab. g6. ftg. b. Anomia pubescens. Gmel. Iwjus speciei junior. Lamk. Anim. sans vert. tum. C- pag- 247. H". 10. La Térébralule lêle de s(:r|ifnt se distingue 1 len facilcuienl de ses conj^énèies; elle esl ovale- iiblone;ue, blanche, mince, pres([ue équivalv-e. La valve inlérieuie i-sl creusée dans le niilieu d'une };oullière larj;e et peu profonde; la valve supé- rieure esl régulièrement convexe : toutes deux sont cliarp,ées d'un j;rand nombre de sliici lonii- tiidinalci, ray.nn.inlc^ , plusieurs loM liifurquées dans leur lon<çueur; elles produisent de Irès-llues detileliircs sur le bord en y al)i)Uiiss.inl. Le liord inférieur est assez lur;;e, cl il i flVe uoe inflexion aiéJianc dont la couvkmI ■ est supérieuic. A l'in- TER iérieur de la coquille, on voit une double apo- physe saillante qui naît des dents cardinales de la, valve supérieure, et qui se réunissent à leur som- met par une lamelle laree et courbée, trilobée à son bord libre. Celle coquille, mince et transparente, c.ms,Mus. tab. 6.Jig. 14. CiiEMN. Conch. toni. 8. tab. 77. fig. 701. a. b. Encycl. ^/. 243, /îg'. 2. a. b. c. Lamk. Anim. sans vert, tom. C. pog. 247. n°. 11. •Celle espèce mériie de fixer d'une manière par- ticulière ralleniion des personnes qui s'occupent de l'application de la conchyliologie à la s!;éolo- f^ie; elle représente par sa forme certaines Téré- bratules des terrains iniermédiairi's , présentant comme elles wn talon aplati pour la valve inléricure cl un boid cardinal pies(|ue droit. Cette coquille esl irigone-arrondie, très-aplaiie, à valves presque éf^alps. L'infJrieure, un peu plus grande que l'au- tre , se termine supérieurement par un crociiet court, aplati eu dessus, lriaii obliquement re- Jevée, et dont les angles aigus ne sont point pro- longés. La surface extérieure de celle coquille semble lisse, mais examinée avec une forte loupe, on la voit très-finement ponctuée, et les pouciua- lions sont serrées, nombicuses, et semblables à un fin guillochis. Les valves de cette espèce sont minces, subiransparentes, très-lVagiies, et toujours d'une couleur d'un jaune d'and^re. ('ette coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, se trouve dans ie calcaire grossier pari- sien, à Parnes et à Mouchy-le-(]hâlcl. Sa lon- gueur est de 25 niill. et sa largeur Je 22. 10. TÉRÉBRATL LE ailée. Terebratula alatu. T. testa subtngonatJ , dihitatâ , subgibbà , su- pernè smu cafo e.raratd , ciebernme su/cal.i y nale breiù. Ekcycl. pi. 245.7%. 2. a. b. Var. b.) Testa minore , angustiore. ' La.iik. Anim. sans vert. tom. Li. pag. 264. n". ..Çi. (^ellc Térébralule est Irès-facile à disllnguer parmi ses congénères; elle est sublriangulaiie , Iransverse, assez épaisse dans le milieu, dilatée et amincie sur ses bords. Elle est divisée en lroi.< parties Irès-dislinctes , l'une, médiane, est formée par une profonde siuuosilé du bord ml.'rieur; les O o o o 0 o * 109.6 TER doux autres, lal(ji'ules, goal amiucies el dilat(5e5. La valve infdrieuie est un peu aplatie; elle se ler- miue supérieurement par uu crocliel court el très- poiiilu, médiorreinenl couri)»', et percé d'un Irès- pelit trou arrondi. La valve supérieure est irès- couvexe, bossue darii le milieu; l'une et l'autre sont ornées d'un jj^rand nombre de petits sillons longitudinaux et rayonuaus : en aboutissant sur les bords, ils y produisit des dentelures tines el aiiuës. Cette coquille semble assez commune , et se trouve uniquement, à ce qu'il parnîi , dans la partie inré:ieure de la formation crayeuse, lille est longue de 25 aull. el large de 35. 11. TÉRÉBRATULE ù liuit plis. Tercbratula oc- toplicata. S')vp. T. testa ovato-transi'eisâ , utriuquè gihberulà , ïOlundiitù , loTigitudtnalilar tenue costata ; ntar- gir/i/'us in medio valdè siiiuosis, octopltcatis. Sovv. Min. coiich. pi. i \^.J/g. 2. Bro«g. Géol. des enf. de Pans. pi. à,.f-g. 8. a. b.c. NoB. Descript. des Coq. caraciérist. des terrains, pu g. i}4. pi. g. fig. 3. (Coquille plus large que longue, très-bombée, trcs-inéquivalve, arrondie dans tousses contours. La valve .';upérieure est plus convexe que l'iulé- rieure; celle-ci esi terminée postéiieurement par un crochet peu saill.ti.t , qui présente au som'uet un très-petit trou arrondi. Les boids des valves sont finement dentelés, et leur milieu ollre une sinuosité prc fiinde qui est d'une largeur assez constante pour navoir jamais plus de huit côtes, et par conséquent, sur cette partie correspondante du bord, n'avoir jamais plus de huit dentelures. Celle coquille est lisse sur les crocliels , mais à peu de dislance naissent des rôles longiindmales rayonnanles qui abouiissenl aux bords. Ces côlei, au nombre de vingt-six à vingt-huit, sont symé- triques; neuf ou dix se comptent sur les parties latérales, et huit dans la |>arlie moyenne, circons- crite par la sinuosité des boi-ds. Toutes les côtes sont arrondies, peu saillantes , séparées cutr"elles par une strie très-élroile. On parvient quelquefois à vider cette coipillle , e: on n'observe dans la valve siipérieiiie ni Unie nié-diane ni apophyses qui jiiiissent en naître; il paroil qu'elles éloient courtes, et que leur point d'attache se fuisoit de cha(jue côié de la cli irnière. l-a 'l'érébraliile à huit plis se trouve exclu.sive- nicnt dans la craie blanche; noiii la connaissons dans ce terrain en Kriice, en Allemagne el en Angleicrre. i^lle peut se caractériser, car il paroil qu'elle ii'-- déjiasse pa< ses limites. Sa longueur est de 20 inilliiii. ei .sa largeur de aô. 12. TÉiirnivATCLF. lélraèdr tracdra. Tcrehratuhi tu- TER T. testa suhtetraediâ^ gibbosâ , plicatâ , valf i superiofe valdè smuatu , /« siniini et ad latem 5 pcl 4 costis peningulatis y nute incurva. Terehratula tctraedra. SowEuBr, Min. conch. tab.ii5./ig. 4. Lamk. Anim. sanj vert. toin. 6. pag. 2o5. «". 3». ^ M. Siiwerby, dans son 'Minerai conchology , a distingué comme espèce une coquille qu'il nomme Terehnilttla interinedia, et qui n'est vrai- serfiblablement qu'une simple variété de c^Ue-ci. Cette coquille est subtriangulaire, globuleuse à valves presque égales; l'inférieure est creusée en dessous d'une large gouttière médiane peo profonde, elle se lermine supérieurement par un très-petit crochet très poluiu, fort ement recourbé e.i dessu-,et percé à son s «minet, qui tfst très aigu, d'un irou comparable pour sa grandeur à celui d'une fine épingle. La valve supérieure est très-convexe dans le milieu ; sa partie moyenne, fortement le- levée, aboiilit à uu sinus très-profond du bord inférieur. {]elui-ci, dentelé dans toute sa longueur, se relève à sa partie moyenne, et produit ainsi une grande inflexion, dans la largeur de laquelle on compte quatre ou cinq plis aigus. Toute la sur- face extérieure de celte coquille est sillonnée; le» sillons sont nombreux, profonds; les uns, médians , abouiissenl à la sinuosité inférieure; les autres, latéraux , se courbent fortement dans leur longueur pour arriver sur le bord. On trouve cette coquille assez conimnnéinent dans le lias d'Angleterre; sa longueur est de 20 niillim. et sa largeur de 26. i3. TbrÉbr.itvlf. de Klein. TerehratulaKleinii . T. testù oi'atâ, depressà , subantiquatâ , lœvi ^ supernè biplicatJ, crebenimè el sublilissinii punc- tatd i natc incurva. Anoinia terebratula. I.in. Terebratula. Ki.ein , Ostr. pi. w.fig. 74. Lamk. Anim. s. vert. toin. G. pag. 262. n". 53. Il y a une très-grande ressemblance enire cetio espèce el la Terebratula angulutui on la distingue néanmoins à ce caraclère particulier, que sa surlace extérieure est très-finement ponclu'-e, ce qui n'a pus lieu dans celle qui est citée. Elle se dislinguti encore eu ce qu'elle est pi-0|»>riionoellcmeMt plus large, la valve supérieure plus petite, le trou du crnchet encore plus grand ; les plis du bord infé- rieur sont plus grands, plus profonds et beaucoup plus aigus. Un autre caractère n<'u moins dislLoclil, c'est que les eûtes longitudinales ne naissent que près du bord , la partie supérieure des valves ëtaol régulicreinent convexe el non interrompue. Celle co(piille , plus rare que celle ipii précède, se trouve dans le terrain oolilique des environs d«i Caeu; elle a 35 millun. du long et 28 du lar^c. TER 14. TÉRÉBRATOLE angulcuse. Terebtatula an- gi'lata. T. testa subtrigonâ , rentricosiî, lœm, margine supero vuldè sinuato j tribus aiigulis acutis. Anomia angulata. Gmel. Mus. Tess. pag. 96. tab. S.Jig. 4. Lamk. Anim. sans r'e/t. tom. 6. pag- 253. «". 36. Celte coquille est ovale-oLlongiie , convexe , mais plus eti dessus qu'en dessous; elle est un peu déprimée latéialement. Le crochet de la valve inférieure est assez grand , pointu, fortement re- courbé en dessus, et percé à son sommet d'un peit trou rond. Le bord inférieur des valves offre wnç sinuosité médiocrement profonde, dans la lart^eur de la(|uelle se voient trois plis longitu- dinaux, assez aigus, qui produisent trois deule- lures sur le bord : ces plis longitudinaux ne re- montent que jusque vers le milieu de la coquille; ils disparoisseiit insensiblement. Cette coquille, toute lisse, se trouve aux envi- ions de Nanci, en Allemagne, dans le lias; elle a 24 niillira. de long et 26 de large. i5. TÉRÉBRATULE à deux plis. Tercbratula bi- plicata. T. testa subrvtundà , subglohosâ , lcPi>i , supeniè biplicatâ ^ striis concentricis j nate incurva. Terebratula hiplicata. Sove. Conch. pi. qo. Lamk. Aiuin. sans vert. tom. 6. pag. 262. n". 3i. Cette espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède; elle est ovale-oblongue , très-con- vexe de chaque côté; la valve inférieure, plus grande que l'autre, se termine à sa partie suj)é- rieure par on crochet fort grand et arrondi, re- courbé en dessus, oljliquemenl tronqué et percé à son sommet d'un trou rond, à bonis fort épais. Deux côles obtuses et assez saillantes descendent en diverj^fant sur le milieu de la valve supé- rieure; elles aboutissent à deux angles obtus (pii forment la limite d'une sinuosité médiane, pro- fonde , du bord inférieur : au lieu de ces deux côtes, on n'en trouve qu'une médianesur la valve inférieure. Les bords sont simples et oflrcnl mfé- rieurement deux plis profonds. La surlai e de cette coquille est lisse, étagée par quelques accroisse- mens irréguliers. Cet le coquille fossile se trouve dans la partie su- périeure du terrain oolilique, en Angleterre et en France. Sa longueur est de 38 millim. et sa lar- geur de 28. 16. 'rKniBRATCLE ampoulc. Terebiatulu am- pulla. T. testa sut'roturtdâ , injlatà , antiquatâ; mar- gine itipeio obsiurè tnpliiulo. TER 1027 Terebratula ampulla. linoccn. Conch. tom. 1 1. pag. 466. pi. 10. /ig. 5. LiMK. Anim. sans vert. tom. G. pag. 230- n°. 24. Celte coquille est l'une des plus grandes du genre qui soient connaes dans les tei ains ter- tiaires; elle est ovale, arrondie, très-convexe de cha<[ue côte. La valve intérieure n'est guère plus grande que la supérieure; elle se prolonge en un crochet assez grand , tiès-convexe et fortement: recourbé; il est percé à son sommet d'un trou assez grand, dont les bords sont fort épais. La surface extérieure est lisse, divisée par des ac- cri issemens irréguliers et liansvers. La valve ."-u- périeure présente deux côtes obtuses, longitudi- nales et divergentes , entre lesquelles se voit nue gouttière peu profonde. Cette gouuiére aboutit à une inflexion sinueuse assez profonde du bord inférieur. Outre cette inflexion médiane , on en remarque de chaque côte une autre plus large mais beaucoup moins profonde j elle semble le résultat d'une dépression accidentelle. (]eite coquille se trouve à l'état fossile dans les terrains tertiaires subapennins, ainsi que dans ceux de la Morée ei de la Sicile. Sa longueur est de 63 uiillim. et sa l.irgeur de 5o. 17. TÉkébfatole digone. Terebratula digona. T. testa elongatd , subgibbà , supernè siuuatâ , la'i'i , ad sinuiu duabus angulis j nate elcvato- incurt'â. Terebratula digona. Sow. Min. conch. tab. gC. Encvcl. pi. •2.40. fig. 3. a. b. c. Lamk. Amm. sans vert. tom. 6. pag. 25o. n°. 19. Cette coquille est oblongue, atténuée supérieu- rement et terminée de ce côté par on crochet assez court et poinlu, percé à son sommet d'un très- petit trou arrondi. Les valves sont médiocieineot conveses, inégales , lisses, à bords simples et tn-i!- qués inlérieurement dans toute l ur largeur: cette ironcatuie est droite, quelquefois un peu arLjuée en dedans et lermiuée de chaque côté par un an- gle aigu, queUjnefois 11^ peu saillans. Cette co- quille est proportionnel lemenl plus et roi te et rm.ins couvexe que la Terebratula umhonelUi. Se trouvant dans les mêmes lieux, elle offre quelque variétés intermédiaires qui donnent fortement à pense- que l'une des deux espèces est inutile, et Tvii pourroit s'en convaincre s'il éloit possible d'e>a- miner la structure intérieure; mais cela est im- possible à cause de la dureté de la pâte qui rem- plit la coquille. Cette espèce se trouve dans les terrains oo!;ii- ques , en Fr.ince, en Allemagne et en Anjje- terre. Sa longueur est de 19 millirn. et sa lart;eur de Ji. OoOOOO 2 * lOiS T E Px i8. TÉ:iÉBBATt'i.E numismale. Terebratula nu- niismalis. T. testa depressû , suhiotundj , Icefi , utrâque 2 ah'à superiiè siriu inslructù j strits concentiicis, reinotis i note brei>i j^foramine ininimo. Encyci.. pi. 240. Jig' 1 . a. h. Lauk. Anim. sans xcrt. torn. 6. pag. 249. n". 17. LaTdrébralule numismale miîriie ce nom à cause de sa l'orme et de son aplalisseœeut considt'ialile; ille est obroii'Je, obscuiôineiit peiiiaj^one. Ses valves sont (?galement convexes; rinfi-iieure se prolonge par un crociiet exlrêmemenl petit, re- i:ouiLé, assez aigu et peicé d'un trou rond Irès- pctit : il forme l'anj^le le plus saillant de la co- (juiUe. Le bord iuft^rieur est tronqué, quelqueCois un peu arqué ea dedans , et c'est à ses limites que ie voient deux anji,les très-obtus : les deux der- niers angles sont latéraux et plus obi us que les trois autres. La surface extérieure de celle co- quille est lisse, étagée par quelques ac(u-oissemens jrréguliers. Cette coquille, provenant de terrains durs , a jcs valves constamment remplies de la malloie de la couche qui la recèle, ce qui ne permet pas de voir les accideos de sa cbaruière et de l'appa- reil apopb_ysaire. Celle coquille est assez rare j elle se trouve dans les couches ooliiiques des environs de Caen. Elle a 27 millim. de diamètre. 19. TiinÉDRATiLE umbonelle. Terebratula um- bonella, T. testa clongaià f turgidà , transven^im com- pressa, suprâ obtusj , kvi>i j umbonibus perelct'a- tis j nate incwvâ. Encvcl. pi. 240. yi^. 5- a. b. Lauk. Anim. sans rert. tom. 6. pag. 249. a séparée de la emble lependanl dont le bord inférieur est Celle espèce, que I Térébralule digone, ne qu'une simple vi ' ' pioporlionnelle'cent un peu plus large. Cette coquille est obli'gue, presque également convexe de chaque côléj son extrémité supérieure s'atténue et prend une forme triangulaire; le som- met de la grande valve est aussi celui de ce trian- gle. (]e sommet est peu proéminent, peu recouibé en dessus et terminé par une ouverture arrondie, un peu oblique. Le bord inférieur est tronqué, droit, prcsqu'aussi large que la coquille, el ler- ininé de chaque côté par un angle aigu , quelque- fois un peu saillanl. (^e (jui dislingue celte espèce de la Digonii , c'est que son crucliel csi plus grand, que les valves sont plus convexes el le LorJ inférieur plus large. Celle coquille, assez commune, »e trouve fos- TER s!le dans des terrains oolitiqucs des environs de C^cu. Sa longueur est de 20 millim. et sa largeur de 20. 20. TÉrédratule rosée. Terebratula carnea. T. testa subrotundj , subdepressà , lœvi j stiiis concentricis , teniiHms ; nate elefatà , iitcurç'â j fbmniine itnnima. Terebratula carnea. Sow. Hlin. concli.tab. i5. Jg- 'J. 6. Lamk.. Anim. sans rert. tom. 6. pag. 248. «". 14. Coquille obronde, déprimée, également con- vexe de chaque colé; elle est lisse, irrégulière- ment élagée par des accroissemens : si on l'exa- raine avec une très - forle loupe, on la voit couverte d'une multitude de granulations extrê- niemtni fines. La valve inférieure, un peu plus grande (jue l'auire , se termine supérieuremeul eu un crochet court, fortement recourbé en dessus et percé d'un Irès-pelit trou arrondi. Les bords sont liès-minces, simples et jamais llexucux : ca- ractère qui dislingue osseulielleaient celle espèce de quelques attires qui l'avoisinent. La valve su- périeure présente à l'intérieur une rrèie médiane, à la base de laquelle, cl naissant de la charnière, sont deux pcliles apophyses arquées en arceaux. Celle coquille , assez commune , pourroil carac- tériser la craie blanche, car on ne l'a encore ren- contrée que dans celle pav.ie du terrain crayeux , soit en Alleinague, en Angleterre ou eu franco. Sa longueur esi de 55 millim. et sa largeur de 3i. 31. TÉHLDRATCLE bucardc. Terebratula car- diuin. T. testa clongato-ovatà y coni>e.râ , plicatâ ; suivis longitudinalibus crassis , rotundatis i nate proininuld. Encvcl. pi. 7.^\.fig. 6. a. b. ». Var. b.) Testa comprcssiusculà , sulcis crcbrio- ribus. Lamr.. Anim. sans )crt. loin. G- pag. «55. n". 47. Coquille subcovdiforme, ii valves très-bombées, pres(pie égales, oblougue , ovalaire; le sommet de la valve inférieure assez court, à peine re- courbé, obli I perce a son extrémité. La comparaison que l'on a lailc decelte coquille à uiie lyre est tres-couve- uable, en ce que le long talon de la valve infé- rieure ressemble au manche, et la dilatation des valves ressemble au corps de cet instrument. Les valves sont ovales-oblougues, sillonnées dans leur longueur, très- liiiement ponctuées; les sillons médians sont larges, tandis que les latéraux sont beaucoup plus iins; les bords, dentelés dans toute leur étendue, ne sont point llexueux. Cette coquille, très-rare dar^s les collections , prend quelquefois une longueur assez considéra- ble; elle ne s'est encore reijconirée qu'au cap la Ilève et à Horningsham , en Angleterre. Les grands individus ont 55 millim. de longueur. 24. TÉRÉBRATULE décusséc. Teiebrutuhi de- ciissatà. T. testa subpentagonâ , sitbconvexâ ; vah'à ma- jore canalicidatà ; striis transversis , tenuibiis , longitndinalibus decnssantibusj nate subpiod-uctai Soramine magno. ENcrcL. pi. 245. //g. 4. a. b. c. Lamk. Anim. no.Si. sans rert. tom. 6. pag. 250. Coquille élégante ,subpenlagone, à valves con- vexes, presque égales, divisées dans leur milieu par un double pli assez profond. La surface exté- rieure est ornée destries longitudinales très-iînes, fort régulières, traversées par des stries trans- verses, nombreuses, non moins régulières que les premières et qui produisent un petit tubercule au point de leur entrecroisement. Le crochet de la valve inférieure est peu proéminent; il est peu relevé en dessus et percé à son sommet d'un trou assez grand et arrondi. Les bords des valves sont tiès-iinement crénelés, et ils ollVent à leur partie inférieure deux plis profonds, auxquels aboutis- sent les plis longitudinaux des valves. Cette coquille élégante n'est point très-rare;' elle se trouve dans le terrain oolitique des envi-- rons de (jaen. Sa longueur est de l5 millim. et sa- largeur de 16. TÉRÉBRATULES(Lcs). Dans son Manuel de Conchyliologie , M. Rang, a proposé cette famille pour placer une partie des Rudisies et une partie des I5racliiopodes de La- mai-ck. Il y comprend en cil'et les genres Téré- bratule, Strophomène, Thécidée et Calcéole , c'est-à-dire des animaux qui, par les restes qu'oa en connoîl, ont vécu dans des conditions dilTé- renles : les uns, les Calcéoles, tout-à-fait libres; d'autres, les Térébratules , fixés par un pédicule tendineux ; les autres enfin, Tbécidées, immédin- ment fixés par le test. Nous avons pensé qu'il- éloit nécessaire de grouper les genres des Brachio- podcs d'après les caractères qui indiquent eei [o3o TER conditions de vie des animaux. Nous avons pro- Î)Osé un arran{;emeiit d'après ces principes dans e tableau des Coiicliifères qui est à la suite de Tariicle Molluqoes. f-^ojez ce mot , ainsi que les genres cités dans cet article. TÉRÉDINE. Teredina. Genre curieux t'iabii par Lamarck , et place par lui dans sa famille des TuLjcoIc's. La coquille qui lui a servi de type est X^FUlnlana penoiuUn , qui peut, comme Laraaick lui-même l'a fort liien senti, servir de passai^e entre les Taiels et les Pho- lades. On ne peut ccnitester, en ell'et, les rapports (jui lient ces deux genres; on trouve un tube libre en massue , terminé par deux valves adlicretiles au pourlour de l'ouverture du lube , ut elK s sont par- faitement closes , lorsque celles des Tarets sont très-bàillan'es ; mais à cet égard nous piésenie- rons tout a l'heure quelques observations que nous asufçujérées l'étatde ces coquilles. Lesrapporsentre les Tarets et les Pbolades avoient été établis pour lesTérédines d'après les caractères exléruurs seu- lement , tels que le tube et la forme de la co- quille ; nous avons pu y ajouter d'autres caractè- res plus essentiels , tels que l'exisience, dans les 'l'érédlnei , d'une pièce posiérieure setuhlable à l'écusson des Pbolades , et à l'intérieur des valves de véritables palettes couibi'es parlant des cro- chets, et terminées en matnmelon absolument iden- tique à celles des Tarets et des Pbolades. On doit faire altention que l'existence de l'écusson dans ce genre donne la preuve qu'il se rapproche plus des Pholades que des Tarets , dans lesquels cette pièce ne s'est point encore rencontrée ; elle amène aussi à cette conviction que la coquille , à tous les âges , doit être extérieure en dehors du tube , ce qui n'a pas lieu chez les Tarets, où le tube se ferme au terme de l'accroissement de l'animal. Nous avons un {groupe de Térédmes toules enfon- cées dans un morceau de bois fossile : ce qui in- dique qu'elles ont wnc manière de vivre analogue aux Tarets et à quel([ues Pholades. Lorsque l'on examine une Térédine, on doit être frappé de l'immobilité de ses valves , et nous som- mes étonné qu'on ait admis le fait saus discussion , lorsque , de toute évidence , il est contraire à la manière de vivre de l'animal et à la sliuciure de sa coquille. Si l'on faisoilà un zoologiste la ques- tion suivante : Une coquille bivalve, dont la cliar- iiière est semblable à celle d'une Pliolade, pour- vue comme elle dune pièce caliaire postérieure, coQvranl les crochets et ayant des palettes à l'in- térieur, et vivant dans le bois, est-elle faile pour être imtnobili' V Je pense qu'il n'hésitera pas ,î dire iii'elle est fa r. L analo;: : a tant de force pour valider cette conclusion, qu'on peut In prendre comme prouvée par l'observation directe ; et cepemlant il en est antreinent pour les Téréiliiie» , elles sont comirullcs pour , et on y retrouve en tllèl l'empreinte de couchis TER fibreuses. Ceci ne peèil se remarquer dans tons les individus, parce qu'il en est de cutie coquille comme de quelques espèces de Pholades qui sont bàiUanles à certain à^e ou à certaine époque de leur vie , et qui se complètent ensuite. Les ira- pressions ligneuses peuvent s'apercevoir sur les individus encore incomplets ; elles ne peuvent exister sur les autres : aussi ces derniers sont tou- jours plus iéu,uliers dans cette pariie que les autres. Par suite des observations que nous venons de présenter, il nous semble bien facile maintenant d'expliquer l'immobilité aciuelle des valves des Térédines sur la partie anléiieure du tube , et de (lé'.ruiie cette apparente contradiction dont on jieut maintenant se lendre compte. On peut donc conclu-e que , pendant la vie de l'animal , les val- ves étoieni détachées du tube , qu'elles étoient libres de leur mouvement , et que la tixiié qu'elles ont actuellement provient d'une cause acciden- telle qui fait le sujet de cet article. Uéjà , dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Pa- ns , nous avons rectifié en quelques points impor- tans la caractéristique de ce genre : nous pensons qu'on peut aujourd'hui , d'apiès ce qui précède , l'exprimer de la manière suivante : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille bivalve , équivalve , bâillante de cba- qoe côté, a_yant une charnière comme celle des Fliolades , et garnie postérieurement d'une seule ])ièce accessoire en écusson ; des palettes à l'inté- rieur des valves partant des croclieis. Celle co- quille pboladiforme , libie à l'extrémité d'un tube ordinairement droit, en massue, ouvert aux deux extrémités dont la postérieure, ovale, est partagée liar deux arêtes longitudinales , comme dans les t'islulanes. Malgré la grande analogie qui exrsie entre ce genre et les Pholades, on ne peut cependant le confondre avec elles ; l'existence du tube et la forme de la coquille, qui est globuleuse, ar- rondie, séparent suUisamment ces deux genres, ainsi que le tube constamment ouvert, droit, eu massue; l'écusson postérieur le dislingue fort bien des Tarets. Ce qui dilli'rencîe encore bien essentiellement ce genre de ceux que nous venons de citer , c'est la terminaison postérieure de son tube ; elle paroit être formée d'une substance dill'érente du tube lui-même : cette substance est d'un calcaire noirâire, tandis que le reste de la coquille est d'un blanc-jaunâtre. Cette extrémité noire du tube ne paroït au-dehois que lorsque la couche extérieure a été enlevée, autrement elle ne s'aperçoit qu'à l'intérieur; l'ouverture qui la termine est tantôt arrondie et simple , lanlôt ova- laire, et divisée à l'intérieur, comme dans les Fistuhines , par deux arêtes opposées et longitu- dinales. Enfin il arrive, et c'est le cas le plus rare, q^ue cette ouverture est festonnée de la manière TER lo'lt la plus réi;ulicie et la plus symétrique par dix arêtes longiiudinalcs. Nous aviais pu faire les ob- servaiions qui précèdent sur quelques Térédines que nous avons recueillies à Courlagnon et à Da- meiie, dans les calcaires grossiers. Téri;dine masquée. Teredina pcrsoitata. T. iubo lecto , tereti-elcvato ; clava sinubu» lobidisque larçain simulante. Fistulana personata. Ann. du Mus. tom. 7. pag. 429. «o. 4. Ibid. Vul. 12. pi. ù,Z.J]g. 6. 7. Ibid. Anim s. vert. tom. 5. pag. 458. «". 1. Teredo antenante. Sow. Mm. conch. tom. 1. pag. 23 1. tab. 102. fg. 3. An eadem sptcies? fig. 122, * et 4 "'éme pi. NoB. Dt'icript. des Coq.^fuss. des e/ti^. de Puris^ tom. I. pug. 18. n°. 1. pi. i.J/'g. :;3. zG. 28. Les déiails dans lesquels nous sommes entré précédemment ayant éié tirés de celte seule es- pèce actuellement connue, il ne sera pas néces- saire d'en donner une descnpiion très étendue. Les valves ressemblent à celles d'un grandTarel; elles sont divisées dans leur milieu par un sillon semblable à une ceinture : au-dessus de ce sillon les stries des valves prennent une direction qu'elles- n'ont pas au-dessous, elles deviennent très-obli- ques, tandis qu'au-dessous elles sont presque per- pendiculaires. Derrière les crocbels , qui sont Irès- protubérans , se trouve , comme dans les Pholades, u ne pi èceaccessoiie ou écusson ; il est ovale-oblong, assez épais. A l'intérieur des valves, on trouve aussi , comme dans les Pholades , deux palettes qui parlent de l'intérieur des crochets ; elles sont cour- tes et assez épaisses. Les valves sont séparées du tube par une sorte de collet; le tube est alougé ,. cluvi'orme, lisse en dehors: l'extrémité posté- rieure, "intensiblement atténuée, se termine par une partie qui semble cornée , noirâtre, percée d'une ouverlure arrondie ou divisée, comme nous l'avons dit dans les généralités du genre. Cetie coquille rare se rencontre dans les calcaires grossieis de Courlagnon , mais principalement dans une coucBe de sable qui leur est inférieure ; elle est contenue dans des morceaux de bois fos- siles qui , ayant été comprimés dans les couches , ne contiennent qu'un tres-pelit nombre d'indivi- dus entiers de la coquille qui les a perforés. Les grands individus ont 60 millim. de longueuu et quelquefois davantage. TÉRÉDINITES. Teredinites, Dans les Familles naturelles du Règne animal , M. Latreille a d(jniié ce nom à une lamille qui coriespond exactement à celle des Tubicolées de Latnarck , seulement M. Latreille en reiiie le genre Arrosoir pour le mettre parmi les Annelides, contre i^i3-î TES •toules les iuduciions que fournissent les caractÈ- les connus de ce genre. Voyez Tobicolées et JMOLLISQDES. TERGIPÈDE. Tergipes. Genre cuiieux dont b'orskal le premier fit con- noîlre le type sous le uoin du Limax tergipes. '(^e petit animal , aduHs par Linné au nombre des Doris, n'en fut sdppré que (oit lard par M. Cuvier ^Règrte animal') , et placé par lui dans ses Nudi- hranclies {voyez ce mo ) , après les Eolidcs, non loin des Doris. Lamarck n'adopta pas ce genre, mais il n'imita pas Linné, et rangea le Ter^ipède dans le genre Eolide , avec lequel il a en ellet de grands j-apporls. M. de Ferussac n'imila pas Lamarck , il suivit les rapports indiqués par W. Cuvier, et MM. Latrelle et de BlainviUe ne clian(;crent rien à cet és^ard dans les rapports éia- blis.On trouve les Tergipcdes, dans l'une el l'autre raélhode , à côté des Éolides et des Lauiogèrcs : on peut donc regarifir comme détiniiivemeut ■fixée la place de ce petit genre dans la mélhodc. Iranclnfères, en massue , terminées par une petite venîouse. (]es appendices, d'apics t'orskal , peuvent servir de pieds à l'animai ; il marche alors au fond de i eau sur les corps solides , renversé sur le dos , ce qui lui a valu le nom que M. Guvier lui a donné. Le disque locomoteur, ou le pied proprement dit, s'étend dans toute la longueur du corps et en est séparé par un sillon. Voici au reste comteent «ont exprimés les caractères de ce genre : CAHACTÎîRES GÉXÉniQUES. Corps conique , claviforme , avec un pied eii- •core assez peu sensible, comme dans lès Ijauio- gères, pourvu en dessus d'espèces de braucLies (enlaculiformes, en petit nombre et disposées sur deux rangs : les deux paires de tentacules céplia- liqiios de grandeur un peu variable. Pendant irès-long-lcmps on ne connut qu'une »eule espèce de ce genre ; c'est .i'iM. Krusfnsiern qu'on en doit une seconde. Ne les jiossédant ni l'une ni l'autre, nous ne pouvons en donner la description et nous renvoyons à l'ouvrage de M. Cuvier. TKSAN. C'est 11) nom qu'Adanson ( Voyage au Si'nt'g. pi. 7) donne au Dolium perdue Lamk. Voyez 'J'o.N.NK. Ou emploie souvent ce mot comme synonyme de coquille , mais il ne le remplace pas exauic- TES raenl. On en fait spécialement nsage poor diJter- mincr les qualités physiques d'une coiiuille , ses qualités ou propriétés extérieures , abstraclioa laile des caractères de formes et de rapport* avec l'animal qui la produit : ainsi on dit qu'ua test est fibreux , pesant , mince , subcorné, vitré, cassant, lamellcux , etc., etc.; mais on ne dit pas ordinairement qu'il est ovale , qu'il a une ou- verture de telle forme, un tel nombre de tours, de spire, etc. Ces expressions s'emploient plus spécialement à la suite du mot cocjuille pour dési- gner ses caractères extérieurs de formes et de couleur. TESTACELLE. Teslacella. Ce genre , 1res- voisin des Limaces, a été inslilaé parDraparnaud dans son mile ouvrage sur les Mol- lusques terrestres et Jluviuliles ds France. Ce genre, adopté par Lamarck, lui fut attribué, ainsi (ju'à Faure Biguet ; peut-être plus justement à ce dernier, qui fut le premier, à ce qu'il paroît , qui observa l'animal siugulier sur lequel ce genre a été constitué. Il ne pouvoit manquer d'être adopté, puisqu'il repose sur de bons caractères, et il le fut en cllet par tous les zoologistes. lia place qu'on devoât donner à ce genre dans la série étoit mar- quée invariablement par sa nature comme un terme rai.yen , comme un inlermétiiaire entre les Li- maces et les Hélices. Jamais on a contesté ce point , et si l'on remarque quelques variations dans les méthodes, elles ne proviennent que dp la manière d'envisager le degré d'affinité avec lei f>eures circonvoisius analogues à celui-ci. I,ï Testacelle est un animal alongé , limacil'nrme , plus étroit autéiieurement que postérieurement , nu dans presque toute son étendue, pourvu à son extrémité postérieure d'une fort petite coquille ru'.limentaire , ù ouvertuie très-large et revèlu<: eu dedans (J'un manteau mince et extensible. La. tète est beaucoup plus petite proportionnellement que dans les Limaces ; elle présente, comme dan» celles-ci, quatre tentacules, une paire bucale plus courte ((ue les autres, céplialique et ornli- fère au sommet. De la racine de ces tenlaculei parlent deux petits sillons qui parcourent le dut et gagnent le bord de la coquille. On voit dan» ce geiii«, comme on peut également le remar- (jucr dans pluMcurs aulies, que la coquille a véri- tablement pour usage primitif de proléger les orgaues de la respiration : ici la cavité ptilni >- st postérieure; la coexiusculd, /œi'igatâ; apertiirj intégra, mii:rimâ. Testacella haliutidea. Fahre Bignet, Bull, des Scienc. n°. d. Draparn. tlist. natur. des Moll. terr. etjluv. pag. 12 1. y. 'iS.Jig. 43— 48, et /j/. a surface du corps est finement cha- grinée ; e.lle es tantôt d'un roux pâle et presque uniforme, mais le plus souvent elle est uris.-iire et marbrée d'un très - grand membre de petites taches conlliientes d'u'i gris-noiiâlre. La coquille est petite , ovale-oblongue , et sém- b'able, pnur la forme, a une très-petite Halio- tide ; elle est très-déprimée. La spire est très- conrie, tandis que l'ouveriure est extrêmement ample, à bords entiers et coniinus. Le bord co- lumeil.iire esi foriemeiu ar:]ué dans sa longueur; il est assez épaiset se joint insensiblement au bord droit, lin dedans, cène coquille est d'un bl.inc- subnacré, en dehors elle est lirunàtre ou gri.-àtre. Cotte Teslacelle est irès-commune dans le midi de la France; eile vil dans les champs e! s enfonce dans la terre pendant l.i chaleur ardente du jour. Le laboureur, intéressé à sa destruction à cause des dégàis qu'elle occuslonne , est forcé de la re- cherchera la lumière. L'animal est quelquefois long de 70 millira., tandis que la coquille qu'il porte n'a que 10 millim. de longueur. TESrACfo. On entend par ce mot, qui n'est plus d'usage, les cot[nilles des Mollusques prises isolén.em et abstrartim fiiiie de leurs habitans. P'oyez Mol- LtisQUES et Coquilles. TÊ TE DE BÉCASSE. Nom vulgaire du Murejc haustellum. Yuyez Rocheh. TÊTE DE BŒUF. Les anciens conchyliolognes donnoient ce nom à une coquille lacustre du genre Pabidiiie, Palu- dina viftpara des auteurs. Voyez Paludise. TÊTE DE SERPENT. On donne vulgairement ce nom au Strotnhus lentiginostis et à une espèce de Porcelaine, C-ptcr^ caput serpeiitis. Voyez Strombe et Pobcflaine. TÉTR ACERES. Tetracerata. Première famille des P.^lvL'ranche^ de M. de i.)34 T i: X IMitinvilIe , lesquils coiiespoiulent niix NiiJI- l)raiicbes de M. Cuvier. Cul orJie lui pailaj^é cii tleiix uroupes, d'après le nombre des :cniaoules. I,a famille des Ttiracères reiiferiiie les l'ol^hran- ;;lies à quatic tentacules : ce sont les i!,cnies Glau- ( IIS , Lanioi;ère , Tergipèile , Cavoliue et Eolide. ^yoyez ces mots.) On ne peut disconvenir que «es "cnres ont entre eux beaucoup d'analoj^ie , si l'on en excepte seulement le Laniogère, qui semble s'éloigner des autres. TE.VrULAI RE. Textuîana. Genre de coquilles microscopiques proposa par ^1. DelVance dans le Dictionnaire des Sciences natitielles et caracic^risd par M. de nhiinville dans le Traité du Miihuologie. FormJ d'abord pour nue seule espèce, M. d'Orbigny l'adopia et en iijouta vingt à la première ; il reclilia aussi le gtnre en lui donnant des caractères plus com- plets, car M. ])elVance n'avoit point aperçu l'uu- vcrlure. C'est dans la famille des Euallostègues , à côté des Digc'ncrines, que M. d'Orbigny a placé ce genre. On ne peut contester que ce genre Bigé- nérine n'ait avec celui-ci beaucoup d'analogie ; il n'en difière que par la position de l'ouverture ot en ce que les Bigérériues, après avoir com- mencé par deux rangs de loges qui alternent entre elles, se terminent par une seule série, comme dans les Nodosaires; tandis que les Textulaires , ((uel que soit leur âge, ont toujours deux rangs de loges. l,e genre Textulaire devra donc être conservé , et il restera bien probablement dans les rapports indiqués par M. d'Orbigny. On devra le caractériser de cette manière : CAB. ICTÈRES GÉ.NÉRIQCES. Coquille alongée, conique, rarement dépri- mée , formée de deux rangées de loges alternantes, de manière à former par leur jonction une ligne médiane ou rapliée , angulo-sinueuse , étendue de chaque côté de la base au sommet ; ouverture en (ieini-lune au côlé interne de chaque loge. Daus la distribution que nous avons proposée de la famille des Enallostègues , nous avons cru né( essaire d'y introduire , quelles que soient leurs firmes, toutes les coquilles qui sont cumposées de loges alternantes ; nous avons pensé que la forme cl la position de l'ouverture éloient les meilleurs moyens de former des groupes de genres, et c'est ce qui nous a conduit à donner aux Tcxlulaires J'.M rapports qui ne sont pas enlièremmt sembla- bles à ceux proposés par M. d'Orbigny. Dans une »ou»-famille , nous avons réuni les trois genres 'i'cxlulaire, Valvuline et Virguline , parce qu'ils ont une coquille droite et une ouverture latérale uu centrale. Les Texlulaircs sont de très-petites coquilles inicroicopiques , coniques ou pyramidales, com- I oji'ei de loges en forme de coin , empilées les :ï II E unes sur les autres, de manière que la partie la plus épaisse de chacune d'elles est eu deliori. I. Textci-aire bossue. Textularia gibbosa. D'Ohb. " T. testa conicâ , pyramidtili , apice acutâ j lo- ciilis numerosis confcrts instnictà y ultwià aperturâ semi-lunari , basi peijbratà. D'OnD. ?■«/>/. méthod. des Céphal. Ann. dts Scienc. nat. tom. 7. pag. 262. n". 6. Ibid. Modèl. de Céphal. 2.' lit»: n". 28. Soi.DAM , Test, niicrosc tom. 2. pag. 119. tab. ïZi./ig. 1. K. Petite coquille conique , légèrement compri- mée latéralement, lisse , toute iilanche , à sommet pointu, et formée d'un assez giand nombre de loges alternantes, convexes, séparées par des su- tures simples et peu profondes: la dernière loge, proportionnellement plus grande que les autres, est embrassante. Elle est très-convexe en dehors, et elle est percée, contre l'avanl-dernière loge, d'une ouverture assez grande , transverse et semi- lunaire. (;ette petite coquille se trouve vivante dans l'Adriatique et fossile à Casiel-Arquanto. Sa lon- gueur est d'un millim. et demi. 2. Temulaibe pygmée. Textularia pygincfa. D'Orb. T. testa elongatoangustâ , longé conicâ, lati- raliter compressa ; loculis numeiosis planis mstructàj ultima aperturâ lotundu , basi perji>- ratà. irOiiB. Tabl. loc. cit. pag. 263. n". 1 J. Ibid. IModel. \"Uv'. n°. 7. Peliip coquille aciculaire , étroite, conique, comprimée latéralement, toute lisse , blanche et composée d'un très - grand nombre de loges à peine convexes, et séparées entre elles par des sutures simples et supeilicielles ; la dernière loge est aiguij au sommet ; elle est fermée par un dia- phragme à peine convexe , percé contre l'avanl- dernière loge d'une ouverture arrondie et d'un» médiocre grandeur. Celte coquille assez rare se rencontre dans lc« sables de llimiui. Elle a 2 millim. de longueur. THALAiMULE. Thalamus. Montfort , dans son Traita systématique de Conchyliologie {tom. 11. pag. 522), a liguié un corps pélrilié qui n lous le» caraclèics des Bélcm- nites , mais ((iii est arqué dans toute sa longueur. On s'est demandé si celte courbure éloil natu- relle , et cela a semblé peu probable lorsque, malgré les recherches de plusieurs personne» sur les Bélemoiies , celle coquille ne s'est pa( re- trouvée depuis Moutfurt. yoy. Bklemmtb. T ii E rflECIDEE. Thecidea. ' Genre fort curieux, établi par M. Defrance , et <5ue l'on devra conserver. Voisin des 'i'e'rébralules sous plus d'un rapport , il s'en éloigne par un caractère d'une grande valeur, selon nous, par ladLiérence de la valve inférieure, cjui, dans tous les cas, n'est jamais perforée, quand même, comme cela a lieu dans quelques espèces fossiles, on n'a- percevroit aucune trace d'adbérence. Mais un autie moyen de reconnoître sûrement ce genre et de le distinguer, c'est la singulière disposition de 1 appareil apopliysaire de la valve supérieure ; appareil tellement considérable qn'il remplit pres- r£ue lolalement la cavité des valves, à tel point que, dans certaines eJpèces , on conçoit à peine comment un animal a pu exister dans uu si petit espace. Il est fort diflicilo qu'une description sans figures puisse sulllre pour donner une itlée exacte de la structure de l'appareil intérieur de ces co- quilles ; il est principaleaieut foiraé d'une partie conique et centrale, sur laquelle s'impLuteut des lames demi-circulaires de cbaque côté , qui, al- ternativement, se déploient sur elles-niêmes de manière à laisser entre elles un espace qui est occupé par une lame iniermédiaire plus courte et non recourbée. Dans quelques espèces, ces lames ont les bords simples; dans d'autres, au contraire, elles sont couvertes de fines granula- tions, et se terminent par un bord libre, frangé Ircs-fiaeuient et très-régulièrement. La vjlve in- férieure est, comme dans la plupart des Térébra- lules, plus grande et plus profonde que la supé- iieure, qui est presque toujours operculiforme : tantôt elle est adhérente par une grande étendue de sa surface , et alors elle est trés-irrégulièie; quelquefois elle adhère seulement par une petite portion du crochet , alors elle conserve une grande régularité. En dedans, cette valve est couverte de fines granulations , qui deviennent un peu plus grosses sur le bord, qui ordinairement est large et aplati. Dans la valve supérieure, ces granu- lations sont moins prononcées, si ce n'est sur le bord , oii elles sont aussi grosses que dans l'autre valve. Le sommet de la valve inférieure est plus ou moins long , selon les espèces , et il est souvent marqué en dessus d'un sillon médian qui cones- pond à l'écliancrure médiane du bord cardinal. La charnière a de l'analogie avec celle des Téré- bratules : de chaque côté d'une échancrnre mé- diane du bord cardinal de la valve inférieure se voit une apophyse oblique qui s'implante dans une cavité correspondante de la valve supérieure, de manière à retenir celle-ci fortement sans l'aide d'un ligament. Le bord cardinal de la valve supé- rieure présente à sa partie moyenne une saillie assez large et aplatie, qui s'engage dans l'éclian- crure de la valve inférieure, et de cbaque côté, creusées dans son épaisseur et à sa base, se voient les cavité* articulaires de la charnière. ï Ii E ic Ce genre, encore peu considérable en espèc peut être caractérisé de la manière suivante : CAU.iCTEEES GENERIQUES. ^ Coquille petite , arrondie ou ovale , inéquivalve, lérébralulitorme, adhérente, plus ou moins régu- lière, selon le degré d'adhérence; valve supé- rieure plate , operculiforme, creusée à l'inlérieur d'un appareil apophysaire considérable, com- posé de lames demi-circulaires ; jamais d'ouver- ture au crochet de la valve inférieure. Toutes les espèces de 'i'hécidées sont petites; elles ont l'aspect de petites Térébralules. On en connoit une vivante dans la Méditerranée et cinq ou six autres fossiles. Ce qu'il y a de remarquable , c est qu'elles ne se sont trouvées jusqu'à préscnl que dans la craie, et surtout dans les parties sujiérieures de cette formation. I. Thécidée de la Méditerranée. Thecidea me- dilerranca. Def. T. testa suhglobulosâ , inœquii>cihi , irregulan , adhérente , alhà , tenuissimèpuncticulatùj apo- physis lainelliformibus , semicircularibus , con- centricis. Def. Dict. des Scienc. nat. Risso, Nice, toni. i,.Jig. i83. Cette Thécidée est la seule vivante connue ; elle est arrondie , très-convexe en dessous et plane en dessus. Les valves sont: très-inégales; l'iofc- rieure, qui est la plus grande, est largement ad- hérente par son crocbel ; la valve supérieure est plane et operculaire. A l'extérieur, la coquille semble lisse; mais examinée à la loupe , on la voit finement ponctuée de la même manière que quel- quesTérébratules. A l'inlérieur, la valve inférieure est chargée de granulation assez grosses , princi- palement vers les bords. La valve supérieure ofiVe un appareil apophysaire considérable fort sail- lant , divisé en deux parties égales par une crête médiane et longitudinale, de laquelle partent de cliaque côté trois lamelles exirèmenient fines, saillantes, pioyées en demi-cercle et concentri- ques : les bords de ces lamelles sont finement dentelés. La valve supérieure se joint à l'infé- rieure au moyen d'une articulation particulière, qui consiste en une grosse apophyse quadrangu- laire delà valve supérieure, qui est retenue entre deux condyles de la valve infériPure. Cette coquille , qui n'est pas régulière par suite de l'adhérence de sa valve inférieure, est tou- jours blanche ou d'un blanc-jaunàtre. Elle vit dans la Méditerranée, et elle se trouve principalement sur les masses madréporiques. Elle a 5 à 6 millim. de longueur. 2. Thécidée rayonnée. Thecidea radiata. Def. T. testa oibiculatO'Oblongà , apice ocutà} de- Ppppppa * io36 T H E pressJ / rali'à superiore plan: , wjenore cor>- veaâ, imperfoiaU ; costis numerosis , todian- iihas , subgraiiosis. Def. Dict. desScienc. iiat. tom. 53. allas, f g. 8. Bl-AiNv. Malac. pag. 5i5 pi. 5b". fig. l. Ti'i-ébralule. Faujas , Mont, de St. -Pierre de Maestricht , tuh. 27. fig. 8. Coquille flirt dh^ganie , ovale-oMon^ue , peu (?[iais3e, rcf^ulièremcnl convexe en dessous, plane en dessus; elle est ri'gulière, synu'liique , el u'ollre aui-nnc trace d'adhércnee. La valve infé- rieure , convexe, se (enniue supérieuienient par un eroi-hel tiiangiiUlre , poiiiiu , un peu courbe' en dessus. La surface extérieure est orm'e de pe- tits sillons loufijlu.iinanx très-réguliers, rayon- n.in^, sulij^ranuleux et ordinaireiueut deux fois bilides d.-ius leur lon<>;neur. A l'inti^rieur , la valve inlVrieiire présente sur le boid un j^rand nombre de granulations Irî'S-fines , et dans le fond de la valve , en dedans du crochet , on voit une lamelle saillaiUe en forme d'entonnoir, qui, dans sa lon- gueur, ne dépasse pas le bord cardinal. La valve su|iérieure oflVe un l)nrd élarj:,! et finement };ra- Ui.leux, comme ce'ui de l'autre vali/c: son centre est oi-cnpé par un appareil considérable formé de deu.x parties distinctes. Une lame demi-circulaire, q'ii parcourt presque loule la circonférence extc- ri.-ure des valves, d une naissance de chaque côté à trois lamel'es lonj^iludinales foiblpmenl ar- quées et gr idnellenient décroissantes de l'exté- rieur vers l'intérieur. L'autre part'e de l'appareil se compose d'une crête m'diane et l ongitutlmale, un peu onduleuse, qui >e bifurque trois fois de suite en for ne de V, et proluit des lamelles as- ccndenieiatiln dont Laiiuick a tait le genre Nériline , (jiie tous les l'onthyliologucs ont iieloptc. f o_)Cj NÉniTiM et Nlrite. TllI-TVS. T/iety.'i. Gcuiu de Mollusques nus qt;t Lii.né créa .ivct THE la tmisièrac espèce de Lièvre marin de Rondelet , et que "depuis tous les zoolo^isles ont adopta. Comme lous les autres MoUuscjues cuniuis de sein temps, Liuné plaça ceux-ti dans la classe des Moliusca , ()ui compienuit aussi bien des Mul- lusques vt'rilables que des Radiuires et des Zoo- phyies. Les réi'inmes que M. Cuvier el Lamarck apporlèrenl dans la mc'lliode ne purent laisser suljsisler ce mc'lanj;e que Bruguiére avoii loléré. W. Cuvier, dans son Tableau élcnientaire de Zoologie, et Lamarck, daus le Système des Ani- maux sans peilèbres, rapporlcrent l'un el l'autre les Tlii't^'s aux Mollusques nus , el les rapprochè- rent d'aulres Gastéropodes aualoj^ues. Depuis, M. Cuvier donna une aiialoraie cumplèle de ces animaux, et ne lit que forlitier l'opinion que les travaux de Bodadsch avoienl laissée avec queltjue incenitude. Placé par M. Cuvier {Regn. aniin.) dans l'ordre des Nudibranclies , enire les Tri- lonies et les ScjlK'es, il tut admis par Lamarck dans sa famille des Triioniens sans ciianj^er les rapports, car cette famille contient prescjue lous les mêmes j^enres que les Nudibranclies. Si l'on consulte les Tableaux systématiques des Animaux mollusques de !\L de Femssac, on trouve dans l'cirdre des JNudibranclies une famille de Tiito- nies dans laquelle le genre qui nous occupe est compris dans les rapports assignés par M. Cuvier. iNJ. de Blainville, en donnant le nom de Poly- branclies aus Nudibranchcs de M. Cuvier, les a pai lagés naturellement eu deux familles , d'après le nomlire des tentacules; il a nommé Dicéres les Mollusques de la seconde, parce qu'ils n'en ont que deux , el lesTliétys furent mises à la fin, aprè les Tritonies. La méthode de M. Latreille diflere assez notalilemenl de celle que nous venons de citer i les divisions par familles sont établies d'a- près la disposition des branchies, et la seconde famille des Nudibranclies , les Séribranches, est par ce moyen absolument la même que celle d^'s Dicères de î\l. de BLinville: ce qui prouve que les deux mo_yens emplo_yés par ces z ologi-.tes Si ni également bons. Les caraclères génériques sOQl les suivans : CARACTERES GENERIQUES. Corps ovale, déprimt', bomlj,' en dessus, plane en dessous et pomvu d'un large pied dépassani de toute part le dos étroit et sortis rebord; deux tentacules supérieurs fort 1 )n^s , à la partie an- térieure descpiels est un tube contractile; bou- (Le à l'extrémité d'un petit tube sans dents ni langue hérissée'::' au milieu d'un large voile fron- tal, denii-tirculaire , frangé dans tout sou bord; bran Jiies alterualivement inégales et disposées sur une seule ligne de chaque coté du dos. Ce qui Irappe d'aburd dans les Tliét^fs, c'est le grand voile fr,.ntal demi - circulaire qu'elles portent sur la. léie. Ce voile membraneux et cilié T IT E ÎO "^ur <;cs bords ne se voit dans aucun autre M( I- lus |ne; il est séparé du bord par un étranglement proloiid : ce corps ovalaiie, plane en dessous, convexe eu dessus , ne dillére pas d'une manière notable des aulies Gastéropodes nus. La tèle, dont le voile lait partie, est sépaiée du corps par un élranglemenl; elle porte en dessus une paire de lentacules en i:ornet évasé, mais dépourvus de points oculaires. En dessous et dans !a partie mé- diane et inférieure se voit l'ouverture bucale, qui est simple et d'où sort une petite trompe. Cette bouche est dépourvue de plaques ou de cro- chets cornés el même de langue, on y remarque seuleirent quelques papilles charnues; le bord antérieur, comme nous l'avons dit , s'étale en une large plaque charnue et fort mince, et dont le iKird est lerminé par uu nomlire considérable de Iranges tentaculaiies, probablement extensibles [lendant la vie de lanimal. Le corps, plus étroit que la tête, est ovale- oblongj le pied est aussi large que louie la face inférieure, el il n'es! sépaié ni par un sillon ni par un manteau membraneux, même rudimen- iaire. On trouve sur le dos , sur deux lignes lon- gitudinales et latérales, deux rangées de tuber- cules charnus, alternativement gros el petits; ils sont terminés par des cils tt constituent des bran- chies. A la parlie antérieure, dans l'étrangle- ment qui séjiare la tête du corps, on remarque a droite, ])ostérieureraeut , l'anus, el uu peu eu avant un orifice double pour les organes de la génération. Ncusne donnerons pas plus de détails sur l'organisation des Tliélys; elle a beaucoup d'analogie avec celle des Èolides , et nous len- voyons au beau mémoire de M. Cuvier, qui se tiouve, lomme nous l'avons dit , parmi ceux de* Annales du Muséum. ThÉtys léporine. Thetys leporlna. Th. corpore elongalo, convexe, basi latè diltt- tato , griseo vel margine nigncante , filamentis lungiusculis fimbnato , insuper tentaculis albis rarts coiouato. Thetys lepoTina. Gmel. pag. 3l36. Thetys. Cuv. Ann. du Mus. tom. 12. pag. 363. pi. 2^. Encycl. ^/. l8./ig. I. 2. G" clin , et après lui Lamarck, ont distingué deux espèces de Tliél_ys : l'une dont le voile 'est (rangé, el l'autre dont le voile est dépourvu de tentai ule-- ; mais il paroît que celle seconde es- pèce a été faite sur des individus mutilés, et cela semble d'auiani plus probable que les tentacules du voile de L Thetys léporine sont facilement ar- rachés, niê'iie lians les individus conservés avec le plus de soins. La Tliélys esl formée de deux par- lies disiuicies : la lêie couronnée par un large I Voile inluuiUbuiilurme , et le corps comparable a IOjS T II c:elui de la j luparl des GasK^ropodes marins. Tout l'aDimal est ^risùlrc ; son voile est bordé ci» des- sous d'une zone d'un noif asseï foncé, et en des- sus, dans le voisinaj^e du bord, on remarque un rang de peiiis tentacules blancs, dislans les uns des autres , et entièrement distincts des cirrlies lentaculaires qui sont sur le bord même du voile. l.e cor|)3 est laigeuicot jjastéropode ; il est bordé dans presque toute la circonférence par une lar^e expensioii du manteau , unie au bord du pied de toute part , sans en cire cependant séparée par un sillon. Cette membrane, par son développement , peut éiie comparée à des nageoires et peut sans doute en tenir lieu. Cet animal vit dans la Méditerranée , principa- lement dans les rners de Sicile et dans l'Adriali- que. Les farauds individus ont jusqu'à 2 décimètres de longueur. TlilARE, COURONNE PAPALE. On donne vulgairement l'un ou l'autre de ces noms à une même coquille du genre Mitre de La- marrk , Milra papalis. Voyez Mitre. THRACIE. Thracla. Nous avons depuis long-temps observé une co- (juille fort rare encore dans les collections ; dans celle de M. Brongniart elle porloit une éliquelle de la main de M. Leach , avec le nom de Tlira- cia pubescens : cette coquille n'est autre que le 3Jya ptibescens de Linné. C'est de cette niauicrc que nous avons su que cette belle espèce étoit de- venue le type d'un nouveau genre du zoologiste anglais. Nous nous étions depuis quelque teuqjs livré à des recherches assidues sur plusieurs gen- res voisins des Corbules et des Auatines, coulon- dus surtout avec ces derniers et avec les Mycs, lorsque la connoissance de laTbracie nous déter- mina à la séparation délinitive non-seulement de ce genre , mais encore de plusieurs autres , sur un caractère qui étoit resté inaperçu jusqu'alors, l'existence d'une dent libre et cadu([ue à la char- nière : la forme de cette pièce osseuse supplé- mentaire , sou mode d'articulation ou de jonction et les accidens qui résultent de sa présence sur le test lui-même, ont été les moyens qui nous ont litilemenl servi pour la distinction de ce^en- les. Nous avons réuni ces genres dans une la- uiille que non» avons nommée Ostéodesmes ( Joy. ce mot), et le genre Tlirat^ie en fait partie. Nous avons pu le caractériser d'une manière plus com- plète que ne l'a fait M. de IJlainville , parce que lorsque nous lui communiquâmes le 'l'Iiiacia cor- huloidcs de notre collection , nous ignorions que cette coquille portât à la charnière un osselet; iuainicnaiil que nous corinuissons une troisième espèce de nos cotes, que nous l'avons avec celte pièce essentieilc, nous avons pu conclure par aualogic pour l«s espèces uù elle uiauquoil. Ayant T II n pu étudier les impressions qu'elle laisse à l'inté- rieur sur le bord cardinal , nos inductions ont d» prendre une bien grande firce lorsque nous avons retrouvé ces impressions sur les autres espèces. Nous pensons que le genre Tbracie peut être utilement conservé, puisqu'il pourra être facile- ment reconnu à l'aide des caractères suivaus : CARACTERES GENERIQUES. Animal fnconnu. Coquille ovale - oblongnr , transverse, subéqiiilatérale , iiiéquivalve, un (eu bâillante aux extrémités; valve droite plus pro- fonde et plus grande que la gauche; charnière présenlani sur chaque valve un cuillcron plus ou moins grand , horizontal , contenant dans (les fos- settes un ligament interne dont le côté postérieur donne attache et relient fortement un osseh-t demi-cylmdrique ; impression musculaire aiilé- rieure aloiigée , étroite, réunie à la poslérieiire , petite et arrondie par une impression paléale profondément échancrée postérieurement. Les rapports de ce genre , comme l'a dit M. de Blaiuville, s'établissent entre les Corbules, hi Analiiies et les Myes; mais ils sont plus gr.inds avec les Annaties qu'avec les autres genres , puis- que les co([uilles de ce genre sont également pourvues d'un osselet cardinal. Elles se rappro- chent des Corbules par l'inégalité des valves, dii I.utraires par la forme des cuillerons, et des Ana- tines par l'un et l'aulie de ces caractères, raais aussi par l'osselet. La forme de l'os5elet, qui dans le genre qui nous occupe ressemble à un demi- aniieau, n'est pas le seul caractère disiinclif, quoi- qu'il soit le plus essentiel. Dans les vériiaLles Anatines, telles que nous les circonscrivons ac- luelleinent, l'osselet est tricuspide ; mais ce qui est remarquable, c'est que le test est fendu sous le ( rochet par suite du contact et de l'adhéreoce de l'osselet. (Ko)'. Anatine.) Dans la 'l'hracie.le lest , plus épais, montre une petite trace de l'ad- hércnce de l'osselet, mais il n'est pas feiidii. Le genre Péiiplome cllie une autre modilicatioii , l'osselet triangulaire est placé comme un coiu entre le bord postérieur et les cuillerons. Les coquilles qui appartiennent au genre Tlna- cie sont ovales - oblongucs , inéquivalves et rcs- samblcnt sous ce rapport à de grandes CorbuK.-.. I^eur test, quoique plus épais que celui dis Au.i- linm, est cependant assez mince et cassant. Le? valves sont liées enir'elles par un ligament in- terne placé dans les cuillerons; il fait une légère saillie au-deliors dans le corcelet, de sorte qn'il scmMc double. Les valves sont peu bâillantes sur les côtés et surtout du côté postérieur; elles ne sont point nacrées à l'intérieur, et les laiprcs- sions muscul.iires qu'elles oilVent sont inégales; l'antérieure est fort longue et fort étroite, et l.t poitérieure «si arrondie : cllci sont réunies par T lî R tin» impi-ession p.ik'.de assez piofondéœent Jclian- oir'e posk'rieureaieiil. I.e nombre des espèces de Thracies est peu considérable; nous en connaissons quatre vivan- les , dont trois 'ont leurs analos^iies fossiles et trois fossiles dont les types vivans paroissent per- dus. Nous décrirons les principales espèces. I. Thracie corbuloi'de. Tluacia corbuloides. Non. Th. testa Oi'iito-trcinsfersJjg'ïseJ, inœquii>ali>i, tnaqnilaterd, bisinuatâ ; uinbombus inagnis, ir,- Ji-nore einarginato. Thracia corbuloides. Nos. Dict. class. d'Hiit. nat. toin. jfa'. atlas, b'e livr. fîg. 4. De.Bi,ainv. Malacol. pag. 563. pL 'jG.J'rg. 7. (^elte coquille fort rare est ovale-oLlongue , Iransverse , Irès-inéquivalve , inc^quilale'rale , Irès- hombce en dehors , lisse, marquée d'accroisse- inens irréguliers , blanche en dessous, d'un épi- derme tenace d'un gris foncéj les crochets des valves sont grands , prolubérans, cordlformes; la valve droite, qui est la plus grande, a son cro- chet échancré au sommet pour recevoir le cro~ ciiet de la valve gauche. Le bord cardinal est rnince; il présente sur le côté postérieur une nymphe qui fait saillie à l'intérieur des valves et qui reçoit un ligament en partie interne et en partie externe. Il n'existe aucune dent cardinale, et il n'est point certain que la charnière soit pourvue de l'osselet en demi-cercle que l'oa ob- serve dans d'autres espèces. L'extrémité anté- rieure de la coquille est ^bluse, arrondie; l'ex- trémiié postérieure est tronquée. A l'intérieur, les valves sont toutes bhinches; on y voit deux petites impressions musculaires fort écartées, dont l'antérieure est très-longue et très-étro'ite : elles sont réunies par une impression paléale large- ment échancrée postérieurement. Cette coquille, extrêmement rare dans les col- lections, vit dans la, Méditerranée , et elle se trouve fossile en Sicile. Sa longueur est de 46' mill. et sa largeur de 56. 2. Thracie pubescente. Thracia pubcscens. Leach. Th. testa oi'ato-oblongâ , snbdepressâ, inœqiii- l'alfi, cequilaterâ , albn-gnseâ, anticè rotundatâ, posticè tnin'catâ et anguhUu ; cardine Jbfeolis intemis instructo. Mya pubescens. Penn'ant, ^o^j/. hiith. Thracia pubescens. De Blainv. Maîac. pag. jtiS. Cette coquille, peu connue parce qu'elle est très-rare jusqu'à présent dans nos collections, est ovale - oblongue, transverse, équilatérale, iné- qui valve, lisse, marquée de stries d'accroisse- ment irrégulicres plus ou moins nombreuses; elle T H R 10.39 esl peu boniljée. Les crochets sont courts, et celui de la valve droite est foibleiuent échancré à sou sommet pour recevoir celui de la valve g.Tucbe. Les valves sont minces et fragiles, arrondies du côié antérieur, elles sont largement tronquées du côté postérieur : ce côlé de la coquille est limité par un angle obtus qui desrend obliquement des crochets jus'|u'à la jonction des bords inférieur et postérieur. Le bord cardinal est peu épais; il est sans dents, et présente du côté postérieur des crochets un cuilleron interne fort coart et fort: épais. Le cuilleron est court, oblique et limité eu dehors par un petit sillon dans le.juel s'insère uti petit ligament extérieur, enfoncé, taudis qu'un ligament interne puissant est placé dans les cuil- Icronsdes valves. À l'intérieur, colles-ci sont blan- ches, lisses et polies. On trouve sur le côlé ac- lérieur une impression musculaire longue et fort étroite, très -rapprochée du bord; l'impression musculaire postérieure est arrondie et assez grande. A l'extérieur, celle coquille est d'un blanc-roussâlre sale; elle est d'un blanc éclatant à l'intérieur. Cette coquille, fort rare, s'est trouvée dans rOcéan britannique, ainsi que dans la Méditer- ranée et dans les mers de Sicile. Elle est longue de 48 uiillim. et large de 72. On la trouve fossile en Sicile. 3. Thracie plissée. Thracia plicata. Nob. Ih. testa ovato-oblongâ, transversâ ,equilaU-rj , inœquH'alvi., depmssâ , transieisiin pltcatâ, cn/n- pressu, albi. Cette espèce a plus d'analogie avec la Thracie pubescente qu'avec la co'rbuloide. Elle est cvale-olilongue , transverse, équilatérale, inéqni- valve, comprimée , à crochets petits et peu saillans ; les valves sont minces et fragiles , arrondies du côté antérieur, obliquement' (ron- quées du côlé postérieur: ce côlé est limité en dehors par un angle très-oblus , qui s'étend obliquement du crochet à l'angle que produit la jonciion des bords inférieur et postérieur. La surface extérieure présente des plis transverses, arrondis, onduleux , plus ou moins nombreux , selon les individus. Le bord cardinal est éiroit ; il présente sur chaque valve un petit cuilîeroii horizontal , triangulaire , assez épais , dans lequel est limité un petit lig.-iment interne qui se mouirc uppeu àTextérieur. Àl'extérieur, les valves sont lisses et brillantes. L'impression musculaire antérieure, très-superficielle , est alougée et fort étroite; la postérieure est arrondie et petite , er elle Bit réunie à l'antérieure par une impression paléale largement échancrée postérieurement. Cette corjuille, toute blanche, est excessivement rare dans les collections; nous n'en avons jamais vu que deux valves , et l'on ignore de quelle mer elles proviennent. Nous possédo:!s son analogue I«> (O T 1 R fossile, qui se rencontre aux environs de Bor- deaux, où il est irès-rarc. Cette coquille est lougue de 40 millim. et larj^e de 45. THYASSIRE. Thyassira. ('e f;enre est dû ù M. [,eacli , et il paroît être un douille emploi du f;enre AnipliiHusme de Lauiarck. Il n'a point éié adoplé. yoyez Am- l'UlDESME. TIGRE. On donne vulsjairemenl ce nom a nue belle espèce de Porcelaine fort cammunc dans les c(jlleclions, Cypixeu tigris. Voyez I'orcelvine. TIGRIS. Sous ce nom, Klein (Tent. osfrac. ptig. 4t ) propose déformer un j;enri; pour le Turbo pieu. Ce f^eore a'a poiul <;lé adopte, f^oye::. Tohbo. TILIN. Nom qu'Adanson ( ?^ov. axi Sénég. p/. 6) u donni? au Conux rvticii/dtus. Voye;: Cône. TIMORIENNE Timorienna. Genre que MM. Quny et Gaymaid crurent ]ir>uvoir dislinj^uer sii(ti>u l'ui purilères. M. Ciivier (^Régne animal) fii dos Tonne» un lies nombreux s.ius-genres des Buo ms, ramciiaul ainsi ciiix-ci presi|u'a l'éial où le» avoil laissé.i I.n.iié. M. de Kcrussac suivit l'opinioD de M. Cu- vier, ipie M. de IMa.nville ic p.irugra pas d'aboril ist.ins sur la columelle : deux caractères qui se leiroiivcnl exclusivement dans les Auricules. Un autre motif non moins important pour réunir le Pictin à ce dernier genre, c'est qu'il niaïupie d'opercule. Les espèces de ce genre sont encore peu nom- Ineuscs; on en connoît douze à quatorze tant vivantes que fassiies : elles sont toutes marines. A l'cxcepiiou d'une seule, toutes les espèces sont sirii'es élégament en travers; elles sont générale- ment ovoïdes, c^lindracées, .i spire courte et obtuse; l'ouverture est alongée, réirécie ()ostérieu- rement, évasée et un jieu versante à lu base. Les plis de la columelle sont variables; on en compte ordinairement trois, mais dans certaines espèces, il n'y en a que deux ou un seul. Ou a cru long-temps que les Tornalelles fnssiles apparlenoient exclusivement aux terrains tertiai- res, mais on à la certitude que quelques espèces descendent dans les terrains de craie. W. Boue nous en avoit tait voir une espèce gigantesque, qui a été figurée dans le travail jilein d'inlérct de iMM. Seduich et Murchission, sur les Alpes autri- chiennes. Comme nous l'avons vu précédemment , Dru- guièie rangeoit les Tornatelles parmi les Buiiuies; c'est dans ce genre tpi'on les trouvera décrites dans le premier volume de ce Dictionnaire : la Tonia- tclLi /taniinca sous le nom de Bulinius vaiicgatiis, n". 67, et les autres espèces aux iiuruéros (i8, O9 e: 7.'). Voyez BuLiME. I. ToivNATELLE luisaule. ToinalclUi nitidula. T. taatâovali-ventricosj, basitransi^crsè striitlâ, idho-roseà , nitidu/a ; spirû brevi , aciitâ ; cnltir nwllà hiplicatà. Ivxcifcr.. pi. 452. fii;. 2. a. />. I.AMic. Aniiit. sans rurl. loin. G. pag. zil. Suw. Gcnei. ofShclls, n". 24. /îg. 2. T 0 R Julie ccquille, ovale-oblongue, toute lisse, à spire courte, pointue au somii.'ei , composée de sept à huit tours très - rapprochés ; te dernier, beaucoup plus grand que tous les aunes, se ter- mine par une ouverture oblongue, éiroile, un peu dilatée à la base, où elle est versante. Le iiord droit, épaissi à l'intérieur, est simple et tranchant dans toute son étendu. La columelle est peu obli- que; elle est épaisse, et pi-ésente à la base un tics-gros pli subquadrangulaire, Irès-saillant , sé- paré d'un autre petit pli qui lui est supérieur, et qui en est séparé par une échancrure demi-circu- laire assez prc. fonde. Le dernier tour présente à la base trois nii quatre stiies obliques , très-fines et peu profondes. Cette coquille, ordinairement d'un blanc pur, est quelquefois d'un rose tendre uniforme; son test est solide et épais. On trouve celle espècs dans les mers de la Nouvelle-Hollande. Sa lon- gueur est de 20 milliin. 2. Ton.NATEi.LE sillonnée. Tomatella sulcata. T. tcst.i ni\i/o-e/origatj, apice acutâ , htisi ohtusà , trunsfersim sulcatj; su/ris Jiuiiierosis , siniplicihiis; .es de classification. M. Cuvier. en cd'el , dans le Règne animal, proposa le premier de faire des deux genres Tridacne el Ilippope une f'a- milledes Bénitiers, qu'il plaça dans les Diniyaircs entre les Mylilacés et les(.'ardiacés. Celte dernière famille commence par les Cames : ainsi que nous l'observions, la manière de voir de Lainnr» k en ceci n'est (ju'une moilificalion de celle de M. ('u- vier. M. de Blainville, dans son Tiaité J<< Ma/tt- rologie , a été plus loin que Lamarck cl Cuvier tu réunissant dans un seule famille les (;amcs et les 'l'iidacnes, renirant par l.i bien plus qu'eux dans rarraiigenient liniiéen. Nous ne pensons pas que celle opinion soil admise, el plus d'un motif j'jr opjiose. LesTndacnes sont des coquilles non adhé- rentes, si ce n'est par un byssus. Quoique l'ani- mal , comme celui des CÀuucs, ail trois ouvcrUirc» au mauteaii, il esl ceicudaiit comme renversé T R I dnns sa coquille, el piéscnle d'alllfurs une or<;a- iiisaiioQ assez diliéreiile pour juslititr une lamille à part. M. Lalreille, comme on le sail , s'esl iiiilr'metit seii'i de la forme du manlcau pour rélablissement des ordres et des familles dans ses familles naturelles du Règne animal ^ il a con- servé néanmoins la familles des Tridacnes dans les rapports donnés par 5J. (]uvier, et on voit que mainlenaut l'opinion est ariêiée à ce sujet. Les caractères génériques peuvent èlre expri- més de la manière suivauie, d'après M. de BIjui- ville; celte caractéristique est assez exacle pour d.mner une idée sulîisanie de la slruclure de l'animal : CAHACTÈHES GF.NÉRIQUÉS. Corps assez épais ; les bords renflés et lobés du tcanleau adlicrens et réuuis dans presque toute la rircouférence , de manière à n'ofi'rir que trois ouvertures: la première eu bas et en avant pour la ;orlie du pied ; la seconde en haut el en arrière pour la cavité branchiale ; la troisième , beaucoup plus petite, au milieu du bord dorsal ou supérieur, pour l'anus. Deux paires d'appendices labiales exirèmement grêles et presque filiformes, au milieu desquelles est un orifice bucal fort pelit; branchies alongées, étroites, la supérieure beaucoup plus que l'inférieure, réunies ealr'elles dans presque toute leur longueur. Uu Ires-gros niusclcadducteur, médian et presque dorsal, ana- logue du postérieur des autres bivalves , et réuni avec un muscle réfracteur du pied encore plus considérable; le muscle adducleur antérieur nul r.a vudimentaire ; masse musculaire abdominale considérable, donnant issue, comme d'un calice, à un gros faisceau de fibres musculaires byssoïJes. (]o(juille épaisse, solide, assez grossière, irré- gulière, triangulaire, plus ou mois inéquilatérale, el placée sur le colé de l'animal de manière que son dos correspond au bord libre des val- ves , ce qui le met dans une position renversée velalivemeul à la coquille; l'extréuiié bucale ou anlérieiive du côlé du ligament ; sommets inclinés en arrière; charnière dissenbiable , toul-à-fail en avant d'eux ; une dent lamellaire précardinale et deuxdents latérales écartées sur la valve gauche, correspondantes à deux dents lauielleuses précar- dinales et à une dent latérale écartée de la v^lve droile ; ligaincnl externe antérieur, alongéj une grande impression musculaire submédiane, bifide, presque marginale , et souvent peu sensible; une autre antérieure beaucoup plus petite , moins marquée et peu distincte de l'impression paléale. On ne connoît point encore un grand nombre d'espèces dans le genre Tiidacne ; toutes sont ma- rines et habitent jles mers inlertropicales. L'une d'elles acquieçt un volume gigantesque , quelque- fois tel qu'on peut la considérer comme la plus grande des coquilles connues. Tja coquille qui seit de bémlier dans l'église Saint - Sulpire est T R I 1045 surpassée en grandeur par quelques antres répan- dues en Lalie. Une seule espèce est connue fossile. 1. Tr:dacxe gigantesque. TridacTta gigas. T. testa inajcimâ , transfcrshn ovatâj cosiis niagnis, ii7ibricato-s(]uantosisj squarnis hrei'ibus , airuatis , conjertis y costarum interstitiis non utriaiis. An Chuma gigas ? Lin. Gmel. pag. jïqo. RuMPU. Mus. iab. 45. //g. B. BoNNANi, Recr. 1. fig. 87). Lister, Co7?c/2. tab. 'o'i>à,.Jlg. if)i. Chemn. Conch. tom. 7. tab. A^^S'g- 493- \LSCYC1.. pi. zùô.Jlg. I. Favanne^ Co?ick. pi. 5i./îg. B. 4. Laimk. Aniin. s. vert. pag. 6. tom. io5. n". i. Cette esiièce est la plus grande et la plus épaisse des coquilles bivalves connues; elle aquiert un volume si considérable que l'on en cite des indi- vidus qui pèsent plus de cinq cents livres. Arrivée à ce développement, celte coquille est oblongue- subtriangulaire, Iransverse el inéquilatérale; ses valves sont égales, très-bombées, à crochets saillans et cordiformes : ces crochels dominent une lunule ovale- lancéolée , qui resie ouverte à tous les âges , mais qui est propnvlionnellement plus grande dans les jeunes individus que dans les vieux. Il ])art des crocheiscinqgrosses côtes rayon- nantes, profondément séparées, el qui produisent sur les bords où elles aboutissent un nombre égal de grandes dentelures pointues, qui s'entrecroi- sent lorsque les valves sont réunies. Une charnière des plus puissantes et un ligament très -épais servent à joindre les deux valves de celle coquille. On trouve sur chaque valve une grande dent cardinale, saillante el épaisse , et une dent laté- rale postérieure, à l'extrémité du corselet. La surface extérieure de celle coquille est rugueuse. Lorsqu'elle est jeune elle , est ornée d'écaillés courtes , assez régulièrement disposées sur les côlesi mais en vieillissant , elles se changent eu rides trans verses , onduleuscs, fort grossières. Cette coquille n'est point très-rare; elle vit dans l'Océan indien, et elle est rapportée princi- palement pour l'ornement des églises, où elle sert de bénitier. 2. Tridacxe alongée. Tiidacna elongata. T. testa ovato-oblongi , posticè pmductioie ; liinbo inferiore rrenato,- costis inibricato-sqiia- JHOsis ; sqiiamis crebris , semielevalis y ani apcr-^ tura magnà. Var a.) Testa albidd ; interstitiis cosia/uns. obsolète striatis. , Var. b. ) Testa albo-Jlat>icante ; costarurii. int:rstttiii lorigitudinaUtcr striatis-. ioi5 T R I GuALT. Test. tab. ^i.Jig. t. Var. c. ) TestJ albidu ; cnsiis infcmè intcrsii- iiisgue coitantin longitudiriahter itnatii. Enctcl. /'/. zZ^.J'ig. 4. T.AMK. Anim. s. vert. tout. d. pag. loG. n". 2. (Coquille oblongue-sublrigone, liausveisc, ind- qiiivaive, à crochels assez courls et caidil'ormesj >ailUiis, au-dessus d'uue lunule ovale-lauci'olée , donl les bords, l'p.iij et renversés en dehors , »ont crénelés dans leur longueur. Les crochets donnent nalbs:iiice à six ou sept côlcs lotigiludi- jiales, rayonnantes , Ircs-ooji vexes , priifjiidéiiient xépaiées, et chargées à leur sommïl de nom- Lreuses écailles assez grandes , redressées et sub- iml.'riquées. Les iutervalles des côies sont slriés longiludinaleaient , et quelquefois les côtes elles- mêmes sont slriées dans rmîervalU; des écailles. Le coté postérieur est plus court que l'anlérieur; il il est terminé par un angle assez aigu, et son bord supérieur , qm est lort épais , su()purle la cliav- nicre. Celle-ci consiste, sur la valve druiie, eu une grande dent cardinale un peu oblique , qui c^t reçue entre ilcux dénis presque jiarallèles de la vaive gauche. A l'exlrémilé postérieure du l.^ord cardinal se voit une seule dent latérale, très- grande, unique, sur la valve gauche , et reçue entre deux dénis inégales et paralelles de la valve druile. Les bords des valves sont profondément dentelés ; les dentelures sont aigiies, et présentent a leur sommet des plis rjyonnans assez nombreux. (]ette co(]uille , assez variable dans ses accidens extérieurs plutôt que dans sa forme , se trouve dans l'Océan indien et dans l'Océan de l'Amé- rique méridionale; elle est ordinairement d'un blanc- jaunâtre en dehors et d un bl.iuc pur a l'intérieur. Sa longueur est de 71) n.ilhuj. et sa largeur de i5 centim. 5. Tridacne faîlière. Triducna squamosa. T. teslJ oi'atâ , albâ , juniore rubentc; costis aquamosis; squarnts nuignis, ereclis, distantibus; coitaruin tnUrstitiis inultistnatts. Rdmph. Mus. tab. ^7). fig. A. GuALT. Tesl. tab. r)-z. /ig. V. et tab. ()X /ig. B. Knorii, Vcr^n. toni. I. tab. ^(). /ig. 3. GnEas. Conch. toin. 7. tab. 4c) Jig. 494- ExcYCi.. /'/. ■l'b^. fig. I. a. b. Lamk. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 106. n". 3. C.etie espèce est la plus belle cl la plus éléganie du genre; elle n'est point très-rare, mais il est irèa-didicile d'en recueillir des individus d'une lielle coiiservaiioi lie de la IVagililé des j,r..ndes et belles écailles donl elle est ornée. Celle coiiuille est ovale, «ubirigone, trans- verse; SCS valves sont liès-bombécs el subcortli- Ijrmts: elles ionl pourviies de ciiitj larges côlc» locgitudinaics, convexes cl saillanlts , »ur le»- T R I quilles sont disposées avec assez do n^gularit^ de très-grandes écailles redressées, courbées dans leur longueur, et terminées par un bord demi- circulaire. Ces écaillis, qui ne sont guère plut épaisses que du fort papier, sont slriées trausver- salemeni. Les côtes sont lisses, mais les larges iuiei valles qui les séparent sont sillonnés dans leur longueur et (oiblement treillissés vers le» crochets par des stries transverscs. Les crocheis sont saillans et opposés. Au-dessous d'eux se vcit une lunule dont l'ouverture , médiocre, esl lan- céolée ; les bords en sont arrondis et épais , birie- menl renversés en dehors, et |>ourvus dans leur longueur de cft'neluris peu profondes ei distantes. Le bord inférieur des valvr-s est piofundémeiii dentelé, mais les deux dentelures médianes sont les plus grandes. Ces denicluies sont arrondies à leur sommet, ce qui leur donne l'apparence de profondes ondulations. La coloration de cei e espèceest peu variable; elle est d'un beau jaune- orangé, assez luiicésur les crnchels, et d'uu blanc pur dans le reste de son étendue. Celle coquille se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de 1 i cenlim. el sa largeur de ly. 4. Tp.id iCN'F. safranée. Tndiicna crocea. T. testa ovah , longitudmahter striald , su!>- croceâ , costis angustis , tnibncatn - squariiosis y Sijuaiitis crebris , plcrisi/ue brevtssiniis. Lister , Conch. tab. ZSZ.Jtg. 190. Chems. Conch. tom. 'j.tab. ^c^.J'ig. 4g6. LXCYCI.. pi. -27)5. Jig. '2. Var. I). ) Testù penitàs albidâ. Gualt. Tist. tab. ^i./ig. A. Lamk. Anim. s. rerl. tom. G. pag. 107- n". 4- Coquille rare et précieuse que l'on distingue facileuieul de ses congénères par plusieurs carac- lèies qui lui sont pro)ires; elle est ovale-irans- verse , peu bombée, inéc|uilatérale; ses crochets .suiil peu saillans , el ils dominent une lunule ovale- lancéolée, largen.ent oiiverle : les bords de celte lunule sont épais, airondis, et à ) eine cré- nelés dans leur longueur. Six côles longitudinales et rayimnantes naissent des crocheis; elles sont convexes, mais peu saillantes, et plus larges ; les iniervalles (pii les séparent. Ces côles , aiu^i que leuis iiileisticcs , présentent, des rides iraus- versis, nombreuses el serrées, forlement ondu- Icuses: parvenues sur le côté postérieur, m$ rides deviennent sublamelliformes , cl se chan- gent ainsi en é<'ailles courics cl serrées. Vers les crocheis, les rôles et leurs iniervalles sont tieil- lissé.s par des sillons longiludinaux et transverscs. Les bords des valves sont profondémenl deairlé». La coloration de relie espèi'C est lemarquable : d'un blanc- jniinàlre sur les crocheis, elle devient d'ua jaunc-iou^câirc sur les bords, ri à l'inU- T 11 I vieiir e'ie piésenle une large zone maigiiia'e d'un beau jaune-salVaué. On Iroiive celle espèce dans l'Océan incilen. Les friands individus ont lOO millim. de lnn;;uciir et l55 de large. Les individus de celle taille sonl exliêmemenl raies. TRIDACNËES. On trouve celle famille éiaiilie pour la piemicie fois dans l'ouvrage de Lamaick (^ Anim. sans rcrt. ). Elle est une imitalion de celle proposée anlérieuiernent par M. Cuvier {Règne animal) sous le nom de B^nilier : dans l'un et l'autre au- teur, cette famille est composée des deux genres Tridatne et Hippope. ( Voyez ces mois. ) La l)lupart des auleurs ont adnplé cette famille , qui en cfl'cl se dislingue très-bien par les animaux, qui sonl placés dans leur coquille d'une manière par- ticulière. M. de Blainville est le seul qui ne l'ait T R I I o4 7 loptce, qui t les deux genres Hippope et Tridacne en un seul , la coufonde dans la famille des Camacés. Nous croyons que cet exemple ne sera pas suivi , et , quels que soient les rapports que l'on donne à cette i'amiUe des Tii- dacndes, rien ne s'op[)Ose à ce quelle soil con- servée. TRIDACNITES. Tridacnites. Nom donné par M. Latreille à la famille des Tridacnées de Lamarck. Voyez ce mot. TRIDONTE. Tridonla. Le genre Tridonte de M. Scliuraaclier {Essai de Conchyl. ) est un double emploi du genre As- lar'é de M. Sovverby , reproduit par Lamarck Sous le nom de Crassiue. Voyez Astarté et Cbassine. TRIGONE. Trigona. Genre proposé par M. Mégerle pour séparer (juelques espèces de Cylliérées de Lamarck (|ui , telles que la Cytherea corbicu/a, ont quatre dénis cardinales au lien de trois. 11 y a du reste si peu de dilîéreiice entre ces coquilles et les Cylhérées proprement dues , que nous ne pensons pas que ce genre d'ive êlre adopté, si ce n'est comme sec- tion. Ployez OthÉrÉe. 'l'RIGONEES (Les). Lamarck a proposé celle famille da lernier ouvrage pou réuni qui pas enir'eux toute l'analogie désirable poui coiiililuer une bonne famille : l'un, connu sous le nom deCasIalie, est un démembremeut actuelle- ment inutile des iVluleitcs, comme nous l'avons vu en traitant de ce genre j l'autre, celui des Tri- gonies , semble lurmer un type isolé ([ui se rap- proche néanmoins soas cerlains rapports des Niicuks , près desquelles Lamarck l'a placé. Nous ne pensons pas que celle famille des Trlgonée^ puisse rester dans la méthode composte des deux genres précipités. TRIGONIE. Trigonia. On est redevable de ce genre à Bruguière, qui le proposa dans les planches de l'Encyclopédie, mais sans le caractériser. Eu l'adoptant dans ses premiers travaux, Lamarck lui imposa une carac- léristique incomplète, qu'il rectifia lorsque Pérou eut rapporté de son voyage aux 'l'erres-Auslrales une Tngonie vivante. Connoissant mieux le genre, [■ainarck fut à même de lui donner des rapports plus naturels : il l'avoit d'abord [dacé entre les Ilippopes et les Arches; il le (il entrer ensuite dans la famille des Arcacées , dans laquelle il resia jusque dans son dernier ouvrage. La conuoissante c[u'il eut de la coquille qu'il nomme ('aslalie lui lil entrevoir d'autres rap|iorts pour les Trijfonies ; il les sépara en conséquence des Arches , les joi- gnit aux CaMalies, et lit de ces deux genres la famille desTrigonées {i>oyez ce mol), qu'il plaça comme intermédiaire entre la famille des Arches et celle des Naïades. Ce rapprochement de I^a- marck , qui lut généralement legardé comme faux, puisque presque personne ne l'adopta, sans êlre absolument jusle,rest pou rtanl beau coup pi us qu'on ne l'avoit cru ; on a pu s'en convaincre depuis que lAlM.Qiiny elGaymard ont rapporté de leur voyage un animal du genre qui nous occupe : cet animal, dont le manteau est fendu dans toule sa circonfé- rence , comme cela a lieu aus;i dans les Muleltes et les Anodonles, paroîl encore avoir d'autres rapports avec elles. I\L Cuvier (Règne anima/) pressentit aussi que l'animal des Tngonics avoit le manteau fendu dans toute sa longueur; car il comprit ce genre dans le genre Arche à tilie de sous- genre, ce qui est une légère modilicalion delà pre- nutreopiiiion deLamarck.M. deBhiinvilles'écarta enlièrement de tout ce qui avoit été fait avant lui sur le genre Trigonie; il lui assigna des rappcrls auxquels on ne devoit pas s'allendie, il le mit à la fin de la famille des Camacés , ce qui donne à penser que l'animal a le manteau triforé, comme les autres genres de la même famille. Nous n'avons jamais pu nous rendre comple des molifs qui ont conduit M. de Blainville dans cet arrangement», ni par (|uelle induclii^n , ne connoissaiit pas l'animal, des Tiigonics, il les a mises à côté desTridacnes et des Isocarde?. Les coquilles du genre Trigonie sont rcmarqu.i- bles par leur forme presque tcujours triangulaire; elles se r^connoissent aussi à l'épaisseur de leur lest et à la disposition toule particulière de la. charnière. Comme le plus grand nombre des es- pèces n'est connu qu'àl'élat fossile, et engagé dans les gangues dures, de manière qu'il devient pres- que toujours impossible d'en examiner la char- nière, l'épaisseur de la coquille peut êlre d'ua io48 T R I granJ secours pour empêcLei- do la confondre avec d'autres d'une forme à peu près semblable , mais (jui , ayant le lest Ircs-miuce , apparlicnnent, «eidu loules les vraisemblances, au genre IMiola- dauiie. ( foy. ce mot.) Les carjclères génériques sont exprimés de la raauière suivante : CABACTÏinES GÉNÉRIQUES. Animal sublrigoue , ovalaire , aplati , à_ pied ïéciinfornie, à manteau liépourvu de siplions. el ouvert dans tout son pourtour, si ce n'est au bord dorsal. Coquille éijuivalve , inécjuilalérale , tri- {;one , quelquefois suborinculaire; dénis cardiua- le5 oblonu^ues , aplaties sur les côtés, fort sail- lantes , divergentes , sillonnées transversalement, dont deux sur la valve droite sillonnées de chaque côté, et quatre sur l'autre valve sillonnées d'un »cul côté; ligament extérieur marginal. Quc^lqueTon trouve vivante uneespèce deTrigo- nie , il est fort remarquable qu'on n'en cite aucune fossile daus les terrains teriiaires; toutes appartien- nent aux terrains secondaires, où elles sont quelque- fois répandues en grande abondance. Lorsque Ion aura étudié les Trigouies d'une manière convena- ble, nous avons la persuasion qu'elles deviendront d'un grand secours à la géologie , certaines espèces é;ant propres à quelques formations qu'elles ne dépassent Jaui.iis. I. Trigonie peciinée. Trigonia pectifiata. Tr. iestCi iuborhiculatj, radtatïincostatà, inlus margaritaceâ y costis elevutis, perrucosis, suhus- perisj tnarginc plicato. Trigonia margarilacea. Ann. du Mus. tout. 4. pag. 355. pi. 67. fig. 2. Lajik. Anim. s. vert. tom. 6. pag. 63. n°. l. La Trigonie peclinée fut long-temps une des plus rares Coquilles connues ; un seul et grand in- dividu rapporté des mers australes par Péron , et qui appartient à la collectio'i du Muséum, étoii l'uni- . U5. Var. b. ) Testa latere postico lunulà unpresià pnvdito. Lncycl./?/. 2jii. Jig. 2. a. b. c. Lauk. Aniin. s. vert. tom. (i. pag. 64. ""• S- Celle coquille est subtriangulaire , trcs-inéqui- latérale, presqu'aussi longue que large ; elle est bombée, subcordiforme , arrondie et obtuse anic- lieureraent , obliquement tronquée du côié pos- térieur. Sa surface extérieure est divisée en deim parties irès-disiincies : l'une, antérieure, préseuie des côles transverses, arrondies et nombreuses , (jiii aboutissent à une carène saillante; l'autre, pOïtéiieure , est limitée en dehors par cette luèuie carène qui descend obliquement des crochet jus- qu'à l'angle inférieur el po.-térieur de la coquille. Ce côté postérieur est lui-même partagé en deux parties distinctes : l'une supérieure, presque plaue, lisse , et distinguée par un angle assez aigu , cons- titue un grand corselet subcordiforme, lancéolé; le reste du côté posiérieur est divisé en deux lonet longitudinalesprcsqu'é.gales.surlesquellesse voient des siries longitudinales granuleuses. Il existe une variété de celle espèce dans laquelle le côté pos- térieur, irès-aplaii , est ;» peine strié. Celle coquille se trouve assez communéineiil dans les argile» de« Vaches-Noires, ainsi que dan» l'oiiliie lerrugircuse des environs de l^aeu el de Bayeux. Elle est longue de 70 milliia. et large de 75. 3. 'rmsi'isià alif-riue. Tngonia aUx^unnit. S.w. 'l'r. tett.i triti-igii/ar,, antici rottindatj, pojlici pmbosctJrâ T R î l^mhoscideâ , rostratâ , oblique costal j ; coffis 7io- dulosis j apice obliqua, acuto ; ano angulato , stnato , bipartïtn. Sow. Miner, conchol. iab. 21 5. ParkinsIn, Oi-g. rem. tom.ù. pa^. 17. tab. î2. fig- 9- Dbp. Dicf. des Scienc. nat. tom. 55. pag. 397. NoB. Descript. de Coq. caract. des terrains , pag. jo. pi. \0.fig. 6. 7. Cette coquille a une forme qui la distingue bien netiemeni de toutes les espèces du même ^eme ; elle est liiangulaii-e , quelquefois subtransveise dans les individus encore jeunes ; elle est uo peu renflée, subcordi forme si on la reo;arde du côié antërieur ; elle est arrondie de ce côte', devient sinueuse à son bord inférieur , qui se termine à la jonction avec le postérieur en un bec alongé el obtus. Le crochet est pointu , recourbé en arrière et saillant au-dessus du corselet : de son colé pos- térieur il pari un anj^le ai>^u qui sépare le corse- Jet du reste de la coquille ; cet angle , après avoir été très-aigu , s'arrondit en s'élargissant , se bifur- que vers son milieu , et va gagner l'extrémité du bec postérieur, dont il occupe toute la largeur, La partie postérieure de ce bourrelet s'incline vers le corselet et paroît en dépendre ; le reste de cette partie est marqué destries trausverses subgranu- leuses. Les côtes, nombreuses et subrayonnantes, ne prennent pas toutes leur origine du crochet, comine cela a lieu dans le plus grand nombre des coquilles bivalves, mais elles descendent oblique- ment^ de l'angle du corselet vers le bord. Les côtes placées sur le milieu de la coquille sont les plus grosses et les plus longues, et en mène temps celles qui sont plus largement espacées : toutes les côtes sont arrondies ," fort saillantes et granu- leuses ; le bord des valves , assez épais , présente autant de crénelures qu'il y a de côtes au-dehors. On trouve la Tiigonia alceformis dans le sable vert au-dessous de la craie : dans certains endroits elle est dissoute , et on ne voit que le mou'e j dans d'autres , elle est conservée en nature , mais alors elle est friable et comme pourrie. Il y a enfin des localités où, après la dissolution, le' vide qu'elle a laissé a été rempli par une inliltralion siliceuse, qui en a pris la forme et les accidens divers avec tant de précision que l'on pourroit croire que c'est la coquille elle-même, si l'on ne savoit qu'il est impossible qu'une coquille calcaire se transforme en silex. Dans cet étal siliceux, les cassures dé- montrent qu'il n'y a plus le moindre vestige de l'organisation intéiieure. C'est eu Angleterre que cette coquille s'est mon- trée le plus abondamment ; la suivanle fiaroil la remplacer en France dans la môme pjsitum géo- logique. 4. Trigonie scabre. r^/o-OTï/'a .yiTrtèrrt, Lamk. ; Uisl. Nat. des fers. Tom. //. T R I 10 ,iies dans le milieu de leur longueur par un pclit sillon. Celte coquille se trouve, dans certaines locali- tés, dans un état paiiiculier; elle forme des auias dans un sable marneux cïi elle est changée en silice; des plaques de la partie durcie de ce sable marneux présentent quelquefois sur une liès- pelite suiface un grand nombre d'individus ag- glomérés entr'eux el d'une admirable conservation. C'est dans cet élat qu'elle se présente aux envi- ron de Vesoul , où elle a été découverte par noire ami I\l. Merley , amateur distingué d'histoire na- turelle. Celle espère est longue de 45 milliin. et large de 55. 7. Trigome nodulense. Trigonia nndttlosa. T.\trstâ ovato • trigonâ , posteriùs pmduclj ; costis transfersis , leinotis , tubcrctilato-nodosis y tubeiculis crassiusculis , obtiisis ; pube siiperrtù elerctto-carinatà. Encycl. /'/. zTfj.fig. 2. a. b. Lamk. Aniin. s. lert. toi». 6. png. 64. n". 6. Celle esjièce a quelque ressemblance avec celle qui précède, mais elle s'en distingue constamment par plusieurs caraclères. Elle est irianguLire , oblongue, transverse, Irès-inéquilatérale, peu bombée , à crocheta peliis el rapprochés. Son côu? anléiieur est très-court el oblus ; le postérieur , fini prolongé , est tronqué Irès-obliquemenl , et li'ruiiiié par un angle fort aigu. L;! suilace exlé- rieurc est divisée en deux parties fort inégales T R 1 par une carène t'iroile et aignë ii-régjulièreraeat j^ianuleuse ; la pai-lie antérieure de cette surface ])réseQie un petit nombre de côies transverses , arquées dans leur lon^^ueur, distantes et chargées de {;rosses nodosités arrondies. Au sommet de la parue postérieure on voit un grand corselet lan- ié<'lé , lisse , un peu enfoncé a ses limites exlé- iieures , saillant et comme pincé dans le milieu : filtre la limite de ce corselet et la carène se voit i:ne larj;,e zone lriaiif;ulane , à peine striée, divi- sée eu deux parties égales par un rang oblique de (leiites granulations. Celle coquille, assez commune dans les argiles des Vjches-Noires, se trouve aussi en Angleterre et en Allemagne. Sa Lingueur est de 65 miilim. et ^■i largeur de 80. 8. I'rigonie navire. Trignnia navis- T. testa ofato -trigonâ , pnstenùs producto- coinpressâ ; costis longitudinalibus tuherculato- îiodosis y aieu anticà pluniilatu , puppijoiniâ , tnutsi'ersè cuslatj. Encîcl. pi. 257.7%-. 3. Knorr , Pet, if. Suppl. f^. c. tab. 176 fig. l. b. ) Eadeni te^tœ areà posiicâ medio elevatiore. L^MK. Anini. s. vert. tom. 6. pagrS^. n". 7. Coquille d'une forme particulière , oblungue , transverse, triangulaire, a_yant le côté antérieur extrêmeaient court et presque droit , tandis que le postérieur est l'olblement arqué dai^g sa longueui'. I. a coquille est peu bombée 5 ses crochets sont sai lans et cordilormes ; le côté antérieur, aplati, est borné à l'extérieur par un angle obtus sur le- quel sont disposés régulièrement un rang de gros tubercules transverses qui se prolongent anténeu- leiuen! en une petite ride avant de parvenir sur le ! ûid. Le bord inférieur est fortement arqué dans SI longueur ; il est presque parallèle au bord su- péiieur, qui est également arqué, mais dans un sdiis opposé. La surface extérieure est partagée en duux parties disiincles par une carène obtuse et ['..'u saillantes ; sur la plus grande partie de celte 3 irlace se voient de grosses côles longi-udinales nu obliques qui naissent de la partie supérieure de la carèuc et descendent en rayonnant jusque sir le bord inférieur : ces côles sont irrégulière- ment noduleuses. Le côté supérieur et pustérieur de la coquille est partagé eu deux parties fort inégales : Tune supérieure, presque plane, cir- i:iuiscri:e par un petit angle granuleux qui consli- lue un corselet lancéolé, à la partie supérieure 'ioquel se voient deux petites nymphes pMtf le ligament ; le reste de cette surface supérieure est l:s-;e et divisé en deux parties inégales par un sillon peu profond. t^ette co(|uille , ((ui se trouve dans une couche jriilleu-e de l'Alsai-e, a 5o millim. de longueur et 5j Je largeur. T R I lo.'ji TRIGONLME. Tngomma. Genre fort incertain , proposé ))ar Ralinesque dans le Journal de Physique, 1819, pour une coquille qu'il dit cloisonnée : ce qui paroît fort peu probable d'après la caractéristique qu'il en donne. TRILOCULINE. TnlocuUna. Genre proposé par M. d'Orbigny , dans son travail général sur les Céphalopodes , aux dépens des Milioles de Lamarck. Ce genre fort utile, et que probablement on adoptera , ainsi que la plu- part de ceux qui l'accompagnent , fait partie , dans la méthode de M. d'Orbigny, de la famille des Agathisiègues, où il présente des rapports fori na- turels avec d'autres genres Diloculines, Quinqué- loculir.es, &c. , dont l'analogie est incontestable- Voici les caractères de ce genre : C.\EACTÈRES GENERIQUES. Coquille microscopique, triangulaire, ovoide- oblongue, formée de trois loges alternant sur le grand axe, présenlarit alternativement l'ouverture qui est terminale à l'une et à l'autre extrémité de la coquille. Ouverture ronde on ovalaire , partagée longitudiualement par nue apophyse styloide im- plantée par 'a base : cette apophyse est tantôt simple , tantôt bifide. Dans ce genre, la forme de la coquille et le nombre des loges visibles sont les mêmes à tous les âges ; ce qui rend la détermination des espèces plus facile. 11 n'y a jamais que trois loges visibles, d'où vient le nom du genre. C'est le caractère qui , en définitive , le dislingue le mieux des Spirolocu- lines,desBiloculineset des Quinquéloculines, qui, comme les Triloculiiies , ont l'ouverture garnie d'un appendice styloide. Cette apophyse est im- plantée perpeDdiculaireuient an-devant de l'ou- verture, qu'elle partage, en longueur, en deux parties symétriques. Les Triloculines sont très-abondantes dans les sables marins, soit à l'étal vivant, soit fossiles: leur mubiplicilé est remarquable dans le bassin de Paris, où, dansquelques localités, elles forment presque ii elles seules des couches puissantes de calcaire grossier. I. Tbiloculine trigonule. TnlocuUna t/igo- nula. D'Orb. Tr. testa oblongà , subglobulnsâ , trigonâ, lœ- l'igatà ; loculis tribus externis , inflatis , submar- ginatis ; ultimCi e.rtremitatibus acutâ ; iipertur.i temunali i niimntj , obliqua, stylo bipaiiuo dwisa. MilioUtes tngonulii. Lame.. Aniin. sans veit. ioni. 7. pcig- tii2. n". Cl. Ibid. EscrcL. MiTa. tab. ù.(^f). fig. a. R 1 r r r r 'i " i(.52 T II I Ibid. Ann. du Mus. iom. 5. fg- '5. ?.'"., et toni. 9. pi. i'J.fig. 4. {^niala. ) Mtliola trigonula. de Blaixv. Malac. pag. ItÇ)^. Tnlnculina trigonula. D'Obb. ']\ih. méthod. des Céphal. Ann. des Scienc. nat. tom.'j.pag. ayg. 7J''. I. Ibid. Mod. de Céphal. 4''. Iwr. n". g5. Coquille miciosLopiqiie, Irès-abondaniiDcnt lé- \-;'.ndue dans les calcaires {grossiers du bassin de Paris. HUc est oblonf;ue, atténuée à ses extrémités, jenllée dans le milieu. Les trois lo^es qui se vwient à Textérieur sont lisses, convexes, séparées entre elles par des sutures UD peu enfoncées, mais simples. La dernière loge, qui est la plus grande, se termine aulérieurement par une petite ouverture arrondie, iubtrigonc , qui semble obstruée par une apophyse l'paisse, bifide A son sommet, qui vient se placer dans la ligne longitudinale. Cette coquille, fort commune, a été fort bien représentée par M. d'Orbigny. Elle se trouve aux environs de Paris et de Valognes. Les grands in- dividus ont 2 uiiUim. de longueur. 2. TBit.occMKE Iricarénée. Tnloculiiia trica- riiuita. D'Okb. Tr. testa oblongâ , triangtilari , tricarinatâ , carinis acutis ; loculis planis , Icevigatis , stria i/ripivssd separatis; extremitatibus acutis j aper- luru lerminali , minimâ , dente obtusu dii'isa. D'Obb. Tab. mélh. des Céphal. Ami. desScienc. nat. tom. 7. pag. 299. 71°. 7. Ibid. Mod. de Céphal. 4=. Iwr n". 94. l'élite coquille; facilement reconnoissable j elle eu oblongue , pointue à ses extrémités et formée de trois surfaces presque égales, planes, lisses, limitées en dehors par trois carènes longitudinales tort aiguës, qui viennent aboutir aux extrémités. Les loges sont indiquées au -dehors par une strie qui marque leur point de jonction ; la dernière, plus grande que toutes les autres, se termine par une liès-petile ouverture arrondie, en grande jjarlie obstruée par une grosse apophyse obtuse, (jiii naît de sa base. Cetle coquille se trouve actuellement vivante dans la mer Rouge j elle est longue d'un mil- limètre et demi. 7}. Trti,oculine obloDgue. Triloculina obloiisa. D'Obb. Tr. testa ovato-ohloiigâ , latcialitcr drprcsfd , Itrvigatà y extremitate posticali obtusâ y lo- Lulis convcxis , sutura simplici sepaiatis ; apct^ Uirâ maguâ , rotundatà , stylo simplici dn-isj. D'OBii. Tab.méth. des Céphal. Ann. desScumc. KO t. pag. 3oo, «". 16. llid. Mod. de Céphal. 4'. /,,elle coquille se trouve dans piesque tonte ki Méditerranée et dans l'Océan d'Europe; elle e»l longue de z mil im. 4. TuiLoruLiNE étroite. Triloculina angufia. NûB. Tr. testa élongatà , subcylindricâ , angustis- simâ , extremitatibus acatâ ; extremitate anticd prœlojigâ , riKun'â ; aperturà perforatà j loculis coni'exts , tenuissime strialis. Coquille alongée, subcylindracée, Irès-éiroitc, aiguë à ses extrémités, foiblemenl renllée dans lu milieu. Les irpis dernières loges sont convexes, asse:! profondément séparées par des suture» simples; elles sont couvertes de stries élégante» extrêmement fines. La dernière loge se termine antérieurement en un petit tube cylindracé , re- courlié à son extrémité et percé d'une irès-peliie ouverture arrondie, dans laquelle se voit une très-pelile apophyse simple et cylindrique. Nous n'avons jamais* trouvé cette petite co- quille qu'aux environs de Paris, à Paines et à I\Ioiichy-le-Châlel, où elle paroît assez rare. Elle n'a guère plus d'un millim. de longueur. TRIFIIORE. Triphoris. C'est en 1824 que nous avons proposé ce genre pour de petites coquilles turriculées, (jue nous dé- couvrîmes, fossiles à Valmondois. Depuis, quel- ques espèces furent trouvées vivantes; et l'une, entr'autrcs , vient de la Médilerranéc. En citant notre genre , M. de lilainville le met à la suIip dei divisions qu'il propose dans le grnre Céiile. Si ces petilea co(iuilles ont une analogie incontestable avec^s Céiilrs, elles ont aussi des caractères (jui les en disiingnenl très-nettement. Leur nom indv- (jue celui des caracirrcs qui en est le]>bu saillnnl et le plus important : c'est que la coquille te Icrnilno par trois ouvertures; ce qui ne s'observe dans aucun autre genre. (Certains Céiiles , tels que lo Cinthium sulcalum ^ outre rouverlure snténcuro T II I (erminale, onl le canal de la base recouverl anie- rieuremeot de telle sorle qu'il est réduit à un vé- ritable trou. Dans les Tripbores , on retrouve «l'abord une disposition semblable ; mais , de plus , il exiite une troisième ouverture dorsale et posté- rieure dans une direction opposée à celle qui est antérieure. Celte ouverture dnrsale se prolonge «pielquefois en un petit tube fort court, garni (l'un bourrelet marg^inal. Ce petit tube posté- rieur est certainement ce qu'il y a de plus extraor- dinaire dans ces coquilles. Il est sans doute ili-3iiné au passane d'un organe particulier, pro- bablement celui de la génération; mais l'animal n'étant pas connu, on n'a pu s'assurer d'une manière directe à quel usage il étoit destiné. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière suivante : C.1HACTERES CE. NEE; QUE S. Animal inconnu. Coquille alongée, Inrriculte, poiillée dans le milieu , toujours sénesire, terminée pur trois ouvertures rondes : une antérieure, la plus grande; une à la base et tubuleuse; et la troisième, postérieure, le plus souvent garnie d'un bourrelet. Les ïripliores sont de très-petites coquilles mannes qui ont cela de particulier d'être toujours à gaurbe, et d'avoir les lonrs de spire ornés de petites perles très-régulières; elles ont aussi le ca- lactère d'être plus enllées dans le milieu qu'aux deox extrémités. I. Triphoke plissé. Triphoris plicatus. Nos. Tr. testa elongatâ , turritâ , apice acutd , in medio suhmflatâ ; anfractibits numerosis, planis , longitudinaliter pltcutis ; plicis subgranosts; aper- turà prodiente , rotundà ; sipho posticali , mar- ginato. Petite coquille oblongue, tnrriculée, pointue à vjn sommet , légèremenr enflée dans le milieu , et un peu rétrécie à la base. Ses tours sont nombreux et serrés , et ils sont cbargés de plis longitudinaux , onduleux , très-serrés et assez profonds. Le dernier tour se termine antérieurement par une petite ou- veiiure arrondie, à bords continus, simples et saillans. La lèvre extérieure de cette ouverture est lisse. Le canal de la base e-.! irès-pelit, coiirt, «ylindracé. Lesipbon postérieur est court et bordé en dehors d'nn petit bourrelet. Cette coquille, fort rare, ne s'est encore trouvée qu'à Valmondois , dans le terrain marin supérieur J I bassin de Paris. Sa longueur est de 6 millira. 2. Triphore orné. Triphoris omatus. Nos. Tr. testa sinistmisâ , elongato-turrita , apice aoutâ , basi angustu , in medio lœfiter injlatâ y ari/iLictihus numerosis , p/nnis , biseriatim gro- Tiu/osis; grjnu/is siipcnortbits riijis ^ ii/tens al- T R T io53 bidis ; apcriurâ rotundatà , submaiginatâ y sipho poslicah brei'i , simplici. Cerithiumtristoma. ^zViLMfi^ . Hlalac. pag. 404. pi. zo.Jig. 3. a. Petite coquille tnrriculée, très-pointue au som- met, un peu renflée dans le milieu et un peu ré- tréc'.e à la base. Ses tours, qui tournent à l'inverse, sont nombreux et serrés; ils sont ornés, dans le plus grand nombre des individus , de deux à trois rangs de granulations d'une grande régularité, dont le supérieur est toujours garni d'une zone étroite, d'un brun plus ou moins foncé, tandis que le reste de la surface est blanc. L'ouverture qui termine le dernier tour est arrondie, à bords non saillans, légèrement renversés en dehors. Le canal de la base est assez prolongé et renversé ea dessus. L'ouverture postérieure est très-petite , k bords simples et à peine saillans. (>etle petite coquille, fort élégante, dont cous ignorons la patrie ,3738 millim. de longueur. TRIPTÈRES. Par un double emploi , M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , donne ce nom .1 une section des Rochers, quoique MM. Quoy et Gay- mard s'en lussent servis pour un génie nouveau auquel ils ont aussi donné le nom de Triftèhe. P'oyez Ptéropudes et Mollusques TRIQUETRA. Klein, dans son Tetamen method. osirac. {pag. i33. ) donne ce nom à un genre de la classe des Diconcha aurita i il se compose d'une seule coquille qui appartient au genre Unio. Voyez MuLETTE. TRIQUÈTRE. Nom que M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , a donné à une des sections du genre Vénus, section qui renferme .ouïes les espèces tiiangulaires. Voyez Venus. TRISIS. Dans son Manuel de Zoologie , Oken a propos(' ce genre pour une cocpiille assez singulière ( Arcu tortuosa), mais qui, malgré sa forme, appartient bien au genre Arche, et n'a pas de caraclères suffisans pour former un genre à part. Voyez Arche. TRISTOME. Tristoma. M. de Blainville a cru à tort que nous avions primitivement donné ce nom à notre petit genre Triplioie, qui, pour nous, n'a jamais porté que ce dernier nom, auquel nous renvoyons. TRITON. Triton. Mon'fcil , dans sa Conchyliologie fysii'inatit/ue., I <>■)/} T R l ddmembra lesTiilons des Rochen; inali, au lieu d'en faire un sçeure convenable et lanonnel , il eu proposa quatre , sur lesquels trois sont eu- tii-ietueiit iiiuiiles. Ces trois genres sont les suivrans : Aquille , biloire et Musiiue. M. Perry, dans sa Couchj/iohgjc , publiée en i8i i , établit b's trois j;euit;s Mouoplejc , Disloita et iiephi, pour des c04u1l.es (|ni dJ(.euJcnt l'vlclcuiment d'un oéme f^enre. Aussi lorsque , plus lard , I.amarLk, dans sou dernier onvraiçe, ruproduisU le genre Triton, on dut lui en atnilmer la créaiion , puis- qu'il est coniru d'unu nianicre rationnelle et sur un tout autre planque par ses devanciers. I.e gturc de Lamank fut t;,cn>iralement adopté, et il n'en lut pas de mcine dès genres de JMouil'orl et de Perry. M. de lllaiaviUe, en introduisant les Tâtons dans s;t méthode , les divisa en plusieurs, groupes , dans l'uti desquels il place les S'.rulhiolaiies. Ce genre, irés-dillfreut des Tiilons , comme nous l'avons vu à l'ai licle qui le concerne, se rapprocberoil plutôt des Roslellaircs. (.es Tritons difl'èrent peu , en efl'et , ^es llanelles el des It:)chers. Pans le premier, les bourrcicissont opposés , Luériux el correspontlans les uns aux antres; il n'y en a jamais que deux pour chaque loflr de spire. Dans les Rochers, les vari es sont au nombre de trois ou en plus grand nombre, se s accédant à des intervalles égaux ; elles descendent du sommet à la base de la coqudie. Dans les Tri- f us, enfin, les varices ou bourrelets ne sont ja- mais épineux comme dans les Rochers el régu- lièrement disposés ; ils sont épars , en nombre el à distancer variables sur chaque lour, el ne se corres- pondant jamais d'une manière constante et ré- gulière. Les animaux des Tritons ne paroissenl différer en rien de ceux des Rochers; ils habileut les mêmes mers el ont les mêmes mœurs : ils habitent surtout les mers chaudes. On trouve quelques espèces daiis la Méditerranée; on en coiuple un assez grand nombre, soit vivanies, soit fossiles : soixante environ. Osdcrniers sont beaucoup moins ii^mibreiix et ne compienl que pour un tiers. Voici les caractères de ce genre : CAttACTÈRES Cli.NÉnlQUES. Coquille ovale ou oblongue , canaliculée à sa bi^e ; à bourrelets soi; altcroes, soit rares ou »uljsoliiaircs , jamais épineux et ne toruiant ja- mais (le rangées longitudinales. Ouverture oblou- gue; opercule corné, épais, à èléinCns concen- triques ou squameux , sembiuble à celui des RftdiWs. ... I. TiiiTos émaillé. Triton vaiiegafiim. Tr. testa etonguto-conicù , tubaj'qiinp , inferni yiitncosj , CDStis Arfi/ius (j/>/usis.iiiiiis ciiictj ; i!^-i-nil'ir) ipcKdc^àiiiic tlri^anli-r vtirtr^tità ; su- T R I turis marginato-crispis ; aperturà ruhrà ; colu- nie/là alhu-rugosj, supemè unipliciilâ ,• lat>n Itinbo nigro nuwulato ,■ maculis albo-bidentatis. Murcj triConis. I.is. Gmel. pag. 3549- «". 89. BosA.NNi, Recr. 3. /îg. 188. Lister , C'o/zc/i. lab. i)^^. //g. 12. Ri;.MPH. Mus. tab. zb.Jig- B. el i. Petiv. Gaz. tab. \i\ . fig. 5; el Anth.tith. 12. /Jg. 5. Seb.\, Mus. tom. 5. iab. 81. /i'. ontr.e.-. KiioRR , f^erg/i. tom. 2. tab. i(). fig. 2. 5, et tom. 5. tab. 'Ô.S'o- '• FAVA^NE, Conch. pi. Z-i. fig. G 1. G 2. Martim , Conch. tom. 4. tab. iTt^.Jig. 1277 — 1281 , et tab. i7}5.J/g. 1282. 1287). Triton rariegaluni. yLiic\c^.pl.^l\.Sig-^-^t-l''- La-.:k. Aniin. sans fert. tom.. 7 pag. 178. n". I. Granile coquille alongée, conique, à spire fort longue, pointue au sommet, formée de huit à dix tours médiocrement conveves , plus larges (l'un c(îté que de l'autre, et dont ledernifT, tort grand, est tiès-reullé dans le milieu; les premieis lours sont tinemenl granuleux, les suivans sont sillonnés en travers, mais les sillons soni larges el aplalis, et séparés enir'eux par une petite côie intermédiaire. Les sutures sont bordées en dessous de pluMcurs sillons plus profonds et plus éiroiu ipie ceux du milieu des tours : sillons dont les [)remiers sont assez (iiiement ridés. On remarque sur chaque tour deux varices irr(*gnlièremcnl es- pacées, peu convexes et plu ôl indiquées par leur suture que par leur saillie. Le dernier tour se lermine à sa base (lar un canal court," peu relevé vers le dos, sur la surface exlérieiire duquel se voient (piehpies stries obliques, l/'ouveilure est ovale -oliloiigue i le bord droit est très -épais, bordé, dc/ilelé en dedans; les denlelurc> sont disposées par paire sur des zones ir.usverses, brunes, doni elles se distinguent facilenient par leur couleur blanche. Le bord g.Tuche est peu épais et assez étroit; il es' d'un brun foncé et pourvu dans louie sa longueur de rides trausver- sês, ondideuses , d'un blanc édaianl. Les cou- leurs de colle coipiille sont assez variables pour leur intensité : les silhms Iraiisvcrses sont oraés da lâches snbarticulées d'un brun toucé el d'un blauc- jaiinàtre; les taches blanches sont souvent divi- sées par quelques zones arquées d'un roux-bruu peu foncé. Celle coquille, qui acquiert queljilcfois un Irès-gros volume, puisqu'on en cite de» luifivulu» qui ont près de deux pieds de longueur, est ac- luellemeul vivanie dans la Méditerranée el dan» rOi;éaii (les Anil'les. On a mis en d(.iUlt' (pi'elle se trouve dans la ^léditerranée , mais nous avons la tonvicliou qu'elle y vil , parce que nou» en avoni T R î reçu nn individu péché à Marseille et qui nous fu; envoj'û avec l'animal couservé dans la iKjueur. 2. TftiTON nodifcre. Triton nndiferum. 'l'r. tc'ità ofutn-cnnicâ , tulnvformi , vjernè ri'ntncosu , nod'ijerâ , uLho et ntJo-J'uGescente itclndos^i (inffactibus cingulato-nodosis ,supetnè (ihUisà angulatts ; coluinellà fupcnie hiplicata , iiijarnc nigosd. Lister, Conch. tah. Q6o.//g. i5. Martini, Conch. loin. 4. icrshn stnato-granos^ , iuôeivii/u eiiant-n- tibiis valdè 7nuncntâ,J~uli>o-Tufescentc ; avjmc- tious angulaiis s idtiino tuhercuhs magnis coro- nato ; isaudii hreviiiSLulà , contortà ; columellà n/gosâ ; lahro margine dentato. ^ Murex lampas. Li?.-. Gmel. pag. 5552. n". 26. LisTFR , Conch. tah. \Oïl). ftg. 88. Be boni est pourvu de grosses dentelures simples dans toute sa longueur. La columelle est fort épaisse et arrondie; elle est très arquée dans sa longueur et ridée transversalement. Le bord gauche est lar- gement étalé; il est saillant au-dessus d'une fente ombilicale, profonde mais étroite. La coloration de celle cotpuUe est peu variable ; sur un fond d'un blanc-fauve elle est marquée d'une multitude de peines ponclualions irrégulières d'un brun plus 1 ou moins foncé. iojC T R I Cette grande coquille vient de l'Océan iudien. Elle a quelquefois 1 1 pouces de langueur. ^. Triton scrobiculé. Triton scrobiculator. ^V. testa suhturritâ , injernè ventricosâ , hv- viuscidà , ^fuho et rufo variegatâ ; varicibus uo- dosis ad latera scmbiculatis ; aperturâ dilalatd , intus alhi j marginibus luteis , a/bo-rtigosis. Murex scrobiculator. Li.v. Umel. pag. 3535. 77». 36. Lister , Conch. tab. 940. Jig. 3g. GoALT. Test. tab. 4g./ig. B. Favasine , Conch. pi. Sa. fig. E. Chemn. Conch. torn. 10 tab. 16. fig. i556. 1557. Triton scrobiculator. Encycl. pi. ^\^. fig. 5. a. b. Lamk. Anini. s. vert. torn. 7. pag. 180. n". 5. Quelques individus de cette espèce pourroiunt êiie confondus avec les Ranelles, parce que leur varices sont plus i(?gulièrement disposdes sur les parties latérales. Celle coquille est ovale-oblongue; sa spire est assez longue et pointue, formée de huit à neuf tours convexes, à suture simple et assez pro- fonde; les varices, au nombre de deux sur cha- que tour, sont convexes , fort saillantes et irrégu- lièrement éparses dans le plus {;rand nombre Jes individus. Le dernier tour, un peu plus grand que la spire, est très-convexe; il se termine inlérieu- rement par un canal assez long , lorlement lordu <:t inllécbi du côté droit. La surface extérieure de cette coquille est liuemeut chagrinée; son ouver- ture, assez grande, est évasée; son angle supé- rieur présente un canal profond qui est limité à sa base intrt-ne par une ride saillante et décur- rente au sommet de la columelle. Le bord droit est très-épais, fortement renversé en dehors; son contour extérieur est |)eu onduleux et pourvu à l'intérieur de dentelures peu saillantes, disposées par paires. Le bord gauche est largemeut étalé; il est assez épais et garni de grosses rides ondu- leuses, blanchâtres, dans toute sa longueur. La couleur de cette ouverture est d'un lauve-orangé plus ou moins foncé, selon les individus. La co- loration extérieure est peu variable; elle consiste en petites marbrures jaunâtres sur un tond l>ruii assez foncé, et le dernier tour est orné de quatre fascies Iransvcrses d'un brun plus inleiisc que tout le reste. Cette coquille vit dans la Médiicrranée , oîi elle est assez rare; c'est principalement dans la mer Adridliijue et la mer de Sicile qu'elle se trouve. .Sa longueur est de j)0 millim. 5. Tbitor ridé. Triton Spcngleii. Tr. testa ofato-oblungj , yc/il'iroiJ j transi'er- T R 1 .')m riigosj , albido Jlavescente ; rugis transfersè strialis, sulco earcai'ato iu/b-rut>ente separatis, ari/'ractibus supemè tuberculatonodosis i aper- turâ albâ , amplâ , cetate valdè dilatatà i caudJ brevi , rectâ. Muisj: Spengleri. Chemn. Conch. tom. 11. tab. iÇ)\.fig. iB3g. 1840. L.\MK. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 181. n"- b- Ce Triton est une coquille ovale-oblongue , ventrue dans le milieu. Sa spire,' assez longue, est obtuse au sommet ; elle se compose de si-pi a huit touis, dont les premiers sont fort convexes, tandis que les autres sont plus aplatis. Sur les tours on remarque quelques va^^B irrégulièrement dispo- sées; elles sont grosscs^^aisses, sillonnées en tra- vers. Sur le militu des tours se voit un angle ob- tus , sur lecjuel sont placés des tubercules gros et arioudis qui se continuent sur le dos du dernier tour : ce dernier tour est très-convexe, prolonj,é en avant par un canal assez large, inn''cbi d droite. L'ouverture est ovale-oblonge, toute blan- che; le bord droit, plus ou moins dilaté selon le» individus , est épais et profondément sillonné a l'intérieur; le bord gauche est mince, coort et un peu relevé à la base, au-dessus d'une petite fente ombilicale. La surface extérieure de celle coquille est lortement sillonnée en travers; le» sillons sont gros et arrondis, et entre chacun d'eux se voit une peiile côte intermédiaire ou une dou- ble strie; des siries longiiudinales très - nom- breuses , assez profondes et très régulières, des- cendent du sommet à la base de chaque tour, et sont interrompues fréquemment par les sillons , dans la profondeur desijuels elles ne descendent p.is. La couleur de celte coquille est peu varia- ble; elle est d'un fauve clair, et le fond des sil- lons est d'un brun violacé peu intense, interrompu par les varices. Celte coquille élégante est assez rare dans les collections; elle provient des mers de la Ni>uveilt- Hollande. Sa longueur est de il à 12 centioi. 6. Triton foncé. Triton corrugatum. Tr. testa JitsiJormi-turntJ , transi'ersini rugosâ , uoduhjerà , albù ; rugis elci'atis , nodulij'cns ; in- terstittis striatisj apcrtura angustatàj labio cnisso, mtiis valdè dentato , iukato. Encyil /'/. .f^xd.fig. 3. a. b. Lamk. Anini. sans ycrt. tom. 7. pag. 181. n". 7. Ce Triton est assez variable; il est alongé, peu ventru. Sa spire est longue et pointue; on ;y compte dix à douze tours assez larges, convexes, à .sutures assez profondes et sur lescpiellesse voicni deux côic) Iransverses , tantôt ondiileiises, quel- quefois noduleuses. Sur le dernier tour il evisie un plus grand nombre de ces côtci , (itii diuii- QucnVgraduL-tleiiicut de lougueoi' cl linissenl p.>> T R î lo. cire veo'ji'.iCi.'os pai- Ji-s s'iiCj oLli jncs sur le ca- nal de la hase; ers sill.ins Iransvei'-es sont iiiier- rompt75 une fois sui- (tliaqiic tour |iSr une varice peu épai^sf, donl la liernière est toujours ojjpost'e à l'ouveilure. Colle ouverture esl petite, ovalaire; son boni droii , c'jiaissi en dedans et en dehors, est fortement dentelé dans loiile sa lonuiieur; les dents sont blanches , mais à leur base elles se pro- longent en deliors par autant de petites zones brunes. Le bord gauche est Irès-cnince , pourvu de quelques rides denticulûes à la base; à l'ori- gine du c.tnal il se lelève au-deo-rubentibus, albo- nigosis. LïSTîR, Conch. tah. qo-i.J'ig. 27, et tab. i)?)G. Seba , 3Ius. tnm. 3. tab. Zj. fig. 2g. ôl. KxORR, Vergn. toin. 5. tab. l.\./ïg. i. Marti>-i, Conch. to/n. 4. tab. idi. J/g. 1262. Î255. Chemx. Conch. tom. il. tab. i^i./îg. 1837. l83o. Encycl. pi. 4\(d.J/g. 2. Lamk. Anini. sans r'ert. tom. n. pag. 181. «0.8. Lamarck dit que celle espèce se trouve à la Nouvelle-Hollande; cependant il paroît hors de doule qu'elle vit uniquement dans la Blédiler- ranée , où elle est fort rare. 'Elle est alongée , ven- true dans le milieu, atténuée à ses extrémités; sa spire est aussi longue que le dernier tour. Les tour.s en sont convexes, séparés par une suture profonde et subcanaliculée; les premiers ont ra- rement des varices , mais on en voit une et rare- ment deux sur chacun des suivans : la dernière est toujours opposée à l'ouverture. Le dernier tour, très-veniru, se termine inféricurement par un canal peu prolongé, à peine relevé en dessus Uist. Nat. yers. Tome II. el un peu conîourné à droiic. L'ouvcrliire ei. Gmel. /x/j. 5534- «"• 3i- Lister, Conch. tab. ^j^-J'S- *9' GuALT. Test. tab.A()-Mg- G- D.ABGExv. Conch. pi. 10. Jîg. M. Favax>e. Conch. pi. Zj.JIg. G 4- Sei;a , Mus. tom. 3. tab. Sy. fg. «3. 24. Knorr, Vergn. tom. 3. tab. fjl. fig. 5. Martini, Conch. tom. 4. tab. lûu. //g. 1242. 1245. 124G. 124.). Schroetter, Einl. in Conch. tom. 1. tab. 3. fig. 5. Triton pileare. Excrci,. pi. 41 5. fig. 4. a. b. La.mk. Anim. s. vcit. tom. 7. pag. 82. n\ g. Septaria rubecula. I'errt, Conch. pi 14. fig. 5. Ce Triton a quelque analogie dans sa forme avec le coniigatum ; il est alongé, assez étroit, atténué à ses exirémités; sa spire, assez longue et pointue, se compose de sept à huit tours médio- crement convexes, dont le dernier est un peu plus grand que tous les autres : ils sont séparés par une suture peu profonde et simple. Leur surface est sillonnée en travers : entre les sillons et quel- quefois sur les sillons eux-mêmes sont des stries assez Unes qui suivent la même direciion qu'eux; sur les derniers tours les sillons sont assez sou- vent iiilx'rculeux. Le canal qui terniine l'ouver- ture e t assez long, relevé en dessus et sirié daus S ss s s s * :o:)8 T R I toute sa longueur. L'ouveriure est pelile, oi'aie- oblonoiic, u'lr(^cie à ses exirémilcs ; elle esi d'un loutre de sang dans loule son dlcndue. Son liord droit, sillonné profondi'ment , est iinemciit den- telé à l'intérieur; le bord j^auclie, peu c|)ais et fort conri , est cliarf;é de rides iiornbieuses, un peu ondiilcuses et iransverses. Cvs rides, ainsi que le sommet et les dents du bord droit, sont d'un lilanc éelatani, ce qui les fait lessortir beaucoup sur la couleur rouj^e foncé du reste de l'ouver- ture. Les varices sont en général peu nombreuses, on en compte quatre ou cinq sur toute la spire; la dernière est toujours opposi-'e à l'ouverture. Dans (jueiques individus on remarque des stries longitudinales assez nombreuses qui coupent en travers les sillons et les stries transverses. La cou- leur de cette coquille est d'un brun-grisâtre plus ou moins foncé, interrompu par des llammules longitudinales d'un brun assez intense, et par deux zones transverses, obscures , brunâtres (|ui se voient sur le dernier tour de qiehiues in- dividus. (Jette coquille , commune dans les collections , se trouve, d'après Lauiarck, dans la mer des An- tilles. M. Quoy nous a communiqué quelques in- dividus de la N juvelle Zélande, et nous en avons quelques autres recueillis dans la IMédilerrauée. Longueur 80 millim. 9. TiuTo.v baignoire. TriLnn lotoihnn. Tr. testa Jasifornii- tunitù , iijcrnù dislortâ , valdè tubcrculald , tiartsi'ersè rugosâ et stnatâ , nijb-riibejite ; arijhiciihus jupernè augulcto-tu- bersulatis ; caudâ torluosu , cjctreiiutate ivcuivaj apcrturâ iiigono - elougata , alh.i ; tubixj intùs dentato. Murex, lotlirium. Lin. Gmel. ^a^. 5533. n'^. 7)0. RuMPu. Mus. tah. 26. fg. IL Petiv. Amb. tah. \'j.. /ig. 3. UAtxiENv. Conclu pi. \o. f!g. B. Favasxe, Conch. pi. Z'i.fig. A. 3. Rece.nf. Conch. toni. 1. tab. 2.. //g. 21. Knobh, Veign. loin. G. lab. •lii.Jig. 3. Triton distortuin. Encycl. pi. i\Vù. fig. J^.'. ■ IjAMK. Aniin. s. rert. tant. 7. pog. 82. n". 10. (!e Triton est une des espèces remarquables du genre; il est ovale-oblong, Ircs-eunvexe dans le milieu; sa sjjire, assez aloiigée, est formée de tepl à huit tours assez étroits, aplatis eu dessus , larénés dans le milieu et chargés sur la carène de (jucbpies gros tubercules obtus, comprimés d'u- vaut en «mère. Une seule varice épais.se, sil- lonnée, très-convexe, inlerroaipt la rangée île tubercules. Sur lu dernier tour, ces tubercules deviennent très-grands, et l'on n'en compte ersïin sul- cato-itigosd et stnatâ , JiiU'o-iuJescente i anjrac- iibus siipeniè a'ngulutisj ultinio tiaiigulari , ad anguluni tuberculo majusctilo instructn ,• caudâ recta , longiusculj. Mure.xJ'emorale. I.in. Gmel. pag. 3553. n". 28. Lister , Conch. tab- g^i./ig. 07. lioxANM, Rccr. Z.fig. 290. GuALT. Test. tab. 5o.^//^. C. Seba , Mus. tant. 3. lab. Gh._fig. 7—10. Knoivh, Vergn. toni. 4. tab. \iî./ig. 1. Mahtini , Conch. loin. 3. tab. i 1 i.Jig- lo5q. Triton lotonuin. Excvei.. /;/. 41 5. /r^'. 2. L.\MK. Anini. sans ycrt. loin. 7. pag. l83. //". I I. Seftaiia trianguljiis. l'EiiRV, Conch. tab. 14. Go(|uilleoblongue-tiigone, ayant une spire pou prolongée, formée de sept a liuii tours courts et carénés dans le iiiilieu; ils sont aplatis cl siriés en de nuUim., mais il o.isle des individus plus ^^r.nds. II. Triton p' ire. Triton py m m. Tr. iesla subpytrfonm , ventricosâ , caudalà , iubeixulij'erà , tiansi/t-rsïm sulcaU , longiludina- liler striatâ , Iule o-ruji' se ente ^ anjractihus su- pernè angulatis j spird brève conica ; J'auce lu- tcà , albo rugosâj diuda ascendente , contorta. Murex pyntin. Lm. Ga^i,. pag. 5534. "°' 33. RuMiMi. Mus. tab. vÇt.fig. E. Petiv. Anib. tab. i2.f,g. 4. Gdalt. Test. tab. Tiji. fig. F. Uarge>v. Conch. pi. 10. fig. 0, et pi. 16. fis- 1- Fav^nke, Conch. pi. Ti^.fig. A. 2? Knorr, yergn. toni. 2. tab. 7. fig. 2. 5. Regenf. Conch. toui. i. tab. 6.Jig. 60. IM'.RTiNi, Conch. toin. 5. tab. wi.fig. 1040 — 1043. Lamk. Anim. sans l'ert. toni. 7. pag. i85. n". 12. Coquille oblonj;,ue , ventrue, en forme de mas- sue. Sa spire , peu prolonuée , est obtuse au som- met ; on y compte six à sept tours convexes, courts , séparés par une suture profonde : sur cha- cun d'eux se trouvent trois ou quatre côtes traos- verses assez saillantes, convexes, treillisées par de petites côtes lonj^iludinales cpii descendent du sommet a la base des tours et produisent de pe- tits lubcri n'es au point de leur euMcoroisemenl. Sur le dernier tour les côles Iransvcrses sont au nombre de sepi^; la première est toujours la plus saillante: les côles longitudinales sont moins mar- quées et se terminent ordinairement à la troisième côte transverse. Outre Its côles dont nous v.ènons de parltr celte coquille est couverte d'un assez lin réseau de stries longitudinales et transverses. Les varices sont peu nombreuses , on n'en compte ordiiiaiiement que trois sur touie la coquille. L'ouverture est ovale-nbronde; elle est d'un jaune- fauve très clair, et sur la partie su; érieure et in- terne de la columelle se voit une assez j;rande tache tl'un brun-marron. Le bord droit est épais, bordé en dehors par un bourrelet convexe, et en dedans il est gami de sept dénis forts grosses et obtuses. Le bord gauche est assez épais, étalé et appliqué dans tou'e sa longueur. Le canal de la base est long et grêle; il est un peu contourné et légèreincni relevé en dessus. Toute cette coquille est d'une couleur fauve uuitorme; les varices sont blanchâtres. Cette espèce vient de l'Oiéan des Grandes- Indes. Les glands indiviilus ont 10 centimètres de longueur. 12. Triton- à g.uiltière. l'nton tripus. Tr. testa oi'ato^oblongd , subtrigonà , caudatû , tuberculatà , transversè sulcata et stria tù , albo- Jlavescente i sulcis transi'ersè striatts ; anfracti- bus supernè angulatts , ad suturas canaliculatis. Mure.r tripus. (]hem.\. Cunch. toni. 1 i . tab. iq3 /Ig. i858. 1859. Lamk. Anim. sans lert. tom. 7. piig. 184. 72". 14. Monople.t Jormosus. rEnRV , Conch. tab. 3. fig- 5. Coquille assez semblable pour la forme à celle qui précède, mais conslamuieut distincte par ses caractères; elle estoblongue, subclavil'orme , à spire assez longue et pointue, à laquelle on comple neuf à dix tours convexes, dont les premiers, ceux du sommet, sont lisses et d'un brun foncé. Les suivans sont séparés par une suture profonde et canaliculée; ils sont sillonnés et striés en tra- vers : les sillons et lei stries sont élégamment gra- nuleux. Une carène peu saillante se voit à la partie supérieure des tours; elle est pourvue d'un ang de tubwcules pointus, au nombre de six ou hui aque dernier est court et enilé; il se prolonge à sa base en un canal giêle, un peu tordu, relevé ii son extrémité. L'ouver- ture est petite , ovale-oblongue, blanche en de- dans; son bord droit est garni d'un bourrelet ex- térieur tort épais, et il est pourvu à l'inléricur d'un double rang de dentelures grosses et obtuses. La columelle est arrondie, ridée transversalement dans sa longueur et garnie d'un bord gauche assez Cette coquille est d'un brun-fauve uni Ssssss 2 * loGo T Tx T elle est assez roinnuiiie dans les collections ; el'c se lioiive dans l'Oci'aii indien. Les {grands indivi- dus ont 75 miilim. de k ng. l3.- Triton dos-noueux. Tritnn tuhcrnsiim. Tr. iestd oi'alâ , caudalû , transversiin su/caiJ, nijn-rubfiite y rentre magno , tulieruso , siipernè angulato y arjroctibus aiigulo iubeivti/i/c'ris ; iu- herculo dorsali magno , compressa y caudd ascen- dente ; coluniellâ iupeinè callosà. Lister, Conch. tab. (p5. fig. 29. a. RuMPH. Mus. tab. 24. /ig. I , et Jôrtè Jig. U. Petiv. ydinb. tab. 1 i-f/g. 16 et ly? MAr.Ti.M, Conch. toin.Z. tab. 112. /îg. lo5o. I05i. Lauk. Anim. sans vert. loin. 7. pug- i05. Ti". 18. Coquille assez sinj^ullèie , ol)lonç;ue , nilénuée à ses extiéaiiu's , ventrue dans le milieu. Sa sjMie se compose de huit tours courts et convexes, si'^- parés par une suture simple et "assez profonde: ils sont sillonnés eu travers, et les sillons sont coupés par des côtes longitudinales, obtures. Sur le dernier tour on compte six côtes transverses entre lesquelles se voient quelques stries fines (jui leur sont parallèles. Toute la surface de cette coquille est finement cliaç^rinée; sur la partie moyenne et supérieure du dernier tour naît de la première i:ô:e un grand tubercule aplati d'avant en arrière et très-élarf^i latéralement. Le canal de la jjase est long et f^iéle; il est strié en dessus et assez fortement relevé vers le dos de la coquille. L'ouverture est petite, d'un rou-i^e-orangé à l'in- térieur et parfaitement blanche sur ses bords. Le bord droit est épais, garni en dehors d'un bour- relet convexe et en dedans d'une ranp,ée de grosses dentelures obtuses cjui se prolongent assez loin dans l'intérieur de l'ouverture. La coluuielle est fortement arquée en demi-cercle dans sa lon- gueur ; elle est arrondie et garnie d'un large bord gauche, calleux et étalé qui occupe toute la sur- face inférieure du dernier tour : ce bord gauche est li)se et poli. La couleur de celte cocpiiile est peu variable; elle est d'un blanc-grisàire , par- semé d'un grand nombre de très-petites ponctua- tions irré^ulières d'un brun assez foncé. Les va- lices, qui sont peu nombreuses, soirt blanchâtres. Celle coquille , assez rare dans les collections, vient de l'Océan des Grandes-Lides. Sa longueur est de 6() millim. 14. TiuT..t-i grimaçant. Triton anus. Tr. tcslu ofiitj , ventricoso-gibbosâ , dislortj , xubtùs planuliità, supià riodulosâ , sul'cunccl- latù , albidj, riju inaculatâ ; apcrturà cou re- lata , sinuosu , irn-guluri, ringcnlc j labro valdè denluto i caudâ brvt>i , recurnJ, T R I Murer anus. Lis. Guei.. pag. 5536. n°. 38. Bo.NAN.M, rxecr. Z.fig. 279. 280. Lister, Conch. tab. Qô5. Jig. J~. RuMPn. Mus. tab. 24. fig. V. Petiv. Gaz. tab. 74. Jg. 9, et /,;/-. in-Z'S- 'OJ et Jmb. tab. G.J^ig. 4. GuALT. Test. tab. Zj.fig. li. E. D.^BGF.Nv. Conch.pl. g.J'g. H. Fa VANNE, Conch. pi. Zi.fîg. II 1. Seba , Mus. tom. 3. tab. 60. /îg. 4- 6. 7. Knorr, Vergn. tom. 5. tab. Z. /îg- 5. Maktisi, Conch. tom. 2. tab. 41.,//^. 4o3. 404. Triton anus. Escycl. pi. 4iZ.Jîg. 3. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 4o5. rP. 2 1 . Distorla rotunda. Perry, Conch. tab. \ofig. 2. Coquille fort singulière, recherchée des ama- teurs à cause de la bizarrerie de sa forme j elle est nvale-obirngue, tiès-ventrue , distorle, irrégu- lièrement bossue. Sa spire, assez longue, est for- mée de dix à onze tours peu convexes, dont les premiers sont Ireillissés; le dernier tour est bossu et enllé, il se lerinine inférieureiuent par un canal assez long, forleinenl re'evé vers le dos de la co- quille, à la manière de celui des Cassidaires. Sur les derniers tours de spire on aperçoit des côtes transverses coupées par des côles longitudinales, courtes et distantes: outre ces côtes on remarque sur toute la surface de la coquille un lin réseau produit par des stries longitudinales et trnsverse». L'ouverture de celte espèce est des plus singu- lières; elle est très-petite et très-contournée, elle est blanche ou légèrement fauve. Scn bord droit, aplati et garni d'une lamelle dentelée à l'inté- rieur, est très-é()aissi en dedans par un rang de huit grosses dents Irausverses , dont les trois pos- léricures snnt les plus grosses. La colunielle e&l fortement sinueuse dans le milieu; elle est garnie à sa base d'une grosse protubérance irrégulicre , dentelée à son Loid interne, creusée en dessus et irrégulièrement granuleux de ce côté. (>es acci- dens rendent l'ouveilure extrêmement grimaçante en la rétrécissant, ('e qui contribue à aU(,mcntcr la singularilé de cette coquille, c'est que le bord g.iuclie, laigement étalé, déboide de toute part. La surface inférieure des deux derniers tours se prolonge en une lamelle iniuce, dentelée dans toute sa circonférence. La coloration de cette es- pèce consisle.cn deux fjscies blanches, traiisver- ses , assez larges, sur un fond d'un brun-r,)ugeatre assez intense. Cette coquille , assez commune, est rarement dans un bel élut du consi-rvatioii; clic piovient des mers du l'iudc. Sd longueur est de Sa millim. TRI i5. Thito-V gaudiL'. Triton clalliiaUun. Tr. testa fusijonni-turritj , distortà , dorso gt'>- t'osj , obsolète itodulosâ , suicts einiuentibus cla- tltrata, alhâ ; caudd longiusculu ; ciperturà J'eiè pra'cede/itis. GcALT. Test. ta/>. oufig. D. Favanne, Conch. pi. Ji./!g. 11.2. Martini, Conch. toin. 2. pL à,\ .fig. 4o5. 40G. Encycl. pi. ^t^.fig. 4. a. h. Lamk. An'itn. s. vert. tant. 7. pag. 186. ti". 22. Distortà acuta. Perut, Conch. tab. lO.J'ig. i. Celle espèce a beaucoup d'analogie avec celle c|ui précède, sa spire, assez lougue et pointue, esl formée de dix à onze tours, dont les premiers sont réguliers^ tandis que les suivans sont irrégu- lièrement bossus; le dernier tours est assez grand, très-convexe, beaucoup plus gonflé à gauciic que ]iarlout ailleurs. Son ouverture est 1res- étroite ; elle torme dans son ensemble une ligne sinueuse, prolondérnent coudée dans le milieu. Le bord droit, un peu épaissi à l'extérieur, est largement dilaté en dehors; il est garni à l'intérieur d'un rang de dentelures inégales, dont les médianes, qui correspondent à la sinuosité columellaire, sont les plus saillantes. La columelle est profon- dément échancrée dans le milieu, et elle est pour- vue à sa base d'un bourrelet très-épais et très- saillant , convexe sur son bord et garni dans toute son étendue de dentelures graduellement décrois- sanies d'arrière en avant. Le bord gauclie est Tirgement dilaté; il s'étend sur toute la surface inlérieure du dernier tour; il se détacLe dans toute sa circonférence en une lamelle exlrèuie- Dieiit mince , fragile et dont les bords sont entiers. Toute la surface extérieure de celte coquille est élégamment ireillissée ; le réseau à mailles car- rées qui la couvre est formé de petites côtes trans- verses, étroites et très - régulièies , et d'autres petites côtes longitudinales , semblables aux pre- mières, ([ui pioduiseul sur les points d'entre- croisement une petite granulaiioii. Le canal de la base est as^ez long, grêie et très-peu relevé vers le dos. Il y a de celte espèce deux variétés de colora- tion : l'une est toule blanche j l'autre , d'un lauve- vineux, quelquefois rosâtre , est beaucoup plus rare que la première. Cette coquille, assez rare dans les collections, vient des mers de l'Amérique méridionale, et la variété des mers de la Cluae. Sa longueur est de 85 miUim. 16. Tbitox tour-taclieté.T/iton /naculosuni. Tr. testa turrità , crassâ, stiis decussatd , albâ, lutco et rufu inaculata ^ aperturâ angustà , albu j coluniellu inedio lœi'igatâ j labro cienulato , in- tits sukato ; caudd brcvi. T R I loOi Lister, Conch. tab. 1022. /Jg. 06. 15nNANxi, Recr. 7i. fig. 48. Ulmph. Mus. tab. 4ç). /ig. G. I'lt.v. Amb. tab. Q.Jig. i5. Seba , JIi/s. tom. 5. tab. Sl.^g. 20. 21. Favanne , Conch. pi. ZZ.Jig. X. 5 ':' IMarti.m, Conch. tom. 4. tab. 102. Jig. 1257. 1258. CuEHX. Conch. tlh?7i. 10. tab.^ \62.J:g. i552. 155.1. Blnrcjc maculosiis. Lin. Gmel. pag. 0040. n". 79. T.ilon maculosum. Excycl. pi. 416./'^. i. a. b , ei pi. 420. Jî g. 2. Lamk. Anini. sans rerl. tom. 7. pag. iSç;. n". 55. Ce Triton s'éloigne un peu de la forme de tea congénères; il est alongé, turriculé , fort étroit. La spi: e, lor.gue et pointue, est beaucoup plus lon- gue que le dernier tour; on lui compte onie tours peu cotivexes, rétrécis, chargés de vaiices; les sutures sont simples et sup.crlicielles. Le dernier tour , à peine ventru , -.e prolonge à la !)ase en un canal court et un peu tordu. L'ouverture est toute blanche, fort rétrécie , ovale-obh ngue ; son bord dr(-it, très-épaissi en dehors, est garni à l'inté- rieur d'un rang de dentelures obsolètes. La colu- melle, excavée dans le milieu, est très-épaisse et arrondie ; elle est lisse e! garnie d'un lifrge bord gauche, blanc, mince supérieurement, mais fort épais et calleux à sa partie inférieure. La surface extérieure de celte coquille est ornée de côtes lon- gitudinales , nombreuses et sériées, fort régu- lières; elles sont traversées par de petites côtes transverses, non moins régulières que les pre- mières : leur entrecroisement produit à chaque point de jonction un petit tubercule poinlu. De plus, toule la surface est couverte d'un très-fin rése;iu produit par des stries longitudinales et transverses d'une grande régularité. Les varices ont une structure particulière; les stiies longitu- dinales sont assez grosses et profondes, tandis que les Iransverses sont presque tU'acées. La colora- tion de celte espèce consiste eu un rang de j'etiles taches brunes à la base des tours , et deux rangs des mêmes taches sur le dernier. Après chaque varice on voit une grande tache tnangulaire , brune, et les varices sont marquées dans toule leur largeur de taches quadrangulaires également brunes : toutes ces taches ressortent fort bien sur le fond blanc de la coquille. Celte espèce, assez rare dans les colleclions, vient des mers des Indes Orientales. Les grands individus ont 80 millim. de longueur. 17. Ti.iTox nié. Triton clandestinum. Tr. tcstd oblongâ jj'usijormi , transvenhn vie- lo-.rï T R î gaiitissiinh^siilcatâ fjhlfâ; sulcis hrtfibus , spa- diceis ; intcistitiis longitudiruilitet et subtilismitè slriatis ; anfraclibus cojive.vis ; caudà bim'ius- euld , iiscendente. Listeh , Conch. tab. ç^^O.Jlg. 56. Kxonn, f'crgn. ioni. 6. tab. 2Q. //g. 5. Mure.v c/.iindestintis. CuEiin. Conch. loin. il. tab. \^.Jig. i85ti. 1837. Triton clandcsliuum. Encvcl. /■/. 405. /ig. i . Lamk. Anini, sans vert.^uin. 7. pag. lt58. On preiidroit pliilôt celle ceqiillle pour un Fuseau (]ue pour un Tiiion. lille est ob;onj;iie , alonj^i'e, ventrue dans le milieu. Sa spire, d'une médiocre longueur, est obtuse au sommet; elle est composée de six à sept tours arronilis et con- vexes, dont les sutures enl'onci'es sont simples j ils sont dépourvus de varices : le dernier tour se termine aniciieurement en un canal grêle, un peu tordu et relevé vers le dos. L'cuveriure est ovale-oblongue ; le bord droit, épaissi à l'exté- rieur , est dcnielé en dtdans , et il est orné dans toute sa longueur de petites ladics quadrangu- laires , noiiâlres , passant au fauve à l'intérieur. L'ouverture est blanche en dedans. Le bord gauche est étroit , peu épais , garni à la base de petites lides ouduleuses et transverses, et, au sommet, d'une dent blanche, saillante , di'cur- renie à l'intérieur. A l'extérieur, cette coquille est ornée d'un assez grand nombre de petites côtes Iransverscs , aplaties , régulièrement espacées; elles sont d'une couleur lauve-orangé sur un fond d'un blanc-fauve très-pale et loul-a-fuit lisse, si ce n'est au sommet de l'a coquille, où l'on voit quelc^ues rides lougiiudiuales qui semblent passer tous les cotes transverses. Cette coquille, assez rare dans les collections, vient tles mers de rile-de-FiauLC. S.i longueur est de 53 millim. 18. Tbito.v rouget. Triton rubecula. Ti. testa ovato-oblongà , ciassJ , transvershn stria to - graiiosà , auranlio- rubcnte ; idiiino an- Jractu zoiiâ albà cincto y sptrâ obtusâ j colti- mellù atbo-stnatd ; labio mtiis albo , margino dentato ; caudl brei>iusciilj. MtiivxTuheciila. Lin. Gmel. pag. 3535. «". 55. GuALT. Test. tab. ^^.J'ig. \. Uarcew. Conch. pi. ^. Jig. K. SniiA , I\lut petite, ovale-oblongue , blanche en dedans ; son bord droit est garni ù l'extérieur d'un bourrelet Irès- épais, un peu comprimé de chaque côté et ter- miné à l'intérieur par un rang de dentelures assez fines et aiguës. La oolumelle esl arrondie, anpiée dans le milieu ; le bord gauche qui la revêt est cnuit, peu épais et ridé transversalement dans toute sa longueur. Le canal de la base est peu prolongé; il est aplati en dessus, obliquement sirié et contourné à son extrémité. Cetie coquille est d'un rouge de brique plus ou moins foncé, et elle est ornée sur le dernier tour d'une ceinture blanche et étroiie, qui occupe un seul rang de granulalions. Gitle co([uille vient de l'Océan atlantique ; elle a 40 millim. de longueur. ig. Tbiton enlacé. Triton cutaccum. Tr. testa Oi'atû , rentricoso-dépn'ssâ , cingu- hitd , tubeiculalo-nodosà , fuL'o-ruJcscenle ; cui- giilis proiuinults , sulco dwisis ; anjractilnis su- pernè angulalo tuhercuhitis , suprà planulatis y caudu brevi , untbiltcali y labro intits cienatu. Murex ciitacetis. Lin. (jmel. pag. 3553. n". 29. LisTEn , Conch. tab. C)42.Jîg. 50. Seda, Mus. tom. 3. /ab. àÇ).,fig. 71 — 73. JIautini, CoHr/;. tom. ù. lab. l\9>./ig. io35 à 1088. Triton cutaceiim. E.xcyci.. pi. 4\,^.Jig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 188. n". 28. ('ocjuille ovale-oblongue, pointue au sommet , ayant la spire presqu'.iussi longue que le dernier l( nr. Les sept tours dont elle est composée sont arrondis, sillonnés transversalement, et préseii- h nt une ou deux varii es foit épais.'Cs, ainsi que les l'ôtes lungilndinales ul)iu.ses et subnoduleuses à leur sommet. Le dernier tour esl tiès-couvexei ; il se termine antéiieiircment par un canal court , très-large en dessus et fortement tordu sur lui- n.èaie. L'ouverture est ovale-oblungue; 1011 boid droit, e.Miêmemeul épais en deiiors , est garni .i T R I l'iuU'iieuv d'une laui^^ce de six ou sepi p,rosses deii- lelurcs bl.inuhcs, qui se pi-olougent ijufiquefois on dedans comme aiUanl du rides Iransverses. Lu Imid f^^auche est court, assez ^pais , appliqué dans j.resque toute sa long,ueiir; il est relevé, à la base de la columelle, au-dessus d'un ombilic assez grand et profond. Les côles Iransverses de celte co- (juille sont aplaties, liilîdes, et presque toujours leadues granuleuses par des stries lon^iludinales assez nombreuses et souvent fort régulières. L;i coloration de celte coquille n'a rien de remar-- quable; elle est d'un brun-fauve plus ou moins iuncé et uniforme. Ou trouve celte espèce dans la Méditerranée, l'Océan atlantique, lu mer des Indes, &.C. , et iussile eu Sicile. Elle a 70 tuiUim. de longueur. 20. Tkiton rétus. Tiiton dolariimWP Tr. testa ofato-i'enlricosâ , tenui , cinguliferâ, iuheiculato-nodosà , nij'escente; cmgulis e/ei'atis, sii/co difisis , transi>ersè striatis , nodulifiris ; an- J'raciibus stipeinè angulatis , suprà planis ; spiià brefi , cipice rctusj; caiidd brei't ,perforatd. Murejc dolurium. Lin. G jiel. pag. 5552. nP. gG. An BoNANM, Recr. O.Jig. O^'j't Petiv. Gaz. tab. iO'i . Jîg. 14. Seba ,*?l/i/j. tom. 3. tab. ^2.. Jig. 10. il. Knorr , Vergn. tom. 2. tab. 'lâ^.Jlg. 5^ et toin. 5. tab. "c.fig. 5. Tiiton.cutaceum. Enctcl. pi. 422. yig. 1. a. h , e\pl. A%.fig. 2. a. b. La;ik. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. i8(). n-. 29. Cocjuille assez singulière, et qui probablement n'apparlieui jias au ^enre Triton ; elle est ovale, ventrue, à spire ccuite et obtuse, formée de six tours irès-courls, aplatis en dessus et canaliculés. Le dernier tour , beaucoup plus grand que les autres, oUre six ou sept côles tiansverses, tres- saillantes , fort étroites , dis'.anles , obtuses à leur sommet, ovi elles sont piofoudément bifiJes. Entre ces côles, ou remarque des slries transverses , très- lities, ainsi que de petites côies longitudinales, tranchantes, qui ressemblent à de pelils arcs- bouians par la manière dont elles sont placées entre les côies transverses. Les tours sont tou- jours dépourvus de varice.-:; l'ouverture seule a le bord droit garni d'un bonr/elet assez épais. (;tlle ouverture , blan-cbe en dedans , dilatée , assez grande, est ovale-oblongue ; son bord droit ollre à l'intérieur six à sept si. Ions Iransverses, qui conespoudent aux coles de l'exléneiir. Le bord ^.luclie esl mince, fort court, et renversé à sa base au-dessus d'une ptlile lente ombilicale, oblique. Le canal cjui leruiine l'ouverture est Irès-courl, un peu inlléclii vcls le dos , et ressemlde un peu à celui de certaines Ccissidaires. La coloration de T R 1 ioG3 ip d'analogie avec celui qui ' ' du Triton celle coquille est Irès-pcu variable ; elle est uni- loiniénient d'un fauve p.'de , rougeàtre , inler- rouipue dans quelques individus par deux ou trois llammules longitudinales, tiès-élroites, d'un brua assez foncé. Celle coquille , peu commune dans les collec- tions, a 5o mlUim. de longueur. Sa patrie est inconuue. 21. Triton annelé. Triton tranquebaricum. Tr. testa ofatJ , rentricosâ , cingulatà , no- dulosà , Jhho - rubente y cmgiilis prominulis y sulco dit'isis , transversè striatis , cœiule.^centi- bus; spirâ contabulatâ , siibacutâ; aperturâ albâ; cohiDielld ri/gosd,- caudâ biefi. Encvcl. /)/. 422. Jîg. 6. Lamk. Auim. sans vert. tom. 7. pag. l8<}. /;''. 5o. Celui-ci a feaucou précède, et il se rapproclie également culacé. Il est ovale , venlru dans le milieu , atlé- nué à ses extrémités. Sa spire, assez longue, est i'orlement étagée ; ou y comple^six à sept tours aplalisen dessus, non canaliculés' et dont les pre- miers sont pourvus de deux côles Iransverses fort élevées et étroites , divisées dans leur milieu et rendues onduleuses par des côles longitudinales peu nombreuses, sur lesquelles elles passent. Sur le dernier tour , les trois premières côles trans- verses sont les plus caillâmes; trois autres, pla- cées à la base, sont très-aplaties , et ressemblent à de pelils rubans. Entre ces côles se voit une strie médiane fort étroite et peu saillante. Le ca- nal de la base est court et un peu indécbi à droite. L'ouverUire est toute blanche, ovale-oblongue ; son bord droit esl garni d'un bourrelet très-épais, • et , en dedans , il est épaissi par un rang de grosses denielures, entre lesquelles sont des sillons trans- verses qui se prolongent à l'inlérieur de la lèvre droite. La columelle est arrondie, régulièrement arquée , et revêtue d'un bord gauche assez épais, étroit, appliqué dans toute sa longueur, si ce n'est à la base , où il se relève au-dessus d'un om- bilic étroit et prof.md. (^elle coquille, dont la coloration est unifor- mément d'un f.iuve pâle , vient de l'Océan indien. Sa longueur esl de 6"o millim. TRITONE. Tntounim. M. Schumacher , dans son Essai de Cof/c/n- liolngie méthodique , jiropose sous ce nom un geine qui a jiour lype le Buccintim undatum de Linné. Ce genre, qui fait double emploi de celui des Buccins, ne peut cire admis. Voyez Buccin. TRITONIE. Tnlonia. On doit le genre Trilonie .i M. Cuvicr, qui l'a 1 propasé et dé'ciit pour la première fois dans le rj. jo;jV T R î premier volume des Annales du M iscum. L'ana- tomle qu'il en donna le mil à m(jiue il'i'Uiiilir Ls rapporis de son nouveau j;eure avec les Dorisj et ces iaj)por!s son! inconleslables. En aciunlaut le genre, M. de R n'svy , dans le Biiffon de Sori'iini, Je ranjrea dans les Gasu'ropodes , entre les Doris et les Oiiohidies. Suivant en cela le< indicalions de M. Onvier, I.araare manteau est assez épais; il est chargé dans toute son étendue de petites verrues arrondies , plus multipliées sur l'extré- mité postérieure que sur l'uniérieure. Les bran- chies sont situées sur la limite de la circon- férence du manteau ; elles sont irrégulièrement frangées, minces, membraneuses, un peu plus épaisses antérieurement que du côté postérieur. La tête est obluse , épaisse ; elle porte deux tentacules réiraclilcs à su partie supérieure ; la bouche est percée inférieuremcnt , et elle est entourée d'un petit voile snbtriangulaire, frangé à sa circonférence. L'extrémité postérieure est at- ténuée, aplatie, et terminée par une sorte de queue qui , a son forler ridée dessus. Il est à présumer que le séjour dans la liqueur conservatrice a altéré la couleur des indi- vidus T R O T R O oCl viùiis ùc celte espèce que doiis avons vus ; ih sûut d'un giis-iioiràiic en dessus et d'un blanc- jaundtie en dessous et sur les côtés. Cet animal se trouve dans l'Océan européen, et nolamoient dans la MancLe. ).es individus que nous avons vus n'avoient guère plus de 70 milhm. de lont^ueur. D'après Diquemar, il en txisleroit cependant de 7 à 8 pouces. TR[TOME^S. Lamarck proposa celte famille pour la preanère fois dans sa Philosophie zoologique; il y rassem- bla les six genres Glauque, Eolide, Scellée, Tri- tonie, Tiiéiys el Doris. Il la reproduisit sans chan- gemens dans ['Extrait du Cours et dans son dernier ouvrage, et dans les mêmes rapporis, au tommencetnenl des Gastéropodes. I,es Nudiiuan- ctes de IM. Cuvier (^royez ce mol) représenicnt assez esaetemeni celte famille des Triiouiens de Lamartk. Elle fut démembrée par M. de Eerussac, qui, en conservant son nom, lui laissa quatre genres seulement : Tritonie, Doto , Scellée et Tiiélys. Elle ne fui admise ni par M. de DIainville, ni par M. I.atreille , qui la partagèrent en divers groupes. Trayez Nudibranches et les autres six genres que nous avons cités. TRITONIES (Les). M. de Ferussac , dans ses Tableaux systéma- tiques des Mollusques , a donne ce nom à une famille de Mollusques nus qui correspond exac- tement aux Polybranches dlcères de M. de Blaia- ville. l'oyez roLVBBA.NCiiEs , Dicèhes el Mol- LD .QUES. TROCHITE. Une coquille nommée Patella chinensis par Schumacher^ et qui est probablement le Patella sinensis L. {Calyptrœa sinensis Ij-Avak.) , a servi à cet auteur pour former un nouveau genre, qui ne sauroii être adopté s'il est , selon les appa- rences, un dédoublement des Calyplrées. TROCIIITES ou TROCIIILITES. Les anciens oryctographes nommoient ainsi tanlcft des coquilles irochoides fossiles, tantôt des articulations de nges d'ancrinites. Ces dénomi- nations ne sont plus en usage. TROCHOCOCIILEA. Genre de Klein {Teiil. ostr. pag. 42) qui re- présenteroil assez bien le genre Monodonie de Lamarck, s'il ne conlenoit aussi quelques Cyclos- tomes. Ce genre est tombé dans l'oubli. TROCIIO-CONUS. Mauvais genre formé par Klein {Meth. osir. pag. 72), avec des Sirombes, des Vulules, des Fuseaux , quelques Cônes, &.C. lliit. Kal. dus Vers. Tome II. TROCilOiDES. M. Cuvier {Kègnc aniin.) a partage les Pecli- nibranches en deux grandes familles, les Tro- choides et les Buccinoides. Les Trochoïdes ren- ferraeut quatre genres seulement et un grand nombre de sous-genres. L'ensemble de ces genres et sous-genres représente , dans uue dislnbution dill'érenle, six des familles des Trachélipodes de Lamarck. M. LaUeille , daus les Faw. nat.du Règne animal, a proposé une famille des Tro- choïdes, qui est la troisième des Gastéropodes pectinibranches. Il s'en faut de beaucoup qu'elle soit aussi considérable que celle de M. Cuvier; elle est composée des genres Troque, Cadran, Rouletie, Monodoute et Pleurotomaire ; elle re- présente la famille des Turbinacées de Lamarck. T-'oyei ce mot et les genres que nous venons de ciler. TROCIIUS. Voyez Tf.OQOE. TKOCIIUS-ROSTRATUS. Klein a formé ce genre avec quelques Fuseaux à spire courte et large. Il n'a point été adopté. Voyez Fuseau. TROMPE MARINE. Nom vulgaire que l'on donne aux grandes es- pèces de Tiilons, Triton vanegatugi et nodjerwn. Voyez Triton. TRONCATULINE. Truncatulina. Lorsque l'on voit des coquilles microscopiques multiloculaires adhérer à des corps sous-marins par l'une de leurs surfaces , on doit se demander si ces corps sont bien des Céphalopodes ; et s'il est une objection sérieuse à faire contre l'opimon qui les admet parmi les Mollusques, elle doit surtout se trouver dans ce fait de l'adhérence qui ne permet guère de supposer aux petits êtres habitans de ces coquilles une organisation com- pliquée , comparable à celle des grands Cépha- lopodes. Il faut se souvenir que les raisonnemens k l'aide desquels les Céphalopodes microscopiques ont été introduits dans les IMoUusques prenoient leur principal appui dans la supposition que ces coquilles étoient intérieures ou subintérieures , et par conséquent comparables à celle de la Spirule ou de la Sèche. Quelques genres, tels que les Num- mulites , les Sidérulites et les Fabulaires , étoient très-probablement dans ce cas : mais cela devient extrêmement douteux pour d'autres genres , et notamment pour celui dont nous nous occupons. La constance de l'adhérence des coquilles, l'ex- trême variabilité de quelques espèces qui ont élu modifiées par le corps qui leur sert d'appui, sont des preuves sans réplique qu'elles n'éloient pas contenues dans un animal, mais qu'elles le con- T t l t t t * loGô T 11 O lenoienî. L'analopie incontestable de structure eulre les coquilles du genre Tioucatuliue et celles de quelques genres avoisinaos peut faire conclure que leurs animaux (5toicnt analogues, et par consc'(]uent (ju'ils ^toient conlenus daus la coquille. Cette conclusion tendroit , quant au résultat, à Taiie sortir tous ces genres des Mol- lusques céphalopodes. Si le genre Troncatuline , par sa structure , nous à conduit à ces aperçus, ce n est pas dans un court article (jue l'on peut apjjrofondir une discution fort inidressanle , sur la(|iielle nous avons déjà donné quelques détails à l'article Céphalopodes, auquel nous renvoyons. Quelques espèces du genre Troncatuline éluient connues avant le travail de RI. d'Orbigny. Elles devinrent ponr Jlontfort le sujet des deux genres l'olyxène et Cibicide , qui furent adoptés par un assez grand nombre de zoologistes; mais ils doi- vent être actuellement rejetés de la méthode. M. d'Orbigny a placé le genre Troncatuline dans la première section de sa famille des llélicos- fègues , à coté des Uyroidines. Nous croyons qu un autre arrangement semit préférable, et lious avons proposé, dans notre Essai d'un tableau inéihodique des Céphalopodes inséré dans ce Uictionnaire, de faire du genre Troncatuline un sroupu à part duis la même famille , fondé sur la forme et la pnsilron de l'ouverture. Voici les ca- ^■.u'icres lie ce genre : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Coquille Irochiforme, spirale, tronquée et aplatie à la base; spire visible à la base seule- ment , constamment fixée par le côté plat ; ouver- ture en fente paroissant un peu en dessus, et se continuant en dessous sur la ligne suturale jus- qu'à la deuxième et la troisième loge. Les Tron- catulioes habitent le plus souvent" sur les coral- lineSj sur la tige desquelles elles se lixent en s'y Uioulant , et prenant des formes diverses, selon le lieu d'habitation. M. d'Orbigny fait observer qu'une espèce fort commune dans l'Adriatique est tellement variable, qu'elle a été le sujet de plus vingt planches du bel ouvrage de Soldaui. I. Troncatuline tuberculée. Troncatulina iu- herculata. D'Obb. Tr. testa oi>alo-discoideù , siibliis plana ^ su- perrià convexiuscidù ; locuiis numerosis , con- vcxis , supumè luberculosis , inj'arnù la'vigatis ; aporturi rimulari , angustissitnâ. Ilammonia tuheicnlata. Sold. tnm, t. pag. 38. tab. 45. fig. ii. kk. mm. Nauùlus Jarctus. Fichtel et Moi. l j /v/^. 6^• tab. ^.Jis- g- h. I. Nauùlus lohalus. 'Walkers , Mm. Schclls , tab.Z.Jig. 71. AuANi. Microsc. pug. 641. iab.\ ^.fig. ")(J T R O Mato:» et R.iCKET , in Lin. tnins. loin. S. pag. I 17. DiLLwiN , Dcscript. cat. pag. 044. Scrpula nautiluides. Scopoetter , N. litteriU. toni. 3. pag. 2I53. tab. 3. fig. 22. 23. Cmfl. S^st. nat. pag. "hrfh^. Serpula lobata. Montagu , Test. pag. 5i5, et Suppl. pag. 160. Puly.renes cnbratus. Montf. Conch. g. 53. pag. 139. ( ex FicnT. ) D'Obd. Tabl. méthod. des Ct'p/ial. Ann. tUt Scierie, nat. tum. 7. pag. 279. n°. 1 . Ibid. Modèl. n". i5. 2». lirr. l'etile coquille ovale-obronde, plane en des- sous , légèrement conve>e en dessus , formée d'un assez grand nombre de loges subvésiculaires , dont la dernière est proportionnellement plu» grande que les autres. Ces loges sont iineoient granuleuses; elles aboutissent au centre d'un coté, de l'autre laissent voii|l'enrculement delà sjjire. Eu dessous, la coquille est lisse, et on aptrijoit de ce côté , dans la direction de la suture de l'avanl- dernier tour avec le dernier, une petite fenl« fort étroite, qui s'étend dans la longueur de» deux dernières loges. La circonférence de la coquille n'est poin» carénée; elle est circonscrite par un angle a«sei obtus. Cette coquille, assez mince. Hanche et trans- parente , se trouve vivante dans l'Océan d"Euro|>« et dans toute la Méditerranée, et fossile en Italie et aux environs de Bordeaux. EUle a à peine i millim. de diamètre. 2. Troncatuline brillante. Troncatulina n- fulgcns. U'Obd. Tr. testa orbiculato-conoideâ , stibtùs planj, in.niper obtusâ , lacfigaià , albà ; loculis numt~ rosis , plants ; aperturd trigonJ. Haininonia balanus. Sold. tom. l. pag. id. tab. 4^. J]g. nn? 00? Cibicidesni/ulgens.l\ioinr. Gener.Zl. pag. ia3. Ue Blainv. Malac. pag. 3f)i. D'Orb, Tab. méthod. des Ct'pIuU. tom. 7. pag. 279. 71°. 5. Ibid. Modal, des Céphal. 4'. //.'/•. «". 77. Pciite coquille fort singulière, parfaitement plane en dessous, très -bombée et cmioide en dessus, lisse, toute blanch.e , sublransparenle et formée d'un grand nombre de petites loges apla- ties , qui lie se disllngucn! que par la ligne opaqno (pie |iioduil l'inscrlion du diaphragme (pu U'4 si'pareiit. l^es loges viennent aboutir au cenlio (ju'cllcii cachent «ani y laisser la moindre Iraio d'ombilic. La spire est bien visible en dcssou.s; elle se compose de quatre ou cinq tours à tutuiu T R 0 !.mj)Ic fil à peine déprimée. L'ouveiiiirc est pi-o- poriiuiu-Uedient plus large que dans l'espèce prccdJeiiie; elle est placée sur la suture entre le dernier et l'avant-deruier tour, et elle coupe la base des quatre dernières loges. Cette petite coquille se trouveroit presque HDirerse'letueat répandue d'après les indications de M. d'Orbignjf ; nous la connoissons de l'Océan iadien et de la Médilerranée. Mais M. d'Orbio;ny ajoute qu'elle se trouve aussi à Rawac , dans rOcéan du Sud, à l'Ile de Madagascar et au caj) de Bjnr^ - E-pérauce. Elle a environ 2 miliitn. de diauiètre. TRONCILLE. TnmcUla. Ralinesque, dans sa monographie des coquilles d« l'Ohio {^Ann. gén. des Scienc. phy. tom. 5), propose de démembrer des Muleltes les espèces tronquées et triquètres , et de les rassembler sous celte dénouunaliun générique. Voici les carac- tères qu'il donne au nouveau genre : coquille «emi-triangulaire ; axe presque médial j ligament oblique; troncature plane, oblique, postérieure; dent bilobée, lisse, denticulée et comprimée; dent lamellaire comprimée, oblique. Mollusque semblable à celui de l'Unio ? Les caractères de ce senre sont insuffisans pour qu'on puisse le con- server. Peut-être pourra-t-on , lorsque l'on dis- tribuera les Molettes en sections naturelles, d'après les formes , en établir une pour celles qui ijut triquètres. Voyez Mulette. TROPHONE. Trophon. Genre établit par Montfort ÇConch. syst. tom. 2. pag. 123) pour le Murex, magellanicus de Gmelin. Celte coquille est loin d'oil'iir des carac- tères sulFisans pour un génie. Nous ferons obser- ver que généralement placée dans les Rochers, ippariient, selon nous, au genre Fuseau; car T R O 10G7 les Lmes élégantes dont elle est embellie ne peu- vent être comparées aux varices des Rochers, et n'en ont pas la structure. Voyez Rocher et Fu- SEAW. TROQUE Trochus. Genre très-beau et très-nombreux de coquilles institué par Linné, mais pressenti par Lister et quelques autres conchyliologues anciens. Linné rassembla d.ins ce genre un assez grand nombre d'espèces' qui depuis en lurent séparées et cons- iHuèrent plusieurs genres. Ces démembremens ne se tirent que successivement, et tous sont dus à Lamarck. Le premier, le genre Cadran , parut dès l8oi dans \& Système des Animaux sans ver- tèbres ; le second, le genre Rouletie , dans le dernier ouvrage du savant professeur; et le troi- sième, le genre Monodonte, pris en partie parmi les Troques et lesTurbos, fut proposé à la même «poquequele premier. Ces démembremens, en rendant plus naturel le genre Troque, le laissèrent cependant encore incertain sous plusieurs rap- ports, comme nous le verrons bientôt. L'analogie qui existe entre les Troques et les Turbos est trop généralement admise pour que nous ayons besoin de l'établir de nouveau. Depuis Linné, toutes les méihodes sont d'accord en ce point , que les Tro- ques sont voisins des Turbos. Ces genres ont tant d'analogie , qu'il a paru nécessaire à M. de Ferns- sac de les réunir en un seul. Cette idée découle de l'observation, et elle nous semble juste, îi l'on n'a égard qu'à la forme extérieure pour la séparation des genres. Il est incontestable qu'il y a un passage insensible entre les Troques et le? Turbos, de telle sorte qu'il est impossible de rompre la série sans que ce soit arbitrairemen!. On voit dans la succession des espèces la forme de l'ouverture s'arrondir peu à peu, le bord de la coquille devenir moins anguleux , la columelle participer à ces changemens en se courbant de plus en plus; en un mot , on voit les Troques pas- ser aux Turbos. Si, pour être naturel, un genre ne doit pas être circonscrit arbitrairement, on ne peut dire que celui qui nous occupe le soit, du moins pour ce qui a rapport à la forme, qui est cependant le caractère principal. A coté de ce ca- ractère il en est un autre dont M. de Dlainville a senliloutela valeur , mais dontil n'a pu cependant tirer tout le parti possible : nous voulons parler de la nature de l'opercule. Si ce caractère , comme cela doit être, prévaut sur celui de la forme ex- térieure pour la distinction des deuxgenres , il en résultera des changemens nombreux dans leur composition, c'est-à-dire que plusieurs Troques deviendront des Turbos, et réciproquement des Turbos rentreront dans les Troques. Eu ne consi- dérant que l'opercule , les Troques se reconuoî- Iront à l'opercule corné, et les Turbos à l'opercule calcaire. Il s'établira pour chaque genre une série déformes comparables, passant de la trochoide à la lurhinacée. Il y aura des Turbos trocbi- formes et des Troques lurbiniformes. Une objec- tion se présente cependant relativement à la valeur que l'on doit donner à la nature de l'oper- cule. Si celle valeur est telle ici qu'elle puisse dé- terminer des genres, pourquoi dans les Natices, par exemple, n'en est-il pas de même':' pourquoi ne feroit-on pas deux geni es dans les Natices pour celles qui ont l'opercule corné et celles qui l'ont calcaire ? II nous semble très-difficile de concilier ces deux manières de procéder dans une même méthode , et de donner arbitrairement de la va- leur à un caractère pour un genre voisin. Notre opinion à cet égard est toute faite : nous croyons que la nature de l'opercule est un caractère de trop peu d'importance pour être mis en première ligne, Noos pensons qu'il en sera des genres Troque et Turbo comme du genre Natice , que l'on sera forcé de tout réunir pour établir ensuite des T 1 1 1 1 t 2 * io68 T R O f;roupes pour faciliter la rechercLe des espèces. [l eb-6. n". 63. Lamk. Arum, sans vert, tant, 7. pag. 10. n". i. Graudc coquille rare et précieuse qui, par sa forme, se rapproche un peu de certains ("adrans ; c'est pour celte raison sans doute cjue Montfort .1 cru nécessaire d'établir pour elle son genre Impe- rator. Elle est («nique, orbiculaire, aplatie et même concave en dessous. Sa spire est courte , obtuse au sommet , composée de six ou sept tours légèrement convexes, à suture simple et assc» profonde; la circonférence des tours est mince, aplatie et fortement carénée. La carène est décou- pée en épin s plus ou moins longues, assez ai- guës, très-comprimées latéralement et creusée* en gouttières en dedans : ces épines sont cor>- verles en dessus et en dessous de stries obliques et rayonnantes. La surface supérieure des toun est striée transversalement ; les stries sont régu- lières, serrées, granuleuses ou subécailleuses. Kn dessous le dernier tour ollre au centre un grand ombilic iufundibuliforme, simple, qui ist asseï largement ouvert pour laisser ajierccvoir les tonne de la spiic. A la limite de cet ombilic commeooe une zone assez large, formée de lroi# rangs cie petites écailles ou de granulations dans l'inlcr- valle descpielles se trouve une strie intermédiaire liuement écailleuse. L'ouverlure est arrondie, aa- crce à l'intérieur, Irès-obliquo; la partie tup<^ rieure du bord droit dépassant de beaucoup l'in- férieure. La coloraii.ui de cette espèce est »s»ez constante; elle est blanchâtre en dessous et d'un brun assez intense en dessus. Celte ciqutlle uès-rare vient des mers de. 1* T R O N .avelle-HoUaniie fi de la NouvslUe-Zé'ianJe. Elle a quelquefois ii centimèties de diamèire 2. Troquk indien. Trochus indicus. Tr. testa orhiculaii , convcco-conicâ , apice acutl , tenuissimà, sublilissimè stiiatâ, albà,$u- peritè rosed ,• peripheriû dilatatâ , acutissima; in- Jl'rnd fàcie projundè umbilkatâ j lamella laterali cai'itatenij'onnante. Chesin. Conch. tom. 5. tab. 172. fig. 1C97. Ib"y8. Tiochus indiens. Gmel. pag. SByS n". 57. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pug- il- n°. 4. Celte espèce est beaucoup |)lus rare que la prd- cédenle et elle est beaucoup plus extraordinaire; elle toi-me un cône surbaissé dont la base dilatée est parfaitement circulaire. La spire, courte et pointue, est formée de huit tours aplatis, étroits, dont les trois ou quatre premiers ont la suture ca- chée par des corps agg^luiinés, tandis que sur les derniers tours on ne trouve aucune trace d'a};f;lu- lination semblable. La partie du test qui est dé- couverte présente un très-f^rand nombre de stries extrêmement fines, onduleuses et souvent inter- rompues. La base de la coquille est trc s-élarf;ie par un bord pap^racé extrêmement mince, qui s'élève de la carène du dernier tour. A la base de c« bord la coquille présente une petite zone cir- culaire de trois ou quatre stries extrêmement iiueset subo|rauuleuses. Le reste de la surface in- férieure est parfaitement lisse. Au centre se voit un grand et larj^e ombilic inl'undibuliforme, dans lequel s'aperçoivent facilement tous les tours de la spire. L'ouverture est petite, subovale, recou- verte supérieurement par une large dilatation du bord droit , qui occupe dans sa longueur un demi- tour de la coquille. Cette espèce a une coloration pea variable; elle est blanche, mince, diaphane, quelquefois d'une teinte fauve et particulièrement vers les sutures. Cette espèce Irèr-r.^re s" trouve dans l'Océan indien. Elle a 60 millia. de diàuiètre. 3. Troque étoile. Trochus Stella. Tr. testa orbiculato-convexâ , apice depressâ , griseo-margantaceâ ; anjractibus costulatis , gra- nulosis , rnarginc radiatïm spinosis , penphernv sptssis, longiusculis j ivfernàjacie coni'e.rà, aspe- raiâ , subperjoratâ. Lister, Conch. tab. 608. ^g. 46. GcAiT. Test. tab. A^.Jig. N. P. Dargenv. Conch. pi. 6.fig. R. Favanne, Conch.pl. i3. fig. C. 3. K^iORR , Verg. tom. 4. tab, A-Jtg. 2. T R O 1069 Cbemn. Conch. tan. 5. tab. iG4-J^S- '332. Lamk. Antm. sans vert. tom. 7. pag. 12. n". II. Dans sa manie de faire des genres, Montfort en fit uu'sous le nom de Calcar \>onx cette espèce et quelques autres qui lui sont analogues. Ce Troque est plus ou moins conique, selon les individus. Sa spire est ordinairement courte et; très-obtuse au sommet; elle est formée de six ou sept tours aplatis tn dessus, fortement carénés à la base et ayant la carène découpée en digitaticns rayonnantes et aiguës plus ou moins nombreuses: ces digilations sont quelquefois simples au soec- met, d'autres fois elles sont sous-divisées , comme frangées et obtuses. Le dernier tour est médio- crement convexe en dessous; il est constamment dépourvu d'ombilic, et il offre un assez grand nombre de sillons cencenlnques iinement écail- leux, et dans l'intervalle desquels se voient des stries longitudinales extrêmement fines. Ces stries ne dépassent pas la circonférence de ce dernier tour; aussi la surface supérieure est toute lisse. L'ouverture a les bords assez épais; elle est ovale- obronde, d'une belle nacre blanche à l'intérieur et fermée par un opercule calcaire fort épais, chagriné en dehors. (]etie coquille a une coloration peu remarqua- ble; elle est d'un blanc-jaun.âtre ou grisâtre, uni- forme ; elle se trouve dans les mers de Saint-Uo- mingue et dans celles de la Nouvelle-Zélande. Elle a 45 millim. de diamètre. 4- TflOQUE agglutinant. Trochus agghUinanb Tr. testa orbiculato-conicâ , sqiialidè albâj an- jractibus angtuatis , polygonis,- areis vel con- chylias vel lapides agglutinantibus y injernâjacie sabconcat'J , rufd; umbihco atate occultato. Trochus conchyliophorus. Born , Blus. tab. 12. Sig. 21. 22. Favamse, Conch. pi. \2.J'ig. Ci. C. 2.' CuEMN. Conch. tom. 5. tab. i'jz.J'ig. 1688 à 690. Trochus conchyliophorus. Gmel. pag. 3584. n°. 10. Lamk. Anim. sans vert. tout. 7. pag. 14. n". 18. Coquille assez communément répandue dans les collections, et qui est l'une de celles qui jouit au plu5 haut degré de la singulière propriété de se cacher sous un grand nombre de débris de corps sous-marins , qu'elle agglutine d'une ma- nière très-solide à son test. Montfort a pensé que celle propriété c]u'a ce Mollusque de faire entrer dans la composition de sa coquille des corps étrangers devoit faire établir pour lui un genre particulier, auquel il donna le nom de Fripière. Cette coquille trochoide est conique, à spire peu élevée, formée de sept à huit tours aplatis. io;o T R O très- irri'nu'iicremeiit iiiipressionn(?s par suîle .1c l'iulbérence de corps étrangers qui y sont adliô- rens par une plus ou moins grande surface, (^es corps élrauf;ffrs sont de diverses sortes, suivant les lieux habites par l'animal: tantôt ce sont de petites pierres ou des cailloux roulés, le plus sdu- veut ce sont des débris de coquilles et aiême des en- tières, et d"au très l'ois on y trouve un mélanj^e de ces deux sories de corps, lin dessous celte coquille est aplatie, sans ombilic; elle est ornée de stries arquées, subj^ranuleuses, qui suivent la direciion du bord inléiieur de l'ouverture. Celle-ci est assez Jurande, dilatée, ovale-obronde; son bord supé- iieur, étalé larj;emeut sur l'avaut-dernier tour, recouvre ro'iiplétemenl le bord inférieur, qui est réj^ulièrement coupé eu arc de cercle. La coloration de celle espèce n'a rien de re- marquable i elle est d'un blanc-roussatre en des- sus et en dessous : celle couleur est interrompue par des zones plus ou moins nombreuses, longi- tudinales, d'un brun plus ou moins foncé. Ou a regardé comme analof;ue de cette espèce presque toutes celles qui sont afi;glutiDantes; cependanl il existe des diQéreuces tiès-notables, et nous pour- rions particulièrement citer l'espèce fossile de Grignon , celle de Bordeaux et une autre d'Italie. Cette espèce vit actuellement dans la Médilei- ranée, la mer des Indes et l'Océan des Aiiiil- les, et se trouve fossile en Italie et en Sicile. J.es grands individus ont 65 milliin. de diaméuc, non compris les corps étiangers qui les couvrent . 5. TiioQOE raboteux. Trochus cœlatus. Tr. testa conicâ , asperatà , mlongitudinaliter costatâ , cinereâ et vindi ^ costis larnellosis , iin- hncatis , coni>oluto-Jïstulosis , m ultinio an/ruciu diiplici série patentibus , spiniformibus i anj'racti- bus coni>exts ; infhnâ Jiicie sulcis imbricato- squaniusis corrugatâ. LisïER, Cortch. tab. 646. Jîg- 58, et tab. C47. /ig- 40. Seba , Mus. tom. 3. tab. 60. /ig- 1 . 2. KîioRR, Vergn. tom. 5. tab. iï.fig. 5. ^'^VAN^E, Conch. pi. 8 J>g. M. Trochus cœlatus. Cbemn. Conch. tom. 5 tab. i62.y;^. i5?)(i. 1537. Trochus cœlatus. Ghel. pag. 3481. n^. 96. Lamk. Arum, tans tcit. tom. 7. pag. l5. n-. nj. Celte coquille est obliquement conique. Sa «pire est assez longue et poiulue; ou y compte SIX a sept tours convexes, à la partie supérieure desqoels se voit un rang de petites côtes longitu- dinales distantes , terminées à la base par un dou- ble raogs d'éeaille» siibimbriquées , dont le plus inférieur est ordinaiiement compris daus l'épais- iour de la suture. A la cutoulérente du dcruier T R O (oiir se trouvçnl , au-desioufte ces deux premier» rangs, deux autres séries de grandes écailles »ui>- lubuleuses qui se dirigent vers la face iaférieuie. Entre les côies et ces écailles se voient quelques siries irrégulières, longitudinales. La base du der- nier tour est peu convexe; on n'_y voit aucune trace d'ombilic, et elle est cliargée de quatre ou cinq gios sillons très-réguliers, concentriquei , profondément séparés et chargés d'écaillés pemes et imbriquées , plus ou moins saillantes , selon les individus. L'ouverture est à l'intérieur d'une belle nacre blanche; elle est ovale-obronde, à boios minces ei à columelle aplatie et circonscrite en dehors par un sillon peu profond. La coloration de cette espèce est peu varial>l«; elle est d'un vert assez foncé, marbré de tache» d'un vert-blaucLàtre ou d'uu brun-roussâtre peu foncé. Celle coquille est assez rare et provient des mers des Antilles. Par sa forme et ses caractère» elle appartient pinlôt au genre Turbo qu'au genre Troque, et quoique nous n'ayons pu jusqu'à pré- sent observer son opercule, nous avons la (•■ n- viction qu'il doit être pierreux, à en juger dn moins par la forme de l'ouverture. Celte coquille a 55 à 60 mill. de diamètre et autant de hauteur. G. Troqoe turban. Trochus tuber. Tr. testa conoideii , crassâ, noduhjerà , costadi, lindi i costis lougiludinalibus nodosis, cinen/n ,■ atijnictibus coiwexo-turgidis i infimajacie co/t- veaiuscutd , imper/bralâ ;Jauce argentea. Tmchus tuber. Lin. Gmel. pag. ^578. n". 77. Dargenv. Conch. pi. &. fig- I. Favan^e, Conch. pi. ^. fig- C. Seba, Mus. tom. 3. tab. 'jA-fiS- '*• Knorr, Vetgn. tom. 1. tab. It.fig. 2. (^BEMN. Conch. tom. 5. tab. 164- ~f'S- '5b 1, et tab. \bS.fig. 1572 — 1576. Lamk. Anim. sans yert. tom. 7. pag. il). n°. 20. Cette coquille est plus turbiniforme que trochi- forme, et nous sommes d'autant plus étonné qu« Laaiarck l'ait comprise dans sou genre Troque, qu'elle a un d^crcule calcaire et que soa ouver- ture est presque ronde. Cette coquille est conique, pointue au sommet, peu dilatée a la base. Sa spire, assez longue, n'est composée que de six ou sept tours fort larges , très-convexes et subétagés; ils sout pourvus da coles obliques, fort saillantes h leur partie supé- rieure et insensiblement atténuées vers la liasc, où elles disparolssent. Ces côte» «001 striées obli- quement, et qiicl(]uefoit leurs iulcrvalles le sont aussi. Le dernier tour est très-obtus à sa ciicon- féreiice, ])eu convexe en dessous, et il préscuie de te cuté de» itriei obliques , obsolète! et fort T U O rJcnlières. L'oiiverliire est (rès-oblique , ovale- oliloHi^ue, d'une belle nacre, insce à l'inléneur; le boid droit est épais, ondiileux supérieurement, «impie inféiieuremenl. La columelle est assez épaisse, nacrée en delioi-s et garnie extéiieure- ment d'une callosité épaisse, non nacrée. La coloration de cette coquille est peu varia- ble; elle est d'un vert assez intense, et les côtes ressortant en blanc sur le fond ; en dessous la ou([uille est ornée de llammules assez nombreuses, verdâtres ou rougeâlres sur un fond blanc. L'opercule est calcaire; sur sa surface externe se trouve un large nucléus fort saillant, sur le- quel sont des granulations de:ni-«phériques assez nombreuses. Cette coquille, assez commune dans les coUec- fioDS, ne se trouve pas dans la Méditerranée, comme le disent Linné et Lamarck; elle provient de rOcéan indien. Elle a 5o millim. de diamètre à la base et 55 millim. de hauteur. 7. Troque tnage. Trochus magus. Tr. testa conoideà , crassiusculâ , transfetslm sinatâ , Juhà , strigis longitudinalibus Jlexuosis purpureis ornatâ y anjractilius supemè tuberculis nodifomiibus coronatis , injernè lineâ elevata cinctis; injernâjacie com'ejomscidâ , latè et pro- Jùndè umbilicata. Tfochus magus. Lin. Gmel.-^us ; anfniciibus cont>e.tris ; infemâj'acie piano - conre.rj , imperforatâ , rubro et viridi tinctù j columellù hasi truncatà; fauce argenteâ. Chemn. Conch. tnm. 5. tab. i65. fig. i5t)2. l563. Tmchiis argyrostomus. Lin. Gmel. pag- 3585. Lamk. Aiiiiii. sans vert. tom. 5. pag. iG. n". 23. Cette espèce est voisine pour la forme et la couleur de celle qui prdcède ; elle resseinlile à un cône court, ohius au sommet, peu élargi à la base. Sa spire se compose de cinq à six- tours assez larges, peu convexes, ;• suture simple et couvei-le de sillons loii|;iludinaux, obliques, on- duleux, quelquefois biiiJes et Ircsrapproclit's. I,a base de la coquille est toute lisse ; l'angle qui sé- j)are cette base de la surface supérieure est obiu'i. L'ouverture est ovale-obroudej sou bord Jroit est très-dilati? , très-oblique , et s'avance en for- mant un denii-lour de circonvolution et va en s'atl^nuant jusqu'à son extrémité. La columelle est dc'^primée; elle oflie vers sa base deux dente- lures obliques; à son origiae elle part d'une cal- losité peu épaisse, d'un vert nacré assez foncé. A l'intérieur, cette coquille est d'une nacre ar- gentée , fort brillante , et en dehors elle est toute noireî Cette coquille, rare encore dans les collections , jirovient des mers du Pérou et de l'Océan aus- tral. Elle a ,')0 millini. de diamètre à la base. 10. Troque de Cook. Trochus Cookii. Tr. testa orbiculato-conicâ , bail ventricoso- dilatatâ , longitudinalUer plicatà, asperatû, rii/b- Jusccscejite; p/icis crebernmis , covjbrtis, oblitjiiis, inibnculo - sguanioîis ; anj'ractibus conferls ; iiij'imâj'ncie convcxiusculà , concentrice rugosâ , inipcijbnità. Cbehn. Conch. tom, 5. tab. i67>.J'ig. i540, el tal. iG^.Jig. i55l. Trocltiis Cookii. Gmet. pog. 3582. «". 97. Lamk. Anim. sans rrit. tom. 7. pag. 17. 71". 24. Tiès-belle coquille, p;rande et lurbininirme , que uons ne laisserions pas dans le fronre 'rro((ue, où Lamarck l'a placi'e, et que nous placei ii)ns dans les Turbos, si nous ne considérions ces deux g' n- res comme apparlenant au même type d'organi- sation , cl si nous n'étions persuadé de la néccs- .eolatus. Gmel. pag- 558o. n" . 84. Laj:k. Aniin. ians vert. tom. 7. pag. 17. 21". 26. Fort belle espèce de Troque recherchée des iuj.aieurs à cauje de sa forme et de sa rareté; i-lle est conique el poinlue, à spire assez longue , i! laquelle on compte treize ou quatoize loura ajlaiis et très-courts. Ces tours sont terminés à b'ur base par un seul rang de gros iul>ercu!es ob- tus, aplatis en dessous et qui font fcrtement saillie Uist. Nat. des f'ers. Tome II. T R O 1073 au-dessus des sulures; celles-ci sont simples et peu prolondes. Le reste de la surface supérleu'e de la coquille est lisse ou marqué de peines rides obliques, fort irrégulières. La circonférence du dernier tour est subcaivnée; elle est découpée par des tubercules semblables à ceux des tours pré- cédens. La sui face inlérieure esl aplatie, pourvue vers le cenire de quelques stries concentriques, lisse dans le reste de son étendue. L'ouverture est subquadrangulaire, plus large que haute , extré- niemenl oblique; le l5oid droit, très-élendu , est' mince, trancbani, et sa partie inférieure est coupée en demi-cercle. La columelle est très-courte, ob- tuse, peu épaisse, forleinent tordue dans sa lon- gueur, fort saillante et tronquée à la base; son extrémité inférieure est pourvue d'une échanciure interne as.s(Z profonde, qui se voit au point d'in- serlion avec l'exlrémilé du bord droit. A l'inté- rieur, cette coquille est d'une nacre blanche pou brillanle. La base de la columelle est entourée d'une zone éiroile d'un vert assez foncé; tout le reste de la coquille est d'un lauve-blanchàtie uni- forme. Celle espèce, assez lare, provient de la mer Roujie. Elle a bo uriiluu. de diamèlre et autant de l5. Troque obélisque. Trochus obelisctis. Tr. testa conico-pyiamidatà , nodulosà et gra- lailatâ , viridi etm hlbo coronata y arifractibus margine injhiiore tubeiculato-iindosis, circulisqiie plunhiis granosis cmctis , uhiino denipto j iii- Jerridjàcie p/anulatu ; labro basi siniiato. KjioRR, Veign. toni. i. tab. \i.fig. 4. FavaiNine, CoTwh.pl. i3./ig.eic. Chemn. Conch. tout. 5. tab. iGo. Jîg. i5io — l5l2. Trochus otiel/sciis. Gmel. pag. '55-tj. /i". 81. Lamk. Alain, sans vert. tara. 7. pag. 18. «0.29. (]e Truque est assez grand , régulièrement io- nique, pointu au sommet, assez dilalé à la base; s.! spiie, assez longue, est composée de douze louis légèrement convexes, dont les premiers sonc tuberculeux à la base , tandis que les suivans suui simplemeut anguleux. La surface de ces tours présente consiainment cinq à six rangées Iraiisverses de granulations assez régulières et assez fines. Les sutures sont simples et assez pro- fondes. La circonférence du dernier tour est snb- anguteuse ; en dessous il est aplati , déprimé vers le centre et pourvu d'un petit nombre de slrua concentiiques assez profondes; le reste de celle surface est lisse, f.'ouverlure est quadrangiilaire , trèsr-dépnnu'e , bt-aucuup plus large que haute, extrêmement t bliqnc. S.ui bord droit est mince el t.ancljant; uue échaucruie assez pn fonde le sépate de la base de la c lu i.ellc , et au-delà de V V VV V V * > 10-4 T R O celle écli.inciuie il est poiu'vii à rinu'iieur de sil- lons profonds , dont rexliénùié correspond à c:i-lle des s'.ries concentriques dont nous avons parlé. La ccflutnelle est tiès-courte, épaisse, arromlie, forte- ment contournée dans sa longueur et dilatée à »a base interne: celte base est creusée d'une lari;e ei pro- fonde g;ontlière. La coloration de celte espèce est peu variable : sur un fond-blanc elle est marbrée de grandes taches d'un beau vert ; en dessous ces taches se changent en (lammules nombreuses et élroiies qui viennent couyeiger vers le ceniie. ('ette coquille, assez rare dans les collections, vit dans l'Océan indieu. Elle a 70 millim. de dia- mètre ei 75 de hauteur. i4> TaoQut cardinal. Tiochus virgatiis. Tr. testu conico-pyranudali , medto suhinjlata, grunosâ , strigis longttudinalibus aliemaûm lu- bns et alhis omatâ j sulcis transi>ersts grunosis j ijifernâ Jhcie piano - concavà , conccntrice su/- calJ, Imcis nibns pictu. Lister, Conch. tab. Gltx.Sig. 17. GuALT. Test. tab. 61. Jig. E. Chemn. Conch. toin. 5. tab. 160. Jig. i5i4 i5i5. Tfochus virgatus. LiN. G?,iel. /;<7^. 3j8o. «".83 Lauk. Aiiiin. sans vcit. toni. 7. pag. ty. 71°. 3o. Coquille conique, assez ulongée, légèrement reullée dans le milieu , non dilatée à la base et an- guleuse à sa circonférence. Ses tours sont nom- breux, courts et aplatis; ils sunt ornés de sept à huit rangées transverses de peliles granulations, doiil les inférieures sont les plus fines et les plus nombreuses. A la base du dernier tour, ces ran- gées du granulations sont remplacées par des stries coDceniriques, régulières, peu saillantes, élioiles fl nombreuses. Cette surtace inférieure est aplatie, déprimée au cenire par un ombilic peu profond et légèreuienl dilaté. L'ouverlure est subersts crus- siusculis, nodtilosis ; nijerni Jhcie planulatà , li- neis rubris Jlexuoso-angulatis radia tu i cufitate conUirtà;uinbUicum simulante , cotumeUâ dén- ia ta. Trochus maculattis. Lin. Gmel. pag. 35(;6. n". 2. List. Conch. tab. 632. fig. 20. Gu.'M.T. Test. tab. Gi.JIg. D. D. Regenf. Conch. tom. 2. tab. 4.Jig. 3o. 1•'AV.■\^■^E, Conch. pi. \'ô.J]g. C. Cremn. Conch. tont. 5. tab. \Ç>^. J'ig. i6i5 .\ 1618. L;» Aniin. sans vert. tom. 7. pag. n". .11 . Jo ie coqi qui précède par plusieur que, assez I ille qii etqi, a quelqii'analogie avec celle en est constainntent distincte actèies consians; elle est toni- à la base , fort pointue au som- met et tégèreiuenl endée dans le milieu. Ses tours sont aplatis, au nombre de neuf ou dix; les pre- miers sont uodiileux à la base et les derniers sont icrminés à leur circonférence par un angle assez aigu. La surface des (ours oflie le plus ordi- nairenient sept rangées iransverses et inégales de granulations; la première et l'avanl-dernière i1e ces rangées sont les plus largt s. La base du dt r- nier lour e\l aplatie, couverte de siries concen- triques, granuleuses, d'une grande régularité. Au centre se voit un ombilic infundibuliloroie , blanc, snrnacré, très-profond, dans lequel la co- lumelle, profondément échani rée et amincie, se contourne forlement. L'ouverture est subquadran- gulaire, presne, Conch pi. i5. fig. S. C^HEMN. Conch. toin. 5. tab. i^li. Jig. iSoy. j 55». Tixichus mauritianus. Gbiel. pag. 3582. n". 99. Lajik. Aniin. sans veii. tom.6. pag. 21 .n". 58. Coquille conique, assez élancée, très-pointue au sommet et peu dilatée à la base. Ses tours s int nombreux el très-courLs , et sont divisés en deiiA parties inégales : l'une, supérieure, est formée par une /nue assez étroite de petites rôles obli- ques et longitudinales assez régulières; l'autre, I lu- large , occupe la base des tours , et elle oflVe nu seul rang d» gros lubercules papilleux, quel- quefois divisés transversalemenl par trois stries j)eu prufoiides et assez ordinairement chargées de trois ou quatre côles longitudinales, obliques, plus ou moins saillantes , selon les iodividifs. La circoaréreuce du dernier tour esl anguleuse, et sa suilace luférieure est loul-à-fait aplatie; celle s. 11 face esl pourvue de stries concentriques fines et nombreuses. L'ouverture est quadrilatère, très- déprimte, beaucoup plus large que haute et ex- T R O -f^ ::nemt oblique. Le bord droit mince et tranchant dans toute sou étendue; il esl séparé de la base de la tolumelle (>ar une échancrure large et profonde, t^a coluinelle esl exirêmemen! courte, finement contournée, dilatée et saillante à sa liise, cl creusée eu dedans d'une gouttière pro- l'iule, circonscrite à sa partie interne par une c le saillante, décurrenie à la base du bord. En d' S40US cette coquille est toute blanche, et eu d- ssus elle esl marquée de peines taches rosàtres, f jri irrégulières, sur un fond blanc, et de taches plus grandes d'un rouge plus obscur à la base des lours et entre chacune tubercule. Cette coquille, commune dans les collections, vie 11 de l'Océan indien; elle a 48 millim. de dia- nièire et 54 de hauteur. 14. Thoque concave. Trochus concai'us. 'Tr. testd orbiculatn conoideâ , apice obtusius- ciilà, longitudinaliter obliqué plicatà, viridi. et r^.oro - violacescente coioratà ; infiinà facie con- . .:i-i, suitinjundibulifonni . concentncè sulcat.i , Cntyiii. 'Conch. tom. 5. tab. i^Z. fig. iGao. 1621. Trochus concavus. Lin. G.mel. pag. SSju. n°. 21. Lamu. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 20. «°. 44- (Coquille fort singulière à laquelle ou donne vul- gairement le nom d'Entonnoir; elle est en cône court , à peine oblique , pointue au sommet , di- latée à la base. Les tours sont peu nombreux , au uombre de six ou sept, tout-à-fait aplatis, à su- ture simple et superfuielle. Ces tours sont ornés de peliles rôles oblicpies, très-aplaties , qui des- cendent du sommet à la base des tours, et sur lesquelles se voient, aussi bien que dans les in- tervalles, de très-fines f tries qui en suivent la direciion. La circonférence jJn dernier tour forme un angle très-aign; en dessous il est concave, infundibuliforrae el pourvu au centre d'un ombi- lic profond. (2ette surface inférieure est chargée de stries obtuses, régulières et conrentiiqifes. L'ou- verture est qnadrangulairp, petite. Le bord droit est trèsétendn , très-oMique, et forme dans son développement un dcmi-liur de' spire; il esl peu épais et finement crénelé dans presque toute sou étendue. La columelle est assez longue, largement échancrée à son extrémité supérieure, où elle est très-aninrie et fortement tordue dans fombilic; elle est oblitpie dans le reste de son étendue , mince et subtranchanle. La coloraliim de celte coquille est peu varia- ble; elle est d'un vert peu foncé à la base et d'un vert obscur ou brunâtre an sommet ; en dessus elle esl blanche, légèrement orangée sur la cir- conférence, et d'une iieiic nacre tlanclie et irisée à l'intérieur. Celle •coquille n'est point très-rare dans les i âle et ornéesurle bour- relet d'une série de taches d'un brun-vineux ou d'un fauve foncé. Dans d'autres individus de la même couleur, les tours sont ornés de taches Ihinmulées, irréguhères, brunâtres ou rosâtres. p.ins une variété assez constante, la coquille est d'un fauve foncé, et les taches dont ses bords s'jiit marqués sont bordées de blanc. Enfin, il «^st une troisième variété, plus rare que la pre- rnicre, qui est d'an rOnge-vyjlacé peu foncé, avec de grandes taches de la même couleur^ mais d'une nuance plus obscure. Cfit'e coquille se rencontre fré'iuemment dans la Méditerranée et dans les mers d'Europe , el fos- sile i-n Sicile. Les p;rands individus ont l)j milliin. de diamètre et 42 de hauteur. If). Troque conuloïde. Tmchus conuloidcs. Tr. te.Hâ conicâ, hasi dilatât j, /œcigaiJ , cin- gulaiâjjiilf.!, /lariiniulis rtifis aut spadiceis or- iiatl^ arij'ractilnis planis , cingulis quatuor ohife- /atisj cinguli) u/timo inarginali rnajanij apcrlurâ ut m prœccdciUc. CiiEMN. Canch. tum. 5. tah. iG6. /îg- 1D90. .591. Lamk. Anini. sans vert. tnin. 7. pag. 24. n". 47. Celte espèce a beaucoup d'anato(;ic avec la pré- cédente; elle est proporlionnellemenl plus jielile, plus courte, plus élarjrie à la base; la spire est cimposéc de six à sept tours a|>lali8, à siiluro simple , peu profontlc, ordinairement bordée à sa p.irtic iotéiicurc par un bourrelet étroit cl arrondi. T R O T us les tours sont sillonnés en travers; lessilloni sont au nombre de quatre ou cinq, lisses, parfji- tement réguliers, et très-linemenl granuleux au soumet. Le dernier tour à sa circonl'érence e^t garni d'un bourrelet obius, simple, quelquef'is divisé par une strie supeiiicielle. En dessous, la coquille est lé{;èremenl bombée , el couverie de stries conceniriques, régulières et assez profonde». L'ouverture est subquadrangulaire, oblique, na- crée' à l'intérieur; son bord droit est tranchant, et sa columelle est épaisse, obtuse, très-oblique, tordue dans sa longueur et tronquée à sa base. (2ette coquille oifre plusieurs variétés de colo- ration. Dans la première, elle est d'un fauve pâle ou d'uu blanc -jaunâtre uniforme; dans une se- conde, on peut placer des individus d'un fauve- grisâtre, orné de taches subarlicuh'es, blanches ft l)runes sur les bords, et d'un rouf;e-vineux plus moins grandes sur le reste de la spire; une troi- sième variété est cimslammenl d'uu blanc-violàlre, et ses taches sont d'un rouge-vineux plus ou moins foncé. Celle coqiiiMeest très-communément répandue dans l'Océan d'Europe. Elle a 3o millim. de dia- mètres et 53 de hauieur. 20 Troque pavot. Trochus jiijubinus. Tr. tcstj ronico-acut.i, transnersïm striato-gra- nulosd, rubri, superriè nigricautc , maculis ohlon- gis albis ornatu j arijracttbus nicdio concat'is , marglne njerion: eUvatts; injimâjacie rubra , peijoratà; centra albo. l'".4V.\NXE, Conch. pi. iz.^g.l.. {r/iula). CuEMN. Conch. ioni. 5. tub- 167. /ig. 161 a. .6.3. T ochus jujubinus. Guzi.. pag. 3570. n". iq. L.-^MK. Anini. sans 'vert. tom. 7. pag. aS. n". 4g. Le Troque pavot est une jolie coquille conicjiie, élancée, pointue au sommet et peu élargie a la base ; sa spire, assez longue , csl composée de neuf il dix tours étroits, légèrement concaves, et bordé» à leur partie inférieure par un bourrelet tvès-obius el peu saillant. La surface des tours est ornée d'un grand nombre de stries transvcrscs, exirêmenient liiies, entre lesqu'dles on en remarque i|unlre ou cinq d'u.i peu |)lus larges el .irès-régulièreineut gianuh'uses; des stries longitudinales el obliques, extrèiiiement régulières, très-liiie<, coupent oMi- fpiement les premiè.-es, el produiseni sur toute la surface un réseau extrèineincnl tin de la plus grande régularité. La lircouférence du derniir liiur e^t (irconscrile par uo bourrelet oblus, trt-s- li.ieoienl strié en travers. La face inférieure est tout-à-fait aplatie, percée au centra d'un peut ombilic profond, tout blanc. Celte surface infé- rieiiic (illic des stries ci lu cnlriipies , .négales, fincuicul grauulcuacs. L'ouvc.luie i-sl quadrait- T R O guK-iire , anssi 1 )ngiie que ^'^e, nacn'p en de'lans; son bi'rd dioit fSt [lès-miiiLC el irancliaoi , niédio- cremeut uôliijue. La columelle esl un peu ol>liqiie, lëi;èrenienl arguce, minre, blanche et Iromjin'e à la base. i>u coloratioa de celle coquille est peu vaiiùbltj elle est oïdinalremenl d'un rouge bii- quelé ou d'un roui^e-vincux , pâle, qiielquefis a'un brun-rougcâlie t.incé, et ornée sur ses louri de lâches lé^uliores , blancbâtres , élroiles el arcjUL'es dans leur longueur. (lelle jolie coquille se douve à l'Ile-de-France. Elle a j.Z millim. de Jiaruèlre et 27 de hauleur. 21. Troque aunelé. Trochus annulatui. Tr. testa orbiculato- conicâ , laldè obliqua, Ofnce acutJ, Iransvtrslm sulcato-gni nuhsâ , pal- lidè luteâ ; anfraclihus cnnvexis; penphenà siitu- ii^que violaceo annulatis; nifinuijicie convexa , iriiperforatâ; centra Piolaceo j Jàuce argenteâ. Trochus ajinulatus. Martyns, Conch. toni. i. ta h. 33. Fa VANNE, Conch. pi. 79 Jig. I ? (^iiEMN. Conch. toin. 10. tab. iGô.J/g. l58i. L.-iMK. Anii7i. s. jert. ior/i. 'j.pitg. 25. n'^. l5. - Ce Troque esl une des jolies espèces du genre. Il esl obliquement cûiji>jue, Ircs-poinlu au soincuel : on i;om[)le neut leurs a sa spire, ils sont étroits; très-réguliers, tout-a-fait aplatis, et réunis par une suture simple et superficielle. Ces tours pré- .■>enieut cinq ou sept rangées Iransverses de gra- nulations irès-régniières; dans l'intervalle de cha- cune d'elles se voit une très- petite ponctuation d'un bruu-rougeâtre. La circonférence du dernier tour est formée par un angle assez aigu, divisé as^ez profondément par une si rie, et présentant ainsi une double carène granuleuse dans toute son étendue. En dessous , la coquille est aplaiie , non ombiliquée, ornée de stries conccnuiques, très-régulières, subgranuieuses et égales. L'ouver- Ime q^quddrangnljiie , aussi haute que large, luédiomeme'U oblique; son bord droit est mince el ivanchanl. La columelle el simple, presque dioiie , épaisse, renversée en dehors, non saillante à la base, ni tronquée de ce 1 ôlé. La coloration de cette peiite coquille est peu variable; elle est d'an fauve p.île, el la base des tours est occupée par une zone étroite, très-régnlière ,*d'un beau Violel-pourpré en dessous. Les stries sont réguliè- remenl poncluées de brun-rougeàire, el le cenire est occupé par une zone assez large, d'un beau violet. Celte espèce, rure et précieuse, vient des mers de la Nouvelle-Zélande. Elle a 22 aiilliai. de dia- mèlre et 26 de hauteur. 22. Troque ombilicaire. Trochus iimbilicans. Tr. testa orbiculari, brei'è conicâ, acutâ, iians- T R O H.77 eos'tm stnatà , cineieo-olwacea; cuifracubus con- vexis; uinbihco peituo , spirali , v.lbo i upeitutà dilatiit.2, iiiùis orgented, Trochus unibi/icans. Lin. Gmel. pcg. 5568. 72°. 14. Chemn. Conch. toiu. 5. tab. ^jx.f/g. lôof/. Lamk. Anim. san^ vert. tom. 7. pag. 28. _ n°. 60. Celle espèce est en petit ce que le Troque con- cave est en grand; . Ile a la forme d'un cône court, ojftus au sommet, dilaté à la base. Elle est formée de cinq à six tours à peine convexes, obscnrément ridés, et offrant parfois quelques stries trans- verses obsolètes. Lorsque celle coquille est bien Iraîche, qu'on l'examine avec une forte loupe, on voii sa surface couverte de très-fiiies stries obliques, qui se montrent principalement vers ia sommet des tours : le dernier est circonscrit par par un angle obtus, ordinairement lisse. I>a face inférieure est très-concave; elle es! percée -m centre d'un o-nlùlic , étroit très-profond. L'ouver- ture esf ovalaire; son bord droit, mince et tran- chant dans toute son étendue, se développe dans une grande longueur, el forme à lui seul un demi- lour de spire. La colunielle est mince, aplatie, échancrée à sa partie supérieure nu niveau du trou ombilical. Du bord supérieur de l'échaucrure part une peine callosité d'un beau vert, peu épaisse, qui se contourne en demi -cercle à l'entrée de l'ouib.lic. Cette coquille est d'une couleur nnil'orme d'un bruu-griaàire ou noirâlre foncé. S n ouvcrluie esl d'une nacre blanche, irisée en ven ; tonte la surlace extérieure de l'ombilic esl d'un blanc suii- uacré. ()a trouve assez fréquemmenl celte espèce dans la Méditerranée. Elle a 20 millim. de diamèlre. 20. TiiCQUE de Pharaon. Tnchns Pharaonis. Tr. testa orb ic ulatn-c onnide a , gninosa , rubr.:^ cingu/is gninosis, conferiis, alterné penitits rubrts et albo nigroque articuhitis; infini.' Jacie cont'exo- plana , umbdicataj unibilico coluniella hibroque crenatis. Trochus Pharaonis. Lim. (thel. pag. 3567- n°. 6. LiaTER, Conch. tab. Çp)j.,f'g- ^5. Petiv. Gaz. tab. lâ^.J'ig. 10. GuALT. Test. 6o.Jig. B. Darc.env. Conch. pi. \S.Jig. L. Q. FavannEj Conch. pi. lo.J/g. V. i. V. 2. Knorr, Vergn. toni. I. tab. 3o. fig. 6, et tom. 4. tab. ■j.b.Jig. 5. 4. CiiEMN. Conch. tom. 5. tab. \-j\.J:g. 1272. ,-ez pro- fondes. L'ouverture est très-éiioiie , subquadri- latère, fort oblique, toute blauclie , non nacrée; Is bord droit , tres-épaissi , est sillonné en dedans , et il est pourvu à sa partie supérieure d^une j; rosse dent conique et obtuse. X^e bord uoluMiel- luire est presque droit, inr.liné très-ooliqueiueiit de j;auclie à dïoile et d'arrière en avam; il est aaacz épais, divisé en deux parties par un sillon extérieur qui eu suit la direction : son sommet est détaché à l'entrée de l'ombilic par une lisiure piofoude et étroite. Ce bord columellaire oHVe trois deuis inégales dans sa lon^^ueur; celle de la base, qui est la pins grosse , est divisée en deux parties inégales. La coloration de cette espèce est assez variable; maison peut distinguer deux varié- tés principales : l'une, à granulations très-fines, oHi e, à des distaïues ég.iles, deux rangées île granu- laiinns d'un Deau noir sur un fond d'un beau rouge de corail. Dans l'autre variété, les granu- lations sont plus grosses, et elles forment des 1 lugée» aliernativement rouges et noiies; œaii il airive presque toujours que les granulations noires alteruent ires-régulicrement avi c des granulations blanches. t^elte jolie coquille, recherchée des amateurs, qui lui donnent ordinairement le nom de Uouiou de cainis'jle, se trouve dans la intr Rouge. Elle a :;<) raillim. de Uiamèlic. •■I.J,. 'i"iu/(joE cerclé. Tnichwi doluiriiis. Tr. teitd orfticulato conicà, valdè nblii/uj, apica acutj, cinguli/crdj cingulis al/yis, m fuiidafiiliio- rujkscontei m/ini.ijucia plano-cont'exà, impcr- Jor-Udj aperlurà dtldUitù, aigantcâ. iMARtvNS, Concfi. loin. x.Jig. Z)Jl. T R O Trochus doliarius. mC.RZtifi. Cunch. tom. \o. tah. i65Jig. 1679. l58o. Encyc. p/ 4^5. Jg. I. a. b. Lamk. Anim. sans rcrt. tom. 7. pag. Sa. n". 52. Belle et rare espèce de Troque très -facile à re« onnoltre par les oombreuses carènes dont sts tours sont pourvus. Il est régulièrement ccmiipie, tres-poiuiu au sommet; sa spire, assez élancée, est fortnée de huit à neuf tours aplatis, à sutuic simple-, cauiculée. Ses louis sont ornés de sept à huit carènes transverses, fort saillantes, olfliisesel iiu- gales; elles sont blanches, tandis que le reste de la surface est d'un bruu assez foncé, quelquefois subnacré. Le dereier tour est circonscrit à sa circonférence par un angle obtus; toute sa suiface inférieure présente de» carènes concentriques, semblaoles à celles de la pailie supérieure. L'ou- verture est assez grande, subquadrilatère, fort oblique, aussi haute que large; le bord drojt très- mince, tranchant, est dentelé dans tou'e sa lon- gueur. La columelle n'est point ombiliquée; elle est peu épaisse, simple et arrondie; elle se dirige très-obliquement de gauche àdroiie. et d'avant en ariière : elle u'esi point tronquée à la hase, et se joint insensiblement an bord droit. A l'intérieur, cette coquille est d'une nacre très-brillante j en dehors, sa coloration est peu variable. Ses carène» sont toujours blanches, mais la couleur du fond est d'uii brun plus ou moins intruse. Cette espèce, encore rare dans les collections, provient des mers de la Nouvelle-Zélande. Elle a 7)0 millim. de diamètre et auiaut de hauteur. 25. Tkoque cinéraire. Trochus cincrunus. Tr. testa orbiculato-coni'cra , apice ohiusâ , transfersiin struitâ , cinereu; strigis iongiliidina- libiis Jlejcuosis , rubro-vtolaci'is , radtantibus ; uinbiltco perfio , aiigusto; aperlurj diLilatu. Trochus ciuerarius. Lis. CLmel. pog. 5568. n". la. Mu LIER, .2^00/. dan.tom.li.tub. \o-i. fig. 1 —4. CuEMN. Cortch. tom. 5. tab. l'ji.Jig. iliSb. Lamk. Anim. stjns reit. tom. 7. pag. 20. n". 65. (^otiuille très -communément répandue dans l'Océan d Europe et dans la Méditerranée. Assez variable dans sa colorai ien, elle est plus constante dans sa forme : cetie forme est inlermédlaiiv entre celle des Tr.iques proprement dits et celle des Turbos. Elle est coiii(jue, subglobuleiisc. La spire est courte et obtuse au sommet; on y compte quatre ù cinq tours légèrement convexes , à .suture simple et su|)erliciclle , dont le dernier, convexe eu dessous, est obscurément anguleux .i su circon- féreucf. Toute la surface extérieure est couverte de stries ubiolctei qui aiauqueut duos quehjuei T R O individus, et qui dans quelques autiTs se monIreD! taiiiôi eu dessus et laulôt en dessous. Au sous les .-.lues concentriques sont ponctuées de rouge. Celte jjetite coquille, vivante dan>! la Médifer- ranée, est fussile en Sicile. Elle a 7 a 8 nuilim. de diamèlre et 10 eu 12 de h.iuienr. 27. Tboqde pagode. Trochus pagndus. Tr. testa obliqué conicâ, contabulata, imperfo- rata , tuberculis echmatc, longitudinaliier Cos- ta ta , giiseo -Juscescente ; costis m tithercula elongaiù compressa cxtni ritarginein spiianiui productis; irijhnâ Jacie albida , concentncè su/- cai.i, papillosd. Turbo pagodus. Lin. Gmel. pag. nôgi. n''-. 12. Lister , Conch. tab. 644- J'S- ^^■ R u r p n . Nus .tab.2\ .Jig. D . Petiv. Anib. lab. 10. fig. 8. Gdalt. Conch. tab. 62. Jig. 15. C D.vr.GENv. Conch. pi. %. fig. A. F.WANNE, Conch. pi. xz. f:g. A. Sera, Mus. tom. 5. tab. Go. Jig. 5. KnuRHj (-'erg. tom. 1. tab. zo.Jig- 5. Chemn. Conch. tom. 5. tao. iGo. Jig. i54i. 1542. Monodonta pagodus. Lamk. Antm. sans leit. tom. 7. pag. 02. nP. 2. Cette coquille, que Lamarck place dans son genre MonodoMte, appartient, ainsi que les siii- v.intes, aux véritables- Troques , dont elle a Va forme et l'opercule. Elle est obliquement ccnt(|ue; sa spire est élancée, très-pointue àii sommet et composée de huit à neuf tours convexes , à suluie peu profonde, et pourvus dans leur milieu d'une carène élr-ile et saillante , profondément dentelée. A la partie supérieure des tours se voient dans presque tous les individus de petites côies longi- tudinales et obliques, qui descendent du sommet de chaque tour a la base des dentelures de la carène. Le dernier tour, proportionnellement plus grand que les autres, oll're h. sa circoutérence ute seconde carène non moins Saillante que la première et dentelée comme elle. La face inférieure du dernier tour est convexe et giossièretr.enl granu- leuse. L'ouverture n'est point nacrée; elle est arrondie, peu oblique, d'un jaune fauve. Le bord droit est très-épais, profondénient sillonné a l'in- térieur. La columelle est épaisse, arrondie, toute blanche, dirigée un peu obliquen.enl et légère- ment arquée dans sa lungueur; elle oilre à sa base une dent obsolète ircs-obluse. Toute la surface extérieure de celte coquille est striée Iransveisa- leiLcnt; elle est ordinairement blanche ou ù\ni blanc-fauve en dessous et d'un brun-grisàire uius ou liioiii.s foncé en dessus. L'opercule est coiiit, a* ei éiK'.is, d'un brun très-iulense et forme loSo T R O des Turbos, du pelit nombre de comme celui tours de spii Cette coquille, qui étoil raie auirefois dans les collections, y est aotuelleiuenl commune. Elle piopient d«s meis de l'Iode et de la Nouvelie- /^ lande. I-es grands individus ont 55 u.illi.ii. do dia- njèire il la base ei 70 de liauieui . 28. TiioQuE loit periique. Tmchut. tectum per- sicum . Tr. tests ohli. «544. Moiiodonta tecluin persicuni. !,a!MK. Arum, sans vert. tom. 7. pag. 02. w^. 3. Celle-ci a beaucoup d'anu!oj;ic avec la iir^cé- den-e, mais s'en dislinj^ue conslararaent par plu- .sieai-3 caractères qui lui sonl propres. Elle est d'un uu'diocre volume. Sa spire oblique est assez longue ei pointue; on y compte sept à huit tours peu lonvexes, sur lesquels se trouvent consiaoïmenl deux ou trois carènes saillantes, fortement tuber- culeuses et lendues onduleuses par des cotes lon- gitudinales qui descendent du sommet à la base lies tours. La carène inlZ-iieure est laplus saillante, ei ses tubercules compriipés se relèvent vers le [ s mimet de la coquille. Le dernier tour est c^y^xxC' a sa <;ircoidc'rence i les lul)ercules de sa partie supérieure sont proporliounellement plus grands, plus épais et plus obtus que ceux des tours qui précèdent. Sa surface iulérjeurc est Irès-couve>e, :h)u perfof-ée au ceutie, et elle est pourvue de six .1 sept gros sillons concentriques, striés loni^itudi- iislemeutet irrégulièrement tuberculeux. L'onver- lure est arrondie, médiocre, peu oblique; son bord droit préieule sur sa partie externe quatre linéoles courtes, d'un noir assez foncé; dans le leste de son étendue il est lisse et d'un fauve irès- Ijale. La columelle est épaisse , arrondie, courte. Cl sejuint au bord droit par \inG courbure iuseu- sii'le. Une dent obtuse se voit à la liase de cette culumclle. L'opercule de velleespèce est semblable a celui de la précédeiile , seulement il est plus mince. La coloration de celte coquille est peu variable; elle est blanche en d(^8sous et briinàiie en dcisus. Elle vient des mers de la Nouvelle-Flolbuide, ainsi ■ tue de l'Océan ludieo. Llli- a 27 milliui. Je dia- la base et 34 de Lij T R O 2g. Tboque ég3'piien. Tiochus ccgyptiacus. Tr. testa orbiculato -conoicLâ , corUubulatù , tiansfersîm siriatu , m Jundu iiibro costis lon- gituJinatibus albis radia tu ^ irifimujacie .<:utiis coriccntricis nigro punctulis instructdj umbi/uo spirali. Turbo dec/ii'is. FoiifK. Égjpt. descript. anim. pag. 126". «o. 72. Troc/ius a'gyptius. C^eemn. Coruh. tviri. 5. tab. ^1^-fig- ibbZ). i()'b4. Trochus (Tgj-ptius. Guel. pag. Zdjo. n°. 41 . Monodonta trgyptiaca. Lams.. Anim. sans vert, tom. 7. pag. 33. 72". 6. Coqudli; assez rare et qui pounoit se placer dans les Turbos ou dans les Uau^jlnouJes aus^i bien que dans les Troques. Laïuarck l'avnit t:om- prise au nombre de ses Wonod^nles, parce que la toliimelie est pourvue d'une peine dent a sa basr. Cette coquille esi conique, à spire j)eu élancée et obtuse au .sommet; e.lc est couiposi'e de six tours tiès-convexes , séparés par une suiure simple et picifoiide. Cts tours , subélagés, sont divisés en deux parties disiinctes : l'une su|iérieure, qui est la plus large, présente uu assez f:,raud nombre lie peines lôles longimdinales, qui se termineait brusquc-meul à la circoiiléreace par un luberiule obtus; la seconde partie des lours esl aplaiie et préseule une f;ouUière peu profonde entre deux petites caiènes. La partie supérieure des lours est traversée par cinq à six i;ros sillons transvèrses, simples et ouduleiix. Le dernier tour esl convexe en dessous, pourvu de sillons concentriques et percé au centre d'un ombilic assez large, très- prolund el caréné a sa circoulércni.e externe. L'ouverture esl arrondie, oblique; le bord droit, un yeu dilaté, est strié a l'inléneur, tout blanc et on.tuleux anus toute sont étendue. Le bord colu- mell.iue e:>l loil mince mais obtus; il esl excavé en arc de cercle el terminé à sou exirémité infé- rieur par une dent pointue cl assez saillante qui forme la iroiicaiure de la base. La coloration de celle espèce est peu variable; elle est d'iiu rouge pâle dans l'iulervalle des cotes , qui sont blaiicbes. Les sillons sonl souvent d'un rouge plus foncé et quelquefois ils sont seulemoni ponctués : les deux ou trois premiers sillons ipu entourtul l'ombilic sont blancs et ponctués de noir. Celte coquille rare se trouve, d'après Laniaick , dans la mer iluuge. Elle a 20 miilim. de diamèlie. 3o. TiioQUK double boucbe. Tiochus labio. Tr. testa oi'ato conici, xcnincosù, cnisfj inipen JoratJ , trunsucrsim rugosu , rtibro mgioque nuicu- lata i iiigis nodiilosis i labiv diiplualo , intiis siilcato , a/t>o. Troclius labin. Lin. Cimel. pag. Tt'b-jlS- n". 76. Ll: • \.f'g- Conch. t,ib. 5O4. //i'. 4-J T R O RlmpS. IUus. tab. ^\.ftg. E. Fktiv. Amb. tab. 1 1. J]g. 2. Dabgenv. Conch. pi. 'i.Jig- N. Fa VANNE, Conch. pi. Q.fig- A':" AoANS. Sénég. pi. \-i..fig. 2. le R>?tan. BoRN, Mus. tab. \i.fig. 7. 8. Chem.x. Conch. toni. 5. tab. i66. fîg. layg- i58i. Monodonta labio. Encycl. pi. I^i-j.fîg. 1. a. b. Moriodonta labio. Lamk. Arum, sans rert. tom. 7. pag. 54. «''. 10. Celle coquille est ovale- conique, suliglobu- lease; sa spiie, assoz alongée et pointue au som- met, n'est foimée que de quaiie à cinq tours peu convexes, à suture simple et supei-licielle. Le dernier tour est pro])orliounelleii>ent plus gruotl que les autres; il est très-convexe, obtus à sa circonférence, très-bombé en dessous et non per- foré au centre. Toute la surf.ice extérieure des tours est divisée par des sillons irarisveises, étroits et assez profonds, et par d'autres obliques et lon- gitudinaux qui 3 par leur enlrecroisemeat avec les premiers, divisent toute la surface de la coquille en granulations obtuses et subquadraiigulaires. L'ouverture est petite, fort oblique, fort épaisse; son bord droit est formé de deux parties très- distinclcSjll'uae extérieure , nacrée, et l'autre inté- rieure, d'un blanc raat, épaissi en dedans et pro- londémeiit sillonné dans toute sa longueur. La columeile est assez longue, fortement excavée dans son milieu, et elle présente à sa base une grosse dent rugueuse, L'ianche , qui est séparée de l'extrémité du bord droit par une écliancrure profonde. La coloration de cette espèce est assez variable; le plus souvent elle est verddtre et marquée de taches nuageuses, irrégulièies , d'un brun-rou- geâlre obscur : dans quelques individus ce brun- rougeâlre est la couleur dominanle, et elle est interrompue par des taches blanches irrégulières. Enfin, il est d'autres individus dont les granula- tions sont alternativement blanches et d'un biua- verdâtre, et quelquefois rosaires. Cette coquille, épaisse et solide, vient de l'Océan allantique. Les grands individus ont 3o milli.-n. de diamètre et 56 de hauteur. 3i. Troque australe. TrocJius australis. Tr. testa Oi'ato-conoideâ, ventricosà, imperfo- latâ, crassiusculâ, cinguliferà, nitidù , r trente ; cingulis plants, lœvtbtis , intense viridi et albo iessellatis; anfractibus coni'e.iisj aperlurâ albâ; labro duplicata, intùs sulcatn. Fa VANNE, Conali. pi. 8.J/g. A. i. le Râtelier. Chemn. Conch. tom. 11. tab. 106. fi^. 1800. iSot. Hisi. Nat. des Vars. Tome II. T R O 1081 Monodunta australis. Lamk. Anim. sans vert tom. 7. pag. 55. W^. II. Celui-ci a beaucoup d'analogie avec le précé- dent, mais il constitue une espèce très-dislincie ; sa forme le rapproche de certains Turbos. Il e^t ovale-conique, subglobuleux; sa spire est peu prolongée, obtuse au sommet , composée de cinq à six tours convexes, à suture simple et peu pro- fonde. Le dernier tour est fort grand, globuleux, irès-convexe en dessous et très-obtus à sa circon- férence. Toute la surface extérieure de cette co- quille est sillonnée transversalement; les sillons sont peu profonds , légèrement arrondis, simples et jamais tuberculeux : ceux ctui sont au-dessous du dernier tour : pk L'ouverture est petite et presque semblable à celle du Trochus labio; son bord droit est très-épais, divisé en deux parties, dont l'intérieur, d'un blanc mat, est chargé de sillons transverses assez profonds. La columeile est fort épaisse; sa surface extérieure est large et obscurément chagrinée à la base : le sinus du milieu est profond , et la dent de la base, moins saillanle, n'est point rugueuse. Le sillon qui la sépare du bord droit est moins profond que dans l'espèce précédente. La coloration de celle espèce est peu variable; tantôt sur un fond rougeâlre , tantôt sur un fond verdâlre, les sillons transverses sont ornés de ponc- tuations quadrangulaires blanches. (>etie coquille, très -épaisse et solide, assez rare dans les collections, se trouve dans les mers de la Nouvelle-Hollande. Elle a 04 miilim. do diamètre et 36 de hauteur. 02. Troque canallfère. Trochus canalijerus. Tr. testa subglobnsà , imperforâ , transfersè striatà etjasciata, nitidù , rtolacescente ; ^fascits angustis creberrimis, tubro et cœruleo arttciilatis ; apetturâ alba; columella plana ; canali parallclo instructàj labro duplicata tntùs stilcata. Encycl. pi. ^^j.Jig. 5. a. b. Monodonta canalifera. Lami:. Anim. sans jert. tom. 7. pag 35 n°. 12. Ce Troque est ovale- globuleux ; sa spire est courte , obtuse au sommet el formée de cinq à six tours convexes, à suture profonde et bordée. Le dernier tour est très-grand, globuleux; il se ter- mine par une ouverture très-réirécie, obronde; son bord droit, mince et tranchant à l'extérieur, est épaissi à l'intérieur par un bourrelet d'un beau blanc mal , finement strié dans toute sa longueur. La columeile est large et aplatie, sans ombilic; vers sou bord interne, on voit un sillon assez pro- fond qui lui est parallèle. Le bord colume laiie est excavé dans son milieu; il se termine à sa parue inférieure par une dent fort saillanle et obtuse, qui est séparée de l'extrémité du boni droit par une échancrure très-profonde. A l'inlé- rieur cette coquille est finement striée; les stiics X XXX XX * inSa T R U sont subgranuljiises sur les premiers tours, mais elles sont simples sur Ifs derniers. La coloration de cette espèce est peu variable; elle est d'un hriin-veidâtre ou violâtre, et orni'e Mir les stries do ponctuations oblonj^ues, brunes ou rouj^eàlres. L'ouverture est toute blanche, et la partie la plus exlt^rieure du bord droit est d'une nacre verdatre. Cette jolie coquille, fort rare dans les collec- tions, a Clé recueillie au port l'raslin par notre ami M. Lesson, qui nous en a coniinuniqud quel- ques individus. Elle a ï2 millim. de diamètre et autant de bauleur. 33. TRoqaE fraise. Trnchus.fragaroiJes. Tr. testa oi^ato-conoideâ , imperforatâ , solidù , gLibrâ, aibido-lutescente ; maculis riigns, oblongis, vuriLi, cortfertis, transfershn seriatis ; anj'ractibus convexis ; Jauce ntargariiaceâj labro siiiiphcis- :,into. Lister , Conch. tab. 642. fîg. 53. 34. Ijonanni, Recr. "h.fig. 20 r. GuAi.T. Test. tab. Gît. fig. D. E. G. An Osilin? Adans. Sénég. pi. izj'ig. \. Kn'orr, Vergn. tom. l. tab. lO.fig. 6. Cuem.V. Conch. tom. 5. tab. lŒ.Jlg. 1084. MonodontaJ'mgai-oidvs. Lamk. Aniin.sans vert. tom. 7. pag. 50. n". 14. Coquille subturbinoide, obliquement conique, à spire assez longue, pointue au sommet, form(îe do cinq à six tours assez larges, peu convexes, substriL-s, à suture simple et peu profonde. Le dernier tour est convexe en dessous, très-arrondi à sa circonférence, non perforé au centre; il se ter- mine par une ouverture fort oblique, arrondie, i-acrée à l'iatérieur. Son bord droit, épaissi à l'in- térieur, est trancLant à son extrémité et arrondi à sa base. La columcUe est assez épaisse, oblique, sinueuse dans le milieu, et présentant vers son extrémité une dent très-obtuse et fort élarj^ie à sa base : l'exlrémité de cette dent produit une tron- cature peu sensible à l'extrémité inférieure de la columelle. Toute la surface extérieure de cette cotjuille est ornée d'un grand nombre de zones étroites, sur lesquelles sont disposées alternalive- raen! des ponctuations quadrangulaires, blancbes et ni)ires, ou brunâtres, ou rougeâlres : ces ponc- tuations deviennent quelquefois irrégulières, se confondent et produisent des marbrures en zig- .i-g très-irrégulières. Celle coquille , épaisse et solide , se trouve assez couiniunément dans la Méditerranée. Les grands individus ont 35 millim. de diamètre et autant de hauteur. IRUITÉE. L(.-i concliyliologisles du dernier siècle don- T L' G noient ce nom aux coquilles qui sont tachetées fie points rouges et qui ressemblent en cela au poisioa nommé Truite. Cette expression eat tombée eu désuétude. TU13A-PH0NURGICA. Genre vicieux établi par Klein {^Tent. irieth. ostr. pag. 33) pour des coquilles à ouverture entière et dilatée, appartenant pour uu ccrtaia nombre aux ISulimes. TUBICOLÉES (Les). Cette famille fut créée par Lamarck ponr y placer ceux des Mollusques acéphales qui sont contenus dans un tube renfermant une coquilla bivalve, ou la présentant en totalité ou en partie soudée dans ses parois. D'après cette délinition , la famille des Tubicolées pou voit renfermer et renfer- moit en réalité des genres qui , bien que voisins , appartiennent cependant à deux types différeDS. IJans les uns, la coquille, bivalve, très-bail lante, est mince, ovale -oblongue, munie d'un ligament lorsque les deux valves ne sont pas soudées dans les parois du tube. Dans les autres, la coquille, subglobuleuse, est épaisse , irès-petile , sans liga- ment, et présente toujours un appendice dans l'in- térieur des valves. Les coquilles de ce second type appartiennent, sans exception, à la lamiîle des Pholadaires (i'ojcz ce mot), dans laquelle nous les plaçons. Le premier groupe, lui seul, constitue pour nous la famille des Tubicolées, qui, de cette manière, setrouvc réduite aux trois genre» Arrosoir, Clavagelle et Kistulane. Dans ce dernier est compris le genre Gastrochène. Voyez ces mots. TUBISPIRANTIA. Nom que M. Dumérfl propose pour les Sipho- nobruni hes de M. de IJlainville. ^q)'e.5 Siphono- BRANCHES. TUliULI ou TUBULITES. O donne indistinctement l'uo de ces noms aux Dentales fossiles ou aux Uélemuiles. Voyei z^i TUDES POLONICA. Klein , dans son Tcnt. mcth. ostrac. , donne ce nom à un genre dans lequel il place la Placune selle. Voyez Placune. TUGON. Le Tugon d'Adanson est nnc j.jlie coquille fort rare du geiiio Myc. IVest cIlV; qui a son analogue fussile aux euvirons de BordeuMx et de Dax. Il u été nomme il/ Kii ornatu pari\4. HatleruI et A/K*t^fut glubulusa par Lamarck. Voyvz AMAri.NK. T U R TUILEE. Nom vulgaire de laTiidacne oliranlesquc , qui mërile bien ce nom par la disposition des grandes écailles qui couvrent ses larj^es cotes. Voyez TniDACNE. TU[-AT. On trouve ce mot dans le Dictionnaii-e des Sciences naturelles; mais par suite d'une erreur, il a été mis pour Luiat , qui est le nom donné par Adanson à uue Moule. Voyez Lulat. TULAXODE. Guetlard, dans le tome trois de ses Mémoires, a proposé ce i;enre , qui est resté oulilié , pour la plupart des Tubes marins contournés que Linné rapportoit aux Serpules^ mais ([ui , étant clois- sonnés postérieurement , appartiennent Ineu plus probablement aux Veraiets. Voyez ce mot. TULIPE. Nom vuli;aire donné à plusieurs coquilles et notamment à une espèce de Balane { Balanus iintinnabulum'), à une belle espèce de Fasciolaire {Fasciolana iulipa), à uue Volute (^ Voluta tuljpa), à un Cône {Conustulipa), et eniia à une Modiole. TURBAN. Plusieurs coquilles sont réunies sous ce nom vulgaire; elles appartiennent aux genres Turbo et Monodonte. Le Turban persan est le Turbo cidaris; Le Turban de Pbaraon est le Monodonta Pharaonis. On nomme aussi Turban rouge ou Turban turc la Balane tulipe, Balanus tmtinna- kuluiit. TURBICINE. Turbicina. M- de Ferussac, dans ses Tableaux systéma- tiques des Mollusques, avoit cru nécessaire de faire, avec le genre Cyclosiome lui seul, une fa- mille à laquelle donna ce nom. Celle famille n'a point été adoptée. Voyez Cïclostome. TURllINACÉS. Lamarrk avoit proposé cette famille dès 1809 dans sa Philosophie zoologique. U la composou de sept genres, et il la reproduisit successivement dans l'E.rtrait du Cours et dans son dernier ou- vrage, sans y apporter de cliangemens notables, soit dans les genres, soit dans les rapports avec les familles environnantes. Ce ne peut donc être que par oubli que M. de Blainville , dans son Traité de Malacologie , a donné le même nom à une famille de (Céphalopodes microscopiques. L'antériorité devra faire conserver sou nom à la famille de Lamarck, celle de M. de Blainville étant d'ailleurs déiectutuse. Le genre Turbo, tel T U Fx loS.l que M. Cuvicr l'a conrii , correspond presque conipléteicent à la famille de I-amarck. La famille desTurbinacésu'a point éié adoptée : elle méritoit de l'être. Cependant, en lui faisant subir quelques modifications, elle nous semble plus naturelle dans son ensemble que les divers arrangeraens pro- posés par IMM. de Ferussac, LatreiUe, Rang, etc., qui, malgré l'analogie bien reconnue des Turbi. s et des Troques, les placent cependant, comme M. de Blainville , dans deux familles distinctes. La famille des Turbinacés se compose des genres Cadran, Roulette, Phasiane'le et Planaxe. Voyez ces mots. Dans son Traité de Malacologie {pag. Sgo), M. Blainville établit parmi les Céphalopodes mi- croscopiques une famille sous cette domination. Elle est formée des deux seuls genres Cibicide et Rotalite : ce qui prouve que M. de Blainvillt: n'a pas connu, à beaucoup près, les coquilles qui au- roient pu être placées dans cette famille. Le pre- mier de ces genres n'est pas admissible et le seond ne peut l'être sans réforme. Nous avons donné a l'article Céphalopodes les observations que nous avons faites sur l'arrangement des Céphalopodes par M. de Blainville. Nous y renvoyons. TURBINELLE. Turbinella. Genre inslllué par Lamarck dans le Système des Animaux sans vertèbres en 1801 , et formé avec des coc[uilles dont Linné faisoit des Volutes. Ce genre fut adopté d'abord par M. de Roissy dans le Buffon de Sonnini , puis par Monlfort dans sa Conch) liologie systématique. Ces deux naturalistes conservèrent les Turbinelles telles que Lamarck les avoit caractérisées. U n'en fut pas de même d'Oken , qui , dans son Traité de Zoologie, joignit à ce genre , sans aucun motif, un assez bon nombre de véritables Volutes, Voluta musicalis, &c. Ce changement ne pouvoit être adopté, puisqu'il déiruisoil l'ensemble naturel des deux genres, dont l'arrangement doit rester ce qu'il est dans Lamarrk et ses imitateurs : aussi Oken ne fut imité par personne, et tous les auteurs, en adoptant dans leurs méthodes le genre Turbinella , n'y ont ap- porté aucun changement notable. Les rapports de ce genre sont indiqués par sa nature même. Il est évident qu'il ne peut être éloigné ni des Fu- seaux, ni des Fasciolaires , et encore moins des Rochers. A cet égard, les auteurs méthodistes ont fort peu varié; et soit que l'on consulte les ou- vrages de M. Cuvier-ou ceux de MM. de Ferussac, de Blainville, etc., on ne trouve que des dillé- rences peu importantes. Voici les caractères de ce genre : CARACTÈRES GENERIQUES. Animal inconnu. Coquille turbinée ou fusi- forme , canaliculée à sa base ; canal plus ou moins long; la columelle ayant trois à cinq plis trans- X.xxxxx 2 * loSi T U R verses et compiimés; un opercule petit, on^iii- toraie. Corné, (?pjis, subsinueux, plus xlroil el pointu (l'un côté; sommet apicial. I^es Turhinelles sont des coquilles marines, épaisses , solides , épidermées , présentant dans l.'S espèces des formes diverses, toutes caracté- 1 liées par les {;ros plis Iransverses placés au mi- lieu de la coluinelle. On peut très-facilement éta- blir plusieurs groupes dans ce genre, les espèces étant tantôt lusiformes, presque lisses, à canal long à la base; tantôt plus courtes, buccinilormes, à canal court. Le plus grand nombre des espèces de ce second groupe présente une apophyse sail- lante sur le bord droit , comme dans les Wono- céros. Un troisième groupe enfin seroit composé des espèces muriquées , conKjuei , à colunielle I lès-droite et à canal très-court. Les Turbinelles , comme l'a fort bien .--enti Lamarck, se joignent aux l'asciolaires par quelques espèces douteuses entre ces deux genres. Dans ces espèces, les plis sont iransverses, mais beaucoup plus petits, et placés à la ba^e de la columelle , à l'origine du canal : ce qui n'a pas lieu dans les Turbinelles non douteuses. Ces plis néanmoins ne sont pas comme ceux des Fasciolaires, puisqu'ils sont égaux et non obliques. Il est à présumer que lorsque les animaux des did'érens groupes de Turbinelles seront connus, ils offriront des difl'érences sutfisantes pour en former au moins deux genres distincts , l'un pour les espèces lusiformes très-épaisses, qui, tels que les Turb niella ^'yruru , scoUinus , etc. , ont de irès-gros plis transverses sur le milieu de la colu- melle; l'autre pour les espèces bucciuoidesà queue courte , et dont les jilis transverses sont généra- lement plus nombreux et toujours plus petits. On ne connolssoit encore aucune Turbinelle fossile. Nous en possédons une qui vient des falunières de Bordeaux et de Uax. 1. Tprbinelle artichaut. Tutbinella scolymus. T. testa suhfusijbrmi , medio ventricosâ , tu- hcn;ulatâ , palltdèjuhâ ; spirl conicâ , tubercu- lulo-nodosâ ; ultiino anjractu supernè luberculis iiuii^nis coronato y caiidâ transt'erslm sulcalâ j lolduiellù aurantiû , triplicatJ. Maktim, Conch. tom. 4- tah. 142. /!g- 1J25. Murex scolyimts. Gmel. pag. 3553. n". 101. Turbinetki scolymus. Knctcl pi. 43i bis.Jig. 3. a. h. ],A-iiK. Anim. sans vert. loin. j. pag. io3. «". 1. Grande coquille fusiforme, épaisse, ventrue dan» le milieu, atténuée à ses extrémités ; sa «|)ire, assez alongéc, est conique , et ses tours, striés à leur partie supérieure, sont couronnés par iiD seul rang de gros tubercules obtus et loiit- à-lail lisses. Le dernier tour est très-ventru , lisse a i.i pertie supérieure, terminé inféricuremcut T L Px par on canal assez alongé , fortement sillonné à l'extérieur. L'ouverture est assez grande, ovale- oblongiie, rétrécie à chaque extrémité. La colu- melle est très-épaisse, arrondie, percée à sa bas« d'un ombilic m(?diocre ; elle est revêtue dans lonlo sa longueur par un bord gauche épais et calleux, largement étalé à sa partie supéiieure, et relevé, mais très-court , au-dessus de l'ombilic. Sur l« milieu de la columelle se voient trois gros plis transverses, obtus, également disians, dont le méJian est un peu plus épais que les autres. La bord droit est épaissi à l'intérieur, aminci, ren- versé et légèrement évasé à l'exléiieur. La coloraii >n de cette espèce est peu variable ; à l'extérieur , elle est d'un blanc-fauve uniforme. Le bord gauche de l'ouverture , ainsi que la parti» supérieure du bord droit , sont d'un beau jaune- orangé ; le reste de l'ouverture est blanc. (^etle coquille, rare dans les collections, pro- vient de l'Océan des Indes. Elle a quelquefoi» 2 décimètres et demi de longueur. 2. Turbin ELLE rave. Turbinella râpa. T. testa subfusifonni , medio ventricosâ , crassii, ponderosissiinà , niuticâ , albâ ; anfractibus supernè busiin pnrccdentis obtegentibus ; caudà brei'iusculâ ; columellâ quadriplicatà. Knorr , Vergn. lom. 6. tab.Zçj. J'ig. l. M;tRTiNi , Conch. tom. 3. iab. ()5.^fig. 91(1. Enctcl. pi. 43 1 bis.Jig. I. l.AUK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 1 13. /<•. 2. Celte Turbinelle est une grosse coquille très- épaisse et extrêmement pesante, subfusiforme, très-ventrue dans le milieu; sa spire est peu alon- gée , conique, pointue au sommet , non mucro- née. Les tours sont courts, h. suture enfoncée; les premiers sont noduleux à leur partie moyenne, et les suivans sont lisses, ou ne présentent à leur partie inférieure que des tubercules très -obtus. Le dernier tour est très-grand, globuleux*, pro- longé inférieuremeni en un canal étroit et peu alongé, sur lequel se voient des sillons obli(]ues peu profonds. Sur le milieu de ce tour, la co- quille est parfaitement lisse. L'ouverture est ovale- oblonguc, rétrécie, très-atténuéc à ses extrémités; elle est blanche à l'intérieur; l'extrémité supé- rieure est relevée et creusée par une gouttière pro- fonde ; l'extrémité inférieure se continue avec le canal de la base, qui est étroit et profond. La columelle est liès-épaisse , |)eu arquée dans sa longueur ; elle porte dans son milieu trois gro« plis transverses, également distans, dont l'infé- rieur est le plus petit : un quatrième pli obsolète se voit à la base de la columelle , à l'origine du canal. Le borti gauche est largement étalé d.ins presque toute sa longueur; il est lisse, \n>\\ et d'un jaunc-oiangé Ires-pâle : il se relève un peu il la base de la columelle, au-dessus d'une fente ombilicale Irès-éiroile. T II R Celle coquille est loule Llanclie, et les mar- chands ont soin de faire ressortir cette blan(*heur par un poli arlificlel. On la trouve dans l'Océan des Indes, et elle a quelquefois 18 ceniioièlres de longj mais on la trouve ordinairement plus petite. 3. TuRBiNELLE poire. Turhinella pynim. T. testa siipemè ventricost-clafatà , pyrijorini, caudcitâ , albido-Jithà , maculis spadiceis punc- tiformibus pictâ ; spird parvà , mucrone teniii terminatd ,■ apice rnainiUato ; caiidu loiigiuscuià , striatâ ; coluniellâ quadnplicatj. Voluta pynim. Lin. Syst. nat. toni. 2. pag. 1293. n°. 453. Lister, Conch. tah. 8iG.,y%. 26. 27. RuMPH. Mus. tab. ùG.Jig. 7. Knobr, f^erg. tom. 6. tah. 2j.Jîg. 2. Martini, Conch. tom. 3. tab. gS. /^. qi8. 9'9- Chemn. Conch. tom. 11. tab. \']Çi. fig. 1697. .698. liAMK. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. 104. /r. 4. (Coquille fort commune et assez variable pour ses couleurs , selon l'àj^e où on l'examine; elle e^t p^'riforme, ou plutôt en forme de massue; renfK'e et obtuse au sommet, elle est prolongée, atté- nuée à la base. Sa s()ire , à peine conique , est niucronée à son sommet ; elle se compose d'un jietit nombre de tours à peine convexes , à suture peu piofonde et striée transversalement. Le der- nier tour est obscurément noduleux à sa partie supérieure; il est lisse dans presque toute son étendue , et présente seulement à sa base des stjies o'iliques et obsolèies. Le canal de la base est assez alongé , épais et f libleraent écliancré à son ex- trémité. L'ouverture est fort étroite, oblongue , irès-atténuée à ses extrémités ; elle est d'un jaune- orangé à l'inténieur. Son bord droit , obtus dans les vieux individus, est mince et tranchant dans les jeunes ; il ollVe à son extrémité inférieure et à l'origine du canal de la base une indexiou assez profonde. La coliimelle est très-épaisse , arrondie ; elle est chargée dans le milieu de quatre gros plis iransverses , un peu onduleux dans le milieu , et dont les deux supérieurs sont les plus gros et les plus saillans. Le bord gauche est largement étalé a sa partie supérieure, mais il se relève bientôt en une lame oblique, épaisse et fort saillante, qui, après une inflexion profonde, se continue le long du bord du canal et se renverse vers son extrémité dans une fente ombilicale très étroite. Lorsque cette coquille est jeune, elle est ornée, sur un fond blanc , de dix ou douze rangées Irans- verses plus ou moins régulières , de ponctuations brunes ou d'un brun-r 'u^eâtre. A mesure qu'elle T U R ioS5 s'accroît , les taches disparoissent , d'aboi d ceilts de la base , puis celle du sommet du dernier tour; enfin, lorsqu'elle est parvenue à tout son déve- loppement, elle est d'un blanc - fauve ou d'un jaune-orangé pâle à l'extérieur, et son ouverture devient d'un beau jaune-orangé très-vif dans toutes ses parties. Celte coquille est commune dans l'Océan indien. Elle est trèspesauie et fort épaisse. Les grandii individus ont jusqu'à i5 centim. de longueur. 4. TuRBiNELLE aigrette. TutbincUa piigilLiris. T. testa tmhinatà, iimbdicatà , crassâ , pon~ derosù , transi'ersim sidcata , tubenii/ijèru , atbâ ; ultitno anfractu siipernè inj'ernique tiiberculis conico - aciitis muncato ; columeÙà quuiqueph- catà y plicis inœqualibus. Lister, Co7ich. tab. Qio. /tg. 10. Knorr, Veign. tom. 6. tab. 7)5. J/g. 1. îMartini, Conch. tom. 3. lab. gç). yig. 949. 930. Tmbinella capitellum. Encycl. pi. 4^1 bis. f'S- 3- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 104, n°. 5. Cette 'l'urbinelle est une coquille ventrue dans le milieu; elle semble formée de deux cônes réu- nis base à base; celui qui furme la spire est le plus court. Celte spire , tiès-pointue au sommet, est formée de dix tours très -courts , aplatis en dessus , anguleux à leur partie moyenne, et cou- ronnés sur l'angle par un seul rang de tubercules coniques et pointus, dirigés horizontalement : cette spire, ainsi que le dernier tour, sont sil- lonnés transversalement. Les sillons sont gros, légulièremeut espacés , aigus à leur sommet. Enire chacun d'eux, on voit une strie médiane, peu saillante. A la base du dernier tour se voient quatre côtes décurrentes et obliques, fort saillantes , dont les deux premières sont char- gées de gros tubercules pointus, fort épais et creu- sés en dessous. L'ouverture est alongée , subtrian- gulaire ; son bord droit est assez épais et onduleux dans toule son étendue. La columelle est arrondie et très-épaisse; le bord gauche qui la suit est très- mince et appliqué dans toute son étendue, si ce n'est a la ba=e , oii il se renverse au-dessus d'un ombilic assez grand qui le cache presque entière- ment. Sur le milieu de cette columelle, on voit cinq plis transverses, dont trois sont plus gros que les autres : c'est entre eux que se trouvent les deux petits. (^ette coquille, fort commune dans l'Océan des Antilles, est toujours blanche en dedans et eu dehors; elle est épaisse et pesante , et l'épiderme dont elle est revêtue fst composé de petites lames longitudinales très-lincs et rapprocLécs. Sa lon- gueur est de 97 mlllim. loS. T U il 5. TuEBiNFLLE ilimoccros. TurhincUa rhino- ccms. T. testa Oi'uto-tuibinall , suhirigonû , perfo- ratâ , crassJ , ininsversîm sulcatà , tubercultfcrâ, ulbâ y caitaneovenosâ; ultimo an frac tu super/ic tuberculis posticèjurcatis subge/ninatis coronato et propè basim tuberculis simplicibus niuricato ; coluniellà Jltlvâ , triplicatâ ; labro crenuLito , iittùs sulcato. Voluta rhinocéros. Chems. Conch. toni. lo. tab. 1^0. fig. 1407. 1408. Gmel. ;7ao-. 3458. n". i38. Lauk. Anim. saris feri. tom. 7. pag lo5. n". 6. La Tiirbinelle rliinocdios est ooe coquille f'oit rave, à spire courle et conique, à laciuelle on compte neuf à dix louis aplatis, noduleux à leur J)ase, mais dont les nodosités soi\t comprises d.ms la suture. Le dernier tour, plus grand que tous les autres ri^unis , est couronné à sa partie siipi'- lieure par une seule rangée de cinq à six gros tubercules Irès-épais , obtus au sommet et subbi- lideî transversalement. Vers la base de ce dernier tour et sur un renOement peu considérable, on voit deux côles obtuses et obsi lètes, sur lesquelles sont disposées un petit nombre d'écailles spini- l'ormes. Dans l'intervalle de ces côtes et des tuber- cules supérieurs , on voit un petit nombre de sillons trunsverses, aplatis , sur lesquels passent des stries d'accroissement longitudinales plus ou moins serrées et plus ou moins régulières , selon les individus. L'ouverture est oblongue, triangu- laire, dilatée supérieurement et rétrécie à son extrémité antérieure, où elle se termine par un canal étroit et profond. IjB bord droit est d'un blanc-jauDatre en dedans; il est épais, renversé en deliors et crénelé dans presque toute son éten- due. La columcUe , arquée supérieurement , est presque droite dans le reste de sa longueur ; dans le milieu, elle est pourvue de trois plis irans- verses, égaux, également dislans , mais dont les deux supérieurs se prolongent dans presque toute la largeur du bord gauche. Celui-ci, d'une cou- leur brune assez foncée , est assez large, relevé sur ses bords et laissant à découvert , à la base de lacoluraelle, un large ombilic très-profond. La coloration de cette coquille consiste en un grand nombre de taches brunes, (lainnuilées, longitu- dinales, sur un fond d'un bLiic-jaunàire. Ciitle coquille, fort rare dans les collections, provient , d'après Lamarck , des mers de la Nou- velle-Guinée. Elle a 80 milliin. de longueur. 6.TunBiNEi.LE cornigèrc. Turbinclla cornigera. ■y. teilà oinito-turbinatà , subtrigonâ , truns-, vcrsè sulcatà , tuhcnu/is albis undiquc niuiuiitu; litherculoium intcrsittiis iiigns ; uttimo aiffractu iiipernc tuberculis etongatu crassts /•oslicé Irf T U R ^furcatis coronato et propè basim aliis simplicihu-ii niuncato ; spiru brefissinia , acuminatj y cotu- inellà i/uadripltcatà. T^uluta turbinellus . Lin.Gmei./)<7^. J462. 71°. gp. BoNANNi, Recr.Z.fig. 375. RuMPH. Mus. tab. iif.J'ig. B. GoiLT. Test, tab, -j.^. fig. L. Uargenv. Conch.,pl. 14. fig. P. Seb.\ , Mus. tom. 3. tab. Go. fig. 8. Knorr, f^ergn. tom. 2. tab. 2..Jig. 3, et tab. l'a. fig. 2. 5. Martim , Conch. tom. 3. tab. g^-Jig. 944- Ghemn. Conch. tom. il. tab. ij^. fig. 1725. 1720. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. io5. «"• 7- Coquille très-commune , conoïde , à spire très- courte, pointue au sommet, formée de sept à huit tours très-courts , couronnés par un rang dâ grands tubercules coniques, spiniformes, plus oa moins nombreux , selon les individus. Le dernier tour , beaucoup plus grand que tous les aulrei réunis, est aplati supérieurement , anguleux et pourvu sur l'angle d'une rangée de grands tuber- cules obliquement redressés veis le sommet. Au- dessous de ce rang de tubercules la coquille ofi're cinq côles iransverses , dont la première et l'avaul- deriiière sont chargées de tubercules plus gros et [>lus pointus que les autres. L'ouveriure est fori étroite, longitudinale, a bords presque parallèles; le bord droit , peu épais et légèrement renversé en dehors , est onduleux daus sa longueur et marqué de cinq à six taches sulxpiadrangulanes , d'un brun-noiràtre sur un fond blanc-jaunâtre. La columelle est presque droite ; elle est trè3-é(>aisse et arrondie : elle est pourvue dans le milieu de cinq plis Iransverses, dont les trois plus gros ont entre eux les deux plus petits, le bord gauche est très-mince et appliqué dans toute sa longueur : à la base delà coluuiKlle, il se renverse au-dessus de l'ombilic, qu'il cache entièrement. La colo- ration de celle espèce est peu variable; elle e»t blanche, et les épines ou les tubercules sont d'un brun-noir très -foncé. On trouve communément celle coquille dans l'Océan des Lules et des Molu- qucs. Les niarclunds lui donnent communément le nom de Dents de chien. Llle a (pielquefou 70 millim. de loiiiiueur. 7. TonDiNEi.i.K de Céram. Tarbinella ceramua. T. tostd_fustjormi , transvcrshn suUatj , tuber- culis muricatà , all>o et nigro yaitd ; idtimo an- fractu supcrnif tuberculis lorigis posticè JurLtitti echiiiato, medio basu/tie aliis siiiipticibui ar- mato ; spir.i conicà , supernè tnuticà y columtUj tjuinqucplicata. T V R T'oluta cemniica. Lin. Gmel. pag. ùqoz. 71". 101. IjIster , Conch. tah, 82q. J/g. 5i. BoNANNi, Recr. 'h.Jîg. 286. RuMPH. Mus. tab. s.^.J'ig. A , et tah. A^-J'o- L- Petiv. Amb. tab. ii.Jîg- i3. GuALT. Test. tab. b^.fig. D. Fatanne, Conch. pi. ^ii.fg- C. 5. Knorr , Vergn. tom. 2. tah. 2,. fîg. 2. Mjrtim , Conch. tom. 3. tab. 99. //^. q45. Lamk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 106. n". C. (]e(le Tuibinelle a, quant à la coloration, de i'analof^ie avec celle qui précède ; mais, quant à la forme, elle s'en distingue éminemment. Elle est obloDgue ; sa spire est longue et i'éj;ulicre- ment conique, pointue au sommet, à laquelle on compte dix à onze tours , striés transversa- lement, subannuleux dans le milieu et pour- vus dans cet endroit d'une rangée de grands tubercules coniques, droits et irès-poinlns au som- met. La partie supérieure des tours est creusée en une gouttière large et peu profonde j le dernier est un peu plus grand que la spire ; il est co- lloïde , strié transversalement : un second rang de tabercules plus couris naît de la base de celui qui le couronne. Entre ce rang de tubercules et celui qui est placé à la base , on en voit un autre inter- médiaire dont les tubercules sont médiocrement éJevés ; enfin, le dernier rang de tubercules est placé à l'oiigine du canal de la base , et les tu- bercules sont grands, spiniformes et canaliculés t)n dessous. L'ouverture est toute blanche , tort éiroite , un peu dilatée supérieurement ; son bord droit est peu épais et onduleux dans presque toute son étendue. La columelle est fort épaisse, droite e< pourvue dans le milieu de sa longueur de cinq plis inégaux , dont les trois plus saiilans sont sé- parés par les deux autres. La coloration de cetle espèce est peu variable; elle est d'un brun noir, et marbrée de taches blanches qui se voient prin- cipalement à la base des tubercules, se prolon- geant quelquefois en llammules longitudinales. Cette coquille, beaucoup plus rare que la pré- cédente, provient de l'Océan des Moluques. "Elle est longue de 10 centim. B.TuRBiNELLE muriquée. Turbinella capitcllum. T. testa Oi>ato^usiJhrnxi , umhilicatà , longitu- dinaliter costatà , sulcis scabemmis cmctâ ; tu- be fculis acutis tnuncatissimâ , alhâ j anjractihus angulatis y ultimo supemè basique tuberculis longis armato j spird conicâ j columeHâ iripli- catâ. Voluta capitellum. Lin. Gmel. pag, 3462. n". 100. ï U R 1087 BoNjinm^ B-ecr. o. fig. 270. GuALT. Test. tab. lyj.fig. A. Uargenv. Conch.pl. l'a./îg. K. Seba, Mus. tom. 5. tab. ù,Çj.J'ig. 76. Kkorr, T'crgn. tom. 6. tab. oô.S'g- 2- Martini , Conch. tom. 3. tab. gy. J'ig. 347. 948. Chemn. Conch. tom. 11. tab. \'j^. J'ig. 1723. 1724. Turbinella muiicata. Enctci..;'/. 43i bis.Jig. 4. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 106. n". 9. Celle-ci a quelqu'analogie avec la Turbinelle aigrette j elle se reconnoît cependant en ce qu'elle est constamment plus oblnngue et que sa spire est toujours plus alongée. Celle spire est régulière- ment conique , formée de huit à neuf tours élagés, aplatis en dessus , pourvus de côtes longitudi- nales , obtuses, traversées par deux ou trois cotes transverses, très-saillantes, dont la première est couronnée d'un seul rang de tubercules coniques, sulîsquamiformes. Les sutures sont profondes et onduleuses. Le dernier tour est conoide. Outre le grand tubercule dont il est couronné, il est pourvu de cinq à six côtes Iransverses, très-sail- lantes , Fort étroites , quelquefois striées à leur sommet. A l'exlréuiité de ce dernier tour, et sur le dos du canal qui le termine, on voit trois ou quatre grosses côtes obliques, sur lesquelles sont disposées assez régulièrement de grandes écailles épaisses , subimbriquées. L'ouverture est très- petite , un peu dilatée à sa partie supérieure , jaunâtre en dedans; le bord droit est onduleux dans toute sa longueur. La coluiiielle est fort épaisse, un peu renilée dans le milieu, et pourvue sur le renllement de trois plis iransverses égaux. Elle est percée à sa base d'un ombilic assez grâcd et non recouvert. Cette coquille est uniformément d'un blanc-jau- nâtre ; elle se trouve dans l'Océan indien. Sa longueur est de 60 millim. 9. Turbinelle cordon-blanc. Turbinella leu- cozonalis. T. testa ODato-acutâ , ventricosâ , muticâ , Icv- vigatâ , rujli autj'uscà y arifractibus convexis , ultimo inj'rà médium Jliciâ albâ cincto y aper- turâ albâ ^ coluinellâ triplicatà. An Favanne, Conch. pi. In.Jig. IL 2? Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 107. n°. 12. Coqnille oblongue, ventrue dans le milieu, sub- fusiforme, à spire assez alongée, composée ^c sept à huit tours étroits, aplatis, striés en tra- ver». Le dernier tour est très-enflé, su!)globuleux. oSS T U R tertniiK? inf>.'rieuremenl en un canal irès-court , cchancrJ à son extrdniilé : ce dernier tour est «trié transversalement , comme ceux qui prf'cè- dent. Vers sa base se voit uue reiiitiire blauclie , étroite, quelquefois un peu saillante, qui aboutit au bord droit et y produit une petite dent jiliis on moins ai^uc , selon les individus. L'ciuverlure est d'un blauc-jaunâlrc en dedans; elle est ova- laiie , terminde inft'iieurement par un canal c'iroit et profond. La columelle est épaisse, arrondie, et oITre à sa base trois petits plis transverses pres- qu'égaux. Cel.te coquille est, à l'extérieur, d'un brun- marron assez foncé , uniforme, interrompu seule- ment par la ceinture blanche dont nous avuns parlé. On ignore la patrie de cette espèce, assez commune cependant dans les collections. Elle est longue de 43 millim. 10. TpRBiNELLE pruniforme. TurUnella rustica. T. testa ofato-ventiicosissimâ , crassâ , la-vi- gatâ , injundo albo lineis spadiceis aut nigiis confertissimis transi'ersïni pictâ; anfractibus con- fexis ; spirâ hrefiusctilù , tumidà , apice obtu- siusculâ j columellj. subquadriplicati. Lister, Conch. tab. 85 1. 7?^. 55. GcALT. Test. tab. ^. fig. X. Seba^ Mus. tom. 3. tab. ^^'.fig- '5. 16. KNoi\n , Vergn. tom. 3. tab. \ù,. fig. 5. M.MVTiNi, Conch. loin. 5. tab. 110. fig. 1104. I io5. Bitccinuin nisticurn. Gmel. pag. 3486. n". 65. Lamk. Anirn. sans vert. tom. 7. pag. 107. n". i3. Coquille fort commune, ova!e-oblon{;ue , sub- J:,lobuleu^e , à spiie courte, ordinairement rc)n};ée au sommet, et à laquelle on to.-npte six à sept tours étroits, convexes, à suture simple et réji,u- lièremenl striés en travers. Le dernier tour, plus j^rand que Ions les autres réunis , est également strié i les stries sont fines, régulières, serrées, étroites et blanchâtres, sur un fond brun plus ou moins intense, selon les individus. Le canal de la base est très-court, à peine visible à l'exté- rieur. L'ouverture est petite, lou'e blanche; le bord droit, très -épaissi en dedans, est slrié finement dans toute sa longueur , terminé par un bord Irès-aniinci, finement créne'é, et ojné de très-petites lâches alternantes , blanches et bru- nes. La ccjlumtlle est é|)ai'ise , contournée en S italique, aIonp;ée. A l'origine du canal, elle est pourvue de trois ou quatre petits plis Iransverses. Celte espèce vit dans l'Océan indien et afri- cain. Elle a 5o millim. de longueur. T U R T. testa yi/sifonni-turritâ, tuberculato-nodosA , îœviuscuU , nitidd , aurantid ; anjractibus rnedio tubcTCulato-nodosis ; nltinio cingulo lato caUoso albo notabili ; aperturâ magna j columellù (n- plkatû. LiSTEi\, Conch. tab. 82S. fig. 5o. Knokr, f^erg. tom. 6. tab. 10. fig. 7. Martini , Co7ifA. tom. 4. tab. izz. fig. nôi. wla, cl tab. 125. fig. Il33. 1154. Ulurejc nassa. Gniti.. pag. 555 1. n". g3. Fascioluria cingul[feia. Excvcl. pi. ^i^.Jig. 5. a. b. Lamk. Anim. sans icri. tom. 7. pag. 107. n". 14. Cette Turbinelle estalongée, snbfusiforme. 5i spire , longue et conique, est pointue au sommet ; on y compte neuf à dix tours assez larges , légè- rement canaliculés en dessus, subanguleux dam le milieu , et pourvus sur l'angle d'un seul rang de tubercules obtus, fort courts et légèrement com- primés. I^e dernier tour n'est pas plus grand (pic Il spire; il est enllé dans le milieu, tuberculeux à sa partie supérieure et terminé infétieurenient par nn canal court et large. Vers le milieu de le dernier tour, on voit une ceinture blanche et lé- gèrement saillante qui aboutit sur le bord droit, où elle forme une petite dent aiguë fort saillante dans cerlains individus. Toute la coquille est siru« transversalement ; son ouverture est toute blanche , ovale-obronde ; son bord droit est tranchant et sillonné à l'intérieur. La columelle est arrondie, fort épaisse , garnie d'un bord gauche applique dans toute sen étendue et couvrant presqu'enliè- rement une fente ombilicale assez large. A Tori- giiie du canal de la base, la columelle' est pour- vue de trois petits plis rapprochés et Iransverses. Tiudiufi pu/i/e .rpo Turbinvlla deu> de variétés à. cet le espèce , l une est d'un brun-marron plus ou moins fo le sommet des tubercules blancs; l'autre est d'un fauve-rougeàlre uniforme. (;elle coquille, assez commune dans l'Océan des Antilles, a quelquefois 70 uiill. de longueur. 12. TuRBiNELLB polygonc. Tuibinellu p»l\- gona. T. testa Su^ifoi^t' , suhpolygonâ , longitudinii- liter plicata, transi'ers'im strtatâ , ^fuJfo-nitvs- cente ; plicis dtstantihus, iiigiis , tninsversim alt'o .^ilcatis j anfmctibus mcdio angulatis , ultra anguluin pluniilatis. Lister, Conch. tab. c)22. fig. i5. BoNANNi , Rrcr. Z._fig. 75. Dmu.env. Conch.pl. lO.fig. L. Kavah.ne, Conch. pi. ZA.Jig. L. a. Seba , filus. tom. 3. tab. "0 ^in lattre dtxtro). K>oi«i> , T U R Kn'op.r , P'ergn. toni. 6. lab. l5.y%- 5, el tab. "xj.J'g. 1. Martini, Conch. tom. zj. iab. \à,0.pg. l3o5 — i5o9, el /a/". ii\\.Jig. 1014— i5i6. Murex poljgonus- G^el: pug. 5555. n". log. Fuiiis polygoincs. ExcYCL. pi. 6,'ili.fig. 1. Lamk. Anini. sans vert. tom. y. pag. 108. Cor[iiille fiisiforme , aloiiL;;i^o , assez étroile , à spire lon{;ue ut poiaiue au somme! , composée tie onze à douze tours assez larges, creusés en des- sus par une gouilière peu prol'onde, el pourvus de sepl à huit côtes longiludiuales , divisées dans leur milieu par uno carèue Iransvcrse et lubercu- leu-e. Le dernier tour est iin peu plus long (pie la spire : vers le uulaen de sa lonuueiir , il est pourvu d'une seconde carène semblable à la premièie; il 56 prolonj^e à la iiase en un canal long et étroit , suhcylin Iruce. Toulo celte coquille est sillonnée en iraveis , lus sillons sont réguliers , oblus, peu siillans , blancs 5 ceux de la base sont plus es- paces et plus aigus. L'ouveriure est ovalaire , toute blanche. Le bord droit présenle deux angles qui correipondent aux carènes de l'eMcrieur ; il éit finement plissé dans toule son étendue ei sil- lonné à l'intérieur. La columelle est épaisse, ar- rondie , pourvue à l'origiae du canal de trois à tjuatre plis, qui disparoissent ptesqu'enlièrement dans les vieux individus. Le bord gauche est inince, fort étroit, appliqué dans presque toule son étendue et relevé à la base de la columelle le long d'un ombilic assez large et p-rofond. La coloration de celle coquille est peu variable : Les cô les sont d'un brun-fauve; leurs intervalles sont blancs , ainsi que tous les sillons. Celle espèce , assez commune dans les col- lections , vient de l'Océan indien. Les grands in- dividus ont 73 cenlim. de loi],g. i5. Tt'RBiNELLE carinilère. Turbincîla cari- nife.a. T. testa ,fuslfi)rnii-turritâ , carinato nniricatâ , longitudmahier cnshità , transi'ersè sulcata ; lu- teo-rujcsctnte ; luifractibc/s niedio angulato-can- :iatis , tiil'cicul.Uis ; caudd perfonita, sulcato- scabrà , spiiâ brcfiore. INLiRTYKS , Conch. tom. ^ Jig. 5. {hona). Fusus carinifenis. Excycl. p/. ù,'ih. fig. 5. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 108. «". ib. Schubert el \V.,g % et, , dernier Siippl. au Chemn. . pi. ^1-]. fig. 4021. a. b. Cette espèce est très-voisine de la précédenle; elle est oblongue , fusiforme, à spire longue el pointue, à laquelle on compte neuf à dix tours aplatis en dessus, carénés dans le milieu el légé- Hist. Kat. de.': Vers. Tome II. T r R \ob) vemrnt convDiCî en dessous. La carène , très- aiguë, passe sur des tubercules assez saillant, com- primés d'avant en arrière , qui donnent naissance à de petites côles longitudinales beaucoup plus saillantes en dessous qu'en dessus de la carène. Sur le dernier tour, au-dessous de celle |)remièfe carène, on en voit une aulie presqu'aussi saillante et presque toujours divisée par un sillon assez prc;- fond. Entre ces deux carèucs, on en aperçoit ordi- nairement une ou deux moins saillantes , et l'on en trouve aussi trois ou quatre autres sur le dos du canal qui termine la base. Outre les carènes , la coquille )irésenlo encore un grand nombre de stries lines el transverses. Le canal de la base est alongé, un peu déprimé, légèrement dilalé à son extré- mité, où il est tronqué très-obliquemenl. L'ou- verture est petite, ovalaire, d'un blanc-fauve à l'intérieur; le bord droit est tranchant, nndulcuv. La columelle est épaisse, percée à la base d'un ombilic assez large , el pourvue .î l'origine du ca- nal de trois pelils plis Iransverses égau>. ('elle coquille est unif'rmément d'un Llanc- fauve ; sa patrie est inconnue. Elle est longue Je 60 millim. 14. T'.RBINLLLT. élroile. Turbincîla. irijundi- hulam. T. testa fusiformi-iurrhà , angustâ , iiuilti-co>' tatâ, transvcrsè sulcal.ii costis longitudinalibu^ crassis ; sulcis Icevibus, rubris; interstUiisJ'uh'is y cauda peijorata ; aperlura alba. Lister, Conch tab. g2i.Jrg. 14, BoNANM , Recr. "ii.fg. 104. Seca, Mus. tom. 3. tab. 5o.,//^. 64. îMartisi, Conch. tom. 4. tab. i43. i-'ign. 3t). f'g- A. Murex infundibuluni. G jiel./^c/o-. 3554. «"■ 'of'. Fusus hifundibulum. Enctcl. pi. 424.^^. -j.. Lahk. Anim. s. vert. tom. 'j.pag. log.ra". 17. Coquille alongée , fusitorme, très -étroite , à spire conique, longue et pointue, formée de douze ou treize tours convexes, sur lesquels sont dispo- sées assez régulièrement des côies longitudinales grosses, obtuses, sur lesquelles passent de petits lileis sailhins, iransverses, égaux, éiroiis et régu- lièrement espacés. Le dernier lourest moins grand que la spire; il est renllé il sa pailie supérieure, et terminé ii sa base par une queue assez longue, épaisse el toul-f-lait cyliiidracée. Celte queue e.u obliquement tronquée, et percée d'un ombilic fort grand et infundibulifornie. L'ouveriure est très- pe'.ite, ovale- oldoagi'.e , fauve à l'intérieur; le bord droit est sillonné en dedans el finement cré- nelé dans toule sa longueur. La columelle est ar- rondie, très-épaisye, pourvue , dans son milieu, de trois plis transverses, égaux et peu saillans. Le caccil de la base est Irès-é'lroit , très-profcnd , et Yyyyyy * logo ï U R son bord j;auclie se relève au-dessus de rcm'ûlic, ' mais sans" !« couviir. La coloialion de celle co- (juille e»! i>eu variable; au-dessous d'un épiderme d'un brun foncé et tiès-lenace , elle est laiive, Iilancbâlre sur les côies, et les cordelelies Irans- verses sinl d'un biun-iougeàlre. Celle coquille, dont on ne connoit point la ]iâliie, n'est pas très rare dans les collections j l'Ile a 90 milliin. de loiij^ueur. 1 3. Tt! RBINELLE cos! ulJc. TuThinel/aciatictilulci. T. testa subtiirritâ , crassû , longitudinalUer rostalatâ , tiunsverslm sulcatâ , albâ autjulvo- rujèscentej cosiellis obtusis , obliquis, rubro-cas- taneis ; caudù bievi. Murex craticulatus. Lix. Gmel. pag. 5554. n". io5. LisTF.a, Conch. lab. g 19.//^ i3, et tab. 967. /•S- 22. Seba, Mus. torn. 3. tab. 5o. ,fig. 55. 5G, et /«A. 5i.y/^. 3i. 33. ^ Kxorh, Vcrgn. tom. a. tab. "ijig. 6. iNlAUTJXi , Conch. tom. 4. tab. J49 /'o-. l382. .583. Voluta craticulata. Gmei-. pag- 34oquille fusiforrae, alonp^i'e , fort choMe, rjui oH're ce caractère parliculier d'avoir une spire proportionnellement plus renllée dans le milieu qu'aux exir(?mit(;s. Celle spire est très-lonf;iic , poinlue au sommet, formi^e de onze tours larges et peu convexes, sillonnées eu travers. Le dernier lour est. beaucoup [)liis court (|ue la spire; il se lerinine lulérieurenient par uji caiialcourlel élroil. Des cotes loni^iluJinales peu saillantes, variables pour le nombre, descendent du sommet à la base des tours. L'ouverlure est petite, ovale-oblongue, il'un blanc-jaunalre; le borj droit esl niiurc, on- iluleux, sillonné à l'inldrieur. La columcllo esi for- tement arquée à sa partie supérieure ; elle est l'paisse et arrondie, et pourvue, dans son milieu, de trois petits plis obliques, égaux et rapprochés. Le canal de la base est dirigé obliquement, de ilroite à gauche; il est étroit, profond. La coloration de celle coquille 4$t peu variable ; sous un épidémie assez mince, d'un brun foncé, ses côtes sont d'un beau rouge ferrugineux, tandis i|ue leiir^ intervalles sont blancs. Les sillons Iraas- verses n'ont pas une coloration particulière. Cette coquille qui , d'après Linné, vivroil dans I i iMédilerranée, se trouve plus parliculièrcnieiit ilans l'Océan africain. Les grands individus oui 55 miliim. de long. T L R 16. TunBiXELLE siamoise. TurbintUa lineata . T. testa subturrilà , longitudirnilitet nbsn/etè plicotâ, tiaiisvcn im sulcatâ, auranliorufescenu ; sulcis /œi>ibus, rubroif'uscis , caudâ brerissimà. Martini, Conch- éuni. 4. tab. 141. ^fig. l5i7. i3.8. Voluta tuirita. Gmel. pag. 345G. «". 77. Fasciolaria lineata. Excycl. /;/. 421)., /'if. 4- a. b. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 10g. /j". 19. Celle coquille esl très- voisine de la précédenle; elle est alongée, sublurriculée , à spire longue il poinlue, composée de douze tours convtxps , pourvus de peiiles côlcs obtuses, lonjii udinales , peu nombreuses, traversées par de peiiis cordon- nels trcs-réguliers , au nombre de quatre ou cinq. Le dernier lour est moins grand que la spire ; li se piY.'l.inge à la base en un canal Irés-courl et fort l'Iroil. Les tôles de roché5. Le canal tnii leruiine l'ouverture e^t fort court, étroit et profond. La eoloraiion de celle coquille la rend élé- {;aiile ; elle est d'un fauve ordinairement pâle , rarement brunàire, et les cordelelles Iransverses sont d'un beau rouge vif. Celle coquille, assez rare dans les collections, e.'t longue de 38 millim. Sa patrie est iuconnuc. tURRINFlS. Tuibinata. M. Lalreille, daijs ses Familles naturelles du Règne animal , a nommé de la .«orlo une famille t>ycz ce mot ) , on ne conçoit pas les rapports assignés aux Turbos avec les.Jan- tbines et les Ampullaires , et encore moins leur sé|)aralion des Troques, Daupbinules et attires genres avoisinans. En délinitive, de tons les ar- rangemcns, celui de Lamarck nous semble préfé- rable, surtout si on y apporte quelques cliange- mens devenus nécesSiiircs , tels que la réunion en un seul genre des Turbos, des Troques, des Mo- nodoules el des Daupbinules. Les caractères gé- nériques suivans sont empruntés à M. de Blaui- VI lie ( Traité de Nalacologic') : CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Animal presque en loul semblable à ceini des Toupies : les parues latérales du corps ornées d'appendices tenlaculaiies dilléiant de nombre et de fonues ; léle proboscidiforme ; lenlacules gicles, cétacés; yeux souvent subpédonculés ; bouche saus dent I.ilu'ale, mais ])ourvue d'un ruban lingual fort long, enroulé en spirale, et contenu dans la cavité abdominale; uu sillon transversal au bord antérieur du pied; deux peignes branchiaux. Coquille conoule ou sub- lurriculép, à pourtour jamais comprimé; ouverture enlièie, arrondie, non modifiée par l'avanl-der- nier tour, à bords désunis dans leur parlie su- périeure; columelle anpiéo , aplatie, sans tron- caiure à sa base; opercule calcaire ou corné; spire visible du colé exierne dans ceux-ci , du côté in- terne dans ceux-là; l'externe souvent épaissi et guilloclié. Les Turbos sont des coquilles marines, épaisses, nacrées, lurbmées ou subuirriculées, très-variées dans leurs couleurs el les accidens extérieurs. On eu connoît déjà un grand nombre d'espèces, tant vivanles que fossiles; mais ces dernières sont moins nombreuses .cjue les pre- mières. La;i)arfk conipie trenie-quatie espèces vivanles, et M. Défiance vingt- huit fossiles; mais ces nombres ne sont pas exacts, car nous connoissons actuellement cirupiante-quatre espères vivanles et plus de Irt nie fossiles dans les terraiiis ternaires seulement, et plus do quinze dans les lor- rains plus anciens. Dans celte énuméralion ne sont pas comprises celles des espèces qui n'appartiennent pas aux Turbos ])roprempnt dits, el qui doivent entrer les unes dans les Litlorines, et les aulres dans les Troques. Parmi ces dernières, il en est une que nous signalons particulièrement , le Tiirbn pica ., Yyyyyy 2 * 1092 T U R n l'opei-cale c.inj ei multi-spiré des Troques ; et l'on voit, par la forme de l'ouverluie , qu'il liint plus ù ce diTiiiei- genre qu'i celui où tous les auteurs, sans exception, l'ont placé jusqu'à ]>résent. Ceci est , ce nous seuilile , un exemple de j.liis de l'iiuiiilil^ de ces génies sans limites nelte- ineut arrêtées, aulant par les caractères des foquilles que des anirnanx qui les liabilenl. Nous avons vu, u l'article Tkoqoe, quelle ri^l'urune il étoit nécessaire d'introduire dans ces genres : nous ne reviendrons [>Ius à discuter sur f* sujet. I . Turbo marbré. Turbo marinoratus. T. teslà subnvatî , ventricosissimâ , imper- J'aratà, lcei>i , viridi-albo et ^fusco marmoraU'i ciut sukfasciatà , ullinio anfraclu transvershn irifariàni nodulnso ; iindis superionhus niajori- bus j labro basi in caudatn brefiin rejiejcani explanato ; Jaucè argenteâ. Turbo marmoratus. Li\. Gmel. pa^. 35q2. 7<". i5. Lister , Concli. tah. .';87. fig. 46. GuALT. Test. tab. %I\. fis- A. Seba , Mus. tom. 3. tab. 'jù,.J'ig. i. 2. Knorr, Veign. tom. 5. tab. 26. fig. i, et tab. 2J. _fig. I . Régent. ConcIi. to/ii. x.tcib. ^-Jig- 12. CnEMN. Conch. tout. 5. tab. 171). fn^. ^'J'j^. .776-. ENcyci,. pi. 448.//^. I. a- b. Lamk. Anirn. sans vert. tom. 7. pag. 5i). «^. i. Celle coquille est la plus grande du genre ; elle est subi!,lobuleuse , irès-venlrue. Sa spire , conique et courte, se termine en pointe assez aignèi au sommet ; elle est formée de six à sept tours ar- rondis, dr.nt le dernier, 1res grand, est subcaréné ;i sa partie supérieure. I/a surface extérieure est lisse et présente assez souvent des stries 1 mgitu- dinales irréa^nlières d'accroissement. A la base du dernier lour se voit un prolongement auril'ornie, irès-aplali de baut en bas, presque demi-iircu- liiie et formant une dépend.ince de l'extrémilé du bord droit. I>'ouverlure est irès-grande, arrondie, lin peu dilatée vers le bord, d'une Irès-belle nacre aigeutée à l'intérieur, et ayant le bord droit lisse, l>luson moins épais, selon l'âge et les indiviJu^. l.a columelle est arrondie , régulicrenieni arquée en demi-cercle dans sa luiigueur, et Icruiinée à la base par l'appendice aurii'orme dont nous avons parlé. [•a couleur de cctic coquille est peu vnri.iblc; elle est d'un vert-Lrunâire plus ou moins IcJULé, selon les individus , cl elle est ornée pérance. Elle u IQ ccutimèlres de diamèirc. T r- R '■p. TonBO coi-nu. Turbo cornutus. T. testa oi'iiiâ , venlncosà , viiperjoratà , transfersim sulcatâ , longitudwaliter tenuissimè striatâ , olii'oceù ; spinis longiusculis , canah- ctjlatis y in dunbus vel tiibus ordinibus trans- i-'CTÛin dispositis. Favanme, Conch. pi. ^.fig- G. i. Cbemn. Conch. totn. 5. tub. ij^. fig. 1779- 1780 Turbo cornii/iis. Gmzi^. pag 35f)3. n". 18. Ijamk. AiiLiti. sons vert. tom. 7. p.ag. 40' n". 5. Celle coquille, rare dans les colleclions , est ovale, Irès-f^lobuleuse , à spire assez longue et poiulue : on y compte cinq à six tours trcs-con- vcxes , furleruent sillonnés en iravers , et sti'it's fiiieinent et irrégulièrement eu longueur. Les premiers tours sont simples , tandis que le dernier présente à s^n sommet et à sa hase un rant; de j^rands tubercules pointus , un peu recourbés et canrilicuL's en-dessous. L'ouverture est assez Jurande, arrondie, d'une belle nacre lirillanie ei irisée à l'intérieur; son bord droit, mince et tranchant, oOVe dans sa longueur deux gout- tières qui correspondent aux deux rangées de tubercules. La coluinelle est assez élarf^ie , régu- lièrement arquée, épaisse et arrondie en detiors, ei vers la base elle est limitée par un bord saillant qui se termine à un petit appendice aplali qui iorme la base de la columelle. V,i\ coloration de celle espèce est peu variable ; cl'c est d'un verl-brunàlre plus ou moins fuucé , avec des linéoles d'un brun intense, longitudi- nal! s et onduleuses. Cetie coquille, assez rare dans les colleclions, vient, riii-on, des mers de la Cbine; elle a 65 millim. de diamètre. 4- Turbo boncLe-d'argent. Tuibo argyosiornus. T. testa subovatâ , ventricosà , obsolète perfo- r.itâ , transversiin crasse rtigosJ , longitudinaliter subttlissimè striât 2, albido-lutescente , Jlammis ?i{fo-^fitscis pic ta f rugis quibusdam squamiferis; squamis elevatis ,JoTnicatis , rariusculis. Turbo argyrostonius. Lin. Gmel. pag. 35qq. CaEMN. Conch tum. 5. tab. i-j-j. Jlg. i-joQ. 1759. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 41. n". 6. Très-belle espèce de Turbo ovale , globuleuse, à Sj.ire assez alongée et pointue, à laquelle on compte cinq à six tours convexes, arrondis, régulièrement sillonnés en Iravers. Les sillons sont convexes, subécailleux , ou plutôi marqués de stries un peu relevées, régulières et longiludi- nules. Sur le dernier tour on voit, vers le sommet ei sur le milieu , deux côles Iransverses plus larges et plus saillantes que les auires et sur lesquelles suai disposées avec régularité des écailles re- T U R ■93 levées et subiniliriquéfs. I/ouverlure est par- faileuiont airondie. Sni bord droit est mince, trancLant et ouduleux dans toute sa longueur; à sa Jonction avec la base de la columelle, il ferme une sorte de bec canaliculé dans sa longueur. La colu- melle est arrondie, assez étroite, très-régulière- ment arquée ; elle laisse à découvert un om- bilic étroit et profond , el elle est bornée en dehors par une peiiie côte décurrenle qui cmre dans cet ombilii-. En dedans, celle coquille est d'une belle nacre argentée, fort brillante. En dehors, sur un fond d'un blanc-verdàire , elle est ornée de grandes fascies longitudinales d'un rouge-brun plus ou moins foncé, qu?, sur les côles de la base, se change asseiî fréquemment en petites taches subquadrangulaires. Cette coquille, qui n'est point rare dans les colleclions, provient de l'Océan indien, et elk Cl 70 millim. de diamètre. 5. Turbo bouche-d'or. Turbo chrjsostoniiis ■ T. testa subovotJ , ventricosâ , imperforatù ; transi'ershn sulcatâ , longitudinaliter slriatù ,■ cinereo-lutescente , ,flamvn.lis rujo-jitscis longi- tudinahbus subradiata ; sulcis quibusdam squami- feris j squamis subprominulis, Jbrnicatisj aper- turà iruàs aureà. Turbo chrjsostomus. Lix. Guel. pag. 55oi. n". 10. RuMPH. 71/;/.?. tab. 19. fig. e. Petiv. Amb. tab. 5. Jîg. 5. Gu.^LT. Test. tab. 62. fig. h? D.iUGENV. Conch. pi. G.Jig. d. F.-iVANNE, Conch. pi. Q-Jlg- Cl. Seba , Mus. tom. 3. tab. 74. fig. 9. Knorb, Feigji. tom. 2. tab. i4- fig- " , et tom. 5. tab. i5. fig. 3. Chemn. Conch. tom. 5. tab. 178. fig. i7b() Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pcig. 41. ra°. 7. Celui-ci ressemble beaucoup au précédent; il s'en distingue constamment oar quelques bons caractère^ : il est ovale-globuleux , à spire assez aL.ugée el pointue au sommet , à laquelle on compte sept à huit tours convexes, iiuemeiit sillonnés en Iravers, et anguleux dans le milieu. Cet angle médian des (ours est pourvu d'un seul rang de tubercules écailleux. Vers le milieu du dercier tour, on voit un second rang de tu- bercules semblable au premier. L'ouverture est parfaiiement arrondie. Le bord droit, assez épais, est finement plissé dans touie sa longueur. Le boi d gauche est arrondi , étroit dans le milieu , plus élargi à ses extrémités ; inférieureraent-, il forme un petit prolongement comparable à celui des espèces précédenles. Il n'existe jamais d'om- bilic, A l'intérieur, celle coquille est d'une boil-? 109+ -^ ^ ^' uacre d'un jaune-orangé dori?. En dehors , elle est d'nn Llaac-jaunalie ou verduiie et est ornée de luaibi ures irrdgulièi-es , d'un brun plus ou moins foncé. Celle coquille se trouve, comme h précédente, dans les mers de Tlude i elle a 5j à Go millim. de diamcire. G. Turbo rayonné. Turbo radiatus. T. testa stibovald , pet font tû , scabri, transver- shn sidcatâ , cineranfulfà ,JlamnniUs longitudi- nalihus Juscis radial.i y sii/cis imbricato-squa- niosis , asperatis y spirâ e.vsertiuscuU. FonsK. Descript. anim. pag. 23. n°. 8i. CuEMN. Conch. torn. 5. tab. i&O./ïg. 1788. '789- Turbo radiatus- (juiB-L. pag. Zog4. n°. 19. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 42. n". 8. Ce Turbo est ovale-oblong , subglohuîeux , à sp.re assez alooj^ée et poiulue, lurmée de sept tours fort convexes, assez élarj^is, onduleiix dans le milieu et Corteuient sillonnés en travers, l^es sillons sont inégaux ; deux ou trois petits se voient entre les plus gros; ils sont traversés par des stries obliques, subécailleuses, qui résulleut des accroisscmens. La base de la coquille présente un trou ombilical étroit et profond. L'ouverture est arrondie , d'une nacre jjlancbe et subnacrée à l'intérieur. Son bord droit, mince et IrancLant, e^t liiiemcnt plissé dans loule sa longueur. La colii- raellc est fort étroite dans son milieu ; elle se di- Jat? peu à peu à la base, au moment de se réunir à l'extrémité du bord droit. La coioralinn de celle coquille esl peu variable : sur un Pond d'un roucs- ccn/e , l'iridi et^/usco vaiicgatuj an/nictibus su- peinii obtusù angulatis , suprù uriguluinjhnicula mstriiclis. Turbo tnarguritaceu.^. 1,in. Cimei.. ^rt^j'. 5399. /i". 4a. Ui)M!>B Mus. lah. içj.fig. 3. 4. Scia, njas. tom. 3. tab. 74. J]». 4. Pi.ECC.Nr. Conch. tom. 1. lab. 10. fig. 43. CeEuv. Conch. tom. 5. tab. ijj.fig. 1762. T U R SciinoETTEn, Einl. in. Conch. tom. i.ia^j. f'S- ^7- Lamk, Anim. s.rert. tom. 7. pag. 42. n". 9. Ce Turbo esl ovale-};lobulcux , à spire assez lonji^ue et poinlue, composée de six à sept tours couvcics, pourvus dans leur milieu d'un an>;le obuii, au-dessus duquel ils sont légèrcmet aplatis et quelquefois un peu concaves. Ces tours sort garnis de côtes transverses, régulières el inéf;alesi elles sont peu saillanles, convexes, el l'on en voit une ou deux «ptiiies entre les plus grosses. Sur le dernier tour, ces côtes Iransverses vont p,radiiel- leracnt en s'atiénuant et finissent par disparoîlr.? à la base. L'ouverture est arrondie, d'une nacre , jaunâtre en dedans; le bord droit est mince, léf;c- reuieni onduieux à sa partie supérieure et tout-à- fdil lisse à sa base. La coluniclle esl assez épaisse, arrondie, un peu aplatie inférieuremenl ; une petite poriion du bord gauche se voit à sa parie supérieure et recouvre eniièremeni une peliie fente ombilicale. En dehors, celle coquille est d'un fauve- brunâtre pâle; elle esl ornée de taches irrégulières, ordinairement peines ei subquadran- gulaire, et d'un brun foncé ou d'un brun- vcrdàire. Celte espèce esl fou i.nc dans les colleclinn^ (lie vient de l'Océan indien. Elle a (i5 millim. de diamètre. 8. TuiiBO cannelé. Turbo setosus. T. testd ovato-ventncosd, tmperforat'i, crass.., transvers'ini pmjondé sulcata , albo-rindt et luscu xariegatâj sulcis crassis, Ininsver^è sCnalisj au- fractibus rotutidatis; spiu brcvi. Ru.MrH. Mus. tab. ig.J'g. C. Gdalt. Conch. tab. G4.Jfg. B. Uargekv. Conch. pi. G.Jig. A. Favanne, Conch. pi. g.Jig. A. 1. Cbemn. Conch. tom. 5. tab. 181. /îg. •79'>- Turbo setosus. Cmel. pag. 35g4. n". :i5. Encycl. p/. 44Q.J/g. 4. a. b. Lawk. Anim. s. vcit. tom. 7. pag. 42. «». lo. Coquille assez grande, ovale-arrondie, très- ventrue, à spire assez courte, composée de quatre à cinq tours larges et Irès-couvexes, ii suture simple el profonde, mais iiou canaliciilée. Ces tours sont pourvus de cannelures prolondes, iran»- verses el régulière."), sirireal ongitiidinalement : a lu base du dernier tour, trois de ces cannelures sont |>lus larges cl plus saillanles. L'ouverture cit arroixlie, d'une belle uacre ingéniée à l'inté- rieur; lo bord droit , mince el Ir.inclianl, esl r«'nu. lièiviiient plissé, el cli.ique pli abouiil à un siUm intérieur peu profond. La coliiiiielle esl rénuLc- remcnt arquée; elle esl élroile el arrondie dans ï U R !e milieu, dilalt'e et cva'iL'e à la base : 11 y a deux ou trois cannelures sur celle dilalalion. La coloralion de celle ccquille est assez va- liable; sur un fond d'un Matic-verdâlre ou d'un fauve paie, on voit de grandes taches lonj^iiudi- nales, ondnleuses, plus ou moins r^2;ulièi'es , qui (pielquefois se c:lianp,ent dans ceriains individus eu urosses punclualiouset d'au Ires lois sont un peu confuses, assez souvent isolées et assez régulièie- ment disposées sur les côtes Iransversi-s. (]el!e espèce, plus commune que la précé- denie, vient r?f;alement de l'Océan des Grandes- Indes. Les grands individus ont QO mdliin. de lon- gueur et 70 de large. 9. Turbo à rigole. Turbo spenglerianus. T. testa ovatâ , imperforatâ , tiansi'ersîni sul- cdtj , alhidâ, macidis luiuitis liiteo-nifescentibus cteberrimis pictj ; aiifractibus rotundatis , propè suturas latè cana/icu/atis i spirâ exsertiusculà j J'.iuce non margaritaceâ. Chemn. Conch. tuni. 5. tab. 181. />. 1801. li]02. Turbo spenglerianus. Gmel. pag. 30(p. n". 27. IjAMK. Anim. sans. revt. fom. 7. pag. 40. n'. 1 1 . On dislingue facilement ce Tuibo de ses con- géuèies; il est ovale-globuleux, très-ventru, à spire assez alongée et pointue, formée de six à sept tours très-convexes, fortement séparés par inie suture profonde et boidée à la partie supé- lieure des tours d'une goullière étroite et assez profonde. Toute la surface exiérieure de la co- quil'e est très-régnlièrement sillonnée: les sillons sont presque égaux , convexes, mais peu saillans; ils sont parfaitement lisses. L'ouverture est assez grande, arrondie; son bord droit est mince, tran- chant et à peine plissé. La columelle est épaisse, arrondie, si ce n'esl vers la base où elle s'aplatit et forme une callosilé exiéncure assez large , circons- cdle en dehors par un silluii arqué, peu profond. A l'intérieur, celte coquille csl d'une nacre blanche et peu brillante; en dehors, elle est d'un blanc- fauve plus ou moins foncé avec quelques taches nu.igeuses d'un fauve- brunâtre , et ses sillons olLent ordinairement des taches plus ou moins nombreuses, brunes et blanchâtres, et qui quel- quefois se suivent sur deux ou trois côtes à la fois. Cett# coquille, l'une des plus rares du genre Turbo, vient de l'Océan indien. Elle a 6.0 millim. de diamcire. 10. Turbo rabane. Turbo petholatus. T. testa ot'atj, imperforatâ, lœvi, nitidà, virente aut nifo-ntbenle , tœniis transfersis partis piclâ; anfractibus rotuvdatis, superné obtu-sà angu/atis; annula viridi ad. aperturam. Turbo petholatus. Li.v. Gmel. pag. 53go, n^. 8. T U Fx 1095 An Lister , Conch. tab. 984./^. 09? RuMPu. iVus. tab. ig.fig. D, et tab. l.Jig. 5—7. Petit. Amb. tab. y.fig. l5. GuAi.T. Test. tab.64./ig. F. Uabgent. Conch. pi. 6. //g. G. K, et Appe?id. pi. i./ig.V. Payasse, Conch. pi. g./ig.D. 1 .U. 2. D. 0. D. 4. Seba, Mus. toni. 3. tab. 'JA- fig- 26 — 29. Knorr, ^éT^72./o/«. l.tab.o.Jig. 4, toni. 2. tab. 22. Jig. I. 2 , et tom. 3. tab. 7).fig. 3. CiiEMN. Conch. ton:. [■>. tab. luZ. //g. 182G i835 , ei tab. 1 84 Jig. 1 83b' - 1 8.3y. Lamk. Anim. sa7is reri. toin. 7. pag. 43. 72". 12. Coquille assez commune, mais remarquable par ses variétés et l'élégance de ses couleurs.; elle est ovale-globuleuse, à spire assez alongée, poinlue, formée de f;in(i à six tours convexes et sur lesquels on no voit que As-, stries longitudinales fort régu- lières, mais à peine saillantes. L'ouverture est par- faiicment arrondie, d'un blanc mat dans le fond et bordée à l'exlérieur d'une zone d'un jaune- verdàlre ; le bord droit est mince, tranchant et Irès-simplc. La columelle est épaisse, arrondie et calleuse à sa partie supéiieure; le point de jonc- lion à l'avant-dernier tour est creusé d'une peliie goullière élroile et assez profonde. La coloralion est assez variable : sur no fond r.rdinairement rougcàire plus ou moins foncé se vi'it un nombre assez variable de zones fransveises, inégales, d'un brun-verdâlre assez foncé, sur lesquelles sont disposées d'une manière assez régulière de peliics taches linéoiées, blanihcs. A la partie supérieure des tours se montre, dans la plupart des individus, une large zone de taches blanchâtres, assez va- riables, mais le plus son vent forlement en zigzaç;; quelquefois une zone semblable à la première se montre h. la base du dernier lour. Enfin, il arrive as'ii'z souvent qu'enire les zones Iransverses il existe une série de taches blanches, grandes et irrégulières. Ouire ces diverses varii'lés que nous venons de mentionner, il en existe une des plus remaïquables , d'un beau brun très intense-, avec des lignes Iransverses peu nombreuses, d'un noir foncé, sur lesijuelles se montrent quelques petites lâches blanches. Une aulre variété est d'un fend d'un rouge briquelé, étales linéoles Iransverses sont très-nombreuses et serrées, inégales, d'un verl obscur et finement poncluées de blanc. CaîIIc coquille-, assez comuinne dans les collec- tions, vient des mers de l'înde et de l'Aménque australe; on la nomme vulgairement la peau do serjicnl. Elle a 6j millin}. de longueur et 53 de 1 1. TtiRiio ondulé. Turbo uiuluLilus. T. testi se:niorbiculari ^ conçexSi , venlricosâ ^ peu iGoG T U R latè el profonde umbilicatâ, glabrâ, alhidà, slrigis longitudmalibus uiidulato-Jlexuosis vindibus aul vindi-riolaceis ornatù ; aii/iactibus roUnidulif ; spirù obtusd. FoRSTERs, Catal. n". i53q. !\1artyss, Conch. tnin. i J~ig- 2f). Turlio undulaLus. Chemk. Conch tom. lO. tab. i6g./ig. ib'4o. 1641. Turbo undulatus. Gmel. pcig. SSgj. n°. i5. Lamk. Anim. sans veit. tom. 7. pag. 45. n\ i3. Coquille slobideusc, à spire courte et oblnse , déprimée d'avanl tu arrière , Tormée de cinq à six louis dont le dernier esl Irùs-graiid el Irès-con- vcxe. Ce dernier tour esl obscuréoienl cannelé en travers; ces cannelures sonl simples el ne se ajou- tent oïdinaireoicnt qu'a la partie supérieure. L'ouveriure esl blanche en dedans, d'une nacre briUunlc; elle est urroudie et son bord droit liuce el tranchent daus touie son élt-ndue. La columelle. Irôs-rélrécie à s i partie supérieure , eu percée d'un irès-larj^e ombilic profond , au- dessous duquel elle s'élargit t'orlemeni et devient plate. A l'extérieur, celte coquille est ornée sur un fond d'un vert foncé, quelquefois bruiiàlre, d'un j^rand notnbre de liuéolcs longitudinales, LlancLts, fortement contournées en zigzag. Celte coquille, assez rave dans les collections, vient des n.ers de la Nouvelle-Hollande et de la Îiouvelle-Zélande. Elle j do milliuj. de diauièlre. 12. Turbo à fissure. Turbo rersicoloi. T. testa globoso-depressâ , umbilicatâ , ciassj, mutkà ftransversè striatâ , viridi-J'usco et albo rancgatl i spiiâ hrevi , obiusâ ; infiinajacie con- l'exo-turgidù; fissura ex unibilico iniia labnim et columcllain porrecld. Lister , Conch. pi. 576. fig. 29. CnE.viS. Conch. tom. '3. tab. \~^. S'o '740- 1741. Turbo verskolor. Gmel. pag. ôSgg. «°. 45. Lamk. Anim. s. vert. tnm. 7. pag. 44- n'>. if). Co(]uille assez singulitie, suborbiculalre , dé- primée d'avant en arrière, pins large que longue. .Sa spire esl lr('.s-courte et très-bbluse; ony conq)ie cinq à six tours, élroils, à peine convexes, a su- ture simple et superficielle : le dernier tour esl ires-grarici, Irès-coiivexe , il se termine, comnie dans le Turbo marmoratus , par un petit prolon- gement déprimé en foime d'oreillelie , et creusé d'une goutiiore large el peu prolonde. Iuvelle-Hollande. Elle a 40 millim. de diamcire el 27 de hauteur. i3. TuiiBO émeraude. Turbo smaragdus. T. testa subglosj , imperjonitâ , Lvvi , nitidâ , rindi ; atij'raclibus rotundulis ; spira brcvi , ob- iusâ . N.4Tui\v. tom. 7. tab. i.. Jig. A. 1. A.' 2. ('heu.v. Conch. tom. 5. tab. 1&2. Jig. i8i5. 18.». Turbo smaragdus. Gmel. pag. ôogD. n". 5o. Encvci, pi. 44li./ig. 5. (/. b. L.^MK. Anini. s. vert. tom. 7. pag. 45. n". •(>• 15elle et rare espèce de Turbo, auquel un donne vulgairement le nom de Ferioquet. Il est globu- leux, a 'pire < ourle formée de cinq tours très- ccnvejics, à suture simple et profonde , lis.se et brillanle , el partout d'un beau vert foncé d'une teinte uniforme. L'ouverlure est ajrondic, d'une belle nacre blanche et brillanle à l'inléiicur; sou bord drril est mince, lianclianl el peu épaissi en dedans. La columelle esl rcnlranle à sa partie su- périeure ; elle est régulièietucni arquée eu demi- cercle dans sa longueur; sou bord interne esl ai- rondi et obtus daus touie son étendue. La .siirfjt e extérieure est aplatie, Irès-large, **- taras macutis ohloiigis albis scrpiùs onuitd ; an- Jractiius fotundatis ,■ spini bici'i , obtusà. Darcenv. Conch. pi. dx.fig. IL O. 1 AVAN.NE, Loricli. pi- 0- />'■ C. I. C. a. Skua , T V 11 SziîA , IlTus. loin. 3. tu/'. 74. /%•. lô— l5. Chem;). Co«cA. ^om. 5. lul>. 184. yi^. 1840 à .847- Turbo cidaris. Gmel. pag. ûSgS. ti°. 34. Encycl. ;;/. 448. y/f. 5. «. 3. Lamk. Anim. s. vert. toin. 7. pag. 45. «" 17. Ce Turbo pouiioit être facilement confondu avec le Petholatus , ayant par ses couleurs l)eau- coup d'analo{j,ie avec quelques-unes de ses varlé- tds. Celle espèce est subglohuleuse , Irès-venliue , à spire courte et obtuse , à laquelle on compte cinq à six (ours seulement ; ils sont courts , convexes , leur suture est simple et supeificielle , leur suiface est complètement lisse. L'ouverture est arrondie j le bord droit , mince et tranchant dans touie son étendue, est accompagné à l'intérieur, au point de son insertion sur l'avant -dernier tour, d'un petit bourrelet décurreut qui sert à compléter une petite f^outliere fort étroite. La columille est un peu rentrante à son sommet ; elle est blanclie, non nacrée, et elle est perforée par un onibilic peu profond et assei larj^e : à sa partie inférieure elle est élar{;ie et aplatie. La coloration de cette coquille est assez varia- ble ; les individus que l'on voit le plus fréquem- ment sont d'un brun plus ou moius foncé , et ornés au sommet des tours d'une zone plus ou moins large , de a;randes taches irréf;ullères , blanches. Entre ces taches on voit, eu plus ou moins f;rand nombre , des linéoles transverses , fort étroites et régulières, composées de taches oblougucs , qua- draugulaires , allernalivement bijnches et brunes. Dans quelques individus la couleur du fond est d'un fauve-roux ; les taches blanches ont presque disparu , et sont remplacées par un assez grand nombre des linéoles tcansverses dont nous avons ])arlé. Cette coquille est plus rare dins les collections que le Turbo rubané ; il vient des mers de la Chine, de la Nouvelle-Guinée et de la Nouvelle- Zélande. Il a 40 à 5o millim. de diamètre. j5. Turbo grenu. Turbo diaphanus. T. testa Oiiato-rentricosl , iniperfuratâ , rtndi- què granulosâ , rubescente ; cinguhs granulosis , creberriniis ; anfractibus conuexis i spirâ bre- viuscula. SpENGLEr, , Naturf. toin. 9. tab. ?>.Jig. 2. a. b. Chemx. Conch. toin. 5. tab. iGl.Jig. iSao. l52l. Trochus diaphanus. Gmel. pag. 3j8o. n". 85. Lams. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 45. n°. 18. Celte coquille est ovale, ventrue, trcs-o|obu- Icuse, à spire courte et p iniue au sommet; on y compte six ou sept tours conve.\es , à suuire simple et assez profonde : ces lours sont pourvus d'un grand nombre de rangées transverses , de Hist. Nat. des Vers. Tome 11. ï U R lOf)- peiiUs granulalions demi spliériqucs , fort n'gulio- lièieSj eulre lesquelles se voient de Irès-petilu rides obliques qui s'étendent de l'une à l'aulrc. Le dernier tour est fort dilaté , il se termine par une ouverture médiocre d'une belle nacre blanche irisée à l'intérieur ; le bord droit est mince et tranchant, légèrement onduleux et obscurément sillonné à l'intérieur. La columelle est assez épaisse, nacrée, élargie et concave en dehors; l'ombil c est caché par une petite callosité dont la surface est limitée en dehors par un angle très-obliis. La coloration de cette espèce est peu varible ; ordinairement elle est d'un rouge -obcur et un - forme; mais il existe des individus dont les gra- nulations sont blanchâtres, tandis que leurs iult - valles sont occupés par de très -petites ponctii.;- li,pns d'un brun-rougeâtre. ■sUfletle coquille est devenue commune dans les collections depuis les derniers voyages aux Terres-Australes. Lesgrauds individus ont 5o mil!, de diamcire. 16. Turbo scabre. Turbo ni go sus. T. testa orbiculalo-subconoideâ , imperforala , scabrâ , transi'ersïm sulcatâ , griseâ aut virente ; lamellis tenuissimis , sulcos decussantibus ; ciu- J'iaclihus supernè plicis prominentibus coronatis ; coluinellâ aurantio-rubente tinctâ. Turbo rugosus. Lin. Gmel. pag. SSga. «". 14. Lister, Conch. tab. ij^-j.Jîg. 41. BoNANNi, Recr. Tt.Jig. 12. i3. GuALT. Test. tab. 6'5.,fig. F. ? Dargenv. Conch. pi. Z. fig. 0. {inahi) Favanne, Conch. pi. "b.fg. O. Knorr, Vergn. toni.Z. tab. 20. ^fig. 1. Chemn. Conch. tom. 5. tub. \Zo. Jlg 178:1 à 1785. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 46. n". \<). Colan<;-verd.llre ; son bord droit est mince, et il piésento deux angles obscurs qui correspondent aux deux carènes do l'extéileur. La columellc est très-épnisse , nacrée; elle pré- scnie ;i l'extérieur une large siirfare aplatie, qui se prolonge ù la base en une petite oreillette ca- nabculée. La colorai inn do celle espèce paroit neu varia- Lie j elle est d'un blauc -grisâtre , et' ornée do T L R rr.Tr^rurcs , ou de ponc tualicns brunes ou vor- Ollo espère vit dan< l'Oi éan des Grandes- Indes ; elle a 40 millim. de diamètre. 18. Turbo de Nlcobar. Turbo nicobjricus- T. testa subglobosà , imperforatâ , crassiusrulJ, gUibrâ , albidi , maculis linei.- inse au sommet , < st composée de cirq à six lour.'î ('troils, peu convexes, à suture simple et super- ficielle ; ils sont lis^es, et le dernier, très-convexe dans toutes se« parties , se termine par une oiiver- luie arrondie assez épais-e et d'une très - belle nai-re d'un jaune - orangé a l'intérieur; le bord dnii est simple, épaissi à l'intérieur. La colu- melle est courte, très -convexe, et garnie à ia parue supérieure d'une petite callosité étroite , longitudinale, qui rappelle celles de certaines Na- lices : cette columelle est d'un jaune doré comme ie reste de l'ouverture. La coloration extérieure est assez variable ; elle consiste principalement en lin réseau très-fin de linéoles roses, diverse- ment enlre-croisées , et qui , étant plus multipliées dans certaines places, produisent des taches nua- geuses plus ou nT'iiis étendues. Outre le réseau , on voit quelques linéoles Iransverscs formées de petites ponctuations d'un rouge liès-foucé; ces linéoles sont plus ou moins multipliées , selon le» individus. Lorsque l'on vient à déjioiiiller retie coquille, on la trouve formée d'une nacre des pliu brillantes d'un jaune-orangé plus ou moins foncéi , avec les n flets de l'opale. La beauté de cette uai re fait rechercher cette coquille non-seulement des collectionneurs, mais encore des personnes qui s'en servent comme d'objet de luxe et d'ornement. Cette espèce reste toujours d'un volume mé- diocre. Les grands individus ont 20 niiiliiD. de diamètre. Klle provient de l'Océan indien, il principalement des îles Kicobar. TURBO LUNARIS. C'est ainsi que Klein ( Tcnt. o.itrac pag. 55 ) nomnie un genre dans li-qu 1 il Uil entrer trois espèces de (.^clostomes. Ce geine n'est point ad- missible. TURRICULA. Klein ( '/'(/;/. ostnic. pag. 74 ) place indulmc- T U R tement dans ce pjenre toutes les coquilles alon^^es et subultM'S, principalement des genresTiiirilelle, Cénte , Vis , etc. : aussi il n'a point été adopté. TURRICULACÉS. Tuniculacea. W. de Blainville, dans son Traité de Bliilaco- Ingie , a proiiosi' celte famille pour le i;enreTni'- riliie lui seul. C.eite famille est la dernière des (^'>plialopodes , et elle a le désavanta-e d'isoler de tous ses rapports naturels le genre (pi'elle con- lient : elle esi en elî'et éloismée de la iamille des Ammonées, d'où le a;eiue Turrilite n'auroit ja- mais dû sortir. Le système de M. de Blainville, pour ce ipii a rapport aux Ci'plialopodes , ayant l'tc lait d'après la forme des cocjui!les, il a dû en résulter une foule d'erreurs et de laux rapports , teU que ceux que nous signalons ici. /^oje^Tun- KII rTE. TURRICULE. Turncula. (reare iiiadm ssible proposé par M. SLhumarher dauà son Essai d'une mélliode de Conch) lirilogie. O sieure est étaMi pour le Murex iai'ariiis de T U R ïC'OD 1. 1 n n é . l'vyez Pl.F.URoTOME n'est au;re chose qu'un Pieurotoiue. TURRILITE. Turnlites. Dans un mémoiie inséré dans te ([uaranle iieii- viéuie volume du Journal de Physique, lyyO, Montfort u, pour la première fois, proposé lo ji;enre Turrilite, l'un des meilleurs que l'on doive a cet auteur. Lamarck l'adopta le premier dans le Système des Animaux sans vertèbres ; et , depuis ce moment , il lui admis dans toutes les métliodes. i.es coquilles de ce i;enie» connues à l'étal lossile seulement , ne pouvoient laisser le moindre dou'e sur leurs rapports avec les Ammonites; leursiruc- ture, semblable à celle des coquilles de ce genre, ni» permetloit pas que dans une métliode natu- relle elles fussent placées ailleurs que dansleiir voi- sinage. Laniaick , dans la Philosophie zoologi- que, plaça les Tiinililes dans la Iamille des Ani- uionécs , ce que tous les auteurs iruiièrenl ; il laul fil excepter cependant Montfort et M. de lilam- \'i'le, qui conçurent leur arranj^emeni sur un plan dMîérent cjue les aulres zoolo{>;is!es : ils ne virent dans les Céphalopodes qu'une seule série qu'ils él.iblireut d'après la forme des coquilles et non d'après leur structure. C'est ainsi <[ue les familles Ifs plu5 naturelles furent détruites et remplacées par d'autres qui sont loin d'être les équivalens ; on le concevra facilement si l'on fait attention i|iie dans cette manière de voir on a réuni toutes les coquilles discoïdes, quelle que soit la foruie do leurs cloisons , toutes celles qui sont troclii- forines ou lurriculées , ou droites , ou seu'ieinent arquées : c'est ainsi que dans une même Iamille o;it été rassemblé,;!; des coquilles sijihonirèie. , a cljisons iiuiples el a cloisoui découpées: d'autres sans siphons et microscopiques. Cette confusion, (|ui ne se voit que dans un petit nombre de mé- thodes , comme nous l'avons dit , ne se mimliera plus probablemenl depuis que ftliNJ. de Ilaan et; D'Orbi^ny ont opéré des changemens si utilci dans l'arrangejoent des Céphalopodes. Les Turn- lites sont des coc[uilles lurriculées, alonj^ées, tou- jours tournées à ji,auche , d'une structure sembla- ble à celle des Auiuioiiiles : ce sont donc des Ammonites à spire veriicale, comme les Baculites sont des Ammoniies droiies; les cloisons nom- breuse» et rapprochées sont percées d'un siphon qui doit être marginal el non central , ainsi que l'indique Monlforl. Comme celle partie n^ poirU encore été obseivée dans ce genre, on doit pré- l'érablemcnl la supposer marginale et dorsale , puisque telle e.st sa position dans tous les autres f^enres de la famille des Ammonées. Voici les caractères de ce genre : CAHACTEHES GÉNÉRIQUES. Coquille spirale , luiriculée, multiloculaire , à .tours coniigus el tous appircns; parois ariiculées lîar des sutures sinueuses; cloisons transverses, lobées et découpées dans leur contour, et percées par \\n siphon marginal et dorsal ; ouverture ar- rondie, garnie d'un bourrelet marginal. A l'espèce la plus ar.cienuement connue, M.Bron- gniart , dans la Géologie des ent'itons de Pans , on joignit une seconde parfailement disiincte, :i lac|uelle M. S' werby, dans le Minerai conchology , ajriula irois autres espèces d'Anirleterre : de siuie lulenant couir dcTurrililes. inq espeii Turrilite costulée. Turrilites costatus. Lamk. T. iestJ turritâ , elongatâ ; anfractihus coii- t'e.Tis , sinistmrsùrn spiralihus , longitudinalilt^ costatis ; costis roLundatis , suhdistnntihiis , à margine su/unorc irrfrà médium usqnè pergenti- bus , uijtrnè iubeicu/atis ; tiiberculis rotundutis , m ui'tiinri arifniciu biseriatts , in sujjenorihu- unisenalis. BoURGUET, Pét'if. Itih. 'ài.fig. :i3i. Mo.NTF. Journ. de Fhys. it d'Hist. ruit. 171)1)- rag. 143. De Rcissr, Bujf. de Sonn. tom. 5. pag. 02. IMoNTF. Conch. Sysi. toni. i . pag. iiîi. ■ Sovv. Miner, conchol. tab. 3b. ' ' BaoNG. Gcol. des enf. de Pans, pi. y.Jig. 4. I'arki.vs , 0/g-. rem. tom.?). tab. lO.^fig. 12. L.^^3K. Artim. sans vert. tom. 7. pag. {i4tl. Tnrrilttes costatus. De Haa.n , Monogr. arum, cl goniat. pag. yfi. 7;". i . NoK. Di'script. des Coq. çaract. des terrains . pag. 1^4-- /'/• 0- /^- 4- 1 100 T L R Le peiil nombre d'espèces qui sont connues dans ce f;enie permet de les disiinguer fucileinenl. Il y a des individus de celle espère (jui , s'ils t'ioient entiers , auroient sept à luiil pouces de lon- t;ueur , et seroient composés de quatorze à quinze K.urs : on peut croire qu'ils éloient ainsi , non parce qu'on en a vu d'entiers, maii parce qu'il est facile, à l'aide de plusieurs individus, d'c-n composer un seul. Il est rare de trouver des tron- çons qui aient plus de trois ou ([ualre tours bien conservas : les tours sont convexes, arrondis, si'parés par une sulure simple et profonde. Des i oies longitudinales , au nombre de vini;t à vinj;!- deux, se voient à chacun d'eu.x ; elles naissent de la suture: peu saillanies d'abord, elles descen- lient obliquement eu s'augmenlant , et se teimi- iieiit brusquement au milieu du lour. Au-dessous d'elles, et après un petit intervalle lisse , se voit un rang de tubercules arrondis, et sur le dernier lour il y en a un second rann; de plus petits au- dessus du premier. Sur quelques individus , ou re- marque que les cloisons éloient nombreuses et profondément découpées sur les bords. 1, a dernière lo^e, qui est fort grande, occupe ordiuairemenj plus du dernier tour de spire : il devoit contenir très- probablement la plus grande partie de l'a- nimal. Dans la craie lufau des environs de Rouen et d'Angleterre, on trouve fréquemment des frag- ineiis de cette coquille; dans d'aulrcs lieux oii existe la a)ême craie, elle est remplacée par d'au- tres espèces du même genre. TURRITE. Turritcs. ÏM. deTIaan a donné ce nom au goure Turrilite, quoique cette dernière dénomination soit depuis long-leinps consacrée. Ce cliangeuieiit ne pou voit ôiie adopté. A'o/e.î TuaninTE. TURRITELLE. TunUclla. Les Turrilelles faisoient autrefois partie du genre Turbo de Linné ; elles eu furent distinguées pjr Lamarck , qui lit pour elles un genre qu'il proposa dans son Système dt-s Aniniau.c sans rcr- lèhies ( 1801 ). Il le plaça à cette épotiue, d'une manière peu naturelle, enire les Maillots et les Janilunes, genres avec lesquels il est inconlesia- ble que les 'l'urrilclles n'ont aucun rapport. La- ui.iick le sentit bien lui-même; car, plus t.ird , dans sa Philosophie zoologiquc , il le luit ilans la Ijmille des 'i'urbinacés , entre les Scalaires et les Vermeis, ce qui étoit beaucoup plus convenable. Dans V Extrait dii Cours, ce savant inodilia sa sc- >:oiule opinion en établissant la famille inutile des Scalaires aux dépens de celle des Turbinacés , dans laquelle le génie Turriiellc fut placé le premier. Ce changement ne fut pas le dernier que Lamarck fit subir à ce genre , c.ir il se voit le Jeruier de la latuillc des 'i'urbinacés dans son dcr- T U R nier ouvrage. Dans le Règne animal, M. Cuvicr lit des Turrilelles un des nombreux sous-genres des Turbos , et il adopta de préférence le second dis arrangemens de Lamarck , c'est-à-dire qu'il les rangea entre les Scalaires et les Vermets. M. de l'emssac u'imila pas cet exemple, et , portant la confusion dans loule celle famille des Peclici- brnncbes trochoides de M. (aivier, il iransporla les Turritelles entre les l'aludmes , les Vermeis, les Valvées et les .N'aiices, comme si le hasard seul eût décidé du choix. Nous avoiii vu, à l'article Turbines, que l'opi- nion de M. Lalreille n'éloit guère plus admissible que celle de iM. de Ferussac , dont elle se rap- |)ioclie sous quelques rapports. Si l'on conçoit , en ellèt , quelle liaison peut exister entre les Tur- rilelles et les Turbos , d'une part , il esi plus dif- ficile de deviner celle avec les Anipullaires et les Jantliines, d'une autre. M. de lilainvil.e, dans son Traité de Malacologie , a , comme M. Cuvicr , adopté les rapports naturels Indiqués dans le prin- ci|>e par Lamank. Les Turrilelles sont des co- quilles alongées, élroiles, pointues, formées d'un grand nombre de tours de spire; le dernier se Urmine à la base par une ouverture eiiiière, sub- qiiadraiigulaire ou arrondie , à bord droit, mince, tranchant cl sinueux : cette ouverture , pendant la vie de l'animid , est close par un operculo corné, mullispiré , très - semblable à celui de» Turbos ou des Troques. Adanson donne, dans son ouvrage sur les co- quilles du Sénégal , la description de deux espèces de Turrilelles dont il u'a pas examiné les ani- maux , et qu'il rapproche des Cérites , tout en faisant observer qu'elles n'appartiennent pas à ce genre. L'une de ces deux espèces, le Mésal , a beaucoup de rapports avec les coipiilles du genre l'i oto de M. Defrance ( voyez Pnoro ) , genre qui semble établir un passage entre les Turriiellei et les Vis. Les caracures du genre Turrilelle peu- vent être exprimés de la manière suivante : Coquille lurriculée, non nacrée; ouverMre ar- rondie, euiière, ayant les bords désunis supérieu- rement; bord droit, mince, sinueux ; un opercule corné. Animal incomplètement connu, d'après une (igure de Dargenville. Le genre Turrilelle est peu nombreux en espèces vivantes : nous en complon» dix-huil , et au moins le double de fossiles appar- Iciianl aux icrraiiis tertiaires seuicmeiil. I. TuiuurïLi.E doublc-carènc. Tiirnlcl/a du- plicata. T. t estii turrità , cnissii , pnndcrusj, tninsi'rrsè sulcatà et cariuatj , alhido-J'iiU'â , apice rtij'fs- ccnte ; anjractilnis convcris , cannatis , niedm carinis diiubiis cminentioribus. T U R Turbo duplicatas. Li x. Gmel./\7jJ-. jGoj. «". -g. BoNANNi, Recr. a.fig. 114. GuALT. Test. tab. 'i'à.ftg. C. Seba, Mus. toin. 3. tab. oG.^fig. 7. 8. Martini, Conch. toin. 4. tab i5l.J^ig. 1414. TunUtlla duplicata. ExcrcL. pi. ù,\i^.fig. 1. u. b. : I.AMK. Aniin. sans l'ert. totn. 7. ;7(/^. 5(ii. (jraude coquille alongee , luniculée, foi-uic'K d'un f;rand nombre de toui-s légcrecnenl convexes , dout les premiers sont sillonnés fortement en travers dans toute leur étendue, tandis que les suivans u'ufl'rent , dans le milieu , que deux eurènes saillantes et assez rapprochées , dont l'in- iérieure est ordinairement plus saillante que l'autre. Le dernier tour est court, et il présente, vers la base, uue troisième carène semblable aux deux premières, et qui, dans les tours précédens, i->; exaclement cachée par U suture. L'ouverture e^t ovale-obronde , blanche eu dedans j sou bord droit, lortenient sinueux dans sa partie externe, tonne une saillie assez large à la base, avaut de se joindre à la columelle : celle-ci est fortement lur.liie, peu épaisse, et fort courte; elle est re- viiliie d'un bord yauclie étalé mince , bianc et bnllunl. C^ette coquille est d'une couleur d'un fauve pâle au sommet, et d'u'i blanc-jauuitre dans le reste de sou étendue. On la trouve dans les uiers de l'Inde, où elle paroît assez commune. Kile est lougue de l5 a 14 centim. 2. TunniTELLE tarière. Turritella terebra. T. testa elongato- turrità , transpersé sulcatâ , fuL'o-nifescente aut rubente y aiifractihus con- l'ejcis , subriu/nemsissiniiSf sulcatis j suivis subœ- Lu ilibus ; spirâ apice acuta. Turbo terebra. Lin. Gmel. pag. 0608. W^. 81. LisTEa , Conch. tab. 'a^o. J'ig. 54- BoNNANi, Recr. 'h. fig. Il 5. GuALT. Test. tab. 58./'^. A. D-\RGENv. Conch.pl. ix.J^ig.D-jC Zooniarph. FAVAfiNE, Conch. pl. 39. fig. E,®et pl. 71. f'g- P- Adans. Sénég. tab. 10. Ji^. 6. (le Ligar). Seba, Mus. toni.7). tab. 56. J/g. 12. 18. ^5. 7,2. 40. K-Nona , l'ergn. toin. i. tab. Z.Jîg. 6. .Martini, Conch. toni. 4. tab. i5i. fig. i.|i5. J416. Turritella terebra. Encycl.^/. ^i,Cj.Jig. 5. a. b. Lank, Anun. s. rerl, tom. 7. pag. 56. n''. 2. 1 L' R I .or Che.mn. Conch. tom. y. tab. \Çif).J'ig. l3i)i. Grande et belle espèce de Turritelle alongée , subulée, très-pointue au sommet; ses tours , très- nombreux , sont convexes, à suture simple et subcanaliculée : sur chaque tours on conipte cinq a six sillons égaux, très-réguliers , suiUans, entre lesquels on voit , à l'aide d'une loupe , quelques stries iransverses très-liues , qui se multiplient, surtout sur les derniers tours. L'ouverlure est arrondie , petite , brunâtre eu dedans. Son bord droit , très-mince , est plissé dans sa longueur; il est oidiquement sinueux , et il se prolonge à peine à la base avant de se joindre à la columelle. Celle-ci est courte, très-mince, fortement tordue sur elle-même j le bord gauche, (pii l'accompagne, est fort étroit et liès-mince. La couleur de cette coquille est uniforme; elle est d'un brun-roux plus ou moins foncé, quelquefois grisâtre. Cette coquille, assez commune, est rarement bieu conservée; le sommet de sa spiie est telle- ment atténué, qu'il est extrêmement rare de le voir dans son intégrité. Elle se trouve dans l'Océan indien et dans les mers d'Afrique. Les grands individnis ont j5 ceutim. de longueur. 5. TuBRiTELLE imbriquée. Turritella imbricata. T. testa iurntà , tran.ersè sulcatâ , e.r albo ruju elj'usco mamiorata; anjiaclibus planulatis , siirsum decUvibus f subiinbricatis j spirâ apne peraculâ. Turbo inibricaius. Lin. Gmel. pag. 3tjo(i. n^. 76. BoNNANi, Recr. Z.J/g. 1 17. GuALT. Test. tab. l^.fig. E. Seba , Mus. tom. 5. tab. 'JÔ.Jig. 26". 5i . 35. 04, Knorr, p'eign. tom. 6. tab. 25.Jig. 2. Martini , (7o«M./om. 4. tab. i52.Jîg. 142a. Lamk. Jnim. sans leri. tom. 7. pag. 071. n". 3. Coquille alongée , suLulée , irès-poinli elle est com posée ée d'un très- i;rand 1 b;e de tours peu convexes, à suture simple et superlicielle : ces tours, à leur pariie supérieure, forment un bourrelet obtus, plus ou moins large, selon les individus, 'itiute la surface extérieure est sillonnée en travers , et entre les sillons, et ipielquefois sur les sillons eux-mêmes, se mon- trent des stries très-fines et fort régulières. A la base du dernier tour , les sillons sont plus gros et plus profonds, au nombre de (rois ou quatre, et les stries, qui les suivent, sont obsolètes. L.i coloration de celle espèce consiste ordinairement en flanimules brunâtres , longitudinales, plus ou moins larges , souvcrit confondues en lâches assez grandes sur un fond blauc. Quelqnelois ce? taches brunes se multiplient au point d'envahir presque toute la coquille, et de ne la;s;cr apevcs- 1102 T L R voir que quelques (Lmmules blanches. Il arrive parfois que les silloos sont ornés de très- petites tacbes brunes , alieruaai avec d'autres qui soui JjlaucLes. {".etiecnquille, assez commune, vient de l'Océan des Antilles. Elle a 93 millim. de lonjjueur. 4. TuRiuTELLE biccrclée. Turritell^i hicin- gu/atâ. T. testa tunità) transvcisïm tcnuissimè striatâ , alho iii/h et /iisco niannoralâ ; anfiactibus con- l'e.tis , doKO bicingulatis. Seba , Mus- tom. 3. tab. 56. J'ig. 3o. "îq. 38. An Turbo variegatus ? Li.n'. Gmei,. pag. 3(Jo8. n-. 82. An Martini , Conch. tom. 4. tab. 132. ./'S- '4^5? Lask. Arum, sans icii. tom. 7. pag. 58. II". 8. Coquille tort reconnoissable parmi ses coUjii;- nères j elle est aloogue , subulûe, furmt'e d'un j^r.ind nombre de tours étroits, très-c^)uvL■^es, ;i suture simple et profonde: sur le milieu de tliaque tour se trouvent deux grosse côici décur- runles , Iransverses , convexes, rapprochées, 'l'oule la surface extérieure est cliai>|,ée de liuts slriestransver.-esjirès-réguliôres, for! rapprochées, 1! qui se conlinuenl à la buse du "dernier tour, l/ouverture est petite, arrondie, à bords Ires- iniuces ; celui du côté droit est peu sinueux. La coluuK'Ue, irès-étroite , est iprdue sur elle- iiiome. La coloration de celle coquille est peu varia- l.-le; elle est marl)rée de blanc, de rongeai re et de fauve. Quoiqu'asiez abondaipoient répandue dans les colltclions, ou ignore sa patrie, lille est lon- i:,ue de 65 uiilliai. 5. TuRiUTEl.LE exolèle. TurriteUa exolata. T. testa turritâ, loevigata, albidâ; anjractihus incdio concavis , supeniè tnjemèque tumidi.i, clatioribiis , oblusis. Turùu L'xoletiis. Lix. Guix. pag. 3607. rt". 80. lioNASM, Revr. It-fig. ii3. Lister , Conch. tab. 691 . Jig- 58. Darge.nv. Conch. pi. i\.Jig.('.. !• AVASNE , Conch. pi. 39. fig. D. Wautim, Conch. tom. 4. tab. i52. fig i4-4- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 58. /('. 10. (^elle-ci a de l'analoj^ie avec la précédente, tuais on la (!isiiiij;iie trc> iacilemenl en ce qu'elle n'a jamais de stries Iransverses. lille est lrt's-aloiij;ée j bc-s liiurs soal uooibreux, concaves dans le milieu, Kriidés a leur partie supérieure et inférieure; l.i tuiure '.'il supcrlii-'illc, et dislint;ue a peine les T U II tours les uns des autres. Le dernier tour est aplati en dessous, tout-a-fait lissedececôté. L'ouverture qui le termine est arrondie, subquadrau^ulairé ; les bords en sont très-minces, tranrhans, et le bord droit est très-fortement sinueux dans le milieu de sa largeur. Cette coquille est peu variable dans ses cou- leurs; elle est tantôt blanche avec quelques llain- niules lonj^iiudinales , brunâtres, et tantôt d'un brun très-clair , sans aucune tache. * Cette espèce, assez rare, vieni des m ers de Guinée. Elle est louj^ue de 69 millim. 6. Tdrkitelle térébrale. Turrilella tercbralis. T. testa elongato-turrità f tninsi'crsïm striatâ ; itnis confertis , ceifua/ibus i anj'ractibus nu-dm couve xis, base apicequc dcpie.isis ; suturis injhi murgmatis. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. Di}- n". I. Ba<.tero I' , Mém. géol. sur les envirvns ds de Bordeau.T , Mém. de lu Soc. d'hist. nalur. de Pans, tom. 1. pag. 28. «". \. pi. 1. fig. 14. Grande et belle espèce de Turri telle fossile, irès-cortimune , très-ali)n};éecl t^énéralemeni plus larj;e à la l)ase que ne le sont la plupart des es|it-ces. Elle est corii|>o<ée.d'un f;rand nombre de louis convexes , finement striés eu lr.ivers; les stries sduI plus profondes sur les preniicrt tenus que sur les derniers , oii il arrive qm-hpie- fois qu'elles disparoissent complètement. L'ou- verture est ovale-iibronde, uu peu plus haute que lar;;e ; ses bords sont très-minces , le bord droit iurtout est très-lranchant ; il l'orme une sinuosité oblique et très-profonde , et se prt>loiif;c eu i.n bec assiz étrnit avant de se joindre.! la coliimelle. Celle-ci est fort mince, arrondie, lorrltic et {iarine à aa pailie supérieure d'un bord j^aui hc étalé, léf^èrement calleux , et plus ou moins lar^e , sel );i les individus. Celle coquille, fort commune dans les terrains tertiaires des environs de Bordeaux , se rencoiiire aussi dans les Ldunsde laTour-iine. LcNj^rands in- dividus ont i5 ceulimèlres et demi de longueur. 7. TuRuiTELLE rolifèie TurriteUa rotifira. T. testdJiurrUà , carinis ma.virnis dtstantibus rotiformibus cmctâ; artj'ractihus planuUitrs , margirie superiore caririu marim i rotijormi iristnictts , medio carinis duubus niuiiiitis y un- Jnictuum supertoruin canins mvdianis scnsint mujuribus. L\MK, Anim. sans icrl. tom. 7. piig. lity n". 2. Coijuille fort sinj;ulière que l'on ne conn>.it CDCorc qu'à l'état fos.'.ilc. Ses tnuis, 110 ..beux et assez é.ii'oilt, ollrcnl ordiuaireineul deux sillont iraiisvcise» , cl à leur partie supérieure iiie T Y L carrnc ti •" s-?ail!.!r:ie , rn'ifi.inip et (■.l'S - aiiiiie : re'te (aiène borde la suHive. L'ouvei rnre esl ar- rondie; son bord droit, mince el (rambanl, est fonenient arqnt' : on peut en jngei' par les stries d'arn-oissement , qui indiquent celle forme lors- que cetie nuverlnre a les bords brisés. La colii- nielie esi très- mince, tordue, et c;arnie supërieu- rerrient d'nn bord candie très-étroit. I. a base du dernier tnur est convexe, lisse, el elle est cir- conscrite par un troisième sillon , qui ne s'aper- çoit pas sur les tours précédens, parce qu'il esl caché par les sutures. C.Pite espèce fut Irousrée d'abord aux environs de i\l ntpellier par Brno:uière ; depuis , elle a été trouvée aux environs de Paris dans les salles marins du S'issonais, où elle paroit fort rare. Eile est longue de 5o à 60 millim. TYLODINE. Tylodina. Genre encore incertain proposé iiar M. Rafi- nesque dans le tome 89 du Journal de Physique , pour un Mollusque j^astéropode très-voism des Ombrelles , comme l'a fort bien senti I\l. de T Y P lîlunv Ombr, e, ei qui pcut-éire a éie' e'tabli nu une e encore jeune. TYMPAxXOTONE. TympanoUmos. Klein est le ciéaleiii- de ce ^cnre, (jiii a éié adoplé ])ar M. Srbun.aclier. ]1 esf ccn'posé d.c quelques <-c(;uilles lurri. ulées qui vivent dans les eaux .saumâtres ou dans les eaux douces : les t.nes sont de véritables Mélanies, les aulres éloient comprises par Lamarck dans son t;enre Pyrène , et les dernières enfin appartiennent au j^enre Ccrite. Ce genre T^-miianotome ne peut donc être adoplé, quand même on le réduiroit à un seul type des coquilles que nous venons de meulionner. TVPHIS. Typhis. Genre aue Monifort a pro[icsé daiiç la Con- chyliologie systématique ( tnin. 2 ) pour quel- ques coquilles que l'on ne peut raisonnablement distraire des Rochers. Ce sont les Mun\r iu/>iftr et fitulosus, qui servent de type à ce uenrej'ils ne dillcrent des aulres espècesdu genre Rocher i\m'. par IViiveriiire tubuleuse dom le bord tiroil est percé. Voyez Rocher. U L ï u LTIME. Genre proposé par Monlfort dans le lom. 2 de sa Conchyliologie systématique , pour une espèce d'Oi'ule qui ne diiïèie des autic-s espèces que par une cote transverse sur le milieu du di)s. l''oncl(' sur un caractère de si peu de valeur, ce geiire ne pou voit être adopté, et il ne l'a pas été. y oyez OVLIE. UMBILICUS MARINUS. Les anciens conchyliologues donnoient ce nom aux Opercules calcaires, surtout à ceux du j^enre Turbo. Foyei Opercule. U N ABR AN CH ES. Vnabmnchia . M. Latrtille, dans ses Familles naturelles du Règne animal , a donné ce nom à une l'aniille dans laquelle il fait entrer le seul genre l'Ieuro- biauche; la };rande analogie qui existe entre les Pleurobranclies et les Pleurobranchidies, quoi(|ue dans tous deux il n'existe pas de coquille rudi- luentaire, doit empêcLer qu'on les sépare, et par conséquent la famille des Unahranclies ne [jcut être admise. P'oyez Pleorobranche. UNCITE. Vncites. Genre établi par M. Uefrance , dans le Diction- nain des Sciences naturelles , pour une coquille ton smjfulière, il est vrai, mais qui oflVe cepen- dant tous les caractères londamentaux du ^enre 'l'érébratiile tel que nous le concevons. M. Sclilo- tlieim , dans son Petrefactenkunde, a lig,uré cette coquille et il l'a laissée dans le {^enre Térébratule. It ons parlag;eons à cet éj^ard l'opinion du savant allemand, ^cy-e^ Tébébratuie. UNGUIS. La ressemblance qu'ont certains opercules cor- nés avec des enjôles d'animaux leur a vidu clicz k's anciens auteurs le nom d'Unguis; ils uommoieiil l- nguis odoralus ceux de ces opercides qui ré- pandent une odeur aromatique i>ar la couibusiion. UNI CONQUES. Vniconchœ. M. Lalreille, dans ses Familles naturelles du Hégne animal, a partagé en deux sections st)n uidre de» Cornhilères à manteau lubuleux. Soin le nom d'Uniconcpics il a compris tous ceux qui •.e l'orraenl une C(i(j;nlU'«simiile non conienue dam i;ii lube ou df'pourvue dv piècci actessoiicj. Comme les Mollusques pourvns de tube ou de pièces accessoires font une petite exception à iniu les autres, nous pensons qu'une division fonda- mentale ne peut ûlre établie sur ces caraclèieji. Voyez Moi.LUSQVEs. UNIODIÉS. Dans sa Monographie des coquilles de l'Ohin , M. Rafinesque a établi cette famille pour y ranger un grand nombie de genres et de sous- genrt-s , tous établis aux dépens des IMuletles. Ces {i,enres et sous-genres , fondés sur des caractères de peu de valeur, sont inadmissibles; on ne peut donc admettre la famille qui les réunit. On verra à l'ar- ticle Mui.ETTE pour quels motifs nous rejetons ees divisions faites dans un genre ualurej. UNIQUE. Ce mot est em|iIoyé dans le commerce des co- quilles pour désigner celles qui sont tournées à i'iiiverse des autres, c'esl-idire (pu sont séneslrts ;iu lieu d'être dexircs. T'oyez Coquille. UNI VALVES. Toutes les coquilles appartenant aux Mollusques céplialés et formés d'une seule pièce tcsian'e se nomment coqudics univalves. l'oyez Co.vlhv- 1.10L..GIK et Co(,>iiiLi.F.. URCEUS. Genre établi par Klein d.ms son Tentamen mc- thod. oslrac. {pag. 4(JJ, et dans lequel il place, selon son liabilude, et eu queU|ue sorte prises au liusard, des coquilles fort diU'érenles , telles que des .^gatliincs, des Buccios, des Cassidaires, des l'.yiul.s.ctc. , UROBRANC;iIES. Urohranchia. Celte famille est la première de l'ordre des Nu- dibranclic», dans le système de M. Laireillc {Fa- milles naturelles du Règne animal , pag. \'j7>)\ elle est coui|>osée des genres (^arinairo, Uuris, l'olycère et Ondiidiore. Celle famille n'est point naturelle; les Carinaircs n'ont évidcmuieul aucun ra|>port avec les Uoris , tandis cjue celles-ci ont avec les l'olycèrcs et les Oncbidiores de» analo- gies incoiile'slablcs. Telle qu'elle est, la laïuillc lies Urjbrauclies ne peut eue t lucrvéï. U ^ I UTRICULE. Vtnculus. Genre que propose M. Scliumacliei- , dans son Essai d'une méthode de Conchyliologie , pour < eax des Cônes qui ont le tesl mince et c^ lindraci;. Monlfort avoit depuis lono;-iemps établi ce uièMiie genre sous le nom de Rollus, de sorte que quand môme on adopleroit ce mauvais genre , on devroit jiréférer celui de Munll'urt, à cause de l'anlé:rio- rilé. Dans l'un et l'autre auteur le Conits geogra- phits sert de 13'pe au genre. P'oje^ Cô.ve. UVIGÉRINE. U^igerina. Sius ce nom , M. d'Orbigny a proposé un petit genre de coquilles nyicroscopùjues mulliloculaires, qui lait partie de la famille des Hélicostègues. Les co(|uilies de ce s^enre sont voisines, parleurs rap- ports, des Hulimiiies; mais elle» le sont moins des Cl.ivulines [voy. Bulimine et Clavuline), genres entre lesquels se trouve celui qui nous occupe. Le fçenre Clavuline est composé de coquilles qui commencent par des loi|,es alternantes sur trois axes, et qui se terminent par un empilement de loties simples; elles ne peuvent donc ètié regar- dées comme des coquilles spirales telles que celles du genre Uvigérine et des suivans de la famille lies iléiicoslègues. Le genre Uvigériue est forriïé de coquilles spirales, alongées , droites, dont les loges bubgloLuleuses soûl ordinairement au nom- Jne de trois pour chaque tour. La dernière de ces loges se termine consiammeot par un prolonge- luent simple, droit, faisant l'axe de la dernière loge, et portant à son extrémité une petite ouver- ture arrondie et simple. [>e»caractères donnés à fe genre par son auteur sont Its suivans : F s GENERIQUES .ilon-;ée, continue a tous les IJ V I IlOJ âges; loges lrcs-i;!obuleuses ; ouverture cenlraie, terminale, au bout d'uu prolongement de la der- nière loge. Des tjuatre espèces citées par M. d'Orljigny, trots lurent connues de Xoldani , qui les mit au nombre de ses coquilles polymorphes. Il y en a de vivantes et de fo.ssiles, mais aucune jusqu'à pré- sent u'a été trouvée aux environs de Paris. Uv'I'.Értne pygmée. U^>igerin(i pygmea, D'OtiB. V. testa o^'ato-ohlongâ , exlremitatibus alte- nuatà; spirà acutà; anfiuctibus convexis; luculis tribus, longittidinaliter sulcato-plicatis j ultiniâ loculà lœnigatâ, anticè attenuatâ ; opertarj ro- tuiidà , simpUci. SoLDA^'l, Test, tnicrosc. tum. 2. pag. 115. tiib. i3o. fig. ss. tt. D'Oris. Tabl. mêth. des Céphal. Anii. des Scicnc. naiur. tom, 7. pag. 2G9. pi. 12. ftg. tj. 9. Ibid. Modèl. de Céphal. 5'. /.-Va Jf^. 67. Coquille extrêmement petite, oblongue, atté- nuée à ses deux extrémités ; ses tours de spire sont obscurs, au nombre de quatre : chacun d'eux est formé de trois à quatre loges convexes , assez uettenienl séparées, et profondément pbssées dan« leur longueur. L'avant-dernière loge est lisse au sommet; la dernière l'est eiilicrsment. Elle e^t grande , globuleuse , trcs-convexe; sou jxe se pro- longe anténeureiiienl en un petit appeiulice co- nique, percé à son sommet d'une Irespelite ou- verture arrondie. Celle petite coquille se trouve fossile aux en- virons de Sienne ; elle n'a pas uu niillimèlre do yat. des P-^!S. Tjme H. V A C V ACIIE ou RHINOCEROS. Noms sous lesquels les anciens cdncbj'liolo- gues ddsij^noient plusieurs coquilles , mais piin- cipalement le Tiiton lotonurn et la Turbinclla rhinocéros. Voyez Tiuto.n el Turbin elle. VAGAL. Adanson {^Voyageait Sénrg. pi. \-j.fig. 19) nomme ainsi une coquille du genre Telline, Tel- lina stngosa Lamk. , qui est l'analogue vivante de la Tellina zortaria l'ossile de Bordeaux et de Dax. VAGIN A. Mt'^f;erle a (^labli ce genre pour une des sections des Solens. Il y rassemble celles des espèces qui, comme le Solen vugina , sont droites. Il est cer- tain que ce caractère est de trop peu de valeur pour luire un bon genre. Celui-ci, du reste, n'a pas été adopté. Voyez Solen. VAGINELLE. Vaginella. Daudin proposa le genre Va^inelie pour une peiiie coquille fossile que l'on trouve communé- ment aux environs de Bordeaux, (le genre fut adoplé par plusieurs zoologistes, ([uoiqu'il soit inutile, puisque la coquille dont il est question appartient au genre (lléodore {voyez ce mot), comme nous l'avons fait voir le premier: ce qui a été adopté depuis. VAGINULE. Vaginula. ^ Tout porte à croire que le genre Vaginule , que M. de Kerussac a établi dans la famille des l,i- niaressurun animal du Brésil, fait double emploi, •oit des Oiicliidies, soit des Véronicelles. H est assez dilTicile de le décider quant au premier de tes genres (j'ojez ONCHiniE), à cause de l'incer- titude qui l'entoure encore. Vo a également VÉllONICELLi:. VAGINULINE. Vaginul.na. Noua avons réuni les deux genres Vagiiiuline et Mar^iniiline de M. d'Orbigny, pan e ((n'en cllet ils ont les mêmes caractères, comme iiuus l'avons dit à l'ailicle Maroinoline, auquel nous ren- voyons. VALLON lE. Vallonia. Genre établi par Risso, dans ion Histoire na- turelle de Nice, mais inutilement, puiscjue c'est uue Valvéc qui lui icrt de type, fujin V'Ai.vii. VALVE. r«-w. Le lest des Mollusques concliylifcres est formé de deux parties diversement jointes auxcjuelles on a donné le nom de valves : ces valves ont dei accidens divers qui ont été indiqués à l'article Conchyliologie. VALVÉE. Vahata. C'est à Geoliroy, l'auteur du premier Traité snr les coquilles terrestres et lluviatiles des environ* de Paris, que l'on dut la découverte de la Valvée, qu'il nomma Nérite porte-plumet. Celte coquille lievint, quelques années après, le type d'un genra Valvée que Millier institua dans sun Traité det Vers. Ce génie fut oublié par Brugnière, ainsi que par M. Cuvier et Lamarc k, quinele mentionnèrent pas dans leurs premiers lra^ Dr irnand , dans son Traité des Coquilles de France, et M. d« Roissy, dans le Bi//fun de Sonnini , furent les pre- miers à réparer l'omission du genre de Millier, qui , depuis cette époque, fut introduit dans toulei les méthodes. Draparnaud avoit indiqué aux Val- vées des rapports fort convenables entre les Cy- closlomes, qui contenoient les Paludines et lei Nérites, par conséquent entre deux genres oper- culés et pectinibran(Aes comme elles. M. de Roissy ne tint aucun compte de cette indication , et pla^a les Valvées à la suite des Planorbes. Lamarck ne mentionna le genre Valvée qu'en 181 1, dans I'/^j;- trait du Cours. Il fait partie de la famille des Pé- risiomieiis, et se trouve dans des rapports très na- turels entre les Paludines et les Ampullaires. Dam son dernier ouvrage, celte famille conservée pré- seule les Valvées dans les mêmes rapports. M. Cu- vier rapporta aux Turbos presque toutes les co- quilles à ouverture arrondie et operculées. Les Valvées y furent admises entre les Paludines et les Cyclostomes. M. de Ferussac , de l'opinion duquel nous ne pouvons guère nous rendre roinpie , met les Valvées entre les Vermels et les Naiice*, dam lu famille des Sabols, qui, outre ces trois genres, renferme encore les Turiilelles et les Paludines. Par une extension peu convenalle, M. Lalreille, dius ses Familles naturelles du Rdgneani/nal,ixi^- nienla la famille d'une section de c(H|uilles ma- rines, el en forma une première section de la lansilla des Périsioiuiens de Lamarck, dont il retranclia le genre Ampuilairc pour le parler dans une autre famille. M. de Blainville n'adopla pas la f.iniille des Périsl(>miens , el c'est peul-êlre à tort que celle famille n'a point été conservée, au luoiu* coMiine seclioD , dans la grande famille des Saboli ; car «Ile a l'avantage du rasicmblcr t.oia ^«uret V A L qui on( entre eux la plus grande analogie. Voici les caractères de ce geare : CARACTÈRES GÉnÉRIQUES. Animal spiral, le pied tracli(?lien , Lilobd en avani ; la lê'.e bien dislincle, proloni;ée en une sorte de trompe; les lentaciiles fort lont;s , cjlin- dracés, obliis , Irès-rapprochés ; les yeux sessiles au côté poslérleur de leur base; branchie unique, langue, pectiniforme, plus ou moins exserliie hors de la cavité, largement ouverte, et pourvue à droite de son bord inférieur d'un long appendice simulant un troisième tentacule. Coquille discoïde ou conoide, à tours cylindra- cés , ne modifiant point la cavité spirale; ouver- ture obronde, a bords réunis, trancbans; oper- cule complet, corné, à élémens concentriques et circulaires. Les coquilles du genre qui nous occupe sont turbinoides ou subplanorl)it[ues. Elles sont grisâtres ou verdàires, et habitent les eaux dou- ces. L'animal rampe sur un pied ovalaire, sil- lonné en avant ; il prend son point d'attache avec le corps de l'animal par un pédicule court qui «insère sous le cou; la tèle , proboscidiforme , porte deux tentacules alongés , rapprochés à la base; les yeux, sessiles, se voient à leur partie ex- terne et postérieure. Ueriière le tentacule droit est placée la branchie qui sort de la cavité bran- chiale lorsque l'animal marche : elle est pectini- forme, pres([ue toujours en mouvement, et res- semble assez bien à un panache, que l'animal porte sur la tête. i. ValvÉe piscinale. Vali>ata piscinalis. V. testa globoso-conoideâ , sithtrochifurmi , per- fnratà, albiddj anfractibus subquinisj spirâ apice obtusâ. Nerita piscinalis. Muller , Verm. pas. 172. n". 358. Le Porte-plumet. Geoff. Cnq. pag. 1 15. n". 4. Hélix piscinalis. Gmel. pag. 3627. n°. 44. Turbo cristata.,Voii.-i.'s , Prodi: pag. 29. n". i. Cyclostoma obtusuni. Drapakn. Moll. pi. i. f'S- 14- Lamk. Anim. sans rert. tom. 6. pag. 172. n". I. Pfeiffer, Sysl. anord. tab. ù,. fig. 32. Petite coquille turbinoide, globuleuse, qui a quelque analogie, par sa forme, avec un petit cycloslome, au nombre desquels Draparnaiid l'a- voit placée. Sa spire est courte et obtuse, formée de cinq à six tours élruits et convexes. Le dernier est plus grand que tous les autres; il est percé en dessous et au centre d'un omliilio étroit et pro- fond. L'ouveriure ipu le termine est arrondie, à bords continus, simples , tianchans, parallèles à l'axe longitudinal; le bordg:iuche est un peu sail- VAR 1107 lant au-dessu.5 de l'offibilic. Toulc la coquille e^t mince, transparente, d'un verdàlre pâle, et on n'y aperçoit d'autres stries que celles des accroisse- mens. L'opercule est très-mince, corné, d'un jaune pâle, et on y voit quelques stries concentri- ques , mais non spirales , qui indiquent la disposi- tion des élémens dont il est formé. Celle petite coquille se trouve dans les eaux douces de France, principalement dans les petites rivières et les étangs; on la rencontre cependant aussi dans la Seine, où elle est assez commune. Elle a 6 millim. de diamètre. 2. Valvée spirorbe. Vah'ata spiiorbis. Drap. V. testa discoideâ, ut roque latere depressâ , hyalinâ , lœpigatd, subtiis latè unibilicatd ; aper- turà rotundatà , ■ simplici. Draparn. Uist. desMoll. terr. etjluv. de.Francc, pag. 4\.pl. i.fg. 32. 33. Pfeiffer , Syst. anord. pi. 4. fig. 34. Très-petite coquille , facilement reconnoissable par sa torme discoïde, qui la rapproche de cer- tains Planorbes. Elle est mince, transparente, d'un jaune-corné, verdâtre, finement striée par des accroissemens multipliés; sa spire, très aplatie, est formée de cinq tours arrondis, réunis par une su- ture simple et profonde. En dessous, la coquille est largement ombiliquée, et les tours se voient aussi facilement dans l'ombilic qu'à la partie su- périeure de la spire. L'ouveriure est arrondie , i; pénstome simple, complet, légèrement renversé en dehors; l'opercule est extrêmement mince, transparenl, subvitré. Cette petite espèce se trouve avec la précé- dente, mais plus particulièiement dans les ruis- seaux et les étangs. Elle a 4 millim. de diamètre. VALVULINE. Vah'ulma. Ce genre, que nous réunissons aux Clavulines, a été traité à l'article qui les concerne. f'O^ez Clavuline. VARICES. On donne ce nom aux bourrelets longitudinaux et persistans qui se voient sur certaines coquilles tantôt épars, tantôt réguliers, et correspondant les uns aux autres à des intervalles conslans. Ils sont épars, irréguliers sur les Triions, et régu- liers sur les Ranelles et les Rochers. Voyez Con- chyliologie et C0QDILLES. VARIQUEUX. Varicosa. Dans ses Familles naturelles, M. Lalreille donne ce nom à une famille qui correspond assez exac- tement à la seconde section de la famille des Ca- nalifères de Lamarck. Quoique l'on ne trouve que quatre genres dans la section de la famille de La- marck, et qu'il y en ait douze de cilés dans bi Aaaaaaa 2 * 1 io8 y E L f.iraille des Varitiiieux de M. Lalreille, la simili- liHe n'en esl pas moins exacîe , parce que M. La- lreille a admis les di^membreinens de ces (juatie i;,enies proposés par Monifort et M. Schuinaclier: démembieinens reconnus inutiles, piiiscjue le même genre se trouve reproduit trois ou quatre fois sous des dénominations diUt'rentes. C'est ainsi que dans cette famille, qui dans tous les cas ne pourroit être adoptée sans réforme, sont réunis les douze genres qui suivent: Rocher, Bronte, 'lypliis, Clù- coiacé , Aquille, l.otoire, 'l'roplione , Ranelle, Apolle, Alecirion, Triton et StrutLiolaire. Voyez tes uiot'i et Canalifèhes. VASE- JACQUELINE, VASE A PUISER. Ces noms vulgaires s'appliquent ordinairement aux f^randes coquilles minces qni peuvent servir à puiier un liquide. La première de ces dénomi- nati.ins se donne cependant plus particulièrement au P'ohita cymbium , et la seconde au Murc.v haustellum . VASSET. La jolie coquille connue dans les auteurs sous le nom de Tmchus l'hanwnis a été décrite sous la dénomination de Vd'iset par Adaoson. {l-^oyag. an Séiiég. pi. \i.fig. 5.) VASULITE. Vasuhtes. Montfnit, avant la publication de son Traité de Conchyliologie systématique , a voit nommé ainsi le j^enre qu'il pro|)osa de nouveau sous le nom de lielléioplie, qui a été adopté. P'oy. Bel- i>Éhophe. VÉDIANTIEN. Vediantius. Risso a nommé de celte manière un genre non admissible, puisqu'il est f.iit avec de jeunes indi- vidus d'une Agathiue. Voyez ce mol. VÉLATE. J'chitcs. Genre que Monifort a proposé, dans sa Con- chyliologie systématique (tom. 2. pag. ?54) , pour une coquille fossile du bassin de Paris, coquille ()ui, sans le moindre doute, appartient au genre Nérile des auteurs. Le genre de .Muntlorl est donc ijulilc. Voyez NÉiiiTE. VÉLUTINE. Velutma. Ce genre avoil été inslilué par M. (iray dans sa Claissi/icfition natuivllc des Mollusques .^ mais .••ans autre indication que le nom qui pouvoit di- riger l'esprit vers le Jiul/a vclulina de Wiiiler, et faire penser que c'étoit là la coquille dont '\l. (jiay vouloit faire son genre. Sa i)lai:e dans l'ordre des Tracliélibranches , à coté des Sigarels Cl des Cryptoslonics, et suivie des Caboclions, pouvoit expliquer la pensée du zoologiste ani^lai.s, V E L (pii regarde san» doute ce genre comme uu poiu de jonciioii entre des êtres que l'on séparoil ha- bilutllement dans les meiliodes. Sans adopUr 1 i manière de voir de M. Gray, qui iiiéritoit d'at- tirer toute ratlenlion des zoijog'sles , M. de lilainville admit le jieiire Vélutine et le caracté- risa dans .son Traité de Malacologie, en le lais- sant a la sune des Si(;areis et des Çrvptosiomes , à l'exemple de M. Uray, mais en le séparant 10- lalenient de la famille des ("alyplracie^s. M. Rang, dans son Manuel de Conchyliologie , s'est rappro- ché de l'opinion de W. Gray, qu'il a modiliée d'une manière qui nous semble plus convenable, mais qui cependant ne peut être encore définitive. Le genre Vélutine , djns l'arrangement de "SX. Rang, Icriiiine la lannlle des Sigarels, %t l'ordre suivant des Sculribranclies commence par celles des Ila- .iotides et des Cobochons. Ce genre a été établi avec une seule espèce qui vil sur nos côtes, à laquelle on joindra probablement quelques « s- pèces de Cabochons, tel (jue l'intortu, lorsque l'a- nimal en sera connu; mais il nous semble beaucoup plus probable que la Nenla pallida de Mnniagu formera la seconde espèce de ce genre. Voiri les caractères génériques du genre Vélutine tels que W. de Dlainville les a donnés : CAR.\CTERES GENERIQUES. Animal ovale, assez bombé, à peine spiral; le bord du manteau simple en avant et double dans toute sa circonférence; la lèvre interne plus éjiaisse et lenlaculaire ; pied petit , ovale , avec un sillon marginal antérieur; tête épaisse; tentacules gros, obconiques, distàiis, avec uu petit voile frontal enlr'eux; yeux noirs , sessiles au côté ex- terne de la base de ces leniacules ; bouche grande, à rcxtrémiié d'une soite deiiiulle;la cavité res- piratrice grande, sans trace de tube et contenant deux [teignes branchiaux, inégaux, obliques, attachés À plancher; orifice de l'ovaire à la hase (le l'organe excitateur màlc, silnd à la racine du tentacule droit; attache musculaire en fer à che- val , mince eu arrière , ouvert^ eu avant. C'Kjuille néritoide, épidermée, extérieure, à spire petite, submarginale ; ouverture très-ample, arrondie, à périslome mince, presque c< nlinu ; columellc arquée , cachant en partie uu Irts-pelit Il n'est pas douteux que la Vélutine établisse le passage entre certains Sigarels et les Cabo- chons. Sa spire courte, inclinée, prest|ue margi- nale , la rapproche du Pcleopsis nitorla ; niait sa forme plus globulcu^e, ainsi que l'iulerruplion ou plutôt riiille>i«n du bi^rd au-dessus de l'ombilic, lui donne de l'analogie avec les Sigaveti. Qiioi- (juclle soit épidoriu 0, ce n'est pas un ubstucle (pu fasse rejeter ces derniers rajiporls , car nu sail aiijourd'iiui que |)lusieui's Sigarets ù coqunle presque lutalcuiciit iuléiiuurc l'uut ccpcud.iDt Y E N V E N IIC9 couverie d'un ('piilerme. Mais ce qui nous perle à uiellre les Vi'liilines plus Tes des Cabochons tju'.ni ne l'a l'ait jusiju'à pit st-nl, c'est (prelles iiiauqueiU d'upeicule, Undis que les Sig,arels en VÉLUTi.vE capuluiJe. T'chitina capuloides. ]5lainv. t^- tes/à suhglobulosd , semisphericâ ; spirà hre- l'issimâ , ubtusà ; tinfnictihus conpejcis , uttinio aniplissiino , InngititdinaUler suhstnato, riihentej iiperiiirà aniplu , inlcgràj itiarginibus aciitis, coTitinuis. De Blainv. nia/ac. pag. 468. p/. 42.Jlg. 4. MuLLER, Zool. dan. loin. 3. (ah. loi .^fig. i — 4- TIelijc lœi>igatâ? ? Lin, Gmel. pag. 5663. n". 148. Nous ignorons sur quoi M. de BlainviUe s'est fondé pour rapporter MHelix lœvigata de Grnelin à sa'Vt'lutine capuloide. Noii-eitèbres , les rapporta d'abord à sou genre Pétricole , et la connoissance qu'il eut un peu plus lard de la Venus saxalilisàe M. Fleuriau de Belle- vue {Journ. de Phjs. iom. 54- 1802), lui donna bien probablement Tidée du genre Vénérupe. qu'il proposa depuis et qui lut généralement adopté. Tous les concLyliologisles reconnurent bien les rapporis qui lient ce genre aux Pétricoles , mais ils n'adoptèrent pas de même le rapproche- ment de ces deux genres et des Saxicaves. Ce rapprotliemenl en ellet étoit fort embarrassant pour les classifieaieurs, qui, d'un côté, senloient qu'il éloit néce<;saire de porter les Saxicaves vers les rliolade^ , les S '\9hs , etc. , laudis que les VI- II 10 YEN Iricoles et les VJni^rupes dévoient se irouver dans le voisinage des Vc'uus; d'un autre côté, ils it- connoissoieut, avec Laoïarck, une liaison évidente eulie les trois };eiires par un accroissement in- lensible, de telle sorte que l'on peut passer pres- <{ue sans s'en apercevoir d'un genre a un autie. Lamarck tranclia la question eu formant nue fa- mille des trois genres, et en la plaçant à peu prca à égale dislance des Fbolades et des Vénus: c'ctoil une terme moyen. Le plus grand nombre des conchjllologistei n'adoptèrent pas l'opinion île Lamarck; ils divisèrent la famille des Litiioplia- ges pour mettre les Saxicaves près desPholaJes, et les Pé;rico!es et les Vénérupes près des Vénus. Cet arrangement est celui de M.Ciivier, et lut depuis imité par M.M. de Ferussac , LatreiUe , de Blainville et Uang. Quoiqu'il soit le plus généra- lement adopté, il seroit possible cependant qu'une connoissance plus parfaite des animaux lit reve- nir plus tard à la manière de voir de Lamarck. Ce qui a déterminé les auteurs à placer les S.ixi- caves piès des Thoiades, c'est la petitesse de l'ou- verture paléale antérieuie , qui est exirèmeoitnt létrécie, parce qu'elle ne donne passage qu'a un rudiment de pied; c'est aussi la longueur et la réunion des siphons ; et c'est enlin le bàiliement assez considérable de la coquille. Dans les l'éiri- coles, dont nous avons plusieurs animaux sous les ■yeux, les caraclèrcs sont à peu près les mêmes: l'ouverture paléale antérieure est un peu plus grande; le pied reste rudimentaire , quoiqu'un ]>eu plus volumineux, mais il est cylindrucé ; les siphons réunis sont plus courts ; enfin , la coquille est moins liiillante. Nous ne pouvons donc voir dans les l'élricoles qu'une modiliia- lion des S.ixicaves, qui les rapproche des \'éuus, mais ([ui cependant les laisse encore tort loin de ce genre. Les Vénérupes sont , sans aucun doute, un acheminement de plus vers les Vénus, mais elles sont autant liées aux l'étricoles que celles- ci aux Saxicaves ; et quand on examine compa- rativement leurs coquilles, on ne peut disconve- nir qu'elles se lient plus avec les Pétrlcoles que avec les \éuus, sans que l'on puisse nier cepen- dant qu'elles aient aussi beaucoup de rap|)0rls avec ce dernier genre. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière suivante : CARACTÈRES GÉnÉRIQUES. Coquille Iransverse , inéipiilatrrale , à coté an- térieur fort coin t , le |i()^i('rieiir un (leu l),iill.iiil ; charnière avec deux dents sur la valve druiie, trois sur la valve gauvhe , qu< 1 j lefois trois sur clia(|UC valve, ce» dénis étant petite», rappr.)- cliées, parallilej et peu ou point ilivirj^cnlc» j li;;ament extérieiii. Les Vénérupes, cnninie leur nom riinliipic ll(■^- bien , sont de» coqnillei imi liabiteni les roi;liers , dans lesiJueU cllei se creusent une demeure a la Y E N minière de» Fislulanes, des PholaJes, det Li- ihodomes, etc. Quelques-unes ne sont pas per- forantes, seulement elles se plaisent dans les an- iractuosités des rochers, où elles prennent quel- (pufois une forme irrégubère par suiie de la géno qu'elles ont éprouvée long-temps. D'autres espèce» paroissent plus libres encore; elles s'enfoncent seulement dans les argiles. Au prenier aspect, ca (pu distingue les Vénérupes des Vénus , c'est lo bâillement des valves, leur irrégularité fréquenta et le parallélisme des dents de la charnière. Dans les Vénus les dents cardinales sont diver- gentes; la coquille est parfaitement clo6e. 1. VÉnÉrdpe perforante. Venerupis perforana. ï'. testa oi>atu-rhoniheà , iiansifersîm striatà ; latere postico productiorc , lameltoso , subtrun- cato. Venus perfonins. Wontag. ï't'jr/. bnt. pag. 1^7. ial>. 3.y)^. (). Mat. Act. soc. lim. ton:. 8. pag. 89. (b.) Eadem mtnoi et angusttor; lumeilu iub- stnatis. Lamk. Aniin. s. veit. tom, 5. pag. 5o6. />"• '• Coquille ovale-oblongiie , subquadrangulaire , trèa-uouvexe, inéquilalcrale. Sou côté autiieur est le plus court; son côté |;ostéiieur, sublron- qué , se termine infériiureinent par un angle ob- tus: le idté antérieur est arrondi. La surlace e>- téiieure ollie des stries trausverses, fines et végi>- lièies, qui, sur le côté postérieur, se relèvent en fines lamelles plus ou moins régulières. Dan» la plupart des individus, ces stiics et ces lamelle» sont simples; dans d'autres , elles sont traversée» p.ir des stiies longitudinales, rajronnantes , qui forment avec les premicres un réseau très-lin e« assez régulier. Le boni cardinal est peu épais; il présente sur cliaque valve, iinméiliaiemeul iou» le crochet, trois dents parallèles, étroites, plu» saillanies sur la valve droite que sur la gauche. Posiéiieurtmeat à celte partie de la charnière ou voit, le long du bord supérieur, une grande nynv- phe obliipie, à laquelle s'attache un ligament très-puissant. A l'intérieur, celte coquille est loutu blanche; en dehors, elle est d'un bUnc-grisàtre ou roussàue. Elle habite les pierres tendres de I.1 Manche. Lllc est longue de 14 millim. et lar^o de 2.1. 2. Xknékui'E laniellcuse. Tcnenipts irus. J'. tcst.t oi'ii/t, anticè longiore ,hitiore ,suhitn- giilalj, liinullis tninsi'crsis cinctj; interstitiu io7igiluJiiiolitc> sinatis. Doiia.t uus. LI^. Sjst. mit. pag. 12:;0. Gmei.. /i". I I. tiuAi.r. J'cst. ta/>. q'6. fig. A. (!i;eu>. Curuh. lorn. 0". lui', 'ih-fig- .60 «70. V E N Pou, Test. torn. 2. iub. ig-J'ig. 25. 26. E.NcycL. pi. 2Gii. /ig. 4 (b.) Eadem vunor,Juci$ adhœrcns. Lamk. Anini. sans vert. toni. 5. pag. Soy. »". 3. Celle-ci est Irès-commundment rt'pandue dans toute la Méditerranée, et se renconlie aussi quel- q*iefois dans la Manche. Elle est ovale-oblon{;,ue, transueise, inéquilalérale, médiociement con- vexe. Son côlé antérieur est rétréci, obtus; le postérieur est plus larj^e et arrondi. Les crochets «ont assez saillans, au-dessus d'une peine lunule c'tioite et lancéolée. La iinfijce extérieure des valves est ornée de lames tiansverses , distantes, fuit minces, onduleuses, plissées dans leur lar- geur et beaucoup plus larges sui le côté posté- rieur que sur l'antérieur. Dans les interstices de t-es lames se voient des stries longitudinales Unes et rapprochées , aplaties et souvent onduleuses. Le bord cardinal est étoit , courbé dans sa longueur; il est ordinairement bleuâtre, et il présente sur chaque valve trois petites dents presque paral- lèles, dont la médiane est biKde. A l'extérieur, cette coquille est Jilanche, avec une tache vio- lacée-noiràtie sur le coté supérieur et postérieur. A l'intérieur, les valves sont blanches et marquées »ur le côté postérieur d'une tache violette. Cette coquille, assez irrégulière, neparoît pas aussi constamment perforante que la précédente; elle se pl.TÎt plutôt dans la vase un peu durcie, et on la trouve fréquemaient vivant librement sur le sable. Elle est assez variable dans sa forme, mais les grands individus n'ont j^uère que 26 à 27 millim. de largeur. 3. 'VÉNÉr.uPE globuleuse. T'enerupis globosa. J^. testa ovato-globosd y obliqua, subconiatl ^ tenue sirtatù , pellucidâ , posticè htunte j cardme tridentato , alteio bidentalo. Var. a.) Testa multà tiansversiore. 'Var. b.) Testa sublœvigatâ. NoB. Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, ioni. i. pag. 256. n" i.pl. l'ô.Jig. 10. 14. Ibid. Descript. des Coq.Joss. des env. de Paris, lom. I. pag. Ç,^. pi. lOfig. 3. 4- 5. Celte Véuérupe, que l'on trouve seulement à Valmondois , du moins juscju'à [Ui'sent , est re- marquable par sa forme ovale-globuleuse; sa sur- face extérieure couverte de stries très-tines, con- centriques; ses crochets un peu cordiformes et sa charnière, qui paro'it rompue par un espace trian- gulaire qui se voit daus son milieu. C'est au-dessus de cet espace que l'on voit sur la valve droite deux petites dents parallèles, la troisième est très-oblique et parallèle à la nymphe; sur la valve {gauche ij n'y a que deux dents. \^ E N m La variété a. ne diffère que par sa forme plus alongée, et la variété b. par sa surface qui ne pré- sente que des siries peu apparentes. On trouve cette petite coquille à Valmjnduis. Longueur 8 millim., largeur 10. 4. VÉnÉrupe slriatule. Venevupis striatulata. NoB. y. testa ovato-iransfersâ , inœquilaterù , glo- bu/osd, tenuissimè et irregulanter striât J. ; striis obsoletis ; cardine tridentato , altero bidentato ; umbonibus mtnimis. NoB. Descript. des Coq.Joss. desenf. de Pans, toin. I. pag. 70. pi. \o.jig. 6. 7. J'avois d'abord recueilli cette espèce à la Cha- pelle, avec les autres fossiles qui s'y rencontrent, et , la trouvant libie, j'avois évité de la placer parmi les Vénérupes, avec lesquelles elle ace- pendant beaucoup de ressemblance. Plus tard , en ayant trouvé un individu complet dans une pierre recueillie à Assy, je ne doutai plus qu'elle ne dût se ranger dans le genre Vénérupe; elle a même beaucoup de rapports avec l'espèce prccé- dcnle, dont elle pourroil n'être qu'une forte va- riété. Elle s'en distingue néanmoins par sa forme plus transverse , ses stries plus irrégulières, moiaî apparentes, qui ne sont que des vestiges de ses aci-roissemens , et surtout par sa charnière , dont; la lame cardinale est plus large, l'échaucrure du milieu presque nulle, et les dents cardinales plus rapprochées et plus obliques. Sa longueur est de 14 millim. et sa largeur de ao. VÉNUS. Venus. Tel que Lamarck le conçut , le genre Venu? diilère assez notamment de ce que Linné l'avoit lait. Le démembrement des Cythérées, en le ré- duisant presque à moitié de ce qu'il étoit, a rendu l'élude de ses nombreuses espèci^s plus facile. Les conchyliologues reconnoissent , et nous par- tageons leur opinion, que le genre Cythérce est ariiliciel et repose sur uu caractère de peu d'iiiiportauce. Cela est si vrai que nous counois- sons des espèces faisant le passage entre les deux genres, dont on pourroit placer certains indivi- dus dans les Cythérées et d'autres dans les Vénus. Ce lait, lui seul assez concluant, est accompa- gné d'autres qui lui donnent plus de force: c'est le passage insensible qui s'établit entre les genres par la disj'arition graduelle de la dent latérale des (-ythérées. Comme cette dent latérale est le seul caractère qui diUérencie les Cythérées des Vénus, on doit concevoir la difficulté de bien placer les espèces dont nous venons de parler. (Jette dilficullé est probablement un des motits qui ont engagé les auteurs mélhodisles les plus ré- cens à réunir en uu seul les deux genres de La- marck , et à rétablir en conséquence le genre Vénus de Liiiiié dans SOQ inlégiilé. Ea rassem- niîi V E N hlant dans un seul genre une masse aussi consi- dcrable d'espèces, il a fallu chercher à les par- tager un groupes d'après des caractères constaus, et l'on a saisi pour les deux priucipa\ix les carac- tères doniiés par Lamarck à ses {genres Cyth(!r(5e et Vc'nus. Cliaiun de ces grands i;roupes a dlé ensuite partagé en sections, dans lesquelles les espèces sont icmiies d'aj)rès la forme. C'est la marche qu'a suivie IM. de lîlainville dans son Tiaité de Malacologie , e! n ius l'adoplerions en- lièremenl, si le a;enre Cylhérte n'avoit été tiailé iéparémeut dans cel ouvraf;e. On est d'autant plas porté à , cette réunion des C_ytliérées et des Vénus que les aninialix dt-s deux genres sont sem- blables, quant aux curacicres les plus essentiels. Les Vénus ne dill'èrent en ell'et des Cythérc'es que parce qu'elles ont les bords du manteau diverse- ment frangés , selon les espèces. Les caractères génériques des Vénus peuvent être expriuiés de la manière suivante : CARACTÈRES gÉnÉRIQUES. ("oquiUe équi/alve , inéquilalérale , transverse ou suborbiculaiiej trois dents cardinales rappro- chées sur chaque valve, la médiane droile, les térales divergentes au sommet; ligament extérieur. Les Vénus sont , avec les Cylhérces et quel- ques autres genres, les coquilles qui ornent le plus nos collections : peintes de couleurs varices et agréables, elles ont un éclat q_ue ne ternit pas un épidémie. Elles sont d'un volume générale- raenl peu considérable ; leur forme et l'épaisseur de leur test sont vaiiable.s à peu piès comme dans lesCylhi'i'ées; elles ont du rcale les mémos mœurs, vivent dans le sable des rivages à une petite pro- fondeur, et souvent libres, comme beaucoup d'au- tres (^onchifères. "La charnière ne présente que trois dents; jamais il n'y en a de latérales ou de transverses au-dessus de la lunu'.e. La dent mé- diane est droile, quelquefiis bifide; les deux autres sont divergentes , l'une aiilérieuremenl et l'aulre posu'rieuiemeni. On éprouve de nom- breuses dilficullés pour séparer bien netlemenl les espèces de ce genre; leur nombre, déjà con- sidérable, et la manière dont elles se nuancent, en passant les nnes aux autres par des varié es, rendent dillicile leur délerminalion exacle, malgré les Si>us-divisions que l'cm a pu établir parmi elles. (À-s sous-divisions piurroienl êlre, comme dans les Cythérée» , faites d'après la forme plutôt que d'après les crénelures des bord», (jni ne permettent pas de rapprocher les espèces d'une manière convenable. On pnurroil adopter plusieurs des groiipet de M. de lilainville; mais il fauJroit fcn excepl.er les (rois derniers, (pii c'apparlienneiil aucunement aux Vénus : le pre- mier comprend le genre (Ira.isine nu Asiarlé, le second le genre .Vrtrwwc; , cl le troisième le Ni- >ania. Ce» deux «Icriiicr» genres , l'ialjlij par JVl. Lcai-h , sont retléî douteux. V E xV Il existe maintenant dans les collections nn Irès-grand nombre de Vénus propement diles^ nous en comptons plus de cent, après eo avoir supprimé plusieurs de Lamarck , faites sur do simples variétés. A ce nombre déjà considérable d'espèces vivantes^ nous pouvons i-ii aj niler qua- rante-trois fossiles des divers terrains leiliaires de- l'Europe. . 1. VÉNUS bombée. Venus puerpem. Lamk. V. tcstd cordato-rotundatâ , gibbosâ , suhglo- bosâ,albidi veljeirugineàj striis longitudinalihus corijertis , irarisi'ersis , inenibranaceis , remolius- culi's ; ario cordaio ; labits supernè Vith'ain occul- tanlibiis. Venus puerpera. Lin. Gmel. pag. 327C. ( I.) Testa alhidljjerrugineo tnaciihtt.: ; lainet- lis transfersis brevibus. LisTEa, Conch. tab. ■5'56. fig. fjT). Knorh, Vergn. iom. G. lab. iS. Jig. 1. CuEMN. Conch. tah. 6. tub. o6. /ig- 388. 58p. Encvcl. pi. z'jS.fig. i. a. b. Var 2.) Tesfj albidù j lamellis transversis eU- vatioribus , subcrispi-s ; uno magis elongato. LisTEB, Conch. tub. 'hù,\.fîg. 178. ExcycL. pi. arj^. fig. 2. a. b. Lamk. Aniin. sans verl. ioin. 5. pag. 534. n". 1. Coquille e.-cà , albidj , nifo maculala; striis longitudinalibus , obsoletis , adlatera dh'uricatis, transfersis, inembranaceis, antrorsùtn vnprwns verruçosis. Venus verrucosa Lin. Gmel. n'^. 6. GuALT. Test. tab. 'j'o.Jig. H. Lister, Conch. tab. iG^.J/g. 122. Boi-,N , Mus. tab. 4 Jîg. 7. Pennant, ^ool. brith. tom. 4. tab. 54.J'ig. 48. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 2f). ^fig. 299. 5oo. Var. 2.) Testù minore , magis perrucosâ ; verrucis per séries longitudinales obliquas dispo- sitis. {E Noi>â HollandiJ. ) Var. 3.) Testa minore ,planiore , minus vei- rucosâ. ( E Nofâ-Hollandtu. ) Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. 536. ""■ ^' . Coquille très- commune , arrondie, subtrian- gulaire Irès-épaisse , pesante; à crochels assfz grands el protmineas; la lunule esl ovale, cordi- B b b b b b b '* ni4 VEN forme, presque lisse et uetiemenl s(?paiJe par par une siiie fine et assez prclonde. Le corselet est bien marqué; il est alonj^é et lancéolé. La surface extérieure ollVe un assez j;raiHl nombre de côîes Irausversus , oLliiso , ordiuaireiiienl siric'es et qui , sur le lo'.é antérieur, mais piini-i- palomcut sur le posléritur , sont protunilénicnl divisées par des sillons louj^itudinaux et obliques, quÉbiuelois bifurques dans leur liii^ueur. Le bord cardinal est épais, blanc , rétréci elsiouiux dans son oiilievi; il présente, au-dessous du cro- cliel , trois dénis divergentes sur chaque valve: elles sont simples et coniques; la nymphe est courte , asse^ saillante et jamais rcconveric par les bords du corselet. Les bord des valves sont épais , un peu renversés en dehors et lincment plissés daus toute leur étendue. A l'intérieur, celle coquille est d'un blanc-laileux , quelquefois un peu jaunâlre et presque toujours marquée sur le côlé postérieur d'une f;raDde tache nu.ij;,euse d'un violet obscur; en dehors, elle est le plus souvent d'un brun pâle ferruj^ineux , et quel- quefois elle est ornée, sur ce fond, de trois radions médians de lac:hes brune^ Ilimmulécs. Cette coquille , commune dans la Méditerranée et l'Océan européen , a son analogue fossile en Italie et en Sicile. Les grands individus ont Co luillim. de long et 65 de large. 5. Vends ridée, yenus rugosa.ljAHK . K. testa cordatd, tumidà , albâ , ruj'o mucu- lutà ; striis transi^eists meinbmnaceis , crebns ; ano latè cordato. P'enus rugosa. Lis . G.mel. /i". Z>l. Cheun. Conch. ioiii. 6. lab. 29. /Ig. 3()3. Encycl. pi. Z'/O.Jig. 4- «• b. Lahc. Anim. sans verl. toni. 5. pag. 587. n°. 8. Cette Vénus est très-probablement l'analogue vivant de la Cytherea mullilamella de Lamarck. VLIIe est fort intéressanie en ce qu'elle oilie, selon les individus, les caractères desdeux genres_, et peut servir ;i démontrer l'inutilité de l'un deux. E'Ie est arrondie, très-convexe, cordiforme, à cro- chets aâsez grands et saillans, contournés au-dessus d'une lunule plus large que longue eu forme d'écusson. Celle lunule est déprimée , presque lisse , et nellemcnt circonscrite en dehors par un ilUon assez profond. La surface extérieure est couverte de lames concentrii[ucs , régulières , minces et tranchantes , entre lcs(|uelles se voient des stries transverses plus ou moins nombieuses , et quebiucfuis des stries longitudinales obsolètes. Le bord cardinal est assez large, arcpié dans sa longueur; il offre trois dents cardinales diver- gcnles dont la postérieure est bifide. A la base He la dent antérieure se montre qiieF<[uef"ûis le rudiment de la Ucnl lunulaire des Cythérécs, et YEN la f'ossellc qui doit la recevoir. Le ligament est porté par une nymphe oblique , asst z saillan'o , et prcsqu'eutièrement cachée par le bord du cor- selet. A l'intérieur les valves sont blancbes; en dehors, elles sont d'un blanc-roussâtre et ornées de queKjues lâches irrégulières brunes. Celle coquilL- , assez rare dans les colleclions, v'ent des mers de l'Inde. Elle a 55 millim de long el 60 de large. 6. Venus cbambri.'re. Venus cushia. V. testa cordiUo-rotundatâ , fuhâ j suhis trajisi'crsis , inaçualibus , e/cvatts , lanicllijbr- iiitbus ; ano subcordulo. Vertus casina. Lin. Gmei.. «". 7. LisTEft , Conch. tab. 2.d6. fig. i25. l'iNNANT, Zool. bnt. toni. 4- tus , subcallosis. Encvcl. pi. zj'ô.Jig. 6. cl. b. Lamk. Artiin. sans rert. tom. 5. pO-S- -^^y. /i". 10. Très-jolie coquille , fort rare jusqu'à présent dans les colleclions ; elle est arrondie, subtrigonc, enlU'e, cordiforme, inéquilat^rale ; ses crochets «ou grands et saillans, ils domii'.eut une lunule curdiforme, brune, finement striée , déprimée et lortement séparée du reste de la surface par un silluu profond. Le corselet est creusé en gouttière ; il est aloni^é, lancéolé et pourvu de stries exlrè- nieruent fines. La surface extérieure est ornée d'un très-grand nombre de lamelles irausverses, Irès-régulières , relevées, obtuse à leur sommet, si ce n'est sur les côtés, où elles deviennent très- iines et tranchantes. Ces lamelles sont irès-mulii- jiliées et fort rapprochées; les intervalles qu'elles laissent entre elles sont lisses. Le bord cardinal est assez épais , courbé dans sa longueur; il pré- sente sur chaque valve trois dents simples , diver- geâtes, dont les antérieures sont les plus peu les. La nymphe est petite , oblique et peu enfoncée; elle n'est jamais recouverte par les bords du cor- selet. Eu dedans , les valves sont blanches , légè- rement nuancées de rose dans l'intérieur des crochets; à l'extérieur, elles sont d'un brun j)âle, ornées dans le milieu de lines linéolcs forte- ment en zigzag, et sur les côtés, d'une série de grandes taches brunes anguleuses. Cette coquille, que Lamarck dit se (ronver dans rOcéan des Indes, se trouve aussi au Séné- gal , d'oîi elle a été rapportée par M. Rang. Il |iaro!t qu'elle est restée inconnue à Adanson. Nous connoissons son analogue fossile qui a été trouvé en Morée par 1 expédition scientifique commanilée par M. Bory de Saint-Vincent. L'in- dividus que nous possédons a 32 millim. de long et 33 de large; mais nous en avons vu de plus grands, soil vivans , soit fossiles. i>. VÉNUS levantine. Venus plicata. Lamk. T'. testa subcnrdaiâ , posteriùs angulatâ , alho- toseâ i striis transi'ersis elevatu-lainellusis , d/s- tantibus s i>ahâ anoque ruhellts. Venus plicata. Gmel. n". 3o. Daugenv. Cunch. tab. 2i. Jig. K. Favanne , Conch. tab. 47. _^fig. E. 7. Bon^ , Mas. tab. 4- f'g' 9- ( ^ speci/nine jit~ more ). CnE-»!N. Conch. tom. 6. tab. 2?>. fig. 2q5. Encycl. pi. 'i'i'ii.Jig. 5. a. b. Lamk. Anim. sans rejt. tom. 5. pag. 588. <7". 11. Coquille ovale trigone, déprimée, Irès-inéqui- V E N î 1 1 -^^ latérale; à Crochets peu saillans et pointus, très- obliquemenl inclinés au-dessus d'une luunle as-e^ grande , ovale-cordiforme; !e côlé antérieur est arrondi , le postérieur est sublronqué et fort court. La surface extérieure présente un très - grand nombre de lames très-fines, redressées, simples et tra^chan'^es à leur sommet. Ces lames sont quelquefois irrégulièrement espacées; parvenues sur le côté postérieur , elles se prolongent en un petit bec incliné , dont la succession correspond à l'angle postérieur et Inférieur: un prolongement semblable se montre à la lerminaison des lames, à la limite du corselet. Celui-ci est fort grand, lancéolé j et séparé , du reste de la siirlace, par un angle assez aigu. Le bord cardinal est très- large dans le milieu ; il est court , et il présente , sur chaque valve, trois dents cardinales, diver- gentes, dont la médiane delà valve gauche est subbifide. Les n^'mphes sont très-obliques, peu saillantes, assez profondes, mais non recouvertes parlecorselet. A rinlérieur, cet te coquille est toute blanche; en dehors , elle est d'un blanc-rosé ou purpiiracé. Cette coquille, fort rare, vit actuellement dans l'Océan indien , et se trouve communément fossile en Italie, en Worée et aux environs de Bordeaux. Elle a 65 millim. de long et 70 de large. 9. VÉNUS cancellée. Venus cancellata. Lakk. V. testa cordatâ , longitudinaliter sulcatd , cingulis elei'atis remoits transrersim cmcta , albidà , spadiceo t'el J'usco maculatd ,• aito cotdalo. Lister, Conch. tab. i-^.Jîg. 11 5. Knorr, Vergn. tom. 7. tab. lo.fig. 2. Ejusd. tom. 2. tab. zVi.Jig. 3. Chemn. C&nch. tom. 6. tab. 2.%.J!g. ;'37— 2()0. Encycl. pi. 268. /ig. Var. 2. ) Testa Lamk. Anim. sans •if 'A. a. b. albâ , subimmaculatâ . rt. tom. 5. pag. 588. Coquille ovale, tiigone, cordiforme, inéqui- latérale, épaisse et solide; ses crochets sont sail- lans et obliquement inclinés au dessusd'une grande lunule cordiforme , presque toujours d'un Lrua foncé. Cette lunule, un peu relevée en crête dans le milieu, est circonscrite par une sire profonde; elle est ordinairement lisse , foiblement sillonnée dans sa longueur. Le corselet est fort alonué, lancéolé, profond, lisse, quelquefois brun comme la lunule, mais le plus souvent blanchâtre et orné d'un assez grand nombre de fascies tians- verses, étroites et brunes. La surface extérieure présente un grand nombre de sillons longiludi- naux qui descendent en rayonnant des crochets aux bords des valves, ('es sillons sont ordinaire- ment simples et lajiprochés , quelquefois bipar- B b b b b h b 2 * r iiG V E N y E N tiles et plus tloign(?s ; ils sont traverses par des laaes irausverses, redressées, courtes , dislantcs, iort étroiies el dont le nombre varie selon les in- dividus. La charnière est larj^e, épaisse, et coin- posi'e, sur chaque valve , de trois dénis diver- f;enles dont la postérieure se confond avec la nymphe. La coloration de celle VAus est fort variable: presque toujours d'un fond blanc, elle est ornée de quelques grandes taches brunes , ivrégulicres , el d'un ^rand nombre de petites lioéolcs de la même couleur; quelquefois elle est toule blanche. Quelques individus sont bruQs , tachetés de blanc et pourvus de trois rayons d'un Lrun foncé. Elle est blanche en dedans et munie d'une tache nuageuse brune .sur le côté postérieur. Celle coquille, commune dans les collections, vient des mers d'Amérique. Elle a 35 millim de ion^ et 38 de large. 10. ViiNus rudétale. Venus granulata. Lamk. V. testa cordata - rotundaid , longitudinaliter sulcatd , stnis transi'ersis decussatd , albidj , fiisco macutatà y pube littutatâ. Venus granulata. Gmel. n°. 33. Lister, Conch. tab. 280. J}g. iiR'^ Venus niarica. Bohn , Mus. iom. ^-fig. 5. 6. CiiEJiN. Conch. toin.&.iab.Zofig. 5i5. ExcTCL. pi. zjz.^fig. 3. a. b. Var. 2.) liNCVCl,. /)/. •i'ji^.fig. 5. a. b. Lamk. Anim. s. vert. loin. 5. pag, ôuy./z". l4- Coquille arrondie , assez épaisse , cordiforme , iiiéipiilaiérale; ses crochels sont saillans et obli- ijuetnent inclinés en avant, au-dessus d'une lunule cordiforme, peu profonde, ordinairement brune et toujours sillonnée. Ses sillons soni simples. Le corselet est très-étroit , lisse lancéolé et pres- que loujorus linéolé de brun; il est séparé du reste de la surface par un angle aigu. Les crochels donnent naissance à un grand nombre de sillons longitudinaux j réguliers , convexes, assez lai-f;qsj traversés jiar une multitude de ilries trans- verses, saillantes , rapprochées, régulières; ce qui lorme , sur toule la surface , un réseau élégant. Le bord cardinal est élargi dans la milieu; il est (■■pais , et porte , sur chaque valve, trois dénis divergentes. Les bords sont épaissis et iinomeni crénelés. La coloration de celle coquille est assez varial)le : elle est d'un blanc-grisâire et ornée de triclus irrégulières, tantôt d'un brun-marron, tanlùt d'un brun obscur. Elle a toujours de grandes marbrures nuageuses d'un violet noirâtre à i'in- lérieur. Celle espèce , assez commune, vit avec la précédente dans les mers d'Amérimie et surtout ;iux Aniiliei. Elle est longue de ,)2 millim. el lar;ie de 3G. 11. 'VÉNCs sqnamifcre. Venus marica. Lamk. V. testa subcordatâ , sulcis longitudinaUbus siriisijue transfersis decussatû , albtdà , Jusco r/uiculittd j pube appendicibus squanii/ôrmibiti u trinqué maiginata. Venus inarica. Lin. Gmel. n". 3. (^uEMN. Conch. tom. 6. tab. 27.^/^. 233«w 284. l'^NCTCL. pi. Z'jS.Jig. 2. a. b. Lamk. Anim, sans reit. tom. 5. pag. 28g. n". 16. Celle espèce est rare dans les collections ; elle est ovale-oblongue , Iransverse, presqu'éipiilalé- rale, subcordiforine ; les crochets sont petits et peu saillans , opposés el à peine inclinés au-dessus d'une lunule peu marquée , ovale , lancéolée et pourvue de sillons longitudinaux , granuleux. Le corselet est grand , elliplicjue , atténué à ses ex- trémités; il est bordé eu dehors par un rang d'é- cailles redressées qui terminent de ce côté les côtes Iransverses. La surface du corselet est régu- lièrement sillonnée ; ses sillons sont lins et sub- écailleux. La surface extérieure présente un grand nombre île sillons longiiudinaiix rayonnans , con- vexes , d'une grande régularité ; ils sont coupés en travers par îles lamelles transverses , courtes , redressées, très- régulières , un peu épaisses , et dont le bord libre est découpé en feston dont les dentelures correspondent aux côles longitudinales. Le bord cardinal est épais , assez large; il porle au-dessous du crochet trois dents cardinales très- divcrgenles sur la valve gauche , et deux seule- ment sur la droite. Les bords sont largement cré- nelés. La coloration de celle jolie coquille est peu variable, sur un fond blanc: elle est ornée de taches irrégulières, nuageuses, d'un brun-violàtrc ou rougeâlre ; quelquefois elle esl toule blanche. En dedans elle est presque toujours blanche, et quelquefois d'un beau violel. Celle coquille se trouve, d'après Lamarck , à Timor et dans les mers d'Amérique. Elle est lon- ^e de 22 millim. et large de 28. 12. VÉNOs de Dombey. Venus Dombeii. Lame. V. testa ovato - ritundatâ , cnissà , testaceâ ; sulcis plunulatiif strias trarui'ersiis decussanti/'us; inti/s albâ; punctis impressis emsJ; ano orato. An EscYCL. pli-2'J^.fig. \. a. b? {nonbenè.) Lamk. Anim. sanj pcrt. tom. 5. pag. Sgo. La Vénus de Dombey est une coquille ovale- obronde , inéquilalérale , cordiforme, .i crocbcls assez saillans au-dessus d'une petite lunule obloii» gue , sublancéoléc ; ils dunnent naissance à un grand nombre de côtes rayonnantes , longiiuili- n.ik's , l'oit aplaties ; .sur le milieu de la coquille i es côlcs sont simples , lundis que sur les côiés ^- E N elles sont Iravei-sc'es par un grand nombre de rides ou slries transverses; les stries antérieures sont jiliis longues que les postérieures. Le bord cardinal est lart;e et épais; il présente sur chaque valve trois crents divergentes dont la médi.me est bifide. Les nymphes sont grandes , élargies et oblique- ment inclinées de dedans en dehors. Les bords sont finement plissés , et l'intérieur des valves 'dVe toujours des ponctuations irrégulièremeut éparses, comme dans la plupart des Lucines. La coloration de cette coquille n'a rien de remar- quable ; elle est d'un fauve pâle cendré , quelque- fois parsemé de linéoles rougeàlres et irréguiières. A l'intérieur, elle est blanche. (]etie coquille, qui vient des mers du Pérou, a 43 luillim. de loug et 5i de large. i3. VÉNUS tachée. Venus mercenaria. Lamk. V. testa soltdJ , obliqua cordatâ , tni^nsversïin stnato-sulcatâ , strammeà j ano conlato ^ intàs 3:tolaceo maculatâ. Venus meivenaria. Lin. Gmel. n"^. 14. Lister, Concli. tab. liyi. fig. iQ-j. Chemn. Conch. toin. jo. tab. ^jl.fig. lôog. 1600. ExcycL. pi. 2G3. La.mk. Aniiii. sans vert. tom. 5. pag- 5g 1. «". 22. Grande et belle espèce de Vénus ovaleoblongue, subtrigone, très-inéquilatérale , épaisse , bombée et cordilorme ; ses crochets sont grands et sail- Jans, très-obliquement inclinés au-dessus d'une grande lunule corditonce, déprimée, nelteaient limitée en dehors par un sdlon profond ; toute sa surface est couverte de fines stries lamelleuses. Le corselet est grand, lancéolé, médiocrement cieusé et séparé du reste par un angle peu aigu; toute sa surface est finement striée : il montre su- périeurement un grand ligament très -bombé et fort puissant. Le côté antérieur est obtus , plus court et plus large que le postérieur : celui-ci se termine par un angle obtus. La surface extérieure est striée lougitudinalement ; ces stries sont obso- lètes : elles sont traversées, sur les parties anté- rieure et postérieure de la coquille, par des slries lamelleuses, transverses, assez régulières et fort multipliées. Le bord cardinal est large et épais; il est sinueux dans le milieu, et il porte sons le crochet trois grandes dents divergentes. Sur la valvedroite, la dent médiane et la postérieure sont bifides, tandis que sur la valve gauche la seule dent médiane présente ce caractère. Les bords des valves sont épaissis et finement plissés dans toule leur longueur ; la nymphe qui porte le ligament a sa surface supérieure profondément cariée. La couleur extérieure est d'un blanc - grisâtre sale , jaunâtre ou ochracé. A l'intérieur, les v;dves sont N 117 blanches dans le centre , et d'un bruu- violet foncé sur toule leur circonfér nce. Cette coquille , épaisse et solide, commune dans les collections , vient des mers de l'Amérique du Nord. Elle a 80 mill. de long et 100 de large. 14. VÉNUS poule. Venus gallina. Lamk. V. testa cnidato- trigonà , siipernè rotunditâ , albidà , riifo nidialâ ; sulcis iransi'ersis , elci'atis , albo et rujo aiiiculal^m pictis. Venus gallina. Lix. Gmel. /;". q. Lister, Conch. tab. iZi. fîg. 120. Knobr, Vergn. tom. 5. tub. li,. fig. 3 et 5. BoRN , Mus. tab. 57. rign.fig. 6. Chemn. Conch. tom. 6. tab. 3o. fig. 000— 5 10. Encycl. pi. 268. fig. 3. a. b. \^ar. 2.) Sulcis ad latus posticum furcaiis. Lamk. Amm. s. yeit. tom. 5. pag. 5(}i. n". 24. Testa Jbssilis). Venus senilis. Broc. C'onc/i. foss. subap. tom. 2. pag. 53g. «". 2. /Y. i3. fig. i3. a. b. Coquille obronde, sulilrigone, irès-inéquilalé- rale , peu bombée , cordiforme. Les crochets sont assez grands , saillans, fort obliques et tiès-rap- prochés ; la lunule, qui est au-dessous d'eux , est cordiforme, déprimée, brune etliiiéolée de brun plus foncé. Le corselet est alongé, lancéolé et'li- néolé de brun-rougeâlrc. La surface extérieure ollre un grand nombre de sillons transverses assez réguliers , quelquefois anastomosés ; ils sont con- v''exes et saillans. Dans certains individus, ils ont une tendance à s'ell'acer, et dans d'aulres , ils se bifurquent sur le côté postérieur. Ce sent les in- dividus à sillons non bifurques qui , Irouvés à l'é- tat fossile par Brocchi , reçurent le nom de P'enu:i senilis. La (harnière est étroite et peu épaisse; elle est formée de trois dénis cardinales sur la valve droite, et deux seulement suala gauche; les bords sont finement crénelés. La coloration est peu variable: les sillons sont allernaliveoieut pondues de blanc et de brun. Dans quelques in- dividus, on voit deux ou trois rayons blancs qui descendent des crochets; dans d'aulres, ces rayons sont bruns et bordés de blanc. Nous connoissons une variété toute blanche avec une fascie brune articulée sur le côlé postérieur. A l'intérieur, les valves sont blanches et pourvues , sur le côlé pos- térieur , d'une tache nuageuse d'un brun-violàtre. On trouve cette espèce dans la Méditerranée, et fossile en Sicile, en Ilalic et en Morée. Elle a 40 milliin. de long et 46 de large. j5. Vénus blanche. P'enus e.ralbida. Lamk. P'. testa oi'ali , plano-confexâ , e.rtiis intùsque alhâ , tiansifersïm sulcatâ ; sulcis acutiSj suhla- meltosis; ano oblongo. ii8 Y E N Lister , Conch. tab. 261). Jtg. io5. Venus exalbidâ. Ciiemx. Conch. ioni. n. pag.22^. tab. zoz.J'ig. 1974. Encycl. pi. 264- fîg. \. a. b. Lamk. Anini. sans l'ert. toni. 5l. pag. 5()3. Grande coquille singulière qui, quoique vivante, est toujours d'un ))lanc teroe qui la feroil prendre pour fossile. Klle est ovale-oblongue , transverse, 1res- inéquilatt'rale , l'^aleuient obtuse à ses ex- trémités; elle est peu bombc'e. Les crochets sont petits, pointus, peu saillans et Irî's-obliquemenl contournés au-dessus d'une jurande lunule cordi- iorine, sublaacéol(^e. Cette lunule est creusée dans le milieu et louie couverte de fines stries. Le cor- selet est aplati , trî's-étroit , et contient, dans une grande partie de sa lone^ueur , un ll};;aaient peu saillant , mais fort long. Le bord cardinal est étroit, épais et courbé dans sa longueur ; il porte sur le crochet trois dents cardinales sur la valve droite, et deux seulement sur la gauche. Les bords des valves sont épais ei sans crénelures. Celle coquille , d'un blanc mat en dedans et en dehors , vient des mers du Pérou. Sa longueur est de 70 milLim. et sa largeur de 92. 16. VÉNUS aile de papillon. Venus papiliona- cea. Lamk. V. testa ovato-elongatâ , tranwershn sutcatà , Suhà ; radiis quatuor spadtceis , mterniplis j laargine liolacescente. Cheus. Conch. toni. 7. tab. /^z.Jîg. 441. Venus rotimdala. Gmel. n". i34- Ekcvcl. pi. i.\!)i.Jig. 3. a. b. Lamk. Anim. sans rcit. toin. 5. pag. 294. 71". 36. Fort belle coquille nrale-oblongue , traiisverse, déprimée, inéquilalérali;, à crochets courts , petits et peu ol)li(jiies. La lunule est étroite, lancéolée, d'un blanc-livide, et ornée de petites linéoles Iransverses', onduleuses et rouges; cette lunule est toute lisse, ainsi que le corselet , qui ollVe la même coloration. I^a surface extérieure, qui est polie et brillante, est chargée de gros sillons transverses très- réguliers , peu convexes, (jui fiuelquefois s'arrêtent vers le cùlé posiéiicur (jui reste lisse. Le bord cardinal est ijcu épais et fort éiroil; il |)résenlc immédiatement sous les crochets trois dents cardinales , étroites et divergentes. Sur Ja valve gauche, ce sont les deux antérieures qui ioni bitiJe];sur la droite, en sont les deux poslé- rieuri.'s. Les bords des valves sont épais, arri)iuli« et tachetés de violet en dehors. La coloration de cette cof[uille est peu variablt*; elle est d'un beau fauve, toute parsemée de pelilea taches violàlres, pâles , et ornée de <(u.i!re rayons, réguliers et étroits , de taches subariit uU'cs d'uu brun plus uu \' E N moins intense, selon les individus. En dedans , cette coquille est d'un blauc-jauaàtie , ou couleur de paille vers le centre. Elle vient des mers de l'Inde , et ^rtout de Ceylan. Sa longueur est de 55 nullini. et sa largeur de 10 ceniim. 17. VÉNCS lychnéc. Venus adspersa. Lamk. V. testa oblongo-ofatd , anticè sdbaugulalâ , obtusà , auruntio-Julva ; sulcis plunulatis ; radiis quatuor spadiceis , interniptis. Chemn. Conch. tom. 7. tab. ^z.Jig. 438. Encycl. pi. z^2. Jtg. t. a. b. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 5. pag. 695. n". P7. Il nous semble que Lamarck a confondu avec cette espèce des variétés de la Vénus poiiciifèrc , entraîné à ce rapprochement par une analogie tort graiîde dans la coloration, mais non dans la forme et les autres carac:tèies. Cette espèce est ovale-oblongue, transverse, déprimée, à tesl mince et fiagile; ses crochets sont petits et à peine saillans au dessus d'une lunule superficielle, lancéolée, sur laquelle se montrent quelipies li- néoles roussaircs , irrégulières. Le corselet est étroit , profondément creusé, et limité pjrun angle aigu, l^e coté antérieur, qui est le plus couri , est fort rétréci , subrostré, comme le représente très- bien la figure citée de Chemnitz. Le côté posté- rieur est large, arrondi et subtronqué : on voit sur la surface extérieure un grand nombre de sil- lons transverses , aplatis , à peine convexes , plus larges sur le côté postérieur , et disparoissant peu à peu vers les crochets, qui sont lisses. Le bord cardinal est fort étroit ; il est muni , sur chaque valve , de trois dents cardinales rapprochies , étroites et divergentes. Sur la valve droite la dent antérieure est avortée , les deux autres sont bi- fides. Sur la valve gauche, la dent antéiieure est simple et très-étroile , la dent moyenne csi épaisse et bilide , et la dent ])ostéiieure est presque nulle. Les bords sont sitiii)les et peu épais, l.a couleur du dehors est d'un fauve- orangé, sur lequel ou voit un assez grand nombre de ponctuation» ir- légulièroment, éparses, d'un brun foncé, ainsi que quatre rayons étroits formés de longues taches alternativeiucnt brunes et d'un fauve- pâle. Eu dedans , celte coquille est d'un j.iune-pale. Celte coquille vient de l'Océan indien. l'Ile est longue de .^o milliiii et large de 45. Elle devimt quclqueloia [ilus grande. 18. VtNus ponctifèrc. Venus puncti fini. L.^tlK. V. testa oblotigo-rwalâ , postuè sututrigiilut.. , obtusù, patlidfjiisco punclatii , slrtiinirirji ffri,,i Iransi'cnsii , lorilrilis, lotigitudinuhlus tmiii^- iiinis. V E N Venus punctata. Chemn. Corich. loin. 7. lab. A^-fig. 436". 457. L-AMK, Anim. sans rert- lom. 5. pcig. 5y5. n". 5«. Var.b. ) NoB. Testa bimdlalâ; radiis angiistis , maculis longituduiahbus Juscis et albicantibus allernantibus notcilis. (letle belle espèce de Vi'iuis est ovale-obloiinjue, déprimée, très-inéquilalérale , couiLe, o!;luse el rélrécie anléneureaient , plus lai-^e, obliqueiuem tronquée , et siibanguleiise du côié poslérieur. Les crocliels sont petits, rapprochés et obliqueineut cnntournés au-dessus d'une lunule oblonj^ue, l'oit étroite, d'uu blanc livide, quelquefois brunâtre à sa partie supérieure, et toujours lisse. Le cor- selet est fort étroit, lancéolé, peu profond, lisse, et occupé dans presque toute sa longueur par un Hj^ament peu saillant. On voit sur la surface ex- térieure un grand nombre de stries transverses, étroites, serrées, régulières; elles deviennent extrêmement fines vers les crocliets, sur lesquels elles finissent par disparoîlre. La cliaruière est tort étroite; elle est formée de trois dents cardi- nales sur chaque valve. Sur la valve droite, les deux dents antérieures sont saillantes , étroites et rapprochées; la postérieure, plus alongée , est profondément bifide. Sur la valve gauche, la dent antérieure est simple et lamelliforme; la dent moj^enne fort large et profondément divisée, et la postérieure est très-étroite et simple. La colo- ration de cette espèce est peu variable ; d'un fauve - brunâtre ou arisâtrc , elle est parsemée résulii nde tes ponctuations d'ua brui foncé. Dans quel((ues individus , outre ces ponc- tuations , on voit deux ou trois rayons brunâtres assez larges, bordés d'un coté d'un rayon très- étroit , formé de taches alongées , alternativement blanchâtres et brunes. A l'intérieur, la coquille est d'ua jaune -pâle, quelquefois d'un jaune- orangé. Celle espèce vit dans l'Océan indien ; elle a 60 millim. de long et y(i de large. ig. Vtixus écrite. T'enus litlerata. Lamk. V. testa oi'atà , anteriùs subangulatâ , trans- cershn tcnuiterquè suiccitâ , albidu , lineis angu- latis spadiceis aut niaculis Juscts pictà y natibus Icevibus , parvulis. Venus litterata. Lin. Gmel. «". i32. RuMPH. Mus. tab. Ai.fig. B. Dargenv. Conch. tab. 2.1. fig. A. Ijister, Conch. tab. ^oi.Jig. 246. GuALT. Test. tab. 86.j7j, P. Knorr, Vergn. toni. 1. tab. 6./îg. 4. Chemn. Conch. îoui. 7. pag. oj. tab. 41. /Jg. 432. 433. V E N II r., Encvcl. pi. 280. /v. 4. a. /'..et /;/. 281 .//>. i . Vur. 2.) Testa Iitturata , tnaculisque Jusco-ni- bentibus ornât à. Chemn. Conch. toux. 7. tab. i,'^. fig. 404. Vai-. 3. ) Testa subalbidù ,■ ntaculis magnis Jusco-nigiicantibus. Venus nucturna. Chemn, Conch. iom. 7 tab. Ai.Jig. 435. Lamk. Anim. sans vert. tom. 5. pag. '^ffi. n". 40. Cette espèce, assez variable , a beaucoup de ressemblance, quanta la forme , avec celle qui jjrécède ; elle est ovale - ohlongue , transverse, inéqiiilalérale, plus atténuée antérieurement que du côté postérieur, où elle est obliquement tron- quée et subanguleuse. Ses crochets sont petits , rapprochés et obliquement inclinés au-dessus d'une lunule très-éiroite , lancéolée et superfic-ielle. Le corselet est très-alongé, très-étroit, limité en de- hors par un angle obtus , et contenant un ligament presqu'aussi long que lui. Les stries que l'on voit à la surlace externe sont trausverses, fines, nom- breuses, serrées , aplaties, plus profondes sur le côté postérieur que sur tout le reste : ces stries disparoissent peu à peu sur les crocliets , qui sont lisses. On trouve trois dents divergentes à la char- nière ; sur la valve droite el'es sont très-étroites , et la moyenne, ainsi que la postérieure, sont bi- fides. Sur la valve gauche la dent médiane est fort large, bipartite, et l'une de ses parties, [j. postérieure , est plus grande et plus saillante que l'autre. La coloration est assez variable; les indi- vidus <[ui se voient le plus souvent sont d'un fauve- rougeâtre ou grisâtre , et oinés de linéoles inter- rompues , entre croisées , fortement anguleuses , brunes. Outre -ces linéoles , il y a des individus qui sont ornés de fasries d'un brun-rougeître plus ou moins étendues. Euiin , il en est d'autres qui deviennent bruns , et sur lesquels il existe quel- ques grandes taches d'un brun foncé. Celle co(iuille vient des mers de l'Inde , où elle est assez commune. Elle est un peu moins grands (|ue la précédente. 20. VÉNos tissue. Venus textile. Lamk. V. testa ovato • oblongâ , glaberrimâ , paltidè fuhâ; lineis angulato-Jlexuosis, cœiulescentibus , snhobsoletis i ano pubeque litturatis. Venus textile. Gmel. 7î°. 51. Lister, Conch. tab. 4o.^^.%3g. Knorr , Vergn. tom. 2. tab. 28. /îg. 4. Chemn. Conch. tom. 7. tab. à^i.Jig. 442. Lamk, Anim. sans vert. tom. 5. pag. SgG. 71°. 42. Var. b. ) Nos. Testa l'iolacesccnic , punctiiob- soletis conjertis adspersâ. II20 V E N Coquille commune dans les collections ; elle est ovdle -oblonJiie, obiuse à ses cxtrémiiés , iraos- verse, inéquilalcrale , on peu bombée vers les croclicls , qui son! petits, ojjpoiés et peu inclinûs au-dessus de la luiiiiie : celle-ci est alongée , lan- céolée , superlieiclle , d'un blanc livide , et ornée de linéoles irréjçulières , transvcrses ou oblic[ues , Irès-étroiles et d'un rouge vil". Le corselet est nlongé , fort étroit, lancéolé , peu profond, et ori:é, comme la lunule, de linéoles rouges. Toute la sur- lace extérieure est lisse, polie, brillante, sans autres stries que celles des accroissemens. La co- loration est peu variable j sur un fond de couleur fauve, interrompu par quehpies zones iraasverses, hrunâlres, on voit un graud nombre de linéoles violâtres , obsolètes ou peu apparentes, diverse- ment entre croisées. La variété que nous ci- tons est remarquable en ce qu'elle est d'uué teinte violacée foncée, et toute parsemée de ponctuations confuses. La charnière est étroite, un peu saillante dans le milieu ; elle se compose sur chaque valve de trois dents cardinales, di- vergentes, dontla médiane est la plus longue. Les bords s'ut obtus, simples et épaissis. Eu dedans, la-coquille est toute blanche. On trouve cette espèce dans les mers do l'IuJe; elle a 43 ffiiWim. 'de Ions et 70 de lur<:e. 21. VhNus g'ographique. f^enus geographica. 1^. testa ovalo-obloiigâ , valdè incequilaterà , albà , hneisj'uscorufis subreticulalâ; sulcis tratis iJcisis; stiiis longitudma/ihus oâso/etis. f^enus gengrtiphica. G m EL. n". i53. ChemiV. Conch, toin. 7. tab. ^z.J'ig 440. ExcycL. pi. zQZ.^fig. 2. ■St- b. TiAMK. Anitn. sans vert. tom.'5. pirg. 5f)7. ""• 44- Coquille ovale-oblongue , transverse, étroite, inéqiiilalérale , mince , fragile , médiocrement bombée. Les crocheis sont petits, obliipiement inclinés an-dessus d'une très-tietite lunule obso- lète. La .surface extérieure odVe un réseau très- fin et assez régulier produit par des stries trans- verses et d'autres longitudinales, plus fines et moins régulières : ce> stries sont beaucoup plus grosse.» sur le cô'é postérieur. Le bord cardin.il est très-éiroil; il s'élargit un peu sous les crochets, et il ollVe daus cet endroit trois peiites dents car- dinales, rapprochées, égales, relevées eu cro- <:het , comme cela se voit dans les Véoérupes : les bords des values sont fort minces. La noloia- liun est Irèg-variable ; elle est quelquefois d'un blanr-roussâtre , et assez souvent irnée, sur le cyié posléiieur , d'une zone d'un bnin-inar- ron , tantôt sur une yalve, tantôt sur les deux, f^es iudividui que l'un trouve le plus souvent sont couverte d'un fin réseau de linénlcs brunes sur un fjiid blanc ou rosé. Les indi^'ldus le» plus re- V E N. marquûbles sont ornés , sur un fond blanc , de li- néoles brunes assez larges, peu nombieuses, sou- vent bifides, et ordinairement entrecroisées sur le côté posti'-rieur. Ces variétés principales sont réunies entr'elles par des variétés intermédiaire». Celte jolie coquille se trouve dans la Méditer- ranée ; el.'e a 17 millim. de long et 5o de large. , 23. VÉ.N'us croisée. Venus decussata. Lin. J^. testa ovatâ , posteriùs subanguliitj , diiiif- salîin striatd , striis hngitudinalibus eniineutiu- ribus , alhidl , lilluris maculis aut radiis J'use is vel Tujis pic ta. Venus decussata. Lis. Gmei,. n°. j55. LiSTEn , Conch. tab. 423. fig. 271. GuALT. Tesl. tab. 85. fig. L. BoRN , Mus. tab. 5.J}g. 2. Chem.n. Conch. tom. 7. tab. A'^Jîg 435. 456. Enctcl. pi. 283. fig. 4. Var. 2.) Tcstd rhombeâ, transvcrsun breftore , cineieâ , iinmaculutà. Gu.^LT. Test. tab. b5. fig. E. Xar. 5. ) Testd ulbido Ji/rugïneâ y strits Inn- gitudmaltbus tenuionbus. P'eniis decussata. MiTOs',yict. soc. lin. loin. 8. tab. 2.. fig. (j. Var. 4. ) Testa minore , alhido-Juho Juscoque varia, pube lineis opposilisj'uscis sectâ. (£ iVc*f. Hall. ) Lamk. Anim. sans veit. tout. 5. pag. 5()7. n°. 4G. Testa Jbssilis. Nos. Descript. des Coq.Jbss. dis des enfir. de Pans , loin. i. pag. 1^2,. pi. 25. J}g. 8. 9. Coqu lie fort commune et fort inléiessante pour l'élude à cause des variétés locales qu'elle oUie; elle est ovale - obioiigue , Iransverse, inéqnilalé- rale, \\n peu bombée, à crochets assez saillans et obli(]uement inclinés au-dessus d'une lunule lan- céolée, lisse et peu marquée. Le côté antérieur est toujours obtus et arrondi, il est plus court que le postérieur ; celui-ci , selon les variétés , est lanlôt arrondi et tantôt subtronqué obliqueuicnt et siibanguleuv. La surface extérieure est treillis- sée par des stries fines, longitudinales et trans- vcrses. Sur lu milieu de la coquille les strie» lon- gitudinales sont les plus grosses , tandis que sur les côtés les transverses leur deviennent égales. Dans certaines variétés, surtout celles <]ui sont subiroiiquées posiérieuremeul , les stries transvcr- ses et longitudinales sont égales. Le bord cardinal est très-étroit, un peu élargi sous le crochet , et portant dans cet endroit trois dents cardinales di- vergentes sur chaque valve. Ces dents sent égales, saillantes , la moyenne et la postérieure de la valve droile V E N âr 'ile siQt l)r6des ; c'est l'iiutciieiire el Li médiane qui te sout sur la valvî j^auclie. La nyniphe est assez langue , peu épaisse , et toujours leiule en dedans d'un beau vicdot. Les valves sont oïdinai- renienl bLiotdies à riiiléi-ieur ; quelquefois elles snni Jaunâtres, et assez souvent on y voit, vers i'ijxti'érailé posléiieure , une tache nuageuse, vio- letie. La c-.oloratiou extéiieuie est très- variable : il existe des individus d'un blanc-cendré sans ta- clics , d'uuties d'un roux - ferrugineux. Sur ces deux fonds paraissent d'ahord les ponclualions , qui se multiplient de pus en plus, et linissent par se confondre et rendre la coquille toute biune. Dans une autre série de vaiiétés se mollirent quel- ques rayons de taches brunes, d'abord articulées et peu apparentes , et do plus en plus léunies e! foncées. ('ette coquille, Irès-cnrauiune dans tout l'Océan el la Méditeiianée , s'esi égaleuieot trouvée au Chili et dans l'Océan atlantique. Nous avons son aaalojrue fossile tles environs de Paris. .■27}. VÉn'us giasse. f-'enus opi>7!a. Lamk. /-'■. iest.i sul'coidatâ , tumidj , cnissJ, /œrigatù, pallidèfuhd ; a no impiesso , subconiato ^ yubc lineatà , gr/seo-CLfrt/leacen/e. P'enus opiiiia. Gjiel. png. 3274. Chekx. CoiïcJi. Loin. 6. pog. 333. iah. oJ,.j!g. 355 — 537. E^c\■CI.. pi. 2z6. fig. 3. n. b. Var. a.) Testa umbonc niaculis albii substcl- ilitlS picij. K.NCYCL. Ibid.Jig. 5. a. h. Lame.. Aniin. sans rerl. loin. 5. pag. 601. Jolie coquille qui n'est point très-rare dans les cillectious. tUe est oblongue, transverse , iaéqui- laiérale, bombée, corditoruie, plus obtuse aulé- lieurement que du côlé postérieur. Les crochets s >iil grands, sjillans, opposés, peu obliques. La lunule est ovalaiie, enfoncée, d'un blanc-livide ou violàtre , et nettement 3é|)arée par une stne iine. Le corselet est plus obscurément liniilé; il est assez long, lancéolé, brunâtre, ctoinéd'iin graud noaibre de peiites linéolesonduleuscs, trans- vi-rses et lilanchâlres. A l'exl'érieur, toute la co- quille est lisse et polie j le bord cardinal est fort court, étroit et assez mince; il s'élargit un peu au-dessous du crochet , el il présente dans cet c'idn it trois Jenls cardinales sur chaque valve : i;i.s dents sont élvuiles , la moyenne et la posté- rieure de la valve droite sont fendues a leur sommet ; la médiane seale de la valve gauche est l.'.lide. Les bords .--ont assez épais , lisses et ar- I iiidis. A l^intérieur, cette coquille est ordinaire- ment blanche , quelquefois légèrement teinte de iiisé en dedans du ciochei. La couleur e.\térieuie est as'iez variable, tirdiiiairement d'un fauve-p.'ile, quelqucf is grisâtre : elle est toute paraeaite de liist. Nat. des Vers. Torn. H. YEN 1121 points obscurs , brunàlres, confus, el ornée d-j trois ou qiialre rayons étroits, brunâtres. Dans une variété coiislanle, les rayons sont blancs ; dans oue aulre sans rayons , la surface est ornée de grandes taches brunâtres , et les crochels d'une tache blanche étoilée. Cetle coquille vient des mers de l'Inde. Sa lon- gueur est de 4t millim. et sa largeur de 5i. 24. Vi.Nus mince. Venus tenais. Nos. ?''. testa Oi>aLo ininsi'ersà , subœquilciterà , te- nui yjragili , translucidi j dentibus cardinalibus tribus. Nou. Dsscript. des Coq.Joss- des enf- de Pu iSj tojii. 1. p^ig. 143. p/. l'h.Jig- 8. y. Nous avons déjà eu occasion de meuuunncr dune manière particulière la découverte e[iie M. Uesnoye rs a faite à Vaiigirardd'une couche de lignite miercalée au milieu du calcaire grossici . Cetle couche qui, si elle éloit observée dans un grand nombie de points, pourront servira Uiar- quer deux âges dans le dépôt du calcaire grossier, outre un assez grand nombre de coquilles d'eau douce , en contient aussi beaucoup tjue l'on re- trouve à Grignon e' ailleurs dans les sables cal- caires, et de plus un ccrtaia nombre d'espèces qui lui sent propics. La Vénus mince est de ce nom- bre; elle est ovale -oblongue , transverse, très- mince, très-fragile, transparente, lisse, brillante, presque équilaiérale; elle est déprimée. Son cro- chet est peiii, peu saillant , non oblique, peu in- cliné, [ja lunule n'est point manpiée. Lalamecar- diilOle est irès-étroiie et fort courte; elle présente sous le crochet trois petiles dents peu divergentes, dont la postérieure est bifide. On trouve cette coquille a V'augirard, pi es Pa- ris. Longueur lamiUim., largeur 11). £5. Venus turgidule. Venus turgidula. Nob. V . testa Oi'uto-ohliquj, te nui ,J'ni gili , inœqui- laterah , tuinid^ , transi'enini irregulariter teniiis- si/nè striât J j lunulà nulld j pube depiessjj den- tibus tribus sublamellosis. NoE. Descript. des L'oq-Joss des eni>. de Pans, toni. I. pag. 14b". pi. -i-i-fig. )4- i5- Quoique assez grande , cette espèce est mince et fragile : nous ne la connoissnns (jne de Slauleite, près H. iuda(i,o 11 cous ne l'avons rtncoiitréeque Irè-.- rarement. Elle est ovale, suljtrausverse , Ires-obli- que, quelquefois subcjuadrilalère ; elle est irrégu- lièrement et irès-iinement striée en travers. S^n ciochet est médi.)cre, forleiuent incliné vers l'en- droit de la lunule. Le corselet est bien marqué , déprimé, et séparé par un angle saillant. La char- nière est supportée par une lame cardii.ale étroiie et fort mince : elle se compose , sur la valve droite, de trcis eleuls, dont l'anlérieure et la moyenne, piesqiie himelleuies, scnl par.illéles ei idn lapp'J- Ccccccc ' II22 YEN cliées; la dent posiriienre est divergente et lilfiJc. La valve pauche est ëgalemeiil munie de trois dents plus laraelleuses, plus divergentes, la postérieure restant simple et non bifi le. Cette coquille , assez rare, se trouve à Hoiidan. I/[)nj;ucur ■.■2 niilliiii., Iar^;eur 27, et t(urlinie(. de Paris, lom. 1. pag. l44- P^- ^^■J'S' 16. 17. 18. Celte coquille très-jolie est une des plus faciles à rccnnnoîlre; elle est sulFisamment caractérisée par l'élégant réseau tjui couvre sa surface exté- rieure : il est formé de stries granuleuses, obliques, .'1 gruins subquadrangulaires , semblables eu quel- '|ue sorte à un damier par leur disjiosition régu- lière. Le crochet est médiocre, incliné, oblique. \ai lunule déprimée est dépourvue du réseau qui se voit sur le reste de la coquille; elle est lisse, ou marquée par des accroissemens : elle est grande et cordïforme. La charnière est portée par une lame cardinale assez large, sinueuse dans son milieu; elle présente sur chacjue valve trois dents cardi- nales divergentes, dont la postérieure est fort grande et bifide. Cette ju'ic coquille se trouve à drignon, l'arno, y E N Muuihy, L anc.urt. Lon.;ucur 28 niillitr. , Lir- geur 24. 28. VtMs petite lape. T'cnus scobinclLti- La.mk. V. testa ovato-suhtrigonâ , deptvssi , striis ohli- quis granoso - squarnnsis clathratj y uinbonihus /iiiniiiiis, ohliquis j luiiulà magna, cordata; car- dine tridentalo j dentibus dwaiicatis. Lamk. Ann. du Mus. tom. 7. pag. i")0. n". 75, et tom. g. /;/. 02. f'ig. 8. a. h. Non. Descript. des Coq.^fnss. des eni>. de Pans, tom. 1. pag. 145. /'/. -2.2. .fig- '9- -°- ^'" Cette petite espèt-e est ovale, snblrigone, sru- vent diaphane , quoique a'sez épaisse , in^cjuilalé- rale, à t rochet petit , incliné vers la lunule. Celle- ci est grande, cordifirme , n^n dépriuiée, lisse, inditpjée par une strie. La surfjce extérieure e^t élégamment couverte d'un réseau formé par des stries oMi(|uenienl entrecroisées et partant du rro- chet. A cl)aque endroit où les stries se croisent, naît une petite écaille arrondie, subgranuleusc. Ces écailles, très-raultipliécs, rendent la coquille assez rude au toucher. La charnière est supportée par une lame cardinale assez large; elle pré- sente trois dents cardinales divergentes, dont \.\ moyenne et la postérieure sont Lilides, et les pins grosses sur la valve gauche; la dent antérieure et la moyenne sont les plus grosses sur la valve droite; la postérieure se confond en partie avec la nymphe. Cette petite coquille se trouve à Grignon , Parues et Moucliy. Longueur 14 millitn. , lar- geur 16. 2g. VÉNUS enfantine. Venus puellata. Lamk. V. testa ovato-rentricosâ , tcnui.<:simâ ,Jragilij transfersïm tenuissimè stiiatâ y lunulà ovatù , sublanceolatâ y umbonibus mmimis , ohliquis , recurvis. Lai\ik. Ann. du Mus. tom. 7- pag. i5o. n". (!. NoB. Descript. des Coq. foss. des env. de Pans,, tom. I. pag. 145. pi. 2^.. fig. 5. 6. Petite coquille mince, fragile, snbdiapbane , arrondie, ventrue, obbipie, iué(|uilalérale , liue- ment striée transversalement ; stries peu profonde.»; crochet petit, oblique, incliné vers la lunule; corselet non marqué; nymphes peu saillantes, foit courtes ; lunule assez grande, ovale, lancéolée, non dépria)éei charnière composée de trois dents obli(]ues et divergentes sur chaque valve: l'anté- rieure et la moyenne se trouvent cependant plus rapprochées sur Ja valve droite que sur la gauche. On trouve celte petite coquille ;i (îri^;uon , la Kerine-de-l'Oruie et Liancouri. Long, y milliin. , 1 i. al'liquc. T'cnus obliqua. Lams, V E N f '. testa Tnlimditd, nhUquâ, suhdi;press'i, trans- ferslm siihstriatu .; iinibonihus prodiictinribus, in- curt'is ; lanulà ocatu , i>i.v perspiciià ; cuniino bi- denlato , altéra tridentato. Lamk. Ann. du Mus. iont. j. pag. 129. n". 5, et tom. 9. pi. 32.y7°-. 7. (grossie). NoB. Descript. des Coq.Joss. des eni>. de Paris, tom. x.pag. 146././. %.'^.fig. 16. 17. Nous ne rapportons ;i celle espèce que la figure des Annales et non la description de Lamarck , qui s'applique plus parliculièremeut à la Cytherea incrassata. Elle est arrondie, aussi longue que lar^e, un peu oblique, à peine striée en travers, marquée de quelques traces irn'gulières d'accrois- seoeut; son crocliet est assez protubérant, re- courbé vers la lunule, qui elle-même est peu mar- quée : elle n'esl point déprimée, elle est indiquée seulement par une sine profonde. La cbarnière se co iipose sur la valve droite de Imis dents, dont ra- marck avait à tort changé, lui donna aussi d'au- Ires rapporls que ceux admis par ce dernier, mais qui ne sont pas plus admissibles; il le met entre les Janthines et les Cônes. Nous ne doutons pas que ces tâlonnemens eussent été évités si on avoit suivi dès le principe, comme on le lil |)lus lard, les bonnes indications d'Adanson. Nous voyons que cet auteur si judicieux avait mis les Vermels enlre les Turritelies, que, faute d'en connoilre les animaux, il laissa à la tin desCéiiles el de la grande famille des Toupies. On ne pouvuit choisir à ce genre des rapports plus naturels, qui coiacidassent mieux avec la nature de la coquille, de son ani- mal el de l'opercule: on fut donc obligé de reve- nii- à l'opinion d'Adanson; et si Lamarck fut le premier- à s'en écarter, il fut aussi le premier h s'en rapprocher. Dans sa Philosophie zoologique , on trouve le genic Vermiculaire à la fin dt la famille des Turbinacées, imméillalenient après les Sca- laires el les Turritelies. Cet arrangement éloit cer- tainement préférable à celui que Lamarck proposa ensuite dans l'Extrait du Cours j rétablissement de la famille des Scalariens déiruisit i'enseiiible de celle des Turbinacées , el éloigna mal à-propos les Scalaires et les Vermets des Turrileiles, et les Daupliinules des Turbos. Aucun changement n'ayant eu lieu a l'égard de ces genres dans son dernier ouvrage, nous ne mulluslierons pas da- vantage nos observations à ce sujet. M.Cuvier(Héo-. anim. tom. 2) entra davantage dans l'esprit d'Adanson, en admetlant les Vermels au nombre des sous-genrfs de son grand genre Sabot, entre les Dauphiuules et les'Turriie.les , adoptés aussi lom.-ne sous-genres. Jusqu'au mo- ment où M. deBlainville publia son Traité de Ma- lacologie, personne ne songea à rapprocher de r.ouveau les Siliquaiies des Vermels, comme La- marck l'avoil fait dans son [iremier système. Ce rapprochement, que le savant auteur des Ani- Ccccccc2 * II^^ VER iiiau.r s.nis i-erlèbres ne vonliii plus admcllre d.nns sc'5 autres classifications, lo regardant sans duu e coinine une erreur, (^loit ceperid;ml très-nauire! , irt Itrs pr^^visions de M. de Blainville se rtalisèrciu coiiipléiement par le trairjil anatomiipie de notre Ciillaboraieur Audouin , qui , à l'article Siliqu aike du Dictionnaire classique d'Histoire naturelle , à dminé un extrait d'i mL^tnoire qu'il lut , il y a (]ui 1- qiies années , à l'Aca'.h'aiit'. Le genre Maa;ile se rdunissoit uaiurclleiiient à ces deux premiers, et dei'oil éprouver le même sort de classification. Jl. de Blainville !e trausporla donc avec eux au indieu de sa famille des Cricostfflnes , à côté des Tunitelles, des ScaLiires ,• etc. ( f'cy. (^ricos- Sans adopter la famille des Cricostomes de W. de B aiuvilie et les rapports des trois genres que nous venins (le mentionner, M. Cuvier, dans Ja seconde édition du Règne animal, a [iroposé de former pour eux un ordre particulier auquel il d >i.ine le nom de Tul)ulibranclies ; il le place à la suite de la longue série des l'ectiuiLirancljes et avant les Scutibranclies ; de «orte que dans la série linéaire, et abstraction faite des divisions artilicielles , les genres dont il s'agit sont entre les Sirouibcs et les llaliotides. Nous croyons, et nous l'avons dit à l'arlicle Mollusques, (|u'une famille fiir/iiée des genres Vermel, Siliquaire et Ma^^ile, doit être conservée, mais placée à la suite de celle des Turbmées. On avoit toujours hésité à admettre au nombre lies Vermets les esj)Pcps qui ont le lui-e en paquet, ou dont plusieurs individus réunis forment une masse plus ou moins considérables : ces espèces dillèrent en ell'et d'une manière assez notable, quant à leur forme, du Vcrmct lombrica! , poar justifier en quelifue sorte celte hésiiationj cepen- dant les observations d'Adanson étoient précisesj il falloit néanmoins que de nouvelles fussent faites pour qu'il ne restât plus de doute. MM. Quoy et Gaymard se sont chargés de ce soin j ils ont rap- porté de leur vo3'age autour du monde et à la Nouvelle-Zélande plusieuis individus avec les ani- maux d'espèces agglomérées. On savoit depuis Lng temps (|ue les Serpules ont le tube ouvert lisi bien aotérieure.nent qu'à l'extrémité posté- rieure; leur or gani tion rend cette disposition nécesjuire. Dans les Vcrmels , il n'en est pas de même; l'animal peut clore son tube postérieure- ment , et c'est ce qui a toujours lieu : ses accrois- seniens rapides rendent inutile souvent une par- lie du tube, et alors il fait une cloison pour y trouver un apimi , et à mesure de ses accïoisse- mciis en aj'iule de nouvelles ù des inlervalles iné- gaux, de sorte (pie l'on peut dire que les tubes des Vernicis sont irrégulièrement cloisonnés. 11 résulte de là que l'on peut distinguer irès-facile- meni, et d'après ce caractère seul, les Serpules des Veimets. Uu autre moyen, f|ui scmii non moins bon, scroit celui des opercules; mais il est VER trf'p rare de trouver des Serpules ei desVerme's qui en soient pourvus , ])our que ce moyen smt acluc-ll(.'ment d'un secouis Lien iflicaccs. Ne p"u- vaiil donner de détails aiiatomi(pies sur le neme Veimet, nous noiis cinicnterons de reproduire ^i caractérisli(|ue de M. de Blainville , qui >era sudl- saiite pour donner une idée de l'orgauisaliou iJo l'animal de ce genre. c^hactîîbes générique s. Animal vermiforme , conique , subspiral ; le inanlcau bordé par un bourrelet circulaire à l'en- droit où sort la par'ie antérieure du corps; jùi d cylindrique, avec deux longs lilels leutaculaiies ,\ sa racine antérieure et un opercule rond corné à son exirémilé; tèle peu dislincie; deux petits ten- tacules triangulaires, aplatis, porl-mt les yeux au côté externe de leur base; une |)eiite trompe ex- sertile et garnie à son extrémité de plusieurs ran»;» de crochets; orinre de l'organe respiratoire en forme de tr )u percé au côté droit du bourrelet du manteau , d'après Adansou. Co(iuille conique, mince, enroulée en spirale d'une manière plus ou moins serrée, à tours pre»- que compli'leuicnt désunis, libre ou adhérente par eolit'Iaceuieiil ; ouverture droite, circulaiie, à péristomt complet et Irauchanl; quelques cloisons non perforées vers le sommel ; un o^je cule corné , complet, circulaire, uès-concave , sans aucune trace de spirale. Nous avons dit précédemment que par une circonspection convenable ou avoit évité de plu- cer au nombre des Yermets des tubes calcaiTes aj;glomérés, qui ont, quant à la forme, beaucc.up plus d'analogie avec les Serpules (|u'avec le Ver- met lombrical, le seul pres(|ue uuujucment ad- mis dans ce genre. Celte coquille, conimançant par un enroulement régulier semblable à une jeune Turrilelle et se terminant par des tours disjoints , mais toujours en spirale, monlroil une liaiscn avec les genres de coquilles régulières : liaismi (jui n'existe pas avec les Vermeis cumplétenienc il réguliers. Quoi qu'il en soit, la nature de l'ani- mal, son organisation doivent décider de la plaio de son test dans la série, et quelque singulier que cela paroisse, on doit admettre tous les iuLe.<, si irrégiiliers qu'ils soient, au nombre des Veroels, lors([u'ils en auront les caractères. En réunissant, comme on d >it le faire, toutes les Serpules de Linné -cl de Lamarck (|ui (int des ( loisons dans leur longueur an genre Vermel , en y joignant égalcmont les espèces foiisilcs i]ui se trouvent dans le mémo cas, uu portera le nom- bre des Vermets à quinze ou vingt , appartenant k presque toule.i les mers et se trouvant à l'état fossile dans un assez grand nombre de localités des terrains tertiaires. i\. f-'cnnctus loinbiicalti. y E n T'. testa elongatà , vermijormi , teruii , pe/ht- cidi , luten-iiij'esccnte , lutigitnJiiiu/itcr .^iriuij y ("(fractions aprce spiraliler covjimctis , <,lhTis di.y'iictis, cylindraceis; uperturà rntundata, aculâ. Le Vei'met. Adans. Séiic'g. tab. w.fig. i. .AIabtim ^ Cojtch. loin. I. tub . ?>.J'/g. tl^. h. Lajik. Aniin. mus rcrt. loin. b". pag. 225- 7/^. 1. Ih-iiNv. Malac. pag. 4?)2. /)/. 34.,y%. i. La cnq.iille du Vei-met lotiibrical est polniup au soinniel; ce sommet est fofoié de cinq à six l"urs ic'gulièremenl en spirale, el qui, déuichés, resscmliierciient à une pelile Tu i- ri tel le ; mais biPDlol les tours se disjni^neut et se conllnueul eii spirale irrf'gulièie. Le Inho s£ termine enlin en ligne droite, à l'exirétniié de Lupu-lle se trouve l'ouverture. Celle-ci est tout-à-fait circu- laire; ses bords sont minces, i'ragiles et cranchans. A l'eMérleur, cette co(juille est revêtue d'un dpi- derme Irès-nunce; elle est cylindracre, munie de dix à douze stries longitudinales, onduleuses, siibécailleuses ou plutôt ruj^ueuses. La couleur de celle coqijille est d'un tauve-brun, quelquefois d'un brun fonce uniforme. Elle vit dans les mers du Si'négal , et Adanson lappojte que les ino'ivi- dus aiifflomérrs revêtent les rochers sous-aiarins dans l'étendue de plusieurs toises carrées, VERMICULAIRE. Vermicuhma. i\I. Scliutuacher donne ce nom au genre Vor- mcl, depuis long-temps établi par Adanson et Laïuarck. Voyez Vekmet. VÉRONICELLE. Vemmcelia. Dans le même temps que M. de BlaiiivIUe créoit ce genre , M. de Keru«sac le [iropos'it sous le nom de V.igiuule , et peut-être l'un et l'auire genre ne sont-ils c(iie des doubles emplois du genre Oiichidie, comme AI. de Blainville lui-même semble porté à le croire. Nous avons vu, à l'article O.vchidie , les in<;er!itudes qui restoient encore sur ce genre ; s'il est vrai que les Véronicelles sont du même genre, la questiiin se simplifiera beaucoup, et l'on devra conserver le genre Ouchidie lui seul. Bans le cas coniraire, on conserveroit les Onchidies et les Yéronioelles : ce qui paroît aujourd'hui peu pro- bable , le peu que l'on connoit de l'aniaial de jinclianan s'accordant assez bien avec ce que l'on siit de la Véronicelle. Voyez Onchidie. VERRUE. Verruca. I-e Leptis stromia de Millier sert de type au nouveau genre de M. Schutnacber. M. Ranzani l'd établi de sou côté sous le nom d'Oclithosie, qui a été adopté. T'oyez ce mot. Vi'.RTAGUS. Klein ( Tent. metliod. ostrac. ) donne ce nom V r. il I : -1 ■) 'i un genre danî lequel il introduit ipi[I(|uts C'.é- liies , celles dont le c.iuil un ntu al ngé esl lor- lemerit renversé sur le dos , comme dans les Ceiithium, vcrtagus , aluco , etc. T'oy. CÉr.iTE. VERTÉBR AL!N E. Veitehrcdina. Ce genre est du à M. d'Oibiguy, ijui l'a pro- posé pour la première fois dans son iravail sur les C'-phalopodes microscopiques , inséré dans le tome 7 des Annales des Sciences naturel/es. Formé pour une seule espèce de coquille, il est suffisamment caractérisé, mais, selon ncns , mal placé clans la série. La coquille de ce genre ne diHère que fort peu He celle des Spiruliiies; elle coinnieni e comme elle par un enroulement qui , au lieu d'è're méd an et sjméirique, comm'e dans la plupart des Spirolines , est un peu latéral. Comiue la cofjuille est fort déprimée, l'ouvertui-o qui termine la dernière logé est éiroiie, oblon^ue el plus grande proporlionnellement <(ue dans ia Spirolinc. La légère obliquité de la spire, la iurrue et la grandeur de l'ouverture sont les deux carac- tères qui séparent la Vériébraline dos Spirulices. Qu ind on examine un grand nomjjie d'espèces de ce geme Spiroline , coinme il nous a été possible de le faire, on en trouve quelques-unes qui on!; conslamnient la spire un peu inclinée à droite, et qui conservent néanmoins une ouverture très- petite, runde et ridée au centre de la dernière loge. Daiis d'autres, au contraire, la spire est i.ar- failemenî symétrique, mais la coquille, fcrt aplatie latéralement à la dernière loge, est ouverte alîsoln- meiit de la même manière queles Vertébraliiies : ainsi ces deux caraclères des Vertébralines se trouvent isolémeul dans les espèces de Spiroli- nes. Nous petisons que leur réur;ioii dans un même individu pouvoit conslituer un genre, ou peut- être un sous-genre seulement. Ce genre doit êirt; rapproché le plus possible des Spirolines. Ce sont des motifs bien suffisans , ce nous semble, qui nous ont déterminé à placer les deux genres en question l'un à côté de l'autre dans noire Essai d'une méthode des Céphalopodes, qui fait partie de l'article ("iPHALorooE de ce Dictionnaire. Les caractères du genre sont e.Npiimés de la CARACTERES GENF:HIQnES. Cotjuille déprimée , enroulée un peu latérale- ment , se projetant en ligne droite à un certain âge; ouverture en fenle, occupant toute la partie supérieure de la dernière loge. On ne connoît encore qu'une seule espèce de ce genre; elle vit dans la Méditerranée. Vertédraline striée. Vertebralina striata. V. testa elongatà, utroque latere depressà , re ■ ciin'j , longitudmaliter tenuissiinè stnatd; locula latis , suùnuirgijtatis. liai) V E T SiLDAXi, T:st. microsc. tom. l. pag- 76. tah. fig. uu. XX.. yy. zz. D'Orb. Tabl. syst. des Céphal. Ann. - tègues , et il se place entre les genres i'olymor- phine et Spheroidine, assez éloigné de celle ma- nière desTexiulaiies , avec lesquels il a inlinimont de rapports. On peut dire que les Virguliiies ne dillerent des Tcxtulaires que par la forme de l'ouverture: comme dans ce genre, les Virgulines sont lorniées de loges aliernanies , obliquis, dont la superposition et l'alleruauce donnent à la co- ()uille l'apparejice d'être couvcile d'écailles. Les loges sont alternantes sur deux axe.i , cl la der- nière , uu peu poinlue nu sonimel , est percée (l'une ouverliiie latérale cl ventrale (|iii n tout à- faii la forme d'une virgule, dont la grosse exiié- luilé est au sommet de la loge : celle ouverluie est longitudinale. Les caractères de ce genre sont exprimés de la manière suivante : CARACTi;HFS CÉNÉlUQl'IS. Coquille aloMgéc , droite, couico »ubc\ liiiJii- y I s <|iie et poiu'.ue à ses exliémilûs j loulcs les loties al^rnanies , Li dernitMC ayaiil une duvcriiire vir- giiluire, lunj^itiuliuale et lau'rule à sa panie sii- D'apvès cp. (pie nous avons dit sur l'analop^ie tle ce génie aveu les l'extulanes , nous avons cm nt'i-essaii-e de modifier un peu ses rappoiis ; nous l'avons compris d.ins la seconde section de la famille des Enallos!èf;ues , à la suite des TlxIu- laires et des Valvu'ines. Les V^irji|iiliiies sont des coquilles mirroscopi- ques, coniques, étroites, alunj;c'es, rc^ulièies, lurmées de loties nombreuses, disposées absolu- ment de la même manière cpie dans les Texlu- laires ; la dillurence princifiale est dans la loruie de l'ouverture. On ne connult encore qu'une seule espèce fossile. \ I S I IS" ^qiianios VincuLiNE squameuse. Virgulii D'Oeb. /^'. testa elungato-conicâ , anguslà , utrâque extremitate attenuutà , Uvitigatâ j ioculis mime- rosis, scjitaincrforniibus , confejciusculis , suiuris iiniplicibiis séparât is . U'Obb. Tuù. mcthod. des Cépluil. Ann. des Scierie, mit, tom. 'j, pag. i!.(ij. ii°. i. -- Ibid. Mod. de Cépli "h" Iw. n". b'4. Petite coquille aloni;<'e, conique, fort élroiie , lisse , symétrique , régulière, pointue à ses extré- mités. Ses loj;es sont nombreuses, alternantes, peu convexes, et séparées par des sutures simples et peu profondes; elles ressemblent à de petits capurhons ampilés , ou plutôt aux écailles des ij^es souterraines de ceriaines plantes, (resl cette sorte d'imbrication des loges qui a valu à cette espèce le nom qu'elle porte. La dernière loge se prolonge en cône obtus à son sommet ; ce cône sert de prolongement à l'axe longitudinal. L'ou- verture, qui a assez bien la forme d'une virgule , divise le côté le plus court de la dernière loge , sa partie la plus large dirigée en avant. Ce'.te petite coquille, longue de 3 millim. , ne s'est encoie rencontrée qu'à l'état fossile dans les sables des environs de Sienne. VIS, Tcrebra. Il s'en faut bien qne le genre Vis, créé par Adanson, soit naturel, comme quelques personnes l'ont cru. Des coquilles qui s'y trouvent, deux seulement appartiennent au genre Vis tel que Lamarck l'a circonscrit : le Miran et le Rafel sont des Buccins, et le Nifat est un Fuseau; l'Arvan et le Faval soiit les seules espèces d'Adanson que l'on puisse conserver. Cette confusion a été cause d'un double emploi fait par M. de Blainville dans sim Traité de Malacologie ,commQ nous le verrons bientô:. Le genre Vis d'Adanson ne fut pas adopté par I.iaaé, qui le confondit dans son genre Buccin. \ Bniguièie leciifia le genre Buccin de Linné, tu séparant Ic^ Vis, qu'il eut le tort de trop en écarlei , pour le mettre à côté des Cériies. Lamarck remit ce genre à la place qu'il devoit occuper en l'ad- meltanl dans son Système des Aniniaujc sans ver- tèbres i côté des Ëburnes et des Buccins. Ces rapports étoieni trop justement sentis pour n'être |ias adoptés; aussi le furent-ils généralement. M. Cuvier ce|iendanl fut un des auteurs (lui .l'uji éloigna le plus par les modifications qu'il y ap- •porla pour se rapprocher de Biuguière. Le i;enre Vis, dans sa méthode, est au nombre dessous- genres des Buccins; mais il est placé le dernier après les Pour|)res et les Casques, de manière à se trouver à côlé des Cérilt s, qui forment le génie qui suit immédiatement. L'arrangement de I-a- mai-ik, qui place les Cériies paimi les coquilles caualiculées et les Vis parmi les échancrées à la base, nousscinple préférable à celui de M. Cuvier. 11 l'est bien certainement à celui de W. de Fe- russac, qui, par une fausse appréciation des ca- ractères de ce genre, le met au commencement de la famille des Volutes, à côté des Mitres, et comme cette famille dans son système est pré- cédée de celle des Enroulés, il s'ensuit que les Via sont entre les Tarières et les Mitres, il suffit d'exposer ces rapports pour que l'on soit persuadé que personne ne les a adoptés. Nons avons dit au commencement de cet article que la composition du genre Vis d'Adanson avoit été cause d'erreurs, dont unesurtout doit être relevée, puisqu'eliea éié l'occasion d'un double emploi de la part d'unzoolo- iste distin;;ué et dont les lemeiit estimés, sont devenus classiques. M. de Blainville, en elîet, dans son Traité de Malacologie , trompé par la description du Miran d'Adanson, qui est un véritable Buccin, a cru nécessaire de faire de cette coquille le type du genre Vis de Lamarck, et de créer un génie Alêne {subula) , pour toutes les espèces alougées qui sont munies d'un oper- cule. On conçoit parfaitement bien que sans celte indication, il éioit tout simple de faire comme Lamarck, de rejeter le Miran du genre Vis et de le mettre dans les Buccins, et dès-lors, l'éiablisse- ment du genre nouveau devencit inutile. M. de Blainville a reconnu la justesse de notre observa- tion, et, dans le Dictionnaire des Sciences natii- re//c'j-, il a rétabli le genre Vis ainsi que Lamarck et Bruguière l'avoient conçu. Pendant long-temps, on crut connoître l'animal du genre Vis dans le Miran d'Adanson; ce que nous venons de dire peu! convaincre qu'on ne le connoissoit pas, puis- (|ue le Miran est un Buccin. M. de Blainville fut le premiers qui donna des détails sur l'animal d'une Vis véritable, et c'est ainsi qu'il le caracté- rise au genre Alêne du Traité de Malacologie j genre qui est le même que le genre Vis, comm'2 nous devons nous en souvenir : II. 8 y I s .Cl ERES GENERIQUES. Animal spiral, trôs-^levé; le pied irès-cnuit, rund; la lèie portant deux tentacules irès-pelils, trianj;nlaires, ayant les yeux au sommet ; uneluuf;iie trompe l.il>iale sans riochet, au fmrt de laquelle eU la bouche, l'i^alemeai iuerrne. Coquille al>ni;^e, lMriiculi?e, très - pointue au soramel ; ouverture «valaire , loiij^ilii.iiuale, plusieurs fois plus courte (pie la spire, échaucrc^e à la base; liase de la' ctolumelle torse ou oblique; opercule petit, corad, subtrapézL i le , à éltîmeus squameux; nucléus submédian. Les coquilles du genre Vis sont to'ites alona,>'es , iiirrlculJes , Irès-pointues; les tours sont nom- breux , serrés, aplatis, jamais convexes, à suture s'.ipv-rficicllc, presque toujours simple; l'ouverlure vsi petite, pointue au sommet, plus élargie à la base, où elle est profondément échancrée à la manière des lîuccins. La columelle est droite, sans plis, tronquée obliquement ou tordue à la Jjase; elle est souvent bordée par le bord gauche , qui es' saillant; quelquefois elle est obli<|ue dans 1 ■ule sa longueur, ce qui rend l'ouverture plus évasée à la base. l'urmi les espèces placées dans les Vis par f-a- inarck, il en est une c[iie nous n'admelious pas d.ins ce genre, c'est la Vis bucciuée, Terehia i-ittata, qui est un véritable Buocin. Lauiarck ûjS cjœpte que vingt-quatre espèce de Vis vivantes de toutes les luers; mais il y en a certainement plus de quarante et au moins vingt-cinq fossiles, dont ])lusieurs sont les analogues d'espèces vivantes. Nous décrirons les espèces principales. 1. Vis tachetée. Terebra maculata. T. testa conico-suhulatâ , crassà , ponderosà , hvi'i, alb.i, inai-uHsJusco-cœruleis senutis cinctJ, 7'crsùj hasiin pallidà luleo inaculatài ari/ractibus /Udnulutis. Buccinum inacuîatuni. Lin. (îmël. pjg. 349Ç). 7i\ i3o. LisTEi , Conch. iab. 34i>'f'g- 74- lioNANM, Recr. "h. J'ig. 37 1. Rdmph. Mus. tab. Zo.Jig. A. Petiv. Amb. ta/). 5./}g. 4. Ol ALT. T.sl. tab. 56. //é'. I. Uaugenv. Conch.pl. w- Jig- A. K A V A N N E , Votich . pl.Zqfig. .\. Seba , Mus. toiii. 5. tab. 5ij.J}g. 4- b". K.voiiH, f'crgri. tom. 3. tab. •J.'^>.Jig. 2, Cl tiiin. 6. tab. ly J'ig. G. .Aru.TiM,Co//i./(. t.itn. 4. /.///. \^Sl>.fig. 1440. 'ii-ivbia macuUita. Kncyii../»/. 40a. lig. i . e< égales par un sillon transverse, tandis que tous les autres sont lisses et polis; la su'ure est simj le et supeificielle; l'ouverture est petite, obli.ngue, oblique à l'axe, Irès-rétrécie à sa partie supé- rieure. Le bord droit reste uiince et Irant haut à tous les â^es; il est obliqueinenl sii.ui-ux dans le milieu de se longueur, et son extrémité antérieure dépasse un peu celle de la columelle. Celle-ci est presque droite , un peu inclinée en dehors; elle est arrondie, tordue et pourvue à sa base d'un pli peu marqué; l'échancrnre de la base est largi , profonde et oLIiquemnit dirigée vers le do.>. L.i coloration de cette coquille est peu variable; elle est d'une belle couleur fauve et ornée de deux zones traiisverses , inégale-; , de taches brunes : la zoi.o la plus large borde la sutuic; l'autre, fort éiroiie, est sur le milieu ou à la base des tours. (k'tte grande coquille vient de l'Océan dis Indes, où elle est assez comniuue. Elle u ig ciu- limèlrcs de long (7 pouces); nous avuus vu des individus plus graiivls encore 2. Vis flambée. Terebra Jlammea Làjik. T. lesta taiiitosiibtitatâ, prcc/ongj , tongitudi- nalittr uridatimqiie struità, n/bidti, //ani/tiij lon- gitudniahbus ivjh fuscis pictu; aiijiacdbus con- vejriusculis, iiwdio sii/co iriipcsso dn'isi-S et iri/ni traiisrersîm excai>utis. i-isTF.n, Conch. tab. 841. fig. 6t). Malti.-;! , Conch. tom. 4. tab. i54. fig- 1446- Lamk. Anini. sans vert. tom. 7. pag. 464. Cociuil'e alongée , étroite , conitpie , très-pointue au soaimvt et composée d'uu graud noiobie de tours étroits, b'gèrcnicnl conve.>es, à suture sim- ple et peu profonde, lis sont divisésen diux j.arties presque égales par un sillon assez profoiulément cnusé à leur partie suj.érieure; ils sont cieust^ en gouttière transversale, peu prolondc et occu- pant à 1 eu près le tiers de leur suilUce. (^us tours sont ornés d'un grand nombre de stries longitudi- nales , obliques et onduleuscs; elles sont régulières et indiquent les auciuissemens. (xs séries sont plus saillanes sur les piemiers touis i[ue sur le» der- niers. L'ouverture est petites , uLlongue, atténuée a ses exiréniités; son liord droit, niiiKc et lian- cl.ani , est fortement sinueux dans le milii u de sa longiHur. La colu'mdle csl arrondie, courte, ftr- teu.enl turdue sur elle-même et rcuveisée à sou extrémité vers le dis de la coquille; clic os; rt-vé- tiie d'un bord gamlie mince ei un peu relevé dam sa longueur. L'éi liancrurc csl assez | roL nde , relevée eu dessus, et le boumlel piodnit parles uccroissoniens de son bord gain lii est fort s.idlaiii , ion vexe e: muni de quelques écailles épaisse». La VIS coloralinn de celle coquille esl coaslanle sur un fond d'un blanc-roussdire ; elle est ornée de nom- breuses llammules onduleuses d'ua beau brun- marron. Celte espèce, fort rare dans les collections, vient des mers d-j l'IuJe. Elle est luni;,ue de 14 centimètres. 3. Vis crc^nelée. Terehra crenulata. Lamk. T. testa turrito-suhidatâ , lœt>i, albidâ; anfrac- tibus margine superiore plicato-crenafis, punctis ru/is bisenatlrri cinctis ; supremis suko iinprt-sso transfersïm difisls. Buccinutn crenulatuin. Li.'x. Gmel. pag. Jooo. /?". l5i. la.TKR , Conch. tab. ^ifi.fig. 75. 'KviKH. Mils, tab.li!^. Jig. E. Petit. Ainb. tab. Q. fig- i5. GoALT, Tu'st. tab. 57.J}g. !.. Seba , 3Ius. tom. 3. tab. 56 J'ig. 9. 10. K^ORR, Vergn. tom. 1. tab. 'à.fig. 7. Favanxe, Conch. pi. Ii,o. fig. A. i. ÎMartini, Conch. tom. 4. tab. l'ii^.Jig. i445. Terebia crenulata. KyCYCL. pi. 402.J/g. 3. a. b- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 284. n". 3. Fort belle espèce alont^t^e, subulée, lurriculée, conique , élroile , formée d'un grand nombre de tiiurs lisses, a|)la!i3 , munis à leur partie supé- rieure d'un Ijourrelel peu saillant, divisé en cré- nelures obtuses ou en u.idosités qui couronnent les tours : entre chacune de ces nodosités se voient une ou deux linéoles brunes, qui ne dépassent pas la lari^eur du bourrelet. Au-dessous du bourrelet marginal les premiers tours sont divisés par une strie transverse, étroite et peu profonde. Il arrive assez souvent que les premiers tours sout charj^és de stries longitudinales. L'ouverture est petite, dilatée à la base , rétrécie au sommet ; elle est d'un jaune pâle, quelquefois d'un jaune-orangé. Le bord droit est très-mince, Irancliant, sinueux, oblique, et son extrémité est égale à celle de la columelle; celle-ci est arrondie, épaisse, oblique et munie à la base d'un pli à peine saillant. La coloration de celte espèce est peu variable : sur un fond d'un blanc-rosé ou d'un blanc-fauve, il y a deux rangées transverses et distantes de petites ponctuations d'un brun-roux. A la base du dernier tour, on voit une troisième rangée de ces points. Cette espèce, assez commune dans l'Océan des Grandes-Indes, a 14 centira. de longueur. Les individus de cette taille sont rares. 4. Vis polie. Terebra dimidtata. Lamic. T. testa tiirrito-subulatà , lœvi , luteo-camea , maculis albis longitudinalibus undatis subbifidis Hist. Nat. des Vers. Tome II. VIS I l'Jtf) orna là; anfniclibus planulatis , supeinè sulco impresso divisis; supremis longitudinaliter striatis. Buccinum dimidiatutii. Lin. Geml. pag. 35oi. n". i38. Lister, Conch. tab. 843..y%'. 71. BoMAivM, Recr. Z.S'g- 107. RuMPti. Mus. tab. 3o. fig. C. Petiv. Amb. tab. ^'b./ig. 17. (iuALT. Test. tab. 'bj. fig. M. Seba, Mus. tom. 3. tab. 56. //g. l5. nj. KsoRR, Vergn. tom. i . tab. ^O-J'ig. 5, et tom. 6. tab. \Z.fig. 5. Martim , Conch. tom. 4. tab. \'d.^. fig. l444- Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. i63. n°. 4. Grande et belle coquille conique , très-poiiitue au sommet. Sj spire, très-longue, est formée d'une vingtaine de tours assez larges, aplatis, lisses et polis, et divisés en deux parties inégales par un sillon transveise assez profond, qui persiste a tous les âges. La partie la plus étroite est au-dessous de la suture ; celle-ci est simple et superficielle. L'ou- verture est petite, oblongue, ovalaire, relrécie à sa partie supérieure, dilatée à la base; elle est d'un beau blanc rosé à l'intérieur. Le bord droit est très-oblique, tranchant, sinueux, arrondi à sou extrémité inférieure. La columelle est cylin- dracée, épaisse, oblique, blanche, sans bord gauche; l'écbancrure de la base est large et pro- fonde. La couleur de celle coquille est d'un beau jaune-orangé ou carnéolé, divisé par des ll.im- mules éîroites d'un blanc pur, séparées vers le sommet des tours. Celte coquille, assez commune, se trouve dans l'Océan des Indes. Les grands individus ont i5 ceutim. de longueur, 5 pouces et demi. 5. Vis mouchetée. Terebra muscaria. T. testd tuiriio subulatâ, lœvi , alhida ; anftac- iibus planulatis, cingulis supernè sulco impresso dii-'i.tis; maculis rujo-jïiscis inaqualibus triseria- t'un cinctis. Seba , Mus. tom. 3. tab. 56. fig. 16. 23. 24. 27. Knour , Vergn. tom. 1 . tab. 20. fig. 4- Martini, Conch. tom. 4. tab. i^Z. fig. 1441 ; et tab. 1^4. fig. 1443. Terebra subulatâ. E.nctcl./?/. ^n2..Jig. 2. a. b. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 283. n°. 5. Celte espèce est alongée, conique et très-poin- tue au sommet. Ses tours nombreux sont aplatis, lisses , polis et divisés par un sillon en deux parties inégales : la plus élroiie est à leur partie supé- rieure; les premiers tours seuls sont finement striés (Jaus leur longueur. L'ouverture esl obluii- D d d d d d d * ii3o V I S pue, blanche Pn dedans, oLli([ue , ii'liccie stipi'- liciircineul, dilatc'e à la base, où elle se Icriiiine par une lar^e écLantrure tiès- oblique. Le bord droit est mince et tranchant, lôj^crcnirni sinueux dans sa longueur. La Cûluuulle est épaisse, blan- che, cylindrique et pf>urvue à sa base d'un très- pelit plis. Sur un fond blanc celle coquille est or- n.'e , sur chacun de ses louvs , de trois ranj^i^es de !aes et Ic^ère- intnl rendes à leur sommet. Sur les premiers tours, c(> renflement se change en un bourrelet Assez saillant, finement crénelé, hmué d'un côté par la suture «t d'un autre côté par un silh'u élroit i,ui dispari'ît sur les derniers tours. L'ouverlure est [lelile, oblongue, subquadrangulaire, d'un blanc- fauve. Le bord droit est tiès-minceel tranchant, sinueux dans sa longueur; sa base ne dépasse pas l'exirémiié de la coluinelle. La columelle est courie , cylindracée , tordue à son extrémité; elle est blanche et sans bord gauche : elle est pourvue à sa base d'un petit pli très-oblique. Celle co- quille a une coloralion qui lui est propre et qui est très-cousianie ; elle est d'un fauve-orangé et ornée sur le renflement des tours de taches blan- ches arrondies, d'une grande régularité. (^elle espèce, plus rare que la précédente , vient aussi de l'Océan indien. Elle est longue de 11 ceutim. et demi. Vis tressée. Terehra duplicata. Lamk. T. testù turrito-subulatii , longitudinaliter stria- tà, cineieo-cœiulesceute ; avj'ractibus planulalis , supeniè sulco imprcsso cinctis ,Jeiè duplicatis , basi Jascià albà in niaigine supcriora maculis aigris quadratis pictâ jwlatis y striis sutunsqua impressis. Buccinum duplicatum. Li.v. Gmel. P'^S- 5o5i. n". iTiO. Liste» , Conch. tab. ÏSTfJ. /ig. 64. Bo^ANNi, Rccr. 7). /ig. 100. Go ALT. Test. tab. 5j.Jig. N. KNonii, Vergn. tom. 6. tab. lH. /ig. G, cl tûb. a4- Ai'- 5 Y i S Mai^tixi, Conch. tom. 4. tab. l'j'b.Jîg- 1400. Va,-, b. ) Testa luteo-fuh'à. Lamk. Aniin. sans vert. tom. 7. va^. 286. Jolie coquille assez rai-e dans les coUeclipns; elle est alongée , conique, poinlue au sommet, (^•Iroite , forme'e par un j^rand mmbre de tours de spire aplatis et st'parés entre eux par une suture linéaire, profonde et neltemenl tranchée» Vers leur tiers supérieur, les tours sont divisés par un sillon étroit et profond, iransverse, qui ressemble à !a suture, de sorte que ces tours semblent doubles; ils sont ornés sur toute leur suiface de stries lou- f^iiudiuales profondes, très-régulières et un peu obliques. L'ouverture est petite , subquadrilalaire, jilus haute que large, brune en dedans ; la lèvre (iroite est très-mince, trancliante et fragile ; elle fait une petite inflexion dans l'endroit où aboutit le sillon traiisverse. La columclle est cj^lindracée, tordue et munie en dehors, à son origine, d'une carène blanolie , obliquement décurrente. Toute cette coquille est d'un brun-grisâtre; la zone supérieure des tours est plus pâle et sans tacLes, et le reste est orné de grandes taches oblongues , longitudinales, d'un brun-rouge. Dans la variété, la coquille est fauve ou blanchâtre , mais les taches, longi udinales sont d'un brun-roux peu foncé. Il j( a des individus sans aiKune tache. Comme les précédentes , cette coquille vient des mers de l'Inde. Elle a 92 millim. de longueur. O.Vis tour-de-Babel. Tcrcbmbat'yloTua.'LxTAK. '1\ testa turnto-subulatâ , longitudmaliter un- datïmque phcalâ y plicis retusis albis ; mtersti- ins luteis ; aiij'ractibus superné confe.ris , injià plaimtatts, Iransifersîin tristriatis; ultimo tnjemè riijo , mmutissimè striatio. EscYCL. pi. 402. fig. 5. LiMK. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 289. "'■ 5" , ■ Cot(uille alongée, lurriculée, fort étroite, Irès- poiutue au sommet , composée d'un grand nombre de tours étroits, aplatis, divisés Iransveisaleinenl par deux ou trois stries profondes. Ces stries trans- verses sont obliquement coupées par des siries lon- gitudmales onduleuses , moins profondes que les premières el jaunâtres dans le fond. L'ouverture est petite, oblongue , rétrécie à ses extrémités , d'nn jieau jaune-orangé. Le bord droit est mince et tran- chant, sinueux dans sa longueur ; son extrémité antérieure dépasse un peu celle de la columelle. (^elle-ci est revêtue dans toute sa longueur par un bord gauche assez épais, ce qui ne se voit que dans un petit nombre d'espèces. Léi hanerure de la base est assez profonde , fort oblique et légè- rement relevée vers le dos. Le dernier tour est ])oui vu à sa base d'un grand nombre de stries Hues el ié|j|iilières , quelquefois finement ponctuées. y I s iiZv T,a couleur de celle oqui le est peu variable ; elle est d'un blanc-jaunâtre , et les stries sont d'ini jaune-orangé assez intense : la base du deruier iour«st de la même couleur. Cette coquille, assez rare dans les cnllecllons, vient de l'Océan indien. Elle a 83 millim. de longueur. 10. Vis queue-de-rat. Terebia niyuros. T. testa turrito-subulatJ , gracili, perangustâ , aciitissimâ , longitudinahter et obliqué stiiatâ , nrfo-rubente ; anfractibiisplanulatis, tiisukatis , subdecussatis , prope suturas bimargmatis. Lister , Conch. tab. 845. fig. y3. RuMPH. Mus. tab. Zo./ig. H. Petiv. Amb. tab. 5.^g. 12. Knorr, P^ergn. tom. 6. tab. 11. ftg. 8. p. îMartini, Conch. tom. 4. tab. \'b^.fig. i45tj. Buccinuin stiigilatum. Gmel. pag. 55of. n". )35. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 289. n°. 18. Celle-ci a quelqu'analoj^ ^yec la précédente ; •n la dislingue facilemeWde toutes ses congé- nères par sa forme alongée, subulée , extrême- ment étroite ; ses touis sont très-nombreux , fort étioits, ordinairement divisés transversalement par trois stries profondes, inégalemeul espacées. La première laisse entre elle et la suture un boui- itlet assez large, plus saillant sur les premiers louis que sur les suiyaos. Ce l)ourielet marginal est largen.ent crénelé. L'ouverture est fort peù;e , subquadrangulaire , d'un jaune-fauve; son bord droit est mince et tranchant , profondément si- nueux dans sa longueur. La columelle est cvlin- dracée, fort courte, tordue à son extrémité; elle est revêtue dans sa longueur d'un bord gauche peu épais. Ttmte celle coquille est d'un fauve-rougeâ'ie. l'eu variable quant à la coloration, elle présente quelques variétés pour le nombre des stries qui se voient sur les tours. Ces stiies, au nombre de trois d'abord, deviennent successivemeut plus nom- breuses, plus fines, et sont poncluées, au point d'entiecroisemenl des stries longiludiuales. Cette coquille assez rare vient de l'Océan des Indes et des Woluquts. Elle a 72 millim. de lon- gueur. 1 I. Vis forêt. Tercbra- strigillata. Lamk. T. testa turnto-subulata , longitudinaliiet et obliqué stnata, nitidulu , m junioiibus cinenii- ccerulescente , m adukis luteu-niJ'esceiUe i anjrac- tibus plann-cuni'exis , prope suturasjascia albà f'usco maculatà cinctis; ii-aculis quadratis. Buccinum strigillatum. l.\ji. Syst. nat. tant. 1. pag. I2e0'. n". 404. U d d d d d d 3 * I l32 V I S GuALT. Test. tab. ^J.fig. O. Dargesv. Conch. pi. ii.Jîg. R. {J/g- nie- diocris. ) I''avasne, Conch. pi. "^g-Jîg- L. i. {idem.) Bons, Mus. tuh. lo.J'ig. lo. {icon. optirna.) ^n Martini, Conch (orn. ^. pag. 235. vign. 40. f'g. r^'r" Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 290. n''. 20. Petite coquille alon(;c'e , subulée , à spire longue L't liès-pomtue au sommet, à laquelle on compte douze à quinze tours , dtroits , très-aplalis , lisses , hrillans, à suture simple et superficielle. A leur partie supc'rieure, les tours sont finement plisst^s, tandis qu'à leur base ils sont lisses : le dernier tour est proportionnellement plus grand que dans la plupart des espèces. Il se termine par une ouverture triangulaire, tics-rétrécie au sommet cl dilatée à la base-j son bord droit, mince et tiaucliant, non sinueux mais oblique à l'axe. La 'tolumelle est arrondie, Irès-oLlique , plus courte ((lie le bord droit; l'i^f liancnire qui la termine, beaucoup plus oblique que dans les autres espèces, est très - profonde *l|pHat(^iale. A l'exldrieur^ celle espèce est d'un gris-bleuàtre foncé; au- dessus de la suture, les tours sont ornés d'une fascie transverse de taches linéolées, alternative- ment brunes et blanches. Le dernier tour pré- ."■enle vers la base une linéole blanche qui paroit, ;i l'iutérieur de l'ouverture, dans toute la longueur (lu bord droit. Cette coquille, assez commune, vient des mers de l'Inde. Sa longueur est de 36 milliœ. 12. Vis linéolée. Terebra lanceata, Lamk. T. testa turrito - subulatâ , glabenimâ , albâ, pellucidà; lineis luteis, longitudmalibus, remotis, ad suturas intcrruptis; anj'ractihus indivisis ,pla- iiulatis, laevibus, supremis longitudinahterstriatis. Buccinum lancealiun. Lin. Gmel. pag. 35oi. «". 137. RuMPH. Mus. tab. Zo.fig. G. Petiv. Anib. tab. iZ.Jîg. 20. DAnoENV. Conch. pi. ii.Jîg. Z. KNORn , Vergn. tom. 6. tab. 24. fig. 4. Mabtini, Conch. tom. 4. tab. \5^. fig. i45o. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. fuig. 2C)o. W. 21. ('elle espèce est l'une des plus rares du genre; elle est alongée, fort étroite, conique , très-pointue au sommet. Sa spire, Irès-alongée, est composée d'une vingtaine de touis, aplatis, lisses et polis, ilonl les piemicrs sont quelquefois finement plis- sAî-: on ne remarque sur leur surface aucune iirie, soit longitudinale, soii iransverse. L'ouvcr- lurt est blaiu l.e en dedans; elle est petite, étroite, V I s sublancéolée; «on bord droit est mince et tran- chant. La coluroelle , plus courte que lui , est légè- reme'nl excavée dans sa longueur; sa base te ter- mine par un petit pli oblique. L'écliancrure termi- nale est un peu évasée et obliquement relevée. La coloration de cette coquille est peu variable; tous les individus que nous avons vus sont d'un beau blanc, et ornés de linéoles étroites, un peu onduleuses, simples et longitudinales d'un beaa brun. Cette coquille vient de l'Océan indien. Sa lon- gueur est de 65 miilim. 13. Vis aiguillette. Terebra aciculina . Lamk. T. testa turrito- subulatâ , glabrâ , pellucidâ , albido-cinerea; anfiactibus iridirisis, planulatis, prœsertlm prope suturas longitudinalitei stnatis. Petiv. Gaz. tab. 75. fig. 6. Buccinum cinereum. 1îoi\n, Mus. tab. iO.Jig. II. 12. Gn^L. pag. 35o5. 72°. 167. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 290. n". 22. Petite coquille alongée, subulée, fort étroite, polie et brillante ; sa spire , assez longue et pointue, est formée de cjuinze lours aplatis, à suture simple et superficielle. Ces tours, lisses dans une grand» partie de leur étendue, sont pouivus de stries fines et nombreuses, longitudinales, immédiate- ment au-dessous de la suture. L'ouverture est foit petite, éirnite; son bord droit , mince et trancbani , n'est point sinueux; il est plus long que la c(>lu- mellc. Celle-ci est arrondie, oblique, et terminées inférieurement par une petite échaicruie subla- térale. Cette coquille, toute blanche, subtransparanle, provient des mers du Sénégal. On trouve aux m- virinis de lîordeaiix , lUie coquille fossile qui a avec elle beaucoup d'analogie. Sa longueur est de 36 miilim. 14. Vis plicalule. Terebra plicatula. Lamk. T. testa clongatà ,angustd , subulatâ j arifnactibus pUinis, tongitudinaliter tenue plicatis,- plias crc- bris , inji'rioribus o/>soletis,- aperturâ ofato-an- gustâ, cxtrcmitatibus attcnuatu. Lamk. Ann. du Mus. tom 2. pag. 166. n". i, et tom. 6. pi. 44. Jig. i3. a. b. Ibid. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 679. n". l. Petite coquille fiisiforme, alongée, subulée, formée de quat<'rze ou quinze louis assez élroiis, aplatis, à suture linéiiiie et superficielle. On voit sur CCS tours un grand nombre de petits pbs'longi- ludinaux fort ia|)pnHliés , un |)eu obliques. î>ur le dernier tour, ces ])lis di>paiois.^enl |>re»qnc le-ol. complélemenl. L'ouvcriure est ov«ie-oi>io»cue , réirccie à ses cxirétnités et un peu élargie dan» V I s le milici! ; son bord droit est irès-iiiinre el fragile, il n'est point sinuoux. La columelle est oblique et lermine'e par une très-petite écliancriire étroite et {vrofoude. Oq trouve celte petite espèce aux environs de Paris et de Valognes. Les plus grands individus uni ^o milliin. de long. VITRE CIirXOISE. Nom vula;aire d'une grande espèce de Placune, Plucuna pluccnta Lamk. Voy. Placune. VITRLNE. ntrina. Ce genre, dont la nécessité fut sentie par Draparnaud avant tout autre, fut nommé Helico- limace par ]>L de Ferussac, et Vitrine par son pré- déces-eur. Le grand travail de Draparnaud sur les coquilles de Fr.ince «ayant été beaucoup plus répandu que le mémoire de BL de Ferussac, le Dotn de Vitrine prévalut et fut généralement t'oiiservé dans les méthodes. La coquille qui servit de type à ce genre étoit connue de Geof- froy, qui lui avoit donné le nom de Transparente , et la pla(jOit parmi les Hélices; elle n'a pourtant pas tous les caractères de ce genre, et l'animal surtout en din'ere , présentant des caractères qui le rendent iniermcdiaire entre Les limaces et les Hélices. Quoique l'ouvrage de Draparnaud ait paru une année avant celui de Lamarck , celui- li néanmoins , dans son Système des Ar/imaua; sans vertèbres , ne mentionna pas le genre Vitrine. M. de Roissy , au contraire , le mentionna dans le Biijfon de Sojinini et le plaça à la suite des IL'lices. Cet arrangement eîit été très-conve- nable , s'il avoit fait suivie les Limaces iramédia- tetnent après, au lieu des Jantliines qui s'y trou- vent : on ne peut , en ell'et , trouver des rapports naturels entre ces deux genres. Lamarck , dani sa Philosophie zoologique , établit des rapports très-naturels entre les genres de la famille des Limaciens, dans laquelle le' genre Vitrine se voit entre les Farmacelles et les Testacelles. Dès ce moment, il ne r sla plus d'hésitation possible sur la place que doivent occuper les Vitrines dans la série des Mollusques. Formant un des cliainons qui lient les Limaces aux Hélices , il éioi- indispensable qu'elles fussent mises entre ces genres, el c'est là ([ue nous les retrouvons dans toutes les méthodes qui ont paru depuis. M. de Blainville, qui, dans son Traité de Mala- cologie, a fait des familles des Limaciens et des (^oliniacés de Lamarck une seule famille , l'a partagée en deux sections, ce qui ne l'a pas empêché d'établir une liaison continue entre tous les genres. Les Vitrines, qui, comme nous l'avons vu , forment une de ces liaisons , sont entre les lléiices et les Teslacellcs. Obligé , comme nous le sommes, de nous renfermer pour les articles de ce Dictionnaire dans des bornes fort étroites, V î s I r3^ nons ne pouvons donner de détails analomiqnes sur ce genre, et nous renvoyons au.t ouvrages spéciaux. Les caractères génériques suivaus donneront d'ailleurs une idée sufiisante du CARACTERES GENERIQUES. Animal gastéropode , limaci forme, portant sur le dos une coquille qui est trop petite pour le con- tenir en entier; la tête munie de (jnatre lenla- cnlescourtSjdont les deux supérieurs, plusalongés, sont oculés au sommet; la partie antérieure du manteau élargie en bouclier, avancée jusqu'aux tentacules, et pourvue, à droite, d'un appendice spatuliforme , trilobé, qui peut lecouvrir la plus grande partie de la coquille ; un lobe spatuliforme à la partie postérieure du manteau ; orifice resjiiraloire à droite , sur le collier ou mauieau. Cocjuille petite, mmce , déprimée, ter- minée supérieurement par une spire courte, ayant le dernier tour très-grand. Ouverture arande, arrondie, ovale, à bord gauche arqué , légère- ment fléchi en dedans. L'animal de la Vitrine ressemble beaucoup à une petite Limace qui porteroit une petite coquille sur le dos. La partie antérieure de son corps se contracte et disparoît en partie sous le collier , mais l'animal ne peut jamais rentrer en entier dans sa coquille. Ce qui le rend remarquable, c'est la disposition du man- teau, tjue l'un nomme aussi le collier dans les Hélices. Ce manteau se prolonge, en dehors, en deux appendices principales : un antérieilr lobé et un posirrieur. Ces appendices se renversent sur la coquille et la polissent constamment. Les co- quilles de ce genre sont encore peu nombreuses ; elles sont petites, minces, fragiles, verdàtres , dépiimées, formées d'un tour et demi à trois, selim les espèces;4'ouvertureest très-ample, ovale, et la columelle, à peine formée, n'est représentée que par un filet très-mince. Si les observations de MM. Quoy et Gaymard se couiirment , comme cela paroît ])robable , VUelix citrina , grande et belle coquille, viendroit se ranger dans les Vi- trines el en augmenleroit le nombre. M. de Fe- russac, daus son grand ouvrage sur les Mollusques terresties et (luviatiles, indique dix espèces au nombre, desquelles il y en a une qu'il regarde comme douteuse. Vitrine transparente. Vitrina pellucida. V. testa subdepressi , tenuissimâ , hyalinà, nitidâj anjractibus tribus, convexiusçulis y aper^ turâ subofatâ , obliqiiissimâ. Draparn. Hist. des Moll. ten: et Jhn'i. pag. \\o,n".i.pl.u. fig. 34-37. Lamk. Anim. sansveit. tom. G-pag. 55. ri'\ 1. l'eiile coquille qui, par sa forme, a de la n34 .VIS ressemblance avec une peliie Ildlice. Elle est ovale - obroude , fort dépiimée, composée de trois louis dont le dei-nier est très-grand. L'ou- verture est assez grande, très-oblique , ovalaiie; son pi^ristonie est mince et Iranclianl. La surface exl(5rieurc est lisse , polie et brillante. Celte coquille, irès-mince et transparente, est d'un vert pale; l'animal est d'un gris foncé et beaucoup trop grand pour pouvoir rentrer dans sa coquille. (-elle espèce se trouve en France dans les lieux humides des forêts, dans la mousse ou dans les herbes qui bordent les sources. Son diamètre est de 8 millim. VILLA. Genre inadmissible proposé par Klein dans son Tent. Meth. ostruc, renfermant tout à la fois des Nérites, des Nérltines , des Nalices, etc. VIVIPARE A BANDES. Dans son Traité de Conchyliologie des envimns de Paris , Geollroy donne ce nom a une Paludiue qui vit tiès-abouJaraenl dans la Seine, Paludina vii>ipara Lamk. yoycz Paluuine. VOILIER, La manière dont le Poulpe de l'Argonaute se sert de ses bras, palmés en guise de voile, d'après le réiil fort eml)elli des Anciens, a valu , à cet animal le nom de Voilier, ainsi que plusieurs autres épilhèles tirées de ses habitudes. Voyez Argonaute. VOJET. Nom qu'Adanson, {Voyage au Scnég. pi. 8) donne à une coquille du gunrc Triton de Lamarck, Triton pile are. Vu_yez Thiton. VOLA. Klein {Tent. ostn/c. pag. i55) f-iit, sous ce nom , un j;enre avci; un Peigne, probablement le Benedictits ou le Zigzag, pane qu'il a une valve «rès-profonde et l'autre operciililoriue. Ce genre Ji'cst point admissible. Voyez Peio.ne. VOLUPIE. Volupia. Genre proposé par M. Défiance , dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles , |)Our une petite coquille bivalve fossiie, qm est pourvue exlé- lieurement de gros bouriiclels Iransverses et d'une lunule cordiforme, vers laquelle viennent aboutir ces bourrelet. La charnièieayaiil trois dents car- dinales il chaque vulve, il me semble cpie ce Ujoare ne se distingue pas facilement des Vénus. Nous ne pouvons, au reste , dire d'une maiiièie invaiiable ce que c'est ([ue »e genir , n'ayant jamiis vu la coquille qui lui icrt do tjje. V I s VOLUTE. Ce mot étoit en usage autrefois, plus qii'an- jourd'hui, comme s\ nouyme de spire. Voyez Sm. b et Coquille. VOLUTE. Voluta. C'est à Linné que l'on est redevable du genre Volute. Il le créa pour rassembler toutes les coquilles qui ont des [ilis columellaires, abstrac- tion faite de tout autre caractère. En caractérisant Sun genre de cette manière, Linné ne fit pa» assez altenlion que le caractère qu'il donnoil comme de première valeur n'avoit léellemen» que peu d'importance relativement à d'autre/ qu'il négligeoit ; il n'avoit pas aperçu que la lorme de l'ouverture étoit une traduction plu» lidèle de l'organisation des animaux, que* les accidens de la columelle.^L'élat peu avancé de la science et le peut nombre des ol'Servaiious ne perraetloient pas un arrangement meilleur, qui , cependant , éloit bien supérieur à tout ce qui avoit été fait jusqu'alors. Ceiic quantité consi- dérable de coquilles, que Linné rasicmbloit soiiï le nom de Volutes, ue pouvoit manquer dctre bientôt divisée. Bruguièie, dans l'Ein jcli>pédie , proposa d'abord le genre Olive ; mais un peu plus tard, dans les planches du même ouvrage, il indiqua le genre Milre. Tous deux furent adoptés par Lamarck, qui les lit suivre d'un grand nouibre d'autres , laut dans son premier que dans son dernier ouvrage. Il tut soin de séparer, hiin de la famille des Volutes, Ion les les coiju des pli et qii ont. l'ouverture entière. Il en disiingua d une manière non moins tranchée toutes cdKs qui, avec des plis columellaires , ont la base prolungt^e eu canal , ne laissant dans les Volutes et leur voi- sinage que les coquilles a^ant des plis columci- laires et la base fcliancrée. Ou voit que dans ces ariangemens nouveaux , un princijH; ina- perçu de Linné avxiit dès-lors prédouimé , cl , comme il se trouvoil en harmonie avec les laits dont la science s'étoil de[)uis peu enrichie, il dut prévaloir dans les méthodes; et c'est en i llel le c|ui eut Util. Douze genres furent démemi ré.> des Volutes, ce sont les suivans : Auricule, Torna- telle , Pjramidelle , Turbmelle , Caii.ell..ire , Kasciolaire , Colombelle , iMitre, MaigiiitUe , Volvaire, Aucillaiie et Olive. i\l«lgie le» ré- ductions qui durent être la suite de ces nombreux démcinl.>rumens, le genre Volute, ul qu'il est aujourd'hui caractérisé, n'en est pas oicius un genre considérable, et qui contient enc ire un ^rand nombre d'is|ièieï, suit vivanli-s , soit lossilcs; car on m co(|uille ovale, plus ou moins ventrue, à sommet obtus ou en mamelon , à base échancréfe et sans canal ; coluraelle chargée de plis, dont les inférieurs sont les plus grands et les plus oblicjues; point de bord gaui he. Le caractère principal qui sépare les 'Volules des Mitres est pris de la disposillon des plis colu- raellaires. Dans les 'Volutes, les plus'gros commen- cent à la base de la columelle; c'est le contraire d.tns les Mitres. Il est certaines espèces, placées dans les Volules, qui sont embarrassantes à ranger plutôt dans l'un que dans l'autre genre: ces co- quilles ont les 'plis égaux et parfaitement paral- lèles dans Foute leur éfeudue. {J^oluia inusicalis^ etc. , fossile des environs de Paris ). D'autres, que l'on attribue aux Mitres, sont dans le même cas. (^ Mitra labiatula , etc., fossile des environs de Paris. ) On s'est décidé à leur égard d'une manière tont-à-fait arbitraire : on s'en est rap- porté d,ujascies. Cependant, à suivre rigoureu- sement la caractéristique , les espèces dont il est question n'appartiennent ni à l'un ni à l'autre de tes genres.* En fera-1-on un genre pariiculier 'r* Ce seroit, ce nous semble, peu rationnel, et cepen- dant ce seroit une conséc|uense rigoureuse de la manière artificielle ou arbitraire dont les genres, pour quelques-uns , sont faits. Pour nous, ces co- quilles indiquent la liaison des deux genres par des passages insensibles; elles nous font prévoir, pour plus lard , leur réunion en un seul : ce qui ne pourra avoir lieu, en définitive , que lorsque l'on connoîtra un grand nombre d'animaux des deux genres. Quant aux IMarginelles , elles ont un aspect particulier qui les tait reconnoitre. Ce dont il faut surtout se souvenir , c'est qu'elles ont le bord droit épaissi et marginé en dchgrs ; que leurs ])lis sont presi.u'égaiix et plus traasverses ; cl qu'enfin leur surface sembla!)le à celle des Olives et des Porcelaines, est toujours brillante et polie. Pour ce qui est du genre Yet d'Adanson , il seir,l)leroit au premier aspect (|u'il diU'ère plus des Volules que les "Volules des Mitres ou des inelles; cela auroit lieu , en ell'et, si l'on se Ma _ boriioil à comparer la Vohita musica/is , par exemple, avec la T'ohita diadenia , c'est-à-dire les poinis extrêmes d'une même série; mais que l'on compare des espèct s imerinédiaires, T'oluta nia- gnijica , Ancilla , ScapJui , Lambeili , brasi- liana, eic. , aux T'uliita Juirpa ,jttnoiua , paci- Jîca, etc., et l'on trouvera dans les deux gnu- pes des passages insensibles qui prouvent bien qu'ils apparliennent à un même type. 1. Volute naulique. Voluta nautica. V. testa ventricosissimâ , tumidâ , fuh'n-nifès- cente ; spirâ brei'issinià , spints brcfibiis ■, Jcrsùs ajcein penitàs mjleais coronaià j coliinielld tii- plicatâ. Seba , tom. 3. tab. 64- fg- 2. Martini, Conch. tom. 5. tab. ']'i>. fg. 785. Ency'cl. pi. 7)?>j.J'ig. 3. La3ik. Aniin. sans vert. tom. 7. pag. jsg.TZ". i , Grande coquille ovale-obronde , très-venirue , à spire courte et presque toialemeni enveloppée par le dernier tour : celle sjjire , (erminée au som- met par un gros mamelon obtus , est placée au fond d'ui e sorte d'ombilic formé par le dernier tour. Celui-ci, très -grand, constitue à lui seul presque toute la coquille ; son ombilic supérieur est circonscrit par un afigle irès-aigu, duquel partent très- obliquement, et se dirigeant vers le sommet, huit ou dix grandes épines squamifor- mes , très-aplalies. I-e dernier tour est lisse. L'ou- verture est très-graude , ovale-oblongue; le bcrj droit est mince et tranchant , il n'est point déta- ché de l'avant-dernier tour par un sinus. La co- lumelle est un peu excavée dans sa longueur , elle s'atténue à son extrémité antérieure, et elle est pourvue dans sa longueur de trois gros plis lamel- liformes très obliques. La coloration de celte es- pèce est peu variallc ; elle est d'un fauve pâle , quelquefois rougeàlre, uniforme. Celle coquilje, l'une des plus grandes des Vo- lules , est encore rare dans les collections : elle a souvent plus de 2 décimètres de longueur. Elle vit dans les mers de l'Inde. 2. Volute diadème. Voluta diadema. L.^mk. V. testa ventricosâ .J'uho-aitrantiâ ,intc'diiiii albo mannoratà ; spirâ spinisjbmicatis rectius- culis coronatâ ; columellâ triplicatâ. RuMPH. Mus. tab. Oi.J'ig. D. Petiv. .inib, tab. "-J'ig- 5. Iljf» V O I. GuALT. Test. t.ih. zgi. /^g. II. yln Fa VANNE , Conch. pi. zQ.J/g. B 5 ? ( spirtis niiniuni longis ). Martini, Conch. tom. 3. lab. 'j4.Jtg.-^8o. E.NcvcL. pi. 388./},'. 2. Voluta diadeina. Lamk. Aiui. du Mus. tom. 17. pag. 67. n". 1 . Wnà. Anim. s. vert. tuni. 7. pag. ûzg. n". 3. Coquille assez «grande, ovale-oblon^iie , assez mince, ventrue; à spire courte et irès-ohluse , formée de cinq à six tours dont le dernier est si grand qu'il constitue à lui seul presque louie la coquille. Ce dernier tour , ainsi que l'avant-der- nier, sont couronnds au sommet par un rano; de longues épines redressées, coniques el pointues , creusées en dessous ; ces épines se relèvent de manière à dépasser le sommet de la spire. La sur- face extérieure est tout-à-fait lisse et polie. L'ou- verture est très-g;rande , ovale - obloni;ue , d'un fciuve-pàie. La colmnelle est oblique et chargée dans son milieu de trois {^ros plis trcs-obli([ues , dont le plus };ros est celui de la base : au-desso'js des plis la columelle s'amincit et se relève de ma- iiière à laisser à découvert la large échancrure qui termine l'ouverture. (](tte coquille a une coloration qui la fait re- chercher des amateurs. Les individus bien frais, sur un fond d'un beau fauve-jaunâlre , sont ornés de grandes taches d'un brun assez foncé , bordé de blanchâtre. Celle coquille, assez rare, se trouve dans l'O- céan asiatique. Sa longueur est de près de 2 déc. 3. Volute éthiopienne. Voluta cethiopica. Li.\. V. testa obnvatâ , ventiicosâ , aurantio-cin- natnomeâ , immaculdttd ; spirâ spinis brevibus crebris compltcatis ractiusculis curonata y colu- inella quadriplicutà. LisïER , Conch. tab. Qoi.Jlg. 7. GuALT. Test. tab. zg.Jig. I. Knorr, Deùc. tab. B. 6. J'ig. 2. M.^^.•n^r, Conch. tom. 3. tab. 'j's.fig. 784. l'olula aethiopica. Li\. Gmel./;. 32(55. «". 1 13. Voluta a'thiopica. Lamk. Aiin. tom. 17. n". 5. \'ar. b. ) Testjjasciiall'â, transi'ersali. Darcenv. Conch. pi. 'J./ig- K.* Sera , Mus. tom. 3. tab. Sb.Jig. 4. 11 , el tab. 6C. /ig. 9. MAii'riM, Conch. tom.Ti. tab.'j7).Jig.'jj'jl\'jjc). Var. c. ')Fas dis duabus,Juscis. Knorr, Vergn. tout. a. tab. 4. fig. 1, Martini, Conch. tom. 3. tab. 'j^. Jig. 782. r.NCvcr,. pi. 580. fig. 3. Lamk. Anim. s. veit, tom. 7. pag. 5ji . n°. (i. VOL Fcri jolie coquille recherchée de^ amateurs. Lile est ovale-oblongue , venlrue, à spire courte et mamelonnée au somme*. Les premiers tours lisses ; le dernier et l'avaut-dernier sont 1 ouronries au sommet par un rang d'écaillés pointues , suli- imbriquées; le dernier tour est très-ample, IIsîh.- et jjoli. L'ouverture est lrès-gra.nde , ovalaire , d'un bruiiblanchaire ; son bord droit est mime , Iram-hanl, el séparé de l'avant-dernier tour par un sinus peu profond. La columelle est arqiw'H; dans sa longueur ; elle est pourvue de trois plu très-obli(jues , et elle se termine à la base paf uii« Ijrge échancrure peu profonde. La coloration de celte coquille est peu varialjle ; elle est ordinairement d'un beau brun- marron tt ornée, dans les jeunes individus, d'une ou deux fascies iransverses d'un brun-blanchâlre. (}ette coquille , assez rare et recherchée du amateurs , a quelquefois 14 ou l5 centimèties de longueur. Elle vient des mers d'Ethiopie. 4. Volute melon. Voluta melo. V. testa ventricocissimj , apice coarctatâ , al- hido lutesccnte ; maculisjuscts , rans, subst/i.-f- liatis ; spirâ rnutica , Jerè occultatd y colunullù quadriplicatâ. KxoRR , P'crgn. tom. 5. tab. 8. fig. 1 . I''avanne, Conch pi. 2,^. J'ig. Y. M AHTiNi , Conch. tom. 5. tab. 72. fig. 772. 770. Voluta indica. Qjiti.. pag. o^Qj. n". 120. E.vr.YCL. pi. 3ii().Jtg. I. J^olula melo. Ibid. Ann. n°, 6. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 33. n''. 7. (^elte Volute est l'une de celles qni acquièrent le plus grand volume ; elle est ovale-obronde el très- venlrue , presqu'aussi large' que haute : »a spire, obtuse el mamelonnée, est irès'-courte; le dernier leur, enveloppant presque compléltment les autres. Ce dernier tour esl lisse, marqué de les d'accroissement , qui sont plus apparentes .ers le '.q^ dans le milieu. L'ouvorlure est exircmemcnt ample, d'une belle couleur orangée; elle esl ovalc-oblongue ; son bord droit est miocc cl iranchani, séparé de l'avant -dernier tour par lin sinus peu profond. I>a columelle est arrondie , cxcavée dans le milieu, et pourvue de quatre gros plis iircsqu'égaux cl très - ol)li((ucs ; elle se leriiïine à la base en un bord peu é|>aiJ qui laisse ciitirreineiit il découvert la large échancrure ter- minale de l'ouverture. Les grands individus de celle espèce .sont ordi- nairement d'un fauve-orangé plus ou moins loiicé el sans taches. Dans les individus plus jeunes ou voit, sur le dernier tour, deux ou trois zones de lâches irrégulièi es plus ou moins foncées, sclou les individus. Cette cn(|uille se trouve assez abondamment dans rOi-ean iiidieti. Les grand» individus ont pl... V O T. pliis_ de 2 d.'cirjutlrcs de lon-ucur el 14 ceii'imi,- tres'de large. 5. VoLDTE de Neptune. Voluta Neptuni. L;n. J^. testa obovatâ , rentricoso -iuniidà , nijo- fuscescenle ; spiru penitùs obtectâ, cannatâj co- iumellâ quadriplicatu. Lister , Conch. tab. '7Çf^.J)g. 2 , et tab. 802. J'g- »• GuALT. Test. tab. 27.7?^. AA. Ar.xjis. Sénég. pi. "5. fig. i. (l'Yel). Seba , Mus. tom. 3. tab. 64. fig. 3. tab. 65. fîg. 37 , et tab. 66. fig. 4. M.\nTiM, Conch. tom. 3. tab. 'ji.fig. 767 à 77 ' • P'olula Neptuni. Gmel. pag. 3467. 72". 1 17. Ejusd.Vohita navicula. pag. 3467. n". r 18- . Encycl. /)/. 586. fig. I. Lamk. Anini. s.' reit. tom. 7. pag. 333. ji°. 8. T'éclata Neptuni. Lamk. Ann. ibid. n". 7. Celle-ci devient encore plus i;rande que celle qui précède. Elle est ovale-c^jlongue, irès-ven- truej la spire, mamelonnée au sommet , est pres- qu'enlièrement enveloppée par le dernier tour : celui-ci est terminé au sommet par un bord sail- lant, caréné, qui circonscrit une goullière demi- circulaire , au tond de laquelle se voit le mamelon de la spire. L'ouverture est extrêmement anjple, proportionnellement plus f;rande que dans les es- pèces qui précèdent. Elle est d'une belle couleur oraufi^ée j son bord droit , mince el tranclianl , est lorlemeut séparé de l'av.Tnt-dernier tour par une écLancriire profonde et assez lart;e. La columelle est excavée dans le milieu , redressée à son bx- Irémilé; elle est de la aiêiiie couleur que le reste de l'ouverture, tandis que les trois i;ros plis Irès- que dont rvue sont d'un be.n luiUe est d'un brun- blanc. Eu deliors , celle jaunâtre peu ("mcé. Celle cocjuille, que l'on nomme vuln;airemcut /a Tasse de Neptune , vient des meis du Séuégal. Elle a 2 décimètres de longueur, et 14 centimè- tres el de;iii de large. 6. Volute gondole. P'oliita C)mbiuni. Lin.- V. testa ofatâ , alho rufoque mannoratâ ,; spirâ canaliculatà , niarginatn -carinatâ j nia- millâ tennmali conspicuâ y columellœ plicis lanis. Voluta cymbium. Lin. Gmel. pag. 3466. n". 114. Lister, Conch. tab. 796. fig-O. GuALT. Test. tab. 2Ç).Jig. B. Dargenv. Conch. pi. ij. fig. G. Favanne, Conch. pi. zQ.Jig. C. 4. " Hisl. Nat. des Vers. Tom. H. V 0 L II '^7 Seba , Mus. tom. 3. tab. GJ.fig. 8. 9. Martini, Conch. tom. 5. tab. 70. fig. 762. 763. Encycl. pi. ûQB-Jrg. 3. a. b. P'oluta cjmbàim. Lauk. Ann, ibid. pag. 160. n-. 8. Anùn. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 532. n'^. 9. Cette jolie coquille est toujours plus petite (jne la précédente. Elle est alongée , subcylindracée ; sa spire est très-courte, un peuexserle, mame- lonnée et obtuse au sommet : le dernier tour est caréné à sa partie supérieure, et la carène cir- conscrit une rigole triangulaire, profonde, au fond de laquelle est placée la suture, (^e dernier tour , fort ample comparalivemenl à ceux qui pré- cèdent, est pouivu en dehors, de stries d'accrois- sement assez régulières. L'ouverture est oblongue, ovalaire, d'un blanc- laiteux , quelquefois d'un blanc-fauve; son bord droit est très- mince et tranchant, fragile et détaché de l'avant - dernier tour par un large sinus peu profond. La columelle est arrondie, assez fortement excavée, et pour- vue dans le milieu de trois plis très - obliques , presqu'égaux. Sur un fond d'un brun-fauve, ([uel- ((uelois rougeâire , le dernier tour est orné de liammules d'un brun foncé, étroites, fortement en zigzag. Cctlft co(juil!c , assez rare dans les rollcciions, se trouve dans les mers du Sénégal. Sa longueur est de 10 cenlimèlres et deini, et sa largeur de 52 millim. 7. Volute bouton. Voluta alla. J^. testa ovatà, l'entricosâ, pallidè luteoJ\ihâ, immaculatâ ; spirâ canaliculatà , obtusâ ^ nia- milld glandif'ormi , prominerite j columellâ adul- toium biplicatâ. ^ T'ohita olla. Lin. Gmel. pag. 3466. n". ir5. BoNANxi, Recr. Z.Jig.6. GuALT. Test. tab. 2g.Jtg. A. Klein, Ostr. tab. 5.Jig. 97. Dargen'v. Conch. append. pi. 2. Sig- H. var. mannoratâ. Favanne, Conch.pl. zQ./ig. C. 2. idem. Knobr, Vergn. tom. 6. tab. 22. fig. 2. Martim, Conch. tom. 3. tab. ']\.fig. 766. ScfRMETTER, Einl. in Conch. tom. l.tab. i. f'S- ■4- Encycl. pi. ci^iô.Jig. 2. V.ir. b.) Labro dilatatissimo ,extu,s sulco trans- versali distincto. Lister, Conch. tab. 'j^^.Jig. i. Lamk. Anim. sans vert. tom. 7. pag. 333. Voluta olla. Ibid. Ann. n°. g. Eeeeeee * ii38 VOL Coquille assez singulière, ovale- oblongue , à spire mamelonnée et fort courte : le mamelon a cela de particulier, qu'il est ëlrangié à sa base et semble prêt à se dét.icber. Les deux derniers tours sont convexes à leur sommet et profondcmeat ca- naliculés. Le canal a cela de remarquable, qu'il est plus dilald au fond qu'à sa partie supérieure. La surface extérieure du dernier tour ue présente que des siries d'accroissement plus ou moins mul- tipliées. L'ouverture est très-grande, d'un blanc- fauve, ovale-oblongue; sou bord droit, mince et tranchant, est Ircs-profondéoient détaché de l'a- vant-dernier tour par une écbancrure étroite et trè«-profonde. La columelle est régulièrement ar- quée dans sa longueur, et elle ne présente dans le milieu que deux gros plis lamelliformes, très- obliques et tranchans. Eu dehors , cette coquille est d'un brun peu Ibncé, uniforme. Elle provient des mers de l'Inde. Sa longueur est de 12, ccntim. et demi et sa largeur de 76 millim. 8. VoLiriE proboscidale. yofuta prohoscidalis. Lamk. y. testj elongalà, ventricoso-cy/indruceà, pal- lidè jfuhâ j suturis nuUis j spirâ truncatù , cari- nutâj mamilld obsoletà; columellâ quadriplicata . Lister, Couch. lab. Zoo. fig. 7. Encïcl. pi. 589.. /à'. 3. VohUa proboscidulis. Lamk. Ann. 71°. 10. Aniin. sans vcit. Ibid. toin. 7. pug. 555. 11°. II. Coquille alongée , subc^lindracée , rétrécie à ses extrémités j sa spire, très-courte et mamelon- née au sommet , est placée au centre d'une tron- cature du dernier tour, circonscrite par un bord mince et tranchant, et légèrement renversé en dehors. La suiface du dernier tour est marquée d'acftroissemens irréguliers; elle est remarquable en ce qu'elle est couverte d'une couche d'un blanc- grisâtre ou vcrdàtre, qui semble vernissée. L'ou- verture est très-alongée , dilatée dans le milieu , atténuée à ses extrémités ; le bord droit, miuce ut tranchant, est séparé de l'avant-dcrnier tour par une écbancrure large et profonde, l/a colu- melle , un peu tordue dans sa longueur, ollre vers le milieu trois gros plis presque égaux et blan- châtres. L'échancrure de la base est large et peu profonde. Au-dessous de la couche vernissée dont elle est enduite, cette coquille est d'un brun-fauve uniforme. Celle espèce, qui a quelquefois un très-grand volume, vient des lies Philippines. Lamarck en cite un individu qui a plus de 10 pouces de long. y. Volute porcine. V ulula porcina. Laiuk. P'. tesù sul'cyltiidraceû , apice Cruncatâ , al- lidjf ^piru pluiia-cuiicai'ii, iiiuiginuto cartnatjj \ O L mamillâ parlhn tectâj columellà in scu ijuudn- plicatd. Adans. Sénég. pi. 3. Jig. 21. ( le Philin. ) SrBA, Nus. tom. 3. tab. 6^. fig. 5. G , et tuh. 66.Jig. 5. Knorr , Dellc. tab. B. 6.J}g. 3. Ejusd. Vergn. tom. 2. tab. Zo.J'ig. I. Wautini, Conch. tom. 3. tab. no. Jig. 764. 765. Encycl. pi. "iZa.Jig. 2. yoluta porcina. Lamk. Ann. pag. 61. n°. \\ Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 334. ""• i^- Cette espèce a beaucoup d'analogie avec celle qui précède; comme elle, sa spire est tronquée au sommet. Le dernier tour est canaliculé en des- sus : ce canal est peu profond et circonscrit eu dehors par un angle assez aigu, mais peu saillant. I.a surface extérieure est revêtue, comme daus l'espèce précédeole, d'une couche vernissée asst/ épaisse, d'un Llanc-jaunàtre. L'ouverture est aloii- gée , longitudinale, subquadrilatère, un peu di- latée dans le milieu. Son bord droit est minie et tranchant, et il est profondément détaché de l'a- vaut-dernier tour par une large écbancrure. La columelle est un peu arquée dans sa longueur; elle se termine par une pointe assez aiguë à son extrémité antérieure, et elle est pourvue, vers son milieu, de deux gros plis lamellilorines. Dans le jeune âge, on voit un troisième pli colurael- laire plus petit que les autres, et placé au-dessus d'eux. L'échancrure de la base est large et peu profonde. Cette coquille , qui est presque cylindrique , est d'une couleur uniforme, d'un blanc-grisàlrc , tirant quelquefois sur le fauve. On la tri uve dan.' l'Océan indien. Sa longueur est de i5 ceniiin. et demi , sa largeur de 68 millim. Ou la nomme vulgairement la Cuiller de Neptumc 10. Volute pied-de-biche. Voluta scaplui. Li.v. T^. testa turbinatoventricosa , crassà , ponde- rosâ , albidJ , lirwis iougitudumilibus anguUito- Jlcruosis rujis rcl spadiccis undatà y ultiino an- l'ractu onteniis obtuse angulatoj labro subalato; columcUii (juadriplicatà. . Lister, Conch. tab. yg^./'g- 6. Bo.NANNi, Recr. "h.fig. 10. ■ Goalt. Tvst. tab. 28. fig. S. Klein, Ostr. tab. 'b.Jig. 94. Sera, Mus. tom. 5. tab. 64. J'/g. 5. 6. Martim, Conch. tom. 3. tab. 'J2..jig.'j'j4, et lab. ih.Jig. 775. 77I». t'oluta scapha. Gmu.. pag. û^GO. n". 121. E.MTci,. /./. 7.91./;^'. u. A. V O !. "V'ar. i).} r,'..-.'i mbenlc, subnndul'jsi. Lamk. Aniin. sans reri. tom. 7. pa'^. ûâ^.. 7V-\ j3. î^oluta scapha. ILiid. Ann. n°. 12. Coquille rare et précieuse , qui peal servir de passage entre les Vohiles gondoles e! les Volutes proprement dites. Elle est ovale - oblouf;ue5 sa .spire est conique et assez saillante, obtuse et ma- luelonnée au sommet; ses tours sont peu nom- breax, aplatis, étroits, à suture simple et super- ficielle, lie dernier tour est subcaréné supérieure- ment, d'une forme conoide dans le reste de son étendue; il est lisse et poli. L'ouverture est alon- gée , ovalaire, assez étroite, d'un blanc laiteux , quelquefois d'un blanc légèrement brunâtre. Son bord droit est épais , renversé en dehors; il forme un anale plus on moins saillant, correspondant a la carène du dehors; sa partie supérieure, appuyée sur une callosité columellaire assez épaisse dans les vieux individus , est séparée delavant-dernier tour par une écliancrure étroite et assez profonde. La columelle est presque droite, blanche, et mu- nie, à sa partie moyenne et inférieure, de quatre plis assez épais et beaucoup moins obliques que dans les espèces qui précèdent. La coloration de celte espèce est peu variable; sur un fond d'un ])lanc-fauve , elle est ornée d'un peut nomhre de linéoles étroites, longitudinales, oiiduleuses et assez souvent en zigzag. Dans une variété assez constante, le fond est d'un fauve pâle; les linéoles sont fort nombreuses , accompagnées de quelques taches triangulaires d'un brun ferrugineux. Cette coquille, recherchée des amateurs, est raie dans les collections ; elle vient , à ce que dit i..tmari-k, des mers du cap de Bonne-Espérance. t>.i longueur est de 14 ceniim. II. Volute impériale. î'olula iniperialls. V. testa turbinuld, canicà, maculis lineisque angulatis rubro-J'uscis undatj. y spirj. spinis longis erectis subincuivis coronatùj culumellâ quadri- plicatà. Martini, Cnnch.tom. 5 tah. yj.fig. g34- 955. Enctcl. pi. "h'ài.fig. 1. J^oluta iinperialis. Laibk. Ann. n". 14. Ibid. Anim. s. rert. tom. J-pag. 555. n°. i5. " Belle et grande espèce de Volute, recherchée dans les collections à cause de l'élégance f^e sa firme et la beauté de ses couleurs. Sa spire est fort courte, conoide, mamelonnée et obtuse an sommet ; elle -est formée de cinq à six tour> aplatis en dessus, bordés eu dehors par un angle ablus, duquel naissent un assez grand nombre de longues épines redressées, régulièrement espacées, et tjui forment une couronne élégante à leur sommet. Le dernier tour est conoide, atténué à son extrémité inférieure; il est lisse ou marqué de stries d'ac- VOL non ciolssement peu nombreuses. L'ouverture n'est point grande, si on la co:ijp;;re aux espèces i/ue nous avons précédemment décrites; elle est ovaie- oblongue, un peu dilatée dans le milieu, d'un blanc- f.iuve; son bord droit est tantôt mince, tantôt épaissi, selon l'âge des individus. A sa partie supérieure* il est pourvu d'un angle assez aigu, et quelquefois d'une gouttière creusée en dessous de la dernière épine. La columelle est arrondie et fort épaisse, droite, un peu oblique à l'axe ; elle est pourvue dans sa longueur d'un bord gauche assez épais , jaunâtre , et, dans son milieu, elle oflre quatre plis inégaux et obtus. La coloration de cette coquille est peu variable : sur un fond d'un beau fauve-orangé, elle présente deux zones Iransverses et assez larges de taches flammulées , accompagnées d'un grand nombre de linéoles d'un beau brun noirâtre. Ces deux fascies sont jointes par uu grand nombre de petites linéoles longitu- dinales, fortement contournées en zigzag. (klie coquille, rare encore dans les collec- tions, vient de l'Océan des Grandes-Lides. Les grands individus ont 18 centim. de longueur, environ 7 pouces. 13. Volute peau-de-scrpent. Volaia pellu! scrpvntis. Lamk. V . testa ovato-ohlongâ, pullidè carneâ, lineis rnacu/isque nifis ornatâ; uitiino anjractu siipemà obtuse anguhito ; angulo nodis posticè p/icatis instruitDj spirâ conicâ , tuberculis acuiis brcrthiis muricatâ j cnlumellâ quadriplicatâ. RuMPa. Mus. tab. 'h^.fg. \. Petiv. Amb. tab. i5. ^fig. 12. Seba, Mus. tom. 5. tub^Gj. (séries in fima). An Knoi.u, Vergn. tom. 2. tab. G.Jlg. 4- Encvcl. p/.ù'jQ./ig. I. a. b. Vo!utLi pel/is serpenlis. Lamk. Ann. pag. 63. 71'-'. I 5. Ihid. Aiiini. sans vert- tom. 7. pas. 536. (]e!ie Volute a quelqu'analogie de forme et de cou'cur avec; celle qui précède, mais elle reste toujours plus petite, _et se dislingue d'ailleurs par des caractères constans. Elle est ovale-oblongue; sa spire, conique et assez alongée, est obtuse au somniel. Elle est formée de six à se|)t tours aplatis en dessus, dont les premiers sont régulièrement crénelés; les suivans sont subangultux à leur par- lie supérieure, et couronnés sur cet angle de gros tubercules coniques et pointus, à base large, et subcanaliculés en dessous. Les tubercules du der- nier tour sont plus grands proporlionnellement que sur ceux qui précèdent; ce dernier tour, lisse et poli , est conoide, atténué à son extrémité an- térieure. L'ouverture est oblongne, subquadran- gulaire, à bords presque parallèles; le bord droit Eeeeece 2 * I 1 /| o VOL est uu peu épaissi , foibletuent renversé en de- liori, auguleux à sa parlic supérieure : cet angle torrespond au rang de tubercules. La columelle est lia peu oblique, droite, revêtue, dans toute sa longueur, d'un bord gauche peu épais, d'un l-.cau blanc. Les plis columellaijes sont au nombre de quatre, obliques, à des distances égales, et les derniers sont plus petits que les autres. La coloialiori de cette coquilleest peu variable : sur un fond d'un fauve caroéolé , on remarque sur le dernier tour deux fascies obscures, Iransverses, l'ormées d'un grand nombre de petites linéoles d'un brun-roussàtre , interrompues par des (lain- mules plus ou moins nombreuses et variables de grandeur, de la même couleur que le f>'nd. (iBtte coquille, assez commune dans les collec- tions, vient des mers de l'Inde. Sa longueur est de II ceutim. et demi. i5. Volute bois-veiné. Voluta hcbnva. Lin. V. testu oi>ato-luihinaù , crassâ , albido-Jtih'à , Uneis spadiceis undatis venifonnibus conjeiiïin ] J'ascialis cinctâ y uUimo anfractu supenié tu- berculis niaj'uscults muricato y spitâ conica , tu- '• berciilato-jiodosà y culuinellà plicis quinque tn- JerioriOus majonbus , cœteris supenonbns un- luinis. l^olutahebraea. Lin. Gmel. pag. 54G1. n". gB. LisTEK, Conch. tab. 80g. J}g. 18. BoAMNNi , Recr. "i.Jîg. 2C)3. Darge.nv. 6'o/JcA. p/. i4. fig- D. Fava^ne, Conch. pi. ao.Jlg. b. Seba, Mus. toni. 3. tab. 5y.Jig. 1. 2. 5. 6. Knorr, Vergn. toin. l. tab. z^.J.g. 1. a , et iom. 6. tab. là.Jig- i. ^LiRTiNi , Conch. toni. 3. pi. Çjd-J'g- g-4- l)-5. Encvcl. pi. liào-J'ig. 2. Voluta hebrœa. Lamk. Ann. n". 20. Ibid. Anim. s. vert. tom. 1 . pag. aSii. n". 21. Celle volute est formée de deux côues inégaux, réuuis base à base ; le plus court de ces cônes e.'.l formé par la spire. Celle-ci, assez pointue uu sommet , est composée de sept a huit tours étroits , aplatis eu dessus , et couronnés à la base d'un rang de tubercules pointus, peu saillans,el terminés a leur partie inlérieure par une côte longitudiiiiile (jui disparoît sur le milieu du dernier tour, 'i'ou e la coquille est lisse , si ce n'est à la base , où elle oliVt quelques stries Iransverses L'ouvertuie est oblougue , fort étroite , toute blaucLe. Le bord droit , ties-épaissi , est renversé en dehors. La columelle , épaisse , arrondie , est inclinée sur l'axe longiludiual , et est pourvue dans sa lon- gueur de cinq plis subirausverses, dont les pre- ui.eis sont tré»-gro3 et fort épais. L'échanciuie de ta bUiC est pioloiule, assez étroite, bi.rJée de ^' O L brun, et le bourrelet qui résulte de ses accroissc- mcos est orné de plusieurs taches brunes lougiludi- iiales , un peu onduleuses. La coloration de cette espèce est peu variable : sur un iond d'un blanc-jaunàtre , elle est ornée sur le dernier tour de deux fascies transveises , de petites linéoles nombreuses, diversement eutre- croi';ées, d'un beau brun foncé. Entre les fascies se trouvent des linéoles Iransverses, interrompues, de la même couleur. Au sommet des tours sont disposées, avec assez de régularité, des fasci- cules de petites linéoles longitudinales uo peu onduleuses. Celle coquille, assez rare dans les collections, est toujours épaisse et solide. Elle vient de l'Océan des liKles et Ue celui des Antilles. Sa longueur est de 1 i centimètres. Il y a des individus beaucoup plus grands, qui ont presque le double de longueur. 14. Volute musique. Voluta muiica. Lin. V . testa oi'ato turbinatà , albidi , quadnjlis- ciatâ ,• Jhciis\ilteinis ; aliis lineis J'uscis tnins- versis paralUlis ; aliis punctis conipositis , ad maigines inacu/ts nigiis niajoribus instructis y t ultiino anfractu antcriùs valdè tuberculato y spird lubeivulis asperatd y columcUâ plicis scx inj'enon- bus majonbus , ccetcris minimts. Voluta rnusica. LiK. Gmel. pag. 3460. n". 96. Lister, Conch. t.ib. (}o5. /ig. 14. lîoNANNi, Recr. "Ct.jtg. 296. 297. Gu.\LT. Test. tab. 2&.Jig. X. Z/,. Uarge.vv. Conch. pi. 14. Jig. F. Favanne, Canch.pl s.'b.Jig. G. i. G. 2. Sera , Mus. tom. 3. tab. 67. Jig. 7 — 19. Knour, Vcrgn. tant. 1. tab. 23. Jig. 1 , et tuift. 2. tab. ij./ig. 4- 5. iM ARTiNi, Conch. tant. 3. tab. r)6.,/ig. 927 à 929. Encycl. pi. 3bo. fig. I . a. b. Voluta inusica. La.ik. Ânn. du .Vus. tuni. 17. pag. C'6. « ". 21. Ibid. .Jntiit. s. rcrt. tom. 7. pag. MÇ). n". 22. Var. I). ) Tcstd iiolaccsccntc. Coquille ovale-obloiigue, à spire assez longue , obture au sommet , lorniée de sept à liuit luuis *fort étroits, un peu creusés eu gouttière, sub- carénés à la base, et pourvus d'un rang de tuber- cules ires-courts .sur la caièiie : sur les premiers tours les tubercules sont remplacés (lar de petites cotes longitudinales , arrondies et peu nombreuses. La suture est superlicielle et oiidultuse j elle esl accompagnée de quelques stries Iransverses qui s'ellaient sur les ilerniers tours. Le dernier tour spii jigi a sa p. supérieure , il s'allénuc a la base , où il est pourvu de trois uu (jualie aillons iraiisveisi-s : le icnle du la i:o- tuse au sommet; elle est composée de sept à huit tours ani^uleux dans le milieu, et couropiu's sur l'ani^le d'un seul rani; de tubei<-ules coniques et obtus. Le dernier tour est oMoug , atléoui; à son extrémité. L'ouverture est subquadranj;ulairo , fort étroite, d'un faure plus ou moins foncé. S 11 bord droit est assez épais, obtus, formant à s.i partie supérieure un angle qui correspond à celui du dernier tour. La columelie est un peu aixju.'e dans sa longueur, atténuée à sa base; elle est pourvue de cinq plis presqu'égaux , Irès-obliqucs i;t éf^alement distans. La coloration de cette espèce est peu variable; tous les individus bien conservés que nous avons vus sont pourvus d'une assez larj^e fascie Irans- verse et médiane de taches irrégullères, litturées, d'un brun foncé, qui donnent naissance, à leurs extrémités, à des liuéoles nombreuses, longitudi- nales, onduleuses, ordioairemenl ansslomosées. ("es lacVies et ces liuéoles ressorlent d'une manière a-réable sur un fond d'un beau fauve. Celle coquille, fort rare dans les collections, vient des mers de lu Nouvelle-Zélande, où elle paroît très-rare. Elle a 1 1 ceniimètres et demi de longueur. 18. VotuTE foudroyée. Voluta S"^"^inata. V. testa Jusifomii , transuerslin impresso- itriatl, obsolète decussatâ , anteriiu lor.ptudina- lilercostatàyfuho carneâ; lineis longitudlnalihus flcjcuoso - undutis , spadiceis ; columellâ novcm - plicatâ. MinTisr, Conch. tom. 3. tab. gQ.Jig- 94"- 942. Voluta rupestris. Gmei.. pag.'hA^)^- n". io6. EscYct,. pi. 7}?ji.fis- 2- ^- *• Volutafulrniitala. Lamk. Ann. n". "4. Ibid. Anim. sans vert. tom. 7. pag. Ô44. Ti». 36. Jolie coquille gubfiisifnrmc, étroite, alongée; «a «pire, assez longue, est formée rie ([ualrc ii cinq tours larges, dont lei premiers sont manie- VOL lonnés. Le mamclm npicial présente ceife parii- cularilé remarquable, d'avoir le comraenceaient de la spire fortement incliné sur le côté. Ce mû- njclon est lisse, (atuiis que les tours qui le sxiivent sont pourvus de petites cotes longitudinales, étroites et un peu obliqaes. Sur le dernier tour, ces tôles ne dépassent pas son tiers postérieur. L'extrémité antérieure de ce dernier tour est très- atténiiée, un peu relevée en «lessus, et terminée par un canal assez long, dont l'échancrure est à peine marquée. Toute la surface extérieure est pourvue de stries transverses régulières, peu pro- fondes, plus fines et plus rapprochées sur la spire que sur la base du dernier tour. L'onverture est alongée, éiroile, d'un fauve clair; le bord droit est épais et crénelé dans toute sa longueur. Sur uu renllement médian, la columelle est pourvue de neuf plis obliques, inégaux, un plus j>etil se trouvant placé entre les autres. La coloration de cet le coquille est peu variabk'; sur un fond d'un fauve carnéolë peu intense, elle est ornée de linéoles longitudinales, onduleuses, continues , .d'un brun-rougeâtre plus ou moins foncé. ('elle coquille, rare et reolierchée des amateurs, a 83 millim. de longueur. On ignore sa patrie. 'iq. Volute ondulée. Voluta undjilaia. Lakk. V. testa oi'aiozfusiformi, Icri'igata, albido-Jla- V CSC ente , maculisjuh'is ont violaceis ncbiilatJi /ineis spadiceis, longitudinalibus , civbris, uncUitim Jlexuosis; coluinellœ plici-s pra-cipiiis quatemis, interdlim duabus minoribus adjunctis. Voluta undulata. Lamk. Ann. du Mus. tom. 5. pag. J5j.pl. I2.jig. ï. a.b, et tom. ij-pag. 71.. n". 36. Anim. sans vert- Ibid. tom. 7. pag. 5^5. «". 58. Cette jolie coquille est ovale-oblonguc, un peu renflée dans le milieu et atténuée à ses extrémil. La spire est courte , conique, mamelonnée au sommet; elle se compose d'un peiit nombre de tours étroits, à sulure simple et superticielle. Le dernier louresl fort grand, lisse, brillant et comme vernissé. L'ouverture esl alongée, étroite, à bords presque parallèles. Le bord droit esl un peu épaissi, simple dans toute .sts cinctd ; ultimo anj'ractu supernè tubercu/is compressis T<;motiusculis comnato ; colwiiclU sex ad octo- p/icaiâj tribus superioribus inininiis. RuMPH. Mus. tab. Zj.Jlg. 2. Darcenv. Conch. append. pi. 2.Jîg. G. Favanne, Conch. pi. 33. fîg. O. i. Knorr, p'ergn. tbm. 5. tab. i.J'ig. i. Martini, Conch. tant. 3. tab. 12.0. Jig. ioc)3. {^mala). Chemn. Conch. toin. 3. pag. i36. v:gn. ao. fig. A. B. Voluta vexillum. Gmel. pag. 3404. n,°. 104. EiNcrcL. pi. Z^i.Jîg. I. a. b. l^'oluta vexillum. Lamk. Ann. pag. 72. n'^. 3i3. Anim. sans rert. Ibid. toin. 7. pag. 34O. ""•40. ^ • Cette espèce, très-reclrerclK'e autrefois par les amateurs, est devenue plus cummuiie depuis ijuel- ijiies anii(?es. Elle est ovale-oblôuguc j sa spire est couicjue , mamelooni^e au sommet, et formée de ctmj à six tours étroits, à suture simple et à peiue creusée. Le deruier tour est fort grand, ordinai- rement couronné à sa partie supérieure par uu seul rang de tubercules obtus , dont le nombre est variable selon les individus. Dans quelc^ues-uus )ls sont nombreux et serrés, dans d'autres ou n'en voit plus que deux ou trois irrégulièrement placés, e't dans une variété assez constanîe ils disparoissent complètement. La surface extérieure est entière- ment Lisse. L'ouverture est ovale-oblongue , d'un blanc-jauuàtre ou rosaire dans le foiidj son bord droit est épaissi, un peu dilaté. La columelle est oblique, aroite, et chargée, vers son extrémité intérieure, de cinq à six gros plis subtransverses , au-dessus desquels se trouvent coustamaicut quel- ques petites ndes. Sous le rapport de la colora- tion , on distingue deux sortes de variétés dans cette espèce. Dans la première, la coquille est blanche, et elle est ornée de rubans transverses ass«z larges, d'un beau jaune-orangé, quelquefois rougeâlre. Dan» la seconde variété, la coquille est généralement plus petite, presque toujours sans tubercules. Les zones Iransverses sont rouges, plus étroites, et interrompues par des taches ir- régulières, ordinairement longitudinales, de la même couleur. Cette coquille, connue dans le commerce sous le nom de Paçillon d'orange , se trouve dans les mers de l'Inde, où elle paruit commune. Sa lon- gueur est de 85 millim. V o L î^ 21. Volute Ijarpe. Vuluia harpa. Lamk. T'. test.i lurbinato-rentncusâ , basi transvenà sulcatâ ; costis longitudinalibus dislantibus su- pernè bispinosis ; spirn brei'i , acuniinatà , nntri- culata y coluniellâ quinqueplicatâ. Favanne , Conch. pi. G6. fig. r. 4'- Citharadus. Chemn. Conch. toin. 1 1, tab. 212. fig. 2098. 2099. Encycl. pl.lîi^.J'ig. I. a. b. 3^>"i T^oluta harpa. Lamk. Ann. du Mus. toin. i. pag. 476) et tom. 17. pag. 74. n^. 1. Voluta cithara. Lamk. Anim. s. vert. tom. 7. pag. 346. n". I. Cette coquille est l'une des plus grandes espèces connues à l'état fossile. Elle est mince, fragile, ovale-oblongue, très-ventrue, à spire courte et pointue, formée de neuf à dix tours étroits , légè- rement convexes, pourvus de plusieurs côtes lon- gitudinales, étroites, régulières, divisées à leur sommet par un double rang de petits tubercules aigus. Sur le dernier tour, ces tubercules s'el- l'acent , mais les côtes longitudinales persistent, et elles descendent en s'atiéuuant jusque vers le milieu de ce dernier tour. L'ouverture est ovale- oblongue, assez ample; son bord droit, réguliè- meut arqué , est mince et tranchant. La columelle est excavée dans le milieu; elle est revêtue dans sa longueur par un bord gauche fort mince, lar- gement étalé à sa partie supérieuie. Les plis de la columelle sont au nombre de cinq : ils sont très- obliques, rapprochés, et graduellement décrois- sans d'avant en arrière, La surface exté- rieure est lisse dans toute la partie supérieure de la coquille, mais à sa base elle préseute cons- tamment douze à quatorze sillons iransverses et obliques, peu profonds. Celte coquille , qu'il est très-rare de rencontier entière, se trouve à Grignon , Couriagnou , Par- ues, etc., dans le calcaire grossier. Sa longueur Oit de plus de il centimètres. 22. Volute épineuse. Voluta spinosa. Lamjî. V. testa turbinatâ , bast transpersè striaiâ , longitudinaliier parthn costatâ ; uliimo anjiactu spinis peracutis coronato ; spirâ brei'i, acuiâ, spinosù; columellà quadri ad sexplicatâ. Strombus spinosus. Lin. Gmel. pag. 35 18. n°. 27. Lister, Conch. tab. loZZ. fig. 7. GuALT. Test. tab. ii.Jlg. E. Petiv. 6a;:. tab. J?,. fig. 1 i. Dargenv. Conch. pi. ^o^.Jig. 10. FaVj\nne, Conch. pi. (i6.J}g. 1. 9. (luEMN. Conch. tom. 11. tab. 212. J/g. 3o02, 5oû3. n'i4 VOL BiiAND. Foss. hitni. tab. ^-fiS' (>5- Encycl. pi. "b^-i.Jig. 5. a. b, fohita spinosa. Lamk. Ann. du Mus. tom. l. pag. 477. 11°. 3, ei tom. 17. n". 2. Ibid. Anini.^ns vert. ioin. 7. pag. 348. «". 2. Coquille exhcmement commune dans le bassiu de Palis. Elle esl ovale-oblongue, l'oi-.uc'e de deux cônes int'f^aux réunis base à base. La spire fpinje le plus court de ces cônes; elle est couiie, pointue au sommet, et foim< e de Luit à neuf tours étroits, aplatis en dessus, anguleux dans le milieu, et couronnés sur l'uugle par uu seul rang de tuber- cules pointus et spinil'orraes. Ces tubercules ont leur base appuyée sur du petites côtes longiiudi- iiales, qui, sur le dernier tour, s'eflacent vers le milieu de sa lonj^ut ur. tie dernier tour est trés- alténué à son exiréinité, et il est pourvu de quel- ques sillons transverses et obliques. L'ouvertuio est oblon^ue, étroite, subquudriLitère; son bord droit esl obtus, anj^^uleux à sa partie supérieure : (Xl angle coirespoud à celui de l'extérieur. La i^oluraeile est revêtue, à sa partie supérieure, n'une large callosité lisse et polie; elle préteuie vtrs le milieu de sa longueur, sur un petit reu- llemeul, deux plis tris inégaux et fort oblitiues. On rencontre quelquefois des individus qui ont conservé des traces de leur première coloraiiou ; ils sont ornés, sur un fond blanc, d'un grand iiomiire de petites linéoles étroites et Irès-régu- lières, d'uu jaune-orangé pâle. (lelle espèce se trouve à Grignon, Courtagnon, Parnes ,' etc. , dans le calcaue grossier, ainsi qu'aux environs de LonJres, à Barionet à l'ile de ^\'ighl. Sa longueur esl de 53 milliuj. 23. Vûi.urE musicale. VohUa musicalis.\ii^^%.. I'\ testa tiirhiiKito-J'usiJ'ormi , longitudinalitcr tiaiisvcrs'tniquu slrtatu ; costis loiigUudinalit'us apice spinosrs; spiru e.vsertâ, conico-acutà, inu- ncati ; colutnellœ plicis injerioribus quatuor majciiiùs. Datcenv. Couch. pi. -^^.^fig. Cj. (^J'igurœ dua- ad dexteiuin). Slrntul'u.'! luctalor. Bband. Foss. liant, tab. 5. .f'S- 64- T'olut()2./!g. 4. a. h. Voltitii musicalis. I^a.mk. j'Inn. du Mus. tout. i. pag. 477. n". 3. tom. 0, pL ùfi.Jig. 7, cl tuni. 1 7. pag. fù. W. 5. Ibid. Aniln. sans fcit. tom. "j.pag. 349. n". 5. Cette coquille a quel(|iies r.ipports , par sa forme, ave;: la Volute musKjjue, que nous avons prccédeinuicnt ilccrile. Llle est obloogue, ven- true; sa s|ssile, ovale- obloiigue, étroite, atténuée à ses exirémitéjijSd spire est longue et poinlue , et terminée au som- met par un irès-petit mamelon; les tnurs soûl .iU nombre de six ou sept , ils sont larges et anguleux dans le milieu ; cet angle est couruuné par une seule série de tubercules pomtus , pyramidaux, qui se prolongent à leur base par une côie obtuse, et disparoisseut sur le milieu du dernier tour : celui-ci n'est guère plus grand i|ue la spire, il est conique et lisse comme le reste de la coquille, L'ouveitiire est ovaie-ublongue ; son bord droit est peu épais mais ubliis. La columelle est épais.se, arrondie, un peu arquée dans sa longueur; elle est pourvue de deux ou trois plis très-iuégaux et très-obliques. L'échancrure de la base est assez large, peu profonde , et relevée vers le dos. (Ictle coquille , aussi commune (|ue celle qui précède, se renconire dan» le» uicmes lieu*. Les grands individus ont II centini. de longueur. 26. VoLOTE côies douces. Volulit costuita. Lamk. y. testa Jusi fonni-turrilâ , subcaudatj ; coslit longitudinalibus mutici) , dorso actitis , remolius- cutis ; coltimetlâ subqumque pUçatà. LiiTsn , V O L Lister , Conch. tab. iooj- J^g^ 6. Cochlea mixta. Chemn. Conch. toin. II. tab. z\2,.Jig. 3oio. 3oii. Enctcl. pi. 083. ^fig. 9. a. b. Volata costaria. Lamk. Ann. du Mus. tom. l. pag. 477. n°. 5 , et tom. l'j. pag. 76. n". 6. Var. b. ) TestJ hretnore ; costis tuberculijeris. Encicl.;>/. 385.y;^. 7. Lamk. Anun. s. vert. tom. 7. pag. 55o. /i". 6. Celte espèce a de l'analogie avec la Volute rnuricioe. Elle est alonf^ée , fort étroite, atténuée à ses extrémités; sa spiie est longue et poiulue , rnatnelonuée au sommet : on y compte cimj à six tours légèrement convexes, à suture simple et peu profonde. Ces tours sont ornés de côtes longitu- dinales , étroites , distantes , régulières , el qui ordinairement se correspondeol d'un tmir à l'au- tre. Le dernier tour est un peu plus grand que la spire; les cotes le parcourent du sommet à la base. L'ouverture est alongée , étroite , pointue à sa partie supérieure; son bord droit est obtus, fort épais, un peu renversé eu dehors, La colu- inelle est contournée en S italique irès-alongée ; elle est accompagnée d'un bord gauche fort étroit et peu épais, et ses plis sont au nombre de deux seulement, très-inégaux. La surface extérieure est toute lisse , si ce n'est à la base du dernier (nur, où l'on voit des stries nombreuses extrême- roent fines et fort onduleuses. Celle lîoquille , assez rare , se trouve aux envi- rons de Paris , à Grignon , à Parues et à Mouch_y- le-Cbàtel. Llle est longue de 52 miUim. 2b'. Volute lyre. Voluta lyra. Lamk. V. testa oi'atooblongà , supetnè suhi'entricosâ; costis Inngitudinalibus crebns , muticis , versus apicem denticulatis ; spirâ brei.'i , acutâ ; coiu- mellà quadn seu quinqueplicati. Favanne , Conch.pl. dG. fig. I. lo'i:' EscYCL. pi. 38'). fig. 6. a. b. Voluta lyra. Lamk. Ann. du Mus. tom. 1 . pag. 478. n°. 6, et tom. 17. pag. 76. n". 7. Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 55o. n". 7. C iquiUo d'une forniC assez élégante , qui a quelques rapports avec Ij Volute harpe, mais qui s'en distingue aussi bien par la taille que par d'autres caractères non moins constan-.. Elle est ovale-oL'longue , un peu veuirue dans le milieu , et trèi-aiténuée à ses exlréuiilés. Sa spire est peu prolongée, mais elle est très - pointue ; elle se compose d'un petit nombre de tours convexes , sur lesqiiels.se voient un grand nombre de très- peliles cotes lungitudin.iles , finement crénelées dans leui longueui. Le dernier tour est ventru a sa pallie supérieure, et les côtes longitudiiiii'cs descendent presque v rs la ba.se, où elles dispa- ILsl. Nul. y ers. Tome II. \ O L 11^) rolssent et sont remplacées par des stries trans- verses , fines et obliques. L'ouverture est alongée , dilatée dans le milieu, rétrécie à ses extrémités; le bord droit est mince, fragile, un peu obtus dans les vieux individus. La columelle est presque droite , terminée par une poinle fort aiguë à son extrémité antérieure; elle ne présente que deux plis très-inégaux , au-dessus desquels se montrent quelques rides obliques peu saillantes. Cette coquille , assez rare, se rencontre dans plusieurs lieux du bassin de Paris, à Parnes , Chaumont et Moucby-le-Châlel. Les grands indi- vidus sont longs de 62 millim. 27. Volute couronne-double. Voluta bicorona. V. testa ovato-acutâ ) transi'ersim stiiatâj lon- gitudinaliter costatà y costis supernè dentatis ; spirâ anf'ractibus supernè angulo duplici dentato bicoro7iatis ^ columcUà tri seu quadriplicatû. Br.AND. Foss. hant.pl. 'ô.^fig. 69. Favanne, Conch. pi. BG.J^ig. l. 4- Encyc.;7/ 384-7'^. 6. Voluta bicorona. Lamk. Ann. du Mus. tom. 1. pag. 478. 72°. 7, et tom. 17. pag. 76. n°. 8. Anim. s. vert. Ibid. tom. 7. pag. 35 1. n". 8. Cette coquille a quelqu'analogie avec la Volute épineuse. Elle est oblongue , ovale, élargie dan< le milieu; sa spire est assez alongée, conique, très-poinlue ; on y com|iie huit tours peu con- vexes , à peine étages , pourvus de côits longitu- dinales , étroites, assez nombreuses, et partagées à leur sommet, un peu au-dessus delà suture, par un double rang de petits tubercules. Les cotes longitudinales du dernier tour s'étendent jusque près de la base; elles sont lisses à leur iiartle su- périeure , et traversées inférieuiement par de fines suies obliques, qui se rapproebeul et deviennent plus prolondes a mesure qu'elles gagnent l'extré- uiilé antérieure. L'ouverture est éluite , un peu dilatée dans le milieu; le bord droit est peu épais, deutelé dans sa longueur. La columelle est fuible- meiit contournée; elle est revêtue d'un bord gau- che largement étalé a sa paille supérieure, où il est plus épais que dans le reste de son élendue. Les plis de la coUiu^elle sont au nombre de deux seulement ; ils sont fort inégaux. Cette co(|uille, assez rare, se trouve dans le bassin de Paris, à Parnes et à Chaumont. S.i lon- gueur est de 02 Qjillim. 28. Volute côtes ciéuelées. J'oluta crenulata . V. testa ovato-acutâ , transversim striât j , lon- gitudmalitercostatd ,• costis granosis , crenu/atis ; arif'iactibus supernè angulo duplict dentato-coro- natis ; columellu quadiiplicatâ. Brand. Foss. hant. tab. 5. Jîg. 71 ? E.NCVCL. /;/. :)3.4-/5- 5- Fffflff * A' O L fo/iita civnulata. Lamk. Ann. du Hliis tom. i . pug. 478. n". 8 , ei tom. 17. pag. 77. «». 9. Ibid. Anim. s. rerl. tom. 7. pog. 35 1. n". 1. (leite Volule est la plus lelle espèce fossile •connue. Elle est ovale-obloiif^ne , im peu vealiue dans le milieu; sa spiie, liès,-i'(.'j^iilièie , est foi- rn(,'e de sept à liuil tours élrotts, à peine. convexes, el doal la suture est biudée ou dessous d'un lang df! peiils tubercu.les pointus, liès-serriîs , pt-oion- dc'tuent découpt^s et séparés du reste par on sillon ):'a:isverse , aplati , qui reoioule en spirale jusqu'au soiumei. Le deinier tour est allénué à son exlré- niité int'érieuie; toute la surface , ainsi que celle des ti urs prér.édeus , est découplée avec une ad- mirable ré^i^larité par .des sillons Inn^iiudioaux et iraiisveises éf;ile'iient piofonils. L 'ouverluru est fort élroiie, ol'Iongue , atténuée à ^es exlré- niilés; son bord droit, liaudmnt en dehors , est Iles épaissi en dedans; il est lisu- el simple. I-a olumellc est à peine arquée dans sa lonj^ueur ; le bord jr.iuclie qui la suit e.st calleux à sa parlio supérieure; elle est aiuoie de trois peiils plis iné- gaux el obliques. L'échancrure de la base esl laifje el superficielle. dette belle coquille, fori rnio, se trouve à Gii- };n>in, mnis principalement à Parues. Sa longueur esi de 53 oiilliuj. izg. Volute petiteharpe. Volulaluirpida. Lamk. V. testa nvato-jusijuniii , lungiludinahtcr cos- tuiû; aiJUictitms supeniè crtiiatis , siihcanalicu- talis; coluiiiellà muUiplicLilâ ; p/icis tiibus iri/'iinis iiuijunbus ; penultimo elulioiv. Encycl././. 383.7î^. 6. Vohitaharpula. \,\-^ï,. Ann. du Mus. tnin. 1. pag. 478. n". () , el tom. 17. pug. 78. //". l7). Var. b.) Testa minore j custis supcrnè denti- culuiis. Anim. sans vert. Ibid. tom. 7. pag. 55a. n". i3. Jolie petite coquille fort élégante , ovaleoblon- gue, à spire longue et poinUie, à laquelle on coniplc six à sept tours convexes; à sulure simple et on- duleuses : ces tours sont ornés de co:es longiludi- nales, étroites et des plus régulières , légèreraeni arquées dans leur longueur. Sur le dernier tour, res côles descendent jusqu'à la base, el elles sont traversées dans cet endroit , autour de l'éclian- crure , par quebjues fines stries très - obliques, li'ouverlure esl alongée , Irès-élroiles, rétrécie à ses exiréniités; son bord droit esl épaissi , renversé en dehors. La columelle est un peu oblique , à ]>eine contournée dans sa lougueur , et elle esl munie vers l.i buse de trois peiils plis inégaux , jiresriuelransvtrses; le bord gauche esl liés élroil, Îicu épais , el pourvu de rides plus ou moins nom- jieuses, selon les individus. L'échaucrure delà ba»e tji éiioiic et prolondc. Y O L Cet C petite coquille esl fort communf aux en- environs de Paii», dans louies les loc.iliiés où le calcaire grossier esl désagrégé; elle se tr.mve aussi à Dax , a V'alognes el aux enviions de Lon- dres. Les individus de taille moyenne uni :iâ mil- lim. de loiwueur. 3o. Volute Ubrelle. T'otutu labulLi. L.w.v.. V . testa oi'.ito - lurhiiiiitù , ventricosù , i>asi transfersè sulcatà j ultiiio aujractu supernè aii- gulato , st/prà piano ; spiii hivvi , ùijèmè cari- natâ , supernè decussatim striatâ , acutd ; colu- ineltd quinque seti sexplicatà. Encycl. pi. 3U4-^^. 3. a. b. 1-^oluta labrella. Lauk. Ann. du Mus. tom. 1. pag. 478. n". lO, et tom. 17. pug. 78. «". 14. Anim. sans xert. Ibid. toni.'b. pag. 553. n°. 14. Celle Volit' a la forme d'un cône; elle est alongi'c , un peu dilau'e Vi 1 s le sommet, et ter- minée par une spire couile et liés pointue; cette spire est tonnée de six à sept tours aplatis, dont les premiers sont crénelés , tandis que le dernier esl circonsatà , bast tntnsi'crsè stilcatj ; ul- tinio arijractu supernè spinis raris instructo , spifj bni>issimii , mucronatà , labm cnisso, marginato, inlùs stria to i columellû callosu , deprcssà , tn- plicata. E.NCYCL. pi. 584- fig. 2. a. b. J'olula rarispina. Lakk. Ann. du Mus. tom. 17. pag. 7(). n". ib". Aiit/ii. sans vert. Ibid. tom. 7. pag- 353. n". iti. V O L Par s-i forme cette coquille vossemble à rpiir.ins Casques; elle est ovale-obloiigue, à spire conrle et poitiMie, formée d'un peut nombie de tours fort étroits, assez t'ré(|uea]iueiit recouverts par uoe callosité dépendante du dernier tour : celui-ci est fort grand , coni(jue, ciuironné à son sonmiet par un ranjr de luliercules spiniformes [)lus ou moins nomlireux , selon les individus, et manquant dans quelques-uus. l^a surface de ce dernier tour est quelquefois striée transversalement dans toute sa liini!;iieiir ; d'aulros fois, les stries manquent à sa parlie supérieure , et dans une variété conslanle on n'en voit plus que quelques-unes à la base. (]es divers accidens des stries ne sont point eii accord avec la présence ou l'aiispnce des tubeicules : ainsi , les individus qui ont les tubercules les plus noujbreux sont ijuelquel.iis sans stries , tandis que ceux qui n'en ont point du tout sont striés dans tout-e leur éteii'lue. L'ouverture est ohlont^ue , élroile, irès-adénuée à ses extrémiiés; son bord droit est très-épais, renversé en dehors et sillonné en dedans. La coluuielle est arrondie,. et elle est accompau;n('e dans toute sa longueur par in\ bord gauche irès-épais , fort Urge, (jui fait saillie en dehors, absolument comme dans les Cas pies; les plis coluinellaires sont au nombre de trois seule- ment; ils sont inégaux et presque translerses. Cette espèce se trouve assez communément aux environs de B )rdeaux et de Dax ; elle se ren< onire aus*i à la Superga , près Turin, et aux environs de Vienue. iM. liaslerot l'a (confondue avec une autre espèce îles environs de Paris, P^ulula de- pressa. Brocchi, n'a^j'anl vu que le jeune âge, lui a d )nné le nom de P'oluta aj[ftnii,ti M. Brcuigniart, également sur le jeune âge, en a fait une troi- sième espèce sous le nom de J^oliila suhspinosa. Les jrrands individus illi.. de lonu 52. V 'LOTE à bourrelet. Volnla variculnsa. ?". testa ohlangà , suhfusifoinii , lœvigatà , pa- r/ce tnarginali interdumqtie dorsuli notatà ; plicis co/urneUœ suhqua ternis. J'oluta f,iriciJosa. Lamk. Ann. du Mus. tum. i . pug. 47y- n". 3i , et tn//i. 17. pug. yy. n". \-j. Anini. sans vert. ibid. toin. 7. pag. 554. n-. 17. Petite Volule assez ambiguë, et qui p^urroil également se plainr parmi' les Mitres. Elle est ovale-oblongue , élroile, toulelisse ; sa spire, assez alongée , est composée de six tours convexes, à su'ure simple et superficielle. L'ouverture est fort élroile; son bord droit est garni, dans toute sa longueur , d'un bourrelet obtus renversé en de- hors : sur le côté op|iiisé de l'ouverture cm voit , d.ins presque tous les individus, une varice sem- Ijlable à celle de certains Tritons. La columelle est oblique, à peine arquée dans sa longueur; elle est girnied'un bord gam;he , mun'e et éiroil , et à sa ijase elle présente trois pelils plis égaux et T O L lî'i? fnrl obliques I,'é( liancruie lerminule est étroite et assez profonde. Otie coquille, fort rare, ne s'est encore ren- contrée qu'aux eiivinms de Paris , et spécialement à Grignon et autres localités environnâmes. Llle est longue de 20 millim. VOLUTE (Les). Dans ses Tableaux systématiques des Mollus- ques, M. de Ferussac a établi celte famille pour les trois genres. Vis, Volule et Mine. Le génie Vis a beaucoup plus de rapports avec les Bucrirs qu'avec les Vohites , non-seulement à cause de la forra'e de l'ouverture et de l'opercule, mais enroie parce que la columelle est sans plis. M. de Fe- russac , en aibnellant l'Yet d'Adanson , en ia t non-seulenieni un genre distinct des Volules, mais encore une famille sous le nom de Couronne. Nous pensons lules de Linné. Trotnpé par ses rap- ports , Lamarck mit ce genre à côlé des Aurii 11- les, dans le Système des Aniniau.v sans vertèbres. W. dcRoi-sy , dans le BuJToii de Sonnini , suivant ces fausses indications, crut rectifier Lamarck en ■anspo ce geii s. Lan rck. embarrassé du genre Volvaire , ainsi que de quel- ques autres dont il ne reconnut pas alors les rap- ports, créa, dans sa Philosophie zoologique , la famille des Hétéroclites, qui, par sa composi- tion, mériie bien le nom qu'il lui a imposé, tt qui doit èire regardée comme un incerla sedis. Elle est com)iosée, en effet, des genres Bulle, Janihine et Volvaire. Peu d'années après, ces er- reurs furent 1 édifiées païK^amarc k lui-même , (pu compléta sa famille des Colin. ellaires , dans l'Ji.r- triiit du Cours , en y ajoutant les Volvaires k côlé des Marginclles. Les rappoits de ce genre fuient Jès-lors fixés dans la méthode et n'éprouvèrent plus de modllii-alions importantes. M. de Blain- ville, dans son Traité de Malacologie , trouvant beaucoup d'analogie entre ce genre et les Margi- luTes , les réuiiii en un seul ipi'il plaça à lôié des Volutes dans sa famille des Aiigistomes. On ne peut contester que les Volvaires u'aienl la plus grande analogie avec les Marginelles , comme M. de Blainville l'a fort bien senti, et Lamarck avant lui. Si certaines espèces de Volvairts néccs- sitolenl leur réunion aux Marginelles, dans l'opj- nion de M. de Blainville , nous tombons d'accord avec lui sur ce point ; mais nous ne croyons pas que toutes soient dans ce cas, et qne ce genre doive être supprimé ou joint ans iVlarginelles ; nous pensons qu'il pouvoit ê're réformé et débariassJ F llfffl 2 * Il 48 y o L de toutes celles des espèces qui, avec l'â^e «juii'rent un Doui lele linal; que t:es , minces , bulloùles , ayant un aspect qui leur e;l propre , dévoient rester comme type du f;enre. l'our le réunir aux Mirglnelles d'une manière définitive, il fuut.attendie que les animaux des Volvaires véritables soient connus , et ils ne le sont pas encore. La réforme que nous proposons dans le <;enre Volvaire le rôduiroit à deux espèces de Lamarck , et alors les caractères f;énériques se irouveroient modiliés de la manière suivante : CA»ACTÈHES GÉNÉHIQUES. Coquille cylindracée , roulée sur elle-même , à spire envelopiiée ou obstruée à tous les âj^es , tou- j jurs très-courte; ouverture étroite, aussi longue (jue la coquille ; bord droit , simple et tranchant ; trois à cinq plis très-obliques à la base de la co- lumelle. Les Volvaires sont de petites coquilles marines, niinces , transparentes, vitrées , cylindroï.les , à spire tout-à-f'ail enveloppée ou à spire exsertile : lorsqu'elle est un peu saillante, un enduit calcaire la couvre comme dans les Aocillaires. Nous con- iioissons plusieurs espèces, soit vivantes, soit los- siles , dans le genre tel que nous le caractérisons uiainlenaiil. i.VoLVAiBE liyaline. Volvaiia pallida. V. testa ofcito - oblongâ , cylmdraceà , tenui , pellucid.i , alôido-caiheâ ; spird pix pioniinulâ , ohtusâ j columcllà basi incuivi , quadripUcatà. Voluta pallidii. Lin. Gmel. pag. 3444- n°. 3o. Lister, Conch. tcib. ^{^.Jig. 6o. An Adans. Sénég. pi. i.J~ig. 2? (leFalier). Martini , Conch. tom. 2. tab. ^i-Jîg. 426. ScHiioET. Einl. in Conch. tom. 1. tab. x.S'g- 10. a. b. L.'.MK. .Inim. sans vert. tom. G. pug. 563. //". 2. Petite cotjuille oblon<;ue, cylindracée, mince, fragile, transparente , toute lisse et brillante. Sa s|)ire est très-courte et très-obtuse; ses tours, au nombre de quatre ou cinq, sont très-étroits, sub- enveloppans. L'ouverture est oblongue , réirécie supérieurement, un peu dilatée à la base; sou bord droit est mince et tranchant. La columelle, tordue à son extrémité, est plus courte que lui; les plis columellaires sont placés toul-à-fait à son extrémité , ils sont petits , égaux , parallèles, obli- ques , et également dislans. L'écliancrure de la base est peu profonde et assez large. La couleur de celte coquille est uniforméuienl d'un blanc- fauve pale. (]elte coquille est commune dans les collec- tions; elle se trouve abondamment dans les mers du S'n(5gnl. Klle est longue de i5 à 18 milliin. \ \j \. 2. VcLVAiBE bulloïde. Voharia bulloides. l'. testàj'ossili , cylindticeà, transversè slriati ; stnis impresso-punctatis ; spirù subiiiclusâ , mu- cionatâ y columellâ basi triplicat^'. l'oh'cnia bulloides. Lamk.. Ann. du Mus. tom. 5. ptig. 2y. n". 1. Anim. sans vert. Ibid. tom. 7. pag. 364- n'\ (i. Lncycl. pi. 584._/î^. 4. a. b. Peliie coquille fossile que l'on pourroit con- fiiulre parmi les Bulles, si elle n'étoil pourvue de plis columellaires. Elle est oblongue-cylindra- cce; sa spire est obtuse et entirreuieiit enve- loppée par le dernier tour; celui-ci est couvert, dans toute son étendue, de stries transverse», très-fines, régulières et ponctuées. L'ouverture est aussi grande que la coquille; elle est Irès- étroile et à peine dilatée à la base ; le bord droit est mince, tranchant et finement crénelé dans toute sa longueur. La columelle est pourvue, à son extrémité antérieure, de trois petits plis très-obliques. L'échancrure de la base est large et profonde. ♦ Cette jolie espèce de Volvaire se trouve fossile aux environs de Pans et de Londres. Elle est longue de 20 miilim. VOIVriClALE. Vorticnilis. Lainank avoit cru nécessaire de séparer les Vorticialcs des Polyslonielles. M. d'Orbiguy fils s'aperçut, le premier, que ces deux genres a voient les mêmes caiactèies et il les réunit en un seul, ce (pie nous avons égalcuieut fuit, l'oyez Polys- TOMEI.LE. VOVAN. Adaiison nomme ainsi (/'or. au Sénég. pi. 18) une coquille qui paroii apparleiiir au genre Te l- line de Lamarck, Tellina rugosa. T'oyez telline. VUI. SELLE p-uLclla. Par un faux rapprochement dont on se rend dillicilement compte, Linné avi>il confondu avec les IMyes la coquille, qui plus tard, deviut le tipe du genre Vulselle. liruguicre rectifia un peu celle erreur de Linné en mettant la Mya ruUelUiaw nombre des lluîlres dans les planches de ce Dic- tionnaire. Lamarck, dès ses preiiiiers travaux sur les animaux sans vertèbres, sentit la nécessité de faire un genre à^ part de cette coquille, et lui donna le nom de ^'ulselle. Suivant U.< indica- tions de liruguière, il le laissa près des llulircs rt fut compris dans la famille des Ostracées aussitôt que cette famille fut créée. Adopté par presque tous les zoologistes, ce genre fut conservé , dan» les méthodes , ù la place cpie Lamarck lui uvoit assignée. M. Cuvier fut le premier (jui s'ancr^'ut que les lapporis donnés par Lamarck n'cloieut V U L pas nalurels. Il irniisporta ce genre cn!re les IVriifi et les Marieanx. Qiiaod on toropare its Vuisclles aux Marteaux vulsellé ou fémoral, on est étonné que l'idée du rapprocbement de M. Cu- vi(,'r ne si.it pas venue plus tôt. Nous ne douions pas qu'il ne soit oénéralenient adopté. En passant d'une famille dans uue autre, le genre Vulselle n'a du reste éprouvé aucun changement dans sa composition. L'animal de ce genre , que La- inarck ne connut pas, fut caractérisé par M. de IMaiiiville de la manière suivante , dans son TruiU de Malacologie : CARACTÉnES GÉ.NÉRIQUES. Animal a^'ant le corps alongé , comprimé; le manteau très-proloni^é en arrière et bordé de deux langs de tubercules papillaires très-serrés; un pied abdominal médiocre, proboscidiforrae , ca- naliculé sans byssus; bouche transversale, très- grande avec des appendices labiales , Iriangu- Liires, Irès-développées; les branchies étroites, très - longues , réunies dans presque toute leur é'endue. (;oqullle longitudinale, subéquivalve, irrégulière, libre, à crochets égaux; charnière ayant sur chaque valve une calosité saillaule en cuilleron élar»! donnant insertion au ligament. Les VulselTes sont des coquilles marines alon- gées, irrégulières, fort étroites , narrées en dedans ei épiilermifères en dehors. Les Vulselles ont une halntuJe que ne présentent pas un grand nombre de Mollusques : elles vivent enfoncées dans les <'i)Onges, dans la substance desquelles les valves sont fortement attachées par toute leur surface extérieure. On ne coauoît encore que six espèces vivantes de ce genre, et Lamarck n'en cite qu'une seule fossile, à laquelle n nis pouvons en ajouter une «BConde. I. Vulselle lingulée. Vulsella lingulata. T'. testdelongatà, depressâ ,transi>ersïin striatâ , hneis longitudinalibus coloratis undatïm ptctd. Mya vulsella. Lin. Gmel. pag. 32ig. RuMPH. Mus. tah. 46. fig. A. "Knorr, Vergn. toin. 5. tab. "2.. fig. i — 7). CuEMN. Conch. toin. 6. tab. 2. Jig. 1 1 Enctcl. pi. 178. fig. 4. Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 221 .n". 1 . Coquille alongée, très-étroite, longitudinale, à valves égales et subrégulières , très-aplalies , surtout intérieurement; les crochets sont petits, à peine saillans et obliquement inclinés vers le côié postérieur. La surface extérieure est revelue d'une couche corticale assez épaisse , brune , chargée de stries onduleuses, fines et écailleuses : ces stries sont interrompues pardes accroissemens irrpj;uliers. La charnière est très-oblique et le iuilleron cardinal , très-épais à sa base , est Y U L if'i9 arrcnJi. A rialéricur , les valves sont nacrées. L'impression musculaire est située vers le tieis supérieur de la longueur totale : elle est arrondie et superficielle. La couleur de cette coquille est d'un brun peu foncé uniforme, et la plupart des in- dividus sont ornés d'un petit nombre do lioéoles d'un brun foncé irrégulièreineut onduleuses. Celte coquille se tiouve assez ordinairement enfoncée dans les éponges. Elle est la plus grande du genre, et il _y a des individus qui ont jusqu'à 10 centimètres de longueur. 2. Vulselle des éponges. Vulsella spongtaruni. V. testa oblangà ,' rectà , basi subattenuata , irtlus argenteo-violacescente ; rugis transversis conceniricis , lovgitudinalibiis obsoletis. ^7? Chemn. Conch. tom. 6. tab. 'J. Jig. 8. <^'i EiNCTCL. pi. 178. ,/v^. 5? Lamk. Anim. sans vert. tom. 6. pag. 222. n°. 4. Petite coquille ovale-oLlonde, déprimée; se» crochets sont très-cou: is, un peu enllés, droiis et terminaux. La surface extéiieure est finement stiée; les stries sont longitudinales, onduleuses, subécaiUeuses , et souvent interrompues par les accroissemens. La charnière est droite, transverse ; sou cuilleron cardinal est arrondi et saillant a sa base, mais il est peu épais. La surface nité- lieure est nacrée : l'impression musculaire que l'on y trouve est très-petite, submédiane et pos- térieure, ovale-oblongue, et très-superficielle. Celle coquille, qui vit très- fréquemment dans les éponges , ne conserve pas toujours une grande régularité; elle se trouve assez souvent dans l'Océan des Indes. Sa longueur est de 00 à 53 luillira. 3. Vulselle perdue. Vulsella deperdita. Lamk. T. testa ovato-augustâ , ohlongl , longitudi- jiali , depressâ, supernè tuinidiore , apice retusâ , suh/œi'igatâ ; Jossulâ cardmali obliqué inciini- bente , laterali , basi prorninulâ , latere antko prnj'undè signato ; impressione musculari subla- tcrali , semiliinari. Lamk. Anim. s. x>ert. tom. 6. pag. 2.2.2.. n". 7. Def. Dict. des Scienc. nat. ait. Vlilsellt.. NoD. Deicript. des Coq.Jhss. des en<>. de Pans, tom. I . pag. 574. pi. 65.Jig. 4' 5. 6. On ne connoît encore que cette seule espèce fossile aux environs de Paris. Elle -est ovale- ob- longue, étroite, lingulée, très-mince, très-dépri- mée à son extrémité inférieure, plus épaisse et plus renflée à son extrémité supérieure. A l'exté- rieur, elle est presque lisse; on y remarque seule- ment des stries sublamelieuses qui indiquent les ac- croissemens; la charnière a quelque chose de par- ticulier que l'on ne retrouve pas dans les espèces 1 1 lo y V L vivantes : ordliiaiiement un peu inclini^e vers le cùié anléiieur, la j^outtière des valves est obliqiie- iiieui renveisi'e de la face iuierne vers i'exierne. t'.eitt; ^ouliiere laidinale esl peti profonde, coiii- i[iie, lerminée eu cuiUeron à sa liase. Ce qui est pai liculler , c'est que, au côlé postérieur de ce ciiiUeroo , le bord sup(îrieur forme une sinuositj assez prof iiide qui ne laisse cependant aucun l'âil- letuent ùTexli^rieur. La surface iuiernp dos valves Cil lisse , subuacrée; leur cavité est in's-profoiide. L'impression musculaire est trcs-peliie , semi-lu- luire, superlicicllc et siliu^e au tiers infi'rieur et postérieur de la longueur totale ; les bordssonl min- ces, tranclians et simples dans toute leur éiendiic. Cette coquille f>rl rare est lonoue de 5o à 55 luillim. et larf»e de 23 à 28. On la trouve à Gri- ffu on , Cliauinoiil et Moucliy-le-Cliàlel. VULVULINE. Vulvulina. M. d'Orhif^iiy a créé ce genre dans son travail gi'uéral sur les Céphalopodes pour quelques pe- ntes coquilles microscopiques qui, par leurs ca- raclèies, avoisinent lesTextulaires : aussi M. d'Or- Jjigny a-t-il cotnpris ce genre tians sa lan.ille des Eiiallosiègues , entre les Texlulaires elles Uinor- pliines. Il nous a semblé que ces rapports, quoi- que déjà fort naturels, pouvoient être améliorés, ei c'est ce que nous avons essayé de faire dans le tableau qui accompagne l'arlicle Céphalopodes de ce Uictionuaire. Quelle que soit leur forme , nous avons compris dans la famille des Ruallos- tègues toutes les coquilles formées de logos abor- nautes , et nous les avons divisées en quatre groupes de genres caractérisés par la forme géné- rale de la coquille et la position de l'ouvortire. L'un de ces groupes, le troisième, renferme ceux des genres dont la coquille est droite et l'ouver- ture terminale; il comprend les trois genres Viilvuline, Folyinorpliine et Uvigérine. Los rap- inji is du genre (jul nous occupe ont été , comme on le viàt, un peu modifiés, et il nous semble qu'ils oui été en mène lumps auiéliirés. Ses caiaclère» peuvent être exprimés de la manière suivante : V l L Coquille ovale, oblongiie , linguiforme, droite, déprimée, parfaitement syn;éiiique; toutes ses loges sont iégulièrement alternantes; onvertuie en lente, étroite et symétrique au sommet de la dernière b'ge. W. d'Orbigny ne rite que trois espèces de Vu!- vulines ; ce sont de très-petites coquilles ovales , oblongues , fort déprimées , et dont les loges nom- breuses et étroites sont courbées en arceau et ré- gulièrement altprn^mtes sur la ligue médiane . comme cela a lieu dans les Texiulaires. Ce qui caraolérisf essentiellemeni ce genre el le distingue des Textulaires , c'est (pie l'onverlure est termi- nale; et la forme de celle ouverture, qui e->i en fente transverse , ne permet pas de le con- fcmdre ayec les l'olymorphines ou les Uvigérines. VoLvuLiNE petite-corne. Vuhmlina caprcolus. V. testa ovalo-ohlorigà ,depressà , alhu , utio- que latere angttlatj; locitlis nuinenmis, angitstis , urcuatis , costulis Jistiitctis ; apertura tingustu , c.rtreniitatit^us tittentitUJ. D'Onti. Tab.niélli- des Céphal. Aitn.desScicnc. liât. pag. 264. «". I. Ibid. Mod. deCiphal. S". Iwr. n". Sq. Celte petite coquille toute blaiiclie est ovale- oblongue, arrondie à ses extrémités, fort déprimée et circonscrite, si ce n'est antérieurenieul , par un angle aigu. Les loges sont nombreuses, élr.ites, courbées dans leur longueur et indiquées au dclioi s par autant do petites côles cpii , placées à leur base, suivent le contour des sutures. La dernière loge est fermée par un diaplirogme courbé dans sa longueur; ilesl pet ce au contre par une ouTcr- tiire en lente , large itans le milieu et bien ailé- nuée à si'S extrémités. Celte ouverture est médiane et syméiriquo. Cette petite coquille, qui n'a que 2 nu 3 millifii. de longueur, vil dans la Méditerranée ol se trouve surtout daus l'Adrialiiuie. W E S A^ E ST F. R N I E. TVesternu,. M. R.iug, dans son Manuel de Conchyliologie, àv. , dans une uote à la suiie du genre Plemo- bi-aïKlie , qu'il a vu dans les dessins de MM. Quoy ei Ga^uiaid un genre nouveau proposé sous ce e pe- II est ncm par ces naluralisles dislinsu'^'i po lils animaux voisins des Fleurobiancii bien à désirer pour l'avanfemeDl de la science quo les Iravaux si impnrtaus de ces zoologistes soient prompietnent publiés. XIL XfLOPHAGE. M. Tartou a créé ce genre inadmissible pour des mquilles qui ne din^-rent en rien d'essentiel des Tar. is. T'oyez ce mot. Y ET X ET. Yetus. Ce genre d'Adanson {Voy. au Sénég. pi. 5) a été institué pour des Volutes appartenant à la pre- mièie section de ce genre de Lamarck, c'est-à- dire pour des espèces très-amples et à test miuce. Quelques zoologistes crurent qu'il étoit nécessaire de démembrer cette section des Volutes en un genre à part, qui correspond par conséquent a celui d'Adanson. Nous avons dit à l'article Volutk pour quelle raison ce genre ne nous sembloit pa> admissible, du moins quant à présent, l'oya VotUTE. Z È B /jliBRK. Nom vulgaire d'une pelile espèce de Porce- laine, Cyprœa asellus. Voyez Porcelaine. ZIGZAG. On donne ce nom à plusieurs coquilles qui sont ornées de linéoles anguleuses; mais cette déno- mination s'applique plu.s particiilièiempnt ;i la J'enus scripta et à la Cytlwrea castrensis. Voyez Vénus et (Iythérée. ZIMBIS ou ZI.MBOS. Synonyme de Cyprœo cPunCELMXF. fia. Voyez C ZONf TE. Zunitci. Monif'ort, dans sa Conchyliologie systématique genre pour un déinem- u'a pas été adopté, f'uy. , a prono des Ilélic ZDO.MORPHO.Sl-:. Dans les auteurs du dernier siccle on trouve mol employé pour désigner l'édide dfs iinimj des coquilles; il n'est plus aujuid'liui en us.i^ f''l)yt't .MoLM-SQUF.S. *-^ ir, Nv co C/1 HS0NIAN*'lNSTITUTI0N'^N0liniliSNI_NVm0SHilWs'^S3iavaen LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION — (T) Z \ "^ ^ 5 trt — OSHimS^SB I y Vd a n_l-l BRAR l ES^SMITHSONIAN^INSTITUTION_^NOIiniliSNI_NVINOSHillMS S3 I «VM S 11 / HSONIAN INSTITUTION MOlifliliSNI NVINOSHilWS SBiaV^an Ll B RAR I ES^SMITHSONIAN INSTITUTION ;0SHilWSS3iaVa an LIBRARIES SMITHS0NIAN_INSTITUTI0N NOIinillSNI_NVINOSHilWS S3iav: FHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI^NVINOSHilWS S3iavaan LIBRARIES SMITHSONIAN^INSTIT josHims S3iavaan libraries smithsonian institution NoiiniiiSNi nvinoshiiims S3iavaan HSONIAN INSTITUTION NOIiniliSNI_NVINOSHimS SSiavaaiT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION ' B RAR 1 ES SMITHSONIAN INSl iSNI_NVINOSHilWS SSiavaail LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOliniliSNl NVINOSHilWS S3I MES SMITHSONIAN INSTITUTION NOliniliSNl NVINOSHilWS S3iavaan LIBR/ •Z. f- 2 1-2"- liSNl NVINOSHilWS SBiavaSH LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIin m. RIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOliniliSNl NVIN0SHilWs'^S3 I a Va 8 n'^ L I B R AR 1 Es"'SMITh: :HilWS S3I iSNI NVINOSHilWS SSiavaail LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOliniliSNl NVIN0SHilWS_S3 I 1" V z r- 2 r- 2 ^ >