WJ- OF THE U N IVERSITY or ILLINOIS From the Library of Professer Henry F. Wickham University of lowa Presented in 1942 w^^ fj^- COLÉOPTÈRES DE FRANGE, I.yiiii — linp. do I'. Dumoulin rue Sl-Pieric 2<). * ^' Digitized by the Internet Archive in 2011 witii funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/histoirenaturell13ilfoud i.n NOTICE SUR ANTOINE-CASiMTR-l\lARGUERITE-EUGÈ?fE FOUDRAS, PAR (ï,"iu à la Société Liiméeniie de Lyon, le 8 aoi'il 18r>9. ) Messieurs , Il y a quelques mois, j'essayais dé vous redire la vie si sim- iplc, si modeste et pourtant si pleine de me'rites, de Tun de nos botanistes les plus distingues ('); j'ai à vous entretenir aujour- d hui d'un naturaliste qui, dans un temps déjà éloigné, fut un des membres les plus actifs de cette compagnie, et dont le nom ne cessera de rappeler l'une des plus belles renommées sc!en- tiliques de cette cité. 3 Antoine-Casimir-Marguerite-Eugène FouDRAS, naquit à Lyon ^ le 19 novembre 1785. Il était le dernier de trois enfants issus -» du mariage de Sébastien Fondras, originaire de Bessans on ^ Savoie, et de Marguerite Madinier, dune maison honorable c^ de nos environs. H Après le siège soutenu par notre ville en 1793, le chef de hQ cette famille, pour échapper à la prison ou à Téchafaud, fut Q obligé de se retirer, avec les siens, à Orliénas, dans une pro- . priété d'assez faible valeur, seul débris de sa fortune. Par droit % ^ , 3 (•) Marc-AnJotae Timcroy. 1 ! 1 957 \ 8 2 NOTICE (le jeunesse, Casimir fut établi le gardien du petit troupeau attaelié <à l'immeuMe. Obligé, en qualité de berger, de passer dans les champs une grande partie de la journée, les beautés que la nature déploie au printemps, les fleurs dont clic émaille les prés, les papillons qui viennent en fobàtrant butiner dans leurs corolles, ne tardèrent pas à impressionner son ima- gination et à rattacher aux merveilles quil avait sous les yeux. Il ne fallait qu'une circonstance pour transformer cet amour naissant en véritable passion : cette circonstance s'offrit bientôt. La femme du maître-valet conduisit un jour le jeune Casi- mir au château d'Orliénas ; et comme il était joli enfant, elle le présenta à la Dame du manoir, qui le combla de caresses et le fit entrer dans sa chambre, oii se trouvaient exposés divers cadres remplis de papillons préparés et disposés avec goût. Il ne se serait jamais figuré que ces êtres aériens qu'il poursmvait dans les champs, pouvaient, avec le secours d'une main habile, offrir un coup-d'œil si ravissant. Cette vue produisit sur son esprit un effet électrique : elle venait de faire naître en lui un de ces goûts ardents sur lequel le temps devait ctre sans pouvoir. De retour à la maison, il ne voyait plus que papil- lons, et ne se livrait à d'autres rêves qu'au désir de leur faire la chasse. Ses parents furent bientôt agités, à son sujet, d'une cruelle préoccupation; ils faillirent le perdre des atteintes de la petite vérole. Des soins empressés et l'heureuse action de la nature le sauvèrent. L'enfant grandissait, et le besoin se faisait sentir de songer à son instruction. Les circonstances toutefois étaient encore telles , qu'il était difficile h son père de rentrer a Lyon avec sécurité. On confia le jeune Casimir à sa sœur aînée, mariée, quelque temps avant la révolution, à IM. Paillasson, qui a laissé un nom honoré, dans le commerce de cette ville. Dès-lors, il SUR AJNT01NË-CASIMIR-MA.RGUERITE-EUGENE FOUDRIS 5 suivit les cours de Técole centrale, oli il fit de très-ljoiines étu- des, à en juger par les couronnes qu'il y obtenait chaque année. Aussitôt que le caînie fut rétabli, Sébastien Fondras préoc- cupé de l'avenir de ses enfants, prit à Lyon, en dehors des portés Saint-Clair, un logement modeste, dans lequel le jeune Casimir eut une petite pièce adossée à la colline. C'est là qu'était placée sa collection naissante, dans des boîtes confectionnées par lui-même. Malheureusement Thumidité du lieu couvrait souvent de moisissure des objets auxquels il attachait beau- coup de prix, et Tobligeait à des courses et à des recherches nouvelles, pour remplacer ses trésors détériorés. Mais ni ces peines sans cesse renaissantes, ni lennui n:anifesté par son père de lui voir perdre du temps à des occupations qu'il con- sidérait comme futiles, ne furent capables de le faire renoncer a ses goûts. Un jour, dans son modeste cabinet, il eut l'honneur de re- cevoir la visite de Charles de Villers, qui s'était fait un certain nom, en reproduisant la partie entomologique des œuvres de Linnc, et en y ajoutant, d'une manière moins indigeste que Gmelin, les découvertes nouvelles dont la science s'était enri- chie. Il était venu sans doute, par pure complaisance, visiter le débutant; il ne s'attendait pas au plaisir qui lui était réservé: il trouva dans les cartons de celui-ci deux insectes d'espèce rare, qu'il n'avait pu se procurer ; le jeune Casimir fut heureux et lier de les lui céder. Depuis cette époque il s'établit entre eux des relations qui ne pouvaient manquer d'être utiles à l'en- tomologiste novice : toutefois de Yillers mettait une certaine véserve dans ses conseils et dans ses indications. Le moment était venu de choisir une carrière au jeune Fou- dras ; son père le plaça chez un homme d'aiFaires, d'oii il passa successivement dans l'étude de M^ Ailloud , puis dans celle de M® Verdun , avoué d'appel , comme le précédent. En entrant dans celle-ci, il y occupa d'abord le dernier rang; A NOTICE \ivAis il francliit rapidement tous les degrés intermédiaires , et fut bientôt installe premier clerc. Quand il quitla ce poste, il était licencié en droit, et inscrit au tableau des avocats. Il débuta au Barreau dans une cause que lui avait confiée son patron. Cet essai le mit à même de comparer, entre les professions d'avoué et d'avocat, celle qui convenait le mieux à ses talents et à ses goiits; il donna la préférence à la procé- dure. Le difficile était, avec son défaut de fortune , de devenir possesseur d'one étude; le hasard le servit; il s'en présenta bientôt une à vendre ; elle était réduite à un simple titre, n'ayant qu'une seule affaire attachée au cabinet ; il l'obtint à bas prix. Il comptait sur son zèle, sa probité et son savoir, pour l'élever h un rang honorable; il ne se trompait pas. Jl fut nommé avoué de première instance , au moment oii il atteignait ses vingt-cinc[ ans, âge exigé pour remplir de sem- blables fonctions. Ni les devoirs et les chaînes que hii imposait sa nouvelle position sociale , ni le désir ou le besoiir de se créer une fortune dont les malheurs des temps avaient dépouillé sa fa- mille , ne purent le rendre ingrat envers fliistoire naturelle, h laquelle il devait déjà tant de jouissances. Sans cesser de donner son activité et ses soins à son étude et aux int^^rets de ses clients, il savait trouver du temps pour ses occupa- tions favorites. Les dimanches, au moins en grande partie, était consacrés aux chasses , et les heures n^atinales des autres jours de la semaine étaient employées h étudier, à classer, les objets re- cueillis, à faire la toilette aux insectes, c'est-à-dire à étentlre les pattes ou les ailes, suivant les ordres auxquels ils appar- tenaient. Les vacances lui offraient ensuite des loisirs plus ^ombreux pour se livrer à ses goûts passionnés. Les soins minutieux qu'il apportait à conserver , aux cires SUIl A-NTOi.NE-CASIMlR-MA.RGUERITE-EUGÈi>'E FOIDIIAS. 5 qu il collectail . toiilcs les apparences de la vie, lui firent hicnlôt imaginer divers procédés ingénieux. C'est lui qui , le premier, eut Tidcc, pour piquer les petites espèces , d'em- ployer des fils de fer très-fins , oljliquoment coupés à Tune des extrémités. Ces sortes de coupïlles étaient daljord assez courtes , et fixées sur de petits morceaux de liège revêtus de papier blanc; plus tard, il perfectionna ce mode, en donnant aux fils métalliques plus de longueur, et en em- ployant la moelle de sureau au lieu de liège. Il eût fallu voir quel coup-d'œil agréable présentait une brochée dinsecles lilliputiens, alignés à une même liautcur , sur chaque tron- çon de moelle coupé quadrangulaircment , à l'instar d'un fragment de règle carrée. Chacune de ces portions médul- laires était fixée au liège de ses cadres, h faide d'une ou de deux épingles. Cette méthode présente les avantages, en en- levant à la fois toute la broclièe , d'avoir sous les yeux un certain nombre d'objets à examiner et à comparer ; de laisser toutes les parties de linsecte visibles et faciles à étudier , avantages cjue n'offre pas l'emploi de la colle , qui englue les pattes, les antennes ou diverses autres parties du corps. C est à Fondras qu'on doit encore l'art de conserver aux Libellules toute la fraîcheur et la beauté de leur robe , en enlevant tes parties fluides ou muqueuses de l'intérieur. Pour cela, on sépare du thorax la partie postérieure du corps, qu'on recolle ensuite avec soin , cjuand l'opération du nettoiement est terminée. Celle-ci s'exécute, pour fabdomen, à Taide d'un morceau de papier enroulé et promené délicate- ment dans Fintèrieur, et, pour la cavilé thoracique, h l'aide d'un instrument analogue à un cure-oreille. Pour rendre aux lointes de fabdomen leur vivacité , pour soutenir cette par- lie et lui empêcher de se détacher facilement, on introduit dans son sein, avant de la recoller, un rouleau de piipier en- Ci NOTICE gagé clans la poitrine, et de la couleur principale du fond du corps. Fondras, cpii se bornait à chcrclicr dans Télude des pro- ductions de la Nature les jouissances si agréables dont elle est la source , cultivait en même temps la Botanique et TEnto- mologie , et recueillait avec le même empressement les in- sectes de tous les ordres et les plantes de toutes les familles. En étendant ainsi le cercle de ses recherches, il avait trouvé le secret de rendre ses promenades et ses excursions plus fructueuses, et de multiplier ses joies et ses émotions. L'histoire naturelle toutefois, malgré le plaisir qu'elle savait lui offrir, ne put empêcher son cœur d êtreoaptivé par d'autres attraits. Le 17 janvier 181 G, il épousait Mlle Jenny Peyot, fille dun négociant de Lyon, qui joignait aux; grâces les plus séduisantes toutes les qualités faites pour plaire et pour atta- cher. Sa jeune épouse devint bientôt la compagne de toutes ses promenades, et l'auxiliaire de ses chasses. Au mois de sep- tembre 1821 , il lit avec elle le voyage de Chamouni, et butina copieusement dans cette partie des Alj)es, oîi le Mont- Blanc, le géant de ces régions , élève au-dessus des sommets voisins son front couronné de neiges éternelles. En 1825, il réalisa avec elle un de ses rêves les plus favoris, celui de visiter nos provinces méridionales. A Avignon, il fit la connaissance de Requien('); à Marseille son cœur sut bien- tôt comprendre celui de Solier; ensondjlc ils parcoururent les vallons alors si sauvages de Montredon,les coteaux dénudés des bords de la mer, et diverses autres localités des enlours de la ville. L'amitié, dans ces courses, netarda pas à lesunirl'un ù l'autre par des liens qui ne devaient plus se relâcher. A Tou- (') Botaniste distingué, né h Avignon, ville à laquelle ce savant a légué ses livres et ses collections, mort à lionifacio (Corse) dans l'été de ]So\. SLR A>'TOINE-CA3niIR-3IARGUERITE-ECGÈ>E FOUDRAS 7 Ion il (Mitra en relation avec Banon ; il ponssa jiisqnà Ilyères, cl visila. au retour, Nîmes et ]\îontpcîlier, oîi le professeur Delilc lui Ht Taccueil le plus aimable. Grâces à son œil si perspicace, et aux moyens que la tradition ou son génie in- ventif lui avaient enseignés pour rendre les chasses plus fruc- tueuses, grâces aux soins minutieux qu'il mettait dans ses rcclierchcs, que de trésors ne rapporta-t-il pas de ces contrées privilégiées ! que de découvertes n'avait-il jias faites dans ces nrovinces jusqu'alors incomplètement explorées ! Sans aucun doute, durant les huit premières années de la Restauration, oii lEntomologie, si délaissée pendant les grandes gTierres de l'Empire et les agitations de l'Europe, comptait en- core un si petit nombre cl hommes lui consacrant leur plume, son savou', son expérience et les matériaux nombreux cpiil avait amassés et disposés avec ordre depuis plus de vingt ans, lai auraient permis de s'élever aux premiers rangs des écrivains entomologiques de l'époque, si, moins insensible à la gloire, moins insouciant de la renommée, il avait voulu mettre en ORuvre les richesses qu'il avait entre les mains. Mais l'étude de la jNalure était, à ses yeux, un des moyens que lui avait donnés la Providence pour couler une partie de ses jours avec plus de douceur ; sei désirs n'allaient pas au-delà. Ce n'était cependant pas les moyens de publication cjui lui manquaient. En 18*21 , la Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon l'avait attiré dans son sein ; en 1822^ il avait été l'un des amis des sciences naturelles qui, sous la présidence de Balbis, avaient fondé la Société linnéenne de notre ville. Ces compagnies se seraient empressées de mettre au jour les mémoires qu'il aurait pu leur communiquer; mais il se tint toujours à cet égard dans une grande réserve. Les lec- tures dont il anima les séances de ces corps savants, se bor- nèrent, en général, à des rapports qui lui étaient demandés. L'un de ceux-ci, destiné à signaler les insectes recueillis le 2/i ^ NOTICE mai 18'2-'l, jour do la fctc champêtre de la Société linnccnne (*), montra combien il était familiarisé avec les mœurs, les habitudes et la nomenclature des insectes (^). Personne, en effet, autant que luii, ne connaissait toutes les ressources que pouvaient offrir à celui qui aurait voulu les faire connaître, les productions naturelles de nos environs. Il avait explore, dans tous les sens, ce territoire si varié, oflrantdans un périmètre de peu d'étendue des terrains de cristallisation et des terrains de sédiment. Il avait visité les terres argileuses et les étangs de la Bresse, les plaines sablonneuses du Dauphiné, les roches si chaudes et en partie arides dont le Pvhône baigne les pieds,-et les champs fertiles qui nous entourent ; il avait gravi les diverses élé- vations qui servent à faire varier la physionomie de notre pays, depuis les humljles coteaux que couvre la vigne, juscjuà ces montagnes sous-alpines dont le pin garnitles flancs et dont le sa- pin couronne les sommets. Aussi, disait-il dans une des séances (') Lé 24 mai de cliaque année est consacré parles diverses Sociélés Linnéennes de France, à faire à la campagne une excursion suivie d'un dîner, pour célébrer le jour de naissance de leur immortel patron. P) L'insecte, dit-il, le plus remarquable recueilli dans ce jour, est le Chrysis sloudera. M. Jurinè n'a pas connu la femelle de cette espèce, il a seulement donné une bonne figure du mâle (pi. -is. n° 9) 5 mais comme son ouvrage n'est qu'une sorte de catalogue, le Chr.stoudera n'y est pas décrit. M. Spinola à décrit un mâle (2^ fasc. p. ^69); mais la femelle paraît lui être encore iliconnue. Voici la diagnose des deux sèxCs : o^. Copite, thorace abdominisque segmenta primo vîridibus , cœruleo variegatis -, segmenta secundo aureo^ macula semîdiscoidali violacea ; tei-iio tupreo; ano quadridentato. 5. Âbdominis segmenta tertio violacea , margine rii^escente ; cœteris ui in tnare. Le chrysis stoudera vit aux dépens du Crabro cribrarius, Linn. Celui-ci place son nid dans les trous que les Coléoptères laissent aux arbres 5 il lé remplit d'autres insectes qui doivent servir d'aliments à sa progéniture. Le C/ir. stoudera vient y ajouter un œuf, d'où sort p'us tard un Ver, qui attaque la larve du Crabro cribrarius. li SUR A>T0I-NE-C\SIM1R-MARGUER1TE-EUGÈNE FOUDRAS. 9 tle noire Société dagriculture : « La partie entomologiquedclu ce Faune lyonnaise pourrait être l'objet d'un travail important , « qui comprendrait beaucoup d'espèces qu'on a cru jusqu'ici « particulières à rAUemagne et à l'Italie, w Et le savant secré- taire de cette compagnie; M. Grognier, ajoutait : Qui mieux que M. Fondras, est capable de mener à fin celte entreprise (*)? Mais le temps qu'il devait donner à son étude d'avoué, ne Ini aurait peut-être pas permis d'entreprendre aldrs une œuvre de si langue haleine. Quand le barOn Dejean se proposa de publier son Spécîès des Coléoptères, il sentit le liesoin de se mettre en relation ave(; lui. Fondras s'empressa de lui envoyer ce qu'il possédait en Carablques, en lui laissant la liberté de gai'der tout ce qui lui j)laîrait. Le savant Entomologiste parisien puisa dans cel envoi des trésors inattendus. 11 s'y enrichit de beaucoup d'espèces qui n'avaient pas été trouvées en France, et même de plusieurs tout-à-fait inconnues (^). Sa collection, dans toutes les tribus ou familles de Coléoptères, et même dans la plupart des ordres de laclassedes insectes, aurait offert des richesses pareilles (^). Un Entomologiste de noire ville, qui aurait pu produire de très-beaux travaux, mais qui délaissa Fentomologie pour la culture des fleurs, M. Bourgeois (*), avait trouvé, à quelques (') Coinptc-Rendu des travaux de là Société d'agriculture, liisl. nat. et arls utiles de Lyon, depuis le ^" avril ^822, jusqu'au V avril 1823, par F. L Grognier. Lyon -1823, page -100. (-) Dejkain, Spéciès dès Coléoptères t. 1. p. xxii. (^j Elle renferme encore piobableraent, surtout dans les ordres des Uyinéiio- t)tères, Diptères et Aptères, des insectes inédits. En Texaininanl, à son passage à Ly )n,M. V. de Motsch )ulsky y décrivit, ou es |uiss i deuv coléoptères nouveaux ( Voyez Etudes Entomologiqùes, 2e cahier de 1833, p; 56). (*) M. Bourgeois s'est occupé pendant plusieurs années avec beaucoup dé zèle et de succès de l'étude des insectes ; il était en relation avec Olivier, Bonelli, Spinola, etc. Il avait surtout formé, en Hyménoptères, une colleclion iriis-remarquablc, çl aujourd'hui complètement perdue. M. Bourgeois n'élaii 2 1 0 NOTICE pas de la ville, dans les terrains sablonneux de la rive gauclic du Rhône, un petit Oitlioptère, plus particulier à nos pro- vinces méridionales. Foudras, à qui il fit part de sa découverte, emprisonna, dans une cage vitrée et garnie de sable, un certain nombre de ces insectes, étudia leurs mœurs et leurs habitudes, et donna leur histoire complète, dans ses Observations sur le Tridaclyle panaché (*). Ce mémoire plein cVintéret semblait devoir promettre d'autres travaux ; mais après cet essai, c[u\ui caprice ou qu'une idée avait fait naître, Foudras reprit ses allures naturelles, c'est-à-dire, se borna à faire de Fentomologie pour son agré- ment seul. Indépendant par caractère, impatient de toutes les chaînes, à l'exception de celles qui l'attachaient à ses devoirs, après avoir été l'ornement et l'un des membres les plus actifs de nos Sociétés d'agriculture et linnéenne ; après avoir pendant les deux années 1826 et 1827, occupé le fauteuil de la vice- présidence de cette dernière compagnie, il commença à être moins assidu à leurs réunions, et finit par se séparer de l'une et de l'autre. pas seulement ami des sciences naturelles ; il l'était aussi de la littérature ^ il savait son Horace par cœur, et il a laissé en manuscrit une traduction fran^ çaisede ce poète. Cet excellent homme de bien qui m'honorait de son amitié, est mort à Lyon \q \^ octobre 1845, âgé de 75 ans. On a de lui : l** Examen de la première livraison de l'Histoire des insectes nuisibles à la A igné et particulièrement de la Pyrale, de M. Victor Audouin. Lyon 184 1, in-S". 2" Elude spéciale et raisonnée de la Pyrale de la vigne du Beaujolais. Lrjon WA in-8". 3" Tournée en avril, mai et juin 1842, dans les vignobles du Beaujolais et du Maçonnais, pour observer la Pyrale. Lyon -18^2 in-8°. 4" Examen d'un rapport sur la Pyrale, lu à la Société d'agriculture de Lyon L?/on 1843 in-8°. (*) Observations sur le Tridactylc panaché. Lyon, Barret, in-8% de 22 pages et une l'iunclic. SUR ANTOINE-CASIMin-aiiRGUERITE-EUGÈNE POUDRAS. 1 1 Il aspirait à une liberté plus complète, c'est-à-clirc, à se débarrasser de son étude, qu'il avait à peu près créée et Cjui était devenue, entre ses mains, l'un des bons offices de la ville ; il désirait, après y avoir trouvé fortune et considération, se re- poser de ses travaux de procédure, pour se livrer entièrement à ses délassements favoris. Il vendit sa charge en novembre 1855, assista encore pendant deux ans son successeur, et fut complètement libre en janvier 1857. Rendu à lui-mcme, il distribua son temps avec cette régula- rité qu'il mettait dans toutes ses œuvres. Ses matinées, jusqu'à neuf heures, étaient consacrées à ses études entomologiques ou à recevoir les amis de la Nature qui lui venaient rendre visite. Nos relations dataient déjà de loin. J'avais rapporté du col- lège le goût d'étudier les insectes, et leur chasse m'offrait, à la campagne que j'habitais alors, un délassement qui savait en- core me plaire. Dans un voyage fait à Lyon en 18'2/ï , je me hasardai, collecteur obscur, à me présenter à Fon- dras, jouissant déjà, comme naturaliste , d'une réputation justement méritée. La bienveillance avec laquelle il m'ac- cueillit, les richesses admirables qu'il étala sous mes yeux, ranimèrent en moi, du moins pour quelque temps, une ardeur entomologique à laquelle l'isolement est toujours funeste. Quelque vif, en effet, cjue soit de prime abord ce feu sacré, il a besoin pour s'alimenter, du contact des personnes animées de la même passion. Il nous faut cette sorte de frot- tement, d'oîi jaillit l'étincelle électrique, capable de soutenir Qu de surexciter notre zèle. Quand je viiis me fixer à Lyon , au commencement d"e 1855, je n'y apportai que les faibles débris d'une collec- tion abandonnée depuis quelque temps , par l'incurie , aux outrages des Anthrènes. Fondras, que je revis alors, ral- luma en moi. pour l'Entomologie, un amour presque éteint ; 12 NOTICE il me servit de giiitle dans mes promenades , et souvent cn- riehissait mes boites d'une partie des insectes que son habi- leté ou sa bonne fortune faisait tomber entre ses mains. J'allais souvent à ses réceptions du matin. 11 nous montrait le produit de ses chasses des jours précédents; nous indi- quait les localités précises oîi il avait pris les insectes qui paraissaient éveiller nos désirs ; s'offrait volontiers à nous conduire sur les lieux mêmes, pour nous fournh' l'occasion d'en saisir de nos mains de pareils, et doubler afnsi le prix de leur possession. L'Entomologie lui doit im l)on nombre de ceux qui , dans notre ville , sont aujourd'hui attachés k son culte. 11 y avait en général chez lui une si naturelle expansion., et ses chasses lui avaient donné une connaissance si appro- fondie des mœurs des insectes et des moyens de se les. procurer, c]uon éprouvait un plaisir attrayant à l'entendre. Rarement on le quittait sans avoir appris quelque chose, de nouveau. Lorsqu'en juin 1838, le professeur Audouin fut envoyé par le Gouvernement dans les vignobles, du Maçonnais, pour. y chercher les moyens de s't)pposer aiix. ravages effrayants de la pyrale de la vigne, il s'empressa de mettre à contribu- tion les lumières de Fondras, qui, dans le temps, s'était occupé avec beaucoup de soin de suivre ki vie et d'étudier les habitudes de cet insecte destructeur. Frappé des connais- sances si profondes de notre compatriote , il lui demanda la faveur de nouvelles audiences. Notre ami, dont la mémoire était si riche d'observations, lui révéla une foule de ces se- crets, que la Nature, prise sur le fait, abandonne dans les (') Audouin (Jean Victor) proTesseur, adininislral.çur au jardin des plantes de Taris, né le 27 avril \797, dans la dite ville, où il est mort le 9 noveru- VreiaîU SUR ANTOINE-CASIMIR-MARGUERITE-EUGÈNE FOUDRAS. 15 champs à l'explorateur, et qu'elle caclie volontiers au savant enferme' dans son cabinet. Audouin se retira émerveillé de tant de connaissances et de tant de modestie. Depuis la conquête de son indépendance , Fondras consa- crait à l'Entomologie la plupart des heures qu'il donnait au- paravant auK affaires ; il profitait surtout de sa liberté pour répéter ou varier ses promenades et ses excursions. Il avait revu souvent nos nuntagnes dizeron et de Pilât, fait con- naissance avec celles plus pittoresques et plus riches de la Grande-Chartreuse; en août 1839, il voulut avec sa famille visiter de nouveau nos provinces du Midi. Il fit à Marseille diverses courses avec son ami Solier, visita les environs de l'oulon et d'Hycres et devait au retour parcourir ceux de Nîmes et de Montpellier ; mais un événement qui faillit com- promettre sa vie empêcha la réalisation de ce projet. La dili- gence de Toulon , qui le ramenait à Marseille , arrivait au grand trot, vers une heure du matin, et par une nuit assez obscure , dans les gorges d'Ollioules ; on avait eu Timpru- dence de saigner la veille, sur les bords de la route, un bœuf incapable d'aller plus loin. L'odeur du sang dont le soj était imprégné, effraya les chevaux j ils se jetèrent Ijgi'usqucr ment dans un autre chemin qui bifurquait dans ce point avec la route principale. Le postillon, en voulant les remettre sur la voie, fit vei'ser sa voiture. La, chute fut rude; Foudres, logé dans le coupé, fut contusionné au-dessus de l'œil ; sa fille eut à la tête une blessure grave ; la plupart des autres voyageurs fiu'ent plus cruellement maltraités : sa femme et son fils furent presque les seuls à n'avoir pas trop à se plain- dre. Arrivé à Marseille, les soins et les assurances conso- lantes d'un médecin le remirent un peu de son émoi ; mais vies le lendemain il reprit avec les siens le chemin de Lyon. Les chasses auxquelles Fondras s'était livré depuis si long- temps, lui avaient procuré dans tous les ordres la collection 14 NOTICE ^ sans conlrodit la plas remarquable en insectes de France ; il aurait pu facilement se créer, par des échanges, un des plus beauK cabinets d'insectes d'Europe; mais il avait peu de goût pour ce mode d'accroître ses richesses. Les insectes qui lui arrivaient par une main étrangère lui faisaient un médiocre plaisir ; il tenait surtout à les prendre lui-même ('). En 18^42, il forma le dessein de s'occuper d'une manière particulière des Altises , dont il possédait déjà un catalogue nombreux. Dès que son projet fut ébruité, il reçut de di- vers Entomologistes les oOfres les plus généreuses; mais il re- fusa la plupart de ces gracieusesi propositions, et se borna à accueillir quelques commuaications partielles. Il pensait qu'en parcourant diverses contrées de la France, il pourrait recueillir par lui-même toutes les espèces de ce groupe c[ui peuvent se trouver dans notre pays. 0) Il fut cepeiidaiU en relali^n, au moins passagère, avec un grand nombre d'amis des sciences naturelles. A l'étranger, avec MM. Bassi, Peccliicli, l'eiroleri, d'Italie; Chevrier et Lasserre, de Genève ; Curtis, de Londres; comte Mannerheim et V. Motschoulsky, de lîussie; Félix, de Kiesenwetter et Scliaum, d'Allemagne; Selys de Longcliamps, de Belgiriue. A Paris, avec MM. Aube, Ciievrolai., lo comte I>ejean, Duponciiel, Fairniaire, Latreille, Lefebvre, de Marseul, Rambur, Reiche. Dans les départements, MM. Banon, de Toulon ; Borapart, de Villefranchc ; Companyo et Farines, de Perpignan; Daube, de Montpellier; EcolTet, de Nîmes; Famin, de Marseille; de Fonscolombe, d'Aix ; le capitaine Gaubil ; le major Gueneau d'Aumout, aujourd'hui sous-intendant à Mâcon; de Jenisson ; le marquis de la Ferlé, de Tours; Maille, de Piouen; Michel, de Toulon; le capitaine Morineau ; Myard, de CliAlons; Perris de Mont-de-Marsan; Pradier; Requien, d'Avignon; Solier et Wachanru, de Marseille. A Lyon, avec les Entomologistes MM. Armand, Bonnamour, Bour- geois, Brun, Chardiny, Donzel, de Fontenay, Gabillol, Gacogne, Pabbé Giro- don, Godart, Guillebeau, Levrat , Mayct, Merck, Millière, Perret, Perroud, Rey (Cl.), Rey, professeur à l'Ecole Vétérinaire, de Villers; avec MM. Jourdan, conservateur du Muséum; Grognier, professeur à l'Ecole Vétérinaire; Tabaroau^ doyen de la faculté des sciences ; V. ThioUicre, géologue ; Michaud et Terver» concbyologistes; Aunicr, Balbis, Cap, Charapagncux, Dcriard, Ilénon, A. Jor- dan; Madiol, Martinel, Roflavier, Timcroy, cl M"'" Lorlet, botanistes. SUll A>T0FjSE-CAS1311R-MARG€ERlTE-EUGÈiyE FOUDRAS, 15 Il se mit clcs-lors à les rechercher avec une ardeur nouvelle. Eu julUel de Li uicnic année, il parcourul avec de Foutenay (' ) et Bomparl (■^) les montagnes alpestres de la Chartreuse ; puis il descendit avec eux à Uriage, ou nos voyageurs prirent le Carabus nodidosus, qu'on croyait jusqu'alors étranger à la France. L'année suivante, son fils, étudiant en médecine à Lyon, avait à subir des examens devant les professeurs de lécole de Montpellier. Il saisit avec empressement celte occasion d'ex- plorer avec lui et M. Rey une partie des départements du Gard et de l'Hérault. Ils partirent le 25 mai, et durant un mois à peu près, ils visitèrent successivement les campagnes de ])caucaire et les roches dénudées qiti les dominent, les Lords du Lez, les environs de Montpellier, de Cette, de Cas- telnau, les salines dit port Juvénal, les bords de la Mosson, AigTiemortes, avec ses plaines sablonneuses, ses marécages et ses. bois de pins, les garfigiies ou coteaux arides des entours dcNùneSi Dans Tune de ces promenades, Crespon C*^) voulut leur servir de guide et de compagnon. Vers la fin d'août de la même année, il s'achemina vers ce désert de la Grande-Cliartreuse, que Ihomme le plus insen- sible aux beautés de la Nature ne saurait parcourir sans émo- (•) Mort le 2 octobre 18'»5. Voy. Mulsant, Opuscules, deuxième cahier, p. ICI. (-) Ancien négociant, qui avait fait de rEiUomo!ogie les délassements de sa vie, après s'être retiré dos affaires; mort, il y a quelques années, à Ville- franche (Rhône) où il était né. ('■') Crespon avait fondé près de la fontaine de Mmés un cabinet d'histoire naturelle, qui est une des curiosités de la ville. 11 s'éiait un peu occupe d'insectes, et on lui doit un mémoire sur VOscine de Volive: mais il est plus connu par son Ornithologie du Gard et surtout par sa Faune méridionale ^ AïmesJ844, 2 vol. in-8, fig. Crespon est mort le l*""" août ISriT. IC >0T1CE tion, mais qui offre surtout à rEntomologisle des trésors si variés. Eu visitaut , à uue époque plus favorable de Tanuée. les bords pittoresques et accidentés du Guiers, en fau- chant ces prairies couvertes d'une flore si différente delà nôtre, en parcourant ces bois séculaires servant d'aliment ou de re- traite à des insectes si divers, en s' élevant jusqu'à ce grand Soin ou semblent s'être réfugiés ceux des contrées hyperbo- rées, il avait trouvé de nombreuses inoissons à cueillir. Ses récoltes, dans ces joui's un peu tardifs, furent sans doute moins nombreuses, mais non moins remarquables. Préoccupé de son travail sur les Altisidés, il sentait qiie pour connaître par lui-même les habitudes de ces petits Coléoptères, les plantes sur lesquelles ils vivent, les lieux dans lesquels on les trouve, il devait rènduVeler et multiplier ses voyages. Le 20 mai 18^1^ , il se dirigea vers la Provence avec M. Rôffavicr, botaniste distingué de cette ville. Ils débutèrent par Dragiii- gnan, oiiDoublier, de regrettable mémoire, leur servit de guide. De là, les deux amis se rendirent à Grasse, cité batié en amphithéâtre aux pieds des monts élevés, à qui elle doit un abri contre les vents du nord, et des soiircès abondantes et limpides; contrée privilégiée, où dans les douces soirées du printemps et de Tété les Lucioles parcourent les airs, en pro- duisant une traînée de lumière alternativement înterrompue; oîi semblent naturalisées une partie des productions végé- tales de l'Afrique septentrionale. Ils rayonnèrent ensuite dans les environs d Antibes et de Cannes ; s'aventurèrent dans les bois de la chaîne de l'Esterel ; virent Fréjus , et sillonnèrent les plages sabloiincusés de Saint-Raphaël, dans lesquelles se plaisent le Calioiemis, Vyïnoxia scutellaris et V Anomala dé- vota; visitèrent les collines de Saint-Mandrier, de l'autre coté de la rade de Toulon ; stationnèrent quelques jours à Hyères;, oîi les salines, lés bords de la mer et les coteaux couverts d'arbousiers, de lentisques, de chèncs-licge, de chênes verts c*t SUR ANTOLNE-CASOflR-MARGUERITE-EUGÈNE FOUDRAS. 17 «l'une foule Jautres végétaux, nourrissent ou aLritent des in- sectes ou des plantes inconnus à nos contrées; ils revirent Solier à Marseille, fouillèrent iavec lui les gorges solitaires et les rochers brûlants de Montredon, et revinrent au bout d'un mois à Lyon, c'hargés de trésors, et Tàme remplie des sou- venirs les plus agréables et les plus riants. Le 15 juillet suivant, il s'élevait sur le Colotnbier d'où le regard plonge sur la ville d'Aix et le lac du Uourget et peut s'étendre jusqu'à ceux d'Annecy et de Genève , puis il re^ veillait sur les dentiers degrés de cette montagne, se reposeï' quelques moments auprès de sa fille , dans sa campagne de TalissieUi 11 y retournait encore en septembre, après avoir ex- ploré pendant plusieurs jours les monts d'Ain, atix pieds des- quels se caclient et Nantua et le lac aux eaux bleues qui en baigne les murs. Il serait iriutile de suivre Fôudràs dans lès promenades si souvent répétées, faites en rayonnant autour de la ville. Mais il n'est peut-être pas sans intérêt de rappeler ses excursions lointaines, car la plupart servent de date pour quelques-unes de ses découvertes ou de ses captures remarquables. Ainsi, E EOLDRAS. 11) le poids des années, il n'avait vu s'affaiblir ni rexeellencc de sa vue légèrement myope, ni la vij^ucur cl 1 élasticité de ses muscles, ni sa mémoire toujours prèle à le servir. Il n'avait rien perdu ni de sa gaîté, ni de son goiit pour les jeux de mots qui étaient un de ses amusements favoris. Sa vie s'écoulait heureuse et paisible, au sein de toutes les douceurs que peuvent procu- rer la santé, la fortune, le bonheur de famille, et des délasse- ments qui avaient conservé le privilège de renclianter. JMais h; bonheur de la terre ne saurait être exempt dorages.. Celui de Fondras allait être profondément troublé. Son fils, si remar- (|uable par son intelligence et soii savoir, à la suite d une course trop longue et surtout trop rapide, avait senti son corps bai- gné de sueur éprouver un refroidissement glaciyl ; les pou- mons, CCS viscères importants, se trouvèrent bientôt atfeinis, et nous eûmes la douleur de voir ce pauvre Fabien (') que nous aimions tant , s'éteindre graduellement dans les lan- gueurs et les souffrances d'une p'.ithisie pulmonaire , et ren- dre le dernier soupir le 18 juillet 1805. Quel déchirement Fondras ne dut-il pas éprouver à ce coup affreux , que tous les soins et toutes les ressources de fart avaient été impuissants à détoui'ner! Il voyait s'éteindre, non seulement un fils , objet de tant d'espérances et chargé de perpétuer son nom; mais il perdait en lui lauxiliaire de SCS travaux, Thérilier de ses ffouts, le continuateur dune colleclion quil avait mis tant de peines et tant d'années à former et à classer ! Il chercha à s'étourdir sur celle perle cruelle. Il s'efforça de montrer sur son visage la même sérénité , et son air en- joué habituel; mais il était facile , sous cette gaîté factice, de deviner la blessure profonde qu'il cachait. ÎMalheureux du vide qui s'était fait autour de lui. il se mit, connue une âme Cj l'ranrois-rabien F'^idras-, ne à I joii le 18 aMil 18t2-2. 20 îiOTICE désolée qui ne sait plus ou trouver le bien-être, à faire chaque jour des visites plus fréquentes à quelques-uns des amis des sciences avec lesquels il avait des relations. Il allait y chercher des distrac tiojis; mais il n'avait plus le même goût h causer dhistoire naturelle. Il semblait avqir publié les Al- liscs, pour s'occuper d'une manière plus spéciale des Aptères pçirasites, qui depuis quelque temps étaient Tobjet de ses re- cherches. Bientôt ojn s" aperçut que s^ mémoire commençait à être infidèle , que son intelligence n'avait plus le même éclat. Sa forte constitution cependant et sa santé jusqu'alors inaltérée semblaient lui promettre encore d'assez longues années d'existence. Le dimanche, 3 ^ivril 1859, il fit à pied et par un soleil assez chaud une excursion de trois ou quatre lieues. Le vendredi suivant, dans la matinée, son cerveau se trouvi^ embarrassé , il voulut sortir comme d'habitude , espérant que le gi'and air lui serait favorable ; mais peut-être une demi-heure après, il fut frappé, dans la rue, d'une conges- tion cérébrale et tomba sans connaissance. Reconnu par un passant, il fut recueilli avec empressement et transporté dans, son domicile ; mais, hélas, les soins les plus zélés et les plus affectueux de tous les siens , les, secours les mieux entendus de la science médicale, ne pm'ent détourner le coup fatal dont il était menacé : le mercredi, 13 avril , il cessait d'cxis-^ (cr pour sa famille et pour ses amis! SUR A>T0INE-CASI311R-MinGUEJllTE-EUGÈ>E FOUI>RAS. 21 On a de lui r^ Notice sur les ipseetes utiles et les insectes nuisibles du départe- ment. (Publiée en extrait dans le Compte-Rendu des travaux de la Société d'agriculture, hist. nat. et arts utiles de Lyon, depuis le I"" avril ^822, jusqu'au r piqrs 1823, p. 99 à 110). 2** Rapport sur un concours ouvert sur la destruction de la Pyrale de la vigne. Commissaires ; MM. de Martinel, Balbis, et Fondras rappor- teur. (Mémoires de la Société roy. d'agricult. hist. nat, et arts utiles de Lyon, 1825-1827, p. 33 à 48). 3° Observations sur le Tridactyle panaché^ Lyon, Barret^ 1829 in-8a (23 pages et I pi.) Obs. Les chiffres des dernières figures ont été appliqués à celles-ci Ô'uoç manière erronée. Ainsi, au lieu de n» 9, lisez, 12; au lieu de ^0, lisez. Il ; au lieu de II, lisez, ^0 ; au lieu de 12, lisez, 9, |l a laissé en manuscrit ; 4" Rapport sur un mémoire de M, le Dv Imbert, sur le Mécan'ume de ta vespiraiion du Limaçon. ( Lu à la Soc. Linn, de Lyon le 13 janvier ^823 ), ^" Rapport de la commission composée de MM Tlssier aine, Dupasquier et Foudras, sur une proposition faite dans la séance de la Société Linnéenne du 2 juin 1823, de provoquer^ par une récompense publi- que , dont la Société Linnéenne ferait les frais, la découverte des niay^ns. de favoriser la multiplication des sangsues. ( Lu à la Société Linnéenne le 7 juillet 1 823 ). ^l'I NOTICE 0" Noie critique sur des chenilles reinarquées dans des matières vomieLÎ ( Lue à la Société Lhinéeniie le 6 novembre 1823 ). 7° Notes sur les Sangsues qui se trouvent aux environs de Lyon (avec- M. le D'' Dupasquier). (Lues à la Société Linn. de Lyon le 1^ mars I82î ). 8^ Notes sur quelques insectes recueillis le 24 mai 1821 (dans la pro- menade annuelle faite par la Société L'nnéenne, pour célébrer la. naissance de Linné). ( Lues à la Soc. Linn. le 7 juin 1824 )., 0" Mémoire sur les amours des insectes. 1 0° Monographie des Altisides,^ La famille de rhonime remarquable dont nous venons d'esquisser la vie , a désiré que ce dernier et important tra- vail, attendu depuis si longtemps par les Entomologistes, ne fût pas perdu pour la science. Prête à faire tous les sacrifices pour sa publication , elle a chargé Fauteur de ces pages du soin de le faire paraître. Il est inutile d'ajouter que Tami à qui elle a bien voulu confier ce mandat pieux , se fera un devoir de n'altérer en rien le manuscrit original, afin de laisser à Fondras tout le mérite de son œuvre. Par un sentiment de délicatesse et de générosité admira- ble , la même famille a fait plus encore. Elle n'a pas voulu que les collections précieuses qui lui étaient laissées , fussent vendues ou dispersées. Elle a offert comme souvenir à M. le D^ Perroud, fils de notre savant Entomologiste, l'un des amis les plus particuliers du défunt, riicrjjicr renfermant à peu. SUR AA'TOIxNE-CASIMIR-MARGUERITE-EUGÈNE FOUDRAS. 2ô près toutes les plantes plianérogamcs de nos environs. Elle a donné son riche cabinet d'insectes an Lycée de Lyon ('), dans lequel achève en ce moment ses études le petit-fils du défunt, et dans lequel a lui-même été élevé le père de ce jeune liommc, M. Clerc, président du tribunal civil de Belley , époux de MUl* Jenny Fondras, devenue depuis la mort de son frère, Tunique héritière de notre savant ami. MULSANT. (-1) Foudrasavail déjà donné dans le temps à la Société Linnéenne de Lyon soixante et douze échantillons de minéralogie et divers autres objets d'Histoire naturelle^ plus, les ouvrages suivants : Fuciisir de stirpiura commcntarii. — Jardin de Henri IV. — Jacquin, Enumeratio plantarum. — Necker , Eléments de Botanique. — Plihe, Hisloria mundi ( Voy. Annales de la Société Linn. tS3C, p. 48). PRÉFACE. Linné, qui a commencé à débrouiller le chaos dans lequel l'histoire naturelle était restée , a dû se borner à noter les affinités les plus remarquables des êtres nombreux qui sont au bas de l'échelle zoologique. La faculté saltatrice de quel- ques espèces de Coléoptères , a été signalée par lui dans la première édition de la Faune suédoise ; mais il n'avait pas eu le temps d'étudier les mœurs et les différences organiques de plusieurs genres d'insectes : il s'est arrêté à ses premiers aperçus. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des insectes, a divisé les Chrysomèles en six genres , et c'est entre les Criocères et les Galléruques , qu'il a placé son genre Altica , distingué par ces caractères : antennae tihique aequales ; femora postica crassa subglohosa. Dans la seconde édition de la Faune suédoise , Linné 4 -6 ÀLTISIDES. n'aclmot que le genre Chrysomela , cf se bonlc ;i placer , ail commencement de chaque description des insectes sauteiu'Sj Tadjectif sallaloria, FaLricius dans son Systema Entomologlae a divisé les Chrysomélines en trois genres : Chysomela, Cryptocephalus et ylUica. Le premier se fait remarquer par ses palpes plus gros en dehors (^extrorsum cf'assiores') , tandis que dans les deux autres genres ils seraient filiformes. Les Cryptocéphales seraient distingués par leur mâchoire uni dentée , tandis que cet organe serait bifide dans les Altises. Dans son Species insectoriim, Fabricius avoue ingénuement qu'il n'a pu dém«*îler les caraclères génériques d'une foule de petits insectes , et cet aveu donne la raison des déplace- ments qu'il a fait subir aux Altises et à des insectes de divers genres. Dans son Species ijiseclorum et dans sa Mantissa , il a supprimé le genre Aliica^ dont il a fait, comme Linné , une division de Chrysomèles, sans égard pour les caractères génériques qu'il avait précédemmeril admis. Plus tard, dans son Entomologia systematica et dans son Systema Eleulhe- ralorum ^ il a divisé les Chrysomèles en plusieurs genres et dispersé les espèces (ïyïltica dans les genres Chrysomela^ GaU lericca, Crioceris et Lema, Quant à la faculté saltatrice, il Va. toujours, comme Linné , constatée dans chaque description, par Vdià]ecûi saltatoria. lUiger, dans le Schneider s Magazin, avait conservé le nom générique Allica. Les auteurs des cahiers entomologiques (Entom. Hefte) ont cru devoir le convertir en Ilaltica ; ce changement, exigé par la sévérité des hellénistes, n'a pas été accueilli par Latreille , mais il a été admis par Illiger dans le Magaziti fur Inseldenlamde et par la plupart des cntomo- logislcs modernes. PllÉFACE. 27 Les auteurs de VEiiloin. Jlefle avaient divisé les Altiscs en deux séries : 1« Elytreslongitudinalement couvertes de stries ponctuées; 2° Elytres couvertes de points, ou sans points. Illiger a fait neuf divisions, dont voici lanalyse réduite aux signes les plus évidents. 1° Physapoda. — Les tarses qui portent les ongles sont renflés à leur extrémité. Elytres lisses ou légèrement ponctuées. 2° Oedlpoda. — L\mgle postérieur des tarses est renflé à son sommet. Elytres striées-poncluées. it^ Caesae. — Uw sillon transversal sur le corselet , et limité de cliaque coté. Elytres ponctuées-striécs. /jo SidcicoUes. — Un sillon transversal sur le corselet , et non limité. Elytres lisses ou légèrement ponctuées. 5<^ Saltalrices. — Corselet sans sillon. Elytres lisses ou légèrement ponctuées. G° Slriatae. — Corselet sans sillon. Elytres ponctuées- striées. 1^ Longïtarses. — Tarse postérieur basai, égalant ou sur- passant la moitié de la longueur du tibia, S*' Cry.ptocephalae. — Tête retirée sous le corselet. y<* Ailitarses. — Tarse basai postérieur inséré avant l'extré- mité du tibia. Dans la deuxième édition àw Règne animd, tome v. pige 155 et suivantes, Litreille a créa hs genres Ojdio- nvjhis, PsflUoies, D'iboUa et Longitarsui , et conservé dans le genre Altica les autres Altises européennes. M. Curtis avait introduit dans son cataloa^ie le acnre 3/a3rocnema de Megerla. M. Stephani Ta conservé au lieu de Psylliodes dont il est le synonyme, cl il a créé les genres 28 ALTISIDES. Cliaetocnema , Mantura et Cardiapus . Plus tard , M. Clie- vrolat , collaborateur de la troisième édition du Catalogue de M. Dejean . a créé les genres Graptodera , Crepidodera . Phfllotreta , Âphthona, Teiiiodactyla Çsynonyme de Loiigi- tarsus^ , Plectroscelis , Balanomorpha , Apteropeda et Poda- grica. Il y a joint le genre Jrgopus de Fischer. Les carac- tères de la plupart de ces genres ont été publiés dans le Dictionnaire dOrbigny, ou seulement indiqués par la citation de quelques espèces. Les Altises européennes, remarquables par la consistance de leurs cuisses postérieures qui leur permettent de sauter et de s'élancer sans faire usage de leurs ailes , forment une famille très-naturelle. Quelques Entomologistes refusent ce- pendant d'accueillir cette combinaison, et se fondent sur la prétendue impossibilité de reconnaître chez ces insectes la faculté saltatrice, lorsqu'ils sont privés de la vie. 11 existe, en effet, et surtout parmi les Chrysomélines exotiques, divers genres qui ne jouissent pas de cette faculté , bien qu'ils soient pourvus de très-gros et très-forts fémurs. Mais en exa- minant avec attention leurs organes locomotifs, on reconnaît, entre ces organes et ceux des Altises, des différences qui suf- fisent pour indiquer rexistencc ou la privation de la faculté dont il s'agit. Les cuisses ou fémurs postérieurs des Altises sont plus ou moins renflés ; leur face extérieure est plus convexe que l'in- térieui'e ; le bord supérieur qui réunit les deux faces est plus arqué que le bord inférieur. Sa convexité communique in- sensiblement avec celle de chaque face. La face intérieure présente une particularité qu'on ne remarque dans aucune» espèce des tribus voisines , ni dans celles des Sagrides et des, ponacides dont les cuisses ont un développement rcmar- PRÉFACE. 29 cjuablc ; tandis qu'on la retrouve dans le fJ/phon haemi- sphericuSj Fabr., seul Coléoptère pentamère européen, doué de la faculté de sauter. Cette particularité consiste en une excavation longitudinale qui empiclc sur le bord inférieur de la face intérieure du fémur, et s'élargit en se rapprochant plus ou moins du bord supérieur qu'elle n'atteint jamais. Le fond de cette excavation est très-lisse ; elle est ordinairement plus large et plus profonde près de l'articulation du tibia , elle s'atténue et se tord en se rapprochant du trochanler. Le type le plus évident existe dans les genres Psylliodes et Plec- troscelis ; dans les espèces des autres genres dont la cuisse n'est pas aussi renflée , l'excavation est moins large , m lis elle est dirigée de la même manière. Ainsi , la cuisse de \Allica oleracea est proportionnellement moins forte c[ue ccl^ des espèces du genre PJiyllotreta ; mais avec un peu d'attention on y retrouve la disposition dont il s'agit, tandis que toutes les Gallérucides en sont dépourvues. Chez celles- ci , comme chez tous les Coléoptères dont la cuisse ne pres- sente à sa partie inférieure cpi'un sillon plus ou moins largo, et formant la séparation régulière de ses deux faces , cette cuisse est contrainte de s'appuyer directement sur le le tibia et ne peut dès-lors contribuer qu'à un simple mouvement ambulatoire. Lorsc[ue l'Altise marche . le tibia est séparé de la cuisse et forme avec elle un angle très-ouvert ; lorscpi'elle veu! sauter, le tibia se reploie immédiatement contre la cuisse. La disposition de celle-ci lui permet alors d'arriver en même temps cjue le tibia sur le point d'appui et de contribuer au développement de la force élastique. Il est évident que fac- tion de la cuisse et celle du tibia doivent être simultanées pour compléter le mouvement et lui donner la direction •'^ ALTISIDES. convenable. Mais il est, en outre, cerîain que la cuisse pos- sède une force indépendante, et Ion peut s'en convaincre en observant des Aîtises privées de leurs tibias ; bien qu'affaiblies par cette mutilation , elles sautent encore lorsqu'elles sont excitées. Ce saut est réduit à de très-courtes distances; mais il prouve que la cuisse peut l'exécuter sans le concours du tibia. La faculté saltatrice n'est pas égale dans tous les genres et dans toutes les espèces de cette tribu ; elle est subordonnée à la pesanteur et à la forme plus ou moins rétrécie et plus ou moins épaisse de leur corps. Les espèces de Phyliotreic^ qui sont déprimées et pUis étroites, s'élancent avec plus de flicililé que celles dont la largeur et la convexité sont néces- sairement un obstacle au parcours aérien. Les Altises des g;enres Podagrica , Argopus , Jpteropeda et Mniophila ne s'élancent pas à une aussi grande distance , et c'est avec penie qu'elles peuvent continuer cet exercice. La force musculaire des Attises augmente et diminue pro^ gressivement en raison des variations de la température. Excités par un soleil ardent , ces Coléoptères n'attendent pas que la main dun Entomophile vienne les presser; le moindre geste qui leur paraît offensif les détermine h s'élancer, et la grandeur de la courbe elliptique qu'elles décrivent en sau- tant , est proportionnée au degré de chaleur qu'elles ressen- tent. La fraîcheur automnale diminue petit à petit la force des Altises, et le froid glacial les en prive tout-à-f\iil. La même disposition des cuisses postérieures existe chez un Curculionite (le Ramphus flavicornis de Claiville ) , qui saute facilement. Quant aux espèces du genre Orchestes qui possèdent aussi la faculté saltatrice, leurs cuisses n'offrent pas une dépression exactement semblable à celle des Allisca. PRÉFACE. 31 Le tibia paraît, au premier abord , plus rapproché du point d'appui ; mais en examinant le bord inférieur de la cuisse , on reconnaît qu'il est armé d'épines ou dentelures , depuis son milieu juscpies à l'articulation du tibia , et que ces den- telures et surtout la médiane qui est très forte, arrivent au point d'appui en même temps que le tibia. Les Orchestes privés de leurs tibias saulent encore mais avec peine. Deux genres de Coléoptères liétéromères peuvent confirmer les observations ci-dessus et prouver que la disposition fémo- rale suffit pour indiquer la faculté sâllatrice : ce sont les Mordelles et les Anaspes. Le tibia des premières, qui sautent très-fort, est inséré à la base et au fond d'un canal dont le le rebord extérieur est très-saillant, tandis que dans les se- condes, qui ne sautent pas et se contentent de marcher et de glisser rapidement sur le sol , on ne voit point de sillon sous le fémur, le tibia restant alors entièrement à découvert. L'abdomen est composé de cinq segments dont la dimen- sion transversale diminue progressivement jusques au der- nier > leur partie inférieure est solide et couverte de points ou rugosités dont le nombre et la forme sont très-variables. La partie supérieure des quatre premiers segments est mem- braneuse : celle du dernier (le pygidium ) est solide comme sa partie inférieure ; dans le plus grand nombre des genres elle est ponctuée et présente dans son milieu une dépression ou sillon plus ou moins profond qui est quelquefois remplacé par un espace lisse et sans points. Dans le fond du sillon de quelques espèces on remarque une ligne carénée plus ou moins saillante. Dans les genres Teuiodaclyla et PhyUolreta , le pygidium est intact et sans sillon ni dépression. 52 ALTISIDES. Dans tous les genres le dernier segment du mâle présente en dessous du pygidium une pièce supple'mentaire qui est contiguë à la partie supérieure, et qu'au premier abord on pourrait signaler comme un demi-segment ou arceau. Cette pièce (Yhémicyclé) repréàente un fragment de cercle plus ou moins saillant et qui dépasse souvent le bord terminal du pygidium. En face de Ihémicycle, le dessous du quatrième segment du mâle est quelc|uefois sillonné ou déprimé jus- ques à son bord terminal et plus ou moins échancré. Dans le genre Arrhenocoela , le sillon est remplacé par une très- grande fossette arrondie. C'est sous riiémicycle que vient se placer une pièce cachée, cornée (l'édéage, aedeagus)^ qui est rinslrument protecteur des organes particuliers qu'il recouvre. La forme de l'édéage présente des différences évidentes dans les espèces voisines, mais elle est identique dans tous les mâles de la même espèce et sert à confirmer la séparation de quel- ques autres espèces qu'on peut confondre au premier abord ,^ et qu'on ne reconnaît à l'extérieur que par un examen rigou- reux. L'extraction de l'édéage est assez facile en séparant momentanément l'abdomen qu'on peut ensuite rejoindre au métathorax , à l'aide d'une parcelle de gomme blanche ('). (*> Malgré l'état incomplet de cette préface , restée inachevée à la mort d« Foudras, nous avons cru devoir en reproduire les fragments ébauchés. E. M. ALTISIDES. TABLE SYNOPTIQUE DES GENRES. Premier groupe. An tenues composées de dix articles. Tibias postérieurs prolongés après l'insertion du premier article des tarses. Psyllîodes. Deu^ilcnie groupe. Antennes composées de onze articles. PREMIÈRE DIVISION. Tibias postérieurs sans dépression, arrondis à leur extrémité et munis d'une épine ou éperon placé sous le rebord terminal. PREMIÈRE SJECTIOK. Tibias postérieurs présentant à leur eitrcrailé un large éperon bifide. Dibolia. H Avmwt*. m;C\lEME SECTION. Bord externe des tibias intarmédiaires et posté- rieurs présentant une dent suivie d'une large écliancriire. a. Face carénée. rlectroscelis. b. Face sans carène- Chaetocnema. TROISIÈME SECTION. Tibias postérieurs sans dépression , arrondis à leuf extrémité et munis d'une épine ou éperon placé sous le milieu du rebord terminal. I. Corps oblong, plus ou moins déprimé. a. Premier article des tarses postérieurs de la plupart des espèces atteignant ou dépassant le tiers de la longueur du tibia. Teinodactyîd. b. Premier article des tarses postérieurs n'atteignant pas le tiers de la longueur du tibia. • Dernier article des tarses postérieurs très- reuflé et presque globuleux à son extrémité. Lithonomd, ** Elytres non striées, ponctuées en lignes ou confusément. Les articles quatre ou cinq des antennes des mâles, dilatés dans un grand nombre d'espèce. rhyllotreia. *** Elytres ponctuées et striées régulièrement. Batophila. II. Corps cylindrique, un trait sur chaque côté du corselet, et partant du bord postérieur. Balanomorpka. III» Corps très-convexe, plus ou moins hémisphérique. a. Articles troisième, quatrième et cinquième des antennes égaux. Apteropeda. b. Article cinquième des antennes plus long que les précédents 5 corselet présentant de chaque côté un trait partant du bord postérieur. Hypnophila. c. Les trois derniers articles des antennes beaucoup plus épais que les précédents. Mniophila. TABLE SYNOPTIQUE PBS UUNRBS. 3â DEUXIEME DIVISION. Tfbias postérieurs déprimés vers leur exlréinilé supérieure qui est échancrée ou divisée en deux lobes très-courts; une courte épine ou éperon est placée à la suite du lobe externe. A. Impression transversale sur le corselet. * Impression atteignant Us bords latéraux. Altica, ** Impression limitée de chaque côlé par un Irait profond parlant du bord postérieur. t. Carène faciale large et déprimée, éiytres confusé- ment ponctuées. Hermaeophaga, 2. Carène déprimée et rugueuse. Festons triangulaires. Impression du corselet pea profonde ou nulle. Ochrosis. 3. Carène linéaire et lisse. Festons très-petits, linéaires et lisses Hippuriplnla . A. Carène linéaire et lisse; festons linéaires, crénelés ou ponctués; élylres velues. Epitrix. 5 Carène linéaire fortement crénelée ou ponctuée ainsi que les festons ; élylres métalliques et brillantes. Chalcoîdes. 6. Carène linéaire, et lisse j festons arrondis et contigus; front transversalement un peu déprimé. Crepidodera^, '" Impression du corselet ondulée, limitée de chaque côlé par une fossette séparée du bord postérieur. Arrhenocoela . B. Corselet présentant de chaque côté un Irait per- pendiculaire au bord postérieur. Podagrica,^ C. Corselet sans impression ni trait. * Corps ovale, presque hémisphérique et très-con- vexe , face avec prolongement bifurqué. Bifurcation déprimée et obtuse à Texlrémité. Argopus- Bifurcation convexe et aiguë. Dicherosîs. Face sans prolongement antérieur. Sphaeroderma. ' ' Corps oblong plus ou moins déprimé. Aphthona. 36 ALTISIDES. Genre Psylliodes , Tsylliooe ; Lalreille (*}. Anlennœ decerii arliciilatœ. Carina linearis plus minusve dilatata aut depressa; encarpis dislinctis aut nullis. Conspeclus> ovatus ; thorax inieger; elytra striato-punctata. Articulas primus tarsorum posteriorum , anlè apicem tibiœ inserlus. Extensio tibiœ posterlorisexcavala, utrinque latè bicrenata Dans presque toutes les espèces de ce genre la lêle est arrondie ; ses yeux grands, ovales et saillants ne lui permettent pas de se retirer entièrement sous le corselet. Deux espèces ont la face per- pendiculaire comme dans le genre Dibolia. La carène faciale est presque nulle dans plusieurs espèces ; dan» quelques autres elle est plus ou moins aiguë vers l'épistome. Son sommet est toujours déprimé. La forme des festons est très-variable; ils sont lisses , ridés ou ponctués. Dans un grand nombre d'espèces ils sont nuls ou indistincts. Les joues sont creuses et garnies de gros points ou de rugosité». Le labre est obtus ou légèrement échancré et porte de chaque côté un ou deux points et des poils grisâtres. Les points intermé- diaires sont les plus forts. Les mandibules sont plus ou moins recourbées et munies de quatre dents. Le front est lisse ou couvert d'une granulation souvent entre- mêlée de points sans ordre ou disposés en petites séries Les points suroculaires sont presque toujours indistincts. Les antennes sont composées de dix articles dont la longueur et l'épaisseur sont très-variables. Ceux des mâles sont quelquefois moins allongés que ceux des femelles. Le quatrième article est ordi- nairement plus long que les deux précédents. La longueur des, antennes est presque toujours. égale à la moitié de celle du corps. Le corselet est très convexe; ses, côtés sont inclinés et arrondis ; il est coupé droit par devant et sans bordure. Il est plus ou moins arrondi ou sinueux par derrière et finement rebordé. Le dessus est (') Règne animal de Cuvier , 2* édiiion. Macrornema \ MiotniE, in Calai, -: Stepiiens, Illustr. of Hrit. Enlom. iv. 3^. Psylliodes. 3? en général finement granulé et plus ou moins fortement ponctué ; le calus de la bordure latérale est plus ou moins épais ou allongé. L'écusson est petit, arrondi et lisse. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet et forment avec lui un ovale plus ou moins régulier, court ou allongé, convexe ou déprimé. Elles portent neuf stries ou lignes ponctuées outre le commencement d'une dixième près de l'écusson. Ces lignes sont assez régulières dans la plupart des espèces; la grosseur des points varie; la quatrième et la cinquième se réunissent près de l'exlrémilé lie l'élytre; les autres se confondent. Dans quelques espèces les points dez stries diminuent à partir du tiers ou des trois quarts des élytres et sont indistincts vers l'extrémité. Les intervalles sont lisses ou ridés et présentent des points très-petits qu'on ne peut souvent reconnaître qu'à l'aide d'une forte loupe. La bordure latérale est fine cl accompagnée d'une ligne crénelée; les côiés sont un peu sinueux ; leur marge inférieure est brillante et un peu ondulée. Le calus humerai est plus ou moins saillant et ponctué ; l'espace qu'il occupe est pris sur la base des quatre premières stries. Le dessous du corselet et celui de l'abdomen sont assez fortement ponctués daas toute leur surface. Les ailes sont complètes, blanches, translucides ou transparentes avec des nervures rousses ou rem- brunies. Quatre espèces sont privées d'ailes ou n'ont que des ailes incomplètes. Le pygidium est sillonné, au fond du sillon on voit presque toujours une ligne carénée et finement crénelée. ^..es cuisses postérieures sont très-fortes; leur diamètre excède quelquefois la moitié de leur longueur. Elles sont profondément canaliculées pour recevoir le tibia. Celui-ci a les quatre cinquièmes de la longueur des cuisses ; il est un peu arqué et sillonné en dessous pour recevoir le tarse. Le bord extérieur du sillon présente une échancrure précédée d'un angle dentiforme, après l'échancrure on voit de chaque côté du sillon une crénelure large et arrondie. C'est entre ces deux crénelures que le tarse est inséré. Au delà de cette insertion le tibia se prolonge en forme de cuiller à l'extrémité de laquelle et en dehors est fixée une épine ou éperon très court. Le bord de ce prolongement ainsi que les crénelures sont presque toujours garnis de dents plus ou moins aiguës et que l'on peut souvent comparer à des dents de peigne. Le premier article des tarses a presque la moitié de la longueur du tibia : le second , moitié de la longueur du premier : le troisième , plus court , large et bilobé ; tous, velus en dessous : les crochets Irès-recourbés. 3S ALTMIOES. Il esl Irès-diflicile d'établir une série Hiiéaire des espèces de ce genre. Chacune d'elles a plus ou moins de rapports avec un grand nombres d'autres, et il est presque impossible de former une division exacte , fondée sur les modifications de quelques parties du corps. En attendant un meilleur travail , on peut se servir de la coloration pour tracer des coupes qui faciliteront la détermination des espèces-. Dulcamarae. Chalcomera . Thlaspis. I\api. Laevata. Chrysocephala. Elylres. — Bleues ainsi ([ue la lèle et le corselet. a. Festons di«;lincls, ponctués. — lisses. b. Festons nuls ou indistincts. Pieds antérieurs rembrunis. — ferrugineux. Interstices des stries rugueux. • — plans el lisses — Bleues, télé ferrugineuse. ■9- ISoir bronzé. Base des cuisses antérieures brune. Picipes, Cuisses antérieures ferrugineuses Alpina. — Cuivreuses ou bronzée'. Face inclinée. A. Télé , corselet el élytres concolores , festons dislincls. Pieds antérieurs ferrrugineux. Hyoscîami. — bçuns. Aerea. Extrémité des élytres plus, ou^" moins rousse. Attenuata. Festons nuls ou indislincls. Corps en ovale court. (.uprea. — ovale oblong. Pieds antérieurs ferrugineux. Herbacea. — rembrunis. Instabilis. B. Partie antérieure de la lêle ferrugi- neuse, festons indislincls. Rutilabris. — Face perpendiculaire. Front ponctué Cticullafa.. — finement granulé. Petasaict: — Brun de poix. Festons distincts. Picea. Psylliodcs. Ï^llyircs.—Tcslacées. En ovale court Irès-convcxe. Dilatata. En ovale oblong. Tête et corselet concolores. Suture noire, rousse à sa base. Sulure noire. Af finis. Suture et bordure extérieure noires. Circumdata. Tète concolore, corselet cuivreux. Marcida. Tête et corselet noirs. Mgricollis. Tout le dessus du corps concolore. Dessous du corps roux, à l'exception du raétasternum qui est noir. Kunzei. Dessous de l'abdomen un peu rembruni . Operosa. Mésothorax , métalhorax et partie de Tabdomen noirs. ^ucea. Métalhorax et abdomen noirs. Luteola. 59 1. I». cliilcaii2ai*ae -, Enl. Hefte. Breviler ovata, caerulea, niteiis ; carina depressa ; encai'pis trigonis punctulalis. Elytra punctato-sh'iata , interstitiis ferè laevibus^inconspicuè puncluUitis. Segmenii primi abdomi- nalis plaga laterali tenue itriolala. Femora postica nigra ; pedilus anteriorihua , tibus tarsisque poslicis brunneis. d" ^ alaii. (f /Edeagus modicè arcuatus; à basi ad apicem laie profundèque canaliculatus ; apex deflexus, oblusè angulatus. Var. Elytris plus minusve violaceis. Long. 2 mill. MA à 3 mill. — Lat-g. 2 mill. Haltica dulcatïiarœ, Eut. Hefte H. 24. 9, tab. 2. fig. 5. — Illigeh, Màgaz. VI. 173. l5^. — DuFT., Faun. austr. III. 279. 56. Gtll. Ins. suec. III. 565. 34. Macrocneyna dulcamarœ, Stephens, lUustr. iv. 3^8. — M. Manual. 299: 2354. Psylliodes dulcamarcPy Redt., Faun. austr- 537.6. — Kdster, Hefl. 2- fig. 2. C'est la plus large de toutes les espèces de ce genre. La carène est presque nulle ou très-déprimée; elle est élargie, presque triangulaire au sommet, et séparée des festons par un trait fin ; elle est brillante et présente quelquefois des rides plus ou moins profondes et quelques points. Les festons sont'peu distincts, déprimés, et repré- 40 ALTISIDES. senlenl deux Iriangles isocèles. Ils sonl lisses el brillants, el séparés du front par un Irait fin, Icgèreinent ondulé. Le labre est obtus el présente de chaque côté deux ou trois points de grandeur variable. Les mandibules sont fortes, en forme de cuiller el plus ou moins rembrunies ou ferrugineuses ainsi que les palpes. La tête est couverte d'une granulation assez fine, avec ({uelques points petits, inégaux et disposés quelquefois en séries. Les antennes n'ont pas la moitié de la longueur du corps; les trois premiers articles sont ferrugineux; les autres sont d'un brun foncé et grossissent progressivement; les articles huitième, neuvième el dixième sont plus courts que les aulres. Le corselet est très-convexe ; ses côtes sont très-inclinés et arrondis; la partie postérieure est très-arrondie et finement rebordée. Les côtés sont rebordés plus largement; le calus humerai est long et fort ; on remarque à sa base un point fort et profond. Le corselet est Irès-brillant et couvert d'une multitude de points dont la grosseur el la forme varient; ils sonl plus Forts sur le devant el sur les côtés. Les élylres sont plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent encore jui^qu'au tiers de leur longueur et forment avec le corselet un ovale court et peu régulier. Les stries sont peu pro- fondes: elles sont ponctuées assez régulièrement; les interstices sont brillants, un peu ridés el présentent des points extiêmemenl fins. Le dessous du corselet et celui de l'abdoniea sont d'un noir bleu. Le premier segment de l'abdomen est très-grand et ponctué dans sa partie antérieure. On remarque sur les côtés et dans les deux sexes un espace assez grand , couvert de stries transversales et très-ânes. Les autres segments sont entièrement et fortement ponctués. Le pygidium a le tiers de la longueur de l'abdomen ; il est profondément sillonné ; au fond du sillon est une ligne crénelée et peu élevée. L'hémicycle est grand et fortement rebordé. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches et translucides, les nervures sont brunes. Les cuisses postérieures sonl très fortes , leur diamètre égale au moins la moitié de leur longueur; elles sont lisse.<5 , brillantes et noires Tous les tibias sont bruns, leur base est plus ou moins rousse ainsi que les articulations et les tarses. Le prolongement n'est pas dentelé, l'éperon est court. On trouve celle espèce pendant toule l'année sur la douce-amère : Solanum Dulcamara^ Linn. Ptylliodet. 41 2.P.c!h.ilooauci*a; Illiger. Breviter ovata^ caeruleanitens; carina deprtssa, encarpis trigonis fossula profunda separatis ; elytra profundiùs slrialopunclata, inlerstUus rugosis tenuissimè punclulatis ; femora postica nigro-aenea ; anticis brunneis ; commissuris , tibiis , tarsisque omnibus ferrugineis. ^ cf . h3f{y. Altica Jnjoscwmi, Olimer, Enoycl. mélli. IV. -107. 21. — Oi.iv., Entoiu- Y. 709. 74. tab. 4. fig. 75. — DurisriiM., Faun. auslr. IlL 279. 57, Chrysomèle sauteuse de lu jusquiame, Dk Geeu, n. 51. Galleruca hyosciand, Payk. Faun. siieo II. ^04. 25. Exclude var. b. Haltica Jnjosciami , Ent. Hefle 1 1. 27. 10. tab. 2. fig. 6. — Illig Mag. Vf. -173. 53. - GïLL. las. suec. IlL 566. 35. lY. 66 L — Redt. Faun. auslr. 537. Maçrocnema Jiyosciami, Stepii. lUuslr. lY- 318. — Id. Manual; 300. 235 6 Tôte et corselet d'un bronzé obscur; élytres d'un bronzé cuivreux. Psyll iodes, 33 Carène un peu aiguë vers l'épislonie, déprimée el liiangulaire au sommet. Les festons sont disliucls, transversaux; le côté inférieur est uu peu arrondi, le supérieur est lectiligne. Ils sont séparés de la face et du front par des traits profonds; les joues sont ornées de Irois fortes rides, droites et perpendiculaires au bord antérieur. Le labre est brun, légèrement écbancré, et présente de chaque côlé deux gros poinîs. Les mandibules el les palpes sonl roux et quelquefois un peu rembrunis. Les antennes n'ont pas la moitié de la longueur du corps; les quatre premiers articles sont ferrugineux ; les suivants sonl pins gros et d'un brun foncé. Le corselet est deux fois aussi large que long, il est coupé droit par devant et sans bordure, très-arrondi et finement rebordé par der- rière; les côtés sont très-inclinés dans leur partie antérieure, ce qui rétrécit beaucoup le devant du corselet; la bordure latérale est fine; le calus humerai est saillant. Le corselet est très-convexe, et couvert d'une très-fine granulation entremêlée de quelques rides et de points profonds de grandeur inégale. Les élylres Sionl un peu plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent encore jusqu'au tiers de leur longueur et forment avec le corselet un ovale court et assez régulier. Les stries sont régulières, ponctuées fortement ; les intervalles sont ridés et finement pointil- lés ; les ailes sont blanches et translucides, les nervures sont d'un roux ferrugineux. Le dessous du corps est noir bronzé; l'abdomen est finement ponc- tué et couvert de poils blancs assez longs. Le pygidiuni a le quart de la longueur de l'abdomen ; au fond du sillon est «ne ligne caré- née, très-fine et sans crénelures; Ihémicycle est petit et saillant. Les cuisses postérieures sont fortes, leur diamètre excède la moitié de leur longueur, elles sont lisses el brillantes; les qualre pieds an- térieurs, les libias postérieurs elles tarses sont ferrugineux. Le pro- longement n'est pas pectine; l'éperon est très-court et conique. Elle se trouve dans le nord de la France et en Allemagne, sur la jusquiame Hyosciamus niger. Lînx. 10. P. aerea. Breviter ovala , cupreo-aenea. Encarpis linearibus distmctis ; elylra regulariter profandèque punctato-striata , interstiliis ferè laevibus tenuissimè granulatis; femora postica aenea , ante.rioribus fuscis; comm'ssnris^ tibiis, tarsisque omnibus ferrugineis. 9.^ alati. d^ /Edengus angiistus, recurvatus , à média ad apicem canaliculalus : çanaliculus progressim dilulatus ; apex obtuse angnlatus. Bl ALTlSlUliS. Long. 2 luill. — Larg I aiill. !/î à 1 mil!. 1,2. Sa forme esl moins oblongue que celle de Ps. instabilis; elle est d'jin cuivrecix bronzé. La carène est déprimée, élargie au sommet, séparée du front par une dépression ou cavité assez profonde, j)lacée entre les festons qui sont linéaires, aiguë et. distinguée du front par un trait Cm. f.e labre est brun, lisse et brillant, et présente de chaque côté un point peu profond. Les mandibules sont brunes, leurs dents sont ferrugineuses, les palpes sont d'un brun roux. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps; les trois premiers articles sont ferrugineux, ainsi que la base du quatrième; les suivants se rembru- nissent progressivement. Le front est brillant, couvert d'une granu- lation très-fine et porte quelques points assez distants et disposés en, séries peu régulières. Le corselet est arrondi par derrière et finement rebordé, ainsi que les côtés. Le calus occupe presque le tiers de la bordure la'.éraîe. Le corselet est brillant, couvert d'une granulation très-fine et de points fins, nombreux et disposés sans ordre. Les élytres s'élargissent beaucoup à partir de leur base, et s'arron- dissent jusqu'au milieu ; elles forment avec le corselet un ovale régu- lier et plus large que dans P. instabilis. Les stries sont fortement et régulièrement ponctuées; la strie suturale est profonde, les intervalles sont un peu convexes, brillants et couverts d'une imperceptible granulation. Le dessous du corps est d'un noir brun ; les segments de l'abdomen sont fortement ponctués. Le pygidium est court et sillonné; au fond du sillon est une ligne crénelée et très-peu élevée; Ibémicycle- est petit et arrondi. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translucides, les nervures sont brunes. Les cuisses postérieures sont fortes; leur diamètre égale au moins la moitié de leur longueur. Elles sont bronzées , leur canal et les arti- culations sont un peu ferrugineux; les cuisses antérieures sont un peu rembrunies; les articulations, les tibiîis et les tarses sont ferru" gineux. Le prolongement est assez grand et fortement dentelé. L'épe- lon est très-petit. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est plus dilaté que celui de P. iuslabilis. Je l'ai recueillie dans les environs de Lyon , «u printemps. Psylliodcs. 55 11. P. at4eiiiia4a ; Eiil. Hefle. Ohlongc-jvala^ cupreo-acnea , nilens. Encarpis distinciis ; elytris posticè rufesccntibus ; profuiid'f slrialo- punclalis , inierstitiis rugosls dislinctè punctulalis. Pedes ferniginci , femoribus omnibus plus niinusve infuscalis. ?«/' alali. ç^ /Edeagiis recurvatus, rufus^ à hasi ad apicem arctè canaliciihilus ; apex aciitè lanccolutns. Var. a. Elylris iinicoloribus. (1/. plcicornis ^ Kiuby). b. Thoracc posticè irrcgidariler bidcpresso. I ong. 1 mill. à 2 lïiill. 1,-^ — Larg, 1 miil. Ualtica oitenua/a, Enl. llefle.II. 3't. 15 lab. 2, lig. 10. - Ii.i.igfii, Magaz. VI. 173. 149. Altlca attenuota, DciTs.ini. Faun. auslr. III. 28î. ('«e. Psijlliodes attenuatu , Redt. Faun. auslr. o37. 8 bis. — Kisteii , ^8 lîtl. 11° 90. La lêle, le corselet et les élylres soiil d'un bronzé cuivreux très- brillanl. Fa carène est un peu Irancbanle par devant, élargie au sommet, un peu rugueuse mais brillante Les festons sont oblongs et triangulaires, lisses et brillants, et séparés de la carène et du front par un Irait profond, qui s'étend jusqu'à l'œil et rentre ensuite dans le front, sur lequel il forme une impression brève mais profonde, au- près de laquelle est placé un point suroculairc Irès-dislinct. Les joues sorjt presque planes, rugueuses avec quelques gros points irréguliers vers la bordure. Le labre est plus ou moins brun et présente deux points de chaque côlé. Les mandibules et les palpes sont bruns. Le front et le verlex sont brillants, couverts d'une granulation très-fine et sans points. Les antennes sont d'un roux ferrugineux; leur extré- mité se rembrunit un peu et surtout après la mort de l'individu. Le corselet est convexe et presque deux fois aussi large que long. 11 est un peu arrondi et finement rebordé par derrière, le calus de la bordure latérale en occupe le tiers. Le corselet est couvert d'une Gra- nulation très-fine et de points très-petits disposés en séries dirigées erj tous sens. De chaque côté et près du bord postérieur on remarque une dépression plus ou moins forte, de forme irrégulière. Dans le plus grand nombre d'individus, cette dépression n'existe pas. Les élytres paraissent un peu plus larges à la base que le corselet' elles s'élargissent un peu jusqu'au tiers de leur longueur et s'atté- nuent ensuite jusqu'à leur extrémité et forment un ovale allcncé. 5G ALTISIDES. Les slries sonl fortemeuL poncliiées ; celle qui joint l'écusson se pro- longe le long (le la salure; les intervalles sont un peu convexes, cou- verls (le rides sinueuses et portent de Ircs-pelils points qui compo- sent ordinairement une ligne intermédiaire et peu régulière. Le calus humerai est saillant et Irès-fineirent ponctué. Les élylres de la plu- part des individus ont la couleur du pyrite de cuivre; elles ont qnel- (juefois un reflet verdàtre ou bronié. La couleur est uniforme dans la variété a. Dans l'espèce typique, l'exlrémilé des élytres est pin* ou moins rousse, ce qu'il est encore plus facile de reconnaître lurs- (|ue l'élytre est séparée du corps. Le dessous du corps est d'un noir brun , partout assez fortement ponctué. Le pygidium est largement canaliculé et sans lign*^ carénée ; la partie non ponctuée est limitée par une lat-ge dépression dont le fond est rugueux. On voit quelques points plus forts et plus distincts vers l'extrémité. L'hémicycle est très-ouvert, peu saillant, roussâlre et poilu. Les ai'es sont blanches et transparentes, les nervures sonl reçusses. Le diamètre des cuisses postérieures égale la moitié de leur lon- gueur; elles sont d'un brun ferrugineux, le dessons et les articula- lions sont moins foncés. Les quatre pieds ont la même couleur, leurs cuisses sont quelquefois un peu brunes. Tous les tibias et les tarses sont ferrugineux. Le prolongenient est dentelé. L'éperon est ccJnrt. C'est la plus petite des Psylliodes européennes. Elle est comiluine dans toute la France. On la trouve en tous temps parmi les herbes et spécialement sur le houblon et sur le chanvre. Là variété unicolofe n'est pas rare. 12. P.ciipi'ea; Ent.Hefte.iJretJi/eroya/fl, cupren: elylris virescenlibus; encarpis indiblinctis; frons ptinctatus^ pundis seriatim disposilis. Elytra tenue striato-punctala ^ inlerditiis planis ^ granidatîs lemiè puliciulalis. Femora anteriora in medio infuscata^ tibiis omnibus tarsisque ferriigineis. Ç ^ alati. f/' /Edeagus arcualus^ rufus; canaliculus latus^propè basintoniractus; apex lanceolatus translucidus. Long. 2 mill. 1/2 Larg. ^ tniil. -I/L Haltica ciiprea, Enl, Ilefle. IL 28. H. tab. 2. fig 7. 172. ^iS. Allica cuprea, Dditscii. Faun. austr. III. 28L 02. J>sylHodes cuprea, Rkdt. Faun. austr. 537. 8. Ii.i.KiKR, Magaz, VI, Celle elleeid Il Psylliodes. 5"? Tète el corselel cuivreux, élyires avec une leinle verdâlre. Carène obtuse, élargie au sommet et séparée du front par une fossette et «les traits iniperceplibles. Les festons sont indistincts et confondus avec le front. Les joues sont rugueuses et presque planes. Le labre est brun et porte de cl.aque côté deux gros points Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Le front et le vertex sont brillants, couverts d'une granulation très -fine entremêlée de points assez forts, confus dans le milieu et disposés en lignes irrégulières sur les côtés. Les antennes sont d'un roux ferrugineux, les derniers articles sont un peu rembrunis. Le corselet est convexe , presque deux fois aussi large que long. Il est arrondi et très finement rebordé par derrière. Le calus occupe presque le tiers de la bordure latérale. L'angle postérieur est presque droit. Le corselet est couvert d'une granulation très fine et de petits points , qui sont confus et plus forts sur les côtés. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet, et s'élargis- sent encore jusques au tiers de leur longueur; elles s'arrondissent ensuite et forment un ovale court. Les stries et surtout les intérieures sont ponctuées finement. Celle qui joint l'écusson ne dépasse pas la quart de la suture. Les intervalles sont plans, finement granulés et présentent quelques points extrêmement fins. Le calus humerai est assez grand et finement granulé. Les élytres ont une teinte verdàtre et moins cuivreuse que le corselet. Le dessons du corps est d'un bronzé cuivreux. Le premier segment de l'abdomen est transversalement ridé ; les autres présentent une ponctuation peu profonde et quelques poils gris. La moitié du pygi- dium est lisse et brillante , le reste est fortement ponctué. La ligne carénée du canal est très-fine. L'hémicycle est très-ouvert , saillant , noir et porte quelques poils. Le diamètre des cuisses postérieures égale la moitié de leur lon- gueur. Elles sont d'un bronzé brillant. Le dessous et les articulations sont ferrugineux. Les quatre pieds antérieurs sont ferrugineux; le milieu de leurs cuisses est plus ou moins rembruni. Tous les tibias cl les tarses sont ferrugineux. Le prolongement des tibias postérieurs n presque le tiers de leur longueur ; il est assez fortement et irrégu- lièrement dentelé. Ceite espèce se rapproche de Ps. hyoscianii par la forme , mais elle est de moitié plus petite. Elle a été recueillie en Suisse par M. Guillebeau. ss Af/risiD"S 13. il*. hei»I»acea. OUongo-ovaia. viricU-acnea; eilcarpis nuUis ', clytra stvialo-punctala ; fedes unteriores, tibiae , iarsi^ commissurœque ferrugiveae ; femoribus anlerioribus^ modicè infuscatis. 2 &" ulati. \fi Mdeagus arcuatus ^ angnstits ^ peducidvs ^ canalicnlalus ; aulè opiccmpai^nm coniradus ; apex lune colatus. Var. a. Ciiprca. h. Cacrulesceiis. Long. 2 mill. à 3 miïl. — Larg. \ miU. 3/4. Hr.ltico ftisi/ormis, h.uc. Magaz* 174. 4:i5. — (non) Rudt. Faun. aiis^lr p. 38o 1 Ilaltîca sf.ergulae, Gvn. (Coll. Anbé.) Têle, corselet et élytres d'un vert bronzé brillant. La variété a est coulenr rie laiton ; la variété & a un reilet bleu. La carène est lisse , peu élevée et se termine en triangle vefs le front dont elle n'est distinguée que par l'absence de ponctuation. Il n'y a pas de festons. Les joues sont creuses et garnies de rugosités et de points irréguliers. Le labre est grand et brun, et présente de chaque côté et près du milieu un point très-fort, Les mandibules et les palpes sont ferrugi- neux. Le front est brillant et couvert d'une granulation très-fine. Tout le front est fortement ponctué, les points sont confus; quelques- uns sont disposés en séries curvilignes ou presque droites. Le vertex, qui rentre quelquefois sous le corselet, est lisse. Les antennes sont ferrugineuses ; l'extrémité des c!nq derniers articles est un peu rembrunie. Le corselet est très-arrondi par derrière et distinctement rebordé ; la bordure latérale est presque droite, depuis son calus jusques à l'angle postérieur qui est obtus et un peu arrondi. Le corselet est ponctué profondément; les points sont serrés et presque partout dis- ])Osés en petites séries. Les élytres sont un peu plus allongées que celles de Ps. napL , et forment avec le corselet un ovale oblong. Les stries sont peu profondes; files sont garnies de points plus petits et plus nombreux que dans Ps. napi ', les intervalles sont couverts d'une granulation très-fine , cnlre-mêlée de points très-petils , confus et peu serrés, qu'on ne Psylliodes '»9' peut reconnaître qu'à l'aide d'une forle loupe. Le Ciilus luunéi-al e"»t obiong. saillant, lisse et brillant. Le dessous du corps est d'un noir bronzé brillant. Le premier seg- ment de l'abdomen est plus fortement ponctué que les autres, et porte des poils gris-blancs. Le pygidium n'a que le quart de la longueur de l'abdomen ; danis le fond du sillon est une carène peu élevée et en- tièrement crénelée. L'bémicycle est très-petit, arrondi et saillant. Les ailes sont blanches et translucides ; les nervures sont brunes. Le plus grand diamètre des cuisses postérieures n'égale pas la moitié de leur longueur; elles sont d'un vert bronzé brillant. La face interne , les articulations et les trocbanters sont un peu ferrugineux. Les cuisses antérieures sont quelquefois un peu rembrunies dans leur partie inférieure. Tous les tibias et les tarses sont ferrugineux. Le prolongement est très-dentelé et plus grand que celui de Ps. dul~ camarae. L'éperon est très-petit et presque indistinct dans quelques individus. Cette espèce dont la couleur et la ponctuation offrent quelques va- riations se dislingue de ses congénèies, par sa forme oblongue, par la couleur des antennes, parla ponctuation forte du front et l'ab- sence de points sur le vertex ; et surtout par la forme du corselet, dont la bordure latérale est en grande partie rectiligne. H. fusiformis d'iLt.iGEP. , a les points des intervalles des élylres plus distincts que dans //. clirysaeephala ; tandis que dans Ps. herbacea , ils sont imperceptibles. Elle se trouve dans toute l'Europe. Je l'ai recueillie dans les envi- rons d€ Lyon et de Montpellier , sur le bord des chemins, dans les herbes. J'en ai reçu des exemplaires allemands , sous le nom de H. spergulae. Gyll. 14. P. iiisiabîISs. Oblongo-ovala , aenea ^ tel cupreo-aenea aut nigrescens ; encarpis vlx disl'mct'is. Elytra regulariter pundalo-striala ; intersl'tiis rugulusis. Femora postica aenea , anleriorihus fuscis ; commissuris, tibiis omnibus tarsisque ferrugineis. ^ ^ alati. (/>. /Edeagus à basi ad apicem latè canaliculalus, canaliculus versus basin mêdicè contractas ; apex angulatus. Long. •?. luill. -l/'2 — Lar?. -i uiill. à I miU. 1/2. Sa forme est en ovale plus allongée que P. aereu. Le plus grand nombre des individus est de couleur bronzée : dans quelques uns oh 60 ALTISDKS. remarque une leinle cuivreuse, principalerneiil sur le corselel; dans (juelques autres le corselet el les élylres sonl eiilièremenl noirs C'est l'espèce la plus variable. La carène est lisse el brillante, un peu déprimée, plus large el ar- rondie au sommet qui esl séparé du Iront par un Irait imperceptible. Dans la plupart des individus les festons sont indistincts et confon- dus avec le front. Dans quelques autres les feslons sonl remplacés par un pelit espace qui se dislingue par son brillant et l'absence des points et de granulation, [ie labre esl brun cl présente de cbaque côté un point piofond. f^es mandibules sont brunes, leur exlrémilé est ferrugineuse; les palpes sont bruns. Le front esl brillant el couvert d'une imperceptible granulation entremêlée de quelques rides ou rugosités et de points Irès-fins, dont la disposilion varie ; ils sonl conlus, ou en peliles séries, ou en lignes longitudinales distinctes. Les antennes sont ferrugineuses, les cinq derniers articles sont plus ou moins rembrunis. Le corseîet esl bronzé, cuivreux ou noir et presque toujours bril- lant. 11 esl très-arrondi et finenjent rebordé par derrière, ainsi que les côtés qui sont très-inclinés pardevanl, ce qui le fait paraître beau- coup plus étroit dans celte partie. Le cal us occupe presque le tiers de la bordure latérale, et forme avec elle un angle oblus comme l'angle postérieur. Le corselet esl couvert d'une granulation très-fine et d'une ponctualion irrégulière el peu distincte parce qu'elle est entremêlée de rugosités. Sur les côtés les points sonl plus gros. Les élylres forment avec le corselel un ovale allongé assez régulier; Les stries sont peu profondes et contiennent des points disposés en lignes régulières. Les points sonl petits et nombreux; ceux de la strie sulurale sont un peu plus forls. Les intervalles sont plans, coMverts d'une granulation très-fine et souvent ridés, mais sans points. Dans quelques individus et à l'aide d'une forte loupe, on y reconnaît quel- ques points très petits. Le dessous du corps est d'un noir brun ; les segmenls de l'abdomen sont fortement ponctués. L'abdomen du mâle est plus convexe. Le pygidium est fortement sillonné ; la ligne carénée est à peine visi- ble. Il est lisse dans sa partie antérieure; et porte à son extrémité quelques points profonds el des poils roux. L'hémicycle esl petil et peu saillant. Les cuisses postérieures sont fortes, leur diamètre égale la moitié de leur longueur, elles sont entièrement bronzées ; les quatre cuisses intérieures sonl plus ou moins brunes; les articulations, les tibias el s Clllij PsyllioJes. 61 les larses sont ferrugineux. Le prolongement esl fortement dentelé, l'éperon esl très petit. Le premier article des larses antérieurs des mâles est peu dilaté. Cette espèce se trouve dans le midi de la France; dons le Lyonnais et dans le Bugey. On la rencontre au printenips sur l'Ibcris pmnatn, LiNN. 15. P. rulilahris; Ent. Hefte. Ovala^aenea, nitens^ sublks nigra; capiie unlicè ferritgineo ; encarpis indistinctis. f'Jlytra regularitei' pro- fundcque slriuto-punclata ; interslitiis rugosis lenuissiuiè pimctuJntis ; pars externa femorum poslicorum aenea ; pedibus anterioribus ^ tlbiis , tarsis commissurisque poslicis ferrugineis. ^ c/' subapteri. s , lllust. IV. 319. —i- Id. Manual. 300. 2361. Psijlliodes rujilabris, Rkdt. Faun. austr. 53!). 10. Elle a la for;ne et la grandeur de P. picea Maerk. ; sa face est très inclinée et presque perpendiculaire : coiuiue dans Ps. cucuUata, le front, le corselni et les élytres sont d'un bronzé brillant. La face et le labre sont ferru^riueux. L^. carène est brillante et déprimé*, un peu élargie an sommet et séparée du front par une légère dépression. Les festons sonl indistincts; les joues sont peu profondes; leur bord antérieur est ferrugineux ainsi que le labre, les mandibules et les palpes. Le labre est très-lisse et brillant, obtusément arrondi et un peu sinueux. Il a de chaque côté deux points assez forts. Le front et le vertex sonl couverts d'une granulation très -fine, parsemée de petits points oblongs, avec quelques points plus gros dans la partie anté- rieure. Les antennes sont entièrement ferrugineuses dans la plupart des individu» : dans quel((ues autres les cinq derniers articles sont un peu rembrunis à leur extrémité. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, très-arrondi et finement rebordé par derrière. Les côtés sont très-inclinés el plus fortement rebordés. Le calus n'est pas plus épais que la bordure laté- rale; il a le quart de la longueur de celle-ci et présente à sa base un 62 ALT1S;0E&. point profond, l.e corselet est brillant, couvert d'une granulation Irès-fine et d'une ponctuation forte et serrée. Les points sont confus ou disposés par petites séries dirigées dans tousjes sens -, ils sont plus forts sur les côtés. Les éiytres ne sont pas plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent jusqu'au tiers de leur longueur et s'atténuent ensuite en s'arrondissant. Les stries sont fortement et régulièrement ponctuées. Les intervalles sont lisses ou légèrement ridés et présentent des points très-petits formant presque une ligne médiane et irrégulière. Le calus-, liuméral est lisso et peu saillant. L« dessous du corps est presque ferrugineux dans les jeunes, et noir dans les adultes. Les segments de l'abdomen sont fortement ponctués et portent des poils assez nombreux. Le pygidium est sillonné. Au fond du sillon est une ligne carénée non crénelée. La moitié du py- gidium est sans points, le reste est fortement ponctué et très-velu. L'hémicycle est ferrugineux, large et fortement rebordé. Les individus que j'ai recueillis dans la France méridionale, sont presque tous aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes et d'un blanc nébuleux. Les cuisses postérieures sont très fortes , leur diamètre égale au. moins la moitié de leur longueur. Elles sont bronzées, leur côté in- terne et les articulations sont ferrugineux ainsi que les quatre pieds- antérieurs, les tibias et les tarses postérieurs. Le prolongement est grand et pectine; l'éperon est petit. Cette espèce est abondante dans les prés marécageux, près de Can- nes et de Fréjus en Provence ; en avril et mai. Presque tous les indi- vidus que j'ai recueillis étaient récemment éclos. Les auteurs de VEnl. Hefte disent qu'elle est ailée et qu'elle a été trouvée dans des pâturages arides. Il est possible que cette différence d'habitat, faciliie le développement des ailes. 16. P. cuctillata; Illiger. Oblonga^ ovala, aenea nitens; faciès, perpendicularis ; encarpis distinciis^ fossiila separatis. Fronte anlicè piindato ; thorax distincte densèque punctulatus ; elytra striato-punctata^ interstitiis rugosis plus minusve punctulatis. ^^ Alis incompletis. onctuées que les extérieures. Les intervalles sont plans ou presque o^^tl j j)lans, et sans points. Le dessous du corp5 est d'un noir brun ; l'abdomen est ridé et irré- gulièrement ponctué; il est garni de poils roux. Le pygidium est grand, au fond du canal est une ligne carénée et crénelée. Les ailes sont incomplètes ou rudimentaires. L'bémicycle ? Les cuisses postérieures sont très-fortes, leur diamètre surpasse la inoilié de leur longueur. Elles sont d'un noir brun et brillantes; le «lessous et les articulations sont roux , les cuisses antérieures sont brunes, à l'exception de leur base et des articulations. Tous les tibias et les tarses sont roux. Les tibias postérieurs sont courts. Le tarse est inséré au tiers de leur longueur. Le prolongement est fortement et régulièrement dentelé. Cette espèce se distingue au premier abord de Ps. cucullala par sa forme plus large et plus obtuse; par sa coloration et l'exigUilé de la poticluation du corselet. Description faite sur deux femelles recueillies par M. de Riesen- wcller, dans les Pyrénées centrales. 18 P. picca ; Redtenbacher. Ovata , picea., facie ferruginca; fucorpis disl.inclis; subtiis rufo hrunnea vel ferriiginea ; elylra rcgulariier profimdèque punctato-strialis ; inlerstitiis rugosis ; femora postica pariim infuscola^ pedibus anterioribus , tibih tarsisque omnibus ferruginets. 2 c/'. alnli. ç/'. /Edeagus angustiis , recurvatus ^ usqnê ad apicem profundè cana- liculalus. Apex ferè roliindatus cum extensione brevi obtusa. Long. 2 mill. \l^. — Larg. \ mil!, à -I mill. -1/4. Psylliodes picea , Maerkel , — Redt. Fauo. auslr. 546. 1.5. — Kusteb, 2iJ Bd.n'gl Psylliodes melanophthalma . Redt. Faun. austr. 536. 3"j. iialtica melanophthalma , Dcft. Faun. austr. 2S4. 67. Mocrocnema picina , Steph., lUuslr. IV. 322. -16. — - Id., Maniial 301 < 2369. 9 ^ (5G ALTISIDF.S. La lêle, le corselet el les élylres sonl d'un rous brun , la face est ferrugineuse; les yeux seuls soûl noiis,coiuuie dans toutes les autres espèces. La carène est déprimée et brillante; elle est contiguë avec le bord antérieur des joues; elle est arrondie au sommet. Les festons sont distincts, lisses el brillants, divisés par un point ou fossette profonde cl séparée de la face et du front par des traits fins La face est ferrugineuse; le labre est oblus, un peu rembruni et présente de chaque côté deux points; les médians sonl les plus forts. Les mandibules el les palpes sonl entièrement ferrugineux. Le front est lisse et brillant; le point suroculaire est très-rapproché de l'œil el placé à côté de Téobancrure. Les antennes n'ont pas tout à fait la moitié de la longueur du corps; leurs articles sont proporlionelle- nient plus courts el plus épais que dans les autres espères : le quatrième est un peu plus court que le premier, mais il est plus long que lous les autres. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, il est très- arrondi el finement rebordé par derrière; les côtés sonl finement rebordés; le calus buméral n'est pas plus épais que la bordure; l'angle postérieur est arrondi. On voit de chaque côté el très près du bord postérieur une petite dépression ou fossette qui n'est pas toujours très distincte. Il en est de même d'une petite dépression qu'on voit quelquefois au-dessus de l'écusson. Les élylres ne sonl pas plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent jusqu'au tiers de leur longueur. Elles forment avec le corselet un ovale plus court el plus obtus que dans Ps. nnpi. Les stries sont forlcment et régulièrement ponctuées. Les intervalles sont brillants , couverts de petites rides ou rugosités parmi lesquelles on aperçoit quelques points rares et très-fins. Le calus buméral est peu saillant, lisse et brillant. L'extrémité des élylres est bordée de poils roux. Tout le dessous du corps est d'un brun ferrugineux: les segments de l'abdomen sont très-ponctués et portent des poils roux assez nombreux. Le pygidium est presque lisse, et ponctué seulement dans son conlotir extérieur. La ligne carénée du sillon est légèrement crénelée. L'hémicycle est brun el saillant. Les cuisses postérieures sont très-fortes, leur plus grand diamètre a presque les deux tiers de leur longueur. Elles sont bronzées; le dessous et les articulations sont ferrugineux ainsi que leurs tibias et I PsylUodes. 67 les quatre pieds anlérieurs. Les rebords du prolongemeul sont poilus et sans dentelures. Les individus jeunes sont enlièrenient d'un roux ferrugineux. Celle espèce se Irouve dans les lieux marécageux, au bord des ruisseaux et sur les herbes. Je l'ai recueillie, en juillet, dans les environs de Lyon. M. lledtenbaeher m'a communi({ué un Ps- picea et un Ps. mtla- nophllialma^ ils étaient identiques. 19. !*• dilatata. Brevitcr ovala ^ convexior ., rufo-teslacea ^ lubro /"«ïco, encarpis linearibus. Thorax profandè pnncialus ^ poslicè uirhujue sulco brevisshno ejfracliis, Elytra profundè sbialo-punctata , interstitiis ienuissimè punclalalis. ^ çf . alali. ^. jEdeagus rufus , ferè reclus , anguslus , m medio paulaluin conlraclus ; canaliculus bistriolatus. Apex emarginaltts angidatas._ Long. 2 mill. à 2 mill. 3,4. •■- Larg I aiiU. 1,2 à 2 mill. Entièrement d'un roux testacé à l'exceplion du labre qui est plus. ou moins brun. Les pieds et surtout les cuissps sont proportionnelle- ment plus forts que dans les autres espèces. La carène est brève, lisse et brillante, arrondie et un peu élargie au sommet qui est séparé du front et des festons par une fossette profonde. Les festons sont linéaires et un peu plus lari^es à leur base ; ils se prolongent jusqu'à l'orbite de l'œil auquel ils sont conligus. Les yeux sont ovales et sans sinuosités. Les joues sont petites, peu profondes et présentent quelques points le long de la bordure antérieure. Le labre est plus ou moins rembruni. Dans les individus jeunes il esl roux. 11 est évidemment échancré et porte de chaque côté deux gros points et un petit point intermédiaire. Les mandibules et les palpes sont d'un roux ferrugineux. Le front et le vertex sont ordinairement lisses et brillants, et couverts d'un3 granulation très-fine. Sur le front est une légère dépression qui ett garnie et enlourée de points forts, plus ou moins nombreux. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps; les cinq derniers articles sont beaucoup plus épais que les précédents. Le corselet est deux fois aussi large que long. Il e.st couvert d'une granulation très lineet de petits points confus ou disposés par petites séries ; ils sont plus forts sur les côtés. Le corselet est rebordé Unement par derrière et sur les côléSj le calus est petit el peu 68 ALTISIDBS. saillaiil. On remarque à la base ; Redtenbacheiu Ovata, aenea ; antennis fcrru- gineis, arlicuUs quatuor ultimis fuscescentibus. Thorax et elytra confuse^ seriatimve profundèque punclati.' Femora postica nigro-aenea ; pedcs ferruginei, femoribiis posticis acneis. Alae intcgrac. c^. /Edeagus ru fus , arcuaius ^ convexus^ laevissimus. Apex mod'icè depressus, acutè hinceolatus. Long. 3 mill. à 3 mill. -i/2. — Larg. 2 mill. à 2 mill. -1/4 Dibolia femora lis, (Zieglek) m Dej. Calai. — Redt., Faun. austr. page 540. n" I. C'est la plus grande des espèces européennes. La carène faciale est linéaire et rugueuse; les festons sont très- lisses et brillants ; leur forme varie beaucoup, ils sont triangulaires ou arrondis et divisés par un trait distinct; dans la plupart des indi- vidus la partie supérieure est confondue avec le front; dans quelques- uns elle en est séparée par une dépression irrégulière. Le labre et les mandibules sont bruns, les palpes sont ferrugineux. Les cinq pre- miers articles des antennes sont ferrugineux; les suivants sont plus ou moins rembrunis dans la partie antérieure. Le front et le vertex présentent des points assez forts , peu nombreux , irréguliers, et en- tremêlés de rugosités. Le corselet est fortement et confusément ponctué; on aperçoit sur les côtés quelques petites séries. Les intervalles sont légèrement ru- gueux. Les élytres forment avec le corselet un ovale un peu obtus; elles s'élargissent jusqu'au tiers de leur longueur et s'arrondissent ensem- ble vers l'extrémité; elles sont couvertes de points comme ceux du corselet. Les points sont confus, et dans quelques individus ils sont disposés en petites séries; dans quelques autres, les séries sont plus 84 ALTîSIDES. élcnilues et disposées longiludinaîeinent. Tous les points sont un peu inclinés, et les interstices paraissent sinueux. Les ailes sont blanches, un peu nébuleuses, les nervures sont rousses. Le dessous du corselet et de l'abdonien est d'un noir brun; la bordure du dernier seguient est un peu ferrugineuse. Les cuisses postérieures sont d'un noir bronzé; les pieds antérieurs, tous les tibias et les tarses sont fenugineux. Elle est commune pendant toute l'année dans les prairies. A la fin de l'automne elle se réfugie sous les débris de bois et de plantes. On en voit des troupes réunies au pied des arbres et sous les écorces qui s'en séparent. Elles y deviennent souvent la pâture de quelques Araignées et plus souvent encore celles des Troglodytes et des Grimpereaux. 2. E5. p::aïaciiîS3ata. Oblongo-ovaia^ acnea; antennis ferrugineis. Thorax viimilè dcnscque punctalus. Elytra minutissimè pxinclulata , irregularilcr ohsohtèque striata. Pedes ferruginei ^ femoribus poslicis aeneis. Alae integrac^ incompletac aut miUae. ^? Long. 2 rnill. 1/2 à 3 mill. — Larg. 1 mill. 3/-5 à 2 mill. C'est l'espèce qui se rapproche le plus de D. femoralis par sa gran- deur. La carène faciale est épaisse et un peu déprimée et rugueuse. Les festons sont arrondis, plans et séparés du front par un trait fin. Le labre est court et obtus, il est brun ainsi que les mandibules; les palpes sont ferrugineux. Le front et le verlex sont couverts de points plus fins et plus nombreux que ceux de D. femoralis. Les antennes sont ferrugineuses, les articles 5 à 11, sont quelquefois un peu rembrunis. Le corselet est couvert d'une ponctuation fine et très-serrée; quel- ques points sont disposés en petites séries. Les interstices sont imper- ceptiblement granulés. Les élytres forment avec le corselet un ovale oblong et s'arrondis- sent ensemble à leur extrémité. Elles sont couvertes de points plus petits que ceux du corselet; une partie de ces points est disposée en lignes longitudinales et placée dans dessillons ou stries peu régu- lières. Les stries les plus évidentes sont vers la suture ; leurs intervalles sont plus finement ponctués. Les ailes sont blanches, un peu nébuleuses; les nervure» DiboUa. 85 sont rousses. Quelques individus sont aplères ou n'onl que des rudimenis d'ailes. Les cuisses postérieures sont d'un noir bronzé. Tous les pieds anlérieurs, les tibias et les tarses postérieurs sont ferrugineux. Celle espèce est coninuine dans la Russie méridionale. Elle m'a été communiquée pariM. de Molschoulsky, Je n'ai reconnu que des femelles. 3. W. tÎBuSda; Illiger. Oblongo-ovala ^ acnea ; antennarum aHicidis (fuinc]ae primis ferrugineis, caeleris fuscis; thorax angiislus , ac elyira confuse seriatimque pimclulala , intersliliis lenuisshnè rugosis ', fenwra omnia nigra vcl brunneo-aenca ; comrnissiiris, iibiis iarsisqiie ferrugineis. Alae integrae. ç/' . ^'Edeagus brunneiis , rcciirvalns laevis ; basi latè clcpressa laevisslma ; lateribus versus apicem turgidis ^ sulcido separaiis ; apex rxifus translucidus^ obtuse angulalus, utrinqne siniiosiis. Yar. a. Punctis vix consplciiis. h. Thorace nigrcscente. c. Elytris virescentibus Long. 2 mil!. 3/i, — Larg. 1 mill. -1/2. tlalllca tlinida, Illigep., M.igaz. vr. p. 71. n. 28 et page 174. n. 146. Elle se dislingue de toutes les autres espèces, par sa forme plus allongée et son corselet rétréci pardevant. La carène faciale est étroite et un peu élargie au sommet. Les festons sont très-distincts, lisses el brillanls, dans la plupart des indi- vidus. Dans quelques autres, ils sont un peu rugueux et ponctués; ils sont divisés par un trait profond et séparés du front par un trait semblable, contigu aux points interoculaires. Le front et le verlex sont couverts de fines rugosités et portent quelques points très-petils. Le labre est d'un noir brillant ; les mandibules et les palpes sont rou- geâtres. Les cinq premiers articles sont ferrugineux; les suivants sont bruns. Le corselet est proportionnellement plus étroit q\ie ceux des autres espèces; et surtout antérieurement. 11 est très-arrondi par derrière et couvert de points confus ou disposés par petites séries ; les inler- S{) ALTISIDES. s'.ices sont brillants et cependant très finement , mais Irès-dislincle- ment rugueux. Les éljtres forment avec le corselet un ovale très-allongé ; elles sont couvertes d'une multitude de points de grosseur irrégulière et dont les plus gros égalent ceux du corselet. Ils sont confus et rare- ment disposés en petites séries longitudinales. Dans quelques indi- vidus, les séries sont placées deux à deux dans la partie antérieure de l'élytre et près de la suture. Les intervalles sont très-finement granulés ou rugueux. Les ailes sont blanches et diaphanes, leurs nervures sont rousses. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé; les articulations, les tibias et les tarses sont roux. Cette espèce se trouve dans les pâturages secs; sur les bords des chemins ruraux exposés au soleil ; elle paraît rechercher V Agrimonia eupalorium Linn,, sur laquelle je l'ai toujours recueillie en juillet et août. Les variétés a elb sont moins communes. 1 4. H. I»ug"l©ssl. Ovata , convexior , nigro-aenea ; antennis ferriigineis. Thorax minute confiisèqtie piinctulatiis; elytra vagè lineato- punctata^ interstitiis ritgosis^ punctisque minutissimisintermixtis.Feviora nigro-aenea ; commissuris^ tibiis^ tat^sisque ferrugineis. Alae incompletae vel nullae. (/'. jEdeagus rufus , inciirvalus , in meclio contraclus , transversim carinatiis ; apex dilatatus rotundato-angulatus , modicè excavatiis, carina brevi ornatus. Long. 2 mill. 1/4. — Larg. -i mill. 3/4, Dlbolia buglossi, (Kukzej, Collcct. Âubé. Elle est un peu plus dilatée que D. cynoglossi. La carène faciale est étroite, elle est séparée des festons par un trait large et profond ; ce trait est recourbé à chaque extrémité qui communique avec la fossette des antennes. Les festons sont lisses, un peu déprimés et séparés du front par un trait qui atteint les deux points interoculaires. Le front et le vertex sont ridés et présentent quelques points très-fins; le labre , les mandibules et les palpes sont d'un noir brun. Les antennes sont entièrement ferrugineuses. Le corselet est très-arrondi en arrière et sur les côtés; très-fine- ment et confusément ponctué-, les interstices sont rugueux. Il olfre DiboUa. 87 une teinte plus ou moins cuivreuse; dans les mâles, la ponclualion est beaucoup plus fine. Les élylres s'élargissent jusqu'au milieu et leur forme est plus con- vexe et plus régulièrement ovale que dans les autres espèces Elles ont des points plus forts que ceux du corselet et rangés en lignes distantes et peu régulières; les points de quelques lignes paraissent placés dans des raies ou stries, principalement vers la suture; les points sont confus vers l'extrémité des élytres et près du calus hume- rai. Les intervalles sont tantôt lisses, tantôt ridés et portent quelques points beaucoup plus petits que ceux des lignes, Les ailes sont nulles ou réduites à des rudiments. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé; les genoux, les tibias et les tarses sont ferrugineux. Elle se trouve en France et en Allemagne. Je l'ai recueillie dans les environs de Lyon et dans le Beaujolais. 5. R. nig'alosa; Redtexbacher. Ovala^ aenea ; antennae ferrugi- neac. arliculis ultimis apice fusco-maculatis ; thorax punctulalus ; elytra minittissimè confusèque riigulosa , punclisque raris vix conspicuis. Femora omnia acnea ; genubus, tibiis tarsisque ferrugineis.Alae integrae vel incompletae aut nnllae. c/'. jEdeasus brunneus^ arcualiis^ canaliculatus ; canalicidus in medio inlerruptus, laleribus clevatis ; extùs fossula oblongo-ovata ornalus; apex Iriangidaris. Long. 2 mill. à 2 mill. 1/2. — Larg. -1 mill. 1/2. DiboUa rugulosa, Redtenb. Fauu. auslr. page 341. no 2. Elle a la forme et la couleur de D. cynoglossi; mais elle en difTère beaucoup par ses élytres rugueuses et presque sans points. La carène faciale est étroite et séparée des festons par une impres- sion large et profonde. Les festons sont distincts et séparés du front par une ligne communiquant d'un point interoculaire à l'autre. La tête, le corselet et les élytres sont d'un bronzé cuivreux très-bril- lant. Le front et le vertex sont finement pointillés et ridés. Le labre et les mandibules sont bruns et les palpes ferrugineux. Les antennes sont presque entièrement ferrugineuses, l'extrémité des derniers articles est quelquefois un peu rembrunie. Le septième article du mâle est plus fort que celui de la femelle et largement bordé de noir. 88 ALTISIDES. Le corselel esl Irès-finement et confusément poinlillé; les inter- valles sont brillants et presque lisses; les côlés sont très-peu arqués. Les élylres sont couvertes d'iniperceplibles rugosités, parnii les- quelles on reconnaît des points inégaux et très fins. On voit près de la base des élylres un petit noml)re de points beaucoup plus gros. Dans quelques individus et à l'aide d'une forte loupe, on aperçoit près du bord extérieur, des points disposés en lignes qui ne dépas- sent pas le tiers de la longueur des élylres. Les ailes sont blancbcs, diapbanes, à nervur'^s un peu brunes; les individus que j'ai reçus, provenant de la Ixussie, sont aplères. Toutes les cuisses sont bronzées; les articulations, tous les tibias et les tarses sont ferrugineux. L'arête des tibias postérieurs et les éperons sont un peu rembrunis. Je l'ai recueillie dans les montagnes du Dugey. Elle se trouve en Allemagne et en Russie. 6, E^. occsaliasas ; Entom. Tlefie. Ooala, vigro-picea^ thorace aenco ; anlennarum ariicidis secundo^ lerlio^ quarto, fcrnigineis; primo, quinlo , sexto ^ pnrl'nn ferra gincis , partim fiiscis , caeteris plané fuscis. Thorax profandè dcnsèqne pnnctatus ; clytra s nh régula ri ter livcato- jiunclata. Fcmora nigro-aenea, tibiis tarsisque infascatis. Alae integrae. . paSudaBia. Ovata., aenea ; anlennarum arlîculis 5 primis ferrugineis^ posticis plus minusve insfucalis. Thorax profundè densèque punctalus^ inlersliliis riignlosis; elylra confuse lineato-punclata ; jemora aenea: tibiis anterioribus^ commissuris tarsisque omnibus ferrugineis ; tibiis posterioribus ritfo hrunneis. Alae intcgrae. cf Mdeogns fuscus arcualus ^ brevis, canaliciilatus; canaliculus in média paululum contractus ; apex rotundato-angulatus depressus ; lateribus modicè excavato depressis. Yar. a. Elytrorum lineis profundioribus. Long. 2 mill. à 2 mil1. ^,4. — Larg. -1 mil!. \IL Elle est un peu plus oblongue que D. cynoglossi , et moins régu- lièrement ponctuée que D. occuUavs. La carène faciale est linéaire et étroite. Les festons sont presque confondus avec le front; dans quelques individus ils en sont distin- gués par une très-légère dépression au milieu de laquelle est une fossette large et profonde. Les points interoculaires sont également profonds. Le front et le vertex sont cuivreux, brillants et couverts de points très-petits. Le labre est d'un noir brillant ; l'extrémité des I \ Dlbolla. 91 mandibules et des palpes est d'un rouge brun. Les cinq premiers articles des antennes sont ferrugineux; les suivants sont bruns, avec la base plus ou moins rousse. Le corselet est cuivreux, distinctement ponctué; les points sont égaux, disposés irrégulièrement ou par très- petites séries. Les inter- valles sont très-iinement rugueux. Les élytres sont un peu plus brunes que le corselet et couvertes de points plus petits, dont une partie est disposée en lignes ou séries longitudinales peu régulières, plus confuses dans l'intérieur et vers l'extrémité. On remarque vers la suture une strie peu profonde et ponctuée plus régulièrement. Les intervalles contiennent quelques points très-petits et une muititude de petites rides courbes et diri- gées dans tous les sens. Les ailes sont blanches, un peu nébuleuses ; les nervures sont rousses. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé brillant; les tibias anté- rieurs, les articulations et tous les tarses sont ferrugineux. Les libias postérieurs sont bruns ou d'un brun roux. Cette espèce se trouve dans les lieux marécageux des environs de Lyoïî. Je l'ai recueillie en juin et août. 9. n. cynog'lossî ; Entom. Hefte. Ovala ^ nenea ; antennarum arlicuUs 5 primls fcrrugineis ^ caeleris fuscis ; thorax profundc densèque punclatus ; elylra partim ivregularilerque linealo-punctalis ^ interslitiis rugulosis. Femora nigro-aenea ; tibiis^ tarsis commis.mvisque ferrugineis; tibiis posticis in medio fuscescentibus. Alcie integrae. ^. yEdeagus fuscus ^ arcualus ^ canaliculatus -, canalîculus in medio conlractus , versus apicem djepressiis , laevissimus , apex rolundaio- angulaius. Long. 2 mill. 1/2 à2mill. 3/5 — Larg. \ mill. 1/2. Ilaltica cijnoglossi, Enl. Ilefte. II. page 20. n. 6. — Illicer, Magaz. \I. p. n?. 11" 143. — DcFTSMiDT. Faun. aiislr. 111. page 283. no G5. Diholia cynoglossi, STEP^E^s, lUuslr. IV. 32.5. — Id. Manual. 2371. — Redt. Faun. ausir. p. o4|. n. 4 bis. — Kustcr, Heft. II. tab. 2, fig. \. Elle est un peu plus petite que D. rugulosa dont elle se dislingue ]>ar ses élylres garnies de lignes ponctuées et ondulées. La carène faciale est étroite ; les festons sont arrondis au sommet, I 92 ALTISIDES. presque plans, lisses et séparés du, front par un Irail ou dépression peu profonde et qui n'alleint pas les points inleroculaires comme dans D. cryptocephala. Le front et le vertex sont très-lisses et brillants et présentent quelques points presque imperceptibles. Le labre , les mandibules et les palpes sont bruns ; les cinq premiers articles des antennes sont ferrugineux, les suivants sont bruns. Le corselet est un peu arrondi vers les côtés, il est ponctué fortement, les interstices sont très-finement granulés. Les élytres forment avec le corselet un ovale régulier, elles sont couvertes d'une multitude de points inégaux, moins distincts que ceux du corselet; une partie de ces points est disposée en lignes longitudinales un peu ondulées et qui ne dépassent pas les trois quarts de la longueur des élytres. Les intervalles de ces lignes sont garnis de points plus petits et dont une partie est disposée en séries irrégulières entremêlées de rugosités et de très-fines rides ondulées. Les ailes sont blanches et translucides ainsi que les nervures. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé-, les tibias antérieurs, les articulations et tous les tarses sont ferrugineux ; les tibias postérieurs sont un peu rembrunis dans les adultes, leur base et leur extrémité sont rousses. Cette espèce se trouve en France, en Suisse et en Allemagne, sur le Cynoglossum officinale. Lins., mais elle est très-rare. 10. O. cryptocepliala ; Entom. Hefte. Ovata , aenea ^ antennis ferrugineis ; thorax et elytra minute , conferlè confusèque punctulatis ; femora nigro-aenea ; commissuris , tibiis , iarsisque ferrugineis; tibiis posticis in média subfuscis. Alae abbreviatae, incom- ^ pletae, - , Calai. 2mRcfbtion. 94 ALTISlDrS. Tibiae posteriores , exkinione Iriangnlari ciliula post médium ornaiac. , PREMIÊIvn SECTION. Carène faciale, longue, élroite el saillante. nEUMÈJIE SECTION Carène faciale, brève, cordiforme ou ovale et plus ou moins déprimée. La carène faciale est séparée du fronl par un Irait un peu arqué , elle est finement rugueuse en dessus et fortement ponctuée sur les côtés. Les joues sont creuses, et c'est dans leur excavation qu'est placé le iorulus , dans lequel est inséré le premier arlicle des an- tennes. La partie inférieure des joues de quelques espèces est cou- verte de gros points Ircs-scrrés et dont les intervalles forment un réseau ; dans quelques autres, on voit seulement près du bord anté- rieur une ligne de gros points. Les yeux sont saillants, ovales et un peu rtniformes. Le labre est oblusément arrondi ou sinueux par devant. Son bord intérieur est incliné , il porte une ligne transver- sale composée de six points assez forts. Les mandibules sont biden- lées.etdans la plupart des espèces, la dent extérieure est longue et aiguë; l'intérieure est courte et un peu obtuse. Elles sont fer- rugineuses ainsi que les palpes avec l'extrémité plus ou moins rembrunie. Les antennes sont composées de onze articles. Le premier est fort et sa longueur égale les deux tiers du plus grand diamètre de l'œil ; le second est de moitié plus court et plus étroit ; les articles trois , quatre et cinq sont un peu plus longs ; les suivants ont la même lon- gueur ; ils sont plus larges et couverts de poils gris très-fins. Ils por- tent à leur extrémité et de chaque côté un poil plus long. Le dernier est ovale, un peu aigu et peu sensiblement tronqué. Le corselet est convexe , coupé droit par devant et plus ou moins arrondi par derrière ; ses côtés sont inclinés mais ne sont pas tournés en dessous comme dans les Chaelocnema ; il est finement rebordé par derrière et plus fortement sur les côtés. La bordure latérale est ordinairement terminée par un calus ou renflement qui dépasse un peu ie bord antérieur. On voit dans quelques espèces, à la base du corselet, un petit trait ou sillon comme dans le genre Balanomorpha. L'écusson est en triangle arrondi. Les élylres sont convexes , légèrement déprimées en dessus , et I! Plcclroscclis. 95 forment avec le corselet un ovale plus ou moins régulier^ elles por- tent neuf lignes ou stries ponctuées régulières outre le commence- ment d'une dixième vers l'écusson. Les lignes intermédiaires se réu- nissent ordinairement vers les deux tiers de l'élylre. La suture est finement rebordce ; la bordure extérieure est accompagnée d'une ligne crénelée ; -la marge inférieure est brillante et plus ou moins ridée. Lo calus humerai est lisse et plu« ou moins saillant. Toutes les espèces sont ailées ; les ailes sont blanches, un peu nébuleuses ; leurs nervures sont brunes. Le dessous du corps est brillant et lorlement ponctué ; les poinis sont quelquefois entremêlés de rides. Le dernier segment de l'abdo- men est ponctué moins fortement mais plus serré. Le pygidium est grand , largement sillonné dans toute sa longueur avec une ligne carénée plus ou moins distincte. L'hémicycle du mâle est régulier et saillant. Le diamètre des cuisses postérieures égale la moitié de leur lon- gueur; elles sont fortement canaliculées en dessous pour recevoir le tibia. La longueur du tibia est variable ; dans quelques espèces elle égale celle de la cuisse ; dans les autres elle est inférieure. On remarque sur le rebord extérieur du canal qui reçoit le tarse une dent ou plutôt une protubérance triangulaire plus ou moins aiguë ou obtuse. Entre celle protubérance et l'extrémité du tibia est une sinuosité en segment de cercle plus ou moins ouvert. Des cils ou poils blancs couvrent les bords de la sinuosité et la dent sur laquelle ils sont plus allongés et forment un pinceau. La protubérance et l'échancrure se retrouvent sur les tibias des pieds intermédiaires. Les tibias postérieurs portent à leur extrémité une courte épine ou éperon , placée sous lo bord terminal , qui est convexe et sans dé- pression. Le premier article des tarses n'a que le quart de la lon- gueur du tibia; le second et le troisième sont beaucoup plus courts. Le quatrième est étroit; ses crochets sont très-recourbés en dessous. L€s trois preniiers articles sont garnis en dessous de poils d'un blanc plus ou moins roux, très-serrés et formant une brosse. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est dans presque toutes les «spèces beaucoup plus épais et plus large que celui de la femelle. Les genres Plectroscelis et Chaelocnema ont un caractère commun qui les distingue de tous les autres ; c'est la dent ùas tibias postérieurs et intermédiaires. Un autre caractère vient en aide pour diviser l'an- cien genre Plectroscelk : c'est la carène qui orne la face de celui-ci , tandis qu'elle ne se retrouve jamais dans le genre Chaelocnema. Le 96 ALTiSIDÎtS. labre est convexe et incliné dans les Plectroscelis ; large , déprimi et relevé antérieurement dans les Chaelocnema. PREMIERE: SECTION, Carène faciale linéaire. Bleue, oblongiie, intervalles des stries ponctués. Major. Vert cuivreux, ovale, intervalles des stries finement gra- nulés. Chlorophana. Bleue , ovale , corselet cuivreux ou bronzé , intervalles rugueux. Semi-caerulea. Bronzée, ovale, intervalles des stries lisses et brillants. Dentipes. — intervalles des stries rugueux, écailleux. Tibialis. DEUXIÈME SECTION. Carène faciale élargie et déprimée. Corselet cuivreux , élytrcs testacécs , suture et bords extérieurs noirs. Ovale, oblongue, large, calus humerai noir et saillant. Conducta. — étroite, sans calus humerai. Chrysicollis, 1. P. nsajor; Duval el Lareynie. Oblongo-ovata ; viridi-caerulea^ tliorace concolore utrinque striolato ; elytris profundè Uneato-punclatiSf interslitiis planis évidente?^ punciulalis ; femoribiis omnibus nigro-aeneis, iibiis ferrugineisj plus niimisve iiifuscaiis , iai^sis omnibus ferrugineis. ^ (f alati. ^ JEideagus arcuatus , longitudinaliter tenue slriolalus^ pars secunda utrinque distincte sulcata, apice rolundata^ cum extensione brevi obtusa. Long. 2 mill. 1/2 à 3 miU. ^|A. — Larg. 1 mill. -1/2 à 2 mill. Plectrocelis major, Jacq. Duval el Ph. Larevme, Annales de la Soc cnt. do l'aris, d852, page 717. C'est la plus grande des espèces de ce genre. Elle est entièrement d'un vert foncé avec reflet bleuâtre. Quelquefois la coloration est en sens inverse, c'esl-à dire d'un bleu foncé avec reflet verdâtre. Pleclroscclis. 97 La carène faciale est variable; dans quelqnes individus elle esl linéaire, tandis que dans la plupart elle est plus ou moins déprimée, arrondie au sommet et séparée du Iront par un trait profond; elle présente quatre ou cinq petits points disposés en ligne. Ces points sont quelquefois réunis par des rugosités. Sur chaque côté de la ca- rène est une ligne de points plus gros, qui se continue parallèlement au bord antérieur des joues. Le labre esl noir, arrondi, et porte six ou huit points dont la fortne est variable. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Le front et le vertex sont couverts d'une gra- nulation très-fine, entremêlée de rugosités, avec quelques points ex- trêmement fins. On voit au-dessus des yeux trois ou quatre poinls assez forts. Les trois et quelquefois les cinq premiers articles des aiileiines sont ferrugineux ; les autres sont bruns et ont souvent leur extrémité rougeâtre. Le corselet est deux fois aussi large que long, finement rebordé par devant et plus fortement par derrière et sur les côtés; la bordure latérale est terminée en triangle arrondi qui dépasse la bordure an- térieure. Le corselet est couvert de points fins et serrés, disposes irré- (i[ulièrement ou par petites séries, principalement dans le milieu. Les interstices sont Irès-finement rugueux. De chaque côté est un Irait perpendiculaire à la base et profondément gravé. L'écusson est lisse, presque arrondi et bronzé. Les élytres sont un peu convexes, quatre fois aussi longues que le corselet et plus larges que lui à leur base ; elles sont pres({ue paral- lèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur et s'arrondissent ensem- ble vers l'extrémité. Elles ont neuf stries ou lignes ponctuées , oulre la ligne marginale et le commencement d'une dixième vers l'écusson. Les poinls des lignes sont profonds, arrondis et très-réguliers. La troisième et la quatrième se réunissent vers l'exlrémilé de l'élytre. Les intervalles sont plans, couverts de rugosités transversales et de poinls beaucoup plus pelils <{ue ceux des stries , mais liés visibles. Le calus humerai est un peu rugueux et peu élevé Les ailes sont blan- ches, un peu nébuleuses, les nervures sont brunes, leur base est fer- rugineuse. Le dessous du corps est noir et brillant; les segments de l'abdomen sont couverts de points, de chacun desquels sort un petit poil blan- châtre. Le pygidium est forlemenl sillonné. L'hcmirycle dw 2. 21. — Zetteiistedt, laun. lapp, 410.-14. — Gyllemiall, Ins. suec. m. 573. 41. IV. 462. — DurT. Faun. auslr. 111. 27S. 55. — Redt. Faua. auslr. 540. 4. Chrysomela concinna, Mahsham, Enl. Bril. I. 196. CI. Chatocnema concinna^ S^EPUE^s, Illustr. IV. 3:27. — Id., Manual. 302. 2377. rieciroscelis concinna, Kuster, Hefl IX. 88. — et dentipes , Ilcfl XXYIII. n" 95. 10» ALTISIDES. Nota. Le nom spécifique concinna avait élé donné par Fabricius à une Allise exotique, Syst. Eleulh. I. 499. 109. L'espèce décrite par Olivier comme synonyme de 17/. dentipes de rEntomol. Ilefle est le P. cJdorophana, t La carène faciale est étroite, un peu arquée, aiguë au sommet et très-rapprociîée du front dont elle n'est séparée que par un trait fin qui s'élargit ensuite et se prolange en dessus des antennes ; elle est finement rugueuse en dessus et présente sur ses côtés une ligne de gros points qui se continue tout le long du bord antérieur des joues. Le front et le vertex ont la couleur du pyrite de cuivre et sont '> finement granulés. La fossette suroculaire est très-rapprochée de -, l'œil et accompagnée de quelques points dont le nombre et la gros- seur varient beaucoup. Le labre est tronqué par devant et présente de cbaque côté deux ou trois points. L'épistouie est ponctué ou crénelé vers son bord postérieur ; il est d'un noir de poix, ainsi que le labre, les palpes et les mandibules. Les cinq premiers articles des antennes sont ferrugineux ; les autres sont bruns. Dans les variétés, le premier article est plus ou moins rembruni, et quelquefois l'extrémité des trois suivants est un peu sombre. Le corselet est coloré comme le front, il est très-finement et con- fusément ponctué, les interstices sont finement granulés. Près de la base et vers les côtés est une dépression oblique et linéaire qui n'est pas toujours bien distincte. La bordure latérale est plus forte que la postérieure ; le calus est peu saillant, L'écusson est cuivreux ou bronzé. Les élytres sont d'un bronzé cuivreux et forment avec le corselet un ovale assez régulier; les points des stries sont forts et assez ré- gulièrement espacés. La première strie est un peu plus profonde que les autres; la troisième et la quatrième se réunissent vers les trois quarts de l'élytre , les autres arrivent séparément vers l'extrémité qu'elles n'atteignent pas. Les intervalles des stries sont presque plans et présentent des rugosités plus ou moins fortes, et dans la variété h on remarque des traits fins, ondulés et dirigés obliquement, mais qui ne représentent pas des contours d'écaillés comme dans T. pu^ mila. A l'aide d'une forte loupe on y reconnaît des points extrême- ment fins. Le calus humerai est très-saillant, lisse et brillant. Les ailes sont blanches , à nervures rousses. Le dessous du corps est d'un noir bronzé ; les segments sont plus I Pledroscelis. 105 ou moins ridés el pondues ; le dernier est couvert de rugosités enlre- nîêlces de points ; les poils sont très-courts. L'iiéniicycle est petit et très-arrondi. Le sillon du pygidium est large, et dans sa moitié anté- rieure on reconnaît une ligne carénée. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé ; les genoux antérieurs , tons les tibias el tous les tarses sont ferrugineux. L'échancrure du libia postérieur est plu:; large et moins arrondie que celle de P. semi- acnea. Cette espèce est commune dans les prairies et les pâturages. On la rencontre pendant toute l'année et souvent en compagnie de P. pu- vïila. A la fin de l'automne un grand nombre d'individus s'établissent sur les haies et sur les taillis. 5. I*. ^SbSaiSs; Illigeu. Ouata ^ aenea ; elylris minulè strialo- pitnclalis, {nlersliliis pseudo-squammosis ; femoribiis omnilus nigro- ncneis, tibiis ominbiis ferriigineis, in niisclio plus mimtsve infuscalis. 'i ^ alali. ^ /Edeagus angustus , modicè arcualns , laevis , versus apiccm dcpressus vel sulcahis^ apice obtuse rotundatus. Long. 1 mill. -1/2. — Larg. I mill. TJaltica tibialls, Ti.ligeh, YI. 162.122. Plecf7'oscelis pu7nila, 1)ej. Ccildl. La carène faciale est semi-cylindrique, finement rugueuse en des- sus avec une ligne ponctuée sur les côtés. Cette ligne se continue le long du bord antérieur des joues comme dans P. dentipes, mais les points sont plus petits. Le front et le vertex ont la couleur du pyrite de cuivre et sont finement granulés. Les points qui sont au-dessus des yeux, sont plus nombreux que ceux de P. dentipes. Quelquefois ils sont disposés en petites lignes, dont la direction varie et forment une ou deux lignes transversales plus ou moins arquées et peu régulières. Le labre est obtusément arrondi et présente de chaque côté un ou deux points ; il est d'un brun de poix ainsi que les mandibules et les palpes. Les cinq premiers articles des antennes sont entièrement ferrugi- neux ; les suivants sont bruns. Le corselet est coloré comnae la tête; il est très-finement et confu- sément ponctué. Les interstices sont finement granulés. On ne voit point de dépression vers le bord postérieur ; la bordure latérale est 104 ALTISIDES. un peu plus forle. Le calus est fort et saillant. L'écusson est cuivreux ou bronzé. Les élytres sont d'un bronze cuivreu:: et forment avec le corselet un ovale assez régulier. Les points des stries sont plus petits que ceux de P. dentipes^ plus serrés et moins réguliers. Les intervalles des stries sont couverts de petits traits, qui sont disposés de manière à simuler des contours d'écaillés. Le calus humerai est lisse et peu sail- lant. Le dessous de l'abdomen est riilé et ponctué. La marge antérieure des segments est lisse et brillante; les points des derniers segnients sont ])lus serrés; les poils sont courts. L'hémicycle est petit et arrondi. Le sillon du pygidium est resserré, on n'y voit point de ligne carénée. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé; les genoux antérieurs, les tibias et les tarses sont ferrugineux. Les tibias sont quelquefois un peu rembrunis dans le milieu. L'échancrure des tibias postérieurs est un peu plus arrondie que celle de P. denlipes. Cette espèce est commune dans les prairies et les pâturages secs ou humides. On la rencontre pendant toute l'année. I 6. E*. cceiadîseàa î iMoTscHouLSKT. Breviler ovata; thorace cïipreo ; clytris ieslaceis, depressis^ punclalu-slrialis^ margine suturaque vigris ; callo Immei^ali promincnte ^ nigro-aeneo , nitidissirno ; ftmoiibus nigro-' aeneis ; tlhiis tarsisque ferrugineis ^ dente vix aciita. ^J^ alalL f/' jEdeagus ferè reclus, in medio cylindricus ^ laevis^ hninncus \ terlia pars pallida, deprcssa ; apex dcflcxus^ acutè lanccolatus. Long. 1 mill. 3,-'î — Larg. 1 mill. à 1 mil!. \A. llaltica conducta , Victor Mot.sciioijî.ski. nuUetin de !a Soc. des Nal. de Moscow. 1838. page 175. tab. 3. (ig. I, D. La carène faciale est remplacée par un espace large, plan et obtus au sommet, qui est séparé du front par un trait distinct. De cliaque côté de cet espace est une ligne ponctuée qui se prolonge le loug du bord antérieur des joues. Le labre est noir, large, tronqué, sans points et couvert de rides ou rugosités; il porte des poils blancs, hes mandibules sont brunes et les palpes ferrugineux. Le front et le vertex sont fortement ponctués de chaque côté ; la partie médiane n'est pas ponctuée, elle est fmement granulée ainsi que les interstices des points. Le point suroculaire est remplacé par wnc fossette oblon- 'tuivreyi Pleciroscelis. 105 gue el irrégulière. Les six premiers articles des antennes sont ferru- gineux; les autres sont bruns. Le corselet est rétréci par devant et Irès-fineraent rebordé; il est plus fortement rebordé par derrière et sur les côtés. Le calus est peu saillant et ne dépasse pas le bord antérieur. Le corselet est couvert de poils lins et très-serrés. Les interstices sont très-finement granu- lés. L'écusson est arrondi et très lisse. Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet, et forment avec lui un ovale un peu court, mais très-régulier. E'ies sont déprimées en dessus; les stries sont fortement ponctuées. Les stries médianes sont un peu confuses vers leur extrémité. Le calus humerai est saillant, lisse el brillant et d'un noir bronzé. Les intervalles des stries sont un peu convexes et l'on y reconnaît des points très fins. Les élytres sont lestacées; la suture est bordée de noir, cette cou- leur s'étend Jusqu'à la slrie la plus voisine ; la bordure extérieure et la marge inférieure sont également noires; celle-ci est brillante et irrégulièrement ondulée. Les ailes sont entièrement blanches et transparentes, leurs nervures sont un peu sombres. Le dessous du corps est très-noir; le preniier segment de l'abdo- men est fortement ponctué dans sa plus grande partie et très-lisse près du bord antérieur. La ponctuation des autres segments est moins serrée el moins forte. Le dernier segment du mâle présente un prolongement arrondi qui s'adapte exactement à l'hémicycle. Le pygidium est sillonné dans toute sa longueur; le fond du sillon est rugueux. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé très-brillant, les tibias et les tarses sont entièrement ferrugineux. L'éperon est court et fin ; l'échancrure du tibia est ped arrondie. Celte espèce se trouve dans la France méridionale. Elle habite les prairies marécageuses et les bords des fossés qui sont garnis de joncs. Je l'ai recueillie à Montpellier et à Hyères, en mai et juin. M. Mols- choulsky l'a découverte en Arménie. 7. I*. clirjsîcollls. Ohlongo-ovata ^ thorace cupreo ; elylris teslaceis^ subdepressis, punctalo-slrialis , margine lalerali suturaque nigris. Callo humerali nullo ; femoribiis nigroaeneis ; tibiis tarsisque ferrugineis; dente aciita. J^ alis incompletis. (Z' Mdeagus arcuatus, laevis^ canaliculalus; canallcuhis in mcdio laiior^ apice modicè deflexus, acutè lanccolatus. 14 106 ALTÎSTDrS, Long. 1 niill. 3/-5. — Larg. 7/8 milL rleclroscelis chrysîcollin, CnEvnoLAT, hi J)r,i. Cal, C'est la plus petite espèce de ce genre. La carène faciale est élargie, déprimée au sommet et finement ru ■ gueuse; elle est séparée du front par an petit trait qu'il n'est pas toujours facile de reconnaître. Les joues sont rugueuses et présen- tent vers le bord antérieur une ligne ponctuée. Le labre est un peu sinueux, ses angles extérieurs sont un peu saillants; il est lisse et brillant et présente de chaque côté un point assez fort. Les mandi- bules et les palpes sont bruns. Le front et le vertex sont fortement et confusément ponctués. Les points suroculaires sont indistincts. Les six premiers articles des antennes sont ferrugineux ; les suivants sont bruns. Le corselet est, ainsi que la tète, d'une couleur de pyrite de cuivre; il est plus rétréci pardevant que celui de P. condiicta ; la bordure postérieure est plus forte que l'antérieure. Le calus de la bordure latérale est petit et ne dépasse pas le bord antérieur. Le corselet est couvert de points très-fins et très-serrés; les interstices sont très fine- ment granulés. L'écusson est arrondi et lisse. Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet ; elles forment avec lui un ovale allongé et plus étroit au sommet; elles sont un peu moins déprimées en dessus que celles de P. conducta. Les stries sont fortement ponctuées. Il n'y a pas de calus humerai, mais seulement un petit espace sur lequel les stries ne s'étendent pas. Les intervalles des stries sont un peu convexes et couverts de petites rides transversales et un peu ondulées. Les élytres sont testacées; la suture, la bordure extérieure et la marge inférieure sont noires : celle-ci est presque couverte de rugosités irrégulières. On ne voit que des rudi- ments d'ailes Irès-courls. Le dessous du corps est très-noir ; les segments de l'abdomen sont ponctués , les points sont distants et moins forts que dans P. conducla. Le dernier segment du mâle est légèrement échancré en face de l'hé- micycle, qui est saillant et très-arrondi. Le pygidium est sillonné dans toute sa longueur; le fond du sillon est rugueux. Toutes les cuisses sont d'un bronzé cuivreux et brillant; les tibias et les .tarses sont ferrugineux. Les dents des tibias postérieurs sont Chaelacnema. 107 brunes. L'échancrure est un peu arrondie; l'éperon est proporllon- ( nellement plus long et plus fort que ceux des autres espèces. Elle est commune dans les pâturages de la France méridio- nale. On la trouve dans les pâturages sscs du I\ljnt-dOr, près de Lyon. Genre Chaetocnema ; Chmitocxemv ; (Chevrolat) (1). Antennae iindeciin arliculatae. Cariiia^ encarpisque nulUs. Thorax iiiteger. ' Conspeclus ovatus vel ohlongiis; elytra sliiato-pundata ^ vel scriati.n , plus minusve confuse punctulata ; alis completis vel incomplelis, Tibiae posleriores extensione triangulari ciliata post médium ornatae. PREMIÈRE SECTION. Élylres régallèremenl ponctuées-striécs. DEUXIÈME SECTION. Élylres poncluées-slriées [sur les côtés, pon^lualion dorsale confuse ou dis- posée en lignes irrégulières. la face est un peu convexe et sans carène; ses cotés, qui portent le nom de joues, ne sont pas déprimés ou creusés comme dans tous les autres genres d'Altises, et surtout dans la partie qui entoure le torulus\ la face est séparée du Iront par un trait fin transversal et presque droit. Ce trait se dirige ensuite obliquement au-dessus des yeux ; la face est enlièrement couverte de gros points et de poils gris qui sont plus longs et forment une frange vers la base de l'épistome qui est Irès-court. Les yeux sont saillants, ovales-oblongs, un peu réniformes; ils sont presque hémisphériques dans une seule espèce. Le labre est large , obtus, lisse , brillant et d'un noir de poix, ainsi que les palpes ; il est roux dans le C. meridionalis. Il porte vers sa base une ligne transversale composée de six points assez forts. Sa marge antérieure est relevée, tandis que dans les Plectroscelis elle est inclinée. Les mandibules sont bidentées et ferrugineuses; l'exlré- milé des dents est brune. Dans l'état de repos, la courbe exté- (1) lUuslr. of Dril. Enlom. 108 At/risîDES. rie lire des mandibules se ditilingue de chaque côlé et en dehors de l'épislonie. Les antennes sont composées de onze articles disposés comme dans les Plectroscelis. Le corselet est très-convexe, coupé droit par devant, plus oa moins arrondi et finement rebordé par derrière ; ses côtés sont très- inclinés et un peu tournés en dessous; la bordure latérale est plus forte et terminée par un petit renflement qui ne dépasse pas le bord antérieur. L'écusson est en triangle arrondi. Dans les espèces de la première division , le corselet est plus large dans le milieu , et rétréci par devant et par derrière ; les élytres sont plus convexes et forment isolément, c'est-à-dire séparément du cor- selet, un ovale allongé ; elles portent comme dans les Plectroscelis neuf stries ponctuées, outre le commencement d'une dixième vers l'écusson. Dans la seconde division, les élytres sont plus larges à leur base que le corselet et forment avec lui un ovale assez régulier; les stries ne sont régulières que sur les côtés ; les dorsales sont peu distinctes et remplacées par des lignes de points rangés par paires ou multiples et confus. Ce n'est que vers l'extrémité des élytres qu'on peut recon- naître les stries dorsales. La suture est finement rebordée. La bor- dure extérieure est accompagnée d'une ligne fortement crénelée. La marge inférieure est noire, brillante et plus ou moins ridée. Le calus humerai est lisse et plus ou moins saillant. Les espèces de la première division sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Dans la seconde division les ailes sont complètes, blanches, nébuleuses; leurs nervures sont rousses. Le dessous du corps est fortement ponctué ; les segments de l'ab- domen présentent quelques rides ;'le dernier est ponctué plus fine- ment que les autres et sans échancrure dans les deux sexes. Le pygi- dium est grand, largement sillonné dans toute sa longueur avec une ligne carénée plus ou moins distincte dans le fond du sillon. L'hémi- cycle du mâle est régulier et saillant. La forme des cuisses, des tibias et des tarses, est la même que dan» le genre Plectroscelis. I. Elytres régulièrement poncluées-slriées. a Corps allongé. Tête et corselet cuivreux; élylres el pieds bronzes. Compressa. Corselet cl élylrcs d'un bronzé obscur. ■'! (1{ I piDSog ' Irès- -1 plus Chactocncma. ParloiU ponctuée profondcmcnl. Front cl vcrtcx presque sans points. b. Corps ovale, court ; corselet et élylres cuivreux. II. Elytres striées ponctuées seulement sur les côtés , ponctuation dorsale plus ou moins confuse. Corselet et élylres bleus -, ponctuation dorsale fine et très-confuse. Elytres bleues ; corselet concolore ou cuivreux ; ponctuation dorsale en lignes irrégulières et par paires. Tcle et corselet finement ponctués, labre roux. — fortement ponctués, labre noir. Elytres et corselet d'un noir bronzé; ponctuation dorsale confuse. Elytres et corselet d'un cuivreux bronzé : ponctua- lion dorsale en lignes irrégulières. Corselet fortement ponctué. — tînemenl ponctué. 100 j4ngxt,stula. Tarda. Aer'Qsa. Mannerheimii. Meridionalis. Sahlhergii. Ai'idxUa. Âridella . A rida. . 1. C eompvcssa ; Letzner. Oblongo-ovata^ nigro-aenca;capite thoraceque ciipreis suhtUiler pimctulalis ; elylris regiilarilcr lincato- punclalis; femoribiis iibiiscjue omnibus nigro aeneis^ tarsis brunncis. ^ cf alis iucompletis. ç/' /Edeagus versus médium in angnliim ferè rectum flectus; pars elevata latè canaliculata ; apex ovato-lanceolatus. Long. 2 mill. — Larg. I mill. Plectroscelis compressa, Lviz^'ew, Arb. ctVeraend de Scliels Gesel. 18-^8. 83. 20. — Ericiisons Bericlit. WiQ. 08. — Redt. Faun. austr. 547. Plectroscelis Solieri, Des. Cat. (CoUect. Aubéj. Tèle et corselet d'un bronzé cuivreux; elytres d'un noir bronzé avec reflet verdâtre. Face sans carène, un peu convexe; couverte de gros points et de poils gris, principalement sur le devant et sur les côtés ; au sommet et notamment dans la ^ est nu petit espace non ponctue, mais fine- ment granulé ainsi que tous les inlerslices. Le sommet est arrondi lîO ALTISIDES. dans la ^-, et anguleux clans le,/'. Ea conséquence, le front est échancré en demi-cercle dans la g et anguleusement dans le ^. Le front et le verlex sont couverts d'une très-fine granulation et portent de très-petits points inégaux et distants; ils sont plus rares dans la partie antérieure du Iront. Les points suroculaires sont un peu plus forts. Le labre est noir et large, sa marge antérieure est obtuse par devant et arrondie sur les côtés ; elle est beaucoup plus étroite que dans les autres espèces, et présente une ligne transversale de six points. Les mandibules sont bidentées et plus ou moins rembrunies ainsi que les palpes. L'extrémité du premier article des antennes, le deuxième et le troisième entièrement, sont ferrugineux; tous les au- Ires sont bruns. Le deuxième article est presque aussi long que les suivants. Le corselet est très-convexe; ses côtés so»t dilatés et plus larges dans leur milieu. Il est coupé droit par devant et sans bordure, un ])eu arrondi et très-finement rebordé par derrière; les côtés le sont plus fortement et sans calus ou renflement à leur extrémité anté- rieure. Le corselet est couvert d'une multitude de points de la gros- seur de ceux de la tête, irrégulièrement disposés ou par petites séries ; lesinterstices sont très finement granulés. L'écusson est pelit^ triangulaire, lisse et cuivreux. Les élylres ont leur base aussi large que celle du corselet; elles s'élargissent un peu et forment isolément un ovale oblong; elles ont neuf lignes ponctuées outre le commencement d'une dixième vers l'écusson. Toutes ces lignes sont simples et régulières et peu profon- | dément striées Les points sont beaucoup plus forts que ceux du cor- selet. Les intervalles des lignes sont plans et couverts d'une très- fine granulation. Le calus humerai est peu saillant et presque lisse. La suture est très-finement rebordée; la marge inférieure est bril- lante et un peu ridée. Il n'y a que des rudiments d'ailes. Le dessous du corps est fortement ponctué ainsi que le premier segment de l'abdomen. Les points du dernier segment sont plus rares et laissent à découvert un espace lisse plus ou moins grand dans les deux sexes. Le pygidium est grand, lisse et présente quelques points vers son extrémité. Il est sillonné dans toute sa longueur; au fond du sillon est une ligne carénée distincte. L'hémicycle du c/' est petit, arrondi et saillant. Toutes les cuisses et tous les tibias sont d'un noir bronzé brillant; les cuisses postérieures sont fortement sinueuses en dessous et vers l'extrémité; leur plus grand diamètre n'a que les deux cinquièmes Chaetocnema. 1 1 1 de la longueur. La dent des tibias postérieurs est forte, l'cchancnire est arrondie. Léperon est très petit et ferrugineux ainsi que les trois premiers articles des tarses; le quatrième est brun. Le premier ar- ticle des tarses antérieurs du (f est plus petit que dans les autres espèces. E!le liabite les prairies de la France méridionale; recueilKe en mai cl juin à Hyères et dans les environs de Nîmes. 2. C. an«;'SistBsIa ; Rosf.xhader. Oblongo-ovata ^ obscure aenea; copilc thoraceqîie fortiler piinciulalis ; elytris regidaritcr Unealo- punctalls; femoribus iiigro-aeneis . iibiis tarsisque omnibus ferrugincis. ç/" 5 « Us in comp lelis . c/' yEdeagus modicè arcualus, longitrorsiim sulcnius^ apicc rotundalus^ deflcxus^ cum cxtensione distinda rotundata. Long. 1 mlll. 2/3.— Larg. 1 mill. Plectroscelh angusfula , RosE^^AL'^R , Bcilrage zur Inseklen Fauna Europae, \. C3. Entièrement d'un bronzé obscur. Forme de C. compressa et beau- coup plus petite. Face sans carène, un peu convexe, couverte de gros points et de poils gris. Le front est échancré ou divisé en deux petits lobes ar- rondis; ilesl, ainsi que le vertex, couvert d'une multitude de poials un peu moins gros que ceux de la face, et disposés irrégulièrement •ou par petites séries; les interstices sont finement granulés; les poin'is surocu'aires sont indistincts. Le labre est noir; sa marge an- térieure est étroite, obtuse et lisse. La ligne transversale est com- posée de six points très distincts. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les six premiers articles des antennes sont entièrement ferrugineux; les suivants sont bruns et beaucoup plus épais. Le corselet est très-convexe, un peu arqué ou incliné par devant et sans bordure ; il est presque droit par derrière, dont la bordure n'est distincte que vers les angles; les côtés sont très-inclinés et recourbés en dessous et finement rebordés. Le calus est peu saillant. Le cor- selet est couvert de points aussi fins et aussi serrés que ceux de la lête; ces points sont confus ou disposés en petites séries curvilignes. Les interstices soûl très-finement granulés. L'ccusson est triangu- laire, convexe, lisse et brillant. 4 112 ALTISIDES. ^ Les élylres ont leur base aussi large que celle du corselet; elles s'élargissent un peu et forment isolément un ovale allongé; elles ont neuf stries ponctuées, simples et assez régulières; les points sont beaucoup plus gros que ceux du corselet; les lignes dorsales sont moins profondes; les intervalles sont plans et couverts d'une très- fine granulation. Il n'y a pas de calus humerai; cette partie est cou- verte par les points des quatre lignes externes. La suture est finement rebordée; la marge inférieure est rugueuse. Il n'y a que des rudi- ments d'ailes. Le dessous du corps est d'un noir bronzé et fortement ponctué, excepté le dernier segment qui est lisse et très-brillant dans sa partie supérieure. Le pygidium est profondément sillonné dans toute sa longueur et sans ligne carénée apparente. L'hémicycle du mâle est grand et bordé de poils gris. Toutes les cuisses sont bronzées , leur extrémité est rétrécie par une sinuosité Irès-évidente. Tous les tibias et les tarses sont ferrugi- neux ; l'extrémité des crochets est rembrunie ; la dent des tibias pos- térieurs est très-peu saillante et l'échancrure peu profonde. L'éperon est court et ferrugineux. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est beaucoup plus dilaté que celui de la femelle. Celte espèce n'est pas très-agile. Elle habite dans les montagnes, et préférablement les lieux exposés au nord; on la renconlre dans les mousses et dans les touffes d'herbes. Elle a été recueillie dans les ; Alpes, les Pyrénées, la Grande- Chartreuse et les Monts-d'Or de l'Auvergne. 3. C taa»îïa; (Maep.kel). Ohlongo ovata; obscura, napite 7-uguloso ; ihorace temiissimè pundidato ; elytris regulariter Uncalo-punctalis. Fcmorïbus iibiisque nigro-aeneis , iarsis rufo-hrunneis. 9 çf alis incompletis. f/' yEdcagiis arcuaiiis ferè rciractus , canaliculcdus , versus apicem ? moclicè altenualiis ; apex obliisè angulatiis cum exlensione brevisshna vix dislincta. Long. 1 mill. 2/3. — Larg. -1 mill. Plectroscelis tarda, Maeukel, (non descripla). Entièrement d'un noir bronzé obscur; grandeur et forme de C. avgiislula. Face sans carène, un peu convexe; couverte de gros points sur le Chaelocnema. 115 devant et sur les côtés. Le sommet est arrondi et finement granulé. Le front présente une petite échancrure ponctiforme; il est, ainsi que le vertex, couvert d'une granulation très-fine, et l'on n'aperçoit qu'un très-petit nombre de points peu distincts. Les yeux sont saillants et presque arrondis. Le labre est noir; sa marge antérieure est lisse, brillante et un peu sinueuse; la base présente six points rangés en ligne transversale. L'extrémité du premier article des antennes , le second et le troisième entièrement, sont ferrugineux; les autres sont bruns. Le second est presque aussi long que les suivants. Le corselet est très-convexe, ses côtés sont tournés en dessous; ils sont dilatés et plus larges dans leur milieu; il est coupé droit par devant et sans bordure, un peu arrondi et très-finement rebordé par derrière; les côtés sont finement rebordés et sans calus à leur extré- mité antérieure. Le corselet est couvert de points beaucoup plus petits que ceux de C. angustula et disposés irrégulièrement ou en pe- tites séries; les interstices sont imperceptiblement granulés. L'écus- son est petit, triangulaire et lisse. Les élytres ont leur base aussi large que celle du corselet; elles s'élargissent un peu et forment isolément un ovale oblong. Toutes les lignes ponctuées sont simples et régulières ; les points sont beaucoup plus forts que ceux du corselet; les intervalles des lignes sont plans et couverts d'une très fine granulation; il n'y a pas de calus hume- rai; cette partie est occupée par les points de la seconde ligne. La suture est finement rebordée; la marge inférieure est rugueuse. II. n'y a que des rudiments d'ailes. Le dessous du corps est noir et fortement ponctué ; les derniers segments de l'abdomen sont finement granulés et peu ponctués; en face de l'hémicycle est un espace lisse et sans points. Le pygidium est grand, lisse et ponctué finement vers son extrémité; il est sillonné dans toute sa longueur; au fond du sillon est une carène très-fine. L'hémicycle est très-petit, arrondi et saillant. Toutes les cuisses et tous les tibias sont d'un noir bronzé; les tar- ses sont d'un rouge brun; le quatrième article et ses crochets sont noirs. La dent des tibias postérieurs est plus saillante que dans C. an- gustula ; l'échancrure est plus arrondie. Le premier article des tarses antérieurs du c/' est un peu plus large que celui de la ^. Cette espèce est beaucoup plus petite et plus étroite que C- com- pressa; elle se distingue de ses voisines, par l'absence des points sur le front et le vertex et par la ponctuation extrêmement fine du cor- selet. 15 114 ALTISIDES. Elle se trouve en Allemagne, et m'a élc coxUmuniquée par M. Félix , de Lcpzig, et par M. Aube. 4. C aerosa; Letzxer. Qvala ^ ciiprea ; lahro nigro ^ obtuso; antennarum articulis scx primis ferrugineis; hasali paululùm infus- cato ; ihorace hrevi foriiler pitnctato ; elytris profanM lineato-punc- talis ; lineis dorsalibus propè hasin ianUim irregulariter duplicaiis. ^ alala. ^? Lonff. ] raill. 3/4. •- Larg. ^ milf. Plectroscells aerosa^ Letznek, in Eiuciison's Bcricht. 1816. A8. — Redt. Faun. austr.547. Elle est d'une couleur de cuivre brillante , et de la taille de C. ariddla. Face sans carène , couverte de gros points et de poils gris qui for- ment une frange vers la base de l'épistome ; le front est Irès-finement échancré et entièrement couvert de points aussi gros que ceux de la face, et confus ou disposés par petites séries. Les interstices sont très- finement granulés; on n'y voit pas de points ou fossettes suroculaires. Le labre est noir ; sa marge antérieure est obtuse ; au milieu de sa base est un petit tubercule qui interrompt la ligne transversale, com- posée de quatre ou six gros points. Les mandibules sont brunes; les palpes sont ferrugineux. Les six premiers articles des antennes sont ferrugineux et quelquefois un peu rembrunis , ainsi que la base du j premier. Le corselet est très-convexe et beaucoup plus large que long. Il est coupé droit par devant et sans bordure, un peu arrondi et fine- ment rebordé par derrière. Les côtés sont rebordés plus fortement ; le calus est très-peu saillant. Le corselet est couvert de points un peu plus forts que ceux du front, et qui sont disposés en petites séries dirigées dans tous les sens ; les interslices sont finement granulés. Près de l'écusson est un petit espace oblong et sans points. L'écusson est triangulaire et lisse. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet ; elles for- ment avec lui un ovale plus court et plus convexe que dans les espèces voisines ; elles ont neuf stries profondément ponctuées et assez régulières. Près de la suture elles sont un peu ondulées. Près de I Chaetocnema. 11* l'écusson est une double série de points qui n'atteint pas le quart des élytres. Les ailes sont blanches et transparentes. Le dessous du corps est d'un bronzé cuivreux ; le premier et le der- nier segments de l'abdomen sont fortement ponctués; les points des segments intermédiaires sont plus lins. Les poils sont peu nombreux et très-courts. Le pygidium est lisse vers sa base, le reste est ponc- tué assez fortement; il est sillonné dans toute sa longueur. La ligne carénée est rugueuse et peu distincte. L'hémicycle?.. Toutes les cuisses sont d'un bronzé cuivreux ; les articulations , les tibias et les tarses sont ferrugineux; la dent des tibias postérieurs est peu saillante; l'échancrure est très-ouverte; l'éperon est très- court. Cette espèce se distingue des précédentes par sa couleur de cuivre très-brillante, et par les stries ponctuées de ses élytres. Je l'ai recueillie en juillet, dans les Hautes-Alpes; mais je n'ai pas rencontré le mâle. 5. C. Hmiinea.*licl3iiii ; Gyllenhvl. Ovala; nigro-caerulea., liihro nigro ; elytris lincato-punctatis; Uneis dorsalibus dupUcatis confusisque. ^^ alaii. ^ /Edeagus arciiatus ^ canaliculatus; canal'iculo versus basin pro- fundiori; apex rotundatus cum exlensione brevi iruncata. Long. 2 mill. ^/2. — Larg. -I mill. 1/3. Haltica Mannerheimii , Gtll. Ins. suec IV. appendix. 664. 42-43. Plectroscelis Manner/ieimli, Iiedt. Faun. auslr. 540. 6 bis. Entièrement d'un bleu noirâtre foncé. La face est sans carène , un peu convexe, couverte de gros points et de poils gris qui sont plus longs vers la base de l'épistome. Le labre est d'un noir de poix; il est large, tronqué et un peu sinueux par devant; vers sa base est une ligne transversale de gros points. Les mandibules sont ferrugineuses ainsi que les palpes. Le front et le vertes sont couverts de gros points. Les points suroculaires sont peu distincts. Les antennes sont brunes excepté le second article qui est ferrugineux , et le premier dont seulement l'extrémité est ferrugineuse. Le corselet est très-convexe; ses côtés sont un peu tournés en des- sous ; il est coupé droit par devant et sans bordure ; très-arrondi pat < IIG ALTISIDES. derrière , dont la bordure est peu saillante ; les côtés sont dislincle- meiit bordés; le calus est sinueux et saillant. Le corselet est couvert de pelils points irrégulièrement dispersés ; on voit dans la partie an- térieure quelques séries curvilignes. Les interstices sont très-finement granulés. L'écusEon est triangulaire , noir et lisse. Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent petit à petit et s'atténuent ensuite pour former un ovale oblong. Elles ont près du bord extérieur trois ou quatre lignes ponctuées assez régulières; le reste de la ponctuation est confus ou divisé en petites séries irréguîières obliques ou longitudinales. Vers le inilieu des élytres une partie des séries est composée de points rangés par paires. La strie marginale est fortement et très-régulière- ment ponctuée ; la suture est finement rebordée; la marge inférieure est ridée. Le calus humerai est saillant et très-lisse. Les ailes sont blanches, à nervures brunes. Le dessous du corps est d'un noir brillant. Le premier segment de l'abdomen est fortement ponctué ; le dernier présente un petit espace lisse et des poils fins qui sont plus longs vers son extrémité. Le pygidinm est lisse avec quelques points. Il est sillonné dans toute sa longueur; au fond du sillon est une ligne carénée, ornée d'un trait fin. L'hémicycle est grand et arrondi. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé ; les tibias sont roux dans les individus jeunes, et plus ou moins rembrunis dans les adultes. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est large et cordi- forme. La dent des tibias est peu saillante; l'échancrure est très- ouverte, et l'éperon est très-petit. Cette espèce est la plus grande de ce genre. Elle habite les prairies humides et les bords des fossés. Elle se trouve en Finlande , en Al- lemagne, en Suisse et en France. C'est en juin et juillet qu'on la ren- contre le plus fréquemment. 6. C iMerMîoMaîîs ; (Dzjean). Ovata ^ nigro-caerulea, labro rufo-marginaio ; thorace aeneo vel fyriioso^ tenue punctulaio ; elytris extrinsecùs siriato-piindatis ^ siiprà lineato-punctatis ; punctis plus viinusve duplicatis. ^d^ alati vel apteri. c/" jEdeagus arcuatus, latè canaliculatus , in medio dilatatvs ^ apice obtuse rotundatiis^ cum extensione brevi, obtusa. Long. 2 mil!. -1/4. — Larg. ^ mill. 1,5. Plectroscelis meridionalis , Dej, Calai. Chaetocnevia. 117 Tête et corselel d'un vert bronzé pyrileux; élylres bleues; labre large, d'un roux ferrugineux et brillant. Face sans carène, très-aplalie et beaucoup plus large à son som- met que celles de C. Mannei^heimii et Sahlbergii; elle est couverte de gros points et de poils gris plus longs vers la base de l'épislome. Les points de la face sont beaucoup plus forts que ceux du front et sont disposés en petites séries ; les points suroculaires sont peu distincts. Le labre est large et obtus ; sa marge antérieure est ferrugineuse , lisse et brillante; il est séparé de l'épistome par une ligne ponctuée ou crénelée. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux ainsi que les cinq premiers articles des antennes; les articles suivants sont bruns; la base du premier est quelquefois un peu rem- brunie. Le corselet est très-convexe et couvert de points petits , mais un peu plus foris que ceux de C. Mannerheimii. Dans la partie antérieure, on voit quelques séries curvilignes ; le reste est confus. Les interstices sont très-finement granulés. L'écusson est triangulaire, pyriteux et lisse. Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet, et forment avec lui un ovale assez régulier; les quatre ou cinq lignes externes ont des stries ponctuées assez régulières. Les stries dor- sales sont peu profondes et garnies de points, dont une partie est disposée par paires, mais moins confusément que ceux de C, Sahl- bergii. Les intervalles sont couverts d'une granulation très-fine. La suture est finement rebordée , la marge inférieure est ridée; le calus humerai est très-lisse et brillant. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches à nervures brunâtres; dans quelques individus, les ailes sont incomplètes. Le dessous du corselet est d'un noir brillant ; l'abdomen est d'un bronzé cuivreux. Le premier segment est fortement ponctué; les au- tres le sont plus finement ; tous sont garnis de poils courts et fins. Le pygidium est lisse et un peu ponctué vers son extrémité; il est sillonné dans toute sa longueur ; au fond du sillon est une ligne ca- rénée très-fine et crénelée. L'hémicycle est grand et arrondi. Toutes les cuisses sont d'un bronzé cuivreux et finement granu- lées. Les tibias sont roux et plus ou moins rembrunis; tous les tar- ses sont roux, les crochets sont bruns. Le premier article des tarses antérieurs est cordiforme, plus court et plus large que celui de C. Sahlbergii. La dent des tibias est assez saillante ; l'échancrure est un peu arquée ; l'éperon est très-court. 118 ALTISIDES. Celte espèce intermédiaire entre C. Mannerheîinii et Sahlbergii, se distingue au premier abord par la couleur rousse de son labre; la ponctuation de ses élytres est moins confuse que celle de C. Man- nerheimii ; son corselet est moins fortement ponctué que celui de C. Sahlbergii. Elle habite les prairies humides de la France méridionale. Je l'ai recueillie en mai et juin, près de Hyères et de Montpellier. 7. C SaËAlbet'g'SI ; Gyllenhal. Ovata , nigro-caerulea ^ labro - nigj^, thorace concolore^ crehrè punctulalo ; elytris exlrinsecùs striato- piinclntis , siiprà lineato-punctatis , punctis plus minusve duplicatis vel confusis. JcT^ alati, ^ /Edeagus arcuatus^ modicè flectus, latè canaliculatus ^ pars aniica- recta , aciitè lanceolata , ciim extensione brevissima oblusa. i Yar. a. Minor ^ thorace tenue punctulato. Var. b. Elytris regulariter profundèque ttriato-punctath. {P.insoliia> Dej. Catal.) Long. 2 mill. à 2 milL -1/^. — Larg. 1 mill. à \ mill. -I/o. ÎJaltica Saîdbergii. Gyll. Ins. suec. IV. 662, 42-43. Chaetocnema Sahlbergii, Stepu., lllustr. IV. 326. 2. — M., Manual. 48*>» 2375. Plectroscelis Sahlbergii , Redt. Faun. austr. 550. 6. Entièrement d'un noir bronzé avec reflet bleuâtre. Face sans carène, un peu convexe; couverte de gros points et de poils gris qui sont plus longs vers la base de l'épislome ; elle est sé- parée du front par un trait fin , et dans quelques individus on voit dans son milieu un petit espace longitudinal lisse et sans points. Le - front est un peu échancré par devant et moins fortement ponctué que la face. Les points suroculaires sont peu distincts. Le labre est entiè- rement noir, et moins large que celui de C meridionalis . Sa marge est brillante et relevée. Près de l'épistome est une ligne ponctuée ou crénelée. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux ; les cinq premiers articles des antennes sont ferrugineux, les suivants sont bruns ; la base du premier est plus ou moins rembrunie. Le corselet est très convexe , finement et profondément ponctué et un peu plus fortement vers les angles postérieurs ; les interstices sont très-finement granulés. L'écusson est triangulaire , bronzé et lisse. Dans la variété a, les points du corselet sontencore plus fins. pioloû» troiw les su: Cl ! »»lâl)r{;|, '«lui(le(. ler, ''m, le: Chaelocnema. 119 Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet, et forment avec lui un ovale oblong; les quatre ou cinq lignes externes ont des slries ponctuées assez régulières, les lignes dorsales sont moins profondes et garnies de points presque toujours confus. La ■variété h est partout régulièrement ponctuée-striée , les points sont prolonds et ne sont un peu confus que vers la base des élylres et près de l'écusson. Les points sont quelquefois rangés par paires ou trois à trois et forment des séries peu régulières. La suture est fine- ment rebordée ; la marge inférieure est très ridée ; le calus humerai est lisse et brillant. Les ailes sont blanches, à nervures brunâtres. Le dessous du corps est d'un noir brillant ; les deux premiers seg- ments de l'abdomen sont couverts de rugosités et de points très-forts; fu\ukt& les suivants sont ponctués très-finement. On n'y aperçoit que quelques poils très-courts. Le pygidium est lisse depuis sa base jusqu'au milieu, le reste est ponctué. Il est sillonné dans toute sa longueur, au fond du sillon est une ligne carénée très-fine. L'hémicycle est grand et arrondi. Toutes les cuisses sont bronzées et finement granulées. Les tibia.s sont roux dans les jeunes et plus ou moins rembrunis dans les adultes. Le premier article des tarses antérieurs est plus allongé et moins large que ceux de C. Mannerlieimii et mericlionalis . La dent des JiiiiiâI.^jil.H tibias postérieurs est peu saillante , l'échancrure est très-ouverte; l'éperon est très-petit. Cette espèce habite les lieux marécageux. On la rencontre pendant toute l'année sur diverses espèces de joncs. oiolselde elleeslsé- (lus OQ voil poiotS' Le e Cil enliè- , Sa marge { ponctuée iijlesciûf liants sont , brome et jlusliûS. 8. C arîîîuBa ; Gyllenhal. Ovala^ nigro-aenea ; labro nigro , ohtuso ; antennarum articulis sex primis ferrugineis , plus minusve fusco vtaculatis; thorace brevi tenidssimè pundulato ; elytris confuse pimctulatis. J y alati. Yar. a. Fusco-aenea^ punctis minutis confusis ^ propè marginem extcriorem crassioribus seriatimque ordinatis. ^ Mdeagus arcualus canaliculaius ^ canaliciis versus basin pro- fundior ^ versus apicem dilatatus ; apex rotundato-angulatiis cum extensione brevissima , truncata. Long. 2 mill. — Larg. 1 raill. ^/3. Ualtica aridula, Gyll. Ins. suec. IV. 6C3. 42-43. Chaetocnejna aridula, Stepu. lUuslr. IV. 32G. — Id. Manual. 302. 2376. Plectroscelis aridula ^ Redt. Faun. auslr. 540. 7 bis. 120 ALTISIDES. Enlièrement bronzée. Dans la variété a, elle est plus sombre avec reflet verdâtre. Face sans carène, couverte de points et de poils gris qui forment une frange vers la base de l'épistome. Le front est plus ou moins écliancré ou divisé en deux petits lobes arrondis; le reste du front et le vertex sont couverts de points plus petits que ceux de la face; ces points sont confus ou disposés par petites séries ; dans quelques in- dividus ils sont moins nombreux près de la face ; les interstices sont plus grands et finement granulés. Le point suroculaire est très-petit. Le labre est noir; sa marge antérieure est obtuse; la ligne transver- sale est composée de six points assez forts, mais qui sont quelquefois cachés sous les poils. Les mandibules sont bidentées et ferrugineuses ainsi que les palpes. Le premier article des antennes est ferrugi- neux, sa base est brune; le second et le troisième sont ferrugineux avec une tache brune, plus ou mioins apparente; les suivants et sur- tout les derniers sont bruns. La coloration des antennes varie suivant l'âge de l'Allise. Le corselet est très-convexe et proportionnellement plus large quef celui de C. aridella; il est coupé droit par devant et sans bordure, arrondi et finement rebordé par derrière ; les côtés le sont plus for- tement. Le calus est peu saillant et forme un angle obtus. Le cor- selet est couvert de points aussi fins que ceux du front , et confus ou disposés en petites séries ondulées. Les interstices sont très-finement granulés. L'écusson est en triangle arrondi, lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet ; elles s'élar- gissent ensuite et forment avec lui un ovale oblong ; elles sont ponc- tuées finement , confusément ou par petites séries, depuis la base iusqu'au milieu de la partie supérieure ; près du bord antérieur on voit trois ou quatre lignes presque régulières et plus fortement ponc- tuées dans toute leur étendue. Les lignes dorsales ne sont bien dis- tinctes que vers l'extrémité des élytres. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant; la marge inférieure est un peu ridée et brillante. Les ailes sont blanches, presque transparentes; les nervures sont rousses. Le dessous du corps est bronzé ou cuivreux et fortement ponctué, i Les points des quatre derniers segments de l'abdomen sont un peu j plus fins, les poils sont peu nombreux et très-courts. Le pygidium [ est lisse vers sa base ; le reste est ponctué, les points sont plus serrés j vers l'extrémité. La ligne carénée est déprimée et peu distincte. L'hémicycle est large, arrondi et très-saillant. Chaelocnema. 121 l'ouïes les cuisses sont bronzées el brillantes ; les tibias sont bruns dans les adultes, leurs articulations et les tarses sont ferrugineux; la dent des tibias postérieurs est en angle obtus; l'échancrure est très-ouverte, et l'éperon très-petit. Cette espèce est plus grande que C. aridella; elle se distingue par ïe rembrunissement partiel des premiers articles des antennes, par la ponctuation beaucoup plus fine de son corselet, et la ponctuation plus confuse des élytres. On la rencontre partout et dans les mêmes localités, et souvent en «ompagnie de C. aridella, 9. C. apidella ; Gyllenhal. Ovata ; cupreo-aenea ; lahro nigro ^ ohtuso ; antennarum articiilis sex primis fetTugineis immaculatis ; ihoracc hrevi , fortiter punctato ; elytris extrinsecùs slriato-punctalis , punctis dorsalibus duplicatis seriatimque dispositîs. c/'?- alati. f/'. yEdeagus arcuatus ^ à basi ad apicem profundè sulcatus , lateris parallelis; apex breviter lanceolatus^ cum extensione brevi truncata. Long. \ mill. 3/4. — Larg. 1 mill. Galleruca aridella, Patk. Faun. suec. II. 1H. 3/i. Mtîca nrideUa, Duft. Faun. austr. III. 287. 72. — Ouv. Ent. V. 714- 81. tab. S. fig. 8^. Haltica aridella, Enlom. Hefte. 11.41. 20. tab. 3. fig. 2. (varietates rescisae) — Gyll. Ins. suec. III. 575. 4^ . — Id. IV. (i62. 41 . — Zetterst. Faun. lapp. 411. ^5. Chaetocnema aridella, Steph. lllustr. IV. 326.— Id. Manual. 302 2374. Plectrosoelis aridella, Redt. Faun. austr. 540. 7. Kdster, Ileft. IX. 89. Elle est d'une couleur de cuivre un peu bronzée et brillante; elle est un peu plus petite que C. aridula. Face sans carène, couverte de gros points et de poils gris, qui for- ment une frange vers la base de l'épistome; le front est plus ou moins échancré ou divisé en deux petits lobes arrondis et lisses. Le reste du front et le vertex sont couverts de points aussi forts que ceux de la face, confus ou disposés par petites séries. Les interstices sont distinctement granulés ; le point surocuiaire est indistinct. Le labre est noir, sa marge antérieure est obtuse ; la ligne trani;versale est composée de six points assez forts, mais qui soiit quelquefois cachés sous les poils. Les mandibules sont bidentées et ferrugineuses 16 122 ALTFIDES. ainsi que les palpes. Les six premiers articles des antennes sont fer- rugineux et sans lâches; le cinquième et le sixième sont quelquefois légèrement rembrunis; les derniers sont entièrement bruns. Le corselet est Irès-convexe, coupé droit par devant et s«ins bor- dure, un peu arrondi et finement rebordé par derrière ; les côlés le sont plus fortement; le calus est peu saillant. Le corselet est couvert de points plus forts que ceux de C. aridula et aritla. Ces points sont confus ou disposés par petites séries. Les interstices sont distincte- ment granulés. L'écusson est triangulaire et lisse ; les côtés du trian- gle sont un peu arrondis. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet; elles s'élar- gissent ensuite et forment avec lui un ovale oblong. Elles ont neuf stries ponctuées, qui ne sont régulières que sur les côtés; les stries; dorsales ne sont distinctes que vers l'extrémité; depuis la base jus- qu'aux deux tiers des élytres, les points sont rangés par paires en séries qui sont souvent confuses Les points sont beaucoup plus forts que ceux de C. aridulu. Le calus humerai est saillant, lisse et bril- lant. La marge inférieure est un peu ridée. Les ailes sont blanches et transparentes; les nervures sont un peu rousses. Le dessous du corps est d'un bronzé cuivreux et fortement ponc- tué. Les points des quatre derniers segments de l'abdomen sont un peu plus fins; les poils sont peu nombreux et très-courts. Le pygi- dium est lisse vers sa base, le reste est fortement ponctué ; il est sillonné dans toute sa longueur ; la ligne carénée est rugueuse et peu distincte. L'hémicycle est arrondi et très-saîUant. Toutes les cuisses sont bronzées et brillantes, les antérieures sont un peu rousses dans les individus récemment éclos, mais elles acquièrent petit à petit la couleur bronzée. Les tibias sont ferru- gineux ainsi que les tarses. La dent des tibias postérieurs est en angle obtus; l'échancrure est très -ouverte, et l'éperoiji très petit. Celte espèce est commune dans les pâturages; on la rencontre pendant toute l'année. 10. C aB»î«la. Ovata , cupreo-aenca ; lahro nigro , obtuso; an- tennavum arliciiUs scx prhms ferrugincis; thorace angusliori tenuissimè punclulato ; elyfris extrinsecùs strialo-punctatis , punctis dorsalihus duplicatis vel C07ifusls. ^ cf ttH^s incompletis. f/>. ÂMcagiis arcuatm lalè profundèque canaliculatus ; apice acxitè lanceolatus^ Icviter iruncatulus. 1 Chaetocnenia. l-2iS Long. 1 mill. 3/4- — Larg. 1 mi il. Elle esl comme C. aridella, d'une couleur de cuivre bronzée el bril- lante. Face sans carène et couverte de gros points et de poils gris qui for- ment une frange vers la base de l'épislome. Le front a une petite échancrure ; il est, ainsi que le vertex, couvert de points plus petits que ceux de la face et disposés en petites séries plus ou moins ar- quées. Les interstices sont presque lisses ou imperceptiblement gra- nulés. Le point suroculaire est indistinct. Le labre est noir, sa marge antérieure est obtuse ; la ligne transversale est composée de six points distincts, mais qui sont quelquefois cacbés sous les poils. Les n)andi- bules sont bidentées et ferrugineuses ainsi que les palpes. Les six pre- miers articles des antennes sont ferrugineux et sans taches; les sui- vants sont bruns. Le corselet est très-convexe, coupé droit par devant et sans bordure; un peu arrondi et linement rebordé par derrière, les côtés le sont plus fortement ; le calus est peu saillant. Le corselet est proportion- nellement plus étroit et plus long que ceux de C. aridula et aridella, et couvert de points aussi fins que ceux de C. aridula ; ces points sont très-serrés, confus ou disposés par petites séries. Les interstices sont imperceptiblement granulés. L'écusson est en triangle arrondi et lisse. Les élylres sont un peu plus larges à la base que le corselet; elles s'élargissent ensuite el forment avec lui un ovale un peu oblong. Elles ont neuf stries ponctuées; les trois premières sont assez régulières; les points des autres lignes se multiplient et se dérangent, mais on peut toujours compter les lignes vers l'extrémité des élylres. Les points isont beaucoup plus forts que ceux du corselet ; le calus humerai est saillant, lisse et brillant ; la marge inférieure est un peu ridée. Les ailes sont blanches et rudimentaires. Le dessous du corps est d'un bronze cuivreux et fortement ponc- tué; les points des quatre derniers segments de l'abdomen sont un peu plus fins; les poils sont peu nombreux et très-courts. Le pygi- dium est lisse vers sa base, le reste esl ponctué assez fortement; il est sillonné dans toute sa longueur; la ligne carénée est rugueuse et peu distincte. L'hémicycle est arrondi et saillant. Toutes les cuisses sont bronzées et brillantes ; les articulations, les tibias et les tarses sont ferrugineux ; la dent des tibias postérieurs est 124 ALTISIDES. en angle très-oblus; l'échancrure est très-ouverte, et l'éperon très- petit. Celte espèce a la forme et la grandeur de C. aridella; elle s'en dis- lingue au premier abord, par son corselet plus étroit et plus fine- ment ponctué, ainsi que le front et le vertex dont la granulation es.t à peine distincte. Genro Teinodadyla ; Teinodactyle. Chevrolat C^)* Antennae undecim arliculatae. Cainna linearis ; encarpis variis^ vel indistinctis. Thorax integer ^ laevis vel punctulatus . Conspectus varinbilis; oblongus ^ plus minusve convexus. Elytra confuse seriatimve punctaia. Tibiae posteriores elongatae. Ce genre est le type de la troisième section dont le caractère prin- cipal est dans la forme des tibias postérieurs et la disposition de leur éperon. La partie supérieure de ces tibias est régulièrement convexe , arrondie à son extrémité, et l'éperon est placé sous le rebord termi- nal. La partie inférieure présente comme dans tous les autres genres un canal dans lequel les tarses s'insèrent lorsque l'Altise marche ou se dispose à sauter. Ces tibias sont très-allongés, et dans la plupart des espèces, le premier article des tarses postérieurs, a la moitié de la longueur du tibia; dans une seule, T. tabida, cet article est sensi- blement plus court. Le faciès est très-variable dans ce genre. Quelques espèces sont très- convexes; leurs élytres forment avec le corselet un ovale assez régu- lier. Dans la plupart, les élytres sont plus larges à leur base que le corselet , et leur forme ovalaire est interrompue dans cette partie. La ponctuation du corselet et des élytres est presque toujours confuse ou disposée en petites séries dirigées en sens divers. Quelquefois les points sont entremêlés de rugosités. Les organes buccaux ne diffèrent pas de ceux des autres genres. Les dents des mandibules sont courtes, presque égales, l'extrême est un peu plus longue. (•) (Dejean) Catal. — Dict. univers, d'Hist. nal. Longitarsus , L.vtreille, 2' édition du Règne animal de Cuvier, Tcinodaclyla. 155 La carène est linéaire plus ou moins aiguë ou dilatée à son som- met. La forme des festons est très-variable, ils sont peu saillants et souvent indistincts ou contigus au front. Les antennes sont composées de onze articles, dont la forme , la longueur et le diamètre sont très-variables. Il en est de même de toutes les autres parties du corps, mais les modifications sont iden- tiques dans tous les individus de la même espèce. Les larves des Teinodactyles vivent de débris de végétaux; on en rencontre à la fin de l'automne un assez grand nombre sous des tas d'herbes fauchées et abandonnées. Ces larves sont presque toutes blanches et de grandeur variable; il est difiicile de reconnaître et de décrire leurs différences spécifiques. Le nom générique Longilarsus, composé d'un adjectif latin et d'un substantif tiré du grec, ne permet pas de conserver la terminaison féminine des noms spécifiques d'un grand nombre d'espèces de la famille des Allises. Le nom générique Teinodactyla ^ entièrement d'origine grecque, est évidemment préférable. Elytres : Bleues; corselet violet. Linnaei- — Bleuâtres vertes ou bronzées , arrondies à leur extrémité. EcJdi. — Bronzées , obtuses à leur extrémilé. plus larges à leur base que le corselet. Fusco-aenea, plus étroites , fémurs obtusément anguleux. Metallescens. — Noires; pieds antérieurs roux. Nigra. Fémurs antérieurs rembrunis. Extrémilé des élytres obtuse. Anchusae. — arrondie, points en ligne. Rectilineata. — points confus. Pulex. Deux taches rouges vers l'extrémité. Holsatica. Quatre taches rouges. A-Maculata. Extrémité des élytres translucides. Pieds roux, extrémité supérieure des cuisses postérieures brune. Analis. Cuisses antérieures et postérieures plus ou moins rembrunies. Parvxda. Corps très-convexe cl arrondi. Fentricosa. 126 ALTISIDtS. Elytres bruues ou fauves, cuisses postérieures brunes. Bord postérieur des élytres cilié. Base des élytres large ; cils très-courts. Fulgens. — étroite, cils longs et recourbés, Castanea. Tous les pieds roux. Brunnea, Elytres ferrugineuses ou tesiacées. Corps ovale , arrondi. Interstices des élytres rugueux. Minuscula. ~— lisses. Gibbosa. Corps oblong, base des élytres étroite. Rubella. base des élytres large. Lurida. Elytres rousses. Tête et corselet noirs. Suture large et noire. Corselet et élytres fortement ponctués, JSasturtii, — suture étroite. ]SigricolUs._ Tète noire ; corselet roux ou brunesccnt \ cor- selet et élytres très-finement poa.c-^ tués. — suture fine. Melanocephala. Tête noire , corselet roux. — Suture fine et noire. Mrîcilla. — Suture forte et noire. Corselet étroit; abdomen noir. Picîceps. Corselet large, abdomen noir et très-brillant. Subterlucens^ — Large bande suturale noire et en- tière ; corselet roux. Dorsalis. — Large bande suturale rétrécie à sa base-, corselet noir. Stragulata^ — Corselet bronzé, suture et marge extérieure noires. Biguttata. Partie médiane de la suture noire. Mgriceps. Tôle rousse, suture brune et fine. ■— Elytres à base arrondie. Fuscicollis. à base élargie AtricapUla. i ■m ilj. Tcinocluclyla. 127 Suture et partie du bord extérieur lar- gement bordées de noir. Lateralis. Bordure suturais encore plus large et si- nueuse, n'atteiguaAl pas l'extrémité de l'élytre. Suturato. Suture rousse et fine, plus ou moins bordée de noir dans les variétés. Verbascx. Suture concoiore, corselet roux ou plus ou moins rembruni. Pusilla, Corselet et élytres roux pâle. Pratensis. Suture ferrugineuse , corselet et élytres distinctement et confusément ponc- tués , dessous du corps noir. Femoralis. — Points fins et en séries. Pygidium roux. Juncicola. Dessous des cuisses postérieures noir et pygidium roux. Ballotae. Suture brune, pygidium noir. Lycopi. Elytres plus larges à la base. Pygidium du (/'roux. Tantula. — Dessous du corselet noir. ^— — Abdomen roux, Pectoralis. — — Base de l'abdomen d'un brun noirâtre. Albinea. Tête et corselet roux , élytres couleur de sang dans les adultes. Rutila. tlytres ferrugineuses ou d'un roux plus ou moins pâle , dessous du corps concoiore. Premier article des tarses postérieurs n'éga- lant pas la moitié de la longueur du tibia. Tabula. Premier article des tarses postérieurs égalant la moitié de la longueur du tibia. Articles 4 à -10 des antennes très-^Ilongés, leur longeur égale six fois leur plus grand diamètre. Aeruginosa., Articles 4 à 10 égalant quatre fois leur plus grand diamètre. 128 ALT[SID£S. Elytres fortement ponctuées — très-finement ponctuées. Elytres très-convexes, blanches. — oblongues déprimées. Articles 4 à 10 égalant trois fois leur dia- mètre. Elytres ferrugineuses translucides. — rousses ; suture concolore , elytres finement ponctuées. Atticles des antennes égaux dans Rubigînosa, Rufula. Candîdula. Ochroleuca. PelHcida. les deux sexes. Pallens. — plus forts dans les mâles. Crassicornis. Corselet très-finement ponctué. Elytres fortement ponctuées. Canescens. Corselet et elytres fortement ponc- tués. Ferruginea. Taille oblongue, festons nuls. Succinea. — festons ovales, points des elytres confus. Cecina. — — points en lignes. Ordinata. Taille plus élargie ; festons lancéolés , points des elytres distincts. Membranacea — — points évanescents indistincts. ISana» 1. T. Ijiunaci ; Dvft scuuwT.Br éviter ovata^ caerulea, subtùs nigra ; thorace violaceo minute diffiisèque punclulato ; elytris frofundè punciatis; pedibus riifo-ferrugineis ^ femorihus posticis fuscis,\/'2 alati. çf Mdeagus rufus , rectus , latè canaliciilatus , apice triangulariter acutus. Abdominis segmentiim iiltimiim obtuse emarginaium. Long. 3 mill. à 4 mill. — Larg. 2 mill. à 2 mill. -1/2. HalHca Linnaei, Duft. Faun. auslr. III. 265. 31. Telnodactijla consolidae, Steven, Dejean, Catal. Longitarsus Linnaei, Redt. Faun. austr. 535- 17. Teinodaclyla. 129 La carène est linéaire et tranchante ; elle forme avec la bordure antérieure des joues deux angles presque droits. Les festons sont allongés, très-déprimés et séparés du front par une ligne très-fine. Les joues sont brillantes et présentent des rugosités entre lesquelles on voit quatre ou cinq cavités irrégulières; leur bordure antérieure est fine et sinueuse de chaque côté; le labre est arrondi et présente de chaque côté trois points assez forts. Les mandibules sont brunes ainsi que les palpes. Le front et le vertex sont très-finemeni rugueux; le point suroculaire est petit et presque toujours confondu avec l'échancrure. Les antennes ont presque les deux tiers de la longueur du corps; le premier article égale le plus grand diamètre de l'œil; le second et le troisième sont plus courts et plus minces. Les suivants sont presque égaux en longueur; leur extrémité devient progressivement plus forte et plus conique Le dernier est en ovale très-allongé, sa tronca- ture est peu distincte. Les cinq premiers articles sont ferrugineux; les suivants sont bruns, Tous les articles sont couverts de poils blan- châtres, et présentent à leur extrémité et de chaque côté un poil plus long et plus fort que les autres. Le corselet est plus large que long, très-convexe, arrondi et fine- ment rebordé par derrière; la bordure latérale est fine, et son calus est un peu plus fort. L'angle postérieur est obtusément arrondi. Le corselet est d'un noir bleu avec une teinte violacée; il est très-bril- lant et garni en dessus de points très-petits et peu serrés ; les points sont un peu plus forts sur le derrière et sur les côtés; on remarque près de l'angle postérieur une légère impression. L'écusson est arrondi , très-lisse et bronzé. Les élytres sont très-convexes, plus larges à leur base que le cor- selet, et forment avec lui un ovale dont le diamètre égale la moitié de la longueur. Elles sont d'un bleu foncé, fortement et irrégulière- ment ponctuées; une partie des points est disposée en petites séries. Le calus humerai est peu saillant; la suture est finement rebordée. La bordure extérieure est très-lisse et brillante et accompagnée d'une ligne profondément crénelée. Les ailes sont blanches et pres- que transpareptes, les nervures sont fortes et brunes. Le dessous du corps est noir et ponctué; de chaque point sort un poil blanc. Dans les quatre premiers segments les points sont entre- mêlés de rides assez fortes; leur marge antérieure est rousse. Le py- gidium est convexe et sans sillon ; il est fortement ponctué à sa base ; de chaque côlé est un espace lisse. L'hémicycle est large, arrondi et 17 lôO ALTISîDrS. peu saillant; le segment qui le précùde est un peu renflé; son bord antérieur est tiès-obtusément échancré. Toutes les cuisses sont finement ponctuées et poilues; les posté- rieures sont d'un noir brillant; les pieds antérieurs, les tibias et tarses postérieurs sont ferrugineux. Le premier article des tarses aniéi leurs du c/' est un peu plus large que celui de la ?. Le pre- mier article des tarses postérieurs a plus de la moitié de la longueur du tibia ; le second a presque la moitié de la longueur du pre- mier; le bord extérieur du tibia est obtuse ment denté dans son milieu. L'extrémité est pectinée et poilue; l'éperon est long et ar([ué. Cette espèce a été décrite par Duftschmidt et par M. Redtenba- cher sans indication de la plante dont elle fait sa nourriture. Js l'ai recueillie dans un vallon près de Draguignan (Yar), sur la con- soudo tubéreuse , Symphytum tuberosum , Linné. 2, T. eelniâ ; Entom. Hefte. Ohlongo-ovaia ^ anticè attenuata; aenea vel virescens aut cyanescens ; thorace elylrisque profundè confusèque punctatis; femoribus omnibus aeneis ^ anticorum commissutns , tibiis tarsisque omnibus rufo-ferrugineis. ^ sub-aptera. cf alatus. (/' JEdeagus incurvatus , profundè canaliculatus , apice oblusè rotundalus^ paululum fissus. Abdominis segmentum ultimum tenuissimè carinalum, apice obtuse an gulatum. Long. 3 mill. à 3 mill. ^2 — Larg. -I mill. 1/2 à 2 mill. Ilaltica echii, Enlom. Ilefte. II. S2. 29. lab. 3. fig. 3. — Illiger, Magaz, VI. -171. 142. y^ltica echii, Ouv. Enlom. V. 7C9. 74. lab. IV. fig. 74. Macrocnema echii, Steph., lllustr. IV. Hh- — Id., Manual. 2370. Teinodactyla echii, Kûster, Ilefl. II. lab. 2, fig. 3. Longitarsiis echii , Redt., Faun. austr. 535. 17 bis. La carène est linéaire et forme avec la bordure antérieure des joues deux angles un peu ouverts. Au-devant de la bordure et à la base du labre est une ligne transversale de gros points. Les festons sont étroits , allongés et séparés du front par une ligne à peine dis- tincte. Le labre est noir, lisse et brillant et présente de chaque côté trois points; les extérieurs sont très-petits, ils présentent des rugo- sités et des excavations très-irrégulières.Le front est cuivreux et cou- Teinodactyla. 131 vert de rugosités enlremêlées de poinls fins ; le verlex présente des rides ondulées et très-fines. On voit au-dessus de l'œil une dépres- sion et plusieurs points inégaux et irrégulièrement disposés. Les antennes ont presque les deux tiers de la longueur du corps; le premier article égale en longueur le plus petit diamètre de l'œil ; il est brun , son extrémité est rousse. Le deuxième et le troisième sont plus petits et entièrement roux. Le quatrième est plus long, son extrémité est brune. Les suivants sont bruns, presque égaux en lon- gueur et s'épaississent progressivement. Le dernier esl obliquement tronqué. Tous les articles sont velus et portent à leur extrémité et de chaque côté un poil plus long. Le corselet est très convexe, plus large que long, très-arrondi et finement rebordé par derrière; la bordure latérale est fine, son calus est un peu plus fort, l'angle postérieur est obtusément arrondi. Le corselet est brillant , couvert de points moins forts que ceux des élytres. Sa couleur a toujours la même nuance que celle des élytres. L'écusson est arrondi, très-lisse et brillant, et toujours cuivreux. Les élytres sont convexes, plus larges à la base que le corselet et forment avec lui un ovale atténué par devant. Elles sont ainsi que le corselet d'une couleur de cuivre plus ou moins bronzée, passant quelquefois au violet ou au bleu foncé. Elles sont couvertes de points forts, irrégulièrement dispersés ou disposés par petites séries dirigées en sens divers. Ces points sont piqués obliquement, et sous un cer- tain aspect la surface des élytres paraît imbriquée. Le calus hu- merai est peu saillant et porte quelques poinls rares et très-fins. La bordure extérieure est très-lisse et brillante et accompagnée d'une ligne profondément crénelée. Les femelles sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Les ailes des mâles sont blanches et nébuleuses, leurs nervures sont brunes. Le dessous du corps est noir, bleu , cuivreux ou bronzé. Les seg- ments de l'abdomen sont couverts de rides imbriquées. Le dernier est ponctué ; les rides et les points sont garnis de poils blancs. Le pygidium est convej^e et sans sillon et fortement ponctué et poilu. Le dernier segment du mâle présente une ligne carénée longitudi- nale, très-fine et brillante, et une légère sinuosité en face de l'hémi- cycle qui est petit et arrondi. Les cuisses postérieures ont la même couleur que les élytres ; elles sont couvertes d'une ponctuation iinbriquée; leur plus grand dia- mètre n'égale pas la moitié de leur longueur. Les cuisses antérieures 132 ALTISJDES. sont brunes, leurs arliculalions et les Irochanlers sont d'un roux ferrugineux ainsi que les tibias et les tarses. Les tibias postérieurs ont presque la longueur des cuisses, et le premier article des tarses a la moitié de la longueur du tibia ; le second a le tiers de celle du pre- mier. Le bord extérieur du tibia est obtusénient et fortement denté dans son milieu, l'extrémité est pectinée et poilue. L'éperon est long et arqué. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus large que celui de la femelle. On rencontre cette espèce pendant le printemps sur diverses plantes de la famille des Borraginées , et notamment sur VEchium vulgare et le Lycopsis arvensis. S. T. ffaiscG-aenca; Bedtenbacher. Ohlongo -ovata ^ anticè ailenuata^ humeris prosiraniihus^ ciipreo-aeneai ihorace laevi^ elytrisque confuse jmnctaiis; pedibus ferriigineis; femo7'ibus posticis aeneis ^ sublus modicè ellipticis. ^^^ apteri. ^ Mdcagus canaliculatus, apice rotundaius. Abdominis segmenhim ultimuni integrum. Long. 2 mill. — Larg. -1 mill. Longilarsus fusco-aeneus, Re»t. Fauu. auslr. 5,33. 16. La carène est linéaire et forme avec la bordure antérieure des joues deux angles un peu ouverts. Les festons sont très-petits et presque indistincts; mais on remarque au-dessus de chacun d'eux, une ou deux fossettes qui ressemblent au point suroculaire ; celui-ci est petit et souvent confondu avec l'échancrure. Le front et le vertex sont très-finement granulés; dans quelques individus, ils sont cou- verts de rugosilés transversales. Les joues sont rugueuses et présen- tent près de la bordure et le long de la carène des points oblongs et profonds. On voit sur elle et sur le labre quelques poils roux allongés. Le labre est noir, lisse et brillant, et présente de chaque côté Ir&is points très-petits. Les mandibules sont ferrugineuses; le dernier ar- ticle des palpes est rembruni. Les antennes ont presque les deux tiers de la longueur du corps. Le premier article est presque égal au plus grand diamètre de l'oeil ; le deuxième et le troisième sont plus petits; les suivants sont presque égaux en longueur et s'épaississent progressivement. Le dernier est Teinodaclyla. 133 obliquement tronqué ; les cinq premiers article sont roux, les sui- vants sont très-velus et plus ou moins rembrunis. Le corselet est convexe; un peu plus large que long, légèrement arrondi et finement rebordé par derrière; la bordure latérale est un peu plus forte ainsi que son calus ; l'angle postérieur est obtusément arrondi ; le corselet est lisse, brillant et finement ponctué sans gra- nulation. L'écusson est large et obtusément arrondi. Les élytres sont convexes et beaucoup plus larges à la base que le corselet; l'angle buméral est très-saillant, lisse et brillant; l'extré- mité des élytres est obtusément arrondie ainsi que l'angle suturai; les côtés sont peu arqués; leur bordure est accompagnée d'une ligne crénelée. Les élylres sont, ainsi que le corselet, d'une couleur de cui- vre bronzée et très-brillante. Elles sont couvertes de points profonds disposés irrégulièrement ou par petites séries tantôt obliques, tantôt transversales, entremêlées de petites rides ou lignes ondulées. Le dessous du corps est noir; les segments de la femelle dépassent un peu l'extrémité des élytres; ils sont ridés et présentent quelques points: le dernier est finement ponctué et sans rides. Le pygidium est grand et couvert de points très-petits. L'hémicycle est grand; le segment qui le précède est entier et sans dépression ni sfllon. Mâles et femelles sont aptères. Tous les pieds sont roux; les cuisses postérieures sont un peu rembrunies; elles sont fortes, ponctuées et velues; leur plus grand diamètre n'excède pas la moitié de leur longueur. Le côté inférieur de celles du mâle n'a pas une proéminence comme dans T. metalles- cens. L'éperon est court. Cette espèce se distingue au premier abord de T. metallescens, par la base plus élargie de ses élytres et surtout par le segment qui pré- cède l'hémicycle du mâle. Ce segment est entier et arrondi, tandis que dans l'espèce voisine, il présente un sillon très-large et très pro- fond; son corselet est ponctué moins fortement. On la rencontre en avril sur la Vipérine, Echiuin vulgare^ Linn,, en compagnie de T. echii. 4. T. metallescens ; (Aube). Oblongo-ovala^ anticè atlcmuda , cwpreo-aenea ; ihorace elytrisque confuse punctaiis ; pcdibiis ferrvgineis; femoribus posticis aeneis , latioribus , siibtùs obtuse augulatis. J d^ apleri. (/" .Edeogus canaliculalus , aplcc rolundalo-dilakdus. Abdominls i 134 ALTISIDES. segmenlum idlimum profinuîè impressuni ; impressione ovoidea , laevissivia. Long. 2 raill. — Larg. i raill. La carène est linéaire et forme avec la bordure antérieure des joues deux angles un peu ouverts. Les festons sont oblongs, presque confondus avec le front et ne se distinguent que par leur surface lisse et Lrillanle, tandis que le front et le vertex sont couverts d'une gra- nulation très-fine; les joues sont plus ou moins brillantes, et présen- tent près de la bordure quelques points arrondis. Le labre est noir, lisse et brillant, et présente de chaque côté trois points et quelques poils blancs. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les yeux sont en ovale oblong; le point suroculaire est souvent confondu avfce l'échancrure. Les antennes ont presque les deux tiers de la longueur du corps. Le premier article est égal en longueur au plus petit diamètre de l'œil; le deuxième et le troisième sont plus petits; les suivants sont égaux en longueur et s'épaississent progressivement; le dernier est plus long que les précédents et un peu échancré. Le corselet est très-convexe, un peu plus large que long; un peu arrondi et finement rebordé par derrière. La bordure latérale est un peu plus forte ainsi que son calus; l'angle postérieur est obtusément arrondi. Le corselet est brillant, couvert d'une granulation très-fine et ponctué distinctement, mais moins fortement que les élytres. L'écusson est arrondi, lisse et brillant. Les élytres sont convexes, un peu plus larges à la base que le cor- selet, et forment avec lui un ovale rétréci antérieurement; leur ex- trémité est obtusément arrondie ainsi que l'angle suturai La bordure extérieure est lisse et brillante et accompagnée d'une ligne crénelée. Les élytres sont comme le corselet et la lête, d'une couleur de cui- vre bronzée et très-brillante. Elles sont couvertes de points forts dont la disposition varie. Dans un grand nombre d'individus, ils sont confus; dans quelques autres, ils sont disposés en petites séries obliques ou transversales et entremêlées de rides ondulées. Le dessous du corps est noir; les segments sont ridés et présentent quelques points; le dernier est arrondi, ponctué et sans rides. Le pygidium de la femelle est grand et dépasse beaucoup l'extrémité des élytres; il est sans sillon et couvert de points très-petits. L'hémi- cycle est très-grand ; le segment qui le précède est largement et pro- Teinoclaclyhi . loS fondement creusé. Le fond de l'excavation est ovalaire , lisse et bril- lant. Mâles et femelles sont aptères. Les pieds antérieurs, les tibias et les tarses postérieurs sont ferru- gineux. Les cuisses antérieures sont un peu rembrunies dans les adultes ; les cuisses postérieures sont très fortes, ponctuées et velues ; leur plus grand diamètre égale ou surpasse la moitié de leur lon- gueur. Le côté inférieur est très-arrondi, et dans les mâles, il est encore plus proéminent et forme un angle obtus; l'éperon est court. Cette espèce a été recueillie par M. Aube, dans le nord de la France. On la trouve dans les environs de Lyon, sur le Lilhosperm7j.m urvense et sur l'Echium vulgare^ au printemps et en automne. 5. T. ui»'t*a; Entom. Hefte. Ovata., alra^ thorace rugoso; elytris dense pj^ofundèque puncfatis^ punctis dorsalibus à basi usque ad médium in lineis suh-regularihus dispositis ; pedibiis anticis , tibiis ^ tarsisquc poslerioribus rufo-ferriigineis. (/> 2 cilali. ^ /Edeagfis arcualus , latè canaliculatus , apice obtuse trigonus. Abdominis segmentum ultimum, in medio laevigatum, apice triangidaritcr emarginatum. Long. 2 raill. 1,2 à 3 mill. — Larg. -I mill. -1/3. Ilallica nigra, Eiilora. Hefle. II. 57. 33. — Illicer, Magaz. VI. -171. -141. — ■'GTLI.E^uAL , Ins. suec. IV. 6oo. 13-14. Longîtarsus niger, Redt. Fa un. auslr. S36. -19 bis. La carène est linéaire et contiguë au front ; les festons sont indis- tincts. Le front et le vertex sont très-finement granulés et présentent quelques rides transversales très-fines; le point suroculaire est con- fondu avec l'échancrure. Les joues sont très-lisses et brillantes ainsi que la bordure antérieure qui est très-peu saillante et près de laquelle on voit quelques points irrcguliers. Le labre est arrondi, d'un noir brun, lisse et brillant; ses points sont presque indistincts. Les man- dibules ont une teinte ferrugineuse ainsi que les palpes. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article égale le plus petit diamètre de l'œil; le deuxième est beaucoup plus court; le troisième a la longueur du deuxième, mais il est plus mince; le quatrième et les suivants sont plus longs et gros- sissent progressivenient.-Le dernier est obliquement tronqué ; les cinq r,36 ALTISIDES. premiers sont ferrugineux; les suivants se rembrunissent plus on moins, surtout vers leur extrémité. Le corselet est beaucoup plus large que long; il est un peu arrondi et distinctement rebordé par derrière ainsi que sur les côtés qui sont irès-inclinés-, le calus est un peu saillant, l'angle postérieur est très- ouvert. Le corselet n'est couvert que de rides et de rugosités dont la dimension varie. L'écusson est arrondi, lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet; elles for- ment avec lui un ovale assez régulier et s'arrondissent ensemble vers l'extrémilé. La bordure latérale et la marge inférieure sont accom- pagnées de lignes profondément ponctuées. Le calus humerai est peu saillant et finement rugueux. Les élytres sont couvertes de points dis- posés en lignes longitudinales et serrées surtout dans la partie supé- rieure. Ces lignes se confondent vers les deux tiers de l'élytre ; sur les côlés, les points sont disposés en petites séries irrégulières. Le dessous du corps est d'un noir brillant ; les segments de l'ab- domen et surtout les derniers sont assez fortement ponctués ainsi que le pygidium. L'hémicycle est très-arrondi, le segment qui le précède est assez fortement échancré. Mâles et femelles sont ailés. Les ailes sont blanches et transparentes, les nervures sont fines et brunes. Les cuisses postérieures sont fortes, noires ou d'un brun de poix; les pieds antérieurs, les tibias et les tarses postérieurs sont d'un roux ferrugineux. Ces tibias sont fortement dentés. L'éperon est de gran- deur moyenne. Cette espèce est plus grande que les suivantes. Elle paraît habiter dans toute l'Europe; les individus que j'ai recueillis dans la France méridionale sont identiques avec ceux que M. Aube a recueillis dans les environs de Paris, et ceux recueillis en Suisse, par M. Guil- lebeau. 6. T. ancIiMsae ; Paykull. Oblongo-ovata ^ aterrima; thorace tenue pundulato ; elytris profuncUùs , dense , confusèque punctatis ; fenioribus omnibus piceis , commissuris plus minusve , tibiis larsisque î'ufo-ferrugineis. J apteri. ^ Mdeagus elongaius ^ modicè arcuatus^ latè canaliculatiis , apice lanceolatus aculiis. Abdominis segmcntum ullimum in niedio foveolatum ; foveola ovali ^ basi laevissima. Long. 1 niiil. à ] mill. 1/2. — Larg. 2/3 milî. C.hrysomela pulex , SciirAiNk, Enum. Ins. auslr. 83. 100. — Rossr, Faun. etrusc. manlissa. 1. 32. 78. — Mausham, Enl. Bril. \. 204. 83. Thijamis pulex , Steph. , lUuslr. IV. 33. — Id. Manual. 234.5. Teinodacfi/la obliterata , RosENnAUER , Eeilrage zur Inseklen Fauna Europae, page 00. 142 ALÏISIDES. premier article a la longueur du plus pelil diamètre de l'œil; le deuxième est ovale et a la moitié de la longueur du premier; le troi- sième et le quatrième sont un peu plus longs et plus minces; le cin- quième et les suivants sont encore plus longs et coniques et s "épais- sissent progressivement; le dernier est obliquement tronqué. Les quatre premiers articles sont roux, les suivants sont bruns et très- velus. Le corselet est convexe, beaucoup plus large que long, arrondi et finement rebordé par derrière; les côtés sont très-inclinés et arron- dis ainsi que l'angle postérieur, la bordure latérale est très-fine; son câlus est grand et saillant. Le corselet est noir et brillant ainsi que la tête ; il est couvert de points plus ou moins fins et confus. L'écus- son est petit et arrondi. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet; elles s'arron- dissent et forment avec lui un ovale très-court et très-convexe. Elles sont couvertes de points plus forts que ceux du corselet , disposés sans ordre ou par petites séries dans la partie antérieure. Les points s'atténuent depuis le premier jusqu'à l'extrémité des élytres; celles-ci sont d'un noir brun, présentent une tacbe rouge plus ou moins large et qui ne couvre jamais la suture et la bordure extérieure; cette tache est quelquefois cordiforme, ou plus ou moins échancrée à sa base. Le dessous du corps est noir; les premiers segments de l'abdomen sont ridés et ponctués; le dernier est ponctué, plus serré et poilu. Le pygidium est fortement ponctué; les intervalles sont très-finement granulés. L'hémicycle est petit et arrondi. Le segment qui le précède est un peu sillonné à sa base; son extrémité est triangulairement échancrée et finement rebordée. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches ainsi que les nervures. Les pieds antérieurs sont roux, les cuisses postérieures sont très- brillantes et d'un beau noir, à l'exception des articulations. Les tibias postérieurs sont un peu rembrunis et fortement dentelés. L'éperon est court. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est court et large. Cette espèce est très-commune dans les marais; on la trouve ordi- nairement sur diverses espèces de Prêles (genre Equisetum, Linn.), dont elle fait sa nourriture. 10. T. quadiûmacnlata ; Entom. Hefte. Oblongo-ovata _^ thorace nigro, clytris nigro-fiiscis^ bi vel (fuadri-rufo-maculatxs ^ maculis I Teinodactyla. 143 anlerioribus humeros icgeniibus. Fémoribiis posticis nigro-brnnncis ; pedibus anlerioribiis^ tibiis tarsisque rufo-fernigineis. ^^ alati. Yar. a. Immaculala. ^ /Edea"us arcuatus , canaliculalus ; apice bveviter lanccoloius , canalicido partim internipto. Long. 2 raiU. 1/2 à 3 miU. — Larg. -I mill. -1/2 à 2 mill. Haltîcaquadrîmamlata, Entom. Ilefte. II. appendix. -128. 4I--Î2. Haltica qiiadrinotata , DctT., Faun. auslr. IM. 259. -IG el Haltlca quadiHsignata, ?o9.-ÎC. Thyamis qicadripunctulata, Stepii. Illustr. IV. 308. — Id. Manual. 2310. Longitarsus quadripusttdaius , Redt. Faun. austr. S35. 13. La carène est linéaire , plus élargie au sommel-, les festons sont t)blon"-s, déprimés et rugueux , ils sont un peu inclinés vers les yeux nui sont Irès-saillanls et presque hémisphériques. Ils sont séparés du front par un trait distinct. Le front et le vertex isont très-convexes ; ils ont un rellet cuivreux; ils sont presque lisses ou légèrement ru- gueux ; le point suroculaire est rapproché de l'échancrure qui est presque nulle. Les joues sont fortement rugueuses , leur bordure antérieure est presque en angle droit avec la carène. Le labre est courl, obtus, un peu sinueux et présente d3 chaque côté trois points Irès-petils. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont presque les deux tiers de la longueur du corps. Le premier article a la longueur du plus grand diamètre de l'œil ; le deuxième est moins épais et très-court ; le troisième est un peu plus long; les suivants sont plus grands , presque égaux et un peu déprimés ; le dernier est obliquement échancré ; les articles un à six sont ferrugineux, les derniers sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est convexe, plus large que long, un peu arrondi par derrière et finement rebordé ainsi que les côtés, qui sont inclinés. L'angle postérieur est très-ouvert, le calus est peu saillant. Le corselet est noir et brillant, couvert de points petits et confus ; les points sont plus forts et plus serrés sur les côtés et par derrière. L'écusson est triangulaire, lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; elles forment avec lui un ovale oblong et s'arrondissent vers l'extrémité. Elles sont couvertes de points petits très-serrés et sans ordre, qui s'atténuent vers la partie postérieure ; près de la base, quelques points sont dis- I 144 ALTISIDES. posés en peliles séries dirigées dans tous les sens. La bordure exté- rieure est accompagnée d'une ligne fiuemenl crénelée ; le calus hu- merai est granuleux et peu saillant. Les élytres sont ordinairement d'un noir brun et ornées de quatre taches ferrugineuses peu régulières. Les taches antérieures couvrent le calus humerai ; les postérieures sont plus grandes et oblongues ; elles sont placées vers l'extrémité de chaque élytre et rapprochées de la bordure extérieure. La forme et la grandeur des taches varient ; les antérieures manquent quelque- fois. La variété sans taches est plus rare. Le dessous du corps est noir et brillant; le premier segment de l'abdomen est légèrement ridé et présente dans son milieu des points extrêmement fins. Dans les autres segments les points sont confondus avec des rides plus fortes. Le pygidium est brillant et ponc- tué vers l'extrémité. L'hémicycle est petit et arrondi ; le segment qui le précède présente une légère dépression lisse et brillante en face de l'hémicycle. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches, nébuleuses, à nervures rousses. Les cuisses postérieures sont brunes; leur face interne et le canal sont plus ou moins roux ainsi que les articulations. Tous les pieds antérieurs, les tibias et les tarses postérieurs sont ferrugineux ; l'épe- ron est court et peu aigu. Cette espèce vit sur le Cynoglossum officinale ^ Lin. Je l'ai recueillie en juin dans les vallons de La Pape , près de Lyon ; dans le Bugey, le long des chemins au midi de la montagne du Colombier. Elle se tient ordinairement pendant le jour à la base des feuilles. 11. T. analS.^ ; (Creutzer) Dl-ftschmiût. Ovata. nigro-picea^ elytris posticè plus minusve ru fis , pelliicidis ; thorace cly bisque confuse punctulaiis , punctisà basi ad apicem progrcdiendo evanescentihus , mar- gine exteriori pilis longis ornata ; pedibus ferrugineis , femoribus posticis suprà fascescentibus. ^ sub-apteriis. ^ optera. ç/' yEdeagus elon gains., arcuatus ., canaliculatus. apice pauluUim dila- tatus, angulatus, coclileariformis. Abdominis segmentum vUimiim ptinc- iato-rugosuin., in medio leviler dcpressum. 4 Long. 2 mill. 1/2 à 3 raill. — Larg. 1 mil!. 1,3. llallica analis (Cueutzeiî). Di'ftscu. Faun. auslr. 111. 2G4. 28. Longitarsus analis, Riîdt. Faun. au^^tr. îJ3.ï. -M bis. fJa/tica pra/icola, Saiii.dlp.g. Bulletin de la .Sociélé des Nalur. de Moscou, 1835, M!. 507. I Tcinodactyla. 145 La carène est linéaire, un peu arquée, et obtuse au sommet; elle est contiguë au front. Les festons son t étroits, lisses et brillants et séparés du front par un Irait extrêmement fin. Dans un grand nombre d'in- dividus ils ne se font reconnaître que par leur brillant. Le front et le vertex sont très-finement granulés. Les yeux sont arrondis, le point suroculaire est presque toujours confondu avec l'échancrure. Le front et le vertex sont très-finement granulés; les joues sont inégalement rugueuses , assez brillantes; leur bord antérieur est fin et peu élevé. Le labre est arrondi, brun, lisse et brillant, et présente de chaque côté deux points assez forts. Les mandibules et les palpes sont ferru- gineux. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article est égal au plus grand diamètre de loeil ; le deuxième est beaucoup plus court et moins épais ; le troisième et le quatrième sont encore plus minces; les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; ils sont velus ; le dernier est peu allongé, sa tron- cature est peu distincte ; tous les articles sont ferrugineux. Le corselet est beaucoup plus large que long, légèrement arrondi et très-finement rebordé par derrière et sur les côtés qui sont inclinés. L'angle postérieur est très-ouvert; le calus est peu saillant. Le cor- selet est d'un brun noir avec reflet bronzé; les côtés ainsi que la bor- dure latérale sont un peu roux. Le corselet est assez fortement ponc- tué; les points sont confus et leurs intervalles sont finement granu- leux. L'écusson est arrondi, lisse et brillant. Les élytres sont très-convexes, un peu plus larges à la base que le corselet, et forment avec lui un ovale assez régulier; elles s'arron- dissent séparément vers l'extrémité; elles sont couvertes de points plus forts que ceux du corselet, disposés sans ordre ou par petites séries dans la partie antérieure. Les points diminuent progressive- ment jusqu'à l'angle suturai. La grosseur et la profondeur des points sont très-variables; le bord extérieur est accompagné d'une ligne fortement crénelée; la marge inférieure est très-lisse et brillante. Les élytres sont d'un brun noir qui passe au brun de poix et ensuite au brun-roux vers l'extrémité qui paraît rousse et translucide ; cette nuance s'étend plus ou moins le long du bord extérieur. Le dessous du corps est rou:: dans les jeunes et d'un brun de poix dans les adultes ; les segments de l'abdomen et surtout les deuxième, troisième et quatrième sont fortement ponctués ainsi que le pygi- dium. Le dernier segment du mâle est couvert de points entremêlés de rugosités; dans son milieu est une légère dépression. L'hémicycle Î9 146 ALTISIDES. est petit et arrondi. La femelle est aptère; le mâle n'a que des rudi- ments d'ailes. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux ; les cuisses postérieures sont fortes , leur extrémité supérieure est plus ou moins rembrunie; les tibias postérieurs sont très-finement crénelés et pectines. L'éperon est de grandeur moyenne. Les tibias et les tarses sont très-velus. Cette espèce se trouve dans toute l'Europe et surtout dans les lieux très-élevés. Je l'ai recueillie en août, dans les montagnes du Bugey et dans celles de la Grande-Chartreuse. Ces individus sont identiques avec ceux provenant de la Suède et de la Laponie. 12. T. papvnla; Enlom. Hefte. Ovato-oblonga, anlicè attenuata, nigro-picea ; elytris tenuîssimè punctulatis, apice pins minusve pallescen- iibus ; peàibus ferrugineis; femoribiis posticis ^ anlicisque in medio, plus minusve infuscatis. ^2 olo^H' ^ Mdeagus canaliculatus, apice dilatalus, rotundato-angulaius. Ah- dofïiinis segmenlum ultimum tenue sulcatum., apice hisinuatum. Var. a. Profundiùs punctata. Long. -1 mill. à -I mill. -1/3. — Larg. 2/3 raill. Haltica parvula , Enlom. IIeft. II. 59. 35.— Gyll. Ins. suec. III. 526. 6. — DcFTscHMiDT , Faun. auslr. 268. 36. Haltica pumila . Illigeu , Magaz. YI. 170. -138. Thyamis parvula , Stepheks , Illust. IV 316. — - Id. Manual. 2344. Longitarsus parvulus , Rept., Faun. austr, 535. -18. La carène est linéaire, un peu dilatée au sommet qui est contigu au front; les festons sont indistincts. Le front et le vertex sont cou- verts d'une granulation très-fine ; le point suroculaire est placé à l'extrémité de l'échancrure. Les joues sont brillantes et presque lisses; leur bord antérieur est très-fin. Le labre est d'un brun plus ou moins rougeâtre vers l'extrémité qui est arrondie ; il présente de chaque côté un ou deux points très-petits. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps ; le premier article a la longueur du plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale et plus court ; le troisième est encore plus court et plus mince. Le quatrième et les suivants sont plus longs et gros- sissent progressivement; le dernier est plus long et obliquement I Te'modactyla. 147 cchancré. Les six premiers articles sont ferrugineux ; les derniers sont plus ou moins rembrunis et velus. Le corselet est plus large que long, très-convexe, arrondi et im- perceptiblement rebordé par derrière. Les côlés sont très-surbaissés et finement rebordés ainsi que l'angle postérieur qui est très-arrondi ; le calus est peu saillant. Le corselet est couvert d'une granulation extrêmement fine et présente quelques points très-petits. L'écusson est arrondi, lisse et brillanb. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet. Elles s'arron- dissent un peu; Textrémilé est également arrondie. La bordure laté- rale est accompagnée d'une ligne finement crénelée. Les élytres sont couvertes de points très-fins mais plus visibles que ceux du corselet. Les points sont confus ou disposés en petites séries. Dans la partie supérieure et sur quelques individus les Intervalles sont couverts d'une granulation semblable à celle du corselet. Le calus humerai est un peu saillant et presque lisse. La tête , le corselet et les élytres sont d'un noir peu foncé ou d'un brun de poix ; l'extrémité des élytres est moins sombre et un peu translucide. Le dessous du corps est brun. Les segments de l'abdomen et sur- tout le premier , sont peu ponctués; ils sont légèrement ridés et por- tent quelques poils blancs. L'hémicycle est arrondi, le segment qui le précède est longitudinalement sillonné et bisinueux à son extré- mité. Mâles et femelles sont ailés , les ailes sont blanches et nébu- leuses ainsi que les nervures. Tous les pieds sont ferrugineux , les cuisses postérieures sont plus ou moins rembrunies; les tibias postérieurs sont très-finement den- telés et poilus ; le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus large que celui de la femelle. L'éperon est très-court. Cette espèce qui a la taille de T, pulex , en diffère par ses festons indistincts , sa ponctuation beaucoup plus fine , la couleur moins foncée des élytres et la teinte roussâlre de leur extrémité, et enfin par la couleur des cuisses postérieures et la brièveté de l'éperon. Elle se trouve dans toute l'Europe; c'est dans les prairies humides qu'on la rencontre ordinairement. 13. T. venirncosa. Ovaia^ nigro-picea ; îhorace ienuissimè punc- lulato', elytris punctato-rugosis ; pedibus anieriorihus ^ iihiis iarsisque poslcrioribus rufo-ferruginm ; femoribus posticis fuscis , basi apiceque pallidioribus. (f ^ alis incomplelis. y /Edeagus dongatus , canaliculafus , m incdio coniracius , apkc 148 lanceolatus. einatum. ALTISÎDES. Abdommis segmentum idlimum apice profundè emar- Long. -I mill. à 1 mill. 1/3. — Larg. 3/4 mill. La tête est d'un noir brillant. La carène est tranchante et arquée et terminée anguleusemenl au sommet. Elle est séparée du front par un trait anguleux; les festons sont indistincts et couverts, ainsi que le front et le vertex, d'une granulation très-fine; on voit quelquefois sur le front une dépression transversale et peu profonde. Les yeux sont ovales et saillants ; le point suroculaire est très-petit et presque toujours confondu avec l'échancrure. Les joues sont brillantes et finement rugueuses. Le labre est arrondi; il présente de chaque côté deux points très-petits et quelques poils. Les mandibules et les palpes sont bruns. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps et sont proportionnellement plus fortes que dans les autres espèces de ce genre. Le premier article a la longueur du plus petit diamètre de l'œil; il est presque ovale et très-renflé ; le deuxième a la moitié de cette longueur; il est conique et arrondi à son extrémité ; le troi- sième est deux fois plus mince; le quatrième et les suivants sont égaux en longueur et grossissent progressivement; le dernier est ovale et obliquement échancré. Tous les articles sont ferrugi- neux. Le corselet est beaucoup plus large que long; très-peu arrondi, et imperceptiblement rebordé par derrière. Les côtés sont très-surbais- sés et arrondis; leur bordure est fine; le calus est saillant; l'angle postérieur est très-ouvert. La ponctuation est variable et à peine dis- tincte; dans quelques individus elle est entremêlée de rugosités. L'écusson est très-large , arrondi, lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; elles s'élar- gissent encore, et leurs côtés forment une courbe elliptique très- arrondie; le dessus est très-convexe et présente avec les côtés un ovale assez régulier. La ponctuation est beaucoup plus forte que celle du corselet; dans un grand nombre d'individus et surtout dans les femelles, les points sont peu profonds et disposés gans ordre, et quel- quefois entremêlés de fortes rugosités. Dans les mâles , les points sont plus forts et disposés en lignes ou séries plus ou moins régu- lières dans la partie antérieure. Le calus humerai n'est pas distinct. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne de points gros et \ Teinodactyla. 149 profonds; la marge inférieure est brillante et un peu rugueuse. Les élytres et le corselet sont d'un noir de poix; l'extrémité des élytres est un peu moins foncée et un peu translucide. Le dessous du corps est d'un noir brillant; les pretniers segments de l'abdomen sont lisses, surtout dans leur milieu ; les derniers sont assez fortement ponctués ainsi que le pygidium. L'hémicycle est très- petit et arrondi; le segment qui le précède est fortement échancré. Mâles et femelles n'ont que des rudiments d'ailes ou des ailes incom- plètes. Les cuisses sont fortes et d'un brun de poix ; leur base et leur ex- trémité sont plus ou moins rousses, Tous les pieds antérieurs, les tibias et les tarses postérieurs sont d'un roux ferrugineux. La dente- lure des tibia.s est imperceptible. Le premier article des tarses anté- rieurs du mâle est un peu plus dilaté que celui de la femelle. L'épe- ron est très-aigu et ferrugineux. Cette espèce habite les pâturages des montagnes. Je l'ai recueillie sur le mont Pilât, en juillet et août. M. Guillebeau l'a recueillie dans le nord de la France et à la même époque. 14. T. failg'eiis. Ohlongo-ovata^ rufo-picea, splenclens ; ihorace con- fuse punctulato ; elylroriim pimctis propè hasin orclinatis , apice evanes- centibiis ; pedibus ferrugineis. ^^ alati. ^ yEdeagus latè canaliciilatus , apice rotundato cochleariformi. Abdominis segmentum iiUimuvi versus apicem depressiitn ; impressione rolundata ^ in medio laevissima. Long. 1 mill. 3/4. — Larg. 1 mill. La carène est linéaire , un peu élargie au sommet et presque con- liguë au front dont elle n'est séparée que par un petit point. Les fes- tons sont indistincts. Le front et le vertex sont très- brillants et finement granulés; les yeux sont très-saillants; le point surocu- laire est assez fort et presque toujours réuni à l'échancrure. Les joues sont brillantes et présentent quelques rugosités près du bord anté- rieur. Le labre est obtusément arrondi et présente de chaque côté deux points très-petits. Les mandibules sont très-courbées et sont rousses ainsi que les palpes. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps ; le premier article est égal au plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale, presque aussi épais, mais plus court que le premier ; le troisième est 160 ALTISIDES. conique et a la longueur du deuxième ; les suivants sont égaux, coni- que, et grossissent progressivement ; le dernier est obliquement tron- qué. Tous sont poilus et d'un roux ferrugineux. Le corselet est presque deux fois aussi large que long, un peu arrondi et finement rebordé par derrière. 11 est ponctué finement; les points sont plus forts dans la partie postérieure. Les intervalles sont lisses et brillants ; la bordure latérale est plus distincte; le calus est court et peu saillant. Le corselet est d'un roux ferrugineux :, la marge antérieure est un peu rembrunie. L'écusson est arrondi , lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; elles sont un peu arrondies sur les côtés et vers l'extrémité ; l'angle suturai est très- obtus. Elles sont ponctuées plus fortement que le corselet ; les points sont disposés en séries linéaires dans la partie supérieure et s'atté- nuent depuis le milieu jusques à l'extrémité ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée ; le calus humerai est saillant, très-lisse et brillant. Les élytres sont, comme le corselet, d'un roux ferrugineux; elles sont partout lisses et brillantes avec un éclat qui ne se produit pas dans les autres espèces de ce genre. On remar- que vers le bord extérieur quelques cils courbés mais plus petits que dans T. castanea. Le dessous du corps est noir ou d'un brun de poix; les segments de l'abdomen et surtout les avant-derniers sont brillants et fortement ponctués; le dernier est ponctué finement et serré, ainsi que le pygidium. L'hémicycle est grand et arqué ; le segment qui le précède, présente une dépression assez grande et arrondie dont le fond est lisse et brillant. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches et transparentes; les nervures sont rousses et presque translucides. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux; les cuisses postérieures sont très-fortes et plus ou moins brunes ; leurs tibias sont finement dentelés, pectines et poilus. L'éperon est court. Cette espèce se distingue au premier abord par le brillant des élytres , la largeur de leur base et la dilatation du calus humerai. Je l'ai recueillie près de Lyon dans les prairies humides et voisines des marécages ; au printemps et en automne. ^ 5. T, easianea ; Duftschmidt. Ovata , fusco-ferruginea tel fuliginea; antennis pedibiisque pallidioribus ; femoribus posticis plus miniisve infuscatis; elytris confmè pimctulatis ; punctis à basiad apiceni progrediendo evanescentibus ; margine exieriori pilis longis arcuatis Qrnata, cf ^ apteri. Teinodacîyla. 151 a" /Edeagus modicè incurvalus ^ versus apicem vix slriolalus , apice acutus deflexus. Abdominis segmenhim ultimum inlegrum , Unea longi- tudinali ienuissima ornatum. Long. 2 mill. à 2 mill. 1/2- — Larg. \ mill. 1/4 à -I mill. 1/2. Haltica castanea , (Mfcerle) Ddfisch. Faun. auslr. III. 2C0. -18. Thyamis castmiea t Stephjens, Illustr. IV. 314. — Id, Manual, 2334. La lète, le corselet el les èlyires, sont d'un noir de suie ou d'un marron plus ou moins roux dans les jeunes. La carène est linéaire el peu élevée ; les festons sont presque toujours indistincts; dans quelques individus on reconnaît qu'ils sont oblongs , déprimés, lisses €t brillants, et séparés du front par un trait presque imperceptible. Le front est très-finement granulé; les yeux sont grands et ovales; le point suroculaire est de grandeur variable et souvent indistinct. Les joues sont rugueuses et présentent près du bord antérieur quatre ou cinq points oblongs et peu réguliers. Le labre est d'un noir brun, oblusément sinueux, et présente de chaque côté deux points très- petits-, les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps; le premier article est égal au plus grand diamètre de l'œil; le deuxième est ovale et a le tiers de la longueur du premier ; le troisième est aussi long que le deuxième, mais plus mince ; les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; le dernier est obliquement échancré. Tous les articles sont d'un roux ferrugineux et poilus. Dans un grand nombre d'individus, les articles 5 à 11 sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est une fois et demie aussi large que long; un peu arrondi et finement rebordé par derrière. Les côtés sont très-sur- baissés; leur bordure est distincte, et le calus un peu plus épais. L'angle postérieur est très-arrondi. Le corselet est lisse et brillant, et ponctué plus ou moins finement; les points sont inégaux et irré- gulièrement disposés. L'écusson est arrondi, lisse et brillant. Les élytres s'arrondissent immédiatement à partir de la base du corselet et forment un ovale assez régulier. Leur ponctuation est très-variable; dans la partie antérieure elle est plus forte que celle du corselet ; les points sont disposés sans ordre ou par petites séries ; leur dimension diminue progressivement jusqu'à l'extrémité où ils sont presque imperceptibles. La bordure latérale est accompagnée 152 AI.TISIDES. d'une ligne fortement crénelée; la marge inférieure est lisse et bril- lante, le calus humerai est peu saillant. Le dessous du corps est d'un noir brun dans les adultes, à l'excep- tion du prothorax qui est roux. Les premiers segments de l'abdomen sont faiblement ponctués, les suivants sont très-finement rugueux. Le pygidium est linement ponctué et velu. L'hémicycle est grand; le segment qui le précède, présente une ligne longitudinale noire et très-étroite. Mâles et femelles sont aptères. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux ; les cuisses postérieures sont fortes et plus ou moins rembrunies vers l'extrémité supérieure ; leurs tibias sont très-finement crénelés et ciliés. L'éperon est court et brun. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est con- vexe et très-dilalé. Cette espèce diffère de T. fulgens, par sa couleur brune et sans reflet métallique, et de T. briinnea, par sa ponctuation moins forte et moins régulière, et de toutes les deux par la dilatation du premier article des tarses antérieurs des mâles. Quelques individus ont l'ex- trémité latérale des élytres rousse et translucide. Elle est abondante dans les prairies humides et sur le bord des fossés, au printemps et en automne. 16. T. 1)i*aannca. ; Duftschmidt. Breviter ovata^ fasco-ferruglnea ; aniennis fjedïbusque pallidiorihus ; thorace elytrisque iprofundè punclatis, piinctis elytrorum confuse vel seriatim dispositis^ rugis intermixtis. a" ^ apleri. cf jEdeagus brevis^ reclus., usque ad médium latè canaliculalus, apice rolundato cochleariformi. Abdominis segmentum iiltimum apice breviter rotundè emarginatum. Long. 2 mill. à 2 mill. 3/4. — Larg. \ mill. 3/4 à 1 mill. 1/2. Haltica brunnea, Dcftsch. Faun. austr. III. 260. 20. Thya77iis brunnea t Sjepb. Illustr. IV. 3U. — M. Manual, 2333. Longltarsus brunneus , Redt. Faun. austr. 534. 7. La carène est linéaire, un peu élargie au sommet et séparée du É front par un petit trait. Les festons sont indistincts et confondus "l avec le front ; on ne reconnaît que le brillant de l'emplacement qu'ils peuvent occuper. Le front et le vertex sont très-finement granulés; le point suroculaire est contigu à l'échancrure. Les joues sont lisses et présentent quelques points près du bord antérieur; le labre est I Teinodaclyla. 153 oblusément arrondi et plus ou moins rembruni; ses points sont in- distincts. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps; le premier article égale le plus petit diamètre de l'œil; le deuxième est ovale et n'a que le tiers de la longueur du premier; le troisième est aussi long que le deuxième et plus mince; les articles 6 à 10 sont courts, coniques et d'un roux plus sombre. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, un peu ar- rondi et très-finement rebordé par derrière. Les côtés sont très-sur- baissés, arrondis et distinctement rebordés. Le calus est fort; les angles postérieurs sont obtusément arrondis. Le corselet est ponctué distinctement et serré ; les intervalles sont très-finement granulés; on voit près de la bordure latérale un petit espace lisse et brillant, qui n'est pas ponctué. L'écusson est petit, de forme variable, et pré- sente à son extrémité quelques rides ou des points irréguliers. Les élylres s'arrondissent à partir de leur base et forment avec le corselet un ovale oblong ; elles sont convexes et fortement ponctuées. Les points sont disposés en lignes peu régulières vers la suture et s'atténuent vers l'extrémité. La bordure extérieure est accompagnée d'une ligne fortement crénelée ou ponctuée. Les élytres sont séparé- ment arrondies; le calus humerai est ponctué et très-peu saillant. Le corselet et les élytres sont d'un roux ferrugineux , qui tourne plus ou moins à la couleur brune ; la suture est concolore. Le dessous du corps est ferrugineux dans les jeunes, et plus ou moins rembruni dans les adultes. Les premiers segments de l'abdo- men sont brillants et peu ponctués; les points des derniers segments sont entremêlés de fortes rides. Le pygidium est ponctué et poilu. L'hémicycle est assez grand; le segment qui le précède est irès- ponctué et présente une petite échancrure arrondie. Mâles et fe- melles sont aptères. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux; les cuisses postérieures sont très-fortes ; leur partie supérieure est quelquefois un peu rem- brunie ; les tibias postérieurs sont fortement dentelés. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est oblong, un peu plus long et plus dilaté que celui de T. Inrida ^ mais moins que celui de T. castanea. Cette espèce se dislingue au premier abord de T. hirida et castanea par sa forme moins oblongue, plus arrondie et plus convexe, et par sa ponctuation plus forte. Elle habite les pâturages humides, mais elle est plus rare que les précédentes. Elle se trouve en Angleterre, 20 154 ALTISIDES. en Allemagne et en France. Je l'ai recueillie en automne, dans les environs de Lyon. 17. T. mônaascnla. Br éviter ovata ^ fusco-ferruginea; ihorace clytrisque rugidosis ubiquè dense piinctatis, punctis confusis in medio tantùm ordinatim dispositis. ^ cf apteri. ^ yEdeagiis canaliculatus, propè basin modicè incurvalus^ apice aculè lanceolaius. Abdominis zegmentum uUimum breviler impressiim ; iwpressione laevi, » Long. 1 inilL -1/2. — Larg. 3/4 rnill. La carène est linéaire, un peu arquée, dilatée au sommet qui est eontigu au front. Les festons sont indistincts. Le front est très-fine- ment granulé ; les yeux sont ovales et saillants. Le point suroculaire est très- petit et placé au dessus del'échancrure, et souvent confondu avec elle; il forme avec celle-ci un petit sillon linéaire et distinct. Les joues sont presque lisses et présentent quelques points ou dé- pressions irrégulières près du bord antérieur. Le labre est obtusé- ment arrondi , plus ou moins rembruni; ses points sont très-fins. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps; le premier article est égal au plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale et n'a que le tiers de la longueur du premier; le troisième est aussi long que le deuxième, mais plus mince. Les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; la largeur des ar- ticles 6 à 10 dépasse la moitié de leur longueur; le dernier est un peu plus long et obliquement échancré. Tous les articles sont ferrugineux. Les articles 5 à 11 sont un peu rembrunis et très- poilus. Le corselet est plus large que long, un peu arrondi et finement rebordé par derrière. Les côlés sont très-surbaissés, leur bordure est distincte, le calus est un peu plus fort; les angles postérieurs sont très-arrondis. Le corselet est finement mais distinctement ponc- tué ; vers l'angle postérieur est un petit espace lisse, brillant et sans points. L'écusson est petit, arrondi et de la couleur du corselet. Les éiytres sont un peu plus larges à la base que le corselet, et forment avec lui un ovale oblong; elles sont ponctuées un peu plus fortement que le corselet ; dans leur milieu , les points sont disposés vn lignes; mais on ne retrouve pas ces lignes sur les côtés comme ' Teiiwdactyla. 15 5 clans T. lurida; les points de l'extrémilc des élylres soiU moins atté- nués que dans celle-ci; le calus humerai est peu saillant; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement ponctuée. L'apgle suturai est un peu arrondi. Le corselet et les élytres sont d'un brun ferrugineux ou rouge brun; dans les adultes, la suture est concolore. Le dessous du corps est entièrement ferrugineux et un peu rem- bruni dans les adultes; les deux premiers segments sont lisses, les autres sont un peu ridés; le pygidium présente quelques petits points et une fine granulation. L'hémicycle est arrondi, le segment qui le précède , présente une légère dépression , dont le fond est lisse et brillant. Mâles et femelles sont aptères. Les pieds sont entièrement ferrugineux ; les cuisses postérieures sont fortes ; leur extrémité supérieure est quelquelois un peu rem- brunie. Les tibias postérieurs sont fortement dentelés. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus large que celui de la femelle. Cette espèce , moins commune que T. lurida^ n'a guère que la moitié de la grandeur de celle-ci; les mâles se distinguent par la forme de la dépression du dernier segment. Quant à la femelle, on la reconnaît par la disposition des points des élytres qui ne sont pas en lignes vers le bord antérieur. On la rencontre dans les environs de Lyon , dans les parties om- bragées du vallon de la Cadette. Je l'ai recueillie en avril. 18. T. gi'lbbosa. Breviter ovata , convexior , ruhro-fcrruginea ; thorace tenuissimè punctulato ; elytris dense profundèqiie piinctalis , punctis inordinatis^ interstitiis laevissimis. ç/'^ apteri. (/' /Edeagus reclus ^ canaliculatus ^ versus apicem modicè dilatalus, breviter lanceolatus ; apice appendiculato. Abdominis segmentum ullimuoi rotundatiim , integrum. Long. 1 mill. 1/4. — Larg. 3/4 miil. La carène est linéaire, presque conliguë au front, dont elle est séparée par une très petite fossette poncliforme. Les festons sont nuls; le front est presque lisse et imperceptiblement granulé. Les yeux sont presque arrondis ; le point suroculaire est confondu avec l'échancrure. Les joues sont brillantes et lisses ; leur bord antérieur est très-déprimé. Le labre est brun, arrondi ; ses points sont très fins, les mandibules et les palpes sont ferrugineux. 1 156 ALTIÎIDES. Les antennes sont entièrement ferrugineuses et ont la moitié de la longueur du corps. Le premier article est égal au plus petit diamètre de l'œi! ; le deuxième est ovale et de moitié moins long ; le troisième est comme le deuxième, mais plus mince; les articles 4, 5 et 6 sont les plus longs; les suivants sont égaux et grossissent progressivement; le dernier est un peu plus long et obliquement échancré. Tous les articles sont velus. Le corselet est très-convexe, légèrement arrondi et finement re- bordé par derrière; les côtés sont très-surbaissés, le calus est peu saillant; l'angle postérieur est très-arrondi. Le corselet est lisse et brillant, il présente quelques points rares extrêmement fins. L'écusson est court et obtusément arrondi. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet; elles s'arrondissent et forment avec lui un ovale assez régulier et très- convexe. Elles sont brillantes et ponctuées assez fortement. Les points sont un peu distants et disposés en petites séries dirigées dans tous les sens; ils s'atténuent vers l'extrémité. Le bord latéral est accom- pagné d'une ligne fortement ponctuée. L'angle suturai est arrondi. Le calus humerai est indistinct. La tête, le corselet, les élytres et l'abdomen sont d'une couleur ferrugineuse et rougeâtre; les segments de l'abdomen sont finement ponctués ainsi que le pygidium qui est brillant. L'hémicycle est grand et peu saillant; le segment qui le précède est un peu renflé et sans sillon. Mâles et femelles sont aptères. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux ; les cuisses postérieures sont fortes, les tibias postérieurs sont finement dentelés et garnis de cils assez longs. L'éperon est très-court; le premier article des tarses antérieurs du mâle est oblong et un peu dilaté. Cette espèce, voisine de T. minuscula ^ s'en distingue au premier abord, par la ponctuation imperceptible de son corselet, parcelle des élytres , qui est moins serrée et sans granulation. Elle diffère de T. ventricosa par sa coloration et par la ponctuation plus forte et plus distincte des élytres. Elle se trouve dans les Pyrénées-Orientales et dans les montagnes du Bugey. 19. T. i*ubclla. Ohlongo-ovata , convexior^ ferruginea ; ihorace elylrisque dense punctulatis ; punctis elytrorum disl'mctiorihus confuse vel serialim dispositis. Aptera. . \2. — Gyi.lemial, Ins. suec. III. 540. 1G. — ZETrcnsTEDr, Faun. lapp. 408. 8. Thtjamis atricilla, ?>-îEvn^ys.,\\\m\x. lY. 309. — M., Manual. 2315. Longitarsus atricillus, Ri;dt. Faun. auslr. 534. ^l bis. La carène esL linéaire et conliguë au front; les festons sont nuls ou indistincts. Le front est lisse, brillant et imperceptiblement gra- nulé. Les yeux sont ovales et très-saillants Le point suroculaire est très-pelit ainsi que l'échancrure. Les joues sont lisses et brillantes; leur bordure antérieure est peu élevée. Le labre est noir ainsi que le reste de la tête; il est obtusément arrondi, et présente de chaque côté un point fm mais distinct. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article a la longueur du plus grand diamètre de l'œil; le deuxième est ovale et a le tiers de la longueur du précédent; le troi- sième est un peu plus long et plus mince; le quatrième et le cin- quième sont les plus longs; les suivants sont un peu plus courts et grossissent progressivement ; le dernier est allongé et obliquement échancré; les cinq premiers articles sont ferrugineux; les suivants sont plus ou moins rembrunis dans les adultes. Le corselet est beaucoup plus large que long, un peu arrondi et finement rebordé par derrière; les côtés sont inclinés, leur bordure est plus forte; le calus est peu saillant; l'angle postérieur est arrondi. Le corselet est roux et d'un brillant gélatineux; la marge antérieure est quelquefois un peu rembrunie. ]1 est très-finement rugueux; ses points sont très-fins et quelquefois peu distincts. L'écusson est ar- rondi , noir et lisse. Les élytres sont beaucoup plus larges à leur base que le corselet ; elles forment un ovale oblong et s'arrondissent vers leur extrémité , ainsi que l'angle suturai. Elles sont d'un roux clair ou jaune de paille et couvertes d'une ponctuation confuse, Irès-fine et très-serrée. La suture est d'un brun roux ou noirâtre; cette couleur empiète quel- quefois sur l'élytre et forme une bande plus ou moins large. La bor- dure latérale est accompagnée d'une ligne finement crénelée. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant. IGG ALTISIDIS. La parlie niédiane du prolhorax, le mésolhorax, le mélalliorax et l'abdomen sonl noirs; les segments de l'abdomen sont brillants et ponctués; les derniers sont ponctués plu? régulièrement. Le i»ygi- dium est finement ponctué et velu. L hémicycle est grand, le seg- ment qui le précède, présente une dépression rugueuse et semi cir- culaire, dontles extrémités entourent une portion tuberculifornie du segment, vers la base duquel on remarque quelquefois un commen- cement de sillon lisse et peu apparent. Mâles et femelles sont ailés, les ailes sont blanches et transparentes, la nervure principale est brune. Tous les pieds sont roux ou ferrugineux; les cuisses postérieures sont plus ou moins rembrunies. Le premier article des tarses posté- rieurs a presque la moitié de la longueur du tibia; celui-ci est très- fortement crénelé; l'extrémité inférieure estpectinée. Les dents sont rousses et transparentes. L'éperon est court et roux. Dans les individus jeunes, le front et le verlex sont plus ou moins roux; les élytres offrent comme le corselet, un brillant gélatineux et la ponctuation est moins distincte. Cette espèce se distingue au premier abord de T. atricapilla, par sa forme plus allongée, moins ovalaire et sa ponctuation plus dis- tincte. Elle est commune dans les prairies, pendant toute l'année. Je l'ai recueillie dans les environs de Lyon et dans le midi de la France. 25. T. pleîccps; Stephens. Ohlonga^ capke abdominequenigris^ thorace laevi rufo ; elylris pallidè riifis , distincte confusèque punctulatisy sutura latè fiisca^ versus basin contracta; pedibus riifis^ fcmoribus posticis fuccscentibus. ^ î alati. (/' /Edeagiis latè canaliculatus^ apice deflexus. attenuatus ; elongaliis. Abdominis segmentum ultimum longitudinaliter profundè sulcaium. Long. 2 mill. à 2 raill. 1/2. — Larg. i mill. -1/^. Thyamis piciceps, Stephens, lllustr. IV. 309. ~ Id. IManual i3IO. La carène est linéaire et contiguë au front. Les festons sont indis- tincts. Le front est noir ainsi que le reste de la tête; il est couvert d'une granulation très-fine. Le point suroculaire est distinct et placé au-dessus de l'échancrure. Les joues sont lisses et brillantes, elles sont j)lus ou moins ridées ou rugueuses vers le bord antérieur qui est peu i TeiiwdaclyJn. iG7 saillant. Le labre csl noir, oblusément arrondi et présente de chaque côté un très-petit point. L'extrémité des mandibules est rousse, les palpes sont bruns. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le pre- mier article a la longueur du plus grand diamètre de l'œil; le deuxième a le tiers de la longueur du premier; le Iroisicnie est un peu plus long que le deuxième et plus mince; les suivants sont plus longs cl grossissent progressivement ; le dernier est obliquement échancrc; les six premiers articles sont roux, les derniers sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est plus large que long, un peu arrondi et finement re- bordé par derrière. Les côtés sont Irès-recourbés et dislinclement re- bordés. Le calus est peu saillant; l'angle posléiieur est arrondi. Le corselet est roux, d'un brillant gélatineux, très-finement et confusé- ment ponctué. Les intervalles sont Irès-iinement granulés. L'écus- son est arrondi, noir et brillant. Lesélytres sont sont plus larges à leur base que le corselet; elles s'ar- rondissent un peu ; les côtés sont presque parallèles; l'extrémilé est arrondie ainsi que l'angle suturai ; elles sont d'un roux clair ou jaune de paille et couvertes de points fins et sénés, dont la plus grande partie est confuse; quelques-uns sont disposés en séries irrégulières. La suture est bordée de noir ; cette coloration est rétrécie vers la base et atténuée vers l'extrémité. La bordure latérale est rousse et accouj- pagnée d'une ligne très finement crénelée. Le calus humerai csl peu saillant. Dans les individus jeunes, les élytres ont, comme le corselet, un brillant qui rend la ponctuation moins distincte. La partie médiane du prothorax, le mésothorax, le métathorax et l'abdomen sont noirs; les derniers segments sont finement pointillés et ridés. Le pygidiuai est finement ponctué et orné de poils blancs. L'hémicycle est petit et très-arrondi; le segment qui le précède est longitudinalement et profondénient sillonné ou déprimé. La dé- pression s'élargit progressivement jusque vers l'hémicycle. Wâles et femelles sont ailés , les ailes sont blanches et transparentes, les ner- vures sont très-brunes. Les pieds sonl roux, les cuisses postérieures et tous les trochanlers sont noirs ; la base des cuisses antérieures est souvent rembrunie ainsi que celle des tibias postérieurs qui sont très-finemenl dentelés dans toute leur longueur. L'éperon est court et roux. Environs de Lyon. Recueillie en mai , dans les prairie» maréca- geuses, à Saint-Fond, près des bords du Rhône. 1G8 ALTISIDES. 26. X. saBbtci*lt8ceus. Oblonga ; fronte abdomineque nigris , facie rufesccnte ; fronte ruguloso ; rugulis arcuathn dlspositis ; elyiris ferè parallelis ^ apice obtuse rolundatis ^ palUdè rufis^ sutura fusca ; pedibus riifis, femoribus poslicis fuscesceniibus. ^2 apteri. ^ Mdeagus tenue canallculatus^ apice depressus , acutè lanceolatus. Abdominis segmentum ulthnum ^ longiludinaliler sidcatum ; sulco laevissimo. Long. 2 mill. à 2 mill. ^/2. — Larg. \ mill. 1/4. Carène faciale linéaire un peu déprimée et obtuse au sommet ; festons nuls ou indistincts. Front ridé; les rides sont transversales et arquées ; le point suroculaire est confondu avec l'écliancrure. Les joues sont très-rugueuses , leur bordure est peu saillante ; elles sont rousses ainsi que la carène. Le labre est obtusément arrondi et pré- sente de cbaque côté un très-pelit point; il est d'un brun noir ainsi que le front, l'extrémité des mandibules est rousse. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article a presque la longueur du plus grand diamètre de l'œil; le deuxième et le troisième ont la moitié de la longueur du premier et sont pUis minces. Les articles quatrième à sixième sfont plus longs; les articles septième à dixième sont plus forts ; le der- nier est obliquement écbancré. Tous les articles sont roux; les der- niers sont un peu plus sombres. Le corselet est plus large que long, un peu arrondi et très-fine- ment rebordés par derrière ; ses côtés sont très-surbaissés , leur bor- dure est fine, le calus est peu saillant ; l'angle postérieur est arrondi ; le corselet est roux, ponctué assez fortement et serré; les points sont inégaux et entremêlés de rugosités. L'écusson est petit , trian- gulairement arrondi et noir. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet; elles s'ar- rondissent un peu; leur partie médiane est presque droite ; elles j s'arrondissent obtusément vers l'extrémité ; l'angle suturai est près- . que droit. Les élytres sont d'un roux clair, très-finement et confu- sément ponctuées ; la suture est bordée de brun ; la bordure latérale ; est un peu sombre et accompagnée d'une ligne ponctuée ou crénelée. Le dessous du prothorax est roux ; le mésotborax, le mélalhorax et l'abdomen sont noirs et très brillants ; les deux premiers segments présentent dans leur milieu quelques petits points et des rides ; les suivants sont plus fortement ponctués et ridés; le dernier segment Teinodactyla. 169 delà femelle est Irès-brillant et lisse, surtout dans le milieu. Le pygidium est finement ponctué et velu ; il n'est pas entièrement re- couvert par les élylres. L'hémicycle est arrondi et saillant ; le seg- ment qui le précède est sillonné longitudinalement, le sillon est lisse et très-brillant. Mâles et femelles sont aptères. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux ; les cuisses postérieures sont un peu rembrunies. Cette espèce se]distingue par la forme de ses élytres dont les côtés sont presque parallèles; et par le brillant de son abdomen. Je l'ai recueillie en Provence ; pendant le mois de mai. M. de Kie- senwetter l'a recueillie à Figueras en Espagne. 27. T. dorsal îs ; Fabricius. Oblonga, depressa ^ aira ; thoracc flavo ; elytris tenuisshnè piindulatis ^ limho exteriore latè fluvo ; pedibus nigtis. çj^î alali. cf^ /Edeagiis profiindè canalicxdatus apice depressus^ obtuse avgulatux. Abdominis iegmentum uUinmvi profandè impressum , iina parle l'meari^ laevissima. Long. 1 miil 3/4 à \ mil!. — Larg. i mill. 1/4. Crioceriii dorsalis, Fabr. Sysl. Eleulli. -1. 465. T8. — Coquebert, Illuslr. \?o. lab. 28. fig. 8.' yiltica dorsalù, OtniEn, Encycl. mélh. IV.^09. 31. — M. Ent. V. 717. 87. lab. V. fig. 87. Haltica dorsalis, Entom. Hefte. II. 79. 46. lab. 3. fig. 7. rhyamis dorsalis, Steph. , Illuslr. IV". 313. — Id. Manual. 234-1. Longitarsus dorsalis, Redt. Faun. auslr. Supplément page 212. La carène est linéaire; les festons sont oblongs et aigus, peu dis-^ tincts et séparés du front par un trait fin. Le front est finement gra- nulé; le point suroculaire est presque confondu avec l'échancrure. Le labre est large et obtus, et présente vers le bord antérieur deux petits points. Les mandibules sont très-arquées, leur extrémité est ferrugineuse; les palpes sont bruns; tout le reste de la tête est noir. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps ; le pre- mier article a la longueur du plus petit diamètre de l'œil ; il est brun et plus ou moins roux à son extrémité; le deuxième et le troisième *)9 170 ALTISIDES. sonl courts et coniques; les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; le dernier est court, conique et obliquement échan- cré. Les articles 2, 3 et 4 sont roux; les autres sont bruns. Le corselet est presque deux fois aussi large que long ; il est un peu arrondi par derrière et très-finement rebordé. Les côtés sont très-re- courbés en dessous; ils sont arrondis et très-finement rebordés ainsi que l'angle postérieur; le calus est ovale et peu saillant. Le corselet est roux et d'un brillant gélatineux. Il est couvert d'une granulation très-fine, et l'on y reconnaît avec peine des points extrêmement fins. L'écusson est arrondi et couvert d'une granulation très fine. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; leurs côtés sont peu arrondis et presque parallèles; ils s'obliquent vers leur ex- trémité qui est arrondie ainsi que l'angle suturai. La ponctuation est Irès-serrée et plus distincte que celle du corselet. Le bord latéral est accompagné d'une ligne très-faiblement crénelée ; la moitié intérieure des élytres et la suture sont d'un noir foncé qui n'atteint pas l'extré- mité de l'élytre; la moitié extérieure est d'un jaune roux pâle et se termine en contournant la partie noire. Le mésothorax, le mélalhorax et l'abdomen sont noirs. Les seg- ments de l'abdomen sont fortement ponctués ainsi que le pygidium. L'hémicycle est très-grand ; le segment qui le précède présente une fossette ou impression ovale et profondément sillonnée; le fond du sillon est noir et brillant. Mâles et femelles sont ailés; dans quelques individus on voit des ailes dont le développement est incomplet. Tous les pieds sont noirs; les articulations sont rousses, les cuisses postérieures sont fortes, finement ponctuées et granulées; leurs tibias postérieurs sont très-finement dentelés et pectines. L'éperon est court. Le premier article des tarses an teneurs des mâles est un peu dilaté Les auteurs de VEntom. Hefte., ont dit que cette espèce se trouve en Allemagne sur le Senecio erucaefolius. Elle a été recueillie en France, près de Beaune, par M. Arias, parmi des débris de végétaux et sous des pierres. M. Rey l'a rencontrée à Hyères, sur le Pistachier, Pisla- cia lentiscus ., Linné. 28. T. strag'ulata. Oblonga^ depressa, atra, thorace concolore ; elytris tenuissimè punctulatis ; limbo exteriore latè flavo ; pedibus flavisj femoribus apice infuscatis, ç^ $ alali. ^ /Edeagus modicè incurvatus ^ profiindè canaliculatus ; canaliculo i\ Teinodaclyla . 171 m medio contvaclo , apice cocfileariformi , obtuse angulalo. Abdominis segmentum ultimum sulcatum , sulco apice latiori. Long. 1 mill. 3/4 à 2 mill. — Larg. \ mill. ^/2. Longitarsus stragulatus, Musée de Beplin, inédit.'leste Kiesenweller. La carène est linéaire ; les festons sont oblongs, aigus et séparés du front par un trait fin. Le front est très-finement granulé; les yeux sont blancs, ovales et peu saillants ; le point suroculaire est au som- met d'un petit sillon qui est placé à côté de l'échancrure. La face est granulée et ponctuée. Le labre est oblus et a'a pas de points distincts ; il est brun ; son bord antérieur est ferrugineux ainsi que les mandi- bules et les palpes. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article est égal au plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième n'a que la moitié de la longueur du premier ; il est ovale; les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; tous sont moins forts que ceux de T. dorsalis et sont entièrement d'un roux ferrugineux. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; il est un peu arrondi par derrière et finement rebordé. Les côtés sont très- recourbés en dessous ; ils sont arrondis et finement rebordés ainsi que l'angle postérieur. Le calus est peu saillant. Le corselet est noir et brillant, couvert d'une granulation très-fine et de points très-fins et peu serrés. L'écusson est bronzé et très-finement granulé. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet ; leurs côtés sont un peu plus arrondis que ceux de T. dorsalis ; ils s'arron- dissent vers l'extrémité ainsi que l'angle suturai. Les élytres sont ponctuées plus fortement que le corselet, les points s'atténuent vers l'extrémité. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne très- finement crénelée. La partie qui joint la suture forme une large bande noire depuis la base jusques aux quatre cinquièmes des élytres ; à cette distance les deux bandes s'arrondissent ensemble. La partie extérieure est entièrement jaune et plus large que la partie noire. Près de sa base, elle se dilate un peu et la partie noire paraît sinueuse en cet endroit. Le calus humerai est peu saillant. Tout le dessous du corps est entièrement noir. Les segments de l'abdomen sont brillants, finement ponctués et ridés. Le pygidium est finement ponctué et velu. I/hcmicycle est très-grand ; le segment 172 ALTISIDES. qui le précède présente une fosselle ou dépression ovale dont le fond est lisse et brillant. Elle est ailée. Tous les pieds sont roux; les cuisses postérieures sont fortes, ponctuées et finement granulées ; les tibias postérieurs sont très fine- ment dentelés et pectines. L'éperon est très-court. Le premier ar- ticle des tarses antérieurs du mâle est très-peu dilaté. Celte espèce, Irès-voisine de T. dorsalis , se distingue au premier abord par la couleur noire du corselet, et la couleur rousse de tous les pieds. On la trouve dans l'Allemagne occidentale ; elle m'a été commu- niquée par M. de Kiesenwetter. 29. X'. big^uttata ; (Aube). Oblongo-ovata , elytris str amincis ; sutura , vitta marginali maculaque suh -humer ali ni gris ; pedibiis pallidè 7'ufis, femorihus posticis plus minusve infuscatis, c/' 2 alati, çT' Abdominis segînentum nltimwn iniegrum. Long. ^ mill. 3/4. — Larg. 1 raill. -1/4. Teinodactyla higuttata, Collection de M- /tuBÉ. La tête et le corselet sont d'un roux plus ou moins sombre, avec un reflet métallique tournant au bronzé. La carène est linéaire, un peu arquée et dilatée au sommet qui est contigu au front; les festons sont indistincts. Le front est finement granulé; les yeux sont ovales et saillants ; le point suroculaire est in- distinct et placé au-dessus de l'échancrure; les joues sont brillantes et rugueuses. Le labre est arrondi, lisse et d'un noir brillant ainsi que les mandibules; il présente de chaque côté deux petits points et quelques poils blancs. Les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le pre- mier article a presque la longueur du plus grand diamètre de l'œil ; _ le deuxième a la moitié de la longueur du premier; il est plus mince ■ et conique ; le troisième est aussi long que le deuxième, mais il est encore plus mince; le quatrième et les suivants ont la longueur du premier et grossissent un peu et progressivement ; le dernier est obli- quement tronqué. Tous les articles sont d'un roux ferrugineux. Le corselet est beaucoup plus large que long , très-peu arrondi par derrière et finement rebordé ainsi que les côtés qui sont très-surbais- sés. Le calus est peu saillant ; l'angle postérieur est arrondi. Le cor- selet est roux, avec un reflet bronze et brillant, finement et irrégu- , Teinodacfyla. 11 o lièrcment pondue; les points sont entremêlés de rugosités onchi- leuscs; les intervalles sont finement granulés. L'écusson est arrondi, lisse et cuivreux. Les élylres sont beaucoup plus larges à leur base que le corselet, et forment un ovale oblong; leur extrémité et l'angle suturai sont arrondis ensemble. La ponctuation est un peu moins serrée que celle du corselet; les points sont disposés par petites séries. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne finement crénelée. Le calus humerai est lisse et un peu saillant. Les élytres sont d'un Jaune de paille, bordées de noir ou de brun le long de la suture, mais moins largement à sa base; la bordure latérale est également accompagnée d'une bande d'un brun moins foncé et moins régulière, qui com- mence au-dessous du calus humerai et n'atteint par l'extrémité de la bordure. Au dessous du calus humerai est une large tache arrondie, brune ou noire et isolée; quelquefois elle est contiguë à la bande latérale, à peu près comme dans la Phyllotrcta cincta. Le dessous du corps est roux ainsi qu'une partie du métaslernum. Le dessous de l'abdomen est d'un brun de poix et roux dans les indi- vidus jeunes; il porte quelques points entremêlés de rides ou rugo- sités. Le pygidium est fortement ponctué. L'hémicycle est petit et ar- rondi; le segment qui le précède est sans dépression ni échancrure. MAles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translucides ainsi que les nervures. Tous les pieds sont d'un roux clair. L'extrémité des cuisses posté- rieures est plus ou moins brune; leurs tibias sont finement crénelés et pectines. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu dilaté. Cette espèce se trouve en Sicile; sa description est faite sur deux individus femelles qui font partie de la collection de M. Aube, et un individu mâle et très-jeune, qui m'a été communiqué par M. de Kiesenweller. oO. T. ulg'i'ieeps ; Williaai Redtenbachf.r. Breviter ovata , convexa ^ pallidè testacea ^ fronle fucescente ; siibtùs nigra; elytris suhtiUssi7nè punctulatis , suiurœ parte média nigricante ; pedibvs pallidis femoribus posticis valdè mcrassatis. Alala. Haltîca nigriceps, Will. Redt. Disserlalio inauguralis, -1842, page 104, 25. Longilarsus nigrceps , Redt., Faun. auslr. 533. 5. Long. 1 mil!. .3/4. - Larg. \ mill. 174 ALTISIDES. Elle est un peu plus grande el plus ovale que T. pusilla et se dis- lingue surtout par la suture des élytres qui est bordée de brun dans sa partie médiane. La carène est linéaire , élargie au sommet et peu élevée ; les festons sont très-dislincls et presque triangulaires. Le front est finement gra- nulé. Le point suroculaire est confondu avec l'échancrure; les joues sont peu rugueuses et présentent près du bord antérieur quelques points irréguliers, le labre est arrondi et porte de chaque côté un petit point. Son extrémité est rembrunie. Tout le reste de la tète est d'un roux ferrugineux ; les yeux sont très-saillants et arrondis. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps ; le premier article n'a pas la longueur du plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale et a la moitié de la longueur du premier; le troisième et le quatrième ont la même longueur, mais ils sont plus minces ; les suivants sont plus longs et grossissent progressivement ; le dernier est plus long que les précédents et obliquement échancré. Tous les articles sont d'un roux ferrugineux et poilus. Dans les individus adultes les derniers articles sont un peu rembrunis vers leur extrémité. Le corselet est presque deux fois aussi large que long, très-arrondi ainsi que l'angle postérieur, et finement rebordé par derrière. Les côtés sont très-inclinés ; leur bordure est distincte; le calus est un peu plus épais. Le corselet est d'un jaune de paille, lisse et d'un bril- lant gélatineux et sanst ponctuation distincte. L'écusson est triangu- laire et roux. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; elle s'arronr dissent et forment un ovale régulier ; l'angle suturai est presque droit ; leur ponctuation est fine et peu profonde, elle s'atténue vers l'extrémité. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne fine- ment crénelée. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant. Les élytres ont la couleur du corselet; la suture est bordée de noir; cette bordure occupe la partie médiane de la suture , et n'a que la moitié de la longueur de l'élytre ; elle s'atténue vers son extrémité. Le dessous du corps est noir , à l'exception du prothorax qui est roux. Les segments de l'abdomen sont assez fortement ponctués et rugueux; le pygidium est finement granulé et velu. Les ailes sont blanches et transparentes ainsi que les nervures. Tous les pieds sont ferrugineux. Les cuisses postérieures sont fortes; les tibias postérieurs sont très-finement dentelés et pectines. L'épe- ron est très-court et brun. ( Teinodactyla, 175 Celle espèce dont je n'ai vu que des femelles se trouve en Allema- gne. Elle a été aussi recueillie par feu M. Doublier, dans les environs de Draguignan. 31. T. feiscicollSs ; Stephens. Ovala , pallide fusca ; labro epistomateque nigris ; thorace elytrisque dense profundèque punctulatis ; punctis inordinalis vel seriatim dispositis; pedibus ferrugineis ; femoribus posticis plus minusve in fuse atis. ç/"^ siibapteri. ^ JEdeagus eanalieulatus ^ modieè ineurvatus ^ apice dilatalus trian- gulariter acutus. Abdominis segmentum ultimum integrum. Long. 2 mill. à 2 mil). 3/i. — Larg. 1 mil!, à 1 mill. 1/2. Haltica fuscicoltis t (Kirby) m Ccrtis , Calai. Ihyamis fuscicollis, Stephens, lUuslr. IV. 312. — Id. Manual. 2325. La carène est linéaire et contiguë au front; les festons sont lisses, brillants et presque toujours indistincts, et le front est très-finement granulé; le point suroculaire est conligu à l'échancrure. Le front et le verlex sont roux et présentent quelquefois une teinte cuivreuse et brillante. Les joues sont rugueuses; on voit quelques points irrégu- liers près du bord antérieur. Le labre est obtus et noir ainsi que l'épis- tome-, il présente de cbaque côté deux points très petits. Les man- dibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le pre- mier article est égal au plus petit diamètre de l'œil; le deuxième a la moitié de la longueur du premier; le troisième est aussi long que le deuxième, mais plus mince. Les suivants sont un peu plus longs et grossissent progressivement. Le dernier est encore plus long et obli- quement échancrc. Tous sont plus forts dans les mâles. Les quatre ou cinq premiers articles sont roux; les suivants sont plus ou moins rembrunis surtout dans les mâles. Le corselet est ime fois et demie aussi large que long, il est un peu arrondi et finement rebordé par derrière; les côtés sont très- surbaissés et distinctement rebordés. Le calus humerai occupe le tiers de la bordure; l'angle postérieur est arrondi. Le corselet est d'un roux plus sombre que les élytres, avec un brillant cuivreux; il est fortement ponctué. Les points sont disposés en petites séries en- tremêlées de rugosités. L'écusson est brun, arrondi et brillant. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet et for- 176 ALTtSÎDES. ment un ovale régulier; elles sont d'un roux lestacé et un peu trans- lucides, leur suture est toujours brune. Elles sont ponctuées vers la base un peu plus distinctement que le corselet; les points sont très- serrés et disposés confusément ou en petites séries; ils s'atténuent ])rogressivement jusqu'à l'angle suturai. La bordure latérale est ac- compagnée d'une ligne assez fortement crénelée. Le calus humerai est lisse, brillant et peu saillant. Le dessous du prothorax est roux ; le mésothorax, le métathorax et l'abdomen des adultes sont noirs ; les segments de l'abdomen sont fortement ponctués ; les derniers sont ornés de poils roux ainsi que le pygidium. L'hémicycle est assez grand et arrondi ; le segment qui le précède n'est pas sillonné ; son bord antérieur présente une légère sinuosité. Mâles et femelles sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux ; les cuisses postérieures sonttorteset plus ou moins rembrunies à leur extrémité supérieure ; leurs tibias sont finement dentelés et pectines et garnis de longs cils. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est dilaté. L'éperon est court. Cette espèce varie par sa couleur plus ou moins sombre et sa ponc- tuation plus ou moins eniremêlée de rugosités; elle est très voisine de T. alricafilla^ dont elle diffère au premier abord par sa bordure sulurale plus large et par la ponctuation beaucoup plus forte de son corselet. On la rencontre aux environs de Lyon, dans les collines du village deLimonest. Je l'ai recueillie en avril, dans le Bugey, sur les coteaux au bas du Colombier. Les individus sont identiques avec ceux que m'a communiqués M. Curtis. 32. T. atrîcaptila ; Duftschmidt. Oblongo - ovata ; pallidè testacea.) sutura fucescente ; thorace anticè ohscuriore ^ abdomine fusco- nigro ; thorace minute^ elyiris distinctivs confuse puncttdatis. c/" ^ alati. ^ /Edeagus profundè canaliculatus apice lanceolatiis. Abdominis segmenfum ultimum^ iriangulariter emarg'matum; ejusdem basisin média lacvigala. Long. \ mill. 3/4 à 2 mill.— Larg, 1 mill. -1/î à ^ mill. 1/2. llaltica atricapilla, Dufstch. Faun, auslr. 111. 237. 13. I.ongiiarsus atricapillus . Ukdt. Faun. auslr. 53î. -10. I Teinodaclyla. 177 La carène est linéaire, élargie au sommet qui est presque conligu au front. Les festons sont nuls ; les joues sont lisses, brillantes , un peu ondulées ou rugueuses dans les femelles, et présentent quelques points irréguliers vers le bord antérieur, dans les mâles. Le labre est oblusément arrondi , d'un brun noirâtre; il a de chaque côté deux points presque imperceptibles dans la plupart des individus. Le front est presque lisse; il est d'un roux ferrugineux ainsi que la face qui est un peu rembrunie dans quelques individus mal con- servés. Le point suroculaire est confondu avec l'écliancrure qui e^t très petite. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps; le premier article a la longueur du plus grand diamètre de l'œil ; le deuxième est très-court et presque ovale ; le troisième est un peu plus long et plus mince ; le quatrième est plus long que le troisième; les suivants sont encore plus longs et grossissent progressivement; le dernier est oblong, son extrémité est aiguë et conique. Les trois ou quatre premiers articles sont roux; les suivants sont rembrunis dans les adultes; ceux des mâles sont plus forts. Le corselet est presque deux fois aussi large que long , un peu arrondi et très-finement rebordé par derrière ; les côtés sont très in- clinés el finement rebordés ainsi que l'angle postérieur qui est ar- rondi ; le calus est renflé et a le tiers de la longueur de la bordure ; • le corselet est roux et d'un brillant gélatineux; il est couvert de points moins distincts et moins serrés que ceux des élytres; sa marge antérieure est presque toujours un peu rembrunie. Les points sont entremêlés de rides ou rugosités dans la plupart des individus. L'écusson est arrondi, lisse et brun. Les élytres sont beaucoup plus largues à leur base que le corselet et forment un ovale assez régulier; l'angle suturai est un peu ar- rondi; elles sont d'un roux pâle mais brillant. La suture est plus ou moins brune; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne for- tement crénelée. Les élytres sont couvertes de points fins mais dis- tincts, disposés en petites séries longitudinales et irrégulières dans la partie antérieure; et converties en rugosités vers l'extrémité. Le calus humerai est brillant et très finement ponctué. Les côtés du prothorax vu en dessous sont roux; le mésothorax, le mélathorax et l'abdomen sont noirs ; les derniers segments sont plus ou moins roux dans les individus jeunes; ils sont ponctués distincte- tement et bordés de poils roux. Le dernier segment de la femelle présente une petite ligne longitudinale carénée , lisse et brillante. 178 ALTISIDIiS. ]/héinicycle est petit et très-arrondi ; le segment qui le précède est ti iangulairement échancré et présente un espace lisse de grandeur et de forme très-variable. Dans quelques individus il forme une ligne longitudinale plus ou moins déprimée. Tous les pieds sont roux; les cuisses postérieures sont plus ou moins rembrunies vers leur extrémité supérieure; leurs tibias sont finement dentelés , pectines et garnis de longs poils. L'éperon est court et recourbé. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est très-dilaté , ce qui le dislingue des autres espèces. Mâles et fe- melles sont ailés ; les ailes sont blancbes et très-transparentes ; les nervures sont rousses. Celte espèce se dislingue de T. fuscicoUis par la dilatation de la base de ses élytres et sa ponctuation moins forte et moins distincte ; 2° de T. atricilla par sa forme moins oblonge; 3^ de T. melanocephala par sa bordure suturale plus étroite. Elle est commune et se trouve dans les pâturages, sur le bord des cbemins et pendant toute l'anuée. 33. "T. latei*alis ; iLLioEEt. Breviter ovata ; pallidè testacea ; elytrorum villa sulurali alerrima , hasi attenuata ; macula lalerali variabili, plus minusve excisa capile nigrescente ; thorace elylrisque evidentiùs punctulalis ; elyfroriim punctis dorsalihus, confuse vel scriatim disposilis. ç/' ^ alali. Yar. a. Macula marginali inlegra. b. Macula marginali defieiente. c. Tota pallida. /Edeagus canaliculalus^ apice acutus, undulatus. Abdominis segmenlum ultimum apice leviter impressum , triangulariter emarginalum. Long. 3 mill. ~ Larg. 2 mill. IJaltica lateralis , Illiger, Magaz. VI. -108. 13î. — Dunscn. Faun. auslr. III. 254. 8. Teinodactyta frilineolata, Dej. Catal. (CoUeclion de AI. Aube). La carène est linéaire , un peu arquée et obtuse au sommet qui est conligu au front ainsi que les festons qui sont indistincts. Le front est lisse dans sa partie antérieure; le reste est finement ridé ainsi que le vertex; les rides sont disposées en ligues courbes. Les joues Tebio\\aclyla. 170 sonl creuses el présentent quelques rugosités ou des points irréguHers près de la bordure anlérieure. Le labie est arrondi et d'un noir brun et présente chaque côté deux points distincts. Toute la tête est noire ; dans les individus jeunes elle est rousse. Les yeux sont régulièrement ovales; le point suroculaire est confondu avec l'échancrure. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps; le premier article a presque la longueur du plus grand diamètre de l'œil ; le deuxième a la moitié de la longueur du premier; le troisième est un peu plus long que le précédent et plus mince; tous les autres articles sont beaucoup plus grands et deviennent progressivement un peu plus forts et plus coniques; le dernier est obliquement échancré. Tous les articles sont roux , les derniers sont plus ou moins rem- brunis. Le corselet est plus large que long, mais il est proportionnellement plus court que dans T. verbasci; il est arrondi et finement rebordé par derrière. Les côtés sonl Irès-inclinés et distinctement rebordés. Le calus est peu saillant et occupe le tiers de la bordure. L'angle postérieur est très obtus. Le corselet est roux dans les jeunes cl noir dans les adultes; il est ponctué plus fortement que celui de T. ver- basci; les points sonl irréguliers el entremêlés de rugosités. L'écusson est arrondi, brun et brillant Les élylres sont plus larges à la base que le corselet ; leur calus hu- merai est très-saillant, lisse el brillant; elles s'élargissent un peu et forment un ovale oblong; leurs côtés sont moins arqués que dans T. verbasci. L'angle postérieur est un peu arrondi ; elles sonl couvertes de points plus forts que ceux du corselet; ils sont disposés vers la base en lignes peu régulières et s'atténuent depuis le milieu jusqu'à l'ex- trémité. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée. Les élylres sont d'un jaune roux el très-peu translucides; La suture est noire el accompagnée d'une bande noire assez large , un peu rétrécie vers sa base , el qui n'atteint pas toujours l'exlrérailé (le l'élytre. Yers la bordure extérigure est une tache noire qui s'étend quelquefois sur cette bordure ; elle esl de grandeur variable et n'at- teint pas l'extrémité de l'élytre; elle est échancrée en dehors. Dans la variété a, cette tache est entière et sans échancrure ; elle s'allonge, contourne l'cxtrémilé de l'élytre el se rattache à la bande sulurale. Dans la variété &, la tache marginale esl absente , et l'on n'aperçoit qu'un point noir au-dessous du calus humerai. Dans la variété c, l'élylre est sans tache marginale et sans point noir. Le dessous du corps est entièrement noir dans les adultes; les 180 ALTISIDES. segments de l'abdomen sont fortement ponctués et ridés , et garnis de poils gris très-courts. Le pygidium est rebordé de chaque côté près de sa base et fortement ponctué; les points sont disposés en petites séries obliques. L'hémicycle est grand et arrondi; le segment qui le précède est déprimé vers l'extrémité qui est triangulairement échancrée. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches et transparentes; les nervures principales sont un peu rousses. Les pieds antérieurs sont d'un roux ferrugineux; les cuisses pos- térieures sont brunes dans les adultes ainsi que leurs tibias qui sont finement mais distinctement crénelés vers l'extrémité. L'éperon est grand et arqué. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus dilaté que celui de la femelle. Cette espèce se trouve sur diverses espèces de Verhascvm ^ en com- pagnie de T. verbasci; mais elle est moins commune. C'est surtout pendant le printemps qu'on la rencontre. Je l'ai recueillie dans les environs de Lyon et dans le midi de la France. 34. T. sïitei£*ata ; (Aube). Breviter ovata, pallidè testacea ; verlice labrof/ue ohscuriorihus ; villa sulurali alerrima laliori , propè basin allenuala , in medio sinuata , apicem non atlhigenle , macula lalerali nigra , variabili , plus minusve excisd: ; thorace laevi , tenuissimè punclulato ; elylris dislinctiàs punclulatis ; punclis dorsalibus seriaiim dispositis, ^2 alati. Var. a. Villa suluralis apice recurvata. h. Macula marginali abbreviata. ç/" Mdeagus canaliculatus^ apicè oblusè lanceolahis, inflexiis.Abdomiîiis. segmentum ullimum inlegrum , vix emarginatum. Long. 3 mill. 1/2. — Larg. 2 mill. Teynodactyla suturata, Collection de M. Abbé. La carène est linéaire, un peu arquée et obtuse au sommet qui est contigu au front ainsi que les festons qui sont indistincts. Le front est très-brillant et lisse dans sa partie antérieure ; le reste est fine- ment ridé ainsi que le vertex ; les rides sont disposées en lignes courbes j'ornais elles sont moins perceptibles que dans 7". laleralis. Les joues sont creuses , un peu rugueuses et sans points distincts ; Teinodactyla. 181 les yeux sont régulièrement ovales ; le point suroculaire esl confondu avec l'échancrure. Le labre est arrondi et d'un noir brun dans sa partie antérieure sur laquelle on voit de chaque côté deux points extrêmement lins. Les mandibules sont ferrugineuses , les palpes sont bruns. Toute la face est rousse à l'exceplion de la base de la carène. Le verlex est plus ou moins rembruni. Les antennes ont un peu plus delà moitié de la longueur du corps. Le premier article est presque égal au plus grand diamètre de l'œil; le deuxième a la moitié du premier; le troisième a la même dimen- sion mais il est plus mince ; tous les suivants sont beaucoup plus longs et grossissent progressivement ; le dernier est obliquement échancré. Tous les articles sont roux, les derniers sont un peu rembrunis. Le corselet est plus large que long ; arrondi et finement rebordé par derrière ; les côtés sont très-inclinés et plus distinctement re- bordés. Le calus est peu saillant et occupe le tiers de la bordure. L'angle postérieur est très-obtus. Le corselet est d'un jaune de paille ; très-lisse et d'un brillant gélatineux. Il est imperceptiblement ponctué dans la partie supérieure. L'écusson est arrondi, brun, et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet. Elles s'élar- gissent un peu et forment un ovale oblong comme dans T. lateralis ; leurs côtés sont moins arqués que ceux de T. verhasci ; l'angle posté- rieur est un peu arrondi ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée ; le calus humerai est lisse, brillant et très- saillant. Elles sont couvertes de points petits mais distincts qui sont disposés en petites séries ; dans la partie supérieure les séries sont linéaires et presque droites. Les points s'atténuent vers l'extrémité. Les élytres sont d'un jaune de paille et très-peu translucides. La su- ture est noire , son extrémité est rousse ; elle est accompagnée d'une très-large bande noire plus ou moins rétrécie vers la base. Les bandes s'arrondissent ensemble près de l'extrémité qu'elles n'atteignent pas; elles sont plus ou moins sinueuses dans leur milieu. Près du bord extérieur est une tache noire , oblongue , irrégulière et de grandeur variable ; elle est quelquefois échancrée ou subdivisée. Le dessous du corps, excepté le prothorax, est noir dans les adultes. Les segments de l'abdomen sont fortement ponctués, ridés et garnis de poils courts. Le pygidium est rebordé de chaque côté près de sa base et fortement ponctué; les points sont disposés en petites lignes obliques. L'hémicycle est arrondi ; le segment qui le 182 ALTiâlDES. précède a esl pas sensiblement échancré. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches et transparentes , les nervures principales sont rousses. Les pieds antérieurs sont d'un roux ferrugineux. Les cuisses et les tibias postérieurs sont bruns; ceux-ci sont finement et distinctement crénelés ou pectines dans les trois quarts de leur longueur; l'éperon est arqué mais plus court que celui de T. lateralis. Le premier ar- ticle des tarses antérieurs du mâle est un peu plus dilaté que celui de la femelle. Je l'ai recueillie dans les environs de Lyon et en automne , sur le Verhascum thapsiis, Lk\n. Dans la collection de M. Aube est un exem- plaire femelle, originaire de l'Espagne méridionale. 35. 'W. vea»ljascî ; Marsham. Ohlongo-ovata^ rufo-testacea^ sutura plus minusve iîi[uscata; ihorace nitente vix punctulaio ; elytris nitenlihui rugulosis confuse punctulatis ; ahdomine femoribusque infuscatis. a" ^ alati. Var. a. Margine suturaïi rufa. h. Margine suturali rufa ^ angusta.- c. Margine suturali ni gr a ^ aequali. d. Margine suturali nigra^ latiori^ propè basin altenuata. e Macula subhumerali nigra. ç/ JEdeagus breviter canaliculatus apice dilatatus , rolundalo-angu-- latus. Abdominis segmentum ultimum, triungulariler emarginatum. Long. 2 mill. 1/2 à 3 mill. -1/2. — Larg. 2 mil], à 3 mill. Chrysomela verbasci et thaspi , Marsham, Ent. brit. I. 202. 78 et 79. Altica verbasci, Panzer, Faun. 21, ^7, (c'est la variété a). Alticajaceae , Panzer, Faun. 99. 7. (c'est la variété d). — Id. Krilisclie re vision, page 87- Haltica verbasci, Entom. Hefte. IL 84. 48. tab. 3. fig. 8. b.— Illiger, Magaz VL 167. -133. — Gtll., Ins. suec. III. 543. 18. — Id.lS . 657. — Durx. Faun.auslr. III. 253. 9. Thyamis verbasci, Stepheks, liluslr. IV. 308. — Id. Manual. 23-11. Longitarsus verbasci, Rcdt. Faun. ausir. 533. 6. La carène est linéaire, un peu arquée et obtuse au sommet qui €st presque toujours contigu au front ainsi que les festons qui sont i Tciiwdaclyla. 183 inilislincls, le front est roux, brillant et très- finement ridé ; il est presque lisse clans un grand nombre d'individus. Les joues sont creuses et présentent quelques rides ou des points irréguliers près de la carène et de la bordure antérieure. Le labre est arrondi et presque toujours brun ; il présente de chaque côté deux points dis- tincts. Les mandibules et les palpes sont plus ou moins rembrunis; les yeux sont régulièrement ovales et sans sinuosités vers les an- tennes. Le paint suroculaire est confondu avec l'échancrure. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps ; le premier ar- ticle a la longueur du plus grand diamètre de l'œil ; le deuxième a le tiers de lalongueurdu premier ; le troisième est un peu plus long que le précédent et plus mince; le quatrième et le cinqiiièmesont plus grands ; les suivants deviennent progressivement plus forts et plus coniques; le dernier est obliquement échancré. Tous les articles sont d'un roux ferrugineux; les derniers sont un peu ternes. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; il est ar- rondi et très-finement rebordé par derrière ; les côtés sont très-sur- baissés et finement rebordés; le calus est assez fort; l'angle posté- rieur est Irès-obtusément anguleux. Le corselet est roux, lisse et brillant ; à l'aide d'une loupe on y reconnaît des points très fins, qui sont plus évidents dans la partie supérieure et près de l'écusson qui est arrondi , très-lisse ; roux dans l'espèce type et dans les variétés a, b et d ; il est noir dans la variété c. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet ; leur calushuméral est peu saillant; elles s'élargissent beaucoup et forment un ovale assez régulier ; l'angle suturai est un peu arrondi. Les élytres sont d'un jaune roux et presque toujours brillantes et translucides. La suture est d'un roux ferrugineux. Elles sont couvertes de points très-fins qui s'atténuent et disparaissent vers l'extrémité. Les points sont confus et entremêlés de fines rugosités ; dans quelques individus, les points et les rugosités sont un peu plus apparents. La variété b ne diffère de l'espèce typique que par sa taille plus petite. Dans la variété c. qui est plus grande que les précédentes, la suture est accompagnée d'une bande noire étroite depuis sa base jusqu'aux quatre cinquièmes de sa longueur. Dans la variété rf, la bande noire est plus large, mais elle est rétrécie vers sa base. Dans presque tous les individus de cette variété, on remarque vers la bordure extérieure et au-dessous du calus humerai une petite tache noire plus ou moins apparente, et dans la partie médiane de cette bordure, une tache ou bande noire de forme ou grandeur variable. Dans la variété e^ dont la taille 184 ALTISIDSS. n'excède pas celle de la variété &, la bande suUirale est disposée comme dans la variété c. Une petite tache noire existe au dessous du calus humerai, mais on n'en voit point sur la bordure latérale qui est forte et accompagnée d'une ligne profonde et crénelée. La marge inférieure est rousse dans l'espèce typique et les variétés b et d ^ et plus ou mons brune dans les autres. Le dessous du corps varie du roux au noir foncé ; les segments de l'abdomen sont fortement ponctués et ridés, et présentent des poils gris et courts. Le pygidium est rebordé de chaque côté près de sa base et fortement ponctué. Les points sont disposés en petites séries obliques. L'hémicycle est grand et un peu arrondi ; le segment qui le précède est anguleusement échancré dans son milieu. L'édéage des mâles est identique dans toutes les variétés. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et transparentes; les nervures princi- pales sont rousses. Les pieds antérieurs et intermédiaires ainsi que les tibias et les tarses postérieurs sont d'nn roux ferrugineux. Les cuisses postérieures sont plus ou moins rembrunies, surtout dans les variétés c et cl. Les tibias postérieurs sont finement mais distinctement crénelés dans la moitié de leur longueur et pectines vers l'extrémité. L'éperon est grand et arqué. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est lin peu plus dilaté que celui de la femelle. Cette espèce est commune; elle se trouve sur diverses espèces de Fer&ascuw. La variété b est abondante sur la Scrophularia canina., Linn. Les variétés à suture noire apparaissent principalement en été. 36. T. paasîlla; Gylle^hîxl. Oblongo-ovata ; pallida, subiiis fiisca ; copite plus minusvè infuscalo ; clylris temiissimè punciulaiis; punctis confuse sei'iatimve dispositis ; pedibus rnfis ^ femorïbus posticis apice plus minusvè infuse atis. ^2 alctti. Yar. a. Thorace nigrescente. ^ Mdeagus canaliculalus ., breviter lanceolatus ; canaliciilo in média parte contructo ^ apice dilalato. Abdominis segmentum ultinium fossula rotundala ornalum. Long. \ mill. 1/4. à \ mill. 3/4. — Larg. 3.4 à \ mill. HallUa pusilla, Gtllenhal, Ins. suec. IIL 549. 22. T/njamis pusilla, Stepiiens , Illuslr. IV. 313. — Id. Manual. 2331. Longitarsus imsillus, RrnT. Faun. auslr. ;j3î. 9 bis. Il Teinodadyia. 1S6 La carène esl linéaire el un peu élargie au sommet ; les festons sont inclislincls et conligus au front. Les joues hont peu profondes , lisses el brillantes; leur bordure antérieure est peu saillante. Le labre est oblusément arrondi el sans poinls dislincls ; il est plus ou moins rembruni ainsi que les mandibules et les palpes. Le front est brillant el Irès-finemenl granulé ; il est plus ou moins brun ainsi que le vertex ; sa partie antérieure et la face sont d'un roux ferru- gineux ; les yeux sont ovales et saillants , le point suroculaire est confondu avec l'échancrure. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps. Le premier arlicle est presque é^al au plus grand diamètre de l'œil : le deuxième est ovale cl a la moitié de la longueur du premier ; le troisième et le quatrième sont à peu près de la même longueur mais plus minces ; les suivants ne sont pas plus longs mais ils grossissent progressive- ment. Les articles septième à dixième sont les plus forts ; le dernier est obliquement échancré. Tous les articles sont roux, les derniers sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; il est ar- rondi el finement rebordé par derrière; les côtés sont très-surbaissés et plus distinctement rebordés; le calus esl saillant; l'angle posté- rieur est arrondi. Le corselet est roux et brillant; le bord anlérieur est plus ou moins rembruni ; dans la varilé a le corselet est enliè- remeiit d'un brun noir; il est toujours Irès-iinement el irrégulière- ment ponctué. L'écusson est toujours d'un roux pâle. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet , elles s'élargissent et forment un ovale oblong ; elles s'arrondissent ensem- ble vers l'extrémité. L'angle suturai esl très ouvert. Elles sont rousses, d'un brillant gélatineux et très-finement ponctuées mais plus dislinc- lemenl que le corselet; les points s'atténuent vers l'extrémité ; dans la partie antérieure ils sont disposés en séries linéaires plus ou moins régulières. Le calus humerai est lisse est peu saillant. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée ; la suture est concolore; elle est brune dans la variété a. Le dessous du corps est noir dans les adultes, à l'exception du prolborax qui est roux ; dans les jeunes le dernier segment de l'ab- domen est roux; les segments sont transversalement ridés et ponc- tués. Le dernier segment de la femelle présente une dépression ou sillon longitudinal dont le fond est lisse el brillant. Dans le mâle celle dépression est remplacée par une large fossette arrondie, très- brillante, dont le bord anlérieur présente une peli'e écbancrure Irian- 24 186 AI.TISIDES. gulaire. L'hémicycle est arrondi et aussi large que la fossette. Le pygiïlium est rebordé de chaque côté , fortement ponctué et velu. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translucides ainsi que les nervures. Tous les pieds sont roux et velus ; la partie supérieure àes cuisses postérieures est quelquefois un peu rembrunie. Les tibias sont ciliés dans toutes leur longueur et brièvement pectines à leur extrémité. L'éperon est roux, assez fort et un peu i«cliné. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est oblong et très-dilaté. Cette espèce est l'une des plus petites de ce genre ; elle se dislin- gue par le sillon ou dépression du dernier segment de l'abdomen de la femelle et par la fossette arrondie et brillante du dernier segment du mâle. Elle est commune dans Iss prairies et l€s pâturages pendant toute l'année. 37. X. pratcnsîs ; Panzer. Ohlongo-ovala ; pallidè nifa^ sutura concolore ; lahro fusco ; ihorace rtigidose, tenuissiinè piinctulato ; elyiris dense pundalis ; abdomine nigro ; femoribiis posticis supra paululhn infascatis. ç^2 o-lo^ti- ^ yEdeagus canaliculatus ; canaliculo in mcdia parle conlracio ; npice trianguîari incurvato. Abdominis segmcntum uHimum tenue emarginalum. Long. 2 niill. à 2 mill. -1/2. — Larg. | raill. -1/2 à 1 mill. 3/Î-. ÀÎticapratensis, Helwig, (inédile). — Panzer, Fauna 21. iC*— Id. Enlom. germ. I. 25. — Id, Krilische revision. 1.86. 8. Hallica pratensis , Ddftsch. Faun. austr. IIl. 2d7. \h. — GY^.LE^HAL, Ins. suec. III. 539. \o. — l-d. IV. 6.56. ^^. T/iyamis prutensis, Steph. Ulustr. IV. 312. — Id. Maiiunl. 2328. Lanffiiarsus prntemis, Rebt. Faun. austr. 53i.9. La carène est linéaire et un peu arquée , les {«stons sont oblongs et presque indistincts; leur base est séparée du front par un trait fin. L'extrémité est contiguë au front. Les joues sont lisses et présentent près du bord antérieur quelques points profonds et irréguliers. Le labre présente de chaque côté un petit point; il est d'un brun noir dans les adultes ainsi que les mandibules et les palpts. Le front est presque lisse et imperceptiblement granulé; il est, ainsi que la face , d'un roHK ferrugineux. Les yeux sont ovales et saillants. Le point 1 urooMlaire est confondu avec l'échancrure. Teiiiodaclyla. 187 Les anlenries oui les deux liers de la longueur du corps. Le pre- mier article a la longueur du plus pelildiamèkre de l'œil ; le deuxièuje a la moilié de la longueur du premier; le troisième el le quatrième sont un peu plus longs et plus minces ; les suivants sont presque cylindriques ; leur longueur égale quatre fois leur plus grand dia- mètre ; le dernier est obliquement èchancré. Tous les articles sorit ferrugineux; les derniers sont moins allongés et plus sombres dans les mâles. Le corselet est un peu plus large que long , arrondi et impercepti- blement rebordé par derrière. Les côtés sont très-surbaissés et plus distinctement rebordés. Le calus est peu saillant; l'angle postérieur est Irès-oblus. Le corselet est un peu rugueux et imperceptiblement ponctué. Il est d'un roux ferrugineux dans les adultes, et d'un jaune pâle dans les jeunes. L'écusson est de la même couleur, petit et arrondi. Les élylres font plus largeis à la base que le corselet ; les côtés sont un peu arqués ; iexlrémitÔ est arrondie ainsi que l'angle suturai. Elles sont d'un roux clair ou jaune de paille ; les individus jeunes ont un brillant gélatineux. Le dessus est peu convexe. Elles sont cou- vertes de points très-petits maii distincts qui sont plus ou moins en- tremêlés de rugosités. Lés points sont disposés irrégulièrement ou par petites séries , principalement vers la base. Le calus humerai est saillant ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne finement ponctuée ou crénelée. La suture a une légère teinte lerrugineuse. Le dessous du corselet est roux comme le dessus ; le mésothorax , le métathorax el l'abdomen sont entièrement noirs dans les adultes ; les segments sont fortement ponctués. Le pygidium est entièrement rebordé et finement ponctué. LéS points sont distants el les intervalles lisses et brillants. L'hémicycle est de moyenne grandeur; le segment qui le précède est renflé èl présente une dépression ou sillon peu apparent. Mâles et femelles sont ailés; les ailes soQt blanches et transparentes ; les nervures principales sont rousses. Tous les pieds sont roUx ; l'extrémité supérieure des cuisses posté- rieures est plus ou moins rembrunie. Les tibias postérieurs sont fine- ment dentelés dans toute leur longueur et pectines vers l'extrémité ; l'éperon est court ; le premier article des tarses antérieurs des mâles est oblong el un peu dilaté. Cette espèce est un peu plus grande que T. ocliroleuca , dont elle diffère par la couleur noire de l'abdomen et sa pouctuation plus forte et plus dislincle. Elle se trouve dans toute l'Europe. ^88 ALTISIDES. 38. T. fena»a»alîs; Gyllexhal. Oblongo-ovata ; pallidè testacea; capile , ihorace suhiraque rufo-ferrugineis ; ihorace brevi elyirisque distincte confuse punctulatis : pectore abdomineque nigris. ^ cf sub- apteri. {/* Mdeagus laleprofundeque canaliculatus^ mque ad basin progressim allenuatus ; apice lanceolaius. Long. 2 mill. — Larg. -I mill. 1/^. C/irt/somelafemoralis, Mi.Rs.ïixM,En\,.hvi[.20\. 76. Ualtica femoralis, Gyll. Ins. suec. IV. G57. 18-19^. Thyamis femorâlis, Stepii. lUuslr. IV. 309. —M. Manual. 290. 23-17. Longitarsus femoralis^ Redt. .Faun. auslr. 540. 2. La carène est linéaire , un peu déprimée ; elle est aiguë au som- met qui est presque conligu au front; les festons sont ovales-oblongs, presque indîslincls ; ils sont séparés du front par un trait peu pro- fond et ne se font reconnaître que par leur surface lisse et sans points. Les joues sont brillantes et ornées de points allongés, for- mant de petits sillons qui partent du bord antérieur ; le labre est arrondi et présente de chaque côté deux points très-petits ; il est noir ainsi que les mandibules et les palpes. Le front est très finement granulé ; la granulation est disposée en lignes arquées près du vertex. Le front et la face sont d'un roux ferrugineux. Les yeux sont ovales et un peu sinueux vers les antennes. Le point suroculaire est placé au dessus de l'échancrure. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps; le premier article a la longueur du plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale et n'a pas la moitié de la longueur du premier ; le troisième et le quatrième sont plus minces et plus longs ; les suivants sont encore plus longs et un peu coniques. Leur longueur égale de trois à quatre fois leur plus grand diamètre. Les premiers articles sont roux ; les derniers ont leur extrémité rembrunie. Le corselet est d'un roux ferrugineux et une fois et demie aussi large que long ; il est évidemment plus petit que dans T^ alricapilla. Il est un peu arrondi par derrière et presque droit en face de l'écus- son. Les côtés sont très surbaissés et distinctement rebordés ainsi que l'angle postérieur qui est très-ouvert. Le calus est renflé et oc- cupe le tiers de la bordure. Le corselet est d'un roux ferrugineux Tcinodaclyla. 189 Irès-brillanl ; il est couvert de points fins mais distincts et disposés en très-petites séries dont les intervalles sont imperceptiblement granulés. L'écusson est petit , arrondi et d'un roux sombre. Les élylres sont un peu plus larges à la base que le corselet , les côtés sont peu arrondis et forment un ovale uu peu oblong ; elles sont arrondies vers l'extrémité ainsi que l'angle suturai. Elles sont d'un roux plus pâle que celui du corselet ; la suture est un peu ferru- gineuse et brillante. Elles sont couvertes de p&iats aussi distincts dans la partie antérieure que ceux du corselet; les points s'atté- nuent graduellement jusques vers l'extrémité. Une partie est disposée en petites séries obliques. Le dessous du corselet est d'un roux ferrugineux; le mésolhorax, le mélatborax et l'abdomen sont noirs. Le pygidium est fortement ponctué , sa base est plus ou moins rousse. L'hémicycle est de moyenne grandeur ; le segment qui le précède est fortement ponctué et rugueux ; son extrémité est un peu rousse. Les ailes sont blan- ches et transparentes ; elles n'atteignent pas l'extrémité des élytres. Les quatre pieds antérieurs sont entièrement roux ainsi que les tibias et les tarses postérieurs. Les cuisses postérieures sont plus ou moins rembrunies , surtout vers l'extrémité. Les tibias postérieurs sont dentelés ou pectines dans les deux tiers de leur longueur. L'épe- ron est court et recourbé à son extrémité. Cette espèce se trouve dans les montagnes des environs de Lyon. Elle est voisine de T. pratensis , dont elle diffère par la ponctuation plus forte et plus distincte de son corselet, et par la lorme de l'édéage du mâle. La petite dimension du corselet distingue au premier abord cette espèce de T. atricapilla. Marsham et Gyllenhall disent : Pedus et abdomen nigra , ce qui se rencontre dans les individus que j'ai examinés. 39. T. jnncicola. Oblongo-ovata; rufo-testacea^ sutura concolore; labro apice infuscato; peclore abdomineque nigris ; segmenta ullimo pygidioque flavis ; elytris distincte punctatis ; punctis dorsolibus seriatim dispositis ; pedibus rufis^ femoribus posticis ferrugineis. ^ ? alati. Var. a. ? aptera. /Edeagus eanaliculatus ^ eavolienlo propè basin conh-ach ^ apiee Temodactyla. 217 lunceolato , acuto ^ paiduUim depresso. Abdominis segmentiim ultimuvi hngihidinalUer modicè depressurn^ linea laevi nigra ornatum. Long. I mill. 3/4. — Lar-. 1 mill. \\fi. La carène est linéaire ainsi que les festons qui sont peu distincts et entourés de traits fins. Les joues sont brillantes et présentent vers le bord antérieur des ondulations ou quelques points irréguliers. Le labre est noir dans les adultes ; il est obtusément arrondi et présente de chaque côté deux points très-petits. LeS mandibules et les palpes sont roux ; le front est très-finenient granulé. Les yeux sont ovales , peu saillants. Le point surorulaire est confondu avec l'échancrure. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article est égal au plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième n'a que la moitié du premier ; il est un peu conique ; le troisième est aussi long que le deuxième , mais plus mince ; les articles quatre à dix sont aussi longs que le premier; le dernier est conique et obli- quement écbancré. Tous les articles sont roux; les derniers sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est une fois et demie aussi large que long , un peu ar- rondi et finement rebordé par derrière ; les côtés sont très surbaissés et plus distinctement rebordés ainsi que l'angle postérieur qui est régulièrement arrondi. Le calus est petit et peu saillant. Le corsel?t est finement ponctué ; les points sont peu distincts et confondus avec des rides ou rugosités dans la plupart des individus; de chaque côté et près de la bordure est un petit espace lisse, brillant et sans points. L'écusson est arrondi , lisse et brillant. Les élytrcs s'arrondissent à partir de leur base et forment une courbe elliptique assez régulière; elles s'arrondissent vers l'angle su- turai qui est un peu obtus. Elles sont d'un roux ferrugineux ainsi que la tête et le corselet. La ponctuation est partout plus distincte et disposée en séries dirigées dans tous les sens. La suture est un peu plus foncée ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne forte- ment crénelée. Le calus humerai est finement ponctué et très-peu saillant. Le dessous du corps est d'un roux ferrugineux ; la base de l'abdo- men est quelquefois un peu rembrunie ainsi que le métathorax. Les premiers segments sont peu ponctués et présentent quelques rides. Le pygidiuni est roux et finement ponctué ; celui de la femelle est recourbé comme dans T. jitncicola et T. lycopi. L'hémicycle est grand ; 28 218 ALTISIDES. le segment qui le précède est longiludinalemenl el assez profondé- ment déprimé. Dans le fond de la dépression est une ligne noire , lisse el brillante. Mâles et femelles sont ailés ; quelques individus sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Les pieds sont entièrement roux ; les tibias postérieurs sont fine- ment crénelés et pectines. L'éperon est assez grand et un peu re- courbé à son extrémité. Le premier article des tarses antérieurs des mâles est peu dilaté. Cette espèce est très-voisine de T. pellucida et s'en distingue par la ponctuation forte du corselet et des élytres qui ne sont pas translu- cides. Cette ponctuation ressemble un peu à celle de T. rubiginosa , mais elle est moins profonde. Ses antennes sont beaucoup plus courtes et rembrunies vers l'extrémité. Je l'ai recueillie dans les environs de Lyon et dans le Bugey. 57. T. siiceîittea. Oblongo-ovata^ riifoferruginea, labro infuscato; thorace brevi ruguloso ^ sublilissimè confusèque punctîdato ; elyttis tenuissimè sêd distinctius punctulatis, rès de Lyon, pendant le mois de juin. .!>8. T. eei*îua. Oblongo-ovcDta ; rufo-ferrwginea ; labr& infmcalo ; ihoraee lenuisshnè pundulato ; elytris profundius demèque punetidaiis ; puncli» confuse vel seriatim dispositis. ^^ apteri. ^ /EdeagHS laie canalieulatits^ apice dilaUtius, Imetnter laneeolattu. Abdomhm segmentum ultimum iinpFessv&ne laevi ematum , apice ififlexum emarginatuin. Il 220 ALTISIDES.. 1,011-. 1 mill. 1/2. — Larg. 3/-Î mi'l. La carène est linéaire el arquée; les festons sont lancéolés, un peu convexes et séparés de la carène et du front par des traits dis- lincls. Les joues sont presque lisses et présentent des rides et quel- ques points fins près du bord antérieur. Le labre est arrorydi et brun, il présente de chaque côté un point distinct. Les mandibules sont ferrugineuses ; les derniers articles des palpes sont bruns. Le front est très-finement granulé. Les yeux sont ovales et saillants -, le point suroculaire est très-petit et placé au-dessus de l'échancrure. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps ; le premier article a presque la longueur du plus grand diamètre de l'œil; le deuxième a la moitié delà longueur du premier ; le troi- v^ième est encore plus court et plus mince ; les suivants sont plus longs et deviennent progressivement plus épais et plus coniques; le dernier est très-peu échancré. Tous les articles sont roux ; les derniers sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est une fois et demie aussi large que long ; il est un peu arrondi et très-finement rebordé par derrière ; les côtés sont très-sur- baissés et arrondis ainsi que les angles postérieurs ; leur bordure est fine; le calus est peu saillant. Le corselet est finement ponctué ; les points sont entremêlés de rugosités; près du bord extérieur est un petit espace lisse et brillant. L'écusson est petit, arrondi, lisse et l)rillant. Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet , et forment avec lui un ovale oblong ; elles sont ponctuées .vers la base un peu plus fortement que le corselet ; le plus grand nombre des points sont disposés en lignes et entremêlés de rugosités ; les points s'atténuent un peu vers l'extrémité. La bordure latérale est accom- pagnée d'une ligne fortement ponctuée. Le calus humerai est très- peu saillant. Les élytres et le corselet sont d'un roux de cire tournant au ferrugineux ; la suture est un peu plus sombre. Le dessous du corps est entièrement d'un roux ferrugineux ; les premiers segments «le l'abdomen sont légèrement ponctués et ridés dans leur milieu j les derniers sont finement ponctués ainsi que le pygidium qui est brun, velu, et présente près de sa base un petit sillon. L'hémicycle est petit et arrondi ; le segment qui le précède est éga- lement arrondi el sans sillon ni dépression ; son bord antérieur est Iriangulairement échancré. Mâles et femelles sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Teinodaclyla. 'lll Tous ies pieds sonl roux ; les cuisses poslérieures sont très-forles ; les tibias sont finement dentelés et garnis de cils assez longs. L'épe- ron est court et roux. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est oblong et un peu dilaté. Celte espèce est de la grandeur de T. fusilla dont elle se distingue au premier abord par la convexité de ses festons et la couleur fer- rugineuse de son abdomen. Elle est plus petite que sa voisine T. ferruginea. On la rencontre au printemps dans les prairies. 59. X. orclinata. Oblongo-ovata^ rufo-testacea, sutura obscuriori ; labro epistomateque iiigris ; pectore abdomineque rufis ; thorace tenuissimè , elyiris distincte punctatis^ punctis dorsalibus seriatim dispor sitis: pedibns rufis^ femoribus posticis ferrugineis. (/'^ apteri. c/' Mdeagus rectus^ canaliculatus^ apice depressus^ açutè lanceoLatus ; Abdominis segmentum ultimum punctatum. Long. -1 mill. -1/4 h -I mill. 3/4. — Larg. 3/4 mill. à 1 mil). La carène est linéaire, un peu arquée; les festons sont lancéolés, aigus et déprimés, et séparés du front par un trait distinct. Les joues sont brillantes ; près de leur bord antérieur est une ligne de points irréguliers. Le labre est obtusément arrondi, ses points sont presque indistincts; il est noir ainsi que l'épistome. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Le front est roux ainsi que la face; il est très- finement granulé. Les yeux sont ovales et saillants; le point surocu- laire est contigu à l'échancrure. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article est presque égal au plus grand diamètre de l'oeil; le deuxième est ovale et oblong et a presque la moitié de la longueur (lu premier; le troisième est plus mince ; les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; le dernier est un peu plus long que les précédents et obliquement écbancré. Tous les articles sont roux, les derniers sont un peu rembrunis. Le corsejet est une fois et demie aussi large que long, un peu ar- rondi et finement rebordé par derrière. Les côtés sont très surbaissés et plus distinctement rebordés ; le calus est assez grand et saillant; l'angle postérieur est arrondi. Le corselet est roux et brillant; son bord antérieur est un peu rembruni dans les adultes; il est partout finement et confusément ponctué. L'écusson est arrondi, lisse, roux et brillant. 222 ALïisipiiS. Les élylres sont beaucoup plus larges que le corselet; elles s'élar- gissent encore un peu, forment un ovale oblong et s'arrondissent vers l'exlrémité ainsi que l'angle suturai. Elles sont rousses, très-con- vexes et ponctuées plus fortement que le corselet; les points de la partie supérieure sont disposés en lignes longitudinales presque droites jusqu'aux tvois quarts; ils sont un peu çoufys vers l'extrémité, et sur lest côtés. ; la syture est un peu brUiO-CL I^e cal us humerai est lisse et peu saillant; la bordure latérale est accompagné©, d^unia ligne crénelée. Le dessous du corps est entièrement roux; les premiers segments de l'abdomen présentent quelques points; dans les suivants les points sont confoudus avec les rides transversales ; le dernier est plus dis- tinctement ponctuer L'hémicycle est petit, arrondi; le segment qui le précède est un peu déprimé et légèrement échanerê. Mâles^el femelles sont aptères. Les pieds antérieurs, les tibias et les tarses sont roux ; les cuisses postérieures ont une teinte ferrugineuse; leur extrémité supérieure est un peu rembrunie dans les adultes. L'éperon est court et brun. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est très-dilaté. Cette espèce se dislingue par la régularité des lignes ponctuées dans la partie supérieure des élytres. Je l'ai recueillie en juin, dans la Provence. 60. 'W. iGaenabranacea. Ovata ^ convexior ^ rufo-ferruginea ;_ labro infuscato ; thorace elytrisque lucidis punctulatîs ; pundis confusi& vel seriatim dispositis. cf ^ apteri. (/' jEdeagus canaliculatus ; canaliculo contracta^ apice dilatato , obtuse angulato. Abdominîs segmenlum uliimum breviter impressunij impressione laevi. Yar. a. Junior^ elytris vix conspkuè punctulatist ^ pwictis &vune,Si(!enr tibîis. Long. 1 mill. 1/2 à 1 rnill. 3/4 - Larg. I mill. La carène est linéaire ; les festons sont lancéolés , aigus et séparés de la carène et du front par des traits distincts. Les joues sont lisses et brillantes et présentent près du bord antérieur quelques petits points irréguliers. Toute la face est rousse et brillante ainsi que les mandibules. Le dernier article des palpes est brun. Le labre est ob- lusément arrondi ; son extrémité est plus ou moins rembrunie et préseule de chaque côté deux points peu distincts. Le front est fer- Teinodaciyla. 2l\3 rugineux et finement granulé. Les yeux sont ovales et saillants; le point suroculaire est confondu avec l'échancrure. Les antennes ont plus de la moitié de la longueur du corps. Le premier article est presque égal au plus grand diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale et a la moitié de la longueur du premier ; le deuxième et le quatrième sont un peu plus longs mais plus minces que le deuxième ; les suivants ont la longueur du premier et grossis- sent progressivement ; le dernier est obliquement échancré. Tous les articles sont roux, les derniers sont un peu assombris. Le corselet est beaucoup"plus large que long ; il est très-peu ar- rondi par derrière et sans bordure distincte. Les côtés sont très-in- clinés , distinctement rebordés ainsi que l'angle postérieur qui est très-ouvert. Le calus est saillant et occupe le tiers de la bordure. Le corselet est ferrugineux et couvert de points irréguliers entremêlés de rugosités; près du bord latéral est tïn petit espace lisse. L'écus- son est arrondi , lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; elles s'élar- gissent jusqu'au milieu; leurs côtés présentent des courbes ellipti- ques régulières et forment un ovale, indépendamment du corselet. L'angle suturai est arrondi. Les élytres sont d'un roux plus pâle que le corselet ; leur ponctuation est distincte dans les adultes ; elle est très-fine et presque ia)perceptible dans les individus récemment éclos et dont les élytres ont un brillant gélatineux et la transparence d'une membrane. Les points sont confus ou disposés en lignes ou séries dans la partie supérieure ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée. Le calus humerai est très-peu saillant. Le dessous du corps est entièrecaent roux; les premiers segments de l'abdomen sont presque lisses ; les derniers sont plus fortement ponctués ainsi que le pygidium. L'hémicycle est grand , arrondi; le le segment qui le précède est légèrement déprimé ; le fond de la dé- pression est lisse et brillant. Mâles et femelles sont aptères. Tous les pieds sont roux ; les cuisses postérieures sont fortes et ferrugineuses. Les tibias postérieurs sont crénelés, pectines et garnis de longs cils. L'éperon est roux et assez fort. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est très-peu dilaté. Celte espèce ressemble à T. nana par sa forme et sa grandeur; mais elle en diffère par sa couleur ferrugineuse et sa ponclualion. Recueillie dans les pâturages des environs de Lyon. 61. T. nana. Ovata^ convexior, albida vel pallidè spadicea, labro 224 ALTISlDIiS. infuse uto ; cap'de ferrugineo ^ encarpis oblongis dislinctis. Thorace ruguloso^ minute piinctulato ; ely tris distindius confuseque punctulatis. o" ^ apteri. ç/' /Edeagus canaliculatus , apicè acutus ^ incurvatus. Abdominis scgmentum ultimiim convexurn, apice triangulariter emarginatum. Long. 1 mil. 1/2. — Larg. 1 mill'. La carène est linéaire , un peu arquée et épaissie au sommet ; les festons sont oblongs, très-distincts et séparés de la carène et du front par un trait assez profond. Les joues sont lisses et un peu rugueuses vers la bordure antérieure qui forme presque un angle droit avec la carène. Le labre est court, obtus et un peu sinueux 5 ses points sont imperceptibles ; il est légèrement rembruni vers l'extrémité ainsi que les mandibules et les palpes. Le front est très finement granulé ; il est ferrugineux ainsi que la face. Le point suroculaire est confondu avec l'échancrure. Les antennes ont un peu plus de la moitié de la longueur du corps ; le premier article est égal au plus petit diamètre de l'œil ; le deuxième est presque ovale et n'a que le tiers de la longueur du premier ; le troi - sième est un peu plus long et plus mince ; le quatrième et les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; les articles 6 à 10 sont plus forts surtout dans les mâles; leur longueur égale deux fois et demie leur plus grand diamètre; le dernier est plus long et obli- quement échancré. Les articles 1 à 5 sont roux; les suivants sont bruns dans les adultes. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, un peu ar- rondi et imperceptiblement rebordé par derrière ; les côtés sont très- inclinés et contournés en dessous; ils sont finement rebordés ainsi que l'angle postérieur qui est obtusément anguleux. Le calus est assez saillant et occupe le tiers de la bordure. Le corselet est brillant, cou- vert d'une ponctuation très-fine et entremêlée de rugosités. L'écusson est en triangle à côtés un peu arrondis. Les élylres sont un peu plus larges à la base que le corselet; elles s'élargissent jusqu'au milieu ; les côtés présentent des courbes ellip- tiques régulières et forment indépendamment du corselet un ovale obtus au sommet; l'angle suturai est arrondi. Le dessus des élylres est très-convexe et couveit d'une ponctuation aussi fine que celle du corselet, confuse et très serrée ; la suture est un peu rousse et trans- lucide. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne finement Lithonoma. 22â ponctuée. Le calus humerai est très-peu saillant. Les élylres et le cor- selet sont d'un blanc un peu terne, tournant à la couleur de paille. Le dessous du corps est entièrement roux; les premiers segments de l'abdomen ne sont ponctués que dans leur milieu et vers le bord extérieur; le reste est lisse et brillant : le troisième et le quatrième segments sont ponctués et ridés; le dernier segment est finement ponctué ainsi que le pygidium. L'hémicycle est petit et peu saillant; le segment qui le précède n'a pas de dépression ni de sillon; son bord antérieur est triangulairement échancré. Mâles et femelles sont ap- tères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux; les tibias postérieurs sont finement dentelés ou pectines dans toute leur longueur et garnis de cils assez longs ; l'éperon est court et brun. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus large que celui de la fe- melle. Cette espèce par son faciès est très-voisine de T. candidula; mais elle ri'a que la moitié de la grandeur de celle-ci ; elle en diffère par ses festons plus distincts et la ponctuation du corselet et des élytres. Je l'ai recueillie dans les pâturages des environs de Lyon , de la montagne de Pilât, et de la montagne du Colombier dans le Bugey. Sa taille exiguë ainsi que celle de T. cerina , ne permet pas de décou- vrir facilement cette espèce. Genre Lithonoma, Lithonome; (Chevrolat) (I). Antennae imdecim articulalae ; arliculis brevibus. Carina , encarpisque nullis. Thorax integer, latè marginatus , profundè punctatus. Conspectus oblongus , depressus ; elytra profundè punciata , puncth confusis vel scrialim dispositis. Tibiae posteriores , extensione acuta ornaii. Tarsorum posleriorum arliculis cmarginatis villosis; arlicidus quartus laevis globoso influtiis. Les caractères de ce genre créé par M. Chevrolat dans le Catalogue de M. Dejean, n'ont pas été publiés. Une seule espèce a été décrite par llliger et placée en tête de la famille des Physapodes, première (2) In Dejfax, Calai. 59 226 ALT15IDES. division de son genre Haltica. Celle division el la suivanle, les Oedi- J podes^ ont pour caractère commun le renflement arrondi du dernier article des tarses postérieurs. Quant aux caractères séparables de ces deux familles , Illiger n'a indiqué que la ponctuation des élylres qui est confuse dans les Physapodes , et ponctuée-striée dans les Oedi- podeSy dont aucune espèce n'a été signalée en Europe. 1. li. marg'inella ; Illiger. Oblonga , depressa , cyanea, pro- fundè punctata. Thoracis elytrorumque limbo pallidè liiteo ; elylrorum maculis quatuor obliquis, pallidè luteis. 2t^ apteri, . b. Bandes étroites et un peu sinueuses. Vittula. c. Bandes sinueuses, leur extrémité postérieure recourbée vers la suture. Partie médiane de tous les tibias, brune. Article cinquième des antennes du mâle un peu dilaté. Flexuosa. Tous les tibias ferrugineux. Articles quatrième cl cinquième du mâle un peu dilatés et striés en dessous. Nemorum. d. Bandes échancrées dans la partie médiane. Eciiancruie profonde, tache humérale isolée. Anicle cinquième du mâle allongé, dilaté et recourbé. Excisa. Phyllotrela. Ecliancrure large ; lâche liumOrale conliguë à la marge, noire. Arlicles qnalrièrac el cinquième du raàle dilatés, le cinquième recourbe. c. Bandes interrompues dans leur milieu el souvent converties en deux tacbes jaunes et irrégulières, ^.orps ovalaire , ponctuation très-forte. — ' ponctuation très-fine. Corps ovale, très-convexe. Article cinquième du raàle dilaté et déprimé. f. Bande jaune atteignant le bord externe près duquel est une lacbe noire isolée. Sinuata. Tetrastigmn, T'a ri ans. Quadripustula la . Bigutiaia . ni:iJXlKME DIVIStON. Elytrcs sans bandes ou taches jaunes. a. Premiers articles des antennes ferrugineux. Points des clytres profonds et disposés en lignes régulières dans toute la partie supérieure. Points fins et disposés en séries. Tète fortement ponctuée. Ponctuation uniforme, très-fine et confuse. Points confus, entremêlés de rides; verlex séparé du front par une ligne ponctuée et arquée. Points en lignes distinctes dans le milieudes ély très. b. Antennes entièrement noires. Points confus; articles troisième, quatrième et cinquième des antennes des mâles Irès-dilatés. Elytres noires. Elytres bronzées avec reflet bleu ou vert. Articles des antennes semblables dans les deux sexes . Elytres cuivreuses et obtuses. Le cinquième article ùes antennes des mâles à peine dilaté. Dernier segment de l'abdomen dépassant l'extré- mité des elytres. Elytres bronzées ; premier article des antennes et articulations des pieds un peu roux. Quatrième article des antennes du mâle très-élargi el déprimé. Obscurell a . Atra. Punctulata. Dlademata. Colorea. Melaena . 1 Lepidii. Procera. Antennala. 30 254 ALTISIDES, 1. P. arnioraciae ; Entom. Hefle. Oblongo-ovata,, vix depressa^ nigra; elytris subtiUssimè punctulatis ; vitta longituiUnali flava, latissimn humerum tegente ; antennarum basi^ genubus^ tibiis lat^siscjne pallidè liifeis. ^ Antennarum arliculus quarlns crassiusciilus. (/* /Edeagus modicè arcuatus laevissimus , apice arcuatim incisiis , bidentatus , suprà versus apicem breviter excavatus ; sublus , partim canaliculatvs. Long. 3mili. — Larg. 2 mill. Ualtica armoraciae, Ealom. Hefl. 11. 75. 44. lab. III. lig. 6. — Illigek , Magaz. VI. -150. 93. — Gtll. Ins. suec. IV. 654. 8-9. — Duft. Faun. auslr. III. 23^. 7. — Redt. Faun auslr. 531. 28. Tête noire, brillante; carène brève, linéaire, élargie au sommet; festons divisés par une petite fossette, mais presque contigus avec la carène et le front. Le front et le vertex sont couverts de points iné- gaux ; on en voit quelques-uns sur les festons; les intervalles sont très-finement rugueux ; les joues ont une double ligne de gros points. Le labre , les mandibules , les palpes et les yeux sont noirs. Les trois premiers articles des antennes sont ferrugineux; tous les autres sont noirs. Le premier égale en longueur le plus grand dia- mètre de l'œil; le second est ovale et n'a que la moitié de la longueur du premier; le troisième est un peu plus long ; le quatrième d'un tiers plus grand que le troisième ; les suivants sont à peu près égaux et grossissent insensiblement jusqu'au dernier qui est terminé en cône U5i peu obliquement tronqué. Le quatrième article du mâle est un peu plus épais, mais n'offre aucune dilatation anomale. Le corselet est de la couleur de la tête, lyie fois et demie aussi lar^e que long; coupé droit par devant et par derrière, arrondi sur les côtés qui sont un peu tournés en dessous et fortement rebordés. Le dessus est régulièrement convexe et couvert de gros points dispersés ou disposés en petites séries. Les intervalles sont plans et très-fine- ment rugueux L'écusson est très-petit, arrondi, noir et brillant. Les élytres sont quatre fois aussi longues que le corselet, plus larges que lui à sa base, et deux fois aussi larges dans le milieu. Elles s'arrondissent ensemble vers l'extrémité; leur contour avec celui du corselet forment un ovale assez régulier. La suture n'est sensiblement rebordce que du milieu à l'extrémité; la bordure latérale est forte et Phyllolrela. 2S5 accompagnée d'une ligne de poinls qui s'affaiblit à partir du milieu. La marge inférieure est noire, très-lisse et brillante. Les élylres sont couvertes de points très-fins, dont quelques-uns sont disposés en pe- tites lignes irré^ulières ; les poinls sont beaucoup plus forts autour de l'écusson. Une large bande jaune couvre les deux tiers de îa lar- geur des élytres ; celte bande part de la base et s'arrondit vers l'ex- trémité qu'elle n'atteint pas. La partie noire qui joint la suture est plus large au milieu ; la partie extérieure forme une bande étroite qui disparaît vers le calus humerai. Les ailes sont d'un blanc nébu- leux ; les nervures sont rousses. Le dernier segment de l'abdomen de la ^ est marqué en dessous et dans les deux tiers de sa longueur par une impression ou sillon longiludinal. L'hémicycle du ^ est grand et saillant; le segment qui le précède présente une dépression ou sillon , dont la profondeur varie et dont le fond est lisse et brillant. Les cuisses antérieures et les intermédiaires sont noires, à Texce;)- lion des genoux qui sont ferrugineux ainsi que tous les tibias et l'"s tarses. Les cuisses postérieures sont entièrement noires. Celle espèce se trouve dans le nord de la France , sur le Cochlearia nrmoracia J'ai reçu des individus recueillis en Finlande. 2. P. hiinicralis. Qhlongo-ovaia^ suhdepressa ^ nigra. Elytris subtilissivie pundulads. Vitta longiludinali lala^ paUidè flava, humerum non tegenie. Anlennarum articulis 3 vel 4 haseos , genubus ^ tibiarum basi tarsixque rufo-ferrugineis. ^ Antennaruïn articulo i modicè dilatalo, ovalo^ compressa , snbtùs concavo. ^ /Edeagus ferè reclus laevis ^ usque ad médium lalè canaticulatus^ apex obtuse rolundatus^ subtvs transversim striolatus , canaliculo slrenua. Long. 2 mill. — Larg. I niill. Tête d'un noir foncé peu brillant. Carène tranchante; ella se lie avec les festons qui sont lisses et séparés par une impression ponc- tuée. Joues légèrement rugueuses sans ponctuation. Front et verlex entièrement couverts de points forts et égaux. Labre, mandibules, palpes et yeux noirs. Antennes noires à l'exception des trois premiers articles qui sont entièrement d'un rouge ferrugineux ; le quatrième est quelquefois en tout ou partie de la môme couleur ; le premier égale le diamètre de 23G ALTiâlDES. l'œil; le deiixic'ine et le Iroisièine sont de moitié moins longs; les sui- \ants sont égaux el grossissent insensiblement et progressivemeul ; le dernier est en ovale allongé, peu conique et peu sensiblement tron- qué ; le quatrième arliele du ^ est un peu renllé et plus épais que les autres , mais il ne paraît pas comprimé. Le corselet est de la couleur de la tête , une fois et demie aussi large que long , coupé droit par devant et par derrière , arrondi sur les côtés où il est finement rebordé. Le sillon que celte bordure laisse entre elle el l'intérieur du corselet est un peu recourbé à son extré- mité postérieure. Le corselet n'est pas rebordé par derrière ; il est régulièrement convexe el couvert de points très-petits mais un peu plus forts et un peu plus serrés que dans Ph, armoraciae. Quelques- uns sont disposés par petites séries curvilignes. Les intervalles sont très-finement granulés. L'écusson est noir et finement rugueux. Les élytres sont cinq fois aussi longues que le corselet , plus larges que lui à la base et deux fois aussi larges dans le milieu ; les côtés ^ont presque droits. Elles s'arrondissent ensemble vers rextrémilé. Elles sont finement rebordées le long de la suture et plus fortement sur les côtés. La bordure latérale est accompagnée dans les trois quarts de sa longueur par une ligne pointée. La marge inférieure est noire, brillante et un peu ridée. Les élytres sont entièrement cou- vertes de points très-fins, plus profonds que dans Ph. armoraciae , disposés irrégulièrement et assez rarement par petites séries. Elles sont noires et ornées d'une bande jaune qui part de leur base, s'élar- git brusquement au-dessous du calus humerai et se rétrécit vers leur extrémité où elle se termine en courbe obtuse tournée vers la suture. Le calus humerai forme avec la partie noire marginale une espèce de crochet. La partie noire suturale est parallèle; sa base est un peu l'étrécie. Les ailes sont d'un blanc nébuleux; les nervures sont un peu rembrunies. Le dernier segment de la ^ n'a pas d'iaipression en dessous ; celui du ^ en a une peu profonde et qu'on ne peut reconnaître que sous un certain aspect. L'hémicycle est très-saillanl. Les cuisses sont noires. Les genous , la base el l'extrémité des ti- bias antérieurs; les genoux et la base des tibias postérieurs et tous les tarses sont d'un roux ferrugineux; les tarses sont un peu plus rembrunis. L'épine du tibia postérieur est rousse et Irès-courte. Cette espèce qui est de moitié plus petite que Ph. armoraciae f se trouve dans le midi de la France , dans la Provence el le Languedoc et aussi dans le Bugey. 1 Phyllolrcla. 237 3. P. vitiula ; Redtenbacheu. Oft/oni,'(;-ot;a/a, sa&t/e/jrei'sa, nigra vel virescens^ lateribus ferè redis. Elylris linealo-punctatis ; vitta longi- tudinali recta ; tibiis omnibus luleo-paliiclis , in medio infuscatis. Antennae in utroque sexu simillimae. ^ /Edeagus modicc arcuatiis, laevis , lanceolalus , distincte appen- diculatus ; suprà, versus apicem profundè excavatus; excavationis basi truncata; subtàs usque ad médium canaliculatus. Long. ^ mill. ^/2à 2/3. — Larg. 1 raill. T/iyamis vittata, Sïephe.ns, llluslr. IV. 297. — Jd. Manual. 2274. Haltica vittida, (Ullkuu) Redt. Faun. ausir. 532. Altica nasturtii , Paazer, Fasc. XXI. 9. — A. flexuosa, Var. a. PA^zEu , Ciil. Ilev. I. 83. — Gtllenhal, III. 53i. 10. Var. a. — Illigeu , Magaz. VI. ^148. 90. var. prima. Têle d'un noir bronzé brillant avec reflet verdâtre ; carène très- courte, contiguë aux festons qui sont séparés par un trait fin et pres- que contigus avec le front. Joues presque lisses, portant une rangée de gros points. Le labre est obtusénient échancré et présente de cha- que côté un point gros et oblong. Le front et le vertex sont fortement ponctués. Les trois premiers articles des antennes et quelquefois une partie plus ou moins grande du quatrième, sont d'un roux ferrugineux; les autres sont noirs. Le premier a la longueur du plus grand diamètre de l'œil ; le deuxième est ovale et de moitié moins long ; le troisième et le quatrième ont la longueur du deuxième, mais ils sont moins épais ; le cinquième est un peu plus long que les précédents ; les sui- vants grossissent progressivement; le dernier est ovale, un peu plus long que les précédents et obliquement tronqué. Les antennes sont semblables dans les deux sexes. Le corselet est d'un noir bronzé brillant avec reflet verdâtre ; iî est très-convexe, coupé droit par devant et sans bordure, un peu arrondi et finement rebordé par derrière; les côtés sont Irès-arrondis et for- tement rebordés. Le corselet est couvert de points aussi forts que ceux de la tête et disposés irrégulièrement. Quelques-uns forment sur les côtés de petites séries obliques. Les intervalles sont très-fine- ment rugueux. L'écusson est petit, noir et presque lisse. Les élylres sont quatre fois aussi longues et plus larges que lui à 238 ALTISIDES. leur base; les côtés sont presque droits et s'arrondissent un peu oblî' (jueuient vers l'extrémité. Elles sont couvertes de points assez forts dans la partie supérieure et disposés en lignes peu régulières ; les points sont très-petits et confus vers l'extrémité. Les élytres sont fine- ment rebordées sur les côlés; la bordure estaccompagnée d'une ligne ponctuée dans toute sa longueur; la marge inférieure est brillante et un peu ridée ; la suture est très-finement reborùée. Les élytres sont noires et ornées d'une bande jaune longitudinale qui est échancrée à sa base par la couleur noire du calus humerai. Sa partie médiane est très-peu sinueuse ; son extrémité est nn peu inclinée vers la suture et n'atteint pas l'extrémité de l'élytre. Les ailes sont d'un blanc nébu- leux ainsi que les nervures. Le dernier segment de la femelle n'est pas sillonné en dessous. Celui du mâle a une petite échancrure triangulaire en face de l'hé- micycle qui est très-arrondi. L'extrémité des cuisses antérieures, les articulaUons des posté- rieures, le dessous de tous les tibias, et tous les tarses sont roux. Le reste est d'un brun de poix plus ou moins foncé. L'éperon est court et roux. Celle espèce est commune dans toute l'Europe. Elle habite les lieux humides; elle est abondante en mai sur le Nasturtium amphibium. 4. P. Ilcxuosa ; Entom. Hefte. Obîongo-ovata , subdepressa . nigra ; elytris lineato-pundatis ; vitta longitudinali luteo-testacea ^ shiuala^ intùs curvula; antennarum basi genubusque piceo-testaceis. ç/' Antennarum articuli 4-5, modicè dilatati. sl. Eleulh. I. 464. 72. yiltica A-pustulata , Olivier, EncycL métli. IV. -109. 33. — Id. Eiiloiti. V. 83. lab. V. %. 83. Haltica i-j^ustulata, Entora. Hefte II. 73. 43. tab. III. fig. 5. — Patk. Faun suec. II. 99 -17. — Gyll. Ins suec. III. 533. II. Haltica quadrlguttata, Steph. Illustr IV. 299. — Id. Manual. 2275. Haltica brassîcne, Redt. Faun. ausir. o32 33. Phyllotreta quadripustulata, Kûster Heft. VIII. 9'^. Nota. V Haltica brassicae de Fabricius et de divers auteurs est le Teino- dactyla A-maeulata. Les taches jaunes d€ celle-ci et leur disposition ne peuvent être assimilées à celles du Phyllotreta A-pustulatâ. Tête d'un noir bronzé brillant. Carène linéaire conligue auxfestons qui sont divisés par un trait et se confondent ensuite avec le front qui porte quelques points petits et inégaux. Les intervalles ainsi que le vertex sont très-finement rugueux. Les joues sont rugueuses et pré- sentent près du bord antérieur quelques points très-petits. Le labre est obtus et porte de chaque côté un point imperceptible. Les mandi- bules, les palpes et les yeux sont noirs. Les quatre premiers articles des antennes sont entièrement ferru- gineux, les autres sont noirs. Le premier égale en longueur le plus grand diamètre de l'œil ; il est un peu plus grand dans les mâles ; le deuxième et le troisième sont de moitié moins longs ; le deuxième est presque ovale ; le troisième est conique et moins épais que le deuxième ; le quatrième est un peu plus long; le cinquième est aussi long que le premier et a l'épaisseur du deuxième. Dans les mâles il est très large, surtout à son extrémité. Il est comprimé et un peu arqué en dessous. Les suivants sont graduellement plus forts ; le dernier est ovale et obliquement tronqué. Le corselet est d'un noir bronzé brillant, une fois et demie aussi large que long, coupé droit par devant et un peu bisinueux par der- rière. Les côtés sont arrondis et fînenient rebordés ; la bordure sutu- rale n'est un peu distincte que vers l'extrémité. Le corselet est très convexe et couvert de rugosités très-fines entremêlées de points assez forts, presque égaux et disposés irrégulièrement ou par petites séries dirigées dans tous les sens. La partie postérieure du corselet présente vers les côtés une très-légère dépression. L'écusson est noir et imper- ceptiblement rugueux. U Les élytres forment avec le corselet un ovale assez régulier; elles rug |i Phyllotreia. 251 sont un peu plus larges que lui à leur base, leur partie supérieure est très convexe ; elles s'arrondissent ensemble vers l'extréniilé. Leur surface est couverte de très-petits points, disposés vers la base en sé- ries ou lignes. Les points sont confus et peu distincts, depuis le milieu jusqu'à l'extrémité. Les élytres sont noires et ornées de quatre taches jaunes dont les supérieures atteignent la base. Elles ont la forme d'un triangle dont l'angle supérieur est tronqué ; les taches inférieures sont oblongues et réniformes ; le côté sinueux est tourné vers la suture. Les deux taches de chaque élytre sont souvent réunies par une petite bande de la même couleur. Les ailes sont blanches et translucides ; les nervures sont un peu rembrunie^ Le dernier segment de l'abdomen de la femelle est intact. Celui du, mâle est fortement sillonné en dessous, surtout près de l'hémicycle qui est grand cisaillant. Les cuisses postérieures sont entièrement noires ; les antérieures sont brunes avec une partie plus ou moins rousse. Les tibias sont roux et souvent rembrunis. liCS tarses subissent la même variation. L'éperon est brunâtre et très-court. Cette espèce est commune dans les champs et les jardins sur dir verses Crucifères, et notamment sur le chou cultivé. 11. P. bî^nttata. Feî'è ovata, nigra^ confuse punclulata ; elytri$ sulphureis ; vitta suturali nigra versas apicem abbreviata; humeris nigris ; macula nigra oblonga propè marginem exteriorem. Antennarum articulis quatuor primis ferrugineis. Pedibus luteis, femoribus posticis apice fuscescentibus. Antennae in utroque sexu simillimae. f^Mdeagus brevis arcuatus, subtùs convexus, versus apicem exca- valus. Long, i mili. à V2 mill. 3/4. — Larg. 3/4 mill. à -I mil!. Tète d'un noir bronzé brillant; carène un peu obtuse au sommet, séparée des festons par un trait fin. Les festons sont divisés par une fossette et conligus avec le front qui est finement ponctué dans sa partie antérieure. Le vertex est finement granulé; les joues sont fine- ment rugueuses; le labre est court et sans points distincts; il est noir ainsi que les yeux et les mandibules ; les palpes sont roux. Les quatre premiers articles des antennes sont entièrement d'un roux ferruîiineux, les suivants sont rembrunis; la longueur du pre- 252 ALTISI0ES. mier égale le plus grand diaiuèlre de l'œil ; le deuxième, le lioisièiue et le quatrième ont la moitié de celte dimension ; le cinquième est un peu plus long que les précédents; les suivants grossissent progressi- vement; le dernier est ovale et obliquement tronqué. Le corselet est d'un noir bronzé brillant et beaucoup plus large que long ; il est coupé droit par devant et par derrière el sans bordure; les côtés sont arrondis et fortement rebordés; leur partie antérieure est un peu courbée en dessus. Le corselet est convexe et couvert de içios points disposés en petites séries dirigées dans tous les seus ; les intervalles sont très-finement rugueux. L'écusson est arrondi el très- lisse. Les élytres sont quatre fois aussi longues que 1^ corselet, plus lar- ges que lui vers la base et beaucoup plus dans le milieu de leurs côtés ([ui sont peu arqués; elles s'arrondissent ensemble vers l'extrémilé. La suture est finement rebordée ; la bordure latérale est moins forte que dans les espèces voisines; elle est accompagnée d'une strie fine- ment crénelée ; la marge inférieure est rousse, lisse et brillante. Les élytres sont couvertes de points irréguliers, plus gros vers la base et le long de la suture; plus petits mais distincts vers l'extrémité; les points sont confus ou disposés en petites séries. Les élytres sont d'un jaune de soufre pâle ; les côtés ne sont pas bordés de noir; on voit seulement une très-petite tache noire sur le calus humerai et vers le milieu une tache noire, oblongue, rapprochée du bord extérieur ([u'elle n'atteint pas ; la suture est ornée d'une large bande noire rec- liligne et arrondie vers l'extrémité. Les ailes sont nébuleuses et un peu translucides ; les nervures sont brunes. Le dernier segment de la femelle n'a pas d'impression en dessous; celui du mâle est Iriangulairement échancré. L'hémicycle est arrondi et saillant. Tous les pieds sont d'un jaune ferrugineux, à l'exception de l'ex- trémité des cuisses postérieures qui est plus ou moins rembrunie. L'éperon est petit et rembruni. Deux indfvidus femelles m'ont été communiqués par M. Perris, sans indication de leur patrie. M. Godard m'a gratifié de deux mâles recueillis en Sicile. 12. P. obscupella ; Iluger. Elongaia ^ depressa; aterrima ; thorace hrevi ; elytris apice obtuse rotundatis; in medio usque ad suturàm ^rofunde llneuto-punctalis; capite obsolète pundulaio ; antennaruv.i ^ PhyllolrcUi. 253 arlicuUs cjualuor priniis ferrugineis, caeteris (uscis ; pedibiis nigro-fuscis^ tarsis foiTugineis. Long. 2 mill. - Larg. -I mill. Haltica obscurella, Illiger, Magaz. VL 154. 108. Le dessus et le dessous du corps sont d'un noir très-foncé et un peu brillant comme dans Ph. alra. Carène linéaire, un peu élargie au sommet et séparée des festons par un trait peu distinct. Les festons sont divisés par un petit trait et f conligus au front. Les joues sont finement rugueuses. Le labre est obtus et sans points reconnaissables ; il est noir et son bord antérieur est ferrugineux ainsi que les mandibules et les palpes. Les quatre premiers articles des antennes sont ferrugineux ; la base du premier est un peu rembrunie. Le premier égî^le en longueur le plus grand diamètre de l'oeil ; le deuxième est de moitié moins long et ovale ; le troisième est aussi long que le deuxième, mais plus mince ; le quatrième et les suivants sont plus longs et coniques; ils gros- sissent progressivement; le dernier est ovale, un peu aigu et oblique- ujent tronqué. Le corselet est deux fois aussi large que long, coupé droit par devant et sans bordure ; presque droit par derrière et très-finement rebordé près de l'angle extérieur. Les côtés sont arrondis; leur bor- dure est peu distincte. Le dessus est convexe et couvert de points très gros et peu distants ; les intervalles sont rugueux. L'écusson est très- petit et arrondi. Les élytres sont cinq fois et demie aussi longues que le corselet et plus larges que lui à leur base. Elles s'élargissent un peu et paraissent parallèles. Elles s'arrondissent ensemble à leur extrémité ; l'angle su- turai est rectangle. Elles sont couvertes de points aussi gros que ceux du corselet ; les points sont confus ou disposés sur les côtés en petites séries obliques. Dans le milieu et jusque vers la suture ils sont dis- posés en lignes assez régulières. La suture est finement rebordée. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée. La marge in- férieure est brillante et un peu ridée. Les ailes sont Le dessous du corps est d'un noir brillant. Les segments de l'abdo- men sont lisses et pointillés sur les côtés. Le dernier segment de la femelle n'est pas sillonné en dessous; celui du mâle Les pieds sont d'un noir brun ; les articulations et tous les articles des tarses sont ferrugineux ainsi que l'éperon. Cette description a été faite sur un seul individu femelle origiinaire de la Bavière qui m'a été communiqué par M. Félix. 254 ALTIfIDES: 13. p. atra; Paykull. Ohlongo-ovala ; subdepressa , aterrima, Elylris apice obtuse rotundatis ^ confuse seriatimve pundulatis; caput profundè punctatum. Ante.nnarum arliculis quatuor primis ferrugineis ; caeteris fuscis. Pedes nigro-fusci, tarsis pallidioribus. Antennae in utroque sexu simillimae. cf Mdeagus lanceolatus j br éviter appendiculatus ; suprà breviter canaliculatus ^ transversim striolatus; subtiis longé canaliculatus ^ laevis. Long. ^ mill. 3/4. — Larg. i mill.. Galleruca atra, Payk. Faun. suec. IL -100. M. Haltica atra, Eutom. Hefle. IL 63. 33. — Gyil. lus suec. III. 529. n* 8; (cxclude varielatem coerulescenti mîcantia, in (lescripUone. indicala). — Redt. Faun. auslr. 530. 23,bis. Le corps et les élytres sonyt d^unnoir foncé brillant et sanç reflet discolore. La carène est linéaire, un peu élargie au sommet et séparée des fes- tons par un trait fin ; les festons sont contigus au front et divisés par un trait court et plus ou moins distinct. Le front et le vertex sont couverts de gros points, dont une partie est disposée en petites séries irrégulières. Les joues, finement rugueuses^ ont près du bord anté- rieur une ligne de points fins. Le labre est obtus et présente de chaque côté un petit point. Les quatre premiers articles des antennes sont ferrugineux ; la base du premier et l'extrémité du quatrième sont plus ou moins rembru- nies ; le premier égale en longueur le plus grand diamètre de l'œil ; les deuxième, troisième et quatrième sont de moitié moins longs et moins épais; le cinquième est plus long que les précédents ; les sui- vants deviennent progressivement plus gros et plus courts ; le dernier est ovale, un peu aigu et sans troncature. Le corselet est une fois et demie aussi large que long, coupé droit par devant et sans bordure ; légèrement arrondi et très-finement rebordé par derrière ; la bordure latérale est forte ; l'angle postérieur est très-arrondi. Le dessus est convexe et couvert de points très-ser- rés. Ces points sont presque tous disposés par petites séries : les inter- valles sont finement rugueux. L'écusson est petit, arrondi et ru- gueux Les élytres sont cinq fois aussi longues que le corselet, et plus lar- P/iyllotreta. 255 ges que lui à leur base. Elles s'élargissent nn peu jusqu'au milieu el s'arrondissent séparément vers l'extrémité. L'angle suturai est un peu obtus. Elles sont couvertes de points un peu plus forts que ceux du corselet. Ces points sont entremêlés de rides et disposés confusément ou par séries longitudinales ou obliques. La suture est finement re- bordée. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée. La marge inférieure est brillante et un peu ridée. Le dessous du corps est d'un noir brillant; les segments de l'abdomen sont lisses et un peu pointillés sur les côtés. Le dernier segment de la femelle n'est pas sillonné en dessous. Celui du mâle présente en face de l'hémi- cycle, qui est petit et peu saillant, une échancrure triangulaire. Les ailes sont blanches et transparentes, la base des nervure» est un peu rembrunie. Les pieds sont d'un noir brun , les articulations et les tarses sont roux ainsi que l'éperon. Gyllenhal dit dans sa description qu'elle est ordinairement tota nigra^ subnilida, mais il ajoute : rarius nonnihil cœrulescenti-micantia^ ce qui n'existe que que dans Pli. colorea. La même différence est signalée par les auteurs de l'Entom. Hefte, qui n'ont reconnu que rarement les reflets verdâtres ou bleuâtres. Cependant ces reflets permettent de reconnaître au premier abord P/t. coZorea ; indépendamment de la différence très -remarquable des édéages des mâles qui sont entière- ment lisses dans cette espèce, tandis que dans le mâle de Ph. atra., la partie supérieure de l'édéage présente un grand nombre de stries transversales. Ph. att^a est commune dans les prairies et dans les pâturages hu- mides, sur diverses Crucifères. 14. P. punctulaia, ; Marsham. Oblongo-ovata ., vix depressa ^ nigra ; elytris apice obtuse rotundatis , minutissimè , confusèque pundu- latis ; antennarum arliculis tribus primis ferrugineis ; primo supra infuscato ; pedibus nigris, Antennae in utroque sexu simillimae . ç^ jEdeagus utrinque canaliculatus ; canaliculo inferiori versus apiçem uttenuato^ appendiculo brevissimo. p Long. 1 mill -1/2. — Larg. I mill. \Altica punctulata, Marsham, n" 73. — Stephens , illuslr. IV. 298. -- Id. Marual. 2279. 256 ALTISICES. Tout le dessus du corps est d'un noir bronzé un peu brillant. Ca- rène linéaire et un peu arquée au sommet ; festons très-pelils et sé- parés de la carène par un Irait fin et conligu avec le front; ils sont divisés par une fossette assez profonde. Le front et une partie du Vertex sont couverts de points qui sont plus forts près des festons. Le sommet du vertei est couvert d'une granulation très-fine. Les joues sont presque lisses et sans ligne ponctuée. Le labre présente de cha- que côté un petit point; il est noir ainsi que les mandibules et les palpes. Les trois premiers articles des antennes et quelquefois la base du quatrième, sont d'un roux ferrugineux; une partie plus ou moins grande du premier est rembrunie dans les adultes. Le premier égale en longueur le plus grand diamètre de l'œil; le deuxième n'a que la moitié de cette dimension ; le troisième est plus court et plus mince que le deuxième ; le quatrième est un peu plus long que le deuxième; le cinquième est encore plus long. Les suivants deviennent progres- sivement plus gros et plus courts; le dernier est ovale el obliquement tronqué. Le corselet est presque deux fois aussi large que long, coupé droit par devant et par derrière et sans bordure; les côtés sont fortement rèbordés, arrondis sur les côtés qui sont tournés en dessous, princi- palement dans leur partie antérieure ; Vângle postérieur est très-ou- vert. Le corselet est convexe et couvert de points très-petits et très- serrés; leurs intervalles sont convexes el imperceptiblement rugueux. L'écusson est arrondi, noir ou bronzé et finement rugueux. Les élytres sont quatre fois aussi longues qiie le corselet, plus larges que lui à leur base et beaucoup plus larges dans leur milieu ; elles sont peu convexes ; le dessus est presque plan ; les côtés sont recour- bés et presque perpendiculaires. Elles s'arrondissent obtusémentà leur extrémité ; l'angle suturai est presque droit. Elles sont couvertes de points très-fins et très-serrés comme ceux de Ph. melaena ; ces points sont disposés en petites séries courbes et obliques, dont les interval- les convexes peuvent au premier aspect être pris pour des rides ou des rugosités. La suture est finement rebordée; la bordure latérale est plus forte et accompagnée d'une ligne de points très-forts qui s'atténuent vers l'extrémité ; la marge inférieure est brillante et pres- que lisse. Les ailes sont blanches et translucides; leurs nervures sont un peu rembrunies. Les segments intermédiaires de l'abdomen sont moins longs que ceux de Ph. atra; le dernier est sons impression dans la femelle; celui siiivanls el otalf Ucoi PhyUolrcla. 257 du mâle présente une impression peu profonde en face de riicniicycle qui est peu saillant. Les pieds sont noirs à l'exception des articulations des tibias qui sont un peu ferrugineuses ainsi que les tarses et l'éperon qui est très- court. On rencontre cette espèce au printemps, dans les champs, sur quelques Crucifères et pendant tout le reste de l'année dans les prai- ries humides. 15. P. dladeniata. Oblongo-ovata, siibdepressa, atertima. Elytra confuse seriathnve punctata ; rugis intermixtis; vertice ienuissimè granulato impunctalo ; à fronlc Unea punctata scmicirculati scparato. Anlennarxim articiiUs tribus basis ^ ferrugineis. PecUbus nigris ; tibiis tni'sisque plus niimisve infuscatis. Anlennae in ulroque sexu simillimae. ^Hemicyclus longitudinem segmentorum intermedioruni longé superat. /Edeagus arcnatus^ apice lanceolatus utrinqiie profundè canahculatiis ; canaliculo superiori in medio contracta; appetidicuhis acntus, dcflexiis. Long. 1 mill. 3/4. — Laig. 1 mill. Tout le corps est d'un noir foncé brillant, à l'exception des trois premiers articles des antennes. Carène linéaire; festons lisses et brillants divisés par une petite fos- sette et séparés de la carène et du front par des traits fins. Un peu au-dessus des festons, le front présente un groupe de points inégaux qui sont limités vers le front par une ligne arquée, qui a souvent l'aspect d'un Irait fin dans lequel on remarque quelques points. Au- dessus de cette ligne, le reste du front et le verlex sont couverts d'une très fine granulation. Les joues sont presque lisses; le labre est lisse et brillant et présente de chaque côté un point extrêmement fin. Les yeux, les mandibules et les palpes sont noirs. Une partie plus ou moins grande du premier article des antennes, le deuxième et le troisième et quelquefois le quatrième sont d'un rouge ferrugineux; le premier égale en longueur le plus grand dia- mètre de l'oeil ; le deuxième n'en a que la moitié ; le troisième est de la longueur du deuxième mais il est plus mince-, le quatrième et les suivants sont plus longs et grossissent progressivement; le dernier est ovale , et n'est pas sensiblement tronqué. Le corselet est deux fois aussi large que long , coupé droit par 33 258 ALTISIDES. devant, un peu sinueux et Irès-finemenl rebordé par derrière ; les côtés sont arrondis, contournés en dessous et fortement rebordés. Le dessus est convexe et couvert de points très-serrés. Les intervalles sont convexes et finenvent rugueux. L'écusson est petit, arrondi et très-finement granulé. Les élytres sont cinq fois aussi longues que le corselet, plus larges que lui à leur base et presque deux fois aussi larges dans leur milieu ; elles s'arrondissent vers l'extrémité; l'angle suturai est un peu oblns ; elles sont peu convexes; leuf partie supérieure est presque plane; elles sont couvertes de points très-sèrrés, disposés irrégulièrement ou par petites séries longitudinales ou obliques et entremêlées de rides. La suture est finement rebordée. La bordure latérale est plus forte et accompagnée d'une ligne crénelée ; les crénelures s'atténuent vers l'extrémité. La marge inférieure est brillante et presque lisse. Les ailes sont blancbes et translucides; les nervures principales sont un peu rembrunies. Les segments intermédiaires de l'abdomen sont moins longs que ceux de Ph. alra. Le dernier segment de la femelle présente en des- sous une légère impression longitudinale. Dans le mâle, cette ira- pression commence par un trait bien gravé et finit par une fossette assez grande près de l'hémicycle, dont l'étendue excède la longueur des segments intermédiaires. Les pieds sont entièrement noirs à l'exception des articulations qui sont un peu ferrugineuseSi Les tarses sont brunâtres; l'éperon est brun et court. Cette espèce est un peu plus grande et plus fortement ponctuée que Ph. punctulata dont elle se distingue aussi par la disposition de la ponctuation du front qui présente une ligne arquée. On la rencontre pendant toute l'année dans les prairies humides. 16. P. colorea. Ohlongo-ovata, subdepressa, nigricans, vel nigro- virescens aut nigro-caerulea. Elytris apice obtuse rotundatis, in medio distindius lineato-pundatis. Caput profundè punctatum. Antennarum articuUs quatuor primis ferrugineis , caeieris fuscis. Pedcs nigro-fusci^ tarsis palUdioribus, Antennae in utroque sexu simillimae. t/' yEdeagus strenuus subtiis canaliculalus , apice lanceolalus appen- diculatus; suprà breviter canaîiculaius , luevissimus. Long. 1 mill. 3/4. — Larg. 1 mill. Phyllolreta. 259 Le dessous du corps csl d'un noir brillant. Le dessus est d'un noir plus ou moins foncé avec des reflets bleus, verdâtres ou bronzés : dans quelques individus le corselet est cuivreux. La carène est linéaire, un peu élargie au sommet et séparée des festons par un trait distinct. Les festons sont contigus au front et di- visés par un trait assez profond. Le front et le vertex sont couverts de gros points qui sont confus ou disposés en séries plus ou moins ar- quées; les joues sont finement rugueuses; près de leur bord anté- rieur est une ligne de points très-fins. Le labre est obtus et présente de chaque côté un point très-petit. Les articles des antennes ont la dimension, la forme et la coloration de celles de Pli. atra. La dimension du corselet et sa ponctuation, sont également comme dans P/i. azer, Fauna fascic. 99. fig. 5. — Illiger, Magaz. \'I. 153. -100. — Duir. Faun. ausir. m. 269. 39. — Stepiiens, Illuslr. IV. ■29:;. — fd., Manual. 291. 2268 — Redt. Faun. auslr. 530. 23. Chri/somela nodicornis, M\usu\>i, Enlom. Brit. I. 20 5. 86. Enlièrement bronzée. Carène très-élargie cl triangulaire au sommet; les festons sont divisés par un trait profond et séparés de la carène par des traits fins; ils sont ensuite contigus au front qui est presque lisse cl présente quelques points extrêmement fins. Le vertex est lisse et brillant; de chaque côté el au-dessus des yeux, est une Irès-forte échancrure. Les joues sont brillantes près des antennes ; vers les bords antérieurs elles sont garnies de poinls oblongs ou arrondis. Le labre est court et obtus; il présente de chaque côté un poinl assez gros; il est, ainsi que l'épistome, orné de poils longs et presque blancs. Les yeux, les mandibules et les palpes sont noirs. Les anlennes sont d'un brun de poix ; l'exlrémité du premier arli- cle, le deuxième, le troisième et une partie plus ou moins grande du qualrième sont ferrugineux. Le premier article des deux sexes égale en longueur le plus grand diamètre de l'œil qui estoblong; le deuxième est ovale et a le tiers de la longueur du premier; le troisième de la fe- melle est presque semblable au deuxième; celui du mâle est un peu plus court et en cône renversé ; le quatrième el le cinquième articles de la femelle égalent en longueur les précédents réunis, le quatrième est plus épais que le cinquième; le qualrième article du mâle est con- sidérablement élargi , surtout vers son exlrémilé ; le dessus est un peu convexe ; le dessous est fortement rebordé en dessous , ce qui le fait paraître creux. Il est aussi large à sa base que l'extrémité du troi- sième ; son côté externe est un peu sinueux, tandis que le côté interne est un peu arqué; le cinquième est plus large que le sixième ; celui-ci el les suivants sont coniques et presque égaux; le dernier est plus long que les précédents, en ovale très-allongé, dont l'extrémité est aiguë. Le corselet est plus large que long, coupé droit par devant et san.s bordure, un peu arrondi et finement rebordé par derrière ; les côtés sont arrondis dans la partie antérieure el recourbés en dessous; les côtés sont finement rebordés ; le calus est grand et saillant. Le cor- selet est un peu convexe et couvert d'une grannlalion excessivement fine et de poinls fins et serrés, confus ou disposés en petites séries irrégulières. L'écusson est très-petit, rond et lisse. Les élytres ont presque quatre fois la longueur du corselet; elles sont plus larges que lui à leur base ; elles s'élargissent un peu el s'ar- 34 206 Al.TISIDE». rondissenl vers l'exlréinité ; l'angle suturai est ouvert ; elles sont peu convexes; les côtés sont modérément arqués. La ponctuation est presque aussi forte^ que celle du corselet, et disposée de la même manière. La suture est finement rebordée dans toute sa longueur; la bordure extérieure est accompagnée d'une ligne fortement crénelée jusqu'aux deux tiers de l'élytre. La marge inférieure est très rugueuse. Les ailes sont blanches et translucides; les nervures sont brunes. Le dernier segment de la femelle n'a pas d'impression; celui du mâle en a une très-légère près de l'hémicycle qui est très-petit. Toutes les cuisses sont d'un noir bronzé cuivreux et lrès-])rillant ; les tibias sont plus sombres ; les articulations, la base des tibias pos- térieurs et les tarses sont d'un roux ferrugsneux, plus ou moins rem- brunis, surtout dans les mâles. Éperon très-court et d'un brun roux. Cette Allise se trouve sur toutes les espèces de Gaudes, Reseda, Linn., en compagnie de P. procera; mais elle est moins commune. C'est or- dinairement depuis le commencement du mois de juin jusqu'à la fin du mois d'août qu'on la rencontre. Genre Batophila, Batophïle. Antennae undecim articulatae. Carina linearis ; encarpis indisiiirctis. Thorax integer punctulahis. Conspectus oblongus ; elytris profunde pundato-striatis^ Alis mdlis. Ce genre se distingue au premier abord du genre Aphthona, par la forme ovalaire et très convexe de ses espèces et par les points de leurs clytres qui sont disposés en lignes profondément striées II doit être placé dans la seconde division, atlendu que l'éperon des tibias posté- rieurs est disposé comme dans les espèces du genre Teinodactyla. La carène est brève et peu distincte ainsi que les festons. Les an- tennes égalent à peine la moitié de la longueur du corps. Le pre- mier article égale le plus petit diamètre de l'œil ; le second est ovale et de moitié moins long; les suivants grossissent progressivement; le dernier est très-grand, ovale et obliquement échancré. Le corselet est convexe et plus ou moins large ; il est ponctué fine- ment. Les élytres sont égales ou plus larges que le corselet et plus ou inoins profondément ponctuées-striées ; les deux espèces sont aptères. Tous les pieds sont ferrugineux ; les tibias postérieurs ont la lon- gueur de la cuisse ; le premier article des tarses a le tiers de la Ion- Bnlophila. 267 gueur du tibia; le second a la moitié de la longueur du premier; le Iroisièjne est encore plus petit et bilobé ; le dernier est conique et plus court que le précédent. Les crochets sont fins, recourbés et sans apophyse. L'éperon est placé sous la bordure terminale du tibia. — Les deux espèces de ce genre vivent sur diverses ronces. I. B. aerata ; Marsham. Oblongo-ovata^ aerea^ aptera. Antennac pedesque ferruginei; tkorax posticè attenualus^ punctatus; elytra modicè punctalo-striala ; interstitiis laevibics. ^ Mdeagus recurvatus ^ a basi ad apicem latè canaliçulatus , apice rolundatus. Long. 1 mill. 4,4. — Larjf. 3/4 mili. f.hrysomela aerata, Marsham, Ent. Brit. L 87. Chrysomela striatida, Marsham, 90. .4phthona aerata, Stephens, Manual. p 293. 2289.. Jphthona l'ubivora, Chevrolat, m Dej. Catal. Corps d'un bronzé cuivreux ; antennes et pieds ferrugineux. Carène étroite contiguë aux festons qui sont divisés par un petit trait peu distinct et séparés du front par une dépression ou trait extrêmement fin et communiquant d'un oeil à l'autre. Le front est liiiemenl granu- lé et présente de chaque côté et près de l'œil quelques points assez forts. Les joues sont très rugueuses. Le labre est arrondi et sans points : il est roux ainsi que l'épistome, les mandibules et les palpes. Les antennes sont entièrement ferrugineuses Le corselet est convexe, un peu plus large que long et plus étroit par derrière où il est finement rebordé ; les côtés sont arrondis, trés-in- clinés et plus fortement rebordés ; le calus forme un angle ouvert avec le reste de la bordure. Le corselet est ponctué finement ; les points sont très-serrés et entremêlés d'une granulation très-fine ; l'é- cusson est court et en triangle arrondi. Les élylres sont plus larges à leur base que le corselet; les côtés sont arqués et forment avec le corselet un ovale plus allongé que celui de B. rubi , et qui est interrompu par le rétrécissement de la partie postérieure du corselet ; elles ont neuf stries, et le commence- ment d'une dixième vers l'écusson. Elles sont moins profondes et moins régulièrement ponctuées que celles de B. rubi; les intervalles sont plus étroits et très-finement rugueux. Les stries médianes dis- paraissent après le milieu de l'élylre. 268 ALTISIDES. I.e dessous du corps est noir, ponctué et garni de poils roux ; le pygidinm est finement granulé et présente à sa base un conimence- ment de sillon. Le dernier segment du mâle et celui de la femelle ne présentent en dessus ni sillon, ni échancrure. L'hémicycle est grand et saillant. Tous les pieds sont ferrugineux. Cette espèce se distingue de B. rubi^ par sa forme plus oblongue et par le rétrécissement de la partie postérieure du corselet. Les stries des élytres sont moins fortement ponctuées. Elle se trouve en Angleterre et dans le nord de la France. M. Guille- beaul'a recueillie en Suisse. M. Reyena recueilli un assez grand nom- bre dansles montagnes du Beaujolais sur le Rubus tomentosus. Willd. La description faite par Marsham est très-brève : Totum corpus ni- gro-œ7ieum, elytra obsolète striala. Ces derniers mois signalent la diffé- rence de la ponctuation des élytres de B. aerala^ tandis que les stries et la ponctuation de B. rubi sont beaucoup plus profondes.. 2. D. nibî ; Payklll. Ovata ^ aerea., aptera. Antennae pedesque ferruginei: thorax latus punctatus ; elytra profundè piinctato-striata ; interstitiis rugoso-iindulatis. ar derrière ; les côtés sont finement rebordés et sans calus ; l'angle posté- rieur est ouvert, et la bordure se continue jusqu'à la base de l'im- pression qui est fortement ponctuée ainsi que la surface du corselet ; les points sont disposés en petites séries dirigées dans tous les sens. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée. Les élytres ont neuf lignes ponctuées -striées et une dixième qui commence vers l'écusson et disparaît vers la moitié de l'élytre. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée , les intervalles sont presque plans, lisses et brillants. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translucides : la base des nervures est rousse. Le dessous du corps est bronzé; les segments de l'abdomen pré- sentent des points inégaux. Le pygidium est lisse ; dans le sillon est une petite ligne carénée peu distincte. L'hémicycle est arrondi et peu saillant. 35 274 ALTlflDîîS. Les cuisses sont ferrugineuses, les postérieures sont un peu l)r6n- ïées ou rembrunies; Iss tibias et les tarses sont ferrugineux; les cro- chets sont bruns. L'éperon est roux€t un peu kicliné en dehors. On rencontre celte espèce dans les pâturages secs et quelquefois sur les tleurs de diverses espèces de Chrysanlhemum. 3. B. obtusata ; Gyllenhal. Nigro-aenea ; thorax functidahis ^ elytra regulariter profandèque punctata ; intervallis convexiusculis siiblacvibus. ^ç/' alati. ^ /Edeagus incurvatus ^ laevis ; striola longitudinali ornalus; apice depressus rolundatus. Long 2 milL-1'2. — Larg. 1 mill. -1/4. lialtica obtmata, Gyli.. 1ns. suec 111. 579. 45. Mantura obtusata, Stepii. Illuslr. IV. 323. — Jd. Manual. 2351. l'/ectroscelis obtiisata, ï\iiT)T. Faun. austr. 540 bis. Elle diffère de toutes les autres espèces par sa couleur noire et par la ponctuation plus fine du corselet. La face est presque lisse dans quelques individus et plus ou moins ponctuée dans la plupart; son sommet est arrondi et séparé du front par une ligne très-arquée. Le front et le vertex sont finement ponc- tués ; les points sont distants et disposés en petites séries dirigées dans tous les sens. Le labre est obtus et présente de chaque côté deux pe- tits points ; les mandibules et les palpes sont bruns. Les six premiers articles des antennes sont ferrugineux; tous les autres sont bruns. Le corselet est un peu plus large que dans Icjs autres espèces; ses côtés sont plus arrondis vers le milieu et rétrécis vers l'angle posté- rieur. La bordure latérale est fine , sans calus et accompagnée d'une ligne crénelée. L angle postérieur est ouvert et la bordure se continue jusqu'à la base de l'impression qui est ponctuée finement comme tout le reste du corselet. La ponctuation est moins serrée dans le milieu et vers l'écusson. Les élylres sont proportionnellement plus élargies et plus ovales que dans les autres espèces; les stries sont ponctuées beaucoup plus fortement que le corselet; la strie voisine de la suture présente vers sa base des points rangés deux à deux, ou trois à trois, comme dans B. aeraria. Tous les intervalles sont plans et presque lisses ; mais à l'aide d'une forte loupe on y reconnaît une granulation très-fine. Balanomorpha. 275 Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translucides; les nervures sont un peu rousses. Le dessous du corps est noir, brillant et très-finement ponctué; le pygidiura est court et lisse ; son sillon présente une ligne carénée très-fine. L'hémicycle est arrondi et peu saillant. La couleur des cuisses varie du brun au noir bronzé ; les articula- tions, les tibias et les tarses sont ferrugineux. L'éperon est brun et très-petit. Cette espèce se trouve dans les contrées montagneuses et froides. Elle a été recueillie par M. Guillebeau dans les montagnes de la Suisse. J'ai découvert un seul individu sur le mont Pilât. M. Aube ►m'en a communiqué quelques exemplaires venant de Finlande. 4. D. a.ci»ai»îa ; (Chevrol\t). Viridi-aenea , vel ciipreo-aenea ; iliorax profiindè punctatus ; elytra suh-regulariler siriato-punctata ; inlervalUs tenuissimè granulatis ; intervallo externo propèhasîn pundato. çf ^ alali. ^ Mdeagus incurvatus ^ transversim , tenuissimeque striolatiis , apice depressîis, rotuiidatus ; sulco longiludinali in medio contracta. . Var. a. Antennarnm artictilus primus basi infiiscatus. h. Elytra cupreo-aenea, thorace nigrescente. c. Elytra cœrulea^ thorace cuprco. Long. 2 mill. — Larg. 1 niill. 1/2. Balanomorpha aeraria, (Chevuolat) /wDej. Calai. Elle a la grandeur de B. chrysanthemi, mais sa forme est moins ovale et plus cylindrique ; sa coloration est très-variable. La face est séparée du front par une ligne arquée ; elle est ainsi que le front et le vertex parsemée de points inégaux et un peu dis- tants ; les interstices sont finement granulés. Le labre est bronzé, ob- tus et présente de chaque côté deux pellls points. Les mandibules et les palpes sont bruns. Les six premiers articles des antennes sont ferrugineux; la base du premier est quelquefois un peu rembrunie ; tous les autres sont bruns. Le corselet est une fois et demie aussi large que long et un peu ré- tréci dans sa partie antérieure : les côtés sont finement rebordés et sans calus; l'angle postérieur est ouvert et la bordure se continue jusqu'à la base de l'impression, qui est fortement pon«tuce ainsi que 276 ALTISIDES, la surface du corselet; les points sont plus serrés et plus confus que ceux de B. clirysantliemi. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée confusément. Les élytres ont neuf lignes ponctuées-striées et une dixième qui commence vers l'écusson et disparaît vers la moitié de l'élytre ; la neuvième et la dixième sont ponctuées irrégulièrement à leur base où les points sont disposés deux à deux ou trois à trois. Les intervalles sont granulés finement. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée ; l'intervalle entre la bordure et la première strie est fortement ponctué. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et transparentes; les nervures sont un peu rembrunies. Le dessous du corps est noir et brillant ; le premier segment pst rugueux; les suivants présentent des points très-petits et peu nom- breux. Le pygidium est très-court; son sillon est lisse et peu profond. L'hémicycle est arrondi et peu saillant. Toutes les cuisses sont entièrement d'un vert bronzé ou epivreux ; les tibias et les tarses sont ferrugineux ; l'éperon est court et roux. Cette espèce et toutes ses variétés se trouvent en Francs dans les pâturages humides; jel'ai rencontrée dans les pâturages duBeaujolais, dans les environs de Lyon et de Montpellier. L'individu vert bronzé que m'a communiqué M. Chevrolat est identique avec ceux de la col- lection de M. Avibé. Genre Apteropeda, Apteropède ; (Chevrolat) (1). Antennae undecim articulatae^ progressim crassiores, Carina linearis, apice dilatata; encarpis distinctis. Thorax integer; distincte punctatus. Conspecius ovatus convexior ; eJytris lineato-pundatis. Ce genre est, très-voisin des Hypnophila eiMniophila, mais les ca- ractères qu'offrent la forme des antennes et l'armure des tibias postérieurs ne permet pas de les réunir; leurs habitudes sont diffé- rentes. Les trois espèces d'Apteropeda ne se trouvent que dans les pâ- turages ombragés, parmi les herbes sur lesquelles on les voit grimper, tandis que l'Hypnopliila caricis et la Mniophila muscorum ne quittent pas les mousses qui tapissent les forêts des montagnes; ce n'est que (*) In Dejean, Catal. Apteropedu. 277 Ircs-rare aient qu'on rencontre des exemplaires sur des plantes dissé- minées entre les mousses. La carène faciale est plus ou moins allongée et linéaire; son som- met est élargi, lisse ou ponctué; les festons sont distincts, oblongs ou arrondis. La face est rugueuse ou ponctuée ; le labre et l'épistorae sont lisses et brillants. Les antennes sont composées de onze articles. Le premier n'a pas la longueur du plus grand diamètre de l'œil; le second est ovale et de moitié plus petit; le troisième est de la longueur du second et plus mince; les articles 4, 5 et 6 sont à peu près égaux; les suivants grossissent progressivement; le dernier est un peu plus long, ovale et obliquement tronqué. Tous les articles sont couverts de petits poils roux et portent en outre à leur extrémité quelques poils longs et di- vergents. Le corselet est très-convexe, coupé droit et finement rebordé par devant; très-arrondi par derrière et sans bordure. Les côtés sont un peu recourbés en dessous et assez fortement rebordés; le tiers ou le quart antérieur de cette bordure est épaissi et dépasse le devant du corselet. L'érusson est triangulaire et lisse. Les élytres ont à leur base la largeur du corselet et forment avec lui un angle rentrant; elles s'élargissent beaucoup jusqu'au tiers de leur longueur, et à partir de ce point elles s'atténuent en s'arrondis- sant jusque vers l'angle suturai qui est presque droit; elles forment avec le corselet un ovale très-convexe, et présentent neuf lignes ponc- tuées plus ou moins profondément, outre le commencement d'une dixième vers l'écusson. Les intervalles de ces lignes sont plus ou moins convexes et plus ou moins distinctement pointillés. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne de gros points qui se réduisent souvent à de simples crénelures ; on ne voit pas de calus huraéraî ; la suture est très-finement rebordée. Les individus sont tous aptères; on n'aperçoit pas même des rudiments d'ailes sous les élytres. Le dessous du corps est ponctué, et de chaque point sort un poil assez fort. Le pygidium est court et lisse; le dernier segment n'est pas sillonné. L'hémicycle est grand et peu arqué. L'édéage des mâles des trois espèces sont très-différents. Les cuisses postérieures sont fortes ; leur plus grand diamètre égale la moitié de leur longueur ; les tibias sont un peu comprimés et cou- verts de cils ou longs poils; la bordure extérieure du canal est, après le milieu , ornée de quelques dents plus ou moins distinctes et pec- tinée vers l'extrémité. Une épine ou éperon assez fort est placée sous f 278 ALTISIDKS. le bord lerminal et supérieur. Le premier article des tar&es posté- rieurs a un peu plus du tiers de la longueur du tibia; les suivants ont le tiers de la longueur du premier ; le troisième est large- ment bilobé. Les crochets sont très-recourbés ; leur base est un peu renflée, mais sans apophyse; le premier article des tarses antérieurs du mâle est plus large que celui de la femelle. 1. A. g'iobosa ; Illtger. Ovaia, nigro-picea, nitpns ; labro fusco^ rufescente ; thorax tenuissimè ■punctulatiis ; elytra striaio-punctata y punctis remoth ^ propè suturant profundis; interstitiis plants laevibus^ vix conspicuè punctulalis ; tibiarum posteriorum marginibus edentulis. ^(f opteri. (/■ jEdeagus brevis ; suprà in média articuîalus; parsn antica obtuse- Iriangulari^ longitudinaliter carinata^ iitrinque depressa; subtiis. exca" valus cum appendiculis duobus acutis^ nigris. Long. 2 mill. 1/2 à 2 mill. 3/*. — Larg. 1 mill. 3/4 h 2 mili. Altica globosa, Illiger, in Schneider, Magaz V. 602. 9. — Paùszek, Hefl, XXV. -13. (Effigies imperfecta). Haltica conglomérat a, Illiger, Magaz. VI 164. 127. —s Redt. Faun. austr. 542. 2. — KusTER, XXVIII. n» 99. Sphaeroderma globosa, Steph. Illustr. IV. 329. 5. — Id. Manual. 2383." Elle est presque aussi grande que A. orbiculata; sa couleur est le r.oir de poix avec reflet métallique. La carène faciale est linéaire, élargie au sommet qui est un peu échancré dans la plupart des individus ; les festons sont oblongs, élargis et obtus au sommet qui est séparé du front par une ligne courbe et ondulée, qu'on ne peut quelquefois reconnaître que sous un certain aspect; ils sont séparés delà carène par un trait distinct. Le verlex est rentré sous le corselet; le front est couvert de petits points; les joues sont rugueuses, leur bord antérieur est peu relevé; elles sont presque toujours ferrugineuses ainsi que l'épistome. Le la- bre, les mandibules et les palpes sont plus ou moins rembrunis. Les antennes sont entièrement ferrugineuses; leurs articles sont plus épais que ceux de A. orbiculata. Le corselet est finement rebordé par devant et plus fortement sur les côtés; il est couvert de très -petits points, disposés sans ordre ; les points sont extrêmement fins près de la bordurolatérale, qui n'est pas Apleropedo. .279 accompagnée d'une ligne ponctuée ou crénelée ; le calus est allongé et peu dilaté. Les élylres ont neuf stries ponctuées ; les points sont aussi forts que ceux de A. orhiculata etmoins distants que ceux de A. majnscuin; ils sont un peu confus et atténués vers l'extrémité des élytres ; les in- tervalles sont un peu convexes et présentent quelques rides el des points extrêmement fins, qu'on ne peut reconnaître qu'à l'aide d'une forte loupe. Le dessous du corps e?l d'un noir brillant et fortement ponctué ; le dernier segment et la marge de ceux qui le précèdent sont roux dans les individus jeunes. L'hémicycle du mâle est très-grand et sail- lant; le segment qui le précède présente une impression assez forte, lisse et brillante, et divisée transversalement par un trait ; la partie qui est au devant de ce Irait est ferrugineuse ainsi que le pygidium. Les cuisses antérieures sont d'un rouge brun ; les i)Ostérieuressont plus foncées. Les tibias, les articulations et les tarses sont ferrugineux; les tibias postérieurs sont un peu arqués; leurs marges sont ciliées et sans dents ; près de l'extrémité, la marge extérieure est très-finement pectinée. L'éperon est court et brunâtre. Cette espèce diffère de deux autres par la ponctuation beaucoup plus fine du corselet et par la disposition des tibias qui ne sont pas dentelés. Elle se trouve en Allemagne. M. Guillebeau l'a recueillie dans les montagnes de la Suisse, près de Laupen. Je l'ai recueillie à la Grande-Chartreuse, près de la chapelle de Saint-Bruno, parmi les herbes. 2. A. orbîculata ; Mabsham. Ovata , nitidissima ; violacea vel caerulea , viridis aut aenea; labro rufescenle vel brunneo. Thorax punctulatus ; elytra Imeato-punctata ; interstitiis plants rugosiusculis dense punctulatis. Tibiarum posleriorum margine exteriori denticulala. ^ cf apteri. (/• JEdeagiis modicè arcuatus , depressus , laevissimns , versus apicem depressus, lanceolalus^ cum extensione hrevi^ truncata, deflexa. Long. 2 mill. -1/2 à 2 mill. 3/4. — Larg -1 mill. 3/4 ù 2 mill. Chrysomela orbiculata, Marsham, Enlom. Bril. I. 200, 64. Altica ciliato, Oliv. Ent. V. 710. 76. lab. IV. tig. 7C. Haltica hederae, Illigek, Magaz. VI. -104. ^26. Haltica grcminis, PAxNzer, 6^. fig. 4. Haltica globus et graminis, Dlftscii. Faun. austr. III. 288. 280 ALTISIDES. Sphaerodeiiiua 07^biculata, Stepii., Uluslr. lY. 329. A. — Id , Manual 2382. Haltica ciliata^ Redt. Faun. ausir. 524. — Kuster, XXVIll. n" 98. Elle est d'un brillant métallique, mais elle offre plusieurs varia- lions de couleur; les individus verts sont les plus nombreux ; quel- ques-uns tournent au bleu ou au violet". La variété la plus remarqua- ble est bronzée avec reflet doré. Quant à la forme elle ne varie pas ; celle espèce est toujours ovale, très-convexe et un peu atténuée par derrière. La carène faciale est rétrécie dans sa partie antérieure ; elle s'élar- git progressivement jusqu'à son sommet qui est arrondi et déprimé, et présente quelques points. Les festons sont presque quadrangulaJres et entourés d'un trait profond qui les sépare du front et de la carène. Le front est couvert de points plus nombreux et moins profonds que ceux de A. majuscula ; le vertex est caché sous le corselet; les joues ont quelques gros points peu réguliers. Le labre est noirâtre ou d'un rougo brun ; il présente de chaque côté deux points; les internes sont plus rapprochés de l'épistome et plus gros que les autres. Les mandibules sont d'un rouge brun, leur extrémilé est noire; les palpes sont ferrugineux. Les antennes sont entièrement ferrugineuses; les articles sont moins épais que ceux de A. majuscula et A. globosa. Le corselet est finement rebordé par devant et plus fortement sur les côtés; il est couvert de points confus ou disposés en petites séries. Ces points sont uniformes et moins distants que ceux de A. majuscula ; les interstices sont plans et très-lisses; les points sont moins forts vers la bordure latérale qui est accompagnée d'une ligne finement crénelée ; le calus est allongé et peu épaissi. Les élytres ont neuf lignes assez régulières de gros points, outre le commencement d'une dixième vers l'écusson. La ligne la plus rap- prochée de la suture est striée; ]a quatrième et la cinquième lignes se réunissent vers les trois quarts de l'élytre; la troisième et la sixième se réunissent ensuite. Les intervalles sont brillants et cou- verts d'une multitude de points extrêmement fins. Le dessous du corps est d'un noir brun ou rougeâtre; la marge des segments est ferrugineuse dans les jeunes ainsi que l'hécîiicycle; tous les segments sont ponctués. Les cuisses postérieures sont d'un noir brun avec reflet métallique. La base des antennes est quelquefois un peu rembrunie; tous les ti- bias, les articulations et les tarses sont ferrugineux; les tibias posté- 1 Apteropêda. - 281 rieurs sont plus ou moins dislinctement dentelés sur leur bord ex- terne. L'éperon est brun et fort. » Cette espèce se trouve pendant toute l'année dans les bois et les pâturages ombragés, parmi les herbes et presque toujours sur les Graminées. Les variétés sont souvent réunies. On rencontre des in- dividus dont la dentelure des tibias est très-courte et peu distincte, et c'est probablement celte variation que M. Olivier a constatée par ces expressions : Tibiœ posticè ciliatae obaoletè denticulalœ. Quant à la mention des cils, elle appartient aux trois espèces de ce genre. h'A. orbiculata est la seule qii'on rencontre dans la France méridionale. 3. A. niajiiscula. Ovata, vatdc convexa ^ nigro-picea , nilens; labro ferrugineo ; thorax dense punctulalûs ; elytra lineato-pundata^ punctis inaequalibus ; interstitiis convexiiisculis , mimitissimè punctu- latis ; tibiarum posteriorum margine exteriori dentata. 9 ^ apteri. ^ /Edeagus brevis ferè reclus , latè canaliculalus ; marginibus propè bas'm elevatis ; apex obtuse rolmidatus cum extensione brevi ■, trun- catn. Long. 2 mill. 3/4 à 3 mill. — Latg. 2 rnill. à 2 mill. -1/4. Elle est plus grande que ses congénères ; sa couleur est le noir de poix avec reflet métallique. La carène faciale est linéaire et très-étroite ; son sommet est arron- di, déprimé et ponctué. Les festons sont distincts, convexes et pres- que ronds; ils sont séparés du front par un trait profond et commu- niquant (l'un œil à l'autre. Le front est couvert de gros points, entre- mêlés de rugosités. Le vertex est entièrement caché sous le corselet. Les joues sont peu sensiblement rebordées et portent quelques gros points. Le labre est ferrugineux ainsi que l'épislome et les palpes ; il présente de chaque côté deux points très-petits. Les mandibules sont brunes. Les antennes sont ferrugineuses ; leurs articles sont plus épais que ceux de A. orbiculata. Le corselet est cuivreux et couvert de points qui sont un peu plus forts sur les côtés; ils sont confus ou disposés par petites séries ^ les interstices sont lisses el brillants. La bordure latérale est accompa- gnée de quelques gros points ; le calus est grand, cuivreux et plus épais que dans les autres espèces. Les élytres ont neuf lignes de gros points assez distants, outre le commencement d'une dixième vers l'écusson ; les lignes médianes 3G 282 Ai/risiDES. sont inlerrompues vers les deux tiers de l'élylre; les autres s'embroulî- lent vers l'extrémité ; les intervalles sont un peu convexes et bril- lants ; ils présentent quelques rides et des points extrêmement fins. Le dessous du corps est entièrement d'un noir de poix avec reflet bronzé ; son extrémité est un peu rousse dans les individus jeunes. L'hémicycle du mâle est grand et arrondi; le segment qui le précède présente une ligne ou sillon transversal, assez profond près de l'hé- micycle. Les cuisses postérieures sont d'un noir de poix avec reflet bronzé. Les pieds antérieurs, les articulations et les tarses sont ferrugineux. Les tibias postérieurs ont une courbe qui est régulière dans la fe- melle ; la partie supérieure de celle du mâle représente un angle ob- tus qui est terminé par une petite dent. Le bord externe des tibias est fortement dentelé et pectine vers l'extrémité ; les dentelures sont de grandeur variable; l'éperon est brun et plus court que celui de A. or- biculata. Cette espèce est plus grosse que ses congénères; elle s'en distingue par la profondeur des points des élytres et la convexité des inter- valles des lignes; et enfin par l'angle denté des tibias postérieurs du mâle. J'ai recueilli cette espèce dans les environs de la Grande-Charireuse, dans les pâturages ombragés, en juillet et août^ et près de Nantua en septembre. M. Guillebeau l'a recueillie en Suisse dans les environs de Laupen. Genre Hypnophila., Hvpnophile. ■♦ Antennae undecim articulatae. Antennarum articulas piimus et quintus aequè longiores ; caeleris brevioribus. Carina angusta, apice dilatata ; encarpis linearîbus. Thorax utrinque breviter sulcatns. Conspectus oblongo-ovalis, convexus^ elytris striato-punctatis. Par sa forme ovale, par la convexité des élytres et l'absence des ailes, ce genre parsît très-voisin du genre Apleropeda ; il en diffère par les proportions des articles des antennes ; par la forme des festons qui sont linéaires et aigus; par l'armure des tibias qui ne sont pas den- telés et par la brièveté de leurs éperons. Ces derniers caractères le rapprochent du genre Mniophila. On ne peut pas le réunir au genre i I Hypnokila. 28S Balanormorpha^ qui se fail remarquer par sa forme allongée el presque cylindrique ; par ses élylres régulièrement ponctuées-slriées el par l'absence de carène dans la face qui est presque plane. Le genre Hypnophila ne comprend qu'une seule espèce, dont la description suffira pour apprécier lescaractères génériques. 1. H. c^rîe«]s ; Makkkel. Ovata, valdè convexa , nigro-aenea apice rufescente; aniennis pedibusque rufo-ferrugineis; thorax subtilissimè punctululus, postice sulco brevi utrinqiie ornalus ; elytra profnndè mbslrinlo-punclala. ?cj^ apUri. (^ /Edeagus modicè incurvutus, bicanaUculatus, transversim rugoius , apice laevi lanceolato, cum extmsione brevi^ trimcata. Long. 2 mill à 2 mill. 1/4, — Larg. 1 mill. -1/4 à I mill. 1/2. Balanomorpha caricis , KiESE^wtTTEK et Maebkel, in enlom. Zeit ann. 1841. page 25. Apteropeda caricis, Markel, in Kusirn, XXIII. n* 100. Elle est convexe comme \es Apteropeda^ mais un peu plus oblonguei elle est d'un noir bronzé; l'extrémité des élytres est rousse. La carène faciale est linéaire et très-étroite dans sa partie anté- rieure qui est peu relevée, presque indistincte dans quelques indi- vidus. Entre les antennes est une élévation oblongue , presque qua- drilatère et peu convexe, qu'on peut désigner comme le sommet de la carène avec laquelle il est contigu, mais dont il surpasse beaucoup la hauteur. Les festons sont au niveau de cette élévation; ils sont étroits, allongési, très -aigus et séparés du sommet de la carène et du front par des traits profonds; le trait supérieur forme un angle très- ouvert. Le front est très-brillant et imperceptiblement ridé; le point suroculaire est très-rapproché de l'œil et entouré de quelques autres points très-petits. Le verlex est caché sous le corselet; les joues sont un peu rugueuses; leur bord antérieur est peu distinct; le labre est d'un rouge brun ainsi que l'épistome ; il porte de chaque côté deux gros points très-rapprochés ; son bord antérieur est très incliné et présente une très petite échancrure curviligne; les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes sont entièrement ferrugineuses ; elles sont composées de onze articles; le premier a presque la longueur on plus grand dia mètre de l'œil; le second est ovale et n'a que le tiers de la longueur 284 ALTISIUES. du premier; le troisième esl ovale et encore plus petit; le qualrièmc est conique; le cinquième est ausii long que le premier; il forme un cône très-allongé ; les suivants sont beaucoup plus courts et plus gros ; le dernier est ovale et obliquement échancré. Le corselet est très convexe et sans bordure antérieure ; ses côtés égalent en longueur le tiers du bord postérieur ; ils sont arrondis dans la partie antérieure; leur calus est peu saillant; l'angle postérieur est presque droit. De chaque côté et en face de la quatrième strie dorsale est un trait fin et distinct qui part du bord postérieur et s'incline pa- rallèlement à la bordure latérale ; la longueur dç ce trait a le quart (le celle iki corselet; celui-ci est très-lisse et brillant, il est couvert de points très-fins et irrégulièrement disposés. L'écusson esl arrondi et très-ljsse. Les élylres forment avec le corselet un ovale assez régulier; elles ont neuf stries garnies de gros points et le commencement d'une dixième vers l'écusson. Les points sont atténués et confus vers l'extré- mité des élytres; les intervalles des stries sont un peu convexes et très-lisses. La bordure latérale esl fine çt accompagnée d'une ligne ponctuée; le calus humerai est très-peu saillant. Mâles et femelles sont aptères. Le dessous du corps est ponctué ; les premiers segments de l'abdo- men le sont plus fortement que les suivants. Le pygidium est roux et lisse; il est sillonné largement, et au fond du sillon est une ligne carénée. L'hémicycle est grand el peu saillant; le segment qui le précède est ponctué sur les côtés et presque lisse dans la partie mé- diane et antérieure. Les pieds sont entièrement d'un roux ferrugineux; les cuisses pos- térieures ne sont pas très-fortes; leur plus grand diamètre égaie à peine la moitié de leur longueur ; les tibias spnl un peu comprimés el ne sont pas dentelés ou pectines; ils sont ainsi que tous les pieds, couverts de poils très-fins. L'éperon est très-petit et placé sous le re- bord terminal du tibia. Le premier article des tarses postérieurs a le quart de la longueur du tibia; le second el le troisième sont plus courts; les crochets sonl très-recourbés el sans apophyse. Cette espèce se trouve dans les bois des montagnes parmi les mousses el notamment sur les Hypnum loreuni et iriquetrum^ Linn. On la rencontre presque toujours en compagnie de Mniophila miisco- rum. Je l'ai recueillie en août et septembre sur le mont Pilai. i I Mniophila. 285 Genre Mniophila^ Mniophile; Slephens ('). Anlennac undecim articulatae. Antennnrum arliculi ?)-ultimis crassiorcs. Carina apice depressa rhomhoidalis. Thorax laevis, integer. Conspectus breviler ovatus^ ferè haemispliericus ; elylris vage panclula- iis^ apice spinula ornatis. La forme presque hémisphérique de ce genre le dislingue au pre- mier abord des Apleropeda et Hypnophila. Son caraclère générique le plus saillant est dans la grosseur des Irois derniers articles des an tenues. 1. M. BHiiscoi»sain 5 Enlom. Hefte. Breviler ovata^ valdè convexa^ nigro aenea ; thorax laevis ; elylra tenuissime linealo-punctata ; lineis subregularibus versus opicem evanesccntibus ; interstitiis planis laevissi- mis. 2 .^ apteri. ç/' /Edeagus incurvatus^ laevissinius, versus apicem modice depressus^ obtuse rotuvdutus. Long. \ luill. — Larg. 3/4. inill. tlaltica muscorum, Eiilom. Ilefte. II. 48. 26. lab. 2. fig. \2. — Illigek. Magaz. VI.^65. 128. AltUa muscorum, Duft. l'aun. Austr. III. 288 Tô. Mniophila muscorum, Stepoeas, Ulustr. IV. 330. — Id. Manual. 2385 — Redt. Faun. auslr. 543. Ovale, presque hémisphérique et très-convfcxe; d'un noir bronzé brillant. La carène faciale est peu élevée, Irès-déprimée au sommet qui re- présente un losange ; les festons sont triangulaires et séparés de la ca- rène du front par des traits extrêmement fins. Le vertex et la plus grande partie du front sont cachés sous le corselet; le front est ainsi que la face couvert d'imperceptibles rugosités. Les joues ne sont pas f«) lllusl. l. lY, 330. 28G ALTISIBES. rebordées antérieurement ; elles sont presque lisses. Le labre est bruifc ainsi que le reste de la tête; il est fortement échancré et porte quelques poils roux. Les antennes sont entièrement d'un roux ferrugineux; elles n'ont pas la moitié de la longueur du corps; le premier article égale le plus petit diamètre de l'œil; il est renflé vers l'extrémité; le second est ovale, et n'a pas la moitié de la longueur du premier; le troi- sième égale le second, mais il eot plus mince; îes articles quatre , cinq et six sont un peu plus forts que le précédent, mais plus courts; le septième est plus gros et plus long que le précédent; le huitième égale le quatrième; le neuvième est beaucoup plus gros que le sep- tième, et orbiculaire; le dixième est encore un peu plus gros et plu» arrondi ; le dernier est ovale et obliquement tronqué. Ces trois der- niers articles ne sont pas adhérents, mais leur grosseur est remarqua- ble, relativement à celle des auties articles. Le corselet est très-convexe, coupé droit par devant et sinueux par derrière, surtout près des angles ; il n'est bordé que sur les côtés. Le calus est allongé et peu distinct ; il forme un angle ouvert avec la bor- dure. Le corselet est très-brillant et couvert de petites rugosités qu'on ne dislingue qu'à l'aide d'une forte loupe. L'écusson est triangulaire et lisse. Les élytres ont à leur base la largeur du corselet et forment avec lui un angle ouvert ; elles sont très-convexes ; leur extrémité est un peu atténuée et recourbée en dessous; l'angle suturai est aigu; elles portent neuf lignes de points extrêmement fins et assez distants ; ces lignes sont peu régulières et moins évidentes dans la partie dorsale ; elles se confondent vers l'extrémité de l'élytre; les côtés sont finement rebordés, et la bordure est accompagnée d'une ligne créeelée ; la su- ture n'est pas rebordée et se termine en une petite épine qui dépassa l'angle suturai de l'élytre. La marge inférieure est brillante et cou- verte de rides transversales. Mâles et femelles sont aptères. Le dessous du corps est d'un brun plus ou moins ferrugineux, sur- tout dans la partie abdominale; il est couvert de points presque im- perceptibles. Le pygidium est ferrugineux, lisse et sillonné profondé- ment. L'hémicycle est large, peu arqué et presque toujours rentré sous le pygidium. Tous les pieds sont ferrugineux; le plus grand diamètre des cuisses postérieures n'égale pas la moitié de leur longueur. Les tibias sont droits et sans dents. L'éperon est petit et placé sous le rebord termi- nal. Le premier article des tarses postérieurs n'a pas le quart de la ibiassoBl larlilel» Altica. 287 longueur (lu libia; les suivants sont beaucoup plus courts; les cro- chets du dernier sont un peu divergents et recourbés , et n'ont pas d'apophyse. Le premier article des tarses antérieurs du inâle n'est pas sensiblement plus large que celui de la femelle. Celle espèce se trouve, pendant tout l'été et une partie de l'au- tomne, dans les montagnes et surtout dans les bois exposés au nord ; elle est toujours cachée entre les mousses et notamment dans les touffes d'Hypnum loreum et iriquetrum, L. Elle a été recueillie à la Grande-Chartreuse et sur le mont Pilai. Genre Altica, Altisz; Geoffroy ('). Antennae undecim articulatae. Carina linearis^ rarius depressa ; encarpîs variis^ distinctis. Thorax transversim sulcatus vel impressus, sulcus viargines latérales nltingit. Conspectus oblongus, parum convexus. Elytra pnnctata^ vel punctu- lata ; punctis confusis vel seriatim dispoiitis. Ce genre comprend plusieurs espèces que les entomologistes ont pendant longtemps confondues sous le nom d'Oleracea. Leurs carac- tères spécifiques les plus constants sont intérieurs; quant aux carac- tères eïilérieurs, ils se bornent à des différences de taille, de cou- leur, de ponctuation et de forme plus ou moins ovale ou oblongue, convexe ou déprimée. Toutefois chaque espèce offre un aspect qui facilite la séparation, mais qui ne peut dispenser d'un complet exa- men, r Les antennes sont noires: leurs premiers articles ont quelquefois un reflet métallique; le premier est le plus gros et le moins velu ; le second est petit et ovale ; les articles 3, 4 et 5 sont plus longs que les autres; les suivants sont égaux; le dernier est ovale et obliquement échancré à son extrémité. La carène faciale est linéaire et saillante, 2t un peu déprimée dans A. hippopliaes ; elle est surmontée par deux festons ou lobes de forme variable et plus ou moins convexes. Le front et le vertex sont finement rugueux; les points suroculaires sont profonds et entourés d'un rebord saillant; les côtés elle dessous (') Hist. abr. des Ins. — flaltica, Illig. Magaz. — Graptodera, Ciievrolat in Dfj. Catal. 288 ALTISIDES. de la lêle sont couverts de rugosités irrégulières. Le labre est arrondi, lisse, et presque toujours cuivreux; il présente de chaque côté et près du bord antérieur deux points assez forts; dans chaque point est placé un poil translucide. Le corselet est ordinairement d'un tiers plus large que long; la largeur de celui de A. hrevicollis est double de sa longueur; il est coupé droit par devant et sans bordure, et un peu dépassé par le calns de la bordure latérale qui estidus forte et accompagnée d'une marge évidente; il est arrondi et un peu sinueux par derrière et fine- ment rebordé. Sa partie postérieure est déprimée transversalement; cette dépression, dont les bords sont sinueux, n'est pas interrompue comme dans les genres suivants ; elle estconliguë à la marge latérale. L'écusson est arrondi et lisse. Les élytres sont plus larges que le corselet et trois fois plus longues dans la plupart des espèces. C'est dans À. oleracea qu'elles forment avec le corselet un ovale assez régulier; elles sont proportionnelle- ment plus courtes à&ns A. lylhri elA. montana; les angles antérieurs sont arrondis et présentent un calus humerai, lisse, brillant et tres- saillant.Les élytres sont plus ou moins convexes, finement granulées et couvertes de points entremêlés de rugosités. Les points varient dans chaque espèce en grandeur et en profondeur; leur disposition est presque toujours irrégulière; quelquefois ils sont réunis en petites lignes plus ou moins longues et sans direction constante. Le dessous du corps et les pieds sont ponctués et poilus. Le pygi- dium est court et sillonné longitudinalement; au milieu du sillon est une ligne carénée. L'hémicycle du mâle est grand, le segmer.t qui le précède présente une dépression plus ou moins évidente. Les cuisses ne sont pas très-renflées ; leur plus grand diamètre n'excède pas le tiers de leur longueur. Les tibias postérieurs ont la longueur des cuisses , et à leur extrémité est une courte épine ou éperon, placée près de la face extérieure et inclinée en dehors ; le premier article des tarses égale à peu près le quart de la longueur du tibia; le troisième est largement bilobé et très-velu en dessous. Les crochets sont recourbés en dessous, ferrugineux et un peu translu- cides. Ils ont à leur base un renflement ou apophyse brune en forme de dent et plus forte que dans les autres genres. Les espèces de ce genre pondent leurs œufs sur les plantes; ces œufs sont ovales, allongés et d'un jaune ferrugineux ; leurs larves ont beaucoup de ressemblance avec celles des Gallériiques ; mais elles ne vivent pas en société. Jeunes, elles rongent l'épiderme des feuilles ; 01 Altica. 289 plus lard elles coupent et dévorent ces feuilles à la manière des che- nilles. La durée de leur vie est d'environ vingt jours et varie selon la température. Arrivées à leur plus grand accroissement, elles s'enfon- cent dans la terre pour s'y transformer en nymphes. Les larves ont douze anneaux ou segments, dont le dernier est fortement rebordé et présente en dessous un mamelon que la larve utilise comme point d'appui pour se porter en avant. Tous les autres segments sont ornés en dessus et en dessous, de deux rangées de tubercules qui sont disposés en lignes transversales sur chaque segment et forment sur l'ensemble des segments des lignes longitu- dinales ; les tubercules de la ligne dorsale sont plus larges que les autres; sur chaque anneau le tubercule de la ligne transversale est le plus large. Tous les tubercules portent un ou deux poils raides. Aux trois premiers segments sont attachés les pieds qui paraissent composés de trois articles et d'un crochet terminal. Les segments sont pâles et livides dans A. oîeracea, et plus ou moins bruns dans hippo- phaes ^ consohrina et quercetorum. Les tubercules sont toujours plus sombres. La tête est orbiculaire et d'un brun plus foncé vers la bouche et sur le vertex ; on y remarque une assez forte impression dans la partie antérieure, et une impression plus petite sur le vertex. Les antennules sont très-courtes et forment presque un petit cône ; elles sont brunes ainsi que les palpes et les mandibules, dont il est impossible de re- connaître la forme sans le secours du microscope; on n'aperçoit pas d'yeux. La nymphe est entièrement d'un jaune pâle passant au jaune d'ocre. Les yeux et les antennes se rembrunissent petit à petit et deviennent noirs avant la dernière transformation. On remarque sur la tête, deux tubercules au-dessus de l'épistome, un près de chaque œil et deux sur le front. Au milieu de chaque tubercule est un poil long et fort. Le corselet et l'abdomen présentent également des tubercules poilus; toutes les parties du corps se consolident graduell'^ment , et la der- nière transformation permet de reconnaître l'Altise. Elytres oblongues. Bleues , presque lisses , ponctuation impercep- tible. Hippophaes. Bleues ou vertes, poQctuation inégale, confuse ou en séries. Consobi'ina. 290 ALTISIOES- Bleues ou veiies, rugueuses, confusément ponc- tuées. Lyihri. Vertes, avec un pli ou carène vers le bord exté- rieur. Quercetonirii» Elytres oblusément arrondies. Bleues, très-finement ponctuées , articles 6-10 des antennes courts. Montana. Elytres s'élargissant progressivement. Cuivreuses. Corselet beaucoup plus large que long. Brevifplïis. Elytres ovales. Bleues , verdâtres ou cuivreuses ; ponctuation inégale, confuse ou en séries. Oler,aceà. 1. A. lilppopliacs; Oblongo-ovata caerulea ; encarpis ohlongis^ hasi attenuaUs., apice obtusis ; thorace tenuissimè punctulato., elytris vix conspicuè punctulatis, punctis confusis. cf ? alati. Yar. a. Elytris ferè laevibus. çf^ /Edeagus breviter angulalus ; a basi ad médium hr éviter sulcaluè ^ apice trisulcatus ; sulco intermedio breviori, laterum apice obliqué strio- laio. Long. 3 mill. 1/2 à 4 mill. 1/2. — Larg. 2 mill. à 2 mill. 1/2. Haltica hyppophaes, Aube, Ann. Soc. entom. 1843. t. 1. p- 4. Galleruca erucae, Fabr., Syst. eleulh. 1. 497. 99. IJaltka erucae, Duft. Faun. auslr. III. 251. 1. — Redt. Faun. auslr. 527. 4. De toutes les espèces de ce genre c'est celle qui se rapproche le plus de la famille des Gallérucides par sa forme allongée et moins convexe; elle est presque toujours d'un beau bleu; les individus verdâtres sont très-rares ; elle se distingue au premier abord par sa ponctuation im- perceptible. Les antennes sont entièrement noires; les articles quatre et cinq sont presque trois fois égaux à leur plus grand diamètre ; les suivants sont un peu plus courts. Le labre et l'épistome sont plus ou moins bronzés ou cuivreux; les mandibules et les palpes sont bruns. La ca- rène faciale est un peu élargie et déprimée au sommet. Les festons sont réniformes, un peu convexes et séparés du front par un trait fin. Le front est très-finement rugueux; sa partie antérieure est terminée Allie a. 291 anguleuseraent entre les festons. Le corselet est très-finement ponc- tué et un peu plus fortement vers les angles antérieurs ; les bords la- téraux sont cuivreux, dans quelques individus; l'angle postérieur est obtus. Les élytres sont très-finement ponctuées; les points sont confus et peu serrés. Dans la variété a les élytres sont presque lisses, et ce n'est qu'à l'aide d'une forte loupe qu'on peut reconnaître quelques points rares. Le dessous de l'abdomen est d'un noir bleu; les derniers segments ont quelquefois un reflet violet; les cuisses et les tibias sont d'un bleu foncé; les tarses sont bruns; le premier article des tarses postérieurs n'a que le cinquième de la longueur du tibia. Le segment qui pré- cède l'hémicycle du mâle est un peu déprimé dans toute sa longueur; le fond de la dépression est lisse et brillant. Les ailes sont rousses et opaques; les nervures sont brunes. La larve ne diff"ère de celle de A. oleracea que par sa taille plus grande et sa couleur noire. Elle vit sur YHippopliae rhamnoides. Lin. en français l'Argousier, et en allemand Sanddorn ; on la rencontre aussi sur le Tamarix germanica. Lin. C'est en août et septembre qu'on la voit en grand nombre sur ces deux arbrisseaux. 2. A. consobrâna ; Duftschmidt. Oblongo-ovata, caeridea tel viri- di-nitens^ encarpis ohlongis convexis ohtiisè triangularibus ; thorace te- WMissimè, anticè profundiùs piinctulato ; elytris ordinatim confusèque punctatis, punctis inaequalibus. ^^2: alati. Var. a. Elytrorum punctis seriatim dispositis^ punctis minutissimis intermixtis. r/' Mdeagus breviter angulatiis^ a basi ad apicem bisulcatus, laterum apice obliqué striolato. Long. 3 mill. ^/2à 4 mill. \j1.— Larg. 2 mill. 1/2 ù 3 miil. Haltica consobrina, Ddftsch. Faun. austr. III. 25"2. 2. Elle est aussi grande que A. hippophaes^ mais un peu plus ovale et plus convexe. Sa couleur passe du bleu foncé au vert brillant; toutes les nuances entre ces deux couleurs forment une multitude de va- riétés. Les antennes sont noires, à l'exception du premier article qui est d'un vert métallique; les articles 5 à 10 sont presque égaux et ont trois fois la dimension de leur plus grand diamètre. Le labre et l'é- 292 ALTISIDES. pîstonie sont d'un bronzé cuivreux ; les mandibules et les palpes sont bruns. La carène faciale est linéaire et sans renflement ni dépression ; les festons sont en triangle arrondi et séparés du front par un trait crénelé ou ponctué ; leur extrémité est un peu inclinée au-dessus de l'antenne. Le front est brillant, mais à l'aide d'une forte loupe, on y reconnaît de peliles rides ou rugosités Irès-fines. Le corselet est très- finement ponctué et un peu plus fortement vers les angles antérieurs et sur la dépression transversale ; l'angle postérieur est obtus. Les élytres sont couvertes de points inégaux, très-petits, mais plus distincts (jue dans A. hippophaes ; ils sont irrégulièrement disposés. Dans la variété a, ils sont disposés en séries plus ou moins régulières et entremêlées d'imperceptibles rugosités. Les ailes sont d'un roux sombre; les nervures sont brunes. Le dessous du corps est bleu avec un reflet verdâlre ; le segment qui précède l'hémicycle est lisse, brillant et présente une dépression vers son extrémité et un sillon longitudinal à partir de sa base. Les tarses sont bruns ; le premier article des tarses postérieurs a le quart de la longueur du tibia. Cette espèce se trouve sur toutes les espèces de saules et notam- ment sur les saules nains. On la rencontre souvent dans les prairies marécageuses et sur les plantes qui bordent les fossés et les étangs. J'ai recueilli plusieurs exemplaires sur les feuilles de la vigne, dans les environs de Montpellier ; elle se distingue de A. lythri, par ses ély- tres sans rugosités et par son corselet dont la partie antérieure est dis- tinctement ponctuée. 3. A. Bythrî; Aube. Oblongo-ovata, caerulea; encarpis convexis ferè rolundatis ; thorace tenuissimè punctato^ elytris confuse punctatis^ plus minusve rugosis. Yar. a. Caerulea virescens. h. Violacea. 2c/'Alati. c/" jEdeagus hreviter angulatus^ longitudinaliter bisulcatus, lateribus lacvibus. Carina intermedia laevi, variabili. Long. 3 mill. à 4 mill. — Larg. 1 mill. 3/4 à 2 mill. Ualtica lythri. Aibé. Ann. de la Soc, ent. de Fr. ^843. L. 8. I Altica. 29S Celle espèce esl un peu plus pelile que les précède nies ; elle esl or- dinairement d'un bleu foncé brillant, quelquefois un peu verdâlre. La variété b est entièrement violette. On la reconnaît au premier abord par la ponctuation des élylres entremêlée de rugosités. Les antennes sont noires ; les articles quatre et cinq ont presque trois fois la dimension de leur plus grand diamètre. Le labre et l'épis- tome sont d'une couleur de cuivre brillante ; les mandibules et les palpes sont noirs. La carène faciale est linéaire et très-étroite. Les fes- tons sont presque arrondis et un peu convexes ; ils sont séparés du front par un trait distinct. Le front est lisse et brillant, et un peu ru- gueux près des festons ; entre les rugosités on voit quelquefois deux ou trois points. Le corselet est une fois et demie aussi large que long; sa ponctuation est très-fine et Irès-serrée, et ne peut être distinguée qu'à l'aide d'une forte loupe; les bords latéraux sont concolores ; l'an- gle postérieur est obtus. Les élytres sont ponctuées beaucoup plus fortement ; la ponctua- lion est irrégulière et entremêlée de rugosités ondulées et très-dis- tinctes. Le dessous du corps est bleu ; le dernier segment du mâle présente une dépression assez grande et plus profonde près de l'hémicycle ; le fond de celte dépression est plus ou moins lisse. Les ailes sont rousses ; leurs nervures sont très-brunes. Les cuisses et les tibias sont bleus; les tarses sont bruns. Le premier article des tarses postérieurs n'a que le quart de la longueur du tibia. La larve est très-ressemblante à celle de A. Iiippophaes et de (fiier- cetorum. Cette espèce se trouve près des marais, des fossés et des ruisseaux sur diverses espèces d'Epilobiiim^ et sur le Lythrum salicaria. L. La fe- melle pond ses œufs sur les feuilles ; elle les réunit quelquefois en nombre variable, ou les disperse. Les larves vivent pendant quelque temps en société, puis elles se séparent. 4. A. quercetoriini. Oblongo-ovata, viridi-nitens, thorace te- nuîssimè punctulato^ encarpis basi rotundatis, apice obtusis ; elytris or- dinatim vel confuse punctatis ; propè marginem exteriorem iitrinque pli- catis ; plica variabili. ^ ç/' alaii. ç/" Mdeagus breviter angulatus, lotè canaliculalus ; latenbus versus apicem elevatis, propè médium striolatis^ carina laevi intermedia, ar- ciiata. Long. 4 mill. — Larg. 2 mill. 294 ALTISIDES. Altica erucae, Oliv. Enlom. Y. 705.67 Tab. IV fig. 67. (non Fabr.) Haltica erucae^ Adbé, Ann. Soc. ent. de France. I. 9. {Larva), Kiesenw, et Maerkel, Journal enlom. de StetUn, 1847. ^65. Cette espèce est très-voisine de A. consobrina. Sa couleur est leverfr brillant, plus ou moins cuivreux et présente rarement une teinte bleuâtre. Le premier article des antennes est vert; les suivants sont bruns ; les articles 6 à 10 ont presque trois fois la longueur de leur plus grand diamètre. Le labre et Fépistome sont d'un bronzé cuivreux; les man- dibules et les palpes sont bruns. La carène faciale est linéaire et sans renflement ni dépression ; les festons sont arrondis à leur base et obtus à leur extrémité qui est séparée du iront par un trait ou dé- pression crénelée; le front est très- lisse et brillant. Le corselet est un peu plus large que celui de A. consobrina ; il est très-finement ponc- tué ; l'angle postérieur est obtus. La forme du corps et des pieds , et la ponctuation des élytres sont comme dans sa voisine. Entre ces deux espèces, la différence la plus remarquable consiste en un pli ou ca- rène presque parallèle à la bordure latérale et quelquefois aussi lon- gue que rélytre; mais ordinairement elle est réduite à la moitié ou au tiers de celte longueur. Dans quelques individus on remarque sur les élytres des dépressions plus ou moins profondes et séparées par des plis peu élevés. Au premier aspect, ces plis et ces dépressions peuvent être consi- dérés comme des anomalies résultant du développement incomplet des élytres lorsque l'Altise passe de l'état de nymphe à celui d'insecte parfait. Mais en observant celte espèce dans toutes les périodes de sa vie , on reconnaît que la conformation de ses élytres est un état nor- mal. L'examen de l'édéage du mâle, qui est très-différent dans les espèces voisines, contribue à corroborer cette conviction. Dans la description faite par Olivier, de Y Altica erucœ, cet auteur a signalé le pli de l'élytre ; mais ce n'est qu'avec doute qu'il a rapporté cette espèce à la Galleruca erucœ de Fabricius. Dans aucune des des- criptions de l'entomologiste de Kiel, il n'est fait mention de ce pli. La plus étendue de ces descriptions est dans V Enlomologia syslematica^ tom. II, page 28 , n» 76 : « Affinis certe G. oleraceae, et alia^ et dis- « tincta , iota glabra^ cyanea^ nitida, immaculata, antennis solis nigris^ a femora postica incrassata. » Cette phrase caractéristique ne peut être appliquée qu'à A. hippophaes, dont les élytres sont presque lisses et im- perceptiblement ponctuées. Or, celte espèce ne se trouve sur aucune Il AHica. 295 planle de la famille des Crucifères; on ne la rencontre que sur l'Ar- gousier , Hippophae rhnmnoïdcs ^ Linn., espèce d'arbrisseau qu'en Alle- magne on appelle Sanddorn ou épine de rivage. L'habitat de l'A. quercetorum a été indiqué par Olivier. M. Aube l'a recueillie sur les chênes du bois de Boulogne; elle se trouve aussi en Allemagne et dans les mêmes conditions. Je l'ai recueillie en mai , dans les environs de Lyon et dans les bois de la Bresse, sur le chêne à grappes, Quercus racemosa de Lamarck ou Quercus pedunculata de Persoon. Les jeunes larves de celte Altise rongent les feuilles de chêne. Transportées à Lyon et nourries dans des bocaux , elles ont atteint la dimension de celles de A. hippophaes ; puis elles se sont cachées dans la terre où elles sont passées à l'état de nymphes , et enfin elles sont écloses avec des élytres présentant les mêmes plis et dépressions que celles des individus recueillis dans les bois. Ceux-ci avaient pondu une assez grande quantité d'œufs que j'ai élevés. L'éducation de cette seconde génération a réussi, et les produits ont été conformes aux générateurs. 5. A. luontana. Br éviter ovata^ ohtusa^ caerulea, encarpis oblon- gis cum fronte ferè conneciis; thorace tenuissime piinctulato^ elytris plus minusve 7nigosis, punctis minutissimis intermixtis. (/'î alati. c/' JEdeagus obtuse angulatus ; a hasi ad médium latè canaliculatusy postea angustè profundèque sulcatus ^ apice cochleariformi ; laterum média parte parce striolata. Long. 2 mili. -1/2 à 3 mill. — Larg. ^ mill. |2 à ^ mill. 1/4. Par sa petite taille, celte espèce se rapproche de A. oleracea^ mais elle est proportionnellement plus courte et plus obtuse ; sa couleur est le bleu foncé. Les antennes sont d'un noir obscur ; les articles quatre et cinq sont les plus longs ; les suivants sont plus courts et plus épais que dans les autres espèces; ils ont à peine deux fois la dimension de leur plus grand diamètre. Le labre et l'épislome sont d'une couleur de cuivre un peu bronzée ; les mandibules et les palpes sont ferrugineux et quelquefois un peu rembrunis. Les festons sont oblongs, déprimés; leur sommet se confond presque avec le front qui est lisse et brillant et un peu rugueux vers les festons. Le corselet est presque lisse et très-finement ponctué ; on aper- çoit quelques points plus forts vers les angles antérieurs. Le sillon 29G ALTISJDES. transversal est un peu plus profond avant sa réunion avec la marge la- térale ; l'angle postérieur est obtus. Les élylres sont plus larges vers leur extrémité que celles de A. olera- cea,etsontoblusément arrondies ; elles sont couvertes de points iné- gaux, irrégulièrement disposés et entremêlés de très-lines rugosités. Le dessous du corps est coloré comme les éiytres ; le dernier segment de l'abdomen du mâle est légèrement déprimé à son extrémité et paraît si- nueux. Les ailes sont presque blanches et translucides; les nervures sont brunes. Les cuisses et les tibias sont d'un bleu foncé; les tarses sont bruns ; le premier article des tarses po&térieurs a le quart de la lon- gueur du tibia. Cette espèce se trouve dans les prairies des montagnes de la Suisse él du Bugey. Je l'ai recueillie en août dans les prés de la Correrie , près de la Grande- Chartreuse, en mars et en septembre, dans quelques prairies humides, près de Yancia, département de l'Ain. 6. A. brcvicollls. Oblongo-ovata , postice latescente^ thorace brevi ; vîridi-cuprea, labro epistomateque purpiirescentibus ; encarpis ferè triangidaribus ; elylris confuse punctatis, punctis inaeqnalibus. ctit, le segment qui i Ochrosis. 305 le précède est un peu renflé et sans échancrure; tous les pieds sont roux et translucides. Cette espèce se distingue de 0. ventralis : 1° parla convexité et la largeur moindre de son corselet qui ne présente ni dépression ni traits; 2» par la couleur plus ou moins brune de la suture des élytres; la base de celles-ci est moins translucide. Elle est abondante pendant toute l'année dans les prairies bumides, on la trouve sur diverses plantes marécageuses et notamment sur la Salicaire, Lythrum salicaria L. et sur la Lysiviachia vulgnris. 2. O. vcntraiîs; Illtger. Ovala^ tcstacea, melathorace abdomine- que nigris^ thoracc anticè alteniiato^ postice transversim impresso^ im- pressione utrinque abbreviata ; elylrorum siilnra pallida. ^ J alati. ^ /Eàeagui modicè reciirvalus , sub-cannliculnlns , apice paiipidnm dilalatits, rotundato-angidaius. Abdominis segmenlum uliimum latè emarginatum. Long. 1 ralll. 3/^. — F>nrg. -1 mill. Haïtien veniralis, Iltjger, Magaz YI. page 1H. n. 34. Ualtica snlicariae, Stephens, Manual n. 2299. Crepidndera abdominalis, Kuster, Hefl. XV. 93. Entièrement d'un roux pâle à l'exception du métatborax et de l'ab- domen qui sont noirs. Le labre et les mandibules sont quelquefois un peu rembrunis; la carène est étroite à la base, élargie et déprimée au sommet; dans quelques femelles la dépression présente un petit sillon longitudinal. Les joues sont un peu rugueuses; les festons sont Irigones, séparés de la carène par un trait distinct, et du front par un trait beaucoup plus fin ; souvent il sont contiiius avec le front qui présente une dépression ou sillon transversal et arqué. Le front et le vertex sont très-finement ponctués. Le corselet est un peu convexe, presque deux fois aussi large que long, coupé droit par devant et sans bordure : arrondi par derrière et finement rebordé ; les côtés sont rebordés plus fortement; le calus antérieur est oblong. Le corselet est très-finement mais distinctement ponctué; sur la partie postérieure est une dépression transversale, peu profonde dans le milieu , plus évidente sur les côtés où elle est limitée par un trait profond partant du bord postérieur. Tout le corselet ainsi que la dé- pression sont finement et distinctement ponctués. 39 306 ALTISIDKS. Les élylres sont rousses eL Iranslucides ainsi que la suture ; le calus humerai est saillant, lisse et brillant. Le inétathorax et l'abdomen sont noirs; dans les individus jeunes le dernier segment est roux ainsi que le pygidium qui est profondément sillonné. L'hémicycle est arrondi ; le segment qui le précède présente à son extrémité une échancrure on dépression profonde. Tous les pieds sont roux el trans- lucides. Elle se trouve pendant toute l'année sur diverses plantes, elle est abondante sur la Douce-amère, Solanum dulcamarac. Lin. Je l'ai re- cueillie dans les environs de Lyon, dans les Alpes et dans la France méridionale. Genre Hippuriphila^ Hippuriphilb. Antennae undecim arlicidalae. Carina linearis^ laevis ; encarpis minutis^ linearibus. Thorax Iransversim modicè depressus ; depressione à fossula utrinquè uhbreviala ; fossula limbata marginem posteriorem attingit. Conspeclus ovatus, convexior; elytra profundè striato-pwiclala ; punc- tis versus apicem evanescentibus. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce européenne qui a été placée par lUiger, dans la division des H. caesae; plus tard elle a été réunies aux Crepidodera, dont elle diffère par sa forme ovale et très- convexe et par son corselet qui n'est pas transversalement sillonné, et qui présente seulement une légère dépression limitée de chaque côté par une fossette qui atteint le bord postérieur du corselet. Elle en diifère encore par la disposition des lignes ou stries ponctuées qui s'atténuent vers leur extrémité, tandis que dans les Crepidodera et les Clialcoïdes les lignes sont profondément ponctuées dans toute leur longu'?ur. Il existe aussi des différences notables entre les festons de ces trois genres; ils sont linéaires, courts dans //. Modeeri. Les crochets des tarses n'ont pas d'apophyse. 1. H. Modeeri; Linniî. Ovata, convexior^ aenea^ posticè rufes- cens ; elytra striato-punctata ; punctis posticè evanescentibus; pedes fer- ruginei^ femoribus posticis plus minusve infuscatis. ^2 alati. (/" Mdeagus angustus^ ferè reclus^ in medio carinatus, apice breviter lanceolatus. Abdominis segmentuin ultimum integrum. Long. 2 mill. — Larg. 1 mill. 1/4. Hippuripila. 307 Chrysoviela Modeeri, L\^s„ Faun. suec HC7. o30. ^Itica Modeeri, Olivier. Enc. melh. IV. -109. 28.— Olu. Enlom. V. 72^, tab. S, lig. 98.— Panzer. Hefl. 21, fig. 7. Holtica Modeeri, Ilucer Magaz. VI. H2. 38. — Gym.. Ins. suec. 111. 580. 4G. — DcFT. Faun. austr. III. 270. 52. — Redt. Faun. auslr. 528 9, — ScnoEMiERR, Synon. I. pars2\30.^. 23. Crepid<^dera Modeeri, Kdster. VIII. 94. La tête est bronzée; sa partie antérieure est rembrunie; la carène faciale est linéaire et peu élevée; son sommet est plus large et dé- primé ; les festons sont linéaires et très-courts; ils sont distancés par une fossette qui est au-dessus de la carène, et séparés du front par des traits lins mais di.slincts. Le front est un peu échancré par devant ; il est , ainsi que le verlex, couvert de points irrégulièrement disposés, et dont le non^bre et la profondeur varient; la bordure des joues est peu saillante, et accompagnée de points assez forts. Le labre est brun, oblusément arrondi et présente de cliaque côté deux ou trois points. Les mandibules sont brunes ainsi que les palpes; elles ont quatre dents courtes et obtuses. Les antennes ont à peine la moitié de la longueur du ccrps ; le pre- mier article est presque ovale et n'a que la moitié du plus grand dia- mètre de l'œil; le deuxième est ovale, mais plus court et plus mince que le premier. Les articles 3, 4, 5 et 6 sont presque égaux; ils sont coniques et moins épais que le deuxième ; les suivants sont plus courts et grossissent progressivement; le dernier est à peine plus long que le précédent; son échancrure est distincte. Tous les articles sont d'un jaune fauve ; l'extrémité des articles 6 à 11 est rembrunie. Le corselet est bronzé et presque deux fois aussi large que long; il est très-convexe ; ses côtés sont contournés en dessous, principale- ment dans la partie antérieure ; les angles postérreurs sont arrondis. Le corselet est bisinueux par derrière et présente une dépression transversale assez large , peu sensible vers l'écusson , mais très-évi- dente sur les côtés où elle est limitée par une fossette profonde qui atteint le bord postérieur. Le corselet et la dépression sont parsemés de petits points dont une partie est disposée en petites séries; les points sont plus forts sur les côtés; la bordure latérale ne dépasse pas le bord antérieur du corselet; son calus est très-petit. L'écusson est arrondi et lisse et d'une couleur de bronze rembrunie. Les élytres forment avec le corselet un ovale qui serait régulier, si elles s'adaptaient exactement avec lui; mais elles sont plus larges à leur base et se dirigent en courbe elliptique jusqu'à l'angle suturai ; 308 ALIISIDUS. elles sont Irès-coiivexes; le calus linméral esl Irès-saillant , lisse et brillant. Les ély Ires ont neuf slries asse? régulièrement et profondé- ment ponctuées, outre le commencement d'une dixième vers l'écus- son , laquelle atteint un peu plus du quart de l'élytre; les stries mé- dianes disparaissent v.ers les trois quarts des élytres qui sont bronzées jusqu'à celte distance; le reste est roux et un peu translucide. La su- ture est bronzée; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne crénelée ; la marge inférieure est bronzée et limitée par une bordure très-fine qui est également accompagnée d'une ligne crénelée. Le dessous du coi'ps est tout noir, à l'exception du dernier segment qui est d'un roux ferrugineux; le dessous du protborax est très-lisse et brillant ; le mésothorax est ponctué à sa base et sur les côtés et îisse dans son milieu ; le métatborax est finement granulé. Tous les seg- ments de l'abdomen sont finement ponctués et sans rides; ils sont couverts de poils très-courts. Le dernier segment du mâle est un peu incliné en face de l'hémicycle qui est roux et peu saillant. Le pygidium présente un large sillon dans le fond duquel est une ligne carénée plus courte et peu distincte ; celui du mâle est sinueux à son extré- mité. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translu- cides ainsi que les nervures. Les pieds sont entièrement d'un roux ferrugineux; les cuisses pos- térieures sont légèrement rembrunies; les tibias sont un peu plus longs; ils sont poilus et sans dentelures ; ils portent un petit éperon placé à l'extrémité du lobe externe. Le premier article des tarses a le cinquième de la longueur du tibia ; le deuxième a le tiers de celle du premier; le troisième esl bilobé et un peu plus long; le quatrième est lisse et a la longueur du premier; les crochets sont bruns , très- re- courbés et sans apophyse distincte. Le premier article des tarses an- térieurs du mâle n'est pas plus large que celui de la femelle. Cette Altise se trouve dans toute l'Europe; on la rencontre pendant toute l'année dans les lieux marécageux, sur diverses espèces de l'rcsle, genre Equisetum , Linn. Genre Epitrix^ Epitiuce. Antennae widecirn articidalae . Carina linearis lacvis; cncarpi lineares^ laeves vcl crenati aut punc- liiti. Thorax Iransvershn deprcssus; depressio plus minnsve perspicua ; E})'dnx. ;iOi> ulrimiue fossula vel sulculo abbrcviala, fossula Umbala marginem poste- rioremattingit. Conspcctus ohlongo-ovalus ; elylra striato-punctula^ pilosa. Les espèces de ce genre se fonl remarquer par les poils qui ornent les élylres ; leurs dilTérences spécifiques soni conslanles et confirmées par l'examen des organes reproductifs. Ces Allises sont petites, ovales, assez convexes. La carène faciale est linéaire et lisse ; les festons sont très-petits, étroits, iriéguliers et très- souvent crénelés ou ponctués. Le labre est lisse, obtus et présente de chaque côté un point presque imperceptible. Le front et le vertex sont très-finement granulés. Les yeux sont un peu oblongs et sans échan- crure. Les points suroculaires sont forts et rebordés, et quelquefois ac- compagnés d'un ou deux points plus petits. Les antennes ont la moitié de la longueur du corps; le premier arti- cle égale la moitié du plus grand diamètre de l'œil; le deuxième est plus court et ovale ; le troisième est plus mince et plus court que le deuxiè- me; les suivants sont à peu près égaux et s'épaississent progressive- ment ; tous sont ferrugineux et poilus. Le corselet est très-convexe, fortement ponctué, bisinueux par der- rière et linenjent rebordé; sur sa partie postérieure est une impres- sion ou dépression plus ou moins large et profonde, dont la ponctua- tion vai'ie. L'écusson est très-petit, arrondi et lisse. Les élytres ont neuf stries et le commencement d'une dixième vers l'écusson, laquelle s'étend jusqu'à la moitié del'élytre. Ces stries sont fortement ponctuées, principalement sur les côtés. Les intermédiai- res n'arrivent pas jusqu'à l'extrémité. Les intervalles sont un peu convexes et rugueux; sur chacun d'eux on voit une série linéaire de poils blancs, courts et arqués. Le calus humerai est petit, mais sail- lant. La bordure latérale est très-fine et accompagnée d'une ligne fortement ponctuée. La marge inférieure est très-sinueuse ou ru- gueuse , fortement rebordée et crénelée le long de ce rebord. Le dessous du corps est ponctué et porte de très-petits poils. Le pygidium est sillonné; on voit une ligne carénée dans le fond du sil- lon ; l'hémicycle du mâle est arrondi ; le segment qui le précède est sans échancrure ni sillon. Les cuisses sont médiocrement renflées; les tibias ont la longueur des cuisses. Le premier article des tarses a le cinquième delà lon- gueur du tibia; le deuxième est moins long; le troisième est encore pluï court et bilobé; le (lualricmo a la longueur du premier; ses cro- 310 ALTISIDES. chets sont Irès-recourbés et sans apophyse. Les trois premiers arti- cles sont très- velus en dessous. Le premier article des tarses anté- rieurs du mâle n'est pas plus large que celui de la femelle. Les espèces de ce genre ne se trouvent que sur les plantes de la famille des Solanées. 1. E. puîïesceiis ; Ent. Heft. Ovata, atra^ pilosa ; thoracis im- presitio laia, profunda^ posticè parumpunctata. (f ^. alali. çf /Edeagus infra cylindricus, apicc cochleariformis, ohtusè angu- latus. Var. a. Caput anticè ferrugineum. h. Tota ferruginea ; elytrorum sutura margineque nigris*,. Long. 2 mill. — Larg. 1 mill. Ualtica pubescens. Ent. Heft. 37. ^7. (exclude varietates et flguram). — Illiger, Magaz. VL H 2. 39.— Dpft. Faun. austr. 275. 50. (exclude va- rietates). — Redt. l-'aun. austr. 528. 8. (exclude varietates). — Gyll. Ins. suec. III. 555. 27. — Kcster, 28. Bd. n. 89. Aîtieapuhescens, Panzer. Faun. germ. 99- fig. G. Le corselet est deux fois aussi large que long; sur sa partie posté- rieure est une impression large et profonde, et limitée de chaque côté par une fossette ; l'impression est ponctuée comme le corselet ; on remarque seulement près de l'écusson un petit espace lisse ; la bordure latérale est un peu arquée; son calus terminal occupe le tiers de sa longueur. Les stries des élytres sont beaucoup plus fortement ponctuées que celles de E. atropae, La tête, le corselet, les élytres et l'abdomen sont noirs, la face est quelquefois rousse ainsi que les festons. Les antennes et les pieds sont roux; les cuisses sont bronzées, et rousses dans les individus récem- ment éclos. La variété & a la tête, le corselet et les élytres d'un roux ferrugineux ; le bord extérieur et le bord intérieur des élytres sont noirs. Les variétés signalées par divers auteurs appartiennent à E. atropae. Elle est commune pendant toute l'année sur la Doucc-amère, So~ lanum dulcamarae, Lin., sur le Solanum nigrum et autres espèces voi- sines. Epitrix. 311 2. E. înteniicdia. Ovata, atra, pilosa; ihoracis impressio paxi- lula, angusta, profundè crenato-punctata. c/^ alati. ^ /Edeagus infra profundè canaliculatus^ apice obtuse angulatus. Long. I rnill. 3/4 à 2 mill. ■- Lary 3/4 uiill. à ^ mill. Le corselet est presque deux fois aussi large que long. L'impres- sion transversale est peu profonde et peu distincte ; elle est plus étroi- te que dans E. pubesceris et entièrement ponctuée; les points du fond du sillon sont un peu plus forts que ceux du corselet; ils sont dispo- sés irrégulièrement. La bordure latérale est peu arquée, occupe le quart de la longueur et forme avec elle un angle obtus. La tête, le corselet et les élylres sont entièrement noirs; les stries sont aussi fortement ponctuées que celles de^". pubescens. Les cuisses postérieures sont bronzées; les autres sont rousses et plus ou moins rembrunies dans leur milieu. Les trochanters, les tibias et les tarses sont roux. Cette espèce est plus petite queE. pubescens, elle s'en distingue par la forme et la ponctuation de l'impression du corselet ; elle diffère de E. atropae, parla couleur entièrement noire de ses élytres et les stries plus fortement ponctuées. Je l'ai recueillie en septembre près des marais deBourgoin en Dau- phiné, sur le Solanum iiigrum. L. o. E. atropae (Maishkel). Ovala, atra^ pilosa; elytrorum apice rufesccnte ; ihorace angustiori; impressione paulula^ angusta, punçtata. a'^ alati. çf jEdeagus depressus, laeviter canaliculatus^ apice acutissimus. Var. a. Elytrorum plaga humeralisposticaque rufae. b. Elytrorum plaga htimeralis posticaque religatae. Long. \ mill 3/4 à '2 mill. — Larg. 3/4 mill. à 1 mlU. Le corselet est presque deux fois aussi large que long el plus étroit par devant. L'impression transversale est très-peu profonde, plus étroite que dans£'. pubescens et entièrement ponctuée. La bordure la- térale est presque droite; son calus est très-court et forme avec elle un angle un peu obtus. 312 ALTISIDES. La lèle, le corselet el l'abdomen sonl noirs; lés élylres sonl d'un brun noir, à l'exceplion de la partie postérieure qui est rousse el translucide. Les cuisses postérieures sont bronzées; les antérieures et les intermédiaires sont plus ou moins brunes. Les trochanlers, les articulations, les tibias et les tarses sont roux. La variété a pré- sente vers le calus humerai une large tache rousse, peu distincte dans un grand nombre d'individus. Dans la variété &, la tache humérale est liée à la tache terminale par une bande de la même couleur. Celte espèce a été signalée par l'entomologiste Maerkel et men- tionnée dans quelques catalogues. Tous les auteurs l'avaient réunie à E. jmbescens comme variété à élytres tachetées de roux; mais c'est réellement une espèce distincte qui diffère de celle-ci, non-seule- ment par les taches des élylres, mais encore par la différence du sillon transversal du corselet, et surtout par la différence des édéa- ges. La variété b de E. pubescens ^ dessinée par Sturm, ne peut être que la variété a de E. atropae ; mais le sillon transversal n'est pas exactement représenté. Cette Allise se trouve sur la Belladone, Atropa helladona, Li.\Ni Elle a été recueillie en Suisse, à la Gi'ande-Chartreuse et dans les mon- tagnes du Bugey, en juillet, août et septembre. Genre Chalcoidcs, Chalcoïdk. Carina linearis; encarpis oblongis., acutis. Thorax transversim sulcatus depressusque ; sulcus vMnque fossnla nbbrèviains ; fossula limbaia marginem posterioreni attingit. Conspeclus oblongo-ovaliis ; elytra mclallica stria to-piinclata. Au premier abord , les espèces de ce genre se font reconnaître par la couleur métallique el brillante de toute la surface supérieure de leur corps, à l'exception de l'épistome et du labre qui sont bruns. La carène faciale est linéaire, rarement déprimée, plus ou moins lisse, ponctuée ou rugueuse ; les festons sont distincts, plus ou moins dilatés à leur base et aigus à leur extrémité. Dans toutes les espèces, ils sont séparés de la carène et du front par des traits profonds. Le labre est brun , obtus et porte de chaque côté deux ou trois gros points; les yeux sont ovales et proéminents. Le front est profondé- ment échancré vers les yeux; les points suroculaires sont ombiTuiués el placés après celte échancrure. } Chalcoidcs. 318 Les anlennes ont presque la moitié de la longueur du corps; le pre- mier article égale la moitié du plus grand diamètre d« l'œil; il est renflé et convexe ; le deuxième est beaucoup plus petit et plus mince ; le troisième et le quatrième sont un peu plus longs que le précédent ; le cinquième a la longueur du premier. Les suivants sont plus épais et se raccourcissent progressivement ; le dernier est fusiforme et for- tement échancré. Tous les articles sont moins allongés dans quelques espèces, mais ils ont les mêmes proportions ; leur couleur varie du roux au brun. Le corselet est plus ou moins large, arrondi et bisinueux par der- rière , finement rebordé en cette partie et plus largement sur les côtés qui sont plus ou moins arrondis. Le calus terminal n'occupe pas le huitième de la longueur de la bordure ; il est incliné par devant dans la direction du bord antérieur. Sur la partie postérieure du corselet est une dépression profonde, limitée de chaque côté par un trait qui atteint le bord postérieur. Le corselet et la dépression sont plus ou moins fortement ponctués; cette ponctuation est variable. L'écusson est lisse, trigone ; ses côtés sont un peu arrondis. Les ély très sont plus larges à leur base que le corselet ; elles s'arron- dissent insensiblement Jusqu'aux trois quarts de leur longueur, s'ar- rondissent ensemble vers leur extrémité et forment un ovale peu ré- gulier. Elles ont neuf stries ou lignes ponctuées et le commencement d'une dixième vers l'écusson ; les points sont profonds; les lignes in- térieures se réunissent; les extérieures et celles qui sont voisines de la suture arrivent seules à l'extrémité des élytres. Dans la C. nitidula , les stries sont peu distinctes , et les points sont disposés dans la partie supérieure en lignes peu régulières; le bord latéral est accompagné d'une ligne fortement crénelée; le calus humerai est saillant, lisse et brillant. Toutes les espèces de ce genre sont ailées , les ailes sont d'un blanc un peu terne ; les nervures sont fauves et plus ou moins rem- brunies. Le dessous du corselet est coloré comme le dessus ; le reste du corps est noir, le mésothorax et le premier segment de l'abdomen sont ridés et pointillés; les autres segments sont seulement plus ou moins pointillés. Le pygidium est noir et mat; son extrémité est ponctuée et poilue; il est sillonné profondément ; dans le fond du sillon est une ligne carénée très-finement. L'hémicycle est saillant et noir; le dernier segment du mâle est lisse et brillant en face de l'hémicycle; son extrémité est quelquefois inclinée, un peu sinueuse et ponc- tuée. 40 314 Ai/nsiDES. Les pieds sonl ferrugineux dans quelques espèces. Les cuisses sont brunes ou iJronzées; elles sont renflées; leur diamètre égale à peu près la moitié de leur longueur. Les tibias ont la longueur des cuisses et portent à l'extrémité du lobe externe une courte épine ou éperon in- cliné en dehors. Le premier article des tarses a le quart de la longueur du tibia -, le deuxième et le troisième sont égaux ; le troisième est bi- lobé ; le quatrième est fort el de la longueur du premier ; ses crochets sont recourbés; l'apophyse est saillante et plus ou moins aiguë. Le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus grand que celui de la femelle. Les espèces de ce genre se trouvent pendant toute l'année sur les SEules et les peupliers. 1 Antennes ferrugineuses, derniers ariicles un peu rem- brunis. a. Elytres bleues, corselet cuivreux, lignes ponctuées sans slries. ' ISitiduht. b. Entièrement bleues, vertes ou cuivreuses , ponc- luées-slriées. iielxines. 2 Les cinq premiers articles des antennes ferrugineux, les suivants bruns. Elytres vertes ou violettes, corselet cuivreux. Aarata. 3 Les quatres premiers articles des antennes ferrugineux, les suivants bruns. Allongée, d'un vert cuivreux ; corselet profondément ponctué. Chloris. \ Antennes entièrement ferrugineuses. Oblongue, entièrement d'un vert cuivreux. Smaragdina. Oblongue, couleur d'or pur, verte en dessous. Âureola. i. C nItIdtiSa ; Linné. Viridi-nitens ; thorace cupreo-punclulato ; antennae ferrugineae ; arliculis ultimis apice fuscescentibus. Elytra Jineato-punctaia , interstitiis plants vagè punctulatis ; pedes ferruginei ; femoribus posticis fuscis. ç/' ^ alati. (/' Mdeagus arcuatus, paulatim attenuatus^ apice depressiis ^ rotun- datîis^ sensim incurvatus. Long. 3 mill. - Larg. -I mill. 2/3. I Clialcoides. S 15 Chnjaomela nitidula, Li^n., Faun. suec. 167. 5/i2. Iloltka iiitidula , Enlom. Hefte. II. 13. 3. — ULicEn, Magaz. VI. 1-13. 40. — Payk., Faun. suec. II. -105. 26. — Gyll., Ins. suec. III. 561. 22. — Stephe.ns. Illustr. IV. 305. —Id., Manual, 294. 2303. — Duit. Faun. auslr. III. -272, 44. — Redt. Faun. auslr. 529. 1-1 bis. y/ltica nitidula ^ PueiîiSlek , Verzeichniss , Bolini. Ins. page 91. n" 86. — SnioMiERR, Syn. insecl. I. pars. 2° 303. 21. Elle est d'un vert brillant; la tête et le corselet sont d'une couleur de cuivre doré. La carène faciale est déprimée; ses deux extrémités sont aiguës. Les festons sont plus larges et moins allongés que dans les autres espèces; leur contour est variable; ils sont écbancrés près des yeux. Les joues sont peu profondes et un peu rugueuses. Le labre est d'un rouge brun et porte de chaque côté un gros point. Les mandi- bules et les palpes sont ferrugineux. Le front est très-brillant ; les points suroculaires sont distinctement rebordés. Les antennes sont ferrugineuses ; les derniers articles et surtout ceux des mâles sont quelquefois un peu rembrunis. Le corselet est presque deux fois aussi large que long, bisinueux et finement rebordé par derrière, la partie postérieure de l'impression est un peu relevée; il est partout couvert de points serrés, inégaux, beaucoup plus fins que ceux des élytres et irrégulièrement disposés. L'éousson est arrondi, vert et brillante Les élytres ont presque cinq fois la longueur du corselet. Les lignes dorsales ponctuées sont peu profondes et peu régulières; les points sont nombreux, petits, mais distincts; les intervalles sont plans et présentent quelques points aussi grands que ceux des lignes. Le dernier segment du ç/' est un peu sinueux; il présente vers sa base un petit espace lisse; le bord antérieur est très-finement ponctué. Tous les pieds sont ferrugineux; les cuisses postérieures sont fortes et bronzées ; leur côté interne est roux ainsi que les trochanters et les articulations. Cette Altise se trouve en Suède, en Allemagne et dans le nord de la France. Je l'ai recueillie dans les Hautes-Alpes, à la Grande-Char- reuse et dans le Bugey, en juin et juillet. 2. C lielxlues; Limn. Caerulea ^ vel vircscens ., vel cufrea , thorace concolore; antennae fernigineae, artkidis ultimis. apice interdùm fiiscescentibus ; thorax varie punclatus vel punclulalus ; clylra striaio- 316 ALTISIDES. punctata, intcrslitiis plus minusvè rugosis , vix conspicuè punctulatis. Pedes ferriiginei, femoribus posticis fiiscis. ^2 alati. çP Mdeagus ferè parallelus^ emarginatus vel breviter bilobatus. Var. a. Thorace ienuissimè punciulato . \. Caerulea. Chrysomela cyanea, Marsham, Enl. brit. 62. 2. Cuprea vel aenea. Yar. b. Thorace profundiù&punctato. Caerulea^ viridi-niten&^ cuprea^ aenea. c. Thorace rugoso punctato ; caerulea .^ viridi-nitens , cuprea^ aenea. d. Impressione thoracis laevissima. e. Femoribus posticis ferrugineis (junior). f. Brunnea, minor. Long. 2 mill. à 3 mill. — Larg, 1 mill. 1/5 à 2 mill. Chrijsomela helxines, Linn. Faun. suec. 167.540. IJaltica helxines, Entom. Hefle. II. iS. 4. — Illiger, Magaz. IV. \ 12. 39. — — Gyi,l. Ins. suec. III. 562. 33. — Stephens, Illusir. IV. 305. ^Zc^. Manual 293. 2304. — Ddft., Faun. austr. III. 272. 4r>. — Redt., Faun. auslr. 328. » I. (Helxinis). Jlaltica metallîca, Duft. Faun. autr. III. 273. 46. — Schonhehr, Syn. ins. I. pars. 2=» 303. 21. Cette espèce est celle qui offre le plus de variations en grandeur, coloralion et ponctuation, mais elle se distingue au premier abord de toutes les autres par sa forme plus ovale. La carène faciale est très-étroite ; les festons sont allongés, aigus, et souvent échancrés par la ponctuation des joues; le front est lisse et brillant et quelquefois un peu rugueux dans sa partie antérieure. Le labre est brun et porte de chaque côté deux ou trois points qui sont souvent adjacents. Les mandibules et les palpes sont bruns; les an- tennes sont ferrugineuses; les derniers articles sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est deux fois aussi large que long et de la couleur des élytres ; les côtés sont un peu arrondis ; le calus est linéaire et dans la direction du bord antérieur; l'angle postérieur est presque droit. Le corselet est partout ponctué ; la grosseur des points varie ; ils sont 1 Clialcoides. SU très-fins dans la variélé cyanea Marsh. : ils sont plus forts dana toutes les autres variétés et souvent entremêlés de points plus petits ou de rugosités ; les points ('.e la partie la plus profonde de l'impression sont assez forts et forment une ligne irrégulière; dans la variété rf l'Im- pression est entièrement lisse. Les élytres forment c.vec le corselet un ovale assez régulier. Les latries sont profondément ponctuées ; les points sont moins 5 C'est la plus allongée de toutes les espèces de ce genre. Elle est en- tièrement d'un vert cuivreux très-brillant; les variétés a el b sont peut-être des anomalies accidentelles. La carène faciale est étroite et sa forme est très-variable ainsi que celle des festons qui sont plus ou moins lisses ou rugueux. Le front est ridé et présente dans sa partie antérieure une légère dépression transversale; les joues sont ponctuées profondément vers le bord an- térieur. Le labre est brun et porte de chaque côté un ou deux points; les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les quatre premieri articles des antennes sont roux, les suivants sont bruns. Le corselet est d'un vert métallique plus clair que celui des élytres ; il est une fois et demie aussi large que long; les côtés sont un peu arrondis dans la partie antérieure; Je calus est très-petit. Le corselet est parsemé de gros points disposés par petites séries; les intervalles sont presque lisses et imperceptiblement granulés. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet et quatre fois aussi longues; leurs côtés sont très-peu arqués; elles forment avec le corselet un ovale allongé et peu régulier; les lignes sont profondément ponctuées ; les intervalles sont un peu convexes et très-légèrement ridés. Le dessous du corps est noir, à l'exception du prolhorax et du niésothorax qui sont d'un vert brillant. Les quatre pieds antérieurs , les tibias et les tarses sont d'un roux ferrugineux; les cuisses sont bronzées; leur base et leur extrémité sont rousses. Les tibias postérieurs sont ornés vers leur extrémité de poils ou de cils très-lcngs. Elle est très-commune sur diverses espèces de saules. 5. C. siuarag'dina. Viridi-nitens , thorace concolore; anlennae ferrugineae ; thorax profundè piinctatus , interstitiis rugosis ; elylra striato-punctata ; interstitiis convexiusciilis rugosis; pedes ferriiginei. f/"^ alati. Var. a. Ciiprea^ thorace concolore; thoracis elytrorumque marginihus viridi-nitentibus . ^ Mdeagns arcuatus parallelus, apice depressus, rotundatus. Long. 2mill. à 2 mill. -1/2. — Larg. -I raill. à 1 mill. l/A. Celte espèce est d'un beau vert métallique; la variété a est d'un 3!20 ALTISIDIiS. cuivreux rougeâlre; les marges extérieures du corselet et des élylres sont toujours bleues ou violacées. La carène faciale est linéaire, étroite et un peu élargie vers le som- met. Les festons sont aigus et un peu allongés. Les joues sont ru- gueuses. Le labre est brun et porte de chaque côté trois petils points très-distincts. Les mandibules et les palpes sont d'un rouge brun. Les antennes sont entièrement ferrugineuses; les articles sont proportion- nellement plus allongés que dans les autres espèces. Le corselet est une fois et demie aussi large que long ; il est d'un beau vert métallique ; la bordure latérale a toujours une teinte verte ou violette; sa surface présente de très-gros points, dont quelques- uns sont disposés en petites séries ; les interstices sont plus ou moins lisses ou ridés et parsemés de points extrêmement fins. Les élytres ont quatre fois la longueur du corselet; les stries sont profondément ponctuées; leurs intervalles sont convexes, un peu ru- gueux ou ridés; la bordure latérale est quelquefois rembrunie. Le dernier segment de l'abdomen du mâle est lisse dans sa partie média- ne ; le reste est finement ponctué. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux ; on voit quelquefois une tache brune vers l'extrémité des cuisses postérieures. On la rencontre sur le Tremble; Populus tremida Lin. elle est com- mune dans les eilvirons de Lyon. 6. C. aaat'eola. Aureo-nitens^ mbtus virescens, antennis pedibusquc ferriigineis ; elylra striato -punctata, inlerstitiis planis^ laeviler riigulosis. mimilè punchttatis. ç/' /Edeagus recurvntas , in medio conlractus , apice rolundatus depressusque. Long 2 milL-1/2. — Larg. 1 mili.^/4. Celte espèce se distingue au premier abord par sa couleur d'or pur et par son corselet plus étroit par devant. La carène faciale est très-étroite ; les festons sont séparés du front par un Irait profond ; ils sont couverts de points très-gros et irrégu- liers comme ceux des joues. Le front est lisse et brillant, et présente en face de la carène une dépression triangulaire; les joues sont d'un vert brillant dans la partie antérieure ; tout le reste de la têle est d'une couleur d'or brillante ainsi que le corselet et les élylres. Le la- bre est court et brun et présente de chaque côté deux gros points. Les Crepidodera. 321 mandibules et les palpes sont bruns; les antennes sont entièrement ferrugineuses. Le corselet est presque deux fois aussi large que long, mais plus étroit par devant ; il est couvert de points irréguliers et très-gros, surtout dans la partie supérieure où ils sont disposés en petites séries arquées. L'impression est peu ponctuée et limitée de chaque côté par un trait profond. Les élylres forment avec le corselet un ovale plus oblong que dans C. helxines\ les stries sont ponctuées un peu moins fortement; les intervalles sont plans, légèrement ridés et couverts de points très- petits mais distincts. La bordure latérale est d'un vert cuivreux, très brillant; elle est accompagnée d'une ligne crénelée. Tous les pieds sont entièrement ferrugineux ainsi que les trochan- lers et les articulations. Le dessous du corselet et de l'abdomen est d'un vert cuivreux; les derniers segments sont quelquefois un peu rembrunis. L'hémicycle du mâle est assez grand ; le segment qui le précède est lisse et brillant dans le milieu; son bord antérieur est in- cliné et présente des points très-gros et irréguliers. Cette espèce a été recueillie dans le département de la Lozère. Genre Crepidodera^ Crépidodèbe (Chevrolat). Antennae iindecim articulatae. Carina Un caris ^ laevis ^ apice modice dilatata; encnrpis laxatis ., plenimque religatis. Thorax transversim sulcatus depressusque ; sulcus utrinqiie fossula abbreviatiis ; fossula limhala marginem posteriorem atlingit. Compeclus ohlongus vel ovatus; elytra modo regulariter strialo- punctata ; modo seriatim punctulata. Les espèces de ce genre se distinguent des Chalcoides par la largeur des festons et par leur couleur qui n'a pas de brillant métallique. La carène faciale est linéaire et lisse; son sommet est plus ou moins élargi ou déprimé. Les festons sont ovales ou arrondis, lisses et bril- lants ; dans C. riifipes ils sont ovales et séparés du front par des traits distincts ; dans toutes les autres ils sont réunis dans leur partie supé- rieure et presque conligus avec le front, dont ils ne sont séparés que par une dépression plus ou moins distincte et qui permet au premier abord de supposer que le front est bilobé près de la carène. Le labre est lisse et brillant, obtusément arrondi et porte de chaque côté un 41 322 ALTISIDES. OU deux petits points ; les yeux sont ovales cl proéminent». Le frortt est échancré vers les yeux; les points suroculaires sont de grandeur variable et souvent indistincts. Les antennes sont un peu plus longues que la moitié du corps ; îe premier article est épais; les articles 2 , 3 et 4 sont plus courts, les suivants sont égaux et plus longs; le dernier est fusiforme et oblique- ment échancré. Le corselet est très-convexe, arrondi et finement rebordé par der- rière; les côtés sont plus ou moins arrondis, leur bordure est plus forte et terminée par un calus ovale ou arrondi. Sur la partie posté- rieure du corselet est une dépression profonde, limitée de chaque côté par un trait qui atteint le bord postérieur. Le corselet et sa dé- pression sont finement pcnetués. L'écusson est lisse, arrondi ou tri- gone. Les élylres sont plus larges à leur base que lé corselet, s'arrondis- sent ensemble vers leur extrémité et forment un ovale plus ou moins régulier; elles ont neuf stries ou lignes ponctuées, qui sont moins profondes et moins régulières dans les trois dernières espèces; quel- quefois les points des lignes sont réunis deux à deux ou trois à trois. Les lignes internes n'atteignent pas l'extrémité des élytres où la ponc- tuation est moins distincte. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant dans quelques espèces ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée. Trois espèces sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes ; les autres sont ailées ; les ailes sont rpusses ; les nervures sont plus ou moins brunes. Le dessous du corselet est roux comme le dessus; il est noir dans C. cyanesccîis et nigritula. L'abdomen est roux dans les trois dernières espèces, et uoir dans les autres ; les segments sont couverts de points très-serrés. Le pygidium est canaliculé dans la partie antérieure; son extrémité présente une frange de longs poils. L'hémicycle est arrondi et saillant ; le segment qui le précède est lisse et brillant vers sa base ; et dans la plupart des espèces, il est entièrement pointillé. Les pieds sont ferrugineux ou noirs; les cuisses postérieures sont renflées ; leur plus grand diamètre a'a pas la moitié de leur longueur. Les tibias ont la longueur des cuisses et portent à l'extrémité du lobe externe une courte épine ou éperon incliné en dehors. Le premier article des tarses postérieurs a le tiers de la longueur du tibia; le deuxième n'a que la moitié du premier; le troisième est bilobé; le quatrième est conique et lisse; tous les autres sont velus en dessous. L'apophyse des crochets est petite et dentiforme ; le premier article Crepidodera. S2S e Geeh, V. 343. 48, lab. 40. fig. II. Chrysomela rufipes, Linn. Faun. suec. 468. 545. (teste Gyllcnhal). Galleruca ruficornis, Fabr. Enl. syst. 1. pars. 2» 33. 96. Criocerîs ruficornis, Systeraa eleulh. 1.464.70. ^Itica rufipes, DvFT., Faun. austr. 271. 43. 324 ALTISIDES, llaltica rujïpe.s, Illiuk», Magaz. YI -H-l. ^1. — Gvi.i.. lus. f^uec. 111. 558 21). — r.KDT. , Faiin. austr 52!). 13 '— kuster , Ueft. IX. 85. — SciioEMiiiîiR, Sya. 1; i)ars. 2". //. riifipvs, 31) et fascicornis, 34. Les élyires sont d'un bleu foncé; la lête, le corselet, les antennes et les]iieds sont d'un roux ferrugineux ; l'abdomen est noir. La carène faciale est très-étroite. Les festons sont oblongs et pres- que ovales; ils sont séparés de la carène et du front par des traits dis- tincts. La face est un peu rugueuse. Le labre est court, obtus ; près du bord antérieur et de chaque côté sont deux petits points et quelques poils blancs et longs. Le corselet est seulement d'un tiers plus large que long; il est plus étroit par devant et arrondi sur les côtés. Il est très -convexe, fi- nement rebordé par devant et par derrière et un peu plus fortement sur les côtés. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne créne- lée ; le calus est petit et forme un angle ouvert avec la bordure. La dépression occupe les trois cinquièmes de la largeur du corselet ; elle est limitée de chaque côté par un trait profondément gravé ; entre la base de la dépression et le bord postérieur est un espace un peu convexe formant une bande transversale. Le corselet est ferrugineux et lisse ; on aperçoit seulement quelques points irréguliers dans le fond de la dépression et le long de la bordure latérale. L'écusson est trigone, roux et quelquefois rembruni. Les élytres sont d'un noir bleu trèô-brillant ; les stries ponctuées sont très-régulières vers la base et moins distinctes vers l'extrémité ; la troisième s'y réunit avec la quatrième ; le calus humerai est sail- lant et limite par une dépression qui termine la cinquième strie. La marge inférieure est de la couleur des élytres. Le dessous du corps est noii", presque rugueux, un peu ponctué et porte quelques poils couchés. Le dernier segment du mâle est très-lisse et brillant dans son milieu et présente en face de l'hémicycle une légère impression li- néaire. Mâles et femelles sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes. Les pieds sont entièrement ferrugineux. Quelquefois on remarque à l'extrémité de la partie interne des cuisses une tache brune plus ou moins grande; les cuisses sont très arquées. Elle est commune dans les prairies de la Grande-Chartreuse et sur- tout dans le pré du Billon; pendant le mois de juillet ; elle se trouve également dans les montagnes du Bugey, I Crcpidodera. 325 2. C. cyaBBCSCciis ; Duftschmidt. Ohlongo-ovala ^ caerulca vcl nigrescens, antcnnis ferrugineis; femora poslica fusca ; anterior'ihxis plus minusve infiiscatis ; tibiis tarsisque ferrugineis. Thorax tenuissimè punctuhilus ; clytra profundè-slriato-punclata. c/"? apteri. (/" sEdeagus brevis ^ latus^ progressim dilatatus ; canaliculus propè basin contraclus, apex rotundatus, recurvatus^ cum extensione conica. Long. 2 mill. V^ à 3 mill. ^/2. — I.arg. -1 mill. 1/4 à 1 raill. 3/4. Altica cyanescens, Duftscii. Faun. auslr. III. 274. 48. Haltica cyanescens, Redt. Faun. auslr. 528. 10. — Kusteb, 28, Bd. n' 88. Elit est en ovale allongé et très-convexe. La tête, le corselet et l'abdomen sont d'un noir bronzé; les élylres sont bleues ; dans quel- ques individus elles ont un reflet verdâtre et plus ou moins apparent. La carène faciale est saillante mais un peu obtuse, élargie et in- clinée au sommet. Les festons sont séparés de la carène par une fos- sette ou sillon profond, et du front par un trait fin au dessus duquel est une dépression. Le labre est obtus et présente de chaque côté deux poinls très-petils. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux; les joues sont un peu rugueuses et poilues. Le corselet est très-convexe, très-arrondi sur les côtés et bisinueux par derrière; il est partout finement pointillé. La dépression est for- te et sans sinuosité ; dans le fond est une ligne de gros points irrégu- liers. La bordure latérale est forte et accompagnée d'une petite mar- ge finement crénelée. Le calus est oblong et saillant. Les angles pos- térieurs sont obtus. L'écusson est très-lisse et en triangle arrondi. Les élylres sont beaucoup plus larges à leur base que le corselet et très-convexes. Les stries médianes n'atteignent pas l'extrémité , et leurs points sont plus distants que ceux des stries voisines de la su- ture. Le calus humerai est saillant et la bordure latérale est accom- pagnée d'une ligne de gros points. Le dessous du corps ett noir; le mésothorax et le premier segment de l'abdomen sont couverts de petites rides ou rugosités entremêlées de points. Les autres segments sont ponctués et poilus ; le dernier segment du mâle est échancré en face de l'hémicycle. Mâles et fe- melles sont aptères. Les cuisses sont brunes, quelquefois un peu rougeâtres, surtout au côté interne. Les Irochanters, les articulations, les tibias elles tarses sont ferrugineux. 326 ALÏISIDKS. Cette espèce se trouve en Allemagne ; elle a été recueillie en France dans les Basses-Alpes par M. Solier. 3. C. Cciuorata; Gyllenhal. Oblongo-ovata ^ nigro-caerulea vel vircscens ; capite , thorace , anlennis , iihiis tarsisque fernigineis ; labro nigro. c^î alati, (/* Mdeagus elongaius , husi angustiis , progressim dilatatus ; canali- culus versus apicem oblongo-ovalis ; apex reclus rolundalo-angulatus cum extensione brevi, obtusa. Var. a. Infuscipes. Antennarum articulis ultimis^ tibiisqiie plus mi~ nusve infuscalis. {C. Peirolerii, Dej. Catal.) Long. 3 mill. 1/4 à 3 raill. 1/2— Larg. ^ raill. M2 à 2 mill. 1/4. Ualtica femorata, Gyll., Ins. suec. III. 5S9= 30. — Zetterst. Faun. lapp. 409. 12.— Stephens, lUuslr. IV. 304. 34. M. Manual, 294. 2303. — Redt. Faun. auslr. ô29. 12. — Kbster, IX. n' 87. Altica femoralis , Duft. Faun. auslr. lïl. 271. 42, La tête et le corselet sont d'un roux ferrugineux, et les élytres d^un bleu noirâtre. La carène faciale est très-étroite ; les joues sont rugueuses et rare- ment ponctuées; les festons sont arrondis et presque conligus au front; le labre est toujours brun ainsi que les mandibules et les pal- pes maxillaires, les mandibules sont ferrugineuses. Les antennes de l'espèce type décrite par Gyllenlial sont entière- ment ferrugineuses; dans quelques individus et surtout dans les mâles, les derniers articles sont plus ou moins rembrunis; dans les femelles la partie inférieure des articles conserve sa teinte rousse. La longueur des articles 6 à 10, a une fois et demie celle do leur plus grand diamètre. Le corselet est plus large que long ; mais cette dimension est va- riable ; il est un peu sinueux par devant, arrondi par derrière et sans bordure; les côtés sont arrondis, leur bordure est forte et accompa- gnée d'une ligne irrégulièrement ponctuée ou crénelée ; le calus est court, arrondi et dépasse la partie antérieure du corselet; l'angle postérieur est un peu ouvert. Le dessus du corselet est très-convexe, lisse et sans points. L'impression occupe les Irois-cinquièmes de la largeur; dans la partie antérieure de l'impression et dans la fossette, on voit des points formant une ligne irrégulière. L'écusson est tri- gone et noir. Crepidodera. yil Les élylres sonl plus larges à la base que le corselet et forment, avec lui un ovale oblong, plus rétréci antérieurement; les stries sonl fortement ponctuées, les points sont atténués et confus vers l'extrémité. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne cré- nelée ; les intervalles sont presque plans et très -lisses ainsi que la marge inférieure. Le métathorax et l'abdomen sont noirs et cou- verts de rides transversales; les derniers segments sont pointillés et poilus. Le dernier segment du mâle est bisinueux et déprimé en face de l'hémicycle qui est saillant et velu. Mâles et femelles sonl ailés; les ailes sont un peu rousses ainsi que les nervures. Les cuisses sont brunes; les trochanters, les tibias et les tarses sonl d'un roux ferrugineux. Dans la variété infuscipes , la couleur des tibias passe insensiblement du ferrugineux au brun foncé; mais leur extré- mité et les articulations conservent toujours une teinte plus ou moins rousse. Cette espèce se trouve dans les j)âturages humides des montagnes européennes. Je l'ai recueillie en juin et juillet, dans les Alpes et près d'Uriage , et en août , dans les montagnes de l'Auvergne. J'ai reçu de M. de Mannerheim et comme types de H. femorata , Gyll , plusieurs individus recueillis en Suède , parmi lesquels on retrouve la variété infuscipes. 4. C luclanostoBua ; Redtexbacher. Ovata , nigro-caerulea , capite tlioraceque ferriigineis ; lahro nigro; antennae ferriigineae , articulis ultimis apice fuscescentibus. Pedes feiTuginei., femorihus fuscis, basi apiceque ferrugiiieis. ^^ alati. cf^ /Edeagus paululum recurvatus^ basi angustus^ progressim dilatatus ; canalicu lus versus apicem latior; apex reclus, rotundaio-angulatus, cuin extensione brevi, conica. Long. 2 mill. à 3 mill. — Larg. 4 mill. à l mill. 1/2 Haltica vielanostoma, Redt. Faun. auslr. 529. 13 bis. Elle est en ovale court; la tête et le corselet sont ferrugineux, à l'exception du labre qui est noir. Les élytres sont d'un noir bleu. La carène faciale est étroite à sa base, Irès-élargie et déprimée au sommet qui est séparé des festons par un trait profond ; les fes- tons sont contigus au front qui paraît bilobé. Le labre est noir et présente de chaque côté deux points très-petits. Les mandibules et les derniers articles des palpes sonl bruns ou d'un rouge brun; les 328 ALTISIDES. joues sont un peu rugueuses et sans bordure antérieure ; le front et le vertex sont très-lisses. Les cinq premiers articles des antennes sont ferrugineux; les sui- vants sont rembrunis vers leur extrémité; ie deuxième article est court et presque globuleux; la longueur des articles 5 à 10 a presque deux fois celle de leur plus grand diamètre. Le corselet est d'un tiers plus large que long, un peu arrondi par derrière et sans rebord; un peu arrondi et rebordé sur les côtés; la bordure latérale est accompagnée d'une série de points ou cré- nelures assez fortes. Le corselet est très-lisse et brillant; l'impres- sion occupe les trois cinquièmes de sa largeur. L'écusson est en triangle arrondi, ferrugineux et Irès-lisse; il est quelquefois un peu rembruni. Les élylres plus larges que le corselet forment avec lui un ovale assez régulier; les lignes ou stries sont fortement ponctuées et s'ef- facenl un peu vers l'extrémité. Les intervalles sont presque plans; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne ponctuée ou crénelée; entre elle et ia première strie est un intervalle plus large et plus brillant que les autres. Le calus humerai est saillant et lisse; la marge inférieure est rougeâlre. Le dessous du corps est noir; le premier segment de l'abdomen est fortement ponctué avec quelques rugosités transversales dans son milieu; la ponctuation des autres est plus fine et garnie de petits poils. L'hémicycle du mâle est arrondi et saillant; le seg- ment qui le précède a son bord antérieur incliné et roux. Mâles et femelles sont ailés, les ailes sont un peu rousses; les nervures sont brunes. Tous les pieds sont ferrugineux , à l'exception des cuisses pos- térieures qui sont plus ou moins rembrunies, surtout en dehors. Elle se trouve dans les montagnes de l'Europe, sur la Bruyère. Je l'ai recueillie en août et septembre , dans les pâturages de la Grande-Chartreuse, près du chalet de Bovinant. 5. C. nig'i'Itnla ; Gyllenhal. Ohlongo-ovata ^ convexa^ aterrima^ nitida ; thorax subtilissimè punctulatus. Elytrorum antica pars profundc lineato-punctata ; femora fusca; tibiis ^ trochanteribus, tarsisque rufo- piceis. cf $ apteri. çT Màeagus arcuatxis^ levis ; apex deprcssus , rotundato-angulalns . 2 mill. 1/'.. — Larg. 1 mil!. ^/-'5. 1 Crepidodèra. 329 Ualtica niffrUula , Gyll. Ins. suec. III. 557. 28. Elle est d'un noir brillant, beaucoup plus petite et plus convexe que C. cyanescens. La carène faciale est élargie et triangulaire, au sommet. Les festons sont trigones, séparés de la carène par un trait profond, et du front par une légère dépression. Le front est très-lisse et brillant ainsi que les festons qui paraissent contigus avec lui et n'en sont séparés que par un trait presque imperceptible. Le vertex est caché sous le corselet; les joues sont rugueuses et sans bordure. Le labre est court et porte de chaque côté un point assez fort; son bord antérieur est un peu si- nueux. Les mandibules et les palpes sont ferrugineux. Les antennes sont ferrugineuses; la base du premier article est brune; le cinquiè- me est un peu plus long que les trois précédents; les suivants, sont une fois et demie aussi longs que larges. Le corselet est brillant et couvert d'une multitude de points très- petits et confus ; .ses côtés égalent presque en longueur la moitié du bord postérieur, et sont Irès-arrondis antérieurement. La dépression transversale est large et profonde ; les points qui sont dans le fond du sillor. sont plus forts que ceux du surplus du corselet. L'écusson est en triangle arrondi et très-lisse. Les élytres sont d'un noir foncé très-brillant ainsi que la tête et le corselet; elles sont fortement ponctuées; les points sont disposés en lignes assez régulières; ils sont plus profonds vers la base et s'atté- nuent petit à petit jusqu'à l'extrémité des élytres. La ligne suturale est la plus régulière ; les extérieures n'atteignent pas la moitié de l'élytre et leurs points sont plus distancés. La bordure latérale est ac- compagnée d'une ligne ponctuée distinctement jusqu'à la moitié de sa longueur. Le dessous du corps est noir; les segments de l'abdomen sont finement ponctués et peu velus. Le dernier segment du mâle présente en face de l'hémicycle une dépression au fond de laquelle est un petit sillon longitudinal. Mâles et femelles sont aptères. Toutes les cuisses sont brunes; les trochanters, les articulations, les tibias et les tarses sont ferrugineux. L'éperon des tibias postérieurs est très-court. L'espèce décrite par Gyllenhal a été découverte en Finlande ; (m pascuis graminosis) . M. Félix l'a recueillie en Bavière et M. de Kiesen- w^etter dans la Carniole. 6. C ii»pre.«sa ; Fabricius. Ovata , ferruginea ; thorace levis- 42 380 ALTISIDES. simo, impressionis basi punclata ; clylra linento-punctata , punctis plus miniisve gregatim dispositis ; intersiitiis planis. ^i^ alali. ^ /Edeagus ferè rectus^ parallelus, canaliculahis; canalicnliis propè basin contractus; apice dilalatus , angulatus^ cum extensione brevi ^ obtusa . Cong. 4 mill. — Larg. 3 niill. GaUeruca impressa, Faiir. Syst. Eleuth. 1. 496. 95. Altica impressa, Dcft. Faun. auslr. III. 270. 40. Haltica impressa, Iluger , Magaz. \ I. 1C9. 31. — Redt. , Faun. auslr, 528. 6. Elle est enlièremenl d'un roux ferrugineux; les tibias el les tarses sont un peu plus pâles. Elle est plus large que C. transversa. La carène faciale est étroite dans les deux tiers de sa longueur, un peu élargie et oblusément anguleuse au sommet qui est séparé des festons par un trait profond; les festons sont arrondis, très-lisses el presque conligus au front qui paraît bilobé ; les joues sont rugueuses; le labre est arrondi et présente de chaque côté deux petits points. La longueur des articles des antennes égale trois fois leur plus grand diamètre. Le corselet est presque deux fois aussi large que long, très-finement rebordé par derrière et plus fortement sur les côtés. Le calus dépasse le bord antérieur. Le corselet est lisse et brillant; à l'aide d'une forte loupe on y aperçoit de très-petits points confus et peu serrés. Au fond de la dépression les points sont assez forts et disposés en lignes peu régulières. Les sillons présentent quelques gros points. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet et for- ment avec lui un ovale assez régulier; toutes les lignes ponctuées, à l'exception de l'extérieure, sont composées de points disposés deux à deux ou trois à trois et sans ordre. Les points s'atténuent et sont confus vers l'extrémité des élytres; les intervalles sont plans. Le des- sous de l'abdomen est très-velu ; le dernier segment du mâle ne pré- sente pas en face de l'hémicycle une dépression linéaire comme dans C. transversa et ferruginea. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont rousses et les nervures sont plus sombres. Cette espèce est assez abondante dans la France méridionale et surtout dans les pâturages rapprochés de la mer. Je l'ai recueillie en mai près de Cannes et de Fréjus, et en juin près de Montpellier et de Celle. Ct'epidodera. ' 331 7. C. laevîg'ata 5 Fabricius ? Ovata , ferniginea ; thorace levis- simo , ivipunclato ; elylris levissimis , mintitissimè lincato-punclatis ; piinctis vix conspicuis^ gregalim dispositis^ interstitiis plants. Crioceris laevigraia, Fabric, Syst. eleulh. t. ^. p. 466. 8^ ? Long. 3 mill. -f/2 à 4 miU. — Larg. 2 miU. ;i 3 raill. Elle se rapproche de C. impressa par sa grandeur ; elle en dilîére par sa forme un peu moins allongée et plus obtuse et surtout par la ponctuation des élytres qu'on ne peut reconnaître qu'à l'aide d'une très-forte loupe ; sa couleur est d'un rouge ferrugineux. Toutes les parties de la tête sont semblables à C. impressa. Le corselet est bril- lant et ne présente qu'un petit nombre de points imperceptibles. Le calus de la bordure latérale est un peu plus long que celui de C. im- pressa. Les élytres ont l'extrémité plus arrondie que celle des autres espèces; leur ponctuation est extrêmement fine et disparaît entièrement vers les trois quarts de leur longueur ; elle est disposée en séries longitu- dinales très-irrégulières, dont il est difTicile d'apprécier le nombre et la disposition. La bordure latérale est accompagnée de points forts et profonds formant une ligne régulière. Le reste est comme dans C. impressa. Dans la description du Crioceris lœvigata^ Fabricius n'a fait mention ni du sillon transversal du corselet ni de ponctuation des élytres. Cette desription a été faite sur une femelle recueillie à Bône, en Afrique, et faisant partie de la collection de M. Aube. Elle n'appartient peut-être pas à la Faune européenne. 8. C transversa ; Marsham. Oblotigo-ovata^ ferruginea ; thorax longior, utriyique rotundatus ., in medio punctulatus ; impressionis pars postica levis; elytra substriato - punctata ; punclis plerumque binis interstitiis convexiusculis. k, Fauna Boica. I. n. 703. — Dcftsch , Faun. auslr. lil. 286. 70. Haltica malvae, Illiger, Magaz. VI. 159. 113. — Redt., Faun. auslr. 530 ^8 bis. Chrysomela caeruleo-striata , Retz, page 167. n. 1091. — De GÉEn , page ^47. n. 98. Dans les adultes la face seule est ferrugineuse ; le front et le vertex sont noirs. Celte couleur est moins foncée dans la partie antérieure du front. Les individus récemment éclos ont la tête entièrement fer- rugineuse. La face est moins ponctuée que dans les autres espèces; elle est quelquefois très-lisse ou ridée. Le front et le vertex sont brillants et présentent quelques points extrêmement fins. I-e labre, les mandi- bules et les palpes sont d'un brun rougeâtre ; les festons sont étroits, aigus et séparés du front par des traits fins. Le corselet est ferrugineux et couvert de points petits et confus; les interstices sont lisses et brillants -, la bordure latérale est fine et ac- compagnée d'une ligne crénelée; elle forme un angle avec le bord antérieur; son calus est peu saillant. L'impression postérieure est très-courte et limitée par une ligne parallèle à la bordure latérale. Les élylres sont d'un bleu verdâtre et portent neuf lignes ponctuées 340 ALTISIDE6. et le conimenceaienl d'une dixième vers l'écusson; les lignes sont plus régulières et les points plus distincts vers la base et près de la suture. La moitié postérieure est confuse. Les points sont presque aussi forts que ceux de P. fuseipes; les intervalles sont un peu ridés et portent de très-petits points. Le dessous du corselet^et tous les pieds sont entièrement ferrugi- neux. L'abdomen est noir et brillant; le pygidium est profondément sillonné et d'un noir mat. L'hémicycle du mâle est large et saillant; mâles et femelles n'ont que des rudiments d'ailes. J'ai recueilli cette espèce dans le Midi de la France , sur les Malva nicaeensis et sylvestris ^ Lin., et dans les environs de Lyon, sur la Malva moschata , Lin. 2. P. fa^sclcoi'uls ; Linné, Ohlongo-ovata ; caerulea ^ capite ^ ihorace , pedibusqiie ferrugineis. Antennarum articuli quatuor primi ferruginei., caeteris fuscis. Thorax laevis ; elytris , seriatim , minutissimè confusèqiie punctatis. ^ç/' alati. Var. a. Punctis elytrorum profundioribus ; antennarum articulis ultimis apice fuscescentibus, f^ Màeagus recurvatus , laevis , apice obtuse rotundatus , deflexus ; excavatione oblonga , versus apicem latiori , ferè cochleariformi. Long. 2 mill. 3/4 à A raill. -1/2. — Larg. -1 mill. 3/4 à 2 mil!. -1/2. Chrysomela fuscicornis, Linn., Syst. nat. I. pars. 2° 593. 6C. Chrysomèle sauteuse à pattes rousses. De Géeii, V. 3Z|3. 47. j4ltica rufipes, Fabr. Syst. ent. H4. 14. Crioceris ruficornis, Fau. Ent. Syst. I. pars. 2» 32. 96. Crioceris fidvipes, Fab. Sysl. Eleulh. I. 463. 68. Jltica fuscicornis, Panzer, Krit. revision. I. 79. Altica rufipes, Panz. Heft. XXI. fig. 10. Haltica fmcicornis , Entom. Heft. II. 51. 28. — Illiger, Magaz. VI. ^27. 64. — Gyll. Ins. suec. III. 520. 1. — Stephens, lllustr. IV. 300. — Id. Manual, 293. 2288. — Redt, Faun. austr. 530. 20. Podagrica ficscicornis , Kuster, Heft. VIII. 100. — Schoenheur , Synon. I. pars. 20 307. (voir les tl al tic a fuscicornis, rufipes eifutvipes). C'est la plus grande des espèces européennes. La tête et le corselet sont d'un roux ferrugineux ; le labre, les mandibules et les palpes Podagrica. 541 sont un peu rembrunis vers leurs exlréniilés; les festons sont ovales et un peu aigus au sommet ; dans un grand nombre d'individus plus ou moins jeunes, la dessiccation les rend indistincts. Les quatre pre- miers articles des antennes sont ferrugineux ; les suivants sont bruns ou seulement ferrugineux à leur base. Le corselet est lisse et brillant ; les angles postérieurs sont arron- dis ; la bordure latérale est accompagnée d'une ligne très-finement crénelée; son calus est recourbé; l'impression postérieure est nette- ment et profondément limitée par une ligne courte, parallèle à la bordure latérale. Les élytres s'élargissent un peu jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur ; elles sont d'un bleu brillant avec un reflet plus ou moins ver- dàlre et couvertes d'une multitude de petits points confus ou disposés en séries longitudinales plus ou moins ondulées et quelquefois ran- gées deux à deux. Les intervalles sont lisses; dans quelques individus les points sont plus forts, moins nombreux et les intervalles sont un peu rugueux. Près de l'écusson est une ligne courte et fortement ponctuée ; celte ligne est dans un petit sillon qui se prolonge quel- quefois, mais plus faiblement, le long de la suture. Le calus hume- rai est brillant et limité par une assez forte impression. La bordure latérale et la suture sont noires et très-fines. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont nébuleuses ; leurs nervures sont très-brunes. Le dessous du corselet est ferrugineux; l'abdomen est d'un noir foncé et brillant; le pygidium est d'un noir mat et profondément sillonné. L'hémicycle du mâle est large et arrondi ; les pieds sont en- tièrement ferrugineux. Cette Altise se trouve sur la Guimauve , Althaea officinalis. Lin. J'ai recueilli la variété a près de Nîmes, sur la Malva sylvestris, Lin. On la rencontre aussi sur V Althaea rosea, Lin., que l'on cultive dans les jar- dins ; elle est souvent en compagnie de P. fuscipes. 3. P. rndicollls. Oblongo-ovata , caeridea; capite ihoraceque ferrugineis. Antennarum articuU quatuor primi ferruginei , caeteris fuscis. Thorax distincte punctatus^ interstitiis rugosis. Elytra subseriatim confusèque pundata ^ punctis profundis; pedes nigrofusci, ^^ alati ; ulis saepè inccmpletis . Var. a. Pedibus partira rufescentibus. (Junior), h. Pedibus rufis Çnuper exclusa). 342 ALTISIDES. c/' Mdeagus recurvalus laevis , apice ohhisè rolundatus , depressus ; versus apicem^ striola brevi strenua. Long. 2 mill. 3/4 à 3 mill. •- Larg. -1 mill. 3/4 ù 2 mill. La tête est d'un rouge ferrugineux ; le labre, les mandibules et les palpes sont presque entièrement bruns; les festons sont linéaires, aigus et séparés du front par des traits fins. Les quatre premiers arti- cles des antennes sont ferrugineux ; les suivants sont bruns. Le corselet est deux fois aussi large que long; il est coloré comme la tête et fortement ponctué. Les points sont confus ou disposés en petites séries ; les interstices sont rugueux et moins brillants que dans les autres espèces. L'impression est limitée par une très-courte ligne perpendiculaire au bord postérieur; la bordure latérale est fine, son extrémité contourne un peu le bord antérieur; le calus est très- petit. Les élytres s'élargissent un peu jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur; elles sont d'un bleu brillant avec une teinte plus ou moins verdâlre. Leur ponctuation est presque aussi forte que celle de P. fus- cipes^ mais elle est disposée irrégulièrement ou par petites séries. Vers l'écusson est un commencement de strie ponctuée; les inter- valles sont un peu rugueux, ridés et présentent des points très-petits. Le calus humerai est brillant et un peu ridé; il est limité par une impression au fond de laquelle sont quelques gros points. Le dessous du corselet est ferrugineux; l'abdomen est noir et bril- lant ainsi que le pygidium qui est profondément sillonné. L'hémicy- cle du mâle est large et saillant; les ailes sont très-nébuleuses; leurs nervures sont fortes et brunes. Dans un grand nombre d'individus, on ne voit que des rudiments d'ailes. Les pieds et surtout les cuisses postérieures sont noirs ; la couleur des tibias tourne au rouge brun. Dans les individus jeunes, la base des cuisses est brune ; dans ceux qui sont récemment éclos, les pieds sont entièrement ferrugineux. Cette espèce est un peu plus petite que P. fuscicornis ; elle se dis- tingue au premier abord, par son corselet plus large et fortement ponctué. Je l'ai recueillie en mai et juin , à Hyères , sur les Malva nicaeensis, Allioni Qiparviflora^ Lin.; et dans les garrigues des environs de Mont- pellier, sur la Lavalera olbia , Lin. On dit que M. Waltl l'a décrite 50us le nom de Altiea ruficollis. Sa description a été faite sur des individus recueillis en Dalmalie. Podagrica. 343 4. P. fascipcs; Fabricius. Oblongo-ovala ^ viridi-aenea ^ capile thoraceque ferrugineis ; anlennarum articuUs quatuor frimis ferrugiaeis, caeteris fuscis. Thorax tenue punctulatus ; elytra suhregularitcr lineato. punctata , punctis profundioribus ; pedes nigro-fuscis, ^f/ alati. Alis saepè incompletis. Var. a. Thorace distinctiùs puiictulato. b. Thorace nigro. ^ /Edeagus recurvatus^ levis, apice obtuse rolundatus^ deprcugus,. emarginatiis, à basi ad apicem profundè sulcatus. Long. 2 mill -1/2 à 3 mill. — Larg. 1 raill. A/'i. Altica fustipes, Fab. Syst. Enlom. ^^4. -15. Chrysomela fuscipesy Fab. Spec. ins. I. 135. -109. Galleruca fuscipes, Fab. Ent. Syst. I. pars. 2" 32. 95. Criocerisfuscipes, Syst. Eleuth. 1.464.69.— Coquebert, lïlusir. ^24. tab. 28. fig. 5. Altica fuscipes, Ouv. Encycl. mélh. lY. -HO. 35. — Id. Enlom. V. 704. 64 tab. IV' fig. 64. — Panzer, Faun. Heft. 2-1, fig. -11. — Duit., Faun ausir. III. 276 51. Attise bedaude, Geoff. I. 245. 3. tab. IV, fig. 4. Haliicafuscipes, Entom. Hefte. II. 10. 1. — Illiger, Magaz. VI. 158 • -112. Gtll. Ins. suec. III. 560. 31. — Stephens, Illuslr. IV. 302. — Id. Manual. 293. 2293. — Redt. Faun. auslr. .''>30. 18. — Schonherr , Synon. I. pars , 2. 306. 35. (Voir ]es Haltica fuscicornis,ruJlpes eifulvipes), La lêle est ferrugineuse ; le labre et les palpes sont un peu rem- brunis ; les festons sont étroits, aigus et séparés de la face et du front par des traits fins. Les quatre premiers articles des antennes sont fer- rugineux; les suivants sont bruns. Le corselet est ferrugineux, lisse, brillant et très finement poin- tillé ; l'impression est perpendiculaire au bord postérieur; les élytres de l'insecte vivant sont d'un vert bronzé métallique. Cette couleur se rembrunit souvent après la mort; dans la variété &, le corselet est entièrement noir. Les élytres ont neuf lignes ponctuées et le commencement d'une dixième vers l'écusson ; ces lignes ne sont pas régulières, et les points 344 ALTISIDES. sont quelquefois par paires. Dans les inlerslices, une ferle loupe fait reconnaître de très-pelils points. Vers l'extrémité des élytres, la ponc- tuation est confuse; le calus humerai est brillant et limité par une forte impression dans laquelle est la base de la cinquième et de la sixième ligne ponctuée. Le dessous du corselet est ferrugineux comme le dessus ; l'abdomen est noir; le pygidium est roux et profondément sillonné ; l'hémicycle du mâle est grand et saillant ; il est roux dans les individus vivants. Les ailes sont nébuleuses; leurs nervures sont un peu brunes. On trouve , et surtout dans les femelles, un grand nombre d'individus privés d'ailes ou n'ayant que des ailes non développées. Tous les pieds sont d'un noir brun; les trochanters et les articu- lations sont roux; les articles des tarses sont plus ou moins rem- brunis. Les dessins de cette Alti^e publiés dans les ouvrages cités sont im- parfaits. Elle se trouve pendant toute l'année sur laMalva sylvestres^ Lin., et moins fréquemment sur les autres Malvacées. J'ai recueilli sur la même plante et près de Lyon, un exemplaire mâle de la variété a; son édéage est identique avec celui de l'espèce type. La larve de P. fuscipes a douze anneaux transversalement plissés en dessous et bosselés sur les côtés. Chacun des trois premiers an- neaux porte une paire de pieds qui paraissent divisés en quatre arti- cles avec un crochet terminal; chaque article est orné à sa base d'un ou deux poils raides ; le dernier anneau est terminé par un prolon- gement arrondi , comprimé en dessus et grossièrement ponctué. Il porte en dessous un mamelon dont la larve se sert comme d'un har- pin pour porter son corps en avant. Les anneaux sont jaunes, très- lisses et brillants ; ils ont de chaque côté un poil raide et quelques autres en dessous ; le dernier anneau est orné de six poils semblables autour de son prolongement. La tète est oblongue ; son vertex est bifide en arrière , ou plutôt sa partie postérieure est divisée par une échancrure triangulaire bordée de brun ; la tête est d'un jaune un peu plus foncé que celui du corps. Les antennules sont très-courtes et transparentes ainsi que les palpes. Les mâchoires sont brunes; on n'aperçoit pas d'yeux. Ces larves se cachent dans la terre pendant le jour, ou sous les dé- bris de divers végétaux dont elles se nourrissent ; on ne les voit jamais sur les plantes. Les œufs sont ovales , jaunes, beaucoup plus courts que ceux de A, olcracea. La femelle les dépose dans le terreau. La I Argopus. 345 larve subit probablement plusieurs mues, ce dont je n'ai pu m'assu- rer. Celles que j'ai élevées ont vécu un mois avant de passer à l'état de nymphes. La nymphe est de la même couleur que la larve ; on y reconnaît toutes les parties de l'insecte parfait. La tête est recourbée en dessous ; les yeux sont bruns ainsi que les mandibules. On voit un poil brun au côté interne de chaque œil et deux au milieu du front. Les anten- nes sont plus blanches et plus transparentes que le reste du corps; elles entourent les deux premières paires de pieds. Le corselet est orné de quelques poils. Les élytres, réduites à l'état rudimen taire , sont recourbées en dessous et collées contre l'abdomen. Le mésotho- rax et le métathorax présentent une fossette profonde de chaque côté du premier, et un sillon longitudinal sur le second. Les segments de l'abdomen très-bossués en dessus, ont en commun une forte im- pression de chaque côté, et une autre moins profonde dans le milieu. Le dernier est terminé par deux appendices allongés, un peu coni- ques et terminés en épine; il porte en dessous deux petits mamelons transparents. L'insecte acquiert son dernier développement, dans le sol; il en sort parfaitement coloré, mais dans un état de mollesse qui cesse au bout de quelques jours. Genre Argopus , Argope ; Fischer. Antennae undecim articulatae. Carina nulla^ encarpis rotundatis distinctis. Faciès encarpis interjecta ; anticè extensa^ hifurcata ; extensione apice depressa obtuse angulata. Conspectus liemisphcricus ; thorax et elytra profundè punctata ; femora ovinia crassa. Le caractère le plus distinct de ce genre est dans la forme identi^ que de toutes les cuisses qui sont très-renflées et n'ont pas de canal assez oblique qui leur permette de se reposer sur le sol en même temps que leurs tibias. Quant à la disposition de toutes les autres parties du corps et de la tête, elle diffère peu de celle du genre Diche- rosis. M. Fischer a créé le genre Argopus qui se traduit par ces mots : pied inactif, parce qu'il n'a pas vu sauter les espèces par lui décrites. 44 346 ALTISIDES. Il est possible que dans la Russie septentrionale et surtout en Sibé- rie, la faculté saltatrice de ces insectes soit plus ou moins ralentie par le refroidissement de la température. L'Argopus bicolo7\ seule espèce européenne décrite par M. Fischer, est évidemment le type de ce genre. Quant à son A. nigritarsis, il appartient probablement au genre Dicherosis. Au premier abord ce genre pourrait être considéré comme un intermédiaire entre les Chrysoniélines et les Altises , mais, sauf l'absence du canal oblique des cuisses, il a trop d'analogie avec les Dichérosis et les Sphaeroderma^ pour ne pas rester leur voisin. 1. A. Mcoloi» 5 Fischer. Suhorhiculala ^ convexa^ rufoteslacea^ nitida ; mesolhorace ^ metathorace, abdomine pedibusque nigris; anten- narum articulis tribus prhnis testaceis , caeteris fuscis ; faciès anticè extensa , bifurcata; grosse pundata; exlensione in maribus inflexa ^ dentiformi. Thorax el elytra profundè punctata. ^ cf alciti. cf /Edeagus arcuatus , integer , laevissimus , apice rufescens , aculè lanceolatus. Abdominis segmentum tdtimum apice bi-gibboso. Long. 3 mil!. 3/\. — Larg. 2 mill. 3/4. ÂTQopus bkolor , Fl^cHER, Èntora. Imp. U ussici. II. page -184. lab. XLVII. fig. 3. Cette espèce est très-convexe et d'un rouge ferrugineux et brillant. La carène faciale est remplacée par la partie supérieure de la face qui est resserrée et terminée anguleusement entre les festons dont elle est séparée. La face est fortement ponctuée sur le devant ; les points sont moins nombreux dans la partie supérieure; les festons sont déprimés, un peu arrondis et séparés du front par des traits profonds. Le front est sinueux par devant et présente dans son milieu un angle aigu; il est très-lisse et brillant. Les joues sont divisées antérieure- lïient en deux lobes ou bifurcations qui se prolongent sur l'épistome et se terminent en angles obtus très-fortement ponctués : ces angles ne sont pas recourbés en forme de pince comme dans Dichérosis hae- mispherica. Le labre est petit, un peu sinueux et présente de chaque côté un petit point et quelques poils blancs ; les mandibules sont rousses. Le premier article des antennes est fort et égale en longueur le plus grand diamètre de l'œil ; le second a le tiers de la longueur du premier, il est renflé à son extrémité; le troisième est comme le second, mais plus long ; les suivants sont deux fois aussi longs que le Argopus. S'il second et grossissent progressivement ; le dernier est fusiforme el en cône aigu. Le corselet est très-convexe ; ses angles postérieurs sont très proé- minents ; son bord postérieur se projette oblusément vers l'écusson ; les côtés sont un peu arrondis et finement rebordés; on ne voit pas de ealus ; l'angle postérieur sst un peu ouvert. Le corselet présente des points inégaux et distants; son bord postérieur est accompagné d'une ligne ponctuée. Les élylres sont aussi larges à leur base que le corselet et forment avec lui un ovale court ; les côtés sont distinctement rebordés ; la bor- dure est accompagnée d'une ligne fortement ponctuée ; sa marge in- férieure est brillante et en forme de canal. La bordure suturale est imperceptible; l'angle postérieur est presque droit. Les élytres sont couvertes de très-gros points disposés en petites séries; près du bord postérieur on voit deux lignes ponctuées assez régulières; le calus humerai est saillant. Le dessous du prothorax est d'un roux ferrugineux; le mésothorax, le mélathorax et l'abdomen sont très-noirs. Les segments de l'abdomen sont fortement ponctués et garnis de poils d'un blanc grisâtre. Le dernier segment du mâle présente un sillon linéaire ; l'extrémité du segment est échancrée ; de chaque côté de l'échancrure est une gibbo- sité carénée. L'hémicycle est arqué et peu saillant; il est roux ainsi que les gibbosilés. Toutes les cuisses sont très-renflées et arquées en dessus et en dessous ; les cuisses postérieures n'ont pas de sillon oblique pour re- cevoir les tibias. Le sillon est remplacé par un petit trait peu profond près duquel on remarque une série de quatre gros points. Le plus graod diamètre des cuisses postérieures excède la moitié de leur lon- gueur. Toutes les cuisses sont noires ainsi que les tibias et les tarses. Les tibias sont grands et courbes; l'apophyse est grande et triangu- laire; elle est rousse ainsi que l'éperon. Le canal qui reçoit le tarse est peu profond; l'extrémité de son bord extérieur est relevée en triangle. Le premier article des tarses antérieur du mâle est grand et large. Cette description a été faite .«iur un individu mâle recueilli en Dal- malie et qui m'a été communiqué par M. Félix. S4(S ALTISIDES. Genre Dicherosis ; Dichebose. Anlennae undecim articulatae. Carina ovalis depressa ^ in ^ excavata; encarpis distindis suh-ovalis. Faciès aniicè extensa^ bifurcata; extensione plus niinusve convexa ^ acuta. Conspectus haemisphericus , thorax et elytra tenuissimè punctulata. Fernora postica crassa. Ce genre diffère de Argopus : l'* par la forme des cuisses, dont les postérieures sont beaucoup plus larges que les autres ; 2'' par le sillon large et oblique de celles-ci; 3» par la disposition de là face qui est également bifurquée, mais dont les bifurcations sont coniques et denliforrnes ; 4o par la présence de la caréné qui est Irès-déprimée mais distincte surtout dans les mâles. La seule espèce européenne de ce genre est évidemment douée de la faculté saltatrice. 1. K. Iiseiulspliei*ica. Suborhiculata , convexa , rufo-teslacea minute punctulata ; faciès anticè extensa , bifurcata , rugosa ; in maribus apice erecta^ dentiformis. Femoribus anticis oblongis^ posticis crassioribus canaliculatis. ^ o* alati, d^ Mdeagus arcuatus^ ru fus ^ latus, lalior, obtuse lanceolatus ^ versus apicem breviter bicanaliculatus. Var. a. Obsolète punctulata. Long. 3 tnill. ^/2. — Larg. 2 raill. 3/4. Altica hemispherica , Duft. Faun. auslr. III. 253. 6. Haltica Ahrensn, Germak, Reise nach Dalmatien, 20G. -133. lab. X. fig.6. ."Irgopus hemisphericus , Redt. Faun. austr. 56-1. 1. — Kustek, XXVllI. n. 9G. Presque orbiculaire, très convexe, d'un roux ferrugineux et brillant. La carène faciale est ovale, oblongue et très-déprimée; dans les indi- vidus jeunes la dessiccation en altère la forme qui paraît alors ridée et plus ou moins creuse. Elle est circonscrite par un trait lin qui la sé- pare des festons; ceux-ci sont presque ovales; leur contour n'est pas toujours régulier ; ils sont séparés du front par un sillon profond qui Dichcrosis. 349 se prolonge derrière les yeux. Le front est lisse, sinueux par devant, et présente dans son milieu un angle très-obtus et quelques points au- dessus des yeux. Les joues sont divisées antérieurement en deux lobes qui se prolongent sur l'épisloine et se terminent en cônes. Dans les mâles elles se relèvent, et leurs extrémités se rapprochent un peu en forme de pincette. Le labre est très-lisse, brillant et un peu sinueux; il présente de chaque côté deux points très-petits et quelques poils blancs. L'extrémité des mandibules est noire ; le premier article des antennes est épais et sa longueur égale le plus grand diamètre de l'œil ; le second est trois fois plus petit et ovale ; le troisième est un peu plus long et plus mince; le quatrième et les suivants sont deux fois aussi longs que le troisième et grossissent progressivement; le dernier est fusiforme et obliquement échancré. Le corselet est très-convexe et finement rebordé par devant: son bord postérieur est très-sinueux et sans bordure, et se projette oblu- sément vers l'écusson. Les côtés sont arrondis et finement rebordés; le calus dépasse le bord antérieur. L'angle postérieur forme une grande courbe. Le corselet est couvert de très-petits points disposés sans or- dre ; ces points sont un peu plus forts vers le bord postérieur. On re- marque près de l'écusson un espace linéaire plus ou moins grand , non ponctué et très lisse ainsi que les interstices des points. L'écusson est triangulaire. Les élytres réunies sont aussi larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent beaucoup et forment avec lui un ovale court et assez régulier. Les côtés sont finement rebordés ; on ne voit le long de la bordure que des rugosités inégales. La marge inférieure est fortement bordée et légèrement ondulée ou ridée. La bordure suturale est im- perceptible ; l'angle postérieur est un peu arrondi. Les élytres sont couvertes de points très-fins, que dans la variété a l'on ne peut recon- naître qu'à l'aide d'une forte loupe; les points sont disposés en petites séries ondulées et confus vers l'extrémité. Le calus humerai est peu saillant. Le dessous du corps est couvert de points très-petits et de rides très- fines. Le dernier segment du mâle est un peu ondulé et présente un petit sillon ; dans la femelle, le sillon est remplacé par un espace lisse et sans poils. L'hémicycle du mâle est un peu arqué et légèrement rembruni. Les cuisses postérieures sont renflées et très-finement ponctuées; leur plus grand diamètre excède la moitié de leur longueur; les cuis- ses antérieures et les intermédiaires sont beaucoup moins larges. Les ûOO ALTlSlUiiS. tibias sont un peu courbés. L'éperon est grand et brun, ainsi que l'apophyse qui est triangulaire. Le canal qui reçoit le tarse est pro- fond; le premier article des tarses antérieurs du mâle est un peu plus large que celui de la femelle. Cette espèce se trouve en Allemagne. Je l'ai recueillie en mai et juin , dans les environs de Montpellier et près de Draguignan. Elle saute à d'assez grandes distances, mais rarement. 2. O. nîg'rîtai'sîs ; Gebler. Suhorhiculala ^ convexa , rufo- iestacea^ nitida, profundè pmiclata; carina crenato pundata. Antennarum arliculis Z-primis teslaeeîs , caeteru fuscis; i'ihiis omnibus tarsisque èrunneis, commissuris rufcscentibus. Long. 3 raill. 4/2, — Larg. 2 raill. 3/4. Carène faciale étroite, un peu arquée, triangulaire et lisse au som- met ; le reste présente de cbaque côté une ligne de gros points irrégu- liers ; les festons sont grands, déprimés et brillants; ils sont séparés du front par un trait profond qui se prolonge derrière les yeux. Le front est bisinueux par devant ; il est très-lisse et brillant ainsi que le verlex. Les joues sont lisses près des antennes et très-rugueuses dans le reste de leur surface; chacune d'elles est renflée et presque conti- guë à la carène ; leurs côtés antérieurs se rétrécissent en se dirigeant sur l'épistome, et l'intervalle qui les sépare forme une échancrure ou sinuosité anguleuse ; elles sont bordées distinctement et leurs extré- mités sont un peu relevées, mais ne sont pas terminées en cône ou mamelon comme dans Alirensii. (Voir un (/'). L'épistome est sinueu- sement échancré et présente des poils roux, assez longs. Les antennes sont comme dans D. haemispherica et n'en diffèrent que par la couleur. Les trois premiers articles sont ferrugineux; les suivants sont entièrement bruns et portent à leur extrémité des poils fins, courts et roux. Le corselet est très-convexe ; sinueux par derrière où il se projette oblusément vers l'écusson : ses côtés égalent le quart de la longueur du bord postérieur; ils sont arrondis et distinctement rebordés; le calus dépasse le bord antérieur; l'angle postérieur est presque droit. Le corselet est Irès-lisse et brillant ; sa ponctuation est peu serrée; les points sont de grandeur irrégulière. Tj'éciisson est triangulaire, lisse et brillant. Les élytres réunies sont aussi larges à la base que le corselet ; elles i Sph acrodenn a. 351 s'élargissent un peu moins que dans Alirensii ■. elles sont ponctuées fortement; les points sont presque partout disposés en peli'es séries dirigées dans tous les sens; ils sont plus forts à la base des élytres et vers le cakis humerai ; la bordur*^ latérale est accompagnée d'une ligne fortement mais irrégulièrement ponctuée. L'angle postérieur est un peu arrondi ; le calus humerai est saillant, lisse et brillant. La marge inférieure est un peu canaliculée, brillante et sans rides. Le dessous du corps est finement ponctué et ridé. Les cuisses postérieures sont plus fortes que celles de Sph. testacea et cardui \ leur dessus est très-arqué et proéminent; les antérieures fionl moins fortes que dans D. haemisplierica et Arg. bicolor. Tous les tibias et les tarses sont bruns ; les crochets et les articulations sont rous- sâtres. Le renflement de la partie antérieure des joues a quelque rapport avec celui des espèces précitées, mais il n'est pas terminé en cône ou mamelon. Cette description a été faite sur une femelle provenant de la Sibé- rie et faisant partie de la collection de M. Aube . Genre Sphaeroderma , Sphaeroderme; Stephens. Antennne undecim articulatae . Carina convexa, lanceolata ; encarpis distinctis, trlgonis. Faciès anticè abbreviata , inflexa vix emarginata . Conspedus haemisphericus ; thorax et elytra tenuissimè confusèque punclulata ; femora posiica crassa . Les espèces de ce genre se distinguent des ^rgopws et Dicherosis par la forme de la face qui n'est pas divisée ou bifu/"quée antérieurement et qui permet de reconnaître l'épistome. La S. testacea est presque hé- misphérique et très-finement ponctuée, tandis que S. cardui est plus oblongue et ponctuée plus fortement; elles sont indistinctes dans un assez grand nombre de descriptions. La disposition des cuisses est favorable au saut ; mais ces Altises ne s'élancent pas à une grande distance. L'extrémité supérieure des ti- bias est arrondie ou sinueuse et sous le rebord est un petit éperon; les crochets sont recourbés en dessous et ont à leur base une apo- physe triangulaire. Le premier article des tarses antérieurs des mâles •^•J - ALTISIDES esl un peu plus large que celui des femelles; tous les larses sont ve- lus en dessous. 1. S. Écstacca; Fabricivs. Suborbiculata^ convexa, rufo-testacea, subtilissimè punctulata; Ihoracis dorso aequè pundulato ; faciès anticè punctulata. ^d" alati. çf Mdeagus recurvatus, rufus^ convexus, obtuse lanceolatus ; margi- nibus ferè parallelis. Long 2 mill. 3/4 à 3 mill. - Larg. 2 mill. à 2 mill. -1/2. j^ltica testacea, Fab. Syst. Ent. ^^4. 16 — Oliv. Enc. melh. IV. HO. 37.— kl. Enlom. V. 696. 49. tab 3. fig. 49. — Duft. Faun. auslr. III. 252. 5. — DuMÉRiL, Dict. des se. nat. I. 522. 1. Altica voluta, Laicharting, page 196. n. 2. Haltica testacea, Entom. Ilelle- II. .50. 27. — Illiger, Magaz. VI. 157. HO. — Gyll. Ins. suec. III. 5-50. 23. Sphaeroderma testacea, Steph. Illuslr. IV. 328, — Id. Manual. 502. 2380 (S. testaceum). Sphaeroderma testacea, Red^. Faun. auslr. D42. Argopus testaceus, Kuster , Hefl. IX. 90. — Schonherh, Synon. I. pars. 2°, SOo. 29. Presque hémisphérique , très-convexe, d'un roux ferrugineux et brillant. La carène faciale est un peu convexe, son sommet est lan- céolé, et ses côtés sont ponctués; les festons sont convexes et en triangle peu régulier; ils sont séparés du front par un trait ondulé très-profond ; le front est lisse et brillant. Les joues portent quel- ques petits points irréguliers ; leur bord antérieur est un peu sinueux ; l'épistome est plus large que celui de S. cardui. Le labre est lisse et brillant, un peu échancré et présente de chaque côté deux points très-petits. Le premier article des antennes a la longueur du plus petit dia- mètre de l'œil; le second est trois fois plus petit et presque ovale ; le troisième et le quatrième sont un peu plus longs et plus minces; le cinquième et les suivants sont d'urs tiers plus longs que le quatrième , et grossissent un peu; le dernier est fusiforme et obliquement échan- cré. Le corselet esl très-convexe, arrondi et sinueux sur le derrière, dont la partie médiane est projetée vers l'écusson ; ses côlés sont très-ar rendis et n'ont pas le tiers du bord postérieur; leur bordure est très- Sphaeroderma . 353 fine et se continue autour de l'angle postérieur qui est obtus. Le cor- selet est très-brillant et couvert de petits points irréguliers; les points s'atténuent insensiblement vers le bord latéral qui est très-lisse ainsi que tous les interstices. Les élytres forment avec le corselet un ovale assez régulier et moins oblong que dans S. cardai. Elles sont couvertes de très-petits points disposés en séries irrégulières et confuses vers l'extrémité ; elles sont plus distantes et leurs interstices sont très-lisses et bril- lants. Ce n'est qu'à l'aide d'une forte loupe qu'on y reconnaît des points extrêmement fins. Le dessous du corps est ferrugineux et couvert de gros points qui sont encore plus forts sur le mélathorax. Le dernier segment de la ^ présente un espace lisse et sans poils. L'hémicycle du c/* est un peu arqué; le segment qui le précède a une légère impres- sion longitudinale. Les ailes sont d'un blanc roux et translucide ; les nervures sont moins foncées que celles de S. cardui. Toutes les cuisses sont un peu moins épaisses que celles de S. cardui; le plus grand diamètre des postérieures égale la moitié de leur lon- gueur ; leurs tibias sont presque droits; l'éperon est court et brun. Celte espèce est commune ; on la rencontre sur les Chardons et diverses Centaurées. 2. S. carcltiî ; Kibby. Subovata, convexa, rufo-testacea, distincte punctulata ; thoracis dorso fortiter punctiilato ; faciès anticé profundè punctata vel rugosa. ^(/' alati. ^ Mdeagus arcuatus , rufus ; longitudinaliter tenue canaliculatus, obtuse lanceolatus, apice dilatatus. Long. 3 mill. à 3 mill. \i'i — Larg. 2 mill. à 2 mill. 4/2 Haltica cardui , Gyll., Ins. suec. III 659. 23-24. Sphaei'oderma cardui, Steph. Illuslr. IV. 328. — Id. Manual. 302. 2381. — Redt. Faun. austr. 542. 2. Argopus cardui, Kuster, XXVIII. n* 97. Altica cardui, Pakz. Faun. XXI. 13. Presque ovale, convexe, d'un roux ferrugineux brillant. La carène faciale est un peu convexe; son sommet est lancéolé; ses côtés sont un peu rugueux ainsi que les festons dont elle est séparée par des traits assez profonds. Les festons sont en triangle arrondi et séparés du front par une ligne ondulée très-profonde. Le front présente dans sa partie 45 354 ALTISIDF.S. antérieure quelques rugosités; les joues sont rugueuses près des an- j tennes, fortement et irrégulièrement ponctuées vers leur bord anté- rieur, qui est un peu sinueux. L'épistome est très-rétréci. Le labre est échancré antérieurement, ce qui le fait paraître un peu bilobé; il présente de ebaque côté trois gros points. Les articles des antennes sont comme ceux de S. testacea. Le corselet est très-convexe, arrondi et sinueux sur le derrière , dont la partie médiane est projetée vers l'écusson. Les côtés égalent le tiers du bord postérieur ; leur bordure est très-fine et se continue autour de l'angle postérieur qui est très-arrondi. Le corselet est bril- lant et couvert de points irréguliers et confus ; les points sont beau- coup plus forts près des élytres ; les bords latéraux sont très-peu ponc- • tués; les interstices sont rugueux. Les élytres forment avec le corselet un ovale un peu plus oblong que dans S. testacea. Elles sont couvertes de points plus forts et dis- posés en lignes ou séries peu régulières, et les lignes médianes sont plus courtes; toutes s'allénuent vers l'extrémité des élytres; les in- terstices sont lisses et brillants. Le dessous du corps est ferrugineux et couvert de gros points qui sont encore plus forts sur le métathorax. Le dernier segment de la ^ est partout également ponctué ; l'hémicycle du j/' est un peu arqué ; le segment qui le précède présente une légère impression longitudi- nale. Les ailefj sont rousses et translucides; les nervures ont la cou- leur du Succin. Toutes les cuisses sont plus fortes que celles de S. testacea; le plus grand diamètre des postérieures égale la moitié de leur longueur ; leurs tibias sont presque droits et aussi longs que les cuisses. L'épe- ron est roux et un peu plus long que celui de testacea. Cette espèce diffère de sa congénère : 1^ par la ponctuation plus forte des élytres et de la base du corselet; 2» par sa forme plus oblon- gue et la dimension plus grande des côtés du corselet. Elle se trouve pendant toute l'année sur diverses espèces de Char- dons et principalement sur le Cardmis nutans. Lin. La figure de l'Altica testacea^ de Panzer, représente exactement le Sph. çardui Aphtiiona. 355 Genre Apkthona , Aputhone (*). Anlennae undecim articulatae. Carina linearis; encarpis variis , distinctis ; rariùs cum fronte reli- gatis. Thorax integer , punctulatus. Conspectus variabilis ; oblongus; plus minusve convexus, Elytris confuse seriatimve piinclulatis. Ce genre, par son faciès, est celui qui se rapproché le plus du genre AUica; il n'en diffère que par l'absence du sillon transversal du cor- selet, et par la structure du pygidium dont le sillon ne présente pas une ligne carénée. Quant aux larves , il est probable qu'elles sont nocturnes et se nourrissent de débris de végétaux; on n'en a pas en- core découvert sur des plantes vivantes, tandis qu'on y rencontre fré- quemment celles du genre AUica. La carène de l'épistome est linéaire et peu saillante; les festons sont arrondis, ovales, lancéolés ou aigus. Les joues sont plus ou moins ru- gueuses. Le labre est arrondi ou un peu sinueux et présente de cha- que côté un ou deux points très-fins ; les yeux sont ovales, saillants et sans échancrure; leurs corneules sont très-distinctes et disposées en lignes régulières. Le front et le vertex sont lisses ou finement gra- nulés. Les points suroculaires sont très- rapprochés des yeux et sou- vent imperceptibles. Les antennes ont la moitié et quelquefois les trois cinqui-: les de la longueur du corps; leur dimension varie souvent dans quelques individus de la même espèce. Les premiers articles sont roux; les suivants sont plus ou moins rembrunis. Le corselet est plus large que long; coupé droit par devant et sans bordure, un peu arrondi et finement rebordé par derrière; les côtés sont arrondis et plus ou moins inclinés; leur bordure est plus forte. Le calus est peu saillant; l'angle postérieur est plus ou moins ouvert ou obtus ; il est rectangle dans quelques espèces. L'écusson est trian- gulaire à côtés arrondis. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet ; leurs côtés (') (Chcvrolal) in Dej Calai. 366 ALTISIDES. sont plus OU moins arqués et leur exlrémilé plus ou moins obtuse ou anguleuse. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne ponc- tuée ou crénelée. Le calus humerai est peu saillant dans la plupart des espèces. Le dessous de l'abdomen est plus ou moins ridé et ponctué et gar- ni de petits poils. Le pygidium est finement ponctué et poilu; il n'a pas de sillon bien distinct, mais presque toujours une légère dépres- sion vers la base. L'hémicycle est saillant dans quelques espèces ; le segment qui le précède est plus ou moins déprimé. Presque toutes les espèces sont ftilées; les ailes sont blanches, transparentes ou translu- cides; les nervures sont rousses ou rembrunies. Les cuisses postérieures sont fortes ; leur diamètre égale la moitié de leur longueur; elles sont plus ou moins ponctuées et poilues sur- tout vers leur extrémité. Le tibia a la longueur des cuisses ; son ex- trémité supérieure est un peu déprimée, échancrée ou bilobée ; il est plus ou moins dentelé en dessous. L'éperon est court et placé à l'ex- trémité du lobe externe. Le premier article des tarses n'a que le tiers de la longueur du tibia; le second est de moitié plus petit; le troi- sième est bilobé et velu en dessous. Les crochets sont simples et un peu renflés à leur base. La longueur des tarses réunis n'égale pas celle du libic. La couleur des espèces de ce genre peut en faciliter la distribution en six séries : 1» Corselet et élytres d'un roux testacé ; 2o d'un roux testacé pâle; 30 d'un bleu verdàtre; 4^ d'un noir bleu ; 5o entièrement noirs; 6° en- tièrement vert broïizé, Corselet et élytres d'un roux testacé'. Ecusson et dessous du corps noirs. JSigriscutis, Dessous du corps d'un roux plus sombre. Antennes entièreraenl rousses. Cypdrîssiae, Dessous du corps concolore. Derniers articles des antennes noirs. Laevigata. Corselet et élytres d'un roux testacé pâle, Métathorax et base de l'abdomen noirs. Cuisses postérieures rembrunies à leur extrémité supérieure- Lutescens, i Aphthona, 357 Dessous du corps entièrement noir; pieds roux. Àbdominalis. Métathorax et base de l'abdomen brunâtres-, pieds roux ; points des élylres confus ou en séries. Straminea. Dessous du corps d'un testacé pâle , élylres brillantes, points très-petits et varioliques. Yariolosa. Mélathorax et abdomen noirs. Bande sulurale noire , élargie dans son milieu. Sicula. Corselet et élylres d'un bleu verdàtre. Fortement rugueuse, (aptère). Lacertosa, Finement rugueuse. Caerulea. Corselet et élylres d'un noir bleu. Tous les pieds noirs, les tibias moins foncés. Pseudo-acori. Pieds ferrugineux à l'exceplion des cuisses postérieures et de la base des antérieures. Cyanella. Corselet et élytres noirs, Elytres un peu convexes; points en lignes jusqu'au milieu. Ewphorbîae. Elytres très-convexes; points en séries seu- lement vers la base (aptère). Ovata. Elytres très-convexes; points très-fins et un peu plus forts vers la base. Delicahtla. Elytres oblongues , très-rugueuses et partout fortement pointillées (aptère). Tantilla. Corselet et élytres d'un vert bronzé. Corselet presque lisse, élytres ponctuées plus distinctement. Virescens. Corselet distinctement et élylres plus profon- dément ponctuées (aptère). Herbigrada 1. A. ulg'i*Ss>ciatas. Testacea^ laevis; encarpis trigonis disthictis; elytris "palliais suhiilissimè punctulatis ; scutello^ mesothorace ^ meta- thorace^ abdomincque nigris^ nUe.niibns. 358, ALTISIDES. Long. 3 à 4 raill. — Larg. -1 mill. -1/2 à l mill. 3/4. La carène est un peu arquée et atténuée à chaque exlréniité ; la bordure antérieure des joues est plus ou moins distincte et présente quelquefois des interruptions; le labre est entièrement noir et un peu sinueux par devant; les mandibules et les palpes sont ferrugineux. L'extrémité de ceux-ci est toujours un peu rembrunie. Les festons sont très-distincts, un peu convexes et presque^trianguiaires; ils sont séparés de la carène et du front par des traits profonds. Le front, les festons et la face sont lisses et brillants. Les antennes sont rous- ses ; les articles six à onze des adultes sont rentibrunis. Le corselet est deux fois aussi large que long ; il paraît lisse et brillant; mais à l'aide d'une forte loupe on y aperçoit quelques petits points et d'imperceptibles rugosités. L'écusson est grand , arrondi , lisse et très-noir. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet; leurs côtés sont un peu arqués et leur extrémité est obtusément arrondie ; l'an- gle suturai est ouvert; elles sont brillantes et présentent seulemeat d'imperceptibles rugosités. Le calus humerai est peu saillant. Le dessous du corselet est roux ; le métathorax et l'abdomen sont entièrement d'un noir brillant. Les segments de l'abdomen sont un peu ridés et assez fortement ponctués. Le pygidium est grand, ponc- tué et poilu. La plupart des individus sont ailés, quelques-uns n'ont que des rudiments d'ailes. Les pieds sont entièrement ferrugineux. Cette espèce se distingue au premier abord de toutes les autres comprises dans la première division, par la couleur noire de son écusson. Elle a été recueillie dans la Russie méridionale par M. Mots- choulsky ; et dans les environs de Trieste par M. de Kiesenwelter. Il ne m'a été communiqué que des femelles. 2. A. cyparissiae ; Entom. Hefte. Rufo-testacea , laevis ; encarpis ovatis distinctis; elytris palliais , subtilissimè pimctulatis ; meta- thorace abdomineque plus minusve saturatk, çf Mdeagits apice emarginatus vel incisUS. Long. 3 à 4 mill.— Larg. 4 miU. -1/2 à -i mill. 3/4. i I Aphlhoua. 359 Ihtitica cyparissiae, Enlom. llefte. H. 80. 67, lab. 111 lig. 8 a. Altica ci/parissiae , Oliv. Eat. V. 718. 89. lab. V. fig. 89. — Duft-, Faun. auslr. III. 256. 10. Haltica cyparissiae, Illiger, Magaz. VI. -152. 97. — Stepiiens, lUuslr. IV. 299. — Id. Manual, 2282. — Redt. Faun. auslr. 531. 28 bis. La carène est un peu arquée et atténuée aux deux extrémités ; celle de la femelle est plus large et plus déprimée. Les joues sont un peu rugueuses ; leur bordure antérieure est irrégulière et dilatée près de la carène; les festons sont très distincts, un peu convexes et presque ovales ; ils sont séparés de la carène et du front par des traits profonds. Le labre est un peu sinueux par devant et présente de chaque côté et près de l'épistome un point très-petit; il est quelquefois un peu rem- bruni ainsi que l'extrémité des mandibules. Le front et les festons sont lisses et brillants. Les antennes sont entièrement rousses; leurs articles sont plus épais chez les femelles. Le corselet est deux fois aussi large que long; il paraît lisse et bril- lant; mais à l'aide d'une forte loupe on aperçoit quelques petits points. L'écusson est grand, arrondi et lisse. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet; leurs côtés sont un peu arqués et leur extrémité est obtusément arrondie. Elles sont brillantes et couvertes d'une multitude de points extrêmement fins mais plus distincts que ceux du corselet et disposés irrégulière ment. La marge intérieure est ferrugineuse. Le calus humerai est peu saillant. Le dessous du corselet est roux ; le mésothorax et le métathorax sont plus ou moins rembrunis ainsi que les premiers segments de l'abdomen qui est couvert de rides ou ondulations transversales , et ponctué fortement. Le pygidium est grand, finement ponctué et poilu; il n'a pas de sillon distinct, mais seulement vers sa base une légère dépression sans ligne carénée. L'hémicycle est grand et très- saillant; le segment qui le précède présente une petite ligne noire et brillante. Mâles et femelles sont ailés; les ailes sont blanches et translucides; leurs nervures sont un peu rousses. Cette espèce, qui est la plus grande de ce genre, est commune sur diverses espèces d'Euphorbes et notamment sur VEuphorhia cyparissias^ Lin. On l'y rencontre pendant toute l'année. 3. A. laevîg'ata ; Illiger. Rufo-testacea laevis^ suhtas concolor. , oGO ALTISIDES. Eiicarpis ovatis vel obtuse trigonis^ antennarum articidis ultimis nigris. Elytris minutissimè confusèque punctulatis; punctis variolosis plerumqiie evanescentibus. cf jEdeagus à basi ad médium tenue canaliculatus , versus apicem breviter excavatus; apex rotundatus. Subtiis modicè incurvatus^ integer^ laevissimus. Long. 2 mill. à 3 mill. — Larg. -1 mill. 1/4 à 1 mill. 1/2 Ualtica laevigata , Ilmger , Magaz. VI. -152. 98, { Synonymiù Fabricii exclusà.) La carène est convexe, peu élevée, atténuée au sommet; sa base est con ligue à la bordure antérieure qui est assez forte. Les festons sont très-distincts, convexes et ovales ou représentant un triangle à côtés arrondis ; ils sont lisses et séparés de la carène et du front par un trait profond. Le labre est un peu convexe et arrondi ; il est plus ou moins rembruni ainsi que l'extrémité des mandibules ; le front est brillant et couvert de rides transversales et très-fines. Les cinq pre- miers articles des antennes sont roux; les derniers sont bruns dans les adultes. Ceux des mâles sont un peu plus épais que ceux des fe- melles. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; il est lisse, brillant et sans points. L'écusson est arrondi , lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; leurs côtés sont un peu arqués et leur extrémité est obtusément arrondie ; l'angle suturai est très-ouvert. Elles sont lisses, brillantes et couvertes de ■ points varioliques très-petits et irrégulièrement dispersés; dans quel- ques individus ils sont presque indistincts. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne fortement crénelée comme dans toutes les autres espèces; les intervalles de ces crénelures ont été signalés comme des points par Illiger. Le calus humerai est peu saillant; les ailes sont blanches et translucides ; les nervures sont un peu rousses. Le dessous du corps est entièrement d'un roux ferrugineux ; les segments de l'abdomen sont transversalement ridés, ponctués et poi- lus. Le pygidium est grand, finement ponctué à sa base et plus rare- ment vers l'extrémité; il n'a pas de sillon. L'hémicycle est grand et saillant; le segment qui le précède présente un petit sillon longitu- dinal dont le fond est un peu rembruni. Les pieds sont entièrement d'un roux ferrugineux. Aphlliotia. 361 Celte espèce est beaucoup plus petite que A. cyparissiae ; elle se trouve ordinaire aient sur YEuphorbia gerard'tana, Lin., en juillet et août. , 4. A. lutcsceus ; Gyllexiul. Pallida, lahro fusco ; mctathorace ahdominisque basi nigris ; encarpis trigonis vix distindis; antennarnm arliculis quatuor iiUimis nigris ; elytris minute punctnlatis ; sutura partim infuscata ; femoribus posticis versus apicem plus minusvc infuscatis. Yar. Evidcntiiis punctnlala ; sutura angustè infuscata. ^ /Edeagus apice breviter prodnctus , ûhlwsus. Long. 2 roill. à 2 mill. 1/2 — Larg. 1 mili. ^/2. llaltica lutescens , Gït.l Lis. suec. III. 346. 20. — • Id. IV. 658. Thijamis lutescens, SIepheiss, Illuslr. IV. 310. — Id. Matual, 2320, Longitarsus lutescens, Piedt. , Faun. austr. 533 bis. La carène est brève, Irôs-étroite et peu élevée ; elle est aiguî; au sommet et contiguë à la bordure antérieure des joues qui est peu dis- tincte. Les festons sont peu saillants; ils sont trigones et à côtés ar- rondis ; ils sont séparés de la carène par un trait peu profond et du front par une légère dépression. Le labre est arrondi, entièrement d'un noir de poix ainsi que les palpes et l'extrémité des mandibules. Le front et le vertex sent lisses et brillants. Les quatre premiers arti- cles des antennes sont roux; les quatre derniets articles sont bruns et un peu plus épais chez les mâles. Le corselet est une fois et demie aussi large que long ; il est lisse et brillant et couvert de points qu'on ne peut reconnaître qu'à l'aide d'une forte loupe; les points sont entremêlés de très-fines rugosités. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet; les côtés sont un peu arqués ; ils s'arrondissent vers l'extrémité et forment avec la suture un angle presque droit. Elles sont brillantes et couvertes d'une multitude de points très-petits et très-serrés, dont quelques- uns sont disposés en petites séries. La bordure latérale est accompa- gnée d'une ligne finement crénelée. La suture est rousse à sa base et à son extrémité ; la partie intermédiaire qui représente plus de la moitié de la longueur totale est très brune. La variété est ponctués plus fortement et la bordure suturale est moins foncée. Le dessous du prolborax est roux à l'exception de la partie située entre les Irochanters. Cette partie, le mésothorax et le métalhorax sont noirs. Les premiers segments de l'abdomen sont plus ou moins 46 P>62 ALTtSIDES. reiîjbrunis ; les derniers sont roux; lous sont ponctués profondément et poilus. Le pygidium est finement ponctué et poilu ; il a près de sa Lase une légère dépression sans ligne carénée. Dans la femelle la dé- pression est plus évidente et s'étend jusqu'à l'extrémité, et sous un certain aspect le pygidium paraît bilobé. L'hémicycle est grand, ar- rondi et saillant; le segment qui le précède présente une ligne noire et brillante. Mâles et femelles sont ailés ; les ailes sont blanches et translucides ainsi que les nervures. Tous les pieds sont roux ; l'extrénùlé des cuisses postérieures pré- sente une tache brune plus ou moins grande suivant l'âge de l'indi- vidu. Celte espèce est commune dans les pâturages et les prairies humi- des; on l'y rencontre pendant toute l'année. (Obs.) La description de Gyllenhal s'applique exactement à noire espèce; on y remarque celte expression : Pedes vîediocres ; et cepen- dant il l'a placée dans la division des Loogilarses. 5. A. abdominalSs ; (Mégerle) DcFTSCHMmT. Pallida^ labro fuscescente ; mesothorace , metalliorace abdomincque alerrimis. Encarpis ovatis uistinctis ; elytris seriatim confusèque punctidatis. .^ /Edeagus utrinque regulariter excavatus , apice obtuse angulcUus. Long. 2 mill. — Larg. 1 raill. 1/2. Haltica abdominalis, Mégeri.e, inédit. — Dutt. Faun. auslr. III. 2G2. Thyamis abdominalis. Siephëns, llluslr. IV. 313. 20. — Id. Manual, 2S30. La carène est brève, étroite, un peu arquée et anguleuse au som- ^. met; elle est contiguë à la bordure qui est fine. Les festons sont ■] ovales, oblongs et aigus ; ils sont séparés de la carène et du front par des traits profonds. Le labre est presque toujours d'un brun de poix ainsi que le dernier article des palpes. Les mandibules sont ferrugi- neuses; le front et le vertex sont lisses et brillants; les antennes sont d'un roux ferrugineux; les derniers aiticles sont quelquefois un peu rembrunis; ceux des mâles sont plus épais. Le corselet est deux fois aussi large que long; il est brillant et cou- vert d'une ponctuation extrêmement fine. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet; leurs côtés «ont un peu arqués; ils s'arrondissent vers l'extrémité et forment avec ApUlhona. 363 1^ salure un angk presque droil ; elles soûl couvertes de points dont une partie est disposée en séries irrégulières; les points s'atténuent et se confondent vers l'extrémité ; la suture est lég-èrement fauve dans toute sa longueur; lecalus humerai est saillant et très-lisse ; les ailes sont blanches et translucides. Le niésothorax, le mélathorax et l'abdomen sont d'un noir foncé et brillant; l'abdomen est finement ridé et ponctué et porte des poils assez longs. Le pygidium est largement mais peu profondément catiali- culé ; les bords du canal sont linéaires ot saillants. L'hémicycle est pe- tit et un peu arrondi; le segment qui le précède est noir et forte- ment ponctué. Les pieds sont entièrement d'un roux ferrugineux. Gelte espèce se trouve dans l'Angleterre, l'Allemagne et la France ; oa la rencontre dans les pâturages et quelquefois sur les haies. 6. A. sti*aniiiica. Pallidè-testacea ; metatlwrace abdomiitisque. basi fuscescentibus ; encaipis ovatis ; clytîis confuse seriulimiiue punclu- latis. Var. EIyt7'is plus minusve shiualo-rugosis. ^ jEdeagus siiprà profundè excavatus, sublus lenuè canaliculalus ^ npice aculus. Long. 2 mill. à 2 mil!, -i/2 — Larg. 1 mill. à ^ mill. 4/2 La carène est brève , peu élevée et contiguë à la bordure des joues qui est plus fine sur les côtés ; les festons sont ovales, un peu aigus et séparés de la carène et du front par des traits distincts. Le labre- est un peu rembruni ainsi que les mandibules et les palpes. Le front et le vertex sont lisses et brillants. Les antennes sont rousses; les poils des derniers articles les font paraître un peu rembrunies. Les articles sont presque égaux dans les deux sexes. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; il est bril- lant et sans points. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet ; leurs côtés sont moins arqués que ceux de A. variolosa et forment avec le cor- selet un ovale plus oblong. Elles sont brillantes et couvertes d'une ponctuation fine mais distincte. Les points sont quelquefois entremê- ,3(54 AMJSIDlîS. lés de rides ondulées ou de rugosités. Les ailes sont blanches et trans- lucides. Le dessous du corps est d'un roux pâle ; le métalhorax el les pre- miers segments de l'abdomen sont plus ou moins bruns; mais ils ne sont jamais d'un noir foncé comme ceux de A. ahdominalis . Les seg- ments de l'abdomen sont ridés et finement ponctués. Le pygidiiim est court, finement granulé et velu; il n'a pas de sillon. L'hémicycle est roux et peu saillant; le segment qui le précède est renflé, arrondi et entièrement roux. Les pieds sont d'im roux pâle. J'ai recueilli cette espèce dans le Midi delà France et près de Lyon, sur les balmes viennoises. 7. A. vai*Iolosa. Pallidè-testacea , suhtiis concolori encarpis breviter ovatis ferè rotundatis ; antennarum articulis ultimis paululwn fuscescentibiis ; elytris nikntibus levitcr punctulatis ; punctis variolosis. f/' /Edeagus supra tenue sutcaius, apice rolundalo^ dilataio, excavata; suhltis modicè canaliculahis, canaliciilo in média parte contracta. Long. 2 mill. — Larg. -i mill. 4/2 La carène est allongée , Irès-étroite et plus élevée que la bordure qui est presque nulle; les festons sont un peu arrondis, convexes et séparés de la carène et du front par des traits distincts. Le labre est un peu sinueux par devant et son extrémité est quelquefois un peu rembrunie ainsi que les mandibules et les palpes. Le fronl et le vertex sont lisses et brillants. Les antennes sont presque toujours d'un roux ferrugineux; les derniers articles sont quelquefois un peu rembrunis. Ceux du mâle sont un peu plus épais que ceux de la femelle. Le corselet est presque deux fois aussi large que long ; il est d'un brillant gélatineux et sans points. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet; leurs côtés sont un peu plus arqués que dans les espèces voisines; leur extrémité forme avec la suture un angle presque droit. Elles sont Irès-brillantes et couvertes d'une ponctuation très-fine et très-peu profonde qui est indistincte vers l'extrémité. Le calus humerai est saillant et très-lisse ; les ailes sont blanches et transparentes. Tout le dessous du corps est d'un roux pâle; l'abdomen est fine-? ment ponctué ; le dernier segment est très-velu. Le pygidiuni est I Aphthona. S65 court et finement granulé; il présente à sa base une courte dépres- sion sans ligne carénée. L'héaiicycle est arrondi; le segment qui le précède présente une petite ligne plus ou moins rembrunie. Les pieds sont entièrement d'un roux ferrugineux. Cette espèce est assez commune dans les pâturages secs ou humides des environs de Lyon. C'est en automne qu'on est sûr de la rencon- trer. S. A. sicula. Pallidè-testacea ; vietntliorace abdomineque nigris. Encarpis ovato-lanceolalis distinciis ; elytris laevibiis , propè suturam punciato-rvgosis ; vitta sulurali infuscata in média parte latescenle, j^' .Edeagns subtlis profundè cnnalicutatus ; canaliculo vei^sîis apicem con tract us ; apice aciito cochleariformi. Long. ^ mill. ^/2. — Larg. -1 mill. La carène est étroite et un peu plus large à son sommet; la bordure antérieure est fine. Les festons sont ovales, convexes et lancéolés ; ils sont séparéîî de la carène et du front par des traits profonds. Le la- bre est roux ainsi que les mandibules et les palpes. Le front et le ver- lex sont lisses et brillants ; le vertex est plus ou moins rembruni. Les antennes sont rousses; les derniers articles sont un peu sombres. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; il est roux, d'un brillant gélatineux et sans points. Les élytres sont plus larges à la base que le corselet; les côtés sont un peu arqués et forment avec la suture un angle presque droit ; elles sont rousses ou d'un jaune de paille, lisses et brillantes et pré- sentent quelques points irréguliers et des rugosités vers la suture. Celle-ci est ornée d'une bande noire depuis le quart jusqu'aux Irois- quarls de sa longueur; elle est plus large dans son milieu. Le cc^lut» humerai est très-lisse. Le mésothorax est roux; le niétathorax et l'abdomen sont noirs ; celui-ci est fortement ponctué et porte des poils gris. Le pygidium est sillonné dans toute sa longueur. L'hémicycle est arrondi et peu sail- lant; le segment qui le précède est largement déprimé ; au fond deîa dépression est un trait longitudinal. Les pieds sont entièrement roux ; les cuisses postérieures sont for- tes ; les tibias sont de la longueur des cuisses, un peu arqués et fine- ment dentelés. L'éperon placé à l'extrémité du côté externe est à peiiiQr visible. 3G6 ALTISIDES. Celle description a élé falle sur un nic'ile cl une femelle recueillis ep Sicile el faisant partie de la colleclion de M. Aube. 9. Jk. lacet'tosa; PxosEîjHiUF.ti. Obloiiga, vIricU-caerulea, optera; encaiyis ovatis ; anlenuarum basi petUbusque ferrugineis; femoribus poslicis sîipra infuscatis; thorace elylrisque rugosis^ confuse pimctalis. f/' yEdeagns cylindricus oblusè angidalus ; veisus opicem iitrinqiie excavalus. Long. 3 luill. — Larg. 1. niill. 3,4. Aphtona laceriosa, Roseimiaceii, Beilrage zur inscckleu fauna Europas I. GO. Haltica div<(rkata, Retd. Faun auslr. 531. 27 bis. La carène est brève et très-déprimée ; celle du m:\le est moins lar- ge et plus convexe; son extrémité antérieure est contiguë à la bor- dure des joues qui est forte. Les festons sont ovales et un peu aigus près des antennes; ils sont divisés par une fossette profonde et séparés du front par un trait distinct. La carène el les festons sont imper- ceptiblement granulés. Le labre est d'un brun noirâtre ainsi que les palpes; les mandibules sont rousses; les antennes sont enli;èrement ferrugineuses. Le corselet est une fois et demie aussi large que long; il est lisse ou rugueux et imperceptiblement ponctué. L'écusspn est arrondi, lisse et brun. Les élytres sont un peu plus larges à la base que le corselet; les côtés sont un peu arqués ; leur extrémité est arrondie ; l'angle sutu- rai est ouvert. Elles sont couvertes de points beaucoup plus forls ([ue ceux du corselet; les points sont confus et entremêlés de rides et de rugosités très-fortes. Le frgnt, le corselet et les élytres sont d'un vert bronzé brillant. Mâles et femelles sont aptères. Le dessous du corps est noir; les segments de l'abdomen sont ponc- tués et portent des poils blancs. La ponctuation du dernier segment est plus forte. Le pygidium est très-finement granulé et présente quelques petits points très-fins; il n'est pas sillonné. L'hémicycle est arrondi ; le segment qui le précède présente une impression large et profonde dont le fond est brillant. Celle espèce est commune dans les prairies de la Hongrie et dans les pâturages arides des environs de Vienne. Les exemplaires qui m'ont élé communiqués par MM. Redtenba- çlier et de Kiesenwetler ont été recueillis en Autriche. 1 Aylilhcna. "(i? La desciiplion falle par M. Rosenhauc-r est Ircs-ilélalllée; elle a clé publiée anlérieureiiient à celle de M. Redlenbacher. 10. A. caernlea ; Enlom. Hefle. Oblonga^ caerulea ; autenna- ruin basi pcdibiisque ferrugineis ; femoribus posticis versus apiccm infuscatis ; cncarpis conpcnctis plus minusve distinctis ; tliorace minulis- simè punclulalo ; elylris rugulosis ; a'cbrè piinc'atis. Var b. Supra caendec-iirescens. c. Elylris viridiaeneist. (\. Elylris profundius punclatis. e. Anomala ; Ihorace quinque foveolalô. c/' Mdeagus cylindricus incurvatus ^ apice oblusè angulalus ; suhUis versus apicem cxcavalus ; excavalione bislriolata , m viedio carinala ; cxcavalioue superiori oblonga, intégra^ cociileariformi. Long. 1 mill. -1/2 à 2 raill. — Larg. -I miU. |'4 à 1 mill. 1/2. L'Allise bleue sans stries, Geoffrot, L 249. 12. Ualtica caerulea, Ent. fleft. II. 53. 31. — Gyi.l., Ins. suec. III. 524. 4. — Stephe>s, Illuslr. IV. 300. 17. — /rf. Manuul. 228(5. — Redt. Faun. auslr. 531. 20. Altica caerulea, Oliv. Encycl. mélh. V. -108. 22. — Uh fntom. V. 71 1. 77. tab. IV. flg. 77. Altica hyosciami, Pa>z. XXI. 4. — Id. Krilisclie revision p. 76. Aphthona caerulea, Kuste», Hcft VIII. 98. La carène est brève el très déprimée ; celle des mâles est quelque- fois rétrécie el linéaire. La bordure antérieure des joues est fine et conliguë à la carène. Les festons sont presque conjoints et présentent sur le devant un espace anguleux dans lequel la carène est introduite ; ils sont séparés du front par une dépression transversale; ils sont, ainsi que la carène, imperceptiblement granulés; le front l'est un peu plus fortement. Le labre est d'un brun noirâtre ainsi que les mandibules et les palpes ; les cinq premiers articles des antennes sont d'un roux ferrugineux; les suivants se rembrunissent progressive- ment. Le corselet est convexe; deux fois aussi large que long, et un peu ÔG8 AtTISIDES, rétréci postérieurement; sa bordure latérale est accompagnée d'une ligne^crénelée. Il est lisse , brillant, très-finement ponctué et plus fortement dans sa partie postérieure. L'écusson est arrondi , lisse et bronzé. Les élytres sont beaucoup plus larges à leur base que le corselet; les côtés sont un peu arqués et forment avec la suture un angle pres- que droit. Elles sont couvertes de points inégaux, beaucoup plus forts que ceux du corselet; ces points sont irrégulièrement disposés et entremêlés de rides et de rugosités. Le calus humerai est saillant, presque lisse et brillant. | Le front, le corselet et les élytres sont d'un bleu brillant. Dans la variété b, le front et le corselet ont une teinte cuivreuse, et les élytres sont d'un vert bronzé. Le dessous du corps est noir ; les segments de l'abdomen sont ponc- tués et portent de longs poils blancs. La ponctuation du dernier seg- ment est plus forte ; le pygidium est ponctué finement ; il a un sillon longitudinal et peu profond au fond duquel est une ligne carénée peu saillante. L'hémicycle est arrondi ; le segment qui le précède est un peu incliné et déprimé. Les ailes sont blanches, opaques; les ner- vures principales sont très brunes. Tous les pieds sont d'un roux ferrugineux, à l'exception de l'exlré- mité supérieure des cuisses qui est plus ou moins rembrunie. Cette espèce est commune dans les prairies marécageuses et sur le bord des fossés ; on la rencontre presque toujours sur Vlris pseudo- acorus , Lin. Les variétés sont plus rares ; la variété cl , se trouva dans la France méridionale. J'ai recueilli le 6 mai, près de Lyon, et sur Y bis pscudo-acorus^ un individu identique avec l'espèce type et qui présente une anomalie remarquable. Son corselet est orné de quatre fossettes égales et ar- rondies, dont le fond est concave et très-lisse. Ces fossettes sont disposées en losange ; les deux postérieures sont plus rapprochées du corselet, et entre elles est placée une cinquième fossette beaucoup plus petite et de forme oblongue. Il est impossible de se rendre compte de la cause de cette anomalie. On rencontre souvent des Altises dont le corselet et les élytres ont éprouvé des cotilractions qu'on peut attribuer à un changement subit de la température, ou à la pression opérée par un corps étranger et plus solide; mais i'anomalie dont il s'agit est si régulièrement disposée, que toutes les conjectures ou suppositions sur sa formation s'évanouissenl. Aphthona. <*Gy 11. A. psesaïlo-acorî ; AIarsham. Nigro-caendea ; anlcnnarinn artimUs Iribus primis ferrugineis ^ canleris fuscis; femoribus fuscis ; tibiis commissiirisque pallidis. Encarpis subtrigonis acutis ; ihoracc inconspicuè puncltdato ; elylris evidentiùs crcbrcque punclulatis, Var. a. Tibiis plus min usvc ru fis (Junior). f/i jEdeagus reclus , oblusè nngulalus^ sublus laie canaliadatus, supi'à apice oblongo- cochleariformi. Long. 2 inill. à 2 mill. f/2 — Larg. I mill. |/3 Chrysomela pseitdo-acori, Marsuvm, Eut. Brit. n* (3. Haltica violacea, Eut. Ilcflc, 11. 50. 32. — Illigei^, Magaz. VI. -156. 107. (Var. a cl 6 exc4usac). Altica violacea, Duft. Faun. auslr. III. 207. 3/i. (Var. iexclusa). Haltica pseudo-acori, SiEniCNs, lllust. IV. 300. — Id. Manual. 2287, ApJithona sxMaevis, Boheman , Mémoires de rAcadémie de Stockolm. 1831, page 233. Carène peu élevée, Irès-élroile par devant , un peu élargie et an- guleuse au sommet qui s'avance entre les festons; ceux-ci sont ordi- nairement ovales, lancéolés et convexes; mais dans quelques indivi- dus leur forme varie; elle est plus ou moins arquée ou anguleuse ; ils sont séparés de la carène et du front par des traits distincts. Le labre est arrondi, brun ainsi que les mandibules et les palpes. Le front et ie vertex sont lisses et brillants. Les trois premiers articles sont ferru- gineux ; les suivants sont bruns et plus forts, surtout dans les mâles; le premier article est plus ou moins rembruni dans les adultes. Le corselet est convexe, presque deux fois aussi large que long ; ses côtés sont très-inclinés et arrondis ; il est d'un bleu noir ou bronzé ( t à l'aide d'une forte loupe on y reconnaît des points très-petits. L'écus- son est large, arrondi et d'un noir bronzé. Les élylres sont urî peu plus larges à la base que le corselet ; leurs côtés sont un peu arqués et forment avec la suture un angle un peu aigu. Elles sont d'un bleu foncé et couvertes de points plus forts que ceux du corselet, disposés sans ordre et entremêlés de rugosités. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant. Le dessous du corps est très-noir; les segments de l'abdomen sont fortement ponctués et poilus. Le pygidiumest profondément et large- ment sillonné dans la plus grande partie de sa longueur ; mais on n'y reconnaît pas de ligne carénée. L'hémicycle est rond, très-saillant; 47 S70 ALTISîDPS. le segment qui le prccèile présente une légère dépression ou excava- tion. Les ailes sont blanches, opaques ; les nervures sont rousses. Les pieds sont bruns à l'exception des articulations et des tarses qui sont plus ou moins roux. Cette espèce est un plus petite et plus ovalaire que Apht. caerulea; elle habite les prairies marécageuses et les bords des fossés. On la rencontre pendant toute Tannée sur diverses plantes et souvent sur l'Iris psûudo-acorus en compagnie de A. caerulea, "mais elle est moins commune. 12. A. cyanclla ; Redtenbacher. Nigro-caerulea ; anlennis ferrii- gïneis , articulis ultimis ohscuriorihiis ; pedibus ferrugineis ; femoribus posticis fuscis , anterioribiis iniermediisque propè basin phis miniisve infuscatis. Encarpis brevibus ovato-lanceolatis ; thorace laevi , elylris confuse punctulatis. f/' /Edeagiis reclus, obtuse angulatus, subtus carinalus , apice bifovco- latus ; svprà profundè canaliculatus , apice cochleariformi. Long. 2 mill. à 2 mill. -1/4 — Larg. -1 mill. 1/3. Hallica cyanella, Riîdt. Faun. auslr. 531. 25 bis. La carène est linéaire et très étroite; les festons sont ovales, lan- céolés et séparés de la carène et du front par des traits plus ou moins distincts. Le labre est obtusément arrondi ; il est noir ainsi que les mandibules et les palpes. Le front et le vertex sont lisses et bril- lants. Les antennes sont ferrugineuses ; les poils dont les derniers articles sont couverts les rembrunissent un peu. Le corselet est convexe, presque deux fois aussi large que long; ses côtés sont très-inclinés et un peu arrondis ; le calus de la bordure est saillant et forme avec elle un angle très-ouvert. Le corselet est lisse, brillant et sans points ; l'écusson est arrondi et brillant. Les clytres sont beaucoup plus larges à leur base que le corselet; ses côtés sont un peu arqués; l'extrémité est arrondie et forme avec la suture un angle presque droit. Elles sont d'un bleu foncé et quel- quefois avec un reflet verdâtre; leur ponctuation est très-fine, inégale " et confuse, offrant rarement quelques séries linéaires et des intervalles rugueux. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant. Le dessous du corps est très-noir; les segments de l'abdomen sont fortement ponctués et poilus. Le pygidium est profondément sillonné AplUhona. 571 et sans ligne carénée. L'hémicycle est rond et Irès-saillanl; le segment qui le précède présente une légère dépression. Les ailes sont blan- ches, transparentes; les nervures principales sont rousses. Les pieds sont roux ainsi que les trochanters. Les cuisses posté- rieures sont brunes; les antérieures et les intermédiaires sont plus ou moins rembrunies dans la partie niédiane , ce qu'on ne peut recon- naître que dans les adultes. Cette espèce se distingue de A. violacça par sa carène étroite et qui atteint à peine les festons; par ses tibias qui sont entièrement roux. Elle est plus grande que A. cuphorbiae ^ dont elle diffère par ses côtés moins arrondis, son calus humerai plus saillant et par la couleur brune de la partie médiane des cuisses antérieures. Dans plusieurs collections, elle est étiquetée A. spreta^ ScHtPPtL (inédite). On la rencontre pendant toute l'année dans les prairies et au bord des ruisseaux. 13. A. eiiplioi*l>Sae; Schuank. Ohlonga^ convexiusciila, nigra : ùnlennarum articiilis qidnis ferrugineis ^ caeleris plus minusve fiiscis. Pedibus ferrugineis ; femoribus posticis fuscis. Encarpis brevibus ovalo- lanceolatis. Thorace fenuissimè punctulato , elylrorum baai serialxm profundiusque pundata ; pimciis ultra iJiediuvi evanescentibus. ^ yEdengus lanceolatus ; subttis basi canaliculatiis^ apice corwexus ; supra viodicè canaliculatui^ apice cochleariformi. Long. \ mill. à 1 mill. -1/2. — Larg. 3/4 mill. à 1 mill. Chrysomela euphorbiae, Sçhrank, Enum. Ins. Ausiriae. 83. 153. Ilaltica euphorbiae, Enl. Hefle, II. 58 34. — Gyll. Ins. suec. III. 32o. 5.— Stephens, Manual. 2283. — Redt. Faun. austr. 831. 25. La carène est linéaire et très-étroite, les festons sont oblongs, sou- vent contigus et rapprochés de la carène et séparés du front par yni trait ou dépression. Le labre, les mandibules et les palpes sont bruns dans les adultes et roux dans les jeunes. Le front et le vertex sont lisses et brillants ; les cinq premiers articles des antennes sont ferru- gineux; tous les autres soiit bruns. Le corselet est convexe, presque deux fols aussi largo que long ; ses côtés sont très-inclinés et un peu arrondis. Le calus de la bordure est saillant. Le corselet est lisse et brillant; à l'aide d'une forte loupe on y reconnaît des points oblongs; il est bleu ou d'un noir bleu foncé. L'écusson est arrondi et bronzé. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet et s'arron- 372 ALTISIDES. (lissent notablement jusqu'au milieu; elles s'allénuenl vers l'exlré- milé el s'arrondissent ensemble. L'angle suturai est presque droit. Elles sont proportionnellement plus courtes, el leur contour est plus ovale que celui de A. cyanelîa ; leur couleur est le noir foncé brillant; leur ponctuation est plus forte. Les points sont disposés en lignes peu régulières jusqu'au milieu et sont confus vers l'extrémité. Le calus lii - méral est saillant, lisse et brillant. Le dessous du corps est noir, fortement ponctué et poilu. Le py- gidium est sillonné dans presque toute sa longueur et sans ligne ca- rénée. L'hémicycle est large ; le segment qui le précède présente une large et peu profonde dépression. Les ailes sont blanches et transpa- rentes; les nervures principales sont opaques. Les pieds sont ferrugineux ; les cuisses postérieures des adultes sont brunes, à l'exception des trochanters et des articulations-, le côté in- térieur est moins foncé. Cette espèce se distingue de A. cyanelîa^ par sa forme plus ovale et plus convexe, et par la grosseur et la disposition des points des élytres. On la rencontre pendant toute l'année près des ruisseaux, et prin- cipalement sur VEiiphorbia sylvatica^ Li\. Long. \ mill. -1/4, — Larg. 3/4 mi II. La carène est linéaire et un peu élargie au sommet qui est aigu. Les festons sont linéaires et aigus et séparés du front par des traits, peu profonds. Le labre est noir ainsi que les mandibules et les pal- pes. Les antennes sont ferrugineuses; leurs derniers articles sont plus ou moins rembrunis. Le front est lisse et brillant. Le corselet est convexe; presque deux fois aussi large que long; ses côtés sont très inclinés; le calus de la bordure est peu saillant. Le corselet est brillant et présente des points extrêmement fins et entre- i^nêlés de rides. i 14. j%. ©vata. Oblongfl-ovata ., convexa , nigra ^ aptera ; antcnnis pcdibiisqiie ferrugineis^ femoribus posticis fuscescentibiis. Encarpis Unea" ribiis acutis; Ihorace laevi tenuissirnè punctulato , elylris distincte confu- sèque punctatis ; punctis versus basin profundioribus scriatimque dispo- o, sitis. 9 ç/" ALdeagus don gains , apice obtuse rotundatus; suprà striola hngiludinali ornatus^ apice cochleariformi.Sabtas convexus^ versus apicem depressus^ carina lineari ornatus. 1 i Aplilliona, 573 Les élylres sont plus larges à leur base que le corselet ; leurs côtes sont régulièrement arqués et leur exlréniité forme avec la suture un angle presque droit; elles sont plus convexes que celles lYA. euphor- biae. La ponctuation est très-line et confuse dans leur paitie posté- rieure ; plus forte et disposée en lignes peu régulières dans la partie antérieure. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne profon- dément crénelée. Le calus humerai est lisse, allongé et peu saillant. Mâles et femelles sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes très- courts. Le dessous du corps est noir; l'abdomen est fortement ponctué et velu. Le pygidium est largement et profondément sillonné dans la moitié de sa longueur; il est ponctué ainsi que le fond du sillon. L'hémicycle est grand et peu arrondi ; le segment qui le précède est finement rugueux et sa partie antérieure est trèsinclinée. Les pieds sont ferrugineux ; les cuisses postérieures sont plus ou moins brunes à l'exception des trochanters et des articulations. Cette espèce se distingue au premier abord par sa forme ovale et convexe, par ses festons linéaires et par la disposition du dernier seg- ment de l'abdomen du mâle. Je l'ai recuillie en août et septembre sur le côté méridional de la montagne du Colombier dans le Bugey. 15. A. «Iclicatiila, Oblongo-ovala , convexior ^ nigra; antennis- pedibusque femigineis ; femoribus posticis fiiscis ; anlerioribus interme- diisque propè basin plus miniisve infuscatis ; encarpis brevibus ferè trianguJaribiis. Thorace laevi , temùssimè pimctulato ; elytris tenue , confuse vel seriatim piinctulatis ; piinctis marium dislinctioribus. cf Mdeagus brevis^ lanceolatus^ sublus ïatè canaliculatus; canaliculus versus apicem contractus ; suprà profundè sulcatus, apice cothleaviformi. Long. 1 mill ^|^. — Larg. 3/4 mill. Carène linéaire étroite ; festons courts, en triangle un peu arrondi et plus aigus vers l'extrémité; ils sont séparés du front par des traits profonds. Les joues sont rugueuses et sans bordure. Le labre est noir ainsi que les mandibules et les palpes. Les antennes sont ferrugi- neuses ; les derniers articles sont très-peu rembrunis. Le front est lisse et brillant. Le corselet est très i2onvexe , et presque deux lois aussi large que. long; ses côtes sont très-inclinés; le calus de sa bordure est assez sail- lant. Le corselet est lisse et brillant ; sa ponctuation est exlrcmemenlf fine. L'écusson est arrondi, lisce et brillant. 574 ALTISIDES. Les élylres ne sont pas plus larges à leur base que le corselet; les côtés s'élargissent progressivement et sont régulièrement arqués; leur cxlrémilé forme avec la suture un angle presque droit. Elles sont très-convexes et ponctuées plus fortement que le corselet ; les points sont plus petits que ceux de A. ovatael disposés confusément; vers leur base ou reconnaît quelques lignes ou séries de points très- . peu profonds. La bordure latérale est accompagnée d'une ligne pro- fondément crénelée ; le calus humerai est peu saillant. Les ailes sont blanches et translucides; les nervures sont brunes. Quelques femelles n'ont que des rudiments d'ailes. Le dessous du corps est noir; l'abdomen est fortement ponctué et velu. Le pygidium est largement sillonné ; il est ponctué ainsi que le fond du sillon. L'hémicycle est petit et arrondi ; le segment qui le précède est finement rugueux; sa partie antérieure est un peu inclinée. Les pieds sont ferrugineux ; les cuisses postérieures des adultes sont rembrunies à l'exception des trochanlers et des articulations. Cette espèce est plus petite que .4. ovata, et s'en distingue au pre- mier abord par la brièveté des festons, par sa ponctuation plus fine et le peu de saillie du calus humerai; elle est presque toujours munie d'ailes complètes. Je l'ai recueillie en septembre sur les coteaux orientaux du Mont- C:ndre près de Lyon. 16. A. tanilUa. Oblonga ^ nigra ^ aptera ; anlennarum basi pedibusque ferrugineis ; femoribus posticis fuscescentibus ; encarpis Qblongis vix distinctis; ihorace laevi ; elytri$ rugosis, confuse profundiùs- que punctatis. ^ jEdeagus apice rotwidatus, subtùs tenue canaliculatus, supra unL slriatui^ apice cochleariformi. Long. \ mill. à ^ mill. 1/4. — Larg. 1/2 à 3/5 rniU. A}.h(hona taniilla, Dej. Catal. La carène est linéaire et plus ou moins allongée; son sommet est aigu et séparé du front par un trait peu distinct. Les festons sont déprimés, très-lisses et conligus au front; la bordure antérieure des joues est distincte. Le labre, les mandibules et les palpes sont bruns; les articles des antennes sont plus courts que ceux de A. ovata; Aphlliona. TTJ les six premiers sont ferrugineux; les suivants sont bruns. Le front est couvert de rides très-fines et disposées en petites lignes arquées. Le corselet est presque deux fois aussi large que long; sa bordure latérale est forte ainsi que le calus; l'angle postérieur est presque arrondi. Le corselet est lisse et brillant et présente des points presque imperceptibles. L'écusson est arrondi, lisse et brillant. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet ; leurs côtés sont régulièrement arqués, et leur extrémité forme avec la su- ture un angle presque droit. Elles sont convexes comme celles de A, delicatula et couvertes de rugosités entremêlées de points très- forts et qui s'atténuent un peu vers l'extrémité; quelques points sont disposés en lignes irrégulières. Le calus humerai est très-peu saillant. Mâles et femelles sont aptères ou n'ont que des rudiments d'ailes très-courts. Le dessous du corps est noir; l'abdomen est fortement ponctué et velu. Le pygidium est largement sillonné dans la moitié de la lon- gueur ; il est ponctué ainsi que le fond du sillon. L'hémicycle est petit, arrondi ; le segment qui le précède est orné d'un trait longitu- dinal peu profond, lisse et brillant. Les pieds sont ferrugineux , les cuisses postérieures sont rousses dans les jeunes et brunes dans les adultes, à l'exception des tro- chanters et des articulations. Cette espèce est la plus petite de celte division et se distingue par la rugosité de ses élytres. Je l'ai recueillie dans les pâturages arides du Bugey et des environs de Lyon. 17. A. vîrcscens. Oblonga , viridi-aenea ; antennarum basi pedi- busque ferrugineis; femoribus poslicis fuscis. Encarpis brevihus cum fronle plus mmusve religatis ; thorace mimitissimè punctulato; elytris rugosis profundiùs punctatis. Yar. a. Elytris caerulesceniibus. b. Antennis ferrugineis (Janiores). f/* JEdeagus latus, obtuse angulatus, subtiis excavalus^ suprà sulcalus, apice cochleariformi» Long. A mill. M2 — Larg. \ mill. Àphthona virescens , Dej. Catal. La carène est linéaire et un peu arquée; les festons sont très- variables. Dans quelques individus ils sont ovales, aigus ou lan- é~C) ALTISIDJS. céolcs ; presque loujours ils soiil iiulislincls et confondus avec le front; quelquefois on aperçoit au-dessus d'eux une légère dépres- sion. Les joues sont finement rugueuses; leur bordure est lisse et un peu arquée. Le labre, les mandibules et les palpes sont ferru- gineux; les premiers articles des antennes sont d'un roux ferrugi- neux, les derniers sont plus ou moins rembrunis. Le front est fine- ment granulé. Le corselet est deux fois aussi large que long ; il est brillant , cou- vert de points très-fins, inégaux et irrégulièrement disposés. L'é- cusson est arrondi , bronzé et lisse. Les élytres sont plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent un peu jusqu'aux deux tiers. L'extiémité est arrondie et forme avec la suture un angle presque droit ; elles sont ponc- tuées beaucoup plus fortement que le corselet; les points sont entre- mêlés de rides ou rugosités. Le calus humerai est saillant, lisse et brillant. La couleur des élytres et celle du corselet varient du vert bronzé au bleu noirâtre. Les ailes sont blanches et translucides; les nervures principales sont Ifès-brunes. Le dessous du corps est noir; les segments de l'abdomen et sur- tout les derniers sont ponctués et velus. Le pygidium est fortement ponctué, très-velu et sans sillon. L'hémicycle est arrondi et sail- lant; le segment qui le précède est profondément échancré ou déprimé, et présente une ligne ou sillon longitudinal très-bril- lant. lies pieds sont d'un roux ferrugineux; les cuisses postérieures sont brunes en dehors; leur excavation interne est ferrugineuse, ainsi que les trochanters et les articulations. Dans les individus jeunes, les antennes et les cuisses sont entièrement ferrugineuses. Cette espèce qui est très-variable dans sa couleur et sa ponctua- tion , se trouve dans toute la France. Elle a été recueillie en Suisse, près de Fribourg , par M. Guillebeau. 18. A. iiea»?j5g;i»aala. Oblonga^ viridi-nitens ^ aptera; antennarum bnsi pedibiisqne laelè ferriigineis. Bnearpis minutis subtrigonis. Thorace flyirisque rugosis^ profundè punctatis. (/> yEdeagiis ferè reclus^ apice rolundatus, subliis bicanaUcidnlus ; siiprà latè canaliculatns. Long. 1 mill. 1/2 à 1 mill 3/4 — Larg. 3,4 mill. CuRTis, Brilish. Enlom. XIV. f. G30. Haltica herbigrada, Siephens, Manual, 228'». Apitllionn. Ôl1 ilallica campanulae, Wnn. Reut. Diss'erUilio inauguralis, lO'». 2G. — I.nuw RroT. Faun. austr. C3!. 27. La carène esl linéaire ; les festons sont triangulaires, convexes et séparés du Iront par un Irait profond; la bordure antérieure des joues esl peu saillante ; le labre est ferrugineux ainsi que les mandibules et les palpes. Les six premiers articles des antennes et quelquefois le septième sont ferrugineux; les suivants sont bruns; ceux des mâles sont plus forts. Le front est finement ridé; la tête, le corselet et les élytres sont d'un vert brillant. Le corselet est très-convexe et deux fois aussi large que long; il est couvert de points profonds, inégaux et entremêlés de rides. L'écus- son est noir et lisse. Les élytres sont un peu plus larges à leur base que le corselet; elles s'élargissent un peu et sont presque parallèles dans leur milieu ; leur extrémité est arrondie et forme avec la suture un angle ouvert. Elles sont ponctuées jusqu'à leur extrémité comme le corselet; une grande partie des points est disposée en petites séries irrégulières. Le cal us humerai est presque nul. Mâles et femelles sont aptères où n'ont que des rudiments d'ailes très-courts. Le dessous du corps est noir. L'abdomen est fortement ponctué et poilu. Le pygidium est velu^ fortement ponctué et sans sillon. L'hémi- cycle est arrondi et saillant ; le segment qui le précède est profondé- ment échancré, ou déprimé. Lejj pieds sont d'un roux ferrugineux. Les crochets du dernier ar- ticle des tarses sont un peu rembrunis. La partie supérieure des cuisses postérieures est quelquefois plus ou moins brune; leur excavation est peu étendue et c'est probablement cette modification qni prive A. herhigrada de là faculté de sauter aussi facilement que les autres espèces. Elle se trouve dans presque toute l'Europe et dans les pâturages secs des lieux élevés. Je l'ai recueillie au Mont-Dore en Auvergne; sur la montagne du Colombier dans le Bugey ; au Mont- Verdun près de Lyon. Tout ces individus sont identiqueti avec ceux que MM. Curti» et Redtenbacher ont eu l'obligeance de me communiquer. FIN. 4S TABLE DES ALTISIDES PAR ORDRE ALPHABET] OUE. j AF.TlCA 287 brevicollis , 296 consobrina 291 hippophaes 290 lilliri 292 raoutaiia 295 oltracca ....... 297 Pjuerceloruin 293 ALTICA ohHALTICA. . . . abdominalis 362 offinis 68 Ahrensii ..•...• 348 albella. ....... 20S analis 144 anchusœ . 137 anlemala 264-265 aridella 121 aridula 419 armoraciœ 234 atra 2o4 alrica])illa 176 airicilla 68-165 attenriala ...... 53 brassicœ 250 irunnca . • 4 32 caeruha . 367 campaniilœ . 377 cardui. • 353 castanca 151 chah ornera ..,.., 41 chlorophana ...... 98 chrj santhemi ...... 275 chryxocephala VI cicalrix 300 dliatn 279-280 cincta 226 circumdata 70 conduvta . f04 conglonifrata 278 consobrina ••.... 260 cryplocephala 92 ciicuUata ....... 65 cuprea 5g cyanella 370 cyancscens 325 cyanoptera .....,, 43 cynoglossi 9f cyparissiae 359 dentipes ...... 98-101 dispar 260 divaricala 366 dorsalis ....... 4G9 dttlcamaiœ 39 echii 130 elongala 43 erucœ 290-294 euphorbiœ ...... 371 excisa 243 exoleta 332-533 femoralis 188-326 femorata ....... 3i 6 ferruginea .... 332-333 fava 69-333 Jlexuosa . . . 238-243-2 'i3-2iS fuscicollis 175 /ascicornis 340 fuscipes 343 futiformis .^18 yraminis ....... 279 globosa 27S globus 279 hederœ 279 helxines 316-3l"J hemiiphaerica 348 hcrhigraia holsatica . hyo%cianti , impressa . jaccœ . lacvlgata , lateralis . Ut'idii. lineata Linnad . Imida . lultfola. liifescent . malvae Mannerheimii mavgincUa marcida . riielaena . mrlanocephala Vielanophlhahna mclanostoma mercurialis metallica , Modceri . muscorum • napi . . Nastwtii . nemoruni . nigra . nigriceps . nigripes . iiigritula . nilidula nucea . obtcurella. oblusata. , ochroleuca Qcultans . pallens pallidicornis parvula . plutus . pratensis . TABLE DES ALTISIiiES PAR 376 . 141 52-367 3S0 182 ÔGO 173 261 335 128 133 79 3Gi 359 115 226 T2 260 163 63 527 301 316 307 283 44-48 160-237 240 135 173 2r.2 329 313 77 253 274 208 SS 212 238 li6 319 160-186 ORDRE alpuabëxique; 370 praticola lit procera 2'>3 pseudo-acori 569 pubescem . , , . « • . 310 pitmila 146 punctulata 255 pusilla 184 qiiadriguilata 230 quadrimaculala 143 quadriuoiala 143 quadri puslulata 230 rapœ 4 4 rubi 26S rufilnbris 61 rnfipes. ,. . . . 323-^354-340 rustica 27 1 rutila 199 Salilbergii 11 S salkaïue 301-303 semi-œnea .271 stmi'Cœrtilea 100 sinuata 245 spergulœ . • 58-63 tabida 201 tesiacea 352 tetrastigma 216 tibialis . • 103 timida. ....... 85 transversa 332 ventralis ....... 305 verbasci ....... 182 violacea 3G9 vitlitla 237 voluia 352 APHTHONA 335 abdomiiialis 3(i'2 aerata ........ 267 caerulea 367 cyanella ....... 570 cyparissias 55S delicatula. 373 euphorbiss 37 1 heibigrada 376 5S0 laccrtûïa . kcvigala . . > luteicens . nigriscnlis. . « çvata .... psendo-acori . rubivom . sicula .... tlramiaea . . . iublaevis . . , tautilla variolosa . . . viresceiis . . APTEROPEDA . . globosa . . . inajuscdia. . , . crbicuiata. . ratic'is. ARGOrUS . . . Licolor cardia . hemisp/iœricus . lestaceus. ARRHENCCOELA . lineata . . . BALANO^ÎORPHA . aeraria caricis . . ... clirysaulhemi, oblusaia . . , luslica . . BATOPHILA . . aerata . . . • . rubi .... CHAETOGNEMA. . aerosa. . . angustula . arida . • . . aridella . aiidula compressa. . concinna . Maonerbei.nii . raeiidionalis . '.liLE DES 366 3L9 , 3G1 337 372 369 267 . 365 363 , 369 374 36Zi 375 27Ô 278 281 279 283 34. j 346 353 348 352 334 334 . tlG9 275 ■ 283 ■ 273 274 271 266 267 268 107 llZl 111 122 121 119 109 101 115 116 .'VLTISIDES Sahibergii 118 tarda . {12 CriALCOIDES 312 aerata 317 auréola 520 chloris. ....... 318 helxines . 315 uilidula 314 smaragdiiia 319 ÇBltYSOMELA. aerata , 2(J7 aurata 317 airicilla 1G3 baUotœ . , 191 ccerideo-striala . . . , .339 chrysocephala ..... 47 cincta . ; , 226 concinna !0l eitphorbiœ 37 1 exoleta ....... 333 fsmoralis 188 ferruginea 333 fuscicornis 310 Juscipes 3^3 helxines ... . , . . S ! 6 hoïsatica 111 hyosciami 52 lineata. .... ... 333 lurida lt<8 melanocpphala 163 Modeeri o07 nemorum ....... 240 nigricollis 75 mtidula 513 noilîcornis 265 ochroleuca. ...... 208 oleracea 298 orbieiûata ....... 279 pedicularia . • . . • . 27 3 pseudo-ncori . . . . . . 369 jndex ........ 139 rufpes 323 rustica . 271 strialula 267 PAR OKDI.E thas/'i 182 ti'am versa 531 verbasci . 182 CREPIDODERA .321 abdominalit 305 cyanescens 325 fcmorala 326 fcrrugiuea ...... 332 impressa , 329 lacvigata , . 331 inclauoitoma ...... 327 Modteri 307 nigritula ....... 3:28 rufipcs 353 Irausversa . 331 CRIOCERIS. dormlis 169 exoleta 333 fulv'ipcs 3iO fuscipes S 43 Naxiurlii . 160 quadripusluhita 2Ô0 ruficornis 325-340 Dir.OLIA 80 buglossi 86 cryplocepliala 92 cynoglossi 91 femoralis 83 Ia.'vicollis 89 occultans 88 paludina 90 pumila ....... 103 puuctilluta ...... 8^ rugulosa ....... 87 timida • . 85 DICIIEROSIS 3'i8 hemispliaerica 348 nigritarsis 350 EPITRIX 308 atropae ....... 3H iiiterinedia , 3ll pubesceiis. 310 GALLËRUCA. affinis , . 63 ALl'ifABETIQUE. (inchiisie aridcUa atra cfirysocephala cificta . . eriicne . fuscipes . hyosciami , impressa . marginella. mercurialis Naslurlii . quadripuslulat rubi . ruficornis , semi-cenea. HERMAEOPHAGA cicatrix . mercurialis HIPPURIPHILA Modeeri . UYPNOPniLA caricis, LITIIONOMA. andalusiaca marginella LONGITARSLS anchitsœ analis . alricapillus atricillus . hrttnneus . dorsalis . echii . Jcmoralis . fiisco-aeneu3 holsatitus , Lhmaei . luridus lutescens . melanocephaliis ISasturtii niger , niiyricevs 582 TABLE DES parvulus 146 pratensis I8!i pusillus I Si quadripuslulatus -113 stragulalus 17t tabidus 201 vèrbascî lS'2 MACnOCNEMA. chalcomera ..,,.. 41 chrysocephala. ..... 48 dulcamarae 39 echii . 13tii exolela. . 69 hyosciami. îi2 marcida 7i napi ........ 44 nigricoUis . ,♦.... 73 picina 65 rufilabris 61 MAmVRA. chrrsanthemi 273 oblusala 274 seml-cEnea 271 MKIOPBILA 283 muscorura 285 OCHROSIS 302 saUcariae 304 ventralis 305 THYLLOTRETA 250 antcnnata 264 armoracise 234 atra 254 bigullata 251 colorea 258 diademata, • 257 pxcisa 212 flexuosa 233 humeralis 235 lepiclli 2Gl melaena 259 neraoriim • . 2^0 pbscurclla 252 procera ....... 2(33 punctulala 255 ALTISXEES quadripustulata ..... 249 siiiuata 2^4 teirasîigrna S'iS varians 2i^ viUula, ....... 237 PLECTROSCEUS 93 aerosa Il 4 angnstula 111 aridella . . . ^ . . . 121 aiidula 1 13 chloropliana . . . ^ . . 9S clirj'sicollis 105 compressa 109 concinna 101 conducfa 104 dentipes . 101 major 96 Mannerheimii 115 meridionalii 1l6 obmsata 27/i Sahlbergii ^ 18 eemi-caeiulea 99 Solieri 100 larda , . Il2 tibialis ....... 103 viriditsima ...... 88 PODAGRICA 337 fuscicoruis 340 fuscipes 3i3 malvie 33;) rudicoliis . . . . . . . oil PSYLLIODES , 56 aerea 53 afûnis , , . 6S alpina • 51 anglica 73 altenuata $5 chalcomera 4 1 chrysocephala 47 circumdata 70 cucullata 6*2 cuprea, ..-,... H cyanoptera 48 dilatata. ....... 6"^ 1 PAR ORDUE dulcamarae .',..,. 39 hcrbacea .4 -^8 lijosciami ^'^ inslabilis 59 Kunzei ''' laevala *6 luleola. . . i . . . . 78 marcida '■» melanophlhalma 65 uapi -ii iiigricollis 73 nucea 77 operosa 76 pctasata 6i picca . 65 picipcs ....... 49 propitifjua 79 rapae 44 rufîlabris , 61 tanla 112 ihlaspis 42 SrUAERODERMA 3ol cardui 3o3 gîobosa . ?,78 mercurialh 301 ovliculaia 280 testacea . . , . i ^ . 352 TEINODACTYLA 124 aerugiaosa ....... 203 alhiriea 198 analis . ....... 14^ anchusœ .«.>... 136 atricapilla 176 airicilla 164 ba'.lolae ....... 191 Liguîtata . 172 brunnea ib'2. candidula. . . . • . ^ 207 canoecens 215 cadanea iSO cerina 219 consolidée 128 crassiconiis 2|3 dorfalii 169 Ai.riiABiVriQLE. 383 echii . . : I î . ,. . 130 femoralis . iSS ferruginea 216 fulgens 149 fusco-renea 132 fuscicollis 17a gibbosa 155 bolsatica 141 juncicola ....... 189 lalerali» 178 Linnaei 128 lurida 158 lycopi 493 mclanocephala ..... 163 membranacea 222 metallescens 135 minuscula 154 nana . 2â3 Naslurlii 160 nigra 155 nigriceps . . . . . . . 173 nigricollis 161 obliterata 139 odiroleaca ...... 208 ordiaaia -921 pallens . . , . i ^ . 211 parvula ....... i46 pecloralis 196 peliucida . 210 piciceps 160 pralensis ....... 186 pulex 159 pusilla 18i quadrimaculata ..... 142 rectih'oeala 138 rubella 156 rubiginosa 201 rufula 205 rutila 199 sanguinolenta 199 stragulala 170 subtcrluceDs[ 168 succinea ....... 218 suHirata 180 384 TABLE DEî ALTrSIDES PAR Or'.DUE ALPHADETIQUE. laLiilà . , 201 tahlula i 195 irlUneolata . i . . . . 178 vèutricosa. . . , ; . .147 vérLasci . . ; . . * . 182 THYAMIS. abdominalis . . . 4 i . 362 anchusœ .;....; l37 olricilla ... .... 165 halloto" ,.•.;.. ^91 hirunnea .;;.... 152 castanea . . . ... . 151 àorsalis . Ifi9 femoralis , ..;.., 18S fusdcMi . i ; . . . ; 175 lio/satica ; . I4l lurida ...;.... 153 luii'scenx . S61 Nastintii ^60 ochroleuca. . ..... 208 pallem .212 parvula 146 pickeps , . 1C6 prataiiiis i -186 pulex . . . . i . . , 1 39 pusilla . . . . i 4 . . 1 84 quadripunctidala . ; i . . 1 J5 tnlida ........ 201 verbasci . , . . ... 1 82 viitafa ..<..;... 237 riN blî LA TABLK DES ALTISIDES; UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA 3 0112101719745