SSSR SES e à N * se RL "RE RS Se To 15 S$O Spuh NAS O3 Z M 3 ie 5 e f O RE » l hd [28 i 0 - 4 RS ét RE EN - y - IE CRT 6 "à RAS TEE ST ve HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. ————— PHANÉROGAMES. XIII. Ai TAUTER TROT 7 | SCHNEIDER. ET C', INPRIMEURS, | Rue d'Erfurth, no 1. TE | HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Épouanp SPACE, AIDE-NATURALISTE AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE, MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES, TOME TREIZIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS. LIBRAIRIE EXCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 B1!S. 1846. Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http///www.archive.org/details/histoirenaturelli3spa VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES. MONOCOTYLÉDONES. VEGETABILIA MONOCOTYLEDONEA. CINQUANTIÈME CLASSE. (SUITE. ) LES ENSIFÈRES. ENSATÆ Bartl. (Lirioidearum pars et Bromelioi- deæ Ad. Brogn. Enum. Gen. Hort. Par.) DEUX CENT QUATORZIÈME FAMILLE. LES IRIDÉES. — IRIDEÆ. Irides Juss. Gen. — Irideæ Juss_ in Dict. des Sciences Nat. vol. 93, p. 625.— R. Br. Prodr. p.502. — Reichenb. Consp. p. 53. Id. Syst. Nat. p.149. — Bartl. Ord. Nat. p. 44. — Endl. Gen. p. 164. — Du- mort. Fam. p.157. — /ridaceæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 332. — Ensatæ Linn.— Liliaceæ-lrideæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XV et 22. En général les Zridées n’offrent aucune propriété prononcée ; toutefois les racines de certaines espèces sont âcres et drasliques ; le safran ( Voir Crocus) est re- marquable comme substance aromalique et tinctoriale. . Cette famille, dont on connaît environ un millier d’es- BOTANIQUE, PHAN. T. XIII. 1 272128 #. CLASSE DES ENSIFÈRES. pèces, se rencontre dans tous les climats; mais elle abonde principalement dans la zone tempérée de l'hé- wisphère austral. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, à rhizome tubéreux ou bulbeux ; un petit nombre d'espèces sont ligneuses. Tige ( nulle dans beaucoup d'espèces) simple ou rameuse, articulée, ou inarticulée. Feuilles alternes, simples, très-entières, nerveuses, équitantes et engainantes à la base, ensiformes, ou li- néaires, en général distiques. Fleurs régulières ou irrégulières, hermaphrodites, terminales, ou radicales, accompagnées de bractées spa- thacées et en général scarieuses. Inflorescence variée. Rarement les fleurs sont solitaires. Périanthe supère, pétaloïde, non-persistant (souvent fugace), ou marcescent, soit 6-sépale, soit tubuleux et plus ou moins profondément G6-parti; sépales ou seg- ments bisériés : les 3 intérieurs en général plus petits et souvent non-conformes aux extérieurs. Étamines 5, épigynes, ou insérées à la base des sé- pales-externes. Filets libres ou monadelphes. Anthères extrorses, dithèques, en général basifixes et dressées ; conneelif nul ou continu au filet; bourses contiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire infère (rarement inadhérent au som- met), 4-style, 3-loculaire, en général trigone ou trièdre; : loges mulli-ovulées, ou rarement pauci-ovulées; ovu- les 2-ou pluri-sériés (rarement {-sériés), axiles, ana- tropes, en général horizontaux. Style terminé en5 stig- mates le plus souvent larges et pétaloïdes. _ FAMILLE DES IRIDÉES. J Péricarpe capsulaire, 5-loculaire, loculicide-trivalve, en général polysperme. Graines subglobuleuses, ou irrégulièrement angu- leuses, ou aplaties ; tégument-externe souvent lâche et membraneux. Périsperme corné où charnu. Embryon axile ou excentrique, rectiligne, ou un peu courbé, subeylindracé, intraire, en général plus court que le périsperme ; extrémité-radiculaire contiguë au hile. La famille des Iridées comprend les genres suivants : [ TRIBU. FERRARIÉES. — FERRARIEZÆ Dumort. Étamines monadelphes. Ferraria Linn. — Tigridia Juss. — Rigidella Lindi. — Hydrotænia Lindl. — Cypella Herbert. (Tinantia Dumort.) — Alophia Herbert. — Patersonia R. Br. (Genosiris Labill.) — Galaxia Thunb. — Vieusseuxia La Roche.— Sisyrinchium Linn. (Bermudiana Tourn. Syorhynchium Hoffmanns. Orthrosanthus Sweet. Gela- sine Herbert.) — Homeria Vent. Il: TRIBU. MORÉACÉES. — MORÆACEÆ Dumort. Étamines libres, droites. Périanthe non-ringent; sépa- les-internes en général non-conformes aux externes. Iris Linn. (Evansia Salisb. fris, Xiphion, Hermodac- tylus et Sisyrinchium Tourn.) — Moræa Linn. (Dietes Salish.?) — Cipura Aubl. (Marica Schreb.) — Belem- canda Mœnch. (Pardanthus Ker.) — Libertia Spreng. (Renealmia R. Br. Nematostigma Dietrich.) — Herber- ha Sweet. IH TRIBU. GLADIOLÉES. — GLADIOLEÆ Dumort. Étamines libres, ascendantes. Périanthe irrégulier, ringent.. Gladiolus Tourn. (Hebea et Lemonia Pers. Synotia, 4 CLASSE DES ENSIFÈRES. Streptanthera et Bertera Sweet. Homoglossum Salisb.) — Antholyza Linn. (Anisanthus Sweet.) — Montbretia D. C. (Hexaglottis Vent. Fritonia Ker. Waizia Reichb. Freesa Eckl. Bellendenia Rafin.) — Watsonia Mill. (Micranthus Pers. Meriana Trew.) — Diplarrhena La- bill. IVe TRIBU. IXIÉES. — IXIEÆ Dumort. Étamines libres, droites. Périanthe régulier. Spathe 2-valve. Tzia Linn.(Morphixia Ker.Hyalis Salisb.Agretta Eckl.) — Diasia D.C.(Aglæa Pers. Melasphærula Ker.) — Hesperantha Ker. — Geissorhiza Ker. — Sparaæxis Ker. — Babiana Ker. — Anomatheca Ker. — Ovieda Spreng. (Lapeyrousia Pourret, non Thunb. Peyrousia Sweet, non D. C. Merisostigma Dietr.) — Witsenia Thunb. (Nivenia Vent. Genlisia Reichb.) — Sophronia Lichtenst. — Aristea Soland. (Cleanthe Salisb.) — Trichonema Ker. (Romulea Maratti. ) V° TRIBU. CROCINÉES. — CROCINEZÆ Dumort. Étamines libres, droites. Périanthe régulier. Spathe 1-phylle. Crocus Tourn. Genre FERRARIA. — Ferraria Linn. Périanthe 6-parti : segments étalés ou réfléchis, simi- laires, oblongs, ondulés : les extérieurs plus larges. Éta- mines 5, insérées au fond du périanthe. Filets soudés en androphore tubuleux. Anthères ovées, didymes, basifixes. Ovaire 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules horizon- taux, 2-sériés. Style filiforme. Stigmates larges, pétaloïdes, ne. _ FAMILLE DES IRIDÉES. . connivents, bifides : lobes multifides, pénicilliformes. Cap- sule coriace, trigone, triloculaire, 5-valve, polysperme. Graines ovées-orbiculaires ; tégument charnu. — Her- bes à rhizome tubéreux. Tige simple ou paniculée, feuil- lue. Feuilles distiques, imbriquées, ensiformes, lésère- ment charnues, glauques, nerveuses. Fleurs grandes, ser- rées , éphémères. Spathes plurivalves, 1-flores. — Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cul- tivent comme plantes d'ornement de serre. Ferrara oNDULÉ. — Ferraria undulata Linn, — Mill. Ie. tab. 280. — Bot. Mag. tab. 444. — Redout. Lil. tab. 23, — Delauo. Herb. de l’Amat. vol. 6. —Rhizome gros, subglobuleux. Tige haute de 4 ‘2 picd à 2 pieds, rameuse. Feuilles ponctuées de rouge et de brun. Fleurs géminées ou ternées à l'extrémité des rameaux, grandes. Sépales d’un pourpre brun tirant sur le violet, comme veloutés, marqués d’un cercle blanchätre, ponctués de jaune et ondulés aux bords. FerRariA FERRARIOLE. — Ferraria Ferrariola Willd. — Ferraria viridiflora Andr. Bot. Pep. tab. 285.— Ferraria antherosa Ker, Bot. M:g. tab. 751. — Tige simple. Feuilles in- férieures plus étroites. Fleurs subsolitaires, à spathe monophylie. Sépales-extérieurs panachés de jaune et de vert avec des stries et des points vio'ets. Sépales-intérieurs 4 fois plus étroits que les extérieurs, verdätres en dehors à leur base, jaunâtres avec des stries d’un pourpre violet, ondulés, non-ponctués. Genre TIGRIDIA.— Tigridia Juss. Périanthe rotacé, 6-parti; tube très-court ; segments onguiculés, concaves vers leur base, étalés : les extérieurs plus grands, oblongs-obovés ; les intérieurs beaucoup plus petits. panduriformes. Étamines 5 insérées à la gorge du périasthe, longuement saillantes. Filets so dés en andro- phore tubuleux, très long, grêle, dressé. Anthères linéai- res, basifixes, dressées, à connectif introrse, aussi large 6 CLASSE DES ENSIFEÈRES. que les deux bourses. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovu- lées ; ovules horizontaux , bisériés. Style filiforme, de la longueur des étamines. Stigmates allongés, filiformes, bi- furqués. Capsule submembranacée, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines petites, ovoïdes, plus ou moins anguleuses ; tégument membraneux, lâche, inadhérent. — Herbes à bulbe écaiileux. Tige rameuse, noueuse , cy- lindrique, feuillée. Feuilles ensiformes , distiques, ner- veuses, plissées. Fleurs grandes, terminales, pédonculées, peu nombreuses, dressées , éphémères, accompagnées chacune d’une spathe bivalve. — Genre propre au Mexi- que. Ticridia QUEUE DE PAoN. — T'igridia pavonia Redout. Lil. tab. 6. — Ferraria pavonia Cavan. Diss. tab. 489, fig. 4. — Andr. Bot. Rep. tab. 478. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 4. —Ferraria Tigridia Bot. Mag. tab. 552.—Tige haute de 1 2 à 2 pieds, dressée, flexueuse, médiocrement feuillée, subtriflore. Feuilles pointues, d’un vert gai, les inférieures longues d'environ 4 pied. Fleurs larges d'environ 5 pouces. Segments-externes arrondis au sommet, acuminulés, un peu rétrécis en sinus de chaque côté au-dessous du milieu, t'grés de violet et de jaune dans la partie inférieure qui est concave et un peu charnue, d’un écarlate vif dans le reste de leur surface. Segments-intérieurs 5 fois plus courts que les extérieurs, cordiformes à la base, à fond jaune tigré de pourpre-violet. Androphore d’environ 6 lignes plus court que le périanthe, pourpre de mème que le style et les stigmates. — Fréquemment cultivé comme plante d’ornement. ( Vulgairement Queue de paon.) Genre RIGIDELLE. — Rigidellu Lindl. Périanthe 5-sépale ; sépales imbriqués et convolutés à la base, contractés au-dessous du milieu, révolutés et con- caves dans le haut, tordus en spirale après la floraison. Étamines 5. Filets soudés en androphore tubuleux, lon- guement saillant. Anthères linéaires, basifixes, dressées. FAMILLE DES IRIDÉES. 7 Stigmates 5, bi-partis, appendiculés au dos, opposés aux anthèrès : lanières linéaires, papilleuses au sommet. Cap- sule chartacée, polysperme, 5-valve au sommet. Graines subglobuleuses, ponctuées ; raphé et chalaze superficiels. — Plante bulbeuse. Feuilles larges, ensiformes, distiques, plissées. Fleurs terminales , fasciculées, pédicellées; pédi- celles déclinés pendant la floraison, puis dressés. Spathe 2-valve. Ricinerxe ÉcarLate. — Rigidella flammea Lind]. in Bot. Reg. 4840, tab. 46. — Plante haute de 5 à 4 pieds. Feuilles lan- céolées-oblongues, subobtuses. Fleurs d’un écarlate orange, ma- culées de pourpre foncé. —Indigène du Mexique. Cultivée comme plante d'ornement. Genre CYPELLA. — Cypella Sweet. Périanthe 6-sépale ; sépales concayes à la base : les 5 ex- térieurs grands, étalés, presque panduriformes; les 3 in- térieurs petits, subrhomboïdaux , acuminés, convyolutés. Étamines 5, dressées, courtes, insérées à la base des sépa- les externes. Filets monadelphes à la base. Anthères ob- longues, basifixes, conniventes. Ovaire oblong, 5-locu- laire ; loges multi-ovulées. Style court, filiforme. Stigma- tes pétaloïdes, soudés vers leur base, trifides au sommet, appendiculés de chaque côté à la base des lanières. Cap- sule oblongue, 5-loculaire, 3-valve, polysperme. Graines anguleuses. — Herbe à bulbe charnu, tuniqué. Tige feuil- lée, rameuse au sommet ; rameaux simples, 4-flores. Feuilles ensiformes , distiques, plissées. Fleurs grandes, dressées, terminales, solitaires , à spathe herbacée, bi- valve. Cyreura De Herserr. — Cypella Herbertii Sweet, Brit. Flow. Gard, ser. 2, tab. 55. — Tigridia Herberti Herb. in Bot. Mag. in nota. — Moræu Herberti Lindl. in Bot. Reg. tab. 949. — Marica Herbertiana Ker, Irid. — Tige dressée, haute d’en- 8 CLASSE DES ENSIFÈRES. viron 2 pieds. Feuilles glauques, pointues : les inférieures longues de 1/2 pied, larges de 4 pouce ; les supérieures petites, ovées, acu- minées, concavis, semblables aux spathes. Spathes de la longueur des pédoncules. Sépales-externes longs de 4 ‘/2 pouce, rctus, cré- nelés au sommet, d’un jaune orange, avec uve bande médiane d’un pourpre foncé ; base très-concave, bleuätre, ponctuée de pourpre. Sépales-internes longs de 4 pouce (étant déroulés ), à base colorée comme celle des sépales-externes ; partie supérieure d’un jaune orange avec une tache blanche au milieu, —Indigene du Mexique. Cultivé comme plante d'ornement. Genre PATERSONIA. — Patersonia R. Br. Périanthe hypocratériforme, régulier ; tube long, grêle; limbe 6-parti : segments-intérieurs petits. Etamines 5, insé- rées à la gorge du périanthe ; filets soudés en court an- drophore tubuleux. Anthères ovées; bourses bordant le connectif. Ovaire prismatique, 5-loculaire ; loges multi- ovulées; ovules bisériés, ascendants. Style capillaire, en général épaissi au sommet. Stigmates pétaloïdes, cuculli- formes, entiers. Capsule prismatique, membranacée, 5-lo- culaire, 5-valve, polysperme. Graines oblongues, angu- leuses ; tégument coriace, rugueux.— Herbes à racine fibreuse. Tige nulle, ou simple, ou rameuse. Feuilles étroi- tes, ensiformes, serrées. Spathe générale bivalve, pluri- flore. Spathes-partielles incluses, 4-flores. Fleurs grandes, éphémères, serrées. — Genre propre à la Nouvelle-Hol- lande. Parersonia soyeux. — Patersonia sericea R. Br. Prodr. — Bot. Mag. tab. 1041. — Plante acaule. Feuilles linéaires-ensi- formes, finement striées, pubescentes aux bords, laineuses à la base de leur carène, droites, longues de 4 à 6 pouces, largrs de 2 à 5 lignes. Hampe plus courte que les feuilles, nue, cylindrique, soyeuse ainsi que la spathe. Segments externes du périanthe ovales, obtus, violets; segments intérieurs droits, subulés, petits. Suügmates defléchis.—Cultivé comme plante d'ornement de serre. Le) FAMILLE DES IRIDÉES. Genre GALAXIA. — Galaxia Thunb. Périanthe infondibuliforme , régulier ; tube grêle, cy- lindrique ; limbe profondément 6-fide : segments similai- res, égaux, cunéiformes-oblongs : les extérieurs fovéo- lés à la base. Étamines 5, insérées à la gorge du périan- the. Filets soudés en androphore court, tubuleux, conique. Anthères basifixes, dressées, subsagittiformes. Ovaire tri- gone, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, ascendants. Style trièdre, filiforme, en général épaissi au sommet. Stigmates petits, lamelliformes, concaves, obtus, fimbriolés, recourbés. Capsule membranacée, trisulquée, trigone, 5-valve, polysperme. Graines petites, globuleu- ses. — Herbes bulbeuses, subacaules, basses. Bulbe tuni- qué. Tige courte, très-simple, feuillue au sommet, aphylle dans le bas. Feuilles couronnantes, distiques, équitantes, étroites, concaves. Fleurs axillaires et terminales, solitai- res, fugaces, accompagnées chacune d'une petite spathe 1-phylle. — Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. GaLAxIA À GRANDES FLEURS. — Galaxia grandifiora Andr. Bot. Rep. tab. 464. — Plante haute de 4 à 5 pouces. Feuilles oblongnes-lancéolées, pointues, élargies à la base, arquées en ar- rière. Fleurs aussi longues que les feuilles. Périanthe jaune; limbe large de près de 2 pouces ; segments très-obtus, étalés, re- courbés dans le haut, Étamines peu saillantes, Stigmates jaunes, débordant les anthères. GaALAXIA À FEUILLES OVÉES. — Galaxia ovata Thunb. — Andr. Bot. Rep. tab. 94.— Bot. Mag. tab. 1208. — Plante haute de 2 pouces. Feuilles ovées, obtuses, courtes. Fleurs jau- nes, assez grandes, plus longues que les feuilles. GaLaxia À FEUILLES DE GRamiNÉE. — Galaxia graminea Thunb, —Jacq. Ic. Ror. tab. 18, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 4292. — Plante très-basse, Feuilles linéaires-filiformes, élargies 10 CLASSE DES ENSIFÈRES. à la base, canaliculées, longues de 1 pouce à 2 pouces. Fleurs jaunes. Garaxia À FLEURS D'Ixa. — Galaxia ixieflora Redout, Lil. tab. 41. — Delaun. Herb, de l’Amat. vol. 7. — Jxia mo- nadelpha Delaroche. — Bot. Mag. tab. 607. — Ixia columna- ris Salisb. Prodr, — Andr. Bot. Rep. tab. 205, 211, 215 et 250.— Tige haute d’environ 4 pied, grêie, feuillée dans le bas, nue dans le haut. Feuilles au nombre de 4 ou 5, distancées, lan- céolées, on lancéolées-linéaires, pointues. Fleurs solitaires, disti- ques, 5-bractéolées, sessiles, disposées en épi terminal, court, assez dense, Périanthe lilas, ou pourpre, ou bleuâtre, ou jaune, ou violet, souvent panaché de brun à la base des segments ; limbe large d’environ 45lignes ; segments oblongs ou lancéolés-oblongs, subobtus, plus ou moins inégaux. Androphore saillant, débordant les stigmates. Stigmates filiformes. (Cette espèce paraît consti- tuer un genre tenant le milieu entre les Galaxia et les Ixia.) Genre VIEUSSEUXIA.— Vieusseuxia Lelaroche. Périanthe rotacé , 6-parti : segments dissimilaires : les extérieurs onguiculés, souvent barbus; les intérieurs su- bulés ou tricuspidés, petits, dressés. Étamines 5, insérées sur un disque épigyne. Filets soudés en androphore tubu- leux. Anthères oblongues, basifixes. Ovaire oblong, pris- matique, 5-loculaire ; loges multi-ovulées; ovules horizon- taux, 2-sériés. Style court, filiforme. Stigmates larges, pé- taloïdes, bilobés, opposés aux étamines. Capsule coriace, trigone, 5-loculaire, 5-valve, polysperme.—Herbes bulbeu- ses. Tige cylindrique, simple, ou paniculée. Feuilles peu nombreuses, ensiformes. Fleurs solitaires, pédicellées, ac- compagnées chacune d’une spathe herbacée, 2-phylle. — Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent dans les collections de serre. + VigusseuxrA GLAUQUE. — Vieusseuxia glaucopis D. G. in Ann. du Mus. 2, tab, 42. — Redout, Lil. tab. 42. — Herb. de FAMILLE DES IRIDÉES. 11 © l'Amat. vol. 4. — Jris pavonia Bot. Mag. tab. 168. — Bulbe globuleux. Tige droite, simple, presque nue, en général 2-flore. Feuilles étroites, linéaires, pointues, aussi longues que la tige, glauques. Périanthe à segments externes blancs, étalés, obtus, marqués à la base d’une grande tache bleue; onglets barbus ; segments internes courts, tricuspidés. VeusseuxiA OEiz DE PAOoN. — Vieusseuxia pavonia D, C. — Moræa pavonia Ker, in Bot. Mag. tab. 4247. — Lris pavo- nia Thunb. Diss. tab. 4.— Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 40.— Andr. Bot. Rep. tab. 564. — Tige haute d'environ 4 pied, sim- ple, 4-ou 2-flore, velue de même que les feuilles. Feuilles subso- litaires, velues, linéaires, aussi longues que la tige. Segments- externes du périanthe grands, ovales, obtus, entiers, d’un jaune orangé, ponctués de noir à la base, marqués au-dessus des points d’une tache cordiforme, veloutée, noire et bleue; segments-in- ternes 4 fois plus courts, beaucoup plus étroits, lancéolés. VieussEuxIA TRIPÉTALE. — Vieusseuxin tripetala D. G, — Iris tripetala Lino. fil. — Moræa tripetala Ker, in Bot. Mag. tab, 702. — Bulbe globuleux, 4-phylle. Feuille linéaire, cana- liculée, glabre, 4 fois plus longue que la tige, lâche, pendante. Tige aphylle, articulée, glabre, haute de 4 pied, ordinairement À-{lore ; articulations garnies de gaînes spathacées, Périanthe bleu ; segments-externes ovales, pointus, barbus sur l’onglet, maculés de jaune vers la base ; segments-internes petits { quel- quefois nuls), linéairés-subulés. Genre BERMUDIENNE, — Sisyrinchium Linn. Périanthe rotacé, 6-parti, régulier; tube très-court ; segments similaires, presque égaux, étalés. Étamines 5, insérées au fond du périanthe. Filets soit monadelphes à la base, soit soudés en androphore tubuleux. Anthères basifixes ou supra-basifixes, versatiles, linéaires, ou oblon- gues. Ovaire trigone, 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bi-ou pluri-sériés, horizontaux. Style court. Stig- 49 CLASSE DES ENSIFÈRES. mates filiformes, canaliculés, indivisés, pointus, plus ou moins recourbés, alternes avec les étamines. Capsule $ub- globuleuse ou obovée, chartacée, 5-loculaire, 5-valve, poly- sperme. Graines subglobuleuses, scrobiculées, petites; t6- gument subcoriace, adhérent. — Herbes à racine fibreuse. Tige rameuse, ancipilée, articulée, feuillée. Feuilles lan- céolées, ou linéaires, ou ensiformes, distiques. Fleurs pé- dicellées, fasciculées, éphémères , accompagnées chacune | d'une spathe bivalve ; spathe commune 2-valve, en géné- ral recouvrante et herbacée. BERMUDIENNE À FLEUR STRIÉE. — Sisyrinchium striatum Smith, Ic. tab. 9. — Redout. Lil. tab. 66. — Marica striata Bot. Mag. tab. T01.— Tiges hautes de 2 pieds, multiflores. Feuilles ensiformes, Fascicules multiflores, disposés en épi in- terrompu. Sépales obovés, acuminulés, d’un jaune pile, réticu- lés de veines violâtres, — Indigène du Mexique. Cultivé comme plante d’ornement. BERMUD:ENNE A FEUILLES D'Imis! — Sisyrinchium Bermu- diana Linn. — Redont. Lil. tab. 149. — Sisyrinchium iri- dioides Curt. Bot. Mag. tab. 94. — Tiges hautes de {/> pied à À pied, touffues. Feuilles linéaires-ensiformes. Fascicules soli- taires, terminaux, subquadriflores. Pédicelles plus longs que la spithe, Fleurs d’un bleu violet. Segments du périanthe mucro- nés. — États-Unis. Plante d'ornement. Genre IRIS. — Jris Linn. Périanthe régulier, caduc, courltement ou plus ou moins longuement tubuleux; tube évasé au sommet; limbe 6-parti : segments onguiculés, contournés ou involutés après la floraison : les 5 extérieurs (en général plus grands que les intérieurs) soit étalés ou défléchis dès la base, soit dressés ou obliquement horizontaux dans le bas et déflé- chis dans le haut ; les 5 intérieurs dressés et connivents (rarement soit étalés, soit défléchis), non conformes aux extérieurs. Étamines 5, libres, insérées à la gorge du pé- FAMILLE DES IRIDÉES. 13 rianthe devant les segments extérieurs du limbe, appli- quées au dos des sligmates. Filets charnus. Anthères li- néaires ou oblongues, basifixes, en général échancrées aux 2 bouts. Ovaire trigone, ou hexagone, ou trièdre, ou hexaèdre, 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bisé- riés, horizontaux. Style plus ou moins allongé (suivant la longueur du tube du périanthe, auquel il adhère dans beaucoup d'espèces), filiforme, ou columnaire, trigone, peu ou point saillant, dilaté au sommet. Stigmates 5 (op- posés aux étamines), liguliformes, ou spathulés, grands, larges, pétaloïdes, étalés, plus ou moins arqués et dé- fléchis, appliqués (du moins au sommet) sur les segments extérieurs du limbe, couronnés chacun de deux appendi- ces (crêtes) pétaloïdes, redressés, collatéraux ; chaque stig- mate est garni en dessous, à son sommet, d’une lamelle transversale finement papilleuse (1). Capsule trigone, ou hexaèdre, coriace, ou chartacée , 5-loculaire , loculicide- trivalve (indéhiscente chez plusieurs espèces, polysperme. Graines globuleuses, ou ovoïdes, ou aplaties, ou irrégu- lièrement anguleuses par compression mutuelle; tégu- ment lâche ou adhérent, lisse, ou transversalement ru- gueux, par exception succulent. — Herbes vivaces. La plupart des espèces offrent un rhizome rampant, produi- . sant une ou plusieurs tiges florales, et un nombre plus ou moins considérable de turions radicants stériles (chez cer- taines espèces ces turions s'allongent notablement et for- ment des stolons). Plusieurs espèces ont la racine bul- beuse ou tuberculeuse. Tige simple, ou rameuse, noueuse, articulée, dressée, feuillée (du moins à la base), subcylin- drique, ou anguleuse, ou ancipitée. Feuilles ensiformes (chez la plupart des espèces), ou naviculaires, ou tétra- gones , acuminulées, ou cuspidées, très-entières , striées, (1) C'est cette lamelle qui, à proprement parler, constitue seule le vrai stigmate des fris; car les grandes lames pétaloïdes, qu'on a cou- tume de désigner par le nom de stigmates, devraiént èlre considérées comme des branches du style. 44 CLASSE DES ENSIFÈRES. distiques : les caulinaires-inférieures et les turionales très- rapprochées, équitantes ; les caulinaires-supérieures pres- que toujours courtes et spathacées. Spathes terminales ou axillaires et terminales , 1-à 7-flores, herbacées, ou sea- rieuses, solitaires, bivalves étant uniflores, 3-ou pluri-val- ves étant bi-ou pluri-fiores, en général marcescentes ; val- ves naviculaires, carénées, plus ou moins inégales. Florai- son centrifuge. Fleurs solitaires, ou géminées, ou fascieu- lées, courtement ou longuement pédonculées, dressées, grandes, en général odorantes. Pédoncules inartieulés et droits (excepté dans notre sous-genre Crossiris). — Le rhi- zome de Ja plupart des espèces contient un suc âcre et drastique. Ce genre est propre aux régions extra-tropicales de l’hé- misphère septentrional. On en connaît environ 450 espè- ces. Celles que nous allons décrire se cultivent fréquem- ment comme plantes de parterre. Sous-genre HERMODACTYLUS Tourn. Racine à 2 ou 5 tubercules charnus, allongés, radicants, in- articulés. Tige eylindrique, 1-flore, presque nue. Feuil- les longues, étroites, charnues, tétragones, subulées au sommet. Spathe 1-ou 2-valve, foliacée. Segments du pé- rianthe imberbes : les extérieurs dressés dans le bas, dé- fléchis dans le haut; les intérieurs très-petits, conca- ves, cuspidés, dressés. Ims À LONGUES FEUILLES. — fris ( Hermodactylus ) longi- folia Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 446. — Feuilles- radicales très-longues, assez grosses, glauques, striées, régulière- ment tétraèdres. Tige courte, un peu renflée à Ta base. Segments- externes du périanthe oblongs-obovés, échancrés ; segments-in- ternes spathulés-oblongs, longuement cuspidés. Stigmates à ap- pendices dentelés. — Tubercules longs de 4 à 4 ‘/2 pouce, en général 2, d’un brun noirätre. Tige droite, haute d’environ 9 pouces, 4-phylle, enveloppée à sa base dans plusieurs gaînes membraneuses. Feuilles-radicales longues de 5 à 4 pieds, d’un FAMILLE DES IRIDÉES. 15 demi-pouce de circonférence. Feuille-caulinaire à peine plus lon- gue que la tige. Spathe monophylle, persistante, glauque, poin- tue, aussi longue que la fleur. Périanthe à tube court ; segments- externes longs d'environ 5 pouces, courtement onguiculés, légè- rement concaves, recourbés à partir du milieu, verts en dessous dans toute la longueur, d’un violet noirâtre en dessus dans la portion recourbée, d’un vert rougeâtre avec 4 ou 2 bandes jaunà- tres dans la partie inférieure ; segments-internes verdätres, plus courts que Îles ctamines. Anthères linéaires, apiculées, jaunes. Stigmates verdâtres, plus courts que les segments-externes du pé- rianthe, à appendice profondément bifide ; lanières pointues, di- vergentes. Capsule oblongue-elliptique, rétrécie vers la base. ( Sweet, L. c. ) — Italie australe. ( C’est probablement l’fris tu- berosa Ten. ) Fleurit au printemps, Iris vuséreux. — ris tuberosa ( Lainn.?) Sibth. et Smith, Flor. Græc. 4, tab, 44. — Redout. Lil. tab. 48. — Delaun. Herb. de l’Amat, vol. 4. — Hermodactylus repens Sweet, Brit. Flow. Gard. ser, 2, sub n° 446. — Feuilles tétragones, poin- tues, plus longues que la tige. Spathe lancéolée, ventrue, 4-phylle, Segments-externes du périanthe arrondis et très-entiers au som- met; segments-internes minimes, sétacés, oncinés, inclus. (Sweet, L. ©.) — Tubercules blancs, stolonifères, en général au nombre de 2. Tige haute d’environ 1 pied, feuillée. Feuilles d’un vert pâle, longues d'environ 4 ‘/, pied. Périanthe à tube allongé, fili- forme; segments-externes d’un vert brunâtre, striés de jaune, d'un pourpre brunâtre vers le sommet ; segments-internes jaunâtres. Stigmates d’un jaune verdätre, à appendice bifide, érosé. (Sweet, L. c.). — Europe australe, ( Vulgairement , ainsi que ses deux congénères : Hermodacte, Iris Hermodacte. ) Fleurit au prin- temps. lus À DEUX spATUES, — Îris ( Hermodactylus ) bispathacea Sweet, Brit, Flow. Gard, ser. 2, sub. n° 446. — Jris tuberosa Curt. Bot. Mag. tab. 551. ( Ex Sweet.) — Tubercules en géné- ral 2. Feuilles trés-étroites, glauques, longues de 4 pied ou plus. Spathe 2-phylle, enveloppant le pédoncule, l'ovaire, et le tube du 46 CLASSE DES ENSIFÈRES. périanthe, Segments-externes du périanthe cunéiformes, rétus. Segments-internes très-rétrécis vers la base, longuement cuspidés. Capsule pyriforme-glebuleuse. ( Sweet, L. c. } — Origine incer- taine. Sous-genre HERMODACTYLOIDES Spach. Plante à bulbe composé de tuniques réticulaires. Feuilles comme celles des Hermodactylus. Segments du périanthe imberbes : les extérieurs presque étalés ; les internes plus étroits mais un peu plus longs que les extérieurs. Tige courte, aphylle, 1-flore. eus rÉricuLé. — ris reliculata Bieberst. Flor. Taur. Cau- cas. — Id, Plant. Rar. Ross. 4, tab. 41.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 189. — Bulbe peut, ovoïde, à tuniques bru- nâtres. Hampe solitaire, accompagnée de plusieurs feuilles laté- rales , longue de 1 à 2 pouces , recouverte par les gaînes de la spathe, et par deux gaînes basilaires courtes. Feuilles longues de 5 à 6 pouces, dressées, grêles, subulées, glauques, fistuleuses, accompagnées chacune d’une ou de 2 gaînes membraneuses. Spathe de deux gaînes inégales, presque membraneuses, convo- lutées, verdôtres, à bord scarieux, blanchâtre. Périanthe à tube long de près de 5 pouces, très-grèle, débordant plus ou moins longuement Ja spathe, Segments-externes presque étalés, recour- hés au sommet, concaves, oblongs, spathulés, acumioulés, d’un pourpre violet réticulé de veines plus foncées (excepté la portion réfléchie qui est d’un bleu violet, avec une bande médiane jaune); segments-internes Jancéolés-spathulés, chius, violets (de même que les stigmates), sans mélange d’autres couleurs, longs de 2 pouces, légerement ondulés. Sugmates oblongs, plus larges que les segrients-internes du périanthe, à peu près aussi longs que les segwents-externes ; appendice-terminal à 2 lobes arrondis, — Caucase. Fleurit au printemps. Sous-genre SCORPIRIS Spach. Plantes bulbeuses, en général acaules, 1-à 5-flores. Bulbe à tuniques membraneuses, finement slriées, non-rélicu- FAMILLE DES IRIDÉES. 17 lées. Tige soit nulle, soit très-simple et recouverte par les gaînes des feuilles. Feuilles linéaires-lancéolées ou oblongues-lancéoiées , minces, condupliquées , striées, peu ow point carénées en dessous, plus ou moins ar- quées, toutes très-rapprochées, à gaines imbriquées. Spathes 1-flores. Fleurs à l'époque de l’anthèse subses- siles et souvent radicales. Tube du périanthe long, sou- vent en partie hypogé de même que l'ovaire. Segments du limbe courtement onguiculés, imberbes : les extérieurs grands, arqués, obliquement dressés, divergents, défléchis au sommet, munis en dessus d’une crète-médiane char- nue, peu saillante ; Les intérieurs petits, étalés dès la base, plus ou moins declinés, presque droits. Style inadhé- rent. Capsule mince, chartacée, trigone, subobtuse, fi- nement veinée, écostée, G-nervée, trivalve jusqu'à la base; nervures égales, filiformes, correspondant au bord et à la ligne médiane des valves ; placentaire grêle, trièdre, libre après la déhiscence. Graines subovoïdes ; ra- phé inapparent; téqument-externe crustacé , assez épais, adhérent, rugueux, non-luisant. Jus De Pense. — Jris persica Linn.— Delaun. Herb. de PAmat. 1,tab. 48.— Bot. Mag. tab. 4. — Redout. Lil. tab. 489. — Plante acaule, 4-à 5-flore. Bulbe pyramidal, 5-ou 6-phylle, du volume d’une petite Noix ; racines grêles, fasciculces. Feuilles un peu plus tardives que les fleurs, linéaires-lancéolées, droites, ou recourbées, d’uo vert un peu glauque, finalement longues de ‘}2 pied à 4 pied, larges de 4 à 6 lignes (étant déployées). Fleurs radicales, vernales, très-odorantes. Spathes foliacées ; valves oblongues, pointues. Tube du périanthe grêle, bleuâtre, long de 5 à 4 pouces, en partie hypogé, en général recouvert par la spathe. Segments -externes subpanduriformes, rétus, longs d'environ 2 pouces, blanchätres ou d’un bleu pâle, avec une bande médiane d’un jaune orangé, ponctués de violet, marqués au-dessous du sommet d’une large tache veloutée et d’un violet foncé. Segments-internes blanchâtres ou d’un bleu pâle, imma- culés, déclinés, ondulés, concaves, beaucoup plus petits que les BOTANIQUE. PHAN. T. XII. k 2 48 CLASSE DES ENSIFÈRES. segments-externes (longs de 5 à 6 lignes), oblongs-spathulés, obtus, Stigmates bleuâtres, du tiers environ moins longs que les sépales-externes ; lamelle papillifère petite, entière, demi-orbicu- laire ; crêtes demi-obovées, érosées, presque aussi longues que la lame. — Perse. On peut cultiver cette plante en carafe, dans les appartements, comme les Narcisses et les Jacinthes. Tras Scorrionxe. — Jris scorpioides Desfont. Flor. Atlant. (La figure, tab. 6, est à peu près imaginaire quant à la fleur, )— Redout. Lil. tab. 214. — Zris alata Poir. — Bot. Reg. tab. 4876. — Îris microptera Vahl. — Jris transtagana Brotero. — Plante acaule, 4-à 5-flore. Bulbe ovoïde, du volume d’une Noix ; racines grosses, subfusiformes, fasciculées, longues de 5 à 4 pouces. Feuilles paraissant en même temps que les fleurs, linéaires-lanccolées ou oblongues-lancéolées, d’un vert glauque, plus ou moins arquées, finalement longues de {/2 pied à 4 pied, larges de ‘/2 pouce à 2 pouces (étant déployées). Fleurs radi- cales, vernales, légèrement odorantes, plus ou moins longuement débordées par les feuilles. Spathes membraneuses, subherbacées, plus courtes que le tube du périanthe. Tube du périanthe en par- tie hypogé, long de 2 à 7 pouces, de la grosseur d’une plume d'oie, blanc, ou bleuâtre. Limbe ample, d’un bleu violet ; seg- ments-externes longs de 4 ‘/2 pouce à 2 ‘/2 pouces, ondulés, spa- thulés-oblongs, obtus, marqués d'une bande médiane d’un jaune vif, et rayés de veines d’un bleu plus foncé. Segments-internes spathulés, crépus, concaves, longs de 5 à 6 lignes. Anthères bieuâtres. Stigmates grands (environ de 1/4 plus courts que les segments-externes du limbe); crêtes dentelées, crépues, demi- vbovées, à peu près aussi longues que la lame, — Région médi- terranéenue. Sous-genre XIPIHIUM Tourn. Plantes bulbeuses, 4-à 5-flores. Bulbe à tuniques membra- neuses , scarieuses, fortement striées (fibreuses), non-réu- culées. Tige très-simple, subcylindrique, en général re- couverte par les gaînes. Feuilles linéaires-subulées ou li- néaires-lancéolées, condupliquées, fortement stiées , caré- FAMILLE DES IRIDÉES. 19 nées en dessous, droites ou presque droites. Spathe 4-à 5-flore. Fleurs longuement pédonculées, terminales ; pédoncule inclus ou peu saillant. Tube du périanthe très-court, charnu, offrant à l'entrée de la gorge 12 cal- losités alternant par paires avec les segments du limbe. Segments du limbe imberbes : les extérieurs longuement onguiculés : onglets étalés , ou obliquement dressés, ou défléchis, plus ou moins arqués, très-larges, concaves, ovales ; lame défléchie; segments internes courtement on- guiculés, grands, droits, dressés, plus ou moins diver- gents. Etamines à filets trigones. Ovaire linéaire-pris- matique, trigone, à facettes plus ou moins concaves. Style inadhérent, ou n’adhérant qu’à la base du tube du pé- rianthe. Stigmates grands ; lamelle papillifère beaucoup plus courte que les crêtes. Capsule mince, fongueuse, fragile , linéaire-prismatique, trigone , obtuse, écostée, 5-valve presque jusqu’à sa base; valves 5-nervées : nervures latérales intra-marginales ; nervure médiane à peine apparente ; placentaire confondu avec l'angle in- terne des cloisons. Graines irrégulièrement ovoides ; ra— phé inapparent ; tégument externe crustacé, rugueux, ad- hérent. À. Segments-externes du périanthe à onglet étalé ou oblique- ment dressé, rétréci aux 2 bouts, moins large ou seulement de même largeur que les stigmates. Segmentis-internes aussi longs ou plus longs que les externes. Tube du périanthe campanulé ou turbiné, point adhérent au style. a) Tube du périanthe lurbiné. Segments-externes à onglet étalé, caréné en dessus. Bis Xipmion. — ris Xiphium Linn. — Bot. Mag. tab. 686. — Redout. Lil. tab. 557.— Delaun. Herb. de l’Amat, 2, tab. 410. — Xiphium vulgare Mill. — Xiphium verum Schrank. — Limbe du périanthe bleu ou violet (ou panaché de ces deux couleurs, où blanc); segments-cxternes à lame suborbiculaire, rétuse ; segments-internes lincéolés-oblongs, pointus, concaves ; LL 20 CLASSE DES ENSIFÈRES. stigmates à lame liguliforme, presque 2 fois plus longne que les crêtes ; lamelle profondément bilobée, — Tige haute de 4 pied à 2 pieds, grêle, un peu flexueuse, feuillue à la base, plus ou moins longueinent débordée par les feuilles inférieures. Feuilles linéaires- lancclées, étroites, subulées au sommet, d’un vert glauque, un peu flasques, finalement réclinées (excepté les 2 ou 5 dernières qui sont courtes et droites, ventrues dans le bas, terminées en pointe linéaire-ensiforme). Spathe herbacce, ordinairement 1- flore ; valves ventrues, carénées, presque égales, longues d’envi- ron 5 pouces, scarieuses au sommet, oblongues-lancéolées, acu- minces-subulées, tubuleuses à la base, débordées par l'ovaire. Pédoncule à l’époque de la floraison plus court que la spithe (long d'environ 2 pouces). Tube du périanthe hexagone, d’un jaune verdätre, beaucoup plus court que l'ovaire ; segments- externes longs d’environ 2 pouces, normalement d’un bleu pâle, avec des veines violettes ; onglet large de !/2 pouce au milieu ; lame 4 fois plus courte que l'onglet, large de 9 lignes, d’un jaune vif à sa base (ainsi que la crête médiane de l'onglet). Segments-in- ternes ondulés aux bords, en général d'un bleu violet (sans veines discolores), de 2 à 5 lignes plus longs que les segments-externes, larges d'environ 7 lignes au milieu. Stigmates presque aussi longs que les segments-externes du périanthe : lame large de 5 lignes, d’un bleu pâle lavé de vivlet; crêtes longues de 6 à 7 lignes, d’un bleu plus ou moins vif, veinées de violet, demi-orbi- culaires, pointues, érosées- crénelées.—Espagne, Portugal. Fleu- rit vers la fin de mai ou au commencement de juin. (On l’appelle vuloairement, ainsi que les trois espèces suivantes : Jris bulbeux, Iris du Portugal, 1ris d'Espagne, lris d'Angleterre.) —Cette espèce et les trois suivantes sont des plus recherchées comme _plantes d'ornement, Inis MAGNIFIQUE. — Îris spectabilis Spach. — Limbe du pé- rianthe sans aucune nuance de bleu pur ; segments-externes à lame réniforme-crbiculaire; segments-internes oblongs-obovés, obtus, presque plans. Stigmates à lame cunciforme-oblorgue, seulement de moitié plus longue que les crêtes ; lamelle indivisée, érosée,— Tige, feuilles et spathe comme celles de l’Iris Xiphium. FAMILLE DES IRIDÉES. 21 Fleur plus grande. Tube du périauthe jaunâtre, long de 2 à 2‘ lignes. Segments-externes du limbe longs de 2 à 2 !/2 pouces : onglet large de 8 à 40 lignes, d’un violet brunâtre veiné de pourpre-noirâtre, avec une large bande médiane d'un jaune vif, ondulé aux bords ; lame environ de moitié plus courte que l'on- glet, large de 412 à 45 lignes, infléchie et érosée aux bords, rétuse, couleur de bronze, veiuée de brun, avec une large tache basilaire subi homboïdale d’un jaune vif et confluente avec la bande médiane de l'onglet. Segments-internes d'environ 4 ligne plus longs que les externes, d’un violet noirâtre sans veines discolores, érosés, échancrés. Stigmates longs de 2 à 2 !/4 pouces, souvent presque aussi longs que les segments-externes du limbe : lame panachée de jaune et de violet livides, larges de 9 lignes à 4 pouce { vers le sommet ); crêtes très-grandes (longues de 9 à 414 lignes, larges de 5 à 6 lignes }, d’un violet brunâtre, demi-rhomboïdales, pointues, dentelées au sommet. — Origine inconnue. Fréquemment cultivé comme variété de l'Iris Xiphium. (Serait-ce peut être une hy- bride de l’fris lusitanica et de l’ris xiphioides ?) b) Tube du périanthe campanulé. Segments-externes à onglet obli- quement dressé de manière que le limbe prend une forme tur- binée dans sa moitié inférieure), écaréné. mis ne PorruGa. — lris lusitanica Ker, in Bot. Mag. tab, 679.— Jris juncea Desfont. All. (Suivant M. Webb, Jter His- pan. p. 9.)— Limbe du périanthe d’un jaune vif. Seyn ents- externes à lame obovée-orbiculaire, unicolore. Segments-internes spathulés-oblongs,pointus,échancrés. Stigmites à lame liguliformes; lamelle bilobée. — Tige, feuilles et spahe comme celles des deux espèces précédentes. Tube du périauthe très court. Segments- externes longs de 2 {/; pouces : onglet large de 7 lignes, rayé et veiné de violet ; lame large d'environ 40 lignes, sans raies ni veines discolores. Segment:-internes aussi longs et de même cou- leur que les externes, larges de 5 lignes, pointus, échancrés, uni- colores. Stigmates de même couleur que le limbe du périanihe, longs de 2 pouces : lame large de 7 lignes; crêtes demi-ovées, pointues, dentelées, d’un jaune plus vif que la lame. — Espagne, 29 CLASSE DES ENSIFÈRES. Portugal, Afrique septentrionale, — Fleurit à la même époque que les deux espèces précédentes. B. Segments-externes du périanthe défléchis dès la base; onglets minces, très-larges (près de À fois plus larges que les stigmates), non rétrécis au sommet. Segments-internes plus courts que les externes. Tube du périanthe courtement infondibuliforme, adhérent au style par sa partie rétrécie. Iris Faux-Xrewion, — Jris æiphioides Ehrh. — Bot. Mag. tab. 687. — Redout. Lil. tab. 212. — Delaun. Herb. de l'A- mat, tab. 466. — fris Xiphium Jacq. — Xiphium Jacquini Schrank. — Xiphium latifolium MAl.— Tige haute de 4 pied à 2 pieds, un peu anguleuse, flexueute, le plus souvent 2-ou 5- flore. Feuilles en général plus larges que celles des trois espèces précédentes (larges de 4 à 5 lignes étant déployées), d’un vert glauque, finalement plus où moins réclinées. Fleurs grandes, presque inodores, normalement d’un bleu plus où moins vif, par variation violettes où blanches, on panachées de b'eu et de vio- let, plus tardives que celles de l'Iris Xiphium. Pédoncules in- clus à l’époque de la floraison. Spathe à valves très-larges, iné- gales, firtement ventrues : la valve externe d'environ ‘3 plus courte, Tube du périanthe vert, luisant, trigone, long de 4 à 5 lignes. Segments-externes longs de 2 à 2 1/4 pouces, ondulés ; onglet large de 12 à 15 lignes (étant déployé), très-concave, el- liptique-obové, marqué d’une large bande médiane jaunâtre ou blanchâtre ponetute de bleu ; côte médiane légèrement carénée en dessus ; Jame suborbiculaire ou elliptique: orbiculaire, crénelée, échancrée, large de ‘/3 pouce, un peu plus longue que l’onglet, panachée de jaune et de blanc à sa base, Scgments-internes longs de 4 /3 pouce à 2 pouces (a peu près de ‘/4 moins longs que les ex- ternes) , larges de 4 pouce dans le milicu , cunéiformes-obovés, ou rhomboïdaux-obovés, profondément rétus, unicolores (tantôt de même couleur que les externes, tantôt violets), plus où moins ondulés au bord ; onglet condupliqué, spathulé-cunéiforme, pres- que aussi long que la lame. Stigmates de même couleur et à peu près aussi longs que les segments-externes du périanthe; lame FAMILLE DES IRIDÉES. 25 cunéiforme-spathulée, fortement dentelée dès la base ; crêtes demi- orhiculaires ou demi-rhomboïdales, dentelées, pointues, 4 à 2 fois plus courtes que la lame ; lamelle bipartie, beaucoup moins large . sx laïrpe : À An que la lame ; segments trlangu:aires, POIntus. — Pyrénées, Sous-genre XYRIDION Tausch. Rhizome rampant , tortueux, noueux, annulé, écailleux. Tige 2-ou pluri-flore, très-simple, subeylindrique. Feuil- les planes, ensiformes. Fleurs terminales, ou axillaires et terminales, inodores ; spathes-axillaires 1-flores ; spathe terminale en général 2-flore. Tube du périanthe campa- nulé ou obconique. court, charnu, offrant à l'entrée de la gorge 6 callosités alternes avec les segments du limbe. Segments-externes imberbes, longuement onguicu- lés : onglet étalé ou défléchi dès la base, concave , large, ovale, rétréci aux 2 bouts ; lame défléchie. Segments-in- ternes (en général presque aussi grands que les exter- nes) droits ou presque droils, dressés, divergents, moins longuement onguiculés : onglet concave, sublinéaire, à base 1-dentée ou calleuse de chaque côté. Filets lar- ges, obspathulés, charnus, tétragones-ancipités. Ovaire hexaèdre (angles alternant par paires avec les cloisons), rétréci en col au sommet ; facettes plus ou moins conca- yes, soit égales, soit alternativement plus larges et plus étroites. Style inadhérent. Stigmates grands ; crêtes cour- tes; lamelle petite, bipartie, aussi large que la lame. Cap- sule peu ou point réticulée, coriace, rostrée, hexaèdre (an- gles plus ou moins largement carénés), 6-nervée (ner- vures filiformes, saillantes, alternes avec les angles, les unes correspondant aux bords des valves, les autres médianes) ; placentaire confondu avec l'angle interne des cloisons ; valves bicarénées par les angles : carènes intra- marginales. Graines subglobuleuses ou subovoïdes (plus ou moins déformées par compression mutuelle) , sans ra- phé apparent ; téqument membraneux, luisant, tantôt en- tièrement lâche et inadhérent , tantôt adhérent muis pro- 24 CLASSE DES ENSIFÈRES. longé plus ou moins au delà de l'amande , lisse, ou ru- gueux. Toutes les parties vertes des espèces de ce groupe ont une odeur très-fétide ; les fleurs sont inodores. Les turions (touffes de feuilles radicales latérales aux tiges) forment des touffes larges et serrées. a) Fleurs bleues. Onglets des segments-externes droits ou presque droits, peu ou point défléchis même aprés l'anthèése. Iris BararDe,—Jris spuria Linn. (non Redout.) — Jacq. Flor. Austr, 4, tab. 4.— Bot. Mag. tab. 58; — Feuilles sublinéaires (larges de 5 à 6 lignes). Tige 2-ou 5-flore. Tube du périanthe environ 2 fois plus court que l'ovaire. Lame des segments-externes rétuse ou tronquée, suborbiculaire, 4 fois plus courte que l’on- glet. Segments-internes lancéolés-oblongs , échancrés. Stigmates aussi longs que l’onglet des segments-externes ; lame oblongue- spathulée ; crêtes obtuses. Ovaire ovoïde, substipité, à facettes alternativement larges et étroites. Capsule ovoïde ou ovale, 3 fois plus longue que son bec, à carènes étroites, très-rapprochées, — Tiges hautes de 1 1/2 pied à 2 pieds, grèles, flexueuses, dresstes, vertes, presque entièrement couvertes par les gaînes. Feuilles glaus ques, pointues, acérées, fermes, fortement striées, en général dres- sées, ou réfléchies seulement au sommet ; les turionales la plupart longues de 4 à 2 pieds; les caulinaires-inférienres conformes aux turiuna'es, mais rarement longues de plus de 4 pied, dcbordées par la tige ; les supérieures courtes, spathacées, ventrues. Spathes plus longues que les pédoncules. Tube du périanthe verdâtre, long de 5 à 4 lignes. Segments-externes longs de 2 pouces ou un peu plus; lame ovée-arrondie, ou rhomboïdale-orbicalaire, ou ovale-orbi- culaire, large de 6 à 8 lignes, d’un bleu vif, rayée de violet de jaune et de blanc à sa base, souvent apiculée au sommet ; onglet large de 4 lignes vers le milieu, rayé et veiné de violet sur un fond blanchätre, avec une large bande médiane jaune qui est ponctuée de violet en dessus, mais non rayée, étranglé et sub- condupliqué au sommet, Segments-internes environ de ‘4 plus courts que les externes, d’un bleu foncé tirant sur le violet (ex- cepté Ja base et les bords de l’onglet qui sont jaunes), saus raies ni veines discolores, larges d'environ 6 lignes, ondulés aux bords, FAMILLE DES IRIDÉES. S légèrement concaves; onglet 2 fois plus court que la lame. Éta- mines un peu plus longues que la lame du stigmate, Anthères tronquées, échancrées, d’un jaune orange. Filets violets, un peu plus courts que les anthères. Stigmates de même couleur que les segments-internes du limbe, larges de près de 5 lignes vers leur sommet ; crêtes demi-ovées, légèrement érosces ; lamelle à lobes triangulaires, bidenticulés au sommet. Capsule longue de 4 pouce. — Europe méridionale. Fleurit vers Ja fin de mai et en juin. Is mygnine, — ris notha Fisch. — Reichenb. Ic. Crit. vol. 40, fig. 4256. — Zris halophila Ker, in Bot. Mag. tab. 875. — ris spuria Redout. Lil. tab. 549. (Non Linn. ) — Tige 2-à 4-flore. Feuilles sublinéaires (larges de 5 à 9 lignes). Tube du périanthe 4 fois plus court que l’ovaire ; lame des seg- ments-externes ovale-orbiculaire, profondément échancrée, à peu près aussi longue que l'onglet. Segments-internes oblongs, bilob:s au sommet. Stigmates plus longs que l'onglet des seg- ments-«xternes ; lame liguliforme ; crêtes pointues. Ovaireoblong, non-stipité, à facettes égales. Capsule oblongue, longuement rostrée, à carènes assez larges, distancées. — Plante très-sem- blable à l'Iris spuria, mais plus grande. Tige souvent haute de 5 pieds, en général débordée par ses feuilles supérieures ct par les feuilles des turions. Feuilles fermes, droites, dressées, glau- ques, souvent un peu tordues en spirale; les turionales et les caulinaires-inférieures la plupart longues de 2 à 5 pieds. Pédon- cules plus courts que les spathes. Tube du périanthe vert, cam- panulé, rétréci à la base, long de A lignes. Limbe à segments- externes longs de 2 ‘/2 pouces ; lame large de 4 pouce , d’un bleu vif, avec un réseau de veines violettes et une tache basilaire d’un jaune vif ; onglet large de 5 lignes, jaune, rayé et veiné de violet, subcaréné en dessus, non-étranglé au sommet. Segments- internes longs de 2 pouces, larges de 8 lignes, légèrement ondu- lés, d’un bleu violet, sans veines discolores ; onglet court, jau- nâtre, rayé et veiné de violet. Étamines de la longueur des lames du stigmate. Filets jaunâtres. Anthères de moitié plus longues que les filets, tronquées , apiculées, d’un jaune orange. Stigma- 96 CLASSE DES ENSIFÈRES. tes panachés de bleu et de lilas ; lame très-entière, large de 5 li- gnes dans le haut; crêtes demi-ovées ou denu-rhomboïdales, dentelées, d’un bleu violct ; lamelle à lobes arrondis, apiculés. Capsule longue d’environ 2 pouces. — Russie méridionale. Fleu- rit en Juin. b) Fleurs jaunes. Onglets des segments-externes droits, finale- ment défléchis. Bus ne Guioensrænr. — Jris Guldenstædtii Lepechin. — Reichenb. Ie. Crit. 40, fig. 4250, — Tige 2-à 4-flore. Feuilles sublinéaires (larges de 5 à 5 lignes). Tube du périanthe 5 fois plus court que l'ovaire. Segments-externes du Jlimbe à lame arron- die, échancrée, trois fois plus courte que l’onglet. Segments-in- ternes lancéolés-oblongs, échancrés. Stigmate à lame liguhiforme, aussi longue que les onglets des segments-externes ; crêtes pointues. Ovaire ovoïde, courtement stipité ; facettes alternativement larges et étroites : celles-ci concaves, les autres presque planes. Capsule plus longue que son bec ; carènes larges, rapprochces par paires. — Tige haute d'environ 2 pieds, grêle, flexueuse, un peu débor- dée par les feuilles turionales, presque entièrement couverte par les gaînes. Feuilles glauques, fermes, droites, finement stiées : les turionales longues de 2 à 2 ‘2 pieds; les caulinaires-supérieures courtes, spathacées. Pédoncules grèles, trigones, inégaux, inclus. Tube du périanthe long de 4 lignes, obconique, verdâtre, hexa- gone. Limbe d’un jaune assez vif ; seoments-externes longs de près de 2 pouces ; onglet large de 4 lignes ; lame longue de 8 à 9 lignes, large de 8 lignes. Scgments-internes Jongs d'environ 20 Lignes ; lame large de 5 lignes, du tiers plus longue que l'onglet, unicolore. Étamines aussi longues que la lame des stigmates ; filets blanchâtres ; anthères d'un jaune pâle, sagittiformes - linéaires, Stigmates d’un jaune pâle, larges de 4 lignes, longs de À ‘: pouce ; crêtes concolores, demi-ovées, très-entières, longues d'environ 4 lignes ; lamelle papillifère à segments échancrés ou pointus. Ovaire long de 4 pouce à 4 1}, pouce (y compris le col qui est aussi long que les loges). Capsule longue de 4 pouce à 2 pouces, brune, à peine rétrécie à la base, ovale, ou oblongue, ou FAMILLE DES IRIDÉES. 97 ovoïde. Graines grosses, lisses, luisantes, d’un blanc sale ou rous- sâtre, — Russie méridionale. Fleurit en juin. Les fleurs ont une très-légère odeur de Violette. Iris À SriGMATES ÉrRoirs. — Jris stenogyna Redout, Lil. tab. 510. (Non Reichenb. ) — Jris spuria, var. stenogyna Ker, in Bot. Mag. tab. 1515, — Tige 2-à 4-flore. Feuilles lancéolées (larges d'environ 4 pouce). Tube du périanthe 5 à 4 fois plus court que l'ovaire. Segments-externes du limbe à lame suborbicu- laire, rétuse, 4 fois plus courte que l'onglet. Segments-internes Jancéolés-oblongs, profondément échanciés. Stigmates un peu moins longs que les onglets des segments-externes ; lame liguli- forme ; crêtes suborbiculaires, obtuses, Ovaire ovoïde, non-stipité, longuement rostré, à facettes concaves, alternativement 1 fois plus lärges et moins larges. Capsule 4 fois plus longue que son bec ; carènes étroites, rapprochées par paires. — Tige haute de 2 à 5 pieds, grêle, un peu débordée par les feuilles-turionales. Feuilles glauques, fermes, droites, fortement strices; les turionales la plupart longues de 2 à 5 pieds; les florales courtes. Pédon- cules grêles, inclus, subtrigones : les axillaires longs d'environ 2 pouces ; les terminaux longs de 4 à 4 ‘/ pouce. Tube du périanthe obconique, héxagone, verdâtre. Segments du limbe à lame d’un jaune päle tirant sur le bleu ; onglets d’un jaune plus intense, finement rayés et veinés de violet, Segments-externes longs de 2 pouces ; lame large de 7 lignes, à base d’un jaune vif et fine- ment rayée de violet; onglet large de 4 lignes, à côte médiane peu saillante. Segments-internes longs de 4 {/, pouce où un peu plus ; lime légèrement ondulée, à base concolore. Étamines un peu plus longues que la lame des stigmates ; filets jaunâtres ; anthères jaunes. Stigmates d’un jaune pâle sans teinte bleuâtre, longs d’en- viron 45 lignes, larges de 5 !/2 lignes {un peu moins larges que l'onglet des segments-externes }; crêtes courtes, très-entières ; lamelle-papilliière blanchâtre. Ovaire long de 45 à 48 lignes; angles un peu ondulés. Capsule brunâtre, ovale, longue de 4 pouce, surmontée d'un bec long de 5 à 7 lignes. Graines brunes ou d’un brun-roux pâle, moins grosses que celles de l'espèce pré- 28 CLASSE DES ENSIFÈRES. à cédente, plus où moins rugueuses, — Russie méridionale, Fleurit en juin. c) Fleurs jaunes ou blanchätres. Onnlets des segments-externes arqués, plus ou moins défléchis. Jus couceur p'ocre. — ris ochroleuca Linn. — Redout. Lil. tab, 550. —Reichenb. Ie. Crit. vol. 40, fig. 1289.—Tige 2-à 4-flore. Feuilles lancéolées (larges de 6 à 9 lignes). Tube du périanthe-campanulé, 4 fois plus court que l'ovaire; limbe et stigmates blanc de lait; segments-externes à lame elliptique ou ovale, échancrée, aussi longue que l'onglet. Segments-internes spathulés-oblongs, échancré:. Stigmates plus longs que les onglets des segments-externes ; lame liguliforme ; crêtes pointues, dente- Jées. Ovaire à facettes égales, alternativement concaves et pres- que planes. Capsule oblongue, longuement rostrée ; carènes étroites. — Tige haute de 4 ‘2 pied à 2 ‘/2 pieds, débordée par ses feuilles supérieures et par celles des turions, grêle, flexueuse, presque entièrement couverte par les gaînes. Feuilles glauques, fermes, droites, fortement striées : les turionales longues de 2 ‘2 à 5 ‘2 pieds ; les caulinaires-inférieures longues de 4 ‘2 pied à 2 pieds; les supérieures courtes, spathacées. Pédoncules plus courts que les spathes. Tube du périanthe verdûtre, long de 4 li- gnes. Segments-externes longs de 2 à 2 Ÿ/; pouces ; onglet déployé au sommet, muni d’une bande médiane et rayé de veines jaunes; lame ondulée, convexe, d’un jaune vif à la base. Segments-in- ternes longs de 2 ‘/> pouces, larges de 9 lignes, ondulés, Étami- nes à peu près aussi longues que la lame des stigmates. Filets larges, jaunâtres, 4 fois plus courts que les anthères. Anihères d’un jaune vif, tronquées. Stigmates longs de 4 */s pouces ; lame large de 6 à 7 lignes, très-entière; crêtes demi-ovées, pointues, dentelées. — Russie méridionale. Fleurit en juin, mais environ deux semaines plus tard que les deux espèces précédentes. Iris DE LemoxniEr. — ris Monnieri Redout. Il. tab. 256. — Tige 5-à 5-flore. Feuilles (larges de 40 à 45 l'gnes) lancéo- lées. Tube du périanthe turbiné, 4 fois plus court que l’ovaire, Limbe et stigmates d’un jaune vif; segmenis-externes à lame à FAMILLE DES IRIDÉES. 29 elliptique ou elliptique-orbiculaire, échancrée, à peu près aussi longue que l’onglet. Segments-internesspa hulés-oblongs, bilobés au sommet. Stigmaies un peu plus longs que les onglets des sé- pales-externes ; lame cunéiforme-oblongue ; crêtes pointues, den- telées. Ovaire longuement rostré ; facettes alternativement étroites ( concaves ) et larges ( presque planes ). Capsule. . . . . Plante fort semb'able à l’Iris ochroleuca, mais plus grande, et se dis- unguant facilement à ses fleurs d’un jaune très-vif. Tiges hautes de 2 à 5 pieds. Feuilles grandes, fortement striées, notablement plus larges. Tube du périanthe long de 4 lignes. Segments- externes longs de près de 5 pouces : lime large de 4 pouce, lé- gèrement ondulée; ong'et large de 4 à 5 lignes au milieu; seg- mwents-internes longs de 2 ‘/2 pouces, à lobes obtus. Étamines un peu plus longues que les onglets des segments-externes. Anthères d'un jaune vif, 4 fois plus longues que les filets. Stigmates larges de 5 à 6 lignes vers leur sommet. — Orient. Fleurit en juin. Sous-genre GRAMINIRIS Spach. Tige ancipitée, très-simple, 4-ou 2-flore. Rhizome, feuilles, fleurs et fruits comme dans les Ayridion. Graines sub- globuleuses, sans raphé apparent; téqument crustacé, ad- hérent (excepté à l'un des bouts où il est en général plus ou moins prolongé au delà de l'amande), luisant, forte- ment rugueux. (Plantes non-fétides, Fleurs odorantes.) Is À FEUILLES DE GRAMINÉE. — Jris graminea Lainn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 2.— Ker, in Bot. Mag. tab. 681. — Redout. Lil. tab. 299. — Rhizome de la grosseur du petit doigt ou moins. Tiges hautes de ‘/2 pied à 4 pied, grêles, dressées, ver- tes, plus ou moins flexueuses, en général engrinées presque jus- qu'au sommet, ordinairement 4-flores, plus ou moins longuement débordées par les feuilles supérieures et par celles des turions. Feuilles d’un vert gai et luisantes d’un côté, glauques et opaques de l’autre côté, fortement striées, droites, fermes, dressées (les plus longues parfois réclinées dans le haut), sublinéa:res, étroites ( larges la plupart de 5 à 4 ‘la lignes }, cuspidées-acuminées ; les 50 CLASSE DES ENSIFÈRES. turionales longues de 4 pied à 2 pieds ; les caulinaires la plupart longues de 40 à 15 pouces. Spathes herbacées, verdâtres, com- primées, acuminées-cuspidées, plus ou moins inégales, en général presque aussi longues que les fleurs, parfois débordant à peine le tube du périanthe, plus ou moins largement scarieuses aux bords. Pédoncules longs de 40 à 45 lignes, inclus lors de la floraison. Tube du périanthe charnu, campavulé, verdâtre, long de 4 li- gnes (environ À fois plus court que l'ovaire ). Segments du limbe concaves, écarénés : les externes longuement onguiculés, panachés, étalés dès leur base, longs de près de 2 pouces; onglet ovale, large de 7 à 8 lignes dans le milieu, rétréci aux 2 bouts, condupliqué au sommet, d’un violet-lilas veiné de bleu, à bande médiane jaune; lame moins large que longlet et 2 fois plus courte, suborbiculaire, rétuse, ondulée aux bords, défléchie, pa- nachée de jaune et de blanc, rayée et veinée de bleu. Segments- internes à peu près du tiers plus courts que les externes, Jancéolés- cblongs, échancrés, unicolores (d’un bleu violet ), larges de 5 li- gnes, rétrécis en onglet condupliqué et 4 fois plus court que la lame. Étamines aussi longues que les lames des stigmates. An- thères rougeâtres, de moitié plus courtes que les filets. Stigma- tes aussi longs et un peu plus larges que les segments-internes du limbe, Lame spathulce-oblongue, large de 5 lignes dans le haut, d’un blanc rosé panaché de lilas; crêtes arrondies ou obtuses, demi-ovées, d’un bleu violet, longues de 5 lignes ; lamelle très- courte, presque aussi large que la lame, tronquée, 4-dentée de chaque côté, quelquefois rétuse et apiculée au milieu, Ovaire long de 6 à 8 lignes, ovoïde, rétréci en col court; facettes inégales. Capsule bruvätre, opaque, courtement acuminée aux 2 bouts, ovale ou ovoïde, longue de 4 pouce ou un peu plus ; facettes al= ternativement larges et étroites; carènes minces, très-saillantes. Graines assez grosses, roussâtres. — Europe méridionale. Fleu- rit vers la fin de mai eten juin. Les fleurs exhalent une odeur de prunes très-prononcée. — f : A LARGES FEUILLES. — ris graminea latifolia Spach. — Feuilles caulinaires la plupart larges de 5 à 7 lignes, sublan- céolées. — Cultivé dans les parterres. FAMILLE DES IRIDÉES. 51 — 7 : INODORE. — /ris graminea inodora Spach.— Fleurs ino- dores, moins grandes. Feuilles plus étroites (la plupart larges seulement de 2 à 5 lignes). — Cultivé dans les parterres. Sous-genre SPATHULA (Tausch.) Spach. Rhizome, tige, feuilles, style et stigmates comme dans les Xyridion. Limbe du périanthe à segments tous étalés (du reste conforme au périanthe des Ayridion). Ovaire tri- gone; angles canaliculés (alternes avec les cloisons). An- thères acuminées. Capsule chartacée, trivalve jusqu’à sa base, rostrée, trigone, 6-nervée (nervures égales, filifor- mes : les unes correspondant au bord des valves, les autres médianes), écostée, non-réticulée; placentaire confondu avec l'angle interne des cloisons ; valves éta- lées, carénées. Graines globuleuses, persistantes, sans ra- phé apparent; tégument épais, de couleur écarlate, lui- sant, succulent, finalement fongueux, opaque, rugueux, adhérent. lis FÉriDE. — ris fœtidissima Linn. —Blackw. Herb. tab. 458. — Engl. Bot. tab. 596. — Redout. Lil. tab, 551, — Reichenb. Ie. Crit. vol. 10, fig, 4257. — Tige haute de ‘a pied à 2 picds, 2-à 4-flore, faiblement anguleuse ( souvent avec un angle plus saillant), très-simple, feuillue, grêle, flexneuse, engaînée jusqu'à l’entre-nœud terminal, plus ou moins longuement débordée par les feuilles supérieures et par celles des turions, fétide (étant écrasée ou froissée) de niême que les autres parties vertes de la plante. Turions touffus. Feuilles fermes, droites, lancéolées , ou lancéolées-linéaires, d’un vert foncé, luisantes, souvent longues de plus de 2 pieds, larges de ‘2 pouce à 4 pouce, forcement striées. Fleurs axillaires et termi- pales, inodores. Pédoncules plus courts que les spathes, plus ou moins complétement inclus. Spathes herbacées, comprimées, pointues, inégales : l'externe débordant l’ovaire, mais moins longue que le limbe du périanthe; l'interne plus courte. Tube du périanthe long de 4 à 5 lignes, 4 fois plus court que l'ovaire, subcampanulé, rétréci à la base, hexagone, 5-sulqué, verdâtre, 22 CLASSE DES ENSIFÈRES. Segments-externes longs de près de 2 pouces : onglet oblong- obové, concave, d’un jaune pâle veiné de violet livide et ponc- tué de bleu-violet, large de 6 lignes; lame ovale, obtuse, plus ou moins concave et ondulée, aussi longue et à peine plus large que l'onglet, défléchie, bleuâtre en dessus, panachée de bleu et de jaune en dessous, veinée et rayée de violet, avec une tache basilaire blanche. Scgments-internes à peu près aussi longs que les externes, droits, concaves, Jlancéolés-oblongs, ou lancéolés- rhomboïdaux, obtus, larges de 4 à 6 lignes, panachés de bleu et de jaune livides, veinés de violet, rétrécis en onglet étroit, à peu près aussi long que la lame. Étamines presque aussi longues que s stigmates. Filets blanchâtres, lavés de violet. Anthères jaunes les stigmates. Filets blanchâtres, lavés de violet. Anthères j . de la longueur du filet. Stigmates un peu plus courts que les seg- ments-externes du limbe ; lame spathulée-cunéiforme, très-entière, arge de 4 à 5 lignes vers le sommet, d’un violet livide lavé de large de 4à 5 big ] t, d’ let livide lavé d jaune ; crêtes courtes, demi-ovées, pointues, dentelées; lamelle courte, blanchâtre, aussi large que la lame, également ou inéga- Le, lement tridentée. Capsule oblongue, subotuse, rétrécie à la base, TS . k courtement stipitée, longue de 2 pouces. Graines du volumed’un pois. — France et contrées plus méridionales de l’Europe, dans les bois humides ; fleurit en juin et juillet. B : À FEUILLES PANACHEES, — Plante plus basse et plus touffue ; feuillus étroites, bordées et panachées de jaune ou de blanc. Fleurs plus petites. — Cette variété est recherchée pour les bordures de parterres, en raison de ses feuilles seulement, car ses fleurs ne se font guère remarquer. Sous-genre EREMIRIS Spach. Tiges basses, très-simples, presque nues, ancipitées, 2-à 4- flores. (Rhizome et feuilles comme dans les Xyridion.) Fleurs toutes terminales, très-lonquement pédonculées. Tube du périanthe presque nul, cupuliforme, à gorge non- calleuse. Limbe à segments longuement onguiculés ,! tous imberbes, très-glabres. Segments-externes à onglets dres- sés, droits, liguliformes , écarénés ; lame défléchie. Seg- ments-internes (à peu près aussi longs que les externes, Lréré À FAMILLE DES IRIDÉES. 29 mais plus étroits) droits, dressés, plus ou moins diver- gents. Filets obspathulés, trigones. Style inadhérent. Süg- mates plus courts que les sépales internes; lamelle pe-. tite, triangulaire, très-entière, beaucoup plus étroite que la lame. Ovaire trigone ou subcylindrique, profon- dément 6-sulqué , subfusiforme. Capsule chartacée, tri- gone, 6-costée (côtes larges, équidistantes, saillantes, égales ; 5 correspondant aux cloisons ; les 5 autres alter- nes), subréticulée , indéhiscente. Graines ovoïdes ou sub- globuleuses , 4-sériées, sans raphé apparent; tégument g*" coriace, adhérent, luisant, très-lsse. Ims pe Parcas. — ris Pallasii Fischer. — Reichenb. Ie. Crit. vol. 5, fig. 479.=Jris Pallasü : 6 chinensis Ker, in Bot. Mag. tab. 2551.—Jrishæmatophylla Liok, Enum. (Non Fisch.) (Suivant MM. Fischer et C. A. Meyer, Cat. Sem. Hort. Imp. Petropol, 2; p. 40.) — Spathes en général plus ou moins longue- ment débordées par les pédoneules ou les ovaires. Segments da périanthe pointus : les extérieurs lancéoiés-1homboïdaux, à lame À fois plus courte que l'onglet ; les intérieurs lancéolés-spathulés, presque aussi larges que les extérienrs »dentelés, ou incisés-den- tés. Stigmates linéaires-spathulés, à peine plus larges que l'onglet des segments-externes ; crêtes demi-lancéolées, denteles. Ovaire subeylindrique. — Tiges hautes de ‘/ pied à 4 pied, en général 5-flore, moins souvent 2-ou 4-flore, presque aphylle ( garnie seulement dans le bas de 2 ou 5 feuilles), grêle, flexueuse, 4 à 2 fois plus courte que les feuilles-turionales. Turions très-nom- breux, serrés. Feuilles sublinéaires, glauques, fortement striées, dressées : les turionales longues de ‘/2 picd à 3 pieds, larges de 5 à 4 lignes, souvent réclinées au sommet; les caulinaires cour- tes, larges de 2 lignes. Spathe verte, herbacée, comprimée, lon- gue d'environ 5 pouces; valves presque égales, acuminées, cus- pidées, scarieuses aux bords. Pédoncules très-inégaux (longs de 1/2 pouce à ‘/2 pied, grèles, trigones. Segments-extérieurs du pé- rianthe longs de 2 ‘4 à 2 ‘/2 pouces; lame large de 6 à 7 lignes, blanchätre etrayée de bleu dans sa partie inférieure, d'un bleu de BOTANIQUE. PHAN. T. XIi!. 5 04 CLASSE DES ENSIFÈRES. ciel dans le haut. Segments-internes d’un bleu violet, sans veines discolores. Étamines presque aussi longues que les stigmates. Anthères blanchâtres, plus longues que le filet: Ovaire long de 45 à 48 lignes. Suigmates lougs de ‘/2 pouce, larges de 2 hignes, bleus ; lametrès-entière, Capsule longue de 4 ‘/2 à 2/9 pouces, bru- nâtre, oblongue, courtement rétrécie aux 2 bouts. Graines bru- nes, — Indigène dans la Daourie etla Mongolie; fleurit vers la fin de mai et en juin. ; rs TRirLorRE. — ris triflora Balbis. — Redout. Lil. tab. 481.— Spathe débordant Les ovaires. Segments du périanthe très-obtus : lesextérieurs spathulés-obovés ; les intérieurs spathu- lés-ovales, presque aussi larges que lesextérieurs, souvent incisés- dentés. Stigmates oblongs-spathulés. Ovaire prismatique, trigone. — Tige moins grêle que celle de l’espèce précédente, haute de 1} pied à 4 pied, flexueuse, plus courte que les feuilles-turiona- les, en général triflore. Turions nombreux et serrés. Feuilles fermes, glauques, dressées, droites, fortement striées, subliuéai- res ; les turionales longues de 4 ‘2 pied a 2 !/2 pieds, larges de 5 à 5 lignes; les caulinaires plus étroites, en général plus ou moins longuement debordées par les pédoncules. Spathe verte, herbacée, comprimée. Pédoncules assez gros, trigones. Segments- extérieurs du périanthe longs de 2 pouces, blanchâtres ( excepté aux bords et au sommet, qui sont bleus), veinés de violet, un peu moins larges que les extérieurs. Etamines de moitié plus courtes que les stigmates. Anthères blanchätres, un peu plus courtes que le filet. Stigmates longs de 4*/2 pouce, lavés de bleu et deblanc; crêtes très-entières ou érosées, demi-ovées, obtuses. (Capsule inconnue.) — Indigène de l'Europe méridionale; fleu- rit en avril et en mai. Luis pe Dow.—fris Doniana Spach.— Jris biglumis D. Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 487. (Non Vahl.) — Zris longispatha Ker, in Bot. Mag. tab. 2528 ? — Spathe éga- lant ou débordant les fleurs. Segments-extérieurs du périanthe spathulés-oblongs, rétus, presque 1 fois plus larges que les seg- ments-intérieurs ; ceux-ci lancéolés-oblongs, pointus, Stigmates FAMILLE DES IRIDÉES. 30 presque 4 fois plus courts que le limbe, plus larges que les seg- MUR JPG Ovaire prismatique, trigone, — Tige haute de 2 à 5 pouces, en géuéral biflore; moins souvent 4-flore, ordinai- rement débordée par la feuille déderaier entre-nœud. Feuilles conformes à celles des deux espèces précédentes ; les turionales ( a l'époque de la floraison la plupart plus courtes que les tiges) finalement longues de 4 à 2 pieds. Pédoncules aussi longs ou plus longs que l'ovaire. Spathe verte, herbacée, comprimée, parfois débordée par le limbe du périanthe ; valves en général moins iné- gales que dans les deux set précédentes. Scgiments-extérieurs de pe longs d’environ 2 pouces, panachés de bleu et de blanc, veinés de violet segments-lntérieurs un peu plus courts que les extérieurs, d’un bleu violet, rayés de veines plus foncées. Éta- mines presque À fois plus courtes que les stigmates. Ovaire long d'environ 4 pouce. Stigmates violets; crêtes demi-vvées, pointues, dentelées. Capsule longue de 1 ‘/> jouce à 2 pouces, d° un brun jaunâtre, subfusiforme, assez longuement rostrée. Graines d’un brun de Châtaigne. — Sibérie. Fleurit au printemps, et souvent une seconde fois, en automne. Sous-genre JONIRIS Spach. Rhizome grêle, rampant, fibrilleux. Tiges courtes, très-sim- ples, presque nues (garnies seulement à leur base de 4 à 5 petites feuilles spathacées), 1-flores, ancipitées. Feuilles (turionales) planes, ensiformes, étroites, lan- céolées-linéaires. Fleurs odorantes, en général longue- ment pédonculées. Tube du périanthe plus ou moins al- longé (plus long que l'ovaire), grêle, évasé au sommet ; gorge non-calleuse. Segments du limbe tous imberbes, lon- guement onguiculés, réfléchis au sommet; les intérieurs presque aussi longs eu un peu plus longs que les extérieurs ; onglets dressés, concaves. Ovaire trigone , ésulqué. Style inadhérent. Stigmates grands ; crêtes courtes ; lamelle très-petite, triangulaire, pointue, défléchie, beaucoup plus étroite que la lamie. Capsule. . ... bus DE Russie, — Jris ruthenica Hort. Kew. — Ker, in 36 CLASSE DES ENSIFÈRES. Bot. Mag. tab. 4125 et 1595 (exclus. syn. Bieberst.), — Tiges longues de 4 pouce à 4 pouces, gréles, dressées, droites, plus ou moins cachées par les feuilles-turionales, garnies à eur base de 4 à 3 feuilles spathacées, submembranacées, verdâtres, ou brunâtres, acuminées, longues de ‘/: pouce à 4 ‘/; pouce. Turions nombreux, serrés, Feuilles-turionales un peu flasques, fortement striées, dressées, luisantes et d’un vert gai d’un côté, plus ou moins glauques et en général opaques de l’autre côté, finalement la plu- part longues de {/, pied à 1 pied, larges de 4 ‘/, ligne à 5 lignes: les unes droites, les autres plus où moins falciformes. Spathe longue de 4 pouce à 1 /, pouce, verdätre, ou jaunûtre, membraneuse, subscarieuse, un peu ventrue ; valves presque égales, lancéolées, acuminées, tantôt débordant le tube du périanthe, tantôt debor- dées par l'ovaire ou même par le pédoncule, Pédoncule grêle, tri- gone, de longüeur très-variable. Tube du périanthe leng de 5 à 6 lignes (4 à 2 fois plus long que l'ovaire}, bleuâtre, trigone; limbe subcampaniforme ; segments-extérieurs longs de À ‘/ pouce, spa- thulés-oblongs, rétus, ou échancrés ( parfois apiculés dans l’échan- crure), jaunâtres en dessus, panachés en dessous de jaune, de blanc et de violet ; segments-intéricurs un peu p'us longs et 5 à 4 fois plus étroits que les extérieurs, linéaires-spathulés (larges de À ligne au sommet), échancrés, unicolores ( violets ou bleuâtres ). Étamines presque aussi longues que les stigmates; anthères bleuâtres. Sugmates environ de moitié plus courts que le hmbe, larges de 5 lignes (à peu près aussi larges que les onglets des seg- ments-extérieurs }, d’un bleu violet, spathulés-oblongs ; crêtes demi-orbiculaires ou demi-ovées, érosées-dentelées. Ovaire court, ovale, cbtus. Capsule... — Russie méridionale. Sibérie. Fleurit au printemps. Les fleurs exhalent une odeur de Violette. — 6 : Umcoruue. — Jris ruthenica uniglumis Spach. — Tige presque nulle. Spathe grande, univalve, en géncral longuement débordée par le pédoncule. Sous-genre LIMNIRIS Tausch. Rhizome gros, charnu, rampant, annulé, tortueux, fibril- leux. Tige cylindrique ou subcylindrique, très-simple FAMILLE DES IRIDÉES. a7 ou rameuse , 5-ou pluri-flore, feuillée. Feuilles planes, ensi/ormes. Spathes 2-ou 5-flores, terminales. Fleurs peu ou point odorantes, plus ou moins longuement pédon- culées. Tube du périanthe obconique ou campanulé, court, à gorge plus ou moins calleuse. Segments duilimbe tous im- berbes, onguiculés, divergents : les extérieurs plus grands, arqués, défléchis presque. dès leur base; lame aussi lon- gue que l'onglet : celui-ci large, liguliforme, légèrement concaye, 1-denté de chaque côté un peu au-dessus de sa base. Segments-internes droits, dressés, à onglet con- dupliqué, plus court que la lame, auriculé ou cal- leux à la base. Style inadhérent. Stigmates à lamelle pe- tite, triangulaire. Ovaire lrigone ou trièdre, prismalique, ésulqué, écosté. Capsule obtuse ou courtement rostrée, sub- -coriace, mince, trigone, 5-valve, 6-nervée (nervures égales ou presque égales, filiformes : les unes correspondant aux bords des valves ; les autres médianes), réticulée ; placentaire confondu avec l’angle interne des cloisons. Graines lisses ou peu rugueuses, luisantes, subunisériées. A. Feuilles étroites, sublinéaires. Tige fistuleuse. Spathes membraneuses, scarieuses. Segments-extérieurs du pé- rianthe à onglet très-glabre, écaréné. Segments-intérieurs plus longs que les sligmates, presque aussi longs que les segments-extérieurs. Ovaire à angles écanaliculés. Capsule très-obtuse. Graines plus ou moins comprimées, sans raphé apparent; téqument chartacé, plus ou moins rugueux, adhérent. Iris DE SiBéRiE. — ris sibirica Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 5. — Reichenb. Ic. Crit. vol. 40, tab. 914 et (Fris mari- tima) 912.—Lris pratensis Lamk. — Tige haute de 1 ‘/2 pied à 5 pieds, très-grêle, verte, luisante, flexueuse dans le haut, 2-à 6-flure, tantôt simple, tantôt imégalement bifurquée près du som- met, subcylindrique, plus longne que les feuilles; le dernier entre-nœud très-allongé. Feuilles d’un vert gai : les turionales lon- gues de ‘/2 pied a 4 pied, larges de 5 à 5 lignes, droites, dressées, 38 CLASSE DES ENSIFÈRES. parfois réclinées au sommet ; les canlinaires plus courtes que la tige. Spathes oblongues, on oblongues-lancéolées, inégales (longues de 4 à 4 ‘/, pouce), brunâtres, demi-transparentes. Fleurs légère- ment odorantes : les unes subsessiles, les autres pédonculées. Pé- doncules atteignant jusqu’à 4 1/, pouce de long. Tube dn périanthe campanulé, long de 2 à 3 lignes. Segments-extérieurs longs de 4 /, pouce ou un peu plus, spathulés-obovés, légérement érosés, souvent rétus; lame un peu ondulée; panachée de blanc et de bleu, rayée et veinée de violet ; onglet large de 5 lignes, d'un jaune brunûtre réticulé de violet, avec une large bande médiane blinche. Srgments-intérieurs lancéolés-ohlongs ou lançéolés ovales, subobtus, très-entiers, où rétus, d’un bleu violet; onglet klin- châtre, veiné et rayé de violet. Étamines de la longueur des stigmates. Stigmates cunéiformes-oblongs, longs d'environ 46 lignes, larges de 5 lignes vers le sommet, panachés de lilas et de violet; crêtes violettes, demi-ovées, pointues, dentelées ; lamelle 4 fois plus courte que les crêtes, défléchie au sommet. Ovaire vert, luisant, oblong, long de 4 à 5 lignes. Capsule longue de 1 à 4 ‘/, pouce, d’un brun roussâtre, un peu luisante, oblongue, ou ovale, courtement trivalye. Graines d’un brun de Châtaigne, aplaties, ou trigones, ou irrégulièrement angnleuses, plus ou moins marginées. — Cette espèce croît dans les prairies humides, non- seulement en Sibérie, mais dans presque toute l'Europe. Fleurit en mai et juin. Les fleurs ont une légère odeur de Jacinthe. — $ : À Loncurs FEUILLES. — Îris sibirica longifolia Spach. — Iris acuta Willd. Enum. — Reichenb. Le. Crit. vol. 40, tab. 915. — Jris pratensis Redout. Lil. tab. 457. — Jris sibirica Bot. Mag. tab. 50. — Feuilles turionales aussi longues ou plus longues que la tige. Segments-internes du périanthe en général pointus,. { — y: À FLEURS BLANCHES. — Jris sibirica flexuosu Ker, in Bot. Mag. tab. 4465.— Iris sibirica pumila Redout. Lil. tab. 420. — Jris flexuosa Marr. in Comment. Gotting, 7, tab. 4. — Plante plus basse et plus grêle. Fleurs plus petites, blanches, à onglets d'un jaune brunätre, rétieulés de veines violettes. FAMILLE DES IRIDÉES. 99 Segments-internes du périanthe pointus. ( Variété de culture. ) — Ÿ : À FLEURS JAUNATRES. — Jris sibirica ochroleuca Redout. Lil. tab. 458.— Fleurs d’un blanc jaunâtre. (Variété de culture. ) 2e: À FEUILLES ROUGES, — Jrès hæmatophylla Fisch. (Non Link.) — Sweet, Brit. Flow. Gard, tab, 448, — Iris si- birica hæmatophylla Fisch. in Cat. Sem. Hort. Petropol. IF, p. 40.—Jris sanguinea Don. — ris sibirica sanguinea Ker, in Bot, Mag. tab, 4604, — [ris nerichinskia Lodd. Bot. Cab, tab. 1845.— Gaine des feuilles d’un pourpre violet. Segments- externes du périanthe à lame rhomboïdale-orbiculaire, — Jn- digène de Sibérie, (C’est peut-être une espèce distincte.) B, Tige subpaniculée, pleine. Feuilles lancéolées. Spathes en- tièrement ou presque entièrement herbacées. Segments- extérieurs du périanthe à onglet muni en dessus d'une crête médiane plus ou moins saillante, finement veloutée de même que les veines. Segments-intérieurs notablement plus courts que les extérieurs, moins grands ou à peine aussi grands que les stigmates. Capsule courtement rostrée. Graines à raphé tantôt apparent, tantôt oblitéré; téqument fon- queux, épais, très-lisse, inadhérent. a) Limbe du périanthe soit bleu soit d'un pourpre violet. Segments intérieurs aussi longs et aussi larges ou plus larges que les stig- mates : onglets légérement calleux et subauriculés un peu au- dessus de leur base. Segments-extérieurs à crête écarénée, pres- que plane, peu saillante. Tube du périanthe campanulé ou cour- tement infondibuliforme. Ovaire à angles légérement canalicu- lés, ou écanaliculés; facettes planes ou convexes. Stigmates à lamelles presque aussi larges que les crêtes. fus versicocore. — ris versicolor Linn. —Ker, in Bot Mag. tab. 21.— Redout. Lil. tab. 559. — Tige légerement comprimée, à 2 angles presque également saillants. Feuilles flasques, d’un vert gai. Limbe du périanthe d’un pourpre violet, panaché de jaune et de blanc; tube courtement infondibuliforme ; segments-extérieurs à lame suborbiculaire; segments-intérieurs 40 CLASSE DES ENSIFERES. oblongs, de moitié plus larges que les stigmates. Stigmates ligu- liformes, d'un blanc lavé de rose ; lamelle triangulaire, pointue ; crêtes obtuses, arrondies, subcrénelées. Ovaire à angles subca- paliculés. — Tige haute d'environ 2 picds, très-flexueuse, luisante, d’un vert gai, débordée par les feuilles supérieures ainsi que par celles des turions, 5-à 9-flore, rameuse dans le haut, de la gros- seur du doigt vers la base ; rameaux au nombre de 2 ou 5, flexueux, nus, distancés, ordinairement hiflores. Feuilles forte- ment striées, en général réclinées; les turionales la plupart lon- gues de 2 à 2 ‘/2 pieds, larges de 4 pouce; les caulinaires larges de 9 à 12 lignes, la plupart longnes de 4 ‘> pied à 2 pieds. Fleurs légèrement odorantes, très-élégantes. Pédoncules trièdres, en général plus courts que la spathe. Spathes comprimées, fine- ment striées ; valves oblongues, ou oblongues-lancéolées, pointues, ou obtuses, inégales, Tube du périanthe long de pouce, lavé de vert et de violet. Srgments-extérieurs longs de 2 à 2 {/4 pouces : onglet un peu plus long que la lame, large de 5 lignes, jaune, rayé et veiné de pourpre violet ; lame rétuse, large de 40 lignes, d'un pourpre violet, parachée à sa base de jaune et de blanc, avec des ponctuations et des veines d’un pourpre violet. Segments- intérieurs du quart environ plus courts que les extérieurs ; onglet court, jaunâtre, rayé et veiné de violet ; lame unicolore (d’un pourpre violet plus clair que celui des segments-extérieurs), oblongue, obtuse, large de 5 à 6 lignes. Étamines presque aussi longues que les stigmates. Anthères d’un blanc jaunâtre. Stigmates longs de 4 ‘/} pouce, larges de 4 lignes ; crêtes longues de 5 lignes, d’un blanc carné. Ovaire oblong, long de 9 lignes à 1 pouce. Capsule longue de 4 à 4 ‘/2 pouce, oblongue, ou ovale, d’un brun jaunitre, plus ou moins profondément trivalve. Graines trigones, ou plus on moins comprimées, ovoïdes, assez grosses, d’un brun roussâtre, — Indigène des États-Unis. Fleurit en juin. L Iris ne Vente. — ris virginica Ker, in Bot. Mag. tab. 4705. — Tige un peu comprimée, à un angle marginal plus saillant. Feuilles fermes, droites, d’un vert glouque. Tube du pé-"* rianthe campanulé; limbe blen, panaché de jaune et de blanc. FAMILLE DES IRIDÉES. 4\ Segments-extérieurs à lame suborbiculaire, très-obtuse. Seg- ments-intérieurs à lame oblongue, ou lancéolée-oblongne, rétuse, à peine plus large que les stigmates. Stigmates liguliformes, pa- nachés de bleu et de blanc; crêtes arrondies, obtuses, suberéne- lées ; Jamelle suborbiculaire, très-obtuse. Ovaire à angles écanaht- culés. — Tige haute d'environ 2 pieds, flexueuse, luisante, d’un vert gai, bifurquée au sommet, ou rameuse dès l’avant-dernier nœud, plus ou moins longuement débordée par les feuilles sapé- rieures et par celles des turions ; rameaux 2-ou 3-flores, grêles, nus, longs de ‘/ pied à 4 ‘ pied. Feuilles fortement striées, en général dressées, moins souvent réclinées ; les turionale: longues de 4 ‘/2 pied à 2 pieds, larges de 9 à 45 lignes ; les caulinaires la plupart longues de 4 à 4 ‘/ pied. Fleurs légèrement odorantes, moins grandes que celles de l’espèce précédente. Pédoncüles longs de 4 pouce à 2 pouces, en général plus courts que la spathe. Spathes comme celles de lris versicolor. Tube du périanthe long de 3 lignes, d’un vert lavé de violet. Segments- extérieurs longs de 2 pouces ou un peu plus; onglet large de 5 lignes, jaunâtre, rayé et veiné de violet foncé, un peu plus long que la lame ; lame large de 40 à 12 lignes, d’un bleu foncé, à base panachée de jaune et de blanc avec un réseau de veines vio- lettes et des ponctuations de cette même couleur. Segments-inté- rieurs environ du tiers plus courts que les extérieurs : onglet blanchâtre, rayé et ponctué de violet ; lame large de 4 à 5 lignes, d’un bleu violet plus clair que celui des segments-extérieurs, blanchâtre aux bords. Étamines presque aussi longues que les stigmates. Anthères d’un violet foncé, un peu plus longues que le filet. Ovaire long d’environ 9 lignes. Stigmates à peu près aussi longs que les segments intérieurs du périanthe, larges de 4 à 5 lignes ; crêtes longues de 3 lignes, d’un bleu clair; lamelle blan- châtre, Capsule et graines comme celles de l’Jris versicolor. — Indigène des États-Unis. Fleurit en juin. Ris À FEUILLES FLASQUES. — Jris flaccida Spach. — Tige subancipitée aux entre-nœuds inférieurs, irrégulièrement an- gulée aux entre-nœuds supérieurs. Feuilles d’un vert gai, 4 CLASSE DES ENSIRÈRES. flasques, réclinées. Limbe du périanthe d’un blen clair, panaché de jaune et de blanc ; tube campanulé, rétréci à sa base. Segments- extérieurs à lame ovée, pointue. Segments-intérieurs à lame ovale, à peine plus large que les stigmates. Ovaire à angles écanaliculés, Stigmates oblongs-spathulés, panachésde bleu, de lilas et de blanc; crêtes subovales, pointues, incisées-dentées au sommet ; lamelle tronquée, érosée, presque aussi large que les crêtes. — Port et feuilles de l'Iris versicolor. Tige haute de 2 à 5 pieds, très- flexuense, d’un vert glauque, rameuse dans le haut, débordée par les feuilles des nœuds supérieurs et par celles des turions, 5-à 9-flore ; rameaux 2 on 5, gréles, flexueux, nus, simples, distan- cés, 4-ou 2-flores. Feuilles plus ou moins réclinées au sommet, en général violettes vers leur base ; les turionales la plupart longues de près de 2 pieds, larges de T à 40 lignes ; les caulinaires la plupart longues de 4 à 4 ‘/2 pied. Spathes comme celles des deux espèces précédentes. Pédoncules longs de 4 à 2 pouces, le pri- mordial en général saillant. Fleurs presque inodores, plus grandes que celles de l'Jris virginica. Tube du périanthe long de 4 lignes, d’un jaune verdàtre lavé de violet. Segments-extérieurs longs de 2 ‘/ pouces, larges de 4 pouce, d’un bleu plus clair et plus panaché de blanc que ceux de l’Iris virginica, rayés et veinés de violet ; onglet large de 5 lignes, d’un blanc jaupätre, un peu plus court que la lame. Segments-intérieurs longs de 20 lignes, d'un bleu clair avec des veines plus foncées, non-panachés ; lame large de 6 lignes ; onglet plus court que la lame, jaunätre, veiné de violet. Étamines presque aussi longues que les stigmates. An- thères violettes, un peu plus courtes que les filets. Ovaire long de 9 à 40 lignes. Stigmates longs d’environ 20 lignes, larges de 5 lignes vers leur sommet ; crêtes plus grandes que dans les deux espèces précédentes (longues de 5 à G lignes), bleues. Fruit et graines comme dans les deux espèces précédentes. — Espèce pro- bablement origivaire des États-Unis, et confondue par les auteurs avec l’Jris virginica. Fleurit en juin. b) Limbe du pirianthe jaune ; tube obconique. Segments-intérieurs beaucoup plus petits que les stigmates; onglet à base cordi- forme, peu ou point calleuse. Onglets des segments extérieurs à FAMILLE DES IRIDÉES. 43 crête assez saillante, carénée. Stigmates larges, spathulés ; enêtes acérées, fimbriées, beaucoup plus larges que la lamelle : celle-ci petite, pointue. Ovaire à angles profondément canaliculés, et à facettes plus ou moins concaves: Iris Faux-Acore. — Jris Pseud-Acorus Lion. — Bull. Herb. tab. 157. — Flor. Dan. tab. 494.— Redout. Lil. tab, 255.— Engl. Bot. tab. 578. — Jris lutea Lamk, — Iris palustris Mœnch. — Limbe du périanthe en général d’un jaune vif. Seg- ments-extérieurs à lame suborbiculaire, tres-obtuse, marquée d’une tache-basilaire d’un jaune plus foncé. Segments-intérieurs plus courts que l’onolet des segments-extérieurs; onglet profon- dément cordiforme -et légèrement calleux à la base. Stigmates spathulés-obovés, près de moitié plus courts que Les segments-ex- ternes du limbe ; lame dentelée vers le sommet.— Rhizome bru- nâtre à la surface, rougeâtre en dedans, souvent de 4 pouce de diamètre, cylindrique. Tige haute de 2 à 4 pieds, dressée, grêle, flexueuse, subcylindrique aux entre-nœuds inférieurs, angulée aux entre-nœuds supérieurs, 5-à 15-flore, en général débordée par les feuilles turionales ; rameaux 2-ou 5-flores, distancés, nus, plus ou moins comprimés, au nombre de 2 ou 5, en général courts. Feuilles un peu flasques, d'un vert gai, fortement striées, lan- céolées, droites, ou subfalciformes, dressées, plus ou moins récli- nées au sommet ; celles des turions longues de 2 à 5 ‘/ pieds, larges de {/2 à 4 ‘2 pouce ; les caulinaires plus longues que les en - tre-nœuds : les inférieures longues de ‘2 pied à 4 ‘2 pied ; les supérieures la plupart courtes, conformes aux spathes. Spathes verdâtres, comprimées, peu ou point ventrues, finement strices, longues de 2 à 5 pouces ; la terminale 3-à 5-flore. Fleurs grandes, presque inodores, inégalement pédonculées. Pédoncules longs de 9 à 48 lignes, inclus : celui de la fleur primordiale plus court que les autres. Tube du périanthe long de 5 à 6 lignes, hexa- gone, d’un jaune verdâtre. Segments-extérieurs longs de 2 {/; à 2 ‘la pouces ; lame large de 45 à 20 lignes, un peu plus longue que l’onglet, à tache-basilaire arrondie, rayée de violet ; onglet large de 5 lignes, rayé et veiné de violet; veines et stries finc- ment veloutées. Segments-intérieurs longs de 40 à 42 lignes, de 44 CLASSE DES ENSIFÈRES. moitié plus courts que les stigmates, d’un jaune moins vif que celui des segments-extérieurs, sans veines ni stries discolores ; lame ovale ou elliptique, obtuse, large de 5 lignes, un peu plus courte que l'onglet. Etamines aussi longues que la lame des stig- mates. Anthères violettes, un peu plus courtes que les filets. Stig- mates longs de 4 2 pouce ou un peu plus, de même couleur que les segments-intérieurs du limbe, larges de 8 à 9 lignes au sommet ; crêtes longues de 5 lignes, demi-ovées, acuminées ; lamelle jaune, triangulaire, pointue, Ovaire long d'environ 4 pouce. Capsule longue de 1 pouce à 2 ‘/ pouces, d’un brun jauoâtre, plus ou moins profondément trivalve, oblongue, plus ou moins rétrécie à sa base. Graines d’un brun de Châtaigne où d’un brun jau- nâtre, subtrigones, ou comprimées, ovoïdes, ou suborbiculaires, assez grosses. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires d’Jris des marais ou Glayeul des marais, est commune en Eu- rope dans les marais et autres localités aquatiques ; elle fleurit en juin et juillet. Sa racine, à l'état frais, est âcre et drastique ; étant séchée, elle devient très-astringente, et peut, au besoin, remplacer le sulfate de fer dans la composition de l'encre. Iris acoroïne.— ris acoroides Spach.— Jris Pseud-Acorus pallidiflora Hook. in Bot. Mag. tab. 2259. — Limbe du pé- rianthe d’un jaune très-pâle. Segments-extérieurs à lame ovée, un peu pointue, immaculce. Segments-internes plus longs que l'onglet des sépales externes; onglet légèrement cordiforme et point calleux à sa base. Stigmates spathulés-oblongs, ‘/4 plus courts que les segments-extérieurs du limbe; lame peu ou point dentelée au soinmet.—Rhizome, tige, feuilles et inflorescence comme dans l’Jris Pseud-Acorus. Tube du périanthe long de 4 lignes. Segments- extérieurs longs d’enyiron 2 pouces; läme presque de moitié plus longue que l'onglet, large de 4 pouce, rétuse, rayée et veinée de violet à sa base, ainsi que l'onglet; onglet large de 5 lignes; veines et stries finement veloutées. Segments-intérieurs longs de près de 4 pouce, de même couleur que les segments-extérieurs (mais sans veines ni stries discolores) ; lame oblongue ou ovale, obtuse, concave, de moitié plus courte que l'onglet. Étamines : FAMILLE DES IRIDÉES, 45 comme dans l'espèce précédente. Stigmates longs de 4 ‘/2 pouce, larges seulement de 4 à 5 lignes dans le haut, d’un jaune pâle comme le limbe du périanthe ; crêtes longues de 5 lignes, demi- ovées, pointues ; lamelle triangulaire, pointue, ou échancrée, d’un jaune pâle, plus petite que dans l’Jris Pseud-Acorus , 2 à 5 fois plus sourte que les crêtes, Ovaire long de 9 à 40 lignes. Capsule et graines comme dans l'espèce précédente. — Indigène de l'Amérique septentrionale. Fleurit en juin et juillet. C. Tige subpaniculée, pleine. Feuilles lancéolées. Spathes herbacées. Segments-externes du limbe très-glabres, à côte médiane écarénée. Segments-intérieurs minimes (beaucoup plus petits que les stigmates), à lame subulée, condupliquée, beaucoup plus étroite que l'onglet. Capsule mince, très- obtuse. Graines subtrigones, ovoïides, tres-lisses, jamais aplaties ; raphé très-saillant ; tégument mince, lâche, in- adhérent. Iris À couRTES POINTES. — ris brachycuspis Fisch. — Bot. Mag. tab. 2526. — Jris brevicuspis Schult. Mant. — Jris se- tosa (Pallas) Fisch. et Mey. Cat. Sem. Hort. Petropol. V, p. 57. — Tige haute de 4 pied à 2 pieds, dressée, très- flexueuse, d’un vert glauque, 5-à 9-flore, subancipitée au pre- wier entre-nœud ( qui est long de 4 à 6 pouces }, subcylindrique aux entre-nœuds suivants, en général débordée par les feuilles des nœuds supérieurs et par celles des turions; rameaux au nombre de 4 à 4, grêles, simples, aphylles, flexueux , 4-à 3- flores, plus ou moins divergents, parfois subfistigiés. Feuilles d’un vert gai, un peu flasques, droites, ou subfalciformes, forte- ment striées, la plupart larges de 8 à 9 lignes; les turionales la plupart longues de 4 pied à 4 ‘/2 pied, ordinairement réclinées au sommet ; les caulinaires-supérieures plus longues que les en- tre-nœuds. Fleurs grandes, très-élégantes, inodores, inégalement et plus ou moins longuement pédonculées, Spathes 2-ou 5-flores, verdâtres, lavées de violet, non ventrues, finement striées : val- ves inégales, oblongues-lancéoïiées, pointues. Pédoncules longs de ‘/2 pouce à 4 ‘/2 pouce, en général plus courts que les spathes. 46 CLASSE DES ENSIFÈRES. Tube du périanthe long de 5 lignes, subcampanulé, verdâtre, Segments-extérieurs du limbe longs de 2 pouces ou un peu plus; onglet long de 4 pouce, large de à lignes, un peu rétréci et cal- leux à la base, jaunâtre, veiné et rayé de violet ; lamé un peu plus longue que onglet, large de 4 ‘/; pouce, suborbiculaire, très-obtuse, subrétuse, légèrement ondulée aux bords, d'un bleu violet ou d’un bleu pâle, à base panachée de jaune et de blanc, et rayée de violet. Segments-intérieurs longs de 4 lignes : on- glet obcordiforme, stipité, aussi long et beaucoup plus large que la lame, jaunâtre avec un réseau de veines violettes, légèrement calleux à la base; lame très-ctroite, d’un violet pâle lavé de blanc. Étamines presque aussi longues que les stigmates. Filets obspathulés, jaunâtres dans le bas, violets dans le haut. Anthères violettes. Ovaire long de 6 lignes, écanaliculé aux angles. Stig- mates longs de ‘/ pouce, larges de 4 lignes dans le haut, oblongs- spatulés, panachés de blanc, de bleu et de lilas; crêtes longues de 4 lignes, demi-ovées, pointues, dentelées, de même couleur que les segments-extérieurs du limbe. Lamelle bleuâtre, triangu laire, 4 fois moins large que les crêtes, ordinairement pointue. Capsule longue de 4 à 4 ‘/2 pouce, d’un brun jaunâtre, oblongue, ou ovale, ou elliptique, ou ovoïde, plus ou moins rétrécie à la base, ombiliquée au sommet et apiculée par la base du style, tantôt courtement tantôt plus ou moins profondément trivalve, parlois subtrigastre. Graines ( notablement plus petites que dans les espèces précédentes ) longues de 2 lignes, d’un brun de Chä- taigne. — Sibérie orientale. Fleurit en mat et en juin. La racine est vénéneuse. Sous-genre PHÆÏIRIS Spach. Rhizome, tiges et feuilles comme dans les Limniris. Tube du périanthe allongé, subcolumnaire (un peu ventru au milieu), à gorge non-calleuse. Segments du limbe bilo- bés au sommet, tous imberbes, très-glabres, courtement onguiculés, unicolores en dessus ( d’un brun roux), déflé- chis presque dès la base des onglets. Style inadhérent. Stigmates petits, repliés en dessous, embrassant les anthè- res ; lamelle bipartie, de la largeur de la lame. Capsule FAMILLE DES IRIDÉES. 41 trièdre, chartacée, subobtuse, 42-costée ; côtes minces, ca- rénées : 5 correspondant aux angles, 5 médianes, les 6 au- tres interpositives; valves très-larges, tricarénées (par la côte-médiane et les côtes intramarginales) ; placentaire confondu avec l'angle interne des cloisons. Graines bi- sériées, grosses, subtrigones, sans raphé apparent ; téqu- ment très-épais, opaque, fongueux, adhérent, scrobiculé. Las Brun roux. — ris falva Ker, in Bot. Mag. tab. 4496. — ris cuprea Pursh, Flor. Amer. Sept. — Rhizome jaunâtre, subcylindrique, d'environ 4 pouce de diamètre. Tige haute de 2 à 5 pieds, simple, ou courtement rameuse, grêle, feuillée, flexueuse, 5-à 9-flore, distinctement ancipitée au premier entre- nœud, subancipitée aux autres entre-nœuds, un peu débordée par les feuilles des nœuds supérieurs et par celles des turions, ou bien aussi longue que les feuilles-turionales; entre-nœuds plus courts que les feuilles, engaînés seulement à leur base. Feuilles d’un vert gai, flasques, fortement striées, droites, lancéolées, larges de 6 à 12 lignes ; les turionales la plupart longnes de 2 à 3 pieds, plus ou moins réclinées au sommet; les caulinaires-inférieures lon- gues de 4 pied à 4 {2 pied ; les supérieures plus courtes. Fleurs (axillaires et terminales lorsque la tige est sans rameaux ) gran- des, imodores : les terminales subsessiles ou courtement pédon- culées ; les axillaires plus où moins longuement pédonculées, subsolitaires. Spathes plus ou moins scarieuses, comprimées, en général débordant le tube du périanthe, longues de 2 à 4 ponces; valves linéaires-lancéolées ou oblongues-lancéolées, acuminées, cuspidées, inégales : l’externe débordant parfois le imbe. Pédon- cules inclus. Tube du périanthe long de 8 lignes (à peu près aussi long qne Povaire ), jaunâtre, hexagone. Segments du limbe d’un brun roux, lavés de jaune en dessous et aux bords ; les extérieurs longs de 2 pouces ou un peu moins, larges de 4 ‘/> pouce, ovales, plus où moins infléchis aux Eords, ou convexes, point ondulés, rayés et finement veinés de pourpre-violet, munis en dessus d’une côte médiane assez large, presque plane, papilleuse ; onglet large, plan, cunéiforme, long de 4 1}; pouce. Segments intérieurs de {/; plus courts et de /;moins larges queles segments extérieurs, 48 CLASSE DES ENSIFÈRES. lancéolés-oblongs, très-courtement onguiculés, plans, un peu ondulés aux bords; onglet concave. Étamines à peu près aussi longues que les stigmates. Filets linéaires, ancipités, jaunâtres. Anthères d’un jaune pâle, aussi longues que les filets. Ovaire long de 7 à 8 lignes, gros, ovale, hexagone, rétréci en col court; fa - cettes concaves, alternativement plus larges et plus étroites ; angles alternes par paires avec les cloisons. Stigmates d’un brun roux moics foncé que le limbe, liguliformes, moins larges et au moins de moitié plus courts que les segments-intérieurs du limbe; lame très-entière ; crêtes petites, demi-ovées, pointués, dentelées ; la- melle 2 fois plus courte que les crêtes : lobes pointus ou obtus, triangulaires, érosés, divergents. Capsule longue de 4 pouce à 2 pouces, ovale , ou oblongue , plus ou moins profondément tri- valve. Graines longues de 4 à 5 lignes, rousses, en général demi- orbiculaires.— Cette espèce remarquable croît dans les marais de Ja Louisiane. Fleurit en juin et juillet. Sous-genre POGONIRIS Tausch. Rhizome rampant, charnu, noueux, annulé, nu. Feuilles planes, ensiformes-lancéolées, fortement striées, tantôt droites, tantôt plus ou moins falciformes. Tige simple ou rameuse, subcylindrique. Fleurs terminales, odo- rantes, courtement pédonculées. Tube du périanthe adné au siyle, soit court, soit plus ou moins allongé, garni à l'entrée de la gorge de 6 callosités dentiformes alternes avec les segments du limbe. Segments-extérieurs spathulés, presque inonguiculés, défléchis (en général dans les deux tiers supérieurs), moins larges que les seyments-intérieurs, munis en dessus (depuis la base jusque vers le milieu) d’une large côte médiane couverte d'une barbe depoils cla- viformes colorés. Segments-intérieurs dressés, connivents, droits, courtement onguiculés, imberbes (excepté dans une espèce), aussi longs ou un peu plus longs que les seg- ments-extérieurs, en général repliés aux bords ou rédu- pliqués. Ovaire trigone, ésulqué. Stigmates à lamelle presque aussi large que la lame, courte, arrondie, sou- vent rétuse. Capsule coriace ou chartacée, trigone, non- FAMILLE DES IRIDÉES. 49 rostrée, 5-valve, 6-nervée (nervures les unes correspon- dant aux bords des valves et aux angles; les autres mé- dianes ) ; placentaire filiforme, libre après la déhiscence. Graines ovoides ou subglobuleuses, en général peu ou point anguleuses, bisériées, sans raphé apparent ; tégu- ment mince, crustacé, adhérent, fortement rugueux. À. Tige 4-flore ou 2-flore, très-simple. Tube du périanthe grèle, plus long que l'ovaire. Spathes herbacées (excepté au sommet et aux bords qui sont scarieux), ventrues. a) Tige basse, 1-flore (rarement par variation biflore), en général plus courte que les feuilles. Floraison vernale. (Assez souvent ily a une seconde floraison en été ou en automne.) Feuilles glauques. Iris Naiv.—Jris pumila Linn.—Jacq. Flor. Austr. tab. 4.— Bot. Mag. tab. 9. — Redout. Lil. tab. 261. — Tige entière- ment ou presque entièrement couverte par les gaines des feuilles. Tube du périauthe (plus ou moins saillant hors la spathe) 4 à 5 fois plus long que l'ovaire, à peu près aussi long que le limbe. Limbe violet (par variation blanc ou jaune). Segwents-extérieurs spathulés-obovés, aussi longs et aussi larges que les segments-in- térieurs ; ceux-ci ovales. Ovaire obscurément trigone. Stigmates spathulés-oblongs, de {/3 plus courts que le limbe; crêtes demi- ovées, acuminées, — Tiges hautes de 1 pouce à 6 pouces, ou par- fois presque nulles à l’époque de la floraison. Feuilles glauques, plus ou moins falciformes, ou tres-droites; les turionales attei- gnant finalement jusqu'à 4 pied de long (inais en général à l’é- poque de la floraison vernale longues seulement de 2 à 5 pouces), larges de 2 à 5 lignes, debordant quelquefois la fleur, Spathe d'un vert lavé de violet ou de bleu, après la floraison scarieuse ; valves plus ou moins inégales, oblongues-lancéolées, pointues : lexterne longue de 4 pouce à 2 {/> pouces, l'interne plus courte. Tube du périanthe long de 4 ‘/2 pouce à 2 ‘/2 pouces, violet. Seg- ments du limbe échancrés, plus ou moins ondulés. Barbes à poils d’un bleu pâle, jaune au sommet, Étamines un peu plus courtes que la lame des stigmates. Anthères bleuâtres. Stigmates violets. BOTANIQUE. PHAN, T. XIII. 4 50 CLASSE DES ENSIFÈRES. Capsule, . ...— Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Petite flambe, croît dans les localités arides ou rocailleuses, dans l’Europe moyenne et surtout dans l’Europe méridionale. On la recherche avec raison, de même que les deux espèces suivantes, pour border les parterres. Fleurit en mars et en avril. Ts BLEU DE ctEz.— ris cœrulea Spach, — 1ris pumila cœ- rulea Bot. Mag. tab. 4261.— Redout. Lil, tab. 262.—Tige en- üèrement couverte par les gaines des feuilles. Tube du périanthe en général à peu près aussi long que la spathe, 3 fois plus long que l'ovaire, de 1/4 plus court que le limbe. Limbe d’un bleu clair pana- ché de violet; segments-extérieurs spathulés-oblongs, un peu plus courts et de !/; moins larges que les segments-intérieurs ; ceux-ci ovales-oblongs. Stigmates liguliformes-linéaires, de moitié au moins plus courts que le limbe; crêtes demi-ovées, pointues. Ovaire distinctement trigone. — Tige de ‘/; pouce à 2 pouces. Feuilles semblables à celies de l’espèce précédente, mais à l’é- poque de la floraison en général plus courtes, débordées par la fleur. Spathe tantôt aussi longue, tantôt plus longue que le tube du périanthe. Tube du périanthe long de 45 à 20 lignes. Limbe long de 2 pouces; segments fortement échancrés : les externes violets en dessus, d’un bleu pale en dessous : barbes à poils d'un bleu blanchâtre, à sommet jaune. Segments-intérieurs con- colores en dessous. Étamines presque aussi longues que la lame des stigmates. Anthères et stigmates d’un bleu pâle. Stigmates longs d’environ 45 lignes : crêtes dentelées, Capsule. . . ... Ori- gine incertaine, (Probablement de l’Europe méridionale.) Fleurit en mars et avril. Tris Micnow. — Îris Chameæiris Bertol. — P, Savi, in Me- mor. Valdarn, vol. 2, cum Icone. Id. in Ann. des Sciences Nat. 2e sér. vol. 45, p. 159. — [ris lutescens Desfont. Hort. Par, (Non Lam ) = Redout. Lil. tab. 265. — Chamæiris lati- folia minima Besl. Hort. Eysteit. ordo 8, tab. 1, fig. 3. — Tige nue dans le haut. Tube du périanthe saillant, de moitié à 4 fois plus long que l'ovaire, 4 fois plüs court que le limbe. Limbe FAMILLE DES IRIDÉES. 51 d’un jaune pâle (4). Segments-extérieurs spathulés-oblongs, un peu plus courts et à peu près de moitiémoins larges que lessegments- intérieurs ; ceux-ci ovales-obovés. Ovaire obscurément trigone. Stigmates cunéiformes-oblongs, presque 4 fois plus courts que le limbe ; erêtes arrondies où demi-ovales. — Tige haute de 2 à 6 pouces, en général débordée par la feuille du dernier nœud ; en- tre-nœud terminal ordinairement très-allongé, et peu ou point recouvert par Ja gaine de la dernière feuille. Feuilles comme celles des deux espèces précédentes ; les turionales atteignant, en été, ‘Ja pied à 4 pied de long. Spathe tantôt un peu plus courte tantôt un peu plus longue que le tube du périanthe, mais toujours lâche et divergente dans le haut.Tube du périanthe long de 9 à 42 lignes, jaunâtre. Segments du limbe très-obtus, subrétus, plus ou moins ondulés aux bords : les extérieurs à barbe d’un jaune vif, veinés de violet livide ; les intérieurs longs d'environ 2 pouces, larges de 9 à 44 lignes. Stigmates d’un jaune pâle, longs de1 pouce ; crêtes dentelées. Etamines en général de ‘/3 plus courtes que la lame des stigmates. Anthères d'un jaune pâle. Capsule longue de 4 pouce à 4 ‘/} pouce, chartacée, jaunâtre, subréticu- lée, oblongue ou ovale, trivalve es général jusqu’à sa base (valves cohérant longtemps au sommet), à nervures carénées. Graines longues de 2 lignes, ovoïdes, ou subglobuleuses, peu ou point an- guleuses, d’un brun jaunâtre. — Europe méridionale. Fleurit en mars et en avril, et souvent pour la seconde fois en septembre et en octobre. Cette espèce produit an fort bel effet en bordures, surtout étant mêlée aux deux espèces précédentes qui fleurissent à la même époque. b) Tige de 1/2 pied à 1 pied, 1-ou 2-flore , débordant les feuilles supérieures. Floraison en mai. Feuilles d’un vert clair. Trus sauNE pALE.— Îris lutescens Lamk. Dict. (Non Desfont.., nec Redout. Lil., nec Reichenb, Ic.) — Bot. Mag. tab. 2864, — (1) Je ne l'ai jamais trouvé d’une autre couleur, bien que la plante soit extrèmement abondante, en bordures, au Jardin du Roi; elle y fructilie fréquemment, tandis que je n’ai pu observer dans cet état ni l'Iris pumila ni l'Iris cœrulea. 52 CLASSE DES ENSIFEÈRES. Tige 1-flore, entièrement ou presque entièrement engaînée. Spathe à valves longuement acuminées. Pédoncule aussi long que l'ovaire. Tube du périanthe débordé par la spathe, près de 4 fois plus long que l'ovaire. Limbe d’un jaune pâle veiné de brun ; segments légè- rement rétus, érosés : les extérieurs spathulés-obovés. Ovaire dis- tinctement trigone. — Tige droite, grêle, haute de ‘ pied à 4 pied, feuillue, en général plus ou moins débordée par les feuilles des turions. Feuilles lancéolées-ensiformes, plus ou moins ar- quées ou droites : les turionales longues de { pied à 4 ‘ pied, larges de 5 à 7 lignes; les caulinaires plus longues que les entre- nœuds. Pédoncule long de 7 ligues, caché dans la spathe de même que l'ovaire. Spathe lougue d'environ 2 puces, d'un jaune ver- dâtre : valves inégales, lâches et divergentes dans le haut. Tube du périanthe long de 44 à 45 lignes, d’un jaune verdâtre. Limbe long de 2 pouces ou un peu plus. Segments-extérieurs larges de 9 lignes dans le haut, de même longueur que les segments-inté- rieurs, mais de ‘/4 on !/; moins larges; barbe d’un jaune vif. Seg- ments-internes ovales, larges de 4 pouce, Étamines presque aussi longues que la lame des stigmates. Anthères d’un blanc jaunâtre, à peu près aussi longues que les filets. Suigmates longs de 4 1 pouce , larges de {/: pouce (moins larges que les segments-exté- rieurs du limbe), en général érosés dans le haut; crêtes demi- ovées, acuminées , incisées-dentées. Ovaire long de 5 à 6 lignes, gros, sublagénifurme. (Fruit inconnu.) — Origine incertaine, (Probablement de l'Europe méridionale, à moins que la plante ne soit une hybride. Jus JAUNE-VERDATRE.— ris virescens Redout. Lil. tab. 295, — Jris lutescens Reichenb. Ic. Crit. vol. 40, tab, 917. (Non Lam., nec Desfont., nec Redout., nec Bot. Mag.) — Tige bi- flore, nue dans le haut. Spathe à valves obtuses. Pédoncule 1 fois plus court que l'ovaire. Tube du périanthe longuement sail- lant, 4 fois plus loig que l'ovaire. Limbe d’un blanc jaunâtre lavé de vert; segments profondément échancrés, à peine érosés : les externes spathulés-oblongs. Ovaire obscurément trigone. — Tige haute de 10 à 45 pouces, grêle, droite, feuillée, engaînée jusqu’au milieu ou au delà, plus ou moins débordée par les feuilles = Per FAMILLE DES IRIDÉES. D9 turionales. Feuilles comme celles de l'espèce précédente. Pédon- cule long de 3 lignes, caché dans Ja spathe de même que l’o- vaire. Spathe longue de 1 ‘/, pouce, d’un jaune verdâtre, lâche ; valves inégales, ovales. Tube du périanthe verdâtre, long de 1 pouce. Limbe long de 2 pouces ou un peu plus; segments de lon- greur égale, veinés de brun : les externes larges de 9 lignes dans le haut, peu ou point ondulés, à barbe d’un jaune vif. Segments- intérieurs larges de 4 pouce, ovales, légèrement ondulés aux bords. Étamines et stigmates comme dans l’{ris Lutescens. Ovaire sublagéniforme, gros, long de 8 à 9 lignes. (Fruit inconnu.) — Europe méridionale. Jis sugriFLorEe. — Îris subbiflora Brotero, Flor. Lusitan. — Ker, in Bot. Mag. tab. 4150. — ris furcata Bot. Reg. tab. 801. (Non Bieberst.) —Tige 2-flore, nue dans le haut. Spathe débordant le tube du périanthe : valve externe pointue ; valves internes obtuses. Pédoncules très-courts. Tube du périanthe un peu plus court que l'ovaire, beancoup plus court que le limbe. Limbe très-grand, violet : segments-extérieurs spathulés-obovés. —Tige haute de 1 pied à 15 pouces, grêle, feuillue, engaïnée jus- qu’au delà du milieu, peu ou point débordée par les feuilles turiona- les. Feuilles droites ou peu arquées : les turionaleslonguesde{/, pied à À pied, larges de 5 à 7 lignes ; les caulinaires courtes, spatha- cées. Spathe longue d'environ 20 lignes, d’un vert jaunâtre lavé de violet : valves inégales, divergentes dins le haut. Tube du périanthe long à peine de 4 pouce. Segments-extérieurs du limbe longs de 2 1/2 pouces, larges de 4 ‘/ pouce vers le sommet, un peu ondulés aux bords; barbe jaune. Segments-intérieurs ellip- tiques-obovés, un peu plus loags que les segments-extérieurs, larges de près de 2 pouces, érosés et ondulés aux bords, arron- dis au sommet. Stigmates longs de près de 2 pouces, violets, spathulés-oblongs, beaucoup moins larges que les segments-inté- rieurs du limbe: crêtes demi-ovales, pointues, dentelées. (Fruit inconnu.) — Portugal. B. Tige bifurquée dans le haut : branches nues, ordinaire- ment A-flores (rarement l’une 4-flore, l’autre 2-flore). 04 CLASSE DES ENSIFÈRES. Spathes herbacées (scarieuses seulement aux bords et au sommet), ventrues. Feuilles caulinaires conformes aux tu- rionales. Tube du périanthe grêle, allonge. Tnis BruRQUÉ. — ris furcata Bieberst. Suppl. — Bot, Mag. tab. 2561. — Branches plus ou moins inégales, débordées par la feuille du dernier nœud. Pédoncules plus courts que l'ovaire. Tube du périanthe 3 à 4 fois plus long que l'ovaire, débordé par la spathe. — Tige grêle, feuillue, haute de /2 pied. Feuilles d’un vert clair, larges de 4 à 6 lignes, en général droites ou pen ar- quées ; les turionales à l’époque de la floraison plus courtes ou à peine aussi longues que la tige, plus tard souvent longues de 1 pied ; les caulinaires plus longues que les entre-nœuds. Spathes longues de 2 à 2 ‘> pouces, d’un vert jaunâtre lavé de violet ; valves Jancéolées, inégales, pointues, divergentes dans le haut. Tube du périanthe long de 4 ‘/> pouce. Limbe violet ; segments érosés et un peu ondulés anx bords, arrondis et rétus au sommet : les extérieurs spathulés-oblongs, longs de 2 pouces, larges de 8 à 9 lignes vers leur sommet : barbe jaune; segments-intérieurs ovales ou obovés, cunéiformes à la base, un peu plus longs et plus larges que les extérieurs. Stigmates spathulés-oblongs, environ de ‘/; moins longs que le limbe, 4 fois moins larges que les seg- ments-extérieurs, violets ; crêtes demi-ovées, pointues, dentelées, longues de 4 à 5 lignes. Capsule... — Caucase. Fleurit en mai. C. Tige bi-ou tri-furquée dès la base : branches 4-à 4-flores, tantôt également ou inégalement bifurquées, tantôt indivi- sées. Spathes herbacées (scarieuses seulement aux bords et au sommet), ventrues. Feuilles caulinaires courtes et spa- thacées (du moins la plupart). Tube du périanthe allongé. Iris À TiGE NUE. — ris nudicaulis Lam. Dict.— Jris biflora Sweet, (non Linn.) Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 452. —Tige haute de 5 à G pouces, 5-à 7-flore, un peu comprimée, débordée par les feuilles turionales. Feuilles glauques : les turionales longues de 4 pouces à 4 pied, larges de 9 à 48 lignes, lancéolées, plus ou moins arquées ; les caulinaires la plupart courtes, conformes aux FAMILLE DES IRIDÉES. d9 spathes, lâches, lavées de violet : les basilaires conformes en gé- néral aux turionales, tantôt plus courtes que la tige, tantôt aussi longues ou un peu plus longues. Fleurs grandes, violettes, subses- siles. Spathes longues d'environ 2 pouces, 1-flores, d’un jaune verdâtre lavé de violet, débordant le tube du périanthe ; valves un peu inégales, lancéolées, acuminées, divergentes dans le haut. Tube du périanthe assez gros, long de 4 pouce. Limbe violet (excepté vers la base, qui est blanchâtre avec un réseau de veines d’un pourpre violet) ; segments très-entiers ou légèrement érosés an sommet, tres-obtus, peu ou point ondulés, longs de 2 pouces : les extérieurs spathulés-obovés, larges de près de 4 pouce (vers leur sommet}, à barbe blanchâtre ; les intérieurs à peine plus longs et un peu plus larges que les extérieurs, ovales. Étamines aussi longues que la lame des stigmates. Filets d’un blanc bleuâtre. Anthères blanchâtres, 4 fois plus courtes que les filets. Stigmates violets, longs de 4 ‘ pouce, 1 fois moins larges que les seoments du limbe, eunéiformes-oblongs ; crêtes longues de 3 à 4 lignes, demi-ovales, obtuses, dentelées ; lamelle blanchâtre, arrondie, très-entière. Ovaire long de 4 lignes, columnaire, obscurément hexagone. Capsule... — Europe méridionale, Fleurit en mai. D. Tige paniculée dans le haut, plus longue que les feuilles turionales ; rameaux nus, allongés (le premier aussi long ou plus long que l'entre-nœud), naissant chacun à l'aisselle d’une courte feuille spathacée. Spathes au commencement de la floraison soit entièrement herbacées, soit scarieuses seule- ment aux bords et au sommet. a) Spathes entièrement ou presque entièrement herbacées ( au commencement de la floraison). Segments-eæternes du limbe discolores en dessous, rayés en dessus presque jusqu'au sommet de veines discolores. Segments-internes très-glabres. Ts pRuNATRE. — Jris lurida Wild. (Non Redout. Lil.) — Ker, in Bot, Mag. tab. 669 et 986. — Tube du périanthe à peu près À fois plus long que l’ovaire, Segments-externes bilobés au sommet, panachés, rayés et veinés de violet. Segments-internes d’un violet-brunâtre, à base jaune mouchetée de pourpre-brun. 56 CLASSE DES ENSIFÈRES. Stigmates oblongs, panachés de brun et de jaune; crêtes jau- nâtres, grandes (2 fois seulement plus courtes que la lame). — Tige haute d'environ 2 pieds, sub-7-flore, Feuilles lancéolées, d'un vert clair tirant un peu sur le glauque ; les turionales longues de 4 pied à 4 !/2 pied, larges de 45 à 20 lignes, droites, ou peu arquées ; les caulinaires-inférieures longues de 6 à $ pouces, larges de 1 pouce. Spathes verdâtres, ventrues, pen ou point carénées, involutées, longues d'environ 2 pouces ; valves un peu inégales (l’externe un peu déhordée par le tube du périanthe, l’interne plus où moins débordante), oblongues-obovées, acuminulées, divergentes dans le haut. Pédoncules inclus, à peu près aussi longs que lPovaire. Tube du périanthe assez gros, long d'environ 4 pouce, d’un jaune verdâtre. Segments-externes spathulés-ohovés ouspathulés-cunéiformes, longs de 2 !/4 à 2 ‘/2 pouces, larges de: 42 à 15 lignes vers leur sommet, peu ou point ondulés, en dessous d’un bleu glauque, en dessus jauves dans la partie barbue (avec un réseau de veines d’un brun violet), d’un bleu clair (avec des raies d’un violet foncé) dans le milieu, d’un violet foncé et comme velouté vers le sommet ; barbe dense : poils d’un jaune foncé, à sowmet norâtre. Segments-internes aussi longs et un peu plus larges que les segments-externes, légèrement ondulés aux bords, elliptiques, où ovales. Étamines plus courtes que la lame des stigmates. Filets blanchâtres, Anthères d’un blanc bleuâtre, un peu plus courtes que les filets. Ovaire long de 5 à 6 lignes, gros, subtrigone. Stigmales un peu plus longs et moins larges que la partie barbne des segments-externes ; lamelle subdenticulée ; crêtes demi-ovées, acuminées, dentées, ou Incisées-dentées. Cap- sue... — Cctte espèce passe pour originaire.de l'Europe méri- dionale. Ses fleurs exhalent une odeur de Sureau très-prononcée ; elles paraissent en juin ou vers la fin de mai. Iris pe Renouré. — Jris Redouteana Spach. — Iris lurida Redout. Lil. tab. 518. (Non Wilid.) — Tube du périanthe 4 fois plus long que l'ovaire. Segments-externes subrétus, rayés et veinés de ponrpre-noir, d’un jaune sale dans la partie barbue, d’nn violet très-foncé dans la partie imberbe. Segments-internes FAMILLE DES IRIDÉES. 07 d’un violet brunâtre, à base jaune veinée et rayée de pourpre (mais non-mouchetée). Stigmates oblongs, panachés de jaune et de violet livides ; crêtes petites ( 4 fois plus courtes que la jame), brunâtres. — Tige de 4 ‘/ à 2 pieds, un peu comprimée, 4-à 7- flore, plus grêle que celle de l'espèce précédente, flexueuse dans le haut. Feuilles d’un vert clair tirant sur le glauque; les turio- nales longues de ‘/2 pied à 4 ‘/ pied (en général la plus grance égale la tige), larges de 8 lignes sevlement | rotablement plns étroites que celles de l’Jris lurida W.); les caulinaires infé- rieures longues d'environ ‘/2 pied, larges de 8 à 9 lignes ; celle du dernier nœud de la partie indivisée conformes aux inférieures. Pedoncules longs de 2 à 5 lignes ( plus courts que l’ovaire ). Fleurs très-légèrement odorantes. Spathes vertes, écaréuées, longues de 4 ‘2 pouce à 2 pouces ; valves débordant le tube da périanthe, un peu inégales, lancéolées, pointues. Tube du pé- rianthe long de 4 pouce, d’an jaune verdätre, grêle, subcolum- paire, distinctement trigone. Segments-extérieurs spathulés- oblongs, longs d'environ 2 pouces, larges de 8 lignes { vers le sommet }, très-obtus, érosés dans le haut, peu ou point ondulés, d’un violet livide en dessous : barbe un peu lâche, d’un jaune vif. Segments-intérieurs un peu plus longs et à peu près de ‘/3 plus larges que les segments-extérieurs, concolores en dessous, cunéi- formes-obovés, échancrés, érosés dans le haut, peu où point ondulés, non-repliés en dessous. Étamines à peu près aussi longues que Ja lame des stigmates. Filets blanchätres. Anthères d'un blanc jaunître, un peu plus courtes que les filets. Ovaire long de 5 à 6 lignes, ovale, subtrigone. Stigmates un peu plus longs ct à peu près aussi larges que la partie barbue des segments-extérieurs du limbe ; lamelle arrondie, subérosée ; crêtes demi-ovées, pointues, dentelées. — Cet ris est peut-être une hybride du lurida ; son origine est inconnue ; il fleurit en mai et en juin. Iris PANAcHÉ.— ris variegata Linn.— Jacq. Flor. Austr. 1, tab, 5.— Bot. Mag. tab. 46.—Tube du périanthe 4 fois plus long que l'ovaire. Segments-externes rétus, panachés, rayés et veinés de brun ou de violet, aussi larges que lessegments-internes. Segments- 58 CLASSE DES ENSIFÈRES. intérieurs d’un jaune pur, veinés de violet dans le bas. Stigmates spathulés-ovales, de même couleur que les segments-internes du limbe, jamais panachés ; crêtes 4 fois seulement plus courtes que la lame. — Tige haute de 4 à 2 pieds, 5-à 8-flore, flexueuse, d’un vert glauque, légèrement angulée, plus ou moins comprimée dans le bas. Feuilles d’un vert un peu glanque, fortement striées, tantôt droites, tantôt plus ou moins arquées ; les turionales longues de 4 à 4 ‘ pied (les plus grandes souvent aussi longues que la tige }, larges de 1 !/, pouce ; les caulinaires plus courtes : celle du dernier nœud de la partie indivisée conforme aux inférieures. Spathes d’un vert glauque, subcarénées, longues d'environ 2 pouces, la terminale 2-ou 5-flore ; valves inégales (l’externe un peu débordée par le tube, en général pointue ; l’interne obtuse, débordant le tube du périanthe), ovales. Pédoncules courts (longs de 4 à 2 lignes), gros, trigones. Fleurs légèrement odorantes. Tube du périanthe long de 4 pouce (1 fois plus long que l'ovaire), d’un jaune verdâtre, gros, columnaire, évasé au sommet. Seg- ments-extérieurs longs de 2 à 2 ‘/ pouces, larges d’environ 4 pouce (dans le haut), spathulés-oblongs, arrondis et érosés au som- met, légèrement ondulés aux bords, d’un jaune pâle en dessous, panachés en dessus : partie barbue d’un jaune vif, rayée et veinée de brun; parte imberbe jaune aux bords, panachée de blanc et de jaune au milieu, d’un brun roux où d’un brun violet au sommet, rayée et veinée de brun violet; barbe dense, d’un jaune vif. Segments-internes à peu près aussi longs que les seg- ments-externes, elliptiques-oblongs, rétus, ondulés, d’un jaune vif, finement veinés de violet, repliés en dessous. Étamines un peu plus courtes que la lame des stigmates. Filets blanchâtres. Anthères d’un jaune pâle, plus courtes que les filets, Sugmates à peu près aussi longs et de même largeur que la partie barbue des segments-externes du limbe; crêtes demi-ovées, pointues, dente- lées. Ovaire oblong, subtrigone, long de 6 à 7 lignes. Capsule... — Indigène d'Autriche et de Hongrie. Fleurit vers la fin de mai et en juin. — $ : AGRÉABLE. — ris varieqata amæna Spach.— ris amœæna Redout. Lil. tab. 556. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, FAMILLE DES IRIDÉES. »9 tab, 465. —Segments-externes du périanthe rayés et veinés de violet sur un fond blanc, excepté vers le sommet qui est d’un bleu violet. Segments-internes d’un blanc lavé de bleu, à base jaunâtre, ponctuée et réticulée de violet. Stigmates blancs. — Variété de culture. — y : DE Beccique. — Îris variegata belgica Spach. — Iris belgica Hortul. — Jris variegata Redout. Lil. tab. 292. — Segments-externes du périanthe spathulés-oboyés ; partie im— berbe d’un brun roux ou d’un pourpre brunâtre, peu ou point rayée ; partie barbue blanche vers le sommet, jaune dans le bas, rayée et veinée de pourpre brun. Segments-internes et stigmates d’un jaune vif. — Variété de culture. b) Spathes scarieuses dans le haut (dès le commencement de la floraison). Segments-externes du limbe discolores en dessous. Segments-internes très-glabres. Stigmates panachés. Iris À ODEUR DE SUREAU. — Îris sambucina Linn. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 2. — Bot. Mag. tab. 487. — ris squalens Redout. Lil. tab. 565. — Segments-externes du périanthe pana- chés et rayés jusqu’au delà du milieu, tres-discolores en dessous, spathulés-cunéiformes, rétus. Segments-internes profondément échancrés, elliptiques, d’un jaune bronzé lavé de violet. — Tige de 4 ‘/2 pied à 2 pieds, 7-à 9-flore, flexueuse dans le haut; le dernier entre-nœud de la partie indivisée long de ‘/ pied à 4 pied. Feuilles glauques, larges de 15 à 48 lignes, La plupart arquées ; les turionales longues de ‘/2 pied à 4 pied ; les caulinaires inférieures à peu près aussi longues que les turionales, plus longues que les entre-nœuds ; celle du dernier nœud de la partie indivisée de la tige grande, droite, conforme aux inférieures, en général de la longueur de l’entre-nœud. Spathes vertes et herba- cées dans le bas, scarieuses et bleuâtres dans le haut, longues de 45 à 20 lignes ; valves inégales {l’interne débordant le tube du périanthe, l’externe un peu plus courte }, ovales ou obovées, sub- obtuses, appliquées, équitantes. Pédoncules longs de 4 à 2 lignes, gros. Fleurs exhalant une odeur de Sureau. Tube du périanthe gros, obconique, d’un jaune verdâtre, long de 9 à 40 lignes (à 60 CLASSE DES ENSIFERES. peine de moitié plus long que l'ovaire), subtrigone, Segments- extérieurs longs de 2 t; pouces, larges de 4 pouce (vers leur sommet ), érosés, peu où point ondulés, d’un jaune hivide en des- sous, panachés en dessus : partie imberbe rayée presque jusqu’au sommet de blanc, de violet et de pourpre-brun, sur fond bleu ; barbe assez dense, d’un jaune vif. Segments-internes larges de 46 lignes, aussi longs que les segments-externes, elliptiques, crépus. Étamines un peu plus courtes que la lame des stigmates. Filets bleuâtres. Anthères d’un blanc jaunâtre, plus courtes que les filets. Ovaire gros, subtrigone, long de 6 à 7 lignes. Stigmates un peu plus longs et aussi larges que la partie barbue des segments-externes du limbe, spathulés-chlongs, panachés de jaune et de violet livides, dentelés du milieu jusqu’au sommet ; lamelle arrondie, tronquée, érosée ; crêtes grandes, demi-ovées, pointues, dentelées. Capsule... — Cette espèce passe pour ori- gnaire de l’Europe méridionale. Kleurit vers la fin de mai et en juin. Iris JAUNE-SALE. — Îris squalens Linn. — Jacq. Flor. Austr. 4, tab, 5. — Bot. Mag. tab. 787. — Iris sambucina Redout. Lil. tab. 558. — Segments-externes du périanthe panachés et rayés jusqu’au delà du milieu, très-discolores en dessous, spathu- lés-obovés, rétus. Segments-internes rétus, elliptiques, d’un bleu pâle lavé de jaune. — Tige, feuilles et inflorescence absolument comme chez l'espèce précédente. Fleurs répandant une légère odeur de Sureau. Tube du périanthe subinclus, obconique, ver- dâtre, gros, long de 8 à 40 lignes (environ de moitié on même seulement du tiers plus long que l'ovaire). Segments-extérieurs du limbe longs de 2 ‘/2 pouces, larges de près de 2 pouces ( vers le sommet}, érosés au sommet, repliés aux bords, peu ou point ondulés, d’un bleu glauque en dessous, panachés en dessus ; partie barbue jaunâtre, avec un réseau de veines d’un pourpre-" brun ; partie imberbe d’un bleu violet ; barbe dense, d’un jaune vif. Segments-intérieurs aussi longs et un peu plus larges que les segments-extérieurs, érosés, légèrement ondulés, plus ou moins repliés en dessous, à base et à onglet jaunes, maculés de pourpre brun. Étamiaes de Z à 5 lignes plus courtes que la lame des FAMILLE DES IRIDÉES. 61 stigmates. Filets blanchâtres. Anthères d’un blanc jaunâtre, plus courtes que les filets. Ovaire gros, subtrigone, long de {> pouce. Stigmates à peu près aussi longs et un peu plus larges que la partie barbue des segments-externes du périanthe, spathulés-oblongs, panachés de jaune et de violet hivides, dentelés dans le haut ; la- melle arrondie, érosée ; crêtes demi-ovées, pointues, dentelées. Capsule. …. — Cet ris croit dans l'Europe méridionale ; c’est probablement une variété de lIris sambucina. Iris NÉGUIGE. — Îris neglecta Hornem. — Bot. Mag. tab. 2455. — Probablement variété ou hybride de l’Iris squalens ou de l’Iris sambucina; 11 n’en diffère qu’en ce que le limbe du périanthe est panaché de bleu et de violet, sans mélange de jaune, et rayé en dessus de vio'et noirâtre ; la barbe des segments- externes est bleue et non jaune. Les stigmates sont blanchâtres ou d’un bleu trèes-pâle, avec une large bande médiane bleue ou violette. — Origine inconnue. Jmis D'ALLEMAGNE. — Îris germanica Linn. — Bull. Herb. tab. 441.— Bot. Mig. tab. 670. — Flora Græca, tab. 40. — Redout. Lil. tab. 509.—Reichenb. Ic. Crit. vol. 40, fig. 4245. — Blackw. Herb, tab, 69. — Poiteau et Turp. Flor. Par. tab. 48.— Segments-externes du périanthe presque concolores en dessous, unicolores en dessus dans les ?/3 supérieurs, spathulés- cunéiformes, d’un violet plus ou moins foncé. Segments-internes de même couleur que les extérieurs (ou plus päles, mais jamais jaunâtres ni blancs ). — Tige haute de 1 ‘/2 pied à 35 pieds, grêle, subcylindrique, glauque, 5-à 6-flore (en général 5-flore ); ra- meaux le plus souvent 2 ou 5, moins seuvent 4 ou 4 seul, 1- flores, ou rarement biflores. Feuiiles glauques, en général plus ou moins arquées : les turionales et les caulivaires-inférieures longues de 4 pied à 2 pieds (tantôt presque aussi longues, tantôt plus courtes que la tige ), larges de 4 pouce à 4 ‘/ pouce ; celle du der- nier nœud de la partie indivisée de la tige conforme aux infé- rieures, en général aussi longue ou plus longue que l’entre-nœud; les supérieures plus ou moins colorées aux bords, marcescentes après la floraison. Spathes longues de 4 ‘/2 pouce à 2 pouces, d'un 62 CLASSE DES ENSIFÈRES. vert glauque lavé de violet; valves inégales {l’externe égalant le tube du périanthe, linterne plus ou moins débordante ), ovales, obtuses, divergentes dans le haut. Fleurs très-odorantes. Pé- doncules plus courts que l'ovaire (longs de 2 à 5 lignes), gros, trigones. Tube du périanthe long de 4 pouce (aussi long ou un peu plus long que l'ovaire), gros, columnaire (évasé seulement au sommet), obscurément hexagone, lavé de vert et de violet, pres= que entièrement caché par la spathe. Limbe d’un violet foncé et comme velouté. Segments isomètres, très-obtus, longs de 5 à 4 pouces : les externes larges d'environ 20 lignes vers leur som- met, rétus, subérosés : partie barbue blanchâtre, rayée et veinée de pourpre brur ; barbe d’un jaune vif (excepté vers son som- met, où les poils sont d’un bleu pâle, à tête jaune). Segments- intérieurs aussi larges ou un peu plus larges (parfois un peu moins larges) que les extérieurs, elliptiques, ou oblongs, ou oblongs-obo- vés, rétus, plusou moins ondulés, concolores (l'onglet excepté, qui est d’un blanc jaunâtre, rayé et veiné de pourpre-bran), repliés en dessous. Étamines à peu près aussi longues quela lame des stig- mates, Filets d’un bleu päle. Anthères jaunâtres, de la longueur des filets. Ovaire long de 410 à 42 lignes, oblong, subtrigone. Stügmates un peu plus longs que la partie barbue des segments- externes du périanthe, larges de 40 à 45 lignes, elliptiques, pa- nachés de lilas et de blanc rosé; crêtes grandes, demi-ovées, dentelées, acuminées ; lamelle arrondie, érosée. Capsule. . ... — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Flambe où Flamme, croît sur les murs, les rochers, et dans d’autres loca- lités arides en France, en Allemagne et dans les contrées plus méridionales de l’Europe; elle fleurit en mai. Sa racine, à l’état frais , est âcre et drastique, comme celle de la plpart de ses congé- nères; séchée, elle acquiert une légère odeur de Violette, et, dans cet état, on l’emploie aux mêmes usages que la racine de l’{ris de Florence. — f: À FLEURS BLEUES, — ris germanica cœærulea Desfont. Hort. Par.— Tige toujouts notablement plus longue que les feuilles, Segments-extérieurs du périanthe violets, cunéiformes-oblongs; segments-intérieurs bleu de cicl, où d’un violet beaucoup FAMILLE DES JRIDÉES. 63 moins foncé que celui des segments-extérieurs, fortement échancrés, elliptiques-vbovés. Tube du périanthe obconique. Stigmates panachés de bleu de diverses nuances, — Variété commune dans les jardins. c) Spathes scarieuses dans le haut (dès le commencement de la floraison). Limbe concolore en dessous. Segments-internes à onglet poilu en dessus. Stigmates unicolores. Tais de Fcorexce. — Îris florentina Linn.— Bot. Mag. tab. 671. — Redout. Lil. tab. 25. — Jris alba Savi, Flor. Pisan. 4, p. 52. — Tige 5-à T-flore, en général à peine plus longue que les feuilles ; le dernier entre-nœud de la partie indivisée en général un peu plus court que sa feuille. Fleurs très-odorantes, d’un blanc bleuâtre. Segments-extérieurs du limbe barbus jus- qu'au milieu, cunéformes-spathulés, crénelés, non repliés en dessous. Sesments-intérieurs repliés et crépus aux bords, ovales- obovés, échancrés : lobules pointus. — Racine, tige, feuilles et imflorescence absolument comme dans l’Jris germanica. Spathes en général débordées par le tube du périanthe. Pédoncules longs de 5 à 6 lignes. Tube du périanthe long de 44 à 44 lignes (or- dinairement un peu plus long que l'ovaire), gros, d’un jaune verdâtre. Segments du limbe de même longueur (5 pouces ou un peu plus), tres-obtus : les externes rayés et veinés jusqu’au mi- licu de brun-verdâtre, larges de près de 2 pouces vers leur som met ; barbe tres-dense, d’un jaune vif (excepté vers son sommet, où les poils sont blanchätres, à extrémité jaune). Segments-inté- rieurs obovés ou ovales-obovés, un peu plus larges que les seg- ments-extérieurs, unicolores, excepté sur l'onglet (qui est d’un blanc sale, rayé ct veiné comme la partie barbue des segments= extérieurs, et parsemé de poils blanchätres). Étamines à peu près aussi longnes que la lame des stigmates. Filets d'un bleu pâle. Anthères de la longueur des filets, d’un blanc jaunâtre. Ovaire oblong, trigone, long d'environ 9 lignes. Stigmates ovales- oblongs, longs de près de 2 pouces, larges de 8 à 9 lignes dans le milieu, de même couleur que le limbe; crêtes demi-ovées, pointues, érosées; lamelle tronquée, légèrement érosée. Cap- sule .....— Cette espèce croît en Italie et probablement aussi 64 CLASSE DES ENSIFÈRES. dans d’autres contrées de l’Europe méridionale ; elle fleurit vers la fin d'avril et en mai. Sa racine séchée a une odeur de Violette qui la fait employer à différentes préparations de parfumerie ; c’est aussi avec cctle racine (ainsi qu'avec celle de l’/ris d’Alle- magne) qu’on confectionne les petites boules appelées pois d'Iris ou pois à cautères. Le suc de la racine fraîche est émétique et purgatif; on l’employait autrefois, en thérapeutique, contre l’hy- dropisie. Tris 3AUNATRE. — ris flavescens Redout. Lil. tab. 575. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab, 56.— Reichenb. Ie. Crit. vol. 40, fig. 4242. — Tige 5-à T-flore; le dernier entre-nœud de la partie indivisée plus long que sa feuille. Fleurs très-lésère- ment odorantes, d’un jaune pâle. Segments-extérieurs du Jlimbe spathulés-obovés, subérosés, barbus jusqu’au delà du milieu; partie imberbe repliée en dessous. Segments-intérieurs cunéi- formes-obovés, rétus, peu ou point ondulés, non repliés. — Ra- cine, tige, feuilles et inflorescence comme chez les deux espèces précédentes ; fleurs plus tardives que chez celles-ci. Pédoncules 4 à 5 fois plus courts que l'ovaire. Tube du périanthe long de 8 à 9 lignes (à peu près de ‘4 plus long que l'ovaire), obconique, gros, verdâtre. Segments-extérieurs d’un jaune pâle, rayés et veinés de pourpre-brun depuis leur base jusque vers le milieu, connivents presque en forme de cloche dans Le bas, longs de près de 2 pouces, larges de 45 à 18 lignes (vers leur sommet) ; barbe dense, d’un jaune vif (excepté vers son sommet, où elle est blan- châtre). Segments-intérieurs aussi longs et un peu plus larges que les extérieurs, d’un jaune moins päle que ceux-ci, unicolores excepté à la base et sur l'onglet, qui sont rayés et veinés comme Ja partie barbue des segments-extérieurs ; onglet parsemé de poils jaunes. Étamines un peu plus courtes que la lame des stigmates. Filets blanchâtres. Anthères d’un jaune blanchätre, de moitié plus courtes que les filets. Stigmates de même couleur que les segments-intérieurs du limbe, un peu plus longs que la barbe des segments-extérieurs, spathulés-oblongs (larges de ‘/> pouce dans le haut); crêtes demi-ovées, grandes, deutelées, pointues ; lamelle FAMILLE DES IRIDÉES. 65 blanchâtre, arrondie, finement érosée. Ovaire long de 7 à 8 lignes, oblong, obscurément 6-gone.— Origine incertaine. Fleu- rit vers Ja fin de mai et en juin, E. Tige divisée dans le haut en 5 ou 4 ramules courts, nus, naissant chacun à l’aisselle d’une courte feuille spathacée, subscarieuse. Spathes entièrement scarieuses dès le com- mencement de La floraison, lâches. Segments du périanthe concolores en dessous. a) Tube du périanthe 1 fois plus court que l'ovaire; segments pa- nachés seulement à leur base. Stigmates non panachés. Iris À FLEURS PALES. — Jris pallida Lamk. Dict. — Bot. Mag. tab: 685. — Redout, Lil. tab. 566. — Reichenb. Ie. Crit. vol. 40, fig. 1245.—Jris odoratissima Jacq. Hort. Schæœnbr. 1, tab. 9. — Tige haute de 2 à 5 pieds, grêle, gl:uque, subcylindrique, aphylle et fortement flexueuse dans le haut, 5-à 9-flore. Feulles très-glauques, toutes plus courtes que la tige : les turionales et les cauhinaires-inférieures longues de 4 p'ed à 2 pieds, larges de 2 pouces ; celle du dernier nœud de la partie indivi ée de la tige beaucoup plus courte que l'eutre-nœud, naviculaire, falciformie, acumince-cuspidée, largement scarieuse aux bords. Spathes peu ou point ventrues, blanchâtres, demi-transparentes, fineme:t strices, égalant ou débordant le tube du périanthe, divergentes déns le haut ; valves ovées ou ovales, obtuies, écarénées, un peu ivégales. Pédoncules gros, longs de 2 à 5 lignes. Fleurs très-odorantes, moins grandes et plus tardives que celles de l’Iris germanica. Tube du périanthe long de 5 à 4 lignes, subinfondibuliforme, gros, verdâtre. Limbe d’un bleu pâle. Segments-extérieurs très- entiers ou subrétus, cunéiformes-obovés, subérosés, peu ou point ondulés, barbus jusqu’au milieu, légèrement concaves dans la partie barbue (qui est rayce et veinée de jaune-verdâtre ou de brun- violet à la base ), longs de 2 1/2 pouce:, larges de 48 à 22 l'gnes (vers le sommet); babe très-dense, d’ua jaune vif dans le bas, blanchâtre dans le haut. Segments-intérieurs obovés-orbiculaires, aussi longs et un peu plus larges que les segments-extérieurs, ré- BOTANIQUE. PHAN. ©. XIII. : L) 66 CLASSE DES ENSIFÈRES. tus, ou échancrées, érosés-crénelés, plus ou moins repliés aux bords; onglet court, uès-glabre, rayé et veiné de même que la base de la lame de brun-violet ou de verdätre. Étamines de 5 à 4 lignes plus courtes que la lame des stigmates, Llanchätres. Ovaire inclus, long de 7 à 8 lignes (1 fois plus court que le tube du périanthe}, gros, trigone. Stigmates de même couleur que le limbe du pé- rianibe, un peu plus longs que la barbe des scgments-extérieurs, - 2 à 5 fois moins larges, oblongs-spathulés, dentelés ; crêtes demi- ovées, pointues, dentelées ; lamelle subérosée. Capsule longue de À pouce à 4 ‘2 pouce, coriace, épaisse, d’un brun jaunâtre, non- réticulée, oblongne, trigone, plus ou moins prefondément tri- valve, à nervures presque eblitérces. Graines d’un brun rougcâtre, grosses, subovoides, plus ou moins angu'euses, — Indigène de France et de l'Europe plus méridionale. Fleurit vers la fin de mai et en juin. Les fleurs exhalent une odeur très-suave, ana- logue à celle des fleurs de l'Oranger. — 6:14 Leurs 1icas. — Jris plicata Redout. Lil. tab. 556. (Non Lamk, ) — Varicté de culture, b} Tube du périanthe aussi long que l'ovaire; limbe réticulé êt panaché de violet presque à toute la surface et surtout auæ bords. Stigmates panachés. Jus pussé. — Jris plicata Lamk. Dict. (Non Redont. } — Iris aphylla plicata Ker, in Bot. Mag. tab. S70 («xclus. synon. prater Lam.). — Tige 7-9-flore, plus longue que les feuilles. Feuilles larges. Tube du périanthe déLordé par la spathe. Capsule oblongue, acuminée, Graines grosses, d'un brun roux. — Port et feuillage de l’fris pallida. Tige haute de 2 à 5 picds, subcylia- drique, glauque; rameaux plus courts que les entre-nœuds, en général biflores. Feuwulles glauques, la plupart peu arquées ou droites ; les turionales longues de 4 pied à 2 pieds, larges de 4 pouce à 2 pouces ; les caulinaires-inférieures plus courtes que la partie indivisée de Ja tige, plus longnes que les entre-nœuds; celle du dern er nœud de la partie imdivisée de la tige droite, à peu près de la longueur de l’entre-nœud ; la suivante falciforme, FAMILLE DES IRIDÉES. 67 courte, scariense aux bords ; les dernières scarieuses comme les spaithes. Spathes longues d'environ 2 pouces, bleuâtres ; valves inégales, ovées, ou ovales, comprimées. Fleurs très-odorantes, grandes, très-élégantes, subsessiles. Tube du périanthe long de T à S lignes, vert, lavé de violet, gros, infondibuliforme, Limbe d’un blanc de lait, concolore en dessous, avec une bande margi- nale plus ou moins large d’un lilas violet, et réticulée de veines plus foncées. Segments-extérieurs spathulés-obovés, longs de 2 à 2 !/4 pouces, larges de 15 lignes ( vers le sommet), rétus et érosés au sommet, ondulés aux bords, barbus jusqu’au milieu ; partie barbue légèrement concave, réticulée et rayée de pourpre brun ; partie imberbe reliée aux Lords ; barbe très-dense, d'un jaune vif dans le bas, d’un bleu pâle vers le sommet. Segments-intérieurs aussi longs et un peu plus larges que les sgments-extérieurs, très= glabres; crépus, érosés-crénelés, rétus, obovés, à base et à onglet mouchetés de pourpre-brun. Étamines à peu près aussi longues que la lame des stigmates. Filets d’un blanc b'euâtre. Anthères d’un blanc jaunâtre, un peu plus courtes que les filets. Ovaire gros, ovale, ebscurément hexagone, long de 7 à 9 lignes. Stigmates aussi longs et aussi larges que Ja partie barbue des segments- externes du limbe, ovales-oblongs, d’un blanc lavé de rose avec une large bande médiane lilas ou violette ; crêtes érosées ou den- telées, demi-ovées, pointues, d’un lilas pile ; lamelle arrondie, tronquée, érosée. Gspsule longue de 4 ‘/} pouce à 2 pouces, épaisse, coriace, plus ou moins profondément trivalve, d’un brun Jaunâtre, peu ou point réticulée, trigone, à facettes plus ou moins concaves ; les nervures médianes - filiformes ; les autres caré- nées. Graines peu ou point angulenses, longues de 5 lignes, en général ovoides. — Origine incertaine. Fleurit vers la fin de mai et en juin. Les fleurs exbalent une odeur de fleur d’Oranger. Ti DE Swenrius. — Zris Swertii Lam. Dict. — Redout. Lil. tab. 560. — Reichenb. Ic. Crit. vol. 40, fix. 1259. — Jris por- tugalensts Besl. Hort. Eystett. vol. 4, ordo 8, tab. 6, fig. 2. — Tige 3-à 5-flore, basse, en général à peire plus longue qué les feuilles-türiônales. Feuilles astez étroités. Tube du périanthe dé: bordant la spathe, Capsule oblongue, obtuse. Graines pétités, 68 CLASSÉ DES ENSIFÈRES. jaunâtres. — Espèce très-voisine de la précédente, maïs plus petite danstoutes ses parties. Tige de 4 pied à 4 ‘/2 p'ed, glauque, subcylindrique, flexueuse, peu rameuse ; dernier ectre-nœud de la partie indivisée en général plus long que sa feuille. Feuilles droites ou arquées, glauques, larges de 9 à 42 lignes ; les turio- nales et les caulinaires-inférieures Ja plupart longues d’environ 4 pied ; celle du dernier nœud de la partie indivisée de la tige en général courte, falciforme, naviculaire, scarieuse aux bords; celles de la base des rameaux presque entièrement scarieuses, Spathes blanchâtres, lavces de violet, longues d’environ 4 pouce; valves inégales, ovées, pointues, écarénées, non-ventrues. Fleurs subsessiles, tres-odorantes, très-élégantes. Tube du périanthe gros, infondibuliforme, long de 5 à 6 lignes, panaché de vert et de vio- let. Segments du limbe d’un blanc de lait, à bords réticulés de violet. Sepments-extérieurs spathulés-obovés, érosés et rétus au sommet, barbus jusqu’au milieu, longs de 2 pouces, larges de 1 pouce (vers leur sommet); paitie barbue légèrement concave, rayée et veinée de violet à toute sa surface; partie imberbe on- dulée, finalement repliée en dessous ; barbe dense, jaune dans le bas, d’un blanc bleuâtre dansle haut. Segments-intérieurs ti ès- glabres, crépus, obovés, érosés, profondément rétus. Étamines comme celles de l'e-pèce précédente. Ovaire long de 5 à 6 lignes, gros, ovale, subtrigone, Stigmates aussi longs et aussi larges que la paitie barbue des segments-externes du limbe, ovales-vblongs, panachés de blanc et de violet; crêtes ovées ou demi-ovées, grandes, pointues, dentelées, violettes ; lamelle blanchâtre, arrondie, tron- quée, érosée. Capsule plus petite que celle de l’espèce précédente, Jongue de 10 à 45 lignes, plus ou moms profondément trivalve, coriace, épaisse, d’un brun jaunâtre, peu ou point réticulée, trigone, à facettes en général convexes; nervures inégales : les médianes filiformes ; les autres plus grosses, carénées, Graines oyoïdes ou subglobuleuses, peu ou point anguleuses, longues de À ‘2 ligne. — Europe méridionale, Fleurit en mai. Cette espèce et la précédente sont du nombre des plus élégantes de leur genre, et se recommandent en outre par le délicieux parfum de Lews fleurs. FAMILLE DES IRIDÉES. 69 Sous-genre PSAMMIRIS Spach. Tige comprimée, subancipitée. Pédoncules grêles, plus ou moins allongés. Périanthe fortement tordu en spirale après la floraison. Graines caronculées. (Autres caractères comme chez les Pogoniris.) rs pes sages. — ris arenaria Waïdst. et Kit. Plant. Rar. Hungar. tab. 57. — Redout. Lil. tab. 296. — Bot. Reg. tab. 549. — Rhizome grêle, très-rameux. Tiges hautes de 2 à À pouces (en général à peu près anssi longues que les feuiiles turio- nales, ou un peu plus courtes), trés-grèles, très-simples, 2-à 4- phylles dans le bas, nues dans le haut, 2-flores (rarement 4-flores ou 3-flores). Feuilles larges de 4 ‘2 ligne à 5 lignes, droites, ou plus ou moins falciformes : les caulinaires tantôt plus courtes que la tige, tantôt plus longues. Fleurs terminales, légèrement. odo- rantes, inégalement pédouculées. Pédoncules longs de 2 à 4 lignes (l’un plus court que l'ovaire, l’autre aussi long que l'ovaire ou plus long). Spathes jaunâtres, herbacées (un peu scarienses au sommet), un peu ventrues, longues d'environ À pouce, plus ou moins débordées par le tube du périanthe, onu un peu debor- dantes ; valves ovales, obtuses, subacuminulées, un peu carénées en dessous. Tube du périanthe d’un jaune verdâtre, long de 2 à 4 lignes. Segments du limbe d’un jaune vif, veinés (depuis la base jusque vers le milieu) de brun-violet: les extérieurs spathulés- oblongs, obtus, inonguiculés, longs de 4 pouce, larges de 5 lignes dans le haut, barbus jusqu’au delà du milieu ; barbe à poils. ser- rés, d’un jaune très-vif, brunâtres au sommet. Segments-internes un peu plus courts et à peu près du tiers moins larges que les segments-externes, spathulés-ovales, tres-obtus, onguiculés, très- glabres : onglet concave, plus court que la lame. Gorge du pé- rianthe garnie de 6 petites glandes. Étamines à peu près aussi longues que la lame des stigmates. Anthères sagittiformes-li- néaires, apiculées, d’un violet brunâtre. Stigmats à peu près de {/5 plus courts que les segments du périanthe, d’un blanc Jjau- nâtre, linéaires-oblongs, tantôt très-entiers , tan ôt légèrement érosés au hord; crêtes demi-ovées, pointues, peu ou point den- 70 CLASSE DES ENSIFÈRES. telées, un peu divergentes ; lamelle arrondie, courte, très-entière, moins l:rge que la lame. Ovaire distinctement trigone. Capsule longue de 4 pouce, chartacée, jaunâtre, oblongue, pointue, 6- neryée (les nervures médianes filiformes, peu apparentes; les autres carénées}, subréticu'ée, profondément 5-valve. Graines peutes (longues de 4 ligne), ovoïdes, ruueuses, d’un brun de Châtaigne ; caroncule blanche, mince, adnée. — Europe orien- tale. Kleurit en avril et en mai. Sous-genre SUSIANA Spach. Rhizome et feuilles comme ceux des Pogoniris. Tige sim- ple, subcylindrique, 1-flore. Segments du périanthe courtement onguiculés ; les extérieurs défléchis, barbus “en dessus depuis la base jusque vers le milieu sur presque toute la surface ; les intérieurs dressés, connivents, à on- glet légèrement barbu. Capsule... Jus DE Suse. — Jris Susiana Lion. (Non Redont.) — Bot. Mag. tab. 91. — Trait. Arch. ed. pict. tab. 150 ; ed. in nigro tab. 477. — ris chalcedonica latifolia Be. Hort. Eystitt. vol. 4, ordo 8, tab. 4, fig. 4. — Tige haute d'environ 1 pied, couverte par les gaines, plus longue que les feuilles. Feuilles larges de ‘/; pouce, glauques, lancéolées, les inférieures longues dé ‘2 pied. Spathe débordant le tube du périanthe. Limbe ample, d'un blanc sale, réticulé à toute la surface de veines très-fines et très-rapprochées, d’un violet noirître (ce qui lui donne l'appa- rence d'un crêpe). Segments arrond's au sommet, ondulés : les extérieurs longs de 5 pouces, larges de 2 pouces, ovales, à barbe violette ; les intérieurs plus grands, cunéiformes-obovés, longs de 4 pouces, larges de 2 pouces vers leur sommet. Stigmates de 5 ou 4 lignes plus courts que les segments-externes du limbe, beanconp plus étrots, vivlets; spathulés-vblongs. — Cette espèce, strès- remarquable par Ja singulière coloration de sa fleur, est connue sous les noms vulgaires d’Iris deuil, ou Hris tigré ( ces noms, du reste, s'appliquent aussi à l'espèce suivante ) ; elle est originaire de VAsie Mineure ou de Perse, Fleurit en mai. F0 FAMILLE DES IRIDÉES, 71 Tris LryIDE. — ris livida Tratt. Arch. ed. pict. tab. 499 ; id. ed. nigr. tab, 476, — Jris susioma Redout. Lil. tab. 18. (Non Lion.) —Tige haute d'environ 4 ‘2 piel, un peu plis longue que les feuilles, couverts pir les gaïnes. Feuilles longues d'environ 1 pied, larges de 1 pouce, glauques, un peu fla-ques. Fleur moins grande que dans l'espèce précédente, de la grandeur de celle de V’lris germanica. Tube du périantre long de 4 ‘/2 pouce, dé- bordé par la spathe. Limbe réticulé de blanc sur un fond d'un violet livide. Segments-ondulés : les ext'rieurs spathulés-oblongs, à barbe violette ; les int-ricurs suborbiculaires, notablement p'us larges que les extérieurs, St'gmates violets, de moitié plus courts que les segments-extérieurs du himbe, — Origine incertaine. (La plante est peut-être une hybride de l'ris Susiana.) Sous-genre CROSSIRIS Spach. (Evansia Salisb.) Rhizome et feuilles comme chez les Pogoniris. Tige com- primée, paniculée, subdichotome, multiflore, garnie de feuilles spathacées. Spathes 5-àù.T-flores. Fleurs diurnes. Pédoncules courts, gros, recourbés après la floraison, "épañssis eb articulés au sommet. Tube du périanthe court, inadhérent. Limbe à segments courtement onguiculés, éta- lés dès la base, défléchis au somumet; les 5 extérieurs mu- nis en dessus d'une crête médiane charnue, garnie de poils capillaires; les 5 intérieurs plus pelits, imberbes. Ovaire trièdre, ésulqué. Sligmates à crêtes profondément fim- briées. Tris rimBrté. — Jris fimbriata Vent. Hort, Cels, tab, 9. — Redout. Lil. tab. 452. — fris chinensis Curt. Bot. Mag. tab. 593. — Moræa fimbriatæ Lois. in Delaun. Hcrb. de l’Amat. wol. 6. — Evansia chinensis Salisb. — Tige haute de 1 ‘2 pied à 2 pieds, tres-grèle, flexueuse, lisse, mu'tiflore ; rameaux diver- gents, anse nt bif. rqués, disposés en Site liche, Feuilles-turionales presque aussi longues que la tige, larges de 6 à 15 lignes, d'un vert élair, un peu flasques, dressées, ou ré- clinées, en général subfalciformes. Spathes à peu près aussi lon- gues que les pédoncules, herbacées; valves ovales ou ovées, 72 CLASSE DES ENSIFERES. acuminées. Pédoncnles courts, plans antérieurement, convexes au dos, Périanthe d’un bleu pâle lavé de blanc ; tube de moitié plus court .que le limbe, infondibul:forme ; segments-extérieurs longs de 12 à 45 lignes, larges de 5 lignes, oblongs-vhovés, arroadis au sommet, tigrés de jaune en dessus : crête d’un jaune orange, garnie de poils bleus. Segments-intérieurs cunéiformes-oblongs, tronqués, immacujés, concaves à la base, pres de 4 fois moins larges et un peu plus courts que les ssgments-extérieurs. Étamines à peu près aussi longues que la lame des stigmates. Filets li- néaires, d’un bleu pâle. Stigmates oblongs-spathulés, d’un bleu clair, à peu près de ‘/3 plus courts que les segments-intérieurs du périanthe ; crêtes grandes, élégamment fimbrices. Capsule... — Originaire de Chine. Fleurit au printemps. Genre MORÉA. — Moræa Linn. Périanthe régulier, rotacé, 6-parti, caduc ; tube très- court ; segments étalés : les 5 intérieurs plus petits et d’au- tre forme que les extérieurs, contournés après l'anthèse. Étamines 5, libres, insérées au tube du périanthe. Filets filiformes. Anthères oblongues, basifixes, dressées. Ovaire oblong, prismatique, triloculaire;logesmulti-ovulées ; ovu- les horizontaux, bisériés. Style filiforme, trièdre. Stigmates comme ceux des Jris. Capsule membranacée, trigone, 5- loculaire, polysperme. Graines plus ou moins'anguleuses. — Herbes bulbeuses, ou à rhizome rampant. Feuilles en- siformes, distiques. Moréa Faux-Inis. — Moræa iridioides Tinn,—Ker, in Bot. Mag. tab. 695. — Redout. Lil. tab. 45. — Delaun. Herb. de V'Amat. vol. 5.— ris moræoides Ker,— Iris compressa Thunb. — Dietes iridiflora Salisb. — Vieusseuxia iridioides Lik. — Racine fibreuse. Tige flexueuse, rameuse, comprimée, anguleuse, feuillée, mulüiflore, haute d'environ 4 pied. Feuilles glauques, subcoriaces, persistantes, acérées, lanccolées-ensiformes ; les cau- linaires la plupart courtes, spathacées, brunâtres. Fieurs termi- nales, subsolitaires, grandes, blanches, inodores. Périanthe à seg- FAMILLE DES JRIDÉES. 75 ments-externes oblongs, barbus, maculés de jaune en dessus; segments-internes À fois plus étroits, immaculés. Stigmates pe- tits, bifides, vivlets. Capsule oblongue, obtuse, 6-costée, réti- culée, obscurément 6-gone. Graines d’un brun noirâtre, finement rugneuses, plus où moins comprimces et anguleuses, de forme variée (souvent demi-rhomboïdales où demi-orbiculaires) ; tégu- ment crustacé, adhérent. — Indigène du Cap. Cultivé dans les collections de serre. Moréa BRoNATRE. — Moræa tristis Ker.—Tris tristis Thunb. — Bot. Mag. tab. 577. — Morca sordescens Jacq. — Redout. Lil. tab, 71. — Moræa tricolor Andr. Bot. Rep. tab. 85. — Tige rameuse, pubescente, haute de 1/, pied ; rameaux ouverts, flexueux, 1-à 5-flores. Feuilles glabres, lincaires-ensiformes, on- dulées, plus longues que la tige, réclinées dans le haut. Fleurs éphémères, d'un brun roussâtre, panachées de rouge et de jaune. — Indigène du Cap. Cultivé dans les collections de serre. Mona comesriBLe. — Moræa edulis Ker, in Bot. Mag. tab, 615 et 4258. — Jris edulis Thunb. — Jris longifolia Schnéev. Ic. tab. 20. — Andr. Bot. Rep. tab. 45. — Morœæa fugax Jacq. Hort. Schænbr. 5, tab. 20.— Moræa vegeta Jacq. Ic. Rar. tab. 224. — Vicusseuxia fugax D. C. — Piante bul- beuse, Tige haute de 4 pied, cylindrique, flexueuse, glabre, rameuse dans le haut, 1-phylle. Feuille longuement engainante, glabre, dressée, linéaire, 5 fois plus longue que la tige, recourbée au sommet. Fleurs solitaires ou subfasciculées, subunilatérales, bleues ou lilas. — Indigène du Cap. Cultivé comme plante d’or- nement. Le bulbe est comestible. Genre CIPURA. — Cipura Aubl. Périanthe régulier, subrotacé, 6-parti; tube très-court; les 5 segments-internes plus petits et d'autre forme que les segments-externes. Étamines 5, libres, insérées au tube du périanthe. Filets filiformes. Anthères oblongues, basi- fixes. Ovaire 5-gone, 3-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules ascendants, bisériés, Style très-court. Stigmates 74 CLASSE DES ENSIFÈRES. dressés ou étalés, dilatés, pétaloïdes, indivisés, alternes avec les étamines. Capsule membranacée, obovée-clawi- forme, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines angu- leuses.—Herbes en général bulbeuses. Feuilles nerveuses, ensiformes. Fleurs terminales, grandes, dressées, éphémè- res, très-éclatantes. Spathes allongées, imbriquées. — Genre propre à l'Amérique équatoriale. Les espèces sui- vanies se cultivent comme plantes d'ornement de serre. Crrura ENGAÎNÉ — Cipura (Morwa) vaginata Redout. Lil, tab. 56. — Marica Northiana Ker, in Bot. Mag. tab. 654. — Morwa Northiana Andr. Bot. Rep. tab, 255. — Ferraria ele- gans Salisb, — Racine fibreuse, Tiges hautes de 4 à 5 pieds, ancipitées (angles larges, aliformes), comprimées, g'abres. Feuilles distiques, larges : les caulinaires longuement engaïnantes. Pédon- cules courts, géminés dans chaque spathe. Périanthe à segments- externes grands, étalés, ondulés, d'un’ blanc de lait, jaunes et ponctués de pourpre à leur base; segments-internes petits, réflé- chis, panachés de bleu et de jaune, ponctués de pourpre à la base et aux bords. — Brésil. | CwbrA DES marais, — Cipura paludosa Aubl. Gnian. tab. 45.—Marica paludosa Wild.— Bot. Mag. tab, 646.— Bulbe suhglobuleux, charau, Feuilles plissées, minces, étroites, poin- tues, longues de plus de 4 pied. Tige grêle, haute de ‘/, pied, aphylie, cylindrique. Fleurs blanches ou bleues. — Guiane, Cipura DE LA MaummNiQue, — Cipura martinicensis Kunth, in Humb. et Bonpl. — Jris martinicensis Jacq. Amer. 7, tab. 7.— Bot. Mag, tab. 416.— Redout. Li]. tab. 472.— Trimeriza lurida Salisb. — Tiges hautes de 4 à 2 pieds, cylindriques, 5-à 5-flores, 4-phylles. Feuilles linéaires-ensiformes , planes : les radicales un peu plus courtes que la tige; la caulinaire courte, spathacée. Périanthe jaune; segments-externes grands, obcordi- formes, marqués à leur base de 2 taches roussâtres ; segments- internes concaves, réfléchis au sommet. FAMILLE DES IRIDÉES. 7 Genre BÉLÉMCANDA. — Belemcanda Adans. Périanthe régulier, 6-sépale, étalé, caduc; sépales on- guiculés (anglets connés par la base), similaires, tordus en spirale après la floraison : les 5 intérieurs un peu moins larges. Étamines 5, libres, épigynes, inclinées, conniven- tes. Filets subulés. Anthères oblongues, basifixes. Ovaire obloug, trigone, s-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules horizontaux , bisériés. Style claviforme, trièdre, incliné. Stigmates dilatés, pétaloïdes. Capsule subcoriace, oblon- gue, obtuse, trigone, 3-sulquée, rugueuse, finement 6-costée, rétrécie à la base, ombiliquée au sommet, tri- valve jusqu'à la base ; valves persistantes, étalées, recour- bées, se détachant du placentaire; placentaire assez gros, columnaire, trièdre, subulé au sommet, persistant avec les graines ; funicules ascendants ou horizontaux, dentifor- mes.Graines subglobuleuses, 2-sériées dans chaque loge; tégument charnu, finalement lâche, mince, crustacé, tantôt lisse, tantôt plus ou moins rugueux. — Herbes à rhizome rampant, stolonifère. Tige feuillue, dichotome- paniculée au sommet. Feuilles ensiformes ; distiques, ner- “veuses, plissées ; les florales courtes, spathacées. Fleurs terminales, fasciculées, pédicellées, grandes, dressées ; pédicelles inégaux, articulés au sommet. Spathes minces, courtes, marcescentes. Bécemcanna DE Cmne.— Belemcanda chinensis De Cand. in Redout. Lil, tab. 121. — Belemcanda punctata Mœnch. — Exia chinensis Linn. — Trew, Ice. Sel. tab. 52. — Bot. Mag. tab. 471. — Delaun. Herb. de l'Amat. vol. 8. — Moræa chi- nensis Wild. — Pardanthus chinensis Ker. — Tige haute de 4 1}, pied à 2 pieds, flexueuse, articulée, un peu comprimée dins le bas, cylindrique dans le haut. Feuilles larges de 4 pouce, lan- cévlées-ensiformes : les inférieures presqne aussi larges que la hampe. Périanthe d’un rouge orange, maculé de pourpre. — In- digène de Chine et du Japon. Cultivé comme plante d'ornement, Fleurit en été. 76 CLASSE DES ENSIFÉRES. Genre GLAYEUL. — Gladiolus Tourn. Périanthe courtement ou plus ou moins longuement tu- buleux, irrégulier, caduc ; tube cylindracé ou infondibuli- forme ; limbe grand, 6-parti, ringent; segments inégaux, dissimilaires. Étamines 5, insérées au tube du périanthe, libres, incluses, ou saillantes, en général ascendantes. Fi- lets filiformes. Anthères supra-basifixes, versatiles, oblon- gues, ou linéaires ; connectif inapparent. Ovaire trigone, 5-loculaire ; loges multi - ovulées ; oyules horizontaux ou suspendus, bisériés. Style filiforme.Stigmates petits, dilatés, pétaloïdes, subspathulés, plans, recourbés, très-entiers. Capsule submembranacée, 5-gone, 5-loculaire, 5-valve, po- lysperme. Graines bisériées, soit suspendues, imbriquées, comprimées, et bordées d'une large aile membraneuse, soit horizontales, subglobuleuses, aptères; tégument membraneux ou crustacé. — Herbes à bulbe charnu, tu- niqué. Tige simple, feuillée. Feuilles distiques, ensifor- mes. Fleurs sessiles, unilatérales, souvent horizontales ou penchées, disposées en épi, accompagnées chacune d’une spathe 2-valve, foliacée, persistante. — La plupart des es- pèces habitent l'Afrique australe; les suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. GLaAYEUL commun, — Gladiolus communis Linn. — Reichenb. Ic. Crit. tab. 598. — Redout. Lil. tab. 267. — Fleurs ‘unilatérales, nutantes, subringentes. Segments-inté- rieurs du périanthe oblongs-spathulés, presque égaux. Seg- ments-supérieurs connivents. (Koch, Deutschl. Flora.) — Pulbe globuleux ou subglobuleux et déprimé ; tuniques réticulées. Tige bante de 4 pied à 2 picds, cylindrique. Feuilles fermes, ensi- formes-lancéolées, larges de 4 à 6 l'gnes, glabres. Épi lâche, 5-à 8-flore. Périanthe d’un rose vif ou pâle, ou blanc; tube court; les 5 sépales sepérieurs plus grands.que les inférieurs ; impair cuculliforme, presque recouvert par les litéraux qui sont de forme.oblongue-obovée. Étamines plus courtes que le périanthe ; filéts de moitié plus longs que les anthères. Capsule obovée, ombi- FAMILLE DES IRIDÉES. 71 liquée au sommet, débordée par la spathe. Graines aplaties ou anguleuses , rousses , ailées. — Indigène. Fleurit en mai et juin. GLAYEUL DES MOissons. — Gladiolus segetum Ker, in Bot. Mag. tab. 719. — Reichenb. Ic. Crit. tab. 57. — Gladiolus communis Sibth. et Smith, Flor. Græc. tab. 57. — Gladio- lus eommunis grandiflorus Hortor. — Gladiolus Ludo- vicæ Jan. — Sphærospora imbricata Sweet. — Fleurs dis- tiques, penchées, ringentes. Segments-inférieurs inégaux (lim- pair plus grand), marqués d’une tache blanche linéaire-lancéolée. Segments-supérieurs latéraux connivents, recouvrant l'impair. Anthères plus longues que les filets. Graines suglobuleuses, aptè- res. Feuilles lancéolées-ensiformes. — France et Europe méri- dionale. On le confond souvent avec l’espèce précédente. GLayeuz De Consranrinorce. — Gladiolus byxantinus Mill. — Bot. Mag. tab. 874. — Épi distique. Le segment-su- périeur du périanthe couvert par les deux segments lateraux; les 5 segments-inférieurs marqués d’une tache blanche Jinéaire- Jancéolée : l’impair très-grand. (Hort. Kew.) — Fleurs grandes, pourpres. Graines rousses, ailées. — Orient. Gzayeuz Carina. — Gladiolus cardinalis Curt. Bot. Mag. tab. 435. — Schnecvog!, lc. tab. 27. — Redout. Lil. tab. 412. — Delaun. He:b. de l’Amat, vol. 4. — Épis unilatéraux. Les 5 segments-inférieurs du périanthe marqués d'une tache b'anche lan- céolée. (Hort. Kew.) — Tige de 4 t}2 pied, souvent multiflore. Feuilles ensiformes-lancéolées. Fleurs grandes, d’un écarlate vif. Tube du périanthe isfondibuliforme , presque aussi long que le limbe, — Cap. Gzayeur DE Mucer.— Gladiolus Milleri Ker, in Bot. Mag. tab. 652. — Antholyza spicata Mill. — Fleurs dressées. Pé- rianthe (panaché de pourpre et de blanc) à limbe campanulé ; segments de longueur égale : le supérieur plus étroit. (Hort. Kew.) — Cap. GLayeuz munxLorr,— Gladiolus floribundus Ker, in Bot, 78 CLASSE DES ENSIFÈRES. Mag. tab. 610.— Gladiolus grandiflorus Andr, Bot. Rop. tab, A18.— Fleurs dressées, Périanthe (pourpre et blanc) à limbe turbiné-campanulé; segments de longueur égale : le supérieur plus large. (Hort. Kew.) — Cap. GLayguz onpuLé. — Gladiolus undulatus Ker, in Bot. Mag, tab. 558 et 647. — Schneevogt, Ie. tab. 19. — Redout. Lil. tab, 422. — Gladiolus striatus Andr, Bot. Rep. tab. 414. = Fleurs dressées. Périanthe (d’un pourpre terne) infondibuliforme; segments ondulés : les 5 inférieurs presque de moitié plus courts. (Hort. Kew.) — Cap. GLAYEUL A FEUILLES ÉTROITES. — Gladiolus anqustus Linn: * — Bot. Mag. teb. 602. — Andr. Bot. Rep. tab. 589.=Redout. Lil. tab. 544.— Feuilles linéaires, bordées d’une côte de chaque côté. Périanthe d’un rouge terne ; tube plus long que la spathe ; les 5 segments-inférieurs marqués d’une tache triangulaire. (Hort. Kew.) — Cap. GLAYEUL CHARMANT.— Gladiolus blandus Hort. Kew:=— Bot. Mag. tab. 625, 645 et 648. — Andr. Bot. Rep. tab. 99, = Gladiolus albidus Wild. — Gladiolus carneus Redout. Lil, tab. 65. (Non Jacq.) — Périanthe rose où blanchâtre ; tube plus couit que la spathe ; limbe campanulé, subringent : le segment- supérieur concave; les 5 segments-inférieurs plus étroits, ma- culés. (Hort. Kew.) — Cap. — Variét:? Gladiolus campa- nulatus Andr. Bot. Rep. tab. 188. — Périanthe lilas, lavé de blanc ; les 2 segments-latéraux inférieurs marqués de deux taches pourprés arrondies. Anthères bleues. GLayeuz cusrné. — Gladiolus cuspidatus Jacq. Ie. Rar. tab, 257. — Redout. Lil. tab. 456. — Bot. Mag. tab, 582, — Gladiolus cuspidatus crispus Andr. Bot. Rep. tab. 249. — Périanthe pourpre ; tube 4 fois plus long que le limbe; segments acuminés, ondulés, réfléchis. (Hort. Kew.) — Cap. GLAYEUL INCARNAT. — Gladiolus carneus Jacq. Te. Rar. tab. 255. (Non Redout.) — Bot. Mag. tab. 591, Gladiolus cuspi- FAMILLE DES IRIDÉES. 79 datus Andr. Bot. Rep. tab. 447. — Redout. Lil. tab. 56, — Périanthe d’un rouge pâle, lavé de jaune; tube plus long que la spathe ; segment-supérieur plus large, recourbé et convoluté au sommet; scgments-latéraux étalés, convolutés au sommet; seg- ments-inférieurs plus étroits, defléchis : l’impair trèes-étroit. (Hort. Kew.) — Cap. GLAYEUL RINGENT. — Glauliolus ringens Andr. Bot. Rep.. tab. 27 et 227. — Redout. Lil. tab. 125. — Gladiolus alatus Schnecvogt, Ic. tab. 12. — Gladiolus recurvus Ker, in Bot. Mag. tab. 578. — Feuilles linéaires, bordées d’une côte de cha que côté; gaînes-radicales maculées. Périanthe pourpre, odo- rant, lavé de jaune. (Hort. Kew.) — Cap. Gzayeuz GRÈLE. — Gladiolus gracilis Ker, in Bot. Mag. tab. 562, — Feuilles linéaires, bordées d’une côte de chaque côté; côte-médiane peu apparente. (Hort. Kew.) — Périañthe d’un bleu pâle. — Cap. GLayeus miste.— Gladiolus tristis Linn.— Bot. Mag. tab. 272 et 1098. — Redout. Lil. tb.55. — Gladiolus concolor Salisb. Parad. tab. 8. — Feuilles tétragones, 4-sulquées. Seg- ments du périanthe presque égaux. (Hort. Kew.)— Fleurs d’un jaune brunâtre , très-odorantes pendant la nuit, marquées de points pourpres disposés par lignes. — Cap. GLAYEUL CHANGEANT, — Gladiolus versicolor Andr. Bot. Rep. tab. 49. — Bot. Mag. tab. 4042. — Feuilles lincaires- ensiformes, tricostées de chaque cô 6. Segments du périanthe plus longs que le tube. (Hort. Kew.) — Fleurs odorantes, remar- quables par le changement de couleur qu’elles subissent suivant les heures du jour : brunâtres le matin, elles passent peu à peu au bleu clair. GLayeuz vecu. — Gladiolus hirsutus Jacq. Ice. Rar. tab. 250: — Redout. Lil. tab. 275. — Bot. Mag. tab. 574. — De- laun. Herb. de lAmat. vol. 2.— Feuilles linéaires-ensiformes, pubescentes. Périanthe presque régulier. (Hort. Kew.)— Fleurs grandes, roses, — Cap. 80 CLASSE DES ENSIFÈRES. GLAYEUL À COURTES FEUILLES.— (Gladiolus brevifolius Jacq. Fragm. 5, tab. 2, fig. 5. — Gladiolus carneus Andr. Bot. Rep. tab. 240. — Gladiolus hirsutus : « et B Ker, in Bot. Mag. tab. 727 et 992. — Jeune bulbe produisant une feuille solitaire, linéaire, pubescente. Plante-florifere aphylle. Périanthe (rose) subringent. (Hort. Kew.) — Cap. GLAYEUL À CASQUE. — Gladiolus galeatus Andr. Bot. Rep. tab. 422. — Gladiolus namaquensis Ker, in Bot. Mag. tab. 592. — Segment-supérieur du périanthe voûté. Segments-laté- raux rhombiformes-ovés, étalés. Segments-inférieurs défléchis, spathulés, obtus, acuminulés, ( Hort. Kew.) — Périanthe écar- late et jaune. — Cap. GLayeur A1LÉ. — Gladiolus alatus Linn. — Bot. Mag. tab, 586.— Andr. Bot. Rep. tab, 8. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 487. — Hebea alata Pers. — Segment-supérieur du pé- rianthe oboveé, recourbé. Segments-latéraux rhombiformes-ovés, étalés. Segments-inférieurs spathulés, acuminés, défléchis. (Hort. Kew.) — Fleurs écarlates et jaunes. — Cap. GLayeuL À FLEURS »’Orcms. — Gladiolus viperatus Ker, in Bot. Mag. tab. 688. — Syveet, Brit. Flow. Gard. tab. 156. — Gladiolus orchidiflorus Andr. Bot. Rep. tab. 241.— Segment- supérieur du périanthe spathulé, divariqué, infléchi. Segments- latéraux rhombiformes-ovés, étalés, Segments-inférieurs spathu- lés, pointus, défléchis. (Hort. Kew.) — Fleurs pourpres, macu- lées de vert. — Cap. GLAYEUL A FEUILLES QUADRANGULAIRES. — (Gladiolus qua- drangularis Ker, in Bot. Mag. tab. 567. — Gladiolus abbre- viatus Audr. Bot. Rep. tab. 466.— Antholyza quadrangularis Burm. — Petamenes quadranqgularis Salisb. — Feuilles tétra- gones, 4-sulquées. Segment-supérieur du périanthe beaucoup plus grand. Segment-intérieur minime, subulé. (Hort. Kew.) — Tube du périanthe et segment-supérieur rayés de jaune et de rouge; ssgments-inférieurs panachés de jaune et de noir, Éta- mines presque aussi longues que le périanthe, déclinées. — Cap. FAMILLE DES IRIDÉES. 81 GLayeuz De Warson. — Gladiolus Watsonius Ker, in Bot. Mag. tab. 450. — Redout. Lil. tab. 569. — Gladiolus precox Audr. Bot. Rep. tab. 58.— Feuilles linéaires-ensiformes, tricos- tées de chaque côté. Périanthe à gorge eylindracée, plus lonsue que les segments du limbe. (Hort. Kew.) — Périanthe écarlate. — Variété panachée de janne : Gladiolus Watsonius variegatus Ker, in Bot. Mag. tab. 569. — Cap. GLAYEUL À LABELLE. — Gladiolus cochleatus Swect, Brit. Flow. Gard. ser, 2, tab. 440. — Feuilles ensiformes-linésires, étroites, 2-nervées, droites, roides, allongces, acérées, d’un vert glauque; bord et côte médiane saillants. Tige grêle, simple, élancée. Segments du périanthe étalés, elliptiques-ovés, obtus : les supérieurs plus petits, panachés de pourpre en dessus ; les in- férieurs ascendants, concaves, immaculés ; tube beaucoup plus court que la spathe. (Sweet, L. c.) — Fleurs grandes, blanches. — Cap. Genre ANTHOLYZE. — Antholyza Linn. Ce genre ou sous-genre diffère à peine essentiellement des Glayeuls, si ce n’est par le limbe du périanthe dont les segments sont plus inégaux (le supérieur notablement plus grand et en forme de casque); toutefois on a classé parmi les Glayeuls des espèces à fleurs conformées absolu- ment comme celles des Antholyxes. * AnTuozyzE CunONIA. — Antholyza Cunonia Linn. — Redout. Lil. tab. 42. — Bot. Mag. tab. 545. — Gladiolus Cunonia Hort. Kew. -—— Feuilles linéaires-ensiformes. Seg- mént-supérieur du périanthe très-long ; segment-inférieur mi- nime. (Hort. Kew.) — Tige de 5 pieds. Fleurs écarlates, grandes, jaunâtres à la base. — Cap. Anrnozvze D'Érmore.—Antholyza œthiopica Linn.— Mill. Ic. tab. 9. — Bot. Mag. tab. 561 et 4172. — Andr. Bot. Rep. tab. 210.— Redout. Lil. tab. 140.— Antholyza ringens Andr. Bot. Rep. tab. 52. — Feuilles ensiformes, nerveuses. Segment- BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 6 82 CLASSE DES ENSIFÈRES. supérieur du périanthe horizontal ; les autres sesments réfléchis. (Hort. Kew.) —Tige feuillue, haute de 3 pieds. Fleurs grandes, réclinées, d’un rouge crange, striées de jaune. Tube du périanthe beaucoup plus long que les spathes ; segments sublancéolés, poin- tus. Étamines presque aussi longues que le périanthe. Anthères bleues. — Cap. ANTHOLYZE BRILLANTE, — Antholyza (Anisanthus) splendens Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 84. — Tige haute de 2 à 5 pieds. Feuilles longues, linéaires-ensiformes, pointues, lisses, fortement 2-ou 5-nervées, obliques à la base. Epis distiques, penchés, Spathes à valves presque égales, de la longueur du tube du périanthe. Périanthe à tube plus court que le limbe, subfili- forme dans le bas, gibbeux dans le baut, verdâtre ; limbe d’un écarlate vif : segment-supérieur plus grand, onguiculé, cuculli- forme, incliné, canaliculé en dessus ; les 2 segments latéraux ascen- dants, conuivents, ovés, onguiculés, plus larges mais moins longs que le segment-supérieur ; les 5 segments-inférieurs petits, d'un jaune verdâtre. Étamines presque aussi longues que le périanthe, déclinées, anisomètres. Anthères jaunes, (Sweet, L. c.)— Cap. Genre MONTBRÉTIA.— Montbretia De Cand. Périanthe ringent ou subringent, tubuleux, où Ssuüb- campanulé, caduc; limbe G-parti; segments calleux à la base. Étamines 5, insérées au tube du périanthe, libres, déclinées. Filets filiformes. Anthères linéaires ou oblon- gues, versatiles. Ovaire subcylindrique, 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bisériés. Style filiforme: Stigmates indivisés ou bifides, filiformes, condupliqués. Capsule subcoriace, subclaviforme, trigastre, 5-sulquée, 5-locu- laire, 5-valve, polysperme. Graines globuleuses. — Plan- tes semblables aux Glayeuls et aux Ixia. — Genre pro- pre à l'Afrique australe; les espèces suivantes se cul- tivent comme plantes d'ornement. LA Monreréria créÉPu, — Montbretia ( Tritonia) crispa Ker, in Bot. Mag. tab. 678. — Gladiolus crispus Jacq. Ie. Rar, tab. FAMILLE DES IRIDÉES. 83 267. — Andr. Bot. Rep. tab. 442. — Feuilles crépues, on- dulées. Segments du périanthe plans. (Hort. Kew.)— Fleurs roses, MonrBRÉTIA À FLEURS VERTES. — Montbretia(Tritonia) viri- dis Hort. Kew.— Bot. Mag. tab. 4275. — Hampe trièdre : angles membraneux. Périanthe vert, strié epourpre à l’exté- rieur. (Hort. Kew.) Moxrenéria RosEe.—Montbretia (Tritonia) rosea Hort. Kew. — Trilonia capensis Ker, in Bot. Mag. tab. 618; — Spathe à valve externe cuspidée. Périanthe à tnbe très-long ; limbe à seg- ment-supérieur plus grand. (Hort. Kew.) MonrTsrÉTIA À LONGUES FLEURS. — Montbretia (Trilonià) longiflora Hort. Kew. — Ixia longiflora Berg. — Bot. Mag. tab. 256. — Redout. Lil tab. 54. — Gladiolus longiflorus Lino. Suppl. — Spathe à valve-externe obtuse, 5-dentée. Tube du périanthe très-long; segments égaux. (Hort. Kew.) — Tube du périanthe grêle, rougeâtre, long de 2 ‘/2 pouces; segments jaunâtres, cunéiformes-oblongs, échancrés, longs de près de 1 pouce. MonrsrériA RAYÉ. — Montbretià (Tritonia) lineata Hort. Kew. — Gladiolus lineatus Salisb. — Bot. Mag. tab. 487. — Redont. Lil. tab. 55. — Segment-supérieur du périanthe plus grand. Segments-extérieurs rétus. (Hort. Kew.) Monreréria sauve.—Montbretia (Tritonia) flava Hart. Kew. — Bot. Reg. tab. 747. — Gladiolus flavus Willd; — Spathe à yalvule-externe cuspidée. Les trois segments-imférieurs du pé- rianthe munis à leur base d’une callosité onguiforme perpendicu- laire, ( Hort, Kew.) | Monre2ériA rernE. — Montbretia (Tritonia) squalida Ker, in Bot. Mag. tab. 581. — Jxia hyalina Redout: Lil. tab. 87. — Limbe du périanthe campanulé : segments rapprochés, trans- parents aux bords. {Hort. Keiwv.)— Fleurs dan rose terne où blanchâtres, odorantes. 84 CLASSE DES ENSIFÈRES. MowrerériA TRANSPARENT. — Wontbretia(Tritonia) fenestrata Ker, in Bot. Mag, tab. 704. — Ixia fenestrata Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 289. — Limbe dun périanthe infondibuliforme ; segments distancés, transparents aux bords. (Hort. Kew.) — Fleurs d’un Jaune orange. MonrerériA SAFRANÉ.—Montbretia (Tritonia) crocata Hort. Kew. — Ixia crocata Linn. — Bot. Mag. tab, 184. — Jacq. Ic. Rar. tab. 7. — Gladiolus crocatus Pers. — Limbe du pé- rianthe campanulé, transparent à la base. (Hort. Kew.)—Fleurs d’un jaune orange. Mowreréria BRüLÉ. — Montbretia ( Trivonin) deusta Ker, in Bot. Mag. tab. 622. — Ixia deusta Willd. — Jxia mi- niala B, Redout. Lil. tab. S9.— Jxia crocata nigro-maculata Andr. Bot. Rep. tab. 454.— Les 5 segments-extérieurs du périanthe gibbeux, maculés et carénés en dessus à leur base. (Hort. Kew.) — Périanthe d’un rouge orange, maculé de noir à la gorge. Monreréria cuivré. — Montbretia (Tritonia) miniata Kcr, inBot. Mag.stab. 709. — Zxiu miniata Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 24. — Limbe du périanthe infondibuliforme ; segments à bords concolores. (Hort. Kew.) _ Genre WATSONIA. — Waisonia Mill. Périanthe ringent ou subringent, tubuleux, caduc; tube court, souvent plissé à la gorge ; limbe 6-parti. Éta- mines 5, libres, insérées au tube du périanthe, dressées, ou déclinées. Filets subulés. Anthères linéaires ou oblon- gues, versatiles. Ovaire subcylindrique, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, suspendus. Style filiforme. Stigmates 5, filiformes, condupliqués, bifurqués. Capsule carlilagineuse, allongée, subcylindrique, 5-loculaire; po- lysperme, 5-valve au sommet. Graines anguleuses, imbri- quées, bordées d’une aile membraneuse ou chartacée. — — Plantes ayant le port des Glayeuls et des Ixia.— Genre FAMILLE DES IRIDÉES. 89 propre à l'Afrique australe; on en cultive dans les collec- tions de serre les espèces suivantes, WATSONIA A FEUILLES FISTULEUSES. — Watsonia spicala Ker. — Jia spicata Wild. — Ixia cepacea Redout. ll. tab. 96. — [xia fistulosa Bot. Mag, tab. 525. — Gladiolus fistulo- sus Jaeq. Hort. Schænbr. 4, tab. 16. — Feuilles cylindriques, fistuleuses. (Hort. Kew.) u WarsoniA PoNcrUÉ. — Watsonia punctata Hort. Kew.— Ixia punctata Andr. Bot. Rep. tab. 477. — Feuilles linéaires, très-étroites. (Hort. Kew.) WarsonIA MARGINÉ. — Watsonia marginata Ker, in Bot. Mag. tab. 608 et 1550. —Gladiolus marginatus Willd. — Feuilles ensiformes, épaissies aux bords. Épi composé d’un grand nombre d’épillets apprimés. Périanthe ( rose) infondibuliforme, à gorge 6-dentée. (Hort. Kew:) Warsonra rose. — Watsonia rosea Ker, in Bot. Mag. tab. 4072. — Gladiolus pyramidatus Andr. Bot. Rep. tab. 355. — Feuilles ensiformes, épaissies aux bords. Épis nombreux, rap- prochés. Périanthe (rose) à limbe subcampanulé ; gorge nue. (Hort. Kew.) WATSONIA À COURTES FEUILLES. — WVatsonia brevifolia Ker, in Bot. Mag. tab. 601.— Antholyxa spicata Andr. Bot. Rep. tab. 56. — Gladiolus testaceus Vah}, Enum. — Feuilles ensi- formes, très-courtes. Limbe du périanthe étalé; segments-inté- rieurs plus larges. (Hort. Kew.) WarsoNrA À FEUILLES D'Iris, — YWatsonia tridifolia Hort. Kew.— Gladiolus iridifolius Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 254. — Watsonia iridifolia fulgens Ker, in Bot. Mag. tab. 600.— An- tholyza fulgens Andr. Bot. Rep. tab. 492. — Périanthe re- courbé ; tube plus long que la spathe ; segments pointus. (Hort. Kew.)— Plante haute de 5 pieds. Feuilles larges de 4 pouce. Épi long de près de 4 pied, lâche, distique. Périanthe d’un écar- late vif, long de près de 5 pouces ; tube claviforme, beaucoup 86 CLASSE DES ENSIFÈRES. plus long que la spathe, arqué ; segments presque égaux, oblongs- lancéolés, 3 fois plus courts que le tube. Étamines saillantes, presque aussi longues que le périanthe. Anthères bleues. Style débordant les étamines, écarlate de mème que les filets. Stigmates réfléchis. Warsonra MÉRiane.— Watsonia Meriana Ker, in Bot. Mag. tab, 1194, — Antiolyza Meriana Linn. — Bot. Mag. tab. 418. — Gladiolus. Merianus Jacq. Te. Rar. tab. 250.— Redout, Lil. tab. 44. — Périanthe recourbé ; tube plus long que la spathe; segments obtus. (Hort. Kew.) — Plante semblable à Pespèce pré- cédente. Épi unilatéral, 4-à 8-flore, Fleurs d’un pourpre terne, inodores. Périanthe infondibuliforme ; tube long de 4 ‘/, pouce, arqué ; segments mucronés, plus courts que le tube. Capsule pris- matique, trigone, trisulquée, coriace, rétrécie aux 2 bouts. Graines noires, arrondies, comprimées , bordées d’une aile.char- tacée, rousse, étroite, prolongée au delà des deux bouts en un grand appendice obtus. Warsonia NAIN. — Watsonia humilis Ker, in Bot. Mag. tab. 651 ct1195. — Gladiolus laccatus Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 252. — Redout Lil, tab. 545. — Périanthe recourbé. Tube de la lon- gueur de la spathe ; segments pointus. (Hort. Kew.)— Feuilles étroites, longues de 4 pied. Tige plus longue que les feuilles. Épi lâche, subquadriflore. Périanthe d’un jaune de laque, infondibu- iforme ; tube courbé, cylindrique ; segments oblongs. WarsoniA Faux-ALérris. — Watsonia aletroides Ker, in Bot. Mag. tab. 555. — Gladiolus tubulosus Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 229. — Antholyza Merianella Curt. Bot. Mag. tab. 441. — Antholyza tubulosa Andr. Bot. Rep. tab. 174, — Tige haute de 2 pieds. Feuilles lancéolées-ensiformes, larges de 4 pouce ou plus. Épi d'environ 45 fleurs distiques, très-rapprochées, beau- coup plus longues que les spathes, réfléchies. Périanthe pourpre ou panaché de pourpre et de blanc, long de plus de 2 pouces; tube subcylindrique, rétréci vers la base ; limbe subringent, court : segments ovés, acuminulés, presque égaux. Étamines à peine soli- FAMILLE DES IRIDÉES. 87 lantes. Anthères bleues, Style rougeâtre, un peu plus long que le périanthe. Genre IXIA. — Jxia Linn. Périanthe hypocratériforme ou rotacé, régulier, caduc ; tube grêle ; limbe 6-parti : segments égaux ou presque égaux, similaires, étalés. Étamines 5, libres, insérées à la gorge du périanthe.Filets courts, filiformes.Anthères linéai- res ou oblongues, versatiles. Ovaire oyoïde, trigone, 5-lo- culaire; loges multi-ovulées; ovules horizontaux, bisériés. Style filiforme. Stigmates filiformes, condupliqués, indi- visés, recourbés. Capsule subglobuleuse, trigastre, trisul- quée, membranacée, triloculaire, 5-valve, polysperme.— Plantes à bulbe charnu, tuniqué. Feuilles ensiformes, dis- tiques, Tige simple ou médiocrement rameuse, grêle, cy- lindrique: Fleurs sessiles, disposées en épis lâches, ac- compagnées chacune d’une spathe bivalve persistante. — Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. IxrA À FEUILLES LINÉAIRES. — [xia linearis Lion. fil. — Ixia capillaris gracillima Bot. Mag. tab. 570.—Morphixiu linearis Ker. — Hyalis gracilis Salisb.—Feuilles linéaires, très-étroites, convexes. Tige simple, dressée. (WWilld.) — Fleurs bleuâtres. Ixra Rose. — Ixia aulica Hort. Kew. — Æxia capillaris au-, lica Bot. Mag. tab. 1015. — Morphixia aulica Ker.—Feur ensiformes. Tube du périanthe turbiné. (Hort. Kew.) Ixra ouvert. — Jxia patens Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 522. — Redout. Lil. tab, 440. — Herb. de LE mat. vol Z — Ixia filiformis Vent. Hort. Cels. tab. 48. — Redout. Lil. tab. 50.— Ixia aristata Schneevogt, Îc. t%p, 52. — Périanthe À tube filiforme ; limbe étalé en forme de cloche. Pisti] à peu près aussi long que les étamines. ( Hort. Kew. ) — Épi assez dense, long de 4 à 5 pouces. Périanthe long de 4 ‘, pouce, d’un pourpre vif ; segments oblongs, oblus. Étamines peu saillantes. | 88 CLASSE DES ENSIFÈRES. Jxra FLEXUEUX.—Îxia flexuosa Linn.—Bot. Mag. tab. 624. — Ixia capitata stellata Andr. Bot. Rep. tab. 252. — Jæia polystachya Redont. Lil, tab. 426. — Périanthé à tube grêle, légèrement évasé ; limbe campaniforme dans le bas, étalé vers le sommet, (Hort. Kew.) | Ixra coNIQuE. — Jxia conica Salisb. — Bot. Mag. tab. 559. — Redout. Lil. tab. 458.— Jxia fusco-citrinaRedout. Lil. tab. 86. — Ixia capitata aurantia Andr. Bot. Rep. tab. 50. — Limbe du périanthe étalé, maculé à la base, Stigmates de la lon- gueur des anthères. (Hort. Kew.) Txia macuLÉ, — Jia maculata Linn.— Bot. Mag. tab. 549; 789 et i285.— Andr. Bot. Rep. tab. 496 et 256. — Redout. Lil. tab, 457. — Jacq. Hort. Schænbr. 4, tab. 49 ad 23. — {via capitala ovata Andr. Bot. Rep: tab. 25.— Ixia capitata var. Andr. [. c. tab, 459, — Jia spicata viridi-nigra Andr. L. c. tab, 29, — Limbe du périanthe campanulé-étalé, maculé à la base. Stigmates allongés. (Hort: Kew.) — Épi court, dense. Fleurs grandes; très-élégantes, blanches, ou jaunes, ou lilas, ou roses, ou pourpres, à gorge bleue, ou noirâtre, ou jaune. Seg- ments ovales où oblongs, subobtus, ou très-obtus. Anthères dé- bordant la gorge. IxrA pressé. — Jxia erecta Berg. — Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 18. — Bot. Mag. tab. 625 et 4175. — Ixia polystachya Andr. Bot. Rep. tab. 155. — {xia dubia Vent. Choix, tab. 10. — Redout. Lil. tab. 64. — Limbe du périanthe étalé, immaculé. Süigmates allongés. (Hort. Kew.) — Tige très-grèle, un peu ra- meuse vers le sommet. Fpis assez denses. Fleurs de grandeur médiocre. Périanthe blanc, à gorge jaune; tube filiforme, penclié, plus long que le limbe ; segments oblongs, obtus. Txra crarÉrironmE.—Jxia crateroides Ker, in Bot. Mag. tab. 594. — Ixia speciosa Andr. Bot. Rep. tab. 486. — Limbe du périanthe hémisphérique-campanulé, Stigmates débordant les an- thères. (Hort. Kew.) — Tige pauciflore, simple, haute de ‘/2 pied, FAMILLE DES IRIDÉES. 89 Périanthe d’un pourpre vif ; tube très-court, évasé ; limbe large de 4 2 pouce : segments ovales, subobtus. Ixia rérus. — Jxia retusa Salisb. Prodr.— Ixia polystachya Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 275.— Bot. Mag. tab. 629. — Jxia polystachya incarnata Andr. Bot. Rep. tab. 428. — Tube du périanthe 4 fois plus long que la spathe ; segments oblongs. Stig- mates fendus, béants. (Hort. Kew.) Ixra À FLEURS DE Sczce. — Jia scillaris Linn. — Bot. Mag. tab. 542. — Redout. Lil. tab. 427. — Jxia reflexa Andr. Bot. Rep. tab. 44. — Tube du périanthe de la longueur de la spathe ; segments spathulés, concaves. Stigmates infondibuliformes. (Hort, Kew.) Ixra crépu, — Ixia crispa Wild. — Bot. Mag. tab. 599. — Feuilles ondulées, crépues. (Hort. Kew.) — Fleurs roses. Genre DIASIA. — Diasia De Cand. Périanthe régulier, rotacé, 6-parti, caduc ; segments cuspidés, similaires, égaux. Étamines 5,insérées à la base des segments du périanthe, libres, ascendantes. Filets fili- formes. Anthères oblongues, basifixes, dressées, conni- ventes. Ovaire 5-loculaire. Style filiforme, ascendant. Stigmates 5, filiformes, condupliqués, recourbés. Capsule chartacée, turbinée subglobuleuse, trigastre, 3-valve, oligosperme. Graines petites, subglobuleuses, — Herbes à bulbe charnu, tuniqué. Feuilles ensiformes, distiques. Tige cylindrique, paniculée ; rameaux accompagnés d’une écaille tripartie. Fleurs sessiles, disposées en épis très- lâches, à rachis géniculé, filiforme. Spathes bivalves, her- bacées, petites, scarieuses au bord. — Genre propre à l’A- frique australe ; on cultive les deux espèces suivantes comme plantes d'agrément. Drasta À FEUILLES DE GRAMINÉE, — Diasia graminifolia D. C. in Redout. Lil, tab. 465. — Gladiolus gramineus Jacq. Ic. 90 CLASSE DES ENSIFÈKES. Rar. tab. 256. — Melasphærula graminea Sweet. — Plante haute de 4 à 4 ‘/2 pied. Feuilles étroites. Fleurs petites. Spathe plus courte que le périanthe : valves ovées, concaves, acuminées- cuspidées, vertes avec un rebord scaricux-blanchätre. Périanthe jaunâtre, à gorge noire. Drasra À FEUILLES D'Iris. — Diasia iridifolia D. C. in Re- dout. Lil. tab. 54.—Melasphærula iridifolia Sweet. — Feuilles lancéolées-ensiformes, larges, plus courtes que la tige. Fleurs pe- tites, jaunâtres, avec une bande-médiane pourpre. Genre HESPÉRANTHE. — Hesperantha Ker. Périanthe régulier, caduc, hypocratériforme; limbe 6- parti : segments égaux, étalés, similaires, de la longueur du tube. Étamines 5, libres, insérées au tube du périanthe. Filets filiformes. Anthères versatiles. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées; ovules bisériés. Style filiforme. Stig- mates filiformes, allongés, condupliqués, réclinés. Cap- sule trigone, oblongue, toruleuse, 5-valve, polysperme. Graines anguleuses.— Plantes sembiuables aux lxia ; fleurs odorantes et épanouies le soir durant la nuit, inodores et closes le jour. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. HESPÉRANTHE RADIANTE. — Hesperantha radiata Hort. Kew. — Ixia radiata Jacq. Fc. Rar, tab. 280. — Bot. Mag. tab. 575. — JIxia fistulosa Andr. Bot. Rep. tab. 59. — Feuilles fistu- leuses. (Hort. Kew.) — Tige simple, géniculée, haute*de 4 t} pied. Feuilles plus courtes que la tige. Épi lâche, sub-7-flore. Fleurs penchées. Périanthe à tube de la longueur de la spathe ; segments sublancéolés : les 3 extérieurs d’un brun rougeätre ; les 5 intérieurs un peu plus courts, d’un blanc sale, HESPÉRANTRE À FEUILLES FALCIFORMES.—Jlesperantha falcata Hort. Kew.— Jxia falcata Thunb. Diss. tab. 4. — Bot. Mag. tab. 566. — Ixia cinnamomea Andr. Bot. Rep. tab, 44. — Feuilles radicales planes, falciformes. (Hort. Kew.) — Tige FAMILLE DES IRIDÉES. 91 droite, plus ou moins rameuse, haute de {2 pied. Feuilles li- néaires-ensiformes, 2 fois plus courtes que la tige. Épi lâche, flexueux, pauciflore. Périanthe à tube aussi long que Ja spathe, rouge de même que les 5 segments-externes ; segments-internes blancs. HEsPÉRANDBE oporANTE. — Iesperantha cinnamômea Mort. Kew. — 1xia cinnamomea Willd. — Bot. Mag. tab. 1054. — Feuilles radicales falciformes, ondulées, crépues. (Hort. Kew.) — Feuilles étroites, plus courtes que la tige. Tige simple, Pé- rianthe à tube un peu plus long que la spathe ; segments-externes rouges en dessous, blancs en dessus ; segments-internes entière- ment blancs. Les fleurs exhalent une odeur de Cannelle. Genre GÉISSORHIZE. — Geissorhiza Ker. Périanthe régulier, caduc, infondibuliforme; tube court; limbe ample, 6-parti: segments similaires, pres- que égaux, plus ou moins étalés, munis à leur base d’une fotéole nectarifère. Étamines 5, libres, insérées ‘au tube du -périanthe, incluses, presque dressées. Filets filifor- més. Anthères linéaires, dressées, basifixes.Ovaire trigone, 3-loculaire ; loges multi-ovulées; ovules subhorizontaux, bisériés. Style filiforme, décliné. Stigmates linéaires- cunéiformes, condupliqués, subfimbriés au bord: Cap- sule membranacée, prismatique, trigone, 5-loculaire, 5- valve, polysperme. Graines minimes. — Plantes sembla- bles aux Ixia. Bulbe charnu, recouvert de tuniques crus- tacées ou scarieuses, imbriquées de haut en bas. Fleurs en épis unilatéraux.— Genre propre à l'Afrique australe. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. Géissonmze DE Larocue. — Geissorhiza Rochensis Hort. Kew. — Jxia Rochensis Bot. Mag. tab. 598. — Feuilles radi- cales linéaires, pointues, glabres de même que la tige. (Hort. Kew.) — Tige 4-flore. Feuilles presque sétacées, binervées, plus courtes que la tige, Périanthe à limbe bleu, marqué dans son 92 CLASSE DES ENSIFEÈRES. milieu d’un cercle blanc, pourpre à la base, avec une tâche plus foncée. GÉISSORHIZE UNILATÉRALE.—Geissorhiza secuncda Hort. Kew. — Ixia secunda Jacq. Ie. Rar. tab. 277. — Bot. Mag. tab. 597 et 4105. — Ixia pusilla Andr. Bot. Rep. tab. 245. — Feuilles radicales linéaires, pointues. Tige velue. (Hort. Kew.) — Tige haute de 8 à 40 pouces. Feuilles glabres, plus courtes que la tige. Épi géniculé, 4-à 6-flore. Fleurs bleuâtres ou violettes, petites. GÉISSORHIZE À FEUILLES ORTUSES.—Geissorhiza obtusata Ker, in Bot. Mag. tab. 672. — Feuilles radicales ensiformes-linéaires, obtuses. (Hort. Kew.) — Fleurs jaunes. Géissormze SÉTACÉE. — Geissorhiza setacea Bot. Mag. tab. 4105. — Ixia setacea Thunb. — Tiges filiformes, flexueuses, glabres, longues de 2 à 5 pouces, 2-ou 5-flores, presque nues, rougeâtres. Feuilles linéaires-sétacées, pointues, courtes. Tube du périanthe de la longueur de ïa spathe ; limbe blanc ; segments- externes rayés de rouge en dessous. + Genre SPARAXIS. — Sparaxis Ker. Périanthe régulier, caduc, infondibuliforme ; tube court, grêle ; limbe ample, 6-parti : segments similaires, presque égaux, étalés. Étamines 5, insérées au tube du périanthe, libres, incluses, ascendantes. Filets subulés: Anthères linéaires, supra-basifixes. Ovaire trigone, 5-locu- laire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés. Style filiforme. Stigmates filiformes, condupliqués, carénés, recourbés. Capsule membranacée, obscurément trigone, subtoru- leuse, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines subglobu- leuses. — Plantes semblables aux {xia. Bulbe charnu, couvert de tuniques réticulaires. Feuilles ensiformes, ner- veuses. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. SPARAXIS TRICOLORE. — Sparaxis tricolor Hort. Kew. — FAMILLE DES IRIDÉES. 93 Ixia tricolor Bot. Mag. tab. 581.— Redout. Lil. tab. 429. — Tige haute de 4 à 4 ‘ pied, flexueuse, en général simple. Épi subtriflore. Fleurs grandes. Périanthe d’un jaune orange, à fond jaune d’or, les-déux couleurs séparées par une bande transversale d'un pourpre brun ; segments subcunéiformes. SPARAXIS A GRANDES FLEURS. — Sparaxis grandiflora Hort. Kew: — Bot. Mag. tab. 779. — Ixia grandiflora Bot. Mag. tab. 541 ,.— Redout_ Lil. tab. 459.— Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 2. — Jxia holosericea Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 17. — lxia aristata Thunb. — Andr. Bot. Rep. tab. 87. — Tige haute de ‘/, pied à 4 pied, flexueuse, glabre, ordinairement simple. Feuilles linéaires-ensiformes, plus courtes que la tige. Épi 5-à 9-flore, géniculé, lâche, Fleurs grandes, unilatérales. Spathes scarieuses, striées, acuminées-cupidées, plus ou moins fimbriées. Périanthe rougeâtre, à fond jaune; segments oblongs, blancs au bord. SPARAXIS BULBIFERE. — Sparaxis bulbifera Hort. Kew. — Ixia bulbifera Linn.— Andr. Bot. Rep. tab. 48.— Bot. Mag. tab. 545. — Redout. Lil. tab. 428. — Tige haute d'environ 1 pied, flexueuse, rameuse au sommet, bulbillifere aux aisselles des feuilles. Feuillés linéaires-ensiformes, finement striées, longues de 7 à 8 pouces. Fleurs grandes, d’un jaune plus ou moins vif. Spathes fimbriées, phinéesrmpriess Segments du périanthe elliptiques. nage A FLEURS DE Lis, — Sparaxis Liliago Sweet, Hort. Brit. — Ixia Lilingo Redont. Lil. tab. 409.— Sparaxis gran- diflora Liliago Bot. Reg. tab. 258. — Tige simple, droite, plus longne que les feuilles. Feuilles linéaires-ensiformes. Fleurs blan- ches, lavées de rouge en dehors et de jaune en dedans. Spathes ris scarieuses. Segments du périanthe ovales- -oblongs, ob- tus, avec une tache violette à Leur base. SPARAXIS À FLEURS D'ANÉMONE, — Sparaxis anemoncæflora Sweet, Hort. Brit. — Ixia anemonæflora Jacq. Ic. Rar. tab. 275. — Redout. Lil. tab. 284. — Tige grêle, 1-flore, haute 94 CLASSE DES ENSIFÈRES. d'environ À pied, presque nue. Feuilles linéaires-ensiforifies, glabres, à peu près de la longueur de la tige. Fleurs blanches, lavées de jaune. Spathe à valves l’une bidentée, l’autre tri- dentée. Genre BABIANE. — Babiana Ker. Périanthe régulier ou subringent, cadut, infondibuli- forme ; tube court, évasé au sommet; limbe 6-parti; seg- ments similaires ou subsimilaires, presque égaux. Étami- nes 5, insérées à la gorge du périanthe, libres, dressées, ou ascendantes. Filets subulés. Anthères versatilés. Ovaire oblong, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, suspendus. Syle filiforme. Sligmates cunéiformes-linéai- res, condupliqués, indivisés. Capsule coriace, subovée, 5-loculaire, loculicide-trivalve, oligosperme. Graines glo- buleuses ; ur charnu. — Herbes semblables aux Lria, en général velues. Feuilles nerveuses, plissées, fistu- leuses à la base. — Genre propre à TARN australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. BaBrANE À LONG TUBE. — Babiana tubiflora Ker, in Bot. Mag. tab. 680 et 847.— Gladiolus tubatus Jacq. Ie. Rar. tab. 264. = Gladiolus inclinatus Redout. Lil.1ab. 44.— Gladiolus longiflorus Andr. Bot. Rep. tab. 5. — Tube du périanthe fili- forme, claviforme au sommet, 5 fois plus long que le limbe ; lirbe irrégulier : le segment-supérieur divariqué. (Hort. Kéw.) Banane sparmacée. — Babiana spathacea Ker, in Bot. Mag.tab. 638:—Gladiolus spathaceus Linn. FÎ.—Tube du pé- rianthe 4 fois plus long que le limbe;, fihforme; limbe régu- lier : segments alternativement obtus et acuminés. (Hort. Kew.) BABIANE À ODEUR DE pied — Babiana Embauche Ker, i in Bot. Mag. tab. 4019.—Segments du périanthe plus longs que la gorge, bleus, avec une bande longitudinale plus foncée. (Hort. Kew.) | ? BABIANE JAUNE DE SOUFRE. — Babiana sulphurea Ker, in FAMILLE DES IRIDÉES. 95 Bot. Mag. tab. 1055. — Gladiolus sulphureus Jacq. Ic. Rar. tab. 259. — Gladiolus plicatus Andr. Bot. Rep. tab. 268. — Segments du périanthe presque 3 fois plus longs que le tube. Bamraxe Puissée. — Babiana plicata Ker, in Bot. Mag. tab. 576. — Gladiolus plicatus Wild. (éxclus. sÿn.) — Segments u périanthe de la longueur du tube, presque ‘égaux, alternati- vement plans et ondulés : le supérieur convoluté au sommet. (Hort. Kew.) — Fleurs d’un bleu pâle, Bamiane proiTEe. — Babiana stricta Ker, in Bot. Mag. tab. 621 et 657. — Gladiolus strictus Wid.— Gladiolus pli- catus Linn. — Périanthe (d’un bleu blanchâtre) mfondibuli- forme, régulier ; segments plans, à peine plus longs que le tube. (Hort. Kew.) Bamane veuve. — Babiana villosa Ker, in Bot. Mag. tab. 5835, — Îxia punicea Jacq. Ie. Par. tab. 287. — Ixia villosa Hort. Kew. ed. 1.— Gladiolus mucronatus Redout. Lil. tab. 132. — Tube du périanthe filiforme, dé la longueur du limbe; limbe régulier, campanulé; 3 des segments acuminés. (Hort. Kew.) — Fleurs pourpres. Baprane 8LEUATRE, — Babiana rubro-cyanea Ker. — Ixia rubro-cyanea Wild. — Bot. Mag. tab. 410. — Ixia villosa Schneevogt, Ic. tab. 46. — Limbe du périanthe très-étalé; seg- ments rhombuidaux, maculés à la base, ({{ort. Kerw.) .+ Genre ANOMATHÉCA. — Anomatheca Ker. Périanthe régulier, cadue, infondibuliforme ; tube fili- forme, trièdre, resserré à la gorge: limbe 6-parti; seg- ments cunéiformes-oblongs, étalés ; les 5 supérieurs rap- prochés. Étamines 5, insérées à la gorge du périanthe, dé- clinées. Filets courts, filiformes. Anthères oblongues, ba- sifxes, dressées. Ovaire subglobuleux, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, subhorizontaux. Style filiforme. Stigmates filiformes, condupliqués, bifides. Cap- 96 CLASSE DES ENSIFERES. sule subglobuleuse, papilleuse. 5-loculaire, polysperme, trivalve au sommet. Graines subglobuleuses. — Plante semblable aux 1xia. Tige paniculée, multiflore. Fleurs en épis unilatéraux. ANOMATRÉCA JONCIFORME. — Anomatheca juncea Hort. Kew. — Gladiolus junceus Thunb. — Redout. Lil. tab. 441. — Lapeyrousia juncea Ker, im Bot. Mag. tab. 606. — Delaun. Herb.de l’Amat.vol.5.—Gladiolus polystachyus Andr.Bot.Rep. tab. 66.— Tige haute de 4 à 4 ‘/, pied, dressée, glabre, un peu flexueuse, très-grêle, feuillée dans le bas, Feuilles linéaires-ensi- formes, subobtuses, strices. Spathes courtes, subscarieuses. Fleurs d’un rose vif. Tube du périanthe long de ‘2 pouce, fihforme ; segments ovales, obtus, un peu plus courts que le tube. — Cap. Cultivé comme plante d'ornement. Genre OVIÉDA. — Ovieda Spreng. Périanthe régulier, caduc, infondibuliforme ; tube fili- forme, trièdre, contracté à la gorge ; limbe 6-parti; seg- ments dressés ou étalés, similaires, égaux. Étamines 5, insérées à la gorge du périanthe, dressées, ou déclinées, libres. Filets subulés. Anthères oblongues, basifixes. Ovaire trièdre, 5-loculaire; loges multi-ovulées; ovules bisériés, ascendants. Style filiforme. Stigmates filiformes, condupliqués, 2-partis; lanières révolutées. Capsule membranacée, trièdre, trilobée, triloculaire, 5-valye, po- lysperme. Graines anguleuses.— Plantes à bulbe charnu. Tige ancipitée, ou trièdre, simple, ou rameuse. Feuilles ensiformes ou canaliculées, distiques, nerveuses, en géné- ral roides, scabres au bord ; les caulinaires décurrentes. Fleur en épi ou en faisceau terminal ; spathes bivalves, herbacées. — Genre propre à l'Afrique australe; l'espèce suivante se cultive comme plante d'agrément. Ovripa À convmges, — Ovieda corymbosa Spreng. Syst: — Lapeyrousia corymbosa Ker, in Bot. Mag. tab. 595.— Ixia FAMILLE DES IRIDÉES. 97 corymbosa Linn. — fxia crispifolia Andr. Bot. Rep. tab. 55. — Merisostigma corymbosum Dietr. — Limbe du périanthe étalé (de même que les étamines), plus court que le tube. Fleurs bleues, en corymbe. Genre WITSÉNIA. — Witsenia Thunb. Périanthe régulier, tubuleux ; limbe 6-fide ; segments étalés ou connivents, égaux, similaires. Étamines 5, li- bres, insérées à la gorge du périanthe, incluses. Filets filiformes, très-courts. Anthères sagittiformes, basifixes. Ovaire infère ou semi-infère, obscurément 5-gone, 5-locu- laire ; loges multi-ovulées ; ovules horizontaux, bisér'és. Style filiforme, saillant. Stigmate tridenté ou très-courte- ment 5-fide. Capsule cartilagineuse, ovée, trigone, 5-locu- laire, trivalve, polysperme. Graines anguleuses. — Sous- arbrisseaux à racine tubéreuse. Tige dressée, courte, fru- tescente, ancipitée, souvent stolonifère au-dessus de la base. Feuilles distiques, touffues, couronnantes. Inflores- cence en corymbe, ou en épi, ou en panicule, terminale. Spathes 2-valves, 1-flores.— Genre propre à l'Afrique au- strale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. W1TSÉNIA À FLEURS COTONNEUSES. — Witsenia maura Thunb. — Redout. Lil. tab. 245. — Lam. Ill. tab. 50. — Bot. Reg. tab. 5. — Antholyza maura Linn, — Tige haute d'environ 2 pieds, rameuse, glabre, offrant dans sa parte inférieure les cica- trices des anciennes feuilles. Feuilles imbriquées, ensiformes, étroites, finement striées, longues de 5 à 7 pouces. Fleurs en épi: Périanthe longuement tubuleux ; limbe court, dressé, d’un bleu noïrâtre dans le bas, jaunâtre vers le sommet ; segments oblongs, obtus; les 3 extérieurs cotonneux en dessous. WairsÉnia À corym8e. — Wätsenia corymbosa Ker, in Bot. Mag. tab. 895. — Smith, Exot. Bot. 2, tab 68. — Redout. Lil. tab. 455.—Delaun. Herb. de l’Amat, vol. 4.—Tige attei- BOTANIQUE. PHAN, T, XIII. 7 98 CLASSE DES ENSIFERES. gnant À !/, pied de haut, droite, simple, lisse, Feuilles linéaires ensiformes, pointues, un peu glauques, aussi longues que la tige. Fleurs d’un bleu vif, en corymbe. Périanthe longuement tubu- leux ; segments obovés, mucronés, aussi longs que le tube. Genre ARISTÉA., — Aristea Soland. Périanthe régulier, marcescent, rotacé, 6-parti; seg- ments presque égaux, ou inégaux, similaires, étalés, con- tournés en spirale après la floraison. Etamines 5, libres, insérées vers la base du périanthe, dressées, ou ascendan- tes. Filets filiformes. Anthères oblongues, basifixes, dres- sées. Ovaire 5-loculaire; loges pauci-ou pluri-oyulées ; ovules 4-sériés, subhorizontaux. Style filiforme ou clavi- forme, dressé. Stigmale terminal, pelté, concave, indivisé. Capsule membranacée ou chartacée, trièdre, oblongue, très-obtuse, 5-loculaire, 6-valve ; loges oligospermes ou polyspermes, comprimées ; valves caduques ; placentaire- central persistant, tripartible. Graines comprimées, tron- quées, scrobiculées, immarginées. — Herbes à rhizome lignescent, court, écailleux. Tiges (en général touffues) ancipitées, le plus souvent rameuses. Feuilles distiques, ensiformes, nerveuses : les radicales touffues ; les caulinaïi- res très-distancées. Fleurs fasciculées ou solitaires, pédi- cellées. Spathes coriaces, ou scarieuses, ou herbacées, 2-valves. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. AmsTÉA BARgu, — Aristea cyanea Hort. Kew.—Bot. Mag, tab, 458.— Redout. Lil. tab. 462, — Andr, Bot. Rep. tab. 40, — Delaun, Herb. de l’Amat. vol. 5, — Jxia africana Linn. — Tiges hautes de 4 pied à 2 pieds, flexueuses, grêles, plus ou moins rameuses. Feuilles linéaire:-ensi'ormes, étroites, pointues, roides, d’un vert foncé, glabres, plus courtes que les tiges. Fleurs en fascicules denses, solitaires, terminaux. Pédicelles très-courts, roides, dressés. Spathes brunâtres, subcoriaces, à rebord scarieux, roussâire, longuement fimbrié. Limbe du périanthe d’un bleu vif, FAMILLE DES IRIDÉES, 99 large d'environ 9 lignes ; segments obovés-oblongs , très-obtus, presque égaux. ARISTÉA À CAPITULES. — Aristea capilata Ker, in Bot. Mag. tab. 605. — Aristea major Andr. Bot. Rep. tab. 160. — Moræa cœrulea Thunb, — Gladiolus capitatus Linn. — Tige dressée, presque simple, haute de 5 à 4 pieds. Feuilles lorgues de 2 à 5 pieds, ensiformes. Fleurs fasciculées ; fascicules disposés en grappe d'environ ‘/2 pied de long. Spathes petites, scarieuses, très-entières. Limbe du périanthe large d’environ 9 lignes, d’un bleu vif en dessus, d’un bleu päle en dessous ; segments obovés, très-obtus, inégaux. Anthères jaunes, saillantes. Genre TRICHONÈME. — Trichonema Ker. Périanthe régulier, caduc, infondibuliforme; tube court; limbe 6-parti ; segments égaux, similaires, étalés. Étami- nes 5, libres, conniventes, insérées au tube du périanthe, Filets filiformes, inclus. Anthères basifixes, dressées, oblongues. Ovaire trigone, 5-loculaire ; loges multi-ovu- lées ; ovules bisériés, ascendants. Style filiforme. Stigma- tes filiformes, bifides, recourbés. Capsule submembrana- cée, trigone, trisulquée, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines ascendantes, subglobuleuses, plus ou moins an- guleuses. — Plantes petites, à bulbe charnu, turiqué. Tige simple ou peu rameuse, presque nue. Feuilles cana- liculées ou subtétraèdres, presque filiformes ; les radicales plus longues que la tige. Fleurs solitaires, terminales, sessiles dans une spathe bivalve. — Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. Tricmonëme Buzsocone, — Trichonema Bulbocodium Ker. — Ixia Bulbocodium Linn. = Bar. Mag. tab. 265. — Sibth. et Smith, Flora Græca, 1, tab. 56. — Redont. Lil. tab, 88.— Jacq. Ic. Rar, tab, 271. — Romulea Bulbocodium Seb. et Maur. — Tige rameuse. Pédoncules allongés. Feuilles linéaires, comprimées, arquées. (Reichenb. Flor. Germ. Excurs.) — Bulbe petit, subglobuleux. Feuilles longues de 4 à 6 pouces, dé- 100 CLASSE DES ENSIFÈRES. combantes, linéaires-filiformes, canaliculées, sillonnées. Tige très-courte, enveloppée dans les gaines des feuilles , 2-on 5- flore. Pédoncules (rameaux) longs de 2 à 5 pouces, filiformes. Spaihe herbacée. Périanthe à tube très-court; hmbe campani- forme, violet, à fond jaune ; segments lancéolés, longs d'environ 6 Lignes. Rameaux-fructiferes réclinés. Capsule oblongue, obtuse, longue de ‘/2 pouce. Graines petites, d’un brun de Châtaigne, — Indigène-de l'Europe méridionale. Fleurit en février ou mars. Triconëme DE Cocumxa.—Trichonema(Romulea) Columnæ Seb, et Maur. — Jxia Bulbocodium parviflorum Redout. Lol. tab. 88, fig. À. — Jxia minima Ten. — Tige 4-flore, pen- chée au sommet. Feuilles fiiformes, comprimées, sillonnées, flexueuses. Spathe plus longue que la fleur, Style plus court que les étamines. Fleur petite, d’un blanc jaunâtre. (Reichenb. Flor. Germ. Excurs.)— Europe méridionale, Fleurit au prin- temps. TricnonëME pourpre. — Trichonema (Ixia) purpurascens Tenor. Flor. Napol. 1,.p. 45, tab. 53. — Tige 1-flore. Feuilles linéaires, canaliculées, anguleuses, dressées, roides, très-longues. Périanthe pourpre; les 3 segments-externes verts en dessous et rayés de brun. (Ten. L. c.) — Feuilles atteignant jusqu’à ‘2 pied de long, roïdes. Tige longue de ‘/2 pied. Spathe plus courte que la fleur, herbacée, Segments du périanthe lincéolés, pointus, longs de 1 pouce, étalés. Anthères jaunes, à peine saillantes. — Calabre. Fleurit au printemps. TRICHONÈME RAMIFLORE, — Trichonema (Ixia) ramiflorum Ten. Syll. p. 25. — Tige rameuse à la base; rameaux alternes. Feuilles linéaires, sillonnées, dressées, élargies dans leur milieu. Périanthe plus long que la spathe. Style plus court que les éta- mines. Stigmales inclus. (Ten. L. c.) — Italie méridionale, | Genre CROCUS. — Crocus Tourn. Périanthe régulier, marcescent, infondibuliforme ; tube long (en partie hypogé), évasé au sommet ; limbe 6-parti; FAMILLE DES IRIDÉES. 401 segments similaires: les 5 intérieurs un peu plus petits. Etamines 5, libres, insérées à la gorge du périanthe, plus courtes que le limbe. Filets filiformes. Anthères sagittifor- mes-oblongues, basifixes, dressées. Ovairehypogé, trigone, 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, ascen- dants. Style long (en général de la longueur du tube du périanthe), filiforme. Stigmates charnus, cunéiformes- spathulés (rarement filiformes-multifides), involutés, en général dentelés au sommet. Capsule submembranacée, »-gone, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines ovoïdes, ou subglobuleuses, caronculées à la chalaze ; tégument crustacé, adhérent.— Plantes acaules, à bulbe charnu, tu- niqué. Feuilles radicales, linéaires, étroites, non-distiques, carénées en dessous, en général roselées. Hampe 1-ou 2-flore, très-courte et souterraine à l’époque de la florai- son, plus tard plus ou moins saillante, filiforme, décom- bante. Spathe longue, scarieuse, 4-ou 2-phylle. Fleurs grandes, très-élégantes, vernales, ou autumnales, dres- sées, diurnes, en général légèrement odorantes. — Genre propre aux contrées extra-tropicales de l’ancien conti- nent; la plupart des espèces habitent les contrées voisines de la Méditerranée. Ces plantes se cultivent fréquemment dans les parterres. A. Feuilles paraissant soit en même temps que les fleurs, soit un peu plus tôt. Floraison vernale. a) Fleurs de couleur jaune ou orange. . Crocus DE Suze. — Crocus Susianus Ker, in Bot. Mag. tab. 652.— Redout. Lil. tab, 593. — Reichenb. Ic. Crit. 40, fig. 4249. — Bulbe à tuniques réticulaires. Feuilles à côte bicanali- culée en dessous de chaque côté ; lame 2-nervée de chaque côté. Segments-externes du périanthe discolores, finalement révolutés. (Reichenb. L. e. p. 44.) — Feuilles et fleurs paraissant simulta- nément. Feuilles larges de 4 ligne. Segments du périanthe lancéolés-oblongs, d’un jaune vif : les externes d’un brun de 102 CLASSE DES ENSIFÈRES. Châtaigne en dessous ; gorge imberbe. Stigmates très-longs, infon- dibuliformes au sommet, filiformes dans le bas. — Orient, Crocus 3aUNE. — Crocus luteus Lam. — Redout, Lil. tab. 196. — Reichenb. Ie. Crit. 10, fig. 1247.— Crocus vernus Gurt. Bot. Mag. tab. 45. — Crocus mwsiacus Ker, in Bot. Mag. tab, 1144. — Crocus lagencwflorus var. Sahisb. — Bulbe à tuniques nerveuses. Hampes biflores. Segments du périanthe connivents en forme de cloche dans le bas, concaves, obtus, non- révolutés. Filets pubérules, débordant à peine les stigmates. (Reichenb. L. c. p. 40.) — Feuilles et fleurs paraissant simulta- nément. Gaînes amples. Feuilles linéaires. Périanthe d’un jaune vif; gorge imberbe; segments ovales-oblongs, obtus. Stigmates infondibuliformes, crénelés et pubérules au sommet, — Orient. Crocus poRé. — Crocus aureus Sibth. et Smith, Flor. Græc. 4, tab, 55.— Hook. in Bot. Mag. tab. 2986. — Engl. Bot. new ser. tab. 2646.— Reichenb. Ie, Crit. 10, fig. 4246, — Bulbe à tuniques nerveuses. Hampes biflores. Limbe du périanthe infondibuliforme à la base : segments ovales-oblongs, un peu connivents. Filets pubérules. Stigmates longuement débordés par lé$ anthères. (Reichenb. L. c. p. 9.) — Feuilles et fleurs paräis- sant simultanément, Feuilles linéaires, étroites. Gaînes larges. Fleurs plus petites que dans l'espèce précédente. Périanthe d’un jaune vif; gorge imberbe; tube grêle, longuement saillant. Stigmates linéaires-spathulés, crénelés au sommet, courts. = Grèce. Crocus JAUNE DE SOUFRE, — Crocus sulfureus Ker, in Bot. Mag. tab. 958. — Reichenb. Ic. Crit. 40, fig. 4248. — Bulbe à tuniques nerveuses. Stigmates anisomètres, débordant longuement les anthères. (Reichenb. L. c. p. 14.) — Feuilles et fleurs paraïs- sant simulianément. Hampe 4-ou 2-flore, Gaïnés à peu près aussi longues que le tubé du périanthe. Feuilles linéaires, étroites. Limbe du périanthe d’un jaune pâle ; segments lancéolés-oblongs, subobtus : les externes rayés en dessous de pourpre noirâtré; gorge imberbe, Filets courts, pubérules. Sligmates infondibuüli- formes, longs, fimbriolés au sommet, FAMILLE DES IRIDÉES. 103 b) Eleurs blanches, ou violettes, ou lilas, ou panachées de ces couleurs. Crocus BIFLORE. — Crocus biflorus Mill. Dict. — Andr. Bot. Rep, tab. 562.— Bot. Mag. tab. 845. — Redout. Lil. tab. 294. — Reichenb, Ic. Crit. 10, fig.1256.— Bulbe à tuniques innervées, membranacées, se détachañt par la rupture ci: culaire de leur base. Feuilles innervées. Spathe double. Limbe du périanthe subinfon+ dibuliforme ; gorge glabre, jaune: Filets hispidules, Stigmates dressés, indivisés. Capsule sans stries. (Gay, in Férussac, Bul- let: juill. 4827.) — Feuilles et fleurs paraissant simultanément, Feuilles étroites, linéaires, à côte blanche. Hampe en général biflore. Gaînes à peu près aussi longues que le tube du périanthe. Limbe du périanthe blanc, long d'environ 45 lignes ; segments ovales, obtus : les externes rayés de violet. Étamincs à peine débordées par les stigmates. Stigmates subinfondibuliformes. Graines brunes, lisses, à caroncule charnue, obtuse. — Europe méridionale. Crocus nav. — Crocus pusillus Ten. Flor. Nap. 5, p. 53. — Bot. Reg. tab. 1987. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 106. — Crocus biflorus Tenori et Crocus biflorus Janii Gay, 1. c. p. 26.— Crocus biflorus pusillus Reichenb. Plant. Crit. 40, fig. 4157 et1158.—Crocus biflorus lincatus Reichenb. 1. c. fig. 1259. — Bulbe et feuilles comme dans l’espèce précédente. Spathe double, opaque. Limbe du périanthe subiofondibuliforme, blanc ou bleuitre; segments lanccolés-oblongs, finalement infléchis ; les externes rayés de violet; gorge glabre, jaunâtre. Stigmates fili- formes-spathulés, ciliolés, crépus, débordant les étamines. Cap- sule oblongue, obtuse, sans stries, roussâtre, longne de / pouce. Graines rousses, lisses, à caroncule conique, obtuse, charnue, concolore, — Italie. Cnocus PAnacRé. — Crocus versicolor Ker, in Bot. Mag. tab. 4140.— Trans. of the Horticult. Soc. Lond. vol. 7, tab. 42. (Varr. plurr. } — Bulbe à tuniques nerveuses, se séparant finale- menten fibres. Feuilles et fleurs paraissant simultanément. Feuilles nerveuses, canaliculées. Spathe double, opaque, Limbe du pé- 104 CLASSE DES ENSIFEÈRES. rianthe campanulé; gorge glabre, en général jaune. Stigmates entiers ou incisés, dressés. Capsule rayée de 6 stries violettes. (Gay, L. c.)—Périanthe panaché de blanc et de violet, — France méridionale. Crocus MINIME. — Crocus minimus De Cand. in Red. Lil. tab. S4. — Bot. Mag. tab. 2994. — Reichenb. Plant. Crit.40, fig. 4267. — Crocus minimus corsicus Gay, 1. ©. — Bulbe à tuniques réticulaires. Segments du périanthe lancéolés-oblongs : les extérieurs nerveux. Stigmates incisés, débordant les anthères. { Reichenb. L. c.)— Plante basse. Feuilles étroites, linéaires, innervées, Périanthe lilas, veiné de blanc ; gorge glabre. Sug- mates infondibuliformes. — Corse. Crocus RÉTICULÉ. — Crocus reliculatus Steven. — Bieberst. Plant. Ross. Ic. tab. 4. — Reichenb. Plant. Crit. 40, fig." 1262 ad 4266. — Crocus variegatus Hoppe.— Bulbe à tuniques réti- culaires, très-roides. Feuilles plus précoces que les fleurs, canali- culées, nerveuses. Spithe double, mince. Périanthe à limbe campaniforme; gorge glabre, jaunâtre. Stigmates dressés, très- entiers. Capsule brunâtre, sans stries. (Gay, L. c.)— Feuilles trés-etroites, linéaires, finalement longues d’environ 1 pied. Pé- rianthe d’un bleu violet; segments lancéolés-oblongs, pointus, trinervés : les 5 extérieurs rayés de brun en dessous. Stigmates subinfondibuliformes, débordant les étamines. Capsule longue de 4 à 5 lignes, ovale, obtuse. Graines lisses, brunes; caroncule courte, épaisse, charnue, obtuse, concolore. — Europe méridio- nale. Caucase. Cnocusn’ImPérari, —Crocus Imperati Ten. Mem.—Bot.Reg. tab. 4995. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 98. — Reï- chenb. Plant, Crit. 10, fig. 4260. — Crocus minimus italicus Gay. —Bulbe à tuniques finement striées. Feuilles (plus précoces que les fleurs) d’un vert glauque, défléchies, élargies dans le bas. Spathe doub'e, opaque. Limbe du périanthe campanulé ; gorge nue, d’un Jane orange ; segments ovales, obtus, échancrés. Stig- males cuoéiformes, incisés-crénelés, débordant les étamines, FAMILLE DES IRIDÉES. 105 Capsule oblongue, acuminée, rayée de 6 stries violettes. Graines rousses, rugueuses. (Tenore, Syll. p. 28.)— Périanthe d’un pourpre violet en dessus, d’un violet pâle en dessous ; sgments- externes rayés de violet-noirâtre en dessous ; variétés à périanthe entièrement blanc, ou blanc en dessus et d’un brua violet en dessous, — Italie, Crocus oporanT. — Crocus suaveolens Bertol. — M. Gay et M. Reichenbach considèrent ce Crocus comme une variété du précédent ; suivant M. Tenore (Syll. p. 29), ilen differe en ce que ses feuilles sont droites, d'un vert gai, et qu’elles naissent en même temps que les fleurs; par le périanthe à limbe infondibuli- forme et à segments'ovés ; enfin, en ce que ses fleurs sont odo- rantes. — Italie. Crocus PRINTANIER. — Crocus vernus Allion. — Redout. Lil. tab. 266.— Bot. Reg. tab. 4416 et 1440. — Eng], Bot. tab. 544. — Jacq. Flor. Austr. App. tab. 56. — Bot. Mag. tab. 860 et 2240. — Reichenb. Plant. Crit. 40, fig. 4250 ad 1254. — Crocus neapolitanus Delaun. Herb. de J'Amat. vol. 2. — Bulbe à tuniques réticulaires. Feuilles et fleurs paraissant simul- tanément. Feuilles canaliculées, innervées. Spathe simple, opaque. Limbe du périanthe campaniforme : gorge blanchâtre, plus ou moins poilue. Stigmates très-entiers ou crénelés, dressés, Capsule sans stries. ( Gay, L. c.) — Limbe du périanthe long de 4 pouce à 2 pouces, lilas, ou violet, ou blanc, où panaché de blanc et de violet, ou bleuâtre ; segments obovés, ou oblongs-obovés, plus ou moins striés. Stigmates infondibuliformes, débordant les éta- mines. Capsule oblongue, longue de ‘/, pouce. Graines roses, bsses ; caroncule petite, mince, obtuse, de forme irrégulière. — Alpes. Apennins. Crocus À FLEURS BLANCHES. — Crocus albifiorus Kit. — Rei- chenb. Plant. Crit. 10, fig. 4255. — Paraît ne différer essen- tiellement du précédent, qu’en ce que les étamines débordent les stigmates. 106 CLASSE DES ENSIFÈRES. B. Feuilles paraissant soit en même temps que les fleurs, soit un peu plus tôt. Floraison automnale. a) Stigmates indivisés, tronqués. La Crocus p£ Tuomas. — Crocus Thomasii Ten. Mem. (exclus. syn.) tab, 4. — Reichenb. Plant. Crit. 40, fig. 4281. — Bulbe à tuniques réticulaires.. Feuilles plus précoces que les fleurs, dressées, ciliolées. Spathe double, transparente. Tube du pé- rianthe plus long que le limbe ; segments ovés-lancéolés, obtus, concolores, rayés de veines foncées; gorge velue, blanchâtre. Stigmates aromatiques, dressés, longuement débordés par le limbe. Capsule sans stries. Graines cuspidées (par la caroncule). (Tenore , Syll. p. 27.) — Calabre. Cultivé en Italie pour la pro- duction du Safran. Crocus orricinaz. — Crocus officinalis Pers. — Crocus sa- tivus Redout. Lil. tab. 475.— Crocus autumnalis Smith, Engl. Bot. tab. 575.— Bulbe à tuniques nerveuses, se séparant en fibres. Feuilles invervées, ciliolées, paraissant en même temps que les fleurs. Spathe double, très-mince, presque transparente. Périanthe à limbe campauulé; gorge lilas, barbue. Stigmates très- longs, pendants. Capsule sans stries. (Gay, L. c.) — Feuilles tres-étroites, finalement longues de 4 pied. Limbe du périanthe violet, long de 4 ‘/; pouce ; segments obovés-oblongs. Stigmates d’un rouge orange, aromatiques, à peu près aussi longs que les segments du périanthe. — Europe méridionale. Cultivé dans le midi de la France, sous le nom de Safran. — Les stigmates de cette plante, ainsi que ceux de l'espèce précédente, desséchés à l’aide d’un feu, très-doux, constituent le Safran du commerce. b) Stigmates multifides. Crocus TarDir; — Crocus serotinus Salisb. Parad. tab. 50. —Bot. Mag. tab. 4267.—Reichenb, Plant. Crit. 40, fig. 4271. — Bulbe à tuniques nerveuses, se séparant en fibres. Feuilles innervées, paraissant en même temps que les fleurs. Périanthe violet, Stigmates dressés, débordant Les étamines. — Europe mé- ridionale, FAMILLE DES IRIDÉES. 4107 Crocus nNrerméDiammE. — Crocus medius Balbis, ex Gay, m Féruss. Bull, juill. 4827.-—Reichenb. Plant: Crit. 40, fig. 4270. — Bulbe à tuniques finement réticulaires. Feuilles canaliculées. Spathe simple. Limbe du périanthe campaniforme. Stigmates dressés, un peu plus courts que le périanthe. (Gay, L. c.) — Périanthe lilas; segments ovales-oblongs, égaux. Stugmates cunéiformes, débordant les étamines, — Piémont, DEUX CENT QUINZIÈME FAMILLE. LES HÉMODORACÉES. — HÆMODORACEÆ. Hæmodoraceæ R. Br. Prodr. p. 299. — Baril. Ord. Nat. p. 43. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 530. — End]. Gen. p. 170. — Narcisseæ- Haæmodoraceæ (exclusis Hypoæideis } Reichenb. Consp. p. 60. — Narcisseæ-Hæmodoreæ, subdiv. Vellozieæ Reichenb. Syst. Nat. p.151.— Agavineæ-Hæmodoraceæ Dumort. Anal:p. 58. — Bro- melioideæ-Hæmodoraceæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xv et 23. Famille entièrement exotique, à peine suffisamment distincte des Amaryllidées. Plusieurs espèces se culti- vent comme plantes d'ornement ; quelques-unes ont des racines contenant des matières linctoriales. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, à racine fasciculée. Tige simple ou rameuse, parfois très-courte ou nulle. Feuilles alternes, en général distiques, équitantes, ensiformes, très-entières, engainantes à la base. Fleurs hermaphrodites, régulières, ou subrégulières, disposées en grappes ou en corymbes ou en panicules ; pédicelles inarticulés, bractéolés. Périanthe coloré, en général scabre ou laineux à la surface externe, lisse à la surface interne, supère, ou infère, soit tubuleux et 6-fide, soit 6-parti; segments bisériés. Étamines soit au nombre de G, insérées à la base des segments du périanthe, soit au nombre de 5, insé— rées à la base des segments-internes. Filets libres. An- thères basilixes ou supra-basilixes, dressées, ou incom- bantes, introrses, 2-thèques; bourses contiguës, dé- FAMILLE DES HÉMODORACÉES. 109 hiscentes chacune par une fente longitudinale. Connec- tif en général charnu, dorsal. Pistil: Ovaire infère ou inadhérent, 3-loculaire, ou rarement 4-loculaire; loges L-ou 2-ou pluri-ovulées ; ovules en général peltés, amphitropes, axiles. Style in- divisé, continu avec l'ovaire. Stigmate terminal, entier. Péricarpe en général capsulaire, 3-loculaire, loculi- cide-trivalve, oligosperme, ou 1-sperme, ou polysper- me. Graines en général peltées ; tégument chartacé, sou- vent poilu. Périsperme cartilagineux. Embryon rectili- gne, intraire, beaucoup plus court que le périsperme, en général antitrope. La famille des Hémodoracées comprend les genres suivants : Hagenbachia Nees et Martius. — Xiphidium Lœff. — Schiekia Meisn. — Wachendorfia Burm. (Pedilonia Presi.) — Lophiola Ker. — Lachnanthes Elliot. (Heri- tiera Gmel. Gyrotheca Salisb.) — Dulatris Berg. — Hæmodorum Smith. — Phlebocarya R. Br. — Anigo- santhus Labill. ({ Schwægrichenia Spreng. Anægosan- thus Reichenb. Anigozanthus Herbert.) — Lanaria Thunb. (Argolasia Juss. Augea Retz.) — Androstemma Lindi. — Aletris Linn. (Genre douteux). — Blancoa Lindl. — Conostylis R. Br. — Tribonanthes Endl. Genre WACHENDORFIA. — Wachendorfia Burm. Périanthe inadhérent, non-persistant, irrégulier, 6-par- ti, scabre à la surface externe; segments étalés : les 5 su- périeurs rapprochés ; les extérieurs sacciformes à la base : l’impair souvent prolongé en éperon adné au pédicelle. Étamines 6, insérées au fond du périanthe : les 5 exté- rieures stériles ou abortives. Filets filiformes, ascendants, 410 CLASSE DES ENSIFÈRES. divariqués. Anthères incombantes. Ovaire 5-gone, 3-locu- laire ; loges 1-ovulées. Style filiforme, ascendant. Stigmate simple. Capsule chartacée, turbinée, trièdre , 5-loculaire, trivalve ; loges 1-spermes. Graines un peu comprimées, peltées, rétrécies vers leur base, squamelleuses, bordées d’une aile membraneuse.—Herbes à racine tubéreuse, fas- ciculée. Tige cylindrique, pubescente, souvent fistuleuse, paniculée au sommet, multiflore. Feuilles-radicales ner- veuses, plissées, engaînantes à la base. Feuilles-caulinai- res squamiformes , sphacélées. Fleurs en grappes termi- nales. Pédicelles accompagnés chacun d'une bractée spa- thacée. Segments du périanthe contournés en spirale après l’anthèse. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espè- ces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. WACHENDORFIA À THYRSE.— YWachendorfia thyrsiflora Linn. — Redout. Lil. tab. 95. — Bot. Mag. tab. 1060. — De- laun. Herb. de V’Amat. vol. 2. — Feuilles persistantes, gla- bres. Panicule dense. (Wälld.) — Tige de 5 à 4 pieds. Feuilles- radicales larges, canaliculées, ensiformes, 5-nervées. Grappes rameuses, multiflores. Fleurs légèrement odorantes, d’un beau jaune. Sépales sublancéolés, plus longs que les étamines. WacnenporFia PANICULÉ.— WVachendorfia paniculata Linn. — Bot. Mag. tab. 616, — Smith, Ic. pict. tab. 5. — Feuilles annuelles, glabres. Panicule étalée. — Fleurs petites, jaunes à la surface interne, rougeâtres et pubescentes à la surface externe. Sépales obovés. WacmenporFiaA vÉLU. — Wachendorfia hirsuta Thunb. — Bot. Mag. tab. 614. — Wachendorfia villosa Andr. Bot. Rep. tab. 598. — Feuilles linéaires-ensiformes, velues. (Wälld.) — Tige droite, velue, haute d'environ 4 ‘/2 pied, trigone dans le haut. Feuilles-radicales fortement 3-nervées. Grappes paniculées, Fleurs d’un pourpre violet. WACRENDORFIA A COURTES FEUILLES, — |Vachendlorfia breur- FAMILLE DES HÉMODORACÉES. ai folia Ke», in Bot. Mag. tab. 1466, — Feuilles elliptiques.ensi- formes, velues. (Hort. Kew.) Genre LOPHIOLE. — Lophiola Ker. Périanthe régulier , persistant, courtement tubuleux, 6-fide, laineux à la surface externe ; segments réfléchis : les 5 ‘intérieurs barbus au milieu. Étamines 6, insérées au fond du périanthe. Filets filiformes. aPnres basifixes , dressées. Oyaire semi-infère, ové-pyramidal, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés. Style subulé. Stigmate simple. Capsule trièdre, 5-locuiaire, polysperme, loculi- cide-trivalve au sommet. Graines oblongues, subeylindri- ques, basifixes , striées. — Herbe à racine rampante. Tige cylindrique, dressée , cotonneuse, aphylle, paniculée au sommet. Feuilles radicales, distiques, linéaires-ensifor- mes, glabres. Fleurs en cyme dense. LoPmioLE À FLEURS 3AUNES. — Lophiola aurea Ker, inBot. Mag. tab. 1596. — Conostylis americana Pursh, Flor. Bor. Amer, tab. 7. — Tige haute de 4 ‘2 pied à 2 pieds. Feuilles glauques, étroites, touffues, pointues, plus courtes que la tige. Panicule dense, cymeuse. Fleurs petites, d’un beau jaune à la surface interne, garnies d'un duvet blanc à la surface externe. Segments du périanthe oblongs, pointus. Étamines glabres, pres- que aussi longues que le périanthe. — Indigène des États-Unis. Cultivé comme plante d'ornement. 2 Genre LACHNANTHE, — Lachnanthes Elliot. Périanthe adhérent dans sa partie inférieure, courte- ment tubuleux, 6-fide , irrégulier, persistant, cotonneux à la surface externe. Segments dressés, dissimilaires. Eta- mines 5, presque égales, insérées au tube du périanthe (devant les segments internes). Filets filiformes, saillants. Anthères linéaires, versatiles. Ovaire subglobuleux, adhé- rent, 5-loculaire; loges 6-ou 7-oyulées; ovules peltés, 142 CLASSE DES ENSIFÈRES. Style filiforme, décliné. Stigmate courtement trifide. Cap- sule couronnée, subglobuleuse, trigone, 5-loculaire, 5-val- ve; loges 6-ou 7-spermes. Graines arrondies, comprimées, attachées à un placentaire axile.—Herbe à racine fibreuse. Tige dressée, simple, presque nue. Feuilles ensiformes, engainantes à la base. Fleurs en cyme terminale. LAGHNANTHE TINCTORIALE.— Lachnanthes tinctoria EI. Bot. — Heritiera Gmelini Mich. Flor, 4, tab. 4. — Redout. Lil. tab. 247. — Dilatris Heritiera Pers. — Dilatris tincloria Pursh. — Gyrotheca tinctoria Sweet, Hort. Brit. — Racine rougeätre. Tige haute d'environ 2 pieds. Feuilles “ensifurmes- linéaires, pointues , plus courtes que a tige, larges d'environ 4 lignes ; les florales petites. Cyme dense, multiflore. Périanthe long de 6 lignes, oblong-campaniforme, rouge à la surface in- terne ; segments pointus : les externes linéaires; les internes lan- céolés. Filets plus longs que le périanthe. — Provinces méridio- nales des États-Unis. La racine sert à teiñdre en rouge. * Genre DILATRIS. — Dilatris Berg. Périanthe supère, régulier, persistant, 6-parti, velu à la surface externe; segments dressés. Étamines 6, insérées à la’ base des segments du périanthe : les 5 internes mini- mes, stériles; une des trois fertiles à filet plus court, et à anthère très-grande, difforme. Ovaire 5-loculaire ; loges 4-ovulées; ovules axiles, peltés, amphitropes. Style fili- forme. Stigmate simple. Capsule couronnée, subglobu- leuse , trigone, 5-loculaire , loculicide-trivalve , 5-sperme ; placentaire central columnaire, libre après la déhiscence, Graines aplaties ; tégument membraneux. — Herbes à ra- cine fibreuse, rouge. Feuilles-radicales ensiformes, engaî- nantes à la base. Fleurs en corymbe. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. ; Dicarris À corvmge.— Dilatris corymbosa Thunb.— Smith, Exot. Bot. 4, tab. 16. — Wachendorfia umbellata Linn. — FAMILLE DES HÉMODORACÉES. 115 Panicule velue. Sépales ovés. (Willd.) — Feuilles-radicales li- néaires, droites, lisses. Feuilles-caulinaires amplexicaules, courtes, lancéolées, peu nombreuses. Panicule fastigiée. Fleurs pourpres à la surface interne, Diarris visquEux. — Dilatris viscosa Linn. — Lamk, Il]. tab. 54. — Sépales linéaires. Panicule velue, visqneuse. — Tige velue, haute d'environ 4 pied. Feuilles-radicales glabres. Feuilles- caulinaires courtes : les supérieures velues. Panicule fastigiée, garnie de poils roussâtres et visqueux. Périanthe pourpre à la sur- face interne. Genre ANIGOSANTHE. — Axigosanthus Labill. Périanthe tubuleux, persistant, subirrégulier, 6-fide, laineux à la surface externe ; segments inégaux , ascen- dants. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe, as- cendantes. Filets filiformes. Anthères basifixes, dressées. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées. Style filiforme. Stigmate simple. Capsule subglobuleuse, 5-loculaire, po- lysperme , loculicide-trivalve au sommet. — Herbes viva- ces, à racine fibreuse. Tige simple, ou rameuse au som- met, plus ou moins laineuse. Feuilles ensiformes, demi- engaînantes à la base. Fleurs grandes, en cyme termi- nale. Périanthe garni extérieurement d'un duvet laineux coloré. — Genre propre à la Nouyelle-Hollande; les espè- ces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. ANIGOSANTHE JAUNATRE. — Anigosanthus flavida R. Br. — Bot. Mag. tab. 1151.— Redout. Lil. tab. 176.— Anigozanthus grandiflora Salisb. Parad. tab. 97.—Tige glabre (de même que les feuilles), haute d'environ 2 pieds, rameuse au sommet : ra- meaux cotonneux ; duvet caduc. Fleurs d’un jaune pâle lavé de vert. ANIGOSANTHE ROUX. — Anigosanthus rufa Tabill. Voyage, 1, tab. 22. — Tige simple, haute de 4 à 2 pieds, garnie dans le haut de poils roux. Fleurs roussâtres. BOTANIQUE PHAN. T. XIII. 8 DEUX CENT SEIZIÈME FAMILLE. LES HYPOXIDÉES. — HAYPOXIDEÆ. Narcissorum genn. Juss. Gen. — Hypoæideæ R. Br. Gen. Rem. in Flind. 2, p. 577. — Bartl. Ord. Nat, p. 42. — Eadl, Gen. p. 175. — Dumort. Fam. p. 58. — Amaryllidaceæ-Hypoæideæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p.329. — Narcisseæ Hæmodoraceæ, subdiv. Hypoæi- deæ Reichenb. Consp. p. 60; et Syst. Nat. p. 151. — Lirioideæ- Hypoxideæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xv, et 22. Ce petit groupe, de même que les Hémodoracées, diffère à peine des Amaryllidées; toutes les espèces sont exotiques ; la plupart croissent dans la zone équa- toriale. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, acaules. Racine tubéreuse ou fibreu- se. Hampe simple, ou rameuse au sommet, 1-flore, ou pluri-flore, cylindrique, parfois très-courte. Feuilles radicales, linéaires, étroiles, très-entières, nerveuses, plissées. Fleurs hermaphrodites (par exception polygames ), régulières, terminales, ou radicales, pédonculées. Périanthe supère, coloré (du moins en dessus), G- parti : segments bisériés, étalés. Étamines libres, insérées à la base des segments du périanthe, en général au nombre de 6, rarement 3 (in- sérées devant les segments internes). Filets filiformes ou subulés. Anthères basifixes, dressées, introrses, di thèques ; bourses contiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil: Ovaire infère, 3-loculaire; loges multi-oyu- FAMILLE DES HYPOXIDÉES. 115 lées; ovules 2-ou pluri-sériés, amphitropes. Siyle sim- ple, terminal. Stigmate indivisé ou 5-fide. Péricarpe baccien, ou capsulaire, ou carcérulaire, 3-loculaire, ou par avortement 1-loculaire, polysperme. Graines subglobuleuses ; tégument noir, crustacé; hile latéral, rostelliforme. Périsperme charnu. Em- bryon rectiligne, axile, presque aussi long que le péri- sperme ; extrémité radiculaire supère, éloignée du hile. Les Hypoæxidées ne comprennent que les genres sui- vanis : Cureuligo Gærtn. (Molineria Colla. Fabricia Thunb.) — Forbesia Eckl. — Hypoxis Linn. — Niobæœa Willd. — Cœælanthus Wild. — Pauridia Harvey. Genre HYPOXIS. — Hypoxis Linn. Périanthe rotacé, 6-parti, persistant ; tube très-court; limbe étalé en étoile pendant l'épanouissement ; segments égaux ou presque égaux, similaires, verdâtres et en géné- ral velus en dessous, colorés en dessus. Étamines 6. Filets filiformes ou subulés. Anthères profondément cordiformes à la base. Ovaire 5-loculaire; ovules bisériés dans chaque loge. Style conique, trigone, obtus, garni dans le haut de trois bourrelets stigmatiques, confluents au sommet. Pé- ricarpe indéhiscent ou loculicide-trivalve , chartacé, 5-lo- culaire, polysperme, couronné du périanthe desséché ; placentaire central, trièdre, libre après la déhiscence. Grai- nes globuleuses, chagrinées, mamelonnées au sommet; hile latéral, rostelliforme.— Plantes acaules, en général velues. Hampe 1-flore ou pluriflore. Fleurs diurnes , en général élégantes. Pédoncules accompagnés d’une ou de deux bractées spathacées. — La plupart des espèces habi- tent l'Afrique australe ; les suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. Hypoxus pressé. — Hypozxis erectn Liun. — Bot. Mag, tab, 116 CLASSE DES ENSIFERES. 710. — Redout. Lil. tab. 555.— Poilu. Hampe subquadriflore, plus courte que les feuilles. Pédoncules 4 fois plus longs que les fleurs. Feuilles linéaires-lancéolées. (Willd.) — Feuilles longues de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 5 lignes, acérées, cavaliculées. Eleurs en corymbe lâche. Bractces Liuéaires-subulées, courtes. Limbe du périanthe large d'environ 8 lignes; segments ovales- oblongs, pointus, infléchis au sommet, d’un jaune vif en dessus. Étamines 2 fois plus courtes que le périanthe, — États-Unis, Hypoxis sogorirère. — [ypoxis sobolifera Jacq.— Bot. Mag. tab. 711.— Redout. LL. tab. 470.— Poilu. Hampe subquadri- flore. Feuilles linéaires-lancéolées, étalées, aussi longues que la hampe. Pédoncules 4 fois plus longs que les fleurs. (Walld.) — Cap. Hypoxis veu. —Hypoxis villosa Linn.—Jacq. Ie. Rar.2,tab. 507.—Velu. Hampe subquadriflore, plus courte que les feuilles. Feuilles liuéaires-lancéolées. Pédoncules plus courts que les fleurs. Fruit cylindracé. (Willd.)— Feuilles longues de près de 4 pied, larges de !/2 pouce. Fleurs en corymbe lâche. Périanthe jaune en dessus. — Cap. Hyroxis o81iQUE. — Hypoxis obliqua Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 271. — Andr. Bot. Rep. tab. 495. — Hampe subtriflore, poi- lue, aussi longue que les feuilles. Pédoncules 3 fois plus longs que les fleurs. Feuilles lancéolées, obliques, glabres, laineuses au bord et sur la côte médiane, (WWäilld.)—Fleurs jauses en dessus, en ombelle lâche. — Cap. IypoxiS À FEUILLES OVÉES.— [ypoxis ovata Wild. — Bot. Mag. tab. 1010, — Hampe 4-flore. Feuilles ovées-lancéolées, glabres. (Walld.) — Fieur grande, blanche en dessus.— Cap. Hyeoxis ÉroILÉ, — Hypoxis stellata L'nn. — Bot. Mag. tab. 662. — Redout. Lil. tab. 469. — Andr. Bot. Rep. tab. 401.— Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 2.—Hampe 1-flore, plus courte que les feuilles. Feuilles lancéolées, lâches, carénées, glabres. Sépales maculés à la bae. (Wälld.) — Fleur grande, d’un jaune vif, à fond d’un brun verdâtre. — Cap. FAMILLE DES HYPOXIDÉES. 417 Hyroxis ÉLÉGANT. — Hypoxis eleqans Andr. Bot. Rep. tab. 256.— Hypoxis stellata : 8 Bot. Mag. tab. 1225. — Piante semblable à l'espèce précédente, Fieur grande, blanche ea dessus, à fond noirâtre. — Cap. HypoxiS À FEUILLES LINÉAIRES. — Jlypoxis linearis Andr. Bot. Rep. tab.171.— Feuilles lancéolées-linéaires, glabres, cana- liculées, plus longues que la hampe. Hampe 1-flore. Fleur grande, d’un rouge orange. — Cap. Hypoxis penricuLé. — Hypoxis serrata Wild. — Bot. Mag. tab. 7109.— Hampe 1-flore, plus courte que les feuilles. Feuilles linéaires, carénées, ciliolées-denticulées. Segments du périanthe réfléchis après la floraison. (WVuld.) — Fleur jaune en dessus. — Cap. HypoxiS À FLEURS BLANCHES. — Hypoxis alba Linn. — Jacq. Coll. 4, tab. 2, fig. 4.— Lodd. Bot. Cab. tab. 4074.— Feuilles cylindriques, glabres, Hampe subbifide. Fleurs blanches, imma- culées, — Cap. DEUX CENT DIX-SEPTIÈME FAMILLE. LES BURMANNIACÉES. — BURMANNIACEÆ. Burmanniaceæ Blume, Enum. Je", 4, p: 27. — Bartl. Ord. Nat. p. 41. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 330. — Endl. Gen. 1}. 163. — Miers, in Ann. of Nat. Hist. je p. 155. — Narcisseæ-Burman- nieæ Reichenb. Consp. p. 60. — Narcisseæ-Hæmodôüreæ, subdiv. Burmannieeæ, Reichenb. Syst. Nat. p. 151. — Tripterelleæ Nut- tall, in Act. Philadelph. 7, p. 23. — Duniort. Arial. ji. 35. — Lérioi- deæw-Burmanniaceæ Ad. Brongn. Enum Gen. Hort. Par: p. xv, et 23. Petit groupe entièrement exotique, et d’un intérêt purement scientifique CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivacés. Racine fasciculée ou rampante. Tige simple ou rameuse, parfois aphylle. Feuilles sessiles, très-entières : les radicales touffues, étroites; les caulinaires alternes, petites, distancées, demi-amplexatiles. Fleurs hermaphrodites, régulières, terminales, brac- téolées. Périanthe supère, plus ou moins longuement tubu- leux; limbe G-parti; segments bisériés ; les 3 externes plus grands, herbacés ou subherbacés; les 3 internes pétaloïdes ; quelques espèces ont le Himbe réduit à 5 segments 1-sériés. Étamines 3, instrées au tube du périanthe (sous les segments internes). Filets elliptiques ou subtriangu- laires, très-courts, bilobés ou bifurqués au sommet, li- bres. Anthères basifixes, dressées, introrses, 2-thèques; bourses marginales, disjointes, déhiscentes transversa- lement ; pollen cohérent (suivant Mers ). FAMILLE DES BURMANNIACÉES. 4119 Pistil : Ovaire soit 1-loculaire à 3 placentaires pa- riélaux, soit 5-loculaire à placentaires axiles, infère, 1-style, multi-ovulé. Style trièdre ou 3-sulqué, filifor- me, indivisé. Stigmates 5, globuleux, ou dilatés et pé- taloïdes, parfois bilobés et adhérant aux étamines. Péricarpe capsulaire, complétement ou incompléte- ment 5-valve, ou irrégulièrement ruptile, polysperme. Graines minimes, ordinairement scobiformes ; tégu- ment membraneux, lâche, réticulé, ou strié. Périsper- me charnu. La famille des Burmanniacées comprend les genres suivants : Gymnosiphon Blum. — Gonyanthes Blum. — Bur- mannia Linn. — Maburnia Petit-Thou. — Tripterella Mich. ( Vogelia Gmel.) — Apteria Nutt. — Dictyostega Miers. — Cymbocarpa Miers. — Stemoptera Miers. CINQUANTE ET UNIÈME CLASSE. LES JONCINÉES. JUNCINEÆ Barll. CARACTÈRES. Plantes herbacées ou suffrutescentes. Tiges feuillées ou aphylles, en général articulées et noueuses. Feuilles alternes, engaiînantes, amplexatiles, sim- ples, très-entières, planes, ou canaliculées, ou cylindri- ques, striées de nervures longitudinales parallèles, Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, en général périanthées, souvent accompagnées de bractées scarieu- ses ou glumacées. Périanthe G-sépale, persistant, en général régulier ; sépales 2-sériés, en général tous glumacés, rarement soit tous subpétaloïdes, soit les 5 externes herbacés on glumacés, et les 3 internes pétaloïdes. Étamines en même nombre que les sépales ( quelque- fois moins) et insérées à la base de ceux-ci. Filets libres (par exception monadelphes). Anthères à 2 bour- ses, ou à une seule bourse. Pistil : Ovaire 1-2-ou 5-loculaire, inadhérent; loges l-ou pluri-ovulées. Péricarpe en général capsulaire, loculicide-trivalve, polysperme. Graines périspermées. Embryon extraire ou intraire, petit. Cette classe comprend les Commélinacées, les Xyri- dées, les Joncacées et les Restiacées. La plupart de ces végélaux n'offrent qu'un intérêt purement scientifique, et ils ne paraissent doués d'aucune propriété notable. DEUX CENT DIX-HUITIÈME FAMILLE. LES COMMÉLINACÉES. — COMMELINACEÆ. Juncorum genn. Juss. Gen. — Commelineæ R. Br. Prodr. p. 268.— Juss. in Dict. des Sciences Nat. 10, p. 421. — Commelinaceæ Bart]. Ord. Nat. p. 39. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 594. — Dumort. Fam. p. 55. — Commelyneæ Endl. Gen. p.123.— Commelinaceæ- Commelineæ (exclus. genn.) Reichb. Consp. p. 58; Id. Syst. Nat. p. 148. — Commelyneæ et Mayaceæ Kuntb, Enum. 4. — Junci- neæ-Commelyneæ Ad. Brongn. Enum Gen. Hort. Par. p. xrv et 12. Famille entièrement exotique ; la plupart des espè- ces habitent les régions équatoriales de l'Amérique. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, en général succulentes. Racine fibreuse ou tubéreuse. Tiges noueuses, cylindri- ques, en général rameuses. Feuilles alternes, simples, très-entières, planes, ou canaliculées, nerveuses (rarement 1-nervées), engai- nantes; gaine close. Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières, ou irrégulières, solitaires, ou fasciculées, ou en grappe, souvent accompagnées d'uu involucre spathacé. Périanthe inadhérent, double, chacun de 5 sépales. Sépales-externes herbacés, persistants, disjoints, ou connés à la base. Sépales-internes marcescents ou ca- ducs, pétaloïdes, éphémères, disjoints ou connés à la base; l'impair quelquefois abortif. Étamines en même nombre que les sépales (rare- ment moins) et insérées devant ceux-ci, hypogynes, en général caduques; les 3 supérieures stériles dans beau- coup d'espèces. Filets libres, ordinairement barbus vers leur base. Anthères introrses, à ? bourses en géné- 422 CLASSE DES JONCINÉES. ral adnées au bord d'un connectif plus ou moins large, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire inadhérent, 3-loculaire, 4-style; loges 1-à 5-ovulées (rarement pluri-ovulées). Ovules atropes, en général peltés, bisériés, axiles. Style terminé en stigmate indivisé ou 3-lobé. Péricarpe en général capsulaire, 3-loculaire, 3-valve (ou par avortement 2-loculaire, 2-valve), loculicide ; loges 1-spermes ou oligospermes. Graines en général peltées; tégument réticulé ou rügueux, adné à l’amande ; exostome operculé. Péri- sperme charnu, dense. Embryon petit, intraire, axile, antitrope, éloigné du hile. La famille des Commélinacées se compose des genres suivants : Commelyna Linn. (Hedwigia Medicus. Lechea Lou- reir. Ananthopus Rafin.) — Aneilema R. Br. ( Aphilax Salisb. Anilema Kunth.) — Palisota Reichb. — Pol- lia Thunb. — Aclisia E. Mey. — Lamprocarpus Blum. — Callisia Lœffi. (Hapalanthus Jacq.) — Dithyrocar- pus Kunth. — Murdannia Royle. — Tradescantia Linn. (Ephemerum Tourn.) — T'inantia Scheidw. — Spironema Lind]. — Cyanotis Don. — Campelia L. C. Rich. — Dichorisondra Mikan. — Cartonema R. Br.— Forrestia À. Rich. — Floscopa Lour. Genre voisin des Commélinacées et des Xyridées. Mayaca Aubl. (Syena Schreb. Biaslia Vandelli. Colle- tia Velloz.) (1). Genre COMMÉLINE. — Commelyna Linn. Fleurs irrégulières. Périanthe-externe de 5 sépales dis- tincts, inégaux, subcolorés, persistants, inaccrescents : (1) C’est sur ce genre que M. Kunth a établi sa famille des Mayacées. FAMILLE DES COMMÉLINACÉES. 193 l’impair naviculaire ; les latéraux plus grands, concaves, à bords externes contigus et en général plus ou moins connés. Périanthe-interne de 5 sépales pétaloïdes, mar- cescents : les latéraux onguiculés, subréniformes, simi- laires ; l’impair dissimilaire, plus petit, inonguiculé, ou très-courtement onguiculé , ové ou lancéolé, embrassant lés latéraux en préfloraison. Étamines 6, libres, insérées à la base des sépales : les 5 supérieures stériles ; les 5 infé- rieures fertiles , plus longues , ascendantes. Filets filifor- mes, imberbes. Anthères des étamines stériles similaires, profondément quadrilobées , subcruciformes , indéhiscen- tes. Anthères des étamines fertiles arrondies ou oblon- gues, à bourses contiguës antérieurement, longitudinale- ment déhiscentes; l’anthère de l’étamine intermédiaire plus grande, souvent arquée. Ovaire 5-loculaire : une des loges plus petite, 1-ovulée ; les 2 autres chacune à 2 ovules superposés. Style filiforme, allongé. Stigmate obtus, sub- trilobé. Capsule oblique, 3-loculaire, incomplétement 5-valve ; une des loges monosperme; les 2 autres 2-sper- mes. Graines anguleuses ; hile linéaire. — Herbes annuel- les ou vivaces, la plupart rameuses. Feuilles très-entières. Pédoncules axillaires ou oppositifoliés, 2-ou pluri-flores, souvent bifurqués au sommet, garnis à l’origine de la bi- furcation ou des pédicelles d’uné spathe cuculliforme ou näviculaire, foliacée , recouvrante en préfloraison. Fleurs blédes ou jaunes, pédicellées, souvent polygames. Pédi- celles fasciculés, recourbés avant et après la floraison. — Ce genre comprend environ 80 espèces, toutes exotiques. Les suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. À. Spathes condupliquées. à) Pédoncules bifurqués à l'insertion de la spathe. ComMÉLINE D'AFRIQUE. —Commelyna africana Linn.—Bot. Mag. tab. 4454 .—Redout. Lil. tab. 207.— Racine vivace. Tige rameusé, procombante, glabre. Feuilles ovées-ou oblongues-lan- céolées, pointues, condupliquées, sessiles, glabres, un peu scabres 194 CLASSE DES JONCINÉES. au bord, longues de 4 pouce à 2 pouces; gaîne ciliée à l'orifice. Pédoncules oppositifohiés : l’une des bifurcations plus forte, dé- bordée par la spathe, à 2 fleurs courtement pédicellées, herma- phrodites ; l’autre plus gréle, plus longue que la spathe, 4-flore : fleur longuement pédicellce, mäle. Sépales-externes glabres, blanchâtres. Sépales-internes jaunes : l’impair spathulé-lancéolé, obtus. (Kunth, Enum. 4, p. 40.) —Indigène du Cap de Bonne- Espérance, b) Pédoncules non-bifurqués. ComméLine TusÉREUSE, —Commelyna tuberosa Linn.—Dii. Hort. Elth. tab. 79, fig. 90.— Andr. Bot. Rep. tab. 599. — Racine vivace, tubcreuse, fasciculée, Tige dressée, rameuse, pu- bérule d’un côté. Feuilles sessiles, oblongues-lancéolées, pointues, glabres en dessus, pubérules en dessous, ciliées ; gaîne lâche, pubérule antérieurement, ciliée à l'orifice. Pédoncules longs, sub- oppositifoliés, pluriflores. Spathes subcordiformes-ovées, acumi- nées, un peu ventrues, poilues, ciliées. Sépales-externes poilus, d’un bleu pâle. Sépales-internes d’un bleu de ciel ; l’impair sub- orbiculaire. Filets bleus. Anthères fertiles jaunes. (Kunth, L. c. p. 44.) — Indigène du Mexique. ComMÉLINE cÉLESTE, — Commelyna cœlestis Willd. Enum. — Commelyna tuberosa Red. Lil. tab. 408. ( Exclus. syn.) — Racine vivace, tubéreuse, fasciculce. Tige dressée, rameuse, pubescente d’un côté. Feuilles sessiles, oblongues-ou ovées-lan- céolées, acuminées, glabres aux 2 faces, un peu scabres au bord ; gaïne pubescente antérieurement, cilice à l’onifice. Pédon- cules longs, suboppositifohiés, pluri-flores. Spathe subcordiforme- ovce, acuminte, un peu ventruc, pubescente, un peu scabre à l’orifice. Sépales-extérnes glabres, d’un bleu pâle. Sépales internes d’un bleu de ciel; limpair suborbiculaire. Anthères fertiles. b'euitres. Anthères stériles jaunes. |Kunth, L. c. p. 45.)— Pré- sumé indigène du Mexique. Commécine rome. — Commelyna stricta Desfont, Cat. ed. 5, p. 588. — Reichenb. Hort. Bot. 2, tab. 444. — Racine vivace, tubéreuse, fasciculée. Tige dressée, raweuse, scabre d’un côté; FAMILLE DES COMMÉLINACÉES. 195 rameaux pubescents. Feuilles sessiles, linéaires-lancéolées, acumi- nées, un peu scabres en dessus et au bord, glabres en dessous (les jeunes scabres aux 2 faces); gaîne ciliée à l’orifice, du reste glabre, Pédoncules sub-8-flores, assez longs. Spathes subcordi- formes-ovées, pointues, un peu ventrues, pubescentes. Fleurs plus petites que celles des deux espèces précédentes. Sépales- externes pubérules. Sépales-internes d’un bleu de ciel : impair arrondi, subonguiculé. Anthères jaunes. (Kunth, L. c. p. 45.) — Indigène du Mexique. CommÉLNE À FEUILLES D'OEiczer. — Commelyna dianthifo- lia De Cand. in Redout. Lil. tab. 590. — Tige dressée, rameuse, glabre. Feuilles étroites, linéaires-lancéolées, glabres, scabres en dessus et au bord, condupliquées ; gaïne 1mberbe. Pédoncules uès-longs, sub-5-flores. Spathe ovée, acuminée-cuspidée, glabre, un peu scabre au bord. Sépales-externes glabres. Sépales-internes d’un bleu de ciel: l’impair arrondi, subonguiculé. Filets bleuâtres. Anthères fertiles d’un jaune vif. Anthères stériles d’un jaune pâle. (Kunth, L. c. p. 47.) — Tndigène du Mexique. B. Spathes cuculliformes, turbinées. CommÉLINE DE VIRGINE. — Commelyna virgimica Lion. — Racine vivace, Tige dressée, glabre ; rameaux scabres vers le sommet. Feuilles courtement pétiolées, lancéolées-oblongnes, acu- minées, scabres en dessus et au bord, glabres en dessous ; gaîne pubescente antérieurement, garnie à l’orifice de longs poils roux. Pédoncules courts, 5-flores. Spathes pointues, pubescentes. Sé- pales-externes ponctués, glabres. Sépales-internes bleus ; impair arrondi, courtement onguiculé. Anthères fertiles jauuâtres. An- thères stériles d'un jaune orange, { Kunth, L. c. p. 55.) — Indi- gène des États-Unis. CoMMÉLINE À FEUILLES ÉTROITES. — Commelyna angustifolia Mich. Fior. Bor. Amer. 4, p. 24.— Reichb. Hort. Bot. 2, tab. 145. — Racine vivace. Tige ascendante, rameute, presque glabre. Feuilles subpétiolées, lancéolées, acuminées, pubesceutes aux 2 faces ; gaine pubescente, à orifice cilié. Pédoncules courts, 126 CLASSE DES JONCINÉES. subquadriflores, Spathes subcordiformes-ovées, acuminées, sub- falciformes, pubescentes. Sépales-externes glanduleux, glabres, Sépales-internes latéraux longuement onguiculés, bleus ; sépale- interne impair inonguiculé, Jancéolé, rougeâtre, (Kunth, L. ce. p-+ 54.) — Indigène des États-Unis. Genre TRADÉSCANTIA. — Tradescantia Linn. Fleurs régulières. Périanthe externe de 5 sépales dis- tincts, herbacés, étalés, persistants. Périanthe-interne de 5 sépales distincts, pétaloïdes, éphémères, marcescents, étalés, courtement onguiculés, plus grands que les sépales- externes. Étamines 6, subhypogynes, toutes fertiles. Filets libres, en général barbus. Anthères similaires ou dissimi- laires (celles des 3 étamines externes plus grandes dans certaines espèces), arrondies; bourses subréniformes, lon- gitudinalement déhiscentes, séparées par un connectif plus ou moins large. Ovaire 5-loculaire; loges 4-à 5-ovulées (2-ovulées dans la plupart des espèces); ovules superpo- sés. Style filiforme. Stigmate infondibuliforme ou pelté, indivisé. Capsule 5-loculaire , 5-valve ; loges en général 2-spermes. Graines anguleuses, superposées. —Herbes vi- yaces. Feuilles très-entières. Pédoncules solitaires, ou gé- minés, ou fasciculés, axillaires et terminaux, pauciflores ou multiflores ; pédicelles fasciculés au sommet du pédon- cule, accompagnés d’un involucre 2-phylle.—Genre propre à l'Amérique. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. SECTION I. Anthères isomètres, similaires. Filets tous barbus (par ex- ception imberbes). Style allongé. Stigmate infondibuli- forme ou pelté. Pédoncules axillaires et terminaux, en général géminés, multiflores. (Kunth, Enum. 4, p. 80.) a) Ombelles terminales et axillaires, subsessiles. TranÉscanTiA porzu, — Tradescantia pilosa Lehma. in Nov. FAMILLE DES COMMÉLINACÉES. 127 Act. Acad. Nat. Cur. 44, p. 822, tab. 48. — Bot. Mag. tab. 5294. — Tige dressée. Ramules poilus. Femilles lancéolées, acu- minées, condupliquées, pubescentes aux 2 faces, ciliolées ; les florales conformes. Sépales-externes et pédicelles garnis de poils glanduleux. Sépales-internes violets. Anthères jaunes. ( Xunth, L. €. p. 84.) — Indigène des États-Unis. TranéscanriA scarre. — Tradescantia subaspera Gawl. in Bot. Mag. tab. 14597. — Tige dressée, Feuilles ovées-lanccolées, recourbées, subcondupliquées, longnement acuminées, un peu velues, ondulées, ciliées. Pédicelles rugueux, plus courts que la fleur, velus de même que les sépales-externes. Sépales-internes violets. (Kunth, L. c.) — Indigène des États-Unis. TranéscanriA DE VirGinte. — Tradescantia virginica Lion. — Red. Lil. tab. 95. — Bot. Mag. tab. 105 et 5501. — Bot. Reg. tab. 41055. — Tige dressée, presque simple, glabre. Feuilles Jlancéolées-linéaires, acuminées, planes, ciliolées, glabres aux 2 faces ; les florales conformes. Pedicelles ef sépales-externes gla- bres on poilus. { Kunth, !. c. p. 84.) — Sépales-internes violets, 4 ou blancs, ou rougeâtres. Tiges touffues, hautes de 2 à 5 pieds. — Indigène des États-Unis. On en cultive une variété à fleurs doubles. TRADÉSCANTIA À FEUILLES CHARNUES. — Tradescantia crassi- folia Cavan. Ie. 4, p. 54, tab. 75. — Salisb. Parad. tab 59. — Bot. Mag. tab. 4598. — Tige procombante inférieurement, soyeuse de même que les rameaux ; rameaux dressés, courts. Feuilles sessiles, oblongues, pointues, un peu charnues, planes, ondulées, glabres en dessus, poilues et laïacuses en dessous de même qu’au bord ; les florales plus petites. Pédicelles et sépales- externes soyeux en dessous, — Racine tuléreuse. Fleurs d'un pourpre vivlet, exhalant une odeur d'Héliotrope. Anthères d’un jaune orange. (Kunth, L. €. p. 82.) — Indisève du Mexique. Tranéscanria Noueux. — Tradescantia tumida Tandl. in Bot. Reg. 1840, tab. 42. — Tige dressée, poilue, à entre-nœuds renflés. Feuilles oblongues, révolutées, convexes, poilues au bord 198 CLASSE DES JONCINÉES. et en dessous : les jeunes pourpres en dessous ; gaîne très-courte. Sépales-externes poilus. Sépales-internes ovés, concaves. — Indi- gène du Mexique. TRADÉsCANTIA 1RISÉ. — T'radescantia iridescens Lindi. in Bot. Reg. ser. nov. 1858, misc. n° 160.—Bot. Reg. 4840, tab. 54. — Acaule. Feuilles oblongues, pointues, concaves, glabres, ciliées, pubescentes en dessous. Sépalcs-externes ovés-oblongs, poilus. Sépales-internes chovés-arrondis, courtement onguiculés, pourpres, 5 fois plus courts qne les étamines. Anthères jaunes. — Indigène du Mexique. TRADÉSCANTIA DISCOLORE. — Tradescantia discolor Smith, Ie. tab. 40.— L’hérit. Sert. Angl. tab. 42,— Bot. Mag. tab. 4192. — Redout, Lil. tab. 468. — Tige courte ou presque nulle, dres- sée, feuillue au sommet, garnie à sa partie inférieure de gaînes aphylles. Feuilles lancéolées, acuminées, un peu charnues, très- glabres, violettes en dessous. Pédoncules courts, axillaires, gla- bres, courtement bifurques au sommet, muluflores, garnis de quelques gaines à leur base. Involucre de 2 spathes condupliquées, de couleur pourpre. Sépales-externes glabres de même que les pé- dicelles, d’un rouge pâle. Sépales-internes blancs, monguiculés : les latéraux ovés-arrondis ; l'impair ové oblong. Filets blancs. Anthères roses. Ovaire à loges 1-ovulées. (Kunth, L. c. p. 85.) — Indigène de l'Amérique méridionale. b) Ombelles pédonculées, pauciflores. TranéscanTiA ROSE. — Tradescantia rosea Vent. Hort. Gels. tab. 24. — Redout. Lil. tab. 94. — Lodd. Bot. Cab, tab. 570. — Tige dressée, presque simple. Feuilles étroites, linéaires, planes, ou canaliculées, glabres, ciliées à la base et à l’orifice de la gaine. Ombelles terminales simples, longuement pédonculées, multi- flores, solitaires, ou géminées (l’une moins longuement pédon- culée que l’autre). Pédoncules, pédicelles et sépales-externes gla- bres, Sépales-internes roses. Stigmate infondibuliforme. (Kunth, L. c. p. 87.) — Indigène des États-Unis. FAMILLE DES COMMÉLINACÉES. 199 SECTION IL. Anthères anisomètres, dissimilaires : celles des 5 étamines intérieures plus petites. Filets tous barbus. Ovaire à lo- ges 5-à 5-ovulées. Stigmate capitellé. Capsule à loges 3-ou 4-spermes. Pédoncules terminaux, solitaires, bifi- des, multiflores ; pédicelies en grappes. Trapéscantia DRESSÉ, — Tradescantia erecta Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 354. — Cavan. Ic. 4, tab. 74. — Tradescantia bifida Roth, Catal.— Ephemerum racemosum Moœnch, Meth.— Tige dressée, garnie d’une ligne de poils. Feuilles ovées- elliptiques, sabacuminées, planes, ou ondulées, rétrécies à la base en forme de pétiole, glabres aux 2 faces, cihiées; gaine poilue antérieure- ment et à l’onifice. Pédicelles et sépales-externes velus ; poils des sépales glanduleux. Capsule oblongue. (Kunth, L. c. p. 98.) — Plante annuelle: Sépales-internes ohovés, pointus, d’un bleu vio- let. Filets brunâtres, barbus vers la base de poils blancs. An- thères jaunes : les 5 grandes oblongues, médifixes ; les 5 autres elliptiques , de moitié plus petites, basifixes. — Indigène du Mexique. TrADéscanria oNDuLÉ.— Tradescantia undata Wild. Enum. — Bot. Reg. tab. 4405. — Tige dressée, garnie d’une ligne de poils. Feuilles ovées-elliptiques, subacuminées, ondulées, rétré- cies en forme de pétiole, ciliées, pubescentes en dessus, glabres en dessous ; gaîne velue antérieurement et à l’orifice. Sépales- externes et pédicelles velus ; poils glanduleux. Capsule oblongue. (Kunih, L. c. p. 99.) — Plante annuelle. Sépales-internes d’un rose vif, — Indigène du Mexique. BOTANIQUE, PHAN, T, XII. 9 DEUX CENT DIX-NEUVIÈME FAMILLE. LES XYRIDÉES. — XYRIDEÆ. Restiacearum genn. Juss. — R. Br. — Restiaccæ-Xyrideæ Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 4, p. 255, — Xyrideæ Agardb, Aphor. p.158. — Desvaux, in Ann. des Sciences Nat. 15, p. 49. — Bart. Ord. Nat. p. 58. — Endl. Gen: p. 125. — Dumort. Fam. p. 55. — Kunth, Enum. 4, p. {. — Xyridaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 288. — Commelinaceæ-Xyrideæ (ex parte) Reichb. Consp. p. 58; Id. Syst. Nat. p. 148. — Juncineæ-Xyrideæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xiv et 15. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, acaules. Racine fibreuse. Hampes radicales, très-simples, écailleuses à la base, 2-brac- téolées vers le milieu, ou nues. Feuilles radicales, ensiformes, ou filiformes, équi- tantes, scarieuses et dilatées à la base. Fleurs hermaphrodites, régulières, bractéolées, agré- gées en eapitule terminal. Bractées scarieuses, imbri- quées, serrées, 1-flores : les inférieures parfois sans fleur et dissimilaires. Périanthe double, inadhérent, Périanthe-externe de 3 sépales distincts, glumacés : les 2 latéraux persis- tants, naviculaires ; l’impair cuculliforme, antérieur, plus grand, non-persistant, recouvert par les latéraux, recouvrant le périanthe-interne. Périanthe-interne pé- taloïde, tubuleux, à limbe trilobé. Étamines 3, insérées au tube du périanthe-interne (devant les lobes). Filets libres, filiformes. Anthères terminales, extrorses, à 2 bourses conliguës, longitu- dinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire inadhérent, soit 1-loculaire, à 5 pla- centaires pariétaux, soit 5-loculaire, à placentaires axi- À FAMILLE DES XYRIDÉES. 1431 les. Ovules atropes, en nombre indéfini sur chaque placentaire. Styles connés dans leur partie inférieure. Stigmales 2-ou 3-ou mulli-fides. Péricarpe capsulaire, 3-valve, polysperme. Graines à tégument coriace, strié, adné à l'amande. Périsperme charnu. Embryon minime, lenticulaire, extraire, antitrope, apicilaire. Cette famille, entièrement exotique et en grande par tie propre aux régions équatoriales, ne comprend que les deux genres suivants : Xyris Linn. — Abolboda Humb. et Bonpl. Genre XYRIS. — Xyris Linn. Périanthe-externe de 5 sépales inégaux : les 2 latéraux carénés, glumacés, persistants; l’impair plus mince et beaucoup plus grand, coloré, caduc. Périanthe-interne pétaloïde, à 5 sépales longuement onguiculés : onglets cohérents au sommet, libres inférieurement. Étamines 5, courtes. Trois staminodes hypogynes, alternes avec les éta- mines, filiformes, bifides au sommet : lanières plumeuses, adnées à la base aux onglets des sépales-internes. Ovaire 1-loculaire, ou incomplétement 5-loculaire à la base, mul- ti-ovulé. Ovules dressés, à funicule allongé. Style termi- nal, trifurqué au sommet. Stigmates obtus ou multifides. Capsule 1-loculaire ou incomplétement triloculaire, 5-val- ve, membranacée ; valves septifères ou placentifères. Graines globuleuses ou elliptiques, en général striées. — * Herbes annuelles ou vivaces, acaules. Feuilles-radicales linéaires ou filiformes, aplaties bilatéralement, équitantes à la base. Hampes simples, nues, terminées par un capi- tule pauci-flore ou multi-flore, garnies à la base d’une écaille engaînante. Bractées glumacées , subcoriaces, im-— briquées en tout sens : les inférieures parfois dissimilai- res et sans fleur. Fleurs jaunes. — On connaît environ 60 espèces de ce genre. 132 CLASSE DES JONCINÉES. Xyris DE L’Inne. — Xyris indica Linn. Flor. Zeyl. — Hort. Malab. 9, tab. 74. — Pluck. Alm. tab, 416, fig. 4. — Racine fibreuse, annuelle, Feuilles longues de 6 à 42 ponces, distiques, droites, ensiformes, pointues, lisses, Hampe cylindrique, striée, dressée, aussi longue que les feuilles. Capitule globuleux. Brac- tées orbiculaires, concaves, dures, glabres. Fleurs d’un beau jaune. Sépales-internes ovales , crénelés , à onglets aussi longs que les bractées. Staminodes à lauières barbues de poils jaunes. Filets des étamines courts, larges, dressés. Style de la longueur des onglets des sépales-internes. Stigmates lacimiés. Capsule 1- loculaire. (Roxburgh, Flora Indica, ed. 2, vol. 4, p. 479.) — Cette espèce croît dans l'Inde ; les naturels du pays lui attribuent des vertus très-efficaces contre la lèpre et autres maladies de la peau. DEUX CENT VINGTIÈME FAMILLE. LES JONCACÉES. — JUNCACEZÆ. Juncorum genn. Juss. Gen. — Junceæ D. C. Flore Franc. ed. 3. — R. Br. Prodr. p. 257; Id. Gen. Rem. in Flind. 2, p. 577. — Juss. in Dict. des Sciences Nat. 24, p. 257. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, P. 556. — Juncaceæ Bartl. Ord. Nat. p. 57. — Endl. Gen. p. 150. — Kunth, Enum. 5, p. 295. — Juncaceæ-Junceæ et Sarmentaceeæ- Xeroteæ Reichenb. Consp. — Juncaceæ-Junceæ et ex parte Jun- caceæ-Melantheæ Reichenb. Syst. Nat. — Juncineæ, Dasypo- goneæ, Asteliacerw, et Rapateaceæ Dumort. Fam. — Juncineæ- Juncaceæ Ad. Brongn, Enum. Gen. Hort. Par. p. x1v et 15. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces ; quelques espèces sont frutescentes. Tiges simples ou rameuses, aphylles, ou feuillées, noueuses, Feuilles alternes, simples, très-entières, planes, ou canaliculées, ou cylindriques, ou ensiformes, étroites, striées, engainantes à la base, quelquefois réduites à la gaine ; gaine close. Fleurs hermaphrodites ou diclines, en général peti- tes, 2-à 4-bractéolées à la base, solitaires, ou fascicu— lées, ou glomérulées, ou éparses. Inflorescence termi- nale ou latérale. Bractées glumacées ou scarieuses. Périanthe inadhérent, persistant, régulier, glumacé (par exception pétaloide), 6-sépale (par exception 3 sépale); sépales 2-sériés, en général connés par la base ; estivation imbricative. Étamines 6, libres, persistantes, insérées à la base des sépales ; moins souvent 3, insérées devant les sépa les externes. Anthères basifixes ou supra-basifixes, à 2 bourses contiguës, parallèles, déhiscentes chacune par une fente marginale. 134 CLASSE DES JONCINÉES. Pistil : Ovaire inadhérent, 3-loculaire (souvent in- complétement ), ou 4-loculaire; loges en général multi- ovulées. Style indivisé, terminé en 5 stigmates filifor- mes, ou moins souvent à stigmate solitaire et obtus. Ovules anatropes. Péricarpe 1-ou 3-loculaire, capsulaire, 3-valve, en général polysperme. Graines périspermées, en général réticulées. Péri- sperme charnu ou corné. Embryon petit, intraire, rec- tiligne, contigu au hile. La famille des Joncacées comprend les genres sui- vanis : le TRIBU. JONCÉES. — JUNCEÆ Bartl. _ Sépales tous glumacés. Cephaloxyes Desv. — Juncus Linn. — Rostkovia Desv. — Marsippospermum Desv.— Prionium E. Mey. — Luzula D. C. — Xerotes R. Br. (Lomandra Labill. ) — Kingia R. Br. II° TRIBU. APHYLLANTHÉES.—APHYLLANTHE Æ Bartl, Sépales-internes pétaloïdes, ou tous les sépales subpéta- loides. Aphyllanthes Linn. — Dasypogon R. Br. — Calec- tasia R. Br. GENRES VoisINS DES JONCACÉES. Astelia Banks et Soland, — Hanguana Blum. — Spathanthus Desv. — Flagellaria Linn. Genre JONC. — Juncus Linn. Périanthe 6-sépale, glumacé, régulier, persistant; sé- pales bisériés, étalés lors de l'anthèse : les 5 externes na- FAMILLE DES JONCACÉES. 135 viculaires ou subcarénés ; les 5 internes presque plans, en général ou plus longs ou plus courts que les externes. Étamines 6, insérées à la base des sépales; dans quelques espèces les étamines sont réduites aux 5 externes. Filets libres, dressés, courts. Anthères basifixes, introrses, à 2 bourses longitudinalement déhiscentes. Ovaire 5-locu- laire (quelquefois incomplétement) ; loges multi-ovulées. Style court, terminé en 5 stigmates filiformes, pubérules. Capsule 5-loculaire (souvent incomplétement), loculicide- trivalve, polysperme. Graines petites, subglobuleuses, anatropes ; tégument lâche, ou adhérent à l'amande. — Herbes annuelles ou vivaces. Tiges aphylles ou feuillées, simples. Feuilles cylindriques, ou planes, ou canaliculées, engaînantes; gaîne close; les caulinaires éparses. Inflo- rescence terminale ou latérale, en panicule, ou en cyme, ou en capitule. Fleurs petites, 2-bractéolées, hermaphro- dites. Joxc À GLomMÉROLES.— Juncus conglomeratus Linn.— Eogl. Bot. tab. 855.—Flor, Dan. tab. 4094.—J'uncus communs: à, E. Mey. — Tiges nues, finement striées, remplies d’un tissu fongueux continu. Feuilles-radicales réduites à la gaine. Pani- cule latérale, surdécomposée. Sépales lancéolés, acérés. Style presque nul. Capsule obovée, obtuse, à angles tronqués au som- met. (Mertens et Koch, Deutschl. Flor. 2, p. 572.)— Rhizome vivace, rampant, rameux, mulucaule, Tiges touffues , dressées, roides, grêles, flexibles, d’un vert gai, cylindriques, subulées au sommet, inarticulées, hautes de 4 pied à 5 pieds, écai!leuses à la base; les unes stériles, ser blables à des feuilles ; les autres flori- fèves. Gaînes-radicales squamiformes, roustes, on Jaunâtres, courtes, pointues. Panicule située à 5 à 6 pouces de distance au- dessous du sommet de la tige, en général dense , subglubuleuse. Fleurs petites, triandres. Bractées blanchâtres. Sépales panachés de brun et de vert. Jonc commun. — Juncus effusus Linn. — Flor. Dan. tab. 109.—Juncus communis : 8, E. Mey.— Tiges nues, très-lisses, finement striées, remplies d’un tissu fongueux lâche. Feuilles- 436 CLASSE DES JONCINÉES. radicales réduites à la gaîne. Panicule latérale, décomposée. Sé- pales lancéolés , acérés. Style presque nul. Capsule obovée, om- biliquée au sommet, mucronulée. (Mertens et Koch, L. c. p. 575.) — Plante très-semblable à l'espèce précédente par le port, Pa- nicule tantôt dense et subglobuleuse, tantôt plus ou moins lâche et étalée. Jonc GLauquE. — Juncus glaucus Ehrh. — Flor. Dan. tab. 4159.—Engl. Bot. tab. 665.— Juncusinflexus Leers.—Juncus effusus Poliich. — Juncus tenax Poir. Enc. — Tiges nues, fortement striées, remplies d’un tissu fongueux non-continu. Gaïnes-radicales aphylles. Panicule latérale, décomposée. Sépales lancéolés, acérés. Style apparent. Capsule elliptique-oblongue, obtuse, mucronée. (Mertens et Koch, L. c. p. 575.) — Plante semblable par le port aux deux espèces précédentes, Tiges plus grèles, plus tenaces, glauques, souvent arquées au sommet. Gaines-radicales Juisantes, d’un pourpre noirâtre. Panicule plus ou moins lâche, dressée, d’un brun roux. Fleurs hexan- dres. Capsule d’un brun noirâtre, Les trois espèces dont nous venons de faire mention sont com- munes dans les lieux humides ou marécageux, et connues sous le nom vulgaire de Joncs à liens. Leurs tiges s’emploient fréquem- ment, en horticulture, comme liens; on les utilise aussi pour toutes sortes d'ouvrages de vannerie; le tissu fongueux qui les remplit peut tenir lieu de mèches à lampes. Genre LUZULA. — Luzula Des. Périanthe 6-sépale, glumacé , régulier, persistant; sé- pales bisériés , étalés lors de l’anthèse : les internes à peu près de même grandeur que les externes. Étamines 6, in- sérées à la base des sépales. Filets libres, dressés, courts. Anthères basifixes, introrses, ou à 2 bourses longitudina- lement déhiscentes. Ovaire 5-loculaire; loges 14-ovulées; ovules anatropes, aftachés au fond des loges. Style court, terminé en 5 stigmates filiformes, pubérules. Capsule 5-lo- culaire, loculicide-trivalve, 5-sperme. Graines ellipsoïdes, | FAMILLE DES JONCACÉES. 137 strophiolées; tégument lisse, adhérent à l’amande.—Herbes vivaces, touflues, en général poilues. Tiges simples, feuil- lées. Feuilles semblables à celles des Graminées, étroites, linéaires, planes, carénées en dessous, engaînantes; gaîne close. Fleurs petites, hermaphrodites, 2-bractéolées, épar- ses, ou glomérulées. Inflorescence terminale, paniculée. Luzuza commun. — Luzula campestris Desv. — D. C. Flore Franç. — Juncus campestris Hoffm. Flor. Germ.— Flor. Dan. tab. 4555.— Juncus multiflorus Ehrh.— Juncus intermedius et Juncus congestus Thuil. — Racine un peu rampante. Tiges hautes de !/; de pied à 4 ‘/ pied, plus ou moins touffues, grèles, dressées, cylindriques, plus ou moins poilues. Feuilles larges de 4 ligne à 2 lignes, d’un vert gai, plus ou moins poilues au bord, mucronées. Fleurs d’un brun de châtaigne, ou d’un brun noi- râtre, ou roussâtres, agrégées en épis ovoïdes. Épis au nombre de 5 à 40, petits, disposés en ombelle simple : les centraux sessiles ou subsessiles, les autres plus ou moins longuement pédonculés ; pédoncules filiformes , en général déclinés ou pendants après la floraison. Sépales lancéolés, acuminés, mucronés. Capsule sub- globuleuse, mucronée, d’un brun noirâtre, plus courte que les sépales. — Plante commune dans les prés secs et les päturages ; fleurit en avril et mai. DEUX CENT VINGT ET UNIÈME FAMILLE. LES RESTIACÉES. — RESTIACEÆ. Juncorum genn. Juss. Gen. — Restiaceæ R. Br. Prodr. p. 243. — Juss. in Dict. des Sciences Nat. 45, p. 270.—Bartl. Ord. Nat. p.55. —Centrolepideæ (Desv.), Restiaceæ et Eriocauloneæ Endl. Gen.— Restiaceæw, Centrolepidew, et Eriocauleæ Kunth, Enum. vol. 3.— Restiaceæ, Desvauxiw et Eriocauloneæ Lindl. Nat. Syst: ed. 2. — Commelinaceæ-Restioneæ et Commelinaceæ-Xyrideæ (exclus. genn.) Reich. Consp.; Id. Syst. Nat. — Desvauxiaceæ, Ériocau- loneæ et Restioneæ Dumort. Fam.— Juncineæ-Restiaceæ et Jun- cineæ-Eriocauloneæ Ad. Brongn. Enum, Gen. Hort. Par. p. x1v et 42,— Confer Eriocauloneæ Desv.in Ann. des Sciences Nat.153, p. 55. — Martius, in Nov. Act. Acad. Nat. Cur. vol. 17, pars 1, p. 25. — Restiaceæ Nees, in Linnæa, 5, p. 627.— Martius, in Nov. Act. Acad. Nat. Cur. vol. 15. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes, ou sous-arbrisseaux. Tiges (nulles chez beau- coup d'espèces) noueuses, rameuses. Feuilles alternes, simples, très-entières, étroites, en- gainantes à la base, souvent équilantes, dans beaucoup d’épèces réduites à la gaine; gaine fendue d’un côté. Fleurs hermaphrodites ou dioïques, petites, glomé- rulées, ou en épi, ou en capitule, bractéolées, en géné- ral périanthées. Bractées scarieuses ou glumacées. Périanthe G-ou 4-sépale, glumacé, inadhérent, persis- tant, régulier, ou irrégulier ; sépales bisériés, en géné- ral connés à la base. Étamines en général en même nombre que les sépa- les-internes et insérées à la base de ceux-ci, rarement au nombre de 4 ou de 6, ou une seule. Filets libres (ou, par exception, monadelphes). Anthères basifixes ou médifixes, en général peltées et à une seule bourse, ra- FAMILLE DES RESTIACÉES. 139 rement didymes; bourses déhiscentes antérieurement par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire 2-ou 5-loculaire (par exception 1-locu- laire ) ; loges 1-ovulées ; ovules atropes, renversés, atla- chés au sommet des loges. Styles en même nombre que les loges de l'ovaire, libres, ou connés dans leur partie inférieure, Stigmates indivisés ou bifides, terminaux, souyent plumeux, Péricarpe 4-à 3-loculaire, capsulaire, ou folliculaire, ou carcérulaire, 1-2-ou 3-sperme. Graines renversées, solitaires dans chaque loge ; té- gument coriace. Périsperme charnu ou farineux. Em- bryon antitrope, petit, extraire à l'extrémité inférieure du périsperme, en général lenticulaire. Cette famille (exotique à l’exception d’une seule es- pèce du nord de l’Europe) comprend les genres sui- vanis : le TRIBU. RESTIONÉES. — RESTIONEZÆ Bartl. { Restiaceæ Endi. — Lindi. — Kunth.) \ Fleurs périanthées. Anthères à une seule bourse. Péri- carpe en général 2-ou 5-loculaire et 2-ou 3-valve. Restio Linn. (Calorophus Labill.) — Cannomois Beauv. — Calopsis Beauv. — Elegia Thunb. (Chon- dropetalum Rottb.) — Thamnochorthus Berg. — Lepy- rodia R. Br. — Staberoha Kunth. — Schænodum La- bill. — Bœckhia Kunth.— Hypolæna R. Br. — Wall- denowia Thunb.(Nematanthus Nees.) — Dovea Kunth. — Anarthria R. Br. — Lyginia R. Br. — Loxocarya R. Br. — Leptocarpus R. Br. — Chœtanthus R. Br. — Rhodocoma Nees. — Hypodiscus Nees. — Leucoplœus Nees. — Ceratocaryum Nees. — Cucullifera Nees. — Mesanthus Nees. — Anthochortus Nees. 140 CLASSE DES JONCINÉES. Il: TRIBU. ÉRIOCAULÉES. — ÉRIOCAULEZÆ L. C. Rich.— Bartl. (Eriocauloneæ Desv. — Lindl. — End.) Fleurs périanthées. Anthères à 2 bourses. Péricarpe 2-ou 5-loculaire, 2-ou 5-valve. Tonina Aubl. (Hyphydra Schreb.)— Philodice Mar- tius. — Lachnocaulon Kunth.— Pæpalanthus Martius. — Eriocaulon Linn. (Leucocephala Roxb.) — Nasmy- thia Huds. (Randalia Petiv. Sphærochloa Beauv.) — Symphachne Beauv. Ile TRIBU. DESVAUXIÉES. — DESVAUXIEZÆ Bartl. (Centrolepidecæ Desv.— Endl. — Kunth. — Desvauxiaceæ Dumort. ) Fleurs apérianthées,monandres, hermaphrodites, 2-brac- téolées. Anthères à une seule bourse.Ovaire 1-loculaire, -ovulé. Péricarpe folliculaire, 1-sperme. Aphelia R. Br. — Alepyrum R. Br. — Centrolepis Labill. ( Desvauxia R. Br.) — Gaimardia Gaudich. CINQUANTE-DEUXIÈME CLASSE. LES GLUMACÉES. GLUMACEZÆ Bartl. CARACTÈRES. Plantes la plupart herbacées. Tiges (vulgairement chaumes) simples ou rameuses, cylindriques, ou triè- dres, moins souvent comprimées ou pluri-angulées. Feuilles alternes, simples, très-entières, striées (de nervures longitudinales parallèles ), engainantes. Fleurs disposées en épis ou en épillets, apérianthées, accompagnées de bractées glumacées. Étamines en général au nombre de 3. Filets libres. Anthères à 2 bourses. Pistil : Ovaire inadhérent, 1-loculaire, 1-ovulé, 2-ou _ 3-style (par exception 1-style ). Péricarpe indéhiscent, 4-sperme, en général sec. Graine adnée au péricarpe, ou attachée au fond de la loge. Périsperme farineux. Embryon intraire (dans les Cypéracées), ou extraire (dans les Graminées ), si- tué à l’extrémité inférieure du périsperme; radicule infère. Cette classe comprend les Cypéracées et les Grami- nées. DEUX CENT VINGT-DEUXIÈME FAMILLE, LES CYPÉRACÉES. — CYPERACEÆ. Cyperoideæ Juss. Gen. — Link, Enum. Hort. Berol. ed. 2, p. 275, — Reïichenb. Consp. p.55; Syst. Nat. p. 147. — Cyperaceæ D. C. Flore Franç. ed. 3.— R. Br. Prodr. p. 212. — Juss. in Dict. des Sciences Nat. 142, p. 591. — Kunth,, in Mém. du Mus. 2, p.147. Id. Enum. Plant. vol. 2. — Baril. Ord. Nat. p. 32. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 584. —Endi. Gen. p. 109. — Calamariæ Linn. — Cyperideæ Dumort. Fam. p. 64. — Glumaceæ-Cyperaceæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. x1v, et 11. — Confer, Nees, Conspectus Cyperacearum, in Linnæa, vol. 9, p. 273, et vol. 10, p. 429. Les Cypéracées abondent dans tous les climats ; la plupart se plaisent dans les localités humides ou maré- cageuses. Bien que cette famille soit à peu près aussi riche en espèces que les Graminées, elle n’offre qu'un peêtit nombre de végétaux intéressant par leur utilité. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces. Tige ancipitée, ou triangulaire (rarement à plus de 3 angles), ou cylindrique, pleine, ou fistuleuse, en gé- néral très-simple, nue et inarticulée (noueuse seule- ment à sa base). Feuilles alternes, distiques, engainantes (quelquefois réduites toutes à la gaîne seule), simples, très-entières, planes, ou pliées en earène, ou subeylindracées, le plus souvent linéaires, nerveuses, scabres aux bords: gaine close (rarement fendue dans toute sa longueur ), en général sans ligule. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, apérianthées, sessiles, agrégées en épis (par exception solitaires ou subsolitaires }; chacune accompagnée d'une bractée FAMILLE DES CYPÉRACÉES, 143 glumacée ( par exception de 2 bractées opposées : l’une antérieure, l’autre postérieure). Epis solitaires, ou fas- ciculés, ou glomérulés, ou disposés en panicule, termi- naux, ou axillaires et terminaux. Inflorescence souvent accompagnée d’une ou de plusieurs spathes, ou bien d’une collerette de feuilles immédiatement sessiles. Bractées imbriquées sur 2 à 4 rangs, ou sur plus de 4 rangs : les inférieures quelquefois sans fleur. Étamines en nombre défini (en général 5, dont 4 antérieure et 2 postérieures ; rarement 4, ou 2, ou 4 à 12), hypogynes, en général insérées sur un disque an- nulaire, souvent accompagnées soit d’un verticille de soies ou de squamules, soit d’une houppe de poils. Fi- lets filiformes ou lamelliformes, libres, marcescents. Anthères basifixes, dressées, introrses, linéaires, à 2 bourses opposées, contiguës, longitudinalement déhis- centes ; connectif nul, ou inapparent à la surface. Pistil : Ovaire inadhérent, 1-loculaire, 1-ovulé, 1-à 9-style; dans les Caricées l'ovaire est recouvert d'un involucelle urcéolaire. Ovule anatrope, basifixe, ren- versé. Styles terminaux (par exception sublatéraux), connés dans leur partie inférieure, souvent épaissis à la base et articulés à l'ovaire. Sligmates 2 ou 3, sim- ples, ou bifurqués, subulés, terminaux. Péricarpe : Achène chartacé, ou crustacé, ou osseux, où subdrupacé, 1-loculaire, 1-sperme. Graine inadhérente, conforme au péricarpe; tégu- ment mince; hile basilaire; chalaze apicilaire. Péri- sperme farineux. Embryon petit (de forme variée, sui- vant les genres et espèces), indivisé, intraire, situé au voisinage du hile. Plumule imperceptible. Extrémité radiculaire obtuse, infère. La famille des Cypéracées comprend les genres sui- van(s : 144 CLASSE DES GLUMACÉES. le TRIBU. CYPÉRÉES. — CYPEREZÆ Nees. Épis multiflores (rarement 1-à 5-flores). Bractées simi- laires, imbriquées sur 2 rangs, toutes florifères, ou les basilaires seulement sans fleur. Fleurs hermaphro- dites (par exception polyqames), sans squamules ni soies hypogynes. Style caduc, point renflé à la base. Achène non-rostré. Leptoschænus Nees.—Cyperus Linn.(Papyrus Willd. Pycreus Beauv. Torulinium Desv. Torreya Rafin. Ano- sporum Nees. Sickmannia Nees.) — Mariscus Vahl. (Opetiola Gærtn.) — Remirea Aubl. (Miegia Schreb. non Pers.) — Kyllingia Roth. (Tryocephalon Forst. Hedychloa Rafin.) — Courtoisia Nees.(non Reichenb.) Il° TRIBU. SCIRPÉES. — SCIRPEÆ Nees. Épis le plus souvent multiflores. Bractées similaires, im- briquées sur plus de 2 rangs (rarement imbriquées sur 2 rangs), les basilaires en général sans fleur. Fleurs hermaphrodites, souvent munies d'un verticille de soies ou de squamules hypogynes. Achène en général mucroné ou rostré par la base du style. Androtrichum Ad. Brongn. — Abildgaardia Vahl. ( Gussonea Presl.) — Androcoma Nees. — Fimbri- stylis Vahl. (Trichelostylis Lestib. ) — Nemum Beau. — Isolepis R. Br. (Echinolytrum Desv. Dichostylis Beauv. Dichelostylis Endl. Holoschænus Link. Eleogi- ton Link. Heleophila Beauv. Heleogiton Reichb.) — Ficinia Schrad. (Pleurachne Schrad. Schœnidium Nees.) — Melancranis Vahl. (Hypolepis Beauv.) — Vauthiera À. Rich.— Fuirena Rottb. (Vaginaria Rich.) — Eriophorum Linn. (Linagrostis Scop. )}— Tricho- phorum Pers. — Scirpus Linn. (Pterolepis Schrad. Hy- FAMILLE DES CYPÉRACÉES. 145 menochæte Beauv. Haplostemum Rafin. Diplarrhenus Rafin. Distichmus Rafin. Malacochæte Nees. Bæothryon Nees. jun. Elytrospermum C. A. Mey. Limnochloa Reichb.) — £leocharis R. Br. (Heleocharis Reichb. Scirpidium, Chætocyperus et Eleogenus Nees.). IIIe TRIBU. HYPOLYTREÉES. — HYPOLYTREÆ Nees. Épis multiflores. Bractées imbriquées sur plus de deux rangs, la plupart florifères. Fleurs hermaphrodites, accompagnées chacune d'une ou de plusieurs squamu- les. Style 2-ou 5-fide, point épaissi à la base. Lipocarpha R. Br. (Hypoelyptum R. Br. Hypelytrum Link. Tunga Roxb. Hypælyptum Vahl.) — Hemicarpha Nees. — Platylepis Kunth. — Hypolytrum Rich. (Beera Beauv. Albikia Presl.)— Diplasia Rich. — Mapania Aubl. IV° TRIBU. RHYNCHOSPORÉES. — RHYNCHO- SPORE Æ Kuntk. (Rhynchosporeæ et Cladieæ Nees.) Épis en général pauciflores. Bractées imbriquées sur 2 rangs ou sur plus de 2 rangs; les inférieures sans fleurs. Fleurs le plus souvent polygames, accompa- gnées chacune d’un verticille desoies hypogynes. Éta- mines 3 ou 6. Achène souvent rostré par la base du style. Cyathocoma Nees. — Asterochæte Nees. — Ideleria Kunth.— Buekia Nees.— Trianoptiles Fenzl. — Car- pha Banks et Soland. — Chætospora R. Br. (Streblidia Link.) — Dulichium Rich. — Machærina Vahl, — Pleurostachys Ad. Brongn. (Nomochloa Nces. Nemochloa Kunth.) —Scelerochætium Nees. (Lepidosperma Schrad. Lepidotosperma Ræœm. et Schult.) — Lepidosperma BOTANIQUE. PHAN, T. XIII. 10 146 CLASSE DES GLUMACÉES. Labill. — Rhynchospora Vall. (Morisia, Haplostylis, Mitrospora, Calyptrostylis, Cephaloschænus, Diplo- chæte, Ceratoschænus, Echinoschænus el'Exphaloschæ- nus, Nees. Pterotheca Presl. Lonchostylis Torr.) — Blysmus Panzer. — Anogyna Nees. — Caustis R. Br. ( Melachne Schrad. Didymonema Presl.) — Vincentia Gaudich. — Dichromena Vahl. (Dichroma Rich. Sper- modon Beauv. Triodon Rich. Haloschænus Nees.) — Psilocarya Torr. — Cladium P. Browne. — Zostero- spermum Beauy. — Gahnia Forst. — Lampocarya R. Br. ( Lamprocarya Endl, Moreloltia Gaudich.) — Ar- throstylis R. Br.— Lepisia Presl.—£Æ/ynanthus Beauv. — Baumea Gaudich. — Chapelliera Nees. — Schænus R. Br. (non Linn.) — Hemichlæna Schrad. — Acro- lepis Schrad. (Hypophialium Nees.) V° TRIBU. SCLÉRIÉES. — SCLERIEÆ Nees. Épis monoïques ou androgynes. Fleurs sans soies ni squamules hypogynes. Étamines 3 (moins souvent 2 ou 1). Style 5-fide, point épaisst à la base. Achène os- seux ou crustacé, souvent porté sur un disque trilobé. Calyptrocarya Nees. — Scleria Berg. (Hypoporum Nees.) — Cylindropus Nees. — Diplacrum KR. Br. — Fintelmannia Kunth. — Becquerelia Ad. Brongn. — Chrysithrix Liun. fil. (Chrysothrix Vahl.) — Chori- . zandra R. Br. — Lepironia Rich.—ÆEvandra R. Br. — Oreobolus R. Br. VE TRIBU. ÉLYNÉES. — LLYNEZÆ Nees. (Kobresiæ Lestib.) ni Épis composés d’épillets soit 1-flores unisexuels, soit bi ou pluri-flores androgynes ; épillets enveloppés cha- cun d'une bractée ylumacée antérieure. Fleurs accom- pagnées chacune soit de 2 squamules (dont l'une posté- iii FAMILLE DES CYPÉRACÉES. 147 rieure, l'autre antérieure), soit seulement d'une squa- mule postérieure ; en général point de soies hypogynes. Étamines 3. Achène trigone, le plus souvent rostré par la base du style. Aulacorkynchus Nees. — Trilepis Nees. — Elyna Schrad. (Frœlichia Wulf.) — ÆKobresia Willd. VIE TRIBU. CARICÉES. — CARICEÆ Reichenb. — Nees. Épis unisexuels ou androgynes, multiflores. Bractées imbriquées sur plus de 2 rangs. — Fleurs-mâles : Étamines 5, sans urcéole. — Fleurs-femelles : Invo- lucelle urcéolé, utriculaire, herbacé, bicaréné, persis- tant, 2-denté à son orifice, recouvrant l’uvaire. Point de soies ni squamules hypogynes. Achène recouvert par l’involucelle. Careæ Micheli. (Carex et Vignea Beauv. Schelham- meria Mœnch. Carex, Scuria, Triplima et Triodea Ra- fin. Trasus Gray.) — Uncinia Pers. — Schœnoxyphium Nees. Genre SOUCHET. — Cyperus Linn. Épis multiflores ; bractées imbriquées sur 2 rangs, tou- tes florifères {ou seulement quelques-unes des inférieures sans fleur ), similaires. Point de soies ou squamules hy- pogynes. Etamines 5 (moins souvent 2 ni une seule). Style 2-ou 5-fide, caduc. Achène trièdre ou comprimé, souvent mucroné (par la base du style). — Herbes an- nuelles ou vivaces. Tiges nues ou feuillées. Feuilles linéai- res, allengées, en général planes. Inflorescence terminale; épis fasciculés, ou en capitule, ou en ombelle soit simple, soit composée, soit décomposée ou surdécomposée, — Genre très-riche en espèces (M. Kunth en énumère près de 300 ), la plupart exotiques. 148 CLASSE DES GLUMACÉES. Sous-genre CYPERUS Beauv. Style trifide. Achène trièdre ou trigone. a) Épis allongés, linéaires, un peu comprimés ; bractées rappro- chées, naviculaires (carénées ou arrondies au dos), 5-à 9-ner- vées (rarement 5-nervées), décurrentes sur le rachis de l'épi, en général roussâtres ou pourpres aux bords. Etamines 3. Style trèés-long. Achène 2 à 4 fois plus court que la bractée.—Ombelle composée ou décomposée; épis en général fasciculés sur les rayons de l’ombelle. Soucner RoND. — Cyperus rotundus Linn. Syst. — Rumph. Amb. 6, tab. 1, fig. 1 et 2. — Cyperus hexastachyos Rottb. Gram. tab. 14, fig. 2. — Cyperus Hydra Mich. Flor. Bor. Amer. — Cyperus tetrastachyos Desfont. Atl. 4, tab. 8. — Cyperus comosus Sibth. Flor. Griæc. 4, tab. 44. — Racine à fibres tubériferes. Tige triangulaire, glabre, feuillée dans sa par- tie inféricure, épaissie en forme de bulbe à la base. Feuilles planes, scabres au bord, en général pius courtes que la tige, Om- belle de 5 à 8 rayons tantôt simples et terminés par 5 à 8 épis, tantôt trifides au sommet et à un plus grand nombre d’épis. In- volucre 2-ou 5-phyile, plus long que l'ombelle. Épis fasciculés, linéaires, comprimés, 40-à 50-flores ; bractées mutiques ou cour- tement mucronées, naviculaires, carénées, ovées, 7-nervées et vertes au dos, à bords d’un pourpre brunâtre. Style profondément trifide. Achène obové, trièdre, ponctué. Rachis de l'épi garni d'ailes transparentes. (Kunth, Enum. 2, p. 59.)— Racines à fibres tiès-longues, grêles, traçantes, renflées de distance en dis- tance en tubercules du volume d’un gland et de forme irrégulière. Tiges dressées, hautes de 4 pied à 2 pieds, lisses ; angles arrondis. Feuilles étroites. — Cette e-pèce est commune dans toute la zone équatoriale, ainsi qu'aux États-Unis, et dans les contrées voisines de la Méditerranée. C’est une plante très-pernicieuse aux cul- tures, à cause de la facilité avec laquelle elle se multiplie tant de graines que par ses racines ; les tubercules ont une saveur âcre et amère. Soucuer LONG. — Cyperus lonqus Linn. — Jacq. Le. 2, tab. 297.— Engl. Bot. tab. 4509. — Host. Gram. Austr. 5, tab. 76.— Racine rampante, rameuse, Tige trièdre, feuillée à la base. FAMILLE DES CYPÉRACÉES. 149 Feuilles plus longues que la tige, planes en dessus, carénées en dessous, 5-ou 7-nervées, roides, scabres en dessus de même qu’au bord et sur la carène. Ombelle composée ou décompusée, multira- diée : rayons très-inégaux, allongés, dressés ; involucre 5-ou 5- phylle, très-long. Épis fasciculés au nombre de 4 à 44, linéaires, comprimés, 42-à 40-flores, accompagnés chacun d’une écaille acuminée, Bractées mutiques, ou courtement mucronées au-des- sous du sommet, naviculaires, caréaées, elliptiques, T-nervées, roussâtres, à carène verte, d’un pourpre foncé au bord. Style pro- fondément trifide. Achène oblong, trièdre, obtus. Épisà rachis aile. (Kunth, Enum. 2, p. 60.) — Racine vivace, presque ligneuse, assez grosse, brunâtre, garnie de fortes radicelles. Tige haute de À pied à 5 pieds, dressée, scabre au sommet. Feuilles assez larges, acérées. Ombelle de 8 à 16 rayons paniculés, atteiguaut jusqu’à 4 pied de long. Épis luisants, longs de 4 à 5 lignes. — Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Souchet odorant, croît dans les contrées voisines de la Méditerranée et dans l'Asie équa- toriale. Sa racine est aromatique, d'une saveur et d’une odeur apalogues à celle du Gingembre ; on l’employait jadis à titre de stomachique et d'emménagogue. SoucseT coMESTiBLE. — Cyperus ‘esculentus Linn. — Host, Graw. Austr. 5, tab. 75. — Racine rampante, rameuse, tubéri- fere ; tubercules ovés. Tige trièdre, glabre, feuillée à la base. Feuilles aussi longues que la tige, canalicu'ées, scabres en dessus ainsi qu’au bord et sur la carène. Ombelle simple, ou composée de 7 à 40 rayons inégaux : les plus longs brachiés au sommet. Involucre 4-à 6-phylle, plus long que l’ombelle. Épis agrégés en grappe au nombre de 41 à 14, lancéolés ou linéaires, comprimés, A0-à 18-flores. Bractées elliptiques-vbovées , navicularres, caré- nées, mutiques, ou très-courtement mucronées au-dessous du som- met, 7-ou 9-nervées, d’un jauue rougeâtre, vertes au dos. Achène elliptique, trigone, apiculé, d'un brun cendré, de moitié plus court que la bractée. Rathis des épis aile. (Kunth. Enum 2, p. 64 ).— Racine à fibres longues, touffues, la jiupait se terminant en tubercule du volume d’une Noisette. Tiges Lautes de ‘2 picd à À pied, plus ou moins touflues. Feuilles larges de 2 à 3 lignes. 150 CLASSE DES GLUMACÉES. Épillets longs de 2 à 5 lignes. — Cette espèce croît dans les con- trécs voisines de la Méditerrarée, Ses tubercules ont une saveur douceâtre, assez semblable à celle de la Noisette. b) Épis linéaires, comprimés, multiflores. Bractées rapprochées, naviculaires, carénées, décurrentes, en général vertes, à bord transparent. Etamines 5. Style très-long. Achène 2 à 5 fois plus court que la bractée. — Tiges élancées. Ombelle composée ou décomposée, grande ; rayons-partiels en général garnis d’épis dans toute leur longueur. Soucner Paryrus. — Cyperus Papyrus Linn. — Papyrus antiquorum Will, in Act. Acad, Berol. 4816, p. 70. — Tige triangulaire, glabre, engaïsée à la base. Ombelle composte;mul- üradice : rayons longs, filiformes, glabres, trigones ; ombellules 4-à 5-radiées; involucre cont, subpentaphylle ; involucelles 5 phylles, très-lings, filiformes-linéaires. Épis étalés, oblongs-li- néaires, 6-à 45-flores, disposés en grappe ; bractées ovées, obtuses, mntiqnes, obscurément nervées et roussâtres au dos, jaunâtres et transparentes au bord, à carène verte. (Kunth, Enum. 2, p. 65.) — Racine vivace, grosse, longue, ram ante. Tiges hautes de 8 à 40 pieds, atieignant la grosseur du bras, droites, nues. Feuilles réduites à de courtes gaines. Ombelle ample. Feuilles-involu- crales-ensiformes.— Cette es} èce se trouve en Calabre, en Sicile, en Égypte, en Abyssinie et en Syrie, au bord des eaux et dans les mers; On la cultive comme plante d'ornement de serre. C’est avec ses tiges que les anciens confectionnaient leur papier. Genre ÉLÉOCHARIS. — Eleocharis R. Br. " Épis multiflores (rarement pauciflores) ; bractées im- briquées en tout sens, similaires : un petit nombre des in- férieures sans fleurs. Fleurs munies chacune de 6 soies hypogynes, barbellées (de haut en bas) ; quelques espèces ont plus ou moins de 6soies hypogynes. Étamines 3 (moins souvent 2 ou 1). Style 2-ou 5-fide, épaissi à la base. Achène triangulaire ou lenticulaire, surmonté de la base dustyle. — Tiges nues excepté vers la base où elles por- tent quelques gaines. Feuilles nulles. Épis solitaires, ter- Wiinaux. db FAMILLE DES CYPÉRACÉES. 451 ÉLéocwans DES marais. — Elocharis palustris R. Br. Prodr. — Scirpus palustris Linn. — F'or. Dan. tab. 275. — Poit. et Turp. Flor. Par. tb. 59. — Rhizome vivace, ramçant, subcy- lindrique, d'un brun noirâtre, écailleux, rameux, garni çà et là de racines fibreuses. Tiges touffues ou subsolitaires (les unes sté- rile, les autres terminées par un épi }, hautes de 4 pied à 5 pieds, cylindriques, ou un peu comprimces, dressées, lisses, striées, grêles, d'un vert gai, un peu étranglées au-dessous de lépi, gar- nies de 2 gaîacs à la base. Gaïînes läches, courtes, obliquement tronquées, brunätres. Épi oblong, ou oblong-linccolé, dressé, multiflore. Bractées oblongues-lancévlées, pointues, luisantes, d'un brun de Châtaigne, ou d’un brun jaunâtre, à bord blan- châtre, et à carène verte. Fleurs munes de 5 ou 4 soies. Style bifide. Achene lenticulaire, d’un brun de Cannelle, plus court que les soics. — Cette plante, appelée vulga rement Jonc des marais, Jonc à masse, est commuie dans les localités marécageuses ou humides ; le bétail la broute assez volontiers; les por cs sout {rès- friands de ses racines. ÉLéocmans ruséreux. — Eleocharis tuberosg Schult, Mant. 2, p. 86. — Scirpus tuberosus Roxb. Corom. 3, tab. 251. — Racine fibreuse, stolon:feie, proluisant de gros tubercules n4p1- formes. Tiges columnares, subarticultes dressées, garnies à leur base d’une ou de 2 courtes gaines. Épi cylin ‘rique. Bractécs oblongnes, à rebord nembraneux. Étamines 5. Style 2-ou 5- fide, cordiforme-ové à la ba:e, Achène obco:diforme, entouré de soies. (Roxburgh, Flor. Ind. ed. 2, vol. 4, p. 210.) — Cette plante est fréquemment cultivée en Chine {où on la désigne par es) noms de Pi-tsi, Maa-tui, Pu tsai et Pé-1si, lesquels, à ce qu d'il paraît, s'gnifient étAtèRe d’eau), dans des étangs spéciale- méat consacrés à cet usage. Ses tubercules s it crus, soit bouillis, sont fort estimés, comme comestible, par les Chinois de tout rang ; 00 les considère comme un aliment très-:a1a, et on leur attribue en outre quantité de vertus médicales. Genre SCIRPE. — Scirpus Linn. Épis multiflores (rarement pauciflores) ; bractées im- 152 CLASSE DES GLUMACÉES. briquées en tout sens, similaires. Fleurs munies chacune de 6 soies hypozynes (dans quelques espèces moins de 6), en général barbellées de haut en bas (dans quelques espèces lisses et très- longues, dans d’autres plumeuses, ou barbel- lées de bas en haut). Étamines 5 (rarement 2 ou 4) Style 2-ou 5-fide, non-épaissi à la base. Achène comprimé ou triangulaire, obtus, ou mucroné par la base du style. — Herbes annuelles ou vivaces. Tiges nues, ou feuillées à la base. Feuilles semi-cylindriques ou carénées. Epis soli- taires, ou géminés, ou capitellés, ou fasciculés, ou en om- belle, ou en panicule. SCIRPE DES ÉTANGS. — Scirpus lacustris Linn. — Eng]. Bot. tab. 666. — Flor, Dan. tb. 4442. — Rhizome vivace, presque ligneux, rampant, brun, articulé, écailleux, garni de radicelles fibreuses, éparses, fortes, blanchätres. Tiges hautes de 4 à 42 pieds, de Ja grosseur du doigt vers la base, graduellement effilées vers le haut, cylindriques, dressées, très-finement striées, lisses, d’un vert foncé, un peu inclinées au sommet, garnies à la base de quelques gaînes-lisses, brunâtres, aphylles à l'exception de la su- périeure qui se términc en feuille longue de 2 à 5 pouces, linéaire- subulce, canaliculée, scabre au bord. Feuilles-radicales nulles. Épis ovés ou oblongs, multiflores, longs de 5 à 5 lignes, disposés en panicule ; celle-ci 2-phylle, terminale, mais paraissant comme latérale, parce que la feuille-involucrale inférieure se continue en droite ligne avec la tige, rameuse : rameaux très-inégaux, com- primés, ou semi-cylindriques, scabres au bord, terminés chacun par 2 ou un plus grand nombre d’épis fisciculés. Feuilles-involu- crales tres-inégales : l'inférieure semi-cylindrique, subulée au sommet, à peu près aussi longue que la panicule; la supérieure beaucoup plus petite, souvent réduite à une écaille membraneuse, Bractées ovées, striées, glabres, fimbriées an bord, d’un brun fer- rugineux, échancrées, mucronées dans l’échancrure, à nervure médiane tres-saillante. Fleurs 5-andres et à 6 soïes hypogynes. Anthères légèrement barbues au sommet. Style 5-fide. Achène brunâtre, lisse, trigone, mucroné.— Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Jonc des chaisiers, Jonc des tonneliers, Jonc FAMILLE DES CYPÉRACÉES. 153 d'étang, est commune dans les lacs, les étangs, les fossés aqua- tiques, les ruisseaux et les rivières. Ses tiges servent à couvrir les chaumières, et comme litière; on les emploie aussi à faire des siéges de chaises, des nattes, des corbeilles, des paniers ; le bétail ne mange que les jeunes pousses de la plante. Genre LINAIGRETTE. — Eriophorum Linn. Épis multiflores; bractées imbriquées en tout sens, 1 ou 2 des inférieures sans fleur. Fleurs accompagnées cha- cune d'une houppe de poils hypogynes, lisses, soyeux, accrescents après la floraison, finalement beaucoup plus longs que la bractée. Étamines 5. Style trifide, allongé, caduc. Achène mutique ou mucroné, subtrigone, recou- vert par les poils-hypogynes. — Herbes vivaces. Tiges feuillées à la base. Épis solitaires, ou fasciculés, ou en ombelle, terminaux. LaiNAIGRETTE A FEUILLES LARGES, — Ériophorum latifolium Hoppe. — Eriophorum polystachyum Roth. — Engl. Bit. tab. 565.— Flor Dan. tab. 4581.—EÆEriophorum vulgqare Pers. Syn. — Linagrostis paniculata Lawk. Flor. Franç. — Rhizome gros, oblique, non-stolonilère, garni de fortes fibres-radicellaires. Tiges dressées, hautes de 4 ‘/2 pied à 2 pieds, lisses, trigones. Feuilles linéaires-lancéolces, planes, carénées en dessous, triédres au som- met, d’un vert jaunâtre, scabres au bord, larges de 2 à 5 lignes, plus courtes que la tige. Épis ovoïdes, fasciculés au nombre de 5 à T, dressés et courtement pédonculés lors de la floraison, plus tard pendants et longuement pédonculés (excepté le central) ; pé- doncules comprimés, scabres ; le fascicule accompagné d’une colle. rette d’écailles ovées-oblongues, d’un brun noirâtre. Bractées Jancéolées, obtuses, d’un vert noirâtre, blanchâtres au bord. LiNAIGRETTE À FEUILLES ÉrROITES. — Ériophorum angusti- folium Roth. — Vaill. Bot. Par. tab. 46, fig. 4. — Flor. Dan. tab: 4442. — Engl. Bot, tab. 564. — Rhizome rampant, stolonifère. Tiges hautes de 4 pied à 2 picds, subeylindriques, dressées, Feuilles roides, linéaires, canaliculées, presque lisses au 154 CLASSE DES GLUMACÉES. bord, d’un vert foncé, carénées en dessous, terminées en lon- gue pointe trièdre; les radicales en général plus longues que la tige. Épis fasciculés, pedonculés, plus grands que ceux de l'espèce précédente; pédoncules lisses. Poils de l’épi-fructifère très-longs. C‘tte espèce et la précédente sont communes dans les prairies tourbeuses ou très-humides ; on les nomme vulgairement Jonc de marais, Jonc à coton, Lin de marais. Le long poil soyeux de leurs épis peut être utilisé à faire des coussins et des matelas. Genre LAICHE. — Carex Linn. Fleurs monoïques ou dioïques, disposées soit en épis unisexuels, soit en épillets androgynes. Bractées imbri- quées en tout sens. — Flenrs-mâles. Étamines 5 (par ex- ception 2). — fleurs-femelles. Ovaire recouvert d'un ur- céole utriculaire, persistant, accrescent, bicaréné, perforé (et en général bidenté) au sommet. Style 2-ou 5-fide. Achène lenticulaire ou triangulaire, recouvert par l’ur- céole. — Herbes vivaces. Tiges triangulaires, en général simples, le plus souventtouffues. Feuilles étroites, linéai- res, carénées en dessous, presque toujours scabres au bord et sur la carène. Épis axillaires et terminaux (dans quelques espèces : épi solitaire terminal), solitaires, ou gé- minés, ou ternés, disposés en grappe, ou en fascicule, ou en capitule, ou en panicule. — Ce genre comprend près de 500 espèces : la plupart habitent les régions extra-tro- picales de l'hémisphère septentrional. Les Laîches abon- dent surtout dans les prairies marécageuses ou tourbeu- ses du Nord. Le bétail ne touche guère à ces plantes, à cause des aspérités qui en garnissent les feuilles et les ti- ges. Les racines de la Laîche des sables (Carex arenaria Linn.) ont une odeur légèrement aromatique et une saveur douceâtre ; en Allemagne, leur décoctionest usitée comme tisane diurétique et sudorifique. DEUX CENT VINGT-TROISIÈME FAMILLE. LES GRAMINÉES. — GRAMINEÆ. Gramina Linn. Phil. Bot. — Gramineæ Juss. Gen. ; Id. in Dict. des Sciences Nat.19, p. 281.—R. Br. Prodr. 4, p.168; Gen. Rem. p. 580. — Agardh, Aphor. p. 443. — Bartl. Ord. Nat. p. 26. — Dumort. Fam. p. 63. — Endi. Gen. p. 77.— Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 569. — Reichenb. Consp. p. 47; Id. Syst. Nat. p. 145. — Kunth, Enum. 1, p.5.—Glumaceæ-Gramina Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xiv et 7. — Confer, Palisot de Beauvois, 4grostographie. — Trinius, Fundamenta Agrostographie ; Icones Graminum ; Dis- sertatio de Graminibus unifloris et sesquifloris. — G. G. Nees ab Esenbeck, Agrostographia brasiliensis. — Kunth, Révision des Graminées. Les Graminées forment une des familles les plus na- turelles et les plus nombreuses du règne végétal; au- cuné contrée du globe n’en est privée : on en trouve en toute localité et en tout sol, jusqu'aux dernières limites de la végétation soit dans les chaines alpines, soit dans les régions polaires. Parmi les espèces les plus utiles au genre humain, il suffit de citer ici les céréales, les bambous et la canne à sucre ; l’agriculture en recher- che beaucoup à titre de fourrages ; ce sont des Grami- nées qui, dans les climats tempérés, constituent pres- que à elles seules le gazon des pâturages et des prairies naturelles. La substance nutritive que contiennent les graines des céréales se retrouve sans exception chez toutes les Graminées, mais leurs graines sont en géné- ral trop petites ou trop rares pour servir d'aliment. Le sucre existe en quantité plus ou moins notable dans beaucoup d'espèces. La plupart des Graminées ne ren- ferment aucun principe odorant; néanmoins certaines espèces contiennent des huiles essentielles très-aroma- 156 CLASSE DES GLUMACÉES. tiques (1). Parmi les principes élémentaires des Grami- nées on remarque surtout la silice, substance dont se compose leur épiderme, et qu'on rencontre, sous forme de masses vitrifiées, dans les cendres résultant de la combustion d’un grand amas de paille ou de foin. Au- cune Graminée n'est reconnue comme vénéneuse, à l'exception de l’Ivraie. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Plantes la plupart herbacées. Tige cylindrique (rare- ment comprimée), fistuleuse (rarement pleine), noueu- se avec arliculation, feuillée, simple, où moins habi- tuellement rameuse, arborescente et ligneuse dans un petit nombre d'espèces. Feuilles alternes, distiques, simples, très-entières, finement nerveuses, liguliformes (en général étroites), minces, sessiles (par exception pétiolées) chacune sur une gaine fendue antérieurement (rarement close), amplexatile, involutive, prolongée en général sur tout l’entre-nœud, et garnie le plus souvent d’un appendice membraneux (dit ligule) terminal. Fleurs hermaphrodites, où polygames, ou diclines, groupées au nombre de 2 ou plus (jusqu'à 20, alternes distiques sur un rachis flexueux) en épillets accompa- gnés chacun d’un petitinvolucre (Calice Linn. — Glu- me Juss. — Lépicène À. Rich. — Spathe Turp.) de 2 écailles ( glumes) similaires, concaves, subopposées, ordinairement coriaces : l’une externe; l’autre interne, insérée un peu plus haut que l’externe. Dans certains genres les épillets sont réduits à une seule fleur soit ac- compagnée des rudiments d'uneou de deux fleurs ahor- tives, soit sans aucune trace de fleurs rudimentaires. (1) Voyez plus bas, aux genres Anthoæanthum et Andropogon. FAMILLE DES GRAMINÉES. 157 Quelquefois l’involucre est réduit à une seule glume ; rarement l’épillet est absolument dépourvu de glumes. Chaque fleur est accompagnée d’un involucelle spécial (Corolle Linn. — Calice Juss. — Glume À. Rich.), for- mé de 2 écailles (glumelles, balles, paillettes, spathelles) subopposées, dissimilaires, plus ou moins concaves, im- briquées en préfloraison : l'une externe, 1-ou 3-ou plu- ri-nervée (à nervure médiane souvent prolongée en arêle terminale ou dorsale); l’autre interne, insé— rée un peu plus haut que l’externe, en général biner- vée. Inflorescence le plus souvent terminale; épillets disposés en épis, ou en grappes, ou en panicules. Étamines hypogynes, au nombre de 3 (équidistan- cées autour de l'ovaire), rarement 2, ou 4, ou 6, ou en nombre indéfini, ou une seule. Filets libres, capillaires, flasques. Anthères terminales, versatiles, à 2 bourses contiguës, parallèles (excepté à la base ou aux 2 bouts où elles sont en général disjointes et divergentes ), déhis- centes chacune par une fente longitudinale soit com- plète, soit apicilaire; connectif nul. — Dans les fleurs triandres, 2 des étamines s’insèrent devant la glumelle interne, et la 5° étamine est placée devant la glumelle externe. Pistil : Ovaire excentrique, 1-loculaire, 1-ovulé, 4-à 3-style, ou immédiatement surmonté des stigmates. Ovule pariétal, soit adné dans toute sa longueur, soit basifixe, soit appendant. Styles filiformes, en général terminaux. Sligmates poilus, ou plumeux, ou en forme de goupillon, terminaux. Péricarpe : Achène adhérent aux glumelles ou inad- hérent, 1-loculaire, 1-sperme, chartacé, ou crustacé, ou cartilagineux, en général recouvert par les glumel- les. 158 CLASSE DES GLUMACÉES. Graine adnée au péricarpe. Périsperme copieux, fari- neux. Embryon superficiel, unilatéral (placé du côté externe de la graine), en général court et basilaire, ra- rement à peu près aussi long que la graine. Cotylédon (vitellus de Gærtner; hypoblaste de G. L. Richard) charnu, large, en général non enroulé mais creusé exté- rieurement d'une fossette ou d’un sillon où est nichée la plumule; radicule infère, ordinairement conique; plumule très-perceptible, polyphylle, non incluse (ex- cepté dans quelques espèces). A la base du côté externe de la plumule se trouve dans beaucoup d'espèces un petit appendice charnu (l’épiblaste de C. L. Richard). La famille des Graminées comprend les genres sui- vants : le TRIBU. ORYZÉES. — ORYZEZÆ Kunth. Épillets uniflores. Glumes souvent nulles ou réduites à la paillette inférieure. Glumelles souvent cartilagineu- ses. Fleurs souvent diclines, ordinairement hexandres Leersia Soland. (Asprella Schreb. Homalocenchrus Mieg.) — Blepharochloa Endi.— Potamochloa Griffith. — Hygroryza Nees. — Oryza Linn. — Maltebrunia Kunth — Potamophila R. Br — Hydropyrum Link. (Melinum Link. Forsan. Hydrochloa Beauv.)—Luziola Juss, — Arrozia Schrad. — £Ehrharta Thunb. ( Tro- chera Rich. )— T'etrarrhena R. Br.— Microlæna R. Br. — Diplax Soland. — Pharus P. Browne. — Leptas- pis R. Br. Il° TRIBU. PHALARIDÉES.— PHALARIDE Æ Kunth. Fleurs monoïques, ou polyqames, ou hermaphrodites. Épillets 1-2-ou 5-flores (une ou deux fleurs stériles ou abortives dans certains genres), biglumes. Glumes FAMILLE DES GRAMINÉES. 159 le plus souvent égales. Glumelles en général dures et luisantes à la maturité. Styles ou stigmates ordinai- rement allongés. Lygeum Linn. — Hilaria Kunth. — Hexarrhena Presl: — Despretzia Kunth.— Zea Linn.— Polytoca R. Br. — Selerachne R. Br. — Chionachne R. Br. — Coiz Linn. (Lithagrostis Gærtn.) — Cornucopiæ Linn. — Crypsis Aït. (Pallasia Scop. Antitragus Gærtn. He- leochloa Host.)— Alopecurus Linn. (Colobachne Beauv. Tozzettia Savi.)—Mibora Adans. (Chamagrostis Borkh. Kuappia Smith. Sturmia Hopp.) — Beckera Fresen.— Limnas Trin. — Phleum Linn. (Stelephorus Adans.— Chilochloa et Achnodonton Beauv. Achnodon Link.) — Beckmannia Host. (Joachimia Ten.Bruchmannia Nutt.) — Chondrolæna Nees. (Prionachne Nees.) — Finger- huthia Nees. ( Lasiotrichos Lehm.)— Phalaris Linn. (Typhoides Mœnch. Baldingera Gærtn. Flor. Wetter. Digraphis Trin.) — Holcus Linn.— Hierochloa Gmel. (Disarrhenum Labill. Dimeria Rafin.)— Ataxia R. Br. — Anthoxanthum Linn. — Reynaudia Kunth. HI: TRIBU. PANICÉES. — PANICEÆ Kunth. Épillets biflores (la fleur inférieure incomplète), 1-ow 2-glumes, ou sans glumes. Glumes plus minces que les glumelles ; l'extérieure souvent nulle. Glumelles char- tacées, ou plus ou moins coriaces, en général muti- ques ; l'extérieure concave. Achène comprimé parallè- lement à l'embryon. Hypudæurus Hochst. — Cenchrus Linn. (Panicas- trella Michel. Roram Adans.) — Pterium Desy. — Penicillaria Swartz. — Pennisetum Rich. — Lepidei- lema Trin. (Streptochæta Schrad.) — Setaria Beauv. — Gymnothrix Beauv. (Calaterophora Steud.) — Spi- 160 CLASSE DES GLUMACÉES. nifex Linn. — Chameærhaphis R. Br. — Amphicarpum Rafin. — Olyra Linn. (Lithachne Beauv. Raddia Ber- tol.) — Euchlæna Schrad. — Strephium Schrad. — Reimaria Flügg. — Thouarea Pers. ( Microthouarea Petit-Thou.) — Eriochloa Kunth. ( Ædipachne Link. Helopus Trin.) — Milium Linn. (Miliarium Mœnch. Leptocoryphium Nees.) — Paspalum Linn. (Ceresia Pers. Cabrera Lag. Axinopus Rœm. et Schult Paspalus Flügg.) — Garnotia Ad. Brongn. — Trachys Pers. (Trachyozus Reichesb.)— Berchtoldia Presl. — Oplis- menus Beauv. (Hippagrostis Rumph. Orthopogon R. Br. Echinochloa Beauv. Chætium Nees.) — Melinis Beauv. (Suardia Schrank. Tristegia Nees.) — Urochloa Beauv. (Coridochioa Nees.) — Acratherum Link. — Jchnanthus Beauv. — Panicum Linn. (Digitaria Scop. Dactylon Vill. Syntherisma Schrad. Hymenachne, Mo- nachne, Streptostachys et Paractænum Beauv. Aula- xanthus Elliot. Aulaxia Nutt. Thalasium Spreng. Tri- chachne et Otachyrium Nees.) — Stenotaphrum Trin. — Rhynchelytrum Nees. — Thrasya Kunth.— Bluffia Nees. — Echinolæna Desv. (Navicularia Bertol.) — Isachne R. Br. (Meneritana Herm.) — Thysanolæna Nees. — Neurachne R. Br. — Anthephora Schreb. (Colladoa Pers.) — Hollbællia Wallich. (Lopholepis Decaisne.) — Lappago Schreb. (Tragus Hall. Nazia Adans.) — Latipes Kunth. IV° TRIBU. STIPACÉES. — STIPACEÆ Kunth. Épillets uniflores. Glumelle extérieure involutée, aris- tée au sommet, en général endurcie à la maturité ; arête simple ou trifide, en général articulée à la base et tordue. Ovaire stipité. Squamules hypogynes le plus souvent au nombre de 3. Greenia Nutt.— Oryzopsis Mich. (Dilepyrum Rafin.) : FAMILLE DES GRAMINÉES. 161 — Piptatherum Beauv. ( Urachne Trin.) — £riocoma Nuit. — Stipa Linn. — Jarava Ruiz et Pav. — Ma- crochloa Kunth. — Streptachne R. Br. — Lasiagrostis Link. — Dichelachne Endl. — Aristida Linn. (Kiel- bull Adans. Arthbratherum, Chætaria et Cyrtopogon Beauv. Streptachne Kunth.) — Stipagrostis Nees. V° TRIBU. AGROSTIDÉES. — AGROSTIDEÆ Nees. Épillets uniflores (rarement avec le rudiment d'une se- conde fleur ). Glumes et qglumelles herbacées, membra- neuses. Glumelle interne le plus souvent aristée. Stig- mates en général sessiles. ° Coleanthus Seidel. (Schmidtia Tratt. Wilibalda Sternh.)— Phippsia Trin. — Gastridium Beauv. — Agrostis Linn. (Trichodium Mich. Agraulus, Apera et Vilfa Beauv. Anemagrostis Trin.)— Trichochloa Trin. — Cinna Linn. (Abola Adans. Echinopogon Beauv.) — Epicampes Presl. — Colpodium Trin. — Sporobolus R. Br. (Heleochloa Beauv. Agrosticula Raddi. Calo- theca Steudel.) — Triachyrum Hochst. — Lycurus Kunth. — Ægopogon Willd. (Hymenothecium Lag. } — Chæturus Link. (non Mœnch.) — Polypogon Des- font. (Santia Savi.) — Mühlenbergia Schreb. (Dilepy- rum Mich. Cleomena et Brachyelytrum Beauv. Podo- sæmum Kunth.) — Nowodworskya Presl. (Raspailia Pres.) — Chetotropis Kunth. — Pereilema Presl. — Orthoraphium Nees. VE TRIBU. ARUNDINACÉES. — ARUNDINACEÆ Kunth. Épillets soit uniflores (avec ou sans rudiment d'une se- conde fleur), soit multiflores. Fleurs en général poi- lues. Glumes et glumelles herbacées, membraneuses. BOTANIQUE. PHAN. T. XIII. ” li 162 CLASSE DES GLUMACÉES. Glumes souvent aussi longues ou plus lonques que les glumelles. | Calamagrostis Adans, — Pentapogon R. Br. — Deyeuxia Clar. (Lachnagrostis Trin.) — Ammophila Host. (Psamma Beauv. Amagris Rafin.) — Arundo Linn.(Donax Beauv. Scolochloa Link. Trichoon Roth.) — Ampelodesmos Link. — Graphephorum Desv. — Phragmites Trin. (Czernia Presl.) — Amphidonax Nees. — Gynerium Humb. et Bonpl. | VII‘ TRIBU. PAPPOPHORÉES. — PAPPOPHOREÆ * Kunih. Épillets bi-ou pluri-flores. Glumes et glumelles membra- neuses, herbacées. Glumelle externe trifide ou multi- fide : lanières aristées, subulées, Inflorescence ca- pitellée ou paniculée. Diplopogon R. Br. (Dipogonia Beauv.) — Amphipo- gon R. Br. — Pappophorum Schreb. (Enneapogen Desv. Polyrhaphis Trin. Eurhaphis Trin.) — Trira- phis R. Br. — Cotiæa Kunth. — Echinaria Desf. ( Pa- nicastrella Mæœnch., non Mich. }— Cothesthecum Pres]. VIE TRIBU. CHLORIDÉES. — CHLORIDEZÆ Kunth. Épillets uniflores ou pluri-flores (les fleurs supérieures stériles), disposés en épis unilatéraux. Glumes et glu- melles membraneuses, herbacées. Glume externe insé- rée plus haut que la glume interne. Épis fasciculés ou en panicule; rachis inarticulé. Pleuraphis Torr. — Spartina Schreb. (Trachynotia Mich. Limnetis Rich. Ponceletia Petit-Thou.)— Æ£leu- sine Gærtn. — Schœnefeldia Kunth. — Microchloa R. Br. — Ctenium Panz. (Campuloa Desv. Campulosus Beauv. Monocera Elliot. Monothera Rafin.) — Melano- FAMILLE DES GRAMINÉES. 1463 cenchris Nees. — T'riplasis Beauv.— Diplachne Beauv. (Tridens Nees. Diplocea Rafin.) — Leptochloa Beauv. (Leptostachys G. F. W. Mey. Oydenia Nutt.) — Po- lyodon Kunth. — Eutriana Trin. (Atheropogon Müh- lenb. Heterostega Desv. Dineba Beauv. Actinochloa Rœm. et Schult. —Bouteloua Lag. Dinebra Kunth.) — Enteropogon Nees.—Cynodon Rich:(Digitaria Juss. Ca- priola Adans. Fibigia Kæl.} — Harpechloa Kunth. — Chloris Swartz. — Tetrapogon Desfont. — Enustachys Desv. (Schulizia Spreng.) — Dactyloctenium Wild. — Gymnopogon Beauv.(Anthopogon Nuit. Alœatheros Elliot.) — Triena Kunth. — Triathera Desv.— Chon- drosium Desv. — Opizia Pres. — Polyschistis Presl.— Pentarrhaphis Kunth. IX° TRIBU. AVÉNACÉES. — AVENACEZÆ Kunth. Épillets biflores ou pluri-flores; la fleur terminale en général stérile. Glumes et glumelles membraneuses, herhacées. Glumelle inférieure le plus souvent aristée; arête souvent dorsale, iordue. Lagurus Line. — Trisetaria Forsk. — Arrhenathe- rum Beauv. — Avena Linn. — Gaudinia Beauv. (Ar- throstachya Link.) — Leptopyrum Rafin. — Coryne- phorus Beauv. (Weingærtneria Bernh.) — Trisetum Pérs. (Ventenalia Kæl. Collinaria Ebrh. Trichæta Beauv.) — Rostraria Trin. — Colobanthus Trin. — Acropselion Bess. — Aira Linn. — Periballia Trin.— Deschampsia Beauv. (Campella Liok. ) — Pupontia R. Br. — Airopsis Desv. — Tristachya Nees. (Monopogon Presl. Loudetia Hochst.)— Brandtia Kunth. — Tri- chopteryx Nees. — Chætobromus Nees. — Pomereulla Lion. fil. — £riachne R. Br. (Achneria Beauv.) — Priodia R. Br. — Danthonia D.C. (Sieglingia Bernh.) 164 CLASSE DES GLUMACÉES. — Pentaschistis Nees. — Pentameris Beauv. — Urale- pis Nuit. (Windsoria Nutt. Tricuspis Beauv. Tridens R.et S. Diplocea Rafin.) — Anisopogon R. Br. X° TRIBU. FÉSTUCACÉES. — FESTUCACEÆ Kunth. Épillets multiflores ou moins souvent pauciflores. Glu- mes et glumelles en général herbacées, Glumelles le plus souvent aristées; arêle non tordue. [nflorescence ordinairement paniculée. Secriox L BROMEÉES. — Bromeæ Endi. Tiges herbacées. Fleurs triandres. Harpachne Hochst. — Lamarckia Mœnch. — Cyno- surus Linn. — Ælytrophorus Beauv. (Echinalysium Trin.) — Plagiolytrum Nees. — Tripogon R. et S. (Triathera Roth.) — Bromus Linn. — Ceratochloa Beauv. (Libertia Lejeune. Michelaria Dumort.) — Fes- tuca Linn.(Vnlpia Gmel. Catapodium et Mygalurus Link. Selerochloa Beauv. Schænodorus Beauv. Spheno- pus Trin.) — Catabrosa Beauv. — Lophochiæna Nees. — Glyceria R. Br. (Hydrochloa Hart. Exydra Endl. Devauxia Beauv.) — Sesleria Ard. (Oreochloa et Psi- lathera Link.) — Pleuropogon R. Br. — Chascolytrum Desv. — Schismus Desx. (Electra Panz. Hemisacris Steud.) — Kaæleria Pers. (Ægialitis Trin. Ægialina Schult. Lophochloa Reichh.)— Wangenheïimia Mœnch. — Poa Linn. (Eragroslis et Megastachya Beauv. Ælu- ropus Trin. Brizopyrum Link. Distichlis Rafin. Chamæ- dactylis Link. Dissanthelium Frih.) — Brizsa Linn. (Neuroloma Rafin.)— Lasiochloa Kunth. — Urochlæ- na Nees. — Cœlachne R. Br. — Calotheca Kunth. — Ectrosia R. Br. — Lophatherum Ad. Brogn.— Molinia FAMILLE DES GRAMINÉES. 165 Mœnch. (Enodium Link.) — Melica Linn. (Dalukon Adans. Beckeria Bernh. Bulbilis Rafin. ) — Anthochloa Nees. — Eatonia Rafin. (Reboulea Kunth.) — Cento- theca Desv. — Orthoclada Beauv.— Diarrhena Beauv. (Corycarpus Zea. Rœmeria Zea. Diarina Rafin.) — T'e- trachne Nees. — Uniola Linn. (Chasmanthium Link. Trisiola Rafin.) Secriox IL BAMBUSÉES. — Bambuseæ Nees. Fleurs 3-à 6-andres. Tiges ligneuses, souvent arbores- centes. Arundinaria Mich. (Miegia Pers. Ludolfia Willd. Triglossum Fisch. Macronax Rafin.) — Arthrostyli- dium Rupprecht. — Streptogyna Beauv. — Chusquea Kunth. (Retthergia Raddi. Dendragrostis Nees.) — Neurolepis Meisn. (Platonia Kunth, non Martius. ) — Merostachys Spreng. — Nastus Juss. (Stemmatosper- mum Beauv.) — Bambusa Schreb. (Bambos Retz. Den- drocalamus Nees.)— Guadua Kunth.—Beesha Kunth. — Schizostachyum Nees. XI° TRIBU. HGRDÉACÉES. — HORDEACEÆ Kunth. Épillets triflores ou pluriflores (rarement i-flores), bi- glumes, souvent aristés; la fleur terminale stérile. Glumes et qlumelles herbacées. Stigmates sessiles. Ovaire en général poilu. — Épillets agrégés en épi simple solitaire; rachis ordinairement inarticulé. Lolium Linn. (Cræpalia Schrank.) — Triticum Linn. (Agropyrum et Brachypodium Beauv. Trachynia Link. Elytrigia Desv. }— Secale Linn.— ÆElymus Linn. (Cu- viera Kæl. Sitanion Rafin.)— Hordeum Linn. (Zeocri- ton Beauv. Critesium Rafin.) — Pariana Aubl. — Ægilops Linn. — Polyantherix Nees. — Crithodium 166 CLASSE DES GLUMACÉES. Link. — Gyninostichum Schreb. ( Asprella Humb. Hys- trix Mœnch.) XII° TRIBU. ROT'{BOELLIACÉES. — ROTTBUEL- LIACEZÆ Kunth. Inflorescence spiciforme, à rachis articulé. Épillets 1- ou 2-flores (rarement 3-flores), nichés dans un creux du rachis, solitaires, ou géminés (l’un pédicellé, sou- vent stérile), 1-ou 2-qlumes, ou sans glumes. Une des fleurs de chaque épillet en général stérile. Glumes le plus souvent coriaces. Glurmelles membranacées, en général mutiques. Ovaire en général 1-ou 2-style. Nardus Linn.— Psilurus Trin. (Asprella Host. Mo- nerma Beauv.)— Rhytachne Desv.—Mnesithea Kunth. (Thyridostachyum Nees.) — Lepturus R. Br. (Ophiu- rus Beauv. Pholiurus Trin. Leptocereus Rafin.)— Hemarthria R. Br. (Lodicularia Beauv.) — Vossia Wailich et Griffith. — Rottbællia Linn. fil. (Cym- bachne Retz. Cœlorhachis Ad. Brongn. Stegosia Lour.) — Ratzeburgia Kunth. (Aïkinia Wallich.) — Ophiu- rus Gærtn. fil. — Oropetium Trin. — Tripsacum Linn.— Manisuris Linn. (Peltophorus Desv.)— Xero- chloa R. Br. XIII: TRIBU. ANDROPOGOXÉES. — ANDROPOGO- NEÆ Kuntb. Épillets {-flores, ou à 2 fleurs dont l’inférieure neutre. Glumelles plus minces que les glumes, en général transparentes. Psilopogon Hochst. — Zoysia Willd. (Osterdamya Neck. Matrella Pers.) — Leptothrium Kunth. — Pero- tis Ait. (Xystidium Trin.) — Haplachne Presi.— Erio- chrysis Beauv. — Pogonopsis Presl. — Pogonatherum FAMILLE DES GRAMINÉES. 467 \ Beauv. (Homoplitis Trin. ) — Eulahia Kunth. — Zn. perata Gyrillo. — Pleuroplitis Trin. (An Arthrotaxon Beauv.)— Saccharum Linu.(Phragmites Adans. Sac- charophorum Neck. Tricholæna Schrad.)— Androsce- pia Ad. Brongn. (Calamina R. et S.)— Dimeria R. Br. — Lucæa Kunth. — Erianthus Mich. (Ripidium Trin.) — Microstegium Nees. — Anthistiria Linn. ( Themeda Forsk.) — Andropogon Linn. (Blumenbachia Kœæl. Heteropogon Pers. Anatherum Beauv. Cymbopogon Spreng. Pollinia Spreng. Agenium, Schizachyrium, Trachypogon et Hypogynium Nees. Chrysopogon et Gentrophorum Trin.) — Batratherum Nees. — Holo- gamium Nees. — Perobachne Presl. — Elionurus Wild. — Leptatherum Nees. — Lepeocercis Trin. — Arthropogon Nees. — Apocopsis Nees. — Ischæmum Linn. (Colladoa Cavan. Meoschium et Arthraxon Beauv. Spodiopogon et Goldbachia Trin. Arundinella Raddi. Thysanachne Presl.)—Apluda Linn. (Diectomis Beauv.) — Alloteropsis Presl. — Thelepogon Roth. — Zeugites P. Browne. le TRIBU. ORYZÉES — ORYZEZÆ Kunth. Épillets uniflores ; glumes souvent nulles ou réduites à la paillette inférieure; glumelles souvent cartilagi- neuses. Fleurs souvent diclines, en général hexandres. Genre RIZ. — Oryza (1) Lion. Epillets uniflores, biglumes. Glumes petites, membra- nacées, concaves, mutiques. Glumelles cartilagineuses, naviculaires, comprimées, carénées, à peu près de même (4) Ce mot dérive soit de vriht, un des noms sanscrits du riz cul- tivé, soit de son nom arabe arrus. 168 CLASSE DES GLUMACÉES. longueur : l’extérieure plus large, en général aristée au sommet (à arête rectiligne, subarticulée à la base); lin- térieure pointue, mutique. Fleurs hexandres. Squamules- hypogynes ?, glabres, minces. Ovaire glabre, à 2 styles terminaux. Stigmates plumeux, allongés. Achène mem- branacé, glabre, oblong, comprimé, obscurément tétra- gone, lisse, inadhérent, recouvert par les glumelles (nu dans certaines variétés de culture). Embryon à plumule petite; épiblaste presque aussi grand que la plumule. — Tiges simples, herbacées, fistuleuses. Feuilles planes. Épil- lets pédicellés, articulés à la base, comprimés, hispidules, disposés en panicule rameuse. — Genre propre à la zone équatoriale ; on en connaît 4 ou 5 espèces, parmi lesquel- les la suivante (dans laquelle on confond peut-être plu- sieurs espèces distinctes) est la seule qui se cultive comme plante alimentaire. Riz currivé. — Oryza sativa Linn.—Lamk. IL. tab. 264. — Catesb. Carol. 1 ,tab.14.—Herbeannuelle, pluri-caule, aquatique à l’état spontané. Tiges grêles, atteignant (dans leur climat natal) jusqu’à 40 pieds de long, radicantes dans la vase, ou flottantes, redressées dans leur partie supérieure, lisses. Racine fibrense. Feuilles d’un vert gai, étroites, linéaires, pointues, allongées, fer- mes, scabres ; ligule conique, en général lacérée. Panicule tantôt serrée, tantôt plus ou moins lâche, terminale, pendante après la floraison ; rachis et ramules scabres ; pédicelles courts, distiques, disposés en grappes. Glumes linéaires-lancéolées, subulées au som- met, À-nervées, beaucoup plus courtes que les glumelles, Glu- melles naviculaires-oblongues : l’extérieure 5-costée, longuement aristée dans la plante sauvage, tantôt mutique, tantôt plus ou moins longuement aristée dans les variétés de culture ; l’intérieure acuminulée, 2-nervée (a nervures presque marginales) ; suivant les variétés, les glumelles sont ou jaunâtres, ou roussâtres, ou noirâtres. Anthères linéaires, sagittiformes à la base, légèrement échancrées au sommet. Ovaire non-stipité. Achène de grandeur variable, Périsperme suivant les variétés blanc, ou rougeätre, ou brunâtre, ou noirâtre. — Les variétés de Riz cultivé paraissent < FAMILLE DES GRAMINÉES. 169 être très-nombreuses ; au témoignage de Roxburgh, on en trouve environ 50 dans l’Inde seule. Cette plante est indigène de l’Inde ; sa culture, sans doute aussi ancieune que Porigine de toute civilisation, s'étend non-seule- ment sur toute l’Asie équatoriale, mais aussi sur une immense partie de l'Empire Chinois, ainsi que sur le Japon; et, chez les nations qui peuplent ces contrées, le riz remplace en tout ou du moins en grande partie le blé et les autres céréales propres aux climats tempérés; cette denrée joue donc un des rôles les plus 1m- portants dans l'alimentation du genre humain, même sans comp- ter l'énorme consommation qui s’en fait en Perse, dans l’Empire Ottoman, en Europe et en Amérique. Bien que le Riz soit à proprement dire une plante aquatique, ce serait pourtant une erreur de croire qu’il ne prospère que dans les localités constamment submergées. La plupart des rizières de l'Inde ne reçoivent j2mais d’autres eaux que celles des pluies pé- riodiques si abondantes dans la plupart des régions intertropi- cales ; toutefois les rizières les plus productives de ce pays se trouvent dans de vastes plaines découvertes, inondées passagère - ment par le débordement des rivières, et retenant l’eau très- longtemps à la surface, même au plus fort de l'été: mais durant le temps compris entre la moisson et de nouvelles semailles, ces terrains, exposés à toute l’ardeur du soleil tropical, deviennent secs et durs comme des briques ; le sol de ces rizières privilé- glées, qui rendent de 80 à 400 pour 4, est un terreau pur et très-profond. Dans toutes les contrées privées du secours de ces circonstances climatériques, il faut y suppléer par des irrigations copieuses et répétées fréquemment jusqu’à l'approche de la matu- rité du grain (1). En Europe, la latitude la plus septentrionale (1) Certaines variétés connues sous le nom de riz de montagne ou riz sec, ont été préconisées par erreur comme prospérant dans des localités sèches; elles proviennent en effet des contrés montueuses de l'Inde et des archipels malais : mais dans les montagnes de même que dans les plaines de ces climats, l’abondance des pluies périodiques supplée souvent, ainsi que nous venons de le dire, à l'irrigation arti- ficielle. 170 GLASSE DES GLUMACÉES. pour la culture du Riz est celle da Pivmont, Les rizières jadis établies dans le midi de la France ont été supprimées depuis, par ordre du gouvernement, à cause des miasmes délétères qu’elles exhalaient; inconvénient qu'offrent d’ailleurs aussi les rizières piémontaises, mais auquel il serait peut-être possible de remé- dier en disposant les localités de manière à y empêcher le croupis- sement des eaux d'irrigation. Contrairement à ce qu’exige la culture des autres céréales, le Fiz se passe de tout engrais, bien qu’on le ressème chaque année, sans aucune alternance, dans les mêmes terrains. Le Riz sauvage, que Rexburgh regarde à tort ou à raison comme le typede tontes les races du Riz cultivé, croît assez communément dans l'Inde, aux bords des lacs et au milieu des flaques d’eaux tranquilles, On ne le cultive pas, parce que son produit est trop faible ; mais on a soin d’en récolter le grain, qui se vend très- cher : car il est de qualité supérieure à toute autre sorte de riz ; on le sert, comme friandise, sur la table des riches du pays. La composition chimique du riz diffère d’une manière notable de celle des graines des autres céréales, par le manque presque absolu du principe azoté qu’on appelle gluten ; c’est ce qui le rend impropre à faire du pain : aliment à peu près inconnu chez les nations de l'Asie orientale, Dans l'Inde et en Chine, on extrait du riz, par la distillation, la liqueur alcoolique connue sous le nom de rak ou arrak. Genre HYDROPYRUM. — Hydropyrum Link. Épillets 1-flores, unisexuels (mâles et femelles dans la même panicule). Epillets mâles : Glumes nulles. Glumel- tes membranacées, presque isomètres; l’extérieure con- cave, 5-nervée, mucronée, enveloppant l’intérieure ; celle- ci trinervée. Fleur 6-andre. Pistil rudimentaire. Squamu- les-hypogynes 2, légèrement charnues, glabres. — Épil- lets femelles : Glume rudimentaire, membranacée, cupu- liforme, orbiculaire. Giumeilles membranacées, linéaires ; l’extérieure 5-nervée, terminée en arête très-longue, rec- tiligne, inarticulée; l'intérieure plus étroite, 4-nervée, FAMILLE DES GRAMINÉES. 171 enveloppée par l’extérieure. Filets rudimentaires. Ovaire non-stipité, oblong, glabre, surmonté de 2 styles courts divariqués. Stigmnates pénicilliformes; poils simples, su- bulés. Squamules-hypogynes 2, glabres, aussi longs que l’ovaire. Achène grêle, allongé, cylindracé, 4-sulqué longi- tudinalement, glabre, lisse, inadhérent, rostré par le style, recouvert par les giumelles. — Plante aquatique. Pani- cule rameuse ; épillets pédicellés (les supérieurs femelles, les inférieurs mâles), disposés en grappes. ( Kaunth, Enum. 4, p. 9.) — L'espèce dont nous allons faire mention est la seule qu’on puisse rapporter avec certitude à ce genre. Hyproryrum comesrigce, — Hydropyrum esculentum Link, Enum. Hort. Berol. À, p. 252. — Zixania aquatica Linn. Spec. (exclus. Syn. Sloan.) — Lamb. in Trans. Linn. Soc. 7, p+ 264, tab. 45. — Zizania palustris Linn. Mant. — Schreb. Gram. 2, tab. 29.— Zizania clavulosu Mich. Flor. Bor. Amer. — Melinum palustre Link. Handb. — Rhizome vivace, Tige haute de 6 à 42 pieds, glabre (excepté aux articulations, qui sont soyeuses), lisse. Feuilles longues de 2 à 4 pieds, larges de 1 pouce à 4 t/2 pouce, d’un vert gai, glabres aux 2 faces, oblon- gues-lancéolées , striées, ciliolces-denticulées ; gaîne anprimée, plus courte que l’entre-nœud. Panicule ample, terminale, pyra- midale : branches verticillées, étalces, ne produisant que des fleurs-mâles caduques ; la branche terminale dressée, à épillets tous femelles, portés sur de courts pédicelles claviformes. Glu- melles des fleurs-mâles ciliolées aux bords et sur la côte-médiane. Étamines à filets courts. Épillets femelles longs et très-grêles ; glumelle externe ciliée, à arète longue de près de 2 pouces, his- pide ; glumelle interne beaucoup plus petite, trifide au sommet. Achène long de t/; pouce, d'un brun roux. — Cette plante croît dans les rivières ct dans les marais des États-Unis; en Géorgie et dans les Carolines, on la connaît sous le nom vulgaire d’Avoine sauvage (wild=oats) ; ailleurs on l'appelle Riz sauvage. Les bes- tiaux et les chevaux en sont très-friands. Ses grains ont une sa- veur sucrée, et ils peuvent servir d'aliment. 472 CLASSE DES GLUMACÉES. Ile TRIBU. PHALARIDÉES — PHALARIDEÆ Kunth. Fleurs monoïiques, ou polygames, ou hermaphrodites. Épillets 4-2-ou 3-flores (1 ou 2 fleurs stériles ou abortives dans certains genres ), biglumes. Glumes le plus souvent égales. Glumelles en général dures et luisantes à la maturité. Styles ou stigmates ordinai- rement allongés. Genre MAYS. — Zea Linn. Fieurs monoïques ; les mâles en panicule terminale, composée de grappes flexueuses ; les femelles en épis très- denses, solitaires aux aisselles des feuilles supérieures, en- veloppés chacun d’un involucre formé d'un grand nom- bre de gaînes membraneuses. — Fleurs-mäles : Épillets biflores, biglumes, géminés sur les articulations du rachis. Fleurs sessiles, 5-andres. Glumes presque égales, her- bacées, subacuminées, concaves, mutiques. Glumelles membraneuses, transparentes, mutiques, un peu plus courtes que les glumes ; l’extérieure 5-nervée ; la supé- rieure 2-nervée. Filets subuiés. Anthères linéaires, tétra- gones, 4-sulquées, bilobées aux 2 bouts, dressées, gla- bres, déhiscentes par 2 fentes longitudinales. Deux squa- mules charnues, glabres, disjointes, collätérales, cunéifor- mes, obliquement tronquées. — Fleurs-femelles : Épillets biflores, biglumes, sessiles, multisériés; rachis de l'épi charnu, alvéolé. Fleurs sessiles ; l’inférieure stérile ; quel- quefois il y a une seconde fleur rudimentaire, immédiate- ment au-dessus de la fleur fertile. Glumes larges, ciliées, un peu charnues ; l’inférieure subbilobée. Glumelles sub- membranacées, concayes, mutiques, glabres, larges. Point d'étamines rudimentaires ni de squamules hypogy- nes. Ovaire ovoïde ou arrondi, non-stipité, oblique, gla- FAMILLE DES GRAMINÉES. 173 bre, plan antérieurement, convexe au dos, 1-style. Style terminal, comprimé, à 2 stigmates très-longs, saillants, filiformes, pubérules. Achène subréniforme ou subglobu- leux, inadhérent, plus ou moins recouvert parles glumes et les glumelles ; péricarpe mince, subdiaphane. Embryon gros, presque aussi long que le périsperme ; plumule et radicule presque complétement nichés dans ie cotylédon ; épiblaste nul. — Herbe annuelle. Tiges simples, dres- sées, pleines, élancées, feuillues. Feuilles larges, planes; liguie courte, ciliée. Panicule mäle dressée, pédonculée, subpyramidale, plus ou moins ample, à grapses grêies, denses, flexueuses ; les laiérales étalées. Épis femelles gros, sessiles, complétement recouverts par les gaînes- involucrales. — L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. Mays cuurivé. — Zea Mays Linn. — Lamk. Il. tab. 749. — Blackw. Herb. tab. 547. — Zea vulgaris Mi. Dict. — Mays Lea Gærtn. Fruct. 4, p. 6, tab. 4, fig. 9. — Zea Cu- ragua (Molin}, Zea hirta et Zea Mays, Bonafous, Hist, Nat. du Maïs (cum Ic.)—kRacine fibreuse. Tiges hautes de 4 à 8 pieds, fermes, droites , légèrement comprimées , lisses. Feuilles longues de 4 pied à À ‘/2 pied, d’un vert clair, liuéaires-lancéolées, cihiées, souvent pubescentes en dessus. Panicule-mäle longue de !/2 pied à 4 pied; grappes plus ou moins distantes, Épillets rougeätres ou d’un blarc verdätre, petits. Gaînes des épis femelles blinchâtres ou rougeätres, larges, oblongues-lancéolées. Stigmates rougeâtres ou blanchâtres, longuement saillants, marcescents. Épi fructifere conique, polycarpe, gros, long de ‘} pied à 4 pied, composé de 8 à 42 rangs de fruits. Achène de forme et de grosseur variabies {eu général subréniforme et plus ou moins comprimé), jaune, ou blanchâtre, ou rougeätre, ou d'un bleu verdätre, ou d’un pour- pre foncé, où panaché, lisse, luisant. Le Mays ou Maïs est originaire d'Amérique, quoique ses noms vulgaires de blé d'inde, blé de Turquie, blé de Guinée, et blé d'Espagne sembleraieni indiquer le contraire. Les aborigènes du Nouveau Continent le cuitivaient de temps immémorial, et ils ne 174 CLASSE DES GLUMACÉES. possédaient aucune autre céréale à l’époque de l’arrivée des Eu- ropéens. Il paraît que le Mays a été introduit en Europe peu de temps après la découverte de l'Amérique, et que vers la fin du serzième siècle sa culture commençait déjà à se répandre dans plu- sieurs provinces de France. Le Mays prospère surtout dans les climats dont la chaleur, trop intense ou trop continue, ne convient plus an blé et autres céréales du Nord; aussi ne réussit-il guère en Europe au delà du 50° degré de latitude. Dans toutes les contrées soumises à un hiver plus ou moins prolongé, il importe de ne semer le Mays qu'en une saison assez avancée pour que les gelées printamières ue soient plus à craindre. Certaines variétés sont assez hâtives pour aecom}lix en 2 mois, ou même én 40 à 50 jours, toutes les phases de leur végétation. Le Mays vient en toute espèce de sol profond, bien labouré et suffisament amendé ; toutefois il préfère les terres légères et un peu humides ; de même que toutes les autres céréales, 1l épuise promptement le sol. Bien que le Mays ne soit pas d’une utilité aussi universelle que le Blé où le Riz, il n’en est pas moins une denrée alimentaire de pre: mière importance pour beaucoup de nations. Il s’en fait me 1m- meuse consommation au Mexique, aux Etats-Unis et dans l’Améri- qu: méridiunale, Dans plusieurs departements du sud-ouest de la France, dans le Piemont, et dans d’autres contrées de l’Europe méridionale, les paysans vivent principalement de cette céréale. La farine de Mays nc se conserve pas plus d'une année; el nest pas propre à la panilication, à moins qu'on n'y ajoute un tiers de farue de blé : ainsi mélangée, elle fournit un pain sam et d’une saveur agréable. L'emploi alimentaire le plus habituel de cette farine est d’en faire des bouillies; la polenta, mets favori des Piémont:is, est une sorte de galette de farine de Mays. Ce graim est une nourriture excellente pour le bétail et pour la volaille; en Ainérique, on le donne aux chevaux en place d'avoine, et on en prépare de la bière. Les feuilles de la plante, soit en vert, soit séchées, fournissent un bon fourrage ; ces feuilles, arnst que les gaines florales (appelées vulgairement paille de Mays), +e pré- fer: nt à la paille de blé ou de seigle, tant pour le remphssage des FAMILLE DES GRAMINÉES. 175 paillasses , que comme litière. On confit au vinaigre les jeunes épis. Les tiges sèches, fendues en éclats, servent en Amérique à la confection de divers ouvrages de vannerie. Le Mays contient, surtout dans ses jeunes tiges, du sucre cristallisable ; mais Un paraît pas que ce principe y abonde à beaucoup près assez poui fournir à une exploitation avantageuse. Genre COIX. — Coix Linn. Fleurs monoïques dans la même inflorescence. Épillets biflores, biglumes, disposés en épi simple ou rameux, al- longé; les femelles solitaires ou en petit nombre, occu- pant la base de l’inflorescence ; les autres tous mâles. — Fleurs-males triandres, non-stipitées. Épillets imbriqués sur 6 rangs. Glumes mutiques ; l’extérieure presque plane, subcoriace, bordée d’une carène en forme d’aile; l’inté- rieure presque aussi longue que l’extérieure, naviculaire, trigone, écarénée. Squamules-hypogynes 2, charnues, tronquées, subcunéiformes, glabres. Filets courts. An- thères linéaires. bilobées aux : bouts, déhiscentes seule- ment au sommet. — Ffeurs-femelles : Épillets solitaires dans un involucre subglobuleux ou ovoïde, charnu, re- couvrant, ouvert au sommet, accrescent, durcissant après la floraison ; la fleur inférieure est neutre et a une seule glumelle., Glumes charnues, concaves, mutiques ; l’inté- rieure carénée au dos. Glumelles presque égales, minces, concaves, mutiques, glabres, acuminées, plus courtes que les glumes ; l’extérieure 5-nervée, embrassant l’intérieure; celle-ci 2-nervée. Trois étamines rudinentaires. Point de squamules hypogynes. Ovaire subglobuleux, non-stipité, glabre, monostyle. Slyle court, terminal, à 2 stigmates irès-longs, poilus, saillants. Achène subgiobuleux, con- vexe au dos, 1-sulqué antérieurement, glabre, inadhérent, recouvert par l’involucre devenu luisant et osseux ; péri- carpe membranacé. — Herbes rameuses. Tiges pleines. Feuilles planes, assez larges. Inflorescences axillaires et terminales, pédonculées, fasciculées ; les épillets femelles 176 GLASSE DES GLUMACÉES. placés à quelque distance des épillets mâles ; ceux-ti com- primés, très-nombreux, sessiles.— Genre propre à la zone équatoriale de l’ancien continent. Coïx Larme-pre-Jos. — Coix Lachryma Linn. — Lamk. Ii. tab. 750. — Rumph. Amb. 5, tab. 75, fig. 2, — Hort. Malab. 42, tab. 70. — Lithagrostis Lacryma Jobi Gærtn. Fruct. 1, tab. 4, fig. 10. — Plante annuelle, haute de 2 à 5 pieds. Tiges fermes, fasciculées, feuillues, semi-cylindrique: vers le haut. Feuilles larges d’environ 4 pouce, linéaires-lancéolées , glabres, à côte blanchâtre ; gaîne très-courte. Épis inclinés, à rachis inar- ticulés, ordinairement rameux. Épillets femelles ordinairement accompagnés de 2 épillets rudimentaires stipitiformes. Involucre fructifere ellipsoïde, d’un blanc bleuätre, long de 3 à 6 lignes. — Cette plante est indigène de l’Inde; on la cultive dans l’Europe méridionale, en raison de ses fruits (connus vulgairement sous le vom -de Larmes de Job), dont on fait des colliers et des chape- lets; dans l'Inde, ils servent aussi à faire divers objets de parure. Coïx Acresre. — Coix agrestis Lour. Coch. — Lithosper- mum amboinicum Rumph. Amb. 6, tab. 9, fig. 1. — Tiges cylindriques, hautes de 5 à 4 pieds. Feuilles longues de 4 pied , roides , acérées , d’un vert foncé. Fruit subglobuleux , du volume d’un gros Pois, brun ou grisâtre. — Gette espèce croît aux Moluques et en Cochinchine ; ses fruits servent aux habitants de ces contrées à faire des colliers et des bracelets. Coïx aQuarIQuE. — Coix aquutica Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 5, p. 512. — Espèce remarquable par ses tiges vivaces, lonoues de 50 à 400 pieds, flottantes, ou rampant dans la vase, radicantes aux articulations. Feuilles longues de 4 pied à 3 pieds, larges de 4 pouce à 4 {/} pouce, acuminées-cuspidées, hispides aux bords : les inférieures linéaires-lancéolées ; les supérieures ensi- formes. Fruit turbiné, lisse, blanchâtre, du volume d’un Pois. — Gette plante croît dans les lacs du Bengale. Genre VULPIN, — Alopecurus Linn. Fleurs hermaphrodites. Épillets uniflores, biglumes. FAMILLE DES GRAMINÉES. 171 Glumes naviculaires, carénées, mutiques, presque égales, connées à la base. Glumelle solitaire, formant un utricule membraneux, comprimé, caréné, fendu d’un côté vers le haut, aristé au-dessous du sommet. Étamines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux, quelquefois connés in- férieurement. Stigmates très-longs, filiformes, plumeux. Point de squamules hypogynes. Achène ellipsoïde, inadhé- rent, lenticulaire, lisse, glabre, recouvert par la glumelle. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes. Épillets agrégés en panicule serrée ayant la forme d'un épi ovoïde ou cylindracé. VucriN DES PRÉS. — Alopecurus pratensis Linn. — Engl. Bot. tab. 759. — Lamk. II. tab. 42. — Rhizome vivace, court, oblique, garni d’un grand nombre de fibres radicellaires. Tiges dressées ou ascendantes, plus où moius touffues, lisses, glabres, bautes de 4 ‘2 pied à 2 pieds. Feuilles linéaires-lancéolées, acu- minées-cuspidées, scabres en dessus et aux bords; gaîne de la dernière feuille-caulinaire ventrue ; ligule des feuilles supérieures oblongue. Épi long de 2 à 5 pouces, terminal, cylindracé, obtus, pédonculé. Épillets longs d'environ 2 lignes, ovés-lancéolés, pé- dicellés ; pédicelle renflé au sommet. Glumes pointues, panachéss de vert et de blanc, ciliées sur la carène , entregreffées par les bords depuis la base jusqu’au tiers de leur longueur. Glumel'e à peu près aussi longue que les glumes, ovée-lancéolée, pointue, blanchâtre avec 5 stries vertes, fendue jusqu’au delà du milieu, pubérule au sommet; arête géniculée au milieu, presque 2 fois plus longue que la glumelle. Style long, bifurqué au sommet. — Commun dans les prairies un peu bumides; fleurit en mai et en juin. Parmi les graminées qui forment les prairies naturelles en France et dans d’autres contrées de l'Europe, ce Vulpin est une des plus précieuses par la précocité et par l’abondance du four- rage qu'il fournit. Genre PHLÉOLE. — Phleum Linn. Fleurs hermaphrodites. Épillets uniflores (quelquefois avec le rudiment d’une seconde fleur), biglumes. Glumes BOTANIQUE PHAN. T, XIII. 12 178 CLASSE DES GLUMACÉES. presque égales, paviculaires, carénées, comprimées, plus longues que les glumelles, obliquement tronquées au som- met, mucronées, ou aristées. Glumelles membraneuses ; l'extérieure aristée au-dessous du sommet, ou mucronée, ou mutique, tronquée au sommet; l'intérieure bicarénée. Étamines 5. Deux squamules hypogynes, glabres. Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux. Stigmates longs, filifor- mes, plumeux. Achène obliquement ovoide ou ellipsoïde, subcylindrique, inadhérent, recouvert par les glumelles. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes. Épillets agrégés en panicule simple ayant la forme d’un épi cylin- drique. PuréoLe pes pRÉS.—f’hleum pratense Linn.—Engl. Bot. tab. 1076.— Plante ayant le port du Vulpin des prés. Rhizome non- rampant. Racine fibreuse. Tiges hautes de 2à5 pieds, touffues, dressées ou ascendantes, glabres, renflées en forme de bulbe à la base. Feuilles lungues, linéaires, pointues, lisses ou scabres ; ligule oblongue, tronquée; gaine de la dernière feuille-cauli- naire un peu ventruc. Épi long de 2 à 6 pouces, eylindracé, obtus. Épillets courtement pélice!lés, tres-serrés. Glumes linéai- res, aristées, 5-nervces, panachées de vert et de blanc, ciliées sur la carène; arête flexueuse, plus courte que les glames. Glumelles 4 fois plus couttes que les glumies : l’extérieure ovoïde, mucronée; l'intérieure échancrée, obtuse. Point de fleur rudimentaire, An- thères d’abord violettes, puis jaunes. — Graminée commune dans les prairies; fleurit de mai en août. Son produit est très- considérable, surtout dans les localités humides ; aussi la cul- tive-t-on fréquemment en prairies artificielles. Genre PHALARIS. — Phalaris Linn. Fleurs hermaphrodites. Épillets uniflores (avec les rudi- ments d’une oude deux autres fleurs, insérées au-dessous de la fleur parfaite), biglumes. Glumes naviculaires, com- primées, carénées, membranacées, pointues, mutiques, presque égales, plus longues que les glumelles; carène FAMILLE DES GRAMINÉES. 179 en général ailée. Glumelles mutiques, naviculaires; l’ex- térieure plus grande, enveloppant l'intérieure ; l’une et l'autre à une seule carène. Etamines 5. Deux squamu- les hypogynes, petites, glabres, pointues. Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux, très-longs. Stigmates en forme de goupillon. Achène oblong, lenticulaire, luisant, inadhé- rent, recouvert par les glumelles devenues cartilagineu- ses. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes, Épil- lets soit agrégés en panicule serrée en forme d'épi, soit disposés en panicule lâche. PnaLaris ALmSTE. — Phalaris canariensis Linr. — Engl. Bot. tab, 4510. — Racine fibreuse, annuelle, Tiges ascendantes ou dressées, touffues, simples, ou rameuses à la base, scabres, hautes de 2 à 5 pieds. Feuilles linéaires-lancéolées, longuement acuwinées , scabres de même que les gaînes ; ligule grande ; gaines des dernières feuilles-caulinaires ventrues. Panicule ovoïde, spiciforme, serrée, Épillets obovés, composés d’une fleur fertile et de deux fleurs rudimentaires. Glumes 1 fois plus longues que les glumelles, tronquées, acuminulées, panachées de blanc et de vert ; carène à aile très-entière. Glumelle externe ovée-oblongue, acu- minée , pubescente. Glumelle interne oblongue-lancéolée, pu- bescente au sommet et sur la carène. Fleurs-rudimentaires de moitié seulement plus courtes que la fleur fertile. — Cette éspèce, connue sous les noms vulgairesd’Alpiste, Graine d'oiseau, Graine de Cankrie, et Millet long, est originaire des Canaries ; on la cul- tive dans l’Europe méridionale, tant comme fourrage que pour ses graines : celles-ci servent à nourrir la volaille. Paazaris RoSEAU. — Phalaris arundinacea Linn.—Flor. Dan. tab. 259.—Engl. Bot. tab. 2160. — Baldingera colorata Flor. Wetter. — Typhoides arundinacea Mœnch. — Calamagrostis colorata Sibth. Oxon.— D. CG. Flore Franç.— Rh:zome vivace, rampant, articulé, assez gros, finalement ligneux. Tiges hautes de 2 à 6 pieds, touffues, droites, fermes, glabres, grêles. Feuilles grandes, assez semblables à celles du Roseau commun, linéaires- lancéolées, acuminées, scabres en dessous et aux bords, d’un vert 480 CLASSE DES GLUMACÉES. glauque ; ligule grande; gaîne lisse, glabre. Panicule longue d'environ {/, pied, dressée, on inclinée au sommet, étalée pendant la floraison, puis resserrée; ramules inférieurs géminés ou ternés. Épillets pédicellés, ovés-lancéolés, fasciculés, un peu comprimés, composés d'une fleur parfaite et de deux fleurs-rudimentaires. Glumes blanchâties ou rougeâtres, glabres, pointues, 5-nervées (nervures vertes): l'externe un peu plus courte que l’interne. Glu- melles du tiers plus courtes que les glumes : l’extérieure ovée- lancéolée, luisante, pubescente; l’intérieure lanccolée, pubes- cente seulement au sommet. Fleurs-rudimentaires poilues, de moitié plus courtes que la fleur parfaite. — Cette Gramiuée est commune aux bords des eaux et dans les prairies humides ; elle fleurit en juin et juillet; c'est un assez bon fourrage en vert. — On en cultive, comme plante d'agrément, sous le nom de Roseau panaché, une variété à feuilles rubanées de jaune ou de blanc; cette varicté fait de jolies bordures de parterre. Genre HOUQUE. — Holcus Linn. Fleurs polygames dans le même épillet. Épillets bifio- res, biglumes; fleurs stipitées, distancées; l’inférieure hermaphrodite; la supérieure mâle. Glumes herbacées, submembranacées, naviculaires, comprimées, carénées, lancéolées, mucronulées, plus longues que les glumelles ; l'extérieure plus courte que l’intérieure. Glumelle exté- rieure subcoriace, 1-carénée, indivisée au sommet, ina- ristée dans la fleur hermaphrodite, aristée au-dessous du sommet dans la fleur mâle. Glumelle intérieure bicaré- née; carènes ciliolées. Deux squamules hypogynes, allon- gées, glabres, unilobées d’un côté. Étamines 5. Pistilabor- tif dans la fleur-mâle. Ovaire glabre, 2-style. Styles courts, terminaux. Stigmates plumeux. Achène glabre, inadhé- rent, recouvert par les glumelles. — Herbes vivaces. Feuilles planes. Épillets pédicellés, disposés en panicale rameuse. Fleurs calleuses à la base. — Accidentellement les épillets sont composés de 3 fleurs dont les deux supé- rieures mâles. FAMILLE DES GRAMINÉES. 181 HouquE LAINEUSE. — Holçus lanatus Linn. — Flor. Dan, tab. 4181.— Engl. Bot. tab, 1469.— Racine vivace, fibreuse. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, touffues , simples, dressées ou as- cendantes. Feuilles linéaires-lancéolées, acuminées, poilues de même que les gaînes , scabres aux bords; ligule oblongue ; poils courts, mous, rétrorses, très-abondants sur les gaînes. Panicule longue de 5 à 6 pouces, dressée, étalée pendant la floraison, puis resserrée, ovoide-oblongue ; ramules inférieurs géminés ou ter- nés, tous pubescents de même que les pédiceiles. Glumes Llan- châtres ou rougeûtres, à nervures vertes : l’externe 4-nervce, l’interve 5-nervée, Arête de la fleur-mäle recou:bée au sommet, plus courte que les glumes. Fleur-hermaphrodite poilue à la base. Fleur-mâle glabre. — Commune dans les prairies et les pâturages; fleurit de juin en septembre. « Il est peu de plantes parmi les Graminées vivaces, dit M. Vilmorin, qui conviennent mieux pour entrer dans la composition d’un fond de pré, pour terrain frais. L'époque de sa floraison, qui tient le milieu entre les espèces hätives et les tardives , et la faculté qu’elle a de se conserver sur pied quelque temps après sa maturité, sans trop perdre de sa qualité, permettent de l'associer avec la plupart des autres Graminées ; enfin elle est très-bonne en pâturage. » Genre FLOUVE. — Anthoxanthum Linn. Épille(s triflores, biglumes ; les deux fleurs inférieures neutres ; la fleur terminale hermaphrodite. Glumes navi- culaires, carénées, comprimées, herbacées, submembra- pacées ; l’extérieure 1-nervée, de moitié plus courte que l'intérieure ; l’intérieure 5-nervée, plus longue que les glumelles. — Fleurs-neutres à glumelle solitaire, canali- culée, échancrée, soyeuse, aristée au dos; arête tordue : celle de la fleur supérieure insérée peu au-dessus de la base de la glumelle; celle de la fleur inférieure insérée vers le milieu. — Fleur-hermaphrodite : Glumelles muti- ques, glabres, naviculaires ; lextérieure arrondie, enve- loppant l'intérieure. Étamines 2. Point de squamules hy- pogynes. Ovaire glabre, non-stipité, 2-style. Styles longs, 182 CLASSE DES GLUMACÉES. terminaux. Stigmates filiformes, plumeux. Achène ové- oblong, subeylindrique, lisse, glabre, inadhérent, recou- vert par les glumelles. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes. Épillets agrégés en panicule simple, très- dense. FLouvE ODORANTE, — Anthoxanthum odoratum Linn., — Flor, Dan. tab. 666.#— Racine fibreuse, vivace, odorante. Tiges hautes de 4 pied à 2 pieds, dressées ou ascendantes, touf- fues, lisses, glabres. Feuilles d’un vert jaunâtre, linéaires-lancéo- lées, acuminées, scabres en dessus et aux bords, poilues; gaînes sillonnées : celles des feuilles inférieures pubescentes ; les autres glabres. Panicule longue de 4 pouce à 2 pouces, spiciforme, ob- longue, parfois rameuse à la base; ramules géminés ou ternés, courts, inégaux, pubescents ; pédicelles des épillets très-courts. Glumes glabres, presque membraneuses , panachées de blanc et de vert. Glumelles membraneuses : l'extérieure ovée, 3- neryvée; l’intérieure lancéolée, binervée. — Commune dans les prairies et les pâturages ; fleurit en mai et en juin. — Toute la plante, étant sèche, répand une odeur agréable et analogue à celle du Mélilot ; on attribue ce principe aromatique à la présence de l’acide benzoïque. La Fiouve est d’un faible produit comme fourrage; mais elle se recommande par sa précocité et parce qu’elle prospère dans les terrains maigres. Ie TRIBU. PANICÉES. — PANICEÆ Kunth. Épillets biflores (la fleur inférieure stérile, incomplète), 2-qglumes, ou 1-glumes, ou sans qlumes. Glumelles chartacées ou coriaces, en général mutiques ; l’exté- rieure concave. Achène comprimé parallèlement à l’em- bryon. Genre PASPALUM. — Paspalum Linn. Épillets biflores, articulés au pédicelle, uniglumes ( par manque de la glume interne) ; fleur inférieure neutre, à FAMILLE DES GRAMINÉES. 183 glumelle solitaire, membranacée, mutique; fleur supé- rieure hermaphrodite. Glume plus courte que la fleur hermapbrodite. Glumelles coriaces, mutiques ; l'externe concave, embrassant l’interne; celle-ci 2-nervée. Étami- nes 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux, disjoints. Stigmates en forme de goupillon. Squamules-hypogynes 2, entières, glabres, charnues, tronquées, plus courtes que l'ovaire. Achène glabre, inadhérent, recouvert par les glumeiles endurcies. — Herbes annuelles ou vivaces. Épillets disposés en épis unilatéraux : épis fasciculés ou en panicule ; rachis inarticulé. — Genre comprenant près de 200 espèces, la plupart tropicales. PasPazuM scRoBICULÉ. — Paspalum scrobiculatum Linn. — Racine fibreuse. Tiges dressées, rameuses, lisses, hautes d’envi- ron 2 pieds. Feuilles lisses, plus longues que les tiges. Épis axil- laires et terminaux, au nombre de 2 à 4, alternes, sessiles, dressés; rachis large, membraneux. Épillets distiques, lisses, cllipsoïdes. Glume 5-nervée. Graines arrondies, lisses, brunes, du volume d’un grain de Chènevis. — Cette plante est fréquem- ment cultivée par les Hindous, comme céréale, dans les terrains trop maigres pour d’autres espèces. C’est aussi un bon fourrage. Pasrazum Kora. — Paspalum Kora Linn. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 4, p. 279. — Racine fibreuse, annuelle. Tiges décombantes, inférieurement rameuses, lisses, longues de 4 pied à 5 pieds. Feuilles semblables à celles de l’espece précédente, mais plus courtes. Épis terminaux (au nombre de 2 à 8), al- ternes, sessiles, les uns horizontaux, les autres dressés. Fleurs et fruits comme dans l’espèce précédente. — Indigène de l’Inde ; au témoignage de Roxburgh, c’est un excellent fourrage. Genre PANIC. — Panicum Linn. Épillets biflores, nus, biglumes ; fleur supérieure her- maphrodite ; fleur inférieure mâle ou neutre. Glumes très- inégales, membranacées, concaves, mutiques. Glumelles de la fleur inférieure membranacées, mutiques, solitaires 184 CLASSE DES GLUMACÉES. dans beaucoup d'espèces. Glumelles de la fleur herma- phrodite coriaces, presque égales, concaves, mutiques : l'extérieure embrassant l'intérieure ; celle-ci pari-nervée. Etamines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux, al- longés. Stigmates pénicilliformes. Squamules-hypogynes 2, charnues, glabres, collatérales, soit tronquées et 2-ou 5-lobées, soit dolabriformes. Achène glabre, inadhérent, recouvert par les glumelles. — Herbes annuelles ou viva- ces. Feuilles planes. Épillets en épi ou en panicule ; rachis inarticulé. — M. Kunth énumère 421 espèces de ce genre ; la plupart sont tropicales. Panic ÉLANCÉ. — Panicum maximum Jacq. Coll. 4, p. 76 ; Ic. Rar. 4, tab. 45. — Panicum altissimum Desfont. Hort. Par. — D. C. in Horn. Hort. Hafn. 4, p. 84. — Panicum polyqa- mum Swartz, Prodr. Flor. Ind. Occid. — Panicum jumento- rum Pers. Syn. — Panicum lœve Lamk. TI. 4, tab. 472. — Racine fibreuse, vivace. Tiges hautes de 5 à 6 pieds, glabres, dressées, soyeuses aux articulations. Feuilles linéaires, vertes, scabres au bord. Fleurs en panicule terminale, très-rameuse, lâche, diffuse, longue d'environ 4 pied ; ramules verticillés, scabres ; épillets petits, pédicellés, verdâtres, ovoides, acuminés, subgéminés. Glumes inégales, glabres. Fleur inférieure neutre, à 2 glumelles. — Cette espèce, appelée vulgairement Herbe de Guinée, est cultivée fréquemment comme fourrage aux Antilles et dans les établissements coloniaux de l'Amérique méridionale; on présume qu’elle a été introduite de la côte occidentale d'Afrique. On assure qu'aucune autre Graminée ne fournit un fourrage aussi abondant dans le même espace de temps, ni d'aussi bonne qualité. Il ne paraît pas que les essais tentés pour naturaliser cette culture en France aient été couronnés de succes. Panic EFrILÉ. — Panicum virgatum Linn.— Spreng. in Act. Petrop. 2, p. 292; tab. 5. — Trin. Ic. tab. 228. — Ra- cine vivace. Tiges hautes de 5 à 6 pieds, dressées, très-glabres de même que les feuilles. Feuilles longues de 4 pied à 2 pieds, larges de ‘/2 pouce, scabres aux bords ; gaîne plus courte que les FAMILLE DES GRAMINÉES. 185 entre-nœuds ; ligale fimbriolée. Panicule terminale, ample, dif- fuse, pyramidale; ramules souvent verticillés. Glumes ovées, acuminées. Fleur mférieure mâle. Glumeiles de la fleur herma- phrodite : lancéolées, aussi longues que les glumes. Anthères pourpres. — Cette espèce croît dans les provinces méridionales des États-Unis : elle prospère surtout dans les terrains saumâtres et marécageux. Il paraît qu’on la cultive aussi comme fourrage, et qu’on lui applique, de même qu’à l'espèce précédente, le nom d'Herbe de Guinée. Panic Mixer. — Panicum miliaceum Linn.—Trin. Ic. tab. 224. — Racine fibreuse, annuelle. Tiges droites, velues, simples où rameuses, hautes de 2 à 4 pieds. Feuilles très-poilues surtout sur Ja gaine, larges de 6 à 9 lignes, d'un vert gai. Pani- cule terminale, lâche, obiongue, inclinée d’un côté. Épiltets violets ou d’un vert jaunâtre, glabres, ovoïdes, pointus, solitaires. Glumes nerveuses, cuspidées : l’extérieure 2 fois plus courte que Pépillet. Fleur ivférieure neutre, à glumelle-externe semblable à la glume-interne. Achène blanc, ou jaunâtre, ou noirâtre, glabre, ellipsoïde, à 5 stries. — Cette plante, connue sous le nom vul- gaire de Millet, passe pour être indigène de l’Inde; elle se cultive fréquemment, à titre de céréale, dans toute l’Asie équato- riale, ainsi qu’en Orient, dans le nord de l’Afrique et en Europe ; elle se plaît dans les sols légers. Panic Faux-Miirer. — Panicum miliare Lamk. II, 4, tab. 475. — Racine fibreuse, annuelle. Tiges touffues, hautes de 2 à 5 pieds, dressées, rameuses, glabres de même que les feuilles. Pani- cule terminale, lâche, grêle, inclinée; branches alternes, ra- meuses, capillaires, hispides. Épillets glabres, ellipsoïdes; pédi- celles inégaux, géminés sur un pédoncule commun. Achène ovoïde, lisse, luisant, brun, à 5 stries. (Roxburgh, Flora Indica, ed. 2, vol. 4, p. 509.) — Fréquemment cultivé daus l'Inde; le grain sert aux mêmes usages que le Millet ; toute la plante est un bon fourrege. 186 CLASSE DES GLUMACÉES. Genre OPLISMÈNE. — Oplismenus Beauy. Épillets biflores, biglumes, nus; fleur supérieure her- maphrodite ; fleur inférieure mâle ou neutre. Glumes con- caves ou pliées en carène, membranacées , inégales, en général carénées. Glumelles de la fleur inférieure mem- branacées : l’externe conforme à la glume interne; l’in- terne dissimilaire ou nulle. Glumelles de la fleur herma- phrodite coriaces : l'externe acuminée, mucronée, concaye, embrassant l’interne ; celle-ci pari-nervée. Étamines 5. Ovaire glabre , 2-style. Styles terminaux, allongés. Stig- mates plumeux. Squamules-hypogynes 2, charnues, entiè- res, Collatérales, tronquées, glabres. Achène glabre, inad- hérent, recouvert par les glumelles. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes. Épillets disposés en épis : ceux- ci en grappe ou en panicule ; rachis inarticulé. — On con naît environ 60 espèces de ce genre; la plupart appartien- nent à la zone équatoriale. Sous-genre ECHINOCHLOA Beauv. Glumes très-inégales. Fleurs-stériles aristées. Epis dispo- sés en panicule ou en grappe. Orrismëne Pin DE coQ. — Oplismenus Crus-galli Kunth, Gram. 4, p. 44. — Panicum Crus-galli Linn. — Engl. Bot, tab, 876.— Trin. Ie. tab. 461. — Panicum Crus-corvi Lin. — Echinochloa Crus-galli et Echinochloa Crus-corvi Beauv. © — Racine fibreuse, annuelle. Tiges hautes de 4 pied à 2 pieds, dressées ou ascendantes, glabres, comprimées. Feuilles linéaires- lancéolées, acuminées, scabres aux bords, glabres, souvent on dulées; gaîne lâche, comprimée, glabre; Jigule nulle. Épis alternes ou opposés, denses, disposés en panicule dressée ; rachis flexueux, glabre, pentagone à la base, trigone vers le haut : rameaux alternes ou opposés, distancés ; les inférieurs plus longs que les supérieurs. Pédicelles solitaires ou géminés, hispides à la base. Épiilets verts où panachés de vert et de vio!ct, ovoïdes. Glumes ovées, acuminées, nerveuses, hispides aux nervures : FAMILLE DES GRAMINÉES. 187 l'externe de moitié plus courte que l’interne ; l’une et l’autre plus ou moins longnement aristées, ou courtement aristées. Glumelle- externe de la fleur-neutre aussi longue que la glume-interne, un peu plus longue que la fleur hermaphrodite, terminée en arête plus ou moins longue. Glumelle-interne dela fleur-neutre petite, ovée, ciliée au sommet. Glumelles de la fleur hermaphrodite luisantes, finement striées. Achène oblong, obtus, luisant, blanc, lisse, — Plante excessivement commune dans les lieux cultivés ; c’est une mauvaise herbe difficile à extirper. OPLISMÈNE CULTIVÉ. — Oplismenus frumentaceus Kunth, Gram. 4, p. 45. — Panicum frumentaceum Roxb. Flor. Ind. ed. 4, p. 507. — Trin. Ie. tab. 164. — Echinochloa frumenta- cea Link, Enum. — Racine fibreuse, annuelle. Tiges hautes de 2 à 4 pieds, dressées, glabres, rameuses, Feuilles grandes, hispi- des aux bords. Panicule terminale, dressée, oblongue, roide, composée d’un grand nombre d’épis denses, courbés en dedans, unilatéraux, quelquefois subverticillés ; rachis-commun 5-ou 6- gone, un peu poilu ; rachis secondaire trigone, flexueux. Épillets en général ternés : un sessile, les deux autres inégalement pédicel- lés. Glumes cuspidées ou aristées, trinervées. Achène ovoïde, pointu, lisse. — Fréquemment cultivé dans l’Inde, comme céréale. Cette plante aime les terrains légers et un peu secs; dans les sols fertiles elleproduit, en général, 50 pour 1 , et donne deux récoltes à partir de juin ou de juillet (commencement de la saison plu- vieuse ) jusqu’à la fin de janvier ; son grain est salubre et nutritif. Le bétail est très-friand de toute la plante. (Roxburgh, L. c.) Genre SÉTAIRE. — Setaria Beauy. Épillets biflores, accompagnés chacun d’une collerette de soies unilatérales; la fleur inférieure inaristée de même que les glumes. (Tous les autres caractères comme chez les Panicum.) SÉTAIRE CULTIVÉE. — Setaria italica Kunth, Gram. 1, p. 46. — Panicum italicum Linn, — Host, Gram, 4, tab. 44. — Pennisetum italicum R. Br. — Setaria italica et Setaria ger- 188 CLASSE DES GLUMACÉES. manicaBeauv.,—Panicum germanicumRoth.— Racine fibreuse, annuelle, Tiges hautes de 5 à 5 pieds ( quelquefois hautes de 8 à 40 picds, daus les localités favorables d’un climat chaud), dressées, cylindriques, glabres. Feuilles larges, ciiées de poils rétrorses ; gaîne barbue au sommet. Épi terminal plus ou moins incliné, cylindrique-oblong, serré, plus on moins lobé à la base, composé d’un grand nombre de grappes rameuses. Épillets géminés, ou ternés, où quaternés sur chaque pédicelle, verdâtres, ou roussâtres, ovoïdes, petits; rachis poilu ; collerettes à soiïes scabres de bas en haut, tantôt plus longues, tantôt à peine aussi longues que les épillets, jaunâtres ou violettes. Glumelles de la fleur hermaphro- dite lisses, Achène ovoïle, trinervé. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Millet en épi, Millet des oiseaux, ou Panic des oiseaux, passe pour être originaire de l’Asie équatoriale ; on la cultive aux mêmes usages que le Millet ; en Europe, ses graines servent principalement à la nourriture de la volaille ; dans l’Inde elles contribuent à alimenter les habitants des contrées trop arides pour la culture du Riz. Au témoignage de Roxburgh, le Setaria italica n’est pas moins productif que l’Oplismenus frumenta- ceus ; il produit, en général, 50 pour 1 ; on le sème à l’entrée de la saison pluvieuse, en juin ou en juillet, et la récolte est mûre en septembre ; on obtient ordinairement une seconde récolte, sur le même champ, dans l’espace des trois mois suivants. Genre PÉNICILLAIRE. — Penicillaria Swartz. Épillets biflores, biglumes, accompagnés chacun d’un involucelle unilatéral composé d’un grand nombre de soies persistantes ; fleur inférieure en général plus petite, mâle, du reste conforme à la fleur supérieure ; celle-ci hermaphrodite ; l’une et l’autre à 2 glumelles. Glumes très-courtes, inégales, membraneuses, transparentes. Glu- melle-externe herbacée, concave. Glumelle-interne plus mince, 4-nervée. Point de squamules-hypogynes. Éta- mines 5; anthères barbées au sommet. Ovaire glabre, 4-style. Style terminal, allongé, plumeux au-dessous des stigmates, 4-denté du côté interne peu au-dessus de la FAMILLE DES GRAMINÉES. 189 base. Stigmates plumeux. Achène lisse, inadhérent, recou- vert par les glumelles. — Herbe annuelle, élancée. Tiges pleines, rameuses. Feuilles planes, larges. Panicule ter- minale, dense, oblongue, cylindracée , simple : ramules épars ou subverticillés, très-simples, horizontaux, poilus, portant chacun 4 ou 2 épillets terminaux.— L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. PENIQLLAIRE À ÉPis. — Penicillaria spicata Wild. — Jacq. fil. Eclog. tab. 47. — Holcus spicatus Linn. — Pennise- tum typhoideum Pers. Syn. — Delile, Ægypt. tab. 8, fig. 5. —Cenchrus spicatus Cavan.—Panicum spicatum Roxb. Flor. Ind. — Racine fibreuse. Tiges hautes de 5 à 6 pieds, cylndri- ques, glabres, de la grosseur du petit doigt. Feuilles grandes, barbues au sommet de la gaîne; côte blanche, très-saillante en dessous. Épi long de 6 à 9 pouces , d'environ 4 pouce de dia- mètre, roide, dressé. Pédicelles1-4-flores, roides. Soies des colle- rettes à peu près aussi longues que les épillets, verdâtres ou pour- pres, hispidules. Glames et glumelles mutiques. Achène obové, d’un blanc de perle. — Cette plante, nommée vulgairement Millet à chandelle, et (dans les colonies d'Amérique) Couscou, est fréquemment cultivée, comme céréale, dans l’Inde et dans d’autres contrées de l'Asie équatoriale, ainsi qu’en Égypte et aux Antilles. Dans les sols meubles et fertiles, elle produit plus de 100 pour 4, et l’on en obtient deux récoltes sur le même champ, dans l’espace de 6 à T mois; ses usages sont les mêmes que ceux du Millet et autres Panicées cultivées. IV° TRIBU. STIPACÉES. — STIPACEÆ Kunth. Épillets uniflores. Glumelle-externe involutée, aristée au sommet, en général endurcie à la maturité; arête simple ou trifide, le plus souvent tordue, articulée à la base. Ovaire stipité, le plus souvent accompagné de 5 squamules. 190 CLASSE DES GLUMACÉES, Genre MACROCHLOA. — Macrochloa Kunth. Épillets 4-flores, biglumes ; fleur stipitée. Glumes lan- céolées, concavyes, égales, 5-nervées, membranacées, subu- lées au sommet, plus longues que les glumelles. Glumelles membraneuses, soyeuses à l'extérieur : l'externe 5-ner- vée, involutée, bifide au sommet, aristée entre les lobes ; l'interne binervée, 2-cuspidée au sommet. Arêle très-lon- gue, tordue , articulée à la base. Étamines 3. Anthères barbées au sommet. Filets adnés inférieurement au stipe de l'ovaire. Ovaire stipité, glabre, bifide au sommet, 2-style. Styles très-courts, terminaux. Stigmates plumeux à la surface interne. Squamules-hypogynes 5, glabres, en- me adnées inférieurement au stipe de l'ovaire : les 2 antérieures un peu charnues ; la postérieure membra- neuse. — Herbes vivaces. Feuilles CEUNORRERS Épillets en panicule rameuse. : MacrocaLoa TENAcE. — Macrochloa tenacissima Kuntb, Gram. 1, p. 59. — Stipa tenacissima Linn. — Desfont. Flor. Atlant. 4, tab. 50. — Tiges touffues, hautes de 2 à 3 pieds, grêles, dressées. Feuilles longues d’environ 2 pieds, coriaces, très- tenaces, filiformes, cylindriques. Panicule allongée, resserrée. Épil- lets nombreux, jaunâtres. Arête de la glumelleexterne longue d’en- viron 2 pouces, velue à sa partie inférieure, glabre et filiforme dans le haut, — Cette plante, connue sous le nom vulgaire de Sparte, croît abondamment dans les lieux incultes en Espagne et dans l'Afrique septentrionale. C’est avec ses feuilles, macérées dans l’eau de mer, que se font les ouvrages connus dans le com- merce sous le nom de sparterie; dans plusieurs provinces d’Es- pagne , les paysans ont coutume de porter une chaussure assez solide, laquelle se confectionne en entier de feuilles de Sparte. Genre STIPA. — Stipa Linn. Epillets uniflores, biglumes ; fleur stipitée. Glumes mem- branacées, mutiques, canaliculées, presque égales, plus FAMILLE DES GRAMINÉES. 191 longues que les glumelles. Glumelles coriaces, involutées, subc;lindracées : l’externe aristée au sommet, l’interne binervée, en général beaucoup plus courte ; arête tordue, articulée à la base. Étamines 5 ; anthères souvent barbées au sommet ; filets adnés par la base au stipe de l'ovaire. Ovaire stipité, glabre, 2-style. Styles courts, terminaux. Stigmales plumeux. Squamules-bypogynes 5, charnues, où membranacées , entières , glabres, adnées inférieure- ment au $tipe de l'ovaire. Achène subcylindracé, glabre, inadhérent, enveloppé des glumelles. — Herbes vivaces. Feuilles en général involutées. Épillets pédicellés, disposés en panicule. — M. Kunth énumère 60 espèces de ce genre. Srrea PLumEUx. — Stipa pennata Linn. — Enel. Bot. tab. 1556. — Racine fibreuse. Tiges hautes de 4 ‘2 pied à 3 pieds, dressées, touffues, grêles, pubescentes aux articulations. Feuilles roides, filiformes, pointues, involutées, d’un vert glauque, sca- bres en dessous : les radicales aussi longues que les tiges, très- touffues ; gaines scabres ; celles des feuilles supérieures très- longues. Panicule grêle, resserrée, dressée, recouverte à sa partie inférieure par la dernière gaîne; rameaux simples ou presque simples, les inféricurs géminés. Épillets Jancéolés- linéaires, longs de 6 à 9 lignes. Glumes lancéolées, terminées en arête membraneuse, glabre, plus longue que l’écaille, Stipe de la fleur soyeux. Arète de la glumelle longue d'environ À pied, géniculée à environ 48 lignes de distance de sa base, glabre et tordue au- dessous de la géniculation, plumeu:e, droite ct filiforme dans le reste de sa longueur, finalement recourlée. — Cette plante croît sur les collines arides et sablonneuses; elle mérite d’être cultivée en raison de l’élégance de ses arêtes. Ve TRIBU. AGROSTIDÉES. — AGROSTIDEÆ Kuñth. Épillets A-flores (très-rarement avec le rudiment d'une seconde fleur ), biglumes. Glumes et glumelles herba- 192 CLASSE DES GLUMACÉES. cées. Glumelle-externe souvent aristée. Stigmates le plus souvent sessiles. Genre AGROSTIS. — Agrostis Linn. Epillets uniflores. Glumes presque égales, carénées, mu- tiques, en général beaucoup plus longues que les glumel- les. Glumelle-externe aristée au dos ou mutique. Glu- melle-interne bicarénée ou nulle. Étamines 4 à 3. Ovaire glabre. Stigmates 2, terminaux, subsessiles, plumeux. Squamules-hypogynes 2, glabres, indivisées. Achène inad- hérent, recouvert par les glumelles. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes ou involutées. Epillets pédi- cellés, petits, très-nombreux, disposés en panicule à ra- meaux subverticillés. Fleurs glabres, ou légèrement pu- bescentes à la base des glumelles. Sous-genre VILFA Beauv. Épillets sans rudiment d’une seconde fleur. Glume externe plus longue que la glume interne. Feuilles planes. AGRosTIS COMMUN. — Agrostis vulgaris Wither. — Engl. Bot. tab. 4674.—Hoffm. Deutschl. Flor. 4, tab. 7.—Agrostis rubra, Agrostis stolonifera et Agrostis pumila Linn. — Agros- tis varians, Agrostis violacea et Agrosls verticillata Thuil. — Feuilles linéaires, à ligule courte, tronquée. Panicule ovée-ob- longue, diffuse pendant et après la floraison : ramules divari- qués, scabres, dirigés en tout sens. (Mertens et Koch, Flor. Germ.) — Racine rampante, vivace, stolomifere. Tiges hautes de ‘}> pied à 2 pieds, dressées où ascendantes, glabres, souvent radicantes et rameuses aux articulations inférieures. Feuilles longuement acuminées, scabres, souvent pubérules en dessus; gaîne lisse ou scabre. Panicule à rameaux trichotomes vers leur milieu, indivisés inférieurement, capillaires ; pédicelles en géné- ral plus longs que les épillets. Épillets luisants, glabres, tantôt panachés de vert et de violet, tantôt violets en entier, tantôt d’un jaune verdätre, Glumes lancéolées, acuminées. Glumelles mem- FAMILLE DES GRAMINÉES. 195 braneuses, blanchâtres : l'externe ovée-lancéolée, tantôt mutique, tantôt munie vers le milieu de la nervure médiane d’une arête plus ou moins saillante ; l’interne en général à peu près de moitié plus petite que l’externe, quelquefois très-petite. Achène minime, — Cette espèce , connue sous les noms vulgaires de Terrenue, Éternue et Trainasse, est une des Griminées les plus communes dans les prairies et les pâturages ; elle prospère en tout sol, tant duns les localités sèches que dans les terrains humides ou même marécageux ; c’est un fort bon fourrage au moyen duqnel on peut utiliser les sols qui se refusent à des cultures plus avanta- geuses. Acrosris gLanc. — Agrostis alba Schrad. Flor. Germ. — Agrostis alba, Agrostis stolonifera et Agrostis sylvatica Linn. — Agrosiis stolonifera Flor. Dan. tab. 564. — Vilfa alba Beauv. Agrost. — Feuilles linéaires, à higule oblongue, plus ou moins allonge. Panicule oblongue-conique et divariquée pen- dant la floraison, plus tard resserrée ; romules déclinés, scabres, dirigés vers un seul côté. (Mertens et Koch, L. c.) — Cette es- pèce est tres-semblable à la précédente avec laquelle elle est vul- gairement confondue sous les mêmes noms; d’ailleurs elle n’est pas moins commune et elle fournit également un excellent four- rage. Sous-genre ANEMAGROSTIS Trin. (Apera Beauv.) Glume-externe plus courte que la glume-interne. Épillet offrant un rudiment stipitiforme d'une seconde fleur, inséré un peu plus haut que la fleur parfaite. Glumelle- externe longuement aristée au-dessous du milieu. — Feuilles planes, linéaires. Acrosris DES cHAMPs.— Agrostis Spica-Venti Linn. —Flor. Dan. tab. 855. — Engl. Bot. tab. 951. — Racine annuelle, fibreuse. Tiges touffues, hautes de ‘/> pied à 5 pieds, dressées, très-grêles, finement striées. Feuilles étroites, scabres, très-poin- tues, souvent pubérules en dessus; gaine lisse ou un peu scabre; ligule allongée. Panicule longue de ‘/2 pied à 4 pied, dressée ou BOTANIQUE. PIHAN. T. XIII. 45 194 ELASSE DES GLUMACÉES. un peu inclinée; rameaux subverticillés, capillaires, flexneux, divariqués et horizontaux pendant la floraison. Épillets verts ou violets, petits, trèsnombreux. Glumes lancéolées, acuminées. Glu- melle-externe à arête droite, 3 à 4 fois plus longue que l’écaille. — Plante excessivement commune parmi les moissons et dans les champs incultes ; on la cultive parfois comme fourrage. VI TRIBU. ARUNDINACÉES. — ARUNDINACEÆ Kunth. Épillets soit uniflores ( avec ou sans rudiment d’une se- conde fleur), soit pluri-flores, biglumes. Fleurs en général longuement poilues. Glumes et glumelles membraneuses, herbacées.Glumes ordinairement auss à longues ou plus longues que les glumelles. Genre AMMOPHILA. — Ammophila Host. Épillets biflores; fleur-inférieure parfaite, barbue à la base, courtement stipitée; fleur-supérieurerudimentaire, réduite à un stipe plumeux. Glumes subcoriaces, lancéolées, caré- nées, plus longues que les glumelles : l’externe un peu plus courte, 1-nervée ; l'interne 5-nervée. Glumelles subcoria- ces : l’externe ovée-lancéolée, carénée, 5-nervée, bifide au sommet, munie au dessous du sommet d’une courte arête; l'interne un peu plus courte, bicarénée. Étamines 5. Ovaire pyriforme, glabre. Stigmates 2, terminaux, sessi- les, plumeux, distants. Squaniules-hypogynes 2, lancéo- lées, acuminées, glabres, beaucoup plus longues que l’o- yaire. Achène inadhérent, recouvert par les glumelles. — Herbes vivaces. Feuilles involutées. Épillets pédicellés, agrégés en panicule ayant la forme d'un épi. AMMOPHILA DES SABLES. — Ammophila arenaria Host. Gram. 4, tab. 44. — Arundo arenaria Linn. — Engi. Bot. tab. 520. —Flor. Dan. tab. 917.—Hook. Flor. Lond. tab. 484.— Cala- FAMILLE DES GRAMINÉES. 495 magroshs arenaria Roth. — Psamma littoralis Beauv. — Psanuna arenaria R. et S.— Racines très-longues, rampantes, vivaces. Tiges hautes de 2 à 3 pieds, dressées, roides, glabres, quelquefois rameuses à la base. Feuilles roides, linéaires, cuspi- dées, piquantes, d’un vert glauque, canaliculées et scabres en dessus, lisses et finement striées en dessous. Gaîne lisse ou un peu scabre ; ligule allongée. Panicule longue de ‘2 pied ou plus, dres- sée, roide, cylindracée, rétrécie vers le sommet. Pédicelles sca- bres, épaissisau sommet. Épillets longs d'environ 6 Lignes. Glumes pointues, Glumelles plus longues que la houppe de poils. — Cette plante vient dans presque toute l'Europe, sur les plages de lO- céan et de la Méditerranée. Au moyen de ses longues racines traçantes, elle contribue puissamment à fixer les sables mouvants des dunes; dans beaucoup de localités, on a soin de la multiplier à cet effet. Genre DONAX. — Donax Beau. Épillets 5-à 5-flores ; fleurs toutes parfaites, hermaphro- dites, point accompagnées d'une houppe de poils; la fleur inférieure courtement stipitée. Glumes presque aussi lon- gues que l'épiilet, comprimées, lancéolées, pointues. Glu- melles soyeuses à la surface externe : l'externe lancéolée, courtement tricuspidée au sommet : la pointe du milieu prolongée en petite arête; glumelle interne bicarénée, plus courte. Étamines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles longs, terminaux. Stigmates en forme de goupillon. Squa- mules-hypogynes 2, charnues, glabres. Achène inadhérent, recouvert par les glumelles. — Herbes vivaces. Feuilles planes. Épillets pédicellés, très-nombreux, disposés en panicule très-rameuse, diffuse. Donax common, — Donax arundinaceus Beauv. — Arundo Donax Linn, — Arundo sativa Lamk. Flore Franc. — Scolo- chloa arundinacea Mert. et Koch, Deutschl. Fior.—Racine vivace, rampante. Tiges simples, hautes de 6 à 45 pieds. druites, fermes, assez grosses, finalement presque ligneuses ; articulations 496 CLASSE DES GLUMACIES. nombreuses, rapprochées. Feuilles longues de 4 pied à 2 pieds, larges de 2 à 5 pouces, linéaires-lancéolées, pointues, glabres, lisses excepté aux bords; gaine lisse ; Ligule remplacée par une collerette de poils. Panicule longue de 4 à 2 pieds, oblongue, assez dense ; rameaux et ramules étalés, scabres de même que les pédicelles. Épillets 2-à 4-flores, luisants, panachés de jaune et de violet. — Cette ylante, appelée vulgairement Canne de Pro- vence où Roseau à quenouille, croit au bord des ezux et dns les localités marécageuses de l’Europe méridionale. C’est celle des Graminées indigèues qui atteint LS dimensions les plus con- sidérables. Vers la fin de Pannéc, ses tiges, bien que creuses et légères, ont acquis une dureté remarquable; dans cet état de lignification elles servent à faire des quenouilles, des cannes, de longs manches pour pêcher à la ligne (usage pour lequ'1 elles sont très-recherchées en vertu de leur légèreté), des treillages, de la vannerie et toutes sortes d’ust:nsiles ; elles résistent long- temps à l'action de l'air et de l'humidité. Les racines ont une sa- veur douceâtre ; on leur attribue des propriétés diurétiques et emménagogues. Les jeunes pousses, encore tendres, sont com- mesubles. Dans le nord de la France, on cultive cette Graminée dans les jardins paysagers, à cause de l’elégance de son port ; on en possède une variété à feuilles panachées. Genre PHRAGMITE. — Phragmites Trin. Épillets 5-à 7-florés ; fleurs distiques, nues, distancées, toutes hermaphrodites à l'exception de l’inférieure qui est neutre ou mâle; rachis de l'épillet garni de longs poils soyeux, distiques. Glumes membraneuses, lancéolées, carénées, pointues, plus courtes que l’épillet : l'externe plus petite. Glumelles membraneuses: l’externe lancéo- lée-subulée ; l’interne beaucoup plus courte, bicarénée. Etamines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux, al- longés. Stigmates presque en forme de goupillon. Squa— mules-hypogynes 2, glabres. Achène inadhérent, recouvert par les glumelles. — Herbes vivaces. Feuilles larges, pla- FAMILLE DES GRAMINÉES. 497 nes. Epillets très-nombreux, pédicellés, étroits, lancéolés, disposés en panicule très-raeuse, diffuse. PurAGMITE commun. — Phragmites communis Trin. — Arundo Phragmites Linn. — Engl. Bot. tab. 401. — Arundo vulgaris Lamk. Flore Franç. — Racines rampantes. Tiges hautes de 4 à 8 pieds, dressées, ruides, striées, lisses (excepté vers le sommet), simples, de la grosseur du doigt. Feuilles linéaires- laucéolées, cuspidées, larges, glabres, d’un vert glauque, trè.- scabres aux bords, lisses en dessus et en dessous; gaîne lisse ; ligule remplacée par une collerette de poils. Panicule longue de !/2 pied à 4 pied, terminale, dense, inclinée au sommet; rameaux et ramules étales ; pédicelles longs, filiformes, épaissis au sommet. Épillets 5-à 6-flores (en général 5-flores ; rarement 2-flores), violets, ou d’un brun roux ; poils du rachis blanchâtres, luisants, aussi Jones que les glumelles. Glumes glabres, 5-nervées : l’in- terne presque 2 fois plus longue que l'externe. Glumelles glabres : l'externe 4-nervée, entière au sommet, 5 fois plus longue que l’interne. — Cette espèce, ay pelée vulgairement Roseau, abonde dans presque tonte l'Europe dans les étangs, les marécages et autres localités aquatiques ; sa stature elancée et la largeur de ses feuilles la font distinguer sans peine de toutes les autres Grami- nées indigènes du nord de la France. Les longues racines du Ro- seau contribuent à cons Jider la vase des marais et des rivages; on les empluie aussi comme diurétique. Les tiges sont recherchées pour la confection de nattes et de divers ouvrages de vannerie, ainsi que pour la couverture des chaumitres. Les jeunes feuilles fournissent un bon fourrage; celles de la plante adulte s’em- ploient comme litière. Enfin, lon fait de petits balais d'apparte- ment avec les panicules de la plante, VILLE TRIBU. CHLORIDÉES. —CHLORIDEÆ Kunth. Épillets biglumes, 1-flores, ou pluri-flores (à fleurs supé- rieures abortives), disposés en épis unilatéraux. Glumes et glumelles membranacées, herbacées. Glumes 198 CLASSE DES GLUMACÉES. persistant plus longtemps que le fruit. Épis èn général fasciculés ou en panicule; rachis inarticulé. Genre CYNODON. — Cynodon Rich. Épilléts biglumes, uniflores (avec ou sans rüdiment d’une seconde fleur), distiques, sessiles, aplatis bilatéra- lement, agrégés en épis. Glümes subcoriaces, mutiques, comprimées, carénées, divergentes, plus courtes que les glumelles : l’externe ün peu plus courte que l'interne. Fleur-hermaphrodite non stipitée. Glumelles subcoriaces : l'externe fortement comprimée, indivisée au sommet, courtement mucronulée; l’intéerne envéloppée par l'ex- terne, beaucoup plus étroite mais presque aussi longue que celle-ci, légèrement bicarénée. Squamulés-hypogynes 2, charnues, glabres, parfois connées. Étarines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles longs, terminaux. Stigmates plu- meux. Achène inadhérent, glabre, recouvert par les glu- meélles endurcies. — Herbes vivaces, rampantes. Feuilles plañes. Épis gréles , fasciculés ou géminés sur un pé- doncule commun, ou bien disposés en grappe. Gynopon Dacryze. — Cynodon Dactylon Rich. in Pers. Syn. — Panicum Dactylon Linn. —Engi. Bot. tab. 850. — Plenck, Ic. tab. 45. — Diguaria Dactylon Scop. — Digitaria stoloni- fera Schrad. Flor. Germ.— Dactylon officinale Villars. — Rhizome rampant, très-long, rameux, aruculé, radicant aux articulations. Tiges longues de 2 à 4 pieds, rampantes, subcylin- driques, grêles, glabres, jaunitres, ou brunätres, radicantes et rameuses aux articulations, couvertes de gaines subscarieuses et en général aphylles ; rameaux dressés, feuillés, longs de ‘2 pied à 4 ‘L pied, simples, ou presque simples, solitaires, les uns flori- fères, les autres stériles ; entre-nœuds courts, recouverts pat les gaînes. Feuilles d’un vert glauque, courtes, linédires, acérées, scabres au bord, pubescentes en dessous (quelquefois aussi en dessus); gaînes glabres ou pubescentes, les inférieures Tâches ; ligule remplacée par une collerette de poils. Épis fasciculés au FAMILLE DES GRAMINÉES. 199 nombre de 4 à 7 sur un pédoncule terminal, longs de 4 pouce à 4 ‘J2 pouce, violets, où panachés de vert et de violet, grêles, denses, dressés, souvent arqués ; rachis poilu à la base, trigone. Glumes étroites, lancéolées. Glumelles glabres, luisantes, ciliolées au bord et sur la carène. Anthères et stigmates pourpres. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Chiendent (1), ou Pied de poule, abonde dans les terrains sablonneux ; elle s’éta- blit de préférence dans les localités les plus arides. Ses racines sont mucilagineuses et sucrées : leur décoction est d’un emploi fréquent à titre de tisane adoucissante et diurétique. Dans les champs, cette Graminée devient une mauvaise herbe dont l’extir- pation est fort pénible. Genre ÉLEUSINE. — Eleusine Gærtn. Épillets biglumes, bi-ou pluri-florés, sessiles, unilaté- raux, disposés en épis; fleurs distiques, toutes herma- phrodites. Glumes comprimées, carénées, membraneuses, mutiques, plus courtes que l'épillet. Glumelles membra- neuses, mutiques ; l’externe 1-carénée; l’interne bicaré- née. Etamines 5. Ovaire glabre, 2 style. Styles terminaux. Stigmates plumeux. Squamules-hypogynes 2, glabres, bi- lobées. Achène inadhérent, glabre, recouvert par les glu- melles. Graine à peine adhérente, transversalement ru- gueuse. — Plantes annuelles. Feuilles planes Épis termi- naux, fasciculés (rarement solitaires où géminés), sessi- les, denses. Éceusine cuunivée. — Eleusine coracana Gærtn. Fruct. 4, tab. 4.=— Cynosurus coracanus Linn. — Tsjelti-pullu Hort. Malab. 42, tab. 78. — Panicum gramineum Rumph. Amb. 5, p. 205 ; tab. 76, fig. 5. — Racine fibreuse. Tiges plus où moins nombreuses, dressées, comprimées, glabres, hautes de 2 à 5 pieds. Feuilles larges, glabres ; gaîne barbue au sommet. Épis (1) Ce nom s'applique en outre au Triticum repens, dot la râcine sert d'ailleurs aux mêmes usages, 200 CLASSE DES GLUMACÉES. fasciculés au nombre de 4 à 6, courbés en dedans, dressés, longs de 4 pouce à 5 pouces, assez larges ; rachis comprimé, un peu fllxueux. Épillets 3-à 6-flores, distiques. Glumes obtuses : lexterne 2 fois plus longue que linterne. Péricarpe membra- neux, transparent, Graine globuleuse, d’un brun foncé. Éceusixe À Éris RodEs. — Eleusine stricta Roxb. Flor. Iad. ed. 2. vol. 4, p. 545. — Cette espèce (ou variété) ne diffère de la précédente qu’en ce que ses épis sont droits et, en général, plus grands. L'une et l’autre se cultivent beaucoup dans l'Inde comme céréales; pour être productives, elles demandent un sol riche et léger ; dans les conditions les plus favorables, elles peuvent rendre jusqu'a 500 pour 4 ; mais Leur rapport ordinaire n’est que d'environ 60 pour 4. De même que le Millet et autres Céré.les à petit gran, on les sème au commenceuient de la saison piuvieuse, et l’on en obtient deux récoltes en 7 mois. IX° TRIBU. AVEÉNACÉES. — AYENACEZÆ Kunth. Épillets biflores ou pluri-flores, biglumes ; la fleur ter- minale en général abortive. Glumes et glumelles mem- braneuses, herbacées. Glumelle externe en général aristée ; aréte souvent dorsale et tordue, Genre AVOINE. — Avena Linn. Épillets triflores ou pluriflores, biglumes ; fleurs distan- cées : la terminale abortive ; les autres hermaphrodites.Glu- mes conyexes ou plus oumoinscomprimées, mutiques, ner- veuses, herbacées, membranacées, inégales: l’externe plus courte. Glumelles herbacées, en général poilues sur toute la surface externe, ou barbues à la base : l’externe bifide au sommet, aristée vers le milieu ou plus bas (arête génieu- lée ou divariquée) ; lobes-terminaux mutiques ou aristés. Glumelle-interne mutique, bicarénée ; carènes ciliolées. Squamules-hypogynes 2, grandes, glabres, en général bi- FAMILLE DES GRAMINÉES. 2014 fides. Etamines 5. Ovaire subpyriforme , le plus souvent barbu au sommet. Stigmates 2, terminaux, allongés, ses- siles, plumeux. Achène adhérant aux glumelles ou inad- hérent, subcylindracé, 1-sulqué antérieurement, glabre, ou barbu au sommet. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes ou involutées. Épillets pédicellés, disposés en panicule diffuse ou en forme d’épi. A. Epillets pendants (du moins après La floraison). Glumes 5- à 9-nervées. Ovaire barbu au somme. AYOINE CULTIVÉE. — Avena sativa Linn. — Blackw. Herb. tab. 422, — Panicule étalée en tous sens. Epillets à 2 fleurs fer- ules. Glumes plus longues que les fleurs. Fleur supérieuremutique, plus petite que l’inféricure. Giumelles glabres, lancéolées, amin- cies vers le haut ; l’externe à 2 lobes échancrés, mutiques. Rachis de l'épillet barbu sous la fleur inférieure, du reste glabre. (Mer- tens et Koch, Flor. Germ.) — Racine fibreuse, annuelle. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, dressées, glabres, simples, en général touffues. Feuilles planes, pointues, linéaires-lancéolées, scabres {surtout aux bords ) ; gaines glabres : la dernière ventrue ; lignle courte. Panicule dressee, rameuse, diffuse; rameaux subverti- cillés, étalés, inégaux. Épillets longs de 8 à 42 lignes. Glum:s Juisantes, d’un vert blanchâtre, lancéolées, acérées : l’externe 7- nervée, l’interne 9-nervée. Glumelies finement nervées, blan- châtres ou noirâtres, lisses ; arête forte, géniculée, longuement saillante, tordue au-dessous de la géniculation. ( Certaines varié- tés sont dépourvues d’arètes.) Achène oblong, pointu, adhérent, blanchätre, ou d’un jaune päle, ou brunâtre. — Cette céréale, qu’on désigne vulgairement par le seul nom d’Avoine, se cultive fréquemment en Europe ainsi que dans les régions tempérées de V’Asie ; elle prospère surtout dans les sols frais et substantiels ; sa pat:ie n’est pas connue. Le pain d'avoine est de qualité médiocre et d’une saveur un peu amère. Toutefois il est beaucoup de contrées (notamment l'Écosse et quelques départements du nord-ouest de la France) où l’Avoine sert à l’alimentation journalière de la plupart des habi- 202 CLASSE DES GLUMACÉES. tants ; mais on la mange de préférence en bouillics soit de farine, soit de gruau, En Pologne on en fait de la bière et de l’eau-de-vie. Tout le monde sait que ce grain convient mieux que toute autre nourriture aux chevaux ; la volaille en est aussi très-friande. La décoction de gruau d’avoine donne une des tisanes adorcissantes les plus recherchées. La paille d'avoine constitue un fourrage tendre et assez nutritif. Avoixe Nue. — Avena nuda Linn. — Panicule étalée en tous sens. Épillets à 5 fleurs fertiles. Glumes plus courtes que les fleurs. Fleur terminale mutique. Glumelles lancéolées, glabres, aminceies vers le haut : l’externe à 2 lobes subulés au sommet. Arête n1 tordue n1 géniculée, recourbée. Rachis de l’épillet en- tièrement glabre. Achène inadhérent. (Mertens et Koch, L. c.)— Céréale cultivée aux mêmes fins que l’Avoine ordinaire ; beaucoup d'auteurs la considèrent comme une variété de celle-ci. AvoINE D’OriEnT.— Avena orientalis Schreb.—MHost, Gram. 5, tab. 44. — Avena heteromalla Mœnch. — Avena racemosa Thuil, — Panicule unilatérale, contractée. Épillets à 2 fleurs fer- üles ; fleur supérieure mutique ; rachis légèrement poilu sous la fleur iuféricure, du reste glabre. Glumes déhordant les fleurs. Glumelles glabres, lancéolées, amincies vers le haut : l’externe à 2 lobes échancrés. Arète géniculée, tordue au-dessous de Ja géni- culation. Achène adhérent. { Mertens et Koch, L. c.) — Plante tres-semblable à l’Avena saliva par le port, mais en général plus élancée ; panicule plus grande. Achène blanc ou noir. Dans une variété, toutes les fleurs sont dépourvues d’arête. — Céréale con- nue sous les noms vulgaires d’Avoine de Hongrie, Avoine de Russie, Avoine à grappes, Avoine unilatérale ; cultivée aux mêmes fins que l'Avoine ordinaire ; dans les sols riches, elle est extrêmement productive tant en grain qu’en paille ; mais dans lés sols maigres, elle rend moins que l’Avoine ordinaire; Avorxe FoLe-Avoixe. — Avena fatua Lion. — Eng. Bot. tab. .2221. — Flor. Dan. tab. 4629. — Panicule lâche, étalée en tous sens. Épillets à 2 fleurs fertiles, l’une et l’autre aristées. Glumes plus longues que les fleurs. Rachis poilu. Glumelles lan- FAMILLE DES GRAMINÉES. 203 céolées, barbues à la base, hispides au dos ; externe bidentée an sofnmet. Achène adhérant aux glumelles. (Mertens et Koch, L. e.) — Plante annuelle, très-semblable à | Avena sativa. Glumelles brunes, hérissées de poils roux ou jatmâtres. — Cette espèce, nommée vulgairement Awron, ou Folle-Avoine, est commune dans les moissons ; c’est nne mauvaise-herbe très-nuisible aux céréales, et notamment aux Avoines cultivées, AvoiNe SrÉRiLe. — Avena sterilis Linn. — Jacq. Ic. 1, tab. 25. — Panicule unilatérale. Épillets à 4 où 5 fleurs fertiles ; rachis glabre. Glumes plus longues que les fleurs. Glamelles lan- céolées, hispides au dos dans les 2 fleurs inférieures, glabres dans les fleurs supérieures. Achène adhérant aux glumelles.(Mertens et Kôch, L. c.) — Plante annuelle, semblable à lAvena fatua. Pa- nicule plus lâche, moins rameuse. Épillets plus grands, à poils jauies ou roux. — Cette espèce, à laquelle s'appliquent les mêmes noms vulgaires qu'a la précédente, infeste, de même que celle-ci, les champs de céréales. Genre ARRHÉNATHÈRE.— Arrhenatherum Beauv. Épillets biglumes, 5-flores ; fleur inférieure mâle; fleur suivante hermaphrodite ; fleur terminale neutre, abortive; rachis barbu sous chaque fleur. Glumes presque aussi lon: gues que l’épillet, comprimées, convexes, membraneuses, ovées-lancéolées, inégales ; l'externe plus petite. — Fleur- mûle : Glumelle-externe herbacée, 5-nervée ; la nervure médiane prolongée peu au-dessous de la base en arête gé- niculée ; les 4 autres nervures prolongées au delà du som- met en forme de petites pointes, Glumelle-interne à 2 ca- rènes ciliolées. Deux squamules allongées, glabres, lan- céolées-linéaires, entières. Etamines 5. Ovaire rudimen- taire, sans stigmates. — Fleur-hermaphrodite : Glumelle- externe tridentée au sommet, inaristée, ou courtement aristée peu, au-dessous du sommet. Glumelle-interne comme dans la fleur-mâle. Etamines 3. Squamules-bypo- gynes comme dans la fleur-mäle. Gvaire pyriforme, barbu 204 CLASSE DES GLUMACÉES. au sommet. Stigmates 2, terminaux, sessiles, plumeux. Achène adné aux glumelles. — Herbes vivaces. Feuilles planes. Epillets pédicellés, disposés en panicule rameuse, étalée ; rameaux semi-verticillés, épaissis à la base. ARRMÉNATHERE ÉLANCÉ,— Arrhenatherum avenaceum Beauv. — Avena elatior Linn.—Flor. Dan. tab. 165. — Holcus avena- ceus Scop. — Engl. Bot. tab, 815. — Avena elatior et Avena bulbosa Willd, — Avena precatoria Thuil. — Racine vivace, un peu rampante, Tiges hautes de 2 à 4 pieds, dressées, ou ascen- dastes, striées, lisses, glabres, parfois pubescentes aux articula- tions, tantôt peu ou point renflées à La base, tantôt offrant à la paitie souterraine 2 à 5 renflements bulbiformes, superposés en forme de chapelet, de grosseur variable ( parfois du volume d’une Noisette). Feuilles larges de 4 ligne à 5 lignes, linéaires-lan- céolces, pointues, lisses, en général glabres, parfois pubescentes en dessus. Gaine lisse on un peu scabre ; ligule coute. Panicule longue de !/; pied à 4 pied, oblongue, dressée, ou inclinée au sommet, plus ou moins interrompue. Épillets longs d’environ 4 ligues. Glumes blanchätres, ou rougeâtres, ou panachées, lui- santes, transparentes, un peu scabres : l’externe 4-nervée, l’in- terne 5-ou ÿ-nervée. Fleur-mâle à arète longnement saillante, géniculée. Fleur-hermaphrodite ordinairement mutique. — Cette espèce, connue sous les noms de Fromental, Avoine-Fromental et Ray-Grass de France, est commune dans les prairies et les pâturages ; on la cultive fréquemment comme fourrage, Au témoi- gnage de M. Vilmorin, c’est une des Graminces les plus pro- ductives parmi les espèces indigènes ; mais elle ne se plaît pas dans les terrains trop humides. X° TRIBU. FESTUCACÉES. — FESTUCACEÆ Kunth. Épillets multiflores, ou moins souvent pauciflores, bi- glumes. Glumes et glumelles en général membraneu- ses, herbacées. Glumelle-externe en général aristée ; FAMILLE DES GRAMINÉES. 205 arête non-tordue. — Inflorescence le plus souvent pa- niculée. | Genre PATURIN. — Poa Linn. Épillets 2-ou pluri-flores, distiques, biglumes ; fleurs toutes hermaphrodites. Glumes plus courtes que l’épillet, membranacées, mutiques, comprimées ; l’externe plus pe- tite. Glumelles membranacées, mutiques; l’externe ovée ou lancéolée. comprimée, 1-carénée ; l'interne bicarénée, ciliolée aux carènes. Étamines 5. Squamules-hypogynes 2, bifides, ou entières, glabres. Ovaire glabre, 2-style. Styles courts, terminaux. Stigmates plumeux. Achène gla- bre, inadhérent (par exception adné à la glumielle-interne). — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes. Epillets ” pédicellés, disposés en panicule simple ou rameuse. — Genre comprenant près de 500 espèces. A. Glumes et glumelles fortement comprimées. Glumelles presque transparentes, ventrues du côté intérieur. Rachis de l'épillet glabre, fortement flexueux. Parumn Amourerre.— Poa Eragrostis Linn. — Eragrostis powæoides Beauv. —Racine fibreuse, annuelle. Tiges hautes de 4/2 pied à 4 ‘> pied, dressées, ou ascendantes, grêles, glabres, en général rameuses à la base, Feuilles étroites, linéaires, pointues, poilues aux bords ; gaine poilue, glandu!euse sur la nervure mé- diane ; ligule courte, ciliolée. Panicule étalée. Épillets Hinéaires- lancéolés, 8-20-flores. Glumelles obtuses. —Cette espèce, remar- quable par l’é‘égance de son inflorescence, croît dans les localités sablonneuses. Parurin p'Apyssinie. — Poa abyssinica Jacq. Ic. Rar. 1, tab. 17. — Bruce, Trav. 5, tab. 24. — Eragrostis abyssinica Link, Enum.—Plante annuelle, glabre, toufiue. Racine fibreuse. Tiges très grêles, dressées, subeylindriques, hautes de 2 à 5 pieds. Feuilles longues, très étroites, subinvolutées, Panicule plus ou moins iuclinée, lâche, difiuse, à rameaux capillaires, subverti- 206 CLASSE DES GLUMACÉES, cillés. Épillets 4-ou 5-flores, lisses, oblongs-lancéolés, verdâtres, ou rougeâtres. Achène petit, blanchâtre. — Cette espèce est cul- tivée comme céréale, en Abyssinie, où on l’appelle Teff; on assure que, nonobstant la petitesse de son grain, le produit en est assez considérable ; la plante croît d’ailleurs très-rapidement : on la récolte environ quarante jours après les semailles. B. Glumes et glumelles comprimées. Glumes pointues. Glu- melles non-ventrues ; l'externe herbacée, à bord transpa- rent. Rachis de l’épillet à peine flexueux, souvent laineux. Parurix commun. — Poa trivialis Linn. — Engl. Bot. tab. 4072. — Flor. Dan. tab. 4444. — Poa pratensis Pollich. (Non Linn.) — Poa scabra Ehrh.—Racine fibreuse. Tiges et gaînes ‘ scabres. Ligule allongée, pointue. Panicule diffuse, à rameaux scabres, fasciculés, ordinairement au nombre de 5. Épillets ovoïdes, en général biflores ; rachis laineux. Glumelles nerveuses. (Mertens et Koch, Deutschl. Flora.) — Plante vivace, touffue. Tiges hautes de 4 pied à 3 pieds, dressées, ou ascendantes, grèles, striées, cylindriques, ordinairement radicantes à la base. Feuilles linéaires, larges de 4 ligne à 5 lignes, pointues, scabres : les ra- dicales plus étroites et plus longues que les caulinaires; gaîne un peu comprimée, Panicule dressée ou inclinée ; rameaux capillaires, flexueux. Épillets verts ou d’un violet brunâtre, 2-4-flores, longs d’environ À ‘/ ligne. Glumes lancéolées, pointues, un peu scabres : l’externe 1-nervée, l’interne 5-nervée, — Commun dans les prairies humides ; fleurit de juin jusqu’en août ; fréquemment cultivé en prairies arüficielles ; c’est un fourrage d'excellente qua- lité, qui se recommande, en outre, tant par sa précocité que par abondance de son produit. Parurin pes PRÉS, — Poa pratensis Linn. — Engl. Bot. tab. 4075.— Poa glabra Ehrh.— Poa angustifolia Pollich.— Poa trivialis Leyss. (non Linn.) — Racine rampante. Tiges et gaînes glabres. Ligule courte, tronquée. Panicule diffuse, à rameaux sca- bres, fasciculés ordinairement au nombre de 5. Épillets ovoïdes, 3- à 5-flores, à rachis laineux. Glumes nerveuses, (Mertens et Koch, FAMILLE DES GRAMINÉES. 207 l.c.) -Plantevivace, touffue, haute de 1 ‘/2 pied à 5 pieds. Feuilles d’un vert gai ou tirant sur le glauque : les radicales très-longues, plus étroites que les caulinaires. — Variétés : Poa pralensis la- tifolia Weihe. (Feuilles glauques, les radicales plus courtes, son- vent aussi larges que les caulinaires.)— Poa humilis Ehrh, Poa subcærulea Engl. Bot. tab. 4004. (Tiges basses, de couleur glau- que ou violette, Feuilles glauques.) — Poa angustifolia Linn, Poa setacea Hoffm. (Feuilles très-étroites, sétacées, surtout les radicales.) — Espèce excessivement commune dans les prairies et les pâturages, en tonte sorte de sol, soit humide, soit sec ; on la sème aussi en prairies artificielles, soit seule, soit mélangée avec d’autres Graminées ; c’est un fourrage d’aussi bonne qualité que le Poa trivialis. Paturin FERTILE. — Poa fertilis Host, Gram. Austr. 5, tab, 44.— Poa palustris Roth. (Non Lion.)— Poa serotina Gau- din.— Racine fibreuse, Tiges et gaînes lisses, Ligule (des feuilles supérieures) allongée, pointue. Panicule diffuse, à rameaux sca- bres, fasciculés ordinairement au nombre de 5. Épillets OvÉS— lancéolés, 2-à 5-flures; rachis légèrement laineux. Glumelles à nervures presque impercepubles. (Mertens et Koch, L. c.) — Plante vivace, très-semblable aux deux espèces précédentes. Tiges souvent radicantes à La base. Feuilles étroites, plissées à la base. Glumelles obtuses, souvent tronquées. — Commune dans les prairies humides ; fleurit de juin jusqu’en août ; cultivée aux mêmes titres que les deux espèces précédentes. Parumin pes 8018, — Pou nemoralis Tinn. — Flor. Dan. tab. 749. — Engl. Bot. tab. 1265. — Racine un peu rampante. Tiges et gaines lisses. Ligule très-courte ou nulle. Panicule dif- fuse ou subunilatérale, à rameaux scabres, fasciculés au nombre de 2à5, Épillets «lliptiques-lancéolés, 2-à 5-floyes ; rachis glabre ou Jaineux, Glumelles à nervures presque imperceptibles. (Mer- tens et Koch, !. c.) — Plante vivace, très-touffue, Tiges hautes de 1 !/2 pied à 3 pieds, très-grêles, dressées, cylindriques, ou plus ou moins comprimées ; nœud d’un violet foncé. Feuilles étroites, d’un vert gai, plissces à la base; la dernière feuille en général 208 CLASSE DES GLUMACÉES. plus longue que sa gaîne. Panicule grèle, nutante, lâche. Épillets 2-ou 5-flores, petits, verdâtres. Glumes presque aussi longues que l'épillet. — Variétés : Poa nemoralis firmula Gaudin. (Tiges moins grêles. Panicule pyramidale. Epillets 4-ou 5-flores. Glumes plus courtes que l’épillet.) — Poa nemoralis uniflora Mert. et Koch. (Épillets à 2 fleurs ; la supérieure abortive.) — Poa ne- moralis rigidula Mert. et Koch. Poa serotina Schrad. Poa pratensis Leers. (Gaînes ordinairement scabres. Panicule roïde, dressée. Épillets 5-à 5-flores.)— Poa nemoralis coarctata Gau- din. Poa cæspitosa Poir. Poa coarctata D. GC. (Glauque ou d’un vert gai. Tiges assez fermes. Panicule dressée ou nutante, con- tractée, Épillets 5-à 5-flores.)— Poa nemoralis glauca Gaudin. Poa glauca Smith, Engl. Bot. tab. 4720. (Tiges et feuilies glauques. Panicule roide, dressée, petite, à rameaux courts, por- tant un petit nombre d’épillets. Epillets 2-ou 5-flores.)— Pou ne- moralis cæsia Gaudin. Poa glauca Poiret. (Tiges et feuilles très- glauques. Panicule roide, dressée, oblongue, multiflore; rameaux courts. Épillets 5-à 5-flores.)— Cette plante est commune dans les bois; fleurit en juillet et en août ; cultivée comme fourrage. M.Vil- morin recommande cette espèce comme étant la plus hâtive des Graminées indigènes ; le foin en est très-abondant et d’excellente qualité. Genre GLYCÉRIA. — Glyceria R. Br. Épillets multiflores, biglumes ; fleurs distiques, imbri- quées ; rachis articulé. Glumes chartacées ou membraneu- ses, convexes, mutiques, plus couries que l’épillet ; l'ex- terne plus petite. Glumeïles membraneuses, presque égales; l'externe convexe, non-carénée, oblongue, ou ovoïde, arrondie ou tronquée au sommet, mutique ; l'in- terne bicarénée, ciiolée aux carènes. Squamules-hypo- gynes 2, courtes, charnues, glabres, souvent connées presque jusqu’au sommet. Etamines 5 (accidentellement 2). Ovaire glabre, 2-style. Styles terminaux, divariqués, en général courts. Stigmates plumeux, à poils rameux.Achène oblong, glabre, inadhérent. — Herbes vivaces. Feuilles FAMILLE DES GRAMINÉES, 209 planes ; ligule membraneuse. Épillets linéaires, étroits, allongés, disposés en panicule simple ou rameuse; ra- meaux subverticillés. — Ce genre ne diffère essentielle- ment des Poa que par des épillels peu ou point compri- més. GLYCÉRIA FLOTTANT. — Glyceria fluitans R. Br. — Festuca fluitans Liun. — Flor. Dan. tab. 257. — Poa fluitans Scup. — Engl. Bot. tab. 4520. — Devauæia fluilans Beauv. — Ra- cine rampante. Panicu'e umlatérale, divariquée, Épilleis li- néaires, apprimés, 7-11-flores. Glume-externe T-nervée : ner- vures saillantes. (Mertens et Koch, Deutschl. Flora.) —Racines très-longues. Tiges hautes de 1 ‘2 pied à 5 pieds, radicantes ou flottantes dans leur pamtie inférieure, redressées vers le baut, sub- cylindriques, fortement striées, glabres de même que toutes Les autres parties de la plante, souvent rameuses inferieurement, Feuilles larges de 5 lignes, molles, d’un vert gai, linéaires, pointues, scalres aux bords ; lorsque la plante croit dans l’eau, les feuilles inférieures sont très-longues et flottantes ; gaîne lisse ou un peu scabre ; ligule oLlongue. Panicule longue de 4 pied où plus, dressée, tres-lâche; rameaux en demi-verticilles distancés, d'aburd appliqués au rachis, puis horizontaux: les inférieurs ternés, très-Inégaux. Épillets longs de 6 à 9 lignes, subeylindii- ques, horizontaux pendant la floraison. Glumes elliptiques, ob- tuses, membraneuses, blanchätres, 1-nervées : l’externe demoitié plus courte que l’interne. Glumelle-externe verte ou violette, blanche au sommet, arrondie, ou tronquée.Glumelle interne cour - tement bidentce. Squamules-hypogynes connées en une seule presque carrée ou cunéiforme. Achène cblong, 4-sulqué du côté intérieur, convexe au dos. — Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Fétuque flottante, Paturin flottant, Herbe à la manne, Manne de Prusse, Manne de Pologne, est commune dans les lieux aquatiques, ainsi que dans les prairies humides où mwarécagenses ; elle fleurit de mai en septembre. Tous les animaux herbivores la recherchent. En Prusse et en Pologne, les paysans en rawassent le grain, qu'ils mangent en guise de 112. Dans le Nord, cette plante est en outre très-importante en ce qu’elle con- BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 14 910 CLASSE DES GLUMACÉES. tribue puissamment à combler des marais, qu’elle transforme peu à peu en tourbières. GLycÉRIA ÉLANCÉ. — Glycerin spectabilis Mert. et Koch, Deutschl. Flora, 4, p. 386. — Poa aquatica Linn. — Engl. Bot. tab. 45:55. — Flor. Dan. tab. 920. — Poa altissima Mœnch. — Glyceria aquatica Smith, Engl. Flor. (Non Puesl.) — Hydrochlou aquatica Martm.— Racine rampante. Panicule très-rameure, étalée en tout sens. Épillets linéaires, 5-à 9-flores. Glumelle-externe obtuse, 7-nervée : nervures saillantes. { Mer- tens et Koch, L. c.) — Tiges hautes de 3 à 8 pieds, dressées, glabres {de même que toutes les autres parties de la plante), striées, subcylindriques, simples, de la grosseur du doigt. Feuilles larges de 4 à 5 lignes, linéaires , courteent acuminées , d’un vert gai, scabres aux bords et sur la côte-médiane; gaîne un peu comprimée, marquée de deux taches brunes à son sommet; ligule courte, Panicule longue de 4 pied à 2 pieds, assez dense, dressée, étalée pendant la floraison; rameaux flexuenx , scabres. Épillets longs de 4 à 6 lignes, très-nombreux, cylindriques avant la flo- raison, puis un peu comprimés. Glumes elliptiques, obtuses, membraneuses, blanchâtres, 4-nervées aux bords. Glume!le-ex- terne oblongue, obtuse, verdâtre, ou panachée de jaune et de roux, blanche au sommet, un peu réfléchie aux bords, Glumelle-in- terne aussi longue ou un peu plus longue que l’externe , courte- ment bidentée au sommet. Squamules-hypogynes carrées, tron - quées.—Cette espèce, remarquable parmi les Graminées indigènes par sa stature élevée, croît dans les prairies marécageuses, les eaux stagnantes , ainsi qu’au bord des ruisseaux et des rivières ; elle fleurit en juillet et en août. Le bétail en est très friand tant qu’elle est jeune ; mais après la floraison, les feuilles et les tiges “deviennent trop dures pour servir de pâture, Dans les lucali- tés où la plante est abondante, elle devient très-utile comme liticre. Genre BRIZA. — Briza Linn. Épillets 5-ou pluri-flores, biglumes ; fleurs toutes her- maphrodites, distiques, imbriquées ; rachis articulé. Glu- FAMILLE DES GRAMINÉES. 211 mes arrondies ou ovées, mutiques, membraneuses, con- vexes, ventrues, presque égales, plus courtes que l'épil- let, Glumelles mutiques ; l’externe membranacée, herba- cée, ovoïde, obtuse, ventrue, un peu comprimée, cordi- forme à la base ; l'interne beaucoup plus courte, bicaré- née, ciliolée aux carènes, Squamules-hypogynes 2, entiè- res ou lobées, glabres. Etamines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles courts, terminaux.Stigmates longs,plumeux.Achène glabre, comprimé parallèlement à l'embryon, en général inadhérent, recouvert par les glumelles.— Herbes annuel- les ou vivaces. Feuiiles planes. Épillets arrondis ou ellip- tiques, longuement pédicellés, en général pendants ou nutants, disposés en panicule lâche; pédicelles capillaires. — Les espèces de ce genre sont remarquables par l'élé- gance de leur inflorescence. Briza Amourerte. — Briza media Linn.— Flor. Dan. tab. 258. — Engl. Bot. tab. 540. — Panicule dressée, à rameaux divariqués. Epillets arrondis, 5-à 9-flores. Glumes plus courtes que la fleur inférieure.— Plante vivace, glabre. Racine fibrense. Tige haute de !/3 pivd à 1 ‘2 pied, dressée, striée, grêle, en gé- véral solitaire. Feuilles courtes, linéaires, pointues, larges de 2 lignes, scabres; gaînes lisses : celle de la dernière feuille lonvue, ventrue; ligule courte, obtuse. Panicule subpyramidale, très- rameuse ; rameaux fihformes, trichotomes, géminés, horizontaux pendant la floraison. Pédicelles flexueux, souvent violets, flasques, défléchis au sommet. Épillets larges de 5 lignes, longs seulement de 2‘ lignes, pendants, cordiformes-ovés, tres-obtus, tremblo- tant à la moindre agitation. Glumes horizontalement diver- gentes, violettes ou vertes, à large bord blanc. Glumelle-externe cordiforme-oyée, verdâtre, avec un large bord blanc, T-nervée. Glumelle-interne échancrée au sommet. — Citte espèce, nommée vulgairement Amourelle, est commune dans les prairies sèches ; elle fleurit en mai et en juin; c’est un bon fourrage. Briza À Gros ÉPiLLETs. — Briza maxima Linn.— Jacq. Obs. tab. 60. — Flor. Gisec. tab. 76. — Panicule inclinée au som- 212 CLASSE DES GLUMACÉES. met. Épillets cordiformes-oblongs, ordinairement 45-à47-flores. — Plante annuelle, glabre. Tige dressée, haute de ‘/2 pied à 4 ‘2 pied. Ligule allongée. Panicule tres-lâche ; rameaux solitaires ou géminés, portant un ou deux épillets. Épillets longs de 6 à 9 lignes, larges de 4 à 6 lignes, panachés de blanc, de jaune et de brun. — Commun dans les champs du midi de l'Europe. Genre DACTYLE. — Dactylis Linn. Epillets biglumes, 2-à 7-flores ; fleurs toutes herma- phrodites. Glumes plus courtes que l’épillet, comprimées, carénées, inéquilatérales (le côté large convexe, le côté étroit presque plan ou un peu convexe), courtement aris- tées au sommet ; l’externe plus petite ; l’une et l’autre défléchies vers le même côté vers leur sommet. Glumelles herbacées ; l’externe 5-nervée, comprimée, carénée, cour- tement aristée au sommet; l'interne bicarénée ; carènes ciliolées. Squamules-hypogynes 2, glabres, bifides. Etami- nes 5. Ovaire subpyriforme, glabre, 2-style. Styles courts, terminaux. Stigmates plumeux. Achène glabre, inadhérent, recouvert par les glumelles. Herbes vivaces. Feuilles ca- rénées. Épillets disposés en panicule unilatérale très-ser- rée. Dacrye PpeLoToNNÉ. — Dactylis glomerata Linn. — Flor. Dan. tab. 745.—Engl. Bot. tab. 555.— Plante touffue. Racine fibreuse. Tiges hautes de 4 */2 pied à 5 pieds, drestées ou ascen- dantes, striées, listes (ou scabres seulement aux entre-uœuds su- L ? périeurs), glabres. Feuilles longues, lineaires, scabres, pointues; les radicales plus étroites que les caulinaires ; gaîne comprimée, scabre; ligule allongée. Panicule dressée, roide, subovoïde, comme Jobée, composée de glomérules ; ramules très-courts, so- litaires, horizontaux pendant la floraison, puis connivenis, sea- bres de même que les pédicelles. Épillets veris ou panachés de vert et de violet, oblongs, triflorcs, longs d'environ 3 lignes. — n mune dans les prés, les pâturages et les bois; elle fleu- Plante com dans 1 , les pât tles bois; elle fleu rit de juin jusqu’en août, Le foin de cette Graminée est peu es- FAMILLE DES GRAMINÉES. 913 timé, parce que ses tiges deviennent trop dures et trop grosses ; mais comme elle est précoce et très-productive, même dans les terrains les plus médiocres, on trouve de l'avantage à la cultiver comme fourrage à pâture. Genre FÉTUQUE. — Festuca Linn. Épillets bi-ou pluri-flores, biglumes ; fleurs distiques, toutes hermaphrodites : rachis-fructifère articulé. Glumes convexes ou comprinées, acuminées, plus courtes que Ha fleur inférieure ; l’externe plus petite. Glumelles lancéo- lées ou lancéolées-subulées, herbacées ; l'externe subcy- lindrique, non-carénée, acuminée, indivisée ou bifide au sommet, ou mutique ou aristée ; arête terminale ou sub- terminale; glumelle-interne bicarénée : carènes ciliolées. Squamules-hypogynes 2, glabres, en général bifides. Éta- mines 5 (moins souvent 2 ou une seule). Ovaire 2-style, en général glabre. Styles courts, terminaux, peu diver- gents. Sligmates plumeux. Achène adhérent à la glumelle interne, ou inadhérent, linéaire-oblong, convexe au dos, concave du côté intérieur, en général glabre. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles soit sétacées et involutées, soit planes. Epillets pédiceliés, disposés en grappe simple, ou en panicule. A. Racine vivace, forte, touffue. Feuilles (du moins les ra- dicales) filiformes ou sétacées, involutées; les radicales nombreuses , touffues. Liqule très-courte, auriculée à la base. Glumelle-externe aristée ou mutique, lancéolée, acu- minée, à bord membraneux. Féruque ovine. — Festuca ovina Lino. — Host, Gram. 2, tab. 84. — Feuilles plus on moins scabres, tres-fines. Panicule grêle, dressée, contractée. Épillets mutiques où courtement aris- tés, oblongs, ordinairement biflores .(Mertens et Koch, Deutschl. Flora.) — Plante g'abre, formant des touffes tres-denses. Tiges hautes de 1/2 pied à 4 ‘/2 pied, presque filiformes, striées, sub- 914 CLASSE DES GLUMACÉES. cylindriques, tétragones vers le sommet, lisses où un peu sca- bres sous la panicule ; nombreuses : les centrales dressées; Jes autres ascendantes. Feuilles radicales d’un vert gai ou glauqués, plus où moins al'ongées, rectilignes, ou arquées. Feuilles-cauli- paires plus courtes que lesradicales (souventtrès-courtes), d’ailleurs similaires ; gaîne lisse où un peu scabre. Panicule oblongue, sub- unilatérale, longue de 4 pouce à 2 pouces ; rameaux solitaires ou géminés, en général scabres, dressés, ou peu divergents même lors de la floraison : les inférieurs portant 5 à 7 épillets ; lessupérieurs à À seul épillet. Épillets longs de 4 2 ligne à 2 lignes, d’un vert glauque, ou panachés de vert et de violet. Glumes lancéolées : l’externe 1-nervée, l’interne 5-nervée. Ovaire glabre. — Varié- tés : Festuca ovina tenuifolia Mert. et Koch. Festuca tenui- folia Sibth. Festuca capillata : x, Lam. Poa capillata Mérat. (Feuilles plus fines, plus allongées et plus flasques.) — Festuca ovina villosa Mert. et Koch. (Feuilles plus ou moins velues.) — Cette plante, nommée vulgairement Coquiole, est commune dans les landes sablonneuses, les prairies et les pâturages secs. Féroque pure. — Festuca duriuscula Pollich. (et forsan Linn.).— Festuca ovina Schrad. Flor. Germ.—Festuca stricta Host, Gram. Austr. 2, tab. 86.— Feuilles sétacées, plus ou moins scabres. Panicule étalée. Épillets oblongs , aristés, en gé- néral 5-flores. (Mertens et Koch, L. c.)— Plante plus élancée et plus forte que le Festuca ovina. Feuilles moins fines, moins flexueuses, souvent glauques, ordinairement pubescentes au bord, scabres en dessous. Panicule roide ou inclinée au sommet. Épil- lets ordinairement plus grands que ceux du Festuca ovina, à arêtes plus longues, 5-à 8-flores. Glumes et glumelles ordinai- remeant glabres. — Variétés : Festuca hirsuta Host, Gram. Austr. 2, tab. 85. (Épilléts fortement pubeseents.)—Festuca du- riuscula nemoralis Mert. et Koch. (Feuilles-radicales très-flexi- bles, longues de 4 pied et plus, d’un vert gai.) — Commune dans les landes sablonneuses et les päturages secs. FéruQquE GLAUQUE. — Festuca glauca Schrad. Flor: Germ. .— Festuca pallens Host, Gram. Austr, 2, tab. 88.— Feuilles FAMILLE DES GRAMINÉES. 215 sétacées, roides, lisses. Panicule étalée. Épillets oblongs, aristés, ordinairement 5-flures. (Mertens et Koch, L. c.)— Plante très- semblable à l'espèce précédente par le port. Feuilles plus roides, moins fines, d’un glauque blanchâtre, plus ou moins allongées : les radicales parfois aussi longues que les tiges. Épillets tantôt glabres, tantôt pubescents. — Cette espèce vient dans les mêmes localités que les deux précédentes. Féruque roucE.—Festuca rubra Linn.—Host,Gram. Austr, 2, tab. 82. — Racine rampante. Tiges et feuilles en touffes là- ches. Feuilles radicales sétacées. Feuilles-caulinaires planes ou involutées. Panicule étalée. Épillets oblongs, aristés, en général 5-flores. Glumelle-externe lancéolée, acuminée. (Mertens et Koch, L. c.)— Variétés: Festuca dumetorum Linn. (Épillets pubescents. Feuilles-caulinaires planes ou canaliculées.) — Fes- tuca rubra lanuginosa Mert. et Koch. — Festuca cinerea D. C. Flor. Franc. { Épillets presque laineux, grands, 4-à 7-flores. Feuilles toutes sétacées, involutées. Panicule souvent nutante.) — Commune dans les bois, les landes sablonneuses, les prairies et les pâturages. è | Féruque HéréROoPuYLLe. — Festuca heterophylla Hænke, in Jaeq. Goll.— Host, Gram, Austr. 5, tab. 48.— Vaill, Par, tab. 48, fig. B.— Festuca nemorum Leyss. — Festuca duriuscula Schrad, — Racine fibreuse. Tiges et feuilles en to: ffes serrces. Feuilles-radivales sétacées. Feuilles-caulinaires planes. Panicule étalée. Épillets oblongs, aristés, ordinairement 5-flores. Glu- melles lancéolées-subulées. (Mertens et Koch, L. e.) — Feuilles radicales minces, filiformes, longues de 1 pied ou plus, très-flas- ques. Feuilles-caulinaites linéaires, souvent longues de 4 pied. Panicule grande, ordinairement inclinée. Arête en général aussi longue que la glumelle. — Geite espèce croît dans les bois; «lle est moins commune que la précédente. Les cinq espèces de Fétuquesque nous venons de décrire (et plu- sieurs autres congénères dont nous ne faisons pas mention, parce qu’on ne les rencontre que dans les régions alpines) ,sont impor- tantes en ce qu'elles fournissent un excellent pâturage pour les 246 CLASSE DES GLUMACÉES. moutons, qui préferent celte nourriture à tout autre fourrage vert, Ces plautes restent trop basses pour être fauchées avec ayan- tage ; toutefois, grâce à la faculté qu'elles ont de prospérer dans les sables les plus arides, les agronomes peuvent en urer parti pour utiliser des terrains perdus pour toute autre culture. Le Festuca glauca forme des touffes d’un aspect élégant ; aussi em- ploie-t-on cette espèce pour garnir les rocailles des jardins pay- sagers, et pour former des bordures de parterre dans les terrains arides. B. Racine forte, vivace. Feuilles linéaires, ou linéaires-lan- céolées, planes; ligule inauriculée. Glumelle-externe lancéo- lée, acuminée, subobtuse, mutique, ou à arête infra-api- cilaire. Féruque pes Prés. — Festuca pratensis Hudson.—Engl]. Bot. tab. 43592. — Flor. Dan. tab. 4525.— Festuca elatior Linn. Flor. Suec. (Non Linn. Spec.) — Bromus elatior Kœl. Gram. — Schedonorus pratensis Beauv. — Schænodorus pratensis R. et Sch. — Feuilles linéaires-lancéolées, à ligule tres-courte. Panicule dressée, unilatérale : rameaux étalés, simples, ordinai- rement géminés. Épillets linéaires, 5-à 10-flores ; glumelle-ex- terne mutique, ou mucronulée an-dessous du sommet. (Mertens et Koch, L. c.) — Plante glabre, formant des touffes lâches. Ra- cine fibreuse ou un peu rampante. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, dressées, ou ascendantes, subeylindriques, lisses, parfois un peu scabres sous la panicule. Feuilles d’un vert gai, larges de 2 à 5 lignes, pointues; les inférieures lisses, les supérieures scabres, plissées et auriculées à Ja base; gaîne lisse. Panicule lâche, quel-- quefois nutante, contractée avant la floraison ; rameaux scabres aux angles, inégaux. Épillets verts ou panachés de vert et de vio- let, en général longs d'environ 5 lignes (quelquefois plus longs et 40-à 15-flores), d’abord cylindriques, plus tard comprimés, Glimes pointues ou sububtuses , lancéolées, l’externe 4 -nervée, l’interne 5-nervée. — Commune dans les prairies un peu humi- des; fleurit de juin jusqu'en août. Cette Graminée, dit M. Vil- morin, est une des meilleures que l’on puisse employer dans les FAMILLE DES GRAMINÉES. 9217 ensemencements de bas prés, en raison de l’abondance et de la qualité de son produit. Féruque ÉLEVÉE. — Festuca elatior Smith, Flor. Brit, — Host, Gram. Austr. 4, tab. 8. — Festuca arundinacea Schreb. Spiail. — Festuca spadicea Mœnch. — Bromus littoreus Weigel. — Bromus arundinaceus Roth, Flor. Germ. — Sche- donorus elatior Beauv. — Schæœnodorus elatior Rœm. et Sch. — Poa Phœnix Scopol.— Feuilles linéaires-lancéolées, à lignle très courte. Panicnle nutante, ample, étalée en tous sens; ra- meaux-inférieurs géminés , paniculés. Épillets ovés-lancéolés, 4-ou 5-flores; glumelle-externe mutique, ou mucronée au-des- sous du sommet. (Mertens et Koch, [. c.)— Plante semblable à l’espèce précédente, mais beaucoup plus forte. Tige haute de 3 à 6 pieds, roide, dressée, assez grosse dans sa partie inférieure. Feuilles larges de 5 à 4 lignes, d’un vert gai, pointues, siilon- nées, auriculées à la base. Panicule à rameaux inégaux : les plus longs portant jusqu’à 20 épillets. Épillets violets , ou verdâtres, ou panaihés soit de blanc et de violet, soit de vert et de violet, toujours comprimés. — Cette espèce croît au bord des eaux, et dans les prairies humides on marécageuses ; elle fleurit depuis juin jusqu’en août; c’est un fourrage très-productif et de bonne qua- lité, quoique le foin en soit gros. Genre BROME. — Bromus Linn. Épillets 5-ou pluri-flores, biglumes: fleurs distiques, imbriquées ; rachis-fructifère articulé. Glumes convexes ou comprimées, plus courtes que l’épillet, inégales ; l’ex- terne plus petite. Glumelles herbacées ; l’externe ellipti- que, ou lancéolée, ou subulée, échancrée ou bifide au sommet, non-carénée, aristée au-dessous du sommet ( par exception mutique); arête droite ou recourbée, forte ; glumelle-interne linéaire ou oblongue, bicarénée:; carènes ciliées de petites soies roides. Squamules-hypogynes 2, entières, glabres. Etamines 3. Ovairesubpyriforme, astyle, barbu au sommet. Stigmates 2, plumeux, allongés, dor- 218 CLASSE DES GLUMACÉES. saux, infra-apicilaires. Achène oblong, ou linéaire, convexe au dos, plan du côté intérieur, velu au sommet, adhérent à la glumelle interne. — Herbes vivaces ou annuelles. Feuilles planes. Épillets pédicellés, disposés en panicules le plus souvent rameuses, diffuses, ou contractées. — Ce genre renferme une centaine d'espèces, dont beaucoup sont indigènes. À. Glumes convexes, non-carénées : l’exlerne:5-ou pluri-ner- vée. Epillets oblongs ou lancéolés, point élargis vers le haut. — Plantes annuelles. a) Fleurs un peu distancées à la maturité; glumelle-externe involutée en forme de tube subcylindrique. Brome SEcuix. — Bromus secalinus Linn. — Eng]. Bot. tab. A1714. — Panicule diffuse, nutante après la floraison. Épillets oblongs. Glumelle-externe elliptique ; arête flexüieuse, plus courte que l’écaille. Gaïne des feuilles glabre. (Mertens et Koch, Deutschl. Flora.) — Tiges hautes de 4 1/3 pied à 3 pieds, roi- des, dressées, velues aux articalations. Feuilles linéaires, larges de 2 à 5 lignes, scabres en dessus et aux bords , les inférieures glabres, les supérieures garnies dé poils épars; ligule courte ; gaîne sillonnée, comprimée. Panicule longue de 3 à 6 pouces; rameaux-inférieurs fasciculés au nombre de 4 ou 5, inégaux, flexueux, en général à un seul épillet. Épillets longs de 9 à 42 lignes, 6-à 12-flores, glabres, d'un vert gai, d'abord cylindri- ques, apres la floraison comprimés, — Vulgairement Seglin. Commun dans les moissons; fleurit en juin et en juillet. BrouE À GRos ÉPILLETS. — Bromus grossus Desfont. in D. G, Flore Franc. — Bromus velutinus Schrad. Flor. Germ. — Bromus multiflorus Smith, Engl. Bot. tab. 1884. — Panicule diffuse, nutante après la floraison. Épillets oblongs ; glumelle- externe elliptique; arête rectiligne, aussi longue que l’écaille. Gaîne des feuilles glabre. ( Mertens et Koch, L. c. )— Espèce très - semblable au Bromus secalinus. Épillets plus larges, FAMILLE DES GRAMINÉES. 219 souvent 15-flores, tantôt glabres, tantôt velus. — Assez commun dans les moissons ; fleurit en juin et en juillet. b) Fleurs imbriquées par les bords des glumelles-externes (même lors de la maturité); glumelle-externe non-involutée. Brome À GraPre. — Bromus racemosus Linn. — Engl. Bot. tab. 4079. — Bromus pratensis Ebrh. ( Non Spreng. ) — Pani- cule dressce ou nutante, contractée en forme de grappe après la floraison. Épillets ovés-oblongs, glabres. Glumelle-externe ellip- tique. : arête rectiligne, à peu près aussi longue que l’écaille. Feuilles poilues ; gaînes inférieures très-velues. (Mertens et Koch, L. c.)— Espèce pare À aux deux précédentes. Épillets pe courts, verts, ou violets, ou panachés. — Commun dans les prés secs, les pelouses et les champs ; fleurit en mai et en juin. Brome veLu. — Bromus mollis Linn. — Host, Gram. 1, tab. 49. — Panicule dressée, contractée après la floraison. Épil- lets scabres ou velus, ovés-oblongs. Glamelle-externe elliptique : arête rectilisne, presque aussi longue que l’écaille. Feuilles velues de même que les g-înes inférieures. ( Mertens et Koch, L. ©. }— Espèce peu distincte de la précédente; cominune dans les prés secs, les pelouses, au bord des chemins ; fleurit en mai et juin. BROME 4 BARBES DIVERGENTES, — Bromus squarrosus Lino. — Engl. Bot. tab. 4885. — Host, Grain. 1, tab. 45. — Pani- cule lâche, diffuse, nutante après la floraison. Épillets oblongs- lancéolés. Glumelle-externe elliptique : arête d’abord dressée, puis divariquée. Fenilles et gaînes velues. (Merténs et Koch, L. c.) — Tiges grêles, glabres, longues de 4 pied à 4 ‘/2 pied, Panicule simple ou presque simple; rameaux capillaires : les inférieurs fasciculés au nombre de 2 à 4. Épillets verts, ou violets, ou pa- nachés, 42-à 20-flores, longs de 8 à 42 lignes, luisants, en géné- ral glabres: — Prairies sèches, pelouses, champs soblonneux. BrOME ÉrALÉ. — Bromus patulus Mert. et Koch, Deutsch]. Flor. 1, p. 655. — Bromus multiflorus D. C. Flore Franç.— Host. Gram. 4, tab. 41. — Panicule diffuse, nutante après la flo- raison. Épillets lancéolés, Glumelle-externe elliptique-lancéolée : 290 CLASSE DES GLUMACÉES. arête plus longue que l’écaille, finalement divariquée. Feuilles et gaines velues. (Merc. et Koch, L. c.) — Plante très-semblable au Bromus squarrosus. Panicule plus rameuse, Épillets plus étroits, plus nombreux, panachés de vert et de blanc, ou vivlets, tantôt glabres, tantôt velus. — Assez commun dans les moissons ; fleurit en mai et en juin. BroME pes caamps. — Bromus arvensis Linn. — Panicule diffase, un peu inclinée après la floraison. Épillets linéaires lau- céolés. Glumelle-externe elliptique-lancéolée : arête droite, aussi Jongue que l’écaille. Feuilles et gaînes velues. ( Mertens et Koch, L. e.)— Tiges hautes de 4 1} pied à 3 pieds. Panicule longue de 2 pied à */4 de pied, trés- âche ; rameaux inférieurs allongés, fasciculés au nombre de 5 ou plus, inégaux : les plus longs portant environ 42 épillets. Épillets 6-ou 7-flores, panachés de blanc et de vert, on de blanc et de viclet, inclinés après la floraison, non-uni latéraux.—Très-commun dans les moissons, les champs incultes, les pelouses sèches ; fleurit en juiliet et en août. Toutes les espèces de Bromes que nous venons de citer sont d'assez bons fourrages, du moins en vert; leur grain peut être utilisé à la nourriture de la volaille. Genre ARUNDINAIRE. — Arundinaria Michx. Épillets biglumes, légèrement comprimés, 5-à 12-flores; fleurs distiques, imbriquées, un peu distancées, polygames; rachis articulé. Glumes petites, membranacées, mutiques: l'interne 2 à 5 fois plus longue que l’externe. Glumelles herbacées ; l’externe ovée, mucronée, multi-nervée ; l'in- terne bicarénée. Squamules-hypogynes 5, entières, poin- tues, membraneuses, subciliées, plus longues que l'ovaire. Étamines 5. Ovaire conique, glabre, 5-style. Styles très- courts, terminaux. Stigmates plumeux. Achène subovoïde, un peu arqué, subeylindrique, obtus. t-sulqué au dos, inadhérent, caduc. — Tiges touffues, arborescentes, li- gneuses ; rameaux fasciculés. Epillets (les uns mâles, les autres hermaphrodites) disposés en grappe ou en panicule. FAMILLE DES GRAMINÉES. 291 ARUNDINAIRE À GROS FRUIT. — Arundinaria macrosperma Mich. Flor. Bor, Amer. — Miegia macrosperma Pers. — Lu- dolfia macrosperma Willd. — Arundo gigantea Walt. — Tiges atte.gnant 50 à 55 pieds de haut, cylindriques, glabres, rameuses vers le sommet. Feuilles grandes, planes, lancéolées, légèrement acuminées, pubescentes en dessous ; gaînes beaucoup plus longues que les entre-nœuds ; ligule remplacée par une col- lerette de soies. Épillets disposés en panicule simple, droite, ayant la forme d’un épi. — Cette espèce, remarquable parmi les Grami- nées extra-tropicales par ses tiges gigantesques et ligneuses, croit dans les provinces méridiorales des États-Unis, au bord des eaux, et dans les bas-fonds sujets aux inondations. On dit qu'elle ne fleurit qu’à l'âge d'environ 20 ans. Genre CHUSQUÉA. — Chusquea Humb. et Kunth. Épillets triflores, biglumes; fleurs distiques, imbriquées: les 2 inférieures neutres, à glumelle solitaire ; la terminale hermaphrodite, à 2 glumelles. Glumes petites, membra- nacées, carénées, mutiques. Glumelles membranacées, presque égales; l’externe subcarénée, mucronée ; l’in- terne parinervée, bicarénée vers le haut, échancrée au sommet. Squamules-hypogynes 5, entières, glabres, ou ciliées au sommet : la 5° plus petite. Étamines 5. Ovaire glabre, 2-styles. Styles courts, terminaux. Stigmate plu- meux à la surface interne. Achène linéaire-oblong, compri- mé en sens contraire de l'embryon, glabre, inadhérent. — Tiges très-longues, ligneuses, grimpantes, très-rameuses; rameaux pendants, fasciculés. Feuilles courtement pétio- lées, planes. Épillets pédicellés, disposés en panicules ra- meuses, diffuses, terminales. — Genre propre à l'Améri- que équatoriale ; on n'en connaît que 4 espèces; ces Gra- minées sont remarquables en ce qu’elles forment des lia- nes très-élevées. CausquéA crimPanr, — Chusquea scandens Kunth, Syn. — Nastus Chusque Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec, 299 CLASSE DES GLUMACÉES. _ 4, p. 201.— Bambusa Chusque Poir. Enc. Suppl. — Tiges noueuses, adossées aux troncs des arbres ; rameaux cylindriques, glabres, luisants. Femilles lancéoiées, subulées au sommet, mul- tunervées, striées, minces, glabres, longues de 5 à 4 pouces, larges de 4 lignes ; gaine sillonnée, glabre, bilobée au summet ; ligule nulle, Panicules longues d’environ 5 pouces, solitaires ; rameaux alternes, subunilatéraux, courts, étalés, anguleux et scabres de même que le rachis. Épillets solitaires, lancéolés-cylin- dracés, subulés au sommet, longs de 5 lignes. (Kunth, Enum. 4, Suppl. p. 550.) — Cette espèce croît dans les forêts du Pérou et de la Nouvelle-Grenade. Genre PLATONIA. — Platonia Kunth. Épiliets biglumes, ovés, un peu comprimés, triflores ; fleurs distiques, imbriquées : les 2 inférieures neutres, plus petites, réduites à une seule glumelle; la terminale hermaphrodite, à 2 giumelles. Glumes petites, coriaces, arrondies, acuminées. Glumelles coriaces, ovées-ellipti- ques ; l’externe pointue, enveloppant l'interne ; celle-ci 2-nervée. Squamules-hypogynes 5, arrondies, ciliées, membraneuses, transparentes. Étamines 5.0yaire oblong- cylindracé, un peu arqué, glabre, 2-style. Styles courts, terminaux, recourbés. Stigmates courtement plumeux. (Fruit inconnu.) — Tige dressée, simple, feuillne à la base, élancée. Feuilles planes, coriaces, glabres, très-lon- gues, rétrécies à la base. Épillets pédicellés, disposés en panicule allongée, très-rameuse, resserrée, terminale. — L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. PLaToNIA ÉLANCÉ, — Platonia elaita Kunth, Gram. 4, p.139 et 527; tab. 76. — Racine fibreuse. Tige haute de 4 à 410 pieds, dressée, cylindrique, sillonnée, striée, glabre, de la grosseur d’une plume d’oie. Feuilles presque aussi longues que la tige, Jancéolées-linéaires, larges de 9 à 40 lignes, courtement acumi- nées, scabres aux bords, continues avec la gaîne ; les inférieures plus étroites, canaliculées. Gaïnes longues de 5 à 6 pouces, sillon- FAMILLE DES GRAMINÉES. 295 nées, pubescentes étant jeunes, plus tard glabres : les supérieures plus courtes, aphylles. Ligule ovée, obtuse. Panicule longue d'environ 4 pied : rameaux fasciculés, rapprochés, courts, appri- més, scabres et anguleux de même que le rachis et les pédicelles, (Kunth, Enum. 4, Suppl. p. 555.) — Cette plante croît dans les régions froides du Pérou. Genre MÉROSTACHYS. — Merostachys Spreng. Épillets biflores, biglumes : fleur inférieure courtement stipitée, hermaphrodite; fleur supérieure longuement stipitée, abortive, très-petite, nichée dans un sillon du des de la glumelle-externe de la fleur fertile. Glumes iné- gales : l’externe petite, subulée ; l’interne lancéolée-oblon- ‘gue, subulée au sommet. Glumelles égales : l'externe ovée- elliptique, pointue, involutée en forme de tube cylindri- que ; l'interne bicarénée. Squamules-hypogynes 5, mem- braneuses, entières, ciliolées. Etamines 3. Ovaire non- stipité, glabre, 2-style. Styles terminaux. Stigmates plu- meux à la surface interne. (Fruit inconnu.) — Arbustes semblables aux Bambous. Tiges rameuses ; rameaux fas- ciculés. Feuilles lancéolées, courtement pétiolées, minces, planes. Épillets unjlatéraux, sessiles, imbriqués, subbi- sériés, lancéolés-oblongs, disposés en épi terminal, soli- taire, accompagné d’une gaîne (spathe) aphylle. — Genre propre à l’Amérique équatoriale ; on n’en connait que 2 espèces. Mérosracuys, ÉLÉGANT. — Îferostachys speciosa Spreng. Syst. — Kunth, Gram. 4, tab. 79.— Tiges hautes de 20 à 50 pieds. Ramules très-longs, cylindriques, lisses, glabres, durs, feuillus vers le haut, garnis dans leur partie inférieure de gaînes aphylles très-distancées. Feuilles longues de 6 à 7 pouces, larges de 4 pouce, lancéolées, acuminées, arrondies à la base, subinéqui- latérales, strices, 43-ou 1 4-nervées, glabres, glauques en dessous; pétiole canaliculé, tordu, long de 2 à 5 lignes, articulé, inséré au-dessous du sommet de la gaîne, Gaînes imbriquées, striées, 294 CLASSE DES GLUMACÉES. sillonnces, glabres, vertes, obliques et arrondies au sommet, sub- échancrées ; ligule nulle. Épis longs d'environ 5 pouces ; rachis semi-cylindrique, velu, incane, Épillets longs de 5 à 6 lignes, d’un violet verdâtre. Glume-externe carénce, scabre. Glume- interne à fois plus longue que l’externe, nerveuse, membranacée, poilue à la surface externe, enveloppant la fleur hermaphrodite et la débordant de peu. Glumelles poilues au dos. (Kunth, Enum. 1, Suppl. p. 554.) — Grtte espèce croît au Brésil. Genre NASTUS. — Nastus Juss. Épillets oblongs, comprimés, distiques, multiflores, biglumes ; fleurs inférieures neutres, réduites à une écaille semblable aux glumes ; la fleur terminale seule fertile, hermaphrodite, munie de 2 glumelles, et accompagnée d'une fleur rudimentaire stipitée. Glumes petites, coriaces, mutiques. Glumelles subcoriaces, naviculaires, carénées, mutiques, presque égales : l’interne bicarénée. Squamu- les-hypogynes 5, ciliées, entières. Etamines 6. Ovaire presque glabre, 5-style. Styles très-courts, terminaux, ac- crescents. Stigmates 5, sessiles, plumeux à la surface in- terne. Achène glabre, surmonté des styles endurcis. — Graminées arborescentes, semblables aux Bambous. Troncs rameux aux articulations. Rameaux grêles, sub- verticillés, florifères au sommet. Epillets disposés en pa- nicule. — Genre très-voisin des Bambous ; on n’y peut classer avec certitude que les deux espèces suivantes. Nasrus pe L'ILE Bour8on. — Nastus borbonicus Gmel. Syst. — Bambusa alpina Bory, Voyage aux îles de l’Afr. austr. 4, p. 510; tab. 12. — Nastus paniculatus Smith, in Rees. Cyel. —Stemmatospermum verticillalum Beauv.—Feuilles linéaires- lanccolées. Gaines ciliées vers le haut, hispides à Porifice. Épillets oblonges, disposés en paricule. — Cette espèce croît dans les régions élevées des montagnes de Bourbon. Nasrus À ÉPILLETS CAPITELLES. — ]Vustus capilata Kunth, Gram. 4, p. 525; tab. 75.— Tronc atteignant 50 pieds de L2 FAMILLE DES GRAMINÉES. 25 haut, sur 4 à 5 pouces de diamètre, inerme, Ramules cylin- driques, feuillus, lisses, glabres, durs, ligneux, luisants, recou- verts par les gaînes ; nœuds rapprochés, glabres. Feuilles longues de 5 à 4 ‘2 pouces, larges de 8 à 10 lignes, linéaires-oblongues, arrondies et un peu obliques à la base, acuminées-subulées au sommet, courtement pétivlées, striées, minces, roides, glabres, scabres aux bords, d’un vert gai ; nervure-médiane saillante en dessous ; pétivle articulé à la gaîne. Gaînes imbriquées, subcylin- driques, glabres, lisses, coriaces, un peu luisantes, finement striées et subcarénées au dos, plus longues que les entre-nœuds, hispides à l’orifice. Épillets lancéolés, sessiles, verdâtres, mul- tiflores, agrégés en capitules solitaires au sommet des ramules, Glumes ovées, pointues, striées, légèrement pubescentes. Glumelle externe ovée-oblongue, couverte à sa partie supérieure de petites soies noirâtres, bifide au sommet, avec une petite arête subulée et pi- quante partant de l’échancrure. Ovaire stipité, subclaviforme, glabre, 4-style. Style très-long, pubescent, trifide au sommet. Achène oblong, cylindrique, courtement stipité, inadhérent, re- couvert par les glumelles. ( Kunth, Enum. 1, Suppl. p. 555. )— Cette espèce (qui est peut-être un vrai Bambou) croît à Madagascar. Genre BAMBOU. — Bambusa Schreb. Épillets 5-ou pluri-flores (en général multiflores), bi- glumes ; fleurs distiques, imbriquées ; une ou plusieurs des inférieures neutres, réduites à une écaille semblable aux glumes, les autres tantôt toutes hermaphrodites, tan- tôt une seule hermaphrodite et les autres { supérieures) mâles. Glumes plus courtes que l’épillet, presque égales, coriaces, mutiques, non-carénées. Glumelles coriaces ou subcoriaces ; l’externe convexe au dos, non-carénée, mu- cronée ou aristée au sommet, l’interne plus étroite, bi- carénée. Squamules-hypogynes 5, entières, ciliées. Achène inadhérent, recouvert par les glumelles. — Graminées ar- borescentes, ordinairement multicaules et touffues, ayant le port de roseaux gigantesques. Tiges noueuses, fistuleu- ses, subcolumnaires, ou épaissies à la base, épineuses dans BOTANIQUE. PHAN. %. XIII. 15 296 CLASSE DES GLUMACÉES. plusieurs espèces,en général très-élancées,très-grosses dans cerlaines espèces; les jeunes très-simples, garnies de gaî- nes aphylles; les adultes nues, ligneuses, sans branches, mais émettant aux articulations ( du moins aux supérieu- res) des rameaux subverticillés, plus ou moins divisés, feuillus, finalement florifères (1). Feuilles planes, courte- ment péliolées, en général assez larges. Epillets sessiles, fasciculés aux articulations des ramules, lesquels sont dé- pouillés dé leurs feuilles à l'époque de la floraison : d'où résulte une panicule aphylle interrompue. La plupart des Bambous ne fleurissent que rarement ou à un âge plus ou moins avancé. Ce gere, qui paraît être assez nombreux ( mais dont la plupart des espèces ne sont encore que bién incompléte- ment connuës), est sans contredit un des plus intéres- sants dans la famille des Graminées. Les Bambous peu- vent souvent rivaliser avec les Palmiers tant par les diz inensions gigantesques de leur tronc, que par l'élégance de leur port. Ges végétaux, aussi utiles que majestueux, forment d'immenses forêts dans les régions tropicales de l'ancien continent. Leur bois, en général assez mince et très-léger, est néanmoins doué de beaucoup de force et d’élasticité ; il s'emploie à La confection de toutes sortes de meubles et d'u-tensiles, ainsi qu'aux constructions ; divisé et fendu ên lanières, on le tresse en nattes, en corbeilles et autres ouvrages de vannerie. Les entre-nœæuds entiers, of- frant une cavité centrale plus ou moins spacieuse, tiennent (1) « Chaque année, dit Roxburgh (Flora Indica, ed. 2), au com= « mencement de la saison pluvieuse, il naît de nouvelles tiges parmi «les anciennes ; elles commencent à se montrer sous forme de gros « Héurseons coniqués, semblables à des défenses d'éléphant, et enve- « loppôs de gaines evriacés ; ces bourgeons croissént sans se ramifiér « jusqu'a ce que les nouvelles tiges aient atteint leur développemenñt « complet, ce qui s'opère d'ordinaire dans l’espace d'un mois ; durant « ce temps les gaines tombent peu à peu, e1 il leur succède bientôt « quantité de rameaux ou de ramules : avant la formation de ceux pied, larges de 4 pouces ; les supérieures longurs de 4 pied à 4 ‘/2 pied, larges de 3 pouces. Gaînes hi-pides. Épi lets oves-oblongs, obtus, 5-ou plui-flores, verticillés, disposés en éps interromyus. Fleurs inférieures de l'épillet ncutres. Glumelle ciliée. Stigmates 5, cour's. — Cette espice habite les Moluques ; ses tiges sont très-flexibles; on a coutume de les couper en lanières étroites qui servent en guise d’oster. Baweou À pres. — Bambusa Tabacaria Poir, Enc.— Arun- darbor spiculorum Rumph. Amb, 4, p. 7. — Arundo Tuba- earia Lour. Flor. Cochinch. — Bui-son serré et ges. Tiges de la grosseur de 2 doig's, très-droites, scabres ; entre-nœuds longs de 5 ‘2 pieds à 4 pieds, d’un vert pâle; ramu'es nombreux, grêles, en partie spinescents. Bois tres-dur. Feuilles scabres. Épillets verticil'és. — Ce Bambou croît aux Moluques et aux îlcs de la Sonde ; ses tiges servent à faire des tuyaux de pipes et des javelots. Bamwgou FariNEUx.— Bambusa aspera Rœm. et Schult. Syst. — Arundarbor aspera Rumph, Amb. 4, p. 411.—Troncs hauts de 60 à 70 pieds, et acquérant jusqu’à 4 pied de diamètre, couverts d’une pubescenre scabre et pulvérulente; buis très- dur, de l'épaisseur de 2 doigts. — Gette espèce (d’ailieurs très- 252 CLASSE DES GLUMACÉES. incomplétement connue) croît aux Moluques; elle est recher- chée des Malais pour la mâture des barques, et pour en faire des pieux. BAMBOU GIGANTESQUE. — Bambusa maxima Poir. Enc. — rundarbor maxima Rumph. Amb. 4, p. 42. — Troncs très- ‘pineux, hauts de 80 à 400 pieds, de la grosseur du corps d’un homme, fistuleux , tres-simples presque jusqu’au sommet, très- droits ; bois de l’épaisseur d’un duigt; entre-nœuds longs d’envi- ron 5 pouces. — Cette espèce croît aux Moluques. » Bamsou pe Tuouars.— Bambusa Thouarsi Kunth, Gram. 4, p. 325, p. 75 et 74. — Subinerme. Épillets fasciculés, sub-8- flores : les 5 fleurs supérieures hermaphrodites. Glumelle-ex- terne mucronée, glabre, ciliée vers le haut. Stigmate twifide. Feuilles scabres aux bords, un peu scabres à la surface, glanques ea dessous. (Kunth, Enum. À, p. 451.) — Troncs arborescents. tameaux cylindriques, fistuleux , très-durs, lisses, glabres; nœuds imberbes ; ramules fasciculés, écaiileux à la base. Feuil'es Jinéaires-lancéolées, subulées au sommet, subcunéiformes à la base, tres-courtement pétiolées, articulées sur Ja gaîne, 44-ou 45- rervées, mincés, longues de 4 pouces à 4 */} pouces, larges de 7 à 8 lignes ; les inférieures graduellement plus petites. Gaïînes striées , presque glabres, imbriquées ; ligule courte, arrondie, glabre, subcoriace, entière. Panicules simples, droites, longues d'environ 2 pieds : rameaux longs de 2 à 4 pouces, alternes, distancés. Épillets longs de 8 à 9 lignes, subsessiles, fasciculés, oblongs-lancéolés, pointus, comprimés. (Kunth, Enum.1, Suppl. p. 556.) — Cette espèce’ croît à Madagascar, où elle porte les noms de Boulou (1) où Voulou. — « Ces singuliers végétaux, « dit Aubert Dupetit-Thouars (Dict. des Sciences Nat. 5, p. « 265), couvrent presque exclusivement une surface considérable « de terrain occupé par les montagnes secondaires qui se trouvent «entre le bord de la mer et les grandes élévations du centre. Cette (1) Les Malais désignent aussi plusieurs espèces de Bambous par le nom de boulou. FAMILLE DES GRAMINÉES. 2355 \ bande de pays est la plus propre à la culture ; c'est là aussi que « les habitants font des défrichements pour semer du Riz dans la « saison des pluies. — Les Madécasses, comme les peuples de « l'Inde, tirent grand parti des Bambous, dont ils ont plusieurs « espèces distinctes. La plus utile est la plus commune : elle ac- « quiert un diamètre considérable, de la grosseur de la cuisse à « peu près, et a les parois très-minces ;. en sorte qu’en faisant « sauter. les cloisons, on a, à peu de frais, des vases très-légers. » Genre GUADUA. — Guadua Humb. et Kunth. Épillets biglumes, cylindracés, multiflores; fleurs dis- tiques : les inférieures soit mâles, soit neutres et réduites à une seule écaille. Glumelles coriaces : l’externe pointue ou mmucronée, non-carénée; l’interne bicarénée. Squamu- les-hypogynes 5. Étamines 6. Style triparti. Stigmates plu- meux. Achène recouvert par les glumelles. — Graminées arborescentes, touffues. Tiges ligneuses, rameuses. Ra- meaux piquants étant jeunes. Épillets fasciculés ou dis- posés en épis. — Genre propre à l'Amérique équatoriale ; les Guadua diffèrent à peine génériquement des Bambous de l'ancien continent ; ils servent à peu près aux mêmes usages que ceux-ci. Guapua À FEUILLES ÉrROITES.— Guadya angustifolia Knntb, Synops. 4, p. 255. — Bambusa Guadua Humb. et Bonpl. Plant. Équin. 4, p. 68, tab. 20. — Nastus Guadua Spreng. Syst.— Feuilles linéaires, étroites, scabres au bord et en dessous. Épillets cylindracés, un peu arqués, T-ou S-flores, disposés en épis longuement pédonculés, un peu lâches. (Kunth, Enum. 1, p- 455.) — Troncs hauts de 59 à 40 pieds, de 10 à 46 pouces de diamètre; entre-nœuds longs d'à peu près 1 pied. Feuilles longues de 6 à 7 pouces, larges de 5 lignes, articulées à leur gaîne, caduques. Gaînes glabres, persistantes ; ligule nulle. Épil- lets longs de 4 pouce à 2 pouces. — Cette espèce croît au Pérou et dans la Nouvelle-Grenade. GuaDuA À LARGES FEUILLES. — Guadua latifolia Kunth, Sy- 234 CLASSE DES GLUMACÉES. nops. p. 254.— Bambusa lalifolia Humb. et Bonpl. Plant. Equnox. 4, p.75; tab. 21.— Nastus latifolin Spreng. Syst. — Feuilles linéaires-oblongues, très-glabres. Épillets subfascieu- és, eylindriques, un peu arqués, 8-à 410-flores, (Kunth, Enum. 4,p: 455. )— Tiges hautes d'environ 25 pieds, nutantes au som- met, noueuses, cylindriques, luisantes, d’un vert gai, rameuses au sommet, d'environ 4 pouces de diamètre, Rameaux fasciculés ; ramules un peu recoubés , présque piquants , feuillus. Feuilles longues de 5 à 6 pouces, larges de 15 lignes, striées, articulées à la base, caduques. Gaines persistantes, strises, hispides, ciliécs au sommet. Épillets longs de 2 à 5 pouces, subsessiles, acu- minés, Genre BÉESHA. — Beesha Rheede. Épillets 5-ou pluri-flores ; fleurs distiques : les infé- rieures mâles, ou neutres et réduites à une seule écaille: les autres hermaphrodites. Glumes abortives. Glumelles mucronées, acérées. Élamines 6. Ovaire 1-style. Stigrna- tes 5, laineux. Achène très-gros, charnu, dur, ovoïde-co- nique. Graine inadhérente.— Graminée arborescente, semblable aux Bambous. Feuilles larges, planes. Épillets disposés en épis grêles, articulés, fasciculés en grand nom- bre aux articulations des rameaux et de l'extrémité supé- rieure du tronc; chaque épillet accompagné d'une gaîne aphylle. — On ne connaît que deux espèces de ce genre. Béesua DE Rnéene. — Beesha fiheedii Kunih, Bambus.; Ejusd. Gram. 1, p.141. — Bambusa baccifera Roxb. Corom. 3, p. 58; tab, 245. — Beesha Hoit. Malab. 5, tab. 60. — Beesha baccifera Ræm.et Schult. Syst.— Melocanna bambu- soides Trin. — Tiges hautes de 60 à 70 pieds, de 4 pied de cir- conférence vers la base, tonffues, dressées, tres-droites, lisses, rameuses seulement au sommet, inermes. Feuilles longues de 6 à 12 pouces, larges de 2 à 4 pouces, ovées-lanccolées, glabres, + striées en dessous. Gaînes velues ; ligule remplacée par une evl- lerette de longues soies. Epis longs de ‘/2 pied à 1 pied, simples, FAMILLE DES GRAMINÉES. 230 ou rameux, à gaines plus courtes que les entre-nœuds. Épillets 3-ou 4-00 pluri-flores, polygames, longs d’environ 4 pouce. Glu- melles longues, inégales, glabres, Fruit du volume d’un œuf d’oie, ombiliqué à la base, longuement acuminé au sommet, dur, charnu, pendant; pointe plus ou moins courbée , subfalciforme. Graine grosse, elliptique. (Roxburgh, L. c.) — Gette espèce croit dans les montagnes de l'Inde; elle se plaît dans les localités sè- ches et découvertes. Le tronc meurt après avoir porté fruit; on l’emploie aux constructions et à beaucoup d’autres usages, comme les Bambous; toute la cavité des entre-nœuds est assez souvent remplie de la substance siliceuse dite tabachir. XIe TRIBU. HORDÉACÉES.— HORDEACEZÆ Kunth. Épillets biglumes ( par exception sans glumes), 3-flores, ou pluriflores (parfois 1-flores), souvent aristés; la fleur-terminale abortive. Glumes et glumelles herba- cées. Stigmates sessiles. Ovaire en général poilu. — Inflorescence en épis simples, solitaires, à rachis ordi- nairement inarticulé. Genre IVRAIE, — Lolium Linn. Épillets 5-flores ou pluriflores (accidentellement5-flores), solitaires, distiques, sessiles, apprimés, 1-ou 2-glumes, comprimés en sens contraire du rachis de l’épi; rachis de l'épi inarticulé : entre-nœuds concaves du côté de l’épil- let. Glumes oblongues ou lancéolées, mutiques, non-caré- nées, opposées au creux du rachis : l'externe subcoriace ; l'interne nulle ou membraneuse et très-courte (excepté chez l’épillet terminal, qui offre constamment 2 glumes similaires dont l'interne un peu plus longue que l’externe). Glumelles minces, herbacées : l'externe mutique, ou aris. tée au-dessous du sommet, non-carénée ; l'interne muti- 236 CLASSE DES GLUMACÉES. que, bicarénée : carènes ciliolées. Squamules-hypogy- nes 2, charnues, glabres. Étamines 5.Ovaireglabre, 2-style. Styles courts, terminaux. Stigmates plumeux. Achèneadné à la glumelle-interne, glabre, oblong, convexe d'un côté, 4-sulqué de l’autre. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuil- les planes {les radicales involutées dans certaines espèces). Épi simple, grêle, terminal, flexueux, dressé ; épillets plus ou moins distancés. IvrAïE vVÉNÉNEUSE. — Lolium temulentum Linn. — Flor. Dan. tab. 460.— Engl. Bot. tab. 4124. — Racine annuelle. Glume aussi longue que l’épillet. Glumelle-externe elliptique, aristée : arête subrectiligne, plus longue que l’écaille, (Wertens et Koch, Deutschl. Flora.) — Racine fibreuse. Tiges hautes de À ‘2 à 5 pieds, grêles, dressées, roides, glabres, scabres, les infé- rieures non-touffues. Épi long de ‘/, pied à 4 pied : rachis en général scabre de même que les glumes. Épillets 5-à O-flores, oblongs, longs de 6 à 9 lignes , verdâtres. Glumes oblongues- Jancéolées , fortement siriées. Arêtes jaunâtres, ou roussâtres, sétacées, plus ou moins allongées, parfois beaucoup plus courtes que les fleurs. — Cette plante, nommée vulgairement Jvraie, Zizanie et Herbe d’ivrogne, croît parmi les moissons, et de pré- férence dans les champs d’avoine ou d’orge; elle fleurit en juin et en juillet. Les propriétés délétères de l’Ivraie sont connues de temps immémorial. Ses graines contiennent un principe à Ja fois âcre et narcotique ; la farine des céréales qui en a été mélangée produit des accidents plus où moins graves, tels que nausées, vertiges , tremblements, ivresse, stupeurs, privation momenta- nce de la vue. Du reste, l’Tvraie constitue, sous ce rapport, une exception remarquable dans la famille des Graminées, qui ne renferme, autant qu'on sache, aucune autre espèce vénéneuse. Ivraïe vivace. — Lolium perenne Linn. — Flor. Dan. tab. 747. — Racine vivace. Tiges glabres. Glume plus courte que l’é- pillet. Glumelle mutique ou courtement aristée , lancéolée. — Plante vivace, touflue. Racine un peu rampante. Tiges hautes de À pied à 2 pieds, ascendantes, striées, un peu comprimées, quel- FAMILLE DES GRAMINÉES. 257 quefois radicantes et rameuses à la base. Fenilles linéaires, poin- tues, planes, scabres au bord et en dessus ; les radicales longues, touffues ; ligule courte. Épi long de 5 à 8 pauces. Épillets verts ou violets, aplatis, 7-à 4 5-flores, plus où moins distancés. Glume de moitié plus courte que l’épillet, fortement 7-nervée, linéaire- lancéolée, à bord membraneux, blanchâtre. Glumelle-externe subobtnse , 5-nervée. — Variété : Lolium tenue Linn. (Plante plus basse ; feuilles plus étroites ; épillets 5-ou 4-flores.)— Cette plante, connue sous le nom de Ray-grass, où gazon anglais, est commune dans les prés et les pelouses ; on la cultive comme fourrage, mais elle n’est productive que dans les terrains frais on humides ; on la préfère en général à toute autre Graminée pour les gazons des jardins. Le Lolium Boucheanum Kunth (Lolium italicum À. Braun. —Vulgairement Ray-grass d'Italie), paraît ne différer du Lo- lium perenne que par des glumelles constamment aristées. Genre TRITICUM.— Triticum Lion. Épillets triflores, ou pluriflores, biglumes, sessiles, so- litaires, comprimés parallèlement au rachis de l’épi ; fleurs distiques, imbriquées ; rachis de l’épi plan ou concaye du côté de l'épillet, finalement articulé. Glumes ovées ou lancéolées, naviculaires, carénées, mutiques, ou aristées, presque égales, parallèles au rachis de l'épi, bilatérales relativement à l’épillet, finalement coriaces de même que les glumelles. Glumelle-externe acuminée, ou obtuse, ou tronquée, mutique,ouaristée au sommet, carénée. Glumel- le-interne oblongue, bicarénée : carènes ciliolées. Squamu- les-hypogynes 2, en général ciliolées. Étamines 3. Ovaire pyriforme, poilu au sommet, 2style. Styles terminaux, très-courts. Stigmates plumeux. Achène adné à la glumelle interne, ou inadhérent, oblong, convexe du côté externe, 4-sulqué de l’autre côté. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes ou involutées. Épi simple ou rameux, dressé. Epillets le plus souvent imbriqués. 958 CLASSÉ DÉS GLÜMACÉES. Sous-genre BLE ou FROMENT. Plantes annuelles (cultivées comme céréales). Glumes obtuses ou tronquées, ovées, ou oblongues, plus ou moins ventrues. (Dans toutes les espèces, les glumelles sont tantôt mutiques, et tantôt plus ou moins longue- ment aristées.) | A. Achène elliptique ou ovoïde, inadhérent; rachis de l'épi tenace (ne se désarticulant point à la maturité). BLé commun. — Triticum vulgare Villars, Flore Dauph. — Triticum cæstivum et Triticum hybernum Lion. — Triticum sativum Lamk. Enc. — Triticum cereale Schrank, — Épillets subquadriflores, imbriqués en épi tétragone. Glumes ventrues, ovées, tronquées, mucronées, comprimées au-dessous du sommet, fortement bombées au dos, à carène légèrement saillante. ( Mer- tens et Koch, Deutschl. Flora.)— Racine fibreuse, touffue. Tiges plus ou moins touffues, dressées, droites, hautes de 5 à 5 pieds, fistuleuses, ordinairement glauques. Feuilles linéaires, elabres, molles, en général d’un vert gai. Épi leng de 2 à 4 pouces, plus on moins serré, simple, épais, roide, composé de 15 à 50 épillets glabres ou velus, mutiqces, ou plus ou moins longue- ment aristés, ordinairement d’un vert glauque, moins souvent rougeâtre ; rachis flexueux, échancré à l'insertion de chaque épillet. Grain elliptique ou oblong, de grosseur variée. Cette espèce est la plus fréquemment cultivée, et, sans contre- dit, aussi la plus précieuse des céréales de la zone tempérée. On ne connaît point mieux sa patrie originaire que celle de la plupart des autres céréales. Le blé commun prospère surtout dans les terres substantielles où un peu fo:tes, pourvu qu’elles ne soient pas trop humides ; il reste, en général, peu productif dans les terrés sablonneuses. La farine de ce blé, en vertu du gluten qui y abonde, est de qualité supérieure à toute autre farine pour la con- fection du pain. BLé RenFLÉ. — Fréticum turgidum Linn.— Host, Gram. Austr, 5, tab. 28.—Triticum sativum turgidum Dehle, Ægypt. FAMILLE DES GRAMINÉES. 92359 tab. 44, fig. 2. — Épillets subquadriflures, imbriqués en épi té- tragone. Glumes ventrues, ovées, tronquées, mucronées, compri- mées dans toute leur longueur en carëne étroite. — Variété à épi rameux : Triticum coimpositum Linn.— Host, Gram. Austr. 5, tab. 27. ( Vulgairement Blé de Smyrne, Blé de muracle. ) — Plante très-semblable au Blé commun. Épis en général plus gros, rougeâtres, ou brunâtres, ou blanchâtres, plus ou moins serrés, mutiques, où plus ou moins longuement aristés, — Cette espèce, appelée vulgairement Blé, Poulurd, Gros Blé et Pétanielle, se cultive plus fréquemment que la précédente dans l’Europe méri- dionale et das le nord de Afrique ; elle est assez répandue dans le ceutre, l’ouest et le midi de la France ; elle a le mérite d’être plus productive et plus rustique que le Blé commun, et de prospé: rer daos les terrains humides ; mais son grain ainsi que sa paille sont beaucoup moins estimés. BLÉ conné. — Triicum durum Desfont. Flor. Atlant, — Triticum hordeiforme Host, Gram. Austr. 4, tab. 5. — Triti- cum brachystachyum, Triticum platystachyum et Triticum Bauhini Lagasca. — Épillets subquadriflores, imbriqués en épi tétragone. Glumes peu veotrues, oblongues, mucronées, compri- mées tlans toute leur longueur en carène large. Glumelles-externes longuement arisiées. — Plante très-semblable aux espèces précé- deutes. Tiges non fistuleuses. Épi glabie ou velouté, Graine cor- née, subtransparente. — Cultivé en Espagne et dans le nord de l'Afrique ; son grain donne fort peu de farine : on l’emploie prin- cipalement à faire da gruau. Bué pe Porocne. — Triticum polonicum Linn. — Trattin, Arch. tab, 572.—-Host, Grami. Austr, 5, tab. 51. — Triticum glaucum Mœnch, — Épillets subquadriflores, imbriqués en épi irrégulhièrement tétragoné où comprimé. Glumes un jéu ventrues, oblüngués, bidentées au sommet, carénées au dos. Glumellé- interne dé la fleux-inferieure de moitié plus courte qué la glumelle- externe. ( Mertens et Koch, L. c.) — Tiges atteignant Souvent 6 pieds de haut, glauques de même que les feuilles et les épillets. Épi scabre ou velonté, long de ‘/2 pied, souvent lâche, moius sou- 240 CLASSE DES GLUMACÉES. vent régulièrement tétragone. Glumes grandes, moins coriaces que dans les espèces précédentes. Fleurs-inférieures de chaque épillet notablement plus grandes que les supérieures, ples ou moins longuement aristées ; fleur-terminale toujours mutique. — Cultivé sous les noms impropres de Seigle de Pologne, Seigle de Russie. M. Vilmorin dit qu'il est de bonne qualité, mais d’un faible produit ; il réussit assez bien dans les terres sablonnewses. B. Achène adné aux glumelles, subtrigone. Rachis de l'épi fragile (se désarticulant) à la maturité. Chaque épillet ne produisant en général qu’un ou deux fruits. BLé Éprraurre. — Triticum Spelta Linn. — Triticum Zen Host, Gram, Austr. 5, tab. 29.—É pillets subquadriflores, lâche- ment imbriqués en épi comprimé parallèlement au rachis, Glumes larges, ovées, tronquées, mucronées, à carène subrectiligne vers le sommet. ( Mertens et Koch, L. c.)— Esvèce semblible par le port au Blé commun. Épi glabre ou velu, blanchâtre, ou glauque, ou violet. Fleurs tantêt mutiques, tantôt plus ou moins longue- ment aristées. Épillets produisant en général deux grains. — Gette céréale, nommée vulgairement Épeautre, ou grande Épeautre, est plus rustique que ses congénères et susceptible de prospérer dans les terrains médiocres; aussi convient-elle de préférence aux pays montueux ; elle peut, sans souffrir, rester ensevelie sows la neige durant 5 ou 4 mois consécutifs. Sa culture, très-répandue dans plusieurs parties de l'Allemagne, en Suisse, et dans le nord de l'Italie, est à peu près inconnue dans les plaines ferules de la France, où le Blé proprement dit offre beaucoup plus d’avan- tages. Le grain d'Épeantre, revêtu de ses balles, est parfaitement à l’abri des insectes ; mais avant de le réduire en farine, àl faut, par une opération spéciale, le dépouiller de ces enveloppes florales ; sa farine, trés-blanche, donne un pain de bonne qualité, si elle a été bien séparée de tout le son. Ce grain s'emploie aussi à faire du gruau et de la bière, La paille d° Épeantre est plus tendre que celle du Blé commun. BLE picoque. — Triticum dicoccum Schrank, Flor. Bavar. FAMILLE DES GRAMINÉES. 241 — Triticum amyleum Seringe, Mél. Bot. — Triticum Cien- fuegos Lagasca. — Triticum Gærtnerianum L'igase, — Triui- cum Spelia Must, Gram. Austr. 5, tab. 30. — Trilicum atra- tum Host, 1 €. 4, tab. 4. — Epillets subquadriflores, serrés, imbriqués en épi comprimé en sens contraire du rachis. Glumes terminées en dent, mucronées un peu au-dessous du sommet : pointe infléchie; carène comprimée, très-s 1llan e, arquée vers le sommet. (Mertens et Koch, L..c.)— Epi glalre ou velouté, très-dense, blanchâtre, ou roussâtre, ou noïrâtre, p-rfois rameux. Fleurs tantôt mutiques et tantôt plus ou moins longuement aristces. — Céréale peu ou point cultivée en France, mais assez répandue en Allemagne. Bié LocuLar.—Trilicum monococcum Linn.—Host, Gram. 5, tab. 52. — Epillets snltriflores, serrés, imbriqués en épi com- primé en sens contraire du rachis. Glumes carénées, bidentées au sommet : dents pointues, rectil gnes de même que la carène, (Mertens et Koch, L. ce.) — Tiges, feuilles et épis d’un vert tirant sur le jaune. Épi étroit, fortement comprimé, très-dense. Glumes non rétrécies au sommet. En général, chaque éprllet ne donne qu’un seul fruit. Fleurs aristé:s. — Cette espèce est connue sous les noms vulgaires d'Engrain, Ingrain, Locular, et petite Épeautre; suivant Bieberstein, elle vient spontanément en Crimée et dans les contrées voisines du Caucase; elle offre, comme l’Épcautre, l'avantage de prospérer dans les suls les plus maigres, et de résister à des froids très-rigoureux ; toutefois sa culture est peu répandue en France, à l'exception de quelques districts mon- tueux du Midi ; son grain est analogue à celui de l'Epeautre. Sous-genre AGROPYRUM Beauv. Plantes vivaces. Epillets non-ventrus. Glumes lancéolées ou lancéolées-linéaires, rectilignes (non-recourbées au sommet}. TrRiricuM RAMPANT. — Trilicum repens Lion. — Engl. Bot. tab. 909, — Flor. Dan. tab. 748. — Agropyrum repens Beauv. — Racine rampante. Feuilles scabres en dessus. Épi distique, à BOTANIQUE. PHAN. T. XIII, 16 242 CLASSE DES GLUMACÉES. rach's en général scabre. Épillets le plus souvent 5-flores. G'umes lancéulées, acuminées, 5-nervées. Glumelles acuminées ou su obiuses, mutiques, ou aristées. — Racines longues, articu- lées. Tiges hautes de 4 pied à 4 pieds, subsolitaires, grêles, dres- sées, ou ascendantes, tantôt vertes et tantôt glauques de même que les feuilles et les épillets. Feuilles planes ou involutées, glabres ou pubesceutes, plus ou moins étroites, linéaires, acérées. Epi roïde, dressé, long de 5 à 6 poucrs. Ejillets 5-à 8-flores, plus ou moins ra; prochés, glabres ou velus, sessiles. Glumes presque aussi lon- gues que l'épillet, mutiques, ou mucronées, ou courtement aristées. Arète des glumelles en général courte, rarement longue de 5 à 4 lignes. —Gette plante, connue sous le nom vulgaire de Chiendent (nom qui, d'ailleurs, s'applique aussi au Cynodon Dactylon ), est commune dans les localités sablonneuses ; «l'e infeste sou ent les champs de manière à y rendre la culture tres-dificile. La ra- cine de Chiendent a une saveur douceäire ; elle possède des pro- priétés diurétiques, rafraîchissantes et apéritives, en raison des- quelles on la fait entrer dans la plupart des tisanes ; elle peut aussi servir à la nourriture du bétail. Genre SEIGLE. — Secale Linn. Épillets biglumes, sessiles, solitaires, triflores, compri- més parallèlement au rachis de l'épi; les 2 fleurs inférieu- res subopposées, fertiles ; la fleur terminale stipitée, neu- tre, rudimentaire. Glumes étroites, subulées, égales, ca- rénées, subcoriaces, aristées, ou mutiques, subopposées, bilatérales relativement à l’épillet. Glumelles subcoriaces; l’externe longuement aristée au sommet, carénée, inéqui- latérale ; l’interne plus courte, linéaire, bicarénée; carè- nes scabres. Squamules-hypogynes 2, ciliolées. Etamines 5. Ovaire poilu au sommet, pyriforme, 2-style. Styles très-courts, terminaux. Stigmates plumeux Achène inad- hérent, poilu au sommet, oblong, convexe au dos, 1-sul- qué de l’autre côté.— Herbes annuelles. Feuilles planes. Epillets serrés, imbriqués, disposés en épi simple. Dr"? FAMILLE DES GRAMINÉES. 945 SEIGLE CULTIVÉ. — Secale cereale Linn. — Blackw. Herb. tab. 424. — Hust, Gram. Anstr. 2, tab. 48. — Plante annuelle ou bisannuelle { suivant qu’on la sème soit au printemps, suit en automne), haute de 5 à 6 pieds, glabre. Racine touffue, fibreuse. Tiges dressces, grêles, droies, plus où moins touffues, glabres, en général glauques de même que les feuilles. Feuilles linéaires, glabres, scabres ; ligule tres-courte. Épi simple (rameux dans une variété : -Secale cereale compositum Kœl. Gram.}, com- primé, dense, oblong, plus ou moins penché après la floraison, long de 4 à 5 pouces, d’un vert glauque. Glumes plus courtes que lépillet. Glumelles ciliées de poils roides. Rachis de l’éji échan- cré à linsertion de chaqne épillet, ne se désarticulant pas à la maturité, — On ne connaît guère de variétés notables de cette espèce ; le Seigle de printemps (ou petit Seigle, Seigle marsais, Seigle trémois), le Seigle d'hiver, et le Seigle multicaule des agronomes, ne sont que des races plus où moins robustes, dues uniquement à l’époque des semailles, mais n’offrant d'ailleurs aucune autre différence appréciable. — M. Seringe ( Descriptions et figures des Céréales européennes, À, p. 48) cite une variété qu'il appelle Seigle de Vierland, et à laquelle 51 assigne pour caractères distinchifs : « épi très-ramassé, compacte ; grain renflé, « jaunâtre ; feuilles d’un vert tendre, » Au témoignage de Bieberstein (Flor. Taur. Caucas. 4, p. 84), le Seigle croît spontanément dans les sables de la Crimée et des steppes situées entre la mer Noire et la mer Cispienne; suivant d'autres auteurs, on le trouve aussi dans l’Asie Mineure. C-tte cé- réale est surtout précieuse pour les contrées où les Blésne sauraient prospérer , soit à cause de la rigueur du climat, soit à cause de la pauvreté ou de l’aridité du sol ; elle peut résister, dans sa jeu- nesse, à des gelées tres-fortes, et elle réussit dans toutes les terres sèches : aussi la cultive-t-on de préférence à toute autre dans les sols granitiques ou schisteux. Le grain de Seigle donne, à poids égal, un sixième de farine de plus que le Blé; mais cette farine est de qualité inférieure pour la pauification, parce qu’elle con- tient peu ou point de gluten. Le pain fait de Seigle seul est lourd, de couleur brunätre, et beaucou) moins nutritif que le pain de 24% CLASSE LES GLUMACÉES. Blé ; toutefois, le méteil, mélange de Seigle et de Blé, donne un pain d'une saveur agréable et de bonne qualité. Dans le Nord, la disullation de J’eau-de-vie de grains consomme des quantités énormes de cctte derrée. Les brasseurs l’emploient souvent en place d'Orge. À titre de fourrage vert, le Seigle est une des - plantes les plus productives et les plus précoces. On le cultive fréquemment dans ce seul but. La paille de Seigle, en vertu de sa longueur et de sa flexibilité, est supérieure à la paille de toutes les a utres Céréales. | Le fruit da Seigle est sujet à l’altération maladive qu'on con- pait sous le nom d’ergot; à l'exemple de M. de Candoile, la plupart des botanistes considèrent aujourd’hui cette production comme un champignon parasite (Sclerotium Clavus, D. C.). L’ergot est une substance délétère qui produit des accidents très- graves, à peu près analogues à ceux qui résultent de l'Ivraie, et même Ja mort, lorsqu'elle se trouve melangée en quantité assez forte dans la farine. A faible dose, l’ergot est un remede emmé- nagogue très-puissant. Genre ÉLYME. — Elymus Lion. Épillets sessiles, biglumes, bi-ou pluri-flores, fasciculés ( au nombre de 2 à 6 sur chaque échancrure du rachis), comprimés parallèlement au rachis de l’épi ; fleurs imbri- quées, hermaphrodites à l'exception de la terminale qui est en général abortive et neutre. Glumes lancéolées ou subulées, subcoriaces, mutiques, ou aristées, antérieures relativement à l’épillet (les glumes de chaque fascicule d’épillets simulant une collerette unilatérale). Glunielles subcoriaces ; l’externe acuminée, souvent prolongée en arête ; l'interne bicarénée, linéaire, ciliolée aux carènes. Squamules-h; pogynes 2, glabres, ou ciliolées, ou poilues. Etamines 5. Ovaire stipité, subpyriforme, 2-style, poilu vers le sommet. Styles très-courts, subterminaux. Stigma- tes plumeux. Achène poilu au sommet, adné à la glumelle interne, convexe au dos, 4-sulqué du côté intérieur.— Her- FAMILLE DES GRAMINÉES. 245 bes vivaces. Feuilles planes. ou involutées. Epillets dispo- sés en épi simple ou rameux. | ELyme pes saBLes. — Elymus arenarius Linn. — Flor. Dan. tab. 847.— Engl. Bot. tab. 4672. — Host, Gram. Austr. 4, tab. 42. — Racines fortes, longues, rampantes. Tiges hautes de 2 à 4 pieds, roides, dressées, subcylindriques, finement striées, glibres et glauqnes de même que les feuilles. Feuilles canali- culées ou involutées, roides, linéaires, pointues, piquantes, striées et tres-scabres en dessus; ligule tres-courte. Épi long de ‘/2 pied à 4 pied, radical, dressé, dense , assez gros, à rachis velu aux angles et aux articulations. Épillets longs de 9 à 42 hi- gnes, pubescents, lancéolés, comprimés, 5-ou 4-flores, appri- més, géminés dans la partie inférienre de l’épi, ternés vers le haut ; rachis velu. Glumes aussi longues ou un peu plus courtes que l’épillet, linéaires-lancéolées, acuminées, comprimées, 3-ner- vées, à nervure-médiane cilite. Glumelle-externe lancéolée, com- primée, 5-nervée, fortement pubescente. — Cette espèce croît dans le nord de l’Europe et en Sibérie ; on la cultive sur le littoral de l’Allemagne et de la Hollande, pour consolider les sables mou- vants des dunes. Genre ORGE. — Hordeum Linn. Épillets 1-flores, biglumes, comprimés parallèlement au rachis de l'épi, ternés ; les latéraux en général neutres ou mâles, pédicellés ; celui du milieu sessile, hermaphrodite ; fleur fertiie accompagnée d'un rudiment de fleur réduite à une squamule subulée. Gluimes roides, subcoriaces, lan- céolées-linéaires, ou subulées, aristées au sommet, anté- rieures relativement à l'épillet (les glumes de chaque fas- cicule d'épillets simulant une collerette unilatérale). Glu- melles subcoriaces : l'externe terminée en arête; l'interne à 2 carènes ciliolées. Squamules-hypogynes 2, en général poilues ou ciliées. Etamines 5. Ovaire poilu au sommet, 2-style. Styles subterminaux, très-courts. Stigmates plu- meux. Achène oblong, poilu au sommet, convexe au dos, 4-sulqué du côté interne, en général adné à la glu- 946 CLASSE DES GLUMACÉES. melle interne. — Herbes annuelles ou vivaces. Feuilles planes. Epillets disposés en épi à rachis en général arti- culé et fragile à la maturité. Les espèces suivantes se cultivent comme céréales et comme fourrages; ces végétaux ne le cèdent guère au Blé sous le rapport de lutilité. Les Orges prospèrent dans tous les sols, pourvu que la localité ne soil ni maréca- geuse, ni absolument stérile ; toutefois les terres légères et calcaires leur conviennent le mieux. Grâce à la célérité avec laquelle s’accomplissent toutes les phases de sa végé- tation, l'Orge donne encore des récoltes abondantes bien au delà du cercle polaire, à des latitudes et à des hau- teurs qui se refusent à la culture de toute autre céréale. Dans la Laponie et la Finlande, l'Orge ne peut être semée qu’à la fin de mai, et néanmoins elle est mûre dès la fin de juillet. Du reste, les Orges prospèrent dans tous les climats favorables à la culture des Blés. L'Orge, comme on sait, est le grain le plus généralement employé pour la confection de Ja bière. Dans le Norû et dans beaucoup de pays de montagnes, la farine d'Orge remplace celle de Blé pour la plupart des usages alimentaires; mais le pain d'Orge est loin d’avoir les qualités du pain fait avec de la farine de Blé. Dans le Midi, l'Orge sert de préférence à la nourriture des chevaux, du bétail et de la volaille ; elle passe pour être moins échauffante et plus nutritive que l’Avoine ; elle engraisse promptement tous les animaux. Enfin, personne n’ignore l'emploi des tisanes rafraîchis- santes dont l’'Orge mondé fait la base. A. Épillets-latéraux fertiles de même que l'épillet du milieu, d'où résulte un épi à six rangs de fleurs et de fruits. OrcE EscurGron. — Hordeum hestastichon Linn. — Épi court, roide, Fleurs très-serrées, étalées, disposées sur 6 rangs réguliers et bien distincts. Arêtes divergentes, relevées d’une grosse nervure à peine bordée et accompagnée, de chaque côté, d'un sillon peu profond , plane sur l’autre face. Achène étroite- FAMILLE DES GRAMINÉES. 247 ment entouré des glumelles et restant envelappé par elles. Tiges grusses, à parois minces. Feuilles larges. (Seringe, Descriptions et figures des Céréales européennes. p. 24) — Cette e-pèce est connue sous les noms vulgures d'Escurgeon, Escourgeon, Écourgeon , Orge anguleuse, Orge à six côtés, Orge à six rauys, Orge carrée, Orge cheralin, Orge de prime, Orge d'hiver , Orge Pécourgeun, Secourgeon, Scorion, Sucrion. M. Seringe distingue ls variétés suivantes : ESCURGEON LACHE. — Hordeum hexastichum Metzger, Europ. Cereal tab. x, fig. B. — Rachis de l'épi allongé; fleurs lâches. ESCURGEON SsERRÉ, Seringe, 1. ©. tab. 2.— Axe de l’épi roïde. Fleurs très-rapprochces et étalées. ESCURGEON À QUATRE RANGS. — Un des trois épillets de chaque faisceau est skwrile. Once commune. — Hordeum vulgare Linn. — Épi allongé , flexible, un peu arqué. Fleurs lâches, a:cendantes, dispostes sur 6 rangs peu réguliers ; rang’e-centrale de chaque article plus saillante. Arètes ascendintes. Nervure dorsale de chaque g'u- melle prolongée dans l’arête, et accompagnée, de chaque côté, d’une ligne parallèle, visible à la loupe, et en saillie. Achène étroitement entouré des glumelles et restant enveloppé par elles. (Seringe, L. c. p. 26.) — M. Seringe distingue les variétés sui- vantes : ORGE COMMUNE PALE, Ser. 1. c. tab. 3. — Hordeum vulgare : à, Linn. — Épi jaune pâle, 9 ORGE COMMUNE BLEUATRE, — Hordeum vulgare cœrulescens Metz- ger.— Épi bleuâtre. ORGE COMMUNE NOIRE. — Hordeum vulgare : 8 spica nigresrente Ser. Mél. bot. — Hordeum nigrum Willd. Enum. — Épi noir, recouvert d'une efflorescence pruineuse qui disparaît facilement au toucher. ORGE COMMUNE TORTILE. — Hordeum vulgare tortile Ser. 1. c. ab. 3. — Glumelles pâles : l'externe souvent déformée au som- met, à arêle diversement flexueuse et Lordue. Once céceste. — flordeum cœleste Beanv.—Seringe, 1. c. tab, 4,— Hordeum nudum 3, Baub. — Hordeum vulgare cœ- 9248 CLASSE DES GLUMACÉES. leste Linn. — Épi allongé, flexible, arqué. Fleurs lâches, ascen- dantes, disposées sur 6 rangs répuliers. Arête large, mince sur les bords, creusée sur chique côté de la prolongition de la ner- vure-médiane de 2 profondes cannelures parallèles, visibles sur les deux faces, sans présenter de nervures latérales. Achène 1n- adhérent, caduc à la maturité. Glumelles persistantes sur le ra- chis. (Seringe, L. c. p. 50.) — Cette espèce est connue sous les noms vulgaires d’Orge céleste, Orge commune à graines nues, Orge de Jérusalem, Orge de Sibérie, Orge nue. M. Seringe aduwet les variétés suivantes : ORGE CÉLESTE BARBUE. — Glumelle externe terminée en longue arête droite et fragile. ORGE CÉLESTE TRIFURQUÉE, — Hordeum cœleste trifurcatum Ser. 1. ©. tab. 5. — Hordeum hymalayense Hortor. — Épi droit, presque cylindrique, imberbe. Glumelle-externe trifurquée, blanche et pétaloïde au sommet pendant la floraison ; quelque- fois les pointes latérales se prolongent en courtes arêtes. B. Épillet central (de chaque fascicule) sessile, à fleur-herma- phrodite aristée. Épillets-latéraux courtement pédicellés, à fleur-mâle mutique. a) Achène enveloppé par Les glumelles. Once Évenras.—Hordeum Zeocriton Linn.—Seringe, |. c. tab. 7. — Epi lancéolé, comprimé, roide. Fleurs-fertiles très- étalées sur 2 rangs opposés. Arëtes rayonnantes, relevées sur les deux faces d’une grosse nervure cnvexe accompagnée, de cha- que côté, d’un sillon peu prononcé, mais visible sur les deux sur- faces, Achène adhérant aux glumelles, (Seringe, L. e.) — Cette espèce porte les noms vulgaires d’Orge éventail, Orge à large épi, Orge de Russie, Orge faux-riz, Orge pyranidale, Riz rustique, Riz d'Allemagne. OrGE Pawezze.—Hordeum distichon Yann. — Seringe, lc. tab, 6. — Zeocriton distichon Beauv.— Épi oblong, comprimé, souvent fléchi sur l’un de ses bords. Fleurs-hermaphrodites as- cendantes; arêtes presque parallèles (à nervation comme dans l'espèce précédente). Achène adhérant aux glumelles, (Seringe, FAMILLE DES GRAMINÉES. 249 L. c.) — Cette espèce porte les noms vulgaires de Pamelle, Pau- melle, Paumoule, Parmouille, Baillard, Bailleraye, Orge plate, Orge à deux rangs.—M. Seringe admet les variétés sui- vantes : ORGE PAMELLE LACHE. — Épi allongé, arqué sur les bords. Glumes rapprochées, ascendantes. Arêtes presque parallèles. Fleurs dis- tantes, imbriquées. ORGE PAMELLE SERRÉE. — Épi élargi, oblong-lancéolé, droit ou à peine courbé. Fleurs- fertiles serrees, obliquement étalées. ORGE PAMELLE NOIRE. — Épi noirâtre. ORGE PAMELLE RAMEUSE. — Épi rameux. b) Achène inadhérent, tombant sans les glumelles. OrGE À Caré. — Hordeum cœlestoides Seringe, 1. c. p. 58; tab. 8.— Hordeum distichon nudum Linn.—Ési oblong, aplati, très-flexible, épais. Fleurs lâches, imbriquées. Glumelles minces, crustacées, lâches ; celles des fleurs-mâles hispides : arêtes larges, relevées d'une rervure-dorsale épaisse, creusées latéralement d’un sillon marqué, planes sur la face interne. Achène plus gros que dans l'Orge céleste. (Seringe, L. c.)—Gette espèce porte ls noms vulgaires d'Orge à Café, Orge à deux rangs nue, Orge d’ fa pagne, Orge du Pérou. La patrie des Orges cultivées comme céréales est inconnue, La e XIII TRIBU. ANDROPOGONEES. — ANDROPO- GONEZÆ Kunth. . Épillets biglumes, biflores ; fleur inférieure incomplète. Glumelles plus minces que les glumes, ordinairement transparentes. Genre CANAMELLE. — Saccharum Linn. . Epillets géminés, biflores, biglumes, articulés à la base; l'un sessile ; l’autre pédicellé; tous deux fertiles ; fleur in- férieure neutre, réduite à une seule glumelle ; fleur supé- 950 CLASSE DES GLUMACÉES. rieure hermaphrodite, à deux glumelles dont l'externe est abortive dans certaines espèces. Glumes membranacées, mutiques, entourées d’une houppe de soies. Glumelles transparentes, mutiques, inégales. Squamules-hypogynes 2, légèrement 2-ou 5-lobées au sommet. Élamines 5. Ovaire glabre, 2-style. Styles longs, terminaux. Stigmates plumeux. (Le fruit n’a pas été décrit en détail.) — Herbes vivaces, plus ou moins élancées. Epillets en panicule ter- minale, très-rameuse. CanameLze Canne À sucre. — Saccharum officinarum Lino. — Tussac, Flore des Antilles, 4, tab. 25. — Tiges hautes de 6 à 12 pieds. Feuilles planes. Panicule ovée, étalée : branches alternes, décomposées. Épillets très-longuement poilus. Fleurs-hermapbro- dites à une seule glumelle. — Souche articulée, vivace, longue de 6 à 8 pouces, garnie de racines grêles, cylindriques , uès-nom- breuses, longues de 8 à 10 pouces. Tiges fermes, droites, simples, feuillues vers le sommet (les feuilles inférieures se dessèchent au fur et à mesure que la plante prend de l'accroissement), de 4 1}2 pouce à 21}, pouces de diamètre, remplies d’une moelle fibreuse; entre-nœuds longs de 4 pouce à 6 pouces ; épiderme lisse, lui sant, d’un jaune plus ou moins vif, ou vert, ou d’un pourpre vio- let, ou marqué de bandes perpendiculaires alternativement jaunes et violettes. Feuilles longues de 2 à 4 picds, larges de 2 à 5 pouces, étalées, linéaires, pointues, glabres, striées, d’un vert glanque, un peu scabres, très-rapprochées vers l'extrémité de la ffge; gaîne ordinairement plus longue que l’entre-nœud. Panicule longue de1 pied à 5 pieds, dressée, subpyramidale, soyeuse, terminant un mé- rithalle plus où moins allongé ; branches alternes, très-nombreu- ses, étalées. Fleurs petites. Glumes lanccolces-oblongues, poin- tues, 5-nervées, presque égales. Glumelle de la fleur neutre plus courte que les glumes , oblongue, pointue, convexe au dos, in- nervée, glabre , ciliolée au sommet, Glumelle de la fleur-herma- pbrodite plus petite que celle de ja fleur neutre, lancéolée, plane, ciliée au sommet. La Canne à sucre n’a pas encore été trouvée à l’état spontané; elle se cultive de temps immémorial dans l’Asie équatoriale ; les FAMILLE DES GRAMINÉES. 251 Arabes, à l’époque des conquêtes des Califes, l'introduisirent en Syrie, en Afrique, en Sicile et dans la Péninsule hispanique. Dans la première moitié du quinzième siècle, les Espagnols et les Portugais en établirent de vastes plantations aux Canaries et à Madère, qui suflrent pendant longtemps à toute la consommation de l’Europe; c'est de ces îles que les premières Cannes à sucre parvinrent en Amérique, après la découverte de ce Continent. Il serait superflu de parler des emplois du sucre. Les Cannes fraîches, arrivées à un certain degré de maturité, ont une saveur analogue au miel : dans cet état, elles servent d’aliment ou de friandise ; c’est mème le seul usage qu’on en fasse de nos jours dans les con- trées voisines de la Méditerranée. CANAMELLE viOLETTE.— Saccharum violaceum Tussac, Flore des Antilles, 4, tab. 25, fig. 5. — Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen et Spee. 1, p. 182. — Cette espèce (ou probablement variété) diffère de la précédente en ce que ses feuilles et ses tiges sont d’un pourpre violet; par des fleurs plus petites, d’un brun roux, plus longuement poilues, à glume interne 4-nervée. Elle est moins riché en principes sucrés, et on ne la cultive (du moms en Amérique) que pour la distillation du rhum. CawamezLe DE Cmive. — Saccharum chinense Roxb. Flor. Ind, ed. 2, vol. 4, p. 259. — Tiges hautes de 6 à 40 pieds. Feuilles planes, hispides aux bords. Panicule ovée : branches verticillées : les unes simples, les autres composées. Fleurs-her- maphrodites à 2 glumelles unilatérales, — Tiges dressées, hautes de 10 à 45 pieds, y compris la panicule, de 2 à 3 pouces de circonférence ; entre-nœuds longs de 4 à 8 pouces; épiderme d’un jaune brunätre päle. Feuilles linéaires-lancéolées, acérées, glabres aux 2 faces, longues de 2 à 5 pieds, larges d'environ 48 lignes vers la base, spinelleuses aux bords; gaîne lisse, plus longue que l’entre-nœud ; ligule courte, annulaire. Panicule dressée : branches longues, grêles, réclinées, Épillets longue- ment soyeux. (Roxburgh, L. c.) — Cette espèce est la Canne à sucre cultivée en Chine, dans la province de Canton. Au témoi- gaage de Rosburgh, elle est préférable à la Canne à sucre ordi- 9592 CLASSE DES GLUMACÉES. paire, en ce que son écorce est assez dure pour la garantir des fourmis et des chakals, qui font souvent de grands dégâts dans les plantations ; en outre, elle résiste mieux à la sécheresse, et elle est plus riche en principes sucrés. La Compagnie des Indes à fait introduire cette Canne dans les possessions anglaises. CANAMELLE ÉLANGÉE. — Saccharum procerum Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 4, p. 245. — Tiges dressées, hautes de 40 à 20 pieds, frutescentes, simples pendant la première année, puis ra- meuses, grêes ; entre-nœuds longs de 6 à 12 pouces, remplis de moelle insipide. Feuilles longues de 5 à 6 pieds, ensifor- mes, acérées, hispides aux bords, larges de 4 à 2 pouces vers le üers de leur longueur, graduellement rétrécics vers les deux ex- trémités ; gaîne barbue à son embouchure. Panicule longue de 1 pied à 2 pieds, dressée, ovée, à branches subverticillées, nom- breuses, étalées, compostes ou décomposées, laineuses, apprimées après la floraison. Ficeurs soyeuses. Glumes de couleur pourpre. (Roxburgh, L. c.) — Cette espèce, remarquable par l’elégance de son port, est indigène du Bengale. Ses tiges, droites et fortes, sont employées à toutes sortes d’usages par les habitants du pays. CanAMELLE Rousse. — Saccharum fuscum Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 4, p. 256. — Tiges dressées, hautes de 5 à 8 pieds, de la grosseur du petit doigt, poilues pres du sommet. Feuilles glabres, sublancéo'ées, longues de 5 à 4 pieds, larges de 2 pouces ou moins ; gaine poilue au bord. Panicule longue de 4 à 2 pieds, dressée, grêle : rameaux subverticillés, composés, étalés : ra- mules nutants. Épillets courtement soyeux , tous pédicellés. Glumes ciliées. Achène long, obové, brun, giabre. (Roxburgh, L. e.) — Cette espèce croît au Bengale; les Hindous font de ses uges leurs plumes à écrire. Canamezze Musa. — Saccharum Munja Roxb. Flor.. Ind. ed. 2, vol. 4, p. 246. — Asiat. Res. 4, p. 248. — Tiges dres- sées, droites, hautes de 8 à 10 pieds. Feuilles longues, linéaires, marginées, hispides à la base, à nervures blanches. Panicule FAMIÈLE DES GRAMINÉES. 953 grande, oblongue, étalée : branches verticillées, surdécompusées. (Roæburgh, L. ce.) — Cette espèce croit aux environs de Béna- res ; ses feuilles servent à faire des cordes. Genre ANDROPOGON. — Andropogon Linn. Épillets biglumes, biflores (à fleur inférieure neutre, ré- duite à une seule glumelle }, géminés sur chaque articu- lation du rachis d’un épi ; l’un sessile, à fleur hermaphro- dite; l’autre pédicellé, à fleur mâle ou neutre ; l’article ter- minal de l’épi porte 5 épillets, dont 1 central, sessile, à fleur hermaphrodite, et 2 latéraux, pédicellés, mâles, ou neu- tres. Glumes lancéolées, plus longues que l’épillet, finale- ment coriaces ou cartilagineuses ; l'externe mutique, non- carénée ; l’interne mutique ou aristée, carénée, ou non- carénée. Glumelles membraneuses, transparentes, plus petites que les glumes ; l’externe de la fleur hermaphro- dite longuement aristée ; les autres mutiques. Squainules- hypogynes 2, tronquées, ordinairement glabres. Étami- nes 5. Ovaire glabre, 1-style. Style terminal, allongé. Stigmates plumeux. { Pistil nul ou abortif dans les fleurs mâles.) Achène glabre, inadhérent, enveloppé des glumes et des glumelles. — Herbes annuelles ou vivaces. Épis so- litaires, ou géminés, ou fasciculés ; rachis articulé. ANDROPOGON opoRANT. — Andropogon Schæœnanthus Linn. — Vent. Hort, Cels. tab. 89, — Wallich, Plant. Asiat. Par. 5, tab. 280. — Ramacciam Hoit. Malab. 42, tab. 72. — Schænanthum amboinicum Rumph. Amb. 5, tab. 72, fig. 2. — Andropogon bicorne Forsk. — Cymbopogon Schœnanthus Spreng. Pug. — Cymbopogon citriodorus Link, Eoum. — Souche vivace, suffrutescente, feuillue. Tiges hautes de 5 à 7 pieds, simples, dressées, glabres, feuillues, de la grosseur d’une plume d’oie, remplies d’un tissu moelleux. Feuilles minces, d’un vert pâle, un peu scabres au bord, longues de 5 à 4 pieds (y compris la gaîne), larges d'environ 9 lignes ; les florales petites, presque réduites à la gaîne. Épis géminés, petits, disposés en pa- 9254 CLASSE DES GLUMACÉES. nicule terminale, feuillée, simple, lâche, subunilatérale ; ramules courts; chaque épi accompagné d’une bractée spathacée, navicu- laire ; rachis articulé, flexueux, poilu. Fleurs toutes mutiques. Épillets accompagnés d’une houppe de poils. — Cette plante, nommée Jonc odorant et Schénanthe par les auteurs de matière médicale, croît dans l’Inde et en Arabie ; on la cultive d’ailleurs dans presque tous les jardins de ces mêmes contrées, Ses feuilles et ses Jeunes pousses ont une odeur aromatique très-agréable ; leur saveur est amère et un peu âcre; on les employait jadis en théra- peutique à titre de remède vulnéraire, pectoral et diurétique. En Asie, on en extrait une huile essentielle qui est un parfum très- recherché, L'infusion des feuilles fraîches se prend souvent en guise de thé. | Anprorocon Iwarancusa.— Andropogon Jwarancusa Roxb. in Philos. Trans. vol. 80, p. 284; tab. 16; Flor. Ind, ed. 2, vol. 4,p. 275.— Jiwarancussa Asiat. Res. 4, p. 409.— Plante vivace, formant de grosses touffes de feuilles et de tiges. Rhi- zome articulé, un peu rampant, de la grosseur d'une plume de corbeau, garni de radicelles nombreuses. Tiges dressées, hautes de 5 à 6 pieds, glabres, en général simples, remplies de moelle. Feuilles-inférieures Jongues, étroites, scabres aux bords, lisses aux deux faces. Épis géminés, grêles, disposés en longue pani- cule terminale, simple, interrompue, dressée, ou inclinée; cha- que paire pédicellée, accompagnée d’une spathe naviculaire ; ra- chis de l'épi à 5 articulations. Feuilles-florales spathacées, navi- culaires. Fleur:-hermaphrodites aristées. Glumes accompagnées d’une houppe de poils. (Roxburgh, L. c.} — Cette espèce croît au Bengale ; elle participe aux propriétés aromatiques de la pré- cédente. ANDROPOGON MURIQUÉ.— Andropogon muricatus Retz. Obs. — Anatherum muricatum Beauv. Agrost. p. 428; tab. 22, fig. 40. — Agrostis verticillata Lam, I. — Vetiveria odorata Virey, in Jour. de Pharm. 15, p. 499, — Virana Asrat. Res. 4, p. 506. — Racine longue, fibreuse , vivace, brunâtre. Tiges touffues, glabres, simples, dressées , roides, un peu comprimées FAMILLE DES GRAMINÉES. 255 à la base, longues de 4 à 6 pieds, de la grosseur d’une plume d’oie. Feuilles-inférieures longues de 2 à 5 pieds, étroites, roi- des, assez lisses, dressées. Panicule terminale, conique, longue de 6 à 42 pouces, composée d’épis nombreux, verticiliés, linéaï- res, courtement pédonculés, étalés ; rachis glabre, flexueux. Fleurs toutes mutiques. Glumes muriquées. (Roxburgh, Flora Indica, ed, 2, vol. 4, p. 266.) — Cctte plante est commune dans l’Inde, au bord des eaux et dans d’autres localités humides, Ses racines séchées exhalent une odeur aromatique très-agréable, surtout lorsqu'on les humecte; dans l'Inde on les emploie communément à faire les écrans qu’on place aux portes et aux fenêtres, afin de rafraïchir l’intérieur des habitations, au moyen d’aspersions con- tinuelles. Ce sont ces mêmes ra cines que les parfumeurs débitent sous le nom de Vétiver. Genre SORGHO. — Sorghum Pers. Ce genre ou sous-genre ne diffère essentiellement des Andropogon qu’en ce que les épillets sont disposés en pa- nicule très rameuse ; les épillets-fertiles sont ovés ou ob- longs ; les épillets-mâles lancéolés. Les espèces dont nous allions faire mention se cultivent abondamment, comme céréales, dans l'Afrique, la Syrie, la Perse, l'Arabie et l'Inde, ainsi que dans les pays les plus méridionaux de l'Europe; très-productives dans ces régions , elles ne réussissent guère dans les climats plus septentrionaux. Ces végétaux sont surtout précieux dans les contrées trop sèches pour le Riz, et trop chaudes pour les céréales des pays tempérés. Les Sorghos four- uissent une farine très-blanche, mais manquant des qua- lités nécessaires à la confection d'un pain de bonne qua- lité; elle s'emploie principalement à faire des bouillies, des galettes et de la pâtisserie. Ce grain est une excellente nourriture pour la volaille. Les feuilles et les tiges, soit sèches, soit en vert, servent de fourrage. Les tiges, qui s'élèvent souvent jusqu'à 12 pieds, acquièrent assez de consistance pour fournir un assez bon combustible ; avant 256 CLASSE DES GLUMACÉES. la maturité du grain, le tissu spongieux dont elles sont remplies contient beaucoup de princigs sucrés. SorGuo commun. — Sorghum vulgure Pers. Syn. — Host, Gram. Austr. 4, tab. 2.—flolcus Sorghum Linn.— Limk. Il. tab. 558,fig.1.— Holcus DurraForsk.—Andropogon Sorghum Brot. Flor. Lus. — Tige pubescente aux nœuds, Feuilles scabres au bord , glabres de même que les gaînes, Panicule dense : ra- mules pubescents ; rachis glabre. Pédicelles poilus. Glumes pu- bescentes. (Kunth, Enum. 4, p. 501.)—Plante annuelle, Tige droite, simple, haute de 6 à 12 pieds, de 4 à 2 pouces de dia- mètre. Feuilles larses, semblables à celles du Mays, d’un vert gai, longues de 2 à 5 pieds; côte-médiane grosse, blanche. Pani- cule longue de 1/, pied à 4 pied ; ramules verticillés. Épillets-her- maphrodites ovales, mutiques, ou aristés. Achène jaunâtre , ou brunâtre, arrondi, comprimé, long d’environ 2 lignes. — Crtte espèce est connue sous lesnoms vulgaires de Dura, Doura, Douro, Gros Millet, Grand Millet d'Inde, Millet d'Inde. Eïle passe pour être indigène de l’Inde ; mais Roxburgh assure ne l'avoir jamais vue autrement que cultivée ; le mème auteur rapporte que dans un bon sol elle rapporte souvent plus de 400 pour 4; on la sème en octobre, et la récolte se fait en janvier. SorGao NorR. — Sorghum nigrum Rœm. et Schult. Syst. — Holcus niger Gmel. Syst. — Holeus nigerrimus Ard. Sage di Padov. 4, tab. 5, fig. 4. — Andropogon niger Kunth, Gran. 1, p. 464.— Panicule un peu lâche, pyramidale : ra meaux pendants. Glumes noires, luisantes. (Kunth, Enum. 1, p. 5014.) — Plante semblable à l'espèce précédente par le port. ‘Sorcuo g1coLorEe. — Sorghum bicolor Willd. Enum.—Sor- ghum vulgare bicolor Pers. Syn. — Holcus bicolor Linn. — Andropogon bicolor Roxb. Flor. Ind. 4, p. 275. — Panicule diffuse, à branches étalées, Iles unes décomposées, les autres sur- décomposées. Glumes des épillets-fertiles lisses, ciliées. Fleur-her- maphrodite à glumelle aristée. Glumes des épillets-stériles poi- lues. — Tige en général solitaire, dressée, glabre, haute de 4 à FAMILLE DES GRAMINÉES. 257 10 pieds , de la grosseur du ponce, presque recouverte par les gaîues. Feuilles longues de 4 pied à 5 pieds, larges de 4 pouce à 5 pouces , glabres; gaine barbue à son orifice. Panicule dressée, ovale, dense; branches subverticillées, étalées ; ramifications an- guleuses et hispidules. Épillets les uns fertiles ; les autres neu- tres, (Roxburgh, L. c.) SORGHO A PANICULE NUTANTE. — Sorghum cernuum Willd. Enum. — Holcus cernuus Wild. Spec. — Andropogon cer- nuus Roxb. Flor. Ind. 4, p. 275.— Tige droite, haute de 5 à 45 pieds, émettant des radicelles aux articulations de la moitié inférieure. Panicule ovale, à branches nombreuses, longues, com- posées, inclinées. Glumes velues, ciliées. Glumelles submutiques. — Feuilles longues de 4 ‘/2 à 5 pieds, larges de 2 à 3 pouces, glabres. Panicule grande. Achène d’un blanc de lait, (Rox- burgh, L. c.) SorGno sucRÉ.—Sorghum saccharatum Pers. Syn.—Host, Gram. Austr. 4, tab. 4.— Holcus saccharatus Linn. — Lam. I. tab. 558, fig. 5.— Holcus Dochna Forsk. — Espèce (ou variété ?) très-voisine du Sorghum vulgare. Panicule plus grande , plus allongée, plus lâche, d'abord droite ; ramifications-fructife- res horizontales ou pendantes. Glumes velues. Fleurs-hermaphro- dites longuement aristées. Achène jaunâtre, ou roussâtre. —Cette espèce est remarquable par l'abondance des principes sucrés que contient sa tige; on peut en extraire un sirop aussi agréable que celui du sirop de canne. FIN DES VÉGÉTAUX MONOCOTYLÉDONES. BOTANIQUE. PHAN. T. XIII, 17 FAMILLES DICOTYLÉDONES NON CLASSÉES. (OU DE CLASSIFICATION CONTROVERSÉE. ) DEUX CENT VINGT-QUATRIÈME FAMILLE. LES ESCALLONIÉES. — ESCALLONIEÆ. Escallonieæ R. Br. in Frankl. Voyage, p. 766.— Bartl. Ord. Nat. p. 495. — Aug. de Saint-Hil. Flor. Brasil. 3, p. 92. — Saxifraga- ceæ-Escallonieæ D. C. Prodr. 4, p. 2. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. 108. — Escalloniaceæ Dumort. Anal. p.37.—Lindl. Nat, Syst. ed. 2, p.27. — Saxifragaccæ, subordo IV : Escallonieæ Endl. Gen. p. 822. — Ribesiacew-Escallonieæ Reïichenb. Consp. p. 161. — Cacteæ-Escallonieæ Reichenb. Syst. Nat. p. 253. Il nous a semblé opportun de rapporter ce groupe à la famille des Cunoniacées. (Foy. vol. 5, p. 5, et p. 20} DEUX CENT VINGT-CINQUIÈME FAMILLE. LES ALANGIÉES. — ALANGIEÆ. Alangieæ D. C. Prodr. 3, p. 203.— Bartl. Ord. Nat. p. 424. — Wight et Arnott, Prodr. Flor. Penins. Ind. 14, p. 325. — Dumort. Fam. p.53. — Endl. Gen. p. 1184. — Alangiaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 59. — Onagraceæ, trib. IT: Circeæ, subdiv. II : Alangieæ Reichenb.Syst. Nat. p.248.— Hamamelineæ-Alangieæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxx, et 110. Le genre Alangium (Lam. — Angolam Adans. — Angolamia Scop. ), que A. L. de Jussieu placait avec doute en tête des Myrtacées, est devenu pour M. de Can- dolle le type d'une famille à laquelle il a donné le nom d'Alangiées, mais qui jusqu'aujourd’hui ne compte pas d'autres représentants. M. Lindley, à la vérité, y a ajouté le Marlæa (Roxb.), qui toutefois parail avoir des rapports plus intimes avec les Cornées. Les Alan- giées sont placées par M. de Candolle entre les Mélasto- macées et les Myriacées, avec la remarque qu’elles dif- fèrent de ces dernières, ainsi que des Combrétacées, par des pétales plus nombreux, des anthères adnées, et des graines périsperméés. M. Lindley les place dans le groupe qu'il appelle Myrtales, entre les Combrétacées et les Rhizophorées, et il pense qu’en outre elles ont de grandes affinités avec les Cornacées et les Hamaméli- dées; c’est entre ces deux dernières familles que les porte M. Meisner ( Gen. Plant. }, tandis que M. Endli- cher adopte la manière de voir dé M. Lindley. Enfin, M. Adr. de Jussieu (Dict. Univ. d’'Hist. Nat.) penche à croire qu'elles seraient à réunir aux Hamamélidées. 260 FAMILLE DES ALANGIÉES, CARACTÈRES (1). Arbres. Feuilles alternes, non-stipulées, entières, non-ponc- tuées. Fleurs hermaphrodites, régulières, axillaires, fasci- culées, courtement pédonculées. Calice supère, campanulé, 5-à 10-denté. Pétales en même nombre que les dents-calicinales, contournés en préfloraison, linéaires, réfléchis. Étamines en nombre double ou triple ou quadruple des pétales, saillantes, libres. Filets longs. Anthères ntrorses, dithèques, souvent dépourvues de pollen. Pistil : Ovaire infère, globuleux, 1-oculaire, 1-ovulé. Ovule suspendu au sommet de la loge. Style indivisé, subulé, dilaté à la base en disque charnu recouvrant le sommet de l'ovaire. Sligmate dilaté. Péricarpe : Drupe charnu, 1-sperme, couronné des restes du calice ; noyau osseux. Graine suspendue. Périsperme charnu. Embryon rectiligne; radicule supère; cotylédons plans, foliacés. Genre ALANGE. — Alangium Lamk. (Les caractères de ce genre sont les mêmes que ceux de la famille qu'il constitue à lui seul.) ALANGE DÉCAPÉTALE. — Alangium decapetalum Lam. — Alangium hexapetalum Roxb. Flor. Ind. — A/angium tomen- tosum Lam. — Angolam Hort, Malab. 4, tab. 47. — Arbre atteignant environ 400 pieds de haut et 12 pieds de circonfé- rence. Bois blanc, tres-dur. Branches nombreuses, étalées en rond. Ramules spinescents. Écorce lisse : celle du tronc grisätre ; (4) D’après MM. Wight et Arnott. (Prodr. Flor. Penins. Ind.) FAMILLE DES ALANGIÉES. 261 celle des rameaux verte et luisante, Feuilles oblongnes-lancéolé.s, pointues, longues de 4 à 8 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, d’un vert luisant en dessus, rougeâtres en dessous. Fruit rou- geâtre, du volume d’une Cerise. — Cet arbre croît dans les mon- tagnes du Malabar. L’écorce et les feuilles sont aromatiques et amères; on les emploie comme vermifuge et comme purgatif. Le fruit est comestible, d’une saveur sucrée très-agréable. ALANGE HEXAPÉTALE. — Alangium hexapetalum Lam. — Hort. Malab. 4, tab. 26. — Arbre atteignant 40 pieds de haut sur 6 pieds de circonférence. Branches et rameaux étalés ; ra- mules peu spinescents. Bois très-dur, rougeâtre au centre, blanc à la périphérie. Feuilles ovées-lancéolées, ou elliptiques, ou oblon- gues, acuminées, veloutées en dessous. Fleurs subfasciculées, 6-ou T-pétales. Fruit rouge, du volume d’une petite Pomme, acide. — Indigène des mêmes contrées que l’espèce précédente; les Hindous l'appellent Kara Angolam. Sa racine est drastique. Les feuilles, aromatiques et amères, passent pour un excellent vulnéraire, Es cu gt DEUX CENT VINGT-SIXIÈME FAMILLE.; LES OLACINÉES. — OLACINEÆ. Olacineæ Mirb. in Bull. de la Soc. Philom. 4813, p. 377. — Juss. in Mém. du Mus. IL, p. 458; Id. in Dict, des Sciences Nat. vol. 56, p. 2. — R. Br. Gen. Rem. in Flind. vol. 2, p. 570; Id. in Tuckey, Cong. p. 552. — De Cand. Prodr. 1, p. 531. — Bartl. Ord. Nat. p. 425. — Endl. Gen. p. 1041. — Dumort. Fam. p. 43. — Olacaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p.32. — Sapotaceæ-Lucumeæ, subdiv. Olacinæ Reichenb. Consp. p. 156. — Sapotaceæ-lllicinæ, subdiv. Ola- cinæ Reichenb. Syst. Nat. p. 214. — Hesperidew-Ximenieæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xx1v, et 86. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Arbres ou arbrisseaux ; ramules souvent spinescents. Feuilles éparses ou distiques, simples, pétiolées, très- entières, non-stipulées, le plus souvent coriaces; pé- tiole à base articulée. Fleurs hermaphrodites ou polygames, régulières, axillaires (par exception terminales), en général peti- tes. Calice petit, inadhérent, persistant, indivisé (denti- culé ou tronqué), en général accrescent. Pétales au nombre de 4 à 6, hypogynes, subcoriaces, soit disjoints, soit cohérents tous par la base, soit cohé- rents deux à deux moyennant les étamines, caducs, valvaires en préfloraison. Étamines hypogynes ou insérées aux pétales, en gé- néral en nombre double des pétales (les unes interpo- sitives, les autres antépositives), moins souvent en même nombre que les pétales ou en plus petit nombre et interpositives, soit toutes fertiles, soit alternative- ment fertiles et stériles. Filets filiformes ou subulés. FAMILLE DES OLACINÉES. 263 Anthères introrses, 2-thèques, dressées, longitudinale- ment déhiscentes. Pistil : Ovaire inadhérent, soit 1-loculaire, à placen- taire central ou nul, soit 5-ou 4-loculaire. Ovules en nombre défini (4 à 4), suspendus, anatropes. Style ter- winal, indivisé, filiforme, à stigmate capitellé, ou tron- qué, ou 5-lobé. Péricarpe drupacé ou nuculaire, souvent recouvert du calice amplifié ou devenu charnu; noyau crustacé ou osseux, 1-loculaire, 4-sperme. Graine suspendue, périspermée ; tégument membra- nacé. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, en général plus court que le périsperme, subcylindra- cé ; radicule supère, contiguë au hile. Cette famille, encore peu nombreuse et entièrement exotique, est classée par la plupart des auteurs auprès des Aurantiacées; elle comprend les genres suivants : Icacina Juss, fil. — Opilia Roxb. (Groutia Guill. et Perrot.) — Lepionurus Blum.— Ximenia Plum. ( Hey- massoli Aubl. Rottbællia Scopol.) — Heisteria Linn. — Olax Linn. (Fissilia Commers. Spermaxyrum La- bill, Roxburghia Kœnig.) — Balanites Delile. GENRES INCOMPLÉTEMENT CONNUS. (Rapportés avec doute aux Olacinées.) Pseudaleia Pett-Thou. — Pseudaleoides Petit-Thou. — Platea Blum. — Stemonurus Blum.— Gomphandra Wallich. — Quilesia Blanco. Genre ICACINA. — Jcacina Juss. fil. Calice court, 5-fide , persistant. Pétales 5, insérés sur un disque hypogyne, velus en dessus à leur base, étalés. Étamines 5, hypogynes, interpositives, dressées. Filets fili- 26% FAMILLE DES OLAGINÉES. formes. Anthères cordiformes, médifixes. Ovaire stipité, très-velu , 1-loculaire, 2-ovulé; ovules collatéraux, sus- pendus au sommet de la loge. Style court, courbé, à stig- mate tronqué. Péricarpe coriace, indéhiscent, ovoïde, mucroné , 4-sperme , très-velu. Graine subglobuleuse. — Arbrisseau à rameaux velus, un peu comprimés. Feuilles alternes, rapprochées, coriaces , courtement pétiolées. Fleurs en panicule terminale. Pédoncules pubescents , bractéolés. — L'espèce suivante constitue à elle seule ce genre. Icacna pu SÉNÉGAL. — Icacina senegalensis Juss. fil. in Mém. de la Soc. d’'Hist. Nat. Par. 4, p. 175, tab. 9. — Guill. et Perrot. Flor. Sénégamb. 4, p. 105. — Tige dressée, anguleuse, haute de 2 à 5 pieds, subcylindrique à la base, cotonneuse au sommet. Rameaux ascendants. Feuilles ovées, glabres, pointues ou obtuses, luisantes en dessus, réticulées en dessous. Panicules lâches, pubescentes. Bractéoles miuimes, — Indigene du Sénégal. L:s nègres en mangent les amandes. Genre XIMÉNIA. — Ximenia Plum. Calice minime, inaccrescent, 4-fide. Pétales 4, hypogy- nes, connivents à leur base, révolutés dans le haut, barbus en dessus. Étamines 8, hypogynes ; filets capillaires; an- thères linéaires, dressées. Ovaire à 5 ou 4 loges 1-sper- mes ; ovules suspendus au sommet des loges. Style fili- forme, tétragone. Stizmate capitellé. Drupe charnu, ovoide, mucroné ; noyau osseux, 1-loculaire, 4-sperme. Graine grosse, remplissant la cavité du noyau ; périsperme char- nu, visqueux.— Arbres ou arbrisseaux très-rameux, en général épineux. Feuilles coriaces, pétiolées. Pédoncules 4-flores ou pluri-flores, axillaires. — Genre propre à la zone équatoriale. XIMÉNIA MULTIFLORE. — M'imenia multiflora Jacq. Amer. tab. 477, fig. 51 ; Id. ed. pict. tab. 107.— Ximenia americana Lion, — Plum. Ic. 264, fig. 4. — Heymassoli spinosa Aubl. FAMILLE DES OLACINÉES. 265 Guian. À, tab, 125.— Buisson très-rameux, haut de 5 à 42 pieds. Rameaux très-longs , flexibles, grêles, glabies, garnis d’épines axillaires. Feuilles ovées, ou elliptiques, ou oblongue:, obtuses, ou échancrées, vertes, lisses, glabres, courtement pétiolées, non persistantes, longues d’environ 2 pouces. Fleurs très-odorantes, en corymbes multiflores ; pédoncule-commun long de 1/2 pouce à 4 pouce ; pédicelles longs de 2 à 5 lignes. Pétales longs d'environ 5 lignes, d’un blanc jaunâtre, garnis en dessus (de la base jusqu’au milieu ) d'un duvet roussätre laineux très-épa's. Drupe du volume d’une Prune-Mirabelle, de couleur orauge ; chair pulpeuse, peu épaisse ; noyau mince, adhérent. — Indigène des Antilles et de la Guiane; la chair du fruit ainsi que l’amande sont comestibles. Genre HÉISTÈRE. — Heisteria Linn. Calice minime, cupuliforme, 5-fide, accrescent, finale- ment très-ample et coloré. Pétales 5, hypogynes. Étami- nes 410, hypogynes, toutes fertiles; filets plans; anthères ar- rondies. Ovaire à 5 loges 1-ovulées ; ovules suspendus au sommet des loges. Style court. Stigmate obscurément 5-10- bé. Drupe charnu, engaîné par le calice amplifié; noyau ovale, osseux, 1-sperme.— Arbres inermes. Feuilles alter- nes, pétiolées, coriaces. Fleurs petites, axillaires, pédon- culées. — Genre propre à l'Amérique équatoriale, HeistÈre ÉCARLATE. — Heisteria coccinea Jacq. Amer. p. 426 ; tab. 81 ; ed. pict. tab. 422. — Arbre de 20 pieds et plus, ayant le port d’un Laurier. K'euilles oblongues, acuminées, glabres, luisantes, courtement pétiolées, longues de 12 pied. Pé- tales blancs, ovales, concaves, pointus, étalés. Drupe de la forn e et du volume d’une Olive, calice fructfere grand, écarlate, à lobes obtus, étalé, — Indigène de la Martinique, où on l'appelle vulgairement Bois-perdrix. Genre BALANITE. — Balanites Delile. Calice 5-sépale, caduc. Pétales 5, lancéolés, insérés à la base d’un disque glandulaire, hypogyne, anguleux, engai- 266 FAMILLE DES OLCINÉES, nant la base de l'ovaire. Étamines 10, ayant même inser- tion que les pétales ; filets subulés ; anthères ovées, médi- fixes. Ovaire oblong, très-velu, 5-loculaire; ovules soli- taires dans chaque loge , suspendus au sommet de l'angle interne. Style dressé, filiforme. Stigmate capitellé. Drupe charnu , ovoide, pointu ; noyau ligneux, pentagone , par avortement 4-loculaire et 14-sperme. Graine à tégument fibreux. — Arbre armé de fortes épines axillaires. Feuilles alternes, 2-foliolées : folioles coriaces, très-entières. Fleurs petites, odorantes, en cymes axillaires. Baranire AGimauip, — Balanites ægyptiaca Delile, Flor. Ægypt. p. 77; tab. 28, fig. 1. — Agihalid Prosp. Alp. Ægypt. p. 20; tab. 44. — Ximenia ægyptiaca Lin. — Roxb. Flor. Ind. ed. 2, p. 255. — X'imenia feroæ Poir. — Buisson ou petit arbre très-épineux. Tronc droit. Écorce grisâtre, ri- meuse. Branches peu nombreuses, dressées, souvent réclinées au sommet. Épines solitaires, longues, fortes, très-acérées, souvent feuillées et floriferes. Feuilles éparses, pétiolées ; folioles ovales ou oblongues, listes (pubescentes étant jeunes), courtement pétiolu- lées, longues de 4 1/2 pouce, larges de 9 lignes. Pédoncules courts, cotonneux, multiflores. Fleurs petites, d’un blanc verdâtre. Sé- pales ovales, cotonneux, étalés. Disque verdätre, 40-gone, engai- nant la moitié inférieure de l'ovaire. Pétales semblables aux sépales. Filets un peu plus courts que les pétales. Drupe du volume d’un œuf de poule, 5-sulqué; épicarpe lisse, mince, grisâtre; pulpe très-amère, félide, comme savonneuse; noyau très-dur. (Roæxburgh, L. c.) — Indigène de l’Afrique équatoriale, de l'Égypte et de l'Inde. Suivant Prosper Alpin, les feuilles ont une saveur acide, et s’emploient, en Afrique, comme remède vermi- fuge. Lippi dit que le fruit est purgatif. BALANITE A PETITES FEUILLES, — Balanites ægyphaca var. microphylla Guill, et Perrott. Flor. Senegamb: 4, p. 104. — « Cette variété, » disent MM. Guillemin et Perrottet, « est fort « remarquable par le duvet blanchâtre qui recouvre toutes ses « parties; par ses feuilles constamment plus petites que celles du FAMILLE DES OLACINÉES. 267 « type de l’espèce ; par ses fruits qui sont moins allongés et plus « petits de moitié. Sa hauteur moyenne est de 25 à 50 pieds au « plus. — La pulpe qui revêt le noyau est très-purgative avant « la maturité du fruit : son goût est äcre, extrêmement amer, et « cause pendant longtemps une douleur cuisante à la gorge; « quand elle est müre, au contraire, elle a un goût assez agréable, « et les nègres en mangent ayec plaisir, — Le bois de ce Bala- «nites est de couleur jaunâtre, très-dur et excellent pour les « constructions et la fabrication des meubles, Les nègres en font « des pilons et des mortiers, » DEUX CENT VINGT-SEPTIÈME FAMILLE. LES BALSAMINÉES. —— BALSAMINEÆ. Balsamineæ À. Rich. in Dict. Class. 2, p.175. — De Cand. Prodr. 1, p. 685. — Kunth, in Mém. Soc. Hist. Nat. Par. 3, p. 584. — Bartl. Ord. Nat, p. 422. — Rœper (De floribus et affinitate Balsami- nearum) in Linnæa 9, p. 112, et in Flora, 4834, 1, p. 89 et 97; ibid. 1836, 1, p. 241. — Bernb. in Linnæa , 12, p. 669. — Kunth, Flor. Berol. p. 82. — Eudl. Gen. p. 1172.—E. Mey. Preuss. Pflanzengatt. p. 228. — Balsaminacew Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 158. — Du- mort. Fam. p. 46. — Iydrocereæ Blum. Bijdr. p. 241. — Papa- veracearum genn. Reichenb. Consp. p. 186. — Oxalideæ-Oxalee, subdiv. Balsamineeæ Reichb. Syst. Nat. p. 294. — Geranioideæ- Balsamineæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxuu1 et 81. Presque tous les auteurs classent aujourd'hui cette famille soit entre les Oxalidées et les Tropéolées, soit entre celles-ci et les Géraniacées. La plupart des Balsa- minées habitent l'Inde; quelques espèces croissent dans le nord de l'Asie et de l'Amérique, ou bien dans l'Afrique australe. L’Impatiens Noli-tangere est la seule espèce indigène d'Europe. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes annuelles ou vivaces, succulentes. Feuilles alternes, ou opposées, ou verticillées, pétio- lées, simples, dentelées, non-stipulées ; dentelures en sénéral glanduleuses. Fleurs hermaphrodites, irrégulières, en général 2- sépales et 4-pétales (1). Pédoncules axillaires ou termi- RP LU NRRES, RS (4) Nous partageons à ce sujet la manière de voir professée par M. E. Meyer, dans son excellent ouvrage sur les familles et genres de la Flore de Prusse. Du reste, on est loin d’être d'accord sur ce point, car les enveloppes florales des Balsaminées (l'Hydrocera excepté ) ont été interprétées très - contradictoirement. Beaucoup d'auteurs FAMILLE DES BALSAMINÉES. 269 naux, solitaires, ou fasciculés, 4-ou pluri-flores. Pédi- celles 1-bractéolés à la base, parfois 2-bractéolés au sommet, disposés en grappe. Estivation imbricative. Calice inadhérent, caduc, 4-sépale (par exception 5- attribuent à ces fleurs un calice 2-sépale et une corolle 4-pétale : opinion qui de prime abord paraîlrait la plus naturelle, mais qui se trouve réfutée par la structure des fleurs de l'Hydrocéra ; car, dans ces fleurs, qui sont incontestablement 5-sépales et 5-pétales, le sépale- inférieur correspond exactement, tant par la forme que par la posi- tion, au cornet pétaloïde et éperonné des Balsamines, et que nous considérons aussi chez ces dernières comme le sépale-inférieur, tan- dis que, suivant l'opinion contraire, ce serait le pétale-inférieur. — M. À. Richard admet que les fleurs des Balsamines ont un calice composé de 4 sépales distincts, et une corolle de 4 pétales soudés col- latéralement 2 à 2. — Suivant M. Rœper, les fleurs des Balsamines seraient 5-pétales, et tantôt 3-sépales, tantôt 5-sépales. Dans cette hy- pothèse, le sépale-supérieur est considéré comme un pétale, et les 2 pétales comme formés chacun par la soudure d'une paire de pétales ; les 2 bractéoles qui existent quelquefois à la base du calice, consti- tuent les 2 sépales dorsaux d’un calice 5-sépale, et, lorsqne ces brac- téoles manquent, le calice est censé 3-sépale par avortement. — D’a- près l'interprétation de M. Kunth, le calice des Balsamines est com- posé de 5 sépales, dont les 2 postérieurs sont soudés en un seul (c’est- à-dire le sépale supérieur); la corolle se compose de 5 pétales, dont le supérieur avorte, et dont les 4 autres sont soudés collatérale= ment 2 à 2. — Enfin, suivant M. Bernhardi, le calice des Balsamines serait 2-bractéolé (ces bractéoles sont les 2 sépales latéraux des autres auteurs), et composé de 5 sépales , dont les 2 latéraux (qu'on a cou- tume d'appeler des bractéoles) manquent ou sont rudimentaires, et dont les 2 postérieurs sont soudés en un seul (le sépale supérieur) ; la corolle se composerait également de 5 pétales, dont ile supérieur est soudé en une seule pièce avec les 2 sépales postérieurs. — Ainsi, en résumé, les 2 bractéoles sont des sépales pour M. Ræper et pour M. Bernhardi; les 2 sépales-extérieurs (latéraux ) sont des bractéoles pour M. Bernbardi; le sépale supérieur (ou postérieur) est un pétale pour M. Rœæper, et un double sépale pour M. Kunth, tandis que M. Bernbardi l’envisage comme un « sépale-pétale » formé par la con- fluence de 2 sépales et d’un pétale; le sépale-supérieur et le sépale- inférieur sont des pétales pour beaucoup d’auteurs; enfin la plupart des auteurs s'accordent à regarder les 2 pétales comme étant com- posés chacun d’une paire de pétales soudés. 970 FANILLE DES BALSAMINÉES, sépale) ; sépales disjoints, bisériés : 2 extérieurs, laté- raux, similaires, presque plans, valvaires en préflorai- son, plus caducs et souvent beaucoup plus petits que les sépales-intérieurs, en général peu ou point colorés; et 2 (par exception 3) intérieurs (alternes avec les ex- ternes), pétaloides (ou du moins colorés à la surface supérieure ), dissemblables : l'un inférieur (lorsqu'il ÿ a 5 sépales-internes 2 sont supérieurs) plus grand, la- belliforme, ou cuculliforme, éperonnéà la base, l'autre supérieur, en général en forme de casque ou de capu- chon. Corolle hypogyne, caduque. Pétales disjoints, simi- laires, opposés aux sépales-externes, inégalement bilo- bés ou bipartis. Par exception la eorolle est à 5 pétales ( dont un supérieur, cuculliforme ; les 4 autres presque plans, plus petits) alternes avec 5 sépales. Étamines au nombre de 5 (dont 4 insérées deux à deux devant les deux pétales, et la cinquième insérée devant le sépale-inférieur; ou bien, dans les espèces 5-pétales, interpositives), hypogynes, anisométres ; 2 supérieures, plus longues, 2 latérales, la 5° ( plus courte que les latérales) inférieure. Filets dressés, connivents, aplatis, spathulés, cohérents latéralement vers leur som- met. Anthères 2-thèques, introrses, basifixes, courtes, conniventes en préfloraison, plus tard étalées dans le haut, cohérentes dans leur moitié inférieure de manière à former gaine autour du sommet du pistil; bourses juxtaposées, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire allongé, 5-loculaire, couronné d'un stigmate 5-denté ou de 5 stigmates distincts dès leur base ; loges 2-à 5-ovulées; ovules 4-ou 2-sériés, su- perposés, anatropes, suspendus à l'angle interne. Péricarpe capsulaire, 5-loculaire, ou 4-loculaire par FAMILLE DES BALSAMINÉES. 971 l'oblitération des cloisons, polysperme, ou par avorte- ment oligosperme, élastiquement 5-valve, septifrage ; valves s'enroulant de bas en haut en lançant les grai- nes; placentaire central, fongueux, persistant sous forme d'une colonne à 5 angles ou à 5 ailes.— Dans le senre Hydrocera le fruit est un drupe charnu, à noyau osseux, à-loculaire, 5-sperme. Graines suspendues, apérispermées, en général sub- globuleuses ; tégument mince, ordinairement comme chagriné. Embryon rectiligne; cotylédons charnus, plano-convexes; radicule courte, obtuse, supère; gem- mule petite, bilobée. Les caractères essentiels qui séparent les Balsaminées des Géraniacées, des Oxalidées et des Tropéolées, ne reposent que sur les anthères plus ou moins syngénè- ses, l'ovaire sans style, et la conformation du fruit. Les Balsaminées différent en outre des -Géraniacées, de même que des Oxalidées, par des graines apérisper- mées.Les Tropéolées, d’ailleurs très-voisines des Balsa- minées par la structure des fleurs, s’en éloignent par l'insertion périgynique des pétales et des étamines, et par le nombre octonaire de celles-ci. Du reste la symé- trie des organes floraux de la plupart des Balsaminées est la même que chez les Fumariacées et certaines Pa- pavéracées : c’est sans doute en raison de ces rapports que Bernard de Jussieu et Adanson avaient placé le genre Balsamine dans les Papavéracées. La famille ne comprend queles genres {mpatiens Linn. (Impatiens et Balsamina Riv.; Medic.; De Cand.) et Hydrocera Blum. (Tytonia G. Don.) Genre BALSAMINE. — Pmpatiens Linn. Fleurs 4-sépales, 2-pétales. Capsule 5-loculaire, un peu charnue, élastiquement 5-valve ; loges 2-à 5-spermes. 9792 FAMILLE DES BALSAMINÉES. Les caractères par lesquels on a cru pouvoir distinguer les genres Impatiens et Balsamina sont ou trop légers, ou inexacts. M. De Candolle attribue au genre Impatiens des élamines dont les 3 infé- rieures auraient des anthères à deux bourses, etles deux supérieures des anthères à une seule bourse, tandis que dans le genre Balsa- mina , toutes les cinq étamines auraient des anthères à deux bour- ses; mais sous ce rapport il n’y a aucune différence entre les Impa- tiens et les Balsamina, car chez les unes comme chez les autres, toutes les étamines ont des anthères à deux bourses. A. Feuilles alternes. BALSAMINE coMMuNE. — fmpaliens Balsamina Linn: — Blackw. Herb. tab, 585. — Balsamina hortensis Desp. — D. C. Prodr. — Feuilles lancéolces. Pédicelles agrégés. Éperon plus court que la fleur. (D. C.) — Plante annuclle, indigène de l'Inde. Fréquemment cultivée comme plante de parterre. Fleurs souvent doubles, de couleurs très-variées. BaLsamiNE ÉCARLATE. — ]mpatiens coccinea Sims, in Bot. Mag. tab. 1256. — Balsamina coccinea D. G. Prodr. 4, p. 685. — Feuilles alternes, chlongues-ovales, dentelées ; pétiole multi-glanduleux. Pédicelles agrégés. Éperon incourbé, de la longueur de Ja fleur. (D. G.) — Originaire de l’Inde. Cultivé comme plante d'ornement. BALSAMINE À GRAND LABELLE. — /mpaliens macrochila Lindl. Bot. Reg. 1840, tab. 8. — Plante annuelle, dressée, glabre, ayant le port de la Balsamine commune. Feuilles cvales-lancéo- lées, dentelées ; pétiole court, glanduleux. Fleurs plus grandes que celles de la Balsamine des jardins, d’un rose vif, disposées en ombelle terminale. Sépale-dorsal ovale, acuminé, recourbé au som- met. Éperon court, renflé, infléchi. Pétales à lobe majeur très- grand, ové-lancéolé, défléchi. Capsule courte, obovée, apiculée. — Indigène de l'Inde septentrionale. Cultivé comme plante d’or- nement. BALSAMINE TRICORNE. — ]mpatiens tricornis Lindl. Bot. Reg. 4840, tab. 9. — Plante annuelle, dressée. Feuilles lancéolées, dentelées, pubescentes, rétrécies en long pétiole non-glanduleux. FAMILLE DES BALSAMINÉES. 270 Grappes axillaires, beaucoup plus courtes que les feuilles. Fleurs grandes, jaunes, ponctuées de pourpre, Sépale-dorsal oblong, subbilobé, cuspidé dans le sinus, corniculé au dos. Éperon acu- miné, infléchi. Pétales à lobe majeur allongé, pointu. Capsule longue, linéaire. (Lindley, L. c.) — Indigène de l’Inde septen- trionale. Cultivée comme plante d'ornement. BALSAMNE DES Bois. — Jmpatiens Noli-tangere Linn. — Eogl. Bot. tab. 957. — Flor. Dan. tab. 582. — ]mpaliens lutea Lam. — Balsamina Noli-tangere Mœnch, Meth. — Plante an- nuelle, dressée, haute de 4 ‘/ à 2 pieds. Feuilles ovées, obtuses, crénelées, longuement pétiolées. Pédoncules axillaires, 3-ou 4- flores, solitaires, divergents, plus courts que les feuilles. Fleurs d'un jaune pâle, grandes, pendantes, ponctuées de pourpre. Épe- ron onciné au sommet. Capsule oblongue, anguleuse, — Cette plante croît en France et dans les contrées plus septentrionales de l'Europe, dans les bois humides. BALSAMINE A FLEURS BRUNES. — Jmpatiens fulva Nutt. Gen. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 404. — Plante annuelle, semblable à l'espèce précédente par le port, le feuillage et l’inflorescence. Fleurs plus petites, d’un brun orange, mouchetée de pourpre. Sépale-inférieur conique, pointu, plus long que les pétales, à épe- ron redressé, assez long. Feuilles glauques. —Indigène des États- Unis. Cultivée comme plante d'ornement. B. Feuilles opposées ou verticillées. Bacsamine DE Masrers. — Balsaminu Mastersiana Paxt. Mag. of Bot. 4859.— Lemaire, Nouv. Herb. de l’Amat. 2, tab. 27. — Plante annuelle, glabre. Feuilles subopposées, linéairese lancéolées, pointues, dentelées, sessiles. Pédoncules longs, soli- taires, axillaires, 4-flores, penchés. Fleurs grandes, pourpres, assez semblables à celles de la Balsamine commune, Éperon grêle, arqué, à peu près aussi long que la fleur. — Indigène de Perse. Cultivée comme plante d’ornement, BALSAMINE RÉTICULÉE, — Împaliens reticulata Wallich, Plant. Astat. 4, tab. 49. — Plante annuelle, glabre, dressée. BOTANIQUE. PHAN, T. XIf1. 18 9274 FAMILLE DES BALSAMINÉES. Feuilles opposées, linéaires-oblongues, dentelées, pointues, sub- sessiles. Pédoncules axillaires, solitaires, 4-flores, plus longs que les feuilles, défléchis après la floraison. Fleurs grandes, roses, pendantes. Sépales-latéraux linéaires-falciformes, aussi longs que le sépale-dorsal : celui-ci ové, pointu. Sépale-infénieur réticulé, iufondibuliforme, à éperon court, arqué. Pétales ovés, obtus, connivents. Capsule ovoïde, lisse, 5-sulquée. (Wallich, L. c.) — Pégou. Bazsamine DE Royie. — [mpatiens Royleana Walp. Repert. 4,p. 475. — Impatiens glanduligera Royle, Himal. p. 151 ; tab. 28, fig. 2. (Non Arn.) — Bot. Mag. tab. 4020. — Bot. Reg. 4840, tab. 22. — Plante annuelle, dressée, haute de 4 à 5 pieds. Feuilles verticillées-ternées, ovées-lancéolées, dentelées : dentelures acérées, les basilaires glanduleuses ; deux glandes cla- viformes à la base de chaquefeuille. Pédoncules Tongs, axillaires, pluriflores ; pédicelles en grappe corymbiforme. Fleurs d’ua pourpre violet, de la grandeur de cellés de la Balsamine com- mune. Sépale-corsel indivisé, mutique. Éperon court, infléchi. Pétales bilobés : l’un des lobes arrondi, l’autre oblong, obtos, subfalciforme. Capsule courte, obuyée. — Indigène du Gache- myre, Cultivée comme plante d'ornement. C. Feuilles toutes radicales. BaLsamine AGAULE. — Împatiens scapiflora Wallich, Fior. Ind. 2, p. 464. — Hook. in Bot. Mig. tab. 5587. — Piante acaule, vivace, à racine tubéreuse. Feuilles cordiformes, à dente- lures glanduleuses. Himpe dressée, haute de ‘2 pied à 1 pied, terminée par une grappe de 6 à 42 fleurs. Pédicelles horizontaux, rectilignes, longs, filiformes, défléchis yers un seul côté. Fleurs grandes. Sépales-latéraux ovés, verdâtres. Sépalcs-intérieurs d'un blanc carné: le supérieur petit, en forme de casque ; l'inféreur à éperon grèle, redressé, long de 5 à 4 pouces. Pétales longs de 2 pouces, d’un lilas pâle, profondément bilobés : le lobe snpé- rieur oblong-falciforme, plus court ; le lobe inférieur cunéiforme- oblong, obliquement tronqué, rétus. (Hooker, L. c.) — Inde. DEUX CENT VINGT-HUITIÈME FAMILLE. LES BÉGONIACÉES. — BEGONIACEÆ. Begoniaceæ R. Br. in Tuckey, Cong. p. 464. — Dumort. Fam. p. 13. — Baril. Ord. Nat. p. 420. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 56. — Endl. Gen. p. 941. — Polygoneæ subdiv. Begoniaceæ Reichenb. Consp. p. 162; Id. Syst. Nat. p. 256. — Cucurbitineæ-Begoniaceæ Ad. Brogn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxx et 116. Cette famille est classée auprès des Polygonées par plusieurs auteurs ; près des Ombellifères par M. Link ; près des Goodénoviées par M. de Martius; près des Ficoïdées par M. Lindley ; entre les Datiscées et les Asarinées par M. Dumorter ; près des Euphorbiacées par M. Meisner ; enfin, près des Cucurbitacées, par MM. Endlicher et Ad. Brongniart. — Toutes les espè- ces sont exotiques; la plupart appartiennent à l’'Amé- rique équatoriale. Les racines des Bégoniacées sont en général astringentes et plus ou moinsamères. Beaucoup d'espèces se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. Les feuilles et les jeunes pousses sont en général acides; en Amérique on les mange en guise d'Oseille. CARACTÈRES (1). Herbes annuelles ou vivaces, en général succulentes; ou arbustes. Sucs aqueux. Tiges et rameaux alternes, cylindriques, noueux, articulés. Feuilles alternes, pétiolées, simples, palmatiner- vées, indivisées (palmées chez quelques espèces), en général cordiformes à la base, ordinairement plus ou noins inéquilatérales ( parfois dimidiées), dentées, ou (4) D’après M. Endlicher. 276 FAMILLE DES BÉGONIACÉES. dentelées, ou rarement très-entières, bistipulées, pé- tiolées, involulées aux bords en vernation; pétiole ar- ticulé à sa base. Stipules latérales, membraneuses, li- bres, caduques, élargies à la base. Fleurs monoïques, monopérianthées, disposées en cymes axillaires, pédonculées, dichotomes, masculi- flores au centre, féminiflores à la circonférence; ra- meaux et ramules de la cyme accompagnés chacun d’une bractée basilaire membraneuse. Fleurs mâles : Périonthe pétaloïde, 4-sépale (parfois 2-sépale); sépales bisériés ; les deux extérieurs plus grands, arrondis, plans et valvaires en préfloraison ; Les les 2 intérieurs interposés, plus petits, condupliqués en préfloraison et recouverts par les extérieurs. Étamines en nombre indéfini (très-nombreuses), agrégées au centre de la fleur. Filets libres, ou mona- delphes à la base, très-courts, continus avec le connec- tif. Anthères basifixes, dressées, extrorses, à 2 bourses marginales, linéaires, parallèles, séparées par un con- nectif obtus, déhiscentes chacune par une fente longi- tudinale. Aucun rudiment de pistil. Fleurs-femelles : Périanthe pétaloïde, adhérent; limbe supère, 4-à9-parü; segments imbriqués en pré- floraison. Pistil: Ovaire adhérent, subclaviforme, triptère (par- fois -ou 2-ptère, ou aptère), triloculaire ; cloisons al- ternant avec les ailes ; loges multiovulées; placentaires axiles, proéminents. Ovules bisériés, anatropes. Styles 5, courts, gros, bifides; chaque branche terminée en stigmate subclaviforme ou capitellé. Péricarpe capsulaire, membraneux, triptère (par- fois 4-ou 2-ptère, ou aptère }, triloculaire, loculicide- (9 Lehri FAMILLE, DES BÉGONIACÉES. 77 trivalve, polysperme, couronné du périauthe desséché ; ailes membraneuses, se dédoublant par la déhiscence ; cloisons membraneuses, cohérentes aux 2 bouts, se sé- parant du placentaire. Graines minimes, oblongues, inarillées, périsper- mées ; tégument membraneux, strié ; hile basilaire. Pé- risperme charnu. Embryon rectiligne, axile, subeylin- dracé, aussi long que le périsperme ; cotylédons très- courts ; radicule allongée, centripète, contiguë au hile. Le genre Begonia constitue à lui seul la famille. Genre BÉGONIA. — Begonia Linn. Fleurs monoïques. — Fleurs-males. Périanthe 2-ou 4-se- pale ; sépales arrondis; les 2 extérieurs plus grands. Eta- mines très-nombreuses ; filets très-courts, libres où mona- delphes à la base ; anthères extrorses, obtuses, continues avec le filet. — Fleurs-femelles. Périanthe à limbe supère, 4-à 9-parti, marcescent. Ovaire infère, 3-loculaire, 4-à 5-ptère, ou aptère, 5-style. Capsule membraneuse, 1-à 5-ptère, ou trièdre et aptère, 5-loculaire, loculicide-tri- valve, polysperme. Graines minimes, striées. — Herbes ou arbustes. Feuilles alternes, pétiolées, inéquilatérales, bi- stipulées, en général cordiformes à la base. Cymes axillai- res, pédonculées, dichotomes. Périanthe blanc, ou rose, ou pourpre. — On connaît environ 440 espèces de ce genre. Les suivantes se cultivent comme plantes d’orne- ment de serre. Sous-genre EUBEGONIA Walp. Repert. 2, p. 206. Segments du périanthe de même couleur ; les extérieurs notablement plus grands que les intérieurs. A. Plantes vivaces, à rhizome tubéreux, non-rampant. BÉGONIA TUBÉREUX. — Begonia tuberosa Dryand. in Trans. Linn, Soc. 4, p. 168. — Empetrum acetosum Rumph. Amb. 978 FAMILLE DES BÉGONIACÉES. vol. 5, tab, 469. — Feuilles inégalement cordiformes, angu- leuses , dentées. Capsule à ailes parallèles. — Fleurs d’un rose vif. — Indigène des Moluques. BéGoniA piscoore.— fegonia discolor Hort. Kew.—Herb. de l’Amat. vol. 6.— Begonia Evansiana Andr. Bot. Rep. tab. 607.—Bot. Mag. tab. 1745.— Feuilles inégalement cordiformes, acuminées, dentelées, un peu anguleuses, d'un ronge de sang en dessous. Pédoncules bifurqués, biflores. Capsule à ailes arrondies, inégales. (Walpers, Rep. 2, p. 206.)—Pédoncules d’un pourpre vif. Fleurs roses. — Originaire de Chine, où il se culuve fré- quemment comme plante d’ayyrément. BéGonra margré. — Begonia picta Smith, Exot. Bot. tab. 104: — Hock. Exot. Flor. tab. 89.— Bot. Mag. tab. 2962. — Lodd. Bot. Cab. tab. 571. — Tige basse, pubescente. Feuilles pointues ou acuminées, cordiformes, ruguenses, doublement den- telées, hispides, marbrées de noir en dessus. Pédoncules 4-à 5- flores, plus longs que les feuilles; pédicelles défléchis avant et apres l’anthèse. Fleurs-femelles 5-sépales. Capsule à ailes iné- gales, pubescentes. (Hooker, L. c.)—Tige de 6 à 8 pouces, presque simple. Feuilles longues de 2 à 3 pouces, presque cotonneuses en dessus. Fleurs roses, larges de 2 pouces. Sépales-extérieurs cor- diformes, hispides. Sépales-intérieurs obovés, — Espèce très- élégante, indigène du Népaul. BÉGonra À FEUILLES vARIÉES.— Begonia diversifolia Graham, in Bot. Mag. tab. 2966. — Très-glabie. Feuilles-radicales rémi- formes, crénelées, longuement pétiolées. Feuilles-caulinaires sublobées, dentelées : les inférieures réniformes ; les supérieures ovées-lancéolées, longuement acuminées, semi-cordiformes. Su- pules ovées , obliques , ciliées. Pédoncules subtriflores, inclinés, plus longs ou an peu moins longs que les pétioles. Sépales-exté- rieurs ovés, acuminés, dentelés. Capsule à 5 ailes inégales : la plus grande triangulaire, les 2 autres arrondies. (Graham, L. c.) — Tige sarmenteuse. Feuilles glauques en dessous. Bractées cordiformes-ovées, concaves. Fleurs d’un rose vif, lirges de 1 ‘2 pouce, — Mexique. FAMILLE DES BÉGONIACÉES, 979 BéGoniA monortÈre. — Begonia monoptera Link et Otto, Ic. Select. Hurt. Berol. tab. 44.— Bot. Mag. tab. 5564.— Feuilles spathulécs-suborbiculaires, obliquement tronquées, sinuées-cré- nelées, papilleuses, pourpres en dessous. Fleurs en thyrse. Cap- sule à üne seule aile. (Walpers, L. c. p. 207.) — Mexique. Béconta socmictirere. — Begonia bulbillifera Link et Otto, 1. e. tab. 45. — Tige sim le, bul'illifère. Feuilles obli juement cordiformes, acuminées, légèrement angrleuses, crénelées, cilio- lées ; les primotdiales cordiformes-arrondies. Pédoncules axil- lairés, uuiflores. Ovaire trièdre, aptère. ( Walpers, L. c.) — Mexique. BéconrA À auir PÉTAtEs. — Begonia octopetala L'hérit. Stirp. p. 101.— Bot. Mag. tab. 5559. — Acaule, Feuilles lon- guement pétiolées, cordiformes, lobées, dentelées. Pédoncule très- long. Fleurs-mâles sub-8-sépales. Flenrs-femelles sub-6-sépales. Cap-ule à aile oblongue, allongée, horizontale, ( Walpers, L. c.) — Pérou. B. Plantes vivaces, à rhizome rampant. BéGonrA À GRANDES FEUILLES.—Begonia macrophylla Dryand. in Trans. Linn. Soc. 4, p. 164. — Begonia grandi/olia Jacq. Coll. — Begonia purpurea maxima Plum, Ie. tab. 45, fig. 4. — Caulescent. Feuilles inégalement cordiformes, crénelées ; les inférieures anguleuses. Capsule à ailes arrondies, inégales : une très-grande. (Hort. Kew.)— Antilles. BéGonra À FEUILLES DE Géranrom. — Begonia geraniifolia Hook. in Bot. Mag. tab. 5587. — Caulcscent; très-glabre, Feuilles également cordiformes, pointues, suborbiculaires, lobées, incisées-dentées, un peu plissées, très-luisantes, bordées de brun- roux, concolores en dessolis. Fleurs-mâles 4-sépales ; sépales- extérieurs arrondis, pourpres en dessous. Sépales-intérieurs obovés, ondulés, blancs. (Hoolier, L. c.) — Tige hante d'environ 4 pied, droite, blanchätre. Feuilles longuement pétiolées, larges 280 FAMILLE DES BÉGONIACÉES. de 2 à 4 pouces. Stipules connées. Pédoncules longs, terminaux, pauciflores, pendants avant la floraison. Périanthe large de 5 à 6 lignes. — Mexique. Béconra À reuirces DE BErcEe. — Begonia heracleifolia Chamisso et Schlechtend. in Linnæa, 5, p. 605.— Bot. Reg. tab. 1668. — Bot. Mag. tab. 3444. — Acaule. Feuilles subéquilatc- rales, cordiformes-orbiculaires, profondément 7-lobées , poilues, planes et d'un vert foncé en dessus, d’un vert pâle et parsemées de vésicules en dessous, rougeâtres vers les bords ; lobes lancéo— lés, inégalement sinués et denticulés, ciliolés ; nervures rous- sâtres, saillantes, courtement poilues. Pétioles et pédoncules hé- rissés de puils étalés. (Walpers, L. c. p. 208.) — Feuilles larges de ‘/, pied à 4 pied. Hampes hautes de 2 à 5 pieds, droites, fermes, maculées de rouge. Fleurs en cyme dichotome, 2-brac- téolée aux ramifications. Pédicelles longs, filiformes. Bractées subrbiculaires, foliacées, denticulées. Périanthe 2-sépale, d’un rose pâle. Sépales suborbiculaires. Fruit à 5 ailes inégales, ar- rondies, obtuses. (Hoolker, L. c.) — Mexique. BéGonrA À Grosse TIGE. — Begonia crassicaulis Lind]. Bot. Reg. new ser. XV, tab. 44.— Feuilles palmées : segments acu- minés, subpennatifides, incisés-dentés, poilues en dessous et sur le pétiole; poils roussâtres. Tige charnue, courte, articulée, grosse, rampante. Inflorescences plus précoces que les feuilles, paniculées, denses, mulüflores, g:rnies de poils roux. Bractées ovées, obtuses, convexes, glabres de même que les fleurs. Sépales arrondis. Ovaire à ailes inégales : la supérieure arrondie. (Wal- pers, L. c.) — Guatimala. BéconiA À FEUILLES D'HyprocoryLE.— Begonia hydrocotyli- folia Hook. in Bot. Mag. tab. 3968. — Pubescent. Tige grosse, courte, rampante, écailleuse. Feuilles pétiolces, cordifoimes-orbi- culaires. Pédoncules axillaires, beaucoup plus longs que les feuilles. Fleur; en grappes paniculées. Périanthe 2-sépale. Capsule à ailes presque égales. (Hooker, L. c.) — Origine incertaine. FAMILLE DES BÉGONIACÉES. 281 C. Plantes vivaces, à tige dressée, rameuse, plus ou moins élancée, suffrutescente ou frutescente chez beaucoup d’es- pèces. BéGonIA À PETITES FEUILLES. — Begonia parvifolia Schott, in Spreng. Syst. — Hook. in Bot. Mag. tab. 3720. — Glabre. Tige suffrutescente. Feuilles inégalement cordiformes, lobées, pointues, ondulées, dentelées (dentelures distancées), un peu glau- ques. Fruit triptère.— Rameaux rougeâtres. Feuilles longuement pétiolées, vertes en dessus, pâles et papilleuses en dessous. Cymes longuement ; édoncu'ées, bifurquées, pauciflores. Bractées sub- orbiculaires , d’un jaune verdâtre. Fleurs-mâles 2-sépales ; sé- pales réniformes. Fleurs-femelles 5-sépales ; sépales obovés. Ovaire à 5 ailes grandes, inégales, crénelées. (Hooker, L. €.) — Origi- naire du Brésil. BéGonra À FEUILLES siNUÉES.—Begonia sinuata Graham, in Bot. Mag. tab. 5751.— Très-glabre. Feuilles longuement pétio- lées, obliquement cordiformes, anguleuses, pointues, dentelées, lui - santes, pâles en dessous. Fleurs-mäâles 2-sépales. Étamines presque libres, Fleurs-femelles 5-sépales. — Tige très-rameuse, Stipules iarcescentes. Pétioie long de 2 à 5 pouces. Cymes lâches, 4-flores, bifurquées ; pédoncule à peu près de la longueur du pétiole. Pé- rianthe large de 8 lignes. Sépales des fleurs-mäles suborbiculaires. Sépales des fleurs-femelles oblongs-obovés. Ovaire à 5 ailes égales, pointues, roses. (Graham, L. c.)— Brésil. BéGontA À FEUILLES DE Vigne. — Begonia vitifolia Schott, in Spreng. Syst. — Begonia reniformis Hook. in Bot. Mag. tab. 5225.—Tige arhorescente. Feuilles inégalement réniformes, anguleuses, sublobées, dentelées, poilues. Cymes dichotomes. Pé- rianthe pubescent. Capsule triptère; 2 des ailes très-étroites ; la 5° grande, pointue.({Walpers, Rep.2, p. 210.) —Tige haute de 5 à 4 pieds, de la grosseur du doigt. Feuilles longuement pétiolées, subéquilatérales, légèrement lobées, dentelées, pubescentes, opa- ques, concolores, larges de 4 à 8 pouces. Pédoncules axillaires et terminaux, longs de 4 ‘2 pied. Cymes muluflores. Fleurs petites, 289 FAMILLE DES BÉGONIACÉES. blanches. Périanthe des mäles 4-sépale ; sépales-extérieurs obo- vés ; sépales-intérieurs oblongs. { Hooker, L. c.) — Brésil. Béconia À FEUILLES DE PLarane, — Begonia platanifolia Spreng. Syst. — Hook. in Bot. Mg. tab. 5591. — Tige suflru- tescente. Feuilles subréniformes, pétiolées, palmatilobées, denti- culées, pubescentes, rougeûtres en dessous. Stüipules grandes, ovées, marcescentes. Gymes axillaires, lâches, à pédoncule à peu près aussi long que le pétio!e. Fleurs blanches ; les mâles larges de pres de 2 pouces, 4-sépales ; sépales très-inégaux : les exté- rieurs elliptiques ou elliptiques-obovés; les intérieurs oblongs. (Hooker, L. c.) — Brésil. Béconta À reuiizes D’ORME. — Begonia ulmifolia Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 7, p. 457. — Link et Oito, Ic. Select. 4, tab. 58. — Lodd. Bot. Cab. tab. 658.— T'ige suf- frutescente. Feuilies semi-cordiformes-oblongues, également den- telées, rugueuses, poilues. Stipules lancéolées, pointues. Capsule à 5 ailes, dont 2 petites, arrondies, et une grande, pointue. (Walpers, Rep. 2, p. 212.) — Amérique méridionale, Béconia pibéraLe. — Begonia dipetalu Graham, in Bot. Mag. tab. 2849. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1730. — Tige fiutescette. Feuilles semi-cordiformes, pointues, légèrement anguleuses, inéga- lement dentelées, discolores, glabres, marbrées de blancen dessus. Fleurs 2-sépales. Capsule à 3 ailes p'esque égales, arrondies. — Feuilles longues de 3 à 4 pouces, rougeätres en dessous ; pétiole presque aussi long que la lame. Cymes pendantes, ordinairement un peu plus longues que les feuilles, pauciflores, dichotomes. Fleurs larges de 45 à 48 lignes, d’un rose pâle. Sépales suborbi- culaires, acuminés. (Graham, L. c. ) — Inde. BÉGONIA COULEUR DE SANG. — Begonia sanquinea Raddi, in Spreng. Syst. — Link et Otto, Ie. Select. tab. 45. — Hook. in Bot. Mag. tab. 5520. — Tiges suffrutescentes à la base. Feuilles semi-cordiformes, subpeltées, acuminées, subcoriaces, très-glabres, pourpres en dessous, révolutées et légèremerit crénelées aux bords. Cymes denses, dichotomes, multiflores, opposiufoliées. Ovaire à FAMILLE DES BÉGONIACÉES. 283 5 ailes égales. — Tiges, pétioles et pédoncules pourpres. Feuilles longues d’environ 6 pouces. Pédoncules longs d'environ 4 pied. Fleurs blanches, larges de 5 lignes. Sépales des fleurs-mâles très- inégaux : les 2 extérieurs suborbiculaires ; les 2 intérieurs li- néaires-oblongs. Fleurs-femelles à 5 sépales presque égaux. (H00- ker, L. c.) — Brésil. Béconra ne Fiscmer. — Begonia Fischeri Otto et Dietr. — Hook. in Bot. Mag. tab. 5552. — Tige rameuse, pourpre de même que les pédoncules, les pédicelles, les pétioles, et la surface inférieure des feuilles. Feuilles ovées-lancéolées ou oblongues-lan- céolées, inéquilatérales, obliquement cordiformes à la base, poin- tues, dentelées, glabres. Stipules ovées, très-entières. Cymes Jâches, dichotomes, axillaires. Fleurs-mâles 4-sépales ; sépale; obtus : les extérieurs cymbiformes-eiliptiques, révolutés aux bords; les intérieurs obovés. Fleurs-femelles 6-sépales ; sépales presque égaux, ovés, acuminés. — Pédoncules 4 à 2 fois plus longs que les pétioles. Fleurs petites, blanches. Ovaire à 3 ailes inégales, arrondies, Feuilles larges de 2 à 5 pouces. { Hooker, L. c.) — Brésil. BéconrA mAcULÉ. — Begonia maculata Raddi, in Spteng. Syst. — Begonia argyrostigma Fisch. — Link et Otto, Ice. Se- Ject. 4, tab. 40. — Tige frutescente. Feuilles allongées, semi- cordiformes, acuminées, sinuolées, marbrées de blanc en dessus, pourpres en dessous. Capsule à ailes arrondies, presque égales. (Walpers, Rep, 2, p. 25.) — Brésil. Béconra picuorome. — Begonia dichotoma Jacq. Ie. Rar. 5, tab. 619. — Tige frutescente. Feuilles inégalement cordiformes, légèrement anguleuses, denticulées, velues en dessous aux ner- vures. Panicule dichotome. Capsule à 5 ailes inégales : les 2 petites arrondies, la grande pointue. ( Wälld. ) — Caracas. Béconia Acummé. — Begonia acuminala Dryand. in Trans. Linn. Soc. 4, p. 166, tab. 44, fig. 5 et 6. — Bot. Reg. tab. 564. — Feuilles semi-cordiformes, acuminées, hispides, inégale- 284 FAMILLE DES BÉGONIACÉES. ment incisées-dentées. Capsule à 5 ailes inégales : les deux petites pointues, la grande obtuse. ( Wild.) — Jamaïque. BÉGONIA GaRNÉ.—Begonia incarnata Link et Otto, Ic. Select 4, tab. 49. — Begonia insignis Graham, in Bot. Mag. tab. 2900. — Bot. Rig. tab. 1996.—Tige glabre, herbacée. Feuilles longuement pétiolces, ovées-lancéolées, acuminées, très-inégale- ment cordiformes à la base, doublement dentelées, pubescentes en dessous; dentelures sétifères. Stupules Jinéaires-triangulaires, acuminées, tres-ent ères. Pédoncules terminaux, penchés, multi- flores, dichotomes. Capsule à 5 ailes inégales : les petites obtuses, la grande pointue, — Tige rougeître, rameuse. Feuilles longues de 5 à 4 pouces, larges de 10 à 48 lignes; pétiole 4 fois plus court que la lame. Fleurs grandes, roses : les femelles en général à 5 sépales obovés. (Graham, L. c.) — Mexique. BéGontA FERRUGINEUX. — Begonia ferruginea Dryand. in Trans. Linn, Soc. 4, p. 165.— Begonia fruticosa Lino. Suppl. — Feuiles inégalement cordiformes, dentées. Fieurs- mäles à sépales oblongs et presque égaux. ( Wälld. } — Nouvelle Grenade. BécontaA parnLeux. — Begonia papillosa Graham, in Bot. Mag. tab. 2846. — Feuilles oblongues-lancéolées, acuminées, inégalement dentelées, ciliolées, semi-cordifornes à la base, ma- culées en dessus et parsemées de papilles pilifères, discolores en dessous et pubescentes aux nervures, Supules ovées, acuminées, très-entières. Capsule à ailes presque égales, obtuses. — Tiges de À pied et plus. Feuilles subfaiciformes, vertes et luisantes en dessus, rouges en dessous. Cymes axillaires, penchées, dichotomes, divariquées, pauciflores. Fleurs roses. Sépales-extérieurs longs d'environ 6 lignes, larges de 8 lignes. { Graham, L. c.) — Ori- gine inconoue. | BéGonia vecu. — Begonia villosa Lindi. in Bot. Reg. tab. 4252. — Feuilles semi-cordiformes, obtuses, doublement den- telées ; pétiole et rameaux velus. Capsule à grande aile arson- die, — Brésil. FAMILLE DES BÉGONIACÉES. 285 BéGonraA Luisant. — Begonia nitida Hort. Kew. — Salisb. Parad. Load. tab. 72. — Begonia obliqua L'hérit. Surp. tab. 46. — Begonia minor Jacq. Ic. Rar. 5, tab. 648. — Begonia purpurea Swartz. — Tige frutescente. Feuilles très - glabres, inégilement cordiformes, à peine dentées. Stipules carénées. Capsule à grande aile arrondie, (Walpers, Rep. 2, p. 214.) — Jamaïque. BéGomA oporanr. -— Begonia suaveolens Lodd. Bot. Cab. tab, 69.— Begonia odorata Wild. Enum.—Begonia hunulis Bot. Reg. tab. 284. — Tige frutescente. Feuilles inégalement cordiformes, acuminées, luisantes, courtement poilues, un peu scabres Capsule à ailes presque égales, (Walpers, Rep. 2, p.214.) — Antilles. BéGoNrA À LONGS PÉDONCULES. — Begonia longipes Hook. in Bot. Mag. tab 3001. — Tige forte, légèrement sillonnée, par- semée de glandules scabres. Feuilles amples, arrondies, dentelées, anguleuses, tres-obliquement cordiformes à la base, en dessus lui- santes et très-glabres, en dessous päles, opaques et légèrement pubescentes. Pédoncules axillaires, très-longs. Gymes amples, di- variquées, dichotomes. Capsule monoptère ; aile très-ample. — Tige haute de 5 pieds et plus, sur 4 pouce de diamètre à sa base. Feuilles loïgues de 8 à 40 pouces. Pédoncules cylindriques, glabres, longs de 4 pied et plus. Cymes de ‘2 pied de large. Fleurs blanches, petites, très-1ombreuses. Capsule à aile blanche. (Hooker, L. c.) — Mexique. BéGonraA ÉcARLATE. — Begonia coccinea Hook. in Bot. Mag. tab. 3990. — Feuilles obliques, ovées-oblongues, acu- minées, charnues, sinuées, dentelées, bordées de rouge. Sti- pules amples, concaves, obovées, colorées, caduques. Panicules nutantes. Fleurs d’un écarlate vif; les mäles à 4 sépales (dont 2 minimes) arrondis ; les femelles à 5 ou 6 sépales égaux, ovés. Capsule pyriforme, à 5 ailes égales. ( Hooker, L. ec.) — Brésil. Béconia À maANcHETTES. — Begonia manicata Cels, — Tige charove, frutescente, décombaïte, glabre. Feuilles c'liquement 9286 FAMILLE DES BÉGONIACÉES. cordiformes, érosées-dentées, courtement acuminées, charnues, glabres, parsemées aux bords et en dessous anx nervures de squa- mules colorées (pourpres), fimbriolées. Pétiole charnu, glabre, muni vers son sommet d’une sorte de collerette d’un grand nombre de squamules (de même nature que celles de la feuille) connées. Cymes amples, longuement pédonculées, dichotomes. Fleurs (tant les mâles que les femelles ) disépales ; sépales égaux. Capsule à ailes presque égales, obtuses, rétrécies vers la base. ( Walpers, Rep. p. 215.) — Origine inconnue. Béconra rousours FLEuR. — Begonia semperflorens Link et Otio, Ic. Select. 4, tab. 5. — Lodd. Bot. Cab. tab. 4459. — Reichenb. Hort. Bot. tab. 25. — Hook. in Bot. Mag. tab. 2920. — Tige glabre, cylindrique. Feuilles ovées-arrondies, inéquilaté- rales, tronquées ou échancrées à la base, plaves, apiculées, légère- ment dentelées, ciliées. Pédoncules axillaires et terminaux, penchés, subdichotomes. Capsule à 5 ailes tres-inégales, dont la plus grande triangulaire, {rès-obtuse. — Feuilles longues de 14 pouce à 4 pouces, d’un vert luisant en dessus ; pétiole des feuilles inférieures plus long que la lame. Suipules ovées-oblongues ou lan- céolées, grandes, ciliées. Fleurs roses. Sépales des fleurs-mâles les uns oblongs, les autres transyersalement elliptiques. (Hooker, le.) — Brésil. Sous-genre EUPETALUM Lindl. Sépales presque égaux; les extérieurs rouges; les inté- rieurs blancs. BéGonra PÉTALOÏDE, — Begonia petalodes Lindi. in Bot. Reg. tab. 1757, — Caulescent. Feuilles équilatérales, orbiculaires, 5-à &Aobées, incisées-dentées, discolores (rouges en dessous), cucul- Hifsrmes à la base, larges d'environ 2 pouces; pétiole 4 à 2 fois plus long qne la lame. Stipules ovées, dentelées. Cymes 2-ou 5- flures ; pédoncules grèles, très-longs. Fleurs larges de 5 à 6 lignes : les femelles 8-sépales ; les mâles 4-sépales. Sépales subor- biculaires, Capsule à 3 ailes acuminées, presque égales. — Brésil. DEUX CENT VINGT-NEUVIÈME FAMILLE, s LES AQUILARINÉES. — AQUILARINEÆ. Aquilarineæ R. Br. in Tuck. Congo, p. 25. — De Cand. Prodr. 2, p. 59. — Bartl. Ord. Nat. p. 420. — Endi. Gen. p. 352. — Aquila- riaceæ Dumort. Fam. p. 48. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 196. — — Royle, Illustr. p. 171. — Thymeleæ, Sectio HI: Aguilarineæ Reichenb. Consp., p. 82; Id. Syst. Nat. p. 170.— Decaisne, in Ann. des Sciences Nat. 2e sér. vol. 19, p. 355. M. R. Brown a donné ce nom à un petit groupe qu'il considère comme une famille distincte, voisine des Chaillétiacées et des Thymélées. Une partie des genres qui coustituent cette famille avaient été relégués jadis parmi les plantes de classification douteuse dans les Méthodes naturelles. La plupart des auteurs ont admis la famille proposée par M. R. Brown ; toutefois on n'est pas d'accord sur la place qu’elle doit oceuper : M. De Candolle l’a mise, avec doute, entre les Chaillétiacées et les Térébinthacées; M. Bartling la range parmi les familles dont les affinités ne sont pas suffisamment con- nues, et il penche à croire qu'elle devrait être réunie à quelque autre groupe déjà établi : manière de voir parta- gée par MM. Reichenbachet Decaisne, qui considérent les Aquilarinées comme subdivision des Thymélées. Dans les systèmes de MM. Endlicher, Lindley et Dumortier, les Aquilarinées figurent comme famille à côté des Thy- mélées. Suivant M. Endlicher, les Aquilarinées se distin- guent sans peine des Thymélées par la conformation de leur ovaire, ainsi que par leurs graines à chalaze appen- diculée ; cela peut être très-vrai, sans suffire à l’établis- sement d'une nouvelle famille. M. Lindley pense que les 288 FAMILLE DES AQUILARINÉES. Aquilarinées diffèrent des Thymélées par la direction de la radicule; mais il est certainement dans l'erreur à ce sujet. —Toutesles espèces d'Aquilarinées appartiennent à l'Asie équatorialg. CARACTÈRES. Arbres ou arbrisseaux, à liber tenace. Rameaux cy- lindriques. Feuilles alternes, courtement pétiolées, très-entières, non-stipulées. Fleurs hermaphrodites, disposées soit en fascicules axillaires, soit en ombelles terminales ou alaires. Périanthe simple, persistant, inadhérent, turbiné, ou tubuleux, 5-fide; gorge garnie de 5 ou 10 squamules (souvent barbues) plus ou moins soudées à la base (1). Estivation imbricative. Étamines soit au nombre de 5 et opposées aux seg- ments du périanthe, soit au nombre de 10 et bisériées (alternativement antéposées et interposées), insérées au tube du périanthe un peu plus bas que les squamu- les. Filets nuls ou très-courts. Anthères oblongues, in- trorses, supra-basifixes, à 2 bourses contiguës, longitu- dinalement déhiscentes. Pistil: Ovaire comprimé, inadhérent, 2-ovulé, in- complétement 2-loculaire par deux cloisons linéaires; ovules anatropes, suspendus au sommet des cloisons. Style soit nul, soit terminal, filiforme, indivisé. Stig- mate capitellé, entier. Péricarpe ligneux ou coriace, capsulaire, comprimé, (1) Ces squamules sont considérées par plusieurs auteurs comme des pétales, ou aussi comme des étamines abortives. FAMILLE DES AQUILARINÉES. 281 2-valve, 2-sperme, ou par avortement 1-sperme, incom plétement 2-loculaire ; valves septifères au milieu. Graines plano-convexes, suspendues, apérispermées; hile terminal; raphé filiforme, ou aliforme, prolongé au delà de la chalaze en appendice fongueux. Embryon recliligne; cotylédons hémisphériques, charnus ; ra- dicule courte, supère, pointant vers le hile. Les Aquilarinées ne comprennent que les genres suivants : Aquilaria Lamk. — Ophispermum Loureir. — Gyri- nops Gærln.— Gyrinopsis Decaisne. — Drymispermum Reinw. (Phaleria Jack.) — Pseudais Decaisne. Genre AQUILAIRE. — Aquilaria Lamk. Périanthe à tube turbiné, hérissé en dedans de soies ré- trorses; limbe 5-parti ; gorge garnie de 10 squamules obs- curément bilobées, soudées inférieurement en urcéole saillant. Etamines 10 (les 5 antéposées plus longues ) ; fi- lets très-courts. Ovaire non-stipité, obové, astyle. Stigmate sessile, convexe. Capsule ligneuse, non-stipitée, compri- mée, obovée, 2-sperme, ou par avortement 1-sperme. — Arbres ou arbrisseaux. Inflorescence en ombelles axil laires et terminales, simples. AQUILAIRE AGALLOCHE. — Aquilaria Agailocha Roxb. Flor. Ind. ed. 2, p. 425. — Royle, Illustr. tab. 56. — Hook. Ic. tab. 6.—Axbre atteignant plus de 100 pieds de haut et 42 pieds de cir- conférence; bois blanc , poreux, très-léger. Feuilles lancéolées, acuminées, subsessiles. Fleurs petites, en owbelles subsessiles. — Cet arbre croît dans les montagnes de l'Inde. C'est une des espèces dont provient le bois aromatique connu sous les noms de bois d'agalloche, bois d’aloës, bois d’aigle, où garo (agalougin, calambac, aggour, ou aggor des Orientaux); le parfum de ce bois est dû à une substance résineuse et balsamique qui se dépose, BOTANIQUE. PHAN, T. XII. 19 290 FAMILLE DES AQUILARINÉES. sous forme de veines plus fortewent colorées, dans la partie cen- trale des vieux troncs. C’est par erreur que beaucoup d'auteurs ont attribué l'origine du bois d’Agalloche soit à l’Aloeæylon Agallochum de Loureiro, soit à l'Éxcæcaria Agallocha. L’Aquilaria malaccensis Lamk. (Aquilaria ovata Cavan. Diss. 7, tab. 224), et l’Aquilaria secundaria De Gand. (Agallo- chum secundarium Rhumph. Amb. 5, tab. 10), qui n’est peut- être pas même spécifiquement distinct de l’espèce de Roxburgh, produisent également nn bois balsamique qui porte les mêmes noms que celui de l’Aquilariu Agallocha. D ht nt mt té ri DEUX CENT TRENTIÈME FAMILLE. LES DATISCÉES. — DATISCEÆ, Datisceæ Prési, Rostlinar. I, p. 217.—R. Br. in Denham, Narrat. App. p. 250.— Bartl. Ord. Nat. p.419.— Bennet, in Horsfeld, Plant. Javan. p.80.— Dumort. Fam. p. 14. — Endl. Gen. p. 897.— Datis- caceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 182. — Adr. de Juss. in Dict. Univ. des Sciences Nat. — Halorageæ-Datisceæ Reïichb. Consp. p.169; Id. Syst. Nat. p.244. — Crassulineæ-Datisceæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxvin et 107. Le Datisca, placé par A. L. de Jussieu parmi les genera incertæ sedis, est devenu pour MM. Presl et R. Brown le type de la famille des Datiscées, adoptée depuis par la plupart des auteurs, mais dont la classifi- cation reste toujours un problème à résoudre. Consi- dérées par plusieurs botanistes comme voisines des Résédacées, les Datiscées ont été placées entreles Gyro- carpées et les Bégoniacées, par M. Dumortier, et au- près des Casuarinées par M. Lindley ; M. de Schlechten- dal pense que leurs caractères les plus marquants les rapprochent des Loasées ; M. Reichenbach les envisage comme une tribu des Haloragées; M. Meisner les met, avec doute, dans sa classe des Juliflores ( qui corres- pond aux Amentacées de Jussieu); en dernier lieu, M. Ad. Brongniart les a associées aux Crassulacées et aux Elatinées, dans sa classe des Crassulinées. M. R. Brown ne s’est pas prononcé sur la place qu’il croirait devoir assigner à ce petit groupe, et il a été imité dans sa prudente réserve par M. Bartling, ainsi que plus récemment par M. Adrien de Jussieu. CARAGTERES (1). Herbes vivaces, où annuelles ; ou bien arbres. (1) D’après le Genera de M. Endlicher. 292 FAMILLE DES DATISCÉES. Feuilles imparipennées, ou triparties, ou lobées, al- ternes, non-stipulées ; folioles ou segments dentés ou dentelés. Fleurs dioïques ou hermaphrodites, apétales, pelites, verdâtres, disposées en panicules ou en épis. Fleurs-mâles : Calice 4-fide ou 5-parti, étalé. Étami- nes soit au nombre de 4 (lorsque le calice est 4-fide), insérées à la base des segments du calice; filets assez gros, finalement allongés ; anthères introrses, à 2 bour- ses suborbiculaires ; soit (lorsque le calice est à 5 seg- ments) au nombre d'environ 15, agrégées au fond de la fleur; filets presque nuls; anthères introrses, à 2 bourses linéaires, contiguës. Pistil nul ou très-rudi- mentlaire. Fleurs-hermaphrodites et fleurs-femelles : Calice ad- hérent; limbe supère, légèrement 3-à 5-denté. Étami- nes (nulles dans les fleurs-femelles ) insérées au som- met de la gorge du limbe calicinal, interposées; filets très-courts; anthères extrorses, à 2 bourses linéaires, longitudinalement déhiscentes. Pistil : Ovaire 5-à 5-gone, adhérent, 1-loculaire, en général béant au sommet; placentaires en même nom- bre que les dents-calicinales, pariétaux, linéaires, mul- ti-ovulés, bifurqués au sommet, où ils se prolongent chacun en un style indivisé ou bifurqué. Ovules bi-ou pluri-sériés, horizontaux, ou ascendants. Péricarpe membraneux, 1-loculaire, polysperme, béant au sommet, évalve, ou courtement trivalve. Graines oblongues, subcylindriques ; tégument mem- braneux, strié, finement ponctué; hile garni d’une ca- roncule membraneuse et cupuliforme. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, cylindracé, pres- que aussi long que le périsperme; cotylédons très- FAMILLE DES DATISCÉES. 295 courts ; radicule allongée, centrifuge, contiguë au hile. On rapporte aux Datiscées les trois genres suivants : Tetrameles R. Br. — Datisca Linn. — Tricerastes Pres. Ces genres sont d'un intérêt purement scientifique. Le Datisca cannabina est indigène de Candie ; les au- tres espèces sont étrangères à l'Europe. DEUX CENT TRENTE ET UNIÈME FAMILLE. LES CÉRATOPHYLLÉES.— CERATOPHYLLEÆ, Ceratophylleæ S. EF. Gray, Arrangm. of british plants, II, p. 554, — De Cand. Prodr. III, p. 75. — Bartl. Ord. Nat. p. 418. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p.178. — End. Gen. p. 268. — Schleiden, in Lin- næa, vol. 41, p. 513. — Adr. de Juss. in Dict. Univ. d'Hist. Nat. — Ad.Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxix et 115. — Najadee , tribus I : Ceratophylleæ Dumort. Fam. p. 61. — Najadeæ fam. Ce- ratophylleæ Reichenb. Consp. p. 77; Syst. Nat. p. 162. — Ce- ratophyllaceæ Asa Gray (Remarks on the structure and affinities of the Order Ceratophyllaceæ), in Annals of the Lycæum of Natu— ral history, New-York, vol, IV (1837), p. 41. La famille des Cératophyllées n’est constituée que par le seul genre Ceratophyllum, compris par A. L. de Jussieu, ainsi que par plusieurs auteurs de nos jours, ans la famille des Naïades. S. F. Gray, et à son exem- ple De Candolle, l'ont placée à côté des Onagraires ; M. M. Wight et Arnott la considèrent comme un sous- ordre des Urticacées ; dans le système de M. Endlicher, elle se trouve entre les Callitrichinées et les Podostem- mées (classe des Fluviales du même auteur ); M. Asa- Gray pense qu'elle a les rapports les plus intimes avec les Nélombiacées et les Cabombées ; M. Ad. Brongniart l'adjoint, avec doute, à sa classe des Santalinées ; M. Barlling et M. Adr. de Jussieu sont d’avis qu’elle ne se rattache à aucune autre famille. CaRACTÈRES (1). Herbes submergées, flottantes, arhizes, très-rameu- ses, roides. Tige et rameaux cylindriques, noueux, ar- ticulés. (4) D’après MM. Ad. Brongviart, Endlicher, Asa Gray et Schleiden. FAMILLE DES CÉRATOPHYLLÉES. 295 Feuilles verticillées, sessiles, non-stipulées, multi- fides, di-ou tri-chotomes ; segments filiformes-subulés, denticulés. Fleurs sessiles, axillaires, solitaires, monoïques, apérianthées, accompagnées chacune d'un involucre de 10 à 12 folioles linéaires,égales, tantôt entières, tantôt incisées, persistantes. Fleurs-mäles : Anthères sessiles, agrégées en nom- bre indéfini au fond de l’involucre, ovées-oblongues, 2-ou 5-cuspidées au sommet, à 2 bourses collatérales, irrégulièrement déhiscentes. Fleurs-femelles : Ovaire non-stipité, 1-loculaire, 1- ovulé, 1-style, courtement cuspidé de chaque côté un peu au-dessus de la base. Ovule atrope, pendant, atta- ché au sommet de la loge. Style terminal, subulé, con- tinu avec l'ovaire, infléchi au sommet. Stigmate latéral, peu apparent. Péricarpe : Nucule coriace, monosperme, apiculée par le style, souvent cuspidée par les excroissances de la base de l'ovaire, accompagnée de l’involucre. Graine pendante, apérispermée ; tégument membra- neux. Embryon rectiligne, antitrope, de couleur verte. Radicule très-courte, infère. Cotylédons verticillés au nombre de #, alternativement grands (ovés) et petits (linéaires ). Plumule très-développée, substipitée, po- lyphylle, à peu près aussi longue que Les cotylédons (1). Genre : Ceratophyllum Linn. (Hydroceratophyllum Vaill. Dichotophyllum Dillen.) — (1) D’après les observations de M. Ad. Brongniart (Mémoire sur la génération et le développement de l'Embryon dans les végétaux phanérogames.— Annales des Sciences Nat. 4re série, vol. XIT), l’em- bryon des Cératophyllées se développe à l'extérieur du sac-embryon- naire. 296 FAMILLE DES CÉRATOPHYLLÉES, Deux espèces de ce genre (le Ceratophyllum submersum Linn. — Engl. Bot. tab. 679. — Flor. Dan. tab. 510; et le Ceratophyllum demersum Linn. — Engl. Bot. tab. 947), connues sous le nom vulgaire de Cornifles, sont très-communes dans les étangs, les mares etautres eaux stagnantes, ainsi que dans les ruisseaux et les rivières lentement coulantes. Ces plantes exhalent une odeur très-désagréable. On peut les utiliser comme engrais. DEUX CENT TRENTE-DEUXIÈME FAMILLE. LES HUMIRIACÉES. — HUMIRIACEÆ. Meliacearum genn. Juss. — De Cand.—Bartl. — Humiriaceæ Mar- tius et Zuccar. Nov. Gen. et Spec. II, p. 147. — Adr. de Juss. in Saint-Hil. Flor. Brasil. Merid. IL, p. 87. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 104. — End. Gen. p.059. — Hesperideæ, tribus IT : Humirieæ Reichenb. Syst. Nat. p. 314. — Hesperideæ ( class.), fam.? Hu- miriaceæ Ad. Brongn, Enum. Gen. Hort. Par. p. xxiv. Cette famille, propre à l'Amérique équatoriale, est voisine des Méliacées et des Aurantiacées. On n’en con- nait qu'un petit nombre d'espèces. La plupart de ces végétaux produisent des gommes-résines balsamiques. CARACTÈRES (1). Arbres, ou arbrisseaux. Feuilles alternes, simples, coriaces, luisantes, penni- nervées, très-entières (moins souvent crénelées), non- stipulées, souvent bordées de glandules ponctiformes résineuses. Fleurs axillaires ou terminales, hermaphrodites, ré- gulières, disposées en cyme ou en corymbe. Pédoncules articulés et bractéolés à la base. Calice 5-parti ou 5-lobé (moins souvent 4-ou 6- parti ),persistant, inadhérent. Estivation imbricative. Pétales en même nombre que les segments du calice, hypogynes, interposés, subcoriaces, étroits, non-per- sistants, imbriqués ou contournés et convolutés en pré- floraison. Étamines en nombre double ou quadruple des péta- (4) D'après M. Endlicher. 298 FAMILLE DES HUMIRIACÉES. les (rarement en nombre indéfini), bi-ou quadri-ou pluri-sériées, hypogynes. Filets monadelphes dans le bas (formant un androphore tubuleux ), filiformes dans le haut, alternativement plus longs et plus courts, par- fois soudés en faisceaux (monadelphes vers la base) alternes avec les pétales. Anthères introrses, appendi- culées par le connectif, à 2 bourses parallèles ou diver- gentes, distanctes, longitudinalement déhiseentes ; conneclif large, gros, obtus, liguliforme. Pistil : Ovaire inadhérent, non-stipité, 4-à G-locu- laire, accompagné d’un disque annulaire, charnu, cré- nelé, engainant ; loges 4-ou 2-ovulées, Ovules axiles, suspendus, anatropes, superposés élant au nombre de deux dans une loge. Style terminal, columnaire, indi- visé. Stigmate à 5 (ou 4 où 6) lobes obtus et étalés. Péricarpe drupacé, peu charnu ; noyau osseux, 4-à 6-loculaire (ou par avortement 1-à 5-loculaire) ; loges 1-ou 2-spermes. Graines suspendues, périspermées ; tégument mem- braneux, luisant. Périsperme épais, charnu. Embryon axile, rectiligne, columnaire, presque aussi long que le périsperme, Cotylédons irès-courts, obtus, Radieule supère, allongée, contiguë au bile. La famille des Humiriacées ne comprend que 3 gen- res, SAYOIF ; Saccoglottis Martius. — Humirium Martius. (Hou- miria Juss,. Humiria De Gand. Houmiri Aubl. Myro- dendron Schreb. Werniseckia Scopol.)— Helleria Mar- us. Genre HUMIRIUM. — Humurium Mart. Calice cupuliforme, 5-fide. Pétales 5, contournés en préfloraison. Étamines 20; androphore tubuleux; filets al- FAMILLE DES HUMIRIACÉES. 299 ternativement plus longs et plus courts; anthères dres- sées, continues avec les filets : bourses ciliées. Disque à 20 dents. Ovaire 4-ou 5-loculaire dans le bas, 4-loculaire dans le haut ; loges 2-ovulées. Style columnaire. Stigmate 5-lobé. Drupe à noyau 4-ou 5-loculaire ; loges 2-spermes (par avortement souvent 4-spermes ou aspermes), divisées chacune en 2 logettes par un diaphragme osseux placé entre les 2 graines — Arbres ou arbrisseaux. Rameaux touflus. Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, très-en- tières, involutées en estivation, souvent bordées de glan- dules. Inflorescence en corymbes axillaires ou terminaux, denses, irrégulièrement rameux ; pédicelles 4-bractéolés à la base. Fleurs petites, blanches. HomRIUM MULTIFLORE, — Humirium floribundum Martius et Zuccar. Nov. Gen. et Spec. II, tab. 149. — Arbre de 20 à 40 pieds, à cime hémisphérique, touffue. Ramules et pédoncules subancipités. Feuilles obovées ou oblongues, rétrécies en pétiole court. Corymbes latéraux et terminaux. Dents-calicinales obtuses. Pétaies dressés, lancéolés, subobtus, glabres. Drupe ové-ellip- tique, noirâtre. — Cet arbre croît dans une grande partie du Brésil. 11 découle des incisions qu’on pratique dans son écorce un baume limpide, de couleur Jjaunätre, connu dans la province de Para sous le nom de baume d’Ourmiri. Au témoignage de M. de Martius, cette substance ne le cède en rien au célèbre baume du Pérou, quant à ses propriétés médicales, Le drupe est doux et mangeable. Hommium DE Guiaxe. — Humirium balsamiferum Rich. — Houmiri balsamifera Aubl. Guian. tab. 225. — Myrodendron amplexicaule Schreb.—Arbre à tronc atteignant 50 à 60 pieds de haut, et 2 pieds de diamètre; bois dur, d’un rouge brun. Écorce épaisse, rougeâtre, rugueuse. Feuilles longues de 3 à 6 pouces, larges de 4 ‘/2 pouce à 2 pouces, oblongues, où ovées-oblon- gues, pointues, demi-amplexatiles, décurrentes par la côte-mé- diane ; les jeunes rougeâtres. Corymbes axillaires et terminaux. Fleurs blanchätres. Sépales pointus. Pétales linéaires, oblongs, 900 FAMILLE DES HUMIRIACÉES. pointus. — Ce végétal croît à Cayenne et dans presque toutes les forêts de la Guiane; les créoles le connaissent sous le nom de Bois rouge; les naturels du pays l’appellent Houmiri et Touri. Son écorce étant entaillée, dit Aublet, répand une liqueur balsamique, rouge, de très-bonne odeur, qu’on ne peut mieux comparer qu’à celle du Styrax ; elle n’est point âcre, et peut très-bien être employée intérieurement, comme le baume du Pérou. Lorsque cette liqueur suinte par les fentes de l’écorce, elle se trans- forme en résine cassante, transparente, rougeätre, et répandant, lorsqu'on la brûle, une excellente odeur. Quelques habitants de la Guiane emploient le bois de cet arbre à la construction des maisons. DEUX CENT TRENTE-TROISIÈME FAMILLE. LES DIPTÉROCARPÉES. —DIPTEROCARPEÆ. Dipterocarpeæ Blume, Bijdr. p. 223; Ejusd. Flor. Jav. fase. VIT et VII. — Wight et Arn. Prodr. Flor. Penins. Ind. I, p. 85. — End. Gen. p. 4012. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xx et 76. — Dipteraceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 98. — Shoreaceæ Roxb. in Wallich, Cat. — Laurineæ-Pierygieæ Reichb. Consp. p. 87. — Tiliaceeæ, tribus IL: Dipterocarpeæ Reïichb. Syst. Nat. p. 304. Famille propre à l'Asie équatoriale ; M. Blume la range entre les Hippocratéacées et les Malpighiacées, tout en faisant remarquer qu’elle a de nombreux rap- ports avec les Malvacées, les Bombacées, les Byttnéria- cées, les Tiliacées, et surtout avec les Eléocarpées ; MM. Endlicher et Adolphe Brongniart la placent dans la classe des Guttifères ; elle est comprise par M. Lind- ley dans le groupe qu'il appelle Malvales, où elle figure entre les Éléocarpées et les Tiliacées ; M. G. Don la porte entre les Simaroubées et les Ochnacées, et MM. Wight et Arnott entre les Éléocarpées et les Ternstrémiacées. M. Reichenbach l’adjoint comme tribu à la famille des Tiliacées. La plupart des Diptérocarpées forment des arbres gigantesques, produisant des substances résineuses ou gommo-résineuses en général odorantes; plusieurs espèces fournissent les meilleurs bois de construction des contrées où elles sont indigènes. CarACTÈRES (1). Arbres. Feuilles alternes (ou opposées dans le bas des ramu- (4) D’après M. Endlicher. 002 FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. les), pétiolées, très-entières, penninervées, veineuses, involutées en vernation ; pétiole à base articulée. Su- pules convolutées, caduques, semi-amplexatiles, acumi- nées, formant une gaine conique à l'extrémité des ra- mules. Fleurs hermaphrodites, régulières, axillaires, ou terminales, disposées en grappes ou en panicules; pédi- celles ébractéolés, articulés. Calice 5-sépale ou 5-lobé, inadhérent, persistant, en général accrescent ; sépales ou segments égaux ou iné- gaux. Estivation imbricative ou subvalvaire. Pétales 5, hypogynes, interposés, inonguiculés, li- bres, ou soudés à la base, cadués, convolutés en esti- vation. Étamines en nombre indéfini (rarement en nombre subdéfini), hypogynes, 1-ou 2-sériées. Filets courts, subulés, libres, ou parfois soudés deux à deux à la base. Anthères introrses, cuspidées (par le connectif), à 2 bourses linéaires ou oblongues, opposées, déhiscen- tes chacune de côté par une fente longitudinale. Disque nul. Pistil : Ovaire inadhérent, 5-loculaire; loges bi-ovu- lées. Ovules collatéraux, axiles, suspendus, anatropes. Style terminal, indivisé. Stigmate pointu, ou obtus, très-entier, ou tridenticulé. Péricarpe (recouvert par le calice plus ou moins am- plifié, à segments en général aliformes) soit capsulaire et trivalve, soit nucamentaté, acwininé, par avortement 1-loculaire et 1-sperme, Graine apérispermée, suspendue (parfois paraissant dressée, parce que la chalaze finit par adhérer au fond de la loge); tégument mince, membraneux. Embryon rectiligne. Cotylédons très-grands, souvent inégaux, FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. 505 obliquement appliqués l’un sur l’autre, soit subfoliacés et irrégulièrement chiffonnés (chrysaloïdes ), soit très- gros et rugueux seulement aux bords, bilobés à la base, souvent assez longuement pétiolés, hypogés en germi- nation. Radicule courte, columnaire, non-saillante, su- père. Plumule conique, diphylie. La famille des Diptérocarpées renferme les 7 genres suivants : Dipterocarpus Gærtn.(Pterygium, ex parte, Correa.) — Amisoptera Korth. — Dryobalanops Gærtn. (Ptery- gium, ex parte, Correa.) — Vateria Linn. — Seidlia Kostel. (Isauxis Arnott. Retinodendron Korth.) — Va- tica Linn. (Shorea Roxb.) — Hopea Roxb. 9] GENRE VOISIN DES DIPTÉROCARPÉES. Lophira Banks (1). Genre DIPTÉROCARPE. — Dipterocarpus Gærtn. Calice campanulé, 5-fide, valvaire en estivation; seg- ments inégaux : 5 dentiformes, plus petits; les 2 autres op- posés, allongés , finalement très-amples , aliformes, vei- neux, réticulés. Pétales 5, égaux, élargis et subcohérents à la base, inéquilatéraux, étalés. Étamines en nombre in- défini, subbisériées. Filets dilatés et membraneux à la base, libres, ou subcohérents à la base. Anthères allongées, li- néaires, surmontées d’un appendice sétacé. Ovaire recou- vert par le tube-calicinal. Style filiforme. Stigmate obtus. Noix ligneuse, monosperme, inadhérente, couronnée du limbe calicinal. Graine à chalaze finalement adnée au fond de la loge. Cotylédons égaux, charnus , chiffonnés. — Arbres résineux. Feuilles alternes, ou agrégées , éro- (1) Suivant M. Endlicher, ce genre doit être considéré comme le type d’une famille nouvelle : les Lophiracées. 304 FAMILLE DES DIPTÉROCARPRES. sées, ou très-entières, coriaces. Fleurs grandes, élégantes, blanches, ou jaunûâtres, lavées de rouge, disposées en grappes, ou_en cymules. DiprÉrocarpe Lisse. — Dipterocarpus lœvis Hamilt. in Trans. Soc. Wernerian. 6, p. 299. — Dipterocarpus turbina- tus Roxb. Corom. 3, tab. 215; Flor. Ind. ed. 2, vol. 2, p. 612, (Non Gærtn.) — Ramules comprimés, ancipités. Feuilles ovées, ou ovées-oblongues, pointues, rétuses à la base, glabres, luisantes, fortement veineuses. Calice-fructifère à tube légèrement ventru, à peine resserré au sommet, non-anguleux. Fruit ovoïde, ésulqué. (Wight et Arnott, Prodr. Penins. Ind. A, p. 84.) — Très-grand arbre. Tronc parfaitement droit, acquérant une di- mension énorme. Écorce profondément rimeuse. Branches nom- breuses: les inférieures divergentes ; les supérieures ascendantes. Ramules distiques. Jeunes pousses cotonneuses. Feuilles longues de 4 à 12 pouces, distiques, courtement pétiolées, tantôt très- entières, tantôt ondulées ou dentelées, d’un vert foncé. Stipules grandes, ensiformes, pubescentes, fugaces. Grappes grèles, plus courtes que les feuilles, solitaires, axillaires, inclinées, Jâches, spiciformes. Fleurs grandes, éparses. Pétales obliquement cunéi- formes, étroits, échancrés, glabres. Fruit mince, pubescent. Les deux ailes du calice-fructifère linéaires-oblongues, scarieuses, élégamment réuiculées. — Cet arbre croît au Bengale, ainsi que dans la Presqu'île au dela du Gange, et dans les archipels Malais. Il produit une substance résineuse, liquide et balsamique, qui dé- coule en abondance des entailles qu’on pratique peu au-dessus de la base du tronc; cette substance, que les Anglais nomment wood- oil (huile de bois), est d'un emploi général, dans toute l’Inde, en guise de goudron et de vernis. Le tronc de l'arbre sert à faire des canols, parfois assez spacieux pour contenir une centaine d'hommes. (Roxburgh, L. c.) DiPrÉROCARPE À FRUIT ANGULEUX, — Dipterocarpus costatus Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol: 2, p. 613. (Non Gærtn.) — Très- graud arbre. Jeunes pousses poilues. Feuilles linéaires-oblongues, acuminées, pubescentes en dessous, arrondies à la base. Stipules FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. o0o petites, velues. Tube-calicinal relevé de côtes peu saillantes, lé- gérement poilu. (Roxæburgh, L. e.) — Indigène de la Périnsule au delà du Gange. DiprérocaRPe GRISATRE.— Dipterocarpus incanus Roxb. L. c. p. 614. — Dipterocarpus costatus Gærtn. Fruct. (Fide Wight et Arn.) — Grand arbre, Jeunes pous:es poilues, Feuilles ovées, rétrécies à la base, obtuses, molles, velues. Grappes axillaires, 4 fois plus courtes que les feuilles. Tube-calicinal 5-ptire. (Roxburgh, L. c.) — Indigène du Chittagong. Diprérocarre AILÉ. — Dipterocarpus alatus Roxb. 1. c. p. 614. — Jeunes pousses poilues. Feuilles ovées-oblongues, ou cordiformes, acuminées, glabres et opaques en dessus, scabres en dessous, ciliées. Tube-calicinal 5-ptère. (Roxburgh, L. ec.) — Arbre énorme, imdigène au Pégou ct dans les îles environ- nantes. Cette espèce et les deux précédentes fournissent, comme le Dipterocarpus lævis, la substance résineuse appelée wood-oil. DiprÉROCARPE À CALICE TURSINÉ. — Diplerocarpus turbinatus Gærtn. Fruct. 5, p. 51, tab. 488. — Jeunes pousses cylindri- ques. Feuilles ovées, pointues, pubescentes (surtout vers les bords), à veines nombreuses, légèrement saillantes; pétiole pu- bescent. Calice-fructifere à tube turbiné, très-resserré au sommet, sans angles. Fruit ové, écosté. (Wight et Arnott, Prodr. Flor. Ind. T, p. 85.) — Cetie espèce croit dans la Péninsule en deçà du Gange ; elle fournit fort peu de résine. DipTÉROCARPE TRINERVÉ. — Dipterocarpus trinervis Blum. Flor. Javæ, Dipterocarpeæ, p. 41; tab. 4. — Feuilles ovales, pointues, subarrondies à la base, glabres de même que les bour- geons. Grands lobes du calice-fructifère oblongs-lancéolés, obtus. (Blume, L. e.) — Arbre de 450 à 200 pieds. Ecorce brunâtre. Ramules cylindriques. Feuilles longues de 7 pouces à 4 pied, et plus, larges de 4 à 7 pouces, fortement crénelées, ou érosées. Grappes penchées, 5-à 5-flores. Pétales jaunâtres, lavés de rose, longs de 2 t/; pouces, larges de 8 lignes, oblongs, obliques, ob- BOTANIQUE. PHAN. T. XIII. 20 306 FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. tus. Calice-fructifère d’un pourpre terne; grands lobes longs de 6 à 8 pouces, larges de 15 lignes; petits lobes oyés-arrondis, longs de 8 lignes à 4 pouce. — Forêts vierges des montagnes de Java. DiprÉROCARPE RÉTUS. — Dipterocarpus relusus Blum. 1. c, p. 14 ; tab. 2, — Feuilles ovales, pointues, arrondies à la base, pubescentes en dessous sur la côte. Pétioles et ramules pubescents. Bourgeons coniques-subulés, velus. Grands lobes du calice-fruc- üufère oblongs, rétus. (Blume, L. c.) — Arbre de mème taille que l'espèce précédente. Feuilles longucs de 7 à 40 pouces, larges de 31/2 à 6 1/2 pouces (celles des jeunes arbres longues de 4 ‘ pied, larges de 8 pouces), légèrement sinuolées du milieu au sommet, Grappes simples, pendantes, 5-à 5-flores, pubescentes. Fleurs uès-odorantes, semblables à celles de l'espèce précédente, Calice- fructifere d’un pourpre brunâtre; grands lobes longs de 8 à 9 pouces , larges de près de 2 pouces dans le haut; petits lobes ovés ou ovés-oblongs, très-obtus, longs à peine de 4 pouce. Noix elliptique-turbinée. — Mêmes localités que l’espèce précédente. Diprérocarpe De SpAnoGE. — Diplerocarpus Spanoghei Blum. 1. c. p. 46, tab. 5. — Feuilles ovales, subobtuses, ar- rondies à la base, pubescentes en dessous sur Ja côte. Pétioles et ramules pubescents. Bourgeons coniques, velus. Grands lobes du calice-fructifère oblongs, obtus. (Blume, [. c.)— Arbre d’envi- ron 400 pieds de haut, sur 9 à 44 pieds de diamètre, Feuilles longues de T à 8 pouces, larges de 5 à 7 pouces, à peine érosées. Grappes pendantes, de la longueur des pitioles. Calice-fructifere d’un brun jauvâtre; grands lobes longs de 7 pouces, larges de plus de 4 1} pouce. Noix subylobuleuse-obturbinée, — Montagnes de Java. | Dirrérocarre LITTORAL. — Diplerocarpus lüttoralis Blum. L c. p. 47; tab. 4. — Feuilles ovales, pointues, subcordiformes à Ja base, à côte pubescente tant en dessus qu’en dessous. Boux- geons oblongs-cuniques, soyeux. Grands lobes du calicesfructi- fère lancéolés , obtus. (Blume, l. c.) — Arbre à tronc grêle, FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. 2307 haut de 80 pieds ; écorce liste, grisâtre, Feuilles longues de 4 à 5 pouces. Fleurs inconnues, Calice-fructifère d’un brun roux; petits lobes longs à peine de‘/} pouce, ovés-oblongs, obtus; grands lobes longs d'environ 8 pouces, larges de 4 t/2 pouce au milieu, Noix subpyramidale. — Get arbre croît sur les côtes mé- ridionales de Java ; il abonde en suc-propre balsamique, d’une odeur très-pénétrante. DiprÉrocarPe GRÊLE. — Dipterocarpus gracilis Blum. 1. c. p- 20; tab. 5. — Feuilles ovales-oblongues, pointues, obtuses à la base, couvertes en dessous d’une pubescence étoilée. Bourgeons linéaires, cotonneux. Grands lobes du calice-fructifère obtus. — Axbre atteignant jusqu’à 450 pieds de haut, sur 9 pieds de dia- mètre. Bois dur, moins résineux que chez les espèces précéden- tes. Suc-propre ayant l’oleur de l’essence de térébenthine. Feuil- les longues de 5 à 4 pouces, larges de 1 1/2 à,2 pouces. Pédon- cules défléchis ou horizontaux, pauciflores. Fleurs en cymule. Pétales linéaires-spatulés, obliques, très-obtus, blanchâtres, lavés de rose, longs de 4 ‘/; pouce. Calice-fructifère d’un brun roux ; petits lobes subovés, tiès-courts, obtus; grands lobes ligul:for- mes, longs d'environ 5 pouces. Noix obovée-slobuleuse. (Blume, Li c.)— Forèts-basses de l’intérieur de Java. Genre DRYOBALANOPS.— Dryobalanops Gærtn. Calice 5-parti, accrescent : segments égaux, linéaires- lancéolés, étalés. Pétales 5, ovés-lancéolés, étalés, soudés par la base, plus longs que le calice. Étamines très-nom- breuses, monadelphes, conniventes, presque aussi longues que le calice ; androphore court, annulaire. Anthères sub- sessiles, linéaires, pointues, surmontées d’un appendice mucroniforme membraneux. Style filiforme, plus long que les étamines. Stigmate capitellé. Capsule libre, 4-loculaire, 5-valve, 1-sperme, accompagnée du caitice, dont les seg- ments très-amplifiés ont pris la forme d'ailes spatulées, foliacées, presque étalées. CotyKdons inégaux, chiffonnés. (Jack, in Hook. Conan. Bot. Mug. 1. ». 262.) — Feuilles o08 FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. très-entières, coriaces ; les inférieures opposées, les autres alternes. Stipules subulées. Fleurs axillaires et terminales. Dayopacanors CampiriEer. — Dryobalanops Camphora Co- lebr. ia Asiat. Research. XIE, p. 5359, cum Ic. — Dryobala- nops aromatica Gærtn, fil. Fruct. IEE, tab. 486, fig. 2.—Cor- rea, in Ann. du Mus. X, tab. 8, fig. 2. (Fruit.) —Grand arbre a écorce brunâtre. Feuilles longues de 3 à 7 pouces, larges de 1 pouce à 2 pouces, lisses, elliptiques, acuminées , à pointe ob- tuse; pétiole court. Fleurs formant une sorte de panicule à lex- trémité des ramules. Capsule ligneuse, ovoïde, fibreuse, finement striée de lignes canaliculées, engainée à la base par le tube cali- cinal. (Colebrooke, L. c.)—Cet arbre croît à Sumatra; 1l fourmit un camphre très-estimé en Chine, mais qui n’est jamais exporté pour l’Europe. Ce camphre se trouve en concrétions plus ou moins volumineuses, dans des lacunes ou fentes de la partie cen- trale du tronc, Genre SÉIDLIA. — Seidlia Kosteletz. Calice 5-parti, accrescent ; segments égaux, pointus, fina- lement aliformes. Pétales 5, linéaires-falciformes, obtus, imbriqués en forme de tube dans le bas, étalés dans le haut, soudés à la base. Etamines au nombre de15; filets courts; anthères courtes, surmontées d’un appendice ové, pointu, coloré. Style court. Stigmate claviforme, tridenté. Capsule 4-loculaire, 5-valve, 1-sperme, libre, accompagnée du ca- lice très-amplifié, à à ailes membraneuses égales. Cotylé- dons gros, rugueux aux bords. — Feuilles alternes, très- entières. Fleurs en panicules axillaires. SÉIDLIA À FEUILLES LANCÉOLÉES, — Seidlia lanceolata Kostel. Medic. Bot. p. 1945. — Vateria lanceolata Roxb. Flor. Ind. ed. 2, p. 602 —Jsauxis lanceolaia Arnott, in Ann. of Nat. Hist. HI, p.155. — Wight, llustr, tab, 26. — Arbre de moyenne taille. Rameaux nombreux, en général réclinés. Écorce assez lisse, finalement grisätre. Bois blanc, à grain très-serré. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, larges de 4 pluce à 5 pouces, courte- FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. 509 ment pétiolées, lancéolées , ou lancéolées-oblongues, obtuses, ou acuminées, glabres, d’un vert pâle en dessus, colorées en dessous. Panicules plus courtes que les feuilles, décomposées, multiflores. Fleurs assez grandes, blanches, odorantes. S gments-calicinanx cotonneux en dessous, ovés, pointus. Pétales ch'us. Étamines in- sérées par paires devant les pétales, et solitaires devant les seg- ments-ca'icinaux. Anthères ovées, bilobées. Capsule du volume d’un œuf de pigeon, assez épaisse, coriace, ovoide. — Cet arbre croit au Bengale ; son écorce fournit une gomme-résine odorante, que les Hindous appellent choua où chova, et qu'ils emploient comme encens. (Roæburgh, L. c.) Genre VATÉRIA. — Vateria Linn. Calice 5-parti, inaccrescent; segments obtus, égaux. Pétales 5, elliptiques, échancrés, à peine plus long; que le calice. Étamines au nombre de 40 à 50. Filets courts, larges. Anthères linéaires, surmontées d’un appendice su- bulé. Style grêle, allongé. Stigmate pointu, très-entier. Capsule 1-loculaire, 5-valve, 1-sperme, accompagnée du calice réfléchi. Cotylédons épais, presque égaux, rugueux aux bords. — Feuilles alternes, très-entières. Fleurs en panicules terminales. Varéria DE L'Inpe. — Vateria indica Linn. — Gærin. fil, Fruct. III, tab. 489. — Roxb. Corom. 5, tab. 288. — Wisht, Ilustr. tab. 56.— Elæocarpus copalliferus Retz. Obs.—Paenu Hort. Malab. 4, tab. 45. — Grand arbre, d’un port très-élégant. Jeunes pousses couvertes d’une pubescence étoilée. Feuilleslongues de 4 à 8 pouces, larges de 2 à 4 pouces, glabres, coriaces , ob- longues, obtuses ou échancrées ou pointues; pétiole cylindrique, long d'environ 4 pou-e. Stipules ob'ongues. Panicules grandes, un peu läches. Fleurs assez grandes. Segments-calicinaux ob- longs, velus en dessous. Style plus long que les étimines. Cipsule coriace, un peu charnue, oblongne, obtuse, longue d'environ 21/2 pouces, sur 4 ‘/ pouce de diamètre. (Roxburgh, Flora In- dica, ed, 2, vol. 2, p. 84.) — Ce végétal habite le Malabar, où 910 FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. on le désigne par le nom de Péini-marum. 1 produit la gomme- résine connue en Europe sous le nom de gomme Animé ; cette substance, à l’état frais et liquide, s’emploie fréquemment, dans l'Inde, comme vernis. Genre VATICA. — Vatica Linn. Calice 5-sépale, accrescent; sépales inégaux, imbriqués, finalement aliformes, foliacés, roides , dressés. Pétales 5, étalés, subrévolutés aux bords, libres. Etamines au nom- bre de 15 à 100. Filets courts, filiformes, dilatés à la base, subulés au sommet. Anthères courtes, linéaires, surmon- tées d’un appendice filiforme, coloré , caduc. Style fili- forme. Stigmate pointu. Fruit coriace ou ligneux, indé- hiscent, 4-sperme. Cotylédons très-épais, inégaux, rugueux aux bords. Feuilles alternes, coriaces , très-entières, vei- neuses. Fleurs jaunes, en panicules axillaires et termi- nales. VarTicA ROBUSTE.— Vatica (Shorea) robusta Gærtn. fil. Fruct. II, tab. 486. —Shorea robusta Roxb. Corom. 5, tab. 212. — Feuilles courtement pétiolées, cordiformes-oblongues, Stipules falciformes. Panicules axillaires et terminales, — Tronc droit, atteignant des dimensions très-considérables. Bois pesant, d’un brun clair, à grain serré. Feuilles lisses, fermes, d’un vert pâle, longues de 4 à 8 pouces, Panicules pubescentes , étalées, très- rameuses, muluflores. Fleurs larges d’environ ‘> pouce, d’un jaune pâle. Bractées petites, caduques. Sépales pubescents en des- sous, Pétales ovés-lancéolés, obliques, 5 à 4 fois plus longs que le calice, un peu soyeux en dessous. Étamines 25 à 50, plus lon- gues que le calice, Fruit ovoïde, pointu, mince, longuement dé- bordé par les ailes-calicinales ; celles-ci spatulées, obtuses, conni- ventes : 5 plus grandes, longues d'environ 4 ‘ pouce, (Rox- burgh, L. c.) — Cet arbre croît au pied des montagnes du nord de l'Inde, où on le connaît sous le nom de Säl on Saôl (les An- glais écrivent Saul). C’est un des végétaux les plus précieux de ces contrées : son bois, après celui du fameux Tek ou Teuk FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. a11 (TFectona grandis Linn.), est plus recherché que tout autre pour les constructions de toute espèce ; ilest plus fort, mais moins durable que celui du Tek. L'arbre abonde aussi en résine odo- rante, appelée dammar où dammor par les Anglais, et râl ou douna par les naturels du pays : cette résine sert en guise de poix et de goudron, ainsi que comme encens ; on l’emploie communé- ment aux besoins de la marine. VaricA À LacQUE. — Vatica laccifera Wight et Arn. Prcdr. Flor. Ind. 4, p. 84.— Shorea Talura Roxb. Flor. Ind. ed, 2, vol. 2, p. 618.—Shorea laccifera Hayn. Arzn.—Shorea robus- ta Roth. (non Roxb.)— Valica chinensis Linn. (ex W. et Arn.) — Smith, Ic. 4, tab. 56.— Glabre. Feuilles coriaces, oblon- gues, obtuses, souvent échancrées à la base, Panicules nombreu- ses, latérales. Fleurs 15-andres. Anthères longuement cuspidées. (Wight et Arn. L. c.) — Très-grand arbre, indigène de l'Inde; il fournit un excellent bois de construction, et en outre la résine dite dammar. Varica Tumeucaïa. — Vatica Tumbugaia Wight et Arn. L ce. — Shorea Tumbugaia Roxb. 1. c. p. 617. — Feuilles cor- diformes-uvées, Jonguement pétiolées. Paricules terminales. Fleurs polyandres. Anthères barbues (Roxburgh.) — Grand arbre des montagnes de l’Inde ; 1l fournit une résine de même nature que _celle des deux espèces précédentes. Genre HOPÉA. — ffopea Roxb. Calice pentasépale, accrescent ; sépales imbriqués, iné- gaux : 2 ou 5 finalement aliformes et très-amplifiés. Co- rolle rotacée, profondément 5 -fide : segments oblongs-li- néaires, contournés, obliques, étalés; tube campanulé. Étamines 15, insérées à la base du tube de la corolle (40 antéposées 2 à 2 ; les 5 autres interposées). Filets 10, courts, filiformes, alternativement 1-et 2-anthérifères. Anthères courtes, bilobées , surmontées d'un appendice sétacé ca- duc. Fruit mince, indéhiscent, 4-loculaire, 4-sperme, dé- 57 D FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. bordé par les ailes-calicinales. — Arbres, Feuilles alternes, très-entières, souvent glandulifères aux aisselles des ner- vures. Panicules axillaires et terminales , à ramifications alternes-distiques. Fleurs petites, jaunes, odorantes, uni- latérales, subsessiles. Hopéa oporanT. — Hopea odorata Roxb. Corom. 5, p. 9; tab. 210; Id. Flor. Ind, ed. 2, vol. 2, p. 669. — Grand arbre. Tronc druit, élancé. Rameaux nombreux, divergents. Ramules grêles, inclinés, distiques. Écorce lisse, d’un brun foncé. Feuilles courtement pétiolées, distiques, pendantes, ovées-oblongues, gla- bres, ondulées, luisantes, d’un vert foncé. Stipules subulées, Pa- piculéé axillaires et terminales, pendantes, velues; ramules re- courbés. Fleurs très-odorantes, Sépales ovés, velus : 2 plus grands, formant finalement 2 ailes oblongues , obtuses. Fruit ovoïde, pointu. (Roxburgh, L. c.)—Presqu'ile au delà du Gange, Genre LOPHIRA. — Lophira Banks. — Gærtn. fil. Calice 5-sépale, persistant, finalement adhérent au fruit; sépales inégaux : les deux extérieurs accrescents, finale- ment aliformes; les 5 intérieurs petits. Pétales 5, inon- guiculés, convolutés en préfloraison. Étamines très-nom- breuses, pluri-sériées. Filets courts, filiformes, libres. An- thères dressées, à 2 bourses linéaires, opposées, parallè- les, déhiscentes chacune au sommet par une petite fente latérale. Ovaire conique, 14-loculaire, multi-ovulé. Ovules agrégés sur un gros placentaire central basilaire. Disque nul. Stigmates 2, minimes, sessiles, contournés, réfléchis. Noix coriace, fusiforme, 1-sperme par avortement, recou- verte par le calice dont les 2 sépales extérieurs se sont développés en ailes membraneuses. Graine dressée ; tégu- ment mince, membraneux. Cotylédons plano-convexes, charnus, non plissés. Radicule très-courte, infère. — Ar- bres. Feuilles alternes, très-entières, pétiolées, veineuses ; FAMILLE DES DIPTÉROCARPÉES. É à pétiole à base articulée ; stipules minimes, bilatérales, ca- duques. Fleurs jaunes, disposées en panicules axillaires et terminales ; pédicelles divariqués, articulés et bibractéo- lés au-dessus de la base. Lormra alé. — Lophira alata Gærtn. fil. Fruct. TT, tab. 488, fig. 2.—Guillem. et Perrott. Flor. Senegamb. 4, p. 109; tab. 24. — Arbre de 25 à 50 pieds, à cime pyramidale. Feuilles rapprochées à l'extrémité des ramules , longues de 6 à 8 pouces, larges de 4 à 2 pouces, obtuses ou échancrées, subelliptiques, paralléliveinées, rétrécies à la base, coriaces, luisantes, très-gla- bres. Panicules simples ou composées ; ramules subtriflores. Co- rolle large de 4 pouce ; pétales obcordiformes, caducs, étalés. — Cet aibre, remarquable par l'élégance de ses fleurs et de son feuillage, croît dans la Guinée et la Sénégambhie. DEUX CENT TRENTE-QUATRIÈME FAMILLE, LES PAPAYACÉES. — PAPAYACEÆ. Papayæ Agardh. Class. p. 20. — Cariceæ Turpin , in Atlas du Diet. des Sciences Nat.— Papayaceæ Martius, Consp. —Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 69. — Wight et Arn. Prodr. Flor. Ind. I, p. 351. — Endi. Gen. p. 932. — Brongn. Enum. p. xxx et 109.— Caricaceæ Dumort. Fam. p. 42. — Cucurbitaceæ, tribus HI : Papayaceæ Reïichenb, Consp. p. 114; Id. Syst. Nat. p. 484. Le genre Carica ou Papaya (vulgairement Papayer), placé par A. L. de Jussieu, avec les Passiflores, à la suite des Cucurbitacées, est considéré aujourd’hui, par la plupart des botanistes, comme type d’une famille dis- tincte, classée entre les Cucurbitacées et les Passiflo- rées par MM. Wight et Arnott, entre les Loasées et les Cucurbitacées-Nandhirobées par M. Endlicher, entre les Loasées et les Turnéracées par M. Ad. Brongniart, entre les Passiflorées et les Flacourtianées par M. Lind- ley, entre les Passiflorées et les Turnéracées par M. Du- mortier. Toutes Les Papayacées appartiennent à la zone équa- toriale. Ces végétaux ont un port très-élégant, qui se rapproche de celui des Palmiers; on les recherche comme plantes d'ornement de serre. Toutes leurs par- ties contiennent un suc âcre et laiteux, remarquable en ce qu'il renferme une quantité notable de fibrine, et qu'il jouit de la singulière propriété d'amollir prompte- ment les viandes les plus coriaces. Le fruit de certaines espèces est comestible. CARACTERES. Arbres ou arbrisseaux lactescents. Tronc eylindri- FAMILLE DES PAPAYACÉES. 315 que, très-simple, ou rameux au sommet, épaissi à la base ; bois en général spongieux. Feuilles couronnantes, grandes, rapprochées, longue- ment péliolées, palmées, ou digitées, non-stipulées ; seg- ments indivisés, ou pennatifides, ou sinueux. Pétiole à base articulée. Fleurs monoïques ou dioiques (accidentellement hermaphrodites), régulières, axillaires, ou naissant sur le tronc dans les cicatrices laissées par les pétioles des ancienves feuilles ; les mâles disposées en grappes ou en panicules; les femelles solitaires, ou fasciculées, ou en grappes, ou en panicules. Fleurs-mûles : — Calice minime, 5-denté. Pistil ru- dimentaire. Corolle hypogvne, infondibuliforme, 5- lobée ; estivation valvaire. Étamines 10, insérées à la gorge de la corolle, incluses, alternativement plus lon- gues et plus courtes. Filets linéaires, aplatis, courte- ment monadelphes à la base. Anthères introrses, basi- fixes, dressées, à 2 bourses parallèles, contiguës, linéai- res, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Fleurs-femelles : — Calice comme celui des fleurs- mâles. Corolle à 5 pétales hypogynes, libres, linéaires, valvaires en préfloraison. Étamines nulles. Ovaire 1-ou 5-loculaire, inadhé- renf, à 5 placentaires pariétaux longitudinaux (alter- nes avec les cloisons Jorsque l'ovaire est 5-loculaire) multi-ovulés. Ovules anatropes, subhorizontaux. Style terminal, très-court. Stigmate grand, terminal, pelté, à 5 lobes plus ou moins profonds, étalés, en général fimbriés. Péricarpe : Baie 1-loculaire (ou rarement 5-locu- laire), polysperme, pulpeuse en dedans, à 5 placentai- res pariélaux, 216 FAMILLE DES PAPAYACÉES, Graines pluri-sérites sur chaque placentaire, nidu- lantes, plus ou moins comprimées, périspermées, aril- lées; arille charnu, mucilagineux, rugueux étant sec; tégument crustacé. Périsperme charnu, oléagineux. Em- bryon rectiligne, axile, à peu près aussi long que le périsperme; cotylédons minces, elliptiques; radicule courte, columnaire, centrifuge, contiguë au hile. Cette famille ne comprend que deux genres, savoir : Carica Linn. (Papaya Tourn.) — Vasconcella Aug. Saint-Hil. Genre PAPAYER. — Carica Linn. Fleurs monoïques ou dioïques (accidentellement poly- games). Calice minime, inadhérent, 5-denté. Corolle infon- dibuliforme et 5-lobée dansles fleurs mâles, 5-pétale dans les fleurs femelles (ou hermaphrodites). Étamines (nulles dans les fleurs-femelles) 10, insérées à la gorge de la co- rolle. Pistil rudimentaire dans les fleurs-mâles, Ovaire 4-loculaire, à 5 placentaires pariétaux. Style très-court. Stigmate pelté, 5-parti : segments linéaires, étalés, fim- briés au sommet. Baie (en général grosse) 1-loculaire, polysperme, pulpeuse. Graines nidulantes, comprimées. — Tronc simple, ou remeux au sommet, raboteux par les cicatrices que laissent les pétioles des anciennes feuilles. Feuilles digitées ou palmées, amples, longuement pétio- lées, agrégées au sommet du tronc ou des rameaux. Fleurs axillaires ou caulinaires, solitaires, ou fasciculées, ou en grappes, ou en panicules, jaunâtres. Papayer commun. —('arica Papaya Lion. — Rumph. Amb, 4, tab, 50 et 51.—Hort. Malab, tab. 45, fig 4 et2.—Bot. Mag. tab. 2898 et 2899.— Bot. Reg. tab. 459.— Papaya communis Poir. Encycl.— Papaya Carica Gærtn. Fruct. I, tab. 122. — Papaya vulgaris Lamk. 11. tab, 821. — Papaya saliva Tuss. Flor. Anull. 5, tab. 40 et 14. — Tronc irerme, en général très- simple. Feuilles palmées (7-ou 9-ou 41-lobées ) ; lobes sinués- FAMILLE DES PAPAYACÉES. 917 pennatfides. Fleurs dioïques, axillaires : les femelles solitaires ou subfasciculées, courtement pédonculces ; les mäles en panicules longuement pédonculées, pendantes. Baies ovales ou subglobu- leuses, sillonnées, grosses, pendantes. Racine perpendiculaire, blanchâtre, spongieuse, d’une saveur désagréable. Tronc attei- gnant 20 pieds de haut et 4 pied de diamètre, droit, subcolum- naire, creux, parfois rameux au sommet (1); écorce épaisse, fibreuse ; bois mince, spongieux, très mou et léger, lactescent comme toutes les autres partics du végétal. Feuilles nombreuses ; les inférieures horizontales ou réclinées ; les terminales dressées ; pétiole long de 2 à 5 ‘/2 picds, cylindrique ; lame d’un vert clair : segments vblongs ou lincéolés-ollongs, pointus, penninervés, longs de 4 ‘2 pied. Panicules-mäles longues de 2 à 5 pieds (le pédoncule compris), multiflores. Fleurs d’un jaune pâle; les mâles tres-odorantes, plus petites que les femelles. Corolle de la fleur-mâle à segments étalés. Corolle de la fleur-femelle subcampa- niforme : pétales oblongs-lancéolés, pointus, réfléchis dans le haut. Baie jaunâtre, du volume d’un petit Melon, en général ovale, moins souvent subglobuleuse, ou ovoide, ou subpyrami- dale. Graines brunes ou noirâtres. — Cette espèce, nommée vul- gairement Papayer où Papaya (sans désignation plus spéciale ), paraît être originaire des Antilles (2); elle se cultive communément (4) Au témoignage de Rumphius, le tronc des Papayers cultivés ne se ramifie que lorsqu'on en a tronqué le sommet. (2) « Il est peu d'habitations dans les Antilles, dit M. de Tussac « (Flore des Antilles, vol. 5, p. 47), où l’on ne rencontre devant la « grande case plusieurs Papayers, tant mäles que femelles; les uns « et les autres sont intéressants sous des rapports différents, d’agré- « ment ou d'utilité. De l'aisselle des grandes feuilles éiégamment dé- « coupées dont se compose la cime des Papayers mâles, surtent en « grande quantité des pédoncules grèles de diflérentes longueurs, « garnis de distance à autre de grappes läches de jolies fleurs d'un «“ jaune clair. Leur poids force les pédencules à se courber mol- « lement vers la terre ; ils forment alors un faisceau qu'on ne peut « mieux comparer qu'à un jet d’eau des divisions duquel s'échappent « continuellement en forme de piuie des miiliers de fleurs, qui, en « jonchant la terre, répandent dans l'atmosphère l'arome le plus dé- « licieux. Avant la chute de ces fleurs, des myriades de colibris volti- 318 FAMILLE DES PAPAYACÉES, dans toute l'Amérique équatoriale, ainsi que dans l'Inde et aux Moluques, en raison de son fruit qui est comestible, mais fade et peu nutritif, Le suc du jeune fruit et les graines sont un remède anthelminthique très-: fficace. Le suc de toutes les parties de l’arbre a la singulière propriété d'amener promptement la décomposition des substances animales qu’on y fait macérer, Ce Papayer est en outre remarquable par la rapidité de sa croissance : il suffit de l’espace de six mois pour que sa graine ait produit un arbre de hauteur d'homme, et commençant déjà à fructifier. Les mdividus adultes fleurissent et fructifient pendant toute l’année. Papayer À PeriT FRUIT. — Carica microcarpa Jacq. Hort. Schœnbr. 5, tab. 509 et 510. — Papaya microcarpa Poir, Enc. — Tronc simple, inerme. Feuilles palmées (5-lobées), cor- diformes à la base; segments très-entiers, acuminés, le moyen trifide. Fleurs dioiques, axillaires ; les mâles en panicules cy- meuses, dressées, souvent aussi longues que les feuilles ; les femelles solitaires, ou fasciculées, ou en grappes dresstes plus courtes que les pétioles. Baies subglobuleuses, pointues, pentagones, dressées. — Arbrisseau de 8 à 42 pieds, glabre. Pétioles pleins, longs de la pied à 4 pied. Panicules dichotomes, longues de 5 pouces à 1 pied. Pétales losgs d'environ 4 pouce, blanchâtres en dessus, ver- dâtres en dessous. Baies du volume d’une petite Noix, d’un jaune «gent autour d'elles, pour insérer dans leur nectaire leur trompe « aspirante, et en retirer le sue aromatisé dont ils font leur nourriture. & — Non loin de là, sur une tige simple et droite, le Papayer femelle, « symbole de l'abondance, est couvert, depuis son sommet jusqu’au « tiers de sa longueur, de boutons, de fleurs et de fruits de différentes « grosseurs, qui, müûürissant les uns après les autres, ne laissent dans « aucun temps la tige nue. Les fruits du Papayer ressemblent telle- « ment, pour leur forme et leur couleur, aux Melons, qu’on nomme “ dans quelques cantons le Papayer Arbre aux melons. Les dames « créoles mangent avec plaisir les fruits mûrs du Papayer, mais les « Européens le trouvent fade. Le meitleur parti à tirer de ces fruits, « c'est de les confire daus le sucre quand ils sont au tiers de leur « grosseur, ayant soin die les piquer avec des zestes de citrons pour « en relever la fadeur, ou de Les confire avec de petits citrons, dont ils « prennent le goût. » FAMILLE DES PAPAYACÉES. 219 orange, en général agrégées en grappes ; pulpe blanche, inodore, presque insipide. Graines noires, amères, — Cette espèce croît aux environs de Caracas, où les habitants la connaissent sous le nom de Papaya de montagne. — Gultivé dans les collections de serre. PaPAYERGAULIFLORE. — Carica cauliflora Jacq. Hort. Schœnbr. 5, tab. 514. — Papaya caulifiora Poir. Enc.— Tronc rameux, inerme. Feuilles réticulées en dessous, palmées (5-lobées }, cor- diformes à la base ; segments pennatifides où inégalement dentés, acuminés. Fleurs dioïques, axillaires et caulinaires ; les mâles solitaires ou en grappes pauciflores ; les femelles solitaires ; pédon- cules courts, étalés. Baies ovoïdes, pointues, pentagones, per- dantes. — Arbrisseau d'environ 42 pieds. Tronc strié. Feuilles la plupart horizontales ou réclinées ; pétiole fistuleux, long d’en- viron À pied ; lame aussi longue que Le pétiole. Les fleurs naissent tant aux aisselles des feuilles récentes, qu'aux cicatrices des an- ciennes feuilles, de manière qu’elles couvrent tout le tronc, à parür de la base. Dans les individus mâles, il se forme de gros tubercules dans les cicatrices. Corolie blanche ; segments ou pé- tales oblongs, obtus. Baie de la grosseur du poing ou plus; pulpe blanche, odorante. — Cette espèce croît à Caracas; se cultive dans les collections de serre. PAPAYER A FEUILLES DIGITÉES. —= Curica diqgilata Spreng. Syst. — Carica spinosa Aubl. Guian. tab. 546. — Papaya spinosa Poir. Enc. — Tronc rameux, garni de tubercules co- niques. Feuilles digitces, 7-foliolées. Folioles pétivlulées, ovées- oblongues, acuminées, très-entières, glabres en dessus, coton- neuses et blanchâtres en dessous. Baies solitaires, axillaires, ovoïdes, obtuses, 5-costées. — Arbre d’une trentaine de pieds ; cime pyramidale-conique. Tronc haut de 40 à 42 pieds, sur 4 pied de diamètre ; écorce mince, rougeûtre ; bois blanc, spon- gieux; suc propre caustique. Branches dressées, peu rameuses. Péuioles longs de 2 pied. Folioles inégales, les plus grandes longues de 5 pouces. Inflorescence comme celle du Carica Pa- payu. Baie lisse, jaune, du volime d’un œuf; chair jaune, 220 FAMILLE DES PAPAYACÉES. succulente, Graines arrondies, roussâtres. — Ce Papayer croît dans l'Amérique méridionale ; les nègres et les crévles de la Guiane l’appellent Papayer sauvage. Au témoignage d’Aublet, le fruit en est comestible. PapayEr MONOÏQuE, — Carica monoica Desfont. in Ann. du Mus. 4, p. 475; tab. 48. — Papaya monoica Poir. Enc. — Trone inerme, rameux au sommet. Feuilles hétéromorphes : les inférieures plus petites, ovales, in fivisées ; les moyennes flabelli- formes, à 3 lobes ovales-oblongs, pointus ; les supérieures à 5 lubes incisés. Fleurs monoïques, en grappes axillaires. — Pétioles plus courts que la laine. Grappes petites, à fleur terminale femelle. Corolle d’un jaune pâle ; segments ou pétales lincaires, obtus, ré- fléchis. Baie jaune, ovale, du volume d'un œuf, — Pérou. Cultivé dans les collections de serre. DEUX CENT TRENTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES NÉPENTHÉES. — NEPENTHEÆ. Cytinearum genus Ad. Brongn. in Ann. des Sc. Nat. 1re sér, I, p.42. — MNepenthine (Aristolochiarum sectio) Link, Handb. I, p. 369. — Nepenthew Blum. Bijdr. 1, p. 84. — Bartl. Ord. Nat. p. 81. (in adnot.) — R. Br. in Edinb. Philos. Magaz. 1832.— End]. Gen. p.345. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxx et 115. — Nepenthi- deæ Dumort. Fam. p.16.— Aroideæ-Nepentheæ Reichenb. Consp. p. 45 (ex parte). — Hydrocharideæ-Nepentheæ Reichenb. Syst. Nat. p. 144. — Nepenthaceæ Lindi. Nat, Syst. ed. 2, p. 204. Groupe voisin des Aristolochiées, fondé seulement sur le genre Nepenthes, dont M. R. Brown a le premier fait connaitre les véritables affinités. CARACTERES. Plantes suffrutescentes. Tiges sarmenteuses ou dé- combantes; bois sans couches concentriques ; moelle et liber parsemés de faisceaux de trachées. Feuilles alternes, sessiles ou pétiolées, coriaces, ner- veuses, très-entières, cirrifères au sommet ; vrille sou- vent prolongée en grand appendice creux (ayant la forme d’une urne ou d’une amphore ou d'une vessie ou d'un cylindre), redressé, foliacé, nerveux, plus ou moins coloré, operculé au sommet, aplati et en général bicaréné antérieurement, sécrétant un liquide limpide ; l’opercule de cet appendice, fermé dans la jeunesse de l'organe, s'ouvre à un certain âge, en restant fixé par un rétrécissement articulé à sa base (1); l’orifice est épaissi et involuté aux bords. (1) 1 résulte des observations de MM. Blume, Korthals, Graham et Jatk, que cet opercule, une fois ouvert, ne ‘e refernre jamais, et que BOTANIQUE, PHAN, f, XIII, 31 522 FAMILLE DES NÉPENTHÉES. Fleurs petites, dioïques, régulières, apétales, dispo- sées en grappes ou panicules terminales (ou finalement oppositifoliées). Fleurs-mâles : — Calice 4-parti ; segments bisériés, ponctués en dessus, pubescents en dessous ; les deux extérieurs un peu plus grands que les intérieurs ; esti- vation imbricative. — Étamines en nombre indéfini, complétement monadelphes. Androphore columnaire. Anthères au nombre de S à 29, extrorses, adnées, agré- gées en capitule globuleux ; bourses géminées, collaté- rales, contiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Fleurs-femelles : — Calice comme dans les fleurs- mâles. — Ovaire inadhérent, 4-gone, 4-loculaire par 4 placentaires septiformes. Ovules très-nombreux, atta- chés sur toute la surface des placentaires, renversés, anatropes. Sfigmate pellé, sessile, discoïde, 4-lobé, persistant; lobes correspondant aux placentaires. Péricarpe capsulaire, tétragone, 4-loculaire, loculi- cide-quadrivalve, polysperme. Graines imbriquées, fusiformes; tégument mem- braneux, celluleux, lâche, longuement prolongé au delà des deux bouts de l’amande. Périsperme charnu. Em- bryon rectiligne, axile, columnaire, ou subfusiforme, à peu près aussi long que le périsperme ; cotylédons linéaires, plano-convexes ; radicule courte, infère, contiguë au hile. Genre : Nepenthes Linn. (Phyllamphora Lour, Ban- dura Burm.) l'ampoule ne sécrète plus aucun liquide dès qu'il n’est plus clos par l’'opercule. On doit done releguer pari les contes fabuleux toutes lès merveilles qui ont élé débiives à & sujet. FAMILLE DES NÉPENTHÉES. 323 Genre NÉPENTHE. — Nepenthes Linn. Fleurs dioïques, apétales. Calice inadhérent, 4-parti. — Fleurs-mâles : Étamines 8 à 20, monadelphes ; androphore columnaire ; anthères sessiles, adnées, extrorses, agrégées en capitule globuleux. — Fleurs-femelles : Ovaire infère, 4-gone, 4-loculaire (par les placentaires). Stigmate sessile, persistant, discoïde, pelté, 4-lobé. Capsule oblongue, ré- trécie aux 2 bouts, 4-loculaire, loculicide-quadrivalve, polysperme. Graines fines, imbriquées, fusiformes, atta- chées à toute la surface des cloisons (placentaires septi- formes) ; tégument membraneux, celluleux, prolongé au delà des deux bouts de l'amande. — Sous-arbrisseaux sar- menteux ou décombants. Feuilles alternes, coriaces, ner- veuses, cirrifères au sommet : les unes à vrille inappendi- culée, les autres à vrille supportant une ampoule opercu- lée et sécrétant (seulement dans sa jeunesse , et pendant qu'il est encore couvert par l’opercule)un liquide aqueux. Fleurs petites, en grappes ou en panicules d’abord termi- nales, puis latérales, oppositifoliées. — Genre fort remar- quable par la conformationdes feuilles ; toutes les espèces connues (à l'exception d’une seule, qui croît à Madagas- car) habitent l’Asie équatoriale. Les plus notables sont les suivantes. Nérentue pe L’Inne, — Nepenthes indica Lamk. Enc. —Ad. Brongn. in Anv. des Sciences Nat, 4" série, vol. 4, p. 43; tab. 3. — Nepenihes distillatoria Loddig. Bot. Cab. tab. 4017. — Graham, in Bot, Mag. tab. 2798. — Nepenthes phyllamphora Sims (Non Wilid.), in Bot. Mag. tab. 2629. — Tige suffrutes- cente, grimpante, rameuse au sommet. Feuilles éparses, oblon- gues-lancéolées, péuiolées, point veineuses, décurrentes ; ampou- les légèrement ventrues. Grappes oppositifoliées, presque simples. —Tige haute de 8 pieds. Feuilles glabres (les jeunes couvertes d’une pubescence soyeuse roussâtre, qui se trouve aussi sur les jeunes pousses, les pedoncules et les calices), lougues de #2 pi:d à 4 th pied (saus la vrille). vertes. luisantes; vrille longue de 024 FAMILLE DES NÉPENTHÉES, près de 4 pied, tordue dans le milieu. Ampoules atteignant jusqu’à là pied de long, sur 4 !/2 pouces de circonférence, obconiques, bicarénées antérieurement, vertes à la surface externe {excepté vers le sommet où elles sont maculées de pourpre), d’un pourpre violet à la surface interne ; orifice oblique, à rebord strié, vert; opercule large de 2 ‘/; pouces, subrémiforme, courtement épe- ronné postérieurement à la bise. Grappes dressées, grandes, mul- tiflores, pédonculées, longues de 2 ‘2 pieds (la partie non-flori- fère du pédoucule comprise). Pédicelles irrégulièrement fascicu- lés, Périanthe vert, lavé de pourpre après la floraison. Fleurs- mâles exhalant une odeur désagréable, analogue à celle des fleurs du Lilium pomponium. (Graham, L. c.)— Inde. Népenrue à ampnores.— Nepenthes phyllamphora Willd.— Korth. Bot. Ind. Batav. tab. 15.—Cantharifera Rumph. Amb. 5, tab. 59, fig. 2. — Phyllamphora mirabilis Loureir. Co- chinch. — Feuilles pétiolées , oblongues ; ampoule subventrue à la base, nue, marcescente dans le haut, à orifice strié, déprimé. Grappes très-longues : pédicelles 4-flores. (Jack, L. ce.) — Tiges grèles, longues, flexibles, sarmenteuses, Feuilles longues de près de 4 pied, larges de 2 pouces au milieu, lancéolées-oblongues ; ampoule mince, longue de 5 à 6 pouces, large de 4 pouce à 2 pouces, pourpre à la surface interne. Grappes longues d'environ 4 pied. — Moluques. Îles de la Sonde. Cochinchine. Nérenrue De Rarces.— Nepenthes Raflesiana Jack, in Hook. Bot. Mas. Comp. 4, p. 270.—Keuilles pétiolées ; ampoule des feuilles-inférieures campanulée , ventrue , garnie antérieurement de deux ailes membraneuses; ampoule des feuilles-supérieures isfondibuliforme, aptère ; orifice (de toutes les ampoules) strié, oblique. — Tige grimpante. Jeunes pousses cotonneuses. Feuilles- inférieures lancéolées, touffues; feuilles-supérienres oblongues, éparses ; nervores-latérales peu apparentes. Vrille des feuilles-in- férieures droite. Pétiole des feuilles-supérieures tortillé au mi- lieu. Ampoules à onfice élégamment sirié de pourpre, d’écarlate et de jaune. Opercule membraneux, ovale, binervé, cuspidé pos- térieurement, Grappes fiualement oppositifoliées ; fcuille-florale FAMILLE DES NÉPENTHÉES. 229 sessile, à vrille inappendiculée. Pédicelles 4-flores. Calice rouge et cotonneux en dessous, ponctué en dessus ; segments oblongs, obtus, réfléchis. Capsule oblongue, un peu arquée. (Jack, L. €.) — Ile de Singapore. NÉPENTHE À AMPOULES. — {Vepenthes ampullaria Jack, 1. c. p. 270.—Korth. Bot. Ind. Batav. tab. 15.— Tige rampante à la base, stolonifere. Stolons garnis d’ampoules pctiolées, nom- breuses, rapprochées, ventrues, diptères antérieurement (ailes membraneuses), à orifice resserré, arrondi, strié, à opercule lan- céolé, réfléchi, tricuspidé postérieurement. Feuilles-caulinaires toutes sans ampoule. — Tige grimpante , couverte dans sa jeu- nesse d’une pubescence ferrugineuse. Stolons courts, recouverts par les pétioles des ampoules. Ampoules courtement pétiolées, ovoïdes, vertes et marbrées de pourpre, à ailes fimbriées ; orifice à rebord d’un jaune verdâtre, strié. Feuilles-caulinaires longues de 8 à 42 pouces, un peu révolutées aux bords, glabres en des- sus, cotonneuses et roussâtres en dessous (surtout aux nervures), terminées en vrille ordinairement épaissie et réfléchie au som- met ; les feuilles-caulinaires inférieures offrent parfois des am- poules semblables à celles des stolons. Grappes dressées, pyrami- dales, muitiflores, d’abord terminales, puis oppositifeliées ; pédi- celles-inférieurs 5-ou 4-flores; pédicelles-supérieurs 4-flores. Brac- tées linéaires, pointues, velues de même que la grappe. Caliceétalé, glabre et vert en dessus, cotonneux-roussâtre en dessous ; seg- ments ovés, pointus, inégaux. Androphore presque aussi long que le calice, 8-andre. Capsule oblongue, rétrécie aux 2 bouts. (Jack, L. e.)—Ile de Singapore. Sumatra. Névenrne cRèLe.— Nepenthes gracilis Korth. Bot. Ind. Ba- tav. p. 22; tab. 4.— Feuilles décurrentes. Ampoules garntes antérieurement de deux ailes fimbriées ; ampoules-radicales ven- trues; ampoules des feuilles-caulinaires subeylindracées. Fleurs en grappes soyenses; pédicelles 1-flores. (Korthals, E, c.) — Samatra. Néeesrge pe Mapacascar. — Nepenthes madagascariensis p q 326 FAMILLE DES NÉPENTRÉES. Poir. Enc.—Ad. Brongn. in Ann. des Se. Nat, 1"° sér. I, p. 45. — Amramaätico Flacouit, Madagase. fe. 43. Feuilles oblou- gues, rétrécies à la base, semi-amplexicaules ; ampoules infondi- buliformes, lisses, à orifice non-resserré, strié, marginé ; opercule réniforme, arrondi. Fleurs en panicules. (Ad. Brongniart, L. c.) — Madagascar, où on le nomme Amramatico. DEUX CENT TRENTE-SIXIÈME FAMILLE. LES SARRACÉNIACÉES. — SARRACENIACEÆ. Sarracenieæ Lapyl. in Ann. Soc. Hist. Nal. Par. 6, p. 588.— Martius, Consp. p. 61. — Hook.Fior. Bor.-Amer.I, p. 55. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xxvi et 98. — Sarraceniaceæ Dumort. Fam. p.53. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 54. — Endl. Gen. p. 901. — Torrey et Gray, Flor. 1, p. 58 et 664. — Aroideæ-Nepentheæ (ex parte) Reïichenb. Consp. p. 43. — Cistineæ, tribus Il : Sarra- ceniewæ Reichenb, Syst. Nat. p. 272. Le genre Sarracenia, sur lequel a été fondée cette famille, n’a pas été classé par A. L. de Jussieu; et, de nos jours encore, l’on ne saurait affirmer que la ques- tion ait été pleinement résolue. Les Sarracéniacées ou Sarracéniées sont placées entre les Nymphéacées et les Cabombées par M. Endlicher, auprès des Francoacées par M. Lindley, auprès des Renonculacées (avec doute) par M. Ad. Brongniart, à côté des Nymphéacées par M. Dumortier, entre les Nymphéacées et les Papavéra- cées par MM. Torrey et Gray ; entre les Droséracées et les Cistacées par M. Reichenbach ; plusieurs autres bo- tanistes les considèrent comme voisines des Népen- thées. Ce petit groupe, d’ailleurs fort remarquable tant par l'élégance et la conformation des fleurs, que par les feuilles (qui ont de l’analogie avec celles du Dionéa et des Népenthes), est propre à l'Amérique ; toutes les espèces croissent dans les localités tourbeuses ou marécageuses. CARACTÈRES. Herbes vivaces, acaules, à rhizome rampant. Feuilles toutes radicales, longuement pétiolées, co- 028 FAMILLE DES SARKRACÉNIACÉES,. lorées (rougeàtres ou jaunâtres), subcoriaces; pétiole infondibuliforme ou tubuleux dans le haut, ouvert au sommet, velu en dedans, solide et rétréci dans le bas, engainant à la base, nerveux ; lame petite, cuculliforme, souvent operculaire (infléchie sur l’orifice du pétiole), très-entière, inarticulée; orifice du pétiole révoluté aux bords. Stipules nulles. Fleurs grandes, hermaphrodites, régulières, termi- nales, solitaires (rarement en grappe), nutantes, 5- bractéolées, portées sur des hampes nues. Bractées petites, persistantes, disposées en calicule. Calice inadhérent, 3-( rarement 4-ou 6-) sépale, per- sistant, imbriqué en préfloraison. Pétales en même nombre que les sépales, interpo- sés, hypogynes, concaves, connivents, onguiculés, per- sistants, imbriqués en préfloraison. Étamines en nombre indéfini, hypogynes. Filets courts, libres. Anthères basifixes ou médifixes, versa- tiles, oblongues, à deux bourses contiguës, opposées, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, 5-loculaire (rarement 3- loculaire), à placentaires axiles, multi-ovulés. Ovules anatropes, pluri-sériés. Style terminal, indivisé, per- sistant. Süigmate persistant, pélaloïde, pelté, discoide, en général grand et réfléchi en forme d'ombrelle à 5 lobes pointus, plus ou moins infléchis. Péricarpe : Capsule 5-loculaire, 5-valve (rarement 3-loculaire et 3-valve), loculicide, polysperme ; placen- taires saillants. Graines périspermées, en général très-petites et cha- grinées ( moins souvent enveloppées d’un tégument lâ- che et formant une aile périphérique). Embryon petit, cylindracé, axile, contigu au hile. FAMILLE DES SARRACÉNIACÉES. 329 Les Sarracéniacées ne renferment que les deux gen- res suivants : Sarracenia Linn. (Saracena Tourn. Coilophyllum Morison. Bucanaphyllum Pluck. }) — Heliomphora Benth. Genre SARRACENIA. — Sarracenia Linn. Calice 5-sépale, persistant, accompagné d'un calicule de 5 petites bractées. Pétales 5, persistants, connivents, concayes. Étamines en nombre indéfini. Ovaire 5-loculaire, 4-style. Stigmate très-grand, pétaloïde, discoïde, pelté, réfléchi en forme d'ombrelle à 5 lobes infléchis au sommet. Capsule 5-loculaire, loculicide-quinquévalve, polysperme. Graines très-petites, chagrinées, aptères.—Herbes vivaces, acaules , à rhizome rampant. Hampes 1-flores, nues. Feuilles grandes, subcoriaces, radicales, ordinairement colorées; pétiole tubuleux ou infondibuliforme (excepté dans le bas), long, nerveux, ouvert au sommet, et pro- longé en courte lame plus ou moins concaye. Fleurs gran- des, terminales, solitaires, nutantes. — Genre propre à l'Amérique septentrionale. — Les espèces dont nous allons faire mention se trouvent parfois dans les collections de serre ; mais on les conserve très-difficilement. SaRRACÉNIA POURPRE. — Sarracenia purpurea Lion. — Bot. Mag. tab. $49.— Lapyl. in Ann. Soc. Hist. Nat. Par. 9, p. 588 ; tab. 15. — Feuilles courtes, ascendantes, arquées; pétiole gibbeux, bouffi, largement aïlé ; lame dressée, cordiforme, con- cave, poilue en dessus. Fleur pourpre. (Forrey et Gray, Flor. I, p. 59.)— Feuilles longues de 4 à G pouces, verdâires; pétiole ventru au milieu, resserré à la gorge; lame subrémiforme, assez grande, parsrmée en dessus de poils blancs. Hampr glabre, grêle, haute d'environ 4 pied. Galice grand, pourpre. Péiales plus grands et d’un pourpre plus vif que les sépales, obovés, infléchis sur le stigmate, Étamines courtes, recouvertes par ie stigmate, Style court. — Marais du Canada et des États-Unis. 390 FAMILLE DES SARRACÉNIACÉES. SARRACÉNIA ROUGE. — Sarracenia rubra Walt. Carol. — Hook. Exot. Flor. tab. 45.—Bot. Mag. tab. 5515. Feuilles grèles, allongées, dresstes ; pétiole tubuleux, légèrement dilaté vers le sommet, à aile étroite, linéaire ; lame dressée, mucronée, rétrécie à la base. Fleur rougeâtre. ( Torrey et Gray, L. e.)— Feuilles longues de Ÿ2 pied à 4 pied ; pétiole graduellement dilaté dans le haut, à gorge non resserrée ; lame petite, pubescente à la surface interne, Fleur moins grande que celle de l'espèce précé- dente. Pétales obovés , d’un pourpre foncé. — Marais des pro- vinces méridionales des États-Unis. SARRACÉNIA BEC DE PERROQUET. — Sarracenia psiltacina Mich. Flor. Bor. Amer.— Sarracenia calceolata Nuit. in Trans. Am. Phil. Soc. ser. 2, vol, 4, p. 49, tab, 4. — Feuilles courtes, réclinces, ponctuées de blanc; pétiole veutru, à aile très-large, demi-obovée ; lame ventrue, iufléchie sur l’orifice du pétiole. Fleur pourpre. — Feuilles longues de 5 à 4 pouces; tube du pétiole étroit, ( Torrey et Gray, L. €.) — Étars méri- dioraux de l'Union. SARRACÉNIA VARIOLAIRE. —Sarracenia vuriolaris Mich. Flor. Bor. Amer. — Bot. Mag. tab. 4710. — Sarracenia aduncu Smith, Exot. Bot. tab. 55. — Feuilles allongées, presque dres- sées ; tube du pétvle légèrement reuflé dans le haut, maculé au dos, garni antéricurement d’une aile linéaire-lancévlée ; lame cuculliforme, infléchie. Fleur jaune. (Torrey et Gray L. ce.) — Feuilles longues de 4 pied à 4 ‘/ pied ; lame recouvrant l'orifice du pétiole ; orifice resserré. Pétales spatulés-obovés, iifléchis sur Le sugmate, de la grandeur de ceux du Sarracenia purpurea. — Caroline du Sud, Géorgie, Floride, au bord des mares et des étangs. SaRRAGÉNIA PETIT. — Sarräcenia minor Walt. Carol. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 158. — Feuilles dressées ou presque dressées, courtes ; tube du pétiole subcylindracé, garni antérieurement d’une aile assez large ; lame concaye, mucronée, droite, carénée au dos. Pétales obovés, discolores, un peu plus longs que les sépales. Stigmate à lobes infléchis au sommet. — FAMILLE DES SARRACÉNIACÉES. 901 Feuilles droites ou plus ou moins arquées, vertes, luisantes, striées de pourpre ; tube du pétiole pourpre en dedans, à gorge ouverte ; lame petite, ovée, verte au dos, pourpre et pubescente à la surface interne. Hampes lisses, cylindriques, plus longues que les feuilles. Sépales ovés, subobtus, étalés, verts, lavés de violet en dessous et aux bords, Pétales longs d'environ 4 pouce, arrondis au sommet, infléchis sur le stigmate, d'un pourpre noirâtre en dessous, verdâtres et lavés de violet en dessus. Stigmate d'un jaune pale. ( Sweet, L. c. ) — Géorgie. SARRACÉNIA JAUNE, — Sarracenia flava Linn. — Bot. Mag. tab. 780.— Andr. Bot. Rep. tab. 581. — Mill. Ic. tab. 46, — Reichenb. Ic. Exot. 4, tab. 5. — Feuilles grandes ; tube du pé- tiole infondibuliforme, à gorge révolutée aux bords ; ail:-ventrale presque nulle ; lame dressée, rétiécie à la base, réfléchie aux bords. Fleurs jaunes. — Feuilles longues de 4 {4 pied à 5 pieds ; tube du pétiole très-dilaté au sommet ; lame grande, réniforme, mucronée, finement pubescente à la surface interne, — Fleurs très-grandes. Pétales oblongs-chovés. Stigmate d: près de 2 pouces de diamètre, à lobes bifides. ({ Elliot.) — Marais des Etats méri- dionaux de l'Union. SARRACÉNIA DE CaTEsy. — Sarracenia Catesbæi Elliot, Sketch. 2, p. 14. — Catesb. Carol. tab. 69, fig. B. — Feuilles très-droites ; tube du pétiole infondibuhiforme, à aile-ventrale linéaire ; gorge nou-révoluiée ; lame dressée, subréniforme, réti- culée de veines colorées, Feuilles longues de 4 pied à 4 2 pied ; tubé du pétiole graduellement évasé ; lame fortement velue à la surface interne, (Elliot, L, c.) — Caroline. DEUX CENT TRENTE-SEPTIÈME FAMILLE. LES ARISTOTÉLIACÉES.—ARISTOTELIACEÆ. Aristoteliaceæ Dumort. Fam. p. 41. — End. Gen. p. 1024. — Ma- quineæ Mart. Consp. — Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 48. Le genre Aristotelia (non classé par A. L. de Jus- sieu, compris dans les Homalinées par MM. R. Brown et De Candolle, dans les Éléocarpées par M. Don, et dans les Escalloniées par M. Reichenbach), constitue à lui seul cette famille ou tribu, qui est placée auprès des Célastrinées par MM. de Martius et Dumortier, entre les Ternstrémiacées et les Clusiacées par M. End- licher, et à côté des Philadelphées par M. Lindlev. CARACTÈRES. Arbrisseaux à rameaux opposés. Feuilles subopposées, coriaces, dentelées, pétiolées, accompagnées de stipules caduques. Fleurs petites, régulières, hermaphrodites, disposées en cymules axillaires. Calice 5-ou G-fide, turbiné, inadhérent ; segments lancéolés, imbriqués en préfioraison. Pétales 5 ou 6, obcordiformes, imbriqués en préflo- raison, insérés à l'extérieur d’un disque hypogyne. Étamines 15 ou 18, ayant même insertion que les pétales, interposées 3 à 5. Filets courts, libres. Anthè- res dressées, oblongues, pointues, introrses, à 2 bour- ses déhiscentes chacune par une courte fente apicilaire. Pistil : Ovaire inadhérent, 3-loculaire, 1-style ; loges bi-ovulées. Ovules axiles, appendants, superposés. Style court, terminé en 3 stigmates filiformes. FAMILLE DES ARISTOTÉLIACÉES. 293 Péricarpe : Baie pulpeuse, subglobuleuse, 5-locu- laire, 5-sulquée, 6-sperme; cloisons membraneuses. Graines superposées, anguleuses, médifixes; tégu- ment osseux ; chalaze terminale. Périsperme charnu. Embryon axile, rectiligne, presque aussi long que le périsperme, parallèle au hile; cotylédons elliptiques, minces , longitudinalement plissés; radicule subeylin- dracée, supère, éloignée du hile. Genre ARISTOTÉLIA. — Aristotelia L'Hérit. Les caractères de ce genre sont les mêmes que ceux de la famille dont il est considéré le type. ArisroréLia Maqur. — Aristotelia Maqui L'Hérit. Surp. IF, p: 21 ; tab. 46. — Duham. Arb. ed. nov. vol. 4, tab. 55. — Wats. Dendrol. Brit. 1, tab. 44. — Tige droite, rameuse, cy- lindrique de même que les rameaux ; écorce d’un brun grisâtre. Rameaux verdätres ou rougeätres. Jeunes pousses pubescentes. Feuilles ovées ou ellipiiques, poiatues, minces, fermes, glabres, luisantes, subtriplinervés, veineases, courtement pétivlées, lon- gnes de 4 pouce à 2 pouces, larges de 10 à 45 lignes. Cymules 2-à 5-flores, conrtement pédonculées, pubescentes, p'us ou moins penchées. Calice long de 4 ligne, pubescent : se:ments conni- vents, rougeêtres. Pételes d'un jaune päle, un peu plus courts que le calice. Anthères subsaillantes. Baie du volume d’un Pois, d’abord d’un rouge foncé, finalement noire ou violette. — Cet arbrisseau croît au Chili, où on lappelle Haqui. Les habitants du pays en mangent les baies, qui ont une saveur acidulée et sucrée ; ils en font aussi une sorte de boisson alcoolique. DEUX CENT TRENTE-HUITIÈME FAMILLE. LES SALVADORACÉES. — SALVADORACEZÆ. Salvadoraceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 269. — End. Gen. p. 349. Ce groupe n’est fondé que sur le genre Salvadora, qu'à l'exemple d'A. L. de Jussieu la plupart des au- teurs ont classé dans les Chénopodées. M. Lindley pense que la place des Salvadoracées se trouve auprès des Plantaginées : opinion qu'admet aussi M. Endlicher. CARACTERES. Arbres ou arbrisseaux. Rameaux opposés, articulés, noueux. Feuilles opposées, très-entières, pétiolées, à peine veinées, coriaces. Fleurs petites, hermaphrodites, régulières, dispo- sées en panicules axillaires et terminales. Calice 4-sépale, inadhérent. Corolle membranacée, 4-partie. Étamines 4, insérées à la base du tube de la corolle, interposées. Filets libres, courts. Anthères elliptiques, introrses, à 2 bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, 1-oculaire, astyle, 1-ovu- lé. Ovule anatrope, attaché au fond de la loge. Stig- mate entier, sessile. Péricarpe : Baie 1-loculaire, 1-sperme. Graine apérispermée, attachée au fond de la loge. Embryon rectiligne; cotylédons plano-convexes, char- nus, peltés ; radicule infère, recouverte par la base des cotylédons. O1 2} FAMILLE DES SALVADORACÉES. Genre SALVADORA. — Salvadora Linn. Ses caractères sont les mêmes que ceux des Salyado- racées. — On en connaît à espèces; toutes sont exotiques. SALVADORA DE PERSE. — Salvadora persica Linn. — Vabl, Symb. [, tab. 4. — Roxb. Corom. I, tab. 26. — Cissus arborea Forsk.—Æmbelia Burmanni Re:z. — Pella ribesioides Gærtn. — Rivina paniculata Lian. Syst. — Arbre de moyenne taille. Tronc haut de 8 à 40 pieds, sur 4 pied de dixmètre, en général tortueux. Ecorcc très-raboteuse, p:ofondément rimeuse. Branches très-nombreuses, étalés, réclinées au sommet. Feuilles longues de 1 pouce à 2 pouces, larges d'environ À pouce, elliptiques ou oblongues, glabres, luisantes; glauques, sans veines. Panicules grandes. Fleurs très-nombreuses, d'un jaune verdâtre. Bractées pelites. Calice persistant. Curolle à lobes vblongs, révolutés. Filets un peu plus courts que les lobes de la corolle. Baie très-petite, rouge, succulente. ( Roxburgh, L. ce.) — Cette espèce croît dans l’Inde, dans l'Arabie, et dans les provinces les plus méridionales de la Perse. Ses fruits ont une odeur fortement aromatique, et une saveur analogue à celle du Cresson ; les Arabes les mangent, L'écorce de ja racine est très-âcre : les Hindous en font usage à titre de remède épispastique. Les feuilles passent pour alexitères et émollientes. FAMILLE DES NOPALÉES. (Voyez quatre-vingt-dixième famille, vol. VI, p. 441.) Genre MAMMILLAIRE. — Mammillaria Haw. Tube calicinal adhérent; limbe à 5 ou 6 lobes colorés, subpersistants, Pétales 5 à 25, conformes aux lobes du calice, mais plus longs, cohérents en tube dans le bas. Éta- mines plurisériées; tilets filiformes. Style filiforme. Stig- mate 5-à 7-fide, rayonnant. Baie lisse, oblongue. Graines nidulantes. Cotylédons petits, acuminés. — Arbustes sub- globuleux ou cylindracés, lactescents, ou non lactescents, aphylles, garnis de tubercules subconiques (disposés en spirales) couronnés d’une toufle d’aiguillons rayonnants et cotonneux. Fleurs sessiles entre les tubercules, en gé- néral disposées en bande transversale. Baie obovée , co- mestible. (Pfeiffer, Enum., p. 5.) — Les espèces les plus fréquemment cultivées sont les suivantes. SECTION 1. HOMOEACANTHZÆ, Pfeiff. Aiguillons roides ou sétacés, tous à peu près égaux (dans chaque faisceau). A. Tige très-gréle, allongée, presque dressée ; rameaux basi- laires ou latéraux, divergents. MamMiLLAIRE SPINELLEUSE. — Aaminillaria Echinaria De Cand. Revue, p. 410: — Wanunillaria echinata Pfeiff, Enuw. p. à. — Mammiliaria densa Link et Otto, Ie. tab. 55. — Tige cylindracée, allongée, en général branchue dès la base ; aisselles larges, nues. Tubercules nus, obtus, tres-courts, élargis à la base ; arcole-apicilaire cotonneuse dans sa jeunesse. Aiguillons (16 à 18 par toulie) sétacés, rayonnants, étalés, recourbés, jaunâtres, beaucoup plus longs que le tubercule : les centraux 2, plus roides et roussätres. — Tige de 4 à 4 !/ pouce de diamètre. Aiguillons FAMILLE DES NOPALÉES. 291 longs de 4 à 6 lignes. Fleurs presque cachées sous les aiguillons, longues de 9 lignes, cylindracées, roussâtres en dehors, blan- châtres en dedans. Etamines de moitié plus courtes que les pé- tales. (Pfeiffer, L, e.) — Mexique. MawmicLaire uisse. — Mammillaria tenuis De Cand. Rev. p.140; Mém. tab. 1.— Bot. Reg. tab. 1525. — Tige cylin- dracte, ordinairement branchue à la base; aisselles étroites, nues. Tubercules ovoïdes, à aréole sublaineuse dans sa jeunesse. Aiguillons (20 à 25 par touffe) sétacés, jaunâtres, rayonnants, à peine plus longs que le tubercule; poiit de centraux, — Tige de ‘/2 pouce de diamètre. Aiguillons longs de 5 à 4 lignes, entre- croisés. Fleurs petites, blanchâtres, 5-sépales, 40-pétales. Éta- mines plus courtes que les pétales. (Pfeiffer, !. c. p. 6.) — Mexique. MaumiLLaiRe 3auNE. — Mammullaria subcrocea De Cand. Rev. p. 410. — Pfeiff, Enum. p. 6. — Tige cylindracée, en général branchue à la base; aisselles étroites, un peu laineuses. Tubercules ovoides, coniques, à aréole subcotonneuse dans la jeu- nesse. Aiguillons (16 à 48 par touffe) sétacés, rayonnants, jau- nâtres (étant jeunes), plus longs que le tubercule ; point de cen- traux. — Tige de 9 à 41 lignes de diamètre. Aiguillons longs de 5 lignes. Fleurs naïssant entre les aiguillons. Sépales et pétales environ 25, d’un blanc jaunâtre. Baie oblongue, d’un rouse terne. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MaMMILLAIRE ENTRE-CROISÉE. — Mammillaria intertexta De Cand. Rev. p. 410. — Pfeiff. Enum. p. 7. — Tige cylindra- cée, ordinairement branchue à la base; aisselles étroites. Tuber- cules ovoïdes, très-rapprochés, cachés par les aiguillons, à aréole glabre. Aiguillons (20 à 25 par toufle) roides, jaunâtres, rayon- vants, entre-croisés, longs de 53 à 4 lignes. (Pfeiffer, L. e.) — Mexique. MamnLLaire spBacÉLÉE. — Mammillaria sphacelata Mar- tius, in Act. Nov. Nat, Cur. XVI, pars J, p. 559; tab. 25, fig. 4. — Pfaiff. Enum. p. 7. — Tige cylindracée, finalement BOTANIQUE PHAN, T. X1If. 7 538 FAMILLE DES NOPALÉES. prolifère ; aisselles presque nues. Tubercules subconiques, rhom- boïdaux à la base, à aréole presque glabre. Aiguillons (44 à 48 par touffe) rectilignes, blancs (à sommet pourpre et finalement noirâtre): 3 ou 4 centraux, dressés ; les antres étalés, — Tige haute de ‘/2 pied et plus, de 10 à 42 lignes de diamètre. Tuber- cules longs d'environ 5 lignes. Aïguillons longs de 3 à 4 lignes. Fleurs petites, solitaires, rouges. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. B. Tige subglobuleuse ou columnaire, simple ou prolifère, grosse. Tubercules coniques. MAMMILLAIRE SIMPLE. — Mammillaria simplex Haw. Syn. — De Cand. Plantes grasses, tab, 441 ; Mém. tab. 7. — Pfeiff. Enum. p.9.— Cactus mammillaris Linn. — Tussac, Flor. Antill, 2, tab. 52. — Tige très-simple, globuleuse étant jeune, finalemeut o! longue ; aisselles glabres. Tubercules ovés-coniques, à aréole légèrement cotonneuse (blanche). Aiguillons (42 à 46 par touffe) rayonnants, droits, roides, d’abord pourpres, fivalement d’un rouge grisâtre : 4 ou 5 centraux, à peine plus longs.— Tige longue de 4 à 5 pouces, de 2 à 5 pouces de diamètre, Tubercules longs de 6 à 7 lignes. Aiguillons longs de 4 lignes. Fleurs pe- tites, pluri-sériées, d’un blanc verdâtre. Baie oblongue, écarlate. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. Amérique méridionale, MaMMILLAIRE JAUNATRE. — Mammillaria flavescens De Cand. Cat. Hort. Monsp.— Pfeiff, Enum. p. 40.—Mammilla- ria straminea Haw. — Tige obovée, subprolifère dans le haut ; aisselles laineuses. Tubercules ovés, à aréole laineuse, Aiguillons roides, droits, longs, jaunâtres. (De Cand. Prodr.) — Fleurs nombreuses, subterminales, d’un jaune pâle, larges d’environ À pouce. — Amérique équatoriale. MammiiLaiRE PROLIFÈRE. — Mammillaria prolifera Haw. — Pfeiff. Enum. p. 40. — Cactus mammilluris prolifer Hort. Kew. — Tige obovée, prolifère à la base ; aisselles laineuses. Aï- guillons longs, droits, d’un blanc jaunâtre, (De Cand. Prodr.) — Amérique équatoriale, FAMILLE DES NOPOLÉES. 899 CG. Tige globuleuse ow columnaire ‘simple, ou très-rameuse. Tubercules courts, ovés. MammiLLaiRE VOIsiNE. — Mammillaria affinis De Cand. Mém. p. 6. — Pfeiff. Enum. p. 41. — Tige simple, obovée- oblongue , subeylindracée ; aisselles-terminales laineuses. Tuber- cules ovés, obtus, les jeunes barbus au sommet, finalement glabres. Aiguillons (4 où 5 par touffe) dressés, un peu divergents, roussätres : les 5 supérieurs courts; les 2 inférieurs longs de ‘/ pouce. — Fleurs nombreuses, subterminales, écarlates, larges de 6 à 7 lignes. Pétales 20 à 25, linéaires, mucronés. Étamines de moitié plus courtes que les pétales, infléchies; anthères petites, rougeâtres. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MamMmiLLAIRE ANGULAIRE, =— Mammillaria angularis Hort. Berol. — Pfeiff, Eaum. p.12. — Mammillaria compressa De Cand. Rey. — Tige simple (finalement prolifère dans le haut), claviforme-cylindracée ; aisselles laineuses et sétifères étant jeunes. Tubercules ovés, courts, anguleux et comme compiimés en des- sous à la base, à aréole légèrement cotonneuse, Aiguillons (4 ou 5 par touffe) roides, droits, mégaux, blanchâtres (à sommet noir) : l’inférieur très-long.—Tige longue de 6 à 8 pouces, de 2 à 5 pou- ces de dianitre, Tubercules verdâtres, longs de 5 lignes. Aiguil- lons anisomèires : les terminaux logs de 2 lignes, les latéraux longs de 5 à 4 lignes, le basilaire long de 4 à 6 lignes. (Pfeiffer, L.c.) — Mexique. MammiLLAIRE 4 ÉPINES TERNÉES. — Mammillaria triacantha De Gand. Rev. p. 113. — Pfeiff. Enum. p. 12, — Tige simple, obovée, subcylindracée, tronquée, obtuse; aisselles légèrement laineuses et sétifères. Tubercules ovés, courts, très-rapprochés, à aréole cotonneuse étant jeunes. Aïguillons ternés, droits, blancs : l'intérieur plus long, décliné; les latéraux plus courts, (Pfeiffer, L c.) — Mexique. MammiLcaIRE DIVERGENTE. — Jammillaria divergens De Caud. Mém, p.41.— Pfeiff. Enum. p. 42, — Tiges subglobu- leusés, déprimées, togffues; aisselles larneuses et sétifères, Tuber- 340 FAMILLE DES NOPALÉES. cules ovés, très-rapprochés, à aréole laineuse étant jeunes. Ai- guillons (5 ou 6 par touffe) piquants, blancs (a sommet roussâtre), divergents, subtétragones, inégaux (les uns longs de 4 ‘à 24 pouces, les autres longs de 5 à 4 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MammiLLaIRE À VRILLES.— Mammällaria cirrhifera Mart. in Act. Nov. Nat. Cur. XVI, pars 1, p. 554.— Pfeiff. Enum. p. 45. — Tige subcylindrique ou claviforme, prolifere dans le bas ; aisselles laineuses et sétifères. Tubercules gros, d’un vert glau- que, comprimés, à aréole arrondie, cotonneuse étant jeune, fina- lement glabre. Aiguillons-intérieurs au nombre de 5: dont 2 ter- minaux, très-courts, droits ; les latéraux plus longs, presque droits; l’inférieur irès-long, flexueux; tous roides, blancs, à sommet noir ; aiguillons-extérieurs au nombre de 2 ou 5, grêles, courts, blancs. — Tubercules longs de 4 à 5 lignes ; aiguillons longs de 5 lignes à 2 pouces. Fleurs roses, entourées de soies nombreuses. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MAMMILLAIRE SUBANGULAIRE. — Mammillaria subangularis De Caod. Rev. p.412. — Pfeiff. Enum. p. 43. — Tige subglo- buleuce, très-prolifere ; aisselles laineuses, presque sans soies. Tubercules gros, verts, ahguleux en d ssous, à aréole ovale, fi- nalement glabre. Aiguillons (6 par touffe) roides, droits, verts, cartilagineux, roussâtres au sommet: les trois terminaux courts (longs de 2 à 5 lignes), 2 latéraux plus longs (6 à S lignes), 4 in- férieur très-long (environ 4 pouce). — Tubercules longs de 5 à 3 ‘2 lignes. Fleurs pourpres , accompagnées d’un très-petit nombre de soies. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MAMMILLAIRE RAYONNANTE. — Mammillaria radians De Cand. Rev. p. 444. — Pfeiff. Enuin. p. 44. — Tige simple, subglobuleuse ; aisselles nues. Tubercules gros, ovés, à aréole presque glabre. Aiguillons (16 à 48 par toufle) rayonnants, blan- châtres, roides, légèrement cotonneux étant jeunes; point de cen- traux. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MaxniLiAIRE GLADIÉE. — Manntillaria giatiaia Mart. in FAMILLE DES NOPALÉES, 241 Act. Nov. Nat. Cur. XVI, pars E, p. 556. — Pfeiff, Enum. . 44. — Tige presque simple, finalement prolifère, d’un vert ue aisselles légèrement laineuses. Tubercules gros, coniques, légèrement anguleux, à aréole d’abord velue, finalement glabre. Aiguillons (4 par touffe) blanchâtres ou cornés, roides, noirs au sommet : les 5 supérieurs divergents, très-courts (longs de 2 à 4 lignes); l’inférieur beaucoup plus long (4 pouce) et plus gros, an- guleux, défléchi, arqué. — Tige de 5 à 4 pouces de diamètre, lactescente, Tubercules longs de 4 lignes. (Pfeiffer, L. €.) — Mexique. MAMMILLAIRE À GROS TUBERCULES, — Mammillaria magni- mamma Haw.— Pfeiff. Enum. p. 14. — Tige globuleuse, simple, d'un vert foncé ; aisselles laineuses. Tubercules gros, ovés-coniques, obtus, durs, à aréole velue dans la jeuncsse. Ai- guillons forts, roidcs, assez larges, roussätres, nn peu recourbés, en général ternés : 4 terminal, plus court (long de 5 à 5 lignes), dressé ; 2 latéraux, étalés, défléchis, longs de 8 à 10 lignes. — Tubercules longs de 5 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MAaMMILLAIRE A AIGUILLONS SERRES. — JMfammillaria pycna- cantha Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 525; tab. 47. — Pfeiff. Enum. p. 46. — Tige simple, obovée-cylindra- cée. Tubercules assez larges, bilobés au sommet. Aiguillons (en- viron 46 par touffe) d’abord d’un pourpre brunätre, puis pâles ; les 4 ou 5 intérieurs plus forts. Fleurs entourées de laine flocon- veuse (ainsi que les aisselles supérieures et les aréoles des jeunes tubercu'es). — Tige longue de 6 pouces, sur 5 à 4 pouces de diamètre. Tubercules longs de 4 à à lignes. Aïguillons inégaux : les centraux longs de 6 à 8 lignes ; les extérieurs longs de 5 à 6 lignes. Fleurs jaunes, Sépales et pétales lancéolés-linéaires, acuminés. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. D. Tige globuleuse, lactescente, souvent 2-céphale. Tubercules prismaltiques, pyramidaux. MaAMMILLAIRE POLYEDRE. — Mammillaria polyedra Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 526 ; tab. 48. — Pfoiff. 342 FAMILLE DES NOPALÉES. Enum. p. 47. — Tige simple, subcylindracée, finalement garnie de ramules latéraux. Tubercules aplatis en 6 ou 7 faccttes, dont 2 inférieures, et 4 supérieures dont une très-petite. Aiguillons (4 ou 5 par touffe) entourés de laine blanche, droits, blancs ( à sommet pourpre), le terminal une fois plus long. Fleurs enve- loppées de laine rousse. — Tige longue de 4 à 6 pouces, sur 3 à 4 pouces de diamètre. Tubercules longs de 6 lignes. Aiguillons- centraux longs de 8 à 10 lignes. Fleurs longues d’environ 4 pouce. Sépales 45 ou 46, linéaires-lancéolés, acuminés, d’un rouge verdâtre, ciliolés. Pétales en moins grand nombre que les sépales, un peu plus longs et plus larges, acuminés, roses, Éta- mines blanches, plus courtes que les pétales, ( Pfeiffer, L. c.)— Mexique. Maumiame pe Karwinski. — Mammillaria Karwinskiana Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 555 ; tab. 22.— Pfeiff, Eoum. p. 49. — Tige simple, subcylindrique ; aisselles laineuses et sélifères. Tubercules subpyramidaux-coniques, lai- neux entre les aiguillons ; laine d’un blanc pur. Aiguillons (5 ou 6 par touffe) courts, presque droits, blancs dans le bas, pourpres dans le haut : les 5 supérieurs (dont le moyen plus grand et entièrement pourpre) rapprochés ; les 5 inférieurs plus longs, presque étalés.— Varie à aiguillons d’un jaune pâle, — Tige sou - vent dicéphale, Fleurs longues de près de 1 pouce, rougeûtres, entourées de soies blanches. Sepales 10 à 16, lanccolés, acuminés, d’un jaune verdâtre à la base. Pétales 12, plus étroits, blancs, lavés de rouge en dessous. Étamines blanchâtres, 4 fois plus courtes que les pétales, (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MammiLLAIRE DE Zuccarini. — Mainmillaria Zuccariniana Mart. in Nov. Act. Naï. Cur. vol. XVI, pars 1, p. 551; tab. 20. — Mammillaria macracantha De Card. Mém. tab, 9.—Tige sim- ple, subglobuleuse ; aisselies-florifères laineuses ; les autres aisselles presque nues. Tubercules d’un vert fonté, coniques-pyramidaux, pointus, nus au sommet, Aiguillons-centraux 2, defléchis, roides, grisâtres, noirs au sommet : le supérieur long de 4 à 6 lignes; l’inférieur long de 8 à 42 lignes. Aïguillons-périphériques 2 ou FAMILLE DES NOPALÉES. 345 5, très-courts, blancs, souvent caducs.—Tubercules longs d'en viron 6 lignes. Fleurs tantôt éparses, tantôt en bande circulaire, longues de 9 à 42 lignes. Sépales linéaires-oblongs, d’un pourpre brunâtre. Pétales linéaires, d’un rose pourpre, mucronulés. (Pfeiffer, L. c.) — Dune. Mammucame Tère pe Mépuse. — Mammillaria Caput Me- dusæ Otto. — Pfeiff. Enum. p. 22. — Mammillaria Semper- vivi De Cand. Mém. tab. 8. — Tige simple, rétrécie à la base, déprimée dans le haut, disciforme ; aisselles laineuses. Tubercules dressés, ovés-tétragones ; aréole presque glabre. Aïguillons 5 ou 6 par touffe, dont 5 on 4 sétacés, courts, blanchâtres, et 2 courts, gros, divergents. { De Cand. l. ce.) — Mexique. E, Tige courte, prolifère à la base, ou columnaire. Tubercules subcylindriques ou coniques, allongés, divergents. MAMMILLAIRE À LONGS TUPBERCULES. — Mammillaria longi- mamma De Cand. Rev. p. 415; Mém. tab. 5, — Tige simple, ou branchue dès la base, ovoide ou subcolumnaire ; aisselles lai- neuses. Tubercules ovés-oblongs, distancés ; aréole cotonneuse, Aïguillons (7 ou 8 par touffe ) d’un roux grisätre, scabres, étalés : les centraux ( 4 à 5 } un peu plus longs. — Tubercules longs de 4 à 1 #4 pouce. Aiguillons longs de 8 à 42 lignes. Fleurs jaunes, longues de 14 ‘/4 pouce. (Pfeiffer, Enum. p. 25.) — Mexique. SECTION Il. HETERACANTHZÆ Pfeiff. Enum. p. 24. Aiguillons diversiformes : les centraux d'autre forme et couleur que les extérieurs (ceux-ci en général sétacés). A. Tige subcolumnaire ou globuleuse. Tubercules petits, coniques, rapprochés. MammizLame Porre-Croix. — Mammillaria crucigera Mart. in Nov. Act. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 540 ; tab. 25, fig. 2.— Pfeiff, Enum. p. 25.— Tige columnaire ou obovée, prolifère ; aisselles floconneuses. Tubercules coniques, d’un vert gai, garnis 044 FAMILLE DES NOPALÉES. au sommet de 4 aiguillons courts, étalés en croix, jaunâtres, en- tourés d’une collerette de soies blanches. — Fleurs pourpres. Sépales et pétales lancéolés, poiotns. ( Pfeiffer, L. c. )—Mexique. MaMMILLAIRE ÉLÉGANTE. — Mammillaria elegans De Cand. Rev. p. 4114.—Pfeiff, Enum. p. 25.—Tige simple, obovée, sub- ombiliquée au sommet ; aisselles nues. Tubercules ovés, à aréole cotonneuse étant jeunes. Soies 25 à 50 par toufle, blanches, rayonnantes , assez roides. Aiguillons 4 à 5 par touffe, roides, dressés, à peine plus longs que les soies. ( De Cand. L. ec.) — Tubercules longs d'environ 4 lignes, slauques. Aiguillons-cen- traux noirâtres, longs de 5 1/2 lignes. (Pfeiffer, L. €.) — Mexique. MAaMMILLAIRE A ÉPINES GÉMINÉES. — Mammillaria gemini- spina De Cand. Rev. p. 50 ; tab. 5. — Mammillaria acantho- phlegma Lehm. Delect. Sem. Hort. Hamb. 1855. — Pfeiff. Enum. p. 26. — Tige subglobuleuse ; aisselles laineuses. Tuber- cules obovés, courts, rapprochés ; aréole laineuse. Aiguillons-séti- formes environ 24 par touffe, blanchâtres, étalés, régulièrement rayonnants, entre-croisés, recouvrant toute la tige; aïguillons- centraux solitaires ou géminés, plus forts, dressés, noirs au som- met. — Fleurs larges de 5 à 6 lignes, d’un pourpre lilas ; tube très-court, enveloppé de laine. Pétales linéaires, réfléchis. Filets rouges. Anthères jaunes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. B. Tige globuleuse ou columnaire, grosse, à tubercules coniques. MammiLuammE DiscoLorEe. — Mammillaria discolor Haw. Syn.—Pfeiff. Enum. p. 28.— Mammillaria depressa De Cand. Rev. tab. 2, fig. 2. — Tige globuleuse ou ovée, presque simple, d’un vert glauque ; aisselles à peine cotonneuses. Tubercules ovés- coniques ; aréole presque nue. Aiguillons-extérieurs 46 à 20 par touffe, blancs, sétacés, assez roides, rayonnants ; les intérieurs environ 6, plus roides, un peu recourbés, noirâtres étant jeunes, plus tard grisâtres; le terminal et le basilaire tès-longs. — Fleurs larges d'environ 8 lignes, Sépales d’un brun roux. Pétales FAMILLE DES NOPALÉES. 945 linéaires, d’un rose pâle, réfléchis. { Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MAMMILLAIRE À AIGUILLONS D'OR. — Mammilluria chrysa- cantha Hort. Berol. — Pfeiff. Enum. p. 28. — Tige subglobu- leuse, simple; aisselles nues. Aiguillons-extérieurs 435 à 18, rayonnants, d’un jaune vif ; aiguillons-centraux 4, plus forts : 5 divergents, roussâtres; À terminal plus long, dressé, brun. ( Pfeif- fer, L. ec.) — Mexique. MamMILLAIRE A AIGUILLONS DE Roster. — Mammillaria rho- dacantha Link et Oto, Ie. tab. 86. — Tige subcolumnaire, en général bipartie ; aisselles laineuses et sétifères. Tubercules très- verts, à arcole velue, Aiguillons-sétacés 46 à 20 par touffe, blancs, rayonnants. Aiïguillons-intérieurs 6, blancs ou jaunâtres, noirs au sommet, — Tige lorgue de plus de 4 pied, sur 5 à 4 pouces de diamètre, souvent bifurquée à partir du milieu. Tubercules longs de 6 lignes. Aïguillons longs de 5 à 6 lignes. Fleurs nombreuses, roses, larges de !/; pouce. Étamines rouges, conniventes. (Pfeiffer, Enum, p. 51.) — Mexique. MAMMILLAIRE À AIGUILLONS LAINEUX. — Mammillaria eriu- cantha Hort. Berol. — Pfff. Enum. p. 52. — Tige simple, columnaire, allongée ; aisselles laineuses. Tubercules rapprochés, pointus; aréole laineuse. Aïguillons-sétacés 20 à 24 par touffe, rayonnants, jaunâtres. Aiguillons-centraux géminés, droits, roïdes, redressés ou défléchis, d’un jaune vif, pubescents. — Tige longue de ‘/2 pied ou plus, sur 2 à 2 ‘/2 pouces de diamètre. Tu- bercules longs de 4 lignes. Aiguillons longs de 5 à 5 lignes, Fleurs larges de 6 à 7 lignes, jaunâtres. Pétales environ 44, linéaires, pointus. ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. C. Tige globuleuse ou columnaire, à tubercules ovés. MasontLaire À GRANDES FLEURS.—Mammillaria grandiflora Otto. — Pfeiff. Enum. p. 35. — Cactus cylindricus Oiteg. De- cad, tab. 46.—Tige simple, columnaire ; aisselles laineuses. Tubercules gros, ovés. Aignillons-centraux ternés ou quaternés, droits, noirâtres. Aiguillons-sétacés 46 à 20 par touffe, blancs, 346 FAMILLE DES NOPALÉES. rayonnants. — Fleurs roses, larges de 2 pouces, Pétales étroits, acuminés. ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MAMMILLAIRE COURONNÉE, — Mammillaria coronaria Haw. Rev. — Pfeiff, Enum. p. 53.—Cactus coronatus Willd, Erum. — Tige forte, columnaire, finalement prolifère dans le bas. Tu- bercules glauques, gros, ovés, légèrement cotonneux au sommet. Aïguillons-extérieurs (45 à 46 par touffe ) transparents, blanes, roides, rayonnants. Aiguillons-centraux ( 4 par touffe } plus longs, roux : l’inférieur très-long (4 pouce), onciné au sommet (étant jeune). — Tige atteignant 5 pieds de haut, sur ‘/, pied de dia- mètre. Tubercules longs de 6 à 7 lignes. Fleurs écarlates, plus longues que les tubercules, terminales, disposées en cercle. (Pfeiffer, L. ce.) — Mexique. MAMMILLAIRE À CORNES. — Mammillaria côornifera De Cand. Rev. p. 444.—Pfeiff. Eoum. p. 54. — Tige globuleuse, simple; aisselles nues, Tubercules gros, ovés, rapprochés, à aréole presque glabre. Aiguillons-extérieurs (16 ou 47 par touffe) rayonnant:, grisâtres, longs de 5 à 6 lignes. Un seul aiguillon central (par touffe), fort, plus long (7 à 8 lignes), légèrement infléchi. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MammiciamE conoïine. — Mammillaria conoidea De Cand. Mém, p. 6; tab, 2.— Pfeiff. Enum. p. 55, — Tige simple, ovée-conique; aisselles Jlaineuses étant jeunes. Tubercules ovés, rapprochés : les jeunes à aréole légèrement cotonneuse, Aiguillons droits, roides : les extérieurs (45 ou 46 par touffe ) rayonnants ; les centraux ( 5 à 5 par touffe) divergents, plus longs, d’un brun roux. — Tige longue de 4 pouces, de près de 5 pouces de dia- mètre à Ja base. Fleur sessile, solitaire, subterminale, pourpre, longue de 1 pouce. Sépales verdâtres en dessous. Pétales 5-ou 4- sériés, linéaires, mucronés, Étamines de moitié plus courtes que les pétales ; anthères d’un jaune orange. ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. MammiuLamE rourFuE. = Mammillaria cæspititia De Cand. Rev. p.412.—Tiges globuleuses, nombreuses, agrégées en toufle ; FAMILLE DES NOPALÉES, 347 aisselles nues. Tubercules peu nombreux, ovés, à aréole presque glabre, Aiguillons droits, roides : les jeunes d’un jaune blanchâtre, les adultes grisâtres ; les extérieurs (9 à 14 par touffe) rayonnants; les cetitraux (4 ou 2 par touffe) plus longs, dressés, (Pfeiffer, l, €. p, 55.) — Mexique. D. Tige basse, prolifère. Tubercules rapprochés, columnaires, allongés. MaMmiLLAIRE NAINE. — Mammillaria pusilla De Cand. Rev. tab. 2, fig. 4. — Cactus pusillus De Cand. Cat. Hort. Monsp. — Cactus stellaris Linn, — Cactus stellatus Lodd. Bot. Cab. tab. 79. — Tiges globuleuses, agrégées en touffes subhémisphé- riques ; aisselles légèrement barbues. Tubercules grêles, colum- naires, à aréole velue. Aiguillons-extérieurs (42 à 20 par touffe } sétacés, blancs. Aiguillons centraux (4 à 6 par touffe) roides, presque droits, pubescents, d’un jaune blanchâtre. — Tubercules longs de 5 à 6 lignes. Aïguillons longs de 4 lignes. Fleurs nom- breuses, plus longues que les tubercuies. Pétales jaunâtres, mucro- nulés, à nervure médiane rose, Filets blancs. Anthères jaunes. ( Pfeiffer, Enum. p. 56.)— Antilles. MAMMILLAIRE À GRINIÈRE, — Mamunillaria criniformis De Gand. Méw. p. 8, täb. 4. — Mammillaria glochidiata Mart. in Act. Nov. Nat. Cur. XVI, pars I, tab. 25. — Pieiff. Enum, p. 56. — Mammillaria ancistroides Lehm,—Tiges finalement agrégées en touffe. Tubercules verts, luisants, cylindriques, ob- tus, médiocrement laineux au sommet. Aiguillons-extérieurs (12 à 45 par touffe) blancs, horizontaux. Aigüillons-intérieurs (3 ou 4 par touffe) roussâtres : le central onciné, redressé, les autres horizontaux. (Martius, L. c.)— Fleurs longues de 8 lignes, blanches, ou roses, naissant aux aisselles des tubercules supé- rieurs; tube court, verdâtre; limbe campanulé. Sépales 5 ou 6, acuminés de même que les pétales. Baie cunéiforme, écarlate, Graines noires, (Pfeiffer, L. ce.) — Mexique. MammiLLamE cBEvVELUE. — Mammillaria crinita De Cand. Mém, p. 7, tab, 3.— Tiges globuleuses, déprimées , agrégées 348 FAMILLE DES NOPALÉES, en touffe ; aisselles nues. Tubercules ovés, à aréole presque gla- bre. Aiguillons-extérieurs (15 à 20 par touffe) blanchâtres, sub- rayonnants, allongés. Aiguillons-centraux jaunâtres, roides, on- cinés, de la longueur des aiguillons extérieurs. — Tige longue seu- lement de 1 ‘> pouce, sur 2 pouces de diamètre. Fleurs sessiles, d’un blanc sale, longues de 8 lignes, plus courtes que les soies. Sépales 5. Étamines de moitié plus courtes que les pétales. (Pfeif- fer, Enum. p. 57.) — Mexique. Genre MÉLOCACTE. — Melocactus De Cand. Tube calicinal adhérent; limbe à 5 ou 6 lobes pétaloï- des, marcescents. Pétales 6 à 48, soudés dans le bas avec les lobes calicinaux en long tube. Étamines filiformes, plurisériées. Style filiforme. Stigmate 5-radié. Baie lisse, couronnée. Graines nidulantes. Cotylédons minimes. Plu- mule grosse, subglobuleuse. — Arbustes charnus, aphyl- les. Souche simple, arrondie, profondément sillonnée, relevée de côtes alternes avec les sillons et en général sans tubercules. Côtes garnies d’aiguillons fasciculés. Axe- florifère plan ou columnaire, terminal, composé de tuber- cules serrés, cotonneux et sétifères. Fleurs naissant au- dessous du sommet de l'axe, en partie cachées par la laine. (D. C. Prodr.— Pfeiffer, Enum.) A. Axe-florifère plan, disciforme, croissant par le bord. Fleurs-primordiales centrales ; fleurs suivantes en cercles périphériques. (Pfeiffer, Eoum. p. 40.) Mécocacte Fausse-MammiciarRe. —Melocactus mammilla- riæformis Salm. — Pfeff. Enum. p. 40.— Souche déprimée- globuleuse, garnie de mamelons très-serrés, aculéifères. Aiguil- lons 40 à 12 par touffe, dont 7 rayonnants, subulés, étalés, re- courbés, d’un roux jaunâtre; les 5 ou 5 supérieurs plus grêles. Axe-florifére laineux. — Souche haute de 5 pouces, sur 5 1/2 pou- ces de diamètre. Mamelons durs, étalés, verts, longs de 4 lignes. Aiguillons longs de 6 à 7 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. FAMILLE DES NOPALÉES. 349 B. Axe-florifère d'abord disciforme, plus tard conique ou ey- lindracé. (Pfaffer, Enum.) MéLocacre commux.— Melocactus communis De Cand. Rev. tab. 6.— Bot. Mag. tab. 5090.— Cactus Melocactus Linn.— De Cand. Plantes grasses, tab. 412. — Tussac, Flor, Antill. vol. 2, tab. 27 — Souche subglobuleuse ou ovée, d’un vert foncé, 12-gone; sinus larges, profonds ; côtes assez tranchantes; aréoles rapprochées, grandes, ovales, cotonneuses, grisâtres. Aiguillons jaunâtres ou roussâtres, droits, roides : les extérieurs (8 ou 9 par touffe) étalés, l’inférieur plus long ; les centraux 5 par touffe : 2 redressés et 1 défléchi. — Plante adulte haute de à 8 pouces, sur autant de diamètre ; côtes hautes de 4 pouce. Aiguillons-ex- térieurs longs de 6 à 40 lignes. Aiguillons- centraux longs de 6 à 8 lignes. Fleurs nombreuses, d’un rose vif, larges de 6 à 8 lignes. Pétales au nombre de 42, denticulés. Filets courts, blancs. An- thères jaunâtres. Style rose, plus long que les étamines. Baie claviforme, d’un rose vif. (Pfeiffer, Enum. p. 42.) — Antilles. Mécocacre PyrAmDAL. — Melocactus pyramidalis Salm.— Pfeiff. Enum. p. 44. — Tige conique, à 47 ou 18 côtes subver- ticales, sinuolées ; aréoles rapprochées. Aïguillons droits, longs, d’un jaune pâle , rougeñtres au sommet : les extérieurs (17 par touffe) divariqués en 2 séries; les centraux (5 par touffe) très- forts.—Tige couverte par les aiguwillons, qui sont entre-croisés. Aiïguillons-centraux très-roides, subulés, longs de 5 pouces. Fleurs d’un rose vif, petites. Sépales 16 à 48, pétaloïdes, étroits, un peu recourbés. (Pfeiffer, L. c.) — Curaçao. Mécocacre De Sarm.—Melocactus Salmianus Pfeiff, Enum. p. 44.— Echinocactus Salmianus Link et Otto. — Tige sub- giobuleuse, à 45 côtes verticales, légèrement sinuolées ; aréoles distancées : les jeunes blanchâtres. Aiguillons droits, longs, rou- geâtres : les extérieurs (10 par touffe) rayonnants; les centraux (3 par tonffe) tres-forts, subulés : l’inférieur très-long. (Pfeiffer, L. c.)— Curaçao. MÉLOCAOTE À GRANDES ÉriNES, =— Melccactus macracanthus 350 FAMILLE DES NOPALÉES. Salm. — Tige subglobuleuse, à environ 46 côtes sinuolées , tu- berculeuses aux côtés; aréoles rapprochées : les jeunes grisâtres, un peu laineuses. Aiguillons courts, droits, très-gros, pourpres : les extérieurs (18 par touffe) rayonnants; les centraux (4 par touffe) plus gros, subulés. — Aiguillons-centraux longs d’envi- ron À pouce. Tige d’un vert gai. Fleurs inconnues. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. MéLocacre viozer. — Melocaclus violaceus Pfeiff. Enum. p. 45. — Tige subpyramidale ou conique, d’un vert grisätre, 40-à 42-angulaire; côtes verticales, sinuolées, tranchantes ; sinus larges ; aréoles assez disiancées, enfoncées , d’abord cotonneuses- blanchâtres, plus tard nues. A’guillons (6 à 8 par touffe) divari- qués , longs, droits , roides : les jeunes d’un écarlate roussâtre, les adultes viclets, légèrement striés transversalement : le supé- rieur très-court; point d’aiguillons-centraux. — Plante adulte haute de 2 ‘/2 pouces, sur 5 pouces de diamètre. Axe-florifere long de 2 pouces, conique, obtus. Fleurs écarlates, larges de {/2 pouce. Petales-extérieurs 410 -ou 41, étalés, crénelés au sommet ; pétales- intérieurs 7, plus petits, dressés, denticulés. Filets blancs, plus courts que la coroile. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. Mécocacre À ÉPINES couRTES. — Melocactus curvispinus Pfeiff. Enum. p. 46.—Tige déprimée-globuleuse, 10-à 42-en- gulaire; côtes subverticales, un peu comprimées , à peine con- vexes entre les aréoles ; aréoles grandes , arrondies, veloutées, blanchâtres. Aiguillons-extérieurs (7 par touffe) roussâtres ou blanchâtres, courbés, un peu plus courts que les centraux. Ai- guillons-centraux (2 par touffe) dressés, subulés, noirâtres, longs d'environ 1 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Genre ÉCHINOCACTE. — Echinocactus Link et Otto. Sépales nombreux, imbriqués, adhérents dans le bas, soudés en tube très-court : les extérieurs simiulant un in- volucre ; les intérieurs pétaloïdes. Étamines nombreuses, inégalés, insérées au calice, Anthères oblongues. Style FAMILLE DES NOPALÉES. op! cylindrique, subfistuleux , multifide au sommet. Baie couronnée des sépales desséchés. Cotylédons petits. — Arbustes ovés ou subglobuleux, charnus, très-simples, aphylles, tuberculeux, ou relevés de côtes ; côles ou tu- bercules garnis d’aiguillons fasciculés. Point d’axe-floral. Fleurs naissant au sommet des côtes, dans les touffes d’ai- guillons. (De Cand. Prodr. — Pfeiffer, Enum.) SECTION I. { Costati, Pfeiff. Enum. }) Tige munie de côtes alternant régulièrement avec un si- nus, subverticales, aréolées, crénelées, ou tuberculeu- ses, jamais interrompues. A. Côtes arrondies. Écmwocacre n’Orro. — Echinocactus Ottonis Lehm. in Act. Nov. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 517; tab. 45.— Link et Otto, Icon. tab. 16. — Bot. Mag. tab. 5117. —T'ige déprimce- slobuleuse ou ovée, verte, finalement ligneuse à la base, 40-à 42- gone; sinus aigus ; côtes arrondies ; aréoles blanches, cotonneu- ses, enfoncées. Aiguillons-extérieurs (12 a 18 par touffe) rayon- nants, jannâtres, gréles, presque droits. Aiguillons centraux (4 par touffe) plus forts, rougeâtres, le supérieur tres-court, les 2 latéraux horizontaux, l’inférieur très-long, défléchi, tous roi- des, étalés.—Tige de 5 à 4 pouces. Aiguillons-extérieurs longs de 5 à 6 lignes; aiguillons-centraux Jongs de 4 à 12 lignes. Fleurs jaunes, larges de 2 à 5 pouces. Pétales linéaires, bisériés, acuminés, mucronulés, les exté:ieurs rougeâtres en dessous. (Pfeiffer, Enum. p. 47.) — Mexique. Écmocacre pe Livk.—Echinocactus Linkii Pfeiff. Enum. p. 48. — Cereus Linkii Lehm. in Act. Nov. Nat. Cur. XVI, pars Ï, p. 516; tab. 14. — Tige subglobuleuse, verte, 15-angu- lée ; sinus profonds, aigus ; côtes étroites , latéralement compri- tuées, à crête obtuse ; aréoles blanchâtres-cotonneuses, enfoncées. Aiïguillons tous séiformes : les centraux (3 par touffe) bruns ; les etérieurs (40 à 42 par tôuffé) blancs, à sommet brun, — Tige 292 FAMILLE DES NOPALÉES, haute de 6 pouces, sur à peu près autant de diamètre. Galice im- briqué, long de ‘/3 pouce ; sépales d’un vert jaunâtre, barbus au milieu de la surface interne. Pétales longs de 4 pouce, cunéifor- mes-obovés, tronqués au sommet, denticulés, jaunes. (Pfeiffer, L. ce.) — Mexique. Écmnocacre rorrueux. — Échinocactus tortuosus Link et Otto, Ice. tab. 45.—Tige déprimée-globuleuse, 45-angulée, d’un vert foncé ; sinus aigus , profonds; côtes subverticales, compri- mées, à crête obtuse ; aréoles enfoncées, grandes , assez rappro- chées : les jeunes veloutées. Aiïguillons roiïdes, presque droits : les extérieurs (12 ou 45 par touffe) jaunâtres ou roux, inégaux (les supérieurs minimes, plus grêles) ; les centraux (4 à 6 par touffe) plus gros, presque étalés, bruns, le supérieur minime. — Côtes hautes de 8 lignes. Aïgwillons longs de 2 à 8 lignes. Fleurs jaunes, larges de 2 pouces. Tube court, garni d’écailles vertes, hérissé de soies brunes. Pétales bisériés, denticulés, obtus. (Pfeif- fer, Enum. p. 49.) — Brésil méridional. B. Côtes à angles obtus. Ecuivocacre DE Laxcsporr. — Echinocactus Langsdorfii Lehm, in Ait. Nov. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 316; tab. 13. — Link et Otio, Ic. tab. 40. — Melocactus Langsdorfii De Cand. Prodr.—Tige oblungue, 17-angulée, d’un vert foncé, plane et tiès-velne au sommet; côtes obtuses, subiuberculées ; sinus ai- gus; arcoles rapprochées : les jeunes laineuses, blanchâtres, Aï- guilloss grêles, roides, cornés : Les extérieurs (6 par touffe) iné- gaux, réfléchis ; les centraux solitaires dans chaque touffe, plus longs, défléchis. — Tige de 4 pouces de haut, sur antant de dia- mètre. A'guillons-centraux longs de 4 pouce. Fleurs longues de 4 à 2 pouces. Tube long de ‘/ pouce, laineux à la base. Corolle jaune, large d'environ 4 pouce, Pétales environ 20 , lancéolés, pointus. (Pfeiffer, Enum, p. 51.) — Biésil méridional. Écumocaere ÉNoRME. — Echinocactus ingens Pfaiff. Enum. p. 54. — Tige globuleuse ou vblongue, hgneuce et rétrécie à Ja base, d’un ver: glauque (pourprée aux crêtes), 8-angulairée, très- FAMILLE DES NOPALÉES. 323 laineuse au sommet ; sinus larges, aigus; côtes obtuses, tuber- culées ; aréoles grandes, distancées, très-laineuses (line jau- nâtue). Aiguillons bruns, droits, roides : les extérieurs 8 par touffe ; les centraux solitaires dans chaque toufle, — Tige attei- gnant jusqu'a 6 pieds de haut. Aiïguillons longs de ‘/2 pouce. Corolle jaune, longue de ‘/2 pouce ; pétales obtus. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. C. Côtes aiguës. Écmwocacre A1Gu, — Echinocactus acuatus Link et Otto. — Pfeiff. Enum. p. 54.— Tige subglobuleuse, d’un vert foncé, 45-angulaire, déprimée au sommet ; sinus aigus ; côtes compri- mées, aiguës, crénelées ; aréoles non-proéminentes, laineuses étant jeunes. Aiguillons-extérieurs (10 par touffe) subrayon- nants, jaunâtres. Aiguillons-centraux (4 par touffe) plus roides, plus longs, d’un jaune jâle, le terminal très-court. — Fleurs larges de 4 ‘2 pouce, jaunes. Tube très-court, poilu. Pétales linéaires, obtas. Style pourpre. (Pfeiffer, L. c.) — Monté- vidéo. Écænocacre cLAviFoRME. — Echinocactus corynodes Pfeift. Enum, p. 55. — Tige déprimée-globuleuse, rétrécie à la base, d’un vert foncé, 46-angulaire; sinus étroits, aigus; côtes ai- gnës, crénelées ; arcoles enfoncées, d’abord très-laineuses (blan- ches), plus tard nues. Aiguillons droits, roides: les exterieurs (9 par touf'e) etalés, d’abord rouges, plus tard roussätres; les centraux solitaires, subulés, dressés, bruns, de même longueur où plus courts que les extérieurs. — Tige haute de 2 à 3 pouces. Aïguillons Jongs de 5 à 6 lignes. Fleurs d’un jaune päle, de 2 pouces de diamètre. Tube très-court, laineux. Pétales bisé- riés, linéaires, denticulés au sommet. Filets rouges. (Pfeiffer, [. c.) — Montévidéo. Ù Écmvocacre pe Seucow. — Echinocactus Sellowianus Livk et Otto. — Pfeiff. Enum. p. 55. — Tige déprimée-globuleuse, d’un vert foncé, ombiliquée au sommet, à 45 ou 20 côtes aiguës, à peine crénelées; aréoles distancées, cotonneuses (blanches). Ai- BOTANIQUE. PHAN, T. XII. 23 004 FAMILLE DES NOPALÉES. guillons-extérieurs (5 à 7 par touffe) jaunätres, roïdes, presque droits, étalés. Aiguillons centraux solitaires (nuls dans la plante adulte). — Tige basse. Fleurs jaunes, larges de 2 pouces. Calice pyriforme, hérissé de poils blanes et de soies rousses. Pétales bi- sériés, spathulés. Étamines jaunes. (Pfeiffer, L. c.) = Monté- vidéo. ÉcmNocAcrE A cornes. — Echinocactus cornigerus De Cand. Rev. tab. 7; Mém. tab. 40. — Cactus latispinus Haw. — Tige déprimée-globuleuse, d'un vert glauque, 24-angulaire ; sinus aigus; côtes comprimées, aiguës, crénelées ; aréoles très- distancées, ovales, blanchâtres. Aiguillons d’abord pourpres, plus tard rougeîtres : les extérieurs (6 à 40 par touffe) grêles, blan- châtres; les intérieurs forts, subulés, droits: 3 redressés, 2 dé- clinés; 4 central, recourbé, aplati, caréné, transversalement strié. — Tige d'environ 4 pied de haut, sur 46 pouces de dia- metre. Aignllons-centraux longs de 4 ‘> pouce, larges de 5 à 4 lignes. Aiguillons -extérieurs jaunâtres. Aiguillons-intérieurs pourpres. Fleurs longues de 1 pouce. Tube court, gros. Sé- pales d’un brun roux, imbriqués. (Pfeiffer, Enum. p. 56.) — Mexique. * Écmnocacre REcoURBÉ. — Echinocactus recurvus Lank et Otto. — Cactus recurvus Haw. Syn. — Tige subglobuleuse, d’un vert glauque, à 45 ou 44 côtes un peu tranchantes, créne- les ; sinus aigus; aréoles distancées, cotonneuses. Aiïguillons pourpres étant jeunes, plus tard rougeâtres ou noirâtres : les ex- térieurs (environ 8 par toulfe) subéquilongs, roides, presque droits ; les centraux solitaires, beaucoup plus forts, aplaus, re- courbés, transversalement dentelés. (Pfeiffer, Enum. p. 57.) — Mexique. Écmnocacre A LARGES ÉPINES, — Echinocactus platyacan- thus Link et Otto. — Tige déprimée-globuleuse, 50-angulaire, glaucescente, à sommet ample, inerme, laïneux ; sinus aigus, si- nuoles à la base ; côtes verticales, comprimées, sillonnées çà et là. Aréoles tres-allongées : les jeunes laineus:s. Aïguillons très- forts, droits: les intérieurs (4 par toufle) disposés presque en FAMILLE DES NOPALÉES. 355 croix, aplatis, transversalement siriés, épaissis à la base; les extérieurs (3 ou À par touffe) plus pitits. — Tige haute de 4 7: pied, sur 22 pouces de diamètre. Aiguillons-intérieurs longs de 4 */, pouce. Aiguillons-extérieurs de moitié plus petits. Fleurs subsessiles, longues de 4 2 pouce. Sépales lancéolés, mucronés. Pétales dilatés, obtus, jaunes. Style 10-fide. (Pfeiffer, Enum. p. 59.) — Mexique. Écmnocacre À GRAND Disque. — Échinocactus macrodiscus Mart. in Act. Nov. Nat. Cur. vol. XVI, pars I, p. 541; tab. 26.— Tige grande, plano-convexe, à 46 côtes subobtuses, échancrées aux aiguillons. Aïguillons environ 12 par touffe: les 4 intérieurs plus grands, le supérieur et l'inférieur un peu plus larges ; les autres 4 antérieurs et 4 postérieurs, — Tige attei- gnant À ‘/. pied de diamètre. Fleurs subcampanulées, larges de plus de 4 pouce. Pétales livéaires-oblongs, pourpres. Étamines incluses. (Pfeiffer, Enum. p. 59.) — Mexique. D. Côtes très-comprimées, crépues. Écminocacre créeu. — Echinocactus crispatus De Cand. Rev. p. 57, tab. 8. — Tige obovée, rétuse au sommet, subom- biliquée; côtes 50 à 60, subverticales, ondulées, crépues, tuber- culeuses çà et à. Aiguillons fasciculés, roides, inégaux, presque droits. (De Cand. !. ce.) — Mexiqre. ÉGHINOCAGTE A AIGUILLONS FOL1ACÉS. — Echinocactus phyl- lacanthus Mart. — Pfaiff. Enum. p. 65. — Tige cylindrique ou obovée, multi-angulaire, d’un vert foncé. Sommet plan; si- nus très-aigus ; côtes membranacées, très-rapprochées, ondulées ; aréoles éparses, cotonneuses, blanches, Aiguillons-supérieurs 4 ou 2, plus longs, roux, foliacés, aplatis. Aiguillon:-inférieurs 4 à 7, courts, droits, blancs, plus roides, — Tige haute de ‘2 pied, sur 4 pqyces de diamètre. Aïsuillons foliacés, longs de 4 pouce, Fleurs longues de 9 à 40 lignes, d’un jaune très-pâle. Tube- calicinal long de 3 lignes, vert, infondibuliforme, médiocrement écailleux. Pétales bisériés, mucronulés. Étamines courtes, ver- dâtres. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. 396 % FAMILLE DES NOPALÉES. Secrion II. ( Tuberculati', Pfeiff.) Côtes en général obliquement ascendantes, régulièrement interrompues ; tubercules distincts, aréolés au sommet. Écmnwocacre Barar. — Echinocactus Scopa Lirk et Otto, Ic. tab. 41. — Cereus Scopa De Cand. Prodr. — Tige dres- se, claviforme, verte, finalement prolifere dans le haut. Côtes 50 à 56, subverticales, tuberculeuses ; aréoles blanches, coton- neuses, très rapprochées. Aiguillons-centraux (5 ou 4 par touffe) pourpres, dressés. Aignillons-rayonnants (50 à 40 par.touffe) sé- tacés, blancs. — Tige de 4 pied et plus, sur 5 à 4 pouces de diamètre. Aréoles distancées à peine de 1 ligne. Aïguillons-cen- traux longs de 5 à 4 lignes. Aiguillons-rayonnants longs de 2 à 5 lignes. Fleurs subterminales, jaunes, larges de 4 ‘2 pouce. Tube très-court, couvert d’écailles lancéolées, poilues. Pétales bisériés, lancéolés, acuminés. Style pourpre, multifide. Sug- mates écarlates. Étamines plus courtes que le style ; filets pour- pres ; anthères jaunes, (Pfeiffer, Enum. p. 64.) — Brésil mé- ridional. Écunocacre rRÈs-POINTU. — Æchinocactus acutissimus Otto. — Tige glbuleuse, verte, déprimée au sommet. Côtes en viron 18, subverticales, crénelécs-tuberculeuses ; crénelures gib- beuses à la base, aplaties dans le haut, aréolces ; aréoles lai- neuses. Aiguillons droits, roides, roussätres étant jeunes, plus tard blanchâtres : les rayonnants 40 ou 44 par touffe ; les cen- traux 5 par touffe. — Aiïguillons-centraux longs de 9 lignes. Fleurs solitaires, terminales, écarlates, longues de 2 t/ pouces. Calice claviforme, couvert de squamules lanccolées; sépales ré- fléchis, roses en dessus. Pétales lancéolés ou linéaires-lancéolés, acuminés, inégaux, d’un rose foncé, longs de 4 pouce : les exté- rieurs plus ou moins étalés ; les intérieurs dressés, couvrant les étamines. (Pfeiffer, Enum. p. 65.) — Chili. Genre CÉREUS. — Cereus De Cand. Sépales très-nombreux, imbriqués, adnés à l’ovaire à FAMILLE DES NOPALÉES. 391 la base, soudés en tube allongé; les extérieurs herbacés ; les suivants plus longs, colorés; les intérieurs pétalifor- mes. Étamines très-nombreuses, soudées au tube du ca- lice. Style filiforme, multifide au sommet. Baie aréolée, couronnée des restes des sépales. Cotylédons acuminés.— Arbustes subglobuleux ou allongés, charnus, articulés, ou inarticulés, droits, ou rampants, régulièrement sillon- nés, munis d’un axe ligneux ; angles verticaux, inermes, ou garnis d’aiguillons fasciculés. Fleurs grandes, naissaat dans les faisceaux d'’aiguillons ou aux crénelures des an- gles sur les tiges ou les vieux rameaux. Fruit ovoïde, co- mestible, mürissant en général la seconde année. (De (and. Prodr.— Pfeiff. Enum. p. 69.) ÿ SECTION I. ( Globosi, Pfeiff. ) Tige subglobuleuse , ou déprimée-globuleuse , sillonnée, semblable à celle des Mélocactes. Fleurs latérales, en général à tube très-long. CÉREUS À ANGLES TRANCHANTS. — ('ereus oxygonus Link et Otto. — Echinocactus oxygonus Bot. Reg. tab. 4717.— Tige subglobnleuse ou obclaviforme, 45-angulaire, glaucescente, fi- nalement prolifère à la base ; sinus érosés. Côtes verticales, com- primées, renflées aux aréoles ; crête aiguë; arévles distancees, arrondies, cotonneuses (jauvâtres étant Jeunes, plus tard gri- sâtres). Aiguillons peu nombreux (chez la plante adulte), subu lés, inégaux, étalés, bruns. — Tige haute de 5 à 6 pouces. Aréoles distancées d'environ 4 pouce. Aïguil'ons longs de 6 à10 lignes. Fieurs incdores, roses, latérales, larges de 4 puces. Ré- ceptacle subglobuleux, vert, couvert de petites écailles brunes et de poils blancs. Tube long de 8 à 10 pouces, poilu, garni d'écailles verdätres. Sépales roussâtres, étroits, acuminés. Pé- tales larges, lancéolés, d’un rose vif en dessous, blanchätres et lavés de rouge en dessus. Étamines Jaures, plus courtes que les pétales. (Pfeiffer, Enum. p. 70.) — Brésil méridional. Céreus muurice, — Cereus multiplexæ Mort. Berol. — 358 FAMILLE DES NOPALÉES. Pfeiff. Enum. p. 70. — Tige obclaviforme, verte, prolifère Ja- téralement, rétrécie et liyneuse à la base, ombiliquée au sommet ; sinus larges. Côtes 13, verticales, aiguës. Aréoles ovales, coton- peuses, d’un gris jaunâtre. Aiguillons roides, aciculaires ; les centraux (4 par touffe) noirs aux 2 bouts, l’inférieur très-long (environ 4 pouce} ; les extériears (9 ou 40 par touffe) plus courts, jaunâtres, irrégulièrement rayonnants, les supérieurs et les 1n- férieurs très-courts. — Tige adulte de 6 pouces de haut, sur 8 pouces de diamètre. Arcoles distancées de 8 à 40 lignes. Fleurs larges de 4 pouces, Réceptacle oblong, vert, garoi de poils blancs. Tube long de 9 à 40 pouces, d’un rouge sale, infondi- buhiforme, couvert d'’écailles vertes et de poils blancs, Sépales lanccolés, d’un brun roux. Pétales roses, acumirés, longs de 2 1/2 pouces, larges de 4 pouce. Étamines plus courtes que Ja corolle. Style de la longueur des étamines. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil méridional. CÉREUS A FLEURS BLANCHES. — Cereus leucanthus Pfeiff, Enum. p. 74. — Echinocactus leucanthus Salm. — Tige glo- buleuse ou subconique, à 12 ou 44 cûtes verticales, comprimées. Aréoles oblongues, rapprochées, laineuses, blanchâtres étant Jeunes, Aiguillons subnlés, très-roides, bruns à la base, jaunâtres dans le milieu, noirs au sommet: Jes extérieurs (8 par touffe) rayonnants ; les centraux solitaires, plus forts; tous courbés vers le haut. — Tige haute d'environ 4 pied, sur 6 à 7 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 6 à 8 lignes. Aïguillons longs de plus de 4 pouce. Fleurs blanches, vespertines, larges de 3 à 4 pouces. Réceptacle oblong, brun, couvert d'écailles et de poils. Tube long de 8 à 40 pouces, luisant, brun, presque nu. Sépales étroits, réfléchis, d’un vert roussâtre. Pétales bisériés, acuminés, longs de 2 à 2 ‘/2 pouces, larges de 1 pouce, d’un blanc pur, roses au sommet. Étamines jaanes, plus courtes que les pétales. Style plus court que les étamines, à environ 42 stigmates, (Pfeif- fer, L. €.) — Chili. CÉREUS A FLEURS TUBULEUSES, — Cereus tubiflorus Pfeiff. Enum. p. 74.—Tige globuleuse, d’un vert foncé, luisante, 4 0- P 56 8 j Ù ; FAMILLE DES NOPALÉES. 359 angulaire, à peine rétrécie à la base, déprimée au sommet; sinus aigus, oblitérés dans le bas ; côtes comprimées ; aréoles assez dis- tancées, proéminentes. Aiguillons droits, grêles, assez roides, en- tourés d’an duvet blanc velouté; les centraux (1 à 5 par touffe) jaunâtres, noirs aux 2 bouts, longs d'environ 4 pouce; les exté- rieurs (7 à 9 par touffe) plus courts, plus grêles, très-étalés. — Tige d'environ 4 pouces de diamètre ; aréoles distancées d’envi- ron 1 pouce. Fleurs latérales, larges de 5 ‘2 à 4 pouces. Récep- tacle oblong, vert, très-velu. Tube long de 8 pouces, gréle, vert, garni d’écailles poilues. Sépales linéaires, réfléchis, d’un vert pâle. Pétales longs de 2 pouces, larges de 8 lignes, bisériés, mu- -cronulés, d’un blanc pur. Filets blancs. Autheres d’un jaune pâle. Style un peu plus long que les étamines. Stigmates 4 0 à 12, jaunitres. (Pfeiffer, L. c.) — Origine inconnue. Céreus n’Evmiès. — Cereus Eyriesi Hort. Berol. — Pfeiff, Enum. p. 72. — Echinocactus Eyriesii Bot. Reg. tab. 1707. — Bot. Mag. tab. 5414. — Tige globuleuse on déprimée-globu- leuse, d’un vert pâle, déprimée au sommet ; sinus larges; côtes 42 à A8, verticales, assez tranchantes, ondulées ; aréoles dis'an- cées, cotonneuses (d’abord jaunâtres, plus tard grisâtres). Aigtul- Jons très-courts, bruns, piquants, droits : les extérieurs 44 par touffe ; les centraux 4.—Tige d'environ 4 pied de haut sur au- tant de diamètre; aréoles distancées de 6 à 8 lignes. Aiguillons linéaires. Fleurs nocturnes, blanches, très-odorantes , larges de 5 à 5 ‘/ pouces. Réceptacle vert, couvert d’écailles et de poils. Tube long de 8 à 10 pouces, vert, médiocrement écailleux, Sé- pales linéaires, réfléchis, d’un vert roussâtre, Pétales bisériés, longs de ‘2 pouce, larges de 40 lignes, longuement mucronés; les extérieurs verts au sommet, Filets blancs, Anthères jaunes. Style plus court que les étamines, Stigmates 8 à 12, blanchâtres, (Pfeif- fer, L. c.) — Buénos-Ayres, Céreus rurminé. — Cereus turbinatus Pfeiff. Enum, p. 72. — Tige obovée ou claviforme, très-verte , subconvexe au som- met ; sinus aïgus ; côtes 45 à 48, irrégulièrement turbinées, com- primées, ondulées, crénelées ; aréoles rapprochées, blanches, lai- 360 FAMILLE DES NOPALÉES. neuses. Aiguillons-centraux (6 par touff.) très-courts, noirs, Ai- guillons-extérieurs (40 ou 42 par touffe) plus longs, blancs, sé- tacés. — Tige adulte haute de */2 pied; arévles distancées de 2 lignes. Aiguillons-exterieurs longs de 2 à 3 lignes. Fleurs larges de 5 pou ces, répandant une odeur de Jasmin. Tube long de 6 pouces, vert, médiocrement écailleux et poilu. Sépales linéaires, d’un vert fon- cé. Pétales bisériés, larges, blancs, mucronés, verdâtres en des- sous. Style mulüfide, aussi long que les étamines. (Pfeiffer, L. c.) — Origine inconnue. CÉreus DÉNUDÉ. — Cereus denudatus Pfeiff. Enum. p.75. — Echinocactus denudatus Link et Otto, Ic. tab, 9. — Tige globuleuse, 7-à 9-angulaire, d’un vert glauque, plane et nue au sommet ; côtes arrondies, tuberculeuses ; aréoles assez distancées, ovales, blanchâtres. Aiguillons assez roides, un peu courbés, ap- primés, jaunes étant jeunes, plus tard blancs, longs de /> pouce. Fleurs blanches, larges de 2 ‘/2 pouces. Tube vert, nu , medic- crement écailleux, long de 2 pouces. Petales-extérieurs verdà- tres en dessous, blancs en dessus. Pétales-intérieurs linéaires, d’un blanc pur. Étamines et style plus courts que la corolle. (Pfeiffer, L. c.)— Brésil méridional. CEREUS cHARmaNT. — Cereus pulchellus Pfeiff. Enuw. p. 74. —Echinocactus pulchellus Mart. in Act. Nov. Nat. Cur. X VI, pars I, tab. 25, fig. 2.—Tige obovée-cylindracce, glaucescente, légerement crensée au sommet; côtes 42, obtuses, à tubercules distancés. A'guillons (4 ou 5) courts, droits, jaunâtres, oblique- ment étalés : l’interne plus long ; laine rare, caduque. — Tige longue de 2 ‘/2 pouces, sur 4 ‘/2 pouce de diamètre. Fleurs larges de 4 */4 pouce, d’un blanc rosé. Tube long d'environ 4 pouce, cylindrique, tuberculeux, d’un vert noirâtre. Sépales plurisériés, linéaires-oblongs, obtus, mucronés, tres-en'iers, glabres, Pétales environ 20, étroits, lancéolés, acuminés-cuspidés, dentelés du milieu jusqu’au sommet. (Pf-iffer, L. c.) — Mexique. CÉreuS cisseux.—Cereus gibbosus Pfff. Enum. p. 74.— Cactus gibbosus Haw.— Echinocactus gibbosus De Cand. FAMILLE DES NOPALÉES. 361 Prodr.— Bot. Reg. tab. 457.— Reichenb. Ie, Exot. tab. 526.— Tige subglobuleuse, rétrécie à la base, glaucescente, 42-à 16-an- gulaire ; côtes subverticales, larges, tuberculeuses; aréoles gran- des, blanchâtres-cotonneuses. Aiguillons (6) divergents, droits, roides, d’un gris brunâtre : les supérieurs minimes. — Aiguillons longs d'environ 15 lignes. Fleurs subterminales, blanches, larges de 3 pouces. Tube long de 4 ‘2 ponce, d’un vert foncé, garni d'écailles obtuses, blanchätres, éparses. Sépales courts. d’un rouge verdâtre. Pétales nombreux, 5-sériés, mucronés. (Pfeiffer, L. c.) — Jamaïque. SECTION Il. (Cereastri Pfeiff. Enum. p. 75.) Tige dressée, inarticulée, garnie de côtes régulières, en général simple. A. Tige 12-à 50-sulquée, cylindracée ; aréoles en général rapprochées. Céreus SÉNILE. — Cereus senilis De Cand. Prodr. — Cactus senilis Haw.— Cereus Bradypus Lehm. in Act. Nov. Nat. Cur. XVI, pars I, p. 515; tab. 42. — Tige dressée, obclavi- forme ; côtes 20 à 25 , verticales , tuberculeuses ; faisceaux d’ai- guillons rapprochés. Aiguillons (20 à 25 par faisceau) crimifor- mes, crépus, rayonnants, nus à la base; les centraux solitaires, droits, roides. (De Candolle, L. c.)—Tige atteignant 5 à 4 pieds de haut, sur 5 à 4 pouces de diamètre. Côtes très-rapprochées. Crins défléchis , très-longs, couvrant toute la tige. (Lehmann, L. c.) — Mexique, Guatimala. Brésil. Céreus CoLonxE DE Trasan.—Cereus Columna Trajani Kar- winski, in Pfeiff, Enum. p. 76. — Tige dressée, très-élancée, multi-apgulaire, verte; sinus verticaux, aigus; côtes un peu comprimées, subsinuolées ; aréoles vblongues, cotonneuses rous- sätres. Aiïguillons-extérieurs (8 à 40 par faisceau ) rayonnants : les supérieurs plus courts ; aiguillons-centraux solitaires, plus forts, très-allongés, presque droits, défléchis, tous roides, blan- châtres ou cornes, brunâtres aux deux bouts. — Tige atteignant 562 FAMILLE DES NOPALÉES, 40 à 45 pieds de haut, sur 48 à 20 pouces de diamètre. Aignil- lons-centraux longs de 6 pouces. Aiguillons-rayonnants longs de ‘/2 pouce à 4 pouce. ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. CÉREUS MULTI-ANGULAIRE, — Cereus multangularis Haw, Suppl. — Cactus multangularis Wild, Eoum. — Tige grosse, verte, 48-a 20-angulaire, finalement rameuse à la base ; angles rapprochés, arrondis ; aréoles proéminentes, arrondies, ovales, un peu cotonneuses, blanchâtres. Aiguillons droits : les centraux (4 à 6 par touffe) roides, longs, jaunes, bruns au sommet ; les extérieurs rayonnants, très-nombreux, jaunâtres : les 4 à 6 su- périeurs aciculaires, les autres sétacés. — Plante haute de 2 à 5 pieds, sur 2 à 5 pouces de diamètre. Aïguillons-centraux longs de 8 à 10 lignes. Aiguillons-extérieurs longs de 3 à 4 lignes. { Pfeiffer, Enum. p. T7.) — Amérique équatoriale. Céreus LAINEUx. — Cereus lanatus De Cand. Prodr. — Pfeiff. Enum. p. 78. — Cactus lanatus Kunth, in Humb,. et Bonpl. Nov. Gen. 6, p. 68.— Tige rameuse, multi-angulaire, couverte de laine blanche ; angles membranacés, tuberculeux, garnis d’aiguillons disposés en étoiles, Aiguillons-centraux 8 fois plus longs que les autres. — Tige haute de 2 à 3 toises. Aiguil- lons-centraux longs de 4 pouce à 4 ‘/2 pouce. Fleurs latérales, enveloppées de laine, Fruit rouge, oboyé. ( De Cand, L. c.)— Quito, B. Tige columnaire, 5-à 12-sulquée. a) Aréoles cotonneuses et en outre garnies de laine floconneuse. Céreus Laneux.— Cereus lanuginosus Haw.—Pfeiff. Enum p. 80. — Cactus lanuginosus Linn. — Cactus repandus Mill. Dict. — Tige 8-à 10-angulaire, verte ; angles peu apparents ; aréoles assez rapprochées, laineuses. Aiguillons jaunes, allongés : les centraux 3 par touffe ; les extérieurs 40 à 42, aussi longs que la laine, — Tige haute de 5 à 6 pouces, sur 4 ‘/2 pouce à 2 pouces de diamètre, Aréoles distancées de 4 lignes. Aiguillons longs de 6 à 40 ligoes. (Pfeiffer, L. c.)—Antilles. Amérique méridionale. FAMILLE DES NOPALÉES. 363 Céneus DE Royex. — Cereus Royeni Haw. Syn. — Pfaff. Enum. p. 80.— Cactus Royeni Linn. — Cereus lanuginosus Mill. Diet. — Tige simple, 8-ou 9-angulaire, bleuâtre, finale- ment d’un vert pâle; côtes obtuses, ondutées; aréoles rapprochées, couvertes d’un duvet roux et de laine blanche crépue persistante. Aïguillons grêles, droits, d’un roux vif : les extérieurs 40 ; les centraux 5 ou 4, un peu moins forts. — Tige de 2 à 5 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 2 à 3 lignes. Aïguillons longs de 4 à 10 lignes. (Pfeiffer, L. c.)— Antilles. Céreus rLoconveux. — Céreus floccosus Mort. Berol. — Pfeiff. Enum. p. 84. — Tige 410-angulaire ; sinus profonds, aï- gus ; côtes comprimées, obsinuolees ; aréoles rapprochées, coton neuses, ét couvertes de laine blanche tres-copieuse plus longue que les aiguillons. Aiguillons droits, assez roides, roux : les extérieurs 8 à 40, inégaux ; les centraux 5 ou 4, plus longs. — Tige de 5 pouces de diamètre. Aiguillons longs d’environ 3 pouces. — ( Pfeiffer, L. c.) — Antilles. Céreus pe Cunris. — Cereus Curtisii Hort. Berol. — Pfeiff. Enum. p. 81. — Cactus Royeni Bot. Mag. tab. 5125. (Non Lino.) — Tige octangulaire, d’un vert foncé ; sinus profonds ; côtes comprimées ; aréoles convexes, garnies de coton roux, et de laine soyeuse blanche aussi longue que les aiguillons. Aiguillons droits, aciculaires, bruns : les centraux 4 ; les extérieurs 8 à 40 ; les supérieurs minimes. — Tige de 2 pouces de diamètre. Aiguil- lons longs d'environ 4 pouce. Tube de la fleur nu, loog de 1 pouce, Sépales courts, d’un rouge verdâtre, Pétales bisériés, blin- châtres, roses à la base. Corolle épanouie large de 4 ‘2 pouce. ( Pfeiffer, L. c.) — Nouvelle-Grenade. CÉREUS À ÉPINES JAUNES. — Cereus flavispinus Salm-Dyck, Obs. 4822, p. 5. — Pfeiff, Enum. p. 22. — Tige simple, verte, 6-àa 9-angulaire ; côtes obtuses ; aréoles rapprochées, garnies de laine blanche, Aiguillons-extérieurs 8 à 42, jaunâtres, étalés. Aiguillons-centraux 3 ou 4, divergents, roux, plus longs que les extérieurs : le supérieur très-long, dressé, — Tige haute de 4 364 FAMILLE DES NOPALÉES. a 5 pieds. Aïguillons longs de 4 à 8 lignes. ( Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. Céreus DE Haworra.—(Cereus Haworthii De Cand.— Pfeiff. Enum. p. 82.— Cactus Haworthii Spreng.— Tige simple, 5-ou 6-angulaire ; sinus plans; côtes comprimées, sinuolées, finale- ment oblitérées; aréoles assez distancées, couvertes de laine blanche. Aiguillons-extérieurs (en général 40) grèles, irrégulière- ment rayonnants. Aiguillons-centraux 5 ou 4, roux, plus longs et plus roides que les extérieurs.—Tige de À 1/2 pouce à 2 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 4 à 5 lignes. Aiguillons presque égaux, longs de 5 à 7 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. Céreus prorr. — Cereus strictus De Cand. — Pfeiff. Enum. p. 85.—Cactus strictus Wild. Enum. Suppl.—Tige forte, 7- ou 8-angulaire, d’un vert d’olive ; sinus larges, profonds ; côtes un peu comprimées, sinuolées ; aréoles peu distancées, cotonneuses (blanches ), à peine laineuses. Aïguillons droits, roides, d’un brun roux, fivalement grisâtres : les extérieurs 8 ; les centraux 4, plus longs. — Tige de 2 à 5 pouces de diamètre ; aréoles dis- tancées de 4 à 5 lignes. Aiguillons presque égaux, longs de 6 à 8 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. Céreus noir. — Cereus niger Salm-Dyck, Obs. 4822, p. 4. — Pfff. Eoum. p. 85. — Cactus niger Spreng. Syst. — Tige simple, 6-à 8-angulaire, d’un vert noirâtre au sommet, finale- ment noire; côtes un peu comprimées, subcrénelées; arcoles rapprochées, légèrement proéminentes, blanchätres, peu laineuses. Aïguillons droits, inégaux, grêles, roux : les extérieurs 6 à 8, divariqués ; les centraux 2 ou 5, plus longs. — Tige haute de 4 à 5 pieds, sur 2 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 2 à 4 lignes. Aiguillons longs de 5 à 8 lignes, (Pfeiffer, L. c.) — Amé- rique équatoriale. Céreus saunaTRE. — Cereus lutescens Salm-Dyck, ex Pfeiff. Enum. p. 84. — Tige verte, 6-ou 7-angulaire ; sinus un peu ai- gus; côtes sinuolées ou non-sinuolées, comprimées ; crête un peu obtuse ; aréoles assez distancées, peu proéminentes, d’un jaune FAMILLE DES NOPALÉES, 365 risâtre ; laine peu abondante. Aiïgnillons droits, raides, grêles, 6 ) , $ » 5 jaunes : les extérieurs 40 à 12, inégaux ; les centraux 4 à 6,4 fois plus longs et plus gros. ( Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. CÉREUS CRÉNELÉ, — Cereus crenulatus Salm-Dyck, Obs. Bot. 1822, p. 6. — Pfeiff. Eoum. p. 84.— Cactus Royeni Wilid. — Tige 9-angulaire, d’un vert grisâtre ; sinus aigus ; côtes un peu comprimées, crénelées; arévles assez rapprochées, grandes, coton- neuses-grisâtres, garnies de laine pendante. Aiguillons droits, roïdes, grisätres, noirs au sommet : les extérieurs 9 à 42, les supérieurs minimes ; les centraux solitaires, 4 fois plus longs. — Aiguillons-centraux longs de 8 à 12 lignes. ( Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. CéREUs À AIGUILLONS BLANCS.—Cereus albispinus Salm-Dyck, Obs. Bot. 4822, p. 5. — Pfeiff. Enum. p. 85. — Tige simple (rarement rameuse à la base), 8-à 10-angulaire, d’un vert gri- sâtre ; sinus finalement oblitérés ; côtes obtuses ; aréoles rappro - chées, cotonneuses-grisätres. Aiguillons droits, roiïdes, grêles, blancs, noirâtres au sommet : les extérieurs 40 à 43 ; les centraux 2 à 4, plus longs. Tige haute de 4 à 5 pieds, sur 5 pouces de dia- mètre, entièrement laineuse étant jeune. (Pfeiffer. L. c.) — A mérique méridionale, CÉREUS BLEUATRE. — (ereus cœrulescens Salm-Dyck, Hort. Dyck. p. 555. — Pfeiff. Enum. p. 85. — Cereus Æthiops Haw.— Tige atténuée, 8-angulaire, bleuâtre; côtes obtuses ; aréoles rapprochées. Aiguillons blancs ou noirs, sétacés, accom- pagnés de coton noir ; les extérieurs 12, rayonnants ; les cen- traux 5 ou 4 ; le supérieur souvent plus fort. —Aréoles distancées de 8 à 10 lignes. Aiguillons-externes longs de 3 à 5 lignes. Ai- guillons-centraux longs de $ à 40 lignes. (Pfeiffer, L. c.)—Brésil. CÉreus azuré. — Cereus azureus Parm. ex Pfeiff. Enum. p. 86.—Tige atténuée, 6-angulaire, couverte d’une poussière bleue; côtes obtuses, sinnolées ; sinus pointus ; aréoles distancées, garnies de coton brun et de laine grise. Aiguillons-extérieurs 8, rayon- 366 FAMILLE DES NOPALÉES. nants, blancs, sphacélés an sommet, Aïgnillons-centraux À à 5, plus forts, bruns. (Salm-Dyck et Pfeiffer, L. e.)— Brésil. b) Aréoles nues ou cotonneuses, mais sans laine. LA Céreus pu Can. — Cereus chilensis Colla, Hort, Ripul. 2, p. 542.— Tige dressée, grosse, simple, 40-à42-angulaire, verte; sinus peu apparents; côtes arrondies ; aréoles distancées, oblon- gues, grandes. Aiïguillons 8 à 40, forts, d’un blanc roussâtre, droits, divariqués, inégaux, accompagnés d'un coton gris très- court ; les centraux solitaires où géminés, très-forts, coniques, bruns. — Tige haute de 2 pieds, sur 5 ‘/2 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 6 lignes. Aïguillons-centraux longs de 4 pouce. (Pfeiffer, L. c.) Céreus Éroné. — Cereus stellatus Pieiff, Enum. p. 87. — Tige dresse, forte, 9-angulaire, d un vert gai ; sinus aigus ; côtes comprimées, obtuses, obsinuolées ; aréoles rapprochées, enfoncées, cotonneuses-blanches. Aiguilluns blancs, droits, roides : les exté- rieurs 8 à 40, grêles ; les centraux 4 à 6, plus grands; le supé- rieur très-grand (long d'environ 4 pouce). ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Céreus pu prince DE Sazm-Dycr. — Cereus Dyckii Martius, ex Pfeiff, Enum. p. 87. — Tige dressée, 8-angulaire, verte ; sinus larges, aigus; côtes verticales, sabcomprimées, à peine sinuolées ; aréoles presque enfoncées, ovales, cotonneuses, grisätres. Aïguil- lons-extérieurs 40 ou 41, courts, blancs, roides, très-étalés. Aiguillons-centraux 5 (l'inférieur plus long), blancs, roussâtres aux 2 bouts. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Céreus pu Pérou. — Cereus peruvianus De Cand. Plantes grasses, tab. 58.— Pfeilf, Enum. p. 88. — Cactus hexagonus Wild. Enum. Suppl. — Tige dressée, grosse, très-élancée, d’un vert foncé, finalement rameuse, 5-à 8-angulaire:; sinus larges, finalement oblitérés ; côtes verticales, peu ou point sinuolées ; aréoles rapprochées. Aiguillons bruns, roides, accompagnés d’un coton gris ; les extérieurs 6 à 8 ; les centraux À à 5, un peu plus FAMILLE DES NOPALÉES. 567 longs. — Tige atteignant 40 picds de haut. Aiguillons longs de 4 à 8 lignes. — Fleurs solitaires, blanches, nocturnes, larges de 5 pouces, longues de 6 pouces. Tube vert, glabre. Sépales d’un pourpre sale. Pétales bisériés, subacuminés. ( Pfeiffer, L. ce.) — Amérique méridionale. CÉrevs MoxsrRueux. — Cereus monstruosus De Cand. Rev. p- 42, tab. 11. — Cereus peruvianus B : monstruosus Pfeiff. Enum. p. 88. — Cactus abnormis Willd. Enum. — Tige grosse, rameuse, irrégulièrement costée et tuberculeuse ; aréoles tantôt très-rapprochées, tantôt distancées, cotonneuses-grises. Ai- guillons courts, droits, bruns ; les extérieurs 6 à 8 ; les centraux solitaires ou géminés, un peu plus longs. ( Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. Céreus p'ivoire. — Cereus eburneus Salm-Dyck, Obs. Bot. 41822, p. 6. — Cactus eburneus Link, Enum. — Cactus peru- vianus Willd. Enum. — Tige dressée, simple, glaucescente, 7-ou 8$-angulaire ; sinus plans ; côtes obtuses ; aréoles subdistan- cées, ovales, grisâtres, nues. Aiguillons roides, d’abord pourpres, plus tard d’un blanc d'ivoire, noirs au sommet ; lesexternes 8 à 10, rayonvants; les centraux solitaires (rarement ternés ), (Pfeiffer, Enum. p. 90.) — Amérique méridionale, Céreus Hérissox. — Cereus hystrix Salm-Dyck, Obs, 1822, p- 7.— Pfeiff, Enum. p. 91. — Tige dressée, d’un vert bru- nâtre, luisante, 8-ou 9-angulaire; côtes assez aignës; aréoles proéminentes, arrondies, cotonneuses-grises. Aiguillons roides, droits, à bandes alternativement blanches et brunes ; les externes 9 ou 40 (les supérieurs minimes} ; les centraux 5 où 4, plus forts. — Aréoles distancées de 5 à 4 lignes Aïguillons-externes longs de 35 à 6 lignes. Aiguillons-centraux longs de 8 à 40 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. CÉREUS BLANCHATRE. — Cereus candicans Gillies, in Salm- Dyck, Hort. Dyck. — Pfeiff. Enum. p. 91. — Tige dressée, d'un vert päle, 9-où 10-angulaire ; côtes larges, obtuses ; aréoles larges, couvertes de coton blanc. Aïguillons couleur de paille : 368 FAMILLE DES NOPALÉES. les externes 9 ou 40, rayonnants ; les centraux 4, plus forts, l'inférieur très-fort. — Arcoles distancées de 4 lignes. Aiguillons longs de 4 ‘/2 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Mendoza. CÉREUS A FLEURS DENTELÉES, — Cereus serruliflorus Haw. — Pfeiff, Enum. p. 92. — Cereus fimbriatus De Cand. Prodr. — Tige dressée, simple, 8-angulaire; côtes comprimées-arron- dies, subsinuolées ; arévles distancées. Aïguillons 42 à 45, rayon- nants. — Fleurs tubulcuses, larges de 3 pouces. Tube ccailleux, long de 4 ‘/} pouces. Pétales bisériés: les intérieurs dentelés. Fruit conique, obtus, écailleux, inerme. (Pfeiffer, L. c.) — An- tilles. CÉREUS À GRANDS AIGUILLONS. — Cereus grandispinus Haw. — Pfeiff. Enum. p. 92. — Cactus fimbriatus Lam. Dict. — Tige tres-élancée, simple, grosse, 8-angulaire ; côtes obtuses, on- dulées ; sinus anguleux ; aréoles subdistancées, grandes. Aiguil- lons 40 à 44, très-forts, subulés, presque droits, irrégulièrement rayonvants, lougs de 2 pouces. — Fleurs à tube très-court. Pé- tales fimbriés, peu nombreux. Fruit pomiforme, spinelleux. (Pfeilfer, L. e.) — Antilles, Céreus siNuOLÉ. — Cereus repandus Haw. Syn. — Pfeiff. Enum. p. 95. — Cactus repandus Lion. — Cereus gracilis Mill. Dict, — Bot. Reg. tab. 556. — Cactus Royeni De Cand. Plant. grass. tab. 443. — Tige dressée, élancée, simple, verte, 8-ou 9-angulaire ; sinus aigus, subondulés ; aréoles subdisan- cées, cotonneuses-blanches. Aiguillons jresque égaux, courts, roides, blancs : les externes 7 ou 8; les centraux géminés. — Tige haute de 5 à 4 pieds ou plus, sur 4 ‘/4 à À ‘/2 pouce de dia- ètre. Aréoles distancées de 8 lignes. Aiguillons longs de 4 à 5 lignes. Fleurs obliquement dressées, blanches, larges de 5 pouces, fugaces. Tube long de 3 ‘/: pouces, roussâtre, inerme, parsemé d’écailles vertes poilues. Sépales linéaires, d’un brun roux. Pétales bisériés, lancéolés : les extérieurs d’un vert roussâtre, les inté- rieurs d’un blanc pur. Fruit obové, Jong de 2 pouces, jaunâtre, tuberculeux, et garni d'écailles poilues. (Pfeiffer, L. c.) — An- tilles. FAMILLE DES NOPALÉES. 369 CÉREUS sUBSINUOLÉ. — Cereus subrepandus Haw. Syn, — P'eiff, Enum. p. 93. — Tige dresée, 8-à 42-angulaire; sinns aigus ; côtes obtuses, rap; rochées, enflées sous les aréoles ; aréoles rapprochées. Aiguillons (accompagnés d'un coton très-court) 6 à $, inéganx, blanchâtres, noirs au sommet, divergents: les cen- traux soit solitaires et à peine plus longs, soit nuls. — Tige de 4 1/2 pouce de diamètre. Aréoles distancées de 5 lignes. Aiguil- lons longs de 6 à 8 lignes. Fleurs très-grandes. Tube long de 7 à $ pouces, subhorizontal, roussâtre, garni d’ecailles allongées, vertes. Sepales linéaires, d'un vert roussâtre. Pctales plus larges, d'un blanc par. Fruit obové, jaune, tuberculeux, écailleux, long de 2 1/2 pouces. (Pfciffer, L. ce.) — Antilles. Céreus LAmGËRE, — Cereus eriophorus Hort. Berol. ex Pfeiff. Enum. p. 91. — Tige dressée, simp'e, très-verte, 8-angulaire; sinus d’abord aigus, plus tard oblitérés ; côtes obtnses, sinuolées ; aréoles distancées, ovales, blanches. Aïcuillons droits, acicu- laires, blancs, noirs au sommet, accompagnés d’un coton très- court ; les extérieurs 8; les centraux solitaires, un peu plus longs. — Tige de 4 ‘/2 pouce de diamètre, Côtes larges de 4 li- gnes. Aréoles distancées d'environ 4 pouce. Aiïgnillons longs de 4 à 8 lignes. Fleurs inod'res, nocturnes, blanches. Tube obli- quement dressé, long de 4 pouces, écailleux ; écailles vertes, laï- neuses. Sépales étroits, acuminés, d’un rouge brunâtre, Pétales bisériés: les extérieurs lancéolés, verdâtres; les intérieurs acu- minés, plus larges, d’un blanc pur. (Pfeiffer, L. c.)— Cuba. Céreus onné. — Cereus undatus Hort. Berol. ex Pfeiff Enum. p. 94. — Tige dressée, grêle, 40-angulaire, d'un vert foncé ; côtes obtuses, ondulées ; aréoles rapprochées, blanchôtres. Ajguillons roides, droits : les externes 6 à 8, blanchätres; les centraux 5 à 4, plus longs, roussâtres, — Tige de 6 à 9 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 6 lignes. Aiguilluns lungs de 4 à $ lignes. Fleurs grandes, solitaires, Llanches, larges de 5 pouces. Tube long de 5 pouces, subhorizontal, vert, écailieux. Sépales longs, lineaires, jaunâtres, tres-étalés. Pétales plus larges, d’un blanc pur, denticulés au sommet. Fruit ohbové, jaune, long BOTANIQUE, PHAN, T, XII. 24 310 FAMILLE DES NOPALÉES. de 1 ‘/2 pouce, subtuberculeux, garni d’écailles poilues, (Pfeiffer, L. ce.) — Patrie inconnue. Céreus pivencenr. — Cereus divergens Hort. Bcrol. ex Pfeiff. Enum. p. 95. — Tige dressée, 9-angulaire: sinus subai- gus; côtes obtuses, sinuolées; aréoles distancées, laineuses-in- canes. Aiguillons nombreux, gréles, blancs, roides: 5 plus grands, divergents, jaunâtres; 4 central, tès-grand, dressé, roussâtre, — Tige de 4 ‘/; pouce de diamètre. Aréoles distancées de !/; pouce. Aiïguillons-centraux longs de 1 ‘/> pouce à 2 pouces. (Pfeiffer, L. ce.) — Haïti, | CÉREUS DIVARIQUÉ. — Cereus divaricatus De Cand. Prodr. — Pfeiff. Enum. p. 95. — Cactus divaricatus Lamk. Dict, — Tige dressée, 9-angulaire ; sinus aïgus, ondulés; côtes ob- tusés, ébsinuolées, fin:lemeat oblitérées ; aréoles petites, sublis- tancées, légérement cotonneuses. Aïguillons presque égaux: les extérieurs 8 à 40, blancs; les centraux 4, plus longs, roussâtres. (Pfeiller, L. c.) — Haïti. c) Aréoles gemmiformes, rapprochées, parfois confluentes. Céreus mañciné. — Cereus marginatus De Cand. Rev. p.446. —Pfeiff. Enum. p. 97.— Tige simple, ou subrameuse au som- met, dressée , d'un vert foncé, obtuse an sommet ; côtes 5 à 7, verticales ; sinus aigus; crête obtuse ; aréules ovales, confluentes, cotonneuses (rousses où blanches). Aiguillons 7 à 9, coniques, roides, gris, courts : le central à peu près conforme aux autres. (Pfeiffer, L. ce.) — Mexique. C. Tige simpie, ou rameuse à la base, dressée, 4-ou 5-sul- quée; aréoles nues ou laincuses. Géneus Jamacaru. — Cereus Jamacaru Salm-Dyck, Hort. p+ 556. — Pieiff. Enum. p. 98. — Tige glauque ou bleuâtre, élancée, 4-ou 5-angulaire ; côtes comprimées, obsinuolées ; sinus larges. Aréoles larges, cotonneuses-grises. Aiguillons d’un brun roux : les externes 7 à 9, rayonnants; les centraux 4, forts, très- roides,—Tige de 4 à 5 pouces de diamètre, Aréoles distancées FAMILLE DES NOPALÉES. 571 d'environ À pouce. Aïguillons-centraux longs de 4 à 1 ‘2 pouce. (Pfeiffer, L. e.)— Brésil. CÉREUS TÉTRAGONE.— Cereus tetragonus Haw. Syn.—Pfeiff. Enum. p. 99. — Cactus tetragonus Linn.— Tige dressce, lon- gue, tétragone, verte, très-rameuse ; rameaux latéraux et basilaï- res, verticalement ascendants, ea général 4-gones; sinus plans ; côtes comprimées, transversalement plissées ; aréoles rapprochées, à peine lainenses. A‘guillons grêles, roussâtres, inégaux : les et- ternes 7 ou $; les centraux solitaires, à peine plus longs.—Tige et rameaux de 4 ‘/2 pouce à 5 pouces de diamètre. Aréoles dis- tancées de 2 à 4 lignes. Aiguillons longs de 5 à 4 lignes. (Pfeiffer, [. ©.) — Amérique méridionale. Céreus vert. — Cereus virens De Cand. Rev. p. 416.2 Pfeift. Eoum. p. 99.— Tige simple, 5-angulaire; sinus aigus, finalement plans ; côtes arrondies ; aréoles subdistancées, rousses, à peine proéminentés, laineuses. Aigwllons 4 ou 5, subulés, roux, très-courts, défléchis ; les centraux solitaires, horizontaux, roides, d’un brun roux.—Tige de 4 ‘/2 pouce de diamètre. Aréoles dis- tancées de 7 lignes. Aiguillons-inférieurs longs de 4 à 2 lignes. Aiguillons-centraux longs de 4 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Mexi- que. SECTION Il. (Polylophi Pfeiff. Enum. p. 401.) Tige basse, charnue, flasque, subrameuse, tuberculeuse ; tubercules confluents en 5 à 8 côtes. Céreus cenré.—Cereus cinerascens De Cand. Rev. p. 116. = Pfeiff. Enum. p.101.— Tige simple, dressée, d’un vert cen- dré ; côtes 7 ou 8, obtuses, tuberculeuses ; sinus étroits ; aréoles conyexes et veloutées étant jeunes. Aiguillons 44, blancs, séta- cés, roïdes : 10 externes, rayonnants; 4 centraux, plus longs, un peu divergents, souvent d’un brun roux. — Tige haute de 8 à 40 pouces et plus, sur 2 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 5 à 6 lignes. Aiguillons-externes lonss de 6 à 9 lignes. Ai- guillons-centraux longs de 4 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. ;: * à) FAMILLE DES NOPALÉES. CÉREUS À ciNQ crÈTEs.—Cereus pentalophus De Cand. Rey. p: 117. — Pfeiff. Enum. p. 101. — Tige drissée, obtuse, d'un vert cendré; côtes 5, verticales, obtuses ; faisceaux rapprochés ; aréoles cotonneuses étant jeunes. Aïguillons 5 à 7, sétacss, diver- gents : les jeunes d'un jaune blanchâtre; les adultesgris. (Pfeif: fer, L. ce.) — Mexique. SECTION IV. (Opuntiacei Pfeiff. Enum. p. 402.) Tige articulée, diffuse ; articles ovés ou subglobuleux, tuberculeux, aréolés. CÉREUS MONILIFORME, — Cereus moniliformis De Cand. Rev. p- 60. — Pfeiff. Enum. p. 102. — Cactus moniliformis Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 498. — Procombant. Arucles globu- leux, diffus. Aréoles rapprochées. Aiguillons allongés, subulés, très-acérés, solitaires, ou 5 à 5 divergents. — Articles de 42 à 15 lignes de diamètre. Fleurs solitaires sur les articles-supérieurs, rouges, à tube écailleux, long de 1 /> pouce. Corolle de 1 ‘} pouce de diamètre. Fruit rouge, écailleux, du volume d’un œuf de pi- geon. (Pfeiffer, L. c.) — Haïti. Céreus ovoine. — Cereus ovatus Pfeiff. Enum. p. 402. — Articles gros, ovés, glauques, glabres, subtubéreux ; aréoles co: tonneuses, distancées, situées au sommet des tubercules. Aiguil- lons biformes : 8 à 40 courts, sétacés, roux, débordant à peine le coton; et 2 à 6 inégaux, forts, divergents, droits, denticu- lés, noirâtres ou grisâtres. — Articles longs de 2 pouces, sur À ‘2 pouce à 2 pouces de diamètre, latéraux et terminaux sur une tige globuleuse. Grands aiguillons longs de 2 à 2 ‘/2 pouces. Petits aiguillons longs de 4 à 6 Lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Men- doza. Céreus arricucé.— Cereus articulatus Pfeiff, Enum. p.105. — Opuntia articulata Hort. Berol. — Articles oblongs-globu- leux, glaucescents, aréolés, subtuberculeux. Aréoles disposées en séries subverticales, inermes, garnies de coton blanc très-court, et de soies brunes à peine plus longues. — Articles longs de FAMILLE DES NOPALÉES. 219 4 ‘2 pouce à 2 pouces, de 4 à 2 pouces de diamètre. (Pfeiffer, L. c.)— Mendoza. Céneus seRPENTANT, — Cereus serpens De Cand. Prodr. — Pfeiff. Enum. p. 405. — Cactus serpens Kuath, in Humb. et Boupi. — Rampant, rameux, subanguleux; articles 6-angu- laires, garnis d’aiguillons terminaux, — Fleurs tubuleuses, car- nées. Pétales 8 à 42, pointus. (Pfeiffer, L. c.) — Quito. SECTION V. (Protracti Pfeiff. Enum. p. 104.) Tige presque dressée, semblable à celle des Cereastrum, mais sans aiguillons, subarticulée; articles allongés, non radicants. A. Mulli-angulaires. Céreus Serrenr. — Cereus serpentinus Lag. Anal. 1801, p. 261. — Link et Otto, Ic. tab. 42. — De Cand. Rev. tab. 42. — Pfeiff. Enum. p. 104. — Tige presque dressée, flexueuse, subgrimpante, finalement rameuse, 44-angulaire, verte; sinus bientôt oblitérés; côtes comprimées, obtuses, pre-que rectilignes ; aréoles assez rapprochées, petites, cotonneuses-Llanches. Aiïguil- lons droits, très-grêles, assez roides, d’abord roses, finalement blancs ou d’un brun roux; les extérieurs 9 à 42; les centraux solitaires. — Tige atteignant 46 pieds de haut ou plus, sur À 1/2 à 4 */; pouce de diamètre. Arcoles distancées de 5 à 6 li- gnes. Aiguillons longs de 5 à 6 ligres. Fleurs grandes, larges de 6 à 7 pouces. Tube long de 5 pouces, vert, slabre, parsemé d'écailles rouges poilues. Sépales d’un vert d’olive. Pétales-ex- ternes rougeitres, acuminés. Pétales-internes d’un blanc pur, dentés au sommet. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. CéReus pouTeux — Cereus ambiguus De Cand. Prodr. — Cactus uwmbigquus Bonpl. Nav. tab. 36. — Reichenb. Icon. Exot. tab. 479. — ‘Tige longue, dressée, à 9 ou 44 angles très- obtus ; soies spinescentes, plus longues que la laine. Tube de la fleur séuifère à sa base. — Fleurs très-semblables à celles de l'espèce précédente. (Pfeiffer, Enum. p. 104.) — Patrie in- connue. 314 FAMILLE DES NOPALÉES. CÉREUS POLYGONE. — Cereus polyqonus De Cand. Prodr. — Pfeiff. Enum. p. 105. — Cactus polygonus Lamk. Dict. — Plum. ed. Burm. tab. 196. — Tige dressée, subarticulée, sub- 41-angulaire, finalement rameuse ; côtes comprimées, verticales ; sinus érosés ; arcoles grandes, rapprochées. Aïguillons 40 à 46, grêles, droits, rayonnants, grisâtres, — Fleurs blanches, lon- gues de 5 pouces, larges de 2 pouces. (Pfrigr, L. c.) — Haïti. B. Tige dressée, 5-à 5-angulaire ; articles allongés, à côtes obtuses. Céreus ogrus. — Cereus obtusus Haw. Rev. p. 70. — Pfeiff. Enum. p. 105. — Tige triangulaire, d’un vert gai; côtes obtuses ; faisceaux d’aiguillons très-distancés. Aiouillons roux, accompagnés d'un coton brun : 4 rayonnants ; 4 central, allongé, dressé. (De Cand. Prodr.) — Tronc de 2 pouces de diamètre. Aréoles distancées au moins de 4 pouce. Aigu'llons longs de 5 à 8 lignes. Fleurs diurnes, blanches, larges de 4 pouces. Tube long de 6 à 7 pouces, d’un vert jauvâtre, parsemé d’écailles lancéolées. Sépales verts, réfléchis, linéaires-lancéolés, longs d'environ 1 pouce. Pétales bisérics ; les extérieurs d’un vert pâle ; les intérieurs longs de 2 pouces, lirges de 8 Jignc, étalés, d’un blanc pur, denticulés au sommet. (Pfeiffer, L. ce.) — Brésil, Céreus VARIABLE, — Cereus variabilis Pfeiff. Enum. p. 405. — Cactus Pilajaya Jacq. Amer. p. 451. — Cereus Pitajaya De Gand. Prodr. — Plum. ed. Burm. tab. 4199, fig. 1 — Cereus undulosus De Cind. Rev. — Plum. ed. Burm. tab. 194. — Cereus lætevirens Salm Dyck. — Tige presque dressée, subarticulée, simple, ou raineuse à la base, verte, ou glauces- cente; côtes 5 à 5, subcomprimées, obsinuolces ; aréoles plus ou moins distancées, cotonneuses (b'anches ou d’un brun roux), peu laineuses. Aïgnillons droits, roides: 6 à 8 externes ; 4 on 2 cen- traux, blancs, où jaunâtres, ou noirâtres, — Tige de 4 ‘9 à 3 pouces de diamètre. Aréoles distancées de 4 à 8 lignes. Aïguil- lons longs de 4 à 42 lignes. (Pfeiffer, L. ce.) — Mexique. An- ülles. Amérique méridionale. FAMILLE DES NOPALÉES. 41à Céreus PanicuLé. — Cereus paniculatus De Cand. — Pfeiff. Enum. p. 107.— Cactus paniculatus Lam. Dict. — Plum. ed. Burm, tab. 492. — Tige dressée. Rameaux terminaux, panicu- lés, tétragones, articulés à Ja base. Aiguillons couts, fasciculés, — Fleurs blanches, striées de rouge; tube long, garni d’écailles cihées. Pétales arrondis au sommet. Fruit pomiforme, tubercu- Jeux, jaunâtre. (Pfeiffer, L. e.) — H:ïu. C. Tige presque dressée. Rameaux en général diffus, grêles, 9-à 5-gones; côles comprimées. Céreus AcurANGULÉ. — Cerens acutangulus Hort. Bcrol. ex Pfeiff. Enum, p. 407. — Subarticulé, 4-anguliire, très-vert, luisant ; côtes très-comprimées, obs'nuolées, erflées autour des aréoles; sinus larges, profonds, finalement plans ; arévles distan- cces, transversilement elliptiques. Aignillons accompagnés d’un coton court, roussâtre; les externes 4 à 6 (les 2 inférieurs tou- jours minimes), rayonnants ; les centraux en général solitaires, subulés, grisâtres. — Tige de 4 ‘/: pouce de diamètre. Aréoles distancées de 4 à 5 lignes. Aïguillons-externes longs de 5 à 5 lignes, les inférieurs de 4 à 4 !/, ligne. Aiguillons-centraux longs de 5 à 8 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. x CÉREUS TRANSPARENT. — Cereus pellucidus Hort. Berol. ex Pfeiff. Enum. p. 408. — Tige rameuse à la base, 5-angu'aire, d'un vert transparent ; côtes acérées et presque membranacées étant jeunes, plus tard obtuses, obsinuolées, enflées au-dessous des aréoles ; aréoles presque nues, Aïguillons droits, d'abord d'un jaune vif, plus tard roux ; les externes 9, rayonnants ; les cen- traux solitaires, plus longs. — Tige de 4 à 1 ‘2 pouce de dia- mètre. Aréoles distancées de 4 à 5 lignes. Aiïguillons-centraux longs d’environ 4 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Cuba. - Céneus Prince. — Cereus princeps Pfei!f. Enum. p. 4108. — Tige rameuse, subarticulée, 3-à 5-angulaire ; sious plans; côtes comprimées, enflées sous Les aréoles ; aréoles subdistancées, ac compagnces d’un coton blanc très-court. Aiguillons jaunâtres ou blancs : les centraux 5 ; les externes 7 ou 8 {le supérieur très- 376 FAMILLE DES NOPALÉES. court ou nul). — Tige de 4 à 4 ‘/; pouce de diametre. Aréoles distancées de 4 à 5 lignes. Aiguillons-centraux longs de 6 à 8 li- gnes. (Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. Céreus DE BonpLann. — Cereus Bonplandii Parm. ex Pferff. Enum. p. 408.— Tige subarticulée, 4-ou 5-argulaire, glauces- cente; côtes subrectangulaires ; crêtes obtuses, ondulées ; arévles subdistancées. Aiguillons roïdes, d’un blanc d'ivoire, épaissis à la base, noirâtres aux 2 bouts, accompagnés d'un coton gris très- court ; Les centraux solitaires; les externes 5 où 6, inégaux: les 2 supérieurs plus grands, les 5 ou 4 inférieurs très-courts et très- grêles. — Tige de 4 ‘/2 pouce de diamètre. Aréoles distancées de 6 à 7 lignes. Aigul'ons-centraux longs d'environ 4 pouce. (Pfeiffer, L. ec.) — Brésil. CÉREUS PENTAGONE. — Cereus pentagonus Haw. Syn. — Pfeiff. Enum. p. 109. — Cactus pentagonus Linn, — Cactus prismalicus et Cactus reptans Willd. — Cereus reptans et Cereus prismaticus Haw. Suppl. — Articulé, très-rameux, presque dressé. Rameaux 5-à 5-gones (rarement 6-ou 7-gones) ; sinus larges ; côtes subcomprimées, subsinuolées, finalement obli- térées ; aréoles plus ou moins distancées, cotonneuses-blanches. Aiguillons des rameaux robustes, roides, noirâtres, plus tard blanchâtres ; les externes 5, rayonnants ; les centraux solitaires. Aiguiilons des rameaux grèles, bruns, sétacés : les externes 6 on 7, rayonnants; les centraux solitaires. — Tige de 4 à 8 lignes de diamère. Aiguillons longs de 5 à 4 ligaes. (Pfeiffer, L. ec.) — Amérique équatoriale. Céreus péuicar. — Cereus tenellus Salm-Dyck, ex Pfeiff. Enum. p. 409. — Tige articulée, presque dressée, 4-ou 5-vone, grêle ; sinus plans ; côtes subcomprimées ; aréoles rapprochée, nues. Aiguillons 5 où 4, séuiformes, bruns, courts, divariqués ; les supérieurs apprimés. — Tige de 4 à 6 lignes de diamètre. Aréules distancées de 4 à 5 l'gnes, Aiguillons longs de 5 à 4 Ji- gnes. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. FAMILLE DES NOPALÉES. 517 SECTION VI. (Repentes, Pfeiff. Enum. p. 410.) Tige subarticulée ; rameaux longs, rampants, diffus, cos- tés ou subtuberculeux, produisant des radicelles laté- rales. À, Multi-angulaires. Céreus ne Marius. — Cereus Martianus Luccar. ex Pfeiff. Eoum. p. 4140. — Tige presque dressée, rameuse, 8-angulaire ; sinus assez Jarges; côtes à peine proéminentes; aréoles rappro- chées, situées sur les tubercules des crêtes, Aiguillons-externes 6 à 8, sétiformes, blanchâtres (d’abord rouges), rayonnants; les centraux 2 ou 5, roux, à peine plus grands, — Tige de 6 à 8 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 4 lignes. Aiguillons longs de 2 à 4 lignes. Fleurs larges de 2 à 2 !} pouces ; tube long de 2 ‘/2 pouces, rougeâtre, aréolé et poilu à la base. Pétales lancéolés, pointus, rougeâtres : les extérieurs réfléchis ; les inté- rieurs environ À 2, dressés, larges de 4 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Céreus FLAGELLIFORME. — Cereus flagelliformis Mill. Dict. — Pfeiff. Eaum. p. 410. — Cactus flagelliformis Linn. — De Cand. Plant. Gr. tab. 427.— Bot. Mag. tab. 47. — Trew, Ehret. tab. 50. — Tige rampante, grêle, très-rameuse ; rameaux cylindriques, garnis de 10 à 12 séries de tubercules; aréoles à peine cotonseuses ; aigullous courts, assez roides : les externes 8 à 12, roussâtres, disposés en étoile; les centraux 3 ou 4, bruns, d’un jaune vif au sommet, un peu plus grands. — Rameaux de 8 à 40 lignes de diamètre, longs de 4 pied et plus, rampants, ou pendants ; aréoles distancées de 5 à 4 lignes. Aiguiilons longs de 2 à 5 ligues; les jeunes rouges. Fleurs vernales, tubuleuses, rouges, longues de 2 !/, à 5 pouces ; limbe large de 4 t/, pouce. Tube grêle; sépales poilus, d’un pourpre roussâtre. Pétales mu- cronules : les extérieurs révolutés. Filets blanchâtres, sailiants. Fruit rouge, globuleux, de ‘/, pouce de diamètre. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. CErEuS FLAGRIFORME, — Cereus flagriformis Zucc. ex Pfeiff. 918 FAMILLE DES NOPALÉES. Enum. p. 411. — Rampant ; très-rameux ; rameaux 11-angu- laires, verts; sinus oblitérés ; côtes obtuses, tubcreulenses ; aréoles rapprochées. Aigmllons-externes 6 à 8, rayonnants, grêles, cor- nés. Aiguillons-centraux 4 on 5, plus courts, plus roides, bruns. — Rameaux de 5 à 42 lixres de diamètre. Arcoles distançées de 2 à 5 lignes. Aiguil'ons-externes longs de 2 lignes, Ai ignil'ons- centraux longs de 4 ‘/ ligne. Fleurs longues de 4 pouces, larges de5 pouces et plus. Tube rougcâtre, poilu, long de 4 ‘/; pouce. Pétales 5-sériés, mucronés, écarlates, bleuâtres aux bords, réflé- chis : les intérieurs larges de 5 lignes, disposés en forme de cloche. Étamines rougeâtres. (Pfeiffer, L. ce.) — Mexique. Céreus Perir SerpeNT. — Cereus leptophis De Cand. Rey. — {d. Mém, tab. 42. — P'eiff. Enum. p. 112. — Subradi- cant, cylindraté, serpentant ; côtes 7 ou 8, uès-obtuses, subsi- nuolées ; aréoles veloutéts, tonjours convexes. Aïgnillons-externes 42 ou 15, sétacés, jannâtres, étalés, rayonnants, à peine roides. Aiguillons-ceniraux 2 ou 5, presque dressés. — Plante sem- blable au Cereus flagelliforme, mais plus grêle. Fleurs sessiles, solitaires, longues de 2 !/, pouces, larges de 2 pouces, d’un écar- late brillant. Tube garni de squamules poilues et de sépales lan- céolés. Pétales oblongs, presque linéaires, réfléchis au summet. Étamines plus courtes que les pétales; filets d’un rose pâle. Style fliforme, plus long que les étamines. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. B. Quadri-à T-angulaires. CÉREUS À GRANDES FLEURS. — Cereus grandiflorus Mill. Dict. — Pfff, Enum. p. 445. — Cactus grandiflorus Linn. — De Cand. Plant. Gr. tab. 52. — Trew. Ehret, tab. 51 et 52. — Bot, Mag. tab. 5581. — Rampant ; diffus ; d’un vert pâle; articles radicants, trèes-longs, flexuenux, 5-ou 7-angulaires, à peine siflonnés, presque cylindriques. Aiguillons-externes 4 à 8, rayonnants, courts, jaunâtres ou blanchâtres, presque mutiques., Aignillons-centraux 4 à 4, de la longueur des externes. — Ra meaux de 6 à 40 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 5 à 7 lignes. Aiguillons longs de 2 à 5 lignes. Fleurs nocturnes, fu- FAMILLE DES NOPALÉES. 219 gaces, larges de 6 à 7 pouces, répandant une forte odeur de Va- mille. Tube long de 6 pouces, d’un vert pâle, couvert d'écailles vertes, ciliées, allongées, d’un jaune orange au sommet, Sépales Jongs de 4 pouces, linéaire:, pointus, trés-étalés, d’un jauve orange. Pétales d’un blanc pur, longs de 5 pouces, plus larges que les sépales. Étamines nombrenses, blanches, aussi longues que le style. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. CÉREUS NOCTURNE. — Cereus nycticalus Link, in Act. Soc. Hort. Boruss, X, p. 575 ; tab. 4. — Pfeiff. Enum. p. 115. — Cereus pteranthus Link. — Cereus brevispinulus Salm-Dyck. — Tige presque dressée, très-longne, articulée, radicante ; arti- cles diversiformes : les uns subcylindracés, à 4 ou 5 séries d’aréoles; les autres 4-à G-gones; jeunes côtes ‘acérées, finale- ment obtuses ; aréoles tantôt distancées, tantôt rapprochées. Ai- guillons 4 à 4, très-petits, roides, souvent caducs, entremélés de quelques soies. — Rameaux de 8 à 42 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 4 à 40 lignes. Aiïgnillons longs de 1 ligne à 2 lignes. Soies longues de 2 à 3 lignes. Fleurs semblables à celles du Cereus grandiflorus, mais plus grandes et inodores. Tube long de 7 pouces, horizontalement étalé, garni d'écailles d’un vert roussâtre, peu laineuses. Sépales très-éialés, linéaires, longs de 2 pouces à 4 ‘}, pouces : les mtérieurs rouges, les extérieurs d'un vert roussâtre, Pétales blancs, longs de 4 ‘/; ponces, larges de 45 lignes, rétrécis à la base, cunéiformes, mucronés, obtus, connivents en forme de cloche. Étamines plus courtes que les pétales. Style un peu plus long que les étamines. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. CÉREUS sPINELLEUX. — Cereus spinulosus De Cand. Rev. p. 147. — Pfeiff. Enum. p. 4145. — Tige presque dressée, ra- meuse; rameaux divergeuts, 4-on 5-angulaires ; sinus plans ; côtes subacérées, finalement obtuses ; aréoles brunes, velontées. Aiguil- lons-externes 6 à 8, cornés, assez roides, très-courts (les 2 infé- ricurs plus longs, plus grêles, jaunâtres). Aiguillons-centranx solitaires, de même longueur que les autres. — Tige de 5 à 6 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 4 à 6 lignes. Aiguillons O8Ù FAMILLE DES NOPALÉES. longs de 4 ‘2 ligne à 2 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique Céreus NaIN. — Cereus humilis De Cand. Prodr. — Pfeiff. Enum. p. 415. — Cereus graciiis Salm-Dyck.— Tige pres- que dressée, rameuse, 4-ou à-angulaire ; côtes subacérées, sinuo- les ; aréoles presque nues, Aiïguillons d’abord roux, plus tard blanchätres : les externes 8 à 12; les centraux 4, un peu plus roides. — Tige de 4 pouce de diamètre. Aréoles distancées de 4 lignes, Aiguillons longs de 2 à 4 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Amé- rique équatoriale. Céreus sÉriGerE.—Cereus setiger Haw. in Philos. Mag. 4850, p. 109. — Pfeiff. Enum. p. 446. — Tige presque dressée, peu rameuse; rameaux 4-angulaires. Soies environ 20 par touffe; 5 à 5 linéaires, presque égales, rayonnantes, pâles. (Pfeiffer, L. e.) — Brésil. CG. Tri-ou 4-angulaires. Côtes subacérées. Aréoles jeunes ac- compagnées d’une squamule charnue. a) Articles triangulaires, à côtes aiguës. Fleurs blanches. CÉREUS TRIANGULAIRE. — Cereus triangularis Haw, Syn. — Pfeiff. Enum. p. 416. — Cactus triangularis Linn. — Cereus compressus Mill. Dict. — Bot. Reg. tab. 4807. — Plum. ed. Burm. tab. 200, fig. 4. — Tige presque dressée, radicante, ar- ticulée, d’un vert gai ; articles larges, allongés ; jeunes côtes très- fortement comprimées, presqueailées; deux dessinus peu profonds, le troisième presque plan ; aréoles subdistancées, presque nues. Aiguillons 2 à 4, noirätres, disposés presque en croix , courts, roides, un peu recourbés ; l’inférieur très-long. — Articles longs de plus de 4 pied, larges de 2 à 5 pouces, parfois tordus : les vieux prismatiques, entièrement ligneux; aréoles distancées de 4 pouce. Aïguillons longs de 4 ligne à 2 lignes. Fleurs large: de 8 pouces. Tube vert, long de 6 pouces, sur À pouce de diamètre, garni d’écailles allongées, spathulées au sommet. Sépales d’un vert d'olive, lancéolés, très-étalés. Pétales bisériés, larges de 1 pouce, longuement acuminés, d’un blanc pur. Étamines jau- FAMILLE DES NOPALÉES. o81 nâtres. Style gros, beaucoup plus long que les étamines. Stig- mates très-nombreux, d’un jaune orange. Fruit nu, écarlate, de la forme et du volume d’un œuf d’oie, (Pfeiffer, !. e.)—Mexique. Antilles. _ Cérevs DE Naroréox. — Cereus Napoleonis Graham, in Botan. Mag. tab. 5458. — Pfeiff. Enum. p. 117. — Cereus triangularis major Salm-Dyck. — Plum. ed. Burm. tab, 499, fig. 2.— Tige presque dressée, longuement articulée, verte; articles trigones, grêles; sinus plans; côtes acérées, ondulées, subtuberculées; aréoles distancées, à peine cotonneuses dans le haut des tubercules, Aiguillons 5 ou 4, inégaux, subulés, droits, noirs (l’inférieur en général très-long), accompagnés parfois de quelques soies blanches. — Articles longs de 4 pied et plus, sur 40 à 42 lignes de diametre. Aréoles distancées de 6 à 8 lignes. Aïguillons longs de 4 à 8 lignes. Fleurs longues de 8 pouces, sur 6 pouces de diamètre. Tube long de 3 pouces, vert, garni d'écailles rouges. Sépales lancéolés-linéaires, d’un jaune ver- dâtre. Pétales d’un blanc pur, spathulés-lancéolés, crénelés au sommet, Étamines nombreuses, jaunes, plus courtes que la corolle. Style beaucoup plus long que les étamines, blanchâtre. Stigmates nombreux, étalés, jaunes. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. CÉREUS TRIEDRE. — Cereus triqueter Haw. Syn. — Pfeiff. Enum. p. 418. — Cactus prismaticus Desfont, Hort. Par, — Tige presque dressée, articulée, verte, triangulaire; sinus plans ; côtes acérées, sinuolées ; aréoles très-courtement cotonneuse:, grisâtres, Aiguillons 4 à 6, roux, assez roides : les 2 ou 3 in‘é- rieurs plus grèles, blancs. — Tige et rameaux de 4 pouce de dia- mètre. Arcoles distancées de 6 lignes. Aïguillons longs de 2 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. CÉREUS TRIGONE. — Cereus trigonus Haw. Syn. — Pfeiff, Enum. p.418. — Plum. ed. Burim. tab. 200, fig. 2. — Ram- pant, trièdre; angles à peine canaliculés. Aiguillons 5 à 7, li- néaires, étalés en étoile. (Haworth, L. c) — Autilles. CÉREUS TRIPTERE. — Cereus tripterus Salm-Dyck, in De 582 FAMILLE DES NOPALÉES. Cand, Prodr. 5, p. 468. — Pfff. Enum. p. 148. — Tige ar- uculée, presque dressée, radicante, 5-ou 4-angulaire ; côtes for- tement comprimées, subsinuolées ; fascicules rapprochés. Aïguil- lons égaux, blanchâtres, presque nus à la base: les externes 8, rayonnants ; les centraux 5, assez roides. — Articles de 40 à 45 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 4 ligne à 5 lignes. Ai- guilloos longs de 4 ligne à 4 1) ligne. (Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. CÉREUS PRISMATIQUE. — Cereus prismaticus Salm-Dyck, in De Cand. Prodr. 5, p. 469. — Pfeiff. Enum. p. 118. — Tige articulée, presque dressée, radicante, verte, triangulaire ; cètes sinuolées ; faisceaux d’aiguillons rapprochés. Aiïguillons presque égaux, roux, accompagnés de coton d’un brun roux ; les supé- rieurs 7 à 40 (dont 5 ou 4 centraux); les inférieurs 3 à 6, plus grêles et plus courts. — Tige d'environ 1 pouce de diamètre. Ar- ticles souvent tordus, rarement 4-angulures. Aréoles distancées de 5 lignes. Aiguillons-supérieurs longs de 2 à 5 lignes. ( Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. CÉREUS À LONGS ARTICLES. — Cereus extensus Salm-Dyck, in De Cand. Prodr. 5, p. 469: — Pfeiff. Enum. p. 419. — Très- longuement articulé, radicant, vert, triangulaire ; côtes sinuolées, subacérées ; aréoles distancées, cotonneuses, rousses. Aiguillons roux, roides, légèrement recourbés, courts, 2 à 4 en croix (quel- quefois accompagnés d’un aiguillon-central), accompagnés de quelques soies blanches en général caduques.— Articles longs de 1 pied et plus, sur 4 à 4 ‘/4 pouce de diamètre ; les vieux cylin- driques. Aréoles distancées de 1 ‘/; pouce. Aiguillons longs de 1 ligne à 5 lignes. Fleur longue de 1 pied, blanche, diurne, fugace, répandant une odeur agréable semblable à celle du Datura sua- veolens. Tube droit, long de 5 à 6 pouces, dilaté dans le haut, d’un vert gai, garni d’écailles lancéolées, pointues, vertes dans le bas, ronges an sommét. Sépales larges de 2 ‘/: à 5 lignes, lincaires, pointus, d’un jzune verdâtre. Corolle blanche, subcampaniforme, Pétales longs de 4 Ÿ, pouces, obcunéiformes, larges de 14 lignes au-dessous du sommet, obtus, mucronés. Filets blancs, plus courts FAMILLE DÉS NOPALÉES. 383 que les pétales. Anthères d’un jaune pâle. Style un peu plus long que lés étamines, d’un jaune très-pâle, terminé en 20 stigmates subulés. ( Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. Céneus séracé. — Cereus setaceus Salm-Dyck, in De Cand. Prodr. 5, p. 469. — Pfeiff. Enum. p. 449. — Tige articulée, presque dressée, radicante; articles triangulaires, allongés, diver- gents, d’un vert gai : les jeunes pourpres aux bords ; aréoles à peine convexes, cotonneuses, blanches. Aiïguillons 2 à 4, roux, grêles, roides, accompagnés de 8 à 40 soies plus longues et en général apprimées. — Rameaux de ‘> pouce à 4 pouce de dia- mètre. Aréoles distancées de 6 à 18 lignes. Aiïguillons longs de À ligne à 2 lignes. Soies longues de 5 à 4 lignes. Fleur grande, pendante. Tube long de 6 à 7 pouces, vert, parsemé de quelques écailles inermes pourpres aû sommet. Sépales longs de 4 à 5 pouces, linéaires, verts. Corolle campaniforme, longüe de 4 pouces. Pé- tales d'un Elanc pur, larges, denticulés au sommet. Itamines nombreuses, jauvâtres. Style d’un jaune vif, un peu plus long que les étamines, 46-parti. { Pfeiffer, L. c.) — Brésil. b}) Articles presque dressés, 5-ou 4-gones (rarement 5-gones). Fleurs grandes, écarlates. CéREUS MAGNIFIQUE. — Cereus Speciosissimus De Cand. Rev. p- 54.— Piaf. Enum. p. 429. — Cactus speciosissimus Des- font. in Mém. du Mus. 5, p. 190 ; tab. 9.— Cactus speciosus Wild, — Colla, Hurt. Büpul. tab. 40. — Bot. Reg. tab. 486 et 4596. — Reichenb. Icon. Exot. tab. 180. — Tige presque dressée, très-rameuse ; rameaux allongés, divergents, 5-où 4-an- gulaires, pourpres étant jeunes ; côtes aiguës, dentées ; aréoles con- vexes, cotonneuses, blanches. Aiguillons droits, presque égaux, roïdes, d’abord roses, plus tard blanchätres : 4 central; 6 où 8 supérieurs, et 2 ou 5 inférieurs plus petits. — Tige et rameaux longs de plus de 4 pied, sur 1 à 2 pouces de diamètre. Aréoles distancées de ‘/2 pouce 4 pouce. Aiguillons longs de 4 à 6 lignes. Fleurs abondantes, durant 5 ou 4 jours. Tube long dé 5 pouces, vert, garni d’aréoles spinelleusts et d’écailles pourpres. Sépales linéaires, d’un vert roug-âtre. Corolle large de 5 à 6 pouces, 284 FAMILLE DES NOPALÉES. Pétales bisériés, larges de 4 pouce, acuminés : les externes écar- lates ; les internes d’un pourpre bleuâtre. Étamines très-nom- breuses. Filets filiformes, fasciculés, écarlatesen dessous. Anthères peutes, blanchâtres. Style de la longueur des étamines, écarlate. Sugmates 8 à 410, blanchâtres. Fruit du volume d’un œuf de poule, d'un vert jaunâtre, légèrement spinelleux, rempli d’une pulpe acidule, ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Céreus DE Scarank. — Cereus Schrantii Zuccar. in Pfeiff. Enum. p.422. — Tige presque dressée, rameuse ; rameaux 3-ou 4-gones, verts, longs, grèles, divergents ; côtes subacérées, cilio- lées ; aréoles distancées, convexes, cotunneuses, blanches. Aiguil- lons 6 à 8, droits, assez roides, roux, fasciculés, inégaux, accom- pagnés (à la base de l’aréole) de quelques soies parfois caduques. — Rameaux longs de 2 pieds, sur 5 à 6 lignes de diamètre. Aréoles distancées de 4 {/2 pouce à 2 pouces. Aïguillons longs de 2 à 5 lignes. Soies longues de 4 ligne à 2 lignes. Fleurs moins ouvertes que celles du Cereus speciosissimus, d’un écarlate tirant sur le jaune, jamais bleuâtre. Tube droit, long de 2 ponces, spinelleux. Corolle de 6 pouces de diamètre. Pétales-internes larges de 2 pouces, lancéolés, pointus. Filetsrougeâtres. Anthères blanches. Style saïllant, écarlate, à 8 stigmates allongés, blancs. ( Pfeiffer, L. ec.) — Mexique. Céreus ÉcarLaTE. — Cereus coccineus Salm-Dyck, in Pfeiff. Enum. p. 122.— Tige subdiffuse, rameuse, 3-ou 4-angulaire ; côtes dentées ; arcoles proéminentes, blanches, subcotonneuses. Aiguillons 4 à 6 supérieurs, très-courts, aciculaires, bruns ; 4 à 8 inférieurs, très-longs, sétacés. — Articles longs de 4 pied, sur 9 lignes de diamètre, souvent décomhants. Aréoles distancées de 6 à 8 lignes. Aiguillons longs de 4 ligne. Soies longues de 5 lignes. Fleurs larges de 6 pouces. Tube long de 4 1/, pouce, vert, spinelleux. Pétales bisériés, lancéolés, acuminés : les internes larges de 9 lignes, bleuâtres aux bords. Fi'ets filiformes, rouges. Anthères blanches. Style écarlate, à 7 stigmates blancs, (Pfviffer, L. ©.) — Mexique. FAMILLE DES NOPALÉES. 389 SECTION VII. (Alati Pfeiff. Enum. p. 123.) Tige et rameaux oblongs, rétrécis et cylindriques à la base, dilatés dans le haut, fortement comprimés, diptères aux bords. (Pfeiffer, L. c.) Céreus D’ACKERMANN. — Cereus Ackermanni Pfeiff. Enum. p. 425. — Epiphyllum Ackermanni Haw. — Bot. Mag. tab. 4551. — Diffus, rameux. Rameaux allongés, d'un vert gai, laiés-membranacés dans le haut, à crénelures tuberculeuses ; in- terstices des crénelures fortement sinueux. Rameaux parfois 53-ou 4-angulaires à la base, sinuolés, hispides. — Fleurs écarlates, larges de 5 à 6 pouces, naissant aux crénelures latérales, durant plusieurs jours. Tube-calicinal long de 1 !/, pouce, vert, glabre, garni de quelques écailles rouges. Sépales étroits, roussätres, peu nombreux. Pétales 42, plus larges, acuminés, d’un écarlate cou- leur de feu. Filets blancs vers la base, rouges dans le haut. An- thères blanches. Style aussi long que les étamines, rougeître, à 8 stigmates blancs, Fruit du volume d’un œuf de pigeon, glabre, pourpre. ( Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Céeeus Faux-PnyLianrme. — Cereus phyllanthoides De Cand. Prodr.—Pfeiff, Enum. p. 124.—Cactus phyllanthoides De Cand. Cat. Hort. Monsp. — Cactus speciosus Bonpl. Nav. tab. 5. — Herb. de l’Amat. tab. 244. — Bot. Mag. tab. 2092. — Bot. Reg. tab. 504. — Cactus alatus Wild. Eoum. — Colla, Hort. Ripul. tab. 20. — Epiphyllum speciosum How. Suppl. — Cactus elegans Link, Enum. — Diffus ; très - rameux ; rameaux adultes ligneux, cylindriques ; articles naïssant de Ja base ou du sommet des rameaux, très-verts, fuliacés, sinués- crénelés. — Fleurs roses, longues de 4 pouces, durant plusieurs jours. Tube vert, inerme, long de 1 ‘/, pouce, parsemé de squa- mules rougeâtres, réfléchies. Pétales-externes d’un rose vif, acu- minés, étalés. Pétales-internes plus lngs, connivents dans le bas, d’abord blanes, plus tard rougeâtres. Filets fisciculés, blancs. Anthères blanches. Style grêle, blanc, un peu plus long que les étamines, à 5-8 stigmates blancs. Fruit ovoïde, obtus, d’un BOTANIQUE. PHAN, T. XIII, 25 386 FAMILLE DES NOPALÉES. pourpre fonré, luisant, long de 18 lignes, sur 9 lignes de dia- mètre. (Pfeiffer, L. c.)— Mexique. Céreus À PÉTALES pornrus.— Cereus oxypelalus De Cand. Rev. p. 60, tab. 44. — Pfeilf. Enum. p. 424.—Prisque dressé, diflus, parfois parasite ; rameaux a!longés, assez gros, crénelés, — Fleurs lungues de 4 pouces, ronges en dessous, blanches en des- sus. Baie rouge, oblongue, costée, rétrécie aux 2 bouts. ( Pfciffer, L. ©.) — Mexique. CÉREUS À LARGES FRONDES. — Cereus latifrons Pfe'f. Enum. p. 425.— Rameaux verts, grands, foliacés, obtus au sommet, légerement crénelés aux bords, subondulés. — Fleurs ilanches, larges de 6 pouces. Tube lung de 6 jonces, nu, roussätre, légère- ment silionné, pars mé de squamules très rares. Séjales linéaires, roses. Pétales p'us larges, verdätres en dessous, blancs en dessus, 10.es au bord. Filets blancs. Aunthères oblongue:, jaunes. Style écarlate, un peu plus lung que les étamines. Stigmate, 8, jaunes, (Pfeiffer, L. e. )— Mexique. Céxeus or Hooker.— Cereus Hoolteri Pfeiff. Enum. p. 195. — Epphyllum Hookeri Haw. im Poil. Mag. Aug. 4829. — Cereus Phyllanhus Hook. in Bot. Mag. t.b. 2692. — Cereus marginalus Salm Dyck, Hort. p. 540.—Rameaux larges, al'on- gés, dressé-, iriégnlièrement sinné--crénetés, lis-es, souvent bor- dé dercu;e. { Salm-Dyck, !. ce. )—Fieurs odoranics, nocturnes. Tub: long de 6 jouces, d’un veit jaunâtie, nu. Sspales longs de 4 pouce, é arlates. Péiales lancc. és, lo: gs de 2 pouces, lirges de 4 lignes, d’un b'anc pur : les externes d'un vert jä e, rougeñtres en dessous, pourpres au sommel. Fies fililormes, blancs. An- thères d’un jiune grisâtre. Stile é alte, blanc à la base, Lng de 7 pouces. Stigmates 41, jaunes, longs de ‘/. pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. Guiane, Céreus Payiantae. — Cereus Phyllanthns De Cand. Prodr, — Ple If. Enum. p. 425. — Epijhyllum Plyl'anhus Haw. Syn. — Cactus Phyllanthus Lina. — D Il. Hort, Eith. tab. 64, fig. 74. — Opuntia Phyllanthus Mill. Dict. — De Caud. FAMILLE DES NOPALÉES. 587 Plantes gracses, tab. 145.— Tige presque dressée, Rameaux diffus, très-longs, foliacé:, verts, souvent bordés de rouge dans leur jeune se, irrégulièrement ondulés et inci-és aux bords. — Fleurs nocturnes, fugaces, exhilant une légère odeur de Benjoin. Tube long de 4 pied, infléchi, d’un blanc verdäâtre. Coroile d’un blanc verdâtre. Péta'es 49 ou 20, les externes plus longs et plus larges. Anthères roussâtres. Style multifide. Fruit pourpre, 8- gone. ( Pfeiffer, L. c.) — Brésil, Guiane, Antilles. Genre ÉPIPHYLLE. — Epiphyllum Haw. Sépales caliciformes, adnés à l'ovaire nu : les extérieurs courts; les suivants plus longs, réfléchis ; les internes pé- taliformes, soudés en tube à orifice oblique. Étamines en- viron 400, filiformes, beaucoup plus longues que le limbe : les externes insérées au tub:; les intermédiaires plus courtes, insérées au réceptacle. Style filiforme. Stigmatés peu nombreux, à peine étalés. — Arbustes charnus. arti- culés ; articles ailés, subtronqués, subinermes, cotonneux au sommet. Fleurs élégantes, hiémales. (Pfeiffer, Enum., p. 427.) ÉerpayLLe TRONQUÉ.— Epiphyllum truncatum Haw. Suppl. — Pfeiff. Enuw. p. 127. — Crreus truncatus De Gind, Prodr. — Cactus truncatus Link, Enum. — Bit. Reg. tab. 696. — Bot. Mag. tab. 2526. — Hovk. Exot. Flor, tab. 20. Lodd, Bot. Cab. tab. 4207. — Reichh. icon. Exot. tab. 525. — Tige presque dressée, rameuse au sommet des articles (moins souvent aux crénelures latérales } ; articles oblong:, voits (souvent pour- pres aux bords), comprinés-fuliacés, denticulés, ré.récis à la base, tronqués «t cotonneux au sommet, — Articles longs de 4 ‘4 pouce à 2 pouces. larges d'environ 4 pouce, en général caducs après la floraison, Fleurs solitaires ou géminées, apiclaires, longues de 2 4/2 pouces. Tube rose. Sépales d'ua écarlate couler de feu. Pé- tales acuminés, roses à la base, € -arlates au Sommet et aux bords : les supérieurs presque dressés ; Les inférieurs étulés. Étar nes longuement saillantes, fasciculées. Filets blancs. Anthères jau- 388 FAMILLE DES NOPALÉES. nâtres. Style pourpre, plus long que les étamines. Stigmates 5, rouges. ( Pfeiffer, L. c. ) — Brésil. Genre RHIPSALIS. — Rhipsalis Gærtn. Tube-calicinal lisse, adhérent à l'ovaire; limbe 5-à 6- parti, supère, court; dents acuminées, membranacées. Pétales 6 ou 8, oblongs, étalés, insérés au calice. Eta- mines 12 à 50, insérées à la base des pétales. Style fili- forme. Stigmates 5 à 6, étalés. Baie transparente, subglo- buleuse, couronnée du calice desséché. Graines nidulan- tes, apérispermées; radicule grosse; cotylédons courts, pointus. (De Candolle, Prodr. 5, p. 475.)—Arbustes para- sites, souvent pendants, subaphylles, rameux, cylindri- ques, coslés, ou ailés, presque nus, ou squamelleux , ou garnis de soies minimes disposées en quinconce. Fleurs latérales, sessiles, petites, blanchâtres. Baies blanches, semblables à celles du Gui. SECTION I. ( Alatæ Pfeiff. Enum. p. 150.) Tronc cylindrique ou ailé ; rameaux fortement comprimés, diptères, foliacés, crénelés. Rawsauis cRépu.—Rlhipsalis crispata Pfeiff. Enum. p.150.— Epiphyllum crispatum Haw. — Presque dressé, articulé; ra- meanx (la plupart naissant du sommet des articles) orbiculaires ou oblongs, subpétiolés, d’un vert jaunâtre, presque membranacés, profondément crénelés, un peu crépus au bord.—Fleurs hiémales, petites, blanchätres, légèrement odorantes. Lobes-calicinaux très- courts. Pétales 6, ovés, réfléchis, d’un blanc verdâtre, Étamines blanches, étalées. Style blanc, plus long que les étamines, Stig- mates 3, étalés. (Pfeiffer, L. c.)— Patrie inconnue. Raipsauis RmomBoipAL. — Rhipsalis rhombea Pfaiff. Evcum. p- 450. — Cereus rhombeus Salm-Dyck, Hort. p. 5341.— Tige et ramules presque dressés, articulés, difius; articles assez courts, ailés, semblables à des feuilles , ovés-rhomboïdaux , ou lancéo- FAMILLE DES NOPALÉES, 389 lés-rhomboïdaux, très-glabres, luisants, prolifères au sommet, ia- cisés-crénelés aux bords. — Tige cylindrique ou diversement comprimée, rameuse dès la base ; ramules subdichotomes, diffus, presque dressés, un peu recourhés au sommet. Articles longs de 1 pouce à 5 pouces, larges de 12 à 15 lignes, légerement char- nus, un peu coucaves, subcunéiformes à la base, dilatés au mi- lieu, subobtus au sommet , très-lisses , bordés de rouge. Flears sohtaires, petites, rotacées, d’un blanc verdâtre. (Pfeiffer, L. c.) — Patrie incertaine. RurpsaLiS RAMULEUx. — Rhipsalis ramulosa Pfeiff. Enum. p. 450.—Cereus ramulosus Salm-Dyck, Hort, p. 540.—Tige et rameaux presque dressés, cylindriques, squamelleux , fina- lement ligneux; rameaux pendants, ailés, d’un vert gai, lan- céolés, étroits, crénelés : crénelures distancées : les inférieures ac- compagoées d’une squamule foliacée.—Tige longue de 4 pied et plus, sur 2 lignes de diamètre. Ramules ailés, longs de 5 à 5 pouces, larges de 6 à 12 lignes ; crénelures distancées de 6 à 10 lignes. Fleurs solitaires, latérales, larges d'environ 3 lignes. Pé- tales 7 ou 8, ovés-lancéolés, d’un blanc verdâtre. Étamines 12 à 48. Style filiforme. Stigmate inapparent. (Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. Rmpsacis À LARGE FRUIT. — Rhipsalis platycarpa Pfeiff. Enum. p. 134.—Ailé. Rameaux sinués-crénelés, verts (parfois bor- dés de rouge) ; crénelures squamelleuses étant jeunes. — Articles longs de 4 à 8 pouces, larges de 4 ‘2 pouce. Fleurs subapici- laires, longues de 8 lignes, d’un blanc sale. Pétales ovés, longs de 4 lignes. Étamines blanches. Style à peine plus long que les étamines. Stigmates 5, subulés, étalés, blancs. Baie nue, verdä- tre, comprimée, anguleuse, (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. RarPsALIS DE Swarrz.—Rhipsalis Swartziana Pfeiff. Enum. p- 151. — Cactus alatus Swartz, Flor. Iod. occid. — Cereus alatus De Cand. Prodr. — Aïlé, diffus, Rameaux foliacés, d’un vert foncé, ovales, ouensiformes, profondémentcrénelés, inermes. — Fleurs solitaires, ou géminées, ou ternées, inodores, blanches, 590 FAMILLE DES NOPALÉES. larges de 7 à 8 lignes, subapicilaires. Sépales 3 ou 4, courts, verdâtres. Pétales 5 ou 6, ovales, acumin's, d'un blanc verdä- tre. Étamines nombreusts, fliformes, blanches. Sty!e fiiforme. (Pfeiffer, L. c.) — Jamaïque. Ruipsauis À ALES Épaisses, — Rhipsalis pachyptera P'eiff. Enum. p. 152. — Cereus alatus Link et Otio, Ic. tab. 39. — Epiphyllum alatum Haw. Sappl.— Cactus alatus Bot. Mag. tab. 2820. — Aile ou triptèe, presque dressé. Rameaux étalés, amp'es, vaits, bordés de rouge, arrondis ou allongés, rétrécis au sommet, nerveux, charnus, tuberculeux au bord, inermes, ra- rement subciliés, parfois produisant sur la côte médiane des ra- dice!les subdistiques. — Tige souvent subcylindrique à la ba.e. Articles, les urs plans, gros, souvent de 4 à 6 puces de dia- mètre, les autres triptères, allongés, très-semblab'es à ceux du Cereus triangularis, incisés, inermes, longs de 4 à 5 pou- ces. Fleurs hitmales, très-abondantes, blanchôtres, olorantes, de 4 pouce de diamètre. Ovaire suhglobuleux, lisse. Petales 5 ou 6, veotrus, longs de 4 à 6 l'gres, larges de 2 à 5 lignes, d’un blanc verdâtre. Étamines blanches, à jeine plus courtes que le style. Style blanc, 4-parui. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. SECTION Il. ( Angulosæ Pfeiff. Enum. p. 132.) Tige presque dressée, à côtes squamuleuses-aréolées. Rmpsauis PeNTAPTERE. — Rhipsalis pentaptera Pleiff. Eoum. p. 452. — Presque dressé, longuement articulé , très-vert. Tige 5-ou 6-gone. Rameaux grêles, subtordus, pentagones ; sinus pro- fonis ; côtes fortement comprimées, et interrompues ; aréoles dis- tancées ; crénelures des jeunes côtes cotonneuses, inermes, accom- pagnées d’une foliole squamuliforme acuminée. — Arévles dis- tancées de 4 pouce à 2 pouces. Fleurs très-nombreuses, subter- mina'es, en général ternées, fasciculées au sommet des rameaux. Corolle blanche, large det}> pouce. Pétales 6 ou 7, bisérits : les externes plus courts, blanchâties, transparents ; les internes lengs de 5 lignes, blancs, obius, Étamines nombreuses, blanches, FAMILLE DES NOPALÉES. 391 un pen plus courtes que les pétales, Style à stigmate 4-Ibé. (Pfeiffer, L. ce.) — Biéil. Ruupsiis TRIGONE. — Jihipsalis trigona Piaf. Enum. p. 455. — Pie que dr ss, subarticulé, d'un veit gai, trigones sis nus plans; côtes acérées ; arcoles assez rappro hces, légèrement cotunneuses, accomp'gnces d’une squamule vurte, marces.ente. (Pfeiffer, L. ce.) — Bis 1, SECTION III. ( Tereles Pleiff. Enum. p. 133.) Tige et rameaux cylindriques, glabres, ou légèrement poilus, inermes. Raæesauis Cassyrna.— Rhipsalis Gassytha Gærtn. Fruct. 4, tab. 28, fig. 4.— Pfeiff. Enum. p. 455.— Cuctns pendulus Swartz, Flor. nd. Occid. — Cassytha baccifera Mit. Diet, — Bot. Mag. tab. 3080.— Tige dressée, finalimest liyneuse, Ra- meaux grêies, verts, cylindriques, pendants, sabve:ticillés, obtns au sommet, parsemés de squamules distancée<, — Tige atteignant 5 ligne; de diamètre. Rameaux longs de $ à 42 pouces. F eurs blanchâtres, lungres de 4 ligne:, larges de 2 lignes. Sépa!es 6, verts. Pérales 6 où 7, Llanchätres, verts au sommet. Baies ob- longues, &’ahord vertes , puis roses, diaphanes, finalement d’un blanc mat. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles ; parasite sur les arbres. Raupsaus FLocoNNEux. — Rhipsalis floccosa Salm-Dsck, ex Pfeiff. Enum. p. 454.— Presque dressé. Rameaux pendants, non-fasciculés, de la grosseur d’une plume de cygne, légèrement rugneux ; arévles éparses, accompagnées d’une squamule, nues; les fl rifères laioeuses. — Rameaux plus gros que ceux du R/ip- salis Cassytha. Fleurs larges de 6 lignes. Sépales 6 ou 7, con- nés en tube court. Étamines 1-sériées. Style blanc, plus long que les étamines. (Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. RaiPsALIS EN FORME DE CoRDE. — Rhipsalis funalis Salm- Dyck, ex Pfeiff. Enum, p. 155.— Cactus funalis Spreng. Syst. —Rhipsalis grandiflorus Waw. Suppl. — Bot. Mag. tab. 2740. — Link et Outo, Ic. tab. 38.— Presque diessé ; rameaux longs, 392: FAMILLE DES NOPALÉES. cyhndriques, obtus, d’un vert foncé, presque glabres; aréoles éparses, presque nues, accompagnées d’une squamule pourpre, mucronulée.—"ïige haute de 2 à 5 pieds, finalement ligneuse et atteignant 6 à 10 lignes de diamètre. Fleurs très-nombreuses, blanchâtres, larges d'environ 40 lignes, inodores, entourées à la base d’une pubescence fine. Pétales 7 ou 8, lancéolés, obtus, d’un blanc verdûtre, finalement réfléchis. Étamines très-nombreuses, blanches. Style blanc, à peine plus long que les étamines, à 4 stigmates anguleux. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. Rupsaris FAscIcuLÉ, — Rhipsalis fasciculata Haw. Suppl. p. 85.—Pfeiff. Enum. p. 455.— Cactus parasiticus Linn. — De Cand. Plantes grasses, tab. 59. — Cactus fasciculatus Wild. Enum. — Rhipsalis parasiticus Haw. Syn. — Bot. Mag. tab. 5079. — Rampant; rameux: Rameaux fasciculés, verts, cylindriques, parsemés de soies très-rares ; les jeunes spira- lement subanguleux, roug'âtres ; aréoles assez rapprochées, gar- nies d'une squamule pourpre très-pelite et de 4 à 6 soies molles, blanches, — Rameaux de 2 à 5 lignes de diamètre. Fieurs abon- dantes, très-semblables à celles du Rhipsalis Cassytha, mais plus petites, larges de 4 ‘2 ligne. Pétales 5, ob'ongs, obtus, d’un jaune sale, Étamines 45 à 18. Style triparti. Baie blanche, (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. Raæpsaus oNpuLé. — Rhipsalis undulata Pfaiff. Enum. p. 136.— Plum. ed. Burm. tab. 497, fig. 2. — Rhipsalis parasi- tica De Cand. Prodr. — Inerme, aphylle, rameux. Rameaux grêles, comprimés, articulés, dichotomes et trichotomes, ondulés. (Plumier, ex Pfeiffer, L. c.) — Antilles. SECTION [V. (Articuliferæ Pfeiff. Enum. p. 136.) Tige allongée, rameuse, munie de petits articles latéraux. Rurpsauis Faux-Mésempryanruëme. — Rhipsalis mesem- bryanthemoides Haw. Revis. p. 71.— Pfeiff. Enum. p. 156. — Rhipsalis salicornioides : 8, Haw. Suppl.—Bot. Mag. tab. FAMILLE DES NOPALÉES. 995 5078.— Rameaux glomérulés, presque dressés, cylindriques, roi- des, radicants, articulifères ; articles latéraux, rapprochés, cy- lindriques, atténués aux 2 bouts, nébuleux; soies capillaires, blanches, pâles, finalement mortes ou noires. (De Candolle, Prodr.) — Rameaux longs de 8 à 10 pouces, sur 4 ligne à 4 ‘2 ligne de diamètre; articles longs de 4 à 8 lignes. Fleurs vernales, blanches, larges de ‘/2 pouce, latérales sur les articles. Pétales 5, ovés, acuminés, très-étalés. Étamines étalées, blanches. Style dressé. Stigmates comprimés. Baie blanche. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. Genre LÉPISME. — Lepismium Pfeiff. Sépales adnés à l'ovaire presque nu et pyriforme, con- nés en tube très-court : 4 ou > externes, subimbriqués ; 5 à 7 internes, pétaliformes , lancéolés, pointus, éta- lés, recourbés, blancs, ou roses. Étamines filiformes, plurisériées ; les externes plus longues, adnées à la base des pétales. Anthères petites, réniformes. Style colum- naire, plus long que les étamines internes. Stigmate 4-ou 5-radié. Baie subglobuleuse , lisse, couronnée du calice marcescent. Graines nidulantes. Cotylédons larges , acu- minés , foliacés. — Arbustes charnus (à axe ligneux), al- longés, articulés, anguleux, souvent subradicants ; angles 3 à 5, sinuolés-crénelés ; crénelures inermes, garnies d’une squamule ou d’une petite foliole pointue (marcescente mais non caduque). Aréoles axillaires, plus ou moins en-— foncées dans l'écorce : les jeunes nues ou presque nues; les adultes florifères, garnies d’un faisceau de poils. Fleurs yéminées ou ternées, petites, naissant parmi les faisceaux de poils; tube entièrement enfoncé. (Pfeiffer, L. c. p.158.) Lérisme comuux. — Lepismium commune Pfeiff. Enuw. p. 458.— Cereus squamulosus Salm-Dyck, ex De Cand. Prodr. 5, p. 469. — Presque dressé, articulé, subradicant. Articles d’un vert gai, triangulaires, en général un peu tordus; sinus larges ; bords aigus, obcrénelés; crénelures distancées, accompagnées 394 FAMILLE DES NOPALÉES. d’une squamule ovée, pointue, foli1cée : cel'es des rameavx-flo- rifères barbées de poils cendrés.—Tige haute de 1 pied et plus, Rameaux divergents, de 1 ‘/, pouce à 2 pouces de diamètre. Cré- nelures distancées de 6 à 40 lignes. Fieurs larges de G à 7 li- gres; tube tres-court. Sépales 4 on 5, d’un blanc verdätre, Pé- tales 5 à 7, linéaires, obtus, réfléchis, blancs le premier jour, jaunâtres le lendemain. Étamines blanches. Style blane, à pcine plus long que les étamines. Stigmates 4 ou 5, allungés, ré- fléchis, d’un blanc verditre. Baies subglobuleuses, un peu com- primées, longues de 3 ,, lignes, sur 4 lignes de diamètre, pres- que transparentes, écarlates, (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. LéPisue Queur De souris. — Lepismium Myosurus Pf if. Enum. p. 159.—Cereus Myosurns Salm-Dyck, ex De Cand. Prodr. 3, p. 469. — Cereus tenuispinus Haw. in Phil. Mag. 1827. — Subdiffus, subarticulé. Articles allorgés, grêles, t-on tétra-gones; bords aïgus, crénclés, pourpres; crénelures subdistan- cées, garnies de puil, blancs , accompagnées d’une squamule fo- liacée. — Artic'es souvent longs de 4 pied ct plus, parfuis de 8 à 410 ligres de diamètre, Crénilures distancées de ‘/, pouce à 1 pouce, Fleurs petites, roses, larges de 6 lignes. Sépales couits, d’un rouge sale. Pétales lancéolés, acuminés. Étamiues blanches. Style un peu plus long que les étamines, ronge, 4-parti. Baies écarlates, longues de 5 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. LéPisme pe Knicur. — Lepismium Knightii Pfeiff. Ennm, 159.— Presque dressé, subacuminé, d'un vert pâle. Articles di- vergents, allongés, 4-ou 5-gones; côtes aïguës, suberénelées, pourpres étant jeunes; sinus érosés; aréoles rapprochées, garnies d’une squamule minime et couvertes d’un épais faisceau de poits blancs. — Articles longs de 4 pied et plus, sur 4 à 40 lignes de diamètre, resserrés çà et là, souvent fascicu!és. Ciénelures dis- tancées de 2 à 4 lignes. Fieurs d’un blanc sale, larges de 10 li- gnes. Sépales roussâtres. Pétales blanchätres, transparents, rou- geätres au sominet. Étamines courtes, blanches. Style à peine plus long que les étamines, blanc. Stigmates 5 ou 4. (Pfeiffer, L, c.) — Brésil. FAMILLE DES NOPALÉES. 393 Genre HARIOTA. — Hariata De Cand. Tube calicinal très-court, lisse, adhérent ; limbe supère, submermbranacé, cyathiforme, tronqué , 4-ou 5-sépale : sépales courts, saillants. Pétales 7 à 10, oblongs-lancéolés, subpointus. Étamines entre-greffées à la base avec les pé- tales. Stigmates 5, gros, dressés, fortement papilleux. Ovaire 1-loculaire; ovules pariétaux. Baie blanchâtre, couronnée des restes de la corolle. Graines luisantes, noï- res. — Arbuscule dressé, rameux, articulé. Articles des rameaux inférieurs subanguleux , garnis de courts poils faseiculés. Articles-caulinaires courts, subcylindracés. Ar- ticles des rameaux supérieurs verticillés, allongés, très- minces et resserrés à la base, subclaviformes au sommet. Fleurs solitaires ou géminées, terminales, jaunes, peu ouvertes. (Pfeiffer, Enum. p. 441.) Hariora Fausse - Saricorne. — [ariota salicornioides De Cand, Mém. p. 25.— Pleiff. Enum. p. 441. — Opuntia sali- cornioides Spreng. Syst. — Rhipsalis salicornioides Hiw. Suppl. — Link et Otto, Ic. tab. 21. — Bot. Mag. tab. 2461. — Souche haute d'environ 4 pied, tiès-ramense. Rameaux ter- minaux, un peu cotonneux , géminés, ou ternés, ou subvertici]- lés, de 2 à 5 lignes de diamètre, d'un vert gai : les inférieurs un peu anguleux, à angles garnis de faisceaux de poils blancs ; les supérieurs subeylindriques , subclaviformes , nus. Fleurs abon- dantes, terminales, sessiles, solitaires, ou géminées, inodores. Sépales lancéolés, réfléchis, de 11 forme et de la grandeur des pé- tales. Pétales 7 à 40, longs de 6 lignes, larges de 2 lignes , ven- trus, pointus, d’un jaune orange, à peine étalés. Étamines beau- coup plus courtes que les pétales. Style court, 4-ou 5-parti. Baies subglobuleuses, blanchâtres, transparentes. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. Genre OPUNTIA. — Opuntia Tourn. Sépales nombreux, foliacés, adnés à l'ovaire : les supé- rieurs plans, courts; les intérieurs pétaloïdes, obovés, 296 FAMILLE DES NOPALÉES. étalés. Tube nul. Étamines plus courtes que les pétales ; filets minces, subirritables. Style cylindrique, resserré à la base. Stigmates 5 à 8, dressés, épais. Baie ovoïde, ombili- quée au sommet, tuberculeuse, le plus souvent garnie d’aiguillons. Embryon subspiralé, subcylindrique. Cotylé- dons semi-cylindriques, plans, épais, foliacés en germina- tion. Plumule petite. — Arbustes. Tronc et rameaux cy- lindriques, ou comprimés, articulés; articles ovés ou ob- longs, garnis d’aiguillons ou de soies fasciculés : faisceaux disposés en quinconce ou en spirale. Feuilles subulées, très-fugaces, naissant à la base des faisceaux. Fleurs jau- nes, ou rouges, ou blanches, marginales ou naissant dans les faisceaux. Fruit souvent comestible et ayant la forme d’une figue, en général ne mürissant que la seconde ou la troisième année. (Pfeiffer, Enum. p. 145.) SECTION I. ( Glomeralæ Vfeiff. Enum. p. 144.) Tige articulée, basse. Articles cylindracés, ou subglobu- leux, ou ovés. Aiguillons roides ou sétacés. OPuNTIA JAUNE DE SOUFRE. —Opuntia sulfurea Gill. in Hort, Dyck.— Pleiff, Enum. p. 444.— Articles dressés, subglobu- leux, d’un vert gai; aréoles assez rapprochées. Aiguillons bifor- mes, accompagnés d’un coton pâle : les supérieurs sétacés, d’un pourpre noirâtre, très-petits ; les inférieurs 6 à 42, allongés, aci- culaires, blanchâtres, pourpres au sommet : le central très-long. — Articles longs de 2 pouces, sur près de 4 ‘/ pouce de diamètre. Petits aiguillons d’un pourpre noirâtre. Grands aiguillons longs de 4 pouce et plus. (Pfeiffer, L. c.) — Chili. Opunria ové. — Opuntia ovata Pfeiff. Enum. p. 144.—Ar- ticles verts, glabres, ovés; aréoles rapprochées, grandes ,convexes, fortement laineuses (laine rousse). Aiguillons 7 ou 8, inégaux, roides, droits, d’abord roussâtres, finalement blancs, — Articles ovoïdes, longs de 4 ‘/4 à 4 ‘/, pouce, sur 8 à 40 lignes de diamè- tre, Aréoles distancées de 4 lignes. Aiguillons longs de 2 à 5 l- FAMILLE DES NOPALÉES. 397 gnes. Folioles longues de 1 ligne, vertes, subconiques. (Pfeiffer, l. c.) — Mendoza. OpunTiA NaIN. — Opuntina pusilla Salm-Dyck, Obs. 1822, p- 10.— Couché, divariqué, d’un vert sale. Articles cylindracés, cucumériformes. Faisceaux d’aiguillons rapprochés. Aiguillons sétacés, blancs, inégaux : les plus longs dressés.— Articles longs de 1 ‘/, pouce, sur 5 à 6 lignes de diamètre, rétrécis aux 2 bouts. Aréoles rapprochées. Aiïguillons mutiques, accompagnés de coton blanc. Folioles larges, courtes, rougeîtres. (Pfeiffer, L. ce.) — Amérique équatoriale. OpuNTiA GLOMÉRULÉ. — Opuntin glomerata Haw. in Phil. Mag. 1850, p. 9.— Pfeiff. Enum. p. 4145. — Rameaux rappro- chés en touffe. Aiguillons-ceutraux solitaires, linéaires, acu- minés, très-longs, plans des deux côtés.—Ramules larges à peine de ‘: pouce, sublancéolés. Aréoles garnies de soies très-courtes et très-serrées. Aiguillons-centraux flexibles, cornés, longs de 2 pouces. Articles longs à peine de 4 pouce. Folioles très-petites, rousses, squamuliformes. (Pfeiffer, L. c.) — Mendoza. Orunria ves ANDEs. — Opuntia andicola Pfeiff. Enum. p. 445. — Décombant, très-rameux. Articles cucumériformes, al- longés, rétrécis au sommet, d’un vert brunâtre, luisants, finale- ment ligneux. Arcoles assez rapprochées, sétifères. Aiguillons 3 ou 4, grêles, blancs, assez roides : 1 ou 2 plus longs , aplaus à la base. — Articles de 4 à 6 lignes de diamètre. Aigwullons-1::- férieuts longs de 4 ‘/; pouce à 2 pouces. Folioles petites, biunes. (Pfeiffer, L. c.) — Mendoza. OPuNTIA TUBÉREUX. — Opuntia tuberosa Pfff. Enum. p. 446.— Articles cylindracés, divariqués, bruns, garnis de tuber- cules imbriqués. Aréoles petites, blanches, situées au sommet des tubercules. Aiguillons 7 ou 8, courts, sétacés, blanchâtres.—Ar- ticles longs de 2 à 3 pouces, sur 4 lignes de diamètre. Folioles petites, brunes. (Pfeiffer, L. 8.) — Mendoza. 398 FAMILLE DES NOPALÉES. SECTION Il. ( Divaricalæ Pleiff. Enum. p. 446. ) Tige articulée. Articles arrondis ou linéaires-lancéolés, di- vergents, subcomprimés. OPüNTIA FRAGILE,— Opuntia fragilis KHaw. Suppl. — Pfeiff. Enum. p. 447.— Cactus fragilis Nutt. Gen. — Articles courts, pleins, fragiles, comprimés-subeylindriques. Aiguillons variables, très-nombreux, presque étalés, blaucs, les adultes longs d’envi- ron 1}; pouce. — Articles longs de 2 à 5 pouces, larges de ‘/; pouce à 4 /, pouce. Aréoles rapprochées, situées sur des tubercules. Ai- gullons-inférieurs 6 à 8, longs de 5 lignes ; aiguillons-supérieurs et centraux 6 à 8, presque dressés, plus forts, d’un roux pâle, longs de 5 à 5 lignes. Fleurs petites, solitaires, naissant au som- met des articles, (Pfeiffer, L. c.) —Plaines du Missouri. OpunriA ORANGE. — Opuntia aurantiaca Gillies, in Bot. Reg. tab, 1606. — Pfeiff. Enum, p.147. — Articles linéaires où h- néaires-lancéolés, divariqués , comprimés au somiwet, eylindri- qu's à la base, très-verts, maculés de noir près des aréoles. Aréo- les grandes, convexes, Llanchâtres, cotonneuses. Aïguillons iné- gaux : 5 plus longs, roides, bruns, divergents ; 2 ou 3 ioférieurs blancs, courts, sétiformes, — Plante attcignant 2 pieds de haut. Rameaux longs de 6 à T pouces, sur environ 4 pouce de diämè- tre. Aïguillons longs de 4 pouce et plus. Fleurs solitaires, jau- nes. Corulle lirge de près de 2 pouces. Pétales obovés, mfléchis aux Lords. Etamines blanches, plus courtes que les pétales. Style non saillant. Stigmates 7, verdâtres. (Pfeiffer, L. e.) — Chili. Opuxria ALLONGÉ.— Opuntia extensa Salm-Dyck, ex Pfciff. Eouin. p. 447. — Rameux, Articles linéaires, allongés. Arévles distancées, saillantes, garnies d’un fai-ceau de soies roussâtres, et de 4 à 4 aiguillons blanchâtres ou roux, roiles, inégaux. — Ar- ticles longs de 2 à 8 pouces, sur 6 lignes de diamètre. Aiguillons longs de 5 à 6 lignes, souvent rougrâtres au syinmet. Feuilles petites, vertes. (Pfeiff. L. ce.) — Pauie inconnue. OpunriA FEUILLU.—()puntia foliosa Salm-Dyck, ex De Cand. FAMILLE DES NOPALÉES. 399 Prodr, 5, p. 471.—Pfeiff, Enum. p. 148. — Cactus foliosus, Wild. Enum.—Articles sublancéolés, comprimés, rameux, d’un vert gai, les jeunes feuillus ; les adultes garnis d'aigui lons. Ai- guillors 4 ou 2, allongés, forts, d’un Llaoé jaunâtre , accompa- gacs d’un coton jaune. — Articles longs de 5 à 6 pouces, sur 6 à S lignes de diamètre. Aiguillons longs de 4 à 40 lignes. Feuil- les longues de 5 lignes. Fleurs nombreuses, terminales, jaunes , très-semblables à celles de l'Opuntia vulgaris. Sépales 5, uès- inégiux. Pétales environ $, cuuéiformes-vblongs, obtus, luisants. Étaniines nombreuses, dressées. Filets roux. Authères blanches. Style gros, cylindrique, b'anchâtre, débordant un peu les antlè- res. Stigmates 5 ou 4, blancs. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équa- toriale. Opunria pe Curaçao. —Opuntia curassavica Mill. Dict.— Pfeifi, Enum. p. 448. —Cactus curassavicus Linn. — Presque dressé, Articks fragies, veutrus, comprimés , très-divariqués, d’un vert funcé. Aréoles rapprochées, blanches, cotonneuscs, lé- gèrement laineuses. Aiguillons 5 à 5, inégaux, roux, fina'ement Llanchâtres, droits, lrès-acérés. — Articles longs de 4 à 8 pou- ces, sur 6 à 8 lignes de diamètre. Aïguillons longs de 3 à 6 li- gnes. Feuilles courtes, rougeätres. Fleurs éphemères , solitaires, d’un aune sale, larges de 1 /2 pouce. Pétales subbisériés, lancéo- lés Étamines d’un jaune pâe. Style blanc. Stigmates 5 à 5, à peine saillants. (Pfeiffer, L. c.) — Curaçao. SECTION IL. ( Compresso-articulatæ Pfciff. Enum. p. 149.) Tige articulée; articles comprimés, plans, lancéolés, ou ovés, ou arrondis, glabres, pulvinés, garnis de soies ou d’aiguillons. Opunria common. — Opuntia vulgaris Mill. Dict. — Pfaiff. Enum. p. 449.— Cactus Opuntia Lion. — De Cand. Plantes grasses, tab. 458.— Décombint, divariqué, d’un vert gai. Ar- ticles obavés, comprimés, assez petits. Aiïgnilluns à peine sétacés, simulant un coton grisätre. (Salm-Dyck, Obs. 1822, p. 9.) — Articles longs de 2 pouces, presque aussi larges que longs. Fleurs 400 FAMILLE DES NOPALÉES. éphémères, jaunes, larges de 2 pouces: Sépales pets, d’un brun roux. Pétales bisérics : les extérieurs mucronés, rougeâtres en dessous ; les intérieurs cordiformes. Étamines conniventes. Filets d’un jaune orange. Anthères oblongues, d’un jaune pâle. Style gros, jaune, de la longueur des étamines. Stigmates 5, blanchä- tres. Fruit écarlate, long de 4 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Cette es- pèce, connue sous les noms vulgaires de Raquette, Figuier d'Inde, et Cardasse ; passe pour être originaire des provinces méridionales des États-Unis ; on la cultive tres-communément dans les contrées voisines de la Méditerranée ;elle sert à établir des clôtures, et son fruit est mangeable. | OPuxTIA À COCHENILLE.—Opuntia coccinellifera Mill. Dict. — Pfaiff, Eoum. p. 450.— Cactus cochenillifer Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 297, fig. 585. — Sloan. Jam. 2, p. 452; tab. 8, fig. 4 et 2.— Andr. Bot. Rep. tab. 555.— Bot. Mug. tab. 2741 et 2742.—Dressé. Articles assez gros, verts, ovés-ob'ongs, subinermes, comme réticulés, — Articles longs de 6 à 12 pouces, larges de 2 à 4 pouces, parfois cylindriques à la base. Feuil- les rougeûtres, réfléchies, Fleurs rouges, à peine ouvertes, larges d'environ 15 lignes. Ovaire obové, d’un vert foncé. Sépales courts, pointus, écarlates, jaunâtres aux bords. Pétales dressés, bisériés, acuininés, d’un écarlate sale. Étamines beaucoup p'us longues que la corolle. Filets d’un rouge vif, Anthères jaunes. Style carné. Stigmate d'un jaune verdâtre. (Pfeiffer, L. c ) — Indigène de l'Amérique équatoriale. — Cette espèce se cultive en grand aux Antilles, sous le nom de Cactier de Campêche, pour l'éducation de la cochenille. Au Mexique et au Brésil, on donne la préférence, pour le même usage, à POpuntia Tuna. OPuNTIA TUBERCULEUX. — Opuntia tuberculata Haw. Syn. —Pfaff. Enum. p. 451.— Cactus tuberculatus Willd. Enum. — Articles très-comprimés, ovés-oblongs, rétrécis aux 2 bouts, nerveux, subtuberculeux. Aréoles assez distancées, garnies d’un faisceau d’aiguillons sétacés très-courts.—Articles longs de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 5 pouces : les adultes maculés de pourpre près des aréoles. Feuilles vertes, longues de 3 lignes. Fleurs FAMILLE DES NOPALÉES. 401 larges de 3 pouces. Sépales étroits, verts. Pétales larges, jaunes, mucronulés. Filets filiformes, jaunes. Siyle gros, plus long que les étamines. Stigmates 5, jaunâtres. (Pfeiffer, L. c.) — Améri- ge équatoriale, OpuNriA RODE,— Opunltia stricta Haw. Syn.—Pfeiff. Enum. p.451.— Cactus Opuntiainermis De Cand. Plantes grasses, tab. 158.—Droit, dressé, Articles charnus, ovés-elliptiques, d’un vert pâle. Aiguillons uniformes, très-courts, très-nombreux, sé- tacés. — Articles longs d'environ 4 pied, larges de 5 à 5 pou- ces. Feuills vertes, pointues. Fleurs jaunes, larges de 3 pouces. Pétales rétrécis à la base. Style à peine plus long que les étami- nes. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. OpunTiA LAN GÉOLÉ. — Opuntia lanceolata Haw. Syn.— Pfeiff, Enum, p.152.— Presque dressé. Articles lancéolés, plabres, verts. Aréoles nues ou sétifères (soies jaunes), distancées. Ai- gu:llons nuls. — Articles charnus, longs de 5 à 6 pouces, larges de 4 pouce à 4 ‘> pouce : les jeunes très-feuillus. Feuilles lon- ques de 5 lignes ou plus, rougeitres. Fleurs semblables à cles de VOpuntia vulgaris, larges de 4 pouces, d’un jaune éclatant. Étamines jaunes, 4 fois plus courtes que les pétales. Style Llan- châtre, de la longueur des étamines. Stigmates 5, gros, d'un jaune pâle. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. Oeunrra Décumane.— Opuntia Decumana Hiw. Syn, — Pfeiff. Eoum. p. 152. — Cactus Decumanus Wild. Enum.— Cactus elongatus Wild, 1. e.— Articles ovés-oblongs , obtus. Aiguillons ca lucs, de la longneur de la laine. — Articles longs de 4 pied à 1 ‘2 pied, larges de 8 à 10 pouces. Feuilles grêles, ferrugineuses au sommet. Fleurs d'un orange terne. (Pfeiffer, L. c.)— Amérique méridionale. OruNriA ÉLANCÉ. — Opuntia elatæ Salm-Dyck, Hort. p. 361.— Pfeiff. Enum. p. 452. — Articles dre.sés, oblongs, grands, tres-verts. Aréoles larges, distancées, cotonneuse*, blan- châtres, ivermes, ou munies d’un aiguillon solitaire, subulé, VOTANIQUE. PHAN. T. X!:1. 26 402 FAMILLE DES NOPARÉES: dressé, — Articles souvent longs de 10 pouces, larges de 4 à 5 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. Orunria Ficuier D'Inne. — Opuntia Ficus indica Mill. Dict. — Pfeiff. Enum. p. 452.— Cactus Ficus indica Linn. — Opuntia vulgaris Ten. Syll. — Cactus Opuntin Guss. Prodr. (exclus. syn.) — Dressé. Articles grands, verts, elliptiques, assez gros, atténués au bord. Aréoles régulièrement disposées, enfon- cées, inermés, où moins souvent garnies de petits aigmllons so- litaires.— Tronc finalement cylindrique et hgneux. Artiéles longs de 1 ‘2 pied, larges de 4 pied. Feuilles petites, rouges. Fleurs d’un jaune pâle. (Pfeiffer, L. c.) — Indigène de l'Amérique mé- ridionale; se cultive fréquemment, comme arbuste fruitier, en Sicile et dans l'Italie méridionale. On en possède une variété à fruit sans granes. Opunria épais. — Opuntia crassa Haw. Suppl. — Pfeff. Enum. p. 155.— Dressé. Articles ovés, ou oblongs, charnus en dedans, très-gros, d'un vert glauque. Aréoles distancées , rous- ses, presque inermes, rarement garnies de À ou 2 aigmllons blanes, droits. — Articles longs de 3 à 4 pouces, larges de 2 à 5 pou- ces, parfois orbiculaires, Feuilles pointues, ferrugineuses au sommet, (Pfeiffer, L. e.) — Mexique. Opunria MIGNON. — Opuntia parvula Salm-Dyck, Hort. p. 364. — Pfeiff. Enum. p. 153. — Articles presque dressés, ovés- oblongs, petits, épais, d'un vert glauque. Aréoles petites, garnies de soïes très-courtes, jaunâtrés, accompagnées d’un colon roûs- sâtre.— Auticles lonss de 2 pouces, larges de 4 pouce. Aréoles assez rapprochéés, (Pfeiffer, L. c.) — Ghih. Orunria DE Hernanpez. — ()puntia Hernandezii De Cand. Rev. p. 69, tab. 46. — Nopalnochetzl Hernand. Mex. p. 78. — Nopal sylvestre Thierry de Menonvilles, Voy. 2, p:277, um Ic. — Dressé. Articles gros, arrondis-obovés, verts. Aréoles rap- prochées, inermes, garnies de soies rousses. — Articles longs de 2 à 3 pouces, larges de 4 Ÿ2 à 4 %4 pouces, Fleurs larges de 4 "2 FAMILLE DES NOPALÉES. 405 pouce. Étamines rougeätres, plus courtes que le style. Stigmates 5, jaunes. (Pfeiffer, L. c.)— Mexique. OrunTiA À PETITES SO1ES.— Opuntia microdosys Lehm. Ind. Sem. Hort. Hamb. 4827. — Pfeiff. Enum. p. 154. — Presque dressé, difius. Articles obovés ou lancéolés, verts, épais à la base. Aréoles régulièrement rapprochées, garnies d’un faisceau de soies jeunes. — Articles longs de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 5 pouces. Soies lougues de 5 à 4 lignes. (Pfeiffer, L. e.) — Mexique. Orunria DÉcOMBANT. — Opuntia decumbens Salm-Dyck, Hort. p. 561. — Pfaiff. Enum. p. 454. — Auticles décombants, comprimés , obovés, verts, plus foncés aux aréoles. Aréoles rap- prochées, laineuses. Aiguillons kiformes : les supérieurs sétacés, jaunûtres ; les inférieurs 4 ou 2, forts, blanchâtres, — Articles gros, longs de 6 à 7 pouces, larges de 5 à 4 pouces, très-proliferes. Fleurs rouges. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OpunriA GLAUQUE. — Opuntia glaucescens Salm-Dyck, Hert. p. 562. — Pfeiff, Enum. p. 155. — Articles dressés, oblongs, d’un vert glauque. Aréoles assez rapprochées. Aiguillons bi: formes, accompagnés d’un coton gris : les supérieurs sétacés, fasciculés, d’un rose brunâtre ; les inférieurs 4 à 4, allongés, aciculaires, blancs. — Articles longs de 5 à 6 pouces, larges de 2 pouces, rétrécis aux 2 bouts. Feuilles petites, ferrugineuses. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. . OrunriA GRAND, — Opuntia grandis Pleiff. Enum. p. 155. — Articles ovales ou elliptiques , comprimés, d’un vert gliuque. Aréoles subdistancées, situées sur des tubercules plus verts, gar- nies d’un faisceau de soies nairâtres, et de 2 aiguillons blancs et roides. — Articles longs de 4 à 5 pouces larges de 3 pouces ; les ; jeunes d’un beau bleu, Aïguillons inégaux : l’un long de 1 pouce, l’autre de 4à 5 lignes. Feuilles rouges, pointues. (Pféiffer, L. c.) — Mexique. OrunriA BLANCuATRÉ.— Opuntia albicans Salm-Dyck, Hort. p. 561.— Pfeiff, Enum, p. 455.— Articles dressés, comprimés, 104 FAMILLE DES NOPALÉES. oblongs, étruits, subglauques. Aréoles rapprochées. Aiguillons bi- formes, accompagnés d’un coton roux : les supérieurs tres-nom- breux, sétacés, jaunes; les inférieurs 4 à 4, allougés, aciculaires, blancs. — Articles fortement comprimés, longs de 5 à 6 pouces, larges de 4 pouce. Aïguillons blancs, longs de 4 pouce. Feuilles petites, d’un vert roussâtre. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OpuNTIA soyEux. — Opuntia sericea Don, in Salm-Dyck, Hot. p. 565. — Pfff, Enum. p. 455. — Articles dressés, ovés-oblongs, comprimés, verts. Aréoles rapprochées, convexes. Aiguillons biformes, accompagnés d'un coton gris : les supérieurs sétacts, nombreux, d’un roux orange ; es inférieurs 5 à 5, forts, aciculaires, d’un llanc jaunâtre; le central ou l’inférieur plus long, souvent défléchi. — Articles longs de 5 à 4 pouces, larges de 4 ‘/> pouce, luisants. Aiguillons longs de 4 à 8 lignes. Feuilles courtes, vertes. (Pfeiffer, L. c.) — Chi. OpuNTIA ORBICULAIRE. — Opuntia orbiculata Salm-Dyck, ex Pfeiff. 1. c. p. 456.— Dressé; subrameux. Articles orbiculaires, épais, tiès-verts. Aréolcs régulièrement distancées, garnies d’un faisceau de sois Lrunes et de 4 ou 5 aiguillons inégaux, grêles, d’un jaune pâle, roussätres à la base, horizontaux. — Articles larges de 5 à 4 pouces. Grands aiguillons longs de 45 lignes. Feuilles vertes, pointues. (Pfeiffer, L. c.) — Présumé du Chili. OpunTia PUBÉRULE. — Opuntia puberula Pfeiff. Enum. p. 436. — Articles obovés, épais, verts, | ubérules. Aréoles assez distancées, à peine convexes, entourées d’une tache ronge, garnies d’un faisceau de soies russes 1rès-courtes et de 2 à 4 aiguillons i égaux, gréles, blanchätes, diveigents.— Articles longs de 5 à 5 pouces, larges de 2 à 5 pouces. Grands aïguillons longs de 4 Lignes. Feuilles pointues, rougeâtres au sommet. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OpunTia A cRIN BLANC. — Opuntia leucotricha De Cand. Rev. p. 449. — Pfff. Enum. p. 156. — Articles oblongs, dressés : les jeunes finement veluutcs. Aréolts convexes et ve- loutées étant jeunes, Aiguillons biformes : 2 ou 3 très-longs, ca- FAMILLE DES NOPALÉES. 405 pillaires ,mutiques, blancs, étalés ; 4 ou 5 minimes, sétacés, droits, blanchâtres. (De Candolle, L. c.)—Artic'es longs de 6 à 7 pouces, larges de 2 ‘/ pouces à 4 pouces. Grandes soies longues de 4 pouce à 2 pouces. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OruxTia PORTE-cRINS. — Opuntia crinifera Salm-Dyck, ex Pfeiff., Enum. p.157. — Presque dressé. Articles ovés ou allon- gés, minces, d'un vert foncé. Aréoles assez rapprochées, blanches, convexes, garnies dans le bas de 3% ou 4 aiguillons très-gréles, assez ruldes, roux, et dans le hant d'un faisceau de longues soies blanches (pendantes et semblables à du crin). — Articles longs de 2 à 5 pouces, larges de 4 à 2 | ouces, les jeunes dépourvus de crin. Aiguillons longs de 5 à 4 lignes. Soies longues de plus de À pouce. Fenilles longues de 4 ‘2 ligne, recourbées, rougeâtres au sommet. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. OruNrIA sPiNULEUxX. — Opuntia spinulifera Salm-Dyck, Hort. p. 564. — Pfeiff. Enum. p. 157. — Articles presque dressés, obovés, épais, d'un vert glauque. Aréoles assez rappro- chées, petites. Aiguillons sétacés, petits, blancs, inégaux, accom- pagnés d’un coton gris. — Articles longs de 4 à 5 pouces, larges de 2 à 5 pouces. Aiguillons longs de 5 à 6 lignes. (Pfeiffer, L. c..) —Mexique. Orunria pu Missouri. — Opuntia missouriensis De Cand. Prodr. 5, p. 472. — Pfaff. Enum. p. 458. — Cactus ferox Nutt. Gen. — Opuntia polyacantha Haw. Suppl. — Articles subdivariqués, comprimés, obovés-arrondis, d’un vert gai, sub- tuberculeux. Aréoles très-rapprochées. Aiïguillons bifurmes, ac- compagnés d’un coton roussâtre: les supérieurs sétacés, rous- sâtres ; les inférieurs 8 à 40, forts, subradiants, apprimés, blancs: le central plus long, défléchi, — Articles longs de5 pouces, larges de 2 pouces. Aréoles tres-rapprochées. Aiguillons longs de ‘> pouce. Fleurs nombreuses, d’un jaune pâle. Stigmmates 8 à 10, verdätres. Fruit sec, garni d’aiguillons. (Pfeiffer, L. c.) — Plaines arides aux bords du Missouri. OPUNTIA INTERMÉDIAIRE, — Opuntia media Haw. Suppl.— . 406 FAMILLE DES NOPALÉES. Pfciff. Enum. p. 458. — Articles ovés-oblongs, comprimés. Aiguillons très-nembreux, variables, blancs, inégaux : 2 ou 5 des adultes divariqués, defléchis, longs de !/2 pouce. — Articles longs de 2 pouces, larges de 1 t} pouce. Feuilles longues de À 1/2 ligne, très-pointucs, rouges au sommet. (Pfeiffer, L, e.) — Amérique septentrionale. Opunria DÉJETÉ. — Opuntia dejecta Salm-Dyck, Hort. p. 561. — Pfeiff. Enum. p. 459. — Articles subdivariqués, très- comprimés, allongés, étroits, verts. Aréoles distancées, à peine cotonneuses. Aieuilluns biformes: les supérieurs sétacés, blan- châtres ; les inférieurs 5 ou 6, blancs, inégaux. — Articles longs de 8 à 9 pouces, larges à peine de 4 ‘/ pouce. Aréoles distancces. Aïguillons forts, les plus longs de 1 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Cuba. OPUNTIA EN FORME DE CANDÉLABRÉ. — Opuntia candelabri- formis Pfeiff, Enum. p. 459. — Presque dressé. Articles obovés ou elliptiques, pleins, d’un vert glauque. Aréoles assez rappro- chées, enfoncées, garnies d’un faisceau de courtes soies blanches, et de 4 ou 5 aiguillons (dont un très-long et défléchi) blancs, plus longs. — Articles longs de 6 à 7 pouces, larges de 5 à 4 pouces. Aïguillons défléchis, longs de plus de 4 pouce. Feuilles allongées, rougeätres au sommet. (Pfeiffer, L. c.)— Mexique, OPUnTIA À GRANDS AIGUILLONS.— Üpuntia megacantha Salm- Dyck, Hort. p. 565. — Pfeiff. Enum. p. 460. — Articles ovés- oblongs, pleins, verts, à peine tuberculeux. Aréoles assez distan- cées, garnies d’aiguillons et de soies blancs. Aïguillons grêles, droits: 5 ou 4 supérieurs courts, et À inférieur très-long. — Articles longs de 4 à 5 pouces, larges de 2 à 2 1/2 pouces. Aiguil- lons-inférieurs longs de 6 lignes. Feuilles courtes, pos ve (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OrunTia coroNNEUx.— Opuntia tomentosa Salm-Dyck, Obs. 1822, p. 8. — Pioiff. Enum. p, 460. — Cactus tomentosus Liok, Enum. — Presque dressé, d’un vert gai, cotonneux. Ar- ticles lancévlés, comprimés. Aiguillons tous sétacés, à peine plus FAMILLE DES NOPALÉES. 407 longs que le coton : les inférieurs allongés, défléchis, blanchâties. — Articles longs de ‘}2 pied, la plupart lancéolés. Aiguillons 1n- férieurs longs de 4 lignes. Feuilles pointues, ferrugineuses au sommet. Fleurs rougcâtres. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équato- riale. Orunria o8Lonc. — Opuntia oblongata Wendl. ex Pfeiff. Enum. p. 161. — Dressé. Articles oblongs ou oblongs-obovés, d'un vert foncé, subpubescents. Aréoles assez distancées, coton- neuses, grisâties, garnies dans le haut de soies brunes très- courtes, et dans le bas de 2 à 6 aiguillons blancs, assez roides, droits. — Articles longs de 4 à 6 pouces, larges de 2 à 5 pouces. Aïguillons longs de 4 à 6 lignes. Feuilles rougeâtres, pointues, longues de 2 lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Orunria Tuna. — Opuntia Tuna Mill. Dict. — Pleiff. Evum. p.161.— Cactus Tuna Liun.— Dill. Hort. Elth. tab. 295, fig. 580. — Opuntia coccincellifera De Cind. Plantes grasses, tab. 457. — Cactus Bonplandu Kunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. 6, p. 69. — Articles grands, elliptiques, si- nuolés. Aréoles disiancées, cotonneuses, grisätres, garnies dans le haut d'un faisceau de soes d’un jaune roussâtre, et dans le bas de 4 à 6 aiguillons roides, subulés, jaunes, inégaux. — Articles longs de 4 à 8 pouces, sur à peu près autant de large. Aïguillons longs de 4 à 40 lignes. Soies longues de 5 à 4 lignes. Feuilles vertes, pointues, longues de 3 lignes. Fleurs d’un rouge sale, larges de 5 lignes. Pétales obtus, mucronulés. Étamines jaunes. Style rougeâtre. Stigmates 5, verts. (Pfeiffer, L. ce) — Mixique. — C'est cette espice qui se cultive au Mexique et dans l’Amé- rique méridionale, sous le nom de Nopal, pour l'éducation de la cochenille. OPuNTIA moRRIBLE. — Opuntia horrida Salm-Dyck, in De Cand. Prodr. 5, p. 472. — Pfff. Enum. p. 462. — Opuntia humilis Haw. Syn. — Cactus humilis Haw. Misc. — Dressé. Articles cunéiformes-obovés, sinuolés. Faisceaux d’aiguillons dis- tancés. Aiguillons diversiformes, jaunes, panachés de brun, forts, 408 FAMILLE DES NOPALÉES. accompagnés d'un coton jaunätre, 4 ou 2 plus longs (longs d’en- viron 2 pouces). — Semblable à l'Opuntia Tuna par le port. Fleurs d’un jaune päle, larges d'environ 4 pouces. Sépales d’un rouge verdâtre. Petales mucronulés, bisériés. Étamines nom- breuses, jaunes. Style saillant, gros, rouge. Stigmates 5 ou 6, jaunes. Fruit pyriforme, d’un pourpre noirâtre, long de 2 ‘2 pou- ces. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méridionale. L OpunTia DE Diccémus. — Opuntin Dilleni De Gand. Prodr. 5. p. 472. — (actus Dillenii Bot. Reg. tab. 255. — Dressé. Articles vbovés-arrondis, ondu'és, glauques. Aréoles cotonneuses, garnies d’un faisceau de soies (d’abord jaunes, plus tard rousses de même que le duvet). Aiïguillons forts, divariqués, jaunâtres : 5 à 5 pius petits; 4 plus furt et plus long. — Articles longs de 4 à 8 pouces, larges de 4 à 6 lignes. Grands aiguillons longs de 4 pouce. Peuts aiguillons longs de ‘/ pouce. Pétales obcurdi- formes, subbisériés. Étamines jaunâtres. Style gros: Stigmates 6, verts. Fruit ovoide, d’un pourpre foncé. (Pfeiffer, Enum. p. 462.) — Amérique équatoriale. OPUNTIA POLYANTHE. — Opuntia polyantha Haw. Syn. — Pfff, Enum. p. 465.— Cactus polyanthos Bot. Mag. tab. 2691. — Presque dressé. Articles oblongs, rétrécis aux 2 bouts, à peine tuberculeux. Arévles assez distancées, garnies d’un fais- ceau de soies jaunâtres, et de 4 à 6 aiguillons presque égaux, jaunes ou panachés de jaune et de brun, — Articles longs de !} pied, larges de 2 à 5 pouces. Grands aiguillons longs d'environ 4 pouce. Feuilles petites, rougeñtres. Fleurs d’un jaune pâle, larges de 2 ‘/ pouces. Pétales 7 ou 8, larges, obtus. Étamines blanches. Style blanc, 5-ou 7-parti. (Pfeiffer, L. c.)— Amérique équatoriale. OpunTiA A TROIS AIGUILLONS.— Opuntia triacantha De Cand. Prodr. 5, p. 473. — Cactus triacanthos Wilid. Enum. — Dressé. Articles ovés-elliptiques, verts, plans. Aréoles assez rap- prochées, convexes, garnies dans le milieu d'un faisceau de soies rousses et de 3 ou 4 aiguilions. Aiguillons roides, droits, jau- FAMILLE DES NOPALÉES. 409 nâtres : le supérieur très-long ; les autres presque égaux. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. OPunriA À AIGUILLONS Roux. — Opuntia fulvispina Salm- Dyck, ex Pfeiff. Enum. p. 464. — Dressé. Articles elliptiques, assez gros, très-verts. Aréoles grandes, brunes, cotonneuses, gar- nies de soies. Aiguillons 42 à 46, inégaux, roussâtres : 5 ou 4 centraux, 4 ou 2 fois plus longs, grèles, aciculaires; les inférieurs défléchis.— Articles longs de 4 pouces, larges de 2 à 21/2 pouces. Aïgnillons-centraux longs de 4 pouce à 4 ‘/ pouce. Feuilles vertes, pointues. (Pfeiffer, L. c.) — Patrie inconnue. OruNTIA À AIGUILLONS SOLITAIRES. — ()puntia monacantha Haw. Suppl. — Pfaff. Enum. p. 464. — Cactus monacanthos Willd. Enum. — Cactus Opuntia Tuna De Cand. Plantes grasses, tab. 458. — Bot. Reg. tab. 4726. — Dressé. Articles elliptiques ou ovés-oblongs, grands, très-comprunés, glabres, très-verts. Aréoles distancées, garnies d’un coton gris, sétacé. très-court, et d’un aiguillon roide, brun, à sommet jaune, — Articles longs de 4 picd, larges de 4 à 5 pouces. Aiguillons longs de 4 pouce. Feuilles rouges. Fleurs larges de 3 pouces. Sépales courts, pourpres. Pétales ovés, obtus, acusminés, bisériés; les ex- térieurs pourpres au dos ; les intérieurs jaunes. Étamines jaunes, très-étalées. Style gros, jaune. Stigmates courts, dressés, (Pfeiffer, L. ec.) — Brésil. OruNTIA NoIRATRE.— Opuntia nigricans Haw. Syn.— Pfeiff, Enum. p. 465. — Cactus nigricans Haw. Misc. — Cactus Tuna nigricans Bot. Mag. tab, 1557. — Dressé. Articles ovés ou lancéolés, grands, d’un vert foncé. Aréoles distances, rous- ses. Aiguiilons 2 ou 5, inégaux, divergents, droits, roides, no1- râtres. — Articles longs de 4 pied à 4 ‘/2 pied et plis, larges de 6 à 8 pouces. Aïguillons longs de 4 pouce à 5 pouces, d’un roux terne étant jeunes. Folioles petites, presque planes, étalées, ferru- gineuses au sommet. Fleurs larges de 2 pouces. Sépales roses, cunéiformes, Pétales d’un jaune roussätre. Étamines très-nom- breuses, d’un rose vif. Style grand, blanchâtre, à 5 stigmates 410 FAMILLE DES NOPALÉES. épais, d’un jaune verdâtre. Fruit pyriforme, pourpre, aréolé, long de 21/2 pouces. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique équatoriale. Opunria ÉLANCÉ. — Opuntia elatior Mill, Dict. — Pfeiff. Evum, p. 465. — Dill. Hort. Elth. tab. 294, fig. 579. — * Dressé, Articles glaucescents, largement ovés-oblongs. Aiguillens subulés, très-lougs, d’un brun noirâtre, presque sans laine. — Articles longs de 7 à 40 pouces, larges de 5 ‘/2 pouces à 5 pou- ces. Aiguillons inégaux, longs de 8 à 44 lignes. Fleurs larges de près de 2 pouces, d’un jaune tirant sur le pourpre. Pétales larges, acuminés. Étamines pourpres. Stigmate bide. Fruit rouge, ovoïde, long de 1 ‘/2 pouce. (Pfeiffer, L. c.) — Amérique méri- dionale. OPuNTIA ROBUSTE. — Opuntia robusta Wendl. ex Pfeiff. Enum. p. 465.— Dressé. Articles obovés-oblongs, pulvérulents, glauques. Aiguillons 8 à 42, diversiformes, forts, d’un brun roux à la base, blanchâtres au sommet, longs de 2 pouces, accompa- gnés de coton sétacé d’un brun roux. — Articles longs de 8 à 40 pouces, larges de 4 à 5 pouces. Feuilles rougeâtres, jaunes, longues de 2 lignes. (Pfeiffer, L. c.)— Mexique. SECTION. IV. (Cruciatæ Pfeiff. Enum. p. 166.) Tige inarticulée, comprimée , dressée. Rameaux compri- més, latéraux : la plupart opposés. OPUNTIA ROUGEATRE. — Opuntia rubescens Salm-Dyck, Hort. p. 560. — Pfaff. Enum. p. 166. — Tige dressée, en- tière. Rameaux latéraux, allongés, subopposés, d’un rouge ver- dâtre, subtuberculeux. Aréoles inermes, cotonneuses, blanchâtres. — Tige haute d'environ 5 pieds, pe de 2 pouces, roide, apla- tie. tube étalés. Arcoles grandes, rapprochees, à foliole très- pelte, inermes, ou garnies de quelques arguillons courts, roides, blancs, cotonneux. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. Opunria Croix DE LORRAINE, — Opuntia spinosissima Mill. Dict.— Piaf. Enum. p. 166. — Cactus spinosissimus Lamk. FAMILLE DES NOPALÉES. A1 Enc. — Tige inarticulée, très-élevée, comprimée ; rameaux op- posés. Tubercules peu saillants. Aréoles rapprochées, coton- neuses, garnies dans le hant d’un faiscean de soies rousses, et dans le bas de 6 à 8 aiguillons roides, inégaux, jaunes. — Tige haute de 40 à 42 pieds, large de 2 à 5 pouces. Rameaux caducs, en général dis'osés en croix, Aiguillons longs de 4 pouce à 2 pouces, finalement entrecroisés sur le tronc, Feuilles très-petites, rougeûtres, (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. OpüNriA FÉROCE. — Opuniia ferox Haw. Suppl. — Pfeift. Enum. p. 467. — Cactus ferox Wild. Enum.— Tige inarti- culée, comprimée, rameuse aux 2 bords, subtuberculeuse. Aréoles assez rapprochées, convexes , garnies dans le haut d’un faisceau de soies jaunes, et dans le bas de 4 à 6 aiguillons inégaux , aci- culaires, blanchâtres.—Tige large de 4 pouce à 2 pouces. Aiguil- lons roses étant jeunes : les plus longs de 4 pouce. Foholes pe- uites, vertes, (Pfeiffer, L. €.) — Amérique équatoriale. OPuNTIA À AIGUILLONS BLANCS. — Opuntia leucacantha Hort. Berol. (non Salm-Dyck) ex Pfeff. Enum. p. 167.— Tronc dressé, inarticulé, comprimé, subimbriqué à la surface. Aréoles rapprochées , garnies d’un faisceau de soies jaunâtres, et d’ai- guillons aciculaires, droits, blancs, inégaux (5 ou 4 courts, À à 3 plus longs). —Tige longue de 4 pied et plus, large de 2 pouces; rameaux Jatéraux, subopposés, longs de 5 à 4 pouces, assez gros. Petits aiguillons longs de 5 à 4 lignes. Grands aiguillons longs d’environ 4 pouce. Feuilles minimes, vertes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OPuNTIA À FEUTRE BLANC. — Opuntia leucosticta Wendl. ex Pfeiff, Enum. p. 467.—Tige dressée, comprimée, ramense, presque plane à la surface. Aréoles assez rapprochées , régulière- ment rangées, cotonneuses-blanchâtres, convexes, garnies dans le haut d’un faisceau de soies brunes très-courtes. Aiguillons 4 ou 5, courts, inégaux, blancs, aciculaires ; et 4 ou 2 plus longs.— Pe- tits aiguillons longs de 2 à 5 lignes. Grands aiguillons longs de 6 à 8 lignes. Feuilles petites, d’un pourpre noirâtre. (Pfeiffer, L c.) — Mexique. M2 FAMILLE DES NOPALÉES. SECTION V. (Paradoræ Pfeiff. Enum. p. 168.) Tige dressée, ligneuse, cylindrique, aréolée, produisant des rameaux cylindriques et des articles latéraux très- comprimés. Opunria pu Brésiz. —Opuntia brasiliensis Haw. Suppl.— Pfaiff, Enum. p. 468. — Bot. Mag. tab. 5295. — Cactus bra- siliensis Wilid. Enum. — Cactus paradoxus Horn. Hort. Hafn. — Tronc arborescent, cylindrique, gros, très-élancé, ligneux, à aréoles distancées, subcotonneuses, garnies de 4 à 3 longs aïguil- Jons blancs. Rameaux horizontaux, ovales, souvent atténués à la base, minces, presque membranacés, tuberculeux ; aréoles pres- que nues, armées de longs aiguillons solitaires. — Arbre attei- gnant la taille d’un Pin. Rameaux longs de 6 à 40 pouces, arti- culifères. Articies d’un vert luisart, longs de 5 à 6 pouces, lar- ges de 2 à 5 pouces. Aiguillons longs de 4 pouce à 2 pouces. Fleurs iarges de 4 2 pouce, d’un jaune de citron. Sépales gros, courts, d’un jaune verdätre. Pétales environ 15, inégaux, a:sez épais : les imtérieurs plus grands, rétrécis vers la base. Étamines nombreuses, étalées. Filets d’un jaune pâle. Anthères blanchä- tres. Style jaune, à 5 stigmates velus en dessous, Fruit ovoïde’, de 4 pouce à 1‘ pouce de diametre, d’un jaune transparent, garni de faisceaux de soies brunes; pulpe succulente, acidule. Graines 2 à 4, larges de 5 à 4 lignes, arrondies. (Pfeiffer, L. c.) — Brésil. Secrion VI. (Cylindraceæ Pfeiff. Enum. p. 469. ) Tige dressée, rameuse, charnue, ligneuse, cylindracée, iu- berculeuse, aréolée, garnie d’aiguillons forts ; épiderme souvent séparable. Rameaux conformés comme la tige. OPuNTIA cYraiNDRIQUE.— Opuntia cylindrica De Cand. Prodr. 3, p. 4714.—Pfaiff. Enum. p. 169.—Cactus cylindricus Lamk. Dict.—Cereus cylindricus Haw. Syn.—Bot. Mag. tab. 5501. —Tige très élancée (semblable à ceile d'un Cereus), très-verte, cylindrique, finalement rameusc et ligneuse. Tubercules rhom- FAMILLE DES NOPALÉES. 413 boïdaux , portant aù sommet une aréole garnie de laine blan- che et d’aiguillons. Aiguillons 4 à 6, droits, blanchätres, déflé- chis, inégaux : 4 ou 2 allongés.—Tige haute de 40 à 42 pieds, sur 2 à 2 !/, pouces de diamètre. Grands aiguillons longs de 6 à 410 lignes. Feuilles épaisses , vertes, longues de 4 lignes. Fleurs terminales, écarlates, larges de 4 ‘/2 pouce. Sépales épais , subu- lés. Péta'es courts, rosacés, dressés. Étsmines nombreuses, inflé- chies. Anthères blanches. Style cylindrique, d’un vert pâle. Stig- mates 8, verts. (Pfeiffer, L. c.) — Pérou. OpunTiA TUNIQUÉ. — Opuntia tunicata Mort. Berol. ex Pfeiff. Enum. p. 470. — Cereus tunicatus Lehm. — Presque dressé ; très-rameux. Rameaux d’un vert foncé, divergents, at- ténués à la base, tuberculeux, aréolés. Aréoles oblongues, coton- neuses-blanches, situées au sommet des tubercules. Tubercules oblongs, obtus. Aiguillons naissant de la base des aréoles : 4 à 6 plus grands; 2 ou 3 inférieurs courts; tous blancs, revêtus d’une membrane presque diaphane. — Tige haute de 4 pied, d'environ 1 2 pouce de diamètre. Articles de 8 à 40 lignes de diamètre. Aiguillons longs de 4 pouce à 2 pouces ; les inférieurs longs de 4 à 6 lignes. Feuilles courtes, vertes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique, Opunria Rose. — Opuntia rosea De Cand. Rev. p. 66; tab. 45. — Pfaiff. Enum. p. 471. — Dressé ; rose. Tige et rameaux tuberculeux. Tubercules oblongs, déprimés , rangés en spirale, garnis de feuilles {caduques) et d’aiguillons (droits, fasciculés, blancs). — Rameaux divergents, floriferes au sommet. Fleurs subquaternées, roses, larges de 4 ‘/ pouce. Pétales rosacés, acu- mines. Étamines rouges. Anthères jaunes. Style rouge. Fruit subglobuleux, tuberculeux, d’un brun roux pâle, de 45 lignes de diamètre. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Opunria SrapéLiA. — Opuntia Stapelia De Cand. Rev. p. 417. — Pfeiff. Enum. p. 474. — Rameux ; irrégulièrement touffu ; articulé ; d’un vert vif. Articles ovés on oblongs. Aréoles petites, cotonneuses, situées aux aisselles des tubercules, Aiguil- AAA FAMILLE DES NOPALÉES. lons 5 ou 6, roides, d’un jaune pâle, sétacésf à épiderme finale- ment lâche. — Tive de 6 lignes de diamètre. Aiguillons longs de 4 lignes. Feuilles courtes, vertes, ferrugineuses au sommet. (Pfeiffer, L. e.) — Mexique. Oeunrra Faux-Kceinra.— Opuntia Kleinic De Cand. Rev. pe 118. — Pfeiff. Enum. p. 174. — Dressé; rameux; d’un vert cendré, Rameaux dressés, cylindriques, tuberculeux : fais- ceaux rangés en spirale. Aréoles veloutées. Aiguillons biformes : les uns sétacés, très-nombreux, d’un roux b'anchâtre ; les autres solitaires, très-grands, défléchis, grèles, blanchâtres. — Tige de la grosseur d’un doigt, semblable à celle du Cacalia Klei- nia. Rameaux longs de 4 pied et plus. Grands aiguillons longs de 4 pouce. Feuilles vertes, obiongues, caduques. (Pfeiffer, L.c .) — Mexique. Opunria rromreur. — Opuntia decipiens De Gand. Rev. p. 418. — Pfeiff. Enum. p. 172. — Dressé; rameux; vert. Ra- meaux étalés, cylindriques, atténués à la base, Tubercules peu nombreux, rangés en spirale. Aréoles petites. Aiguillons bi- formes : 5 où 4 minimes, sétiformes, subradjants ; À cen- tral, très-grand, jaune, défléchi, tuniqué. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OPunria GRÊLE. — Opuntia gracilis Pfeiff. Enum. p. 172. — Tige et rameaux cylindriques, grèles, allongés. Aréoles (nais- sant à l’aisselle d’un tubercule) distancées, cotonneuses-blanches, garnies dans le haut d’un petit faisceau de soïés brunes très- courtes, et, dans le bas, d’un aiguillon solitaire, roide, horizon- tal, long dé 4 pouce, corné, blanc au sommet, revêtu d’une mem- brane jaune. (Pfeifler, L, ©.) — Mexique. OpunriA DE Sazm. — Üpuntia Salmiana Parm, ex Pfoiff. Eoum. p. 172. — Dressé; rameux ; d’un vert gai tirant sur le gris. Rameaux cylindriques, non-tuberculeux. Aréoles assez rap- prochées, cotonneuses, blanchätres , les vieilles globuleuses, sail: lantes, garnies dans le bas de 5 où 4 aïguillons sétacés, petits, d’un brun roux. — Tige longue de 2 pieds et plus, dé la gros- FAMILLE DES NOPALÉES. M5 seur du petit doigt, à écorce lisse. Rameaux atténués dans le haut, florifères au sommet, Aréoles revêtues d’un coton blanc. Aiguil- lons longs de 5 à 4 lignes. Fleurs blanches. (Pfeiffer, L, c.)— Bresil. OPuNTIA À TIGE MENUE. — Opuntia leptocaulis De Cand. Rev. p. 118. — Pfeiff. Enum. p. 475. — Dressé ; rameux. Rameaux dressés, cylindriques, tubérculeux. Faisceanx rangés en spirale. Aëroles subcotonneuses. Aiguillons biformes : les uns (environ 5) inférieurs, sétacés, noiïrâtres, défléchis ; les autres touffus, plus fins, roussâtres. — Tige de la grosseur du petit doigt. Rameaux de 5 lignes de diamètre. Aréoles jeunes garnies d’un grand nombre de longs poils blancs. Aïguillons longs de 2 à 5 lignes. Folioles 4 fois plus longues que les aiguillons, très- pointues, rouges au sommet. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. OPUNTIA RAMULIFÈRE. — Opuntia ramulifera Salm-Dyck, Hort. p. 560. — Pfeiff. Enum. p. 475. — Dressé : très-rameux. Rameaux grèêles, atténués à la base, subtuberculeux. Aréoles nues, rapprochées. Aigmillons d’un brun roux : les extérieurs 6 ou 8, subradiants; les centraux solitaires, plus forts, revêtus d’un épiderme lâche. — Aïguillons longs de 5 à 7 lignes. Folioles 2 fois plus courtes que les aiguillons centraux, ferrugineuses au som- met. (Pfeiffer, L. c.) — Mexique. Orunria CLAvamE, — Opuntia clavarioides Hort. Berol. ex Pfeiff. Eoum, p. 475. — Tige cylindrique, inégale, presque dressée. Rameaux diflus. Articles verts, allongés, grêles, cylin- dracés ou obclaviformes. Aréoles régulièrement rapprochées, laï- neuses, blanches. Aiguillons 8 à 40, d’un ronge jaunâtre, ou blan- châtres, très-fins, droits, apprimés en étoile. — Aiguillons longs de 4 ligne à 2 lignes. Aréoles très-rapprochées. Foholes mi- nimes, rougeâtres, subulées. (Pfeiffer, L. e.)— Chili. Opunria DE PoœprriG. — Opuntia Pœppiqii Otio,ex Pfeiff. Enum. p. 474. — Tige basse, dressée, mince, irrégulièrement cyliidracée, ligneuse à la base; rameaux cylindriques, diver- gents, verts. Aréoles assez rapprochées, cotonneuses , blanches. #16 FAMILLE DES NOPALÉES. Aguillons assez roides, blancs, en général ternés : les 2 latéraux courts; celui du milieu plus long, dressé. —Tige de 4 lignes de dia- mètre, longue de 6 à 8 pouces. Grands aiguillons longs de 8 à 40 lignes. Petits aiguillons longs de 2 à 4 lignes. Feuilles cylin- dracées, vertes, longues de 5 lignes. (Pfeiffer, L. e.) — Chili. Genre PÉRÉSKIA. — Pereskia (Plum.) Haw. Sépales très-nombreux, supères, foliacés, souvent per- sistants. Corolle rotacée. Étamines nombreuses. Stigmates agrégés en spirale. Baie globuleuse ou ovoïde. Graines nidulantes. Cotylédons grands, foliacés, verts. — Arbres ou arbrisseaux à rameaux cylindriques. Aiguillons soit fasciculés sur la tige, soit solitaires aux aisselles (coton- neuses) des feuilles. Feuilles grandes, planes, non-persis- tantes. Fleurs solitaires, subpaniculées, en général ter- minales. (De Candolle, Prodr. 5, p. 474.) PÉRÉSKIA A AIGUILLONS. — Pereskia aculeata Plam. Gen.— Dill. Hort. Elth. tab. 227, fig. 294. — Pleailf. Enum. p. 175. — Cactus Pereskia Linn. — Tronc ligneux, dressé, Rameaux grêles , très-loigs, grimpants. Aréoles sublaineuses. Aïguillons géminés, un peu recourbés, finalement fasciculés sur le tronc, Feuilles vertes, oblongues, acuminées, glabres.— Tronc de 1 pouce et plus d'épaisseur, Aïguillons-géminés longs de 2 à 5 lignes. Ai- guillons-fasciculés droits, longs de 4 à 6 lignes. Feuilles longues de 2:à 5 pouces, larges de 4 pouce à 4 ‘/4 pouce. Fleurs blanches ou jaunâtres, subpaniculées, larges de 2 pouces. Pctales ovés, étalés, subsériés. Fruit globuleux, jaunâtre, de 4 pouce de dia- mètre, couronné du Jimbe calicinal. (Pfeiffer, L. c.) — Antilles. (Vulgairement Groseillier des Antilles.) PéréskiA sPATULÉ. — Pereskia spathulatä Hort. Berol. ex Pfaff. Enum. p. 176.— Tronc ascendant, grêle, finalement li- gneux. Rameaux épars, défléchis. Aréoles distancées, cotonneuses (les jeunes laineuses), garnies Gans le bas de 4 ou 2 aiguillons roides, blanchâtres, et, dans le haut, d’un faisceau de courtes FAMILLE DES NOPALÉES. 417 soies brunes. Feuilles épaisses, vertes, spatulées.—Tige haute de 5 pieds, d'environ 6 lignes de diamètre à la base, Aiguillons longs de 4 pouce. Feuilles longues de 4 pouce à 2 pouces, larges de 6 à 40 lignes. Fleurs rouges. (Pfeiffer, L. e.; — Mexique. Pérésria Prriracné. — Pereskia Pititache Pfeiff. Enum. p. 176.— Tronc ligneux, dressé, très-cpinenx. Rameaux diver- gents subhorizontalemert. Arévles rapprochées, cotonneuses. Ai- gullons 5 à 6, inégaux, droits, roides. Feuilles charnues, vertes, lancéolées-ovées. Aiguillons longs de 4 ‘2 pouce. Feuilles lon- gues de 4 2 pouce, larges de S lignes. (Pfeiffer, L. c.) — Mexi- que. ( Vulgairement Pititaché.) Péréskta BLéo.—Pereskia Bleo De Canü. Prodr. 5, p. 475. — Pfeiff. Enum. p. 176. — Cactus Bleo Kunth, in Humb, et Bonpl. Nov. Gen. —Bot. Reg. tab. 1475.— Bot. Mag. tab. 3478.— Reichenb. Icon. Exot. tab. 528. — Arborescent ; ra- meux. Rameaux cylindriques, verts. Aréoles distancées, cotonaeu- ses, rousses. Aiguillons 7 ou 8, inégaux, noirs, roides, subfascicu- lés. Feuilles vertes, scabres et ponciuées en dessous, obovées, acumi- nées. — Tronc haut de 6 à 3 pieds, de 4 ‘2 pouce de diamètre. Aiguiïlions longs de ‘/; de pouce à 2 pouces. Feuilles longues de 4 pouces. Fleurs terminales (au nombre de 2 à 4), courtement pédonculées, carnées, ou roses, larges de 4 ‘/2 pouce. Sépales courts, verts. Petales gbovés, rétus, blanchätres en dessons. Éta- mines rouges, blanches à la base. Stigmaie 5-à 7-fide. (Pfeiffer, l. c.)— Nouvelle-Grenade. Mexique. (Vulgairement Bléo.) PérÉSRIA À GRANDES FEUILLES. —Pereskia grandifolia Haw. Suppl. — Pfeiff. Enum. p. 177.— Cactus grandifolius Link, Enum.—Reichenb. Icon. Exot. tab. 529. — Arborescent; trèes- haut, rameux. Aréoles rapprochces, cotonneuses, rousses, Aïguil- lons 8 à 10, bruns, inégaux. Feuilles vertes, scxbres en dessous, lancéolées. — Aiguillons longs de ‘/2 pouce à 4 pouce. Feuilles longues de 4 pouces. Fleurs vernales, terminales , subpédoncu- les, d’an lilas rose, larges de 4 °/; pouce. Sépales d'un vert foncé. Pétaies acuminés, rétrécis à la base. Filets rouges. Anthères jau- nes. (Pfeiffer, L. €.) — Brésil. BOTANIQUE. PHAN. T. XIII. 27 118 FAMILLE DES NOPALÉES. Fériskia À FLEURS DE Zinnia. — Pereskia xinmiæflora De Cand. Rev. p. 75; tab. 17.— Pfaff. Enum. p. 177.—Feuilles ovées, pointues, ondulés. Aigu Îlons géminés aux ansel es des feuilles, et finalement subfisciculés sur le tronc, — Fleurs soli- taires, terminales, d’un violet rongeûtre éclatant , verdâtres en dessous, de 1 pouce de diamètre, Pctales obcordifurmes. (Pfeif- fer, Le.) — Mexique, Péréseia À FLEURS DE Lycunis. — Pereskia lychnidiflora De Cand. Rev. p. 75; tab. 18.— Feuilles ovées, pointues. Aréolts cotonneuses , d’un brun roux. Aiguillons axillaires, soli- taires.—Tronc Jigneux, de 4 à 2 pouces de diamètre. Aïguillons longs de 4 pouce à 2 pouces, droits. Feuilles longues de 2 à 5 pouces. Fleurs solitaires, terminales , d’un jaune orange, sem- blables à celles du Lychnis chalcedonica, lirges de 2 pouces. Pétales bisériés , cuséifurmes, fimbrivlés au sommet, (Pfeifler, L. ce.) — Mexique. PéréskiA À FLEURS D'OPuxriA. — Pereskia opuntiæflora De Cand. Rev. p. 76; tab. 19.— Pfeiff. Enum. p. 178.— Feuilles obovées, mucronées, subgéminées. Aiguillons axillaires, solitaires, très-longs.—T ronc ligneux, de 4 pouce de diamètre. Aïguillons longs de 2 à 5 pouces. Feuilles longues de 4 ‘/; pouce, larges de 9 à 10 lignes. Fleurs solitaires , subpédonculécs, d’un rouge sale, larges de 4 pouce. Pétales bisériés, gvés, un pen pointus. (Pfeirrer, L. ce.) — Mexique. PÉRÉSKIA A FEUILLES RONDES. — Pereskia rotundifolia De Cand. Rev. p. 77; tab. 20, — Pfeiff, Enum, p. 478.—Feuilles arrondies, mucronées. Aréoles sétifères. Aignillons-axillaires 50- litaires. — Tronc gros, bigneux, rameux. Rameaux-floriferes de 2 à 4 lignes de diamètre. Aiguilons-adultes longs de 4 pouce, accompagnés d’un faisceau de soics. Feuilles vertes, larges de 5 à 7 lignes. Fieurs latéiales, solitaires, jaunes , panachées d’é- carlate, larges de pres de 4 4/3 pouce. Péiales rosacés, mucronu- lés, Etimines iressétalées. Siyle rouge, Stigmates jaunes. Fruit obové, embiliqué au sommet , rouge. long de 40 lignes, garni d’aréolts séuifères, {Pfoiffer, L, ©.) — Mexique, FAMILLE DES NOPALÉES. 419 PéREsKIA À FEUILLES DE Pourrier. — Pereskia portulacæfo- lia D Cand, Prodr, 3, p. 475.— Cactus portulacæfolius Linn. — Plum. ed. Burm. tab. 497, fig. 4. — Feuilles obovces-cunéi- formes. Aigrillons solitaires aux atsselles des feuilles, finalement fasciculés sur le tronc. — Arbre de la taille d’un Pommier. Ai- guillons noirâtres, longs de ‘/> pouce. Feuilles épaisses, échan- crées, Fleurs solitaires terminales, pourpres, larges de 1 ‘/ pouce. Pétales arrondis, échancrés. Fruit subglobuleux, un peu angu- Jeux, de 1 3}; pouc: de diamètre, ombiliqu', verdâtre, non-cou- rouné ; chair blaachätre. (Pfeiffer, L. e.) — Antilles. PÉRÉSRIA HORRIBLE, — Pereskia horrida De Cind. Prodr. 5, p. 475.— Pieiff., Enum. p. 179. — Cactus horridus Kunth, in Hamb. et Bonpl. Nov. Gen. — Arborescent. Rameaux eylin- driques, épineux. Aig 1llons axillaires, 4 à 5 , subul:s. Feuilles altcrnes, ublongnes, pointues aux 2 bouts. Fleurs axi baires (2 à 5), pédonculres , petites, rouges. Stigmates 3 ou 4, (Pfeiffer, Le.) — Brésil. PéRéskiA À FLEURS GLOMÉRULÉES. — Pereskin glomerata Pfff. Enum. p. 179, — Nain; très-épneux. Feuilles agrégérs. Aigrillons roux, longs de 2 pouces. (Pfeiffer, !. c.) — Andes du Pérou. TABLE DES PRINCIPAUX OUVRAGES CITÉS DANS L'HISTOIRE DES PLANTES PHANÉROGAMES. ——e E œ— ACTA ACADEMLZ PARISIENSIS. — V. Mémoires de l’Académie royale des Sciences ; — Mémoires de l'Institut. ACTA ACADEMLÆ SCIENTIARUM IMPERIALIS PETROPOLITANZ. 4", Petropoli, 1711-4782. ACTA PETROPOLITANA. — V. Acta Academiæ Imperialis Pelro- polilanæ; Mémoires de l'Académie impériale de Saïnt- Pétlersbourg; Nova Acta Academiæ Petropoliianæ ; Novi Commentarii Academiæ Petropolitane. ADANSON. — Famil'es des Plantes. 2 vol. 8°, Paris, 1763. AGARDH. — Aphorismi botanici. Lund, 1817. A1TON (William). — Hortus Kewensis. 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