LIBRARY OF THE MUSEUM OF d'air ZOÔLOGY. LL [LG ( T.10 7 GIFT OF THEODORE LYMAN OF THE Class of 1855. À ess agréer E _ f pes À trdé CR ‘stensr à ÉLUS - MS È d L , PTAA PE 1 REA Te «7 , de " USA de née ÉSatle 7 k w 7 Qi ï 1 e. . NATURELLE DES OISEAUX. Tome Seizième. A, 7 "T at re rage SSP D" pt nr ! En Eu! “) HISTOIRE - NATURELLE DES O1SEA UX. To: ome Serzième. A PARIS, Suivant la copie in- 4,9 DE L'IMPRIMERIE ROYALE. raanerener—HENNENS M'OCCEXXXI : ; de. 4 4e RCE EE PEN ES à ‘ L « L _ : Lg à Ja à À €, t . p. do. A | < n gl PT ee, | EL D + PS 2 Lu Midi Q e. t vi on “4 ! ONE A. ETS AR + «à ve Lu . Ha er 4 TABLE Dé ce qui eft contenu dans ce Volume. LE PELICAN 2: Page .1 V'arietés du Pélican. Es a ete D Le Pélican brun. Première variété. 37 Le Pélican a bec dentelé. Seconde 11 POS de DD ere 4. LE PA MOUAN ee 43 Le ag Cormoran ou le Nipaud. 57 LES HIRONDÈLLES DE MER. 67 Le Pierre-garin ou /a grande Hiron- delle de mer de nos côtes. Premiere efpèce RAÉLUE PME RAS EN 75 La petite Hirondelle de mer. S: re Dee, air La Guiffette. Troïfième efpèce. 8; Oifeaux , Tome XVI, a vi T AB LE. TER Guifferte noire ou l'Épouventail. Quatrième efpece. . ....... 90 Le Gachet. Cinquième efpèce.. 93 L'Hirondelle de mer des Philippi- nes, Sixième efpèce....,.... 9 _ L'Hirondelle de mer à grande en _… vergure. Septième efpèce.. .. 97 La grande Hirondelle de mer de Cayenne. Huitième efpèce. 100 L'O1sEAU DU TROPIQUE ou LE PAILLE-EN-QUEUE. 102 Le grand Paille-en-queue. Première CET nm ie Boco.a vit de € US 111 Le petit Paille - en - queue. Seconde CRC RD LE à: à are à 113 Le Paille-en-queue à brins rouges. Trorfième efpèce. .... à n\T 16 RES FOMS. ii: dure Le Fou commun. Première efp. 133 Le Fou blanc. Seconde efpèce. 137 Le grand Fou. Troïfième efp. 139 Le petir Fou. Quatrième efpèce. 142 Le petit Fou brun. Cinquième ef- DÉS MU er ete Ne OR Le Fou tacheré. Sixième efpèce. 144 Le Fou de Baf[an. Septième efp. 145 TABLE vw. PI EMATÉ,,... 162 Les GOÉLANDS & LES MOUET- _ TES. M, M Sel SA 09 “ Le Goéland à manteau noir. Pre- PRICÉE FCIDERRe ne ne re: + 197 Le. Goéland à manteau gris. Seconde mn riane DO MPU L4i Mods 189 Le Goéland brun. Troïfñième efp. 193 Le: Goéland varié ou Le Grifard. "Quaéripie CIDECe. 2... 200 Le Goéland à manteau gris-brun Où‘ le Bourgmeftre. Cinquième che Ris. 208 Le Goéland à à manteau gris & blanc. PER He ÉD, ecrire 213 Le Mouette blanche. Première ef- Rd... 215 La Mouette tachetée ou Le Kut LA Détonde: efpèce::+..,1 + 215: La grande Mouette cendrée ou Mouette à pieds bleus. Troifième efpèce DAS OR RRR EE TT 224 La petite Mouette cendrée. Quitrie- DE HÉGe hé delai 259 La Mouette élan au WE es e{- pece.... 0. . 9 + 232 vÿ) TABLE. La Mouerte d'hiver, Sixième efpèce: 338 £E LABBE ou LE STERCORAIRE. 243 Le Labbe à ne + queue. 249 L'ANHINOSeS Ai. 253 L’Anhinga roux........ 260 ZE BEC-EN-CISEAUX... 262 ÉE--NO D DES RE TS La L'AVOCE TEE. Press 09 CT COUREUR.2.-x08 288 LE FLAMMANT ou LE PHÉNI- DOPTERE..S Aie = a 292 Par M. DE BUFFOoN. HISTOIRE À Î l | : 4 | 2 age ME F |- tot x $ C2 CN na él , # À À FT % S À #% OL ivre MS + “ i Er À OPA PETTE AS PROC ECTS ET PRET EE AREREREAEKERERESS ERKERREEFARAATAR HISTOIRE NATURELLE. KKKEKKEEKKIHIE LE PÉLICAN(a} LE. PÉricAn eft plus remarquable ; plus intéreflant pour un Naturalifte par la hauteur de fa taille, & par le grand Lai ‘M % > ra fl “y * Voyez les planches enluminées, n.° 87. (a) En Grec 2 O'yoxpoTénos , Ilsxexkyes , dans Opien , Tlenexsoc: en Latin, onocrotalus; & en ‘ancien Latin, #ruo , fuirvant Verrius Flaccus :& Feflus ; en ancien François , Zivane , felon Cotgrave & Bélon ; en Hébreu, Aakik ; en Chaldéen, carha ; en Arabe, K#uk © alhaufal, c’eft-à-dire, gofier ; en Perfan, £ik ( Aldrovande ), tacab, c’eft-à-dire, porteur d’eau ; & m1fo, mouton, à caufe de fa grof- feur ( Chardin ); en Egyptien, begas: ou’ gemel- Oifeaux, Tome XVI. À z _ Hifloire Naturelle fac qu'il porte fous le bec, que par Ia célébrité fabuleufe de fon nom, confa- cré dans les emblêmes religieux des peu ples ignorans ; on a repréfenté fous fa _ el! bahr ( chameau de Ia rivière. Vanfleb ); en Turc , fackagufch; dans l’ancienne Langue vandale, bukriez (-Wolfang. Lazius ); en Efpagnol, groto; “en Italien, agrorto ; à Rome, truo ; & vers Sienne & Mantoue , agrorti; dans les Alpes de Savoie, gocttreufe , à caufe de fa poche, femblable au goëtre , auquel les habitans de ces cantons font fujets, en Anglois, pelecane ; en Allemand , meer- gans , fthnée- gans; & en Autriche , ohn-vogel, en Polonois, bak, bak cudzoziemski ; en Ruffe, baba; en Grec moderne, toubano ( Spon. Voy. en Dalmat.) aux îles d'Amérique, & dans les relations, grand gofier; en Mexicain, atotorl; & par les Efpagnols des Indes, a/catraz ; aux Philippines, pagala; pat les nègres de Guinée, pokko; en Siamoiïs, nokrho. Pélican. Bélon, Nat. des Oifeaux, page 153, avec une mauvaife figure, page 154. — Pélican, livane. Le même, Portrait d’oifeaux , page 30, 6, même fig. — Onocrotalus. Gefner, Avi, pag. 630, avec une figure peu exacte, répétée , Zcon. Avi. page 94.— Onocrotalus feu pelecanus. Aldrovande, Avi. tom. III, pag. 42, avec de mauvaifes figures, pages 48 & 49. — Willughby , Ornirhol. pag. 246.— Ray , Synopf. Avi. pag. 121, n.° 1. — Jonfton , Avi. pag. 01. — Marfigl. Danuë. tome V, page 74, tab. 35.— Onocrotalus Avis. Bontius, {nd, orient. page 67. — Onocretalus true. te hs ; AR # € ; ’ jo du Pélican. 4 . figure 1a tendreffe paternelle fe déchi- rant le fein pour nourrir de fon fang fa famille languiflante ; mais cette fable que les Égyptiens racontoient déjà du vautour / b), ne devoit pas s'appliquer au pélican qui vit dans l'abondance {c), & auquel la Nature à donné de plus qu'aux autres oïfeaux pêcheurs une grande Le: Schwenckfeld, Avi. Silef. page 311. — Plancus gulo, Onocrotalus albus. Kieïin ; Ari. pag. 124, n.° 1. — Onocrotalus. Charleton , Exercit. pag. 100, n.° 1. Onomazt. pag. 94, n.° 1 — Moehring, Avi. Gen. 65.— @nocrotalus Plinio, pelicanus Bel- lonio, Aldrovando; truo fefla. Rzaczynski , Hif?. nar. Polon. pag. 288 Idem, Auéuar. page 309. — Pelecanus gul@ faccatä. Onocrotalus. Linræus, Syfl. far. ed. X, Gen. 66, Sp. 1. — Alcatraz. Nie- remberg, pag. 223. — Atototl. Hernandez, pace 673. — Pélican. Anciess Mémoires de {’A cadé-. mie des Sciences, rome III, partie 111, pag. 189, avec une figure exacte. — Edwards , tome II, page 92 , avec une belle figure. — Onocroralus dlbus , ad carneum colorem non nihil inclinans ; remi- : gibus majoribus nigris ; relricibus candidis. . . ,, Onocrotalus. Brion, Ornithol. tome VI, pag. 519. + (b) Voyez Orus Apol'o. (c) Sant-Auguftin & Saint Jérôme, paroiffent être les auteurs de l’application de cette fable. originairement égyptienne, au pélican. Vid. Exerpr. éx Hieronim. apud Lupum de oliet. in Pf. 101, À ij TL. Den AE AE 4 iffoire Naturelle poche dans laquelle il porte & met er réferve l’ample provifion du produit de fa pêche. ES """R Le pélican égale ou même furpañle en grandeur le cigne / d ), & ce féoit le plus grand des oïfeaux d’eau fe), fi l'albatrofle n'étoit pas plus épais, & fi le flamant n’avoit pas les jambes beau- coup plus -hautess Le pélican les à au contraire très-bafles, tandis que fes at: les font fi largement étendues, que len- vergure .en eft de onze ou douze pieds (f). (d) M. Edwards eftime celui qu’il décrit du double plus grand & plus gros que le cygne. Celui dont parle Ellis, or, dit-il, deux fois plus fort qu’un gros cygne. Voyage à la baie d’Hud fon, tome I, page 52. | (e) « Je parus ie 2 oétobre pour me rendre » à l'ile de Griel, par ce canal qui eft paralëlle » au bras principal du Niger. . . . ïl étoit tout » couvert de pélicans ou grands gcofers, qui fe » promenoïent gravement comme des cygnes fur » les eaux; ce font, fans contredit, après l’autrus che , les plus grands oifeaux du pays.» Adanfon, Voyage au Sénégal, page 136. (f) Les pélicans décrits par M.' de FAcadés mie des Sciences, avoient onze pieds d’enver- gure, ce qui eft, fuivant leur remarque, le double, des cygnes & des aigles. DES TT NE ! du Pélicon.. $ I! fe foutient donc très-aïfément & très ong-temps dans l'air; il s'y balance avec Tégereté & ne change de: place que pour tomber à-plomb fur fa proie, qui ne peut échapper, car la violence du choc la grande étendue des aïles qui frap- pent, & couvrent la furface de l'eau, = font boutilonner ; tournoyer (g}; _Étourdifient en même temps le Va qui dès-lors ne peut fuir ; c'eft de cette manière que les pélicans pèchent lorf- qu'ils font feuls (A); mais en troupes ils favent varier leurs manœuvres & agir de concert; on les voit fe difpoler en ligne & nager de compagnie en formant un grand cercle qu'ils reflerrent' peu-à- peu pour y renfermer le poiflon {‘:); & {e partager la capture à leur aïfe. Ces oïfeaux prennent, pour pécher ; ; Fe heures du matin & du foir où le poïflon eft le plus en mouvement, & choïhilent les lieux où il eft le plus CE) Petr. martyr. Nov. Orb. Decad. F, Hb, vi, : (h) Voyez Labat, Dutertre. (2) Adanfon , Voyage au Sénégal , page 1 36. À ii} 6 Hifloiré Natirelle abondant; c’eft un fpeétacle de les voit rafer ÆE s'élever de quelques piques au-deflus, & tomber le cou roide & leur fac à demi-plein , puis fe relevant avec effort retomber de nouveau (4 & continuer ce manège jufqu'à ce qüe cette large beface foit entièrement reim- plie ; ils vont alors manger & digérer à farfe fur quelques pointes de rochers ; où ls reftent en repos & comme aflou- pis jufqu'au foir (7). Il me paroît qu'il feroit poli ble de tirer parti de cet inftinct du pélican, qui navale pas fa proie d'abord, maïs l'accumule en provifion, & qu'on pour roit en faire , comme du cormoran ; un pêcheur domeftique ; & l'on aflure que les Chinois y ‘ont réufli { #). La- bat raconte aufli que des Sauvages avotent drefié un pélican qu'ils envoyoient le $ {k) Nieremberg, Hiff. nat. lib. X, pag. 222. {1) Voyez Labat, Dutertre. fm) Voyez.le due de Pirard; Paris, 1619, tome [, page 276; mais Pirard fe” trompe en fe perfuadant que cet ojfeau ne fe woir qu'à. la Chine. | 0 du Pélican 7 matin après l'avoir rougt de rocou, & qui le foir revenoit au carbet Îe fac plem de poiflons qu'ils lui farlotent d<- gorger (n ). Cet oïfeau doit être un excellent na- geur , 1l eft parfaitement pa/mipede , ayant les quatre doigts réunis"har une feule pièce de membrane; cette peau & les pieds font rouges ou jaunes fuivant l'âge [o ). I! paroït aufli que c'eft avec âge qu'il prend cette belle teinte de couleur rofe tendre & comme tranfpa- rente, qui femble donner à fon plu- mage le luftre d'un vernis. Les plumes du cou ne font qu’un du- vet court, celles de 1a nuque font plus alongées, & forment une efpèce de crête ou de petite huppe / p ); la tête (n ) Nouveau Voyage aux îles de Amérique, tome VIII, page 296. To) Aldrovande, | (p) C’eft ce que Rélon exagère dans fa figure, en lui donnant un panache qu’il compare mal-à- propos à celui du vanneau ; en quoi Gefner & Aldrovande l’ont fuivi dans les leurs. Celle de Gefner eft encore plus vicieufe , en ce qu’elle porte cinq doigts. À 1y VOLAN. PARIS PT TA 2 8 Hifloire Naturelle _eft aplatie par les côtés; les yeux font petits & placés dans deux larges joues nues ; la queue eft compofée de dix-huit pennes; les couleurs du bec font du jaune & du rouge-pâle fur un fond gris, avec des traits de rouge-vif fur le milieu : & vers Fextrémité ; ce bec eft aplatr en- deflus comme une large lame relevée d'une arète fur fa longueur, & fe ter- minant par uné pointe en croc; le de- dans ‘de cette Tame, qui fait la manüi- bule fupérieure, préfente cinq nervures {aillantes, dont les deux extérieures for- ment des bords tranchans ; la mandibule inférieure ne conffte qu'en deux bran- ches flexibles qui fe prêtent à l'exten- fion de la poche membraneufe qui leur eft attachée , & qui pend au - deflous comme un fac en forme de nafle, Cette - poche peut contenir plus de vingt pintes de liquide {4 ) ; elle eft fi large & fi longue, qu'on y peut placer le pied (r), (q) « La longueur du bec du pélican que je » mefurai, étoit de plus d’un pied & demi, & » fon fac contenoit près de vingt - deux pintes d’eau. » Adanfon, Voyage au Sénégal, page 136, du Péelican. to _ où y faireentrer le bras jufqu'au coude/} ). Ellis dit avoxr vu un homme y cacher {a tête /z); ce qui ne nous fera pourtant pas croire ce que dit Sanékius (u.), qu'un de ces oïfeaux laïfla tomber du haut des airs un enfant nègre qu'il avoit emporté dans-fon fac. : 15% 2 F1 Ce gros oïifeau paroïît fufceptible de _quelqu'éducation , & même d’une cer- taine gaïeté malgré fa: pefanteur fx ): il n’a rien de farouche, & s’habitue vo- * {f) Gefner. | (+) Tome 1, page 52. | {u) Dans Aldroyande, tome IIT, pag. £o. (x) C'eft un oïfeau gai, herté & vioge. Bélon. C’étoit une chofe divertiffante à voir lorfque nous pouffions & animions ‘contre Îui des. jeunes «e garçons ou bien nos chiens, comment il favoit ce admirablement bien fe mettre en état de “dé- fenfe ; fe jetant. avec beaucoup d’impétuofité «e fur les chiens ou fur les jeunes garçons & les « frappant fort joliment avec fon bec, que ceux- «s ci repoufloient de même ; de forte qu’on auroit « dit qu’on battoit deux morceaux de bois Fun « contre l’autre , ou qu’on jouoit avec des cli- cs quettes. » Voyage en Guinée, par Guillaume Bof- man ; Utrecht, 1705, Lettre XF, | À y ni x” LE SN eu Nc CUT NS rx > : 10 Hifloire Naturelle lontiers avec l'homme / y ). Bélon en vit un dans l'île de Rhodes, qui fe prome-: noit familièrement par la ville (7), & Culmann , dans Gefner, raconte lhrftorre fameufe de ce pélican qui fuivoit l'Em- pereur Maximilien , volant für larmée quand elle étoit en marche , & s’élevant quelquefois fi haut , qu'il ne paroïfloit plus que comme une hirondelle, quot- qu'il eùt quinze pieds ( du Rhin ), d'un bout des aïles à l’autre. | Cette grande puifflance de vol feroit néanmoins étonnante dans-un oïfeau qui pèle vingt-quatre ou vingt-cinq livres, fi elle n'étoit merveilleufement fecondee par la grande quantité d'air dont fon corps fe gonfle, & aufli par la légèreté de fa charpente ; tout fon fquelette ne La à: pèle pas une livre & demie fa); Îles (y ) Rzaczynski"parle d’un pélican nourri pen- dant quarante ans à la Cour de Bavière, qui fe _ plaifoit beaucoup en compagnie , & paroïfloit P pas ; prendre un plaïfir fingulier à entendre de Ia mufique. Auûuar. pag. 390. (2) Obfervation, page 79. (a) Anciens Mémoires de l’Académie des Sciences, «ome Il, part. III, page 190. du D : 1 és en font fi iinces qu'ils ont de la tranfparence , & Aldrovande prétend: qu'ils font fans moële / 6). C'elt fans dite à la nature de ces parties folides qui ne soflifient que tard, que le Péli- can doit fa très- - longue vie (c); Von a même obfervé qu’en captivité ïl vivoit plus Tong-temps que la plupart des autres otfeaux { d ). Au refte, le pélican , fans être tout- à-fait étranger à nos contrées, y eft pourtant aflez rare , fur-tout dans l’inté- teur des terres. Nous avons au Cabinet les dépouilles de deux de ces oïfeaux, (à) Tome III, page 51. (c) Turner parle d’un pélican privé, qui vécut cinquante ans. On conferva pendant quatre-vingts, celui dont Culmannus fait Phiftoire , & dans fa vieillefle il étoit nourri, par ordre de ’Empe- reur, à quatre écus par jour. {d) D'un grand nombre de pélicans nourris à la Ménagerie de Verfailles, aucun n’eft mort pendant lPefpace de douze ans, durant Iequel temps, de toutes les efpèces g gardées à la Ména- gerie , il n’en eft aucune dont il ne foit mort quelque animal. Mémoires del’ Académie des Sciences, cités plus haut, page 191. À v) CIO UR ? PENSE DONS 12 Hifloire Naturelle un tué en Dauphiné , & l'autre {ur Ia Saône (e): Gefner fait mention d'an qui fut pris fur le lac de Zurich, & qui fut regardé comme un oïfeau inconnu / f). T1 n'eft pas commun dans le nord de l'Allemagne {g); quoiqu'il y en ait un grand nombre dans les provinces méri- dionales qu’arrofe le Danube /h); ce féjour fur le Danube eft une habitude ancienne à ces oïfeaux, car Ariftote les xangeant au nombre de ceux qui s'at- troupent /:), dit qu'ils senvolent du Strymon, & que s'attendant Îles uns les autres au paliage de la montagne, ïls vont s'abattre tous enfemble & nicher (e) M. de Piolenc nous mande qu’il en a tué un dans un marais près d'Arles; & M. Lottin- ger un autre fur un étang entre Dieuze & Sar- rebourg. (f) Voyez Aldrovande, tome III, pag. 51. (g) Avis peregrina. . . . rard has terras fre- quentat. . . . anno 1585, Uratiflariæ enocrotalus Captus fuit. Schwenckfel, pag. 312. (2) Rzaczynski. (:) Gregales aves funt grus, olor, pelecan. Hifi, Amal, lib, VIT, Cap. XX sd | Pélican: 13 À les rives du Danube (#). Ge fleuve & le Strymon , paroïflent donc limiter les contrées où ils fe portent en troupes du Nord au Midi dans notre continent, & ceft faute d'avoir bien connu leur route que Pline les fait venir des extré- mités feptentrionales de la Gaule {2 )$ car ils y font étrangers, & paroïflent l'être encore plus en Suède & dans les climats plus feptentrionaux, du moins fi l'on en juge par le filence des Natu- raliftes du nord /m), car ce qu'en dit Olaiis Magnus , neft qu'une compilation mal digérée, de ce que les Anciens ont écrit 'ebiole , fans aucun fait qui prouve fon paflage ou fon féjour dans les contrées du nord. Il ne païoît ipss même fréquenter l'Angleterre , purfque (&) Et pelecanes ( que Scaliger & Gaza rendent mal par plateæ ) loca mutant, volantque à Strymone fluvie ad Danubinm , atque 101 pariunt ; univerfæ abeunt ; expeËtanturque à prioribus pojleriores , prop- tereà quud priorum profpeëtus fuper volantium montis objeëtu intercipitur poflerioribus. Ariftot. loco citate. (1) Hift. Nat. lib. X. (m) Linnæus, Muller, Brunnich, ne 14 Hifloire Naturelle les auteurs de la Zoologie Britannique ne le comptent pas dans le nombre de leurs animaux bretons , & que Charleton rapporte qu'on voyoit de fon temps dans le parc de Windfor des Pélicans envoyés de Ruffie /n). 1 s'en trouve en effet; & même affez fréquemment fur Îes lacs de Îa Ruflie rouge & de la Lithuanie, de même qu'en Volhinie, en Podolie & en Pokutie, comme le témoigne Rzaczynski /o) ; maïs non pas jufque dans les parties les plus feptentrionales de la Mofcovie , comme le prétend Ellis. En général , ces oïfeaux parotïfient appartenir {pécralement aux climats plus chauds que froids. On en tua un de la plus grande taille 8e qui pefoit vingt-cinq livres dans l'ile de Majorque, près de la baie d'AI- cudia, en juin 1773(p); 1 en paroit tous les ans régulièrement fur les lacs de Mantoue & d'Orbitello { q) ; on voit (n) Onomaflicon Zoïcum. pag. 94. (o) Auëluar. pag. 3909. {p) Journal hifiorique & politique, 29 juil- let 1772: (4) Bélon, Nature des Oùfeaux , page 155. “M Pélican.. Èf d'ailleurs pat un pañage de Martial, que les pélicans étorent communs dans le territoire de Ravenne/{r ). On les trouve aufi dans l'Afle mineure {f), dans la Grèce {r), & dans plufeurs endroits de la mer Méditerranée & de {a Pro- pontide /‘u ) ; Bélon a même obfervé leur paflage étant en mer, entre Rhodes & Alexandrie ; tls voloient en troupes du Nord au Midi, fe dirigeant vers l'Egyp- te((x ), & ce même Obfervateur jouit {r) Turpe Ravennatis guttur. onocrotali. Mart. ([) « Des onocrotales fe nourriffent .dans un Jac qui eft au-deflus de la ville d’Antioche. » Bélon, Obfervations, page 161. Pre (t) « Nous tuames à coups de pierre.( aux environs de Patras ) un de ces gros oifeaux que «e nous appelons pélican; les Latins onocrotali, & « les Grecs modernes toubano; je ne fais fi c’étoit « le froid qui Fempéchoit de voler; il a un fac « fous : le bec où nous fimes ‘entrer- plus de « quinze pots d’eau ; auñffi les Grecs difent qu’il « va porter de Veau dans les montagnes aux « petits oïfeaux. Il eft fort commun-en ces quar- « tiers-làa, auffi: bien que du côté de Smyrne.» Voyage en Dalmatie, par Jacoë Spon € George Vuheler ; Lyon, 1678, tome Il, page 41. (u) Bélon, Nat. des Oifeaix, page 153. (x) Idem, Obférvations , page 90. COTE Le PART TRE FRET D" ASS SX ER 16 … Hifloire Naturelle une feconde fois de ce fpectacle vers les, i confins de l'Arabie & de la Paleftine (y). Enfin les Voyageurs nous difent que: les lacs de la Judée & del'Egypte , les rives du Nil en hiver, & celles du Stry- mon en été, vues du haut des collines, paroïflent blanches parle grand nombre de pélicans qui les couvrent (7). En raflemblant les témoignages des différens Navigateurs, nous voyons que les pélicans fe trouvent dans toutes les contrées méridionales de notre continent, & qu'ils fe retrouvent avec peu de dif- férences & en’ plus grand nombre dans celles du nouveau monde. Ils font très: communs en Âfrique fur {es bords du Sénégal & de la Gambra , où les Nègres leur donnent le nom dé pokko{ a) ; la (y) Idem, ibid. page 139. « Lorfque paffions -» par: fa plaine de Rama, les voyons pañfler deux » a deux comme cygnes, volans afez bas par » deffus nos têtes; combien qu’on les voye voler auffi en groffes troupes comme des cygnes. » Bélon, Nat. des Oif: pag. 155. (x) Idem, ïbid. pag. 154. (a) Relation de Moore, Hifloire générale des . A du Pélican. t7 grande langue de terre qui barre Tem- bouchure de 1a première de ces rivières, en eft remplie (4); on en trouve de même à Loango, & fur les côtes d’An- _gola {c), de Sierra Leona ( d),& de Guinée /e) ; fur la baie de Saldana ils font mélés à la multitude d’otfeaux qui femble remplir l'air & la mer de cette plage /f). On les retrouve à Madagaf- car ( g), à Siam (A), à la Chine/i), Voyages, tome III, page 304. — Voyage de le Maire aux Canaries ; Paris, 1605 ,-page 104. (b) Hiftoire générale des Voyages, rome II, page 488. Relation de Brue. (e) Relation de Pigafetta, page 02; mais Merolla fe trompe en prenant pour des pélicans, certains oïfeaux noirs, dont il vit grand nombre fur {a route de Singa. Woyez for Voyage, pag. 636. . (4) Hiftoire générale des Voyages, rome HI, page 226. Relation de Finch. . (ee ) Voyage de Degenes; Paris , 1698, p. 41. (f) Hiftoire générale des Voyages, rome IT, page 46. Relation de Dounton. | (g) RE de Françoïs Cauche; Paris, 16517, pag. 1236. (h) Second Voyage du P. Tachard, dans l'Hiftoire générale des Voyages , tome IX, page 311. | ; (1) Voyez Prard, cité plus haut, tas (4 4 > | à 18 Hifloire Naturelle aux îles de la Sonde (#) & aux Philip= pines ( Z), fur-tout aux pêcheries du grand lac de Manille /m» ). On en ren- contre quelquefois en mer» ); & enfin on en a vu fur les terres lointaines de l'océan Indien , comme à la nouvelle Hollande /'o ), où M. Cook dit qu'ils font d’une grofleur extraordinaire /p En Amérique, on a reconnu des pélr- cans depuis les Antilles / 9) & la terre- (k) In littoribus Jave & circumjacentium infu- larum. Plon, Hifi. nat. Lib. W, pag. 60. (!) Tranfaions philofophiques , Numéro 285. | {m) Sonnerat, Voyage à la nouvelle Guinée. (n) « Le 13 décembre , après avoir pañfé le » Tropique , p'ufieurs oïifeaux nous vinrent vifiter ; #1] y en avoit quantité de ceux qu’on appelle grand gofier. » Voyage de le Guat ; Amflerdam, 1708. tome I, page 97 x | (o ) Hiftoire générale des Voyages, rome XT, page 221. {p) Premier Voyage, tome ITW, page 110 ; É? tome 111, pages 360 & 363. (q) Dutertre, Labat, Sloane. « Il y eut, em # 1656, au mois de feptembre | une grande mor- > talité de ces oifeaux, particulièrement des jeunes; » car toutes les côtes des îles de Saint- Aloufe , » de Saint- Vincent, de Becouya , & de tous les du Pelican. 19. ferme {r) , FIfthme de Panama (f) & la baie de Campèche fr), jufqu'à la: Louïfiane (4 ) & aux terres vorlines de la baie d'Hudfon {x ). On en voit aufli fur les îles & les anfes inhabitées près de Saint - Domingue / y); & en plus grande quantité fur ces petites îles cou- vertes de la plus belle verdure, qui avoifinent la Guadeloupe, & que difié- rentes efpèces d'oifeaux femblent s'être partagées pour leur fervir de retraite : l'une de ces îles a même été nommée lle aux grands: gofiers ( ;). Us grofif-- fent encore Îles peuplades des .orfeaux qui habitent l'ile d'Aves /a) ; la côte Grenadins , étoient bordées de ces oïfeaux morts. » Dutertre, Hifloire générale des Antilles, tome II, page 271. g - {r) Oviedo. . ([) -Wafer. (1) Dampier, tome IIT, page 316. (u) Hiftoire générale des Voyages, t0me XIV, page 456. (x) Ibidem , page 663. (y) Note communiquée par M. le chevalier Fees | (x) Dutertre. {a) Labat, tome VIIT, page 28, ” 20 Hifloire Naturelle très - poiflonneufe des Sambales les attire en grand nombre (h); & dans celle de Panama on les voit fondre en trou- pes fur les bancs de fardines que les grandes marées y pouflent; enfin tous les écuerls & les îlets voifins font cou- verts de ces oïfeaux en fi grand nom- Dre, quon en charge des canots,) & qu'on en fond la graïfle dont on fe fert comme d'huile fc ). | . Le pélican pèche en eau douce comme en mer; & dés-lors on ne doit pas être furpris de le ‘trouver fur les grandes rivières ; maïs il eft fingulier qu'il ne s’en tienne pas aux terres bafles & humides, arrofées par de grandes rivières, & qu'il fréquente auff les pays les plus fecs, comme T'Arabie & la Perfe / d) , où 1l eft connu fous le nom de porteur d’eau / racab ); on a obfervé que comme il eft obligé d'éloigner fon nid des eaux trop fré- quentées par les caravanes , 1l porte de (b) Wafer. (c) Oviedo, livre V. | (d) Voyage de Chardin, Amflerdam , 1717; tome II, page 30. . du Pe dont: LL, très-loïn de Féau douce dans fon fac à fes petits; les bons Müfuimans difent très- religieufement que Dieu a ordonné à cet oïfeau de fréquenter le défert pour abreuver au befoin fes pélerins qui vont à la Mecque, comme autrefois 1l envoya le corbeau qui nourrit Élie dans la foli- tude fe); aufli les Égyptiens en faifant allufon à la manière dont ce grand oï- {eau garde de l’eau dans fa poche, Font furnommé le chameau de la rivière (f. Au refte, 1! ne faut pas confondre le pelican de Barbkrie dont parle le docteur Shaw ( g), avec le véritable pélican, puifque ce voyagéur dit qu'il n'eft pas plus gros qu un vanneau. Îl en eft de même du pélican de Kolbe, qui eft l'orfeau fpatuie (A D Pigafetta , après CR (e) Chardin ; Amjflerdam |, 1711, tome II, age 30. (f} Gemel. el Bahr. Vanfleb. aype en Ég sypte; Paris, 1677, page 102. (g) Anas platyrinchos eu REA de Barbare... de la gfandeur du panneau. . Voyage en Pabote- la Haye, 1743, tome I, pre 328. (h) Deftription du cap de Bonne efpérance ; perfs, chap, 19. ; >. RE. 22 Hifloire Naturelle avoir bien reconnu le pélican: à [a côte d'Angola (i); fe trompe en donnant fon nom à un oïfeau de Loango à jam: bes hautes comme le héron / # ); nous doutons auffi beaucoup que l'alcarraz , que quelques Voyageurs difent avoir rencontrés, en pleine mer entre l'Afrique & l'Amérique //), foit notre pélican; quoique les Efpagnols des Philippines & du Mexique, lui aïtent donné le nom d'alcatraz ; car le pélican s'éloigne peu des côtes , & fa rencontre fur mer an- nonce la proximité de la terre / 77). Des deux noms pélecan { n ) & ono- crotale (o) que les Anciens ont donnés à ce grand otfeau , le dernier a rapport à fon étrange voix, qu'ils ont comparée au braiement d'un âne{p ). Klein 1ma- gine qu'il rend ce fon bruyant le cou mme (i) Idem, ibidem. (k) Voyez Hifoire générale des Voyages, tome IV, page 508. (1) Ibidem , rome T, page 448. (im) Sloane, Hifl. of. Jamaïc. pag. 3224 (n) Ariftote, /:6. IX, cap. x. {o) Pline, 44. X, cap. xLV II. FE (p} Bélon, Nature des Oifeaux, page 153.) | 7 LE à É 2 A à s- du Pelhican: =: :23 plongé dans l'eau //q) ; mais ce fait paroït emprunté du bator, car le pélican fait entendre fa voix rauque loin de l'eau, & jette en plein air fes plus hauts cris (r). Elien décrit & caractérile bien le pélican fous le nom de céla (f ); maïs lon ne fait pas pourquoi äl le donne pour un offeau des Indes, puïfqu'il fe trouve & fans doute fe trouvoit dès-lors dans la. Grèce. Le premier nom pélecan , a été le fujet d’une méprife des traduéteurs d’Arif- tote , & même de Cicéron & de Pline {4}; on a traduit pélecan par platea ; ce qui a fait confondre le pélican avec la fpatule; & Ariftote lu: - même, en difant du Pélecan qu'il avale des Coquillages minces, (4) Ordo, Avi. pag. 142. (r) « Lorfque les pêcheurs s’approchèrent pour le tirer, ïl jeta des cris effroyables. » Relation d’un pélican pris fur le iac d’Albufera , près d’Alcudia dans lîle de Majorque. Journal hiflo- rique 67 politique, 20 juillet 1772. (f) Le même nom de céla, exprime en Grec un goëtre, une gorge gonflée. (1) Voyez Varticle de Ta fpatule, 24 Hifloire Naturelle Hi: | & Îles rejette à demi-digérés pour en féparer les écailles /‘ ), lur attribue une habitude qui convient mieux à la fpa- tule, vu la ftruéture de fon œfophage (x); car le fac du pélican n'eft pas un efto- mac où la digeftion foit feulement com- mencée , & c'eft improprement que Pline compare la manière dont lonocrotale ( pélican ) avale & reprend fes alimens à celle des animaux qui ruminent {y ) ; cc Il n'y à rien cr, dit très-bien M. Per- »rault, qui ne foit dans le plan général 2 de lorganifation des oïfeaux; tous ont sun jabot dans lequel fe reflerre leur snourriture ; le pélican l’a au-dehors & le porte fous lé bec / x ),.au lieu de (u) Voyez Ariftote, Hiff. animal. Lib. IX, cap. XIP ; ex recens. Scaliger, (x) Voyez Mémoires de l’Académie des Scien- ces , depuis 1566 jufqu’en 1699, tome III ,.part. 111, pag. 189 & für. (y ) Onocrotalo. . . . faucibus inef} uteri genus > huc omnia inexplebile animal congerit, mira ut fit capacitas ; mox perfefia rapinà, fenfium inde un os reddita, in veram alyum , ruminautis mere, refert. Plin. 6. X, cap. x1y #1. (x) Mémoires de l’Académie des Sciences , 2 l'avoir # | £" du Pélican, À 25 F'avoir caché en-dedans & placé au basce de l’'œfophage ; mais ce jabot extérieures m'a point là chaleur digeftive de celurce des autres offeaux , & Île pélican rapporte ce frais dans cette poche les poiflons de face pêche à fes petits. Pour les dégorger ,ce il ne fait que prefler ce fac fur fa por-cc trine; & c'eft cet acte très-naturel quice peut avoir donné lieu à la fable fi géné-ce ralement répandue, que le ptlican s'ou-6e vre la poitrine pour nourrir fes petitsce de fa propre fubftance [a ). » Le nid du pélican fe trouve commu- nément au bord des eaux; il le pole à plate-terre (b ), & ceft par erreur, .& en confondant , à ce quil paroït , là _ depuis 1666 jufqu’en 1699, rome LIT, part. 111, page 18 & fuir. (a) Voyez le Doéteur Shaw , cité dans l’addi- tion au tome I] d'Edwards, page 10. (5) Bélon ,,Sonnerat & autres. — « Ils pon- dent fans façon à plate-terre, & couvent. aïnf « leurs œufs. ... j’en ai trouvé jufqu’à cinq fous « une femelle, qui ne fe donnoit pas la peine de «e fe lever pour me laifier pañler; eHe fe conten- toit de me donner quelques coups de bec, & « de crier quand.je la frappois pour lobliger de « Oifeaux, Tome XV, B 26 Hifloire Naturelle fpatule avec le pélican , que M. Salerne dit qu'il niche fur les arbres / c). IL ef vrai qu'il sy perche malgré fa pefanteur & fes larges pieds palmés; & cette habi- tude qui nous eût moins étonnés dans les pélicans d'Amérique, parce que plu- fieurs oïfeaux d’eau s'y perchent / 4), ” quitter fes œufs. , . IL y en avoit quantité de » jeunes fur notre iflet. . . . j’en pris deux petits » que j’attachaï par le pied à un piquet, où j’eus » le plaifir, pendant quelques jours, de voir leur »» mère qui les nourtifloit, & qui demeuroit tout » le jour avec eux, pañlant fa nuit fur une bran- #» Che au deflus de leur tête ; ils étoient devenus » tous trois fi familiers, qu'ils fouffroïient que je s les touchaffe , & les jeunes prenoient fort gra: # cieufement les petits poiflons que je leur pré- 5 fentois, qu’ils mettoient d’abord dans leur havre n fac. Je crois que je me ferois déterminé à Les »» emporter, fi leur mal-propreté ne m'en avoit » empêché ; ils font plus fales que les oies & les » canards; & on peut dire que toute leur vie # eft partagée en trois temps, chercher leur nour- » riture, dormir & faire à tous momens des tas d’ordures larges comme la main.» Labat. Nouveau Voyage aux tles de l’ Amérique , tome VIIT, pages 294 & 296. | (ce) Ormichologie, page 369. { d) Voyez l'article des tinamous & des perdrix de Ja Guyane, rome IF de certe hifloire des Oifeaux. : dû Pélican. 27 fe trouve également dans les pélicans d'Afrique & d'autres parties de notre continent {ee ). LA Du refte, cet oïfeau aufli vorace que grand déprédateur ( f), engloutit dans une feule pêche autant de porflon qu'il én faudroit pour le repas de fix hommes. Il avale aifément un poiflon de {ept ou huit livres ; on aflure qu'il mange aufli des rats fg), & d'autres petits animaux. Pifon dit avoir vu avaler un petit chat (e)« On les voit ( en Guinée ) fe percher, au bord de Ia rivière, fur quelque arbre, où‘« ils attendent pour fondre fur le poiffon , qu’il « paroïffle à fleur- d’eau. » Voyage de Gennes au dé- troit de Magellan: Paris, 1698, page 41. « Nous vimes ces gros oïfeaux qu’on nomme pé/icans, ét fe percher fur les arbres, quoïqu’ils aient les « piéds comme loifon. . . Ils font des œufs gros «e comme un pain d’un fou, » Voyage à Madagaf- _ car, par Fr. Cauche, page 136. (f) Inexplebile animale ; dit Pline. (g) « If aime pafionnément les rats & Îes avale tout énitiers. . . . . . quelquefois nous le « faifions approcher, & comme s’il eût voulu nous « en donner le divertiffement , il faifoit fortir de « fon jäbot un rat & le jetoit à nos pieds. » Bof- maïh, Voyagé en Guinée, Lettre XF. B:: 1) 23 Hifloire Naturelle vivant par un pélican fi familier, qu'il venoit au marché où les pêcheurs fe hâtorent de lui lier fon fac, fans quot ïl Îeur enlevoit fubtilement quelques pièces de poiflon fh). Fc Il mange de coté, & quand on lui jette un morceau 1l le happe, Cette poche où il emmagafñne toutes fes captures, ft compofée de deux peaux ; linterne eft continue à 11 membrane de l'œlo- phage, l'extérieure n'eft qu'un prolonge- ment de la peau du cou; les rides qui la pliflent , fervent à retirer le fac, lorf- qu'étant vide ïl devient-flafque. On fe fert de ces poches de pélican comme de veflies pour enfermer le tabac à fumer; auffi les appelle-t-on dans nos îles blagues ou blades (ï), du mot Anglois blader, Be (h) Pifon, Hifi. nat. lib. V, pag. 69. (1) On prépare ces blagues en les frottant bien entre les mains pour en affouplir a peau; & pour achever de l’amollir on l’enduit de beurre de cacao, puis on la pañle de nouveau dans les mains, ayant foin de conferver la partie qui eft couverte de plumes comme un ornement. Note communiquée par M. le chevalier Deshayes. — « Les » matelots tuent le pélican pour avoir fa poche, du Pélican. 29 qui fignifie veflie. On prétend que ces peaux préparées font plus belles & plus douces que des peaux d’agneaux ['# ). - Quelques marins s’en font des bonnets {7 ; les Sramoïs en filent des cordes d'iuftru- mens {/m), & les pècheurs du Nil fe fervent du fac, encore attaché à la mi- dans laquelle ïls mettent un boulet de canon, & & qu’ils fufpendent enfuite pour lui faire pren- « dre la forme d’un fac à mettre leur tabac. » Le Page du Pratz. Hifloire de la Iouifiane, tom. II, page 113. (#k) « Nos gens en tuèrent beaucoup , non pour les manger. . . . mais pour avoir leurses blagues ; c’eft ainfi qu’on appelle Ie fac dans « lequel ils mettent leur poiffon. Tous nos fumeurs «s s’en fervent pour mettre leur tabac haché. . . « On les pañlé comme des peaux d’agneaux , & « elles font bien plus belles & plus douces; elles « deviennent de lépaiffeur d’un bon parchemin, «. maïs extrémement fouples, douces & maniables. « Les femmes efpagnoles les bordent d’or & de « foie d’une manière très-fine & très-délicate; j’ai «c vu de ces ouvrages qui étoient d’une grande «s beauté. » Labat, rome VIIT, pag. 0. ‘ (l) « Nous faifions des bonnets des facs que ces oifeaux avolent au cou. » Voyage à Mada: gaftar, par Fr. Cauche; Paris, 1651, pas, 136. (m) Second Voyage du B. Tachard ; Hifloira générale des Voyages ; 10me IX, page 311. Br; 30 Hifloire Naturelle choïre , pour en faire des vales propres à rejeter l'eau de leurs bateaux, ou pour en contenir & garder, car cette peau ne fe pénètre ni ne fe corrompt par fon {éjour dans l'eau (nr). xt} Il femble que la Nature ait pourvu, per une attention fingulière, à ce que le pélican ne fût point fuffoqué , quand , our engloutir fa proie , il ouvre à l'eau fa poche toute entière , la trachée-artère quittant alors les vertèbres du cou fe jette en devant, & s’attachant fous cette poche, y caufe un gonflement très-fen- fible ; en même temps deux mufcles en fphincter reflerrent l’œfophage de ma- nière à fermer toute entrée à l'eau (0). Au fond de cette mème poche eft ca- chée une langue fi courte , qu’on a cru que l'oïfeau n’en avoit point {p); les narines font aufh prefque invihbles & placées à la racine du bec; le cœur eft (n) Obfervations de Bélon ; Paris , 155$: page 99- (o) Mémoires de l'Académie des Sciences, page 196. (p) Gefner, du Pelican. 31 très - grand ; la rate très-petite ; les cœcums également petits, & bien moin- dres à proportion que dans l'oie, le canard & le cygne / g). Enfin Aïldro- vande aflure que le pélican n’a que douze côtes {r); & il obferve qu'une forte membrane , fournie de mufcles épais, recouvre les bras des aïles. Mais une obfervation très-intéreflante eft celle de M. Méry & du P. Tachard (1), (a) Ati: {r) Idem, rome IIT, page 51. ([) « Dans le voyage que nous fimes à Ia Mine d’aimant, M. de la Marre bleffa un de « ces grands oifeaux que nos gens appellent grand 6e gofier, & les Siamoiïs noktho. . . . H avoit fept«s eds & demi les aïles étendues. . .. Dans Îa « Éffeétion on trouva, fous le pannicule charnu, « des membranes très déliées qui enveloppoient tout le corps, & qui, en fe repliant diverfe- « ment, formoient plufieurs finus confidérables , ss fur-tout entre les cuïffes & Îe ventre , entre [es «e ailes & les côtés & fous le jabot ; il y en ayoit « à mettre les deux pouces : ces grands finus fe « partageoïent en plufieurs petits canaux , qui à «e force de fe divifer dégéneroient enfin en une « infinité de petits rameaux fans ifue, qui n’é-« B 1v 32 Hifloire Narurelle fur l'air répandu fous la peau du corps entier du pélican; on peut même dire que cette obfervation eft un fait général qui s'eft manifeflé d'une manière plus évidente dans le pélican , maïs qui peut {e reconnoître dans tous ke oïfeaux , & que M. Lory, célèbre & favant Méde- cin de Paris, a démontré par la commu- nication de l'air jufque dans Îles os & es tuyaux des plumes des oïfeaux. Dans le pélican, l'air pañle de Ia poitrine dans les finus axillatres, d’où il sinfinue dans les veficules Müne membrane cellularre épaïfle & gonfite , qui recouvre les muf- cles & enveloppe tout le corps, fous Îa membrane où les plumes s’implantent ; ces vélicules en font enflées au point » toient plus fenfibles que par les bulles d’air qui » les enfloient; de forte qu’en prefant le corps » de cet oifeau oh entendoit un petit bruit, fem- ‘ » blable à celui qu’on entend lorfqu'on preffe les 5» parties membraneufes d’un animal qu'on a fouf- » flé. .. On découvrit avec Ja fonde & en fouf- » fant, ‘Ja communication de ces membranes avéc Je poumon, » Second Voyage du P. Tachard ; Hifloire générale des Voyages, tome IX, page 313. “du Pelican. Été 33 qu'en preffant le corps de cet oïfeau ; on voit une quantité d'air fuir de tous côtes fous les doiïpts. C'eft dans l'expira- tion que l'air comprimé dans la poitrine, pañle dans les finus, & de-là fe répand dans toutes les véficules du tiflu cellu- aire; on peut même en foufflant dans 14 trachée-artère , rendre fenfible à l'œ1ïl cette route de Fair / r), & l'on conçoit dés- lors combien le pélican peut augmenter par-R fon volume fans prendre plus de poids, & combien le vol de ce grand oïfeau doit en être facilité. Du refte, la chair du pélican n'avoit pas befoin d'être défendue chez les Juifs comme immonde {) ; car elle fe dé- fend d'elle-même par {on mauvais goût, fon odeur de marécage & fa graifle (1) Voyez l’Hiftoire de l’Académie des Sciences. depuis 1666 jufqu’en 1686, some II, pag. 144 & faivantes. (u) « Moyfes, Auteur Hébrieu , a dit dans le onzième chapitre du Lévitique , que le cygne & Vonocrotalus , étoient oyfeaux immondes. » Bélon, Nat. des Oifèqux , page 155. B v _34 Hifloire Narurelle ‘E cs huileule (x ): j néanmoins quelques Na à vigateurs s'en font eccommodés (3 VD: Ÿ (x) Dutertre, Labat. EE (y) « Leur chair eft meïlleure que celle ‘a boubies & des guerriers. « Dampier. Voyage au- our du monde ; Rouen, 1715, tome All, page 317% De .Sceve del LL LL OLD LLC LH {Are Y \ NS DUR j SUR A LL EE A ES KMS rer Na NA RNA LR L'ARN Nes ù AA \ ‘ NAN LE PELICAN... 22 7, Fe Wie 40£ LD %, 4, Y, D SMS — v… À; Fa CETTE NET PET 22 CR E NAN \E L * ll : : 4 2 t - » ‘ : . ( : L - : \ À : s \ l , : « . Fr » ! : À ‘ n' 4h» + u : ; L + PRE “ D Pélican. 35 RS na MES à NS 7 © ENS EANND + < MEME A _ VARIÉTÉS DU PÉLICAN. ue AVONS OBSERVÉ dans plu- fieurs articles de cette Hiftorre Naturelle, qu'en général les efpèces des grands oeaux, comme celles des grands qua- drupèdes exiftent feules, ifolées & pref- que fans variétés; que de plus elles pa- roïfient être par-tout les mêmes, tandis que fous chaque genre ou dans chaque famille de petits animaux, & fur-tout dans celles des petits oïfeaux; 1l y a une multitude de races, plus ou moins pro- ches parentes, auxquelles on donne im- proprement le nom d’efpèces. Ce nom efpèce, & la notion métaphyfique qu'il renferme, nous éloigne fouvént de la vraie connoïflance des nuances de la Nature dans fes produdions beaucoup plus que Îles noms de variétés , de races : & de familles. Maïs cette filtation perdue dans {a confufion des branches & des rameaux parmi Îes petites efpèces, fe maintient eatre les grandes; car elles admettent tout au plus quelques variétés B y} 36 Hifloire Naturelle qu'il elt toujours aïfé de rapporter à lefpèce première comme une branche ummédiate à fa fouche. L’autruche , le cafoar, le condor, le cygne , tous les oïfeaux majeurs n'ont que peu ou point de variétés dans leurs efpèces. Ceux qu'on peut regarder comme les feconds en ordre de grandeur ou de force, tels que la grue , [a cigogne , le pélican, Valbatrofle , ne préfentent qu'un petit nombre de ces mêmes variétés, comme nous allons lexpofer dans celles du péli- can qui fe réduifent à deux. | *LE PÉLICAN BRUN(?). Premiere variéte: Novs AVONS DÉJA REMARQUÉ que Îe plumage du pélican eft fujet à varier, &'que; furvant lâge, 1l eft plus ou motns * Voyez les planches enluminées , 7.° 957. (3) Onocrotalus five pelicanus fufeus. Sloane, Jamaïc. pag. 322, n.° 1. — Ray , Synopf. Avi. page 191, n.° 8. — Pelecanus fub-fufcus gulà dif- tenfilit. Browne, Nat. hift. of, Jamaïc. page 480. — Alcatrazes grandes de la ifla Efpanola. Oviedo, Hib. XIV, cap. Vi. — Onocrotalus pedibus cœruleis € brevioribus , rof?ro cochleato. Feuïllée | Journal d’obfervations, page 257. Nora. La defcription de Feuillée eft confufe & paroît fautive. — Pe/ecanus fufcus. Limnæus, Sy/l. nat. ed. X, Gen. 66, Sp. 1. Variet. 1. — Pélican. Ellis; Voyage à la baie d'Hudfèn , tome I, page 52.— Pélican d’A mérique. Edwards , page & pl. 93, avec une belle figure. — Grand golier. Dutertre ; Hifloire naturelle des Antilles, tome IT, page 271. — Onocrotalus cine- re0-fuftus fupernè mediis pennarum candicantibus ; capite € collo candidis ; remigibus majoribus nigriss reëricibus cinereo - fufcis. . . . Onocrotalus fufius Buiflon, Ormchol. tome VI, page 524. 38 Hifloire Naturelle ) blanc & teint d'un peu de couleur de rofe; il femble varier aufli par d’autres circonftances, car il eft quelquefois mêlé de gris & de noir ; ces difiérences ont été obfervées entre des individus qui néanmoins étotent certatnement tous de la même efpèce {a ); or 1 y a fi peu loin de ces mêlanges de couleur à une teinte, générale grife ou brune;,.que M. Klein n'a pas craint de prononcer affirmativement que le pélican brun & le pélican blanc , n’étorent que des va- “riétés de la même efpèce { b ). Hans -Sloane , qui avoit bien oblervé les péli- cans bruns d'Amérique, avoue auffi qu'iis lui paroiflent être les mêmes que les (a) « Les uns avoient tout Je plumage blanc, » avec ce ton léger & tranfparent de couleur de » chair, excepté les ailes où il y avoit du gris & » du noïr aux grandes pennes ; es autres étoient » d’un couleur de chair ou de rofe beaucoup plus décidée. »» Mémoires de l’ Académie des Sciences , cités plus haut. — Le pélican tué fur Ie Jac d’A1- bufera , avoit le dos d’un gris-noirâtre. Journal politique cité plus haut. (b) VWarietates itaque funt onocrotalus albus & fufêus ; varietates onocrotali Edwardi Africanus & Anericanus. Kiejn, Ordo Avi. page 142. à du Pélican, 39 pélicans blancs { c) : Oviédo, parlant des grands gofiers à plumage cendré que Ton rencontre fur les rivières aux An- tilles, remarque qu'il sy en trouve en même temps d’un fort beau blanc ( d ); & nous fommes portés à croire que la couleur brune eft la livrée des plus jeunes; car lon a obfervé que ces pélicans bruns étoiént généralement plus petits que les blancs. Ceux qu'on a vus près de la bare d'Hudfon, étoient aufli plus petits & de couleur cendrée ( e ); ainfi leur blanc ne vient pas de l'influence du climat froid. La même variété de couleur s'ob- ferve dans les climats chauds de ancien continent. M. Sonnerat, après avoir dé- crit deux pélicans des Philippmes , l'un brun, l'autre couleur de rofe, foupçonne , comme nous , que c'eft le même oïfeau plus ou moins âgé ( f); & ce qui con- (c) Jamaïc. page 322. (d) Hiftoire générale des Voyages, tome XIIT, page 2908. É - (ef Ellis & l'Hiftoire des Voyages, tome XIV, pege 663; & rome XV, page 268. (f) Voyage à la nouvelle Guinée, page 91. 40 Hifioire Naturelle firme notre opinion, c’eft que M. Brifflon nous a donné un pélican des Philippines qui femble faire la nuance entre les deux, & qui neft plus entiérement gris ou brun, mais qui a encore les aïles & une partie du dos de cette couleur & le refte blanc /g). (g) Onocrotalus füupernè grifeo - cinereus “infernè albus , uropygio concolore; capite & collo candican- tibus , tæni@ in collo fupericre longitudinali fuféo & albido variegatä ; remigibus majoribus cinereo-nigri- cantious, re@ricibus cinereo- albis , fCapis nigrican- tibus, Lateralibus in exortu candidis. : . . Onocrotalus Péilippenfis. Brion, Ornithol. tome VI, pag. 527e du Pélican. 41 _ LE PÉLICAN A BEC DENTELÉ(h). : Seconde variété. S: la dentelure du bec de ce pélican du Mexique eft naturelle & régulière , comme celle du bec du harle & de quelques autres oïfeaux, ce caraétère particulier fufhroit pour en faire une efpèce diflérente de la première, quoi- que M. Briflon ne la donne que comme varièté { é) ; maïs fi cette dentelure n'eft formée que par la rupture accidentelle de la tranche mince des bords du bec, comme nous l'avons remarqué fur le bec de certains calaos, cette différence acci- LE NE RE ARE RE CRE RTS (h) Atotorl , alcatraz , onocrotalus Mexicanus dentatus. Hernandez, Hifl. Mexic. pag. 672 , avec une figure groffière, — 4rotorl. Fernand. pag. 41, Cap. 128. (i ) Onocrotatus roffro denticulato. Warietes, a. Bifion, Ormirhol, tome VI, page 523. 42 Hifloire Naturelle, &c. dentelle , loin de faire un caractère conf- tant & naturel , ne mérite pas même d'être admife comme variété , & nous : fommes d'autant plus portés à le prélu- mer , qu'on trouve, felon Hernandez, dans les mèmes Fra le pélican ordinaire & ce pélican à bec dentelé [4 ). (k) Hernandez, ubi fuprà, XLE CORMORAN(a). pe NOM Cormoran fe prononçoit ci- devant cormaran , cormarin , & vient de { # Voyez les planches enluminées , n.° 927. {a) En Grec, DarawponopèË ; en Latin, corvus aguaticus ; en Italien, corro marino; en Efpagnol, cuervo calvo ; en Allemand , /carb , swaffèr - rabe; en Silélien, fee-rabe; en Anglois, cormorant; en Suédois, hafs tjaeder; en Norwégien, skary; & à lle de Feroë, Aupling ; en Polonois, krukwodny; dans quelques-unes de nos Provinces de France, crot- pefcherot. Cormoran. Bélon , Nar. des Oifeaux , pag. 161. Idem , Portraits d’oiféaux , mauvaife figure. — Phalacrocorax. Gefner, Avi. page 683.— Corvus aqguaticus. Idem, ibid. page 350. — Idem, Jcon. Avi. pag. 84 , figure reconnoiflable. — Aïdrovande, Avi. tome III, page 261, — Willughby , Ornithol. page 248. —Ray, Syropf. Avi. page 122, n.° a, 3. — Sibbaïd, Scor. illuftr. part, IT , lib. 111 , pag. 20. Marfigl. Danub. tome V , page 76 , avec une très-mauvaife figure , pl. 36.— Carbo ayuaticus. Gefner, Avi. page 136. — Morfex. Idem, ibid, Aïdrovande, Charleton , Jonfton, répètent fous ce nom morfex, & fous celui de PAalacrocorax , les notices de Gefner. — Corvus lacufiris, Schwenck- feld , Avi. pl. 246. — Corpus finarum marinus, 44 Hifloire Naturelle | corbeau marin ou corbeau de mer; les Grecs appeloïent ce même oïfeau corbeau chauve [ b), cependant il n’a rien de commun avec le corbeau que fon plu- mage noir, qui même diffère de celur du corbeau en ce qu'il eft duveté & d'un noir moins profond. Le cormoran eft un aflez grand oïfeau Nierembero, page 224.— Corvus aquaticus major. Rzaczynski, Auêtuar. hifl. nat. Polon. page 374. — Plancus corvus lacuftris. Klein, Avi. page 144, n° 5.— Pelecanus fubtus albicans, retricibus qua- tuordecim. Linnæus. Fauna Suecica, n° 116. — Pelecanus caudà æquali, corpore nigro , roftre eden- tulo... Carbo. Idem, Syf?. nat. ed. X, Gen. 66, Sp. 3. — Cormoran. Albin, tome 2, page 53, avec une mauvaife figure, pl. 81.— Le cormoran. Salerne , Hifi. des Oifèaux , pag. 371. — Phala- crocorax criflatus, füupernè cupri colore obfcuro tinêtus € ad viride inclinans , marginibus pennarum nigro- vireftentibus, infernè nigro virefcens uropygio conco- lore; capite fuperiore & collo füupremo lineolis longi- tudinalibus - albis variegatis ; gutture € maculà ad crura exteriora candidis ; reëtricibus nigricantibus. .. Phalacrocorax. Briffon , Ornithol. tom. VI , pag. 511. (b) Phalacrocorax, à la lettre, corbeau chauve : dans Ariftote, on lit fimplement corax; mais c’eft d’un oïifeau d’eau qu'il s’agit , & aux caractères que le Philofophe lui donne, on reconnoîit clais rement Je cormoran, du Cormoran. 4$. à 47 palmés, aufli bon plongeur que nageur; & grand deftructeur de poïflon; il eft à-peu-près de la grandeur de l'oie, mais d'une taille guess fournie, plutot mince quépaille , & alongée par une grande queue plus étalée que ne left communément celle des oïfeaux d’eau 5 cette queue eft compolée de quatorze, plumes rordes, comme celles de la queue. du pic; elles font, ainf que prelque tout le De d’un noir luftré de vert; le manteau eft ondé de feftons noirs, fur un fond brun ; maïs ces nuances varient dans difiérens individus,, caf M. Salerne dit que la couleur du plu- mage eft quelquefois d’un noir-verdître; 5 tous ont deux taches blanches au côté extérieur des jambes ; AVEC uhNe gorge- rette blanche, qui céint le haut du cou en mentonnière , & ïl y a des brins, blancs, pareïls à des foies, hériflés fur le haut du cou & le deflus de la tête, dont lé devant & les côtés font chau- de: / Ï ves (c); une. peau, également nue, (c) Quedam animalia naturaliter calyent, ficut 46 Hifloire Naturelle garnit le deflous du bec qui eft droit jufqu’à la pointe, où 1 fe recourbe for- tement en un croc très-atgu. Cet oïfeau eft du petit nombre de ceux qui ont les quatre doigts aflujettis & liés enfemble par une membrane d'une feule pièce , & dont le pied muni de cette large rame , fembleroit iadiquer qu'il eft très-grand nageur; cependant äl refte moins dans l'eau que plufieurs au- tres oïfeaux aquatiques, dont la palme n'eft ni aufli continue , ni aufli élargie que Îa fienne, 11 prend fréquemment fon eflor, & fe perche fur Îles arbres : Âriftote Zur attribue cette habitude, exclufivement à tous les autres oïrfeaux palmipèdes / d ) ; néanmoins 1l l'a com- mune avec le pélican, le fou, la frégate, l'anhinga & l'orfeau du tropique; & ce qu'i y a de fingulier , c'eft que ces oïfeaux forment, avec lui, le petit ffruthiocameli & corvi aquatici, quibus apud Grecos nomen ef? inde. Plin. lib. II, cap. XXXvIx1. (d) Qui corvus appellatur. . . infidet arboribus & nidulatur in üis, hic unus ex genere palmipedum. Atiftot. Hif. Animal, lib, VIII, cap. 111. du Cormoran. 47 nombre des efpèces aquatiques qui ont les quatre doigts entièrement engagés par des membranes continues ; c'eft cette conformité qui a donné lieu aux Ornt- thologiftes modernes, de raflembler ces cinq ou fix oïfeaux en une feule famille , & de les défigner en commun fous le nom générique de pélican (e); maïs ce neft que dans une généralité fcho- laftique & en forçant, l'analogie , que fon peut fur le rapport unique de Ia fimilitude d’une feule partie, appliquer le même nom à des efpèces qui diftè- rent autant entrelles que celle de lot- feau du tropique, par exemple, & celle du véritable pélican, HN Le cormoran eft d'une telle adrefle à pêcher & d'une fi grande voracité, que quand il fe jette fur un étang, ïl y fait feul plus de dégit qu'une troupe entière d'autres oïfeaux pêcheurs ; hew reufement 1! fe tient prefque toujours au bord de Tamer, & theft rare de le (e) Klem, Lmné, ont formé cette famille + le cormoran y figure fous ie nom de pelecanus carbo; la frégate, fous celui de pelecanus aguilus, &c. 4 Fr. 7% UE: CL | 4 he = En Let à PS " Le . >, Le c Ne HP RE tt NE 1 « 4 nn +. : s ‘ \ L2 s * ' en. " +1 [ 48 Hifloire Naturelle St trouver dans les contrées qui en font éloignées { f). Comme il peut refter long-temps plongé {/g), & quil nage fous l'eau avec la rapidité d’un trait, fa proie ne lut échappe guère, & il revient prefque toujours {ur l'eau avec un -poif- fon en travers de fon bec; pour lava- ler, 1l fait un fingulier manège, xl jette en lair fon poiflon, & il à l’adrefle de le recevoir la tête la première, de ma- nière que les nageoires fe couchent au paflage du gofer, tandis que Îa peau membraneule qui garnit le deflous du bec , prête & s'étend autant quil eft néceflaire pour admettre & laifler: pafler le corps entier du poiflon, qui fouvent eft fort gros en comparaïfon du cou de . Toifeau. Dans quelques pays, comme à Ia Chine, & autrefois en Angleterre/A), on a fu mettre à proft le talent du cor: « (f):« Le 27 janvier ( 1779), on mapportä ur # Cormoran que l’on venoit de tuer au bord de la rivière d’Ouche, ïl étoit perché fur un faule. » Extrait d'une Lettre de M. Hébert. | (g) Longo fpatio urinari potefl. Schwenckfeld. (h) Suivant Lynceus dans Wilughby. | moran moran pour k a D &. en se pour ainû dire, un pécheur domeftique , en lui bou ant d'un anneau le bas du cou ‘pour empêcher d'avaler fa proie , & . ras à revenir à fon maitre , En rapportant le poiflon qu'il porte. trans le bec. On voit; fur, les rivières de, la Chine, des cormorans anf bouclés per- chés fur l'avant des bateaux , s’élancer & plonger au fignal qu'on donne en frap- pant fur Feau un coup de rame, & TevE- mir bientôt.en rapportant leur proie qu'on leur.ote du bec; cet exercice fe continue : ju à ce que le,maiître, content de la pêche de fon oïfeau ; ui délie Le con & lui permette d'aller pêcher pour fon propre compte (à. La faim feule donne de Fa Qivité au cormoran; 1! devient parefleux & Iourd, dès. qu'il ef raflfé ; aufl prend- pe ‘beaucoup de graïfle, & quoiqu'il ait une - odeur-très -forte, & que fa chair foit de mauvais goût, elle n'eft pas APRES (1) Fes Nitnbaré. page 224. SE yoyise à ‘Ja Chine, par de-Feynes; Paris, 1630, page 172. —Hift. générale des Voyages, tome VI, pag 221. Oifeaux , Tome XF à C 7 0,1" en eg nr je En $o Hifloire Naturelle | dédaïgnée par les matelots, pour qui le rafraïchiflement le plus fimple ou le plus groflier , eft fouvent plus délicieux que les mets Îles plus fins ne le font pour notre délicateile (# ). | | Du moins les Navigateurs peuvent trouver ce mauvais gibier fur toutes les mers, car on a rencontré le cormoran dans les parages es plus éloignés , aux Philippines / Z ), à la nouveile Hol- : lande / m), & jufqu’à Ia nouvelle Zé- Tande / 7). I y a dans la baie de Sal dana une île nommée l'f/e des cormorans , parce qu'elle eft, pour aïnf dire , cou- : (k) « Leur chair a furieufement le goût de » poiflon ; malgré cela elle eft affez bonne, parce ils font fort gras, » Dampier, Woyage autour du monde, tome III, page 234. — « Nous tuames » un grand nombre de cormorans que nous vimes » perchés fur leurs nids dans les a:bres , & qui » étant rôtis ou cuits à l’étuvée, nous donnèrent un excellent mets. » Premier Voyage autour du M monde , par M. Cook , tome IIT, page 180. ; (1) Où il porte le nom de co/ocolo. Voyez les“ Tranfaétions philofophiques , n.° 286, art. 1115 & l'Hift. générale des Voyages , rom. X, pag: 412.4 {m) Cook, Premier Voyage, tome IF, pag 111 M (#) Ibidem, tome LIT, page 119. | | AE he + “du Cormoran, OR 0 À verte de ces oïfeaux {o) ; ils ne font. pas moins communs dans d'autres en- droits voifins du cap de Bonne-efpérance. é On en voit quelquefuis, dit M. le vicomte de Querhoënt, des volées dece plus de trois cens dans Îa rade duce Cap; ils font peu craintifs, ce quice vient fans doute de ce qu’on leur faitce peu la guerre ; tls font naturellementce parefleux ; j'en ar vu refter plus de fixce heures de fuite fur les bouées de nosce ancres : ils ont le bec garni en-deflousse d'une peau d'une belle couleur oran-ce gée , qui s'étend fous la gorge dece quelques lignes, & s'enfle à volonté ;ce Lrris eft d'un beau vert-clair ; la puprilece - notre ; le tour des paupières bordéce d'une peau violette ; la queue confor-ce mée comme celle du pic, ayant qua-ce torze pennes dures & arguës. Les vieux ce font entièrement noirs , maïs les jeunes ce de l'année , font tous pris, &-n'ont«æ (o) Voyez Fiacourt , Voyage à Madagaftar à Paris, 1661, pag. 246. > +: e 2 Hifloire Naturelle point [2 peau orangée fous le bec; ils étoient tous très-gras {p). 2» Les cormorans font aufli en très-grand nombre au Sénégal, au rapport de M. Adanfon {4 ); nous croyons égale- ment les reconnoïître dans les plurons de l'île Maurice du voyageur Leguat/r}; (p) Remarques faites , en 1774, par M. le vicomte du Querhoënt, alors Enfeigne des Vaif- feaux du Roi. (gq) « On arriva le 8 oétobre à Lamnaï( petite #» ile du Niger); les arbres y étoient couverts d’une » multitude fi prodisieufe de cormorans , que les + Laptots remplirent , en moïns d’une demi-heure, » un Canot, tant de jeunes qui furent pris à la. » min ou abattus à coups de bâtons, que de » vieux, dont chaque coup de futif faifoit tomber plufeurs douzaïines. » Voyage au Sénégal, pag. 80. (r) « Sur un rocher, près de lle Maurice, 5» 1 venoït des oifeaux que nousappelions plutons , » parce qu'ils font tout noirs comme des cor- » beaux. Us en ont à-peu-près aufli la forme &. » la oroffeur, mais le bec eft plus fong & crochu » par de bout ; le pied eft en pied de canard; ces. » oifeaux demeurent {fix mois de l’année en mer, » fans qu’on les voie paroître, & les autres fix » mois, ceux du voifinage venoïent Îes pañler fur” » notre rocher & y faifoient leur ponte. Hs ont. -mle cri preîque auffi fort que le mugifiement : # s r * : : ? : =: E 57 Le … à du Cormoran. quil y a d'aflez fingulier dans leur nature, c'eft qu'ils fupportent également és chaleurs de ce climat & Îles frimats _d£ la Sibérie : 1 paroît néanmoins que Îes rudes hivers de ces régions froides les oblisent à quelques migrations ; car ‘on obferve que ceux qui habitent en … été les lacs des environs de Sélenginskor; n.. [l où on leur donne le nom de baclans, ‘sen vont en automne au lac de Baïkal, pour y pañler lhiver { [). Il en doit d’un veau, & ïls font un fort grand bruit Ia « - puit ; pendant le jour ils étoïent fort tranquilles, & & fi peu farouches , qu’on leur prenoit leurs «e œuis fous eux fans qu’ils remuafñlent ; ïls pon- « dent dans les trous du rocher le plus avant qu’ils ce peuvent. Ces oïfeaux font fort gras, de fort « mauvais goût, puant extrêmement & très mal « : fains. Quoique leurs œufs ne foient guère meil- « leurs que feur chair, nous ne laïfffons pas d’en « manger dans la néceffité , ils font blancs &« auf gros que ceux de nos poules ; quand on les « leur avoit Ôté, ils fe retiroient dans ieurs trous, « & fe battoient les uns contre les autres jufqu’à fe mettre tout en fang. » Woyage de François Leguat; Amfierdam , .1708 , tome Il, pages 45 45. :: | {f) « Les habitans de ces cantons, croient que lorfque les baclans font ieurs nids fur le haut « Ci $4 Hifloire Naturelle ètre de même des ouriles ou cormorans de Kamtfchatka, bien décrit par M. Kraf- cheninicoff (+), & reconnoïflables dans le récit fabuleux des Kamtfchadales , qui difent que ces oïfeaux ont échangé leur langue avec les chèvres fauvages , contre les toufles de foïes blanches qu'ils ont au cou & aux cuifles ({ 4 ); quoïquil foit faux que ces oifeaux n'aient point de langue, & qu'ils crient foir & matin, dit Sreller , d’une voix femblable au fon d'une petite trompette enrouée fx ). Ces cormorans de Kamtfchatka paf- fent la nuit raflemblés par troupes fur les faïillies des rochers efcarpés, d’où ils tombent fouvent à terre pendant 1eur fommeil, & deviennent alors Ia proie » d’un arbre, il devient fec ; en effet. nous avons » vu que tous les arbres où il y avoit des nids » de ces oïffeaux étoient defféchés; mais il fe peut » qu’ils ne Île faffent que fur des arbres déjà fecs. »» Gmelin, Voyage en Sibérie, tome I, pag. 244. ( t ) Hiftoire générale des Voyages, rome XIX, page 272. ! (u) Hiftoire générale des Voyages , tome I, page 272. fx) Idem , ibid. ; À « du Cormoran. = $$ des renards qui font toujours à laut. Les Kamtfchadales vont pendant le jour dénicher leurs œufs, au rifque de torm- . ber dans les précipices ou dans la mer; _ & pour prendre Îes oïfeaux même, ds _ne font qu’attacher un nœud coulant au bout d’une perche , le cormoran lourd & indolent une fois gite ne bouge pas, & ne fait que tourner la tête à droite & à gauche, pour éviter le {lacet qu'on lui préfente, & qu’on finit par lui pañler au cou. Le cormoran a la tête fenfñblement aplatie, comme prefque tous les oïfeaux plongeurs ; les yeux font placés très-en avant & près des angles du bec, dont la fubftance eft dure , luifante comme de * 1a corne; les pieds font noirs, courts & tres-forts; Le tarfe eft fort large & aplati latéralement; longle du milieu eft inté-. rieurement dentelé en forme de fcie, comme cel du héron; les bras des aïles font aflez longs, maïs garnis de pennes courtes , ce qui fait quil vole | pefamment , comme l'obferve Schwenck- feld, mais ce Naturalifte eft le feul qui C iv se Hi Hilo Naturelle dife avoir remarqué un offelet . + lequel , prenant naïflance derrière. le crâne, defcend , dit-il en lame mince. pour s'implanter dans les mufcles du cou CARE (y) É cranio occipitts nafeitur off iculum trium digitoräm longitudine , quod tenue , latiufeulum , ab ortu fen/im in acutum mucronem gracilefcit, & muf-. culis colli implantatur , quale in nülla ave haëenus pidere A Schwenckfeld , page 7 RE PPT à … » MIRE ST ESS PU A - ormoran. 57 - LE) PETIT CORMORAN TANT: r LE OÙ ZE Nrcaur 4 L.; PESANTEUR Où plutôt fa parefle naturelle à tous [es cormorans, eft en- core plus grande & plus lourde dans ce (x) En Anglois, fhagg , cowt & fèa- crow. « Les François , aux îles Falkland , ont appelé » ces oifeaux nigauds, à caufe de leur ftupidité, “qui paroi fi “grande , qu’ils ne peuvent pas apprendre à éviter la mort, » Forfter, dans le fecond Voyage de Cook, rome IV, page 30. Corvus aqueticus minor , five gracci, ‘#3 palimipes. Willughby , Ornithol. pag. 249.—Sibbald. Scor. éllufr. part. LL, SD. BAPE Ray, Synopf. Avi. page 123, n.° a, 4. — Gracculus palmipes Ariflotelis , feu corvus aguaticus minor. Aidrovande , Ayi. tome JIT, page 272. — Jonfton , Ari. page GS. — Go palmipes ; 3 COrPUS Marius , merous magnus niger. Chaïrleton , Exercit. pag. 101, n. CE V I. Onvmarz. page 06, "n. NVE TE Eos aguaticus minor. RzaczynskKi, Auiuar. hifl nat. Polon. page 375.— Plancus corvus minor aguaticus. Klein, Ari. page 145 , n.° 6. — Pélecanns fubrus Fafees : reAricibus duodècim. Li mnæus, fFauna Suæ. 19-117. — Pelecanus caruriculaius. Vorfter. Obferr. Cv S'æ = A LA FU 4 Ce OS PA %, $ “ Hifloire Naturelle | petit cormoran , puifqu'elle lui. a fait : donner , par tous les Voyageurs, le. furnom de shapg , niais ou nigaud :. Cette petite efpèce de cormoran n'elt pas moins répandue que la première; : _ elle fe trouve fur-tout dans les îles &. Îles extrémités des continens auftraux : Mrs Cook & Forfter, l'ont trouvée éta- ble à file de Georgie ; cette dernière terre inhabitée, prefque inacceflible à l'homme, eft peuplée de ces petits cor- morans qui en partagent le domaine avec les pinguins , & fe cantonnent dans les toufles de ce gramen groflier qui elt prefque Ie feul produit de la végétation . dans cette froide terre , ainfi que dans celle des États, où l’on trouve, de même ‘ ces oïfeaux en grande quantité/ a ). Une SERRES pag. 34.— Cormoran Anciens Mémoires.de l’Aca- démie des Sciences, depuis 1666 jufqu’à 1699, come III, partie 111, page 213. — Le petit cor- moran. Salerne , Ormithol. page 373. — Phalacro- corax fupernè nigro-viridefcens ; infernè cinereo-albus ; gutture candido ; imo ventre grifeo-fufto ; reétricibus igricantibus. . . . . Phalacrocorax minor. Briflon, Oruithol. tome VI, page 516. (a) Obfervations de M. Forfter , à Ja fuite du fecond Voyage de Cook, page 34. NF SPRL x DÉAET PMU * A À LEA : L ze À #0 … du À + : pt ï Æx ; Hé - «+ L L 44 PE, À OrMmOoran. 3, à 9 Fe Me: qui, dans ro de Magellan ete. parut toute peuplée, ne de M. Cook, le Je d’êle Schagg 0 le des Ni- | gauds | s (Bb); ceft- à, ER à ces extrémt- ts du globe, où la Nature engourdie par le froid, laifle encore fubfifter cinq ou fix cièces, d'animaux volatiles où amphibies , derniers habitans de ces terres envahies par le refroidiflement ; ils y vivent dans un Calme apathique , quon peut regarder comme le prélude du filence éternel qui bientôt doit régner dans ces lieux. « On ef étonné, dit M. Cook, de {a paix qui eft établre ce dans cette terre ; les animaux qui l’ha-ce Ditent, ART avoir formé une ue 7: pour ne pas troubler Îeur tranquillité ce mutuelle ; les lions de mer occupent ce a plus grande partie de la côte; lescc ours marins habitent l’intérreur de l'ile;ce & les nigauds les rochers Îes plus Re vés,.les pinguims s’établiflent où 11 leurcc eft Fès alé de communiquer avec lacc mer; & les autres ‘oïifeaux choëfi fente (3) Fos Second Voyage, tome I ÿ, Pag. 29, C vj MER 0 BE SE ER FFE nid » e NE à, Ce de 6o Hiffoire Narurell des lieux plus retirés. Nous avons vu sotous ces antimaux fe mêler & marcher F HSE | 2enfemble comme un troupeau domef- 2tique où comme des volailles dans une” 32 baile-cour , fans jamais eflayer de {e farre du mal. » TEE er Dans ces terres à demi-placées, en- tièrement dénuées d'arbres, les nigauds _ michent fur les flancs efcarpés ou Îles . farllres des rochers avancés fur la mer (c). Dans quelques cantons on trouve leurs nids fur les petits mondrains où croif- fent des glayeuls / d), ou fur les toufies élevées de ce grand gramen dont nous venons de parler (e). Is_y font can- tonnés & raflemblés par milliers ; le bruit d'un coup de fufl ne les dilperfe pas , ils ne font que s'élever à quelques pieds de hauteur & ils retombent en- fuite fur leurs nids { f ). Cette chañle : fe) Secend Voyage du.capitaine Coôk, rom. IF, page 30. (4) Ibidem, page 72. {e) 3bidem, page 59. (f) Ibidem, page 30. is ,. dwCormoren. 6: RS: ARE n'éxige pas même l'arme à feu, car on peut les tuer à coups de perches & de bâtons , fans que l'afpect de leurs com- pagnons gilans & morts auprès ‘d'eux , les émeuve aflez pour les faire fuir & . fe fouftraire au même fort /g). Au refte, leur chair , celle des jeunes fur -tout, eft aflez bonne à manger / k). _ Ces oïfeaux ne vont pas loïn en mer, & rarement perdent de vue la terre (i) ; ils font comme les pinguins , revètus d'une plume très-fournie & très-propre à les défendre du froid rigoureux & continu des régions glactales qu'ils ha- bitent /4). M. Forfter paroit admettre ‘plufeurs efpèces ou variétés dans celle dé cet orfeau / / ); mais, comme il ne sexplique pas nettement fur leur diver- _fité, & quil ne fufht pas, fans doute, {z) Cook, fécond Voyage , tome IV, pag. 59. {h }- 1bidem , page 58. — Hiftoire des Navig. aux Terres Anufirales, rome 11, pag. 6. {) Obfervations de Forfter, page 192. {k) Cook, ficond Voyage, tome IV, page 61, {1} Viyez Forfter, Objerv. page 186 ; & Cook, Se IV, page 72 POSE ROT LE 4 FAO ERRTEE PAS : pe » CA \ Tai Dore . A ae À 62 Hifloire Naturelle de la différente manière de nicher fur des mondrains ou dans des crevafles de rochers pour différencier des efpèces , nous ne décrirons ici que le feul petit cormoran ou nigaud , que nous connoif- . fons dans nos contrées. On en voit en aflez grand nombre fur la côte de Cornouaïlles en Angleterre & dans la mer d'Irlande , fur - tout à l'ile de Man (m); 4 s’en trouve aufli fur les côtes de la Prufle {n), & en Hollande près de Sevenhuis , où 1üls nichent fur les grands arbres { o ). Wil- lughby dit qu'ils nagent le corps plongé & la tête feule hors de l’eau, & qu'aufli agiles , aufli preftes dans cet élément , qu'ils font lourds fur la terre, ts évi- tent le coup de fuñl en y enfonçant da tête à l'inftant qu'ils vorent le feu. Du refte, ce petit cormoran a les mêmes habitudes naturelles que le grand{p}, (mm) Ray, Synopf. Avi. page 123. {n) Kleim. {o) Ray, loco citato. {p) « Pour avaler le poiffon, il le jette en «5 Fair. & le reçoit dans fon bec la tête la pre- L " < Qs _ s nr — d PTE Poe du Cormoran, 63 auquel il reflemble en général par k figure & les couleurs; les différences con- fiftent en ce qu'il a le corps & les mem- bres plus petits & plus minces; que fon _ plumage eft brun fous le corps ; que fa gorge n’eft pas nue, & qu'il nya que douze pennes à la queue / q . Quelques Ornithologiftes ont donné à ce petit cormoran le nom de geai a pieds palmés (r)3 mais c’eft avec aufl peu de raïfon , que le vulgaire en a eu d'appeler le grand cormoran corbeau d’eau. Ces geais à pieds palmés , que le capitaine Wallis a rencontrés dans la mer pacifique / f ), font apparemment de T'efpèce de notre petit cormoran, & nous lur rapporterons également les Jolis cor- morans que M. Cook à vu nichés par mière. Nous lui avons vu faire ce manège avec « tant d’adreffle , qu’il ne manque jamais fon « Coup.» Anciens Mémoires de l” Académie des Sciences, some III, partie III, page 214. {g) Ray, Wülughby. {r) Gracculus palmipes. Voyez la nomenclature. {[) Par 20 degrés 50 minutes latitude nord. Premier Woyage de Cook, tome II, page 180. | Hlifloire Nanrèle ue troupes dans ‘de petits creux He \ces offeaux fembloicnt avoir agrandis eux-mêmes contre la roche feuilletée , dont Îles coupes efcarpées bordent 1a nouvelle Zélande (1 ). L'organifation intérieure de cet oifeau, offre plufieurs finpu'aritts que nous rap- porterons ict d'après les obfervations de Mrs de l’Académie des Sciences (u). Un snneau ofleux embrafle la trachée- artère au - deflus de la Hifurcation ; le » Li h r - > pylore n'eft point percé au bas de l'efto- mac, comme à l'ordinaire, maïs ouvert dans Île milieu du ventricule, en laïflant la moitié d'en bas pendante au-deflous, comme.un fac; & cette partie inférieure eft fort charnue & aflez forte de mul- cles , pour faire remonter par fa con- traétion les alimens jufqu’à orifice du pylore; l'œfophage foufflé, s'enfle jufqu’à paroïtre faire continuité avec Îe ven- tricule, qui, fans cela, en eft féparé par un étranglement ; les inteftins font {t) Cook, fécond Voyage, 10me I, pag. 244. {u ) Anciens Mémoires. de l’Académie des Sciences, tome Il], partie 111, page213 © fuir. NA £ r F" à 4 $ # La " : 2 < : 2 7 : | | 4 { 2 : & : ‘ nl M Hs HS AE D, : É LE fs F r D ; U : re cet dns un épiploon, fourni de beaucoup de graifle de la conkftance du = fuif; ce fait eft une exception à cé que _ dit Pline , qu'en général Îles animaux ovipares n'ont pas d'épiploon { x). La _ figure des reins eft auf particulière : ; 15 ne font point féparés en trois lobes, coïnme dans les autres oïleaux ; maïs dentelés en crête de coq fur leur portion convexe : ; & féparés du refte du bas- ventre par une membrène qui Îes re- _ couvre ; la cornée de lil eft d’un fouge- _ vif, & 16 défallio approche de la forme fphérique, comme dans Îles poiflons; la bafe du ‘bec eft garnie d’une peau rouge, qui entoure auffi lœils l'ouverture des narines n'eft qu'une fente À petite, qu'elle a Échappé aux Oblervateurs qui ont dit que les cormorans grands & petits, n'a- voient point de narines ; le plus grand doigt dans les deux efpèces , eft lexté- rieur, & ce doigt eft compofé de cinq phalanges , le fuivant de quatre, Ie trorfième de trois, & le dernier, qui eft G) Lib, I], cap. XKKVII. NES NE, ARC: à 2 ES à Æ _ à + A. A ETS TE on # . : à à Va 2 Se RO 66 Hifloire Naturelle, &c. le plus court, de deux phalanges feule: ment ; les pieds font d'un noir lurfant & armés d'ongles pomntus {y ); fous les - plumes eft un duvet très-fin & aufli épais … que celui du cygne; de petites plumes foyeules & ferrées comme du velours, couvrent la tête, d'où-M. Perrault in- : fere que le cormoran n'eft point le cor- … beau chauve phalacrocorax des Anciens; ” mais 1l auroit dû modifier fon afflertion, ayant lui-même oblervé précédemment qu'il fe trouve aux bords de la mer un grand cormoran différent du petit cor- moran qu'il décrit; & ce grand cormo- ran qui a la tête chauve, eft, comme nous l'avons vu, le véritable phalacroco- rax des Anciens. (y) M. Perrault réfute férieufement la fable de Gefner , qui dit, ( 46. IIT, cap. de cor». aguat. ) qu’il y a une efpèce de cormoran qui 4 - un pied membraneux avec lequel if nage , & l’autre dont les doiots font nus, & avec lequel il faifit fa proie. PE Be PL.IT. pag : 66. R veuve Jarxdien Je y} | | | | ; : 17) 4) NT 1 ” \ ve Del LE CORMORAN ” à À " Les 644 ra CHEN pr (4 5 Le LES HIRONDELLES DE MER(a). D. s le grand nombre de noms tranf- “portés pour la plupart fans raifon , des animaux de la terre à ceux de la mer, il s'en trouve quelques-uns d'aflez heu- reufement appliqués, comme celuf d'hi- rondelle qu'on a donné à une petite fa- mille d'otfeaux pêcheurs, qui reflemblent à nos hirondelles par leurs longues ailes _ & leur queue fourchue, & qui par leur vol conftant à la furface des eaux, re- préfentent aflez bien fur la plaine liquide les allures des hirondelles de terre dans nos campagnes & autour de nos habita- tions : non moins agiles & aufll vaga- {a ) En Anglois, fée fivallow ; en Allemand, fee fchwalbe; en Sué “dois, & dans d’ autres Lan ‘gués du Nord , faern, terns , flirn, d’où Turner ._ a dérivé le nom "de Îlerna , adopté par les Nomen- clateurs pour diftinguer ce genre d’oifeaux. Sur nos côtes de l'océan Es. hirondelles de mer s’appellent goëleties, | “ 7e LE res CR __ ES _ ‘ 1, D be . . ut | SE à Ve \ 63 Hifloire Naturelle bondes, les hirondelles de mer ralent ; AT: ne 4 A les eaux d'une aïle rapide & enlèyent en volant les.petits potflons qui font à la furface de l'eau, comme nos hiron- : delles y farfiflent les infeétes; ces rap- ports de forme & d’habitudes naturelles leur ont fait donner, avec quelque fon- dement , le. nom d’hirondelles , malgré les difiérences eflentielles de la forme du bec & dé Ia conformation. des pieds, qui, dans lés hirondelles de mer , font garnis de petites membranes retirées entre Îles doigts, & ne leur fervent pas D'OR CT nie à QU 2 ni -otéet” e + * S TU ANA , RENE RE De pour nager { ); car il femble que la Nature n'ait confié ces oïfeaux qu'à la puïflance de leurs aïles qui font extré- memeñt longues & échancrées comme celles de nos hirondelles; rs en font le - même ufage pour planer, cingler, plon- ger dans l’atr en élevant , rabaïflant, coupant, croïlfant leurs vols de mille &e (b } D’où vient qu’Aldroyande, en recardant les hirondelles de mer comme de petits goéands, les diftingue par le nôm de goëlands à pieds : fendus : Voyez fon chapitre de laris fidipedibus. Ornitholog. 4:65. XIX, cap. x. | e 7. ds Hirondelles dé er. 69 Mille manières ( c) , fuivant que le ca price, la gaieté ou Fafpeét de la proie Fupitigés dirigent leurs mouvemens ; ïls a fathflent qu'au vol ou en {e pofant un inftant fur l’eau fans la pourfuivre à Aa nage , car ils n'aiment point à nager, quoique leurs pieds à demi-membraneux puïflent leur donner cette facilité ; ils réfident ordinairement fur les rivages de la mer, & fréquentent aufli les lacs & es grandes rivières. Ces hirondelles de mer jettent en volant de grands cris “aigus & perçans, comme les martinets, fur-tout lorfque par un temps calme elles s'élèvent en l'air à une grande hauteur, ou quand elles s’attroupent en été pour faire de grandes courfes ; maïs en parti- culier dans le temps des nichées , car elles font alors plus inquiètes & plus (c Fr « Les marins donnent à tous ces oifeaux Jégers qu'on trouve au Îarge, le nom de croifèurs lorfqu’is font grands, &T de goëlertes « dorfqu” ils font petits. » Remarques faites par M. le vicomte de Querhoënt : & par les notices jointes aux remarques de cet excellent Obfervateur, nous Teconnoïffons en effet dans ces cro;feurs & ces goëlettes des hirondelles de mer, : 7o Hifoire Naturelle + à 7 * Le clameufes que jamais , elles répètent & | è à : » È redoublent inceflamment leurs mouve- . mens & leurs cris; & comme elles font toujours en très-grand nombre, l'on ne peut, fans en être aflourdi , approcher de la plage où elles ont dépofé leurs œufs ou raflemblé leurs petits /d ); elles arrivent par troupes fur nos cotes de . l'océan au commencement de mai (e); la plupart y demeurent & n'en quittent pas les bords; d'autres voyagent plus loin & vont chercher les lacs, les grands étangs ( f), en fuivant les rivières; par- tout elles vivent de petite pêche, & même quelques-unes gobent en l'air les infectes volans; le bruit des armes à feu ne les effraie pas; ce fignal de danger loin de les écarter, femble Îles attirer ; car , à l'inftant où le chafleur en abat une (4) C’eft d'elles & de leurs cris importuns, que Turner dérive le proverbe fait pour le vain babil des parleurs impitoyables; larus parturir. (e) Obfervation faite fur celles de Picardie, par M. Baülon. (f) Comme celui de FJndre près de Dieuze en Lorraine , qui, en embraffant fes détours & fes colfes, a fept lieues de circuit, # Re 0 «es Dar AE Fe € 1 FLN TIR x | Hirondelle à a mer. 7E ds la troupe, les autres fe précipitent en foule à leñtour de leur compagne blefite , & tombent avec elle jufqu'à fleur-d'eau. On remarque de même que nos hirondelles de terre arrivent quel- quefois au coup de fufñl, où du moms qu elles n'en font pas aflez émues pour s'éloigner beaucoup : cette habitude ne wiendroïit-elle pas d'une confiance aveu- _gle? Ces oïleaux emportés fans cefle par _ün vol rapide, font moïns inftruits que ceux qui font tapis dans les fillons où perchés fur les arbres ; ils n’ont pas appris comme eux à nous obferver, nous reconnoître & fuir leurs plus dangereux ennemis. + Au refte, fes pieds de l’hirondelle de A Aiient de œux de l’hirondelle dé terre, qu'en ce qu'ils font à demi- palmés ; ; car ïls font de même très-courts ; tres-petits & prefque inutiles pour la marche ; les ongles pointus qui arment les Mines ne paroïfient pas plus nécef- faires à l'htrondeile de mer qu'à celle de térre, puilque toutes deux farfflent également leur proie avec le bec ; celui des hirondelles de mer eft droit, efñlé nt" 24e Tnt le us 32 Hifoire Natwrelle…. en pointe, lifle, fans dentelures, & aplati par les côtés; les aïles font fi lon-! gurs que l'oifeau en repos paroît en être | embarrafié , & que, dans larr , il femble | ‘être tout aïle; mais fi cette grande puiflance de vol fait de lhirondelle de ! mer un oifeau aërien , elle fe préfente ! comme un oïfeau d'eau par fes autres | attributs, car, indépendamment de la | membrane échancrée entre les doigts, elle à comme prefque tous les oifeaux : aquatiques , une petite portion de la : jambe dénuée de plumes, & le corps revêtu dun duvet fourni & très-ferré. ! . Cette famille des hirondelles de mer, | eft compofce de plufeurs efpèces dont la plupart ont franchi les océans & peu- plé leurs rivages; on les trouve depuis les mers, les lacs [sg ), & les rivières du Nord f A) , jufque dans:-les vaftes (g) Le nom même de taern, terns, donné par les Septentrionaux à ces hirondelles, fignifie lac. (h) M. Gmelin dit en avoir vu des bandes innombrables fur le Jénifca , vers Maugafea, en Sibérie. Voyage en Sibérie, tome II, pag. 56. plages it à ME TE ae. des Hirondélles demer. 73 “Plages de l'océan auftral / à ) ; & on les “rencontre dans prefque toutes Les régions “intermédiaires ( #). Nous allons en don- «+ (i) M. Cook a vu des hirondelles de mer vers Jes Marquifès, qui font les îles vues par Mendana. Second: Voyage, tome II , page 238.— Le même Navigateur s’eft vu accompagné par ces oifeaux, depuis le. cap de Ronne-efpérance jufqu’au-defà du quarante-unième degré de latitude auftrale, Ibid. iome T, pag. 88.— Le capitame Wallis les a rencontrés par vingt-fept degrés de latitude , & cent fix de longitude oueft, dans Ia grande mer “du Sud. Premier Voyage de Cook , tome II, page 75. « Les: îles baffes du tropique, dans tout » cet archipel qui, environne Taïti, font remplies .»de volées d’hirondelles de mer , de boubies, de frégates, &c. » Oférvations de Forfier , à la fuite du fecond Voyage de Cook, page 7.— Les - hirondelles de mer vont coucher fur les buiflons à Taïti ; M. Forfter , dans une courfe avant le lever du foleïl , en prit ainfi plufieurs qui dor- moïent le ons du chemin. Second Voyage de Cook, tome II, page 332. | (k) 11 fe trouve des hirondelles de mer aux Philippines , à la Guyane, à, l’Afcenfion ; voyez à la fuite de cet article les notices des efpéces. On reconnoît- aïfément pour des hirondelles de mer , les oifeaux que rencontra Dampier dans les : parages de Ja nouvelle Guinée. « Le 20 juillet, tous les oïfeaux qui avoient efcorté jufque - {à «e le Vaïfleau l’abandonnérent , mais on en vit « Oifeaux, Tome X VI. D VO C7T + >> LL { ner Îles preuves , en ess la dériodl de leurs différentes efpèces ; & nous com- _mencerons par celles. qu fréquentent 1 nos | côtes. L _—_— , à = - 1.4 9 æ une toute autre efpèce , , qui étoient + a | » groffeur des vanneaux avec le plumage gris, » le tour des yeux noirs, le bec rouge & pointu ,4 » les ailes longues & la ” queue fourchue comme Jes hirondelles. : » Hifloire générale des Voyages si 10me +1 page 217.— « Le 13 Juillet 1773 , al ‘»trente-Cinq degrés deux -fecondes de latitude, +» & deux degrés quarante-huit fecondes de {ongi » tude , pendant un ‘violent coup de vent de :» nord-oueit , M. de Querhoënt vit beaucoup dei 5 damiers , de croïfeurs, & Îles premières petites » goëletres ; ; elles font au moins de moitié plus! ED petites que : les’ damiers ; elles’ ont les ailes fort} #» Jongues & conformées comme celles’ de notrel , martinet > elles fe tiennent oïdinairement en! + grandes troupes , & s’approchent très-près de Vaifeaux , mais fans affeêter de les fuivre. Remarques faites à bord du Vaiflkau du Roi Victoire, par M. le vicomte de Querhoënt, . A Fe PERS À SA | A A 2% = *+ > e # En À _ des Hirondelles dé mer. 9$ *LE PIERRE-GARIN où LA GRANDE HIRONDELLE | DE MER DE NO& CÔTES (l). Première efpèce. | No S PLACONSICI, COMME première lefpèce , la plus grande des hirondelles * Voyez les planches enluminées, ».° 987. (1) C’eft proprement cette efpèce dont le nom fén Suédois eft faerna ; en Hollandoïs , écflerre ; en Suifle, /Chirring; en Polonoïs, jaskolka morska ou Æulig-morski ; en Iflandois, therne, krüa ; en Lappon , zhzerrek ; en Groënlandois, emerkotulak , Mfuivant Muller, | Srerna. Gefner, Avi. page 586.—- Aldrovande, Avi. tom. III , page 78.— Jonfton, Avi. pag. 94. {— Larus minor, flerna vel flirna. Gefner, Icun. {Avi page 06.— Sierua Turnert, fpeurer baltneri. {Wülughby , Klein, — Hirundo marina. Willughby, 1Ornithol. page 268. — Sibbaïld,. Scoz. 1/lufèr. part. IT, Nb. 111, page 21. — Ray, Synopf. Avi.page 131, n° a,1; &191,n.° 7, fous le nom de Ærundo marina major, patines de Ovyiedo. — Hirundiro me Lrina, flerna Turneri. Rzaczynski, Au®uar. hifl. nat, D ij M CS a. ré SA À f . à à x BEST SE: Fe _ : 5 Hifloire Narurèlle - de mer qui fe voient fur nos côtes; ‘ue & près de treize pouces du bout du bec aux ongles, près de feize jufqu’au bout de. Ja queue, & ia deux pieds d'en vergure ; fa taille fine & mince, le jolf gris de fon manteau, le beas blanc de tout le devant dü corps, avec une Ca- lotte noire fur la tête, & le bec & les: pieds rouges en font un bel oifeau. Au retour du printemps , ces biron< Polon. page 385. — Larus albicans. Marfigl. Danub. tome V, page 88. — Klein , 4»i. page 138, n.° 10. — Larus. Moebring , Avi. Gen. 74. — Sterna caudé forcipatà, Héhicilus Mabe etle albo nigroque dimidiatis ; hirundo. Linnæus , Syfl. nat. ed. X, Gen. 70 , Sp. 2.— Sterna reëtricibus extimis mMasiis: Jhhliaré lis nigrifque. Idem , Fauna Suecica, n.° 127. — Sterna hirundo, caudà forficata ; : re&tricibus duabus extimis albo nigroque dimidiatis. Muller, Zoolog. Dan. n.° 170. — Goiland où larus minor melanocephales. Feuillée ; Obj/érrarions phyliques, édit. 1725, page 410. — La grande alouette de mer. Albin, tome II, page 57, avec une figure mal coloriée, planche” 88. — L’hiron- delle de mer. Salerne , Ornithol. page 392. — Sterna fupernè cinereo- alba , inferrè nivea; capite füperiore nigro; remigibus fèptem primoribus interiüs Persis féapure cinereo- nigricantibus ; ; rettricibus cinefeo- albis. . Sterna major. La grande hirondelle de maer. Brion, Ornirhol, tome "VE, page 203. … des Hirondelles de mer. , 37 _ delles qui arrivent en grandes troupes fur nos côtes maritimes, fe féparent en - bandes , dont quelques-unes pénètrent _dans l'intérieur de nos provinces, comme - dans l'Orléanoiïs/ rm») , en Lorraine ( 7 }, _en Alface/ o), & peut-être plus low, en fuivant les rivières, & s'arrètant fur les lacs & fur les grande étangs ; fnaïs Île gros de Fefpècé refte fur les côtes & | fe porte au loin fur les mers. M. Ray a obfervé que l’on a coutume d'en trou- ver en quantité à cinquante lieues au large des cotes les plus occidentales de l'Angleterre, & qu'au-delà de cetté dif- tance, on ne laïfle pas d'en rencontrer encore dans toute Îa traverféé jufqu’à Madère ; qu'enfin cette grandé mu:titude paroït fe raflembler pour vuichér aux Jalvages ; petites îles défértes peu dif- tantes des Canaries (p ). {m) M. Salerne dit qu’en Sologne on lappelle petit criard, (n) M. Lottinger. (eo ) Sur le Rhin , vers Strasbourg, on 1 donne le nom de fheurer, fuivant Gefner. ” Cp } Synopf. Avi, pag. 191. | D ri; LL p- Ls . -Hifloire Naturellk Sur nos côtes de Picardie, ces hiron: : delles de mer s'appellent pierre- garins. | Ce font, dit M. Baïllon, des oïfeaux ! aufli vifs que légers, des pêcheurs hardis _ & adroits; tls fe précipitent dans la mer | fur le poiflon qu'ils guettent , & après! avoir plongé, fe relèvent, & fouvent re-! montent en un inftant à la même hau-| teur où ils étoient en l'air ; ils digèrent\ le poiflon prefque aufll promptement, qu'ils le prennent , car il fe fond en peu de temps dans leur eftomac; la! partie qui touche le fond du fac fe) diflout la première; & l’on a obfervé ce! même eflet dans les hérons & dans Îesi mouettes ; mais en tout Îa force digeftivel eft fi grande dans ces hirondelles de! mer, qu'elles peuvent aïfément prendre! un fecond repas une heure ou deux après: le premier; elles fe battent fréquemment en {e difputant leur proie, & avalent des poiflons plus gros que le pouce & dont la queue leur fort par le bec. Celles que lon prend & qu’on nourrit quelquefois dans les jardins / g ), ne refufent pas | De 208% ne “È 0e val sb «+ ui (q) « Jen aï eu plufeurs dans mon jardin Y : des Éiobdats de mer. JL 9. “2 “À manger de la chair, maïs il ne paroït pas qu'elles y touchent. dans l'état de | liberté. feel. Ces oifeaux s apparient A eur arri- vée , dans les prémiers jours de maï: à. > printemps eft beau, m'écrit M. Baïllon, >> & fur-tout quand les nichées ont com- 3:mencé par un temps chaud, les trois œufs qui compofent ordinairement la ponte des pierre - garins éclofent en trois jours confécutivement; le premier »>pondu devance d’un jour le fecond s»qui de même devancé Îe trotfième, >> parce que le développement du germe, »>qui ne date dans celui-ci que de linf s:tant de l'incubation commencée , a été 2hâtc daris les deux autres par la chaleur nl Et. 4 te 6 dédésdaèntithont, 1 218 VTT NS ONF JOUE NT 7 TP des Hirondelles de mer. #1 du foleïl qu'ils ont éprouvée fur lece fable ; fi le temps a été pluvieux ou feu-ce lement nébuleux lors de la ponte, cetec effet n'arrive pas, & les œufs éclofentce enfemble ; la même remarque a ctéce faite fur es œufs des alouettes & desce pies de mer, & l'on peut croire qu'iles en elt encore de même pour tous lesce cHfeaux qui pondent fur le fable nuce des rivages. »5 | Les petits pierre - garins éclofentce couverts d'un duvet épais, gris -blancee & femé de quelques taches noïres furec la tête & le dos ; ils fe traînent & quit-es tent le nid dès qu'ils font nés; le pèrecc & la mere leur apportent de petits lam- beaux de poïfions, particulièrement due: foie & des ouïes ; la mère venant Îlece {oir couver l'œuf non-éclos, les nou- «ec veaux-nés fe mettent fous fes aïles ; cescc foins maternels ne durent que peu dec jours ; les petits fe réunifient pendantes la nuit & {e ferrent les uns contre lescs autres; les père & mère ne font pascs iong-temps non plus à leur donner à manger dans le bec; maïs fans defcen-es D v. Lis" u FRS | LA de D Hi ifoire Narurelle dre chaque fois jufqu'à terre, ls Bidont ent »tomber, & font, pour ainfi dire, pleu- ; voir Turseus ir nourriture ; les jeunes »déjà voraces , s'entrebattent & fe la . » difputent entr'eux en jetant des cris; cependant leurs parens ne ceflent pas de veiller fur eux du haut de l'air; un cri quils jettent en planant donne »>lalarme , & à l'inftant les petits de- meurent immobriles tapis fur le fable; s1ls ferorent alors dificiles 2 à découvrir fi les cris même de la mère n’aïdoient s2à les: faire trouver; ils ne furent pas, 3 & on les ramafle à la main comme des ‘22 pIrres. : >> Ïls ne volent que plus de fix femar s>nes après qu'ils font éclos, parce qu'il. faut tout ce temps à leurs Iongues | s>ailes pour croitre ; femblables en cela s>aux hirondelles de terre qui reftent plus long-temps dans le nid que tous: ples autres oïfeaux de même gran- »deur, & en fortent mieux emplumés ; les premières plumes, qui pouflent à jeunes pierre -garins , font d'un gtis- , % blanc fur la tête, le dos & les ailes; PCI pag 82. CR ALL 7 — à) n > 5 ET] ic PIERRE -GARIN - LA GRANDE HIRONDELLE DE MER Zuos Ces æ KE x LEP - AE ir É fs +: £ r M rif: SA s Hirordelles à de mer. M | :4 % vraies couleurs ne viennent qu'àc - Ja mue; mais jeunes & vieux ont tousce le même plumage à leur retour auc printemps 5 la faïfon du départ dece nos côtes de Picardie, eft vers la mi-ce août , & j'ai remarqué l'année dernière 1779 , qu'il s'étoit fait A un vent t de ce nord- eft. 2 ë 84 “Hifloire Naturelle” _ : YXLA PETITE HIRONDELLE LAN DE MR CRE LS Sécon dél'Efpéte Rte: Cr PÉTITE HIRONDELLE de met. ré femble fi bien à la précédente pour les couleurs, qu'on ne la diftingueroit pas ‘ fans une différence de taïlle confidérable * Voyez les planches enfuminées , r.° 096. (r) En Anglois, Leffer fea fwallow ; en Ae- mand , £ieïn fa shsyalbe, & vers Strasbourg, fiftherlin; en Polonoïis , rybitw. Petite mouette blanche. Bélon , Na. des Oif. page 171; & Portraits d'oifèaux ; page 35, à, avec une mauvaife figure , fous le nom d’Azron- delle de mer. — Larus pifcator. Gefner | Avi. pag. 597 ; & Icon. Avi. pag. 96. — Jonfton, 4ri. page 03.-—-Aldrovande, Avi. tome III, pag. 80, - & pag. 71, fous le titre , larus albus minor. — Laus pifcator Aidrovardi & Gefnert , fifcherlin Leo- mardi Baltneri. Wilughby , Ornithol. pag. 269. — Ray, Syropf. Avi. page 131, n° a, 2. — Larus minor cinereus. Schwenckfeld Avi. Silef: page 203. — Klein, Avi page 138 , n.° 11 & no 13, fous le titre, larus piftator Aldrovandi. — Larus flaviaulis, fe gavia, Gefuere pifcator. Razaczynski , des Hirondelles de mer. 8$. _ & conftante entre ces deux races où _ efpèces, celle-ci n'étant pas plus groffe qu'une alouette; mais elle eft aufli criar- _de (f) ; auffi vagabonde que {a grande; cependant elle ne refufe pas de vivre en captivité lorfqu'elle fe trouve prie à lembüche, que dès le temps de Bé- lon les pêcheurs lui drefloïent fur Feau, 1 Hifi. nat. Polon. pag. 285; & AuËtuar. pag. 388, fous Îe titre, larus minor cinereus Schwenckfeldu , gavia minor. — Larus piftator. Charleton, Exetait. page 100, n.° 3. Onomazt. page 94, n.0 3. — Larus fubcinereus , roffro & pedibus croceis , Barrère, Ormirhol. claf. 1, Gen. 4, Sp. 3. — Srerna cauda fubforficata corpere cano , capite rof?ro- que nigro, pedibus rubris;. Îlerna nigra. Linræus, Syft. nat. ed. X, Gen. 70, Sp. 3.— Srerna fupra cana, capite roftroque nigro, pedibus rubris. Idem, Fauna Suec. n.° 128.— La mouette pêcheufe oz birondelle de mer. Salerne, Ornithol. page 393. — Petite hirondelle de mer. Æ/bin , tome II, pige 58 , planche go. — Sterna fupernè cinerea, anfernè nivea ; fyncipite albo, vertice & occipitio migris ; remigibus tribus primoribus nigricantibus, ên- teriès maximä parte albis; re&ricibus candidis.. . . Sterna minor. Briffon, Ornithol. tome VI, pag. 206. {[) « Elle eft fi criarde qu’elle en eftonne Vaer, & fait ennui aux gens qui hantent l’efté par fes marais & le long des petites rivières. » Bévn, Mac. des Oifeaux, page 171. RUN NE ES CUT ER PERRET SR 86 Hifloire Naturelle en faïfant flotter une croix de bois, au milieu de laquelle ïls attachorent un petit poiflon pour amorce, avec des gluaux fichés aux quatre coïns , entre lefquels lorfeau tombant fur fa proie empètre fes ailes {4 ). Ces petites hirondelles. de. mer fréquentent , aïinfi que Îles grandes, les côtes de nos mers, les lacs & Îles. rivières, & elles en partent de même aux approches de l'hiver. (+) Idem, ibid. | MELUN nes AL + : us 5 ‘xPATGUIFETTE (uv). is T roifième efpèce. Nov S ADOPTONS, pour déligner cette efpèce d’hirondelle de mer, le nom de Guiferte qu'elle porte fur nos cotes de Picardie ; fon plumage, blanc fous le corps, eft aflez agréablement varié de = # Voyez les planches enluminées, 7,9 924. (u) Kirr-meuw. Kiein, Avi. page 107, n.° 10, — Rallus cinereus facie lari. Idem , ibid. pag. 103, n.9 3. — Rallus fubtus albido flaveftens , cervice cærulefcent: maculato , digitis marginatis. . . Rallus lariformis. Linnæus, Syfl. nat. ed. X, Gen. 83, Sp. 3. — Larus cinereus fiffipes , rofèro ac pedibus rufefcentibus. Marfiel. Danub. tome V, page 92. — Mouette à pieds fendus. 4/bin,tomelf, pag. 54, planche 82. — Srerna füpernè fufèa, marginibus pen- narum rufefcentibus , infernè alba, rufeftente ad latera adumbrata ; maculà pone oculos nigricante ; uropygio dilutè cinereo ; remigious majoribus interiüs verfus fcapum & ad apicem faturatè cinereis ; reêricibus dilutè cinereis , ad apicem faturatioribus & albo rufefcente marginatis, utrimque extim& exteriis cau- dida. ... Sterna nevia. L’hirondelle de mer tache- tée. Briflon, Oruithel, tome VI, page 216. ape nt LE Des 88 . Hifloire Naturelle Fi Ê noir derrière la tête, de brun, nué de roufsâtre fur le dos, & d’un joli gs frangé de blanchîitre fur les aïles; € précédentes, maïs elle en diffère en plu- fieurs chofes pour les mœurs. M. Baïllon qui en parle par comparaifon avec fa grande efpèce appelée pierre-garin, dit qu'elles fe trouvent également fur les cotes de Picardie ; mais qu'elles diffè- rent par plufeurs caractères , 1.° Îles | guifettes ne vont pas, comme les pierre- garins ,;. chercher habituellement leur nourriture à la mer; elles ne font pas ‘Prfcivores, maïs plutôt infekivores , fe nourriflant autant des mouches & autres infectes volans qu'elles farfffent en l'air, que de ceux qu'elles vont prendre dans Feau ; 2.° elles font peu clameufes & n'mportunent pas, comme les pierre garins, par leurs cris continuels; 3.° elles ne pondent point fur le fable nu, mais choïliflent dans Îles marais une toufle d'herbe ou de mouffe fur quelque motte Holée au milieu de leau ou fur fes bords; elles y apportent quelques brins d'herbes sèches & y dépolent leurs œufs, “ # { pv? p ? ‘ FAITS RE ie Vote Ve VEN 0 00 e cft de taille moyenne entre les deux = des Hirondelles de mer. 89 qui font ‘ordinaïrement au nombre de trois; 4.°elles couvent conftamment leurs œufs pendant dix-fept jours, & 1ls éclo- {ent tous le même jour. -Lés petits ne peuvent voler qu’au bout d'un mois, & cependant ils partent avec leurs père & mère d’aflez bonne heure, & fouvent avant les pierre-garins ; on en: voit voler le Iong de la Seine & de 1a Loire dans le temps de leur pañlage: au refte, les puifettes ont Îles allures du‘ vol toutes femblables à celles des pier- re -garins ou grandes hirondelles de mer; elles font de mème continuelle- ment en fair, elles volent le plus fou- vent en rafant l'eau ou les herbes, & s'élèvent aufli fort haut & très -rapi- dement. PAS res RCE ee 90 Hifloire Naturelle *LA GUIFETTE NOIRE lou LÉPOUVENTAIL (x) | Quatrième efpèce. à Din o1shd à Hot de LODO le précédent, qu'on lappelle puiferte noire en Picardie : le nom d'épouventail. * Vôyez les planches enluminées, 7.9 332, (x ) En Afiemand', fchwartzer mew. Klein [chwartze fêe-féhwalbe ; & fur le Rhin vers Straf-: bourg, mey-vogel ; en Angloïis, /are- crow ; finall black fèa fivallow. Larus niger. Gefner, Avi. page 588; & Icon. Avi. page 97. — Jonfton, page 94. — Aldrovande, tome III, page 81.— Lerus niger fidipes. Idem, “ibid. pag. 82. — Larus niger Gefneri. Willughby, Ornithol. page 269. — Ray, Synopf: page 131, n.° a, 3. — Larus niger fidipes , alis longioribus, Aldrovardi. Wilughby, page 270.— Ray, Synopf. page 131,n.° 4.— Larus niger fidipes nofier. Wil- Juohby , page 270. — Larus minor fidipes noftras. Ray, Synopf. pag. 13%, N.° a, 6. — Larus tiger. Charleton, Exercit. page 100 , n.° 4. Onomazt. page 95, n.° 4. — Larus minor niger, meva nigra, Schwenckfeld, Api. Silef: page 294.— Klein, Avis des -Hirondelles de mer. - DI - qu'on lui donne aïlleurs , vieüt appa- remment de la teinte obfcure de cen- dré très-foncé qui lui noiïrcit la tète, le cou & le corps ; fes aïles feules font du joli gris qui fait la livrée commune des hirondelles de mer ; fa grandeur elt à- peu-près la même que celle de la gur- fette commune ; fon bec eft noir, & fes petits pieds font d’un rouge - obfcur ; on diftingue le mâle à une tache blan- che placée fous la rouge. Ces otfeaux n'ont rien de lugubre que le plumage, car ils font très-gais , volent fans cefle , & font comme les autres hiron- page 198, n° 12.— Larws minor niger Schwenck- feldii. Rzaczynski, Au&uar. Hifl. Nat. Polon. page 889.— Larus pyrenaicus totus ater. Barrère , Ornithol. ciaf, 1, Gen. 4, Sp. 5. — La mouette noire. Salerne , Ornithol. page 394. — La mouette noire à pieds fendus, page 395. La petite mouette du pays à pieds fendus, idem, ïibidem. Nora. Dans ces trois articles, c’eft toujours le même oifeau. — Sterna fupernè cinerea,. infernè cinereo - nigrieans ; capite € collo füperiore nigricantibus ; imo ventro niveo; reétricibus cinéreis, utrimque extimâ exteriis cinereo - alba. . . . Sterna nigra. L’hirondelle de mer noire oz lépouventail. Briffon, Ormitholog. tome VI, page 211. 92 | Fiffoire Ware delles de mer milletours & retours dans les airs ; ils nichent comme les autres guifettes fur les rofeaux dans les marais, & font trois où quatre œufs d'un vert- fale, avec des taches noïrâtrés qui fot- ment une zone vers le milieu (y); ls chaflent dé même aux infectes aïlés, & leur reflemblent encore par toutes les allures [x ). (y) Willughby. (x) Obfervations communiquées xd M. Bail. fon de Montreuil fur-mer. D TS des Hirondelles de mer. 93 LE GACHET (a). | Cinquième efpèce. U: BEAU NOIR couvre la tête, la gorge, le cou & le haut de la poitrine de cette hirondelle de mer, en manière de chaperon ou de demino ; fon dos eft gris ; fon ventre blanc ; elle eft un peu plus grande que Îles guifettes; l'ef- pèce n'en paroït pas fort commune fur nos côtes , maïs elle fe retrouve fur celles de l'Amérique , où le P. Feuillée la décrite (b), & où ïl a obfervé que (a) Goiland ou Larus albo niger, hirundinis caudâ. Feuillée, Journal d’Obfervations, édit, 1725, page 260.— Petite: hirondelle de mer. Albin, ‘come II, page 58 , planche 89.— Srerna füupernè faturatè cinerea , infernè alba; cepite, collo & peétore füpremo nigris; oculorum ambitu cinereo albo ; re&ri- cibus faturatè cinereis, utrimque extimäà exterius albä, faturatè cineree marginatä. . + . L’hirondelle de mer à tête noire oz le gachet. Briflon , Ornirhol. fome VI, page 214. ( &) Elle femble défignée fous le nom de bufe Ds ont et A, ER Dre LE NEA = 4 94 Hifloire Naturelle ces oïfeaux pondent fur la roche nue; deux œufs très-gros pour leur taille, & | Æ ’ À NE dans le paffage fuivant du navigateur Dampier. « Nous vimes quelques Boubies & des bufès, & » Ja nuit nous primes un de ces derniers oifeaux » il étoit différent pour la couleur & Ia figure de ”» tous ceux que j’avois vu jufqw’ici ; il avoit Île » bec long & délié comme tous les autres oïfeaux » de cette efpèce : le pied plat comme les canards ; » la queue plus longue, farge & plus fourchue » que celle des zirondelles; les aïles fort Iongues ; » le deflus de Ja tête d’un noir de charbon; de » petites raïes noires autour des yeux, & un » cercle blanc affez Iarce qui les enfermoit de »» Pun & de l’autre côté; le jabot, le ventre &. » le deffous dés aïles étoient blancs ; mais il avoit » le dos & le deffous des ailes d’un noiïr- pâle »ou de couleur de fumée. . , . On trouve de » ces oïfeaux dans Îa plupart de ces lieux fitués » entre les deux Tropiques, de même que dans » les Indes orientales & fur la côte du Bréfil; ïls » paffent la nuit à terre, de forte qu’ils ne vont » pas à plus de trente lieues en mer, à moins »qu'ils ne forent chafiés par quelque tempête ; » lorfqu’ils viennent autour des Vaiïffleaux , ils » ne manquent prefque jamais de s’y percher fa » nuit , & ils fe laïffent prendre fans remuer: » j1s font leurs nids fur Îes coilines ou les rochers voifins de la mer. » Nouveau Voyage autour du monde, par Dampier; Rouen, 1715 , tome IW, page 129, | des Hirondelles de mer. 9$ marbrés de taches d’un pourpre fom- : bre, furumfond blanchître. Au refte , sde obfervé par ce Voyageur étoit plus grand que celui qu'a décrit M. Bril- fon, qui néanmoins les rapporte tous deux à la même efpèce , à laquelle , fans en dire la satfon , il a impole le nom de gachet, 96 H foire 1 Nan L'HIRONDELLE DE MER. DES PHILIPPINES(c). Sixième efpèce. Gi: HIRONDELLE de mer trou- _vée à l'île Panay, l'une des Philippines, par M. Sonnerat, eft indiquée dans fon voyage à la nouvelle Guinée; fa gran- deur eft égale à celle de notre pierre- garin, & peut-être eft-elle de la même efpèce, modifiée par l'influence du cli- mat ; car elle a, comme Îe piérre-garin, tout le de corps blanc, le deflus de la tête tacheté de noir, & n’en diffère que par les* ailes & la queue, qui font grisâtres en-deflous , & d'un brun de terre d'ombre au- dt: : le bec & les pieds {ont noirs. (c ) L’hirondelle de mer de l’ile Panay. Sonne- rat, Voyage à la nouvelle Guinée , page 125. ED L'HIRONDELLE Lenbé ER PAIE Es _ des Hirondelles de mer. 57 an ais 6 fers me Re - L’HIRONDELLE DE MER A GRANDE ENVERGURE. Septième efpèce. UOIQUE ce caractère d’une grande envergure femble appartenir à toutes les hirondelles de mer , ïl peut néanmoins s'appliquer fpéctalement à celle-ci, qui, fans être plus grande de corps que notre hirondelle de mer commune , a deux pieds neuf pouces d'envergure ; elle à fur le front un petit croïflant blanc , avec le deflus de la tête & de la queue d’un beau noir, & tout le deflous du corps blanc; le bec & les pieds noirs. Nous devons à M. le vicomte de Querhoënt la connoïtflance de cette efpèce qu'il a trouvée à l'ile de lAfcenfion, & fur laquelle 11 nous a communiqué la notice fuivante. ce Il eft inconcevable combien il y a de ces hirondeïles à F Afcenfion ,ce l'air en eft quelquefois obfcurci, & j'aice Oifeaux , Tome XVI. E 98 Hi ifloire Naturelle >> vu de petites plaines qu’elles couvroient entièrement ; elles font très-piaillardes 52 & jettent continuellement des cris aigus & aïgres , exactement femblables à ssceux de la frefaye: elles ne font pas 5 craintives ; elles voloient au-deflus de 2»mot, prefque à me toucher; celles qui 2étoient fur leurs nids ne s'envolotent point quand je Îes approchoïs , maïs me donnoïent de grands coups de bec »2quand je voulois les prendre ; fur plus »de fx cens nids de ces Rat Fe n'en ai vu que trois où il y eut deux ) pet: tits ou deux œufs, tous Îles autres n'en avoient qu'un; ïls es font à plate- terre , auprès de quelque tas de pierre, 2 & tous les uns auprès des autres. Dans June partie de l'ile , où une troupe 2sétott établie , je trouvai dans tous les nids le petit déjà grand , & pas un » feul œuf; le lendemain, je rencontraf un autre établiffement où 11 n'y avoit 3 dans chaque nid qu'un œuf qui com- s»mençoit à être couvé & pas un petit : »»cet œuf; dont la grofleur me furprit, »eft jaunâtre avec des taches brunes, | des Hirondelles de mer. 99 &.d'autres taches d'un. violet - pâle ,ce plus multipliées au gros bout ; fanscc doute ces oïfeaux font pluleurs pontesce par an. Les petits, dans leur premierce âge, font couverts d'un duvet gris-ce blanc ; quand on veut les prendrece dans le nid, dégorgent auflitot le poif-cs fon qu'ils ont dans l’eflomac, » E ï} | : LESC ES 85 errant * LA GRANDE. HIRONDELLE DE MER DE. CAYENNE. RS Huitième efpèce. O: POURROIT donner à cette efpèce la dénomination de très - grande hiron- delle de mer, car elle furpañle de plus de deux pouces , dans fes principales | dimenfions ; le piérre- garm qui eft la plus grande de nos hirondelles de mer d'Europe. Celle-cr fe trouve à Cayenne ; elle a, commela plupart des efpèces de fon genre , tout Îe deflous du corps blanc ; une calotte noîte derrière la tête, & les plumes du mañteau frangées, fur | fond gris, de jaunâtre ou roufsitre | foible. Nous n'avons connotflance que de ces pe # Voyez les planches enluminées, n,° 088, re L 3 4 3 Ter F Lu | des Hirondelles de mer. 101 … huit efpèces d'hirondelles de mer, & nous . croyons devoir féparer de cette famille d'oifeaux ,; celui dont M. Briflon a fait fa troifième efpèce , fous la dénomina- tion d'Aérondelle cendrée [e), parce qu'il a les aïles courtes , & que la grande ion- _ gueur des aïles paroît être le trait Île plus marqué , & Fattribut conftant par Icquel 1a Nature ait caraétérifé les hiron- delles de mer, & ‘parce qu'aufli leurs habitudes naturelles dépendent , pour la plupart , de cette conformation qui leur eft commune à toutes. | ur — fe) Ornithologie, rome VT, page 210. #49 4 102 Hifloire Naturelle L'OISEAU DU TROPIQUE OU ZE PAILIE-EN-QUEUE (a). No Us AVONS vu des oïfeaux fe por- ter du Nord au Midi, & parcourir d'un » A > à er: EF % = vol libre tous les climats de 1a terre & des mers; nous en verrons d'autres con- finés aux régions polaires comme les derniers enfans de la Nature mourante fous cette fphère de glace /b.); celui-ci femble au contraire être attaché au char du folerl fous la zone brûlante que bor- nent Îes tropiques /c): volant fans cefle (a) Païlle-en-cul , fétu-en-cul, queue de-flèche ; en Anglois, he tropick. bird ; en Hollandoïs, pylflaart ; en Efpagnol , rabo di junco; en Latin moderne , lepturus. (b) Voyez danstles. derniers articles de cette: Hiftoire, ceux de l’albatroffe, du pétrel, du maca- | reux, du pinguin. , (c) C’eft fans doute dans cette idée que M. Linnæus lui donne le nom poëtique de Phaë- ton, Phaeton æthereus ; voyez , ci-après , les nomen= clatures. VU NV ER TRS #7 Pa — - Æ 4 rt! RTE Prite NS de POifeau du Tropique, 6c. 103 _ fous ce ciel enflammé, fans s'écarter des” _ deux limites extrêmes de 1a route du brand aftre, 1! annonce aux Navigateurs leur prochain pañlage fous ces Lignes céleftes; aufli tous lur ont donné le nom d'oifeau du Tropique ; parce que fon apparition indique l'entrée de la zone torride, foit qu'on arrive par le côté du Nord ou par celui du Sud, dans toutes les mers du monde que cet oïfeau fréquente également. | Ceft même aux îles les plus éloignées & jetées le plus avant dans l'océan équi- noxtal des deux Indes , telles que l'Af- cenfon , Sainte-Hélène, Rodrigue & celles de France & de Bourbon, que ces oïfeaux femblent furgir par choix , & s'arrêter de préférence. Le vafte efpace de 1a mer atlantique du coté du Nord, paroit les avoir égarés jufqu'aux Bermudes/d) , (d) « On ne voit guère ces oiïfeaux qu’entre les tropiques, & à des diftances très - grandes «e de terre; Cependant un des lieux où ils muiti- «e plient eft éloigné du tropique du Nord, de près « de 9 degrés; c’eft les îles Bermudes, où j'ai vu« ces olfeaux venir faire leur couvée dans Iles E iv + 2commun ; le dernier dans des creux d'arbres de la grande île; l’autre dans » des trous des petits ilets du voifinage. * Voyez les planches enfuminées , 7.0 079, fous Ja dénomination de Paille-en-queue de l'Ifle- des de France, de l'Oifeau du Tropique , Ge. t17 : »On ne voit prefque jamais le païlle- »»en-queué à filets rouges ‘venir à la grande terré; & hors le temps des amours, lé païlle-en-queue commun 2>ne la fréquente aufli que rarement; 1ls spañlent leur vie à pêcher au large, & s11s viennent fe repofer fur la petite ile du Coin-de-mire, qui éft à deux lieues au vent de fIfle-de- France, où fe trouvent auffi beaucoup d’autres oifeaux de mer. C'éft en feéptémbre & o“œobre _sique j'ai trouvé des nids de patlle-en- siqueue {%); chacun né contient que & k 5 Li © + é + LT. } L e -(z) En Tes cherchant, le-hafard me fit être fpe&tateur d’un combat entre les martins & les paille-en-queue; conduit dans un boïs où lon me dit qu’un de cés oïféaux s’étoit établi, je m’affis à quelque diftance de l'arbre défigné , & où je vis affembler plufieurs martiñs ; peu de temps après le paille -en-queue fe préfenta pour entrér dans fon trou , les martins fondirert alors fur fur, Vattaquèrent de toutes parts, & quoiqu'il ait le bec très- fort , il fut obligé de prendre Ja fuite ; fit plufieurs autres tentatives qui ne lui furent pas plus heureufes, quoique réuni à fa fin avec {on camarade. Les martins fiers de {eur viétoire ne quittèrent point larbre, & y étoient encore 1 orfque je partis. Sugte de la note de NI. de Querhoëns, Vi: BAS PT. s FE Hifoire Nana 2. me : à deux œufs d'un blanc jaunâtre , mar: »quetés de taches roufles ; on n'affure »qu'il ne fe trouve fouvent qu'un œuf > dans le nid du grand païlle-en- queue : > aufli aucune des efpèces ou variétés de ce; bel oïfeau du rapid ne paroît | être nombreufe (a Da Du refte , nt fe: nt l'autre Le ces trois efpèces ou variétés que nous venons de décrire , ne paroit attachée fpéçiale- ment à aucun lieu déterminé, fouvent ellés fe trouvent les: deux preinières, ou es deux dernières enfemble , & M. Ie vicomte de Querhoënt dit Îles avoir vus ” 4 » 21 F 2 toutes trois réuntes à l’île de 'Afcenfñon. Nota. Rapprochez ceci de ce quieft dit à l’article des martins, volume III, page 423 de cette Hiftoire des Oïfeaux. (a) Remarques faites, en 1773, par M. le vicomte de Querhoënt, alors Enfeigne des Vaif- feaux du Roi. DIR 4 AS LES FOUS (a) FE tous les êtres bren organilés ; à linftinét fe marque par des habitudes fuivies, qui toutes tendent à leur con- fervation ; ce fentiment les avertit & leur apprend à fuir ce qui peut nuire , comme . à chercher ce qui peut fervir au maïin- tien de leur exiftence & même aux aïfances de la vie : les oïfeaux dont nous allons parler, femblent n'avoir recu de Ia Na- ture que la moitié de cet inftinct; grands & forts, armés d'un bec rébfte : pour- vus de longues ailes & de pieds entié- rement & largement palmés; ïls ont tous les attributs néceflatres à l'exercice de leurs facultés, foit dans l'air ou dans (a) En Angloïs, booby, fou , ftupide ; d’où on a fait le nom de boubie qui fe Hit fi fréquem- ment dans Îles relations de la mer du Sud; par des portugais des Indes, paxaros bobos ou” fois oiféaux ; en Latin moderne & de nomenc 'ature, füla. «Le foir , nous vimes plufieurs de ces oifeaux qu’on appelle fols à caufe de leur naïveté, » Obfervations du P, Feuillée, page 96. ee Nat Volt 77 L2 RE D ee « D'AGIR, à LUS “ge à Fig le " "RSR qe | TS 120 Hifhoire Naturelle l'eau ; ls ont donc tout ce qu'il faut pour agir & pour vivre, & cependant ils femblent ignorer ce qu'il faut faire ou ne pas faire pour éviter de mourir; ré- pañdus d’un bout du monde à Fautre, & des mers du Nord à celles du Midi, nulle part ls n'ont appris à connoïtre leur plus dangereux ennemi; l'afpect de l'homme ne les effräte ni ne les intr- mide; tls-fe laïffent prendre non-feule- ment fur les vergues des navires en mer {b), mais à terre, fur les fiets & em mm (b) On a donné le nom de fo/s à ces oïfeaux, à caufe de leur grande ftupidité , de {eur aïr niais, & de lhabitude de fecouér continuellement 1a tête, & de trembler lorfqu’ils font pofés fur les vergues d’un navire ou aïlleurs, où ils fe laïflent aïfément prendre avec les mains. Of/érvarions du P. Feuillée { édit. 1725 ), page 98. — Si le fol yoit un navire, foit en pleine-mer, foit proche de terre, il fe vient percher fur les mâts, & quelquefois fi l’on avance a main , il fe vient mettre deffus. Dans mon voyage aux Îles, Ïl y en a eu un qui pañla tant de fois pardefflus ma tête, que je l’enfilai d’un coup de demi-pique. Dutertre ; Hifloire générale des Antilles, tome Il, page 275, — Ces oïfeaux ne font pot farouches, foit à terre, foit à 1a mer; ils approchent du bâtiment faïis paroître rien les cotes 1 FA" TPE | e POTTER :, 2 : er des Fous, Y21 les côtes où on les tue à coups de bâton, & en grand nombre, fans que la troupe fupide fache fuir ni prendre fon eflor, nr même fe détourner des chaffeurs qui les aflomment lun après l'autre & jul- qu'au dernier ( c). Cette indifférence au péril ne vient nt de fermeté, nt de. courage, putlqu'ils ne favent nt réhfter, craindre , lorfque leur pêchs les y conduit; les coups de fufñis, ni tout autre bruit, ne les éloi- gnent pas. J’at quelquefois vu des fous fo‘iraires venir roder le foir autour du bâtiment & fe re- pofer au bout des vergues, où les matelots alloïent les prendre, fans qu'ils fiffent mine de s’envo!er. Obférvations communiquées par M. de la Borde , Mé. decin du Roi à Cayenne. — Voyez auf Labat, Nouveau Voyage aux îles de l’ Amérique ; Paris, 1702 , tome VI, page 481. Leguat, tome 1, page 196. (ce) C'’eft un oïfeau fort fimple, & qui ne s’ôte qu’à peine du chemin des gens. Dampier, tome 1 , page 66.— 11 y a dans cette île de l’Af cenfion , des fous en fi grande quantité, que nos matelots en tuoient cinq ou fix d’un coup de bâton. Voyage au détroit de Magellan , par de Gennes ; Paris, 1698 , page 62. — Nos foldats en tuèrent ( dans cette même ifie de l’Afcenfon ) une quantité étonnante, Ob/férvations faites par M. le vicomte de Querhoënt, En/eigne des Vaiffeaux du Roi, Oùifeaux , Tome XVI, F »,. @g ne Le + Le 7 122 Hlifloire Naturelle nt fe défendre, & encore moins attaquer quoiqu'ils en atent tous les moyens, tant. par la force de leur corps que par celle de leurs armes {4 ). Ce n'eft donc que par imbécillité qu'ils ne fe défendent pas, & de quelque caufe qu'elle provienne, ces orfeaux {ont plutot ftupides que fous , car l'on ne peut donner à {a plus étrange. privation d'inftinét , un nom qui ne con- vient tout au plus quà Fabus qu'on en fait. Mais comme toutes les facultés inté- rieures & les qualités morales des ani- maux réfultent de leur conftitution, on doit attribuer à quelque caufe phyfique,; (d ) Les fous font de certains oïfeaux ainf appe- lés, à caufe qu’ils fe laiffent prendre à la main; te jour ils font fur des rochers, d’où ïls ne fortent que pour aller a. le foir, is viennent fe . retirer fur les arbres, lorfqu’ils y font une fois perchés, quand on y mettroit le feu, je crois qu’ils ne s’envoleroient point ; c’eft pourquoi on tes peut prendre jufqu’au dernier fans qu’ils bran- lent ; ls cherchent pourtant à fe défendre le mieux . qu'ils peuvent avec leur bec, mais ils ne fauroïent faire de mal, Hifloire des Aventuriers bouceniers ; Paris, 1686, tome I, page 117, | des Fous. * 123 _ cette incroyable inertie qui produit l'aban< den de foi-même, & 11 paroït que cette caufe confifte dans la difhculté que ces otfeaux ont à mettre en mouvement leurs trop longues aïles /e) ; impurflance peut être aflez grande, pour qu'il en réfulte cette pefanteur qui les retient fans mou- vement dans Île temps.même du plus preflant danger &c jufque fous les coups dont on les frappe. | Cependant, lorfqu'ils échappent à fa main de l'homme , ïl femble que leur manque de courage les livre à un autre ennemi qui ne cefle de les tourmenter ; cet ennemi eft l'oïfeau appelé /a frégate ; elle fond fur les fous dès qu'elle les aperçoit, les pourfuit fans relâche, & les force à coups d’ales & de bec, à lui livrer leur proie, qu'elle faïfit & avale à linftant [/ f ); car ces fous imbécilles (e) Nota Nous verrons que la frégate elle- même, malgré la puiflance de fon vol, paroît. éprouver une peine femblabje à prendre fon _effor. Voyez, ci-après, l’article de cet oifeau. _(f) Vaïi eu le plaïfir de voir Îes frégates don. ner la chaffe aux fois; forfqu’ils fe retirent par. bandes le foir au retour de leur pêche , les fré- Fi) 124 Hifloire Naturelle & lâches, ne manquent pas de rendre gorge à la première attaque ( g), & gates viennent les attendre au paffage, & fondant fur eux les obligent tous de crier comme à laide, & en criant, à vomir quelques-uns des poiffons qu’ils portent à leurs petits; ainfi, les frégates pro- fitent de la pêche de ces oifeaux , qu’elles laïffent enfuite pourfuivre leur route. Feuillée, Obfèrr. (1725) page 98.— Les fous viennent fe repofer Ja nuit | l’ifle ( Rodrigue ), & les frégates, qui font de grands oifeaux , que l’on appelle ainfi, parce qu’ils font légers & bons voiliers, les atten- dent tous les foirs fur Ia cime des arbres ; ïls . s’élèvent fort baut, & fondent fur eux, comme le faucon fur fa proie, non pour les tuer, mais pour jeur faire rendre gorge : le fou frappé de cette manière par la frégate , rend le poiffon, que celle-ci attrape en Fair; fouvent le fou crie & fait difficulté d’abandonner fa proie, maïs a fré. gate fe moque de fes cris, s’élève & s’élance de . nouveau, jufqu’à ce qu’elle l’ait contraïnt d’obéir, Voyage de François Leguat ; Amflerdam ; 1708, page 105. (g) Catesby décrit un peu différemment les combats du fou & de fon ennemi, qu'il appelle le pirate. « Ce dernier, dit-il, ne vit que de la » proie des autres & fur-tout du fou; dès que le » pirate s'aperçoit qu’il a pris un poiffon, il vole navec fureur vers lui, & loblige de fe plonger » fous l’eau pour fe mettre en füreté; le pirate »re pouvant le fuivre, plane fur l’eau jufqu’à »çe que le fou ne puifle plus refpirer ; alors il des Fous. I »'; | vont enfuite chercher une autre prote qu'ils perdent fouvent de nouveau par la même piraterie de cet oïfeau frégate. Au refte, le fou pêche en planant, des aïles prefque immobiles & tombant fur le poifon à Finftant qu'il paroït près de la furface de Veau [h); fon vol, quoique rapide & foutenv, left infin:- ment moins que celui de la frégate ; auffi les fous s’éloïgnent-ils beaucoup moins qu'elle au large, & leur rencontre en inef annonce aflsz sûrement aux Navs gateurs le voïlinage de quelque terre (à). L l’attaque de nouveau, jufqu’à ce que le fou fas & hors d’haleine, foit obligé d'abandonner fon « poïffon ; 1l retourne à la pêche pour fouffrir « de nouveaux affauts de fon infatigable ennemi. » (h) Ray. | (i) Les boubies ne vont pas fort loin en mer, & communément ne perdent pas la terre de vue. Forfter , Obfervations | page 192. — Peu de jours après notre départ de Java, nous vimes des bou- bies autour du Vaïfleau pendant plufieurs nuits confécutives, & comme on fait que ces oifeaux vent fe jucher le foir à terre, nous en conje&u- rames qu’il y avoit quelque ifle dans les environs; c'eft peut-être l’ifle de Se/am, dont le noin & Ia fituation font marqués très-diverfement dans diffé- F i deb T 126 Hifloire Naturelle Néanmoins quelques - uns de ces wi- feaux , qui fréquentent les côtes de notre rentes cartes. Premier Voyage de Cook, tome IV, page 314. — Notre Jatitude étoit de 24 degrés 28 fecondes ( le 21 mai 1770, près de 1a nou- velle Hollande ); nous avions trouvé pendant: les derniers jours plufieurs oïfeaux de mer appelés boubies, ce qui ne nous étoit pas encore arrivé. La nuit du 21, ïl en pafñla près du Vaiffleau une petite troupe qui vola au nord-oueft ; & le matin depuis environ une heure avant le lever du foleil jufqu’à une demi-heure après , il y en eut des volées continuelles qui vinrent du nord -nord- oueft, & qui s’enfuirent au fud-fud-eft: nous n’en vimes aucun qui prit une autre direction, c’eft pour cela que nous conjeéturames qu’ y avoit au fond d’une baie profonde qui étoit au fud de nous, un lagon ou une rivière ou canal d’eau baffle, où ces oïfeaux alloient chercher des alimens pendant le jour, & qu’il y avoit au nord dans le voifinage quelque île où ils fe- retiroient. Premier Voyage de Couk, tome III, page 356. — Nota. Nous ne devons pas diffimuler que quel- ques Voyageurs, entre autres le P. Feuillée, { Obferv. pag. 98, édit. 1725 ), difent qu’on trouve des fous à plufieurs centaines de fieues.en mer; & que M. Cook lui-même ne femble pas les regarder , du moins dans certaines circonftances, comme des avant-coureurs de terre plus sûr que ies frégates , avec lefquelles 1! les range dans le paflage fuivant. « Le temps fut agréable, & nous » vimes chaque jour quelques-uns de ces oifeaux des Fous, : 127 nord (4) fe font trouvés dans les îles les plus lointaines & les plus tfolées au milieu des océans (4). Ils y habitent par . peuplades avec les mouettes , les oïfeaux du tropique , &ec. & Îa frégate qui les pourfuit de préférence, n’a pas manqué deles y fuivre. | = Dampier fit un récit curieux des hoftilités de Forfeau frégate qu'il appelle qu’on regarde comme des fisnes du voifinage « de terre, tels que les boubies, les frégates , les ce oifeaux du tropique & les mouettes. Nous crumes « qu’ils venoïent de l’île Saint - Matthieu ou de « YAfcenfon que nous avions laïffées aflez prèsss de nous. » Second Voyage Voyage , tome IE, prie 44 | | | (k) Voyez l'article, ci-après, du Fou de Baffan. (L) À Vie Rodrigue; Voyaze de Leguat, ten. T, pase 105.-A celle de l’Afcenfion;, Cook, Second Voyage, tome IV, page 175. Aux îles Caïlamianes; Gemelli Caréri, dans l’Hiftoire générale de Voyi- ges , tome XI, page 508. A Timor, ibidem , page 254. À Sabuda, dans les parages de la nou- velle Guinée ; Dampier , ibidem, pag.231. A lanou« velle Hollande, idem , ibidem , page 221 ; & Cook, Premier Voyage, tome [7 , page 110. Dans toutes les iles femées fous le Tropique auftral; Forfter, Obférvations, page 7. Aux grandes & petites An- tlies : Feuillée, Labat, Dutertre, &c. A la baie de Campèche; Dampier, tome III, page 3154 IV 128 Hifloire Naturelle le guerrier ; contre les fous qu'il nomme boubies (m), dans les îles A/craness fur la côte d'Yucatan: 6e La foule de ces »oïfeaux y eft fi grande, que je ne 3 pouvois , dit-il, pafler dans leur quar- »tier fans être incommodé de leurs coups » de bec; j'obfervai qu'ils étoient rangés »par couples, ce qui me fit croire que »c'etoit le mâle & la femelle. . : . Les ayant frappés , quelques - uns senvo- >> lèrent, maïs le plus grand nombre refta, s1ls ne s'envoloient point malgré les »cflorts que je faifois pour les y con- itraindre. Je remarquai aufli que les guerriers & les boubies laïrffotent tou- jours des gardes auprès de leurs petits, »>fur-tout dans le temps où Îles vieux »>alloitent faire leur provifion en mer; »10n voyoit un aflez grand nombre de guerriers malades ou eflropiés, qui: » paroïfiotent hors d'état d'aller chercher » de quoi fe nourrir ; 1ls ne demeurotent 3» pas avec les offeaux de leur efpèce, >> & loit qu'ils fuffent exclus de la foctété ; (m)Ç'eft le mot Anglois, 0o%y, fot, ftupide. des Fous, %v29 ou qu ls s'en fuffent féparés volontai-ce rement ; ils étoient difperfés en diversce endroits, pour y trouver apparemment ce loccañon de piller. Jen vis un jource plus de vingt fur une des îles qui far-ce {oient de temps en temps des fortiescs en plate-campagne, pour enlever due butin, mais ils fe retrrotent prefquec auflitôt ; celui qui furprenoït une jeune ce boubie tn garde , lui donnoit d'abord ce un grand coup de bec fur le dos pource lur faire rendre gorge , ce qu’elle farfoitce à linftant; elle rendoiït un poiflon ouce deux de la groffeur du poignet, & lece vieux guerrier Vavaloit encore plusce vite. Les guerriers vigoureux jouent lece même tour aux vieilles boubies qu'ilses trouvent en mer; jen vis un mot-ce même, qui vola droit contre une bou-ce bie & qui d'un coup de bec lui fitee rendre un poiflon qu'elle venoit d'ava-c ler; le guerrier fondit fi rapidement ce deflus, qu'il s'en faïñt en l'air avant qu'il fût tombé dans l'eau { 2.). » (n) Nouveau Voyage autour du monde, p F y 130 Hifloire Naturelle : C'eftavec les cormorans que les oifeaux fous ont le plus de rapport par la figure & l’organifation , excepté qu'ils n'ont pas le bec terminé en croc, mais en pointe légèrement courbée ; ils en diffèrent en- core en ce que leur queue ne dépañle point les aïles; 1ls ont les quatre doigts unis par une feule pièce de membrane; l’ongle de celui du milieu eft dentelé intérieurement en fcre ; Le tour des yeux eft en peau nue; leur bec droit, cont- que, eft un peu crochu à fon extrémité, & les bords font finement dentelés; les narines ne font point apparentes, on ne voit à leur place que deux rainures en creux; mais ce que ce bec a de plus remarquable, c'eft que fa moitié fupé- rieure efl comme articulée & faite de trois pièces , jointes par deux futures, dont la première fe trace vers la pointe : qu'elle fait paroïtre comme un onglet détaché; l’autre fe marque vers la bafe du bec près de la tête, & donne à cette moitié fupérieure Îa faculté de fe briler Guillaume Dampier ; Rouen, 1715, tome IIT, pages 256 E 257. é : des Fous. 131. & de s'ouvrir en haut, en relevant fa pointe à plus de deux pouces de celle de la mandibule inférieure [o ). es oïfeaux jettent un cri fort qui participe de ceux du corbeau & de lote, & c'eft fur-tout quand la frégate les pourfuit qu'ils font entendre ce cri, ou lorfqu'étant raflemblés ls font faifis de quelque frayeur fubite /p ). Au refte, tls portent en volant le cou tendu & la queue étalée ; ils ne peuvent bien pren- dre leur vol que de quelque point élevé, aufli fe perchent-1ls comme les cormo- fans. Dampier remarque même qu'à l'ile (o ) « Ce qu’il y à de plus remarquable dans ces oïfeaux, c’elt que la mandibule fupérieure de leur bec, à deux pouces au-deffous de Ia «e bouche , eft articulée de manière qu’elle peut ce s’élever deux pouces au-deffus de Ia mandibule « inférieure, fans que le bec foit ouvert. » Catesby. Carolin. tome I, page 86. (p ) « Nous avions été à Ia chaffe des chèvres, la nuit (dans l’île de PAfcenfion }; les coups « de fufl que nous tirames avoient effrayé les « fous du voifinage ; ilsecrioient tous enfemble , & « les autres de proche en proche leur répondoient, « ce qui faifoit un tapage épouvantable. » Nore communiquée par M. le vicomte de Querhoënt , fc. FE vj mé 152 Hifloire Naturelle d'Aves ïls nichent fur les arbres, quoi- qu'ailleurs on les voie nicher à terre{q), & toujours en grand nombre dans un même quartier; car une communaute , non d'inftinct , maïs d’imbécillité, femble les raflembler ; ils ne pondent qu'un œuf ou deux ; les petits reftent long-temps couverts d’un duvet tres-doux & très- blanc dans la plupart : mais le refte des particularités qui peuvent concerner ces oïfeaux , doit trouver fa place dans lénu- mération de leurs efpèces. {q) Dampier, tome T, page 66. Nota. M. Vai- mont de Bomare , en cherchant Îa raïfon qui a fait donner à cet oïfeau le nom de fou, fe trompe beaucoup en difant qu’il eft le feul des palmipèdes qui fe perche; puifque non-feulement le cormo- ran, mais le pélican , l’anhinga, Poifeau du Tro- pique fe perchent ; & ce qui eft de plus fingulier , tous ces ojfeaux font ceux du genre le plus com- plètement palmipèdes , puifqu’ils ont les quatre doigts liés par une membrane. LT des Fous. LE FOU COMMUN(r). Première efpèce. @ ET OISEAU, dont lefpèce paroit être la plus commune aux Antilles, cft d'une tatlle moyenne entre celles du (r) The booby. Catesby , Carolin. tome 1, pag. 87. — Le fou. Dutertre, Hifloire générale des Antilles, tome Il, page 275. — Cancrofagus minor vulgatif- fimus. Batrère, France équinox. page 128. — Anas anguf?i roftra , flultus vulszo dié&ta. Idem , ibidem , page 122. — Mergu$ Americanus fufèus flultus vulgo di&us. Idem, Ornithol. claf. 1, Gen. 3, Sp. 7.— Anferi Bafjans congener fufta avis. Sioane, Jamaïc. pag. 322, avec une figure fautive , tab. 271, fig. 2, en ce qu’elle repréfente le doigt de derrière dégagé. — Ray, Synopf. Avi. page 191, n.° 6. — Anæthetus major melinus fubtus albidus, roftro ferratoe , dentato. Browne , Nat. hiff. of Jamaic. page 481.— Plancus morus fimpliciter. Klein, Avi. page 144, nQ 4. — Pelecanus caudà cuneiformi , roféro férrato , remigibus omnibus migris. . . Pifcator. Linnæus, Syf. nat. ed. X , Gen. 66, Sp. 5. — Sula fupernè cinereo fufca; capite & callo concolori- bus, infernè alba ; reéricibus cinereo-fufcis ; oculorum ambitu nudo, luteo, . . . Sula. Le Fou. Briflun, Ornithol, tome VI, pag. 495. | 134 Hiffoire Naturelle canard & de l’oie; fa longueur du bout du bec à celui de la queue eft de deux pieds cinq pouces, & d'un pied onze pouces au bout des onglés; fon bec a quatre pouces & demi , & fa queue près de dix; la peau nue qui entoure les yeux eft jaune , ainfi que la bafe du bec dont la pointe eft brune; les pieds font d'un jaune-pâle / f°) ; le ventre eft blanc, & tout le refte du plumage eft un cendré-brun. Toute fimple qu’eft cette livrée, Ca- tesby obferve que feule ellé ne peut caractérifer cette elpèce , tant 1l s'y trouve de variétés individuelles. cc J'ai obfervé, 3 dit-1, que lun de ces individus avoit 51e ventre blanc & le dos brun; un autre la poitrine blanche comme le ventre, & que d'autres étoient entiè- rement bruns /&). >> Aufli quelques Voya- geurs femblent avoir défigné cette efpèce de fous par le nom d'oifeau fauve [u). {f) Catesby. (t) Carolin. rome T, pag. 87. (u) Les oïfeaux que nos François, aux Antilles, appellent fauves , à caufe de a couleur de leur : +4 des Fous. 135$ Leur chair eft noire & fent le marécage; cependant les matelots & Îles aventuriers des Antilles, s’en font fouvent repus. Dampier raconte qu’une petite flotte fran- coïfe qui échoua fur Vile d'Aves, tira parti de cette reflource, & fit une telle confommation de ces oifeaux , que le nombre en diminua beaucoup dans cette ile {x ). On les trouve en grande quantité ; non-feulement fur cette ile d'Âves, mais dans celle de Rernire, & fur-tout au dos, font blancs feus le ventre ; ïls font de Ia groffeur d’une poule d’eau, mais ïls font ordinai- rement Îi maigres, qu'il n’y a que leurs plumes qui les faffent valoir; ils ont les pieds comme les canes , & le bec pointu comme les bécaffes ; ils vivent de petits poiflons , de même que les frégates : mais ils font les plus ftupides des oifeaux de mer & de terre qui font aux Antilles; ear foit qu'ils fe laffent facilement de voler, ou qu’ils pren- pent les navires pour des rochers flottans, auffitôt qu'ils en aperçoivent quelqu'un, fur-tout fi la nuit approche , ils viennent incontinent fe pofer deffus, & ïls font ft étourdis qu’ils fe laïffent pren- dre fans peine. Hifloire naturelle & morale des An- tilles ; Rotterdam, 1658, page 148. (x) Voyage autour du monde , tome T, page 66, ” 288 . CR 36 Hifloire Naturelle Grand- connétable , roc taillé en pain | de fucre 8» 1lolé en mer, à la vue de Cayenne {y ) ; ils font aufll en très- grand nombre fur les îlets qui avoilinent la côte de la nouvelle Efpagne, du coté de Caraque, (7); & 1l paroït que cette même efpèce fe rencontre fur la cote du Bréfil (a), & aux iles Bahama, où l'on aflure qu'ils pondent tous les mois de l'année deux ou trois œufs ou quel- quefois un feul fur la roche toute nue 2). (y) Barrère, France équinoxiale, page 122. (x) « Ce qui fait que ces oïfeaux, ainfi que » beaucoup d’autres , font en fi grande quantité » dans ces parages; c’eft Ja multitude incroyable » de poiflons qui s’y trouvent & qui les attire ; » elle eft telle, qu’à peine a-t-on enfoncé dans » l’eau des lignes après lefquelles il y à vingt ou » trente hameçons, qu’on les retire avec un poifon pris à chacun. » Note communiquée par M. de la Borde, Médecin du Roi à Cayenne. (a) On trouve fur ces îles ( Sainte A nne , côte du Bréfil), quantité de gros oifeaux qu’on nomme fous, parce qu’ils fe laïffent prendre fans peine ; en peu de temps, nous en primes deux douzaines... Leur plumage eft gris ; on Îes écorche comme on fait les lapins. Lettres édifiantes, XV,* Recueils past 339- (5) Caroïine, rome I, page 87. + / one. XTT. SG A pag 206 / 7 À NN MANS qq K\ KR (PR AH à \ AN 4//h AL AT s, + s\t £ * ph \{ Pare NN De.Seue. del. LL Baron. uhp-- - l LE FOU. os Ki% > : Va fur am « — \ , LE LU de, A + 46 Rep 137 LE FOU BLANC C (e). Seconde efpèce. Novs VENONS de remarquer beau- coup de diverfité du blanc au brun dans l'efpèce précédente ; cependant il ne nous paroïît pas que l'on puifle y rapporter celle-cr, d'autant pins que Dutertre , qui a vu ces deux oïleaux vivans, les dif- tingue l'un de autre; ils font en effet _ très-différens, puilque lun a blanc ce que lautre à brun; favoir, le dos, le cou & la tête, & que PRES el cr eft un peu plis grand : 11 na de brun que les pennes de l'aile & partie de fes, couvertures ; de plus, il paroît ètre moins ftupide ; il ne fe perche guère fur les arbres & vient encore moins fe faire prendre fur les vergues des navires / d ); fe ) Fou de Ia feconde forte. Dutertre, Hifloire générale des Antilles, tome If, page 275. — Sula candida remigibus majoribus fufeis : ; reébricibus can- didis; sEulorii air nudo , rubro. Le Fou blanc, Briflon, Ornithol. tome VI, page 501. (d) Dautertre, ubi fipra ER "- ds T's 138 Hifloire Naturelle cependant cette feconde efpèce habite à dans les mêmes lieux avec la première ; on les trouve également à l'ile de FAf- cenfion. «Il y a, dit M. le vicomte de 39 Querhoënt, dans cette île, des milliers » de fous communs ; les blancs font moins 22nombreux,; on voit les uns & Îles autres 2» perchés fur des monceaux de pierres, »» ordinairement par-couples, on Îes y trouve à toutes les heures, & 1ls n’en J»partent que lorfque la faim Îes oblige d'aller pêcher; 1ls ont établi leur quar- “ntier général fous le vent de l'ile; on les y approche en pleim-jour, & on Îles prend même à la main, Ïl y a encore , - Le u À des fous qui différent des précédens; -‘rsétant en mer, par les 10 degrés 36 {e- scondes de latitude nord , nous en avons vu qui avoient la tête noire (fe ). » (e ) Le capitaine Cook trouve des fous blancs à l'ile Norfolk. Second Voyage, tome III, pag, 343. NU des Fous. 139 LE GRAND FOU(f). Troifiéme efpece. Cr o?sEAU, le plus grand de fon genre, eft de la grofleur de l'ote, & 1 a fix pieds d'envergure; fon plumage eft d'un brun-foncé & feme de petites taches blanches fur Îa tête, & de taches plus larges fur la poitrine, & plus larges fur le dos; Île ventre eft d'un blanc-terne ; le mâle a les couleurs plus vives que la femelle. | | _ Ce grand oïfeau f& trouve fur les côtes ‘(f) Great booby. Catesby , Caron. tome I, pag. 86, avec une figure de la tête, — Pjancus congener anfert Baffano. Klein, Ari, page 144, n.° 3. —Sula fupernè faturatè fi:fta , albo maculata, capite, collo € peëtore concoloribus , infernè fordidè alba ; reéricibus fufcis ; oculorum ambitu nudo, nigri- cante, Sula major. Briflon, Ornithol. tome VI, page 497 140 Hifloire Naturelle de la Floride , & fur les grandes rivières de cette contrée. ce Il fe fubmerge, dit 92 Catesby , & refte un temps confidéra- »ble fous l'eau, où j'imagine qu'il ren- J»contre des requins ou d'autres grands >» poiflons voraces, qui fouvert leftro- 3 prent ou le dévorent, car plufieurs fois »11 m'eft arrivé de trouver fur ie rivage de ces oïfeaux eftropiés où morts. » Un individu de eette efpèce fut pris dans les euvirons de la ville d'Eu le 18 -oétobre 1772; furpris très-loin en met par Île gros temps, in coup de vent l'avoit fans doute amené & jeté fur nos côtes; fhomine qu: le trouva n'eut pour s'en rendre maître , d'autre peine que celle de lui jeter fon habit fur le corps. On le nourrit pendant quelque temps; les premiers jours, il ne vouloit pas fe baïfler pour prendre le poiflon qu'on mettoit devart lut, & 1l falloit le pré- fenter à la hauteur du bec pour qu'il s'en faifit ; 1l étoit aufli toujours accrount & ne vouloit pas marcher ; mais peu après s'accoutumant au fcjour de la terre des Fous, rar il marcha, devint aflez familier, & même fe mit à fuivre fon maître avec impor- tunité , en farfant entendre de temps en temps un cri aïgre & rauque ( g /. (£) Extrait d’une lettre de M. l’ Abbé Vincent, Profeffeur au collége de Ia viüle d’Eu, inférée dans Îe Journal de Phyfique du mois de juin 1773. 142 Hifloire Naturelle *LE PETIT FOU Quatrième efpèce. C'rsr en eflet le plus petit que nous connoïflions dans ce genre d’oifeaux fous; fa longueur du bout du bec à celui de la queue n’eft guère que d'un pied &. demi ; 11 a la gorge , l'eftomac & le ventre blancs, & tout le refte du plu- mage eft noirâtre ; il nous a été envoyé de Cayenne. | | + Voyez les planches enlurimées, 1°. 073, fous la dénomination de Fou de Cayenne, . des ‘Fous, NE 143 *LE PETIT FOU BRUN(h). Cinquième efpéce. SET OISEAU diffère du précédent en ce qu'il eft entièrement brun, & quot- qu'il foit aufl plus grand, 11 left moins que lé fou brun commun de Ia première -éfpèce ; ainfi, nous laïflerons ces deux efpèces féparées, en attendant que de nouvelles obfervations nous indiquent s'il faut les réunir; toutes deux {e trouvent dans les mêmes lieux , & particulière- ment à Cayenne & aux les Caribes fi). *_ Voyez les planches enluminées , n.° 074, fous la dénomination de Fou brun de Cayenne. {k)Fof ou fiber marinus, roftro acuriffimo , adunco, ferrato. Feuiïllée , Qb/érvar. édit. 17925, pag. 98. — Larus pifcator cinereus. Barrère, France équinox, page 134.— An/èri Raffano congener, avis cineree aloa, Sioane, Jamaïc. tome I, pag. 31. — Ray, Synopf. Avi. page 191, n.° &. — Sula cinereos fufta, fupernè faturatiàs, infernè dilutiis , UTOpygiQ cinereo albo ; relricibus binis intermediis cinereis, lateralibus cinereo - fufcis , utrimque extimä apice cinereo-albà ; oculorum , ambitu nudo , rubro. , , Le Fou brun. Briffon , Ornishok tome VI, page 490. (1) Ray. 144 Hifloire Naturelle | cnenatnens an am mem ee * LE FOU TACHETÉ. Sixième efpèce. À r fes couleurs & même par fa taille, cet offeau pourroit fe rapporter à notre trotfhième efpèce de fous, fi d’ailleurs 1l nen différoit pas trop par la brièveté des ailes, qu même font fi courtes dans l'individu reprélenté planche 986, que l'on feroit tenté de douter que cet otfeau appartint réellement à Ia famille des fous, fi d’ailleurs les caractères du bec & des pieds ne paroïfioient l'y rappeler. Quoi qu'il en foit, cet oïfeau, qui eft de la roffeur du grand plongeon, a, comme de: le fond du plumage d'un brun-noiï- râtre tout tacheté de blanc, plus fine- ment fur la tête, plus largement fur le dos & les arles, avec l'eftomac & le ventre ondé de brunître, fur fond blanc. * Voyez les planches enluminées, n.° 986, fous la dénomination de Fou tacheté de Cayenne. * LE FOU _ + * Le ». | des Fous. 145$ *LE FOU DE BASS AN(k). Septième efpèce. L'i:: de Baff ou Baffan, dans le petit golfe d'Édimbourg , neft qu'un très- * Voyez les planches enluminées, 7.° 278. {k) En Anglois, foland goo/e ; aux iles Feroë, ula. e Anfer Baffanus. Sibbaïld. Scoot. iluf?r. part. II, lb. 111, pag. 20. — Willughby, Oruithol. pag. 247. — Ray, Synopf. Avi. pag. 121,n.° a, 2. — Char- leton, Exercit. pag. 106 , n.° 4. Oremazt. pag. 95, n.° 4.— Anfer Bafjanus vel fcoticus. Gefner, 4vx pag. 163 ; & Icon. Avi. page 83. — Aldrovande, Avi. tome IIL, pag. 162. — Joniton, Avi. pag. 94. . — Sula hoïeri. Clulius, Exotic. auêfuar. pag. 367. — Willugbby , page 240. — Ray, pag. 123, n,° $.— Plancus anfèr Bafjanus. Klein, 4ri. page 143, n.° 2.— Graculus. Moehring. Avi. Gen. 66. — Pelecanus caudà cuneiformi , rofro ferrato ; remi- gibus primoribus nigris. Baflenus. Linnæus, Syfr, nat. ed. X , Gen. 66, Sp. 4. — Oïe de Soland. Albin , tome 1, page 75, p'anche 86. — L’oie de Baff. Salerne , Ornitholog. page 371. — Sule candida ; remigibus primuribus. fufcis ; re@ricibus can- didis ; oculorum ambitu nigro. . . . Sula Baffina. Briflon, Ormthol. tome VI, pag. 503. Oifeaux, Tome XVI, G 146 Hifloire Naturelle grand rocher qui fert de rendez - vous à ces offeaux, qui font d'une grande & belle efpèce ; on les a nommés fous de Baffan ; parce qu'on croyoit qu'ils ne fe trouvoient que dans ce feul en- droit (2) ; cependant on fait par le té- moignage de Clufus & de Sibbald , qu'on en rencontre également aux îles de Fe- roë ( m) , à l'ile d'Alife {7 ) & dans les autres îles Hébrides { o ). Cet oïfeau eft de la grofleur d'une (l) Ray. (m) Clufius, Exotic. auËluar. pag. 36. — Heñtor Boëtius, dans fa defcription de l’Écofle , dit auf que ces oïfeaux nichent fur une des îles Hébrides; mais ce qu'il ajoute, favoir, qu’ils y apportent our cela tant de bois, qu'il fait {a provifion de Fannié pour les habitans, paroît fabuleux ; d’au- tant plus qu'il paroît que ces oïfeaux, à l’He de Baffan, pondent comme les autres fous d'A méri- que , fur {a roche nue. Voyez Gefner, apud Aldrov. tome III, pag. 162. (n) Sibbald, Scor. illufir, part, IT, lib, 111, page 20. (o) Quelques perfonnes nous affurent qu’il paroît quelquefois de ces fous, jetés par les vents, fur les côtes de Bretagne, & même jufqu’au milieu STE & qu'on en 3 vu aux environs de aris, | ‘Er PUS 147 oïe ; il à près de trois pieds de longueur & plus de cinq d'envergure; 1l eft tout blanc, à lexception des plus grandes pennes de Faile qui font brunes ou noïri- tres , & du derrière de la tête qui paroît teint de jaune ( p ); la peau nue du tour des yeux eft d'un beau bleu, ainfi que le bec qui a jufqu'à fix pouces de long, & qui s'ouvre au point de donner paflage à un poiflon de [a taille d'un gros maquereau; & cet énorme morceau ne fufhit pas toujours pour fatisfaire fa voracité. M. Barllon nous à envoyé un de ces fous qui a été pris en pleine- mer, & qui s’étoit étoufté lui-même en (p) Je ferois tenté de croire que c’eft une marque de vieilleffe ; cette tache jaune eft de la même nature que celle qu’ont au bis du cou les fpatules; j’en ai vu en qui cette partie étoit pref- . que dorée; la même chofe arrive aux poules blanches, elles jauniffent en vieïllifant. Note com- muniquée par M. Baillon. Nota. Ray , eft de cet avis quant au fou de Baflan. . . . Totns albus, exceptis als, & vertice, qui ætate falvefcir. Synopf. Avi. pag. 121; &, fuivant Willughby, les petits, dans le premier âge, font marqués de brun ou de noirâtre fur le dos. Gi} 148 Hifloire Naturelle avalant un trop gros poiflon { a). Leur pêche ordinaire dans l'ile de Baflan & aux Ebudes, eft celle des harangs; leur chair retient le goût du poiffon , cepen- dant celle des jeunes / r) , qui font tou- jours très-gras { f°),eft Ale \be nie pour qu'on prenne la peine de Îles aller déni- cher , en fe fufpendant à des cordes & defcendant le long des rochers; on ne peut prendre les jeunes que de cette manière ; ïl feroit atfé de tuer les vieux à coups de bâton ou de pierres (r ), (q ) Envoi fait de Montreuil - fur-mer , par M. Baïllon , en décembre 1777 ; mais c’eft un conte que l’on fit à Gefner , de lui dire que çet oifeau voyant un nouveau poiffon, rendoit celui qu’il venoit d’avaler, & aïnfi n’emportoit jamais que le dernier qu’il eut pêché. Vide apud Aldror. Avi. tome III, pag. 162. (r) Pulli adulti nobis in deliciis habentur , nec in ullà carne faporem ex carne & pifce mixtam deli- catis invenire magis eft. ibbald. (f) Gefner dit que les Écoffois font, de Ia graifle de ces oïfeaux , une efpèce de très -bon onguent. (+) Note communiquée par M. Ie chevalier Bruce, le 30 mai 1774. dés Fous, 149 mais leur chair ne vaut rien /u ). Au refte , ils font tout aufli imbécilles que les autres fous / x ). Ils nichent à l'ile de Baflan dans les trous du rocher où tls ne pondent qu'un œuf / y) ; le peuple dit qu'ils le cou- vent fimplement en pofant deflus un de leurs pieds {7 ); cette idée a pu venir de la largeur du pied de cet oiïfeau; il eit largement palme, & le doigt du milteu, aimh que l'extérieur, ont chacun près de quatre pouces de longueur , & tous les quatre {ont engagés par une pièce en- tière de membrane ; la peau n'eft point adhérente aux mufcles, nt collée fur le coïps, elle ny tient que par de petits (u) « C’eft un oïfeau fétide à l’excès, pour avoir préparé celui que je conferve dans mon « cabinet, mes mains en ont gardé l’odeur pendant # plus de quinze jours ; & quoique j'aie pañlé Ia « peau à l’eau de foude , & qu'’eile ait reçu plu- « fieurs fumigations de foufre depuis deux ans, « il lui refte encore de fon odeur.» Suite des notes communiquées par M. Baillon. (x) ln domibus nutrita flupidiffima avis. Sibbald. (y) Sibbald. {;) Suite de fa note de M. le chevalier Bruce, Gi 150 Hifloire Naturelle faifceaux de fibres placés à diftances iné- gales, comme d’un à deux pouces, & capables de s'alonger d'autant ; de ma- nière qu'en tirant la peau flafque , elle sétend comme une membrane , & quen la fouflant elle s'enfle comme un ballon. C'eft l'ufage que fans doute en fait l'ot- {eau pour renfler fon volume & fe ren- dre par-là plus léger dans fon vol: néanmoins on ne découvre pas de canaux qui communiquent du thorax à la peau; mais il fe peut que l'air y parvienne par le tiflu cellulaire, comme dans plufeurs autres eïfeaux. Cette obfervation , qui. {ans doute auroit lieu pour toutes les efpèces de fous, a été faite par M. Dau- benton le jeune, fur un fou de Baffan, envoyé frais de la cote de Picardie. Ces oïfeaux qui arrivent au printemps . pour nicher dans les Îles du Nord, les quittent en automne {a ), & defcen- dent plus au Midi, le rapprochent, fans doute , du gros de leurs efpèces qui ne quittent pas es régions méridionales ; (a) Sibbald, des Fous. 1$1 peut-être même , fi les migrations de cette dernière efpèce étoient mieux con- nues, trouvetoit-t-on qu'elle fe rallie & {e réunit avec les autres efpcces fur les côtes de la Floride, rendez-vous géné- ral des oïfeaux qui defcendent de notre Nord, & qui ont aflez de putffance de vol pour traverfer les mers d'Europe en Amérique. *LA FRÉGATE (a). A eRR voILiERr, le plus vite de nos Vaïfleaux , la Frégate, a donné fon nom à l'orfeau qui vole le plus rapr- dement & le plus conftamment fur Îes *# Voyez les planches enluminées , ».° c61, fous la dénomination de grande Frégate de Cayenne. (a) En Anglois, fregate bird ; à la Jamaïque, man of war bird ; en Ffpagnol , rabihorcado ; en Portugais, raboforcado ; aux îles de ja Société, otta’ha; au Brétil, caripira. Frégate. Dutertre , Hifi. générale des Antilles, tome Il, page 269 & fuir. — Frégate ou vultur marinus, leucocephalos. Feuillée, Journal d’obfèrr. édit. 1728, page 107. Nota. L’individu décrit par cet Obfervateur paroît femelle. — Fregata avis, Rochefortio & Dutertre. Ray, S'ynopf. Avi. pag. 152. — Rabihorcado todos negros. Oviedo, liv. XIV, cap. 1. — Rabihorcado todos negros de Oviedo. Ray, Synopf. Avi. page 192, n.° 15. — Rabïhorcado. Nieremberg , tab. 78. — Avis raboforcade Lufitanis. Pétivert Gazophil. tab, 54, fig. 1, encore une copie de Ja même figure. — Caripira. Joan. de Laët, Nor. or. pag. 576.— Jonfton, Avi. page 180. — ['regata marina, apus, fubtus alba, füpernè nigra. Barrère, Ornithol, claf. IV, Gen, 8, Sp. 1. * de la Frégate. 153 mers ; la frégate eft en eflet de tous ces navigateurs aïlés, celui dont le vol eft le plus fier, le plus puïflant & Île plus étendu; balancé fur des aïles d'une pro- digieufe longueur, fe foutenant fans mou- vement fenfble; cet oïfeau femble nager païliblement dans Vair tranquille pour attendre linftant de fondre fur fa proie avec la rapidité d'un trait ; & lorfque les airs font agités par 11 tempîte, légère comme le vent , la frégate s'élève juf- qu'aux nues , & va chercher Île calme en s'élançant au-deflus des orages ( b ) : elle Le Hiruudo marina major, apus, roftro adunco. Idem, France équinox. pag. 133. — Alcyon major pulla, caudé longiori bifurcä. Browne, Nat. hifl. of Jamaïc. pag. 483. — Atagen. Moehring, Avi. Gen. 108. — Oifeau de frégate. Albin, tome IIf, page 33, avec une mauvaife figure , pl. 80. — Pelecanus caudà forficatâ , corpore nigro , capite abdomineque albis. Aquilus. Linnæus, Syfl. nat. ed. X , Gen. 66, Sp. 2. — Sula in toto corpore nigra, caud& bifurcä; oculorum ambitu nudo, nigro ( mas ). Sula nigra , ventre albo ; caudä bifurcä ; oculorum ambitu nudo , nigro ( fœmina). Fregata. Bron, Ornithol. tom. VI, page 506. (b) Si quando pluviæ impetns, ant ventorum vis urgcat, nubes ipfas tranftendunt & in mediam æeris LM | D te 154 Hifloire Naturelle voyage en tous fens, en hauteur comme en étendue elle fe porte au large à plu- fieurs centaines de lieues { c) , & four- pit tout d’un vol ces traites immenles, auxquelles la durée du jour ne fufhfant pas, elle continue fa route dans les ténc- bres de la nuit, & ne s'arrête fur la mer regionen enituntur, donec pre altitudine vifibus huma- ais fe fubducant, & inconfpicuæ evadant. Ray, pag 150. (c) Ad trecentas interdum leucas in altum pro- volant. dem. « Il n’y a point d’uifeau au monde #» qui vole plus haut, plus long temps, plus aifé- » ment, & qui s'éloigne plus de terre que celui- * » Ci . . . On le trouve au milieu de la mer à » trois où quatre cens lieues des terres, ce qui. » marque en lui une force prodigieufe & une # légèreté furprenante; car il ne faut pas penfer # qu’i fe repofe fur feau , comme les oifeaux » aquatiques ; Il y périroit s’il y étoit une fois; »” outre qu’ n’a pas Îes pieds difpofés pour nager, » fes aïles font fi grandes & ont befoim d’un'f » grand efpace pour prendre le mouvement nécef- w faire pour s’élever, qu'il ne feroit que battre # l’eau fans jamais pouvoir fortir de la mer, { » une fois il s’y étoit abattu ; d’où il faut con- » clure que quand on Île trouve à trois ou quatre » cens lieues des terres , faut qu’il faffe fept ow buit cens lieues avant de pouvoir fe repofer. »» Labat, Nouveaux Voyages aux Îles de l'Amérique x Paris, 1722, tome WE. DFE . | “ de la Frégate. — 155$ que dans les lieux qui lui offrent une päture abondante fd) Les poiflons qui voyagent en troupes dans les hautes mers, comme les poiflons volans, fuient par colonnes & s'élancent en l'air pour échapper aux bonites , aux dorades qui les pourfuivent, n’échappent : point à nos frégates; ce font ces mêmes poiflous qui les attirent au large fe ); elles difcernent de très-loim les endroits où pañlent leurs troupes en colonnes , qui font quelquefois fi ferrées qu'elles { d ) Sur le foir, nous vimes plufieurs oifeaux qu’on appelle friégates ; à minuit, j’en entendis d’autres autour du Bâtiment ; à cinq heures du matin, nous aperçumes l’île de l’Afcenfion. Voyage du capitaine Willis ; Premier Voyage de Cook, tome II, page 200. (e) Les dauphins & les bonites donnoïent a chaffe à des bandes de poiflons volans , aïinfi que nous l’avions obfervé dans a mer Atlantique ; tandis que plufieurs grands oïfeaux noirs à ion- gues ailes & à queue fourchue, qu’on nomme communément frègates , s’élevoient fort haut en J’air, & defcendant dans la région inférieure , fondoient avec une vîteffe étonnante fur un poif- fon qu’ils voyoieit nager. & ne manquoient ja- mais de le frapper de leur bec. Second Voyage &u capitaine Cook , some , page 291. ; G vj 156 Hifloire Naturell font bruire les eaux & blanchir a fur- face de la mer ; les frégates fondent alors du haut des aïrs, & fléchiflant leur vol de manière à rafer Veau fans la tou- cher (f), elles enlèvent en paflant le poiflon qu'elles failiflent avec le bec, les griffes & fouvent avec Îes deux à-la- fois, felon qu'il fe préfente, fort en na- geant fur la furface de l'eau ou bondil- {ant dans Fair. Ce n'eft qu'entre Îes tropiques, ou un peu au-delà /g) , que on rencontre la (f) Quelque haut que Ia frégate puiffe fe trou- ver en l’air, quoique fouvent elle s’y ouinde ff haut qu’elle fe dérobe à la vue des bommes; elle ne laïffe pas de reconnoître fort clairement Jes lieux où les dorades donnent la chaffe aux poifflons volans ; & alors elle fe précipite du haut de F’air comme une foudre, non toutefois jufqu’au ras de l’eau ; mais en étant à dix ou douze toifes, elle fait comme une grande caracole, & fe baïfle infenfiblement jufqu’à venir rafer la mer au lieu où la chaffe fe donne, & en paflant elle prend le petit poiffon au vof ou dans Peau , du bec ou des griffes & fouvent de tous {es deux enfem- ble. Duteitre, Hifloire générale des Antilles, tom. IT, page 269 € füivantes. (g) Par 30 degrés 30 fecondes de latitude fud , nous commençames à voir des frégate, de la Fregate, 157 frégate dans les mers des deux mon- des (‘h). Elle exerce fur les otfeaux de la zone torride une efpèce d'empire; elle en force pluleurs, particulièrement les fous, à lui fervir comme de pour- voyeurs , les frappant d’un coup d'sïle ou les pinçant de fon bec crochu, elle leur fait dégorger le poiflon qu'ils avotent avalé , & s'en faïfit avant qu'il ne foit Cook, Second Voyage, tome IT, page 178. Par 27 degrés 4 fecondes Jatitude fud , & 103 degrés 56 fecondes longitude oueft, es premiers jours de mars, nous refñcontrames grand nombre d’oi- feaux , tels que des frégates. des oïfeaux du Tropique , &c. Ibidem, page 170. (k) Vers Ceylan, dans celle de 1’Inde. Voyez Mandeflo , fuite d’Oléarius , rome II, pag. 517; & particulièrement dans la traverfée de Mada- gafcar aux Maldives ; à l’Afcenfion. Voyez Cook, Second Voyage , tome IV, page 175. A Vile de Pâques. Idem, tome IT, pag. 220. Aux Marquifes, Ibidem , page 238. A Taïti , & dans toutes les îles baffes de t’Archipel du tropique auftraf. Forf- ter ; Obférva:tons, page 7. Sur ia côte du Bréf, où cet oïfeau eft nommé caripira. Voyez V'Hiftoire générale des Voyages, rome XIV, pag. 303. À celle de Caraque; à Pile d’Axes, & dans toutes les Antilles, Foyez Dutertre , Rochefort, LEa- bat, &c, a. “À où "à 4 ee. Le, dt + 158 Hifoire Naturelle tombé fi). Ces hoftilités lur ont fait donner par les Navigateurs le furnom de guerrier (k), qu'elle mérite à plus. d'un titre , car fon audace Îa porte à braver l'homme même. ce En débarquant » à l'île de l’Afcenfon, dit M. le vicomte sde Querkoënt , nous fumes entourés: d'une nuée de frégates ; d'un coup de 22canne j'en terraflai une qui vouloit me { i ) Ces oïfeaux, nommés frégates, donnent la chaffe aux oifeaux appellés fous ; les frégates les font lever de deflus les rochers où ïis font per- chés, & Iorfqu’ils ent pris ‘eur vol, ces mêmes frégates les battent en volant avec Île bout de leurs aïles; les fous, qui ne le font pas trop dans cette rencontre. pour mieux s’échapper de leurs ennemis, & comme s'ils vouloient les amufer, vomiflent tout le poiffon qu’ils ont pêché ; les frégates qui ne cherchent autre chofe, le reçoi- vent à mefure que les autres Île jeitent, avant qu’il tombe dans l’eau. C’eft à la vérité la chofe la plus divertiffante qu’on puiffle voir, & que j'aie vu dans l’Amérique. Hifloire d:s Aventuriers Boucaniers ; Paris, 1686 , tome I, page 118 — Suivant Oviédo, les frégates font la même guerre aux pélicans, lorfqu’ils viennent dans fa baie de Panama, pêcher aux fardines dans le temps des grandes marées. Voyez Ray , Synopf. Avi. pag. 153. (Æy Voyez Dampier, Nouveau Voyage autour du monde, iome I, page 66. D. | + de la Fregate. 159 prendre un poiflon que je tenois à lace main ; en même temps plulieurs voloïent ce à quelques pieds au-deflus de Îa chau-ce dière qui boutloit à terre , pour ene enlever la viande, quoiqu’une partie dece l'équipage füt à l’entour. » ; Cette témérité de la frégate tient aus tant à la force de fes armes & à la fierté de fon voi qu'à fa voracité; elle eft en effet armée en guerre, des ferres perçantes; un bec terminé par un croc très-atpu; Îes pieds courts & robuftes , recouverts de plumes, comme ceux des oïfesux de proie, le vol rapide, la vue percante ; tous ces attributs f-mblent lur donner quelque rapport avec laigle, & en fatre de même un tyran de l'air au- deflus des mers { /)>; mais du refte, Îa frégate par fa conformation trent beau- coup plus à l'élément de l'eau; &, quot- qu'on ne fa voie prefque jamaïs nager, elle à cependant les quatre doigts enga- (1) Dans fe genre fcholaftique du pélicar, 1 frégate eft nommée pelicenus aquilus. Voyez Forfter, Qéfervations, page 186, LCR nez «; as ee d. 3 ME Ds | ei : os 160 Hifloire Naturelle gés par une membrane échancrée ((m ) ; & par cette union de tous les dorgts, elle fe rapproche du genre du cormoran ; du fou, du pélican , que lon doit re- garder comme de parfaits palmipèdes 3 d’ailleurs le bec de la frégate très-propre à la proie, puifqu'il eft terminé par une. pointe perçante & recourbée , difière néanmoins efentiellement du bec des oïfeaux de proie terreftres, parce qu'il eft très-long, un peu concave dans fa partie fupérieure, & que le croc placé tout à [a pointe, femble faire une pièce détachée, comme dans le bec des fous, auquel celui de Ia frégate reflemble par ces futures / 2), & par le défaut de narines apparentes. La frégate n'a pas le corps plus gros qu'une poule , maïs fes aïles étendues ont huit, dix & jufqu’à quatorze pieds d'envergure { 6 ); c’eft au moyen de ces {m) Dampier n’y avoit pas regardé d’affez prés, lorfqu’il dit, qu’elle a les pieds fais comrre ceux des autres oifeaux terrefires. Nouveau voyage autour du monde , tome I, page 66 (n) Voyez ci devant l’article des fous. (o) Voyez là - deflus dans M, Briflon, Orrithoë, — Tite CS s SE Et de la Frégate. 161 ailes prodigieufes qu'elle exécute fes lon- gues courfes, & qu'elle fe porte jufqu'au milieu des mers, où elle eft fouvent l'unique objet qui s'offre entre le ciel & l'océan, aux regards ennuyés des Navi- gateurs /p); mais cette longueur excef- five des aïles embarrafle l'oifeau guefrier comme loifeau poltron, & empêche la frégate comme le fou, de reprendre leur vol lorfqu'ils font pofés; en forte que fouvent tis fe laïflent aflommer au lieu de prendre leur eflor { g ). Il leur tome VT , page 508 , le témoïgnage de M. Poivre. (p) Nous n’étions accompagnés d’aucun oifeau dans notre route : un boobi blanc ou une fréoate, frappoient de temps en temps nos reoards dans Je lointain ( c’étoit entre le 20.me & le 15.me degré de lätitude fud). Second Voyage de Cook, tom. III, RASE 497 i (q ) ’allaï un «des derniers donner Ia chafle aux fréoates dans leur îlet, au cul-de-fac de Ia Guade- Joupe ; nous étions trois ou quatre perfonnes, & en moins de deux heures nous en primes trois ou quatre cens; nous furprimes fes grandes fur les branches ou dans leur nid, & comme elles ent beaucoup de peine à prendre leur vol, nous 162 Hifloire Naturelle faut une pointe de rocher ou Ia cime d'un arbre, & encore neft-ce que par efort qu'ils s'élèvent en partant ( r). On peut même croire que tous ces oïfeaux à pieds palmés qui fe perchent , ne le font que pour reprendre plus aifément leur vol, car cette habitude eft contraire à la ftruéture de leurs pieds, & c'elt la trop grande longueur de leurs aîles qui les force à ne fe pofer que fur des points élevés, d’où ils puiffent en partant mettre leurs aïles en plein exercice. Auff les frégates fe retirent & s'éta- bliflent en commun fur des écuerls élevés ou des. ilets borlés pour nicher en re- pos (f ). Dampier remarque qu'elles none | *. avions le temps de eur fangler au travers des aïles des coups de bâton dont elles demeuroïent étourdies. Dutertre, rome 11, page 269. — Elles quittent difficilement leurs œufs, & fe Jaifent affommer deffus à coups de bâton ; je me fuis lufieurs fois trouvé témoin & aéteur de cette Dnchog. Extrait des obfervations communiquées par M. de la Borde, Médecin du Roi à Cayenne. {r) Dutertre. ({) Les rochers qui font en mer & les petites CNRS £ +R SES D. de la Fregate. 163 placent leurs nids fur les arbres dans les lieux folitaires & vorfins de la mer {4}; la ponte n’eft que d'un œuf ou deux, ces œufs font d’un blanc teint de cou- leur de chair ; avec de petits points d'un rouge cramoïli; les petits, dans le premier âge, font couverts d'un duvet gris blanc ; ils ont les pieds de la même couleur, & le bec prefque blanc (u); iles inhabitées, fervent de retraites à ces oïfeaux 3 c'eft en ces lieux déferts qu’ils font leurs nids. Hifloire Naturelle & morale des Antilles , pag. 148. Ces oïfeaux ont eu fort Jong-temps une petite île dans le petit cul- de-fac de Ia Guadeloupe , qui leur fervoit comme de domicile , où toutes les frégates des environs vencient fe repoñfer {a nuit, & faire leurs nids dans la faifon. Cette petite île a été nommée Jflertes aux frégates , & en porte encore le nom , quoiqu'’elles aient changé de lieu ; car _ces années 1643 & 1644 , plufieurs perfonnes leur firent une fi rude chaffe , qu’elies furent con- traintes d’abandonner cette île. Dutertre, Hifloire générale des Antilles, tome II, page 269. (+) Cet oïfeau fait fon nid fur des arbres quand il en trouve , & lorfqu’il n’en trouve point ä le fait à terre. Nouveau Voyage autour du monde, tome I, page 66. (u) Obfervation faïte par M. le vicomte de Querhoënt à lie de PAïfcenfion. 164 Hifloire Naturelle mais par la fuite la couleur du bec change; 1l devient ou rouge ou noir & bleuitre dans fon milieu, & 11 en eft de même de la couleur des doigts ; la tète eft affez petite & aplatie en dit ; les yeux {ont grands , noirs & brillans & envi- ronnés d’une peau bleuitre /‘x). Le mâle adulte à fous la gorge une grande. mem brane charnue d'un rouge -vif, plus ou moins enflée ou pendante : perfonne n'a bien décrit ces parties, mais fi elles n'ap- Partrennent qu'au mâle, elles pourrotent avoir quelque rapport à la frale du din- don qui s'enfle & rougit dans certains moimens d'amour ou de colère. On reconnoiït de Îoim Îes frégates en mer, non-feulement à [a longueur dé- mefurée de leurs aïles , encore à leur queue très-fourchue {y ); tout le plu- mage eft ordinatrement noir avec reflet Banner cu ctegetgee dnnnuc an mnt an2e 58 spé D RAM Gr mr 28 DR DRE er Dr ame nee Vos ARTS (x) Feuillée, en pag. 107. (y) Les Portugais ont donné à Ia frésate le nom de rabo fércado, à shni de fa queue très- fourchue, de la Frégate. 165$ bleuâtre, du moins celui du mâle {> ); celles qui font brunes / a) , comme la petite frégate figurée dans Edwards (b}), paroïflent être les jeunes, & celles qui ont le ventre blanc font les femelles. Dans le nombre des frégates vues à l'île de l’Afcenfon par M. le vicomte de Querhoënt , & qui toutes étoient de 1a même grandeur , les unes paroïflorent toutes noires , les autres avotent le deflus du corps d'un brun- foncé, avec la tête & le ventre blancs; les plumes de leur cou font aflez {longues pour que Îles In- fulaires de la mer du Sud s'en faflent ( 1) Marium plume omnes nigre ; Ray. (a) Les plumes du dos & des ailes font noires, grofles & fortes, celles qui couvrent l’eftomac & les cuiffes, font plus délicates & moins noires; on en voit dont toutes les plumes font brunes fur le dos & aux ailes, & grifes fous le ventre; on dit que ces dernières font les femelles ou peut être les jeunes. Labar. velut corvi. (b ) Glanures, page 209, pl. 309. — La petite frégate, Briffôn, tome WI, page 509. PR. D NN TRS ec ‘166. Hifloire Naturelle “des bonnets / c À Ils eftiment auffi di beau: . coup la graïffe ou plutôt e.qu'ils tirent de ces oïfeaux par la grande vertu qu'ils fuppofent à cette graïfle contre les douleurs de rhumatifme & les engour- diflemens / d ). Du refte , la frégate a, (c) La plupart des hommes de l’île de Pâques, ortent fur leur tête un cercle treflé avec de jte & garni d’une grande quantité de ces longues plumes noires qui décorent le cou des frégates; d’autres ont d’énormes chapeaux de plu- mes de goéland brun. Second Voyage du capitaine Cook , tome II, page 194. (d) L’huïle ou Ia graifle de ces oifeaux eft un fouverain remède pour la goutte fciatique, & pour toutes les autres provenant de caufes froides ; on en fait cas dans toutes les Indes comme d’un médicament précieux. Dutertre, Hifloire générale des Antilles, tome 11, page 269. — Les Flibuftiers tirent cette huile qu’on appelle Auile de frégate, en faifant bouillir de grandes chaudières pleines de ces oifeaux ; elle fe vend fort cher dans nos Îles. Extrait des Mémoires communiqués par M. de la Borde, Médecin du Roi à Cavenne. — On doit faire chauffer fi sraiffe & en farre de fortes fric- tions fur la partie affigée afin d’ouvrir les pores, & mêler de bonne eau-de-vie ou de lefprit:-de- vin dans la graifle , au moment qu’on en veut faire Li e ü EL TT. payg.16! Le A £ LA = KKK N RTS. STE _ LA FREG s sw) À . du D < à à- » FER . ait LL, à D SE NS RS , | A po eat AG 0 NT SRE re va es, in pee »: cd: ( na à N ; ; * D. ; t a Anes $ ; LS . de la Frégate, “167 comme le-fou, le tour des yeux dégarni de plumes ; ee à de même l’ongle du milieu dentelé intérieurement : ainfi si frégates quoique perfécuteurs nés des fous , font néanmoins voilins & parens; trifte exemple dans la Nature , d'un genre d'ètre qui, comme nous, trouvent fouvent leurs ennemis dans ieurs pro- ches ! application : bien des gens ont reçu une par- faite guérifon, ou du moins de grands foulage- mens par ce remède que je donne ici fur fa foi: d'autrui, n’ayant pas eu occafon de le mettre en pratique. Labat. Nouveau Voyage aux îles de l'Amérique, tome VI. 7 p io, F à. 4 “+ si 1 ox «1! “ es È 168 Hi foire Naturel eee en LES GOÉLANS ET LES MOUETTES(a). Te RE le. MT DEUX NOMS, tantot réunis & tantôt féparés, ont moins fervi jufqu'à ce jour à diftinguer qu'à confondre les efpèces comprifes dans l'une des plus nombreufes familles des oileaux d’eau. Plufeurs Naturaliftes ont nommés gve- ! (a) En Grec, Atess & Kérooe ( Voyez le Dif pe dans Euftathe, Ki£, & aïlleurs Kain£ À nom qui paroît formé par onomatopée, eu imi- tation du cri de l’oifeau : Lycophron appelle des vieillards Kaïweas, blancs ou grifonans , comme le plumage du goéland. Quant à la conjeëture de Bélon /f Obfèrs. page 52 ), qui dérive le nom de laros de celui d’un petit poiffon qui fe pes e dans le golfe de Saïonique , & dont le goéland eft avide, elle paroît peu fondée, & le poiffon aura plutôt reçu fon nom de celui de l’oifeau dont if eit la proie. En Latin, larus & garia ; fur nos côtes de Ia méditerranée , gabian ; fur celles de J’océan , mauves ; en Aemand , mew, mewe : ( miauleurs , meuwen , miauler ) ; en Groënlan- duis, akpa ( felon Égede ), nariat ( dans Ander- fon ). Le à SUR Rte 4 Re re des Goëlands , Ge. 169 + lands , ce que d’autres ont appelé mouer- tes, & quelques-uns ont indifféremment appliqué ces deux noms comme fynony- mes à ces mêmes oïfeaux; cependant 1l doit fubffter entre toute expreflion no- minale quelques traces de leur origine ou quelques indices de leurs différences, & 11 me femble que les noms goélands &e mouettes ont en latin leurs correfpondans larus & gayia , dont le premier doit fe traduire par goéland, & le fecond par mouëttes. Il me paroït de plus que le nom goéland défigne Îes plus grandes efpèces de ce genre, & que celui de mouette ne doit Ctre appliqué qu'aux plus petites efpèces. On peut même {uivre, jufque chez les Grecs, les veltr- ges de cette diviñion , car le mot £epphos, qui fe lit dans Ariftote, dans Aratus & ailleurs , défignie une efpèce ou une bran- che particulière de la famille du /aros ou goéland : Suidas & le fcholiafte d’Arif tophane, traduifent kepphos par larus ÿ & {1 Gaza ne’ Fa point traduit de même dans ÂAriftote / h), c'eft que, fuivant Gers (b) Lib. IX À Cap. XXXV. Oifeaux, Tome XVI. H on RS LENS RE TIGRE Se : EAQATLS ù à = " % 170 Hifloire N atutelle. la conjecture de Pierius , ce traducteur avoit en vue le paflage des Géorgiques, où Virgile paroïflant rendre à la lettre les vers d'Aratus, au lieu de Kepphos qui fe lit dans le Poëte grec, a fubfti- tué le nom de fulica; mais fi la fulica des Anciens eft notre foulque ou morelle , ce que lui attribue ici le Poëte “latin, de préfager la tempête en fe jouant-fur le fable /c), ne lui convient point du tout / d), puifque Ia foulque ne vit pas davs la mer, & ne fe joue pas fur le fable, où même elle ne fe tient qu'avec peine. De plus, ce qu'Ariftote attribue à fon Kkepphos , d'avaler l’écume de la mer comme une pâture, & de fe laifler prendre à cette amorce (e), ne peut (c)..Cumque marine | In ficco ludunt fulicæ, tibi tempora fignant Infella & pluviis & tempeflate fonorà. Virg. Georg. 1K (4) L'épithète que Cicéron , traduifant ces mêmes vers d’Aratus, donne à la foulque, lui convient auff peu, qu’elle convient bien au goéland : Cana fulix itidem fugiens è gurgite pont, Nuntias horribiles clamans inflare procellas. Lib, 1, de nat, Deor, © (e) Kergu (que Gaza traduit fulice ) Jpumä _ des Goclands, Éc. 174 guère fe rapporter qu'à un oifeau vorace comme le goéland ou la mouette : «affi Aldrovande conclut-il de ces induétrons_ comparées , que le nom de /aros dans Ariftote eft générique, & que celui de kepphos elt fpécifique , ou plutot partr- culier à quelque efpèce fubalterne de * ce même genre. Mas une remarque que Turner à faite {ur la voix de ces oïfeaux, femble fixer ici nos incertitudes ; 1l re- garde le’ mot de kepphos comme un fon imitatif de la voix d’une mouette qui termine ordinairement chaque reprile, de fes cris aïgus ,-par un petit accent : bref , une efpèce d'éternument Æeph , tandis que le goéland termine fon crt par un fon différent & plus grave , cob. Le nom grec kepphos , répondra donc, dans notre divifion , au nom latin gavia , & défignera proprement les efpèces in- férieures du genre entier de ces oïfeaux, c'eft-à-dire, les mouerres : de même le nom grec laros ou larus en latin traduit capluntur ; appetunt enim eam avidins €? infperfu qus venentur. Hift. animal, Hib. IX, cap. XXXV. Hi Pa RL ETES LR RS ONE SR UP ET ESS ESRI RER EN RE TT Ne RE « NET Lun < à à » ù Se 9 RE VE 572 Hifloire Naturelles par goéland , fera celui des grandes efpèces. Et pour établir un terme dé com- paraïfon dans cette échelle de grandeur, tous prendrons pour goélands tous ceux . de ces oïfeaux dont la taïlle furpañle celle. du canard, & qui ont dix-huit ou vingt: pouces de la pointe du bec à l'extrémité de la queue, & nous appellerons mouertes tous ceux qui font au - deflous de ces dimenfions; rl réfultera de cette divilion, que la fixième efpèce donnée par M. Brif-. fon, fous [a dénomination de prernière mouetre , doit être mife au nombre des goéländs, & que plufeurs des goélands de Linnæus ne feront que des mouettess mais, avant que d'entrer dans cette dif- tinétion des efpèces , nous indiquerons es caraétères généraux & les habitudes communes au genre entier des uns &. des autres. | Tous ces oïfeaux goélands & mouettes font également voraces & criards; on peut dire que ce font Îes vautours de la mer ; ils la nettorent des cadavres de toute efpèce qui flottent à fa furface, où qui font rejetés fur les rivages; aufli fiches qué gourmands , ils n'attaquent ES SL PP NES le FN Pond Qu PA 5 Wire \ ES 4 ü x 1) : + des Goélands, Ge. 173 ‘que Les animaux fofbles, & ne s'acharnent _ que furlescorps morts. Leur port ignoble, leurs cris importuns, leur bectranchant & crochu , prélentent les images défagréables d'orfeaux fanguïnaires & baflement cruels ; aufli les voit-on fe battre avec acharne- ment éntr'eux pour la curée, & même lorfqu'ils font rénfermés & que la cap- tivité aigrit encore leur humeur féroce, tls fe bleflent fans motif apparent, & le prenuer dont le fang coule devient {a victime dés autres, car alors leur fureur S'accroit & ils mettent en pièces le mal- heureux qu'ils avoient bleflé fans rai- {on {‘f ); cet excès de cruauté ne: fe ma- nifefle guère que dans les grandes efpèces ; mais toutes , grandes & petites , Étant en liberté , s'épient ;, fe guettent fans cefle pour fe piller & fe dérober réciproque- _ ment Îa nourriture ou Îa proie : tout convient à leur voracité /g ); le poifion nement mmnannet (f) Obfervation faite par M. Baïllon, à Mon- treurl-fur-mer. | , (g) « Jai fouvent donné à mes mouettes des bufes, des corbeaux , des chats nouveaux - nés, «+ , … Ha s | EE = -. . si + 174 Hifloire Naturelle frais ou pâté, la chair fanglante, récente ou corrompue, les écaïlles , les os même, tout fe digère & fe confume dans leur effomac /h) ; ils avalent l’amorce &c lha- meçon ; ils fe précipitent avec tant de violence , qu'ils s’enferrent eux - mêmes {ur une pointe que le pêcheur place fous le hareng ou la pélamide qu’il leur offre en appît { i), & cette manière n'eft pas la eule dont on puiffe les leurrer; Oppien »» des lapins & autres animaux & oïfeaux morts; » elles les ont dévorés avec autant d’avidité que » les poiflons ; j’en ai encore deux qui avalent » très-bien des étourneaux , des alouettes marines 5» fans leur ôter une feule plume; leur gofier eft un gouffre qui engloutit tout. » Note communiquée par M. Baillon. (Ah) « Elles rejettent ces corps Iorfqu'elles ont »: abondamment d’autre nourriture ; mais à défaut . »» d’alimens meilleurs, elles confervent tout dans 5» leur eftomac, & tout s’y confume par la cha- _ndeur de ce vifcère. L’extrême! voracité n’eft pas » le feuf caraétère qui rapproche ces oïifeaux des » vautours & autres oifeaux de proie; les mouettes » fouffrent la faim auffi patiemment qu'eux; j’en » ai vu vivre chez moï neuf jours fans prendre aucune nourriture. » JNote du méme Obferyateur. (i) Forfier, dans le fecond Voyage de Cook, tome I, page 291. | | po dés Goélands , Ec. 175 a écrit qu'il fufft d’une planche peinte de quelques figures de poiflon, pour que ces oïfeaux viennent fe brifer con- tre; mais ces portraits de poiflons de- voient donc être aufli parfaits que ceux des raïfins de Parrhañus! Les goélands & les mouettes ont éga- lement le bec tranchant, alongé, aplatt par les côtés avec la pointe renforcée & recourbée en croc, & un angle faïllant à la mandibule inférieure; ces caraébères plus. apparens & plus prononcés dans les goélands, fe marquent néanmoins dans toutes les efpèces de mouettes; c'eft même ce qui les fépare des hirondelles de mer, qui n'ont ni le croc à la partie fupérieure du bec, nt la faillie à l'inférieure , fans compter que les plus grandes hirondelles de mer le font moins que les plus petites mouettes. De plus, les mouëttes n’ont pas la queue fourchue , mais pleine; leur jambe , ou plutôt leur tarfe, eft fort élevé, & même les gotlands & les mouet- tes feroïent de tous les oïfeaux à pieds palmés les plus hauts de jambes , fi le flamant , lavocette & l'échalle ne les H 1v 476 Hifloire Naturelle avoient encore plus longues, & fi dème- - furées qu'ils font, à cet égard, des efpèces _ de monîtres { #). Tous les goélands & mouettes ont les trois doigts engagés par une palme pleine , & le doigt de derrière dégagé, mais très- petits; leur. tête eft grofle, ils la portent mal & pref- que entre les épaules, foit qu'ils mar- chent ou qu'ils foient en repos; ïls cou- rent aflez vite fur les rivages, & volent encore mieux au-deflus des flots ; leurs longues aïles qui lorfqu'elles font pliées dépañlent la queue , & 1a quantité de plumes dont leur corps eft garnt, Îles rendent très-légers (Z); ils font auffi fournis d'un duvet fort épais ({m), qui *-{Æ) Voyez, ci-après, les articles de ces oifeaux. (1) « Nous difons en proverhe, 14 es auffi léger qu’une mouerte. » Martens, dans le Recueïl des Voyages du Nord ; Rouen, 1716, tome II, pag. 95. . {m) Aldrovande prétend qu’en Hollande on fait beaucoup d’ufage du duvet de mouette ; mais il eft difficile de croire ce qu’il ajoute, favoir , que ce duvet fe renfle en pleine lune, par une correfpondance fympathique avec l’état de Ia mer, dont le flux eft alors fe plus enflé, Voyez cet Auteur, De Avibus, tome III, page 70. si , PUF T METTRE ? : _ ë « re re ACT æ SYE SAS AT: 7$ PES: | s k A PL ot ERA + 2 A» 7 et LASER D #1 ÉÉ HIT FE F4 ep “des Goélands; ÊC. 177 ft d'une couleur bleuître, fur tout à l'eftomac ; xls naïfient avéc ce duvet, mais les autres plumes ne croïflent que tard, & ïls macquierent . complètement leurs couleurs, c’eft-à-dire , le beau blanc fur le corps, & du noir ou gris bleuître fur le manteau qu'après avoir pañé par plufeurs mues , & dans ‘leur troifième année, Oppien paroît avoir eu connoif- fance de ce progrès de couleurs, lorf- qu'il dit, qu'en vieilitflant .ces orfeaux deviennent bleus. . ls fe tiennent en troupes fur les rivages de la mer ; fouvent. on les voit couvrir de leur multifude les ‘écuerls._ &c les falaïfes qu'ils font retentir de Ieurs cris importuns, & fur lefquelles 1ls fem- blent fourmiller , les uns prenant leur vol, les autres s'abattant pour:fe repofer, & toujours en très-grand nombre : en général, 1 n'eft pas d'oifeau plus com- mun fur les cotes, & lon éh rencontre en mer jufquà cent lieues de diftance; ils fréquentent les îles & les contrées vorhnes.de la mer dans tous les climats; les Navigateurs’ les ont trouvés par- H v \ RÉ eEUT E QUES TER hd. 178 Hifloire Natirelle tout (2); les plus grandes efpèces. pa- roiflent attachées aux côtes des mers du ht LA +84 (n) Les mouettes font auffi communes au Japon qu’en Europe. Kœmpfer, Hifloire du Japon , tom. E, page 113. — I y en a diverfes efpèces au cap de Bonne-efpérance , dont le cri eft le même que celui des goélands d'Europe. Ob/érvations commu niquèes par M. le vicomte de Querhoënr. —:Tant que nous fumes fur ce banc, qui s’étend à ja hauteur du cap des Aïguilles ( par le travers de Madagafcar ), nous vimes des mouettes. Premier Voyage de Cook , tome IV, page 315.— Les mêmes Voyageurs ont vu des mouettes au cap l'reward , dans le détroit de Magellan. Jbidem ; tomé 11, page 31.— À la nouvelle Hollande. 1hidem , rom. 1V, page 110. À la nouvélle Zélande. Cook ; Second Voyage, tome 111, page 251. Aux îles voifines de la terre des Etats. Zhidem, tome IW, page 73. Dans toutes les îles baffes de l’Archipel du tropique auftral. Oô/ervations de Forfler, à La fuite du capi- taine Cook , pege 7.— Plufieurs des hommes de l’île de Pâques, portoient un cerceau de bois entouré de plumes blanches de mouettes qui fe balancent en Pair. Second Voyage de Cook, tom. IT, page 194. — Des nuées de ooélans fourniffent en grande partie cette fiente qui couvre l’ie d’guique, & qui fe tranfporte fous le nom de guana, dans Ja vallée d’Arica. Legentil , 0yage autour du monde : Paris, 17925, tome I, page 87. —Le coéland de la Louiliane eft femblable à celui de France, Le CNY OR nn D: à des Godlands, Ge. 159 Nord {0 ). On raconte que les goélands des îles de Feroë font fi forts & fi vora- ces, qu'ils mettent fouvent en pièces des ‘agneaux, dont ïls emportent des lam- beaux dans leurs nids (p ); dans les mers glactales , on les voit fe réunir en grand nombre fur les cadavres des baleines / q ) x Page Dupratz, Hifloire de la Louifiane, tome IT, page 118. — Une quantité de mauves oz mouettes & d’autres oïfeaux , venoient (aux îles Malouines} planer fur les eaux, & fondoient fur le poiffon avec une vitefle extraordinaire ; ils nous fervoient à reCbnnoître le temps propre à Ia pêche de Ja fardine ; 11 fuffifoit de les tenir un moment fuf- pendus, & ils rendoient encore dans fa forme ce poiflon qu’ils venoient d’engloutir ; ces oifeaux pondent autour des étangs, fur les plantes vertes femblables au nenuphar , une grande quantité €’œufs très- bons & très-fains. Voyage autour du monde, par M. de Bougainville, in- 8.° zome 1, page 120. (o) Elles abondent fur celles de Groënland , au point que la Langue groënlandoïfe a un) met propre pour exprimer la chaffe que vont donner à ce mauvais gibier, les malheureux habitans de ces terres glacées ; akpalliarpok. Laros venature proficifeitur. Egède ; Di&. Groënland. eee (p}) Forfier, Second Voyage de Cook , tome T, page 150. ME (g) Voyez l'Hifioire générale des Voyages, H v) à Fr RRT E x R Lars Di 2 So RS : a SE + à te 7 à S 2 - + Te < s Don ee te "à 180 Hifloire Naturelle. Sa e d : 3 =. r RUE ROPURE È À ts fe tiennent fur ces mafles de corrup- à tion fans en craindre l'infection ; ils y & aflouviflent à laife toute leur voracité, & en tirent en même temps lample pâture qu'exige la gourmandile innée de leurs petits; ces oïfeaux dépofent à mil liers leurs œufs & leurs nids jufque fur les terres glacées des deux zones polar- . res (r); ts ne les quittent pas en hiver, & lemblent être attachés au climat où 10me XIX, page 48 ; & ci-après l’article du grifaré où mallemuche. (r) Le 5 juin , on avoit déjà vu des glaces, qui furprirent fi fort qu’on les prit d’abord pour des cygnes. . .. Le 11, par-delà les 75 decrés de latitude , on defcendit fur l’île Baëren, où on trouva quantité d’œufs de mouettes. Relation de Guillaume Barents ; Hifloire générale des Voyages , tome XV, page 112. — On s’avança jufqu’à l’île qu'Olivier Noort avoit nommée l’f/e du Roi ( près” du détroit de Lemaire ); quelques matelots def cendus au rivage , trouvèrent la terre prefque entièrement, couverte des œufs d’une efpèce par- ticulière de mouette ; on pouvoit étendre {a main dans quarante-cinq nids fans changer de place, & chaque nid contenoit trois ou quatre œufs un peu-plus gros que ceux des vanneaux. Journal de Lemaire € Schouten , dans le Recueil de la Com- pagiie hollandoife, tome IV, page 578. CR PR NON PE rh Es À 3 at = Ce PE LE D LL es A à TOUS ET des Goëlands, Ge. x18x. is fe trouvent , & peu fenfbles au chan- gement de toute température { f). Arif- tote, fous un ciel à la vérité infintment plus doux, avoit déjà remarqué que les goélands & les mouettes ne difparoïilent point, & reftent toute l’année dans Îles lieux où ils ont pris naïflance. - Il en eft de même fur nos côtes de France, où lon voit pluñeurs efpèces de ces oïfeaux en hiver comme en été; on leur donne, fur océan, le nom de mauves où miaules, & celut de gabians fur la méditerranée ; par-tout ts font. connus, notés par leur voracité & par la défagréable importunité de leurs cris redoublés; tantôt ils fuivent les plages bañles de la mer, &tantôt ils fe retirent dans le creux des rochers pour attendre le poiflon que les vagues y jettent; fou- (f) Les oïfeaux qui pañlent en plus grand nombre au printemps vers la baie d’Hudfon, pour aller faire leurs petits vers le nord, & qui revien- nent vers Îles pays méridionaux en automne , font les cygnes, les oies, Îes canards, les farcelles , les pluviers.... maïs les mouettes paffent l’hiver dans: le pays au milieu des neiges & des glaces, Hifi, générale des Voyages , tome XV, page 267. 52 *, 182 Hifloire Naturelle vent ïls accompagnent les pêcheurs afin de profiter des débris de la pêche : cette - habitude eft fans doute la feule caufe de l'amitié pour l'homme que les Anciens attribuotent à ces oiïfeaux {1 ). Comme leur chair n'eft pas bonne à manger {4}, & que leur plumage n'a que peu de Valeur , on dédaïgne de les chafler & on les larfle approcher fans les tirer {x ). (t) Oppien, in exeut. | (u ) « On n’en pourroit pas goûter fans vomir, » fi, avant de Îles manger, on ne Îes avoit expofés »à Pair pendus par les pattes , la tête en bas, » pendant quelques jours, afin que f’huile ou a » graifle de baleine forte de eur corps, & que le grand air en Ôte le mauvais goût. » Recueil des Voyages du-Nord, tome II, page 80. (x) Les Sauvages des Antilles s’accommodent néanmoins de mauvais gibier. « IL y a, dit le » P. Dutertre, quantité de petites iflettes qui en » font fi remplies , que tous Îles Sauvages, en » paffant, en chargent leurs pirogues, qui tiennent #» bien fouvent autant qu’une chaloupe ; mais c’eft »» une chofe plaifante de {es voir accommoder par ces Sauvages, car ïls les jettent tout entiers dans s le feu fans les vider ni plumer , & la plume #» venant à fe brûler, 1f fe fait une croûte tout ” autour de l’oifeau, dans laquelle ïl fe cuit. s Quand ils le veulent manger , ils fèvent cette _ des Goëélands, &c, : 183 " Curieux d’obferver par nous-mêmes . 3es habitudes de ces oïfeaux, nous avons cherché à nous en procurer quelques-uns de vivans , & M. Baïllon, toujours em- preflé à répondre obligeamment à nos demandes, nous a envoyé le grand goé- and à manteau noir, première ‘efpèce, _& le goéland à manteau gris, feconde efpèce ; nous les avons gardés près de quinze mois dans un jardin où nous pouvions les obferver à toute heure; ïls donnérent d’abord des fignes évidens de leur mauvais naturel, fe pourfuivant fans celle, & le plus grand ne fouffrant jamais que le petit mangeît nt fe tint à coté de lui; on les nourrifloit de pain trempé & d'inteftins de gibier , de volaille & autres débris de cuïfine dont ïls ne re- butoïent rien, & en même temps 1's ne croûte, puis ouvrent l’oifeau par la moitié ; je « ne fais ce qu’ils font pour le garder de la cor- « ruption ; car je leur en 2j vu manger qui étoient « cuits huit jours auparavant, ce qui eft d’autant « plus furprenant qu’il ne faut que douze heures « pour faire corrompre la plupart des viandes du « Pays. » Hhfloire générale des Antilles, tome II, page 274. : EU SEL > © de QE SRE T UT UNI VSNE GUN = A" y dé * > 4 L 4 te Hifloire Naturelle. laïfloient pas de recueillir &. de, h cher dans le jardin les vers & les limacons : . qu'ils favent bien tirer de leurs coquilles; ils alloïent fouvent fe baigner dans un petit baflin, & au fortir de l’eau ïls fe ‘fecouoïient , battoïent des aïles en. s’éle- vant-{ur leurs pieds & luftroïent enfuite leur plumage , comme font les oies & les canards ; ils rodoïent pendant la nuit, & fouvent on les a vus fe promener à Me” & onze heures du foir : ils ne cachent pas , comme la plupart des autres oïfeaux, leur tète fous l'aile pour dormir; ils la tournent feulement en arrière en plaçant leur bec. entre le deflus de l'aile & le dos. Lorfqu'on vouloit prendre ces otfeaux, ils cherchoïent à mordre &. pinçotent très-ferre; 1l falloit, pour éviter le coup de bec & s’en rendre maître, leur jeter un mouchoir fur la tête ; lorfqu'on les pourluivoit , ils accéléroient leur courfe en étendant leurs aïles : d'ordinaire ils -marchoïent Îentement & d’'aflez mau- vaife grâce ; leur parefle {fe marquoit Jufque dans ps colère, car quand le plus grand pourluivoit l'autre , il fe con: PPPaiE s HILL? f - CPE CL ET. tentoit de le fuivre au pas, comme s'il n'eût pas été prefle de latteindre ; ce dernier à fon tour ne fembloit doubler le pas qu’autant qu’il le falloit pour éviter le combat, & dès qu’il fe fentoit fufhfam- ment éloïgné , il s'arrétoit, & répétoit la même manœuvre autant de fois qu'il étoit néceflaire pour-être toujours hors de Îa portée de fon ennemi , après quoi tous deux reftoient tranquilles, comme fi la diftance fufhfoit pour détruire l'añntipathie. Le plus fotble ne devroit-1l pas toujours trouver ainfi fa sûreté en s'éloignant du plus fort ? mais malheureufement la tyran- nie eft dans les mains de homme, un inftrument qu'il déplôie & qu'il étend auffi loin que fa penfée. _ Ces oïfeaux nous parurent avoir oublié pendant tout lhiver lufage de leurs ailes ; ils ne marquèrent aucune envie de s'envoler; ïls étotent à la vérité très- abondamment nourris , & leur appétit tout véhément qu'il eft ne pouvoit guère les tourmenter ; maïs au printemps ïls fentirent de nouveaux befoins & mon- trèrent d’autres defirs : on les vit s'eftor- cer de sélever en l'air, & üs auroïent L.. En 1 % pris leur eflor fi leurs aïles n’euflent pas été rognées de plufieurs pouces ; 1ls ne pouvotent donc que s'élancer comme par bonds ou pirouetter fur leurs pieds les nf 4 4 * . THE 186 Hifloire Naturelle ne aïles étendues : le fentiment d'amour qui . renaît avec la faifon , parut furmonter celui d’antipathie & fit cefler l’inimitté entre ces deux oïfeaux , chacun céda au doux inftmé de chercher fon femblable, & quoiqu'ils ne fe convinffent pas, étant d'efpèce trop différentes , ils femblèrent fe rechercher, ils mangèrent, dormirent & reposèrent enfemble ; mais des cris -plaintifs & des mouvemens inquiets expri- motent aflez que le plus doux fentiment de la Nature n'étôit qu'irrité fans être fatisfait. Nous allons maintenant faire l'énumé- ration des différentes efpèces de ces oïfeaux , dont les plus grandes feront compriles, comme nous l'avons dit, fous le nom de goéland , & les petites fous celui de mouettes. UF CE 7 © ‘GS AFS + on € 5 Æ * à 2. : 371 ALT x PE AL L des Goélands. 187 * LE GOÉLAND A MANTEAU NOIR (a). Premicre efpèce.. Nic LUI DONNONS [la première place comme au plus grand des goélands; _ 1f a déux pieds & quelquefois deux preds & demi de longueur; un grand man-° * * Voyez les planches enluminées, r.° 090, fous la dénomination de Noir manteau. : (a) En Suédois, homaoka ; en Danois, fivart- bag, blaa- maage ; en Norwégien , hav-maafe ; en Lappon, garro; en Iflandois , fiwart - bakur; en Groënlandois , aviarlurfoak. — Bien décrit dans - _ Clufius fous le nom de Zarus ingens marinus. Exotic. Hib. V, cap. 1x. pag. 104. — Larus maxi-, mus ex albo & nigro feu cæruleo nigricante varius. Willughby , Ornithol. pag. 261. — Sibbald. Scor. illufèr. part. I, Nb. IIr, pag. 20. — Larus maximus ex albo & nigro- Res nigricante Varius, MAXÈMUS ingens Clufri. Ray, Synopf. Avi. pag. 127 ,n.° a, 1. + Larus maximus Willughbii. Rzaczynski , Hifi. nat. Polon. pag. 389.—.Larus maximus ex albo & nigro vel fubcæruleo varius. Klein, Avi. pag. 136, n. è 1. — Larus albus, dorfo nigro. Larus maximus. Linnæus, Sy. nat. ed. X, Gen. 69, Sp. 3. — Larus maximus albus, dorfo nigro. Muller, Zooloe. \ \ Re SR ER 188 Ke. | Hifoire Naturelle tn RE noir ou notritre ardt ; couvre fon large dos; tout le. refte du plumage ef Bncs fon bec fort & ro- 2 “ , hd Ho." bufte , long de trois pouces & demi, eft jaunâtre , avec une tache rouge à l'angle faïlant de la imandibule Imfé- . de pt ce à! y rieure; la paupière eft d’un jaune aurore; les pieds ; avec leur membrane, font. d'une couleur de chair blanchätre. _& comune farineux. he Le cri de ce grand gotland , Fe nous x avons gardé toute une année, eft un fon enroue ; ga , qua 3 qua, prononcé d'un ton rauque és répété fort vite, maïs lois feau ne le fait pas entendre fréquemment; _& lorfqu'on le prenoit 1 jetoit un autre cri douloureux & très - aïgre. Dante. pag. 20, n.° 163. — Gavia. Moehring Avis Gen. 70. — The great black and white gull. Britifch. Zoolog. pag. 140. — Grande mouette noire & blanche. Ain , tome I11, page 30% planche 94. — Le grand pgoifland noir & blanc. Salerne , Ornithol. page 285. — Larus fap ernè fplen- didè niger, infernè albus ; capite Éÿ collo concoloribusz remigibus nigris , apice dlbis , reétricibus. candidis. Larus niger. .. Briffon , Ormicko!. tom. VE, pag. 158, - FER. . L4 ñ F7 D À Fes LS PLITL pag188. Hs ) N ANSE NANENSSRS. QAR il OH NAN VER NS WK N\ QU \\ \ \ REA KPy De.feve del * È G.. Baron deu LE GOELAND A MANTEAU NOIR. SU AE RENE RP SA À F4 \ UPS CHAERNS ETS * LE GOÉLAND A MANTEAU GRIS (b). Seconde efpèce. | | L: GRIS-CENDRÉ étendu fur le dos & les épaules, eft une livrée commune à plufeurs efpèces de mouettes, & qui diftingue ce goéiand; il eft un peu moins grand que le précédent (c); & à l'excep- * Voyez les planches bee PAC 253 ; Tous le nom de Goéland cendre. (6 ) Larus fupernè cinereus , infernè afbus ; capite & co/lo concoloribus ; remrgibus cinerers , apice albis, quatuor primoribus versüs apicèm nigricantibus , extimi exteriùs nigricante ; re@ricibus candidis. ,. .. Larus cinereus. Briflon , Ornithol. tome VI, page 160. : {c) Nota. Le module eft trop grand de moitié dans la planche enluminée, EL NAR St VD 4 > L 190 Hifloire Naturelle tion de fon manteau gris & des échan: crures noires aux grandes pennes de l'aile , 1 a de même tout le refte du plumage blanc ; l'œil eft brillant & linis jaune comme dans l’épervier ; les pieds font de couleur de: chair livide ; le bec, qui dans les jeunes eft prefque noïrâtre, eft d'un jaune -pâle dans les adultes, & d'un beau jaune prefque orangé dans les vieux ; 1l y a une tache rouge au renflement du demïi- bec inférieur , ca- raétère commun à plufeurs des efpèces de goélands & de mouettes. Celui- ct fuit devant le précédent, & n'ofe lui dif. puter la proie; maïs 1l s'en venge fur les mouettes qui lui font inférieures en forces; 1l les pille, les pourfuit & leur fait une guerre continuelle ; il fréquente beaucoup, dans les mois de novembre & de décembre, nos côtes de Norman- die &de Picardie, où on l'appelle gros miaulard & bleu-manteau ; comme lon appelle roir-manteau celui: de la pre- mière efpèce; celui-ci a pluñeurs cris très - diftinéts qu'il nous a fait entendre dans le jardin où 1l a vécu avec le prés … des Goëelands.' r91 cédent : le premier & le plus fréquent de ces cris, femble rendre ces. deux {yllabes quiou , qui partent comme d'un coup de fifflet, d'abord bref & aïgu, & qui finit en traïnant fur un ton plus bas & plus doux; ce cri unique ne fe répète que par intervalles ; & pour le produire Foifeau alonge le cou, incline Ja tête & femble faire effort ; fon fecond cri qu'il ne jetoit que quand on le pour- fuivoit ou qu'on le ferroit de près, & qui par conféquent étoit une expreflion de crainte ou de colère, peut fe rendre par la fyllabe ra, tia, prononcée en fifflant - & répétée fort vite. On peut obferver en pañlant , que dans tous les animaux les cris de colère ou de crainte font toujours plus aigus & plus brefs que les cris ordinaires. Enfin, vers le prin- temps, cet oïfeau prit un nouvel accent de voix très -aigu &c très-perçant, qu'on peut exprimer par le mot quieute ou pieute , tantôt bref & répète précipitant ment, & tantot traîné fur Îa finale ewre, avec des intervalles marqués , comme ra A” La E: d . à À à AA : NS « æ “ A tutiée à 2 +. “2498 Mifoire Nanurelle RES. ES qe 880 Sd» , as re Aaron hebea PRE PRENONS POS Ne Le ceux qui féparent les foupirs d'une pers fonne affligée. Dans l'un & l'autre cas, ce cri paroit être l'expreflion plantive du befoin infpiré par Famour non fa- tisfait, | | ee le AE: EN LL LE GOÉLAND DCR LIN I EURE SET TE és L. #: ra 1 Fu «A4 : % ed Ds 7-1) (+: 22: VII. pag 192: | De y eve del. Ar * May. Lh. Rousset 27/2 LE GOELAND A MANTEAU GRIS. .. a” SRE +E ai Ce ME A 6 PAU OUT RS pe < : h 4" MOUTURE TT LISE TS) d VE LI RTE TT * 4 ‘22 Ép be PRET CT # des Goélands, Gc. 193 ES D RCE so LE GOËLAND BRUN Fay: _ Troifième efpece. C E GOÉLAND a le plumage d’un brun- {ombre uniforme fur le corps entier, à (d) En Anglois, Brown gull ; & dans le pays de Cornouaïlles, gannet; en Danoïs , /r/d-maage; en Norwégien, gul-fotring, eymor; en Iflandois, weyde- bialla; & le petit, fe-unge , skecre , granafur. : Larus fufcus. Kiein, Avi. page 137 , n.° 7. — Catarrachtes. Gefner , Avi. pag. 246. — Catharraëta Aldrovande, Avi. tome HIT, page 84. — Jonfton, Avi page 94. — Charleton, Æxercit. pag. 100, n.° 6 ; & Onomatz. pag. 95 ,n.° 6.— Ray, Syropf. page 129, n.° 7. — Catarraëes noféer. Wiliughby, Ornithol. pag. 265. — Ray , page 128 ,n.° a, 6. — Sibbald. Scoc. 1/lufir. part. 1[, Sp. 111, pag. 20. — Larus fufcus, albus dorfo fuféo. Muller, Zoolog. Danic. pag. 29, n.° 164. — Mouette brune. Albin , tome II, page 55, planche 85. — La cätaraéte ordinaïre ou goéland brun, & {a catar- racte d’Aldrovande ; Salerne , page 389. — Larus füpernè obfcurè fuftus, capite € collo concoloribus, infernè grifeus , fufto tranfverfim friatus ; remigibus majoribus ; rebtricibufque nigris ; re&tricibus laterali- bus in exortu albidis. Larus fucus, Briflon , tom. VI, page 165. Oifeaux, Tome XVI. I CT I ER EN AE PAT NS - LE L RARES RE Fa A a 294 Hifloire Naturelle l'exception du ventre qui eft rayé tranf- verfalement de brun fur fond gris , & des grandes pennes de l'aile qui font noires ; 1! eft encore un peu moïns grand que le précédent ; fa longueur du bec à Fextrémité de la queue, n’eft que d'un pied huit pouces , & d'un pouce de moins du bec aux ongles qui font aigus & ro- buftes. Ray oblerve que ce goéland par toute l'habitude du corps , a l'air d’un oïfeau de rapine & de carnage ; & tel eft en effet la phyfionomie bafle & cruelle de tous ceux de la race fanguinaïre des goélands. C'eft à celur- ci que les Natu- raliftes femblent être convenus de rap- porter l’oifeau cararraële d'Ariftote (e), lequel, fuivant que l'indique fon nom, tombe fur l'eau comme un trait pour y faïfir fa proie, ce qui fe rapporte très- bien à ce que dit Willughby de notre goéland, qu'il fond avec tant de rapidité fur un poiflon que les pêcheurs attachent fur une planche pour lattirer, qu'il sy cafle la tête. De plus, le catarraëles d’Arils Ye : < 4% RE ESSRTREDEDe ae DO on 6 à "à Ci (e) Hift, Anumal. /8, IX, cap. xr1, L. £ dr À PTS LOT ALT de #4 ER 21 des Goélands, Éc. 195 tote eft sûrement un oïfeau de mer, puifque, fuivant ce Philofophe, 1l boit de l’eau marme ff ). Le goland brun fe trouve en effet {ur les plus vaftes mers, & l’efpèce en paroît également établie fous les latitudes élevées du côté de deux pô- les; elle eft commune aux îles de Fero€, & vers les côtes de lÉcofle [g); eile femble être encore plus répandue dans les plages de l'océan auftral, & 1l paroït que c'eft l'oifeau que nos Navigateurs ont défigné fous le nom de cordonnier, fans qu'on puifle entrevoir la raïfon de cette dénomination (A) ; les Angloïs, {f) Rien de moïns vrai, fans doute, que ce que dit Oppien ; que le catarra@es fe contente de dépofer fes œufs fur les algues, & Jaiffe au vent le foin de les faire couver; fi ce n’eft ce u”il ajoute, que vers le temps où les petits der éclore, le mâle & Ia femelle prénnent chacun entre leurs ferres les œufs d’où ils pré- voient que doit fortir un petit de leur fexe, & que les laiffant tomber à plufeurs reprifes dans la mer, Îes petits éclofent dans cet exercice. (g) Catarraëtes nofler. Sibbald. {h ) Suivant fes notes que M. le vicomte de Querhoënt a eu la bonté de nous communiquer, iss cordonniers fe font rencontrés fur fa route, ‘NI 306 Hifloire Naturelle ans le Port-Egmont, aux îles Faliand ou Malouines , leur ont donné le nom de poule du Port-Egmont ; & ils en par- non-feulement vers le cap de Bonne - efpérance, mais à des fatitudes plus baffes ou plus hautes en plerne-mer : cet Obfervateur femble aufii diftin- guer une grande & une petite efpèce de ces oïfeaux cordonniers, comme il paroît à la note furvante : | « Je crois que les habitans des eaux vivent » avec plus d'union & plus de fociété que ceux > de terre, quoique d’efpèces & de taïlles fort . - à aù LI | +. ont rencontré nombre de ces oïfeaux » différentes ; on les voit fe pofer affez près les 5» uns des autres fans aucune défiance ; is chaffene » de compagnie, & je n’ai vu qu’une feule fois » un combat entre une grande envergure ( -une » frégate, fuivant toute apparence ) & un cordonhier » de Ja petite efpèce ; il dura aflez Tong - temps » dans l'air; chacun fe défendoit à coups d’aïles » & de bec. Le cordonnier infiniment plus foible , 5 efquivoit par fon agilité {es coups redoutables » de fon adverfaire, fans céder ; 11 étoit battu, » lorfqu’un damier qui fe trouva dans le voifi- # nage, accourut, palla & repañla plufieurs fois >» entre les combattans, & parvint à les féparer : » le cordonnier reconnoïffant fuivit fon libérateur, & vint avec lui aux environs du Vaïffeau, » Remarques faites à bord du Waiffleau du Roi la Viétoire , par M. le vicomte de Querhoënt , en 1773 & 1774. Cu rE = £. 3 Es 3 PAS AT AE 3 d #-4 l : 1 ra 8 1, 4 RS s * re 2 des Goëlands, ce. 197 lent fouvent fous ce nom dans leurs relations {/ 2). Nous ne pouvons mieux (i) Le 24 février, à 44 degrés 40 minutes, fur les côtes dé Ia nouvelle Zélande, M. Banks étant dans la chaloupe , tua deux poules du Port- Égmont, femblables en tout à celles que nous avions trouvées en grand nombre fur île de Faro, & qui furent les premières que nous vimes fur cette côte , quoique nous en eufions rencon: tré quelques-unes peu de jours avant que nous découvriffions terre. Premier Voyage de Cook, tome III, pages 223 & 224. —Par bo degrés 14 minutes latitude fud ; & 05 degrés 18 minutes Jongitude oueft , comme plufieurs oïfeaux yolti- geotent autour du Bâtiment, nous profitames dy calme pour en tuer quelques-uns; l’un étoit de lefpèce dont nous avons fouvent parlé fous le nom de poule du Port- Esgmont, de l’efpèce du goéland , à peu-près de la grofieur d’un corbeau, é’un plumage brun-foncé, excepté au-defflous de chaque aïle, où x y a des plumes blanches; Îes autres Offeaux étoient des albatroffes & dessxfau- chets. Cook, Second Voyage, tome IT, pag. 173. — Sur les îles voifines de [a terre des Etats, nous comptames entre Îles oïfeaux de mer , des poyles du Port- Egmont. ldem , ibid. rome 1W, pag. 7e. — Les oïfeaux qu’on rencontre dans le canal de Noël, près de la terre de Feu, font des pies de mer , des nigauds, & cette efpèce d’hirondelle dont on a parlé fi fouvent dans ce Voyase, fous | le nom de poule du Port- Egmout. Idem, ibid. page 43. — I y avoit auf (à Ia nouvelle Geor- I ï + * - ee Li 4 . « LL , | rt C » = "+ 198 Hifloire Naturelle faire que de tranfcrire ce qu'on en Hit de plus détaillé dans le fecond Voyage du célèbre capitaine Cook. « L'oileau, » dit-1l, que dans notre premier Voyage nous avions nommé poule du Port- 3 Egmont , voliigea pluñeurs fois fur le » Vatfleau ( par 64 degrés 12 minutes, » latitude fud ; & 40 degrés longitude eft}; 22nous reconnumes que c'étoit la grande > mouette du Nord, larus cararraëles, #commune dans les hautes latitudes des »>deux hémifphères; elle étoit épaifle & courte, à peu-près de la grofleur d'une » grande corneïlle , d'une couleur de brun- gie }, des albatrofies , des mouettes communes, & cette efpèce que j'appelle poule du Port-Egmont. Idem, ibid. page 86. — Par 54 degrés de lati- tude auîtrale , nous aperçumes une poulie du Poit-Egmont & quelques pañfe-pierres, Les Navi- gateurs ont communément regardé ces rencon- tres comme des fignes certains du voifinage de terre ; mais je ne puis confirmer cette opinion, nous n’eumes alors connoifflance d’aucune terre, & ïl n’eft pas pofible qu’il. y en eût une plus près que la nouvelle Zélande , ou la terre de Van- Diemen, dont nous étions éloignés de deux cens foixante lieues, Idem, ibidem, 1ome À, pege 151. M 2 DER FAT Fe 18 t æs Cited, Ëc. ” 199 . foncé ou de chocolat , avéc une raie blanchâtre en forme de demi-lune au-ce deflous de chaque aïle. On m'a dit ques ees poules fe trouvent en abondancece aux iles de Fero, au nord de l’'Écoffs te & qu'elles ne s'éloignent j jamais de terre. Il eft sûr que jufqu'alors je n'en avoisce jamais vu à plus de quarante lieues auce large; mais je ne me fouviens pas d'ence avoir aperçu moins de deux enfemble , ce au-freu qu'ici j'en trouvai une Police qui étoit peut-être venue de fort loin, ce fur les iles de glaces ; quelques jours ce - après nous en vimes une autre de lace même efpèce, qui s’élevoit à une grande ,ce hauteur au-deflus de nos têtes, & quice nous regardoit avec beaucoup d'atten-ce tion , ce qui fut une nouveauté pource nous , qui étions accoutumés à voir tousce les oileaux aquatiques de ce climat fe« tenir près de Îa furface de la mer.» PSE De I 1v Len. d S *LE GOÉLANDVARIÉ + VQU'ZE, GRISARD(K)" = . Quatrième efpêèce. L E PLUMAGE da ce Goéland eft haché & mouchet£ de gris-brun fur fond-blanc ; -* Voyez les planches enluminées , n.° 266. (k) En Anglois, great grey gull; & dans Ie pays de Cornouaïilies , wagell; en Hollandüis , mallemucke ; aux îles Feroë , skua ; en Norwégien, skue, kav-orre. | Caniard , colin ox grifard. Bélon, Nat. des Oifeaux , pag. 107; & Portraits d’oifeaux, page 24, b. — Mallemucke. Recueïl des Voyages du Nord ; Rouen, 1716, tome II, page 82. — Pro- tèllairé du Nord. Mémoires de l’Académie de Stockolm ; Colle&ion académique, partie étrangère , tome XI, page 55. — Larus marinus maximus, ex olbo, nigro € fufio varius, Groënlandicus. Ander- fon, Hill. nat: d'Ifl. & de Groënl. tome IT, page 66.— The brown and ferrouginous gull. British. Zoolog. pag. 140. — Larus catarraëtes grifeféens. . Muller , Zoolog. Danic. page 21, n.° 167.— Skua. Nierembers , page 237. — SÂua hoieri. Cluf, Exotic. auf, pag. 369.— Wagell Cornubien- LP RSR GARE ES LEA DES IEP RS! : E - AE RE he RS ; : N <"} nr e des Goë lands » ÉC. 201 les grandes pennes de larle font roirâ- tres; le bec noir ; épais & robufte , eft long de quatre pouces: Ce goéland eft de la plus grande efpèce ,1l a cinq pieds d'envergure, melure prie fur un indi- vidu envoyé vivant de Montreutl-fur-mer, par M. Ballon : ce grifard avoit long- temps vécu dans une bafle-cour , où 1l avoit fait périr fon camarade à force de fium. Willughby , Ornithol, page 266. — Wagellus Cornubienfium. Ray, Synopf. Avi. page 130, n.°a , 13. — Mallemucka. Kiem , Avi. page 170, n.° x1. — Larus grifèus maximus. Idem, ibid. page 137, p.° 7.— Larus major. Aldrovande, Avi. tome IH, page 64. — Larus cinereus major. Charleton, Exercir. pag. 100, n.° I. Onomayt. pag. 94, n° 1. — Larus major Aldrovandi , hybernus baltneri. Ray , Synopf. Avi. pag. 129, n.0 10. — Winder- meb, larus hybernus baltneri. Wilughby, pag. 267. — Buphagus. Moehring. Avi. Gen. 71. — Grande mouette grife. A/bin, tome II, page 54, pl. 82. — Le mallemucke, goifland varié ou grifard. $a- lerne, Ornith. pag. 390. — Larus fupernè albo & griféo-fufco , infernè albo & grifeo varius; gutture candido ; remigious majoribus fupernè obfcurè fufèis , Jfübtus cinereis ; refricibus in exortu albis, fafio pariegatis, deiñde fuftis, albide in apice Marvinatis. Larus varius, five skua. . . . Le coéland varié ou le erifard, Brion, Ornishol, tome VI : pag. 107. | Y FT, RS PR CT EN 0 © © 2, ET, UE = \ Ty nt CRE TA = ( 202 Hifloire Naturelle le battre; 1l montroit cette familrarité bafle de l'animal vorace ; que la faim feule attache À la main qui le nourrit; celui-ci avaloit des poiflons plats pref- que aufli larges que fon corps; & prenoit aufli, avec la même voracité, de la chair crûe , & même de petits animaux en- tiers, comme des taupes, des rats & des oïfeaux / / ). Un goéland de même efpèce qu Anderfon avoit reçu de Groënland {m1}, attaquoit les petits animaux, & fe défen- doit à grands coups de bec contre les chiens & les chats, auxquels 1l fe plai- {oit à mordre la queue. En lui montrant un mouchoir blanc, on étoit sûr de le faire crier d'un ton perçant, comme fr cet objet lur eût reprélenté quelqu'un des ennemis qu'il peut avoir à redouter en mer. | | Peas (£) D'où vient , apparemment, que l’on a appli qué au grifard la fable que fait Oviédo { Hip. Jnd. occid. lib. XIV, cap. 18 ), d'un oïfeau qui a un pied palmé pour nager, & l’autre armé de griffes de proie pat faifir. Voyez Hoiïerus, dans VExotie. de Clufius. (nm) Hift. nat. d’Iflande & ée Groëuland, éene IT, page 56. +” D Tous les prifards , fuivant Îes obfer- vations de M. Baïllon, font dans le premier âge d’un gris-fale & fombre ; mais, dès la prémière mue, la teinte s’éclaircit, le ventre & le cou font les premiers à blanchir ; & après trois mues , le plumage eft tout endé & moucheté de gris & de blanc, tel que nous l'avons décrit ; enfuite le blanc gagne à mefure que l’oïfeau vieillit, & les plus vieux grifards finiflent pat blanchir prefque entièrement (7). L'on voit donc combien lon hafarderoit de créer d’efpèces dans une feule, fi l'on fe fondoit fur ce caractère unique, puif- que la Nature y varte à ce point les cou- leurs fuivant l'âge. | Dans le prifard, comme dans tous Îles autres goclands & mouettes, la femelle ne paroït difiérer du mâle que par lataille, qui eft un peu moindre. Bélon avoit déjà obfervé que les grtfards ne font pas com- muns fur [à méditerranée ; que ce n'eft que par accident quil sen rencontre dans les terres { o ), mais qu'ils fe tien- es ((n) Lari ætate penuarum colore magnoperè varianr, Muller, Zoolog. Danic. pag. 21. | {o} M. Lottinger prétend avoir vu quelques- E v) “ At LES Re D LR FT | 204 Hifloire Nanñles nent en grand nombre fur nos côtes de POcéan; 1ls fe font portés bien Join fur : les mers, purfqu'on nous aflure en avoit reçu de Madagafcar (p ) : néanmoins le véritable berceau de cette efpèce paroît être dans le Nord. Ces oïfeaux font les premiers que les Varfleaux rencontrent en approchant du Groënland ( q ) 3. & ils fuivent conftamment ceux qui vont à la pêche de la baleine jufqu’au milieu des glaces. Lorfqu'une baleine eft morte & que fon cadavre furnage , 1ls fe jettent deflus par milliers & en enlèvent de tous cotés des lambeaux /r) ; quoique les uns de ces oifeaux fur les grands étangs de Lor- raine , dans le temps des pêches ; & M. Hermann nous "parle d’un grifard tué aux environs de Strasbourg, (p) Notes communiquées par M. le docteur MNauduit. (4) Klein, Ord) Avium, pags 170. ré (r) Les harengs fourniffent auf beaucoup à fa pâture de ces lévions d’oifeaux : Zorgdrager. dit avoir vu quantité “d'arètes de barengs auprès des nids des oïfeaux aquatiques fur les rochers du Groënland. ( Pêche de Ia baleine, parte 11, chap. VII). - » ns *. “. PA. + # cn ' r DTA à des Goélands, &c. 205 -_ pêcheurs s'eflorcent de les écarter en les frappant à coups de gaules ou d'avirons, à peine leur font-ils lâcher prife à moins de les aflommer ff). C'eft cet acharne- ment ftupide qui leur a mérité le fur- nom de /ottes bêres , mallemucke en Hollandoiïs (+) ; ce font en eflet de fots _ & vilains oïfeaux qui fe battent & fe - mordent, dit Martens, en s'arrachant l'un l’autre les morceaux , quoiqu'ii y ait fur les grands cadavres où ls fe repaiflent , de quoi aflouvir pleinement leur voracité, Bélon trouve quelque rapport entre _ la tête du grifard & celle de l'aigle; maïs 4 y en a bien plus entre fes mœurs- bafles & celles du vautour. Sa conftitu- CHANT E ÉPUr te | b L. k LA ([) Voyez Mémoires de l’Académie de Stocko!m ; €olle@tion académique, partie étrangère , som. XI, past 55- | (t) Du mot mall; qui veut dire for, flupide; & du mot mocke, qui, dans l’ancien Aïlemand, - fignifie bête , animal: Martens dérive ce dernier —aûtrement , & prétend qu’il défigne la manière dont ces oifeaux attroupés tombent fur les baleines, comme des nuées de moucherons; mais lPétymo- logie d’Anderfon nous paroît la meilleure. 206 Hifloire Naturelle tion forte & dure le rend capable de fupporter les temps les plus rudes; auffi les Navigateurs ont remarqué qu'il s’in- quiète peu des orages en mer. Il eft d'ailleurs bien garni de plumes, qui nous ont paru faire {a plus grande partie du volume de fon corps très- maïgre ; ce- pendant nous ne pouvons pas aflurer que ces oïfeaux foient tous & toujours maigres , car celui que nous avons vu l'étoit par accident , il avoit un hamecon accroché dans les palais , qui sy étoit recouvert d'une callofité, & qui devoit l'empêcher d’avaler aïfément. Suivant Anderfon , 1l y a fous la peau une membrane à aïr, femblable à celle du pélican [u ); ce même Naturalifte oblerve que fon mallemucke de Groën- {u) H ajoute quelques autres détails anatomi- ques: « chaque lobe du poumon forme comme » un poumon féparé, en forme de bourfe ; le »cryftallin de l’æœil eft fphérique , comme celui des # poiffons, le cœur n’a qu’une concamération ; » le bec eft percé de quatre narines, deux appa- » rentes & deux cachées fous les plumes, à Ja racine du bec.» Hifl. nat. d’Iflande & de Groën- land, tome Il, pag. 67. | NORLE LC. LR Ge, es 1 MIETS FRE L > “PP A Às + » “e PL. IX. pag .20 6! TEE NT BEAUTE Sr Al! Th | \\ ue /'et/e, et 7° bne } … f ® £L/e U' 4 Malle JE J'æ J s 4 ('enes d J'eup LE GOELAND VARIE ou LE GRISARD. \a LE ER AXE es mt NAN FEAROË Ra RENE à \ Le ÉTÉ: Det An Dee AR x à " 2 AG SR T F20 . A Pre AD PNR ER EE GE AU 2 3 d ÿ L ie CA ce Re LER, # des Goelands, &e. 207 Land ,eft à quelques égards différent de celui de Spitzberg, décrit par Martens; & nous devons remarquer fur cela que Martens lui-même femble réunir fous ce nom de mallemucke , deux oïfeaux qu'il diftingue d'ailleurs (x) , & dont le fe- cond ou celui de Spitzberg, paroït à la ftruéture de fon bec, articulé de plufieurs pièces , & furmonté de narines en tuyaux, aufli-bien qu'à fon croaffement de gre- nouilles, être un pétrel, plutot qu'un goéland. Au refte, il paroît qu'on doit admettre dans l’efpèce du grifard, une race ou variété, plus grande que Fefpèce commune , & dont le plumage eft plutot ondé que tacheté ou rayé: cette variété ; qui a été décrite par M. Lidbeck/ y ), fe rencontre fur le golfe de Bothnie; & certains individus ont jufqu'à huit à dix pouces de plus dans leurs principales di- menfions , que nos grtfards communs. (x) Voyez le Recueil des Voyages! du Nord; Rouen, 1716, tome IT, page 82 & fuiv. (y) Dans Îles Mémoires de [Académie de Stockoim , voyez fa Colle&tion académique, partis étrangère , some XI, page 54. CE: AR l DE GOËÉLAND A MANTEAU GRIS- BR UN 4 ou LE BOURGUEMESTRE (4). Cinquième efpèce. L Es HorrANpois, qui fréquentent les mers du Nord pour la pèche de la (3) En Suédois, maos ; en Anglois , herring - gull; en Hollandois , bürghérmeifler ÿ & & ïl nous paroît qu'on: doit y rapporter Îe Ærykie des Norwégiens, le skierro des Lappons, & le atrarok des Groënlandois. Burgh- meifler Spitzbergenfis Friderici Martenfii. ay, Syrñopf. Avi. page 127; ER 9 3./— Burger- meifler. Klein, Avi. pag. 169, n.° 43; & plautus proconfüul, pag. 148, n.° 7 CR Pal cinereus maxi=- mus. Herring gull. Willugh by , Ornithol. pag, 262. — Klein , page 137, n° 2.— Ray, pag: 127, n.® a, 2,— Sibbald. Scot, part. lib. 111, pag. 20. — Sloane, Jamaïc. pag. 322, n.0 3.—Larus albus dorfà EprREe fuféo. Linnæus, Fauna Suecica, n.°.126. — Larus albus dorfo fufto. Larus fufcus. idem , Syf. uat. ed.X, Gen. 69, Sp. 4 — Lars cinereus mains mariuarius prfcator. Marfiol. Danub.tom.V;, o, 84, tab. 40, très-mauvaife figure. — Goilané PS ETES * TS 20 DA - 2 Hs 7 r 4 AGS | FONT « PE. PPS % sÈ ” 7 F., Te L sr" | J 29 Le | ‘60 CLEAN MED à | Pr 2 PRE" ur à se Les 7 PERTE 2 DENTS | baleine , fe votent fans cefle accompagnés par des nuées de mouettes & de goélands, Ils ont cherché à les diftinguer par Îes noms fignificatifs ou imitatifs de malle- mucke , kirmew, ratsher, kutsegef (a), & ont appelé celui-ci burgher-meifler ou bourgmeftre, à caufe de fa démarche grave & de fa grande taille, qui le leur a fait regarder comme le Magiftrat qui femble prélider avec autorité au milieu de ces peuplades turbulentes & voraces / à). Ce Qu larus leucomelanus , caud@ brevifima, Feuillée, Journal ‘d’obfervations (1714 ), pag. 371. — Le grand goifland cendré. Salerne. Ornithol. pag. 386. — Le bourgmeftre , Zdem , pag. 383. — Larus füpernè griféo-fufcus, infernè albus; capite, colle & uTnpygio conco/oribus ; remigibus grifeo- fuftis, apice alÿis , binis extimis extremitate nigris ; reëtricibus candidis. Larus grifeus. Brifon , Ornirhol.. tome VI, page 162. — Nota. Il paroît que l’on doit rap- porter ici le larus tridaë&tylus albicans de Muller, Zoof, Danic. n.° 161 , ainfi que le Zarus albus, dorfo, roftro € pedibus fufcis ; en Catalan, gabina ; de Barrère Ornithol. claf. 1, Gen. 1V , Sp. 1v. (a) Voyez l’article précédent & les fuivans. (à) « I y a en Gioënland une quantité pro- digieufe d’oifeaux aquatiques, & l’on y voit« toutes les efpèces dont Martens donne Ia defcrip-«« tion dans fon Voyage de Spitzherg, & plufieurs « Ÿ e 210 Hifloire Naturelle gocland bourgmeltre eft en efet de [a première grandeur, & aufli gros que Îé gocland noir- manteau ; il a le dos gris- brun , aïnf que les pennes de l'aile; dont les unes font terminées de blanc, les autres de noir, le refte du plumage blanc ; la paupière eft bordée de rouge ou de jaune ; le bec eft de cette derniere couleur , avec l'angle inférieur fort far:lant & d’un rouge-vif; ce que Martens exprime fort bien, en difant qu’il femble avoir une cerife au bec. Et c’eft probablement par imadvertance ou en comptant pour rien le doïgt poftérieur qui eft en eflet très-petit , que ce Voyageur ne donne que trois doigts à fon bouremeftre; car on le reconnoît avec certitude & à tous les autres traits, pour le même oiïfeau que le grand goéland des côtes d’Angle- terre, appelé dans ces parages herring- gull , parce qu'il y pêche aux harengs /c ). Dans les mers du Nord, ces oïfeaux vivent des cadavres des grands poiflons; autres dont if n’a pas fait mention. » Anderfon, some II, page 50. (c) Willugbby. des Goëlands, Gc.. 214 ‘ee Torfqu’on traîne une baleïne à F arrière du Vaïfleau, dit Martens, ils s'attrou-ce pent & viennent enlever de gros mor-66 ceaux de fon lard; c’eft alors qu'on lescs tue plus atfément, car il eft prelque im-ce poflible de les atleindié dans leurs nids ce qu'ils pofent au fommet & dans les fen-« tes des plus hauts rochers.Le bouromeltre, ce ajoute-t-1l , {e fait redouter du malle-ce mucke qui s Lt devant luf, tout robulte cc qu'il eft , & fe laïfle battre & pincer fans fe revancher. Lorfque le bourgmeftre ce vole , fa queue blanche s'étale commece un éventail ; fon cri tient de celui duc corbeau; 11 donne la chafe aux jeunes ce lumbs , & fouvent on le trouve auprèsce des chévaut marins {morfes ) dont ilce paroît qu'il avale la fiente / d). » Suivant Wiilughby, les Eufs de ce .goéland font blanchitres , parfemés de quelques taches noïrâtres, & aufli gros que des œufs de poule. Le P. Feutilée fait mention d’un oïfeau des côtes du. {d) Recueil des Voyages du Nord; Rouen, 1718 , some IT, page 89. Bit SH rre RE ne ou 212 Hifoire Naturelle. Chily & FR Pérou , qui; par fa A 4 fes couleurs & fa voracité, reflemble à ce goéland du Nord; maïs qui probable. ment eft plus petit, car ce Voyageur naturalifte dit que fes œufs ne font qu'un peu plus gros que ceux de la perdrix ; il ajoute qu'il a trouvé l'eftomac de ce gotland tout rempli des plumes de cer- tains petits oïfeaux des côtes de la mer du Sud, que les gens du pays RQHIEN toc2quito, Lu" 20 ;, A des Goéands, &e. 213 LE GOÉLAND A MANTEAU GRIS ET BLANC (e). Le Sixième efpèce. | Es EST afez probable que ce soie décrit par le P. Feurllée, & qui eft à peu- prés de la grofleur du goéland à manteau gris, n'eft qu'une nuancé ou une variété de cette efpèce, ou de quelqu'autre des précédentes prifés à un période différent d'âge : {es traits & fa figure femblent nous l'indiquer; le manteau, dit Feurliée, eft gris mêlé de blanc, ami que le deflus du cou, dont le devant eft oris- clair, de même que tout le parement ; les per- (e) Goïland ou larus clamide leucophœ , alis bre- viorious. Feuillée, Journal d’obfèry. ( édit. 1725 ), page 12. — Klein, Ævi. pag. 130, n.° 17. — Larus füpernè albo € grifeo varius , infernè albidus ; vertice griféo; mo ventre candido ; remigibus, reëri- cibufque obfcurè grifeës , exterius rufeftente MATgI= natis , reétricihus lateralibus interiùs maximä parte. albis. Gavia grifea, Brion, Ornithol. tome VI, page 171, = ai à Fr UNSS is _—. 214 Hifloire Naturelle nes de la queue font d’un minime-obfcur ; & le fommet de la tête eft gris; il ajoute, comme une fingularité , fur le nombre des articulations des doigts , que l’intérieur n'a que deux articulations, celui du milieu trois, & l'extérieur quatre , ce qui le rend le plus long ; mais cette ftructure , la plus favorable à laétion de nager, ence quelle met la plus grande largeur de la rame du côté du plus grand arc de fon mouvement , eft la même dans un grand nombre d'oifeaux d’eau, & même dans plufeurs oïfeaux de rivage : nous l'avons obfervé en particulier fur {e jacana, 1a poule fultane, la poule d'eau; le dorpt extérieur a dans ces oïfeaux quatre pha- anges, celui du milieu trois, & l'inté- sieur deux phalanges feulement, © + des Moutes 219 - * LA MOUETTE BLANCHE ( f). Premigre efpèce. D PRÈS ce que nous avons dit des grifards qui blanchiffent dans la vieilleffe, -On pourroit croire que cette mouette blanche n'eft qu'un vieux grifard ; mais elle eft beaucoup moins grande que ce gotland; elle na le bec, ni fi grand, ni fi fort, & fon plumage d'un blanc parfait n'a aucune teinte nt tache de gris, Cette mouette blanche n’a guère que quinze pouces de longueur du bout du bec à celui de la queue; on 1a reconnoît à la notice donnée dans le Voyage au Spitzberg du capitame Phipps (g)3 il * Voyez les planches enfuminées , n.° 994, fous le nom de Goéland blanc du Spitzbers. (f) Larus eburneus, immaculatus, pedibus plum- beo-cinereis. Voyage du capitaine Phipps au Pôle boréal, in-4.° page 191. (g) Pages 191 & 192. Tota apis nivek , IMmIM@s çulata ; rofèrum plumbeum, orbije aulorum crocee , 216 Hifloire Naturelle obferve fort bien que cette efpèce ia point été décrite par Linnæus , & que lorfeau , nommé par Martens ratsher, où le fénateur, lur reflemble parfaitement , au caractère des pieds près, auxquels Martens n'attribue que trois doigts; maïs fi Von peut penfer que le quatrième doigt ,en efet très- petit, ait échappé à l'attention de ce Navigateur , on reconnoi- tra à tout le refte notre mouette blanche dans fon ratsher : fa blancheur , dit-1l, furpañle celle de Îa neige, ce qui fe mar- que lorique l'otfeau fe promène fur les glaces , avec une gravité qui lur a fait donner ce nom de ratsher ou fénateur ; {a voix eft bafle & forte, & au lreu que les petites mouettes ou kirmews , fem- blent dire kër ou kair, Île fénateur dit kar ; il fe tient ordinairement feul, à moins pedes cinereo-plumbei, ungues nigri. Digitus poflicus articulatus , unguiculatus. Ale caudà longieres. Cauda æqualis, pedibus longior. Longitudo totius avis ; ab apice rofèrt ad finem caudæ unicas 16. Longitudo inter apices alarum expanfarum 37, rofiri 2. | que des Mouettes. 21 7 que quelque proie n'en raflemble un cer- tatn nombre. Martens en a vu fe pofer fur le corps des morles , & fe repaître de leur fiente {4 ). (h ) Voyez Je Recueil -des Voyages du Nord; Rouen, 1716, tome IT, page 89. — Le fénateur. Salerne, Ornithol. pag. .382. | Oifeaux , Tome XVI. K 218 Hifloire Naturelle XLA MOUETTE TACHETÉE UE LE KUTGEGHEF(i). | ka Seconde efpèce. 6e Dixs le temps, dit Martens, que 52 nous découpions la graïfle des baleines, # Woyez les planches enluminées , 7.° 387, fous la dénomination de Mouette cendrée tachetée. (i) En Angleterre, au pays de Cornouaïlles, tarrock ; en Écofle, kittivake ; en Gotland, mavez en Lapponie, fraule-kutgeghef. Recueil desVoyages du Nord ; Rouen , 1716, tome II, page 95. — Mouette cendrée, gavian, glammer. Bélon, Portraits doifeaux , page 35, a; & Naf. des Oifeaux, page 169, avec une mauvaïfe figure, — Larus Luntge-gef. Kiein, Avi. pag. 148, n.° 9; & 160, : n.% à. — Larus cinereus piféator. Idem, pag. 137; n° 9.-— Larus rofiro nigro. Idem, pag. 137 ,n.° 5. — Lurus cinereus Belloni. Wiüllughbvy , Ornithol. page 263. — Ray, Synopf. Avi. page 128,n.° a, 4. — Larus albo cinereus, torque cinereo. Aldrovande, Avi. vom. LL, pag. 73. — Willughby ,; Ornishol. page 266.— Larus cinereus minor. Aldrovarnde, Ari. tome 111, page 73. Wülughby , pag. 268. — Larus cinereus alter. Jonfton , Avi. pag. 03. — Larus sinereus major Belloni, kirundo marina , vultur pif- carius ; gytfalco marinus aliquièus ditus. Martigï, des. Mouettes. _. 219 quantité de ces oïfeaux venoïent criantce près de notre Vaifleau ; ils femblorentee prononcer kutgeghef. »3 Ce nom rend en effet l’efpèce d’éternument, keph, keph ue diverfes mouettes captives nous ont die entendre , & d'où nous avons con- jeéturé que Île nom Grec keppos , pou- voit bien dériver. Quant à la taille , cette mouette kutgeghef ne furpafle pas la mouette blanche; elle n'a de même que quinze pouces de longueur; le plumage, fur un fond de beau blanc en devant du 152 + # + EE 1) Danub. tome V, pag. 86, tab. 41.— Larus albus, dorfo cano. Linnæus, Faune Suecica, n.° 125. — Larus albus, dorfo cano. Larus canns. Idem , Syfr. nat. ed. X, Gen, 69, Sp. 2.— Avis kittiwake. Sibbald. Scor. illuffr. part. 11, Nb. 111, page 26. — The tarroch. British. Zoolog. pag. 142, — Mouette blanche. Albin, tome II, pag. 56, pl. 84. — La mouette esendrée de Bélon. Salerne, Ornithol. page 387. — Larus fupernè cinereus, infernè. niveus ; teêtricibus alarum fuperior:bus mino- ribus En exortw cinereis , in apice fufco nigrècanti- bus; remigibus fex primoribus ii extremitate, qua tuoT extimis exterius nigris , quintà € fextà alb@ maculà apice notatis ; reétricious candidis, decem inter medus apice nigris, Gavia ctnerea nevia. Briflon, Oruithcl. tome VI, page 185. | K ij 220 Hiffloire Naturelle corps , & de gris fur le manteau, eft diftingué par quelques traits de ce même gris, qui forment fur le deflus du cou comme un demi-collier ; & par des taches de blanc & de noir mélangé fur les cou- vertures de laile, avec des variétés néan- moins dont nous allons faire mention. Le doigt de derrière , qui eft très-petit dans toutes les mouettes , elt prefque nul dans celle-ci, comme lobfervent Bélon & Ray (4); & c'eit de- à fans doute que Martens ne lui donne que trois doigts; 1l ajoute que cette mouette vole toujours avec rapidité ‘contre le vent, quelque violent qu’il foit; mais qu'elle a dans l’oifeau Srrundjager (1), un per- fécuteur opinritre & quila tourmente pour l'obliger à rendre fa fiente, qu'il avale avidement ; on verra , dans l'article fuivant, . (#) N’y a quañ point d’ergot derrière en fon pied. Bélon. — Digiti poflici obtinet quoddam rudi- mentum , potius quam digitum ; tuberculum filicec carneum nullo ungue munitum ; quâ notê ab als fpeciebus facile dycernitur. Ray. [ J A Ia lettre, chaffe - merde. des Mouettes. 2121 que c'eft par erreur qu'on attribue ce goût dépravé au ftrundjager (m). Au refte, ce n'eft pas feulement dans les mers du Nord que fe trouve cette mouette tachetée ; on la voit fur les côtes d'Angleterre (#), d'Écoffe (0). Bélon qui l'a rencontrée en Grèce, dit qu'il l’eût reconnue au feul nom de /aros qu’elle y porte encore; & Martens , après l'avoir obfervée au Spitzherg, l'a retrou- vée dans la mer d'Efpagne , un peu difté- rente à la vérité , mais aflez reconnoif- fable pour ne sy pas méprendre; d'où il infère très-judicieufement que des ant- maux d’une même ‘efpèce , maïs placés dans des climats très - difftrens & très- éloignés, doivent toujours porter quel- que empreinte de cette différencé dés _ climats ; elle eft aflez grande ici pour qu'on ait fait deux efpèces d’une feule; car la mouerte cendrée de M. Briflon (p), doit certainement fe rapporter à la mouette (m) Voyez, ci-après, l’article du Srercoraire. (nu) Tarrock Cornubienfibus. Ray. (0) Avis kittiwake. Sibbald. Scot. illuftr. (p) Efpèce VII, page 175. X itj 222 Fifloire Naturelle cendrée rachetée ( q ); comme le fimple coup - d'œil fur les deux figures qu'il en donne l'indique aflez; mais ce qui le prouve, c'eft la comparaïfon que nous avons faite d'une fuite d'individus ; où toutes les nuances du plus au moins de noir & de blanc dans l'aile fe marquent, depuis la livrée décidée de mouette ta- chetée , telle que la repréfente notre planche enluminée, j:: qu'à la fimple cou- leur grife & prefque entièrement dénuée de noir, telle que la mouette cendrée de M. Briflon : ; maïs le demi-collier gris ou quelquefois norrâtre, marqué fur le haut du cou, eft un trait de reflemblance com- mune entre tous les individus de cette efpèce. De grandes troupes de ces mouettes parurent fubitement aux environs de Se- mur en Auxoïs, au mois de février 1775, on les tuoit bé aément, & on en trou- voit de mortes ou demi-mortes de faim dans les prairies, dans les champs & au bord des rurfleaux ; en Îles ouvrant, on {4) Efpèce x1, page 185. des Mouettés., 223 ne trouvoit dans leur eftomac que quei- ques débris de poiflons, & une bouillie noïrâtre dans les inteftins. Ces oïfeaux n'étoient pas connus dans Îe pays, ieur apparition pe dura que quinze jours; ïls étorent arrivés par un grand De de Midi qui fouffla tout ce temps fr ) (r) Obfervation communiquée par M. de Mont- beillard. 224 Hifloire Naturelle * LA GRANDE MOUETTE CENDRÉE ou MOUETTE A r1Eeps BLEUS ([}. Troifième efpèce. PA couLEUR bleuître des pieds & du bec, conftante dans cette efpèce, doit la diftinguer des autres qui ont générale- ment Îes pieds d’une couleur de chair plus ou moins vermeïlle ou livide ; la i 2 * Voyez les planches erluminées, 7.° 977, ([) Larus cinereus minor. WiMwghby, Ornithol. page 262. -— Nota. Ce ne peut étre que par rap- port au goéland oris que l’épithète de minor, peut être attribuée à cette mouette, — Ray, Syropf. Avi. pag. 127, n.° a, 3. — Klein, ri. pag. 137, n.° 4. — Sibbald. Scoc. illnfir. part. IT, Hb. 111, pag. 20. — Charleton, Exercit. pag. 100, n.° 2. Oromazt. pag. 94, n.° 2.— Le petit goifland cendré. Salerne, Ornithol. page 387. — Lurus fu- pernè dilutè cinereus ; infernè niveus ; capite ts. collo füperioribus albis, fufto maculatis ; remigibus fèx pr'imoribus in extremitate, quatuor extlimis exteriis nigris, quilita exteriùs n'gro marginatà bints extimis alb@ maculâ versus apicem notatis ; reËtricibus can- didis. Gaia cinerea mojor. Briflon , Oruithol, tom. VI, page 182, des Mouetres. | 22 . mouette à pieds bleus a de feize à dix- {ept pouces de longueur, de la pointe du bec à celle de la queue; fon manteau eft d’un cendré-clair; plufieurs des pen- nes de laine font de ruée de noir ; tout le refte du plumage eft d'un blanc de neige. Willugbby femble défigner cette efpèce comme {a plus commune en Anpgle- terre (t )3 on la nomme grand emiaulle fur nos côtes de Picardie ; & voici Îles obfervations que M. Baïllon à faites fur les différentes nuances de couleurs que prend fucceflivement le plumage de ces mouettes dans la fuite de leurs mues, fuivant les diflérens âges. Dans la pre- mière année, les pennes des ailes font noïâtres ; ce n'eft qu'après la feconde mue qu'elles prennent un noir décidé, & qu'elles font variées de taches blanches qui les relèvent ; aucune jeune mouette na la queue blanche , le bout en eft toujours noir ou gris; dans ce même temps, la tète & le deflus du cou font marqués (:) The common fea- mew. K y 226 | Hifoire Mon elle de quelques taches qui, peucà us S facent & le cèdent au blanc pur; le bec & les pieds n'ont leurs couleurs pleines que vers l'âge de deux ans. | A ces oblervations très - intéreffantes, puifqu'elles doivent {ervir à empêcher qu'on ne multiplie les efpèces fur des fimples varictés individuelles, M. Baïllon jufte pour faifir en l'atr les petits poil-n s» fons que les pêcheurs lui jettent; lof squils l'appellent ah, lab , il vient” s»auilitot & prend le poïffon cuit ou. norud ,; & les autres alimens qu'on lui | » jette ; 11 prend même ‘des harengs dans la barque des pêcheurs , & s'ils font. sofalés, 1l les lave avant de les avaler ; son ne peut guère fapprocher ni le tirer que Jorfqu'on lui jette uñ appt; > mais les pêcheurs ménagent ces oïfeauxss »» parce qu'ils font pour eux l'annonce & 2» & le figne prefque certain de la prés »fence du hareng ; & en effet, Jorfque ssle fabbe ne paroit pas, la péèhe 112 22 peu abondante. Cet oïfeau eft prefques #toujours fur la mer, on n'en voit orcHs) 9 & très-rarement 2e à ou fix. Lot 1 J>ne trouve pas de pâture à 1a mer, # vient fur le rivage attaquer Îes:inouetsl stes, qui crient dès qu'il paroit ; maf sil fond dur elles, les atteint, fe pole ssfur leur dos , & leur donnant. deux , | du Labbe où Stercoraire. 247 ou trois coups, les force à rendre parce le bec le poïfon qu’elles ont dans l'efto-ce. mac qu’il avale à l'inftant. Cet otfeau, ce ani que les mouettes, pond {es œufsce. fur les rochers; le mâle eft plus noire & un peu plus gros que la femelle. » Quoique ce foi: au labbe à longue queue , que ces obfervations parotïilént avoir particulièrement rapport, nous ns larflons pas de Îes egarder comme égale- ment propres à l’efpèce dont nous par- lons,; qui a la queue taillée de manière que les deux plumes du milteu font à la vérité les plus longues, maïs fans néan- moins excéder les autres de beaucoup; fa groffeur eft à-peu-près celle de notre petite mouette , & fa couleur eft d’un cendré-brun, ondé de grisâtre { d ) ; les ailes font fort grandes, & les pieds font conformés comme ceux des mouettes, & feulement un peu moins forts, les doigts font plus courts ; mais le bec dit- {d) Nota. Cette couleur eft plus claire au- “efflous du corps , & Lun x ah felon Martens, le ventre ef blanc, L iv RENTREE TARN TORRES . o : 248 Hilaire Naturelle. fère davantage de celui de ces F0 » car le bout de la mandibule fupérieure eft armé d’un onglet ou crochet qui pa: roit fur-ajouté ; caractère par lequel le bec du Iabbe fe rapproche de celui des pétrels , fans cependant avoir comme eux cs narines en tuyaux. Le labbe a dans le port & l'air de tête quelque chofe de lorfeau de proie; & fon genre de vie hoftile & guerrier ne dément pas fa phyfionomie : ; 1 marche Le corps droit, & crie fort haut ; 11 fem- le, dit Martens , prononcer 4-Ja, ou Johan quand c'eft de loin qu'on f'entend & que fa voix retentit. Le genre de vie de ces oïfeaux les ifole néceflairement & les difperle ; aufli le même Navigateur oblerve-t-1l qu'il eft rare qu’on les trouve : raflenwblés; 1l ajoute que l'efpèce ne lux. a pas paru nombreule, & qu'il n'en a. vu que fort peu dans les parages de Spitz- berg. Les vents orageux du mois de novembre 1779 poufsérent deux de ces oïfeaux fur les cotes de Picardie; ls nous ont été envoyés par les foins de M. Baïl- lon , & c'eft. d'apres ces individus que nous ayons fait la difcription précédente, LT RS med A, 8 \ : Le ’ # À Zom. AT. : pe | ; PF pag, 248. NF f \ (AAA s nu \ All | NÙ \ L j ( Je = L: | ANS « = À TS A A Ne Em ne D À Lo E Ÿ RS < RQ NN Fu it =) il 0 js | AD) | N NN N A SN NS AN RS NN a ne ct nt S: LT NE, « Rs ete Fe se 4 = BE Ee # EUR ans du Labbe 2349 #° LE LAB BE A LONGUE QUEUE Ce). L> PROLONGEMENT dés deux plumes du milieu de la queue en deux brins détachés & divergens, caractérife Telpèce dé cet oïfeau , qui eft au refte de la même * Voyez les planches enluminées, n.° 762, fous la dénomination de Stercoraire à hngue queue de Sibérie. (e) Sterna’rebtricibus maxémis nigris; Suecis, Grartele : Angermanis ; labben. Limnæus. Fauna Suecica, n:° 129. — Larus reétricibus duabus inter mediis longiffimis. Larus parafiticus. Idem, Syf. nat, ed. X, Gen. 69, Sp. Rs Strundt jager. Ray , Sÿnopf. Abi. pag. 197, n° 2: Plautus paies firont-jager : fchyt valk. Klein, Avi. pag. 148 ,n. — Avis Norvagica kyuffwa pel tjufva. Mau. Danic, 1, S.11,n.° 00. — Truen, fèu fur. Bart. AQ@. : pag. 91.— Aréick bird. Edwards, tome iII., pag. & pl. 148. — Srercorarius fupernè faturatè cinereus , infernè albus ; capite fuperiès migrisante 3 colle caudido ; :ino ventre dilutè cinereo-; reétricibus cinereo - igricantibus, binis intermedus longiffimis.. Stercorarius longicaudus, Bron , Ornithol. tom, ME pège 155. Ly DL SRI LEONE AT SNS SEA ago HMifloire Naïurelle. taille que le laibbe précédent; il atfur Aa tête une calotte nore; fon cou eft blanc, & tout le refte du plumage eft gris; quelquefois les deux longues plu- mes de la queue font noïres { f). Cet Sp". : 1,1 4 ei oïfeau nous a été envoyé de Sibérie, & nous pen{onsque c'eit cette même efpèce que M. ‘Gmelin 2 rencontrée dans les ES du sa Les * plames de Mangafea, fur les bords du fleuve Jénilca (g). Elle fe trouve auffi en Norwège.( h) 8 même plus-bas, dans la Finmarchie , dans l'Angerma- nie fi); & M. Edwards l'a reçue de a baie d'Hudfon, où ïl remarque que Îes Anglois appellent cet oïfeau, fans doute à caufe de. fes hoftilités contre la mouette, æhe man of war bird, le varfieau de guerre où l'orfeau guerrier; rnats il faut remarquer que ce nom de vaifleau de “guerre ou guerrier étant déjà donné , & beaucoup plus à propos à la frégate, on (f) Lmnæus, Faune Suecicas (g) Voyagé ‘en Sibérit, tome TT; page db. (h) Muf. Danic. | (i) Fauna Suecica. das Labbe. : f ‘+ + st ne doit pas Pappliquer à celui-ci. Cet auteur ajoute qu'à da longueur des aïles, & à la foibleffe des preds, ïl auroït jugé que cet oïfeau devoit fe tenir plus fou- vent en mer & au vol, que fur terre & polfé; en même temps il oblerve que les pieds font rudes comme une lime, & propres à fe foutenir fur le corps glifant des grands poiflons : ce Natura- Tifte juge, comme nous, que le labbe, par la forme de fon bec, fait la nuance NA K À À ds M TRI SÉ h hu: 00 de 2 de à Nes A WU CRUE LR EE, DIE à np nt om À Be ;; DELTA DA. 7 t «ges! le 2 AL ah : LL Lie : Le à ” ‘ va h LR ù L F “ t 1 * h d hé à | | À MR art de l'Anhinga 259 font non-feulement de la même efpèce entr'eux, mats encore de la même efpèce que Fanhinga du Bréfi décrit par Marc- grave; les différences de couleurs qu'ils préflentent , n’excédant point du tout celles que lâge ou le fexe peuvent _ mettre dans le plumage des oïfeaux, & particulièrement des orfeaux d'eau. Marc- | grave fait obferver de plus que fon anhinga avoit les ongles recourbés & très- aigus , & quil s'en fert pour faïfir le poiflon; que fes ailes font grandes , & fe portent, étant pliées, jufqu'au milieu de {a longue queue ; maïs il paroït lu don- ner une tatile un peu trop forte en lé- galant au canard : lanhinga que nous connoïflons peut avoir trente pouces ou même plus, de la pointe du bec à celle de Îa queue ;. mais cette grande queue & fon long cou, occupent la plis grande partie de cette d'menfon, & fon corps ne paroïit pas beaucoup plus gros que celui: d’un morillon. <. LAS e 260 Hifioire Naturelle * L'ANHINGA ROUX. Nos: VENONS de voir que l'Anhinga eft naturel aux contrées de l'Amérique méridionale, & malgré la poflibilité du voyage pour un oïfeau navigateur & de plus muni de longues ailes, malgré l’exem- ple des cormorans & des fous qui ont traverfé toutes les mers , nous aurions reftreint celui - ci fous la loi du climat, & n’aurions pas cru , fur une fimple dé- Î nomination, qu'il fe trouvât au Sénégal, fi une note de M. Adanfon , jointe à l'envoi d’un de ces oïfeaux , ne nous afluroit qu'il y a en effet une efpèce d’an- hinga fur cette côte de l'Afrique, où les naturels du pays lui donnent le nom de kandar. Cet anhinga de Sénégal , repréfenté 7.° 1 07 de nos planches enlu- SR - # Voyez les planches enluminées, n° 107, fous le nom d'Anhinga du Sénégal, de. PAnhinga. : 47 sé L minées , diffère de ceux de Cayenne, en ce qu 1% le cou & le deflus des aïles d'un fauve-roux, tracé par pinceaux fur un fond brun-noirâtre, avec le refte du plumage noir. Du refte, la figure, le port & la grandeur font abfolument les mêmes que dans les anhingas d'Amé- rique, 262 Hifloire Naturelle th tm mme c. * LE BEC-EN-CISE AUX (a). L: GENRE de vie, ies habitudes & Îes mœurs dans les animaux , ne font pas aufli libres qu'on pourroit l’imaginer ; * Voyez les planches enluminées, n.° 357, fous la dénomination de Bec-en-cifèaux de Cayenne. (a) The cut water, le coupeur d’eau. Catesby, _ Carolin. tom. 1, pag. go, avec une belle figure. — Avis Carolinenfis , rofiro cultrifermi. Petivert, Gazoph. nat. figure du bec , tab. 76. — Larus piftator ater, roffro depreffo, forfices referente ; par ies Indiens de Ia Guyane, rayataya. Barrère , France équinox. pag 135.— Rygchop/falta der/è nigro, ventre albo. Idem, Ornithol. claf. 1, Gen. 7, Sp. 1. — Rynchops nigra, fubtus alba, rofiro bay rubro. Jinnæus, Syf. nat. ed. X, Gen. 71, Sp. 5. — Piotus roftro conico inæquali. Klein, Avi. pag. 124, n.° 2. — Avis Maderafpatana major novaculæ facie. Ray, Symopf. Avi. pag. 194, n.° 5, avec une mauvaile figure , tab. 1, fiv. 5. — Edwards, Glanur. pl. 281, la figure du bec, fig. a. — Phalacrocorax. Moebring, Avi. Gen. 109. Nota. On a pu remarquer combien dans toute la nomen- clature de Moehring, les noms font pervertis de leur fens naturel & appliqués d’une façon bizarre : fa méprife d’appliquer ici le nom de cormoran w du Bec-en-cifeaux. 263 . _ eur conduite n’eft pas le produit d’une pure liberté de volonté ni même un ré- fuitat de choïx, mais un éfiet nécziiaire qui dérive de la conformation, de l’orga- nifation & de l'exercice de leurs facuités phyfiques; déterminés & fixés chacun à la manière de vivre que cette nécellté “leur impofe & prefcrit, nul ne cherche à l’enfreindre ne peut sen écarter ; c'eft par cette néceflité toute aufli variée que leurs formes, que fe font trouvés peu- piés tous les diftricts de la Nature; l'aigle ne quitte point {es rochers , ni le héron fes rivages; l'un fond du haut des airs {ur agneau qu'ii enlève ou déchire par le feul droit que lui donne la force de fes armes, & par l'ufage qu'il fait de … E au bec-en-cifeaux , vient, fuivant toute apparence, de l’expreffion de Ray, qui, en le défignant, fe fert du mot de /ea- crow.— Le bec-en- cifeaux. Salerne, Ornithol. pag. 397.— Rychop/alia fupernè fuféo-nigricans , inferuè alba ; capite anteriore sonco- lore ; re@ricibus quatuor utrimque extimis candidis, fecundum féapi longitudinem fufco notatis.. . . . Rychop/falia. Le bec-en-cifeaux. Briflon, Qrnithol, tome, VI, page 223. 264 Hifloire Naturelle fes ferres cruelles; l'autre le pied dans la fange attend , à l'ordre du beloin, le paflage de la proie fugitive ; le pic n'abandonne jamais la tige des arbres, à l'entour de laquelle ïl lur eft ordonné de ramper ; la barge doit refter dans fes marais ; l'alouette dans fes fillonss la fauvette dans fes bocages ; & ne voyons- nous pas tous Îes otfeaux granivores cher- cher les pays habités & fuivre nos cul- tures ({ b )? tandis que ceux qui préfc- rent à nos grains les fruits fauvages & les baies, conftans à nous fuir, ne quit- tent pas les bois & les lieux efcarpés des montagnes , où ils vivent loin de nous & feuls avec la Nature qui d'avance eur a dicté {es lorx & donné les moyens de les exécuter ; elle retient la gelinotte fous l'ombre épaïfle des fapins ; le merle foltarre fur fon rocher ; le loriot dans les forêts dont 1l fait retentir Îles échos, (b) Voyez ce qui eft dit volume VT, pag. 276 de cette Hifloire des Orfeaux, fur les perroquets qui fe font portés dans Ja Caroline & à Ia Vir- ginie, depuis qu’on y a planté des vergers. tandis du Bec-en-cifeaux. 265$ fandis que l'outarde va chercher les fri- ches arides , & le râle des humides praï- ries : ces loiïx de la Nature font des dé- crets éternels , immuables , aufli conftans que la forme des êtres; ce font fes gran- des & vraies propriétés qu'ellé n'aban- donne ni ne cède jamais , même dans les chofes que nous croyons nous être appropriées ; car , de quelque manière que nous des ayons acquifes , elles n'en reftent pas moins fous fon empire : & neft-ce pas pour le démontrer qu'elle nous æ chargé de loger des hôtes importuns & nuifbles , les rats dans nos maï{ons, Yhi- rondelle fous nos fenêtres, le moïneau fur nos toits ; & lorfqu'elle amène Ia cigo- gne au haut de nos vieilles tours en ruine , où s’eft déjà cachée a trifte famille des oifeaux de nuit, ne femble-t-elle pas fe hâter de reprendre fur nous des poflef- fions ufurpées pour un temps ; mais qu'elle a chargé la main sûre des fiècles de lux rendre. Ain: , les efpèces nombreules & diver- fes des oïfeaux, portées par {eur inftinct & fixées par leurs befoms dans les dif- férens diftricts de la Nature, fe partagent Oifeaux , Tome XVI. M 266 Hifloire Naturelle pour ainf dire, les airs, laterre & les eaux ; chacune y tient fa place & y jouit de fon petit domaine & des moyens de fubfftance que l'étendue ou le défaut de fes facultés reftreint ou multiplie. Et comme ‘tous les degrés de Féchelle des êtres, tous les points de fexiftence pof- fible doivent -être remplis, quelques efpèces, bornées à une feule mantère de vivre, réduites à un.feul moyen de fub- Gers ne peuvent varier l’ufage des inf- trumens imparfaits qu'ils tiennent de 1a Nature: c'eft amf que les cuiïllers arron- dis du bec de la fpatule, paroiflent uni- quement propres à ramafler les coquil- lages; qué la petite lanière flexible & l'arc rebrouflé du bec de l’avocette Ia réduifent à vivre d'un aliment aufli mou que le frai des poiffons ; que l'huïtrier n’a fon bec en hache que pour ouvrir les écailles , d'entre lefquelles il tire fa pâ- ture; & que le bec croïlé pourroït à pemne fe fervir de fa pince brifée s'il ne favoit appliquer pour foulever l'enve- loppe en écailles qui recèle Ia graine des fapins; enfin, que l'orfeau nommé bec eu-cifeuax ; ne peut ni mordre de côté, du Bec-en-cifeaux. 267 ni ramafi:r devant foi,..nt béqueter en avant, {on bec étant compolé de deux _ pièces exceflivement inégaies , dont la mandibule inférieure alongée & avancée hors de toute proportion, dépañle de beaucoup 1a fupérieure, qui ne fait que tomber fur celle-ci, comme un raloir fur fon manche / c). Pour atteindre -& faifir avec cet inftrument d'{proportionné, & pour fe fervir d'un organe aufli dé- eueux , l'otfeau efl réduit à raler en volant la furface de la mer & à {a filon- ner avec la partie inférieure du b:c plon- ge dans l'eau afin d'attraper en-deflous le poiflon &. l'enlever, en -paflant { d ). a : = = 7 5 = ; | ,. (c) Maxilla faperior inferiore multô brevior , & in illam, ut nopacula in manubrium fuum , incidit. Ray. (d) Ils fe nourriffent de petits poifflons qu’ils pêchent en volant, dans Îles endroits où l’eau de la mer eft fort baffe ; ïis ont prefque toujours le bec iniérieur dans Peau; quand ils fentent quel que poiion fur cette partie inférieure du bec, ils ferrent alors les deux parties, qu’on pourroit appeler les deux dames, Mémoires fur l'Hifloire Mi ROSES 7 NE EN 268 Hifloire Naturelle C'eft de ce manège ou plutôt de cet exercice néceflaire & pénible , le feul qui puïlle le faire vivre , que l’oifeau à reçu le nom de coupeur d’eau de quel- ques Oblervateurs, comme par celui de bec-en-cifeaux , on a voulu défigner 1a manière dont tombent lune fur Fautre les deux moitiés inégalés de fon bec, dont celle d'en-bas, creufée en gouttière, relevée de deux bords tranchans, reçoit celle d'enhaut qui eft taillée en lame. La pointe du bec eft notre , & fa partie près de la tête eft rouge, aïnfi que les pieds qui font conformés comme ceux des mouettes. Le bec-en-cifeaux eft à- peu-près de la tatile de la petite mouette cendrée ; 1! a tout le deflous du corps, le devant du cou & le front blancs ; 1 a aufli un trait blanc fur l'ale, dont quelques-unes des pennes, aïinfi que les latérales de la queue fon: en partie blan- ches ; tout le refte du plumage eft noir ou d'un brun - norrâtre; dans quelques Naturelle de la Guyane, communiqués par M. de le Borde, Médecin du Roi à Cayenne. FN MERE ST LT LE. du Bec-en-cifeaux. 269 individus c'eft même fimplement du brun, ce qui paroïît défigner une variété d'âgefe); car ;felon Catesby ; le mâle & la femelle font de la même conteur: On à trouvé ces oïfeaux fur les cotes de la Caroline & fur celles de la Guyane; ils font nombreux dans ce dernier parage & paroifient en troupes, prefque toujours au vol, ne s'abattant fur les vafes que pour fe repofer ; quoique leurs aïles foient très-longues ; on a remarqué que leur vol eft lent /f ); sil étoit rapide, il ne leur permettroit pas de difcerner la proie qu'ils ne peuvent enlever qu’en * paflant : fuivant les obfervations de M. de la Borde, ils vont dans la faifon des pluies nicher fur les îlets & particulrè- rement fur le Grand-connétable près des terres. de Cayenne. (e) Rygchopfalia fulva; varietas. Briflon , Ornithol, tome VI, page 227.— Rygchop/alia fulva , roftre nigro. Barrère, Ornithol. claf. 1 > Gen. VII, Sp. IL. — Rynchors fulya. Linnæus , Syf. nar. ed. X, Gen. 71, Sp. 2. ( f) Mémoires communiqués par M. de la Borde, M üi ER . Ce D — nie | D. “is Hi ifloire Nanrelle… L'efpèce paroît propre aux Lo" de | Dieu: & pour la placer aux Indes orientales , 1 ne fufht pas de la notice donnée par le Continuateur de Ray, fur un fimple deflin Envoye de Madras, & qui pouvoit avoir été fait ailleurs (g. IT nous paroît aufli que le coupeur d'eau des mers méridionales, cité fouvent par le capitaine Cook, n’eft pas le même que notre bec-en-cifeaux de a Guyane | quoïqu'on leur:ait donné le mème nom; car, indépendamment de la différence des climats & dela chaleur de la Guyane au grand froid des mers auftrales , il paroït , par deux endroits des relatrons de M. Cook, que ces coupeurs d'eau font des pétrels (A7: & qu'ils fe ren: “a Avem ol è Carolina accepi ; icon autem hic ab arce Maderafpatana mittitur; malabaricis coddel- cauka , fimavodroa cauky. Append. ad te Avi. pag. 194, n.° 5. (h) « Nous eumes une 18 vel RES Dore »miner deux différens albatros , & ‘une; groffe s> efnèce noïre de coupeur d’eau, procellaria æqui- » noAialis ; nous marchions depuis neuf femaïries fans voir aucune terre. » Cook, Second Voyage’, tome 1, page 50: — « Le vent éroit frais, & ce- » pendant nous avançames peu à caufe d’une orofe h Zom.XVT.- PLXIL pag. 270. rt u Ÿ S RTS SN Ve RS. =. NW ON K SS Ÿ SN KR \ \ \ NN NS Li Cr GUIIE /1 7 WLANL LIN, AAA] MERE. RE 4 SM Re du Bec-en-cifeaux. 271 contrent aux plus hautes latitudes , & _jufqu'entre les îles de glaces , avec les albatroffes & les pinguinsf À }. mer qui venoit du Nord ; nous commencions « à voir quelques-uns de ces pétrels, fi connus « de nos marins, fous le nom de coupeur d’eau ; « nous étions par 58 degrés 10 fecondes de Jati- « tude Sud; & 50 degrés 54 fecondes de Iongi- « tude Eft. » Idem, ibid. pag. 125. (:) « Nous étions au milieu des glaces ( par 61 degrés 51 minutes lautude Sud; 95 degrés ç longitude Fit); nous n’avions plus que peu _ d’otfeaux à l’entour de nous ; ils étoient dec l’efpèce des albatroffes, des pétrels bleus & des «e coupeurs d’eau. » Cook, Second Voyage, tome T, page 142. « Durant notre traverfée, au milieu des Îles de glaces, des pintade:, les coupeurs d’eau « nous parurent en moïndre nombre , mais Îles 6e pinguins commencèrent à fe montrer. » Idem, page 94. — « Comme le temps étoit fouvent calme , M. Banks defcendit dans ur petit bateau çe pour tirer des oïfeaux, & il rapporta quelques «e albatroffes & des coupeurs d’eau; ces derniers «e étoient plus petits que ceux que nous avions vus au détroit de Lemaire, & avoient une cou-« Jeur plus foncée fur le dos. » Premier Voyage , tome II , page 297.— « On voit des coupeurs d’eau le long de la côte du Chily. » Relarion du capi- taine Carteret. Premier Voyage de Cook , tome T, age 202: Pa 3 RER M :v 272 Hifloire Naturelle 2 ee D DE EEE ITEM IATIENET © * LE NODDI(a). Lo MME fi fier de fon domaine, & qui en eflet commande en maître fur la terre qu'il habite , eft à peine connu dans * Voyez les planches enluminéés , 1.9 097 , fous le nom de Mouette brune de la Louifiane. (a) Noddy, en Anglois, fignifie fot , étourdf, & cette dénomination a rapport au naturel de Poifeau. Voyez, ci-deffus, fon hiftoire. .. Thouarou, chez les Indiens de Ia Guyane ; nodies , noddies , noddy , dans les relations des mers du Sud ; oiyo, en langue Taïtienne. | : A noddy, hirundo marina minor , capite albo, paffer flultus Nieremberoit. Ray , Synopf: Avi. pages 190: & 154. — Paffer flultus. Euf. Nieremberg, pagé 207. — Jonfton, Avi. pag. 126. — Willughby, Ornithol. pag. 297. — Charleton, Exercit. pag. 118, n.® 22. Onomazt. Pag. 118, n.° 929, — Larus Americanus minor flolidus , corpore fufco rubente, vertice albo. D. Sloane. .— Ray, Synopf: page 132 7. n.° 10. — Hirundo marina minor capité albo. Sloane, Jamaïc. tome I, pag. 31. — Ray, pag. 190 ,n.° 2,—Barrère, France éguinox. page 134. — Larus Americanus caflaneus capite albo. Idem, Ornirhol. claf. 1, Gen. 4, Sp. 8. — Ane- detus minor fufcus, vertice cinereo , rofiro glabræ AT 4. SN RES , "LE 4 PA “0 du Nodt. ER une autre grande partie du vafte empire de la Natute; il trouve fur les mers des ennemis au-deflus de fes forcés , des obf- tacles plus puiflans que fon art, & des périls plus grands que fon courage: ces barrières du monde qu'il a ofé franchit font les écueïls où fe brife fon audace ; eù tous les élémens conjurés contre lui, confpirent à fa perte, où là Nature en un mot veut régner {eule fur un domarne qu'il s'efforce vainement d’ufurper; auflt n'y paroïît-il qu'en fuvgitif plutot qu'en maître. S'il en trouble les habitans , ff . même ‘quelques - uns d’entfeux tombés dans fes ffléts ou fous les Harporis de- viennent les victimes d’une maïn qu'ils Browne , Nat. kiff. of lamaïc. pag. 483. — Larusz hirundo marina minor capite albo. Klem ; 4vi. page 139 , n.9 35: — Sternà caudê@ cuñeiformi , corporé nigro, fronte albicante flerna flolida. Linnæus, Syf: nat. ed, X, Gen. 7 ,,Sp. 1. — The noddy. Ghtesbya Carolin. tome I ; pag. & pl. 88. — La pete mouette d'Amérique ow le thouarou de la Guyane. Salerne , Ornithok pag: 396. — Larus füfeus , [yncipite candicante capite fuperiere cinereo « albeæ, tæntà utrimque. longitudinali. fupra eeulos nigricante : re&ricibus fufto nigricantibus. Gavia fufta. La mouette: brune: Briffon, Ormithol. tome VI, page 109. M V NOTE 274 Hifloire Naturelle ne connoï{lent pas, le plus grand:nom- Ere à-couvert au fond de fes abîmes, yoit bientot les frimats, les vents & les orages balayer de Îa furface des mers ces hotes importuns & deftruéteurs, quine peuvent que par inftant troubler leur repos & leur liberté. Et en effet, les animaux que 1a Nature; avec des moyens & des facultés bien plus foibles en apparence , a rendus bien plus forts que nous contre les flots & les tempêtes ; tels que la plupart des oifeaux Pélagiens , ne nous connoïflent pas, 1ls fe larfient approcher, fair même ,avec une fécurité que nous appelons ftupide , maïs qui montre bien clairement com- bien l'homme eft pour eux un être nou= veau , étranger, inconnu, & qui témoi- gne de la pleine & entière liberté dont jouit l’efpèce , lorn du maître qui fait fentir fon pouvoir à tout ce qui refpire près de lui. Nous avons déjà vu, & nous verrons encore plufeurs exemples de cette imbécillité apparente, ou plutôt de cette profonde fécurité qui caracté- rife les orfeaux des grandes mers. Le noddi dont 1l eft ici queftion , a été nommé du Noddi. 275 Moineau fou : paffer ftaleus ; dénomina- tion néanmoins très-impropre , puilque le noddi n’eft rien moins qu'un moïneau, & qu'il reflemble à une grande htron- delle de mer ou à une petite mouette, & que, dans la réalité, 1l forme une efpèce _ moyenne entre ces deux genres d'oi- feaux, car ïl a les pieds de la mouette & le bec conformé comme celui de lhi- rondelle de mer ; tout fon plumage eft d'un brun-noir, à l exception d'une plaque blanche en forrne de calotte au fommet de Ia tête; fa taille eft à-p-u-près celle de Ia grande hirondelle de mer. Nous avons adopté le nom de roddi qui fe lit fréquemment dans les relations “des voyageurs Anglois /b ), parce qu'il exprime l'étourderie ou l'aflurance folle, avec laquelle cet oïfeau vient {fe pofer fur les mâts & fur les vergues des navires/c) , c b) Voyez celles des Voyages de Dampier , du ‘Capitaine Cook, &c. (c) « Ce font des orfeaux fupides » qui, comme les fous, fe iaifent prendre à Ja main fur Les « vergues & dans les autres agrès de Vaifleau où ils se viennent fe pofer, »: Catesby. M vj 276 Hifloire Naturelle & même fur la main que les matelots lui tendent / d ). RFA L'efpèce ne paroït pas s'être étendue fort au-delà des Tropiques fe); mais (d}) « Les Thouaroux ( c’eft Ie nom du noddy » à la Guyane ), vont faire leur pêche fort au » Jarge en compagnie des fous & des frégates ; je » me les ai pas vus fe repofer fur l’eau , comme » font les goélands ; mais la nuit ils viennert roder » autour des Vaiffleaux pour chercher à fe repofer, » & les matelots les prennent en fe couchant fur » le haut de la dunette, & en tendant la maïn fur laquelle ils ne font pas de façon de fe pofer.» Mémoires communiqués par M. de la Borde, Médecin du Roi à Cayenne, (e) Catesby , tome T, page 88.— « Nodies & 5 0 feaux d'œufs ( qui paroïffent être quelque efpèce » d’hirondelle de mer. ) Par 27 degrés 4 fecondes » latitude Sud, & 103 degrés 56 fecondes longi- tude Oueft, dans les premiers jours de mars.» Secord Voyage du capitaine Cook , 1ome IT, pag. 179. « Le 28 février, par 33 decrés 7 fecondes Iati- »tude fud, & 102 degrés 23 fecondes longitude » oueft ( en rentrant vers le Tropique ), nous com- » mençames à voir des poiflons volans; des oifeaux » d'œufs & des ‘nodies, qui, à ce qu’on dit, ne » vont pas à plus de foixante ou quatre - vingts » lieues de terre ; maïs on n’eft pas afluré de cela : » perfonne ne fait à quelle difiance s'écartent des » Côtes les oïfeaux de mer; pour moi, je ne crois » point qu'il y en ais un feul fur lequel on puiflé / y, € ue # “du Noddi, 277 elle eft très-nombreufe dans Îes lieux qu'elle fréquente. À Cayenne ; nous dit M. de la Borde, «c il y a cent noddis ou rhouaroux pour un fou ou une fré-ce gate; ils couvrent fur-tout le rocher duce Grand - connétable , d’où 1ls viennent ce voltiger autour des Vaïfleaux, & lorf-ce = qu'on tire un coup de canon, ils fece lèvent & forment par leur multitude ce un nuâge épais. 2 Catesby Îles a égale- ment vu pêcher en grand nombre, volant enfemble & s’abaïflant continuellement à la furface de la mer, pour enlever les petits poiffons, dont les troupes en co- lonnes font chaflées & preflées par Les grands vents. Cette pêche femble fe farre de la part de ces otfeaux avec beaucoup de plaïfir & de gareté, fi l'on en juge par la variétés de leurs cris, par Île grand bruit qu'ils font & qu’on entend de quel- ques milles ff} Tout ceci , ajoute compter avec certitude pour annoncer Île voi- « linage des terres.» Idem , ibidem , page 178. — « On voit des noddys à plus de cent lieues de terre.» Catesby , Carolin. tome I, pag. 88, (f) Catesby. WU FEES Se LV te + os: e Naturelle, &c. Catesby , n’a lieu que dans le temps des nichées & de la ponte qui fe fait fur de rocher tout nu //-g); après quoi chaque noddi fe porte au large & -erre feul fur le vafte océan. (g) Comme fur les rochers des îles de Bahama. Catesby , tome TI, pag. 88. — De l’île de Rocca. Dampier, tome I, pag. 711. — « Au côté méri- » diona] de Saint-Hélène , giflent certaines petites # Îles qui ne font proprement que des rochers, où » nous voyons des milliers de mouettes noires, » dont les œufs, qui font très- bons à manger, » étoïent dépofés fur ce rocher. La multitude de » ces oifeaux étoit telle qu’on les prenoit à milliers, » & ils fe laiffoient tuer à coups de bâton, d’où » vient fans doute qu’on les a nommés mouettes folles. » Recueil des Voyages de la Compagnie des Indes orientales ; Amfierdam , 1702, tome IV, pag. 17. L4 f WI ur "td ) V0 TT MIN, UN | dt 278. CPL a Jaxd ieu Je 4 AM (À veuve XZZZ, pr . PL )) | p LU y 1 4 f del ra vepe | Zoom. XVI, le LE NODDI.: RER | CSC DEAN | PR PERS SRE 80: LS ES BIS AIT NS D V1 1e : D = 54 ETS of à : ED, ELA 21 AR : 2 s # F- ne , [x L'AVOCETTE (a). Es oissaux à pieds palmés ont prefque tous les jambes courtes , Favo- cette les a très-longues , & cette difpro- * Voyez les planches enluminées , n°. 353. " {a) Ce nom vient de l'Italien, ayocetra ; F’avo- cette porte encore en Italie les noms de 6ecco- torto , beccorella ; & fur le fac Majeur , /piuzage d’aqua, pour la diftmguer de l’autre fpinzago, qui eft le courlis. — En AHemand, frembder waffer vogel , fthabel, fthnabel; & en Autriche , kramb- fchabl ; en Angloïs, féooper; en Suédois, skiaer- - flacka; en Danois, K/yde , lan-fugl, forkert; en- Turc; zeluk ou Keluk. : FoRze Avocetta, recurviroftra. Gefner, Avi. pag. 231; & Icon. Ayi. pag. 93 ,avec une figure peu exacte. — Avocetta Italis dia. Aldrovande, Avi. tom. HI, pag: 288. — Wilfughby , Ornithol. pag. 240. — Ray, Synopf. pag: 117, n.° a, 1. — Marfigl. Danub. tome IV , pag. 72: — Avocetta Ttalorum. Jonfton , Avi. pag. 90. — Avocetta recurviroftra. Charleton, Exercit. pag. 102, n.° 8. Idem, Onomay. pag. 96 n.o 8.— Plotus recurvirofter. Klein, Avi. pag. 142 , n.° 1. — Recurviroftra, feu ‘avocetta Italorum. Rzaczynski ,- Auêluar. hiff. rat. Polon. pag. 345. — Trochilus. Moehring , Ari. Gen. 86.7 280 Hifloire Naturelle portion qui fufhroit prefque feule pour diftinguer cet oïfeau des autres palmi- pedes , eft. accompagnée d’un caractère encore plus frappant par fa fingularité ; c'eft le renverfement du bec, fa cour= bure tournée en haut préfente un -arc de cercle relevé , dont le centre eft au- deflus de la tête; ce bec eft d’une fubf- tance tendre & prefque membraneufe à fa pointe (4); il eft mince, forble , grêle, comprimé horizontalement, inca- pable d'aucune défenfe & d’aucun effort, — Recurvirefira [ubtus alba, fupernè nigricans-, pedi- bus cyaneis. Barrère, Ornithol. clf. t , Gen. v, Sp. 1. — Recurvirofira albo nigrogue varia. .. . 2e Avocetta. Linnæus. Syf?, nat. ed. X, Gen. 80, Sp. 1. Idem, Faune Suecica , n.° 137.— Muller, Zoolog. Danic. n.° 9214..— Brunich. Ornirhol. boréal. n,° 188, — Kramer, Elench. auftr. infers pag. 348, n.° 1. — Herle o4 avocetta des Italiens. Albin , tome I, pag. 87, planche 101, figure mal coloriée. — L'’ayocette. Salerne ,; Ornithol.. page 359. — Avocerta. candida ; capite. fuperiores, coli” fuperioris parte fupremé , teniê à ftapulis ad! uropygium , © fafcà in. alis obliquä nigris; re&tni- cIdUS candidis. ... Avocetta, Brion, Ornirhol. tom. VI, pag. 538. (b) Ferè coriaceum ; apice membranaceum. Lin næus, de l’Avocette,. 28t _ C'eft encore une de ces erreurs, ou fi Jon veut de ces effais de la Nature , au- delà defquels elle n’a pu pañler fans dé- truire elle -même fon ouvrage; car, en fuppofant à ce bec un degré de cour- bure de plus, l'oifeau ne pourrait attein- dre ni faifir aucune forte de nourriture; : & l'organe donné pour la fubfftance & la vie, ne feroit qu'un obftacle qui pro- duiroit le dépériflement & 1a mort. L'on doit donc regarder le bec de l'avocette comme lextrême des modèles qu'a pu tracer ou du moins conferver la Nature; & c'eft en même temps & par la même raïlon le trait. le plus éloigné du deflin des formes fous lefquelles fe préfente le bec dans tous les autres oïfeaux. Il eft même difhcile d'imaginer com- ment cet oifeau fe nourrit à l'aide d’un inftrument avec lequel il ne peut nt bé- queter ni faifir, maïs tout au plus fonder le limon Île plus mou ; aufli fe borne- t-il à chercher dans l’écume des flots le frai des poiflons qui paroît être le prin- cipal fonds de fa nourriture; 1l fe peut auffi qu'il mange des vers, car l'on ne trouve ordinairement dans fes vilceres 24 Lie IE ER ae EE CU NET) 282 Hifloire Naturelle qu'une matière glutineufe , grafle au tou: cher, d’une couleur tirant fur le jaune- orangé, dans laquelle on reconnoît en- core le frat du poition & des débris d’rn- feétes aquatiques ; cette fubftance gélati- neufe elt toujours mêlée dans le ventri- 4 de petites pierres blanches & cryftal- Îmes / c), & quelquetors il y a dans les imteftins une matière grile ou d'un vert terreux , qui paroïît être ce fédiment Ifmonneux que les eaux douces, entrainées par les pluies, dépofent fur le fond de leur lit; l'avocette fréquente les embou- chures dés rivières & des fleuves / d) , _ de préférence aux autres plages de 14 mer. Cet oïfeau, qui n’eft qu'un peu plus gros que, le vanneau, a les jambes de fept à huit pouces de hauteur; Îe cou long & la tête arrondie; fon plumage eft d'un blanc de nerge fur tout le devant du corps & coupé de noir fur le dos ; (c) Willughby dit n’y avoir trouvé rien autre chofe. (d) Du moins fur nos côtes de Picardie, où ces obfervations ont été faites, de P'Avocetee: 28 #L la queue eft blanche; le Bee noir & les pieds font bleus. On voit l'avocette courir, à la faveur _ de fes hautes jambes, fur des fonds cou: . verts de cinq à fix pouces d’eau; maïs, pour parcourir les eaux plus profondes, elle fe met à à nage, & dans tous fes mouvemens elle paroît vive, alerte, 1n- conftante ; elle féjourne peu dans les mêmes lieux , & dans fes paflages {ur nos cotes de Pit en avril & en novem- bre, elle part fouvent dès le lendemain de fon arrivée ; en forte que les chafleurs ont grand pense à en tuer ou faïhr quel- ques-unes; elles font encore plus rares dans l'intérieur des terres que fur les côtes. Cependant M. ME dit qu'on en a vu savancer aflez loin fur la Loïre, & 11 aflure que ces orfeaux font en grand nombre fur les côtes du bas-Poitou, & qu'ils y font leurs nichées fe ). (c) « L’avocette eft très-rare dans l’Orléanois. . Àu contraire, rien n’eft plus commun fur « les côtes du bas-Poitou ; & dans Ia faifon des « nids, les payfans en prennent les œufs par mil- « jiers pour Les manger; quand on [a fait lever 284 Hifloire Naturelle Il paroïît, à la route que tiennent les avocettes dans leur pañlage , qu'aux appro-= ches de l'hiver elles voyagent vers le Midi, & retournent au printemps dans le Nord ; car 1l s’en trouve en Dane- marck (f), en Suède, à la pointé du fud de l'ile d'Oéland /'# ), fur Îes côtes orientales de la Grarde - Bretagne [h)$ il en arrive aufli des volées fur la cote occidentale de cette île, qui n'y féjour- nent qu'un moïs ou deux, & difparoïf- fent à l'approche du grand froid /£) ; ces orfeaux ne font que pañler en Prufle (k) > on les voit très-rarement en Suifle , &, » de deffus fon- nid , elle contrefait l’eftropiée., autant & plus que tout autre oïifeau. » Salerne, Ornithol. pag. 260. sè (f) Muller, Zoolog Danic. n.9214. — Habitat ill RATES Sielandiä. Brunnich, Ornithol. boréal. n. * 188. (g) Habitat iu Œlandiæ apice Auflrali. Linnæus, J'auna Suecica, n.° 537. | (h) Ray, Synopf. page 117. Wilughby, page 240. (i) Charleton, Onomazt. Zoïc. pag. 96. (£) Rzaczynski, Auëtuar. hifl nat. Polon. page 435. — Ayocetta aliquando hofjes apud nos, Kicin, De Ayib. erratic. pag. 193. de l’Avocette. 28 faivant Aldrovande ; ls ne paroiflent guère plus fouvent en Italie, cependant ils y font bien connus & bren nommés(/). Quelques chafleurs ont afluré que leur cri peut s'exprimer par les {fyllabes crex , «rex; maïs ce léger indice ne fufht pas pour qu'on puifle foupçonner que let- feau nomme crex par Ariftote, foit le même que lavocettes car Le crex , dit ce Philofophe, e/fen guerre avec Le loriot & Le merle ; or 1l eft très - certain que l'avocette n'a rien à démêler avec ces deux oïfeaux des bois ; & d'ailleurs ce cri crex , crex , eft également celui de la barge & du râle de terre. | On trouve à la plupart des avocettes de la boue fur le croupion, & des plu- mes en parotflent ufées par les frotte- mens , apparemment ces oïfeaux efluient leur bec à leurs plumes , ou l'y logent pour dormir, {a forme ne paroïflant pas moins embarraflante pour le placer du- rant le repos, que pour s'en fervir dans l'action , à moïns que l'oifeau ne dorme, {l) Voye la nomenclature, 286 Hifloire Naturelle comme les pigeons , la tête fur la poi- trine. | > IS. L'Oblervateur qui nous communique ces faits (m) , eft pertuadé que l’avocette, : dans le premier âge, eft grtfe, & ce qui fonde fon opinion, c'eft qu'au temps du pallage de novembre on en voit pluheurs qui ont les extrémités des plumes fcapu= faires griles , ainf que celles du croupion; or, ces plumes & celles qui couvrent les ailes , font celles qui confervent le plus long-temps la livrée de la naïflance: Ia couleur terne des grandes pennes des ailes, & la teinte pâle des pieds, qui dans l'adulte font d'un beau bleu, ne laiflent pas douter d’ailleurs que des avo- cettes à plumage mèlé-de gris ne foïent les jeunes; 1l y a peu de différences exté- rieures dans cette efpèce entre le mâle & la femelle; les vieux ont beaucoup de noir, maïs les vierlles femeiles en ont prefque autant ; feulement 1 paroït que la taille de celle-ci ef généralement un peu plus petite, & que la tête des pre: miers eft plus ronde, avec le tubercule {m) M. Baillon, de Montreuil-fur-mer. SNS RQ QU A RNLENQTS NŸ N NS N NN NS Kù NN N N NRC AN Ÿ NN SSSR RE sd KW à. * NN NSK \ NT dent N 52 tête plongée dans l'eau, un d'eux eft en vedette , la tête haute /4); & fi quel: {f) « Les flammgos bordent les marais en +» grandes troupes à Saint-Domingue, & comme » lis oùt les pieds d’une e:trême hauteur, on »» es prendroit de loin pour un efcadron rangé en bataïlle.:» Hifi. générale des Voyages, tome XII, page 229. (g) « Is fe tiennent ordinairement fur Îeurs s jambes Fun contre l’autre, fur une feule figne ; : » dans cette fituation, il n’y a perfonne qui,à Îa » diftance d’un demi-mille, ne les prit pour un » mur de briques, parce qu’iis en ont exactement la couleur.» Relation de Roberiz; Hifloire générale des Voyages, tome IT, page 364. | (À) « Hs font toujours en garde contre la fur- # prie de leurs ennemis, & l’on prétend qu’il » y en a quelques-uns en fentinelle, tandis que les autres font occupés à chercher leur wie; avec cela, on dit qu ils éventent la poudre d’affez du Flammant. 317 que chofe l'alarme , il jette un cri bruyant qui s'entend de très-loim , & quieft aflez femb'able au fon d'une trompette 4); des-lors toute la troupe fe lève & obferve dans fon mouvement de vol un ordre i « Join, ainfi on les approche difficilement. Nos « anciens boucaniers fe fervoient ; pour les tuer, « d’un firatagème femblable à celui dont on dit «e que les Floridiens ufent pour approcher les ss cerfs; ils fe couvroïent d’urie peau de bœuf. « & prenant ie deffous du vent, ils approchoient « : Jeur proie fans que les flamands, accoutumés à « voir paître les bœufs dans Îes campagnes, en fuffent eFarouchés, de forte qu’ils les tiroient à « leur aife » Hifotre de Saint- Domingue, par le P. Charleroïx ; Paris, 1730, tome I, page 39: Voyez la même chofe, Hifl. nai. & morale des Antilles, page 161. ([i) « Ces oifeaux ont Île ton de voix fi fort, qu’il n’y a pérfonne en les entendant, qui ne É crût que ce font des trompettes qui fonnent ; is font tou'ours en bandes, & pendant qu Fi cs ont latête cachée, barbotant dans l'eau, comme « les cygnes, pour trouver eur mangeaille , y en atouijours un en fentielie tout debout, le « cou étendu , l'œil circonfpeé & la tête inquiète ; & frôt qu'il aperçoit quelqu'un , il fonne de ja « trompette, donne l'alarme au quartier, prend « le vol tout le premiér & tous les autres Le «s fuivent, » Hifi. nat. des Antilles. O ii 318 Hifloire Naturelle femblable à celui des grues : cependant lorfqu'on furprend ces oïfeaux , l'épou- vante les rend immobiles & ftupides, & laïfle au chafleur tout le temps de les abattre prefque jufqu'au dernier. C'eft ce que témoigne Dutertre [/Æ), & c'elt aufll ce qui peut concilier les récits contraires des Voyageurs, dont les uns repréfentent les flammans comme des oïfeaux défians { /), & qui ne fe laif- fent guère approcher ({m), tandis que à (k) « Que fi on peut les fürprendre, ils font » Îi faciles à tuer, que les moindres bleflures les. font demeurer fur la place. »» Jhidem. (1) « Is ont l’oute & Podorat f fubtil, qu'ils » éventent de loin les chafleurs & les armes à »feu ; pour éviter aufli toute furprife, ïls fe. » pofent. volontiers en des lieux découverts &. au » milieu des marécages , d’où ils peuvent aper-. » cevoir de loin leurs ennemis, & il y en a tou- jours un de la bande qui fait le guet. » Rochefort, Hifloire des Antilles. (m) « Ces oifeaux fe laïiffent approcher diffici+ » Jement : Dampier & deux autres chaffeurs, s’étanc » placés le foir près du liew de-Jeur retraite, les » furprirent avectant de bonheur, qu’ils en tuêrent quatorze de Îeurs trois coups. » Relation de Ro- bertz; Hifloire générale des Voyages , tome LT, pag. 364» DUT d du Flammant. 319 d’autres les difent lourds, étonnés (7) ; & fe laïflant tuer les uns après les au- tres (o }. | 4 Leur chair eft un mêt recherché ; Ca: tesby la compare pour fa délicateïle à celle de la perdrix; Dampier dit qu'elle eft de fort bon goût, quoique maïgre: Dutertre la trouve excellente , malgré un petit goût de marais; & Îa plupart des Voyageurs en parlent de même (p). {[n) Stolida Avis, dit Klein. (o) « Un homme en fe cachant de manière qu’ils ne puiffent le voir, en peut tuer un grand « nombre ; car le bruit d’un coup de fuñi ne leur « fait pas changer de place , ni la vue de ceux « qui font tués au milieu d'eux, n’eft pas capa- ble d’épouvanter les autres, ni de les avertir « du danger où ils font ; mais ïls demeurent les «e veux fixes, & pour aïnfi dire étonnés , jufqu’à « ce qu'ils foient tous tués, ou du moins [a plu- « part. » Catesby , Nar. kif. af Carolin. tome T, P2£- 13 | (p) « Ces oïfeaux font en grand nombre dans les pays du Cap; leur chair eft faïne & de bon «s goût : on aflure que leur langue a le goût de « la moëlle, » Hifi. générale des Voyages, tome V, page 201.— Ils font gras & [eur chair eft délicate, Rochefort. | O y 320 Hifloire Naturelle M. de Peirefc eft prefque le feul qui Îa dife mauvatfe; mais à la différence que peuvent y mettre les climats, 1l faut jorndre l'épuifement de ces offeaux qui n'arrivent fur nos côtes que fatigués d'un Tong vol. Les Anciens en ont parle comme d'un gibier exquis({ g). Philof- trate le compte entre les délices des fef- tins {7 ); Juvénal reprochant aux Romains leur luxe déprédateur, dit qu’on les voit couvrir leurs tables & des cileaux rares de Scythie & du fuperbe phénicoptère. Apicius donne Îa manière favante de laflaifonner (f), & ce fut cet homme (4) Caïligula devenu aflez fou pour fe croire Dieu, avoit choiïfi le phénicoptère avec le paon, pour les hofties exquifcs qu’on devoit imme!er à fa divinité; & Ja veñle du jour où ÿä fut maffa- cré, dit Suétone, il s'était afpergé dans un facri- fice du fang d’un phénicoptère. {r). Vita Apollon. lib. VIIT. ([) Phœnicopterum elixas, lavas, ornas ; includis ën cacabum ; adjictes aquam , fulem €ÿ aceti modicum. Dimidià coëûurà alligas fafciculum porri & corandri, ut coquatur. Propè coŒ@uram defrutum mittis, coloras : adjicies 2n mortarium piper, CHMINUM, COrIANATUM » laferis radicem, mentham, rutam ; fricabis ; {uffundis acetum : adjicies caryotam. Jus de [uo fibi perfundis'; è PTT du Flammant. 4 1 ‘Æont la voracité, dit Pline, engloutiffoit les races futures (rt), qui découvrit à la langue du phénicoptère cette faveur “qui Îa fit rechercher comme le mor- ceau le plus rare {4 ). Quelques-uns de - _réexinanies in cundem cacabum : amilo oblicas jus perfundis , & inferes. Aliter : affas arem : teres piper, ligufticum , api fèmen, fefamum , defratum , petro/e- dimum, mentham , cepam ficcam , caryotam ; melle, vino, liquamine, acete, oleo & defruto teriperabis. De Obfon. & Condim. lib. VI, cap. vri. {t) Phœnicopteri linguam precipui elle faporis apicius docuit, nepoïzm omnium alriffimus gurges. {u } Lampride compte parmi les excès d’Hélio- gabale, celui d’avoir fait paroître à fa tabie, des plats remplis de langues de phénicoptères. Suétone dit que Vitellius rafflemblant les délices de toutes des parties du monde, faïfoit fervir à-la-fois dans fes feftins, les foies des icares, Îles laites de mu- xenes; les cervelles de faifans, & les langues de phénicoptères ; & Martial faHant honte aux Ro- mains de leurs soûts ceftruéteurs, fait dire à cet oifeau, que fon beau plumage a frappé les yeux, & que fa langue eft devenue la proie des cour- mands , tout comme fi cette langue eut dû piquer Jeur goût dépraré , autant que fa Jangue muf- cale & charmante du rofienol , autre tendre vi&ime de ces déprédateurs : Dat miki penna rubens nomen ; fed lingua gulofis Noftra fapit : quid, fi garrula lingua foret? ” { Y 8223 Hifloire Naturelle nos Voyageurs, foit dans le préjugé des Anciens ou d'après leur propre expé- rience , parlent aufli de l'excellence de ce morceau /{ x ). | 1e La peau de ces oïfeaux, garnie d'un bon duvet, fert aux mêmes ufages que celle du cygne ( y ). On peut les appri- voifer aflez aifément , foit en les prenant jeunes dans le nid /7 ), foit même en {z) Maïs fur-tout leur langue pafñle pour le: plus friand morceau qui puifle être mangé. Du- aertre. — Ils ont la langue fort groffe, & vers Ja. racine un peloton de graïfle qui fait un excellent morceau. Un plat de langues de flaminges feroit, fuivant Dampier, un mêt digne de la table des. Rois. Hifloire générale des Voyages, 10me II; page 364. Relation de Robertz. (y) On les écorche, & de leurs peaux on: en fait des fourrures, que l’on dit être très-utiles à ceux qui font travaillés de froideurs & de dé- bilité d’eftomac. Dutertre. (x) « Je fouhaitois fort d’en avoir de jeunes » pour les apprivoifer; car on en vient à bout, » & j'en ai vu de fort familiers chez le Gou- » verneur de la Martinique. . . . En moins de » quatre ou cinq jours, les jeunes que nous. » primes venoient mangér dans nos mains, cepens » dant je les tenois toujours attachés , fans me. » fer trop à eux, car un qui s’étoit détaché, LC SP d credit «f D ET | ‘ Le - < ee. LE 4 7 ALL: i du Flammant. 323 Îes attrapant déjà grands dans les pièges ou de toute autre manière { a ); car quot- qu'ils foïent très - fauvages dans l'état de :# » s'enfuit vite comme un lièvre, & mon chier eut de la peine à l'arrêter. » Labat, Nouveau Voyage aux îles d’Amérique ; tome VIIT, pages 291 € 292, | (a) « Un flamant fauvage étant venu fe pofer dans une mare près de notre habitation, -on y «e chaffa un flamant domeftique qui vivoit dans Ia « baffe cour, & le nècrillen qui le foïgnoïit, porta « Je baquet dans lequel ïl le nourrifloit, au bord « de la mare à quelque diftance, & fe cacha auprés ; « le famant domeftique ne tarda pas à s’en appro- « cher, & le amant fauvage de le fuivre ; celui-ci « voulant prendre fa part des alimens, Îe premier « fe mit à le chaffer & à le battre, de manière «e _que le petit nègre qui faifoit le mort à terre, «e trouva l’inftant de ie prendre en Parrêtant par « les jambes. Un de ces oïfeaux, pris à-peu-près « de même, a vécu quinze ans dans nos bafle- « eours ; ii vivoit de bon accord avec les volailes, ce & carefloit même fes compagnons de chambrée, les dindons & les canards en les grattant fur le ««. dos avec le bec. I fe nourrifloit du même grain « que ces volailles , pourvu qu’il fût mêlé avec se un peu d’eau; au refte, il ne pouvoit manger «. qu’en tournant le bec pour prendre les alimens «: O vj Ty" ri, Ds "RSS FER 7 PE on + HN ELA … LR Ne or DRE de EN PRO N ETATEESR LE! GARE, ESS pra OL ee CE UN RE RS FO ct Rte ce A A RE. 324 FMifloire Naturelle liberté, une fois captif le flammont pa roît foumis, & femble m°me afteétrônné ; & en effet il eft lus farouche que fier, & la même craïnte qui le fait fuir, Île fubjugue quand 1 eft pris. Les Indiens »# de côté ; il barbotoit d’ailleurs comme Îles > Canards, & connoifloit fi bien ceux qui avoïent . » Coutume d’avoir foin de fui que quand 1j avoit 5 faim il alloit à eux & les tiroit avec le bec »» par les vêtemens : il fe tencit très-fouvent dans » l’eau jufqu’à mi-jambes , ne changeant guère de >» place & plongeant de temps en temps fa tête # au fond, afin d'attraper de petits poifions, dont # 1 fe feroit nourri de préférence au grain; quel- » quefois i* couroit fur l’eau en 11 battant aîter- » nativement avec fes pattes, & en fe fouterant : » par le mouvement de fes aïles à moitié éten- » dues; il ne fe plaïfoit point à nager, mais à >» trépigner dans peu d’eau; quand il tomboit il “ne fe relevoit que très difficilement, aufli ne: » S’appuvoit-il jamais fu: fon ventre pour dormir; à #it retiroit feulement une de fes jambes fous lui, » reftoit fur l’autre comme fur un piquet, pafñloit 5 fon cou fur fon dos, & cachoït fa tête entre le » bout de fon aïle & fon corps, toujours du côté oppofé à la jambe qui étoit pliée. » Lettre de M. Pommiés, Commandant de Milice au quartier de NNipes, à Saint-Domingue, communiquée par M. le chepalier Lefebvre Deshayes. COS PP AE AD. Pl Le - s< 277 Ds SRE" se À ex é” WELL —- À = FF # F A _ du Flammant.'* 325$ #æn ont d'entièrement privés (b ). M. de Peirefc en avoit vu de très - familiers , puifqu'l donne plufeurs détails fur leur vie domeftique fc ): Ils mangent plus de nuit que de jour, dit-1l, & trempent dans l'eau le pain qu'on leur donne; ils font fenfbles au froid & sapprochent du feu jufqu’à fe brûler les preds, & lorf- qu'une de leur jambe eft impotente, ts morchent avec l'autre en s’adant du bec & appuyant à terre comme un pied ou une béquille; 1ls dorment peu & ne repolent que fur une jambe, l’autre retirée fous le ventre ; néanmoins ils font déli- cats & aflez diMiciles à élever, dans nos climats ; même il paroït qu'avec aff:z de docilité pour {e plrer aux h:bitudes de la captivité, cet état efl très-contraire à leur nature, puifqu'ils ne peuvent Île fupporter long-temps , & qu'ils y lan- gurff:nt plutôt qu'ils ne vivent, car ils {b) Ab indis domi aluntur ; nam & cicurantur. Defcr. Ind. occid. lib. I, cap. II. {e) Peirefc. vita, 46, IL, ARE, ER LE 4 Bee go s. Ci »* de . "L- .* * : _ &h Las és e L L - _— rer. 1 A En à ; pa a + ARS RE à 1 LE" a OT 1" Ë . 3 1 : L . + ‘ & , Tom. XVI. | 2 e- PCXV pag: 32 6. ste LH 4 KL M} 3 Bi - = = D DS Ne ë fr aient! E FLAMMANT ox PHENICOPTERE. e* td xt Ù Gt. rer di 2 * Re + te A ue } À ee: = Rire £ où LL 00@ 3 - PE OU SI de V; Me à PRE | géo" gd RQ TE VS pe re d'é … æ Ga & TABLE DEs MATIÈRES contenues dans Les Tomes XI GXIE. | A ÂcuTIPENNE. Voyez HIRONDELLE; Volume XII, page 477 & fuir. AGAM:, fufceptible d'éducation prefque autant que Île chien, Pol. XI, zo1. _ AILES des oïfeaux - mouches; leur couleur, Vol. XI, 15 & 18.—Leur forme dans f'ef- pèce nommée rubis, 18. — Aïles de PAmé- thifte, 21. — Longues aïles de Ia perruche aux. ailes chamarées , 210. — La falangane à les. ailes plus courtes que nos hirondelles, #07. XI, 469. : AIURU-APARA. Voyez CRIXK. AIURU-CATINGA. Voyez CRIK. AIURU-CURUCA. Variété de Faourou-couraouw,. Vol. XI, 308. ALCYON , l’un des noms de Ia falangane. Zoyez ce moË. ALOUETTES, couvent Jœuf du coucou. Vol, XI, 46% RUES RO RE Re OR ONCE ER © CR CS EN Re ESA 2. à | * | S 7 Ta 5 DES tête jaune. | SRE - AMAZONE ( Perroquet } à front jaune, variété à de l’aourou-couraou, Vol. XI, 310. : AMAZONE à tête blanche, n’a guère que le front blanc , ce blanc plus ou moins étendu, & quelques autres différences dans les couleurs, femblent former des variétés dans cette efpèce, Vol. X1,298 € fuir. — Se trouve à Cuba, à Saint-Domingue, au Mexique, 300. — N’eft pas Îe perroquet de la Martinique de Labat , 301. -AMAZONE à tête jaune, Vol. X1, 294, 295. — Ses variétés, ou efpèces qui en font voi- fines, 295 , 206. — Le bâtard, amazone de fa Guyane, vient, dit-on , du mélange de cette efpèce avec une autre, 298. AMAZONE, ( demi-}) Voyez AMAZONE à tête jaune. | AMAZONE à tête rouge. Voyez TARABÉ, AMAZONE jaune om PERROQUET d’or, ef. vraïfembiablement du Bréfil, Vol. XI, 207, 302. | AMAZONES, famille de perroquets , originaire du pays des Amazones; en quoi diffèrent des criks, & en quoi leur refembient. — Très- beaux. — Très - rares. — Moins gros que es aras. — Volent & fe perchent en troupe. — Mangent de piufieurs fortes de fruits, Vol. XF, 284, 29%. — Font leur nid dans des trous de vieux arbre: — Pondent deux œufs deux fois nr Nr SP #1 d m7: TéS x À HER de. F + « PAS K - ) AT _ pes MATIÉRES. il par an. — Ne les renoncent pas lorfqw’on les a mariés. — Le mâle & la femelle couvent tour-à-tour. — Nichent dans fa faifon des pluies. — Leur caquet & leurs mouvemens continuels, . 287. — Comment les Sauvages les prennent & les apprivoifent, 288 , 289.— Ces oïfeaux très-méchans, 289.— Femelles plus douces, apprennent à parler comme les mâles. — Les amazones & les criks font de tous les perroquets d'Amérique les pius fufceptibles d’éducation & de limitation de {a parole, 290. — Ont des plumes fur les joues, 294. | AMENDES amères, contraires aux aras , Po. XI, 280. AMÉTHISTE, une des plus petites efpèces d’oi- feau-mouche, Vol. XI, 21. Vol. XI, 292. ANACA, perriche du Bréfil à queue longue & _ égale. — Confondue avec {a perruche aux ailes variées, — Taille de falouette , Volume XI, 364, 365 AN1, ou bout de petun, ou hout de tabac, 0 diable , ou bouitleur de Canari, à caufe de fun cri fourd , imitant Îe bruit de l’eau bouii- lante. Voyez Vol. XII, 06. — A le bec fupé- rieur trés - convexe , forinant une arête tran- chante. — Deux doiïsts en avant, 87 & füir. AMPHIBIES, comment Jeur fang circule, ANI ou DIABLE des palétuviers du Bréfil. — Taille du geai. — Queue plus longue que le corps. — Va en troupes. — $e tient au bord des eaux. — Plufeurs femelles pondent & + r L4 iv Ut BORNE NES couvent dans le même nid. — Ces oïfeaux- fe nourriffent de grains , de fruits, &, au befoin, dinfeftes, — Sont auffi amoureux que les moineaux.— Tandis que la plus preffée pond & couve, les autres agrandiffent le nid. — Cou- vrent leurs œufs de feuilles. == Les anis font faciles à apprivoifer, & quoiqu’ils aïent la. Jan- gue mince & pointue, ils apprennent à parler. — Ne font pas nuifibles, Volume XII, 93, € fuivantes. ANI ou DIABLE des Sayanes. — Taille du merle. — Mêmes mœurs que le précédent. — Vit de graines, d’infectes & de petits reptiles, Vol. XII, 89 & fuivantes. ; | ANIMAUX , pourquoi n’ont point de fangage , Vol. XI, 94 & fuiv. — Les efpèces fufceptibies d'éducation, comme celle du chien, font fu- périeures aux autres, 100. 6 Eu AOUROU-COURAOU , efpèce d'amazone de Ja Guyane & du Bréfil, Vol. XI, 302, 303. — L’oifeau nommé catherina au Mexique, paroît en être une variété, & avoir été tranfporté de 1à à la Jamaïque, 205, 306. — Autres varié. tés, l’ajuru-curuca, &c. 308 € fuir. APUTÉ-JUBA, perriche à queue longue & iné. cale, différente de celle à front rouge, com-- mune à Ja Guyane. — S’appelle à Cayenne, perruche-poux de-bois, parce qu’elle fait ordinai- rement fon nid dans les ruches de ces infectes , Vol. X1, 376, 277. — Il eft douteux qu’elle voyage jufqu’au pays des Iinois , 378. — Parle difficilement, 370. LL. Hg T + ME, DES MATIÈRES, 7 ARA BLEU ou CANIDÉ ( Thevet dit carindé y: — À les mêmes habitudes naturelles. — Se trouve dans les mêmes climats que l’ara rouge. — A a voix un peu différente. — Ces deux. efpèces ne fe mêlent ni ne fe font la guerre, Vol, XI, 267 € füiv. Hire ARA NOIR, fon plumage reffemble à celui de Pani.— Eft connu des Sauvages de la Guyane. _æ— Se tient dans l’intérieur des terres, fur Îles fommets des montagnes de roches foin des hab: tations, — Paroît être l’ercrura où machao de Laët, Vol. XI, 282. | ARA ROUGE des climats chauds de 1’A mérique. — Il y a variété de grandeur dans cette efpèce. & auffi variété de couleurs, Po. XI, 250 € fuir. — Devenu rare, 256. — Habite les bois humides. — Se nourrit des fruits du palmier- latanier. — Vole par paires & vole très- bien, — Crieen volant, 257.— Seraflemblent quel quefois le matin pour crier tous enfemble. — Reviennent tous Îles foirs au même lieu. — Vivent de fruits mûrs, quelquefois même de celui du mancenillier , Zhid: — Inconvénient, 258. — Se laiffent approcher par l’homme; au commencement Ils fembloïent le rechercher, Ibid. 259. — Nichent dans des trous de vieux arbres, 260. — Font deux pontes par an, cha- cune de deux œufs, gros comme ceux de pigeon, tachetés comme ceux de perdrix. Ibid. 261. — Pondent rarement dans nos contrées. — Les petits ont quelquefois des vers dans les narines & ailleurs, Jôid. — Le mâle & la fe- melle ne fe quittent guère, & foïgnent enfem- Ce st CR He Cu FA + FCn Q in : à STE ‘ | 17 DAS DAS LS à - ble la couvée, 262.— S’apprivoifent. = Leur chair binne à manger. — Apprennent M. à groffièrement, 264.— Sujets à l’épileplie dans Pétat de domefticité , & pourquoi ? 265. — ! - Remède, /bhid. — La caufe de ce mal tient à lélericité, 266. | ARA VERT du Bréfil, &c. bien plus rare & sens petit, mais auffi beau que le rouge & le leu. — Appelé macao ; eît familier , careffant, jaloux. — Mange de tout en domefticité. — Prétère les pommes cuites. Suce es fruits ten- dres. — Se fert de fes pattes comme d’une main, Vol. XL, 271, 278. — A les marines cachées dans les plumes. — Replie fa langue: — A la voix moins forte, & prononce moius diftinétement ara ; cependant il apprend mieux à parler, 279 € fuir. — Le perlil lui eft con- traire, &, dit-on, les amences, 280. — I y a, dans cette efpèce, variété de grandeur, 281. ARARUNA ou MACHAO. Voyez ARA NOIR. ARAS, appartiennent au nouveau Continent. — Sont les plus beaux & les plus gros des perro- quets — Sont familiers ; connoïfent leur domi- cile , ceux qui les nourriffent. — ‘ommés guacamayas par Colomb, Pol. XI, 247, 248. — Ont la queue três-iongue & le menton nu. — Leur cri eft era, 250. ARIMANON ou Oifeau de cnco. — Perruche à queue courte de l’île d’Otahiti. — A Ia langue pointue, terminée par un pinceau de poils courts & blancs, ol: XL, 245. — Crie fans cefle. — Vole par troupes. — Se nourrit de bananes, — S’accoutume difficilement à la do- LR EI TRS DUT aftr CS + wap £ re » d 1 - Ne c LA DES PAS Ve V5) 7 mefticité. — Vit alors de jus de fruits, 246. ATIN Gcacu du-Bréfi, nom du Coucou corne Volume XII, 75. Aurour (efpèce d’) qui pond dans des nids, de choucas, V0. XI, 441, 442. AUTRUCHE, ne couve pas dans {a Zone torride, non pe ns le coucou, po A 448 ; 449» VAT U, diffère du coucou par fes barbes , Volume XIL, % BEC des oifeaux- mouches, Vol. XI, 4. — En auoi :diffère du bec des colibris, 16. — Plus ou moins garni de piumes à fa bafe &-au- _de-Rà dans °les différentes efpèces d'oifeaux- | mouches, 27. — Dans l’oifeau-mouche huppé, 30. — Dans l’efcarboucle, 39. — Long bec du brin-blanc, 67.— Du colibri à queue “violette, 76. —_ Bec três-arqué du colibri à gorge car- min, 79.— Bec du perroquet & en parüculier du jaco. -— Sa ftru@ure. — Sa force. — Sa mobilité. — Ses divers ufages, 153 & fiv. — Le perroquet noir a le bec très- court, 167. — Celui à bec couleur de fang, la plus gros & plus large que tous les autres perroquets , 169. — Les loris Pont plus petit, plus äigu, moins çcourbé, 174. — Les aras ont a bafe du bec inférieur recouverte d’une peau grife, 250. — Piufeurs perroquets fe fervent de leur bec our grimper & pour defendre, 279.— Bec du meûnier le dépare, 318. — Bec du tou- raco, courbe , 420, 423.— Les coucous fe fervent : h ESS MURE CUITE NET [VEN Mu vat TA RNCS x _ de feur bec pour fe traîner furfe ventre, 480. — Bec à arête convexe & tranchante de ani, Vol. XII, 88. — Bec conique, courbé & dentelé du houtou, 106.— Bec des guépiers, : tient le milieu entre celui des huppes, des promerops & celui des martins-pêcheurs, 112. — Bec de plufieurs hirondelles d'Amérique , _ plus fort que celui des nôtres, 429. BEDAUDE ( efpèce de cigale you plutôt fa larve , produit fur les plantes ce qu'on aspelle 4 falive dc coucou, Vol. XI, 436, 437. BOUILLEUR de canari. Voyez ANI. BOUT DE PETUN ou de tabac. Voyez ANT. BoUT-sALLICK de Bengale, plus alongé, mais plus petit que notre coucou. — Autres diffé- rences, Vol. XII, 25. | | ‘BoUVREUIL. Voyez OISEAUX. Couve l’œuf du coucou dépofé dans fon nid, Fo/. XI, 464. BRIN BLANC, efpèce de colibri. ainff nommé à caufe de la longueur de deux pennes inter- médiaires de fa queue. — A le bec plus long qu'aucun autre colibri, Wol. XI, 67. | BRIN BLEU, une des plus grandes efpèces de colibri ; ainfi nommée à caufe de là longueur _ & de la couleur des plumes intermédiaires de fa queue, Vol. XI, 70. BRUANS ; repouflent le coucou lorfqu’il f pré- fente pour pondre dans leur nid , Vo/. XI , 461. BusE prife au piège , s’apprivoife en la faïfant jeûner. — En impofoit aux chats, attaquoit les * #enards. — Ne fouffroit aucun autre oifeau de _. proie dans le canton. — Ne fafoit aucun tort à la volaïlle de [a maïfon. — Refpettoit moins celie des voifins, Pol. XI, 101 & fuivantes. @ AÏCA ( Voyez MAïPoURI1). Perruche à tête noire de Cayenne. — Oïfeau de pañage à Ia Guyane , de la même famille, que le maï- pouri, Volume XI, 354, 355. CaAïILLES, l'œuf du coucou ne réuffit point dans leur nid; & poutquoi? Volume XI, 464. CALEÇON-ROUGE. Voyez COUROUCOU à ventre rouge. RIRE _CALLOU , liqueur blanche que donnent les cocotiers, Volume XI, 229, 245. — Quelques efpèces de perruches en font friandes, Jbid. CAMARIA o4 HIRONDELLE acutipenne de Cayenne. — Variété de l’hirondelle brune acu- tipenne de Îa Louifiane, co. XII, 479, 480. CANCANER , mot qui exprime un vilain cri des perroquets, Polume XI, 289. CANIDÉ, Voyez ARA bleu. CARINDÉ. Voyez ARA bleu. £AROLINE , aucune efpèce de perroquet au- delà de cette province, Vol. XI, 378. — La perriche à tête jaune eft la feule efpèce de perroquet que l’on y voie , & qui y niche quelquefois, 385. "+ al es pe d Le A » Un SOON : Ë < + d> : Cas iEr x TABLE CATHERINA, variéré de ral | Vol. X1, 305, 3c6. —Ce nom ben 4 auffi au cocho , 326. CENDRILLARD de Saint - Domingue & de Ta Louifiane. — Taïile du mauvis. — Variété dans cette efpèce, petit coucou gris, Volume X11, 80, 81. ar 1R des perroquets d'Amérique contrae, dit-on, l’odeur & la couleur des fruits qu’ils mangent , Vol. XI, 286, 287. CuaANTRE, couve l'œuf du coucou dépofé dans fon nid, Volume XI, 464. CHARDONNERET , couve & fait éclore des œufs de ferins avec les fiens, Fo/. XI, 457: CHAUCHE-BRANCHE , un des noms de notre engoulevent, Volume XIL, 220. CHAUVE - SOURIS detux l’hiver engourdies dans leurs trous, Volume XII, 284, "290. S Faufles conféquences qu’on a tirées de ce fait, 291. CHENILLE des palétuviers, Volume XI 5, CHEVÊCHE. ( grande) Voyez rte de nuit. CHoucas. Voyez OISEAUX. CHOUETTE qui n’avoit pas encore mangé feule, dévore une fauvette, Vol. XI, 436. CIGOCNES, ne vivent pas fix mois fous l’eau, Volume XII, 293. CIRCULATION du fang dans les quadrupèdes, les oifeaux , les amphibies , Vol. XII, 292. — Expérience fur cette matière, 294. CLIMAT CE ARE ds Ole VA He dé : * * DES. MATIÈRES. OX] CLIMAT des oïfeaux- mouches, Volume XI, 8. — Des colibris, 61.— Des perroquets, 112 € fuir. 362, 223. — Loi du climat a lieu pour les oïfeaux comme pour les quadrupèdes, Voyez OISEAUX. — Climat des Îoris, 175 & fuw. — U eft douteux que l’on trouve des perroquets dans la nouvelle Zélande, 1a terre “de Diemen , & les terres Magellaniques, 368 , 369.— On ne trouve aucune efpèce de per- ‘ roquets ni de perruche au-delà de la Caro- - Aine. — On n’en-trouve qu’une feule efpèce à Ja Louifiane , 378. — Climat des huppes, gué- piers, promerops, Vol. XII, 114, 115. CocHIiTOTOTL, femelle du promerops orangé. Voyez ce mot. Coco ,nommé au catherina , Variété du crik “à tête bleue. — Parle très-bien, Jolume XL, .821.—- Cocho de Séba, variété du guarouba,. PE 382. } ot F1 | x f CœcumM unique dans l’hirondelle de rochers , Îe bihoreau, Volnme XII, 398. CoLiBrti, confondu par plufieurs Auteurs, - avec loïfeau- mouche. — Lui reffemble par fes 5: belles couleurs, la forme de fa langue, l’ufage qu’il en fäit,:fa manière de fe nourrir, &c. + — En diffère par fon bec arqué & plus long, fa taille plus alongée. <— Ef généralement plus gros, Vol. XI, 56, 57. — Comparé aux grim- pereaux. — En quoi différent, 57. — Petits du colibri, difficiles à nourrir en domefticité, comme ceux de l’oifeau - mouche. — Exemple d’une nichée prife & nourrié à l’aide des père - &/mère qui leur appoitoient à manger, & qui Oifeaux ; Tome XVI. LL È , ‘ à , * Re t “ LL É colibri n’eft qu’un petit cti ou bourdonnément, 65, 61. — Son climat eft la zone toïtide du nouveeu monde, 62.— Ne fe trouve point'en Afie, 71. — A été confondu avec le grimpe- reau, Zô:d. : COLIBRI à cravate verte , afez grande efpèce, Volume XI: 77. ch Ph RE T ULT ES COLIBRI à @rge carmin, Vol. X1,78.— Son bec fe rapproche :par fa courbure de celui des grimpereaux; 1id. | COLIBRI à queue violette , afez grande efpèce , a le bec très-long, Volume XI, 76. COLIBRI à ventre rouffätre » pétite efpèce, Volume -XE, 87, IR PAPAS, COLIBRI Pleu, a en effet Ie dos Bléu, fais fon les aîles & la queue, Vol XI, 85: — Sa grof- _feur , fuivant Dutertre, moitié de celle du. petit roéler’de France, Hd + CoLiBri du Mexique. Voyez PLASTRON noire | . 3 : À COLIBRI Auppé, a une très-longue huppe tom-. bante , & les deux penhes intermédiaires de la queue trés-longues, ol, XI ,-"4, 78: … FFC TRNPERLS a DH , Vol. XI, 88, #9. = Lé voix du sg - Pr 4 CoziBri (petit ) le plus petit dé toës, ne Je cède point aux autres par léclät du plumage, : Volume. X1, 88. . CoLIBRI piqueré, ou ZITZIL, afez grandek efpèce marquée de points blancs fur Ie dos ,4 Volume X1L:3168:, 69. CoLiBk?- TORASE ,-la plus gtande -efpèce, — | Longs brins dé la queue du mâle, — Autres RENTE PP FL LL T7 La à Ro PÉSSMEOT EL LE ‘ LR » cs 4 ol ? . “ pes MATIÈRES, xi __: différences entre-lé mâle & la femelle, Vu. XI, --63 € fuivantes.. : : FAI ET CoLigr1 vert & noir. Vol. XL, 72. I eft douteux que ce foit le même que Poifeau mexicain à plumes dorées de Séba, 73, 74. CoLiBrt violer , reflemble aflez au grenat , ef plus petit, Volume XI, 79; 80. | COLLIER rouge, efpèce de colibri de moyenne grandeur. — Couleurs des plumes de fa queue , Volume KI, 82. s | | CONTINENS, vieux & nouveaux , n’ont pas les mêmes efpèces de perroquets, Volume XI, 113, ni de perruches, 226. CORBEAU de nuit. Voyez ENGOULEVENT. CorBrAU des Indes, nom donné au kakatoës noir. Voyez ce mot, Vol, XI, 135, 136. Co u A de Madagafcar ; porte fa queue épanouie. — À les joues nues, Vo/. XIL, 57. — Sa chair bonne à manger, Jid. Coucou, principaux faits de fon hïfteire ,:con- nus des Anciens. — Dépofe fon œuf dans des nids étrangers, ou dans des trous de rocher, Vol. XI. 426 & fuir. — Jeunes coucous bons à manger, 429 , 430. — Erreurs populaires fur le coucou, reétifiécs. — Cet oïfeau ne fe mé- tamorphofe pas en épervier.— Ne voyage point fur les épaules du milan. — Ne jetre pointide falive fur les plantes. — Ne pond pas des œufs de différente couleur, — Jeune coucou ne dé- vore point fa nourrice,4314 © fuir. — Fait qui Pi gis . NA ME UN femble autorifer cette dernière erreur, Vol. XIE, 435. — Obfervation qui la réfute, 435, 436. — .… Couleurs de cet oifeau, varient, 438. —Lesjeunes Tong - temps niais , 439. — Les vieux fe défen- dent, menacent, en impofent quelquefois aux petits oifeaux de proie, ibid. € fui. — Joie du coucou, lorfqu’il revoit le lieu de fa naif- fance, 440. — En quelles circonftances fe bat avec les petits oïfeaux, 441. — Ne pond guëre qu’un œuf dans chaque nid, 442.— Ce qu’il devient hiver, 443. — Conje&tures fur fon ‘_ habitude de pondre au nid d’autrui. — De ne | pondre qu’un œuf ou deux, 446, 447. — Dans des nids différens, 448. — Pourquoi ne couve pas? Ibid. — La conduite de Ja nourrice du coucou ne fuppofe point de loi particulière du Créateur, en faveur du coucou, 449, 450. — Réflexions & obfervations à ce fujet, 450. — Coucou repouflé par de petits oïfeaux , 460. Réfultats des obfervations précédentes , 463.— Coucous ne prennent aucune part à l’incuba- tion de leurs œufs, à l’éducation de leurs petits, 466.— Cris des vieux & des jeunes, 467 € Juiv. Mâles plus nombreux que les fe. melles, 469.— Ne s’apparient point, ibid. — Leurs petits font infatiables , 471 , 472. — En général les coucous fe nourritient d’infeétes ' d’œufs d’oifeaux , 473. — Nourriture qu’on peut donner à ceux qu’on élève, 474. — Sont t naturellement hydrophobes , 5bid. — Quand ceffent de chanter, 1:d.— Leur départ, 476, — À dultes bons à manger. — Vont en Afrique, ibid, — Solitaires, néanmoïns vont quelquefois par peutes troupes, 476. — Proverbes fur Les on OM ET LL. _— RP ET RS : Dé “ DES MATIÉRES. xv coucous, ibid. — S’apprivoifent, 478. — Fien- tent beaucoup. — Craignent fe froïd , :b1d. — Répandus dans le vieux continent, 479. —- Marchent en fautillant. — Les jeunes fe fervent de leur bec pour fe traîner fur le ventre, 480. — Variation de leur plumage , ibid. de celui des femelles, 482; de celui des jeunes , 483. — Celui des fauvages élevés dans les bois, moins variable , 484.— Variation de Jeur poids, 4B5.— Parties intérieures , 486. — Différence entre le fauvage & le domeftique, 487, 488. — Variétés dans cette efpèce, 491 & fair. — Principaux attributs du coucou, Vol. XII, 1. — En quoi diffère des couroucous, des bar- bus, 2. — Chaque coucou n’a pas tous :les attributs du genre, ibid. — Ce genre contient plufieurs familles, diftinguées entre elles par 1a forme de {a queue, le nombre de fes pennes”, la forme du bec , l’éperon du doit poñfté- rieur, interne. — Changement dans {x direc- tion de l’un des doigts poftérieurs , 3 & fuir. — Coucous d'Amérique moins fujets aux va- rations. 7. — Plus petits, zhid, — On ignore . s’il eft un feul coucou étranger qui ponde au pid d’autrui, 8. — Coucous du vieux conti- nent, 9 € füuivantes —- Coucous d'Amérique, 59 €& fuir. — La plupart font des nids & couvent leurs œufs, 60. Coucou à longs brins, de Siam; ïl eft huppé & fes Iongs brins, ne font que le prolongement des pennes extérieures de la queue. — Taille du gear, Vol. XII, 44, 45. Coucou ( petit ) à vére grife €? ventre jaune P ji) # Le LT TS MERE Et NT TN NE DS RS : NA. TRE PRONR : * RL =. PS ; : de Vile Panay. — Taille du merle, plus afon- gée, -— Queue plus longue que Île corps Volume XH, 37, 38. Coucou brun piqueté de roux , des Indes, des Philippines. — Taïlle d’un pigeon romain. — Différences de Ja femelle, 702. XIE, 31. COUCOU &run varié de noir, nommé ara-wereroa , dans les files de a Société, Vo. XII, 30. COUCOU brun varié de roux , de Cayenne. — - Taille du mauvis. — Couvertures de Ia queue très- longues, Vol. XII, 77. — Variété dàns cette efpèce, 78, 70. | COUCOU brun € jaune à ventre rayé, de File Panay. — Taille de notre coucou; queue non étacée, Vol. XII, 34,,35. Coucou corn du Bréfif , ainfi appelé à caufe | fa huppe. — Taïle de ia grive. — Queue trnis fois plus longue que Îe corps, Val. XH, 75,76. Coucou de Loango — Son chant fingulier, "Wolume XI, 494. L Coucou de Paradis de Linnæus, le même que notre coucou à Jongs brins. Coucou des paléiuviers au petit Vieïllard, Va- riété du Vieïllard. Coucou des Philippines. Variété du Houhou. Coucou du cap de Bonne-efpérance. Variété du nôtre, Vol. XI, 493. Coucou.ñuppé à collier de Coromandel.— A: es deux pennes intermédiaires de Ja queue très- longues. — Taille du mauvis, Wo/. XII, 46, 47. — Reffembie au fanhia de Ia Chine, 46. FE PR TES à 1 DES MATIÉRES. wi Coucou indicateur des environs du Cap.— Crie chirs, chirs , d’un ton fort aigu, & fem- ble appeler les chaffeurs qui cherchent le miel. I à fa queue /compofée de:douze pennes *étagées, Volume XIL, 51 & fuivantes. | | .Coucow noir:(petit ) de Cayenne. — A les mêmes habitudes que le grand, & pas plus de mouvement. — Niche quelquefois dans des … trous en terre lorfqu’il en trouve de tous faits, - Vol. XII,85,8@ | a Coucou noir de Cayenne. — A l'œil & le bec rouges. — Un tubercule à a partie antérieure de l’aïle. — A moins de mouvement que la plu- . part.des coucous, P0l.. XII, 84, 85. Coucou piaye de Cayenne. — Oiïfeau de mau- vais augure. — Peu farouche, — Se nourrit d’infetes. — On ne f’entend jamais crier. — Sa chair eft maigre en tout temps, Vol. XII, 8x € fuiv. — Déux variétés dans cette efpèce, 83. Coucou facheté de Cayenne. — Nom donné au coucou brun , varié de roux. | Coucou tacheté (grand ) de Gibraltar. — Taille de la pie. — A une belle huppe, Volume XIE, 9 , 10. & : Coucou facheté de la Chine. — Na point [a queue étagée, Vol, KII, 33, 34. Coucou tacheré de l’île Panay. — Variété du coucou brun piqueté de roux. — N’a pas la queue étagée, Vol. XIE, 32. .Coucou varié de Mindanao, refflemble à. un | Fuite RAS RO NE X V2 FACE jeune coucou Rp” mais beaucoup plus gros, Vol. XII, 26, 27. | À Jai: Coucou vert d’Antigue. Varidré du. Houhou. ’ Coucou verdâtre de Madagafcar , remarquable *_ par fa grande Fi Variété dans cette elpèce Vol. XII, 12, 1 COUCOU vert- 1 € blanc dE eap de Bonne- efpérance. — Efpèce nouvelle. — Porte fä queue épanouie. — À la taille de fa grive, les aïles longues, Volumes XIL,,42, 43 3 : COUCOUS Auppés noirs. & blancs, vus eh Italie , où ils firent leurs nids & leur ponte qui réuffit ; font plus gros que le nôtre, & ont Ia queue plus longue , Volume KIT ; 11, 12. | COUKEELS des contrées orientales de PAfie. — Il y en a trois. — Le plus gros a Ia taille du Pigeon. — Le fecond, celle de notre coucou, & vient de Mindanao. — Porte fa queue épa- nouie, Vol. XH , 38 & fuir. — Le troifième , du Bengale, a la taille du. merle. — Les bords du bec ondés, porte fa queue épanouie, 41. €CouLacissr de Luçon, efpèce de ‘perruche à queue courte , Vol, XI, 236. — Différences de la femelle, 237. — Confondu avec notre per- ruche à tête bleue & queue courte, 238. CouLEurs vives & brillantes du plumage des oïfeaux- mouches, Pol. XI, 2, 3 & fuiv. — Des colibris, 56 & fuir. — Des perroquets. — Art de les varier. — Le rouge domine dans le plumage des loris, 174, 175. — Aras les pis, DES Meet ÊRES. XX — beaux des perroquets, par les couleurs du plu- “mage , 247 & Jui. — Couleurs des amézones & des criks, les uns & les aûtres ant du rouge fur l’aïle, mais non aux mêmes endroîts, 284 é - 286. — Rouge fur le fouet de l'aile, livrée des amazones , 200.— Couleurs du coucou & de épervier , fujettes à beaucoup de variations, 466.— Influence de 1a fumière fur les couleurs des oïfeaux & des Nr, Vol. XI ; 239 € fürvantes. ; 4 # CouRoOUcOU à chaperon TES nef point un. fanier. — A je bec large & court, fans mem- brane autour de fa bafe.-— Des barbes autour du bec inférieur. — Les pieds du coucou, Vol. XX, 411, 412. — Eft folitaire , fe tient dans les forêts humides, — Vit d’infeétes. Voltige d’arbre en arbre, 413. — Diffère du izanakototi & du quaxoxoétototl, 414, 418. COUR OUCOU À ventre jaune, de Cayenne, Vol. X1, 407. — Plufieurs variétés dans cette efpèce. — Couroucou de la Guyane, des plan- ches enfuminées , ».° 765. —. Couroucou à queue rouffe de Cayenne, ».° 726. — Courou- cou vert à ventre blanc de Cayenne , de Brif- fon , 408, 400. Couroucou à ventre rouge » de Cayenne. — Ses variétés, l’une femble être Ia femeile, — L'autre nommée courôucou gris à longue queue < Cayenne, Vol. XI, 400 E fuiy. — Nommé à Saint Domingue, Ha rouge. — En d’autres îles. demoifèlle ou dame Angloife. — Eft olitaire, fe retire au fond des bois en avrif, pour nicher dans un uou d'arbre , fur de 1a pouffière de P y 2 : «7 LS 1 : = K. + ù D ‘4 | EAU “ - : PA . Eu ne” rs da ge x L . Ÿ. SET TRS B 4 Ce Ad VA : . # < a! + LA bois. — Œufs blancs, moins gros que ceux de igeon. — [ncubation. — Chant sus mâle. — etits nourris d’infeétes par les père & m£re. — Mangés par divers animaux.— Adultes dif- ficiles à nourrir en domefticité, 403 €& füiv. COUROUCOU gris à longue queue de Cayenne. ‘Voyez COUROUCOU à ventre rouge: COUROUCOUAIS. Voyez COUR OUCOUS. Couroucoucou du Bréfil, fait {a nuance entre les Couroucous & Îles coucous, taille au-deflous de la pie, Vol. XI, 417, 418. — Pieds de coucous, 418. Le. COUROUCOUIS. Voyez COUROUCOUS. COUROUCOUS, couroucOuais, COuTOUCOUIS, eur cuis, oifeaux du Bréfil, dont le nom exprime de cri, nommés à la Guyäne, owroucouuis, — - Bec approchant de celui des perroquets. — Dentelé, entouré de plumes à fa bafe, — Pieds: courts & pattus, Wol. XI, 300. — Ont peu de mouvement, beaucoup de plumes, & ces: plumes tombent facilement. — Ce font les oifeaux d'Amérique, dontde plumage eft le plus beau. — Les Mexicains faifotent des tableaux avec leurs plumes , 414. — En quoi différent des: coucous, 412: ÆCRAPAUD + VOLANT. Voyez ENGOULEVENT. CRAVATE dorée, efpèce d’oifeau - mouche » Vol. X1,:33, 34 ‘CRr. Voyez VOIX. | Crix, efpèce fi commune à Cayenne, qu'on _: pes MATIÈRES. xx É | 3 CNE à ar À % ‘ 1° 74 _a donné fon nom à tout le genre, Pol. XI, RPC Plus petit que les Amazônes, mais plus gros que des perruches, &'autant qu’un poulet. — Confondu cependant avec la perru- che de Ja Guadeloupe, & auf avec Île zañua OÙ faroua, 322, 323. — Nommé auf aiuru- cotinga , Variété dans cette efpèce nommée aiuru- apara, 324 12:47 CR1IK à face bleue, venu de Ta Havane, paroit. .… Commun au Mexique & auxiterres de PIfhme. + mrBeaucoup moins grand que le, méûnier, Volume XI, 320, 321: CRiK à tête bleue, fe trouve à Ta Guyane, Vol. XI, 224, 325. — Ses variétés, 225,226. — Eft le même que le perroquet vert, facé de bleu, d'Edwards, 342. CRIK à tête & gorge jaune, Vol. XI, 312. — ‘’Capable d’attachement. — ÆExige les careflés. ‘7 Jaloux. — Indépendant. — Capricieux. — Mord dans fes caprices, — Grand deftructeur de meu- . bles. — Trifte dans Ja cage & par le mauvais temps. — Apprend aifément à parler. — Aime les enfans. — Sa mue dure trois mois. — La viande Jai fait mal. — Rumine, 313 & fiv. CRIK à tête violette; perroquet de Ia Guade- loupe qui y devient très-rare. — Beauté de fon plumage.— Hérifle les plumes de fon cou & s’en fait une, fraife. — Parle difüinétement & apprend promptement étant pris jeune. —Son naturel doux , facile à priver. — Dutertre en a vu nicher dans un arbre à cent pas de fa cafe où ils venoient çhercher à manger, y ame- P vj xx : La 4 8 Z ÿ à n Su nérent Jeurs petits, Jo, XI, 308; 200. — ER un de ceux que les Sauvages me ‘831. CRIK poudré. Voyez MEUNIER. is tx CR1K rouge € bleu. —Son pays n’eft pas connu. — Pourquoi rangé parmi les criks? Vol. XI, 218, 319ùt—+ Confondu avec. le peRaguee violet de Barréres319.220ù: CRr1IKs, famille de perroquets d'Amérique ; moins beaux & plus communs que les aima- zones, Volume XI, 284, 285. | CrRomB, nom de la femelle du vourou-driou de Madagafcar Vol. XII, 55- FRE CUJELIER, couve l'œuf du coucou dépofé dans fon nid ; Volume XI, 464. Cuiz de Malabar, moins gros que notre cou- cou. — Eft en vénération dans fon pays , Vo- lume XI1, 28, 29. CUL-BLANC, un des noms de lhirondelle de fenêtre, Volume , XIE, 246. CURUCUIS. Voyez COUROU CO US. D D: ME ou demoi/felle Angloife. Voyez COUR OU: COU à pentre rouge. | DEMOISELLE ou dame Angloife. Voye FU \ . ROUCOU & veatre rouge. DiagLe, nom donné à l'an Voyez ce mot, FRE LOS NET. OS dl : Arr PE NT LOS. Re TS pee, fe Ce EE ARE GT ER Sec + T2 RSC, PET Ares AT A ASE HAT .& é ; 4 ae ES ; r + # STE à f Le, . = Æ LÉ pote \ & : Di£MEN (terre de ) il eft douteux qu’on y ait trouvé des es mal Vol. XI > 369 DoicTs du touraco ,.Wol. XI, 419. — Du coucou, 480. Vol. XIL, 4. — Dans les hibous & les chats- huans, Pen des doigts antérieurs Te tourne fouyent en arrière, 5. — Lans les coucous, lun des poftérieurs fe tourne fou- vent en avant, 444. — Les anis ont les doigts difpofés comme les coucous, 88. — Le duigt _poïtérieur de- l’engoulevent difoofé à fe tour- _nér en avant, 221. — Doist du milieu du grand ib'iau, a de chaque côté un rebord mem- Pneus mo, | Duc. (moyen) Fox OISEAUX de nuit, E É DOLIO, coucou du cap de Bonne-efpérance , Volume XI, 494: ÉDUCATION des animaux, ol. XI, 98 € fuir. — Éducation domeftique du coucou ; 477 , ab: ETFRAIE. Voyez OISEAUX de nuir. ÉLECTRICITÉ, femble être pour quelque chofe dans les accès d’épilepfie auxqueis les aras &c autres oïfeaux font fujets, 02. XI, 267. ÉMER AUDE - Mn , efpèce d’oifeau- mouche, Wol. XI, 27, 38... ENGOULEVENT ou terte-chevre, Où crapaud volant, Où corbeau de nuit, Qu. hrrondeile à gr'eue carrée. — Pourquoi on a prétéré le preuuer de ae Le À M p£s MARIERES ww. \ lENGOULEVENT acutipenne, de Ja Guyane, a fes pennes de fa queue pointues. — Voie quel- “quefois de compagnie avec les chauve fouris... — Ponte en oûtobre & novembre, #61. XII, 264, 265. | ENGOULEVENT à lunette on le HALEUR, de la Jamaïque, de la Guyane, &c. — Le premier nom a rapport aux narines faïlantes de lPoi- feau; de fecond à fon cri, Vol. XII, 258 € . fai. — Vit d’infeétes. — Reffemble au guira- querea par_ies parties intérieures, 259. ENGOULEVENT ( grand ) de Cayenne. — Dé- nomination donnée au grand Ibïiau. Woyez ce’ mof. # ENGOULEVENT de la Caroline ou OISEAU de pluie; fort reflemblant à notre Engoulevent. | ENGOULEVENT gris de Cayenne; Volume XIT, 266. | ENGOULEVENT roux de Cayenne, Volume XII» 268. — A des taches carrées qui ont du rapport avec les cafes d’un échiquier, 269, — Variété venant de la Louifiane, 270. ENGOULZVENT rarié de Cayenne. — Efpéce fort commune dans cette île. — A deux cris, lun tirant fur celui du crapaud, Pautre fur celui du chien, Volume XII, 261, — Eft peu farou- che, 262. ÆENGOULEVENT d'Amérique, Vol. XII, 232. ENNUI connu des perroquets ; Volume XI, 149; 150, | . xxUT Ta B L + LL ÉPERONS dans quelques coucous Var. xn, PE ÉPERVIER; il n’y a point de métamorphofe E réciproque entre cet oïifeau & Ie coucou 5; erreur fondée fur quelque reffemblance de plumage, Vol, XI, 437, 438. ÉPILEPSIE ; les loris, les aras & les ferins y font fujets. — Comment fa Nature guérit ce mal. — Remède employé par les Sauvages. — La caufe tient à l’éleétricité , J’olume X1, 175, 265, 266. é | ERREURS populaires fur Ie coucou, #01. XI, 430, 431, 479 & Juir. ESCAR BOUCLE, efpèce d'oifeau- ROUE ; Volume XI, 38, 39. ÊTÉ ou TOUI-ÉTÉ-du Bréfil, la plus petite des perruches d’Edwards, Vol. XI, 394 395: F : ? Fu VEITTES, couvent l'œuf du coucou: Volume XI, 428 , 464. | FouRN1ER de Buénos-ayres ; fait Ja nuance entre les promerops & jes guépiers. — A Îa queue courte, Volume XIL, 167: FRAISE du buppecof, Volume XI, 24. — Du papegai maïllé, 335: 336. ._FRIDYTUTAH, nom de Ia petite STE tête couleur de rofe, Fol. XI, 217. FRIQUET femelle; couve &. fait éclore un œuf 4 ; s É L ES Lt _ bes MATIBRES. xxvi © © de pie, Volume XI, 456. — Autre qui couve & fait éclore un œuf de pie avec fept des fiens, ibid. CHRSTIR UE: ME à FUMÉE de piment vert, de tabac, employée par les Sauvages d'Amérique , pour prendre les vieux perroquets ou pour les apprivoïler, Volume XI, 289, 290. | Gars , chantée, dit-on, par un coucou, Volume XI, 494. GLAI. Voyez OISEAUX, couve l’œuf du coucou dépofé dans fon nid, Vo. XI, 464. GONAMBOUCH, oïfeau chanteur fuivant Léry. — À quel genre peut être rapporté, 701. XI, 60. - GRENAT, grande efpèce de colibri , #o- lume XI, 66. | GRENOUILLE bleue & couleur d’or, dont les Sauvages des Antilles, emploient le fang à tapirer es perroquets , Polume XI, 331 — Grenouilies pañlent l’hiver au fond des marais, Vol. XII, 291. — Expériences fur des gre- nouilles trouvées fous la glace, & tenues dans Peau & dans lair, 204 € fuir. — Leur refpi- ration 295 301. GRIMPEREAU, comparé & quelquefois cons fondu avec le colibri, Vol. XI, #8, 7o. GRIVE, couve l'œuf du cou£ou dépofé dans fon nid, Vel, XI, 464. | L à « L à: v Sul È Lh 2% 4 LA ed . "i4 xxviÿ TABLE GUACAMAYAS, nom donné aux afass par Colomb, Vol. XI, 248. RUE GUAROUBA ow Perriche jaune à queue. longue & inégale du Bréfil , du Mexique , du pays des Amazones. — Trifie, — N’apprend point à parler. — S’apprivoile aifément, Vol, XI; 380 & fuivantes ". GUÉPIER ;, vit d’infectes qu'il attrape en volant.— Manière de le pêcher dans Pair. —= Vit auffi de grains, & même, à ce qu'on dit, de poiffon, Vol. XII, 173 & fuir. — Pete troupe de,dix ou douze, vue en. Bourgogne - au mois de maï. — Leur cri ; leurs allures ;, 176, 177. — Autre troupe vue aux environs d’Anfpach , 179: — Paroïfflent rarement, en Lorraine ; plus rarement en Suède ; prefque jamais en Anoleterre, ibid, — Nichent dans des” trous en terre. — Pondent de quatre à fept petits œufs blancs, 180, 181. — Ces oïfeaux vont par troupes nombreufes dans l'île de Candie , zhid. — Leur vol comme celui de f’hirondelle , 14id, — On a dit mal-à-propos qu’ils voloient à rebours. — On leur fuppofe beaucoup de piété filiale, 182. — Lis ont la taille du mauvis , plus alongée ; les couleurs variables, 184.— Parties intérieures, 185. GUÉPIER à tête grife, nommé par Séba _ quauhciluï ; nam préfque Mexicain ; quoiqu'il foit très- douteux que l’oifeau foit de 1’Amé- rique, Vol. XI, 188, 189 GUÉPIER à tête jaune, Voy. ICTÉROCEPHALE. “ GUÉPIER &@ tête jaune € blanche, — A les deux … | - . DES MATIÉRES. xxix pennes intermédiaires de [a queue très - [on- gues, ul. XII, 186, 187. GUÉPIER à tête rouge des Indes orientales. — - Pourroiït s’appeler cardinal, Vol. XII, 210, 271, GUÉPIER ( petit ) des Philippines, — Variété u ouépier vert à gorge bleue , Fol. XII, 200. GUÉPIER gris d'Éthiopie, a la queue très-lon- _gue, Volume XIT, 189. | GUÉPIER marron & bleu de l'ile de France. — Taille un peu au- deffus de f’alouette huppée, mais plus alongée, Vol. KH, 190, 191. GUÉPIER marron & bleu du Sénégal}, Où guépier à {longue queue de nos planches. — Variété de climat du guépier mar'on & bleu, Por. XI, 191; 192. GUÉPICR rougè à rête bleue de Nubie. — Taïlle au - deffous de celle de notre guépier.— A la queue un peu fourchue, Vo/. XII, 208. GUÉPIER rouge & ver: du Sénégal , Vol. XIF, 209. GUÉPIER vert à ailes € queue rouffes. — N’eft probablement pot originaire de Cayenne, Vol. XIT, 212. GUÉPIER »ert à gorge bleue, une fois plus petit que notre guépier, avoit les déux pennes inter- médiaires de la queue beaucoup plus iongues. Vol. XII, 196 € fuir. — Variété, 199 & fuir. GUÉPIER vert à queue d’azur des Philippines, plus petit que notre guépier , Volume XII , 206 , 207. GUÉPIER ( grand ) vers € bleu à gorge jaune, Volume XK, 202, 203 L4 = F "HP xxx THB ANR GS CUÉPIER ( petit ) vert & bleu à queué étagée. — Seul de fon genre qui ait la queue étagée. — Se trouve à Angola, Pol. XII, 204, 205. GuÉPIERS. Rapports & différences entre ce genre & ceux des huppes & des promerops } Vol. XII, 110 € fuiv. — Entre.les guépiers & les maïtins- pêcheurs, 112, 113. — Guépiers appertiennent à l’ancien continent, 115. GUIRA-CANTAR A du Bréfil. — Efpèce de . coucou fort criard. — Taille de Ja pie. — Queue de huit pennes, die Marcgrave ; Volume.XH , 71 € fulvantes. RES < | GUIRA- GUAINUMBI. Voyez; HOUTOU. GUIRA-QUEREA du Bréfil. — Se tient dans les bois. — Vit d’infectes, Vol. XII, 249, 250. — Variété remarquab'e par les deux longues’ pen- nes intermédiaires de fa queue, & par un collier doré, 251, 252. H H ALEUR. Voyez ENGOULEVENT à lunettes, HAUSSE-COU vert, affez grande efpèce de colibri. — Väriété qui paroit être la femelle, Vol. XI, 80, 81. AE HÉRISSONS, dorment l'hiver engourdis dans leurs trous. — Faufes conféquences qu’on.a voulu tirer de ce fait, Vol. XII, 284, 285. HIRONDELLE à ceinture blanche; a auff du blanc fur les jambes. — Se trouve à Cavenne & à la Guyane, eft rare, Pol. XII, 353; 354. en , PV FAT Tige 5 CE pt PPT RIT NES V'EQRET - ge .…— © DES MATIÈRES. ‘Xxx] HIRONDELLE à croupion roux € à queue carrée, des bords de la Plata, Volume XII, 475. — Variété, 476. | | HiRONDELLZ acutipenne de Cayenne. Voyez - CAMARIA. æ HIRONDELLE\ambrée, fon odeur à quoi attri- buée. — Eft de la groffeur du roitelet au plus, Vol. XII, 354, 355. — A quelques rapports avec l’hirondelle de rivage & avec celle de - cheminée, 356. - HIRONDELLE à queue carrée. Voyez ENGOU- PENVEND ST 797 HiRONDELLE au capuchon roux , eft IT'hiron- delle à tête rouffe du Cap de Bonne-efpérance. — Attache fon nid au plafond des apparte- mens, /’ol. XII, 350, 351. “ HIRONDELLT à ventre blanc, de Cayenne, — Voltige dans les Savanes noyées. — $Se perche fur les branches bafles des arbres fans feuilles. — Variété dans cetre efpèce. — L’hirondelle à ventre tacheté, Vol. XII, 451 € fuir. HiIRONDELLE à ventre roux, de Cayenne, variété - de l’hirondelle de cheminée , #o/. XIL, 349. — Son nid a plufieurs étages, ibid, - HIRONDELLE ( grande ) à ventre roux , du Sé- nécal, Vol. XII, 352, 353. HIRONDELLE à ventre tacheté, de Cayenne, Æ ji variété de l’hirondelle à ventre blanc, 704, XI, 451 € fuir. | 1 HIRONDELLE bleue,'de la Louifiane , Pol. XII, 442; variétés dans cette efpèce, — Hirondelle Tr MT CS PEER ESA SE ET RES RER Ps + ” - Gi y ‘+ ‘ Run) “A RSR Ru de Cayenne , 443. — Martinet couleur de pourpre de la Caroline, 445. — Hirondelle de _ La bae d’Hudfon, 446, 447. NT TIRONDELLE ôrune acutipenne, de la Louifiane, a les penres de la queue pointues. — Variétés. : — Hirondelle d'Amérique de Catesby , & celle de fa Caroïine de M. Briflon , ont les aïles plus courtes, Vol. XII, 477, 478. — Arrivée — Départ. -— Vont au Bréfi, — Nichent dans les cheminées à [a Caroline, 479.— Autre variété ; camaria ou hirondelle acutipenne de Cayenne, zbid. — £es aïles font d’une longueur moyenne. — N'approche point des lieux habités, 480. Les TAC < HIRONDELLE brune à poitrine blanchâtre, de Ia Jamaïque , variété de l’hirondelie de fenêtre, Volume XIL, 382. | x | HIRONDELLE ( petite ) brune à ventre tacheté, de l’île Bourbon. — Variété de lhirondelle-des biés de File de France , Pol. XII, 472, 473. x HiRONDELLE ( grande ) brune à ventre racheté, de île de France. Voyez HIRONDELLE des bles. | iY FHIRONDELLT brune €? blanche à ceinture brune, du cap de Bonne -efpérance, — Bec fort, un peu crochu , fol. XII, 451. HIRONDELLE d'Amérique de Catesby, & de ja Caroline de M. Briflon, — Variété de notre hirondeile brune acutipenne de la Louifane, Volume XII, 477, 478. HIiRON DELLE d'A ntigue à gorge couleur de rouille. — À un bandeau de ceite mème couleur ;, ad LE TS ve M7 à TT Æ - Te re nes MATIÈRES, xxxüf _" Variété de l’hirondelle de cheminée, 761. XII, “A0: IR 478 ae HIRONDELLE de Cayenne, variété de Fhiron- _ delle bleue. — Eft commune à Cayenne. — Se © pofe dans les abattis, fur Îes troncs d’arbres fecs.— Ne fait pomt de nid. — Pond dans des ‘trous d’arbres, Volume XII, 443; 444. HIRONDELLE de fenêrre, noyée & reffufcitée, : Vol. XH, 302. — On n’en peut rien conclure en faveur de l’immerfion de ces oïfezux pen dant Vhiver , ibid. — Nommée auf hiren- delle au croupion blanc, hirondelle fauvage , 457. — Où place fon RIT; 440, 261. — In- feétes qui s’y trouvent, 361, 362. — On voit ‘ fouvent plus de deux hirondelles travailler à le conftruire & d’autres à le détruire, 363, 364. — Temps de leur arrivée en différens pays. — S’accouplent dans ie nid , 367, 360. — Nombre des ponte & des œufs à cha que ponte; ces œufs font blancs, 368. — Soins des père & mère pour leurs petits. Les mé- connoïffent lorfqu’ils font tombés du nid, ou que le nid a été déplacé , 2614. — Les moiï- neaux s’emparent de feur nid, & n’y font point claquemurés par elles ; 370, 2371. — Difficulté de les élever, 372. — Exemple d’une jeune qui a. été apprivoifée, 372, 374 — Se pofe rarement aïlleurs que dans le nid, 374, —. Où s’aflemblent pour Îe départ, 375. — Manière de Îes prendre en Alface, a pu done ner lieu à l'erreur de leur immerfon. — Jeunes bonnes à: manger l’automne , 276 ; 377. — Cette efpèce tient 1e milieu entre la domefti- que &c'le grand martinét, — Ses rapports avec Ge CO XXXIV | A A:B LR se et Ses. . ces deux efpèces. — Ses habitudes. — Sesallures, — Détails :s fa conformation, RL CEE - — Mouvement de la queue dans les jeunes 279.— Celles-ci pèfent plus que Re PE mA : — Parties internes, ibid. — Hirondelle blan- che, 381.— Autres variétés, ibid. 382. EHIRONDELLE de la baie d'Hudfon d’Edwards- .=— Reffemble à l’hirondelle de Cayenne. — Eft plus grande. — Bec fort, Yol. XII, 446, 4474 HIRONDELLE de-mer. Voyeg SALANGANE: HIRONDELLE de rivage. — Pourroit s'engourdir plutôt que toutr.ammerefpéec, Wal. KILL o8r, 310, 389. — On en voit quelquefois l’hiver dans nos pays tempérés , 308 , 310, fs, 2387. — Obfervation au fujet de leur occultation, 312. — Où font leur ponte, 384. — Leur arrivée. — Leur départ, — S’affemblent avec les hirondelles de fenêtre, 385, 393.— Leur nid, 390. Leur ponte, 392.— Leurs petits font des efpèces d’ortolans, id. — Leur chañe aux in- fetes, 393. — Ne fe perchent jamais, 304. FIRONDELLE des blés ou grande hirondelle brune . à ventre tacheré, de l’île de France. — Où fe tient. — Son cri. — Nicke probablement dans des trous en terre ou des trous de rochers. — ‘Son nid, — £es œufs. — Taïlle de notre mar- tinet, Vol. XIL, 470, 471. — Variété, petite hirondelle brune à ventre tacheté de File Bourbon, 472, 472: HIRONDELLE (petite) more à croupion gris, de -. Vile.de France. — Elle y eft peu nombreufe. — $e tient pendant Je jour dans Je voifinage | des eaux ri Era A 7 . > e nes MATIÈRES, XxxXy des eaux douces; le foir à la lifière des bois, — Vol très-prompt.— On ne la voit prefque jamais fe pofer. —Taille de fa méfange, Vo/. XIT, 472, 474. — Une hirondelle des Indes fait Ja nuance entre cette efpèce & Ia petite bruneà ventre tacheté de l'île de Bourbon, 474. HIRONDELLE noire acutipemne , de la Mar- tinique. — Taille du roïtelet, Vo/. XII, 481. HiRONDELLE ( petite ) noire à veatre cendré, du Pérou, Volume XII, 441. HIRONDELLE noire à ventre fauve, de Barrère, variété de Yhirondelle de fenêtre, Vo. XII, 281, 392. HiRONDELLES. Leurs attributs communs avec les engoulevents , Vol. XII, 271, 272. — Happent {es infeétes au vol. — Ont douze pennes à [a queue. — La plupart l'ont four- chue. — Quelques-unes l'ont carrée. — En général plus petites que les engoulevents, — Ont les couleurs plus tranchées & par plus grandes maflés, 273. — Sont plus fociales. — Font des nids. 274, 275.— Leur voi non accompagné “de bourdornement; plus hardi; plus foutenu, &c. 275, 276. — Répandues prefque en nom- bre égal dans les deux contirens, 277. — Mi- gration. — Quelques - unes reftent, 278. — Pafflent quelqueïois, dit-on, l'hiver fous l’eau, 279.— Cette Gpinion combattue par des rai- fonnemens & par des faits, 280 E7 fui. — Rerdue très-fufpe’e par la feule raifon que perfonne n’en a ww fortir de l’eau, 285. — Ne s’engourdiffent point au Sénégal, 291, -=« Oifeaux, Tome X VI. Q ren CUT TR PER 11 fait plus chaud dans le temps de la difparition des hirondelies , que dans le temps de leur appa- rition , ol. XII , 304. — Cauies de l’erreur fur _ le féjour des hirondelles dans l’eau, 307, 308. — Leur fimple occultation, 308. — Migrations & leurs caufes, 312 — Hirondelles vues en Afrique, fur les mers de ce continent, &c. 216, — Hirondelies du Canada, de Ja Jamaï- que font de pañlage, 320. — Expérience de Frifch fur ce fujet, :6:d. — Paflent & repallent dans les jies de la méditerranée, 32r.— Coms ment il eft poïble qu’on ait pêché des biron- delles noyées, & qu’on les ait rendues à la vie, 321, 322.-- Amies de l’homme , parce qu’elles vivent d’infeétes, 4/4. — Les hiron- delies diffèrert des martinets par la coufor- mation ; les habitudes & le naturel , 323. — Raïfon pourquoi on ne fépare point ici ces deux familles d’oifeaux , 324. — Hirondelles » d'Europe & des contrées voifines font de paf- fage. — Celles de l’Afrique méridionale, de {a Guyane, de Cayenne, des Antilles, font fixes ; s’y font muitipliées avec Îles étab'ifflemens euro- péens. — Semblert chercher la fociété de l'homme, 429 & fuiy. — Quelques hirondelles d'Amérique ont le bec plus fort que Ies nôtres, 429. HiRONDELLES de l’Amérique méridionale & de Buénos-ayres, variétés de i’hirondelle bleue, Volume XII, 445. ë HiRONDELLES de rochers. Leur apparition dans ja plaine annonce la pluie. — Vont de çom- pagnie avec ceiles de fénêtre, Vo/. XII, 396, rr rés Je CN FN CU Le ART LS PSP SAPIN k. LEE LT GA “act | F à Fe LA : 2 S 7 S À F $ À + 2 é : d SE. RS . c DES ÂMATIÉRES. xxxvi re Leur arrivée.—Leur départ, Vol. XI, 397.— Cette efpèce fait la nuance entre l’hirondelle de rivage, dont elle a les couleurs , & l’hiroudelle de fenêtre, dont elle a les allures ; eïle n’a qu’un feul cœcum, ibid. 308. HIRONDELLES de cheminée Où domeflique, vues pendant l’hiver en Périgord, Vol. XII , 308 , 309. — Cette efoèce niche dans les cheminées, fous les avant toits ; jamais ne s’éloigne voion- tairement des lieux habités, 2327, 229.— Son arrivée en France a une époque fixe malgré fa neige, &c. 329.— Inconvénient de tuer.les hirondelles, 331.— Leur nid. — Leur ponte. — Leur chant. — Iocubation. — Education des petits. — Leçons de vol. — Amour des mères pour leurs petits , 332 € /rip. — Les yeux de ceux-ci crevés , fe rétabliflent d'eux- mêmes. — Autres cris de ces hirondelles, : 327. — Dans quelles circonftances fe rabattent près de terre & rafent la furface de l’eau , :id. 338. — Se pofent & même fe perchent quel- quefois , fur tout forfqu’elles s’aWemblent pour le départ, 339, 340. — On trouve de petites pierres dans leur eftomac, 1654. — Leur arri- vée en Afrique , ibid. — Y pañent les nuits perchées fur la charpente des cafes. — Ne ni- cient pas au Sénégal, 241. — Reftent l’hiver aux Îles d’Hières, — Paroiflent rarement à Maite, 342. — Parti qu’on en peut tirer pour envoyer au fom des avis, ibid. 343. — Variétés. — Hirondelles blanches. — Manière de s’en pro- curer, 345. — Hirondelles roufñes, 346. — L’hirondelle de cheminée répandue dans tout Qi vtt 4 ton + OS PONS ONE PTS : TR s $ « = KXXVi) TA SES. f’ancien continent , Vol. XII, ibid. 346. — Autres variétés, 347 © füivantes. Hommes. Le caraétère de fa prééminence fur les autres animaux , c’eft la perfectibilité de l’efpèce entière. — Son progrès arrêté par des alternatives de Barbarie, Vol. XI, 93, 94. — Origine de toute fociété entre les hommes & de tout langage, 04, 95. Hounou d'Égypte, crie ko, hou. — Va par paires. — Vit de cigales. — A un long éperon. — Pjumes de la tête & du cou épaifles & dures; ceHes du ventre & du croupion douces & effilées, Vol. XII, 17, 18. — Trois variétés dans cette efpèce, Île coucou des Philippines de nos planches enluminées; Île coucou vert d’An- tigue de M. Sonnerat; & le roulou de Mada- gafcar, 20% 21. HouTou ox Momo T. Oïfeau de la Guyane, dont le cri eft Aoutou , décrit fous deux noms, — On en a fait deux oïfeaux, Vol. KII, 163 7 Jüiv. — Groffeur de a pie. — Bec conique, courbé & dentelé. — Longue queue étagée, a deux pennes ébarhées Fe du bout dans Paduite, 106, 107. — Vit d’infectes. — Vieux, difficiles à nourrir. — Eft folitaire. — Saute plutôt qu'il ne voie. — Erreur de Pifon à - fon fujet, 107, 108.— Niche dans des trous en terre. — Ne monte pas furies grands arbres. — Eft le guira-guainumbi de Marcgrave, 109. — Mauvais manger , ibid. HULOTTE. Voyez OISEAUX de nuit. Huppz des Alpes, — Variété de‘la nôtre, Voyez HUPPE. La DES MATIÈRES, xxxix HuPpr dEurope,; Vol. XH, 116 & fuivantes. — Hiftoire d’une huppe apptivoifée , 120 € fiv. — Son attachement. — Sa nourriture ; 120 ; 137; € füivantes. — Sa marche à fa fuite du Nil, 124. — Ses migrations, 128. — Niche dans des trous d’arbres, 120, 131.— Ces trous Sont profonds. — Les petits y font leur ordure ; de-là la mauvaife odeur & fe proverbe ; 133- — Proprété de Ia huppe apprivoifée, 134. — — Pond de deux à fept œufs qui n’éclofent pas tous en même temps, 124, 135. — Fait deux ou trois pontes chaque année, 135; 136. — Son cri. — Aime Îe fon des imftrumens. — Comment elle boit, 136. — A un mouvement brufque du bec, 137. — Se prend difiicr'e- ment dans les pièges, ibid. — Se tire aïfément. — Son vol. — Sa marche , 128. — Ses voya- ges. — Où pañle l'hiver, 138 ,; 139.— Quel- ques-unes le pañfent dans des trous d’arbres, . 139.— Durée de leur vie, 140. — Leur poids. — Leur taïlle. — Ont beaucoup ée plumes, 140, 141. — Couleurs de la femelle, 144. — _ Parties intérieures de la huppe, 145.— Variétés dans cette efpèce, 146, 147. - | UPPE du cap de Bonne - efpérance. Variété de Ia nôtre. Voyez HU PPE. UPPE notre € blanché du cap de Bonne-efpé- rance. — En quoi diff ère de Ia nôtre, Vol. XIT, 410, 149. — Attachée à l’ancien continent, 114, 128. — Se tient dans les grands boïs. — Vit de graines, de baies, 150. JUPPES. Rapports & différences entre {es hup- pes, les promerops & es guépiers, Jo. lume XII, 110 & Juivantes. — Huppes de Qi — SR Ed ne ie RUE TR SR dE AR RSS RS NS OS FRERE CE » è r d xl TAB1E . paffage bonnes à manger, Vol. XI, 108. Ft non pas les fédentaires , 126.— Huppes de jardin, _4bid. — La chair de ces oïfeaux fent le mufe, 127.— Vont par petites troupes en Égypte; ailleurs vort par paires , ibid. — Leur piété filiale, 139, 140. HUPPE du huppe- cou, Volume XI, 2 24. De | loifeau -mouche buppé, mâle, 29, 340. — D'un ojftau mouche ce la Guyane, 55: — Longue bupre d’une efpèce ce colibri, 745 75. —_ Des kakatoës, 126 & /fuvantes. — Du _touraco, eft ure efpèce de couronne ou de mitre, 419 € fuir. — De Ja huppe, Vol. KIT, 111, 116, 141 & Juv.— Ce mot de huppe qui fignifie aigrette , formé du nom de j’oi- « feau, Fa d. HUPPE-COU, petite efpèce d’oifeau-mouche. — Sa huppe & plumes jatérales qui fui font” une forte de fraïe, Vol. XI, 24. — Son plu-* mage, bi. 25. — Différences entre le mâle & ja femelle, 25. HYDROPHOBIE,. état naturel du coucou ; , Volume XI, 474. ve J A C O ou Ferroquet cendre. Prononce fouvent fon - nom. — Eft docile. — Vient d’Afrique. — Imitew _ de RER la voix des enfans ; quelquefois” _auffi celle des adultes, Vol. XI, 128 & Juive — Montre beaucoup de bonne volonté pour” apprendre à parier, 142 € fui. — Singuliers” Des MATIÈRES. xl Mois de mémoire de quelques-uns, P0/. XI; 145. — Comment les Anciens fui apprenoient à parler, 145 € fui. — Se répond quelquefois lui-même. — Sahaïine pour lesenfans. —Son goût pour les filles de cuifine , 146, 147. — mie auffi les geftes & les mouvemens. — Son babil dans l'ivrefe , 148. — L'hiver, fe plait au feu, l'été à la pluie ou dans fe bain, 148, 149. — S’ennuie & baille. — Imite pluñeurs … cris. — $e tait dans f’obfcurité, 149, 150. — Prend Ie ton des perfonnes qu’il entend fou- vent, 151. — Organes de la parole. — Bec mubile 153, 156. — Ce bec eft pour lui un fecond organe du toucher, 156. — Cet oïfeau eft granivore. — La viande [ui eft contraire, — Maïadie qu’elle lui donne , 157, 158. — ER fujer à changer de couleur , 158.— Autres maladies, zhid. — Durée de fa vie , 5bid. & Juiv. — Pond quelquefois en France. — Le "mâle eft jaloux, 160, 161. JACOBIN huppé de Coromandel. — Sa huppe eft couchée. — A pour variété un coucou dw* cap de Bonne- efpérance, dont la queue n’eft étagée que dans fes deux pennes extérieures ) Volume XII, 35 & fuivantes. JACOBIN, nom donné en Savoie au orand martinet à ventre blanc, Vo/. XII, 423. JACOBINE. Voyez es - MOUCHE à collier. JAPON,on n’y trouve d’autres perroquets que ceux qui y ont été apportés, Vol. XI, 222. JA SEUSE;, ( petite ) un des noms du tirica » efpèce de toui , Vol. XI, 393. e- 04 x li TABLE IBIJAU du Bréfif, efpèce d’engoulevent. — De temps en temps épanouit fa queue. — Taïlle de l’hirondelle. — Langue très- petite, Vol. XIT, 253, 254.— Variétés. — Petit en- goulevent tacheté de Cayenne, — Le grand ibijau ne diffère du petit que par Îa taille. — Se tient dans des arbres creux au bord des eaux , 255, 256. — N'a ni les ongles ni les doigts conformés comme les autres engoule- vents, 257, 258. IETEROCEPHALE, nom du guépier à tête jaune: __— Se montre quelquefois en Alface. — Un peu plus gros que notre guépier. — A le bec plus arqué,, Volume XII, 214, 215, JENDAYA, perriche à queue longue & égale- du Bréfif. — Taille du merle, Vol. XI, 366. IMMERSION (prétendue ) des hirondelles & autres oifeaux fous l’eau, Poi. XII, 279 €& fuir. 377. | INCUBATION ou ation de couver. — Eft quel- quefois une paflien dans les oifeaux, Vol. XI, 461, 462. 3 INSECTES trouvés dans des nids d’hirondelles de fenêtre, Pul. XII, 361, 362. JouE s nues, caratère propre auxaras, Vo/. XI. 250. — Attribué mal-à propos aux amazones , 24458 | KA KATOES, Vol. XI, 124 € fuir. — Les plus grands perroquets de l’ancien eontinenc. 4 CV'NT SP RETOUR. : FANS Led vi # DES MATIÈRES xlü; — Naturels au climat de lAfie méridionale , prefque tous remarquables par leur blancheur, par leur bec plus arrondi, & par leur huppe: à double rang de plumes longues. — Ne par- lent point ou très-peu. — S’apprivoifent aifé- ment. — Font en quelques endroits des Indes: leur nid fur les toits. — Marchent en fautii- lant. — Se prennent le bec réciproquement par forme de carefle, Vol. XI, 125 & fuiv. KAKATOES à ailes & queue rouges d’AÏdrovande. Seroit un kakatoës s’il avoit une huppe , 2. XI, 133» 134 KAKATOES ( petit ) à bec couleur de chair ; efpèce Ia plus petite, Po. XI, 133. KAKATOES à Auppe blanche, de la groffeur d’une poule. — Sa huppe compofée de pennes- lar- gement barbées, Wol. XE, 128, 129. KAKATOES à Auppe jaune & compefée de plumes molles £* effilées. — H y à dans cette efpèce va- riété de grandeur, Vol. XI, 129. — Ne fup- purte point la cage. — Sa fenfibilité aux carefies ; fa docilité , fa propreté. — Aime à fé faire gratter. — Autres gentillefles, 130, 132.—S4; nourriture, 1242: KAKATOES à huppe rouge; Vun des plus grands: de cette famille. Po. XI, 122. KAKATOES noir. — C’eft le nègre des Kkakatoés:. — A les joues nues: & fa: queue étagée = Vient. de Ceyland., Folume XL, 135; 136:- Qv xliy T'AS ENS - : Ÿ F: > r Lancace, fe forme des expreffions répétées des befoins des enfans & de la tendreffe des mères, Volume XI, 94. — Pourquoi les ani- maux n’en ont point, 95, 96. LANGUE des oiïfeaux - mouches, efpèce de trompe , Volume XI, 4, 6.— Des colibris, : conformée de même , 58. — Langue des oïfeaux * parleurs, 97. — Des oïfeaux qui fifent, z4:d. — Langue du perroquet & en particulier du jaco, 153, 154. — Langue de l’arimanon, efpèce de perruche, a la langue pointue & terminée par un pinceau de poïs blancs & courts, 245, 246. — Lara replie fa langue iorfqu’il mange, ou qu’ fait effort pour prononcer un mot dificile. — Les oïfeaux qui ont la langue poin- tue & le bec droit, ne peuvent faire mouvoir la langue qu’en l’avançant où la retirant dans la dne@ion du bec, 279, 280. — I yen a cependant qui parlent avec une fangue ainfi faite, Volume XII, 100. — Langue de fa huppe très- courte, 144.— Celle de Ia huppe noire & blanche du Cap, eït affez longue & divifée en filets , 150. LATANIER ( Palmier ). Son fruit que mangent ‘Jess aras eft très-dur, Volume XI, 286. LAVANDIÈRE, couve l’œuf du coucou dépofé dans fon nid, Volume XI1, 464. LINOTTE. Voyez OISLAUX. # fx, ‘ 3 kr) d : " dis w T4 PPT RE RS PET el DES MATIÈRES. xl ÆLorrs, dorment l'hiver engourdis dans leurs trous. — Faufles conféquences qu’on a voulu tirer de ce fait, Vol. XII, 284, 291. LoR:t ( grand ). A treize pouces de Iongueur- — Le lori de Ceylan de M. Vofmaër paroît être le même. — Apportéen Hollande y vécut _ peu, Volume XI, 189. LORI à collier, ne doit pas être nommé /oré _ des Indes orientales. — Eft doux, familier mais délicat & difficile à élever, apprend très-aifé- ment à parler. — Variétés de cette efpèce, Volume X1, 180 & fuir. LOR 1 à collier des Indes, Voyez LOR I à collier, LORI cramoifr. Ses couleurs peu éclatantes, — Se trouve à Amboïne, Vol. 185, 186. LoRr de Ceram. Variété du lori - noira , Volume XI, 170. Lor:i de Giäolo. Woyez LORI rouge. £ Lonr:r de Gueby. Voyez L OR 1 rouge € violer, LoRr:I de Ia Chine. — Neft pas de Ia Chine, Voyez LORI rouge. LoR r des Indes orientales. Voyez LOR1 à collier. LorR:I des Mojluques., Voyez LORI- NOIRA. Lor: des Philippines. Voyez LOR 1 tricolor. LORI-NOIRA, fe trouve à Ternate, à Ce, ram , à java. — Très recherché dans {es Indes: — S'attache à fon maître , le careffe, mord jes étrangers, Vol, XI, 176 é fuir, — Variéks 179. k Q v} s. . » | de Le À à $ SE | : «lv; T'AHERI TA LORI-PERRUCHE rouge. Oiféau très- rare fefon Edwards. — Donné x M. Hans £Joane comme: venant de Bornéo, Wo1. XI, 190: Se: _ | > LORI-PERRUCHE tricolor. Diftribution de fes couleurs. — Gros comme une tourtereile - Volume XL, 193. | | LORI-PERRUCHE violet & rouge. Le violet der fon plumage eft un bieu-violet, Volume X K.. 391, 192. LORI. ( petit) Voyez LoRE sricolor. LOR 1 rouge, eft prefque_ entièrement de: éette- couleur. — Mal-à-propos nommé /ori de la Chine.— Paroîit le même que lori de Gilolo de M. Sonnerat, Vol KI, 186, 187. Le R:1 rouge & violet. Nommé auffi Lor: de Gueby.. — N'a que huit pouces de longueur totale , Volume XL, 188. £EOoR1: tricolor, beau, familier, careffant , ffle: & parle diftinétement.— Trouvé à l’Ue:d’Yole.. Volume XL, 184, 185. LoRrzxs, famiie des perroquets des Indes orien- tales. — Tirent leur nom de leur er. — Le:. rouge domine dans leur plumage. — Sont plus agiles que les autres. — Apprennent à fiffler . à parler. — S’apprivoifent & s’accoutument: aifément à Îa captivité, mais plus difficilement au changement. de climat. — Sujets à l’épilep- fie, — Ne fe trouvent qu'aux Moluques &. à. la nouvelle Guinée. — Les efpèces font diffé- pentes d’une île à l’autre, Vol. XE, 174 Gr Éimantes..— À pprennent aifément à parler, 182. S EE ré : £ | | 2 ; : | «” Ü| Dses MarTrèRres. x _ Lonrs-PrrRRUCHES. Nuance entre les loris & . Les perruches, #01. XI, rg0.— Forme & lon- gueur de leur queue, 19#, 193. LOUISIANE. Ne s’y trouve qu'une feule efpèce- de perroquet , ol, XI, 378. EUMIÈRE. Ses influences fur les couleurs. des: oïfeaux & des infectes, Pol. XE, 239 € fur. Maca O. Voyez ARA VERT. MACHAO ou Araruna. Voyez AR A NOIR. MAIPOURIX fait, avec le caïca, a nuance: pour {a grandeur entre les perriches & es- papegais, , Vol. XI, 350. — Siffle comme ie tapir, à s’y méprendre. — Se trouve à la Guyane, au Mexique, &ce. dans les bois hu- mides. — N’apprend point à parler, 351, 352. — Ces oïfeaux vont par petites troupes , fe: battent fouvent. — Les Jeunes s’apprivoifent ; mas non1iles vieux. — Hs ont Pair maffif &: lourd. —— Les plumes ferrées & coilées con-- tre Île corps, 352, 2532. : MAKAVOUANNE , nom Guyanois de la. Perriches aræ, Vol. XE, 387. MARMOTTES, dorment l'hiver engourdies: dans leur trou. —Faufles conféquences qu’on a voulu tirer de ce fait, Vol XLL, 284 , 295. WMARTINEZET à collier blanc, de Cayenne, fait. fon nid dans les maïifons, dit M. Pajon. — stature de ce: nid, Wal. XIL, 438 & fur. e klvi Ta mrEe MARTINET ( grand) à ventre blanc, en Savoie :- Jacobin , fe plaît fur les montagnes; niche dans les trous de rochers ; eft l’hirondelle d’Efpa- gne d'Edwards. — Temps de fon arrivée en Savoie , plus fixe que celui de fon départ, Vol. XII, 423 € fui. — Parties intérieures, 427. — Reflemble à l’hirondelle de rivage , felon Edwards, 428. re MARTINET couleur de pourpre de a Ca- roline : variété de l’Airondelle bleue. — Niche dans des trous de murailles & dans des ca!le- baffes qu’on fufpend pour attirer. — Écarte les oïifeaux de proie par fes cris, Vol. XI, 445, 446. | MARTINET (grand }) noir à ventre blanc, des îles de f’Amérique. — A le chant de l’AL louette, Volume XII, 435, 436. | MARTINET ( petit ) noir, de Saïint-Domin- gue; niche dans des trous en terre, fe perche fur les arbres fecs, Vol. XII, 433, 4234. MARTINET noir & blanc, à ceinture grife, bec très- court; ongles crochus & forts, Vo- lume XII, 437.— Se trouve au Pérou, zbid. MARTINETS diffèrent des hirondelles , par la conformation , ies habitudes & le naturel, Volume XII, 2323. — Raïfon pourquoi on ne fépare point ici ces deux familles d’oifeaux, 3243 325- MARTINETS s”ozrs, leur conformation, leur vol. — Ne fe pofent guère à terre, & lorfqu’ils y font tombés, prennent difficilement leur volée, & pourquoi? Vol. XII, 401 , 402.-— Ne fe DES. MATIÈRES. xlix _ répofent que dans leur trou ou accrochés à une muraille, à un tronc d’arbre. —Comment ils en- trent dans leur trou, Vo/. XII, 403, 404.—Socia- bles entre eux; ne vont point avec les autres hiron- delles , 404. — Où font leurs nids , ébid. — Leur inftinét , ibid. — Arrivée, départ, 406. — Ma- tériaux du nid, où les prennent, 407, 408. — Leur forme, 409.— Cri de ces oifeaux, du mâle & de la femelle, 410. — Leur ponte uni- que , 411. — Petits font muets, z4id. — Fdu- Cation & nourriture , 2h44. — Jeunes & vieux ont beaucoup de vermine, 412. — Plus diff- ciles à tirer au vol qu’à tuer à coups de baguette, i4id. 413. — On les pêche à la ligne, 413. — Craïignent {a chaleur , 414. — Leurs allures, :b1d. — Leur départ, 415. — On en ‘voit quelquefois en automne des volées nom- breufes, 417.— Ont la vue perçarte; fe trou- vent par- tout, 418.— Singulière exiftence de ces oïfeaux ; leur cara@tère, 419, 420. —N'ont les jouiffances du ta& que dans leur trou, 419. — Leur poids, 420.— Leurs parties mternes, 422. — Différences de Ia femelie, 16:d. — Ver- mine de ces oïfeaux , 2014. MASCARIN, à une efpèce de mafque noir; fe trouve à Madagafcar, à J'île de Bourbon, Volume X1, 168, 169. Voyez PERROQUET brun. MERLE. Voyez OISEAUX. — Couve l'œuf du coucou dépofé dans fon nid, Vol. XI, 464. MÉROPS, petit genre intermédiaire, entre celui des promerops & celui des suépiers, Po/, XI, 193: / TABTX MÉROPS rouge & bleu ; il ne paroît pas qu’# | foit du Bréfil, quoiqu'en dife Séba. — ER de la taille de notre guépier. — Intermédiaire en- tre les guépiers & les promerops, Pol. XL . 178, 172. : MÉSANGE, couve l’œuf du coucou, dépofé dans fon nid, Vol. XE, 464 MÉTAMORPHOSE prétendue du coùcou en: épervier, #ol. XI, 431, 437. * MÉTHODES, quelles elles doivent être, leur véritable but, Vol. XM, 2, 3: MEUNIER oz crik poudré, paroi être Île perroquet blanchâtre de Barrère. — Se trouve à Cayenne , eff après les aras , le plus grand: des perroquets d'Amérique , un des plus efti- més pour la finguiarité des couleurs , ia facilité d'apprendre à parler , & {a douceur du naturel, Pol. XI, 316, 3x7.— Son bec couleur de corne, blanchâtre, 318. « MIGRATIONS des hirondelles, oz. XII,312, 314, 279 € fuir. — La Salangue & plufieurs autres hirondelles n’y font pas fujettes , 429 s 469. ; MOINE AUXx s'emparent quelquefois des nids: d’hirondelles, Vol. XI, 442. Vol, XIL, 370 »- 371- MoOMOT. Voyez HO UT OU. MONTVOYAU de la Guyane , s’elf nommé: par fon cri qu’il fait entendre le foir. — A: Pangle du milieu dentelé fur fon. bord. exté- eur ; Vol. XIL,, 267, 268. DES MATIBRES. Mur tardive du coucou, & ce qui en ré- fuite, Volume XI, 443, 445 | N Narix ES de Vlara vert, cachées dans Îes plumes, Vol. XI, 279. — Narines de l’engou- levent faillantes, Volume XIE, 231. NATUR&. Son véritable ordre, — Sa fécon- dité. — Aïfance de fon exécution. Vo. XII, 5: NECTAR oz fuc des fleurs. — Nourriture des oifeaux - mouches, Vol. XI, 3, 6, 7, 10; 20. — Et des colibris, 56, 57. Nip des oifeaux- mouches, Po. XI, 10 ; 55. — Tous Les perroquets d'Amérique nichent dans des creux d'arbres. — Plufieurs efnèces de lancien continent fufpendent leurs nids à des rameaux flexibles, 226, 227. — Nid des araS, 260. — Des amazones, 287. — Une efpèce d’autour pond dans le nid du choucas; le torcoÏ dans celui de fa firtelle ; le momeaw dans ceux d’hirondelle, 441, 442. — Coucous , pics , martin- pêcheurs, plufeurs efpèces de méfanges , &e. ne font point de nids, 448. — Nids où l’on trouve à-1a - fois un œuf de coucou & plufieurs œufs de fa nourrice ; d’autres où l’on trouve tous ces œufs écios, 453 , 454, 466. — Nids où l’œuf de cou- cou ne réuffit pas, 464. — Ce qui arrive dans les nids où cet œuf eft couvé, 466. — La plupart des coucous d'Amérique font des nids, Volume XII, 69. — Les anis fèmelles pondent plufieurs dans un même nid, 94: 97 lÿ TABLE — Houtou fait le fien dans des trous en terre, Vol XII, 108. — La huppe dans des trous d’ar- bres & fouvent fans litière, 130, 131.— Les : oifeaux de nuit n’en (ont point, 238.— Nid * des hirondelles de cheminée | 332, 333. — ! De lhirondeile au capuchon roux du Cap, : 851. — De l’hirondelle au croupion blanc ou e fenêtre , en quel lieu elle f’établit de pré- férence, 359 & fuir. — Infectes qui s’y trou- vent, 361, 362. — Nids d’hirondelles dont les moineaux s’emparent , 270, 371. — Nids des martinets, 405.— Matériaux & forme de ces nids, 407. — Nid du martinet à collier blanc de Cayenne, 4230. — De Ia falangane, 454 & fiv. — Nids d’alcyons des Anciens, 455. — . Opinions fur les nids de falangane , 457 © fuir. — Ces oïfeaux les confiruifent avec du frai de poiffon. — Forme de ces nids, 462, 465. — Nid de l’hirondelle des blés, fait de paille & de plumes, 472. | NoO1RrA. Voyez LORI-NOIR A. Nor d’Aldrovande doit être une variété du Jori-noira, #olume XI, 179. O OccurTraTion des Firondelles , Pol, XII, 278, 308; 3113 312. Œurs des oïfeaux- mouches, Vo/zme XI, 10. — Sont, dit-on, la proie des groffes araignées de la Guyane, 41. — Œufs de perroquets pondus en France, es uns clairs, les autres DES MATIÈRES. lüj conds. Pol. XI, 160. —Œufs desaras 260.—Des amazones , 287. — Er eur fur les œufs de cou- cou , 432. — Nombre de ces œufs , 427, 442, 445, 448. — Œufs de lautruche , non cou- vés par elle, mais expofés au foleïl, 448. — Œufs couvés par des femelles d’une autre efpèce, 454 & fuiv. — Œuf de coucou d’1hord couvé, puis mangé par une ferine, quoiqu'il fût uni- que , 453. — L'’œuf du coucou ne réuffit pas dans les nids de caïlles & de perdrix, 464. — Œufs de Pani, de la groffeur des œufs de pigeon, de couleur d’aigue - marine, Wo/ XII, 100. — (Œufs de la huppe n’éclofent pas tous en même gemps, 134, 135. — Œufs de Phi- rondelle de cheminée blancs ; cinq de la pre- mière ponte ; trois de la feconde . 334. — De VPhirondelle de fenêtre; leur nombre à chiquete RE 267, 368. — Ceux de l’hirondelle des lés, gris pointillés de brun; il y en a deux à chacue ponte , 472. | OISEAU de Paradis or‘ental de Séba, n’eft point notre perruche- lort, #o/. XI, 203. O1STAU de pluie. Voyez VITILLARD. Voyez auffi ENGOULEvVENT de la Caroline. O1sE AU des barrières de Cayenne & de {a Guyane , efpèce de coucou qui fait variété dans l’efpèce du coucou brun varié de roux , F1. XII, 78. — Se perche fur les paliffades, — Ne va point en troupes, 70. OISEAU-MOUCHE, Volume XI, 1 € fuir. — Ses belles couleurs, 3, 4 — Sa manière de fe nourrir, 3: 5, 6, 7, 20. — Habite Ia zone lv TABLE torride du nouvean monde. — Ef plus petit que certaines mouches. — Son poids. — D'où vient fon nom efpagnol romineos, 3, 4. —Son bec, 4, 16.— Son vol continw, rapide & bour- donnant, 4. — Sa langue eft une forte de trom- pe, fes pieds très- petits ne Iut fervent guère, ibid, — Sa vivacité. — Son cri. — Sa vie foli- taire, 7, 8.— Nid, œufs couvés par le mâle & la femelle, 10. — Ces oïifeaux ne peuvent être nourris en domefticité. — Manière de les prendre, 11. — Odeur qu’on leur attribue, 12. — Fables à eur fujet, 12, 13. — Confon- dus par beaucoup d’Auteurs avec les colibris, 22. — S'il eft poffible qu'ils foient la proie des grofles araignées, 417. @Pisrau -moucez ( le plus petit ) — Dimen- fions, plumage, Vol. XI, 15, 16. — Bec, pieds , nombre des plumes de fa queue. — Erreur à ce fujer. — Différences entre le mâle & la femelle. — Climat, 15, 16. OISEAU-MOUCHE à collier ou JACOBINE, affez grande efpèce , Volume XI, 46, 41. OISEAU-MOUCHE à gorge tachetée. Grande efpèce ; Volume XI, 42. OISEAU - MOUCHE à huppe bleue de a Guyane, Volume XI, 55. OISEAU-MOUCHE à larges tuyaux. Une des plus grandes efpèces, Vol. XI, 48. OISEAU-MOUCHE à longue queue couleur d'acier poli. Vol, XI, 49, 50. — Sa taille ; 49. 2 DES Mari tes. VE y | Oisrau-moucuE à longue queuë noire, Vol, XI, 4 54, 55. — Son nid fat de coton/ fuivant À Albim, 65. OISEAU-MOUCHE «à longue queue or, vert € bleu, Volume XI, 535 54: OISEAU-MOUCHE à oreilles — Ce que c’eft _ que fs oreilles ou pinceaux , #01. XI » 44 45.— Manquent à la femelle, 46. OisEAU - MOUCHE à poitrine bleue de Surinam. Voyez ÉMER AUDE - AMÉTHISTE. OISEAU - MOUCHE à queue fourchue du Bréfif , de Briflon. Voyez ORVERT. OISEAU - MOUCHE à raguettes, Vol. XI, 31, 32. O1SEAU - MOUCHE au corps tout vert de Frifch. — À quelle efpèce doit être rapporté, Vo- lume XI, 29. O1SEAU - MOUCHE entièrement vert A à sr . Voyez ORVERT. DISEAU - MOUCHE #uppé, Vol, XI, 293 30: — Une.des plus petites efpèces, nommé par quelques-uns colibri, 29.— La femelle n’a point de huppe, 31. OISEAU - MOUCHE pourpré, Vel, KT, 32, 33. OISEAU-MOUCHE violet à queue fourchue, Vol. XI, 51, 52. OISEAUX qui apprennent à à parier. Leur fan- oue eft de ia même forme à-peu-près que celle des perroquets, fanionnets, merles ; geais, choucas, Vol. XI, 97. — Ceux qui ont la langue fourchue, fiflent plus aifément ; & ceux " CL 1 RANDOTOET RSR « ” Ê , TROUS L » + * Nà »- ture D Er STARS qui avec cela ont l’oreil'e plus parfaite, appren- nent plus aifément à fiffler en mulique; ferin, | lisotte, tarin bouvreul , &c. ihid. — Les oifeaux font fufceptibies d'éducation, 08, 99. — L'art de la Fauconnerie en eft la preuve, 103, 104 — Sont les plus libres des êtres; n’ont de patrie que le Ciel, en prévoient les vicilitudes & changent de climat à propos, 106, 107. La néceflité de couver, les expole aux infultes de quelques quadrupèdes & des reptiles, 108. — Terreur que les oïfeaux de proie infpirent à tous les autres oïfeaux , leur tyrannie reftreiute par celle de l’homme, 109, 110. — les oïifeaux tiennent le premier rang après l’homme, dominent fur les habitans de l'air, de la cerie & des eaux, & approchent de l’homme, par quelques-uns de leurs talens, 111.— Que'ques oifeaux à aïles fortes & pieds palmés, communs aux deux continens, 115, 116. — Pluiieurs oifeaux des contrées fepten- trionales y ont péri: à mefure qu’elles fe font refroidies , 116. — Vingt efpèces d’oifeaux, dont quelques - uns granivores , dans le nid defquels le coucou fait fa ponte , 464. — Oifeaux dans le nid defqueis l’œuf de coucou ne réuffit- point, sbid. — Circulation dans les oïfeaux , 292. — Les oifeaux ont une patrie, 314, 315. OISEAUX à blé, attirés par ce grain à fa Ca- roline, où on ne Îes avoit jamais vus, #01. XII, 313- O1SEAUX de nuit, ne font point de nid, & pourquoi, Volume XII, 238. OISEAUX de riz, attirés par ce grain à Ja Cas . PAM ST ASE LE :) NT ÉRETE 4 pes MATIÈRES. li = roline, où on ne les avoit jamais vus, Wo- ” lume XI11, 313. ONGLE poftérieur de plufeurs coucous en for- me d’éseron, Vol. X11. 4, 5. — Ongie du doist du milieu, deutelé dans Pengoulevent, 231. — Excepté le grand ihijau, 257. — Le montvoyau l’a dentelé fur ie bord extérieur, 202, | | ORVERT, très-petite efpèce d’oifeau - mou- che, Vol. XL, 22, 23. FA OuïE de l’engoulevent, ce qui rend cet organe plus parfait dans cet oifeau & dans ies autres oïifeaux de nuit, Vo. X11, 2235. OUROUCOUAIS. Voyez COUROUCOUS. F Pazéruvrers, (chenille & coucou des) Volume X11, 63, 64. PAPEGATIIà bandeau rouge, où perroquet de Sant - Domingue, 02: XI, 332. PAPEGAI à tête aurore, n’eft pas bien gros, — apprend dificilement à parler, & parie peu. — Fait peu de bruit était rrivé. — Voleen troupe , en faifant reteitir l'air de cris aivres. — Vit de pacanes, pignons, graïnes de laurier- tulipier, &c. Foi. X 1, 346, 347. PAPEGAI à tête © gorge bleues, fe trouve à Ia Guyane, y elt afiez rare. — N’apprend point à parler, — A la membrane qui entoure les dvi seat 4 e*TÉ à rt yeux , couleur de chair, Volume sue. - : Confondu avec le perroquet vert facé de bleu d’'Edwards, 342. PAPEGAI à ventre pourpre, fe trouve à la Mar- tinique , moins beau que plufeurs autres efpé- ces de ce genre, Vol. XI, 340: | PAPE GA 1 brun, l’un des plus rares & des rl beaux de tous les perroquets. — Se trouve à la nouvelle Efpagne , eft de la groffeur d’un: pigeon commun, Va/.XI, 345, 346. PAPEGAI de paradis, où perroquet de paradis, AR aie de Cuba , eft joï. — Ses variétés] PAPEGAT maillé, perroquet d'Amérique , pa roi être le perroquet varié de Pancien conti- nent, tranfporté & naturalifé à Ja Guyane. —4 N'a pas la voix des perroquets d’A mérique | *.. mais un cri aigu & perçant. — Plumes qui en-m tourent fà face & qu’il relève en forme de fraife, Vol. XI, 335 & fuir. # PAPEGAI violer, confondu avec le crik rouge & bleu, Vol. XI, 319, 320, 343. — Aflezw commun à Ja Guyane, eft joli, mais n’apprend point à parler, 343. * PAPEGAIS, perroquets du nouveau continent. — Ne fe trouvent point dans l’ancien, diffè- | rent des amazones & des criks , en ce qu’ils 1 n’ont point de rouge dans l’uïle, Vol. XIe 333. PARAGUA, paroît être du Bréfil. — A beau- coup de rouge , pourroit bien être un {ori tranf- Ë porté des grandes Indes, Pl, 348. # PARLER 9 pes Marikres. x Par LER,ce que ceft, Vol. XI; 94 € Juive — Oifeaux qui apprennent à ja ) 97 L me lume XII , 100. i{ q PAROLE, ( organes de la }: dans fe pero quets , Vol. XI, 153 € fui. PATIR1ICH, guépier de Madagafcar , y. ef nommé nétirieh: trichk , mot qui a rapport à fon cri. — À un large bandeau noirâtre. — Va- riété dans cette efpéce, V’ol. XIL, 193. & fuir. PA TTES, lara vert fe fert de: fes pattes one d’une main, Vol. M1, 278, 270: | PrAU me, & d’un blanc fale aux deux côtés de la tête des aras. & par deffous, Vol. XI, 250. — Les autres perroquets n’ont qu un petit cercle de peau nue autour, des yeux, 294. — Cette peau couleur de chair duns le papegai à tête & gorge bleues, 341, 3.2. PERDRIXx. L’œuf du coucou ne réufiit: point dans leurs nids, Vol. XI, 464. — Pourquoi, Zbid. PÈRE & MÈRE, leur affe@ion mutuelle fondement du bon ordre, Vui. XI, 470. à Pr RRICHE à ailes variées, à queue longue €? égale, nommée à Cayenne , perruche commune. — Voe.en grandes tioupes jufques dans les lieux KB — Aime les boutoës des fruits de i’arbre immortel. — Taïle au - defious ‘du mérle. — A pprend afémeit à parler. — Sa femelle. — Contondu avec i’anaca, Volume XH, 862 & Jurr. Oifeaux , Tome XVI, R be. TA RARES Le PERRICHE à front rouge, à queue long : inégale desclimats chauds de l’A mérique.— N' point l’aputé-juba, Vo. XI, 374; 375. PERRICHE à gorge brune, à queue longe æ " égale de la Martinique , ol. XI, 360, 361. p? ERRICHE à gorge variée, à queue longue (3 % égale de Cayenne. —Taïlle au-deffous du _—— k Vol. X{, 2361; 362. sé RRICHE-ARA, appelée à Ja yat) ©rmakavonanne ; prononce le mot. ara comme les” aras , mais d’une voix plus aiguë. — Se tient … dans les favannes noyées. — Vit des fruits du palmier - fatanier. — À les joues nués ; la queué :_ Jongue. — C’eft la plus groffe des pérriches , i S Volume XI, 487, 388. ni Pr RRICHE à tête jaune, à quete longue & M inégale. — Voyage de la Guyane à la Caroline . à fa Louiltane, à Ja Virginie. — Se nourrit de ES graines & de qe de fruits , Volume XI; sl 282 & finir. Se FE RRICHE couronnée de. a queue pee & # inégale , appelée à Cayenne perruche des favans 3 a pondu en Angleterre cinq ou fix œufs affez petits & blancs, y a vécu quatorze ans. — N’eft point la femelle de l’aputé -juba, 702 ‘ lime XI, 378, 379.—Va en grandes troupes, ‘ — Ef imtélligenté, caréflañte & tee bien : 379 | PERRICHE - ÉMERAUDE , à guêue Phgié CE | égale, Volime XI, 367. PERRICHE- PAVOUANE de Cayenne, des Fe ülles, à queue longue & égale. Une des plus méoiiripotititlié _ Des MATIÈRES. (x » jolies. — Variété d’âge. — Apprénd affez faci- … Jement à parier, du refte toujours un peu fau- Mivager A l'air Jefte, l'œil vif — Vole en troupes ; toujours, criant, — Se nourrit, du * fruit de l’immortel eu. corallo - dendron, We . lume XI, 357 & fuir. P Pr RRICHES, nom donné aux perruches du nouveau cOntinehe: Vol. XI, 256. — Se divi- ? fent en deux familles caraëtérifées par a lon- | gueur de a queue. —.La premiere famille à * quete lonoue fe partage en deux Branches , * dont l'une a da queue étagée également , 257 _ € fiv. — Et Pautre inégalement, 270 € fiv. — Les perriches à queue courte font [a feconde famille, 380. — Ces perriches à queue courte font nommées touis au Bréfil, d’où elles fonc originaires , 2bid. — If n’yen à que deux efpèces + qui apprennent ? à parier , 2514. — Tranfportées d’un continent à l’autre, 390. Nommées uir par Laët, 393. PERRIQUE de la Guadeloupe de Labat. — , Variété du fincialo. Voyez ce mor. -— Ce n’eft … point l’aiurucatinga de Marcgrave, Pol. XI, 374« F ERROQUET (le ) & le finge font les ani- | maux que les Sauvages admirent le plus. — Ne font point des êtres intermédiaires entre l’homme . &la brute. Vo/. XI, 90. — Les Sauvages favent varier à volonté les couleurs du plumage de ces oïfeaux ; ce qui s TAPESEE tapirer, 91. — Le perroquet imite quelques - unes de nos paro- des ; les cris des animaux ; mais non pas le chant, 96 ; 97. — En quoi confifte fon tation ; hn Pol. XI, 98 » 99. — Les perroquets de l'ancien continent ne fe trouvent point dans le nou! TER, © réciproquement > 112, 113. — Nef | séloïignent guêré de l’Équateur de vingt-cinq} degrés, 114. — Ont le vol pefant , court & peu élevé, 117.— Leur nomenclature difficile ,} 117,118. — Première efpèce portée en Grèce} ibid. — Ces oïfeaux fort à la mode chez les! Romaïns ; on les tira d’abord des Indes, &! enfuite d'Afrique, 118, 119. — Se trouvent en grand nombre dans tous les pays qui leu conviennent ; d’où on conclut qu'ils font plu- _fieurs pontes , chaque ponte étant peu nom-| breufe, 121. — Divifion du genre des perro- quets en deux claffes, & de chaque clafe en! lufieurs familles, 192, 123. — Perroquets de Se continent, 124 € fuiv.-— Du nouvea continent, 247 & fuiv. — Point d’autres per- roquets au Japon que ceux qui y ont été ‘apportés, 223. — Aras les plus beaux & les lus gros des perroquets. 247, 249. 250. = croquer font des oïfeaux erratiques qui cau _feñt quelquefois de grands dommages aux réf coites , 285, 386. . A PERROQUET à bec couleur de fang ; remarqual ble par fa taille , par la couleur & la grandeu de fon bec, Vol. XI, 160% 170. PERROQUET ( le grand ) à rête ‘bleue d'Am boine : eft un des plus grands , Volume XI LAON OFTE PERROQUET à tête grile, nommé petite perr# che du Sénégal. — Ce n’eft point une per ruche, — Vole par petites troupes ferrées. = r { 1 ÉRRRLT © ” 2” | | : 22 Mi .* DES MATIÈRES. x PU tebgr oi qu. — Ne parle pas » a Lemabe, … Volume XI> 1743 #92 DA Li ae à: ap blanchâtre. Voyez MEUNIER. ? ERROQUET brun de M Briffon. Variété du » ; vaza, ou peut-être elpèce intermédiaire entre , le vaza & le mafcarin, Vol. XI, 169. £ PER ROQUET cendré. Voyez JACO. 14: ERROQUET. du 00e. Peye PAPEGA 1 de - vd ‘Paradis. - | “PERROQUET de la Dominique. Voyez Chr + à tête bleue. PERROQUET de la Martinique. Voyez AMA« » ZONL à tête blanche. PERROQUET de Luçon. foyé PERRUCHS aux ailes chamarées. “PLRROQUET de Macao, mauvais nom de {’ara- rouge, Volume XI , 253. -PERROQUET de paradis. Voyez PAPEGAI … paradis. Prr ROQUET de Saint-Domingue. Voyez PAPH2 » GAI à bandeau rouge. “PERROQUET des anciens, Vol. XI, 118, 195 M" 214. — Voyez GRANDE PERRUCHE à çvllier d'un rouge vif. Mrnroquer gris, prétendu du Bréf, y avoit L peut-être été tranfporté de Guinée , où les perroquets gris font communs, Vol. XI, 240. Dioaise noIT OÙ az; OU wourefmeint , fe # - trouve à Madagafcar , & felon quelques -uns “ en Éthiopie. A le bec très - petit, & la queué R ii; D D “ “ 4 Fe his PER ER -affez longue, eft familier | Vol. XI, wi, 167 Voyez PER ROQUET Aus —. | _PERROQUET varié, Ou mallé, ou perrdauér ;d ù 1 tête de faucon , ou perroquet élégant de Ja grof-. | | ! feur d’un pigeon, relève étant en colère lesi plumes de fon cou. — N’eft pcint naturel à l'Amérique. — À le cri aigu & persant ;] Vol. XI, 163 & fuir. : à: il PERROQUET vert, des contrées méridionales de la Chine, gros comme une poule. —- Se trouve aux Moluques, à Ja nouvelle Guinée, mais non | en Amérique, Wol. XI, 161, 162. | PERROQUE T vert facé .de bleu d’ Edwards Voyez CRIK à tête bleue; PABEGAI à à rétél] tr gorge bleues. | 1 PERROQUET vert & rouge de FRET bâtard 1 d’amazone, demi - amazone. 1 Fe y AMAZONEIN “à tête jaune. è "0 PERROQUET ( très- petit) vers € rouge d'EA dwards, variété ou efpèce voifine du moineau# de Guinée , Vol. XL, 225, 2306. | LE PERROQUETS-AMAZONES, Vol. XI, 292. l PERROQUETS, proprement dits, originaires de! l'Afrique & des grandes Indes, Val. XI, 1374 — Perroquets qui ont pondu & élevé des etits en France, 16c, 161 , 233. — Ufage d'élever & de nourrir des perroquets en domef. ticité , très-ancien aux Indes, 179. Comment les Sauvages d’A mérique prennent & appris! voifent les perroquets adultes, 288 , 289. Perroquets fauvages très - méchans , 289. —! Petit perroquet à queue courte d'Aldroyande 4! DES MATIÈRES. Îxy * pourroit Bien être un kakatoës, & celui de Séba , un Lori, 397 PERRUCHE à ailes d'or & queue courte, proba- blément des Indes orientales, Vo1. XI, 238, 239. $ PERRUCHEà ailes noires Ë queue courte de Luçon, — Différences entre le mâle & la femelle. — Dorment fufpendus la tête en bas — Sont friands du fuc-de cocotier , Vol. XI, 244, 245. ’ | PERRUCRE ( gfande ) à ailes rougeâtres, Pol. XI, 218, 210247 PERRUCHE ( grande ) à bard:au noir des Mo- juques, mal-à-propos nommée par quelques- uns , ara, lori, Vol. XI, 220. — Très - belle efpèce, 218.— Capable d’attachement, ibid. PERRUCHE à collier couleur de rofe, d’Afrique, - n’eft point le perroquet des anciens, oz. XI, | 212, 213. — Les deux brins de fa queue font le double du corps, 214. PERRUCHE ( grande ) à collier d’un rouge vif & queue longue & égale, eft felon toute apparence, le perroquet des Anciens, apporté en Grèce, : par la flotte d’Alexandre, Vo/. XI, 118, 105, 197, 198. — Se trouve dans l’Afie méridio- nale & les îles voifines, 108. PERRUCHE à collier & à queue courte, des Phi. lipoines, de la groffeur du moineau de Guinée, . n’apprend point à parler, Vol. XI, 243, 244. PERRUCHE à double collier, groffe comme une tourterelle, — Se trouve dans l’île Bourbon & R iv Levy + | Les continens ile = ane XL. 1000 200. PERRUCRE à tête bleue , es ee À Vol. XI, ‘208, 209. PERRUCHE( petite) à rire jaune , d’ A mérique , : dénomination donnée au toui à gorge jaune, Volume XI, 390. PERRUCHE à gorge rouge, des grandes Indes, la plus petite des perruches à Yongue queue, taille de la méfange, Vol. XI, 219, 220. PERRUCHE ( grande ) à longs. brins, reffemble fort à a petite perruche à 1 couleur de ro'e à longs brins ; mais elle eft braucoup plus orande, Vol. XL, 217, 210. PERRUCHE à mouflache , de Pondichéry , a fa queue aufi longue que Îe corps, Volume XI, 207, 208. PERRUCHE à tête bleue, Volume XI, 201, 202, A PERRUCHE à tête bleue € guette -courte, de Su- matra, de Luçon & de Malacu. — Ne fe trouve point au Pérou ; fe nourrit de callou. ( Poyex ce mot.) Volume XI, 228, 229. PERRUCRE (petite ) à tête couleur de rofe, à longs brins, doubles de la longueur du COrps , du Bengale, où elle s'appelle fridytutah, très- , belle elpèce, Vol. XI, 215, 216. À PERRUCHI à tère d'ayrr, des grandes Indes, de la groffeur d’un pigeon , a {a queue auf longue que le:corps, folume XI, 205, 206. PERRUCHE à tête grifé € queue courte, de Mia: dagaicar, Val. XI, 240, 241. Te Æ CC PER DES MATIÈRES. xiÿ i PERRUCHE à tête noire , € DAICA ME PAR, | £ PERRUCHE à tête rouge, Où moineau de Guinée ; ou petite perruche mâte de Guinée, Vol. XI, 230. — Très -familière, périt fouvent dans le tranfport , vit aflez iong-temps en Europe, pourvu qu’elle foit avec fon mâle, y pond quelquefois, couve & fa éclore fes œufs. — Le mâle & Ia femelle fort attachés l’un à l’au- tre. — Ces oïfeaux caufent beaucoup de d:na- * mages aux grains. — Se trouvent en Éthiopie, aux Indes, à Java, 232, 233. — Appelés mal- à propos moineaux du Brefil, ibid. — C’eft le ; ” plistacus minimus de Clufius. — Différent du . perroquet d’ Amérique de diverfes couleurs, donné par Séba, 228. ’ PERRUCHE aux ailes bleues & à queue courte ;- ‘du cap de Bonne-efpérance, efpèce nouvelle, - Volume XI, 242. - PERRUCHE aux ailes chamarrées | ou perroquet de Luçon, a les ailes beaucoup plus longues rique les autres, Vol. XI, 210, 211. FERRUCHE aux ailes variées & à queue courte, _de Barava, de Euçon, efpèce nouvelle ;: Volume XI, 241. PERRUCHE couronnée de faphir, la même que notre perruche à têle bleue € queue courte; Volume XI, 228. PERRUCHE ( petite) ce Çayenne, la même _ rique le foforé, Volume KI, 391. Prreucr de la Guadeloupe, confondue aveg le crik, Volume XI, 322, R y * à | 4 : È $ Le : L à * = À | à liviÿ : Tam LR. BémauguE.( perite ) de l'ile de Santo 4 Voyez toui à tête d’or. PERRUCHE des Moluques, variété ou efpèce . voïfine de la perruche à tête bleue, 24 XF, 208, 209 | ar PERRUCHE des Savanes nom donné à Cayenne, à Îa perriche couronnée d'or, Pol. XF, 3*9. PERRUCHE des terres Magellaniques. Voyez PERRICHE ÉMERAUDE. — Ne fe trouve point au détroit de Magellan, Vol. XI, 368. PIRRUCHE huppée, de Java, très- belle petite efpèce , fa huppe a été comparée à Païigrette du paon , vole en troupes, jafe beaucoup, appread facilement à parler. — Sa queue ef très - longue , Vol. XI, 224, 205. PERRUCHE jeune, d’Angola , Wol. XI, 204, 20%. PERRUCHE ILLINOISE , nom donné mal-à- propos à Faputé-juba, oz XI, 378. PERRUCHE - LORI , une des plus jolies, de : groffeur moyenne, différente de l’aris paradi- fiaca orientalis de Séba, Vol. XI, 202, 203: PERRUCHE ( petite ) Maïpouri de Cayenne, — Nom donné au maïpouri, 70/7. XI, 351. PERRUCHE poux de-bois, nom de l’aputé-juba de Cayenne, Vol. XI, 377. PERRUCHE - SOURIS , prob:blement efpèeé nouvelle de Vîle de France, {a moins brilfante- de toutes ; a la queue aufli longue que le corps, Volume XI, 206, 207. Des MATIÈRES luix PERRUCHE perte € rouge du midi de PAfe & non du Japon, Volume KE, 222, 223. ATSE PERRUCHES de l'ancien continent. — Divifion | des perruches à longue queue en deux familles, Vol: XA, 194. — À queue longue & également étagée, 195 & fuir. — Perruches à queue lon- gue & inégale, 212 €& fuir. — À queue courte, 226 E5 fiv. — Nids & fommeil de quelques efpèces, ibid. — Perruches vont enfemble par grandes troupes fans jamais faire de fociété avec les perroquets, 359. | PERSIL, contraire à d’ara vert, Vol. XI, 280, 281. PHILEDON où PHILEMON, noms du poiochion, Volume XIE, 160. PriaAyz ( eoucou ), Volume XII, 81. Prxps des oifeaux - mouches, prefque imper- ceptibles, Val. XI, 4. — Le couroucou a Îles doigts divifés par paires ainfi que les anis , les coucous , les perroquets, &c. 412. — Pieds du guépier femb'ables à ceux du martin - pêcheur, Vol. XIL , 111. — Pieds courts & patus de Phirondelle de fenêtre, 274 , 277. — Pieds encore plus courts des martinets, 401. PIE-GRIÈCHE couve l'œuf du coucou dépofé dans fon nid, Vel. XI, 464. | PIGCON meflager, ol. XF, 102, 103, PILLEO, nom Péruvien du colibri piqueté, Vol. XI, 68, 69. | PIMENT »ert (fumée de ) employée par fes Sauvages d'Amérique, pour étourdir & pren dre les vieux perroquets, fo. XI, 288. L2 KR v} CRE FE AE 74. — Cri fourd de l’ani, à quoi reflem- bie, 87. — Cri du momot, 103, 104. — De Ta buppe, 127. — Des guépiers , 178. — Rour- donnement & cri de f’engoulevent, 228. — L’engoulevent varié de Caverne a deux cris, 261, 262. — Cri de l’hirondelle, 333, 334. : — Lifiérens Des MA TIÈRES. Le — Différens cris des martinets, Vol. XI, 419, 411.— Cri de l’hirondelle des blés de l’île de . France a du rapport avec celui de notre hiron- _ déile de cheminée, CLL CES VOL des hiroudefles , Vol. XIL, 278 , 276) 340. — Leçons de vol données par Îes hiron delles de cheminée à leurs À pue 335- — Vol des martinets, 401. — | VOURODRIOU de s fcsidé Etes : à la queue. — Le bec plus long & plus droit que les qutres coucous, Po. XII, 55. — La femelle plus groffe que le mâle ; elle a auf le plumage différent, 56, 57. VUE, effets de fa trop grande fenfioilité, Fe- lume, XII, 235 & fuiv. 242. W à Ÿ HEEL-BIR D, l’un des noms de l’engou- levent. Voyez ce mot. WuHIP-POUR-wILL, ainfi nommé d’après fon cri. — Ses migrations. — $a ponte. — Ses œufs. — Incubation Vol. XII, 246 & Jüiv. — À paru nouvellement en Vire omie, 247. — Taille de cet oifeau , 249. WOURESMEINTE, Voyez PERROQUET NOIRe X Xaxmrs. Voyez SASSEBÉ. Oifeaux, Tome XVI. S ve d'ici 49 CES OL A LS LTÉE ER Je Dir, CA ce à -- RER est : ! RES häxiv Fa sr a RQ: : Ve U x (les) des petits birondeaux crevés , fe rétabliffent d'eux - mêmes, Vol. XII, 336. Le LANDE ( nouvelle ) ïl eft douteux qu’on. y ait trouvé des perroquets, Yu. XI, 3689 369. | | Z1TZIL. Voyez COLIBRI piqueé Fin de la Table dés Matisres _ des Tomes XIE XIL PL = ! _ dxxxy Des me contenues Fe ces deux Volumes. Âc ALOT, efpèce de courlis qui fe trouve au : Mexique ; defcription des pa:ties extérieures de fon corps & des couleurs , fon plumage, Vol. XV ;, page 70. ÂACINTLI, Ofeau du Mexique que les No- menclateurs ont rapporté à a poule fultane , mais qui en diffère par plulieurs cara .ères. — Sa déftription: — Comme ïl porte une plaque frontale, on peut le rapporter au genre de a fouique ou à celui de ne poule fultane ; mais il n'eft pas affez connu pour qu’on puiffe dé- cider à laquelle de ces deux efpèces if appar- tient, Po. XV, 324. — Le P. Feuiliée a dé- crit un oïfeau fous Je nom de poule qui a beaucoup de rapport avec Î ’acintii, & qui eft dés mêmes climats chauds de P Amérique, 325 ° ALCATRAZ (L ) n’eft pas le pélican, comme +. plufieurs Auteurs f'ont écrit, /ol.: XVI, 202. A NGOL1, oïfeau des Indes orientales, qui tient de ia poule fultane & de Ia poule d’eau, o 1j. EME TRO N$e lues] TA RER Vol. XV , 319. Notice affez imparfaite au fujet de cet oifeau, qui n’eft pas bien connu, 320. ANHING A. Figure extraordinaire de cet oifeaw, dont ie cou à prefque l'air d’un reptile enté fur le corps d’un oïfeau ; fa defcription. — NH _ fe trouve à la Guvane & au Bréfil, Pol. XVI, 285.— Ses habitudes naturelles & fes ‘mou- vemens dars l’eau. — Son caractère farouche. — Il fe tient perché fur les plus hauts arbres le long des rivières & des favane: noyées , & il fat fon nid fur ces mêmes arbres. — Cet oifeau eft ordinairement fort gras ; mais fa chair _eft huileufe & mauvaife à marger. — Variété dans le plumage de cet oïifeau , 257. — Sa oyandeur & fes dimenfions , 258, 259. ANHINGA roux; il fe trouve au Sénégal. — Ses différences avec l’anhinga du Bréfil, Fo- lume XVI, 260, ANIMAUX. Origine du culte des animaux, Vol. XV, 1 & fuir. — L’Esypte eft l’une des : contrées où ce culte s’eft étabiile plus ancien- | nement, & s’eft confervé le plus lorg-témps, - parce que tous Îes reptiles & autres animaux nuilibles y étoient en plus grande quantité que par-tout ailleurs, 2. — Exemples à ce fujet, 3, 4. — Le culte des animaux facrés étoit fondé, chez les Anciens, fur leur utilité. — Les foins qu’ils prenoient de leur confervation , là dé- | fenfe de les détruire étoit une {oi fage qui déà | généra enfuite en fuperftition ; & fit de ces | animaux des Lieux, 14. | AVOCETTE (}Ÿ) diffère de prefque tous les | il M! L 1h DES MATIÈRES. lxxx} oifeaux pälmipédes par {a longueur de fes jam- bes; & il diffère de tuus en générai par la courbure de fon bec qui fe fléchit en baut comme un eroiffant — Defcription de ée bec, - Vol. XV1, 280. — II eft aflez difficile d’ima- oiner cominent cet oifeau fe nourrit à l’aide d’un tel inftrument , avec lequel il ne peut ni béqueter, ni faifir. — Auffñi fe borne -t-il a chercher dars l’écume des flots le frai des poit- = fens qui paroît être le principal fonds de fa nourriture , 281. — L’avoceue fréquente Îes embouchures des rivières & des fleuves de pré- férence aux autres plages de la mer. — Sa orindeur, fa defcription ; fes habitudes , fon naturel vif & inconftant, 282. — Elle païñe fur nos côtes de Picardie en avril & en novem- bre, & part fouvent dès le lendemain de fon arrivée. — Salerne affure que fefpèce en eft afez nombreufe fur es côtes du bas Poiou, & qu’elle y fait fa ponte, 283. — Différences des couleurs du plumage & des pieds dans les jeures & dans les aduites. — 11 y a peu de différence entre le mâle & la femelle, firon que cette dernière eft un peu plus petite. —- Cet oïfeau eft défiant & fe laïffe prendre tres- difficilement, 286, 287. bB Bre-rn-cisra UX, oifeau qui ne peut ni mor- dre de côté , ni ramañler devant foi, ni bé-. queter en avant; raifon de cette difficulté quë vient de la conformation très-fingulière de {on bec. — Comment il eft forcé de prendre fa S ii) | 3 ë: .. À ù S Éxyviy : Ta mr». 04 nourriture, Vol. XVI, 266. — Defcription du bec & des autres parties extérieures de fon corps & de fon plumage qui eft fembiable dans Je mâle & ja femelle, 268. — Cet oïfeau fe trouve fur les côtes de la Caroline & de la Guyane; à eft prefque toujours en Pair & va communément par troupes alfez rombreufes ; | . mais fon vol n'eft pas rapide, 269.—Ses autres | habitudes naturelles, 2370. BÉCHARU. Voyez FLAMMANT, Vol. XVI, 290. BOURGMESTRE. Voyez GOËÉLAND à manteau grès - brun. FRERE | + C A NUT. Origine de ce nom.—L'oifeau canut reffemble affez au vaneau gris, mais il eft plus petit &.fon bec eft différent. — Sa defcrigtion, Vol. XV , 219. — C’eft un petit oifeau de. rivage que l’on peut engraifier & nourrir de pain trempé de lait, & cette nourriture donne à fa chair un goût exquis, 220, 221. «D CAsSTAGNEUX ( les ) font des orèbes beaucoup * moins grands que Îles autres ; il y en a même de prefque aufli petits que les pétrels qui, de tous les oifeaux navigateurs, font les plus petits ; leurs reflemblances & leurs différences avec les autres grèbes, — On Ieur a donné le nom de caffigneux , parce qu’ils portent du brun-chêtam eu couieur de marron fur fe dos, Pol. XV, 278, 370.— Différences qui fe trouvent dans plufieurs individus, 279. — Levrs habitudes vaturelles, — Difficulté qu'ils ont à fe tenir & je “ &Z A F- c à | 4 pEs MATIÈRES. Îxxxix 1: même à marcher fur [x terre — On les voit - tout fhiver fur les rivières, & quoiau on Pait nommé orèbe de rivière, on en voit aufit fur “Ja mer, Vol. XV, 279. — Leur nourriture. — Detiition des païties intérieures & extérieures ce cet oïfeau, sho CASTAGNEUX à Per cercld; fa defcription. = 11 fe trouve fur: des éianss d'eau deuce à 14 Ca- roline , Folnme XV, 283. Caron EUX des Poe: : cet oifeau n ft peut-être que not e caflagneux un peu agrandi & modifié par lPinfluenc: d’un chine plus chaud. — Sa defcription, Vol. XV , 381. CASTAGNEUXx de Saint Dominoue. Il eft encore plus petit que le caftaoneux d'Europe, — 'Scs dimenfions & fa defcription LA oi. XV, 384 CAURAL E; oïifeau quieft ainfi nommé parce qu'il reffemb'e aux râles, & qu’il 2 uñe ton- gue queue. — Defcription de fon plumage qui eft très - agréablement nuancé.. — Dimenfions de cet-oifeau, comparées aveè celles du râle, Vol. XV, 261: — On le trouve, mais aflez rarement , : dans l'intérieur des térres de la ») Æfisydnes, 2. 282106505480 1e : CHIRURGIEN. Voyez JACANA. CORLIEU ou. petits Courlis: fa grandeur ,e% ., moindre que, celle du courlis 5 fa figare ;; fes couleurs & fes différences avec “le grand eour- lis, Vol. XL 40.—-Ïis ont les mêmes habi- _tudes naturelles , & cependant les deux efnèces ne.fe mélent point, quoique fubfftant enfer S iv LEE … s PR I LS ne SR RS Et Qi, RE CT, he | ù À ; « Ü « à Tite LL. . 3 \ + = ki n x + Se : où £ ble dans les mêmes lieux, parce qu elles fr trop inégales en grané Date de corlieu ou pe- _ tit courlis eft plus commun en Angleterre que le orard courlis, mais il eft plus rare en France & en Italie. Re de Gefner fur cet pen 416 Ju. CORMORAN. Étymologie de ce nom, Vol. XVI, 43. — Le cormoran eft un grand oifeau à plu- mage noir & à Pie palmés, qui détruit beau- coup de poiffon. — Sa granceur fa figure & fa defcription, 44; 45. — T1 ne refte pas ‘conftam- ment fur l’eau ; il prerd fréquemment fon efor & fe perche fur les arhres, 46. — Il'a les pieds engagés per une membrane continue. — Son adrefie à pécher ; fa voracité. — Il fe tient prefque toujours fur les côtes de la mer , & on le trouve rarement däns l’intérieur des tertes, 47. — H peut refier: iong- temps plongé fous Fesu, dans Jaquelle ii nage trèse rapidement. — Sa manière fingulière. d'avaler le poifon , — Cn peut en faire un pécheur domeftique en le dreffant pour la pêche , comme on’ fait en Angieterre & même en France à Fon- tainebleau. — IH- eft parefleux dès .qu’il eft raf- : _ fañé. — M prend beaucoup de graiffe, maïs fa chair n’eft pas bonne à manger, 49. — L’elpèce en eft fort répaudue,:on la rencontre fur toutes les mers, dansies deux bémifphères. — Naturel de cet oifeau, $0.— Defcription de fes parties extérieures. — Différences entre lés vieux &'4es jeunes, 51.— H paroît fupporter également les chaleurs du Sénéval & les frimats ‘de la Sibé- rie, d’où néanmuins il femble fe retirer ‘en hiver pour aller plus au midi vers ie lac Barlel, xc T ABLE, Se | DES MATIÈRES, xc Vol. XVI, 53.— Son efpèce: eff fort nombreufe au Kamtfchatka ; obfervations des Voyageurs fur cet oifeau, 54 E fur. CORMORAN (le petit } eft appelé nigaud à caufe de fa fupidité niaïfe & de fa pareffe in dolente, Vol. XVI, 57. — Cette petite efpèce de cormoran eft auf généralement répandue que la grande, mais elle fe trouve particuli- rement fur les îles & les côtes des continens auftraux, 58. — Lieux où il place fon rid, 60. La chair des jeunes eft äfez bonñe à mancger. -— H paroît qu’il y a quelques variétés dans cette efpèce , maïs elles ne font pas bien dé- lignées par les Voyageurs , 61.— Nous n’en - connoiflons diftinéement qu’une qui fe voit quelqueïois fur les côtes de Cornouailles en Angleterre , fur celles de Prufle & fur celles de Hollande, 62. — Iis ont les mêmes habi- tudes que {es grands cormorans. — Différences entre les deux efpèces , 63. — Obfervations fur Jes pa:ties intérieures & extérieures du petit cormoran , 64 € fui. Cour.oN - run Voyez FARANTRIERNS » Volume XV , 205. COUR E- ess : efpèce d’oifeau qui n'étoit di connu , & que j’ai nommé coure-yîte, à caufe de ja rapidité avec laquelle 1 court. — Ses refflembiances avec le pluvier & fes difé- rences — Onn’en a vu que deux individus, l'un qui a été pris en France, & l’autre fur la côte de Ceromandel. — Leurs defcristions, Vol, XV , 199, 220. COUREUR, ainff nommé de [a célérité avec S y NQ EU 0 PT ERRR t N LES » x? à VE Er EUR "x ; ; RER FEES ë ta! cd NN = + scÿ RS. À habit lle if court fur les rivages. — 1 fe trouve en Italie, mais on nele connoît point € en F rance. — Sa deftription, Pol. X\1, 289, FES | | t} | CourLis; ce nom eft un fon imitatif de la voix de ’oifeau Vol. XV , 28. — Rapports & étymologie des noms qu’on a donnés au cour- lis dans différertes Langues. — I a le hec courbé & très Iong télativement à Ia grandeur de fon Corps, 30, 21. — Par Ja forme & la fubftance de ce bec ; le courlis pourroît être placé à la tête ce la nombreufe tribu d’oifeaux à Iongs becs effiles, tels que les bécafes, les barges , les chevaliers, &c qui font autant ’oifeaux de ma- _rais que de rivage, & qui ne peuvent que fouiller cans les terres Bumides pour y chercher les vers, 32. — Sa grandeur, fes dimenfions , fes couleurs Fe — Il y a peu de différences entre le mâle & Ia femelle qui eft feulement “un peu plus petite, 33. — Ses babitudes natu- relles ; ii fe nourrit de vers de terre, d’infeétes, de menus coquillages qu’il ramaffe fur le fable & les vafes de la mer, ou fur Îes marais & dans les prairies humides. — Defcription des: parties jutérieures , 24. — Les courlis courent tès-vite & jolént en troupes ; ils font oifeaux de pañage dans les provinces intérieures de fa France ; mais ils féjournent dans nos contrées maritimes , comme en Poitou, en Bretagne, &c. où ils nichent, 25.—1IIs fe ph nt en été vers le Nord, jufqu? au goiie de Bochnie ; & du côté du Midi on les voit pañler à Malte deux fois l’année, au printemps & en automne; on les trouve auf dans prefque toutes les parties du DES MATIÈRES. x pe 1môsdé, Vol. XV, 36. EtPefpèce d'Europe paroîc 53 | tirife retrouver au Sénégal & à Madagafcar. — On “rencontre quelquefois des courlis blanes, comme | 'on trouve des 'bécaffes blanches, des "mérles , | “D moineaux blancs ; mais ces variétés ne font qu’individuelles & ne forment pas des races -* Conflantes, 38, 39.11 ‘COURLIS à-têrel nue ,Jeft une 'efpéce nouvelle & twès-fingulière. + Sa defcription ; fa tête . entiêre.eft nue, & 1e fémmer en eft relevé -> par une forte. de bourrelet: couché & roulé en arrière, de cinq lignes d’épiifleur, & recouvert d'une peau uès rouge & erés-mince , Pol. XV , 49. — Cet oïfeau fe trouye au Cap ‘de. Bonne_ efpérance, ibid. — Il a toute. la forme du courlis dHropés fa taille eft feulement pius forte & 3, PISE épi. - —$es dimenfions , 50. Cow RLIS! Uores ileft un peu plus grand que — lecouriis rouge. — : Sa defcription, Po XV, -162::+ EH arrive à'1a Caroline en troupes fort -mombreufes,, vers le milieu de feptembre, qui 1. eftlai faifon des pluies. — Habitudes naturelles de cet, aïfeau. — JE niche probablément dans mmwclimat plus chaud que celui de la Caroline. où il ne féjourne que pendant fix femaines. — La femelle ne diffère pas du mâle; leur plu- mage eft également blanc, & léur oraifie eft d'un jaune ‘de fafran, 63. COURLIAS brun; i fe trouve aux PEïäippines dans l'île de Luçon; il eft de la taille de notre grand courlis. — Sa defcription, Vol. XV. 41. ÆOURLIS brun à& fond rouge. Il arrive à la S v) : SR RES ONE E n Le % RL - Caroline avec les courlis blancs &: mé nes 6 mêlé; dans leurs bandes; il eft de méme-grandeur, mais en plus petit nombre, 7/64 XV, .64.—Defcrip- tion de cet oifeau: — I paffe comme le courli blanc dans des climats plus chauds pour nicher. Sax - potter hi asderhivibnton COURLIS brun- marron. Voyez GOUARONA. CourzLIS huppé; Heft le feul de fon penre qui ait une huppe ; ou, pour mieux dfe, une belle touffe de longues plumes, partie blan- ches & partie vertes, quife jettént en arrière en panache. — Defcription de fon plumage. Et des parties extérieures de fon corps, Wol. XV, gi. — Il fe trouve à Madagafcar, 52. - COURLIS rouge; e’eit Fa plus belle efpèce de tous les courlis, Vol, XV, 54. — Elle eft com- mune à la CGuyare; defcription du plumage de Voïfeau & des autres parties extérieures de’ fon corps. — Sa grandeur, fes dimenfions, 55: — La femelle diffère du mâle en ce que fes: dou- leurs font moins vives; l’un & l’autre ne prer- rent du rouge qu'avec l’âce ; les petits naïflenñt | couverts d’un duvet noirâtre'; ils deviennent : enfuite cendrés, puis blancs lorfqu’ils commen- : cent à voler , & ce n’eft qu’à la feconde ou troifième année que le rouge paroît, & il de- vient toujours plus vif ou plus foncé àtmefure | que l’oifeau prend de l’âge. — Lescourlis rouges : fe tiennert en troupes, foit en volant, foit en | fe pofant fur les arbres ; &id. — Leur vol & : leurs autres Habitudes naturelles, 56. — Lesvieux & les jeunes courlis vo'ent en tioupes fépartes. Temps où ils nichent & leur maniere de nicher, | Ç . ds | Ci € DES MATIÈRES. xcv .— Leurs œufs font, verdâtres , & on prend aifément les petits, même hors du nid lorfque la mère les conduit pour chercher les infeûes & les petits crabes dent ïls fe nourriffent. lis . re font point farouches & üils s’habituent aïifé- ment à vivre. en domefticité où. ils mangent de tout ce, qu’on leur préfente , & fur -tout des entrailles de poiflons & de volailles qu’ils “æiment de-préférence, Vol. XV, 57. —:Leurs babitudes en doméfiicité, 58.— 1 eur chair n°eft pas mauvaife à manger quoiqu’elle ait un petit goût de marais; & il paroît qu’on poufroit les C C € multiplier & en faire des oifeaux domeftiques. ibid. 59.— Leurs habitudes naturelles dans l’état fauvage, — Iis ne s’éloignent pas des bords de la mer , & féjournent toute l’année dans le même canton ; l’efpèce en eft répandue dans la plupart ‘des contrées les plus chaudes de : YAmérique, 60. — Les naturels du Brélii fe parent de leurs plumes : un Jes a mal-ä-propos appelés flammans à Cäyenne, id. OURLIS racheté; fe trouve, comme Île courlis brun, aux Phäippines dans l’île de Lu- con; il eft d’un tiers pius petit ; fes autres dif- férences-& fa defcription, Fo. XV, 48. OURLIS vert ; approche de Ja grandeur du héron commun , Vel. XV , 44. — Ce cours commur en Italie fe trouve aufli en Allemaore, & le courlis du Danube, cité par Martigli paroît être le même oïifeau, 45, 46. OURLIS zioler ;. 1 fe wouve à Madasafcar , farvant la relation de F. Cauche, Fo7. XV, 61. sx, Ta mb. CoURLIS de Boss le féstient. 1dans Rallfirécs - de Ja Guyane, Je long des rüifleaux & des rivières & Join descôtes dé à mer, que less autres courlis ne quittent guère ; il né va point en troupes, mais feulement accompagné dé fa * femelle ;’ fes autres habitudes naturelles 2 fa _ nière de pêcher. — Ses dimenfions ;' fon - ‘fes /coufeurs & fa defeription, Vol KV; 66, — On Fa mal “à- propos appelé fan ges | bois, 67. CourLts( grand ) de Céjente: c'eft Le plus grand des corlis 3 fa defripuons, al. Ne 72. à COUREIS de terre. Mare grand PLUVIERS COURLIS d’Iralie. Voyez COURLIS vert CouRLIS du Mexique, Paye, pa Curicaci ( le-y doit être féparé dei à fille : des ii Pol. Fa 73» ARE CES É CHASSE; cet oifeau eft ainf nommé, à caufe de l'exceffive hauteur de fes jambes qui font trois fois longues comme fon corps, Fols KV, 17m Elles fui permettent à. peineide porter fon bec à-terre pour prendre fa:nourriture. — Defcription des jambes & de la marche de Péchafle , 179. — Mais cet oïfeau vole auüfi- bien qu’il marche mal, 180. — Sa defcription, 181. — L’efpèce ne paroît pas êétrernombreufe, ibid. — Cependant elle eft affez répandue de- litalie jufqu’en Ecofe, 182, — Elle fe trouve ANS Eté à 2 DES MATIÈRES. \xcvÿ “auf dans le nouvéau continent, Po/. XV, 183. ; À la Jamaïque, bd 558 &c. ibid: 184. ÉGyPTIENS : ce euple. auffi trifte que vain : fut l’inventeur & l’art lugubre des momies, par lequel il vouloit, pour aïinfi dire , éterni- fer Ia mort ; non-feulement les Ég gyptiens em- haumoient les cadavres humains. mais ils con- fervoient également les corps de leurs animaux facrés,. Vol XV, 7. — Les oïifeaux étoient en- fermés dans des pots de* terre cuite, dont ip fice'eft bouché d’ün ciment, 8. EMBERGOOSE. Voyez IMBRIM. ÉPOUVENTAILL. Voyez GUIFETTE. noire. Fa VORITE, efpèce de petite poule fultane de Ja Guyane, qui n’eft peut-être que la femelle de ia petite poule fultane de cette même con- trée. — Sa defcriotion, Vol. XV, 323. FLAMMANT ou PHÉNICOPTÈRE ; origine de : ce nom fammant, Vo/. XVI, 294. — Caractères principaux & tiès- apparens de ce bel oïfeau. — Il paroît. faire la nuance mire la grande tribu des oïfeaux de rivage & celle toute auffi orande des oifeaux naviga teurs. — Defcription de fes paities extérieures. — Ses dimenfions & fon poids. —:Son plumage eft de couleur de feu fur les ailes & fur quelques autres parties du corps, 297. — Defcription particulière de fon bec, 295. — On voit quelques-uns de ces | ve NE SU RENE XCVI] JA BIRT joifeaux en Italie-& en Provence , & en plus grand nombre en Efpagne, Pol. XVI, 302.— Le fammant eft naturel aux climats chauds des: deux continens. — Il ne fréquente pas les pays froids, 305.— Lieux particuliers où if fe trouve en plus grande quantité, 206, 507. — Celui d’A mérique eft le même que ceux d'Europe & _ d'Afrique. — Par - tout if fait fon nid fur les Îles bañles, 309. — Defcription de ce nid, & attitude fingulière de l’oifeau pour couver fes œufs, qui ne font qu’au nombre de deux ou trois, éid. 210.— Ces œufs font blancs & gros comme ceux de Foie, 211. — Les petits ne commencent à voler que lorfqu’il ont acquis prefque toute jeur grandeur ; mais ils courent avec une vitefle fingulière peu de jours après _ eur naïflance. — Defcription de leur plumage & des changemens qui y furvienent, 312. — 1is ne prennent leur belle couleur rouge qu’avec l’âge, 1bid. 313. — Manière dont ils cherchent & prennent eur nourriture. — Ces ojifeaux paroïiffent attachés aux rivages de fa mer & au embouchures des rivières, 2314. — Et l’on à remarqué que quand on vouloit les nourrir eu dometticité, ïl fallait leur donner à boire de Veau falée. — Teur manière de fe ranger en ligne & de pêcher en troupes, 315 ,; 316. — Leur cri d’alarme eft affez femb'able au fon d’une trompette , 2x7. — Leur chair eft un mets recherché ; éont le goût reffembleroit affez-à celui de la perdrix, s’il n’y avoit pasen même temps une légère odeur de marécage, 319. — La peau de ces oïifeaux fert aux mêmes ufiges que celle du cygne. — On peut les * DES. MATIÈRES. xcix apprivoifer_äffez ’aifément ; Vol. XVI , 302. — Leurs habitudes en domefticité. — [ls-re’u fent de fe multiplier dès qu’ils ont perdu leur liberté, 325, 326. : 4 - . Fou. L’efpèce du fou eft répandue dans toutes Jes mers; c’eft un oifeau ftupide qui fe laifle -_ prendre affément. — Il ne paroît pas connoître l’homme ;mi avoir appris às’en défier , Vol. XVI, 319. — Tous les oïfeaux de ce genre ont beau- ,€oup de peïne à metire en mouvemeut leurs .… Jongues aïles, 123. — Leur plus grand ennemi, : parmi.les eifeaux , eft celui qu’on appelle: /a frégate, qui les force à livrer feur proie, & à dégorger le poifon qu’ils ont avalé, 123. — Leur manière de pêcher. — Leur rencontre en mer: arnonce -affez sûrement aux Navigatéurs le voitinage de quelque terre, 124. — Obfer- vations particulières füites à {a côte d’Yucatan fur Les oifeaux:,°127 &° fuip. — C’eft avec es cormorans que ’ces oifeaux fous ont plus de rapport par leur con‘orMmation. — Leurs difé- - rences. — Caractères généraux des fous, 130. — Strudure fingulière de leur bec. :bid. — Leur cri. — Leur manière de voler. —Iis fe per- - chent fur les arbres , & cependant ïifs nichent à tèrre , 131. — lis ne pondent qu’un œuf - "où deux, 132. Fo 0 ( le grand );1cet oifeau ‘eft Le plus grand de fon genre, étant de la eroffeur de l’oie & ayant fix pieds d'envergure — Sa deftription, Vol. XVI, 139.— H fe trouve fur les grandes rivières de la Floride. — Obfervations particu- lé:es fur cet ojfeau, 140, nes MÉNEU “248 F OU ( le petit.) : ; Les. dimenfons &. $ defeip- ton; Volume XVI, 343 née mi es D | pe F ou: &lanc : différence entre cette efhèce & celle du fou commun. — Le fou blancne fe perche guère fur les arbres,. & re vient pas fe faire prendre fur les vergues des navires, F4. XMI, 137-— On trouve les, deux refpères à Vile:de l'Afcerfion ; Obfervations “partieulières à :ce ARRET No ITS TT FOU brun Clé petit } 2 TER . ÉGèes, qui. : peut- ‘être ne doit pas être féparée de cétle du petit fou proprement dit , fe trouve également à Cayenne. folume VE, 143 | FOU commun; eft connu aux Antilles. ‘oifeau , 134. — Sa chäir eft noire & fent le manécage. Lieux de l'Amérique où cette efpèce fe wrouve en plus grand nombre, 135, 136. ::)1; LE FOU de Baflan, ainff nommé parce qu'il ét com- mun dans fa petite île de Bail ou Pafan, dans : le petit golfe d’Édimbourg, Vol XVI,. 145. = C’eft une grande & belle _efpèce dans ce genre: d’oifeaux fous , 146. — Jl'eft'de la gran- .deur d'une oie.— Ses dimenfions & fa deferipa tion, 147.— La chair des jeunes elt affeg/bonne à manger. — Naturel fupide :de: cet oïfeau: & fa manière de. nicher, 1404 — li re pond qu'un œuf. — Les doigts qui. font itrès -‘ongs:; font engagés däns la “membrane, 149. —+ La péau CF F ni DES MATIÈRES, du corps n’y eft attachée , que, par une-ef5èce de réjeau, de manière qu’en ia foufflant elle -s’enfle comme un ballon; & if eft à croire que l’oifeau en fait ufage lorfqu'il veut tenfler le volume de fon corps pour fe rendre plus léger dans fon voi, — I arrive au printemps éans Îes iles du Nord pour y nicher, & regagne avant l'hiver les climats méridionaux ; #olume XVI, OU tachers; il à les ailes beaucoup plus courtes que tous les autres fous, — Sa defcription , Volume XVI, 144. PAIE OULQUE,f2 nomme auffi morelle ; c’eft par la fouique que commence la nombreufe tribu des véritables oïfeaux d’eau, Vol. XV, 327. — Eile refle conffamment fur l’eau , & il eft très-rare de la voir à terre. — Fille fe tient tout le jour fur les étangs qu’elle préfère aux rivières. — Ses voyagés ne fe font que de nuit & par un vol très haut, 329. — Ses habitudes naturelies, 230. — Manière d’en faire la chaîle, 231. — La foulque ne part qu’arec peine, foit fur la terce, foit fur l’eau, & rien ne peut la con- traindre à prendre la fuite pendant le jour, 332+ — Elle pond dix-huit à vingt œufs qui font d’un blanc fa'e, & prefque aufft gros que ceux de la poule. — Manière dont elle fait fon nid, 1bid. — Le temps de F’incubation eft de vingt- deux ou vingt-trois jours. — Les petits fortent du nid & courent dès qu’ils font éclos ; {a mère ne les réchauffe pas fous fes aïles. — Ils font couverts à Cet â9e d’un duvet noir & paroif- fent très -Jaids. — Les oïfeaux de proie, les K “.s = r “ ét D: : ‘ cÿ SE FA B LE. + Rte bufes, &c. leur font une cruelle guerre & man- _genr auffi les œufs dans Île nid ; auffi cette efpèce, _ quoique très-féconde, n’eft pas fort nombreufe en individus, Vol. XV , 233. — La fouique nicte de bonne heure au printemps. — Eile refte fur nos étangs pendant la plus grande partie de J'année, 324; & fe réunit en erande trouve dans Pautomne ; & lorfque les frimats & la gelée la chaffent des cantons élevés & froids, elle vient dans la plaine où la température eft plus douce ; & c’eft la glace ou le manque d’eau plus que le froid qui l’oblige à changer de lieu ; exemple à ce fujet, 335. — Elle va de proche _: en proche dans les contrées plus tempérées, & revient de très bonne heure au printemps — L'efpèce eft répandue dans toute l’Europe, depuis liralie jufqu’en Suëde ; on fa connoiît également en Afie. — Sa defcription , 236 & fuiv: —:Sa manière de vivre. — Sa chair fent un peu le marais, 328. — EHe a deux cris différens dans fon état de liberté, mais elle n’en fait entendre aucun en captivité, 330. FOULQUE ( variétés de la) : on en connoît deux qui fubfftent fur les mêmes eaux fans fe mêler enfemble , & qui ne différent qu’en ce que June eft un peu plus grande que l’aure , Volume XV , 330. à FouLQuE ( grande ). Voyez MACROULE.. FOULQUE à crête ( grande ) ; elle eft encore plus grande que la macroule; la membrane qui lui couvre le front eft détachée en deux lambeaux qui lui forment une forte de crête. — Sa def- Des MATIÈRES. ci cription. — Elle fe trouve à Madagafear , = Volume XV , 343. PARLE FRÉGATE; on a donné le nom de frégate à cet Olfeau, parce que de tous ceux qui fré- quentent les mers, 1! vole le plus rapidement, Vol. X VI, 152. — Defcripuion de fon vol. — La frégate fe porte au large fur la mer à plulieurs centaines de lieues de diftance de toutes terres, & ne s’arrête fur la mer que dans les lieux qui lui fourniflent une pâture abondante , 154, 155. — ŒEile diftingue de très - Join les troupes de petits poiflons qui voyagent en colonnes, 155. — Sa manière de pêcher. — Ce n’eft qu’ertre Îles tropiques ou un peù au-delà qu’on rencontre cet oifeau dans ‘les mers des deux mondes, 156. — Manière dont il fait d'corger aux fous & à d’autres oifeaux le poifion qu’ils ont avalé, 157. -- On A nommé la frégate 1’0.feau guerrier ou le guerrier , à caufe de fes hoftifités. — Elle ne cramt pas l’afpeét de l’homme ; exemple à ce fujet, 158. Defcription de fon bec & de fes autres parties extérieures. — Reflemblances de fon bec avec celui des fous. — 159 , 160. — $es aïles ont jufqu'à douze & même quatorze pieds d’en- _vergure. — Cette longueur exceflive des aïles. Pempéche de prerdre aïifément fon voi {orf- qu’ehe eft poiée, 161. — Ses habitudes natu- relles dans ie temps des nichées , 162. — Sa ponte n’eft que d’un œuf ou deux, qui font d’un blanc tent de couieur de chair, avec de _ petits points d’un rouge cramoiii. — Defcrip- tion du plumage & du bec des petits, & de eiv Ta B I ei - Ieur changement de couleur , Vo. XVI De. 164. — Indication d’une. partie extérieure au mâle. — Sa defcription, 164.— Ufage que les ‘ Infulaires de Ia zone torride font de R ht de cet oifeau ; es G. ACHET,;, Hirbodèlle de mer, qui fe trouve _ rarement me nos côtes, & qui pareît être plus _ commune fur celles de {A mérique. -- Sa def- ciption. — Ses habitudes naturelies, Vol. XVI, 93 GARAIOS. Voyez MOUETTE cendrée , Val. XVI, 230. GIRARDINE. Voyez MAROUERŸTE , Vol. x, : 244» 245. GLOUT, oifeau qui eft une poule d’eau, fai- _vant Gefher. — Sa defcription, Fol. XV, 281, GofLANDSs; difcuffion critique au fujet de ces ovifeaux que l’on a fouvent confondus avec les mouettes, Vol XVI, 168. — Le nom goélarid doit défigner les plus grandes efpèces de ce genre , & “celui de mouerre les efpèces : inférieures en grandeur, 169. — Nous appelons goélants toutes les efpèces dans ce genre qui furpaffent ie canard en grandeur , & qui ont dix-huit ou vingt pouces de {a pointe du bec à l’extrémné de la queue, & nous appelons mouettes toutes celles dont les dimenfions font plus peties , 172. — Caraétères. généraux, & -inftinét commun des goélands & dés mouettes. DEs MATIÈRES. ‘CV — Leur voracité, eur cruauté, Jeufs combats pourla préie, Vol: XV1,172 173. —Manièe de les leurer & de les prendre. — Defcription . de leur bec, 174,175. — Defcription de leurs autres parties extérieures. — Leurs mouvemens .. & leur maintien, leurs courfes & Îeur vol, 175. — Is font bien garnis de duvet & de plumes , qui prennent leurs couleurs avec l’âge, 176, 177. — L!s fe tiennent en grandes troupes fur les rivages de la mer, qu’ils font retentir de leurs cris importurs. — 1! n’y a pas d’oifeaux plus communs fur Îles côtes, & on en rencon- treen mer jufqu'à cent lieues de diftance ; 177. — Les plus grandes efsèces paroiïflent attachées “aux rhêts du nord, 178.— Lis fe repaiflent des cadavres de baleines, 179.— IIs dépofent feurs nids ‘& leurs œufs fur la terre gelée, & même fur les glaces, 180.— Leur chair n’elt pas Eonre à mauger, & leur plumage eft de peu de va- leur, 1dr. 3 GOËLA ND à manteau gr's; obfervations parti- .culières fur cet oifeau mourri en domeficité , Vol. XVH ,/183..— Sa grandeur , 189. — Sa defcription, — Ses habitudes naturelles. — Sa voix & fes cris, 190 & fuir. GOÉLAND à manteau gris - brun, ou le bourg- meftre ; origine de ce rom bourgmeître, — Grandeur de ce goéland; fa defcristion, Vo- lume XVI, 209, 210. — £es habitudes natu- reliés ; 11 poie fon nid fur le fommet des plus hauts rochers. — Son vof, fon cri, —Sesœuf font bjanchâtres, parfemés de quelques taches molrâtres, & auf gros que des œufs de poule, 211. pa : cv}. << TABLES - GOÉLAND à mantear gris & blanc; Sa defcrip- tion d’après le P. Feuillée, Vol. XVI, 213: GOÉLAND à manteau noir; obfervations parti- culières fur cet oifeau nourri en domeéfticité , Vol. XVI, 183. — C’eft le plus grand @es oifeaux de ce genre. — Ses dimenfions & fa defcription, 187. | GOÉËÉLAND brun, fa defcription , ol. XVI, . 193. — Sa grandeur & fes dimenfions. — C’eft probablement le Cararaëtes d’Ariftote, 164. — L'efpèce en eft répandue dans toutes les lati- tudes, & c’eft l’oifeau que nos Navigateurs ont défigné fous le nom de cordonnter, 195. GOÉLAND varié. Sa defcription, Vol. XVI, 200. — Sa grandeur. — Ses mœurs en domef- ticité. — Sa voracité, 201 , 202. — Obferva- tions varticulières fur {es habitudes de cet oifeau, & fur le changement de couleur de fon plumage. — La femelle ne diffère du mâle qu’en ce qu'elle eft uñ peu plus petite. — Il en eft de même dans la plupart de autres goélands, 203. GOÉLAN D- parie; variété de cet ôffeau qui fe trouve fur le golfe de Bothnie, & qui elt plus grand que le goélard varié où grifard, qui fe trouve fur nos côtes, 01. XVI; 207. GRÈBES; différences de conformations entre ” es grèébes & les plongeons, JG! XV, 352: — Habitudes naturelles & communes aux grèbes , & leur nourriture; ïls font ordinairement fort gras. — Leur manière de conftruire & d’arrêter leurs nids, 357, 358. — Ils pondent ordinai- rement deux œufs, & rarement plus de trois. « — Le genre Es DÉS MATIÈRES. Cvi ‘— Le genre de ces oïféaux eft compofé de deux familles qui diffèrent par Îa grandeur ; nous confervons à la plus grande le nom de yrèbes, & nous donnons à fa plus petite celui * caflagnenx , Vol. XV , 358. — Les jeunes grébes n’ont qu'après la mue feur beau blanc fatiné, 263. — La famille des grèbes eft répan- due dans les deux continens, & auff d’un pôle à l’autre; c’eft-h-dire du Groënland au détroit .‘ de Magellan, 376. #42 | GRÈBE. defcription du plumage du grèbe ; on fait de fa peau de très-beaux manchons. — Le grèbe , garni d’un duvet impénétrable , fe tient, comme le plongeon, conftamment fur les eaux, Vol. XV , 351, 352. — Defcription des jam- bes du grèbe, ibid. — II a beaucoup de peine à marcher, & même à fe tenir fur terre, 353, — Son 2gïlité dans l’eau eft auffi grande que fon impuiffance fur Ia terre. — Les pêcheurs " le prennent fouvent dans leurs filets. — 11 nage entre deux eaux, & defcend à une grande pro- fondeur, en pourfuivant les petits poifflons. — 11 fréquente également la mer & les eaux douces, 354, 355. GRÉBE ( grand ); ïl eft regardé comme le plus grand de fon genre, à caufe de fon cou, car il n’a le corps ni plus gros ni plus grand que le grèbe commun. — Sa defcription. — Il . fe trouve à Cayenne, Vu. XV , 375. GRèÈègE (le peut), eft plus petit que le grébe commun , c’eit prefque la feule différence qu’il y ait entr’eux. — Mais ce petit grèébe habite Oifeaux , Tome XVI, T CE . SSF A RE A fur la mer, au lieu que le grand grébe fe trouve plus fréquemment dans les eaux douces, Wo- lume XV, 360 î Fe GRÈBE à joues prifés, ou jougri, ainfi dénom- mé parce qu’en effet il a {es joues & Ia men- tonnière grifes, fa defcription. — Sa grandeur eit à peu-près cele du grèbe cornu, Vel. XV, 374: | GRÈBE cormu, amfi nommé parce qu’il poïte une huppe noire, partagée en arrière & divi- fée comme en deux cornes, Vol. XV , 365. — Sa crinière fingulière, 366. — Sa defcription, — L’efpèce en eft fort répandue dans toutes les parties feptentrionales des deux continens, 267. 3 | GRÈBE cornu ( petit ); il y a {a même difié. rence pour Îa taille entre les deux grèbes cornus qu'entre les deux grèbes huppés, ol. XV , 368. — Defcription de ce petit grèbe cornu, ibid. — C’eft de cet oïfeau en particulier dont on dit que le nid eft flottant fur l’eau. — La femelle pond quatre ou cinq œufs, & tout fon plumage eft gris, 370. — On connoît ce petit orèbe cornu dans la plupart des régions de : l’Europe & dans quelques - unes de celles de Amérique feptentrionale, 1614. GRÈBE de la Louifiane; fes différences avec les autres grèbes. — Sa defcription, Vol. XV, 373, “ GRÈBE Duc-laart; il fe trouve à Pile Saint- Thomas; fa différence avec les autres grèbes. — Sa grandeur, — Sa defcription , Volume XV , pie | è Les K à DES MATIÈRES. cix © GRÈBE du lac de Geneve; c’eft un oïfeau mieux connu que la plupart des autres. grèbes. — Sa defcription. & fes dimenfions., Vol. XV, 355. GRÈBE foulque ; oïfeau qui fe trouve à Ia Guyane, & qui participe de {a nature du grèbe - & de la foulque, Vol. XV, 385. — Sa def- cription , 336. | GRÈBE huppé; les, plumes du fommet de fa tête font un peu plus longues. que. jes autres; ileft plus grand que le grèbe commun, Pol. XV, 861. — Il a au moins deux pieds du bec aux ongles. — Sa defcription. —Il fe trouve égale- ment en mer & fur les lacs dans les deux con- tinens.— Sa nourriture, 362, 363. GRÈBE huppé ( petit }); il n’eft pas plus gros qu’une farcelle ; fes différences avec l’autre. _grèbe huppé, Volume XV , 364. GRINETTE, oïfeau qui nous paroît apparte- nir au genre de la poule d’eau, Vo. XV, 277. — Ses dimenfions. — Sa defcription, — I!:fe trouve en Italie & en Allemagne, 278. GRIVE D'EAU. Cét oïifeau eft ainfi nommé, parce qu’il a le plumage orivelé & a taïile de la petite grive. — Sa defcription. — Ce n’eît pointune grive, mais un oifeau. d’eau, — C’eft - une efpèce étrangère qui n’a que peu de rap- port avec nos oifeaux d'Europe ; elle fe trouve en Penfilvanie, Volume XV, 217, 218. GUARONA, efpèce de courlis du Bréfil, dont le plumage eft d’un Brun marron avec des reflets verts fur plufieurs parties du corps; defcription du refte de fon plumage. — ‘imen- : fions de l’oifeau, qui a beaucoup de rapports avec le couriis vert d'Europe, Vo/. XV, 68, Ti CR. PAR AE... — NH fe-trouve à la Guyane, auffi-bien qu’au Bréfil, Volume X V , 69. + :: Ré GUITETTE. eftle nom que porte en Picardie une efpèce d’hirondelle de mer; fa defcription Vol. XVI, 87.— Elleeft de taille moyenne, entre le pierre-garin & la petite hirondelle.de mer. — Ses habitudes naturelles. — Elle fe nourrit plutôt d’infeétes que de poiflons. — — Elle ne pond pas fur le fable, 88. — Sa ponte eft ordinairement de trois œufs , qu’elle couve conftamment, — Ses petits peuvent. voler au bout d’un mois, 80. ._GUITETTE norresondui a auf donné Ie nom d’épouventail, parce que fon plumage eft d’une. . vilaine couleur très-fombre. — Sa defcription , Vol. XVI, 90, 91. — Ses habitudes naturelles. — Elle pond trois ou quatre œufs d’un vert fale, avec des taches noirâtres, qui forment une zone vers le milieu, 01, 02. À GUIGNARD, eft appelé par quelques-uns petit pluvier; fes dimenfions, Vol. XV, 136. — Sa defcription. — Différences entre le mâle & la femelle, 127. — Cet oïfeau eft un excel- Jent manger, & fa chair eft plus délicate que celle du piuvier doré : Pefpèce en eft plus ré- pandue dans le nord que dans nos contrées ; elle a deux pañlages, ou plutôt deux migra- tions marquées, l’une en avril, l’autre en août: Je guignard fe porte des marais aux montagnes & defcend des montagnes aux marais. — Manière dont on fait la chaffe des guisnards dans 1e comté de Norfolck en Angleterre, z6id. 138, — Cet oifeau eft indolent & paroit ftupide,’ z 2 ; * il L Le P 3 4 : L ä D£s MATIÉRES. cx) — Sa tête eft plus arrondie que cellé des au- tres pluviers, ce qui femble être un indice de ftupidité ,; comme on le reconnoît dans les pigeons. fous, qui ont a tête plus ronde que les autres; les femelles font un peu plus gran- des que les mâles, #07. XV , 139; 140. GUIGNAR D (variété du }; indication de cette Q variété, Volume XV > 140» IA4I 5 4.9 / à 7 , æ . s + Hans: les femelles dans le genre entier du ‘ harle, font conftamment & confidérablement plus pétites que Îles mâles, & elles eñ différent auffi par les couleurs, Vo. XV , 421.— Cette différence de livrée entre le mâle & 14 femelle a caufé plus d’un double emploi dans l’énumé- ration de leurs efpèces comme on peut Îe re- marquer dans les liftes de nos Nomenclateurs, 434; 435: - Ass + HARLE (le)a été appelé Bièvre, parce qu’il … détruit beaucoup de poifon ; erreur de Bélon à cefujet, Vel XV ; 414,415. — Ses reflem- blances & fes différences avec Île canard & foie. — Defcription de fon bec & de fa langue, 416. — Hiavale: de très- gros poiflons & les digère à mefure qu'ils defcendent dans fon eftomac. — Sa manière de nager. — Son vol, — Def- cription de fon plumage & des äutres parties extérieures ide fon corps, 417 ,' 418. — £a -chair eft sèche & mauvaifé à manger, 4r8. — Obfervations particulières fur Ja forme de Ti ex. © TARDE cet oifean, qui ne paroît que rarement dans nos “provinces de France. — On n’eft pas bien in- formé de fes habitudes naturelles , #01. XV , 418, 419.— Il vient des terres du Nord, & pafe pour aller en hiver dans les climats plus chauds que celui de la France, 420. HARLE à manteau noir ; fa defcription. — On le voit en Siléfie ; où cependant äl n’eft pas commun, Wolume XV, 431 & fuir. HARLE couronné : fe trouve en Virginie. — Sa defcription, Pol. XV , 437. — La couronne ne paroît bien que dans l’oifeau vivant. — I eft à-peu-près de la groffeur du canard. — Diffé- rences du mâle & de la femelle. — II fe trouve -auffi au Mexique, 438, 420. HARLE étorlé; cette efpèce mieux ‘décrite & mieux connue , pourruit bien n’être que Ia -. femelle de Ja pierte. — Defcription de cet oïfeau , Vol. XV, 435. | Rat _HARLE huppé; defcription de fa huppe. — IH eft de Ia groffeur du canard. — Defcription de fon plumage, Vol. XV, 423, 424. — Diffé-' rences entre le mâle & Ia femelle. — Contrées de l’Europe où fe trouve cet oifeau, 425, 426. HARLE huppé (petit ). Voye PIETTE.. HIiMANTOPUS ( [’}) des Anciens n’eft pas Phuîtrier, mais l’échañle; difcuffion critique à ce fujet, Jul. XV, 196. HIRONDELLE DE MER ( les ). On a donné ce nom à une petite famille d’oifeaux pêcheurs , x DES MATIHRES. cxij parce qu’ils refflemblent à nos hirondelles de terre par leurs longues ailes & leur queue four- chue. — "Leur vol.— Elles prennent en volant: leur nourriture à la furface des eaux, Vol. XVI, 67. — Elles diffèrent des hirondelles de terre par la conformation du bec & par cel'e des pieds. — Elles n’aiment point à ‘nager & font prefque toujours.en l'air, 68; elles fréquentent également -da-er , les rivières & même Îles . étangs ; eHes jettent én volant un cri femblable à celui des martinets. — Et fur tout dans le temps des nichées où elles ne ceffent de crier, 69. — Elles arrivent par troupes fur nos côtes de l’océan au commencement de maï, — Le bruit des armes à feu ne les effraie pas, 70. — Singularité de leur naturel qui les porte à accompagner leurs compagnes blefflées ou mor- tes. — D'où peut venir cette confiance aveu- gle. — Defcription des pieds & de quelques autres parties extérieures de ces oïfeaux, 71. — Cette famille des hirondelles de mereft com- pofée de plufieurs efpèces, dont la plupart ont franchi les océans & peuplé leurs rivag HIRONDELLE DE MER (grande), Voyez PIER- RE-GARIN. HIRONDELLE DE MER ( petite }; elle ne dif- fère du pierre- garin ou grande hirondelle de mer Ge nos côtes, qu’en ce qu’élle eft conf- déräblement plus petite, 701. XVI, 84. — Elle a aufli ie même naturel & les mêmes habitudes. EE On peut néanmoins les nourrir en captivité, à | HIRONDELLE DE MER ( autre). Voyez GUI- TLTTE. T iv es, 7% EGY : 2: ABLE À HIRONDELLE DE MER C autre > Payer Ga- CHET. | : FIRONDELLE DE MER , à pa envergure ; quoique toutes les hiron dellés dé‘mer aient de: trés-grandes ailes ; celle-ci les a proportionneke- ment p'us longues qu'aucune autre. — Eiie fe trouve à lle de PAfcenfion, en très- grande ut. Vol. XVI, 97. — Son naturel , :fon eri. — Elle ne pond ordinairement qu’un ‘œuf & rarement deux , 98. — Ces œuf; font très- _&ros pour la taïlle de loifeau ; ils font de cou- leur jaunâtre avec des taches brunes & vio- _ dettes, zhid. 90. ù “HIRONDELLE DE MER, de Cayenne ; cet la plus grande de toutes es hirondelles de mer ; Vol. XVI, 100. — Sa deftription, 1o1. — | HiRONDELLE DE MER, des Philippines;elle eft grande comme notre Dierre - garin ; & peut- être eft-elle de la même efpèce, modifiée par Pinfluence du climat, — Sa. deftription ; a lume XVI, 06, :HUÎTRIER , ainfi nommé parce qu’il fé nour- rit d’huîtres, de patelles & autres coquillages. — Ji fe tient conftamment fur les écueris & fur les côtes de [a mer. — Il crie prefque con- tinuellement & défagréablement à -peu.- près comme la pie, ce qui lui a fait tes le furnom de pie de mer. — Cet oifeau ne fe woit que rarement fur nos côtes de Françe, Vo- lume XV , 187. — Il niche cependant quelque- fois fur celles de Picardie, il ÿ arrive en troupe. — On croit qu'il vient d'Angleterre & d’Écofe, eù cette efpèce eft crès-commune, — Il fe porte DES MATIERES. ‘cv +. auf bien plus avant vers le Nord; on le trouve _.jufqw’en. Norwège , & en Iflande. — On le rencontre auf fur les terres antarétiques, au détroit de Magellan , à Ia terre de Feu & à .… l nouvelle Zélande , ol. XV , 188. — Il fré- quente auffi les climatschauds , & eft commun au Japon. — I fe retrouve en Amérique, 180. :— Et par-tout fon efpèce paroîït être ifolée & fans variété, 190 : combparaïfon de cet oïfeaw avec les. autres oïfeaux de rivage. — Sa gran- deur. — Son bec eft conformé de manière à: . pouvoir ouvrir aïfément les huîtres, & déta- cher les coquillages des rochers, 191. — Def- cription de Poïfeau. — Sa manière de nager. —.On Pa appelé en quelques endroits fécaffe de merà caufe de fon long Bec, ibid. 192. — IH eft toujours gras en hiver, & la chair des: jeunes eft aflez bonne à manger. — Ses habi- tudes en captivité & en liberté, 193. — IL ne: fait point de nid & dépofe fes œufs fur le fable- nu. — La femelle pond quatre ou cinq œufs, & le temps de Pincubation , eft de vinsgt ou: vingt -un jours ; elle ne les couve pas affidu- ment, 194. — Les petits au fortir de J’œuf., font couverts d’un duvet noïâtre, — Leurs: habitudes. naturelles, 195. Et € I BIS *origine du culte de cet oifeau-en Égypte. Vol. XV ; 4. — Combat de fibis contre les. ferpens, décrit par Hérodote, 5. — I étoir: défendu , fous peine de {a vie , aux Égyptiens... Ev PET VE Lrr DER US QT Moses à + LE. ! Ÿ REC à 2 à E ex TABLE ve de tuer cet oifeau, Pol. XV, #.=— Teéribis embaumés par les anciens Égyptiens , :& ren- fermés dans ‘es pots de terre cuité , ne féfont- pas entièrement confervés ; defcription de Pétat aûtuel de ces momies, 8. — J:a grandeut de Pibis eft à-peu près évale à celle du eourlis. — H doit être placé entre ce dernier oifeau & Ta cogne, 9. — L’ibis a fes habitudes natu- rélles & fon domicile en Égypte, à l’exclüfion de prefque toutes les autres contrées. — Il étoit lemblème d'Egypte, fur tous les monumens, 12.— Son Fiftoire naturelle a été chargée de fabies par les Anciens , 13. — Son cuite en Egypte étoit fondé fur l'utilité de cet oïfeau, dont Pinftin@ Île porte 4 combattre & tuer les tes ferpens & iles autres reptiles , plus nom- breux dans les terres baffes voifines du Ki, que dans tout autre pays, 14. — L'ibis fait en effet {a plus cruelle suerre à tous ces ani- maux rampans, ainfi qu'aux gros fcarabées & aux fauterelles ; 16. — Accoutumés au refpe& qu’on leur marquoit en Egypte, ces oïfeaux venoient fans crainte au miieu des villes, 17. — Hs pofent leur nid fur les palmiers, dans Tépaifleur des feuilles piquantes, pour le met- tre à abri des chats qui font leurs ennemis, ibid. — On croit que la ponte eft de quatre œufs. — L'ibis étoit confacré à la lune, & les Anciens ont dit qu’il mettoit autant de jours à faire éclore fes petits, que l’aftre d’Ifis en met à parcourir Île cercie de fes phafes, 18. — Is Iui ont attribué Pinvention du cliftère , comme celle de la faignée à l’hippopotame, -19. — fl y a deux efpèces d’ibis, l’un blanc & ag DES MATIERES. cxvÿ l’autre noir ; Vol. XV , 20. — Leurs reflemblan- ces & leurs différences. — Explication d’un pafège d’Hérodote au fujet des ïbis, méprife groffière des Traducteurs de cet Hiftorien far ce pañage, 10. — L'ibis blanc eft bien connu des Naturaliftes ; mais l’ibis noir n’a été vu & décrit que par Bélon, 20. 1B1S &lanc; il eft un peu plus grand que fe courlis: Sa defcription , ol. XV, 21.— Com- paraïfon & proportion “du corps de Pibis avec celui de la cigogne. Le bec de l'ibis eft gros & arrondi à fa bafe & courbé dans toute fa longueur. — Les côtés en font tranchans & affez durs pour couper es ferpens , & c’eft probablement de cette manière que cet oifeau les détruit ;, 22. — Defcription de cet oïfeau , par M. Perrault, ibid. — Defcription de fes par- ties intérieures, 22, 24. 18 1S noir; il eft un peu moins gros qu’un cour- lis : fa defcription & fes dimenfions , par Bé- Jon. — ILeft plus petit que l'ibis blanc, Vo. XV, 26.— Son plumage eft entiérement noir. — Ses babitudes naturelles paroïffent être les mêmes que celles de l’ibis blanc, 27. IMBRI1IM ou grand plongeon de fa mer du Nord, Vol. XV , 407. — Ses dimenfions. — Sa def- cription. — Son féjour ordinaire eft dans Îes mers du Nord , aux Orcades , aux îles de Feroë 5 fur les côtes d’Iflande & vers le Groënfand:, 402; 403- INSTINCT (1° )focial n’eft pas donné à toutes les efpèces d’oifeaux; mais dans celles où if fe Tv) SERRE SSTISeTe Tr = FE exviy : TABTIETN - «manifefte, il eft plus décidé que dans les autres animaux ; leurs attroupemens font plus nom- breux ; leur réunion plus conffante que celle des quadrupèdes ; caufe de cette fupériorité d’inftim@ focial dans {es oifeaux, Fo. XV, 714. Jaca NA, oifeau du Bréfil qui refemble aux poules d’eau par le naturel & par plufieurs traits de fa conformation ; mais il en ditfère par des caractères finguliers & même uniques ; il porte des éperons aux épaules, & des lambeaux de membranes fur Îe devant de la tête. — Def- cription des autres parties extérieures , Vol. XV, 289. — L’efpèce de cet oïfeau eft commune fur tous les marais du Brétil; elle fe trouve auffi à la Guyane & à Saint Domingue. — Sa def- cription. — L’oïfeau eft armé d’un éperon exac- tement femblable aux épines ou crochets dont eft garnie [a rate bouclée,. 290 — Le jacana n’a pas le corps pius gros que Îa caille, mais a les jambes plus hautes. — Cette première efpèce eft affez commune à Saint Domingue, — Ses habitudes naturelles, 201 , 292. — Son . eri eft affez femblable à celui de l’effraie, 292. JACANA noir ; fa defcription. — II fe trouve au .Bréfil, Volume XV, 295. JACANA-PÉCA, eft une efpèce peu diffé- rente de celle du jacana vert, Woz. XV , 297. — Sa defcription. — II fe fert de fes éperons aux épaules pour & défendre. — Il eft commun = F ESA la Guyane. —Ses habitudes maturelles , Po- _ lume XV, 298, 299. JACANA varié, Sa defcription, Pol. XV, 300 — Ji fe trouve au Bréfil & à Cartagène, 301. JACANA vert, c’eft le plus bel oïifeau de ce genre. — Sa defcription. — Il fe trouve au Bréfil ainfi que le jaçana noir, Vol. XV, 290. K | Karoua. Voyez JACANA-PÉC'A - KizDp1ir.(le }eft un pluvier de Virginie, ainf nommé par Îa rss cri, Vol. XV , 151. — Il eft fort criard &: très- commun à Ja Caroline & en. Virginie ; fa. figure , fa defcription. — 11 n’y a prefque, pas de différence entre le mâle & Ja.femeile..— Cet: oifeau paroît être Île même que Île pluvier à collier de Saint - Domingue, 152, 153. KINGALIK, oifeau du Groënland ; auquel les Voyageurs donnent le nom de poule d’eau. — Sa grandeur. — Sa tubérofité fur le bec. — Defcription du mâle, fa différence avec Ia fe- melle, Volume XV , 296, 297. Ki1oLOo, eft le nom que F’on donne à Cayenne- à un oifeau du genre des râles, parce que ce mot repréfente à-peu prés fon cri; ou plutôt fa voix de réclame qu’il fait entendre à l’ap- proche de [a nuit. — Ses habitudes naturelles . fon nid dans lequel Ja pluie ne peut pénétrer, lance de ce mot à. for: | DES MATIÈRES. ox \ ext. Ma SONO, — ]l eft encore plus petit que notre marouette. — Sa defcription , Volume XV , 253, 254 RKIRMEwS. Voyez MouEzTTE rieufe , Vol. XV, 234 EC M KUTGEGHET. Voyey MOUETTE tachetée. L ste Las B ou STEÉRCORAIRE. Ses différences & refflemblances avec ies mouettes. — Il eft ennemi de la petite mouette cendrée tachetée qu'il pourfuit fans cefle, Fo. XVI, 243. — Sa nour- riture n’eft pas Île fiente des autres oifeaux comme on le croit vulgairement, 244. — Son vol. — Sa manière de vivre. — Sa préfence in- dique aux pêcheurs les endroits où fe trouvent les harengs. — 11 ne va point en grandestroupes, “mais feulement en petites compagnies de trois ou quatre, 246. — Manière dont ïl force les mouettes à dégcerger leur poiffon. — La femelle pond fes œufs fur les rochers; le mâle eft plus noir & un peu plus gros que la femelle. — Sa grandeur , fa couleur, fa figure & celle de fes parties extérieures , :624. 247.— Son maïntien, fon cri. — Son efpèce n’eft pas nombreufe, 248. — Cet oifeau , par la forme de fon bec, fait Ja nuance entre les mouettes & les péterels, 251. LABBE à longue queue; H porte deux Tongs brins au milieu de la queue , & ce caradtère Ie dif- tingue de l’efpèce précédente ; defcription de fon plumage,— I fe trouve en Sibèrie & en DES MATIÉRES. cxx) Norwège ; Vül. XVI, 249: — On le voit auffi fur les côtes de da baie d’Hudfon, 250. — II y a quelque apparehce: que les deux efpèces de labbe peuvent fe réduire à une feule, & que celui-ci qui a de longs brins à la queue . eft le mâle & l’autre [a femelle, 252. LUMME ou petit plongeon de là mer du Nord. _— Son nom /vmme, fignifie boiteux en fangue Lapponne, & défigne la démarche pénible de cet offeau qui eft un petit plongeon, Yo. XV, 40%. — Ses dimenfons , fa defcription. —H ne quitte guère les mers du Nord. — If nourrit & élève fes petits avec une follicitude fingu- lière, 406, 407. — Obfervations d’Anderfon à ce fujet, 408. — II fe trouve dans les parties feptentrionales des deux continens, 409. — Le _lumb du Spitzherg , indiqué par Martens, paroît être différent des fummes du Groënland, puif- qu’il a le bec crochu, 411, 412. MacrouLre eft une efpèce de foulque plus grande que la morelle ou foulque commune, mais qui a la même figure & les mêmes habi- tudes naturelles. — Obfervations fur un de ces _ oïfeaux vivant en captivité, Vol. XV, 340, 341. MALLEMUCKE. Voyez GOÉLAND varié ou Grifard, Vol. XVI, 205. ; MAROUETTE, petit râle d’eau qui n’eft pas plus gros qu’une alouette. —- Defcription de fon plumage. — On la appelé râle perlé, parce + Ex OA RM EL te 7 que fon plumage eft joliment émaillé. +$es : habitudes: naturelles ;:Pe4 XV, 242. — Def. cripuon de fon nid: maniere dontil-lattache avec un lien pour le-laïfler fiotter fur l’eau. — $a ponte eft de fept ou huit œufs ;-les petits font tout noirs en naïffant, ; ils ne reçoivent _prefque aucune éducation du père ni de Ja mère, & en général fe naturel de ces oïféaux eff fauvage , & ils vivent prefque folitaires, 243.— On peut cependant avec des foins les élever en captivité ; exemple à ce fujet. — La marouette: en captivité jette un cri aflez fembiable à celui d'un petit eifeau de proie, & ce cri eft bien- tôt répété par toutes les autres marouettes du canton.— Son opiniâtreté à fe tenir dans fon: gite, & fa fubtlité peur éviter les chiens, 244. — Ces oïfeaux difparoiffent en France dans le fort: de: {hiver , & reviennent de bonne Keure- au printemps ; «’eft un très bon gibier. 245. MATUITUI des rivages doit être féparé de fa: famille des courlis; #o/. XV, 72.— I eft de- la groffeur d’une poule. — Sa différence avec: un autre matuitui qui n’eft guère plus gros: qu’une alouette, & qui ne nous eff connu que parce qu’en dit Marcorave. — Il nous pa- roît être un pluvier à collier, 74 MERLE D'EAU; ce n’eft. point un merle.. mais un pétit oifeau d’eau douce qui ne fré- quente que lès ruifleanx & les petits lacs dans. fes montagnes, Vol. XV, 207. — Sa refflem- Blance: avec le merle. — Ses différences, 208. - _ — Ses habitudes naturelles font très-fingulières.. =— H entre tout entier dans l’eau, & marche: pe e ‘ ME à PE DES MATIÈRES, Cxxiif _ dans le fond comme les autres oifeaux. marchent fur la terre, Vol. XV ,:209. — Defcription. de cet'e allure “externe: & cbfervations à ce _fujet, 2:10.— Dans l’eau , il paroît environné d’une couche d’air qui le rend brillant, fem- blable en cela à certains infeétes du genre > -des fcarabées qui font toujours dans l'eau au mi- lieu d’une bulle d’air. — Autres habitudes natu- rellés de cet oïifeäu, 217, 212. —'La femelle pond quatre où cinq œuf ; elle cache fon nid avec beaucoup de foin, 213: Le merle d’eau neft point un oifeau de pañage ; if refté tout Fhiver dans nos montagnes, 214. — Defcrip- tion de fes parties extérieures, 454. — 1 Re. nourrit de-petits poiflons & d’infeétes aquati- ques , 215. — peoipion de fon plumage, ibid. 216. , MiTTEK, oifeau du Groëntind ,; auquel les Voyageurs ont donné le nom de poule d’eau , mais qui pourroit bien être une efpèce de plon- geon ou de grèbe. — Defcription du mâle. = Ses différences avec Ja femelle. — Ses habi- tudes naturelles, Pol. XV , 284, 285. MORELLE. bai FOULQUE. MouETTE, nom qui défigne- des ere. d’oifeaux plus-petites que celle des goélands , mais du même genre, Vol. XVI, 160.— Indi- cations de quelques efnèces de mouêttes qui ne font pas encore bien connues , 239, 240. MouETTE à pieds bleus. Voyez grande mouette cendrée. MoOUETTE blanche; fa grandeur, Vol. XVI», 218. — Sa delcription. — C’eit probablement Te À cexxivy © TABLE | _ Je même oïfeau que celui auquel Martens à donné le nom de Sénateur. — Sa voix eft difé- rente de celle des petites mouettes. — Ses ha- bitudes naturelles, ol. XVI, 216, 217. -. MOUETTE cendrée ( grande ); fes dimenfions, Vol. XVI,224.—Sa defcription. — Onlanomme grande miaulle fur nos côtes de Picardie, 228. — Obfervations particulières fur Îes différentes nuances de couleurs que prend fucceffivement le plumage de ces mouettes dans la fuite de leur mue, felon les différens âges, zbid. 226. MOUETTE cendrée ( petite) ; couleur de fes pieds ; fa grandeur & fa defcription, Voz. XVI, 227.— Différences entre Îes jeunes & les adultes, 228. — Cette mouette cendrée & la mouette rieufe, font les deux plus petites de toutes les mouettes, elles ne font que de la groffeur d’un pigeon. — Naturel, nourriture & vol de la petite mouette cendrée. — Elle mange beau- coup d’infeûtes & de mouches. — On peut Ia nourrir ‘dans un jardin où elle cherche les vers & les limaçons, 229 € fur, MOUETTE d'hiver: pourroit bien être le même oïfeau que la mouette tachetée , Pol. XVI, 238. — Fondement de cette préfomption. MourETTE rieufe, ainff nommée parce que fon cri a quelque refemblance avec un éciat de rire, Vol. XVI, 232. — Elle eft très Jéoère, trés- vive , très- remuante & prefque toujours en air ; elle eft criarde comme toutes les autres mouettes, 233.—La femelle pond fix œufs olivâtres & tachetés de noir. — La chair da . DES MATIÈRES. cxxY 5% - jeunes eft bonne à manger.— Cette mouette rieufe fréquente les côtes de la mer dans les deux continens . & s’étend auf affez avant dans les terres, fur les rivières, 294: — Différences entre le mâle & Ia femelle, 2237. “MouEzTTE fachetée ; abfervations particulières fur cet oifeau, Vol. XVI, 218.— Sa grandeur, fa defcription, 219:— Son vol contre le vent. — Il a pour ennemi-d'oifeau appelé frundjager , qui ne cefle de le perfécuter, 220. — MH',fe . trouve non-feulement dans les mers de notre - Nord ; maïs fur Îles côtes d’Angieterre , & même en Grèce & dans les mers voifines de J’Efpagne , maïs avec quelques différences dans les couleurs qui font très - variables dans cet oïifeau , 221, — Cette mouëtte tachetée s’écarte , quelquefois fort avant dans les terrés ; on en a _ vu en Bourgogné, én grandes troupes au mois de février 1775. —" Obférvations particulières à ce fujet, 222, 223. | Ni GAUD. Voyez PETIT CORMORAND. NoDppi, nommé très - improprement moneau fou; ne reflemble point du tout à un moïineau, mais à une grande hirondelle de mer, ou fi Pon veut à une petite mouette ; il participe de ces deux oïfeaux dans fa conformation. — Sa defcription. — Son nom noddi exprime en Anglois, l’efpèce d’affurance folle avec laquelle ji vient fe pofer fur les mâts & fur les ver- gues des navires, Vol. XVI, 275.-— L’efpèce de cet oïfeau ne paroît pas s’être étendue fort au- delà des tropiques; mais elle eft très-nom- ! breufe dans fes lieux qu’elle fréquente ; comme prés des côtes de Cayenne, Vol. XVI, 276. —Manière dont le noddi pêche en troupes, —If fait fa ponte fur le rocher tout nu, 277, 278. : .O 1SE À UX. Tous les oifeaux ont une plus ot + moins grande quantité d’air répandue däns tout le tiflu de leur corps, &. particulièrement dans le tiflu cellulaire, qui eft au-deflous de leur : peau, & ils peuvent augmentér ou diminuer à .-volonté cêtte quantité d’air, pour fe rendre . plus ou moins lévers, en augmentant ou dimi- ,:.. nuant ce volume de leur Corps. — Exemplè fur .. le pélican, Vol, XVI, 22,33. — Dans'tous ‘les oifeaux dont les œufs font teits, teux des vieux ont les couleurs plus foncées & font un peu plus gros .&.moins pointus que ceux des jeunes, fur-tout dans les premières pon- tes, 79, 80. Lee OISEAUX d’eau; Ia plupart de oïifeaux d’eau, tels que Îles: pluviers , Tes foulques, &c:voient très - bien dans f’obfcurité ; :& même: {es plus : ! vieux de ces oïfeaux'ne cherchent leur nour- riture que pendant là nuit, ol. XV, 220. — Ceux qui ont les pieds palmés & qui, dans nos contrées, ne fe perchent jamais fur les arbres, s’y perchent en Amérique, #o4 XVI, 26. | | | OISEAUX de rivage; le plus grand nombre des LÉÉAITE, TEE FINE TE DES MATIÉRES. cxxvi. -oïfeaux qui fe trouvent fur les rivages de Ia .mer, ne couvent pas afiduement leurs œufs ; is laïffent au foleil pendant une partie du jour, le foin de fes échauffer ; ils les quittent pour Vordinaire à neuf ou dix heures du matin. & ne s’en rapprochent que vers les trois heures ‘du foir, à moins qu'il ne furvienne de {a “pluie, Wolume XV , 104, 195. OISEAUX du Tropique; aïnfi nommés, parce qu'ils ne fe trouvent guère qu’entre Îes deux Tropiques, Vol. XVI, 102. — Ils paroïfient s'arrêter de préférence fur les Ifles fituées dans * à Zoïe torride, 103. — Is s’étoignent fouvent * des terres à des diftances prodigieufes, 106.— lis ont le vol très - puiffant & très-rapide, & ils ont en même temps {a faculté de fe repofer fur l’eau. — Leurs pieds font entièrement en- _gagés dans la membrane , & néanmoins ils fe perchent fur les arbres. — Leurs refflemblances . ‘avec Îles hirondelles de mer. — Leur groffeur eft à-peu près celle d’un pigeon commun, 107. — Le cara@ère le plus frappant des oifeaux du Trepique , eft un double {long brin qui ne paroît que comme une paille implantée à Ta queue, zbid. & c’eft de-là qu’on leur a donné le nom de païlle - en - queue. — Deftription de ce brin qui tombe dans Île temps de la mue, 108. — Les [nfulaires d'Otaïti & les Caraïbes a’Amérique , font des ornemens de ces Iongs brins. — Habitudes naturelles de ces oifeaux, - toutes relatives à {eur conformation , 109, 110. O1sE AU du Tropigue ( grand ); 11 égale‘ou fur- paf la -taille d’un gros pigeon de volière, xx, TABRES Vol. XVI,111.— Sa defcription. —ITfe trouve à l’île Rodrigue, à celle de l’Afcenfon & à ' Cayenne ; c’eft le plus grand des oïfeaux de ce genre, ibid. I12. a OISEAU du Tropique; (petit) il n’eft que de Ja taïlle du petit pigeon commun ou même au- deffous.— Sa defcription, Vol. XVE, 113. — Son cri, fon nid dans lequel on ne trouve que deux œufs blanchâtres & un peu plus gros que des œufs de pigeon, 114. OISEAU du Tropique( variété du petit ) cet oïfeau offre plufeurs variétés , tant pour la grandeur que pour les couleurs, Vol. XVI, 114, 11$. EDR à | | O1SEAU du Tropique à brins rouges. Sa defcrip- tion. — Obfervation particulière fur cet oifeau & fur les autres du même genre, ol. XVI, 118. OISE À U X pélagiens, font ceux qui ne fréquen- tent que les bautes mers & qui ne connoiffent . pas l’homme ; ïls fe [aient approcher & même faïlir avec une fécurité que nous appelons ftupide , & qui n’eft que leffet du peu de connoiffance qu'ils ont de FPhomme , Vo. XVI, 274. OISEAUX vermireres, tous les oïfeaux qui fe nourriflent de vers, fe voient en grand nom- bre fur les terres humides, dans le mois d'Oc- tobre pendant les pluies, mais, dès que les vents froids commencent à deffécher & refferrer la terre, tous les vers fe recèlent affez profondé- : ment, & les oïfeaux auxquels ïls fervent de pâture, font obligés d’abandonner les lieux où DES MATIÉRES, cxxix * Jes vers ne paroïffent plus; c’eft- [à Ia caufe générale de la migration des oïfeaux vermivores * dans cette feconde faïfon, Vol. XV, 85, 86. — Jis vont chercher cette même pâture, dans les terres du Midi, où commence Ja faifon des pluies , en Novembre & Décembre, & par une femblable néceffité, ils font forcé de quitter au printemps ces terres du Midi, où les vers difpa- roiffent dès que la terre n’eft plus humide à fa furface & que Ia chaleur l’a defféchée, 86. P Pure -EN-QUEUE. Voyez OISEAUX du Tropique. _PAON ( petit ) des rofes. Voyez CAURALE. PÉLICAN, grand oifeau très-remarquable par la hauteur de fa taille, & par Île fac qu’il porte fous le bec, 701. XVI, 1. — Anciennes fables au fujet de cet oïfeau, 2. — IL feroit le plus grand des oïifeaux d’eau, fi l’albatroffe n’étoit pas plus épais, & fi le flamant n’avoit les jambes beaucoup plus hautes. — Les ailes du pélican font fi grandes, que fon envergure eft de onze à douze pieds, 4.— Ses mouvemens dans l’air, fa manière de pêcher, 5. — Il rem- plit fon fac de poiflons & va enfuite l’avaler & le digérer à loifir fur quelques rochers, — On pourroit en faire, comme du Cormoran, un * pêcheur domeftique. — Exemple à ce fujet, 6. —- Sa defcription, 7. — Deftription parti- culière des deux mandibules de fon bec & du ET To T5 > r h=z.? " É Ei Pr ESS — tax) 7 TA BILLES : fac qui eft au-deffous; ce fac peut contenir vingt 1 pintes de liquide, Wo. XVI,8.— Le pélican : eft fufceptible de quelque éducation, 9. — Son paturel eft affez focial. —- If s’éiève extrémement haut dans les airs, quoiqu'il pèfe vingt - quatre . - ou vingt-cinq livres. — Remarques particulières fur la léoèreré des os de cet oïfeau, & fur fa quantité d’air répandue dans tout le tiffu de fon corps, 10.-—11 vit long-temps, même en cap- tivité. — left aflez rare en France, fur-tout dans les provinces intérieures, 11. — 1] fe trouve en affez grand nombre dans les provinces méri- - dionales de l’Aliemagne , & particulièrement fur . Je Danube, 12. — Il. fe trouve auffi dans 4a ” Grèce; mais il eft étranger aux.climats du Nord, 12.— Il ne paroît pas aller plus loin que dans la Ruffie rouge, & dans la Lithuanie, 14. — Paffage des pélicans fur fa méditerranée. — Ils reftent pendant l’hiver en Egypte, en Judée, &c. 15. — On les retrouve en plufeurs en- droits du nouveau continent, 16.— Lieux de PAfrique & de Ale où ils fe trouvent en grand nombre, ibid. — On en voit auf à Ia nouvelle Hollande où ïls font d’une sroffeur extraordinaire, 18.— Lieux où ils fe trouvent … en Amérique, coid. — Ils font en fi grand nombre à la côte des Sambales & à celle de Panama qu’on en charge des canots, & qu’on en fond la graïffe dont on fe fert comme d’huile, 20.— lis pêchent dans les eaux douces comme dans les eaux de la mer; le pélican fréquente même les pays les plus fecs, comme ia Perfe & l'Arabie, où on lui donne Ie nom de porteur d’eau Ou chameau de la rivière, parce qu’il porte de très -loin _ st int dt) A ON — JA EE T TARA + OS ie af 'É Me MP T PS L = Et , ‘ tx 1 MNT T. 27 La 102$ DES (MATIÈRES. ÆCXXX # le trés-[oïn de l’eau dans fon fac pour abreuver fes petits, Pol. XVI, 21. — Difcuflion critique. au fujet des différens noms donnés à cet oifeau , 22. — Sa mañière de dégorger le poiffon qu’il porte dans fon fac, 25. — I niche à terre & non pas fur fes arbres comme l’ont dit quel- ques Naturaliftes , ibid. — Mais ïl fe perche fur fes arbres quoiqu'il ait les pieds palmés, 26. — Il emporte dans fon fac à chaque pêche autant de poiffon ‘qu’il en faudreït pour le repas de fix hommes, 27. — Sa manicre de “manger. — Defcription de fon fac & ufage qu’on en fait, 28 , 29. — Conformation particulière de {a trachée - artère de cet oifeau, 30.— La chair n’eft pas bonne à manger, 33. PÉLICAN ( variété du), 1.°e pélican brun, Vol. XVI, 37. —2.° le pélican à bec dentelé, 4Te PERDRIX, nont été portées dans l'ile de Malte que vers Ie milieu du dernier fécle, Vol. XV, 173. PHALAROPES, nouveau genre de petits oi. feaux aquatiques, qui, avec fa taille & à-peu- près ia conformation du -cincie ou de Ia oui- : gnette , ont.ies pieds femblables à ceux de 12 foulique. — Ce fünt en effet de petits bécaf- feaux ou petites guignettes auxqueiles [a Nature a donné des pieds de. fouique ; ils paroifiéne appartenir aux .terres, ou plutôt aux éaux des régions les plus feptentrivnaies , Volume XV, 3442 345- dé ir PHALAROPE à fefions dentelés ; ces feftons ne font pas découpés net, mais délicatement Oifeaux , Tome X VI. V Fu TES ARS NE is si à ‘ Res à RRQ. : SU : CXXXL] TA DE x. dentelés dans la membrane des pieds, & ifs diftinguent cette efpèce des deux autres. — Sa _defcription. — Elle eft de la groffeur de ja bécañime, Vol. XV, 349, 350. _PHAL AROPE -cendré ; fes dimenfions, Pol. XV, 346.— Sa Defcription. — £on cri, 347. PHALAROPE rouge; fa defcription, #04. XV, 348, PHÉNICOPTÈRE. Voyez FLAMMANT. | PiE DE MER. Voyez HUÎTRIER. PIERRE-GARIN, eft le nom qu’on a donné fur nos côtes de Picardie, à la plus grande efpèce d’hirondelles de mer qui fréquentent ces parages, Vol. XVI, 75. Ses dimenfons. — Sa. defcription, 76. — Elle arrive en grandes troupes au printemps fur nos côtes, & plufieurs fe difperfent & fe répandent fur les rivières , fur les lacs & fur les étangs. — Ces grandes ‘“birondel'es de inér fe portent aufli au large fur la mer à plus de cinquante lieues de diftance des côtes. — Elles nichent en grande quantité dans File des Sa/vages près de celles des Cana- ries, 77. — Leur naturel, leur manière de | pêcher. Promptitude de leur digeftion.— Leurs : combats en fe difputant la proie, 78.— Temps de leurs nichées. — La femelle pond fur le | fible nu qu’elle creufe; elle fait deux ou trois : œufs qui font gros eu égard à fa taille, 79. | — Les œufs ne font pas tous de la même cou- | leur, les uns font gris, d’autres bruns & d’au- tres prefque verdâtres; ceux-ci viennent pro= bablement des plus jeunes femelles. — Lafemelle | Nu 56 ” DES MATIÉBRES. cxxxiÿ \: ne couve que fa nuit, & pendant Île jour feu- .… Iement quand ïl pleut. — Obfervations parti- ‘À culières fur les nichées de ces oifeaux , 01. XV , 80.— Defcription des jeunes pierres-garins. — - Leurs habitudes naturelles ainfi que celle des “vieux, 81, 82. — Lés petits ne peuvent voler que fix femaines après leur naïflance , parce . qu'il faut tout ce temps pour que leurs lon- » gues aïles prennent leur accroiffement, 82. — Ces oïfeaux partent & quittent nos côtes de Picardie vers la mi-août , 83. — PIETTE; on lui a auffi donné le nom de reli- ” greufe; c’eft une efpèce de harle, Vo. XV, 427. — Sa défcription. — Sagrandeur eft entre celle de Ia farcelle & celle du moriilon, 429. — Différence entre 1e mâle & Îa femelle, 1a- quelle ‘ne porte point de huppe, 430. P IPIXCAN. Voyez MOUETTE rieufe, Vos lume XVI, 234. | PLONGEONS, Caraëtères généraux qui diftin- guent Îes plongeons des autres oifeaux plone geurs. — Les plongeons , comme les grèbes, ne peuvent marcher que très- difficilement, Vol. XV, 387. — Mais ils fe meuvent dans Peau avec tanc de preftefle, qu'il eft difficile ‘de les tuer au fufif, & qu’il faut cacher le feu de l’amorce , fans quoi is fe. plongent & évitent Je coup, 388. — Nous connoiflons cinq efpèces dans ce genre, dont deux fréquentent également les eaux douces & falées dans nos climats, & les trois autres paroïffent être atta- chées aux mers feptentrionales, 389. Vi . de Suifle, Vol, XV, 390. — Ses habitudes na. - æurelles. — Il refte très-Jong-temps fous l’eau, & évite en fe plongeant les attaques de tous fes ennemis ; on ne peut le prendre qu'avec. des filets , 391. — Temps de fes nichées &. pofition de fon nid, 392. — Sa defcription, À 21 5 RC FRE à PLONGEON (petit); i reflemble au premier. ar les couleurs ; fa defcription. — Ses dimen-, St Vol. XV , 394. — Ses habitudes natu-. relles. — Il refte en tout temps fur nos étangs, à moins que les glaces ne le forceat à cher- : cher les eaux courantes. — II pond trois ou. quatre.œufs. — Sa manière de nager & de plon-« ger , 395. — Obfervation à ce fujet, 396.. a à Le PLONGEON, cat-marin Où chat de mer, aïinfin nommé par les Anglois & les Picards, parce” qu'il mange & détruit beaucoup de frar des poiflon ; fes reflemb'ances & fes différences avec le plongeon commun. — Le gros de l’efpèces va nicher dans des terres plus feptentrionales.m — Cependant quelques-uns font leur nid dans” les rochers de nos côtes de Picardie, Vol. XV ," 397. — Habitudes naturelles de ces oifeaux. —# — Leur nourriture. — {ls font toujours. forts gras, 398. — La femelle eft plus petite que lek mâle. — Différences pour la couleur entre des jeunes & les adultes, 399. — Variétés dans cettg efpèce, id. 4 PLONGEON ( grand *) de la mer du Nord Voyez IMBRIM. ARR Eos 22 WE c q Tr a PR. Huet HE , Br PE ARE: s: PP g. ge ph ; 4 PRES ART ES * - sk ME EC NOR D es “. 5 k Û CT, Pre 1 ra Z | - # F DES (Ma TIÈRES. exxXY PLoNGrON (pers de. la. mer du Nord. » Voyez LUMME. - Le él , ainf nommé, parce qu a des rapports avec les pluviers ; fa grandeur eft à- peu-près celle du petit pluvier à collier, 1! a feulement Ie bec plus fort & le cou plus lohg. — Sa defcription, Vol. XV, 163. L LUVIERS (les }, forment de trés-grandes troupes, qui paroïffent dans nos Provinces p pen- dant les pluies d’automne , & c’eft de ieur arri- vée dans la faifon des pluies, qu’on [es a nom- més pluviers. — lis fréquentent comme Îes van- neaux, les fonds humides & les terres lmon- neufes où ils cherchent des vers & des infec- tes ; leurs habitudes. naturelles. — Ils font fortir fes vers de la terre eh la frappant avec ieurs pieds, Vol. XV, 118. — Lis font fort gras & cependant leurs inteftins paroïflent être touiours vides.— lis font capables de fupporter une lon- gue diète. — JÎs changent fouvent de lieux & É préfque chaque jour; parce qu’étant en très- grand nombre, is ont bientôt épuifé Ja pêture vivante dans chaque endroit, 119, — lis quit- tent nes contrées aux premières neges ou gelées; pour gagner des pays plus tempérés. me ls re- viennent ou plutôt rs repañent au printemps, toujours attroupés. — Leurs plus petites b: ndes font au moins de cinquante ; leur mourement à terre eft prefque continuel » parce qu’is font toujours occupés à chercher leur pâture, 120. = Ordre qu’ils fuivent en volant. — Comment ns fe féparent & comment 1is fe rafflemblent , foi au vol, foit fur fa terre , 127. — Manière- ; Vi] 2 n’eft pas généralement répandue en Europ dans les contrées tempérées, 124. — Elle €l plus nombreufe dans les’ régions du Nord, à au contraire les vanneaux font plus commun dans les contrées du Midi, 125, — La famille des pluviers eff compofée d’un grand nombt d’efpèces, dont la première eft celle du plis vier doré, à laquelle on doit rARer ES ce que nous avons dit fur leurs habitudes naturelles # 126. ble & très - fréquent, F0. XV , 264. — mot surrlui exprime aflez Lien ce cri, & c'e de ce fon articulé & femblable au cri des vra courlis , qu’on a donné à ce grand pluvier À nom de courlis de terre.— Cet oïfeau a beat coup de refemblance avec Ja canne petière Q | 1] . PLUVIER ( grand); fon cri très - remarqu4 É ELITE ke ETE # daté s. J % Su € BU $ D. s # AE : # , CARE. 2 EN Ent f , 2 | LT f ; re | 2 Vrac ba TOR Pris DES MATIÈRES, CxXXvi) petite outarde. — IT tient aux autres pluviers par plufieurs cara@ères communs , maïs il en diffère affez par plufieurs autres, pour qu’on puiffe le regarder commé étant une efpèce ifolée. _ — Ii diffère en effet des pluviers par Îa piu- _ part de fes habitudes naturelles. — IL eft plus grand que le pluvier doré, Vol. XV ,166.— Defcription de fes parties extérieures & de fon plumage, z4:d. 167. -—Ses habitudes naturelles , _fon vol. — Sa courfe qui eft trèês-rapide, 168. — IH ne fréquente pas les terres bañles & hu- mides comme les pluviers, mais le haut des collines & les terres sèches & prefque fiériles où il demeure en repos pendant le jour; il ne fe met en mouvement qu’: lPapproche de Ia nuit. — Ces grands pluviers fe répandent alors de tous côtés en criant; leur voix fe fait en- tendre de très-ioin. — Singuiarité remarquable dans la vue de fes oifeaux ; il femble qu'ils voient auffi- bien pendant Îa nuit que pendant le jour, 169. — Leur naturel fauvage & timide, — Leur cramte exceflfve fe marque fur- tout dans l’état de domefticité. — I fembie preffen- tir es changemens de temps & s’agite beaucoup avant que l’orage furvienne. — Cet oïfeau fait une exception dans Îa clafle des oifeaux qui ont une portion de [a jambe nue | 170. — Le temps de fon départ & .ceiui de fon retour ne font pas les mêmes que pour fes pluviers pro- prement dits ; il part en novemb:e pendant les dernères pluies d'automne, i4id,— Manière dont ce grand pluvier projette & exécute fes voya- ges. — La fémelle ne pond que deux ou quel- quetois trois œuf fur la terre nue , 171. — Le V iv RS TS EU. RS D LL È + ht où NÉS ESS AU ARS ETES ES 33 ° RU SEE LT AN FRE SRE TRES LE . ae As j +7 y: REA ART k % CAXXVE), © LAB, L'ET.ONS S PRE PIORSES : môle eft auffi conftant que vif en amout : if ne quitte pas fa femelle, & laïde à conduire fes petits qui ne prennent que tard aflez deforces : pour pouvoir vo'er, Pol. XV, 172. — Ils font régulièrement deux pontes par an dans l'île de Malte, l’une au printemps & l’autre au mois d'août. — Les jeunes fort un fort bon gibier, 173. — Ce grand pluvier ou courlis de terre ne s’avance point en été dans le Nord, comme font les’ autres pluviers, 174. — Obfervations particulières fur les habitudes de cer oifeau dans l’état de captivité, ibid. 176. PLUVIER ( petit). Joy GUIGNARD. PLUVIER à aïiprette; 1 eft armé comme Île pluvier huppé, d’un éperon au pli de l’aile, & il. a fur Ja tête une aigrette de plus d’un pouce de Jorgueur. — Sa grandeur, fes dimenfons, Vol. XV , 166.— Sa defcription. — Il fe trouve au Sénégal & dans quelques-unes des contrées méridionales de l’Afie, 157. PLUVIER à collier. I y a des variétés de gran- deur dans cette efpèce, Vo/. XV, 142. — Le plus petit pluvier à collier n’eft pas plus gros. qu’une aloueite, & c’eft le mieux connu & le plus répandu ; le plus grand eft de Ia grofieur du mauvis, 143. — Et ïl y en a de grandeur intermédiaire. — Leurs defcriptions , 144. — Cette efpèce fe trouve dans prefque tous fes -chimats, depuis fa Sibérie, jufqu’au cap de Bonne-efpérance, ainfi qu’aux Phïilippines & à Cayenne, & du détroit de Magellan à la baie d’Hudfon, 145, 146.— Les pluviers à coilier, vivent au bord des eaux de la mer, & fuivent - gleterre ; on trouve leurs nids fur les rochers des côtes, ils y font très-communs comme dans là plupart des régions du Nord. — On en voit auffi quelques-uns fur nos grandes rivières de France, Vol. XV , 148. — Les petits ne com- mencent à voler qu’à l’âge d’un mois.ou cinq femaines ; on aflure que ces oifeaux ne font point de nid, & qu’ils pondent fur le fab'e ; leurs œufs font verdâtres & tachetés de brun, + 149;,: 150. | À | CARTE: PLUVIZR à lambeaux ; pourquoi eft aimfi. nommé ; il fe trouve au Malabar. — Sa gran- deur , fes dimenfions & fa defcription, 71. XV, 160. : PLUVIER armé de Cayenne ; il eft de Ia gran- deur de notre pluvier doré, & plus haut de jambes, Y0/. XV, 161. — Ses autres reflem ._ blances & différences avec le pluvier doré, fa defcription, 162. | PLUVIER coiffe; fa defcription. — IH fe trouve au Sénégal, Vol. XV , 158. : PLUVIER couronné, eft un des plus srands - oïfeaux du genre des pluviers; il fe trouve au: cap de Bonne-efpérance. — Ses dimenfons. —- Sa défcription , Vol. XV , 1509. PLUVIER. doré; fa grandeur, fes dimenfions., Vol. XV , 127.— Defcription de fon plumage & de fes autres parties extérieures, 128, 129; — Il y a peu de différence dans le plumage .. entre: le mâle &z la femelle. Mais les variétés, V'y ES MATIÉRES, CXXXIX … le cours des marées ; ils courent très- vite fur en à he da grève, en bondiffant & en criant. En An- u at ; D TE pese Mrs ve > ML ENS ES Se Le ? S NÉ < * » 0 ET à M LR à | SRE PR RL PASSA à ve : CXE EAST ENRT ER - à 2 secttellés & individuelles : fn ér-féqen. tes dans cetre efpèce. — H ya de ces Se À dorés qui font prefque tous a. Vol. XV , 130 — Ils arrivent fur les côtes. ae Picatdie àfhfn de Septembre ou au commencement d’'Oûobre , tandis que dans nos autres Provinces plus méri- dionales ils ne paflent qu’en Novembre & même plus tard; ils repaflent en Février & en Mars, pour aff pañler l'été, en Suède, en Dalécar- lie, &c. — C’eft fans doute par les térres Arc- tiques , qu ‘ils ont communiqué au nouveau Monde, où ils fe font répandus plus au Midi que dans l’ancien, 121; car on Îles trouve à ka En o & jufqu'à Cayenne, ils y habitent les Savanres, leurs troupes y font très - rom- breufes & fe laiffent difficilement approcher; mais on ne les voit que dans le temps des pluies, 132. PLUVIER doré à gorge noire; 1 habite avec le pluvier doré , proprement dit, les terres du Nord , où is font tous deux leurs nichées, Pol. XV, 134-— Sa defcription. Sa grandeur eft égale à celle du pluvier doré, 135. PLUVIER Arppé; fe trouve en Perfe', & ïileft à-peu-près de ja taille du pluvier doré ; mais il eft un peu plus haut de jambes. — Sa def- cr'ption , Vol. XV.,.154.— Il eft armé d’un éperon, au pli de Paile, 155. PLUVIiER kïldir. Voyez KILDIR. # POKKko, nom que les Nèores du Sénéoal den- nent au pélican, Volume XVI, 16. PORTEUR d’eau, Voyez PÉLICAN, #o- lume XVI, 20. æ F g Cp P DES Mate RES. ” be. É x ao: eft une poule d’e eau qui eff contt- | _mune en RE aux environs de Bologne. — Ses dimenfions, Vol. XV, 275.— Sa defeription. — Les couleurs de Ia femtelle font plus pâles que: celles du mâle, 276, £ : OULE D'EAU; ; comparaifon des poules d’eau & des râles, leurs reffemblances & leurs difé- - rences, Vol. XV, 263. — Les poules d'eau font la nuance entre les. oifeaux fifipèdes, dont les doigts font nus &. éparés, &-les oifeaux pale mipédes, qui les ont garnis & joints par une membrane, 264. — Habitudes naturelles de 1a poule d’eau. — Cenftru@ion de fon nid que.la femelle quitte tous les foirs après l'avoir cou- vert avec des brins de joncs & d’herbes. niies que les petits font éclos, la mère les mère à l'eau, 265, & leur éducztion eff f courte, qu elle fait bientôt une nouvelle ponte, 266. — La poule d’eau n’eft point un oifeau de. pañage, elle va feulement des montagnes à }4 plaine & des piames à la montagne, — Elie je trouve dans prefque toutes Îles régions du mon- ce ; 1bid. ii — Exemples à ce fujet, 268. — Sa deféription > 269. — La femelle eft un peu pl us petite que Île mâle , & les couleurs de ae piumage font moins foncées, les ondes blanches du ventre font plus fenfibles & fa gorse et blanche, 270. ô OULE D'EAU ( variétés de fa); nous con- noifions en France trois efpèces ou variétés de la poule d’eau , que lon aflure ne pas fe mêler quoique vivant enfemble dans lesmêmes lieux, On peut les diftinguer par {a grandeur ; l’efpéce V vi 2e Lise SA re His + Es + Te exlij ‘ DE de ” CS à de Re “moyenne eft fa plus commune; A grande &- la petite font un peu plus rares, Vol, XV. , 260. POULE D’EAU( grande ). Pope PORZANE. POULE D’ AU (petie);ellen *eft pas de beau- coup plus petite que la poule d’eau moyenne; cependant ces deux efpèces ne fe mêlent point: enfemble ,; & leurs couleurs font à-peu-près les mémesy— Obfervation fur cet oifeau dans l’état de captivité, Vol. XV, 272. POULE D'EAU, ( grande ) de Cavensbe cet oïfeau s ‘approche du héron , par la longueur du cou , & s'éloigne de la poule d’eau par la longueur du bec : il reffemble néanmoins à cette dernière à par le relte de fa conformation. — Ses dimen- ions & fes couleurs, Vol. XV , 282. — Elle eft “trés-commune dans les marais de la Guyane, & l’on en voit jufque dans les foffés de la ville de Cayenne; fa nourriture; les jeunes ont'le plumage tout gris, & ils ne prennent du rouge qu’à la mue, 283, POULE SULTANE,; difcuffion critique au fujet des oïfeaux auxquels les Nomenclateurs ont mal-à-propos donné le nom de poule fultane; Vol. XV, 315: — Toutes les poules fultares, arnfi que les efpèces qui lui font relatives, ne fe trouvent que dans fes climats chauds de Pun & de lautre continent, 326. POULE SULTANE, eft le même olfeau que fe porphyrion des Anciens, Vol. XV, 300. Ce rom qui APRQUE à l’efprit le rouge ou le pourpre du bec & des pieds , étoit bien plus caredériftique & tr jufte que celui de poule 1 fuitañe , 302+ — Defcription du porphyrion , Lee LE les es D LA = 7: PRÉC NÉ USD RÉ LE PHASE LA SU A SA À IPC POS ÈTONS POLS OIPRRNISE ALT PRIT LP TELL LIT ESS - Des MATIÈRES, hi. 7 parles Anciens, Pol XV, 204. — Erreur des = Modernes , au fujiet de la conformation des pieds de cet oifeau. — Il fe nourrit de toutes fortes d’alimens. — On l’élève aifément, 305. C’eft un trés-bel oifeau; defcription de fa figure : - _ & de fon plumage. — Son naturel eft pailible, - & il s’accoutume aifément avec nos volaiiles. — Ses autres habitudes, 3c6. — Defcription particulière de cet oïfeau, 208. — Obfervations” Tüur fes habitudes en domefticité , 310. — Sa: manière de manger , 211. La femelle ne difiére du mâle qu’én ce qu’elle eft un peu plus pe- tte, cbid. — Celui-cieft plus gros qu'une per- drix, mais un peu moins qu’une poule. — Nous avons vu une femelle & un mâle de cette efpèce qui avoient été envoyés de Sici'e, où ces oifeaux paroiffent être aflez communs, & où probable- ment ils fe font raturalifés après y avoir été apportés d’Afrique, 3192. — Ils fe montrent naturellement difpolés à Ia demefticité, & ïl feroit agréable & utile de les multiplier. -- lis ont corftruit un nid & leur ponte a été de fix: œufs, chez M. le Marquis de Nefle, qui les faifoit élever avec grand foin à Pari, 312.— Mais la femelle n’étant pas aflidue à couver fes œufs, ils n’ont rien produit, 353: k Prés ER x POULE SULTAN (petite ), oifeau de Ia Guyane, qui, quoique bien plus petite que notre poule fultane , lui reflemble prefque parfaitement . Vol. XV , 321. — Sa defcripuion, 322. POULE SULTANE brune , elle. fe trouve à 13 Chme, fes dimenfions, — Sa Defcription ,. Fo- . lume XV , 318, ELA OL ONE S 4 à + ‘POULE SULTANE verte, fa grandeur ; fa defcrfs uon. — Elle fe trouve aux Indes orientales , Volume XV , 317. EE RS POULETTE D'EAU. Voyez PETITE POULE : D'EAU. | 4 Rare S, oïfeaux qui forment une grande fa- nulle, dont les habitudes font différentes de celles de Ia plupart des autres oïfeaux de rivage , Vol. XV , 223. — Etymologie de ce nom réle, ibid. — Caraûères communs à tous les râles. — Is ont beaucoup de reflemblances avec les poules d’eau, 224. — Les efpèces en font peutk étre plus diverffiées dans les terres humides du nouveau continent que par-tout ailleurs; 1 y en a de plus grandes & de beau- coup plus petites que Îes efpèces Européen- hES , (LUE, ; RALT à long bec, a le bec plus long que tous les autres râles. — Sa defcription. — Il y en a deux efpèces, ou plutôt deux variétés qui difèrent prineipaiement par la grandeur, Fo- lume XV, 251, 252.. | RALE bd: bidi, aimft nommé de fon cri; 5 fe trouve à fa Jamaïque, & n’eft guère plus.gros qu’une fauvette. — Sa deftription , Voz. XV , 258, 250. RALE D'EAU; il court au bord des eaux auffi vite que le râles de terre dans les:champs , Vol. XV , 237. — Ses autres habitudes natu- xelles, — On le prend aifément au lacet, 238, \ ES nd Let DR ES EE AET LLC F4 OR BTL- AS Ë 49e = eZ; APTE 2 CRE pes MaTrèRes. cxv 239.— H fe tient dans fon fort -avec autant d’opiniâtreté que le râle de terre dans le fien. — Sa grandeur. — Sa Re — On Île voit dans nos provinces autour des fcurces chaudes pendant Phiver ; cependant ïl a , comme le rôle de terre, des temps de migrations mar- quées, & on le voit pañler à Malte au prin- _ temps & en automne, #01. XV, 240. — L’efpèce eft plus nombreufe que celle du râle de terre, & on le rencontre dans prefque toutes les con- , trées de l’ancien continent. — La chair de cet : oifeau elt moins délicate que celle du râle de _ terre; elle a un goût de marécage, 241. RALE D'EAU, ( petit ). Voyez MAROUETTE. RALE (petit ) de Cayenne ; ce joli petit oïfeaw n’eft pas plus gros qu’une fauvette. — Sa éef- cription. — C'eft le plus joli des râles, Fe- lume XV , 259. | RALE de genèr. Voyez RALE de terre. RALE de la Guyane. Voyez K1OLO. RALE des Philippines. Voyez TiKLIN. RALE de terre Ou de genèr; par quelle raïon on l’a nommé roi des cailles. — Son habitation , Vol. XV ,.225. — Son cri, 226.— Ce crieft affez femlable au croaffement d’un repüle. — Cet oiïfeau fuit rarement au voi, mais prefque toujours en märchant avec vîtefle, — 11 femble accompagner & fuivre les caïlles en tout temps. 227. — Ses différences avec fa caille, & fes reflemblances avec les autres râles. — Sa def- cription, 228. — Il n’eft pas auff fécond que “ la caïile, & ne pond que huit à dix œufs, au Ress Re hs Tu re : Hieu que eda caille en ++ SA Ji & à vingt — Defcription du nids & des œufs 1 | EN en oifeau. — Les petitscourent dés qu’ils font éclos. . 7. — Manière dont fe râle de terre-fe fait chafler, _229.— Son opiniâtreté à refter fans partir de- vant Île chien , & fa fubtilité le tromper. :— Sa manière de voler, 290. Hfe fert plus de fes pieds que de fes ailes. — 1] part & voyage avec les caïfles; manière dont il projette: & exécute le voyage, 231. — On ne le voit dans nos provinces méridionales que dans le: temps de fon paffage ; ïl ne niche-point en Provence comme dansanos autres provinces. — Il pale Ja méditerranée, & on le voit dans les îles de cette mer, 232. — I} fe trouve aufli dans les provinces du Nord & jufqu'en Norwèce, fes migrations en Afie femblent fuivre le même ordre qu’en Europe; on le voit dans le mois de mai au Kamtfchatka comme en France, 222. — If fenourrit principalement d’infeêtes. — i mange aufft des graines, mais il ne donne à fes” petits que des vers où de petits eds il prend, lorfqu’il eft adulte y beaucoup de gra aille, + & fa chair eft exquife ; manière de: le pren ndre : au filet, 234. RALE de Wirgtnie; il eft gros comme Ia ébtle & a plus de rapports avec le râle de terre qu'avec le râle d’eau. — If trouve dans l’Amé- rique feptentrionale & jufqu’à la baie d’Hud- fon, Vol. KV, 256. — Son plumage eft tout brin: , & il devient fi oras @& i pefant en au- tomne , qu’un homme peut le prendre à ka. courfe, 257 ; à à 2 _RALE racheté de Fo he un és HS rare & des plus grands du genre des râles. — Sa . Defcription, Vol, XV, Le. I ANSE CE Ro DES CAILLES CUP RACE détgte 4 ne de S . 5 Le SE ÉNATEUR. Payer MoUrTTE blanche. . SMIRRING, oiféeau qui paroît appartenir au genre de Ia poule d’eau, Vol, XV', 279, — Sa: defcriptien d’après Gefner, 28e. SOCIÉTÉ. Comparaifon de a fociété des ani- maux quadrupèdes & de celle des oïfeaux, Vol. XV , 114. — Exemples à ce fujet, 118. STERCORAIRE. Voyez LABBE. STRUNDJAGER. Voyez LABBE, Éxnapacun: Voyez PETITE MOULTTE cendrée, Volume XVI, 227. : TATTARET. Voyæ PETITE MOUETTE cendrée, Wolume XVI, 227. TIKLIN brun; efpèce de râle. — Sa defcrip- tion, Folume XV ; 248. FIKLIN à collier ; autre efpèce de râte des Philippines. — Sa defcription, Vol. XV, 250. TiKLIN rayé; fa grandeur & fa defcrintion, — Volume XV, 249 exbvi Taie TIKLINS, oifeaux & genre des rôles, ne on connoît quatre efpèces qui fe trouvent aux . Philippines. — Defcription de Ja première cipéce à de tiklin, Pol. XV, 247, + TOURNE-PIERRE ; oïfeau de rivage he noOMe- mé, parce qu'il a Phabitude fingulière de re- tourner Îes pierres pour trouver deffous les vers & les infectes dont il fait fa nourriture ; Vo- . lue XV , 201. — Manière dont il exécute ce mouvement, & retourne des pierres qui pèfent jufqu à trois livres, quoiqu'il foit très-petit, n'étant tout au plus que de fa groffeur de Ia maubèche, 202. — Defcription ‘de fon bec & des autres parties extérieures de fon corps & de fon plumage, 203.— L’efpèce du tourne- pierre eit communé aux deux continens; on en trouve fur les côtes occidentales de l’Angle- terre; ces olfeaux vont en petites compagnies ée trois ou quatre, & c’eft probablement Le tourne - pierre qu’on a nommé une fur nos côtes de Picardie, 204. — L’efpèce, quoique très - peu nombreufe, eft répandue dans pref- que tous les climats des deux continens, 20%. 2 TOURNE -FIERRE gris de Cayenne, eft une variété de notre tourne-pierre , Vo. XV, 205. Va NNEAU; étymologie de ce nom, qui fe rapporte au battement bruyant & fréquent des aies de cet oïfeau, Vol, XV , 76 & Jui. —Sa defcription , 78. — IT a auf été appelé dix- fait dans plufieurs de nos provinces ; parce E À j: TTL LILI Æ j PR ÉTETIIENG DES MATIÈRES. que ces deux fyllabes prononcées foiblement expriment aflez bien fon cri. — 11 a les aïles très- fortes. — Il vole long - temps de fuite & très-haut ; fes autres mouvemens & habitudes na- turelles, #01. XV, 50.—Les vanneaux arrrventen grandes troupes. dans nos prairies au commen-. cement.de mars, par le vent du fud, après un dépel. — Ils fe nourriffent de vers qu’ils font. fortir de terre en Ia frappant de leu:s pieds , 80, 81. — Is ne fe Jaiffent approcher que dif- ficilement, :hid. — Ils forment une grande & nombreufe fociété dans Îles mêmes fieux , & cette foci“té-ne fe rompt que quand la éha- leur de la faïfon commence à fe faire fenur, & deux ou trois jours fufifent pour que toute la troupe fe fépare par couples qui vont nicñer ailleurs. — Les femelies font Îeur ponte en avril, elle eft de trois ou quatre œufs obiongs, d’un vert fombre fort tacheté de noir ; elies Jes dépofent dans les maraïs fur {es petites buttes ou mottes de terre élevées au-deflus du niveau du terrein, 82. — Les œufs font bons à man- ger. — Le temps de lincubation eft de vingt jours, 82. — Les petits courent dans l’herbe deux ou trois jours après [eur naïffance auf vite que Îles perdreaux , 84. — Ils font alors couverts d’un duvet noirâtre , voilé fous de Jongs poils blancs ; & , dèsle mois de juiilet, ils entrent dans la mue & prennent leurs vraies couleurs. — C’eft alors qu’ils commencent à fe rafflembler pour ne plus fe féparer que dans le temps des nichées fuivantes ; ils forment des troupes de cinq ou fix cens, les vieux mêlés avec les jeunes. — Ces oifeaux paroillenc être L 1 4 + hr au cl “4 4 BL R none & ne fe tiennent guére plus de vote + es quatre heures dans le:même canton, maïs c "fe + par nécefité qu’ils changent de eu lorfqu' Hs en ont épuilé les vers qui font leur pâture, Vol. XV, 85.— Ils font très-gras en automne au mois d'oûobre, ibid, — Le vanneau fe trouve au Kamtfchatka comme en Europe ; fes habi- tudes naturelles & -fes migrations y font les mêmes, 87. — Et l’on peut croire avec Bélun, que l’efpèce en eft répandue prefque par-tout. — Manière d’en faire a chañe , 88— En France, elle fe fait dans le mois d'oérobreyi& - en novembre en Italie où ils féjournent pen- dant l’hiver. — Le vanneau eff un bon gibier. — Defciption de fes parties int érieures > 89. — Il a les oreilles placées pius bas que les autres oifeaux — Le mâle & Îa femelle font de même grandeur ; ïls diffèrent feulement par queiques nuances dans Îes couleurs, qui, dans fa femeile, font plus foibles ; fa huppe eft auf plus petite que celle du mâle , en forte qu’il paroït avoir la tête plus eroffe & plus arron- die que la femelle, 60. — Deftription du plu- mage qui varie afez fouvent d'un individu à l'autre; 91. — Defcription du bec & des au- tres parties extérieures, — Dimenfion de Poi- feau. — On peut garder Je vanreau en do- meficité ; manière de te nourrir, 92.— {{ paroît n'avoir qu’un inftinét fort obtus, 02. SV AN N E A U armé de Cayenne; fes reffemblances & fes- déc avec notre vanneau qd’ Europe, — Sa defcription , Wo!, XV, 105. YANNEAU armé de la Louifione; 1 eft moins. DÉS Marrères. 0. grand que le vanneau armé du Sénégal, mais ‘fon arme eft plus forte, & il a les pieds plus Longs à proportion. — Sa defcription, Vol. XV, 103. — Le vanneau armé de Saint Domingue, donné par M. Briffon, nous paroît être une variété de cette efpèce, 104. VANNEAU armé des Indes orientales ; fes ref fembiances & fes différences avec notre van- : _neau ; fa defcription , Vol. XV, 101, 102. si VANNEAU armé: du :Chily; paroît être, de tous-les vauneaux le plus fortement armé, car Frézier dit que les ÉRSTONE ou ergots qu’il porte Fe pli de l'aile ont jufqu’à un pouce de lon- eur; ce vanneau du Chily eft auffi criard que éelui du Sénégal, Vol. XV, 1c6. VAN NEA,U armé ps Sénégal ; 1 eft gros comme le yanneau commun, mais fort élevé ur fes jembes. — Deftription des parties extérieures & du plumage de cet oïfeau , Vol. XV, 98, M— Cet oïfeau eft encore plus criard que le vanveau d'Europe, & vraifembiablement ïf eft plus guerrier , parce qu 71 eit pourvu de deux éperons aux épaules qui lui fervent d'armes ofenfives, 9ÿ; 100. VANNEAU-PLUVIER , c’eft le pluvier cris de Bélon, & il reflemble autant au pluvier qu’au vanneau ; fes différences & fes refemblances avec l'un. & d'autre, Vol. KV, 107. — Le genre du pluvier & celui du vanneau fe rapprochent ii fort dans des efpèces, qu'ils paroïflent ne compoîer qu’une grande famille commune. — Les Naturaliftes ont appelé celui-ci tantôt van- meau, tantôt pluvier, & c’eft par cette raifon - . que nous l’avons nommé en à S mal-à-propos que les oïfeleurs l’ont appelé plus vier de mer, Car il va fur terre & de compagrie avec les pluviers RÉAEER Vol, XV, 108, 109.— Sa grandeur , fa figure , fes couleurs, 310. — Il fe trouve ‘dans les terres de État de Venife, où on le nomme /quatarola ; i fe trouve auffi en Siléfie & fur le bas Danube, ainfi qu’en Pologne & en Écoffe; il paroît que ce vanneau pluvier eft le même oifeau que Îe vanneau brun de Schwenckfeld , 111. — Et:le vänneau varié de M. Briflon eft d’une efpéce très - voiline de celle-ci, 112. VANNEAU Suiff; il eft à-peu-près grand comme Île vanneau commun. — Sa defcription, | Vol. XV , 95. — Cet oïfeau ne fe trouve pas exclufivement en Suifle, & fe voit quelque- fois dans nos contrées, mais en troupes peu nombreufes, 06. P7 : LA V acaprrza HOAC, oïfeau du Mexique ds genre des grèbes, mais doi lefpèce n’eit pas déter- minée, Vol. XV, 370, 371. Fin de la Table des Matières, SE) ds de à ire ire - 2e nat Eve AE « A Sant 2 or SE ER RTE Ne < Li de, q ” x à M ’ OMG Es + À - = ; L { », RAT sédt, ; * SE : Late di : AH È CRE" de VRCATt le 4 + k