>^ HARVARD UNIVERSITY Library of the Muséum of Comparative Zoology SEULE ÉDITION COMPLÈTE DES SUITES A BUFFON FORMAT IX- I 8. REPTILES. TOME QUATRIÈME. Cetïk Collection, primitivement publiée par les soies de M. Déterville , et qui est devenue la propriété de M. Roret, ne peut être donnée par d'autres édi- teurs, n'étant pas, comme les OEuvres de Buffon, dans le domaine pabKc. Les personnes qui auraient les suites de Lacépède, contenant seulement les Poissons et les Reptiles, auront la liberté do ue pas les prendre dans cette Collection. ' Cette Collection formera io8 yolumes, ornés d'en- viron 600 Planches, dessinées d'après nature, par Desève, et précieusement terminées au burin. Elle se composera dss ouvrages suivaas : HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES, par MAI. de Tiovy et Brong?iia.ixt. 30 vol. — DES VÉGÉTAUX , par M. de M/rbel. 3o vol. — DES COQUILLES, par M. Bosc. 10 vol. — DES VERS, par M. Bosc. 6 vol. — DES CRUSTACÉS , par M. Bosr,. 4 vol. — DES MINÉRAUX, par M. Pathxjt. 10 vol. — DES POlSSONi», deBLOCH, par M. Captel. 20 vol. — DES REPTILES, par MM. Sonn/ki et Latreiii,e. 8 vol Prix de chaqxie volume , 75 c. Prix de chaque Livraison de Figures, composée d'environ 5 Planches, pour les souscripteurs 35 cent, en noir, et i fr. Fig. coloriées. II paraîtra régulièrement , le samedi de chaque semaine , 2 volumes et 2 Livraisons de Planches , à partir du x^^ février i83o. Nota. Une partie de ces ouvrages ayant déjà paru» en réunissant les deux volumes ou parties qui seront en vente chaque samedi , on pourra les faire relier ou cartonner à volonté. HISTOIRE NATURELLE DES REPTILES, AVEC FIGURES DESSINÉES D'APRES NATURE; PAR C. S. SONNINI, NATURALISTE, ET PAR P. A. LATREILLE, Membre de V Académie des Sciences. NOUVELLE ÉDITION. TOME QUATRIÈME. 0 MâTI» PARIS, A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPEDIQUE DE RORET, BDB HAUTEFECILIB , AU COIN DE 1,4. RtlK DU BATTOIR CiiKz BAYJNAL, rte PAvÉE-SAiNT.A>DRb, ^° i3, i83o. 5 ïïatis.tow:»2sï,oi: Oomïii,'MSà$ HISTOIRE NATURELLE DES REPTILES. SUITE DU XX« GENRE. La Vipère chayque , Vipera stolata. Les Portugais désignent cette espèce sous le nom de chayquarona , d'où , par abréviation , on en a tiré le nom de chayque. Linnéc dit qu'elle se trouve en Asie ; qu'elle est grise , avec deux raies blan- ches sur le dos et des bandes d'un brun peu marqué ; que sa tcte est bleuâtre ; que les plaques du ventre ont de chaque côté un point noir, et que d'ailleurs cette espèce est semblable à celle qu'il appelle couleuvre hiircatiis; le ventre à cent qua- rante-trois plaques , la queue soixante- treize petites. Rept. IV. I 2 UlSTOiRE NATUil£LLE Il cite pour synonyme , Séba , tom. 2 , pi. c) , fig. I, le mâle ; et fig. 2, , la femelle. Cet iconographe dit qu'il avait reçu ce serpent (lu Portugal avec d'autres espèces. Si ces figures appartiennent bien au co- luher siolatus de Linnée , je crois que ce reptile doit être placé avec les couleuvres qui ne sont pas venimeuses ; la figure de la tcte , ses écailles , la disposition des couleurs, l'alongemenlde la queue , tout annonce qu'il n'est pas de ce genre. Le dessus du dos , d'après les figures de Séba , présente deux raies jaunâtres et longitudinales, avec une autre au mi- lieu brune ou rougeâîre ; le mâle a , de chaque côté , à la partie antérieure du corps , neuf taches rondes et noirâtres ^ disposées en longueur , comme les évenîs des lamproies : on ne voit point ces ta- ches sur la femelle. DES VIPERES. La Vipère coraliine , Vipera coralllna. Ce n'est point à cause d'une ressem- blance de couleur avec le corail que Linnée a nommé cette espèce coraliine ^ mais parceque ses écailles dorsales, ar- rondies du côté de la tête , poinhies du côlé de la queue , étant placées l'une sur Tautre et disposées sur seize rangs longi- tudinaux , un peu séparés les uns des autres , imitent des tiges déliées , articu- lées , de cette production maritime. La vipère coraliine a quelquefois plus de trois pieds de longueur ; le dessus du corps est d'un vert de mer, rehaussé par trois raies étroites et rousses qui parcou- rent toute sa longueur ; le dessous est blanchâtre et pointillé de blanc ; les écailles latérales sont rhomboïdales , conliguës les unes aux autres , arrangées comme celles des autres vipères ; le ventre a cent quatre-vingt-treize grandes 4 HISTOIRE NATURELLE plaques , et la queue qualre-vingl-deus paires de petites. On a mis ce serpent au nombre des couleuvres venimeuses , quoiqu'il n'en ait pas trop le faciès. Il est d'Amboine. J^oyez Séba, lom. 2, pi. 17 , fig. 1. Lai \ ipère atroce , J'^ipera atrox» Elle est longue d'environ un pied et demi , blanchâtre , avec des taches d'un brun tirant sur un noir très foncé, trans- versales , et disposées alternativement , dans toute sa longueur ; la tcle est aplatie en dessus , comprimée latérale- ment , anguleuse et couverte de petites écailles. Celles qui revotent le dos ont une arête. Ce serpent se trouve en Asie. »)e ne crois pas que les lig. 4- et 5 , pi. 43 , tom. I , de Séba , rapportées à celte espèce lui conviennent , ou du moins elles iieVaccordent pas avec la descrip- tion de Linnée, Hepùlej PI z6. 1 . La Vipeve air o ce . 2 . La CoxileiwT'o lieiL . DES VIPÈRES. 5 La léte , dans les figures de St^ba, est couverte de plaques , comme celles des couleuvres ; le dessus du corps est bai , avec de petites bandes transverses sur les flancs , d'un gris cendré clair et qui ont près des plaques une petite tache blan- che ; les plaques sont aussi d'un gris cen- dré clair ; la queue est longue , cylin- drique et terminée en pointe ; la tête est grande , couverte de plaques roussâtres; le corps a peu de substance , comme s'il était vide , plat jusqu'à la naissance dq la queue. Séba n'a pas remarqué ses cro- chets , disant en général que ses dents sont petites. Les Portugais appellent ce serpent cohra de capello. Il est de Ceilan. La fig. 5 représente un jeune individu. Cette vipère devrait ainsi être placée avec les naja. () HISTOIRE NÂTUIIELLE La Vipère blanche , Vipcra nn^ea. Ce n'est qu'avec répugnance que je place ce serpent dans ce genre. La figure de Séba , loin. 2 , pi. i5, lig. i , ne peut pour la forme de la tête , la grandeur de ses écailles , convenir qu'à une couleu- vre. Cet iconographe dit que ce serpent est très blanc , avec quelques taclies fort petiies , noires, ainsi que i'exiréinîté de la queue. Linnée l'a vu sans la moin- dre tache, et lui a compté cent neuf plaques abdominales et soixante-deux paires de petites sous-caudales. II a , suivant Séba , deux aunes et de- mie de long, et se trouve en Lybie. 11 se nourrit d'oiseaux, de pelits quadrupè- des, etc. DES VIPERES. 7 La Vipère brasilienne , Vipcra brasîîiana, M. de Lacépède a parlé le premier de cette espèce qui avait été envoyée au Muséum d'histoire naturelle de Paris , du Brésil. La tèle de celte vipère est couverte d'écaiiles ovales , relevées par une arête , semblables en tout à celles du dos i le corps offre en dessus de gran- des taches ovales , rousses , bordées de noirâtre , et dans leurs intervalles d'au- tres taches plus petites , d'un brun plus ou moins foncé ; l'abdomen a cent qua- tre-vingts grandes plaques et la queue quaraiite-six paires de petites. La lon- gueur totale est de trois pieds ; la queue y entre pour cinq pouces six lignes. M. de Lacépède a donné la figure de ce serpent. Séba a représenté , tom. 2 , pi. 28 , n"* o et 4 , deux vipères du Brésil qui s'en approchent beaucoup. 8 ni.sTOÏRE NATURELLE La Vipère Loberis , Vipera Loberis. Kalm a trouvé ccUe espèce dans le Canada ; elle a des raies noires , étroites, cent dix plaques à l'abdomen, et cin- quante paires de peliles sous la queue. La Vipère tigrée , Vipera tigrlna. On ignore le lieu natal de celle vipère décrite par M. de Lacépède. 3a longueur tolale est d'un pied un pouce six lignes ; , celle de la queue est de deux pouces , sa tèle est garnie de peliles écailles ovales, relevées par une arête , et senablables à celles du dos ; le dessus du corps est d'un roux blanchâlre , avec des taches fon- cées , bordées de noir , semblables à celles que l'on voit sur les peaux des panthères; l'abdomen a deux cent vingt- trois plaques , et la queue soixante- sept paires de petites. DES VIPEUES. g Vipères peu cortnites. Nous venons de présenter le tableau des espèces qui nous ont paru avoir été le mieux observées. Séba en a figuré plusieurs autres , et c'est d'après ces fi- gures que Laurenti, et son copiste Gme- lin , ont augmenté le nombre des espèces publiées par Linnée. Les limites de cet ouvrage , les inconvénients qui résultent d'un travail fait d'après les figures, nous interdissent une marcbe semblable. Nous nous bornerons à indiquer ici les figures de Séba que nous soupçonnons devoir cire rapportées à cette division des vipères , et que nous n'avons pas citées. Tome I. PI. 33 , fig. 5. Vipère de Ceilan. — 54., fig. 2. de Madère. — 70, fig. 12. de Java. lO HISTOIRE NATUnELl.E Tome IL V\. 8 , fîg. 4. \ ipère dcsliules orien- ta Ifj. PI. 8 , fig. 5. Vipère (îe Surinam. — 27 , n'* I. du Caire. — 28 , n" 2. du Brésil. id. n°^ 5 et 6. — du Pérou. — 34 , n"' 1 1 2. de Siam. — 5o , n" I. ■ lie Guinée. — 64 , n° I. d'Amérique?. — o3 , n° 2. de Ceilan. DEUXIÈME FAMILLE. LES VIPÈRES A TÊTE REVÊTUE EN DESSUS DE PLAQUES. Tète garnie en dessus de grandes écailles ou de petites plaques , au nombre de neuf. La Vipère Naja , ou le Serpent à lunettes des îndes orientales , Vipera Najii, Le brillanl des écailles de celte vipère , Sepfi7i\r FI. 2-. -Deictoire >». Le mot de fétielie signifie éire conser- vateur. I-iCs ministres de celle préten- due divinité ont eu en effet raison de l'appeler ainsi, par rapport aux avanta- tages que ce culte leur procure. Us jouis- sent d'un grand revenu , possèdent des lenei immenses , et ont sous leur auto- rité une quantité d'esclaves. Ce n'est pas assez pour eux de profiler des of- frandes de tout genre qu'on vient dépo- ser sur i'aulel du serpent féîiciie, celte bonne divinité doit leur donner le moyen de satisfaire d'autres désirs que ceux des honneurs, de l'ambition et de la cupi- dité. Armées d'une grosse massue, et accompagnées de ces avides fauteurs d'une superstition si déshonorante pour l'espèce humaine , des preîresses , h une certaine époque , parcourent la ville de .)uida et ses environs, forcent les né- gresses les plus jolies à les suivre au temple , en faisant croire à ces malheu- DES COULEUVRES. 6/ reuses viclinies de la crédulilé la plus monstrueuse, qu'elles seront honorées des faveurs du serpent fétiche. On ap- prend à ces jeunes filles à chanter des hymnes , à danser en l'honneur du grand protecteur de la nation , et lorsque le moment des communications intimes avec lui est arrivé , on imprime sur la peau de toutes les parties de leur corps, avec des poinçons de fer , différentes fi- gures de fleurs , d'animaux. Tel est le signe barhare de la consécration au mi- nistère de la divinité tutélaire de ces nègres , et qui attire à jamais sur ceux qui le portent , la vénération la plus pro- fonde ; mais les cruels suppôts de cette superstition pourraient craindre que leurs vices et leurs turpiludcs ne fussent un jour dévoilés ; ils l'ont prévu. Si quelqu'une de ces femmes révélait les mystères dont les prêtres ont couvert leur coupable brutalité , elle périrait sur le champ , et le dieu serpent serait venu lui-môme faire justice de cette indis- 68 HISTOIRE NATLKELLt crèfe, en l'cmporlaiit pour la livrer aux flamiiics. Amis de la nature , détour- nons nos regards de telles horreur? ; laissons-là les minisires de cette pnHcri- due divinité , et parlons d'elle-même. 11 est bien rare que les voyageurs soient d'accord. 11 ne faut pas être sur- pris si le serpent fétiche des uns n'est pas celui des autres. Bosman nous le re- présente rayé de blanc , de jaune et de brun. Desmarchais dit que le dos de ce serpent offre sur un fond blanchâtre des lâches ou des raies jaunes , brunes et bleues. Suivant d'autres , la peau est blanchâtre , avec de grandes taches ova- les, plus ou moins rousses, bordées de noir ou de brun tout le long du corps. En attendant que des voyageurs na- turalistes aillent nous chercher dans le royaume de Juida, aux risques de leur vie , le fameux serpent fétiche , nous nous en tiendrons aujourd'hui à celui que M. de Lacépède donne pour tel , son daboie. DES COULEUVRES. 69 Ce serpent est ie seul bien connu de ce genre , dont ia leîe offre des écailles semblables à celles du dos : loas les au- tres ont de petites plaques. L'individu du Muséum a trois pieds cinq pou- ces de longueur totale ; la queue a cinq pouces neuf lignes, il est blanchâ- tre , avec trois rangs longitudinaux de grandes taches ovales , rousses , bordées de noir ou de brun ^ toutes les écailles sont relevées par une arête : il a cent soixante-neuf grandes plaques , et qua- rante-six paires de petites. La Couleuvre Sirlale , Culuher Str- iai is. Kalm a découvert cette couleuvre dans le Canada : elle a le corps brun , avec trois raies longitudinales d'un vert changeant en bleu ; le dos paraît strié ; d'après Linnée ; ce qui fait croire à M. de Lacépède, que les écailles ont une ^O HISTOIRE NATUREU.E arête. L'abdonien a cent cinquante pla- ques , et la queue cent quatorze paires, (le petites. La Couleuvre t^riple rang , Culuber ieror- dinatus. L'individu du Musdum d'Histoire naturelle , d'après lequel M. de Lacé- pède a donné la description suivante , a de longueur totale un pied dix pouces. La queue a quatre pouces ; le dessus du corps est blanchâtre , avec trois raies longitudinales de taches d'une couleur foncée ; le dessus est mélangé dé blan- châtre et de brun. Elle habile l'Amérique. La Couleuvre Ibibe , Coîubei Ordi- nati.'S. Séba êvait appelé cette espèce ii>i- lara , nom sans doute qu'elle porte au T)ES COUI.EUVRE.S. 71 Brésil , d'où il l'avait reçue. Tom. 2 , pi. ao , fig. 2, Le corps est bleu, nué de taches noi- res, suivant Liiinée. On voit de chaque côté, à rextrémifé des plaques inférieu- res, une ligne de points noirs; et quel- quefois , au témoignage de M. de Lacé- pède, une raie d'un vert foncé, ou d'une couleur assez claire s'étend le long du dos. On rapporte encore ici une figure de Catesby , HisL nui. de la Carol. tom. 2 , pag. 5i5, tab. 53. D'après celui-ci, le corps serait vert au lieu d'être bleu. Un individu que l'on possède au Muséum, a deux pieds de longueur totale , sa queue a quatre pouces dix li- gnes ; les plaques abdominales sont au nombre de cent trente-huit ; la queue en a soixante-douze paires de petites. Cette espèce a cela de particulier, qu'elle offre quatre grandes plaques en- tre l'anus et les premières paires de pe- tites. On trouve dans l'Histoire natu- 72 HISTOIIIE NATUr.LLLE relie des serpents de Coromaiidel par Reussel, des couleuvres qui ont le même caractère distinclif. On pourra s'en i^cr- vir pour l'élablissemenl d'un nouveau genre. L'ibibe se glisse dans les basses-cours. Il s'y borne à casser et sucer les œufs , n'élant pas assez fort pour dévorer la plus petite volaille. i La Couleuvre \ainpum, Coluber fas^ ciaius. Les Indiens ont une monnaie appelée ivampum , composée de petites coquil- les taillées d'une manière régulière , et enfilées avec un cordon bleu et blanc. Le serpent dont nous allons parler , d'après Catesby principalement , a reçu le même nom , pour quelques traits de ressemblance qu'il a avec cette monnaie. La vampum parvient jusqu'à cinq pieds de longueur : sa tête est petite , relative- ment à la grandeur du corps; sa cou- DES COULEUVRES. 78 leur est, en dessus, d'un bleu plus ou moins foncé, quelquefois presque noir sur le dos , avec des bandes transversales blanches et partagées en deux sur les côtés; le dessous du corps est d'un bleu plus clair, avec une petite bande brune et transversale sur chaque plaque. Ces plaques sont au nombre de cent vingt- huit sous le ventre ; la queue en a soixan- te-sept paires de petites. Cette couleuvre se trouve en Caro- line , où elle se nourrit de petits ani- maux. La Couleuvre tachetée , Coluher jnacuîatiis. On conserve au Muséum d'Histoire naturelle , un individu de cette espèce , qui a deux pieds de longueur , la queue comprise : cette partie a cinq pouces quatre lignes. Celle couleuvre est de la Louisiane : le dessus du corps est blanchâtre , avec llept. IV» 7 74- HISTOIRE NATURELLE de grandes taches quelquefois en losan- ge, quelquefois irrégulières, d'un roux plus ou moins rougeàtrc , bordées de noir ou d'une couleur 1res foncée; le dos a souvent , dans sa longueur , une dou- ble série de ces taches , formant une raie anguleuse ; le ventre est blanchâlre , et quelquefois tacheté. Il a cent dix- neuf plaques. On en compte soixante- dix paires de petites à la queue. Les écailles du dessus du corps sont hexa- gones. M. de Lacépède présume qu'il faut rapporter à cette espèce le serpent de blé de Catesby , lom. 2 , pi. 55 ; il se trouve dans la \irginie et dans la Caroline, où il porte ce nom , à cause de la ressem- l)lance de ses couleurs avec celles d'une espèce de maïs de ce pays. 11 va quel- quefois dans les basses-cours pour sucer les œufs. DES COULEUVRES. 7 5 Là Couleuvre anguleuse, Coîuher angulatus. La couleur du dessus du corps de cette espèce est blanchâtre , avec des bandes brunes , noirâtres à leurs bords , anguleuses , et plus larges vers le milieu de la longueur du corps qu à ses deux extrémités ; les grandes plaques sont au nombre de cent dix-sept , et ont de grandes taches carrées, disposées alter- nativement d'un côlé et de l'autre ; la queue a soixante-dix paires de petites plaques ; les écailles du dos sont ovales, un peu échancrécs , à l'exception des latérales et inférieures; elles sont toutes relevées par une arête. Cette espèce n'a offert jusqu'ici, aux observateurs, que des individus assez petits, puisqu'ils n'a- vaient guère au-delà de deux pieds de longueur. On dit qu'elle se trouve en Asie. On cite ici la figure 3 de la pi. 12 du yG HISTOIRE NATURELLE tome 2 de Scba , et le n° i de la pi. yS du même tome ; mais certainement ces deux ligures sont très différentes. Peut- être a-t-on voulu ciler le n" 4- ^^ î^ planche 12, qui a effcclivement des rap- ports avec celle dun'' i de la planch. y'd. Celle dernière appartient à une couleu- vre d'Amérique , qu'il nomme sejiedon. Le corps est fort alongé ; la tète est pe- tite y d'un bai foncé en dessus ; le cou a un collier blanc , avec des points ou de petites lâches d'un brun noirâtre , ré- pandus sur des écailles hexagones. Le reste du corps est fascié transversale- ment de brun obscur et de blanc ; le des- sous du ventre est jaunâtre ; les écailles du milieu du corps, qui est renflé, sont figurées en cœur. Séba retira de l'estomac de ce serpent un oiseau très grand relativement à la grosseur du serpent. DES COULEUVRES» 7 7 La Couleuvre rude , Coluber scaber. On voit sur le dessus de la tête de cette couleuvre , qui habite les Grandes- Indes , une tache noire, bifide à l'ex- trémité opposée au museau ; le dessus du corps paraît onde de noir et de brun : elle a deux cent vingt-huit grandes pla- ques , et quarante - quatre paires de petites. La Couleuvre Typhie , Coluher Typliius, L^espèce que Linnée a décrite sous ce nom est bleuâtre, a cent quarante grandes plaques , cinquante-trois paires de peti- tes, et vient des Grandes-Indes. M. de Lacépède y rapporte , avec vraisemblance , un serpent du Muséum d'histoire naturelle, long d'un pied sept pouces six lignes , d'un vert très foncé 78 fllbi'OlKE NATURELLE eu dessus , jaunâtre en dessous , avec deux raies longitudinales de taclies noi- râtres ; ces taches sont placées deux par deux sur chaque grande plaque, excepté sur la première qui n'en a pas du tout , et les suivantes qui n'en ont qu'une. Ces plaques sont au nonnbrc de cent quaran- te-une ; la queue en a cinquante paires de petites , et elle est longue de trois pouces dix lignes. Elle n'a qu'une rangée de taches noirâtres. La Couleuvre maure, Coluber jnaurus. Linnéc avait reçu un individu de celle espèce des environs d'Alger ; et cette raison, ainsi que la couleur sombre de ce reptile, le déterminèrent à lui donner le nom de maure. Le dessus du corps de cette couleuvre est brun, avec deux raies longitudina- les , et plusieurs bandes transversales et noires qui vont de ces raies jusqu'au- DES COULEUVRES. 79 dessous du corps. Celte parlie-cî est éga- lement noire. L'abdomen a cent cin- quante-deux plaques et soixante-six paires de petites. La Couleuvre filiforme , Coluher filiformis. Le corps de ce reptile est fort délie ; il se roule ainsi plus facilement autour des arbres , imitant en quelque manière les lianes qui s'y attachent. 11 a même été envoyé au Muséum d'histoire natu- relle sous le nom de serpent à liane : sa tête et ses yeux sont gros à proportion du corps; sa couleur est en dessus noire, ou d'un livide plus ou moins foncé ; et en dessous blanche ou blanchâtre. Celte cou^ leuvre a ordinairement cent soixante- cinq plaques et cent cinquante-huit paires de petites. L'individu décrit par M. de Lacépède avait un pied six lignes de longueur totale , et quaire pouces six li- gues depuis l'anus jusqu'à l'extrémité de la queue. 8o Ill&TOlRE NATURELLE Laurenfi a vu une variété do celle espèce , ou du moins soupçonnée telle , ayant deux raies brunes qui parlaient des yeux et s'étendaient sur le dos, oîr elles étaient interrompues et ne consis- taient plus qu'en petites taches obliques. Catesby parle d'un serpent qui a beaucoup de rapport avec celui-ci , et qu'il compare à un fouet, à cause de sa forme très grêle, et parcequ'il se meut très vite : il est brun et parvient quel- quefois à la longueur de plusieurs pieds. (^Histoire JSat. de la Caroline, volum. 2, planch. 54-) On trouve cette couleuvre dans les Indes tant orientales qu'occidentales , suivant M. de Lacépède. La Couleuvre Malpole , Coluher Sibilans, Je rapproche celte couleuvre de la filiforme, parceque son corps est égale- ment très mince , et qu'elle peut aussi DES COULEUVRES. 8l s'entortiller avec plus de facilité que les autres espèces autour des branches d'arbres. Linnée cite ici trois figures de Séba , tom. 2, pi. 52, fig. 4* — Toin. idem^ pi. 56, fig, 4- — Tom. îdem^ pi. 107, fig. 4» Le premier de ces serpents est le seul, à ce que je crois, qui doive être regardé comme synonyme du maîpole, le seul dont les caractères s'accordent avec ceux que Linnée assigne au coluher sihilans ; il est d'Asie , tandis que celui de la se- conde figure est de Barbarie , et celui de la troisième d'Amérique. Je présume qu'on n'a rapporté au malpole ces deux dernières couleuvres , que parcequ'ellcs sont rayées comme eîles; on n'a pas fait d'attention à la disposition et à la couleur de ces raies. » Le maîpole décrit par M. de Lacé- pède est long d'un pied dix pouces , de- puis le museau jusqu'à l'autre extrémité du corps ; la queue a cinq pouces six li- gnes ; le sommet de la tête est agréable- 8l H'STUIUE >^ATURtLLE Llcmenl marbré el poncliK' ; le dos a une baiule longltuilinale bleuâtre , mar- quée de points roux, et bordée de bai sur les côlés. 11 paraîtrait , d'après la lij^ure de Séba , que celle bande serait divisée dans sa longueur par deux raies plus foncées ; le dessous du corps est jaunâtre. Le malpole a cent soixante grandes plaques et cent paires de petites. 11 se trouve à Ccilan , suivant Séba. La Couleuvre à stries , Cohiher porcaius. M. Bosc a observé cette espèce dans la Caroline, où elle est des plus com- munes : la longueur totale de cette cou- leuvre est de deux pieds ; la queue a sept pouces et demi , et ie diamètre du corps est de dix-huit lignes : sa forme est cylindrique ; sa couleur, en dessus, est brune , avec des taches irrégulières et disposées sans ordre ; les flancs ont JXep files . ^l ■ ^.ç- Z)e^^ez>e ile7 ■ JhoHfv ifcztlp . a . La CoiilexLVX'e a sti^ies 2 .La C . stria tille e. DES COULEUVRES. 83 des fascies rougeâlres , peu prononcées , qui se perdent insensiblement avant d'arriver au tiers de la circonférence , le dessous du corps est blanchâtre , tacheté de rouge ; chaque plaque ayant deux taches presque triangulaires à sa base , tantôt au milieu , tantôt sur les côtés ; ces dernières forment le commencement des fascies latérales ; elles sont ordinaire- ment placées à chaque quatrième ban- de : la queue est très menue ; la couleur blanche de dessous est moins pronon- cée , de même que les taches rouges ; la tête est large et aplatie , avec la bouche susceptible de s'ouvrir beaucoup ; les écailles des lèvres sont pâles , bordées de brun ; la branche extérieure de la mâ- choire de dessus offre à son extrémité quel- ques dents plus longues; les petites sont sur les os palatins ; les écailles du dos ont une si forte carène , que cette partie pa- raît avoir des si ries profondes dans toute sa longueur : l'abdomen a cent vingt-huit plaques, la queue soixante-huit paires. 84 HISTOIRE NATURELLE Celle espèce habile le bord des eaux , où elle vil de grenouilles et de poissons : la couleur de son venlrc varie pendant l'élc ; tanlot il esl brun , tanlôl d'un rou- geâlre uniforme : le dos est aussi quel- quefois d'une seule couleur brune. Ce reptile passe pour elre dangereux, parce- qu'on le confond probablement avec des vipères ; mais M. Jjosc ne l'a point trou- vé disposé à mordre ; il n'a pas d'ailleurs de crochets à venin. Celte couleuvre se montre une des premières au printemps. La Couleuvre slrialulée , Coluber strlatulus. Celte espèce est très petite , sa lon- gueur totale n'étant guère que de neuf pouces ; la queue en a deux , et le corps est large de deux lignes ; la tète est ova- le , un peu courbée , d'un brun clair, qui est aussi la couleur du dessus du corps ; les plaques sont d'un gris blanchâtre ; le Hep ait > ^l (ju'il dit d'Amérique. C'est sans doute parccfju'il est rouge avec des taches alignées sur le dos. Mais, de bonne foi, cela est-il suf- fisant pour présumer même que ce ser- pent est une variété de la lisse ï Quant à la fig. 1 de la pi. 33 du tome 3 de cet iconograplie , il ne peut pas y avoir de doute , et c'est évidemment une autre es- pèce que je crois même avoir reconnue parmi les serpents apportés du Levant par M. Olivier. Cclti fait mention d'une couleuvre de Sardaigne , appelée o/pera di secco , vipère de terre , très redoutée dans le DES COULEUVRES. 9 5 pays, quoiqu'elle n'ait pas de crochets à venin. Sa longueur est de deux pieds et demi) le corps est tacheté de noir en dessus , et noirâtre en dessous. C'est peut-être une variété de la lisse , sui- vant M. de Lacépèdc. On ne peut rien dire d'après une description aussi in- complète. Razoumowski , auteur de l'Histoire naturelle du Jorat , décrit comme une nouvelle espèce , et sous le nom de cha- toyante , une couleuvre que nous al~ ions prouver être la même que la lisse. Elle est longue d'un pied et demi , et de la grosseur d'une grosse plume à écrire , luisante , comme si elle avait été huilée , d'un gris cendré en dessus , avec une bande brune , formée de lignes étroites , transv^ersales , en zigzags , sur- tout à la partie antérieure du corps. Elle est recouverte de petites écailles rondes oblongues , un peu convexes. L'abdomen a cent cinquante-six à cent soixante-une plaques , et la queue cin- <)6 HISTOIRE NATURELLE «juanle-six paires de pclitcs. Celles-ci sont (l'un rouge un peu brun , avec une bordure . a . La CoTileii.vre ao;^Tle 2, • 1 iO C . lapllL.Ttl . DES COULEUVRES. lOI avec des fascies transversales noires et assez larges , dont quelques unes font presque le tour du corps. Il a cent qua- tre-vingts grandes plaques, et quarante- trois paires de petiles. Sa longueur to- tale est de dix-huit pouces, et celle de la queue de trois. On trouve cette couleuvre aux Tndes. Voyez-en la figure dans SéLa , lome i , pi. i8, fig. 4- Suivant Moline, elle est très commune dans le Chili , où elle parvient à la lon- gueur de trois pieds, et n'a quelquefois que cent soixante-seize grandes plaques, et quarante-deux paires de petites. La Couleuvre agile , Coluher agilts» Le corps de cette espèce étant Jrès délié, on a supposé qu'il devait être très agile, et de là est venu son nom spé- cifique. L'individu d'après lequel M. de Lacépède a lait sa description , a un pied îiuit pouces de longueur toîale. La queue 103 HISTOIRE NATURELLE a (jualrc pouces trois lignes. La léle esi d'un blanc assez éclatant , et traversée, entre les yeux qui sont gros , d'une bande brune. Le dessus du corps présente un niélange des mêmes couleurs , disposées par bandes transversales allernantes et irrégulières. Le dessous du corps est blanchâtre , et a cent soixante quatorze grandes plaques ou quelques unes de plus , avec cinquante à soixante paires de petites. Ce serpent fut envoyé au Muséum d'Histoire naturelle , sous le nom de mangeur de chenil/es. On le trouve dans l'île de Ceilan. La Couleuvre blanchâtre, Coluber candidus. Les grandes Indes sont le séjour de cette couleuvre , qui offre sur un fond blanchâtre des bandes transversales brunes. Elle a deux cent vingt grandes plaques , et cinquante paires de petites. DES COULEUVRES Io3 M. de liacépède a vu au Muséum d'Histoire naturelle un serpent qui res-» semble à cette espèce par ses couleurs. Sa longueur totale est d'un pied huit pouces neuf lignes. Sa queue a cinq pouces neuf lignes. Mais ses plaques abdominales ne sont qu'au nombre de cent quatre-vingt-trois , tandis que la queue en a quatre-vingt-sept paires de petites. La Couleuvre triscale , Coluher ùiscaiis. Son dos est d'un vert de mer , avec quatre raies rousses , qui doivent avoir un reflet doré , exposées au soleil. Ces raies se réunissent en trois , ensuite en deux , et finissent par ne plus en former qu'une , qui se prolonge au-dessus de la queue. Ses écailles sont ovales. Sa longueur totale est d'un pied quatre pouces six lignes; celle de la queue de trois pouces dix lignes. Ses grandes pla- Io| HISTOIRE NATUlltJJ.E ques sonl au nombre de cent quatre- vingts , cl les petites vont à quatre-vingt- six paires. On trouve ce serpent dans les deux Indes , dit-on. La Couleuvre galonnée , Culuber \lernniscatus. Son museau est noirâtre. Le reste de la tête est blanc , avec une bande noire transversale. Le dessus du corps est éga- lement noir , et présente une très grande quantité de fascies blanches , transver- sales, de largeurs inégales, et disposées de manière , qu'à compter du museau , il y en a une de trois en trois, quatre fois aussi large que les deux précédentes. Les écailles sont rhomboïdales. La lon- gueur du corps est tout au plus d'un à deux pieds. L'abdomen a deux cent cin- quante grandes plaques , et trente-cinq paires de petites. Ce serpent est très doux , est vu , DES COULEll\R£S. lo5 sans crainte, dans les m ah on s , où il peut plaire autant parcequ'il détruit îieaucoup d'insectes nuisibles , que par ses couleurs et ses mouvements. 11 se trouve en Asie. On voit sa figure dans Séba, tom. i , pi. lo , figure der- nière ; et tom. 2 , pi. 76 , fig. 3. Il le dit de Ceilan. La Couleuvre pélalaire , Coluber petalarîas. Le dessus de son corps est noirâtre , avec des bandes très irrégulières, trans- versales et blanches. La queue en offre de semblables en dessous, sur un fond d'un gris foncé. Ses grandes plaques sont blanches , bordées de gris. Leur nombre varie. Linnée en compte deux cent douze , et cent deux paires de pe- tites à la queue. M. de Lacépède en a trouvé quelques unes de plus sur un individu de la collection de M. Bosc. Celui qui fait partie du Muséum d'his- lo6 HISTOIRE ÎSATURELLE toire nalurclle a un pied neuf pouces tle longueur totale. Sa queue a quatre pouces neuf lignes. Celte coul«;uvre a une robe agréable à voir, quoique sujette à varier par ses couleurs. KUe est d'un naturel doux et familier, s'introduisant dans les mai- sons pour faire la guerre aux rats, aux insectes. Elle se nourrit aussi d'in- sectes. Celle espèce se trouve , dit-on, non seulement en Asie, dans l'île d'Amboi- iic , mais encore au Mexique , où on l'appellerait A^cicliy cualL Séba, lom. 2^ pi. 20, fig. I. La Couleuvre pâle , Cohiber pallidus. Son corps est très délié , surtout à sa queue qui est si menue, qu'on ne peut en compter les écailles. 11 est d'un gris pâle , ponctué de brun , et tacheté de gris d'une manière irrégulière. L'indi- Ri>pttU\ »'. Pl.2>i. .Dej'eae del. J)errLrj'e kTouA» . 1 . La Coiiloii\a'e inoluve 1. liA C , Icr a cliowil . DES COULEUVRES. 107 vldu de Linnée avait près d'un pied et demi de longueur , cent cinquante-cinq grandes plaques , et quatre-vingt-seize paires de petites. On trouve ce serpent dans les Indes. La Couleuvre Molure , Coluber Molunis, Les habitudes de cette espèce doivent se rapprocher de celles des boa , ayant presque la même conformation de tête, et étant d'une taille fort grande. L'indi- vidu du Muséum d'Histoire naturelle a six pieds de longueur totale : la queue en fait le huitième. Le corps est d'un roux blanchâtre , avec une rangée lon- gitudinale de grandes taches rousses, bordées de brun. Les côtés en ont pres- que de semblables. Les écailles du dos sont ovales; l'abdomen a de deux cent quarante-huit à deux cent cinquante- cinq grandes plaques , et de cinquante- neuf à soixante-cinq paires de petites. ïo8 HISTOIRE NATURELLE Cette couleuvre se trouve aux luJcs. J'insérerai ici la descriplioii tl'iine couleuvre , observée par M, JBosc , dans Ja Caroline , et qu'il rapporte àTespèce ci-dessus. Sa télé est alongée , peu aplatie , d'un rouge de brique, avec deux raies plus foncées , bordées de brun ; la plus grande forme un grand arc , dont la convexité est près du museau, et dont les branches traversant ensuite les yeux, vont se terminer à l'occiput. L'autre raie forme au sommet de la tête un ovale , dont la courbure est à peu près concentrique à celle de la raie de de- vant. Au milieu de cet ovale est une petite tache alongée de la couleur des raies: les lèvres sont blanches, lachctées de brun. Le corps est d'un rouge de brique pâle , ayant sur le dos une quarantaine environ de taches d'un rouge noirâtre , bordées de brun, formant des carrés irréguliers : les côtés en ont de plus pe- DES COULEUVRES. f 09 tîles qui sont plus pâles, pltrsqiombreu- ses , en fascJes courtes. Le dessous du corps est blanc , avec des taches brunes , carrées disposées de deux à trois de suite, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre : la plaque intermédiaire en a souvent deux. Les écailles du dos sont presque ova- les. L'abdomen a de deux cent vingt *à deux cent vingtr-six plaques : la queue dé soixante à soixante-quatre paires de petites. La longueur totale du corps est de vingt pouces ; celle de la queue est de trois pouces : la largeur est de cinq li- gnes. Celle espèce ressemble beaucoup, sui« vaat M. Bosc, au hoa constrictor ^ par sa grandeur et ses couleurs. Elle ss trou- ve en Caroline , mais assez rarem.enl . 'sous les écorces, dans les grands bols. Elle est fort douce. M. de Lacépède a donné une fig'ire Rcpt. IV. to 110 HISTOIRE NATURELLE du molu^.,.. Elle me paraît trop diffé- rente de celle que M. Bosc a faite sur le serpent de la Caroline, qu'il a pris pour le molure , pour croire que celui-ci soit le même reptile. La comparaison du nombre des plaques de l'un et de l'au- tre offre en oulre des disparités trop fortes. Je suis donc porté à croire que la couleuvre de M. Bosc est une autre espèce voisine du col. guttatiis. Nous l'appellerons la couleuvre cannelée^ Au surplus , il est très difficile de savoir au juste quelle est la couleuvre molure de Linnée , ce naturaliste n'ayant parlé que de ses plaques et de la forme de sa tête. La Couleuvre double raie , Cùîuber bilineatus. L'individu des galeries du Muséum royal a deux pieds un pouce de longueur totale. Sa queue est longue de six pouces six lignes. Sa couleur est d'un roux foncé, DES COULEUVRES. III brillant, avec deux raies jaunesquipartent depuis le derrière de la tête , suivent le dos , et vont gagner le dessus de la queue. On voit aussi différents traitr jaunes , chaque écaille élanl bordée de cette couleur. Cette couleuvre a deux cent cinq gran- des plaques , et quatre-vingt-dix-neuf paires des petites. On ignore son pays natal, La Couleuvre double tache, Coluher bimaculatus. Sa longueur totale est d'un pied huit pouces deux lignes, et celle de la queue de trois pouces dix lignes , le dessus de son corps est roux , avec de petites ta- ches blanches, irrégulières, bordées de noir , disposées le long du dos, et assez distantes les unes des autres. On en voit deux plus grandes sur le derrière de la léte. Les écailles du dos sont en lozan- ge; l'abdomen a deux cent quatre- vingt- lia HriTOIRE NATURELLE dix-sept plaques, et la queue soixanle- douze paires (îe pctilcs. Sa pairie est inconnue. La Couleuvre Boiga , Coluher Ahœtulla. La nature a singulièrement embelli celle couleuvre, en lui donnant dus cou- leurs Lien assorties, et dont les diffé- rcnlcs leinles , les reflels brillants , nous rappellent la riche parure de l'oiseau- niouche. La forme de ce serpent est d'ailleurs extrêmement grêle. Sur trois pieds environ de longueur, il ti'a que quelques lignes de diamètre. Sa queue représente une aiguille par sa finesse. A C3S proportions sveltes répondent des mouvements très prompts et très cgiles. Le boiga s'élance avec la rapidité d'une flèche vigoureusement lancée, se replie plusieurs fois sur lui-même, s'entor- tille autour des différents corps, grim- pe avec une grande facilité sur les ar- Reptiles. FI. 35. J). vj'eve Jel. 1 Vf Tirr^dieit tfniTp . 1 . La Couleuvi^e boiQ:a a . La C . ill . DES COULEUVRES. Il3 bres , s'y suspend et s'y balance , en faisant briller, aux yeux du spectateur étonné, l'azur doré de ses écailles; et afin que rien ne dégradât ces avantages, il reçut de cette nature si libérale envers lui , une tendance à des habitudes dou- ces; les enfants de Tîle de Bornéo jouent avec lui, le portent dans leurs mains, ou entortillé autour de quelques membres de leur corps. La tête du boigaest assez grosse, d'un bleu foncé , comme soyeux en dessus, avec une bande blanche le long de la mâ- choire supérieure, et une bande noire près de celle-là : le dessus du corps est aussi d'un bleu à reflets, et qui rend à certaines expositions, le vert de i'éme- raude. Une belle raie dorée règne le long du milieu du dos, jusqu'au bout de la queue. Deux autres semblables pour l'éclat et la couleur, séparent, une de chaque côté , les flancs de la partie infé- rieure du corps, qui estd un bleu argen- tin. l\ien n'égale surtout la beauté de» Il4 HISTOIRE NATURELLE reflet:». Lorsque le boiga se meut, dit W. de Lacdpède, l'on croirait voir bril- ler au-dessous d'un cristal transparent et quelquefois bleuâtre , une longue chaîne de diamants, d'émeraudes , de topazes, de saphirs et de rubis : l'abdomen a cent soixante-six plaques , et la queue vingt- huit paires de petites. Le boiga se nourrit , a ce que Ton dit, de petits oiseaux, qu'il surprend en se tenant caché sous les feuilles , et en les attirant par une espèce de sifflement , imitant , sans doute , certains sons fa- miliers à ces oiseaux. Mais que d'incer- titudes sur tout ce qui a rapport aux mœurs de cette couleuvre , ainsi que de tant d'autres. Les habitants d'Amboine l'appellent hoiquatrara^ qui veut dire peint. Séba , tom. 2 , tab. 82 , fig. I. On cite aussi la fig. 3 de la pi. 63 du même tome. Mais est-ce bien le même reptile? Séba dit que celui-ci est d'Afrique. Il est d'un bleu clair entre • DES COULEUVRES. Il5 mêlé de violet : le dessous du corps est blanc. 11 n'est pas question dans la figure et dans le texte des raies dorées du pré- cédent. La fig. 3 de la pi. 12 du même volu- me est rapportée , avec raison au boiga» La Couleuvre bleuâtre , Coluber cœiiilescens. Celte espèce est petite et propre aux Indes. Sa tête est d'uîie couleur plom- bée , et le dessous du corps bleuâtre : l'abdomen a deux cent quinze grandes plaques , et la queue cent soixante-dix paires de petites. M. de Lacépède fait obser\'er à cet égard que la largeur des plaques varie beaucoup suivant les es- pèces, l'âge ou le sexe, et qu'il faut avoir égard aux proportions de la lon- gueur du corps , du museau à l'anus , et de l'anus au bout de la queue , parce- qu'on peut trouver une identité de nom- bre ue plaques dans deux serpents, quoi- ï ï6 HISTOIRE "ATl'RELLF. qu'ils n'appartiennent pas à la uicmc espèce. La Couleuvre cliapelet, Coluber niuiiiligcra, M. de Lacépèdc nous a fait connaître le premier celle espèce que possède le Muséum royal d'Hisloire naturelle. L'in- dividu qui lui a fourni la descripiion, a un pied cinq pouces et demi de longueur totale. Sa queue est de cinq pouces six lignes : les couleurs de ce reptile sont très agréables par le fond, les nuances, l'arrangement symétrique de leurs tein- tes ; le dessus du corps est bleu, «vec trois raies longitudinales, dont les laté- raies blanches, et celles du milieu noi- res , coupées de petites taches ovales blanches, et de points blancs mêlés al- ternativement ; le dessus de la tête a des taches d'un bleu clair, bordées de noir, et distribuées avec goût. Chacun de ses voies a trois à quatre taches , formant DES COULEUVRES. II7 une ligne qui passe par les yeux , dont ces taches ont à peu près la grandeur ; le dessous du corps est blanc, avec un très petit poinf noir à rextrémité de cha- que grande plaque ; leur suite présente une rangée de chaque côté ; le corps est très délié : il a cent soixante-six grandes plaques , et cent trois paires de petites. On ignore quel est le pays na- tal de cette espèce. 11 ne faut pas la con- fondre avec une qui porte le même nom dans Catesby. Celle-ci sera pour M. de Lacépèdc et pour nous la C. mouchetée. La Couleuvre cenchrus , Coîuber cenchrus. On trouve des individus qui ont deux pieds de longueur totale , et dont la queue a trois pouces sept lignes : le des- sus du corps est marbré de brun et de blanchâtre. Cette dernière couleur y est disposée en bandes transversales, étroi- tes cl irrégulières ; le dessous du corps Il8 HISTOIRE NATURELLE est mélangé des deux mtîrnes couleurs; les écailles sont hexagones; l'abdomen a cent cinquante-trois grandes plaques , et la queue quarante-sept paires de pe- tites. Celte couleuvre se trouve en Asie , et fait partie du dépôt royal d'Histoire na- turelle. La Couleuvre asiatique, Coluber asiaticus. La longueur totale de ce serpent , dé- crit par M. de Lacépède , est d'un pied; celle de la queue est de deux pouces trois lignes. 11 porte, dans plusieurs con- trées des Grandes Indes , le nom de ma/' polon , que nous avons donné, avec d'au- tres naturalistes , à une autre couleuvre. L'individu que l'on conserve au Muséum d'Histoire naturelle , ayant été altéré par r esprit-de-vin , il est difficile de sa- voir quelles étaient ses couleurs primi- tives. Son dos est rayé longitudinale- DES COULEUVRES. lin ment ; les écailles du dessus du corps sont rhornboïdales et bordées de blanc. Il a cent quatre-vingt-sept grandes pla- ques, et soixante-seize paires de petites. La Couleuvre symétrique , Coluber symetricus» L'individu que l'on voit dans la col- lection royale , a un pied cinq pouces six lignes de longueur : la queue est de deux pouces trois lignes ; le dessus du corps est brun , avec une rangée de pe- tites taches noirâtres, de chaque côté, qui s'étendent jusqu'aux deux tiers de sa longueur ; le dessous du corps est blanc ; mais l'abdomen a des bandes et des demi-bandes brunes, placées avec beaucoup de symétrie ; les écailles du dos sont ovales. Ce serpent a cent quarante-deux gran- des plaques , et vingt-six paires de peti- tes. Il vient de l'île de Ceilan. 130 HISTOIRE NATL'RRI.LR La Couleuvre trois raies, Coluber trillncutiis. li'Afriquc est la patrie de cette cou- leuvre qui a un pied cinq pouces six li- gnes de longueur totale, et dont la queue a deux pouces huit lignes. Sur le fond d'un roux clair du dessus du corps, l'on voit trois raies qui partent du museau , ets'élendcnl jusqu'au-dessus delà queue : les écailles du dos sont en lozange ; le ventre a cent soixante-neuf j^laques , et la queue trente-quatre paires de petites. La Couleuvre pctole , Colvoer petola. C'est encore dans les pays brûlants de l'Afrique , qu'il faut chercher cette cou- leuvre : le dessus de son corps e^t d'un gris livide, fascié transversalement de rougeâtrc ; le dessous du corps est d'un blanc mêlé de jaune, et a quelquefois \ DES COULEUVRES. 12 1 des bandes transversales rougeâlres ou très brunes; l'abdomen a deux cent neul plaques, et la queue quatre-vingt-dix paires de petites. Séba, tom. i, pi. 5^, fig. 4-. La Couleuvre azurée , Coluber azureus. Elle est d'un très beau bleu, quelque- fois foncée sur le dos, presque blanchâ- tre sur le corps : ses écailles sont ova- les; sa longueur totale est de deux pieds; la queue a cinq pouces trois lignes. On lui a compté cent soixante onze grandes plaques, et soixante-quatre paires de petites. Elle est du Cap- Vert. Rept, iV. Il 122 HISTOIRE NATURELLE La Couleuvre nasique , Coluber mycterizans. Son devant de tête présente une py- ramide menue , alongée , à quatre faces, dont les arêtes sont très marquées ; le bout du museau offre un petit prolonge- ment écailleux , un peu relevé , d'une seule pièce qui semble être plissée ; la mâchoire inférieure est plus courte que la supérieure. Tels sont les premiers ca- ractères de cette espèce, et qui l'isolent des autres. Calesby a dit que son nez était re^ troussé , et c'est peut- être d'après cela que Linnée a nommé ce serpent mo- queur, mycterizans. Ce dernier natura- liste a écrit qu'il était venimeux; mais ni Catesby , ni M. de Lacépède, n'ont pu lui apercevoir de crochets à venin. L'individu conservé au Muséum d'His- toire naturelle a quatre pieds neuf pou- ces de longueur totale, sur cinq à six li- DES COULEUVRES. laS gnes de diamètre : sa queue est longue d'un pied onze pouces ; le corps est très mince et verdâtre , avec quatre raies blanchâtres, qui s'étendent de chaque côté, presque jusqu'il l'extrémité de la queue ; la partie inférieure du corps a aussi deux raies semblables longitudi- nales ; le dessous de la tête est blanchâ- tre; les écailles du dos sont rhomboïda- les. Ce serpent a cent soixante-treize grandes plaques, et cent cinquante-sept paires de petites» M. de Lacépède observe , avec rai- son j que cette couleuvre étant très me- nue , ne peut avaler des rats , comme on l'avait dit. Elle se nourrit plus proba- blement d'insectes. Catesby dit qu elle passe sa vie sur les arbres, cachée sous les feuilles , et entortillée autour des ra- meaux qu'elle parcourt avec la plus gran- de agilité. Hist. de la CaroL 2 ^pag. 4.7, tab. 47* Lanasique de Séba, n" 2, tab. 23, tom, 3, venait, suivant lui, de Guinée. Il ne la/^ HISTOIRE NATURELLE dit rien des raies longitudinales du corps. Daubcnton nomme cette espèce le net rjiroussé. La Couleuvre grosse-têle, Coluber capltatus. Sa tête est beaucoup plus grosse que la partie antérieure du corps, et c'est de là que lui vient le nom que M. de Lacépède lui a imposé. L'individu qu'il a décrit, et qui se trouve dans la collec- tion royale , a deux pieds cinq pouces six lignes de longueur totale, et six pou- ces trois lignes depuis l'anus jusqu'au bout de la queue qui est très délié. Gel individu a ses couleurs altérées, et n*of- frc qu'une teinte obscure , fasciée trans- versalement, et d'une manière irrégu- licre, d'une teinte plus claire; les écail- les du dos sont ovales; l'abdomen a cent quatre-vingt-treize grandes plaques, et la queue soixante-dix-sept paires de petites. Cette couleuvre est d'Amérique, DES COULEUVRES. laa La Couleuvre couresse, Coluber ciirsor* Le Muse'um d'Histoire naturelle re- çut un individu de celte espèce de la Martinique. Ce serpent avait deux pieds dix pouces sept lignes de longueur to- tale , dont neuf pouces sept lignes pour celle de la queue. La couresse est très timide et fort peureuse. Elle s'enfuit, au moindre danger, avec beaucoup de vitesse , et de là lui est venu le nom qu'elle porte. Voyez 'Rocheïorl^ Hist. des Antilles^ Lyon, 1667, vol. i, pag. 294. Le dessus de son corps est verdâtre, avec deux rangées longitudinales de pe- tites taches blanches et alongées, les cô- tés du corps et son dessous sont blanchâ- tres. M. de Lacépède lui a compté cent quatre-vingt-cinq grandes plaques , et cent cinq paires de petites : les écailles du dos sont ovales. i3b HISTOIRE NATURELLE La Couleuvre aiinclée y Coîubcr duliatus. On rencontre cette espèce à Sairil- Domingue , d'où on a reçu un individu au Muséum royal. 11 a sept poucL's qua- tre lignes de longueur totale, dont un pouce cinq lignes pour la queue. Son corps est d'un blanc assez éclatant, anne- lé , mais assez irrégulièrement, de noir; le dessus de la télé est presque noir et le cou est blanc. On voit quelquefois, le long du dos, une petite raie très foncée; lesécailles du dessus du corps sont en lo- zange; l'abdomen a cent soixante-quatre grandes plaques, et la queue quarante- trois paires de petites. Cette espèce habite aussi la Caroline. DES COULEUVRES. 12 J Le Couleuvre verte et bleue , Coluber cyaneus. Elle ressemble beaucoup par sa taille svelte au boiga ; le dessus de son corps est d'un bleu foncé , sans la moindre ta- che, et le dessous d'un vert pâle; sa longueur commune est de deux pieds , sur laquelle on compte six pouces pour la queue : les écailles du dos sont ovales. Cette couleuvre a cent dix-neuf gran- des pbques, et cent dix paires de petites. Elle habite l'Amérique, La Couleuvre blanche et brune, Coluber annulatus. Daubenton a nommé cette espèce la hai-rouge : elle appartient au nouveau continent, le dessous du corps est blan- châtre, avec dix taches brunes, arron- dies, géminées ou ternées : il y en a deux derrière les yeux ; le dessous du corps laS HISTOIRE NATURELLE est (l'un blanc roux ; les écailles du dos sont lisses : le nombre des grandes pla- ques est de cent quatre-vingt-dix, et ce- lui des petites de quatre-vingt-seize pai- res. Sa longueur est d'un pied et demi , dont un quart pour la queue. La Couleuvre verte, Coîuber vùidisiimus. On conserve au Muséum d'Histoire naturelle un individu de cette espèce , de deux pieds deux pouces neuf lignes de longueur totale, dont sept pouces une ligne pour la queue ; son corps est d'un beau vert, plus clair sous le ventre, qui a deux cent dix-sept grandes plaques : la queue en a cent vingt-deux paires de petites. DES C0D1.EUVRES. lan La Couleuvre Cenco , Coluber Ccnchoa. l Elle est propre au Nouveau-Monde , où eîle vit de vers et de fourmis. Son corps est très délié, pas plus gros qu'une plume de cygne : sa longueur est quel- quefois de quatre pieds , dont la queue fait le tiers; le dessus du corps est brun, avec des taches blanchâtres , ou d'un brun ferrugieux. Quelques individus ont d'autres taches plus petites, de la même couleur, ou même des bandes transver- sales et blanches : les écailles du dos sont ovales. Celle couleuvre a deux cent vingt gran- des plaques , et cent quatre-vingt-quatre paires de petites. Elle est figurée dans Séba , tom. 2 , pi. 16, n° 2. Il dit que les habitants du Brésil l'appellent coyuta. Le n° 3 ap- partient aussi à cette espèce , quoiqu'il donne ce serpent pour la femelle du l3o niSIOlllE NATURELLE n" I de la int}me planche, qui paraît différent. La Couleuvre fer-à-clievai , Culuber lilppucrepis. Le fond (ie sa couleur esl livide , fort tacheté de roux : le dessus de la tôte a des taches en croissant, dont une plus grande en fer-à-cheval sur l'occiput. 11 y a entre les yeux une bande transver- sale , brune : les plaques du ventre sont au nombre de deux cent trente-deux, et celles de la queue sont de quatre-vingts paires de petites. Le Muséum possède un serpent qui s'éloigne peu de celui-ci : le dessus du corps est livide, avec des taches brunes, quatre taches noirâtres , alongées sur le cou , dont les extérieures inclinées en se rapprochant de l'occiput, et quatre au- tres taches semblables, vers la même partie antérieure du corps; sa longueur totale esl d'un pied dix pouces, dont la DES COULEUVRLS. l3ï queue fait environ le cinquième. Ce serpent a deux cent quarante -une gran- des plaques, et soixante-dix-neuf paires de petites. Les écailles du dos sont rhom- boïdales. Elle se trouve en Amérique, La Couleuvre Ibiboca , Coluber Ihihoca, Le Muséum royal reçut celte espèce du Brésil , dans lequel elle porte le nom àHbiboca , déjà donné à d'autres couleu- vres par différents naturalistes, mais que nous n'avons pas suivis. Ce serpent est long de cinq pieds cinq pouces six lignes , dont un pied sept pouces une ligne pour la queue : le dos est couvert d'écaillés rhomboïdales ^ unies, grisâtres, bordées de blanc : l'ab- domen a cent soixante-seize grandes pla- . J)eir ev e ael ■ Jf aillée tPcu^ a. La Coxileiivi'e des Daines a . La C . Aro'ws . DhS COULEUVRES. l/^.^ Espèces dont les écailles du dos ont été moins observées. La Couleuvre lulrîx y Coluher luinx. Celte espèce , qui se trouve aux îndes, a tout le corps jaune , avec les côtés bleuâtres : l'abdomeu a cent trente-quatre plaques , et la queue vingt-sept paires de petites. . La Couleuvre des dames , Coluher domiccUa, Les dames de la côte de Malabar prennent , dit-on , plaisir à contempler ce petit serpent , à le mettre même dans leur sein pour se rafraîchir dans les grandes chaleurs : ses couleurs offrent , en effet , un contraste agréable , et son naturel paraît fort doux. La tcte est panachée de blanc et de noir ; le corps est blanc , avec des ban- \ iii mSTOIRE NATURELLE, des annulaires noires , plus larges ver» la dos ; les unes gagnent le dessous du ven- tre et s'y réunissent à une ligne noirff qui parcourt sa longueur ; les autres ne vont pas jusqu'aux plaques , dont le nombre est pour les grandes de cent dix- buit ; et pour les petites , de soixante paires. Séba , lom. 2 , pi. 54- , fig. i. La Couleuvre jouHue , Coluher huccatun. Cette couleuvre est blanche, avec de» taches sur le dos , doubles , très larges , occupant toute son étendue , noirâtres : on voit sur le sommet de la tête deux points , et sur le museau une tache trian- gulaire , noirâtre : cette tache est trian- gulaire et protubérante postérieurement de chaque côté : le tronc du corps res- semble à celui du serpent à collier : l'abdomen à cent sept grandes plaques, €l la queue soixante-douze paires de petites. DES COULEUVRES. ï4.5 Ce serpent est marqué , dans le Sys- tème de la nature de Linnée et de Gmelîn , comme venimeux ; mais il est plus probable , d'après la forme des écailles de la tête , qu'il ne l'est pas ; aussi Daubenton, qui l'appelle le triangle, et M. de Lacépède, l'ont-ils mis parmi les couleuvres non venimeuses ; il se trouve, suivant le naturaliste suédois, dans Tx^mérique méridionale et aux Indes. La Couleuvre blanche , Coluber albus. Elle se trouve dans les mêmes pays que la précédente , est blanche , sans taches, et a cent soixante-dix grandes plaques , avec vingt paires de petites. La Couleuvre de la reine , Coluber re^inœ. Cette couleuvre est , dans Dauben- ton , M. de Lacépède , sous le nom de Kept. IV. ^3 l4^6 HÎ5T0IRE NATURELLE re^ia : son corps est en dessus d'un brun violet ; le dessous de la mâchoire inté- rieure et celui de la queue sont blancs ; les plaques sont allernativemcnt moitié blanches et moitié d'un brun très fonce. On en compte cent trente-sept à cent quarante-trois ; la queue en a soixanle- dix ou soixante-quatorze paires de petites. Elle se trouve dans l'Amérique méri- dionale et aux Indes. La Couleuvre padère, Coîuber piidcva» Linnée place cette couleuvre dans les mêmes contrées que les trois précéden- tes : elle est blanche, avec plusieurs ta- ches doubles , réunies par une ligne , noi- râtre sur le dos , et d'autres simples sur les côtés : elle a cent quatre-vingt-dix- huit grandes plaques , et cinquante-six paires de petites. DES COULEUVRES. I^-/ La Couleuvre Grison y Coluber Canus, Cette espèce a, de même que la cou- leuvre daboie, la tête couverte de peti- tes écailles; son museau est rond et oK- tus; son corps est gris , avec de grandes taches blanchâtres , disposées de ma- nière à imiter les dents de scie, avec un point d'un blanc de neige sous chaque. Le nombre des plaques abdominales varie de cent quatre-vingt-huit à deux cents ; et celui des -plaques de la queue de soixante-quatre à quatre-vingt-dix-huit. On la trouve dans l'Amérique méri- dionale , aux Indes. La Couleuvre Alidre , Coluber AUdras. Elle ne diffère , à ce qu'il paraît , de la couleuvre blanche , que par le nom- bre des plaques : l' alidre en a cent vingt- l48 HISTOIRE NATURELLE une au ventre , et cinquante-huit paires tle petites à la queue. Elle se trouve dans rAmt?rique méri- dionale et aux Indes, La Couleuvre de Minerve , Coluher Minervœ, Le serpent était , chez les anciens Grecs, l'ennblème de la prudence. Son image était gravée auîour des autels consacrés à Minerve qui, déesse de la Sa- gesse , Tétait aussi de la Prudence. C'est à cette idée religieuse que Linnée a fait sans doute allusion, en donnant à ce ser- pent la dénomination qui lui est propre. La couleuvre de Minerve est d'un vert glauque , avec trois raies sur la tête, et une sur le dos, noirâtres : elle a deux cent trente-huit plaques au ventre , et quatre-vingt-dix paires de petites à la queue. Elle habite les mêmes pays que la pré- cédente. DKS COULEUVRES. 1^9 La Couleuvre Minime , Cohiber Puliaùis, Celle espèce a, suivant Linnée, un pied dix pouces de long; mais elle est quelquefois plus grande, puisqu'on en conserve un Individu au Muséum , qui a trois pieds deux pouces six lignes de longueur totale , dont un pied pour la queue. Sa tête est alongée , avec le museau arrondi et obtus , et les tempes d'un blanc de neige , tacheté d'un noir très foncé ; le dos est tanné , avec des taches ou des bandes transversales noires. Un de ces caractères distinctifs est, suivant M. de Lacépède, d'avoir chacune de ces écailles supérieures demi-bordée de blanc , ce qui fait paraître le dos pointillé de la même couleur. Linnée dit que ce ser- pent a des bandes très noires , avec des points blancs. Les plaques abdominales sont au nombre de deux cent treize à l5o HISTOIRE NATURELLE deux cent dix-sept , et celui des petites plaques de la queue de cent quatre à cent huit paires. Elle se trouve en Asie. La Couleuvre milîaire, Coluber miliaris. Elle est brune ou noirâtre en dessus, avec une tache blanche sur les écailles ; le dessous du corps est blanc : elle a cent soixante-deux plaques abdominales et cinquanle-neuf paires de petites à la queue. On la trouve dans l'Amérique méri- dionale et aux Indes. La Couleuvre rhomboïdale , Coluber rliombeatus. Linnée dit que cette espèce ressemble à celle qu'il appelle pUcatilis^ notre cou- leuvre bali. Son corps est bleuâtre avec ««•ois rangées longitudinales de tacher DES COULEUVRES. l5l rhomboïdales , Lieues dans leur milieu. Elle a de cent quarante à cent cinquan- te-sept plaques abdominales , et de cin- quanre-six à soixante-quinze paires de petites. Elle habile l'Amérique méridionale et les Indes. La Couleuvre rayée , Coluber lineatus. Elle a plus de dix-buit à vingt-un pouces de long. Sa couleur est bleuâfre, avec quatre raies étroites brunes. Ses plaques abdominales sont au nombre de cent soixante-deux à cent soixante-neuf, et celles de la queue au nombre de soixante-quatorze à quatre-vingt-quatre. Séba, tom, 2, pi. 12, n** 3. Elle se trouve en Asie , à Ccilan. l53 UlilOIRt NATURELLE l.a CouJeuvre sombre , Cululer fu6CUS, Linnce lui a trouvé des rapporls avec le boiga. Elle est longue d'environ qua- tre pieJs, d'un brun cendré, avec une tache oblongue, brune derrière les yeux. Elle a de cent quaranîe-ricuf à cent cin- quante-cinq grandes plaques, et de cent neuf à cent dix-sept paires de pe- tites. Linnée cile les figuras suivantes de Seba : Tome 2, p. 54, fig. 2. — 71, %. 2. — 72, fig. I. — 87, %. I. — 91, fig. I. Mais la plupart de ces figures ne ^s'ac- cordent ni entre elles , ni avec la des- cription de la couleuvre soîTiljre.La figure qui s'en rapprocherait davantage , serait DES COU LEU VRES. 1 53 le 11° I de la pi. 72, celle du n° 2 de la planche S^. Celte couleuvre se trouve en Asie. La Couleuvre saturnine , Coîuher satiumnus. Elle est longue de vingt-un pouces et demi, livide, avec une teinte nébu- leuse cendrée : la tele est oblongue , avec le museau formant un carré dont les angles sont mousses ; les yeux occu- pent beaucoup d'étendue ; les plaques ab- dominales vont de cent quarante -sept à cent cinquanle-sept , et celles de la queue de cent quatorze à cent vingt paires. Elle se trouve dans l'Amérique méri- dionale et aux Indes. La Couleuvre carénée , Coluber CCI ma/us. Elle a plus de six pieds de longueur : le corps est d'une couleur plombée en l54 niSTOXRE NATURELLE dessus, blanc en dessous ; la têle a le mu- seau oblus; les yeux grands et saillanls ; le dos va en carène ; ses écailles sont pales à leur bord ; la queue est cylindrique , diminuant insensiblement, avec une li- gne pâle au milieu. Elle a de quatre- vingt-dix à cent vingt-cinq paires de pe- tites plaques ; le ventre en a de cent cin- quan;e-sept à cent quatre-vingt-treize de grandes. Celle couleuvre habite l'Amérique méridionale et les Indes. La Couleuvre décolorée , Coluber exoletiis. Elle a le port du boiga , et ressemble à un fouet par la forme grêle et alongée de son corps, qui est d'un bleuâtre cen- dré : les écailles sont obtuses , grandes , moins abondantes que dans les autres espèces ; les lèvres sont blanches ; l'ab- domen a cent quarante-sept plaques, et la queue cent trente-deux paires de petites. DES COULEUVRES. l55 Elle habile les mêmes contrées que la précédente. La Couleuvre Pélias , Coîuher Pellas, La couleuvre pélias est noire en des- sus, verte en dessous, avec du brun der- rière les yeux et sur le sommet de la tê- te : elle a aussi de chaque côté une ligne jaune. Les plaques abdominales sont au nombre de cent quatre-vingt-sept, et celles de la queue au nombre de cent trenîe paires de petites. Elle se trouve dans l'Amérique méri- dionale et aux Indes. lia Couleuvre cendrée , Coluber cinercus. Son abdomen est blanc , anguleux ; les écailles de la queue ont leur bord ferrugi- neux. Elle a deux cents grandes plaques, et cent trente-sept paires de petites. l56 UÎ.STOIRE NATURELLE Elle se trouve dans les mêmes conirëes que la précédente. La Couleuvre muqueuse , Coluber mucosiis. Celle couleuvre est un peu plus lon- gue d'un pied et bleuâtre : elle a deux cents à deux cent quinze plaques abdomi- nales , et cent vingt-une à cent quarante paires de petites. Elle se trouve dans l'Amérique méri- dionale et aux Indes. La Couleuvre bydre , Coluber hydrus. Nous devons la connaissance de celte espèce au célèbre Pallas, qui l'a obser- vée aux environs de la mer Caspienne , et toujours dans la mer ou dans les eaux du fleuve lem : elle ne va que très ra- rement sur terre , ou du moins on ne l'y a pas vue ; car elle doit sortir de DES COULEUVRES. iS; Peau pour s'accoupler et pour pondre ses œufs. Elle a le faciès d'un anguis ou d'un orvet : sa longueur approche de trois pieds ; sa tele est petite et poinr jouflue ; son palais est armé de deux rangs de dents pointues et courbées , la lange est très longue et noire ; les yeux sont petits, avec l'iris jaune; le dos est d'un cendré olivâtre , avec des taches noires orbicu- laires , disposées en quinconces sur qua- tre rangs. On voit sur le dessus de la tête, à Tocciput, deux bandes, une de chaque côté , convergentes , et formant un ande , avec deux taches oblongues , noirâtres dans l'entre deux. L'abdomen est jaunâtre, tigré de noirâtre ; la queue est presque entièrement noirâtre , avec deux pointes au bout Tune sur l'autre. Cette couleuvre a cent quatre-vingts pla- ques abdominales, et soixante-six paires de petites à la queue. Rept, IV. i4 l58 HISTOIRE NATURELLE La Couleuvre cuirasst^e , Coluber scutatus. Voici encore une espèce décrite par Pallas, el qui a les habitudes de Ja pré- cédente. Elle se trouve dans le fleuve Jaik, dont elle sort. Cependant son fa- ciès est le même que celui du serpent à collier. Sa longueur est souvent de qua- tre pieds : le corps est très noir; les pla- ques du ventre sont très considérables , embrassant les deux tiers de la circonfé- rence du corps , et formant comme les lames d'une longue cuirasse. Ces plaques sont au nombre de cent quatre-vingt- dix , et ont , alternativement , à droite el à gauche, des taches d'un jaune blan- châtre. La queue a la forme d'une pyramide triangulaire , très alongée : le dessous a cinquante paires de petites plaques. DES COULEUVRES. xSg La Couleuvre Diane, Coîuber Diana, Son élégance et sa forme lui ont valu le nom d'une déesse. Ce serpent est grê- le, long de trois pieds : il est, en dessus, d'un gris bleuâtre , rayé dans sa lon- gueur, et alfernativement d'un beau blanc et de brun. Ces raies sont au nom- bre de six en tout, dont celles du milieu souvent presque confluenles ; la tête est petite, télragone, recouvertes de grandes écailles , dont les sutures souvent brunes forment un réseau. Le ventre est blan- châtre , avec de petites taches d'un brun livide et des points rougeâtres : la lon-^ gueur de la queue fait le sixième de celle du corps ; les plaques abdominales vont depuis cent quatre-vingt-dix jusqu'à deux cent six , et celles de la queue sont au nombre de cinquante-huit à soixante- six paires. lOo UlSTOLlli: NAURLLLE Celle couleuvre habile les déserts im- prégnés de sel des bords de la mer Cas- pienne , et se plaît aussi sur les collines arides et salées qui sont voisines du fleuve Irtis. La Couleuvre jaune et bleue , Coluber flavo -cœrulcus. Les habilanls de Java nomment cette couleuvre uular sawa,, serpent des champs de riz. Elle ne parvient qu'à la longueur de neuf pieds dans les lieux bas ; mais lorsqu'elle habile les terrains plus éle- vés , les bois touffus , elle acquiert , dit-on , une grandeur démesurée , qu'on compare à celle d'un arbre. Je pré- sume qu'on a confondu ici deux es- pèces : celte diversité d habitudes et cette énorme disproportion de taille le dé- montre. Sa tête est plate , large , et couverte de plaques ainsi que les couleuvres , comme il paraît d'après le mémoire du DES COULEUVRES. l6l baron de Wurms , imprimé dans les actes de la société de Batavia, en 1 787. Il l'appelle grande couleuvre de Vile de Java, On voit aussi que ce serpent n'est pas venimeux : l'iris de ses yeux est jaune ; le dessus de sa tête est d'un gris mêlé de bleu, avec deux raies d'un bleu fon- cé , une de chaque côté , commençant derrière les yeux , se prolongeant sur le cou , et s'y réunissant en arc , à un pouce de distance de la tête. Une raie de la même couleur part du museau, gagne l'occiput, et se bifurque pour recevoir une tache jaune , ayant quelques points bleus. Le dessus du corps est divisé en un très grand nombre de carreaux ; des raies d'un bleu éclatant, bordées d'un jaune couleur d'or, se croisant pour for- mer un treillis : le milieu des carreaux placés sur le dos est d'un gris changeant, et dont les reflets sont jaunes , bleus ou verts. Le gris est plus clair sur les côtés du corps , ainsi que sur la queue où les i6a nisïoiRE naturelle carreaux sont plus pelits. Au croisement des raies bleues, sont de chaque côlé du corps des taches blanches. Cette couleuvre a quelquefois trois cent douze plaques , et quatre-vingt-treize paires de petites. La Couleuvre Sitale , Coluber SUalcu Elle est grise , avec une raie longitudi- nale, bordée d'une ligne noire de chaque côlé ; ces plaques abdominales sont au nombre de deux cent trente-six , et celles de la queue vont à quarante-cinq paires. KUe se trouve en Egypte. La Couleuvre Tyrie , Coluber Tyrla, Cette couleuvre est blanche , avec trois rangées longitudinales de taches noirâ- tres , rhomboïdales. Elle a deux cent dix DES COULEUVRES, l63 grandes plaques, et quatre-vingt-trois pai- res de petites. M. de Lacépède soupçonne qu'il faut y rapporter le Coluber guttaius de Forskal , le Taie œben des Arabes. Elle se trouve en Egypte. La Couleuvre argus , Coluber argus. Le derrière de la tête de cette espèce présente deux espèces de bosses : les écailles du dos ont une tache blanche; son corps offre plusieurs rangées de ta- ches imitant des yeux, étant rondes, rouges à leur centre , blanches ensuite tout autour de cette prunelle , et ayant un cercle extérieur rouge. Séba , tom, 2 , tab. io3, lig. I. Cette couleuvre est d'Afrique. La Couleuvre Naja , Coluber Naja. Cette couleuvre se trouve en Egypte , où elle devient très grande, et ne doif l64 niSTOlKE NATURELLE pas être confondue avec une vipère du même nom et du même pays. Le dessus du corps est noir ; le dos a des bandes * blanches obliques , et la moitié de chaque écaille est de celte couleur; le ventre a deux cent sept plaques, et la queue cent neuf paires de petites. Gmelin , l'éditeur de Linnée, a réuni la vipère haje de Forslcal avec cette cou- leuvre. Ce n'est sans doute que parceque les noms sont semblables : car puisque Hasselquist ne dit pas que celte cou- leuvre soit venimeuse , que Forskal ne décrit pas celle à laquelle il a donné aussi le nom ^liaje , et qu'il dit être venimeuse ; d'après ces expériences , pourquoi réunir en une même espèce ces reptiles? La Couleuvre Sibon , Coluber Slbon, • Cette couleuvre est en dessus d'un jaune clair , tacheté de roux et de rous- DES COULLUVRES. l65 sâfre , suivant Séba : sa tête est presque cylindrique, blanche en devant; le des- sous du corps est d'un gris clair, mélangé de roussâtre. Linnée dit qu'elle est d'un ferrugi- neux tirant sur le brun , parsemé de blanc ; que la tête est de cette dernière couleur, ainsi que le dessous du corps. Cette parlie offre des taches brunes ; les plaques abdominales sont au nombre de cent quatre-vingts, celles de la queue sont de quatre-vingt-cinq paires. Séba, tom. I , pi. i4, fig. 4* On trouve celte espèce en Afrique , chez les Hottentots. La Couleuvre Dhara , Coluher Dhara. Forskal a trouvé cette espèce dans l'Arabie , à Yémen. Elle a plus d'une coudée de long , et elle est à peine de la grosseur du doigt ; la tête est ovale , ob- tuse , et recouverte de petites plaques , l65 HISTOIRE NATURELLE comme la Icfe des reptiles de ce genre ; la plaque du milieu des trois qui sont situées entre les yeux est plus large que les testicules ; la couleur est en dessus, d'un cendré cuivreux, sans taches, n'ayant seulement que le bord des écailles blanchâtre ; le dessous du corps est en- tièrement blanc : la queue fait le cin- quième de la longueur du corps; mais elle était peut-ctre mutilée. Forskal ne lui a compté que quarante-huit plaques ; Tabdomen en avait deux cent trente- cinq. Cette couleuvre n'est p s dangereuse. La Couleuvre Schokari, Coluher SchokarL Tel est le nom que le même natura- liste donne à une couleuvre qui se trouve fréquemment dans les forêts monta- gneuses de l'Arabie , près l'Yémen. Elle est longue d'une coudée et demie , €t de la grosseur du doigt ; la tête est DES COULEUVRES. 167 ovale » obtuse , et recouverte des pla- ques ordinaires ; le dessus du corps est d'un cendré brun , avec une raie blan- che et longitudinale de chaque côté ; les écailles du milieu du dos ont , dans les grands individus , et à leur base , une petite tache blanche , ce qui forme une petite raie formée de mouchetures : une des autres raies est en partie bordée de noir ; le dessous du corps est d'un cen- dré pâle ou blanchâtre , jaunâtre vers la gorge , avec des points bruns , plus abondants vers cette partie ; les grandes plaques sont au nombre de cent quatre- vingts environ, et celles de la queue sont de cent quarante-quatre* Je pense qu'il faut l'entendre de leur totalité ; qui ne ferait que soixante-douze paires. Nous dirons ici un mot, à l'exemple de M. de Lacépède , de quelques autres espèces de Forskal. Elles sont décrites d'une manière très incomplète , et ce n'est qu'une simple notice. l68 HISTOIRE NATURELLE 1° La couleuvre Bneiaen. Sa lonG;ueur est (Vnn pied , et sa gros- seur double (le celle du pouce ; sa cou- leur offre un mélange de taches noires et de taches blanches. Il la dit venimeuse et ovipare. 2'* La Couleuvre ïîoUcîk, Elle est de la longueur d'un pied, rouge et ovipare : sa morsure , sans être mortelle , est dangereuse ; son souffle même agit sur la peau et y excite une dé- mangeaison. On guérit la morsure avec un rcTiiède préparé avec des câpres , et la déman2:eaison avec des frictions d'une toile de colon. 3° La couleuvre Ilannasch œsuaed. Sa longueur est d'une coudée , son épaisseur du doigt : elle est entièrement noire, ovipare. 11 paraîtrait que sa mor- sure , sans être à craindre , produirait quelque accident. Les Arabes sont dans l'opinion que ce-serpent entre dans le caméléon par un de ses flancs et sort par l'autre. DES COULEUVRES. 169 Les habitants de l'Arabie brûlent avec un fer chaud la partie du corps qui a été mordue par un serpent venimeux , et ils sauvent ainsi la vie aux animaux de leurs troupeaux qui ont été blessés. la Couleuvre rouge-^orge , Coluher jugularis. Elle est toute noire , avec la gorge couleur de sang : elle a cent quatre-vingt- quinze grandes plaques , et cent deux paires de petite.^', Hasselquisl l'a observée en Egypte. La Couleuvre camuse , Coluher simus. Le docteur Garder a trouvé cette es- pèce dans la Caroline. Elle a été nom- mée camuse , parceque sa tête arrondie , relevée en bosse , a le museau court. Il y a entre les yeux une bande noire et courbée. L'occiput est marqué d'une Rept. IV. i5 170 HISTOIRE NATUKELLC croix blanche qui a un point noir an milieu, le dessus du corps est mélangé de noir et de blanc : celte dernière cou- leur y forme des bandes transversales ; le dessous est noir. Cette espèce a cent vingt-quai re grandes plaques , et qua- rante-six paires de petites. La Couleuvre bluet , Coluher cœruleus. Cette couleuvre est blanche en des- sus, avec le sommet de la tète bleuâtre, les écailles du dos mi-parties de blanc et de bleu, et la queue qui est très dé- liée, sourlout vers son extrémité, d'un bleu plus foncé que celui du reste du corps et sans taches. La couleuvre bluet a cent soixante-cinq grandes plaques, et vingt-quatre paires de petites. Elle se trouve en Amérique. On cite la figure n° 3 de la pi. i3 du tom. 2 de Séba , pour synonyme. 11 n'est point question dans la descrip- DES COULEUVRES I7X tion qui l'accompagne de la couleur blan- che et du bleu qui dominent sur la par- tie du corps. On y voit au contraire que le dos est noirâtre ou brun. La Couleuvre Cobel , Coluber Cohella, ': CeSJe espèce est très commune en Amérique : sa longueur varie de huit pouces à deux pieds neuf pouces trois quarts. M. de Lacépède a décrit un in- dividu qui avait un pied quatre pouces neuf lignes de longueur lolaîe , et dont la queue faisait presque le quart. 11 paraît que sa couleur est également gujelJe à beaucoup de variations , qu'il serait trop long d'énumérer ici. Le des- sus du corps est en général d'un gris cendré , avec de petites raies blanches sur les côtés , obliques , relativement à l'épine dorsale. Quelquefois aussi le dos est brun , et rayé transversalement de noir, le dessous du corps est blanc , fas- 1-2 HISTOIRE. NATUREILE cié inégolenient et en travers de noirâtre. Il y a derrière chaque oeil une tache oblique, de couleur plombée. Le nombre moyen des grandes plaques est de cent cinqunnte-trols, et celui des petites est de quarante-sept paires. Seba , lom. 2 , pi. 2 , fig. 5 et 6. La Couleuvre aurore , Coluber aw'ora. Le fond de la couleur de cette cou- leuvre est d'un jaune roux. Une ligne jaune règne tout le long du dos , depuis la tète jusqu'à l'extrémité de la queue; la tête elle-même est jaune , mouchetée de rouge ] les jointures des écailles du dos sont aurore. Cette espèce a du rapport avec la couleuvre bali. Le ventre a cent soixante dix-neuf plaques , et la queue trente-sept. Séba , (om. 2, pi. 78, fig. 3. Elle se trouve en Amérique , dans la î^ ouvclle-Espagne. DES COULEUVRES. 173 La Couleuvre dard , Coluber jacidatrix. Cette espèce a le dos d'un gris cen- dré, avec trois raies noirâtres, longitu- dinales , plus foncées sur leurs bords , dont celle du milieu est plus large, et s'é- tend depuis le museau jusqu'au bout de la queue ; le dessous du corps est blan- châtre. On y compte cent soixante-trois à cent soixante-treize grandes p'aques , et soixanle-dix-sept paires de petites; On a donné à cette espèce et à quel- ques autres le nom de darà^ j'acuhis ^ parcequ' elles s'élancent avec la rapidité d'une liècbe. Séba , tom. 2 . pi. i , %. 9. Surinam est sa patrie. La Couleuvre Lephiati , Coluber Aulicus. Daubonion a nommé cette espèce la loionge.Séhîky M. de Lacépède rappellent iji nisToniE N \T c n eixk laphiati y du nom qu'elle porte au Bré- sil , son pays nalal. Liniiée dit que le corps de celle couleuvre est gris, avec plusieurs raies blancl:es , qui se bifur- quent à chaque cùlé; l'occiput est mar- qué de deux lâches blanches, triangulai- res, qui se rapprochent, et sont con- fluenles sur la nuque , l'abdomen a cent quatre-vingt-quatre plaques, et la queue soixante paires de petites. D'après la figure de Seba , tom. i, pi. gi, lig. 5, le rou\- prendrait la place du gris, et le jaunâtre celle du blanc. I^a Couleuvre cliaîne , Coluher gcLulus, On peut voir dans Calesby , tom. 2 , pi. $2, la figure de celle couleuvre : elle est d'un bleu noirâtre , avec des bandes jaunes, transversales, très étroites, for- mées de petites taches qui imitent une petite chaîne ; le dessous présente des petites taches jaunes presque carrées , la DES COULEUVRES. tyB queue n'est que le cinquième de la lon- gueur totale qui était flh\r T'/.J". Deo'eve ael ■ Devùfife iCcit^) ■ 1 . Le Lanoalia de MadaoMscar i. Ij' -Vci'ocJiorde cLe Java . DU I«\NGMIA. 187 XXIIP GENRE. LANGAHA , L^NGAHA,. Cafactères génériques. Corps, revêtu anléri«are- ujent de petites écailles ea dessus , de plaques en dessous , d'anneaux écailleux vers l'anus , et de petites écailles au bout. Le Langaha de Madagascar , Langaha Madagascariensis. Nous devons la connaissance dii ser- pent dont M. Lacépède a forme ce gen- re , au célèbre helminthologiste Bru- guière , qui l'a observé à l'île de Mada- gascar. Ce reptile offre les caractères de plusieurs genres : la partie antérieure du corps ressemble à celle desserpenis des genres précédents , celle du milieu ne convient qu'aux amphisbènes , et celle qui le termino annonce un anguis : les caractères indiqués ci-dessus expriment ces différences génériques. l88 HISTOIRE NATURELLE L'individu de l'espèce du Langaha de Madagascar, décrit par Uruguière , avait deux pieds huit pouces de lon- gueur totale, et sept lignes de diamètre dans la partie du corps la plus épaisse; le dessus de la tète est garni de sept grandes écailles placées sur deux rangs ; celui de devant en a trois et le second quatre ; la mâchoire supérieure est ter- minée par un appendice long de neuf lignes , tendincu V , flexible et revêtu de petites écailles. Par les dents , le langaha ressemble à la vipère ; les écail- les du dos sont rhomboïdales , rougeâ- tres, avec un petit cercle gris , ayant un point jaune à leur base ; la partie inférieure du corps présente cent qua- tre-vingts grandes plaques, blanchâtres, luisantes , d'autant plus longues qu'elles s'éloignent de la tète , et qui finissent par former des anneaux entiers , au nombre de quaranle-dcu^^ ; l'anus est placé au milieu de quatre pièces ccail- leuses , entre la quatre-vingt-dixième DU LANGAHA. 189 et la qaaire-vingt-onzième plaque ; le reste du corps est garni , à la suite des anneaux écailleux , de très petites écail- les , semblables à celles du dos ; mais ce nombre de plaques et d'anneaux va- rie , comme l'a constaté Bruguière. 11 a vu un individu violet, avec des points plus foncés sur le dos. Les habitants de Madagascar craignent beaucoup ce serpent. lf)0 IL'STOIRE NATURELLE XX1V« GENRE. ERPETON, Erpetok. Caractères génériques. Dessous du corps garni de plaques ou d'une suite de bandes transversales. Dessons de la queue revêtu de j)etites écail- les seiiiLlaLles à celles du dos. Point de cro- chets à venin. L'Erpelon tentacule, Erpetun tenta- cuîatus. M. (le I.acépède avait fait connaî- tre deux nouveaux genres de serpents j en voici un troisième, dont il a entre- tenu récemment la classe des sciences physiques et mathématiques de l'Insti- tut. Le genre erpeton est parfaite- ment caractérisé , le corps offre ici jus- qu'à la queue , des téguments , semhla- hles pour la forme et la disposition, à ceux des boa , crotales , vipères , cou- leuvres , etc. ; c'est h. dire que le corps t)£ l'eRPETON. 191 est revêtu de petites écailles en dessus , et de plaques en dessous : mais parve- nus à l'examen de la queue, nous n'y retrouvons plus que les caractères de l'anguis ; point de doubles range'es de petites plaques; tout est garni de pe- tiîes écailles ; la tête est couverte de neuf plaques , de même que dans les couleu- vres ; mais elles sont placées ici sur cinq rangs transversaux au lieu de quatre , dans l'ordre qui suit, h. partir du mu- seau , 2 > 2 , 2 , I , 2. Les arcs osseux des mâchoires sont écartés les uns des autres , de même que dans les vipères , on n'aperçoit ce- pendant que des dents très petites; l'on ne découvre pas de crochets à venin ; l'extrémité du museau porte , comme dans les cocciles , deux appendices char- nus ou tentacules très flexibles , pro- longés horizontalement et en avant , assez longs , garnis de très petites écail- les, semblables, pour la forme , à celles du dos, et imbriqués de même : toutes 192 IIISTOIUE NATURELLE les dcailles qui recouvrent le dessus du corps ont une arcle longitudinale ; mais ce qu'il y a de particulier, c'est que les plaques abdominales en ont chacune deux , aussi longitudinales , caractère unique : ces plaques sont hexagones , au nombre de cent vingt-cinq , et plus pe- tites vers la tele et vers l'anus. IVJ. de Lacépèdc a compté quatre-vingt-dix- neuf rangées transversales d'écaillés à la queue. L'erpeton tentacule a un peu plus d'un décimètre, ou plus de trois pouces huit lignes de longueur ; sa queue en fait le tiers. On ignore quelle est la patrie de ce serpent. L'individu que l'on possède au Muséum d'histoire naturelle vient du ca- binet du Stathouder. DES HYDROPUÎS. igS XXV^ GENRE. HYDROPHIS (i) , Hydrophis. Caratères génériques. Corps garni en (îessus et en dessous , ainsi que la queue , d'écaillés sem- Llables et point disposées en anneaux. Queue très comprimée , lancéolée, Schneider a établi le premier ce genre sous le nom à^hyàrus , dans un fascicule qu'il a publié sur les amphi- bies : mais , s'écartant de la marche tracée par Linnée et adoptée par tous (i) Ce genre est sous le nom d'hydre dans le tableau méthodique que nous avons mis a la tête de cette histoire des serpents. Nous étant aperçus trop tard que M. Lamarck avait don- né le même norn aiix hydra de tiiinéè , les po- lypes d'eau dduce, nous croyons devoir, pour éviter la confusion , substituer le mot hydrophis qui veut dire serpent d'eau , à celui d'hydre ou à^hydrus de Schneider. Rept. IVo 17 iq4 nisTOiUE NATunraLn les naluralistes, 11 a négligé la considé- ration prise (le la forme et de la dispo- silion des légunienls, pour ne s'atlaclier qu'à la figure générale du corps. Tous les scrpcnls, soil que leur corps fûl garni en dessous de plaijues , comme les vi- pères, les couleu\res, e'c. , soil qu'il fûl entièrement revêtu de petites écail- les semblables, de même que les an- guis, sont devenus des liydrus. Il paraît aussi n'avoir pas tenu compte de la pré- sence ou de l'absence des crochets h venin, ces caractères n'ayant pour lui qu'une valeur spécifique. Pour nous , étrangers à de tels principes , nous n'ap- pellerons hydrophis que les anguis à queue comprimée. Les vipères qui au- ront la queue conformée de même , se placeront naturellement avec les pla- tures : les couleuvres qui seraient dans le même cas , telles que les hydrus cas- pien , enhydre pécheur, l'hydrus des marais , de Schneider , formeront un nouveau genre. Tout ainsi se trouvera DES tn^DUOPHIS. 195 ^'accortl avec l'ordre naturel ; nous n'au- rons plus de ces assemblages mons- trueux ; et qui ressemblent réellement à l'hydre de la fable. Ij'hydrophis à queue lancéole'e , Hydro- pins lidicauda. Le âos de ce serpent, qui se trouve à Surinam , est pâle et fasclé transversa- lement de brun ; on lui compte deux cents rangs d'écaillés sous le corps, et cinquante sous la queue; la queue est terminée en pointe. M. de Laccpède soupçonne qu'ion doit y rapporter le serpent à queue apla- tie , vu par M. Bancks près des côtes de la Nouvelle-Hollande , de la Nou- velle-Guinée et de la Chine , nageant et plongeant avec facilité pendant les temps calmes , et décrit par Vosmaër en 1774- • niais la description de Van- guis laticauda de Linnée est si incom- plète, qu'il n'est pas possible de pro- igB HISTOIRE NATLM\E1.LE nonccr à cet cgard d'une manière ou (l'une autre. Sclineldcr appelle cet hydropins dé- crit par Vosmaè'r, l'hydre fasclce : son corps est d'un noir éclatant , avec des bandes jaunes en forme d'anneaux ; et sa queue est terminée en pointe , ayant au milieu une écaille à trois côtés; sa Icle est couverle de neuf plaques ; les nasales sont plus grandes et les narines sont plus élevées qu'elles ne le sont or- dinairement dans les serpents ; la mâ- choire supérieure est obfuse , plus longue que l'inférieure , et a de chaque côté une denl plus grande, renfermée dans une gaine , mais immobile : les aulres, ainsi que celles de la mâchoire infé- rieure , sont fort petites. Schneider n'a pas vu, en disséquant l'animal , des tra- ces des os du pubis ou des pieds. Russel a décrit et figuré avec soin ce reptile de Vosmacr dans son histoire des Serpents de la côte de Coromandel , pi. 44) p^§' 47 • il est appelé dans le DES HYDROPlilS. I97 pays iatta-naw : il est vif, sans être prompt à mordre. L'Hytlrophîs à queue obtuse, Hydro- phis platura. Celte espèce diffère de là précédente par sa queue obtuse et arrondie : le corps a un pied et demi de long : il est noir en dessus , blanc en dessous ; les écailles sont très petites, arrondies, et ne se recouvrent point par imbrication, ce qui rapproche ce reptile des acro- cbordes, la tcte est oblongue , presque lisse et sans dents , suivant Linnée , mais ce qui mérite d'être vérifié ; le dos est un peu en carène ; la queue fait le neuvième de la longueur du corps , et elle est mélangée de noir et de blanc. On trouve ce reptile sur les rivages des îles de la mer Pacifique , où il a été observé par Forster. C'est ïhydms hicolor de Schneider. Cet auteur décrit sous le nom à^hydnis Ij8 HISTOIRE NATURELLE ^mnufnlus, un serpent voisin du dcr^ nier; il est de couleur de suie, avec des bandes blanches en forme d'an- neaux , plus larges sous le ventre ; ïe corps est garni de petites écailles, épar- ses et libres comme dans le précèdent» et qui ont chacune, même en dessous, une petite arête, d'où la peau paraît rude au toucher; la tête est garnie de petites écailles, planes en dessus, comme tronquées en devant; la mâchoire su- périeure est un peu plus longue que l'inférieure , et un peu refendue au mi- lieu ; celle-ci a son bord antérieur aussi sinué , et peut se dilater beaucoup par le moyen d'une membrane lâche, qui est attachée en devant à deux osse- lets; les yeux sont petits, situés sur la même ligne; et la queue est à la même hauteur que les deux narines, et dans une direction droite ; la queue est cour- te et entière ; le corps est plus mince aux deux extrémités, et se termine par une DES liYDROPfllS. 199 queue en forme de couteau , plus épais sur le tranchant supérieur. Ce reptile est long d'un peu plus de deux pieds , et sa queue a deux pouces et demi de long : il est voisin de l'acro- chorde de Java , suivant Schneider. On le trouve aux Indes. Obseroatlons sur quelques Hydrus de Sch nelder Je viens de dire dans les généralités des hydrophis, que plusieurs reptiles que Schneider a placés parmi ses hy- drus, devaient faire un nouveau genre, très voisin de celui de la plature : ils ont en effet, de même que la pialure fas- ciée , la queue très comprimée, for- mant une espèce de nageoire ; mais leur mâchoire supérieure ne diffère pas , pour les dents , de celle des couleuvres , du serpent à collier, me servant de la propre comparaison de Schneider ; la queue de ces serpents a ce caractère par- f 20O UISTOIRE NATURELLE ticuller , qu'elle esl terminée par une ou deux pointes. L'on pourrait donner à ce genre le nom à^cnhydris ^ appliqué par les anciens à des serpents d'eau ; ses ca- raclures seraient ainsi conçus : ENHYDRE, Enhydris. Dessons du corps garni de plaques ou d'une suite de bandes transversales ; queue en ayant deux rangées de très petites en dessous , très com- primée , terminée ordinairement par une ou deux pointes ; point de crochets à venin à la mâchoire sapérienre. Les espèces qui y eolreraîcnt seraient l'cnhydre Caspienne, la couleuvre hydre de Lirmée , que nous avons mise aussi avec les couleuvres , ou Vhydrus cas- pins de Schneider , Vhydrus enhydris de ce dernier , que nous appellerons enhy- dre blanc ; ses hydrus Rynchops ^ pisca- tor^ palustrlsy et celui dont il fait men- tion , d'après Hermann , que nous dési- DES ENHYDRES. 201 gnerions sous le nom d'enhydre dorsale. Nous allons donner une courte descrip- tion, ou plutôt une espèce de phrase synoptique pour ces différentes enhy- dres. L'Enhydre Caspienne , Enhydris Cas- pius. Sa télé a des bandes et des taches noirâtres ; le dos est d'un cendré olivâ- tre , avec des taches noires, rondes, disposées en quinconces sur quatre li- gnes ; la queue est presque entièrement noire, et terminée par deux pelites poin- tes ou crochets , placés l'un sur l'autre ; le ventre est jaunâtre , marqueté de noirâtre ; les plaques abdominales sont au nombre de cent quatre-vingts , celles de la queue au nombre de soixante-six paires. Elle se trouve dans la mer Caspienne y cl dans fleuve que Pallas nomme Rhynv nus. 202 HISTOIRE NATURELLE L'Eiih) drc bleue , Anhydris cœrulcn^ Le corps est long d'un pied huit pou- ces sur deux pouces et un quart de plus grand diamètre. La queue est en carène en dessus, et terminée par un crochet. Elle est , ainsi que le ventre , jaunâtre et partagée, avec lui , dans le milieu de la longueur par une ligne bleue ; les pla- ques abdominales sont au nombre de cent cinquante-neuf , celles de la queue au nombre de cinquante-deux paires. Les Indiens de la côte de Coroman- del l'appellent MuUapam , Allypam^ Russel, tab. 3o. L'Enhydre muselière , Enhyclris Rynchops. Le corps est presque cylindrique , d'un gris obscur, avec la lete en partie noire , la gorge et le ventre jaunâtres j, DES ENIIYDRES. 2o3 la tele est avancée en devant, en forme d'une espèce de bec court et obtus ; ses yeux sont petits, verticaux, situés sur le museau , et renfermés au milieu d'un cercle d'écaillés triangulaires; celles du dos sont grandes , larges ., ovales et im- briquées ; la longueur de ce serpent est de trois pieds quatre pouces et demi , sa plus grande épaisseur de quatre pou- ces et demi ; sa queue est longue de cinq pouces : l'abdomen a cent quarante- quatre plaques , et la queue cinquante- neuf paires de petites. Les Indiens de Coromandel l'appel- lent Karuh Bokadoons, Russel. pi. 17. L'Enhydre pêcheur , Enhydrts pis- catoi\ Le corps est presque cylindrique, long de deux pieds neuf pouces et de- mi, épais de trois pouces et demi à l'en- droit où son diamètre est le plus large : sa queue est longue de onze pouces , lé- 20^ HISTOmE NATURELLE gèrement carénde , cl lerniinéc insensi- blement en pointe : la tefe est d'une couleur obscure avec deux raies noires , inégales, de chaque côté , derrière les yeux, et une tache jaunâlre dans l'in- tervalle; les yeux sont grands et situés antérieurement ; le corps est d'un brun jaunâtre , marqué d'un grand nombre de petites taches noires, rondes, dispo- sées en lignes obliques et réunies les unes aux autres par des traits également noirs : l'abdomen a cent cinquante deux plaques, et la queue quatre-vingts pai- res de petites. Ces plaques sont jaunâ- tres pâles ; les écailles du dos sont rele- vées par une arête. On trouve ce reptile dans les terres marécageuses de l'Inde : on l'y nomme Nihli^ Kocahat ( Kuahat ) : il est agile , rampe la tête élevée ; irrité , il ne fait pas entendre de sifflements : il avale des poissons assez gros. DES ENHYD8ES. 2o5 L'Euhydre des marais , Enhydris pa- lustris. Son corps est cylindrique, épais, long de deux pieds deux pouces , mais beau- coup plus grand quelquefois ; la queue est longue de cinq pouces et demi , cy- lindrique à sa naissance, conique vers le bout , qui est terminé par une pointe ai- guë; la couleur est d'un brun jaune, avec des taches sur le dos et sur les côtés rhomboïdales , brunes, bordées de noir tout autour; les écailles sont relevées par une arête ; la queue n'a pas de ta- che en dessus; elle est d'un blanc tirant sur le roux en dessous ; l'abdomen a cent quarante plaques ; les petites sont au nombre de quarante-neuf paires. On le trouve dans les campagnes hu- mides, près des débouchés des marais poissonneux des Indes orientales. On l'y appelle paragiida. Kepl. IV. i8 2o6 UlSTOmii NATURELLE L'EnhytIre dorsale , Enhydris dor- salis. Le corps est h peine long d'un pied, et de la grosseur du pelit doigt ; la queue est longue d'un pouce, avec quarante- trois paires de petites plaques : on n'a pas compté les grandes du ventre. La tête est ovoïde et longue ; le cou est ser- ré , et l'abdomen caréné. lia couleur du corps est d'un blanc sale , avec une ban- de sur le dos, large, noire, gaudronnéé sur ses bords, et dont les sinus sont d'au- tant plus grands qu'ils approchent da- vantage de la queue. DES ANGUIS. 207 X X V P GENRE. ANGUIS, ANGtiis. Caractères génériques. Corps garni en dessus et en dessous, ainsi que la queue, d'écaillés sem- blables , et point disposées en anneaux. Queue cjlindriqne ou conique.. Les anguîs sont dépourvus de ces grandes pièces écailleuses qui garnissent te dessous du ventre des genres précé- dents, celui d'hydropbis excepté. Ils n'en ont que plus de facilité , au sentiment de M. de Lacépède , pour exécuter en différents sens, leurs mouvements, les grandes plaques du boa , des couleu- vres, etc. se redressant lorsque ces ani- maux rampent, et opposant ainsi plus de résistance. Cette grande faculté de se mouvoir a fait donner aux anguis, par plusieurs, le nom d'amphisbène ou dou- ble marcheur. On a débité beaucoup de 2o8 HISTOIRE NATURELLE fables sur ces serpents, établies, pour la plupart, sur la supposition de deux tê- tes placées au deux extrémités du corps, l'une à un bout , l'autre à celui qui lui est opposé. On les a dit fort dange- reux pour les petits animaux ; et afin que cette crainte parût mieux fondée , l'on a prétendu que pendant qu'une lête sommeillait, l'autre faisait sentinelle. La queue des anguis étant courte , obtuse, de la grosseur de la partie anté- rieure du corps , colorée même de ma- nière à représenter des yeux, des gens faciles à juger d'après une simple appa- rence, auront donné, sans le plus léger examen , deux tcles à ces reptiles; et telle est la source de ces fables. Les yeux des anguis sont fort petits , et on les a nommés , pour cela , serpents aveugles. Les cœciles sont encore moins organisées sous ce rapport. Les anguis connus n'ont pas de cro- chets à venin ; leur tête , dans les espè- ces qui ont été le mieux observées , est Reptilc<)'- PI :àl. 2 m / / \i:;-ï De^fei^e ael ■ J)ev7o\rc J'cjtlp : 1 . Laiipnus orvot . 2 . La LoiiiLmc . DES A^'GUIS. a 09 recouverle de trois écailles plus gran- des ; les arcs osseux de la mâchoire in- férieure paraissent être réunis et adhé- rents en devant. L'anus dans ces ani- maux est quelquefois placé vers le mi- lieu du corps , ou même plus près de la tête que du bout opposé. I<'anguis Orvet, Angiiis fragiUs. Le nord comme le midi de l'Europe nous offrent communément cette espè- ce. Peut-être même que les limites de son habitation s'étendent au-delà. Mais comment avoir à cet égard quelque cer- titude P A peine connaissons- nous l'orvet de nos contrées. 11 est, en effet, bien prouvé qu'il existe ici une très grande diversité de couleurs, et que nous ne savons pas si ces variétés dépendent simplement de l'influence de l'âge , du sexe et du climat, ou s'il n'y a réelle- ment pas plusieurs espèces. Nous trou- vons des orvets dont la teinte est près- 21 0 llISliXJlRE NATURELLE que uniforme , et tVaulres qui ont des bandes el des lignes. Ces deux princi- pales variétés en ont Icllemcnt imposé à Reizius , éditeur du Fuumi suecica de Lînnée, qu'il vient de donner comme Yeiijo de ce naturaliste , celte seconde variété principale , dicrilc sous le nom d'orp;aturelle (•n a publiée s'accorde avec celle que M. (le Lacépède a donnée de l'orvet conjinun. Supposé que l'orvet prcsqu'en- lierenienl brun diffère spécifiquement de celui-ci , nous pcrsislons cependant îoujours à regarder l'orvet , à bandes dorsales , rougealrcs et à raies noires , celui que nous avons décrit d'après le continuateur de Euffon , comme le cœci- cilla d'AIdrowande , de Ocsner , l'an- voie des anciens naturalistes. l\ai , en parlant d'un anvoye femelle , dit que 5a couleur éîaii d'un jaune tirant sur îe cendré , avec les côtés marqués de lignes blanches et noires , et le bas du ventre noir. Les passages des natu- listes auîérieurs concordent , quoique plus vaguement , avec celui-là. On aura pu observer les deux orvets ^ puisqu'ils sont communs l'un et l'autre ; mais ce- lui dont la robe aura offert plus de va- riétés de couleurs , aura fixé davantage les regards. DES AN GUIS. 2IC) L'Anguls Peintade , Anguis Meleagris. Cet angulsest d'un vert glauque, mar- qué de points noirs disposes sur plu- sieurs lignes et en longueur. Il a cerit soixante-cinq rangs d'écail'cs sous le corps , et trente-deux sous la queue. \Janguis miliaris de Pallas a de l'affi- nité avec cette espèce. Il a la téie grise , tachetée de noir ^ le corps noir poin- tillé de gris sur le dos , et de blanchâtre sur les côtés; la queue est longue de deux pouces , et variée de blanc ; le des- sous du corps a cinq rangs d'écaiiles de plus que le précédent , et le même nom- bre de rangs sous la queue. Je ne crois pas cependant que ces deux anguis ap- partiennent à la même espèce. L' anguis peintade habite l'Amérique et l'Inde , suivant Linnéc. Séba l'a rei)résenté tom. 2, tab. 21 , lig. 4* Il dit Tavoir reçu des deux Indes. 220 Ml.STOlRK NATURELLE L'Aiiguis rouleau ^ Angiils scyiale* Sa loijgueur ii'exfède guère deux ou trois pieds, et son plus grand diamètre n'esl que d'un demi-pouce ; le corps est blanchâtre, avec des Landes transver- sales cl parallèles brunes , disposées en anneaux : les écailles sont bordées cà et là dexoussâtre ; la tête est un peu con- vexe en dessus, recouverte de trois écailles plus grandes , et concave en dessous; ses dents sont assez nombreu- ses : le dessous du corps a deux cent quarante rangs d'écaillés; sa queue, doiit la longueur n'est que le trentième de celle du tronc , n'a que treize rangs. Cet anguis se nourrit de vers et d'in- secJes. Il est conniiun aux deux Indes. Seba, toni. 2, pi. 20, fig. 3. C'est la seule figure de louîcs celles que l'on cite qui me paraisse y convenir. Les au- trt;s t'gures appliquées mal à propos- DES ANGUIS. 221 sont pi. 2, fig. 1-4-, et pi. ^ , fig. 4 du même volume. L'Anguis ColuLrix , AngiUs Colu- briniis, Hasselquîst a parlé de cette espèce dans son Foyage en Egypte. Ce qu'il nous en apprend consiste en ce que le corps de cet anguis est agréablement mélangé de brun et de pâle , qu'il a cent quatre-vingts rangs d'écaillés sous le corps, et dix-huit sous la queue. L'Anguis javelot , Anguis jaculus. Celte espèce est très voisine de la pré- cédente. Hasselquîst lui donne six rangs d'écaillés de plus sous le corps , et cinq de plus sous la queue ; les écailles qui garnissent le dessous du ventre sont un peu plus larges que celle du dos. No se- rait-ce pas le boa turc de M. Olivier i* Je le soupçonne d'aufaîil nucyx , que 222 HISTOIRE NATURELLE les nombres des rarigccs d'ccailles coïn- cident assez bien les uns avec les au- tres. L'Anguis cornu , An^uis cérastes. La lèvre supérieure de cet anguis dé- couvert par le nicnic lïasselquist , en Egypte , est percée de deux dénis , qui ressemblent à deux cornes. Il a deux cents rangs d'écaillés sous le ventre , et quinze sous la queue. L'Anguis Migrel, Anguis maculatus. C'est sous ce nom que cet anguis est connu au Paraguay et dans plusieurs par- ties de l'Amérique méridionaie. 11 est jaune en dessus, avec une ou trois raies sur le dos , et plusieurs bandes étroites , linéaires , brunes. Il est long d'un pied, dont la queue fait le quarante-huitième; le dessous du corps a deux cents rangs DES ANGUIS. 2 23 d'écaîlles, et la queue en a slmplemerît douze. On voit neuf grandes c'callles sur le dessus de la tele. Séba , tom. 2 , pi. 100 , fig. 2. L' Ar)guis réseau , Anguis ret'icu- latiis. Les e'cailles de cet anguis sont brunes et blanches dans leur centre; ce qui le fait paraître réticulé. Le dessous du corps a cent soixante-dix-sepl rangs d'écaillés. On en compte trente-sept sous la queuej le dessus de la léte est revêtu de grandes écailles. On le trouve en Amérique. L' Anguis jaune et brun , Anguis ventral l's. Catesby et Garden ont observé fré- quemment dans la Caroline et dans la Virginie , cette espèce » appelée par Daubenton , le serpent de. çrrrc. Sa lon-> 524- lIISTOînE NATUrïKLLE ^tjLMir rrexccil(i i:;jièro un pied et «leiiii ( sa queue est trois fois aussi longue que le corps ; le dos est d'un vert miîlé de lirun, avec de très petites taches jaunes, arrangées avec beaucoup de régularité. Tiinnée dit que le corps est élevé , slrié, cl marqué sur les côtés d'une raie noire; le ventre est jaune, et paraît réuni com- me par une snlure creuse ; la queue est verlicilléc, a deux cent vingt-trois angs.d'écailleSi le dessous du corps n'en a que cent vingt-sept. L'Auguis rouge , Anguls ruher. Les habitanis de Cayenne , de la Guyane , appellent cette belle espèce le serpent de corail , à cause de sa couleur rouge , éclatante. Le dessous du corps est un peu p!;îs clair que le dos. Ce ser- pent est d'ailleurs très distinct par ses bandes transversales, noirâtres, qui for- ment auîour de lui des anneaux com- plets ; ses écailles sont hexagones et hiLS ANGUIS. 225 bordées de blanc ; la rangée du milieu du dos et de la queue en offre d'un peu plus grandes ; le dessous du corps a deux cent quarante de ces rangées, et la queue qui est très courte , ne faisant que le trente-sixième de la longueur totale, n'en a que douze. L'individu des gale- ries du Muséun d'histoire naturelle est long d'un pied six pouces. Cette espèce passe pour venimeuse ; mais cela est -il bien prouvé ? j'en doute. M. de Lacépède présume qu'il faut y rapporter le serpent coral ^ dont parle le P. Gumilla , dans son Histoire natu- relle de rOrénoque, La morsure de ce reptile est, après celle d'une couleuvre appelée Macaurel , la plus dangereuse. 11 conseille de mâcher des feuilles de ta- bac, d'en avaler une partie , et d'appli- quer l'autre sur la plaie ; il conseille aussi l'usage des ventouses, et la fa- meuse pierre orientale , qu'il prétend , suivant l'opinion commune, attirer tout 226 HISTOIRE NATURELLE le venin. Celle pierre orientale n'est qu'un morceau de corne de cerf réduit en char- bon. L'Anguis Lombric, Ariguis Lum- bricalis. L'exlrcmilc postérieure de son corps est plus grosse que celle de devant : ses yeux ne sont que des points très peu sensibles , et recouverts par une men;- brane comme ceux des amphisbènes. Son museau est très arrondi ; revêtu de trois écailles en dessus et en dessous , et percé de deux petits trous qui sont ses narines; la bouche s'aperçoit difficile - ment lorsqu'elle est fermée , les lèvres n'ayant au plus que deux lignes de tour, la mâchoire inférieure plus courte que la supérieure , s'appliquant très exacte- ment contre celle-ci. Sa langue est petite, et appliquée sur la même mâchoire ; le corps est presque cylindrique , un peu aplati à la tête en dessus et en dessous,. m.s A^Guis. 227 d'un blanc livide, garni de petites écail- les très unies et très luisantes , se recou- vrant comme les ardoises des toits , éga- les ; l'anus n'est éloigné que d'une ligne et demie de'l'extrémilé postérieure du corps. Il consiste dans une fente très étroite , petite , et qui ne paraît que lors- que le corps est courbé ; la queue est terminée par une écaille pointue et dure. Le plus grand individu observée par M. de Lacépède avait liuit pouces onze lignes de longueur , et deux lignes de diamètre dans l'endroit le plus gros du corps. Il venait de l'île de Chypre, où on le nomme anilios ; mais est-ce bien le lumbricalls de Linnée 't Ce naturaliste donne à son anguis deux cent trente rangs d'écaillés abdominales , et sept à la queue. Le continuateur de Buffon dit avoir un individu du même anguis, envoyé des (irandes-lndes , sous le nom de aw- pent d'oreille. Il n'avait que quatre pou- 2 28 HISTOIRE NATURELLE ces neuf lignes de longueur , Séba , toni. I , })1. 86 , fig. 2. Linnée dit que Vaiigiils himhricaîls se trouve en Amérique , cl qu'il est d'un jaunâtre blanc, comme argenlé. Il cité pour figure 13ro^vn , llist, nat. de la Ja- maïque , pag. 460 , tab. 44 -) ^^S' I • L' Anguis long - nez , Anguis rostratus. Le museau de cet anguis , décrit par Weigel , est alongé , la lèvre supérieure étant plus avancée en avant que l'infé- rieure. La couleur du corps est d'un noir verdâlre. On voit sur le museau et à l'ex- trémité de la queue une tache jaune. Cette extrémité postérieure est terminée par une pointe dure. On y remarque encore vers le bout , deux bandes obliques , jaunes, qui s'étendent sur les côtés; la longueur totale de l'animal est à peu près d'un pied. Ou lui a compté deux DE l'acrociîorde. 2-^9 cent dix-huit rangs d'écaillés sous le veîilre , et douze sous la queue. On le trouve à Surinam. XXVI1« GENRE. ACROCHORDE , Acrochordus. Caractères génériques. Corps et queue garnis de petits tubercules à la place d'écaillés. Point de crochets à venin. ISfous devons à M. Hornstedt la con- naissance de ce serpent , qui se trouve à l île de Java : son corps est garni , non d'écaiiles comme les serpents que nous venons de voir, mais de verrues, de petits tubercules relevés par trois arêtes; sa longueur est considérable , ayant près de huit pieds trois pouces de longueur totale; il a trois pouces de diamètre , et sa queue est longue de onze pouces , mais très menue , n'ayant que six lignes d'épaisseur à sa base. L'acrochorde est noir en dessus, blan- RepL IV. 20 23o niSTOIRE NAT'JilLLLE chaire sur Icscôlés et sous le ventre; ces côtes sont tachetés de noir; sa tcle est aplatie cl couverte de petites écailles ; Touverlure de la gueule est petite ; on n'a point aperçu de crochets à venin ; les mâchoires ont chacune un double rang de dents , ce qui me paraît extraordinaire, la mâchoire inférieure n''en ayant ordi- nairement qu'un seul rang. Des Chinois , que M. Hornstcdt avait avec lui, mangèrent la chair de ce ser- pent et la trouvèrent fort bonne. DES AMPIllSBENES. aS» XXVIIP GENRE. AMPHISBENE , Amphise^na. Caractères génériques. Corps et queue nus , en- tourés d'anneaux à petites stries nombreuses». Point de crochets à venin. Je m'écarte ici de M. de Lacépède , qui donne à ces reptiles des écailles presque carrées, plus ou moins régu- lières, disposées transversalement , et réunies l'une à côsé de l'autre de manière à former des anneaux entiers. J'ai exa- miné avec soin la peau des amphisbènes, et je n'ai point vu d'écaillés, mais de pe- tites lignes enfoncées , qui forment par leur nombre , leurs croisements récipro- quement perpendiculaires , une sorte de réseau à mailles carrées, que M. de La- cépède a pris pour des écailles : ici point de corps adhérents à la peau par un point, et qui puissent s'en détacher, ce ne sont donc point des écailles. Le dessus et le dessous du corps se 23a HISTOIRE NATURLM.E ressemblent beaucoup dans b's anipliis- bcnes ; et lorsque la tele et le bout op- posé ne paraissent pas , on ne peut pas savoir au juste , au premier coup d'œil , la vraie position de l'animal ; la for- me annelée et uniforme du corps faci- lite singulièrement l'exéculion e X . L'AuiplusLeiie eiiiiinie . :i . La Ccecile ibiaa'e . Deind'j'e Jcukt . CES ÂIVIPIIISBÈNES. 233 Cxîravagué encore plus , el Ton a débile que si les morceaux du corps n'étaient pas dévorés par les oiseaux et venaient à tomber, l'animal renaissait par le se- cours de l'humidité. De ces propriétés supposées , on en a conclu que l'ampbis- bène réduit en poudre était un excellent spécifique pour ré^ûnir et souder les os cassés. Comment des hommes raisonna- bles peuvent-ils raconter d'une manière sérieuse de telles absurdités î L'Ampliisbène enfumé , Ampldshœna fuliginosa. CcUe espèce a communément un ou deux pieds de longueur; sa queue n'ex- cède guère douze ou quinze lignes; sa couleur est presque noire , bigarrée de blanc ; ses yeux sont très petits et re- couverts d'une membrane; aussi a-t-on nommé ce serpent, de même que î' an- guis , serpent avevgle : l'enfumé a deux cents anneaux sous le corps ^ el trente 234 inSTOIRE NAlUflLLLE SOUS la (|ueiic; sa lele est p;'iniie rO!llE NATUnrLLE. voir mon travail , et ces cclaircisie- nienls, ces additions cjuc je vais donner, sont le fruit de ces nouvelles (enlalives. Séba m'en a fourni , en plus grande par- lie , le sujet. Le Lézard y àii la Dragonne, M. de Lacépède a figuré sous ce nom un reptile bien différent du dracœna de Linnce , qu'il cite pour synonyme. La dragonne du naturaliste français res- semble à un jeune cavman. Son corps est très tubercule, de même que celui des crocodiles , et l'on est presque tenté de croire qu'il y a ici une méprise, et que cette erreur a surcliargé la nomen- clature d'une espèce imaginaire. Or la dragonne de Linnée a It corps lisse : corpore Iœi>L Le lézard de Séba, tom. i , pi. ICI , fig. I , auquel il renvoie pour la figure, diffère totalement delà dragonne ^u continuateur de l>uffon. il faut donc faire une espèce parlicu- ADDITIONS. 241 Hère de la dragonne de ccl auteur ; mes efforts pour la connaître ont été inu- tiles. Séba a figuré , tom. i, planche yS, ^11° 2, un lézard de Virginie, que Ton regarde dans le Systema nahirœ de Lin- née, édit. de Gmelin, comme une va- riété du lacerta mon'Uor. ( B, Stellio oiridis^ maculis riifi-s. Laur. Ampbib. pag. 67 , n'^ 94') Sa forme, celle de la queue particulièrement , la disposition des écail- les de la tête , autant qu'il est possible d'en juger d'après la figure, me font croire que c'est une espèce nouvelle, voisine du lacerta dracœna. Le corps est en dessus d'un vert foncé, comme mar- bré de roux ; la partie inférieure , les membres et la queue sont d'un vert clair, avec des taches d'un rouge obs- cur; la queue est un peu dentelée en dessus et dans sa longueur. 11 paraît qu'il y a une raie d'une couleur plus claire de chaque côté , depuis la te le jusqu'aux paUes posiérleures. FvcpL iV. 21 24-2 HISTOIRE NATURELLE. Le léz.ifil (le Séha , ton», i , pi. iio, fig. 4- et 5 , se rapproche beaucoup du precédenl. Il est d'un vert foncé en des- sus, ligré «ie noir; la queue est très lon- gue , avec des anneaux ou des taches noires; clic n'est pas représentée avec des dentelures, coninie celle du lézard précédent. Le mâle a , de plus que la fe- melle, des poinis blancs, disposées en lignes et imitant des yeux, sur le dessus du corps. Ce lézard vient aussi d'Amérique. Gmelin, éditeur à\iSystein(i uutnrœàe Linnée , en a fait une variété du lacerta monilor. {^StcUio thalassiiius ocel/is nigri- cani'ibiis. Laurcii!i , ampIi. pag. ^7 , n« 95. ) Lacerta monitor ( les tupinambis). Tète paraissant recouverte d'écaillés petites , ou assez grandes , mais nombreuses. i" Le tupinambis de Séba, lom. 2 , pi. 86 , n° 2 , d'un brun foncé en des- ADDITIONS. 24.3 sas, avec des fascies, des traits , des points, des taches oceliées et disposées en lignes transversales, blancs; le mu- seau et la queue sont fasciés; le dessous du corps est blanc. Il se trouve en Amé- rique : c'est le type du lacerta monîtoràt Linnée. 2° Le tup. iejuguacu , de Ceilan, ( Séba , lom 2 , pi. io5 , n° i.) 11 est bleu en dessus , avec une infinité de pe- tits points blancs ., formant des yeux ou des rosettes, et des lignes; la queue n'en a presque pas à son extrémité. Son bord supérieur est aigu; le dessous du corps est blanc, marbré de bleuâtre. C'est la variété e du lac. monitor de Linnée , édit. de Gmelin. ( Stelllo saiirus^ , cœrii- leus albo pimctciiiis.lj3iur» Amph.pag. 56, n« 89. ) Comparez avec cette espèce un autre tejuguacu de Ceilan , tom. i , pi. 99 » fig. 2 ; le . lézard de la ÎNouvelie-Espa- gnc, tom. I, pi. 97, n<' 2 , en diffère peu. 2^4 HISTOIRE NATURELLE. Celui du Brésil, même lome , pi. 98, fig. 3, peut venir après celui-ci, ou coniinc espèce , ou comme variélé très distiiiclc. 11 est d'un brun-clair, couleur de foie, avec des rosetlesblanclies, mais Lien moins abondantes que dans les pré- cédents. 11 a dos rapports avec le lézard n*^ I de la pi. qq du même volume ; mais sa tele paraît couverte de pelitcs écailles, tandis que celle de celui-ci a de i^randes plaques. 3"^ Les tupinamhis d'Amboinc, tom, I , pi. g4 7 fig' I 7 2 et 3 ; de Ccilan, tom. I , pi. 100 , n*^ 3 , et lom. 2 , pi. 4^9 , n" 2 , celui du Mexique , com- me fort approchant des précédcnis , tom. 2 , pi. 3o, n*' 2 ; ils ont le museau plus alongé et plus en pente que les au- tres tupinambis. Leur corps est noir ou d'un brun roussâtre foncé , avec des taches nombreuses , dont les unes jau- nes , les aulres blanches , dis?>osées sou - vent en lignes transversales y annu- laires. ADDITIOINS. 24.5 Le lézard n° 2 de la planche 68 du tome 2 , est voisin du dernier -, ou le même. l^P Le luplnambis d'Amérique , tome I , pi. 85 , n°^ 2 et 3. Ils ont la forme de ceux du n° précé- dent : leur corps est bleuâtre , avec des points noirs disposés dans l'individu re- présenté n° 3, en forme d'yeux. Leur queue est longue , mais point: distincte- ment verilcillée comme dans le lézard n'^ 4 fïe la même planche , qui est aussi très voisin de ces derniers , et qui habite le même pays. S** Je pnésume qu'apprirtient aussi à cette division des îuplnaiiîbis, le lézard du Mexique , tome i , pi. 97, fig. 5. Sa robe offre un agréable mélange de noir, de blanc et de bleu. Tout le corps a des fascîes transversales , et ces fascies sont mouchetées. Remarque. Dans tous les luplnambis de cette division , les écailles du ventre sont beaucoup phis petites que dans les ■t^'j Iv.STOÎRE NATUlir.Lf.E. aiilrcs lé/aids, et scmMciit n'elix* bloi» ♦lislinguées des autres écailles que par leur ligure , se rapprochant davanlage de 1t carrée , et par les lignes qu'elles foinieiit. ** Tète à écailles grandt-s et peu nombreuses. 11 faut ranger ici le grand lézard , ap- pelé sdiioegardc , figuré par mademoi- selic Mérian , et ensuite par Séba (tom. I, pi. r)f), fig. i). 11 est d'un brun foncé, avec des marbrures formées par des écailles blanches ; le ventre est blanc , mélangé de taches noires ; le dessous des pattes est moucheté. 11 se trouve en Amérique. Le lézard taletec de \ irginie ( Séba , tom. I, pi. 76, n° 2), appartient aussi, 'à ce qu'il me semble , à cette division. 11 est d'un gris cendré, agréablement varié de roux et de blanc sur le dos ; le reste du corps est tacheté de blanc , la oueue est fort longue et acnelée. li AUDITIONS. 2/^7 faudrait le comparer avec le tupinam- bis n" I. Foyez pour d'autres figures de SéLa , rapportées au lacer/a monilor de Linnée , l'article du lézard anieiça , du lézard agile , et du lézard teguizia. Espèces çoisines du Lézard agile ou du Lézard ver^t, 1° Le lézard de Mauritanie de Séba ^ tom. I , planch. 86 , fig. 4-? 5. Il est d'un gris foncé ou brun , avec une iniinité de petites taches en forme d'étoiles, ou avec des taches de couleur bai , en lozange , ayant un point blanc à leur centre , sur le sommet de la tête, le dessus du corps et sur la queue; dessous du corps blanc , avec des points noirs ; queue de longueur médiocre. 2° Le lézard figuré sur la même plan- che , n" 6. Il est du même pays : sa cou- leur est bai-foncée , mélangée , excepté sur le sommet de la tête, de blanc ; ses écailles ont leurs angles ou leurs stries 24-8 llISTOmE NATURELLE. saillanles : ce qui fait paraître ce lézard comme épineux : sa queue est de lon- gueur moyenne. 3" Celui (jul esl fif^uré dans Séba , tom. I, planch. 89, fig. 3. Le dos esl d'un bai clair, avec quelques lignes de lâches noires et roses. De chaque côté du corps règne une bande bleue marquée de lâ- ches blanches; la queue est longue, ver- licilléc, ponciuée de noir, ainsi que le venlre et les pâlies. Il se trouve en Amérique. 4" Le lézard tigré de Ceilan , figuré tom. I , pi. QO, n° 7 du mc-mc ouvrage. 11 esl en dessus d'un bleu clair; tigré de brun , de même que toutes les au- tres parties du corps ; les flancs sont d'un bai foncé , avec des taches blan- ches éLoilées, et une raie longitudinale ; la queue est de longueur moyenne et très tachetée. 5" Le lézard d'Amérique, n" i et 2 de la planche 91 du même tome. Le fond de la couleur paraît être d'un ADD1TI0?;S. 249 jaune roussâtre; avec plusieurs lignes de taches , soit rouges , soit brunes , agréa- blement variées de blanc ; la tête est aussi tachetée de rouge , le ventre et les pattes sont d'un jaune clair ; la queue est à peine de le longueur du corps , verli- ciilée et tachetée. 6° I^e lézard , n" 5 de la planche 92 du même tome. Il est d'un vert jaune tacheté et singulièrement varié de dif- férentes peîites lignes; la tête, le ven- tre et les pattes sont d'un glauque clair. 11 est d'Amérique. y*^ Le lézard tamacolin de la Nouvelle- Espagne. Séba, tom. i , pi. 97 , iig. i. Il a des rapports avec des variétés de nos lézards verts. Son dos est marqué d'une large bande noirâtre, poncluée de blanc, et accompagnée de chaque côté de deux raies jaunâtres ; les lianes ont du bleu. Séba a figuré deux variétés de notre lézard vert, tom. 2, pi. 4? n" 4 et 5, pi. 79, n*^ 5. 3r)0 IHVrO'.'lK NATURELLE. 8» Lu' lc/:ir(i (îe la j)l. G3 , n" 4 <îu toin. 2. Il est rapproché Je 1 ai^llls : II est (l'un jaunâtre liranl sur le roux, avec une nuance d'un Ion dlfférenl sur le dos, et des points noirs, excepté sur la léle ; la queue est de la lonc;ueur du corps. r)" Le lézard , n*^ 3 et 4 de la pi. io3 du toni. 2. 11 est vert lachelé de rouc:e ; la queue est verlicillée et un peu plus longue que le corps ; sa gorge peut se dilater comme celle des iguanes ; celle du malc surtout. Il a d'aillears tous les earaclères des lézards. On le trouve au Chili. Placez à coté du lézard téguixin , fi- guré dans Séba, tom. i , pL 96 , n° i ^ ceux des n°2 et 3 de la même planche. Le n"^ 2 est peut-être le même que le n" I. Le n° 3 ne s'en éloigne guère. Il est des indes orientales : les taches de son co. ps ne fornient pas des fascies comme dans les précédents, plusieurs de c?jlle& ADDITIONS. 25 1 qui avoisiueiit les écailles du ventre sont ocellées. On a rapporté au lézard téguixin la fig. 3 de la planche 58 du même tome ; mais je crois que ce lézard est très diffé- rent. Comparez ces lézards avec les jeunes individus du léz. Sauve-garde , Séba , tom. I , p!. ofj, Gg. I, 4 Lézards voisins de VAméiKHi, I" Séba, tom. i, pi. 88, fig. i. Lé- zard àlele et dos bleuâtres; tele sans taches ; une large bande brune de chaque côté du corps , bordée de blanc ; queue verlicillée , fort longue , avec des fâches noires ; venîre blanc , tacheté de noir. De Surinam, 2° Celui qui est figuré sur la même planche , n° 2 , et qui est aussi de Suri- nam , s'en rapproche beaucoup; sa tête est tachetée de rouge et de noir, sur un fond blanc,- le corps est marbré des mi- 2 52 HISTOIRE ^ATURELLE. mes couleurs; mais le fond en est bleu : la queue est annelce de noir et de rouge. ?>" Le lézard de la même planche , n ' 4i en est encore voisin , par sa forme el par la longueur de sa queue. 11 est d'un grisâtre tirant un peu sur le rouge en dessus, d'un gris cendré clair en dessous , la tête est blanche, avec diffé- rentes taches d'un noir bai. Il est d'Amérique. 4-'' Le lézard , n" 2 de la pi. io5 du tom. 2 du même ouvrage. 11 est bleu, avec des taches rondes, blanches, dis- posées en lignes sur les flancs ; la queue est longue et verllcillée. Celle belle espèce est de Java. ADDITIOÎÏS. 2 53 Lézards qui ont du rapport a^ec le galonné» i^* Le lézard de Séba , tom. i , pi. gi , fig. 3 (i)» Il est du Brésil, et appelé parles habitants tara guira; le dos offre différentes raies bleues , jaunes , baies , et une blanche au milieu plus large , et pointillée de rouge ; la ti^te est ta- chetée de blanc, avec le sommet bleu ; les flancs ont plusieurs lignes de points blancs; la queue est bleuâtre, longue et verticillée. 2° Le lézard du même pays , et qui est nommé técunhana ( nrieme planche n*" 4 ) î est peu éloigné du précédent ; le dos a aussi différentes raies , dont une plus remarquable au milieu, mais les flancs n'ont pas de lignes de poinls blancs, etc. (i) Ce lézard, ainsi que celui du n® a , est le lézard à télé bleue de M. Daudiu. Rept. iV, 22 2 5i HISTOIRE NATURELLE. S*' Le lézard de la pi. 9 du tom. 2 , fig. 5, cité pour synonyme du /. hmnU- coia ^ me paraît en différer, soit par des raies plus nombreuses, et alterna- tivement noires et bleues, soit par les points noirs des pattes: les queues sem- blent aussi offrir des disparités. Il estd'Amboine, et le lézard galonné est de Guinée : celui-ci est bleu, rayé de blanchâtre. Lézard à six raies, ionie i, p. 21 5. On doit regarder comme très voisin de cette espèce, le lézard figuré par Séba, tom. i, pi. 53, n" g. Il est bleuâtre, et paraît avoir cinq raies sur le dos; sa tête est dessus entièrement blanche : ce qui le distingue du lézard à cinq raies , avec lequel il a encore des rapports. Les cuisses sont mouchetées , comme dans le lézard galonné. On l'a confondu avec lui. Peut-être aussi n'est- ADDITIONS. 2 55 il qu'une variété de noire lézard à têle bleue, ou de celui à queue bleue. L'Iguane vulgaire. Les seules figures de Séba qu'il faut y rapporter sont tom. i , pi. g5, fîg. I et 2 , et pi. 97 , fig. 3, » Iguane tejuguacu. Séba , iom, i , ph ^1, fig. I. Cette espèce est du Brésil , suivant Séba. Elle a des rapports avec l'iguane galéote , par la position et l'étendue de sa crête qui part du derrière de la tête , et se prolonge jusque près du milieu du dos, et par les fascies transverses de son corps; mais Figuane galéote est bleu, fascié de blanc, et celui-ci est d'un cendré jaunâtre (^air, avec des bandes d'un brun clair, et une raie blancbe longitudinale de chaque côté ; la queue de ce dernier est, en outre, plus longue , plus m£nue , en forme de fouet. ;i56 UI6T0IRE NATURELLE, L'Iguane Galcole. On a elle ( Gmelin , éd. du SysL uaturœ) la fig. 6 de la pi. 86 du tom i , comme synonyme de cette espèce : c'est une erreur. Le lézard de Séba rapporté ci-dessus, n'a point les caractères des iguanes. L'iguane figuré par le même, tom. i , pi. g5, fig. 3 et 4» diffère encore de celte espèce, de même et Lien mieux que la fig. 5 de la pi. 76 du tom. 2. Ainsi les seules ligures de Séba qu'on doit rapporler à l'iguane galéote, sont les suivantes, tom. i, pi. 89, fig. i et 2. La patrie de cette espèce est le Mexi- que. • L'Iguane Limaculé, Cette espèce qu'on avait publiée comme nouvelle, avait été figurée, de- puis long-temps , par Séba , tom. i , ADDITIONS. 25/ pi. 87, fig.4.et 5. Le professeur Alexandre Brongniart avait cru qu'il fallait la réu- nir avec le lézard roquet de M. Lacé- pède. Nous avions d'abord adopté ce sentiment; mais nous avons ensuite changé d'avis, et nous avons fait un ar- ticle séparé de ce dernier reptile , sans donner de raisons de notre retour aux premières idées qu'on avait eues sur la distinction des deux espèces. Nous di- rons donc ici que l'iguane bimaculé a lé museau proportionnellement plus long, le goitre plus petit, la queue surtout plus large que le roquet, La queue de ce dernier n'offre pas au bord supérieur une rangée de dents, que l'on voit dans l'autre. Je ne parle pas encore des taches ou des points noirs disposés presqu'en li- gnes, et de cette tache plus grande pla- cée au-dessus de la naissance des pattes antérieures qui se remarquent dans l'i- guane bimaculé. Les figures de Séba sont fort bonnes. 358 nisToiaE naturelle. 11 avait reçu ces reptiles de l'île Saint- Eustache, de même que le baron de Gcer, d'après l'individu duquel Spar- mann a fait la description de cette espèce. On a rapporté le L. roquet au lacerta principalis de Linnée; mais cela est-il bien fondé?... La description que ce na- turaliste a donnée de ce dernier reptile est trop incomplète , pour s'assurer avec certitude de l'identité. M. Bonnaterre prétend ( planches de VEncyclop. méth, Erpétologie ), et d'après un dessin du P. Plumier, que la figure de Linnée n'est pas assez exacte. Le goitre et le dos de cet iguane seraient dentelés, tan- dis que le naturaliste suédois dit for- mellement dorsolœvl. Le L. large -doigt de Bonnaterre est bleuâtre, avec la queue rayée de brun. Ainsi, quoique la figure de ce dernier ne diffère point pour l'ensemble de celle du laceHa principalis de Linnée ( Amœnit. acad. tom. I, ph il^tfg» 2 ), il reste quelque ADDITIOISS. 259 doute sur l'identité de ces deux lézards. Oii ne peut pas supposer que les den- telures du lézard large-doigt de M. Bon- naterre soient un effet de la maigreur accidentelle d'un individu, qui donnerait plus de saillies aux écailles, puisque ces écaîUes-ci sont trop petites pour ressortir de la sorte. L'élargissement des doigts peut con- venir à plusieurs espèces , et une telle conformité de caractères ne peut suffire pour prouver 1 idendité spécifique. Je conclus, en résumant, que l'iguane bimaculé est distingué du roquet; que celui-ci peut être le lacerta principalis de Linnée, mais qu'on n'en a pas de certi- tude, et que le large- doigt de M. Bon- naterre diffère du principcilis de Linnée en quelques points assez essentiels. ^Gj IILSTOJRE NATURELLE. L' giiane .... Sel/a, tom. i , pL 87 , n" 6. Cet iguane se trouve àSaint-Eustachc. Il a des rapports avec le roquel; mais ses doigts ne sont pas élargis , si l'on peut s'en rapporter à la figure. Le corps de ce reptile est d'un gris clair , nue par- tout de noirâtre , le dos a une ligne Llanchâtre ; la queue n'est guère plus longue que le corps. L'Iguane Dragon. Srha^ tom, i,] pL 93 , fig, 4.. On peut facilement distinguer cette espèce à une crête inégale el crispée qui traverse la tête , à une longue suite de dents ou d'aiguillons qui partant de là, vont gagner l'extrémité de la queue , suivent toujours l'arcîe supérieure , par- courent ensuite toute l'inférieure, et reviennent au coa par le bas j la tête est ADDIÏIO^SS. 2b I (l'un bai foiîcé ; le dessus du corps est roussâtre , avec lea flancs , la queue et les pattes d'un jaune clair. La queue est fort longue. Il se troirv'e au Brésil. L'Iguane Qjjhiomaque. Séha , iom, I , pL 93. fg. 2, On a rapporté cet iguane au galéote; mais quoiqu'il lui ressemble par sa cou- leur bleue, fasciée de blanc, par sa crête peclinée qui part du cou, et finit à la naissance de la queue , après avoir suivi l'arête du dos, il diffère du galéote , en ce que sa tête a postérieurement et der- rière les mâcboires , une autre série de dents ; le dessus de sa tête et ses pattes sont d'un bleu clair. Il est de Ceilan, L'Iguane porte-massue. Séùa, tom, I, pL 93, fg. 3. Cette espèce est singulièrement re- marquable par la îubérosité ou le ren^ 262 HISTOIRE NATURF.LLt. ilemciit terminal, cl comme rormé de poils entassés de sa queue ; le corps est d'un cendré brun ; le dos n'a pas de crcîle : ou observe seulement quebjues piquantsaulour de l'ouverture des oreilles. Elle est d'Amérique. L'iguane familier. Snha , tam. i , pi, 93, fig, I. Cette espèce vient de l'Arabie. On l'a nommée galcolc , parcequ'elle entre dans les maisons, et court sur les toits, comme un cbat, pour se nourrir d'a- raignées et de souris. Elle a comme l'iguane étoile, une crête jaune , formée d'une suite de dents assez égales, qui prend depuis la nuque , et s'étend le long du dos, jusqu'au bout de la queue; son corps est bigarré de roux et de jaune foncé, particulièrement près du dos ; la queue n'est pas à beaucoup près aussi longue et aussi menue que celle de l'iguane étoile. ADDITIONS. 263 L'Iguane étoile. Sèha^ tam. ^ i? /J^- 92, Jig. 2. Le corps est en dessus d'un bronzé noirâtre ; l'épine dorsale et l'arête su- périeure de la queue ont une crête jau- nâtre , formée d'une suite de dents , dont les premières , ou celles qui avoisinent le cou plus fortes; les flancs et les côtés de la queue ont des lignes de petites ta- ches blanches étoiîées; la tête et les pattes sont d'une couleur plus claire que le reste du corps. Cette espèce est orientale. L'Iguane tête fourchue. La figure 3 de la pi. 109 du tom. i de Séba est celle qui convient à cette espèce. L'iguane représenté n° 4 ^^ ^^ '^^" me planche , en diffère par la tête plus courte, et n'ayant pas, à ce qu'il pa- raît, au bout du museau, un renfle- ment arrondi et accompagné de tuber- 2G4 HISTOIRE NATVRKLLE. culos, par le détaut de ])lusleurs petites élévations grenues et blanches qui se remarquent sur la première, et par les proportions de sa queue qui excède en longueur celle de T iguane, n" 3. Les dénis de la crête dorsale de celle-ci sont moins serrées. Ces iguanes sont d'AmboIne. L'Iguane sourcilleux. La figure 4 ^c la pi. 94 du tom. i de Séba est la seule qu'il faut rappor- ter à celle espèce. C'est par erreur qu'on a encore cité dans l'édition de Linnée , donnée par Gmelin , la fig. 2 de la pi. lOf). L'Iguane rayé. La planche 98, fig. 2 du tom. i de Séba nous représente un iguane formant mie espèce assez distincte , quoique rap- prochée de celle du n° 3 de la pi- 107, du même volume. 11 fut envoyé de la Nouvelle-Espagne , où on le nomme ADDITIONS. 265 amewa. Son corps est, en dessus, d'un bai clair, avec trois raies longitudinales de chaque côté , d'un brun foncé, une près du dos, et les deux autres près du ventre. Toutes les écailles sont petites ; le front qui est moucheté de noir sur un fond clair, en est ou paraît dépourvu; le sommet de la tête est d'un brun fon- cé , avec trois taches blanches , ponc- tuées de noir , ainsi que le dessus du corps ; le dos a une série de petites dents qui se prolonge jusque vers le mi- lieu de la queue, qui est un peu plus longue que le corps , et fourchue par accident. Dans l'exemplaire figuré par Séba , le goitre n'est point denté. L'Iguane tigré. Cette espèce ( Séba , tom. i , pi. 100 , fig. 2 ), a plusieurs degrés d'affinités avec l'iguane sourcilleux. Seba, tom. i, pi. g4 1 ^'g* 4* ^^ *^t^ ressemble à celle des caméléons ; le front est trigone , dé- Rept. IV- 23 . 2GG HISTOIRE NATURELLE. primé Cl même concave au milieu , avec un arête de clmque côté , au-dessus des yeux; ces areles sont festonnées et convergentes en devant; la crête qui commence derrière la tcte , est pro- longée le long du dos jusque près du bout de la queue ; mais elle offre au- dessus du cou , et cet iguane diffère en <^ela , très sensiblement, de l'iguane sourcilleux , un double rang d'é|')ines très fortes , et ayant un support formé de deux écailles Tune sur l'autre; le corps est brun foncé , tigré de points blancs : ces couleurs forment des mar- brures sur les pattes , et des bandes alternatives à la queue. Son goitre ne paraît pas denté. Les habitants de l'Amérique , partie du monde dans laquelle se trouve cet iguane , l'appellent ascalahos , parce- qu'il se rend, sans faire de bruit, au- près de Phomme , non pour lui nuire , mais parcequ'il aime , dit-on, sa pré- sence. / ADDITIONS. 267 L'Iguane crêle-jaune. C'est la plus grande espèce de toutes : elle a les caractères majeurs de l'iguane vulgaire; mais elle ressemble encore mieux à l'iguane à points bruns dont celle-ci n'est peut-êtie qu'une variété ; les écailles de la tête sont plus grandes^ proportions gardées, que celles del'igua- ne vulgaire ; le dessus du corps est bai , avec des taches noirâtres; mais le des- sus de la tête, les côtés du ventre, les pattes , plusieurs espaces de la queue ^ sont bleus; la crête , qui fmit, plus sen- siblement , vers le milieu de la lon- gueur de la queue, est composée de dents très fortes , jaunes , ainsi que le goitre , dont la partie exlérieure a aussi des pointes. Cette espèce est d'Amboine. Voyez Séba, tom. i, pi. 987 fig» ï* 268 niSTOlRE NATURELLE. L'iguane h. points bruns. Cet iguane de Séba , tom. i , pi. 96, fig. 4-? a été confondu avec l'iguane vulgaire ; mais il en est distingué sous plusieurs rapports. Ses écailles sont généralement plus grandes, notamment celles du dessus de la lete et des envi- rons des mâchoires. On observe dans l'iguane vulgaire deux grands tubercules aplatis , ou espèce d'écaillés , dont un beaucoup plus grand. Ici ces tu- bercules sont égaux. De plus, la cou- leur du corps est grise , plus claire , et formant, par cette différence de teintes, des bandes en quelques endroits ; la tête, le goitre, les pattes postérieures, sont ponctués de brun; la queue estver- ticillée , un peu plus longue que le corps , tandis que celle de l'iguane vulgaire ne le surpasse pas de beaucoup sous ce rapport. D'ailleurs la crête a la même étendue, et le goitre est également ^ ADDITIONS. 26g denté antérleuremenr. J'observerai ce- pendant encore que les tubercules du cou dans notre iguane à points bruns sont alignés. Cet iguane est de l'île Formose, dans les Indes orientales. Le n» 5 de la même planche repré- sente un autre iguane du même pays , et qui sert de nourriture aux habitant5. Ce replile est peu éloigné du précédent: il a la même disposition d'écaillés ; mais les dents de cette crête sont plus petites, s'arrêtent vers le milieu de la queue , et ne vont pas jusques près du bout comme dans le précédent. Celte q\lfeue est d'ailleurs plus longue; le dessus du corps est d'un gris obscur; la tête, le goitre , le dessous du ventre , les pattes sont bleuâtres, sans taches; le goitre est denté en devant. 2JO HISTOIRE NATURELLE. L'Iguane brun. On peut voir la figure de cet iguane dans Séba, toni. i , pi. qG , fig. G. 11 paraît tîlre le seul auteur qui l'ait décrit. Son corps est, en dessus, d'un Lai clair, plus foncé et pointillé dans quel- ques espaces ; les écailles de la lete ne diffèrent pas des autres , el on ne re- marque pas à celte espèce de tubercules particuliers au-dessous des oreilles ; le goitre est petit el sans dents. Celles qui forment la crèlc sont petites, ponctuées de brun par intervalles, el suivent toute 1 étendue du dos depuis le cou jusqu'au bout de la queue qui est assez longue. Sa patrie est inconnue. L'iguane vert. Le corps de cette espèce est d'un verfc clair , avec quelques taches , une bande sur chaque flanc, noires. Il est revêtu ADDITIONS. 271 d'écaillés petites et presque toutes sem- blables. A la nuque de la tête, com- mence une suite de dents , qui se con- tinue jusqu'à l'extrémité de la queue, qui est fort longue. Le goitre n'a pas de dents apparentes. Cet iguane est de Ceilan , et doit ve- nir après l'espèce appelée tête-fourchue, Séba en a donné la figure, tom. 2, pi. i4, n« 4- L'Iguane rouge-gorge, 11 est très possible que le lacerta stru- mosa de Linnée appartienne à cette es- pèce ; mais cela n'est pas certain. Il faudrait avoir sous les yeux des individus des deux espèces pour pouvoir pronon- cer, avec assurance, sur leur diversité ou sur l'identité. L'iguane goitreux est figuré dans Sé- ba, tom. 2 , pi. 20, fig. 4. Il se trouve au Mexique. Les anolis de quelques voyageurs 272 HISTOIRE NATURELLE. ne sont que des iguanes goitreux ou rouge-gorge. L'Iguane uni. J'appelle ainsi celte espèce, parceque sa tête et son dos n'ont pas de crête, et sont unis ; le corps est revêtu de pe- tites écailles presqu'égales , d'un cen- dré clair, ponctue de noir; le dessus de la tête a des points blancs, imprimés; la queue est longue et paraît avoir une arête supérieure aiguë; les derniers arti- cles des doigts sont larges. Séba, qui a figuré cette espèce , tom. 2 , pi. 32 , n" 3, ne parle pas de son goitre. On n'en voit pas non plus la forme dans la figure, et il est probable qu'il n'était point ou peu saillant. On trouve cet iguane à Ceilan. L'Iguane umbre. Cette espèce est figurée , à ce que je pense, dans Séba, tom. 2, pi. 86, n° 5. ADDITIONS. 373 Il l'avait reçue de la Galice. On remar- que sur le front de cet iguane une cal- losité plus grande. Il se rapproche de l'agame. L'Iguane Agame. VoyezSéhà^ tom.i, pi. 107, fîg. leta.. La figure 3 de la même planche est celle d'une variété du précédent, ou d'une espèce fort approchante. Sa queue n'est point verticillée, et ses piquants sont plus rares. L'Iguane d'Amboine. Cette espèce est décrite sous deux noms différents, dans l'Encyclopédie mé- thodique , Erpétologie : lézard de Java , et lézard porte-crête. L'Iguane marhré. Celte espèce est figurée au n" 4 <îe la planche 86 de Séba , et non 88 , eom- 274 HISTOIRE NATURELLE. me nous l'avons iniprliné. Sa Icle est garnie (récalllcs un peu plus grandes que les autres. L'Iguane cornu. Celle espèce esl décrite fort au long , et bien représentée dans l'Encyclopédie méthodique , Erpétologie , pag. l^o , pi, 4. , fig. 4* On avait pris ce reptile à Saint- Domingue , dans les mornes de l'hôpi- tal, entre l'Artibonite et les Gonaïves. Il se tapit , pendant le jour , sur les arbres et sur les rochers pour guetter sa proie , qui consiste en insecljs, en pe- tits oiseaux, qu'il saisit avec une agilité extraordinaire. 11 mange aussi, dit-on, des fruits. La nuit, et le temps de la sécheresse l'obligent à se retirer dans les creux des rochers ou dans les trous d'arbres. 11 ne sort de cet asile que vers le mois de janvier ou de février, après y avoir ainsi passé tout le temps des grandes chaleurs, c'est à dire six: ADDITIONS. 275 mois. Le nègre qui le prit assura avoir vu un mâle de cette espèce , pourvu d'une corne beaucoup plus grande. Ce reptile a pour ennemis les nègres, qui regardent sa chair comme four- nissant un mets délicieux , et qui a le goût, à ce que Ton prétend, de celle du chevreuil. Mais le plus cruel de ses en- nemis est le chien marron, L'Iguane doré. Dans le voisinage de l'iguane sourcil- leux doit être placée cette espèce , qui est aussi originaire de l'Amérique et figurée parSéha, tom. i , pi. 106, fig. 2. Sa tête est couverte, de même que le reste du corps , de petites écailles rhomboïdales. Sous chaque oreille est situé un avan- cement garni d'écaillés piquantes. Le dos est d'un vert foncé, et garni d'une crête formée par des dents, jusqu'à la queue. Cette partie-ci est d'un jaune vert, fort longue, très menue au bout, et sans ajU HISTOIRE NATURELLE, crible, excepte à sa naissance. Le ç;oître ne paraît pas avoir de dents sensibles. C'est aux environs de cette espèce ou de l'aganie, qu'il faut ranger la laccrla pUrata de LInnée , notre stellion plissé. L'Iguane bleu. Celte espèce est représentée dans Séba, pi. 95, fig. 3 et 4^ tom. i. On en a fait, mal à propos, un synonyme de l'iguane galcote. L'Iguane bleu a une crèle tout le long du dos, et qui se pro- longe même un peu au-delà de la nais- sance de la queue. Les faces latérales et postérieures de la tète ont en oulre, de chaque côté, une rangée d'écaillés pi- quantes; ce qui ne se voit point dans l'iguane galéote etdansTiguane vulgaire; le goitre est couvert d'éc^illes assez gran- des, petit, et n'a qu'un gros tubercule aplati et blanc, de chaque côté , le corps est bleuâtre, avec des fascies blanches j la queue est longue et menue. Cette espèce est de Ceilan. ADDITIONS. 377 L'Iguane rayé , Iguana îineaia. Je crois qu'il faut placer dans le genre de l'iguane le quadrupède ovipare figuré parSéba, tom. i , pi. 72 , n'^ 5. Il est jaune, avec des fascies transversales, en forme d'anneaux rouges. La tête a en dessus deux petites suites de dents, en forme de crêtes ; le dos est parcouru , dans sa longueur , par des raies blanches, au nombre de deux, à en juger par la figure, et qui se prolongent jusqu'à la queue : cette partie-ci est fort longue et très déliée ; tout le corps est couvert de petites écailles ; les pattes sont fasciées. On trouve cet iguane en Virginie. Remarques sur les Stellions. Le stellion orbiculaire doit être placé dans la division de ceux qui ont la tête couverte de petites écailles semblables à celles du dos, et dont la queue n'est pas Rept. IVe 34 278 mSTOlRE NATURELLE. formée (Vanneaux verlirilléset piquants. La figure de ce slelllon se trouve dans Scba , toni. i , pi. 109, fig. 8. — Celle de la pi. 83 , fig. i el 2 du mcnne tome en représente une variété. Suivant Lin- née, cette espèce, ainsi que sa variété, sont des climats chauds de l'Amérique. SéLa donne, tom. 2, pi. 8, n° 7,1a fleure d'un autre sicliion orbiculaire. Mais celui-ci est du Cap- de-Bonne-Espé- rance. 11 a la forme du précédent , et offre en dessus un mélange de blanc , de cen- dré clair et de noir. Onne voit point, dans la figure de Séba, ni dans sa description, que son corps ait des épines remarqua- bles , comme celui de la pi. 83 , fig. 1 et 2 , tom. I , dont il se rapproche le plus. Celui-ci n'a pas d'ailleurs le des- sus du dos aussi clair, ni varié de quel- ques grandes taches blanches. Le stellion commun est aussi de cette division. Séba, tom. ?. , pi. 8, n° 6, de même que celui qu'il a figuré pi. 79, n" 4- 1 du même volume. Cette espèce a ADDITIONS. 27g le corps d'un cendré clair, lavé de roussâtre , et parsemé d'épir^es blanches. Le dos offre plusieurs petites taches d'un noir brun , et ocellées; la queue est très grosse, et figurée en toupie. Ce steliion est d'Amérique, — Voyez aussi le gecko à queue turbinée. Le stellion cordylc appartient à la di- vision de ceux qui ont la tête garnie en dessus de plaques ou d'écaillés peu nom- breuses , beaucoup plus grandes que celles du dos , et la queue à écailles ver- ticillées et piquantes. Cette conformation se retrouve dans le stellion de Séba, tom. i , pi. 109, fig. 5. Le dos de cette espèce est d'un jaune foncé, avec des taches noires disposées presque sur deux lignes, au milieu et dans le sens de la longueur. La tele , les côtés du corps sont d'un jaune plus clair. L'individu de Séba avait, par accident, la queue bifide d'Amérique. A celte division convient aussi le stellion de Séba , tom. 2 , pi. 62 , n° 5». iSo niSTOÎRE NATURELLE. Il est presqu'entlùrement noirâtre; les écailles sont grandes, et forment des verlicillcs. 11 est du (]ap-de-Bonne Espé- rance. Il s'éloigne peu de notre slellion neirrc. Le stellîon quetz-paîeo doit cire rangé dans la division de ceux qui ont la Icte et le corps couverts d'écaillés presque semblables , et la queue verlicillée et piquante. Placez encore ici le stcllion azuré. Séba , lom. 2 , pi. G2 , n" 6. Il est en dessus d'un bleu azuré, avec des bandes noires. On trouve dans le Systema natiirœ , éd. de Gmelin, à l'article du lézard azuré, une variété de cette espèce , ca- ractérisée ainsi: Stcllio fascia ad hume- ros late spadicea, Séba, tom. i , pi. 91, fig. 4* Cette figure de Séba tombe sur un vrai lézard (notre lézard à tete-bleue). On apeut être vouluciterle stellion//we/i- paieo ^ pl. 97 , fig, 4 du tom. 1. Quoi- ADDITIONS. 281 qu^il en soit, le slellioii azuré est d'Afri- que, suivant Séba. Je ferai oLserver, en finissant cet ar- ticle, que la langue des stellions , ainsi que celle des geckos qui suivent , est échancrée au bout. Le Gecko glanduleux. 11 faudrait comparer les geckos des Indes avec ceux d'Afrique , pour savoir s'il y a entr'eux des différences remar- quables. Séba a figuré celui de Ceilan, tom. I , pi. 108. Il représente tom. 2, pL i83, n" 2, un reptile de cet ordre qui devrait , par la forme de ses doigts, être placé avec les geckos, ou faire plutôt à lui. seul un genre particulier. 11 appelle ce reptile Salamandre aquatitjue d'A- rabie^ cordyle d'Egypte. Son corps est lisse, mou, d'un couleur de bleu lur- quin, parsemé de feuilles ou de rosette^ blanchâtres, disposées symélriquemcnl;. a82 HISTOIRE NATURELLE. ia queue est garnie en dessus cl in- tdrlcurcinenf d'une grande nienibranc lobée: elle est niarquelée de laclies co- ralines. Les doigts sont pinnés, ongui- culés; les postérieurs sont réunis par une membrane. Sein qucs. Séba a figuré , lom. 2 , pi. io5 , n" 3, un scinque différent du commun , et qui se trouve en Arabie et en Egypte, près du INil. 11 est plus grand que celui des boutiques. Le dos est large , avec des écailles hexagones. Son dessus est d'un cendré roux ; une ligne jaunâtre part du nez , et s'étend jusqu'àla queue : les écail- les latéralessont arrondies et très serrées; celles du ventre sont d'un cendré clair. La queue est presque de la longueur du corps. Voyez le scinque algirc. Le scinque doré est figuré dans Séba, tom. 2, pi. 10, n« 4- et 5. 11 J ADDITIONS. 28 :st représenté se nourrissant de crabes. Notre lézard rembruni est un scinque, Sheltopusick Le lézard bipède de liinnée est figuré, suivant lui , dans Séba y tom. i , pi. 53^ n°8, et pi. 86, n" 3. Le premier de ces deux reptiles est représenté avec une espèce d'appendice ou des pattes postérieures , sans aucune marque dé divisions. C'est d'après cela, je présume, qu'on le juge un lézard bipède; caria description n'en dit rien. Il vient des Indes orientales. Le second est bien figuré avec deux appendices. Séba doute si ce sont des organes sexuels, tels qu'on les voit dans les mâles. Ce reptile avait été apporté de Mauritanie. a84 HISTOIRE NATURELLE. Caméléons. Séba en dislingue cinq espaces. La première est, suivant lui, du Mexique^ tom. i , pi. 82 , n'' i. Il est d'un cendré gris obscur sur le dos et sur le ventre, d'un jaune pâle cendré sur les flancs, couvert de petites écailles rondes, relevées, roussâtres, assez grandes, particulièrement celles de la tète. Cette partie est surmontée d'une couronne triangulaire, concave au milieu, et dont les arêtes marginales sont tuberculées et non dentelées. Le goitre et toute l'arête inférieure du ventre sont fortement dentés, caractère propre à cette espèce ; l'épine dorsale a aussi une suite de petites dents serrées; la queue est fasciée. La seconde est le caméléon d'Am- boine; il est d'un gris cendré brun , plus clair sur la tête et sur les membres , à écailles fort petites partout; sa tète ADDITIONS. 285 e«t couronnée d'un casque presque plan tm dessus, n'ayant au milieu qu'une pe- litearêle, pointu posiérieurement, fi- guré en capuchon; les côtés de la tête sont presque unis , avec un cordon de tubercules sous les yeux. Les dents de l'épine dorsale sont jécartées, le goîlre seul a des dentelures. — Scba, lom. i, pi. 82 , n** 2. La troisième est le caméléon de Cei- Tan , tom. 1,82, n° 3. U a des rap- ports avec le premier. Sa tête a des écail- les plus grandes; son casque est plus court, moins terminé en pointe, plus sinué dans son contour, qui est crénelé. Le museau est fort court , comme tronqué ; la queue n^est pas fasciée ; les dentelures du goitre et de l'arête inférieure du ven- tre sont petites , et bien moins saillantes que celles que l'on voit dans le caméléon du Mexique. La quatrième espèce est un caméléon apporté des côtes de Barbarie. U es* figuré , pi. 83 , n° 4 ^^ même volume» aSG HISTOIRE NATUREU.E. Il est noirâtre sur le dos, avec une suite de dents assez fortes sur l'épine , et qui gagnent la queue , jaunâtres. Le corps est d'un cendré clair, avec plusieurs es- paces plus foncés, en forme d'ondes ou de taches ; les écailles de la tête sont un peu plus grandes; le casque ressemble assez à celui du n° i : ses arcles sont dentelées; le goitre et le commencement de l'arele inférieure du corps ont aussi des dents plus sensibles. Le talon a une saillie fort remarquable, une espèce d'éperon. La cinquième espèce de caméléon se trouve au Cap-dc-Eonne- Espérance: elle est petite , finement tuberculée ou écailleuse, bleuâtre. Sa tète aune dé- pression ellipsoïdale , et dont les bords dentelés et sinués , vont mourir pres- qu'inscnsiblement au cou. Séba , tom, I, pi. 83, n^ 5. J'ai étudié les caméléons des gale- ries du Muséum d'histoire naturelle j^ ADDITIONS. 287 et j'y al remarqué les quatre espèces ou variétés suivantes. i'' Le caméléon commun. C'est le plus grand de tous. Il est d'un vert bleuâtre, et très reconnaissable à son casque très tranché , dont l'arête postérieure est très forte , a un enfon- cement derrière chaque œil. Le dos a des dents fines et serrées; mais le goitre et toute la carène inférieure du corps ont une ligne de dents, une espèce de crête courte , qui n'est bien sensible que dans cette espèce et dans la suivante; la tête a des écailles ou des tubercules plus gros que les autres parties du corps. Ce caméléon est le n^ i de la pî. 82 du tom. I de Séba, celui qu'il dit être du Mexique. Je dois faire observer à l'égard de ce prétendu caméléon d'Amé- rique , que Lynceus et Séba sont presque les seuls auteurs qui supposent l'exis- tence de ce reptile dans le Nouveau- Monde. Tout le monde sait que les in- dicalions de pays données par Séba sont 28S HISTOIRE NATURELLE. 1res fautives. Quant au second, je pense qu'il aura donné le nom de caméléon à des iguanes dont quelques uns ont ef- fectivement la même propriété de chan- ger de couleur. ]5onlius appelle ainsi un iguane de Java. La presque tolalilé des naturalistes, des voyageurs instruits n'ayant point vu de caméléons en Amé- rique, je pense qu'il n'y en existe pas. 2" Le caméléon du SéiiégaL Il ressemble assez au précédent ; mais il est jaunâtre ou d'un brun clair, et plus petit. Son casque est presque plan en dessus , n'ayant qu'une légère arélc au milieu ; la coupe du dessus de ce cal- que est ellipsoïde ; le goitre et la ligne qui se prolonge en dessous , tout le long du bord inférieur de la queue, sont den- tés comme dans le précédent, mais les dents paraissent proportionnellement plus petites. Belon parle d'un caméléon qu'il avait trouvé dans l'Arabie, une fois plus petit ADDITIOÎÎS. 289 que le commun ou celui d'Egypîe, blan- châtre, avec des taches rougeàtres. Se- rait-ce Celte espèce ? Voyez aussi le ca- méléon n^ 3 , extrait de Séba , celui de Ceilan. 3° Un caméléon du Gap-de-Bonne- Espérance. Le casque est tranché, près* que plan en dessus , et n'ayant qu'une faible arcte ; tout le corps a de petits tu- bercules , dont plusieurs disposés sur une liiine derrière chaaue œil. Les dents du O 1. dos sont écartées : on n'en voit , à la par- tie inférieure , que sur le goitre. Compa* rez, cette espèce avec le n'^ 2 de notre ex- trait de Séba. 4" Le caméléon , que nous appelons nciîn , parcequ'ii est le plus petit de tous. 11 est bleuâtre , avec deux raies blan- châtres et longitudinales de chaque cotéj son casque est plan en dessus , et pres- que continu avec le dos. Le goitre seul , dans la partie inférieure du corps , a des dents. Le caméléon apporté des côtes d« Picpt. iV. a 5 2t)0 HISTOIRE ^ATl RLIXE. Barbarie, figuré par Scba , lom. i , pi. 83, n" 4-» ï» est , je crois, qu'une variété du caméléon commun. Le Dragon volant. Séba en a figuré deux ; l'un des Gran- des Indes, l'autre d'Américjue. C'est d'a- près cela qu'on a sans doute établi , dans le Systcma ISatiirœ de Linnée, deux es- pèces : oo/a/iSj prœpos. Le dragon volant est représenté dans Séba, ton». 2, pi. 81;, n" 3. On lui donne pour caractère d'avoir les fausses ailes li- bres et point adhérentes en devant aux cuisses des pattes antérieures. Mais ce caractère est-il vrai i' on veut aussi que cette espèce soit distinguée du prcepos par sa couleur bleuâtre , par ses ailes plus grandes, plutôt bigarrées, marbrées, que fasciées , par le défaut de dentelures à la naissance de la queue. Aucun de ces caractères ne m'a encore paru certain ; les couleurs de ces dragons varient beau- ADDITIONS. 291 coup , du moins quant aux ailes : le dra- gon volant les a tantôt marbrées de brun, denoir,debiancetde bleuâtre, tantôlbien rayées, quelquefois aussi presque nues. Le dragon fascié n'a pas non plus ses bandes brunes des ailes constantes. La seule différence de couleurs , que j'observe entre les deux variétés de di^a- gons, est que le dragon volant est bleuâ- tre, picolé de blanc, et que le fascié est d'un bleuâire moins prononcé , ou d'un cendré uniforme. La pointe conique de son goitre paraît plus longue. Les plis latéraux de son cou semblent aussi être plus grands, et forment une pointe sail- lante de chaque côté; mais tout cela peut être Teffet d'une cause accidentelle. La queue du fascié paraît être plus longue et plus menue. Cette variété, que Séba fait venir d'Amérique , est figurée dans cet iconographe^ tome i , planch. 102 , %. 2. 392 niSTOlRE ISATURELI.R. Le Crnpand épaule armée ^ Bufo marinus» Celle espèce est beaucoup plus grande que le crapaud agua. On trouve des liidi- I \idus dont les pieds oui, suivant Séba , Ja irioilié d'une coudée au moins de long; le corps est d'un cendré gris fon- cé , tout couvert , à l'exception de sa tê- te , de verrues nombreuses, grandes ou peliles ; celles de dessus sont d un gris clair, et les in'érieures d'un jaune cen- dré ; la iele a différentes petites lignes TOUS aJres ; les oreilles sont faiblement ouver'es : on remarque à la place des parotides, au-dessus de Torigine des pattes de devant , une partie fort sail- lante ^ en forme de petit bateau , dit Séba , d'un cendré clair, ponctué de r?oir ; le dos et l intervalle qui est entre les épaules sont plus élevés et marquas de lignes blanchâtres : 1 anus offre plu- sieurs gibbosiiés distinctes ; les pieds de ADDITIONS. agS devant ont quatre doigts entièrement li- bres, et les postérieurs cinq, réunis sim- plement à leur naissance , dans la lon- gueur du premier article. Ce caractère disliTigue certainement cette espèce de l'agua. Jjc crapaud à taches jaunes a des rapports avec les deux. On trouve cette espèce en Amérique. On a supposé qu'elle cherchait sa nour- riture dans la mer comme sur terre.^ Le Crapaud rude. M. Daudin , qui nous a communiqué la description de cette espèce , y rap- porte , comme on l'a vu , le pustuleux de M. de Lacépède, le rana i^entricosa de Linnée. ÎSous avons comparé cette description avec celle du pustuleux ^ donnée par Séba , et nous croyons d'a- près cet examen , devoir encore douter de la justice de cette application. Le crap -ud pustuleux est d'un cendré roux , parsemé entièrement en dessus de ver- 294- niSTOIRE NATUUELLE. rues (le grandeurs inégales , d'un jaune clair; celles de la tèle et des jambes sont les plus grandes ; la letc est grande ; les pieds antérieurs ont quatre doigls, longs, aigus, rudqs, et comme épineux; les postérieurs sont à demi-palmés ; le des- sous du corps est d'un cendré clair, marbré de brun foncé. Séba le dit du Brésil. 11 est regardé, dans le Systema na- furœ ^ comme une variété du crapaud ventru. Ce dernier et sa variété habitent l'Amérique australe et l'Inde. 11 sem- blerait alors que le mot vague de l'Inde, étant accolé à celui de l'Amérique , doit être entendu , par opposition , des Indes orientales. Le Crapaud Agua. Cette espèce est le crapaud du Brésil de Linnée. ISous avons cité , d'après M. Daudin , la fig. i de la planch 76 du tom, I de Séba , pour synonyme j mais ADDITIONS. 295 €^csl une erreur. Il est aisé de voir par la description et la figure du crapaud du Brésil, représenté n" i et 2 de la pi. 73 du tom. I , qu'on ne peut y rapporter la figure précédeiite. Le crapaud agua ou du Brésil a le corps d'un jaune roux , avec des taches et des ondes noirâtres, et des points éle- vés ; la peau est plissée autour du cou ; les pieds postérieurs ont leurs doigts réunis presque entièrementpar une mem- brane. Nous appellerons l'autre crapaud V épaule armée* Le Crapaud Pipa. Scha , tom. i , planch, 'j'j' Le Crapaud bossu. Séba a figuré cette espèce tome 2 , planch. 37 , n** 3. }^i 29G HISTOIRE NATURELLE. La Grenouille de Virginie, Raiia Virginica, Laurent! a donné ce nom à la gre- nouille II*' 4i P^- 7-^1 f^^"»- ï ^^ Seba : elle est en dessus grisàlrc, avec des li- gnes et des taches nouib reuses rouges ; ses pat les sont jaunâtres en dessous : les postérieures sont palmées : ce n'est peut- être que le rana pi/jitns décoloré. On trouve, lom, 2 pi. 37 , n° 4- ^^c Séba, une grenouille d'Alrique qui res- seiïible un peu à la précédente : elle est d'un vert intense en dessus , avec une teinte jaunâtre , des taches d'un rouge hnm et une ligne blanche au milieu du dos ; le ventre est blan«:hâlre, picoté de noir , les pieds posléiieurs sont palmés. ÀDDÎTIOKS. 297 La Grenouille Typhone , Rana Typhonid^ La description de Linnée me ferait croire que c'est un crapaud , et un cra-^ paud voisin du cornu. La grenouille galonnée que noua avons décrite , a ses doigts posiérieurs li- bres, et ne peut être confondue avec celle que Seba a figurée tom. 1 , pî. 76 , n" 4- La Grenouille mugissante. Le nom spécifique latin de cette gre- nouille , pipiens , doit eire changé , ayant été donné »àd'au.'res espèces par différents auteurs. Voyez la grenouille pit-pit. Nous substituerons au mot pipiens celui de hoans. Celte espèce est figurée dans Catesby, CaroL lom. 2, iab, 72 : elle est verte, tachetée de brun ; les doigts des pattes de devant se;;t séparés ; mais les posté- rieurs sont réunis par une membrane , 298 niSTOlrtF. NATURELLE, ce qui la distingue 1res bien du rctna ore.Uata ^ (|uc les naluralisles oui confon- due avec celle-ci. Je soupçonne que la j^renouille gro- gnante apparlitiil à la même espèce. La Grenouille ocellée, Elle esl figurée dans Séba, lome i , pi. yS, n"* I. La fig. i de la pi. 7G du même lome , cilce dans Linnée, édition de (jmelin , ne peut lui être appliquée. La grenouille pcntadactyle doit Otre rapportée à cette espèce. La Grenouille Pit-plt^ Jxana Celte espèce, qu''>n avait réunie mal à propos avec Tocellée, esl verte en des- sus, avec plusieurs taches brunes, ayant autour un cercle jaune , et trois lignes de cette dernière couleur : les doigts anté- rieurs sont libres, mais les postérieurs ADDITIONS. 299 sont réunis par une membrane : le des- sous du corps et des membres est blanc. Catcsb. Carol. 2 , lab. 70. Schreber^ natur. 18 st. pag. 1^2. Dans l'Amérique septentrionale. F. la grenouille de Virginie. RAmES. La raine verte. Roesel. Hisl. ran. tab, La raine à-tap^rer; doigts postérieurs libres. La raine rouge.... Séba, tom. 2, pi. 68, fig. 5; les doigts postérieurs sont tout-à- fait ou presque entièrement libres. La raine squelette est gravée dans Séba , tom. i , pi. 78 , fig. 3. La raine bypocondriale est peut-être la var. ^ du rana boans de Linnée, (éd. de Gmelin). La raine à bandeau , rana îeueophyl- lata^ çarlegata Ae, Bonnaterre, pi. 4-, iig. 4« 11 est douteux que ce soit le R. leuco^ 3oO niMOIRE NATURF.LLK. pJiylla. Le raitu lui t ru n'csl pcul cire (jue le inciiie re|)lilc (IlmoIopc en parlic. La gravure n" nous font voir dans les deux ce carac- tère d organisation qui leur est propre < ADDITIONS. 3o9 et qui leur assure rigoureusement et exclusivement le lilre d'amphibies , la •présence swiuUanée de poumons et de branchies. Aux ordres établis dans la classe des reptiles , on en ajoutera donc un cinquième qui liera celte classe avec celle des poissons. On pourrait appeler cet ordre celui des PNtUMOERANCiliLNS , nom composé de deux mots grecs, qui répondent à ceux de poumou, ouïes. Ses caractères seraient ainsi conçus : des poumons et des branchies constantes. Les animaux de cet ordre ont la peau nue ou dépourvue d'écaiiles , deux à quatre pieds , dont les doigts n'ont pas d'ongles. Ils ne diffèrent essentiellement des batrachiens que par leurs doubles or- ganes respiratoires. Cet ordre renfermerait deux genres, profée et sirène ; peut-être même un troi- sième que fournirait le proteus tritonius de Laurenti. Le genre protée aurait pour carac-. 3lO HISTOIRE NATURELLE, lères, quatre pattes ^ trois duigis aux an- térieures ^ et deux auv jMstéricurcs ; point (F y CUV apparents , deujo tubercules à la place ^ queue en nageoire. Le second genre , formé du proteus tritonius ^ pourrait elre appelé icJithyo-' saure ^ ichthyosaura. 11 serait ainsi dis- tingué : quatre pattes , des y eu v appa- rents^ une nageoire sur le dos. Ce genre paraît être celui qui se rapproche le plus des batrachiens ^ et devrait être en tele. Je ne connais pas de balrachien qui ait, même en état de larve, une nageoire sur le dos. Le troisième genre serait celui de SIRÈ>'L : deux pieds situés en devant; deux yeux; corps fort a longé. Nous allons donner la description du proiée serpentin d'après Scopoli ; celle de M. Schreibers eût sans doute fait plus de plaisir, étant accompagnée d'ob- servations anatomiques très curieuses. Mais le volume des actes de la société Linnéennc de Londres , dans lequel il ADDITIONS. 3 II a inséré son mémoire sur ce reptile, n'ayant pas encore paru , je ne puis en donner l'extrait , quoique ce savant ait eu la complaisance de me communiquer amicalement ce mémqire. Je respecte ses intentions ; et puisque la priorité de publication appartient à la société à la- quelle il fait hommage de son mémoire , je dois m'imposer ici un silence péni- ble , il est vrai , mais juste. Scopoli dit que le protée serpentin n'a pas été trouvé dans le lac Zirchizens, comme Laurenti l'avait écrit , mais près de Sittich, près d'une grotte souterrai- ne , de laquelle il sort quelquefois, avec les eaux, pendant l'été. La longueur de ce reptile est d'un pied ; la tête est cylindrico-déprimée , amincie en devant, avec la Jbouche as- sez obtuse , la mâchoire inférieure est plane et plus courte. On voit deux tu- bercules à la place des yeux ; les bran- chies sont bifides, et chaque lobe a cinq ou six divisions pîumeuses, d'un rouge 3 1 2 HISTOIRE NATURELLE. de corail qui devient plus vif lorsque l'animal est en mouvement ou est ir- rité ; le corps est cylindrique , épais d'un pouce, blanc, lisse , sans écailles; la queue est comprimée , à deux tran- chants, faisant le tiers de la longueur du corps , obtuse à la pointe , blanchâtre , horizontale. Il a quatre pattes , les anté- rieures sont plus courtes , placées sous les branchies cylindriques , à trois doigts presque planes ; les pattes postérieures sont Insérées près la naissance de la queue , semblables à celles de devant ; leurs doigts sont planes et tronqués. M. Schreibers m'a dit qu'il n'y en avait que deux. LInnée , auquel on envoya une figure de ce reptile , le regarda comnie une brve de salamandre. ADDITIOÎ^S. 3l5 Le Crotale Boîquira, et le Crotale Durissus. M. Beauvoîs m'ayant permis d'étu- dier les différents serpents qu'il a re- cueillis dans l'Amérique septentrio- nale , j'ai eu la facilité de bien saisir les caraclères de ces deux espèces de ser- pent à sonnettes ; je vais en faire sentir la différence : cela est d'autant plus né- cessaire , qu'avec le secours seul de Lin- née, l'on pourrait facilement se tromper, et prendre le change. M. Beauvois s'y était effectivement mépris, et il a re- connu , d'après les observations que je lui ai communiquées , que son crotale à lozange n'était que le crotalus horridus de Linnée, et que le serpent qu'il avait pris pour celui-ci était le crotalus du- rissus. Le boiquira ou le crotalus hoiridus , se trouve depuis l'Amérique méridionale jusqu'en Caroline, mais pas au-delà. Rept. IV. 27 3i4 nr.vroiRÊ N.xTiRr.M.E. Il est plus grand que le dunssus ^ av-int cinq pieds au plus de longueur. 1 1 esl «l'un gris foncé en dessus, d'un LIhm j.jintàlre en dessous. Son «ios oflre une .-.uite de grandes taches, en lozange , noiràlres , _ formant une chaîne , borLUE CtllASTE. Cent quarante-sept plaques abdoini- iiales, soixante-trois paires de petites à la queue; corps rougealre en dessus, fas- eié de brun ; une élévation en forme de corne au-dessus de chaque œil. 9. La Vipère d'Egypte. Cent dix-huit plaques abdominales, vingt-deux paires de petites à la queue; corps d'un blanc ferrugineux, avec des taches d'un roux foncé en dessus , blanc en dessous. 10. La Vipère lébétine. Cent cinquante-deux plaques abdomi- nales, quarante-trois paires de petites à la queue, corps gris en dessus, avec quatre rangées longitudinales de taches alternes ; celles du milieu jaunâtres , les autres noirâtres ; couleur inférieure blanche , ponctuée de noir. 11. La Vipère ier-de-lance. Peux cent vingt-quatre plaques abdo- DES SERPEKTS. 3^ minales, soixante paires de petites à la queue ; tête large ; corps jaunâtre ou gris, avec le dos marbré de teintes livides ou brunes. 12. La Vipère a tête triangulaire. Cent cinquante plaques abdominales , soixante une paires de petites à la queue ; tête formant un triangle très prononcé , et dont les côtés font à leur extrémité postérieure une saillie ; écailles du dos, miies ; corps verdâtre , avec des taches formant une bande longitudinale et ir- régulière sur le dos. i3. La Vipère Dipse. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales , cent vingt-trois à cent tren'e- cinq paires de petites à la queue ; dos, d'un bleu de ciel, avec les côtés plus clairs. Rem. Je souçonne qu'il y a erreur dans le compte des plaques de la queue. Ne serait ce pas plutôt soixante-une k soixante-sept pairçs? 33o TABLEAU METHODIQUE 14.. La Vipère Atropos. Cent trente-une plaques abdominales^ vingt-deux paires de petites à la queue ; quatre taches noires sur la t(île; corps blanchâtre, avec quatre rangées de lâches rousses , rondes , ayant du blanc à leur centre. 1 5. La Vipère hébraïque. Cent soixante-dix plaques abdominales^ quarante-deux paires de petites à la queue ; corps roussâfre en dessus , avec de petites raies chevronnées, d'un jaune clair, bor- dées de roux-brun. 16. La Vipère Chatque. Cent quarante-trois plaques abdomi- nales , soixante -treize de petites à la queue ; grise , avec deux raies blanches sur le dos, et des bandes d'un brun peu marqué. 17. La Vipère coralline. Cent quatre-vingt-treize plaques ab- dominales, quatre-vingt-deux paires de petites à la queue ; dessus d'un verd DES SERPENTS. 33 1 de mer, avec trois raies longitudinales » rousses. 18. La Vipère ATROCE. Cent quatre-vingt-seize plaques ab- dominales , soixante-neuf paires de pe- tites à la queue ; corps blanchâtre , avec des taches brunes ou noires, transver- sales, et disposées alternativement dans toute sa longueur. Rem. Dans la description de cette espèce, tom , 4-i P^g- 4» on a omis, par inadvertance, le nombre des plaques. xg. La Vipère blanche. Cent soixante -neuf plaques abdomi- nales, soixante-deux paires de petites à la queue ; corps très bianc , avec l'extré- mité de la queue et des taches fort pe- tites, noires. 20. La Vipère brasilienne. Cent quatre-vingts plaques abdomi- nales, quarante-six paires de petites à la queue ; des taches ovales , rousses , 33a TABLEAU METHODIQUE ^ grandes bordées de noirâtre , et d'au- tres plus petites, d'un brun foncé dan. La Couleuvre symi^trique. Cent quarante-deux plaques abdomi- nales , vingt-six paires de petites à la queue; dessus du corps brun , avec une rangée de petites taches noirâtres de chaque côté ; dessous du corps blanc , avec des bandes et des demi -bandes brunes , placées symétriquement. 4.3. La Couleuvre trois-rates. Cent soixante-neuf plaques abdomi- nales, trente -quatre paires de petites à la queue; d'un roux clair en dessus, avec trois raies longitudinales. DES SERPE^'TS. 34-9 4-4^. La Couleuvre pétole. Deux cent neuf plaques abdominales, quatre-vingt-dix paires de petites à la queue ; dessus d'un gris livide , fascié Iransversâlement de rougeâtre ; dessous d'un blanc mêlé de jaune , et quelquefois fascié de rou2:eâtre. 4.5. La Couleuvre azurée. Cent soixante-onze plaques abdomi- nales, soi^^anle-quatre paires de petites à la queue ; dessus bleu , dessous blan- châtre. 4.6. La Couleuvre nasique. Cent soixante-treize plaques abdomî- na-es , cent cinquante-sept paires de pe- tites à la queue ; corps très mince , ver- dàîre, rayé de blanc ; nez retroussé. [^^j. La Couleuvre grosse-tête. Cent quatre-vingt-treize plaques ab- dominales , soixante-dix-sept paires de petites à la queue ; tête grosse ; corps fascié. Rcpl. iV. . 3o 35o TABLUAU METHODIQUE 48. La Couleuvre coure&se. Cent quatre-vingt-cinq plaques abdo- minales, cent cinq paires de petites à la queue ; dessus du corps verdàtre , avec deux rangées longitudinales de petites taches blanches et alongées; les côtés et le dessous blanchâtres. 4.9. La CoULEm'RE ANNELÉE. Cent soixante-quatre plaques abdomi- nales, quarante-trois paires de petites à la queue : corps blanc , anneié de noir ; dessus de la tête presque noir, avec le cou blanc. 5o..La Couleuvre verte et blette. Cent dix-neuf plaques abdominales, cent dix paires de petites à la queue ; dessus d'un bleu foncé , dessous d'un vert pâle. 5i. La Couleuvre blancfie et brune. Cent quatre-vingt-dix plaques abdo- minales, quatre-vingt-seize paires de pe- tites à la queue ; dessus du corps blan- châtre , avec des taches bnmes , arron- DES SERPENTS. 35 1 dies, géminées ou teraées; dessous du corps d'un blanc roux. 52. La COULETJVRE VERTE. Deux cent dix-sept plaques abdomi- nales, cent vingt-deux paires de petites à la queue ; corps vert, plus clair en des- sous. 53. La Couleuvre Cenco. Deux cent vingt plaques abdominales, cent quatre-vingt-quatre paires de petites à la queue ; corps très délié , brun en dessus, avec des taches blanchâtres ou . d'un brun couleur de rouille. 54.. La Couleuvre fer-a-cheval. Deux cent quarante-une plaques ab- dominales, soixante-dix-neuf paires de petites à la queue; livide , tacheté de brun ; des taches plus foncées, noirâtres sur le cou. 55. La Couleuvre Ibiboca. Cent soixante-seize plaques abdomi- nales , cent quatre vingl-une paires de 353 TABLEAU METHODIQUE petites h. la queue; écailles grisâtres , Lonlées de blanc. 56. La Couleuvre triangle. Deux cent treize plaques abdomina- les, quarante-buit paires de petites à la queue ; dessus blancbàtre, avec des taches rousses, bornées de noir; une lacbe triangulaire qui en renferme une autre plus claire sur sa tête. Sy. La Couleuvre réticulaîre. Deux cent dix-huit plaques abdomi- nales , quatre-vingt-dix paires de petites à la queue; écailles blanchâtres, plus claires à leur bord. 58. La Couleuvre a zones. Cent soixante-cinq plaques abdomi- nales, trente-cinq paires de petites à la queue; corps blanc, avec des fascies ou des anneaux obscurs , et quelques taches roussâtres» Sg. La Couleuvre rousse. Deux cent vingt-quatre plaques abdo- DES SERPENTS. 353 miriales , soixante-huit paires de petites à la queue ; dessus du corps roux ; des- sous blanchâtre. 60. La Couleuvre large-tête. Deux cent dix-huit plaques abdomi-* nales , cinquante-deux paires de petites à la queue ; corps blanchâtre , avec des grandes taches irrégulières et très fon^' cées, se réunissant en plusieurs endroits, le long du dos ; écaille verticale et ter- minale du museau , relevée et pointue- 61. La COLTLEUVRE PONCTUÉE. Cent quarante plaques abdominales, quarante -huit paires de petites à la queue ; dessus du corps plombé , ponc- tué de gris ; une tache blanche à l'oc- ciput; dessous du corps d'un jaune rou- geâlre, avec des rangées de points de couleur plombée. 64.. La COULEUVRR ÉCARLATE. Cent soixante-douze plaques abdo- minales , quarante paires de petites à la 354 TARLEAtJ MÉTHODIQUE queue; corps cylindrique, d'un rouge vermillon , avec des bandes transver- sales d'un blanc jaunâtre et des bandes noires. 63. La Couleuvre noire et fauve. Deux cent dix-huit plaques abdomi- nales , trente-une paires de petites à la queue , corps annelc de noir et de fauve. 64.. La COULEL'VRE VERDATRE. Cent cinquante-cinq plaques abdo- minales, cent quarante-quatre paires de petites à la queue ; corps très délié , vert en dessus , vert mêlé de jaunâtre en des- sous. 65. La Couleuvre a raies rouges. Cent soixante-onze plaques abdomi- nales, trente-sept paires de petites à la queue ; dessus du corps d'un brun noir , avec quatre raies rouges longitudinales j plaques du ventre d'un rouge plus vif, tachetées de noir. DES SERPENTS. 355 Espèce dont les écailles du dos ont été moins observées. 66. La Couleuvre Lutrix. Cent trente-quatre plaques abdomi- nales , vingt-sept paires de petites ; corps jaune , avec les côtés bleuâtres. 67. La Couleuvre des dames. Cent dix- huit plaques abdominales , soixante paires de petites à la queue ; corps blanc , avec des fascies annulaires noires; tête panachée de blanc et de noir. ô8. La Couleuvre jouflue. Cent sept plaques abdominales , soixante-douze paires de petites à la queue ; corps blanc , avec des taches sur le dos, noirâtres, très larges , occupant son étendue. 69. La Couleuvre blanche. Cent soixante-dix plaques abdomina- les , vingt paires de petites à la queue j corps blanc et sans taches. 356 TABLEAU MÉTHODIQUE 70. La Couleuvre de la Keine. Cent quarante plaques abdominales, Boixanle - douze paires de petites à la queue ; dessus du corps d'un brun vio- let ; dessous de la mâchoire et de la queue blancs. 71. La Couleuvre Padère. Cent quatre-vingt-dix-huit plaques abdominales, cinquante- six paires de petites ; corps blanc , avec plusieurs taches noirâtres, douUes et réunies par une ligne sur le dos, et d'autres simples sur les côtés. 72. La Couleuvre grison. Cent quatre-vingt-quatorze plaques abdominales, quatre-vingts paires de petites à la queue ; corps gris , avec de grandes taches blanchâtres , imitant des dents de scie, avec un point d'un blanc de neige sous chaque. 73. La Couleuvre alidre. Cent vingl-une plaques abdominales , DES SERPENTS. 35/ cinquante- huit paires de petites à la queue ; corps blanc. 7^. La Couleuvre de Mlnerve. Deux cent trente-huit plaques abdo- minales, quatre-vingt-dix paires de pe- tites à la queue; dessus du corps d'un vert glauque , avec trois raies noirâtres. 75. La Couleuvre minime. Deux cent quinze plaques abdomina- les, cent six paires de petites à la queue ; tempes d'un blanc de neige , tachelces de noir ; dos d'une couleur tannée , avec des taches ou des bandes transver- sales noires, 76. La Couleuvre miliaire. Cent soixante-deux plaques abdomi- nales , cinquante-neuf paires de petites à la queue ; dessus brun ou noirâtre , avec une tache blanche sur chaque écaille; dessous blanchâtre. 77. La Couleuvre rhombgÏdale. Cent quarante-huit plaques abdomi- 358 ' TABLhAU MÉTHODIQUE uales, soixante-dix paires de petites à la queue; bleuâtre, avec trois rangées longitudinales de taches rhomboïdales, Lieues dans leur milieu. 78. La Couleuvre rayée. Cent soixante- cinq plaques alKlomi- nales, soixantc-dix-ncuf paires de peti- tes à la queue; bleuâtre, avec quatre raies étroites, brunes. 79. La Couleuvre sombre. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales, cent treize paires de petites à la queue; d'un brun cendré, avec une tache oblongue brune derrière les yeux. 80. La Couleuvre Saturnine. Cent cinquante-deux plaques abdo- minales , cent dix-sept paires de petites à la queue; corps livide, avec une teinte nébuleuse cendrée ; museau large , ob- tus. 81. La Couleuvre carénée. Cent sept plaques abdominales , cent soixante-quinze paires de petites à la DF^ SERPENTS. 35g queue; corps plombé en dessus^ blanc en dessous ; dos en carène. 82. La Couleuvre décolorée. Cent quarante-sept plaques abdomi- nales , cent trente-deux paires de petites à la queue ; corps délié , d'un bleuâtre cendré , avec les lèvres blanches. 83. La CouLEUvPiE Pélias. Cent quatre-vingt-sept plaques abdo- minales, cent trente paires de petites h la queue ; dessus du corps noir, vert en dessous, du brun derrière les yeux et sur le sommet de la tête. 84. La Couleuvre cendrée. Deux cents plaques abdominales, cent irente-sefpt paires de petites; abdomen blanc, anguleux; écailles de la queue ferrutiineuses à leur bord. 85. La Couleuvre muqueuse. Deux cent huit plaques abdominales, cent trente paires > e petites à la queue ; corps bleuâtre. 36o 'JABI>EAU MÉTilCDIQUÉ 86. La Couleuvre Hydre. Voyez TEnhydre Caspienne. 87. La Couleuvre cuirassée. Cent qualre-vingt-dix plaques abdo- minales, cinquante paires de peliles à la queue ; co;:'ps noir, avec des taches allernes d'un jaune blanchâtre sur les plaques. 88. La Couleuvre Diane. Deux cent qualre-vingt-dix-huit pla- ques abdominales , soixanle-deux paires de peliles à la queue; corps grêle, rayé ahernalivement de blanc et de brun. 89. La Couleuvre jaune et bleue. Trois cent douze plaques abdomina- les, quaSre vingl-îreize paires de peli- tes à la queue ; dessus du corps d'un gris cbangeart, à reficis jaunes, bleus ou verts , plus clair sur les côtés ; divisé en un grand nombre de carreaux par des raies d'un, ^eu éclatant,;^ bordées de jaune. * ,• .Jèc*! 1 cv DES SERPENTS. 36 f 90. La (Couleuvre sitale. Deux cent Irente-six plaques abdomi- nales, quarante-cinq paires de petites à la queue; grise, avec une raie longitudi- nale bordée d'une ligne noire de chaque côté. gi. La Couleuvre Tyrie. Deux cent dix plaques abdominales , quatre-vingt-trois paires de petites à la queue ; blanche, avec trois rangées longi- tudinales de taches noirâtres , rhomboï- dales. 93. La Couleuvre Argus. Deux espèces de bosse derrière la tcte , des taches rondes , rouges a leur centre, blanches tout autour;, imitant des yeux. 93. La Couleuvre Naja. Deux cent sept plaques abdominales , cent neuf paires de petites à la queue ; dessus du corps noir, avec des bandes obliques blanches. Rept. IV. 3i 363 TABLEAU MÉTQODIQUE g4.. La Couleuvre Sieon. Cent quatre-vingts plaques abdomina^ les, quatre-vingt-cinq paires de petites k la queue ; couleur de rouille en dessus, parsemé de blanc , dessous du corps blanc, tacheté de brun. 95. La Couleuvre Dil\ra. Deux cent trente-cinq plaques abdo- minales, quarante-huit petites à la queue, dessus d'un cendre cuivreux , bord des écailles blanchâtres , dessous du corps blanc. gG, La Couleuvre Sciioxarî. Cent qualre-vingfs plaques abdomi- nales, cent quarante-quatre paires de pe» tites à la queue , dessus du corps d'un cendré brun , avec des taches et des raies blanches , dessous d'un cendré pâle, avec des points bruns. Voyez ici, tom. 4- 1 page 168, la notice de quelques couleuvres de Forskal. 97. La Couleuvre rouge- gorge. Cent quatre - vingt - quinze plaque* DES SERPETîTS. 36S abdominales, cent deux paires de petites à la queue : noire , gorge couleur de sang. 98. La Couleuvre camuse. Cent vingt-quatre plaques abdoniina- les , quarante-six paires de petites à la queue : dessus du corps mélangé de noir et de Liane , une croix blanche, avec un point noir au milieu, sur l'occiput. 9g. La Couleuvre bleuet. Cent soixante-cinq plaques abdoi/iî- aales, vingt-quatre paires de petites à la queue : blanche en dessus, avec le som- anet de la tête bleuâtre , écailles du dos mi-parties de blanc et de bleu , queue vrès déliée, d'un bleu plus foncé que celui du reste du corps. 100. La Couleuvre Cabel. Cent cinquante-trois plaques abdomi- nales, quarante-sept paires de petites h. la queue ; dessus d'un gris cendré, avec de petites raies blanches, obliques , ou brun 364- TABLEAU MÉTHODIQUE lavé de noir : dessous blanc , fasclé de noir ; une tache de couleur plombée der- rière chaque œil. lOl. La COULKUVRE AURORE. Cent solxante-dix-neuf plaques abdo- minales, trente-sept paires de petites à la queue : dos d'un jaune roux, tête jaune , mouchetée de rouge ; une ligne jaune le long du dos , jointures de ses écailles au- rores. I02. La Couleuvre dard. Cent soixante-huit plaques abdomina- les, soixante-dix-sept paires de petites à la queue : dos d'un gris cendré, avec trois raies noirâtres, longitudinales, dont celle du milieu plus large : dessous du corps blanchâtre. io3. La CouLELATRE Lephiati. Cent quatre-vingt-quatre plaques ab- dominales, soixante paires de petites à la queue : grise , avec des raies blanches bi- furquées, deux taches blanches triangu-< îaires sur l'occiput. DES SERPENTS. 3GS io4. La Couleuvre chaîne. Cent quinze plaques abdominales » quarante-quatre paires de petites : d'un brun noirâtre , avec des bandes jaunes transversales , formées de petites taches imitant une chaîne. io5. La Couleuvre rubânnée. Cent quarante-huit plaques abdomi- nales , soixante-dix paires de petites à la queue : une grande tache noire bordée de blanc, de chaque côté de l'occiput, avec deux raies blanches longitudinales sur le dos, partant des taches précédentes. 106. La Couleuvre mexicaine. Cent trente-quatre plaques abdomina- les , soixante-dix-sept paires de petites à la queue. 107. La Couleuvre Sipede. Cent quarante-quatre plaques abdomi- nales^ soixante-treize paires des petites k queue : rorps brun. 366 TABLEAU MÉTnODIQTTE io8. La Couleuvre nébuleuse. Cent quatre-vingt-cinq plaques abdo- minales, qualre-vingl-une paires de pe- tites à la queue : dessus nué de brun et du* cendré ; dessous mélangé de blanc et de brui?. 109. La Couleuvre Saurite. Cent cinquanle-six plaques abdomi- nales , soixante paires de petites à la queue : verdâtre ; dos brun et rayé longi- tudinalement. iio. La Couleuvre lien. Cent soixante-dix-huit plaques abdo- minales, quatre-vingt-huit paires de peti- tes à la queue : corps délié , d'un noir ou d'un brun très foncé en dessus, avec la gorge blanche ; nez retroussé. III. La Couleuvre Calmar. Cent quarante plaques abdominales ^ vingt-deux paires de petites à la queue : livide, avec des bandes et des points li- néaires bruns. DES SERPENTS. 367^ ■ 12. La Couleuvre ovivore. Cent quatre-vingt-six plaques abdomi- nales , vingt-neuf paires de petites à la queue. XXIV« GENRE. ENHYDKE. Point de crochets à -venin ; quene très compri- mée , terminée par une ou deux pointes. 1. L'EmIYDRE CASPIE^NE. Cent quatre-vingts plaques abdomina- les , soixante-six paires de petites à la queue ; dos d'un cendré olivâtre, avec des taches noires, rondes, disposées en quin- conces, sur quatre lignes. Voyez la Couleuvre Hydre ^ lom. 4î p» i56, a. L'EnUYDRE BLEUE. Cent cinquante-neuf plaquss abdomi- nales, cinquante-deux paires de petites à la queue : corps blanc ; queue et ventre jau- 368 TABLE\U MÉTHODIQUE nâtres, partagés dans leur milieu par une ligne bleue. 3. L'HeN HYDRE 3IUSEL1ÈRE. Cent quarante-quatre plaques abdomi- nales, cinquante-neuf paires de petites à la queue : lele avancée en forme de bec ; corps d'un gris obscur, avec la tête en parlie noire, la gorge et le ventre jaunâ- tres. 4.. L'Hemiydre pêcheur. Cent cinquante-deux plaques abdomi- nales, quatrc-vingis paires de petites à la queue : d'un brun jaunâtre, avec un grand nombre de petites taches noires, rondes , en lignes obliques , avec des traits noirs. 5. L'Hemiydre des marais. Cent quarante plaques abdominales , quarante - neuf paires de petites à la queue : d'un brun jaune , avec des ta- ches rhomboïdales brunes , bordées de noir ; queue d'un blanc roussâire en des- sous. DES SERPENTS. SÔg 6. L'Henhydre dorsale. Quaranle-trois paires de petites pla- ques à la queue : corps d'un blanc sale , avec une large bande noire, dorsale. — — Dessous du corps offrant d'autres ccaillei que de grandes et de petites plaques. XXV«= GENRE. LANGAHA. Des plaques à la partie inférieure et antérieure du corp» ; des anneaux écailleux vers l'anus ; de petites écailles semblables à celles du dos sous la queue. I. Le Langaha de Madagascar. Cent quatre-vingts plaques, quarante- deux anneaux ; écailles du dos rougeâtres, avec un petit cercle gris, et un point jaune à leur base ; un appendice sur la mâchoire supérieure. 37# TABLEAU METHODIQUE XXVI« GENRE. ERPETON. Des plaques; point d'anneaux écailleux ; dessous de la queue revt ta de petites écailles , sembla» Lies à celles du dos. \ 1. L'Erpeton tentacule. Cent vingl-cinq plaques, ayant chacune deux arêtes , qualre-vlngt-dix-neuf ran- gées d'écallles transversales à la queue ; deuï appendices sur le museau. DES SERPENTA. 3;! ** Penu entièrement garnie de petites écaillea semblables, ou de petits tubercules, ou nue. XXVIP GENRE. ANGUIS. Corps revêtu de petites écailles ; queue cylin- drique, point coraprimée. 1. L'An GUIS ORVET. D'un brun roussâtre en dessus, avec quatre raies étroilcs fauves ou noirâtres ; dessous du corps d'un brun foncé. 3. L'AîsGUîs Erix. Cendré en dessus, avec trois lignes noires ; bleuâtre en dessous. 3. L'Anguîs peïistade. D'un vert glauque , avec des points noirs, disposés sur plusieurs lignes. 4. L'An GUIS rouleau. Corps blanchâtre , avec des bandes transversales et parallèles , brunes , for- mant des anneaux. 372 TABLEAU MÉTHODIQUE 5. L'AnGUIS COLUBRIX. Corps mélangé de brun et de pâle ; queue très courle. 6. L'An GUIS JAVELOT. Une rangée d'écaillés sous le corps et dans sa longueur, plus grandes. Voyez le Boa tur-c. A la mâchoire in- férieure près, il est très voisin des aip- guis. 7. L'AnGUIS CORNU. Deux dents perçant la lèvre supé- rieure ; queue courte. 8. L'Anguis migrel. Jaune en dessus , rayé et fascié de brun ; queue courte. 9. L'Anguis réseau. Ecailles blanches à leur centre, et bru- nes dans leur contour. 10. L'Anguis jaune et brun. Dos vert, mêlé de brun , avec de pe- tites taches jaunes; ventre jaune. BES SEÎIPENTS. 373 1 1 . L'Anguis ROLGE. D'un rouge éclalanl, aiinelé de noir. 12. L'An GUIS LOMBrjG. Extrémiié poslérleura du corps plus grosse que ceilc de devanl ; couleur d'un blanc livide très luîsàtît ; queue très courte. i3. L'Anguis lcng-nez. D'un noir verdâtre ; lèvre supérieure avancée ; une tache jaune sur le museau et à l'extrémité de la queue. Ohseivatioîis sur le geiirz Anguis, J'ai dit, d'après M. de Lacépkle, que les anguis ont les Lranclies de la mâ- choire inférieure réunies, et qu'ils diffè- rent, évidemment par là , des autres Ser- pents. Cette observation m'a conduit à celles que je vais exposer et qui -recti- fieront l'erreur que Linnée et le plus grand nomJjre des naturalistes ont com- mise , par rapport au placement des an- guis dans l'ordre naturel. Loin de ter- Rcp% IV. 32 274 TALLEAU 3IÉTII0TIQUE miner rorJic lîos ophidiens, avec les ampliisbcncs ; les cœcilcs, ils doivent elrc reportés à la Ictc , el faire le passage (le ccl ordre à relui des sauriens. 1^ I/anguis 7^«/2c et Lnin paraît n'ê- tre essenlielleiiiej^t distingué des clialci- Aiis que par le défaut des pattes. Ses deux mâchoires ont leurs arcs osseux cxaclemcnl liés l'un à l'autre en devant. La mâchoire supérieure n'a , de chaque Cu!é, ({u'un rang de dents de même que celle d'en bas. Lalanguc, quoique beau- coupplus épaisse vers sa naissance, n'of- fre pas ce fourreau, cette gaine qu'on lui. remarque dans les autres serpents. Les ouvertures des oreilles sont très appa- rentes , caractère qui ne se retrouve plus dans le plus grand nombre des rep- tiles de cet ordre. 2<* L'anguis on^et a les mâchoires du précédent et la langue des serpents do^ autres genres. Les trous auditifs ne sont point apparents. 3" Quant aux amphisbènes, quoique DES SERPEmS. 375 leurs màclloires a!enl wie grantle res- semblance avec celles des anguis, il me parait cependant que ces reptiles doivent être les derniers de cet ordre, leur peau étant dépourvue d'ccailles , de même que celle des grenouilles , crapauds, etc. La langue des amphisbènes diffère beaucoup de celle des autres serpenis. Elle est large , plane et hérissé de peti- tes pointes en dessus , terminée pres- que insensiblement en pointe : celte par- tie seule est libre et fourchue. Les divi- sions semblent être plus fortifiées à leur naissance et sur les côîés, si l'on exa- mine Textrémité de la langue en dessous. Les cœciles doivent , pour la confor- mation des organes de la manducalion^ se rapprocher des amphisbènes. 2^jS TACLEATJ WÉTIlODIQVi: XXVîïl»^ (iENKE. IIYDROPIIIS. Ccirps iTVclu de petites écailles ; queue très cumpiimce. 1. L'îIydrci'iiis a queue lancéolée. Dos i)âlè , fascic transversalement de brun ; queue lancéolée , terminée en polnle. 2. L'Hydrcpiiis a queue obtuse. Corps noir en dessus , blanc en desr sous ; quej^e mélangée cl obtuse. XXIX*^ GENPiE. ACR0C1Î0B.DE. ï*eatJ reconveite de petits tubercules, à la place d'ccailles ; point de crochets à venin. I. L'ACPXCIIORDE DE JaVA. Noir en dessus , blanchâlre sur les DES SERPENTS. 877 côtés et SOUS le ventre ; côtes tachetés de noir. Ce serpent est très voisin de l'hydror pliis à queue obtuse. XXX*^ CxENRE. AMPHISBÈNE. Peaa nue , annelée et à petites stries nombreuses ; fpoint de crochets à venin. 1. L'Ampuîsbèke enfumé. Presque noir , bigarré de blanc. 2. L'Ampiiîsbène blanchet. Blanc , sans taches. XXXP GENRE. COECILE. Peau nue ; une rangée longitudinale de plis. i.La Çœgile ibîare. Corps d'un brun bleuâtre ; deux bar" billons à la mâchoire supérieure. 378 TABLEAU MÉTHODIQUE , ClC. 2. La Cœcile visqueuse. Corps brun , avec une raie blan cha- ire sur les cô les. FIN. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Vota. Les chiffres romains iriJi(|uent le vo- lume; les chiffres arabes indiquent la page. Avertissement , Discours préliminaire , Divisions générales des reptiles , Histoire natui-elle des tortues , Divisions des lézards , Histoire naturelle des crocodiles des lézards , des iguanes , du dragon , j des caméléons , des stellions , des geckos , des scinques, des chalcides , des Lipèdes , — des crapauds , •— des grenouilles , des raines , des salamandres , — ■ — — de la sirène , r, i I, iij I, r I, I 2 I, 173 I , i85 I , ii\ I , 253 II, ■ i' II, 6 II , 2 c II, 44 II, 64 II, 80 H, 90 II, 9(> H, i36 II, iC5 II, iSî? H, 2^9 38o TABLE Addilions , et histoire iialurelle du slielto- pusik , II , 2(54 TaLleau mélliodif|ue des genres précédents, et de leurs espèces , II , 277 Introduction à Fliitiloire naturelle des serpents , III , I Mémoire sur les serpents , par M. Palisot de l'eauvois , III , 63 Ilistrilintion méthodique des serpents , IJI , f)S Histoire naturelle des boa , HI , 108 • des scvtales , III , i58 '■ des crotales , ou des serpente à sonnet- tes , des vipères , 1 — de rtiétérodon ^ des couleuvres , de la plature , ■ — du l;.njaha , de l'erpeton , des hydropliis , des cnhydres , . des anguis , de l'acrochorde , des amphishènes , des cœciles , Eclaircissements et additions , IV , 239 Tableau méthodique des gsnres et des es- pèces de serpents décrits dans cet ouvrage ^ IV , 3i6 III, IG6 III, 211 IV, 3a IV, 38 IV, i83 IV, 189 IV , 190 IV, 193 IV, 200 IV, 207 IV, 229 IV, 23r IV, 236 FRANÇAISE. 38 1 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS FRANÇAIS DES GENRES ET ESPÈCES. ÀCROCHORCE Amphisbène de Java , blancliet , enfumé , Anguis , colnbrix , cornu , erix , jaune et brun javelot, lombric , ■ — long-nez , . — migrel , orvet , peintade , réseau , rouge f rouleau , Bipède , Boa , B ïV, 229 IV , 22(> IV , 23l IV, 235 IV, 233 IV 207 IV . 221 IV , 222 IV , 216 IV , 223 IV , 221 IV , 226 IV , 22fi IV , 222 IV ; - 209 IV » 219 IV , 223 IV j 224 IV , 2SO II » 90 III, 108 382 TABLE Boa bojobi brodé cencbris devin enliydre géant biphale oplirie rativore • scytale turc III, i4o III, 148 III, 145 m. iri m. 147 III, i36 m, 144 III, 147 III, i5i III, 148 m, i53 Caméléon commun d'Afrique fourcbu uain Chalcide angnin Cœcile jaunâtre pentadactyle seps serpentin ibiare ■ ■■ visqueuse Couleuvre . — ■ à collier II, 6 11, II II, 19 II, i8 II, 20 II, 80 II, 88 n. 85 II, 86 11% 82 87 IV, 236 IV, 237 IV, 238 IV, 38 IV, 38 IV, iOI FRANÇAISE. 383 Conleavre alidre IV, 147 anguleuse IV, 75 anjielée IV, 126 à quatre raies IV, 52 à raies rouges IV, 141 argus IV, i63 asiatique IV, 1 1 8 à stries IV, 82 aurore IV, 172 -« à zones IV, i34 azurée IV, 121 bali IV, 99 bande noire IV, 100 biponctuée IV, 85 blanchâtre IV, 102 — blanche IV, 145 blanche et brune IV, 127 bleuâtre IV, ii5 bluet IV, 170 boiga IV, lia calmar IV, 180 carause IV, 169 carénée IV, i53 cenchrus IV, 117 cenco IV, 129 cendrée IV, i55 chaîne IV, 174 chapelet IV, 116 cobel IV, 171 couresse IV, 12 5 cuirassée IV, i58 daboJe IV; 6a 384 TABLE Couleuvre ilarJ tl ('colorée lie la reine dciiii-collier ■ de Minerve d'Esenliipe des Dames dhara • ])iane double-raie double-tacbe écarlate fer-à-cbeval Illiforrae galonnée grison grosse tète halys hanneschaesuaed bolleik bvdre ibibibe - ibiboca - jaune et bleue - jouflue - large-ttrte - lapbiali - lien - lisse - lutrix • nialpole maure IV, 173 IV, i54 IV, i4fï IV, Gi IV, 148 IV, 64 IV, 143 IV, i65 IV, 159 IV. I lO IV, III IV, i33 IV, i3o IV, :9 IV, 104 IV, i/,7 IV, 124 IV, «7 IV, 168 IV, 1C8 IV, i56 IV, 70 IV, i3i IV, *^o IV, 144 IV, i35 IV, 173 IV, 17S IV, 92 IV, j43 IV, 80 IV, 78 FRANCMSE, 381 Conleuvre mexicaine miliaire] minime molure muqueuse ~~r naja nasique nébuleuse noire et fauve • ovivore padère . pâle pélias petalaîre petole ponctuée • — rayée réticulaire rhomboïdale l'ouge-gorge rousse rubannée rude . saturnine saunîe scbokari . sibon sipcde sirtale sitale sombi'e slriatulée Rept. IV. IV,: [76 IV, i5o IV, f49 IV, 107 IV, i56 IV, t63 IV, C22 IV, [77 IV, r4o IV, 180 IV, 146 IV, 106 IV, iS5 IV, io5 IV, 120 IV, i36 IV, i5i IV, i33 IV, i5o IV, 169 IV, ,34 IV, 175 IV, 77 IV, i53 IV, 173 IV, 166 IV, i64 IV, 177 IV, 69 IV, 162 IV, i5a IV, 84 33 386 TALLE Couleuvre symétrique tetrairoiie triangle triple rang triscale trois raies lypbie . tyrie — vainpum ■ verdàtre — verte verte et Lieue verte et jaune violette • vipérine Crapaud ' accoucheur agua à pustules Lieues à taches jaunes bossu Lrun , calamité commun ■ cornu criard demi-luné de Roesel — ■■ de Panama — ' goitreux perlé Pil« IT, 119 IV, 97 IV, i32 IV, :o IV, io3 IV, 120 IV, 77 IV, 162 IV, 73 IV, 140 IV, 128 IV, 127 IV, 8 s IV, 98 IV, 47 II, 96 II, 112 II, i3o II , l32 II, i3i II, 119 II , X09 II, 114 II , loG II V II, 127 II, ié6 II, loS II , 129 II, i35 II, 118 II , 120 FRANÇAISE. Crapaud rncîe sonn.int ventru • vert Crocodile Crotale cayman du Nil fouette-qneue gavial noir à lozaiige boiqnira camard dryinas durissus millet à queue noire sans taches 38; II , i34 II , IIO II , 124 II, ii5 I, i85 1 , 206 1 , 206 I , 210 I , 20S I , 210 m , 166 in, 197 III, 186 m , 20S4 III , 2©0 III , 190 m , 2o3 III , 209 III , 20 1 D Dragon volant II, 1 II , 3 E Enhydre Lieue Caspienne des marais IV, 200 IV, 202 IV, 201 lY, 2o5 388 Knhyilrc ilorsali* inust'lij'ie pL'ilii'ur lù'peton tentacule TABLE IV, aoG IV, ao3 IV, i()o IV, njo Cecko à bande Llanclic à oreilles à queue luibinée de Mamitaiiie foui-tte-fjueuc glanduleux spntateur tète plate . tore Grenouille commune . criarde ccailleuse . galonnée Crognante- jackie mugissante ocellée rousse rouget te 1 — tachetée H 11 II M II II II H H II II II II II li II II II II II II II 44 Gt 6c Go 49 5 Si 45 46 54 59 i36 148 ''l 274 09 i55 162 i53 i56 i5o 160 i6c FRANÇAISE, 389 H Hétérodon IV, 32 à large nez IV, 32 Hydrophis IV, 193 • à queue lancéolé© IV, 195 : à queue obtuse IV, 197 I Iguane 1 , 253 à Landes 1 , 27$ agame 1,262 ■ basilic I , 25S ■ ^ bimaculé 1,278 cornu II , 267 d'Anboine I , 271 galéote I., 260 large-doigt I., 279 ■ marbré 1 , 265 rouge-gorge 1 , 276 ■ -sourcilleux 1,269 ■ — tête-fourchue I , 267 tête rouge I , 266 ■ umbre I, 263 vulgaire I , 255 Langah* IV, 180 390 TABLE Langaha de Madagascar Lézards faiu. Lézard ameiva à museau pointu à queue Lieue à six raies dragonne du désert du Nil — exanthème galonné • gris rembruni légiiixin tète bleue tiliguerta • tupinambis véloce ' — verdelet — vert I^', 189 175 214 224 ctSo 243 246 2l6 247 246 25l 226 229 248 227 242 239 220 240 241 234 Platnre fa sciée IV, i85 lY, i85 R Raine à bandeau II , i65 II , 17a FRANÇAISE. %I à tapirer II , ï 70 a verrues II, i86 benglante II, 184 bicolore TI, 174 bigarrée II, 182 birayée II, 179 flane-rayé ' II , 180 fémorale II, i8r hypocbondi riaîe II , 177 lactée II, 178 marbrée II , i84 oculaire II , 187 patte-d'oie II , 173 réticulaire II, 175 rouge II , 176 • squi relie II, i8r • verte ou commune II , 169 Salamandre II, 188 4 à ceinture II , 2 45 à crête II , 289 à points blancs II , 252 é à quatre raies II , 252 f des marais II , 243 î des moats-AUeganis II, 253 *— -marbrée II, 221 raoucbetée ÏV, 3o4 noire II , 218 — . — -palmipède II ; 248 393 TABIJ: Salamandre pointlllée II sarroubée II terrestre II . trois doigts II Scinque II à cinq raies II II II dore H ensanglanté II algire commun t> harLai II interponctué II nialx'uya II . ocellé II t'vliîrufra II III — à chaîne III III Scjtal a groin aium piscivore od\te . III m Sheltopusik II didact\le II Sirène II — '■ — - lacertine II Stellion II II II cordyle II azuré commun courte-quene •j'outleui II de rOural H II — liélioscope II FRA>ÎÇAIS1£. Stellîon hexagone nègre — ondule — orbiciilaire pelluina plissé quetz-paléo ■ ■ sillonné ]^3 II, II, 35 II, II, 40 26 II, 38 II, II, 27 268 II, 4a Tortue à hec à boite a casque à écaille verte — à lignes concentriques a marqueterie à petites raies à trois carènes — a verrues ~ Lourbeuse — caouane — caret — carrelée — cendrée -- chagrinée courte-queue dentelée des Indes franche 12 i6(j 139 l52 48 145 85 IO(J ii8 i56 ira 53 5o x5j 143 164 127 i5g 90 22 394 TABLE Tortue gôoractriqne — f^rfcnue — Iv.Ui — in a ta mata — molle — iiasicorne — noirâtre — odorante — peinte — - raboteuse — - réticulaire — ronde — - rougeâtre — roussàtre scorpion serpentine lerrapène ■ vermillon 1 , 80 I , 05 I , io3 I , 5« 1. 94 I, i65 I, «7 I, «9 I , 122 I, i4r I, 148 I, 124 I , 107 I , i33 1 , 120 I» 99 I , 159 I, i3r Ij 92 Tipère ammodyte aspic — à tète triangulaire atroce atropos blanche brasilienne — céraste III, 211 III , 3oÔ III , 217 m , 332 IV, 4 III , 334 IV, 6 IV, 7 m, 3i3 FRANÇAISE. 3q5 Tipère cliayque jy chersea III , 297 commune III , 21a coralline jy ^ d'Egyte m ,'320 de Redi III ^ 3o^ dipse 111,333 fer de lance lll 335 baemachate ly 3^ hébraïque ju ^ 335 ' lactée lebetine HI, 324 lobens mélanis IV, 8 III, 3n "^J^ IV, îo "°\?, m, , 3o9 -s^ïiyte III, 3ia - tigrée jy^ g SgG TABLE TABLE ALPHABÉTIQUE. DES NOINIS LATINS DES GENRES ET ES- PÈCES. AcROCHORDrS ■ — Javanensis Aniphisbsena alba fuliginosa Anfjujs ■ — :— — cérastes colubiinus erix - — ■ fragilis jaculus ■ — • lumbiicalis maculatus lueleagris reticulatus — rostralus t-- ruber se y taie ventralis IV, 2 2«) IV, 229 IV, 23l IV, 235 IV, 233 IV, 207 IV, 222 IV, 22 r IV, 2l6 IV, 2oy IV, 224 IV, 226 IV, 222 IV, 219 IV, 223 IV, 228 IV, 224 IV, 2QO IV, 2S3 LATINE. %7 B Bipcs Boa — - canina cenchris • — - constrictor eiihydris gigas hipnale bortulaiia • mnrina ophrias -^ — scytale tiïrcica Eufo ■ bomLinus — ^ calaniita cornutus cyanophlyctis • — — dorsiger fuscus — gibbosus — — gilttalus — ^ gutturosns — ^ margarilifer — '■ mu si eus — obstetricans panamensis Roesclii Rept. ly. II , 90 m, IO« m, 140 III, 145 III, iri III, 147 III, i3G ni. 144 m, 148 m, i5i m, 147 m, 148 m. i53 II, 96 II, IIO Il , ii4 IT, 117 II, l32 n, 120 II, 109 II, '^9 II, i3t II, i35 II, 118 Il , 127 n, 112 II, 118 II , 109 SgS TABLE Buf'o scaber . semilanatns ventiicosas viridis . vulgaris Clialcides angnina .. flavescens pentadactylus seps — serpens Chamœleo — . — africanns bilidus purailas vulgaris Coluber ^scnlapii sestivus . agilis aha^tula albus alidras angulatus ~ annulatus asiaticns — azureus bilineatus bipunctatus i34 126 124 ii5 106 II, 80 II, 88 II, 85 II, 86 II, 8a II, 87 II, 6 II, 19 II, 18 II, 20 II, II IV, 38 IV, 54 IV, 140 IV, lOI IV, 1X4 IV, 146 IV, 147 IV, 75 IV, 127 IV, ii8 IV, 121 IV, lit IV, 85 LATINE. Colnber buccatus . caernlescens . cacnilens calmarins candidus — ■ canus capitatus carinatus cenchoa cenchras cinclns • cinereus cobella — coccineus — constricîor cnrsor cyaneus daboie dhara Diana domicella doliatns erytrogrammus exoletus fasciatus fîliformis flavo-cseruleus falvus fuscus getulns halys Hippocrepis 3 99 lY, 144 IV, ii5 IV, 170 IV, 180 IV, 102 IV, 147 IV, 124 IV, i53 IV, 129 IV, 117 IV, i34 IV, i55 IV, 171 IV, i38 IV, 178 IV, 125 IV, 127 IV, 62 IV, i65 IV, 159 IV, 143 IV, 126 IV, 141 IV, i54 rv, 72 IV, 79 IV, 160 IV, I 40 IV, l52 IV, 174 IV, 87 IV, i3o 4oo Colnber liydrns ibiboca TAJbLe jugul;ins licvis lati capitatus Icmniscalus lineatus lutrix maciilatus m a unis racxicanus ruiliarls INlinervae niolu rus • molinigera monilis mucor.as niyntcrisans natrix nebulatns nij^To-fasciatus oiclinatus uvivorus padera pallidus pelias petalarius petola plicatilis porcatus pullatus puQctatus iV, i56 IV, I 3 c IV, 169 IV. . 92 IV, x35 IV, 104 ÏV, i5i IV, 143 IV, 73 IV, 78 IV, I 76 IV, r 5o IV, r/,8 IV, 107 IV, 116 IV, 6i IV, x56 IV, 1 22 IV, 38 IV, 177 IV, r 00 IV, 70 IV, r8i IV, 146 IV, I 07 IV, i55 IV, I o5 IV, I 20 IV, 99 ÎV, 82 IV, 149 IV, i36 / LKTl2iE. 4oi CoruLer quaJrilineatus ^^'^i ^"^ — — ref!;inaa iV? i4^ -. reticolatus IV, 13^5 , rhombeatus IV, lôvi , rufus '■ i"^, -i34 saturnins iV, ij3 . saurites IV, 17S scaLer ï V, 7 7 schukari IV, lG6 scutatus IV, uS • sibilans ■ iV, So sibou iV, 104 ■ — sùnus - îVj-ifJrj sipedoîi ''^^- IVj 177 sirîalis iV, O9 striatuliis iV, 8 + syinetricas 1^ > iîî> r ter orcliiiatus ^^> >^ — r tetragonus 0> 91 — tî'ianguluiii l\,i3:j trilineatus IV, 120 triscalis IV, lo'i typbius IV, 77 — violacé as ■ ÏV, 9» vipeiinus ' "*'«'' ' ^V,- iyj viridi-flavus IV, 83 viiklibsiiaus 1>, i"3"i"" viltatus • _1V, 175 Cœcilia .Jii'.aqIV, -xSS ■ tentaciilata , i-<'i'^î-J»ii5ilV, 287 . viacosa IV, 23S Crocodilas ^f'-- 'î,i8>- 402 TABLE Crocodilns alligator caudiverLera ■ gangeticus niger nilot icus Crotalus atricaudatus dryinas durissus • lionitlus ■ ùiiiiiaculatus miliarius — rbombifer si m us I, 206 1 , 210 1 , 208 I, 210 I , 206 m , 166 III , 209 III , 200 III , 190 III , 186 m , 2or III , 2o3 m , 197 III , 202 D Draco ■ volans II, I II, 3 E Enliydris Erpeton cœrulea — caspias — dorsalis — palustris — piscator — rynchops tentaculalus IV, 200 IV, 202 IV, 201 IV, 206 IV, 2o5 IV, 2o3 IV, 202 IV, 190 IV, 190 LATINE. 4o3 Gecko — — aurïtns caudi-verLera fîmbriatus mauritanicus rapicauda ■ sputator tarcicus . vifosus vittatus II , 44 II, 6r II , 52 II, 54 II, 49 II, 6o II,* 56 II, 59 II, 45 II, 61 H Heterodon Hydrophis Hvla platirliinos laticauda platura - ticolor - Lilineata - boans - femoralis frontalis hypocondrialis intermixta — lactea — -— lateralis IT, 32 IV, 32 IV, 193 IV, 195 IV, 197 II , i65 11,174 11,1:9 II , 184 II , 18 I II , 172 11,177 11,182 11,178 II , iSo 4o4 TABLS Hyla marniorala II , 184 palmata XI , 1^3 riibra II , i^G ^ squirella II, i3i tiiK-ttjiia U , 1^0 venulo.sa JI , 1-73 verrucosa II , i8G viridis U , i6y Iguana 1 , 2 53 r agama 1 , 262 ainboinensis I, 27r basiliscQs I , 25