s5^^- ' v*''^ *««•> '■■:^%^,:i:^ Xl'-U HARVARD UNIVERSITY LIBRARY MUSEUM OF OOMPAEATIVE ZOOLOGY GIFT OF V-\ OL.VvvrT«^vJL Co^JU-^:^5^ Ll^UVûLA^-K ^^v^:\^v^. SEULE ÉDITION COMPLETE n ES SUITES A BUFFON, FORMAT IN-18. FERS. TOME SECOND. Cette Collection, primitivement pubU«^e par les soins de M. Dcterville, et qui est devenue la propriété de M, Rorct, ne peut être donnée par d'autres édi- teurs, n'étant pas, comme les OEuvres de Buffon, dans le domaine public. Les personnes qui auraient les suites de Lacépède , contenant seulement les Poissons et les Reptiles , auront la Iil)erté de ne pas les prendre daus cette Collection. Cette Collection formera io8 volumes, ornes d'en- viron 600 Planclîes , dessinées d'après nature , par Desève , et précieusement terminées au burin. Elle se composera des ouvrages suivana : HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES, par MM. de Tignt et BROT.0NXAP.T. 20 vol. — DES VÉGÉTAUX, par M. ce Mir.BEL. 3o vol. — DES COQUILLES , p,u- M. Bosc 10 vol. -- DES VERS , par M. Bosc. 6 vol. — DES CRUSTACÉS, par M. Bosc. 4 vol. — DES MINÉRAUX. , par M. Patein. 10 vol. — DES POISSONS , de Bloch , par M. Castel. 20 vol. — DES REPTILES , par MM, Sonkini et Latreilie. 8 vol. Prix de chaque volume, 75 c. Prix de chaque Livraison de Figures , composée d'environ 5 Planches, pour les souscripteurs 35 cent, en noir, et i fr. Fig. coloriées» Il paraîtra régulièrement, le samedi de chaque semaine, 2 volumes et 2 Livraisons de Planches, à partir du l<^'^ février i83o. Nota. Une partie de ces ouvrages ayant déjà paru, eu réunissant îss deux volumes ou parties qui seront en vente chaque samedi, on pourra les faire relier ou cartonner à voloulc. HISTOIRE NATURELLE DES VERS , CONTEÎNANT LEUR DESCRIPTION ET LEURS MOEURS j A\^cc Figures dessinées d'après nature; PAR L.-A.-G. BOSC, Membre de l'Acadéinie des Sciences. SECONDE ÉDITION. TOME SECOND. ^ "^ PARIS, A LA. LIBRAIRIE ENCYGLOPEDI(,>UE DE ROREl , KOE HAUTEEBUII-LK , AU COIN DE 1,4. M<£ DC SATTOIH. CiiKZ I\AYKAL,B.oE Pavée-Saikt-Akdiié» k" i3. i83o. IMPRIMERIE D'HIPPOLYTE TlLLLiRD, Rut de la Harpe, ii*' 78. HISTOIRE NATURELLE DES VERS. SUITE DES VERS INTESTINS. EGHINORINQUE, EcrimoRixcrivs , Malier. Corps allongé, cylindrique, ayant rexlrémilé antérieure terminée par une trompe courte, rélractile, hérissée de crochets recourhés. C'est à Muller qu'on doit l'établisse- ment de ce genre, et la connoissance de la plus grande partie des espèces qui le composent. Linnœus Ta ignoré complètement, (t aucun auteur fran- çais n'en a parlé. Aussi les géiîéralités Vers II. 1 2 lïISTOIKE NATIRRLI.E qui le coiiceriu;nt ne seront-ollcs pas longues à développer. Les échinorinques , comme les tae- nia, vivent uniquement dans l'inté- rieur des intestins des quadrupèdes, des oiseaux, des reptiles et des pois- sons : on n'en a pas encore trouvé dans l'homme. Ce sont des vers ordi- nairement cylindrique s , non articu- lés, avec une tiompe armée de cro- chets nus et immobiles , dirigés en arrière, qui les fixent, souvent pour toute leur vie , dans un trou qu'ils forment aux tégumens de l'intestin. Le nombre des crochets varie dans chaque espèce : quelques-unes en ont des centaines, régulièrement ou irré- gulièrement disposés sur des trompes de formes variables; d'autres n'en ont qu'un petit nombre. Il paroît que les échinorinques per- cent souvent, d'outre en outre, les intestins , et qu'ils font par là périr DE5 KCHlNORlîfQ! ES. 5 ranimai qu'ils habitent. Cependant, comme on a plus étudié les caractères des espèces que leurs mœurs, et que se trouvant toutes, excepté une, dans des animaux que l'homme n'a pas in- térêt de conserver, on n'a pas de don- nées suffisantes à cet égard. Les échinorinques vivent , sans doute , comme les tœnia , des sucs gastriques ou pancréatiques qui cou- lent dans les intestins; ou, comme les hydatides, des humeurs lympha- tiques qui filtrent du canal intesti- nal, et que l'irritation , produite par leurs crochets , fait fluer en plus grande quantité dans le lieu où ils sont fixés. Gmelin avoit placé à la suite des échinorinques, sous le nom d'haeruca, un ver qui n'en diflere que parce qu'il n'a qu'un seul rang de crochets. La- marck l'a réuni avec eux , et avec raison, ce caractère n'itant pas asseî 4 I^ISTOIRE î*(ATtlRELLR important pour mériter à une seule espèce un genre particulier. Il est probable que les échinorin- ques sont extrêmement nombreux dans la nature, puisque la liste qu'on en va présenter, qui monte à qua- rante-huit espèces, n'est que le fruit des recherches de trois ou quatre ob- servateurs ^ fixés dans le nord de l'Eu- rope. Combien n'en doit-on pas espé- rer de nouvelles des travaux des voyageurs dans les paj^s où le nom- bre des animaux est quinze à vingt fois plus considérable qu'en Dane- marck et en Allemagne, tels que dans l'Amérique méridionale et dans les grandes îles de l'înde? On a cru distinguer les mrdes des femelles dans ce genre; on a pris pour des œufs, comme dans les tœnia , de petits corps oviformes qui se voient fréquemment dans leur intérieur ; mais on doit avouer que la généra- DES ÉCHINORINQUES. 5 tion de ces animaux est aussi peu connue que celle des autres vers in- testinaux. Echinor. de la souris, Ecliin. hœruca. RujTueux, blanc ; un seul rang de crochets i\ la Ironipe. H œrnca, J/uris. Gm. Goez. Eingew. tab. 9. fig. 12. KncycIop.pl. 3j. fig. i. Echinorh ijnchus mûris ; Rudoiphi Entoz. Syn. p. 76. n. 55. Se trouve dans les intestins des souris. Echinor. du phoque, Ecliin. pliocœ. Pâle, plus petit aux deux bouts; la partie postérieure f;iisant le crochet. Muller, Zool. Dan. 2. lab. y^. . fi^. 1. Opitîostoma dispar; Rudolplii Etitoz. Syn. p. 61. n.4. Se trouve en grand nombre dans le phoque du Groenland, et le phoque hispide. Echinorinq. tubifer, Echinor, tubifcr. Blanc, uni; la partie postérieure terminée par une soie. MidLr, Zool. Dan. 2. tab. y^. fig. 2. Liorhijnchus gracilescens ; Rudoiphi En- toz, Syn. p. 62. n. 2. Se trouve dans le ventricule du phoqu» barbu. 6 HISTOIRE ?îATURELLr. Echinor. géant, Echinorjncfh gigfs. Très-blanc, le cou nul, la trompe en lèle, rélractlle , portant plusieurs rangées de cro- chets ; les mamelons suçans nus. Goeze , Eingew. tab. lo. fîg. 1,6. Bloch. Eingew. tab. 7. fig. 1, 8. Enaj^clop. pi. ôy. fig. 2. RudolfUi Entoz. Syn. p. 65. n. 1. Se trouve dans les cochons. Echin. de la baleine , Ec/iin. balœnœ, Phyps. Iter. lab. 7. fig. 1. A, B. Echinorhijnchus iwrrifjens; lîudolphi En- toz. Syn. p. 71. n. 54. Se trouve dans les intestins de la baleine. Echinor. de la buse , Echin. buteonis. Très-blanc , les vésicules bleuâtres et len- tiformt's à la queue. Goeze, Eingew. tab. 1 2. fîg. 1 , ;«. A. Echinor lu/nchus caudatus ; Rudolphi En- toz. Syn, p. 70. n. 29. Se trouve dans les intestins de la buse. Échiner, du scops, E-'lùnor. scopis. La trompe avec un très-grand nombre de crochets. Cocze, Eingew. tab. 11. fig. i5. Echinorhynchus œquaiis ; Rudolphi En- toz. Syn. p. 70. n. 5i. S« trouve dansles gros inteslinsdu petit due^ USA 'loof}/u/tej J'rjo. Bpi'-eve tffl'. X^telher ES KCHINORINO; F.?. J Eijiinur. du hibou , Eclnnor. aliiconis. î.e corps un peu ridé, opaijue ; la trompe Irès-épaisse. j}/iillcr , Zoo\. Dan, 2. tab. 6c). fig. 1, 4« Encyclop. pi. 58. fig. 19, 22. Eclnnorhyncus twba ; Rudoiphi E^itoz. Syn. p. 70. n. 3o. Se trouve dans les înteslins de la hulollc. Echinor. de la chouette , Ech. strigis. La trompe en massue. Goeze, Einge-w. tab. 11, Cg. 8, 12. Echinorhynchiis twba; Rudolf hi Entoz. Syn. p. 70. n. 00. Se trouve dans les petits intestins de la hu- lolle. Échinorinq. du pic, Echlnorynch, plcL Blanc , le cou nul , la trompe avec des cro- chets dentelés. Goe:e , Eingew. tab. ii. fig. 1,5. A.Ency- clcp. pi. 37. fig. 5 à 13. Echiiiorhynchus cylindracœus ; RudolfUi Entoz. Syn. p. 70. n. 5o. Voyez pi. 11, fig. i, où il est représente quatre fois plus grand que nature. Se trouve dans les intestins du pic à lt''le rouge et du pic vert. Échiner, boréal, Echinor. borcalh. Phi-ps. Iter. tab. 7, fig. 1. 8 HISTOIRE N\TUR]'LLK Echînorhynchus fdicolils; Rudoifhi En- ioz. Syn. p. 71. n. 56. Se trouve dans les inte^^lins de l'elder. Écliinor. du canard, Ech. boscadis. Le ('o;j fiiirorme, la trompe avec des cro- chets à piiie visibk\s. Goezc^ Einge\Y. lab. 10. fig. 6, 7. Ech inorhynchus vcrsicoLor ; Rudoifhi En- toz. Syn. p. 74. 44* Se trouve dans les intestins du canard do- mesticjue. Echinor. de la macreuse, Ech. anatis. Rouge, la poitrine et la trompe ayant des crochets; le coi, ou la parhe intermédiaire , longue et unie. Goeze, Eingevv. tab. i3. fig. 1, 2. Encycl. pi. 58. lin;. ,. Eclii7iorhy7ichus vcrsîcotor; Rudolphi En- toz. Syn. p. 74. n. 44- Se trouve dans les intestins de la macreuse. Échin. du plongeon , Echenor, mergi, La Xh\Q et le'co»:i;.irmés. Btoch., Eingew. tab. 7. fig. 9,11. Encycl. pi. 58. fig. 1. Ecktnorhynchaa baciUaris ; Rudolphi En- tez. Syn. p. 67, t). t5. Se trouve en grand no nbre dans les intes- tins du liaile de la petite espèce. DES ECni3>0Rî>"QrES. 9 Echinor. du pingoin , Eclùnor. alcœ. Antérieurement, en dessous, des rides Jalérales renfermées dans une élévation du milieu. Millier, Zool. Dnn. 2. tab. 7. fi^. 8. / ermis dubiusalcœpicœ ; Rudoiphi Entoz. Syn. p. 18S. n. aS. Se trouve d;ins les intestins du pingoin. licliinor. du liéron, Eclùnor. ardeœ. Strié; la trompe en massue; poitrine plissée, Goece, Eingew. tab. n. fig. 6, ^.Ency- clupédic. pi. Echhwr/itjnchus strialus ; Rudoiphi En' toz. î^yn. p. 74- "• 4-^- Se trouve dans les intestins du héron Echmor. du gaze , Echinor. gazœ. Blicdi, Opnsc. 5. tab. 21. fig. 9. Echivorhi/nclnis ardeœ albœ ; Rudoiphi cntoz. S\ n. p. 78. n. 7Ô. Se trouve d.:ns le iiéron blanc. Echinor. du vaneau, Echinor. vanelli. Une vésicule blanche, à centre noir, à l'ex-, tiémilé fM)>iérieure. Rudoiphi Enioz. Syn. p. 78. n. •jl\.. Se trouve dans les intestins du vaneau. Echinor. du merle , Eclùnor. merulœ. Ovale; la poitrine portant des crochets. Se trouve dans le merle et le moineau. 10 HISTOIRE NATURELLE Écliiti. de la grenouille, Ec/nn. ranœ. Bleu; la trompe avec deux filainens blancs t't très-minces. Goczc^ Einoew. tab. 12. fig, 10,11. Pallas. Beyrl. i. tob, 5. fig. 37. Echinorhynchus hœruccB ; Rodotphi En- toz. Syn. p. 67. n, 18. Se trouve en grand nombre dans les intes- tins de la grenouille. Kchinot\ en faulx, Echinor. falcatiis, La trompe longue, avec plusieurs rangs de crochets, anléiii'urement une ligne, posté- rieurement un point transparent. Frœlich , JNalurC. 24. tab. 4» Cg. 22, 24* Rodoifhi Enloz , Syn. p. 68. n. 21. Se trouve dans les ^^intestins de la sala- mandre. Echin. de l'anguille, £cAm. anguUtœi Le corps blanc, uni; la trompe globuleuse. Mullcr^ Zool. Dan. 2. tab. 69. fig. 1 , 5. Eu- cyclop. pi. S8. fig. 16 , 17, 18. Echinorhynchus giohulosus ; Rudolpfii Enloz. Syn. p. 65. n. 10. Se trouve dans les intestin:} de Tangullle marène. Échiner, de l'espadon , E^kln, sciphiœ. Rhedi, Opusc. 5. tab. 19. fig. 1. DES ECHINORINQUES. 1 1 Eothriocefhatus pUcalus; Rudol-phi En- ioz. Syn. p. i56. n. 2. Se Irouve dans les intestins de l'espadon. Echinor. candide , JEr/j/nor. candidus. f.e corps opaque ,nn peu rugueux , blanc. .1-/w//i'r, Zuol. Dan. 1. tab. Sj. Gg. 7, 10, et 2. t. b. 54. fig.7. Ecliinorhynchus acus ; Rudotphi Entoz. Sjn. p. 71. n. 32. Se irouve dans les morues, les plies., les perches et les carpes. Écliinor. liiiéolé, Echinor. Uneolatiis, Le corps avec des lignes brunes transversa- les, interrompues dans leur milieu. Muiler ^ Zoo). Dan. tab. 57. fig, 1 1. Pailas. Bf-ytr. tab..î. fig. 56. Encyclop. pi. 38. fig. 10, 11, 12. Echinor h jrnchus aeus ; Rudolphi Entoz. Syn. p. 71. n. 52. Se trouve dans les intestins des morues. Ecliin. à long cou, Ecldn. longicollis. D'un blanc roussâtre; la tête ronde , striée en long; le cou filiforme ; les crochets de la trompe très-petits. Goere, Eingew. tab. 12. fig. 12,14. Echinorhynchus tereticoilis ; Rudotphi Entoz. Syn. p. 72. n. 36. Se Irouve dans les intestins du dorse. ÎÔ HISTOIRE IN'ATliRËLLE Échin. des plies, Ecliin. plearonectis. Le corps sillonné laléniloment et onduleu- sem«'nt. Echinorhij'nchus fle^ironectis maximi , flatcssn ; Rudolfhi Entoz. Syn. p. 79. n. 87, 88. Se trouve dans les intestins des grandes plies. Ecîlïnor. altéiiué, Echinor. atiemiatas. Le cou filiforme; le corps d'égale fjrosseur partout , jai ne, uni ; l;i trompe globuleuse. Militer ^ Zool. Dan, 1. tat). 5j. fig. 1 , 2. Paitas . Beytr. 1. t;,b. T^. fig. 58. Echinorhynchus IcrtticoLlis ; Rudotphi Entnz. S\n. p. 72. n. 36. Se trouve dans les intestins du flez* Échinor. annelé , Eclûnor. oimutatus. Le corps aigu aux deux extrémités ; le cou rugueux ; la trompe gloijuleuse. Echinorftynchus noduiosus ; Rudotphi Enloz. Syn. p. 72. n. 07. Se trouve dans le scorpion de mer ; la plie et la brème. Écbin. de la plie , Echiv» platessoida. La trompe pointue; rcxtrémilé postérieure tcrmi.'ée p.ir un cercle élevé- MuUcr, Zool. Dan, 2, lab. 74. fig. 5. Echinorhvnchus pleuronvclis ftalessoidœ; Rudof phi Enloz. -yn. p. 80. n. 8g. Se trouve dans les intestins de la plie. DES ÉCHINORlNQU£S. l5 Échin. de la perche, Eclilnor. percœ. Rîou, rnc;ucux, obtus des deux cô^és. Eckinorhynclnis anjustatus ; Rudolf hi Entnz. Syn. p. 68. n. 19. Se Irouve dans les intestins de la peiciie fluviallle. Ecliinor. rugueuse, Echinor. ccrnuœ. Encycl.rl.5S.rig. 6, 7, 8. Se trouve dans les intestins de la petite perthe. Échiii. de la loche , Ecliin. cobitidis. Strié ; la I rompe en massue. Goeze , Einge\v. 2. tab. 2. fîg. 7, p. Ecliinoiltijnchus ciavœci'ps ; Rudotplii En" toz. Syn. p. 65. n. 9. Se trouve dans les intestins de la loche. Echinor. du saumon, Ech. salmonls. Le corps en massue, uni; la trompe cylin- drique. AJ aller, Znol. Dan. 2. tab. 69, fig. 1 , 5. En- cyriop. pi. 58. lig. i5, i4, i5. Ecliinorhyvchvs fiisi forints ; Rudolphi Enioz. Syn. p. 67. n. ij. Se trouve dans les intestins des saumons. Échin. presque lobé, Ecli. subbbatas. Blanc; la trompe globuleuse; l'extrémité Vers IL s l4 HISTOIRE NATURELLE postérieure avec deux petites saillies latérales; le cou cylindrique. Hermann^ NaturF. 17. tah. 4- fîg- 8, 10. Echinorii i/ncfius salmonum ; RudoLphi Entoz. Svn. p. 80. n. gô. Se trouve dans les intestins des jeunes sau- mons. É. à quatre trompes, E. quadrirostris- Blanc; la queue ronde , rentrant dans le corps; la trompe à quatre branches. Gneze^ Eingew. tab. 12. fig. 3, 5. Encycl. pi. 58. fis;. 23. Tetrachxjnchvs wppendiculatus ; Rudotphi Entoz. Syn. p. i3i. n. 8. Se trouve sur le foie du saumon. Peut for- mer un genre particulier. Echin. de la truite, Ecliin. truttœ. Roux, alongé. Goeze, E'ngevv. tab. 1 2. lig. 5 , 6. Echinorhynchus fasiforinis ; Rudotphi Entoz. Syn. p. Gy. n. 17. Se trouve dans les instestins des la truite. Échin. de la marèiie, Echin. marenœ. Fusiforme, uni; rextrémité obfuse. Martin. Ac. Stockh. 17S0 , tab. 2. fîg. 1, 2. Echinnrln/nohus speriani ; Rudoi]>lii En- toz. S;,n. p. 80. D. 94. Se trouve dans les inlestins]de la marène. DES ÉCHINORINQUES. l5 Echinor. du brochet, Eckin. lucii. I e corps demi-Iransparcnt , uni. Muiler , Zool.Dan. 1. lab. ô-. lig. 4» ^« Gorcc, Eingew. tab. 12. lig.3, 4- Echivorhjnclnts onguitaius i Ruldolphi Ente:. Syn. p. C8, n. 19. ^e trouve dans ks iulcslins du brochet. Échinor. de l'alose, Ecliin. alosœ. Filiforme; la parlie antérieure en massue, rougeàlre,armt'e dt- six r^icgées de crochets ; la trompe pâle, avt-c hi.il rarigécs de crochets loi t Ktrrés. Hcrmann , Watv:rf. ij,,' lab. 4« fi?- iï 1 '3. Echinorlii/J'ei.us subulatus ; Rudoiplii En- toz. Syn. p. ^5. n. 4^. Se trouve daris les intestins de l'alose. Échin, du barbeau, Echinor. barhi. Ovale, jaune, fascié, le cou long, cylindri- que, blanc , creux à son sojnmet. Schranck , Kalurf. 18. tab, 5. fig. D. H. Echinorhynch%%nodulosus ; Rudolphi En- toz. Syn. p. 72. n. 07. Se trouve dans les intestins du barbeau. Échiner, de la carpe, Echln. carpionis, Koelreuter, Sio\. Cûm.Pétrop. i5. tab, 26. f.g. 5. Se trooTe dans les intestins de la carpe. l6 HISTOIRE NATURELLE Écllinor. de la rosse, Ec/iinor. rutU, La trompe tubéreuse , l'extrémité épi-^ neuse, un lubertuU- à la p.irtie anléiieure du corps , et quatre à hi partie po>léri('ure. MuNer, Zool. Dai). 2. lab. 61 . fi!:;. 1—8. Ecliinorliiinclnm clavœccfs ; Rudolf hi En' ioz. Syn. p. 65 n. y. Se trouve dans les intestins de la rosse. TENTACULAIRE , Tentacvlaria , Bosc. Corps oblong, subcylîndrique , uni, sans bouche , mais ayant à l'extrémité antérieure quatre suçoirs en forme de t ntacules ré- tracliles. Il est contenu dans un sac. Ce genre a été établi par Bosc, pen- dant sa traversée d'Europe en Améri- que, sur un grand nombre d'individus trouvés sur le foie et sur les parois ex- ternes des intestins des dorades que prenoit ré<{uipagc du navire qu'il monloit. Le tentaculaire se rapproche DES TE^'TACULAIRES- I7 deséchinorinques et des massettes par sa l'orme générale et par ses mœurs; mais il en diflere par un point essen- tiel, ses suçoirs en forme de tenta- cules rétractiles. Il est renfermé dans un sac semblable à ceux des hydati- des. Sa foi me est ovale, et de trois à quatre millimètres de long dans l'état de repos : mais elle est susceptible de s'allonger et de se varier extrêmement dans le mouvement. Il est blanc, sil- lonné longitudinalement par environ douze stries, qui forment des côtes lé- gèrement arrondies. Il n'a cerlaine- ment pas de bouche ; et c'est unique- ment par ses suçoirs qu'il pompe les humeurs du poisson aux dépens duquel îl vit. Ces suçoirs sont au nombre de quatre , placés à la partie antérieure du corps, longs au plus d'un milli- mètre, susceptibles de se développer et de se contracter ensemble ou sépa- rément, à la volonté de l'animal. Ils i8 HISTOIRE NATURELLE sont Striés circulairement, divergent un peu, et leurs bases sont à égale dis- tance les unes des autres. L'anus est à l'extrémité postérieure. Le tentaculaire a été trouvé très- abondamment, par Bose, comme il vient d'être dit, dans le foie et sur les parois externes des intestins des do- rades, qui ne paroissoicnt pas en être incommodées. Leur sac contenoit tou- jours une liqueur rougcâtre qui trans- sudoit de ses parois, et dont l'animal liroit sans doute sa nourriture. Il se conservoit en vie pendant assez long- temps lorsqu'on le tiroit de son sac, pourvu qu'on le mît dans cette li- queur ou dans le sang de la dorade. Tent. de la dorade, Tent. corypliceuœ. Bulletin des Sîences, n*^ 2. Titrarfiyncfius inacrohoihrius ; Rudolf hi Evtoz. Syn. p. i5i. n. 7. f'oijcz la pi, 11. fig. 3,3, où il est lepié- srnlé tiès-grossi , vu de pi ofil , et sa tête co- çore plus grossie vu de face. DES MASSETTES. IQ MASSETTE, Scolex, M aller. Corps oblonjT, en massue antérieurement, ti-ès-conlractlle ; à tête grosse , rétractile, munie de quatre suçoirs. Ce genre, qui a été découyert et établi par Millier , est composé de deux espèces trouvées par ce natura- liste dans les intestins de plusieurs es- pèces de poissons. Ce sont des ani- maux à peine visibles à l'œil nu , gélatineux , changeant de forme ù chaque instant , c'est-à-dire tantôt allongés, tantôt courts, tantôt cylin- driques, tantôt aplatis; mais la tête toujours plus grosse que le reste du corps , et ayant quatre suçoirs qui prennent quelquefois la forme d'o- reille. Ces animaux vivent^ des hu- meurs qui abondent dans les intestins des poissons , et ne paroissent pas leur nuire, quel que soit leur nom- 20 HISTOIRE NATURELLlî bre, à raison de leur petitesse et de leur défaut d'armes offensives. La pre- mière espèce a la tête et le cou demi- transpareiis, et le reste du corps de couleur souvent rouge , et d'autres fois varié de plusieurs couleurs. Ce genre se rapproche, sans doute, des tgenia; mais les suçoirs, capables ds s'allonger, de prendre des formes très-variées, et foi t éloignées en appa- rence de leur destination, surtout leur corps non articulé et susceptible de changer d'aspect , l'en distinguent su iïï sa m ment. On ne sait rien de plus sur ces ani-^ maux. Massette des plies, Scolex pleuronecth. Muller, Zooi, Dan. 2. t;if).58. Ency^Iop, pi. 38. lig. 24 , depuis A jusqu'à X. Scolcjo 'polymorphus ; Rudolphi Entoz. Syn. p. 1/8. jî. I. Foijcz la p{. ii.fig. 4, 5, 6, où on l'a re- préscnléc Uès-grossie t>ous quatre fornîcs principales ; les deux dernières eocorc plus grossies. DESGEROFLEES. 21 Se trouve dans les plies , les soIe-5 , les sau- mons et autres poissons. Massette de la baudroye, Scolex loplid. Scolex folipnorfhus ; Rudolfhl Enloz, Syn. j). i2iS, n. i. Se trouve dans la baudroye. GEROFLEE , C artophyllaneus , Goezc. Corps cylindrique , court , obtus postérieu- rement, terminé antérieurement par une bouche large et frangée, GoEZE a le premier établi ce genre, que Bloch a observé depuis. Ces deux Naturalistes sont les seuls qui , jusqu'à présent, aient parlé de l'espèce uni- que qui le compose ; espèce qu'ils ont trouvée dans les intestins des poissons d'eau douce. C'est un ver de deux à trois centimètres de longs, cylindri- que, d'un blanc de perle, dont la 251 HISTOIRE KATtIRELLE partie postérieure et obtuse etla partie antérieure élargie, tronquée, et garnie de mamelons frangés qui entourent la bouche. Cet animal a la vie plus tenace que la plupart des vers intestinaux; il est fort rare, et son histoire est in- connue. Gér. des poissons, Caryopliil. pisciam. Coeze , Eingew. tab. i5. fig. 4, 5. Blochy Eingew. t.ib. 6. fig. 9 — 15. Caryofhyilœus mulahilis ; B.udolfhi En- toz. Syn. p. 127. n. 1. Se trouve cbins l'inlestin des poissons d'eau flouce, surtout dans les carpes e. ies brèmes. DES STRONGLES. 2l3 STRONGLE, Strongvlvs, M aller . Corps allongé , cylindrique , presque trans- parent, et dont le bout antérieur se ter- tnine par une bouche formant une ouver- ture circulaire et ciliée. QLieue entière et pointue dans les femelles, terminée par une épine qui sort entre trois feuillets membraneux dans les mâles. Il ne faut pas confondre le strongle dont il est ici question , avec le ver que les vétéi^iuaires fiançais, entre autres Chabert, ont appelé de ce nom, et qui n'est qu'une espèce d'ascaride , comme il sera dit à l'article de ce genre. Celui-ci n'a de commun avec l'autre que la forme vermiculaire ; les orga- nes de la bouche et ceux de la géné- ration , car ici on en reconnoît de presque certains, sont extrêmement diffère ns. Bru gui ère, cet excellent juge des travaux de ses prédécesseurs, n'avoit 24 HISTOIRE NATURELLE pas reconnu d'abord, dan s la mauvaise description et la mauvaise figure que Chabert a données de cet annimal, le strongle de Muller, et il s'étoit efforcé dans le texte de l'Encyclopédie, de faire concorder les caractères donnés par ce vétérinaire avec ceux qu'il avoit adoptés pour le genre ascaride. H a reconnu depuis cette erreur^ et il l'a corrigée dans les planches qui font suite à ce même ouvrage. Les strongles sont des vers de deux à trois centimètres de long, cylin- driques, demi - transparens, dont le mâle est jaunâtre ou rougeâtre, et a la queue terminée par trois mem- branes arrondies, transparentes, assez larges, entre lesquelles sont des ma- melons à trois divisions, et une épine longue, double, ayant trois point \s de chaque côté. La femelle est ])lan- châtre, filiforme, et a la queue simple. L'un et l'autre sont renfermés dans D ES STROÎN G L F, 5. 25 une membrane très-mince et transpa- rente. 31uller assure avoir acquis la preuve du sexe de ces vers , et que la femelle est ovipare, (^e grand naturaliste est trop digne de foi, pour qu'il soit per- mis de douter du résultat de son ob- servation, qui se troiive, de plus, ap- puyée de sentiment de Chabert. Les strongles n'ont encore été vus que dans les animaux domestiques. On les trouve dans l'estomac do chien , dit Chabert, en paquets de la gros- seur d'une noix, qui sont formés par plus de deux cents vers. Ils sont ra- rement disposés ainsi dans le cheval; ils y sont répandus dans la totalité du canal intestinal. Le cochon, les bêtes à cornes et les bêtes à laine, en nour- rissent toujours moins que le cheval , le mulet et l'âne. Le seul symptôme auquel on rc- connoisse la présence des stron^l^» Vcis II. 3 26 HISTOIRE NATÎTRELLE dans ces trois derniers animaux, est leur sortie avec les matières fécales. Ils sont toujours plus ou moins nom- breux dans leurs intestins, implantés avec tant de force, dans la tunique veloutée, qui les revêt, qu'on ne les en détache que difficilement. Leurs effets sont les mêmes que ceux des au- tres vers lorsque leur multiplication devient trop considéralile, et les mê- mes moyens curatifs, c'est-à-dire l'huile empyreumatique convient éga- lement. Mais les accidens qu'ils produisent dans les chiens sont bien plus graves. Chabert cite une épizootie qui n'avoit pas d'autre cause que leur excessive abondance. Ils suscitaient des convul- sions, des attaques de vertiges et d'é- pilcpsie dont la mort étoit la suite. La bouche était pleine de bave; les yeux très-animés, et tout le corps exhaloit une odeur cadavéreuse. Ces animaux DES STR ONG LE s. 27 dé}Bs allongé . cylindrique , pointu en ar-: rière , oblus antéiieuremenl , à hoiiche lerminale, orhiculaire , siluée sous un ca- puchon sfrié. L'exposition à\\ caractère de ce g^enre apprend presque tout ce qu'où sait sur les animaux qui le composent. Muller, qui le premier en a observé une espèce, celle des poissons de mer, dit qu'elle est ovipare; et une antre espèce, celle des poissons d'eau douce, est vivipare. Toutes vivent dans les intestins ou dans la substance des vis- cères du bas-ventre , souvent en la- uiilles très-nombreuses. On ne les a pas trouvés dans i'homme ni dans les grands qnadmpèdes qu'il a réduits en captivité. (]ur. de la taupe, Cncullanas talpœ. EnTcloppt; iaiis une poche membraneus». DE!»^ CrC U LLAKS. 2f) Gocze, Eingew. tab. 8. fig. 7, 8. Encyclop. pi. 5. fig. 1, 2. Ascaris ineisa ; Eudoifiri Entoz. Syn. p. 4c. n. 4i' Se trouve dans la membrane du péritoine de la taupe. Cucullan ocréaté ;, Cucidlanus ocreaUis. Le corps fasclé, la queue couleur d'ocre. Goeze, Eingew, tab. i5. fig. 6, 7. Monostoina ocreatum ; Rudol-phl Entoz. Syn. p. 84. n. 11. Se trouve en grand nombre dans les intes- tins de la taupe. Cucullan des souris, Cucallanusmiu-is. Sfiroflera ohtusa ; Rudolf hi Entoz. Syn. p. 27. n. 22. Se trouve dans les intestins des souris. Cuc. de la buse , Cucidlanus butconis. Se trouve dans les intestins de la buse. Cuc. des grenouilles, CucuUanusranœ. La queue foliacée. Strongylus aurieuiaris ; Rudolphi Entoz. Syn. p. 55. n. i5. Se trouve dans les intestins de la grenouille. Cucullan des poissons d'eau douce, Cucullanus lacustris. Roux, antérieurement tronqué; tètç mu- nie de trois pointes. 00 Histoire natirelle Goeze, Eingew. tab.g. A. fig. i, 3,3. lî. 4, 9, 10. Muller^ Naturl". i. tab. i.fig. 8, i4. Èncyclop. pi. 56. fig. 5, 4i 5, 6. Cucuilanus etcgans; Rudoîphi Entoz. Syn. p. 19.11. 1. Voyez pi. 1 1 , fig. 10, où il est rcprésenlé très- grossi. Se trouve en grand nombre dans les intes- tins et le foie de l'anguille , de la perche et du saumon. Cuc. ascaroîde, Cucuilanus ascaroides. La tête globuleuse , avec une pointe de chaque côté ; la queue courte et aiguë, avec deux pclites pointes t^aillantes. Goczc, Eingew. tab. fig. 11, 16. Vcrmis dubius siiuri glanidis ; Rudoiphi Entoz. Syn. p. 196. n. "j^. Se trouve dans le ventricule du silure. Cuc. des poissons de mer, C. marlnus. D'un jaune cendré ; la partie antérieure ob- tuse. Mutlcr, Zool. Dan. i.fig. i à ii. Encyclop. pi. 35. fig. j5, 14. Cucuilanus foveolatus ; Rwpotphi Entoz. Syn. p. 21. n. 6. Se trouve dans les intestins des diverses es- pèces de morues. D E s T I\ 1 c n u a F. s. 01 ÏRICHURES, Trichocephalvs , Corps allongé , cylindrique , épaissi et obtus postérieurement, atténué et filiforme an- térieurement, où il se termine en trompe capillaire. Les trichures, Lamarck, ou trichu- rifles, Briiguière, forment un genre encore peu nombreux, mais dont une des espèces qui habite les intestins de l'homme, est devenue fameuse de- puis qu'on l'a regardée comme la cause première d'une espèce de dissenterie, peu connue en France, que les au- teurs allemands ont appelée morbus mucosLis. C'est à Pvœder et Wagler que l'on doit le premier et le seul ouvrage qui ait été publié pour appuyer ce senti- ment, que les médecins de France ne partagent pas, peut-être faute d'avoir trouvé l'occasion de vérifier les obser- O'i HIST(3IRE ^ATrr>EM-E valions que ces au'euis onl citées. On. ne prendra pas parti dans celte que- relle. Bloch a prétendu que ce qu'on prend, ici, pour la tête de l'animal étoit sa queue; mais comme il est le seul parmi ceux qui l'ont observé vi- vant qui soit de cet avis, on ne croit pas devoir adopter son sentiment. Il n'y a rien à dire sur les autres es- pèces de trichures, ces animaux ayant été fort peu étudiés jusqu'à présent. Trie, de l'homme, Trichoc. Iiominis. En dessus un peu crénelé, en dessous uni; la partie aîiiérieure finement striée. Rœdcr eî Wacficr , de morbo 'inucoso , tab. o. fig. 4- Blrich , Eingew. fifr. 7, 9. W orner , Verra. Act. tab. 6. fig. 108, il^j. Goeze, Eingo-w. tab. 6. fig. 1 , 5. Encyclup. pi. 53. fig. !, 2, 5. Tricfiofiyhalus dispar; Rudolphi Entoz. Syn. p. iG. n. 1. roycz pi. n, fig. 11, 0!i elle est^représen- tée Irès-grossic. Se trouve dans les iulesfinç de rhoaune, F'.iriont fréquemment dans les gros, où elle acquiert jusrju'à cinq eentiimètrcs de long. DES T R I C II U R E S. O.î ïiic. de cheval, Truhocephalus equi. Trto légèrement noduleuse; extrémité an- térieure iitténuée ; postérieure, pointue. GoezG , Kingew. lab. 6. fig. 8. Encyclop. pi. 55. lig. 5. O.rijuris curvula ; Rudolf fxi Entoz. Syo. p. iS. n. I. Se trouve dans les intestins du cheval. Trie, du sanglier, Tricliocepli. apri, La queue arec des écailles crénelées de ch.'i'jUf cùlé. Goczc^ Eisîgi'w. tab. 6. fig. 6, 7. Trldinccpfio'us crenatus; Rudoiphi Entoz, Syn. p. 17. n. 6. Se trouve dans !e sanglier. Trie, des souris, Trichocepli. mûris. La t«^le à trois nœuds \ extréiuité antérieure filiforme. Goeze^ Eingev\^ tab. 7. A. fig. 1, 5. Encycl. pi. 55. fig. 639. Trichocephaius nodosus; Budolphi Entoz, Syn, p. 17. n. 7. Se trouve dans les intestins de la souris. Trie, du renard, Triclioccplialas vulpis. l.a tête aigué , 1« cou strié Iransversaie- rnent, Frœlich. Naturf. 24. t:tb. 4- ^g- 35, 99. 04 HISTOIRE NATURELLE Trichcccphalus dcpressiuscuius; Rudotphi Entoz. Syn. p. 17. n, 5. Se tiouve dans les intestins du renard. Trie, du lézard, Triclioceph. lacn'tœ. La queue écailleuse des deux côtés ; tète garnie de crochets. Gceze, Eingew. tab. 7. A. fig. 6, 7. PallaSy TSov. (j'om. Pétrop. tab. lo. fig. 6. Encyclop. pi. 55. fig. 11, 12. Tric/iocephalus echinatus ; Rudotphi En- toz. Syn. p. 18. u. 8. Se trouve d;ins les intestins du lézard. ASCARIDE, Ascaris i Linnœas. Corps allongé , cylindrique, atténué aux deux bouts; ayant trois tubercules à son cxtré- milé antérieure , servant comme de lèvres pour fixer l*animal, et l'aider à pomper sa nourriture. Quoique les ascarides, à raison de leur habitation dans le corps de l'homme et des animaux domestiques, soient connues de tout le monde, ce n'est que dans ces dernières années, DES ASCARIDES. 55 que les Naturalistes ont cherché à les observer; et encore j en ce moment, ils sont peu d'accord sur les animaux qu'il faut appeler de ce nom. Le caractère que Linnœus donnoit à ses ascarides éloit si yague, que Muller et Othon Fabricius se crurent o])ligés de le réformer; mais quoi- qu'ils connussent la vraie partie sur laquelle il falloit l'établir, ils ne par- vinrent pas à leur but, même de leur aveu. Bruguière, éclairé par les discus- sions savantes de ses prédécesseurs, sembloit devoir le fixer ; cependant, en voulant trop le généraliser, il est ég;alemeiit tombé dans le vague ; mais il s'est, il est vrai, en partie, réformé depuis , puisqu'on trouve plusieurs as- carides du dictionnaire, transportés dans d'autres genres, dans l'explica- tion qui accompagne les planches de l'Encyclopédie. §6 HISTOIRE NATl'Rl'LLE Il étoit réservé à Ciivier et à La- marck de circonscrire les ascarides dans leurs vraies limites , en Taisant Usage du tubercule de Textrémité an- térieure, qui, quoique connu de Lin- nœus et des trois savans cités plus haut, avoient été regardés comme ne pouvant être employés f|u'à caracté- riser quelques espèces. Ainsi les ascarides de Bruguière se- ront divisées en trois genre; savoir : les ascarides, proprement dites, qui renfermeront les espèces de sa pre- mière division, les crinons et les pro- boscides. Les ascarides sont tort bien distinguées des échinorinques par le défaut de trompe, armée de piquans, et des lombrics, parce qu'ils n'ont point les anneaux armés de pointes^ Les auteurs anciens ont IVéquem- ment confondu les ascarides avec dif- férens autres vers intestinaux; et ils sont excusables : mais ont doit être DESASCARIDES. O7 fâché 5 pour l'honneur de la France , de voir, dans ces derniers temps , Chabert, l'homme le plus célèbre de l'Europe dans l'art vétérinaire, ap- peler strongle l'ascaride vermiculaire, le plus commun et le plus connu de tous, et ascaride le strongle : ces er- reurs sont d'autant plus afïïigeantes, que son ouvrage étant original, et ré- pondant, sous d'autres rapports, à la réputation de son auteur, donne de fausses notions aux personnes qui le consultent, et est copié partout. Toutes les ascarides vivent dans les intestins ou dans l'estomac de l'homme et des animaux, surtout des animaux domestiques. L'origine de ces vers , qu'il seroit si important de connoitre, est encore enveloppée, comme celle des autres vers intestinaux, dans une profonde obscurité. La diiTiculié do l'observation, la rareté des circon- stances favorables, ont elfert, iusqn'à Vers IT. 4 38 HISTOIRE NATURELLE ce jour, des obstacles qui n'ont per- mis de présenter, sur cet objet, que des systèmes, des opinions, ou tout au plus des vraisemblances , ainsi qu'on l'a vu dès les généralités de la classe. Les ascarides ont le corps plus ou moins long, mais toujours cylindri- que, demi-transparent, et atténué aux deux extrémités : les anneaux qui le composent sont si étroits, qu'ils sont imperceptibles. Les trois tubercules de leur tête, qui ont été pris, par quelques auteurs , pour des accom- pagnemens de leur anus, ont à leur centre un pore qui est vraisemblable- ment leur bouche; plus bas, on voit deux petites fentes transversales, que Bruguière a appelées les stigmates, et qui sont probablement les organe? de la respiration. Ces tubercules portent chacun, d'après l'observation de Cha- bei't, une petite lèvi'e qui, en se con- DES à8CARIDES ^9 tractant, verse et comprime en tout sens la partie sur laquelle le ver s'at- tache ; et par-là favorise la succion du suc gastrique, dont il paroît qu'ils se nourrissent. Ce même vétérinaire a donné , sous le nom d'anatomie du strongle, celle de l'ascaride lombrical. Il en ré- sulte qu'un de ces vers ayant été ou- vert, on trouva un intestin assez am- ple, composé d'une membrane fine et déliée , qui renfermoit une li- queur couleur d'olive , et extrême- ment amère. La tunique intestinale, qui contenoit cette liqueur, étoitplis- sée intérieurement, et avoit la même couleur que l'humeur qui y étoit con- tenue. On prit cette liqueur pour le suc alimentaire. Cet intestin se pro- longeoit depuis l'étranglement qu'on observoit extérieurement sur le der- rière de la tête, jusqu'à l'extrémité opposée du corps. Une pressio^n faite 4o HISTOIRE NATURELLE sur ce ver occasionnoit l'écoulement de l'humeur contenue dans le canal, par un petit trou placé à l'étrangle- ment, et par l'extrémité opposée dvi ver, c'est-à-dire l'anus. Les fibriles blanchâtres qu'on observoit extérieu- rement à travers la peau, et qu'on auroit jugé, au premier coup-d'œil, être des petits vers, sont un seul ca- nal, cinq à six fois plus long que le corps, replié sur lui-même dans sa partie moyenne, et s'attachant à l'en- droit répondant à l'étranglement du corps. Les deux branches , qui résul- toient de ce repli , adhéroient par leurs coudes à la face interne de l'enve- loppe, étoient extrêmement déliées, et décrivoient, dans leur trajet, un nombre considérable de circonvolu- tions qu'il étoit impossible de sui- vre. Ce canal renfermoit une liqueur épaisse et blanche, semblable à de la semence. On voyoit en outre deux DES ASCARIDES. 4^ corps ronds, très-rouges, qui atlhé- roient fortement à la face interne de la peau , et communiquoient avec le canal intestinal par deux petits filets. Ces corps sont placés, lorsque l'ani- mal est en vie, l'un auprès de l'autre, directement au-dessus de l'étrangle- ment du corps. Les ascarides ont les sexes séparés, d'après l'observation de Tyson et de Chabert. Le premier a décrit les vais- seaux spermatiques du mâle, et la matrice , à deux cornes , de la femelle. Elles sont ovipares et très - prolifi- ques. Lorsque les ascarides sont peu abon- dantes dans le corps de l'homme ou dans celui des animaux , elles ne causent pas d'indisposition marquée; mais, dans le cas contraire, elles don- nent lieu à des accidens graves, et quelquefois à la mort. On les chasse du corps de l'homme, et surtout des 43 HISTOIRE NATURELLE enians, qui y sont fort sujets, par lo moyen des purgatifs, mêles avec les vermifuges , tels que la poudre de coralline, de dolichos puriens, etc., etc. ; mais on doit encore à Chabert la découverte du plus puissant de tous les anthelmentiques, c'est-à-dire de riiuile empyreumatique, tirée des on- gles des pieds de chevaux, des cornes de bœufs, des bois de cerfs, etc. : c'est un véritable savon, composé d'alkali volatil et d'huile animale. On peut voir, dans le traité des maladies ver- mineuses de cet auteur, les nombreu- ses expériences qu'il a faites pour constater la supériorité de ce remède sur tous les autres, non- seulement contrôles ascarides, mais contre tous les autres vers intestinaux, surtout des animaux domestiques , qui en sont fort tourmentés, et qui périssent souvent, en grand nombre, parrefTet de leur énorme multiplication. DES ASCARIDES. 4^ On trouve dans le Systema naturœ de Gmelin soixante-dix-huit espèces de vers rangés sous le nom d'ascari- des, d'après les écrits de Rhedi, Mul- 1er, Goeze, Bloch, et autres, la plu- part indiqués seulement par le nom de l'animal dans les intestins duquel l'espèce a été trouvée. Il est très- possible que le nombre des ascarides soit encore plus considérable, et qu'il s'en trouve beaucoup de véritables parmi celles de Gmelin. Comme on l'a dit précédemment, les caractères positifs de ce genre ont été méconnus jusqu'à Lamarck , et ainsi on doit croire qu'il y a beaucoup d'espèces réunies sous cette dénomination , faute d'être suffisamment connues. Pour éviter les erreurs, inévitables dans cette circonstance, on se con- tentera de décrire les trois espèces où le caractère du genre est bien cons- taté. Cette marche aura d'aulanl moins 44 HISTOIRE NATURELLE d'incoiiv^niens, que ces animaux étant très-simples, les espèces sont presque semblables , et de forme, et de cou- leur et de mœurs; et qu'il suffira, pour la plus grande partie des hom- mes , de pouvoir les rapporter au genre. Asc. vermiculaire , Asc. vermicularis. Courte , blanche; la partie postérieure fine comme uu cheveu. Piielsum, Hist. Ascarid. lab. i. fig. 5, ii. tab. 2. fig. 1, 3. Biancfii, Ilist. Morb. tab. 3. fig. 20. Vaiisnieri^ Oper. i. tab. 20. fig. 3, 10. Encyclop. pi. 3o. fig. 25, 26, 27, 28. Budolphi Entoz. Syn. p. 44' n. 3i. Voyez pj. 12, fig. 1 , où elle est représentée extrêmement grossie. Se trouve communément dans l'intestin des hommes et des quadrupèdes. Elle atta- que principalement les enfans, et indique sa présence par des chatouillemens incommo- des qui, par sympathie nerveuse, correspon- dent au sphincter de l'anus et à la cloison du nez. Asc. lombrical. Ascaris loinbricoides. Longue, rougeâtrc ; les deux extrémités presque égalemt;nt cl obtusément atténuées. DES FlbSULES. 4^ Rliedi, Opusc. 1. tab. lo. Valisnieri, i. tab. 34 , 35. Cfiatert, pi. 2. fîg. 2. Encyciop. p). 3o. fig. M et X. Rudolphi Entoz. Syn. p. ôj. n. 1. Se trouve fréquemment dans les intestins des hommes et des animaux , surtout des ani- maux domestiques , chez qui elle cause des Ascaride linée , Ascaris Uneata. Très-longue, brune ; avec cinq lignes lon- gitudinales jaunâtres. Mulier, Act. Hawn. 10. tab. 17. &g.6if. Ascaris squali ; Rudotplii Entoz. Syn. p.56.n. io4. Se trouve dans les intestins du requin. FISSULE , FissuLA, Lamarck. Corps cylindrique , nu , pointu à la queue, et ayant l'extrémité antérieure bifide. C'est à G. Fischer que l'on doit l'é- tablissement de ce genre, qu'il appela cystidicola , parce que l'espèce sur la- quelle il le forma avoit été trouvée dans la vessie aérienne d'une truite. Lamarck, considérant que Blocli en 46 HISTOIRB NATUREILE avoit déjà décrit une autre espèce vi- vant dans les intestins, a jugé que ce nom , qui signifle habitant de la ves- sie, ne convenoit pas, et l'a changé en celui de fissule, tiré d'un des ca- ractères essentiellement propres à ce genre. Les fissules sont des vers extrême- ment mous, qui se dissolvent en eau immédiatement après leur mort. Leur corps est cylindrique, leur tête fendue en deux parties égales, leur queue pointue. L'espèce décrite par Fischer a, sur la partie antérieure du dos, deux lignes courbes qui forment pres- que un cercle et imitent des yeux. Aux deux tiers de sa longueur avant la queue, le corps s'élargit et devient dentelé. La fente antérieure est assez profonde, et la bouche, qui la ter- mine, paroît divisée par une lame en deux parties sémi -lunaires, qui ne sont autre chose que la continuation DES FISSCLES. 47 (les fibres réunies des tentacules. On voit très-bien, à travers le corps, les intestins, et principalement l'ovaire , qui estnoir. La fissule, comme il a déjà été dit, a été trouvée dans la vessie aérienne d'une truite, qui ne contient presque que du gaz azote pur^ lequel est , comme on sait, mortel pour tous les animaux. Cette circonstance est très- remarquable, et peut donner lieu à des réflexions nombreuses, mais qui sont hors du sujet. Fiss. intestinale, Fissida Intestinalis. Bioch , Eing. tab. lo. fîg. 8, 9. Se trouve dins les iutestiosdes poissons. Fiss. cystidicole , Flssula cystidicola. Fischer , Journ. de Physiq. vend, an vu, p. 344. pi. 1. fîg. 1 à 8. Spircptera cystidicola ; Rudolphi Entoz. Syn. p. 25. n. i5. Voyez pi, 12 , fig. 2 , où elle est représentée grossie. Se trouve dans les vessies aériennes des poissons. 48 HISTOIRE NATURELLE GRINON, Ceino, Lamarck. Corps allongé, cylindrique, grêle, nu, atté- nué vers les bouts, et ayant sous l'extré- mité antérieure un ou deux porcs ou fentes transverses. Les crinons étoient connus des an- ciens naturalistes, ou du moins ils appeloient de ce nom les vers intesti- naux et aquatiques ; mais Linnœus n'en a pas fait mention , et les a confondus, ainsi que la plupart des naturalistes modernes 5 avec les ascarides ^ les dra- goneaux et autres genres. Chabert est peut-être le premier qui ait ressuscité ce genre, si on peut ainsi parler; et Lamarck l'a fixé, en lui donnant des caractères positifs. Un morceau de crin blanc, d'une longueur d'un, deuX;, trois ou quatre centimètres, fait voir, à l'oeil nu, la figure, la forme et la grosseur de ces :^. USA looph}fles 1 . L' Ascai-ide •vcnniciilan'e . o ■ Cviu-On A-iilo>aii'e . 4.0. lie Px'olïoscide Lil'i/.^ Tayex tfcu^ 5 -t-lJ Oui', ^-ul ovaire G . X! Oxtr . st>a-tainrTie DE s O U R s 1 N s. 8g Gvatl. Uib. 107. fig. B. E. Davgenv. pi. aS. £1^. F. Ktcin , Ech. (i) tab. 38. fig. i. Encycl. pi. i32. fîg. j, 2, 3. Oursin co'mestihie; Lam., Anim. sansverf. tom. m. p. 45' ïi' !• Se trouve dans les mers d'Europe et d'Asie, et se mange. Oursin miliaire, Echmas mUiaris. Hémisphérique, aplati; dix ambulacres ; les rayons à deux rangs de tubercules ; épines striét's, blanches , violettes ou verdàtres. liiein , Ech. tab. 2. fig. A , C , D , et 3i, tab. A, D, tab. 58. fig. 2, 3. Gualt. tab. 107. fig. G, H, I, L, M. Rcaurmir, Mem. de l'Ac. 1712. pi. 8, Encyclop, pi. i33. fig. 3,4' Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 49* n. 26. Voyez les fig. 1, 2 , pi. i3, où il est repré- senté moitié de grandeur naturelle , avec et sans épines. Se trouve dans les mers d'Europe. O. hémisphérique , E. Iiemispliericus. Hémisphérique, aplati; dix ambulacres; Ja suture mitoyenne des rayons dentelée et coupée de lignes; la bouche pentagone, à angles obtus. (1) C'est rédilion de Leske qui est ici citée. C'est plutôt un nouvel ouvrage , car on y trouve le double d'espèces qu'il n'y en nvoit dans la der- nière donnée par l'iiuleur même. go HISTOIRE NATURELLE Kiein^ Ech. tal>. 2. E, et tab. 4o. fig. 7. Gualt.{i^h. 107. fig. M. Oursin nèfjli(jè ; Lam. , Anim. sans vert, tom. III. p. 49- n. 25. On ignore sa patrie. Oursin anguleux, Eclùnus angalosas. îlëmispliérique ; Its rayons à deux rangs de tubercules; les ambulacres à trois rangs de pores. Ktein, Ech. lab. 2. F, et tab. 42. fig. 1. Darg. pi, 25. fig. H. Guait. tab. io8. fig. A. Oursin ohtusanfjie ; Lam. , Anim. sans verl. tom. m. p. ^6. n. 12. On ignore sa patrie. Oursin excayé, Ecliinas excavatas. Hémisphérique; les rayons à deux rangs de tubercules; les ambulacres creux, à deux raiigs de pores. Klein, Ech. tab. 44- fig- ^i 4- Scill. de Pé- trit", tab. 22. fig. 2. D. Se trouve fossile en Italie. Oursin globule, Eclùnus globalas. Hémisphérique , presque globuleux ; dix ambnlacrcs ; les rayons épineux sur les côtés; le milieu poreux. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin sphéroïde, £<7A//m5 sphœroides. Hémis phérique , bossu ; dix ambulacre épineux des deux côtés; le milieu poreux. Se trouve diins la mer des Indes. DES OURSINS. 91 Oursin gratille , Echinas gratUla. Rémispliérique , bossu; dix ambulacres à trois plis ; !es rayons épineux eo sautoir. Se trouve dans la mer^des Indes. Oursin lixule, Ecldnus Uxula. Hémisphérique; dix ambulacres; les rayons traversés par des points épineux. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin des rochers, Ec/imus saxatilis. HériSîsphérique , aplati; les pores des am- bulacres en arcs obliques à la base, et droits »n sommet; les épines brunes à la base, et violettes à la poinle. Klein, Ecb. tab. 5 et 3o, A , B, 39, 4- Rumph. Amb.tab. i4. fig. A. Encycl. pL i34. fîg.;5, 6, j. Oursin iividc; Lam, , Anim. sans vert, tom. iM. p. 5o. n. 28. Se trouve dans la Méditerranée et dans la mer^des Indes. Oursin îénestrate, Echinas fenestratas. Orbîculaire, la base aplatie avec des trous; dix rayons de tubercules inégaux; la bouche à dix côtés. Klein, Ech. tab. 4. A, B , et tab. Sg. fig. 3. Encyclop. pi. i4o. fig. i, 2. " On ignore sa patrie : on le trouve fossile. Ours, subangulaire, £. sabangalaris. Hémisphérique, orbiculaire; les plus petits ga HISTOIRE NATURELLE 1H rayons élevés, et composés chacun de dix rangs de tubercules. Aiein, Ech. tab. 3. fîg. C , D. Encyclop. tab. i7>i. fig. 1, 2. On ignore sa patrie. Oursin ovaire , Echhius ovaruis. Ovale , les rayons les plus grands avec deux rangs de tubercules. Bourg. Petrif. tab. Sa. fig. 54o, 345, 346. Laid. Lithoph. tab. 3. fig. 94o. Se trouve fossile en France. Oursin diadème , Echinas diadema. Hémisphérique, aplati; cinq ambulacres; les rayons lancéolés. Klein., Ech. tab. 07. fig. 1, 2, 4^ 6. fig. A. lab. 5i, 9, 1, 9, 2. Humph. Mus. tab. i3. fîg. 5, et 14. fig. B. Cidarite diadème; Lam., Anim. sans vert, tom. m. p. 58. n. i5. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin calamaire, Ecliinas calamarias. Sphérique et aplati ; cinq ambulacres , noirs sur les bords et granuleux dans leur milieu; les épines eu masses blanches, acae- lées de vert. Palias, Spicil. Zool. 10. tab. 2. fîg. 4, 7. Klein., Ech. tab. 45. fig. 1, 4« Encycl. pi. i54. fig. 9, 10, 11. Cidarite forte-chaumc ; Lam.f Aaim. tans verl.tom. m. p. 58. n. i3. Se trouve dans la mer des Indes. DES OURSINS. g5 Ours, araiit^itbrme, Ecli. araneîformis. Orbîcul.iiic , gris ; les épines presque fusi- f(;r!ms , gijscs, chatoyant en pourpre. Scba, Mus. 3. tab. i3. fîg. 6. Encyclop. jl. i55. Cg. 2. Se trouve dans îcs mers d'Amérique. Oursin étoile, Eclunus steUatus, l.cs é[)ine3 inlérieures capiHaires. Soba^ Mus. 3. tab. i3. lig. 7. Encyclop. p!. i55. fig. 1. Se trouve dans les mers d'Amérique. Oursin radié , Ecliinus radiatus. Cinq ambulacres radiés et fourchus. K'ifitJi, Ech. tab. 44- ^if,''^* S^i^f^i Mu.s. 3. tab. 14. fig. 1, 2. Encyclop. pi. i4o. fig. 5, 6. Cidarite rayonnée ; Lam. , Anim. sans voit. tom. III. p. 5(). n. 19. On ignore sa patrie. Oursin circinate, Ecliinus circinatas. Dix rangées de doubles lignes de tuber- cules, dont les plus grands sont excavés , les plus petits élevés , et la base granuleutic. Klein, Ech. tab. 45. fig. 10. Runiph. Amb. p!._69. fig. G. Se trouve fossile en Europe et dans l'Inde. Oursin diadème, Ecliinus ciclaris. Hémisphérique, aplati; cinq ambulacres toilueux et linéaires; les rayons alternes , à deux rangs de gros tubercules». 94 HISTOIRE NATURELLE Ricin, Ech. lab. 7. A , B, D . E. tab. 5i. %. 1. tob. 56. fig. 5. tab. 4i. fig. H. 5». jlg. H. ±, 2. lab. 4*^. fig. 2 , 5. Scba, Mus. 5. tai». i5. fig, 8, 11, 12. Darfjenv. p], s5. fig. E. Gualt. tab. 108. fig. D, È. Enc. pi. i56. fig. G, 7, 8. Cidarite forccplc ; Lam. , Anim. sans vert. lom. m. p. 55. n. 5. Cidarite iinféricdc; id. id. p. 54. n. 1. (aj var. Se trouve dans rOcéan. Oursin mamelon, Ecldn, mamillatus. Hémisphériques ovale ; dix ambulacres tor- tueux ; les rayons à tubercules muriqucs, al- ternativement longs et courts ; épines clavi- forines aunelées de blanc. Klein, Ecb. tab. 6, tab. 54, et lab. Zg. Rumfh. Air.b, tab. i5. fig. 1, 2. Dargenv. tab. 25. fig. A. Enc. pi. i3, 8. fig. 1, 2, 5, 4- Oursin mamelonné; Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 5i. n. 34. Se tioiive dans les mers entre les tro- piques. Oursin patte, Ecliinus Uicanter. Hémisphérique, ovale ; dix ambulacres tor- tueux ; les layons à tubercules uiuriqués ; les petits de mt-mc longueur que les grands. Klein, Ech. tab. 4. G , D, E , F. Sc'ba. Mus. o. tab. 10, fig. 6, 16. tab. 11. fig. 11. Gualt. tab. 107. fig. C. Encjclop. pi. i54. fig. 5,4. Oursin forfe-cpinc ; Lam. , Anim. sans vei-t. tom. m. p. 5o. n. 52. Se trouve dans la mer des Iodes. DES OURSINS. 9^ Oursin noir, Ec/ihitis atratus. Hémisphérique, ovale, aplati; les épines tronquées, très-courtes, obtuses; celles du bord en massue comprimée. Kieirij Ech. fab. 47- fiff* i» 2. tab. 44° A A. tab. 54. fie-. 5. Darq. pi. 26. fig. F, 61. Encyclop. pi. i4o. fij». 5, 4- Oursin artichaut ; Lam.^ Anim. sans vert, tom. ni. p. 5i. n. Ô5. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin coronal, Echinas coronalis. Hémisphérique , orbiculaîre; dix rayons à tubercules, alternativement grands et petits; les mamelons épars ; les ambi:lacres plali; , se réunissant par paires. Kicin, Ech. t..b.8. fig A, B, C, D, E. ,t.'tb.45. fig. 2. Bourg. Pcl. tab. 5i. fig. 534 , 555. tab. 52. fig. 545, 546. Encylop. pi. i4o. fig- 7, 8. Se liouve fréquemment fc^siîe en Europe. Oursin étoile, Echinas asterizans. Orbicu'aire, aplati; les tubercules entourés de sillons en étoile. -dileîn , Ech. tab. 8. fig. F, et 46. fig. 5. Encyclop, pi. i4o. fig. 9. Se trouve iossile en Europe. Oursin copeau, Echinas assalatas. Couvert d'écaillés attachées transversale- ment. On ignore sa p Irie. 96 HISTOIRE NATURELLE _ Oursin sardique, Ecldnas sardicus. ~^ Orbiculaîre , aplati , tuberculeux ; dix aai- bulacres enfoncés; les rayons à tubercules à beaucoup de rangs ; la suture du milieu en- foncée. Klein, lab. 9. A, B. tab. 54- fîg. 4» 6. Ency- cîop. pi. i4i- fig. 1, 2. Oursin enflé ; Lam. , Anim. sans vert. lom. III. p. 45. n. 9. Se trouve dans la Méditerranée. ^ Oursin flammé, Ec/iums flainmeus. " 1 Hémisphérique, aplati ; les rayons à luber- cules vides supérieurement; les moins élevés des ambulacres très-pelîts, et entourés de séries de tubercules. Klein, Ech. tab. 10. fig. A. Encycl. pi. i + i* fig. 3. On ignore le pays d'où il vient. Oursin varié, Echhius varicgatus. Orbiculaîre, presque anguleux ; les myons à tubercules couleur de rose au milieu , et verts sur les côtés; les ambulacres d'un vtrt blanc , avec la base blanche. Klein, Ech. tab. 10. fig. B, G. Sèba, Mus. ?i. tab. 10. fig. i3. Encyclop. lab. i4». fig- 4? ^' Gualt. tab. 107. fig. F. Oursin panaché; Lam., Anlra. sans vert. tom. III. p. 48. n. 22. On ignore le pays d'où il vient. Oursin pustuleux, Ecli'ui. pListalonir^. Les plus grands rayons à tubercules s6i>;u-é3 DES OURSINS. 97 pnr une suture ; plusieurs des rangées ôc tu- bercules s'augmtnlanl vers le milieu; les pe- tites rnnjïécs plus sailliintes. Klein, Ech.tab. ii. fig. A, B, C, D. Sêba, Mus. 3. tab. 10. fîg. 5, lo, i5. Encycl. pi. i4i« fig. 6, 7. Oursin pustuleux; Lain., Anim. sans vert, tom. III. p. 49» "• 24. C'n ignore son pays natal. Oursin granuleux, Ec/nn. granulatus. Presque orbiculaire , presque anguleux ; les rayons a tuberruîesnus, séparés par une suture déniée ; sept tubercules très-grands dans clia- que grande rangée , el quatre dans les petites. Klein ^ Ech. tab. ix. Gg. E, F. Encyclop. pi. 142. fig. 1, 2. On ignore d'où il vient. Oursin échiquier. Echinas tessellatus. Dix rayons à- tubercules séparés par une suture; dix ambulacres à deux rangs de trous; la boucbv' ronde. Klcin^ Ech. tab, ii. fig. 6. Encycl. pi. e42« fig. 5. Se trouve fossile en Europe. Oursin botryoïde, EcUjk botryoides. Les rayons à tubercules séparés par une suture; les plus gr nds avec deux rangs; les trous des ambulacres en derai-lune. Klein, Ecb. tab. 11. Hg. 1 1, Encycl. pi. 14^. fig. 6. Se t lovîve fossile en Europe. Vers il. (1 g8 HISTOIRE NATURELLE Oursin c'iselé, Echln us toreamaticus. Hémispliériqne ; dix rayons à deux rangs de tubercules; les plus grands îuberculcs cré- nelés et entourés de petits grains ; les plus petits avec deux sillons. Klein , Ech.tab. lo. fig. H , E , et tab. 44. fig. 2. Encvcioj). pi. 142. fig. 5, Oiirsin ferle ; Lam. , Anim. sans vert, tom. m. p.47.n. 16. On ignore sa pa;rîe. Oursin sinueux, Eclùnas slnuatus. Convexe, les ainbulacrcs striés; les Vfines entourées d'un cercle de petits tubercules. Klein, Ecb. tab. 12. Encyelop. pi. 142. fig. 7, 8. Gnicrite onihreflc ; Lam. , Aoim. sans vert. tom. ni. p. 25. n. i5. Se trouve fossile en Europe. O. sémiglobuleux, E. scmiglobosus. Hémisphérique, sillonné, la base ap!:i(ie, les Eubercules en rangées régulières. Klein ^ Ech. tab. 45. Cg. 1. Bourguet , Pelrif. lab. S 2. fig. 342. Se trouve fossile en Europe. O. à cinq lèvres, E. quiiHjae tablai as. Peint,, d'un grand nombre d'anneaux ; le milieu enfoncé , et contenant une éloile con- vexe. Klein, Ech. tab. ^i. fig. 5. Se trouve fossile en Europe. J DES OURSINS. 99 Oursin conoïdc. Echinas conoidcus. Presque conique , ie lour cî.lii*liqiio ; dix CJ-'yoïisà tubercules, cl autant crainbulacixi , traversés par des sillons, poreux sur leurs bords ; tous sé[)arés par une ligne creuse. hlcin , Ech. lab. /(.a. fig. 2. Se trouve fossile en Eurof^e. Oursins à anus en dessous, O. galère-blanche, E. albo-galerus. Conique; les rayons à tubercules blancs, pelits et très-rapprochés; dix ambulacres a deux rangs de trous; les rayons les plus grands sépales par une suture c.'enfelce. Klein, Ecb. I,!l>. i5. A, ^. Bourg. Pétrit', lab. 55. fig. 56. Encyclop. pi. i52. iig. 5, 6. Se iiouve Ibssile tn Europe. Oursin aplati. Echinas dcprcssus» Dix r;iyons à tubercules; les {.lus grands séparés par une suture ; dix ambulacres à doubles rangées de trous ; le sommet aplati ; l'anus rond. Klein, Ech. tab. 4^. fig. 5, 6. Encyclop. pi. i52, fig. 7, 8. GaUriie dcjirimée ; Lam. , Anim, sans vert. toiu. m. p. 21. n 7. Se trouve fossile en Europe. Oursin vulgaiie. Echinas vu/garis. Oibicuîaire; dix ambulacres; deux d'entre çux toujours voisins. 100 HISTOIIIE NAïFRliLLî: Klein, Ech. lab. i5. fig. (] , et tab. i4. fipr. a, t. tab. 4oi. fîg. a, 3. Humj^h. Arnb. tab. i. fîg. 6, g. Encyclop, pi. i53. fi^. 6, 7. GaUritô commune; Lam, , Anim. sans vert, toiiî. m. p. 20. n. 2. Voyez pi. i3, fig. 5, 4, où il est représenté à moitié de sa grandeur naturelle. Se trouve fossile en Europe. 0. à quatre bandes , E. qaatcrfasciatas. Q^îatre ambulacres. Klein, Ech. tab. 47- fig* ^' ^' ^"cycl. pi. i53. fîg. 10, 1 1. Se trouve fossile en Europe. Ours, à six bandes, Ech. sexfasdatus. Six ambulacres. Klein, Ech. tab. 5o. fig. i, 2. Encyclop. pi. i53. fîg. 12, i3. Gaicriteà six bandes ; Lam.j Anim. sans vert. tom. m. p. 21. n. 4- Se trouve fossile en Europe. Oursin chemise, Echinas subacidus. Dix ambulacres à deux rangs de trous , et autant de rayons à tubercules ; la bouche et l'anus petits et ronds, Klein, Ech. tab. 1, in, n, 0. Encycl. pi. i53. fig. i4 à 17. Galérite rotulaire ; Lam. , Anim. sans veit. tom. 111. p. 21. n. 8. Se trouve fossile en Europe. i>ES OUaSINS. 101 Oursin cycIostoiDe, Ech. cyclostonuis. Oblong , presque nplali ; cinq troiis au sonipict; la bouche centrale et ronde, l'unus oblong. Klein, Ech. tab. Sj. fîg. 4, 5. MuUcr, Zool. Dan. 5. lab. 91. fig. 4^. Ruinfli. Aiab. 6. tab. i4- fig. D Kncyclop. pi. i55. fîg. 19, 20. Echinonèe cyclo.stonie ; Lam.^ Anim. sans vert. toin. m. p. 18. n. 1. iSe trouve dans les toers du Nord et des Indes. Oursin sémilunaiie, Ech. scmiUmaris. Anus oblong et longitudinal; bouche trans- verse et séniilunaire. Mus:. Tcsjin. tab. 6. flg. 2. Klein , Ech. tab. 49- Cg- 8, 9. Scéa, Rkis. 3. tab. 10. fîg. 7. Encyclop. pi. i55. fîg. 21, 22. Echinonèe sétnilunairc; Lam.^ Anim. sans vert. fom. in. p. 19. n. 2. Se trouve dans les mers d'Asie. Oursin scutiforine, Ech'ui. scutiformis. La bouche pentagone ; dix ambulacres striés ; les rayons à îubercuies ; ics plus grands écailleux ; les écailles pentagones. Scill. Corp. Mar. tab. 1 1. fîg. i, 2. Clifpeastre scutifovme ; Lain., Anim. sans vert. tom. m. p. i4. n. 4- On ignore d'où il vient. Oursin bouclier, Echinas scalatus. Convexe, aplati en dessus; les rayons i\ 102 HISTOIRE NATURELLE tubercules, alternalivement grands et petits; lasuiiire inîernié'.ii ire des ^ranJ^ déeoupéer la bouche !r;)n.sve);.e et en l'orme de rein. Klein, Ech. tab. /ja. fig. i, 5, 4* Galcriie sciUi forme ; Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 22. n. 10. Se trouve fossile en Europe. Oursin ovale , Echinas ovatus. Ovale, écailleux; les écailles hexagones; le sommet nu; l'anus presque ovale. Klein , Ech. tab. 53. fig. 5. Encycl. pi. i54. fig. i3. Ananchite ovale; Lam. , Anim. sans vert, tom. III. p. 25. n. 1. Voyez la pi. i5, fig. 5 , où il est représente de moitié -le grandeur naturelle. Se trouve fossile en Europe. Oursin pustuleux, Ecliinas pastidosas. Les rjiyons à tubercules à peine visibles; les ambulacres à trous saillant ; le sommet enfoncé. Klein, Ech. tab. 16. A , B. Encycl. pi. 164. fig. 16, 17. Ananchite fusluleuse; Lara.^ Anim. sans vert. tom. iii. p. 25. n. 4- Se trouve fossile en Europe. O. à qyatre rayons, E. qaaterradiaias. Quatre rangs doubles de lignes de points. Klein , Ech. lab. 54» fig. 1. Encycl. pi. i55. fig I. Se trouve fossile en Europe. /.oophï/te.c- M . o. \Deo-ei'e^ >Â'/. ^"ûye^ j£uà). o . G . IJOiLi^sjxL peii1"apoi'e . .:iTY USA SES OURSINS. iOJ> Oursin petit, Er/tinu^ minor. Ovale , la base pkilc ou concave; dix am- bubcroh à deux rangs de porcs , et autant de i;-yons à tubercules; l'anus ovale, la bou- che transverse, presque ronde. K(chi, Ech. tab. iG. %. C , D. Encyclop. pi. i55. iig. 2,5. A nanchile demi-globe ; Lom., Anim.sans vert. tom. m. p. 27. n. 10. Se trouve fossile en Europe. Oursin douteux, Echinas dubiiis. Ovale ; dix arabulacres à un seul rang de trous; l'anus à moitié marginal. Klein, Ecb. tab. 41- fig. 5, Se trouve fossile en Europe. Oursin rosacé, Echinas rosaceas. Aplati, ovnlc , presque rond ; cinq ambu- lacrcs ovales, ponctués sur toute leur surface. Klein, Ech. lab. 17. fig. A. Gtialt. tab. 9;;. fig. A. Encyc'.op. pi. i44' ^g- Ji S. Clyf castre rosacé ; Lara., Anim. sans vert, tom. 111. p. i5. n. 1. Foyez la pi. i4 , fig» o , 4 ^ où il est repré- senté au quart de sa grandeur. Se trouve dans la mer des Indes , et fossile en Europe. Oursin élevé. Echinas ciitas. Le sommet t'ievé, orbiculaire ; dix ambu- lacrcs jaunes, granuleux, se joignant deux par deux à leur extrémité. Kicin , Eih. t-s. 107 Oursin bégTietj Eciilnus lagauum. Les amLuiacres ovales, Cncmenl striés, éiîiarginés à leur pointe ; le somiiiet saillant ; i'anus circulaire, voisin de !a bouclio. Ktcin , Ech. tab. 22. (ig a , i) , c. Gualt. tab. 1 10. fig. C C. Encjcl. pi. i55. (ig. 3,4» 5. Ciijpéaslrc 'bcgnet; Lam., Anim. sans vert, tom. iii. p. i5. n. 5, On ignore d'oii il vient. Ours, presque rond, E. subrotundas. Orbiculaire; les ambiilacre's radiés. Klein , Ech, tab. 47* Cg> 7. f aient. Mus. ab. 5.60.7. Scuteile ronde; Lani. , Anim. sans vert, toni. m. p. II. n. i4. Se trouve fossile en Europe. Oursin réticulé, Ec/iinus reticulatus. Ovaie; cinq ambulacres ovales, réticulés. Klein, Ech. tab. 45. fig. 8, 9. Guatt, lab. 110. fig. D. Encjclop. pi. i44' Gg- 5, 6. 8e trouve dans les mers d'Amérique et des Indes. Ovii^sin orbiculaire, Ech. orhicularis. Arrondi; les amhidacres ovales, aigus; la base avec dix rayo s enfoncés; la bouche et l'anuh circulaires. Klein, Ech. tab. \b. fig. 6, 7. Gualt. tab. i o. fig. li. Encyclop. pi. 147. fig. i^ 2. 108 HISTOIRE NATURELLE ScutcUc orhicuiaire ; Lam., Anim. sans ver!. Inni. m. p. 1 1. n. lo. Se trouve dans les mers des Iodes, et fossile en Europe. Oursin corolate, Echinas coroUatus. Orbiculaire : les ambulacres ovales , Irès- courts et oliius. Klein, Ech. tab. l[0. fig. 4« Se trouve fossile en Europe. Ours, àdix doigts, Ecli. decadacty lus. Antérieurement orbiculaire , avec quatre trous oblongs très-petits; dix dentures très- profondes au bord opposé. Kiein^ Ech. tab. 22. A, B. Encyclopédie, pi. 1 5o. fig. 5, 6. Gualt. tab. 1 10. fig. H. Scha, Mus. 5. tab. i5. fig. 17, 18. Scutelic dicjiice ; Lain. , Anim. sans vert, tom. m. p. 8. n. 2. (a) On ignore sa patrie. Ours, il huit doigts, Ech. octodactyUis. Antérieurement orbiculaire , avec deux trous oblongs très-petits; huit dents en deux séries au bord opposé. Kicîn , Ech. tab. 22. fig. G, D. Guait. tab. 110. fig. F. Siha, Mus. 5. tab. i5. fig. i5, 16. Enoyclop. pi. i5o. fig. 5, 4- ScuUl'c digilêe; Lam. ^ Anim. sans vert, tom. VA. p. 8. n. 2. var. (b) On ignore sa patrie. DESOURSINS. ÏO9 Oursin orbicule. Echinas orbiculus. Anférieurement orbiculaire , postérieure- ment inégalement dénié ; les ambulacres lan- céolés; ^extrémité pointue et courbée. Klein, Ech. tab.22. fig.E, F. Rutwph. 6. Amb. tab. 14- fig. 1. Dargenv. pi. 7. iig. D. Eucyclop.pl. i5i. fig. 1, 2. Scuteile dentée ; Lain. , Anim. sans vert, tom. III. p. 8. n. 1. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin noix, Echinas nucleas. Globuleux, la base plus petite, les côlés sillonnés, les ambulacres saillans, le sommet excentrique. Klein , Ech. tab. 4^. fig» 2 , a, et 2, 6. En- Cyclop. p]. i54. fîg. 7, 8, 9, 10. On ignore d'où il vient. Oursin central, Echinas centralis. Globuleux , la base pointillée^ les côtés fi- nement sillonnés ; les ambulacres à peine saillans, le sommet central. Phcls, Zee-eg. tab. 1. fig. 6, 10. On ignore son pays nalai. Oursin lentille , Echin as ervum. Globuleux , la base un peu plus petite , les côtés sillonnés, les ambulacres presque sail- lans , le sommet central. Phets, Zee-eg. l.ib. 1. fig. 11, i5. On ignore sa patrie. Vers 11. 10 IIO HISTOIRE NATURELLE Oursin cranioiaire, Ecldn. crainolarLs. Antérieurement globuleux , postérieure- ment à cinq angles saillans; le tour elliptique, la base un peu plus étroite, les côlés sillon- nés, les ambulacres saillans, le sommet ex- centrique. Alein, Edi. lab. 48. fîg. 5. a. 3. 6. Paiias, Spicil. ZooL 9, tab. 1. fig. 24. Encycîopédie, pi. 154. fîg. 1 à 5. Se trouve dans la mer des Indes , et fossile en Europe. Oursin turc^ Echlnus turcicus. La superficie et \\ base saillantes, le tour fUiplique, les côtés à peine sillonnés , les itmbulacres saillans, le sommet comprimé, central. P/j.c/5 , Zee-eg. tab. 1. fîg. 21, 26. On ignore sa patrie. Oursin vescc , Ecliinus vlscia. Globuleux, le tour ovale, la base sailhuite, les côtés sillonnés , les ambulacres aplatis , le somsnel central. Pliels^ Zee-eg. tab. i. fîg. 26. 3o. Se trouve dans la mer Adriatique. Onr.in oviiîe, Echinas ovalcus. Ïju supeificie saillante, le iouroval, h base giobuieuiie, les côtés à peine sillonnés, le iom 'H'I centrai. P::f(s, Zee-eg. tab. ]. fig. ")i, 35. Se tiojvc fossile en Fr.mce et ailleurs. I) E s 0 liR s I >' s . 1 l I Oursin gesse, Echinas Luthyrus. La superficie et la base saillantes, le tour ovale, les côtés à peine sillonî^.és, les anibu- lacrcs saillans, le sommet presque central. kicin, Ech. tab. 4^. fig. i- «. i. C Ency- clop. pi. i55. fig. 24, îi5, 26. Fiimlaire trirjone ? Lam.^ Aniro. sans vert, tom. ni. p. \r. 11. 1. On ignore d'où il vient. Oursin équine. Echinas cqainas. La superficie et la base saillantes, le tour elliptique, les côtes imis , les ambulacres presque saillans , le sommet central. Pficfs, Zee-eg. tab. ?. fig. 6, 10. On ignore son pays natal. Oursin petit, Echinas minatas. La superficie un peu saillante, le tour ovale, presque à cinq angles; la base plus étroite, les côtés sillonnés, Tes ambulacres saillans, le sommet central. Phets, Zee-eg. tab. 2. fig. 11, i5. Paiias ^ Spicil. Zool. 9. tab. i. fig. 25. Se trouve sur les côtes de France. Oursin fève , Echinas faba. La superficie et la base saillantes , le tour ovale , les côtés à peine sillonnés , les ambu- lacres plais , le sommet proéminent central. /'■heis, Zee-eg. tab. 2. fig. 16, ao. Alein , E'-b. tab. 07. fig. 6. On ignore d'où il vient. 112 HISTOIRE NATURELLE Oursin inégal, Echinas inœgualis. La superficie antérieure bossue , la posté- rieure plane, en pente; le tour ovale, presque à cinq angles; la base globuleuse un peu aiguë , les côlés sillonnés , les arabulacres peu sailians, le sommet central. Phels^ Zee-eg. tab. 2. (ig. 21, 26. On ignore son pays natal. Oursin grenouille, Echinas raninas. La superficie globuleuse, postérieurement très en pente ; le tour ovale et aigu , les cùtés sillonnés, les ambulacres presque sailians, le sommet central. Phels, Zee-eg. tab. 2. fîg. 26, 3o. On ignore sa patrie. Oursin crapaud, Echinas bafonius. La superficie globuleuse , le tour ovale , en cœur , presque trigone ; la base saillante , les côtés un peu sillonnés , les ambulacres sail- ians , le sommet presque central. Phds, Zee-eg. tab. 2. fig. 3i, 36. On ignore d'où il vient. Oursins à anus latéral, avec des tentacules en pinceau autour de la bouche. Oursin placenta , Echinas placenta. Presque conique, dix raj-ons de tubercules, alternativement grands et petits; cinq am- bulacres aplatis, ouverts à leur pointe. DES 0 URSI N s. 1 lO Mein, Ech. tab. 30, fig. A, B. liumph. Amb. tab. i4- fig' G. GualtAixh. 210. fig. G. Encyclop. pi. i45- fig- 11- 12. Scutcilc arachnoïde ; Lam. , Anirii. sans- ver 1. loui. m. p. 11. n. 12. S(? trouve dans les mers de l'Eui'ope aus- trale. O. cœur de serpent, E. cor anguumm. Convexe ; les ambulacres crenx , avec qua- tre rangs de pores; cinq rayons de tubercules. Alein, Ech. tab. 20. fig.' A, B, C, D, E, F. Encyclop.pl. i55. fig. 4, 5. Spatangue cœur d'anguille ; Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 02. n. i5. Se trouve fossile en Europe. Oursin lacuneux, Ecliinus lacunosus. Ovale, bossu, cinq ambulacres aplatis. Kiein, Ech. tab. 23. A, B. tab. i^. a, h. tab. 27. A. Rumph. Amb. tab. i4. fig. 2. GuaH. tab. 109. fig. G, D. Dargenv. pi. 26. fig. 1, et pi. 29. fig. 22. Spatangue tête morte; Lam., Anim. sans vert. tom. m. p. 5:^n. 12. Se trouve dans presque toutes les mers. Oursin radié, Ecliinus radiatas. Quatre ambulacres , des stries enfoncées de chaque côté des pores , dix rayons de tu- bercules dont la sulure (\-t partagée par des sutures transverses et en arcs. Kicin, Ech. tab. 25. 114 HISTOIRE NATURELLE S'patanquc de Macstrichi ; Lam. , Aniin. sans vert. tom. m. p. 35. ii- au. Se trouve fossile en Europe. Oursin pourpre, Echinas pur pareus. Quatre ambulacres lancéolés ; les trous les plus grands disposés en zigzags ; les épines en forme d'aifï^uilles recourbée^ et blanches. Klein, Ech. tab. Ifo. fig. 3, 5. tab, 45. fig. 5. Mulfer, Zool. Don. i. tab. 6. Dargenv. pi. 25. fig. 3. Encyclop. pi. iSj. fig. i, 2, 5, 4- Svatangue cœur de mer; Lam., Anîm. sans vert. tom. m. p. 29. n.5. Se trouve dans la mer du 'Nord, et fossile en Italie. Oursin nain, Ecliinas pasiUus. Ovale, cinq ambulacres, Tanus écarté. MuUer, Zool. Dan. 3. tab. 91. fig. 1, 4- Se trouve dans la mer du Word. Oursin aplati , Echinas coniplanatas. Presque également aplati des deux côtés; dix ambulacres et autant de rayons à tuber- cules , dont deux sont placés dans un enfon- cement. Klein, Ech. tab. 5i. fig. 1, 2. Bourgutt,. Petrif. tab. 5i. fig. 53o, 353, 544' Encyclop. pi. i57.fig. 5, 6. JSucléoiite ècusson ; Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 36. n. i . Se trouve fréqutaiment fossile en Euiope, DESOURSINS. lia O. })rcsqLu; glcbiiienx, E. subghbo^as. Convexe des deux côtés; dix ambulacrcs à sliics, et deux rangs de trous ; l'anus ovale. Klein ^ Ech. tab. 54. fîg. 2, 3. Encyclop. pi. i57.fig. 7, 8. Sfatanyue subgiobuieux ; Lam., Anirn. sans vert. loin. m. p. 53. n. 17. Se liouve ibsï,il(.' en Europe. Oursin magique, Echinas anaucidtis. Oblong, en cœur, presque conique, la base plaie, dix ;:inbuiacres et dix rayons à tubercules, la bouche ronde, entourée d'un rebord ; l'anus ovale , émarginé inférieure- naenl. hiein , Ech. tab. 55. fig. j, 2. Encyclop. pi. 157. fig. 9, io. Ananciiite en cœur ; Lam. , Anim. sans vert. toui. m. p. 26. n. 8. Se trouve fossile en Europe. Ours, double cœur, Ecldn. b'uordatiis- Le somuiel double. Klein, Ech. tab. 47* fig- 6. Ananchitc éicordée ; Lam., Anim, sans vert. tom. m. p. 26. n. 5. Se trouve fossile en Europe. Oursin cariiîé, Echinas carlnatas. Klein, Ech. tab. 5i. fig. 2, 3. fiaient. Mus. tab. 5. fig. 7. Il6 HISTOIRE NATURELLE Ananchite carinée ; Lam. , Anim. sans vert. lom. m. p. 26. n. 6. Se trouve fossile en Europe. Oursin spatangue, Eclùnus spatangas. Ovale , bossu ; quatre ambulacres enfoncés et sillonnés. Klein, Ech. fab. a^. fig. A, B. tab. 26. fig. A, B, c. tab. 38. fig.4. tab. 43. fîg. 4 , 5. GualtA^h. 108. fîg. 4. pl. 109. fig. A, B. Én- C}'cIop. pl. i58. fig. n , et pl. i5o. fîg. 1. Sfatangnc ovale ; Lam., Anim. sans vert, tom. m. p. 3o. n. 4. Voyez pl. i3, fig. 6, où il est représenté au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans toutes les mers. Oursin brissoïde. Echinas brissoides. Oblong ; quatre ambulacres à deux rangs de pores ovales lancéolés, réunis par des sil- lons transverses ; de gros tubercules dans les intervalles. Klein, Eoli. tab. 27. fig. B. Se trouve fossile en Europe. Oursin cylindrique. Echinas teres. Convexe , quatre ambulacres ovales allon- gés, non réunis, à deux rangées de pores, Klein i Ecli. tab. 49- fîg- '2. i5. Siéa, Mus. 5. tab. 27, !>8. Encycl. pl. 159. fig. 5, 6. Se trouve fossile en Europe. DES OURSINS. 1 17 Oursin olive. Echinas oliva. Convexe, ponctué, verdàtre; une doulrlte fascie allant de la bouche à l'anus. Àïcm, Ech. tab. 14. fig- /", g. Encyclop. pi. iSp. fig.j, 9. On ignore son pays natal. Oursin amande, Echinas amygdalas. La forme d'une amande. Kein, Ech. tab. 24. fig. Z^, i. Encyclopédie, pi. 1,59. fig. 8, 10. Se trouve fossile en Europe. Oursin ovale. Echinas ovatus. Ovale , dix ambulacrcs et dix rayons de tubercules , divisés par une suture découpée. Klein, Ech. tab. 4i' Kg- 5. Galéritc ovale; Lam. , Anim. sans vert, tom. ni. p. 22. n. 11. Se trouve fossile en Europe. Oursin pyriforme, Echinas pyriformis. Ovale , bossu à une de ses extrémités , la base aplatie; cinq ambulacres ovales, très- finement percés de trous. Klein, Ech. tab. 5i. fig. 5, 6. Encyclop. pi. 159. fig. 11, 12. Se trouve fossile en Europe. 0. pierre de cancre, Ech. lapiscancri. Obtusement ovale, convexe ; le sommet excentrique, percé de quatre trous; cinq am- Il8 HISTOIRE NATFRELLE bnlacres ovales , lancéolés , à exlrémi(és écar- tées el à doux rangs de pores. tiicin ^ Ech. tab. 49. fig. 10, 11. Encyclop, pi. 145. fig. 6,7. Cassidule -pierre de crahe ; Latn. , Anini. sans vert. tom. m. p. 35. n. 5. Se trouve fossile en Europe. Oursin patillaire, Ecliinas patillaris. Très-aplati ; les ambulacres imitant une étoile. Klein ^ Ech. tab. .53. fig. 5, 7. Encyclop. pi. 143. fig. 3, 4, 5. Se trouve fossile en Europe. Oiu'S. des Caraïbes, J5r/i. Carihœarum. Ovale, convexe ; le sommet excentrique, percé de quatre trous; cinq ambulacres allon- gés , dont deux se courbent et embrassent l'anus. Encyclop. pi. i43. fig. 8, 9, 10. Cassidule australe; Lain. , Anim. sans vert. tom. III. p. 35. n. 2. Foijez pi. i4, fig. 1, 2, où il est représenlé de grandeur naturelle. Se trouve dans les mers d'Amérique, DES ASTERIES. 11^ ASTERIE, AsTERiAs , Lamarck. Corps suborbiculaire, dépiimé, à peau co- riace , anguleux , ou disposé en lobes ou en rayons, soit simples , soit composés, avec ou sans gouttière en dessous, le plus sou- vent garnis d'épines mobiles , et de tenta- cules tubukux et rétractiles. Bouche infé- rieure ou centrale. Les astéries ont été ainsi nommées de la forme étoilée qu'elles ont toutes plus ou moins. Ce sont des animaux d'une structure fort remarquable, qui n'ont de rapports qu'avec les oursins, et dont on est embarrassé de trouver la vraie place dans la série naturelle des êtres, ainsi qu'on l'a vu dans l'intro- dviction à leur classe. Elles diffèrent des oursins, principalement en ce que leur enveloppe, au lieu d'être une croûte testacée, composée d'un grand nombre de pièces, est une peau co- riace dans laquelle sont implantées 120 HISTOIRE NATURELLE des épines, ou des tubercules, ou des écailles, selon les espèces. Aristote et Pline ont parlé des as- téries, et leur ont attribué de merveil- leuses propriétés, qu'il est inutile de rapporter ici; et ilparoît qu'ils étoient aussi embarrassés que nous pour les placer d'une manière qui convient à toutes les données qu'elles présentent. La bouche des astéries est toujours placée au centre de leurs rayons. C'est un suçoir accompagné de cinq four- chettes latérales et horizontales, uni- ment destinées à fixer les animaux qu'elles mangent. Leur anus est dans un tubercule osseux et labyrinthi- forme , qui se remarque sur la partie opposée à la bouche, et un peu sur le côté. Comme les astéries ne man- gent point de substance solide, cette espèce de filtre leur suffit pour se dé- barrasser du superflu de leur diges- tion. I DES ASTE RIES. 121 Les astéries peuvent être divisées , et ont été divisées par Lamarck , en deux genres, savoir : les astéries dont les rayons sont excavés en dessous, et épineux ou tuberculeux, et les as- téries dont les ra3'ons n'ont point de sillons, et sont écailleux. Les astéries de ses deux divisions ont une manière d'être très-différente, et il faut nécessairement les considérer séparément , quoiqu'on ne soit pas dansTinlenlion d'en faire deux genres comme Lamarck. Les astéries de la première division ont les rayons garnis, en dessus, d'une multitude d'épines ou de tubercules analogues à ceux des oursins, mais implantés directement dans la peau, et n'y tenant que très foiblement. Ces épines ou ces tul)ercules sont encore plus nombreux, en dessous, sur les bords; mais le milieu , depuis la ])ou- cbe jusqu'à l'extrémité, est un sillon Vers II. 11 122 HISTOIRE NATURELLE profond, garni seulement d'une peau mince et unie. C'est de cette partie, percée de plusieurs rangées de trous, que sortent les tentacules; tentacules, qui sont de même nature que ceux des oursins, c'est-à-dire susceptibles de s'élargir, de se contracter et de s'appliquer contre les corps durs par leur faculté suçante. Belon en a compté cinq mille dans une espèce; Réaumur mille cinq cent vingt dans une autre. Ces tentacules sont souvent con- tractés, et ce n'est que lorsque l'as- térie marche, qu'on les voit dans tout leur développement. La manière dont les astéries font agir leurs tentacules lorsqu'elles veu- lent changer de place, a été observée par Réaumur. Il rapporte dans un mé- moire inséré dans le Recueil de l'x^- cadémie des Sciences de Paris , an- née 1710, que, dans ce cas, elles IIES A STÉrIES. 123 allongent vine partie de leurs tenta- cules du rayon le plus près de l'endroit où elles veulent aller, se cramponnent avec ces tentacules, et attirent ensuite leur corps, et cela, jusqu'à ce qu'elles s^oient parvenues à leur but. Ce moyen, comme on peut le croire, est extrê- mement lent; aussi faut-il des jour- nées entières à une astérie pour par- courir un très-petit espace. Réaumur ne parle point de l'action des épines dans le marcher; mais il est probable, cependant , qu'elle n'est pas nulle. Peut-être servent-elles de point d'ap- pui pour empêcher le recul, lorsque ranimai détache les tentacules les plus éloignés. Les astéries de la seconde division dont Lamarck a fait son genre ophiure , ont une manière d'être très-dilïérenle. Leurs rayons n'ont point de gouttières en dessous, sont écailleux, et sont souvent sans épines en dessus. Ils res- 1 24 HISTOIRE NATURELLE semblent parfaite ;»îent à des queues de lézards, et sont encore plus fragiles qu'elles. Ils servent de jambes à l'a- nimal. Comme ils sont régulièrement placés, l'astérie peut indifféremment aller du côté qu'il lui plaît. Pour appro- cher de l'endroit vers lequel une asté- rie s'est déterminée d'avancer,*elle se sert des deux rayons qui en sont les plus proches, el de celui qui en est le plus éloigné. Ces trois raj^ons seuls concou- rent à son mouvement progressif, et y concourent différemment. L'animal replie les extrémités des deux pre- miers de telle sorte, qu'ils forment deux crochets dirigés en dehors, qui, en s'appliquant sur le sabîe , tirent le corps en avant, tandis que le rayon postérieur s'est recourbé yerticale- ment, et fait l'office de levier repous- soir. Ce mouvement est très- lent, et lorsqu'elles veulent l'accélérer et que le terrain est raboteux, les rayons se DESASTERIES. 123» brisent; mais cet accident les inquiète bien moins encore que les avitres étoi- les , et la partie brisée ne tarde pas à se rétablir. Les astéries de cette division ïont sortir de leur bras, à la jonction des écailles supérieures avec les inférieu- res, des petits tentacules si courts, qu'on n'en peut deviner l'usage. Elles vivent uniquement sur les côtes sa- blonneuses , et s'enfoncent dans le sable dès que la mer devient un peu agitée, tandis que celles de la pre- mière division se trouvent de préfé- rence entre les rocliers, contre lesquels elles se fixent avec leurs tentacules. Toutes les espèces d'astéries nagent. Dans cette opération , elles se suspen- dent obliquement dans l'eau , et for- ment avec leurs rayons de légères on- dulations qui suffisent pour les diriger. Lorsqu'elles veulent descendre, elles cessent leurs mouvemens, et aussitôt 126 HISTOIRE NATURELLE elles tombent perpendiculairement au fond, et s'y accrochent au moyen de leurs tentacules. Les astéwes, comme on l'a déjà dit, sont sujettes à perdre leurs rayons; mais il en repousse bientôt de non- veaux. Il paroît qu'il faut, pendant l'été, un petit nombre de jours à une astérie pour réparer une perte de ce genre , tandis qu'il faut des mois pen- dant l'hiver. Elles sont encore plus sujettes à perdre leurs épines 5 et en conséquence il y en a toujours une quatité de pe- tites prêtes à sortir pour remplacer cellesqui tombent. Ces épines, comme on l'a déjà dit, sont implantées seule- ment dans la peau ; leurs formes sont très- variées, mais comme elles sont petites, on y fait en général peu d'at- tention. Dans quelques espèces, elles sontrano-éesrégulièrement; dans d'au- tres , elles n'aficctcnt aucun ordre. deI a.stÉj\ies. 127 Souverû l;î!{3 ou tioi^raiigées sont plus glandes que les autres. Lorsqu'on prend une astérie de la première division, et qu'on la com- prime un peu,' on aperçoit une infi- nité de petits jets d'eau qui sortent de son corps. La loupe fait Yoir que ces jets d'eau partent de petits tuyaux co- niques et de couleurs blanche, ordi- n.jiremcnt grouqés six par six. Réau- mur, à qui est due cette observation, n'explique pas l'usage de ces organes. Seroient-C8 des trachées? L'anatomie des astéries est encore plus difficile à faire que celle des our- sins; et aussi l'on n'a rien de complet à son égard. Lorsqu'on ouvre une as- térie auprès de la bouche, on trouve de petites poches alongées, qui sont sans doute les estomacs, lesquelles sont re- couvertes d'une substance laiteuse et grumeleuse. Lorsqu'on l'ouvre par le dos d'un de ses rayons, on voit un filet 128 HISTOIRE NATCRELLE cartilagineux longitudinal , qui semble formé par une suite de yertèbres, à côté desquelles sont les racines des tentacules, sous la forme de vésicules aqueuses et alongées. La plus grande partie des astéries ont cinq rayons. ïl en est cependant qui en ont davantage. Lorsqu'elles en ont moins , c'est presque toujours une monstruosité. Il en est qui ont deux rangs de rayons. D'autres, dont les rayons se bifurquent, deviennent di- chotomes un si grand nombre de fois , qu'on leur a compté plus de huit mille branches. Ce sont les têtes de méduse. Dans quelques-unes, les rayons sont très-grands par rapport au diamètre du corps. Dans d'autres, leur intervalle est entièrement rempli parle corps, et les rayons ne sont indiqués qu'en des- sous par les gouttières. Les astéries vivent principalement de jeunes coquillages qu'elles sucent DES ASTERIES. 1 29 avec leur trompe , soit par l'ouverture de la coquille, soit au moyen de l'é- crasement de cette même coquille. Aussi ont-elles, au moyen de leurs nombreux tentacules, une grande force de compression. Il paraît aussi qu'elles vivent de crustacés, car Bosc a trouvé une crevette sous une d'elles. Il est probable que le grand nombre de bras que possèdent les astéries tête de méduse, et qui tendent tous à se recourber en dedans , leur ont été donnés pour saisir leur proie, ce qui les place dans une catégorie diffé- rente des autres espèces qui ne font pas usage de leurs bras pour cet objet. On n'a rien de positif sur leurs moyens de reproduction ; mais il est probable qu'elles sont ovipares. Leur odeur est analogue à celle des oursins, et leur goût à celui des crustacés. On ne fait aucun usage des asté^ l30 in TOIRE NATURELLE lies, ni dans les aliinens, ni dans les arts. Afin de bien disposer les astéries pour les collections d'histoire natu- relle, il faut, après les avoir pêchées, les- laver dans Teau douce, et ensuite les mettre dans de l'esprit-de-vin, non pour les y laisser, quoique cela vaille mieux sans doute, mais pour les en retirer au bout de quelques jours, et les faire sécher. Cette opération afl'er- mit leurs chairs, et favorise beaucoup leur conservation. Les caractères des étoiles de mer, surtout après leur dessiccation , sont assez difficiles à saisir, c'est pourquoi il y en a beaucoup moins de décrites qu'il n'y en auroit , si ces caractères étoient généralement plus saillans. Il est presque impossible d'accorder la synonymie des auteurs qui en ont parlé. Celles de nos côtes même ne sont pas encore connues d'une ma- DES ASTERIES. l3l nière assez positive. On en voit de figurées, dans l'Encyclopédie, un grand nombre d'espèces nouvelles qui se trouvoient dans les cabinets de Pa- ris, mais Bruguière n'ayant pas publié le texte qui y est relatif, on n'a pu en faire usage ici. Astéries à rayons a gouttière en dessous. Astérie aigretée, Astarias papposa. Epineuse; treize; rayons, dont les bords ont une rangée de tentacules pectines. S bit , Mus. 5. fab. 8. fig. 5. Encycl. pi. 107. fi?. 6, 7. Linch, Act. tab. 52. fîg. 62. ettab. 54. fig.54. _ Astérie à aigrettes; Lam. , Aniin. sans vert. lom. 2. p. ôSg. n. 22. Se trouve dans les mers d'Europe d'Asie. Ast. spongieuse, Astcrlas spoiigiosa, Hérissi'-e ; Ivs r.iyons demi-cylindriques et obtus; le bord sans épines. Se trouve dans la mer du Word. x\stérie rouge , Asterlas rubcns. Les rayons écartés , convexes , avec des sé- sics solitaire^ d'épines en dessus. iSa HISTOIRE NATURELLE Séta , Mus. 3. tab. 5. fig. 5 ^ et tab. 6. fig. 5, 4« Encyclop. pi. 112. fig. 5, 4- Linck , Aii. tab. 7. fig. g. Astérie commune ; Lam. , Anim. sans vert, tom. 2. p. 562. n. 28. Se trouve dans les mers d'Europe. . astéries presque rondes'. Astérie noble, Asterlas nob'Uis. Granuleuse ; le bord saillant ; le disque avec des tubercules unis. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie oreiller, Asterlas palvUlus. Unie ; le bord entier et sans épines. Mulier^ Zool. Dan. tab. 19. fig. 1 , 2. En- cyclop. pi. 97. fig. 5 et 98. fig. 3. Astérie discoïde; Lam. j Anim. sans vert, tom. 2. p. 554. n. 7. Voyez pi. iS.fig. 1, 2, où elle est repré- sentée au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans la mer du Word. Astérie militaire , Asterlas mlUtarls. Granuleuse des deux côtés; les bords sail- lans. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie lune, Asterlas lima. Entière, orbiculaire. Amoen, Acad. 4^ tab. 3. fig. 14. Se trouve dans la mer des Indes. ZoopJiï/te pr J)eo'ei>e i/e/. Z etel/ier t l'cii/f> . a . a . L'Ast'ex'ie oi'eiUev 3.4. L'Astérie glaciale TY SA DES ASTÉRIES- 1 33 Astérie écartée, Asterias sepi^ Ita. Cinq rayons réiiculés en dessous, épineux en dessus: les épines pectinées. Linck Stel. tab. 4. fig' 5. Encycl.pl. 112. fig. 1 ,2. astérie réseau-rude; Lam. ^ Anim. sans vert, toirj. II. p. 56o. n. 5o. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie endèque , Astcrias endcca. Neuf rayons épineux des deux côlés; les épiaes pectinées. Linch , Stel. lab. i^. fig. 25. Encycl. pi. 1 14 et 11 5. astérie dactyloïde ; Lam. , Anim. sans vert. tom. 11. p. 56o. n. 20. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie petite, Asterias minuta. Le bord avec des tubercules ciliés de dis- Janc-e en distance. Stha^ Mus. 5. tab. 5, fig. i4, i5. yJstcrie exiguv; Lam., Anim. sôns vert, tom. II. p. 554. n. 8. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie glaciale, Asterias glacialis. Les rayons anj;u!eux; les angles avec des verrues épineuses. Linck, Slel. ta . 38 et S^. fig. 60. Encycl. pi. 1 ij cl 1 18. Veis II. 12 l34 HISTOIRE NATURELLE Lani i Anim. sans vert. tom. ii. p. 56i. n. 26. A. Foyez pi. i5, fîg. 3,4, où elle est repré- sentée au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans la mer du JNord. Astérie réticulée, Astcrias reticalata. Les rayons réticules et épineux. Ruinfli. Mus. tab. i5. fig. D. Linch ^ Siel. 25'. fîg. 36. Scba, Mus. 5. tab. 7. fig. 1. Lam. , Anim. sans vert. tom. lu p. 556. n. «5. Se trouve dans la mer des Indes. Ast. phrygienne, Astcrias pliry glana. Des mamelons en dessus et en dessous; le dessous avec des taches roses. Act.]Sid.4.tal>' »4- fig' I ? 2. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie noueuse, Asteriasjiodosa. Les rayons convexe.s avec de grosses épines disposées sur des lignes longitudinales. Mus. Tessi. tab. 9. lig. 2. Scba , Mus. 3. tab. 5. Linck, Stel. tab. 3. Encycl. pi. 106. Astérie couronnée ; Lani. , Anira. sans vert, tom. II. p. 557. n. 16. var. 5. Se trouve d.:ns la mer des Indes. Astérie violette , Asterias vlolacea. Les rayons écartés; la superficie grise; les tubercules violets. KadCf Ap. Linck, Steî. fig. 1 , <^. Se trouve danb la iner du Nord. DES A STÉR î r. S. l55 Ast. sanguinolente, A. san<^aUiGknta. Kouge en dessus ; les rayons blancs à leur extrémité. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie perforée , Asterias perforata. Sans épines ; le dos percé de trous. Se trouve dans la mer du Nord. Ast. araiitiaque, Asterias arantiaca. Le disque large i les rayons aplatis , la partie la plus élevée épineuse sur les bords. AJufler, Zool. Dan. 3. tab.85. fig. i , 5. Linch, St(i\. lab. 4. fîg. i4. Eucycopl. pi. 97. fig. 1,2. Astirie parquette ; Lam., Anim. sans vert, toni. II. p. 552. n. 1. C. Se trouve dans les mers d'Europe. Astérie équestre, Asterias equcstris. Le disque réticulé , percé de trous ; le bord presque articulé ; le dessous avec une simple série de tentacules. Scija^ Mus. 7). tab. 8. Cg. 6 , 8. Linck, Stel. lab. 6. fig. i5. Encycl.pl. 110. fig. 1 , 5. Astérie frangée; Lam. ^ Anim. sans vert, tom. II. p. 563. n. 5i. Se trouve dans la Méditerranée. Astérie unie, Asterias lavigata. Les rayons demi-cylindriques, obtustment octogones, sans épines. l36 HISTOIRE NATUllELLE Rumph. Mus. tab. i5. fig. F. Lînck , Stel. tab. 28. fig. 47. Encycl. pi. 120. Astérie miliaire; Lam., Anim. sans vert, tom. H. p. 566. n. 39. Se trouve dans la Méditerranée et la mer des Indes. Ast. membraneuse, A. membranacea. Penfagone , avec des tubercules pectines, hérissés d'épines de chaque cùlé ; le dessous avec cinq côtes élevées et convexes. Linck, Stel. fab. 1. fig. 2. Astérie fntted'oie; Lam., Anim. sans vert, tom. II. p. 558. n. 18. Se trouve dans la Méditerranée. Ast. granulaira , A stcTÎas qraîiulans. Pentagone, sans épines, granulée en mo- saïque des deux cùiés; le bord :irticulé. MuUer, Zool. Dan. 3, tab. 92. fig. 1, 4» Linck , tab. i5. fig. 22. Encycl. pi. 96. Astérie farquctée; Lam. , Anim. sans vert, tom. II. p. 555. n. 1. A. Voyez la pi. 16- fig. 1 , 2 , où elle est re- présentée réduite de moitié. Se trouve à l'île Sainte-Croix. Astéries à rayons sans gouttière en dessous. Astérie rose , Asterias rosca. Hérissée, réticulée par desgrjius ; les rayons cylindriques. Zoop/u/k\i J^l.^ DES ASTERIES. IO7 MuUcr, Zool. Dan. 1. lab. 6y. Scba, Mus. 5. tab. y, fig. 5. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie percée, Asterias pcrtasa. Ilér^sée; les rayoas cylindriques; la base plus mince, bossue. Se trouve dans la mer de Norwége. Astérie ophiure , Asterias opliiura. Le disque écailleux ; les écailles des angles dentelées. Linck, Stcl, tib. 11. fig. 17. Encycl. pi. 122. fig. 4i et tab. \20. fig. i. Ophiure iézardcÙe; Lam. ^ Anim. sans vert. tom. 11. p. 542. n. 2. Se trouve dans toutes les mers. Astérie épineuse, Asterias aculeata. Les pointes unies, plus courtes que la lar- geur des rayons. Mulier, Zool. Dan. 5. tab. 9g. fig. 1, 5. Linch. tab. 26. 0;^. /p. Ophiure ccaillcuse ; Lam. , Anim. sans vert. tom. n. p. 545. n. 1 1. Se trouve dans l'Océan. Astérie ciliée, Asterias ciliaris. Hérissée d'épines aussi longues que la lar- geur des rayons. Linch, Sîei. tab. iS/j. fig. 56. Encytlop. pi. 124. fig. 455. l58 HISTOIRE NAÏÏ PiElLE Ojrfiiure eiiiaire ; Lam. , Aniin.sans vert, tom. 11. p. 545. n. 10. Se trouve dans la mer de l'Europe et de l'Inde. Astérie filiforme, Asterlas fiUformls. Le di.'ique écailleux ; la longueur des épines égale à la larpjeur des rayons. Ophiure filiforme; Lain.^ Anim. sans vert, tom. II. p. 546. n. i5. Se trouve sur les côtes de Norwége. Astérie cordifère , Asterlas cordîfera. Les rayons presque cjlindriques; le disque écailleux ; les écailles des angles cordiformes. Voyez la pi. 16. fig. 3, oîi elleestreprésenlée de grandeur natiireile. Disque pentagone aplati, écailleux; les angles obtus. Les écailles minces, inégales, grises; la plupart rondes et entourées d'un cercle blanc ; celles de? angles plus grandes , cordiformes, divisées en deux, par trois pe- tites écailles , une roiideet deux oblongues. Bouche accompagnée de cinq tentacures extérieurs et de dix intérieurs. R;»yons écailleux , pre.'^quv'î cylindriques , ayant neuf fois la longueur du diamètre du corps, et la moitié de la largeur d'un de ses co- tés ; les écailles unies, en recouvrement. Sur le côlé de chaque articulation sont trois épines blanches, presque égales, divergentes, moin- dres en longcur que la largeur des rayons; on voit, au dessous, un tentacule rouge qui s'al- longe à la volonté de l'animal. DE S ASTER lES. iSq Cpitf; espèce est Irès-commune sur les côtes de l;i Caroline , où <'IIe a élé obsi-rvéfj , dé- crite < t ciesàinée par Bosc ; elle devient si fra- gile j);!r la dessiccation, qu'il est fort difficile de la conserver pour les cabinets. Astérie mince, Asterias tenella. Les rayons doubles , cinq supérieurs bifides el pecliués; les inférieurs filiforaies ; les arti- culations plus grosses. Comatule 'brachiolée ? Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 555. n.8. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie pectinée 5 Asterias pcctinata. Les rayons doubles; cinq en dessus, bi- fides et pectines ; les inférieins filiformes et peu nombreux; les articulations égales j le disque uni. iSeèrtjMus. 3. tab. 9. fig. 5, 4^ Enc.pl. laS. fîg. 1, a.Z-ine/i, Stel. tab. Ti'j. fig. 64,66. Se trouve dans la mer des Indes. Astérie multiple, y^^^r.Y/5 muUiradiata. Les rayons doubles; les supérieurs palmés, presque quadrifides , pectines; les inférieurs filiformes ; le disque granuleux. Linck. Stel. tab. 21. fîg. 53. Encyclopédie, pi. 125, fig. 3. Comalulc niuitirayonnêe ; Lam. , Anim. sans vert. tom. 11. p. 533. n. 2. Se trouve dans la mer des Indes. l40 HISTOIRE NATURELLE Ast. tête de méduse, A. caput medusœ. Les rayons dichotomes , le disque et les rayons granuleux , la bouche aplatie. Sèba, Mus. 5. tab. 9. fig. 1, 2. Linck, Slel. tab. 18. fig. 29. Encyclop. pi. 128 et 129. Eurijate muriquèc ; Lam. , Anim, sans vert. tom. 11. p. 629. n. 4- Se trouve dans toutes les mers. Astérie euryale, Astcrias earyale. Les rayons dichotomes, le disque et les rayons granuleux, la bouche saillante. Rumfh. Mus. tab. i6. Linch, Stel.tab. 29. fig. 48. Euryale verruqueuse; Lam. ^ Anim. sans vert. tom. 11. p. SSj. n. 1. Se trouve au cop de Bonne-Espérance. Astérie oligaetes, Asterias ollgaetes. Les rayons très-longs, simples ; chaque ar- ticle avec une épine mobile , aiguë à sa base. Patlas, Nov. Act. Pétrop. 2.^tab. 6. fig. aS. A,B. Se trouve dans la mer d'Amérique. Astérie noire, Astcrias nigra. Cinq rayons articulés, supérieurement cou- verts d'écaillés en recouvrement ; le disque pentagone et granulé. MuUer, Zool. Dan. 5. tab. 90. fig. 1, 4. Ophiure hérissée; Lara., Anim. sans vert, tom. II. p. 543. n. 6. (5 var. ) Se irouve dans la mer du Nord. DES ASTÉRIES. 1^1 Astérie tricolore, ^^^ét/a^. tricolor. Cinq rayons articulés, pectines sur les côtés; les dents et le disque hérissés. Muiler. Zool. Dan. 3. tab. gS. fig. i, 4- Ophiure tricolore; Lam., Anim. sans vert, toro. 11. p. 546. n. 16. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie fragile, Asterias fragilis. Le disque rond , hérissé; cinq rayuns arti- culés et pectines sur les côtés ; les dents den- telées et épineuses. Muiler., Zool. Dan. 3. tab. 9S. fig. 1, 5. Ophiure cassante; Lam., Anim. sans vert, tom. II. p. 546. n. 12. îSe trouve dans la mer du Nord. %^/Vl "ï ■VVE,v^,V'.(VVV«'\ VV»V(l'V\ VVVV V-i/ v-vvvvv VVVIIWVX WW DES RABIAIRES, LiNN;EXJS avoit placé , dans sa divi- sion des vers mollusques, beaucoup de genres fort disparates, que la ré- flexion en repousse, mais que le res- pect inspiré par le génie de ce grand homme, peut-être même la difficulté de les mettre ailleurs, y avoit fait conserver» Plusieurs savans étrangers ont, il est vrai, à différentes époques, fait quelques tentatives pour améliorer le travail de Linnœusà cet égard; mais leurs observations, quoique recon- nues justes, sont tombées dans l'oubli. Parmi nous , Bruguière , le premier, sépara des mollusques de Linnaeus, les oursins et les astéries, et en forma une division particulière sous le nom de vers échinodermes. Il suffit de corn- DES BADIAIRES. l43 parer les animaux de ces deux genres avec ceuxdurestedecette classe, pour s'apercevoir du peu de rapports qui existent entre eux. En effet, les au- tres mollusques sont presque tous mollasses, n'ont qu'un trou pour bou- che, et ceux qui sont pourvus de ten - tacules les ont simplement contrac- tiles. Les oursins et les astéries, au contraire, sont couverts d'une croûte analogue à celle des crustacés, ont des tentacules prenans, et leur bou- che est armée d'armes redoutables. Après Bruguière , Cu vier fit un grand changement dans l'ordonnance de la classe des vers de Linnœus. Il n'attri- bua le nom de mollusques qu'aux ani- maux des coquilles, et à ceux qui, quoique sans coquilles, avoient une organisation intérieure semblable aux premiers. Les mollusques de Linna3us furent, ainsi, divisés d'une manière fort inégale, lue très-petite portion i44 Histoire naturelle resta avec les coquillages, et le resté fut mis dans deux autres classes, sa- voir celle des vers et celle des zoophi- tes. Celte dernière comprend tous les animaux qui ont des tentacules pre- nans et rétractiles, ceux qui ont des rapports avec les polypes de Trem- bley; elle est, par conséquent com- posée d'une petite portion des mol- lusques de Linuceus, et de tous les zoophites du même auteur. Lamarçk a adopté, en partie, les changemens indiqués par Cuvier; mais il s'est refusé à joindre aux zoophites de Linnaeus la portion des mollusques, que Cuvier y avoit réunie. Il en a fait une classe particulière sous le nom de radiaires, nom tiré de la disposition de la plupart des animaux qui la com- posent à la forme rayonnante. Là, on voit les oursins et les astéries, unis aux méduses, aux holoturies, aux pliysalies, etc., c'est-à-dire des ani- DES 1\ ADI Aï IIES. 1^5 riiaux crustacés, i\ organisation com- pliquée, avec des animaux gélatineux, transparens, à organisation extrême- ment simple. On voudroit en vain dissimuler que Lamark s'est ici écarté des principes dont il a fait une application si heu- reuse dans tout le reste de son travail sur les animaux sans vertèbres. Ses radiaires ne passeront jamais pour une classe naturelle, et leur quatre sub- divisions même témoigneront contre lui. Les radiaires. dit ce savant Natu- raliste, sont tous déprouvus de tête, d'yeux, de moële longitudinale. On * ne leur reconnoît pas de nerfs ni de centre de circulation. Ils sont donc moins bien organisés que les vers pro_ prement dits. Cependant, relative- ment à la complication de l'organisa- tion, les radiaires sont encore d'un degré au-dessus des polypes qui cons- Vers II. i3 l46 HISTOIRE NATURELLE tituent la dernière classe du règne animal. En effet, outre les organes di- gestifs, ils en offrent encore qui pa- roissent appartenir à la respiration , comme on le verra dans les généralités de chaque genre. Tous les animaux de cette classe sont libres et vivent dans la mer. La plupart jouissent, à un degré éminent, de la propriété d'être phosphoriquesà volonté. Plusieurs, lorsqu'on les tou- che, excitent une démangeaison du- rable, et accompagnée de rougeur, qu'on ne peut mieux comparer qu'à celle produite par des piqûres d'orties. Aucuns ne sont utiles à l'homme. En général, leurs mœurs sont très -peu connues. DES nOLOTURîES. 1 4.7 HOLOTURIE, HoLOTLRiAy Llnnœas. Corps libre, cylindrique, épais, très-con- traclile^ à peau coriace, et ayant à l'une de ses extrémités une bouche entourée de tentacules rameux et pinnés , disposés en rayons. Bouche armée de cinq dents cal- caires. Les holoturies ont été connues d'A- ristote, de Pline, et des Naturalistes du moyen âge. Elles doivent cet avan- tage à leur grosseur et à la mauvaise odeur qu'elles répandent lorsque le flot les a jetées sur le rivage. Les holoturies varient beaucoup dans leurs formes. Toutes n'ont pas été décrites et figurées par des liom^ mes également instruits, aussi en est- t-il plusieurs qui peuvent être regar- dées comme n'ayantpas,d'une manière assez prononcée, les caractères qui sont propres à ce genre. DéjàLamarck en a séparé les genres l48 HISTOIRE NATURELLE physalie j vélelie et ibalie , qui , au rap- port de Bosc, qui les a observés tous trois, sont en effet extrêmement diffé- rens des holoturies 5, plus qu'aucun au- tre genre des radiaires mollasses. Avant Lamarck, Forskal, dont on Gonnoît l'exactitude, avoit formé deux genres du reste des holoturies de Lin- naeus, priape et fîstulaire, mais dont on conservera les espèces réunies sous ce premier nom, faute de connoître suffisamment leurs différences carac- téristiques. Les holoturies sont ordinairement épaisses, cylindriques, ont la peau co- riace, très- dure , et souvent encore fortifiée par des tubercules ou des écailles. Leur bouche est toujours an- térieure et entourée de tentacules ra- meux, souventtrès-élégans. Leuranus est un simple trou postérieur. Elles nagent librement, mais lentement, dans la iner, tant par le moyen du DESnOLOTURIES. l49 mouvement vermiculaire, que par ce- lui de leurs tentacules, et la l'acuité dont elles sont pourvues de se gonfler à volonté. Les holoturies ont beaucoup de rap- ports de conformation avec les actinies, et ce qu'on a dit de ces dernières, peut en partie leur être appliqué. Ainsi qu'elles, elles absorbent l'eau et la rejettent; ainsi qu'elles, elles se con- tractent au point d'avoir l'apparence d'une masse informe; ainsi qu'elles, elles prennent leur proie au moyen de leurs tentacules. Les holoturies sont plus rares, et plus difficiles à conser- ver, dans des vases, que les actinieâ. On n'a pas fait sur elles les expériences auxquelles les autres se sont prêtées. On ignore si, coupées en plusieurs morceaux, elles peuvent se repro- duire ; mais on sait qu'elles régénèrent leurs tentacules, ainsi que tous les au- tres polypes. l5o IIÎI^-TOinE NATI'UELLE Il en est quelques-unes, telles que les holoturies tubuleuses et très-gran- des, qui paroissent pouvoir marclier et se fixer comme les étoiles, par le mo3"en d'épines et de tentacules ré- tractiles; mais on manque encore d'ob- servations à leur égard. Les holoturies sont vivipares, si on en juge par la plus commune, dans qui on a reconnu cette qualité d'une manière positive. Elles vivent de pe- tits poissons > de petits coquillages et d'autres animaux marins , qu'elles tuent et brisent avec leurs dents os- seuses. Elles sont souvent jetées par les flots sur les côtes, où, malgré l'é- paisseur deleurpeau, elles ne tardent pas à être blessées par leur choc contre les pierres, et à périr. La couleur des holoturies est quel- quefois fort belle, soit par son inten- sité, soit par sa variété. On voit l'exposition du développe- DESHOLOTITRIES. ï5l ment des viscères d'une holoturie , pi. 86. fig. lo. de l'Encyclopédie. Les lîoloturies sont mangées par tous les gros poissons , malgré l'odear nauséabonde qu'elles répandent. Holoturie élégante, Holoturla elegans. Vingt tentacules rameux ; le corps chargé de mamelons; le dessuj rougeàtre; le dessous blanc. MuUcr, Zool. Dan. i.tab. i. fig. i , 5. En- cyclop. pi. 86. fig. o, 10. /i'stulaire ctcgcinte ; Lam. , Anim. sans vert. lom. m. p. j5. n. i. Se trouve dans la mer du Nord. Holoturie feuille, Hololuria frondosa. Les tentacules eu forme de feuille de fou- gère; le corps uni. Lam., Anira. sans vert. tom. m. p. yZ. n. i. Se trouve dans la mer du Nord. H oloturie phantape, Holot. pliantapus. Vingt tentacules rameux; le corps mame- lonné en dessus, et tubuleux en dessous. iiondeîct, lijsect. et Zooph. p. 86. Boadsch., Ariitn. Mar. tab. 6 et 7. Encyclop. pi. b6. fig. 12. Lam., Anim. sans vert. lom. ni. p. y7>. n. 2. Se trouve dans la Méditerranée. l52 HISTOIRE NATURELLE Holot. pentacte, Holoturia pentactus. Dix tentacules ; îe corps à cinq rangs de tubercules. Mutler, Zool. Dan. i.tab. 3i, et tab. 108. fig. 1, 4- Dicquemar , Journ. de Pbys. oct. 1778. tab. n. fig. 1, 6. Encyclopédie, pi. 86. fig. 1, 2, 3, Lam.f Anim. sans vert. tom. m. p. "S. n. 3. Voyez pi. 17, fig. 1 , où elle est représentée de grandeur du tiers de la nature. Se trouve dans les mers d'Europe. Holot. mamelonnée , fi^o/o^. papillosa. Dix tentacules feuilles ; le corps ovale, avec des mamelons des deux côtés. MuUer , Zool. Dan. 3. tab. 108. fig. 5. Se trouve dans la mer du Nord. Holotnrie priape, Holoturia priapus. La bouche entourée de mamelons charnus ; le corps avec des stries annelaires , et des glandes disposées en stries longitudinales. Muilcr , Zool. Dan. 3. tab. 96. fig. 1. Priapuie à queue ; Lam., Anim. sans vert, tom. m. p. jy. n. n. 1. Se trouve dans toutes les mers. Hol. écailleuse, Holoturia squaviata. Huit tentacules presque rameux ; le corps hérissé en dessus , mou en dessous. Muiier, Zool. Dan. 1. tab. 10. fig. i , 3. Eix- çyclop. pi. 87. fig. 10, 12. /.oophi/tes. IV 6' l'IH,T(!l(li!|i:lil!llllliyiillllili' ^Vr^ 1 . L'Holotuvie peiilacte . a . La Sipoiicle iiiie . 3 . La ^Ledits e peLiso'iqi^e iA DES n 0 L O T l' R I E S. 1 53 Lam.^ Anim. san» vcrl. tom. m. p. 74. n. 9. Se trouve dans la mer du Nord. Holot. pinceau, Holotaria penicellas. Huit tentacules rameux ; le corps osseux et pentagone. MuUer , Zool.Dan. i.tab. 10. fig. 4- Ency- clop. 1^1. 86. fig. 4« Law., Anim. sans vert. tom. m. p. 74* n. lo. Se trouve dans la mer du Nord. Holoturie fuseau , Holotaria f. Dix lenlaculcs; le corps fusiforme, velu. Mtdier, Zool. Dan. 1. tab. 10. fig. 5, 6. Eocyclop. pi. 87. fig. 5, 6. Lam.^ Anim. sans vert. tom. m. p. 74* n. 5. Se trouve dans la mer du Word, Holot. inhérente, Holotaria inhœrens. Douze tentacules; îe corps avec six rangs de mamelons et de lignes. MuUcr, Zool. Dan. 1. tab. 5i. fig. 1 , 7. Encyclop. pi. 87. fig. 7. Lani.y Anim. sans vert. tom. m. p. 74. n. 6. Se trouve dans la mer du Nord et dans la mer Rouge. Holoturie unie, Holotaria lœvis. Allongée; douze tentacules; le corps à cinq rangs de lignes et de points. Se Irouve dans la mer du JXord. l54 filSTOIRE NATTiRELtE HolotLirie petite, lîolotaria minuta. Allongée ; douze tentacules ; le corps à cinq rangs de mamelons. Se trouve dans la mer du Nord. Holotiirie tenaille, Holoturia forci pata. Ventrue; les extrémités aiguës, coniques; l'antérieure en pince. Se trouve dans la mer du Nord. Holoturie zonaire, Holoturia zonaria, Oblôngue. aplatie; la gaîne rouge; cinq bandes variées de jaune. Paitas , Spicil. Zool. lo. tab. i. fig. 17. A,B,C. Se trouve sur les cotes d'Amérique. Holoturie vittée, Holoturia vittata. Le corps mou , avec deux lignes blanches ponctuées de brun ; les côtés dentés. Forskalj Des An. tac. Sj. fig. E. Encycl. pi. 87. fig. 8. Holoturie à 'bandes; Lam. , Anim. sans verl. tom. m. p. yl\. n. 6. Se trouve dans la mer Rouge. Holot. très-grande, Holoturiaviaxima. Le corps presque télragone, convexe en dessus, blanc sur les bords ; les tentacules fi- liiorraes , terminés par des disques découpés. DESSIPOKCLES. l55 Forshai, Des. An. tab. 38. fig. B. Fistuiairc limace; Lani., Anim. sans vert, lom. m. p. 76. n.4- Se trouve dans la mer Rouge. Hol. impatiente, Holoturia impatiens. Le corps cendré; vingt tentacules filiformes, terminé par des disques à sept découpures dentelées. Forshal, Des. An. tab. Sg. fig. B. Encycl. pi. 86. fig. 1 1. Fisluiaire impatiente ; Lam., Anim. sans vert. tom. ni. p. ';;6. a. 3. Se trouve dans la mer Rouge. SIPONGLE, SiPLNCuLus, Lirmœus. Corps allongé, cylindracé, nu, ayant anté- rieurement un rétrécissement cylindrique, qui contient une trompe papilleuse , que l'animal fait saillir et rentrera volonté. Les sîponcles sont connus depuis long-temps, car Rondelet en écrit et figure deux espèces, cependant on n'est que fort peu instruit sur ce qui les regarde. Ils ressemblent beaucoup à l56 HISTOIRE NATURELLE un gros lombric, mais ils sont bien distingués de ce genre par leur trompe rétractile couverte de mamelons. Ces animaux vivent sur les côtes où s'amoncellent beaucoup de déjections de mer, dans les étangs d'eau salée, sous les plantes marines et les pierres. Ils vivent comme les lombrics, de terre mêlée de détritus d'animaux et de végétaux, et oïl ne trouve dans leur unique boyau, que de la boue très-liquide. La première espèce de Rondelet a la peau molle, déchiquetée et le bec court. Elle est de la grosseur et gran- deur d'un doigt. La seconde espèce a la peau tendue, unie, le bec long, et elle acquiert jusqu'à un mètre de long, sur deux à trois centimètres de diamètres. Cette dernière seule a été connue de Linnseus, c'est celle qu'il appelle nue. Lamarck a placé ce genre à la suite DES SIPONCLES. i5^ (le celui des holoturies, parmi ses ra- diaires, en avertissant que ce n'étoit qu'avec doute qu'il prenoit ce parti. Depuis, Cuvier a eu occasion de dis- séquer une des espèces qui le compo- sent, et il a reconnu qu'en effet leurs organes intérieurs les rapprochoient beaucoup des holoturies. On peut voir le résultat de son travail, dans la pré- cieuse collection anatomique ,presque entièrement formée par lui au mu- séum d'histoire naturelle , et qu'il augmente tous les jours. Siponcle nu, Slpunculus nudus. La peau tendue. Rondelet , Ins., et Zool. 4« P« 75. Martin, on. Mar. Verra, i. tab. i. fîg. i, 2. Boadhs. Mar. tab.7. fig. 6, 7. Lam., Anim. sans vert. tom. m. p. 78, n. 1 . Voyez cette espèce Irès-réduite, pi. 17* fig. 2. Se trouve dans les mers d'Europe. Siponcle ensaqué, Slpunculus saccat as, La peau lâche, cl se recouvrant en parlic. Vers II. i4 l58 HISTOIRE NATLili:,^ HT s ALI DES. I () r former une idée exacte de l'organisa- lion des animaux marins, sur les des- criptions et les dessins des personnes qui ne sont pas instruites en zoologie, que celui que présente la ph} salide. Cet animal, qu'on rencontre très- communément dans la haute mer, pendant le-calme, est connu des ma- telots de toutes les nations, sous des noms analogues à ceux de galère, de frégate, de vaisseaux de guerre, etc. Beaucoup de voyageurs en ont parlé sous les mêmes noms, et sons «eux d'ortie marine, de pliysalie, etc.; et, cependant, on peut dire que son or- ganisation est encore complètement ignorée des Naturalistes. Pour se convaincre de cette vérité, il suffit de comparer les figures et les descriplions des auteurs, avec la des- cription et la figure de la pi. ig. On verra, qu'excepté celles qui se trou- vent dans le Journal de Thysique, no- 192 nlSTOlUE N,VTURELLE vembre 1787, et dans le Voyage de la Pérouse, toutes deux par la Marti- lîière, aucune ne donne une idée, même approximative, de sa forme. La physalide est composée d'une Tésicule transparente , irréguliére , qu'on pourroit comparer à une cor- nemuse, et d'une masse inférieure de tentacules. La partie supérieure de la vésicule est terminée en carène, avec cinq à six sillons de chaque côté, sé- parés par trois autres plus petits , celui du milieu de longueur intermédiaire. La partie qu'on peut regarder comme l'antérieure est recourbée du côté gau- che , et garnie en dessous d'environ douze tubercules gélatineux, bleus, rangés sur une ligne droite. Les pre- miers sont deux fois plus petits que les derniers, et tous sont parsemés de points noirs. La partie postérieure a la même fornu' que l'antérieure; elle est recourbée dans le sens contraire, DES PHYSALIDES. igS mais beaucoup moins : elle est de plus terminée par une dépression linéaire et longitudinale. La bouche est placée inférieure- mentj un peu à droite; et elle est ac- compagnée d'un grand nombre de ten- tacules bleus , gélatineux , de cinq formes difïérentes , qui s'unissent , par le moyen d'une membrane, avec les tubercules de la partie antérieure. Le plus considérable de ces tenta- cules peut acquérir plus de trois déci- mètres de long, dans les grands indivi- dus; il paroît être placé sur les bords mêmes de la bouche, et servir es- sentiellement à l'action du manger. Sa partie supérieure est très - épaisse , mais diminue promptement , et se change en un canal membraneux , transparent, à l'un des côtes duquel se voient des globules réniformes , d'un bleu foncé, qui se pressent les uns contre les autres, dans le sens de Vers IL 17 391 HISTOIRE NATtJRELLTî leur largeur. Ensuite, du côté droit et inférieur delabasede ce grand tenta- cule, on voit douze antres tentacules de inême forme et contextni'e, niais i)ien moins longs, dont la base n'est pas plus épaisse que le reste, et dont les globules sont idus éloignés les uns des autres , et à peine colorés. Encore , à droite de ces derniers, est une grosse masse globuleuse , composée d'une multitude de petits tentacules fusifor- mes, qui se dirigent dans tous les sens, sans s'étendre beaucoup. Les uns sont violets, les autres rouges, et les autres transparens. Enfin ;, le tout , excepté cette masse, est entouré de vingt-quatre autres tentacules fusifor- mes, très-épais, s'allongeant peu , d'un bleu prde , semé de poijitR bruns, ter- miné par un suçoir, large et jaunâtre. Ces derniers tentacules sont les vrais bras de l'animal; et c'est, sans dojile, en 1 ux que réside la faculté brûlante DES PII Y SALI DE s. igS on piquante qu'il possède, et dont la loupe ne fiiit pas voir les organes par- ticuliers, îl seroit difficile de recon- noiU'e, autrement que par des obser- vations bien suivies, l'usage de toutes les parlies de ce singulier animal. On ne voit point en loi de place pour les organes de la digestion , à moins qu'on ne les suppose dans la masse de la base des tentanules. On peut supposer que les fossettes de l'arête supérieure sont des trachées, par leur analogie avec ces organes, dans d'autres animaux. Les tubercules bleus, qui sont à sa partie antérieure, recouvrent cepen- dant des trous qui peuvent avoir le même usage. La fente de la partie postérieure est aussi à considérer sous le même point de vue. La vésicule ne contient que de l'air. L'animal peut l'absorber; mais on ne voit pas les muscles qu'il emploie pour cet objet, à moins qu'ils ne soient 196 UISTOIRE NATURELLE dans la membrane longitudinale in- férieure, aux extrémités de laquello sont attachés tous les tentacules pré- cités. Les figures de la /;/. 19 feront con- noître ce qui manque à cette descrip- tion. On voit en A et en B l'animal entier, en dessus et en dessous, au quart de la grandeur naturelle; en C, une portion du grand tentacule grossi; en D , une portion d'un des petits, éga- lement grossi; en E, un tentacule à suçoir, entier et grossi ; en F , un tu- bercule de la masse globuleuse; en G, un tubercule de la partie anté- rieure; enfin, en H, la bouche. La physalide est commune sur la grande mer, entre l'Europe et l'Amé- rique, principalement au-delà des tro- piques. On la voit nager sur la surface des eaux dans les jours de calme. On ne la distingue des bulles d'air, qui se forment à cette môme surface, que DES PHYSALIDES. I97 par les tentacules bleus qui pendant sous elle. Elle ressemble à un bateau de verre; et les matelots, comme il l'a déjà été dit, lui donnent le nom de frégate en français, Portguese man of war en anglais. On en voit de cinq à six centimètres de long. Lorsqu'on la touche avec la main, on éprouve une démangeaison violente, semblable à celle que donne une poignée d'ortie : on n'en devine pas la cause, comme on l'a déjà dit. Il est probable que cette faculté lui est donnée pour se défendre de ses ennemis. Il n'y a pas de doute que cet animal ne vive d'autres ani- maux plus petits; mais, quoique Bosc en ait eu très-fréquemment , en obser- vation, dans des vases de verre, il n'a pu acquérir aucune donnée sur cet objet. Lorsque le calme cesse, que le vent commence à rider la surface des eaux, toutes les physalides absorbent l'air de igS KISTOIUF, NATURELLE leur yésiculc mi tolaiilé, ou en partie, et elles se laissent couler à fond. Pliys. pélasgienre, Physaiia pelasgica, BJedusa ulriculvs. Gm. Holoturia jyhyscir- lia. Linn. Orb. it. tab. 12. fig. 1. Amoen. ?ivc. ([. t, 5. (Ig. 6, Sioane. Jam. 1. fab. 4- fig. 5. Voyage de ici Peyrouse, pi. 20. fig. i3, 14. Encyclop. ]A. 89. fig. I. Thaiie. Pliy salie rovgeali'e; Lclm. , Anim. sans vert. t(im. 11. p. 480. n. 1. î'oycz p{. 19, fig. 1, 2, qui la représente à xpoitié de sa grancknir naturelle. Se trouve clans lu grande mer. PHYSOPHORE, Phfsophoba, Forsk. Corps gélatineux, divisé ou/iobé inférieure- ment, et vésicuîifère dans sa partie supé- rieuie ; bouche inférieure et centrale, ac- compagnée de tentacules. Ce genre se distingue des méduses, dont il est très-voisin , parles vésicules aériennes qu'on trouve sur son dos, et qui servent aux animaux qui le composent pour se soutenir sur la sur- Aoophï/te^ ^7 .j6 1 . 2 . La Flnsalide pelasanqiic 3 . 4 . La Vellele teiitacnlée . oi>A DES PHYSOPIIORES. l^Q face de l'eau. C'est à Forskal qu'on doit son établissement, et la descrip- tion des trois espèces qui le compo- sent, qui s'éloignent beaucoup le unes des autres par leur forme. Comme ce Naturalite n'a point observé leurs mœurs, le développement du carac- tère générique et des caractères spé- cifiques comprend tout ce qu'on sait à leur égard. Pliys. bydrostatique 5 P. Iiydrostatica. Transparente, ovale; les vésicules latérales saillantes, et souvent à trois lobes; qnatre grands tentacules centraux, ronges, ainsi que les intestins. Forskai , Fau. Arab. tab. 45. fig. A, «. En- cyclop. p!.89. fig. 7,8, 9. Larn., Anim. .'^ans vert. lom. n. p. ^j6. n 1. Foucz la pi. iS, fig. 4, où elle est repré- se:îtée de moitié de grandeur naturelle, ^ Se trouve dans la Méditerranée. Pliysoph. rosacé, P/ijsoph lora rosacea. Orbiculaire , foliacé ; les divisions oblon- gues , horiicoatales» portant des vessies imbri- quées. 200 HISTOIRE NATURELLE Forshai ^ Fj)u. Aiah. lab. 45' ^n* ^»^« Encyclo]!. pi. 89, firr. 10. 11. minzofhyse rosaccc; Lam. , Anim. sans vert. toîn. n. p. 478- n. 2. Se trouve dans la Méditerranée. Phvsoph. filiforme, 7^Aj5. fdiformis. Filiforme ; les vésicules oblongues et écar- tées. Forskal, Fau. Arab. lab. 4^- fi?* ^' ^' Encydop. pi. 89. fîg'. 12. Hhizophijse filiforme ; Lam. , Anim. sans vert. tom. 11. p. 478. n. 1. - Se trouve dans la Méditerranée. BlVEOVvE, Salpa. Forskal. Corps libre, oblong, creux, gélatineux, coo- titué par le manteau qui est ouvert aux deux bouts , et qui enveloppe les organe» de l'animal. Ce genre a été fait, par Forskal, sur des individus trouvés sur les côtes d'Espagne et dans la Méditerranne ; et il n'en a jamais été parlé que d'après lui : aussi Bruguière se plaint-il amè- rement de l'insouciance des Natura- DES BIPHORES. 201 listes du midi, qui négligent l'étude des objets les plus à leur portée , pour s'occuper de ceux qui viennent de loin. Bosc qui 5 dans sa traversée d'Eu- rope en Amérique , a eu occasion d'observer beaucoup de biphores, a remarqué qu'ils ne se trouvoient qu'à une distance considérable des côtes, à cinquante lieues de celles d'Espagne, et à près de cent de celles d'Amérique, qu'ils ne viennent à la surface que dans des temps calmes , et dans les jours les plus chauds; ce qui disculpe les Naturalistes que Bruguière avoit attaqués dans son enthousiasme pour les progrès de la science qu'il culti- voit. Il est probable que, hors de la Méditerrannée, où il n'y a pas de re- flux, les biphores doivent se tenir dans la grande mer, parce que ceux qui approcheroient des côtes seroient désorganisés par l'eÛet des vagues, 203 inSTOîr.E NATUrU-LLE ien puis profondes et plus courtes, comiîie on sait, qu'en pleine Hier. On dit désorganisé, parce que le corps des bipiiorcs est formé d'une gelée que la plus petite pression écrase. Ces animanxsalisfonl complètement au vœu de quelques anciens pliysiolo- gistes, relativement à la possibilité de Yoir en action le mécanisme de l'or- ganisation animale; car ils font tous si transparens , que tous leurs organes, les mouvemens de leurs organes, et môme ce qui se trouve d'étranger dans leurs organes , se voit aussi bien qu'on peut le désirer Les biphores sont, en -général, al- longés, tantôt solitaires, tantôt réunis en grand nombre les uns aux autres. ]ls sont percés d'outre en outje par un canal dont l'ouverture intérieure est formée par une échancrure ho- rizontale, et la postétieure par une DES El PH OR ES. 2o5 trontalLire. L'antérieure est donc sus- ceptible de s'ouvrir et de se fermer à Tolonté, et la postérieure reste donc toujours la môme. De la partie supérieure de ce canal, au quart de sa longueur, sort un vais- seau aérien , qui se dirige oblique- ment de l'avant à l'arrière. Ce canal semble fait en spirale, et est toujours distinct du reste du corps. Il aboutit, tantôt à un réservoir coclaérilornie , tantôt à deux autres canaux qui con- stituent l'estomac; il y a de plus, en- core plus haut , un autre canal qui s'étend, dans toute la longueur de l'a- nimal, en faisant des courbures. On n'a pu en déterminer l'usage. Du ré- servoir, ou des deux canaux de l'es- tomac, part un autre vaisseau qui va sortir à la partie postérieure, au-des- sus de l'ouverture tronquée; c'est le canal intestinal : son extrémité est l'anus. 2"04 HISTOIRE NATURELLE Les biphores absorbent perpétuelle- ment l'eau par le simple mouvement de roulement et de déroulement des parties supérieure et inférieure de la l'ente antérieure, parties qu'on peut appeler lèvres ; car elles en ont la forme et l'usage. Cette eau sort, sur- le-cbamp , par l'on verture postérieure ; mais, dans son passage, elle a laissé une partie de l'air et des animaux ma- rins qu'elle contenoit. Bosc aplusieurs fois vu des petits vermisseaux marins passer dans les canaux intestinaux ; mais il n'a jamais pu observer com- ment ils y passoient. Cette opération est instantanée, et paroît difficile à comprendre, lorsqu'on considère que ces canaux semblent n'avoir point de' communication avec le grand canal. Ih faudroit employer l'ingénieux moyen- trouvé par Duméril pour reconnoître l'organisation de ces animaux, c'est- à-dire des injections de lait, qu'oi^ DES B 1 P H 0 RCS. 200 IraDsibiiiie ensuite en fromage par rinimersion dans une eau acidulée; mais on doit avouer que les opérations que ce moyen exige, seroient rare- ment possibles sur un navire. Le mouvement de dilatation et de contraction dont jouissent les bipho- res, suffît pour les soutenir dans le liquide, et les diriger du côté où ils veulent aller. En général, ils suivent, entre deux eaux, la direction du vent; mais, dans les jours calmes et chauds, ils aiment à se tenir complètement à la surface de l'eau. On les voit assez aisément dans la mer, quoiqu'aussi transparens que l'eau, soit parce que, leur corps étant plus solide, réfracte la lumière sous un autre angle, soit par le moyen de leurs vaisseaux or- dinairement colorés; mais, lorsqu'ils sont pris et mis dans un vase, ceux qui n'ont point de vaisseaux colorés, tels que le biphore confédéré, deviea- Vers II. iS 20fe. HISTOIRE NATURELLE nent invisibles. Bosc avoit pris des centaines de ces derniers , el il lui fal- lut plusieurs minutes d'observation, avant d'en distinguer un seul dans le bocal où il les avoit mis. Tous les biphores sont phosphori- qucs pendant la nuit, lorsqu'il fait chaud; et ils présentent alors un spec- tacle i'ort agréable au navigateur désœuvré qui les regarde. Mai:- ce qu'il y a de plus singulier dans les biphores, c'est la propriété qu'ont certains d'eux de se réunir les les uns avec les autres, non à la ma- nière de plusieurs autres vers, fortui- tement et irrégulièrement, mais par des moyens et dans un ordre tels, que des centaines de ces animaux n'en for- ment réellement qu'un. Forskal désigne trois modes de réu- nion dans les biphores qu'il a dé- crits; savoir : ceux réunis autoiu" d'un centre commun, comme le jjiphore DES BÎPnORE?. 9.07 pinnc; ceuxrcLiiiislongilucîin.iIcmciil, comme le biphore polycratiqne; en- fin , ceux réunis transversalement , comme le biphore confédéré. Bosc n'en a observé de réunis, que dans ce dernier mode; savoir : le confédéré,, et une nouvelle espèce qu'il a appelée sociale ; mais leur vue a toujours été ponr lui un nouveau sujet d'admira- tion. Chaque individu de ces deux espèces est attaché par les côtés, avec deux autres, dont la bouche est tour- née du même côté; et, par le dos, avec deux autres dont la bouche est tournée du côté opposé Cetle réunion se fait au moyen de huit pédicules, de nature gélatineuse, parfaitement sem- blable à celle du corps; elle. est indé- pendante de la volonté de l'animal, et paroît avoir eu lieu dès le moment de sa naissance; elle est paifailement régulière, c'est-à-dire que tous les individus sont ù la même distance et 3'j8 HifvTOir.E KÂTl^RELLC à ia iiiôme haiîterir. Les rangées les plus nombreuses que Bosc ail possé- dées, étoient de quarante; mais il en a vu passer, autour de son vaisseau, qui dévoient être beaucoup plus con- sidérables. Ces rangées V03^^g•ent, tan- tôt en ligne droite, tantôt en ligne courbe, t ournées en spirale, etc. Elles semblent, dans la mer, être un ru- ban blanc le jour, et un ruban de feu la nuit, qui est roulé et déroulé par l'effet des vagues; c'est, on le repète, un spectacle remarquable que leurs mouvemens, pour tout homme qui les observe philosophiquement. Linnaîus avoit placé, parmi les ho- lo tu ries, trois animaux marins, dé- crits et figurés, par Brown, sous le nom de thalia. Bruguière et Lamarck, qui ne leur ont pas trouvé les carac- tères de ce genre, les en ont ôtés pour former un genre particulier, au- quel ils ont conservé le nom de Brown. DES BIPHOKES. 200 Bosc, qui' a comparé les figures de Brown auxbipbores qu'il a observés, est persuadé que ce sont des animaux de ce genre mal dessinés. La figure 3. pj. 88 de l'Encyclopédie , ne peut être méconnue pour être la même que le bipbore pélasgique de Bosc; et les deux autres en différent trop peu pour méiiter les bonneurs d'un genre spé- cial, à moins qu'on n'en veuille faire im des bipbores solitaires ; ce que l'état actuel de la science ne com- mande pas- On ne sait rien de plus sur les di- pbores. Leur mode de génération est absolument inconnu. Cuvier et Lamarck ont placé les bipbores parmi les mollusques nus^ et ce dernier les tbalia parmi les radiai- res. Ici on a préféré de les réunir aux radiaires , ou mieux aux fistnlides , non par leurs organes extérieurs, qui sont certainement plus rapprocbés de 12110 HJSTOÎRR ^' VT( TiF-LLE ceux des ascidies que do ceux des mé- duses; mais à raison de leur nature gélatineuse, de leur organisation in- térieure, analogue à celle de ces der- niers. Ces animaux ne peuvent être bien placés dans aucun des ordres ac- tuellement existans. Il seront peut- être dans le cas d'en former, un jour, un particulier. Bruguière a séparé deux des bi- phores de Forskal, de ce genre, pour les porter parmi les ascidies; et on a suivi ici son exemple. Biphore géant, Salpa maxlina. Corps presque quadrangulairc , ohlong ; ua appendice coniqiie à chaque bout. Forskal; Dcs'crip, an. pi. 55. fig. A. Ency- clop. pl.74. ii^. 2. hifhuï'C iiirostrc; Lam., Aoïm. sans vert, loin. iH. p. 1 16. n. 1. Se iiouvc dans ia iMéditorranéc , tanlùl so- lidaire, tantôt réuni par le dos. Biphore bossu, Salpa irlbba. Li' IVc.iJt s.iiUant ; le dos relevé, cl la queue cylindritjue. DES D I r n 0 Tt E S. 5Î 1 Voyez la pi. 20, fig. 5, où il est représci.tG au quart de sa grandeur naturelle. Corps cjlindrico-tétragone , presque au.s-^i larjje que long ; gélatineux , transparent ; les angles supérieurs légèreraent léticulés de fauve. Bouehe très-ample ; les deux lèvres presque égales, formées par une membrane recourbée en dedans, sinuée en ses bords , légèrement ponctuée de brun en dedans. P.irtie antérieure du dos , ou front arrondi , avancé en saillie au-dessus des lèvres; partie supérieure relevée en bosse ; partie poslé- rieiire presque tronquée. Organes de la di- gestion composés d'un noyau en forme de co- quille jaune doré , entourée d'un réseau fauve. Les canaux antérieurs blanchâtres; le canal en spirale, ou canal aérien, de même couleur. Au-dessus de l'estomac est un coips ovale, obscur, isolé, dont on ne peut deviner l'usage. Il en est de même d'un canal supé- rieur qui se prolonge dans toute la longueur du dos, en suivant ses sinuosités, et qui se perd dans la gelée avant d'arriver aux extré- mités. Anus à l'extrémité inférieure du dos. Celle espèce , qui se trouve, mais rare- ment, dans la grande mer, à la hauteur des Aeores, a près de deux décimèlres ce long. Dose 5 à qui on en doit la description et le dessin, dit qu'elle vit toujours solitaiie. Biphore pinné, Sa/pa pinnata. Corps triangulaire, oblong; le dos marqué d'une ligne jaune ; deux lignes rougeàtres i>ur l'abdomen. 312 HISTOIRE NATURELLE Forskal, Descrip. an. i)!. 35. fi;?. B, Enrv- clop.pl.74.f]^^.8. ^ Lam,^ Anim. s;ins vert. tom. u'- p. n6. n. 2. Se trouve dans la Médilerranée , réuni en sociélé concentrique. Biph, démocratique, S. deinocratica. Corps ovale, presque Iriangiilaire , ponctué et fascié ; huit piquans au bout postérieur. Forskal, Descrip. anim. tab. 36. fig. 6. Encyclop. pi. 34. fig. 9. /-«m. Anim. sans vert. tom. m. p. 116, D. 3. Se trouve dans ia Médilerranée, et s'unit par les côtés. Bipliore armé, Salpa macronaia. Corps ovale, oblong, pointu en arrière; un piquan t au côté droit de la tète ; un autre à ia gauche de l'anus. Forskal , Descrip. anim. tab. 36. fig. D. Encyclop. pi. 74' fig» 10. Biphorc mucvonù ; Lam.y Anim. sans vert. tom. m. p. 117. n. 4- Se trouve dans la Méditerranée , et s'unil par les côtés. Biphore ponctué, i^rt//?^ punctata. Corps oblong; le dos ponctué de rouge, terminé en arrière par un piquant ; l'anus allonîîé. A USA MoUusei ifculp X. 2 . 3 . Xe îiipioxe socxaL . 4 Xe l^ipLoxe pelasgagxLe 5 Le Bipliox'e l)ossTi-. DES PO r Y TES. 2 l5 Forshal j Descript. an. t;«b. 35, fig. G. Encyclpp. pi. 76, fig. 1,2. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 117. n. 5. Si; trouve solitaire dang la Méditerranée. Biphore confédéré , Salpa corrfedcrata. Corps presque quadrangulaire ; le dos bossu ; une épine pointue de chaque côté. Forskai , Descript. anim. tab. ôOi. lig. A. Encyeiop. pi. 70. fij^. /j.. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. ii". n. 6. vSe trouve dans la Méiiterranée et dans l'Océan , et s'unit à d'autres. Biphore sociai, Salpa socia. Corps à cinq côlés obtus ; les extrémités ferrugineuses. foijcz pi. 20, fig. 1 , où est représentée une petite rangée d'animaux cie celte e-=rèce, de moitié de grandeur naturelle ; et fig. 2 et 3 , où un individu gro.-si e.^t représenté en dessus et en dessous. {]orps pentagone, gélatineux, îransparent, long d'un centimètie; dos [vlus largo que les autres eûtes , et un peu hombé ; la bo-jche a Jevrts égales, ferrugineuses; anus accompa- gné de trois valvules inégales, légèrement ferrugineuses , et d'un tubercule inférieur jaune. (. Ceiie espèce s'unit avec ses voisines au moyen de quatre pédicules latéraux et de 2l4 HISTOIRE NATURELLE quatre dorsaux. Elle n'est pa3 rare dans la ffiande mer, on elle a été observée par Bosc, Biphore fascié, Salpa fasciata. Corps ovale, oblong; dix bandes colorées sur l'abdomen, dont cinq plus pâles. Forshal^ Descript. anira. tab. 56. fig. A. Encyc'.op. pi. jS. fig. 6. Lam. , Anim. sans vert. toai. m. p. 117. "• "• Se trouve dans la Méditerranée, où elle vit solitaire. Biphore africain, Salpa afrlcana. Corps presque triangulaire, oblong, pourvu d'une nageoire au bas du dos ; l'abdomen marqué de dix stries. Forskai , Descrip. anim. tab. 36. fig. C. Encyclop. pi. 65. fig. 7 Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 117. n. 3. Se trouve sur les côtes d'Afrique , oîi elle vit solitaire. Biphore polycratique, S. polycralica. Corps oblong et roide; les deux extrémités tronquées; celle de devant marquée de deux pelits cercles enfonces. Forskai, De>crip(. anim. lab. 36. fig. F. Biphore facial; Loin. , Anim. sans vei'. toni. ui. p. 1 17. n. 9. Se trouve en société dans la Méditerranée. DES BIPHORES. 210 Biphore pélasgique, Salpa pelasgica. Corps presque cylindrique, obtus; le dos avec deux lignes violettes , courks. l'oyez pi. 20, fig. 4'' oii il est représenté de moitié de grandeur naturelle. Corps tétragone , cylindrique , gélatineux^ transparent; les angles iiiierieurs indiqué:^ par un vitta jaunâtre, à peine visible, qui devient violet au milieu, dans un sixième de sa lon- gueur; estomac rougeâfre ; vaisseau aérien , blanchâtre ; ouverture de la bouche aussi large que le corps; la lèvre supérieure en voûte , l'inférieure recourbée en dedans; ouverture postérieure plus étroite que le corps , plus avancée que Tanus ; égale en ses bords. l V\VV\ ■>. V-. VVI VW \ î. ■> VWW, VX-V VV\ W\ », W »)V» WV W\ WX'WV w> DES VERS POLYPES, Les polypes sont les animaux les plus simples de la nature, ceux qui ont le moins de facultés. On ne trouve en eux, ni cerveau, ni moelle longi- tudinale, ni neri's , ni organes particu- liers pour la respiration , ni vaisseaux destinés à la circulation des fluides. Tous leurs viscères se réduisent à un simple canal alimentaire , rarement re- plié sur lui-même ; et qui, comme un sac plus ou moins allongé, n'a qu'une seule ouverture, servant à la fois de bouche et d'anus, aucun d'eux ne peut être ovipare ; car aucun n'a d'organes particuliers pour la génération : mais plusieurs produisent des bourgeons qu'en a pris pour des œufs. Tous les points de leur corps paroissent se nour- rir par la succion ou l'absorption, au- DES POLYPES. 217 tom du canal alimentaire, des matières qui s'y trouvent digérées. Enfin, tous les points de leur corps ont sans doute, en eux-mêmes, cette modification de la faculté de sentir, qui constitue l'ir- ritabilité. C'est parmi les animaux de cette classe que se trouvent, en quelque sorte, les ébauches de l'animalisation, le dernier terme, peut-être encore in- connu, de la série des êtres sentans. Ce sont ces mêmes ébauches que la nature forme et multiplie avec tant de facilité et tant de promptitude dans les circonstances favorables; mais aussi qu'elle détruit de même. Qui croiroit que ce sont ces petits êtres qui, en individus, sont les plus nombreux dans la nature, c'est-à- dire, sont les plus multipliés! Qui croiroit que c'est encore parmi eux que se trouvent les animaux qui ont le plus d'influence pour constituer la Vers II. 19 2l8 HISTOIRE NATURELLE croûte extérieure du globe terrestre dans l'état où nous la voyons ! Enfin , qui croiroit que tout se réunit pour prouver que ces mênnes animaux sont les plus anciens dans la nature! Ce rapide exposé, pris de Lamarck, donne une idée fort exacte des poly- pes; et on en verra la preuve dans les généralités de ce genre. Les polypes, à deux genres près, pris des mollusques , tbrmoient les divisions de Linnaeiis appelées des vers zoophites et des vers infusoires; divisions fort naturelles , et contre ' lesquelles personne ne s'est encore élevé. Bruguière, en conservant ces divi- sions sous leurs noms , a cru devoir les séparer par la masse totale des au- tres vers. îl a placé les infusoires à la tête , et les zoophites à la fin de son tableau systématique. On sent diffici- lement leg raisons qui ont dû motiver DÈSrOLYPES. 219 dans cette circonstance l'ordonnance de cet estimable Naturaliste ; et on ne peut l'adopter, pour peu qu^on réflé- chisse sur les rapports des zoophites et des infusoires, qui sont fort bien liés par les vorticelles et les bra- chions. Cuvier a évité ce reproche ; il a placé ensemble les infusoires et les zoophites de Linnœus sous la déno- mination générale de zoophites; mais on peut le blâmer d'avoir adopté un ordre divisionnaire tel , que les infu- soires se trouvent placés au centre et non à l'extrémité de la chaîne. Lamarck paroît avoir atteint la per- fection , par le choix des caractères d'après lesquels il a rangé les polypes. Trois divisions les renferment. La première commence par les actinies les plus grosses et les plus composées de cette classe; et la dernière finit, ainsi que le règne animal, par les 320 HiSTOIRE NATURELLE nomas, point vivant, que la plus forte lentiiie du microscope peut à peine faire voir distinctement. On va successivement passer en re- vue les trois divisions de Lamarck, et donner une idée des caractères et des phénomènes généraux qu'elles pré- sentent. La première de ces divisions est appelée polypes a rayons. Les ani- maux qui la composent ont autour de leur bouche des bras disposés en rayons. La seconde , polypes rotifères. Ils ont des organes ciliés et rotatoires. La troisième , polypes amorphes. Ils sont irrég-uliers, sans bras rayon- nans, et sans organes rotatoires. Les polypes à rayons se subdivisent en deux sections, dont l'une, appelée des pulypes nus, contient un petit nombre de genres , parmi lesquels sont les actinies , les plus gros des DES POLYPES. 221 polypes 5 et les h3^dres , qui ont donné lieu aux découvertes de Trembley sur l'organisation des polypes ; décou- vertes qui firent tant de bruit dans le temps, et qui ont eu une si grande influence sur les progrès des connois- sances, relativement à l'objet dont il est ici question. L'autre, appelée des polypes coraUigènes, contient un grand nombre de genres , dont le caractère est d'être plus ou moins pierreux, ou plus ou. moins coiiaces; mais toujours un résultat formé par une grande quantité de polypes , travaillant à des loges isolées, quoique réunies en- sem])le. Ici les caractères ne sont plus pris des animaux, trop peu variés ou trop dilficiles à observer , mais de leurs liabitations ; c'est-à-dire qu'on se trouve dans le même cas que dans la conchyliologie. Ce qu'on peut avoir à dire de géné- ral sur les polypes à rayons et nus, se 222 niSTOIÎlE iSATrBl-T.Î.F, trouvera dans les généralités des gen- res actinies et hydres, les deux prin- cipaux d'entre eux. On y renvoie le lecteur. Quant aux polypes à rayons et co- ralligènes , il est nécessaire de faire ici quelques observations sur ce qui les concerne. Les anciens regardoient tous les zoophites de Linnaeus , c'est-à-dire, comme on l'a dit précédemment , les polypes coralligènes, comme des vé- gétaux pierreux , ou comme des pierres végétantes, et ont imaginé un grand nombre de systèmes pour en expliquer l'accroissement. Les pre- miers Naturalistes modernes les ont également rangés parmi les plan- tes , et ïournefort même en décrit vingt-huit espaces dans ses Institu- tions de Botanique. C'est le dernier botaniste qui ait commis cette grave erreur. L'animalité de ces produc- h E s P O L T P Ê S. 22i) (ludions de la mer, qui avoil ôtî' cn- Ircvuc par Imperati en 1699, fut prouvée, en 1727, par Peyssoncl, et confirmée peu après par Réaumur et Jussieu. Ce dernier, en conséquence, les fit rentrer, en 174^? dans le règne animal. Depuis cette époque , la connois- sance des litliophitcs et des zoophites, en général , s'est considérablement accrue. Ellis surtout consacra sa vie à les observer; et ses travaux servi- ront long -temps encore de base à ceux qui voudront s'en occuper. Mar- sigîy, Baster, Donati, Boccone, Peys- sonel, Réaumur, Jussieu, Cavolini , avant ou après lui , concoururent aussi à nous donner des notions sai- nes à leur égard. Mais aucun des sa- vans qu'on vient de citer n'a donné un système complet des zoophites , n'a établi , d'une manière précise, les caractères de leurs genres. Là, comme ïa4 HISTOIRE N.lTHrxELLE dans les auti-es classes de l'Histoire Naturelle, on tronvc Linna3us en pre- mière lig^ne. C'est lui, en effet, qui a fait connoître les principes d'après lesquels on doit étudier les zoophiles; c'est lui qui les a coordonnés, qui a fixé leurs caractères génériques , et décrit le plus grand nombre d'espèces. Pallas et Lamarck ont bien perfec- tionné son travail; mais ils en ont conservé les bases , parce que ces bases sont dans la nature, et que la nature ne change point. Les polypes coralligènes suivent , dans Lamarck , un ordre régulière- ment décroissant, depuis les madré- pores , aussi complètement pierreux que les coquilles, jusqu'aux éponges, comme tout le monde sait, éminem- ment fibreuses; c'est-à-dire qu'il est des polypiers pierreux, de demi-pier- reux , de cornés à différens degrés , etc. ; mais qui tous sont formés par DES POLYPES. 2îi5 des animaux qui se rapprochent les uns dos autres par suite de leur orga- nisation générale. Il y a plusieurs modes d'action dans les animaux de cette division. Les uns, comme les madrépores, forment insensiblement , mais très- rapidement, par suite de leur éton- nante multiplication, des masses com- posées de cellules plus ou moins rapprochées , mais dont l'intervalle est toujours rempli par un suc cal- caire qui transsude du corps de l'ani- mal. On n'a pas eu de Réaumur pour faire connoître, par des expériences directes, la marche de l'animal dans cette opération ; mais l'analogie doit faire penser qu'elle est la même que dans les coquillages, c'est-à-dire que le polype a un collier ; on le recon- noit dans quelques espèces dont les pores servent à la filtration des sucâ calcariières. 226 niSTOlUE N.VTtJRF.tLE Les autres, comme les coraux, les gorgones, les antipates, doivent avoir des pores excrétoires de deux sortes. Ceux qui sont situés à la partie posté- rieure de l'animal donnent issue à un suc qui se change en matière cornée, plus ou moins solide , tandis que ceux du collier déposent une matière ou crétacée, ou spongieuse, ou gélati- neuse, ou même glaireuse. Des ma- tières qui transsudent de ces derniers pores résultent , non-seulement des cellules, mais des croûtes ou espèces d'écorces qui recouvrent les fibres cornées du centre. Donati a presque saisi la nature sur le fait , lorsqu'il étudioit l'organisation du corail; mais il manquoit des données nécessaires pour bien voir; et son travail, quel- que précis qu'il soit, a besoin d'être recommencé. Enfin, les derniers, tels que les ser- tulaires, les lubulaires, etc. , ne lais- DES POLYPES. 227 sent transsuder que des sucs qui se changent en matière cornée ; aussi ne sont-ils pas constitués en polypiers, forment-ils de simples ramifications cornées , auxquelles sont attachés , par leur base , les polypes qui leur donnent naissance. Ces derniers ne diffèrent des hydres que par leur na- ture plus solide et leur fixité. On a déjà vu au commencement de cet article, et on verra même plus en détail dans les généralités des genres, principalement des madrépores, com- ment une grande partie de la croûte terrestre est probablement due aux polypes coralligènes. L'étonnante multiplication des po- lypes coralligènes se fait par le moyen de bourgeons qui naissent autour de leur bouche , dans l'intérieur ou à l'extérieur, suivant les espèces. Tan- tôt ces bourgeons se placent à côté de leurs mères , et se développent avant 228 HISTOlRlE NATURELLE de s'en séparer : ce sont ceux qui donnent lien à l'accroissement en hauteur ou en largeur du polypier; tantôt ils tombent, vont se fixer à quelque distance , et former une nou- velle colonie entièTcment semblable à celle où ils ont pris naissance. îl est possible aussi que la multiplication de ces polypes se fasse quelquefois par section , comme dans les hydres et autres polypes mous ; mais ce moyen ne doit pas être très-fréquent, à moins qu'il ne se fasse naturelle- ment, puisque ces animaux rentrent dans leur loge au moindre danger, et que , par conséquent , l'action des causes étrangères doit avoir peu de prise sur eux. Il est reconnu que toutes les fois qu'un fragment de polypier, tel petit qu'il soit, est séparé du tronc, et reste dans les mêmes circonstances , les po- lypes qu'il contient continuent de DES POLYPES. 229 l'augaienter, et qu'il se produit ainsi une nouvelle tige, qui rivalise avec celle dont elle faisoit partie. Il est impossible d'entrer ici dans tous les détails que suggère la ma- tière. On renvoie, en conséquence, aux articles particuliers , où seront mentionnés la plupart des faits que l'observation a constatés L'ordre second des vers polypes est appelé, par Lamarck , polypes roti- fères , d'un organe qu'ils ont tous près de la bouche, et avec lequel ils excitent momentanément un tour- billon propre à faire venir dans leur sac intesiirui! les êtres encore plus petits qu'eu.v , dont ils se nourrissent. Les ani;::aux de cet ordre sont sou- vent assez grands pour être vus à la vue simple; mais pour les observer, on a besoin de la loupe, et même du microscope. Ils se trouvent, les uns, diiîs la mer; les autres, dans les Veis II. 20 25o HISTOIRE NATURELLE eaux douces , tantôt vagabonds, tan- tôt fixés spontanément, tantôt fixés à demeure. Ces derniers sont les plus gros, ceux qui approchent le plus des polypes à rayons nus ; les premiers sont les plus petits, et lient cet ordre au suivant, à celui des polypes înlu- soires proprement dits. C'est parmi eux que Leuwenhoeck a trouvé le ro- tifère vorticeile roLaioire , qui a joui autrefois d'une très-grande célébrité, parce qu'on l'a cru long-temps exclu- sivement doué de la propriété de re- venir à la vie après avoir été leiiu en état de mort, c'est-à-dire en dessic- cation pendant des années entières, et cela quelques instans après qu'on lui a rendu l'eau nécessaire au dévelop»- pement de son action vitale. Dcptife ^ on a appris^que presque tous les ani- maux de cet ordre jouissoicnt de la même fiiculté.Xa découverte de Leu- wenhoeck a été vérifiée ^.ar un graiLcl' DES POLYPES. 23 1 nombre d'observateurs, et entre au- tres par Spallanzani, qui l'a mise sous un nouveau jonr, ainsi qu'on le verra clans les généralités des vorticelles. On a beaucoup raisonné, beaucoup bâli d'hypothèses sur la résurrection des rotiCères; mais tout ce qu'on en a dit ne satisfait pas un esprit juste. Il faut donc se contenter ici de savoir que le fait est certain. Enfin, le dernier ordre des vers po- lypes de Lamarck est appelé par ce Naturaliste, vers polypes amorphes. Ce sont les véritables animalcules in- fusoires des Naturalistes français, les derniers échelons de tout le règne animal. Leurs caractères sont d'être infiniment petits, vagabonds, gélati- neux , transparens , contractiles , et de se multiplier par une section natu- relle de leur corps. (]es animalcules , que Lamarck re- garde comme les principes de tous 232 HISTOIRE NATURELLE les êtres, paroissenl être les mêmes dans tout l'univers. Du moins, les observations faites par MuUer en Danemarck , Spallanzani en Italie , Eosc en Caroline, Riche dans la mer du Sud, constatent leur identité dans tous ces climats. Leuwenhoeck, qui en fît la décou- verte , la poussa très-bien dans ses Jrcaim naturœ et ses Epistolœ varlœ. Plusieurs observateurs répétèrent ses observations, entre autres, Valisneri, Bono, Ledermuller, Baker, BufTon, Needham, Spallanzani, etc. Mais O. F. Muller est le premier qui ait réellement étudié les vers in- fusoires avec suite, qui les ait décrits avec méthode , qui les ait figurés avec exactitude ; il est véritablement le créateur de cette partie de l'Histoire Naturelle : il ne s'agit que de jeter un coup-d'œil sur son ouvrage intitulé : Aiiimnlia hifasoria, et de le comparer DES POLYPES. 253 avec ceux de ses devanciers , pour juger combien il leur est supérieur. Depuis la découverte de ces ani- malcules tout s'est animé. Tous les fluides, hors les huiles et les esprits ardents , regorgent de ces Êtres vi- vans; toutes les espèces d'infusions, surtout celles qui sont faites avec des graines, en sont remplies : on ne peut pas boire un verre d'eau, même de la plus pure , sans en avaler. Ces êtres confondent toutes les idées qu'on se fait sur l'économie animale; il y en a qui peuvent souffrir la mort, ou mieux , rester desséchés pendant un grand nombre d'années, et repren- dre le mouvement dès qu'on les a re- mis dans leur élément, c'est-à-dire dans l'eau. Ces êtres ont un mouvement varié , qui s'accélère et se ralentit à leur gré. Chaque espèce se distingue par des allures particulières, par des formes 254 HISTOIRE NATURELLE qui leur sont propres, par un instinct différent. Ils se lournent de tous cô- tés, évitent les obstacles, fuient ce qui peut leur nuire , ont un mou- vement intérieur , prennent de la nourriture, rendent des excrémens, augmentent en volume depuis leur naissance, cherchent à conserver leur vie, se multiplient de diverses ma- nières : on les a suivis jusqu'à la cin- quième génération. On a vu qu'ils étoicnt tués par ce qui donne la mort aux Insectes , comme les liqueurs acides, alcalines, spiritueuses , etc., par l'étincelle électrique; qu'ils sup- portoient mieux la chaleur et le froid que les autres animaux, mais qu'ils succomboient enfin à leurs impres- sions , lorsqu'elles devenoient extrê- mes ; qu'ils ont besoin d'un air qui se renouvelle, etc. On a beaucoup disputé sur la na- ture des animaux infusoires. ' Les DES POLYPES. 255 nombreux écrits qui ont été publiés, il y a une cinquantaine d'années , pour prouver qu'ils n'étoient point des animaux, mais simplement des molécules organiques, sont oubliés. Guétard est le dernier qui ait osé sou- tenir cette opinion. En ce moment, personne ne doute plus du rapport qui existe entre les animaux infu- soires et les rotifères, entre les roti- fères et les polypes, etc.; et allant toujours du plus simple au plus com- posé, entre eux et l'homme. Cepen- dant les métaphysiciens , quoique re- connoissant cette vérité , cherchent encore , par des suppositions , à les faire sortir de la classe des animaux. Parce qu'ils ne peuvent savoir com- ment il en naît dans une infusion où il n'y en avait pas quelques jours au- paravant, ils ont recours à la préexis- tence, à j'indestructibilitédes germes, ùla matière plastique, aux molécules a56 HISTOIRE NATUllELtE organiques, à la vitalité de la matière, et autres mots dont peu de personnes de bonne loi peuvent comprendre le sens. On ne les suivra pas ici dans leurs raisonnemens : un vrai i^'atura- liste avoue son ignorance des causes; mais il étudie les elTets pour é\i tirer des conséquences directes. Qu'on examine en tout temps, mais principalement pendant l'été , avec un microscope, l'eau des mares, des étangs, des fumiers, etc. , on la trou- vera remplie d'une immense quantité d'animalcules de ces genres : une goutte de liqueur en contiendra peut- <3tre un million. Il est des temps où on en voit moins, soit qu'ils soient mangés par d'autres êtres, soit que des causes extérieures occasionnent parmi eux une grande mortalité. ' Des observateurs ont prétendu que les animaux infusoires se mangent réciproquement; cependant on peut DES POLYPES. 237 supposer, en considérant la simplicité de leur organisation et leur excessive petitesse, que la matière muqueuse, extractive, qui se trouve toujours dans les eaux qu'ils habitent, est suffisante pour leur nourriture. MuUer a vu re- jeter de l'estomac d'un brachion gre- nade des animalcules infusoires plus petits que lui , et ils étoient aussi pleins de yie que lorsqu'ils y étoient entrés. Ainsi, puisque cette espèce, qui est une des plus grandes et des mieux organisées de la classe , ne se nourrit pas d'animalcules , il faut croire que les autres en vivent encore moins. On le répète, l'histoire des animaux infusoires a été commencée par des hommes à imagination ar- dente ; et leurs écrits ne doivent être lus qu'avec précaution par ceux qui yeulent connoître la vérité. Lorsqu'on fait bouillir l'eau d'une infusion qui contient des animalcules, 258 HISTOIRE NATrRELLE on les fait mourir ù l'instant, ou du moins le microscope n'en fait plus voir aucun vivant ; mais lorsqu'on laisse cette infusion exposée à l'air, pendant quelques jours, il en repa- roit de nouveaux. II n'en est pas de même lorsqu'on laisse évaporer cette eau naturellement ; les animaux se desséchent bien , perdent toute action vitale ; mais il suffit de leur rendre de la nouvelle eau pour , au bout de quelques minutes, les voir reprendre leurs mouvemens. Cependant, il faut le dire, tous les animaux infusoires ne résistent pas à cette épreuve; et il semble qu'elle devient d'autant moins vraie , qu'on la répète sur les ani- maux plus voisins du dernier terme de l'animalité, du monas therme. On a cherché à connoître si les ani- malcules varioient spécifiquement, à raison de la différence des plantes ou des graines qu'on avoit employées à DES POLYPES. 25c) déterminer leur production ; mais on n'a rien trouvé de constant à cet égard. Il est vrai cependant que cer- taines espèces se trouvent plus con- stamment dans telle infusion que dans telle autre; mais aussi la même infu- sion en donne, dans des temps et dans des lieux différens, de totalement dis- semblables. Spalîanzani a mis des infusions bouillies dans des vases , dont les uns étoient hermétiquement fermés, les autres à peine ouverts, et les autres entièrenieut exposés à l'air. Au bout de quehjue temps, il en observa les résidus, et il tro' va que tous avoient des animalcules, mais qu'il y en avoit d'autant moins que le vase à qui ils appartenoient étoit mieux fermé. Cette expérience a été variée de dif- férentes njuniéres , et a toujours réussi. La reproduction de ces animaux se 340 HISTOIRE NATt'RELLE fait peut-être par des bourgeons; mriis il résulte des expériences de Spallan- zani, et autres, qu'elle se lait princi- palement par division; c'est-à-dire que l'animal se fend, en commençant par sa partie antérieure, et se sépare bientôt en deux parties, qui devien- nent des animaux parfaits. Lorsqu'on a lu l'ouvrage de ce savant physicien, intitulé : Observations et Expériences sur les animalcules, dans ses opus- cules de physique, on ne peut plus faire d'objection raisonnable contre ce fait. On a prétendu que la reproduction des animalcules infusories se faisoit aussi par des œufs; mais les expé- riences sur lesquelles on fonde cette opinion ne sont pas convaincantes. On a pris les bourgeons intérieurs pour ce qu'ils n'étoient pas : l'imagi- nation a égaré. Peut-on croire Bon- net, lorsqu'il prétend avoir vu jus- DESPOLYPES. 241 qu'à la treizième génération à travers un volvox? Leuwenhoeck découvrit, il y a plus d'un siècle , des animalcules dans la semence de l'homme et des quadru- pèdes ; et aussitôt une opinion nou- velle sur la génération fut mise en avant et combattue. Buffon n'a t'ait que la renouveler dans ces dernier;^ temps , et îa parer des charmes de son style. Aujourd'hui elle est de nouveau abandonnée. Linnseus , et plusieurs autres savans , ont toujours rejeté , non -seulement les conséquences de ce système, mais encore ses bases. Ils ont nié que ce qu'on voyoit dans la semence fût des animalcules. Spal- lanzani, Bonnet, et autres observa- teurs de même rang en célébrité , combattirent le système de Buffon et l'opinion de Linnœus. On convient assez généralement aujourd'hui que les vers spermatiques de Leuw en- Vers II. 21 a^î HISTOIRE NATURELLE hoeck, qu'il ne faut pas confondre^ comme Buffon l'a fait, avec les ani-* malcules putridineux de la semence, ne sont point de véritables animaux; et les gens sages avouent leur igno- rance sur leur nature, et sur le rôle qu'ils jouent dans l'acte de la généra- tion. Il a été constaté , par les expérien- ces de Needham , vérifiées par Baker, par Spallanzani , et autres savans physiciens, que le rachitisme du bled étoit dû à des animalcules en forme d'anguille, du genre vibrion de Mul- 1er, qui meurent lorsque le grain se dessèche , mais qui sont rappelés à la vie toutes les fois qu'on met tremper quelques heures ces grains dans l'eau. On les a trouvés, au bout de vingt- sept ans de dessiccation, jouissant de cette faculté de renaître aussi com- plètement que le premier jour. Roffredi a publié de nombreuses DES POLYPES. 240 observations sur cet animalcule, que Muller a confondu avec d'autres sous le nom de vlb^o anguUla. Il en résulte qu'il est cylindrique et atténué aux deux bouts; qu'il a une bouche anté- rieure, accompagnée de deux lèvres, où aboutit un conduit qui s'élargit deux fois, et arrive à l'intestin, con- duit plus grand, et auquel est adossé l'ovaire; que l'ouverture de cet ovaire est placée en avant, peu loin de la bouche, et que les œufs commencent à se former vers la queue; que cet animalcule est ovipare pendant Thi- ver, et vivipare pendant l'été : ce qui prouve bien ce qui a été dit plus haut sur le mode de génération des vers infusoires. Les prétendus œufs de ce vibrio, qui a été un des mieux obser- vés de tous les vers infusoires, ne sont évidemment que des bourgeons naissant dans l'intérieur de l'animal, qui se développent lentement en hi- 244 HISTOIRE NATURELLE ver, à raison du froid, et très-rapide- ment en été, lorsque la chaleur aug- mente leur aclion vitale. Lamarck a subdivisé ses vers poly- pes amorphes en deux sections; savoir: ceu" qui ont des organes extérieurs sauians , et ceux qui en sont dépour- vus, îi a encore sub('ivisé les derniers t ,' pohpes à corps aplati , et polypes à (;orps épais. i^/\iv%%nnnw\/\i%ivu%K%ivv*JVVw%ivv\%nnn/w/v\vvwiv\/v\^>v\i\ VERS POLYPES NUS, ACTINIE, AcTiNJA, Llnnœas. Corps cylindracé , charnu ou coriace , très- contractile , isolé , Gxé par sa base, et ayont la faculté de se déplacer. Bouche terminp/le , bordée d'un ou de plusieurs rongs de tentacules en rayons, se formant et disparoissant par la contraction, et s'é- panouissanl comme une fleur au gré de l'animal. Brtjguièbe a reconnu que les acti- nies ayoient plus de rapports avec les polypes qu'avec les mollusques ; ce- pendant il ne les a pas moins placées panni ces derniers. Lamarck, moins timide , les a réunies avec les pre- miers, dont elles ouvrent la série. Les actinies, en effet, ont tous les caractères des polypes : corps gélati- neux , bouche entourée de rayons, 246 HISTOIRE NATURELLE reproduction des parties coupées, etc^ Elles ont surtout de si grandes analo- gies avec les polypes proprement dits, c'est-à-dire les hydres, que c'est plu- tôt par habitude que par raisonnement qu'on les sépare. Les actinies se fixent toujours, par leur partie inférieure, sur les rochers, sur les coquilles, les vaisseaux, les plantes, le sable, enfm sur tous les corps solides qui se trouvent dans la mer; mais elles peuvent s'en déta- cher à volonté pour aller se fixer ail- leurs, faculté dont ne jouissent pas les ascidies et autres animaux marins, avec qui on les a souvent comparées. Le nombre des tentacules dont les actinies sont pourvues varie selon les espèces. Il est très-grand dans quel- ques-unes , moindre dans d'autres. Ces tentacules soiil d'une forme , d'une grandeur et d'une couleur su- jettes à de grandes dilTéreuces. Cha- DES ACTl M ES. 2^7 €un d'eux se contracte eu tcul ^cns, tout seul , ou conjointement avec d'autres. C'est, sans doute, au moyen d'un ligament noirâtre , qui est in- terrompu par intervalle , et que leur transparence permet de distinguer dans leur intérieur, qu'ils sont pro- pres à exécuter ces mouvcmens. On remarque sur leur extrémité un point noir, qui a fait présumer qu'ils étoient les organes de la rision ; car il est très-assuré que ces animaux sont sen- sibles à l'éclat de la lumière, quoi- qu'on ne leur ait encore reconnu aucun organe, pour en transmettre les effets , qui ait quelque analogie avec celui des êtres que l'on nomme plus parfaits. Les tentacules des actinies ne se replient jamais en totalité dans l'in- térieur du corps, de la même ma- nière que ceux des limaces. Lorsque l'animal se contracte, il diminue, à 248 HISTOIRE NATUBEIîtE la vérité , leur volume ; mais c'est parce qu'il les couche les uns sur les autres, vers son centre, sans les rou- ler ou les rentrer dans la cavité de leur base ; et cela lui arrive toutes les fois qu'on le dérange ou qu'on le tou- che un peu rudement : alors il les retire brusquement tous à la fois , et il attire, par le même mouvement, la partie extérieure de son corps dans sa cavité intérieure : par ce méca- nisme, l'animal diminue de volume en tous sens; sa contraction est com- plète , et il approche plus ou moins de la forme d'un bouton. Souvent les actinies s'allongent comme un syphon , et, restant tou- jours attachées à leur base , elles se portent do côté et d'autre , comme pour chercher plus au loin leur nour- riture : dans ce cas, elles deviennent très-flexibles et transparentes. Lors- qu'cnes veulent changer de place , DES ÀCTIKiES. 2^9 elles glissent lentement sur cette base, comme l'a observé Réaumiir; ou bien , la détachant en totalité, elles se gonflent d'eau, et, devenant plus légères , la moindre agitation suffit pour les pousser autre part. Quelquefois, suivant le même Réau- mur, après avoir détaché leur base, elles trouvent moyen de se retourner sens dessus dessous, et leurs tenta- cules leur servent alors comme de véritables jambes. Quand elles veu- lent se fixer, leur corps se contracte; l'eau s'échappe, elles vont à fond, et leur base s'applique sur la surface du corps qui est le plus à sa portée. Mais comment leur adhérence sur les corps a-t-elle lieu ? S'opère-t-elle par l'effet d'une succion, ou par celui d'une liqueur visqueuse? Chacune de ces deux manières a ses partisans. Bruguière penchoit pour la dernière, d'après l'observation de Dicquemarc, 25o HISTOIRE NATURELLE que l'adhérence des actinies ne cessoit pas même après leur mort. Bosc s'est assuré de la vérité de cette observa- tion un grand nombre de fois; mais cependant il n'ose repousser l'opinion contraire, depuis qu'ayant eu la pa- tience d'attendre qu'une actinie voulût bien se fixer sur son pied nu, il a éprouvé, par suite de son apposition, une douleur assez sensible , et compa- rable à une foible ventouse. Les actinies font leur nourriture or- dinaire de coquillages, de chevrettes, de petits crabes , et de méduses bien plus grosses qu'elles. Elles saisissent leur proie avec leurs tentacules , la gardent dans l'intérieur de leur corps pendant dix à douze heures, et rejet- tent ensuite, par la même ouverture, les parties solides qu'elles n'ont pu digérer. Bosc a souyent porté son doigt dans le ventre des actinies, et ^n a retiré des objets plus ou moins DES ACTINIES. 25 I dégérés sans qu'elles en aient soufiert visiblement. Dicquemare a fait beaucoup d'expé- riences sur les'actinies, et en a inséré le résultat dans la collection du Jour- nal de Physique. Il a remarqué que les actinies mouraient dans l'eau douce ; qu'elles sont sensibles à la lumière , et plus lorsqu'elles ont été mutilées; qu'elles peuvent être ren- fermées par la glace , et supporter une chaleur de quarante degrés de Réaumur sans mourir; que les gran- des espèces avalent les petites, et les rendent en vie après les avoir gardées dans leur corps. Ces faits, semblables à ceux que présentent les hydres , les vorticelles 5, et au- tres animaux voisins , confirment la justesse de la classification de La- ma rck. Dicquemare a répété sur les acti- nies les expériences qui avoient été 25*2 HISTOIRE NATURELLE foites sur les hydres, et en a imaginé de nouyelles. II a coupé les tentacules d'une ac- tinie , et ils ont repoussé ; il les a coupés une seconde fois , et ils ont encore repoussé îl coupa une nuire actinie par le milieu du corps; dix jours après, le tronçon avoit pris des tentacules : elle en avoit quatre ran- gées au bout de vingt jours ; et la bouche commençoit à être assez bien formée pour retenir sa nourriture. Ces expériences ne réussissent bien que pendant les chaleurs de l'été. Pendant l'hiver^ les actinies s'enfon- cent dans la mer, et on en voit peu sur le rivage. Ce même Dicquemare a encore dé- couvert que les actinies se repro- duisoient naturellement par le dé- chirement spontané d'une partie des ligamens de leur base, déchirement qui s'opère par la contraction de cette DES ACTINIES. 255 partie; et il a depuis foit autant d'ae- tinies qu'il a voulu, en coupant ayec un bistouri la base d'une grosse. Les petits ainsi produits sont constam- ment restés unis tant qu'ils n'ont pas été complètement formés , mais se sont séparés dès qu'ils se sont trouvés aptes à se pourvoir de la nourriture qui leur est propre. Dicquemare a, de plus 5 observé que les actinies rendoient par la bou- che des petits vivans, et aussi com- plètement organisés que leur mère. Piéaumur avoit aussi dit que ces ani- maux étoient vivipares; mais il assure qu'ils mettent leurs petits au monde par leur base, qui? dans ce cas, se détache et se renverse. On ne peut prendre parti entre deux observa- teurs aussi exacts; et, sans doute, ont doit croire que la nature emploie ces deux moyens, selon les circonstances. On ignore encore, au reste, si les Vers II. 22 •254 niSTOIKE NATURELLE actinies portent des sexes distincts, ou sont hermaphrodites. Les actinies, au rapport de Dicque- mare, peuvent servir à annoncer le beau ou le mauvais temps aussi sûre- ment que le meilleur baromètre. On peut voir dans le Journal de Physi- que, juin 1776, les nombreuses ex- périences qu'il a entreprises pour constater ce fait Les actinies, qu'on appelle anémo- nes de mer sur nos côtes, n'ont au- cune des mauvaises qualités des mé- duses, avec lesquelles elles ont été souvent confondues sous le nom d'or- ties de mer. Elles sont extrêmement communes sur les côtes de France et d'Espagne, et ont probablement pour ennemis les poissons et les oiseaux. Boso a vu des corneilles les déchirer à coup de bec. DES ACTIK I ES. 2j;) Actinie hérissée, Actinia fclina. Corps presque cylindrique , lisse et etrié ; trompe hérissée par des filets flexibles. B aster y Subs. tab. i3. fig. i. Acla Stock., tab. 4. fig. 4, 5. Actinie cornes épaisses ; Lam., Anim.srns vert. tom. m. p. 67. n. 2. Se trouve dans les mers d'Europe. Actinie écarlate, Actinia coccinea. Corps varié de blanc et de rouge; tenfa- cuîes cylindriques formés de petits anneaux. MuÛeri Zool. Dan. tab. 63. fig. 1, 2,0. Encyclop. pi. 72. fig. 1, 2. Lam., Anim. sans vert. tom. ni. p. 69. n. 4. Se trouve dans la Méditerranée. Actinie œillet de mer, Actinia jadaic a. Corps lisse , évasé supérieurement ; bouche ondulcuse. Piancus , Couch. tab. 43. fig. 6. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 69. n. 5. Se trouve dans la Méditerranée. Actinie cul de cheval, Actinia eqiiina. Corps: lisso , dcmi-sphérjque. Jctinic rûussc ; Lam. , Anim. sans vert, tom. 111. p. 67. n. 1. Se trouve dans les mers d'Europe et dans la mer Uouge. a56 HlSÏOlhE NAiURBLÛE Actinie plumeuse, Actinia plumosa. Tentacules courts; disque bordé de petites honppos. Basfcr, Sub. tab. i3. ^ctanidros, tab. 7. Lavi,, Anim. sans vert. tom. lu. p. 67. n. 3. Se trouye dans les mers du Nord de TEu- yope. Actinie ridée, Actinia seniiis. Corps presque cylindrique, ridé transver- çalenif nt ; leutacules pâles. MulUr, Zool. Dan. tab. aS. Cg. 1, 5. Lam.^ Anim. sans vert. lom. m. p. 68. n. 8. Se trouve dans les mers d'Europe. Actinie veuve, Actinia viduata. Corps gris , marqué de rides longiludi- nales ; tentacules bleus. Muiier, Zool. Dan. tab. 63. fîg. 6,7,8. Encyclop. pi. 72. fîg. 4» 5. Lam,, Anim. sans vert. tom. m. p. 68. n. 6. Se trouve dans les mers d'Europe. Actinie anguleuse, Actinia e/fœta.- Corps presque cylindrique , marqué de côtes anguleuses, longitudinales et saillantes. Baster, Opus. Subs. 1. tab. i4. fîg- 2. Lam.^ Anim. sans vert. tom. m. p. 68. D. 7. So trouve dans l'Océan européen. Actinie onduleuse, Actinia undutosa. Corps conique et pâle, marqué de stries dvMibles, ridées, couleur d'or.^nge. loophi/ie.f P7 j3 1 . L 'Actinie ondiileiise 2 . L Actinie cavernale . 3 . L' Actinie recouvrée ■ DES ACTINIES. 'i:3y- MaUor, Zool. Dan. tab.65, fig. 4j 5. Ency- çiop. pi. 27. fîg. 6. J.aw.^ Anini. sans vert. lorn. ni. p. 69. n.*). Voyez la pi. 21 , fig. 1 , où elle est reprc- çenlee un peu olus petite que nature. Se trouve dans la mer du Nord. Actinie sillonnée, Act'uiia sulcata. Corps châtain et sillonné : tentacules longs et filiformes. Gaerner , Trans. Phil. J761. tab. 1, fig. 1, A, B. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 69. n. 10. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Actinie géante ? Actinia gigas. Disque supérieur aplati et plissé ; tenta- cules verts. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 6g. n. II. Se trouve dans la mer Rouge. Actinie rouge, Actiniarubra. Corps marqué de stries longitudinales; disque bordé de glaudules blanches ; tenta- cules plus courts que le corps. Forskai^ Faun. Arab. tnb. 27, fig. A, Lam., Aniiïî. sans vlmI. tom. m. p. fio 11. 12. Se trouve dans la Médilcrrancc. S5f^ IUbTOlRE NATURELLE Actinie verte, Actinia viridis. Corps cylindrique, lisse et verdâtre; disque- bordé de glandulcs vertes ; tentacules plus courts que le corps. Forskal , Faun. Arab. tab. 27. fîg. B, 6. Latn.f Anim. sans vect. tem. ui. p. 69. n. i5. Se trouve dans la Méditerranée. Actinie tachetée , Actinia macalata. Corps cylindrique , élargi à la base, et ta- cheté ; trompe munie de tentacules. Forshalj Faun. Arab. tab. 27. lig. C. Lain, , Anim. sans vert. tom. 111. p. 69^. n. 14. Se trouve dans la mer Rouge. Actinie blanche, Actinia alba. Corps gélatineux et blanc ; tentacules courts. Lam. , Anim. sans vert. tom. ni. p. 70. n. i5. Se trouve dans la mer Rouge. Actinie pédonculée, Act. peduncatata Corps c}lindri.que , rouge et tubercule, tentacules courts et tachetés. Gaertner^ Trans. Phil. 1761. tab. 16. fig. } , B, C. Encyclop. pi. 70. fig. 4- Lam. f Anim. sans vert. tom. m. p. 70., B. 18. Se trouve sur ks côîes d'Angleterre. DES AC TIMES. 2JQ Aclfnie écailleuse, Actinia squamosa. Corps cylindrique, écaillcux et rouge; ten- tacules en lorme de fuseau. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. jo. «. 19. Se trouve sur la côte de Madagascar. Actinie glanduleuse, Act. glandutosa. Corps cylindrique, rouge et glanduleux; Louche environnée d'appendices pétaloïdes ; bords tentacules. Gaertner y Trans. Phil. 1761. tab. i.fîg.4, A,B. Lam, , Anim. sans vert, tom, m, p. 70. n. 20. Se trouve sur les eûtes d'Angleterre. A. quadrangulaire, y/, qaadrangalaris. Corps quadrangulaire et sillonné; tenta- cules pédicellés. Lam. , Anim. sans vert. tona. m. p. 70. n. 21. Se trouve sur les côtes de Madagascar, Actinie pentapétate, Act. pentapetala. Corps blanc et court ; disque divisé en cinq lobes ; bords garnis de plusieurs rangs de tentacules. Eilis^ Trans. Phil. 1776. tab. 19. fîg.8. Lam. , Anim. sans vert. tom. m. p. 71. n. 22. Se Uouve sur les cûles d'Angleterre. 26o HISTOIRE NATURELLE Actinie réclinée, Actinia reciinata. Pâle; la bouche violette dans son pourtour; les tentacules inégaux, plus longs que le corps, et habituellement pendans. Voyez la pi. 21, fig. 3 , où elle est repré- sentée de grandeur naturelle. Corps cylindrique , aussi haut que large, pâle , légèrement strié par des lignes brunes. Tentacules cylindriques , terminés en pointe obtuse, transparens, inégaux; les plus grands , intérieurs , au nombre de neuf à douze ; les plus petits , extérieurs, au nombre de quinze à vingt. Bouche saillante ; le bord d'un violet foncé. Celte espèce, qui a à peine un centimètre de diamètre lorsqu'elle est ouverte , a été trouvée, par Bosc, sur les fucus qui nagent §ur la grande mer entre l'Europe et l'Amé- rique , et décrite et dessinée par lui sur le vivant. Actinie cavernate^ Actinia cavernata, Oblongue , pâle , striée ; les tentacules presque égaux et courts. Bouche peu saillante, ^runàfre, entourée d'environ trente tentacules blancs , presque égaas, du tiers de la largeur du corps. Corps tantôt ovale, tantôt cylindrique, d'un blanc sale, strié de lignes plus blanches; long de quatre, et large de deux millimètres. (kîlle espèce , observée par Bosc sur les cotes de la Caroline , hr.bite toujours dans les ipayités dw pierres , des Lois , et autres corps DBS ZO A NT II ES. 26 i qui se trouvent dans la mer. Elle est très- coimnune, et ne s'élève pas à une grosseur [)lus considérahle que celle indiquée. L'actinie citée par Griffilhe Tluî^hes dans les Transactions philosophiques de l'année 1743, n" 47I5 comme vivant dans les cavités des pierres des hords de l'iîe de la Barbade , se rapproche beaucoup de celle-ci; mais elle est jaune. f^oyez la pi. 21 , fîg. 2 , oià elle est repré- sentée de grandeur naturelle. ZOANTHE, ZoANTUAy Lamarck Corps charnus , grêles , et cylindriques infé- rieurcment , ëpais- aGi^ nisTOiRF. kaïurelle |jre âc fois : de sorte qu'il est constaté qu'un polype est absolument indiges- iible pour un autre polype. La génération des polypes est re qui a paru le plus surprenant aux ob- servateurs qui les premiers les ont connus. Les hydres se multiplient positive- ment comme certaines plantes, c'est- à-dire en poussant des rejetons , ou par bouture. Fendant l'été, on voit souvent pa- roître sur le côté d'une hydre une pe- tite excroissance , qui bientôt prend la forme d'un bouton, ensuite pousse des bras, et devient un polype complet. Les jeunes polypes n'ont pas encore pris tout leur accroissement, qu'ils deviennent déjà pères ou mères d'au- tres polypes qui sortent de la même manière de leur corps. On a compté jusqu'à dix-huit hydres ainsi réunies, luette espèce d'ariire vivant présente DES HYDRES. 269. î\ l'observateur le plus curieux spec- tacle. Lorsqu'un membre de cette fa- mille saisit quelque proie et qu'il l'avale , la nourriture se distribue à tous les autres. Le changement de couleur qui arrive à tous les polypes, suivant la couleur de l'aliment qui y est distribué, en est une preuve in- contestable. Mais ces familles sont rarement nombreuses, parce qu'il ne faut, lors des grandes chaleurs, que vingt-qua- tre heures pour achever la croissance d'un polype; et que, quand elle est finie, il se sépare ordinairement de sa mère pour aller , à quelque dis- tance, former la tige d'une famille nouvelle. On a calculé que de celte manière la multiplication des polypes est telle, qu'un individu, au bout d'un mois, peut être regardé comme la souche d'un million d'enfans. 27s> ULSTfOIRE WATURELLE La multiplication des h3dres par bouture ne présente pas des faits moins remarquables. Lorsqu'on coupe un polype en deux, la partie où est la bouche mar- che et mange le jour même, pourvu qu'il fasse chaud ; elle semble n'avoir éprouvé aucun changement : à l'égard de l'autre partie, il lui pousse des ten- tacules au bout de vingt-quatre heures; et, en deux jours, elle devient un ani- mal parfait, saisissant sa proie, etc. Que l'on coupe le corps du polype en trois, en quatre, en vingt parties, si on le peut, toutes deviendront en peu de jours chacune un animal complet. Voilà l'hydre de la fable bien réalisée; et voila pourquoi Linnaeus a changé le nom de polype, donné par Réaumur, en celui d'hjdra, Trembley a retourné un polype comme on retourne un gant. On au- ioit ncnsù que toute son organisation DES HYDRES. 2711 auroit été renversée ; point du tout r au bout de deux ou trois jours, il n'y paroissoit pas. Il" ne faut pas croire que cette éton- nante manière de se multiplier n'ait lieu que par des causes étrangères ; souvent fes hydres se déchirent et se séparent en deux, trois ou quatre par- ties, qui deviennent autant d'animaux parfaits , sans qu'on puisse deviner pourquoi et comment se fait celte opération. On n'a point observé que les hydres fissent des œufs ou qu'elles eussent des sexes. On ne leur a reconnu d'autre sens que le toucher ; cependant il n'y a pas de doute qu'elles sont sensibles à la lumière et au bruit. On les voit, lorsqu'on en nourrit dans une cham- bre, se fixer toujours sur les paroîs du vase qui sont les plus éclairées, et elles changent de place lorsqu'on le change de position. On les voit se ^7^ HISTOIRE >ATl RELLE contracter lorsqu'un bruit su])it se fait entendre. Ce dernier fait s'explique fort bien par l'action de l'air ébranlé sur l'eau ; mais il n'en est pas de même du premier. C'est dans les eaux dormantes ou très-peu coulantes, mais pures, qu'il faut chercher les hydres. Elles sont très-rares pendant l'hiver, qu'elles passent contractées au fond de l'eau ; suais elles sont souvent fort abondan- tes pendant les chaleurs de l'été. Il y a deux manières de les avoir : ou en observant dans l'eau les racines ou les branches d'arbres qui y plongent, et sur lesquelles elles sont fixées et font mouvoir leur tentacules; ou en pre- nant une poignée de lentilles d'eau ou d'autres plantes aquatiques, et en les mettant dans un vase de verre rempli d'eau : au bout de quelques minutes de repos , les hydres , qui s'étoicot coiitraitces, se développent DES HYDRES. 173 4e nouveau, et ou les voit facilement agllanl leiii'S tentacules. Les hydres sont sujettes à être atta- quées par un ver plat qui s'en nour- rit. Elles sont également la proie de beaucoup d'autres vers , de larves d'insectes , de mollusques , de pois-^ sons, etc, Lo savant et estimable Romée de Lisle pensoit que les petits grains dont le corps des polypes est couvert sont les véritables animaux des poly- pes; que ce qu'on prend pour l'ani- mal est le polypier. Cette ingénieuse idée explique bien les phénomènes de la génération des polypes, mais elle ne soutient pas un examen appro- ibndi ; et on ne la cite ici qu'à cause du respect qu'on doit avoir pour In mémoire de cet homme célèbre. Les hydres sont extrêmement voi- sines des actinies, et même plusieurs de ces dernières ont été réunies avec 2^-4 HISTOIRE ^'AT^^RELLE elles par Gmelin. On a suivi ici l'avis de Bruguière^ et on a réduit les yéri- tnbles hydres aux espèces qui n'ont qu'un petit nombre de tentacules sur un seul rang, et dont le corps est grêle. Elles sont aussi extrêmement voisines des sertulaires, dont elles ne diffèrent que par le défaut de vésicu- les ovifères, et par une composition moins solide , étant membraneuses, tandis que les sertulaires sont de sub- stance cornée. Hydre verte, H y cira viridis. Verte; huit à dix tentacules plus courts que le corps. Tremb!cy y Polyp. i. tab. i. fig. i. Roes. Ins. 3. tab. 88 , 8o. Schaeffcr, Gilin. Armpo- l)p. Kegensb. 1705. tab. 1. fig. 10 à i5; tab. 2. fig. 10 à 12; et tab. 3. fig. 4 à 8. Encyclopédie, pi. 66. fig. 1 à 8. Lam. , Aniin. sans vert. tom. 11. p. 60. n, 1. Voyez pi. 22 , fig. 5, où elle est représentée un peu plus grosse que nature. Se trouve dans les eaux douces, ««tachée aux plantes et autres corps sulidcs : n'est pas rare aux environs de Paris. t) E s II T D R r S, 2^5 tîydre brune, Hydra fusca. Brune; avec huit tentacules blancs extrê- mement longs. Ellis, Coral. pi. 28. ng.C. Tremhley, Po- lyp. 1. pi. 1. fîg. 3, 4- Roes. 1ns. 5. tab. 84, 85, 87. Schaeff. Polyp. 1-54. tab. 5. fig. 1. Encytiop. pi. 69. lîg. 1 à 8. Lam., Anim. sans vert. tom. 11. p. 60. n. 5. Se trouve dans les eaux douces, attachée aux plantes; ses tentaruks ouverts embrassent souvent un cercle de deux décimètres de dia- mètre. H^'^dre grise , Hydra grisea. Grise; avec sept à dix tentacules deux fois aussi longs que le corps. Elii.t ^ Act. Angl. 57. tab. ig. Rocs. Tns. 3, tab. 78 à 83. Treniticy^ Polyp. 1. pi. i. fig. 2. Encyclop. pi. 67 et &S. Lam. , Anim. sans vert. tom. 11. p. 60. n. 2. Se trouve dans les eaux stagnantes ; n'est pas rare aux environs de Paris. Hydre pâle , Hydra pallens. Pâle ; avec six tentacules blanchâtres de médiocre grandeur. Rocs , Ins. 3. Polyp. tab. Qy^ 77. Lam. y Anim. sans vert. tom. 11. p. 60. n. 4- Se trouve dans les eaux stagnâmes très- pures, et est fort rare. 276 illSTOiRE >-ATFr.ELI.É Ilydrc g-éîatincuse, Hydra geldituosaj Très-petite , gélatineuse , blanche ; iivec douze tentacules plus courts que le corps. MuUer, Zool. Dan. 5. tab. 95. lig. 1, 2. Lain^, Anim. sans vert. tom. u. p. 60. n. 5. Se trouve dans la mer du Word, attachée aux fucus. Hydre jaune, Hydra latea. Jaune; la tête presque sphérique, très- grosse , avec environ trente tentacules très- courts. Lam. , Anim. sans verl. tom. 11. p. 60. n. 2. Voyez ia pi. 22. fig. 2, où elle est repré- sentée grossie , ouverte et fermée. Se trouve dans la grande mer, altadice aux fucus natans ; elle a été décrite et dessinée par Bosc. Corps simple , cylindrique , très-mince , haut de trois à quatre millimètres, termine par une tête demi-sphérique, dont la bouche est entourée de vingt à trente tentacules d'un millimètre de long : le tout couleur de soufre. Hydre corynaire , Hydra corynaria. Blanche ; avec six tentacules composés et attachés au dessous de la tête. Lam., Anim. sans vert. tom. n. p. 60. n. 7. Voyez pi. 22, fig. 3, où elle est représentée très-grossie , ouverte et fermée. Corps simple, cylindrique, trè-mince , haut de quatre à cinq millinaètrcB , terminé DES HYDRES. 2y^ par une tête ovale, dans l'éfat de repos, mais qui change de forme au gré de l'animal, et res.scml)le quelquefois à une tasse trcs- évasée. De la base de cette tête sortent en- viron.'«ix leninoules pas plus longs qu'elle, for- més par un filet entouré de petits globules pédoncules : le tout d'un blanc de lait très-vif. Cet animal , très-élégant , peut peut-être former un genre intermédiaire entre les by- dres et lescoryncs ; il se rapproche des lubu- laires. L'insertion et la composition des tentacules sont très-remarquables. Il seroît très-possible que les petits globules pédoncules qii'on y remarque fussent les germes de nouveaux animaux. L'hydre corynaire est fort commune sur les fucus qui nagent sur l'Atlantique, au rapport de Bosc , qui l'a décrite et dessinée dans sa traversée d'Europe en Amérique. Hydre conique? Hydra conlca. Corps brun, conique, à moitié rétractile , terminé par environ douze tentacules de moi- tié de sa longueur. Aniwbularia simplex. — MuU, Verra, i, 2. p. 19. Voyez la pi. 22, fig. 4) où elle est repré- sentée très-grossie , ouverte et fermée. Corps conique , fixé par sa base , d'où sort un cou rétractile , terminé par environ douze tentacules aussi longs que lui : le tout brun » et de deux millimètres de haut. Cette espèce , que l'on pourroit placer parmi les actinies, à raison de la largeur de sa Vers H. a4 278 ni'iTOir.E NATURELLE })riFC, «î'él -.igné des hydres, non-seuleraent p;ir ce caradèro , mnis pirce que la moilié supérieure de sou corps est rétractilo comme daws les fluslres. On en pourroit faire ua {2[cnre intermédiaire entre les trois précités. Elle forme des sociétés fort nombreuses et fort pressées sur les vieux pieds de fucus qui flottent dans la haute mer, où Bosc l'a ob- servée , décrite et dessinée. Cette espèce et les deux précédentes sont un peu cartilagineuses. Elles semblent faire le passage entre les hydres d'eau douce et le* scrtulaires CORYNE, Co-îr.v^ 3 Brugulère. Corps charnu, en massue , pédoncule, ayant l'extrémité supérieure renflée en vésicule, et terminée par la bouche, accompagnée de tentacules épars; des bourgeons ovilor- mes naissant du bas de la vésicule, où les sommets des tentacules forment les nou- velles générations. Ce genre est voisin des hjcîres et des f ertuîaires ; mais il en diffère es- sentiellement par la position des ten- tacules, ou mieux, par le défaut de DES CO RI KES. 279 tentacules; car doit-on appeler de ce nom des organes qui n'entourent pas la bouche , et qui , le plus souvent, ne servent qu'au développement des em- bryons? Bruguière, à qui il paroît qu'on est redevable de l'établissement de ce î^enre , qui avoit été confondu par Muller avec les bj^dres, n'en a figuré que quatre espèces; mais Bosc, par ses recherches sur les fucus qu'il a rencontrés dans la haute mer, en a découvert trois autres. Les détails dans lesquels il est entré compléte- ront ce qui manque ici pour don- ner une parfaite connoissance de ce genre. Coryne écailleuse, Coryna sqaamata. TCte ovale , allongé ; pédoncule cylindri- que; le» bourgeons placés au bas de la léle ; les tenUculessétacés. Ilydra squamata. Muli.y Zool. Dan. tab. 4» lïncycW'p. pi. 69. fig. 10, II. l^am.y Anini. sans vert, toni. 11. p. 62. n. 1 . Îî80 HISTOIRE NATURELLE Se trouve snr les corps solides de la mer du Word (i). Coryne prolifique, Coryna proUfîca Tête ovale, allongée; tentacules globuleux à leur extrémité ; pédoncule cylindrique el très-long. Lam., Anim. sans vert. tora. m. p. 62. n. 6. Voyez la pL aa , fig. 8 , où elle est rej)résen- tée très-grossie, avec des globules jeunes, et des globules prêts à se séparer. Corps ou pédoncule simple, du moins rare- ment rameux , cylindrique, grêle, blanc, demi-transparent, long d'environ un centi- mètre ; lète trois fois plus grosse que le pé- doncule, en masse allongée, rouge dans son intérieur, portant un petit nombre de ten- tacules très courts, terminés par un globule, tantôt petit et blanc, tantôt gros et rouge. Bouche peu susceptible de dilatation. Cette espèce semble se rapprocher àuclava farasitica de Gmelin , Syst. Nat. , p. 3i3i, qu'on doit sans doute ranger parmi les cory- Ties. Elle est très-commune, au rapport de Bosc , sur les fucus qui nagent dans la haute mer. Ce Naturaliste s'est assuré que les ten- tacules globlfères étoient de jeunes individus <^ui, à une certaine époque de maturité, se (i)Les trois autres espèces figurées parRniguière dans l'Encyclopédie ne peuvent être mentionnées ici, parce que le texte rflitifii celte phnrlie n'a {us encore paru , et qu'on ij^noro i!e quel auteur iî^ es a tirées. BES COR Y NES. 28 1: sépitroient de leur mère pour aller former une DO!ive!le souche. 11 a vu souvent les gros gii>- hwlcs rouges quitter leur place par le simple çtfet de Patlouchement ; mais il n'a jamais pu leur découvrir de bouche- U conclut de ce dernier fait que la bouche ne se forme ou ne s'ouvre qu'après leur séparation , lorsqu'ils sont forcés de pourvoir eux-mêmes à leur nourriture. Coryne filifère, Coryna filifera. Claviforme , sessile , brune ; les tentacules filiformes et allongés. Coryne sètifcre ; Lam. , Anira. sans vert, tom. II. p. 62. n. 5. Voyez pi. 22, fîg. 7, où elle est représen- tée très-grossîe. Se trouve dans la haute mer, sur les fucus natans Corps simple , en massue très-allongée , brun dans son milieu , avec des tentacules peu nombreux, filiformes , blancs, placés ir- régulièrement sur toute sa surface. Bouche peu apparente. Longueur totale , deux milii- ïxiètres. Coryne amphore, Coryna amphora. Corps à peine pédoncule, rougeâtre, par- semé de tentacules courts, terminés par un globule; la bouche souvent fort; ample. Zirtin., Anim. sans vert. tom. 11. p. 62. rt. 4. Voyez la pi. 22, fig. 6, où elle est mpréscn- tée, très-grossic, sous deux formes diiréicnlos. 26 a HlàTOlRE NATl RELIE Corps simple, d'un blanc rouge3tre, tan^ tôt en massue plus ou moins allongée, tantôt en cône dont la base fait ia pointe, avec des tentacules très-nombreux , très-petits, irrcgu- iièrement semé» sur toute la surlace, et ter- minés par un globule. Bouche susceptible de s'évaser considérablement. Cette espèce, bien distincte, quoique diffi- cile à caractériser, à c;!use de ses chamgemens de forme continuels, se rapproche de celle iigurée par Bruguière, pi. 69 , n»'* i5 et 16 de l'Encyclopédie. FAh a de longueur l&iale, deux millimètres. Elle est fort commune sur Jes fucus qui nagent sur ia mer entre i'Eur;jpe et l'Amérique, où Bosc l'a décrite et dessinée. Il n'a pas pu séparer les globules sans blcssec l'animal. PY.mCElhXmE, Pedicellaru^ Millier. Corps fixé , pédoncule, à pédoncule grêle et roide, et terminé supérieurement en mas- sue ou en tête, soit nue, soit écailleuiie, soit garnie de lobes aristés. MuLLER, qui a établi ce genre, est le seul jusqu'à présent qui en ait ob- servé les espèces. C'est sur un oursin , DEi' l'ÈDlCELLAlRES. 2b.5 jîiopre aux côtes de INorwége;, entre leurs piquans, qu'il les a trouvés quel- quefois en très-grand nombre. Ce Na- turaliste n'a pas été t\ portée d'étudier leur histoire ; de sorte que nous ne savons presque rien à cet égard : mais les grands rapports qui existent entre les pcdicellaires et les hydres, cory- nes , etc. , suffisent pour nous faire présumer qu'elle ne s'éloigne pas beaucoup de la leur. Pédiceliar. globifèrc, Pedic. globifera. La têle sphérique , rouge ; point de cou ; le pédoncule six foi? plus long. MuLler, Zool. Dan. \. tab. lô. fig. i à 5. En- cyclop. pi. 6>S. fig. 1. Lam. , Auim. sans vert. tom. ii. p. 64. n. 1 . Se trouve sur un oursin de la mer du Nord. Pédicell. triphylle, Pcdic. trlphylla. La tête à tro'S lobes rouges ou Iransparens, presque quadrangulaires; le cou e^^lindrique; îe pédoncule couleur de paille. lUuiier, Zool. Dan. 1. tab. 16. fig. 639. En- cyclop. pi. 66. fig. 2. Latn. , Ânitn. sans vert. tom. 11. p. 64- n- 2. Se trouve sur un oursin de la mer du Word. 284 HISTOIRE NATURELLE Pédicellaire trident, Pedeccll. tridnis., La tctç ronj^e , à trois lobos ovales, termi- nés par une longue arê(e ; le cou cylindrique ; Ifi pédoncule trois fois plus long^. Mxdler , Zool. Dan. i. tab. 16. fîg. 10, i5. Encyclop. pi. &6. fi^. 3. Lam., Anlm. sans vert. tora. 11. p. 64- n. 3. Votjcz pi. 22 , fig. 9, où il est représenté très-grossi. Se trouve suv un oursin , dans la mer du Word. VERS POLYPES CORALLIGÈNES. MADRÉPORE, Madrepor.u L'miu Polypier pierreux, fixé , simple ou branchu , avec une ou plusieurs cavités de formes variables , mais toujours garnies de lames radiées. La grande variété d'espèces de ma- drépores et l'abondance de quelques- unes d"e ces espèces dans certains parages, les ont fait remarquer des. habitans d«s bords de la mer et des navigateurs. Aussi les madrépores ont-ils été connus de tout temps, et les auteurs grecs et latins en ont-ils parlé. On les trouve distingués dans Disoscoride sous le nom de lithophy- ton, cithodendron; dans Pline, sous ceux de gorgone ou de méduse; da^.% 286 riiSTOÎRK NATURELLE les auteurs du moyen C\ge, sous ceux de fongite, astroïte, pore^ madrépore, raillépore, porpite, réticulaire, coral- ïoïde, anthophyle, acrophore, acaba- rium, etc. Plusieurs de ces noms ont été consacrés depuis par Linnsens , Bruguière, Lamarck, et autres, pour désigner des genres voisins; mais Lin- nœus a fait prévaloir celui de madré- pore pour le genre le plus nombreux, celui dont il est question ici. Les Naturalistes modernes, deptiis Césalpin jusqu'à Tournetbrt, ont re- gardé les coraux et les madrépores comme des plantes; mais leur orga- nisation s'éloignant beaucoup plus des autres végétaux que les gorgones, les sertulaires, et autres productions ma- rines qu'ils avûient cru aussi être des plantes, ils les définirent de plaïUes- pierrcs, et les placèrent à l'extrémité de la cliaine végétale, comme formant le passage des plantes aux pierres. DES MADRÉPORES. iSy On sent bien qu'il seroit superflu de rapporter ici toutes les opinions qui ont existé pendant cette époque parmi les Naturalistes sur la meilleure défi- tion du madrépore, sur sa manière de croître, etc. Tous ces produits de l'i- magination de nos pères ont été rendus^ inutiles par ïa découverte des polypes et du rôle qu'ils jouent dans la nature. C'est à Peyssonnel , médecin de Marseille, que l'on doit les premières observations qui ont constaté que le corail, les madrépores, et autres pro- ductions marines, étoient de fabrica- tion animale. Dans un Mémoire qu'il envoya, en 1727, à l'Académie des Sciences de Paris, il prouva, par des expériences nombreuses et bien sui- vies, que ce que Marsigli avoit pris pour des fleurs , étoient de véritables animaux; que ces animaux formoient et augmenloient journellement leur habitation , etc. L'Académie , qui ^ aotJ HISTOIRE NATURELLE comme tous les corps , ne jugeoit vrai que ce qu'elle enseignoit, ne fit d'abord aucune attention à ce Mé- moire, qui bientôt devoit faire chan- ger de face une portion importante de l'Histoire Naturelle. Ce ne fut que quelques années après, lorsque ïrem- bley eut publié ses découvertes sur les polypes d'eau douce, depuis appelés hydres , que quelques membres de l'Académie se rappelèrent le Mémoire de Peyssonnel, firent voir sa concor- dance avec les observations de Trem- bley; et que trois d'entre eux, Réau- mur, Bernard de Jussieu et Guettard > se rendirent sur les bords de la mer pour vérifier ses expériences. Les ré- sultats de ce voyage furent complète- ment en favetir de l'opinion de Peys- sonnel, à qui personne n'a disputé la gloire de la mémorable correction qu'il a occasionée dans la partie de l'His- toire Naturelle dont on s'occupe ici. DES MADRÉPORES. 289 Depuis lors , Linnœus , dans une savante disserlalion sur les coraux , insérée dans le premier volume des Aménités académiques , et dans les dif- férentes éditions de son Système de la Nature; Donati, dans son Essai sur l'Histoire Naturelle de la mer Adria- tique ; Ellis, dans son Essai sur les Corallines, et surtout dans l'ouvrage posthume qui a été édité par Solander; ensuite Forskal, Pallas, et plusieurs autres Naturalistes ^ ont considérable- ment étendu la connoissance des ma- drépores. C'est dans leurs ouvrages qu'on va puiser la rédaction de cet article; car si les Français ont eu sou- vent la gloire de découvrir, ils méri- tent le reproche d'avoir rarement per- fectionné. Aucun ouvrage sur cette matière n'a été publié par eux depuis ceux des auteurs cités plus haut, quoi- que la position de la France et l'éten- due de ses rrlntions hors de l'Europe Vers IT. 2 5 290 HISTOIRE KATURELLE (lassent fournir de grandes facilités pour les travaux de ce genre. La nature des madrépores est abso- lument la même que celle des co- quilles : c'est une matière calcaire, unie à une portion plus ou moins grande de substance animale , ou de gélatine, pour se servir de l'expres- sion nouvelle. Elle donne par la cal- cination une excellente chaux. La contexture des madrépores va- rie considérablement. Dans certaines espèces, elle est extrêmement solide et dure; dans d'autres, elle est très- celluleuse et friable. Leur forme est dans le même cas. On en voit qui sont sphériques, d'autres demi-globu- leuses, d'autres plates, etc. Plusieurs sont branchues, et les branches sont tantôt unies, tantôt hérissées , sillon- nées, striées , etc. La couleur varie également. On en trouve de rouges, de jaunes, de bruns, etc. ; mais, en DES M A DP. KPORES. 29 l général, le blanc, ou le blanc jaunâ- tre, domine chez eux. 31ais, quelles que soient la contex- ture, la forme ou la couleur des ma- drépores, ils possèdent tous le carac- tère du genre , c'est-à-dire une ou plusieurs étoiles enfoncées et formées par des rayons en lames minces, per- pendiculaires , et souvent inégales. Ces étoiles sont tantôt solitaires et rondes , oblongues , prolifères , sur des polypiers libres; tantôt solitaires, ou plus ou moins nombreuses , et rondes, oblongues, prolifères, etc. , sur des polypiers fixés. Ces derniers sont de beaucoup plus abondans que les autres : parmi eux , on en voit d'arborescens , dont les étoiles sont fixées à l'extrémité des branches seu- lement; d'autres où elles garnissent toute la superficie; d'autres foliacés, où elles ne se voient que sur une des superficies, etc., etc. Ces divers caractères ont fourni à ïiinnseus des sections pour faciliter la recherche des espèces , qui sont très- nombreuses, comme on i'a déjà dit, et à Lamarck des moyens pour établir huit genres aux dépends de celui de Linnaeus. On ne peut disconvenir que le tra- vail de Lamarck ne soit très-bon; mais tous les madrépores ont un air de fa- mille si naturel, qu'on répugnera en- core ïong-temps à les diviser, au moins dans l'usage habituel. On n'emploiera pas, en conséquence, ici la nomencla- ture générique de Lamarck ; mais on donnera à la suite de cet article un ex- posé de ses caractères, et la figure de l'espèce qu'il cite comme type de ses genres. Par ce moyen, qui a déjà été mis en usage pour les coquilles, on fournira à ceux qui voudront se livrer à l'étude des madrépores la connois- gance du perfectionnement qu'y a ap- DES MADRETOEES. 2,C)Ù. porté ce Naturaliste, sans nuire à l'u- nité que commande, pour ainsi dire, la réunion des caractères dont ils sont pourvus. L'inspection des étoiles des diffé- rentes espèces de madrépores démon- tre à tout observateur exercé que les animaux qui les habitent doivent être fort différens. L'animal du madrépore labyrinthe, par exemple, ne peut pas être semblable à celui du madrépore muriqué, ni celui du madrépore porite à celui du madrépore chapeau. Mal- heureusement on ne connoît encore qu'un de ces animaux, celui du ma- drépore rameux, lequel a été figuré par Donati, a la pi. 7 de son Essai sur l'Histoire Naturelle de la wiev Adria- tique, et copié par Solander à la pi. 03 de l'ouvrage posthume d'EUis sur les Corallines. Le madrépore rameux n'a d'étoiles qu'à l'extrémité de ses rameaux. Ces ^94" HISTOIRE NATURELLE étoiles sont situées dans un enfonce- ment , el composées d'environ dix- sept rayons on lames, qui partent d'un axe central , percé de deux ou trois, trous dans sa longueur, et se rendent à la circonférence. D'autres lames transverses coupent les premières. Ces intersections , qui sont assez nombreuses, forment dans l'intérieur des branches, et de la tige même, ui grand nombre de cellules. L'animal qui habite ces étoiles ne peut être comparé à aucun autre. Sa- tête est au centre, et garnie d'environ huit tentacules plumeux, avec les- quels il arrête sa proie : elle* oscille de- droite à gauche, et de gauche à droite, sans interruption , et avec une ex- trême vitesse. On ne voit pas toujours cette tête; l'animal la cache quelque- fois dans sa coquille , qu'il ferme. Cette coquille a, en dehors, huit €annoiures et autant d'élévations. Lcà Î/C s MADREPORES. 29^ ^neds sont en très-grand nombre, ran- gés en cercles, et attachés aux lames de l'étoile. Us se réunissent tous con- tre les parois de la coquille, auxquelles ils sont joints. Chaque pied tire son origine de deux appendices coniques qui , réu- nies, constituent une partie ronde, et en quelque manière semblable au ven- tre d'un muscle. Cette partie sert à allonger et à accourcir le pied. Les pieds sont en très-grand nombre, ran- gés en cercles , et attachés aux lames de l'étoile; ils se réunissent tous con- tre les parois de la coquille, auxquelles ils sont joints. Cet animal est fort délicat dans tou- tes ses parties; il est, en grande pai- ïie, transparent, et très-agréablement yarié en couleurs. Il est représente grossi /;/. 25, fig. 5. On voit par cet extrait de Donall combien il reste encore à faire d'ob- 296 HISTOIRE NATURELLE servations sur la nature des polypes (les madrépores. Aucune partie de sa description n'est complète , et par conséquent satisfaisante. On en pré- juge seulement que l'animal dont il parle est fort voisin des méduses. On doit donc faire des vœux pour que quelque Naturaliste instruit soit mis à portée de décrire et de dessiner les polypes des madrépores des pays chauds, tels que ceux des madrépo- res fongites ; anguleux , chapeau , labyrinthe , parmi ceux à grandes étoiles; et porite-, galaxé , pléjade, muriqué, et autres, parmi ceux à pe- tites étoiles. Ce sera un vrai service que rendra à la science celui qui l'en- treprendra. Les madrépores , comme il a été dit au commencement de cet article, sont communs dans la nature ; mais c'est principalement dans les pays chauds , entre les tropiques , qu'ils DES M A D r. i: P 0 U E vS. 2()7 sont abondans, encore plus principa^ lement , si l'on peut employer co terme , autour des îles de la mer des Indes et de la mer du Sud. Il paroît même , par les récits de tous les voyageurs , qu'ils sont un des grands moyens que la nature emploie pour former les montagnes sous marines, agrandir les îles volcaniques, former enfin les continens. Qn peut en croire le capitaine Cook , qui a été plus à portée que personne de faire des ob- servations de ce genre. Souvent ce célèbre navigateur parle de bancs ou récifs de corail qui l'empêchoient d'approcher de terre de plusieurs lieues. Il indique des îles basses uni- quement formées de coraux. Il re- marque, dans deux ou trois endroits, que l'entrée des havres dans lesquels il avoit mouillé à ses précédens voya- ges avoit été fermée dans l'intervalle par la croissance des coraux. Lui et 290 HISTOIRE NATURELLE les autres navigateurs qui ont par- couru la mer du Sud et l'Archipel de l'Inde , citent les fréquens dangers que les bancs de coraux existant dans les détroits, et même en pleine mer, leur ont fait éprouver, soit en formant des bas-fonds , soit en coupant les câbles de leurs ancres, etc. De sorte que, c'est un fait bien constaté, les madrépores augmentent les îles et en forment de nouvelles dans les mers du Sud et de l'Inde. Il ne paroît pas qu'ils produisent des effets aussi mar- quans dans les mers d'Afrique et d'A- mérique; cependant toutes les rela- tions s'accordent à dire' que la mer autour des îles des Antilles est, jus- qu'à une grande distance des côtes, pavée de madrépores; qu'ils sont éga- lement très-abondans dans la mer Rouge, et entre les îles qui bordent |a côte orientale d'Afrique. Il est possible, et môme probable,. BES MADREPORES. 29C) que plusieurs espèces de madrépores concourent à la formation des récii's de la mer du Sud et de celle des In- des; mais il paroît que c'est le madré- pore murîqué qui y coopère le plus. Sa croissance en hauteur ne s'arrête qu'à la ligne des basses marées , et celle en largeur ne doit point avoir de bornes, tandis que la plupart des autres rampent ou s'élèvent peu. Au reste , on n'a encore à cet égard que des observations de marins. Au- cuns Naturalistes instruits dans cette partie, autres que Bruguière et Riche, n'ont encore fait le tour du monde. Le premier n'a pas achevé son voyage; et le second, après avoir éprouvé des contrariétés de tous genres, est venu mourir au port sans avoir rien publié. On l'a déjà dit plusieurs fois, et on le répète encore ici, les observations sur les produclions polypeuses, et en gé- néral tous les animaux marins sans 500 HISTOIRE NATURELLE vertèbres, ne peuvent être faites avec fruit que par des personnes exercées; et malheureusement le nombre de celles qui se livrent à leur étude est infiniment petit relativement à celui de celles qui s'occupent des autres parties de l'Histoire Naturelle. Les madrépores sont peu abondans dans les mers de l'Europe; mais ce- pendant on en trouve plusieurs espè- ces 5 surtout dans la Méditerranée , dignes de l'attention des savans, et à peine ont-ils été étudiés ! Ce n'est pas seulement dans la mer que l'on trouve encore des madrépo- res inédits, c'est dans les montagnes et dans les plaines de l'intérieur des continens. Ils sont très -communs parmi les fossiles , soit pélasgiens , soit littoraux ; et presque tous appar- tiennent à des espèces dont l'analogue marin est encore inconnu. Les oryc- tographes en ont figuré beaucoup DES MADREPORES. 5oi d'espèces ; mais , comme ils les ont figurés sans principes, la plus grande partie de leurs travaux sont perdus pour l'avancement de la science. Les madrépores sont employés par l'homme à faire de la chaux pour la bâtisse et l'engrais des terres. Il pa- roît , par les rapports de personnes dignes de confiance, que cette chaux est, comme celle des coquilles, supé- rieure à celle faite avec les pierres à chaux ordinaires. On les emploie aussi en médecine , sous le nom de corail blanc, comme absorbant; mais cette propriété leur est commune avec tou- tes les substances calcaires. Lamarck, comme il a déjà été dit, a divisé ce genre en huit nouveaux. Les voici dans l'ordre où il les donne dans son ouvrage. Cyclolite, CycloUtes. Polypier libre, orbiculaire ou elliptique , convexe et lamelleux en dessus , aplati en des- Vers II. 26 503 ÏIISTOIRS XATUREI-LE SOUS, avec des lignes circulaires con- centriques. Madrépore porpitc. Linn. Fungie, Fungia. Polypier pierreux, libre, orbiculaire, ou hémisphérique, ou oblong, convexe et lamelleux en dessus, avec un sillon ou un enfonce- ment au centre, concave et raboteur en dessous. Une seule étoile lamel- leuse , subprolifère. Lames dentées ou hérissées latéralement. Madrcpora fav gîtes. Linn. Caryophyliie. CaryopliyîUa. Poly- pier pierreux, fixé, simple, ou fasci- cule, ou rameux; à tiges ou ranieaiix turbines ou cylindracés; striés longi- tudinalement à l'extérieur, et termi- nés chacun par une étoile lamelleuse, plus ou moins concave. Il se divise en deux sections ; savoir •. k tiges simples, isolées on fascicu- lées. Madrépore gobelet. Lurn. A tiges rameuses et deniJ.oïdcr;. Madi'épcrc ramé. Linn. ï) E s M A D r, è P 0 R E s. 5o5 Madrépore , Madrepora. Polypier pierreux, fixé , divisé en îobes ou ra- mifications dendroïdes, ayant la su- ptificie de ses ramilications émi- nemment poreuse, et g-arnie partout d'étoiles concaves et lamelieuses. il se divise en deux sections; savoir : A étoiles tubuleuses, toutes saillan- tes à la superficie des ramifications. ^ladrépore inuriqaé. Linn. A étoiles non saillantes, ou exca- rùes à la superficie des ramifications. Madrépore porite. Linn. Astrée, Astrca. Polypier pierreux, crustacé, en masse glomérulée, ou eu expansion lobée, subfoliacée, ayant sa surface supérieure parsemée d'étoi- les lamelieuses et sessiles. A étoiles séparées. Madrépore rota- ieux. Linn. Ç^nel. A étoiles contiguës. Madrépore §a- laxé. Linn. Gmel. Méandrine , Meandrina. Polypieî» 3o4 HISTOIRE NATURELLE pierreux, ou masse simple, subcrus- tacée, îjlomérulée ou en boule, aj^ant sa superficie creusée par des sillons, ou ambulacres sinueux, dont les pa- rois sont garnies de lames inégales, dentées , perpendiculaires aux crêtes des sillons. Madrépore méandrite, Linn. GmeL Pavone , Pavonla. Polypier pier- reux , à expansion aplatie , lobée , subfoliacée ou en crête , ayant les deux surfaces munies de stries ou de rides irrégulières , lamelleuses , for- mant entre elles des sillons garnis de trous lamelleux , en étoiles plus ou moins parfaites. Madrépore laitue, Linn. GmeL Agarice , Agaricia, Polypier pier- reux, à expansion aplatie , sublobée, nue à leur surface interne, mais ayant l'extérieur garni de rides, soit longi- tudinales, soit transyerses, irréguliè- res, lamelleuses, entre lesquelles sont DES MADREPORES. 3o5 sîtnés des enfoncemens ou des étoiles imparfaites. Madrépore capuchon. So- taiider etEllls^ tab. 42. Ramond a , dans le Bulletin des Sciences, n" 47? établi un nouveau genre, qu'il convient de joindre i\ ceux-ci. Il a été fait sur un madrépore fossile. Occellaire , OcceUaria. Polypier pierreux, infundibuliforme, parsemé sur ses deux faces de pores cylindri- ques, disposés en quinconce, et tra- versé d'un axe de substance compacte et solide. Occellaire nue. Ramond y Bulletiîi des Sciences , n" 47? ^0- '• Madrépores à étoile unique, Madrép. verrucaire, Madr. verrucarla, Orbiculaire , aplati , sessile ; le disque cy- lindrique, flosculeux ; le bord radié. Forshal, Des An. tab. 26. D. D. Ginan. 10. lab. 4. fig. 10. Tubïdipore orbiculé; Lam. , Anim. sans vert. tom. 11. p. i65. u.5. Se trouve dans la mer Rouge et dans les mers d'Europe. 5o6 niRTCÏRE NATURELLE Madrép. turbiné, Madrep. turbinata. En forme de tour, uni; l'étoiie hémisphé- rique et concave. Amoen. Ace. i. lab. /\. fig. 1,4? /• Lang.- Lapp. tab. 12. Helw, Lithog. tab. 5. fîg. 9, 11, i5, i5, 17. Turblnoiie turhince; Lam. , Aillra. sans vert. toin. u. p. 23 1. n. 2. Se trouve fossile à Gourtagnon , et dans d'autres contrées de l'Europe. Madrépore porpite, Madrep. porpita. Sans tige, l'étoile convexe, le centre aplati, oibiculaire; le dessous aplati, marginé et un'. Amoen. Ace. i. tab. 4. fig. 5. Sdteuz. Lith, Ueivv. fig. 4-^5 44- Buttn. Cov?i\. tab. 5. fig. 5. Cyciolite numismate; Lam,. , Anîm. «uns vert. tom. ix. p. 255. n. 1. Voyez pi. 25, fig. 1, où il est représenté de grandeur naturelle. Se trouve dans les mers de l'Inde, et fré- quemment en Europe. Madrépore fongite, Madrep. fungitcs. Sans lige , orbiculé , l'étoile convexe , les lames simples , longitudinales , le desso^is concave. Solander et Eilis , Coral. tab. 28. fig. 5 , G. J . Bauh. Hist. 3. tab. 801. fig. 1, 2. Rum,pt'. Amb. 6. tab. 88. fig. 1, 4- Sèha ^ Mus, 5, tab. 1 10. fig. 6. t. tab. 111. fig. 1, 2. tab. 112. fig. 28, 3o. Foii/j>'c aqar ici forme; Lam., An'ui. j^ani vert, ijuj, H. i». 25G. n, 5. Zooph)/h\ J>/ . jS. hnirJtni Jri(//f 1 . Lo 3Iactreporo porpito . ■i . Le Madrépore iono «T^obolot . 4 • Le Aradi'oporo rame . TY DES BIADRBPORES. OO7 Foyez Tp\. 23, fig. 3, où il est représenlé moi lié de grandeur naturelle. Se ti'ouve dans la mer Rouge et dans celle des Indes. Madrépore patelle ^ Madrcp. paiclla. Sans tige; les lames de l'étoile épineuses, sur leurs cùtés, à trois divisions, la troisième plus grande. Solandcr et Eliis, Coral. tab. 2S. fig. 1 , '!• Fongie fateltaire ; Lam.^ Anim. sans vert» tom. II. p. 256. n,4' Se trouve dans la Méditerranée. Madrépore gobelet, Madrep. cyathus. En tour, plus étroit à la base ; l'étoile pres- que conique; le centre saillant, déchiqueté. Solandcr et Ellis , Coral. tab. 28. fig. 7. Plane. 2. App. tab. 18. fig. M. CarijophyUîe gobelet; Lam. , Anim. sa s vert. tom. 11. p. 226.0. 1. Voyez la pi. 24, fig. 3, où il est représente de^randeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. Madrépores à plusieurs étoiles disjointes. Madrépore cliapeau , Madrep. pileus. Sans lige, allongé: les étoiles convexes, conglomérées, lameîleuscs; les lames courtes; le dessous concave. Rumph. Amb.6. tab. 8S. fig. 2, 3. Scba, Mus. 3. tah. 111. fig. 3, 5,6. Solandcr et Eiiis, Coral. tab. 43. 3o8 HISTOIRE NATURELLE Fongie limace; Lam. , Anira. sans vert, tom. H. p. 23-. n. 7. Se trouve dans l'Océan indien. Madrépore crête , Madrepora cristata. Foliacé en crêtes; des suites d'éloiles cen- trales enfoncées ; les intervalles plats. Solander et Ellis, Goral. tab. 3i. Cg. 3, 4* Sèba^ Mus. 3. tab. 89. Cg. 10. Pavone hoiéti forme ; Lam.., Anim. sans vert. tom. 11. p. 240. n. 4« Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore laitue, Maclrep. lactuca. Sessile , foliacé; les étoiles grandes, rap- prochées ; les feuilles crépues et découpées. Solander et Ellis, Coral. tab. 44« Sèba, Mus. 3. tab. 89. fîg. 10. Pavane laitue ; Lam. , Anim, sans vert, tom. II. p. 259. n. 5. Voyez pi. 24. fig. 3, où il est représenté très-réduit. Se trouve dans les mers d'Amérique. Madrépore ficoïde , Maclrep. ficoides. Foliacé en crête, les étoiles éparses, les in- tervalles latéraux aplatis, les bords très-tran- chans, et les lames foliacées. Se trouve dans la mer du Sud. Madrépore acéreux, Madrep. aco^osa. Toliacé en crête, les étoiles éparses, les JTitervales latéraux plais , les terminaux en caréné, les lamts "ranuleuscs. DES MADRÉPORES. Sog Exptanaire d crêtes; Lam. , Anim, sans vcct. fom. II. p. 257. n.6. On ignore sa patrie. Madrépore lichen, Madrepora lichen. Foliacé, en crête, les étoiles en séries, ar- poidies, presque coniques; les intervalles ca- rénés, foliacés, un peu en zigzag', et obliques. Se trouve daus la raer du Sud. Mrtdrép. agaricite, 7l/rtr/r^/7. agaricites. Sans tiges, sillonné, les sillons carénés, les étoiles liées entre elles. Slbay Mus. 5. tab. 1 10. fig. 6. C. C. Darçj. Or. t.ib. 2 2.fîg. 7. A'îiorr. Dcl.i. tab. AjX.fîg. 1. Pavane agaricite; Lam.^ Anim. sans vert. toîiî. n. p. 239. n. 1. Se trouve sur la cote ouest de l'Amérique , « t ibssiie. Madr. éléphantote , M. elephantotas. Presque en tour ; le dedans avec des lames granuleuses parallèles ; portant des étoiles eparses sur des déchirures proéminentes. Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. crustacé, Madrep. cru,slacea. Crustacé ; la superficie plate et étoilée ; layons épais et dentés entre eux. Se trouve dans les mers d'Amérique. Madi^ép. incrustant, Madr. incrastans. Inégal ; les étoiles saillantes , coniques , tïonquées ; des cavités entre les lames. Se trouve dans la mer Rou^c. plO HISTOIRE KATURELLE Madrépore rougit, Machypora cxesa. Crustaoé; les étoiles dans d( s enfoDccmens dont l'iniervalle est conique. Sctander et EUis, Goral. tab.49' fig-^- Monticulaire fetils cônes; Lam. , Anîm. sans vei't. tom. ii. p. aSi. Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. filograoïe, Madr. fdograma. Sans tige, simple ; les étoiles très-étroites, labyrinthiformcs ; les intervalles aigus. Es'pcr , Piîanzcnih. 5. tab. 25. fig. i, 2. Cuait. lab. 97. Méandrine fitogramc; Lam. y Anim. sans vert. tom. II. p. 24s. n. 9. Se trouve dans la mer des Indes. 3Iadrepore nageant, Madrcp. natans. Sans tige, simple; les étoiles labyrinlhi- fornies; les intervalles obtus. Esfcr , POanzenth. 5. lab. 25. Séha , Mus. 5. tab. 99, fig. 9, 10. Se trouve dans la mer des Indes et dans, celle d'Amérique. Madr. anthopbylle, M. anlhop/ijllnm. Simple, caulfsccnt , la tige ovale, l'étoile terminale hémisphérique concave ; les lames du fond plus épaisses. Esper , Pllanzeiith. 5. tab. 2/}.. fig. 1, 5. Battarara, Hist. Kev. Nat. 1. tab. 44> ^ig- ^' Se trouve d.ins !a Méditerranée. DES MADREPORES. JH lHadrépores à phisieurs étoiles conjointes, Madr. labyrinthe, Madr. labyrinthica. Sans tiges , les éloiles labyrinlhiformes ; rintervalle obtus. Sclandcr et FAiis. Corai. tab. 46. fij?. 5, 4- Guo/f. lab. lo, 29. B. Scba, Mus. 3. tab. 1 lï. fig. 7, et ii2.iig. I, 4,7. ilcandrineîabi/rinthi forme; Lam., Anirr). sans vert. tom. 11. p. 246. n. i. Se trouve dans la mer des I::dcs. Madrépore sinueux, Madr. slnaosa. Les éioiles ouvertes, fiuxueuses courtes; l'intervalle sillonné; les lames dentées. Se trouve dans la mer du Sud. Madr. méandrite , Madr. mœandrltes. Snns tige ; les étoiles iabyrinthiformes ; l'intervalle tranchant. Sotander et Eilis , Coral. tab. 48. figj i. Gualt. tab. Sé'ha^ Mus. 5. tab. 109. fig. 9, lo, et 112. Cg. 1, 3, 6. Mcandrine feclinéc ; Lain.y Anim. sans vert. ton:!. 11. p. 247. n. 4- Se trouve dans les mers d'Amérique, et fossile dans plusieurs cantons de France. Madrépore aréole, Madrepora areola. Sans tige; les intervalles pinnadilifides; les lames crénelées. 3l2 HISTOIRE NATURELLE Solander et Ellis , Coral. tab. 47* fi§' 4^ 5. Sioane , Jam. i. tab. i8. fig. 5. Rumfh. Amb. 6. tab. 87. fig. i. Dargenv. Oryct. tab. 22. fig. 4. 'S'ééa, Mus. 5. tab. 108. fig. 3, 5, et 1 1 2. fig. 20, 27. Turgoij Mém. inst. tab. 22. fig. C. Mcandrine aréolée ; Lam. , Aniai. sans vert. tom. II. p. 247. n. 5. Se trouve dans les mers d'Arnërique et de l'Inde. Madrépore couvert, Madré p. abdita. Eamassé ; les étoiles anguleuses , presque coniques; les intervalles simples; les lames aiguës , crénelées. Solander et Ellis , Coral. tab. 00. fig. 2. Astrîe anomale; Lam.y Anira. sans vert, tom. n. p. 265. n. 22. On ignore son pays natal. Madrépore phrygie, Madr. plirjgUu Les étoiles très-longues, aiguës; les inter- valles simples, perpendiculaires; les lames écartées. Solander et Ellis , Coral. tab. 4^. fig. 2. Mcandrine ondes étroites; Lam., Anim, sans vert. tom. it. p. 248. n. 8. Se trouve dans la mer du Sud. Madrép. tortueux, Madré p. repanda. Les intervalles épais, les lames très-nom- breuses; plusieurs des intermédiaires i;cft- ëpaisses. On ignore sa patrie. DÈS MADRÉPORES. 3l5 Madrépore amhl^u, M cidre p. amblgua. Les élolîes flnxueuses, les intervalles épais, les larnes écartée?. On ignore sa patrie. Madrépore dédale, Madrcp. dœdaleà. Les étoiles profondes, courtes; les inter- valles perpendiculaires; les lames dentées. Solander et EUîs, CoraL tab. ^b. fig. i. Mèandrine dédale; Lam., Anim. sans vert, tom. II. p. 246. n. 5. Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. tortueux, Madrep. gyrosa. Celluleux, les intervalles doubles, foliacés; les lames foliacées, égales. Solander etEUis^ Coral. tab. Si. Mèandrine ondoyante ; Lam. , Anim. sans Vert. tom. 11. p. 247. n. 7. On ignore sa patrie. Madrépore cliveux, Madrep. clivosa. Le fond des étoiles aigu ; les intervalles simples , épais ; les lames alternativement longues et courtes. Se trouve dans les mers d'Amérique. Madrép. cervelle, Madrep. cerebruin. Le fond des étoiles rond , tortueux, très- içng; les intervalles simples et aigus. On ignore sa patrie. Vers II. 27 ÙILI HISTOIRE N.4TUIIEILE Madrépore invokUe, Madr, involuta. Le fond des étoiles court, plus large que l'ouverture ; les intervalles simples. On ignore sa patrie. Madrép. entortillé, Madrep. impltcata. Le fond des étoiles rond, presque perpen- diculaire ; les intervalles larges et divisés en deux. ' On ignore sa patrie. Madrépore coquille, Madrep. coclilea. Les étoiles en spirale, simples ou doubles ; le centre ponctué ; les lames dentelées. Sfcngicr., ]Nov. Act. Soc. Dan. Uafs. i. tab. 240. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépores en masse , à étoiles distinctes , et à intervalles tii- hercu leux ou poruleux, Madr. rayon d'abeille, Madr. favosa. Les étoiles anguleuses, concaves, jointes les unes aux autres. Soiandcr et EUis, Coral. tab. 5o. Cg. 1. Boccon. Mus. i. tab. 5. fig. 5. Gualt. tab. 19. S&bay Mus. 5. tab. 112. fig. S, in, 21. Astréo cardêi-6 ; Lam. , Anim. sans vert, tom. II. p. 262. n. 16. Se trouve dans la mer des Indes. DES M AD r. ET' or. ES. Madrépore bouillant, Madr. bu'liens. Les étoiles écartées, cylindriques ou oblon- gues; !e bord iDégalement élevé; les inter- valles rugueux et concaves. On ignore sa pairie. Madrépore ananas, Madrep. ananas. Les étoiles anguleuses, convexes; le centre concave. Aniocn. Accad. i. tab. 4- Cg. 8. Soiander et Ellis , Corfil. tab. ^y, fig. 6. Séba^ Mus. 5. tab. 109. fig. 11. Astrce ananas ; Lwiti. , Anim. sans vert. tom. II. p. 260. n. 5. Se trouve dans la iVléditerranéc et les mers d'Amérique. Madrépore hyades , Madrep. Iiyades. Les étoiles très-rapprochées , un peu coni- ques, et presque anguleuses; les intervalles épais et poreux. On ignore sa patrie. Madrépore astre, Madrepora siderea. Les étoiles très-rapprochées, rondes et an- guleuses; les intervalles épais et convexes; les lames alternes, à bords presque réunis ; le centre simple. Soiandcr et EKis ; Coral. tab. 49. fig. 3. Astrce étoitée ; Laiti. Anim. sans vcrî. tom. II. p. 267. n. 3o. On ignore son pays natal. 3l€( IIlSTOIllE NATURELLE Madrépore galaxé, Madrep. gaiaxea. Les étoiles très-rapprochées, enfoncées; les intervalles épais , aplatis , à peine dis- tincts; le? lames très-minces. Soiander et Ellis . tab. 47- ^g* 7» Astrée (jalcixée; Latn. , Anim. sans vert. tom. 2. p. 267. n. 3i, On ignore sa patrie. Madrépore pléjade, Madrep. plejades. Les étoiles presque cylindriques ; le bord éievé , aigu ; les intervalles concaves et unis. Solandcr et Ellis j Coral. tab, 53. tig. 7, 8. On ignore sa patrie. Madrépore papilleux, Madr, papUlosa. Les étoiles cylindrées, maraelouéesj les bords épais, ronds et obliques. On ignore sa patrie. Madrépore radié 5 Madrepora radiata. Les étoiles cylindriques; leurs bords éle- vés; les intervalles larges , concaves, sillonts de rayons. Soiander et EUis , Coral. tab. 47* fig- 8. Astréc rayonnanie; Lam., Anini. sans vert^ tom. H. p. 2-58. n. 1. On ignore son pays natal. Madrépore caché, Madrep. latcbrosa. Les étyilcs cylindnquc^; ks bords élevas,. ©ES MADREPORES. 'ôlj iei inîcrvailes siiionés de rayons inégaux, presque réunis. Sloan.iâ\n. i. lab.. 21. fis;. 4- Se trouve dans la mer d'Amérique. Madrép. polygame, Madr. polrgama. Les étoiles très-petites, très-rapprochées, et, parmi elles, de plus grandes', dont le fond est cylindrique. Amocn. Ace. 4. tab. 3. fîg. i5. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore aréneux, Madrep. arenosa. Les étoiles contîgué's, peu concaves, et granuleuses. Se trouve dans la Méditerranée. Madrépore séparé, Madr. intestincta. Les étoiles très-enfoncées, cylindriques, distantes; les intervalles ponctués. Solander et EUis y Coral. tab. 56. Pctivcry Gaz. tab. 10. fîg. 12. Pociilofore Meu ; Lam, , Anim. sans vert, tom. II. p. 27Ô. n. 7. Se trouve dans les mers de l'Inde et de l'A- mérique. Madrép. spongieux, Madr. spon Foliacé, applati; les étoiles profondes inégales; les intervalles hérissés. Porile vcrruqueux ; Lam., Anim. saïus vert. tom. 11. p. 271. n- 12. On igiiore son pay.s n;:la!. s, 3j8 histoire naturelle Madrépore feuille, Madrep. foiiosa. Foliacé , aplati ; les étoiles égales et pe- tites. Soiar.drr et Eilis ^ Coral. tab. 52. Riimpii. ]\îus. 6. ta!) 87. fîg. 2. Gualt. tab. l\i fig. 6. Turjot. Mém. inst. tab. 22. fig. A. Porile rosace ; Lam. , Anim. sans vert. tom. II. p. 2J2. n. i5. (2 var. ) Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. porciilate, Madr. porculata. Les étoiles presque cotîiques; les bords ai- gus et écartés; les lames granuleuses; les iu- tervallcs unis. Ellîs, Coral. tab. 02. fig. A. 1. A. 3. On ignore sa patrie. Madrép. stellulé , Madrep. stctUUata. Aplati ; les étoiles cylindriques , à bords élevés , à distances égaies ; les intervalles hé- rissés. Soiander et EUis^ Coral. tab. 53. fîg. 3, 4. A stréc vermoulue; Latn.^ Anim. sans vert, tom. II. p. 261. n. 19. On ignore sa patrie. Madrépore astroïte, Madrep. aslroites. Les étoiles très-rapprochées , enfoncées , cylindriques. Séhat Mus. 5. tab. 112. fig. 12, i4» Danj. Oryctol. tab. 23. fig, 4, 10, 19. BCS MADRÉPORES. 3 H) Aii'iiéc arcjus ; Lam. , Anim. sans vert, toni. II. p. 269. n. 2. Se trouve dans les mers d'Amérique, et fossile en France. Madrépore stellé, Madrepora stellata. Lies étoiles écartées, convexes, enfoncées dansJeur milieu; les intervalles hérissés. Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. noduleux, Madrep. nodatosa. Les étoiles très-pressées, un peu coniques ; les intervalles et les lames aiguës, hérissées. Scba^ Mus. 5. tab. 112. lig. 18. On ignore sa patrie. Madrépore acropore, Mcidr. acropora. Les étoiles pressées ; leur bord formant un cercle sailhint et crénelé. On ignore son pays natal. Madrép. caverneux, Madr. cavernosa. Les étoiles très-profondes, évasés à le'ir ouverture; leurs bords striés; les intervallci; avec un sillon élevé. Soiander et Ellis, Coral. tab. 53. ûg. 1, ?. Sééa , Mus. 3. tab. 112. fig. i5, 19, 22. Dara. Oryct. tab. 23. fig. 6, 9. Bourguet, Pet. tab. 4- fig. 26 , et tab. 7. Cg. '56. Astrée anmdairc ; Lam.^ Anim. sans vert, tom. II. p. 269. n. 3. Se trouve dans les mers d'Europe et d'A- mérique, et souvent fossile. 520 HISTOIRE NATrRELLÉ Madrcp. ponctué, Madrep. punctata. Les étoiles très-pciites, ramassées, inégît- les, entourés de dix points. Se trouve dans la mer d'Europe. ]VIadr. calyculaire, Madr. caljcularîs. Formé de cylindres réunis; les étoiles en- foncées ; le centre saillant. CavoL Pol. Rar. i. tab. 3. fig. i, 5, 6, 8. CariJophyUiG caii/cuiairc ; Lam. j Anim. sans vert, tom.ii.p. 2-26. n. 2. Se trouve dans la Méditerranée. Madrépore tronqué, Madr, truncata. Articulé, turbiné, prolifère; les articula- tions réunies par leurs bords ; lés étoiles tron- quées ; le milieu concave et cylindrique. Atnoe7i. Accad. 1. tab. 4« fi;?* X.. Knorr. PétriF. 2. tab. i. fig. 2. etSupp. tab. 6. h. fig. 5. Fnvosite alvéolée; Lam., Anim, sans vert, tora. II. p. 2o5. n. 1. Se trouve fréquemment fossile en Europe. Madréporç stellairc, Madrep. stellcwis, Articulé , prolifère ; les étoiles larges et réunies par leur bord. Amoen. Ace. 1. tab. 4- fig« 6- Se trouve fossile en Suède. Madrépore orgue, Madrep. organum. Camoosé de cylindres unis, écartés et liés par des diaphragmes peu épais. 1) E s M A D R é P O p. E s. 52 1- Amocji. Ace. 1. tab. 4« fig' 6. Sarcinuie orgue; Lam. i, Anim. sans vert, tom. II. p. 223. n. 2. Se trouve dans la mer Eoiige, et fréquenir ment fossile en Europe. Madrép. divergent, Madr. divcrgens. Presque globuleux, composé de cylindres divcrgens. Se trouve fossile. Madrépore musical, Madr. niusicalis. Composé de cylindres slviés et écartés > réunis par des diaphragmes très-rapprochés. Eilis^ Acl. Angl. 55. tab. ?.o. fig. i4. Borlas. CoîTj. tab. 37. llg. 7. Carjjophy il ie musicale; Lam.f Anim. sans vert. tom. n. p. 237. n. 6. Se trouve dans la mer des Indes, et eu Europe. Madrép. denticulé, Madr. dentlculata. Les étoiles inrgales ; les lames plus élevées que les bords ; les intervalles sillonnés. Soiander et Eilis , Goral. tab. 49- fig- 1 • Astrte denticulée ; Lam., Anim. sans vert, tom. H. p. 265. n. iS. On ignore son pays natal. ûiadrépore favéolate, Madr. faveoiata. Les étoiles presque angulaires, à plusieurs içayons; les intervalles doublés. 322 HISTOIRE NATURELLE Solander et LUis , Coral. tab. 53. fig. 5, 6. On ignore sa patrie. Madrépore rétépore, Madr. retepora. Les étoiles anguleuses; les lames filamen- teuses; les intervalles réticulés et denticulés. Solander et EUis , Coral. tab. 54- fig. 3 , 5. Poriie réticule ; Lani. , Anim. sans vert, tom. II. p. 269. n. 1. On ignore sa patrie. Madrép. rotuleux, Madré p. rotalosa. Les étoiles cylindriques, à rayons peu nom- breux ; les lames saillantes , pointues , avec une épine droite à leur base. Solander et EUis, Coral. tab. 55. Astréc rotuieusc; Lam. , Aniin. sans vert, tom. II. p. 259. n. 4. On ignore sa patrie. Madrép. cespitueux, Madr, ccs.pitosa. Composé d'un grand nombre de cylindres réunis ; les étoiles concaves et réiiculéts. Gualt. tab. 61. CanjofhyiiiG en gerhe ; Lam., Anim. sans vert. tom. 11. p. 228. n. 8. Voyez pi. 24 » lig* 1 ) o^ iî est représenté très-rédiiil. Se trouve dans la Méditerranée. Madrép, flexueux^ Madrcp. flcxaosa,. Composé de cylindres hérissés, courbés, rapprochés; les étoiles convexes et striées. Zoopht/tcj: /Y IQ. 1 . Le Matlrepove cespifeiix. ^.l.o .^f,•^dl•o . capuchon . i.Lo Miidre. lueamlrjiLe J . L' Ocelliuro . 3. Le ^Liili'e . laitue . DES MADRÉPORES. S'iS Amocn. Accad. i. tab. 4. fig. 25. Cartjo'phyUie en touffe; Lain., Anim. sans vert. toni. 11. p. 227. n. 7. Se trouve dans la mer Ballique. Madrép. fascicule, Mrt^?\ fasclcidaris. Composé de cylindres droits , glabres et divergens. Rwnph. Mus. tab. 87. fîg. 5. Guatt. tab. 106. fîg. 6. Sci>a, Mus. tab. 108. fîg. 9. Dargenv, Orjct. pi. 22. fîg. 6. Caryofhyilic fasciculée ; Lam. , Anim. sans vert. tom. II. p. 226. n.4« Se trouve dans la mer des Indes, et fossile en Europe. Madrép. pectine , Madrcp. pcctinata. Les étoiles rondes ; le bord gonflé , dilaté , radié; les intervalles ponctués. Knorr. Pélrlf. Supp. tab. C, 9. fîg. 2. Guet- tard^ Mém. 3. tab. 5i. fîg. 2. Se trouve fossile en Suisse et en France. Madrép. rotulaire, Madrép. rotularis. Variable dans sa forme ; les éloiles soli- taires , rondes , plates , également radiées ; le bord uni, à peine saillant. Gualt. IMém. 3. tab. ^y. fîg. 7. Knorr. Ppt. 2.tab.F, V. fîg. I. Se tro IluroDC. 3a4 HISTOIRE NATURELLE Madrép. lubulaire, Madr. tubularls. Des tubes cylindriques entiers, saillans, eh étoiles inégalement radiées. Se trouve fossile en France et ailleurs. Madrép. mamelon, Mad?\ mamillaris. Les étoiles arrondies , proéminentes, fine- ment cxcavées. GucUard, Mém. 3. tab. 54» fig. ô.Schroet. Einj. in Verst. 5. tab. 6. fîg. 3. Se trouve fossile en France et en Alle- magne. Madr. patelloïde, Madr. pcdciloldcs. Unie; les étoiles larges , saillantes, à beau- coup de rayons; le centre très-petit. Guctt. Mém. 3. tab. /i8. fig. 2, 4- Knorr. Pélrif. 2. tab. F, 6. fig. 4'. Se trouve fossile en France et ailleurs. Madrép. globulaire, Medr. globulariSi Les étoiles grandes , rondes , également ra- diées ; le centre large et percé. Kundni. Rar. tab. 10. fîg. 7. On ignore le lieu d'où il vient. Madrépore fil , Madrcp. filatn. Des éloiles grandes, rondes, rapprochées, aplaties; le centre très-petit, ^ peine excavé. Schcxichz, Lithog. lab. n. 49. Se trouve fossile en Suisse. DES kadrépores. 525 Madrép. perforé, Madrep. perforata. Les étoiles ramassées, petites, excavées; les lames perforées. On ignore le pays où il se trouve, Mad. vermiculaire, M, mrmicalaris. Les rayons des étoiles inégales et ondulées. Lang. Lap. fig. Helv. tab. 30. Bourg, Pé- trif. 3. fig. 29. Se trouve fossile en France et en Suisse. Madr. arachnoïde, Ma^r. arachnoïdes- Les étoiles ramassées , très-pelites ; les rayons presque ondulés , courts et égaux. Plot. Nat. Hist. oxf. tab. 2. fig. 7. Guett. Mero. 5. pi. 49* %• 2. Scheuchz, Lithog. Helv. fig. 54. Se trouve fossile en France et en Suisse. Madrép. ondulé , Madrep. andulata. Les étoiles grandes, élevées; les rayons allongés et recourbés. Bourg. Pétrif. 5. tab. aS. Gueit. Mém. 5. 13. 4o. fig. X. Ânorr, Pétrif. 11. a. tab. P. 6. %• ï- Se trouve fossile en France et en Alle- magne. Madrépore solide, Madrepora soUda. Les étoiles conliguës; les bords réunis et membraneux. Se trouve dans la mer Rouge. Vers lï. »« 326 HISTOIRE NATURELLE Madrép. collier, Madrepora monitis. Les étoiles en entonnoir ; les lames égales , denticulées , servant à plusieurs étoiles. Se trouve fossile en Arabie. Madrép. dèdaVique , Madré p. dedalica. Les étoiles presque hexagones; les inter- valles réticulés et dentés sur leurs bords. Se trouve dans la mer Rouge. M. à une seule strie, M. monostriata. Les intervalles entre les vieilles étoiles élevées en languette lancéolée. Se trouve dans la mer Rouge. Madrépore champ, Madrepora rus. Inégal, spongieux, mamelonné; les étoiles superficielles, applaties et distantes. Se trouve dans la mer Rouge. Madrép. en crête , Madrepora cristata. Ventru , conique , uni , hérissé au sommet ; les étoiles anguleuses; les lames alternative- ment grandes et petites. Esper. Pflanzenlh. 3. tab. 26. Se trouve sur les côtes de la Chine. Madrép. cuspidé, Madrép. cuspidata. Conique , sillonné ; les étoiles turbinées; les lames droites , alongées , aiguës. Esfer. Pflanzenth. 3. tab. 2, 8. Se trouve sur les côtes de la Chine. Madrèfores rameux , d étoiles distinctes. Madrep. porile, Madrepora porites. Presque rameux, hérissé ; les pores très- rapprochés. Guait. tab. 20. Solander et EUis , Goral. tab. 47- fig. !• Sioan. Jam. tab. 18. ifig. 4- Se trouve dans les mers des Indes et d'A- mérique. Madrépore digilé, Madrep. dlgitata. Les rameaux en massue ; les étoiles éparses et à six rayons; le bord supérieur, épais et en voûte. Scha. Mus. 5. tab. log. fig. 11. Se trouve dans la mer des Indes. Mad. corne de daim, ilZ«^. damicornis. Très-rameux , les rameaux minces ; les étoiles fréquemment fermées et ciliées. Guait. tab. 104 , 'b. Rumvh. Amb. 6. tab. 86. fig. 3. Pocillofore Corne de Daim, Lamarck , anim. sans vert., t. II, p. 274, n° 2. Se trouve dans la mer des Indes et sur les côtes d'Afrique. Madrep. verruqueux, Mad. verrucosa. Trcs-ranieux ; les rameaux obtus, couverts de longs tubercules; les étoiles éparses, .son- vent ciliées. fVeinm. Phylanlb. 2. fig. 2. 32& HISTOIRE WATDRELLE PociUopore Amaranl'he. Lamarck, anini. sans vert. , t. II, p. 275, n* 5. Se trouve dans les mers de l'Inde et d'A- frique. Madrép. muriqué, Madrep, murlcata. Très-raraeux, presque imbriqué ; les étoi- les saillantes , tronquées et montantes. Sotander et EUis . Coral. tab. 67. Morison^ nist. pi. 5. tab. 10 fig. i5. RuTwph. Amb. 6. tab. 86. fig. 1 , 2. Guait. tab. 20. Lang. Lap. fig. Helv. tab. 17. fig. 1, 2. Madrépore ai)rotanoïde. Lamarck , anim. sans vert., t. II, p. 280, n° 7. Se trouve dans toutes les raers, entre les tropiques , et fossile en Europe. Madrép. fastigié, Madrep. fastigiata. Les rameaux dichotomes, rapprochés; les étoiles extérieurement dégarnies d'écorce. 5ééa, mus. 3. tab. 109. £g. 1. tab. iio. fig. 3. 116. fig. 4. CaryofhUiic en cyvie. Lamarck , anim. sans vert., t. II, p. 328, n° 12. Se trouve dans les mers d'Amérique. Madrépore ramé, Madrepora ramea. Presque pinné , strié onduleusement ; les étoiles terminales. Donatiy Adriat. tab. 6. Act. Angl. 47* 4* Ruinfh. Amb. 6. tab. 87. fig. 4- Dautent. Mis. tab. 47. Caryophillie en ar'bre. Lamarck , anim. sans vert. , t. II, p. 228, n° 1 1. DES MADREPORES. J39 Voyez pi. 23. ûg. 4 et 5 , où il est figure avec son animal. Se trouve dans la Méditerranée et la mer du Nord. Madrépore oculé , Madrepora oculata. Tubuleux , contourné, un peu strié obli- quement; les rameaux alternes; les étuiles sur deux rangs et enfoncées. Sèéa, Mus. a. tab. 116". fîg. 12. Turgoty Mém. tab. 22. fîg. E. Fuient^ Mus. tab. S. Ocutine vierge. Lamarck, anim. sans vert. , t. II, p. 285, a° 1. Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. virginal , Madrep. virginea. Presque dichotome , droit , solide ; l^îs étoiles alternes et saillantes. Guait. tab. 24. Marsigl, Hist. mar. tab, 3o. fig. i4o. Dargenv. Oryctol. tab. i5. Ocutine vierge. Lamark, anim. sans vert. t. II, p. 285, n° 1. Se trouve dans la Méditerranée , la mer d'Amérique , et fossile en Europe. Madrépore rose , Madrepora rosea. Très-rameux , rose; les rameaux pointus; les étoiles rassemblées sans ordre , et sail- lantes. Ocutine rose. Lanriarck, anim. sans verl. , f, ir, p. 287, n° 9. Se trouve sur les coies de Saint-Domingue. 53o HISTOIRE NATURELLE Madrépore hérissé, Madrep. hirtclla. Les étoiles alternes , proéminentes ; le& lames saillantes et aiguës. Ocuiine hirlelle. Lamarck, anim. sans vert, t. II, p, 285, n° 3. Se trouve dans la mer des Indes, Madrépore limité . Madrepora limitata. Les rameaux applatis ; les étoiles éparses , à six rayons; les bords égaux. On ignore le lieu d'où il vient. Madrép. botryoïde , Madr. botryoides. Les rameaux épais, ramassés, obtus; les intervalles réticulés et raboteux. On ignore sa patrie. Madrép. grain eux, Mac^a-^/?. granosa.. En crête, presque digité; les rameaux ob- tus ; les intervalles carinés et ondulés ; les étoiles aiguës et irrégulières. On ne sait d'où il vient. Madrép. prolifère, Madrép. proliféra. Dichotome; les rameaux souvent anasto- mosés ; les étoiles terminales , prolifères par ks côtés. Séta, Mus. 3. tab. 116. fig. 3. Edwards, Av. tab. 94. Ocuiine -prolifère. Lamarck, anim. sans vert., t. II, p. 286, n" 5. Se trouve dans la mer du Nord. DESMàDRÉPORES. 53 1 Madrép. sériatc, Madrepora seriata. Cylindrique ; les étoiles en séries longi- tudinales. Soiand et EUis, Coral. tab. 5i. fîg. i , 2. Marsigi. Hlsf. mar. tab. 02. fig. i52. Sèriato'pore piquant, Lamarck, aniin. sans vert. , t. II, p. 2tS2, n» 1. Se trouve dans les mers orienlaies. Madrép. cierg-e, M adrep. cactus. Les rameaux applatis, divergens, dicho- tomes ; les bords carinés et portant les étoiles. Se trouve fossile en Arabie. Madr. corymbeuX; Madr. corymbosa. Des corymbes de rameaux striés , épi- neux , pleins , gros à leur extrémité ; les étoiles terminales , solitaires , lobées. Se trouve fossile en Arabie. M. bourgeonnant, M. gemmascens. Les étoiles saillantes , presque coniques. IffuUer .. Linn. Syst. 6. tab. 23. fig. 7. Voisin de Voculine flaheUiforme. Lamarck, anim. sans vert., t. II, p. 287, n° 8. Se trouve dans la mer des Indes. Mad. problématique, M. problemalica. Les étoiles obliques, très-petites, écartées, enfoncées; le bord large et ponctué. Knorr. Délie. 1. tab, A. X. fig. 3. Mus. Gotlw. tab. 49. fig. 5. Se trouve dans Ja ra^er d'Amérique. 53^ HISTOIRE NATUREtLK Madrépore infundibuliforme, Madre- pora infuîidibuliformls. En tour évasée , souvent prolifère. Gualt. tab. 42. Se trouve dans la mer des Indes. Madrép. anguleux,. M««fr^/?. angulosa. Dicholome; en faisceau ; les étoiles termi- nales, en entonnoir; les lames dentées. Séi>a, Mus. 3. tab. 109. fîg. 2, 3. Knorr. Del. 1. tab. A , 4- fig. 5. Se trouve dans les mers d'Amérique. Madrépore rosacé , M adrep or a rosacea. Les rameaux cylindriques , relevés ; les étoiles terminales. Esper, Pllanzenth. Bief. 3. tab. i5. fîg. 1. 4* KnorVf Del. nat. Sel. 1. tab. A, 2. fig. 2. Od ignore sa patrie. MILLÉPORE, MiiiEPOBj, Linn. Polypier pierreux , à expansions solides , sinueuses ou lolDées, ou ramifiées, ou dendroides, ayant leur superficie com- plètement ou partiellement garnie de pores simples, ou de trous cylindriques, dépourvus de lames en étoile. Les millépores ont été confondus, par les anciens naturalistes, avec les DES MILLÉPORES. 335 madrépores^ dont ils ont la contex- ture et les l'ormes variées. Linnœus, le premier , considérant que la diffé- rence que présentaient leurs pores était un caractère suffisant pour les en sé- parer, en a fait un genre particulier, qui a été généralement adopté par ses successeurs. Plusieurs espèces de ce genre ont cependant été connues sous des noms différens, tels que ceux d'eschares, de frondipores, de rétépores, de pé- trobryum, etc. qui sont tombés en désuétude ; ce qui indique qu'on avait senti la différence qui existait entre elles et les véritables madrépores, et entre elles-mêmes. Aussi Lamarck, qui s'est souvent appuyé d'indications de ce genre, a-t-il ressuscité deux de ces noms, séparant plusieurs de ces espèces des millépores, pour en for- mer trois genres nouveaux, dont il sera fait mention à la suite de cet ar- ticle. 354 HISTOIRE NATUllELLE Les millépores étant ainsi , en tout , semblables aux madrépores, excepté dans la forme de leurs pores, et par suite des animaux qui les habitent , tout ce qu'on a dit de général à l'ar- ticle précédent leur conyient parfaite- ment. On y renvoie donc le lecteur. Les pores des millépores sont tan- tôt régulièrement , tantôt irrégulière- ment disposés sur les deux faces ou sur une seule. Ils sont plus ou moins grands, et, dans plusieurs espèces, imperceptibles à la vue simple. On va, d'après Donati, donner la description complète d'une espèce de ce genre avec celle de son animal, comme on l'a fait pour les madré- pores , afin de mettre les observateurs à portée d'étudier, comparativement, les espèces moins connues qui tom- beront sous leurs mains. L'intérieur du millépore tronqué, dit Donati , ressemble à celui du mar- bre; cependant il est fragile à cause DES MILLÉPORES. 335 (lu grand nombre de cellules qu'il renferme. Ces cellules sont indiquées par des pores disposés en quinconce sur toute la superficie de ce millépore , qui estbranchu, et on ne peut mieux comparer leur forme qu'à celle des urnes sépulcrales, ou des lacrymoires antiques. Chacune de ces cellules contient un polype plus long que large. II ressemble à un fuseau qui porterait un petit chapeau osseux et convexe à son extrémité supérieure. Ce petit chapeau est un opercule at- taché par une charnière au bas de l'ouverture de la cellule. Il est ouvert par une trompe qui a la figure d'un entonnoir à long cou , et que l'animal développe à sa volonté. Il est fermé par le moyen de deux petits muscles partant de la base de la trompe. Pro- bablement la bouche est dans l'évase- ment creux de cette trompe ; mais Donati n'a pu s'en assurer. Lorsque 336 HISTOIRE NATURELLE l'animal est contracté , l'opercule fer- me son trou de manière à le mettre en sûreté. Les polypes qui habitent le sommet des branches, dans cette espèce, n'ont point d'opercules , leurs cellules sont imparfaites 5 presque cartilagineuses ou membraneuses; ce qui est en con- cordance avec ce qu'on a observé dans le corail. Cette description de Donati n'est pas plus complète que celle qui a déjà été rapportée dans l'article précédent ; mais on doit être encore fort heureux de l'avoir, puisqu'un moins elle met les observateurs sur la voie, et leur fournit des moyens précieux de com- paraison. II n'est pas certain que les autres millépores aient des opercules semblables à celui-ci. Les millépores sont beaucoup plus abondans, proportion gardée, dans les mers d'Europe , que les madré- DBS MîLLÉPORES. 337 pores. On en trouve surtout un très- grand nombre d'espèces dans la Mé- diterranée. Ils se rencontrent très- fréquemment fossiles, et n'ont pas été mieux décrits et figurés , dans cet état, que les madrépores parles oryc- tographes. Les genres que Lamarck a formés auxdépensdesmilléporesdeLinnaeus, outre celui dont on vient de voir l'ex- posé, sont : NuUipore, iVw////)orff. Polypier pier- reux, à expansions solides, lobées, subfasciculées ou rameuses. Aucuns pores apparens. MlUè pore polymorphe, Linn. Rétépore, Retepora. Polypier pier- reux, à expansions minces, fragiles, poreuses à l'intérieur, réticulées ou rameuses, et n'ayant de pores appa- rens que sur une de leurs faces. Mil- iépore réticulé. Linn. Esohare, Esclm^a. Polypier presque Vers II. 29 538 HISTOIRE NATURELLE pierreux, à expansions minces, fra- giles, dilatées en membranes ou la- nières rameuses, poreuses intérieu- rement , et ayant en outre les deux surfaces garnies de pores disposés en quinconce. Miilépore foliacé. Linn. On donnera la figure d'une espèce de chacun de ces genres, comme on l'a fait pour les madrépores. Millép. alcicorne, MUlep. alcicornis. Comprimé ; droit; les pores épars et peu apparents. Morison, Hist. pi. 5. tab. 656. fig. i5. Séha^ Mus. 3. tab. io6. fîg. 8. et tab. ii6. fig. 6. Edw. Av. tab. 94. Se trouve dans les mers de l'Inde et de l'Amérique. Miilépore bleu, Millepora cœndea, Applati avec des digitations épaisses et irrégulières; les pores cylindriques. Solander et Eiiis , tab. 12. fig. 4« Petiv, Gaz. tab. 10. fîg. 12. Se trouve dans la mer des Indes. Miilépore hérissé, Millepora aspera. Un peu comprimé ; hérissé par les pores qui sont saillants et fendus. Zaophi/te^ PI . 2C 1. 3 .Le Mxllepore ti'oiique . ,î . Le ^tiDepore celluleiix 3 . . .Le Millepoi'e pol^onorplie . 6 .L'Orbitolite plaiie . 4..Xe ^hllepore foliacé . DES MILLÉPORES. SSg MuHer, Act. Uid. 4- t^b. 2. fîg. 20, 22. Gualt. tab. 55. Marsigii, Hist. mar. lab. 32. fîg. i53, 157. Milléfore rvde. Lamarck,anim. sans verl. t. II, p. 201, n° 4» Se trouve dans les mers d'Europe. Miliépore solide , MUlepora solida. En forme de tour ; les pores très-rappro- chés et anguleux. Se trouve dans la mer du Nord. Millép. tronqué^ MUlepora trancata. Dichotome droit; les rameaux tronqués. Solanderet EUis , Coral. tab. 25. fîg. 1, 8. Donati, Adri. tab. 7. Marsigli, Hist. mar. tab. 52. Cavoi, Pol. mar. i. tab. 5. fig. 9. Lamarck, anim> sans vert. , t. II, p. 20a, n«5. Foyez pi. aS. fîg. 1 ^ a , ou il est représenté avec son animal. Se trouve dans les mers d'Europe. Millép. ininiacé, MUlepora m'miacea. Très-petit; presque lobé , rouge ; les pores petits et rapprochés. Miliépore rouge, Lamarck, anim. sans vert, t. II, p. 202, n** 8. Se trouve dans toutes les mers. Millép. cervicorne, MUlep. cervicornis. Un peu applati , dichotome ; les pores tu- buleux et saillants. 34o HISTOIRE NATURELLE Marsi. Hist. mar. tab. 32. fig. iSa, i53. Ginann. Op. post. a. tab. 5. fig. i4. Eschare cervicorne. Lamarck, anim. sans vert., t. II, p. 176, n" 5. Se trouve dans la Méditerïance. Millépore skène , Millepora skenei. Applati, presque rameux; les pores sail- lants ; régulièrement disposés ; l'ouverture en entonnoir avec une dent inférieure. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Millépore nain , Millepora pamila. Applati; les rameaux épars, obtus et rudes. Marsi. Hist. mar. tab. 36. fig. 1^5. Se trouve dans la Méditerranée. Mïllép. comprimé, Millep, compressa, Applati, dichotome; les rameaux écartés; les pores saillants. Se trouve dans la Méditerranée. Millép. lichénoide,M///e/?. Uchenoides, Rameux , dichotome ; les rameaux avec deux rangs de pores saillans. EUif , Coral. tab. 35. fig. 6 , B. Séha , Mus. 3. tab. 100. fig. 10. Mars. Hist. mar. tab. 33. fig. i6a, 164. Ginann^ Ad. 1. tab. 1. fig.4. Rctèfore frondicutè, Lamarck , anim. sans vert., t. Il, p. 182, n" 2; Homère frondiculce, Lamouroux , exp. méth. des polyp., p. 4î. Se trouve dan» les mers d'Europe. DES BllLLéPOnES. 34 1 Millépore violet. Millepora violacea» Rameux ; les rameaux tortueux , presque cylindriques , avec une ligne saillante de pores. Disticfwpore violet. Lamarck , anim. sans vert., t. II, p. 196, n° 1. Se trouve dans la mer des Indes. Millép. iuhaliiére ^Millep. tabulifera. Solide , rameux ; les pores saillans , épars ; les rameaux pointus. Marsi, Hist. lab. 3i. fig. 147, i48. Lam. anim. sans vert., t. II, p. 202, n" 6. Se trouve dans la Méditerranée. Millépore fascial, MUlepora fasciaits. Foliacé, rameux , contourné. Marsi. Hist. mar. tab, 33. fig. 160. — EUis, Coral. tab. 5o. fig.*. Eschare à i)andeiette: , Lamarck , anim. sans vert., t. II, p. lySi n" 4» Se trouve dans la Méditerranée. Millépore foliacé , MUlepora foUacea. Lamelleux , contourné ; des pores de chaque côté , régulièrement disposés. EUis, Coral. tab. 5o. fig. a. A. B. C. Foy. pi. 25. fig. 4 , où il est représenté de grandeur naturelle. Eschare bouffant, Lamarck , anim. sans rert., t. II, p. 176, n° 1. Se trouve dans les mers du r^ord. 342 HISTOlFiE NATURELLE Millép. de Ceylau , Millep. zeylanica. Foliacé, découpé; les cellules oblongues , et régulièrement rangées de chaque côté. Se trouve dans la mer des Indes. Mill. forniculeux, Millep. forniculosa. En croûte ; les pores rangés régulièrement, recourbés en forme de lèvres , et fermés d'une membrane. Se trouve dans les mers d'Amérique, Millép. crustulantj Millep. crastulenta. En croûte , presque foliacé ; les pores ran- gés régulièrement, oblongs, fermés par une membrane, entière en leurs bords. Bast, Op. subs. 1. tab. 7. ïi^. 4, 5. Séba, Mus. 3. tab. .100. fig. 2. î»e trouve dans les mers d'Europe. Millépore déchiré, Millepora erosa. En croûte ; les pores saillans ; leur bord pectine. Se trouve dans les mers d'Amérique. Millép. réticulé, Millepora reticulata. Mince ; les rameaux anastomosés, linéaires, avec des pores proéminens. Bonann. Mus. Kircker, tab. 43' fig. >3. MarsL Hist. mar. tab. 34. fig. i65, 166. Dargenv. Oryctol. tab. 32. fig. 5. Rétéfore réticule. Lamarck , anim. sans vert., t. II, p. 182, n" i. DES MILLÉPOUES. 343 Se trouve dans les mer» d'Europe, et quel- quefois fossile. Millép. celluleux^ MUlepora cellulosu. Mince, réticulé; ayant la forme d'un en- tonnoir à parois onduleuses. Eilis, Coral. lab. 55, fig. d. D. E. Rumph, Amb. 6. tab. 87. fig. 5. Daubcnton mise. tab. 20. Marsil. Hist. mar. tab. 35. fig. 161. Dargenv. Oryct. tab. 22. fig. 2. RcUfore Dentetie-dc-mer. Lamarck,anim. ^ans vert., t. II, p. 182, n" 2. f^oyez pi. 25. fig. 5, où il est représenté réduit de moitié. Se trouve dans les mers de l'Europe et de l'Inde , et quelquefois fossile. Millép. treillis, M'dtepora clathrata. Ombiliqué , réticulé par des rameaux ap- platis, dicbotomes et anastomosés. Se trouve dans la mer des Indes. Millép. spongite , MUlepora spongites. Rameux , droit ; les rameaux anguleux , imbriqués et anastomosés. Mus. Tessiu, tab. 11. fig. a. On ignore son pays natal. Millcpore coriace, MUlepora cor'iacea. Très-mince , en croissant ; presque hori- zontal , rarement poreux. Shawy AlF. app. fig. 1. Bonann. Mus. Kircker. tab. 289. fig. 16. Cavoi. Pol. mar. 5. lab. 9. fig. i5. 544 HISTOIRE NATURELM Se trouve dans la Méditerranée et dans l'Atlantique. Millépore calcaré, Millep. calcarea. Raraeux , très-blanc, solide, dichotome; les rameaux s'anastomosant quelquefois. Solander et EUis, Goral. tab. 23. fîg. i5, Miiièpore cervicorne. Lam. anim. sans vert. t. II, p. ao4, no i3. Se trouve dans la Méditerranée. Mill. polymorphe, M Ut, polymorpha. En croule solide, affectant toutes sortes de formes ; les pores invisibles. Eilis^ Coral. tab. 27. fig. C. Sèba, Mus. 3. tab. 108. fig. 8, et 116. fig. 6, 7. MiUéfore informe. Lamarck^ anim. sans vert. t. II, p. 2o3, n» 9. Voyez pi. 25. fig. 5, qui le représente de grandeur naturelle. Millép. déçusse, MUlepora decussata. En croûte lamelleuse ; les lames en sautoir.^ Solander et Eilis, Coral. tab. 20. fîg. 9. Millépore agarici forme. Lam. anim. sans vert. p. 2o4, n» 14. Millépore algue , MUlepora alga. En croûte ; les lames minces , demi-circu- laires et horizontales. Solander et Eliis^ Coral. lab. a3. fig. 10, 13. MiUépore hyssoïde^x Sir. b. ? Lamarck, an, sans vert. t. II, p. 2o4, n» 13. DES MILLEPORES. 54^ Miliépore iichenoïdo. Larnouroux. exp. méth. des polyp. , p. 47* Se trouve dans les mers d'Europe. Millép. tubuleux, MlUepora tubulosa. Les cellules tubulées, disposées en séries traosverses. EUis^ Coral. tab, 27. fig. , E. Se trouve dans les mers d'Europe. S'écarte de ce genre. Millépore pinné, MlUepora pinnata. Dichotome , droit ; les cellules tubulées . disposées en pinnules. Marsi. Hist, mar. tab. 3i. fig. 167, et tab. 34. fig. 168. Lamarck, anim. sans vert. t. II, p. 202 , lie 7* Se trouve dans la Méditerranée. S'écarte de ce genre. Millépore liliacé, MlUepora llllacea. Bampant, découpé; les pores tubuleux , disposés en séries transverses. Plancus , Conch. tab. 18. fig. n, N. Marsi. Hist. mar. tab. 54. fig. 168. Tuhulifore transverse. Lamarcfc, anim. sans vert. t. II, p. 162, n» i. Se trouve dans les mers d'Europe. S'écarte de ce genre. Millép. chardon , Mlllep. cardunculus. Multiforme , mince , concentrique ; les tubes centraux en pyramides trigoncs. 546 HISTOIRE NA.TURELLE Cavol, Pol. mar, i. tab. 3. fig. 19, 20. Se trouve dans la Méditerranée. S'écarle de ce genre. TUBIPORE, 7'uBipoRj, Linnœus. Polypier pierreux , composé de tubes cylin- driques ou prismatiques, subarticulés, perpendiculaires, parallèles, et réunis les uns aux autres par des diaphragmes ou cloisons transverses intermédiaires. Les lubipores ont une organisa- tion fort différente des autres produc- tions polypeuses, et qui se rapproche beaucoup de celle des vermiculaires. Linnœus semble avoir eu quelques données propres à lui faire soupçon- ner que l'animal qui les habite était une néréide; ce qui les placerait in- contestablement à côté des serpuîes et des dentales. Ainsi ^ quoique rangés par tous les naturalistes à côté des madrépores, esl-il encore incertain s'ils appartiennent à leur classe. Ce- DES TTJBIPORES. 347 pendant on n'innovera encore rien ici ; mais on demandera aux voyageurs des observations positives propres à fixer, à l'avenir, nos idées à cet égard. Les tubipores forment dans la mer des masses arrondies , quelquefois fort considérables, uniquement com- posées de tuyaux parfaitement cylin- driques, divergens, et réunis de dis- tance en distance par des diaphragmes de même nature qu'eux. Comme ces tuyaux divergent continuellement, et .que par conséquent, en s'étendant en hauteur ils laissent des intervalles entre eux, que de nouveaux habitans occupent successivement , on voit ainsi, sur la surface supérieure, des îuyaux de tous les diamètres, et con- sidérablement plus nombreux qu'ils ne le sont à la base. La formation des diaphragmes des l-ubipores n'est pas difficile à concevoir lorsqu'on les a sous les yeux. Les 348 HISTOIRE NATURELLE animaux du tubipore musique, par exemple, le plus commun dans les cabinets, prolongent leurs tuyaux de trois à quatre millimètres, et ensuite élargissent leurs bords de manière à les joindre les uns aux autres. Il en résulte une surface unie comme dans les millépores , auxquels les tubipores ressemblent le plus, ou mieux , dont ils ne diffèrent que par les cavités qui se voient entre les tubes lorsqu'on le«^ regarde de côté. On a comparé les tubipores à des tuyaux d'orgue, et, en effet ^ leurs tubes en ont la disposition, quand on n'en considère qu'une rangée. On pourrait aussi les comparer à une chaussée de basaltes articulés. Les botanistes antérieurs à Tour- nefort avaient regardé les tubipores comme des plantes, parce qu'ils ont quelques rapports apparens avec les champignons j mais cependant ces DES TUBIPORES. 349 rapports sont trop faibles pour croire qu'ils eussent persisté dans cette opi- nion^ si d'autres productions marines, également prises pour des plantes, et avec plus de raison apparente, n'a- vaient servi de passage ou de moyen de liaison. Il paraît que les tubipores vivent dans la mer à une plus grande profon- deur que les madrépores. Le tubipore musique, remarquable par son beau rouge de corail, est em- ployé dans rinde contre la strangurie et les morsures des serpens. Il est très-probable que c'est par préjugé qu'on lui attribue ces vertus, et qu'il n'en a d'autres que celle des substan- ces calcaires. On trouve des tubipores fossiles eo France, et dans plusieurs contrées de l'Europe , dont les analogues marins ne sont point connus. Les espèces ci-dessous décrites , Vers IL 3o 35o HISTOIRE NATURELLE excepté les deux premières et les deux dernières, ne se rapportent qu'impar- faitement au genre; mais ils peuvent lui convenir beaucoup par les ani- maux. Tubipore musique, Tubipora musica. Les tubes rassemblés en faisceaux ; les diaphragmes écartés. K jBauhiiif Hist. 3. tab. 808. fîg. 2. Rumph. Amb. 6. tab. 85. fig. 2. Sèia^Mus. 3. 110. fîg. 89. Dargenv. Conch. tab. 26. fîg. A. Lamarck. anîm. sans vert. t. II, p, 209, no 1. Voyez pi. 26. fîg. 1 , 2 , où il est repré- senté de grandeur de moitié de nature. Se trouve dans les mers de Tlnde et de l'Amérique. Tubip. caténulé, Tublp. catenulata. Les tubes parallèles, réunis par une lame contournée irrégulièrement. Amoen, Ace. 1. tab. 4* fîg- 20. Brom, Lithog. , tab. 5. fîg. 1 , 6. , et tab. 6. fig. 1. Volkam, Files. Subst. tab. 58. fig. 7., et tab. 20. fig. 3. Caténïpore escharoidc.LamaTck.amm.sans vert. t. II. p. 207, no 1. Se trouve sur les côtes de la mer Baltique. Zoof^/{i/h' P/ .J7 /Je-.,:;,,' .AS\^' . 2, ■ Lo Tiibipore iiiiisiquo . . 4, . L'isis pesse . . G . Le Corail l'oiio'e . ca:.. USA DES TUBIPORES. 55l ïubipore serpent, Tubipora serpens. Les tubes cylindriques , courts , droits , axillaires; la base rampante et dichotome. Amoertf Accad. i. tab. \, fig. 26. Mu»» Tessin, 3. tab. 5£^^^^^r^ -K-cut ^...r%..û^ 7^'J' '