VA MA ra NT \phLIR LE 20 è LU 'L) GRALON Ven thés LA ILPOROUN Ep a tr na à $ AAC EN Vel AL AA ee Le ET: - . Ù LEPN) ALAN LELEL ET dt AULEL AIT PET + CATTATATET 4 . LAIT HILPLPATINTEE CLEAN AT GARE PT" LOL Pr ( , * Î (7 “44 4 bo AE AR, Lt u + COLE 4.4 à RTE ll ne À 9e CEPT RE At fx LEL EL et DEC DE PT DETENTE PL 5H A hu EP LATE LATE { CHE PONET HT nl HAS GACELEC DPUE. EP CP ET POUPEE QELEE ATEN Der û CANTON ' ; COTON EN r 4 SUCATE l'AS de : 4 LAC EN ENTRE PTE ET 1 à 4 4 ' di 4 0. û CEURC ETAT + û ET ETAT RACECEC ANNE LDC PAT IP TE , si CT 4 | 1» RADAR sd HAN EEE ren NUE torte et hs { DONS à ÉAUR RARE UPS AE AURA AAA EN AT AT EE { ? N LATE il Lt ONE 1h44 if ri déts r! ds ARE dati LACa ateee dit | YA, ! ML ATUTPT APR UTC ATEN ete MS #0 4 [PI 120,0 4h 4. 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VAE de Ge Fa da Ai 4 À ! À 1 44 s\ CAT Pr en NON WE 4 “\ A t ! M | ] DORE LAAIEL RE 8 11 nA L n Ÿ 1 Fed 4 H PPyR ‘ on MAL UIPET EEE Ve Û NEA DEC EN TRIER \ ex SUR dt à PCT CRAN ETS y de pt ; t 4 Re Us Leds 5e { À 4 av dut PEECOT TER APLOLETI EAU LAN AE M AL RIET LA CICEIT TENTE PL ORTS Ma dnrde pheite AA 0 ( Shi LALE CPP TT NE Had LECETEC GERS D DUPLC RIT ET { | ai CT NE Lis AA d LUE CARTE , ( k tr Ca" LAS EN UE (pete AU a ARC Lin { 4 RULES LALAETEREEE CHE Er" LACCHOCT ATOEN LE CEE ET EN Le M 2 Nr ] LR PRET EET A CAPE PA [ Mur ASES ATEN dur 0 n . EN ET" ol À . L [ECC À deg 1841 &e Lu Gilet A: 10 7 “à ALICE DTA ATINN , Le SLA 62 (24:40 dub 44 dt sl CRC TA nil AU ELATELALENT LA Mn al MMALEL AT EPTTET 1 | : -d, A ê . ñ LCALETETET ET ENEN RSR amd: 14 MR dent 4, EL À 2 6 18 a 1 0 RCE EETRT EP \ 4 UN COUPER \p RLBLELEL EL EE DENT LANCE TE td Med odai à LA! ALAN ECC ET De ue CECI NN Labyis ’ Fe : de fe flo à AMC Er L LAS #42 4 08 den ds Pad CENT «+ LUE Aa { 5 A CARO [EURE TE te ? ; Te nl Le dt dE + t REC EE Er PRE re Hat dd 1 | « À . CALE EE ON DA AC EEE TE ee t ï “% CERN CACHE 10,4 f ELEC PONT Ur DICEN CT AR COMPTES LEE EP" QUETET PRE EN ALES DLL ENT Or MALO ET EN ON QUEULOT RE ET" CAT VAR ISCET ET EN LICE i à " à CPC PET Pr Mt Mod di d bd RU A CRUE 14 à 1e 34 nu 4e ge? é di F \ M MP | nl Win ne di a) 1e Ai ne K nu 4 FL: EU : IL Ve à nm Aa a nt " ni) a A LR "M ni V hi ne "SR es st 1 R 1: 10 " ie gl re tv aie Los Sn La ut ma tnt "4 à (TE 2,7 p? UP ASS : AT pr ; | | 1 Ro 4" ; ME FAN (a | Æ Ka mn | : | y HT ! Na | LE ni _ L #} D | el à NAN \ at) À T û se br. 4 L HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE, DES CRUSTACÉS ET INSECTES. TOME TROISIÈME. ON SOUS CR PT À PARTS : rue des Noyers, N° 22; D'urFART, AN ER et éditeur, Lab: | BrnrrAnpD, Libraire, quai des Augustins, N° 95. A ROUEN, Chez Vazrés, frtres, Libraires, rue Beffroi, N° 22.) A STRASBOURG, Chez LevrauzTr, frères, Imprimeurs-Libraires. 6 À LIMOGES, Chez Barceas, Libraire. AUMO NTPELLIER, Chez Vipaz, Libraire, Et chez les principaux Libraires de l’Europe. ES LE VA & > j 4 ER ss 1 ve = pue] L HISTOIRE NATURELLE, : GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE DES CRUSTACÉS POVMDCE S PINS RTE ES, OvwvrAGE faisant suite à l'Histoire Naturelle générale ct particulière, composée par LEcrrre nr BUrFow, et rédigée par C. S. Sonninr, membre de plusieurs Sociétés savantes. PAR P A LATREILLE, MEMBRE associé de l’Institut national de France, des Sociétés Linhéenne de Londres, Philomathique , Histoire naturelle de Paris, et de celle dés Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux. FAMILLES NATURELLES DES GENRES. TOME TROISIÈME. À BA RES DE L'IMPRIMERIE DE F. DUFART. AN X. . 15369, 3€0,7€1 or rate: v v Ë À J. B. Lamarcx, Membre de l’Institut, etc: Il m'a chargé de la disposition des insectes du Musée national, et me donne tous les moyens d'acquérir des con- noissances. | A G. Currer, Membre de l’Institut, etc. 11 m’éclaire dans cette science , dont ses travaux ont renou—< Yelé la face et reculé les limites : L'ANATOMIE COMPARÉE. À G. OzrriEer, Membre de l’Institut, et à L. Awe. Bosc, Membre de la Soc. philomathique. Ils n'ont cessé de me communiquer depuis 1790, et de 14 manière la plus amicale , leurs lumières et leurs richesses ex entomologie. A S. Sowninr, Membre de la Soc. d’agriculture. 11 m’associa à ses travaux, et se montra toujours mon ami. “A J. Cx. Fazricivs, Professeur d'histoire natu< relle à Kiel. Il a placé honorablement mon nom dans les annales de la science des insectes. À Ar. Marczseyx , Secr. de la Soc. linnéenne de Londres. :) Il m’a ouvert une correspondæ#nce précieuse avec les ento< mologistes d'Angleterre, et sur-tout son cœur, P. A. LATREILLE, 4ss. de ? 0 l’Inst. national. œ AVERTISSEME XX. Ur Histoire générale des insectes est une entreprise si étendue et si difhcile dans son exécution, qu’il est absolument nécessaire de tracer, avant tout, non seulement le plan général de son travail, ou celui qui est relatif aux premières divisions appelées ordres, mais encore le plan des coupes secondaires , connues sous la dénomination de genres. Les vues de détail vous font saisir les rap- ports naturels qu'ont les unes avec les autres les divisions partielles ; lon est mieux en état d'apprécier la valeur de leurs caractères ; et l’on traite ainsi son sujet avec plus d’uniformité et plus d'harmonie : la mémoire y trouve d’ail- leurs de grands avantages. Pénétré depuis long -tems de cette vérité, j'ai dirigé toutes mes recherches A iij Yj AVERTISSEMENT. vers ce but essentiel ; et tandis que d’autres ne s’occupoient qu'à découvrir et à décrire de nouvelles espèces d’in- sectes, je ne cherchois qu’à examiner avec soin les caractères des genres établis pour les recevoir. Qu'importe qu’un édifice soit rempli de richesses, si ses fondemens sont ruineux ! L'étude des bases de la science des insectes n’a conduit à la publication d’un genera (Précis des caract. génériq. des insectes; Brive, an 5; v. style. 1796); c’est le seul ouvrage de cette nature qui ait paru après celui de lillustre Fabricius. Je ne m’y suis pas borné à réformer , à rectihier les caractères des genres , lorsque je l’ai cru nécessaire ; müis j’ai encore fortifié les caractères des ordres par de nouvelles observations, J'ai créé d’autres coupes générales, et plusieurs nouveaux genres; j’ai sur-tout donné le premier , en cette partie, l’idée d’une division par familles’ Personne n’avoit, avant moi, défini aussi rigou- AVERTISSEMENT. vi feusement et dans le sens linnéen le mot zsecte (1). Ce livre ayant été imprimé loin de la Capitale, dans une petite ville, et n'ayant presque pas été annoncé, à été long-tems inconnu de la plupart des entomologistes étrangers; mais l’accueil que lui a fait le célèbre Fabricius a effacé chez moi l’impression qui pouvoit résulter du silence que l’on gardoit à mon égard. J’ai eu le plaisir de voir qu'un grand nombre de genres, donnés comme nouveaux, avoient l’antériorité de publication dans mon ouvrage (2). C’est ce premier travail qui a été, en quelque sorte, l’ébauche de celui que Jj'offre aujourd’hui. L’ordonnance (1) Comme on a restreint depuis l’étendue de ce mot, je nomme condylipodes les animaux que Linnæus appelle #nsectes , et qui forment , dans la méthode du professeur Lamarck, trois classes: les crustacés , les arachnides et les insectes. (2) Les genres qui me sont propres seront marqués d’un astérisque, A 1v vi AVERTISSEMENT: en est totalement changée; l’état de nos connoissances l’exigeoit ; ainsi, les crustacés forment ici une classe distin- _guée des insectes. Cette classe est parta- gée en deux grandes coupes : la prennère est subdivisée en six ordres, et renferme les entomostracés de Muller ; voyez le Tableau systématique que j’ai donné à la fin du second volume de mon His- toire des crustacés et des insectes. Ces animaux terminent ces derniers et suc- cédent immédiatement aux acères. Je les place maintenant à la tête, afin de me rapprocher des méthodes des pro- fesseurs Lamarck et Cuvier. Lorsqu’au surplus l’anatomie aura fixé en dernier ressort le rang que les entomostracés tiennent dans l’échelle naturelle des êtres, on pourra toujours faire aisément les déplacemens convenables; il doit nous sufhre, dans le moment actuel, que les coupes soient nettes et bien tranchées. La seconde grande division des crus- AVERTISSEMENT. ik tacés est composée des animaux auxquels on a aflecté plus spécialement cette dénomination. Je les appelle malacos- tracés , et je les range en deux ordres. Je viens ensuite aux animaux que j'appelle énsectes. Voulant encore ici ramener l’ordre de ma méthode à celle des savans que j'ai cités plus haut, tous les ‘insectes sans ailes ont le pas sur ceux qui en sont pourvus. La faculté qu'ils ont de naitre sous une forme constante , ou qui n’est pas sujette à ces vicissitudes, à ces changemens qu’on appelle métamorphoses, détermina le célèbre Swammerdam à commencer par eux la série des insectes. Telle a été la base de Pordre naturel proposé par les’ naturalistes français, dont adopte les idées. Les insectes qui naissent tels qu’ils doivent à peu près être, sont rangés en quatre sous-classes; les tétracéres, les mille - pieds, les acères et les aptero- dicères. Ces derniers sont, pour le x AVERTISSEMENT. professeur Lamarck, des arachnides antenristes. J'ai pensé que leur confor- mation diflérant beaucoup de celle des arachnides palpistes du même, il falloit les en distraire. J’y établis deux ordres: celui des {hysanoures et celui des pa- rasites. | Les insectes sujets à des métamor- phoses, ou ceux qui naissent sans ailes, et en acquièrent en passant par diflérens états, recoivent dans cette méthode la dénomination de ptéro- diceres. Sept ordres remplissent cette coupe : les coléopteres , les hémipteres , les orthop- tres , les névropteres , les hyménopteres , les lépidopieres et les dipteres. La dénornination des familles que j’ai cru devoir former , est composée du nom du genre dominant et d’une finale. Il faut soulager la mémoire et ne pas surcharger sans nécessité la nomen- clature. Cette méthode m'a procuré ailleurs lavantage de conserver la propriété exclusive de l’établissement AVERTISSEMENT. x des principales familles, seroient-elles reproduites dans d’autres ouvrages sous des noms diflérens ? Une extrême attention à nrinstruire des travaux des entomologistes étran- gers, mes relations avec eux m'ont mis tellement au courant de la science, que je puis dire que ce genera abrégé est le plus complet qui existe, et un véritable répertoire des observations les plus es- sentielles de cette branche de l’histoire naturelle: portant même mes regards plus loin, j’ai tâché de découvrir toutes les coupes que l’on pouvoit faire dans chaque genre, et j’ai indiqué les divisions qui m'ont paru les plus importantes. La série des familles a pour base la différence de nourriture des insectes et de celle de leurs larves. Ils sont ou carnassiers , ou rongeurs, ou herbivores. On peut voir dans le second volume de mon Histoire des insectes le déve- loppement succinct des fondemens de cette série. Xi) AVERTISSEMENT: Je répète ici ce que j’ai déjà dit dans la préface de mon Précis des caractères génériques des insectes : cet ouvrage n’est qu’une espèce d’ébauche. J'attends que les lecons de Pexpérience, les com- munications scientifiques de mes amis me facilitent lexécution d’un genera très-détaillé et accompagné de bonnes figures. Je me propose aussi de donner avant peu des tableaux comparatifs des genres que j'établis et de leurs divisions, afin d'éviter aux commençans le travail pé- nible de l'analyse. Mon ami Duméril, professeur au collège de médecine, nous a esquissé , à cet égard , une marche très- commode. HITS TO TRE NATURELLE DES CRUSTACÉS ET INSECTES. CLASSE PREMIERE. CRUSTACÉS; crustacea. Ds veines; des nerf; respiration s’opérant par des branchies. Corps aptère , revêtu d’une croute calcaire, ou souvent renfermé sous un tét univalve ou bivalve , corné où membraneux ; souvent quatre antennes el yeux pédon- culés. Mandibules palpigpères et des pièces articulées doubles ou bifides au dessous , dans un grand nombre. Dix pattes au moins ordinairement ; leur extrémité sans ongles ou n’en CE qu’un. SOUS - CLASSE PREMIÈRE. ENTOMosTRACÉSs ; entomostraca. Mandibules toujours nues ou nulles: Quatre mâchoires au plus. Corps souvent renfermé sous un téE univalve, ot bivalve , plus corné que calcaire ou membraneux ; ter- br PA MILLES miné par une pointe ou par une queue setigère. Yeux or dinairement sessiles. Antennes ordinairement nulles ou paroissant avoir d’autres fonctions. Pattes sans ongles au bout, et dont quelques - unes au moins semblent garnies d’appendices branchiales , quelquefois anten- niformes. Insectes très-petits dans le grand nombre. SECTION. PRE MI ER'E. OPERCULÉS; thecata. Un têt univalve ou bivalve (1). D'EV ES FON P'R:E.MIIE BE. CLIPÉACÉS; aspidiota. Bouche découverte ; organes propres ou pour broyer ou pour sucer. Corps recouvert d’un tét clipéiforme. ORDRE PREMIER: XIPHOSURES ; xiphosura. Mandibules coudées (terminées par deux pinces. Base des paites réssemblant à des mâchoires). Point d'antennes. Des pattes sans appendices branchiales. Corps re- couvert par un bouclier dur, de deux pièces , fixe et ter- miné par une pointe également dure. Deux yeux dorsaux. (1) Jai supposé , dans mon Tableau des divisions générales des animaux sans vertèbres et à pattesarti: DES GENRES. 15 Cing paires de pattes, terminées toutes ou du moins quelques-unes par deux pinces ; les dernières à appen- dices foliacées. Genre. LiMULE ; mulus. Fab. ORDRE SECOND. PNEUMONURES; pneumonura. Bouche paroissant consister en une espèce de bec. Des pattes sans appendices branchiales. Corps re- souvert par un bouclier mou , membraneux et fixe : des Jilets ou des appendices barbues à l’anus. Deux yeux latéraux ou marginaux. Six à dix pattes, et dont au- cune n’est terminée en pince. ® Genre. CALIGE ; caligus. Mull. Des filets ou des tuyaux à la queue. Huit à dix pattes; les postérieures à appendices branchiales. Remarque. On devroit peut-être faire deux genres des caliges curtus et productus de Muller. çulées, établi sur les organes de la manducation, et que je suis ici, mais en donnant toujours des carac- tères exerieurs faciles à saisir , que les pseudopodes et les céphalotes, qui forment la seconde section , étoient distingués de ceux de la première, en ce que Les organes de la bonche étoient insérés sur un article détaché ,et non sur la même base comme dans ceux-ci ; je dois cependant avouer que ce caractère souffre en- core des difhcultés, | 16 - FAMILLES Genre. BiNocLe ; binoculus. Des appen- dices barbues à la queue. Six pattes parois- sant simples à leur extrémité. Exemple. Le binocle à queue en plumet de Geoff. tom. II, pag. 660 , pl. xxt, fig. 3. * Genre. Ozoue ; ozolus. Des appendices barbues à la queue. Dix pattes, dont les pre- mières paroiïssant simples, les autres bifides à leur extrémité. Deux espèces d'antennes crochues à leur extrémité : de petits crochets près de leur naissance. Deux tubes ou deux pattes en ventouse un peu plus bas, servant à l’animal à s'attacher. Exemple. Le binocle du gasteroste. Geoff. tom. IT, pag. 661, n° 5. ORDRE TROISIÈME. PHYLLOPODES; phyllopoda. . Bouche consistant en deux mandibules et deux sortes de mâchoires de chaque côté, appliquées l’une sur l’autre. Toutes les pattes à appendices branchiales ou folia- cées. Bouclier membraneux et libre en grande partie. Deux antennes. Deux yeux dorsaux. Deux pièces sem- blables à des antennes, longues ét ramifiées. Queue annelée , terminée par deux filets. Genre. ArPus; apus. Exemple. Zimulus apus, Fab. DI VISION DES GENRES. 17 DIVISION SEC ON D E. ORDRE QUATRIEME. OsTRACHODES; ostrachoda. Bouche obsolète, ou du moins renfermée dans le repos. Corps renfermé entre deux pièces, imitant une co- quille bivalve. Genre. LyNcé ; lynceus. Têt échancré près du bout antérieur qui forme un bec. Antennes en pinceau. Pattes figurees de même et au nombre de huit. Deux yeux distincts. Exemple. Lynceus brachyurus. Mull. Genre. DAPHNIE ; daphnia. Tête appa- rente , avec deux antennes imilant des bras ramifiés. Huit à dix pattes. Deux yeux paroissant réunis en un. Une queue. Exemple. Daphnia pennata, Mull. Genre. Cypris ; cypris. Deux antennes en pinceau. Quatre pattes. Deux yeux réunis en un seul. Une queue. Exemple. Cypris detecta. Mull. Genre. CYTHÉRÉE ; cythere. Deux an- tennes simplement velues. Huit pattes. Exemple. Cythere viridis. Mull. Ins. Tome III. B 18 NME LL ES (| SECTION SECONDE. _ Nups; gymnota. Corps nud. ORDRE CIN OAI EME PSEUDOPODES ; pseudopoda. Tête confondue avec le corselet ; pas même d'apparence formée par les yeux réunis. Genre. CycLope ; cyclops. Corps alongé, diminuant insensiblement pour former une queue. Deux à quatre antennes. Six à dix pattes soyeuses. Un seul œil apparent. Exemple. Cyclops quadricornis. Mull. Remarqg. Les amyÿymones de Muller, qui sont des monocles à deux antennes et à quatre pattes ( m0n0- eulus sakyrus, Fab.) ; ses nauplies qui ont deux ou quatre paites de plus (r10onoculus saltatorius, Fab.) ne sont , d'après les observations du naturaliste Jurine, que des larves de cyclope. Genre. ARGULE ; argulus. Corps ové, terminé postérieurement en pointe courte, sans queue. Des filets capillaires pour an- tennes apparentes. Quatre à huit pieds. Deux yeux. 2 Exemple. Monoculus delphinus. Mall. Remarg. Ne seroient-ils pas de jeunes lyncés ? DÉS GENRES. 16 ORDRE SIXIÈME. CÉPHALOTES; cephalota. Une tête réelle, distincte , ou une tête apparente, formée par les yeux. Genre. PoLYPHÈME; polyphemus. Un seul œil en forme de tête. Une espèce de corselet; deux rames ou deux bras fourchus. Une queue rephiée sous le ventre. Abdomen grand. Exemple. Polyphemus oculus. Mull. Genre. 20E ; zoea. Deux yeux très-gros ; formant une apparence de tête. Pattes di- visées en faisceaux à léur extrémité. Corps s’alongeant en une queue longue, articulée, fourchue ou foliacée au bout. Exemple. Zoea pelagica. Bosc. — Monoculus tau- _rus. Slabber. Genre. BRANCHIOPODE; branchiopoda: Une tête portant deux antennes capillaires, deux yeux pédonculés, et ayant deux avan- cemens ; en forme de mandibules. Corps alongé , filiforme; moitié postérieure for- mant une queue. Onze paires de pattes fo- liacées. Exemple. Branchiopoda stagnalis. Lam. B 2 50 FAMILLES SOUS-CLASSE SECONDE. MALACOSTRACÉS; malacostraca. Mandibules palpigères. Des pièces articu- lées, doubles ou bifides, disposées sur plu- sieurs rangs, au dessous. Corps revêtu de pièces d’une substance calcaire , nu à son extrémité postérieure, ou terminé par des appen- dices articulées , foliacées ou cylindriques. Yeux pédon- culés et mobiles dans le plus grand nombre. Quatre antennes , et ne servant point de branchies. Pattes (10 — 14) propres uniquement au mouvement, et dont quelques-unes au moins sont terminées par une pointe plus dure, cornée, ORDRE PREMIER. DÉcAPOoDESs; decapoda. Tête confondue avec le corselet. Branchies cachées. Dix païites, Yeux toujours pédonculés et mobiles. Longueur de la carapace, faisant plus du tiers de la longueur fotale. SECTION PREMIER E. BRACHYURES ; brachyuri. _ Queue plus courte que le corps, et dont l'extrémité est terminée par une-seule pièce. ( Point d’appendices foliacées, géminées et articulées. ) DES GENRES. 21 Carapace figurée en segment de cercle dont l'angle est tronqué , o4 carrée, ou presqu’en Cœur, Owovée, OU triangulaire. Antennes intermédiaires ; le plus ordi- nairement cachées et repliées sur elles-mêmes. DIVISION PREMIÈRE. FAMILLE PREMIERE. CANCÉRIDES ; cancerides. Diamètre antérieur et transversal de la carapace , surpassant ou égalant le diamètre longitudinal. Coupe en grand segment de cercle tronqué à l'angle, ou presqu’en cœur , ou carrée, ou ronde; milieu du bord anté- rieur ne formant point de bec. Antennes intermédiaires toujours cachées et répliées sur elles-mémes. Bras toujours terminés par une main à] 0 à deux doigts. A. Les platysmatiens ; platysmatu. Carapace plus large que longue, ou en grand segment de cercle, tronqué à la pointe, ou presque demi-circulaire. Yeux toujours situés vers le milieu du bord antérieur, et petits ou moyens. * Les littoraux ; Httorales. Toutes les pattes terminées en pointe co B 5 22 FAMILLES nique, ou crochue. ( Point de pièce large ; aplatie, foliacée, terminale. ) Genre. CRABE; cancer. Carapacesans dila- tation remarquable aux angles postérieurs. Pièces extérieures et palpiformes fermant la bouche inférieurement , ayant le second article de leur tige interne, ou de.la divi- _sion plus grande, arrondi à son extrémité. Mains sans crête. Corps plan. Pattes posté- rieures point recourbées sur le dos. Exemple. Cancer pagurus. Fab. Genre. Dromiïe; dromia. Carapace sans dilatation remarquable aux angles posté- rieurs. Pièces extérieures et palpiformes, fermant la bouche inférieurement, ayant le second article de leur tige interne , ou de la division plus grande , arrondi à son extré- mité. Mains sans crête. Corps très-bombé ( et très-velu ). Pattes postérieures recour- bées sur le dos. Exemple. Dromia Rumphii. Fab. * Genre. HÉPATE ; epatus. Carapace sans dilatation remarquable aux angles posté- rieurs. Pièces extérieures et palpiformes, fermant la bouche inférieurement, ayant le second article de leur tige interne pointu, Mains à crête. Exemple, Calappa angustata. Fab. .! \ DES GENRES. 23 Genre. Cacarre; calappa. Carapace di- latée aux angles postérieurs , pour recevoir les pattes postérieures. Mains très-compri- mées, à crête. Pièces extérieures et palpi- formes, fermant la bouche inférieurement , ayant le second article de leur tige interne arrondi à son extrémité. Exemple. Calappa granulata. Fab. ** Les pélagiens ; pelagu. Pattes postérieures au moins terminées par une pièce large, aplatie, foliacée , en na- geolire. L£ Genre. PoRTUNE ; portunus. Les seules pattes postérieures en nageoire. Second arti- cle de la tige interne des pièces extérieures et palpiformes , fermant la bouche inférieu- rement, arrondi à son extrémilé. Exemple. Portunus depurator. Fab. Genre. MaATuTE ; mnatuta. Les huit der- nières pattes en nageoire. Second article de la tige interne des pièces extérieures et pal- piformes, fermant la bouche inférieure- ment, pointu à son extrémité. Exemple. Matuta victor. Fab. B 4 2/4, FA MILLES 8. Les vigilans ; vigrles. Carapace presqu’en cœur , ou carrée, ou ronde. Yeux souvent écartés et grands. Genre. OcYPoDe;ocypoda.Carapace pres- qu'en cœur ou rhomboïdale. Yeux portés sur un long pédoncule qui s'étend le long d’une grande partie du bord antérieur de la carapace. "FJoutes les pattes terminées en pointe conique ou crochue. a. Carapace bombée , en cœur. Extrémité des yeux n’atteignant pas les angles latéraux. * Exemple. Cancer cordatus. Yerbst. b. Carapace plate ou peu bombée, rhomboidale. Extrémité des yeux atteignant les angles latéraux. Exemples. Cancer vocans. Fab. — Ocypoda ceræ- éophtalmu. Fab. Genre. PoDoPpHTALME ; podophtalmus. Carapace rhomboïdale. Pédoncules des yeux trés-longs et très-gréles. Pattes postérieures en nageoire. Exemple. Podophtalmus spinosus. Lam. Genre. GRAPSE ; grapsus. Carapace carrée, déprimée ; yeux insérés aux angles latéraux. Les quatre antennes situées dans leur entre- DES GENRES. 25 deux. Pattes postérieures, n'étant pas beau- coup plus petites que les précédentes. Exemple. Cancer ruricola. Fab. Genre. PorcELLANE ; porcellana. Lam. Carapace carrée , déprimée. Yeux insérés prés des angles latéraux. Antennes exté- rieures situées derrière les yeux et très longues. Pattes postérieures beaucoup plus petites que les précédentes. Exemples. Cancer platycheles. Oliv. — Cancer mi- nutus. Fab. * Genre. PINNOTHÈRE ; pénnotheres. Cara- pace orbiculaire ou carrée, à angles obtus. Veux situés entre les angles latéraux et le milieu du bord antérieur de la carapace ; les quatre antennes dans l’entre-deux. Tiges internes des pièces extérieures fermant la bouche inférieurement , réunies par le bas, ayant leur premier article commun demi- circulaire , et sur lequel le second article de chacune d'elles est couché. Exemple. Cancer pisum. Fab. 26 FAMILLES DIVISION SECONDE: FAMILLE SECONDE. OXYRYNQUES; oxyrynchui. Diamètre transversale et antérieur de la carapace n'égalant pas celui de la longueur. Coupe ovée ou triangulaire. Antennes intermédiaires souvent saillantes en partie. Mains n’élant pas toujours terminées par deux doigts. Gen. MA7A; maja. Lam. Carapace presque triangulaire (ordinairement très-inégale, et ayant souvent des poinies en devant ): extré- mité du triangle antérieure. Mains terminées par deux doigts; extrémités des autres pattes en pointe coinque, ou crochue; pattes pos- térieures point recourbées sur le dos. Second article de la tige interne des pièces exté- rieures fermant la bouche inférieurement, _arroudi où obtus à son extrémité ; le bout de cette tige replié et petit. 1. Longueur des bras n'étant pas double de celle du corps. Îls sont avancés. Exemple. Les inachus de Fabricius. 2. Longueur des bras double de celle du corps ; ils Jont avec lui un angle droit , et leurs mains s’ap- pliquent exactement sur eux. Exemple. Les parthenopes de Fabricius. DES GENRES. 27 * Genre. Macrope ; macropus. Carapace triangulaire ( inégale ) : la pointe en devant, et formant un bec plus ou moins long, souvent très-pointu et en alène. (Yeux saillans et découverts. Antennes intermé- diaires entièrement découvertes. ) Mains terminées par deux doigts; extrémités des autres pattes en pointe conique ou cro- chue ; pattes postérieures point recourbées sur le dos. Pièces extérieures fermant la bouche inférieurement, alongées; second article de leur tige interne pointu ; les suivans presqu'aussi longs que celui-ci. ( Pattes très-longues. ) Exemple. Znachus phalangium. Fab. Genre. LEUcos1E ; /eucosia. Carapace ovée, renflée, en pointe à son exlrémité antérieure.( Yeux très-petits. Antennes point ou peu apparentes. ) Mains terminées par deux doigts ; extrémités des autres paites en pointe conique ou crochue; pattes pos- térieures point courbées sur le dos. Pièces extérieures fermant la bouche aussi dures que la carapace, avancées ; le second ar- ticle de leur tige interne allant en pointe. Exemple. ZLeucosia craniolaris. Fab. * CorRyYsTe ; corystes, Carapace ovale, la 28 FAMILLES pointe en devant. Mains terminées par deux doigts ; extrémités des autres pattes en pointe conique ou crochue ; pattes posté- rieures rejetées en arrière. Antennes ex- lérieures rapprochées au dessous des yeux, avancées , de la longueur du corps. Pièces extérieures fermant la bouche inférieure- ent, alongées ; le second article de leur tige interne fort long , en pointe au sommet. Exemple. Æ/bunea dentata. Fab. Genre. DorrPre ; dorippe. Carapace ovée, déprimée , tronquée à sa partie antérieure qui est plus étroite. Mains terminées par : deux doigts ; extrémilés des autres pattes ‘en pointe couique ou crochue; pattes pos- térieures recourbées sur le dos. Pièces an- térieures fermant la bouche, alongées. Exemple. Dorippe quadridens. Fab. Genre. ORITHYE ; orithya. Carapace ovée , très-obstuse en devant (inégale }. Mains terminées par deux doigts; pattes postérieures en nageoire. Second article de la tige interne des pièces extérieures fer- mant ja bouche inférieurement, alongé, allant eu pointe. Exemple. Orithya mammillaris. Fab. Genre. RANINE; ranina. Lam. Cara- DES GENRES. 29 pace triangulaire ; parlie antérieure plus large. Mains n'ayant qu'un seul doigt en faulx ; les autres pattes en nageoire, placées par paires les unes sur les autres. Pièces extérieures fermant la bouche inférieu- rement, alongées, étroites ; le second article de leur tige interne, pointu. Bord antérieur de la carapace ayant plusieurs avan- cemens dentés. Queue étendue. _ Excmples. Albunea dorsipes. Fab. — Cancer rani- nus. Lin. (Æ4lbunea scabra ? Fab.) | Remarque. Le genre symethis de Fabricius appar- tient probablement à cette famille; il m’est inconnu.” SECTION SECOND E. MaACROURESs ; mnacrourti. Queue de la longueur du corps ou plus longue ; son article terminal accompagné, de chaque côté, d’une appendice foliacée ; : sémunée et articulée. FAMILLE TROISIEM _E. PAGURIENS; paguru. Appendices du bout de la queue latérales, écartées, fort petites, ne se réunissant pas avec le dernier anneau de cette queue, pour 50 FAMILLES former à l'extrémité une autre espèce de queue foliacée, en éventail et connivente. Genre. PAGuRE ; pagurus. Corps mou; l'animal se logeant dans une coquille uni- valve. Les quatre antennes saillantes ; les extérieures longues, composées de beaucoup d'articles ; les intermédiaires courtes , à pédoncule de quelques articles alongés , terminé par deux filets très -courts. Bras terminés par des mains ayant deux doigts; extrémités des autres palies en pointe co- nique ou crochue. Yeux portés sur un long pédoncule. Exemple. Pagurus bernhardus. Fab. Genre. ALBUNÉE ; albunea. Carapace ovale , tronquée ou rétuse aux deux ex- trémités. Antennes intermédiaires longues, très-ciliées, avancées, insérées sous les yeux. dont le pédoncule est en forme d’écaille ; les latérales à pédoncule bifide. Mains des bras terminées par un seul doigt, ou plutôt par uue pièce en crochet. Extrénuiés des autres paltes terminées par une pièce com- primcée, en faulx. | Exemple. Ælbunea symnista. Fab. Genre. Hrepe ; hippa. Antennes plu- meuses ou ciliées ; intermédiaires terminées ns DES GENRES. 31 par deux filets ; les latérales plus longues, simples. Mains des bras terminées par une pièce ovale; point de doigts ni d'ongles à aucunes paltes. Exemple. ÆZippa emeritus. Fab. PA M I"E L'ETQUU AT RTEME. LANGOUSTINES ; palinurinti. Appendices du bout de la queue se réunissant et connivant avec la pièce ter- minale pour former une autre sorte de queue en éveniail. Antennes intermédiaires à pédoncule de trois articles .alongés , le dernier terminé par deux très-petits filets. Genre. SCYLLARE ; scyllarus. Carapace en carré long. Antennes latérales formées d’écailles imitant une crête. Les bras et les pattes terminés par un article conique. Yeux aux angles latéraux de la carapace. Feuillets de La queue moitié crustacés eË moitié membraneux. Exemple. Scyilarus arctus. Fab. Genre. LANGOUSTE ; palinurüs: Carapace - demi-cylindrique , alongée. Antennes laté- rales, sétacées , longues , épineuses. Toutes « 3 CFMAIMILLES les pattes terminées par un article conique et très-velu en dessous. Yeux rapprochés vers le milieu du devant de la cara- pace. Feuillets de la queue moitié crustacés et moitié membraneux. Exemple. Palinurus homarus. Fab. Genre. GALATHÉE; galathea. Carapace ovoide. Antennes latérales longues. Bras terminés par une main à deux doigts; les autres pattes finissant en poinie. Yeux rapprochés vers le milieu du devant de la cara- pace. Un bec aplati, court, denté sur les côtés. Exemple. Galathea strisosa. Fab. FAMILLE CINQUIEME. HoMARDIENS ; aslacini. Appendices du bout de la queue se réunissant et connivant avec la pièce ter-. minale pour former une autre sorte de queue en éventail. Antennes intermédiaires à pédoncule court, terminées par un, deux, ou trois filets aussi ou plus eus que le pédoncule. | Queue plus:longue que le corps ,.et souvent com- primeée. Genre. Ecr£visse ; astacus. Carapace presque DES GENRES. 33 presque ovoïde ou presque cylindrique ; antennes latérales longues : articles de leur pédoncule comme épineux par leurs an- gles, sans écaille latérale remarquable ; an- tennes intermédiaires placées presque sur la même ligne, courtes et à deux filets. Les six ou quatre premières paires de pattes terminées par des mains à deux doigts ; bras grands. Pièces extérieures et palpiformes situées au dessous des mandibules peu avancées. Bec aplati. Exemple. Astacus fluviatilis. Fab. Genre. ALPHÉ ; alpheus. Corps arqué, comprimé. Antennes latérales sétacées , lon- gues , avec une écaille sans épine ; inlermé- diaires insérées plus haut , à deux filets. Les quatre pattes antérieures terminées par des mains à deux doigis; mains des bras plus grandes. Pièces extérieures et palpiformes situées au dessous des mandibules longues et avancées. Exemple. Æ/pheus avarus. Fab. Genre. PÉNÉE; penœus. Corps comprimé, arqué. Antennes latérales placées au des- sous des intermédiaires, très-longues : pé- doncule accompagné d’une écaille bifide et Ins. Tone III. C 34 RÉ AUM FDL ES et épineuse ; antennes intermédiaires plus courtes, à deux filets. Les premières paites terminées par des mains. Pièces extérieures et palpiformes situées au dessous des man- dibules longues el avancées. = Bec avancé , comprimé , denté. Observ. Ce genre est très - voisin de celui de palé- mon ; je ne lai point vu. Il paroît que les quatre ou six premières pattes sont terminées par des mains filiformes et à deux doigts, et que les bras ne sont pas plus longs que les autres pattes. Genre. PALÉMON ; palæmon. Corps arqué , comprimé. Antennes latérales ou extérieures insérées presque sous les yeux, sétacées , longues , accompagnées d’une écaille ; antennes intermédiaires insérées presqu'’au dessus des précédentes, à trois filets. Les trois ou quatre paires antérieures de pattes terminées par des mains à deux doigts. Les bras souvent plus petits. Pièces extérieures et palpiformes situées au des- sous des mandibules avancées. Bec comprimé, ensiforme , denté souvent aux bords supérieur ek inférieur ; article terminal de la queue, ou celui de son milieu pointu. * Première paire de pattes très - petite, menue ; la seconde très- grande. Exemple. Palæmon lar. Fab. DES GENRES. 35 * * Les deux premières paires de pattes petites égales ; la troisième la plus longue. Exemple. Palæmon squilla. Fab. Genre. CRANGoN ; crangon. Corps com prune, arqué. Antennes extérieures longues, avec uue grande écaille à leur base ; inter- médiaires courtes à deux filets. Yeux très- rapprochés sous un bec. Paites antérieures terminées par une- man, n'ayant qu’un ongle mobile , sans d'autre doigt. Les autres huit paties simples. Pièces extérieures et palpiformes situées au dessous des mandi- bules avancées. Bout de la queue terminé comme dans les palémons. Exemple. Crangon vulgaris. Fab, ORDRE SECOND. BRANCHIOGASTRES; branchiogastra. Tête distincte. Branchies ordinairement extérieures. Plus de dix pattes. Yeux fixes et immobiles dans un grand nombre. Longueur du premier segment du corps , après la tête;, ne faisant pas plus du tiers de la longueur totale de l'animal, 56 FAMILLES FAMILLE PREMIER E. SQUILLIARES; squillares. Premier segment du corps plus grand que les suivans. Yeux pédonculés. Genre. SQUILLE; sguilla. Antennes extérieures simples, accompagnées d’une écaille ; les intermédiaires pédonculées , à trois filets. Cinq paires de pattes ou de pièces palpiformes , rapprochées sous la poitrine , terminées par une main ayant au bout un doigt ou ongle crochu; deux de ces pattes beaucoup plus grandes , et dont longle est fortement denté. Trois paires de paites ter- minées par un article simple et velu, sous le second segment du corps et suivans. Corps alongé. Feuillets de da queue épineux. Exemple. Squilla mantis. Fab. Observat. Le cancer pedatus d’Oth. Fabricius , (Fauna g groenlandica, n° 221), peut faire, d’après sa description , un genre nouveau , is je caractérise ainsi : * Mysis; m1ysis. Quatre antennes ; deux simples et deux bifides : une écaille foliacée accompagnant les extérieures. Quatorze DES GENRES. 37 pattes terminées par un ongle ; les anté- rieures très-courtes, et dont les mains ont un ongle denté. Les autres pattes placées au milieu de deux rangs de branchies. Corps comprimé. Queue à feuillets épineux. Le cancer oculatus du même naturaliste se rap proche aussi beaucoup du cancer pedatus ; il manque seulement de pattes en forme de bras. Son cancer bipes pourroit faire le passage des crus- tacés précédens avec ceux qui suivent. Ses yeux sont sessiles , mais mobiles et globuleux. La carapace ou le corselet fait presque la moitié de la longueur du corps. On voit à sa partie antérieure un bec conique en voûte, et d’où sortent deux anteunes triarticulées; terminées par un filet. Au devant de la poitrine est attachée une paire de pattes, de la longueur de la carapace et sétacées. Sous le milieu de la poitrine sont trois autrés paires de pattes, mais très -courtes; et ne paroissant servir qu’à retenir les œufs. On voit en suite cinq paires de branchies dirigées en arrière , insensiblement plus longues , biarticulées et bifides , que Fabricius nomme pieds, La queue est formée de six articles, dont les trois derniers trois fois plus longs que les premiers; elle a, de chaque côté , à son extré- mité une pièce styliforme , biarticulée , sétacée au bout. | 38 FAMILLES FAMILLE SECOND E. CREVETTINES ; gammarinæ. Corps formé d’une suite d'articles de lon- gueur à peu près égale , ou dont le premier du moins n’est pas beaucoup plus grand que les autres. Veux sessiles. | Extrémité postérieure du corps sans appendices , ow à appendices styliformes. * Genre. PHRONIME; phronima. Antennes apparentes au nombre de deux, presque sétacées , de trois articles. Des palpes sail- Jans , sétacés. Dix pattes ; les quatre anté- rieures et les quatre postérieures terminées par une pièce, conique , un peu arquée ; celles de la troisième paire les plus longues, et terminées par une main ayant deux pinces. Derniers anneaux étroits : plusieurs styles alongés, articulés et bifides, à l’ex- trémilé du corps. Corps mou. Tête fort grande. Animal vivant dans un corps ovalaire , transparent , presque oélatineux. ( Cadavre d’un béroë ? ) Exemple. Cancer sedentarius. Forsk. * Genre. T'ALIFRE ; talitrus, Antennes simples : les intermédiaires supérieures et DES GENRES. 59. plus courtes que le pédoncule des latérales et inférieures. ( Dix à quatorze paites.) Une queue ; des pièces articulées au bout. Exemples. Gamimarus locusta. Fab. — Oniscus gammarellus. Pall. Genre. CREVETTE ; gammarus. Antennes latérales et extérieures ayant une pelile divi- sion en forme de filet. Les intermédiaires su- périeures, et plus longues que le pédoncule des précédentes. (Quatorze pattes: les quatre antérieures terminées par des mains.) Une queue ; des pièces articulées au bout. Remarque sur les deux genres précédens. Otlhon Fabricius a décrit plusieurs crustacés qu’il faut , je pense, rapporter à ces deux genres. On placera parmi les talitres les suivans : oniscus serratiis ; cicada medu- sarum ; avec les crevettes les autres: oniscus arena- rius , Stræœmianus , abyssinus. Genre.Crsvrozre; caprella. Tam. Corps filiforme : pattes pour la plupart alongées rapprochées par paire el écartées ( de dix à douze ; des,mains avec un ongle crochu mobile). Point de queue ni de pièces arti- culées apparentes au bout, Exemples. Gammarus linearis. Fab. — Squilla lobata. Oth. Fab. * Genre. CYyAME; cyamus. Corps large, C4 40 FAMILLES court. Pattes courtes, dont quatre au moins fausses vers le milieu du corps; les aulres terminées par un crochet. Point de queuë ni de pièces articulées au bout. | Exemple. Oniscus ceti. Lin. 4 : A ï É r Remarg. Je ne suis pas sûr que les deux genres pré- cédens soient de cet ordre. CLASSE MmÉRCOUNDE. INSECTES: ensecta. Point de veines, ou système de circula- on peu développé. Des nerfs. Respiration s’opérant peut-être par des branchies dans quelques - uns, mais par des trachées aéri- fères dans la très-grande partie. Corps aptère ou ailé. Point de tét ni de carapace. Deux antennes seulement dans le plus grand nombre. Yeux toujours sessiles. Mandibules nues dans ceux qui en sont pourvus. Bouche fermée par des mâchotres et læ lèvre inférieure , ou en forme de trompe ou de bec. SOUS-CLASSE PREMIÈRE. TETRACÉRES; tetracera. Corps ne subissant pas de métamorphoses. Aptère ( formé d’une suite d’articles plus ou moins crustacés ). Une tête distincte. Quatre DES GENRES. A1 antennes ( un seul genre excepté ). Deux veux à facettes. Pattes (au nombre de quatorze) terminées par un seul ongle. Des feuillets à l'extrémité inférieure du corps. \ D FAMILLE PREMIER E. AÂSELLOTES; asellola. Quatre antennes découvertes et apparen- tes; les deux plus petites, lorsqu'elles sont inégales, surpassant toujours en longueur les deux premiers articles des plus grandes. Des palpes saillans ou apparens. Corps ter- miné par un article beaucoup plus grand. ( Des lames foliacées. ) Genre. AsELLE ; asellus. Antennes très- inégales. Corps alongé. Deux pièces ( styles ) menues, saillantes, bifides au bout. Pattes postérieures au moins alongées. Exemple. Oniscus aquaticus. Lin. Genre. IDoTÉE ; idotea. Antennes tres- inégales. Corps alongé. Point de styles bifides et saillans au bout. | Exemple. Oniscus marinus. Lin. * Genre. SPHÉROME ; sphæroma. Autennes Ga -FAMILLES très - inégales. Corps ovale , se mettant en boule ; point de styles bifides et saillans au bout. | Exemple. Oniscus globator. Pall. Genre. CYyMorHoA ; cymothoa. Antennes égales. Pattes courtes, lerminées par un ongle trés-fort. Exemple. Cymothoa asilus. Fab. FAMILLE SECOND E. CLOPORTIDES; omiscides. Deux des quatre antennes très - petites | cachées, ne s’élevant pas au delà du prenner article des autres, ou les quatre antennes obsolètes. Point de palpes saillans. Corps ter- fmuiné par un anneau plus pelit, où qui n’est pas du moins très- différent des autres en grandeur. Genre. Lucie ; Zigia. Deux antennes très- apparentes ,; et dont la dernière pièce est composée d’un grand nombre de petits arti- cles. Des styles saillans à. l’exirémité posté- rieure du corps. - Exemple. Ligia oceanica. Fab. \ y DES GENRES. 43 Genre. CLoPporTE ; omiscus. Deux anten- nes très-apparentes, de sept pièces, dont la dernière inarticulée. Des pièces saillantes à l'extrémité du corps. Exemple. Oniscus asellus. Lin. * Gen. ARMADILLE ; armadillo. Deux an- tennes très-apparentes, de sept pièces, dont la dernière inarticulée. (Corps se mettant en boule.) Point de styles ou d’ayancemens re- marquables à l'anus. Exemple. Oniscus armadillo. Lin. * Genre. BopyrE ; bopyrus. Point d’anteu- nes apparentes. Corps très-plat, ové, el dont la pointe est oblique ; des rebords latéraux sur lesquels sont insérées des pattes très-pe- tiles et recoquillées. Point d’yeux apparens. Animal demeurant constamment fixé et immobile sur d'autres. Exemple. Monoculus crangorum. Fab. SOUS-CLASSE.SECONDE MIiLLE-PIEDS; myriapoda. Corps ne subissant pas de métamorphoses, aptère , formé d’une suite d'articles très- nombreux, presque tous pédigères, plus ou moins crustacés. Une tête distincte. Deux 44 FAMILLES antennes. Deux yeux à facettes. Pattes très- nombreuses (au delà de quatorze), terminées par une pièce conique et crochue. ORDRE PREMIER. CHILOGNATHES; chilognatha. Une seule pièce au dessous des mandi- bules. Palpes nuls ou très-petits. Anneaux d’une seule pièce. Antennes toujours presque en massue, courtes et de sept articles. Toujours deux paires de pattes à chaque anneau , toutes petites. * Genre. GLomeris ; glomeris (1). Corps oblong, convexe en dessus, se mettant en boule. Point d’appendices à l'anus. Exemples. Julus ovatus. Fab. — Oniscus pustula- tus. Ejusd. Genre. IuLE ; yulus. Corps vermiforme ( long et cylindrique , se roulant en spirale). Point d’appendices à l'anus. Exemple. Julus terrestris. Fab. * Genre. PoLYDESME ; polydesmus. Corps (1) Je ne donne ici que des caractères pris de la forme du corps ; mais je suis persuadé qu’en étudiant ces insectes avec attention , on en trouvera d’autres. DES GENRES. 45 linéaire , déprimé; anneaux carrés en dessus : point d’appendices à l'anus. Exemple. Julus complanatus. Fab, * Genre. PocLYxÈNE ; pollyxenus, Corps alongé , déprimé. Des appendices à l'anus, Exemple. Scolopendra lagurus. Fab. OR RUES BCP. SYNGNATES; syngnatha. Deux mâchoires réunies à leur base entre les mandibules et la lèvre inférieure. Des palpes distincts, dont deux en crochets. Anneaux formés de deux plaques écailleuses réunies , de chaque côté, par une membrane. Antennes sétacées, d’un très - grand nombre d’ar- ticles. Une seule paire de pattes 4 chaque anneau dans Le grand nombre. Genre. SCUTIGÈRE; scutigera. Lam. Deux paires de pattes à chaque anneau ; les der- nières paires beaucoup plus longues. Exemple, Scolopendra coleoptrata. Fab. Genre. ScoLOPENDRE ; scolopendra. Une seule paire dé pattes à chaque anneau ; les dernières paires égales aux aulres ou peu difiérentes. - Exemple, Scolopendra forficata, Lin: 46 FAMILLES SOUS-CLASSE TROISIÈME.  CÈRES; acera. Corps ne subissant pas de métamorphoses, aptère, formé d’une ou de deux pièces. Fête confondue avec le corselet ou la pièce por- tant les pattes. Point d'antennes. Y eux (deux à huit ) tous lisses. Six à dix pattes (com- munément huit), terminées ordinairement par deux crochets. ORPCDOR EUP RE NMFE CHELoDponNTEes; chelodonta. Des mandibules. SECTION PREMIERE. Abdomen séparé du corselet, ou confondu avec lui, mais ayant des apparences d’an- neaux, ou des divisions en dessous. Jamais moins de huit pattes. FAMILLE PRÉMIER E. SCORPIONIDES; Sscorpionides. Palpes en forme de bras, et terminés ordi- DES GENRES. ## hairement par une espèce de main. Mandi- bules à deux pinces. Deux à huit yeux. Abdomen annelé. Huit pattes. Genre. Scorpion ; scorpio. Bras terminés par un article dilaté , ovalaire ou en cœur, à pinces conniventes. Lèvre inférieure de deux pièces point avancées, simples à leur extrémité. Corps oblong. Six à huit yeux. Abdomen tenant aw corselet par la majeure portion de sa largeur , terminé par une queue articulée, et dont le dernier article finit en une pointe fine, arquée , servant d'aiguillon. Deux lames pectinées , en forme de peignes, sous l’origine «les pattes postérieures. Exemple. Scorpio europœæus. Lin. * Genre. THELYPHONE; thelyphonus. Bras très-gros, terminés par un article ovalaire, et dont une des pinces plus courte , ressem- blant à une dent. Lèvre inférieure de deux pièces avancées , armées d’une dent à leur extrémité. Corps alongé , presque cylindrique. Huit yeux. Pattes antérieures plus longues , plus menues , avan- cées , tentaculaires , et dont les tarses sont composés d’un grand nombre d’articles. Abdomen ne tenant au corselet que par une petite partie de sa largeur, Une queue consistant en un filet articulé. Exemple. Phalangium caudatum. Lin. x 48 FAMILLES Genre. PHRYNE; phrynus. Bras longs, arqués, armés de piquans, formés d'articles très -inégaux en longueur, le dernier ter- miné par un ou deux crochets. Lèvre in- férieure alongée, en forme de dard. Corps ovale , déprimé. Corselet presque réniforme. Huit yeux. Abdomen ne tenant au corselet que par une petite portion de sa lurgeur. Pattes antérieures beaucoup plus longues que les autres, menues et tentaculaires. Exemple. T'arentula reniformis. Fab. Genre. Pince; chelifer. Bras terminés par un article dilaié, ovalaire, à deux pinces conniventes. Lèvre inférieure nulle ou point distincte. Corps ovale , très-déprimé. Deux à quatre yeux. Exemple. Scorpio cancroides. Fab. FAMILLE SECOND E. AÂRACHNIDES ; arachnides. Palpes simples, filiformes ou terminés par un article un peu renflé , ovalaire , entier. Mandibules terminées par un seul crochet. Six à huit yeux. Abdomen ne paroissant point an- nelé , du moins en dessus , ne tenant jamais au corselet que par un point. Huit pattes. Genre DES GENRES. 49 Genre. MycaLE ; mygale. Palpes pédi- formes, insérés à l’extrémité des mâchoires. Mâchoires cylindriques , ressemblant aux hanches des pattes. Huit Yeux groupés sur uue élévation : 90 00, Crochets des tarses . 0 0 simples. #0 * Mygales à brosses. Palpes et tarses terminés par une brosse épaisse. Point de dents parallèles au dessus de la naissance des crochets des mandibules. Exemple. Æranea avicularia. Lin. ** Mygales mineuses. Palpes et tarses sans brosses à leur extré- mité. Des dents parallèles au dessus de la naissance des crochets des mandibules. Exemple. Æranea sauvagesii. Rossi. Genre. ARAIGNÉE ; aranea. Antennules insérées à la base extérieure des mâchoires. Crochets des tarses dentelés en dessous. E _A{raignées vagabondes. Yeux disposés sur trois lignes ; et deux ou quatre d’entre eux souvent deux ou trois fois plus gros. Pattes postérieures ordinaire- ment plus grandes que les autres. Cuusses Ins. Tome III, D bo #MFAMILLES des pattes antérieures de la longueur envi- ron du corselet. Corselet sousent alongé et caréné. 1. ÆAraignées loups. juatre yeux petits et presque ou même égaux , en devant, sur une ligne transverse et droite. Mâchoires droites, convexes, plus longues que larges, obtuses, et tronquées obliquement au côté interne. Lèvre infé- rieure moitié plus courte, carrée ; bord su- périeur droit, un peu concave. Corselet ové, incliné insensiblement sur les côtés. 0 o * Veux: o ©. Corselet en carène bien 9000 prononcée. Pattes grosses. Exemple. Aranea tarentula. Lin. — Aranea sac= cata. Lin. 10e ** Veux: o o . Corselet peu caréné: 0000 Pattes menues et assez longues. Exemples. Aranea mirabilis. Clerck. — Araneæ marginata. De Géer. — Aranea dorsalis. Fab. 2. Araignées sauteuses. Les deux yeux du milieu de la ligne an- DES GENRES. 5x térieure plus avancés et beaucoup plus gros, ou rentrés et n'étant pas plus gros que les autres. Mâchoires droites, planes, ovales. Lévre inférieure moitié plus courte, plane, en demi-ovale. Corselet presque parabolique; dos plan , côtés tombant brusquement. Pattes antérieures souvent très - grosses, propres ainsi que les autres pour sauter. O Oo * (WeliX :: O © Exemple. Æranea 4 — guttata. Rossi. Le) Le, r o (o | tin ** Veux : à, o- Corselet sans rétré- O O cissement brusque à son extrémité posté- xieure. Pattes grosses. Exemple. Æranea scenica. Lin. o 0 RAR Veux Corselet rétréci [e) do") brusquement à son extrémité postérieure. Pattes menues ou moyennes. Exemple. 4ranea formicaria. De Géer. IT. {raignées tapissières. © Yeux disposés sur deux lignes, égaux ou ‘D 2 52 FAMILLES peu différens en grandeur. Mâchoires droites; alongées, écartées au bout. Lèvre inférieure en carré alongé, ou presque triangulaire. Paites postérieures plus courtes ou légère- ment plus longues que les antérieures. Corselet ordinairement plus long que larve. Abdomen [AD , souvent soyeux. Des filières alongées. 1 Les sénoculées tubicoles. Six yeux. Longueur des cuisses des pattes antérieures ne surpassant pas d’une demi- fois celle du corselet, ( Mandibules faisant avec le corselet un angle obtus plus ou moins sensible , ou avancées. Paties anté- rieures plus grosses. ) Veux: me (Mandibules très-avan- cées, divergentes. ) Exemples. 4ranea Hombersü. Scop. — Aranea .rufipes. X'ab. XX VV ST © NERLE A noié ce Exemples. Araneæ senoculata. Lin. — Aranea Jtorentina.. Rossi. 2. Les octoculées tubicoles aquatiques. 000, 7 Huit yeux: 060 0 ? des deux: du DES GENRES. 53 milieu de la ligne inférieure très-rappro- chés. Longueur des cuisses des pattes anté- rieures ne surpassant pas d’une demi- fois celle du corselet. Animal vivant dans l’eau. (Son abdomen se couvrant d'air. ) Mandi- bules avancées, divergentes (armées dun fort crochet). Exemple. Aranea aquaëtica. Lin. 3. Les octoculées tubicoles aériennes. . O O O O , Ë "EUX : ; ceu g Huit 5 0000 > ceux de la ligne inferieure placés presque à une égale dis- tance les uns des autres , les supérieurs 00 écartés ; ou: : ) 26000°; ceux de la ligne ‘inférieure placés à égale distance les uns des autres ; les deux du milieu de la ligne supérieure très-rapprochés, et fort éloignés des latéraux. Mandibules avancées. Animal vivant habituellement dans Pair. a @'0 0000 Exemples. Araignée tapissière satinée de De Géer, — Aranea holosericea. Lin. 00 + * 05000° Exemple. Æranea lapidaria. Tat. D 3 5A FAMILLES 4, Les octoculées tisserands à paites | moyennes. Huit yeux. Longueur des cuisses des pattes antérieures ne surpassant pas d’une demi- fois celle du corselet. Mandibules tombant perpendiculairement, faisant un angle droit avec le corselet. | 0 00 © * Yeux: 0000 ; ligne supérieure courbe ; les deux du milieu rapprochés : ligne inférieure coupée au milieu. Exemple. Æranea melanogaster. Latr. | ** Yeux: 0 © 7 0; les quatre du mi- 0900 lieu formant un carré. Exemple. Æranea atrox. De Gécr. 0 o *F* Yeux: 9, © ;les deux lignes cou- o pées au milieu. Exemple. Aranea relucens. Latr. O oO UE UN EE 700 O . les deux lignes o O O o 2 re] courbes et concentriques, entières. Exemple. Æranea labyrinthica. Lin. 5. Les octoculées tisserands à paites longues. Huit yeux. Longueur des cuisses des paltes. DÉS GENRES. 55 antérieures surpassant d’une demi- fois au moins celle du corselet. Pattes longues. Exemple. ÆAranea domestica. Lin. O0 0000! I1T. {raignées filandieres. Veux disposés sur deux lignes et presque égaux en grosseur; quatre formant un carré, ou deux au milieu, deux ou trois. très-rap- prochés de chaque côté ; intervalle qui est entre ces groupes Jatéraux.et les. yeux les plus voisins du milieu, n'étant pas plas grand que celui qui est entre les quatre du carré du milieu. Mâchioires ordinairement trans- versales ou obliques par rapport à la lèvre inférieure, plus longues que larges. Lèvre inférieure presque carrée ou triangulaire obtuse : sa longueur égalant au moins la moitié de celle des mâchoires. Cuisses des pattes antérieures une demi- fois au moins plus longues que le corselet: pattes antérieures et postérieures plus lon- gues. | Ses yeux sont disposés ainsi : 0000 f Huit. yeux: US abdomen globu- leux. Exemples. Æ{ranea redimita. Lin. — Aranea resu- pina domestica. De Géer. D 4 56 FAMILLES ** Huit yeux : PAS Lee ; abdomen alongé. ( Pattes très-longues. ) Exemple. Araignée domestique à longues pattes. Geof. ù 9:56. ***X Huit veux: 06°: Exemple. Aranea montana. De Géer. O O E Oo M M BLX. VÉEX : 00 Exemple. Aranea thoracica. Tatr. IV. Âraignées tendeuses. 00 0 e) Yeux disposés sur deux lignes: 4, 0 les deux de chaque côté souvent très-éloi- ghés de ceux du nulieu qui forment un carré; largeur de ce carré plus étroite que l’espace qui est entre lui et les veux latéraux. Mâchoires presque toujours transversales , tombant sur la lèvre inférieure, ou se rap- prochant vers le haut, qui est élargi. Lèvre inférieure courte, demi-circulaire ou arron- die au bout. Paites antérieures et posté- rieures ensuite les plus longues; cuisses des antérieures une demi - fois au moins plus longues que le corselet. Corselet guère plus long que large. DES GENRES. 57 * Mandibules avancées. Mâchoires très- alongées et très-élroites. Lèvre inférieure re- bordée au bord supérieur. Pattes antérieures beaucoup plus longues que les postérieures. Exemple. Æranea extensa. Tan. ** Mâchoires larges, tombant sur la lèvre inférieure ; celle-ci point rebordée. + Abdomen mou, presque globuleux ou presque triangulaire, très-renflé, sans pointes saillantes et dures. Exemple. Æranea diadema. Lan. ++ Abdomen mou, alongé, sans pointes saillantes et dures. Exemple. 4ranea clavipes. Lan. +11 Abdomen couvert d’une peau épaisse, ayant souvent des pointes dures ou des espè- ces d’épines. Exemple. Aranea spinosa. Lin. V. Æraignées crabes ou latérigrades. Yeux disposés sur deux lignes , formant un demi-cercle , dont la convexilé est en 0000 devant. 9 o Mächoires oblongues ou 0 oO ovales, rapprochées au dessus de la lèvre inférieure : celle-ci demi - circulaire ou en triangle arrondi au bout. Crochets des man- 58 FAMILLES dibules très-petits. Pattes de la seconde paire plus longues ; les deux dernières paires sou- ‘vent plus er et de beaucoup dans plu- SIeUrS. | | Corps souvent large. Animal marchant de côté, Cor- selet guère plus long que large. * Lèvre inférieure très-courte, par rap- port aux mâchoires qui sont oblongues et peu inclinées. Palles postérieures presque aussi longues que les secondes. Abdomen ovalaire , renflé. Exemples. Aranea smaragdula. Fab. ( La toute- verte de De Géer. ) ** Longueur de la lèvre inférieure faisant au moins la moitié de celle des mâchoires, qui sont ovales ét. penchées sur elle. Pattes postériéures plus, courtes de beaucoup que celles de la seconde paire. + Les quatres dernières pates peu diffe- rentes en grosseur des quatre de devant, et’ n'étant pas brusquemient beaucoup its | courtes; point d'angle saïllant oculifére. 00 " oO oO |. Veux : Écmnele formant presque un 00 ovale; les quatre antérieurs en carré, dont deux beaucoup plus grands. Exemple, Aranea heteropthalina. Latr. : DÉS GENRES. 5q 0 0:90 tir Ven en demi-cercle , APT tous de la même grandeur. Exemple. Æranea lævipes. Lan. ++ Les quatre dernières pattes très-diffé- rentes en grandeur des quatre premières. Un angle saillant de chaque côté de la partie an- térieure du crochet oculifère. Exemples. Aranea citrea. De Géer. — Aranea viatica. Lin. (1) (1) Fallois livrer à impression cet ouvrage, lorsque V'Entomologie parisienne de Walckenaer a vu le jour. Je me suis empressé de connoître son travail sur Îles araignées , et de le comparer avec celui que je donne dans ce genera , me proposant d'améliorer ma méthode par le résultat des recherches d’un homme qui ne west occupé que de cet objet, qui observe bien , qui a beaucoup d'esprit et d'instruction, Le travail de ce naturaliste n’a pas été au dessous de l’idée que je m'en étois formée. La matière y est embrassée sons tous ses points de vue, ét traitée avec une exactitude et unc précision dignes des plus grands maîtres de l'art. Je ne crois cependant pas devoir pour cela aban- donner ma méthode pour la sienne; si lon en excepte quelques subdivisions de familles qui lui sont propres, nos coupes se rapprochent tellement , que chacun de nous pourra se conserver la propriété de son travail , sans nuire à l’ordre naturel: la concor- dance suivante est le moyen de conciliation, Co FAMILLES FAMILLE TROISIEME. PHALANGIENS ; phalangita. Antennules filiformes et simples. Mandi- bules terminées par deux pinces. Corps ovale ou oblons. Deux yeux. Abdomen tenant au corselet par la majeure partie de sa largeur ; annelé en apparence, du moins en dessous. Pattes longues ; éarses pluriarticulés. Walckenaer divise ses araignées en dix - huït familles : Elles répondent à mes 1. Orbiformes. Orbiculariae. 2. Spiraliformes. Spiraliculariae. — Item. Division *. 3. Rétiformes. Relrariae. T'endeuses. Division * *. Filandières. Division *. 4. Filiformes. Filatoriae. Item. Division *.*, 5. Napiformes. Napiformes.— Item. Division * * *, 6. Tapiformes. Vestiariae. Tapissières. Diy.4****et 5, 7. Camériformes. Camerariae.— item. Divis. 3 * et 4 **, 8. Celluliformes. Cellulariae. — Item. Division 4 **+*, 9- Tubiformes. Tubiformes. — Item. Division 1 **, 10. Claustraliformes. Claustrariae. — Item. Division 1 *. 11. Grottiformes. Arcalariae. — Crabes. Division *. 12. Cordiformes. Laqueolariae. — Item. Division * *. 15. Nayades. Nayades. —— Tapissières. Division 2. 14. Coureuses. Cursatoriae. — F'agabondes. Division 1 **, 15. Chasseuses. Venatoriae. — Item. Division 1 *. 16. Voyageuses. Viatoriae. — Tiem. Division 2 ***, 17. Sauteuses. Saltatoriae. — Item. Division 2 **. 18. Chercheuses. Erraticae. — Item. Division 2 *. Je me suis occupé , ainsi que Walckenaer, de l’exa- men des organes de la bouche. Le précis de mes obser- DES GENTES. 61 Genre. Gazéone; galeodes. Mandibules très-grandes , avancées, ayant deux fortes tenailles. Lèvre inférieure avancée, subulée. Palpes longs, ressemblant à des pattes , et réunies avec les premières à leur base. Corps oblong. Corselet presque triangulaire ou cordi- Jorme ; la partie antérieure la plus large. Deux yeux portés sur un pédoncule commun. Abdomen ovale. Pattes antérieures mutiques , tentaculaires. Exemple. Galeodes aranæides. Oliv. Genre. FAUCHEUR ; phalangium. Man- dibules plus courtes que la moitié du corps, découvertes, coudées. Corps rond ou carré. Yeux rapprochés sur un pédon- cule commun. Pattes fort longues, sur-tout les secondes et les dernières : tarses à articles très-nombreux. Exemple. Phalangium opilio. Lin. * Genre. TROGULE ; trogulus. Mandibules renfermées avec les palpes sous une espèce de coqueluchon. Corps ovale , déprimé , très - coriacé. Yeux séparés et peu sensibles. Pattes les plus longues ne surpassant pas plus d’une fois la longueur du corps : tarses n’ayant pas au delà de six articles. Exemples. Æcarus nepæformis. Scop. — Phalan- gium rostratum. Latr. vations est consigné dans le second volume du nouveau Dictionnaire d’histoire naturelle, et étoit imprimé avant que l’ouvrage de ce naturaliste eût paru, 2 62 FAMILLES * Genre. Crron ; siro. Mandibules très- saillantes, plus longues que la moitié du Corps. Corps ovalaire. Yeux écartés. Pattes les plus longues ne surpassant pas plus d'une fois la longueur du corps. Exemple. Siro rubens. Tatr. Remarg. Cet insecte se trouve sous les pierres, et ressemble beaucoup au premier coup-d’œil à la pince de Geoffroy , n° 1, mais ses palpes sont simples. FAMILLE QUATRIENM E. PYCNOGONIDES ; pygnogonides. Palpes sétacés. Deux mandibules coudées, terminées par deux tenailles. Bouche tubu- laire. Deux fausses pattes appliquées contre le corps, servant à retenir les œufs, outre huit autres paites véritables servant à marcher. | Corps filiforme, articulé, Quatre yeux rapprochés: Pattes très-longues. Observ. Je n'ai vu aucun insecte de cette famille ; il peut ainsi y avoir de l’incertitade sur sa formation el sur son placement. Genre. NYMmPHoN ; 2ymphon. Exemples. Pycrogonum grossipes. Oth. Fab. Son pPycnogonum spinipes, paroît par le défaut de palpes DES GENRES. 63, s’en éloigner. Le pycnogonum littorale du même , Phalangium balænarum. Lin. , l’animal, dont Biün- niche et Fabricius font leur genre u Pycnogonum ; n’auroit point de mandibules. | DC ET 'OTNSTS EE C'ONNRS FAMILLE CINQUIEME. ÂCARIDIES; acaridicæ. Corps ne renfermant qu'une masse sans distinction de corselet ni d’anneaux apparens. Deux yeux. Corps souvent très - mou , très-petit , ef dont la bouche ne peut se distinguer à raison de læ petitesse de l'animal. Genre. T'ROMBIDION ; érombidium. Palpes sallans, coniques, articulés , terminés par un crochet, avec un corps ovalaire en dessous. Mandibules plates , larges , avec un ongle recourbé au bout, reçues dans une lèvre inférieure. Pattes propres pour la course. Corps presque carré , déprimé , mou. Yeux saillans. Exemple. Trombi Siume holosericeurn. Fab. * Genre. EyYraïs ; eylais. Palpes saillans; coniques , articuiés, arqués, pointus au bout. Mandibules plates, avec un ongle à 64 FAMILLES la pointé, reçues dans la lèvre inférieure: Pattes propres pour nager. Corps presque globuleux. Exemple. Æydrachne extendens. Mull. * Genre. GAMASE; gamasus. Palpes sail- . ans , articulés, courbés, terminés en pointe. Mandibules longues , à. deux tenailles. Huit pattes propres pour la course. Corps ovalaire , déprimé ; bonne partie de la peau de dessus coriacée. Une pelote mobile, munie de deux cro- chets au bout des tarses. Exemple. Æcarus coleoptratorum. YAn. Remarg. J’avois donné à ce genre ( Préc. des caract. génér. des insect.) le nom de carpais. Ce mot étant trop dur, je lui ai substitué celui de gamase, qui veut dire en grec agile. * Genre. Mire ; acarus. Palpes peu appa- rens, foris courts. Mandibules découvertes, grosses , très - pointues, à deux tenailles. Paites propres pour la course. Corps ové, très-mou. Une pelote mobile , munie de deux crochets au bout des tarses. Exemple. Acarus siro. Lin. Remarq. Vavoisnommé ce genre ( Précis des caract. génér. des insect. ) éyroglyphe ; mais l’insecte qui n’a servi à le former étant généralement désigné sous Je nom de mite, j'ai cru devoir me conformer à l'usage ordinaire , et réformer la dénomination que j'avois d’abord employée. Genre. DES GENRES. 65 * Genre. ORIBATE ; oribata. Organes de la manducation renfermés sous une espèce de museau. Palpes très-petits et coniques. Mandibules à deux tenailles. Pattes propres pour la course. Corps ové ou presque rond, recouvert d’une peau €cortacée, Exemple. Acarus geniculatus. Lin. ORDRE SECOND. SOLÉNOSTOMES; solenostoma. Point de mandibules. Organes de la manducation formant un lube, un suçoir. Corps formant une masse sans distinction de corselet et d’anneaux. Deux à guatre yeux. FAMILLE PREMIER E. HYDRACNELLES; hydracnelle. Paites propres pour nager. Genre. HYDRACHNE ; hydrachne. Palpes terminés par un ongle et un corps mobile en dessous. Bec avancé, conique, de deux soies reçues dans une lèvre inférieure. Corps globuleux ; peau assez ferme. Pattes alungées. Exemple. ÆZydrachne cruenta. Mull. Ins. Tone IIL. E LS 66 FAMILLES. * Gen. LiIMNOCHARE ; lmnochares. Palpes terminés simplement en pointe. Lèvre in- férieure obtuse, de deux pièces conniventes. Corps ovale, mou , déprimé. Pattes courtes. Excmple. Acarus aquaticus. Lin. FAMILLE SECOND E. TIiQUESs ; ricimicæ. Pattes propres pour la course. * Genre. IXODE. ixodes. Suçoir formé de trois lames très- dures, renfermées entre deux palpes courts, tronqués, formant un bec avancé. Huit pattes. Corps presque orbiculaire , très-plat, coriacé, se gon- lant prodisieusement par la succion. Exemple. Acarus ricinus. Lin. * Genre. ARGAS; argas. Sucoir formé de trois lames très-dures, nu et inférieur. Palpes coniques , articulés. Huit paltes. Corps ové, très-plat , d'une peau ferme. Exemple. Acarus reflexus. Fab. * Genre. Berre; bdella. Organes de la manducation formant un bec avancé, alongé, conique , de. trois valvules égales. Palpes DES GENRES. 67 longs, filiformes, coudés, terminés par deux soies. Huit pattes. Corps ové , mou. Exemple. Æcarus longicornis. Lin. * Genre. SuMaRis ; smaris. Organes de la manducation formant un bec avancé , long, presque cylindrique, dont les valvules sont inégales. Palpes courts, filiformes , droits, parallèles à la trompe. Huit pattes. Corps ové, mou. Exemple. Æcarus sambuci. Schranck. * Genre. CnkyYLèTe; cheyletus. Organes de la manducation formant un bec gros, avancé, conique. Palpes courts, très-gros, en forme de bras, et dont le dernier article est terminé par un crochet en faucille. Huit pattes. Corps ové , mou , renflé. Exemple. Acarus eruditus. Schranck. * Gen. SARCOPTE; sarcoptes. Organes de la manducation formant un simple avan- cement antérieur , sans palpes apparens. Huit pattes courtes. | Corps ovalaire , mou. Exemple. Acaruss cabiei. Lin. * Genre. Caris; caris (Carios. Préc. des caract. génér. des insectes ). Organes de Ja E 2 63 FAMILLES manducation formant une espèce de bec. Palpes avancés, sétacés, de leur longueur, point renflés à leur base. Six pattes. Corps rond, plat , coriacé. Exemple. Caris vespertilionis. Latr. * Genre. LEPTE ; /eptus. Organes de la manducation formant un tube avancé, obtus. Palpes coniques et dont les articles de la base sont très-gros. Six pattes. Corps ovalaire ou globuleux , mou. Partie antérieure en forme de tête. Exemple. Acarus phalangü. De Géer. * Genre. ATOME; afomus. Une simple cavité inférieure pour la bouche. Palpes très-petits. Six pattes. Corps ellipsoide, mou. Exemple. Acarus parasiticus. De Géer. Observ. Si on ne se dirigeoit dans la série des genres des solénostomes que d’après les seules considérations des mœurs , on partageroit autrement cet ordre. Ainsi les solénostomes coureurs et vivant hors de l’eau for- meroient une famille Jci viendroient les genres : trombidium , bdella , smaris , oribata , cheyletus , sar- coptes, acarus ; les solénostomes vagabonds et nageurs une seconde famille, où se trouveroient les genres : eylais , hydrachne , limnochares. Les solénostomes pa- rasites en composeroient une troisième ; on la divi- seroit en trois : 1. Corps plat, cortacé. DTS'GBNRES Genres : Jxodes, argas, caris. 2. Corps ovalaire ou globuleux , et dont la peau est assez ferme. Genre : Carpais. 3. Corps ovalaire ou globuleux , très-mou. Genres : Leptus , atomus. Nous observerons que les insectes des genres: mile , oribate , ixode, argas , sarcopte , caris , lepte , atome , marchent très-lentement. SOUS-CLASSE QUATRIEME. (1) APTÉRODICÈRES; apterodicera. Corps ne subissant pas de métamorphoses, aptère, formé de plusieurs pièces distinctes, et dont le nombre n’est pas au delà de onze; et dont deux ou trois seulement pédigères; la tête séparée du corselet et por- tant deux antennes. Deux yeux à facettes ou composés. Six pattes; les tarses terminés par un ou deux crochets. ORDRE PREMIER. THYSANOURES ; éhysanoura. Des mâchoires et des palpes. Machoires (1) Cette sous-classe et la suivante renferment les insectes que j'ai appelés généralement les zexapodes, E 3 - 70 FAMILLES transversales et point réunies avec la lèvre inférieure par leur base. Corps souvent couvert d’écailles s’enlevant par le toucher, ou velu. Une queue. Tarses terminés par deux crochets. FAMILLE PREMIERE. LÉPISMÈNES ; lepismenæ. Antennes sétacées ; arlicles très-nombreux. Bouche à palpes alongés et très-visibles. Une queue consistant en plusieurs filets : point de fourche repliée sous le ventre. Corps toujours très- écailleux. Genre. LÆpisMe ; /episma. Antennes in- sérées entre les yeux. Palpes antérieurs un peu plus longs simplement que la tête, et ne formant pas de saillie remarquable à sa partie antérieure. Corps déprimé , ne sautant pas. Tête découverte , demi-circulaire. Yeux latéraux ;petits, formés de petits grains. Les deux premiers segmens du corselet de gran- deur égale. Trois filets presque égaux à la queue. Hanches et cuisses très-comprimées. Exemple. Lepisma saccharina. Lan. * Genre. MacxiLe ; machilis. Antennes insérées sous les yeux. Palpes antérieurs ; | | : DES GENRES. 71 beaucoup plus sh que la ANS et fort saillans. Corps convexe , sautant. Tête enfoncée dans le pre- mier segment du corselet , globuleuse. Yeux très-srands, occupant sa partie postérieure, et à facettes nombreuses. Les deux segmens du corselet très - inégaux ; le second beaucoup plus grand ,plus convexe. Tr RL PPATE IRÉSAUX à la queue ; celui du milieu beaucoup plus grand he > ICOUD prus £ . Exemple. Z-pisma polypoda. Lin. Observ. Ce genre est dans mon Précisdes caractères génériques des insectes sous le nom de forbicina. Geoffroy ayant affecté cette dénomination à l’insecte du genre précédent, que j'ai appelé lepisme avec Linnæus, j'ai cru ne plus devoir employer le mot de Jforbicine, comme générique , afin d'éviter la confusion qui résulte de ces différentes applicalions du même nom. | FAMILLE SECOND E. PoDpurELLES ; podurellæ. _ Antennes filiformes, composées simple- ment de quatre pièces. Palpes peu ou point sensibles. Corps n’étant pas toujours couvert d’écailles, sau- tant par le moyen d’une queue fourchue, repliée sous le ventre, E 4 72 FAMILLES Genre. PopurEe; podura. Corps alongé ; (ordinairement écailleux. ) - Abdomen alangé, de la largeur du corselet à sa base. Exemple. Podura plumbea. Tan. * Gen. SMYNTHURE; smynthurus. Corps court. Abdomen globuleux , séparé du corselet par un étranglement. Exemple. Podura globosa. Lin. ORDRE SECOND. PARASITES; parasila. Bouche consistant en un lube inarticulé, ou en une fente, avec deux crochets. Animal toujours parasite. Corps toujours plat. Genre. RIcIx ; ricinus. Bouche consistant dans une fente ou une ouverture inférieure dont les bords présentent des espèces de lèvres, et qui est accompagnée de deux crochets. Antennes plus courtes que la tête. Tête large, sans cou. Corselet d’une pièce on de deux 5° P qui paroissent se confondre. Jambes point élargies & leur extrémité. Insectes ne vivant que sur des oiseaux. Exemple. Pediculus corvi. Lan. Genre. Pou; pediculus. Bouche consistant en un tube très - court , antérieur. An- DES GENRES. 73 tennes de la longueur de la tête, ou plus longues. T'éte étroite, amincie postérieurement. Corselet de deux pièces distinctes. Jambes triungulaires , élargies à leur extrémité, Insectes ne vivant que sur des animaux à mamelles. Observat. Tous ces insectes se ressemblent par nn corps ovale ou oblong, aplati , revêtu d’une peau généralement coriacée , excepté sur le milieu de l’ab- domen. La tête est ovale ou triangulaire, avec deux yeux situés sur les côtés et peu saillans, deux an- tennes à peine plus longues que la tête, filiformes, d'environ cinq articles. Le corselet est distinct et composé d’une ou de deux pièces. L’abdomen est rond , ovale ou oblong , formé de neuf anneaux , dont les huit premiers ont chacun deux stigmates margi- naux. Les organes sexuels sont situés à l’anus, comme dans la plupart des insectes; ceux des mâles sont accompagnés de crochets. SOUS-CLASSE CINQUIEME. PTÉRODICÈRES ; plerodicera. Corps subissant des métamorphoses, ailé, formé de plusieurs pièces distinctes , dont le nombre ne va pas au delà de onze, et dont deux seulement pédigères ; la tête séparée du corselet et portant deux an- tennes. Deux yeux à faceites. Six pattes; les tarses terminés par deux crochets. 74 EF AM L'E'L'"ESS ORDRE PREMIER. CoLÉOPTÈRES; coleoplera. Deux élytres crustacées recouvrant deux ailes pliées transversalement : bouche à mächoires nues. Premier sesment du corselet séparé du second par un étranglement. SE CEMBROLN PR EME BR;:E;: Six palpes (tous les tarses ayant toujours cinq articles ). Cuisses postérieures ayant à leur naissance une espèce. de moigron formé par une saillie inférieure de da hanche. HA MILLE "PP KR EME REF. HYDROCANTHARES ; Aydrocanthari. Pattes servant naturellement à nager; les qualre postérieures en forme de rames, ou les dernières ayant leurs tarses très-ciliés, ordinairement coniques et terminés par deux crochets inévaux. Mâchoires arquées en crochet dès leur base. Lièvre inférieme cornée , logée et fixée entièrement dans une échancrure de la ganache. Corps toujours ovale, eilipsoide ou rond. Corselet - | | À DÆEISY GENRES. 75 #oujours court et transversal. Poitrine carénée dans son milieu ; le sternum sur-tout. Moignons des cuisses postérieures paroissant se confondre avec elles. Genre. GYRIN ; gyrinus. Antennes plus courtes que la tête, en forme de massue, et dont un.des articles inférieurs a un côté très-dilaté. Pattes antérieures alongées, en forme de bras; les autres très-comprimées, avec les jambes et le premier article des tarses irès-larges , triangulaires ; pattes in- termédiaires à égale distance des autres, ou plus voisines des postérieures, Corps ellipsoidal , en pointe à l’anus ; côtés aigus. Yeux partagés en deux par le bord latéral de la tête. Sternum élevé, à extrémité découverte ou qui n’est point recue dans une échancrure de la carène de la poitrine. Exemple. Gyrinus natator.. Lin. Genre. DyTiQUuE; dytiscus. Antennes fiiformes, de la longueur du corselet au moins. Dernier article des palpes intermé- diaires et postérieurs aussi gros où plus gors que les autres, presqu'ovale ou pres- que cylindrique. ( Base des cuisses posté- rieures découverte ; tarses coniques , très- ciilés ). Corps ovale ou rond. Sternum très-pointu , recu dans une échancrure de la carène pectorale. Côtés inférieurs 76 FAMILLES du corselet recevant chacun dans une eavité une des Datées antérieures. Observ. T'arses antérieurs dilatés dans les mâles de plusieurs espèces. * Courbure inférieure du corps très- légère ; celle du sternum presque droite. Corps ovale , peu ou point renflé en dessous. ( Antennes plus longues que le corselet ; tarses postérieurs terminés par deux cro- chets très-inégaux.) + Bord postérieur du corselet tout à fait droit au milieu ; un écusson. Exemple. Dytiscus marginalis. Lin. ++ Milieu du bord postérieur avançant angulairement pour remplacer l’écusson. Exemples. Dytiscus sexpustulatus. Fab. — Dytiscus palustris. Lan. _** Courbure inférieure du corps très- forte ; celle du sternum très-marquée; corps presque rond, très-convexe en dessous.( An- tennes de la longueur du corselet. Crochets des tarses postérieurs presque égaux ). Les hydrachnes de Fabricius (1). Exemple. Æydrachne Hermanni. Fab. - {a) Je n’ai pu apercevoir de différences essentielles Don yon onan rer me DES GENRES, 77 * Gen. HazrPLE ; haliplus. Antennes fili- formes , de la longueur du corselet. Palpes terminés en pointe ; les postérieurs au moins ayant l'avant - dernier article gros, et le dernier très-petit. ( Pattes postérieures re- couvertes à leur naissance par une lame pectorale, clypéiforme. Tarses filiformes , à deux crochets égaux.) Corps ové, ou globuleux , très-convexe en dessous. Sternum fort courbe. Exemple. Dytiscus obliquus. Fab. — Dytiscus impressus. Fab. FAMILLE SECOND E. CicINDELÈTES ; cicindeletæ. Pattes servant habituellement à marcher. Mâchoires terminées par une pièce arquée simplement à son extrémité; un ongle dis- entre les organes de la manducation des hydrachnes de Fabricius et ceux des autres dytiques. Le genre supercheus de ce naturaliste sembleroit devoir ici trouver sa place, puisqu'il lui donne six palpes , et que l’insecte qui le compose est aquatique; mais, en l’examinant avec soin et sous tous ses rap- ports ,on voit qu’on ne peut le séparer des hydrofhiles. (Voyez ce genre. ) 18 FAMILLES tinct au bout. FEèvre inférieure ou nülle ou très-petite, ne consistant que dans une petite pièce servant de point de réunion aux palpes postérieurs , et peu ou point apparente ; le second article de ces palpes fort hérissé de poils. (Ganache ordinairement trifide. ) Mandibules ayant toujours deux ou rois fories dents au côté interne. ( An- tenunes toujours insérées dans le canthus interne de l'œil ). T'éte toujours presque aussi large que le corps. Yeux toujours très- saillans. Corselet plus étroit que la tête, un peu en cœur, presque cylindique, conico-cylindrique, rebordé en devant et postérieurement. Abdomen en carré long, arrondi au bout. Pattes longues, à jainbes et tarses menus ; jambes antérieures sans échancrure ; mOiIgnONS des cuisses postérieures détachés d’elles ou saillans à leur extrémité. LI Genre. MANTICORE ; manticora. Antennes anguleuses. Mandibules très-grandes, inéga- lement dentées au côté interne ; crochet terminal fort grand et très-arqué. Mâchoires dilatées , larges ; lèvre supérieure très- avancée. Palpes labiaux ayant leur article de la base gros et anguleux. Point de lèvre inférieure apparente. Tarses simples. Corps court. T'ête énormément grande. Corselet pres- que en cœur. Abdomen presque de la méme forme ot DES AGE NRIE:S à triangulaire , terminé en pointe , embrassé par les élytres. Exemple. WManticora maxillosa. Fab. * Genre. CoLLIURE ; colliuriss Antennes terminées par quelques articles un peu plus courts et paroissant un peu plus gros que les précédens. Mandibules terminées par un fort crochet ; lèvre supérieure très- avancée et arrondie. Palpes labiaux avant l'article de da base très-dilaté, le suivant gros et courbe. Point de lèvre inferieure apparente. Pénultième article des tarses bilobé. Corps étroit , alongé. Corselet alongé , conico cylin- drique ou presque cylindrique. Abdumen étroit. Exemple. Collyris longicollis. Fab, * Genre. MÉGACÉPHALE; megacephala. Palpes labiaux sensiblement plus longs que les autres ; l’article de la base aussi long ou plus que le terminal. Tête grande ; l’entre-deux des yeux convexe ou plan ; leur bord interne droit. Corselet court, presque cylin- drique, un peu rétréci postérieurement ; disque plus élevé transversalement, et coupé dans le milieu par une impression longitudinale. Abdomen à peine plus large ‘que le devant du corps, convexe. ‘Exemples. Cicindela megacephala. Fab.— Cicindela carolina. Fab. 80 FAMILLES Genre. CiciINDÈLE; cicindela. Palpes labiaux de la longueur au plus des inter- médiaires ; l’article de la base grenu, beau- coup plus court que le terminal. L'entre- deux des yeux enfoncé au milieu; leur tord interne concave. Corselet court, presque cylin- drique ; disque plus élevé transversalement , souvent avec une impression au milieu. Abdomen plus large que le devant du corps. | * Second article des palpes labiaux de la grosseur au plus du second des intermé- diaires. Corselet n’étant pas tout à fuit cylindrique , et divisé dans sa longueur par une impression. Exemple. Cicindela campestris. Lan. _. ** Second article des palpes labiaux sensiblement plus épais que le second des intermédiaires. Corselet cylindrique , uni. Exemple, Cicindela sermanica. Lin. FAMILLE TROISIEM _E. CARABIQUES; carabici.( Buprestis. Geoff. ) Pattes servant habituellement à marcher. Mâchoires terminées par une pièce ne for- mant le crochet qu’à son extrémité , sans ongle DES GENRES. À ongle distinct. Lèvre inférieure apparente. { Ganache fortement échancrée an bord supérieur. } Palpes ,glabres où à peu près également velus. Mandibules ordinairement unidentées au plus. ( Antennes insérées. à quelque distance de l’œil dans le plus grand nombre. ) : ) T'éte souvent indé étroite que le corps. ru n étant for saillans que dans un certain nombre. Corselet ordi- nairement aussi large ou plus large que la tête, souvené plan en dessus , presque carré où orbivulaire , en cœur dans un petit nombre. Jambes antérieures échancrées dans un grand nombre. Moignons des cuisses posté- rieures détachés d'elles à leur extrémité , ou saillans. A. Célerigrades ; celeripedes. Antennes à.arlicles presque cylindriques , amincis à leur base, ou un peu coniques { très-rarement grenues) ; le second le plus court de tous. 4 Jambes antérieures simples , ciliées ou épineuses au plus ,'point ‘palmées. L ve ELAPHRIENS; Taphrit. Lèvre inférieure membr aneuse , UE N s’élevant en pointe. Palpes intermédiaires et labiaux filiformes et terminés par. un article alongé, presque cylindrique, ou subulés ; l'avant - dernier article gros; le Ins. Tone III. F 39 FAMILLES dernier petit et pointu. Mandibules sans dents. Antennes insérées très-près des Eux j à articles cylindriques ‘et courts. : Veux bros et saillans. Corseles plus étroit que l’abdo- men, court un peu plus lare> en devant. Abdomen ; ; CN à 5 presque carré | arrondi au bout. Elytres entières. Genre. ELAPHRE ; e/aphrus. Palpes fili- formes ; dernier article presque cylindrique. ( Antennes atleignant à peine la base des élytres ou plus courtes. ) - Corselet toujours. plus étroit que la tête ( mesurée entre les yeux), carré e£ plat, ou un peu en cœur tror- qué., convexe et fuiblement bordé, Jambes extérieures n'ayant pas d’échancrure au côté interne. * Corselet carré , plat. e Exemple. Elaphrus cr Fab ** _ Corselet presqu’ en cœur tronqué ; : convexe. Exemple. Z/aphrus riparius. Fab. * Genre. BEMBrDioN ; bembidion. Avant- dernier article des palpes intermédiaires et labiaux renfié ; le dernier petit et pointu. {Antennes dépassant la base des élytres. ) Corselet aussi large on plus large que la tête, en cœur tronqué, plan ,rebordé. Jambes antérieures échart. Î crées au côté interne. Exemples. Carabus biguitatus } pat iguttatus. Fah. à : PAS ES bi À 3 DES.GENRES. 83 11. GRAPHIPTÉRIDES ; graphipterides. Lèvre inférieure saillante , consistant en une languelte ovale, très-dure , convexe , saillante, ou en une pièce presque carrée, coriacée seulement et longitudinalement dans son milieu, arrondie et entière. Palpes à dernier article presque cylindrique, un peu aminci à sa base. Mandibules sans dents. Antennes anguleuses dans ceux au moins dont la lèvre inférieure n’est pas en languette. Yeux saillans. Corselet en cœur. Abdomen ovale eb convexe , ou déprimé et se rapprochant de la circulaires Elytres tronquées obliquement à leur extrémité. Jambes antérieures échancrées. Genre. ANTHIE ; anthia. lèvre inférieure en languette cornée. Corps convexe, alongé., Abdomen ovale. Exemple. Anthia sexguttata. Fab. * Genre. GRAPHIPTÈRE; graphipterus: i Lèvre inférieure presque carrée, et presque membraneuse, coriacée seulement dans son nulhieu. Antennes anguleuses. Corps court, déprimé. Abdomen se rapprochant de la f orme cuwculaire. Exemples. Carabus variegatus ; trilineatus. Fab. F 2 0% 2 FAMILLES: LIT. BomBarprers; crepitanies. Lèvre inférieure dépassant le premier article de ses palpes, presqu’entièrement de la même consistance , légérement plus coriacée au milieu ; bord supérieur entier ou presqu’entier , à trois crénelures foibles ; ou ayant une petite dent de chaque côté ; sans’ échancrures remarquables, obtus ou arrondi, slabre ou simplement velu. Palpes intermédiaires et labiaux terminés par un article de la grosseur des autres, pres- qu'ovalaire ou cylindrique , obtus ou cylin- drico - conique. .Mandibules entières à leur extrémité. © | Corselet presqu’en cœur , ou © ylindrique ,ou presque conique , souvent étroit. Abdomen large, ovale o& carré: Elytres tronquées vbliquement ou! très-obtuses. Jambes antérieures échancrées. Pénultième article des tarses bilobé dans plusieurs. 1. Tête point -ou. peu rétrécie postérieu- rement , sans cou distingué par une ligre imprimée, tran sversale. Corselet presqu’en cœur Q). | ; | ” Genre. Br ACHINE ; brachinus. Angles | (Fr) Ces caractères sont d’une valeur bien inférieure à ceux pris des instrumens nourriciers ; müis, au défaut de ceux-ci, je suis obligé d'employer ceux-là. DES. GENRES. 85 jatéraux du bord supérieur dela lèvre in- férieure formant une petite dentiarquée.: Corps convexe: Tarses toujours simples. |: ba Exemple. Brachinus crepitans. Fab. * Genre. Lésrei lebia. Angles latéraux du bord supérieur de la lèvre inférieure ne faisant point saillie , ou. mousses. et arrondis. LE Û Corps très - déprimé. Pénultième article des tarses Gilobé dans Le grand nombre. :.1 * Corselet très-court ; plus largeique la tête , sansrebords bien marqués. Pénuliième article des tarses bilobeé. ! Exémples! Carabus hœæmorrhoïdalis ; cyanocephalus. 4x Corselet en cœur, rebor dé. Gorps peu où point . alongé. l'arses (oujours simples. Exemple. FApa se PME EN Fab. **X Corselet presque carré. Corps albridés étroit. Pénultième article des larses bilébé dans quélques-uns. | Exemples. Carabus atricapillus ; 4 meculatus. Fab. Tête {fort rétrécie. postérietirement. Corselet cylindrique ow presque conique. ( Corps convexe. Pénultième: article des tarses souvent bilobé ). 1: 2,1 86 CFAMILLES -:Genre. ODACANTHE; odacantha. Tête sans alongernernit trés-remarquable. Corselet cylid'ique un peu aminci en devant. Exemple. Odacantha melanura. Fab. Genre. Acre; agra. Tête. fort alongée. Corselet presque, conique. *: Pénultième article des tarses' bilobé. Exemple: Ægra ænea. Fab. ** "Jarses simples. Exemple. Colliure de De, Géer. TV: TONGIPALPES : longipalpati. | : Lèvre sh Sa saillante au delà du premier article de ses palpes, à trois divi- sions au bord supérieur, dont celle du Milieu avañçant en langue Le où en pointe, sans épines ou ‘cils remarquables. Palpes in- termédiaires plus longs que la tète: dernier article plus gros, sécuriforme ou Conique. Premier article!'des antennes alongé! 1: Corps étroit. T'éte rétrécie postérieurement; ou ayant une. impression transversale marquant Le cou. Corsele£ presqu en cœur où cylindri ique. Diners carré , obius où arrondi postérieurement. Etytres tronquées Dh ment Ou très-obtuses. Jambes anéérieurés échiaicré ées. } Genre. GATÉRITE ; galeritas Palpes in+ termédiaires et nastéfiduinf dAairifée pass [brel DÆS'GENRES. 87 article sécuriforme: et court. Lèvre infé- rieure large, simplement avancée en pointe au milieu. Mâchoires et mandibules ne faisant point de saillie remarquable. T'éle rétrécie postérieurement: :Corselet presqu’en cœur, Ou ové , ou tronqué, -: * Corps convexe. Exemple. Galerita americana. Fab. ** Corps aplati. Exemple. Galerita olens. Fab. Observ. Ce dernier insecte diffère du précédent par les organes de la manducation. Je ne le place ici qu’en attendant. | * Genre. DRYPTE; drypla. Palpes inter- médiaires et postérieurs terminés par un article conique , alongé. Eèvre inférieure a division du nulieu, étroite, en languette. Mächoires et mandibules avancées. Cou distinct par une impression transversale. Core selet cylindrique, très-étroit. Exemple. Drypia emarginata. Tab. V. Bargsus; barbati. Lèvre inférieure saillante au delà du premuer article de ses palpes, alongée et bord supérieur fortement avancé au milieu, présentant une pointe armée de trois épines où dé trois gros cils; où courte, large, le F 4 88 -FAMILLES: même bord sans échancrures ayant trois dents, une à chaque angle latéral, et la troisième au milieu. Les côtés extérieurs et inférieurs de'la mâchoire souvent dilatés où même ciliés. Palpesintermédiaires et labiaux avancés , plus longs que là tête: dernier article conique, alongé , ou PRES cyBn- drique, ou oblong.. Corps du grand nombre alongé, plus déprimé que convexe. Corselet large, presqu’en cœur tronqué, plus large eb arrondi sur Les. côtés en devant, rétréci posté rieurement, rebordé où presque orbi Pe tronqués Corps rond dans quelques - uns. Corselet très-couré, large et lobé postérieurement. Jambes antér ieures sou vent sans éc hanerur à Te) RS pogonophorus: Lèvre inférieure formée d’une pièce cornée, alongée, rétrécie et terminée en pointe à- trois épines , vers. son extrémité, et de deux dents membraneuses, une de chaque côté. Mandibules dilatées extérieurement. ( Mà- choires très- ciliées sur le côté extérieur. Palpes trésavancés }. | Corps aloïige. Yeux sai/lans.: Diicoini Corselet pres- qu’en cœur tronqué ; un peu plus étroit que les élytres. Jambes antérieures sans échancrure... Exemple. Carabus,spinibarbis. Fab. - * Genre. LoricÈre ; loricera. Mandibules DES GENRES. 89 unidentées au côté interne. Antennes cour- bes; 5,4,5, articles plus courts et plus gros téélds), Déefrius arlicle des palpes intermé- diaires et postérieurs presque. cylindrique. Corps alongé. Yeux saillans. Un cou. Corselet presque orbiculaire ; tronqué. Jambes antérieures échancrées. Exemple. Curabus made ce Fab. * Genre. NÉBRIE; zebria. Mandibules édentées. Lèvre inférieure dépassant très- sensiblement la ganache ; le milieu de son bord supérieur fortement acuminé; milieu de l’échancrure de la ganache bidenté. Der- nier article des palpes intermédiaires et pos- icrieurs presque conique, tronqué. _ Corps alongé. Corselet presqu’en cœur , tronqué, quelquefois très -échancré antérieurement. Jambes an- férieur es Sue échaner ure. Exemples. Carabus complanatus, Jäin.— Sabulosus; breviçollise Fab. Genre. OMoPHRoN; j omophron. Lèvre inférieure -xenfermée dans. une. ganache grande, presqu'en croissant et. sans dents ; aibeu du bord:supérieur: légèrement et obtusément avancé. | © Corps rond , presque hémisphérique. Corselet très éourt | concave au bord antérieur , lobé au postérieur. DURE d’écusson apparent. Jambes antérieures échan- er es. : F à | 90 FAMILLES. Exemple. Scodytus limbatus. Fab. Remarg. Le nom de-scolyte ayant été donné dpi long - lems par Geoffroy à un genre d’insectes très- différens de ceux de la famille des carabes , je me suis vu obligé de créer une nouvelle dénomination pour ‘désigner les insectes que Fabricius appelle sco/ytes. à VI Mérarruiques ; melallici. Tèvre inférieure courte, ne dépassant pas le premier article de ses palpes , divisée Jongitudinalement en trois : le milieu corne, arrondi et cié au bord supérieur. Palpes intermédiair es et postérieurs ternninés par un article conico-comprimé, presque sécu- riforme. T'éte plus étroite que le corselet. Corselet plus étroit ‘que l'abdomen, presque carré , ou orbiculaire , ou pres- qu’en cœur, tronqué et court. Abdomen ovalaire , où coupé presque carrément. Jambes antérieures sans échancrure dans un très-srand nombre. Genre. CYcHRE; cychrus. Mandibules dentées, foïtes, avancées. Dernier article ‘des palpes très-dilaté ; celui des antérieurs en cueilleron, cotvrant Fextrémité de la amâchoire. Lèvre inférieure de trois ee séparées. | … 'ête étroite, avancée. Corsels£ presque carré ; bord postérieur droit. Base de l’abdomen.embrassé par les élytres. Jambes antérieures sans échancrure. Exemple. Cychrus rostratus. Fab. DES GENRES. 9b ** Genre. PANAGÉE; paragæus. Palpes intermédiaires et postérieurs terminés par un article beaucoup plus large, plus lorigs que la tête. Mandibules, mâchoires et lèvre inférieure petites. Mâchoires légèrement ar- quées. Lèvre inférieure presqu’entièrement renfermée dans la ganache; bord supérieur à divisions obsolètes. Tête petite. Cou distinct. Corseléf presque orbicu+ laire. Abdomen presque carré. Jambes antérieures échancrées. : Exemple. Carabus crux major. Fab. Genre. CALOSOME ; calosoma. Palpes in- termédiaires et postérieurs terminés par un article légèrement plus grand. ( Mandibules très-fortes et saillantes. ) Mâchoires courbées brusquement et extérieurement à angle aigu. Corselet presqu’en cœur , ou presque demi-cireulaire, élargi. Abdomen presque carré. Jambes antérieures sans échancrure. Exemple. Calosoma irquisitor. Web. Genre. CARABE ; carabus. Palpes inter- médiaires et postérieurs terminés par un article légèrement plus gros. ( Mandibules fortes et saillantes. ) Mâchoires à courbure insensible. , Corselet presque carré ; plus large: èt, arrondi en 9? FAMILLES . devant ; bord postérieur concave ; angles saillans. Ab: domern ovalaire. Jambes extérieures sans échancrure. Exemple, Carabus auratus. Lin. _VIL MELANCHL ÈNES; z2elanchlæni. Lèvre inférieure très-saillante hors de la ganache , distinctement trifide au bord supé- rieur ; les divisions latérales saillantes, mem- braneuses, pointues ou arrondies ; celle du milieu cornée , tronquée et ciliée. ( Palpes intermédiaires et postérieurs terminés ordi- nairement par un article presque cylindri- que, obius.). Jambes antérieures toujours échancrées. ÿ Genr e. LICINE: Rcinus. Mandibules obtuses et échancrées au bout. Lévre supé- rieure trés-petite. Palpes intermédiaires et postérieurs torniinés par un article presque triangulaire. Tête courte , très-obtuse antérieurement. Corselez de la largeur de l’abdomen , presque carré, plan ,échancré en devant , arrondi aux angles postérieurs. Bér d posté- rieur &n peu ConCcawe, Exemples. Carabus cassideus ; 2 se F ter] éatulus. Fab. : 1:98 * Genre. HarPALE;harpalus. Nandibules pointues et entières. Palpes intermédiaires eë DESIGENRES. 93 postérieurs terminés par un article presque cylindrique , obtus. | Tête allant en pointe en devant. :* Bord postérieur du corselet appliqué, du moins en bonne partie, contre la base des élytres; un pli ou un rebord marginal à cette base, dans toute sa largeur. ( Anten- nes à articles presque toujours cylindriques.) Tête beaucoup plus étroite. que l’abdomen dans sa plus grande largeur. Abdomen souvent plus long que la téte et le corselet pris ensemble. a. Corselet plus étroit que labdomen dans toute sa OPEN 3 de la largeur de la tête, presqu’en cœur, alongé et tronqué. J'roisième article des antennes guère plus long que le suivant. Exemple. Carabus prasinus. Fab, b. Corselet plus étroit que labdomen dans toute sa longueur, plus large que la tête , presque en cœur alongé. Troisième article des antennes alongé. Exemples. Carabus spiniger. Paykull. —- Carabus terricola. Fab. | c. Corselet plus étroit que l'abdomen dans toute sa longueur , presque carré ou un peu orbiculaire. Exemples. Carabus marginatus ; 6 punctatus. Fab, 94 FAMILLES d, Corselet de la largeur de l'abdomen dans une partie de sa largeur, presque carré, rétréci brusquement vers le bord postérieur. _. + Corps alongé et plus déprimé que con- yexe. Exemples. Carabus vestitus ; ruficornis. Fab. ++ Corps alongé et plus convexe que dé- primé. | Exemples. Carabus cupreus ; cærulescens. Fab. +++ Corps court, presqu'ovale. Exemple. Carabus germanus. Fab. e. Corselet de la largeur de l'abdomen à son bord antérieur, carré, ou peu et insen- siblement rétréci vers son bord postérieur. + Corps ellhipsoïdal ,,droit et plan. Exemples. Carabus leucopthalmus. Fab.— Carabus striatus. Payk. ++ Corps ellipsoïdal, arqué. Exemples. Carabus cisteloides. Hellwig.— Carabus ambigsuus. Payk. +++ Corps ovalaire, plan en dessus. Exemples. Carabus metallicus. — Striola. Fab. ++++ Corps ovalaire, convexe en dessus. Exemples. Carabus proteus. Payk.— Carabus vul- LATiS. Fab. DES GENRES. 93 ** Bord postérieur du corselet séparé de la base des élytres par un grand éirangle- ment. ( L’abdomen paroissant comme pédi- culé.) Base des élytres n'ayant au plus qu'un pli ou rebord à langle extérieur. (Antennes souvent presque monmlformes, ou à articles arrondis au bout. ) T'éte souvent de la largeur de l’abdomen. Abdomen souvent plus court que la tête et le corselet pris ensemble, ou de la longueur au plus des deux , et ovalaire. a. Corps alongé, plat en dessus. Corselet carré. Abdomen coupé droit à sa base. Exemple. Carabus monilicornis. Latr. b. Corps alongé, convexe en dessus. Cor selet s’arrondissant latéralement au bord postérieur, presque demi-orbiculaire. Ab- domen presque ovalaire. Exemples. Scarites gagates ; piceus. Hellwig. c. Corps alongé. Corselet presqu’en cœur, tronqué. Exemple. Carabus cephalotes. Fab. -d. Corps court, Corselet en croissant. Ab- domen court. (Antennes de la longueur des deux tiers du corps.) F Corps ayant une certaine épaisseur ; quoique déprimé. Angles postérieurs du cor- selet saillans. Exemple. Cärabus interruptus, Fab, 96 FAMILLES +7 Corps ayant une certaine épaisseur , quoique déprimé. Corselet sans angles posté- rieurs. Exemple. Carabus mr Fab. +++ Corps tout à fait plat. Exemple. Cucujus rufipes. Fab. B. Fossoyeurs ; fossores. Antennes toujours moniliformes: le second article plus long que les suivans. Jambes antérieures dentées au côté extérieur, ow palmes. * Genre. CLIVINE ; chivina. Mandibules sans dents. Dernier article des palpes intermé- diaires et postérieurs beaucoup plus alongé que le précédent, ovalaire et pointu. Lèvre supérieure large. L’inférieure saillante hors de la ganache. Corps convexe. Corselet orbiculaire ou carré. Exemple. Scarites arenarius. Fab. Genre. ScAR1TE; scarites. Mandibules très- dentées. Dernier ‘article des palpes intermé- diaires et postérieurs presque conique, ob- tus, plus court ou guère plus long que le précédent. Lèvre supérieure très- petite , lin- icrieure encadrée, très-évasée. Corps déprimé. Corselet ordinairement lunulé. Exemple. Scarites gigas. Fab. | | | SECTION DES GENRÉS vw SECTION SECONDE. Quatre palpes. ( T'arses à 5, 5, 5; ou.5, 5, 4; OU 4, 4, 45 où 3, 3,3;o0u 2, 2, 2 articles.) FAMILLE QUATRIE M E. CÉBRIONATES; cebrionates. Tous les tarses à cinq articles. Antehnes filiformes ( de la longueur du corselet au moins ), à articles cylindriques, un peu en scie dans quelques-uns, insérées à nud devant les yeux. Mandibules cornées, arqnées, poin- tues, sans dentelures remarquables. Paipes filiformes, saillans; les postérieurs plus petits. Mâchoires et lèvre inférieure découvertes, coriacées en partie. Ganache très-courte ou nulle. Lèvre inférieure ordinairement échan- crée. … Corps ovalaire-alongé, ou rond, convexe. Tête pen- chée. Yeux ronds. Corselet plus large que long, sans rebord , de même que les élytres. Pattes assez Lngues. * Genre. DaAscrLLe; dascillus, Antennes à articles simples, le second très-petit, le troi- sième aussi long que les suivans. Mandibules presque droites, recouvertes par la lèvre su- périeure. Palpes postérieurs simples ; le der= Ins. Tome 1JL., G 98 FAMILLES nier article de tous, tronqué. Mâchoires avancées, comme laciniées. Lèvreinférieure à quatre divisions, ou du moins à deux avan- cemens alongés, dentiformes. Pénultième article des tarses bilobé. Corps ovalaire- oblong. Corselet trapezoide , plus étroit en devant ; angles postérieurs peu saillans. Han- ches des pattes antérieures alongées. Exemple. Atopa cervina. Payk.— Fab. Remarg.Vavois avant Paykull publié ce genre sous le nom de dascille ; il m’a donc été permis de rejeter la dénomination d’atopa qu’il lui a donnée. * Genre. ELODE ; elodes. Antennes à arti- cles simples, le second et le troisième plus courts. Lèvre supérieure avancée au dessus des mandibules. Palpes postérieurs parois- sant fourchus. Pénultième article des tarses bilobé. Corps hémisphérique ou presque rond, assez mou. Corselet très-court , transversal , plus étroit et arrondi en devant, ainsi que sur les côtés. Elytres flexibles. Hanches des pattes antérieures alongées. Pattes posté rieures propres pour sauter dans plusieurs. | - Exemples. Cyphon pallidus'; hæmisphericus. Payk- Remarqg. Voyez ce que j'ai dit au genre précédent à l’égard du nom. Genre. CÉBRION ; cebrio. Antennes à arti- DES GENRES. 9q cles un peu en scie; le second et le troisième beaucoup plus petits , le dernier ayant une petile saillie, et paroissant de deux pièces. Lèvre supérieure très-courte. Mandibules avancées et très-crochues. Dernier articlé des palpes tronqué. Tarses à articles simples. Corps ovalaire-oblong. Corselet trapezoidal ; bord postérieur plus large, à angles postérieurs très-sarllans. Rotule de la hanche des pattes antérieures globuleuse. Exemple. Cebrio gigas. Oliv. FAMILLE CINQUIEME STERNOXES; s{ternoxi, Tous les tarses à cinq articles. Antennes fliformes ( très-rarement en masse) en scie, ou pectinées ( de la longueur du corselet ), insérées devant les yeux, et se logeant sou- vent sous les côtés du corselet. Mandibules cornées, en pointe, sans grandes dentelures. Palpes filiformes ou renflés à leur extrémité, assez courts. Lèvreinférieure reçue en partie, et du moins dans le repos, dans une mento- nière ou cavité antérieure du sternum. ( Pé- nultième article des tarses bilobé ou simple. ) Corps ellipsoidal, cylindrique, conique, triangulaire. T'éle courte , enfoncée jusqw'aux yeux dans le cor seleé. G 2 100 FAMILLES Sternum formant postérieurement une pointe recie dans une cavité de la poitrine, et rendant le corps de plusieurs propre à sauter. ÆElytres alongées. Pailes courtes , s'appliquant contre le corps. Hanches des pattes antérieures globuleuses ou arrondies. Genre. TAUPIN ; elater. Antennes filifor- mes, en éventail, pectinées, ou en scie. Man- dibules à pointe refendue. Palpes maxillaires terminés par un article presque sécuriforme. Tarses à articles simples. Corps ellipsoidal , alongé, étroit. Yeux ronds. Cor- selet plus long, ou du moins aussi long que large : les angles postérieurs très-saillans. Sterrum terminé en pointe , qui peut s’enfoncer profondéinent dans une cavité pectorale., et servir à l’animal à sauter. Un enfoncement remarquable entre le bord ee ieur du corselet et la base des élytres. Exemple. Eater pectinicornis. Lin. * Gen. 'THROSQUE; éhroscus. Antennes ter- minées par des articles plus gros, perfoliés. ( Bouche des taupins.) Péuuliième article des.tarses bilobe. Corps ovoide. Corselet trapezoidal ,, presque aussi. long que large , appliqué exactement, à sa.partie pos- térieure , contre la base des élytres ; angles postérieurs saillans. Sternum en pointe obtuse', large. An'mal ne paroissant pas sauter. . Exemples. Æluter clavicornis. oure. — Ælater der- mestoides, Lin. | DES GENRES. 101 Genre. BuPrEsTE ; buprestis. (Cucuÿjus , Geoff. Mordellu, Scop.) Antennes en scie. . Mandibules en pointe entière. Palpes fili- formes. Mâchoires à deux lobes. Ganache assez grande. Pénultième article des tarses bilobé. | Corps ellipsoidal, cylindrique, conique, triangu- laire. Tête souvent très-réluse en devant, ou front tombant perpendiculairement. Yeux oblongs. Corselet en carré transversal, plus large que long. Sternum finissant en pointe obtuse, large , reçue dans un enfon- cement pectoral, sans s’enfoncer. Animal ne sautant point. A. Exscutellés; exscutellatr. Point d’écusson. * Corps conique. Bord postérieur du cor- selet lobé ou ayant un angle saillant à la place de l’écusson. Exemples. Buprestis chrysis. Fab, — Séernicornis. Lin. ** Corps conique. Bord postérieur du cor- selet droit. Exemple. Buprestis tæniata. F,. *** Corps déprimé. Exemples. Buprestis ignita ; vittata. F. G 5 103 FAMILLES B. Scutellés ; scutellatr. Un écusson. * Côtés du corselet arrondis, plus ou moins dilatés. Corps conique, plus ou moins convexe. | Exemple. Buprestis tenebrionis. Lin. ** Corps ellipsoïdal où ové-oblong, un peu tronqué antérieurement. Exemples. Buprestis gigantea ; mariana. Lan. *** Corps cylindrique. Exemples. Buprestis viridis; 9 maculata. Lin. **** Corps triangulaire. Exemples. Buprestis minuta. Lin. — Les trachys de Fabricius. Genre. MELasis ; melasis. Antennes pec- tinées ou en scie. Palpes terminés par un article un peu renflé, ovalaire. Mâchoires à un seul lobe. Pénullième article des tarses simple (1). | Corps cylindrique. Tête presque de la largeur du cor- selet , très- enfoncée. Corselet un peu cubique ; angles postérieurs saillans. Un enfoncement entre le bord pos- (1) Jai vu , dans la collection de Hédouin , natu- raliste de Paris, une espèce de melasis trouvée dans les environs de cette ville, qui s’éleisgne un peu de DES GENRES. 105 térieur et la base des élytres. Sternum renflé et arrondi & son extrémité , à pointe nulle ou très - courte. Pattes fort comprimées. T'arses courts , presque coniques. Exemple. Melasis flabellicornis. F. FAMILLE SIXIE M E. MALACODERMES; malacodermi. Tous les tarses à cinq articles ( le pénul- tième bilobé dans plusieurs ). Antennes fili- formes , quelquefois en scie ou pectinées : le lespèce ordinaire. Les antennes sont un peu plus longues que les siennes ; celles du mâle sont très- remarquables ; les articles, à l’exception des deux premiers dont le second est très - petit , sont cylin- drico - coniques , et jettent chacun , à partir du troi- sième, à leur naissance et au côté intérieur, un rameau assez long , plus meuu d’abord, s’éparssissant et s’arrondissant ensuite. Les antennes de la femelle sont pectinées , et ressemblent à celles du mâle de l’espèce ordinaire. Les palpes maxillaires sont ter- minés par un article très- gros, ovalaire, un peu tronqué obliquement , à ce qu’il m'a paru. Les tarses sont courts et cylindrico-coniques, comprimés, comme dans le flabellicorne ; mais le quatrième article est bilobé. Le premier ou celui de la base este plus long, le second ensuite , et les autres sont très-courts. La forme du corps est celle des taupins, excepté que Île G 4 104 FAMILLES dernier article alongé , menu, ou simplement de la grosseur des autres. Mandibules cor- nées. Palpes filiformes où quelques-uns au moins renflés à leur extrémité, et dans un grand nombre. Mâchoire et lèvre inférieure molles : celle-ci ordinairement nue ou à ga- nache presque nulle. Corps alongé, mou. Tête ou inclinée ou cachée sous le corselet. Corselet presque carré ou demi - circulaire , plan. Elytres très-flexibles. Genre. OmaLr1sE ; omalisus. Antennes très-rapprochées : articles courts, cylindri- ques ; le second et troisième petits. Mâchoires à un seul lobe. Palpes maxillaires terminés par un article ovalaire. Pénultième article des tarses bilobé. Corselet presque carré; angles postérieurs saillans. Elytres assez fermes et assez roides. Exemple. Omalisus suturalis. F. Genre. CuPës; cupes. Antennes avancées, filiformes, cylindriques, écartées à leur nais- sance , insérées devant les yeux : articles sternum n’est pas avancé en pointe, et qu'il est simple. Ii faut peut-être faire un genre de cet insecte ; w’ayant pas eu la liberté d’en étudier la bouche, je n'ose prendre aucun parti à cet égard. DES GENRES. 105 cylindriques ; le second plus court, les autres de la même longueur. Mandibules bidentées à leur extrémité. Palpes égaux ternuneés par un article un peu plus gros, h'onqué. Divi- sion extérieure de la mâchoire linéaire , très- petite , en comparaison de l’interne. Gana- che grande, presque demi-ovale trausver- sale. Lèvre inférieure bifide. Corps alongé, d’une substance dure. Tête presque ronde , très - raboteuse Yeux globuleux. Corselet fort court , presque carré, aplani sur les côtés ,inégal et un peu élevé au milieu, avancé en devant, au milieu. Ecusson très - petit. Elytres linéaires , fort longues. Pattes fort courtes. Jambes sans dents. Tarses à pé- nultième article bilobé. Exemple. Cupes capitata. F. Remarque. Je ne range ce genre dans cette famille que provisoirement. Genre. Lycus; /ycus. Antennes‘compri- mées , souvent en scie. Bouche avancée en museau ou en bec. Mâchoires à un seul lobe. Dernier article des palpes maxillaires com- primé , tronqué, presque sécuriforme. Pé- nultième article des tarses bilobé. Corselet trapezoidal ou carré, plus étroit, où méme arrondi en devant. Elytres élargies souvent vers leur extrémité, Pattes comprimées. 106 FAMILLES * Elytres de la même largeur aux deux extrémités. Exemple. Lycus sanguineus. F. ** Elytres dilatées postérieurement. Exemple. Lycus palliatus. F. Genre. LaAmMPvrE ; /ampyris. Antennes écartées , insérées trés-près des yeux, com- primées, quelquefois pectinées ou en scie : articles courts. Bouche très-petite ,inférieure. Palpes maxillaires terminés par un article presque sécuriforme. Pénultième article des tarses bilobé. Corps très-mou. Tête petite , entièrement cachée sous de corselet. Yeux gros. Corselet demi-circulaire. Pattes comprimées. Exemple. Lampyris noctiluca. Lin. Genre. TÉLÉPHORE ; telephorus.( Cicin- dela. Gèoff.) Antennes écartées , insérées près des yeux : articles alongés , cylindri- ques , le second guère plus court que les suivans. Palpes terminés par un article sé- curiforme ou ovalaire. Mächoires à deux lobes. Pénultième article des tarses bilobé. T'êéte de la larseur du corselet , ou plus larce , décou- verte, un peu rétrécie postérieurement, Corselet carré , à angles arrondis. DES GENRES. 107 * Palpes terminés en masse sécuriforme. rétrécissement postérieur de la tête couvert ou peu marqué. Elytres de la longueur de l'abdomen. Exemple. Cantharis fusca. Lin. ** Palpes presque filiformes , terminés par un article ovalaire. Rétrécissement pos- térieur de la tête très - découvert et bien marqué. Elytres plus courtes que l'abdomen. Exemples. Cantharis biguttata. Tin. — Les nécy- dales de Geoffroy. Genre. MALACHIE ; malachius. Antennes à articles conico - cylindriques. Palpes fli- formes. Lèvre inférieure entière. "Farses à articles simples, le premier distinct et plus long que le second ; les crochets compri- més, élargis en dessous jusques près de la pointe, ou ayant chacun en dessous une petite appendice comprimée et saillante , qui les fait paroître bifides. Port des téléphores. Couleurs brillantes. Des tenta- cules rentrant de chaque côté du corps. Exemple. Malachius æneus. Fab. Genre. M£ÉLYRE ; melyris. Antennes in- sérées à quelque distance des yeux ; second article presque conique ; le troisième pres- que cylindrique, plus alongé que le qua- 108 FAMILLES trième : celui - ci et les suivans, presque grenus , un peu prominules, le dernier ova- laire. Bouche prominule. Palpes filiformes. T'arses à articles simples; le dernier terminé par deux crochets forts et unidentés. Corps oblong. Tête pouvant étre inclinée en entier sous le corselet. Corselet trapezoidal, plus étroit en devant. Exemple. Melyris viridis. E. Genre. ZYG1E ; zygia. Antennes insérées a quelque distance des yeux; second article presque conique ; le troisième presque cylhin- drique, plus alongé que le quatrième; celui- ci et les suivans en scie , le dernier ovalaire. Bouche rétrécie. Palpes filiformes. Tarses à articles simples ; le dernier long, terminé par deux crochets un peu bifides sous la pointe. - Habitus presque des mélyres ; corselet plus carré, plus arqué. Exemple. Zygia oblonga. F. Genre. Dasyre; dasytes. Antennes insé- rées très-près des yeux; second article glo- buleux ; le troisième de la grandeur du qua- trième , conico-triangulaire et en scie ou pres- qu’en scie , ainsi que les suivans ; le dernier ovalaire. Palpes filiformes. Lèvre inférieure DES GENRES 10 très-échancrée. Tarses à articles simples , et figurés ainsi que leurs crochets de même que les malachies. Corps étroit , alengé. Tête pouvant étre inclinée sous le corselet. Corselet presque carré. Exemple. Dasytes niger. Payk. Genre. LYMExYLON ; /ymexylon. Auten- nes filiformes, à articles grenus ou en scie, les cinquième, sixième, septième , un peu plus gros dans quelques-uns ; le dernier en pointe. Mandibules courtes, grosses, refen- dues. Palpes maxillaires fort grands, pen- dans ; le dernier article de tous ovalaire. Mâchoires à lobes fort petits. Tarses à arti- cles simples , menus, filiformes. Corps fort ,alongé , étroit, c'lindrique. Téte globu- leuse. Yeux, gros. Elytres couvrant la majeure partie de l’abdomen. Exemple. Lymexylon navale. F. Genre: ATRACTOCÈRE ; atractocerus. An- tenues en fuseau, plus renflées vers le troï- sième article qu'ailleurs. Mandibules courtes, grosses, refendues. Palpes maxillaires grands (ccrispés ). Le dernier article des labiaux fort grand , ovalaire arqué où un peu en faulx. Mâchoires x lobes très - petits. Lèvre infé- \ 110 FAMILLES rieure entière. Tarses à articles simples ; menus, filiformes. Corps alongé, étroit. Tête globuleuse. Yeux alongés, Corselet presque carré. Elytres très-courtes. Ailes éten- dues peu ou point doublées. Exemple. Atractocerus necidaloides. Beauvois. FAMILLE SE PTIEM.E,. CLAIRONES; cleru. Tous les tarses à cinq articles, ou ne pa- roissant que de quatre , le premier étant fort court et peu visible; le pénullième toujours bilobé. Antennes terminées par un article plus gros , ou en massue. Mandibules cor- nées. Les quatre palpes rarement filiformes; quelques-uns au moins renflés à leur extré- mité, dans le grand nombre. Mâchoires bi- fides. Lèvre inférieure annelée, alongée É échancrée, à ganache très-courte. | Corps alongé, cylindrique. Tête. de la largeur du corselet , baissée. Yeux souvent un peu échancrés. Cor- selet presque cylindrique , et rétréci postérieurement. Elytres alongées, étroites. Genre. TiLzze ; tillus. Antennes en scie ,: : grossissant un peu vers le bout ; dernier ar- ticle ovalaire. Palpes maxillaires plus petits, DES GENRES. 111 filiformes ; les labiaux grands, en masse sé- curiforme. Mandibules refendues. Tarses à pénultième article bilobé. Corps alongé, presque cylindrique. Yeux échancrés. Corselet rétréci postérieurement. * Corselet fort alongé, cylindrique. Exemple. Tillus elongatus. Oliv. ** Corselet presque carré, convexe et arrondi vers l'extrémité postérieure qui est rebordée. | Exemples. Clerus mutillarius ; formicarius. F, * Genre. ENoPLis; enoplium. Quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième articles des antennes très-pelils, grenus; les trois derniers dilatés, en scie, fort grands. Mandibules refendues. Palpes filiformes. Pé- nultième article des tarses bilobé. Corps cylindrique. Corselet carré, convexe, Exemple. Tillus serralicornis. F. * Gen. Oprirr; opilo. Antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité. Tous les palpes terminés en masse sécuriforme. T'arses ne paroissant que de quatre articles : le pé- nultième bilobé. Yeux ronds. Corselet presque carré , rétréci antérieu- rement. Pattes antérieures plus fortes. Exemple, Motoxus mollis. F, 112 FAMILLES Genre. CLAIRON ; clerus. Antennes termi- nées par une grosse massue , presque solide, triangulaire, dont le dernier article allant latéralement en pointe. Palpes maxillaires terminés par un article plus gros, conico- comprimé ; les labiaux plus grands, en masse sécuriforme. Mâchoires alongées, laciniées. Tarses ne paroissant que de quatre ariicles : le pénultüième bilobé. Yeux échancrés. Corselet presque carré, rétréci pos- térieurement. Exemple. Trichodes apiarius. F, * Gen. NÉCROBIE ; necrobia. Antennes ter- minées par une masse perfolée, dont le der- Mer article arrondi. Palpes terminés par un article cylindrico-ovalaire , plus gros , tron- qué. Mâchoires à lobe apical triangulaire. ‘L'arses ne paroissant que de quatre articles, dont le pénultième bilobé. Habitus des clairons. Exemple. Corynetes violaceus. F. FAMILLE HUÜUITIE M E. PTINIORES; ptiniores. T'arses à cinq articles ( le second et suivans ordinairement courts. ). Antennes filiformes ou DES GENR'ES. 119: ou presque sétacées , simples , ou pectinées, ou en scie, ou terminées par trois articles plus grands, insérées très - près des yeux. Bouche petite. Lèvre supérieure très-petite. Mandibules courtes, renflées, bifides ou re- fendues , ou bidentées , à la pointe. Palpes courts, presque égaux : dernier article un peu plus gros. Mâchoires à deux lobes courts, dont l'extérieur triangulaire. Lèvre infé- rieure échancrée ou bifide; ganache grande, carrée. | Corps bombé, court. Tête arrondie , presque globu- leuse , s’enfonçant dans le corselet. .Corselet renflé. Elytres embrassant l’abdomen. Genre. Pricix ; ptilinus. Antennes fili- formes, pectinées ou en scie , insérées de- vant les yeux, écartées. Yeux très-distincts et assez gros. Corselet de la lar- geur de l’abdomen , paroissant globuleux , séparé ordinairement des élytres par un profond intervalle, Ecusson. Exemple. Ptilinus pectinicornis. Oliv. F. Remarg. Je présume qu'il faut placer ici le genre sandalus de Knoch ; ses caractères sont : Antennes pectinées, courtes , insérées devant les yeux. Mandi- bules avancées, en faulx , et couvertes à moitié d’une substance membraneuse. Lèvre inférieure ayant à son extrémité un petit avancement. Corps oblong. Corselet plan, convexe , transversal , Ins. Tone III. H Jai FAMILLES plus étroit en devant; milieu du bord postérieur un peu avancé Ecusson. Elytres longues. T'arses à pénultième article bilobé. ÆExemple. Sandalus petrophya. Knoch. Geure. Prixe; plinus.( Bruchus. Geoff.) Anternes filiformes, insérées entre les yeux, près de leur côté interne, le plus souvent rapprochées. Troisième article et suivans presque cylindriques , égaux ; le dernier ob- long. Une dent sous les palpes maxillaires, à leur naissance. Yeux distincts et assez gros. Corselet plus étroit que labdomen , en capuchon, rétréci et comme pédonculé postérieurement. Ecusson. Abdomen renflé , ovalaire. - Exemple. Ptinus fur. Jan. Genre. Giesie ; gibbium.(Scop. Scotias. Schr:) Antennes presque sétacées ou coni- ques, insérées devant les yeux et rappro- chées : second ettroisième articles plus grands que les suivans ; ceux-ci diminuant insensi- blement de grandeur ; le dernier conique. Yeux très-petits, à peine distincts. Corselet plus étroit que l’abdomen , très - couré, cylindrique , milieu du bord postérieur avancé en angle. Point d’écusson. Abdomen globuleux. Point d'ailes. Exemple. Péinus scotias. F. Genre VRILLÈTE ; arobium. Antennes ter- minées par trois articles plus grands, insérées DES GENRES. 115 devant les yeux ; troisième articie et suivans fort courts. Yeux distincts et assez gros. Corselet de la laroeur de l’abdomen , bombé en dessus , aplati sur les côtés, appliqué, du moins en partie ; contre l’abdomen. Ecusson. Exemp. Anobium pertinax; dorcatoma dresdense. F, FAMILLE NEUVIENM E. PALPEURS; palpatores. T'arses à cinq articles simples. Antennes (longues ) fiiiformes , à articles cylindriques, ou grossissant un peu vers leur extrémité. Articles grenus , insérés devant les yeux. Palpes maxillaires très-grands , renflés vers leur extrémité. Corps alongé. Tête et corselet un peu plus étroits que l'abdomen ; tête d’une figure ovée ou triangulaire ; un petit cou. Yeux ronds, assez grands. Corselet un peu plus large que la tête , du moins en devant, cylindrico- conique , un peu rétréci postérieurement. Evusson très- petitou presque nul. Abdomen grand. presque ovalaire, embrassé par les élyrres. Pattes grandes ; cuisses en massues ; jambes sans dentelures ; turses fil'formes , alongés. Gen. MaAsTice; mastigus. Antennes fili- formes; articles cylindriques ; le premier et H 2 ‘16 FAMILLES le second ensuite fort longs. Dernier article des palpes maxillaires grand, très-obtus. Exemp. Mastigus palpalis, Hellw.— Ptinus spini- cornis. F. Le comte de Hoffmenseg' a rapporté cet insecte du Portugal. Dans la collection de Brongniart, envoyé par le savant Hellwig. * Genre. SCYDMÈNE ; scydmænus. Anten- nes moniliformes, un peu renflées vers leur extrémité ; les deux premiers articles ne dif- férant presque pas des autres en longueur. Palpes maxiilaires terminés par une petite pointe. Exemple. Pselaphus Hellwigii. Payk. FAMILLE DIXIENM E. NECROPHAGES ; 7necrophagi. Tarses à cinq articles, rarement à quatre ; souvent simples. Antennes ( guère plus lon- gues que le corselet ), terminées en massue solide, ou perfoliées , ou renflées insensible- ment vers leur extrémité. Palpes un peu renflés à leur extrémité, ou filiformes. Mà- choires ordinairement à deux lobes, dont DES GENRES. 117 Jinterne aigu ou onguiculé dans plusieurs. Une ganache plus ou moins distincte. Animaux inclinant la tête, et contractant leurs pattes, feignant d’être morts lorsqu'on les prend. Elytres plus courtes que l abdumen dans plusieurs. -* Sternum formé en mentonière, recevant plus ou moins la partie inférieure de la bou- che. Pattes contracliles ( les jambes s’appli- quant le long des cuisses , dans une rainure; les tarses le long des jambes ; les côtés de sa poitrine répondant aux pattes, enfoncés ou plus aplatis pour recevoir les cuisses ). Jamhes élargies ou spinosules dans le grand nombre. T'éte petite et toujours retirée dans le corselet. Genre. EscarBor ; luster. Antennes bri- sées , terminées en massue solide, gobuleuse ( plus courtes que le corselet ). Mandibules avancées. Corps court, carré, dur, déprimé, sans écailles, noir ou bronzé. T'éte reçue dans la concavité antérieure du corselet. Corselet transversal , earré , dont la lon- gueur fait plus du tiers de celle du corps. Elytres planes, plus courtes que l’abdomen. Jambes élargies, dentées ou épineuses. Exemple. Hister unicolor. Lin. . Genre. BYRRHE; byrrhus. (Cistela.Geoïff.) H 3 118 FAMILLES Antennes grossissant insensiblement (plus courtes que le corselet ), droites, dégagées. Corps presque globuleux ow ovalaire , très-convene. Corselet court , convexe ou voûté , plus large et presque droit : Pr ip Ecusson, Jambes larges, y ape de petites dentelures. Exemple. Byrrhus pilula. Tin. Genre. ANTHRÈNE ; anthrenus. Antennes droites, terminées en masse solide et logées dans une cavité inférieure du corselet ( plus courtes que lui. ) Corps court, globuleux ou ovalaire, coloré par des écailles." Corselet très-court, plus large et avancé en angle, à la place de l’écusson , au bord postérieur. J'unbes étroites, sans dents ni épines. Tarses libres dans la contraction des pattes. Exemple. ÆAnthrenus musæorum. F. Genre. CHÉLONAIRE ; chelonarium. An- tenues ( de la longueur 5 corselet au plus } logées longitudinalement dans une rainure du sternum, entre les pattes; les articles in- Férieurs beaucoup plus grands, le quatrième suivant ; les suivans courtes , cylindrico- coniques. Mandibules très-petites. Mâchoires trés-petiles, membraneuses. Palpes égaux, terminés par un article ovalaire. Corps ovalaire , fort convexe en dessous. Corselet demi-circulaire , recevant , dans un enfoncement anté- La D'ES:IGENRES. 119 rieur el inférieur, la tête. Jambes cylindriques. Tarses à articles bilobés ou ayant des pelotes. Exemple. Chelonarium atrum. F. ** Slernum formé en mentonière , re- cevant plus ou moins la portion inférieure de la bouche. Pattes libres, non contrac- tiles, en majeure partie. Corps ovalaire ou oblong. Tête petite , enfoncée jus- qu'aux yeux , dans le corselet. * Genre. Ecmis ; elmis. Antennes presque liformes (de la longueur du corselet) articles presque cylindriques ; le second de la lon- gueur des autres et le dernier ovalaire. Division extérieure de la mâchoire plus étroite que l’interne , linéaire. | Corps ovalaire , bombé en dessus, plat en dessous. Corselet presque carré. Jambes alongées , inermes', presque cylindriques. Exemple. Elmis Maugetii. Latr. Genre. Dryorps ; dryops. Antennes très- courtes , logées chacune dans une cavité sous les yeux ; second article très-grand ‘et recouvrant le reste de l'antenne qui forme une masse. Division interne de la machoire en ongle. Corps ovalaire- alongé , convexe: Yeux gros: Corselet presque carré ; an gles postér ieurs assez avancés. Cuisses fortes. Jarnbes cylindriques , sans épines ni : dentelur es. Exemples. Dryops auriculatus. Oliv. — Parnus prolifericornis. F. H 4 ‘120 "_ FAMILLES Genre. HÉTÉROCÈRE; heterocerus. An-= tennes très-courtes , découvertes ; les deux premiers articles grands, les sept derniers formant une massue en scie. Bouche promi- nule. Ganache grande, très-échancrée au milieu. Tarses à quaire articles. Corps ovalaire oblong , plus large que haut. Corselet court, transversal. Jambes élargies , spinosules. Exemple. Hétorbeeris marginatus. Bosc. Remarq. X\] vaudroit peut - être mieux placer ce genre dans la famillle des nitidulaires. *** Sternum sans saillie formé en men- tonière, et recevant la partie inférieure de la bouche. Pattes libres, ou non contractiles à la manière des précédens. Genre. DERMESsTE; dermestes. An- tennes ( plus courtes que le corselet ) en massue ovale ou oblongue , perfoliée, de trois à quatre articles ; le dernier de la longueur environ du neuvième ou du dixième. Mandibules bifides. Division in- terne de la mâchoire en ongle. Palpes courts. Ganache grande. Lèvre inférieure arrondie, étroite , peu élargie vers le haut. Corps oblong , arrondi aux deux bouts , convexe. Tête petite, enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet ow s’inclinant. Jambes antérieures un peu élargies ét un peu ciliées au clé intérieur. DES GENRES. 121 - * Genre. ATTAGÈNE; aftagenus. Antennes ( plus courtes que le corselet ) en massue oblongue , perfoliée, de trois à quatre ar- ticles, dont le dernier fort alongé. Mâchoires alongées, sans ongle. Habitus des dermestes : corps plus court, plus arrondr. Exemples. Dermestes trifasciatus; macellarius. Fab. Gen. ScAPHIDIE ; scaphidium. Antennes ( de la longueur au moins du corselet, ) ter- minées par plusieurs articles plus gros, globuleux. Lèvre supérieure entière. Man- dibules bifides ou bidentées à l'extrémité. Bouche prominule. Palpes saillans, filifor- mes : dernier article alongé. Mächoires sans ongle. Ganache courte. Lèvre inférieure élargie en haut. Corps ovalaire- convexe , en pointe aux deux bouts. Tête petite , étroite , enfoncée. Corselet conico - tronqué. ÆElytres plus courtes que l’abdomen., Pattes longues. Exemples. Scaphidium immaculatum. Oliv. F. * Genre. CHozève; cholera.( ptomaphagus. Knoch.) Antennes (de la longueur environ du corselet) grossissant insensiblement ou ter- munées en une massue perfoliée peu brusque, de cinq à six articles, presque coniques, et dont un plus petit. Palpes maxillaires très- 192 FAMILLES avancés ; lavant-dernier article beaucoup plus grand, le dernier petit, conico-subulé. Mâchoires sans ongles. Ganache courte ; lèvre inférieure élargie en haut. Corps ovoide, convexe, arqué. Tête penchée , et dont L'extrémuié postérieure est de niveau avec le bord anté- rieur du corselet, et appliquée contre lui. Yeux très-peu saillans. Corselet carré. Pattes longues. Exemple. Catops sericea. F. _ Genre. Bouciter ; silpha. ( peltis. Geoff. } Antennes ( de la longueur du corselet au plus ) terminées par des articles globuleux, un peu plus gros, ou en massue perfoliée. Bouche prominule. Mandibules simples , débordant sur les côtés. Lèvre supérieure échancrée. Palpes filiformes , saillans : ‘les maxillaires un peu plus grands : le second et le troisième articles presque égaux , co- niques ; le dernier un peu plus menu, cylin- drique. Mächoires onguiculées. Ganache courte. Lèvre inférieure , élargie en haut, échancrée ou crénelée. Corpsioblong. Tête inclinée, ayant un cou, ou rétrécie postérieurement. Corselet plan , orbiculaire ow trans- versal. Elytres très-rebordées. Anus allant en pointe. Jambes souvent élarg'es et triangulaires. T'arses anté- rieurs élargis dans plusieurs. * Antennes de Ja longueur de la moilié DES GENRES. 123 du corselet, terminées par une massue grosse , très-distinctement perfoliée , de cinq à six articles. Une impression transversale séparant la tête du cou. Corselet orbiculaire. Flytres alongées , aplanies et brusquement obtuses, comme tronquées, sans rebord au bout. _ ( Yeux très-saillans. Cuisses postérieures renflées dans l’un des sexes.) _ Exem ple. Silpha littoralis. Lan. ** Antennes de la longueur de la moilié du corselet , terminées en massue perfoliée, brusque, de quatre à cinq articles. Cou trés - distinct. Corselet transversal, concave en devant. Elytres très-obtuses, ou même tronquées et sans rebord, à l’extré- muté postérieure. Exemple. Si/pha sinuata. F. *** Antennes presque aussi longues que. le corselet, en massue alongée, perfohée , formée presque insensiblement. Cou souvent peu marqué. Corselet trans- versal, se rapprochant d'une figure demi- circulaire, dont. on à emporté un segment. ( Bord antérieur tronqué.) Elytres rebordées et arrondies à l’extrémité postérieure. Exemple. Si/pha obscura. Lan. 194 FAMILLES **** Antennes de la longueur du corselet , terminées par plusieurs articles insensible- ment plus gros, globuleux , peu perfohiées. Tête très-étroite. Corselet presque demi- circulaire. Elytres rebordées et arrondies à l'extrémité postérieure. Exemple. S/pha atrata. Lin. — Laœvigata.F. Genre. NÉCROPHORE ; necrophorus. An- tennes ( à peine plus longues que la tête ), en massue grosse, globuleuse , très - per- foliée. Bouche prominule. Lèvre supérieure échancrée. Mandibules simples. Palpes des boucliers. Mâchoires sans ongles. Lèvre inférieure élargie vers le haut. - Tête inclinée. Yeux gros , alongés. Cou très-distinct. Corselet plan , orbiculo-carré , à rebords élevés ; un intervalle assez grand entre lui et la tête. Elytres for- mant un carré ( étant réunies ), plus courtes que l’abdo- men. Anus en pointe. Pattes fortes ; jambes élargies , ériangulaires , spinosules. Exemple. Necrophorus vespillo. F. FAMILLE ONZIE M E. STAPHYLINES ; séaphyliniæ. Tous les tarses à cinq articles. Antennes filiformes, un peu renflées à leur extrémité DES GENRES. 125 dans quelques-uns: articles plus fréquemment grenus ; le premier alongé , et le dernier souvent ovalaire ; insertion placée souvent au bord antérieur de la tête, vers la base des mandibules. Mandibules cornées , ar- quées et pointues. Palpes filiformes ( dernier article pointu )}, ou tous ou quelques-uns plus gros à leur extrémité. Mâchoires à deux lobes. Lèvre inférieure du très-grand nombre trifide au bord supérieur : une division étroite à chaque angle ; l’intermé- diaire large et échancrée. Ganache presque carrée, entière. Elytres beaucoup plus courtes que l’abdomen. Abdo= - men alongé; son extrémité se repliant sur le dos. Anus à deux vésicules coniques. À. Tous les palpes filiformes ou sétacés. I. Division extérieure et terminale de la mâchoire triangulaire , plus large que lin- terne, ne ressemblant pas à un palpe. Dernier article des palpes maxillaires ne surpassant jamais beaucoup les précédens en longueur. Lèvre inférieure trifide. ( Quel- ques-uns des articles des antennes, à partir du second, inégaux dans plusieurs. ) Genre. STAPHYLIN ; séaphylinus. Palpes 246 : £IMABMIII LE 8 maxillaires, de la longueur au plus de fa tête, et guère plus alongés que les labiaux, de quatre articles, dont le dernier conique ou subulé. | Tête ayant un cou distinct , ou rétrécie, ou marquée d’une impression transversale postérieurement£. * Dernier artcle des palpes maxillaires de moitié au moins aussi gros à sa base que le précédent, el presque aussi long ou presque cylindrique où conique. Le dernier des antennes ové-arrondi, un peu plus gros simplement que le précédent , sensiblement échancré ou un peu lunulé dans le grand nombre. + Yeux (petits) peu saillans, en deçà les angles postérieurs de la tête, qui sont arrondis. Corselet convexe ou courbe sur les côtés , ordinairement plus long que large. ( Dernier article des palpes maxil- haires de la grosseur du précédent à sa naissance. ) a. Tête guère plus longue que large, séparée du corselet par un étranglement court. Corselel presque carré, avec le bord postérieur arrondi , où en demi - ovale. (Coupe transversale.) Antennes grossissant DÉS. GENRES. 127 très-sensiblement vers l'extrémité et per- foliées. Exemples. Staphylinus hirtus ; maxillosus, Lin. 6. "Tête guère plus longue que large ; séparée du corselet par un étranglement court. Corselet presque carré, avec le bord postérieur arrondi ; ou en demi-ovale. ( Coupe transversale. ) Antennes ne gros- sissant point vers leur extrémité ou très- légèrement, et peu ou point perfoliées. A Tête de la largeur du corselet ou plus large. Exemple. Staphylinus olens. F. À À "Fête plus étroite que le corselet. Exemple. Séaphylinus politus. Lin. c. Tête beaucoup plus longue que large ; séparée du corselet par un profond étran- glemeni. Corselet en carré long, arrondi postérieurement. ( Corps très-élroit. ) Exemple. Pæderus fulgidus. F. ++ Yeux (grands) saïllans, occupant les angles postérieurs de la tête, qui est trian- gulaire. Corselet souvent plat , presque transversal ( plus large que long ), ou en cœur ironqué. ( Dernier article des palpes 128 FAMILLES maxillaires brusqueinent plus menu que le: précédent. ) Exemple. Staphylinus piceus. Lin. (G.:Oxyletus. Graven.) ** Dernier article des palpes maxillaires beaucoup plus menu que le précédent , et de moitié plus court. Le dernier des an- tennes fort alongé, cylindrico-ovalaire , en pointe simple. Exemples. Staplylinus canaliculatus. F. (G. 4leo- chera. Graven.) | | Tête sans cou distinct, enfoncée postérieurement dans le corselet. a. Tête aussi large que le corselet ; corselet demi-circulaire alongé , ou carré et arrondi postérieurement , ou presque en cœur. Exemples. Staphylinus arenarius ; plagiatus. Payk. — Les omalies de Gravenhorst,. b. Tête beaucoup plus étroite que le corselet. Corselet trapezoïde , ou en carré large, s’élargissant insensiblement postérieu- rement. A Dernier article des palpes maxillaires presque aussi grand que le précédent. Exemples. S'ap/ylinus rufipes. Lin. — Les tachines de Gravenhorst. À À Dernier DES GENRES. 129 À À Dernier article des palpes maxillaires beaucoup plus petit. Exemples. Séaphylinus chrysomelinus. rs — Les éachypores de Gravenhorst. Remarg. Les genres callicère et pinophile de Gra- venhorst me sont inconnus. II. Division extérieure et terminale de la mâchoire étroite , palpiforme ; linterne également alongée et ciliée. Dernier article des palpes maxillaires beaucoup plus long que les précédens. Lèvre inférieure sim- plement échancrée ou bifide. ( Second article des antennes et suivans jusqu’au onzième égaux. ) T'éte triangulaire. Corselet en cœur, trongué , plat, sans rebords. Elytres couvrant les trois quarts de l'abdomen. * Gen. LESTÈVE; lesteva. (G. Zntophagus. Graven. ) Exemple. Carabus abbreviatus. F. B. Quelques-uns des palpes au moins renflés à leur extrémité. Genre. PÉDERE ; pæœderus. Palpes maxil- laires plus longs que la tête et beaucoup plus alongés que les labiaux, ne paroissant que de trois articles, dont le troisième fort Ins. Tome JIl. 190 FAMILLES gros. ( Le quatrième obsolëte. ) Antennes filiformes. Tête ovalaire ou alongée (1). Yeux peu saillans. Corselet orbiculaire , carré dans quelques-uns. Éxemple. Pæderus riparius. F. Les lathrobium de Gravenhorst. * Gen. STENE; stenus. Palpes maxillaires plus longs que la tête et beaucoup plus alongés que les labiaux, ne paroissant que de trois articles ; le troisième gros, alongé. (Le quatrième obsolète.) Antennes renflées brusquement vers leur extrémiie. Tête large. Yeuxwrès-gros. Corseleit ovalaire. Exemple. Scaphylinus 2 guttatus. Lan. Gen. OxYPoRE ; oxyporus. Palpes maxil- laires filiformes ; les labiaux sécuriformes. Antennes perfoliées. T'ête grande. NWandibules fortes. Corselet demi- circulaire. Exemple. Oxyporus rufus. F. Genre. ASTRAPÉE ; astrapæus. T'ous les palpes sécuriformes. Habitus des straphylins de la division b. À A Exemple. Æstrapœus almi. Graven. re (1) Le corps des insectes de ce genre et du suivant est très -alongé ; le pénultième article des tarses de plusieurs d'eux est bilobé. DES GENRES. 151 FAMILLE DOUZIÉEME. NiITIDULAIRES; nitidulariæ. Tarses à cinq articles ou tous distincts, ou dont celui de la base obsolète ; les quatre premiers courts, égaux, simples et légère- ment velus, ou le premier très - petit, les deux ou trois suivans houppeux , lavant- dernier quelquefois bifide. Antennes souvent moniliformes (de la longueur du corselet au plus), terminées en massue perfoliée , ou grossissant vers leur extrémité. Mandibules souvent bifides à leur pointe. Palpes courts, presque égaux, filiformes ou renflés à leur extrémité. Mâchoires à un ou deux lobes, souvent membraneux. Lèvre inférieure ou arrondie au sommet, ou presque carrée, entière ou peu échancrée , à demi-couverté par la ganache. Corps ellipsoidal, ou ovalaire, ou presque rond. Tête triangulaire , enfoncée en partie, Corselet presque carré. Paties moyennes ou courtes. EL IpPs;2ps. Fab. Tarses à cinq articles distincts; les quatre premiers courts, égaux, simples. Antennes le plus souvent à articles grenus', assez gros, dont le premier n’est pas beaucoup plus long bar 152 FAMILLES que les autres, et dont les derniers forment upe massue alongée, ou plus rarement une massue très-aplatie, perfoliée. Bouche point prominule , retirée. Palpes presque toujours renflés à lenr extrémité. Machoires ayant toujours deux lobes, dont l'interne aigu. Lèvre inférieure rétrécie un peu, et ar- rondie au sommet dans quelques-uns. Corps ellipsoidal , assez convexe. Corselet pointé ou léserement échancré en devant. *Gen. DACNÉ: dacne. Antennes terminées en massue arrondie ou ovalaire, très-aplatie, perfohée. Haut de la lèvre inférieure rétréci et arrondi. Ganache allant en pointe. Corps rebordé. Corselet un peu échancré en devant. Exemples. Engis humeralis. Fab. Genre. [ps ; ips. Antennes terminées en masse alongée , ou grossissant insensiblement. Lèvre inférieure et ganache carrées. Corps peu o1 point rebordé. Corselet droit en devant. Exemple. /ps cellaris. Oliv. II NiTvipuzces; zutidulæ. Fab. J'arses ne paroissant que de quatre arti- cles, celui de la base étant fort court et peu distinct ; les premiers velus où houppeux en dessous (l'avant - dermier bifide dans plusieurs). Antennes terminées en massue perfoliée , ou moniliformes et terminées par DES GENRES. 133 des articles plus gros ( ne dépassant pas le corselet ). Tête prominule ; sa partie anté- rieure un peu rétrécie près les yeux, et avancée. Palpes courts, filiformes où un peu renflés à leur extrémité. Machoires à un ou deux lobes, étroits. Lièvre inférieure carrée, à demi- couverte par une ganache de la même figure. Corps presque rond , ou ovale , ou oblong, déprimé ou beaucoup plus large que haut. Tête triangulaire, plus étroite que le corselet, enfoncée jusqu'aux yeux. (Couleurs obscures. ) * Dernier article des palpes maxillaires plus grand. Antennes en massue perfoliée, aplatie , brusque. Mâchoires à division in- terne en forme d’ongle. Tarses à articles entiers et ne velus. Genre. THYMALE ; fhymalus. Corps ovalaire. Corselet fort échancré en devant. Exemple. Peltis brunnea. Payk. ** Dernier article des palpes maxillaires de la grosseur des précédens. Antennes en massue perfoliée, aplatie , brusque, ronde où ovalaire. Mâchoires à un seul lobe simple. Tarses à articles élargis, houppeux ; le pé- nultième bifide. I 5 134 FAMILLES Genre. NitipuLe; nitidula. ( Ostoma: Laich. ) Corps ovalaire ou rond, rarement oblons. Corselet et élytres rebordés : corselet échancré en devant. Exemple. Nitidula 2 pustulata. F. *** Dernier article des palpes maxillaires de la grosseur des précédens ou plus menu. Antennes en massue perfoliée , peu ou point comprimée, conique ou alongée, quelque- fois formée insensiblement. Mâchoires à deux lobes membraneux. Corselet peu échancré ou presque droit en devant. Elytres souvent tronquées. + Antennes en massue conique, formée brusquement ; les 5°, 8. articles beaucoup plus petits que les autres. Corps un peu convexe, rebordé. * Genre. ByTURE ; byturus. (Strongylus. Herbst ; cychrames. Kugel.) . Exemple. Nitidula pedicularia. F. — Nitidula dulcamera. 1|lig. — Dermestes tomentosus. F. ++ Antennes formées presque insensi- blement en massue , moniliformes. Corps souvent très-plat. Elytres peu ou Hide rebor- dées , souvent très-courtes. * Gen, CERQUE ; cercus. Troisième article DES GENRES. 135 des palpes maxillaires guère plus gros que le dernier. Les deux premiers articles des antennes très- grands, du moins dans les mâles. Corselet arrondi aux angles postérieurs. Exemple. Dermestes pedicularius. F. C’est le genre cateretes d’'Herbst. * (Genre PROTEINE ; proteinus. Troisième article des palpes maxillaires beaucoup plus gros que le dernier. Corselet pointu aux angles postérieurs. Exemples. Dermestæs pulicarius. Silpha pulicaria. Lin. FAMILLE TREIZIENM _E. SPHÉRIDIOTES ; sphæridiota. T'arses à cinq articles, ne paroissant que de quatre dans plusieurs , le premier ou celui de la base étant fort court, servant à nager dans plusieurs : articles simples. Antennes en massue perfoliée (ne dépas- sant pas le corselet ), insérées sous les bords de la tête, de neuf articles. Palpes maxil- laires plus longs ou guère plus courts que les 14 136 FAMILLES antennes. Mâchoires à lobes membraneux. Ganache grande, carrée. Corps presque hémisphérique ou ovalaire , ordinaire- ment voûté et arrondi en dessus , plat en dessous. I. HyproPxiLtENs ; hydrophilii. T'arses servant à nager , ne paroissant que de quatre articles ; le premier étant fort court ou presque nul, et le second alongé. Second article des palpes maxillaires n'étant pas beaucoup plus gros que les autres. Corps ovalaire. Point d’épines sur les côtés des jambes. Genre. HxDroP&ize; Aydrophilus. Palpes maxillaires plus longs que les antennes : massue des antennes distinctement perfoliée. Lévre supérieure apparente. Second article des tarses ( des postérieurs au moins) plus alongé que les suivans. ( Tarses très-propres pour nager, souvent comprimés et ciliés dans plusieurs. ) Corps ovalaire , bombé et arrondi en dessus; les côtés parfaitement continus. Chaperon droit ou obtus. Corselet trapezvidal. Jambes ayant des épines ou des éperons à leur extrémilé. * Sternum en pointe. Tarses postérieurs au moins très-comprimés, presque coniques ( Le derumer article guère plus long que le A DES GENRES. 137 précédent.) Crochets dans tous distinctement et fortement bifides. Exemple. Æydrophilus piceus. F. ** Siernum sans pointe. Tarses point comprimés. ( Le dernier alongé.) Crochets simples ou point distinctement ou point for- tement bifides. Exemple. ÆZydrophilus griseus. F. Genre. SPERCHÉE ; sperchœus. Palpes maxillaires de la longueur au plus des anten- nes; massue distinctement perfoliée. Lèvre supérieure cachée. Tarses filiformes, à ar- ticles (1) presque égaux ( peu propres pour bien nager ). Crochets toujours simples. Corps ovalaire arrondi, très-convexe en dessus. Cha- peron échancré; un angle rentrant entre la tête et le corselet , et entre celui-ci et la base des élytres de chaque côté. Jambes sans épines sensibles au bout. Exemple. Sperchœus emarginatus. F. Genre. ELoPHoRrE; elophorus. Palpes maxillaires plus courts que les antennes ; celles-ci en massue presque solide. Tarses filformes à articles presque égaux ( peu propres pour bien nager). Dernier article (1) Le premier, ainsi que dans les élophores, est presque nul. | 158 FAMILLES des palpes maxillaires le plus grand et. ovalaire. Corps ovalaire-alongé , assez plan en dessus. Corselet carré ; angles postérieurs marqués; bord postérieur formant un petit angle à la place de l’écusson , sans rebord ; point d’écusson apparent. Elytres alongées. Exemple. Elophorus aquaticus. F. Genre. HYDRAENE ; Lydræna. Palpes maxillaires plus courts que les antennes. Celles-ci en massue presque solide. T'arses filiformes, à articles presque égaux ( peu propres pour bien nager). Dernier article des palpes maxillaires plus petit que lavant- dernier ; celui-ci un peu renflé. Exemples. Æydrænes de Kugelann. /Zydræna ripa- ria. Ilig. IL SPHÉRIDIOTES PROPREMENT DITS ; proprié dicta. T'arses propres pour marcher, de cinq articles distincts, et dont le premier est long ; second article des palpes maxillaires beaucoup plus gros que les autres. Corps presque hémisphérique. Jambes (du moins les antérieures) épineuses sur les côtés. Hanches antérieures érès-grosses. Genre. SPHÉRIDIE; sphœæridium. Exemple. Sphæridium scarabæoides. F, DES GENRES. :% FAMILLE QUATORZIEM E. CoPROPHAGES; coprophagi. Tarses à cinq articles à toutes les pattes ; articles simples. Antennes insérées sous le bord du cha- peron ( un peu plus longues que la tête), de neuf articles, dont le premier fort long, les trois derniers en massue feuilletée, plica- tile ; lèvre supérieure et mandibules membra- neuses et cachées. Quatre palpes filiformes ou peu renflés au bout, courts ; les labiaux plus courts, insérés au bout de la ganache. Mâchoires terminéés par un lobe arrondi, membraneux. Ganache grande , en carré alongé. Lèvre inférieure à deux divisions. Corps ovalaire ou presque rond , convexe. T'éle large, presque demi-circulaire | souvent cornue ou tuberculée. Yeux sur Les bords , tant en dessus qu’en dessous. Cor- selet très-srand. Souvent point d’écusson. Abdomen ne faisant guère que la moitié de la longueur totale du corps. Poitrine tres-grande. Pattes larges, fortes ; les intermédiaires aussi éloignées ou plus distantes des antérieures que des postérieures ; intervalle transversal et pectoral qui se trouve entre ces pattes du milieu sou- vent plus grand que celui qui est entre les autres ; les 140 FAMILLES postérieures placées à peu de distance de l’anus. Jambes dentées ou épineuses ; les antérieures sur-tout fortement dentées au côté extérieur. Genre. ATEUCHUS; ateuchus. Dernier article des palpes maxillaire, ovalaire, un peu renflé; le premier et le second des Jabiaux beaucoup plus grands que le troi- sième , dilatés, très-hérissés de poils, ova- laires ; le premier ou celui de la base le plus grand ; le dernier presque globuleux. Ga- nache à bord supérieur presque droit. Corps plus rond qu’ovalaire, assez déprimé. Cha- peron appliqué postérieurement contre le corselet, demi- circulaire. Corselet plus large que long. Point d’écusson. Pattes antérieures très-grandes. Jambes intermédiaires alongées, presque de la même largeur par-tout , termi- nées en pointe forte et conique. Tarses insérés latéra- lement. Abdomen plan en dessous. Exemple. Æteuchus sacer. F. Genre. Bousrer ; copris. Dernier article des palpes maxillaires fort alongé, presque cylindrique ; le premier et le second des labiaux beaucoup plus grands que le troi- sième ; le premier le plus grand; le dernier cylindrique. Ganache à bord supérieur presque droit. Corps ovalaire , très-convexe. Chaperon demi-circu- daire ; un angle rentrant ou un espace vuide , de chaque DES GENRES: 141 vôté entre lui et le corselet. Corselet plus large que long. Point d’écusson. Jambes intermédiaires courtes , trian- gulaires , dilatées et ayant deux épines au bout. Abdo- men convexe en dessous. Exemple. Copris lunaris. Oliv. Genre. ON1Ti1s ; onitis. Dernier article des palpes maxillaires oblong. Le second des labiaux trés-grand, fort hérissé de poils ; le dernier petit, cylindrique. Ganache échancrée. Corps ovalaire. Tête se rapprochant de l’ovale. Cor- selet très - convexe , trés - grand , aussi long que large. Abdomen plan en dessous. Pattes antérieures sans tarses , arquées. Jambes intermédiaires courtes, trian- gulaires, dilatées et biépineuses au bout. Un petit écus- son dans quelques-uns. Exemple. Onitis sphinx. F. * Genre. ONTHOPHAGE; onthophagus. Dernier article des palpes maxillaires ova- laire. Palpes labiaux terminés par des articles qui paroissent plus grands et qui sont très- hérissés de poils. Corps presque rond , un peu déprimé. Chaperon demi- | circulaire , alongé. Corselet très-grand, se rapprochant de la figure circulaire , échancré en devant. Pattes des bousiers. Exemple. Copris taurus. Oliv. Genre. APHoODIE; aphodius. Dernier 142 FAMILLES article des palpes maxillaires cylindrico-ova- laire. Palpes labiaux peu hérissés de poils ; le premier article le plus long et cylindrique ; les deux autres presque de la même gran- deur ; celui du bout ovalaire. Corps ovalaire , convexe en dessus. Chaperon demi- circulaire , élargi. Corselet presque carré. Un écusson. Abdomen un peu plus long que la tête et le corselet ensemble. Point de distance pectorale plus grande entre des pattes intermédiaires. Exemples. ÆAphodius fossor ; fimetarius. Ilig. FAMILLE QUINZIEM _E:. GÉOTRUPINES; geotrupini. Antennes insérées sous le bord du cha- peron (un peu plus longues que la tête), de onze articles ; le premier fort long , les trois derniers en massue femilletée, plicatile dans quelques-uns ( neuvième article en entonnoir et renfermant les deux derniers ). Lèvre supérieure avancée, dure. Mandi- bules cornées , avancées. Quatre palpes filiformes. Mâächoires à lobes membraneux. Ganache grande. Tarses à cinq articles à toutes les pattes et simples. Corps ovalaire rond , très- convexe en dessus. Yeux DES GENRES. 145 alongés, se repliant en dessous, coupés par les bords du chaperon , peu saillans. Chaperon avancé en pointe. Corselet très - grand. Un écusson. Pattes fortes ; Les quatre postérieures rapprochées, ou toutes les six , à égale distance les unes des autres ; point d'intervalle pectoral plus remarquable entre les intermédiaires. Jambes dentées ou épineuses ; les antérieures sur- toué. * Genre. GÉOTRUPE ; geofrupes. Antennes en massue feuillelée ; le second article glo- buleux , le troisième plus long que le suivant, Lèvre supérieure à bord antérieur droit. ( Longueur des mandibules ne faisant pas, dans aucun des sexes, le cinquième ou le sixième de celle du corps. ) Ganache échancrée. Tête petite, triangulaire, à bord postérieur plus large. Chaperon avancé en angle pointu. Corselet plus court que l’abdomen ; bord extérieur lésèrement con- cave. Jambes postérieures fortement dentées. Exemples, Scarabœus stercorarius ; vernalis. Lin. Genre. LéÉTHRrUus; lethrus. Massue des antennes conique ; le neuvième article en entonnoir, renfermant les deux derniers; le second guère plus court que le troisième, presque cylindrique; le troisième n'étant pas plus long que le quatrième. Lèvre su- périeure échancrée. ( Longueur des mandi- 144 FAMILLES bules faisant, du moins dans les mâles, le cinquième ou le sixième de la longueur du corps. ) Ganache à bord supérieur droit, entier. … Tête fort grande , alongée ; rétrécie postérieurement. Chaperon avancé, tronqué. Corselet presque aussi long que l'abdomen , ayant une grande concavité au bord antérieur. Les quatre jambes postérieures peu dentées ; des dernières insérées près de l’anus. Exemple. Luthres cephalotes. F, Remarg. C’est le bulbocère de quelques auteurs. FAMILLE SEIZIE NM E. SCARABEIDES ; scarabæiïdes. Tarses à cinq articles à toutes les pattes : articles simples. ( Une petite appendice à deux soies divergentes entre les crochets dans ceux qui les ont égaux. ) Antennes insérées sous le bord du chaperon ( de la Jougueur du corselet au plus), de dix ar- ticies , dont le premier long, le second aussi grand ou plus grand que le troisième ; les suivans courts, grenus ; les derniers formant une massue feuilletée, plicatile, ou pectinée. Quatre palpes filiformes ou un peu ren- flés à l'extrémité. Ganache souvent très- grande DS. C'E-NFRAE:S. 145 grande et cachant entièrement la lèvre in- férieure , ou plutôt en tenant lieu. Corps parallélipipède , ou oralaire ou rond , plus ow moins convexe en dessus. Yeux alongés , courbés ‘er dessous, souvent coupés par les bords du chaperon. Corselet grand. Pattes fortes ; jambes antérieures au moins très-dentees au côté extérieur: Genre. TrRox; trox. Antennes de la longueur de la tête, en massue feuilletée , plicatile, presque ronde et de trois articles ; le premier de tous très-velu. Mandibules cornées, pointues. Mâchoires terminées par un lobe coriacé , membraneux, avec un ongle latéral. Ganache entière ou presque entière. Palpes courts, ou peu saillans. Corps ovaluaire , très-convexe , très-inégal en dessus. Tête petite, s’enfoncant presque entièrement dans le corselet, en s'appliquant contre les cuisses antérieures qui la cachent. Chaseron peu avancé, {ont le bord antérieur va un peu en angle au milieu. Corselet carré, transversal ; bord antérieur concave, Le postéri ur avancé en angle au milieu ; les bords souvent ciliés. ÆEcusson très- petit. Abdoiren grand , embrussé par les élytres qui sont soudées ef vottées. Jambes et tarses courts , ceux - ci sur-tout ; cuisses antérieures concaves ct velues en dessus, sur le côté qua regarde le ciel, Animal produisant un son. Exemple. Trox sabulosus. F. Genre. SINODENDRON ; sinodendron. An- tennes terminées en massue , mais poiné Ins. ToME IIL. K. 246- FAMILLES plicatile, formée de trois articles saillans d’un côté, et dont le dernier triangulaire ; le premier de la base fort long. Mandibules cornées , presqu'entièrement cachées. Point de lèvre supérieure saillante. Mâchoires à deux lobes presque membraneux, peu avan- cés ; l’intérieur petit, aigu. Ganache presque demi-ovale, sans divisions apparentes. Palpes filiformes , courts. Corps alongé , demi-cylindrique , convexe en dessus, plat en dessous. Téte petite ; bord antérieur droit ; une corne ouù‘un tubercule en dessus. Corselet presque carré; bord antérieur concave. Une appendice portant deux soies entre les deux crochets des tarses. Exemple. Sinodendron cylindricum. F. Genre. OrvYcrss; oryctes. Antennes en massue ovale , feuilletée, plicatile, de trois articles. Lèvre supérieure membraneuse et cachée. Mandibules cornées, obtuses , foiblèment unidentées à la pointe. Palpes terminés par un article ovalaire , assez grand. Mâchoires à deux lobes presque membraneux, velus. Ganache alongée, plus large et plus épaisse vers la base, se rélre- cissant vers le haut, et terminée en pointe obtuse, donnant de chaque côté naissance aux palpes. ù Corps ovalaire , convexe. Tête petite , triangulaire, tuberculée ou cornue en dessus. Corselet presque carré ;, L DES GENRES. 54 fn peu plus large que long, un peu concave au bord antérieur , arrondi et un peu dilaté sur les côtés , tron- qué obliquement et transversalement en dessus, en devant ; bord supérieur de la troncature ayant un avancement ou pli. Un écusson. ÆElytres vottées. Pattes grosses , larges ; les postérieures insérées à pet de distance de l'anus, à un quart environ de la lon- £ueur totale, en commençant par cette extrémité ; jambes fortement dentées ow épineuses ; leur extrémité avec des pointes et des. dentelures ; une appendice cylindrique, grosse, houppeuse , sous les crochets des éarses , au milieu de l’entre-deux. ° Exemple. Oryctes nasicornis. Illig. Genre. SCARABÉE ; scarabæus. Antennes en massue ovale, feuilletée, plicatile. Lèvre supérieure cachée. Mandibules cornées , saillantes, ayant souvent des dents ou du moins une échancrure au côté extérieur, ou terminées en pointe alongée. Mâchoires entièrement cornées , allant en pointe ; pointe armée de dents. Ganache presque ovée, tronquée à sa base, ou presque trian- gulaire , terminée en pointe obtuse , ou tronquée et dont les angles sont même quelquefois dilatés. Palpes labiaux insérés près de cetle extrémite. Habitus des précédens. Corselet cornu , tuberculé ou &ni, | Exemple. Scarabœus hercules. Lin. K 2 j 148 AP AUM LE LES Genre. HANNETON ; melolontha. Are tennes en massue ovale, alongée, feuilletée, blicatile, de trois à sept articles. Lèvre supérieure jamais très-saillante, mais ordi- mairement apparente en devant: son bord antérieur épais, et concave en dessous. Man- dibules cornées , épaisses , cachées, point arquées , difformes. Palpes maxillaires sou- vent avancés et terminés par un article ovalaire , un peu renflé. Mâchoires courtes , entièrement cornées , presque cylindriques , tronquées , términées par des dents, dis- posées ordinairement sur trois rangs, et dont toutes ou presque toutes bifides, ce qui fait paroïtre cinq à six dents. Ganache carrée; bord supérieur droit ou légèrement concave ; palpes labiaux insérés à peu de distance du milieu des côtés de la ganaclie, en dessus. Corps oblong, ou ovalaire, ordinairement convexe, ou court cé presque carré où rond. Tête à chaperon court , large, souvent droit ou échancré, ou rétus en devant. Corselet transversal, un peu plus larce que long , presque carré. Sternum n'ayant point d'avance- ment très - remarquable. Longueur de l’écusson faisant au plus le sixième de la longueur totale de Pélytre, Anus souvent découvert. Jambes intermédiaires el pos- térieures souvent peu dentées , assez menues , presque cylindriques ; les tarses longs ; pattes postérieures assez éloignées de l’anus, | DES GENRES. 14 * Corps oblong, convexe. Massue des antennes souvent alongée. T'ous les tarses terminés par deux crochels égaux , sim- p'ement unidentés en dessous à leur base. Jambes postérieures plus ou moins menues à icur naissance. Exemple. Melolontha vulgaris. F. ** Corps ovoïde, bombé. Crochets des tarses antérieurs presque égaux ; lun d'eux fortement bifide, l’autre entier, élargi à sa base, plus arqué. Jambes postérieures des précédens. Exemple. Welolontha Frischii. F. *** Corps presque rond, très-convexe. Crochets des tarses petits, égaux, bifides ; divisson inférieure comprimée , large, plus courle , souvent tronquée. Jambes posté- rieures des précédens. Exemple. Jelolontha ruricola. F. ****X. Corps ovalaire , plat en dessus ; abdomen assez long. Jambes postérieures menuess. Crochets des quatre tarses antérieurs inégaux ; lun beaucoup plus fort, inégale- ment bifide; crochets des tarses postérieurs également inégaux , mais paroissant simples. Exemples. Mvelolontha horticola ; agricola. F. K 5 150 FAMILLES ***X** Corps court, plan en dessus ; ab- domen presque carré. Elytres souvent dila- tées extérieurement ou plus larges à leur base. Jambes postérieures courtes et grosses. Crochets des quatre tarses antérieurs bifides; l’un deux très -petit, à peine sensible; un seul crochet entier , ou paroissant tel, très-_ fort, arqué , aux tarses postérieurs. Exemples. Melolontha argentea ; squamosa. Fr. Obsérvat. Mâchoires terminées par un lobe court légèrement corné , avec quelques petites dentelures. ****** Corps court, plan en dessus. Ab- domen court, presque triangulaire, tronqué ou oblus, ou carré, un peu plus étroit postérieurement. Pattes postérieures très- grosses ; leurs jambes grandes ; tous les tarses à deux crochets longs, égaux, bifides, et dont la division interne plus petite. Exemple. Helolontha arthritica. F. * Gen. GLAPHYRE ; glaphyrus. Antennes terminées en massue globuleuse , feuilletée, plicatile, de trois articles. Lèvre supérieure coriacée , découverte et avancée en partie. Mandibules cornées. Mächoires terminées par un lobe membraneux, ovale ou oblong. Dernier article des palpes maxillaires ova- DES GENRES. 15T laire , renflé. Ganache en carré long. Palpes labiaux insérés à son extrémité. x , . LU Corps alongé. Chaperon aussi long ou presque aussi long que large, presque carré. Corselet carré, aussi ï : long que large, ou méme plus long. Elytres arrondies et béantes au bout; une pointe à leur extrémité. Pattes antérieures courtes ; leurs jambes très.dentées\; les autres pattes fortes ; les postérieures à cuisses renflées dans l'un des sexes ; crochets des tarses égaux , entiers , un peu unidentés à leur base, au côté interne. Exemple. Melolontha serratulæ. F. * Genre. RuTÈLE ; rutela. Antennes en massue ovale, feuilletée, plicatile , de trois articles. Lèvre supérieure coriacée, cachée; entière. Mandibules saillantes échancrées ou crénelées latéralement, déprimées. Mä- choires courtes, cornées, assez. semblables à celles des hannetons. Falpes maxillaires assez avancés ; dernier article ovalaire ou oblong , renflé dans plusieurs. Ganache presque carrée, un peu plus étroite au bord supérieur qui est droit. Palpes labiaux insérés un peu en dessus du milieu des côtés. | Corps ovalaire, convexe. Chaperon court, large, obtus. Corselet transversal, presque carré ; côtés arrondis ; bord antérieur n'étant pas d’un tiers plus étroit que le postérieur. Ecusson souvent srand. Jambes fortes. Poitrine ayant souvené une pointe avancée, l K 4 152 FAMILLE S * Crochets des tarses entiers , inégaux ; V’un d'eux légèrement plus fort. Bord anté- rieur du corselet à peine plus étroit que le postérieur ; côtés assez courbés. Dos ‘convexe. licusson moyen. Sternum peu avance. Exemple. MWelolont'a punctata. F. ** Crochets des tarses égaux, simples ou bifides. Bord antérieur du corselet sensible- ment plus étroit que le postérieur ; côtés s’applanissant ( figure du corselet trape- zoidale ). Dos plan. Ecusson égalant le cinquième au plus de la longueur totale des élytres. Sterrum très -avanceé. Exemples. Cetonia lineola ; surinamensis ; oliva- cea. F. Obscrv. Je soupçonne qu’il faut placer ici le genre cremastocherle de Knoch ; ses caracières sont : An- tennes en massue ovale, feuilletée, de trois articles; le troisième de tous plus petit que le second. Lèvre supé- rieure cachée , cornée suivant Knoch ( probablement membraneuse). Mandibules en partie corntes, et en partie membraneuses. Mâchoires cornées , arquées , pointues, ciliées au côté interne. Lèvre inférieure ovale , transversale. Dernier article des palpes des labiaux sur-tout très- long. Corps oblong. Chaperon large, très concave au bord antérieur. Corselet presque carré; un sinus près de chaque angle postérieur, Elytres un peu dilatées à leur DES GENRES: 153 base et antérieurement. Abdomen en carré long. Cro- chets des turses presque égaux. Exemple. Cremastocheilus castaneus. Knoch. Genre. CÉTOoINE, cetonia. Antennes en massue ovale, feuilletée, plicatile. Lèvre supérieure meinbraneuse, cachée. Mandi- bules membraneuses, ou légèrement cor- nées , très- plates. Mâchoires houppeuses, ou très-soyeuses à leur exirémité. Ganache carrée , ordinairement échancrée au milieu du bord supérieur. Palpes maxillaires ne dépassant pas le chaperon dans le grand nombre. Corps ovalaire. Dos plan. Tête étroite ; chaperon en carré long. Corselet presque circulaire ou demi - circu- laire, ou en triangle isocèle , tronqué , et dont la partie la plus étroite et tronquée est en devant ; longueur. du bord antérieur faisant à peine la moutié du bord pos- térieur. I. CÉTOINES PROPREMENT DITES; cetorniæ. FF. Lame pectorale sur laquelle sont insérées les secondes pattes se prolôngeant, de chaque côté , entre les angles postérieurs et latéraux du corselet, et ceux de la base extérieure des élytres. Elytres dilatées extérieurement el ayant un sinus à leur base. 154 FAMILLES * Corselet se rapprochant de la figure circulaire. Chaperon à divisions avancées , divariquées en lobes corniformes.(Mâchoires cornées à ieur extrémité. ) Exemples. Genre cacique de Lamarck ; cetonia ca- cicus. Oliv. ** Côtés du corselet presque droits, sans courbure bien marquée. Chaperon entier , ou à divisions courtes et droites. ( Lobe des mâchoires presque membraneux. ) + Corselet prolongé en angle au milieu du bord postérieur , diminuant ainsi la grandeur de lPécusson. Exemples. Cetonia carmelita ; sinensis. F. ++ Corselet peu ou point prolongé ou même concave au milieu du bord postérieur. Exemple. Cetonia aurata.F, LI. Céroines TRrICHIES ; trichu. F. Lame pectorale sur laquelle sont insérées les secondes pattes n’occupant pas l’espace latéral qui est entre le corselet et la base des élytres. Elytres sans grande dilatation ni sinus à leur base. ( Corselet se rapprochant souvent de la figure circulaire. Abdomen carré. Anus très-découvert. ) Observat, Les mâchoires paroissent plus étroites DES GENRES. 155 que dans les cétoines proprement dites. Les palpes labiaux ont aussi leur insertion plus rapprochée de la face interne de la ganache , ct par conséquent plus cachée. * Tous les crochets des tarses simples, égaux, entiers. Palpes, mâchoires et lèvre inférieure peu alongés. Chaperon carré, point rétréci en devant. Corselet se rap- prochant du demi-cercle. Pattes postérieures n'étant pas beaucoup plus grandes que les autres. Exemple. T'richius eremita. F. Observ. Ses mandibules et ses mâchoires sont un peu cornées. Trichius Jasciatus. F. ** Les qâatre tarses antérieurs ayant deux crochets inégaux , bifides , et à divi- sions inégales ; les postérieurs terminés par un crochet grand ;-très-entier. Paipes, mâchoires et lèvre mférieure très-alonges. Chaperon rétréci en devant ou”alongé. Cor- selet presqu’en triangle isocèle, tronqué en devant , ou conico - tronqué. Pattes poslé- rieures très-fortes. Exemples. Melolontha ursus ; vulpes. F. 2 _ Genre. HExopon; hexodon. Aniennes en massue pelite, ovale, feuilletée, plicatile. 156 FAMILLE:S Mandibules cornées , arquées. Mâchoires cornées, courtes , à trois dents à la pointe, dont chacune échancrée. Ganache fortement échancrée, Corps ovale, presque rond , convexe en dessus, plan en dessous. T'éte presque carrée, plate , reçue dans une échancrure antérieure du corselet jusqu'aux yeux. Cor- selet court ,. fort large , rebordé sur les côtés, très- éc'ancré en devant. Ecusson large , très-court. Elytres à bords élevés ; leur surface inégale. T'arses alongés , menus ; crochets très-petits. Exemple. Æexodon reticulatum. Oliv. Genre. PAssALE; passalus. Antennes arquées, en masse pectinée , velue, de la longueur de la moitié du corselet au plus : dernier article obtus, le premier n’égalant pas en longueur le reste de l'antenne. Lèvre upérieure saillante. Mandibules cornées, fortes, avancées. Mâchoires entièrement _cornées et très-dentées. Lèvre inférieure trés-dure , carrée , découverte , encadrée dans la ganache. Corps alongé, parallélipipède. Tête courte, de læ largeur du corselet, dont elle est séparée par un cou. Corselet carré ; côtés droits tombant brusquement ; ur profond intervalle ‘entre lui et l’abdomen. Abdomen long. Dessus des élytres très-plan ; leurs côtés arrondis et éombant ensuite brusquement. Point d’écusson. Exemple. Passaius interruptus. Fab. DES GENRES. 157 Genre. LucANE; /ucanus. Antennes ne dépassant pas le corselet, en masse pectinée : dernier article obtus; le premier aussi long que le reste de l'antenne. Lèvre supérieure nulle ou cachée. Mandibules cornées, fortes, très-avancées , ramifiées dans ies mâles. Mâchoires étroites, houppeuses , pénicilli- formes, ou très-courtes. Lèvre inférieure à deux divisions en languette ; ganache grande , presque demi-circulaire ou trans- versale. Corps le plus souvent en carré long , arrondi posté- rieurement, ayant souvent peu de hauteur. Tête courte, larse , transversale, carrée. Corselet court, transversal ; bord antérieur concave ; côtés un peu arrondis. Un écusson dans le grand nombre. Elytres se courbant insensiblement sur les côtés. * Veux entièrement coupés par le bord du chaperon. Mâchoires terminées par un Iobe. oblong , fortement unidenté au côté interne. Antennes dépassant la moitié de la longueur du corselet ; second article un peu plus long que le suivant ; massue de quatre articles. Exemple. Zucanus parallelipipedus. Lin. ** Yeux à demi-coupés. Mächoires péni- cilliformes. Lèvre inférieure à deux divisions très - distinctes. Ganache presque demi- 58 FAMILLES circulaire. Antennes dépassant la longueur de la moitié du corselet ; second article plus court que le suivant ; massue de quatre articles. Exemple. Lucanus cervus. Lin. *** Veux entiers. Mâchoires sans lobe ierminal. Lèvre inférieure sans divisions saillantes. Antennes w’atteignant pas la lon- sueur de la moitié du corselet; le premier article épais ; le secongl plus grand que les sui- vans qui sont très-courts et grenus; massue de trois articles. Dernier article des palpes maxillaires fort alongé , plus long que le reste de l’antenne. Corps carré-ovalaire , très-convexe en dessus. Point d’écusson. Exemp. Les æsales de Fabricins. — /Æsalus scara- bæoides. F. Remarg. Ces divisions me paroiïssent former autant de genres , notamment les deux dernières. Le genre de /ucane n’étant pas très-nombreux en espèces, j'eusse été plus blämable de me presser de le partager en plu- sieurs autres. **** Veux entiers. Mächoires terminées par un lobe court, coriacé , velu. Lèvre inférieure à divisions distinctes. Antennes ne dépassant pas ou presque pas la longueur de la moitié du corselet; second article plus DES GENRES. 2 court que le suivant : massue de trois articles ou de quatre, mais le premier peu saillant. Corps et sur-tout Le corselet convexe ; bord antérieur de celui-ci légèrement concave. Tête plus étroite. Un écusson. S£ternum arancé. Exemple. Lethrus æneus. F. ***** Veux entiers. Mâchoires terminées par un lobe petit. Lèvre inférieure à divi- sions peu ou point apparenies. Antennes dépassant la longueur du corselet; second article plus grand que le suivant : massue de quatre articles. Exemple. Lucanus caraboides. Lin.. FAMILLE DIX-SEPTIEME. TROGOSSITIERS ; {r0gossitaril. Tarses de cinq articles ou ne paroïssant que de quatre ; le premier étant caché et plus court que le second : articles simpies. Antennes moniliformes ( de la longueur du corselet au plus), de la même grosseur par- tout, ou terminées par quelques articles un peu plus gros , et saillans latéralement. Mandibules bifides ou multidentées. Palpes filiformes ; maxillaires un peu plus longs ; 160 FAMILLES dernier article oblong. Mâchoires à un seul lobe-étroit , en languette, presque coriacé: Lèvre inférieure dure, entiere ou presque entière , à ganache courte, mais large. Corps oblong, déprimé. T'éte de la largeur du corselet. Corselet grand. * Gen. PARANDRE; parandre. Antennes filiformes. Mandibules avancées , de Ja lon- gueur de la tête et très - dentées dans Îles mâles. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les mâchoires. Mâchoires dilatées extérieurement à leur base , linéaires. Ga- nache très-large ; lèvre inférieure trés-obtuse. Tarses à cinq artieles bien distincis: le pre- mier longs , et l’avant-dernier très-petit. Corselet carré; bord postérieur de la largeur des élytres et appliqué contre leur base. Exemple. Attelabus glaber, De Géer. Genre. TRoGossITE ; trogossita. Derniers articles des antennes un peu dilafés sur un côté. Palpes maxillaires de la longueur au plus des mâchoires. Mâchoires obiougues , comprimées, ciliées. Lèvre inferieure carree, échancrée. "Tarses ne paroissant que de quatre articles ; le premier étant caché et très-court. Corps DES GENRES. 161 Corps très-déprimé. Corselet arrondi postérieurement et séparé de l’abdomen. Pattes courtes. Exemple. T'rogossita caraboides. F. Remarqg. Le genre de parandre se rapproche des lucanes , et celui de érogossile des ips. FAMILLE DIX-HUITIEM E. DIrAPÉRIALES; diaperialæ. T'arses antérieurs et intermédiaires de cinq articles, postérieurs de quatre ; articles simples. Antennes moniliformes ( souvent courtes ), en massue perfoliée ou en scie. ( Troisième article souvent alongé.) Inser- tion cachée presque toujours par le rebord latéral de la tête. Mandibules cornées, à ‘extrémité refendue ou unidentée. Mâchoires àa deux lobes membraneux , sans ongle. Palpes filiformes ou simplement un peu renflés à leur extrémité ; maxillaires plus grands. Corps convexe, cylindrique ; ou ovalaire, ou presque rond. Yeux alonpés. * Genre. ELEDONE; eledona. Antennes arquées, en massue, formées irsensiblement de sept articles comprimés, saillans; le dernier grand. Lèvre supérieure très-petite. Ins. Tone IIL. L a G2 "FAMILLES Dernier article des palpes cylindrique , alongé. Division interne de la mächoir ë plus petite. | F' Corps ovalaire , convexe et arrondi en dessus. Téte inclinée. Corsele£ grand. Jambes antérieures menues , cylindriques. Exemple. Bolitophagus agricola. His. Genre. DraPèRE ; diaperis. Les huit der- niers articles des antennes un peu plus gros, égaux, grenus, perfoliés ; le dernier glo- buleux. Palpes maxillaires filiformes. Divi- sion interne de la mâchoire plus petite. Corps presque rond ou ovalaire, bombé, rebordé. Corselet plus large que long. Jambés' antérieures étroites, pet élarsies. Observat. Des cornes ou des tubercules sur la tête dans'quelques mâles. near Diaperis boleti. F. ‘* Gen. PraLcerte; phaleria. Articles des antennes dévenant insensiblement plus gros, plus ronds et perfoliés, depuis le quatrième ; lé dernier globuleux ; palpes maxillaires saiHans ; le dernier ar tile un peu plus gros , cdd conique , compriiné. Corps ovaleiou oblong , peu ou point bombé. Corselet carré. Jambes antérieures larges, triangulaires , dentées sur les côtés, propres pour fossoyer. Exemples. Tenebrio cadaverinus ; pallens ; culi- naris. F. k DES GENRÉS. - 163 Genre. HyrornLée; hypophlœus. An- tennes droites , en massue de sept articles : articles conico-perfoliés ; le dernier ovalaire. Division interne des mâchoires plus petite. Corps cylindrique , alonge. Exemple. ÆZypophlœus bicolor. F, * Genre. LE10DE ; /eiodes. ( Folvoxis. Kugel. ) Antennes terminées en massue grande, de cinq articles: le second de cette massue très-petit. Division interne des mà- choires plus large que l’extérieure. Lèvre iuferieure très-échancrée. Mandibules uni- dentées. Corps rond , bombé en dessus , rebordé. Jambes épi- neuses. «Exemple. Ænisotoma ferruginea. Knoch. Illig. (1). — Les agathidies d’Iilig. Genre. 'TETR ATOME ; tetratoma. Antennes terminées en une massue grosse, de quatre articles. Palpes maxillaires avancés; dernier (1) Cette espèce a évidemment cinq articles, dont les quatre premiers courts et égaux , aux quatre tarses antérieurs, et quatre aux postérieurs : le premier et le dernier alongés; mais le sphéridie huméral de Fabricius , qui paroîtroit appartenir au même genre, n’a réellement que quatre articles à tous les tarses ; article de la base est alongé. 1 L 2 164 FAMILLES article tronqué. Premier article des tarses sensiblement plus long que les suivans. Corps ovalaire , foiblement rebordé ; corselet un pew concave au bord antérieur. Exemple. Tetratoma fungorum. YF, Remarque. Ce genre est très- voisin de celui de mycétophage.. FAMILLE DIX-NEUVIEME. CossYPHEURS; cossyphores. Tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles, postérieurs de quatre : articles simples. Autennes moniliformes, renflées ou en massue vers l'extrémité ( le troisième article alongé, les derniers souvent saillans ou perfoliés ); insertion cachée sous le bord latéral de la tête. Mandibules cornées à extrémité refendue. Mâchoires à divisions membraneuses : point d'ongle. Palpes maxil- laires terminés par un article sécuriforme. Corps ellipsoidal ou ovalaire. Jambes simples. * Genre. CNopALOK ; crodalon. Antennes terminées insensiblement en une massue comprimée, de six à sept articles transver- saux; le dernier globuleux. Ganache petite. Corps ovalaire , très-bombé, T'ête carrée, plus étroite DES GENRES. 165 que le corselet. Corselet carré , plat, un peu plus étroit que les élytres ; bords latéraux un peu anguleux. Une pointe au sternum. Exemple. Cnodalon amethystinum. F. Genre. CossyPne ; cossyphus. Antennes terminées en massue perfoliée , de quatre articles. Bouche inférieure. Corps ovale , très - plat, débordé dans son contour par le corselet et les élytres. Corselet demi- circulaire; cachant la tête. Pattes fort courtes. Exemple. Cossyphus depressus. F. * Genre. EPITRAGE ; epitragus. Antennes grossissant insensiblement vers le bout. Palpes antérieurs avancés. Ganache très- grande , couvrant une bonne partie de la bouche. Corps ellipsoidal, convexe en dessus, pointu aux deux bouts. Exemple. Æelops variegatus ? F, FA MAILLE VEN GT IE M E, TEÉNÉBRIONITES; fenebrioniles. Les tarses antérieurs et intermédiaires à cinq articles , les postérieurs à quatre , simples dans tous. Antennes moniliformes -L3 166 FAMILLES à leur extrémité au moins , insérées sous le bord latéral et avancé de la tête, fili- formes ou un peu renflées à leur extrémité ; troisième article plus long que les suivans. Mandibules cornées, refendues à la pointe. . Palpes maxillaires toujours plus grands que les labiaux. Mächoires ayant un petit ongle corné, arqué , formant la division interne. Ganache grande, souvent clypéacée. | Yeux toujours alongés , peu saillans. Elytres embras- sant l'abdomen. Couleur du corps noire ou sombre, TI. PIMÉLIAIRES ; pémeliaricæ. Ganache occupant la majeure partie de la largeur inférieure de la tête, recouvrant une grande portion de la tige des mâchoires. Point d’écusson dans le grand nombre. Genre. ERoOD:1E; erodius. Antennes à articles grenus ; le dixième plus gros, con- fondu en majeure partie avec le dernier, et formant avec lui un bouton. Palpes courts , presque filiformes ; dernier article des maxillaires presque conique, tronqué, comprimé. Ganache grande, large, arrondie au bord supérieur , échancrée à son milieu. Lévre supérieure découverte. Corps tenant le milieu entre La forme ovalaire et la ronde , très-bombé en dessus, Corselet fort court, trans- DES GENRES. 167 versal , très-concave en devant pour recevoir la tête ; bord postérieur courbe. Jambes antérieures palmées. L'arses filiformes 5 assez/courts. Exemple. Erodius gibbus. F. * Genre. ZopHose ; zophosis. Antennes à arlicles presque tous cylindriques où cylin- drico-coniques ; les quatre derniers grenus , plus gros , distincts ; le onzième un peu plus long que le précédent, en toupie, pointu. Palpes presque filiformes; dernier article des maxillaires presque conique, alongé , tronqué , comprimé. Ganache des érodies. Lèvre supérieure découverte. | Corps ovalaire, très-convexe en dessus. Corselet fort court , transversal, concave en devant pour recevoir la tête ; bord postérieur courbe ; angles postérieurs sail- lans. Sternum prolongé en pointe. Milieu du dessus che corps en carène. Tarses filiformes , menus , alongés. Exemple. Erodius testudinarius.F. * Genre. AsiDpEe; asida. Antennes entiè- rement moniliformes ; le dixième article plus gros, renfermant une partie du dernier qui est -très-petit. Lèvre supérieure appa- rente. Palpes maxillaires terminés par un article plus gros, demi-ovalaise , comprimé , tronqué. Ganache presque carrée ; son bord supérieur arrondi, échancré an milieu. Corps oblong. Corselet presque carré, rebordé latéras L 4 3268 FAMILLES lement, un peu transversal. plan ; bord antérieur con- cave ; le postérieur de la largeur des élytres. Elytres embrassant l’abdomen qui se termine en pointe. Exemple. Opatrum griseum. F. Bemarg. Une bonne partie des platynotes de Fabri- cius doit probablement y être rapportée. Genre. PIMÉLIE ; pimelia. Antennes fih- formes ; plusieurs articles conico-globuleux , les derniers plus courts, plus ronds ; le onzième le plus petit, à peine distinct, renfermé en partie dans le dixième. Lèvre supérieure grande , carrée. Palpes fiiformes. Ganache carrée; bord supérieur arrondi, échancré ou concave. Tête et corselet beaucoup plus étroits que le milieu de l’abdomen. Corselet court , transversal ; bords anté- rieur et postérieur droits; côtés arrondis ; disque con- vexe. Abdomen court, large , arrondi , embrassé par les elytres. Pattes postérieures souvent longues. Exemples. Pimelia muricata ; grossa; minuta. F. Genre. AKk1is: akis. Antennes com- primées ; articles cylindriques ; le troisième fort long ; les trois derniers plus petits, ar- rondis , diminuant insensiblement de gran- deur : le dernier en pointe. Lèvre supérieure petite, apparente et placée dans une échan- crure du bord antérieur de la tête. Palpes | { DES GENRES. 169 filiformes. Ganache presqu’en cœur, dont la pointe est tronquée. Corselet, ou fortement concave en devant ; relevé, dilaté et arrondi sur les côtés ,avec les angles postérieurs saillans ; ou ové, court , tronqué aux deux bouts. Abdo- men ovalaire , terminé en pointe. Dos plan ; côtés sou- vent saillans. Exemples. Akis reflexa ; collaris. Fab. Remarg. Peut - être faut - il ranger cette dernière dans un nouveau genre. * Genre. Mocuri1is; moluris. Derniers articles des antennes plus globuleux ; le dernier plus grand que le dixième. Lèvre supérieure apparente. Palpes fiiformes. Ganache courte, s’élargissant au bord supé- rieur qui est droit. Corps oblong. Corselet très-convexe , presque globu- deux ; bords antérieur et postérieur droits. Abdomen Presque ovoide. Exemples. Pimelia gibba. F. Genre. EURYCHORE; eurychora. An- tennes comprimées ; articles presque cylin- driques ; le dixième un peu plus gros ; le onzième et dernier point apparent. Lévre supérieure cachée. Palpes filiformes. Ga- nache très-courte, transversale; bord supé- rieur évasé , relevé aux angles latéraux. Tête triangulaire, reçue dans le corselet. Corselet | 370 FAMILLES demi - circulaire , échancré en devant pour recevoir læ téle , concave au milieu , relevé sur les côtés. Abdomen & coupe horisontale presque Circulaire ; côtés aigus. Jambes presque sans épines à leur extrémité. Exemple. £Zurychora ciliata. F. * Genre. TENTYRIE ; fentyria. Antennes filformes , articles grenus : le troisième gucre plus long que les suivans ; ceux-ci égaux ; le onzième légèrement plus petit. Lèvre supérieure cachée. Mandibules fortes. Palpes filiformes. Ganache grande , carrée ; bord supérieur arrondi et échancré. Corps ovalaire où oblong , convexe. Corselet assez grand, transversal, convexe ; bord antérieur un pets concave , el un peu plus étroit ; le postérieur et les côtés arrondis ( carré-lunulé) ; ou ovoide-tronqué äux deux bouts, et dont le bord antérieur plus large. Abdomen ovoide, tronqué à sa base , ou ovalaire. Exemple. Ækis glabra ; orbiculata. F. II. T'ÉNÉBRIONITES PROPREMENT DITES; proprié dicteæ. Ganache n’occupant pas la largeur de la bouche, laissant à découvert les mâchoires. ÆEcusson souvent distinct. * Gen. TAGÉNIE ; fagenia. Antennes fili- formes ; articles grenus ; le deuxième et troisième un peu plus longs, presque égaux. DES GENRES. api Le dernier un peu plus petit, globuleux. Tèvre supérieure apparente. Mandibules petites. Palpes filiformes ; maxillaires assez avancés, le dernier article ovalaire , tronqué. Gañache carrée. Corps oblong. T'éte et corselet plus étroits; tête grande , en carré long. Corselet figuré de même. Abdo- men ovalaire. Jambes sans épines, ou à épines très- petites. Exemple. ÆAbis filiformis. F. Genre. SÉPIDIE ; sepidium. Antennes filiformes ;- le troisième article alongé , les suivans presque cylindriques, s’arrondissant insensiblement, celui du bout pyriforme, n'étant pas plus long que les autres. Lèvre supérieure apparente. Palpes filiformes ; maxillaires avancés. Ganache presque car- rée, un peu plus large que lautre ; bord supérieur droit , l’inférieur arrondi; lèvre inférieure très-échancrée ou évasée , large. Corps oblong. Corselet ovoide, tronqué aux deux bouts , dilaté sur les côtés, rétréci postérieurement. Abdomen ovalaire. Dessus du corps avec des crétes ow des côtes, Jambes presque sans épines. Exemple. Sepidium cristatum. F. à Genre. ScAURE; scaurus. Antennes fili- formes ; troisième article alongé ; les suivans 172 FAMILLES presque cylindriques , les autres s’arron- dissant ; le dernier beaucoup plus long que les précédens, cylindrico - conique. Lèvre supérieure apparente. Palpes filiformes courts. Ganache presque carrée ; bord su- périeur un peu plus large ; lèvre inférieure petile , carrée. Corps oblong. Tête plus étroite que le corps , carrée, Corselet grand, à coupe carrée, très-convexe , arrondi sur les côtés, séparé de l'abdomen par un étrangle- ment. Abdomen ovalaire. Cuisses antérieures renflées , souvent dentées. Exemple. Scaurus striatus. F. * Genre. HÉGÈTRE ; kegeter. Antennes fhliformes ; les derniers articles arrondis ; et les autres plus longs et presque cylindri- ques ; le troisième le plus long, et le onzième le plus petit. Lèvre supérieure apparente. Palpes filiformes ; dernier article des maxil- laires cylindrique. Ganache carrée , entière. Corps ové, oblong , plus étroit en devant. Tête en- foncée jusqu’aux yeux. Corselet plan , carré, presque de la largeur des élytres. Abdomen ovulaire , tronqué , appliqué par la troncature au corselet , terminé en pointe. Pattes assez longues , 4 épines courtes. Exemple. Blaps elongata? Oliv. * Gen. ORTHOCÈRE; orthocerus. Antennes droïtes , très-grosses, perfoliées, grossissant DES GENRES. 175 insensiblemeut ; les premiers articles au moins de la même longueur; lèvre supérieure peu ou point apparente. Paipes un peu renflés au bout; les maxillaires ne dépassant guère le devant de la tête. Ganache carrée. Corps alongé, de la méme largeur par- tout. Tête aussi grande que le corselet, carrée ; dessus du corps inégal, Exemple. Sarrotrium muticum. F. Genre. TENÉBRION ; tenebrio. Antennes légèrement plus grosses vers le bout, et dont les derniers articles , le terminal sur- tout, sont globuleux ; le troisième alongé. Lèvre supérieure apparente. Dernier ar- ticle des palpes un peu plus gros, cylindrico- conique , comprimé ; les maxillaires avancés, Ganache carrée. Corps son , de la même largeur par-tout, déprimé. Corselet carré, plus grand que la tête , de la largeur des élytres. Abdomen long. Jambes sans épines au bout, ou à épines très-courtes ; les antérieures menues , cylin- driques , arquées. Exemple. T'enebrio molitor. Tin. Genre. U Pis; wpis. Antennes insensi- blement renflées vers leur extrémité ; les derniers articles transversaux plus cylin- driques que grenus, comprimés , le terminal e) , plus long que les précédens. Lèvre supérieure #4 . FAINILELES apparente. Dernier article des palpes un peu plus gros, cylindrico-conique, comprimé; ganache presque carrée, un peu orbiculaire. Habitus des ténébrions; mais corps plus alongé ; partie antérieure du corps jusqu’à l'abdomen plus étroite que la postérieure. Exemple. Upis ceramboides. F. * Genre. ToxiQUE; toxicum. Antennes terminées en une massue perfoliée , com- primée, ovale, de quatre articles. Lèvre supérieure apparente. Palpes maxillaires terminés par un article légèrement plus gros, cylindrico - conique , comprimé, Ga- nache carrée. Habitus des ténébrions ; mais corps ur peu moins déprimé ; l’abdomen méme assez convexe. * Pattes courtes , les antérieures sur - tout ; cuisses ovalaires ; jambes presque -cylindriques ; les antérieures plus élargies au bout. - Exemple. Toxicum richesianum. VLatr. Il faut peut-être y rapporter les ténébrions imprimé et nitidule de Fabricius. Genre. OPATRE ; opatrum. Antennes à articles grenus , et insensiblement plus gros. Lèvre supérieure cachée dans une échan- crure du devant de la tête. Palpes courts ; dernier article un peu plus gros, ob or Ganache carrée. “= DES GENRES. 175 . Corps ovalaire ou ellipsoidal, convexe en dessus. Corselet grand , concave en devant. Jambes antérieures souvent élarsies , triingulaires. Exemple. Opatrum sabulosum. F. * Genre. PÉDINE; pedinus. Antennes presque de la même grosseur par-tout ; les derniers articles plus courts, plus arrondis ou globuleux : le troisième peu alongé. Lièvre supérieure cachée , ou ne paroissant que très-peu, reçue dans une échancrure du bord antérieur de la tête. Palpes maxillaires avancés, terminés par un article très-grand, sécuriforme. Ganache carrée. Corps ovalaire, convexe en dessus. Corselet grand, concave en devant. Jambes antérieures souvent élargies ei triangulaires ; éarses antérieurs souvent aussi élarois dans l’un des sexes. Exemples. Blaps femorale ; dermestoïdes. F, Genre. BLaApPs; blaps. Antennes de la même grosseur par-tout ; troisième article alongé , les suivans presque coniques , les quatre derniers globuleux ; ie dernier ter- miné en pointe. Lièvre supérieure grande , : apparente. Palpes terminés par un article plus grand , conico-comprimé , ou sécuri- forme ; les maxillaires saillans. Ganache se rapprochant de la figure orbiculaire , ou carrée, arrondie aux angles supérieurs. 176 FAMILLES Corps oblong , plus étroit en devant. Téte plus étroite que le corselet. Corselet plus étroit que les élytres, carré, assez plan. Abdomen ovalaire, tronqué à la base. Elytres terminées par un prolongement en forme de queue. Pattes assez longues » MeENnUES. Exemple. Blaps mortisaga. F, FAMILLE VINGT-UNIEM_E. HELOPIENS; helopii. Tarses antérieurs et intermédiaires à cinq articles, postérieurs de quatre ( le pénul- tième bifide dans plusieurs ). Antennes fili- formes ( insérées dans quelques-uns sous le bord latéral de la tête ); les trois derniers articles au moins ordinairement plus courts ; le troisième souvent alongé. Mandibules à pointe refendue. Palpes maxillaires plus grands : dernier article presque toujours plus gros où en masse sécuriforme. Mâchoires à deux lobes membraneux ; point d’ongle. Ganache carrée ( petite ou moyenne |). Lèvre inférieure entière où peu échancrée dans le grand nombre ( presque bifide dans quelques-uns ). | Corps souvent convexe en dessus, un peu baissé er devant. Yeux alongés. Abdomen long par rapport aw corselet. Crochets des tarses ordinairement entiers. Genre. ._ DES GENRES. 177 Genre. PYTHE; pytho. Antennes ter- minées par des articles presque globuleux ; les autres presque coniques : le second de la longueur des autres. Palpes terminés par un article plus gros , arrondi, obtus ( non sécuriforme). Mâchoires à lobe antérieur, beaucoup plus grand que l’interne, triangu- laire. Lèvre inférieure presque bifide. Tarses à articles simples. Corps alongé , très-déprimé. Point de cou distinct. Exemple. Pytho cæruleus. F. Genre. HALLOMINE; hallominus. An- tennes à articles presque coniques. Palpes maxillaires terminés par un article un peu plus gros , presque cylindrique. Lèvre in- férieure carrée. Tarses à articles simples. Corps oblong, arqué. Point de cou distinct. Corseleé trapezoïdal. Exemple. ZZallominus bipunctatus. Payk. Genre. HELops ; Lelops. Derniers articles des antennes plus courts et plus arrondis que les autres; ceux-ci cylindrico-coniques; le second le plus court, et le troisième plus alongé que les suivans. Dernier article des palpes maxiliaires sécuriforme. Lobe exté- rieur des mâchoires beaucoup plus grand que l’interne. Lièvre inférieure peu échan- crée. Ganache presque carrée. Ins. ToME III. M … * Corselet plus étroit que l'abdomen dans toute sa longueur, convexe. Corps très- alongé. Antennes insérées sous un rebord. Exemples. Æelops hæmorrhoidalis ; æruginosus. F. * * Corselet presque aussi large que l’ab- domen, presque carré, transversal, convexe. Antennes insérées sous un rebord. Tarses ayant souvent des espèces de brosses , ou à articles dilatés et velus en dessous. Exemples. Æelops lanipes ; quisquilius. P. *** Corselet trapezoïdal, plan. Insertion les antennes découverte. Exemples. ÆZelops barbatus ; ater, F. Genre. SERROPALPE; serropalpus. Second article des antennes le plus petit; le troisième et le quatrième presque égaux. Palpes maxil- laires très-saillans , plus longs que la tête ; dernier article cultriforme, alongé; les pré- cédens plus ou moins prominules. Corps alongé. Tête arrondie et enfoncée postérieure= ment dans le corselet. Corselrt court , trapezoide ; bord antérieur plus étroit. Abdomen fort long. * Antennes plus longues que le corselet. Articles, à partir du troisième, égaux, cylin- driques. Tarses à articles simples. Exemples. Serropalpus striatus. Hellen. — Dircææ barbata. F. | DES/GENRES. 2:09 ** Antennes de la longueur au plus du corselet ; les derniers articles plus arrondis ( du moins dans quelques-uns ). Pénultième article des tarses bilobé. Exemple. Melandrya serrata. F. Remarg. Xl est possible de former de ces divisions autant de genres; ne possédant qu’an seul individu du serropalpe strié d'Hellenius, que je dois à l’amilié de Rodrigues , fondateur du musée de Bordeaux, je n’ai pu examiner les instrumens nourriciers de cet insecte, et les comparer avec ceux des insectes qui appar- tiennent à la seconde division. Genre. LAGRIE: lagria. Antennes un peu plus grosses vers l'extrémité ; articles cylin- drico-coniques , les derniers un peu plus courts , le terminal le plus long. Mâchoires à deux lobes alongés , membraneux presque égaux , parallèles , en forme de languette. Palpes maxillaires Lerminés par un article sécuriforme; les labiaux filiformes. Pénul- tième article des tarses bilobé, Corps alongé. T'éte et corselet plus étroits que l’abdo- men ; tête de la largeur du corselet , sans cou. Corselet carré, long ou presque cylindrique. Exemple. Lagria hirta.F. * Gen. Nizion; rülion. Antennes à ar- ticles grenus, le troisième alongé, le dernier globuleux, de la grandeur des précédens. M 2 1680 FAMILLES Mâchoires des lagries. Palpes maxillaires terminés par un article presque cylindrique. Pénultième article des tarses simple. Corps hémisphérique. Corselet très - court , trans- versal. - Exemple. Coccinella villosa. F, Genre. NoToxEe; notoxus. ( Canthanis. Geoff.) Antennes filiformes; articles cylin- drico - coniques : le second et troisième presque égaux, le dernier le plus long. Palpes maxillaires grands, terminés par un article sécuriforme. Divisions internes des mâchoires beaucoup plus pelites que les extérieures. Lèvre inférieure entière. Pé- nultième article des tarses bilobé. Tête cordiforme , grande , porlée sur un cou. Corselet presqu’en cœur , convexe , sans rebords ; la partie pos- térieure plus étroite. | Exemple. Anthicus monoceros. Payk. Fab. Rem. Je ne connois pas les genres xylite et kypule de Paykull ; ils doivent appartenir à cette famille. FAMILLE VINGT-DEUXIEME. MACROGASTRES; 72aCcrogastri. Tarses antérieurs et intermédiaires à cinq articles , les postérieurs dé quatre ( le pé- DÉS GENRES. 181 nultième bilobé ). Antennes filiformes ( plus longues que le corselet ) en scie ou pectinées ; insertion nue. Mandibules refendues à la pointe. Palpes maxillaires fort longs, ter- minés par un article beaucoup plus grand. Mâchoires à un ou deux lobes membraneux, Lévre inférieure bifide ou très - fortement échancrée. Ganache courte. Corps fort alongé. Tête ayant un eou. Yeux échan= crés ou alongés. Corselet très-court relativement à l’ab- domen. Pattes longues. Genre. PyrRoCHRE ; pyrochroa. Antennes pectinées dans les males, en scie dans les femelles , de la longueur de la moitié du corps. Mâchoires à un seul lobe bien dis- tinct. Palpes maxillaires terminés par un article ovalaire. \ 1 Tête assez grande, cordiforme , inclinée. Corselet presque orbiculaire. Elytres élargies à leur extrémité, Abdomen large. Jambes sans épines. Exemple. Pyrochroa rubra. F. Genre. CALOPE; calopus. Antennes en scie , de la longueur du corps. Mâchoires à deux lobes. Dernier article des palpes maxil- laires presque sécuriforme. : Tête petite, arrondie. Corselet petit, presque carré: Jambes ayant de petites épines à leur extrémité. Exemple. Calopus serraticornis. F. M 5 182 FAMILLES FAMILLE VINGT-TROISIEME. HorRïTALES; horiales. T'arses antérieurs et intermédiaires à cinq arlicles, les postérieurs à quatre ; le pénul- tième simple; deux crochets dentelés, avec un filet ou appendice sous chaque, au bout du dernier. Antennes filiformes ( de la lon- gueur d’un tiers du corps ) ; articles courts, cylindriques, comprimés ; le second et troi- sième plus courts. Mandibules entières. Palpes filiformes , terminés par un article ovalaire; maxillaires plus longs. Mächoires à deux lobes membraneux , l’interne plus petit. Lèvre inférieure presque bifide. Ga- nache très-courte. 1e Tête triangulaire ou cordiforme. Corselet presque carré. Poitrine très-grande. Abdomen court. Les quatre pattes antérieures très-rapprochées , grosses. Genre. Hor1ie; Aoria. Je pense que l’oria maculata de Fabricius diffère génériquement de son oria testacea; la tête et Île corselet du premier sont de la largeur de ses élytres , ce qui n’est pas/dans le second. N'ayant pu encore suffisamment étudier les parties de la bouche de ces insectes , je les laisse provisoirement dans le même genre. DES GENRES. 183 FAMILLE YVINGT-QUATRIEME. MoRDELLONES; mordellonc. T'arses antérieurs et intermédiaires de cinq articles, postérieurs de quatre ; cro- chets bifides. Antennes filiformes ou un peu plus grosses à leur extrémité ( de la longueur du corselet), en éventail ou pectinées , ou en scie, quelquefois à articles grenus; insertion nue. Mandibules entières. Palpes maxiilaires beaucoup plus grands et ternunés par un article sécuriforme , dans le grand noinbre, quelquefois presque filiformes. Mâchoires à deux lobes membraneux , dont linterne petit. Lèvre inférieure souvent alongée, bifide ou échancrée ; sanache courte. Corps court, gros, arqué. T'éte très-penchée , cordi- forme. Yeux peu saillans. Corselet trapezoide ou demi- circulaire ; bord postérieur plus large. Elytres allant en pointe. Abdomen conique. Poitrine recouverte par une partie du corselet qui s’y courbe. Les quatre pattes antérieures très - rapprochées ; les postérieures très- grandes. Genre. RHIPIPHORE ; rhipiphorus. An- tennes en éventail ou pectinées suivant les sexes, insérées un peu en dedans des yeux. M 4 104 FAMILLES Palpes presque filiformes ; dernier article - ovalaire. T'arses à articles simples. Corselet avançant en angle au rnilieu du bord posté- rieur. Lame pectorale des pattes postérieures occupané moins L'espace que l’intervalle qui est entre ces pattes et Les intermédiaires. Ailes droites , tendues. Exemple. Æhipiphorus paradoxus. F. Genre. MoRDELLE ; m1ordella. Antennes en scie ou simples, filiformes , insérées devant les yeux. Palpes maxillaires terminés par un arlicle en massue sécuriforme. Tarses à articles simples. Lame pectorale des pattes postérieures occupant plus d'espace que celui qui est entre elles et les intermé- ‘ diaires. Yeux entiers. Ecusson. Exemple. Wordella aculeata. Lan. Genre. ANASPE ; anaspis. Antennes mo- niliformes , un peu plus grosses vers le bout, insérées devant les yeux. Palpes maxillaires terminés par un articie beaucoup plus grand. Pénultième article des quatre tarses anté- rieurs bifide. Lame pectorale des pattes postérieures occupant un espace plus petit que celui qui est entre elles et les intermédiaires. Yeux un peu échancrés. Point d’écusson apparené. Exemple. Wordella ruficollis. F. Observ. La dircée brillante ( micans ) de Fabricius (megatoma picea d’Hexbst ) n’est qu’un anaspe à antennes plus renflées , presqu’en massue. DES GENRES., 185 FAMILLE VINGT-CINQUIEME. CANTHARIDIES; cantharidiæ. Tarses antérieurs el intermédiaires à cinq articles , postérieurs à quatre ; le pénultième simple , le dernier à deux crochets bifides. Antennes filiformes ou renflées vers leur extrémité ; dernier article souvent plus grand ; insertion nue. Mandibules entières. Palpes maxillaires et labiaux avancés, fili- formes ou presque filiformes , sans différence de longueur entre eux très-remarquable ; Javant-dernier article des maxillaires de la grandeur du précédent. Mächoires à deux lobes membraneux , l’interne plus petit. Lèvre inférieure entière ou évasée , ou échancrée, même bifide ; ganache courte. Tête grande , cordiforme, arrondie et convexe aux angles postérieurs, penchée, ayant un cou. Yeux alongés ou un peu échancrés. Corselet plus étroit que l’abdomen , et souvent plus que la tête , court , presque carré. Elytres un peu flexibles , souvent un peu en toit. arrondi, très - courtes dans quelques - uns. Pattes lon- gues. Ailes souvent pliées seulement près du bout. Gen. MELor; meloe. Antennes filiformes droites, irrégulières dans les mâles; articles 186 FAMILLES grenus ; celui qui termine les palpes ovalaire: Lèvre inférieure peu échancrée. Corps court (noir ou d’un noir bleuätre), chagriné. Point d’écusson. Elytres eourtes , ovales , écartées pos- térieurement. Point d'ailes, ou ailes ne servant point. Abdomen fort grand. Exemple. Meloe proscarabœus. Lin. n. MYLABRE ; m1ylabris. Antennes ter- minées en massue arquée , allant en pointe: articles grenus. Dernier des palpes ovalaire. Lèvre inférieure peu échancrée. Elytres un peu en toit, assez larges , et dont la lon- gueur fait moins des trois quarts de celle du corps. Abdomen à peine de la longueur de la poitrine. Exemple. Mylabris chicorii. F. * Genre. ŒN AS; œnas. Antennes (plus courtes que le corselet), filiformes, coudées au second article ; le premier alongé et co- nique; les suivans courts et grenus; le second petit. Dernier article des palpes maxillaires le plus long, presque cylindrique, finissant en pointe. Habitus mitoyen entre celui des mylabres et des can- tharides. Elytres un peu plus longues que dans les mmylabres, plus horisontales. Abdomen de la longueur environ de la poitrine. Exemple. Lytta atrata. Fab. Genre. CErocomME; cerocoma. Antennes Li DES GENRES. 187 courtes , irrégulières dans les mâles ; de neuf articles grenus ; le dernier beaucoup plus grand. Palpes maxillaires irréguliers dans les mâles ; le dernier article cylindrique. Mâchoires longues, linéaires. Lèvre infé- rieure alongée , bifide. Habitus des mylabres. Elytres plus horisontales, sur-tout postérieurement. Exemple. Cerocoma Schæfferi. F. Genre. CANTHARIDE; cantharis. An- tennes filiformes droites ; articles presque cylindriques ; le second petit ; les derniers un peu plus courts que les précédens. Celui qui termine les palpes ovalaire. Lièvre in- férieure légèrement échancrée. Elytres de la méme largeur par -tout , aloñgées , dont la longueur fait les trois quarts de celle du corps. Ab- domen plus long que la poitrine » OU de sa longueur aw moins. Ecusson très-petié ou peu apparenté. Exemple. Lytla vesicatoria. F. * Genre. SiTARIS ; sifaris. Antennes fili- formes : articles presque cylindriques ; le second très-court ; le dernier fort alongé dans les mâles, renflé et même arrondi ( ainsi que les précédens ) dans les femelles. Dernier article des palpes maxillaires cylin- 188 FAMILLES drico-ovalaire. Lèvre inférieure fortement échancrée. Habitus des mylabres. Ecusson très-distinct. Elytres rétrécies. Exemple. Necydalis humeralis. F. C’est mon genre nécydale. ( Préc. des caract. génér. des insect. ) Genre. ZonNiTis; zonitis. Antennes presque sétacées : articles cylindriques , alongés, menus ; la longueur du second fai- sant au moins la moitié de celle du suivant. Parties de la bouche avancées , et quelque- fois plusieurs d’elles très-longues. Dernier article des palpes cylindrique , ADS, Lèvre inférieure bifide. Habitus des mylabres. Elytres plus étroites et pro- portionnellement plus longues, plus horisontales , et allant un peu en pointe à leur extrémité. Ecusson distinct. Exemp. Æpalus bimaculatus ; zonitis prœusta. F. FAMILLE VINGT-SIXIEME. CISTELÉNIES; cisteleniæ. T'arses antérieurs et intermédiaires à cinq articles , les postérieurs à quatre ; crochets simples. Antennes filiformes ou sétacées : DES GENRES. 189 articles presque coniques et presque cylin- driques, quelquefois en scie ( souvent de la longueur des deux tiers du corps ou plus longues ); insertion nue. Bouche avancée ; une espèce de museau. Mandibules entières. Palpes avancés , presque égaux, et terminés par un article un peu plus gros, presque conique , comprimé. Mâchoires à deux lobes membraneux. Lèvre inférieure bifide. | Corps alongé, souvent penché en devant. Pattes longues. Genre. BDEMÈRE; œdemera, Antennes filiformes ou sétacées, insérées près du bord interne des yeux ; articles cylindriques , alongés; le second très-court. Mâchoires avancées, comme laciniées et frangées. Pé- nultième article des tarses bilobé. Corps étroit , alongé , presque droit. Yeux saillans + presque globuleux. Corselet étroit, en carré long ou cylindrique. Elytres un peu flexibles et souvent rétrécies en pointe. Cuisses postérieures renflées dans plusieurs mâles. * Antennes filiformes. Museau peu avancé. ( Corselet assez plan, assez uni, presque carré.) Elytres peu et insensiblement ré- trécies vers la pointe. Exemples. Necydalis ruficollis. F. — Plusieurs dryops du même. 4 190 FA MILLES Antennes filiformes. Museau très- avancé. ( Corselet uni, presque conique, tronqué. ) Elytres sensiblement rétrécies vers la pointe. Exemple. Leptura rostrata. F. *** Antennes sélacées. ( Corselet inégal, rétréci vers le milieu, alongé.) Elytres for- tement rétrécies. Exemples. Necydalis viridissima ; podagrariæ.F. Genre. CIsTÉLE; cistela. Antennes fli- formes , insérées presque dans une échan- crure du bord interne des yeux (plus longues que le corselet); arlicles presque coniques ou triangulaires ; le second très-court. Pé- nultième article des tarses simple. Corps oblong , arqué. Tête étroite. Yeux échancrés. Corselet plan , carré, ou trapezoide , ou pr esque demi- circulaire. Elytres un peu flexibles. Exemples. Les cistèles et les allécules de Fabricius; cistela sulphurea. Y". Observat. La distinction des cistèles et des allécules n’est pas tranchante , le dernier article des palpes maxillaires étant dans tous obconique et comprimé , ou aminci à sa base , augmentant ensuite insensible- ment de largeur, et tronqué au bout ; il est seulement un peu plus grand dans les allécules ; mais cela n’est pas suffisant pour faire un genre. Je me bornerai donc à établir, dans les cistèles , les trois divisions sui- yanles : DES GENRES. 192 * Corselet presque carré ou trapezoïdal, Lèvre supérieure carrée. Troisième article des antennes plus long que le suivant, ou de sa longueur. Exemple. Ciséela lepturoides. Fab. ** Corselet presque demi-circulaire. Lèvre supérieure courte , en carré large. Antennes simples; troisième article un peu plus court que le suivant. Excmple. Les allécules de Fabricius. *** Corselet presque demi - circulaire. Lèvre supérieure courte, en carré large. Antennes en scie; second et troisième ar- ticles très-petits. Exemple. Cistela ceramboides. Fab. Genre. RHINOMACER ; rhinomacer. An- tennes filiformes , insérées devant les yeux ( de la longueur du corselet); articles courts, presque coniques ou cylindrico - coniques ; le second de là grandeur du troisième ou peu différent. Bouche au bout d’une espèce de trompe ou d’un museau étroit, fort avancé. Pénuitième article des tarses bilobé. Corps ovoide-oblong, convexe, arqué. T'éte étroite. Yeux entiers. Corselet convexe , conico - tronqué ou er trapèze. Elytres dures. Exemple. Rhinomacer curculionoides. F. 192 FAMILLES FAMILLE VINGT-SEPTIEME. BRUCHEÈELES; bruchelæ. T'arses à quatre articles dont le pénultième bifide ; ou antérieurs et intermédiaires de cinq, les postérieurs de quatre , l’avant- dernier à peine bifide. Antennes filiformes, souvent en scie, ou renflées, même en massue à leur extrémité, insérées devant les yeux. Bouche au bout d’un museau large. Une lèvre supérieure dans le grand uombre. Palpes filiformes. Lobe interne des mâchoires souvent arqué et cilié , pointu. Lèvre inférieure d’un grand nombre bifide ou très-échancrée et reçue dans une ganache grande , lunulée. Corps oblong vu ovale, ou se rapprochant de la forme globuleuse, souvent arqué. T'été penchée. Ecusson très- petit ou nul. Elytres plus courtes que l'abdomen , ou du moins n’en embrassant pas toute l'extrémité. Abdomen large , obtus postérieurement. Anus allant un peu en pointe. * Tarses de cinq, cinq et quatre articles ; l'avant-dernier à peine bilobé. Genre. RHINOsIME ; rhinosimus. Antennes grenus, les quatre ou trois derniers articles plus DES GENRES. 193 plus gros. Lèvre inférieure entière, carrée, ainsi que sa ganache. 'Farses alongés, les premiers articles velus en dessous. Corps alongé. Museau large, resserré au milieu. Corselet un peu ovoide , tronqué. Abdomen en carré long T, Exemple. Ænthribus planirostris, F. Genre. ANTHRIBE ; anthribus. Antennes terminées par Lrois à quatre articles plus gros ou plus alongés, distincts des précédens ; ceux-ci presque cylindriques , ou du moins peu ou point saillans. Lèvre supérieure très- petite. Tête peu ou point rétrécie postérieurement, sans Cou. Corselet presque carré. Elytres se courbant assez brus- quement à leur extrémité, Pattes postérieures peu où point renflées. * Museau large, court, presque carré. Corps alongé. Antennes souvent longues dans les mâles. Bord postérieur du corselet presque droit. Second article des tarses em- brassant le troisième ; ses angles fort aigus. Elytres courbées à la pointe. Exemple. Anthribus latirostris. F. ** Museau large, court, presque carré. Corps presque globuleux. Antennes de la longueur du corselet. Bord postérieur du JIns. Tome III. N 294 FAMILLES corselet droit. Second article des tarses n’em- brassant pas le troisième, sans avancement aigu de chaque côté. Elytres courbées. + Exemple. Anthribus scabrosus. F. ** * Museau large, court, presque carré. Antennes de la longueur du corselet. Cor- selet en carré long ; milieu du bord postérieur avancé. "Tarses de la division précédente. Elytres peu courbées ; anus grand. Exemples. Bruchus rufipes ; suturalis. F. ****X Museau étroit, sur-tout au milieu ; alongé. Palpes maxillaires saillans. Corps alongé. Corselet étroit, presque cylindrique. Eiytres courbées à leur extrémité. Exemples. Rhinomacer attelaboides. F. Genre. Bruce; bruchus. ( Mylabris. Geoff. — Laria. Scop. ) Antennes filiformes , ou ne grossissant que peu et très-lusensible- ment vers leur extrémité ; articles souvent coniques , ou saillans en dents de peigne, de scie, ou grenus. Lèvre supérieure grande, ( Museau court, triangulaire. )” Tête très-penchée , portée sur un cou. Corselet sou- vent plus large et lobé postérieurement. Elytres laissané une bonne partie d2 l’extrémité postérieure de l’abdo- men à découvert. Cuissés postérieures souvent renflées, DES GENRES. 19D * Antennes filiformes et simples. Exemple. Bruchus robiniæ. F. À ** Antennes grossissant un peu vers leur extrémité ; articles presque grenus, point saillans. Exemples. Bruchus granarius ; pisi. Lin. *** Antennes pectinées ou en scie. Exemples. Bruchus pectinicornis ; serraticornis. F, FAMILLE VINGT-HUITIEM_E;: CHARANSONITES; curculioniles. - Tarses à quatre articles, l’avant-dernier bilobé. Antennes insérées sur un avancement antérieur de la tête en forme de trompe, souvent brisées et plus grosses au bout ou. en massue dans le grand nombre, filiformes dans quelques-uns. Bouche très-pétite. Lèvre supérieure nulle. Palpes coniques, très-petits. Mâchoires terminées en pointe , ordinai- rement fort ciliées. Lèvre inférieure à ga- nache très-dure. I. RECTICORNES ; recticornes. Antennes droites, point brisées. .: Genre. BRENTE; brentus. Antennes fli- N 2 194 FAMILLES: formes, de onze articles distincts, presque cylindriques; les premiers se rapprochant de la figure conique. Trompe avancée, droite, cylindrique. Pénultième article des tarses bilobé. | Corps très - étroit, linéaire. Abdomen alongé. Dos plan. Exemple. Brentus anchoraso. F. Observat. Les antennes de plusieurs males sont plus longues que celles des femelles , insérées à une plus grande distance des yeux, vers le milieu de la trompe, et à articles plus alongés ; le bout de cette trompe est dilaté. * Genre. CyLAs ; cylas. Antennes monili- formes , de dix articles , dont le dernier plus gros, ovalaire. Trompe avancée, droite, cylindrico-conique. Pénultième article des tarses bilobé. | Corselet renflé en devant , rétréci et cylindrique pos- térieurement. Abdomen convexe , ovoide. _ Exemple. Brentus brunneus. Oliv. Genre. ATTELABE; attelabus. ( Rhino- macer. Geoff. Involvulus. Schr:) Antennes de ouze articles, dont les derniers formant une massue perfohiée. Pénultième article des tarses bilobé. | "+%i Jambes antérieures terminées. par une DES GENRES. 197 ou deux fortes épines. T'rompe très-courte , épaisse , rétrécie au milieu. + Tête alongée , rétrécie et dégagée pos- térieurement. Corselet tubulé en devant, presque conique , recevant le cou qui est en forme de genou. Exemple. Ættelabus coryl. Lin. ++ Tête sans rétrécissement postérieur , s'enfonçant plus où moins dans le corselet, qui est presque carré ou trapezoïde. Exemple. Æételabus curculionoides. Lin. ** Jambes antérieures sans épine remar- quable à leur extrémité. + Trompe élargie au bout. Antennes in- sérées plus en dessus qu’en dessous. Abdomen carré. Exemple. Curculio bacchus. Lan. +71 Trompe plus étroite au bout ou n’étant pas plus large qu'ailleurs. Antennes insérées plus en dessous qu’en dessus. Abdomen presque globuleux. Exemples. Aftelabus craccæ ; flavipes ; frumenta- rius. F. Gen. BRAcHYCÈRE; brachycerus. An- tennes ne paroissant que de neuf articles, dont le dernier beaucoup plus grand , cbtus ; N 3 198 FAMILLES les autres très - courts. sai à articles entiers. Corps renflé , à surface supérieure très-inésale. Une crête ou un rebord élevé au dessus des yeux. Exemple. Brachycerus alsirus. Oliv. IT. FRacTIcoRNES ; fracticornes. Antennes brisées. Genre. CALENDRE; calendra. Clairv. — Rhynchophores d'Herbst, de Schranck. Antennes insérées à la base de la trompe, -presqu'en dessous ; le second article et les suivans jusqu'au septième inclusivement , grenus , presque égaux ; le huitième brus- quement plus gros que les autres, hémis- phérique, ou formant avec un article de plus une massue globuleuse. Corps ellipsoida!, un peu déprimé. Corselet presque aussi long que les élytres. Elytres planes , raccourcies. Jambes antérieures terminées fortement en pointe; les tarses se rejetant sur les côtés. Exemple. Curculia palmarum ; granarius. Lin. * Gen. RHINE ; rhina. Antennes insérées vers le milieu des côtés de la trompe ; le huitième ou neuvième article paroissant former à lui seul une massue très-alongée , ellipsoïde. Corps alongé. Jambes antérieures terminées par une pointe ow épine. DES GENRES. 199 * Trompe de la longueur de la moitié du corps. Second article des antennes plus court que le troisième; le huitième formant la massue. Exemple. Curculio barbicornis. F. ** "Tompe plus courte que la moitié du corps. Second article des antennes plus long que le troisième; le neuvième formant la massue. Exemple. Curculio cerasi ? F. Genre. CossoNE; cossonus. Clairv. An- tennes insérées vers le milieu de la trompe, très-courtes ; second article et suivans jus- qu'au huitième inclusiveinent , grenus, presque égaux; le second seulement un peu plus long ; le neuvième brusquement plus gros , presque globuleux, terminal, formant une massue solide ; le premier article ou celui de la base ne dépassant pas postérieu- rement les yeux. Corps presque cylindrique. T'ête assez large. Jambes antérieures terminées par une pointe. Exemple. Cossonus linearis:Clairv. F, Genre. LixEe; lixus. Antennes insérées entre le milieu de la trompe et le bout, plus courtes que le corselet , terminées presque N 4 - 200 FAMILLES insensiblement en une massue alongée ; souvent en fuseau, à partir du sephème ou du huitième article ;le premier ou celui de la base ne dépassant pas les yeux pos- térieurement , se logeant dans une fossette ; le second un peu plus grand que les suivans : ceux-ci presque égaux. Corps alongé. Jambes antérieures terminées par une épine forte. Exemples. ZLixus angçuinus ; paraplecticus. F. * Gen. BRACHYRHINE ; brachyrhinus. Antennes insérées à l'extrémité d’une trompe large au bout , courtes ; premier arlicle tou- jours dégagé, dépassant postérieurement les yeux; massue commençant brusquement au neuvième article , annelée. Exemples. Curculio pyri; ligustici; lineatus ; ni- ger. F. Genre. CHARANSON ; curculio. Antennes insérées vers le milieu d’une trompe ordi- nairement longue et menue ; premier ar- ticle ne dépassant pas les yeux ; le second et suivans sensiblement plus longs que ceux du milieu ; massue commencant au neuvième, ovale ou oblongue, annelée. * Trompe large, presque droite. Exemple. Curculio cordiger. Clairv. DES CENMES 31 ** Trompe menue , arquée. + Trompe beaucoup plus longue que le corselet. Exemple. Æhynchænus nucum. F. ++ Trompe ne surpassant guère le cor- selet en longueur. Exemples. Rynchænus lapathi ; 5 punctatus. F. Genre. CI0NE; cionus. Antennes in- sérées près du milieu d’une trompe ordi- nairement longue et menue ; le premier article ne dépassant pas les yeux ; les suivans alongés ; septième article et suivans formant la massue. Corps presque globuleux. Cuisses postérieures n'étant Pas propres pour sauéer. : Exemple. Cionus blattariæ. Clairv. Gen. RH YNCHÈNE ; rhynchænus. (Salius. Schr.) Antennes insérées près du milieu d’une trompe longue, menue ; le premier article ne dépassant pas les yeux ; le second et suivans alongés ; la massue commençant au huitième , annelée. Corps renflé. Cuisses postérieures renflées , propres pour sauter. Exemple. Rhynchænus populi. Clairv. Genre. RAMPHE ; rhamplhus. Antennes 203 FAMILLES insérées entre les yeux : premier article ne dépassant pas les yeux; les suivans alongés; massue commençant au huitième article, annelée. Corps ramassé. Cuisses postérieures propres pour sauter. Exemple. Rhamphus flavicornis. Clairv. FAMILLE VINGT-NEUVIEME, BosTRriICHINs; bostrichint. Tarses à quatre articles, ou paroissant de cinq, le pénultième très-petit. Antennes découvertes, insérées devant les yeux, ayant moins de onze articles, guère plus longues que la têle , terminées en massue ovale ou globuleuse , perfoliée, ou flabellée, ou so- lide ; le premier article fort long, le second moyen, les cinq suivans très-petits, grenus, les trois ou quatre derniers formant la massue. Lèvre supérieure très - petite. Mandibules courtes et épaisses. Palpes filiformes, ou très-courts et couiques. Mächoires à deux lobes étroits, membraneux , Ou très-courtes, terminées en pointe, triangulaires, Lèvre inférieure étroite, alongée. Corps presque cylindrique. T'éte arrondie ou globu- DES GENRES. 203 leuse postérieurement , obtuse en devant ou un pew avancée , rentrant dans le corselet jusqu'aux yeux. Corselet presque cylindrique ou arrondi. Abdomen arrondi , ou souvent rétus et tuberculé à son extrémité postérieure. Elytres convexes. Jambes larges , triangu_ laires et dentées dans un grand nombre. Genre. BosTRriIcHEe ; bostrichus. An- tennes de dix articles, en massue perfoliée ou comme peclinée. Palpes filiformes ; les maxillaires apparens. Mâchoires à deux lobes alongés. T'arses à quatre articles sim- ples. T'éte plus étroite que le corselet. Yeux globuleux , saillans. Corselet renflé et arrondi , souvent épineux en devant , ne faisant guère que le quart de la largeur du corps. Jambes étroites, alongées ; tarses de leur longueur ou plus. Exemple. ÆApate capucinus. F!. Remarg. Le genre psoa du même doit être rapporté ici jusqu’à nouvel ordre. Le corselet du psoa vien- nensis diffère seulement de celui du bostriche capucin par sa dépression. Le dermeste douteux de'Rossi est peut-être un psoa. * Genre. Tomicus ; fomicus. Antennes en massue globuleuse et solide , point compri- mée. Palpes coniques, très-courts. Mâchoi- res triangulaires à leur extrémité. Tarses à quatre articles ; le pénultième bifide. Corps alongé. Tête de la largeur du corselet posté- 204 FAMILLES rieurement, en museau très-obtus en devant. Yeux point saillans , alongés. Corselet cylindrique , faisant le tiers de la longueur du corps ; bord postérieur droit. Jambes triangulaires dentées ; tarses courts. Exemple. Æ/ylesinus piniperda, F. Genre. ScoLiTE ; scolytus. Antennes en massue ovale, solide, très - comprimée. Bouche et tarses du genre précédent. Habitus des tomicus ; mais corps paroissant plus court. Corselet un peu bombé. Abdomen tronqué obli- quement en dessous, à son extrémité , dans le grand nombre. Exemple. Æ/ylesinus scolytus. F. Genre. PLATYPE; platypus. Antennes en massue très- grande, ovale, solide. Boucle des scolites. Tarses longs, à cinq articles, dont le pénullième très-court. Corps alongé , cylindrique. Téle très - obtuse en devant , paroissant verticale. Corselet cylindrique , fai- sant au moins le tiers de la longueur du corps. Pattes arquées ; les postérieures très-reculées ; jambes compri- mées , terminées par une forte pointe ; les antérieures striées sur le côté antérieur. Exemples. Platypus (bostrichus. F.) cylindrus. Herbst. | * Gen. PHLoïotTr18e ; phloiotribus. An- tennes en massue flabellée. Bouche et tarses des scolites. Habitus des scolites. Exemple. Ælylesinus oleæ. F, DES GENRES. 205 FAMILLE TRENTIEME. XYLOPHAGES; xylophagi. Tarses à quatre articles , dont les trois premiers courts, égaux, et simples dans le grand nombre. Antennes moniliformes, renflées vers leur extrémité ( de la longueur du corselet au plus ). Bouche retirée , peu ou point saillante. Mandibules cornées , à pointe refendue. Palpes fihiformes ou un peu renflés au bout, ordinairement courts, Mâchoires à deux Pabés , l'interne petit, aigu ou onguiculé. Lèvre inférieure et ganache carrées. Corps linéaire , ou oblong , ou ovalaire. Remarg. Les xylophages répondent en grande or aux genres corticaria et boletaria de Marsham. * Genre. C1s; cis. Antennes de dix arti- cles, en massue perfoliée. Avant- dernier article des palpes labiaux gros et le dernier menu. Lèvre inférieure très-petite. Les trois premiers articles des tarses égaux, simples. Corps ovalaire., Corselet convexe. Exemple. Ænobiim boleti. F, * Genre. CÉRYLON; cerylon. Dixième 206 FAMILLES article des antennes formant un bouton qui paroît recevoir le onzième. ‘Farses du genre précédent. Corps alongé. Corselet deéprimé. Exemple. Lyctus terebrans.F. Genre. Lycre; /yctus. Antennes de onze articles distincts , les deux ou trois derniers en massue. Palpes maxillaires peu ou point saillans , filiformes. 'T'arses des deux genres précédens. * Les lyctes proprement dits. Lyctus. F. Partie antérieure du corselet plus étroite que les élytres. + Massue des antennes de trois articles. Corps peu alongé. Exemples. 7ps transversa ; minuta. Oliv. Remarq. Je crois qu’il faut rapporter ici les latridies d'Herbst. Remarqg. Nous ferons aussi mention, d’un genre anomale, désigné sous le nom de paussus. Ses an- tennes sont courtes , singulièrement remarquables en ce qu’elles ne sont que de deux articles ; dont le pre= mier plus court , arrondi , inégal; le’ second fort grand , aminci en pédicule à sa base , très-renfle, en- suite ovalaire, irrégulier , crochu , et denieie sur un côté. Les palpes maxillaires sont sétacés, courts; le premier ou le second article est très-grand , et le der= DES GENRES. 207 nier très- petit. Les palpes labiaux sont terminés par un article oblong et fort grand. Les autres parties de la bouche sont petites et inconnues pour moi. Les tarses sont courts, cylindriques, à articulations obso- lètes; je crois en avoir distingué quatre, dont les trois premières très-courtes , presque imperceptibles, Le corps est un carré long, un peu plus étroit en devant , déprimé , tronqué postérieurement. La tête est saillante, assez ronde , avec les yeux ronds et un peu saillans ; elle a un petit cou. Le corselet est presque carré ; il est comme partagé en deux transversalement, sa partie antérieure formant un lobe où rebord trans- versal, aigu, dilaté et saillant en pcinte de chaque côté ; de reste du corselet forme presque un carré, un peu plus étroit postérieurement , sans rebords , avec un grand enfoncement en cœur sur le dos, en devant. L’écusson est fort petit et triangulaire. Les élytres sont en carré long , tronquées , ne couvrant pas tout à fait l'abdomen; sans rebords. L’anus est très-obtus , presque tronqué. Les pattes sont fort courtes , comprimées. Les jambes, sans dents, linéaires, plus longues que les larses. | Exemple. Paussus microcephalus. Tin. Remarg. L’individu que j’ai m’a été donné par mon ami, Alexandre Marcleey , secrétaire de la société linuéenne de Londres, qui, afin de pouvoir me l’offrir, a poussé la générosité jusqu’au point d'acheter une collection de 1200 à 1500 exotiques, dont le paussus microcephale faisoit partie, et quoique le plus grand nombre de ces insectes exotiques fussent déjà en sa Possession. | 208 FAMILLES +71 Massue des antennes de deux articles; corps fort alongé. | Exemples. {ps oblonga. Olv. XX Les colydies. Colydium. F. Partie antérieure du corselet de la lar- geur des élytres. | + Antennes terminées par une massue de deux articles. Exemples. ZLyctus crenatus; colydium frumenta- rium. F. 7 Antennes terminées par une massue de trois articles. Corps convexe ( presque cylindrique. ) Exemples. Colydium sulcatum ; trogossita sul- cata. F. +++ Antennes terminées par une massue de trois articles. Corps déprimé. Exemple. Zps unidentata. Oliv. * Genre. MÉRYx; meryx. Antennes de onze articles globuleux, les trois derniers à peine plus gros. Palpes maxillaires sail- lans , renflés et tronqués à leur extrémité. Tarses des genres précédens. Corps alongé, étroit. Corselet presqu’en cœur tronqué. Exemple. Meryx rugosa. Latr. (Porté des Indes orientales par feu Riche.) | Genre. DÉSICIRNIMES 408 * Genre. LANGURIE ; /anguria. Antennes terminées par une massue de cinq articles. Mâchoires onguiculées. Pénultième article des tarses bilobé. Corps linéaire. Exemple. ZLanguria ruficollis. Latr. ( Porté de l'Amér. septentrionale par Bosc. ) Genre. MYcETOPHAGE ; mycetophagus. ( Tritoma. Geoff.) Antennes terminées en massue, de trois à cinq articles. Palpes maxil- laires saillans , renflés et tronqués à leur extrémité. Tarses à articles simples : le premier des postérieurs plus long que les suivans, Corps ovalaire. * Antennes en massue, assez insensible de quatre à cinq articles. Exemples. Mycetophagus 4 maculatus. F. (Tri- tome de Geoff.) ** Antennes en massue brusque, de trois articles. Exemples. Wycetophagus punctatus; 2 fasciatus. F, ( Cryptophages de Paykull. ) Rem. On peut placer ici le genre dasycère d’Alex. Bronguiart. ( Bullet. de la Soc. philomat. ) Ce savant naturaliste n’en ayant pas développé les caractères, je me vois dans la nécessité de n’en donner qu’une simple indication nominative et conjecturale. Ins. Tous III. O 210 FAMILLES FAMILLE TRENTE-UNIEME. CuUCcUTIIPES; cucuJipes. | T'arses à quatre articles simples. Antennes filiformes : articles grenus ou presque cylin- driques. Mandibules souvent refendues à la pointe , plus fortes dans les mâles. Palpes filiformes, un peu renflés et obtus au bout, courts; les maxillaires un peu plus longs. Mâchoires à deux lobes ; l’interne petit, aigu ; l'extérieur triangulaire. Lèvre infé- rieure membraneuse , fortement échancrée ou évasée. s Corps alongé , de la méme largeur , très - déprimé, Pattes courtes ; cuisses fortes. Genre. CucurEe; cucujus. Antennes mo- niliformes , plus courtes que le corps. Exemple. Cucujus clavipes. F. * Genre. ULE10TE; wleiota. Antennes à articles cylindriques ou presque coniques , de la longueur du corps. Exemple. Brontes flavipes. F. DES GENRES: 212 FAMILLE TRENTE-DEÉUXIEME. CERAMBICINS; cerambicini. Tous les tarses à quatre articles, le pé- nultième toujours bilobé. Antennes ordi- nairement sélacées, quelquefois filiformes (le plus souvent longues ): articles presque cylindriques, renflés et arrondis au sommet, rarement presque grenus; le second très- petit ; le troisième plus alongé que les suivans; ceux-ci diminuant insensiblement de gran- deur ; insertion devant les yeux ou dans leur entre deux ( yeux ou échancrés ou alongés ). Bouche plus ou moins avancée. Mandibules fortes, terminées en pointe entière. Palpes filiformes, ou terminés par un article un peu plus gros. Mächoires à deux lobes dans le plus grand nombre; lobes membraneux; l'extérieur triangulaire ou’ spatuliforme , l’extérieur aigu , sans dents : lobes quelque- fois fort petits, presque coniques : un seul en languette alongée , dans quelques-uns. Lèvre inférieure presque membraneuse ou foiblement coriacée, large, évasée vers le bout : bord supérieur concave ou très- échancré. Ganache très-courte , transversale. 0 2 212 FAMILLES Corps alongé. Téte penchée ou verticale , ordinai- rement plus étroite que l’abdomen. Yeux échancrés ou alongés. Corselet presque carré ,ou presque cylindrique, ou ovoide ,ou presque globuleux , ou trapezoide ; côtés dentés, ou épineux , ou tuberculés dans plusieurs. Pattes longues , peu ou point épineuses. I PRIONIENS; prionu. Antennes insérées presque jusques sur la base des mandibules, devant les yeux. Lèvre supérieure très - pelite ou presque nulle. Mâchoires à un seul lobe ou à deux, mais très-pelits et coniques. Dernier article des palpes presque conique, tronqué, le plus gros. Genre. SPONDYLE ; spondylis. Antennes ( plus courtes que le corselet ), à articles grenus, comprimés. Mâchoires à deux divi- sions très-pelites , coniques. Corps convexe. Corselet approchant de la forme glo- buleuse. : Exemple. Spond}ylis buprestoides. F. Genre. PRIONE; prionus. Antennes à articles cylindriques, ou presque coniques, ou en scie ( plus longues que le corselet ). Corps déprimé. Corselet presque carré ; bords laté- raux souvent éranchans et dentelés. DES GENRES. 215 * Corselet de la longueur au plus du quart de celle de l'abdomen. ( Corps alongé ; ab- domen carré ou en carré long. Bord antérieur du corselet guère plus large que la tête, à angles ou nuls ou saillans. ) + Antennes plus longues que le corps ou de sa longueur ; troisième article très-long. ( Tête souvent alongée. ) Exemples. Prionus armillatus ; serripes ; scabri- cornis. F. 7 Antennes plus courtes que le corps; troisième article légèrement plus long que les suivans. ( Tête carrée. ) | Antennes simples. Exemples. Prionus cervicornis ; damicornis. F. | | Antennes en scie. Exemples. Prionus coriarius. F. ** Corselet de la longueur du tiers de celle de l'abdomen. ( Corps peu alongé ; ab- domen rétréci sensiblement vers la pointe. Bord antérieur du corselet , large, s’arron- dissant aux angles ; un fort espace arrondi, derrière chaque angle postérieur, entre le corselet et l'abdomen. ) Exemple. Prionus thomæ; nitidus. F.— Prionus cyanicornis, Oliv. O 5 2i4 FAMILLES II. CERAMBICINS PROPREMENT DITS; proprié dicti. Antennes insérées dans l’échancrure des yeux. Mâchoires à deux lobes, dont l’ex- térieur au moins assez grand , triangulaire ; bord supérieur plus large. Tête n’ayant pas de cou très - distinct. Corselet pres- que carré ,ou cylindrique, ou globuleux , point trape- zoide. Elytres rarement rétrécies à la pointe. Jambes postérieures à épines terminales presque nulles ou très- petites. Genre. LAM1E;. /amia. Dernier article des palpes oblong ou ovalaire, finissant plus ou moins en pointe; le premier très-petit ; le second des labiaux aussi long ou plus que le dernier. Lèvre inférieure haute, ové- cordée , peu évasée, très-arrondie au bord supérieur ; la supérieure grande , couvrant une bonne partie des mandibules. Tête verticale. * Corps plat. Corselet transversal. Ab- domen large. + Epines du corselet mobiles. ( Patles an- térieures très-longues. ) Exemple. Prionus longimanus F. +7 Epines du corselet fixes. Exempl. Lamia araneiformis ; ædilis. F. DES GENRES. 215 ** Corps plus ou moins haut. Corselet et abdomen presque cylindriques. + Corselet fort long et étroit. Exemple. Gnoma longicollis. F. ++ Corselet court ou moyen, n'étant pas fort étroit. | Antennes de la longueur du corps, ou plus longues, à articles alongés , presque cylindriques. Abdomen presque cylindrique, à base droite, surpassant très-sensiblement en largeur le corselet. ( Dos plan. ) A Corselet épineux. Exemples. Lamia textor; sutor ; tristis. F. A À Corselet sans épines ni tubercules. Les saperdes de Fabricius. Exemple. Saperda carcharias. F, | | Antennes plus courtes que le corps, à articles courts et renflés au bout. Abdomen souvent presque ovalaire, guère plus large que le corselet à sa base. ( Dos convexe.) Exemple. Lamia fulicinator. F, Genre. CAPRICORNE; carambix. Lèvre inférieure très - courte relativement à sa largeur , très -évasée ou refendue au milieu. Dernier article des palpes cylindrico-conique, O0 4 216 FAMILLES un peu aminci à sa base , souvent comprimé; bout plus large, tronqué ; second article des palpes labiaux ne dépassant pas la lèvre in- férieure. Tête penchée. Corselet carré, ou cylindrique, ow ovoide - tronqué. Cuisses postérieures cylindrico - coni- ques, amincies insensiblement vers leur naïssance ; jambes sans épines au bout. * Corselet plat , ayant plusieurs épines latérales. Corps déprimé. Exemple. Stenocorus festivus. F, ** Corselet cylindracé, dilaté seulement et uni-épineux de chaque côté, plus étroit que les élytres, court. ( Antennes souvent longues, presque sétacées.) + Abdomen trois fois plus long que le corselet. Dernier article des palpes alongé. Exemple. Cerambix heros; cerdo. Lin.: Remarg. Le capr. musqué , et plusieurs espèces exotiques dont la couleur est verte ou métallique, forment ici une petite famille remarquable par leurs mâchoires avancées et houppeuses. ++ Abdomen plus court moins de trois Fois que le corselet. Dernier article des palpes court, un peu gros. | Exemple. Cerambix Kæhleri, Lin. DES GENRES. 217 *** Corselet presque cylindrique où cy- lindrico - ovoide, mutique, court relalive- ment à la longueur de l’abdomen. Exemples. Cerambix irroratus. Lin. — Séenocorus spinicornis, F. **** _ Corselet très- grand (1), presque ovoïde-tronqué , large postérieurement. Ecusson de la longueur du quart de celle des élytres. Dernier article des palpes court. Exemples. Cerambix succincéus ; sériatus ; ; Tu fipes"s ; callidium stisma. F, Genre. CaLLrpre; callidium. Lièvre infé- rieure très-courte, relativement à sa largeur, concave au bord supérieur. Dernier article des palpes ün peu plus grand, conico-com- primé, ou triangulaire ; le second des labiaux dépassant la lèvre inférieure. (Antennes sou- vent de longueur médiocre et filiformes.) Tête penchée. Corselet presque globuleux , ou presque orbiculaire , de la largeur des élytres dans son milieu. Cuisses postérieures en massue pédonculée ; jambes pos- térieures au moins ayant dans plusieurs deux épines très-courées , mais assez apparentes. * Corselet convexe. Exemples. Les clytes de Schranck et de Fabricius ; clytus. arietis. F. (1) De la longueur de la moitié de l'abdomen. . 218 FA MILLES ** Corselet aplati. Exemples. Les callidies de Fabricius ; callidium bajulus. F. Genre. MoLoRQUE ; molorchus. Lièvre inférieure alongée , bifide, à divisions ar- rondies au bout. Dernier article des palpes un peu plus grand, conico-comprimé , ou triangulaire. Corps étroit, alongé. Tête penchée. Corselet cylin- dracé. Elytres beaucoup plus courtes que l’abdomen. Abdomen fort long, rétréci à sa base. Pattes longues ; cuisses en massuz pédonculée. Exempl. Molorchus abbreviatus. F,(Gymnopterion. Schr.) Genre. NECYDALE ; necydalis. Tèvre inférieure alongée, bifide, à divisions ar- rondies au bout. Dernier article des palpes cylindrique, tronqué. Mâchoires à divisions étroites, alongées. Corps étroit , alongé. Tête penchée. Corselet rylin« drico-ovoide. Elytres presque de la longueur de l’abdo- men , rétrécies vers la pointe. Abdomen cylindrico- conique, Exemple. Necydalis rufa. Lin. TITI LEPTURÈTES; lepiuretcæ. Antennes insérées près des yeux et hors DES GENRES. 219 de leur échancrure lorsqu'ils en ont. Mä- choires à deux lobes, dont lextérieur plus ou moins grand , triangulaire ou spatuli-. forme. Palpes à dernier article un peu plus gros et tronqué au bout. " Tête ayant souvent un cou très -distinct. Corselef trapezoide, rétréei en devant, ou conico-tronqué. Elytres diminuant sensiblement de largeur vers la pointe, Jambes postérieures ayant toujours des épines très- sensibles au bout. Genre. LEPTURE; leptura. * Corselet ayant une pointe forte de A ? chaque côté. Antennes plus courtes que le corps : articles presque coniques. Exemples. Callidium salicis ;rhagium inquisitor.F, ** Corselet très-inégal, point ou peu épineux sur les côtés. Antennes de longueur moyenne ; articles cylindriques. Exemple. Leptura meridiana. F. *** Corselet trapezoïdal, peu inégal , sans pointes. Antennes à articles presque coni- ques , renflés et un peu saillans au bout, presqu’en scie. Exemple. Séenocorus cyaneus. F. **4* Corselet trapezoïdal , uni, assez plan; angles postérieurs terminés en pointe. 350 FAMILLES Antennes longues , ou médiocres : articles cylindriques. Abdomen conique. Exemples. Leptura hastata ; virens. F. ****#* Corselet conico-globuleux , renflé en dessus. Antennes médiocres; articles cy- lindriques. Abdomen court , triangulaire. Exemples. Leptura collaris; tomentosa. F. FAMILLE TRENTE-TROISIEME. CHRYSOMELINES ; chrysomelinæ. Tarses à quatre articles, dont le pénul- tième bilobé. Antennes filiformes ou un peu renflées à leur extrémité ( insérées devant les yeux ou entre eux }); articles grenus , OU presque coniques , ou cylin- driques. Palpes filiformes, ou terminés par un article un peu plus gros, ou plus menu, subulé. Mâchoires à deux lobes, dont l’ex- térieur souvent presque cylindrique ou linéaire, coloré et antennuliforme, ou trian- gulaire ou ovale. Lèvre inférieure plus ou moins carrée, membraneuse ou coriacée , entière ou légèrement échancrée ; ganache courte, en carré plus ou moins large. Corps presque rond, ovalaire ou oblong (souvent DESIGENRHS soi brillant ). Corselet recevant plus ou moins la tête jus- qu'aux yeux , court et large , ou presque cylindrique. I. CHRYSOMÈLES PROPREMENT DITES; proprié dictcæ. Antennes insérées devant les yeux , ou un peu vers le côté interne, mais point entre eux. L'intervalle qui est entre elles ordinairement beaucoup plus large que celui qui est entre la base de chacune d’elles et l'œil. Front uni. * MÂchoires à division extérieure trian- gulaire ou ovale, plus grande que linterne, semblable à celle des mâchoires des autres coiéoptères , point colorée ; l’interne petite, pointue. ( Ganache assez grande ). T'éte et corselet beaucoup plus étroits que l’abdomen, d’une même largeur. Yeux souvent globuleux. Corseleé toujours plus long que large. Abdomen presque trian- gulaire ou presque carré. Cuisses, ou du moins les postérieures » Souvent renflées ; 5 jambes PEN souvent courbes. Genre. DoNaAcIE ; donacia. ( Stenocorus: Geoîff. ) Antennes à articles cylindriques, alongés ; ceux qui viennent après le troi- sième ou le quatrième égaux. Mandibules 229 FAMILLES pointues , échancrées. Dernier article des palpes ovalaire. Yeux globuleux. Point de cou. Dos assez plan. Ab- domen presqueñtriangulaire. Exemple. Donacia dentipes. F Genre. SAGRE ; sagra. Antennes à articles amincis à leur base, arrondis au bout ; le troisième el suivans beaucoup plus courts que les derniers ; les dixième et onzième sur-tout fort alongés, presque cylindriques. Mandibules pointues, entières. Dernier ar- tüicle des palpes ovalaire. Lèvre inférieure refendue. Yeux alongés. Point de cou. Corselet cylindrique. Abdomen presque conique. Cuisses postérieures très- ren flées. Exemp. Sagra femorata. F.— Les alurnes d’Oliv. Genre. CRIOCÈRE; crioceris. Antennes moniliformes, grossissant un peu vers le bou ; troisième article et suivans presque égaux. Mandibules multidentées. Dernier article des palpes maxillaires de la grosseur du précédent , cylindrique , tronqué. Yeux très-saillans, un peu échancrés. Un cou formé brusquement. Corselet cylindrique. Abdomen carré. : . L Exemple. Lema merdigera. F. Remarg. Ce genre répond aussi à celui d’auchenia de Toerner. DES GENRES. 223 * Gen. ORsoDACNE ; orsodacne. Antennes à articles coniques. Mandibules pointues, entières. Dernier article des palpes plus grand, tronqué. Yeux globuleux , entiers. Corsele£ presque cylin- drique , un peu rétréci postérieurement. Abdomen pres- que carré, Exemple. Lema ruficollis. F,. ** Mâchoires à deux divisions , dont l'extérieure alongée, étroite , souvent colorée et antennuliforme (1). ( Mandibules à ex- trémité simplement échancrée , sans autres dents remarquables. ) Corps presque rond , ou ovalaire, ou oblong. Corselet plus larse que long, ou du moins aussi large que le corps , et carré. Genre. CHRYSOMÈLE ; chrysomela. An- tennes moniliformes, grossissant insensible- ment vers l’extrémité ( un peu plus longues que le corselet ); dernier article ovalaire. Palpes maxillaires avancés ; dernier article un peu plus gros, tronqué. Lèvre inférieure coriacée , large, presque carrée; bord supé- rieur échancré. Corps rond, ou ovalaire, ou oblong, convexe en (1) En examinant avec attention le lobe, il est aisé de voir que ce n’est pas un palpe. s 224 FAMILLES Ç dessus, Tête petite, enfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux; direction de la tête plus horisontale que verticale. Yeux alongés et souvent réniformes. Bord antérieur du corselet concave. + Troisième article des palpes maxillaires recevant le dernier qui est très-court. Ster- num avancé. Exemple. Chrysomela punctatissima. F. ++ Corselet presque lunulé. Exemples. Chrysomela tenebricosa ; rugosa. F. +++ Corps ovalaire. Exemples. Chrysomela coriarix ; Banskü. F. ++++ Corps oblong. Abdomen en carré alongé, arrondi au bout. Côtés du corps plus droits que dans les précédens. Dos moins convexe. Exemples. Chrysomela philadelphica ; lapponica ; marginata. F. Genre. PRASOCURE ; prasocuris. Antennes moniliformes ( un peu plus longues que le corselet ), terminées par quatre à cinq ar- ticles plus gros, dont le dernier presque slobuleux. Palpes peu ou point saillans , filiformes. Lèvre inférieure coriacée , large, uarrée. ‘2 Corps oblong, déprimé. Tête plus. horisontale que verticale. Yeux alongés. Corselet carré. Exemple. DES GENRES. 225 | Exemple. Æelodes phellandrii. Payk. ÆRemarq. Ce genre est plus distingué du précédent par les caractères de forme que par d’autres. Quelques petites espèces de chrysomèles paroissent avoir égale- ment les antennes un peu renflées au bout, et les palpes filiformes (chrysomela armoraciæ ). Je ne vois dans les deux petites saillies ou denticules de la lèvre inférieure que Paykull donne pour un des caractères essentiels , qu’une considération peu importante. Genre. CLYTHRE ; clythra. ( Melolontha. Geoff.— Æntipus. De Géér.) Antennes plus courtes que le corselet, dégagées , terminées en scie ou par sept ou huit articles trian- gulaires et saïllans. Lèvre inférieure mem- braneuse, alongée , arrondie. Corps presque cylindrique, court. Tête verticale ; front plan. Yeux alongés. Corselet court, large , uri peu plus étroit antérieurement , recevant la tête. Exemple. Clythra longipes. Laïichart. Genre. Cacamvys ; chlamys. Antennes { plus courtes que le corselet ) se logeant sur la poitrine, entre les côtés du corselet et le long du sternum : les sept derniers articles presqu'en scie, Divisions internes des mâchoires très-petites. Second article des palpes labiaux dilaté à l'angle latéral et extérieur ; le dernier article inséré sur Jns. Tone III. lg 226 FAMILLES le côlé de celui-ci; palpe paroissant ainsi fourchu. Corps ové-cylindrique , très-inégal. Téte verticale, recue dans le corselet. Pattes se retirant dans des en- Joncemens pectoraux. Exemples. Chlamys tuberosa. Knoch. — C/ythra monstrosa ; plicala ; gibber. F. Genre. EumoLre; eumolpus. Kugell. An- tennes ( presque de la longueur de la moitié du corps) à articles coniques , courts, gros- sissant insensibtement , ou dont les quatre ou cinq derniers articles sont plus gros, le onzième ovalaire ( comme surmonté d’une pointe particulière, qui semble faire un dou- zième article ). Palpes maxillaires avancés : dernier article ovalaire. Lèvre inférieure membraneuse , alongée , arrondie. Corps ovalo - cylindrique, convexe en dessus. Tête recue presque entièrement dans le corselef , verticale ; front plan. Yeux alongés. Corselet un peu plus étroit que les élytres , très- convexe ou bombé, se courbant circulairement ; bord antérieur guère plus étroit que le postérieur. Elytres embrassant l'abdomen. * Corselet se rapprochant de la forme globuleuse ; second article des antennes plus court que le troisième. Exemples. Eumolpus vitis ; preliosus. F. ** Corselet presque cylindrique. Secend DES: GENRES. 27 article des antennes plus long que le iroi- sième. Exemple. Eumolpus 4 punctatus. Yatr. Genre. GriBoURI; cryptocephalus. An- tennes ( de la longueur des deux tiers du corps au moins) filiformes ; articles plus cylhudriques que coniques ; le troisième de moitié plus court que le suivant. Corps court, presque cylindrique. Tête verticale. Yeux un peu en rein. Corselet très - bombé , recevant la éÉêle. Exemple. Cryptocephalus sericeus. F. Genre. Cocaspis ; co/aspis. Antennes (un peu plus longues que la moitié du corps) terminées par six articles un peu dilatés ou plus grands , plus coniques que cylindriques; le troisième article de la longueur environ du quatrième. Corps ovalaire, pointu en devant. Tête penchée. Yeux presque globuleux, entiers. Corselet sensiblement rétréci en devant, presque trapezoïdal. Exemples. CArysomela surinamensis; colaspis flavi- cornis. F. 11. Mécaropipes ; megalopides. Antennes insérées entre les yeux, et très- près de leur bord interne; intervalle qui est k°.2 298 FAMILLES entre elles plus large que celui qui est entre elles et les yeux. Genre. MécALoPe; megalopus. Antennes ( plus courtes que le corselet ) grossissant un peu et insensiblement vers l’exlrémité ; articles couris, conico-grenus, un peu sail- lans au bout. Lèvre supérieure grande, carrée. Mandibules fortes, arquées, entières. Palpes égaux, filiformes : dernier article alongé, très-pointu , subulé. Mächoires ciliées au côté interne. Ganache presque carrée, un peu concave au bord supérieur. Corps oblong. T'éte plus large que le corselet. Yeux jJort gros, un peu échancrés. Corselet étroit, court, presque carré. Elytres rebordées. Cuisses postérieures très - renflées, et dont la hanche forme un tubercule fort gros , comme une espèce de genou logé dans une grande cavité à la base de l’abdomen. Jambes posté- rieures arquées ; dernier article des tarses grand. Exemple. Hecalopus nigricornis. F. Remarg. Le musée national d'histoire naturelle doit l’espèce de ce genre qu’il possède au zèle infati- gable de Maugé. III GALÉRUQUES; galeruceæ. Antennes insérées entre les yeux ; inter- valle qui est entre elles plus étroit, ou au DES GENRES. 229 plus une demi-fois plus large que celui qui est entre chacune d’elles et l’oeil. Front souvent élevé ou en carène. * Antennes écartées, insérées au dessous du haut du front, vers le milieu. Avant- dernier article des palpes maxillaires dilaté , conique ; le dernier court, allant en pointe. Tête penchée en devant. Genre. GALÉRUQUE; galeruca. a. AporiuMs ; adoria. F', — Oïdes. Web. Antennes filiformes ou presque filiformes ( de la longueur de la moitié du corps ); second et troisième articles un peu plus courts, presque égaux. Palpes maxiilaires dilatés au troisième article, et dont le der- nier est en pointe très-obtuse. Pattes pos- térieures point propres pour sauter. Corps ovalaire , convexe. T'éte petite , enfoncée jus- qu'aux yeux. Corselet court , transversal, un peu plus étroit que les élytres, arrondi aux angles postérieurs. £lytres larges vers leur milieu , dilatées. Exemple. Ædorium 2 punctatum. F. b. ALrTisEs; alticæ. Antennes presque filiformes, grossissant un peu et insensiblement vers leur extré- nuté ( de la longueur de la moitié ou des P 3 230 FAMILLES deux tiers du corps); le second et troisième articles un peu plus courts, presque égaux ; les derniers presque coniques; le onzième ovalaire. Dernier article des palpes maxil- laire, petit, aigu. Corps presque ovalaire , brillant. Tête un peu plus étroite que le corselet. Corselet en carré transversal, souvent uni, un peu plus large postérieurement. + Cuisses postérieures renflées, propres pour sauter. Exemple. Les a/tises de Geoffroy. Oliv. +1 Cuisses postérieures simples , point propres pour sauler. Exemples. Crioceris nigricornis; galeruca ulmi. YF. €. GALÉRUQUES PROPREMENT DITES ; proprié dictæ.( adimonia. Schr.) Antennes filiformes ou presque filiformes. Second article beaucoup plus court que le troisième. Dernier article des palpes maxil- laires très-pointu. Habitus des allises , mais corselet inégal en NE Cuisses PPaéérieures simples. Couleurs obscures. + Corps ovalaire : antennes de la longueur de la moitié du corps, grossissant un peu vers leur extrémité. Exemples. Galeruca tanaceti ; meloe marginalis. F, ++ Corps oblong. Antennes un peu plus DÉS GENRES. 9252 longues aue la moitié du corps, filiformes ; articles cylindriques. Exemple. Galeruca nymphaææ. F. d. LuPÈRES; luperi. Antennes filiformes , souvent de la lon- sueur du corps au moins; second article plus court que le troisième. Dernier article des palpes maxillaires petit, aigu. T'éte et corselet de la méme largeur , plus étroits que l’abdomen. Corselet carré. Yeux souvent globuleux. Exemples. Crioceris flavipes; rufipes ; humeralis ; innuba. F. ** Antennes rapprochées, presque coni- ques, insérées vers le haut du front. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Tête ow cachée ou verticale. Pelottes des tarses larges. + Bouche découverte. ( Antennes droites, avancées ). Corps alongé. Tête découverte. Corselet étroit, pres- que carré. Genre. ALURNE; alurnus. Antennes à arlicies cylindriques, alongés ; le second fort petit, le troisième fort long. Mandibules terminées en une pointe forte. Lèvre infé- rieure dure, bidentée. Corselet presque plan en dessus. Corps toujours sans épines. Exemple. Alurnus grossus. F. P 4 232 .FAMILLES Genre. Hispe; hispa. Antennes à articles inférieurs cylindrico-arrondis , montliformes au bout; le second article guère plus court que le troisième ; celui-ci guère plus long que les autres. Mandibules larges, multi- dentées. Lèvre inférieure membraneuse , alongée , entière. Corselet plus ou moins convexe , s’arrondissant. A Corps point épineux. Abdomen fort alongé. Exemple. /Zispa sanguinicollis. F. À À Corps épineux. Abdomen peu alonge: Exemples. {fispa atra ; testacea. Lin. +1 Bouche reçue en partie dans un en- foncement pectoral. T'éte cachée sous Le corselet, où encadrée dans sa partie antérieure. Corps rond ou carré, convexe en dessus , plat en dessous. Elytres le débordant. Genre. IMATIDIE ; ématidium. Antennes filiformes, cylindriques. Corps presque carré , arrondi postérieurement. Téte reçue dans une échancrure antérieure du corselet. Remuarg. Je n'ai examiné aucune des espèces que Fabricius range dans ce nouveau genre ; mais je crois, d’après les caractères qu’il lui assigne , pouvoir y rapporter les cassides bicorne , taureau , bident , et c’est d’après ces insectes que j’ai formé les caractères: que je donne du genre z2natidie, DES GENRES. 233 Genre. CaAssi1DE; cassida. Ântennes grossissant vers l’extrémité. Corps ordinairement rond. Tête cachée sous le cor- selet , qui est arrondi ou simplement tronqué en devant, sans échancrure remarquable. Exemple. Cassida viridis. Lin. FAMILLE TRENTE-QUATRIEME. EROTILÈNES; erotilenæ. Tarses de quatre articles , dont le pénul- üème bifide. Antennes ( courtes ) en massue perfoliée, de trois à quatre articles. Mandi- bules à extrémité refendue ou dentée. Mà- choires onguiculées. Palpes renflés à leur extrémité , terminés même, dans le grand nombre , par un article très-grand , dont le contour est sémi-circulaire. Corps hémisphérique ow ovalaire , très - bombé en dessus. Tête petite , plus ou moins enfoncée dans Le corselet. Genre. PHALACRE; phalacrus.( Ænthribus. Geoff. Oliv. Latr. ) Palpes terminés par un article ovalaire. Un petit ongle arqué au côté interne de l’extrémité de la mâchoire. Ganache carrée ; lèvre inférieure presque cordiforme, tronquée. 234 FAMILLES Corps presque hémisphérique. Cuisses et jambes COM prLumLees. Exemples. Palacrus coruscus. Payk. — Splæri- dium birolor. F.— Les derniers anisotomes d’'Ilig. — Les anthribes de Geoffroy et d’Oliv. (Encycl.) Genre. EROTYLE ; erotylus (1). Palpes ( du moins les maxillaires ) terminés par un article Lrès-grand, sémi-circulaire. Mâchoires terminées par deux ongles où par un seul qui est bidenté et saillant ; article quatrième et suivant des antennes presque coniques ; massue alongée. Corselet très-court , plan. Cuisses et jambes menues, alongées. Exemples. Zrotylus histrio ; gibhosus. F. Genre. TRITOME; triloma. Palpes ( du moins les maxillaires ) terminés par un ar- ticle très-grand, sémi-circeulaire. Mâchoires à un seul ongle, simple et peu saillant. Mas- sue des antennes ovale ou ronde. Corselèt convexe. Cuisses ovalüires , assez renflées ; jambes élargies et tronquées. * Corps rond. Exemple. T'ritoma 2 pustulatum. F. (1) Je laisserait encore avec les érotyles, celles dont Fabricius a fait un nouveau genre , ægithus. 11 wa semblé que les palpes läbiaux étoient , dans les msectes de ces deux genres, renflés à leur extrémité. DES GENRES. 235 **X Corps ovalaire. Exemples. Les ériplax de Paykul. — S/pha russica. Lin. FAMILLE TRENTE-CINQUIEME. TRIDIGITÉS ; tridigitati. T'arses à trois articles, dont le pénultième bifide. Antennes moniliformes, ou à articles courts, presque coniques, renflés vers leur extrémité ( de la longueur de la moitié du corps ou plus). Palpes maxillaires terminés par un article plus gros ,souvent sécuriforme, ou filiformes. Mâchoires à deux lobes, l’in- térieur aigu. Lèvre inférieure membraneuse, entière ou échancrée, à ganache courte. Corps ovalaire , convexe en dessus, plan en dessous. Téte petile, reçue en partie dans le corselet. Pattes courles, grosses; point d’épines aux jambes ; tarses courés, Genre. ENbomvque; endomychus. Palpes maxillaires filiformes ou simplement un peu reaflés à leur extrémité, plus longs. Antennes ( de la longueur de la moitié du corps) ter- ininées par un ou trois articies plus gros. Corps ovaluire. Bouche prominule. Yeux un peu 236 FAMILLES alongés. Corselet presque carré, plan , plus étroit par- tout que l’abdomen. Remarg. Vai observé plusieurs différences essen- tielles dans les endomyques que j’ai étudiées. L’endo- myque écarlate a les trois derniers articles des antennes sensiblement plus grands; le second et le troisième presque égaux ; les palpes maxillaires avancés, ren- Îlés, et tronqués obliquement à leur extrémité. Le corselet est carré. L’abdomen est arrondi , ovalaire. L’endomyque désignée sous le nom de boristæ a les neuvième et dixième articles des antennes légèrement plus grands que les précédens; les second et troisième presque égaux, un peu plus alongés que les suivans qui sont grenus, et le dernier de tous 5rand. Ses palpes sont courts, presque égaux , filiformes. Le corps est un peu plus alongé que dans le précédent. Le corselet est plus large en devant. Les pattes sont assez fortes, | | Ure endomyque de Cayenne a le troisième article des antennes fort alongé , les suivans presque coniques, et les trois derniers en une masse conique, très-apla- tic. Les palpes sont fliformes; le dernier article se termine insensiblement en pointe. Le corselet est carré. L’abdomen est rond , très-renflé’ Les pattes sont alongées. Beauvois m'en a donné une quatrième espèce, récoltée par lui dans l'Amérique septentrionale , se rapprochant beaucoup de l’endomychus bovistæ , mais dont le troisième article des antennes est plus alongé que le second, Je conclus de ces observations , que si l’on a égard à ces légères variations de quelques articles desantennes, DES GENRES 3 et de celui qui termine les palpes, on pourra composer encore ici de nouveaux genres. Fabricius vient même de nous y inviter en quelque sorte , en établissant le genre eumorphus. Mon ami Olivier a reçu du savant Iliger l’eumorphus immarginé , et j'ai vu que cet insecte avoit enlièrement le facies et même les carac- tères essentiels des endomyques : sa forme est seule- ment plus alongée que la leur. L’endomyque de Cayenne dont j'ai parlé doit y être placée; les caractères du genre eumorphe seront donc : Genre. FUMORPHE ; eumnorphus. Antennes terminées par trois articles formant une massue alongée , comprimée , perfoliée ; troi- sième article fort long, cylindrique. Palpes maxillaires filiformes ; dernier article allant en pointe. . Je dois cependant faire observer que le genre endo- myque élant encore très - peu nombreux , il n’est pas nécessaire de se presser à multiplier les coupés que Von peut y former. Genre. CocciNELLE: coccinella. Antennes ( plus courtes que le corselet ) terminées par une massue conique , solide , formée de trois articles. Palpes maxillaires très-grands, en massue sécuriforme. Corps hémisphérique , o4 hémisphérico - ovalaire. Corselet très - court ; large , souvent très - concave en devant. * Corselet lunulé , très - court ( dont la 258 FAMILLES longueur égale à peine le cinquième de celle du corps); bord postérieur et latéral formant un demi-cercle, s’écartant de l'abdomen , à chaque angle postérieur, très-échancré en devant. Corps hémisphérique à élytres très- rebordées. Exemples. Coccinella bipustulata; quadripustulata. Lin. ** Corselet très-court , et dont les côtés font avec le bord postérieur un angle mar- qué, droit ou obtus ; plus étroit que les élytres dont il est séparé à chaque angle postérieur ; bord antérieur très-échancré. Corps presque hémisphérique. Tête triangulaire. Exemple. Coccinella 7 punctata. Tan. __ *** Corselet court ( sa longueur faisant le quart de celle du corps ), presque carré, peu échancré en devant , plus étroit que les élytres, et très-sensiblement écarté de labdomen aux angles postérieurs. Corps ovalaire. Tête triangulaire. Exemple. Coccinella 7maculata; m nigrum. F. Obs. Les antennes sont ici plus alongées que dans les précédens. ****X Corselet court, peu échancré en devant , presque carré ; bord postérieur presque aussi large que la base de l'abdomen DES GENRES 23 sans intervalle aux angles postérieurs. Corps ovalaire, souvent pubescent ; tête très-obtuse en devant. Exemples. Les scymnes. Herbst. — Coccinella bis 2 pustulata. F. FAMILLE TRENTE-SIXIEME. PSELAPHIENS; pselaphii. Farses à deux articles. Antennes monili- formes , renflées à leur extrémité ( de la longueur de la moitié du corps ). Palpes fort courts. Corps oblong; moitié antérieure plus étroite, presque cylindrique. T'éte distinguée du corselet , très - obtuse. Corselet presque cylindrique ou presque conique. Elytres courtes. Abdomen obtus. Pattes à cuisses fortes ; jambes grosses , sans épines ; tarses Courts. Genre. PSELAPHE ; psel/aphus. Exemple. Pselaphus sanguineus. Herbst. Remarq. Quoiqu’on ne puisse former une famille d’un seul genre , jai cra cependant pouvoir le faire ici , étant dans l’opinion que parmi les pselaphes rap- prochés du pselaphe sanguin , il en est qui méritent d’être séparés génériquement. Peut-être faut-il y placer le genre bryaxis de Kugellann. 246 ÉAMILLES OPBRE TPROISLEME HÉMIiIPTÈRES; hemiptera. Deux élytres moitié crustacées et moitié membraneuses, ou entièrement coriacées recouvrant deux ailes tendues. Bouche for- mée d’un bec articulé , et d’un sucçoir de trois soies, sans palpes. SECTION PREMIER E. Elytres ordinairement de consistance iné- gale , crustacées à leur base, membraneuses à leur extrémité. Bec prenant naissance de la partie anté- rieure et supérieure de la tête, entre les yeux ou à peu prés. Premier segment du corselet seul découvert. FAMILLE PREMIER E. CiMiciDEs ; cémicides. Antennes beaucoup plus longues que la tête , apparentes, de quatre à cinq pièces, filiformes ou sélacées ou terminées par un renflement. Bec de quatre arlicles. T'arses de trois. DIVISION DES GENRES. 1 DIVISION PREMIERE. Bec ordinairement cylindrique, de quatre articles , à prendre du bout du museau ou de la naissance de la lèvre supérieure, pa- rallèle au corps. La rainure du dessus très- apparente dans toute l’étendue : articles ne différant pas beaucoup en longueur. Tarses à premier et dernier articles longs; le second très-court, ou même point distinct. * Premier article du bec, celui dans lequel la lèvre supérieure est reçue, ou sur lequel elle est couchée, emboîté dans un demi-tube , formé des prolongemens latéraux du museau ; bec ne paroissant ainsi que de trois articles libres. Genre. PENTATOME; pentatoma. An- tennes filiformes, de cinq pièces insérées sur un petit renflement distinct, ou un tu- bercule. Lèvre supérieure conico-alongée , étroite. Corps ovalaire, convexe , ailé. Deux petits yeux lisses (1). Corselet de la largeur de l'abdomen posté- rieuremené. (1) Ce caractère se retrouve généralement dans toute la famille ; les mitis paroissent faire exception. Ins. Tone III. Q 242 FAMILLES IL SCUTELLAIRES ; scutellata. (G.. Scu- tellera. Lam. — Thyreocoris. Schr. ) Ecusson couvrant la plus grande partie “de l’abdomen. + La partie inférieure du corselet de la- quelle prennent naissance les deux paltes antérieures , ayant de chaque côté, et près du bec un vuide, une rainure. Les deux premiers articles des antennes de la même longueur, ou le premier plus long. a. Corps en ovale alongé. Exemple. Cimex nobilis. F, 8. Corps presque ovalaire ou rond.' Jambes antérieures ciliées. Corselet s’élargissant pos- térieurement et angulairement. Exemples, Cimex maurus ; acuminatus. Lin. c. Corps ovalaire ou rond. Jambes anté- rieures ciliées ou velues. Côtés du corse- let presque droits, sans angles postérieurs saillans. Exemple. Cimex litura ; lanatus. F. ++ Point de rainures à côté du bec, sur la partie de laquelle naissent les deux pattes antérieures. Second article des antennes beaucoup plus long que le premier. a. Corps rond. Abdomen presque transversal. Exemple. Cimex scarabæoides, Lan. DES GENRES. 243 D. Corps ovalaire ; abdomen alongé. | Exemple. Cimex nigrolineatus. Lin. I Nus; detecta. + Corps ovale. Corselet beaucoup plus large vers le bord postérieur, avec les angles latéraux de ce bord saillans. Antennes in- sérées devant les yeux: second article plus long que le troisième. Pattes peu ou point épineuses ; les antérieures n'étant pas beau- coup plus courtes que les autres. Exemple. Cimex griseus. Lin. ++ Corps presque rond. Corselet n’étant pas beaucoup plus large au: bord pos- térieur et sans saillie aux angles de ce bord. Antennes insérées sur la ligne trans- versale des yeux ; second article plus court que le troisième. Pattes épineuses ; les an- térieures beaucoup plus courtes. Exemples. Cimex bicolor. Lin. — Cimex tristis. F. ** Premier article du bec libre, décou- vert, point reçu dans de canal, formé par le prolongement des bords latéraux du museau ; quatre articles très-distincts. Genre. LYGcÉE; /ygœus. Antennes in sérées au dessous de la ligne qui va du bord supérieur des yeux à la naissance de la lèvre Q:2 244 FAMILLES supérieure ou du bout du museau, ou du moins jamais au dessus, filiformes, de quatre pièces ; la dernière rarement plus grosse. Corps oblong, convexe en dessous. Corselet presque carré, dont la plus grande largeur surpasse la longueur, et dont le bord antérieur et transversal n’est pas une demi- fois plus court que le postérieur. Cuisses anté- rieures un peu renflées dans plusieurs ; les pattes posté- rieures n'étant pas beaucoup plus grandes que les autres. Exemples. Cimex apterus ; equestris. Lin. Genre. CoRÉ ; coreus. Antennes insérées au dessus de la ligne qui va da bord supé- rieur des yeux à la naissance de la lèvre supérieure ou du bout du museau, droites, plus courtes que le corps , toujours décou- vertes, de quatre articles, dont le dernier ordinairement renflé. Habitus variable. Corselet ordinairement très-étroit en devant, et très-Wdilaté postérieurement. Pattes posté- rieures beaucoup plus grandes ou très-différentes des autres dans plusieurs. + Corps couvexe en dessus ou en dessous, ou relevé sur les côtés. a. Corps étroit, alongé. Diamètre trans- _versal: de l'abdomen ne faisant que le tiers au plus du diamètre longitudinal. Pattes postérieures souvent très - différentes des DÉS GENRES. 245 autres. Antennes filiformes ou presque fili- formes. Exemples. Lygœus tragus; clavipes; membranaceus ; phyllopus ; phasianus. F. b. Corps ovale ou oblong. Diamètre trans- versal de l’abdomen faisant plus du tiers du diamètre longitudinal. ( Les côtés débordent souvent.) Dernier article des antennes ordi- nairement renflé. | Côtés du corselet relevés. Exemples. Coreus marginatus ; acanthia para- doxa, F. | | Côtés du corselet de niveau avec le milieu. Exemples. Zysgœus flavicollis ; vcoreus rhombea ; quadratus.. F. ++ Corps très-aplati, souvent réticulé et transparent. Museau formant une gaine à la base du bec dans plusieurs. a. Corselet droit au bord postérieur , point prolongé en écusson. Second et troisième articles des antennes presque de la même longueur, Exemple. Acanthia corticalis. F, , b. Corselet prolongé en écusson au bord postérieur ; le troisième article des antennes très-long ; le second fort petit. Exemples. Æcanthig cardui; pyri. F. Q 3 246 FAMILLES * Gen. NÉIiDpE ; neides. Antennes insérées entre les yeux , au dessous de la naissance de la lèvre supérieure, plus lougues que le corps, coudées en avant, très-menues ; dernier article plus gros, ovalaire. Corps alongé , menu. Corselet alongé , plus étroit en devant ; relevé postérieurement. Pattes fort longues ;, très-menues. Exemples. Gerris tipularius ; clavipes. F. Genre Minis ; miris. Antennes insérées au dessus de la ligne qui va du bord supérieur des yeux à la naissance de la lèvre supérieure , contigues aux yeux à leur origine, terminées en pointe plus fine (souvent longues), de quatre pièces. Corps oblong. Yeux gros ; petits yeux lisses peu ou point distincts. Pattes menues. + Les deux premiers articles des antennes guère plus gros que les autres, ou n'ayant pas avec eux une disproportion très-grande, Exemple. Miris campestris. F. ++ Les deux premiers articles des an- tennes beaucoup plus grands. Exemple. Miris spissicornis. F. DIVISION SECOND E. Bec ordinairement presque conique, sou- DES GENRES. 247 vent arqué, de trois articles, à partir de la naissance de la lèvre supérieure, ou de quatre, mais dont celui du bout très-pelit, et le second ou troisième fort long. Rainure souvent peu apparente sur le second article. l'arses à trois articles, dont le premier fort petit. * Genre. PHYMATE; phymata. Antennes se logeant dans une cavité latérale du cor- selet, de quaire pièces, dont la dernière en massue alongée. Bec court, recu dans une cavité ou logé à sa base. Corps ovale. Tête étroite, petite. Corselet dilaté postérieurement sur les côtés. Abdomen mince , dilaté sur les côtés et formant un canal. Pattes courtes ; anté- rieures à jambes renflées et à tarses formés en crochets, coniques , arqués , repliés en dessous. Exemple. Acanthia crassipes{F. Genre. ACANTHIE ; acanthia. Antennes filiformes , courtes, insérées près du bout du museau , de chaque côté, près de la naissance de la lèvre supérieure, de quatre pièces , dont les deux dernières ovalaires , alongées. Lèvre supérieure triangulaire , sillante , épaisse. Bec long, dépassant les palies postérieures, presque parallèle au Corps. Corps ovale. Yeux très gros. Corselet étroit , comme Q 4 248 FAMILLES séparé en deux transversalement ; le premier segment plus étroit et plus court. Pattes peu alongées. Exemples. Æcathia littoralis ; zosteræ. F. Genre. PUNAISE ; cimex. Antennes in- sérées sur les bords latéraux de la tête, près de la base du bec, devant les yeux ; les deux premiers articles plus gros; le second long ; les deux derniers brusquement plus menus. Lèvre supérieure grande, découverte, trian- gulaire. Bec de trois articles, dont le dernier plus long. Corps très - aplati, ovale. Tête reçue en partie dans un corselet plus étroit que l'abdomen. Point de petits yeux lisses. Corselet lunulé. Exemple. Cimex lectularius. Lin. * Gen. NABis ; nabis. Antennes presque sétacées , menues, droiles , insérées à quelque distance des yeux, près du bout du museau, sur les côtés , inférieurement, et près la naissance de la lèvre supérieure. Lèvre supérieure petite , étroite, point ou peu apparente. Bec arqué ; premier article presque aussi long ou plus long que le second. Corps oblong , rétréci en pointe en devant. Tête petite, point séparée transversalement, postérieurement. Petits yeux lisses, très-petits. Cou fort court , presque entiè- rement retiré. Corselet trapezoidal , ou en carré assez plan en dessus, n'ayant qu’une légère impression trans- # DES GENRES. 4% versale ,ou n'en ayant pas du tout. Pattes assez lon- gues, propres pour sauter; les cuisses des antérieures plusrenflées que celles des postérieures. Exemples. Reduvius guttula ; miris vagans. Fab, (Voyez le genre coriscus de Schr.) Gen. PLorARIE ; ploiaria.(Scop.) Antennes insérées au dessus du museau, près des bords antérieur et intérieur des yeux, coudées en avant, très-menues, filiformes ou presque sétacées. Bec court, arqué ; premier article aussi grand que le second. Corps étroit , alongé. Téte alongée , comme séparée en deux par une impression pe A ; partie posté- rieure large, arrondie. Petits yeux 4. , très-peéiés. Cou très-court ou nul. Corselet alongé, se rétrécissant et diminuant d'épaisseur antérieurement , asszz plan en dessus , sans impression transversale bien marquée. Pailtes antérieures courtes ; grosses , avancées , à han- ches et cuisses alongées , à jambes et farses courts , s'appliquant sous les cuisses ; les autres pattes très- menues , fort longues. Exemples. Gerris vagabunda, F. — Cimex tiprsichr rius. De Géer. Genre. REDUVE ; reduvius. Antennes 1in- sérées au dessus da museau, très-près des yeux, sétacées. Lèvre supérieure fort petite, point saillante. Bec court, arqué; premier article plus court de beaucoup que le second. Corps oblong , rétréri en devant. Tête comme divisée 250 FAMILLES transversalement en deux ; partie postérieure portant deux petits yeux lisses , saillans. Cou long, dont une partie n’est jamais retirée. Corselet plus étroit en devan£ et divisé transversalement par une impression {rès-sen- sble, Pattes à cuisses antérieures plus fortes. Exemple. Æeduvius personatus. F. Genre. GERRIS, gerris. ( Æquarius. Schellenberg. ) Antennes insérées à quelque distance des yeux , sur les côtés du museau, ftiformes, droites, courtes, de quatre arti- cles presque cylindriques. Bec court , arqué, libre ( où point recu dans une fente ). Les deux premiers articles fort courts, le troi- sième fort long. T'arses ne paroissant que de deux articles ; les deux crochets insérés sur les côtés. Corps ellipsoide. Téte triangulaire. Yeux très-sail- dans; point de petits yeux lisses. Corselet alongé , rétréci en devant , ou en carré long, plan en dessus , rétréci en écusson postérieurement. Pattes antérieures fort courtes, grosses , pliées; les quatre autres très - éloignées des précédentes , fort longues, menues, rejetées sur les côtés ou en arrière ; leurs tarses fort longs, menus, à cro- chets très-petits. Exemples. Gerris lacustris. F. * Genre. HY DROMEÈTRE; hydrometra. ( Æquarius. Schell.) Antennes sétacées, in- sérées près du bout du museau, sur les DES GENRES. 25x côtés. Museau étroit, long, cylindrique, recevant dans une fente longitudinale et inférieure le bec. Tarses ne paroissant que de deux articles ; deux très-pelits crochets. Corps très-étroit , linéaire. T'éte fort longue ; museau droit , oblus et un peu renflé en devant. Yeux gros, rapprochés ; point de petits yeux lisses. Pattes longues, menues ; les antérieures plus rapprochées, des intermé- diaires que celles-ci des dernières. Elytres courtes. Point d'ailes. Exemple. Cimex stagnorum. Lin. FAMILLE SECONDE. PunNAIsEs D'EAU; hydrocorisæ. Antennes plus courtes que la tête ou de sa longueur environ, cachées sous les yeux, de trois à quatre pièces, dont la seconde fourchue dans plusieurs. Bec très - court, conique , de trois articles au plus. Pattes servant toujours à nager ; les antérieures propres à saisir; tarses postérieurs de deux pièces; les antérieurs et les intermédiaires d’un à deux articles. Insectes aquatiques. Corps ovale , ou oblong , ou Zinéaire. Tête large, sans cou. Point de petits Du disses. Abdomen caréné en dessous, #” 252 FAMILLES L SCORPIONS D'EAU ; 2eparlæ. Antennes toujours de trois pièces, dont la seconde fourchue. Bec avancé, ou arqué, toujours à trois articles. T'arses antérieurs à un seul article, en forme de crochet, ou conique , sans crochet au bout; les autres à deux articles, fiiformes, avec deux cro- chets au bout. Corps ellipsoide , très-plat, ou linéaire et fort alongé. Tête petite, triangulaire, reçue dans une échancrure ou concavité antérieure du corselet. Yeux saillans. Un écusson. Pattes antérieures insérées sous la tête et très- reculées des quatre autres, avancées, propres pour saisir; les jambes de ces pattes antérieures, menues, arquées , cylindriques , s'appliquant avec le tarse sous la cuisse de la méme patte. Une queue formée de filets. Genre, RANATRE; ranatra. Bec avancé. Corps très -alongé , linéaire. Paltes antérieures à hanches très- longues, cylindriques, à cuisses de la méme grosseur que les hanches, également alongées et cylindriques , unidentées en dessous, sans sillon infé- rieur longitudinal. Corselet presque cylindrique, 'un peu élargi postérieurement. Ecusson petit. Abdomer convexe. Les quatre pattes posteriéures fort longues, très-menues. Exemple. Ranetra linearis. F. Genre. Néer ; repa. Bec incliné ( articles assez gros ). spl DES GENRES. 253 Corps ellipsoide , très- plat. Corselet presque carré. Ecusson fort grand. Pattes antérieures à cuisses ova- laires , très - grandes, ayant un sillon inférieur pour recevoir la jambe et le tarse. Exemple. Nepa cinerea. F. II. NoTONECTÈRES; notonectariæ. Antennes presque toujours de quatre pièces, rarement de trois, simples ou en- tières. Bec toujours courbé en dessous, et n'ayant pas toujours trois articles distincts. Tarses antérieurs biarticulés dans plusieurs ; les postérieurs très-ciliés dans plusieurs et trés-propres pour nager, Corps oblong , ou ovalaire , ou méme presque rond. Tête transversale, Yeux rarement saillans. Anus simple. * Gen. GALGULE ; galgulus. Antennes ne paroissant que de trois articles, dont la ter- minale beaucoup plus £grande. Bec à deux articles , avec une espèce de lèvre supérieure, obtuse, convexe, paroiïssant former un ar- ticle de plus. Tarses antérieurs à un article et deux forts crochets. | Corps court , carré-orbiculaire , raboteux. Té£e très- courte, Yeux saillans, paroissant pédonculés , étant situés aux angles de la tête qui sont alongés. Corselet court , sinué postérieurement. Ecusson. Elytres entiè- rement coriacées , courtes. Abdomen court et large. Paites antérieures courtes , appliquées sous la tête, à 254 -FAMILLES:: cuisses irès-renflées , dentelées en dessous ; la jambe et le tarse s'appliquant sous elles ; les jambes et les tarses des autres pattes simplement un peu velus ; deux cro- chets terminant chaque tarce. Exemple. Naucoris oculata. F. Genre. NAUCORE ; naucoris. Antennes terminées par un article plus petit que le précédent. Bec biarticulé, grand. Lèvre su- périeure plate, triangulaire. Jambes et tarses antérieurs formant une pièce conique, er crochet. | Corps ovalaire , déprimé, lisse. Corselet transversal, carré , à bord postérieur droit. Ecusson. Elytres mem- braneuses au bout. Bords de l'abdomen dentés. Pattes antérieures appliquées sous la téle , courtes , à cuisses très-renflées ; leurs jambes et leurs tarses ne formant qu’une pièce conique, en crochet, appliquée sous la cuisse , et n'offrant qu’une ou deux divisions peu dis- tinctes ; jambes et tarses des autres pattes simplement un peu velus ; deux crochets terminent chaque tarse. Exemple. Naucoris cimicoides. F. Genre. NoTONEcTE; z2otonecla. Antennes terminées par un article plus petit que le précédent. Bec de trois articles. Une lèvre supérieure. 'Tarses antérieurs de deux ar- ticles distincts, avec deux crochets au bout ; les deux derniers tarses comprimés , très- ciliés, en rames, mutiques ou à ongles très- petits. DES GENRES. 255 Corps oblong , très-convexe. Veux grands, alongés , peu saillans. Pattes antérieures doublées ou eourbes, assez longues; les postérieures fort grandes. Ælytres membraneuses au bout. Exemple. Notonecta glauca. Lin. Genre. Cor1sE ; corixa. Aniennes ter- minces en pointe, presque sétacées. Bec strié transversalement, cilié sur les côtés, très-court , large , percé d’un trou, près du bout, en devant. Paites antérieures ( courtes, repliées sous la tête ) terminées par une pièce presque conique , obtuse , très-ciliée , mu- tique. Corps oblong, presque cylindrique, convexe. Yeux peu saillans , grands , triangulaires. Corselet prolongé postérieurement en angle pour remplacer l’écusson. Ælytres entièrement coriacées. Pattes intermédiaires aussi longues ou plus longues que les postérieures , cylindriques, menues , à cuisses courtes ; leurs tarses terminés par deux crochets fort longs ; pattes posté- rieures plus grosses, à cuisses plus distinctes; leurs tarses très - comprimés , en rames ciliées, à crochets très-courts. Rotule ou pièce servant d'insertion aux lanches très-concave en devant. Exemple. Sigara striata, F. SECTION SECOND E. Elytres de même consistance dans le grand nombre. Bec prenant son origine de ja partie 256 FAMILLES inférieure de la tête, près du cou, ou même paroissant naître de la poitrine. Second segment du corselet souvent découvert , et méme plus grand que le premier. FAMILLE TROISIEM E. CICADAIRES; cicadariæ. Antennes ordinairement très-courtles, de trois à cinq pièces, diminuant graduellement, et dont la dernière est une soie. Lèvre supé- rieure apparente, triangulaire, grande. Bec paroissant naïître de la tête, cylindrique, droit, appliqué le joug de la poitrine, de deux ou trois articles apparens. T'arses de trois articles. Corps court , assez oros. T'éle avancée en museau ou très-courte ; front souvent renflé, inégal. Yeux assez gros ; deux à trois petits yeux lisses. Deux lames alongées , appliquées, une de chaque côté, contre la base du bec. Elytres en toit écrasé , transparentes dans quelques-uns, opaques dans le grand nombre ; leurs côtes arquées. Abdomen court, conique , sessile ; deux opercules écailleux à sa base, en dessous, dans quel- ques mâles, couvrant chacun une cavité où sont ren- Jermés les organes du chant. Une tarière entre deux valves DES GENRES. 57 valves formant une coulisse , dans les femelles. Pattes courtes , assez grosses ; les postérieures servant à sauter dans le plus grand nombre des petites espèces ; jambes souvent épineuses; deux crochets assez gros aux tarses. I. CicALES VRAIES ; cicadæ vercæ. Genre. CIGALE ; cicada. Antennes ( in- sérées entre les yeux ) formées d’un article plus gros, cylindrique et arrondi au bout, et d’une pièce terminale , conique , grosse, très-longue, de quatre articles, diminuant progressivement de grosseur. Bec à dernier article beaucoup plus long que le précédent. Tête obtuse; front très-convexe, strié. Yeux très- saillans ; trois petits yeux lisses. Lèvre supérieure à arête. Premier segment du corselet distinct , plus couré que le second , celui-ci apparent. Elytres transparentes, épaisses, à nervures grosses. Ailes plus courtes. Deux opercules dans Les mâles à la base de l’abdomen. Pattes antérieures à cuisses souvent renflées. Exemple. Cicada orni. Lin. II CicADELLES; cicadellæ. Antennes formées de deux à trois articles et terminées brusquement par une soie simple, ou n'ayant que des articles petits, peu apparens, à sa naissance. Dernier article Zns. Tome Ill. R 258 FAMILLES du bec plus court, ou n'étant pas du moins une fois plus long que le précédent. Tête avancée dans quelques - uns. Deux petits yeux lisses, Le premier segment du corselet souvent seul découvert. Elytres entièrement opaques dans le grand nombre. Ailes presque aussi longues , plus larges , et plissées duns la plupart. Pattes postérieures du moins propres pour sauter. Genre. Fuccores; fulgora. Antennes in- sérées sous les yeux, très-courtes; les deux premiers articles beaucoup plus courts, cy- lindriques ; le second paroissant s’emboîter dans le premier; le troisième le plus grand, presque globuleux, ou cylindrique, arrondi; ou concave au bout, surmonté d’un très- petit tubercule, ayant une soie latérale. Bec fort long. Museau avancé dans les uns ; front divisé longitudi- nalement par des arêtes dans d’autres. Les deux segmens du corselet distincts ; le premier fort court, le second prolongé en angle à l’écusson. Un petit œil lisse au dessus ou près de chaque œil. * Antennes ayant le troisième article presque globuleux et granulé , insérées à une certaine distance des yeux. Museau fort avancé. Elytres en toit écrasé , souvent opaques ou très - colorées , point fortement et extérieu- rement dilatées à leur base. Port triangulaire , alongé. Exemple. Fulgora laternaria, Lin { DES GENRES. 259 : ** Antennes à troisième article cylindrique et court, insérées près du bord inférieur des yeux. Museau large , peu ou point avancé, très - rétus, Elytres en toit écrasé , souvent transparentes, légére- ment dilatées à leur base. Front à arêtes. Exemple. Cicada nervosa. Lin. -*X* Antennes à troisième article cylin- drique et alongé, insérées près du bord in- terne des yeux. Museau fort court, très-rétus. Front uni. Elytres très-larges, très-dilatées, ou fort convexes au bord extérieur , très- pendantes , colorées ou opaques. Port d’une phalène. Exemples. Les pætilloptères de Latr. — Les flates de Fab. * Genre. ASIRAQUE; asiraca. Antennes insérées dans une échancrure des yeux, beaucoup plus longues que la tête, de deux articles plus apparens, gros, anguleux dans plusieurs. | Corps court. Tête très -obtuse; front uni ou à arêtes. Premier segment du corselet très - court, le second avançant en angle à l’écusson. Elytres courtes dans plusieurs. Pattes antérieures plus fortes, à cuisses et jambes souvent larges et à arétes ; pattes postérieures épineuses, R 2 260 FAMIVLLES * Antennes aussi longues que le corselet; anguleuses ; second article le plus long. Exemple. Delphax longicornis. Latr. ** Antennes aussi longues que le corselet, anguleuses : premier article le plus long. Exemple. Delphax clavicornis. F. *** Antennes plus courtes que le cor- selet, cylindriques ; premier article court. Elytres courtes. Exemple. Deiphax crassicornis. F. æ Quelques espèces nouvelles figurées dans Panzer. Genre. CEeRcop1s ; cercopis. Antennes fort courtes , insérées à peu près dans le milieu de la ligne qui sépare transversalement les yeux, presqu'immédiatement sous le bord supérieur du museau, de trois pièces; la première fort courte ; la seconde cylindri- que, la plus longue ; la dernière plus courte et un peu plus menue, conique , terminée par une soie courte et de la même grosseur à sa base. Corps court. Museau plat en dessus, avançant un peu en pointe au milieu; deux petits yeux lisses en dessus, &ssez rapprochés. Front très-convexe, arrondi; une fossette longitudinale entre lui et les yeux de chaque côté. Corseiet à un seul segment apparent ; bord A 7 L) 4 7 LL : postérieur prolongé en angle ou formé de deux lignes DES GENRES. 261 convergentes, avec un angle rentrant vers le point de réunion (c’est une espèce de rhombe tronqué à deux angles opposés , échancré de plus à angle aigu à un de ces angles tronqués, celui qui répond à l’écusson ), Ecusson fort petit. Elytres courtes , à côte très-arquée. Pattes postérieures souvent fort épineuses. Exemple. Cercopis spumaria. F. Genre. T'ETTIGONE ; tettisonia. Antennes fort courtes, insérées souvent au dessous de la ligne transversale qui sépare les yeux, et à quelque distance du bord supérieur du museau , de trois pièces : la première très- courte, peu apparente; la seconde et troisième cylindriques, presque égales ; la seconde un peu plus courte, et un peu plus grosse ; la troisième terminée par une soie épaissie, el articulée à sa base, longue. Bec très-court. Museau court : les deux petits yeux lisses en dessus, écartés, Corselet à un seul segment court , en carré long, transversal, arrondi un peu aux angles. Ecusson grand , dont la base occupe la majeure partie du bord postérieur du corselet. * Front plat. Bord supérieur du museau aigu , formant un angle ou un avancement marqué au milieu. Corps ovalaire ; élytres alongées , à côte très-arquée. Exemple. Cicada cuspidata. F. ** Front très-convexe; bord supérieur du R 3 262 FAMILLES museau très-obtus ou arrondi. Corps alongé: Elvytres alongées, arquées à la côte. Exemples. Cicada viridis. Lin. — Cicada lanio. F. Genre. MEMBRACE ; membracis. Antennes très - courtes , insérées dans un creux, et presqu'entièrement cachées dans le milieu à peu prés de la ligne transversale qui sépare les yeux, et presque sous le bord supérieur du museau, de trois pièces : la première très-courte ; la seconde et troisième aussi courtes, cylindriques ; la troisième un peu plus petite et un peu plus arrondie au bout, terminée par une sole roide, n'étant pas deux fois plus longue que le reste de l’an- tenne , épaissie et renflée à sa base. Corps peu alongé ; un avancement au milieu du mu- seau dans plusieurs ; sa partie inférieure et frontale plane. Deux petits yeux lisses sur le milieu de la tête, écartés. Corselet ayant quelque dilatation. Pattes assez grosses , simplement spinosules ; jambes des deux der- nières paires grandes. * Corps point ou peu comprimé, ayant plus de largeur que de hauteur, ou peu différant sous les rapports de ces deux di- mensions. Corselet dilaté sur les côtés point prolongé à l’écusson. Ecusson. Exemple. Membracis aurita. F. ** Corps des précédens. Corselet dilaté | LE DES GENRES. 263 sur les côtés , et prolongé en pointe à l'éeus- son. Ecusson nul. Exemple. Membracis cornuta. F. *** Corps des précédens ; corselet peu ou point dilaté latéralement, prolongé seu- lement en pointe à l’écusson. Ecusson nul. Exemple. Membracis genistæ. F. ***X Corps très -comprimé, beaucoup plus haut qu’épais, foliacé. Exemples. Membracis foliata ; squamigera. F. FAMILLE QUATRIEM E. APHIDIENS; aphidu. Antennes de six pièces ou davaniage, plus longues que la tête, filiformes ou sétacées. Bec paroissant prendre son origine de la partie inférieure de la tête, de deux à quaire articles, perpendiculaire ou courbé sous la poitrine. Tarses d’un à deux articles. Corps souvent très-mou, sautant dans quelques-uns, & tête presque ronde ou carrée. Corselei souvent arrondi, à premier segment souvent court , et le second grand. Elytres presque membraneuses ou membraneuses , man- quant quelquefois , ainsi que les ailes, en toit ou hori- sontales. Deux tubercules ou deux pointes près l'anus dans un grand nombre, R 4 264 ATOPE OUT D Genre. PuceroN; aphis. Antennes fili- formes ou presque sétacées, de la longueur de la moitié du corps ou plus longues, écar- tées à leur naissance, d’une huitaine d’ar- ticles cylindriques, dont le troisième et quatrième beaucoup plus longs. Bec courbé sous la poitrine, allant jusqu'aux dernières pattes ou plus loin , de trois à quatre articles distincts, cylindrique. Corps ovalaire ou oblong, très-mou. Téte verticale, ronde ou peu alongée. Deux petits yeux lisses. Premier segment du corselet fort court. Elytres membraneuses, transparentes , longues , en toit à vive arête , s’élevant postérieurement , manquant dans plusieurs , ainsi que les ailes. Ailes beaucoup plus courtes. Deux pointes, ou deux tubercules , ou deux mamelons, près de l’ex- trémité de l’abdomen , un de chaque côté. Abdomen ovalaire. Exemple. Æphis sambuci. Lin. * Genre. ALEYRODE ; a/eyrodes. Antennes presque cylindriques , filiformes, à peine de la longueur de la moitié du corps, de six à huit articles, dont le troisième ou quatrième légèrement plus longs. Bec court, conique , oblique ou perpendiculaire au corps, à arliculations ( trois ) peu sensibles. Corps court, très-mou , farineux. Elytres et ailes en toit écrasé , ovales. Exemples. Tinea proletella, Lin. (Et quelques pucerons. ) DÉS GENRES. 265 Genre. Tartes; thrips. Antennes rappro- chées à leur base, de huit articles presque égaux. Bec très-court , presque nul, conique, accompagné de deux petites pièces palpi- formes. Corps étroit , alongé, terminé en queue. Téle carrée, alongée. Premier segment du corselet grand. Elytres et ailes linéaires , horisontules. Abdomen long, avec une pointe conique au bout, du moins dans l’un des sexes. Pattes courtes, les jambes et les tarses sur-lout ; tarses érès-courts , terminés par un empâtement. Exemple. Thrips physapus. Lin. FAMILLE CINQUIENME. GALLINSECTES ; gallinsecta. Antennes filiformes ou sétacées, plus longues que la tète, terminées souvent par deux petites soies ou poils divergens, de plus de six articles. Bec paroissant naître de la poitrine , conique, perpendiculaire , très-court ou même nul, à articulations obsolètes. Tarses d’un à deux articles. Dans les uns, corps court. Tête carrée. Deux yeux assez gros ; trois petits yeux lisses. Des élytres et des ailes en toit dans les deux sexes. Abdomen court, co- nique, terminé par une tarière düns les femelles. Paites 266 FAMILLES propres pour sauter. — Dans d’autres, femelle aptère, évalaire, déprimée, ressemblant à une écaille , se gon- flant , prenant la forme d’une galle. Pattes très-petites. Mäle alongé. Téte ronde. Un grand nombre de petits points brillans ( des petits yeux lisses). Deux élytres ou ailes longues, couchées horisontalement l’une sur J'autre. Abdomen alongé; deux filets à la queue. — Corps mou dans la plupart. Premier segment du cor- selet court, * Gen. Livre; livia, Antennes ne dépas- sant pas la naissance des ailes, grosses, renflées et presque coniques inférieurement, cylindriques ensuite , insérées à quelque distance des yeux : insertion découverte ; une douzaine d'articles. Corps court. Tête et corselet assez durs ; tête carrée, plane, échancrée au milieu du bord antérieur. Yeux peu saillans. Premier segment du corselet distinct, en carré transversal. Elytres un peu coriacées , peu alon- gées , avec la côte très-arquée. Pattes courtes. Exemple. Psylla juncorum. Latr. Genre. PsyL£e ; psylla. Antennes dépas- sant la naïssance des ailes , très-menues , du même diamètre dans toute leur largeur, insérées près des bords internes des yeux : insertion découverte ; une douzaine d’ar- ücles. Corps court. T'éte courte , large , avec deux avance- mens eoniques en devant. Yeux saillans. Premier DES GENRES. 67 segment du corselet très-court, linéaire , arqué. Elytres alongées , presque membraneuses, Pattes moyennes ou assez grandes. Exemples. Chermes alni ; ficus. Lan. Genre. CocHENILLE ; coccus. Antennes courtes, cylindriques ou coniques, grosses, de neuf articles environ, courts ; insertion inférieure dans les femelles. Bec nul dans les femelles. Femelle. — Corps plat, ovalaire , aptère. Tête demi- circulaire. Corselet peu ou point distinct ; le reste dw corps formé d’une suite d’anneaux. Pattes très-courtes. Les individus de ce sexe se fixent à l’époque de leurs amours, se gonflent, prennent la forme d’une galle pour couvrir leurs petits, et meurent, — Mâle. — Corps alongé. Tête arrondie. Six grains luisans de chaque côté ( petits yeux lisses ). Corselet arrondi. Deux élytres (ou ailes ) alongées , membraneuses , elliptiques, cou- chées horisontalement l’une sur l’autre. Deux espèces de balanciers. Abdomen sessile , conique , terminé par une pointe et deux filets sétacés , longs et divergens. Exemple. Coccus hesperidum. Lan. ORDRE QUATRIEME. ORTHOPTÈRES; orthoptera. Deux ailes plissées en éventail ou doublées longitudinalement , couvertes par deux élytres coxiacées. Des mâchoires. 268 FAMILLES SECTION PREMIERE. Elytres ( à suture droite ) couvrant deux ailes plissées, en partie en éventail et en partie transversalement. Genre. ForFiICULE ; forficule. Antennes filiformes, de onze articles et au delà, très- disuncts, cylindriques. Mandibules refendues à leur pointe. Palpes filiformes, inégaux. Mâchoires entières ou dont la pointe est simplement bifide. Lèvre inférieure à deux divisions. Tarses à trois articles , dont le pénultième bilobé. Corps .alongé , étroit et presque de la même largeur par-tout , déprimé. T'éte presque triangulaire. Point de petits yeux lisses. Corselet plat , carré. Point d’écusson. Elytres très - courtes, horisontales , presque carrées. Bout des ailes coriacé , dépassant les élytres dans le repos. Abdomen fort long , obtus ou tronqué au bout, terminé par deux pinces écailleuses , différant un peu suivant les sexes. Pattes courtes, assez grosses , com- primées , sans épines. Point de pelote entre les crochets des tarses. Exemple. Forficula auricularia. Lan. SECTION SECONDE. El; res (dont les bords internes se croisent un peu à la suture ) couvrant deux ailes DES GENRES. 26q doublées simplement dans leur longueur , ou w’ayant que très-peu de plis; point dis- posées en éventail. T'éte ne paroissant pas à l’animal vu en dessus. P P Genre. BLaïTTE ; blatta. Antennes séta- cées , longues, à articles très - nombreux, insérées sur un espace membraneux, assez grand, au côté interne des yeux qui dé- crivent un arc autour. Palpes fort alongés, presque filiformes ; dernier article des maxil- laires au moins un peu plus large , presque triangulaire ; ceux-c1 fort longs. Lèvre in- fémieure quadrifide ; divisions du milieu très-petites, aiguës. T'arses à cinq articles, dont le pénultième très-petit. Corps presque rond et assez convexe, ou ovalaire, ow oblong plus ou moins , et plan en dessus. T'ête inclinée et cachée sous le corselet. Yeux fort alongés, peu sail- ans ; point de petits yeux lisses. Corselet grand, clypéi- Jorme , demi-circulaire , ou ovale transversal. Ecrsson petit. Elytres de la longueur du corps, coriacées. Des appendices coniques , articulées, à l’anus. Pattes très- comprimées. Hanches fort grandes. Jambes très-épi- neuses ; une pelote entre les crochets des tarses. Exemple. Blatta orientalis. Lin. D'ÉCTTON T'LOISILEMNE Elytres (dont les bords internes se croisent 270 FAMILLES un peu à la suture ) couvrant deux ailes plissées presqu’en totalité en éventail. FAMILLE PREMELER E. MANTIDES; mantides. Antennes sétacées ou filiformes , variables pour la longueur, le nombre et la forme des articles , insérées entre les yeux. Palpes Fliformes , dont le dernier article cylindri- que, ou ovalaire ; les maxillaires n'étant pas beaucoup plus longs que la tête. Lièvre in- férieure à quatre divisions. Tarses à cinq articles. Corps alongé , étroit , imitant quelquefois un bäton ou des feuilles d’arbres. Tête verticale, triangulaire , ou avancée , alongée , épaisse et arrondie postérieure- ment. Yeux ronds, assez saillans ; trois petits yeux lisses dans le grand nombre. Corselet ordinairement étroit et alongé. Elytres en toit arrondi, ou présque horisontales dans le grand nombre. Pattes antérieures dans celles qui ont la tête triangulaire et verticale, et Le premier segment du corselet fort alongé, très-grandes, avancées , à hanches fort alongées, ainsi que les cuisses ; ces cuisses dentelées en dessous ; jambes de ces pattes dentelées de méme, terminées par une forte pointe, s’appliquant »sous les cuisses. Pattes angu- deuses dans celles qui ont la téte alongée , avancée, et DES GENRES, a de premier segment du corselet court, presque égales pour la forme. Une forte pelote entre les crochets des éarses. Des appendices à l’anus. DIVISION PREMIER E. SPECTRES ; specira. Lèvre inférieure à divisions inégales. La supérieure échancrée ou à bord antérieur droit. Antennes insérées plus près de la bouche que du milieu de la tête. Téte avancée , alongée, arrondie postérieurement. Veux pelits , relativement à la tête ; petits yeux lisses, souvent peu distincts, Premier segment du corseleé court ,; ou guère plus long que le second. Les hanches des pattes antérieures presque de la grandeur de celles des autres, Genre. PayzuiuM; phyllium. ( Illiger. ) Palpes très - comprimés, ( Antennes très- courtes , subulées, moniliformes, de neuf articles, ou sétacées et assez longues. ) Corps ressemblant à des feuilles. Corselet très-court : premier segment plus grand que le second; l’un et l’autre triangulaires. Elytres imitant des feuilles. Ab- domen plus large, membraneux , ovalaire , très - plat. Pattes courtes ; cuisses ayant une appendice foliacée , ou ailées ; jambes se retirant sous ces appendices. Anus foliacé du moins dans les femelles. * Antennes très-courtes , moniliformges ; 272 FAMILLES peu d'articles. Ailes ne paroissant pas, ou nulles. Exemple. Mantis siccifolia. Lin. ** Antennes longues, sétacées ; articles nombreux et alongés. Ailes dépassant les élytres. Exemple. Pyllium longicorne. Latr. Remarqg. Le professeur Lamarck a donné le nom de phasme à ce genre; mais, comme Illiger l’avoit désigné avant lui sous celui de phyllium , je suis obligé de préférer cette dernière dénomination. Genre. PHASME; phasma. ( Spectrum. Lam. ) Palpes non comprimés. Corps fort étroit , imitant un bâton, aptère dans plusieurs. Corselet cylindrique. Premier segment plus court que le second ; celui-ci très-long. Elytres souvené très-courtes ou nulles. Ailes coriacées à leur extrémité, dépassant les élytres. Pattes très-anguleuses; cuisses alongées, étroites. Anus foliacé ou terminé en pointe., du moins dans les femelles. ” * Antennes sétacées, d’un grand nombre d'articles. Exemple. Phasma necydaloides. F. ** Antennes subulées, fort courtes, mo- mhformes, de treize articles. Exemple. Mantis rossia. Rossi. | | DIVISION DES GENRES. 73 DIVISION SECOND E. RAVISSEUSES; raploriæ. Lèvre inférieure à divisions égales. La supérieure arrondie en devant. Antennes iasérées près du front. T'éte triangulaire, verticale. Yeux grands ; trois pe- éits yeux lisses, distincts. Premier segment du corselef Jort grand. Pattes antérieures avancées, dont les hanches fort grandes ; les cuisses comprimées , dente- dées ; les jambes dentelées , termiñées par un fort cro- chet, et s'appliquant sous la cuisse. Genre. MANTE; mantis. * Corselet très-dilaté , comme vésiculeux sur les côtés. Antennes sétacées, simples, d’un grand nombre d'articles. Pattes simples. Exemple. Mantis strumaria. Lin. ** Corselet dilaté sur les côtés, et ré- tréci antérieurement. Antennes pectinées, du moins dans les mâles. Front élevé en pointe, ou extrémité de la tête bifide. Cuisses lobées. Abdomen dentelé sur les côtés. Exemples. Mantis pauperata, F. — Mantis pectini- $ornis. Lan. *** Corselet dilaté sur les côtés, rétréci Jns. Toxue III. D 274 FAMILLES \ en devant. Antennes sétacées , simples ; presque de la longueur du corselet au moins. Elytres colorées, pattes simples. Exemples. Mantis oratoria ; religiosa. Lin. **** Corselet cylindrique, plus gros et ironqué en devant. Antennes beaucorn plus courtes que le corselet , moniliformes, Elytres transparentes ( très-en toit ). Pattes simples. Exemples. Mantis pagana ; pusilla. F. ***** Corps très-alongé, linéaire ou fili- Forme. Exemp. Mantis fausta. F.— Stoll. pL vrir, fig. 28, et x, fig. 38. FAMILLE SECOND _E. GRILLONES; grylliæ. Antennes sétacées ou filiformes , écartées, insérées à peu de distance de la bouche, d’un très-grand nombre d’articles ( quelques espèces exceplées ). Lèvre supérieure très- grande , voülée , arrondie et entière. Lèvre inférieure à quatre divisions distinctes , presque de longueur égale. Tarses à trois articles , le premier épineux. ( Paites pos- térieures propres pour sauter. ) DES GENRES. 275 Tête ovalaire et avancée , ou verticale, presque glo- buleuse , très-convexe , lisse postéri'urement. Yeux très- écartés, ovalaires, ou presque ror ds, ou saillans ; deux petits yeux lisses , un de chaque côté, au bord interne de chaque œil. Corselet carré transversal, ou très- grand, ovorde , tronqué et concave en devant. Point d’écusson. Elytres couchées sur le corps , réticulées , & grosses nervures , plus courtes que les ailes, se courbané : sur les côtés extérieurs, rétrécies brusquement. Ailes souvent prolongees en queue ou en lanières. Deux appendices longues , sétacées , articulées à l’anus. Les quatre pattes antérieures fort rapprochées à leur nais- sance ; celles de devant propres pour fossoyer , dans plusieurs ; les postérieures beaucoup plus grosses, jambes dans toutes épineuses. Point de pelote entre les crochets des tarses. * Genre. COURTILIÈRE ; gryllotalpa. An- tennes sétacées, de la longueur du corselet au plus, d’un très-grand nombre d'articles, insérées devant les yeux. Lèvre inférieure à divisions latérales, étroites, alongées, point élargies. T'arses à toutes les pattes, avec deux crochets. Corps alongé. Téte ovalaire, avancée, s’enfonçané dans le corselet en bonne partie. Corselet très-grand , ovoide , tronqué en devant. Elytres arrondies postérieu- rement. Ailes beaucoup plus longues , finissant en lanières. Abdomen alongé ; deux seules appendices articulées au bout dans les deux sexes. Pattes anté- rieures très-dilatées , fort comprimées , verticales ; leurs S 2 276 FAMILLES hanches très-grandes , unidentées ; leurs jambes trian- gulaires , fortement dentées en dessus ; leurs tarses ayant leurs deux premiers articles en forme de dents, insérés derrière les jambes , ou appliqués contre elles. Pattes postérieures à jambes grosses , épineuses , et à premier article des tarses grand. Exemple. Gryllus gryllo-talpa. Lin. Genre. TRriDACTYLE; tridacty lus. (Olv.) Antennes filiformes , d’une douzaine d’ar- ticles au plus, grenus, plus courtes que le corselet, insérées devant les yeux. Habitus des précédens pour la forme générale du corps. Pattes antérieures courtes, comprimées ; leurs jambes ciliées inégalement , dentelées autour , élargies, avec un sillon longitudinal au côté interne , pour rece- voir le tarse : pattes intermédiaires également compri- mées ; leurs jambes fort larges, velues, sans épines : pattes postérieures à cuisses grandes et alongées, à jambes très - menues , avec cinq pièces au bout, dont deux plus courtes , ayant l’extrémité munie d’une petite dent , et les trois autres entre ces deux : ces pièces rem- plaçant le tarse : dernier article des quatre tarses anté- rieurs le plus long de tous. Deux pièces biarticulées à d’anus , entre les deux ordinaires. Exemple. Tridactylus paradoxus. Latr. Genre. GRILLON; gryllus. Antennes sétacées, plus longues que le corselet, in- sérées entre les yeux, près du bord in-. terne, à articles très-nombreux. Divisions DES GENRES. 27 Jatérales de la lèvre inférieure dilatées , fort larges. Corps peu alongé. Tête verticale, grosse , lisse et arronilie postérieurement. Corselet carré , transversal. Pattes postérieures très-fortes, à cuisses très-grandes, & jambes très-épineuses et ayant plusieurs pointes au bout. Premier article des tarses grand , épineux. Une tarière dans les femelles. Elytres spéculifères dans les méles. ” Exemple. Gryllus campestris. Tän. Remarg. Le gryllon talique doit peut - être faire nn nouveau genre on une division. FAMILLE TROISIEM E. LocusTAIRES; /ocustariæ. Antennes sétacées, longues, insérées à une grande distance de la bouche ; articles très-nombreux. Lèvresupérieure fort grande, presque circulaire en devant. Palpes alongés, les maxillaires sur-tout ; dernier article long , aminci insensiblement vers sa base, tronqué au bout. Lèvre inférieure quadrifide : divi- sions du milieu fort petites. Tarses à quatre articles. Corps oblong , un peu arqué. Tête grande , verticale , darse en devant, énfoncée dans le corselet postérieu- rement, Veux ovalaires ou ronds , petits, éloignés ; S. à oo. 278 FAMILLES placés au delà du milieu des côtés de la téle. Deux à trois petits yeux lisses, peu distincts, un de chaque côté , près du bord interne de chaque œil. Corselet assez grand , comprimé sur les côtés, plan sur le dos, un peu alongé ou obtus postérieurement , ou enfoncé et resserré en devant, et S’élevant ensuite. Point d’écusson. Elytres en plun incliné, souvent plus longues que l’abdomen. Dos aplati triangulairement à la suture , à la place de l’écusson : bord interne spéculifère , ou scaricux eë transparent dans les mâles. Elytres quelquefois très- courtes , rondes, épaisses , voñtées en recouvrement. Abdomen long , ovalaire ou eylindrico - conique. Deux pointes articulées à l’anus Une tarière en coutelas , longue, arquée , servant d’oviducte dans les femelles. Pattes longues , souvent épineuses , rapprochées égale- ment sur les côtés , mais séparées à la poitrine par un assez grand intervalle, les antérieures paroissant naître du dessous de la téie ; cuisses alongées ; pattes posté- rieures beaucoup plus grandes, propres pour sauter. Pénultième article des crochets fort bilobé; point de pelotte entre les crochets. Genre. SAUTERELLE ; locusta. * "Tête plus ou moins comprimée immé- diatement au dessus de la naissance des antennes et au dessus des yeux ; front avancé et obtus , ou pyramidal; sommet de la tête vu eu dessus paroissant être trian- gulaire. Antennes écartées. Yeux souvent ovalaires. Elytres alongées. . DES GENRES. 279 + Corselet très-épineux. Exemple. Gryllus coronatus. Lin. +++ Corselet divisé par des lignes profondes, qui vont sur les côtés. Exemple. Gryllus aquilinus. Yan. +++ Corselet sans divisions ; dos ayant une arête. Exemple. Gryllus verrucivorus. Lan. +++ Dos uni, plan. Front pyramidal. Exemple. Locusta acuminata. Fe +TT+T++ Dos uni, plan. Front point py- rainidal. Exemples. Locusta viridis ; citrifolia. F, ** Sommet de la tête uni ou arrondi insensiblement. Antennes très-rapprochées. Yeux globuleux. Corseles relevé postérieurement. Elytres très - courtes, rondes , épaisses, vodlées. Abdomen fort grand. Corps très- arqué. Exemple. Locusta ephipphiger. F. Remarqg. On pourra former ici quelques nouveaux genres. S 4 8a FAMILLES PAM ILLE QU A:TR ITEM .E ACRYDIENS; acrydiana. Antennes filiformes ou renflées au bout ; prismatiques ou du moins comprimées dans quelques-uns (de la longueur des deux tiers du corps au plus ); de douze à vingt articles environ, très-serrés ; souvent rapprochées, insérées près du front et près des yeux. ‘ Palpes filiformes; dernier ærticle presque cylindrique , tronqué. Lèvre inférieure à deux divisions ; divisions larges. T'arses à trois articles. Corps oblong, comprimé sur les côtés. Tête erticale, grande , large en devant , s’élevant quelquefois en pyramide. Yeux ovalaires ou presque ronds ; petits yeux lisses, très-écartés, deux près de l'extrémité supé- rieure du bord interne des yeux , un de chaque côté , et un troisième plus bas au milieu du front. Corselet ayant souvent une aréle , Ou avancé postérieurement. Point d’écusson. Elytres en toit, souvent plus longues que l'abdomen. Abdomen conique; deux pointes ou styles coniques , très - courts. Pattes grosses , les postérieures Sur-ÉOuÉ beaucoup plus grandes ; propres pour sauéer. Hanches séparées également sur les côtés ; un grand intervalle pectoral entre les quatre postérieures ; cuisses postérieures très-inégales , ciselées ; jambes postérieures souvent fortement épineuses, Une pelotte entre les cro- chets dans plusieurs. DES GENRES. 281 Genre. PNEUMORE ; preumora. Antennes très-écartées, insérées près du bord interne des yeux, inférieurement , filiformes, de seize à dix-huit articles (les premiers plus longs ). Corps alongé, renflé. Téte ovée , sans carène Yeux petits ; les trois petits yeux lisses rapprochés en triangle entre eux. Corselet grand , comme divisé en deux seomens , dont le premier plus petit, en crête. Elytres petites, en toit très - écrasé. Abdomen très - grand, renflé , vuide. Pattes menues ; les postérieures plus courtes que le corps. * Des élylres. Corselet point prolongé jusqu’au bout de l’abdomen. Exeimpl. Preumora inanis ; papillosa. Thunberg. -** Elytres nulles ou point apparentes. Corselet prolongé en écusson jusqu’au bout de l'abdomen. Exemple. Pneurmora variolosa.'Thunb. Genre. TRUXALE; éruxalis. Antennes insérées au dessus de la ligne horisontale et transversale des yeux, très-rapprochées , comprimées, ou plus larges à leur base et pyramidales , de seizearticles au pius. Bouche découverte inférieurement. Palpes point comprimés. | Corps alongé dans le plus grand nombre. Téte — 282 FAMILLES , . E . 1 . s s’élevant en pyramide. Petits yeux lisses , très-écartés: Pattes postérieures longues ; cuisses postérieures ordi- nairement très-alongées. Une pelotte entre les crochets. * Corps fort alongé. Cuisses postérieures longues et menues. Exemple. Truxalis nasutus. F. ** Corps peu alongé. Cuisses postérieures grosses. Exemple. T'ruxalis brevicornis. F. Genre. CRIQUET; acrydium. Antennes insérées entre les yeux, dans leur ligne horisontale et transversale , filiformes, quel- quefois comprimées, ou même prismatiques, quelquefois aussi terminées en massue. Bou- che découverte; lèvre inférieure point reçue dans de mentonnière. Palpes point compri- més. Une pelote entre les crochets. Petits yeux lisses, très-écartés. Cuisses postérieures toujours très-crandes. * Antennes prismatiques, ou très-com- primées. , Exemple. Gryllus elephas. Lan. ** Antennes presque cylindriques. Cor- selet prolongé fortement en angle sur une bonne partie des élytres. Exemple. Gryllus serratus, Lin. DES GENRES. 283 *** Antennes presque cylindriques. Cor- selet garni d’une crête , ou très-tuberculé , souvent divisé transversalement. Exemples. Gryllus cristatus ; miliaris. Lin. **#* Antennes presque cylindriques. Cor- selet au plus et simplement caréné, avec des divisions plus ou moins marquées, point en Croix. + Corps alongé. Corps vu en dessus, près de la poitrine , n'étant pas beaucoup plus large que le devant. | Une pointe conique entre les premières pattes. Exemples. Gryllus ruficornis ; lineola. F. | | Pas de pointe conique entre les pre- mières pattes. Exemple. Gryllus micratorius. Lin. ++ Corps ramassé. (Corselet court.) Corps vu en dessus ,près de la poitrine, beaucoup plus large que le devant. Elytres peu longues et même courtes. Exemples. Gryllus stridulus ; cærulescens ; italicus. Lin. ***#* Antennes presque cylindriques. Corselet en croix. Exemple. Gryllus viridulus. Tan, 284 FAMILLES ****X* Antennes terminées en massue. ( Corselet en croix.) Exemple. Gryllus rufus. Tin. * Gen. T'éTrix ; tetrix. Antennes insérées entre les yeux, rapprochées, filiformes , d’une quatorzaine d'articles. Lèvre infé- rieure reçue dans une mentonnière. Palpes comprimés. Tarses sans pelote entre les crochets. Corps court. Petits yeux lisses , très-écartés. Corselet fortement prolongé postérieurement ; ce prolongement tenant lieu d’écusson. Pattes postérieures à cuisses érès-fortes. Exemples. Æerydium bipunctatum ; subulatum.F,. Rem. Fabricius avoit nommé ce genre acrydium. j'en avois fait ensuite des achètes. Pour terminer cette confusion , je les désigne aujourd’hui sous Île nom de tétrix, que Linnæus avoit appelé la division des gryllus , où il place ces insectes, bulla. ORDRE QUATRIEM E. NÉVROPTÈRES ; nevroplera. Quatre ailes découvertes, de la même con- gistance , réticulées , égales; des mâchoires. DES GENRES. 285 FAMILLE PRE MLER E. LiBELLULINES ; Lbellulinæ. Antennes très-courtes, de deux à trois articles cylindriques ; le dernier le plus iong, terminé par une soie droite, conique, grosse, articulée dans le grand nombre. Lèvres su- périeure et inférieure conniventes, cachant plus ou moins les autres parties de la bouche; lèvre inférieure de trois pièces au moins. Mandibules cornées, fortement et irrégu- lhièrement dentées. Mâchoires cornées, den- tées et surmontées d’un palpe n’ayant pas plus de deux articles. Point d’autres palpes. Un palais. Tarses à trois articles. Corps fort alongé, souvent agréablement coloré ou brillant. Tête large , courte. Yeux très - gros , contigus dans plusieurs ; trois petits yeux lisses. Un renflement vésiculaire au dessus de la lèvre supérieure. Corselet court, gros, arrondi ; premier segment fort petit ; le second ayant plusieurs creux ou des lignes enfoncées en divers sens ; son dessus comme formé de deux plans réunis d’un côté dans leur longueur. Quatre ailes égales très - étroites, longues, fortement réticulées, orisontules ow relevées. Abdomen fort long, cylin- drique, ou cylindrico-conique. Pattes courtes , ciliées ; jambes et tarses se courbant en avant; crochets des 4arses forts, unidentés en dessous, 286 FAMILLES Genre. LiBecLuze ; Lbellula. Antennes à premiers articles courts , terminées par uné soie longue, distinctement articulée. Mandibules couvertes en majeure partie. Lèvre inférieure formée de deux grandes pièces latérales, n'ayant ni ongles ni divi- sions, et d’une troisième intermédiaire fort petite. | Téte et corselet faisant plus du tiers de la longueur totale du corps. Yeux contigus postérieurement. Une élévation vésiculeuse entre les antennes et les yeux ; Les trois petits yeux lisses disposés autour de cette élévation, peu apparens. Abdomen cylindrico-conique , fortement caréné en dessus, dans le milieu de sa longueur , ow renflé à son extrémité. Ailes horisontales , étendues. Exemple. Libellula depressa. F. Genre. ÆsHNE; æshne. Antennes à pre- miers articles courts, terminées par une soie longue, distinctement articulée. Ma- jeure partie des mandibules à découvert. Lèvre inférieure ayant trois pièces assez grandes; les latérales ayant chacune une division palpiforme ; l'intermédiaire entière. T'éte et corselet faisant un tiers au moins de la lon- gueur totale du corps. Yeux très - grands , contisus ou presque contigus postérieurement ; trois pelits yeux lisses, saillans , rapprochés, très - apparens, sur un espace irrégulier , sans élévation vésiculeuse. Ailes DÉS GENRES 87 horisontales , étendues. Abdomen alongé , menu , cylin- drique , caréné. Exemple. Æshna forcipata. F,. Genre. Acrron ; agrion. Antennes à troi= sième article alongé, et terminées par une soie qui n’est pas deux fois plus longue que la tête, sans articles distincts. Lèvre infé- rieure à trois pièces assez grandes; les laté- rales ayant une pièce palpiforme et un angle saillant; celle du milieu fortement échancrée. T'éle et corselet ne faisant que le tiers de la longueur totale du corps ; tête courte , large. Yeux gros , écartés. Vessie frontale petite. Petits yeux lisses, très-apparens, sans élévation vésiculeuse au milieu d'eux. Ailes élevées. Abdomen très-long , menu , cylindrico-linéaire, ‘ Exemple. Agrion virgo. F. FAMILLE SECOND E. FourMicions ; myrmeleonides. Antennes renflées au bout, d’un grand nombre d'articles. Mandibules cornées. Six palpes. Tarses à cinq articles. T'éte courte , de la largeur du corselet au plus. Yeux | gros ; yeux lisses, nuls ou obsolètes. Corselet rond ou ovalaire ; premier segment court. Ailes srandes , ellip- tiques , en toit dans le repos. Abdomen ovalaire , cu 288 .FAMILLES long et cylindrique. Pattes courtes ; deux forts cro- chets. Genre. MYRMÉLÉON , myrmeleo ; ( Formi- caleo ,Geoff.) Antennes courtes, s’élargissant et faisant le crochet vers le bout. Palpes labiaux plus longs que les maxillaires. Corps fort alongé , cylindrique , légèrement velu. Exemple. Myrmeleon formicarium. Tin. Genre. AscCALAPHE; ascalaphus. An- tennes longues , terminées par un bouton. Corps court , velu. Abdomen ovalaire. Ailes grandes relativement au corps. Exemple. Æscalaphus barbarus. F. FAMILLE, TROISIEME. HÉMÉROBINS; hemerobini, Antennes sétacées, d'un grand nombre d'articles , insérées vers le milieu de la lon- gueur de la tête. Bouche ne formant pas de bec sensible. Mandibules cornées. Base de la lèvre supérieure se confondant insensible- ment avec la tête. Quatre palpes filiformes ; dernier article ovalaire ou oblong. Léèvre inférieure ronde au bord supérieur. Tarses à cinq articles simples. Corps DES GENRES 89 . Corps alongé. Tête large | arrondie. Yeux globuleux. Premier segment du corselet court et enfoncé, formant une espèce de cou. Ailes très-orandes , transparentes , en toit dans le repos ; côte des supérieures élarcie ou ayant ur angle marginal distingué par une nervure longitudinale du reste de l’aile. Abdomen presque cylindrique , arqué. | Genre. HÉMEROBE ; hemerobius. Antenñes à articles cylindriques. Dernier article des palpes maxillaires alougé , presque cylin- drique , obtus. Mandibules petites, point saillantes hors de la lèvre supérieure. Point de petits yeux lisses. Exemple. }Zemerobius perla. Lin. * Genre. OsMYLE; osmylus. Antènnes à articles grenus. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire, pointu. Mandibules saillantes. Des petits yeux lisses, Exemple. Æemerobius maculatus. F. (L’hémérobe aquatique. Geolf. ) FAMILLE QUATRIENME. MÉGALOPTÈRES ; megaloptera. Antennes sétacées ou filiformes, d'un grand nombre d’articies. Mandibules fortes , Zns. Towe III. T 290 - FAMILLES cornées. Lèvre supérieure à base insérée sous un rebord distinct, transversal. Palpes fili- formes ; dernier article des maxillaires plus petit, ou n'étant pas plus grand que le troï- sième. Lévreinférieure divisée profondément ou crénelée. T'arses à quatre ou cinq articles. - Téte ou de la largeur environ du corselet , en carré long , plate ; ou grande , alongée et rétrécie postérieu- rement. Premier segment du corselet ou de niveau avec la téle, assez grand, carré ; ou plus étroit, alongé, cylindrique ; le second peu découvert. Ailes grandes , en toit écrasé , obscures. Abdomen oblong. * T'arses à cinq articles. T'ête plate, de la largeur du corselet, Premier segment du corselet carré, * Gen. CHAULIODE; chauliodes. Antennes pectinées. Mandibules plus courtes que la tête , multidentées. Dernier article des palpes plus petit. Tarses à articles simples. Trots petits yeux lisses. Ailes beaucoup plus longues que le corps , en toit très-écrasé , presque horisontales. Exemple. Æemerobius pectinicornis. Lan. * Genre. CoRYDALE ; corydalus. Antennes monihformes. Mandibules coniques , plus longues que la tête. Tarses à articles simples. Exemple. ÆZemerobiuscornutus. F, * Gen. Srazrs; sialis, Antennes à articles DES GENRES 201 trèés-courts, cylindriques. Mandibules ca- chées. Dernier article des palpes aussi grand que le troisième. 'larses à pénultième ar- ticle bifide. Corps court. Point de petits yeux lisses. Ailes très- en toit, ne dépassant pas de beaucoup l’abdomen. | Exemple. Semblis lutaria. F', ; Remarq. J'avois établi ce genre sous le nomde semblis ; mais Fabricius appliquant généralement cette dénomination aux insectes que j'appelle perles, j'ai pensé qu'il valoit mieux ne pas l’employer , afin d'éviter la confusion. © **/Tarses à quatre articles (le pénultième bifide ). Tête grande, alongée, rétrécie posterieurement. Premier segment du corselet étroit , long , cylindrique. Genre. RAPH1ID1E; raphidia. Antennes filiformes , insérées entre les yeux : articles grenus. Mandibules multidentées. Dernier article des palpes menu , cylindrico-tronqué. Deux à trois petits yeux lisses, Une soie ou un fileé au bout de l’abdomen dans les femelles. Exemple. Raphidia ophiopsis. Lin. bg CAMILLES ‘PF A M ILL'E : C:ÉN QUE M E:) il ts PERLAIRES;S perlariæ, Antennes sétacées, longues, inséréés de- vant les yeux, et plus” près du devant ‘de Ja tête que de : son milieu. Mandibules COr- nées. Quatre palpes avancés , filiformes ou presque sélacés ; le dernier per plus petit dans plusieurs. Lèvre inférieure à deux,ou quatre divisions profondes. Tarses à trois articles. ar, Corps œlongé , linéaire, plat. Téte'plate, presque carrée. Trois petits yeux lisses, écartés, dont. deux placés près des bords internes des yeux , un de chaque côté ; le‘troisième au milien , plus en dévant. Corselet carré, plat, de‘ lu laïgeur"et du niveau: de la tét. Ailes longues’, couchées sur le corps, horisoutales, Abdomen plat, alongé : deux filets ou, deux soies, au bout. Rae NAS * Genre. NEMOURE; remoura. Lièvre su- périeure très-apparente. Palpes maxillaires à dernier article presque aussi grand, ou suère plus petit que le troisième. Lèvre inférieure à quatre divisions. T'arses de trois articles alongés, et également longs. Corps très-étroit. Tête convexe en devant. Abdomen … TOESS GA NRES. 203 a filets très - gare ou presque nuls. Paites assez long vues. Exemple. Perla cylindrica. De Géer. Genre. Pere; perla. Lèvre supérieure nulle ou très-petite. Palpes maxillaires ter- minés par un article plus petit. Lèvre infé- rieure bifide, T'arses fort courts ; les deux premiers articles plus petits que le troisième. Téte plate par-tout, Abdomen terminé par deux filets, Pattes courtes. ‘Exemples. Les perles de Geoffroy. — Les semblis de Fäbricius. FAMILLE SIXIE M E. TERMITINES ; termilina. Antennes filiformes , à articles grenus, ou sélacées, insérées devant les yeux. Mandi- bules cornées, fortes. Quatre ou deux palpes filiformes. Mâchoires cornées , recouvertes d’une pièce galétiforme, ou renfermées dans une espèce de gaîne. Lièvre inférieure divisée. Un palais. Tarses de trois ou de deux ar- tclés. Corps court. Tête grande. Yeux gros. Deux petits $ yeux lisses peu saillans , ou trois très - distincts. Ailes grandes | horisontales et couchées les unes sur les -autres ,ou en toit. je 204 FAMILLES Genre. TERMES ; termes. Antennes mo: niliformes , filiformes , couries, d’eñviron scize articles. Quatre palpes filiformes. Di- vision extérieure des mâchones en forme de galète ; l’interne conique, dentée. Tarses de trois articles (ou peut-être de quatre ). Corps déprimé. Tête se rapprochant de la figure circulaire , guère plus large que le premier segment du corselet. Deux petits yeux lisses placés chacun près du bord interne d’un œil. Premier segment du corselet court, plat, transversal, de niveau avec la tête, ar- rondi sur les côtés. Ailes étroites , très - longues , cou- chées sur Le corps, n’ayant que de très-petiles nervures, de la méme largeur, arrondies au bout. Abdomen court , obtus et arrondi au bout , avèc deux très - petits styles ou pointes. Pattes courtes, comprimées ; les premiers articles des tarses fort courts. Trois sortes d'individus. Exemple. Termes fatale. Lin. * Genre. PsoQuE ; psocus. Antennes séta- cées, longues; articles très-nombreux. Palpes maxillaires avancés. Machoires linéaires, dentées au bout , enveloppées dans une espèce de gaine. Palpes labiaux nuls ou ressemblant à des divisions de la lèvre in- férieure. Tarses à deux articles. Corps court ,ramassé. Téte grosse, très - convexe en devant et en dessus. Trois petits yeux lisses, rappro- chés. Premier segment du corselet très-petit ; de second DÉS GLEN RiS. : doh grand, sillonné. Ailes en toit, transparentes, à ner- vures distinctes , et quelquefois en reflets brillans ; inférieures plus petites. Abdomen ovalaire, mou ,une espèce de tarière dans les femelles. Animal sautant. Exeinples. Æemerobius sexpunçctalus ; termes pulsa- torius, Lan. FA'MELLE S E PT IE ME: PANORPATES ; parorpaicæ. Antennes filiformes ou presque sétacées ; insérées entre les yeux, d’un grand nombre d'articles. Bouche logée sous un avancement antérieur de la tête, en forme de bec per- pendiculaire. Mandibules cornées. Quatre palpes filiformes ou sétacés. Mâchoires étroites , alongées , ainsi que la lèvre in- férieure. Farses à cinq articles. Corps alongé. Tête courte, large. Corselet court, ovalaire. Premier segment petit , enfoncé. Ailes étroites et alongées. Abdomen long , cylindrique ou presque conique. Pattes courtes. * Genre. BITTAQUE ; bittacus. Bec corné, beaucoup plus long que la tête. Palpes maxil- laires plus grands que les labiaux ; second et troisième articles beaucoup plus grands que le dernier , alongés. Antennes insérées à quelque distance de la base du bec. "l'arses L'& 296 FAMILLES terminés par un ( peut-être deux ) crochet long , arqué. Trois petits yeux lisses. Quatre ailes égales. Abdo- men guère plus court, presque cylindrique. Pattes fort longues. Exemple. Panorpa tipularia. F. Genre. PANORPE; panorpa. Bec corné, beaucoup plus long que la tête. Palpes maxil- laires, plus grands que les labiaux, compri- més : le second et le troisième articles de la grandeur environ du dernier, courts. Antennes insérées prequ’à la base du bec, en dessus. Trois petits yeux lisses. Ailes évales. Abdomen guère plus court, cylindrico-conique , articulé près du bouf, et lerminé par un renflement ayant des pinces dans les mâles , finissant en pointe écailleuse dans les femelles. Exemple. Panorpa communis. Lin. * Genre. NÉMOPTÈRE; remoptera. Bec membraneux, du moins, sur les côtés, guère plus long que la tête; palpes labiaux plus longs que les maxillaires. Antennes insérées presqu'àa la base du bec, en dessus. Point de petits veux lisses. Ailes supérieures plus larges , plus courtes , ovales ; inférieures très-alongées, beaucoup plus lonsues que l'abdomen , linéaires. Abdo- men cylindrique. Exemple. Pancrpa coa. Lan, DES GENRES. 2097 ELA MI LL EH LUE d E M.E;:(r} PAPILIONACÉES ; papilionaceæ. Antennes très-courtes et terminées par une soie , ou longues et sétacées. Mandibules nulles ou presque nulles. Bouche très-molle: Quatre palpes. Tarses à cinq articles. Genre. PHRYGANE; phryganea. Antennes sétacées , longues, d’un grand nombre d’ar- ticles. Palpes maxillaires très-longs, sélacés. T'éte un peu plus étroite que le corselet petite. Petits yeux lisses, peu apparens, ou au nombre de deux, placés, un de chaque côté, près du bord interne de chaque œil. Premier segment du corselet très- petit, point ou peu distinct ; le second rond. Ailes en toit, triangulaires, souvent colorées ou à écailles ; infé- rieures plissées. Abdomen court, cylindrico-conique. Pattes postérieures longues; leurs jambes fort épireuses. Exemple. Phryganea rhombica. Lan. Genre. EPHÉMÈRE , ephemera. Antennes très-courtes , terminées par une soie. Lèvre ue (1) Cette famille n’est pas assez naturelle, les insectes des deux genres qui la composent différant singulièrement les uns des autres ; mais cetLe disposi- lion n’est que provisoire, 298 FAMILLES supérieure couvrant la bouche. Palpes courts, peu distincts. Corps alongé, très - mou. Tête courte , large. Yeux très-gros ; deux & trois petits yeux lisses, ou plus, quelquefois très - gros. Premier sesment du corselet petit, mais apparent ; le second srand. Ailes triangu- laires, relevées ou horisontales , très-réticulées ; infé- rieures plus petites ou presque nulles. Abdomen long, presque cylindrique , terminé par deux ou trois filets Jort longs. Pattes antérieures très-grandes et avancées. Exemple. ÆEphemera vulpata. F. ORBIE CINQ UT EME HYMÉNOPTÈRES; hymenoptera. Quatre ailes découvertes, de la même consistance, nues , veinées , inégales ; les inférieures plus petites. Des mandibules. SECTION PREMIERE. PortTE-TARIÈRE; éerebrantes. Femelles ayant à l’extrémité de l’abdomen une pièce en scie ou en tarière, courie et large, ou filiforme, ou capillaire, plus ou moins renfermée dans deux autres pièces qui lui servent de gaîne ; un tuyau servant d’oviducte dans quelques-uns. Point d’ai- guillon poignant. Antennes variables, de DES GENRES: 299 trois à quarante articles. ( Langue toujours membraneuse. ) DIVISION PREMIER E. SESSILIVENTR Es ; ventro-sessiles. Abdomen appliqué exactement au cor- selet, et y tenant par toute son épaisseur. { Ces deux pariies réunies par une espèce d’anneau incomplets, ayant presque tou- Jours, de chaque côté, un point élevé, en forme de grain , placé sous l’écusson.) FAMILLE PREMIÈRE. TENTHRÉDINES ; tenthredines. Langue évasée, membraneuse , à trois divisions presque égales : celle du milieu doublée ; sa gaine courte , cylindracée, brièvement et foiblement coriacée , peu ou point embrassée latéralement par les mà- choires. Palpes maxillaives longs, filiformes ou sétacés , de six articles; les labiaux de quatre. Mâchoires ayant près de leur ex- trémité, et au côté interne un petit avan- ‘cement dentiforme. Antennes variables, de 300 FAMILLES trois, sept, neuf articles, le plus souvent ; d’un très-grand nombre dans quelques-uns. Tarière des femelles en forme de lame plate, cultriforme, dentée en scie, renfermée entre deux valves, formant une coulisse. * Antennes rapprochées à leur base, ou séparées par une distance qu ne surpasse pas celle qui se trouve entre la base de lPantenne et l’œil. Tête large, comprimée, portée sur un cou qui est court. T'arière des femelles cachée dans sa longueur. Genre. CimBex ; cimbex. Oliv. ( Crabro. Geoff.) Antennes de sept articles, terminées en massue. Mandibules très-dentées. Exemple. Tenthredo lutea. Lin. Genre. TEXTHREDE; tenthredo. Antennes de neuf articles , sétacées ou filiformes , ou grossissant tout au plus un peu et insensi- blement vers l'extrémité. Une lèvre supé- rieure. Mandibules ayant au moins une dent au côté interne. a. Corps alonge. Abdomen presque cylin- drique , sensiblement plus long que le cor- selet. ( Pattes postérieures souvent grandes. ) Antennes de la longueur du corselet au plus, DES GENRES. 301 ‘ grossissant un peu vers l'extrémité. Mandi- bules ayant un avancement bidenté. Exem ple. T'enthredc rustica. Lin. b. Corps alongé. Abdomen presque cylin- drique, sensiblement plus long que le cor- selet. ( Pattes postérieures souvent grandes. ) Antennes plus longues que le corselet, fili- formes ou sétacées. Mandibules bidentées au côté interne. Exemples. Tenthredo abictis. Lin. — T'enthredo pavida. F, ‘c. Corps alongé. Abdomen conique, sen- siblement plus long que le corselet, déprimé ( souvent un peu en carène en dessus ). An- tennes filiformes ou sétacées. Mandibules bidentées au côté interne. Exemples. T'enthredo germanica ; gonagra. F. d. Corps court, presque ovale ou oblong. Abdomen presque triangulaire, à peine plus long que le corselet. Antennes filformes ou sétacées. Mandibules n ayant qu’une dent au côié interne. + Antennes de la longueur du corselet au plus. Exemple. Tenthiredo ovata. Lin. 302 LE À M I'LIL ES ++ Antennes plus longues que le corselet! Exemple. T'enthredo septentrionalisi Liu. ;: * Genre. LoPHYRE; /ophyrus. Antennes ayant beaucoup plus de neuf articles, pec- tinées ou en scie. Organes de la manducation fort. petits ; mâchoires et lèvre inférieure ‘membraneuses. Une lèvre supérieure dis- tincte. Mandibules courtes, bidentées au côté interne. | Corps court , ou peu alongé. Tête petite , droite à son bord postérieur. Li pol Exemple. Tenthredo pini. Tän. * Gen. HyLotToME; hylotoma. Antennes ne paroissant formées que de trois pièces , dont la dernière fort longue, cylindrique, ou renflée vers l'extrémité , velue ou meme fourchue dans les mâles. Une lèvre supé- rieure. Mandibules sans dentelures. Exemple. T'enthredo rosæ.F. © * Gen. MÉéGcALODONTE; megalodontes. Antennes ayant beaucoup plus de neuf articles, pectinées où en scie. Organes de la manducation alongés, coriacés. Une lèvre supérieure distincte. Mandibules avancees, étroites , fourchues au bout. | Corps alongé. T'éte grande , arrondie au bord pos- terieur. Exemple. Tenthredo cephalotes. F. DES GENRES 3%o% -* Gen. PamPHiLrE ; pamphilius. Antennes- ayant beaucoup plus de neuf articles ,simples et sétacées. Point de lèvre supérieure ap- parente. Mandibules alongées, ayant une forte dent au côté ‘interne. Corps peu alongé. Tête grande, carrée, très - obtuse en devant. ( Ailes plus grandes ; relativement au corps, que dans les précédens.) Abdomer déprimé. Jambes postérieures ayant plusieurs petites pointes le long des côtés. Exemple. Tenthredo sylvatica. Tan. * Gen. Cepnus; cephus. Antennes ayant beaucoup plus de neuf articles , grossissant vers l'extrémité. Point de lèvre supérieure apparente. Mandibules courtes, tronquées et tridentées. Corps fort alongé et fort étroit. T'ête moyenne. Cor- selet rétréci antérieurement. Jambes postérieures ayant plusieurs petites épines le long des côtés. Abdomen comprimé. Exemple. Sirex pygmœus. Lin. . Remarqg. Désignant les sirex de Linnæus sous le nom d’urocère , à l'exemple de Geoffroy , j’avois appliqué la dénomination de sirex aux insectes de ce genre (Préc. des caract. génér. des insect.); mais, pour éviter la confusion, je remplace ce nom par celui de ceplus. 504 FAMILLES ** Antennes écartées, séparées par un intervalle plus large que celui qui se trouve entre l'œil et l'antenne. "Fête globuleuse , portée sur un long cou. Tarière des femelles dépassant l'abdomen. * Gen. XIPHYDRIE ; xiphydria. Antennes sétacées : articles très-nombreux. Point de lèvre supérieure apparente. Mandibules courles, grosses, dentées. | Corps étroit, alongé. Abdomen conique , son extré- milé supérieure.en pointe. Pattes courtes. Exemple. Sirex camelus. Lin. FAMILLE SECONDE. UROCERATES; wrocerata. Langue courte, très-obtuse ou arrondie à son extrénmuté supérieure , entière ou échancrée au plus. Palpes maxillaires de cinq arlicles ou moins; les labiaux de trois, dont le dernier plus gros. Antennes filiformes ou sétacées ; ayant toujours plus de neuf articles, souvent un très-grand nombre. Tarière des femelles filiforme ou capillaire. Genre. URocÈRE ; wrocerus. Antennes sétacées , insérées entre les yeux: plus de douze DES GENRES, 305 douze articles. Mandibules comme tron- quées, tridentées. Palpes maxillaires très- courts, ayant moins de cinq articles; les : labiaux très - velus : article terminal fort gros, £lobuleux. T'ête hémisphérique , de la largeur du corselet ou plus large. Corselet tronqué er devant. Abdomen terminé par une pointe en forme de corne. T'arière filiforme ; renfermée entre deux valves ; le tout formant une espèce d’aiguillon saillant. a. Abdomen convexe. Exemple. Sirex gigas. Tan. b. Abdomen déprimé. Exemples. Sirex nigrita ; emarginatus. F. _* Genre. ORYSssE ; oryssus.iAntennes fili- formes, de dix à onze articles , inséréés au dessous des yeux , à la base des mandibules. Mandibules en cueilleron et sans dentelures. Palpes maxillaires longs, filiformes, de cinq articles ; les labiaux légèrement renflés au bout. Téte arrondie , plus large que le corselet , comprimé ; front plan. Corselet arrondi antérieurement. Tarière des femelles capillaire , très-longue , cachée entre deux valves , ou dans une coulisse, Exemple. Oryssus coronatus. F. Ins. TouE III, à 306 FAMILLES DIVISION SECONDE PÉDONCULIVENTRES; ventro-pedonculat. Abdomen tenant au corselet par un pé- dicule ou par un anneau rétréci ou aminci, jamais par son épaisseur entière ; insertion très-apparente et découverte. FAMILLE TROISIENM _E. DipLoLÉPAIRES ; diploleparice. Langue évasée et arrondie au bord supé- rieur, entière ou simplement échancrée. Palpes courts: tous ou quelques-uns ter-. minés par un article plus gros ; maxillaires de quatre à cinq articles ; labiaux de trois. Mandibules courtes , épaisses , comme tron- quées, et à deux ou trois dents. Antennes filiformes , insérées près du sommet de la tête , droites, de treize à quinze articles. Tarière des femelles sétacée ou capillaire , longue , renfermée entre deux valves. Abdomen comprimé. * Genre. IBALIE ; zbalia. Antennes à ar ticles cylindriques, et au nombre de treize dans les femelles. Palpes fort courts et DES GENRES. Go presque égaux en longueur , terminés par un article renflé ; les maxillaires de cinq. Corps alongé. Dos du corselet presque droit , et de niveau avec Le sommet de la tête. Abdomen très-com- primé , cultriforme ; bord inférieur droit , occupé touë entier dans le milieu et dans sa longueur par la tarière qui est droite. Exemple. Oplion cultellator. F. Genre. Drrcorèpe ; diplolepis. Antennes à articles cylindriques, au nombre de qua- torze dans les femelles. Palpes maxillaires les plus longs , assez saillans, de quatre articles, dont le dernier point ou peu renflé ; celui qui termine les labiaux plus gros. Corps court, très-voité , la tête étant basse et le cor- selet bossu. Abdomen court, comprimé, assez épais sur le dos, tranchant inférieurement, tronqué oblique- mené à son extrémité dans les femelles. Exemple. Cynips quercus foli. Lin. * Gen. Ficire; figites. Antennes monili- formes , à articles grenus et trés-distincts, au nombre de treize dans les femelles. Corselet bossu. Abdomen ové , très-pointu postérieu- rement dans les femelles. Exemple. Je crois qu’il faut y rapporter le diplolèpe noir à pattes jaunes de Geofir. tom. IT, pag. 311. — Les cynips scutellaris, ruficornis de Rossi lui appartiennent. L'RR 308 FAMILLES FAMILLE QUATRIEMEÉ PROCTOTRUPIENS ; proctotrupu. Langue évasée ét arrondie au bord su- périeur, entière ou simplement échancrée. Palpes maxillaires filiformes ou sétacés , longs , de cinq articles; les labiaux beaucoup plus courts, de trois, dont le dernier plus gros, ovale. Antennes filiformes ou un peu plus grosses vers le bout , insérées vers le milieu du front ou près du sommet de la tête, de douze à quinze articles. T'arière des femelles tubulaire , conique, ou renfermée dans l'abdomen dont elle ne sort que par son extrémité ; ou toujours saillante en forme de queue pointue et courbée. Corps alongé. Abdomen ové, conique, finissant en pointe aiguë, * Genre. PROCTOTRUPE; proctotrupes. An- tennes filiformes, droites, de treize à qua- torze articles alongés, cylindriques, distincts. Mandibules arquées, pointues, unidentées au plus. Tête comprimée. Corselet étroit et long. Abdomen sans pédoncule , ou à péduncule très - court. Une pièce DES GENRES. 3o écailleuse , longue , conique et courbée à son extrémité, servant d’oviducte. Exemple. Proctotrupes brevipennis. Latr. * Genre. HÉLoRE; Aelorus. Antennes fili- formes, droites , de quatorze à quinze ar- ticles courts, peu distincts, le troisième presque conique ; les autres cylindriques. Mandibules alongées , pointues, avec un avancement interne bidenté. Tête comprimée. Corselet globuleux. Abdomen ové, attaché au corselet par un pédoncule gros et cylin- drique. | Exemple. Helorus ater, Latr. * Gen. DrAPriE; diapria. Antennes mo- niliformes, de treize à quatorze articles grenus, très-distincts; le premier fort long, les derniers un peu plus gros; insertion placée au sommet du front. Corps étroit. Tête alongée ou globuleuse. Corselet rétrécien devant. Ailes sans grosses nervures. Abdomen presque conique, renfermant la tarière dans la femeile. Exemples. Zchneumon conicus. F.— Chrysis hespe- ridum. Ross. — Cynips, n° 33, Geoff. 310 FAMILLES FAMILLE CINQUIEME. CINIPSÈRES ; Cynipsera. Langue évasée , arrondie et échancrée au bord supérieur. Palpes courts, et dont quelques-uns au moins terminés par un ar- ticle un peu plus gros , les maxillaires de quatre, les labiaux de trois. Mandibules larges , courtes , tronquées, dentées. An- tennes brisées, de sept à dix articles. Tarière sétacée , reçue entre deux valves ou entre deux filets, saillante et droite, ou cachée et arquée ( pliée sur elle-même) dans la femelle. Pattes postérieures propres pour sauter, dans le grand nombre, * Antennes insérées entre les yeux, à quelque distance de la bouche ( front creusé pour recevoir une pañtie de la surface du premier article ). + Mandibules bidentées simplement à leur extrémité. Jambes des pattes postérieures arquées, terminées par une forte pointe, recevant dans leur courbure les cuisses : cuisses ren DES GENRES. 311 flées (1) Antennes de dix articles , très- brisées ; le troisième et suivans très-serrés, formant une pièce presqu’en fuseau. Tête basse, comprimée , appliquée exactement au corselet. Corselet très-bossu. Abdomen court, ou peu alongé, comprimé sur les côtés. Genre. Leucospis; leucospis. Langue très-échancrée. Avant - dernier article des palpes maxillaires alongé. Premier segment du corselet srand, carré. Abdomen oblong , très-obtus postérieurement , paroissant sessile ; le premier anneau tenant au corselet par une bonne portion de sa largeur , et immobile; mouvement de l’abdomen ne partant que du second anneau. Tarière de la femelle, en forme de filet, prenant son origine à la partie inférieure du corps , se recourbant en dessus. Exemple. Zeucospis dorsisera. F. Genre. CHaAzcis; chalcis. Langue peu échancrée. Pénultième article des palpes maxillaires court. Abdomen ovalaire , petit, ne tenant au corselet (1) Les insectes de cette famille sont généralement si petits, qu’il faut presque abandonner les divisions établies sur les parties de la bouche, et recourir à eclles qui offrent des caractères moins cerfains , mais plus apparens. V 315 FAMILLES que par une très-pelite portion de son diametre où ar un pédoncule. P? Exemple. Chalcis sispes. F. + + Mandibules multidentées à leur ex- trémité. Jambes des pattes postérieures droites , terminées simplement par une ou deux petites épines, et point propres à recevoir les cuisses. ( Antennes paroissant souvent avoir moins de dix articles : articles dislincts et grenus dans plusieurs.) - Genre. Cyxres ; cynips. a. Abdomen comprimé et dont la hauteur égale ou surpasse la largeur. Antennes de neuf à dix articles ; le second et suivans serrés, peu distincts. Tarière souvent sail- Jante. A Abdomen très-comprimé, presqu'ovale; obtus; tarière longue. Exemple. Zchneumon bedesguaris. Lin. A À Abdomen conico-trigone , finissant en pointe. Exemples. Le cynips de la galle lisse et ronde du chêne ? Geoff. — Chrysis ænea. Ross. 6. Abdomen comprimé et dont la hauteur égale ou surpasse la largeur. Antennes de six à neuf articles grenus et distincts. DES GENRES. 319 A Abdomen grand, à pédicule nul ou très-court. Antennes peu ou point velues, ordinairement courtes. | Exemples. Cynips fagi? F. — Cynips udonidum. Ross. — Ophion abbreviator. Panz. AA Abdomen petit, à pédicule long: Antennes fort velues dans quelques-uns, assez longues. Exemples. Zchneumon verticillatus. F. — Chrysis plumata. Ross. — Chalcis abrotani. Vanz. c. Abdomen déprimé, plus large que haut, souvent court et à tarière cachée. Antennes de neuf à dix articles, le second et suivans serrés. | A Abdomen presque rond, ou presque cordiforme , assez large. Exemples. Zchneumon chrysis. F. — Ichneumon larvarum. Lan. A À Abdomen conique, alongé. Exemples. Zchneumon quadrum. F. — Cynips afft- nis. Ross. d. Abdomen déprimé , plus large que haut ( court et à tarière cachée dans plusieurs ). Antennes de six à dix articles grenus , dis- tincts , dont quelques-uns même quelquefois rameux ; les derniers de la grosseur des précédens. 514 _FAMILLES À Antennes de neuf à dix articles. Exemple. Zchneumôn. De Géer, tom. E, pl. xxxux, fig. 19, 20 ? AA Antennes de six à sept articles, ra- meuses dans plusieurs mâles. Exemples. Zchneumon ramicornis. F.— L’eulophe de Geoff. et son cinips , n° 51.— Ichneumon crassi- cornis. Ross. : Remarq. Je nc connoïs point le genre zenos de Rossi; J1 doit être bien près de la division précédente. **. Antennes insérées très-près de la bou- che, à la ligne qui répond à la base des mandibules. ( Point de sillons sur le front pour recevoir une partie de la surface du premier article des antennes. ) À Derniers articles des antennes formant ‘une massue distincte. Exemple, Zchneumon. De Géer, tom. I, pl. xxxv, fig. 17? | * A À Antennes peu ou insensiblement repflées vers l'extrémité. Exemple. Tchneumon rufescens? Ross. — Voyez De ‘Géer, tom. IT. tab. 30, fig. 22. Remarg. Ici, comme dans les ichneumons , of trouve quelques espèces dont les fernelles sont apières. ‘On Îles rapportera à la division convenable. DES GENRES. 315 FAMILLE SIXIENM E. CLeprioses ; cleptiosa. Langue évasée et arrondie au bord supé- rieur. Palpes filiformes ; les maxillaires alongés, de cinq à six articles; les labiaux de trois. Mandibules courtes, tronquées, ou très-obtuses, à deux ou trois dents. Antennes sétacées ou filiformes, vibratles , brisées, à premier article long et Ag insérces très-près de la bouche. … Tarière conique, ressemblant à un véri- table aiguillon, rétractile, très-mobile, et cachée dans l’abdomen chez les femelles. Corps alongé. Corselet tronqué postérieurement ; son premier seoment Jorét couré et arqué. Abdomen ova- laire, arrondi en dessus à su base , plus ou moins con- vexe en dessous. * Genre. Bérayre; bethylus. Second et troisième articles des antennes égaux. (Man- dibules obtuses , à peine bidentées. ) T'ête ovalaire , déprimée. Yeux petits, peu saillans. Corselet presque également large, où se rétrécissant insensiblement. Abdomen ovalaire. Exemple. Tiphia hemiptera. Pañz. 316 FAMILLES * Gen. SPARASION; sparasion. Antennes à articles assez distincts, grenus ; second article plus court que le troisième; celui-ci le plus long. ( Mandibules tronquées à deux ou trois dents.) Tête grande , renflée en dessus , presque pyramidale. Corselet également large. Abdomen presque déprimé, ovale. É Exemple. Sparasion cephalotes. Tatr. * Gen. CLEPTE ; cleptes. Antennes à ar- cles serrés, cylindriques ; le troisième plus long que le second et le quatrième. ( Man- dibules tronquées, à plusieurs dentelures. ) Corps brillant. Téte courte , épaisse. Yeux grands et saillans. Corselet rétréci brusquement en devant. Abdomen ovalaire. Exemple. Ichneumon semi-auratus. Lan. FAMILLE SEPTIENM _E. CarYsiDipes ; chrysidides. Langue évasée à l'extrémité, courte ou alongée, fléchie même, entière ou échan- crée. Palpes maxillaires filiformes , alongés et de cinq articles dans les uns; très-courts , de deux ou trois articles dans d’autres ; les kRbiaux de trois, très-courts dans quelques- DES GENRES. 317- uns. Mandibules arquées , pointues, . sans dentelures , ou au plus unidentées. Antennes de douze à treize articles, sélacées ou fili- formes, vibratiles, brisées, insérées très-près de la bouche. Corps briilant, alongé:, se mettant en boule. Corselet. tronqué aux deux extrémités. Premier segment grand, carré , et sur lequel le reste du corselet se meut. Abdo- men tronqué à sa base ; plan ou concave en dessous , arrondi et souvent dentelé au bout, paroissant formé de trois à quatre anneaux. Genre. Carysis ; chrysis. Palpes maxil- laires alongés, apparens, de cinq articles inégaux , quelques-uns plus gros et plus courts ; les labiaux allant jusqu'au bout de la langue, et dont les articles sont courts, pour la plupart arrondis ou presque coni- ques. Langue courte, droite, entière et arrondie au bord supérieur. Dernier anneau de l’abdomen très -obtus ou presque tronqué , à plusieurs dents, T'arses sans cils. Exemple. CArysis ignita. Lin. * Gen. Hépycare; hedychrum. Palpes maxillaires alongés, apparens, de cinq ar- ticles presque égaux et cylindriques ; les Jabiaux n’atteignant pas l'extrémité supé- rieure de la langue, à articles alonges et 3518 FAMILLES cylindriques. Langue alongée , droite, for- tement échancrée. Dernier anneau de l’abdomen sans dentelures. Tete point ciliés. Exemple. Chrysis lucidula.F. * Gen. PARNOPÈSs ; parnopes. Palpes très- courts, à peine sensibles, de deux ou trois articles. Langue fort longue, étroite, fléchie, très-échancrée au bord supérieur. Dernier anneau de l’abdomen paroissant entier. Une pièce écailleuse grande , arrondie, convexe, recouvrant la naissance des ailes. Tarses (les antérieures du moins), fortement ciliés. Exemple. CArysis carnea. F. FAMILLE HUITIEME. ICHNEUMONIDES; ichneumonides. / Langue évasée , arrondie, entière ou simplement échancrée au bord supérieur. Palpes maxillaires filiformes ou sétacés, or- dinairement fort longs, de cinq articles inégaux , de six dans un petit nombre; les labiaux filiformes , ordinairement de trois, quelquefois de quatre. Mandibules bifides ou bideniées, rarement sans dentelures ou à plus de deux. Antennes droites , filiformes DES GENRES. 319 ou sétacées , vibratiles, de seize articles au moins, le plus souvent d’un plus grand nombre. Tarière composée de trois filets plus ou moins longs, ou formée d’une espèce d’aiguillon, renfermé entre deux tiges obtuses, creusées en demi-canal, servant de gatne, souvent apparentes. D'IVASION FE REMIE RE. ICHNEUMONIDES PROPREMENT DITES ; proprié dictr. Genre. IcHNEUMON ; ichneumon. Palpes maxillaires de cinq articles ; labiaux de trois. I. LeprocasrTRes ; leptogastri. Antennes sétacées, longues, grosses , de seize à dix-huit articles ou environ, peu distincts. Palpes maxillaires filiformes , cour- bés, à articles presque égaux. Corps court. Abdomen sans pédoncule alongé, très-petit, plat, caréné en dessous. Tarière courte. Pattes postérieures grandes. | Exemples. Zchneumon deprimator. F.— Ichneumon. globatus. Lin. — £vania sessilis. F, IL MoseLieRrs; rostrulati. Antennes plus courles que le corps, ou 320 FAMILLES de sa longueur au plus, d’une trentaine d'articles ou plus. Bouche formant un mu- seau, presque perpendiculaire. Corps alongé. Abdomen ovale , ou comprimé latéra- Zement , oblong , rétréci en pétiole à sa base ; dessus large. Tarière longue , de trois filets , recouverte à sa naissance, par une pièce ou écaille pointue, formée du prolongement du dernier anneau inférieur. * Museau long. Palpes maxillaires le dépassant peu. Abdomen oblong. Pièce recouvrant la base de la tarière, n’allant pas au delà de l'abdomen. Exemples. Zchneumon desertor. Lin. — 1chneumon urinaitor ; nominator. F. 7 ** Museau court. Palpes maxillaires le dépassant de beaucoup. Abdomen ovale ; pièce qui recouvre la base de la tarière allant au delà de l'abdomen. Exemple. {chneumon denigrator.F. III MysTAcINESs ; mystacini. Antennes sétacées , longues, d’une tren- taine d'articles ou plus. Palpes sétacés ; les maxillaires fort longs et pendans. Corps alongé. T'éte ronde , portée ordinairement sur un cou alongé. Abdomen comprimé latéralement, ovale, ou alongé, presque cylindrique, ou spatuliforme, rétréci en pétiole à sa naissance ; dessus large. Tarière sail- lante , de trois filets. L. Abdomen DES GENRES. 32% * Abdomen ovale. Exemple. Ichneumon flavator. F, ** Abdomen alonçgé. Exemple. Zchneumon extensor. Tän. I V. LoncicoLses ; longicolles. Antennes sétacées, d’une trentaine d’ar- ücles au moins, insérées très-près de la bouche. Mandibules sans dents, et point refendues. | T'ête ronde. Corselet très-rétréci en devant, Abdomen ‘alongé, presque cylindrique , rétréci insensiblemené vers sa base ; long filet. Pattes postérieures grandes. Exemples, Stephanus coronatus. Panz.— 1chneumon serrator. F. V. SPHÉROCÉPHALES ; sphærocephali. Antennes sétacées, d’une trentaine d’ar- iicles au moins. Mandibules entières ou trés-peu refendues. Palpes maxillaires très- longs ; dernier article des labiaux presque sécuriforme. Bouche paroissant avoir une ouverture demi- circulaire, les mandibules étant fermées. T'ête arrondie, Abdomen presque cylindrique , rétréci ansensiblement à sa naissance, T'arière fort saillante. Exemple. /chneumon perturbator. Latr. Ins. TouE III. X 522 FAMILLES VI. TRONQUÉS; truncati. Antennes sétacées , ou filiformes, d’une trentaine d'articles au moins. Mandibules étroites à leur pointe. Abdomen déprimé ou coinprimé et dont la hauteur ne surpasse pas plusieurs fois la largeur; son extrémité ayant en dessous une coulisse longitudinale, renfermant le commencement de la tariére, et recouverle seulement par les derniers anneaux supérieurs ; les derniers inférieurs se trouvant sous l’origine de la coulisse ; bout paroissant tronqué obliquement. * Abdomen tenant au corselet par la moilié au moins de sa largeur; pédicule nul ou peu distinct. (Premier anneau ayant une cavité ou tronqué obliquement , en dessus. ) + Abdomen une fois au moins plus long que le reste du corps, cylindrique , à longue laricre. Exemple. Zchneumon manifestator. Tan. ++ Abdomen n'étant pas une fois plus long que Île reste du corps, oblong , ou cylin- drico-conique ; tarière courte ou moyenne. Exémples. Jchneumon , n° 8. Geoff. — Compunc- éor ? Lin. DES GENRES. 323 ** Abdomen ne tenant au corselet que par une petite portion de sa largeur ; son premier anneau formant uu pédicule très- distinct , alongé et menu. ( Corselet très- obtus, ou tronqué ordinairement à son extrémité postérieure , souvent bidentée.) + Antennes menues, de la longueur du corps : artüicles peu distincts. Abdomen oblong. T'arière alongée. Exemple. chneumon , n° 41. Geoff. TT Antennes grosses, courtes ; articles assez distincts. Abdomen ellipsoïde ou ova- laire ; tarière courte. Des ailes de grandeur ordinaire dans les deux sexes. Exemple. Zchneumon, n° 51. Geoff. — Profliga- tor. F. — Incubitor. Lin. — Migrator. F, — Ces deux derniers doivent , à ce que je crois, ètre placés ici, +TT Antennes presque filiformes, grosses, courtes. Abdomen ellipsoïide ou ovalaire ; tarière courte. Point d'ailes ou ailes fort courtes dans l’un des sexes. ( Femelles, ) Exemples. Zchneumon abbreviatus. F,— Ichneumon formicarius. Lin. VII. FaAsciéÉs; fasciati. Antennes sétacées ou filiformes, d’une trentaine d’articles au moins. Mandibules X 2 62% FAMILLES étroites à leur pointe. Abdomen déprimé ou comprimé et dont la hauteur ne surpasse pas plusieurs fois la largeur ; son extrémité n'ayant qu'une simple ouverture pour le passage de la tarière: point de coulisse lon- gitudinale apparente ; les derniers anneaux inférieurs répondant aux derniers supérieurs. * Abdomen plus large que haut, et point ou peu comprimé latéralement, alongé ; ta- rière rarement fort sallante. + Abdomen ovalaire ou ellipsoïde , tenant au corselet par un pédicule brusque, menu, distinct ; tarière cachée. Corselet tronqué. Exemples. Zchneumon pisorius ; raptorius. Lin. ++ Abdomen oblong, rélréci insensible- ment ou en pédicule vers sa base; tarière peu saillante. Exemple. {chneumon elongator. F. +717 Abdomen oblong ou ovale, tenant au corselet par la moitié de sa largeur ou plus ; tarière peu ou point saïllante. Exemples. Zchneumon lætatorius. F.— Ichneumon prærogator. Lan. +111 Abdomen étroit, cylindrique, aiongé, tenant au corselet par la moilié de sa largeur où plus; tarière peu ow point saiiante dans le grand nombre. Exeïaple. Zcineumon vespoides. Panz. DES GENRES. 525 ** Abdomen dont la hauteur égale presque la largeur, comprimé latéralement, trigone, court ; tarière fort saiilante. ( Pattes posté- rieures fort grandes. ) + Abdomen tenant au corselet par la moitié de sa largeur ou plus. Antennes de la longueur du corps, sélacées, menues. Dernier anneau inférieur de l'abdomen ne dépassant pas ordinairement l'anus. + Exemple. Ichneumon nunciator. F. ++ Abdomen ne tenant au corselet que par une petite portion de sa largeur : pédi- cule fort court. Antennes plus courtes que le corps, grosses , filiformes. Dernier anneau inférieur de l'abdomen dépassant l'anus. Exemple. Fchineumon dubitator. Panz. +++ Abdomen tenant au corselet par un pédicule menu, alongé. Antennes sétacées, presque de la longueur du corps. Dernier anneau inférieur de labdomen dépassant Fanus. Plusieurs espèces inédites. VIII CoMPRIMÉS; compressi,. Antennes filiformes ou sétacées, d’une trentaine d'articles au moins. Mandibules X'5 826 FAMILLES presqu'aussi larges à leur extrémité qu'a leur base. Abdomen très-comprimé, dont la hauteur surpasse plusieurs fois la largeur ou l'épaisseur. * Abdomen alongé, arqué, tronqué obli- quement, à long pédicule ; tarière souvent apparente. Les trois derniers articles des palpes maxillaires toujours alongés et cylin- driques. Exemples. Les ophions de F. — Ophion luteus. F, * ** Abdomen court, peu ou légèrement pédiculé , en pointe ou simplement obtus à son extrémité ; tarière souvent cachée. Les trois derniers articles des palpes maxil- laires coniques , rarement cylindriques, ou l'avant-dernier fort dilaté, + Abdoinen guère plus long que le reste du corps , élargi et obtus à son exlrémité ; tarière souvent cachée. L'avant - dernier article des palpes maxillaires large, fort dilaté. ( Antennes se roulant en spirale au bout. ) Exemples. Banchus pictus ; compressus ; varius. Ê' T1 Abdomen très-sensiblement plus long que le reste du corps, arqué, en faucille , finissant en pointe. Palpes maxillaires ter- DES GENRES. 327 minés par des articles coniques. Tête com- primée. Exemple. Banchus venator. F. +++ Abdomen droit, cultriforme. Der- niers articles des palpes maxillaires, cylin- driques. Tète épaisse |, conique. Exemple. Zchneumon cultriformis. Latr. DIVISION SECOND _E. ICHNEUMONIDES SPHÉGIENS ; sphegis. Palpes maxillaires de six articles ; les labiaux de quatre. Abdomen appliqué , dans presque toute sa largeur , au corselet, d’une peau plus ou moins chagrinée ; un des premiers anneaux au moins beaucoup plus grand que les autres ; tarière cachée , ressemblant à un véri- table aiguillon , renfermée entre deux tiges creuses. * Genre. SIGALPHE ; sigalphus. * Abdomen très-convexe et formé d’an- neaux distincts en dessus, le troisième grand; le dessous creux (1). Exemple. Ichneumon irrorator. Yan. (x) Ilest probable que les insectes de cette division et ceux des suivantes appartiennent à autant de genres différens. Je me propose de faire à cet égard un examen plus sévère. | X 4 328 FAMILLES .** Abdomen très-convexe et ne paroissant formé que d’un seul anneau en dessus. Exemple. Ichineumon oculator ? F. *** Abdomen très-plat, court, presque trianñgulare. Exemple. Zchneumon gravidator ? Lan. FAMILLE N EU V'TE M _E. EÉvVANIALES; evaniales. Langue courte, évasée , entière ou divisée. Palpes maxillaires , filiformes ou sétacés, lonss, de six articles, inégaux dans un grand nombre ; les labiaux fiformes, de quatre. Mandibules tronquées et fortement biden- tées au bout, ou dentées au côté interne. Antenues filiformes, de douze à quatorze articles , insérées entre les yeux. Tarière formée d’une espèce d’aiguillon, renfermée entre deux tiges creuses, courtes , composant une gaine. Téte verticale , comprimée transversalement , ou ronde. Yeux entiers. Corselet arrondi. Ailes courtes. Aidomen ne tenant au corselet que par une pointe , amincei près de sa base , inséré près de l’écusson et très- court, ou an milien de l’entre - deux de Porigine des hanches postérieures, et alongé. lattes postérieures ow DÉS GENRES 32% longues , ou ayant leurs jambes renflées : épines des jambes très-pelites, * Genre. PÉLÉCINE ; pelecinus. Antennes droites, très-menues, à articles peu distincts. Mandibules fortement dentées au côté in- terne. Palpes maxillaires fort longs, à articles inégaux. Languf à trois divisions presque de même largeur. Sa gaine conique. Tête comprimée , rétrécie postérieurement. Abdomen inséré au milieu de l’entre-deux de l’origine des hanches postérieures , très-long, menu , filiforme, arqué. Jambes postérieures ren flées. Exemple. Jehneumon polycerator. F. Genre. F'œNE ; fœnus. Antennes droites, avancées, grosses et même un peu et insen- siblement renflées vers leur extrémité. Man- dibules tronquées et dentées au bout. Palpes maxillaires à articles presque égaux. Langue entière. | Tête ronde , portée sur un cou. Corselet arrondi en devant ; premier sesment presque nul. Abdomen inséré près de l’écusson , en massue , ou alongé , aminci insen- siblement vers sa base, comprimé. T'arière de trois filets. Jambes postérieures ren flées. Exemple. F'œnus assectator. F. Remarg. J'avois établi ce genre avant Fabricius, sous le nom de gasteruption ; mais, comme ce dernier motest trop dur, j’adopte avec plaisir la dénomination de ce naturaliste. 330 FAMILLES Genre. EVANIE ; evania. Antennes bri- sées. Mandibules dentées au côté interne. Palpes maxillaires fort longs, à articles inégaux. Langue à trois divisions, dont celle du milieu plus large , fortement échan- crée ; sa gaine large, dilatée sur les côtés. Tête comprimée. Corselet presque cubique. Abdomen très-court , inséré près de l’écusson , formé d’un pédi- cule brusque, et d’une partie triangulaire ou ovale, comprimée. Pattes postérieures fort longues , à cuisses grandes. Exemple. Evania appendisaster. F. SECTION SECON DE. PorTE-AIGUILLON ; aculeati. Femelles et mulets ayant à l'extrémité de Jabdomen un véritable aiguillon poignant, accompagné de deux pièces plates, styli- formes , ne formant point de gaine ou de tuyau. Antennes de douze à treize arti- cles (1), très-rarement de moins. DIVISION PREMIER E. PLaricLossAres ; platiglossata. Langue membraneuse , élargie ou arron- (1) De treize dans les mâles, de douze dans les femelles. | DES GENRES. 99É die , alongée dans d’autres et échancrée au bout ( rarement plumeuse ou houppeuse au bout ); gaîne le plus souvent presque conique, plus courte que la tête. Palpes maxillaires ordinairement très-apparens; les labiaux figurés comme les palpes de cette sorte, et de la même consistance. Premier article des tarses postérieurs guère plus gros ni plus velu que les autres. ut FAMILLE DIXIEM _E. SPHÉGIMES; sphegimæ. Antennes filiformes, presque sétacées, rapprochées, insérées vers le milieu de len- tre-deux des yeux, de douze à treize articles presque cylindriques ( point fortement ser- rés ); le premier plus gros, un peu arrondi; le second très-petit. Langue à trois divisions ; les deux latérales plus petites. Palpes fili- formes ou sélacés ; maxillaires de six articles; les labiaux de quatre. Mandibules arquées , pointues. * Mâchoires et langue fléchies. Palpes presque égaux en longueur , et par la figure de leurs articles. 532 FAMILLES Genre. SPHEXx; sphex. ( Æmmophylus, Kyrby.) | I. SPHEX ALONGÉS; elongatæ. Mâchoires et langue surpassant en lon- gueur le diamètre longitudinal et supérieur de la tête ; partie de la mâchoire fléchie allant presque jusqu'au cou ou au bas de la tête, étroite ou subulée. Palpes à articles menus, cylindriques, alongés. Langue , à divisions très-étroiies. ( Mandibules sans avancement remarquable. ) Ailes courtes. Abdomen pédiculé à sa base. + Corselet étroit , comprimé. Pédicule de l'abdomen formé insensiblement. Exemple. Sphex sabulosa. Lin. ++ Corselet globuleux. Pédicule de Fab- domen brusque. Exemple. Sphex arenaria. F. II. Spxex courts ; abbreviatæ. Machoires et langue de la longueur au plus du diamètre longitudinal et supérieur de la tête; partie de la mâchoire fléchie courte et obtuse. Palpes à articles assez gros, presque coniques. Langue à divisions cour- tes , assez larges. ( Mandibules fort grandes. } DISIGENDES 3% Paites fortes ; tarses postérieurs très-ciliés. Exemples. Sphex pensylvanica, Lin. — Sphex ichneurmonea. Fab. Obsers. Ces sphex ont les antennes de la longueur du corselet environ ; la partie antérieure de la tête, entre les yeux, un peu renflée et convexe ; la lèvre supérieure cachée ; les mâchoires entièrement coria- cées. Le premier segment du corselet est étroit, relevé, ou ne paroît pas ; l’exirémité postérieure du second est obtuse ou arrondie. Les jambes postérieures ont de petites épines ; les tarses postérieurs sont fort ciliés. ** Mâchoires et langue droites. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; articles dissemblables; le troisième des maxillaires beaucoup plus grand. * Gen. Cacorion; chlorion. Mandibules étroites, fort arquées, avec une dent remar- quable. Antennes avancées. Mâchoires en- tièrement coriacées, courtes. Palpes courts ; les maxillaires insérés très -près de leur sommet ; dernier article des labiaux allant en pointe. Langue courte, arrondie ; divi- sions latérales fort petites. Tête petite, arrondie, rétrécie un peu postérieure- ment ; le devant renflé, caréné. Corselet très-rétréci en devant; premier sesment très-distinct, presque conique; le second trongué au bout. Abdomen à pédicule court ; Premier anneau séparé du second par une espèce d'in- 334 FAMILLES cision ou de sillon. Epines terminales des jambes très petites ; jambes et tarses des pattes postérieures presque pas épineux ni ciliés; l’articulation qui réunit la hanche à la cuisse très - petite , en comparaison de celle-ct. Exemple. Sphex lobata.F. * Gen. PÉLoPéE ; pelopœus. Mandibules élargies près du sommet, sans dents, striées ‘ en dessus. Extrémités supérieures: des mà- choires presque membraneuses, et comme formées de pièces réunies. Palpes longs; der- nier article des labiaux arrondi. Langue à trois divisions presque égales ; celle du milieu un peu plus grande. Tête comprimée ; sa partie antérieure plane , unie, soyeuse. Corselet légèrement rétréci en devant ; premier segment court , transversal ; le second obtus postérieu- rement. Abdomen porté sur un pédicule brusque et long. Jambes postérieures sans épines ou dentelures sensibles; éarses postérieurs légèrement ciliés. Exempl. Sphex spirifex. Lin. — Sphex lunata.F, Genre. Pompice; pompilus. Mandibules unidentées vers le milieu du côté interne. Antennes arquées , de la longueur du corse- let au moins, plus grosses, droites, et à arti- cles plus serrés dans les mâles. Extrémités des mâchoires coriacées, ou simplement un peu plus foibles. Palpes maxillaires. longs ; DES GENRES. 335 le troisième article plus gros. Articles des palpes labiaux d’une grosseur uniforme ou diminuant graduellement. Langue à trois divisions ; celle du milieu plus grande 4 échancrée. T'ête de la largeur du corselet. Premier seginené ci corselet assez grand , et dont le bord postérieur est arqué. Abdomen ovale ou ellipsoide. Pattes longues , sur-£tout les postérieures ; les jambes et les farses de celles-ci à petites épines. Exemple. Pompilus viaticus. F. | Remarq. Y’avois établi le premier ce genre sous le nom de psammochare. J’ibandonne volontiers cette dénomination pour prendre celle de pompile, qui est plus douce à l'oreille. Les mâles des pompiles ont les antennes plus droites, plus roides et plus grosses que les femelles. Leur ab- domen est petit en comparaison du corps. J’avois cra conséquemment devoir placer , dans mon genre cero- pales, l’évanie tachetée de Fabricius et quelques autres. Je pense aujourd’hui qu’il est plus convenable de mettre ces insectes avec les pompiles. Genre. LARRE; /arra. Mandibules échan- crées inférieurement à leur base. Antennes plus courtes que le corselet, dirigées en avant, et un peu courbées au second ar- ücle, y formant une espèce de coude. Les deux premiers articles des palpes maxillaires les plus gras ; articles des labiaux de grosseur 336 FAMILLES uniforme, ou diminuant insensiblement de grosseur. Langue à division du milieu beau- coup plus longue que les latérales ,échancrée. Tête grande, plus large que le corselet. Yeux grands, convergens postérieurement. Premier segment du cor- selet fort court, droit , ou ne paroissant même pas. Abdomen conique , ordinairement plus long que le corselet. Pattes grosses ; jambes et tarses des pattes | postérieures à pelites épines. Exemple. Larra ichneumoniformis. F. Observ. La tiphie flavipède de Fabricius est plutôt un larre qu’une tiphie; mais, à dire le vrai, elle n'appartient à aucun de ces genres. Les palpes sont plus courts que dans les Jarres ; les maxillaires ne sont pas de la longueur de la mâchoire , et leurs trois premiers articles sont presque de la même grosseur : celui de la base est conique et le plus long. La lèvre inférieure est fort large. L’ablomen a des incisions transversales , ainsi que plusieurs philanthes. Je donnerai , en revisant mon travail, les caractères plus détaillés de ce geure, que j’appellerai PALARE, palarus. * Gen. AsTATE; astata. Mandibules uni- dentées près de la pointe. Antennes plus courtes que le corselet, courbées au second article. Troisième article des palpes maxil- laires plus gros; le second des labiaux fort dilaité. Langue à trois divisions courtes, presque de la même longueur. Tête DES GENRES. 357 Téie plus large que le corselet , et dont les yeux sont grands , convergent , ef sont contigus postérieurement _dans les mâles. Premier segment du corselet fort court, droit , ne paroissant méme pas. Abdomen petit , trian- gulaire ou cordiforme , un peu déprimé. Pattes courtes et assez grosses ; jambes et tarses des pattes postérieures ji} Q # , d petites épines. | Exemple. Tiphia abdominalis. Panz. FAMILLE ONZIENM _E. MELLINIORES ; medlliniores. Antennes amincies un peu plus vers le troisième article, filiformes ou grossissant un peu, mais insensiblement , vers l’extré- mité, de douze à treize articles, la plupart très-serrés ; le troisième presque toujours plus alongé que les suivans ; le dernier at- teignant au moins la naissance des ‘ailes; insertion vers le milieu du front, ou plus rapprochée de la bouche. Mandibules peu saillantes. Lèvre supérieure entièrement retirée ou très-apparente. Palpes maxil- laires longs, pendans, de six articles iné- gaux, le second et troisième plus gros et différant des autres. Labiaux de quatre. Langue membraneuse, évasée, arrondie, _dns. Tone III. +. 338 FPAMITDLESX : à trois divisions ; les latérales peu sensibles dans plusieurs. Méles et femelles ailés. * Genre. PsEnN; psen. Antennes insérées vers le milieu de l’entre-deux des yeux, grosses , arquées; prenuer article fort gros, aussi long ou plus long que le troisième ; celui-ci peu alongé. Mandibules refendues à leur pointe. Palpes maxillaires dépassant légèrement les mâchoires. Langue à divisions presque également larges : celle du milieu un peu plus grande. Tête comprimée , un peu plus étroite que le corselet. Yeux gros, entiers. Front plan. Corselet globuleux. Abdomen ovale, à pédicule menu et brusque. T'arses à pelottes assez grosses. Exemple. Sphex atra. F. * Genre. TRryPoxYLON ; {rypoxylon. An- tennes insérées entre le milieu de l'entre- deux des yeux et le bord antérieur de la têle , assez grosses ; premier article beaucoup plus long que le troisième : celui-ci fort alongé. Mandibules entières, sans dents. Palpes maxillaires dépassant légèrement les mâchoires. Langue alongée; divisions laté- rales très-petites , peu apparentes. T'éte de La largeur du corselet, Yeux échancrés, Cor- + * DÉS GENRES 3% geler un peu rétréci en devant. Abdomen presqueconique, ôu rétréci insensiblement à sa naissance. Tarses à grosse pelotte. Exemple. Sphex jigulus. F. Genre. MELLINE ; mellinus. Antennes insérées près de la ligne qui répond au bord inférieur des yeux, menues, filiformes; premier article un peu plus long que le troisième : celui-ci plus long que le second. Mandibules comme tronquées, multiden- tées. Palpes maxillaires longs Divisions latérales de la langue très-apparentes. T'éte plus large que le vorselet, paroissant carrée vue en dessus ; front plan. Yeux entiers. Corselet rétréci en devant. Abdomen ellipsoïde , pédonculé où pyriforme dans plusieurs. T'arses à grosse pelotte. Exemple. Sphex arvensis. Lan. * Gen. CÉROPALES ; ceropales. Antennes insérées vers le milieu de l’entre- deux des yeux , d’une grosseur moyenne ; premier ariicle plus grand que le troisième, qui est alongé et bien plus long que le second. Mandibules unidentées an côté interne. Palpes maxillaires fort longs. Langue à divisions latérales très-sensibles. T'ête comprimée , assez épaisse vue en dessus, de la largeur du corselet ou plus étroite. Yeux entiers. Bord antérieur de la tête un peu renflé. Corselet rond ow L20 AR te 340 FAMILLES ÿ \ presque globuleux. Abdomen ovale, rétréci assez sensi« blement à sa base. Tarses avec une pelotte assez grosse. Exemples. Mellinus 5 cinctus ; campestris ? F. * Genre. NyYs50N ; zysson. Antennes in- sérées vers le milieu de lentre-deux des yeux, grosses; premier article plus long que le troisième qui n’est guère plus alongé que le second et les suivans. Mandibules entières. Palpes maxillaires dépassant un peu les mâchoires, mais assez courts. Langue à divisions latérales, très-sensibles. T'ête comprimée, de la larsrur du corselrit. Yeux entiers ; devant de la tête renflé. Corselet globuleux. Abdomen ovalaire, conique. Tarses & pelotte très- petite. Exemples. Sphex maculata ; crabro spinosus. K. FAMILLE DOUZIE M E. CRABRONITES ; crabroniles.. Antennes amincies un peu vers le troi- sème article , grossissant ensuile un peu, mais insensiblement, ou filiformes, quel- quefois dilatées ou dentées dans les mâles de quelques espèces, ne dépassant pas le premier segment du corselet, ou plus cour- DES GENRES. 341 tes, de douze à treize articles ; le premier faisant plus du tiers de la longueur totale, ou égal, au moins, à trois ou quatre des autres, pris ensemble ; insertion très-rap- prochée dans la ligne qui répond au bord inférieur des yeux. Mandibules peu sail- Jantes, entières, ou refendues, ou simple- ment unidentées. Palpes maxillaires courts , guère plus longs que les labiaux, de six articles souvent presque égaux , courts , souvent presque coniques ; les labiaux de quatre. Langue évasée, échancrée , festonée ou irifide. Tête ordinairement plus large que le corselet , grosse, peroissant presque carrée vue en dessus , un peu plus étroite postérieurement. Yeux très - grands , entiers. Devant de la tête relevé, souvent à éclat métallique. Corselet globuleux. Abdomen ovale, ou ellipsoide , ow presque conique, rétréci en pétiole ou pédonculé. Pattes courtes, assez grosses. Müäles et femelles ailés ; ailes $ supérieures point doublées. * Genre. PEMPHREDON ; pemphredon. Palpes maxillaires une fois plus longs que les labiaux ; articles inégaux. Langue ar- rondie, avec une petite division de chaque côté. Mandibules unidentées au côté interne. Premier article des antennes ne faisant au plus que le quart de la longueur totale, presque cylindrique. Y 3 342 FAMILLES Corps alongé. Tête très-grosse , paroissant carrée vue. en dessus. Abdomen ovalaire, brusquement et distincte- ment pédonculé. Exemples. Crabro lugubris ; leucostoma.F. Genre. CRABRON ; crabro. Palpes maxil- laires n’élant pas une fois plus longs que les labiaux, courts ; articles presque uniformes. Mandibules refendues à la pointe. Langue festonnée au bord supérieur. Premier ar- ücle des antennes faisant ordinairement plus du quart de la longueur totale, souvent près de la moitié, presque cylindrique. Corps alongé. T'éle grosse , paroissant carrée vue en dessus. Æbdomen ellipsoide , rétréci insensiblement en pédoneule à sa base , ou premier anneau pyriforme. Observat. Les mâles de quelques espèces ont les jambes antéricures très - dilatées au côté externe, et cette dilatation est clypéacée. La tête de plusieurs de ces individus est rétrécie postérieurement , et le premier article de leurs antennes est beaucoup plus court que dans les autres espèces de ce genre. Leur langue m’a paru aussi fort échancrée ; il est probable que ces espèces ont un caractère commun de famille ; mais je n’ai pu encore suflisamment m’en occuper pour l’apercevoir. * Genre. OxYBÈLE, oxybelus. Palpes maxiliaires n'étant pas une fois plus longs que les labiaux ; articles presque uniformes. Mandibules entières ou sans dents. Langue DES GENRES. 343 alongée , échancrée. Antennes fort courtes ; premier article faisant le tiers de la longueur totale, conique. Corps court , gros. Tête de la largeur du corselet,com- primée. Corselet globuleux. Ecusson armé de pointes. Abdomen conique, court. Jambes fortes, très-épineuses. Exemple. Crabro uniglumis. F. FAMILLE TREIZIENM _E. BemgiciLes; bembiciles. Antennes amincies et un peu coudées au troisième article, grossissant ensuite un peu, mais légèrement (presque filiformes ), insé- rées et rapprochées vers le milieu de l’entre- deux des yeux, atteignant au plus la nais- sance des, ailes; articles très - serrés, le premier gros, conique ou ovalaire, de la longueur environ du troisième ; celui-ci presque conique, plus alongé que les sui- vans. Une lèvre supérieure très-apparente, et dont la base est découverte ou appliquée au bord antérieur, Mâchoire et langue alon- gées, et fléchies dans un grand nombre ; langue échancrée, avec deux petites divi- sions sétacées, latérales. Palpes à articles d’une grosseur peu inégale ; les maxillaires un peu plus longs que les abiaux, mais ne | Y 4 344 FAMILLES dépassant pas l'extrémité des mâchoires ; de six articles, quelquefois très-couris, les labiaux de quatre. Mandibules étroites, pointues, souvent croisées par dessus la lèvre supérieure. Téte comprimeée , de la largeur du corselet ; le devant renflé en dessus. Yeux grands , entiers. Corselet court , presque rond ; premier segment très - court, linéaire , transversal, formant un foible rebord. Abdomen conique ou ovalare , alongé. Des pointes à l’anus dans quelques mâles. Tarses antérieurs souvent fortement ciliés ow épineux. Ailes supérieures étendues , point doublées. Genre. STize; stizus. Mâchoires et langue droites, de la longueur environ de la tête. Lèvre supérieure demi- circulaire , large. Extrémité des palpes maxillaires atteignant celle des mâchoires ; second et troisième articles beaucoup plus longs, les autres fort courts. Mandibules unidentées au côté in- terne ou sans dentelures. Trois petites pointes à l'anus dans les mâles. Exemples. Bembex tridentata. F. — Bembex ruft- cornis. Oliv. Rémarg. Je suis persuadé que le genre #ynnus de Fabricius ne diffère que très-peu de celui-ci. Je le juge par un excellent dessin d’ane des espèces de ce genre thynne , que m’a envoyé de Londres Alexandre Marcleey. Obsers. Les antennes grossissent sensiblement vers de bont ; leur troisième article est alongé, f DES GENRES. 545 * Gen. MoxéDuLE; monedula. Mâchoires et langue fléchies. Lèvre supérieure trian- gulaire, alongée. Palpes maxillaires allant presque jusqu’au bout des mâchoires, menus, filiformes; les quatrième, cinquième articles plus longs. Mandibules à deux ou trois dents, ou avancement au côté interne. Exemples, Bembex signata ; carolina. F. Genre. BEemBex ; bembex. Machoires eE langue fléchies. Lièvre supérieure triangu- laire, alongée. Palpes très - courts. Mandi- bules simplement unidentées. Exemple. Bembex rostraia. F. FAMILLE QUATORZIEME. SCOLIÈTES; scoletæ. Antennes presque droites, renflées insen- siblement vers leur extrémité, du moins dans les mâles, de la longueur du corselet (plus courtes et un pen courbées dans les femelles), épaisses, insérées vers le nulieu du front, de douze à treize articles ; le pre- mier plus grand, le troisième un peu plus alongé que les suivans. Lèvre supérieure peu ou point saïillante. Mâchoires et lèvre 346 FAMILLES inférieure alongées. Palpes petits, presque égaux, filiformes; maxillaires de six articles ; labiaux de quatre. Langue de trois filets, très-menus, fort ouverts, ou à trois divi- sions, dont celle du milieu plus grande, échancrée; les latérales petites, aiguës. Gaîne alongée. Mandibules fortes, allant en pointe, arquées ou droites et très-dentées. Corps alongé. Téte de la largeur du corselet, asser arrondie. Yeux fortement échancrés. Corselet presque cubique ; premier segment ou grand , carré , droit , ow petit , demi-cireulaire. Ailes tendues , point doublées. Abdomen alongé ; des pointes à l’anus dans les mâles de plusieurs. * Genre. SAPYGuE; sapyga. Mandibules presque droites, larges, fortement dentées. Langue à division du milieu beaucoup plus grande, échancrée. Palpes maxillaires dé- passant le bout des mâchoires; les labiaux atteignant presque le sommet de la langue. Corps presque glabre. Tête paroissant carrée vue en dessus , appliquée au corselet. Premier segment du cor- selet alongé ; extrémité postérieure de son second obtuse. Jambes et tarses sans cils remarquables. Exemple. Scolia 5 punctata. F!. Observ. Yes antennes sont presque aussi longues que le corselet, même dans les femelles, un peu plus longues et renflées au bout dans les mâles. D'HS GENRES. 347 Genre. Scor1E; scolia, Mandibules ar- quées, sans dents, ou à petites dentelures. Langue à trois filets très-menus, très-ou- verts, glanduleux. Palpes fort courts, à ar- üicles grenus. Corps velu. Tête arrondie. Premier segment du cor- selet deini - circulaire ; extrémité postérieure du second tronquée ou très - obtuse. Jambes et tarses très - ciliés. Des pointes à l’anus (trois) dans les mâles. Exemple. Scolia hortorum. F. Observ. Quelques espèces ont le premier anneau de l'abdomen étranglé ou plus distinct; on pourroit en former une division. Les sapyges ont des rapports avec les guêpes. Quant aux scolies, elles sont certainement très - près des tiphies , dont nous allons parler. PNMTILE OUTNZIENME MuUTILLAIRES; Anulillarice. Antennes filiformes , un peu amincies vers leur extrémité, insérées plus bas que le milieu de l’entre - deux des yeux, près du bord antérieur de la tête, souvent vibra- iles, de douze à treize articles serrés ; le premier alomgé, dont la longueur fait au plus le quart ou le tiers de celle de lan- } 348 FAMILLES tenne. Mâchoires et langue très - petites; langue très-courte, arrondie, et dont le contour est presque demi- circulaire, sou- vent vouülée ou cucullée, entière , ou divisée et à divisions latérales très - petites; gaîne triangulaire. Palpes maxillaires plus longs, sélacés ; de six artieles inégaux, quelquefois très- courts et de deux ou trois articles ; labiaux filiformes, de quatre articles, quel- quefois très - courts et de deux ou trois ar- ticles. Lèvre supérieure cachée. Mandibules arquées , pointues. Deux sortes d'individus , comme dans le commun des insectes. F'emelles de plusieurs, aptères et sans petits yeux lisses. Tête de la largeur du corselet , verticale, comprimée. Corselet grand. Abdomen ellipsoide ou ové, Pattes courtes ; tarses courts. * Palpes maxillaires, longs, pendans, de six articles; labiaux de quatre. Antennes insérées au delà du bord antérieur de la tête. Mandibules peu ou point fortement saillantes. Genre. Tipxie; tiphia. Premier article des antennes presque conique; le troisième de la longueur des suivans, ou à peine plus long. Mandibules étroites, arquées, sans dents. Premier article des palpes maxillaires DÉSIGENRES 559 aussi long ou plus que le second; le dernier des labiaux arrondi, de la grandeur du pré- cédent. Langue à trois divisions. Tête arrondie postérieurement. Corselet quelquefois un peu rétréci antérieurement ; premier segment assez grand, presque carré, distinct ; son bord postérieur presque dans la même ligne que la naissance des ailes; le second tronqué postérieurement. Abdomen alongé, ellipsoide ou ové, déprimé. Pattes à cuisses larges et courtes, très -comprimées ; jambes courtes. grosses , épineuses ou ciliées : éperons ou épines des -bouëts grands. + Corselet légèrement tronqué en de- vant. Abdomen ellipsoide; premier anneau pyriforme. Articles des palpes maxillaires _oblongs; le second plus court que le pre- mier. Exemple. Tiphia femorata. F, + + Corselet trouqué en devant. Abdomen ové - conique, déprimé. Palpes maxillaires à articles courts; le second de la longueur du premier. Exemple. Tiphia maculata, F. Rem. Je soupçonne qu’il y a des individus femelles aptères. * Genre. MYRMosE ; myrmosa. Premier article des antennes presque conique; le troisième peu différent en longueur des sui- 3850 FAMILLES vans. Mandibules dentées; premier article des palpes maxillaires plus court que les suivans ; ceux-ci alongés. Le dernier des Jlabiaux fort alongé ; le précédent dilaté. Langue à trois divisions. Tête à bord postérieur presque droit. Corselet tronqué en devant, obtus postérieurement : premier segment assez grand , carré, distinct ; son bord postérieur dans la ligne de la naissance des ailes. Abdomen ellipsoide, guère plus long que le corselet. Cuisses oblongues ; jambes peu ciliées ; les épines terminales petites ou moyennes, Exemple. Mutilla nigra. Ross. Observ. J'ai décrit, dans le Journal de la société d'histoire naturelle de Paris, rédigé par Lamarck, Haüy , Olivier et Bruguières, deux insectes que j'ai placés parmi les mutilles ; #2utilla articuluta , mutilla Jormicaria , dont l’un des deux au moins, la mutille articulée , paroît appartenir à ce genre , ou doit en former un nouveau. Ses antennes ressemblent à celles des tiphies (1); ses mandibules sont bidentées à la pointe. La bouche ne diffère pas de celle des myrmoses. Le corps est étroit, glabre , aptère. La tête est arrondie, avec trois petits yeux lisses. Le corselet est étroit et noueux. L’abdomen est ové- conique. Les pattes se rapprochent de celles des myrmoses. La mutille formicaire a la tête très- plate; les (1) Le second et troisième articles sont presque égaux. + DES GENRES. 551 antennes brisées, à premier article long, On ne lui voit point de petits yeux lisses; les pattes sont courtes. Cet insecte est peut-être du genre bééhyle. Genre. MuriLze ; mutilla. Premier ar- ticle des antennes alongé, presque cylin- drique; le troisième aminci à sa base, de la longueur des deux suivans. Mandisules dentées. Prenrïier article des palpes maxil- laires plus petit que les suivans. Le troisième des labiaux légèrement dilaté; le dernier des mêmes guère plus long. Langue voûtée, sans divisions apparentes. | T'éte à bord postérieur presque droit , ou fviblement courbe. Point de petits yeux lisses dans les femilles, Corselet cubique , ou du moins tronqué en devant, eë très-obtus postérieurement dans les individus du méme sexe; premier segment point apparent; ou très - court. Abdomen ové- conique ou ellipsoide. Cuisses assez . ” . 4 . , . grosses , courtes; jambes épaisses , à petites épines. Corps velu. + Corselet des femelles obtus postérieure- ment, ou dont le plan est oblique. Exemple. Mutilla surinamensis. F. T + Corselet des femelles tronqué posté- rieurement, ou dont le plan est perpendi- culaire. Premier anneau de l'abdomen sou- vent étranglé ou pyriforme. Exemple. Mutilla europæa. Lin. 352 FA MILLES * * Palpes très-courts, peu sensibles, de deux ou trois articles. Antennes insérées presqu’au bord antérieur de la tête. Man- dibules très-saillantes ( coniques, croisées ). Genre. Dore; dorylus. Premier article des antennes faisant presque le tiers de leur longueur totale. Tête très-comprimée, triangulaire. Abdomen alon gé ; premier article distinct, étranglé Pattes petites , me- nues ; cuisses très - comprimées ; jambes sans épines latérales. Exemple, Dorylus helvolus. F. FAMILLE SEIZIENM E. FoRMICAIRES; formicariæ. Antennes filiformes, ou un peu renflées à leur extrémité, de douze à treize arücles, dont le premier très-long, faisant à lui seul la moitié de la longueur totale de l'antenne ; le second aussi long ou guère plus court que les suivans, conique. Bouche petite. Langue très -courte, arrondie, en cuiller, sans divisions sensibles, ou simplement uni- dentée de chaque côté ; gaîne conique. Palpes filiformes ; maxillaires fort longs, pendans, de cinq ou six articles inégaux ; les labiaux - de DES GENRES. 355 de quatre. Lèvre supérieure cachée ou nulle. Mandibules saillantes et très-fortes. Insectes vivant en grande société. Des mâles et des femelles ailés. Des mulets aptères , et dans lesquels le corselet est toujours plus étroit , et souvent figuré diffé- remment que dans les individus précédens. Corps alongé, et articulé dans le plus grand nombre. T'éte grosse ; rarement de petits yeux lisses dans les mulets. Une écaille où un ou deux nœuds servant de base ou de pédicule à l’abdomen. Pattes sans épines remarquables; éperons courts. Genre. Fourmi; formica. Antennes tou- jours découvertes ; insertion extérieure. Partie principale de l’abdomen, ou la portion qui vient après le pédicule, à anneaux distincts en dessus. * Second anneau de l'abdomen parfaite- ment continu avec le troisième ; point d’é- tranglement sensible entre eux. LI FourMIs ARQUÉES; arcuatæ. Antennes insérées au delà du tiers de la distance du bord antérieur de la tête au sommet. caille lenticulaire. Point d’ai- guillon dans ies femelles et les mulets. Dos continu, arque. _ + Corselet, écaille sans épines. Exemple. Formica pubescens ; herculanea. F, Ins. Tome III. Z 35% FA MILLES + + Corselet ou écaille, ou tous les deux épineux. Exemple. Formica bilhamata. F. Il. FourMis CHAMEAUX ; camelinæ. Anlenves insérées au delà du tiers de la distance du bord antérieur de la tête au sommet. ÆEcaille lenticulaire. Point d'ai- guillon dans les femelles et les muleis. Dos ayant des enfoncemens. + Corselet sans épines. Exemple. Z’ormica rufa. Lan. + + Corselel épineux. Exemple. Fformica bidens. Lan. — F. III. FourMis ATOMES; atomariæ. Antennes insérées au delà da tiers de la distance du bord antérieur de la tête au sommet. caille presqu'en forme de coin, alongée. Point d'aiguillon dans les femelles et les mulets. Exempie. Formica 4 punctata. Lin. IV. FourMiIs AMBIGUES; ambigucæ. Antennes insérées à un tiers au plus de la distance du bord antérieur de la tête au sommet. Ecaille presqu'en forme de nœud, DES GENRES. 355 comprimé aux faces antérieure et poslé- rieure. Point d’aiguillon. Exemple. Formica rufescens. Lat: V. FouURMIS PORTE-PINCE; chelateæ. Antennes insérées à un lers au plus de la distance du bord antérieur de la tête au sommet. Ecaille comprimée sur les côtés, s’'élevant en pointe. Un aiguillon dans les femelles et les mulets. Exempie. lormica hæmatoda. Lan. ** Second anneau de l'abdomen séparé du troisième par un étranglement sensible ou tout à fait distinct. Antennes toujours incsérées à un tiers au plus de distance du bord antérieur de la tête au sommet. Un aiguillon dans les femelles et les mulets. VI. Fourmis ÉTRANGLÉES ; coarctatæ. Second anneau de labdomen aussi large au bord postérieur que le troisième, dont il n’est séparé que par un étranglement. + Mandibules plus courtes que la tête ; triangulaires. Ecaille presque cubique. Exemple. Formica contracta. Latr. ++ Mandibules plus courtes que la tête; Z 2 | 356 “FAMILLES triangulaires ; écaille presque pyramidale ; peu ou point pédiculée en devant. Exemple. Formica tarsata, F. TT Mandibu les plus courtes que la iète, triangulaires; écaille en nœud arrondi, pé- diculé en devant. Exemple. Z'ormica clavata. F. +111 Mandibules de la longueur de Ia têle au moins, étroites, linéaires. Exemple. Formica gulosa. F. VII. FourMIEs BossuEs ; gibbosæ. Second anneau de l'abdomen beaucoup plus étroit que le troisième, très-séparé de lui, en forme de nœud. Corselet des mulets beaucoup plus élevé en devant, enfoncé vérs le milieu’, en dessus. | + Des épines sur la tête ou sur le cor- selet, ou sur les deux, dans les mulets. Exemple. Formica cephalotes. Lan. ++ Tête et corselet des mulets sans épines. | Exemple. Formica structor. Latr. VIT. FourMIs PIQUANTES; Puncloriæ. Second anneau de l’abdomen beaucoup plus étroit que le troisième, très-séparé de DES GENRES 3% lui, en forme de nœud. Corselet des mulets presque de la même hauteur par - tout, et également continu dans sa longueur su- périeure. + Mulets à mandibules étroites, alongées, linéaires. | A, F Exemple. Formica hamata. F. $ 4 TT Mulets à mandibules larges à leur base , courtes ou moyennes, triangulaires ; à corselet biépineux postérieurement. Exemple. Formica rubra. Tan. T7 Mulets à mandibules larges à leur base, courtes où moyennes, triangulaires. Corselet mutique postérieurement. Yeux moyens ou grands. Exemple. Formica fugax. Latr. ++ +7 Mulets à mandibules larges à leur base, courtes ou moyennes, triangulaires. Corselet mutique postérieurement. Yeux nuls ou fort petits. Exemple. Formica curvidentata. Latr. * Genre. CÉPHALOTE; cephalotes. Pre- mier article des antennes inséré et logé, de chaque côté, dans une rainure latérale de la tête. Partie principale de l’abdomen , ou la portion qui 2 3 © UuA ga À 358 PA MIE ES vient après le pédirule ( formé de deux nœuds), d’un seul anneau qui renf. erme et cache les suivans. Exemple. Formica atrata. Lin. FAMILLE DIX-SEPTIENM _E. GUÉPIAIRES ; vespariæ. Antennes grossissant insensiblement vers l'extrémité , terminées en pointe, de la lon- gueur du corselet au plus, insérées un peu au dessus du milieu du front, à articles serrés, dont le premier très-long, faisant au moins le quart de la longueur totale de l'antenne , presque cylindrique ; le second très-pelit , le troisième fort alongé et presque conique. Langue divisée en quatre filets fort longs, où en trois pièces, dont l’intermé- diaire plus grande , plus large”et échancrée au bout, avec deux points glanduleux à l'extrémité de chaque lobe; et les latérales beaucoup plus étroites, ayant aussi chacune à leur bout un point glanduleux semblable. Gaine courte, conique. Palpes filiformes, ou sélacés, ou subulés, courts, et dont les longueurs relatives ne sont pas très-dispro- porlionnées ; articles presque coniques, ou cylindracés ; les maxillaires de six, dans le DES GENRES. 359. plus grand nombre , rarement de quaire ; labiaux de quatre, rarement de trois. Lèvre supérieure peu ou point apparente. Man- dibules fortes, dentées, conico-triangulaires. _ Plusieurs vivant en grande société , et formées de érois individus tous ailés. Des mâles , des femelles et des malets, Tête compri- mée, presque triangulaire , appliquée contre le corselet; front assez plan. Yeux grands, échancrés. Corselet ovalaire , on globuleux , ou presque cubique ; premier segment court et courbe. Ailes supérieures doublées dongitudinalement. Abdomen ou conique ou ovalaire ; Premier anneau rétréci en pédicule, ou globuleux , ou py'Yorme dans plusieurs, SHC T'TON PR EM TENTE GUÉPIAIRES SOLITAIRES A BEC; rostralæ. Mandibules formant un bec, écailleuses, en triangle alongé, ou coniques, ou en espèce de carré long , étroit, tronquées obli- quement à l'extrémité; angle de la pointe très -aigu , au dessous de quarante - cinq dégrés ; surface supérieure souvent siriée. Michoires et langue très-alongées, surpas- sani en longueur celle de la tête, fléchies ou doublées. Mâchoïires entièrement corta- cées, fléchies vers le milieu, à linsertion des palpes. Palpes toujours sétacés , subulés , Z À 360 FAMILLES ou terminés par des articles brusquement plus menus; maxillaires de quatre à six; labiaux de quatre. Langue très-étroite, de trois à quaire pièces. Milieu du devant de la tête , toujours avancé en bec tronqué ou échancré; tête triangulaire. Corselet souven£ presque globuleux , toujours brusquement obtus ow échancré postérieurement. * Genre. SYNAGRE; synagris. Palpes maxillaires n’atteignant pas l’extrémité des mächoires, de quatre articles ; les labiaux velus et de trois. Bec formé par les man- dibules, plus long que la tête , quelquefois cornu dans les mâles. ( Lèvre supérieure point apparente. ) Langue de quatre filets très-longs , dont deux plumeux. Partie de la mâchoire qui est après le coude fort alongée , et plus longue que la partie qui est entre le coude et la base. Devant du milieu de la tête en pointe tronguée. Ab- domen ovalaire-conique ,arrondi à sa naissance. Exemple. Vespa cornuta. F. * Gen. EUMÈNE ; eumenes. Palpes maxil- laires atteignant le bout des mâchoires, de six articles; les labiaux de quatre et glabres. Mandibules striées en dessus, et dont l’avan- cement en forme de bec n’est pas plus long DES GENRES. 362 que la tête. Lèvre supérieure paroiïssant souvent en partie dans une petite échan- crure du bord antérieur de la tête. Portion des mâchoires, venant après le coude, ne surpassant guère en longueur ia portion inférieure. Langue à trois divisions ; celle du milieu seulement bifide. ( Antennes sou- vent crochues au bout dans les mâles.) Corselet slobuleux. Premier anneau de l’abdomen distinct, pyriforme ou ovoide , pédiculé. * Milieu da devant de la tête tronqué ou droit, n’avançant point. Lèvre supé- rieure cachée. Mandibules courtes , épaisses. Premier anneau de l’abdomen ovoide ou renflé au milieu , et rétréci aux deux bouts ; le second campanulé , ou en demi-globe. Exemples. Vespa cyanipennis ; arietis. F. ** Milieu du devant de la tête tronqué, assez échancré pour laisser voir la lèvre supérieure. Mandibules formant un bec pointu. Premier anneau de labdomen pé- diculé à sa base, dilaté ensuite et tronqué, ou presque conique ; le second très-grand, mais formant plus d’un demi-giobe. Exemples. #espa coarctata ; petiolata. F. 362 FAMILLES SECTION SECONDE. GUÉPIAIRES SOLITAIRES MACÇONNES ; murariæ. Mandibules presque triangulaires, ou en carré élroit, long, tronqué obiiquement et à augle aigu à la pointe, striées en dessus, écailleuses, formant un bec. Palpes sétacés ; les maxillaires sur-tout terminés par des articles brusquement plus menus; articles au nombre de six, cylindriques et alongés ; les labiaux de quatre. Mâchoires et langue alongées, étroites, point fléchies. Mâchoires légèrement coriacées à leur extrémité , à parür du palpe : portion venant après le coude alongée. Laugue de trois pièces ; celle du milieu échancrée. Abdomen ovoido - conique ou ellipsoide , souvent un peu tronqué à sa base. * Genre. ODYNÈRE; odynerus. ( Antennes souvent crochues dans les mâles.) Exemples. Vespa muraria ; spinipes. F. SECTION TROISIEME. GUÉPIAIRES À RUCHES ET SOCIALES; favose. Mandibules en carré long , lronquées DES GENRES. 363 obliquement , mais à angle de quarante- cinq dégrés et au dessus, unies en dessus, et souvent colorées en partie. (Lièvre supé- rieure toujours cachée.) Palpes filiformes : articles en général presque coniques ; les maxillaires de six; les labiaux de quatre. Mâchoires droites, membraneuses depuis l'insertion des palpes, le simple bout co- riacé. Langue guère plus longue que la gaine , à trois divisions : celle dù milieu beaucoup plus large, échancrée. . * Gen. Porisre; polistes. Mandibules ne formant point de bec ; extrémité presque entièrement dentée , à quatre dents. Portion membraneuse et apicale de la mâchoire plus longue que la portion coriacée ou liufé- rieure. Palpes labiaux atteignant le bout de la langue ; dernier article plus petit que le précédent. Partie saillante de la langue aussi longue que la gaine ; articles du milieu des palpes maxillaires un ‘peu dilatés. Tête triangulaire , arrondie ; espace qui est entre les antennes égal ou plus petit que celui qui est entre elles et les yeux. Corselet ovoide , un peu rétréci en devané, et en pointe insensible postérieurement. Abdomen sou- vené étroit et ovoide. + Abdomen sans pédicule. Exemple. Vespa gallica. F, 364 FAMILLES ++ Premier anneau de l’abdomen fort alongé , en pédicule presque cylindrique. Exemples. Vespa linearis. Oliv. — Vespa petiolata. De Géer. +17 Premier anneau de l'abdomen tur- biné, tout au plus de la longueur du second. Exemples. Vespa fasciata. Oliv. — Vespa ferru- ginea. F,— Vespa fulvo-fasciata. De Géer. Genre. GUÈPE ; vespa. Bout des mandi- bules en pointe, tronquée et tridentée. Coude des mâchoires partageant leur longueur presqu’en deux parties égales. Palpes labiaux plus courts que la langue : dernier article plus petit que le précédent. Portion saiïllante de la langue plus longue que la gaîne. T'ête triangulaire, appliquée dans toute sa largeur au corselet, épaisse ; milieu de sa partie antérieure droite ; espace qui est entre les antennes plus grand que celui qui est entre les antennes et les yeux. Corselet court, coupé brusquement à sa partie postérieure. Abdomen conico-ovalaire , de la largeur du corselet, tronqué à sa base. Exemple. Vespa vulgaris. F. * Gen. Epipone; epipona. Mandibules à extrémité presque entièrement dentée, à quatre dents , et presque de la même lar- geur qu’à sa base. Portion membraneuse de la mâchoire très-courte, arrondie. Palpes DES GENRES. 365 labiaux à dernier article aussi long ou plus que le précédent, dépassant la langue dont la partie saillante est de la longueur de sa gaîne. ( Antennes insérées plus près du bord interne des yeux que du milieu de leur entre-deux. ) Tête triangulaire, appliquée exactement contre le corselet. Coral couré, obtus ou tronçué prudent postérieurement. . + Abdomen court, ovale. Quatre dents aux mandibules. Exemple. Vespa nidulans. F. +1 Abdomen à premier anneau plus étroit et pyriforme. Trois dents et une obsolète échancrée, avec un petit espace sans dents à l’angle nerh Exemple. Vespa tatua. F, -FAMILLE DIX-HUITIENME. PHiLANTEURS; philantores, Antennes renflées vers l'extrémité, droi- tes, terminées en pointe, n’atteignant guère que la naissance des ailes, souvent arquées, pointues, insérées au milieu du front, ou uu peu au dessus ; articles serrés : le premier 366 FAMILLES et le troisième longs. Mâchoires et langue droites. Langue large, très-évasée, fortement _échancrée au milieu du bord supérieur ;, avec une division de chaque côté, très- petite ; gaine cylindrique ou cylindrico-co- nique. Palpes filiformes , courts, à articles courts, coniques, égaux. Les maxillaires un peu DE longs ; de six articles ; les fabiaux de quatre. Lèvre supérieure peu ou point saillante. Mandibules arquées, pointues, élroites, sans dents fortes. Tête fort grande , beaucoup plus large que le cor- selet , comprimée ; devant plan; bord antérieur près la bouche droit. Yeux presque entiers. Corselet presque ovorde , ou rétréci en devant , séparé de la tête par un petit Cou ; premier sesment droit, court, formant un rebord. Ailes étendues, point doublées. Abdomen ové ou oblong. Pattes grosses ; jambes et tarses fort ciliés. Gen. PxiLANTHE ; philanthus. Antennes très-amincies au troisième article, épaissies ou renflées ensuite et terminées en pointe arquée , n'atieignant pas la moitié du cor- selet ; troisième article conique. Mandibules sans avancement dentiforme au côté interne. Extrémités supérieures des mâchoires moitié coriacées et moitié demi-membraneuses. Yeux fort Srands , avec une petite échancrure , pro- longés presque jusqu'aux petits yeux lisses. Tête ellip- DES GENRES. 567 soide transversale, vue en dessus. Abdomen court, ovale , avec une petite concavité à sa base en dessus ÿ premier anneau point séparé des autres. Exemples. Philanthus coronatus; triangulum. F,— Philanthus apivorus. Latr. * Gen. CErCERIS ; cerceris. Antennes peu amincies au troisième article, renflées en= suite insensiblement, atteignant la moitié de la longueur du corselet, Mandibules avec un ou deux avancemens où proéminences au côté interne ; extrémités supérieures des mâchoires demi - membraneuses. Yeux échancrés , et dont le sommet est éloigné des petits yeux lisses. Dessus de la tête en carré long. Ab domen oblong ; anneaux ordinairement fort étranglés ; le premier arrondi, formant un nœud. Exemp. Philanthus arenarius; rufipes; ornatus. F. FAMILLE DIX-NEUVIENME. MASARIDES; /nasarides. Antennes terminées en massué arrondie au bout, en forme de bouton, droites, ne paroissant que de huit articles, écartées, insérées au milieu du front. Langue alongée, de deux pièces ou languettes étroites, sor- tant d’un tuyau membraneux, formé au 368 FAMILLES dela de la gaine. Palpes courts, fiiformes ; maxillaires de quatre articles ; les Jlabiaux de trois. Mandibules arquées, étroites, sans dents. Tête appliquée au corselet, de sa largeur. Yeux échancrés. Corselet tronqué aux deux bouts ; ses angles postérieurs furt saillans ; premier segment courbe , élargi latéralement. Ailes supérieures doublées dans leur longueur , avec un tubercule assez grand , en cuil- leron à leur base. Abdomen tronqué à sa base, et paroissant sessile , en ovale tronqué , ou presque cylin- drique , convexe en dessus. Pattes courtes. Genre. MAsARts ; masaris. Antennes plus longues que le: corselet, dont les articles sont longs et distincts, le dernier en masse ovale , comprimée. Lèvre supérieure très- petite, triangulaire. Mandibules très-sensi- blément bidentées au côté interne, près du bout. Corps alongé. Abdomen long , cylindrique. Exemple. Masaris vespiformis, F. * Genre. CÉLONITE ; celonites. Antennes plus courtes que le corselet, à articles très- courts, serrés et presque pas distincts ; l’ex- trémité en bouton ou en massue presque globuleuse. Lièvre supérieure grande, demi- circulaire. Mandibules unidentées. Corps court. Abdomen court , ové , tronqué. Exemple. Masaris apiformis. F, FAMILLE DES GENRES. 56 FAMILLE VINGTIEM E. ANDRENÈTES; andrenelæ (1). Antennes filiformes ou presque filiformes, courtes , insérées au mulhieu du front; articles serrés ; le premier alongé. Mâchoires et (1) Lorsque je pübiiois, au mois d'avril de cette année 1802, un travail sur les abeilles, l’on imprimoit en Angleterre la monographie de celles de ce rovaume par Kirby. Je viens de recevoir cet ouvrage de l’au- teur même , qui m'honoroit de son amilié , et je me hâte de faire connoître cette production aux amateurs de l’entomologie. Je les prie d’être persuadés que mes sentimens de bienveillance à l’égard de ce savant étranger , n’influencent en aucune mañière le juge- meut que je vais porter de son ouvrage. Si l’amitié a des droits, la science a aussi les siens ; et toujours ami du vrai,je ne‘voudrois pas pour plaire à celle-là faire injure à celle-ci. La monographie de Kirby est, à mon avis, le meil- leur ouvrage qui ait paru en ce genre, et on peut l’'offrir , à juste titre, comme un excellent modèle. Ce naturaliste ne s’est pas borné ,comme tant d’autres, à décrire Les espèces et à les distribuer dans des coupes où la Naiure n’est presque pour rien : il a observé avec soin les mœurs des insectes dont il parle. C’est sur ces considérations qu'il étaie sa méthode. La va- Ins. TouE III. À a 570 .FAMILLES langue alongées; extrémité saillante de la langue droite, ou repliée, à trois divisions; celle du mulieu fort évasée, arrondie et riété des instrumens nourrieiers des abeilles lui sert de base ; et il faut avouer qu’on ne peut étudier ces parties avec une exactitude plus scrupuleuse. Ayant suivi la même marche, notre résultat a été le même; cette harmonie est telle, que l’on seroit tenté de croire que nous nous sommes communiqués nos obser- vations , et que nous les avons rédigées dans le même esprit. Aussi ai-je senti la joie la plus vive de me voir dans un si grand accord avec cet illustre savant. Une telle ressemblance dans le fruit de nos recherches prouve évidemment que la Nature, qui est une, a été notre guide. Comparons nos travaux respectifs. Ma famille des andrenètes répond au genre mélitte de Kirby, et celle que j'appelle apiaires au genre abeille du même. Mon genre hylée est la division * d des mélittes. Ceiui de collète la division * a. Les autres coupes * * a, **Db,**c, du même geure mélilte , répondent à mes andrènes que je partage en deux. La coupe * « des abeilles de Kirby coïncide, à ce que je crois, avec mes dasypodes. —— * h avec mes nomades. —— * * a avec mes melectes. —— * * b avec mes épéoles. ——— * *c1% avec ma division des comiques. Genre mégachile, —— * * e 1 8 avec ma division des rases. Même genre. N DES GENRES. 371. échancrée ; ou terminée en pointe, trian- gulaire ; les latérales fort petites; gaine cylindrique. Palpes petits, filiformes ; les maxillaires ne dépassant pas l'extrémité des mâchoires , de six articles; les labiaux de quatre; articles menus, cylindriques. Man- dibules arquées, pointues. Premier article des tarses postérieurs fort grand , à poils très-serrés en dessous. Yeux toujours entiers. Ab- domen ne tenant au corselet que par un point, eb n'étant jamais rétréci en pétiole alongé. * Division du milieu de l'extrémité de la La coupe **c2%x avec ma division des coupeuses. Même genre. —— * * c 2 B avec ma division des cardeuses. Même genre. * * c 2 y avec ma division des cylindriques. Même genre. —— * * c 2 d'avec ma division des m#maconnes. Même genre. —— * * d'1 avec mon genre eucère. —— * * d 2; avec mon genre podalirie. —— * * d'2 : avec mon genre xylocope. —— * *e 1 avec mon genre aberlle. —— ** e 2 avec mon genre bourdon. Ayant appliqué mon travail à toutes les abeilles , il n’est pas surprenant que j'aie formé quelques coupes de plus que Kirby. À a 2 372 .FAMILLES langue large, arrondie, évasée ; langue tou- jours droite. Genre. HyLÉE; hylœus. Antennes rap- prochées, et dont le tiers de la longueur excède celle de leur premier article ; second et troisième articles égaux, fort pelits. Corps glabre. Exemple. /Zylœus annulatus.F. * Gen. CoLLÈTE; colletes. Antennes écar- tées et dont le premier article excède en Jongueur le tiers de leur longueur totale ; le troisième articie plus long que le second. Corps velu. Exemple. ÆApis succincta. Lin. ** Extrémité de la langue finissant en pointe, repliée en dessus. Genre. ANDRÈNE; andrena. Maächoires droites. Extrémilé saillante de la langue triangulaire , courte ou moyenne. + Longueur du premier article des an- tennes, faisant presque la moitié de celle de la totalilé; le troisième sans amincisse- ment remarquable. Mâchoires et langue une fois plus longues que la tête. Corps presque glabre ou simplement pubescent. An= tennes des mâles longues. Exemples. Nomada gibba ; hilœus sexcinctus, F, DES GENRES. 313 ++ Premier article des antennes sensible- ment plus court que la moitié de la longueur totale ; le troisième fort aminci à son origine, alongé. Machoires et langue un peu plus longues seulement que la tête. Corps presque toujours velu en tout ou en partie. : Exempl. Apis vestita ; amethystina ; carbonaria. F. * Gen. DasyPons; dasypoda. Mâchoires fléchies. Lxtrémité sanlante de la langue étroite et fort alongée. Petits yeux disses disposés sur une lisne droite. Pattes postérieures grandes ; leurs jambes et le premier article de leurs tarses souvent très - selus , ou méme houppeux dans les femelles. Exemples. Ændrena hirtipes.F. DIVISION SECON BA E. NÉMOGLOSSATES ; nemoglossata, FAMILLE VINGT-UNIEME. APIAIRES ; apiariæ. Langue musculeuse ; longue, étroite, linéaire , toujours fléchie en dessous, très- souvent plumeuse ou houppeuse au bout; gaine cylindrique, alongée. Palpes maxil- A a 5 974% FA MILLES laires très-petits, dans le grand nombre, ne paroissant même composés dans plusieurs que de deux à quatre articles, toujours beau- coup plus courts que les mâchoires. Mâ- choires fléchies. Palpes labiaux d’une con- sistance coriacée-écaiileuse, ressemblant à des soies ou à des divisions de la langue ; les deux premiers articles larges, comprimés ; les deux derniers très-petits ; le troisième inséré obliquement sur le second. Antennes presque toujours filiformes, in- sérées au milieu du front, plus ou moins brisées suivant les sexes : articles serrés ; le premier long , cylindrique , le troisième presque conique. Premier article des tarses postérieurs fort grand dans les femelles. SOUS-FAMILLE PREMIER E. APIAIRES PARASITES; parasilæ. Palpes labiaux plus étroits vers le bas que la portion voisine de la langue. Mandibules étroites, arquées , en pointe, unidentées au plus. Lièvre supérieure découverte , demi- circulaire. Langue accompagnée de deux soies capillaires. Antennes peu brisées, droites ou un peu divergentes, Premier article des DES GENRES. 575 tarses postérieurs des femelles, peu garnide poils; légèrement comprimé, et sans saillie à un des angles de l'extrémité. Téie basse. Corselet globuleux. Abdomen court, ovale, déprimé, sans troncature à sa base , ou ové- conique , et un peu tronqué à sa base. * Soies de la langue très-courtes, n’at- teignant pas la moitié de sa longueur. 'T'roi- sième article des antennes de la longueur des suivans. Corps glabre ou légèrenvent pubescent. Genre. NomMADE; nomada. Palpes maxillaires de plusieurs articles distincts. Mandibules sans dents. Corselet arrondi: postérieurement , ou sans pente brusque. Abdomen ovale. Exemple. Nomadaruficornis. F!, * Genre. EPÉoneE ; epeolus. Palpes maxil- laires d’un à deux articles au plus, presque obsolètes. Mandibules unidentées. Corselet obtus ou coupé brusquement à sa partie pos- térieure. Abdomen ové-conique. Exemple. Nomada variegata. F. ** Soies de la langue de la moitié au moins de sa longueur. ‘Troisième article des antennes plus long que les suivans. Corps velu ou ayant des plaques de poils. Ecusson souvent armé de pointes , ou échancré. Aa 4 376 FAMILLES * Genre. MéLecrE ; melecta. Exemples. Æpis punctata ; nomada histrio. F. SOUS-FAMILLE SECONDE. ÂPIAIRES EUCÈRES; euCeræ. Palpes labiaux aussi larges ou plus larges vers le bas que la portion voisine de la lan- gue. Mandibules arquées, pointues, sans dents ou simplement écliancrées au bout. Lèvre supérieure découverte, demi-circu- laire. Soies de la langue presque aussi longues qu'elle , capillaires. Palpes maxillaires de cinq articles environ , distincts. Antennes peu ou point brisées, fort longues dans les mâles. Premier article des tarses postérieurs des femelles comprimé , fort velu, dilaté à l'angle terminal et extérieur. Corps court et velu. Les trois petits yeux lisses dis- posés presque sur une lisne droite. Corselet très - obtus ou tronqué postérieurement. Abdomen court , ové, dé- primé et tronqué à sa base. Faites postérieures fortes ; leurs jambes e£ le premier article de leurs tarses très- velus dans la plupart des femeiles. Genre. EUCÈRE ; eucera. * Soies de la langue à peu près aussi lon- gues que Îles palpes labiaux. Mandibules DES GENRES. 377 entières. ( Cellules sous-marginales des ailes supérieures , au nombre de trois. ) Exemple. Eucera antennata. F. ** Soies de la langue à peu près aussi Jongues que les palpes labiaux. Nandibules échancrées. ( Cellules sous-marginales des ailes supérieures, au nombre de deux.) Exemple. Eucera longicornis. F, *** Soies de la langue beaucoup plus courtes que les palpes labiaux. Troisième article des antennes long, presque conique. Exemple. Apis flavicornis ? F. SOUS-FAMILLE TROISIEME. ÂAPIAIRES PODALIRIES ; podalirii. Palpes labiaux aussi larges ou plus larges vers le bas que la portion voisine de la langue. Mandibules arquées, pointues, uni- dentées au moins. Lèvre supérieure décou- verte, demu-circulaire ou carrée. Soies de Ja langue courtes, mais apparentes , aiguës. Palpes maxillaires, de cinq articles environ, distincts ; le premier des labiaux fort long. Antennes atteignant au plus la moitié de Ja longueur du corselet; premier article alongé , presque conique. Premier arlicle 378 :‘FAMILLES _des tarses postérieurs des femelles fort com- primé , très-velu, plus ou moins dilaté à l'angle terminal et extérieur. Corps court , ramassé et velu. Tête très-comprimée , basse. Les trois petits yeux lisses , en triangle. Corselet très - obtus ou tronqué postérieurement. Cellules sous- marginales des ailes supérieures , au nombre de trois. Abdomen court, ové ou conique , tronqué à sa base. Pattes postérieures beaucoup plus fortes que les autres; les intermédiaires ayant, dans quelques mâles, un J'aisceau de poils à chaque extrémité de leurs tarses. * Genre. PopALiR1E, podalirius. I. SOUTERRAINES ; subterraneæ. Mandibules unidentées. Abdomen de la longueur du corselet au plus. Exemple. Apis rotundata. F. TI. PARIÉTINES; parielinæ. Mandibules umidentées. Abdomen plus long que le corselet. ( Tarses des pattes in- termédiaires ayant à chaque extrémité un faisceau de poils, dans les mâles. ) j Exemple. ÆApis pilipes. F. — Mae — Andrenæ Lirsuta. F, — Femelle. III. CRASSIPÈDES; crassipedes. Mandibules multidentées. Pattes posté- rieures ayant leurs jambes et le premier DES GENRES. 379 article de leurs tarses très-gros et fort velus, du moins dans les femelles. Exemple. Æpis versicolor; crassipes. F, SOUS-FAMILLE QUATRIEME. APIAIRES PERCE-BOIS ; xy/ocopcæ. Palpes labiaux aussi larges ou plus larges vers le bas que la portion voisine de la Tangue. Mandibules en icueilleron , très- obtuses, sans dents, ou échancrées au bout, striées sur le dos, dans les femelles. Lèvre supérieure courte, large , à insertion cachée ou à peine découverte. Soies latérales cour- tes, mais apparentes. Palpes maxillaires de cinq articles environ , distincts ; le premier des labiaux fort long. Antennes courtes et fortement brisées ; le troisièine article alongé. Le premier ar- cle des tarses postérieurs des femelles com- primé , très-velu et dilaté à Fangle ternunal et extérieur. Corps gros, convexe, velu. Corselet tronqué postérieu- rement. Abdomen ové ou triangulaire , large, déprimé, tronqué à sa base. Ailes souvent colorées. Cellules sous- . marginales des ailes supérieures au nombre de trois, celle du milieu triangulaire. éf * Genre. XyLocoPE ; xylocopa. 580 FAMILLES I MÉLANIDESs; melanides. Lèvré supérieure relevée en arête au milieu. Exemples, Æpis violacea ; morio.F. II OcHRACÉES; ochraceæ. Jèvre supérieure plane. Exemple. Æpis brasilianorum. F. SOUS-FAMILLE CINQUIENM_E. APIAIRES CÉRATINES (1); ceralincæ. Palpes labiaux aussi larges ou plus larges vers le bas que la portion voisine de Ja langue. Mandibules arquées, tronquées et dentées à lextrémité. Lèvre supérieure découverte, carrée. Soiïes de la langue très- courtes. Palpes maxillaires de quaire à cinq articles environ, distincts ; le second des labiaux presqu’aussi long que le premier. Premier article des antennes fort long, (1) Le nom de clavicère que j’avois d’abord employé pour désigner ce genre, étant composé d’un mot latin et d’un mot du grec, doit êtré rejeté ; je lui substitue celui de cératine, qui vent dire cornu ; les insectes de ce genre ayant les Me courtes , et les présentant en forme de cornes. DES GE NR'ESS. 581 cylindrique, les autres formant une massue oblongue. Premier article des tarses postérieurs peu velu, peu large et point dilaté à l'angle ter- minal et extérieur. Corps oblong, presque glabre. Tête assez grande, avancée. Abdomen oblonp. Cellules sous-marginales des ailes supérieures au nombre de trois. Pattes petites. * Genre. CÉRATINE ; ceralina. Exemple. /lilœus albilabris. F. SOUS-FAMILLE SIXIEME. APIAIRES MÉGACHILES ; megachiles. Palpes Jlabiaux aussi larges ou plus larges vers le bas que la portion voisine de la Jangue. Mandibules larges , striées souvent en dessus, tronquées, multidentées ou ter- minées par une forte dent, recouvrant une lèvre supérieure qui est en carré long et dont l'insertion est cachée. Soies de la langue très-courles. Palpes maxillaires très-courts, de deux à quatre articles, distincts ; le second des labiaux aussi long ou plus long que le premier. Antennes courtes , peu brisées; le troi- sième guère plus long que I autres. Premier article des tarses postérieurs des femelles 382 FAMILLES fort comprimé , très-grand , peu ou point velu. . Tête de la largeur du corselet , très-épaisse. Corselet court , tronqué ou très - obtus postérieurement. Cellules sous- marginales des ailes supérieures au nombre de deux. Abdomen tronqué à sa base, presque toujours très-soyeux en dessous dans les femelles. Anus des mûâles courbé , échancré , ou ayant des dentelures. * Genre. MécacniLe ; magachile. I CYLINDRIQUES; cylindricæ. Second article des antennes aussi grand que le troisième. Corps alongé, étroit, presque cylindrique. Dessous de l'abdomen soyeux , dans les femelles. Exemple. Hylœus maxillosus.F. II CoNIQUES; conicæ. Second article des antennes et suivans presque égaux. Abdomen conique , presque glabre en dessous dans les deux sexes. Exemples. Apis 4 dentata. F. Mâle. — Conica ejusd. Femelle. III. CARDEUSES; radentes. Second article des antennes petit; le troi- sième alongé. Corps court , large. Abdomen court , large , très-soyeux en dessous, dans DES GENRES. 383 les femelles. Pattes postérieures fort grandes relativement aux autres. Exemples. Apis manicata.F.— Mâle.— Maculata ejusd. Femelle. IV. Rases; glabriusculeæ. Troisième article des antennes guère plus Îong que les suivans. Corps oblong, presque glabre. Mandibules multidentées, dans les femelles au moins. Exemple. pis aterrima? Panz. V. Coureuses; phyllotone. Troisième article des antennes guère plus long que les suivans. Corps oblong, velu seulement en quelques parties du corps; dessous de l’abdomen très-soyeux dans les femelles. Mandibules très - dentées à leur extrémité, du moins dans les femelles. Exemple. ÆApis centuncularis. Lin. Observ. Mâles ayant souvent les pattes de devant grandes , arquées, avec leurs jambes dilatées et soyeuses. Apis lagopoda. Lin. VE MAGoNNESs; cœmentariæ. Troisième article des antennes sensible- ment plus alongé que les suivans. Corps oblong, très-velu , sur-tout à l'abdomen. + 384 FAMILLES Mandibules souvent très-striées en dessus, peu dentées, mais ayant un fort crochet à leur pointe, dans les femelles. Front de quelques femelles bicurnu ou bituberculé, Exemples. Apis rufaXan. Mâle. — Bicornis ejusd. Femelle. — Muraria. Oliv. SOUS-FAMILLE SÉEPTIEME. APIAIRES EUGLOSSES; euglossæ. Palpes labiaux aussi larges ou plus larges vers le bas que la portion voisine de la langue. Mandibules larges, tronquées et dentées au bout. Lèvre supérieure décou- verte et carrée. Mâchoires et langue de la longueur du corps ou plus longues; soies de la langue très-courtes. Palpes maxillaires très-petits, d’un seul article. Le premier des labiaux plus long que le second ; leur séparation à peine distincte. Antennes courtes, peu brisées. Premier article des tarses postérieurs des femelles très-grand, fort dilaté et très-com- primé ; jambes postérieures aussi fort com- primées, dilatées et concaves. Corps court, souvent presque glabre. Cellules sous- marginales des ailes supérieures au nombre de trois; leur buse recouverte par un tubercule calleux, en cuetilleron. DES GENRES. 385 Cuilleron. Abdomen fort court , triangulaire ou co- tique ; tronqué à sa base. Genre. Eucrosse ; euglossa. Exemples. Apis cordata ; gulosa. F. SOUS-FAMILLE HUITIEME: APIAIRES BOURDONS; bombi. Palpes labiaux plus larges vers le bas que la portion voisine de la langue. Mandibules en cuilleron, très - obtuses ou arrondies au bout, sans dents, et n'ayant qu'une petite échancrure, velues dans les mâles. Lévre supérieure découverte , large, courte. Soies de la langue très - courtes, obtuses. Palpes maxillaires très-petits, d’un ou de deux arti- cles ; le premier des labiaux plus grand que le second. Antennes très-brisées. Premier article des tarses postérieurs des mâles et des femelles très-grand, fort com- primé, concave et sans stries en dessous. Corps très-velu, et dont les poils diversement colorés Jorment souvent des bandes. Corselet très- grand. Cel- lules sous - marginales des ailes supérieures au nombre de trois, presque égäles. Abdomen ové-conique , tronqué & sa base. * Genre. BourDon ; bombus. Exemple. Apis terrestris. Lin. Ins. Tome III. B b 38. FAMILLES SOUS-FAMILLE NEUVIEME. APIAIRES DOMESTIQUES; apes. Palpes labiaux plus larges vers le bas que la portion voisine de la langue. Mandibules élargies et tronquées à leur extrémité, lisses à leur surface. Lèvre supérieure ordinaire- ment apparente, courte. Soies de la langue très-courtes, obtuses. Palpes maxillaires très- petites, d’un ou de deux articles ; le premier des labiaux plus grand que le second. An- tennes très-brisées. Premier article des tarses postérieurs des mulels et des femelles très-grand, très-com- primé , slrié transversalement dans les mu- lets. Jambes postérieures des individus du métne sexe concavess. Genre. ABEILLE; apis. * Mandibules dentées. Exemple. Æpis amalihea. Oliv. * * Mandibules sans dents. Lèvre supé- rieure cachée. Exemple. Apis favosa.F. *** Mandibules sans dents. Lèvre supé- rieure découverte. Exemple. Apis mellifica. Tin. DES GENRES 38 DRLDEE 9 XTENE LÉPIDOPTÈRES; Lepidoptera. _ Quatre ailes découvertes, de même con- sistance, fauineuses. Une trompe en spirale. (Deux à quatre palpes. ) S PCTTON PREMIERE DiurNESs; diurni. Antennes renflées dans quelque partie de leur longueur. PAMELEL PREMIER T PAPILLONIDES; papilionides. Antennes renflées brusquement à leur extrémité, où terminées par une massue plus ou moins alongée. (Pas plus de deux palpes. ) Ailes du plus grand nombre s’élevant perpendiculai- rement dans le repos. Genre. PAPILLON ; papilio. Antennes ter- minées par un renflement obtus, ou en pointe droite (point crochue) ou presque droite. Ailes toujours élevées dans le repos, Bb 2 588 FAMILLES » I. CasvaLiers; equites. ( Pieris. Schr.) Six pattes propres pour marcher, alon- gées, menues, et dont les tarses sont ter- minés par deux crochets alongés, égaux, sans pelote à appendice en forme de cro- chet en dessous. Palpes très-courts, ne dé- passant pas la naissance de Ja trompe, très- obtus, re paroissant que de deux articles. Antennes plus courtes que le corps, distinc- tement articulées, en masse oblongue et éourbe. | Ailes inférieures à bord interne concave et velu; ce bord se repliant et formant en dessous un canal étroit et longitudinal. Ab- domen ovalaire , beaucoup plus court que les ailes inférieures. T'éte plus étroite que la moitié du corselet. Corselet rétréci antérieurement. Bord posté rieur des ailes large. Jambes à deux épines assez fortes au bout.T'arses ciliés. * Ailes mférieures en queue AAA MERE Exemples. Papilio achates ; diomedes. F. ** Ailes inférieures en queue pointue. Exemples. Papilio machavn ; podalirius. Lin. *** Ailes inférieures roñdeset sans queue. Exemples. Papilio priamus ; panthous. Lin. DES GENRES. 38q II. HéÉLICONIENS; heliconu. . Six pattes menues, dont les quatre pos- térieures seules propres pour marcher, les antérieures beaucoup plus petites et dou- blées. T'arses des pattes ambulatoires ter- minés par deux petits crochets courbés, avec ue appendice un peu coriacée, cro- chue, partant d une espèce de pelote, sous chaque, Palpes très - menus , séparés l’un de l'autre par un grand intervalle, dépassant à peine le front, de trois articles, dont le second très-long, courbe et cylindrique, et le dernier très-court et conique. Antennes de la longueur du corps, en masse assez alongée ; articles peu. distincts. Ailes étroites et fort longues; longueur du côté extérieur des antérieures, moitié plus grand que le bord postérieur ; leur bord interne souvent concave. Abdomen cylindrico-oblonus, comprimé, atteignant le bord postérieur des ailes inférieures. Corps menu. Tête plus large que le corselet , ou de s& Largeur. Exemples. Papilio ricini; charitonia. Lan. III. DANAÏDES AGRÉABLES ; danai festivi. Six pattes, dont les quatre postérieures Bb 53 390 FAMILLES seules propres pour marcher, grosses, les antérieures beaucoup plus petites et dou- blées. 'l'arses des pattes ambulatoires ter- minés par deux crochets forts, alongés, sans appendices ni pelote en dessous. Palpes de- passant légèrement le froni, paroiïssant con- ligus, comprimés, écailleux , de trois arti- cles sensibles ; le second de ces articles une fois environ plus long que le dernier : celui-ci conique et couvert d'écailles. Antennes plus courtes que le corps, en massue arquée. Bord interne des ailes inférieures plié sous l'abdomen, et lui formant un canal ou une gouttière dans lequel ïl est logé, droit, dé- coloré en dessus. Abdomen plus court que les ailes imférieures, cylindrico-oblong. Tête large. Corselet épais. Bord postérieur des ailes inférieures rond ; leur côté interne droit, sans tronca- ture à l'angle de l’anus. Une espèce de. petite poche sur les mêmes ailes , à la troisième nervure, à compter du côté interne , dans plusieurs. Exemples. Papilio plexippus ; chrysippus. Lin. IV. NymPHALES; nymphales. (Papilio. Schr.) Six pattes dont les quatre postérieures seules propres pour marcher, grosses et courtes, les antérieures beaucoup plus pe= ? D£ÆS GENRES. 391 tites, doublées et appliquées contre le corps. T'arses des pattes ambulatoires terminés par deux crochets très-arqués , avec une appen- dice un peu coriacée, crochue, sous chaque, et partant d’une espèce de pelote. Palpes une demi-fois au moins plus longs que la tête, dépassant beaucoup le frout, conti- gus, couverts d’écailles et de poils, de trois arlcles distincts : le second trois ou quatre fois plus long que le dernier ; celui-ci co- nique. Antennes plus courtes que le corps, terminées en une massue droite, ovalaire ou oblongue. Bord interne des aïles infé- rieures plié sous l’abdomen, et lui formant un canal dans lequel il est logé, décoloré en dessus. * Palpes larges en devant (au second ar- ticle), ou ayant leur diamètre transversal aussi grand ou plus que le diamètre per- pendiculaire, couverts de petites écailles serrées ; lé dernier article de la même lar- geur à sa naissance, que l'extrémité de l'article précédent, très-court, couvert d’é- cailles et conique. . Ailes inférieures tronquées obliquement et brusque- ment à l’angle anal; côté interne ayant ainsi un angle bien mnarqué, Bb 4 502 FAMILLES NYMPHALES PROPREMENT DITES; nymphales proprié dict, a. Ailes supérieures très-entières, sinuées au plus au bord postérieur , souvent en pointe crochue à l'angle apical ; côte fort arquée ; bord postérieur des inférieures se réunissant avec leur côté externe par une courbure presque insensible (l’interne, assez droit). Point de prolongement en forme de queue. Ailes souvent trés-brillantes et fasciées en dessus, Des yeux dans un grand nombre. Exemples Papilio teucer ; idomeneus ; cassiæ ; so- ploræ. F. (Satyres plutôt peut-être. ) b. Aïles supérieures très-entières, sinuées au plus au bord postérieur ; angle apical souvent crochu ; côte très-arquée. Bord pos-. iérieur des inférieures presque droit ; une pointe ou une queue souvent ocellée ou tachetée à l'angle anal, Exemples. Papilio ceres ; petreus ; cadmus. Cram, e. Âiles supérieures entières ou légèrement sinuces au bord postérieur, larges; infé- rieures presque rondes ; bord postérieur smué; une échancrure plus forte à l'angle DES GENRES. 303 anal , accompagnée de deux pointes ou queues, Les argonautes de Cram. Exemples. Papilio jasius ; pyrrhus. Lin, — Papilio castor. F. d. Ailes inférieures comme polygones, prolongées vers l’angle anal; prolongement coupé plus ou moins obliquement ; angles de l'extrémité de la troncalure un peu sail- lans. Des yeux dans le très-grand nombre. Exemples. Papilio jatropheæ ; leda; laomedia. Lin. Remarg. On Îles subdiv sera d’après la présence et l'absence des yeux , et d’après la figure du bord posté- rieur des ailes qui est entier , ou dentelé , ou concave, e. Ailes supérieures fort anguleuses, sou- vent déchiquetées au bord postérieur ; les inférieures arrondies, ayant chacune deux avancemens. | Exemples. Papilio antiopa ; polychloros. Lin. f. Ailes supérieures très-dentées ou an- guleuses à leur bord postérieur; un angle saillant et un de rentrant sous l'angle apical. Ailes inférieures en triangle curviligne, den- telées, sans pointes ; toujours des yeux. Exemples. Papilio Lo ; cardui. Lin. k, Ailes crénelces au plus ; bord postérieur & # 594, -FAMILLES des supérieures presque droit ou légèrement concave; inférieures larges , et s’arrondissant. Peu ou point d’yeux dans le grand nombre. Exemples. Papilio midamus. Lin. — Papilio arethusus. F. ** Palpes fort larges en devant (au second article) ou ayant leur diamètre transversal plus grand que le perpendiculaire, couverts d’écaïlles alongées ; dernier article brusque- ment plus petit, semblable à une petite pointé implantée sur l'extrémité du second, moins hérissé. Masse des antennes souvent très-renflée et ovalaire. Bord postérieur des ailes inférieures se fondant presque insen- siblement avec linterne ; troncature de l'angle anal peu marquée. Fond ordinairement d’un jaune fauve tacheté de noirâtre ou de brun. Des poinés argentés ou Jauves sur le dessous des ailes. Les nacrés ; perlati. + Aïles très-alongées; côté extérieur beau- coup plus long que l’interne. | Exemples, Papilio juno ; passisfloræ. F. ++ Ailes point ou peu alongées. Côlé extérieur n'étant pas une demi - fois plus long que l’interne. Exemples. Papilio adippe'} aglaja. Tin. LA DES GENRES. 395 :**%*X Palpes cylindrico - comprimés (au second article) ou ayant leur diamètre trans- versal plus court que le perpendiculaire, trés - velus; dernier article cylindrico - co- nique. - Ailes inférieures rondes ou ovales, sans troncature brusque à l’angle anal. Les satyres; satyri. + Fond des ailes jaune-fauve, tacheté ou rayé de noirâtre ou de brun, en forme de damier , sans yeux. (Masse des antennes grosse et courte.) Les damiers. ( Papilio. Schr.) — Aüiles inférieures ovales. Exemple. Papilio violæ. F!, — — Ailes inférieures rondes. Exemples. Papilio cinxia ; dia. Lan. +7 Fond des aïles noirâtres, n’imitant pas un damier par ses taches, et ayant des yeux. (Masse des antennes assez alongée.) Exemples. Papilio hyperanthus ; mæra ; ægeria. Lin. Remarg. C’est le genre maniola de Schranck. V. PARNASSIENS ; parnassii. (Pieris. Schr..) Six pattes propres pour marcher el courles. 396 FAMILLES Tarses terminés par deux crochets forts; simples et entiers; point d’appendices ni de peloie en dessous. Palpes depassant la tête, comprimés, très - velus, de trois articles, dont le dernier cylhindrico - conique , aussi long que le second. Antennes droites, courtes, terininées par une massue, courte, épaisse, et obiuse. Ailes inférieures très - concaves au côté interne, sans plis. Abdomen gros et ovalaire. Exempl. Papilio appollo. Lin. Papilio hypsipyle.F. VI. DANAÏDESs BLANCHES ; danai candidi. ( Fieris. Schr.) Six pattes propres pour marcher. "Tarses terminés par deux crochets refendus ou bifides, avec une appendice sous chaque. Palpes dépassant la teie, comprimés, écail- leux ou velus, de trois articles; le dernier cylindrico- eu Le presque aussi long que le second. | Abdomen cylindrique, comprimé, recu dans un canal formé par les ailes inférieures. Point de lroncature brusque à l'angle anal, * Aüles très-étroites et fort alongées. An tenues et abdomen longs. Pattes menues. Exemple. Papilio crisia. F, DES GENRES. 307 ** Ailes en triangle arrondi; angle ap'cal des supérieures très-saillant ; les inférieures ayant aussi un angle. Aniennes courtes, grosses, guère plus longues que le corselet. Pattes grosses. ( Palpes à écaiiles très-ser- rées. ) Exemple. Papilio rhamni. Lin. *** Ailes en triangle arrondi, sans angles. Antennes guère plus longues que le cor- selet. Exemple. Papilio hyale. Lin. **** Ailes inférieures tout à fait rondes, ou ovales. Aniennes menues, sensiblement plus longues que le corselet. Exemples. Papilio brassicæ ; cardamine. Tin. VII PLÉéBÉENs; plebeir. ( Cupido. Schr.) Six paltes propres pour marcher; tarses terminés par deux crochets très-petits, presque retirés et simples ; des appendices en dessous. Palpes longs, velus, cylindrico- comprimés, de trois articles; le dernier faisant au moins la moitié de la longueur du second, aussi gros, nudiuscule, cylin- drique , pointu au bout. Antennes courtes. Abdomen recu dans un canal formé par 398 FAMILLÉS les ailes inférieures, comprimé. Point de troncature brusque à l'angle anal. * Fond du dessus des ailes brun, peu ou point ocellé en dessous. Aïles inférieures en triangle curviligne. Massue des antennes formée presque insensiblement , assez droite et obtuse. Les petits porte-queue. e Exemple. Papilio pruni. Lin. ** Fond du dessus des aïles bleu ou bronzé , souvent ocellé ou ponctué en dessous. Ailes inférieures rondes. Massue des antennes assez brusque, finissant en pointe un peu courbée. + Fond du dessus des aïles tirant sur le bleu , du moins dans l’un des sexes. k Les argus. Exemple. Papilio argus. Tan. ++ Fond du dessus des ailes bronzé, du moins dans l’un des sexes. Les bronzés. Exemple. Papilio virgaureæ. Liu. Genre. HESPÉRIE; hesperia. ( Erynnis: Schr.) Antennes terminées en massue cro- DES GENRES 5% chue à la pointe , très-écartées à leur in- sertion, ( Deux palpes ne dépassant. guère le front, ordinairement très-larges, de trois articles , dont le dernier très-petit. Six pattes propres pour marcher; tarses terminés par deux crochets, petits , très-arqués , simples, avec un avancement assez dur au milieu.) Corps court, gros. T'éte large. Ailes épaisses, trian- gulaires , et dont toutes ou quelques - unes sont souvené et dans Fe repos dans une position horisontale, ow jamais bien perpendiculaires ; les inférieures plissées au côté interne, et recouvrant l’abdomen avec leurs plis. Abdomen court, conico- cylindrique ou presque conique. Pattes fortes ; jambes postérieures ayant deux épines de plus que les terminales. * Tête plus étroite que le corselet. Palpes ne dépassant pas le front, peu hérissés d’'é- cailles , n’occupant pas touie la largeur du devant de la tête. | Les danaïdes bigarrées de Cramer. Exemples. Papilio evalthe ; licas. F. ** Tête de la largeur du corselet. Palpes dépassant un peu le front, très-fournis d'é é- cailles , très-larges et fort épais. | + Ailes inférieures prolongées en queue. Exemple. ÆZesparia proteus. F. 71 Ailes inférieures sans queue. Exemple. Æesperia malve. Fi 400 FAMILLES FAMILLE SECONDE. SPHINGIDES ; Sphingides. “Antennes prismatiques ( plan supérieur distingué brusquement de l’inférieur. ), ou cylindracées, presque fusiformes par la ma- nière dont elles sont renflées, terminées in- sensiblement en pointe crochue et souvent par une pelite pointe particulière , houp- peuse dans les grands. ( Apparence de quatre palpes dans quelques-uns. ) Ailes horisontales ou en Loit , jamais per- pendiculaires ; inférieures bien plus petites. Abdomeu sessile, cylindrique ou conique. Jambes postérieures ayant deux épines outre les ter- minales. J. SPHINGIDES BOURDONS ; sphingides bombinatrices. Antennes toujours prismatiques , el ter- minées par une petite pointe particulière , dans le grand nombre. Palpes extérieurs fort larges , très-dilatés, très - hérissés d’é- cailles, fort obtus ou terminés seulement par un article tuberculiforme. Corps gros, fort. Yeux grands. Abdomen conique. Pattes grosses ; deux crochets simples, entiers, au bout des tarses. Genre, DES GENRES. 491 Genre. SPHINX ; sphinx. Une trompe plus longue que la tête. Antennes simples, ter- minées par un pelit filet. * Antennes n'étant pas fort renflées ; ex- trémité très-crochue. Corps alongé. Point de brosse au bout du ventre. ( Ailes toujours opaques. ) + Ailes à bord postérieur droit, point anguleux. Exemples. Sphinx convolvuli ; atropos. Lin. ++ Aiïles à bord postérieur anguleux. : Exemple. Sphinx ænotheræ. F. ** Antennes très-grosses et fort renflées ; extrémité peu ou point crochue. Corps court, large. Une brosse d’écailles au bout du ventre. ( Des ailes vitrées en tout ou en partie dans plusieurs. ) Exemples. Sesia stellatarum ; fuciformis. F. * Genre. SMERINTHE; smerinthus."T'rompe très- courte ou nulle. Antennes en scie ou pectinées, terminées en pointe crochue, sans filet au bout. Ailes dentées où anguleuses. Exemples. Sphinx tiliæ ; ocellata. Lin. IL SPHiINGIDES MUETS ; sphinoides muti. Antennes n'étant pas ou presque pas pris- Jns. Tome III. Ce dog :: / MXML IL ES matiques, à anneaux ou contours également coulinus et arrondis dans plusieurs. Palpes menus, cylindrico-coniques, terminés insen- siblement en pointe, ou cylindriques. Corps mince dans plusieurs. Yeux petits ou moyens. Abdomen souvent cylindrique. Pattes assez menues. Crochets des tarses unidentés dans quelques-uns. Genre. SÉsIE ; sesia. Antennes terminées par une pelite houppe d’écailles, simples. Second article des palpes extérieurs toujours plus couvert d’écailles que le dernier. ( Aïles horisontales, étroites, toujours vitrées du moins en parlie. ) * Abdomen sans brosse au bout. Dernier arlicie des palpes peu alongé, conique. Exemple. Sesia apiformis. F. Obs. Sa trompe est fort courte ou presque nulle. ** Abdomen ierminé par une brosse. Der. “uier article des palpes alongé, menu, presqu'® NU, Cy lindracé. Exemples Sesia tipuliformis ; culicijrmis. F. Gene. ZYGÈNE ; zygæna. Antennes à extrémité simple, sans houppes d’écailles au bout. Second ar ticle des palpes extérieurs rarement plus écailleux que le dernier; le dernier en pointe. Une trompe apparente. DES CENÉES 4os # Antennes très-renflées , simples , droites ou simplement arquées, point contournées, Second article des palpes garni d’écailles imilant un pinceau avancé et pointu ; le dernier article élevé. Ailes opaques. Exemple. Plalæna venulia. Cram. ** Antennes très-renflées, simples, con- tournées. | Ailes toujours opaques. Crochets des tarses simples. Exemple. Zyg sæna filipendulæ. F. *** Antennes légèrement renflées, cylin- drico - coniques , ordinairement pectinées dans l’un des sexes au moins. | Des ailes vitrées dans plusieurs. Crochets des tarses unidentés dans un grand nombre. + Aïles toutes opaques, sans taches vitrées. Exemple. Zygæna statices. F, ++ Ailes dont le fond est : opaque, avec des taches vitrées. | Exemple. Zygæna quercus. YF. ++ Ailes ou quelques - unes Hroaie entièrement vitrées. Exemples. Zygæna auge ; coarctata.F. Genre. STyciE ; stygia. Antennes cylin- drico-coniques ( de la longueur du corselet C ce 2 404 FAMILLES ou plus), arquées, garnies d’un double rang de petites lames; pointe simple. Palpes cylindriques , obtus (et assez gros, atteignant le front ). Trompe nulle ou très-courte. Ailes courtes, en toit, colorées entièrement. Abdomen conique , tronqué , alongé. Anus garni d’une petite brosse. Pattes courtes. Deux crochets simples aux tarses. On ne connoît qu’une espèce de ce genre, qui a été publiée par Draparnaud , connu par son excellent ouvrage sur les mollusques de la France. Ce geure tient le milieu entre les zygènes et les hépiales. SECTION SECOND E. NoCcTURKNES ; n0cturnt. Antennes filiformes ou sélacées, point renflées dans quelque partie de leur longueur. FAMILLE TROISIE M E. BomMByciNESs; bombycinæ. Aïles supérieures triangulaires , et dont le bord postérieur fait plus du tiers de la Jongueur , point élargies et arrondies à leur base , entières ( point divisées ) ; alongées et étroites dans quelques-uns , mais les palpes alors très-petits, et n’étant qu’au nombre DES GENRES 405 de deux. ( Antennes pectinées ou en scie dans un grand nombre. Trompe manquant dans plusieurs.) Palpes apparens au nombre de deux, beaucoup plus courts que le cor- selet, ou longs, mais ailes très-en toit. Corselet grand , faisant plus du tiers de la longueur du corps, une fois au moins plus large que la tête. Aïles souvent en toit: bord postérieur des supérieures plus étroit que l'interne. Abdomen presque conique, court. Gen. HÉéPrALE ; Lepialus, Antennes ( or- dinairement fort courtes) ayant en dessous le plus souvent, et du moins dans l’un des sexes, une rangée de dents triangulaires ou arrondies, peclinées dans quelques - uns. Palpes très-courts ( l'extrémité n’atteignant pas le front ). Trompe nulle ou presque nulle. Ailes supérieures , étroites, alongées , en toit ainsi que les inférieures, ( Abdomen fort.) (1) Exemples. Cossus ligniperda. Hepialus humuli. F. Genre. BomByx ; bombyx. Antennes pec- tinées où barbues, ou très-ciliées. Paipes presque cylindriques, courts, mais dont (1) Ce genre n’est pas suffisamment distinct. Il vau- droit peut-êlre mieux le réuuir aux bombyx. Cc:3 406 FAMILLES l'extrémité atteint ordinairement le front. Un simple commencement de trompe. Lon- gueur des ailes supérieures n’excédant que de peu leur plus grande largeur. Port de quatre ailes horisonial ou en toit; les in- féricures reverses dans plusieurs, peu ou point plissées au côté interne, point ou guère plus larges que les supérieures. / I. OcELLÉESs; ocellatæ. Ailes écartées et horisontales dans le repos. * Aïles inférieures à queue. Exemple. Bombyx luna. F. ** Aïles inférieures sans queue. Exemple Bombyx pavonia. F. IL REVERSES; reversæ. Ailes supérieures en toit ; les inférieures reverses. * Palpes formant un bec saillant. Bord postérieur de quelques-unes des ailes dentelé ou festonné. Les feuilles - mortes. Exemple. Bombyx quercifolia F. ** Palpes ne formant point de bec sai- Jlant, Bord postérieur des ailes sans denis. DES GENRES. 407 | Les minimes. | Exemple. Bombyx quercüs. F. ILL. PATTES-ÉTENDUES ; pedireclæ. Ailes en toit. Corselet sa Pattes an- térieures très-velues. Exemples. Bombyx bucephala ; pudibunda. F. IV. CHAMEAUX; camelineæ. Ailes en toit ; bord postérieur denté. Cor- selet huppé. Exemple. Bombyx camelina. F. V. Verues; villoscæ. Ailes en toit, sans dentelures.Corselet sim- plement très-velu. Antennes plumeuses. Exemples. Bombix coryli ; zona. F. VI. APoDEes; apodeæ. Ailes très-en toit, fort grandes. Antennes simples. Exemple. Bombyx testudo. F. Genre. LirHosir; Zthosia. Antennes pectinées, ou barbues, ou ciliées, simples dans plusieurs. Palpes courts, cylindriques ou cylindrico-coniques. Une trompe sensible, beaucoup plus longue que la tête. ( Aïles en toit, ou presque horisontales, mais les supérieures croisées au côté interne. Les Cc 4 408 FAMILLES inférieures larges et plissées dans le grand nombre, au côté interne. ) I TicréEes; éigrinæ. Antennes plumeuses du moins dans l’un des sexes. Corselet et pattes cotoneux. Palpes velus. Ailes supérieures presqu'aussi larges ou plus larges que longues, en toit. Exemple. Bombyx salicis. F. II EcaïLLes; maculosæ. Antennes en scie dans quelques-uns, simples dans le plus grand nombre. Palpes couvert de petites écailles. Aïles supérieures presqu'aussi larges ou plus larges que lon- gues, en toit. Exemple. Bombyx caja. F. MANTELÉES; pallialæ. Antennes simples où simplement ciliées. Palpes couverts de petites écailles, cylin- driques. Ailes horisontales ; les supérieures plus longues que larges , croisées à leur bord interne. | Exemples. Les lithosies de Fabricins. Lithosia com- plana. Tinea gigantella. F, Genre. NocTUELLE; noctua. Antennes sétacées, presque toujours simples. T'rompe DES GENRES. 4o9 de consistance assez dure , longue. Palpes grands, très-comprimés ; le second article beaucoup plus grand que le premier; le der- nier obtus, beaucoup plus menu que le précédent, ou nu, ou très-court. Ailes trian- gulaires horisontales ou en toit : inférieures toujours plissées au côté interne. Pattes postérieures toujours très-épineuses. Abdomen soniqie. A. Antennes simples. * Ailes horisontales, mais ne 5e croisant pas au côté interne; les inférieures à queue. Dernier article des palpes presqu'aussi long ou plus long que le précédent , toujours plus menu et nu. Exemples. Papilio patroclus ; leilus. Lin. ** Ailes horisontales, mais ne se croisant pas au côté interne ; les inférieures sans queue. Dernier article des palpes presque aussi long ou plus long que le précédent, toujours plus menu et nu. Exemples. Noctua crepuscularis ; odora ; strix. F. *** Aïles horisontales, mais ne se croisant pas au côté interne. Dernier article des palpes beaucoup plus court que le précédent. Exemples, Noctua matrona ; sponsa. F. 410 FAMILLES **** Ailes horisontales ; les supérieures se croisant au côté interne ; leur longueur n'excédant presque pas leur largeur. Der- nier article des palpes beaucoup plus court que le précédent. Exemple. Noctua pronuba. F. ***** Ailes en toit. Les supérieures alon- gées et étroites. Dernier article des palpes beaucoup plus court que le précédent. Exemple. Noctua verbasci. F. ****** Ailes en toit; les supérieures presqu'aussi longues que larges ; bord pos- térieur dentelé. Dernier article des palpes beaucoup plus court que le précédent. Exemple. Noctua meticulosa. F. **%#%#% Ailes en toit ; les supérieures presqu’aussi longues que larges : bord pos- térieur sans dentelures. Dernier article des palpes beaucoup plus court que le précédent. + Corselet huppé. Exemple. Nociua gamma. F. ++ Corselet simple. Exemple. Noctua mi. F. DES GENRES. 411 B. Antennes pecünées, ou en scie, ou très - ciliées. * Bord postérieur des ailes dentelé. Exemples. Bombyx palpina ; noctua libatrix. F. ** Bord postérieur des ailes sans dente- lures. Exemp. Noctua oxyacanthæ ; bombyx gramines. F. Les phalènes de De Géer , tome 11, preinière partie ; pag. 337 et suiv. n° 1 —5. FAMILLE QUATRIENME. PHALÉNITES ; phalænites. Ailes supérieures triangulaires, et dont le bord postérieur fait plus du tiers de la longueur , point élargies et arrondies à leur base , entières ( point divisées ), tou- jours horisontales ou légèrement inclinées. Antennes simples ou pectinées , ou en scie, variant suivant les sexes. Une trompe presque membraneuse , sensible. Deux à quatre palpes. Corselet petit. Abdomen menu , alongé, presque cylindrique. Pattes menues , épineuses. Genre. PHALÈNE; phalæna. Palpes au Ave FAMILLES nombre de deux ou de quatre, mais dont deux obsolètes ; leur longueur n’excédant pas de beaucoup celle de la tête. Une trompe. * Palpes très-velus. Trompe courte. Exemple. Phalæna betularia. Lin. Remarq. Leur corps est assez gros, et se rapproche, sous ce rapport, de celui des noctuelles , des bombyx. ** Palpes très-courts ; ailes étendues; leur bord postérieur très-anguleux. Exemples. Phalæna alniaria ; sÿringaria. Yan. *** Palpes très-courts. Ailes étendues ; les inférieures comme tronquées , et ayant un angle saillant. Exemple. Phalæna sambucaria. Yan. **X** Palpes très-courts. Ailes étendues; les supérieures crochues ou en faulx à l’angle apical ; les inférieures arrondies. Exemple. Phalæna falcataria. Lin. *****X Palpes de la longueur de la tête environ. Ailes étendues, sans dents ou si- nuosilés remarquables. Exemple. Phalæna grossulariata. Lin. ****#* Palpes un peu plus longs que la tête, formant une espèce de bec. Port d'ailes DES GENRES. 413 triangulaire ; les inférieures couvertes, moins colorées. Exemples. Phalæna duplicata. F.— Phaltæka prie nala, Lan. * Genre. HERMINIE ; herminia. Deux palpes et dont lextrémiité atteint presque la naissance des ailes. Une trompe. Antennes ciliées dans le grand nombre. Ailes horison- tales ou un peu légèrement inclinées, formant un triangle avec le corps, dans le repos. Palpes entièrement recourbés. ( An- tennes épaissies à leur base ou dans queune point de leur longueur.) + Dernier article des palpes conique, alongé , nudiuscule. Exemples. Crambus ventilubris. F, — Crambus aspergillus. Bosc. ++ Dernier article des palpes échancré, ou très -obtus, court, couvert de petites écailles. ais Exemple. Prob ericata. Cram. _** Palpes avancés, recourbés tout au plus en partie. Exemple. Crambus rostratus. F. Remarq. faut peut - être rapporter ici lés phycis de Fabricius : son kyhlée flèche Appart ‘ent certaine- ment à cette division. 414 FAMILLES * Gen. Borys; botys. Quatre palpes dis- üncts, dont deux plus pelits, appliqués sur les autres. Antennes ciliées ou simples. Une trompe. Ailes horisontales ou légèrement inclinées, formant avec le corps un triangle presque isocèle. Pattes postérieures longues , toujours très-épineuses. * Palpes inférieurs beaucoup plus longs que la tête, menus, avancés. ( Antennes cilées dans quelques-uns.) Exemples. Crambus erigatus ; colonum. F. ** Palpes inférieurs à peine plus longs que la têle ; le second article paroissant fort large, étant très-garni SÉRRÈES. ( An- tennes simples. ) Exemples. Phalæna purpuraria ; potamogata. Yan. _* Gen. AcLosse; aglossa. Quatre palpes distincts, dont deux plus petits, appliqués sur les autres ; second article inférieur plus long, dilaté , très-garni d’écailles, le dernier relevé. Antennes simples. Point de trompe. * Corps en triangle isocèle. Exemple. Phalæna pinguinalis. Lin. Gen. GALLÉRIE; ga/leria. Quatre palpes distincts, dont deux plus petits, appliqués sur les autres; les deux derniers articles des DES GENRES. 415 palpes inférieurs plus longs, également écail- leux, presque en ligne horisontales. T'rompe très-courte. Corps en triangle alongé. Exemple. Galleria cereana. F. À FAMILLE CINQUIEME. ROULEUSES; tortrices. Ailes supérieures entières, presque en carré long, à base élargie (1), et à bord pos- térieur droit, ou très-élroit, moulées sur le corps; deux à quatre palpes, souvent alongés. Antennes simples ou siliées, séta- cées. Une trompe dans le plus grand nombre. Genre. PyYRALE; pyralis. Aïles élargies et arquées à leur base, peu alongées, presque horisontales. Deux Pat le plus souvent dilatés au milieu. : * Palpés cylindriques, le second article ne paroissant pas beaucoup plus grand que le dernier. Exemple. Pyralis fagana. F. et Lai Le en JR IGHnPtST DD QE LUS VS LE QE (1) Ou à épaules larges. m6 FAMILLES ** Second article des palpes couvert d’é- cailles nombreuses qui le font paroître di- laté; le dermer fort court et obtus. Exemple. Pyralis pomana. F. * * * Palpes alongés, recourbés; le second article très-garni d’écailles; le dernier long, conique, pointu, presque nu. Exemples. Pyralis heracleana ; umbellana. F. * Gen. CEROSTOME ; cerostoma. Ailes très- alongées , étroites, moulées sur le corps. Quatre palpes distincts; les supérieurs droits, les inférieurs longs et recourbés; leur second article pénicilliforme, le dernier conique, alongé, presque nu. Exemple. Ypsolophus dorsatus. F. Genre. CRAMBuUSs; crambus. Ailes alon- gées, étroites, moulées sur le corps. Quatre palpes avancés, garnis d’écailles, formant un bec presque conique ; dernier article court. Exemples. Crambus pascuum ; carneus. F, Genre. Triexe; tinea. Ailes alongées, étroites, moulées sur le corps. Deux paipes cylindriques, longs, recourbés ; le second ar- ticie n'ayant pas de faisceau d’écailles ; ie der- nier cylindrique. Foupet de poils à la tête. lrompe DES GENRES. 419 Trompe fort courte ; deux filets mem- braneux. Exemples. Æ/ucita granella ; tinea pellionella. Lin. * Gen. Y PONOMEUTE; yponomeuta. Ailes alongées, étroites, moulées sur le corps. Deux palpes cylindriques, longs, recour- bés, couverts également d’'écailles. Trompe Jongue. Exemple. Tinea evonymella. Lin. * Gen. BcopHorE; æœcophora. Aïles alon- gées, étroites, moulées sur le corps. Deux palpes très-longs ; le second article écailleux; le dernier aussi long ou presque aussi long, ronique , nudiuscule. Exemple. T'inea sulphurella. F. Genre. ALUcITE; alucita. Ailes alongées, étroites, moulées sur le corps. Antennes écarlées, courtes, roides. Deux palpes avan- cés, paroissant bifides ; le second article ayant un pinceau d’écailles avancé ; le dernier ou troisième relevé, presque nu.'Trompe courte. Exemples. Ælucita xylostella ; vitella.F. * Genre. ADÈLE; adela. Ailes alongées; étroites, moulées sur le corps. Antennes très-rapprochées , fort longues. Palpes petits, cylindriques et velus. Exemple. Ælucita reaumurella. F. Ins. Tome III. D d 418 FAMILLES FAMILLE SIXIE M E. PTÉROPHORIENS ; pPlerophorii. A Ailes divisées, étroites. Deux à quatre palpes. Une trompe. Antennes simples, sé- tacées. Corps long. Pattes longues , épineuses. Le Genre. PrÉROPHORE; pterophorus. Palpes guère plus longs que la tête, également écailleux. Corps fort alongé. Ailes très-étroites. Exemple. Pterophorus didactylus. F. * Genre. ORNÉODE ; orneodes. Palpes fort longs; le second article garni de grandes écailles; le dernier long, presque nu. Ailes divisées en un grand nombre de pièces, formant Z'éventail. Exemple. Péerophorus hexadactylus. F. ORDRE SE P.TLEM E. DiPrTÈRES; diptera (1). Deux ailes découvertes, de la même con- (1) Baumhaaver , un des entomologistes les plus aélés que je connoisse , et qui a fait une étude parti- DES GENRES #9 astance et membraneuses. Deux balanciers. Une trompe labiée ou tubulaire. Deux: palpes. FAMILEE PRE M EBR.E. TIPULAIRES ; {pulariæe. Antennes filformes ou sétacées ( rarement renflées au bout), de sept articles au moins, le plus souvent de dix à seize, très-distincts, pectinées, ou en scie, ou velues, l'extrémité répondant à la moitié du corselet ou plus. Palpes entièrement saillans, filiformes ou sétacés, courbés, avancés, recourbés. d’une 2 2 2 2 à cinq articulations, de trois au moins dans le plus grand nombre. Une trompe toujours culière de l’ordre des lépidoptères , dont il possède une riche collection, a fait imprimer , il y a deux ans, une nouvelle classification des dipières, dont l’auteur est Meigen, son ami. Ce prodrome n’offrant pas assez de développemens, et demandant par cela même un examen spécial auquel je ne pouvois me livrer , j’ai été contraint, quoiqu’à regret, de n’en pas faire autant d'usage que je le desirois. J’invite son esli- mable auteur à nous détailler sa méthode. Ses travaux, concourant avec ceux du savant Jurine, éclaireront une partie des plus intéressantes et des plus difliciles de l’histoire des insectes. Da R 2 | m4, |goe 420 FAMILLES saillante, cylindrique, en forme de museau ou de tuyau alongé, terminée par deux lèvres ou un renflement. Corps ordinairement alongé, étroit. Téle ronde, occupée plus ou moins par de grands yeux. Des petits yeux lisses dans un petit nombre. Corselet renflé et rond ; son premier sesment paroissant dans plusieurs. Ailes alongées, étroites. Balanciers longs ; point de cuillerons. Abdomen long, cylindrique. Pattes lon- gues , menues ; tarses terminés par deux très - petits crochets , et une pelotte fort petite au milieu. Genre. Cousix ; culex. Antennes de la longueur du corselet environ, en panache dans les mâles. Trompe avancée , longue cylindrique , recevant dans un canal supé- rieur un suçoir de cinq pièces, terminée par un renflement ou une espèce de bouton. Palpes filiformes, avancés, de la longueur de la trompe dans les mâles, beaucoup plus courts dans les femelles, de quatre articles, dont les premiers fort courts. Corps alongé. Point de petits yeux lisses. Ailes ayané dans. plusieurs de petites écailles qui se détachené. Pattes fort longues , très-menues, sans épines ; crochets et pelotte des tarses à peine visibles. Exemple. Culex pipiens. Lan. Genre. TiPuLEe; tipula. Antennes fii- formes ou sétacées, à articles grenus ou DES GENRES. A91 alongés, simples, ou pectinées , ou en scie', ou plumeuses , mais point perfoliées ; extre- mité répondant à la moitié du corselet dans le grand nombre. Trompe ordinairement trés- courte, en forme de museau ou de petit bec, dont le suçoir n’est pas de cinq pièces, ou même indistinct. Palpes courbes de quatre à cinq articles. Corps alongé. Tête petite, basse. Abdomen long, délié , presque cylindrique, terminée en massue dans les mâles, en pointe conique et écailleuse duns les femelles. Pattes très-longues ; jambes épineuses au bout. * Paites antérieures plus courtes que les intermédiaires et rapprochées d'elles, ou du moins n’en étant pas plus éloignées que celles-ci le sont des postérieures. Hanches alongées. | + Pattes postérieures deux fois au moins aussi longues que le corps. a. Antennes d'environ douze articles, pectinées dans les mâles , en scie dans les ‘femelles, insérées et rapprochées au miliéü de l’entre-deux des yeux. Bouche consistant en un tube coriacé, très-court, gros, cylin- drique, dont l’extrémité supérieure avance en pointe , servant de tige à deux grosses D d 3 lèvres membraneuses. Palpes beaucoup plus Tongs que la tête, sétacés, courbés, de cinq añtäicles, dont le dernier fort, long, plus menu , paroissant lui - même articulé; in- -sertion éloignée des yeux. i ° Ailes écartées. Abdomen alongé , étroit , terminé en -massue Ou en pointe conique , suivant les sexes. Exemples. Tipula pectinicornis ; atrata. Lin.— Les flabellifères de Meigen. b. Antennes d'environ douze articles, presque cylindriques, renflés à chaque bout, dont les inférieurs au moins sont simples et le troisième fort alongé; insertion plus rapprochée du devant des yeux que du milieu de leur enire-deux. Bouche de la division précédente ; dernier article : des palpes n'ayant pas d’articulations; insertion éloignée des yeux. | Exemples. Tipula oleracea :, rivosa. Lin. — Les tipules de Meigen. c. Antennes de quatorze articles ou au delà , cylindriques, le troisième alongé;; insertion vers le milieu de l’entre-deux des” yeux. Tige de la trompe : presque nulle ; une petite pièce ayançant simplement au: dessus des lèvres terminales. Palpes de la 4 DES GENRES. 423 division précédente , insérés presque sous les yeux. Exemples, 7'pula contaminata. Lain.—- Les liriopes de Mecigen ? d. Antennes de quatorze articles ou au delà, grenus ou cylindriques , souvent velus, insérées assez près du milieu de l’entre-deux des yeux. Trompe en museau cylindrique, à tige très-courte ou nulle. Palpes insérés trés-près des yeux, presque filiformes, plus longs que la tête, de cinq articles souvent moniliformes. Exemples. Tipula hiemalis de De Géer. — Les polymèdes de Meigen ? ++ Paittes postérieures n'étant pas deux fois aussi longues que le corps. À Trompe très-courte, à deux lèvres, n'étant point en forme de tuyau cylindrique ou de bec. e. Antennes souvent très-plumeuses dans Pun des sexes, à articles grenus ; le premier très-gros. Exemples. Je présume qu’il faut rapporter ici les tipules pâle, barbicorne de Fabr'cius; celles du pin, du Lotier de De Géer. . Antennes à articles cylindriques et dont D d 4 ; $ / CE FAMILLES le premier n’est pas très-gros. ( Hanches des pattes fort grandes.) Exemples. Tipula fungorum ; agarici seticorris de De Géer.— Les fungivores de Meigen. A À ‘Trompe consistant en un tuyau cylindrique ou un bec ( plus ou moins alongé ). g. Bec plus court que la tête, ou ne la “dépassant pas en longueur. Antennes à ar- iicies pyriformes , plumeux. Aïles en Loit, fort grandes, velues. Point de petits yeux lisses. ( Corps court, bossu. ) Exemples. T'ipula phalænoides. Lin., ou le genre psychodes de mon Précis des caractères génériques des insectes. — Celui de phalænule de Meigen. h. Bec plus court que la tête ou ne la dépassant pas en longueur. Antennes à ar- ücles cylindriques. Aïles horisontales , cou- chées. De petits yeux lisses. (Corps alongé. } Exemples. Tipula fenzstrarum. Scop. — Voyez le genre /ycoria de Meigen. 1. l'rompe consistant en un tuyau per- pendiculaire ou courbé , surpassant de beau- coup en longueur celle de la tête. Exemple. Tipula rostrata. Latr. ** Paiies antérieures aussi grandes ou DES GENRES. 425 plus grandes que les intermédiaires, très- distantes d’elles à leur base , insérées sous la tête. __j. Aiïles presque horisontales , très-étroites. Abdomen fort long. Antennes filiformes , souvent de peu d'articles (8-9). Exemples. Tipula plumosa. Xin. — Tipula culici- ‘formis de De Géer. — Les genres Lelea , tendipes de Meigen. £. Aïles en toit, assez grandes. Abdomen court. Antennes de douze articles où moins. et dont le dernier est plus renflé, ovalaire. ( Corselet très-voüté. ) Exemples. T'ipula maculata. De Géer. — Le geure pelopia de Meigen ? Genre. CÉROPLATE ; ceroplatus. Antennes très-comprimées , plus larges au milieu, de quatorze articles ; extrémité atteignant au moins la moitié de la longueur du corselet. T'rompe très-courte. Palpes d’un seul article. Port du genre précédent. Point de petits yeux lisses. Abdomen en fuseau. Exemple. ÆXeratoplatus tipuloides. Bosc. Genre. BrBion ; bibio. Antennes à peme plus longues que la tête, imisérées sur un museau, avant les yeux, grosses, un peu coniques , de neuf à dix articles, distincts, 426 FAMILLES perfoliés. Palpes longs, courbés, de A articles. Museau avancé. Corps gros, court. Tête plus courte que le corselef , ronde , occupée par les yeux dans les mâles, déprimée et un peu alongée postérieurement dans les femelles. Trois petits yeux lisses. Corselet très-gros , bossu ; pre- mier seoment distinct. Ailes horisontäles. Abdomen oblong. Pattes fortes ; antérieures à cuisses renflées , à jambes terminées par une forte pointe, ou dont l’extré- mité est couronnée de petites épines ; tarses dans tous à dernier article alongé , avec deux crochets assez forts, et trois pelottes distinctes. Exemples. Tipula hortulana. Lin.— Hirtea hortu- Lana. F. — Les genres hirtea , philia de Meigen. * Genre. SIMULIE ; simulium. Antennes à peine plus longues que la tête, insérées entre les yeux, un peu coniques, de neuf à dix articles, peu distincts, presque cylin- driqués. Palpes longs, courbés, de cinq articles. Museau avancé. Un suçoir sensible. Corps très-court , foré gros. Tête presque de la lar- geur du corselet, appliquée contre lui. Point de petits yeux lisses. Corselet grand; point de premier segment distinct. Ailes grandes , horisontales ? Abdomen court et fort gros. Pattes fortes , comprimées, sans épines ; les deux derniers articles des tarses très-petits ; le der- nier inséré obliquement sur le quatrième ; crochets très- petits ,et à pelottes très-petites ou nulles. Exemple. Æhagio colombaschensis. F. DES GENRES. 427 .Genre. ScAToPsE; scathopse. (Ceria. Scop. ) Antennes insérées entre les yeux, uue fois plus longues que la tête, grosses, filiformes , de neuf à dix articles cylindriques ou grenus, perfoliées. Palpes recouibes, d’un seul article. Tête petite , ronde. Trois petits yeux lisses. Corselet oblong ,convexe , comprimé sur les côtés. Ailes grandes, couchées sur le corps. Abdomen oblong , très - oblus au bout. Pattes sans épines ; tarses cylindriques ; crochets et peloties petits, mais sensibles ; cuisses antérieures un peu renflées. . Exemple. Scathopse nigra. Geoff. FAMILLE SECONDE. Bomevyziers ; bombylaru. Trompe sortant d’une cavité antérieure de la tête, menue, avancée, cylindrique, où cylindrico- conique ; extrémité souvent bifide. Suçoir reçu dans son canal supérieur , de quatre soies , dont la supérieure formant “une valve pointue et voûtée. Palpes ou nuls ou plus ou moins reçus dans la cavité de la bouche. Antennes guère plus longues que la tête, ou plus courtes, de trois pièces principales distinctes, dont la dernière beau- 428 FAMILLES coup plus grande , conico - subulée ; ou oblongue; une pelite pointe articulée sura- joutée au bout dans plusieurs ; point d’autres articulations. Corps souvent court et large. Tête hémisphérique , de la largeur du corselet. Trois petits yeux lisses. Cor- selet convexe. Ailes grandes, écartées. Abdomen souvent couré, ové ou conique , quelquefois presque cylindrique. Pattes longues ,menues, dans le grand nombre ; jambes sans épines au bout , ou à épines très-courtes. Genre. MuLionN; mulio. Antennes de moilié au moins plus courtes que la tête, très-écartées; premier article plus long que le second ; le dernier presque conique , avec une pointe articulée au bout, très-distincte. Trompe un peu plus longue seulement que la tête. Deux palpes menus, filiformes, distincts. A 4 4 T'éte assez grosse , presque globuleuse. Corselet légè- rement bossu. Abdomen plus long que lui, presque conique. Pattes longues, menues; tarses sans peloties distinctes. Exemple. Cytlerea obscura. F. Remarg. Fabricius s’est servi, pour désigner ce genre , d un nom , qui ne différoit que par une lettre de plus de celui de cythère, donné auparavant par Muller à un genre d’entomostracés. Afin d’éviter ta confusion qui pouvoit en résulter, je substituai , dans mon Précis dés caractères génériques des insectes , le DES GENRES. L29 mot de mulion à celui de cytherea. Fabricius, n'ayant pas senti les raisons de ce changement , vient encore d'augmenter ce désordre nominal, en appelant mu- lions d’autres insectes. Quelle que soit son autorité, je ne crois pas, pour le bien de la science , devoir m’y soumettre , et je continuerai de désigner par le mot de mulion les insectes que l’entomologiste de Kiell avoit mal à propos appelés cythérées. * Gen. CYLLENIE; cyllenia. Antennes guère plus longues que la moitié de la tête, rapprochées ; le premier article grand, cy- lindrique, le second petit ; le dernier ové- conique , comprimé ; un article très-court au bout. Trompe à peine saillante, renflée à son extrémilé. Palpes nuls ou point ap- parens. Yeux gros; petits yeux lisses indistincts ou nuls. Ailes étroites. Abdomen étroit, alongé , conico - rylin- driques. Pattes longues ; cuisses assez fortes , sur-tou£ des postérieures ; tarses longs, deux pelottes. Exemple. Cyllenia maculata. Latr. Genre. BomByLre ; bombylius. Antennes de la longueur de la tête, très-rapprochées ; premier article plus long que le second ; le dernier presque conique, alongé, avec une pointe articulée au bout, très-distincte. Trompe longue, menue, terminée en pointe. Palpes menus, filiformes, très-distincts. 430 FAMILLES Corps velu. Tête hémisphérique, basse, appliquée contre le corselet. Corselet élevé, très - grand. Ailes grandes. Abdomen court, ové-arrondi. Pattes longues, très - menues ; tarses à deux crochets et deux pelottes distinctes. Exemple. Bombylius major. Lin. Genre. Uste ; usia. Antennes de la lon- gueur de la tête, très-rapprochées; les deux premiers articles courts ; le premier n'étant pas plus long que le second ; le dernier oblong, comprimé, plus large, sans pointe articulée, distincte , au bout. Trompe alon- gée, terminée en pointe. Point de palpes apparens.. Corps court , peu velu. Tête presque globuleuse. Ab- domen large , conique , de la longueur du corselet , ow guère plus long. Pattes assez grosses , alongées ; tarses à deux crochets et deux pelottes. Exemple. Folucella florea. F. Geoffroy avoit employé le nom de volucelle pour désigner un genre d'insectes de la famille des syrphes; Fabricius n’auroit donc pas dû en détourner l’appli- cation. C’est ce qui m’a obligé à remplacer ici le mot de volucelle par celui d’usie. DES GENRES. 431 FAMILLE TROISIEME. VÉSICULEU XX; in/flata. Trompe ou nulle, ou consistant en une pièce presque cylindrique , menue, longue, inférieure et dirigée vers l'extrémité posté- rieure du corps, auquel elle est parallèle , ne paroissant pas sortir d’une cavité distincte servant de gaîne à un sucçoir de quatre soies ; sa naissance recouverte par une espèce de lèvre. Palpes nuls ou très-courts. Antennes fort petites, très-rapprochées, ne paroissant formées que de deux pièces grenues , et dont la dernière est pyriforme et terminée par une longue soie. Corps court, large , presque glabre. Tête fort petite, basse, globuleuse, entièrement occupée par les yeux. Trois petits yeux lisses. Corselet rond , très - convexe , avec les extrémités latérales du premier segment appa- rentes. Ailes petites , latérales, un peu inclinées. Cuil- lerons très - grands , clypéiformes , presque coriacés, couvrant les bulanciers. Abdomen cubique ou rond, trèes-volumineux , comme vuide. Pattes menues ; tarses à deux crocheés et trois pelottes sensibles ; jambes sans épines. * Gen. CYRTE ; cyrtus. Antennes insérées 492 FAMILLES sur l’extrémité postérieure de la tête; article de la base de la même grosseur que le second. Une trompe fort apparente. Abdomen plus long que le corselet , approchant de la Jorme cubique. : Exemple. Empis acephala. Vill. * Gen. Occopr; ogcodes.( Henops. Illig.) Antennes insérées sur la partie antérieure de la tête, paroissant naître d’un gros tuber- cule. Trompe nulle. Abdomen guère plus long que le corselet, presque rond. Exemple. Syrphus gibbosus. F. Remarg. Iliger a publié ce genre après moi sous Île nom d’2enops. VYalckenaer a cru devoir adopter cette dernière dénomination , parce qu’il tronvoit , je m'imagine , la première 1rop dure pour ses oreilles. C’est avec ces manières arbitraires qu’on brouille la nomenclature. Pourquoi même ne pas supprimer le mot Lenops , vu son rapport avec Aelops ? FAMILLE QUATRIENME A SILIQUES ; asilici. Trompe ou plus courte que la tête, grosse, avancée; ou longue, menue, se rapprochant de la perpendiculaire , dans tous presque cylindrique où cylindrico-co- uique ; suçoir de quaire pièces. Des palpes sensibles, DES GENRES. 433 sensibles, et toujours saillans hors de la bouche. Antennes de la longueur de la tête ou un peu plus longues, rapprochées, de trois pièces principales , dont la dernière la plus grande, conico-subulée , ayant ordi- nairement à son extrémité une soie ou un style articulé à sa base. Corps alongé. T'ête se mouvant sur un cou distinct, très - comprimée transversalement ou globuleuse, Trois petits yeux lisses. Corselet bossu. Ailes horisontales , couchées. Balanciers alongés. Abdomen oblong , ou. cylindrique , ou conique, Pattes fortes ; tarses à deux crochets et deux pelottes distinctes , ou à trois crochets, sanspe lottes. Genre. AsiLe; asilus. (Erax. Scop.) Trompe avancée, de la longueur de la tête au plus. Antennes de trois pièces, dont la dernière alongée. Tête très - comprimée transversalement ,de la larseur du corselet ou Presque aussi large. I. ASsILES BOURDONS; fuciformes. Antennes grosses, un peu plus longues que la tête; premier (celui de la base) et second articles alongés ; le premier plus long que le second; le troisième oblong, sans style distinct au bout. Trompe presque cylin- drique. Ins. Tous ITI. Ee 49% FAMILLES Corps très - velu. Corselet presque rond. Ailes dépas= sant l'abdomen. Abdomen ovalaire ou oblong, larve. ” bide ) Pattes grosses , les postérieures sur-tout. Tarses à deux crochets et deux pelottes. Exemples. Asilus gibbosus ; aureus. F. II. ASILES FRELONS : crabroniformes. Antennes de la longueur de la tête ou un peu plus longues; premier et second articles alongés, presque cylindriques ; celui-ci plus court que celui-là; le troisième conique ; surmonté d’un long style, ayant un article à sa base, et une longue soie. Trompe presque conique. Ailes ne dépassant pas le corps. Abdomen conique. T'arses à deux crochets et deux pelottes. Exemple. Asilus crabroniformis. Lin. 1IT. ASILES NIGRIPENNES; "1gripennes. Autennes un peu plus longues que la tête; premier et second article presque cylin- driques; celui-ci plus court que celui-là; le troisième conico-comprimé , surmonté d’un style fort court, conique. Trompe presque conique. Ailes ne dépassant pas le corps. Abdomen presque cylindrique ; déprimé. Pattes longues ; tarses à deux crochets et à deux peloites. Exemples. Asilus teutonus; ælandicus. F, "DES: GENEKES. 452 IV. AsiLes r1PULoÏDEs; fépuloides. Antennes plus courtes que la tête; pre- mier et second articles conico - globuleux; celui-là plus petit que celui-ci ; le dernier ové- conique, finissant en pointe brusque , roide et alongée. Ailes n’allant pas à l’extrémité du corps. Abdomen fort long, menu, cylindrique. T'arses à trois crochets , dont les latéraux plus longs ; point de peloites ; ; tarses postérieurs un peu arqués. Exemple. Asilus tipuloides. F. Genre. Emprs; empis. ( Æsilus, Scop.) Antennes de trois pièces principales; la der- nière couico-subulée , surmontée d’un petit style, finissant en pointe roide. ‘Trompe presque perpendiculaire. Tête petite’, presque ronde. Ailes couchées , plus longues que le corps. Abdomen conique. Pattes longues ; tarses à deux crochets el à deux pelottes. Observ. Le devant de la tête n'offre presque pas de cavité apparente pour la sortie de la trompe; la membrane qui la recouvre s'étend sur la naissance de cette pièce et la ferme ;-on voit, au contraire, une petite cavité dans les asiles. * Premier article des antennes (cylin- drique), plus long que le second ou du moins de la même longueur; le dernier Ee 2 456 FAMILLES conico-subulé, surmonté d’un style plus court que lui, assez roïide. Palpes relevés, et dont la longueur ne fait pas la moitié de celle de la trompe. Trompe plus longue que la tête. Exemples. ÆEmpis livida ; tesselata. F. ** Premier article des antennes plus petit que le second, à peine sensible; le dernier pyriforme , terminé par une soie plus longue que l’antenne. Longueur de la trompe éga- lant à peine celle de la tête; palpes gros; avancés, de la longueur au moins de la moitié de laïtrompes » :214 m5 ;. Exemples. Les siques. Latr.— Musca arrogans. Tan. — Empis flavipes. F. FAMILLE CINQUIEME. SIPHONCULÉS; siphunculata. Trompe toujours sallante, dirigée infé- rieurement et un peu en avant, longue, menue , allant en pointe, sans lèvres mar- quées. Suçoir de quatre soies fort alongées. Palpes longs, filiformes, adossés, très-sail- Jans. Antennes plus ‘courtes ou guère plus longues que la tête, insérées devant les yeux, de trois pièces principales; la dernière La ÿ DES GENRES. 457 plus grande ayant sept à huit articles, ou terminée par un style alongé, très-distincie- ment articulé. | Habitus de la mouche domestique , des taons. Tête de la hauteur et de la largeur du corselet | hémisphé- rique. Trois petits yeux lisses. Corselet cylindrique, tronqué. Ailes triangulaires , dépassant le corps , écar- tées, horisontales. Balanciers peu alongés. Abdomen court, ové-conique. Pattes longues, menues , sans épines ; tarses à trois petites pelottes et deux crochets, * Genre. PANGONIE ; pangonius. Antennes très-rapprochées ; dernier article ayant sept à huit divisions. Yeux contigus posterieurement. Cuillerons cachant presque les balanciers. Exemples. Tabanus rostratus ; mauritanicus. Lin. — Tabanus proboscideus. F. — Voyez le éaon tacheté de Rossi. * Genre. NEMESTRINE ; 7emestrinus. An- tennes écartées , à articles très - courts, et globuleux ; le dernier terminé par un style distinctement annelé ou articulé. Yeux écartés. Balanciers découverts. Exemple. Nemestrigus reticulatus. Latx. ! 338 FAMILLES FAMILLE SIXIEME TAONIENS; tabanti. Trompe saillante , membranense, bilabiée; suçoir de quatre à cinq pièces, les latérales n’adhérant pas aux palpes. Palpes contigus couchés sur la trompe, de la moitié au moins de sa longueur. Antennes plus courtes ou simplement une fois plus longues que la tête, très-rapprochées, insérées au devant des yeux, de trois pièces principales ; la der- nière la plus grande, articulée au bout et sans soie, ou globuleuse ou ovalaire, avec une soie latérale. | Habitus de la mouche domestique. Trois petits yeux lisses. Balanciers alongés. Tarses & trois pelottes et à deux crochets. Genre. T'AoN; fabanus. Antennes de la longueur de la tête ; la dernière pièce sans soie, alongée, conique ou presque cylin- drique , articulée seulement au bout (trois a quatre articles). Trompe de la longueur de la tête au moins. Corps court, peu élevé. Tête fort comprimée transrer- salement , occupée presque entièrement par les yeux, de da largeur du corseleb, et un peu plus haute. Curselet * 5 DES CENRES, grand , cylindrique. Ailes grandes, triangulaires, écartées , dépassant l’abdomen. Abdomen court , ove- conique. Pattes de longueur moyenne , à trois fortes pelottes. * Antenues de la longueur de la tête; second articie très-court ; le dermer conico- lunulé. Exemple. T'abanus bovinus. Lan. ** Antennes presqu’une fois plus longues que la tête; le second article n'étant pas de moitié plus court que le premier; le dernier alongé, cylindrico-conique. Exemples. Tabanus cœcutiens. Lin. — Tabanus albipes. F. * Genre. CœNoMYE ; cæœnomya. Antennes plus courtes que la tête; dermière pièce paroissant presque entièrement articulée, conico - subulée , divergente , sans soie. T'rompe plus courte que la tête. Corps alongé. Tête plus étroite que le corselet. Cor- selet bossu. Ailes horisontales | couchées l’une sur l’autre? Abdomen cylindrico-conique , alongé. Pattes à trois pelottes assez grandes. Exemple. Sicus ferruginea. F. * Gen. Dorrcaope; dolichopus. Antennes terminées par un article globuleux ou ova- laire, comprimé, avec une soie Jaléraie. Ee 4 440 FAMILLES Palpes souvent comprimés, plats. Trompe fort courte. | Corps alongé , asses étroit, un peu arqué, comprimé sur les côtés. Tête de la largeur du corselet. Corselet un peu plus élevé que la tête. Ailes grandes, horisontales, couchées l’une sur l’autre. Abdomen conique , alongé, courbé en dessous dans les mâles. Pattes fort longues, menues , eiliées ; tarses à trois pelottes fort petites. Exemples. Musca unsulata ; nobilitata, Lin. FAMILLE SEPTIEME. RHAGION1IDES; rhagionides. Trompe courte, bilabiée, saillante ou retirée, point reçue dans un bec. Suçoir de quatre pièces, dont deux adhérentes aux palpes. Palpes insérés à la base de la trompe, cachés avec elle ou saillans. Antennes de la longueur au plus de la tête, souvent très- courtes, de trois articles; le dernier pro- longé en pointe roide ou terminé par une soie, ou ayant une soie latérale. Tête de la largeur , et presque de la hauteur du cor- selet, hémisphérique ou presque globuleuse. Yeux fort grands. Ailes srandes, horisontales , presque toujours écartées. Balanciers alongés. Abdomen cenique, ou presque carré. Pattes longues , menues. * Genre. THÉRÈVE ; thereva. Antennes de DES CENTRES. A4 la longueur de la tête, rapprochées; le pre- mier article le plus long, cylindrique ; le second fort court, le dermier conique, ter- miné par un petit style articulé. Trompe et palpes peu saillans. Tête hémisphérique. Trois petits yeux lisses distincts. Ailes couchées , ne dépassant pas le corps. Abdomen , conique, alongé. Turses à deux pelotbes sensibles. Exemple. Bibio plebeja. F, Genre. RHAG1ON ; rhagio. Antennes très- courtes, rapprochées : articles plus où moins ronds; le dernier sétigère. Trompe saiilante. Corps alongé. Tête hémisphérique , de la largeur du corselet. Trois petits yeux lisses distincts. Ailes écar- tées, ne dépassant guère le corps. Abdomen conique. Paîtes longues. Tarses à trois pelottes. * Dernier article des antennes presque conique , comprimé; soie apicale. Palpes couchés sur la trompe où horisontaux. Exemples. Rhagio scolapaceus ; tringarius. F. ** Dernier article des antennes globuleux, comprimé ; soie apicale. Palpes redressés. Exemples. Rhagio atratus. F.— Siyrex holosericeus? Scop. *** Dernier article des antennes globu- leux, comprimé; scie latérale. Exemple. Rhagio maculatus?F. 442 FAMILLES s Genre. ANTHRAX ; anthrax, Antennes sétacées , très-courtes, de ‘trois articles glo- buleux : le dernier finissant en pointe roide, sans soie. T'rompe cachée. Corps court, large, déprimé , souvent très-velu. T'ête presque globuleuse. Pelits yeux lisses à peine sensibles. Ailes très-grandes , très-écartées , horisontales , dépas- sant l'abdomen. Abdomen presque carré. Pattes lon- gues , menues ; éarses à deux pelottes très-petites. Exemple. Anthrax morio. Scop. — F. FAMILLE HUITIE M E. CONOPSAIRES; CO20psariæ. Trompe fort saïllante, alongée , cylin- drique , ou cylindrico-conique , coudée près de sa base , au milieu dans plusieurs, un peu renflée ou bifide à son extrénuté , sans lèvres dilatables; suçoir de deux soies. Palpes, dans ceux qui en sont pourvus, insérés sur la base de la trompe, avant le coude, et saillans. Antennes rapprochées, un peu plus longues que la tête dans quelques - uns ; souvent plus courtes, de trois pièces; la dernière ovée, comprimée , ou eu fuseau ou prismatique ; son extrénuté articulée ou DES GENRES. ‘ 243 ayant un style roide, latéral et postérieur ; seconde pièce souvent alongée. Corps alongé ou court. — Alongé : tête de la largeur au moins du corselel , y tenant par un cou , Lémisphé- rique , un pou saillante en devant , et couverte d’une membrane vésiculeuse. Corselet court, cubico-arrondi ; angles huméraux saillans ; balanciers assez longs, découverts. Ailes étroites. Abdomen cylindrico-conique, alongé , rétréci à sa base, renflé et courbé à son extré- mité. Pattes assez fortes ; jambes sans épines ; tarses & deux forts crochets, et à deux pelottes distinctes. — Corps court : tête hémisphérique, appliquée exactement contre le corselet. Corselet cylindrique. Cuillerons grands ; recouvrant les balanciers. Ailes grandes , trian- gulaires. Abdomen court, conique. Paltes à jambes épineuses au bout ; tarses à deux petits crochets , et & deux pelottes petites ou moyennes, Genre, Conops ; conops. ( Empis. Scop.) Antennes plus longues que la tête, de Îa longueur de la moitié du corselet, avancées ; le second article fort long , presque cylin- drique , un peu renflé au bout; le dernier court, conique , terminé par une pointe ou un style très-court , triarticulé. Frompe coudée simplement à sa base, avancée , sans palpes. Corps alongé , étroit. Téle un peu plus large que le corselet , y tenané par un cou , hémispherico - pyrami- dale, vésiculeuse. Point de petits yeux lisses apparens. Corselet court , cubique ; angles huméraux saillans. 444 FAMILLES Ailes étroites , écartées. Balanciers alongés. Abdomen une fois au moins plus longs que le corselet, presque cylindrique , rétréci vers sa base, renflé, arrondi et courbé à son extrémité. Tarses à deux forts crochets, et à deux pelottes assez grandes. Exemple. Conops macrocephala. Tin. * Genre. ZopioN; zodion. Antennes ne dépassant pas la tête , avancées, droites; dernier article ové, comprimé, avec une soie styliforme, roide , conique, imberbe, de la longueur du second article , insérée latéralement et postérieurement. Trompe coudée simplement à sa base , avancée. Des palpes. | | | Corps alongé. Tête hémispherico - pyramidale , vési- culeuse. Trois petits yeux lisses. Corseleé cylindrico- cubique. Ailes assez grandes, couchées l’une sur l’autre (à ce que je crois). Balanciers assez alongés. Abdomen n'étant pas une fois plus long que le corselet , presque cylindrique , sais long rétrécissement à sa base, courbé en dessous à l’extlrémité. Tarses à deux forts crochets et à deux pelottes assez grandes. Exemple. Myopa cinerea. F. Genre. Myope ; myopa. ( Sicus. Scop. } Antennes ne dépassant pas la tête, droites, avancées ; dernier article ové, comprimé ; soie styliforme, conique, latérale et posté- rieure; second article le plus long. Trompe coudée à sa base et au milieu. Des palpes. DES GENRES. 345 ÆHabitus du genre précédent. Ailes couehées. Exemple, Myopa ferruginea. F. Genre. STOMOXE ; stomoxys. ( Empis. Scop.) Antennes plus courtes que la tête, couchées sur elle : dernier article fort grand relativement aux autres, prismatique ( à palette): une soie latérale plameuse."Trompe coudée simplement à sa base; suçoir alongé. Des palpes. Corps court. Tête hémisphérique , appliquée exacte- ment contre le corselet, de sa largeur et de sa hauteur. Trois petits yeux lisses. Ailes grandes , écartées , hori- sontales. Cuillerons grands , couvrant les balanciers. Abdomen conique, court. Jambes,ou du moins quelques unes ciliées et épineuses à leur extrémité; tarses à deux crochets et deux pelottes assez grandes. Exemple. Stomoxys calcitrans. F. FAMILLE NEUVIEME, STRATIOMYDES ; slatiomydeæ. Trompe ou très-courte , membraneuse ; bilabiée , entièrement retirée dans la cavité de la bouche , ou longue, cylindrique, sans lèvres dilatables, logée sous un avancement en forme de bec ; sa base coudée et son suçoir formé de deux soies dans tous. Palpes 446 ANM LL E 5 petits, insérés près de sa naissance, ne pa- roissant pas dans linaclion. Antennes rap- prochées, divergentes, avancées, une ou deux fois plus longues que la tête dans quel- ques-uns , de trois pièces principales ; la dernière la plus grande, articulée dans toute sa longueur, ou au moins dans sa moitié inférieure, cylindrique, conique, ou globu- leuse ; soie nulle ou terminale. abitus approchant de celui de la mouche domes- tique. Tête hémisphérique à peu près de lu largeur du corselet. Trois petits yeux lisses; l’intervalle, qui est entre les yeux et en devant , convexe , de la même sub- stance que le reste de la tête, sans pellicule blanchätre ou discolore, ni cavité. Corselet presque cylindrique. Ecusson souvent denté. Ailes horisontales, couchees l’une sur l’autre dans le grand nombre , dépassant un peu l’abdomen. Balanciers alongés. Abdomen large, plat, débordant les ailes sur Les côtés, ovalaire, ou carré, arrondi au bout , rarement conique et alongé. Pattes à jambes sans épines ; éarses à deux crochets et à trois pelottes ( rarement que deux ). * Antennes insérées sur un bec , au devant des yeux. Bec recevant une trompe longue , haustelliforme , sans lèvres dilatables. Genre. NÉMOTÈLE ; nemotelus. Iabitus du genre stratiome , mais tête hémisphérico- pyramidale. Ecusson mulique. Exemple. Nemotelus uliginosus. F, DES GENRES. L4ry __ ** Antennes insérées sur le front, entre Jes yeux. Trompe très - courte, membra- neuse, à lèvres dilatables. Genre. Mypas; mydas. Antennes une fois au moins plus longues que la tête ; dernière pièce comme divisée en deux ; moitié inférieure conique, articulée; l’autre, ou l’apicale , ellipsoïde, très-comprimée, inarticulée , sans soie. Corps alongé. Ecusson sans pointes. Ailes écartées, horisontales. Abdomen long, cylindrico-conique, étroit. Pattes pdstérieures fortes ; tarses à deux pelottss et deux forts crochets. Exemple. Mydas illucens. F. Genre. STRATIOME; stratiomys. Antennes une fois au moins plus longues que la tête ; premier article long, cylindrique; le second et troisième formant une pièce cylindrico- fusiforme , comprimée, d'environ six arti- cles, la seconde pièce non comprise ; l’ex- trémité insensiblement en pointe, sans soie. Tête de la largeur du corselet , hémisphérique. Cor- selet cylindrique. Ecusson ordinairement bidenté. Ailes couchées l’une sur l’autre. Abdomen court , large, plaë, carré , arrondi au bout. Turses à trois pelottes. Exemples. Sfratiomys chamcæleon ; strigata. F, — JLirtea longicornis. Scop. * Gen. Bgrts; beris. Antennes presqu’une ! 446 FAMILLES fois plus longues que la tête; les deux pre- mières pièces environ de la même longueur ; la dernière cylindrico-conique, alongée, de huit articles assez distincts ; extrémité ter- minée insensiblement, sans soie ni style. Habitus des stratiomes. Ecusson à six dents. Abdo- men plus alongé et allant plus en pointe que dans les siratiomes. Exemple. Siratiomys sexdentata. F.— Les pota- mides de Meigen ? * Genre. EPHIPPIE ; ephippium. Antennes légèrement plus longues que la tête ; les deux premières pièces presque de la même lon- gueur ; la dernière pyriforme ou conique, de six articles, dont les deux derniers plus brusques, et formant une espèce de style divergent ; point de soie au bout. Habitus des stratiomes. Exemples. Sératiomys microleon; ephippium. F. Genre. SARGE; sargus. Antennes plus courtes que la tête : dernière pièce presque globuleuse ; une soie longue à l'extrémité. Habitus des stratiomes , mais tête plus ronde. Ecus- son sans dents dans plusieurs. * Ecusson denté. Abdomen court , large. Exemples. Sératiomys hypoleon. F.—- (G. Aypoléon. Duméril. ) ** Ecusson DES GENRES. 449 ** Ecusson sans dents. Abdomen presque carré ou ovalaire. Exemple. Sargus cuprarius. F, FAMILLE DIXIEM EF, SYRPHIES; Syrphic. Trompe membraneuse , bilabiée , en mé- rement rétractile ; suçoir de quatre soies ; dont ‘deux adhérant chacune à un palpe comprimé, ressemblant Îui- même à une espèce de soie. Âniennes rapprochées, avan- cées, dégagées, ou point reçues dans de fossettes ni appliquées sur la tête, quelque- © fois une ou deux fois plus longues qu’elle, ordinairement plus courtes, de trois pièces principales, dont la dernière la plus grosse, inarticulée, ovalaire, ou globuleuse et com- primeée , ou conique; une soie latérale ou apicale. Habitus de la mouche domestique. Tête hémisphé- rique , de la largeur du corseleé, ayant souvent antérieu- rement un avancement en forme de bec, échancré ; front &nt, sans fossettes pour loger les antennes. Deux gros yeux ; trois petits yeux lisses. Corselet cylindrique. Ailes grandes , dépassant le corps , triangulaires , horison= tales , ordincirement écartées. Cuillerons grands. Ins. Tome III. F 450 FAMILLES Balanciers courts. Abdomen cylindrique, ou conique , ou triangulaire. Jambes sans épines au bout; tarses à deux crochets forts eb deux pelottes. I. Soie du dernier article des antennes latérale. Corps peu alongé; cuillerons cou- vrant, en bonne partie, les balanciers. Abdomen triangulaire , ou conique , ou cylindrique, plat ou droit. Genre. RHINGIE ; rlungia. Bec aussi long que la têle, droit. "Trompe fort longue. Palpes très-petits. Habitus de la mouche domestique. Exemple. Æhingia rostrata. Scop.: : Genre. SyrPxe (1); syrphus. ( Conops: Scop. ) Bec plus court que la tête, presque perpendiculaire. a. SYRPHES BREVICORNES ; brevicornes. - Antennes de la longueur au plus de la tête ; premier article beaucoup :plus court que le dernier , grenu ou presque conique. * Antennes beaucoup plus: courtes que la tête ( ordinairément inclinées); les deux … (x) H sera facile de transformer en genres. plusieurs des divisions que je vais donner ; la bouche de ces insectes étant presque la même , je n’ai pas cru devoir me presser d'établir des coupures génériques. DES GENRES. 451 premiers articles se rapprochant de la forme ronde , le dernier ovalaire ou globuleux ; coinprimé. + Soie plumeuse. | Palette ovalaire. Exemples. Syrphus pellucens ; bombylans. Fab. — Musca inanis. Lin. — ( Folucella. Geoff. — Céno- gastres. Duméril.) — Les apivores de Meigen. | | Palette presque ronde. Exempl. Syrphus intricarius ; tenax ; nemorur1. F. +7 Soie simple. [ Abdomen (1) court, guère plus long que le corselet, triangulaire. ( Base presque aussi longue que chaque côté dans plusieurs.) À Corps très-velu. Exemple. Syrphus fuciformis. F, | AA Corps glabre ou simplement pubes- cent. Exemples. Syrphus ruficornis ; tristis ; cœmiterio- rum, F. [ | Abdomen une demi-fois au moins (x) Il vaudroit peut-être mieux donner la priorité à ce caractère ; il est plus naturel que celui que l’on tire de la composition de la soie de l’antenne. Ff2 452 FAMILLES plus long que le corselet , en triangle alongé ; ou oblong, où cylindrique. Exemples. Syrphus pipiens ; pendulus ; scriptus. F, b. SYRPHES LONGICORNES; syrphi longicornes. Antennes très-sensiblement plus longues que.la tête (extrémité atteignant la lon- gueur de la moitié du corselet ). * Le premier article presque aussi long ou plus long que le dernier, cylhñdrique ( le. second et troisième formant un fuseau ). Exemple. Syrphus abdominalis. F, ** Premier article des antennes n'élant pas plus long que le dernier; celui-ci presque cylindrique, obtus. | Exemple. Mouche abeille de De Géer. *** Premier article des antennes plus long que le dernier; celui-ei conique et pointu. Exemples. Plusieurs #ulions de Fabricius. — Mulio arcualus,; bicinctus. IF. Soie ou style apical: Corps alongé. Balanciers découverts, alongés. Abdomen cylindrique , convexe ; alongé courbé à ’ extrémité. DES GENRES. 453 Genre. CÉRIE; ceria. * Antennes libres à leur base. Exemple. Mulio conopseus. F. ** Antennes réunies à leur base; premier article commun. Exemple. Ceria clavicornis. F, FAMILLE ONZIENME. Muscrpes; muscides. Frompe membraneuse , bilabiée , entiè- ._rement rétractile; suçoir d’une à deux soies. Palpes cylindriques ou ovalaires, un peu reuflés au bout, ou globuleux, ou spatuli- formes, sans articulations sensibles , insérés sur la base de la trompe, et le plus souvent relirés avec elle dans la cavité de la bouche. Trompe et palpes nuls dans quelques-uns et remplacés par trois tubercules. Antennes ordinairement plus courtes que la tête, ra- rement un peu plus longues, de deux ou trois pièces, dont la dernière inarticulée, primes prismatique , ou ronde, ayant dans le plus grand nombre une soie latér ale. Habitus de la mouche domestique. T'éte hémisphé- rique. Yeux grands ; trois petits yeux lisses. Front Fr5 45% + FAMILLES souvent plus membraneux que le derrière de la tête ef discolor , avec un sillon longitudinal de chaque côté, ou une fossette pour recevoir l’antenne. Corselet cylin- drique. Ailes grandes , horisontales. Balanciers courts. Cuillerons grands. Abdomen triangulaire, ou ovalaire, ou oblong , ou cylindrique. Pattes à deux crochets et à deux pelottes ; jambes épineuses dans plusieurs. Genre. Diopsrs; diopsis. Antennes à palette, insérées chacune sous un prolon- gement latéral, en forme de cornes, de la tête. Veux situés à l’extrémité de ces cornes. Corps alongé , étroit. Ecusson ‘épineux. Ailes écar- tées. Abdomen long , rétréci vers sa base. Exemple. Diopsis ichneumonea. Lin. ( édit. de Gmel. ) Genre. Moucne; musca. Antennes in- sérées vers le milieu de la partie antérieure de la tête, à une certaine distance de la bouche; deruier article comprimé , sétigère. Palpes se retirant, dans linaction , dans la cavité de la bouche, filiformes ou dilates au bout, point spatuliformes. Point de pelite pièce saillante en forme de lèvre supérieure et placée de même. DES GÆENRES. 455 DIVISION PREMIERE. MoucxtEs A BALANCIERS COUVERTS ; occulto - halteratcæ. Cuillerons fort grands , couvrant les balanciers. ( Aïles toujours écartées. ) I. MoucrxEes ÉPAISSES; 22crassalæ. ( Echinomies. Duméril. ) Extrémité des antennes atteisnant presque le bord supérieur de la cavité de la bouche, simplement inclinées, point couchées sur le front ; le second article le plus long de tous; soie simple. | Corps gros et court. Front membraneux , blanchätre. Abdomen court, à anneaux sensibles. Exemple. Musca grossa. Lin. II MoucHEs LATERICOLORES; latericoloratæ. Extrémités des antennes atteignant presque le bord supérieur de la cavité de la bouche, simplement inclinées, point couchées sur le front; dernier article plus long que le second ; soie simple. Corps alongé. Front membraneux , blanchétre. Ab- domen longs , cylindrique, convexe , à anneaux ser- sibles. | Exemple, Musca brassicaria. F. DE 456 FAMILLES TITI. Movucrrs APLATIES; depressæ. Extrémités des antennes n’atteignant pas la moiué de la distance qui est entre leur insertion et le bord supérieur de la cavité de la bouche, très-courtes, simplement inclinées , point couchées sur le front ; le dernier article presque rond ; soie simple. Corps court, large. Front membraneux , blanchätre. Ailes fort grandes, paroissant épaisses. Abdomen ové- orbiculaire , plat , à anneaux sensibles. Exemples. Les éhérèves de Fabricins. — Thereva coleoptrata. F. etc. — Les chrysogastres de Meigen. AV. MoucuHEes EXARTICULÉES; inarliculaic. Anteunes simplement inclinées, point couchées sur le front : les deux derniers articles presque de la même longueur ; soie latérale, simple. Corps court. Front membraneux, blanchâtre. Abdo- men courk , convexe , à anneaux peu sensibles. Pattes peu épineuses. * Lxtrémités des antennes atteignant presque le bord supérieur de la cavité de Ja bouche. Exemple. Musca rotundata. Lin. #* Extrémités des antennnes n’atteignant DES GENRES. 457 pas le bord supérieur de la cavité de la bouche. Excmple. Musca tremula. Lin. V. MoucHES CARNASSIÈRES; CArnari®æ. Antennes ordinairement couchées sur le front ; second article beaucoup plus court que le dernier; celui-ci une fois au moins plus long, prismatique. Corps peu alongé. Abdomen conique ou triangulaire, convexe , à anneaux sensibles. Pattes épineuses. * Extrémités des antennes dépassant la moitié de la distance qui est entre leur naissance et le bord supérieur de la cavité de la bouche; deux siilons frontaux ; point de cavité circulaire. + Soie plumeuse. Exemple. Musca cæsar. Lin. +7 Soie simple. Exemple. Musca larvarum. Tin. ** Extrémités des antennes ne dépassant pas la moilié de la distance qui est entre leur naissance et le bord supérieur de la cavité de la bouche, logées dans une petite cavité circulaire, frontale. (Soie plumeuse ou simple. ) Exemple, Musca frontalis. Latr. 458 FAMILLES DEVISION SECONDE. MoucrEs A BALANCIERS DÉCOUVERTS ; nudo-halierateæ. Cuillerons petits ; j balanciers découverts en tout ou en majeure partie. ( Antennes souvent écartées à leur base ; ailes couchées sur le corps dans un grand nombre. ) A. Corps court, plus ou moins large. ( Trompe souvent grosse, courte, à base voütée ; palpes souvent dilatés au bout.) VI. MoucxEes A QUEUE; caudatcæ. Tête large, courte. Antennes courtes; le dernier article beaucoup plus grand, ova- laire , comprimé ; soie simple. Ailes écartées, droites , souvent tachetées. Abdomen ové- conique , terminé souvent en pointe ou par un style, du moins dans les femelles. Exemple. WMusca umbellatarum. F.— Musca cardur, Lin. — Le genre euribia de Mingen. VII. Movucues VIBRANTES; vibrantes. Tète large, courte. Antennes.courtes ; le dernier article beaucoup plus grand , ova- laire, comprimé. Aïles couchées sur le corps, D'ES GENRES. 45Q droites. Abdomen court, large, ovale ou conique. Pattes postérieures guère plus fortes que les autres. * Les pâles et rayées. Exemples. Musca umbelliferarum. Scop. — Musca dineata. F. ** Les sombres ou métalliques. Exemples. Musca vibrans ; frit? subsullans ? Tän. VIIL Moucres DIVARIQUÉES ; divaricatæ. Tête iarge, courte. Antennes découvertes, à dernier article beaucoup plus grand, globuleux , avancé ; soie simple et longue. ( Palpes petits. ) Ailes grandes , couchées sur le corps. Abdomen conique. Pattes posté- rieures très-fortes. | Exemple. Musca grossipes ? Lin. Observat. Les mouches de cette division sont com- munes dans les fumiers. IX. MoucHEs oOCCULTICORNES; occulticornes. Tête ronde. Antennes courtes, logées dans une cavité frontale; dernier article globuleux ; soie simple. Ailes grandes, cou- chées sur le corps, droites. Abdomen coni- que. Pattes postérieures très-fortes. Exemple. Musca cyanophila. Panz. 460 FAMILLES - X. MoucHEs CURVIPENNES ; Curvipennes. Tête paroissant presque triangulaire, vue en dessus. Ailes grandes, se courbant pos- térieurement.* Abdomen conique. * Antennes plus courtes que la tête. ( Soie plumeuse ou simple. ) Exemples. Musca coleoptrata. Scop. — Voyez l’um= braculata de Fab. ** Antennes plus longues que la tête. Exemple. Musca planifrons. F. B. Corps alongé, étroit. XI. TéranocÈres; {etanoceræ.( Duméril. } Tête transversale , appliquée postérieu- rement contre le corselet, paroissant sou- vent, vue en dessus, triangulaire. Corps oblong, abdomen conique , ou triangulaire, avec le dos plan et lies côtés comprimés dans plusieurs : sa longueur n’excédant pas de beaucoup celle du corselet. ( Pattes n'étant pas ordinairement fort longues.) * Second article des antennes beaucoup plus court que le dernier. ( Antennes tou- jours courtes. ) Tête comprimée , point triangulaire. DES GENRES. ++ Soie plumeuse. Exemples. Musca scybalaria. Lin. — Musca mer- daria. F. — Musca stercoraria, Lin. — Le genre sco- peuma de Mcigen. + + Soie simple. Exemples. Ausca furcata. F. Re ML RR Je) Lin. ** Second arlicle des antennes aussi long ou plus long que le dernier. ( Antennes fort avancées. ) ‘l'ète vue en dessus paroissant souvent triangulaire. + Antennes de la longueur de la tête ou plus longue ; le second article ‘ne surpassant pas de beaucoup le dernier. | Soie plumeuse. Exemples. Musca marginata.F. —Le genre statinia de Meigen. | | Soie simple. Exemple. Musca poreus. Bosc. ( Collect. ) — Voyez aussi les espèces nigsripennis , rufifrons , graminum ; reticulata de Fabricius. 771 Antennes plus longuës que la tête; S q > le second’ article surpassant de beaucoup'en lonsueur le dernier: ( Soïe simple.) Exemp'e. Sy: ‘phus fRÉSeEUS F. XI. Ne LONGIPÈDES ; es Tête tout à fait ronde, séparée du corselet 462 FAMILLES par un cou. Corps fort alongé. Abdomen long, souvent presque cylindrique. Pattes souvent fort longues. * Pattes postérieures de la longueur du corps au pius. + Antennes bien plus longues que la tête. Exemple. Mulio ichneumoneus. F. ++ Antennes plus courtes que la tête. ( Genre ceyx. Duméril. ) | Exemples. Musca petronella ; combinata. Lin. — Musca connexa. Fab. ** Pattes postérieures plus longues que le corps. . Exemples. Musca filiformis ; cylindrica. F. * Genre. Lispr; lispe. Antennes à palette alongée ; soie plumeuse. Une trompe. Palpes très-grands, spatuliformes. Point de lèvre supérieure. ; Ailes couchées sur le corps. Cuillerons grands, cou- vrant les balanciers. ‘ Exemple. Musca tentaculata. De Géer. Remarg. Le professeur Duméril, et Walkenaet d’après lui, ont donné le nom de Zispe à des insectes très-différens de celui qui fait le sujet du genre. * Genre. OcHTrHÈRE; ochthera. Antennes très-courtes, à palette; le second article et 2 DES GENRES. 463 le dernier presque également longs; soie légèrement barbue. Trompe grande; palpes dilatés. Une petite pièce saillante, en forme de lèvre supérieure. Corps court. Tête un peu plus larse que le corselet, comprimée en devant. Ailes couchées sur le corps. Cuil- lerons petits. Balunciers nus. Abdomen court, triangu- daire , plat en dessus. Pattes antérieures & cuisses très - ren flées , et à jambes terminées par une forte pointe. Exemples. Musca manicata. F. — Musca mantis. De Géer. * Gen. PrpuNcULE ; pipunculus. Antennes très-petites, rapprochées, ne paroissant que de deux articles, le dernier terminé en pointe fine ; soie latérale. | Corps court, Tête grande à presque slobuleuse. Yeux grands. Ailes longues , touchées l'une sur l’autre. Ab=- domen presque cylindrique. Tarses à deux pelotes assez grandes. | Exemple. :Pipunculus campestris: Latr. * Gen. SCÉNOPINE : scenopinus. Antennes insérées au milieu du front ; les deux pre- miers articles fort courts ; le dernier"cylin- drico-vonique, comprimé, alongé , sans soie: Une trompe et des palpé retirés dans la cavité de la bouche. Corps presque cylindrique, Tête de la largeur du 464 FAMILLES , ” 4 = corselet , occupée par les yeux. Corselet alongé , cylin= drique. Ailes couchées. Balanciers grands , découverts. Abdomen plan , alongé. Pattes moyennes , glabres ou sans épines. Exemple. Musca fenestralis. Lin. Genre. PHorEe; phora. Antennes insérées très-près de la bouche; dernier article glo- buleux, très-gros; soie presqu’apicale. Palpes situés au dessous, saillans , cylindriques, hérissés. Trompe courte. Corps arqué. Tête petite, basse. Corselet grand. Ailes grandes , couchées sur le corps. Balanciers découverts. Abdomen conique. Pattes à cuisses grandes ,très-com- primées ; les postérieures sur-tout plus grandes ; jambes hérissées de piquans. Exemple. Musca aterrima ; putris ? F. Genre. ®stTRE; œstrus. Antennes fort courtes, insérées sur. Je milieu du front, chacune dans ‘une cavilé: dernier article presque rond ; soie lalérale simple. Point de trompe ni de palpes ; ces parties remplacées par trois tubercules ou grains. Téte arrondie ,membraneuse et vésiculeuse en devant. Ailes grandes | écartées, triangulaires. Cuillerons grands. Pattes sans épines. Exemple. Œstrusbovis. Lin. FAMILLE DES GENRES. 465 FA M LE DE DOUZIEME CoORIACÉES; coriaceæ. Une pièce reçue dans une entaille du devant de la tête ou du corselet, servant de support et de défense, ou de gaîne à une espèce de bec, composé de deux palpes en forme de valvules coriacées , et d’un sucçoir de deux soies. Antennes très - courtes ou nulles, n’offrant qu’un tubercule inséré de £haque côté, à peu près dans la même ligre que la bouche. k Corps plat, coriacé. T'éte petite , se confondant peu à peu avec le corselet. Yeux très-plats ; pelits yeux lisses nuls ou obsolètes. Ailes n'ayant que très-peu de nervures ; quelques-uns manquant de ces organes. Des cuillerons dans les ailés. Balancicrs très - petits où méme nuls. Pattes grosses , écartées , dirigées horison- talement ; tarses terminés par deux crochets forts, contournés , ou plus ou moins bifides , et deux pelotes ; pattes antérieures très-rapprochées de la tête, finissant méme dans quelques-uns par être insérées en dessous. Genre. HrrroBosQuEe; hippobosca. An- teunes consistant en un tubercule disiinct, globuleux , insérées chacune dans une fos- sette, de chaque côté du support du bec; pièce supérieure de ce support ressemblant Ins. Tome III. G g A66 FAMILLES à une lèvre supérieure, échancrée. Bec à deux valves. Tête distinguée du corselet par un cou. Corselet se rapprochant de la figure circulaire, arrondi en devant, portant à celte partie antérieure la premiére paire de pattes. Des ailes. Crochets des tarses contournés. Exemple. Æippobosca equina. Tan. * Genre. ORNITHOMYE ; ornithomya. An- iennes ne paroissant consister qu'en deux avancemens velus, saillans, insérés, un de chaque côté, à la base du support du bec. Bec à deux valves. Tête logée et fixée dars une échancrure du corselet. Corselét presque carré. Des ailes. Pattes antérieures paroissané insérées sous la tête; crochets des tarses eomme doubles ou bifides. Exemple. ÆZippobosca avicularia. Lin. * Genre. MÉLOPHAGE ; melophagus. Antennes consistant en un tubercule très- apparent, logées, une de chaque côté, dans une cavité, près d’une pièce supérieure du support du bec; cette pièce ressemblant à une lèvre, dont le bord est droit. Bec de deux valves, plus longues que la tête. Tête en forme de segment lunulé , transversal , se confondant presque avec le corselet, dont elle n’est distinouée que par une suture courbe, Corselet carré. l DES GENRES. 467 Point d'ailes, de cuillerons et de balanciers. Crochets des tarses contournés. Exemple. Æippobosca ovina. Lan. * Gen. NYcrER1IB1E; 2ycteribia. Antennes obsolètes ou nulles. Pièce supérieure du bec des précédens transformée en demi-tuyau, recevant le suçoir et les deux valves. Valves filiformes, cylindriques et velues. Tuyau de la bouche relevé. Tête confondue avec le corselet. Yeux presque nuls. Corselet inégal , membraneux en dessus , plat ei coriacé en dessous , demi - circulaire. Point d'ailes , de cuille- rons ct de balanciers. Pattes longues , arquées ; tarses longs, courbés ; premier article excessivement long; cro- chets contournés. Exemple. Pediculus vespertilionis, Län. Avis. Une nomenclature aussi élendue que celle que nous venons de donner, né- cessite une table alphabétique. Ce volume étant déjà très-fort, nous avons été obligés de Îa renvoyer à la table générale qui terminera cette édition de Buffon, et qui, par la mauière dont elle sera rédigée, fera une espèce de Dictionnaire d'histoire na- turelle. Fin du troisième lolume. E R RAT A. Page 16, dernière ligne; Fab. lisez Mull. 18, pénultième ligne ; monoculus delphinus, lisez argulus charon. —— 76, ligne dern.; Æydrachne , lisez hydrachna. —— 121, ligne 22; cholera, lisez choleva. —— 128 , ligne 3 ; oxyletus , lisez oxytelus. M ème pag. lig. 10 et 11 ; aleochera, lisez aleochara. 154, ligne 21; dulcamera, lisez dulcamaræ. —— 155, ligne 12; dermestaes, lisez dermestes. —— 157, ligne 9; sperchœus, lisez spercheus. —— 144, ligne 10; luthres ; lisez lethrus. —— 167, ligne 17; dessus , lisez dessous. —— 544, ligne 15 ; mettez un astérisque avant le genre STIZE. —— 585, ligne 3; mettez un autre astérisque avant le genre EucLossr. 305, ligne 18; noirâtres, lisez noirâtre. —— 411, ligne 7 ; gramines, lisez graminis. Nota. Nous donnerons dans le dernier volume de cette Histoire un errata général. EL EES Ti O0. LR ET NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE. DES CRUSTACÉS ET INSECTES. TOME QUATRIÈME. \ ON SOUSCRIT d'A TS) DuranrT, Imprimeur-Libraire et éditeur, rue des Noyers, N° 22; Cnez BrrrraAnn, Libraire, quai des Augustins, N° 35. OUEN. Chez VAzLée, frères, Läbraires , rue Beffroi , N° 92. ÀA STRASBOURG, Chez Lever AUL r, frères, Imprimeurs-Libraires. A LIMOGES, Chez Bar &GEAS, Libraire. À MONTPELLIER, Chez Vipaz, Libraire, Et chez les principaux Libraires de l’Europe. HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE D'ESSORIATAGÉ S ÊTES ENS BARRES Ouvrace faisant suite à l'Histoire Naturelle générale et particulière, composée par Leczerc pe Burron, . et rédigée par C. S. SonNinr, membre de plusieurs Sociétés savantes. fc EAR EP... ALL APR EILLE. WEemgre associé de l’Institut national de France, des Sociétés Linnéenne de Londres, Philomathique , Histoire naturelle de Paris, et de celle des Sciences, Belles Lettres et Arts de Bordeaux. FAMILLES NATURELLES DES GENRES. TOME QUATRIÉEÉNM _E. He PA MAT DE LIMPRIMERIE DE F. DUFART. ei — A N X. DAME NL PAST fo ut à VOL T 1 HEUN re imomi Es “ae ŒÆTESTOIRE accouplement , étoient plus foibles que celles où il a eu lieu; la femelle pond jusqu'à six fois , sans le concours du imâle. Les ovaires ne paroissent qu'à la troisième mue; la pre- mière portée est de quatre à cinq petils ; les autres vont en augmentant jusqu’à dix- huit. | Les œuf du même animal éclosent au bout de neuf à dix jours en hyver, et au bout de deux ou trois en été. Il y a aussi, dans la première de ces deux saisons, un intervalle d’une huitaine de jours, entre deux mues. Les entomostracés sont d’une nature car- nassière ; on en trouve quelques espèces fixées après des poissons, des grenouilles, des tétards , et occupés à les sucer. Les autres se nourrissent probablement d’animalcules : aquatiques dont les eaux fourmillent. La diversité de leurs alimens peut aussi faire varier leur couleur apparente. Les œufs même dont les femelles sont remplies doivent contribuer à cette diversité de teintes. Le monocle puce estquelquefois rouge, et tellement multiplié que l’eau où il se trouve prend une couleur de sang ; le vulgaire effrayé a cru y voir un sang véritable. Beaucoup d'insectes aquatiques, les po- DES CRUSTACES. 27 lÿpes même, mangent et détruisent une grande quantité d’entomostracés. Les ostra- chodes échappent quelquefois à leurs enne- mis en se renfermant dans leur coquille, et n'ayant plus alors que la forme d’une graine. Après ces observations générales sur des animaux dont l’histoire est d'autant plus difficile à saisir que les objets se dérobent davantage aux regards du scrutateur le plus habile, nous devons entrer dans quelques détails, et présenter les observations que les naturalistes les plus distingués ont recueillies à l'égard de quelques espèces des plus com- munes. Swammerdam, Schæffer, Geoflroi, De Géer, Muller sont les auteurs dont les recherches nous paroissent les plus impor- tantes. Nous allons les faire connoître, à l'exception de celles de Schæffer, étant dans l'intention d'analyser plus particulièrement ses curieuses observations lorsque nous en serons au détail des espèces. Lorsque ces extraits auront élé présentés, nous dirons un mot des méthodes de Linnæus, de F'a- bricius, de Cuvier et de Lamarck, relatives à ces animaux. Nous parlerons ensuite de . la nôtre. 28 HIS TORRE Swrammerdam (1) n’a observé et décrit qu’une seule espèce de monocle, auquel il donne le nom de pulex arborescens, parce qu'il-est muni au devant du corps de deux espèces de bras ramifiés où branchus (les antennes). Ce monocle se trouve quelque- fois en si grand nombre dans les marais el les fossés que l’eau en paroît comme teinte de sang. Donnons un abrégé, fait par De Géer, des observations remarquables que Swam- merdam nous a laissées sur cet entomostracé. Il dit (2) d'abord « qu’en regardant ce petit insecte à la vue simple, il ne paroît avoir qu’un seul œil; mais que ses yeux, étant placés au sommet de la tête, ou, comme dit l’auteur, au dessus de sa trompe, fort près l’un de l’autre, ils ne semblent former qu’un seul œil, parce que la tête est mince et plate ». Cependant, observe De Géer, Swammerdam se trompe en ceci; le monocle n'ayant réellement qu'un seul œil ,-qui est à réseau comme les yeux de la (1) Histoire générale des insectes, pl. 1, et Biblia naturæ , tom. I, pag. 86 , tab. 51, fig. 1,2, 3. (2) Histoire des insectes, par De Géer, tom. VIT, pag: 443. DES CRUSTACES. 29 . plupart des insectes , et que le microscope fait voir. « Son bec où sa trompe est pointue et transparente, et c’est avec elle qu'il suce sa nourriture ». Voilà encore une erreur de ce naturaliste célèbre, reconnue par De Géer. « Le monocle, dit celui-ci, n’ayant point de trompe, mais une bouche avec laquelle il avale ses alimens ». | « Les bras ou les parties branchues qu’il porte sont remarquables; 1ls partent chacun d’un seul tronc, placé sur les épaules, qui se divise ensuite en deux branches : chaque branche est subdivisée en trois articulations, dont les deux premières, à compter du tronc, jetent chacune une petite partie en forme de poil, et la troisième articulation produit trois petites parties semblables, qui toutes paroissent encore être subdivisées. » Son mouvement dans l’eau se fait de trois manières. Premièrement, il nage en ligne droite ou horisontalement , remuant les bras branchus sans interruption. En second lieu , il nage inégalement ou en zigzag, tantôt haut et tanlôt bas, descendant quel- .quefois au fond de l’eau, et remontant d’au- tres fois jusques près de sa surface; son -mouvement imilant alors en quelque ma- 30 HISTOIRT mière le vol des moineaux, il fait comme de petits sauts dans l’eau; ce qui est la raison pourquoi l’auteur fui a donné le nom de puce aquatique. Son troisième mouvement est en quelque manière semblable à celui de certaines pigeons, qui font la culbute en l'air, ou bien à celui d’une roue en action; car il baisse la tête et relève le derrière sans interruption et avec vitesse; ce qui le fait tourner comme une roue. Quelquefois il se tient plusieurs jours de suite suspendu à la surface de l’eau, et souvent il y reste au fond, mais sans pourtant y être jamais énvparfaite tranquillité. » Son corps est couvert d’une peau trans- ‘parente en forme d’écaiile ou de coquille, qui, se joignant par derrière sur le dos, ‘est ouverte par devant tout le long du ventre, et au travers de laquelle on peut voir la queue, les pieds et les autres parties du corps. L'insecte pousse souvent cette queue én dehors de louverture de lécaille, et la retire en dedans un instant après; on peut distinguer dans cette queue un intesiin qui y est renfermé, et son bout est divisé en “deux pointes roides et déliées comme des cheveux, d’où l’on voit sortir deux autres petites parties en forme de poils. Ses pieds DES CRUSTACES. 51 sont placés comme ceux des écrevisses, ayant à peu près le même mouvement qu'eux. | » Dans la partie postérieure de son corps, du côté du des, on voit de petits points noirs, qui sont les œufs dont il se décharge dans la suite; après quoi on trouve dans Veau un grand nombre de petits animaux blanchâtres, semblables à la mère, et qui y nagent comme elle; ce sont les petits sortis de ces mêmes œufs. » La couleur de cet insecte est rougeûtre, ét ressemble assez à celle de la chair qui a trempé quelque tems dans l’eau; sa peau extérieure ou lécaille est assez semblable à celle des poissons, dont les écailles sont disposées comme les mailles d’un filet; car elle est toute garnie de traits qui se croisent; mais elle n’a pas proprement des écailles semblables à celles des poissons. Il change de peau comme les poux. » On trouve ordinairement ces insectes . dans les citernes ou réservoirs d’eau de pluie, qui sont en usage dans les villés de la Hollande , comme aussi dans les eaux douces des fossés remplis de fange et de bourbe.» Tel est le précis de ce qûe Siammér- t 52 HISTOIRE x dam a observé sur ces entomostracés. De- puis cet auteur , ces petils animaux ont été examinés avec beaucoup de soin , décrits eË figurés avee les plus grands détails par Schæffer et Muller : ce dernier en a fait un genre particulier sous le nom de daphnia, dans lequel il a aussi placé plusieurs espèces, dont la découverte lui est due, et qui, par leur caractère , se rapprochent infiniment du pulex aguaticus arborescens de Swam- merdam. Lorsque nous traiterons de ce genre , nous ferons connoître les points les plus importans de l'histoire naturelle des animaux qu'il y réunit. Geoffroy (1) a partagé en deux genres seulement les entomostracés qu'il a décou- verls aux environs de Paris. Dans le pre- mier de ces genres, auquel il conserve la dénomination de monocle, il place plusieurs espèces de cypris, de daphnia et de cyclops de Muller; et dans le second, qu’il nomme binocle , il comprend trois espèces , dont une a servi de type à notre genre apus : les deux autres ont conservé le nom géné- rique de binocle. (1) Histoire abrégée des insectes, Fe M. Geoffroi , tom. IL , pag. 651. Cet in DES CRUSTACES. 33 Cet auteur caractérise son genre monocle ainsi qu'il suit : Six pattes. Un seul œil. Antennes branchues, avec plusieurs poils latéraux. Corps crustacé. «Les insectes qui composent ce genre, dit-il, sont tous fort singuliers, mais très-reconnoissables par les divers caractères qu’ils portent. Le premier de ces caractères consiste dans la forme des antennes. Tous les monocles ont ou leurs antennes branchues, divisées et subdivisées comme les branches d’un arbre, ou ils ont plus de deux antennes, comme on le voit dans le monocle à queue fourchue ( cyclops quadricornis. ) Les antennes de cette espèce sont tellement divisées jusqu'à leur base, qu’au lieu de former des antennes bran- chues , elles en représentent deux de cha- que côté. Outre cette division singulière des antennes des monocles , on remarque en- core que celte partie est ornée , sur les côtés, de poils assez apparens, qui, joints à la di- vision des antennes dont nous venons de parler , les font paroître encore plus iouf- fues et plus singulières. » Le second caractère essentiel des mo- nocles, c’est de n'avoir qu'un seul œil ; et c'est de là que ce genre a reçu le nom Ins. ToxE IV. C 54 HISTOIRE qu’il porte. La plupart des insectes ont deux ‘yeux , ainsi que les grands animaux ; quel- ques-uns, comme Îles araignées , en ont davan- tage ; le monocle est le seul qui n’ait qu’un seul œil. Quelques naturalistes ( Swammer- dam ) croient cependant que dans la vérité le monocle a réellement deux yeux , mais que ces yeux sont si près l’un de l’autre, qu'ils se confondent et semblent n’en faire qu'un. Jj’ai été moi-même porté à le croire, l'analogie me faisoit regarder cette opinion au moins comme très-probable ; mais quel- qu'examen que j'aie fail, je n’ai jamais pu apercevoir qu’un seul œil dans tous ces in- sectes. C’est en vain qu'on voudroit se per- suader qu'ils en ont deux. » Geoffroy n'ayant vu que six pattes aux animaux qu'il place dans son genre mono- cle , il regarde le nombre de ces pattes comme un caractère excellent pour les distinguer de la plupart des insectes avec lesquels 1l les a placés dans la sixième section de la classe des insectes, celle des aplères : ainsi les pinces, les tiques, les araignées qui ont huit pattes, les crabes qui en ont dix, les cloportes, les scolopendres, les iules qui en ont bien davantage, sont, selon lui, sufsamment différenciés des mo- DES CRUSTACES. 35 nocles par ce seul caractère ; mais le pou, la puce, la forbicine et la podure ayant pareillement six, pattes , il pense que ce nombre ne peut être regardé ici comme un caractère essentiel. Si Geoffroy eût observé avec plus de soin le nombre des pattes dans les animaux qui composent son genre monocle , il n’eût mème pas employé comme distinctif ce caractère qu'il n’a pas cru devoir regarder comme essentiel. En effet, ses monocles n° 1 et 2 (1), qui sont des daphnies de Muller, ont dix pattes; le monocle n° 53 (2), qui est le cyclops quadricornis du même auteur , est pourvu de quatre paires de pattes ; enfin les monocles n°° 4 et 5 (3), qui sont des cypris , n’ont que quatre pattes seulement. T'ous les monocles sont aquatiques, et se trouvent en quantité dans les eaux dor- mantes. La plupart se servent de leurs antennes branchues, comme de bras pour (1) Hist. abrég. des ins. tom. IT, pag. 655 , n° 1, et 656 , n° 2. (2) Idem , tom. I, pag. 656, n° 3, planche xx1, fig. 5. (5) Zdem, tom. 11, pag. 657, n° 4, et 658 , n° 5, C 2 56 HISTOIRE nager. « Leurs pattes, dit Geoffroy, leur aident aussi dans cette action ; car ces in- sectes ne s’en servent que pour aller dans Feau, et même la position de ces pattes les rend tout à fait inutiles dans quelques espèces, si ce n’est à cet usage : elles sortent toutes de la fente qui se trouve entre les deux lames dont le corps est couvert et tellement serré qu’elles ne peuvent faire de mouvemens que du haut en bas et nul- lement sur les côtés; par ce moyen elles servent de rame au monocle lorsqu'il nage. » Geoffroy , qui n’a pu apercevoir l’accou- plement des divers monocles qu’il a décrits, dit que « ces insectes sont tous ovipares, et que, comme ils sont la plupart transparens, on aperçoit, à travers Ja peau de plusieurs, les œufs contenus dans l’intérieur de leur corps ; mais qu'il y en a plusieurs où ces œufs sont bien plus apparens, car ces in- sectes les portent en paquets à leur côté. » 11 pense que les monocles ne doivent pas être carnassiers et se nourrir des autres in- sectes, qui la plupart sont plus gros qu'eux. 11 croit que quelques débris de plantes leur suffisent (1), et que c’est probablement de (1) Je ne suis pas de cette opinion. DES CRUSTACES. . 37 la différente teinte des sucs de plantes dont ils se nourrissent, que vient la différence de couleur de ces insectes ; & car, dit-il, on observe, dans plusieurs espèces , qu’ils varient du blanc au verd et au rouge plus ou moins foncé. Cette dernière couleur a souvent fort eflrayé des gens qui n'étoient pas habiles naturalistes. T/eau toute remplie de ees insectes paroît rouge comme du sang, et ce phénomène a suffi pour jeter autaïit de terreur dans l'esprit du peuple, que ces prétendues pluies de sang que nous avons dit n'être formées que des gouttes de li- queur rouge que rendent les papillons en sortant de leur coque. Si l’on eût examiné de près cette eau que l’on prétendoit être changée en sang, on auroit vu que cette couleur rouge ne dépendoit que des insectes dont elle fourmilloit. » Le genre binocle , formé par Geoffroy , « approche beaucoup, selon lui, du précé- dent avec lequel quelques naturalistes lont confondu. Il lui ressemble par le port, le nombre des pattes, et sur-tout par la dureté du têt qui couvre son corps; mais il en dif- fère par des caractères essentieis. D'abord cet insecte a deux yeux très-distincts, au lieu que le monocle n’en a qu’un seul, et C 3 58 HISTOIRE c’est de cette nouvelle différence qué nous avons tiré le nom de ce genre. Nous l'avons appelé binocle, pour le distinguer par là du monocle, qui veut dire insecte à un seul œil. Une autre différence se tire des an- tennes qui ne sont pas fourchues et garnies de poils latéraux dans les binocles comme dans les monocles, mais simples et courtes dans la plupart. Il faut en excepter cepen- dant le grand binocle à queue en filets dont les antennes , quoique simples , sont longues et fourchues vers leur base». I faut observer ici que la première espèce de ce genre, le binocle à queue fourchue, s'éloigne des deux autres espèces avec les- quelles il a été réuni par Geoffroy , non seulement par la forme des antennes, mais encore par le nombre des pattes, la dis- tance respective des yeux, la forme de l’en- veloppe qui le recouvre. En eflet cet en- tomostracé n’a, à proprement parler, point de pattes, mais seulement une multitude de lames branchiales qui les remplacent, ce qui lui a valu le nom de mnonoculus apus. Geoffroy, en figurant cet animal , a partagé ces lames branchiales en six paquets dis- tincits qu'il nomme pattes. Son binocle du gastéroste (genre ozole) est pourvu de quatre DES CRUSTACÉS. 3% paires d'organes, servant en même tems au mouvement et à la respiration, et, en cette dernière qualité , analogues aux feuillets du binocle à queue en filets et du monocle po- lyphème de Linnæus ou Zimule géant de Muller. Ce sont des pièces articulées, portant chacune deux soies assez longues, transpa- rentes ciliées, et que l’animal agite perpé- tuellement, soit qu’il nage , soit qu'il reste en repos. Dans le binocle à queue en filets , les yeux; quoique distincts, sont très-rapprochés l’un de lautre et se touchent presque par leur bord interne. Dans les autres binocles de Geoffroi, les yeux sont éloignés considéra- blement l’un de l’autre ; enfin l’enveloppe ou têt du premier est formée d’une seule pièce carénée supérieurement et échancrée postérieurement; celle des seconds est ovale, légèrement convexe, fortement échancrée devant et derrière. Le binocle à queue en filets se trouve quel- quefois en très - grande quantité dans les eaux stagnantes et boueuses ; on ne sait rien de plus sur ses mœurs; celles des binocles de la seconde et de la troisième espèce sont plus connues : ces animaux s'atiachent à différens poissons , et y adhèrent fortement C 4 40 HISTOTRE au moyen de certains organes dont Geoffroy ne parle pas, et que nous décrirons lorsque nous nous occuperons spécialement de ces entomostracés. Geoffroy n’a fait qu’indiquer l'existence de la troisième espèce de son genre binocle , celle qui s'attache sous le ventre du petit poisson connu sous le nom vulgaire de savetier, et que Linnæus a dé- crit sous celui de gasterosteus aculeatus. Nous avons observé ce petit animal, et nous nous proposons de donner son histoire. ( Voyez le genre ozole. ) De Géer, dans le septième Mémoire du septième volume de son Histoire des in- sectes , traite des monocles. « Ce sont, dit- il, des insectes aquatiques , ordinairement très-petits , qui ont tant de variété dans leur figure , qu’il est un peu difficile d’en déterminer les caractères génériques, appli- cables à toutes leurs espèces. Voici cepen- dant en quoi ils se ressemblent en général: ils ont des ‘pattes branchues propres à la nage ; deux bras articulés également bran- chus ( les antennes ); le corps couvert d’une écaille en forme de coquille bivalve ; les yeux placés dans la tête tout près ensem- ble et formant comme une masse unique ; enfin une queue fourchue. » DES CRUSTACES. Ai Après avoir développé ces caractères gé- nériques des monocles , il s'occupe de l’exa- men des auteurs qui l'ont précédé dans l’histoire de ces petits animaux ; ainsi par- lant de Geoffroy , il pense, avec Linnæus, que ses binocles doivent être rangés dans le genre des monocles, ayant avec eux beau- coup de conformité ; il pense aussi d’après Linnæus, que le cancer perversus de Ruüum- phius (notre limule des Moluques) semble appartenir au genre des monocles, quoiqu'il n'ait qu'une queue simple. De Géer passe ensuite à la classification des diverses espèces de monocles : il divise ceux de ces animaux qu’il a connus en quatre familles. Dans la première il place les mo- nocles qui ont les bras(les antennes ) rami- fiés, attachés en dehors de la coquille ; ceux de la seconde portent leurs deux bras en dedans de la coquille, ou entre les deux battans dont elle est composée; dans la troi- sième sont placés ceux qui ont des bras en forme de cornes ou d’antennes , situés tout près de la tête en dehors de la coquille , et une queue fourchue , droite , placée à dé- couvert à l’extrémité du corps; et enfin ceux de la quatrième ont une queue toute simple et droite, placée également au bout 492 HISTOIRE du corps. Le cancer perversus ou crabe des Moluques, dont nous avons déjà parlé, étant la seule espèce de cette famille con- nue par De Géer, il s’est abstenu d'en parler. Les monocles de la première famille ap- partiennent au genre daphrie de Muller. De Géer commence Flhistoire de la pre- mière espèce par un précis des observations de Swammerdam. Il pense que cet auteur s’est trompé en deux points, en disant que ces monocles ont deux yeux rapprochés, et qu'ils ont une trompe ; il fait voir au contraire qu'ils n’ont qu'un oil, et que leur bouche est située à la base du bec, que Swammerdam a nommé la frompe. Aucun auteur, dit-il, n’a décrit et examiné ces monocles avec plus de précision que Schæffer , qui ne passe rien de ce qui a rapport à leur figure et à leurs autres pro- priétés ; 1l entre sur tout cela dans un grand détail, sans négliger. la moindre petite cir- constance qui les regarde, s’arrêtant même souvent à des minuties, qui rendent son récit très-long et très-diffus. « Pour moi, ajoute - t-1l, je ne parlerai ici que de ce qu'ils ont de plus remarquable et de plus aisé à être vu, sans m’engager dans une DES CRUSTACÉS. 43 description complette de toutes les parties de ces très-petits animaux. » Il procède ensuite à l’examen de ces mêmes parties ; il décrit les antennes avec beaucoup de soin, et il observe que la figure qu’en a donnée Schæfler n’est pas très-exacte, en ce que les barbes qui gar- nissent ces antennes y sont représentées trop longues et en trop grand nombre. C’est avec ces bras ou ces antennes que ce monocle nage ; De Géer observe ici que tous ses mouvemens ne se bornent point aux trois manières dont parle Swammer- dam. «Il nage, dit-il, quelquefois perpen- diculairement en haut , et d’autres fois il descend directement en bas, faisant encore des détours et des circonvolutions de toutes des facons. » Les pattes de ce monocle sont difficiles à observer; néanmoins De Géer étant par- venu avec beaucoup de peine à ôter hors de la coquille le corps du monocle, après l'avoir tué avec une goutte d'esprit de vin, quelques pattes se montrèrent ; il les vit composées de plusieurs articulations et ter- minées par des filets mobiles en forme de poils’, garnis de barbes très-fines; néanmoins il n’est pas parvenu à les voir si distincle- 44 HISTOIRE ment qu’elles se sont présentées à Schæffer ; qui en a donné une très - belle figure. « Mais, dit-il, il suffit de savoir que ces espèces de pattes en nageoires sont très- . composées et garnies d’un grand nombre de différentes parties. Quoique je les com- pare à des nageoires, ajoute-t-il , elles ne servent pourtant pas à la nage; mais dans certaines occasions le monocle leur donne un mouvement très-vif, et elles semblent avoir de la conformité avec les ouïes de certains autres insectes aquatiques, comme les écrevisses , les larves d’éphèmère et d'autres. » De Géer croit avoir observé l’organe cir- culatoire de ce monocle. « La grande trans- parence de la peau ou de la coquille, dit-il, m'a permis de voir assez distinctement au travers la structure des intestins et de quel- ques autres parlies internes. Vers le haut du dos on voit une partie ovale très-trans- parente, qui a un mouvement naturel de contraction et de dilatation qui paroît être comme involontaire et qui dure constam- ment jusqu’à la mort de l'animal; c’est sans doute le cœur doué d’un mouvement de systole et de diastole. J'ai encore vu cir- culer dans toutes les parties du corps et de DES CRUSTACÉS. 45 Ja coquille, une infinité de très-petites par- ticules transparentes qui peut-être sont les globules du sang. » La facon dont ce monocle se nourrit est tout à fait singulière. &« Quand il ne nage point , dit De Géer, ou quand il se tient dans l’eau en repos, il remue les pattes et leur donne une grande agitation , comme s'il ramoit avec elles. Ce mouvement ra- pide produit dans l’eau un petit courant , qui, dirigé vers la tête el le corps de lani- mal , y entraîne toutes les matières menues, et probablement aussi les petits animaux microscopiques, dont l’eau des marais est remplie en tout tems; ces différentes ma- tières ainsi attirées sont portées et accu- mulées dans la grande cavité qui se trouve entre les deux battans de la coquille où la bouche de l’insecte est placée. Après avoir fait ainsi une certaine provision de matière alimentaire , je lui ai vu remuer de cer- taines petites parties, placées au dessous de lorigine des bras branchus ,-ou bien tout près de l'embouchure du grand intes- tin; mais je n'ai pu démêler la figure de ces mêmes parties, ne les ayant remarquées et reconnues que par leur action. A chaque mouvement qu'ii donnoit à ces parties, de 46 HISTOIRE petites masses de la matière qui flottoit dans l'eau furent entraïînées et comme poussées dans l'intestin , comme je le vis distincte- ment dans un monocle placé au microscope, dans un pelit verre concave où j’avois versé un peu d'eau. À chaque fois il sembloit avaler des parcelles de cette matière comme des alimens, qui entroient dans l'intestin. Je crois donc que les parties dont il s’agit ici sont de véritables dents qu iservent à broyer les alimens avant qu’ils soient avalés; c'est ce que leur action et la déglutition dont elle est d’abord suivie, semblent con- firmer pleinement, et c’est aussi le senti- ment de Schæffer qui a observé la même chose et qui même a donné la figure de ces dents. » Swammerdam avoit remarqué que les monocles de cette espèce changeoient de peau comme les crustacés. De Géer s'en est assuré , non seulement pour ceux-ci, mais encore pour plusieurs autres espèces. Cet auteur a le premier donné quel- ques connoissances sur la génération de ces monocles. Nous donnerons un extrait de son travail dans les généralités du genre _Daphnie. Les quatre autres espèces de cette prez DES'CORUSTACES. . 2% mière famille ne présentant que des modi- fications dans les formes des diverses parlies du corps, nous nous abstiendrons de rendre compte ici des observations de De Géer à leur égard; nous passons aux monocles de la seconde famille, à ceux qui ont les bras placés dans la coquille. De Géer ne décrit qu’une seule espèce de cette famille ; c’est le monoculus conchaceus de Linnæus, notre cypris conchacea ; nous renvoyons encore, pour l'histoire de ce mo- nocle, aux généralités du genre cypris, où nous avons rapporté plusieurs observations de De Géer à son égard. Cet observateur place, dans la troisième famille de son genre monocle , le monoculus guadricornis , Lin. ( cyclops quadricornis , Muil. ) On trouve assez communément cette espèce dans toutes les saisons de l’année , dans les eaux des marais, des étangs, des ruisseaux, où souvent 1ls fourmiilent et se multiplient extraordinairement ; quand ils ont tout leur accroissement , ils ne sont guère plus grands que des puces, et pro- portionnellement plus petits dans leur jeu- nesse. La plupart des entomologistes ont fait mention de ces petits animaux, et parmi ceux-là Leuwenhoeck est le premier qui 43 HISTOIRE en ait donné ure bonne figure. De Géer les a décrits et observés avec soin ; nous lui devons presque entièrement la connoissance des faits relatifs à leur propagation. Muller avoit, pour ainsi dire, anéanti le travail de De Géer, sur cette partie de leur histoire, en plaçant dans trois genres différens les jeunes individus, les individus plus âgés , et les adultes de cette espèce et des espèces voisines , lorsque sur ces derniers tems le savant Jurine , de Genève, a justifié Popi- niou de De Géer et détruit les erreurs de Muller. Nous ne donnerons pas ici la description de cetté espèce de monocle; nous la ren- voyons au genre Cyclope, où nous déve- Jopperons ses caractères avec quelques dé- tails : ici nous allons seulement donner un extrait des observations de De Géer sur sa généralion. « La propagation de ces petits insectes est, dit-il, des plus singulières. Dans tous les tes on en trouve qui portent au bout du corps ou tout près de l’origine de la queue, deux grandes masses ovales, qui ne repré- sentent pas mal deux grappes de raisins , et qui pendent obliquement aux deux côtés de la queue. Chacune de ces masses est un assemblage DES CRUSTACÉS % assemblage d'œufs parfaitement ronds, de couleur jaunâtre ou verdâtre et quelque- fois d’un verd très-foncé et presque noir, pondus par le monocle et renfermé dans une espèce de sac membraneux, attaché au corps par un filet délié, mais qui s’en détache fa- cilement el au moindre frottement un peu rude ; les œufs sont comme empaquetés dans ces sacs que la mère abandonne et dégage de son corps, quand les petits en sont sortis. » Je plaçai un de ces monocles chargé d'œufs, dans une goutte d’eau sur un verre concave , pour l’examiner au microscope ; mais les mouvemens continuels qu’il se don- noit m’empêchant de le contempler à mon aise, je. fus obligé de le tuer., et je vis qu'après sa mort les deux masses d'œufs se détachoient de son corps.et flottoient dans Jeau. Le lendemain au matin, ayant re- marqué que les œufs s’étoient séparés les uns des autres et qu’ils étoient dispersés dans l’eau, je les regardai d’abord au mi- croscope, et je trouvai que tous, à l’excep- tion de quelques-uns , étoient changés en autant d'animaux vivans , ou, pour mieux dire , que les petits en étoient sortis , et que les coques vuides flottoient dans l’eau. Cette observation démontroit que pour lors les JIns. Tone IV. D 50 HISTOIRE petits m’avoient pas besoin des secours de leur mère pour sortir des œufs ; 1l reste cependant à savoir si les œufs nouvelle- ment sortis du corps de la: mère peuvent se passer d'elle , et en être détachés sans qu'ils en souffrent d'une ou d'autre façon. Pour s’en éclaircir, il ne faudroit que sé- parer les œufs du corps de la mère, dès Finstant qu'ils auroient été pondus; mais j'ai négligé de faire cette expérience, d'ail- leurs si facile. » Ayant ensuite placé dans un pelit verre rempli d'eau, un autre monocle chargé d'œufs, pour voir les petits en sortir, et pour connoître, sil éloit possible, le tems qu'il leur faut pour parvenir à leur juste grandeur, j'observai le 14 mars que les petits éloient éclos et qu'ils nageoïent avec leur mère ; mais jeus pour lors le soin d'en ôter cette dernière, parce que j'avois observé auparavant que le monocle de cette espèce mange et dévore tous ses petits, soit faute d'autre nourriture convenable , où par un naturel vorace et carnassier; tel que celui des brochets et des araignées, qui s’eutre- mangent quand elles en trouvent l’occasion. » Ayant examiné ces jeunes monocles dans un nucroscope à liqueurs, ma sur- DES CRUSTACES. 5x prise fut extrême en voyant qu'ils n’avoient aucune ressemblance avec leur mère qui les avoit produits. Je m'aitendois d'autant moins à une telle observation, que les pe- tits des autres espèces de monocles naissent constamment à peu près avec la même figure qu'ils conservent ensuite pendant tout le cours de leur vie. Je trouve que Leeuvwen- hoeck s'est aussi aperçu de la différence qu'il y a dans Ja figure des petits et de la mère; mais il a paru embarrassé de cette découverte inattendue, et n’y a insisté que très - légèrement. » Ces jeunes monocles nouvellement nés sont d’une petitesse extrême, et presque imperceptibles à l’œil simple, d'autant plus que leur couleur est blanche et très-trans- parente comme l’eau même; en sorte que; pour voir leur figure, il faut se servir d’un bon microscope. Leur corps est plat et de contour ovaie, plus pointu par derrière que par devant, ou de la figure de la coupe d’un œuf de poule. Ils n’ont point de queue à l'extrémité du corps, où l’on ne voit que deux petits filets en forme de poils. Les na- geoires (ce sont les pattes) sont aussi très- différentes de celles des grands monocles, tant en nombre qu’en figure; ils en ont six, D 2 B2 - HISTOIRE deux en devant et quatre vers les côtés. Les deux antérieures répondent peut-être aux cornes (les antennes) de la mère, étant diri- gées en avant en ligne droite, et n’ayant point leur extrémité fourchue, comme les quatre latérales; cependant ils les remuent également en nageant; enfin elles sont à peu près par-tout de grosseur égale, et leur extrémité est arrondie, garnie de quelques petits filets en forme de poils. Les quatre nageoires latérales sont divisées au bout en deux branches courtes , garnies de quelques parties en forme de poils ; elles se ressem- blent toutes quatre, excepté que les deux postérieures sont un peu plus petites, et que leurs branches sont plus courtes et plus dé- liées ; au reste, toutes les nageoires, de même que les deux cornes antérieures, sont transparentes et divisées en quelques arti- culations. Au milieu du corps, entre les quatre nageoires, on voit une grande tache obscure, et en devant, entre les cornes, une petite tache noirâtre, quelquefois rouge, qui sans doute est l’oœil. | | » À moins d’avoir vu ces petits insectes singuliers naître des œufs de‘cette espèce de monocle, on ne les prendroit jamais pour ‘leurs petits, tant leur figure est différente; DES CRUSTACES. 53 et pour m'en assurer davantage , j'ai répété la même expérience plusieurs fois de suite, et toujours avec le même succès, les œufs de cette espèce m’ayant toujours donné de peiits monocles , tels que ceux que je viens de décrire. » J’en ai placé trois, mais chacun séparé- ment, dans quelques gouttes d'eau , que j'eus toujours soin de renouveler à mesure qu’elles s’'évaporoient, dans intention de voir ce qu'ils deviendroient, et je les ob- servai chaque jour à plus d’une reprise. Enfin le 23 mars suivant, je remarquai que deux de mes petits monocles avoient changé de figure, mais, autant que j'ai pu voir, sans se défaire d’aucune dépouille; les deux cornes de la tête s’étoient abaissées vers les côtés, les deux nageoires antérieures s'étoient aussi un peu pliées en bas, et les deux postérieures se trouvoient dirigées en arrière et appliquées contre ces mêmes côtés. Peu de tems après il leur arrivoit un second changement; la partie antérieure du corps étoit alors très-changée , et s’étoit alongée considérablement ; mais la partie postérieure avoit encore conservé sa première figure, excepté qu’elle étoit aussi un peu plus alon- gée ; les quatre nageoires latérales n’étoient D 5 Lin HISTOIRE pas encore changées, mais se trouvoient alors placées environ au milieu du corps. L'animal n’étoit plus alors si transparent , son corps paroissant comme rempli d’une imfinité de petites bulles d'air, qui le ren- doient plus opaque. Ce changement remar- quable leur arrive encore sans dépouille- ment de peau; mais, à mon grand regret, Je nai pu pousser plus loin ces observations intéressantes, parce que peu de tems après mes petits monocles moururent accidentel- lement ». Nous terminons ainsi les principales ob- servations de De Géer sur les animaux microscopiques de notre sous- classe des entomosiracés ; on a dû sur-tout remarquer celles qui ont pour objet la génération de son monocle de la troisième famille, notre cyclops quadricornis. On voit que cet auteur avoit découvert presque tout ce que ce petit animal a de singulier dans la manière de se reproduire, et qu’il restoit encore peu de chose à découvrir pour en avoir l’histoire complette. Muller, ainsi que nous l'avons dit plus haut, a aussi observé ce monocle; mais 1l ne l’a pas suivi dans toutes ses mé- tamorphoses ; ce qui a fait qu'il a décrit trois fois le même animal dans ses différens DES CRUSTACÉS. 55 âges, et qu'il l’a placé dans trois genres dif- férens; lesquels genres, ainsi que la prouvé le savant Jurine de Genève, ne doivent en former qu'un seul. Muller publia, en 1785, sous le titre de Entomostraca seu insecta testacea quæ in aquis Daniæ et Norvegiæe reperit, un ou- vrage orné de figures faites avec soin, et qui traite uniquement des insectes aquati- ques très-différens en genres et en espèces, et qui avoient été confondus par tous les auteurs sous la dénomination trop générale de monocles. À cet ouvrage sont joints deux Mémoires du même auteur; l’un, écrit en français, sur uñe espèce de monocle qu'il place en- suite dans son genre cypris; l’autre, latin, traite des monocles en général, et en parti- culier d’uue autre espèce qui, dans le cou-. raut de l'ouvrage, reçoit de Muller le nom de cyclops minutus. Nous allons rapporter ici ce qu'ii dit des monocles en général. Ces petits animaux, dit-1l, qui échappent à-nolre vue, sout tous aquatiques; 1ls sont pourvus d'antennes mobiles, droites, sim ples, aunelées, rameuses, dichotomes ou tricholomes , insérées sur les côtés de la tête, sur le front , le vertex ou la poitrine. Ils ont D 4 56 BARS TOTR EF un œil unique, ou quelquefois deux, situés sur le dos, les côtés, le vertex, le front, où bien même leur tête entière n’est qu’un seul œil. Dans ces animaux quelauefois les or- gancs des sexes sont réunis en un même individu ; d’autres fois et le plus souvent les mâles sont distincts des femelles. Les uns mettent au monde des petits tout vivans; les autres pondent des œufs, et cer- tains sont vivipares où ovipares suivant les saisons. La plupart des monocles conservent leurs œufs dans leur corps, vers le milieu du dos, et les font ensuite passer sous la queue, où, à la facon des crabes, ils les réunissent en un seul ou en deux paquets distincts ; d’autres monocles ont aussi leurs œufs vers le dos , mais à l’extérieur du corps ; les petits y éclosent et y croissent, sauf les dangers que peut courir la mère. On remarque dans tous que même lorsqu'ils n’ont qu’une très- petite quantité d’eau, ils retiennent leurs petits ou leurs œufs très-près d’eux ; mais, lorsqu'ils sont près de mourir, ils les écartent et les abandonnent au hasard. Les mouve- mens que prennent les monocles dans l’eau sont aussi dignes de l’attention de l’observa- teur ; on voit que les uns emploient leurs antennes , et que les autres se servent pour DES *CRUSTACES. 57 ect usage d’un certain nombre d'organes pectoraux, en guise de mains. Tous les mo- nocles nagent , et quelques espèces se servent de leurs pattes pour nager et marcher. Leurs divers mouvemens sont dus à la structuré différente de leurs organes ambulatoires et naiatoires ; ce qui fait que la manière de se mouvoir peut servir à établir de bonnes espèces parmi ces animaux presque invVi- sibles. Voilà ce que Muller dit des monocles en général ; actuellement nous allons passer à l'exposition de sa méthode. Muller a décrit soixante- trois espèces d’entomostracés, qu'il a partagées en onze genres, dont les caractères sont pris du nombre et de la position des yeux, du nombre des valves du têt, ‘enfin de celui des pattes. Il en fait deux divisions princi- pales : la première comprend tous les ento- mostracés monocles, c’est-à-dire, ceux qui n’ont qu’un seul œil; ils sont eux - mêmes partagés en deux subdivisions, les univalves et les bivalves. La première de ces subdivi- sions comprend les genres amymone , dont les espèces n’ont que quatre pattes, et nau- plius , dont les espèces en ont six. Des ento- mostracés de ces deux genres avoient été 58 HIS 'TOTRE" décrits par De Géer , comme étant les jeunes individus de certains monocles. Le savant Jurine vient récemment de justifier l’obser- vation de De Géer. C’est donc une faute que Muller a faite en décrivant ces animaux, dont il fait encore l'histoire au genre cy- ciope. La seconde subdivision renferme les entomostracés monocles dont le têt est com- posé de deux valves distinctes; elle renferme le: cypris, qui ont quatre pattes, les cytheres, qui en ont huit, les daphnia, qui en ont de huit à douze. La troisième subdivision , celle des enlomostracés monocles crustacés, ren- ferme des animaux qui w’ont pas de têt dis- tinct; ce sont les cyclops, dont les jeunes individus sont déjà décrits au genre amy- mone, les individus un peu plus âgés au genre rauplius; cette subdivision renferme aussi un entomostracé pourvu de huit pattes, dont la tête sans antennes est entièrement formée par l'œil, et qui a recu de Muller le nom générique de polyphemus. La seconde division des entomostracés renferme tous ceux qui sont pourvus de deux yeux; ils.se subdivisent en univaives et en bivalves. P:rmi les premiers sont les genres argulus , doit les yeux sont placés en dessous; caligus, dont les yeux sont pla- DES CRUSTACES. 5q cés sur les bords du tèt; et /mulus, chez lesquels ils sont placés à la pariie supérieure de ce même têt. Les binocles bivalves sont les Zyncœus, dont les yeux sont placés lun devant l’autre. Les entomostracés ont une organisation qui leur est toute particulière ; cependant ils présentent tous quelques caractères qui les rapprochent des animaux invertébrés des autres classes. Muller , qui avoit observé ces rapports, compare les amymones ét les nauplies aux patelles; les argules et les limules aux crabes; les polyphèmes et les cyclopes aux écrevisses; les caliges aux ler- nées; enfin les cythérées, les cypris, les daphnies et les lyncés aux coquillages bi- valves. Ces rapprochemens sont vrais; ils sont femarquables au premier coup d'œil, mais ils ne soutiennent pas un examen approfondi. Muller traite, dans le reste de son ou- vrage, des diverses espèces d’entomostracés, qu’il dispose suivant les genres dont nous venons d'exposer les caractères. Nous avons dit qu'en y comprenant les amymones et les naubplies, il en avoit décrit soixante-trois ; en en retrdänchant ces genres, il reste encore cinquante -irois entomostracés, parmi les- 6o HISTOIRE _ quels trente-deux n’avoient été observés par aucun auteur avant Muller. Dans le courant de l'ouvrage, toutes les parlies du corps de chaque espèce sont pas- sées en revue, et les moindres modifications de ces parties sont nolées; de plus, une bonne figure d’après nature accompagne toujours la descripiion de chaque espèce. Il nous reste maintenant à parler des méthodes de Linnæus, de Fabricius, de Cuvier, de Lamarck et de la nôtre, par rapport aux entomostracés. Linnæus les comprend tous dans un seul genre, qu’il nomme monocle, et qu'il carac- térise ainsi : Pattes natutoires. Corps recou- vert d'une croûte. Yeux rapprochés et implan- les sur Le tét. | Ce genre est placé dans les insectes ap- iéres, et ne comprend que neuf espèces. (Syst. nat. ed. 12.) F'abricius a d’abord suivi l'exemple de Tinnæus, en rangeant ces crustacés dans un même genre, qu'il a nommé de même, mais qu'il a classé et caractérisé différem- . ment. Les monocles se sont vus réunis dans la classe des synistates avec les cloportes, les éphémères et les phryganes, etc., animaux DES CRUSTACES. 6x essentiellement disparates. Il leur a assigné pour caractères génériques : Quatre palpes ; des postérieures en forme d'oreilles. Æntennes souvent rameuses: Ce qu’il dit des palpes est entièrement faux; c’est probablement d’a- près des figures, d’après des idées inexactes qu'il a formé ces caractères. Le genre mo- nocle de Fabricius n’a primitivement com- pris que quelques espèces. Profitant des travaux de Muller, cet illustre naturaliste a ensuite, dans son En- tomologie systématique, séparé en deux genres celui de monocle. L'un d'eux a con- servé ce nom, et Vlautre a été appelé, d’après Muller, mule. Les monocles ont été caractérisés à peu près de même , mais divisés en plusieurs coupes d’après l'enveloppe du corps, les yeux et les antennes. Ces distributions sont plus naturelles que celles de Muller, qui fonde les premiers caractères de sa méthode sur le nombre des yeux. ; Le monocle pol/yphème de Linnæus a été le type du genre limule. Fabricius lui donne pour caractères : Quatre palpes de chaque côté, dont'Lles-trois derniers en pince. Man- dibules en pince. Point d'antennes, 62 HISTOIRE Ces deux genres sont réunis avec ceux des crustacés dans la classe des agonates. Enfin le genre monocle vient encore de changer de place, de caractères (Supplem. entom. system.) ; le voilà dans une nouvelle classe, celle des polygonates. Il a quatre palpes de chaque côté, décroissant insenst- blement, et des antennes très - courtes. Fa- bricius y range trois espèces, dont l’apus est du nombre. Quant aux autres, il paroît qu'il ne sait plus qu’en faire, dans limpos- sibilité où il est de les classer d’après les parties de la bouche. Le professeur Cuvier (Tabl. élém. d’hist. nat. des anim.) place, comme nous avons dit, les entomostracés à la tête des crusta- cés, et dans une division qui porte le nom de monocles. Ces animaux sont ainsi sub- divisés : a. Les limules, dont le corps entier adhère sous un large bouclier crustacé, partagé en deux pièces par une suture transverse, et terminé par un loug stylet. Ils ont point d'antennes. — Limulus gigas. Fab. b. Les caliges, dont le corps entier adhère sous un large bouclier d’une seule pièce, qui n'a en dessous que des membres qu’on C DES CRUSTACES. _65 a regardés comme des pieds, et qui sont peut-être des palpes analogues à ceux des limules; la première paire a souvent élé nommée antennes. Les yeux sont si rap- prochés, qu'ils paroissent n’en former qu'un. — Les nauplies, les amymones et, les caliges de Muller. | Les apus, qui ont le corps articulé, at- taché par sa partie antérieure seulemest à un grand bouclier, sous lequel il se meut librement. Les uns ont le boucler d’une seule pièce. — Limulus apus. Muil. Les autres ont le bouclier de deux pièces ou de deux battans unis par le dos, -s’ou- vrant et se fermant, à un certain point, comme une coquille bivalve. — Les cy- pris, les cythérées, les daphnies, Les Iyncés de Muller. d. Les cyclopes ; l’écaille commune de la tête et du corselet ne couvre qu’une pe- tite partie du corps; le reste est libre, articulé, et forme une espèce de queue ; ils ont deux à quatre antennes en forme de soie, et un seul œil.— Les cyclopes de Muller. e. Les polyphèmes. Point de bouclier. Tête paroissant formée d’un gros œil composé. 64 EHAL'S ET ;O) LR:E Le corps est ovale et obtus, a quatre palpes ordinaires, dont deux fort longs et fourchus. La queue est une soie terminée par deux pointes. — Polyphemus oculus. Mull. Le professeur Lamarck (Syst. des anim. sans vertèb.) place les entomostracés’ dans sa division des crustacés sessiliocles. Les cyclopes de Muller font partie de la première section, ou de ceux dont le corps est cou- vert de pièces crustacées nombreuses, soit transverses, soit longitudinales. La seconde section des crustacés sessiliocles, ou celle dans laquelle le corps est couvert par un bouclier crustacé d’une seule où de deux pièces, est composée des genres polyphème (Zimulus. Fab.) limule, (apus Scop. Cu.) daphnie , amymone, et céphalocle , qui répond à celui de polyphème de Muller. Nous partageons les entomostracés en deux coupes. Les uns sont couverts d’un têt, les opercules ; et les autres sont nuds ou simplement annelés, les 2uds. Ceux qui sont operculés peuvent avoir leur têt sous la figure d’un bouclier, les clypéacés; ou sous celle d’une coquille bivalve , les ostra- chodes. Parmi les clypéacés, les uns ont une DES CRUSTACES. 65 une ou plusieurs paires de pattes simples, propres même pour marcher; tels sont les xiphosures, les pneumonures; les autres les ont toutes branchiales, les phyllopodes. En- fin, dans ceux qui sont nus, on en voit dont la têle est confondue avec le corselet, les pseudopodes ; et d’autres qui ont une tête réelle ou apparente, distincte, les cépha- lotes. Dans mon Tableau des divisions géné- rales, qui est à la page 359 du deuxième volume de cette Histoire, je donne la prio- rité aux caractères fondés sur l'enveloppe extérieure du corps, et sur la forme et la nature des pattes. Au tableau de la page 361 du même volume, je ne. me sers que des organes de la manducation pour létablisse- ment des divisions. Le genera qui forme le troisième tome offre un alliage des deux méthodes ; elles marchent ensemble et 59 fortifient mutuellement. 3 Ins. Tour IV. | LE 66 HISTOIRE ne de ENTOMOSTRACÉS. SECTION PREMIERE. OFERCULÉS. Ebvs les éntomostracés en général sont recouverts par des tégumens d’une consis- tance plus ou moins ferme, soit écailleuse, soit membraneuse. L'ensemble de celte en- veloppe peut être regardé comme un têt ; nous avons cru cependant devoir restreindre ici la valeur de cette dermière expression : ainsi nous appelons opercules les animaux de cette sous- classe dont le corps est ou protégé en dessus par une pièce fort grande, débordant sur les côtés, et qui a une cer- taine ressemblance avec un bouclier, ou renfermé dans une grande pièce, dilatée sur les côtés, paroissant formée de deux pièces réunies par le moyen d’une char- nière , et imitant assez exactement la co- quille bivalve d’une huître. Les autres en- tomostracés ont le corps composé d’une suite d’anneaux , dont le premier seulement plus grand dans quelques genres, mais qui n’est jamais clypéacé ni bivalve. DES XIPHOSURES. 67 DIVISION PREMIERE. # CLYPÉACÉS. Leurs organes de la manducation sont toujours découverts dans le repos, puisqué le têt ne couvre que le dessus du corps; ce tôt, comme nous avons dit, a la forme d'un boucler. ORDRE PREMIER. XIPHOSURES; x/phosura. Les entomostracés dont nous allons parler dans cet ordre, composent le genre xipho- sure de Gronovius. ( Zoophylac. Gronovian. 1781.) Ce mot , qui signifie en grec queue en épée, convient parfaitement à ces ani- maux, et nous hoüs sommes fait un devoir de l’adopter, soit à raison de cette conve- nance, soit parce que son emploi est un hommage rendu à la mémoire de celui qui a élabli le premier, d’une manière distincte, celte coupe naturelle (1). Muller et Fa, bricius auroient bien dû, pénétrés du même esprit de justice , ne pas nous donner des (x) Schæfer donna , en 1756, une Description dé- taillée de l’espèce la plus commune des Rerantes Indes, eelle de Clusius. : E 2 68 HISTOIRE limules pour des xiphosures. Je prie mes lecteurs de m’excuser si je reviens souvent sur cette critique de la nomenclature. L’a- mour de la science m'oblige à manifester l’aversion que j'ai pour ces changemens per- pétuels de dénominations, qui sont autant d’entraves à la rapidité de sa marche. Eu appelant sÉONArES l'ordre des entomos- tracés que jexamine actuellement , et en désignant sous le nom de mule le genre qu'il comprend, je trouve le, moyen de conserver les dénominations de Gronovius et de Muller. Les caractères que le naturaliste hollandais assigne aux xiphosures sont clairs el faciles ë à Saisir : “Corps couvert entièrement d'un bouclier en voüle, élastique, ayant une articulation Hi ers alé mobile ,sémi-lunaire en devant, resserré et dentelé postérieurement.‘ Dix yeux, un de chaque côté, placés sur les sommets latéraux du corselet |} convexes , ovales, sessiles. Douze pattes, sit de chaque côté ; les cinq preruères paires chéliféres, la dernière paire nataïoire 6t' plus longue que les autres. Queue formée d'une, corne ou d'un aiguillon ensiforme, aiguisé en. pointe, éri- gone, de la longueur du COS. nient) 96 sltss DES XIPHOSURES. 6 On observera seulement que Gronovius prend les mandibules pour uñe paire de pattes. 1l ne décrit qu’une espèce, la plus “commune de: celles aui viennent des Indes orientales. On voit, par un de ses synony- mes ( Sloan. Jam. ), qu’il comprend espèce d'Amérique avec la précédente. Les caractères des Zimules, donnés par Muller , sont trop vagues : deux yeux; un tét univalve. Yeux dorsaux. Aussi y fait-il entrer des animaux bien différens les uns des autres. Le monocle polyphème de Tinnæus est associé au monocle apus du même auteur, au binocle hémisphérique de Geoffroy. Fabricius suppose, dans les caractères du même genre qu'il a restreints avec rai- son aux xiphosures , que les pattes sont des palpes, et par la manière dont ils’ énonce, j'ai lieu de soupconner qu’il a établi ses carac- tères sur une autre espèce que la commune, peut-être même sur un individu défectueux, quoiqu'il dise :: speciem bene conservatam. Car c’est ainsi qu'il désigne les limules : quatre palpes de chaque côté , les trois der- niers (je présume qu'il sous-entend paires ) en pinces. Mandibules en pinces. Point d’an- tennes. I] n'y a donc que huit palpes, et ES. 70 HISTOIRE les antérieurs seuls n’ont pas leur extrémité chéliforme ; elle n’est que subulée : ante- riores quadriarticulati, articulo quarto subu- läto. L’entomologiste de Kiïell ne fait au- cune mention des dernières pattes, celles qui ont des appendices foliacées , mais qui ont également à leur extrémité deux petites pin- ces , et qui par les mêmes raisons pouvoient encore être prises pour des palpes, d'autant plus que ces pattes ont chacune , à leur naissance, une pièce que ce naturaliste croit appartenir à la lèvre inférieure. Je présume, dis-je, d’après ces remarques, que Fabri- cius a choisi pour le sujet de son examen une espèce différente de l'ordinaire des Mo- luques, un individu même peut-être mutilé; car l'espèce la plus commune, celle que Clusius a le premier décrite, a cinq paires de pattes terminées par deux pinces. J'ai constamment retrouvé ce même nombre de paltes dans une quinzaine d'individus que j'ai étudiés et comparés, et quoique dans cette quantilé il y eût au moins quatre espèces ou variétés bien prononcées. Parmi ces espèces, ou variétés, 1l en est une dont les deux premières paires de pattes anté- rieures sont terminées par une seule pointe ; jen ai va deux individus; j'ai trouvé cet DES XIPHOSURES. ‘entomostracé peint dans son lieu natal même , à la Chine ( Collection de dessins chinois, Bibliothèque du mus. d’hist. nat.) ; et cc nombre de pattes terminées simple- ment par une pointe a toujours été le même, c’est-à-dire, au nombre de quatre. Fabri- aus ne parlant que de deux palpes figu- rés ainsi, l’on peut en conclure que lin- dividu soumis à ses recherches étoit où de la même espèce ou de la même variété dont nous venons de parler , mais ayant une paire de pattes, de palpes, comme l'on voudra, de moins: ou qu’il appartient à une espèce, variété, si l’on aime mieux, qui nous est inconnue. Chaque patte a, vers sa nais- sance et au côté interne , un avancement cilié que ce naturaliste regarde comme la moitié d’une lèvre inférieure. D'après son compte il en trouve cinq : /abium quintu- plum ; et chacune d’elle est biñde. J’ai dit mon opinion , à cet égard , dans les géné- ralités qui sont au commencement des en- tomostracés. Les xiphosures sont distingués des autres entomostracés par la présence de leur têt clypéiforme, de deux pièces et adhérent au corps, en ce qu'ils ont des pattes sans appendices branchiales, propres au marcher FE 4 79 HISTOIRE et à la natation ; et parce qu’ils ont des mandibules. Dans les caliges qui en parois- sent voisins, on voit un bec à la place de ces derniers organes. Un têt d’une seule pièce , des pattes terminées en pointe, et uniquement natatoires, une queue formée de filets, la présence de certains corps an- tenniformes , séparent en outre les caliges des xiphosures. | Le corps de ces entomostracés a une coupe tenant le milieu entre la circulaire et celle que les botanistes nomment ovée, avec la partie la plus étroite ou la pointe échancrée, et ayant au milieu une queue terminée er pointe , en forme d'épée ou de dard. Le disque supérieur est bombé, et le dessous très-concave. L'animal est recouvert d’un têt mince, plus carré que calcaire, assez uni et assez égal près de ses bords ; d’un brun jaunâtre, ou grisàtre, quelquefois verdâtre, ou même tirant plus sur un jaune pâle, dans les indi- vidus secs. | Ce iêt est composé de deux pièces cly- péacées. La première est plus grande, pres- que sémi-lunaire. On peut la comparer à une calotte sphérique, coupée transversale- ment dans son milieu, et dont les angles, DES XIPHOSURES. 75 formés par le diamètre et la circonférence, sont prolengés triangulairement de chaque côté. Le côté interne de ces saillies est courbe , souvent denticulé. Cette pièce est rebordée extérieurement. Son disque supérieur a trois arêtes presque parallèles et longitudinales ; les deux laté- rales partent des angles correspondans de léchancrure postérieure , formés par les deux exirémités du diamètre et les côtés internes des saillies triangulaires dont nous avons parlé ; ces arêtes latérales sont un peu plus courtes que celles du milieu, et se ter- minent à quelque distance du bord anté- rieur. Près du milieu de chacune de ces arêtes lalérales est adossé extérieurement un œil irès - peu saillant, petit, presque ovale , luisant , et dont toute la surface est couverte de petits points enfoncés et égaux: cet entomostracé est donc réellement bino- cle. Les extrémités des arêtes sont relevées en tubercule ou ont une pointe. Il y a un sillon longitudinal dans le milieu de linter- valle qui est entre les arètes lalérales et celles du milieu. | L’enveloppe supérieure de cette pre- miére pièce se replie en dessous pour lui former une doublure, dans l’intérieur de 74 HISTOIRE laquelle sont, à ce que je crois, renfermés les œufs, du moins daus les tems voisins de la fécondation ; car j'ai trouvé une maticre composée de pelits grains et très-abondante, entre ces deux enveloppes dans quelques individus desséchés. La peau qui revêt la concavilé de la pièce est parcheminée , luisante, unie, et laisse autour de sa cir- conférence extérieure une bordure plane et assez large. La ligne qui termine cette bor- dure au côté interne est en relief, et forme par sa courbure deux arcs réunis ; lPangle qui résulte de la réunion d’une extrémité de chacun d'eux est positivement au dessous du milieu du bord antérieur, a même un avancement aigu, ou épineux en forme de bec. L'espace frontal, étant au dessus de la divergence de l'angle formé au point de contact des deux arcs , a ainsi, en un sens, plus détendue que le reste de la bordure. Le mulieu de lintérieur de la concavité de la pièce est occupé longitudinalement par les organes de la manducation et ceux du mouvement. et paroît avoir un peu d'élévation, afin de faciliter leurs points d'attache. Iminédiatement an dessous du pelit bec sont placées deux mandibules , insérées de DÈS XIPHOSURÉS. 975 chaque côté d’une petite convexité sem- blable à une espèce de mamelon conique; elles ont les plus grands rapports avec celles des insectes du genre phalangium de Lin- næus, étantcylindriques, comprimées , com- posées de deux articles, dont la dernière est terminée par deux pinces égales, coniques, comprimées, tranchantes au côté interne, semblables à des doigts, et dont l'extérieur est mobile. Ces mandibules sont contiguës ou très - rapprochées, le long du côté in- terne ; la pièce de la base est dirigée en avant; mais la main ou le second article fait un coude avec le précédent et s’appli- que dans l’enfoncement qui est entre la naissance des pattes, par sa surface la plus large. | Les pattes sont au nombre de dix, platées parallèlement sur deux lignes très-serrées et contigués. Elles ne dépassent pas le bord du têt , ou du moins très-peu, et peuvent, à ce qu'il me paroît, se replier sur elles- mêmes , et par là se contracter. Elles vont en augmentant un peu et insensiblement de grandeur, à partir de la paire de devant, Les huit antérieures sont composées de cinq pièces : la première , qui peut êlre regardée comme Ja hanche , est grande, cylindracée, 76 HISTOIRE mais comprimée , et ayant une ou deux arêtes Aongitudinales; elle est appuyée par la plus grande partie du côté inférieur contre le têt , et presque transversalement. Sa direc- tion et celle de la pièce semblable de la patte correspondante de la même paire sont convergentes, de telle sorte que les pattes ne semblent prendre leur origine qu’à l’ex- trémité de leur hanche , où elles font un angle aigu avec elle. | : Mais ce qu’il y a de plus essentiel à re- marquer , c'est que lextrémité interne de chaque hanche des dix pattes a une saillie presqu'ovale , hérissée d’un grand nombre de petites pointes, et dont Fabricius fait une moilié de lèvre inférieure, et le pro- fesseur Cuvier une mâchoire. Ces avance- mens maxilliformes sont disposés sur deux rangées longitudinales et presque parallèles, et se touchent de l’un à l’autre. Les quatre derniers sont plus petits et moins épineux, ceux sur -tout de la cinquième paire de pattes. Ce qui reste à examiner de ces organes du mouvement est comme divisé en deux par un coude qui est à l'articulation de là troisième pièce avec la quatrième. La por- tion qui est entre la hanche et ce coude est DES XIPHOSURES. 7 de deux articles, qui sont à peu près dela même longueur et comprimés. Le premier ou celui de la base, et qu'on peut appeler la cuisse , a une figure presque triangulaire , vu de côté; son bord inférieur, qui est en arêle , a ordinairement près de lextrémité voisine du second arlicle quelques petites. épines ; ce second article qui répond à la jambe est cylindracé. La portion de la tige qui résulte de ces deux pièces se rejette sum la hanche. La seconde partie de Ja patte, ou celle qui la termine, à parur du coude de la troisième pièce avec la quatrième , est également composée de deux articles cylin- driques , comprimés , et peut.êlre prise pour, le tarse;.le premier de ces deux articles, qu'on nommera carpe si l’on veut , et par comparaison aux bras des crabes, est un peu plus court que le dernier. Celui-ci , ou la main, est toujours terminé dans les troi- sième, quatrième et cinquième paires de pattes par deux pinces; la main des deux premières paires n’en a quelquefois qu’une , mais ordinairement elle ne diffère pas des autres sous ce.rapport, Ces, pinces, qu’on peut nommer doigts, sont égales, coniques, comprimées , tranchantes au côté interne ; linférieure est.mobile. ; : Fa 58 HISTOLRE Les deux dernières pattes s’éloignent des précédentes par quelques considérations: Elles ont un article de plus. Leurs hanches sont proportionnellement plus grandes et plus avancées ; elles ont chacune, près de l'extrémité la plus près de leur insertion et extérieurement , une pièce cornée, étroite, alongée, comprimée , arquée , saillante, ob- tuse au bout , et articulée avec elles. On en fenore l’usage. Les cuisses de ces pattes ont moins ou même pas d'épines. L'article qui précède la main est cylin- drico-trigone , et a vers son extrémité quatre écailles ou appendices foliacées , ellipsoïdes, dures, cambrées , égales, en recouvrement, deux par deux, et situées inférieurement. La main est plus petite que celles des autres pattes; et son plan est transversal à celui du têt, au lieu de lui être parallèle, comme dans les mains précédentes. De plus les pinces des dernières paltes ressemblent à des démi-cônes, appliqués longitudinale- ment au côté interne, qui est plan , large, tandis que le côté interne des autres doigts ést tranchant et mince. Vers l’entre-deux des hanches postérieures sont deux pièces ovales, comprimées, épineuses , et tran- chantes au bout, maxilliformes. DES XIPHOSURES. a - La seconde pièce du bouclier ou du têt, la postérieure, forme, vue en dessus, un trapezoïde dont les côtés latéraux sont con- vergens, et dont l'extrémité la plus étroite ox la terminale ést fortement concave. La base de cette pièce est articulée au milieu avec la précédente, et y adhère encore dans sa largeur par une membrane cartilagi- neuse. Le milieu de la surface supérieure est éievé longitudinalement, et les extrémités de ceite espèce de dos ont une petite saillie épineuse où un tubercule ; il y a un sillon de chaque côté; ces sillons convergent in- sensiblement, et ne sont que les prolonge- mens de ceux que l’on voit sur le dessus de la pièce antérieure du têt. On remarque dans chaque six petits enfoncemens obliques et linéaires, qui paroissenñt répondre à l’at- tache des branchies. Les côtés de cette seconde pièce du têt ont l’angie latéral de la base saillant en oreillette, relevé sur les bords, et terminé fortement en pointe; ensuite, et chacun, six échancrures occupant leur longueur , et dont les intervalles saillans forment des pointes ou des dents en scie, tournées du côté de la queue; chaque échancrure a une alvéole dans laquelle est insérée une petite pièce L! 80 HISTOIRE mobile, conique, plate, pointue, denti- forme, tranchante sur les côtés, souvent velue, et dirigée vers l'extrémité du corps. Il y en a six de chaque côté; les plus près de la queue sont plus petites. Tous les bords latéraux. ont de très-petites dentelures. Les. angles postérieurs de l'extrémité de la pièce sont fort avancés. Son dessous est creux et forme une boîte | presque carrée, dont le contour est élevé, denticulé., et souvent velu. C’est dans cette cavité que sont renfermées les branchies et les pièces ou les lames qui les recouvrent. Examinons en détail toutes ces pièces. La première, ou celle qui se voit immé- diatement. après les dernières pattes, est la plus grande, et recouvre souvent, du moins dans le repos, les autres. lille est coriacée, très-mince, sémi-circulaire ; transversale, et peut occuper, lorsqu'elle est couchée, la grandeur de la cavité dont nous avons parlé. Sa. surface. offre différentes sutures, dont deux principales, l’une au milieu longitu- dinale, et l’autre perpendiculaire à celle-cr. Le milieu de ce bord supérieur reçoit dans une échancrure pratiquée pour cela deux petites divisions parallèles et arrondies au bout, ne dépassant guère le bord. | Cette DES! XIPHOSURES. zu Cette première lame est cependant dans quelques individus moins coriacée, parois- sant même presque membraneuse , et n’a pas de divisions distinctes au nulieu du bord supérieur ; ou du moins les divisions que nous venons de remarquer sont réunies par des sutures, et ont une autre figure. Ces individus seroient-ils des femelles ? Derrière cette pièce sont insérés, de cha- que côté, cinq autres feuillets qui répondent à peu près à la moitié de la lame précédente, en la supposant partagée en deux dans le nulieu de sa hauteur; ils ont au côté in- terne, près de leur extrémilé, une division ou petite pièce, en forme d’appendice , ar- ticulée avec eux. La direction de ces feuil- lets est transversale, ou dans le sens de la première; 1is se croisent deux par deux à leur côté interne , et de la manière suivante : le feuillet gauche , l'animal étant examiné sur le dos, et la queue tournée de voire côté, se couche au côlé interne , ou celui du milieu , sur le feuillet droit, aux premier, second, quatrième et cinquième rangs; c’est l'inverse au troisième. Derrière chacun de ces feuillets est cachée une branchie qui consiste en un paquet de petites fibres très- nombreuses, concentriques et appliquées les Ans. TouME IV. F 82 MISTOILR E unes sur les autres; ce paquet est épais au côté latéral et extérieur, et finit en tranche au côté interne ; les branchies sont ainsi au nombre de dix, ou peut-être de douze. La queue est cornée, et se termine insen- siblement en pointe. Elle est reçue, à sa naissance, dans une cavité ou alvéole, située à l'extrémité de la seconde pièce du têt, au milieu de son échancrure. Elle est arti- culée avec celte pièce par le moyen d’une tête, dont les côtés sont dilatés, et appuyés sur une saillie à chaque côté de l’évasement de cette pièce du têt. Une membrane mus- culaire fortifie le ginglyme. Les xiphosures se trouvent dans les mers des deux Indes. Il paroît qu'ils sont com- muns aux Moluques, sur les côtes de la Chine, du Japon, et sur-tout aux Antilles, à la Caroline; ceux des Indes orientales parviennent à une taille plus grande que ceux du nouveau monde; j'en ai vu qui ont deux pieds de longueur depuis le bord aatérieur du têt jusqu’au bout de la queue ; au reste, l’espèce des mers de l'Asie n’est pas la même que celle de l’océan Atlantique. Des animaux , dont la forme est si parli- culière, et qui sont très-abondans sur quel- ques plages, ne sont cependant connus que D'ESXEFTPITOSUR ES. : 55 d’une manière très-imparfaite. L'étude de leur organisation et de leurs habitudes devroit d'autant plus fixer l'attention des naturalistes voyageurs, que ces cruslacés gènent singulièrement les systématiques par leurs caractères mixtes. Ces animaux ne sont pas rares dans les collections ; mais on n’y en voit jamais que des individus secs, et lanatomie ne peut point en tirer avantage. Nous invilerons ainsi tous les amateurs de histoire naturelle, ceux même qui, sans se livrer à celte science, s'intéressent à ses progrès, de recueillir vivans, et en bon nombre, ces crustacés, et de les mettre sur le champ dans une liqueur préservatrice. Les professeurs du museum d'histoire natu- relle, Cuvier principalement , recevront avec une reconnoissance toute particulière les envois qu’en jeur fera en ce genre. Nous devons bien regretter que des circonstances malheureuses aient empêché limfatigable observateur Bosc d'étudier les xiphosures avec son zèle et son activité ordinaires; il n’eût pas manqué de recueillir des faits utiles à leur connoissance. Nous prendrons dans son ouvrage sur les crustacés le peu d’histo- rique que nous ayons sur Ces amlinaux. * Bosc a cependant remarqué « que leur Era 574 AAPESTOTRE tèt est d’un brun verdâtre, beaucoup moins calcaire que celui des écrevisses, puisqu'il se fléchit sous le doigt pendant la vie de l'animal , et se casse difficilement après sa mort. Lorsqu'il marche, on ne voit aucune de ses pattes, et.dès qu’on le touche, il les retire entièrement contre son abdomen, pose sur le sol les bords de son têt, et relève sa queue comme pour se défendre. Cette queue est très-redoutée en Caroline, comme dans l'Inde; on croit que sa piquure est venimeuse ; 11 y a tout lieu de croire que c'est un préjugé; mais cela ne seroit-il pas, il est très-facile à l’homme de l’éviter, les mouvemens de l’animal étant très-circons- crits et très-lentis. Bosc a pris toutes celles qu'il avoit vues par cette partie, sans penser avoir quelque chose à craindre; ce n’est qu'après son expédition faite qu'il a été instruit des prétendus dangers qu'il ÿ avoit courus. | » Les limules en Caroline et dans l’Inde, dans les jours les plus chauds de l'été, vien- nent le soir sur les plages sablonneuses ou marécageuses , toujours et presque toujours le mâle porté sur sa femelle, qui.est plus grosse , mais sans y être en état d’accouple- ment, ni cramponné violemment; ils restent DES XIPHOSURES. 8 la nuit entière à moitié hors de l’eau, s’in- quiétant peu de ce qui se passe autour d'eux, et ne cherchant à se sauver que lors- qu'ils se voient dans un danger déjà agissant. Ils n'ont qu’un très-petit morceau de chair bon à manger ; mais leurs œufs, qui sont nombreux, passent pour être délicats. » Les américains appellent les limules £ing-krab, et n’en font aucun usage comme aliment. Comme le têt, débarrassé des par- lies internes, ressemble complettement à une casserole garnie de son manche, les esclaves nègres des bords de la mer s’en servent pour puiser de l’eau, et remplir quelques autres objets analogues d'utilité domestique. » Ou trouve dans les Lettres d'André sur la Suisse, pl. 1v, la figure d’un limule pé- trifié, très-bien caractérisé, trouvé dans ce pays ». (Hist. nat. des crustacés. — Buffon, édit. de Castel, tom. IE, pag. 254.) Le même observateur nous apprend, pags. 233, que les femelles portent leurs œufs dans le tems du frai attachés aux lames des branchies. Un excellent ornithologiste, Vieillot, m'a communiqué quelques observations sur le EF 5 86 HISTOIRE xiphosure de l'Amérique , le crabe-tortue: « Il se trouve en abondance sur les bords de la mer, mais seulement dans les endroits sablonneux, depuis New-Yorck jusqu’en Caroline, et probablement plus au nord et au sud. | » Je crois qu'il reste sur le sable ou de- dans lorsque la mer se retire; mais il en sort s’il vient à être incommodé par le soleil, ou si le sable est desséché. IL ne peut y entrer sil est trop sec ; il faut qu'il attende qu'il soit imprégné d’eau marine. Quand il se trouve par accident, comme lorsque la mer s’est fort avancée, éloigné du rivage, il cherche à s’en rapprocher. Ce trajet lui est quelquefois funeste dans les grandes cha- leurs, le soleil agissant sur lui. Pour le faire : mourir , il suffit de le renverser sur son tèt ; 1l ne peut se relever que par le moyen de l’eau; il est plus ou moins de tems à périr; cela dépend de la chaleur du soleil. Quand il marche, c’est en ligne droite; au- cune parlie de son corps ne déborde le têt, si ce n'est sa queue qui ne rentre jamais ; alors le têt frise le sable; quand on veut Vy voir rentrer, il suffit de ly transporter en le prenant par la queue; alors il s’écarte de tous côtés, el s’y enfonce peu à peu sans DES XIPHOSURES. 87 changer de place, et finit par disparoître totalement. j » Ce têt est mince et très-fragile; le moindre choc le casse. Si ce malheur lui arrive, il en sort une eau glutineuse, et il péril. » On en trouve de différentes grandeurs et couleurs; les grands sont bruns et les petits jaunâtres ». Je tiens cependant d’un voyageur qui a vu un grand nombre de ces crustacés dans les mêmes contrées, et qui en a même rap- porté, que l’animal posé sur le dos se relève par le moyen de sa queue. Il m'a dit encore que les appendices foliacées de ses pattes postérieures s’écartent et se développent lorsqu'il nage. V à 88 HISTOIRE DES LEMUTES. Novs avons dit, dans nos généralités sur les xiphosures, que le genre limule, limu- lus, avoit été institué par Muller, et res- treint ensuite, avec raison, par Fabricius au monocle polyphème de Linnæus, et aux autres crustacés analogues. Les caractères d'ordre étant ici les mêmes que ceux du genre, nous renvoyons à ces généralités. On y trouvera tout ce que nous savons sur les limules. L’étymologie de ce mot vient de la disposition des yeux de l’animal. Zimulus esl, à ce qu'il paroît, un vieux mot latin dont la signification est : qui a les yeux ur peu de travers. DÉSUTMULES | % É *S PE Cr'ESS Un) 1. LIMULE HÉTÉRODACTYLE ; lmulus hete- rodactylus (2). Ce limule s'éloigne trop de l'espèce géné- rale connue pour l’en regarder comme une simple variété. Ses quatre pattes antérieures ne sont terminées que par un seul doigt. Prétendre que ce n’est qu’une diflérence de sexe, c’est une assertion tout à fait gratuite ; nous n'avons pas de crustacé dans lequel les deux sexes offrent des disparités semblables; l’'analogie ne fournit donc aucune induction. (1) Nous avons décrit, d’une manière aussi exacte qu’il nous a été possible, la forme générale des limules, dans nos généralités des xiphosures. Toutes les espèces ayant, à peu de chose près, la même forme, nous n'avons plus besoin que de faire connoître leurs diffé- rences réciproques: (2) Queue trigone; les quatre pattes antérieures terminées par une seule pince. Cauda trisona ; pedibus quatuor anticis mono- dact) lis. Dessins chinois; Biblioth. du mus. d’hist nat. de Paris. — Limulus polyphemus ? Fab. Entom. system. tom. II, pag. 487. 90 HISTOIRE L’anatomie , et encore mieux l'étude de ce limule, faite sur le vivant, pourroient nous éclairer à cet égard ; mais tous les moyens sont encore en défaut. Ainsi nous ne con- fondrons pas, comme dans l'ouvrage de Muller, ce limule avec le polyphème. L’es- pèce à laquelle Fabricius a donné ce nom pourroit bien être notre limule hétérodac- tyle. Voyez ce que nous en avons dit plus haut. Cette espèce ressemble beaucoup à la commune par sa forme générale. Dans lin- dividu que nous avons vu, et qui fait partie de la collection nationale d'histoire natu- relle, le corps est d’un brun marron foncé; sa longueur, depuis le milieu du bord an- iérieur ou têt jusqu’à l’origine de la queue, est de six pouces. La première pièce du têt _a le même nombre d’épines sur les crêtes, notamment sur celle du milieu, que le li- mule polyphème. Le petit bec formé à la divergence des deux courbures du bord in- férieur et antérieur de cette pièce est plus fort et plus aigu dans le limule hélérodac- tyle ; le second bouclier n'a paru avoir son échancrure postérieure plus large, et ses dents latérales plus fortes. De plus, ses arêtes ont de petites aspérités ou de petites DES LIMULES. OL épines, qui ne sont pas dans le polyphème. La queue est encore proportionnellement plus longue, puisqu'elle à huit pouces, et qu'elle excède ainsi la longueur du corps de deux pouces; tandis que dans le précé- dent elle est plus courte. Sa forme est la même; la surface inférieure est cependant concave. La lame la plus extérieure, recou- vrant les branchies, est simplement refen- due au milieu du bord supérieur. On n’y voit point les deux petites pièces dont nous avons parlé dans les généralités. Elle est d’ail- leurs plus membraneuse. Je présumerois fort que cet individu est une femelle (1). Mais ce qu'il y a de plus remarquable est la manière dont sont terminées les quatre pattes antérieures. Le dernier article, ou la main, est plus grand que le précédent, presque ovalaire, avec l'extrémité rétuse obliquement , et n’a qu'un doigt. Ce doigt est plus long que la main, cylindrique vers sa naissance, renflé ensuite au côté interne, (1) Je soupçonne que les femelles ont proportion- nellement la queue plus longue que les mâles , un peu concave au plan inférieur , et que la première valve branchiale est moins coriacée , et presque entière au bord supérieur, 02 HISTOIRE et finissant en pointe conique. Les doigts des autres mains sont, ce me semble, un peu plus longs que dans le limule ordinaire. Cette espèce vit probablement dans les mers qui baïgnent les côtes de la Chine ; l'ayant trouvée figurée dans des dessins ve- nus de cette contrée, et qui sont à la biblio- thèque du museum d'histoire naturelle de Paris. Ce crastacé y est peint sous une cou- leur d’un verd foncé. 2. Limuzce des Moluques ; limulus moluccanus (1). Il est bien prouvé que l’on trouve, dans les mers des grandes Indes et dans celles qui baignent les côtes de l'Amérique orientale, des limules presque semblables , à la taille (1) Queue trigone ; l’arête supérieure ayant des dents très-distinctes; toutes les pattes à deux doigts; point d’épine au milieu de la carène intermédiaire de la première pièce du têt. Cauda trigona , acie supera distincte serrata ; pedi- dus omnibus digitis duobus ; medio testæ anterioris carenæ intermediæ spina nulla. * Cancer moluccanus. Clus. Exot. hb. 6; c. 14, pag. 128. — Bont. Javan. lib. 5, c. 51. — Rumph. Mus. 21, tab. 12 fig. a , b. — Kæmpf. Jap. tab. 13, Eg. 8. — Schælfer. Monog. 1756 , tab. 7 , fig. 4,5. DES LTIMULES. 93 près. Il paroît encore certain que les auteurs, jusqu'à M. Fabricius, les ont jugés apparte- nir à la même espèce. Ayant étudié un grand nombre d'individus et des uns et des autres, je crois pouvoir suivre ses traces et établir une distinction qui sépare, à ce que je crois, le limule ordinaire des grandes Indes, de celui du nouveau monde ; lentoimologiste de K:iell ,;en parlant de l'habitation des deux, dit vaguement : ir India , dans l'Inde. Voyant donc ici deux espèces de limules , Jai été contraint de faire un triage dans la synonymie du monocle polyphéme de Lin- næus ; de partager ces citations en deux, à raison de l'espèce que chaque auteur avoit eue en vue, Il ma fallu trouver sur quel Hmule Linnæus avoit fait sa description ; cela m'a été facile puisqu'il dit que larête du milieu de la première pièce du têt 4 trois épines, et. que ce caractère ne me semble convenir qu’au limule que je regarde propre au-nouveau continent. .: Le limule des Moluques est généralement plus grand que celui que je soupçonne être particulier à l Amérique, et auquel je con serverai le noinde polyphème que Linnæus luiavoitimposcé. Il n’est pas rare d’en trouver qui ont deux pieds de longueur d’un boue 94 HISFOÏRE à l’autre, la queue comprise. Leur couleur est aussi un peu différente. Dans le premier, le corps est d’un brun marron foncé ; dans le second, il est d’un jaunâtre tirant sur le châtain, et plus clair encore lorsque l'animal est jeune. Je ne parle ici que des individus tels qu’on les rencontre dans les collections. D'ailleurs la forme essen- tielle des deux est la même. Les arêtes la- térales de la partie supérieure ‘du premier tét ont les deux élévations épineuses que lon voit à chacune ; savoir , une à son extrémité près de l’échancrure postérieure, et l’autre vers les deux tiers de sa longueur, au dessus de loœil; mais elles sont plus pe- tites. L’arête du milieu n’en a qu'une encore petite à l’extrémité postérieure, et offre à l’autre bout ou l’antérieur une petite éléva- tion fourchue. Les bords de la portion échan- crée du têt ont des dentelures plus sensibles que dans le limule de l'Amérique; les douze impressions, en forme de stigmates, que Jon remarque sur le dessus du second têt, sont plus apparentes; et sa queue enfin, pro- porlionnellement plus courte, a , sur son arête supérieure , des dentelures en scie trés-distinctes. Je vais donner, pour plus grande assurance, les dimensions de l'indi- DES LIMULES. 95 vidu que j'ai choisi pour faire ma descrip- tion. pouc. lig. Longueur du corps depuis le milieu du bord antérieur du têt jusqu’au bout de la JURA ae us M due pee ee 1 CRUE AS Longueur de la pièce antérieure du tèt depuis le bord de devant jusqu’au milieu dedléchancaute és ee AS ta 9 Sa lairaenr agé il da es + te UE 4 Sa plus grande hauteur. . . . . 2 Largeur du bord postérieur compris dans l’échancrure. . . . 3 2 Longueur de la pièce postérieure du LOC TS PME ut LOT re a ne Sa plos:sranté argent. 18e AU 340 Longueur de la queue . . . . 4 9 Longueur des mandibules . . . . . 17 à 18 Clusius est le premier qui ait décrit et figuré ce crustacé. Il en parle d’une ma- nicre étendue et avec son exactitude ordi- naire. Rumphius et quelques autres le nomment cancer perversus. Les japonais l’appellent kabutogani ou unkia. Voyez Kæmpf. Hist. du Japon. Seba a figuré, tom. II. pl. xvrr. fig. 1, un limule qu'il dit venir des Moluques; mais sa figure est si vague ou si inexacte dans le détail, qu’il est difficile de savoir à 96 HISTOIRE quelle espèce il faut le rapporter. Si je dois avoir ici une opinion , je croirai que son limule est celui que j'appelle Zimule à queue ronde. 3. LIMULE POLYPHÈME; limulus polyphemus (1). Cette espèce me paroît être celle qui est propre au nouveau monde. Elle est ordi- nairement plus petite et d’un brun jaunâtre clair, ürant sur le blond, ou d’un jaunûtre pile. J'ai vu, dans la collection de lillustre entomologiste Olivier , un individu dont le corps depuis le bout antérieur jusqu’à (1) Queue trigone, et dont l’arête supérieure n’a que des dentelures lrès-petites; toutes les pattes à deux doigts; une épine au milieu de la carène inter- . médiaire de la première pièce du têt. Cauda trigona , acie supera denticulis minimis ; pe- dibus omnibus digitis duobus ; spina in medio testeæ. anticæ carinæ intermediæ. Monoculus polyphemus. Tin. Syst. nat. edit. Fe tom. I, pag. 1057. — Limulus cyclops. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 488. — Xiphosura. Gronov. Zooph. n°955. — Cancer caudatus moluccanus Clusio dictus. Sloan. Jam. tom. IT, pag. 270. — Limulus cyelops, albus. Bosc , Hist. nat. des crust. — (Buff. édit. de Castel, tom. IT, pag. 256 cet 257.) l’origine DES ' LIMULES. 97 origine de la queue, étoit long de dix pouces et demi , et dont la queue avoit sept pouces de longueur. Je présume , par la ligure de la valve extérieure et operculaire de ses branchies, que c’étoit un mâle. Je dois à la générosité de mon ami Dufresne , aide- naturahste au jardin des Plantes, un indi- vidu beaucoup plus petit et qui me paroît être une femelle , à en juger encore d’après cette même valve branchiale. La longueur de sa queue excède de deux ou trois lignes celle du corps. Son plan inférieur est con- cave ou en gouttière. Le limule polyphème a des caractères qui l’éloignent suffisamment de celui des Moluques , et en font une espèce ou du moins une variété bien prononcée. Les arêtes supérieures ont des épines plus éle- vées et plus saïllantes ; celle du mieu du premier bouclier en a trois, tandis qu’on n'y en voit que deux dans l'espèce précé- dente. La carène de la seconde pièce en a encore trois. Il me semble aussi que les veux sont plus près du bord postérieur de la pièce du têt où ils sont situés que dans le limule des Moluques. Ils sont dans Fali- snement transversal de l’épine du milieu de l'arête dorsale. Les côtés internes de l’échan- Ins. Tome IV. G 98 HISTOIRE crure postérieure de cette pièce sont moins ou presque pas dentés. La tranche supérieure de la queue n’a que de très-petites dente- lures. Le limule blanc de Bosc ne me paroît être qu’un jeune individu. Cette espèce habite les mers des côtes orientales de l'Amérique, depuis le golfe du’ Mexique jusqu'à New-Yorck au moins. 4. LimMuLE à queue ronde; Zimulus rotundicaudæ (à). J'ai trouvé cette espèce dans la collection du musée d'histoire naturelle. Son têt est en dessus d’un gris verdâtre foncé et luisant, avec des points et de petites taches , notam- ment dans les deux sillons du premier têt, d’un brun rougetre. La partie élevée entre ces deux lignes enfoncées a de très-petites épines, mais pas de pointe saillante , comme dans le limule polyphème ; les deux extré- mités sont marquées chacune par une petite dent ou un tubercule pointu. On en voit (1) Queue sans arêtes ; toutes les pattes à deux doigts ; doigts filiformes. Cauda acie nulla; pedibus omnibus didactylis; disitis. Jiliformibus. DÉS LI MUHES. ‘ds deux semblables à chaque arête latérale. Le second bouclier n’en a pas sur le dos; les douze petites boutonnières , en forme de stigmates , disposées sur deux rangs égaux el longitudinaux, sont ‘très - apparentes ; à côlé de chacune d’elles est un point brun, cicairisé. Les pattes sont figurées comme dans les deux espèces précédentes ; mais les doigts m'ont paru proportionnellement plus menus et plus longs; ceux, par exemple, de la quatrième paire sont une fois plus longs que la main à laquelle ils appartien- nent ; cetle parlie- ci a quatre lignes de longueur, tandis que les doigts en ont huit. Le dessous du corps est d’un brun foncé; la pointe du milieu du bord antérieur du têt est très - forte. La valve extérieure bran- chiale n’avoit point d’échancrure au milieu du bord supérieur ; j'ai donc pensé que cet individu étoit une femelle; et en effet j'ai vu une grande quantité de petits corps ar- rondis et semblables à des œufs dans linté- rieur de la première pièce du têt. La queue est conico -trigone, mais sans arêtes, et arrondie en dessus et sur les côtés qui sont un peu comprimés ; le dessous est un peu convexe. | Ce crustacé avoit d’ailleurs les caractères G 2 100 HISTOIRE de la forme des précédens. Sa longueur totale est de onze pouces ; celle du premier bou- clier est jusqu’à l’échancrure de trois pouces ; celle du second, de deux pouces et demi ; et celle de la queue, de cinq pouces huit lignes. | Ce limule est probablement des Indes orientales. Celui que Seba a figuré, tom. IT, pl. xvir, fig. 1, lui ressemble beaucoup. DES PNEUMONURES. 101 at ORDRE SECON D. PNEUMONURES. 1 ’A1 donné aux entomostracés de cet ordre le nom de pneumonures , parce qu'ils ont tous une queue à appendices paroissant bran- chiales, et qui sont dans les uns en forme de filets, de tuyaux, et qui consistent dans les autres en deux ou plusieurs feuillets barbus. Ces animaux ont au moins les deux pattes antérieures simples et d’une forme qui peut les faire croire propres pour marcher. Ils tiennent un peu, sous ce rapport, des xiphosures ; maisils s’en éloignent beaucoup par l’organisation des instrumens avec les- quels ils prennent leur nourriture. Au heu de mandibules terminées en pinces , qui sont presque le seul appareil nourricier des ento- mostracés précédenrs, ici on voit un bec, ou du moins un corps qui en a l'apparence. Nous dirons cependant, pour la vérité de l'histoire, que ce que nous avançons à cet égard n’est que le fruit des observations de Muller. N'ayant pas eu la facilité d'étudier G 5 102 HISTOIRE ces animaux, dont un bon nombre est presque microscopiques, nous ne pouvons parler d’après nous-mêmes. J’en excepte la description du nouveau genre ozole, qui m'est propre en grande partie. Les pneumonures sont des entomostracés presque tous fort pelils, ainsi que ceux dont nous allons ébaucher l'histoire. Quelle énorme distance , si on ne considère que la grandeur d’un limule qui a deux pieds de longueur, à un binocle, un calige qui a au plus deux , trois lignes de longueur ! Le corps des pneumonures est mou , mais défendu en dessus par un bouclier membra- neux , fixe, toujours arrondi, ou en demi- cercle, en demi-ovale, à sa partie antérieure. Leurs yeux sont au nombre de deux , souvent peu visibles, et situés, un de cha- que côté, près des bords latéraux du bou- clier , ce qui les distmgue des xiphosures. On observe dans quelques espèces, à peu de dis- tance de ces organes de la vue, deux corps ou deux petits filets, qu’on a nommés antennes ; ce sont là d’autres pièces qui ressemblent à des crochets, ou des espèces de mandibulies. Le nombre des pattes varie de six à dix. Le calige des poissons a deux bras alongés, ciliés, et armé de deux pointes à son extrémité , DES PNEUMONURES. 103 avec lesquels 1l se cramponne aux poissons. Les ozoles ont deux tubes en forme de ven- touse, qui produisent le même effet. Les pattes postérieures de quelques-uns ont »lu- sieurs pièces frangées , natatoires ou bran- chiales. Le dessous de la queue dans le ca- lige prolongé a des lames foliacées , analo- gues à celles des xiphosures ; cette queue est terminée dans toutes les espèces du même genre par deux longs filets, ou tuyaux. Les binocles, les ozoles ont l’anus garni de petites lames frangées de cils. Les pneumonures sont des animaux pa- rasites. Les caliges s’attachent spécialement aux morues , aux merlans , aux saumons ; on en trouve sur les requins. Les binocles, les ozoles se fixent aux poissons de nos ma- rais, aux grenouilles et à leurs tétards même. Ils sont tous ovipares. 104 AT TS'TOENE oo + CALI GE; Bus Le geure, formé par Muller, ne comprend que deux espèces dejà connues lors de la pu- blication de l'ouvrage de cet auteur.Ces deux espèces, quant à la forme de leur bouclier , ont quelques ressemblances avec 165 limules; mais elles s’en éloignent beaucoup et se rap- prochent infiniment des lernées (1) par les pièces en forme de tuyaux striés en travers, et que l’on croit être des ovaires, qui termi- nent leur corps. La manière de vivre des (1) Les lernées sont des mollusques gastéropodes parasites, qui s’attachent aux poissons pour les sucer. Leur corps est arrondi, sinueux , terminé antérieu- rement par un cou grèle , à l’extrémité duquel est située la bouche, garnie d’un petit nombre de tenta- cules, qui souvent sont rameux à leur extrémité. Cette bouche se prolonge en trompe rétractile; on aperçoit sur la tète deux petits tubercules, qui sont peut-être les yeux. A la partie postérieure du corps on voit deux longs tuyaux cylindriques, souvent très-longs et entortillés. On a pensé que ces organes pourroïient bien être les ovaires des lernées. Cuvier pense qu’il faut rapporter aux caliges la plu- part des lernées de Linnæus. Je ne suis pas de cet avis. D HSYEALEGIES. 105 caliges est aussi la même que celie des ler- nées, ét ils s’attachent comme elles sous le ventre des poissons. Gruner, Strom, Baster ont décrit ces ani- maux sous le nom de poux de poissons. Ce dernier a figuré l'animal dans une situation renversée ; mais la position des yeux , celle des antennes, la direction des pattes in- diquent suffisamment quelle est la portion antérieure du corps. | Les caliges, ainsi que les limules , ont le corps recouvert par deux pièces écailleuses. La première, qui est la plus grande, est de forme orbiculaire et aplatie. À sa partie an- térieure , et de chaque côté, on remarque une petite saillie terminée en pointe; c’est l'antenne. Les yeux, au nombre de deux, sont placés à la base de chacune d’elles; ils sont peu proéminens et assez difficiles à dis- tinguer. Cette première pièce du têt a recu de Linnæus le nom de clypeus, chaperon; mais ce nom ne lui convient pas, puisqu'elle ne recouvre pas la tête, qui n'existe point, mais le corps. À la partie inférieure de cette même pièce, on remarque la bouche : elle est située sous Ja saillie qui porte les antennes ; c’est tantôt un simple tubercule , d’autres fois c’est un io6 HISTOIRE long bec assez solide , susceptible de se re- tirer en arrière. Les pattes sont au nombre de quatre dans l’une des deux espèces de ce genre , et de dix dans l’autre. Elles sont très-courtes, implantées chacune sur un tu- bercule charnu; elles sont toutes très-grosses à leur base : les unes sont ternuinées par une griffe simple, très-longue , repliée en dedans; ce sont les antérieures; les autres, placées postérieurement, sont terminées par des filets membraneux, blanchâtres, ciliés, et qui probablernent ne sont autre chose que les branchies. Ces organes paroïssent égale- ment servir à l’action de nager el à la res- piration ; dans l’une des espèces ils sont ra- meux et assez composés ; dans l’autre au contraire ils consistent en quelques poils qui garnissent les branches de la bifurcation de l'extrémité des pattes postérieures. A travers le corps on voit le canal intestinal partir de la base du bec ou du tubercule qui en tient lieu, et passer entre les pattes en se dirigeant vers la partie postérieure du corps. La seconde pièce du corps des caliges, qui est également écailleuse, a reçu de Muller le nom d’abdomen. Elle est attachée à la parte postérieure de la première pièce ; tantôt elle est de forme carrée et six fois DES CALIGES. 107 plus petite que cette première pièce; d’autres fois elle est ovale , alongée, moins large , mais beaucoup plus longue. Elle est toujours ter- minée par une appendice tantôt grosse et bilobée , avec chaque lobe terminé par un petit faisceau de soies ; Llantôt composée de plusieurs feuillets dentelés à leur extrémité. De plus, la queue est toujours munie de deux longs tuyaux cylindriques , que Muller appelle les ovaires. Dans l’une des espèces ils sont trois fois plus longs que le corps, dans autre ils en ont cinq ou six fois la longueur. Ces tuyaux sont striés transver- salement, ou plutôt ils paroïissent composés d’une multitude d’articulations , dont quel- ques-unes out une couleur différente des autres ; elles sont plus foncées. Ces organes, dans lesquels on n’a jamais trouvé d'œufs, ont reçu le nom d’ovaires , parce qu'ils n'existent pas dans tous les in- dividus, et que l’on imagine que les mâles seuls n’en ont point. Les habitudes des caliges sont peu con- nues ; suivant Strom, qui a suivi leur his- toire avec assez de soin, et qui les a observés vivans , ils se tiennent, comme les lernées, peut-être pendant toute leur vie, crampon- nés sous les écailles des poissons de mer, à 108 HISTOIRE l'aide de leurs pattes antérieures, qui sont pointues et crochues comme nous lavons dit; il paroît que là ils se nourrissent du sang de ces poissons, qu’ils sucent avec leur trompe. Lorsque par une cause quelconque ils sont forcés d'abandonner le lieu qu'ils avoient choisi, ils courent, dit-on, fort bien sur le corps du poisson pour en trouver un autre où ils se fixent de nouveau; on dit même que, lorsqu'ils ont été obligés d’aban- donner le poisson sur lequel ils vivoient, ils se mettent à nager, à l’aide de leurs pattes postérieures , jusqu’à ce qu'ils aient retrouvé uue autre proie. Les caliges périssent bien- tôt quand on les laisse dans une petile quan- tité d’eau. Le naturaliste Bosc pense « qu’on seroil peut-être fondé à faire deux genres des deux espèces décrites par Muller, attendu qu’elles différent en des parties essentielles ; mais que, comme la connoissance des caliges est encore très-peu avancée , il faut attendre que les circonstances aient permis à quel- que observateur de fixer nos idées sur les véritables caractères de ce genre; car ceux qu’on a donnés jusqu'ici ne sont pas satis- faisans. Il y a tout lieu de croire que ce genre est fort nombreux en espèces, quoi- DES CALIGES. 109 qu'on en connoisse encore bien que deux. * Il est du nombre de ceux qui exigent, pour être étudiés utilement , des connoissances préliminaires étendues , et le hasard seul peut amener des espèces sous les yeux des naturalistes. On voit , mentionnés dans les auteurs, plusieurs animaux qui se rappro- chent de ce genre, mais qu’on ose y réunir, à raison de l’imperfection des descriptions et des figures qu’ils en ont données. On peut même soupçonner que, parmi les espèces connues , 1l en est quelques-unes de mal à propos rapportées les unes aux autres. Celle figurée par Baster, Subs. 2, tab. 8, semble être fort différente, par exemple , du calige court, caligus curtus de Muller. 11 est très- possible que le binocle à queue en plume et le binocle du gastéroste appartiennent aussi à ce genre)». Nous sommes parfaitement de lopinion de Bosc, relativement à l’obscurité aui règne dans la nomenclature des caliges et de plu- sieurs autres entomostracés. Nous manifes- terons donc avec lui le vœu que doit former tout homme qui aime la science : puisse un bon observateur fixer ici nos incertitudes par de bonnes descriptions et des figures dessinées en détail et avec soin ! Puisse-t-1l 110 ETA:S TONI R E porter dans ses recherches cet esprit judi- cieux qui sait rapprocher les objets sembla- bles, quoique présentés d’ane manière vague et sous des noms très-différens ; qui met dans son examen un cerlain tact, une finesse , avec lesquels on débrouille cette obscure synonymie , et l’on devine ce que les auteurs ont voulu dire! Puisse cet observateur sur- tout avoir suivi long-tems les animaux qu’il décrira , afin de connoître les différences dé- pendantes de la diversité d'âge, et qu'il ne multiplie pas mal à propos les espèces ! En altendant que ces jours heureux pour lhis- toire naturelle arrivent , je serai obligé de ne marcher qu’en tälonnant, loujours con- duit par Muller qui est presqu’ici notre seul guide. Il nra été impossible de me procurer plusieurs des livres cités, et dont les figures tant bonnes que mauvaises m'auroient peut- être servi pour rectifier quelques erreurs. Je sollicite donc , à grands cris, l’indulgence des paturalistes. DES CALIGES. 11i ESPÈCES. 1. CALIGE DES poissons; caligus piscinus (1). Le corps est plane, membraneux, un peu convexe en dessus, concave et brillant en dessous. On voit sur le dos des points et des caractères d’une couleur jaune obscure. La première pièce du tèt est presque orbi- culaire, pour ainsi dire, pliée en deux; elle est un peu échancrée antérieurement, en croissant postérieurement. Les yeux, qu’il faut chercher au microscope, sont en crois- sant, placés sur le bord antérieur de la première pièce du têt, très-distans l’un de l'autre, et de la couleur de tout le corps. L’abdomen est très-court, composé de deux (1) Corps court; queue d’une seule pièce , bifide. Cor pore curto ; cauda bifida monophylla. Calligus curtus. Muller , Entomostraca , pag. 180, n° 65, pl. xxr, fig. 1 et 2. — Monoculus piscinus Lin. Syst. nat. edit. 12, tom. Ï, pag. 1057. — Faun. suec. 2045 ? — Fabr. Ent. syst. tom. IT, pag. 189. — Oniscus lutosus. Sjabber, Micros. tab. 16, fig. 1 et 2. — Bast. Opusc. sub. 2, pag. 157, tab. 8 , fig. g et 10 (*). (*) I] représente l’animal renversé, ayant pris l'extrémité postérieure de sou corps pour la tête. 112 à HISTOIRE articles inégaux : l’antérieur, qui est le plus large, est échancré de chaque côté ; le pos- iérieur , qui est le plus long , est entier , tronqué à sa partie postérieure , et marqué de quatre taches. La queue est étroite à sa base, renflée dans son milieu, bifurquée à son extrémité : chacune des bifurcations est terminée par lrois soies, On voit, au micros- cope, le canal alimentaire qui traverse la poitrine, ou la partie inférieure de la pre- mière pièce; sur ce canal est posé un or- gane mobile que Muller regarde comme le cœur. Les pattes sont au nombre de dix ; elles sout toutes articulées sur des bourlets charnus, qui leur permettent des mouve- mens en tous sens, Lies quatre antérieures sont formées d’un seui article terminé par une pièce crochue ,; longue et repliée en pince à £enou. Les deux suivantes sont aussi composées d’un seul article; mais la griffe est remplacée par trois crochets repliés en dessous. Les deux suivantes sont semblables aux précédentes; mais elles n’ont point de griffes, et portent à la place plusieurs filets branchus, qui sont les organes respiratoires; enfin les deux dernières pattes sont munies de deux doigts, dont le plus extérieur est formé de deux articles ou phalanges, et l'intérieur DES CALIGES. 115 l'intérieur d’un seul : ces deux doigts sont aussi garnis de filets barbus. Entre la seconde et la troisième paire de pattes on aperçoit deux crochets absolument semblables, pour la forme, aux quatre pattes antérieures , mais beaucoup plus petits. A l'angle ren- trant, formé par la réunion de la première pièce du tèt avec la seconde, est un crochet biarticulé, cilié, términé par un ongle aigu, au moyen duquel l'animal s'attache aux poissons; ce qui lui avoit mérité le nom de monoculus piscinus. Du dernier article de la seconde pièce du têt partent deux filamens très-longs, qui paroïissent être les ovaires ; la queue se trouve placée entre eux. Ce calige, qui a quatre lignes de longueur sur deux et demie de large, s'attache aux morues, aux merlans, aux saumons, etc. ; il court rapidement sur ces poissons, et nage dans la mer avec assez de vitesse, Othon Fabricius dit que cet entomostracé se cramponne sur le dos du pleuronecte flétan par la parie antérieure de son corps; qu'il court avec vitesse, trainant derrière Jui ses ovaires, et qu’on ne peut le forcer de rétrograder. Le suc muqueux du poisson paroit être sa nourriture. Geoffroi donne comme synonyme de son Jns. Tone IV. EH 114 ECTS PO TRE binocle à queue en plumet l'espèce dont nous venons de parler ; mais certainement, à moins que sa description ne soit fautive, on ne peut rapporter à ce calige, qui a dix patles, un animal qui n’en a que six. Il me paroît difficile à croire que le même crustacé vive à la fois sur des poissons de mer et sur des poissons d’eau douce. Linnæus, dans la seconde édition de sa Faune suédoise, parle d’un monocle foliacé, dont il trouve que celui qu'il nomme piscinus est rapproché , affinis. 11 y rapporte à ce monocle foliacé celui qui est décrit dans les Actes d’'Upsal, ann. 1750, page 42, et celui que Frisch représente tom. VI, pl. xr1; mais dans la douzième édition de son Systema naturæ, il ne fait plus mention de ce crustacé. Le synonyme des Actes d’'Upsal est appliqué au monocle des poissons , et il n’est plus question de Frisch. D'un autre côté Othon Fabricius rap- proche de son binocle des poissons ce mo- nocle de Linnæus, tandis qu’il fait de celui-là mème que Linnæus décrit sous ce nom dans sa Faune suédoise, une autre espèce que l’on trouve sur les saumons. Il dit que ce binocle des saumons a une queue à quatre feuillets: caractère qui sembleroit nous indiquer que DES CALIGES. 115 gette espèce est voisine de la suivante. Peut- être Linnæus avoit-il d’abord vu les deux caliges que nous décrivons ici d’après Muller, et les a-t-il ensuite réunis en une seule espèce. Quelle confusion ! 2. CALIGE PROLONCGÉ; caligus productus (1). Ce calige est plus grand et plus long, pro- portion gardée, que le précédent; il est par- tout d'une couleur jaunâtre cornée. La pre- mière pièce du têt est orbiculaire , convexe en dessus, concave en dessous et bordée de cils. On voit sur le même lieu du disque deux points noirs rapprochés, et de chaque côté une grande tache. Le bord antérieur est presque tronqué et accompagné de deux pelites antennes sétacées, courtes , attachees chacune sur un tubercule lenticulaire. Ces tubercules sout les yeux. Ils sont fort diff- ciles à distinguer, même au microscope. (1) Corps long ; queue composée de quatre feuillets, Corpore longo ; cauda imbricata tetraphylla. Caligus productus. Mull. Entom. pag. 152 , n° 64, pl. XXI, fig. 3, 4. — Monoculus salmoneus. Fab. Ent. syst. tom. IT, pag. 489. H 2 116 HISTOIRE Le dessous de la première pièce du têt contient divers organes; il est divisé en trois parties, par deux tendons transversaux. La partie la plus antérieure renferme cinq glan- des, dont quatre sont placées obliquement deux à deux sur les bords latéraux du têt ; la cinquième est située au mulieu et à la partie antérieure de ce même têt. Cette pre- mière parte renferme aussi un bec conique comme celui des hémiptères, et deux pattes terminées par une pièce crochue et recour- bée : on aperçoit aussi à la base du bec deux petites pointes saillantes. La partie du milieu, ou celle qui vient après l’antérieure , sert d'attache à deux grandes pattes, ayant cha- cune à leur bout deux pièces crochues , dentées ou ciliées; on voit aussi vers son mi lieu deux glandes assez grosses. Le milieu de la troisième partie, la plus postérieure , est occupé par une grande lame ciliée , attachée à sa base sur un tubercule géminé. La seconde pièce du têt, que Muller ap- pelle l'abdomen , est plus étroite et deux fois plus longue que la première. En dessus et sur son milieu sont deux lames formant un pli, qui ressemblent à des ailes ou à des élytres. Ces deux lames sont recouvertes à leur base par une autre lame , presqué DES CALIGES. 117 carrée , de la largeur de l'abdomen, et qui est fendue longitudinalement , dans son mi- lieu , à peu près sur les deux tiers de sa lon- gueur. ne La partie inférieure de l’abdomen a recu de Muller le nom de ventre. Elle est munie à sa base de quatre petites lames disposées transversalement , dont les deux intermé- diaires sont planes, arrondies, et les latérales distantes, plissées et presque sillonnées. On voit au dessous de ces lames quatre autres beaucoup plus grandes , alongées et égales entre elles. La partie du ventre qui sépare ces lames , de la queue, est nue, creuse et carénée dans son milieu. Auprès de la carène et de chaque côté saille un organe particu- lier , jaune et qui a la forme d’une glande; cet organe arraché et observé au microscope s’est présenté sous la forme d’un corps ovale, opaque, entouré d’une membrane transpa- rente et qui tient à la peau du corps par un filament très-fort. « Ne seroït-ce pas, dit Muller , les réservoirs spermatiques de cet insecte ». Nous verrons plus bas que cet auteur regarde comme étant les ovaires, deux filamens très-longs, attachés à la parlie postérieure de labdomen, et absolument semblables à ceux que l’on remarque dans H 5 118 HISTOIRE l'espèce précédente. Si laffirmative étoif décidée en faveur de la question proposée par Muller, il s’ensuivruit que les caliges serolent hermaphrodiles; opinion que l’ana- logie semble écarter, et que l’observation seule peut faire adopter ou rejeter. La queue est composée de deux paires de folioles ; les supérieures sont oblongues et sessiles; les inférieures sont flabelliformes, ciliées à leur extrémité, et attachées par un pédicelle assez long auprès de la base de Ja carène. De l'extrémité du corps partent deux espèces de tuyaux de couleur de corne, composes d’une multitude d’articulatious , dont quelques-unes irrégulièrement placées sont d’une couleur plus foncée. Ces organes, qui n'existent pas dans tous les individus, ont été comparés aux ovaires des lernées , et ont reçu de Muller le nom d’ovaires. Les folioles de la queue et les lames de la base du ventre sont mobiles. Le calige prolongé se trouve sur les re- quins et sur les saumons qui sont dans POcéan, d’après Fabricius. DES BINOCLE S. . «ir BINOCLE; binoculus. Nous devons au célèbre historien des in- sectes des environs de Paris, l'établissement de ce genre, qu'il caractérise ainsi : Six pattes. Deux yeux. Antennes simples et sé- tacées. Queue fourchue. Corps crustacé. Mais deux de ces caractères, le premier et le troi- sième , ne peuvent convenir au binocle à queue en filets que ce naturaliste met dans ce genre : l’organisation de la bouche de ce cruslacé a d’ailleurs une manière d’être qui doit lui faire assigner une coupe particu- lière. Le vrai binocle , qui est le type du genre de ce nom, est la seconde espèce décrite par cet entomologiste : le binocle à queue en plumet. C’est même d’après elle qu'il paroît avoir composé les caractères du genre. Si son observation est exacte, le binocle n'a que six pattes , et ces organes n’ont pas d’appendices natatoires ou branchiales, comme en ont quelques-uns de ceux des pneumonures. Ce nombre de six sera propre H 4 120 HISTOIRE aux binocles, les caliges, les ozoles en ayant quatre , huit, et dix ; mais je pense en général que, dans l’élude des entomos- tracés, il est bien difficile de ne pas se laisser ici induire en erreur ; je suis persuadé que presque tous ces animaux ont au moins dix paltes , quoique l’on ait cru n’en voir que six ou même que quatre dans plusieurs. Les binocles ont des feuillets barbus, des espèces de plumets à l'extrémité postérieure de leur corps. Ils sont par là encore distin- gués des caliges. Les ozoles en ont de sem- blables à la queue, mais ils ont deux espèces de pattes en ventouse, et en outré dix autres pattes, dont huit bifides ou terminées par deux petites lames foliacées. La forme des binocles est presque hémis- phérique , leur corps ressemblant sous ce rapport à celui des coccinelles. Ces ento- mostracés ont , suivant Geoffroy , deux an- tennes très-courtes, difliciles à apercevoir, de cinq articles, et insérées proche les yeux. Ces organes sont éloignés l’un de Fautre , situés aux deux côtés de la partie antérieure de la tête, et noirs. « La mâchoire de de- vant, dit le même naturaliste, se termine en poinie, mais recourbée en dessous. Après la tête qui est assez grande, se voient deux DES BINOCL'ES. 1 écailles lisses (1) terminées par un bord sail- lant, qui couvrent le corps comme des étuis de scarabées ; mais elles ne vont pas jusqu’au bout , et elles laissent à nu une queue écail- leuse formée de quatre anneaux, qui se ter- mine par deux appendices barbues comme des plumes , que l’insecte étale en courant dans l’eau. En dessous , ce binocle a six pattes courtes, dont les origines sont éloignées les unes des autres». (Hist. des insect. de Paris , tom. IT, pag. 660.) Les binocles se trouvent dans les ruis- seaux ; on les prendroit au premier aspeck pour des coléoptères ; mais on les en dis- tingue bientôt à leurs mouvemens vifs et à l'agitation perpétuelle de leur queue. Comme les animaux de cet ordre, ils s’attachent aux poissons ou à d’autres animaux aqualiques , et paroissent les sucer. DT — (1) Le têt ne doit être que d’une pièce, et ces divi- sions ne sont qu’apparentes. 122 HISTOIRE BfNocze PENNIGÈRE; binoculus pennigerus (à). 11 a deux lignes de longueur , et une et demie de largeur. Le synonyme de Linnæus, cité par Geof- {roy , appartient au calige poisson. La figure de Frisch, tom. VI, pl. xr1, indiquée par le naturaliste français, est trop mauvaise pour pouvoir être citée avec fon- dement ; et si l’on en fait usage, on la rap- portera plutôt à l’ozole. Linnæus a cru y voir son monocle foliacé. Le binocle pennigère n’a plus été observé aux environs de Paris depuis Geoffroy. (1) Hémisphérique , d’un jaune brun; trois taches brunes , posées en triangle sur la tête. Hemisphæricus , fusco luteus; capitis puncto triplici Jfusco. Le binocle à queue en plumet. Geoff. Hist. des insect. de Paris , tom. 11, pag. 660, pl. xxt, fig. 3. — Limulus pennigerus, Mull. Entom. pag. 127 , n° G2. DE L’'OZOL _E. 123 ee ne RS eg OZOLE; ozolus. Grorrroy avoit parlé d’un binocle qu’il avoit trouvé sur le gastéroste épineux de Linnæus, poisson très - commun dans les ruisseaux des prairies du Petit - Gentilli, où on l’y appelle vulgairement le savetier ; mais, n'ayant pu conserver l’animal par. site, il n’avoit pu en publier la description. Depuis , un illustre savant , qui s’est long-tems occupé d’entomologie, avant de se livrer à une science d’un plus grand intérêt, qui maîtrise la zoologie , l'anatomie comparée, le professeur Cuvier , veux-je dire, a lu, à une des premières séances de la société phi- Jomathique , un Mémoire très-curieux sur ce crustacé. On verra ici, je pense , avec plaisir, le rapport de ses observations , tel qu'il la donné lui-même. « Le binocle des gastérastes diffère beau- coup du crabe des Moluques et de lapus, quoiqu'il ait deux yeux comme eux, etil diffère encore plus des monocles propre- ment dits. » Son bouclier est ovale, verdâtre , demi- 124 HISTOIRT- transparent, légèrement convexe, fortenient échancré devant et derrière. » La tête est plate, sémi-circulaire. Elle répond à l’échancrure antérieure du corselet qu'elle forme. On y voit deux yeux com- posés, noirs, écartés, qui paroissent égale- ment à ses deux surfaces, et dont on ne peut pas dire qu'ils soient plutôt dessous que dessus. Un peu en arrière est un point noir. Entre les yeux , un peu plus vers le bord , sont deux petites pièces coniques, mobiles, courtes, dont la pointe est aiguë, et recourbée en dedans en manière de crochet. À leur base sont deux petites den- telures. Je les prends pour des mandibules. Immédiatement derrière sont, de chaque côté , deux petites pointes, que je prendrois volontiers pour des mächoires, si j'avois pu y apercevoir des palpes. Dans l'angle que la tête fait, de chaque côté , avec les ailes du bouclier , sont situés les organes dont lani- mal se sert pour s'attacher aux poissons et aux autres corps solides. Ils sont faits en forme de ventouses, c’est - à - dire, demi- sphériques , creux, à bouche ronde, et ils agissent en faisant le vuide. Leur diamètre est d’un quart de ligne. Derrière ces suçoirs est une rangée transversale de huit pointes D'E L0 Z O.L'E. 125 saillantes, de couleur jaunâitre, qui forment une ceinture à cet endroit du corps. La partie située au delà n’est plus attachée au bouclier, et peut se mouvoir librement de bas en haut. Elle porte quatre paires d’or- ganes, servant en même lems au mouve- ment et à la respiration, analogues aux feuillets des monoculus poly phemus et mono- culus apus. Ce sont des tubercules arrondis, portant chacun deux soies assez longues , transparentes , ciliées , articulées, et que l'animal agite perpétuellement , soit qu’il nage, soit qu'il demeure en repos. » L’extrénuté du corps, qui dépasse un peu le bouclier, est faite en forme de feuille bilobée. Les lobes sont entiers et ovales. » On remarque une ramificalion noirâtre ou verdâtre sur chacune des ailes du man- teau. Les intestins paroissent au travers des tégumens. Il y a ordinairement deux points noirs sur leur longueur. » Ces insectes se sont plusieurs fois accou- plés chez moi. Le mâle monte sur la femelle. Ils croisent obliquement leur queue. Je n'ai vu d'autre différence entre les sexes que la grandeur plus considérable des’ feimeiles. ÆElles ont déposé leurs œufs sur les parois «lu verre où je les tenois ; elles les mettent 126 HISTOIRE sur deux lignes droites, serrées. Ce sont de très-petits corps ovales, d’un brun jauvâtre. Chaque ligne a environ vingt œufs. La ponte entière est de quarante. » Plusieurs de ces insectes ont changé de peau. Leur dépouille est transparente , et se dissout bien vite dans l’eau. » On trouve cet animal, non seulement sur les gastérosles , mais encore sur beaucoup d'autres poissons, et même sur les tétlards des grenouilles. » On voit, d’après cette descriplion , que le pou des poissons, argulus de Muller , ne peut être compris dans le genre des mono- cles, de quelque manière qu’on le caracté- rise ; mais qu'il doit former un genre à part, placé auprès des autres espèces parasites que Muller a nomimées caliges, et dont Linnæus a compris plusieurs parmi les /ernæa ». J'ai étudié avec soin le même entomos- tracé, et sans avoir connoissance du travail de Cuvier. Ma satisfaction n’a été que plus vive, en voyant l'accord qui -existoit entré nos observations. J'ai cependant recueilli quelques faits qui ont échappe à la perspi- cacité de ce grand naturaliste. 1° J'ai re- marqué un petit crochet isolé, sous la base de chacun des pièces coniques et crochues DE L’OZOLT: 127 au bout, qui tiennent la place des antennes : c'est peut-être ce que Cuvier prend pour des mandibules. 2° Une espèce de tube ou bec cylindrique, un peu plus bas que len- tre-deux des ventouses. 3° Une paire de paites coniques, articulées, remontant obli- quement sur les côtés, et qui précèdent immédiatement les autres; on voit à la naissance de chacune de ces pattes, dont l'extrémité est simple, un corps dirigé en bas, et qui a inférieurement trois dents. 4° J'ai observé que la série transversale de dents, en forme de ceinture, dont parie Cuvier, étoit partagée en deux, et placée dans l’entre- deux des premières paltes en nageoires. 5° J'ai vu que ces derniers organes éloient composés de deux articles presque cylin= driques, alongés , et dont le dernier avoit les deux lobes foliacés, ciliés sur les bords, remarques par le même naturaliste. Les dernières pattes prennent leur naissance vers l’origine de la queue. | L'entomostracé soumis à mes recherches étoit une femelle; mais, au lieu de quarante œufs, j'en ai eu plus de deux cents. Dans le même bocal étoit renfermée une hy- drachne, qui en suça plusieurs. | L'analogie que le binocle du gastéroste 128 Er IS DES PHYLLOPODES. 137 Paspect de l'animal entier , à l’intérieur de la coquille , ou de la coucavité du bouclier, un mouvement d’ondulation rapide de cer- tains feuillets, qui semblent comme un amas de vessies écumantes et comorimées; et aussi long -tems que l’animal nage'en liberté, il est absolument impossible de découvrir d’où provient ce mouvement , et de quels instru- mens il peut faire usage à cet effet. Il est exé- culé alternativement avec une telle promp- titude que l’œil s y égare , et que, loin d’en remarquer les particularités, il n’en peut dis- tinguer ni le commencement ni la fin. Nous allons donc , pour approcher plus près de notre but, considérer ce petit animal hors de l’eau. Nous le placerons d’abord sur le ventre, et nous examinerons ainsi le côté supérieur (1). Ici se présente d’abord le bouclier, comme la partie la plus considérable (2). Il est dans sa totalité de forme ovale. La plus large courbure paroît dans le hant à l'extrémité de la tête; mais le plus grand diamètre occupe le milieu, et, au lieu de la plus étroite courbure de lovale, se trouve une = (Gi) Fabir, fig. % (2) Fig. 5, f° 138 :+AABRLSTOIRE échancrure , comme si un triangle en eût été retranché. | _Sa longueur et sa largeur se sont trou- vées dans les plus grands individus ainsi qu'il suit : Il avoit, de l'extrémité supérieure jusqu'à l’'échancrure, deux pouces et demi de long. Le plus grand diamètre étoit d’un pouce et demi. Chaque côté de l’échancrure avoit six. lignes et demie de long; et les pointes extrêmes étoient éloignées l'une de l'autre de neuf lignes. La couleur se montre diversement. La plus ordinaire est celle de l’'écaille, où un fond d'un jaune-clair est parsemé comme de nuages, formés par des taches variées d’un d’un jaune plus ou moins sombre, et d’un brun noir. Cependant on en trouve plusieurs, principalement aussitôt après la mue, qui sont dépourvus de ces taches d’écaille , et dont en couséquence tout le bouclier se trouve d'un brun jaune et à demi - trans- parent. Je nomine ceci les couleurs propres, parce qu ‘une des deux. se trouve. sur. tous les individus , et qu’elle paroîit cufin Qt demeure inaltérable sur ceux :qui d’abord sembloie: at offrir une autre couleur. Outre ces couleurs pr opres du bouclier , par fois il y en a quelques-uns revètus d° une DES -PHYLLOPODES. 159 teinte verte (1), ou d’un gris vaseux ; mais on peut aisément reconuoïtre qu’elle est étrangère ,. accidentelle et variable. On n'a qu'a laver quelquefois des boucliers ainsi colorés dans de l’eau pure, et ce verd ou ce gris s'effacent bientôt ,:ei sont remplacés par la couleur propre d’écaille ou de jaune- brun, qu'aucun lavage ne peut altérer: d’où l'on voit que ces Leinies vertes ou grises ne proviennent que des eaux que ces animaux. ont habitées. | Quant à la structure et à la forme de ce bouclier, il a en général assez de res- semblance avec l'enveloppe du crabe : du moins me crois - je fondé à les comparer ensemble. :. I! est formé d une peau cornée, brillante et qui se laisse courber r;-MmAIS qui, aprés l'effort. .qu'il a ‘subi, reprend bientôt ;son premier état , et possède ainsi une force élastique, IL.est attaché à une, petite partie du cerps, .et.d'ailleurs parfaitement dhibre: de sorte que lanimal, -par, le mouvement de la tête et du dos, où. il est. attaché, peut le souleyer un.peu; mais aussi, & Vo- Jonté, le: serrer ussez exactement, quand : (a) Tab. 2 Hg: Te “6! 340 FEES. T'ONR'E il s'étend en droite ligne. Considéré en tota- lité , 1l ressemble à une chaloupe hollan- daïse; aussi l'animal est-il en état de s’en servir pour voguer , en employant sa queue comme un gouvernail. | Ta surface du bouclier forme une voûte presque insensible , mais dont le nulieu est interrompu par uné côte tranchante , et qui ressemble beaucoup au sommet dun toit aplati. Elle prend son origine à lPendroïit où léchancrure postérieure forme un angle aigu, et s’y élève d’une manière plus sensi- ble. De là elle parcourt environ les trois quarts du bouclier vers le haut ; puis elle se détourne à droité et à gauche en faisant un arc, et va se perdre dans les bords mêmes du bouclier, en diminuant toujours insensi- blement sa saillie. Au moyen de cétté côte, lé bouclier reçoit une forme double: La ligne tranchante et élevée de la côte lui donne , dans le milieu, Vapparence d’un toit, et le partage dans sa longueur en deux portions égales ; mais J'espèce d'arc qu’elle ‘trace vers le haut sé- pare tout le ‘quart supérieur du ‘bouclier de ces deux portions ; lequel prend Ta forme d’une demi-lune renversée, qui , si l’on peut s'exprimer ainsi , présente , dans le milieu , DES-PHYLLOPODES. 141 un nez saillant et dont la courbure regarde la côte du bouclier. Ce segment en demi- lune , dans lequel est située la tête de l’ani- mal , est aussi le seul endroit qui présente quelque chose de remarquable. Ce sont trois élévations bien visibles (1); qui sont renfermées dans une enceinte étroite et rougeâtre; ce qui donna occasion à Linnæus d'attribuer à ces animaux un œil, composé de lrois. Deux de ces élévations sont incomparablement plus grandes (2) que la troisième (5). Elles s’approchent , par la partie supérieure, vers le contour du bou- clier, tout près l’un de l’autre, vont ensuite obliquement sur les côtés, et laissent en bas le plus grand intervalle. Elles sont réni- formes (4), et leur couleur , telle qu’on la distingue à travers la peau cornée du bou- clier , est d’un bleu-noir. La troisième élé- vation (5) paroît un petit bouton arrondi, blanchtre et brillant , qui cependant a tou- jours dans le centre un point ou tache foncée ei opaque. (1) Tab. 1, fig. 3,a a, b. (2) Fis. (5) Fig. 5, 0. (4) Fig. 3 ,a a. (5) Fig. 3, 8. QT 9 [4 À Œ. 142 HISTOIRE L'échancrure inférieure du bouclier est un peu voülée sur les côtés internes, ce qui lui donne Flair d’un compas courbé, fort court et un peu ouvert. Ces côtés in- ternes sont munis de dents, dont celles du milieu et les dernières de chaque côté sont les plus fortes et les plus grandes. Vers le haut, conime on l’a déjà remar- qué, s’avancent au dessous du bouclier trois soies (1) arrondies, d’un brun-sombre, et cornées , comme le bouclier , mais beau- coup plus dures et plus fermes au toucher, cependant toujours assez souples et mobiles. Ces trois soies que l’on aperçoit de cha- que côté sont aussi, comparativement entre elles, différentes en grandeur et en direc- tion. La supérieure (2), qui est la plus courte, a environ un pouce de long, et se courbe en un petit arc. Celle qui occupe le milieu (3) est environ un tiers plus longue, fut un arc plus grand, et s'incline davan- fage vers le bas. La troisième est la plus alongée (4), et a souvent deux pouces de (1) Tab. 1,fi8.3,def. (2) Fig.3,ce. (5) Fig. 3,d d. (4)Fig. 5 , J J- DES PHYLLOPODES. 145 Jongueur ; elle forme, en s'approchant du bouclier, un arc médiocrement courbé, de manière qu'elle le joint dans le haut, et ne s'en écarte que dans le bas, d’un certain espace. Cette direction n’est cependant pas constante, mais se remarque toujours quand le petit animal est en repos ou mort. Lors- qu’il nage, ét tant qu'il est vivant, ces soies ont une direction alternative, parce qu’elles lui tiennent lieu de rames, comme nous le verrons , étant composées d’anneaux , et pouvant ainsi se mouvoir et se diriger à son gré. Le corps qui saille au dessous du bouclier et de son échancrure postérieure (1), est la queue propre de l'animal. Elle est courte, et va s’'amincissant vers le bout. Elle est composée , comme on l’aperçoit sur la face supérieure, d’anneaux dont les premiers sont les plus larges , et qui deviennent de plus en plus étroits. Ils sont joints ensemble au moyen d'une membrane, qui leur permet de se dilater et de se resserrer , et peuvent ainsi imprimer un mouvement au corps en- ter. Ils sont cornés, et, comme les soies , de couleur brune, qui tourne cependant D de ge 0 (x) Tab. 1, fig. 5, 4. D 144 HISTOIRE souvent au verd sale. Chaque anneau est muni de quelques pointes aiguës, tournées en arrière , mais qui ne sont pas disposées régulièrement l’une auprès de l’autre. Le dernier anneau (1) est le double de celui qui le précède immédiatement, et plus serré que les autres. Il est taillé par trois élévations en autant de parties, qui, prises ensemble, peuvent être nommées l’appen- dice de la queue. Comme cette appendice est très-courle et comme émoussée dans la première espèce déjà connue des branchio- podes, il faut, pour se servir d’un caractère distinctif, la nommer /a courte appendice caudale. Les lrois parties de cette appendice sont armées de pointes, dont celles des côtés externes sont les plus grandes et les plus fortes. Au dessous de l’élévalion intermé- diaire l’on aperçoit une ouverture, hors de laquelle sont chassés de tems en tems les excrémens (2); ce qui indique assez mani- festement que l'anus est placé dans cet en- droit; mais dans les deux élévations exté- rieures sont articulées deux autres soies alongées , qui ont une ressemblance com- {r) Fab: a he. 5,62. (2) Fig. 5,4, plette DES PHYLLOPODES. 145 plette avec les antennes du crabe (1). Elles paroissent entièrement brunes, sont compo- sées d’une multitude presque innombrable d'anneaux déliés, et ont souvent plus de deux pouces de longueur ; elles sont rondes et se prolongent communément , sans cour- bure, dans une direction rectiligne ; elles sont plus épaisses à l’endroit où elles sont attachées à l’appendice caudale, vont tou- jours en diminuant, et se terminent en pointe aussi déliée que celle d’un cheveu. Considérées comparativement , elles s’ap- prochent par leur partie supérieure aussi exactement que le permettent l'élévation intermédiaire et l’anus interposé, puis elles s’écartent de plus en plus l’une de l'autre. Toutefois cette direction est encore variable, d'autant que l’animal peut, en vertu de leur conlexture délicate, donner à ces soies un mouvement volontaire, les joindre de plus près, mème les poser et les entrelacer en- semble (2). A partir de l’échancrure, on voit jusqu’à la moitié envirou de celte queue saillante, des deux côtés, une double rangée de feuillets (1) Tab. 1, fig. 5,44. (2) Fig. 6. Ins. Tome IV. K 146 ECILS TT OMRE rougeâtres (1) et déliés, et en considération desquels je regarde cette partie supérieure bien moins comme la queue que comme le corps de l'animal, ainsi qu’on le verra bien- tôt plus amplement. Tant que l'animal est vivant, ces feuillets ont un mouvement d’ondulation rapide et non interrompu, que l'œil aperçoit avec plaisir, mais qu'il ne peut pas long-tems supporter. Les plus grands occupent la partie supérieure, au dessous de l'échancrure; de là ils vont en diminuant jusques vers le septième anneau, à compter du bas, et se perdent en un point imperceptible. Leur disposition est telle qu'ils remplissent la plus pelite courbure ovale, qui manque au bouclier; et par ce moyen l’auimal est en élat de se tenir en nageant, comme nous le ferons voir, dans une situation directe. Le bouclier, ainsi que je l'ai dit, n’étant attaché que sur une petile portion supé- rieure de l'animal, et se trouvant d’ailleurs parfaitement en hberté, il est facile de le soulever (2). On aperçoit alors lendroit précis de son attache, qui se trouve au (1) Tab.1,fig.4,gg. 5 ne 4 dpt DES PHYLLOPODES. 147 premier anneau du corps, et seulement dans le milieu. Sa surface interne , d’après la convexité de la supérieure, est naturel- lement concave. Au milieu s'étend dans toute sa longueur un canal ou sillon creusé à angle aigu, provenant de la côte supé- rieure, et qui partage cette surface infé- rieure pareïllement en deux divisions égales. L'échancrure, en forme de compas courbé, est ici dans la situation la plus apparente, et l’on peut compter aisément ses dentelures. Il s’en trouve en totalité environ une tren- taine; cependant tantôt plus, tantôt moins, et très-rarement un nombre égal de chaque côté. Mais ce qui est le plus remarquable sur la face inférieure de ce bouclier ainsi re- tourné, ce sont deux taches (1) un peu larges, rayées de rouge et terminées en rond, dont on aperçoit une de chaque côté. Elles sont plus larges en bas, diminuent in- sensiblement, forment une courbure interne vers le milieu, et finissent en laissant vuide un liers du bouclier au dessus d'elles; leur longueur est d'environ un pouce sur cinq lignes de large. En les comparant entre elles, (1) Tab. 1, fig. 5 , d D. K 2 148 HISTOIRE on voit qu’elles forment un V, dont les deux jambages sont un peu pliés intérieurement, et dont l’extrémité supérieure est vis-à-vis des pointes extérieures de l'échancrure. Si l’on observe ces taches avec plus d’at- tention, on les trouve composées de plu- sieurs autres ligues élevées, adjacentes entre elles, et parcourant un espace égal sous l'apparence de petits tubes, qui ne semblent pas également distendus, mais tantôt plus larges, tantôt plus étroits, comme s'ils étoient situés dans des plis. On aperçoit dans chaque tube une liqueur rougeâtre, laquelle aussi de tems en tems monte et descend, soit d'elle-même, soit quand le bouclier ou le corps est comprimé vers cet endroit. Au reste, la couleur de cette surface inférieure est d’un brun plus clair que la supérieure ; de même qu'elle semble être aussi d’une plus belle écaille, et en quelque sorte plus imembraneuse que cornée. Là où le bouclier est attaché ou terminé, le corps proprement dit de l'animal prend son origine, et nous devons le considérer exactement, ainsi que nous avons fait en dessus pour la partie saillante hors du bou- clier. 1! est composé d’une multitude d’arii- culations annulaires, qui forment le dos et DES PHYLLOPODES. 149 se prolongent en traçant une légère cour- bure; on en compte environ trente, en y comprenant la queue. Les premiers sont les plus larges, les suivans deviennent toujours plus petits, et les derniers sont à peine le tiers des supérieurs. Les dix premiers sont à demi-cylindriques, ont sur les côtés une appendice un peu éminente, comme un pelit bouton, et s’avancent toujours plus minces vers la queue; là suivent deux ou trois an- neaux, auxquels ce bouton n’est pas remar- quable, et ces treize ou quatorze premiers sont tous d’une substance membraneuse, très-délicats et presque transparens, lisses, brillans et dépourvus de toutes pointes ; mais les autres anneaux deviennent de plus en plus forts, cornés, opaques; et là où aucun feuillet ne se trouve attaché, ainsi que jen ai fait mention dans la description de la queue, ils sont entièrement cylindriques. Quelques - uns de ces anneaux cornés sont encore, sous le bouclier , munis de quelques pointes délicates ; mais on en trouve un grand nombre de très-fortes à ceux qui re sont jamais couverts par le bouclier. Enfin des deux côtés de ce corps long, rond et articulé, on voit une double rangée K 3 150 HISTOIRE de petits sacs ou petites poches ovales, gon- flées , rougeâtres, situées les unes à côté et les autres derrière jusqu'aux cinq ou six derniers anneaux, et dont les supérieures sont les plus grandes, allant toujours en diminuant jusqu'aux dernières, qui ne pa- roissent plus que comme un point, et pour l'ordinaire la plus grande partie du bouclier en est couverte et ainsi devient invisible. A côté et en dehors de ces pelits sacs on découvre une rangée de ces feuillets rou- geâtres, dont nous avons déjà vu quelques- uns saillir sous le bouclier ; ils prennent 1c1 leur origine tout à fait en haut, et dimi- nuent comme les petits sacs, de plus en plus jusqu’à devenir invisibles. Dans leur milieu on trouve un seul feuillet d’une struc- ture particulière (1); il paroît ponctué de rouge , et se distingue en outre par sa ron- deur de tous les autres; tandis que ceux qui sont au dessus ont une forme alongée, et que les inférieurs sont beaucoup plus petits, jusqu'à devenir imperceptibles. Telle est la forme extérieure de notre branchiopode , vu à l’œil nu, et considéré du côté supérieur. Nous allons examiner la (1) Tab. 1, fig.5, d d. DES PHYLLOPODES. 15# partie inférieure , et le poser en conséquence sur le dos (1). Tci repose le petit animal dans son bou- clier, comme dans une coquille, ou comme dans une coque d'œuf taillée dans le sens de sa longueur ; seulement par le bas sort une portion du corps avec ses feuillets et la queue. Le bouclier a encore ici sur le côté infé- rieur, ainsi que sur le supérieur, un seg- ment sémi-lunaire; avec cette différence néanmoins qu’à la place du nez pointu du premier, qui étoit formé par la naissance des deux arcs supérieurs de la côte en forme de toit, on voit à celui-ci dans le milieu une enltaille demi- circulaire, profonde et cependant étroite, laquelle présente d’abord deux saillies arrondies , puis forme une courbe rentrante jusqu’au bord du bouclier. Cette partie inférieure de la tête n’est pas convexe comme la supérieure, mais entie- rement plate et comprimée; c’est sur ce côté du ventre que l’on peut particulièrement remarquer comment les deux parties s’unis- sent entre elles, et se partagent en surfaces supérieure. et inférieure ; elles sont plus (1) Tab. 5, fig. 4. K 4 152 HISTOIRE épaisses sous le segment lunaire. Il est aisé d'observer la connexité qu'ont entre eux les deux arcs supérieurs, dans lesquels se ter- minoit la côte tranchante du dos, avec les deux arcs actuels qui forment la courbe ren- trante ; on voit que les deux portions sémi- lunaires de la tête qui s’unissent ensemble à la courbure extrême, s’éloignent ici des- sous à leur courbure rentrante avec la plus grande distance. Dans le milieu de cette portion de la tête, en forme de demi-lune, précisément vis à vis l’'échancrure moyenne, on voit attachée une languette, un peu plus longue que large (1), laquelle est voütée, séparée en dessous, et encadrée tout autour dans un rebord ou un ourlet étroit, d’un brun jaune, et d’une substance aussi cornée que celle du bouclier, mais cependant mobile. Cette languette a, de chaque côté, près d'elle, une paire d’autres corps, formés comme deux balles (2), et qu’elle recouvre tellement que l’on ne peut en apercevoir que la partie postérieure. Ils sont dans un mouvement continuel l’un vers l’autre, et DES PHYLLOPODES. 12155 beaucoup plus cornés que la languette qui leur est appliquée ; mais, si on soulève celle- ci, non seulement on voit comme elle est creuse en dessous, blanchâtre intérieure- ment , et revêlue d’une peau plissée très- délicate, sous laquelle se trouve le muscle qui la soulève, et qui a l'air d’un coussin rembourré; mais encore on aperçoit com- ment ces corps adjacens, larges et compri- més en devant sont, à l’extrémité opposée, munis de dents en forme de scie. De plus, sous ces corps globuleux on trouve de cha- que côté deux autres lobes plus pelits, aplatis, de la même couleur brune. Le tout pris ensemble peut être regardé comme composant la bouche de ce petit animal, dont la languette forme la lèvre supérieure; les corps arrondis tiennent lieu de dents, et les lobes aplatis de lèvre inférieure. Enfin on découvre au dessus des corps globuleux ou dents, de chaque côté, une petite massue délicate et comprimée ; elles se-présentent au dessous de Farc lunaire ci- dessus décrit, et paroissent comme deux serpettes recourbées, dont les pointes tour- nées l’une vers l’autre se meuvent sembla- blement. | Le reste de l'animal, autant que le côté 154 HISTOIRE du ventre en laisse apercevoir, présente une foule de côtes articulées, dont l’extrémité est recouverte par plusieurs feuillets, d’a- bord l’un à côté de l’autre, et peu à peu entiérement superposés. La première paire de ces côtes supposées est la plus aisée à reconnoitre de toutes, étant parfaitement libre et à découvert (1). On voit bientôt qu'elle forme une sorte de pieds, dont chacun paroît triarticulé ; le dernier article est le plus comprimé, tandis que les autres sont plus arrondis. Il s'étend ainsi jusqu'au contour du bouclier, où il recoit les soies inégales déjà décrites, dont la plus petite occupe le haut, et les deux plus longues sont insérées à l'extrémité. Ce qui suit cette paire de pieds propre- ment dits, ressemble davantage, comme je lai dit, à des côtes qu’à des pieds; elles sont en nombre égal de chaque côté, et, autant qu'on peut en juger, divisées comme les pieds en trois articulations; mais elles vont toujours en diminuant, et conséquemment présentent dans leur ensemble, jusqu’à len- droit où elles semblent se perdre et sont recouvertes par les feuillets, l'aspect d’un (1) Tab. r, fig. 4, dd,ee,ff. DES PHYLLOPODES. :55 triangle renversé, ou donnent à la partie intermédiaire du corps la forme d’un cœur. On pourroit les comparer avec une pièce de corps de femme lacée, parce que les arii- culations toujours plus courtes forment une ligne courant obliquement, pour se perdre en un point. Ces côtes apparentes s’écartent un peu l’une de l’autre dans le milieu, eb laissent ainsi le long de tout le corps un intervalle en rigole profonde. À côté de ces côtes présumées se trouvent disposées ces deux rangées de feuillets dont on a déjà dit quelque chose. Ils se tiennent d’abord fort éloignés en dehors, mais. de- viennent toujours plus obliques et plus éten- dus en dedans jusqu’à ce qu’enfin les plus intérieurs se touchent quasi vers 1e milieu du corps. Le rang intérieur et l’extérieur paroissent se partager en deux espèces prin- cipales. Les feuillets de la rangée interne sont pointus jusques vers la moitié du corps, puis s’arrondissent et se rapelissent peu à peu, de sorte qu’ils finissent en pointes arron- dies à peine visibles; mais les feuillets de la rangée extérieure, jusqu'aux feuillets men- tionnés , ponctués de rouge (1), sont oblongs, (1) Tab. 1 , fig. 4,gg 456 ‘HISTOIRE et vont en augmentant de plus en plus; puis à partir de ces feuillets tachetés de rouge , ils deviennent tout à coup plus petits, an- guleux , et se terminent en un point comme les intérieurs. Si lon veut connoître plus exactement ces prétendues côtes, il faut, avec une longue épingle, les soulever, ainsi que les feuillets adjacens, et les étendre séparément. Bientôt alors on aperçoit que ces côtes supposées sont encore une sorte de pieds tout particulièrement construits (1), qui sont cofnposés d’articulations arrondies et cor- nées (2), de feuillets membraneux (3), et de petits sacs (4). Les articulations anté- rieures se terminent la plupart en pinces de crabes (5), el le feuillet postérieur présente une espèce de triangle (6); ensuite on voit en dessous (7), quand le pied est élevé, et en dedans (8), quand il pend en bas, à la (1) Tab. 2, fig. 6 — 19. (2) Fig. 6, c.., (3) Fig. 6, d. (4) Fig.6,ee;7,8,/. (5) Fig. 7,16, a. (6) Fig. 6,dd;7,8,ee. VAR S ut sn rs 872. (8) Fig. 6,cc. d DES PHYLLOPODES. :57 manière accoutumée , trois autres petits feuillets, auxquels on pourroit encore ajou- ter un quatrième postérieur et arrondi (1). Tous ces petits feuillets pointus et arrondis, aussi bien que les pinces et les plus grands feuillets postérieurs, sont couverts et entou- rés de petits poils très-déliés. Si on laisse retomber d'elles -mêmes ces pattes dans leur situation naturelle, 1l est facile de voir ce qui a produit les deux précédentes rangées de feuillets, le long du corps, c’est-à-dire, que la rangée intérieure provient des pinces, et l’extérieure de la partie antérieure des plus grands feuillets triangulaires. Quant au nombre de ces pattes, on en comptera assez facilement jusques vers la moilié environ une douzaine ; mais, quand on sera parvenu avec peine à deux dou- zaines , il deviendra presque impossible d’al- ler plus loin; il faut se contenter d’un cal- cul approximatif, et en supposer environ soixante paires, et peut-être davantage. Si l’on sépare chacune de ces paites avec l'anneau auquel elles sont attachées (2), et (1) Tab. 2, fig. 7,8, d;10e. (2) Fig. 6. 158 HISTOIRE qu'on les examine en particulier et respec- tivement, on remarque bientôt qu’elles ne sont pas égales dans toutes leurs parties, mais différent l’une de l’autre plus ou moins sensiblement ; mais, comme :l seroit trop long et en quelque sorte fastidieux de dé- crire chaque paire de pattes en particulier, je choisirai celles dont les dissemblances sont les plus marquées, et ce sera une 1in- dication que celles dont je ne ferai pas mention n'en diffèrent pas d’une manière notable. La première paire s'éloigne de toutes les autres le plus fortement, ainsi qu’on a déjà pu le remarquer, tant par la structure que par la grandeur et lusage que l’animal en fait; les autres se terminent en pinces de crabes, landis que celles-ci se divisent en trois soies recourbées déjà citées plusieurs fois (1). Les autres sont posées et se meu- vent constamment l’une sur l’autre vers le bas; celles-ci plus libres s'élèvent en haut; elles n’ont pas cette agitation constante des autres, mais un mouvement qui leur est propre et dont le but est tout différent ; elles sont d’ailleurs plus, cornées et plus (1) Tab. r1,fi8.4, d,e,f. DES PHYLLOPODES. 2159 roïdes. Les autres sont recouvertes par le bouclier, excepté celles qui sorterit au des- sous de l’échancrure; celles-ci sont toujours saillantes au dessus. Ainsi tout ce qu’a de commun cette première paire de pattes avec les suivantes consiste en ce qu’elles ont trois articulations, et que chacune est pourvue d'un feuillet triangulaire, et d’un petit sac, comme toutes les autres. On en fera une mention plus détaillée lorsque les objets se- ront présentés grossis; mais il est encore particulièrement à remarquer ici, au sujet de cette première paire de pattes, que les autres, ainsi qu'on le fera voir, ne servent jamais à l’animal pour marcher, et même pas beaucoup pour ramer; tandis qu’un tel emploi semble être tout à fait propre à cette première paire, c’est-à-dire, qu'il ne s’en sert pas seulement pour nager et pour ramer, mais aussi, dans les eaux basses, pour se soutenir sur la vase, et procurer ainsi aux autres pattes un espace nécessaire à la liberté de leurs mouvemens; c’est pourquoi je don- nerai à cette première paire, pour la distin- guer, le nom de pattes propres ou de pattes en rames. J'appellerai provisoirement les pattes sui- vantes pattes en branchies, et j'en donnerai 160 EHISTOTR:E la raison en son tems; mais celles-ci, quand on les sépare et qu’on en fait la comparai- son, offrent aussi entre elles une différence remarquable. Les neuf premières paires (1) ont, comme on l’a dit, ordinairement leurs dernières articulations terminées en pinces (2), qui cependant , à commencer par les premières, deviennent toujours plus courtes et plus larges ; tandis qu’il en est tout autrement des feuillets triangulaires, ou des petits sacs (3), qui du haut au bas vont toujours en aug- mentant. Ces neuf premières paires peuvent porter le nom de paltes en pinces. La dixième paire est d’une conformation toute particulière (4). La partie supérieure de la pince dans celle-ci est un feuillet demi- circulaire en dessus et assez large (5) ; mais l'autre feuillet triangulaire se change ici en un feuillet complettement circulaire (6) , et qui est double (7), au lieu d’être simple (1) Tab. 2 , fig. G — 14. (2) Fig. 6,bb;7,14, a. (3) Fig. 6,dd,ee;7,8,e,f; fig. ro, 14,f,g. (4) Tab. 4, fig. 2, c. (5) Fig. 2, à., a. (6) Fig.2,c. (7) Fig-2,e, f. comme DES PHYLLOPODES. :i6: éomme les feuillets triangulaires des autres pattés en branchies. A la vérité ces feuillets sont ordinairement couchés lun sur l'autre ; et semblent alors êlre pareïllement sim- ples (1); mais il est facile de les dédoubler et de les placer de côté (2). Les feuillets triangulaires des autres sont toujours blancs et assez transparens, sur le disque interne de ceux - ci on aperçoit une foule de petits points d'un rouge vif, comine de petits grains (3). Quand on ouvre ce double feuil- let, ces petits grains tombent séparément ou agglutinés, et sont, ainsi que je le ferai voir plus amplement, les véritables œufs du petit animal, qui sont retenus dans ces feuillets, comme dans l’ovaire. Mais ce qu'il y a de plus singulier encore , c’est que ce petit sac, qui sé trouve aux autres paites en branchies, manque ici totalement. On pourroit donc nommer cette paire de pattes en branchies peut - être plus convenable- ment les puites à matrice. La onzième paire, ainsi que les suivan- PRO EE TER TR Vo à 2 Sat 19 (1) Tab. 4,fig.2, d,c: (2) Fig.2,e, f: (5) Fig. 2,c d. Ins. Tome IV: | L 162 HISTOIRE tes (1), sont bien en quelque sorte ressem- blantes aux pattes en pinces , mais dans le fait tout autrement conformées. Car , outre qu’à toutes celles-ci le petit sac rouge (2) se trouve plus alongé et plus étroit qu'aux supérieures , la partie supérieure de la pince est aussi en demi-cercle (3), et plus on des- cend , plus le cercle se ferme (4) ; elles sont aussi beaucoup plus minces que les autres. Et quant au feuillet trrangulaire postérieur, il s’'arrondit aussi (5) antérieurement ; et quoi- que dans les premiers il se termine encore en pointe postérieurement , néanmoins cette pointe s'émousse de plus en plus, et se change enfin en un feuillet oblong (6). De plus, tandis que, dans les précédentes, on ne re- marque entre la parlie supérieure de la pince et le grand feuillet postérieur que quelques petits poils tout au plus, à celles-ci on voit paroiître peu à peu un nouveau et troisième (1) Tab. 2, fig. 15 — 19. (2) Fig. 15 ,16,f f;17,18, c, d. (5) Fig. 15, 16 , a. (4) Fig. 17, 18, 19, a, (5) Fig. 15, 16, e. (6) Fig. 27, c. ans ds ess DES PHYLLOPODES. 165 plus petit feuillet (1) , lequel , ainsi que les autres feuillets triangulaires , est recouvert de petiis poils. Maintenant , si l’on recourbe de côté les- dites pattes en branchies , avec les feuillets qui les avoisinent, et la languette adjacente, là où elles sont attachées au corps par la der- hière articulaüon, au moyen d’une rotule qui se laisse mouvoir en tout sens, on apér- çoit alors l’entaille annulaire du ventre. Ces anneaux abdominaux ne sont pas convexes comme ceux du dos et des côtés, mais creusés en gouttière ; ils ne sont pas non plus aussi durs et cornés, mais plus mem- braneux et d’une couleur jaune. Les arti- culations extrêmes des pieds en branchies se tiennent alors élevées intérieurement, et forment ainsi, avec l'interstice enfoncé du ventre, la gouttière ou le sillon dont j'ai parlé. a. A l'endroit où finissent tout à fait les pailes en branches , ce qui, à proprement parler , a lieu au cinquième anneau, en comptant de l’appendice de la queue, Îles- anneaux perdent leur enfoncement , sont alors convexes comme sur le dos et les (TU) Tab 2 hs 19, 16, L a 164 HISTOIRE côtés, et composent alors tant en dessus qu'en dessous des cylindres parfaits (1); et c’est aussi par cette cause que je crois que ces cinq derniers anneaux, avec l’appendice caudale , reçoivent seuls le nom particulier de queue , tandis que tous les précédens, munis de pattes en branchies et ereusés en sillon ; appartiennent au corps. Chaque anneau de celte queue est muni de pointes ainsi que sur le dos; avec celte difference toutefois , que là ces pointes se trouvent dans le milieu de lanneau, et ici on les reucontre sous le bord de chaque anneau. L'appendice de la queue a encore ici sur la face inférieure, comme sur la supé- rieure, trois élévations ; mais qui ne sont pourvues d’aucunes pointes, telles que nous en avons vu là, excepté deux plus grosses sur les côtés, qui se laissent mieux aperce- voir que sur le dos. | Quant à ce qui regarde enfin ces deux longues soies de la queue , droites et en forme d'antennes (2), l'œil nu n’y aperçoit (1) Tab. r, fig. 4,43 tab. 4, fig. 6. (2) Tab. 1, fig. 4 ,5à ‘ LE en DES'PHYLLOPODES. 165 “en dessous rien qui diffère de la description qu'elles ont fournie en dessus. Cependant tout ceci n’est que la forme exlerieure et grossière de nos pelits animaux aquatiques, c’est-à-dire, autant que l'oeil abandonné à lui-même peut à peu près en apercevoir sous un aspect superficiel et dans ‘an rapport général. Nous trouverons leur véritabie conformation extérieure bien au- trement remarquable encore, si nous vou- ons prendre ia peine de soumetire au ‘gros- sissement toutes leurs parties isolées. Au moyen de ce secours nous découvrirons certainement plus d’une particularité qui a dû échapper à la vue simple, ou qu’elle n'a pu saisir que d'une matière confuse. Nous commencerons de nouvean par le boucüer. Celui-ci paroïît maintenant entouré par un rebord éiroit et sombre, qui semble être une continualion de la côte ci-devant mentionnée, et mainüent:le bouclier, qu en lui-même est fort mince , dans Fexten- sion et la forme convenables , et peut consé- quemiment être le véritable instrument de son clasticitée. Les deux côtés postérieurs du bouclier, à partir de Ferdroit où ahou- tissent en dessous les taches rayées de rouge jusqu'aux angles externes, sont munis de L 5 166 HISTOIRE pointes délicates, qui cependant augmentent en force et en grandeur, à mesure qu’elles approchent de l'extrémité. La surface supérieure du bouclier est toute couverte de petits plis et de rides enfoncées qui se croisent sans ordre, pres- que comme sur la peau de la main. Elle est en oulre parsemée de très-pelites pointes posées un peu obliquement , telles qu'on a coutume d'en remarquer sur les ailes de la mouche domestique, et qui sont la cause pour laquelle la vase s'attache si aisément sur ces boucliers, s’y amasse et s’y fixe, en lui donnant une couleur qui, comme on l’a dit, lui est étrangère. | Les dentelures, qui se trouvent dans l'échancrure du bouclier , paroïssent main- tenant comme des triangles, dont les côtés sont plus longs que la base qui appuie sur le bouclier. Elles sont, comme lui, d’un brun-jaune , plus sombre cependant et pres- que châtain sur les côtés; minces et apla- ties , et néanmoins ayant toujours assez de roideur et de consistance. Leur direction est pour l’ordinaire tournée vers le queue, quoiqu'il s’en trouve quelques-unes incli- nées à droite ou à gauche ou dans un autre sens. Elles sont rarement égales en grandeur, DES PHYLLOPODES. 167 et aussi rarement à égale distance l’une de l'autre. En général elles se trouvent con- fusément grandes et petites, et çà et laon en voit qui sont toutes adjacentes et qui laissent ainsi un plus grand intervalle entre elles et les suivantes ; néanmoins elles sont toutes placées sur le bord un peu élevé de l’échancrure. Les trois élévations, que l’on voit sur la portion supérieure de la tête en forme de demi-lune (1), sont les plus dignes de re- marque. | Elles sont toutes les trois (2), ainsi qu’on le voit maintenant très-clairement , entou- rées d’une bordure un peu élevée , brune en dehors, et jaunâtre en dedans ; laquelle dernière couleur regarde seulement celles qui sont réniformes. Pour commencer par celles-ci, d'abord (3) _ on remarque que chacune a aussi ses deux bordures particulières , une noire exté- rieure , et une jaune plus internê. Elles s'accordent en ce que sur le côté en dehors elles ont une convexité; et vers le dedans (z) Tab. 2, fig. 1. (2) Fig. 1,aa, b, (5) Fig. 1,a a. L 4 168 HISTOIRE elles forment un triangle de peu de hau- eur à large base, dont le sommet est tourné en dedans , et donne à la portion qu’elles embrassent une figure réniforme, qui a aussi en partie une belle couleur orangée. Mais la bordure noire diffère de la jaune en ce que celle-là est plus large en haut, et celle-ci plus étroite ; au contraire en bas et aux côtés internes celle-ci est plus large et celle - là plus étroite , et réciproquement encore le triangle noir est plus grand que le jaune, Mais on remarque sur-tout ces grands corps élevés el réniformes, qui dans ces différentes bordures frappent particuhière- ment la vue (1). De la partie supérieure du milieu de la téle. Les corps réniformes (2) de la partie supérieure du milieu de la tête sont des yeux. La troisième élévation sur laquelle se trouvent quatre points en carré peut être aussi regardée comme formée par une sorte d’yeux particuliers. (1) Tab, 2 , fig. 1,a a. (2) Jusqu'ici l’on a traduit littéralement ; ceqai va suivre ne sera qu’un extrait ‘es endroits les plus yemar quabies, DES PHYLLOPODES. 169 On voit, aux taches internes du bouclier, une liqueur rouge circuler dans les canaux au nombre de neuf, qui semblent divisés par des espèces de soupapes, Les soies de la queue sont composées chacune d'environ quatre cent quatre-vingts anneaux, Les antennes ( d,d, tab. 2, fig. 2 ) sont composées de deux articles recourbés et con- tinuellement en mouvement. Les dents sont fortes, et doivent lêtre pour broyer les coquillages dont lanimal fait sa nourriture. Les palpes (tab. 2, fig. 3, e, e) sont entourés de petits poils, singulièrement mo- biles, transparens , blancs et membraneux. Les feuillets triangulaires très - grossis (tab. 5, fig. 5 ) remplacent les branchies dans les poissons , et les poils ranieux que l’on voit extrémement grossis (tab. 7, fig. 1) servent à exprimer l'air contenu dans l’eau. Les sacs grossis ( tab. 3, fig, 3 ) sont ou vuides ou remplis d'une liqueur rouge, qui, mise dans l'esprit de vin, s'est coagulée. Elle semble communiquer avec la veine rouge que lon aperçoit dans le feuillet triangulaire Voisin. Dans les pattes à matrice on trouve 70 HISTOIRE toujours , au milieu d’une appendice mem- braneuse (tab. 4, fig. 3, f.), un point rou- geâtre, entouré d’une élévation, dans la- quelle l’auteur a aperçu de tems en tems une ouverture , dans laquelle il ne lui à pas été très - difficile d'insérer une soie ;: peut-être, dit-il, est-ce ici, comme dans les crabes ; l’endroit où sont cachées les parties de la génération , et où a lieu la fécondation. Le feuillet double que lon re- marque sur ces pattes s'ouvre à la volonté de l’animal, au moyen de certains muscles que l’on découvre près de la charnière , eb laisse tomber dans le fond de l’eau les petits grains rouges séparés ou agglutinés qui y sont contenus par une feuillure entaillée sur le bord de la plus grande lame infé- rieure ( z ), et qui ne sont autre chose que les œufs, comme on le verra dans la sep- tième partie. On compte avec beaucoup de difficulté en tout soixante paires de pattes. L'auteur a! eu la patience de compter toutes les divisions que présente cet animal, et dont le nombre Jui a paru merveilleux. Nous allons donner le résultat de ce tra- vail, qui prouve en effet plus la patience de Schæffer que son génie. , CS STE DES PHYLLOPODES. 174 Les antennes ont deux articles, et leurs trois pointes supérieures chacune rois: on. en doublants,.. ss... La lèvre superieure en a... Les deux mandibules-:,... 4.2.0 Les quatre lèvres inférieures... .…... LEes-deux'machoires. 2903 PR EP corpsavec:la queue: sn ous Chaque soie de la queue 480, qui doublée ont. 2... 4, ts Chaque patte est triarticulée, ce qui pour les 60 paires fait..;....,..:.... Les articles des soies articulées,pinces, pointes , branchies, utricules , appen- dices , qui font à chaque patte huit ar- ticles , étant doublées pour les 6o paires, Loan uen Hebi drai tn deratanreier Chacune des branchies en forme de hache a environ 250 petits tubes en poils , dont on ne comptera que 200 , à cause qu'il s’en trouve moins aux pattes en feuillets , et chaque petit tube est formé de 50 articles, ce qui doublé fait pour toutes les branchies.....,....... Chaque partie supérieure des pinces a aussi 100 de ces petits tubes à 5o ar- héles ;ce qui donblé fait... . La petite corne et les soies de la pre- mière paire de pattes, qui ont ensemble 150 articles, doublées font........... 22 1,200,00@ 600,00a 260 TorAbi Ca AE 0020DE 472 HISTOIRE Si l’on y ajoute encore les petits tubes capillaires qui se trouvent sur le troisième feuillet , on est bien fondé à compter sur ce pelit animal plus de deux millions de parties articulées, sans parler de beaucoup d’autres qui ont échappé à la vue. SE cTTON DEUXIÈME. Des parties internes. L’'enveloppe des yeux est simple et non taillée à facettes, comme celle de beaucoup d'insectes ; et l’auteur remarque que tous les animaux qui changent de peau n'ont point el ne peuvent avoir cette enveloppe en facettes, qu'ils perdroient à la première mue. Mais, sous la peau qui le couvre, on aperçoit une foule de petits yeux en forme de massue dont la partie intérieure se ter- mine en filets d’un blanc de lait, qui sont les nerfs optiques qui tous tendent vers un centre et vont se réunir vraisemblablement avec le cerveau. L’élévation postérieure doit être regardée comme les pelits yeux simples d'un. grand nombre d’insecies. . Les deux taches alongées sous le bouclier (tab. 1, 6g. 5, b, b) sont composées de DÉS PHYLLOPODES. 173 Vaisseaux remplis d’une liqueur rouge qui communique avec celle qui est contenue dans les vésicules rouges des pattes, et sem- blent aider à la mue en répandant sous le bouclier des sucs qui servent à en former un nouveau , en chassant lancien. On voit un cœur avec un système de cuculation, un estomac et des intestins. Les ovaires proprement dits se voient (tab. 4, fig. 6,,6:, b); on voit en(c, ec) les deux trompes qui conduisent les œufs dans la matrice, qui n’est autre chose que ces feuil- lets doubles que l’on a vus dans les paites & matrice. On voit un de ces ovaires très- grossi (1). DÉC T L'0 No RM O1 1,S LÉ ME. Des mœurs, de la mue, de la propagation. Ces insectes aquatiques périssent promp- tement hors de i’eau. On les rencontre le plus fréquemment dans les eaux sales et stagnantes, même dans des mares à fumier. Ils sont assez rares en général, et dans cer- (1) Tab. 4, fig. 7 { L 174 HESITOIRE taines années l’auteur n’en a pas trouvé. Quand il fait un tems calme et chaud, ils se rassemblent sur les bords presque à fleur d’eau ; mais, dans les tems frais ou orageux, on n’en voit plus souvent aucun. Si l’eau vient à sécher, ils meurent tous; mais, après une pluie, on en voit bientôt de nouveaux. Et quand ils ont une fois habité un endroit, quand même il se passeroit plusieurs années , où l’eau auroit promplement lari dans cet endroit , on finiroit toujours par y en re- trouver. Ils nagent sur le ventre ou sur le dos, et dans les deux positions leurs pattes sont dans un mouvement conlinuel et alter- natif de bas en haut et de droite à gauche, qui fatigue la vue de l'observateur. Ces mou- vemens servent à atüirer avec l’eau les ani- malcules dont ils font leur proie, et à expri- mer l'air filtré par leurs branchies pour servir à leur respiration. Comme ils font ces mou- vemens souvent sans changer de place, il est présumable que ceux des pattes en rames et de la queue leur servent à changer de place et à se diriger. Ils nagent plus volontiers sur le dos. Quelquefois aussi 11s semblent se poser sur la vase; mais les premières pattes seules y appuient et laisse un vuide utile au mou- vement des autres. T'rès-souvent ils forment DES PHYLLOPODES. 175 un pelit creux dans la vase, sur lequel ils s'arrêtent. Ils vivent de puces d’eau et d’autres ani- malcules à coquilles, qu’ils broient aisément avec leurs fortes dents. Les grenouilles et les porcs sont les seuls ennemis qu'on leur connoît ; mais on les trouve souvent mutilés dans quelques-unes de leurs parties. On ne connoît pas au juste la durée pos- ‘sible de leur vie, qui finit avec le défaut d’eau ou par le froid; mais onu les a vus grossir constamment, lorsque la localité et la saison leur ont'été favorables. L'auteur, en ayant mis plusieurs fois dans des vases, a souvent trouvé leurs dépouilles à la superficie ; mais il n’a pu voir le méca- nisme de leur mue qui avoit toujours eu lieu la nuit, et qu’il conjecture devoir être semblable à celle des écrevisses, si bien dé- crite par Réaumur. La dépouille étoit abso- lument vuide dans toutes ses parties, les poils eux-mêmes n’étoient plus que des étuis. Ils changent de peau environ vingt fois en deux ou trois mois. Quand on les met dans de l’eau de:fon- taine, ils Jaissent tomber continuellement au fond du vase les œufs contenus dans les 176 HISTOIRE feuillets de leurs pattes à matrice, où ils sont aussitôt remplacés par d’autres; et si la même chose a lieu dans les eaux fangeuses qu'ils habitent, on peut dire qu'ils font une ponte continuelle; et ces œufs, exposés au soleil dans une eau remplie de puces d’eau ou autres animalcules, ont éclos au bout de quelques semaines, el produit une foule de petits qui ont vécu quelque tems ainsi. L'auteur n’a Jamais rencontré que des in- dividus, ayant, méme dès leur enfance, les feuillets à matrice; de là il conjecture qu'ils doivent être hermaphrodites; mais, quant à l'endroit des organes de la génération, tant mâles que femelles, ils les croit très-vrai- semblablement dans celte ouverture , en- touree d’un anneau élevé qu'il à remarqué au dessus de la matrice dans les pattes qui ont ces feuillels, et qui en fout les fonctions. Il pense que ces organes doivent ressembler à ceux des écrévisses, avec la différence que tous les deux se trouvent réunis, et au même endioit dans chaque individu ; laccouple- ment doit se faire à peu près comme celui des limacons, où l’organe du mâle de lun va chercher l’organe femelle de l'autre, et réciproquement. Au reste, l’accouplement ne paroit pas nécessaire à chaque généra- ; tion ;: DES PHYLLOPODES. 177 tion, de même que dans les pucerons; l’au- teur a obtenu des œufs dont il a isolé les petits soigneusement à mesure qu’ils étoient éclos, et quelques-uns qui survécurent don- nérent des œufs d’où sortirent d’autres petils. Q Ils croissent de la manière suivante : d’a- bord les œufs tombent des matrices dans la vase, et si petits qu'ils ne seroient pas vi- sibles sans leur couleur rouge; dans les tems chauds , les petits en sortent au bout de deux ou trois semaines. Le soleil et lair libre paroissent nécessaires à leur naissance; l'auteur, ayant mis pendant l’hyver une grande quantité de ces œufs dans une chambre échauffée convenablement, n’a jamais pu parvenir à les faire éclore; mais à l'approche des jours chauds, ayant placé au soleil et à l'air libre le vase qui les con- tenoit, 1l les vit éclore en foule. 1 a pu voir quelquefois, au moyen de la loupe, leur développement hors de l’œuf, lequel se fendoit dans sa partie supérieure, toujours de plus en plus, jusqu’à être par- tagé en deux (tab. 5, fig. 2); alors un corps d'un rouge clair s’en élevoit, en présentant bientôt deux pointes supérieures et deux autres de côté, qui.commencerent à se mou- Ins. Tome 1V. M 178 HISTOIRE voir, et avant qu’il s’en aperçût, un animal vivant sauta hors de celte enveloppe si ra- pidement qu'il échappa bientôt à sa vue; l'œuf demeura au fond, perdit sa couleur rouge, et devint tout blanc et transparent. Ces petits ne sont pas plutôt hors de l'œuf qu'ils se meltent à nager assez vivement haut et bas, puis semblent se reposer un peu sur les bords du verre. | L'auteur exposa différentes fois au mi- croscope un de ces petits individus nou- vellement éclos, et il lui découvrit une forme très-incomplette. Sa couleur étoit rouge, comme celle de l'œuf (tab. 5, fig. 5 ); son corps étoit oblong, et semblable à un œuf de poule; le bouclier couvroit seule- ment la moitié du corps, et avoit dans le milieu une très-pelite échancrure. En haut on voyoit sur la tête un point noir, qui représentoit les yeux. Les pattes en rames étoient presque aussi longues que tout lani- mal, très-massives, sans articulations visibles, et l’on apercevoit seulement quelques poils à l'extrémité, qui doivent donner naissance aux soies. Les antennes sorioient beaucoup au dessus de la tête, et l’on remarquoit faci- lement les trois poils qu'on y trouve par la suite. L’extrémilé de la queue avec ses soies \ DES PHYLLOPODES. 179 n'éloit pas encore apparente ; et en général les parties qui devoient devenir les plus grandes paroiïssoient ici les plus petites ou mème invisibles , tandis que celles qui pa- roissoient les plus considérables étoient celles qui, à proportion, devoienit être par la suite les moins grandes. À cet âge et de cette taille ils semblent plutôt sautiller dans l’eau qu'y nager, et celui qui ne les connoît pas déjà les prendroit alors pour de jeunes puces d'eau. Cependant ils ne restent qu’à peine quel- ques heures sous leur première forme; on les voit de plus en plus perdre leur couleur rouge. Au bout de vingt-quatre heures ils paroissent déjà tout à fait blancs, et quand alors 1ls ont opéré leur première mue, on y remarque cette différence (tab. 5, fig. 4) : leur corps est plus aiguisé‘inférieurement ; 11 a une apparence de queue qui se termine en deux pointes. Les pattes en rames sont en devant comme partagées en trois divi- sions, dont chacune est munie de quelques poils; les pattes en branchies sont aussi plus remarquables, quoique encore très-incom- plettes; les antennes avec leurs pointes sont encore mieux développées, et l'œil paroît aussi plus gros. M 2 ob LAB IS TOIRE Après un ou deux jours l’animalcule de- vient toujours plus jaunâtre (fig. 5); son corps est plus gros et plus pointu qu’aupa- ravant; les pattes en rames et les antennes sont plus petites; l'œil est encore plus re- marquable, ainsi que les pattes en bran- chies; mais sur-tout l'extrémité de la queue commence à se terminer en deux soies. Leur accroissement augmente ainsi con- tinuellement jusqu'à ce que, vers le qua- trième ou le cinquième jour, ils aient ob- tenu leur forme ordinaire ; bien que toutes leurs parties ne soient pas encore parvenues à toute leur grandeur (fig. 7, a, b,c); un individu de cinq à six jours, vu grossi, a offert les remarques suivantes : Placé sur le ventre (tab. 5, fig. 8), on voit que son bouclier a sa forme ordinaire, qu'ii est aussi pourvu des taches rougeûtres, qui cependant ici ne sont pas encore rouges, et que daus l'échancrure postérieure les aiguillons se laissent très- bien distinguer. Sur la tête paroît la grande tache verte, den- telée , dans laquelle ies yeux sont très-visibles sous la forme de taches noires; les antennes avec leurs poils dépassent encore le boucliér ; les paites en rames paroissent encore très- imparfailes , quoiqu'elles soient munies de DES PHYLLOPODES. 18# leurs soies ordinaires. Derrière les pieds en rames on aperçoit les dents jaunâtres ; l’ex- itrémuté de la queue avec son appendice et ses deux soies est assez parfaite. Si on le pose sur le dos (fig. 9), il se montre de la manière suivante : Une tache verte à quatorze découpures occupe le plus grand espace de la tête; et l’on voit à côté les antennes, dans le milieu, les yeux réni- formes, et au dessus d’eux encore un petit point noir; au dessous des yeux est l’ouver- ture apparente, qui est formée par le double muscle du cœur ; ensuite viennent les deux dents globuliformes, auxquelles s'appliquent les pattes en rames. Les pinces et les feuil- lets se montrent déjà, quoique encore indis- tinctement, aux pattes en branchies. Les pattes en rames ne montrent encore aucunes articulations particulières; les trois soies , inégales à la vérité, sont encore épaisses et informes; les pattes en branchies sont assez perfectionnées. Au bout de huit ou quinze jours, Îles jeunes ont déjà acquis une taille considérable (fig. 10, &, b), et ils vont toujours en aug- mentant, jusqu’à ce qu’à trois semaines 1ls aient la grandeur d’un pouce environ. Ils croissent ensuite toujours plus lentement. M 5 182 HISTOIRE quoique plus vite à proportion que les autres nsectes. Cd / QUATRIÈME SECTION. Ces insectes ne paroissent pas avoir , comme les écrevisses, la faculté de repro- duire leurs membres tronqués ;, l’auteur ne l'ayant jamais pu remarquer , mais ayant vu après la mue les mêmes parties rester muti- lées comme auparavant. Quand on retranche quelques-unes des palies ou les soies de la queue, lanimal n’en paroîit pas incommodé et ne périt pas plus vite ; mais si l’on coupe toutes les bran- chies ou toutes les pattes en même tems, il perd tout mouvement et périt bientôt; la même chose arrive quand on fend la partie sémi-lunaire de la tête, ou qu’on y fait une forte blessure. Si l’on plonge ces animaux dans l'esprit de vin ou l’eau salée, ils cessent bientôt de vivre, mais plutôt cependant dans l’eau très- salée que dans l'esprit de vin affoibli. Ils ne paroissent pas nuisibles aux autres animaux; les porcs en mangent beaucoup sans inconvénient ; ils ne paroissent çonte- nir aucune liqueur venimeuse. DES PHYLLOPODES. 1835 Leurs œufs desséchés se conservent plu- sieurs années sans se corrompre, et sans perdre leur fécondité. CINQUIÈME SECTION. Le branchiopode cancriforme à longue appendice à la queue est beaucoup plus rare aux environs de Ratisbonne que le précé- dent , et ne s’y trouve que dans une seule localité, où les jeunes grenouilles ne tardent pas à le détruire; les plus gros sont figurés pl. VI, fig. 3 et 4; leur taille la plus ordi- naire est représentée par les fig. 1 et 2. Comme l’auteur a trouvé ces appendices aux plus jeunes individus, ainsi qu'aux plus âgés, qu'il n’a rien remarqué de semblable dans les différens âges aux précédens, que même les uns ne se rencontrent point du tout où se trouvent les autres, ainsi que les polypes verds à bras habitent des lieux sé- parés des autres polypes, il s’est cru bien autorisé à faire des derniers découverts une nouvelle espèce. Elle paroît dans toutes les principales parties semblable à la première, si ce n’est qu'après quelques mues elle semble plus M 4 184 ELCT ST O'TR'E . alongée (pl. VI, fig. 3 et 4), et que la partie inférieure de la tête et l’échancrure posté- rieure du bouclier paroissent descendre plus bas. Elle aussi met bas, dés la plus tendre jeunesse, des œufs féconds. Quant à la partie distinctive qui se trouve entre les soies de la queue (fig. 3, 4,5, 6, a), elle présente à un foible grossissement un prolongement très-remarquable de la queue, et qui lui est très-exactement articulé; de sorle que l'élévation intermédiaire, que l'on trouve sur la première espèce, manque à celle-ci, et qu’elle est remplacée par ce pro- longement, lequel est d’une nature assez fortement cornée, un peu plus large dans le haut, ensuite uniforme et arrondi à l’extré- milé. Cette appendice est munie non seule- ment dans le milieu de sa longueur d’un tranchant ou côte épineuse, mais ses côtés et le bord inférieur sont fortement dentés en scie. Vue en dessous, elle paroît un peu concave, fait une espèce de sillon dans le milieu, et à son origine se trouve l'anus, qui est ainsi recouvert en dessus par celte appendice. Quand cette partie est vue très-grossie, On aperçoit à son attache deux élévations coniques (fig. 8, a, a), terminées par plu- DES PHYLLOPODES. 185 sieur pointes; elle est exactement attachée aux deux élévations latérales (b, b), aux- quelles les soies sont articulées, où même elle n’en est que le prolongement. Quand on la présente de côté (fig. a), on aperçoit mieux celte côle tranchante, qui est plus élevée à son origine, et se perd insensiblement ; on voit toute cette côte armée d’épines acérées, obliques et dirigées vers le bas, d’inégale grandeur, et inégale- ment distantes. Le surplus de celte appendice est aplati, un peu transparent et verdâtre; mais les épines de la côte et du bord sont brunes; ces dernières sont assez égales, à l'exception de celles qui partent de l’extrémité arrondie, ou l’on en voit une de chaque côté avec une autre au milieu en pointe très-alongée. On voit par cet extrait avec queile pa- tience, quelle exactitude et quels détails minutieux Schæffer a étudié les phyllopodes. N'ayant pu être leur historien, nous avons laissé parler celui qui les a mieux observés. 186 HISTOIRE a ———— © A PUS; apus. Lresrèce la plus commune fut nommée apus par F'risch, d'où Scopoli fit ensuite son genre apos. Linnæus et Fabricius n’y ont vu qu'un monocle. Geoffroi l'a rangée avee les binocles; enfin Muller et le professeur Lamarck l'ont donnée au genre limule. Cuvier nous a rappelés au nom primitif, et nous avons cru, dans lembarras où nous Jeloit celte confusion de dénominations di- verses , que c’éloit le parti le plus sage. C’est même le seul moyen que l’on puisse em- ployer pour opposer une barrière à ces imnovations perpétuelles. Les détails où nous sommes entrés avec Schæffer ; au sujet des phyllopodes, ont suflisamment fait counoître l’organisation des apus, et ce que nous savons de leurs habitudes. Nous nous bornerons à en don- ner ici un court résumé que nous pren- drons dans l'Histoire des crustacés de Bosc, et qui nous a paru très-bien présenté. « Les apus sont des crustacés couverts ee ut DES APUS. 187 d’un bouclier ou d’un têt ovale, bombé, très-mince, arrondi en devant, et fortement échancré sur le derrière, qui ne tient au corps que dans un seul point de la partie supérieure de la tête. L’échancrure posté- rieure forme, avec les bords, deux angles aigus, et ses côtés sont dentelés. Sa substance est pluiôt cornée que calcaire, et en consé- quence sa flexibilité est extrême. Sur son dos postérieur se voit une foible carène, qui fait une fourche sur le devant, et indique la place de la tête. Les yeux sont situés au dessus de la tête, très-rapprochés, obliques, saillans, ovales, et accompagnés d’un petit tubercule intermédiaire sur le derrière. Un dessous le bouclier est concave, et laisse : voir deux plaques rouges, où se trouvent des vaisseaux qui partent de son point de jonction avec le corps, et servent à sa nour- riture. En devant il se replie, forme une cavité des deux côtés de la tête, et une saillie au milieu qui couvre en partie la bouche ; c’est le clypeus ou le chaperon de Fabricius. Sous le chaperon on voit deux grandes mandibules, arquées, en voûte, minces, tronquées et garnies de plusieurs dents à leur extrémité. Les mâchoires sont doubles et peu apparentes, ainsi que la lèvre 188 HISTOERE et les antennules qui y sont insérées (1). Les antennes sont simples, très-courtes, fili- formes, et insérées sous le chaperon. » Le corps de l’animal commence à l’en- droit de la jonction du têt avec la tête; :l est composé d'une trentaine d’'anneaux qui forment une légère courbure , et vont tou- jours en diminuant de largeur. Les dix pre- miers sont concaves; ils ont sur le côté un tubercule d'autant plus petit qu'il s'éloigne de la tête ; dessous eux est un double rang de vésicules rougeâtres, et à côté une file de feuillets de même couleur, diminuant dans la même progression. On voit irès- dis- tinctement toutes ces parties , lorsqu’après avoir levé le bouclier on regarde le dos de l'animal. » Lorsqu'on considère l’apus en dessous, on voit, immédiatement après la bouche, une suite de pattes, composées de Lrois arti- culations, qui deviennent de plus en plus courtes, et fmissent par se réduire à un point tuberculeux. » La première paire de pattes, et par con- séquent la plus longue, est pourvue, à sa partie supérieure, de trois longs filels iné- (1) Voyez ce que nous dirons plus bas à ce sujet. DE SIA PU S. 189 gaux, dont le plus petit est le plus exté- rieur, et est inséré sur sa patte un peu plus bas que les autres. Ces filets sont arti- culés comme les antennes des écrevisses, et servent à la marche de lanimal. » Toutes les autres pattes sont terminées par des feuillets rougeâtres. Il y en a un double rang. Ils diminuent en longueur , comme on l’a déjà observé, et finissent par se perdre à la moitié de la queue. Les feuillets du rang intérieur sont pointus jus- qu'au milieu du corps; mais là ils deviennent ronds et conservent la même forme jusqu’à la fin. Les feuillets du rang intérieur gran- dissent de plus en plus, en descendant, jusqu'aux deux tiers de la longueur, où ils diminuent tout d’un coup, et se terminent avec les autres en un point. » Ces feuillets ou ces lames sont les bran- chies qui servent à la respiration, comme à la natation de l'animal. » La queue commence en dessous, à l’en- droit où finissent les branchies; mais en des- sus elle peut être considérée comme com- mençant où se termine le bouclier. Elle n’est au reste que la continuation du corps, puisqu'il n’y a aucune différence dans son organisation , aucune séparation positive. 190 HISTOIRE Cette queue est donc formée d’articulations presque cylindriques et garnies d’épines en dessus et en dessous. Elle est terminée par une troncature et par deux filets articulés, comme ceux des pattes, et presque aussi longs que le corps. L’anus est entre les deux filets. Il est formé par une pièce écailleuse ou soupape simple dans deux espèces, et surmontée par une lame épi- neuse sur ses bords, dans la troisième ». ÂAjoutons à cet exirait quelques obser- valions : Le chaperon forme une espèce de lèvre supérieure carrée , dont les bords latéraux et antérieurs sont relevés ; celui-ci est un peu concave. Les deux antennes sont insérées près de ses côtés, souvent peu apparentes et cachées ; de deux articles presque cylindriques, re- pliées sur elles-mêmes. Les mandibules sont transversales , assez longues, écailleuses, renflées au milieu, con- caves en dessous à leur base, et terminées par un bord plat , mince, tranchant, à huit ou neuf dentelures , droites , presque égales, dont celle de l'angle extérieur plus avancé et bifide. Sous chaque mandibule sont deux mâ- DES! ABUS. 191 choires en forme de feuillets, appliquées . Pune sur l’autre, presque égales, coriacées, demi - circulaires, dont linférieure un peu plus grande. Leuwcôté interne est droit et dentelé. Elles sont portées sur une pièce commune et membraneuse. J'ai observé sous la mâchoire la plus infé- rieure une troisième pièce peu apparente et membraneuse , formée, à ce qu’il m'a paru, de deux languettes oblongues. Schæfler a vu cette pièce ; mais Je ne crois pas que l’on puisse la prendre pour une lèvre infé- rieure où pour des antennules (1); lanalo- gie ne me permet pas d'admettre ici de tels organes : à l’origine de chacune des douze premières pattes au moins est une pièce plate, presque membraneuse, demi-circu- laire, ciliée au côté interne, et ressemblant à une espèce de mâchoire.Chaque pièce est un peu couchée sur celle qui vient après elle, et ainsi de suite ; toutes forment, par leur ensemble, deux rangs parallèles, à peu près comme dans les limules. Les apus fréquentent les eaux boueuses et stagnanies , particulièrement, à ce que (1) C'est peut-être ce que Fabricius appelle paipé auriformes. 192 HISTOIRE je crois, celles des terrains calcaires. Bosc dit qu’ils aiment principalement les eaux qui sourdent dans la tourbe. Il en a trouvé au printems dans les marais qui sont à la queue de l'étang de Montmorency. Un des indi- vidus femelles avoit les branchies garnies d’une immense quantité d'œufs. Les crustacés paroissent quelquefois en quantité dans des mares où on n’en avoit point vu les années précédentes, et dispa- roissent de même (1). lis meurent très- peu de tems après en avoir élé tirés. ,Il faut les mettre sur le champ dans l'esprit de vin ou dans quelque autre liqueur pré- servatrice ; car, dès qu’ils sont desséchés, il n'est plus possible de bien distinguer la forme des pattes, des branchies et de leurs autres organes dont la substance est molle. (1) Le docteur Mortimer , secrétaire de la Société royale de Londres, rapporte qu’un étang du comté de Kent, qui , après avoir été entièrement sec, fut rempli le 25 juin 1757 par une pluie d’orage , fut peuplé au bountde deux jours de ces entomostracés. 1: APUS DES APUS. 195 4 APUS CANCRIFORME; @pus cancriformis (1). Cette espèce est celle que l’on rencontre le plus fréquemment. Elle acquiert un pouce de longueur, sans y comprendre la queue - qui peut avoir de sept à huit lignes. Sa cou- leur est d’un verd brun foncé lorsque lani- mal est âgé, d’un verd plus clair lorsqu'il est Jeune; cette différence de ton dans les teintes et quelques caractères propres à des variétés (1) Carène dorsale du bouclier ne se prolongeant point en angle saillant au milieu de l’échancrure pos- térieure ; point de lame entre les filets de la queue (*). Clypei carina dorsali ad medium emarginaturæ pos- ticæ in angulum validum non producta ; lamina nulla inter setas caudales. Apus cancriformis. Bosc, Hist. nat. des crust. — ( Buff. édit. de Cast.) tom. IT, pag. 244. — Limulus palustris. Mull. Ent. pag. 127, n° Gr. — Monoculus apus. Fab. Suppl. entom. system. pag. 305. — Binocle à queue en filets. Geoff. Hist. des insect. tom. IT, pag. 660, pl. xxtr, fig. 4 — *Frisch, Ins. tom. X, tab. 1.— Scolopendra aquatica scutata. Klein , Trans. philos. année 1758 , n° 447, — Schæff. Monog. 1756, tab, 1 — 5. (*) Tous ces caractères sont négatifs ; mais je les préfère à des caractères positifs, vu leur clarté. Ins. TonE IV. N 194 HISTOIRE d’âge en ont imposé à Bosc. Son apus verd n’est que l’apus cancriforme jeune. La plan- che v de la monographie de Schæffer, citée comme synonyme de cette prétendue espèce, ne présente que le développement de lapus cancriforme , d’après l’auteur allemand lui- même. L’apus cancriforme diffère essentiellement du suivant en ce que l’échancrure posté- rieure est plus grande; que la carène dor- sale n’est point prolongée en pointe saïllante à son extrémité, au milieu de l’échancrure , et que sa queue n’a pas d’appendice au bout, entre les deux filets de la queue, à leur nais- sance. J'ai remarqué en outre que les petites épines des bords postérieurs du bouclier et celles de la queue sont ici plus fortes que dans l'espèce suivante. Les filets de la queue m'ont paru avoir moins de consistance que ceux de celle-ci. On trouve cet entomostracé dans toute la France. Il est commun dans quelques pro- vinces et assez rare autour de Paris. J'en possède un individu qui m’a été donné par un zélé naturaliste de Bordeaux (1). (1) Rodrigues, fondateur du musée de cette ville. DES A P UPS. 199 2. ApPUS PROLONGÉ; apus productus (1). Tous les auteurs ont rapporté lé monoclé apus de Linnæus à l’espèce précédente, in- duits en erreur par sa synonymie qui con- Vient en effet à celle-ci. Mais, en consultant la description qu’il donne de son apus, il sera facile de juger qu’il a eu en vue l’espèce dont nous parlons actuellement. Cauda setis duabus , validis, interjecta lamella. Faun. suec. ed. 2°, n° 2046. La présence de la lame de la queue est un des caractères de l’apus du naturaliste suédois : or ce caractère est propre à notre apus prolongé. Cette espèce ressemble beaucoup à la pré- cédente pour la forme, la taille et les cou- leurs. Nous avons fait sentir en quoi elle s'en éloigne. (1) Carène dorsale du bouclier prolongée en pointe au milieu de l’échancrure postérieure; une lame entre les filets de la queue. Clypei carina dorsali ad medium emarginaturæ pos- ticæ in angulum validum producta; lamina inter setas caudales. Apus productus. Bosc, Hist. nat. des crust.—(Buff. édit. de Cast.) tom. IT, pag. 244, pl. xvr, fig. 7. — Monoculus apus. Lau. Syst. nat. edit. 12, pag. 1058, n° 5.—* Schæff. Monog. 1750 , tab. 6. N z 296 HISTOIRE La lame qu’elle a à l'extrémité de sa queue est en forme de feuillet coriacé, plat, d’un verd brun-jaunâtre et demi-transpa- rente, longue d'environ une ligne et demie, avec une carène au milieu et longitudinale. L'apus prolongé est plus rare que le can- criforme. Je dois à l’amitié de l’entomo- logiste Desmarets, fils , la possession d’un individu de cette espèce. DES OSTRACHODES. 197 — DIVISION SECONDE. ORDRE QUATRIÈME. LES OSTRACHODES. D E tous les entomostracés, il n’en est pas dont les caractères |” sa soient plus faciles à saisir que ceux de celui des ostrachodes. Le corps de ces animaux est renfermé dans un têt bivalve, et qui a une grande ressem- blance avec les écailles de l’huître ; c’est de là que jai pris la dénomination de cette coupe. L’opercule de ces entomostracés n’est cependant pas, à la rigueur, formée de même que celle des coquilles à deux bat- tans ; ici les valves sont réellement distinctes et réunies par une charnière. Là le têt qui recouvre le corps est seulement prolongé et courbé sur les côtés. La matière des co- quilles bivalves est d’ailleurs calcaire , et l'enveloppe des ostrachodes est, comme nous l’avons dit en général, plus cornée que calcaire. | La petitesse de l’objet est, dans les ordres précédens, le seul obstacle réel qui s'oppose 1." "9 198 HISTOIRE à l'étude des organes de la manducation: Dans les animaux de l’ordre que nous trai- tons, la bouche, outre qu’elle échappe éga- lement aux regards de l'observateur par l'extrême finesse de ses parties , se trouve encore cachée, dans le repos, par les pièces qui forment le tégument extérieur de l’ani- mal. Je sens bien que cette difficulté peut aisément être surmontée en écartant les valves du têt; mais cette occultation des instrumens nourriciers West pas moins un caractère que l’on peut employer, puisque nous sommes dans une grande disetle de notes indicatives meilleures. Quelques entomosiracés de cet ordre ont été étudiés depuis long-tems et par de véri- tables naturalistes, ou par des hommes que l'amour du merveilleux, où une simple curiosité appeloit à des recherches micros- copiques. Il n’en est pas moins résulté, et c’est ce qu'il y a d'avantageux pour les pro- grès de la science, que ces animaux ont été plus connus. Tous les ostrachodes ont à la partie anté- rieure de leur corps deux filets velus, en pinceau, ou ramifiés et en forme de bras. Les uns ont deux yeux distincts; les autres n'en ont qu'un. Les organes de la mandu- DES OSTRACHODES. 109 cation se sont presque jusqu'ici dérobés aux regards de l'observateur. Comment décou- vrir une partie qui ne fait pas le dixième d’un animal microscopique? Les yeux de De Géer, de Jurine, ont cru cependant distinguer quelque chose. Celui-ci a remar- qué dans le monocle puce de Linnæus deux mandibules sans dentelures, un corps parti- culier en soupape, servant à porter la nour- riture entre les instrumens précédens, deux palpes articulés, et qui sont en harpon dans les mâles. Ce sont de ces observations si déli- cates que, sur cent entomologistes, à peine s’en trouvera-t-il deux ou trois qui puissent les répéter et participer en quelque sorte aux plaisirs de cette découverte. Les pattes sont communément au nombre de huit à dix. Muller n’en a vu que quatre dans les cypris; cela peut être, mais j'ai de la répugnance à me persuader qu’il n’y en ait pas davantage. Ces organes de mouve- ment sont garmis de cils ou de poils nom- breux, de manière que plusieurs d’eux ressemblent à de petites houppes, à des pinceaux. Le détail des genres et des espèces nous fera connoître les autres particularités de l'histoire des ostrachodes. N 4 200 HISTOIRE LYNCÉS; lynceus. Ci genre , établi par Muller, est composé dé neuf espèces dont, avant cet auteur, per- sonne n’avoit fait mention. Il lui a donné le nom de /yncé à cause de deux points ocel- laires, qui sont, à n’en point douter, les organes de la vue dans ces petits animaux. Ce genre paroît intermédiaire entre les cypris et les daphnies; car les animaux qu’il renferme ont une coquille peu différente de celle qui enveloppe les premières, et une tête assez semblable à celle des secondes. La coquille ou têt des Jyncés est presque toujours transparente ; elle est formée de deux valves égales, convexes en dehors et concave en dedans. Vue de profil, c’est-à- dire, perpendiculairement au plan qui passe au point de leur réunion des valves et leurs deux extrémités, cette coquille est souvent sphérique, quelquefois presque quadran- gulaire ou sémi-lunaire; elle est toujours échancrée vers son extrémité antérieure , et la partie qui saille au devant de cette échan- DES LYNCÉS or crure porte le nom de rostre ou bec. Vue de face , c’est-à-dire , parallèlement au même plan, elle présente un ovale plus ou moins alongé, et laisse voir, vers sa partie anté- rieure, les deux yeux. La tête, qui a la figure d’un bec, est cachée pendant le repos, et sort de la co- quille, à la volonté de Fanimal, par l’échan- crure profonde que l’on remarque à l’ex- trémilé antérieure des valves de cette même coquille. À sa partie supérieure sont placés les yeux, non l’un à côté de lautre, ainsi que cela est dans la plupart des animaux, mais l’un devant l’autre. Le dernier est tou- jours plus grand. Muller a observé, à la partie inférieure de la tête, deux pièces ordinairement cylindriques, poilues à leur extrémité, et qu'il a appelées papes. Les antennes, au nombre de quatre dans la plupart des espèces, sont insérées au des- sous de la tête ; elles sont d’inégale lon- gueur, cylindriques, articulées , et garnies de longs poils sur leur côté inférieur, et à leur extrémité. Les pattes au moins, au nombre de huit, sont capillaires, et insérées sur la poitrine; elles vont, en décroissant de grandeur, de- puis les antérieures jusqu'aux postérieures. 202 HISTOIRE Toutes ont au côté intérieur quatre appen- dices linéaires, garnies de longs poils; et au côté extérieur un organe composé de plu- sieurs pièces larges, arrondies, aplaties, placées les unes au dessus des autres, comme les feuillets d’un livre. Ces pièces sont toutes garmies de longs poils, et ont été considérées par Muller comme les organes respiratoires des lyncés; elles ont même reçu de cet au- teur le nom de /ranchies. Toutes les pattes servent à l’action de nager; cependant elles ne se meuvent pas toutes ensemble ; mais le mouvement commence par la paire la plus srande , ou celle qui est placée la plus près de la tête, et se continue de là jusqu’à la dernière, et la plus petite, avec une admi- rable célérité. Entre les antennes et les pattes anté- rieures on voit un organe double et rap- proché, muni sur l’un de ses côtés d’un ongle robuste, et garni de poils sur l’autre. Cet organe, pourvu d’une espèce de mou- vement alternatif de systole et de diastole, pourroit être regardé, ainsi que le pense Muller, comme le cœur des lyncés. Le ventre est terminé par une queue ordinairement aussi longue que le corps, dentée en scie à sa partie supérieure, et DES LYNCES. 203 terminé par deux onglets : dans une seule espèce elle est composée de deux filets réunis à leur base. Elle peut toujours sortir du têt, à la volonté de l’animal. La parlie supérieure du ventre, ou le dos, est quelquefois partagée en plusieurs seg- mens distincts. On observe à travers le corps transparent de quelques lyncés une tache obscure ou jaunâtre , alongée, repliée sur elle - même vers son milieu, et se terminant d’un côté près de la tête et de l’autre à la base de la queue. Muller a pensé que cet organe étoit le canal intestinal des lyncés. Dans leur manière de vivre, ces petits animaux différent peu des cypris : ils se trouvent dans les eaux dormantes où crois- sent les plantes aquatiques, et ils y nagent avec beaucoup de vitesse. On ne connoit point encore leur manière de se reproduire ; seulement vers le printems on observe, dans la plupart de ces animaux, à la partie pos- térieure et supérieure du ventre et sous le têt, un amas d'œufs, le plus souvent ver- dâtres , quelquefois noirâtres, dont le nom- bre et la grosseur varient plus ou moins suivant l'espèce à laquelle ils appartiennent. Dans une espèce, le lyncé brachyure, ils 204 “HISTOIRE sont attachés à la queue et disposés en grappes. | Les lyncés ne sont pas très-rares aux en- virons de Paris; cependant on ne les y ren- contre pas en aussi grande quantité que les cypris et les daphnies. Bosc dit que c’est dans le marais qui est à l'extrémité du parc de Vincennes qu'ils étoient le plus communs autrefois. à leur. its ct : Soie € Sels :-vent | - * Quatre antennes. 1. LYNCÉ A QUEUE COURTE ; /ynceus Brachyurus (1). Le têt de ce lyncé est sphérique et trans- parent comme de la corne; ses valves sont égales, concaves en dedans et convexes en dehors. La Lète en forme de bec est pourvue de quatre antennes; elle porte à sa. partie supérieure les deux yeux, qui sont presque égaux en grandeur ; le postérieur est noir, (1) Têt globuleux ; queue courbée. Testa globosa ; cauda deflexa. Lynceus brachyurus. Mull. Entom. pag. 69 , n° 25, pl. var, fig. 1 - 12. — Monoculus brachyurus. Fabr. Ent. syst. tom, IL, pag. 497 , n° 56. DES LYNCÉS. 205 l’antérieur est blanc et bordé de noir. Les deux palpes placés sous la tête sont courts, | cylindriques et garnis de poils à leur extré- mité. Le dessus du corps est partagé en huit segmens qui décroissent successivement , et sont terminés par une queue courte , com- posée de deux filets réunis à leur base; ces filets sont courbés en dessous, et écartés l’un de l’autre à leur extrémité. Cette espèce, l’une des plus grandes du genre, peut avoir deux lignes de longueur. On la trouve dans les eaux slagnantes, transportant ses œufs, qui sont verds et très- petits, disposés en grappes, et attachés aux deux soies ou filets qui terminent la queue. 2. LYNCÉ TRIGONELLE; lynceus trigonellus (1). Ce lyncé n’est pas plus gros qu’un point. Ses antennes sont terminées chacune par trois soies. (1) Têt renflé, mutique antérieurement; queue courbée , dentelée en scie. R T'esta antice gibba mutica ; cauda inflexa serrata. Lynceus trisonellus. Mull. Entom. pag. 74 , n° 29, pl. x, fig. 5, 6. — Monoculus trigonellus. Fabr. Ent. syst. tom. 1] , pag. 498 , n° 40. 206 HISTOIRE Il se trouve en Danémarck dans les ma- rais et dans les fossés. 3. LYNCÉ TRONQUÉ; lynceus truncatus (1). Le têt de ce lyncé est strié, cilié à sa parlie antérieure ; les antennes sont termi- nées par trois soles: Cette espèce se trouve dans les mares et les fossés où croît le /emma ou lentille d’eau. 4. L:yNCÉ LONG-BEC ; /ynceus longirostris (2). Les antennes sont plus courtes que le rostre ; elles sont terminées par une seule soie. La queue est infléchie, mutique, et munie à son extrémité de deux ongles. Il n'a qu'un œil. (1) Têt ovale, strié, dentclé postérieurement ; queue courbée , dentelée en scie. T'esta ovata, striala , postice dentata ; cauda inflexa serrata. Lynceus truncatus. Mull. Entomost. pag. 75, n° 30, pl. xt, fig. 4-8. — Monoculus truncatus. Fabr. Ent. syst. tom. Î1, pag. 498 , n° 41. (2) Tèt presque arrondi , avec une pointe aiguë à sa partie postérieure ; queue courbée. T'esta subrotunda , postice aculeata ; cauda inflexa. Lynceus longirostris. Mull. Entom. pag. 76, n° 51, pl. x, fig. 7, 8. — Monoculus longirostris. Fabr. Ent. syst. tom. IT, pag. 409 , n° 42. < DES LYNCËS. 207 Cetle espèce assez rare se trouve dans les petits ruisseaux. 5. LYNCÉ A GRANDE-QUEUE ; lynceus macrourus (1). Le têt est oblong, transparent, blan- châtre ; la queue est droite, de la longueur du corps, dentelée en scie à sa partie supé- rieure ; elle est terminée par deux ongles. On trouve ce lyncé en Norvège et en Danemarck, dans les eaux des lacs. * * Deux antennes. 6. LYNCÉ SsPHÉRIQUE ; lynceus sphæricus (2). Le têt de ce lyncé est roussâtre, globu- leux et sphérique ; le rostre est crochu; les antennes , composées d’un grand nombre (1) Têt oblong ; queue droite , alongée. T'esta oblonga ; cauda recta ,elongata. Lynceus macrourus. Mull. Entomost. pag. 77, n° 32, pl. x, fig. 1-4. — Monoculus macrourus. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 499 , n° 42. (2) Tèt globuleux , queue courbée. T'esta globosa ; cauda inflexa. Lynceus sphæricus. Mull. Entom. pag. 71 , n° 26, pl. 1x, fig. 7 - 9. — Monoculus sphæricus, Fabr. Ent. syst. tom. IT, pag. 497, n° 57. 208 HISTOIRE d’articulations, sont défléchies ; la poitrine sert d'attache à six paires de pattes assez difficiles à distinguer ; les premières sont épaisses et poilues. La queue est courbée et sinuée en dessous. Les œufs sont verds. . Cette espèce se trouve dans les eaux sla- gnantes; elle w’est pas rare aux environs de Paris. 7. LYNCÉ QUADRANGULAIRE ; /ynceus quadranguläris (1). Il se trouve en Danemarck, dans les eaux stagnantes. 8. LYNCÉ LAMELLÉ ; /ynceus lamellatus (2). Les antennes sont triarticulées , et termi- nées chacune par trois soies. (1) Têt quadrangulaire ; queue courbée. T'esta quadrangula; cauda inflexa. Lynceus quadrangularis. Mull. Entomost. pag. 72, n° 29, pl. 1x, fig. 1-5.— Monoculus quadrangularis. Fabr. Ent. syst. tom. IT, pag. 498 , n° 58. (2) Têt renflé ; queue courbée , portant en dessous une lame large , dentelée , échancrée antérieurement. Testa ventricosa ; cauda inflexa , subtüs lamina lala , serrata , antice emarginata. Lynceus lamellatus Mull. Entom. pag. 73 , n° 28, Pl: 1x, fig. 4-6. — Monoculus lamellatus, Fabr. Ent. syst. tom, IT, pag. 498 , n° 39. On DES LYNCES. og On le trouve tout l'été dans les fleuves et dans les lacs. 9. LYNCÉ PARESSEUX; lynceus socors (1). Les antennes ressemblent aux palpes ;elies sont terminées par de très-petites soies. La queue est terminée par deux pointes. Il se trouve dans les rivières. (1) Têt ovale ; queue étendue. T'esta ovata ; cauda porrecta. Lynceus socors. Mull. Entom. pag. 78 , n° 30, pl. xx, fig. 1-35. — Monoculus socors. Fab. Entom. syst. tom. II, pag. 409, n° 44. Ins. Tome IV. QO . 210 HISTOIRE DAPHNIE; daphnia. Lzs daphnies observées avec soin par Leuvwenhoeck , Needham , Swammerdam, Schæfier , De Géer, Geoffroy et Muller , ne pouvoient qu'être bien connues. Aussi du travail de ces auteurs célèbres est-il résulté une histoire complelite , un peu minulieuse quelquefois, des petils animaux dont nous allons nous occuper. Ici nous nous bornerons à rapporler succinctement les faits les plus généraux de cette histoire , et nous tâcherons de faire connoiître ce que son étude présente de plus remarquable. Quelques espèces de ce genre , décrites par Swammerdam et Leuvrenhoeck sous la dénomination de puces arborescentes , de poux aquatiques, elc., avoient élé réunies au genre des monocles par Linnæus, De Géer et Geoffroy : enfin Muller, en décom- posant le genre monocle, et pour ainsi dire en édifiant de ses ruines la classe des ento- mostracés, a formé des poux aquatiques et des puces arborescentes un genre particulier auquel il a donné le nom de daphnie. 1 DES D'APHNIES. ais Les daphnies se rapprochent assez, par la forme générale de leur corps, des lyncées. Ainsi que ces derniers, elles sont couvertes d’une enveloppe crustacée qui se prolonge sur la tête. Mais cette enveloppe n’est pas aussi distinctement bivalve que dans les lyn- cés; elle s'ouvre seulement du côté du ventre: la charnière du dos est remplacée par une suture carénée, qui ne permettroit aucun mouvement aux portions latérales, si la flexibilité de ce têt ne paroit à cet incon- vénient, et n’en donnoit la possibilité. La tête des daphnies ordinairement en forme de rostre , quelquefois ovale , oblongue ou presque arrondie, n’est distinguée du corps , du côté du dos, que par une ligne transverse légèrement enfoncée. Mais en devant elle en est séparée par une profonde incision. Les daphnies ont deux antennes insérées au bas de la tête et de chaque côté. Ces antennes qui, dans le repos, sont dans une direction parallèle à l’axe du corps, ont recu de De Géer le nom de bras. Elles sont branchues et transparentes , composées d’une tige grosse et cylindrique, attachée au corps par quelques articulations annu- laires, au moyen desquelles elles peuvent O 2 212 HISTOIRE prendre toutes les directions possibles. Cette tige se divise, dans la plupart des espèces , en deux autres branches moins grosses, également cylindriques et formées de trois articles presque égaux entre eux. La branche extérieure est garnie , sur un de ses côtés, de soies longues, dont le nombre varie selon les espèces. Dans une seule daphnie , la tige de l’an- tenne se partage en trois branches composées chacune d'un seul article garni de soies à l'extrémité seulement ( daphnie porte-soie ) Les daphnies n’ont point de trompe propre à sucer les liquides, ainsi que la cru Swammerdam, mais une bouche placée sous le têt, à l’orifice du grand intestin qui parcourt tout le corps, et dont nous parle- rons bientôt. L'oeil est une masse noire, arrondie , à surface raboteuse et inégale, mobile, placée vers le sommet de la tête, sous le têt. Cet œil est continuellement dans un mouvement de trémoussement, et en quelque sorte de rotation sur son axe. & Il est renfermé, dit De Géer (1), dans un vaisseau transparent en forme de tuyau, qui, après avoir traversé (1) Hist. des ins. tom. VII, Pag. 449. DES DAPHNIES. 13 la tête, se rend dans le corps, auquel il semble communiquer intérieurement. » Les paties, dit le même auteur (1), les patles qui sont cachées dans la coquille et attachées le long du dessous du corps, sont en forme de nageoires barbues; mais leur nombre et leur, véritable figure sont diffi- ciles à déméler au travers de la coquille, parce qu'elles sont très - transparentes et garnies de plusieurs longues parties en forme de poils, qui. les rendent très-embrouillées à la vue. Cependant étant parvenu avec beaucoup de patience à ôter hors de la co- quille le corps du- monocle, après l'avoir tué. dans une goutte esprit de vin, quel- ques-unes des pailes se montrèrent....... On y voit qu'elles ont une forme peu régu- lière, les unes étant alongées et divisées en plusieurs articulations , les autres aplaties en forme de lame, et toutes términées par plusieurs filets mobiles en forme de poils, garnis de barbes. très-fines. Les pièces plates ont à leur bord inférieur une suite de longs filets, un peu courbés, placés fort près les uns des autres et représentant assez bien les dents d’un peigne : ces rangées. de filets (1) Hist. des ins. tom. VII , pag. 450. 214 HISTOIRE se trouvent un peu à recouvrement les unes des autres, et tout cela est la cause de la difficulté qu’il y a de bien démêler les dif- férentes pattes. . ..» Ces pattes qui ne servent point du tout à la natalion, mais qui cependant prennent quelquefois , à la volonté de Fanimal, un mouvement très-vif, ont été considérées par De Géer comme des branchies analogues à celles des écrevisses, des larves des éphé- mères et de plusieurs autres insecles aqua- tiques. Le corps des daphnies est terminé par une grande queue mobile ; qui, dans le repos, est renfermée dans la coquille et repliée sous le ventre. L'animal la fait sortir à volonté, en écartant les bords postérieurs de l'ouverture de cette même coquille; cette queue est terminée par deux longues pointes roides , courbées, mobiles, quelquefois bar- bues. Dans plusieurs espèces on remarque ; à l'endroit où se fait la courbure de la queue, deux filets coniques, dirigés en arrière et divergens. Ces filets ont , au milieu de leur longueur, une articulalion qui les rend encore plus flexibles. Vers l'extrémité de la queue se trouve l'issue du grand intestin, qui la parcourt . D ES DCR NITES. 335 dans presque toute sa longueur , et dont l'ouverture donne sortie aux excrémens. Le têt des daphnies est d’une telle trans- parence , que l’on peut facilement observer à travers la structure des différentes parties de l’organisation intérieure de ces petits ami- maux. Sur le dos et non loin de la tête on aper- çoit intérieurement un corps ovale , très- transparent, doué d’un mouvement con- tnuel de contraction et de dilatation, dont on ne distingue pas bien les communications avec le corps, et que De Géer croit ne pou- voir méconuoitre pour le cœur de l'animal. Vers le milieu de lintérieur du corps on observe un gros vaisseau cylindrique , courbé en arc ou en demi-cercle, de couleur verte, qui prend son origme près de la tête , à la base des antennes, et qui se termine , après avoir parcouru tout le corps, vers l'extrémité de la queue. Ce vaisseau est, à n’en point douter, le canal intestinal des daphnies. Il a un mouvement vermicu- laire comme les intestins des grands ani- maux , et n’est visible que quand il est bien rempli d’alimens où d’excrémens, qui lui donnent la couleur qu’on lui remarque ; O 4 216 HISTOIRE mais, dès qu’il s’est vuidé de toutes ces ma- tières, sa grande transparence le dérobe à Ja vue. + Les pattes ou branchies que nous avons dit ne point servir à nager, sont destinées à un usage d’une grande importance pour les daphnies. Lorsqu’elles ne nagent point, elles les remuent avec beaucoup de vitesse ; et produisent ainsi dans l’eau un petit cou- rant, qui attirent à elles les petits corps et les animaux microscopiques qui abondent toujours dans les eaux stagnantes, et qui sans doute leur servent de nourriture. Au dessous de la tête , près de lendroit où l'intestin semble prendre son origine, et par conséquent à l’orifice de la bouche, Schæffer et De Géer ont vu deux parties aplalies, larges et mobiles , qui se rencon- trent par leurs pointes, se frottent alors l'une contre l’autre, et que l'animal tient dans un mouvement semblable à cel de deux mâchoires ; De Géer croit « que ces parties sont de véritables dents, ayant ob- servé qu'elles broient les différens petits corps qui leur sont apportés par le petit courant que le mouvement des pattes pro- duit dans l’eau ». “ DES DAPHNIES. 17 Jurine donne à la daphnie puce deux mandibules sans dents et une sorte de sou- pape qui sert pour la manducation. Deux vaisseaux cylindriques, courts et arrondis à leur extrémité qui est libre , abou- tissent au canal intestinal, à peu de distance de Ja tête, et non loin de son oxigine. Ces espèces de cœcum ne renferment jamais d'alimens ; néanmoins ils ont un mouve- ment vermiculaire semblable à celui du grand intestin. La coquille est attachée au corps de Fani- mal par le moyen de muscles, qui, partant des environs de l'intestin , se rendent vers le dos ou vers la surface intérieure de celte même coquille. Swammerdam a remarqué que dé daph- nies muoient ou qu’elles changeoient de peau , comme les écrevisses et la plupart des autres crustacés. C’est au printems qu’elles éprouvent leur changement ; et vers ce tems, les eaux où elles habitent sont souvent couvertes de leurs dépouilles. Ces dépouiiles sont très-trausparentes, :et Jon y remarque toutes les parties de animal, sans en excepter une seule ; la coquille y est même entière. Ce qui prouve, comme le dit De Géer, qu’elle n’est pas de la nature de 28 OM ESRI ORRE celle des moules et des huîtres, mais qu’on doit plutôt la regarder comme une peau crustacée qui fait partie du corps de l'animal, absolument comme l’écaille des écrevisses. Toute l’année on voit au dedans du corps des daphnies un grand nombre d'œufs , placés et amoncelés tout le long du dos, entre la coquille et le grand intestin. On les observe distinctement au travers de cette coquille ; ils sont d’abord parfaitement ronds, ayant dans leur milieu un petit corps circulaire, qui semble remplacer en quelque manière le jaune des œufs des oiseaux ; mais De Géer a observé «que peu à peu et de jour à autre ils perdent leur figure arrondie, et deviennent alors de forme alongée el 1rré- gulière , augmentant de plus en plus de vo- lume , jusqu'à ce qu'enfin on y apercçoive du mouvement, produit par les petits qui com- mencent à se développer et à remuer dans le ventre de leur mère, et c’est alors que le moment de l’accouchement approche. Le monocle baisse alors sa queue et la fait sortir en grande partie hors de la coquille, et dans l'instant mème les petits sortent de son corps; tous à la fois et comme à la hâte, par une grande ouverture que laisse l’éloi- guement de la queue entre les deux battans DES DAPHNIES. 9% de la coquille, vers sa partie postérieure, en dessous de cette même queue. Dès leur naissance les jeunes monocles, qui alors ne sont pas plus grands que de très-petits points, nagent avec vitesse, et ils sont semblables en figure à la mère, excepté que le dos n’a pas encore la courbure et la convexité qu'il aura dans un âge plus avancé, et qu'il est plus rapproché du grand intestin : car son dos s'élève et devient plus voüté, pour former entre lui et lintestin la grande ca- vité destinée à loger les œufs, et qui est la véritable matrice de: insecte. Les petits nouveaux-nés sont blancs et transparens »: -D'après les observations de De Géer, on ne sauroit douter que les daphnies ne soient vivipares; en effet, elles le sont, mais seu- lement l'été. Au printems elles laissent sortir Icurs ‘œufs avant que les petits se’ soient développés. Pendant long-tems il a existé des doutes sur le mode d’accouplement des daphnies. Quelques auteurs, et Schæffer est du nombre, ont prétendu qu’elles étoient hermaphro- dites, mais que cependant elles s’'accouploient comme les limacons ; d’autres ont pensé que parnu les daphnies 1l y avoit des mâles et des femelles ; Muller s’en est assuré, il a 320 HISTOIRE cru reconnoître les sexes, et il décrit ainsi ce qu'il prend pour leurs organes (1). Le mâle est plus petit et de forme plus alongée que la femelle. Les organes de la génération sont situés entre la tête et la poitrine , ou plutôt derrière et plus bas que les antennes. Ce sont deux filets blancs, transparens, presque tronqués à leur extré- milé, articulés à leur base, et qui varient de forme et de longueur dans les diverses espèces. L'animal les tient cachés la plupart du tems sous les premières paires de pattes ; c'est ce qui fait qu’ils ont échappé aux re- cherches du plus grand nombre d’observa- teurs; cependant Joblot les avoit remarqués, mais 1l en ignoroit lPusage. Les organes de la femelle sont placés sur le dos, entre le têt et le canal intestinal. On peut regarder comme la vulve l’ouver- ture qui se trouve à la partie supérieure de la queue, et par laquelle sortent les œufs ou les petits. Les daphnies habitent les eaux stagnantes des mares-et des fossés. Elles y sont très- communes et quelquefois en si grande quan- (1) Jurine nous a donné de bonnes n “HE sur l’accouplement de la daphnie puce. Voyez cet article. DES DAPHNIES. oo üité, qu’elles en couvrent la surface à une profondeur de plusieurs lignes. Elles varient pour la couleur, étant souvent d’un blanc rougeâtre , d’autres fois verdâtres et quelque- fois rouges. Cette dernière couleur donne dans certains tems, et lorsqu'elles sont abon- dantes, une teinte rouge à l’eau, ce qui a fait croire dans plusieurs endroits que l’eau étoit changée en sang, et a causé de grandes frayeurs. Les daphnies, ainsi que la plupart des entomostracés, se trouvent principale- ment au printems et en automne. En été, le dessèchement des mares et la corruption des eaux en font périr une grande quantité. Les oiseaux aquatiques, les larves de beaucoup d'insectes et plusieurs animaux de la classe des vers, détruisent un nombre très-considérable de daphnies; mais la mul- tiplication de ces petits animaux est telle, que, malgré les rapines de leurs ennemis, ils paroïtroient toujours en même quantité, si les chaleurs de l'été n’exercoient sur eux des ravages plus considérables encore. D'après l'observation de Bosc, «les daph- nies paroissent pouvoir comme les cypris,. mais peut-être moins, se conserver en vie dans la terre humide, pendant un assez long tems». C’est par là qu’il cherche à expliquer 222 ELA SET Q IR EE l'apparition des daphnies, en automne, dans les mares qui ont été desséchées pendant l'été. | Les daphnies nagent au moyen de leurs antennes. Leur mouvement dans l’eau se fait de trois manières ; premièrement elles avancent en ligne droite en remuant leurs antennes sans interruption ; secondement elles nagent inégalement ou en zigzag, comme par secousses ou par élans, ce qui leur a valu le nom de puces aquatiques ; enfin leur troisième mouvement est une espèce de tournoiement continuel, produit par une suile non interrompue de culbutes d'avant en arrière, et répétées avec vitesse. Quelquefois les daphnies se tiennent plusieurs jours de suite suspendues à la surface de l'eau , et souvent elles restent au fond, mais sans pourtant y être jamais en parfaite tranquillité. DES DAPHNIES. 23 ES PECES. 1. DAPHN1E PUCE; daphnia pulex (à). Cette daphnie a trois lignes de longueur. Le tèt est ovale, renflé, jaunâtre, terminé postérieurement par une pointe, ou un aiguillon court : vu au microscope, il paroît réticulé. La tête est comprimée, inclinée en forme de rostre. Les antennes sont compo- sées chacune d’une base cylindrique, qui supporte deux rameaux triarticulés, séti- fères; dans l’un de ces rameaux, les articles sont cylindriques, égaux ; les inférieurs sont munis d’une soie; le supérieur en a trois à son extrémité. Dans l’autre rameau, la soie du premier article manque : toutes ces soies sont comme fendues en forme de plumes. (1) Queue courbée ; têt terminé en pointe au bout postérieur. Cauda inflexa ; testa postice mucronata. Daphnia pennata. Mull. Entom. pag. 82, n°34, pl. xit, fig, 4-7. — Monoculus pulex. Lin. Syst. mat. edit. 12, tom. TI, pag. 1058. — Fabr. Entom. syst, tom. IT, pag. 491 , n° 11. — Animalculum aquatile. * Redi, Opusc. 3, t. 16, fig. 5. — Schæf. Monog. 1709 , tab. k, fig. 1 - 8. 224 HISTO'IR E : L'oœil est noir, versatile, entouré de globules transparens. Il ÿ a cinq paires de pattes ; les quatre supérieures sont longues, la cin- quième est dépourvue de soies. L’abdomen, les pattes et l'intestin sont rouges. La queue est courbée, onguiculée à son extrémité, en scie en dessous et antérieurement ; elle est munie au milieu de trois tubercules, et postérieurement de deux cils en forme de crochets, dont le supérieur est recourbé et assez long; du premier tubercule partent deux soies. Les œufs, ronds et verdâtres, sont au nombre de huit, quelquefois de douze. La daphnie que nous venons de décrire est la femelle; le mâle est trois fois plus petit. La partie antérieure du têt est plus élevée, el paroiït distincte du reste ; les bords sont Ures-velus; la partie de la poitrine est couverte de poils très-serrés, longs, courts vers les pattes en dessous. La tête est moins obtuse que dans la femelle. Le corps est jaunâtre, avec une tache transparente, mo- bile sur la partie supérieure du cœur, entre le bord du tet et de l'intestin. L’intestin et les pattes sont jaunâtres; ces dernières sont assez difficiles à distinguer. Mon collègue Jurine vient de publier ses curieuses DES DAPHNIES. 295 curieuses observations sur le même animal. La daphnie puce a deux mandibules sans dentelures, une soupape qui fait passer la nourriture entre ces organes, deux palpes articulés, et terminés en harpon dans les mâles. Ses yeux sont composés. Ses pattes sont au nombre de dix et d’une structure compliquée. Le cœur se contracte deux cents fois par minute. Le canal intestinal est accompagné de deux cœcum. Le mâle est moitié plus petit que la femelle; pour s’ac- coupler , il s’élance sur elle, la saisit avec les longs filets de ses pattes de devant, la h-rponne, avance sa queue dans la coquille de sa compagne, et la force à rapprocher l'extrénute POSTS de son corps. L'union ne dure qu'un instant. La matrice contient environ dix-huit petits ; mais les,ovaires ne paroissent qu'à la troisième mue. Les œufs sont deux ou trois jours à éclore en été, et de neuf ou dix en hyver. La première ponte est de quatre à cinq petits; les autres vont en croissant jusqu’à dix-huit. Un seul accou- plement suffit pour la fécondation de six générations successives, comme dans les pu- cerons; mais les portées sont moins abon- dauntes. En hyver , il s'écoule huit à dix Ins. Tour IV. PVIRE JE HISTOIRE jours entre chaque mue. (Bullet. de la soc. philom. n° 55.) Elle se trouve en Danemarck dans 5 eaux des fossés. DAPHNIE A LONGUE ÉPINE; daphnia longispina (à). Elle ressemble beaucoup à la précédente; mais elle est plus étroite. Le têt est ovale, oblong, blanc, transparent , terminé poste- rieurement par un aiguillon pointu, de la longueur de la moitié du têl, en scie de chaque côté ; le bord des valves est aussi en scie. La tête est inclinée, incisée en dessous, un peu déprimée au milieu dans quelques individus; son extrénuté, à l'ouverture des valves, est aiguë, et à sa postérieure on aperçoit des pièces foliacées, transparentes, (1) Queue courbée; têt avec un aïguillon à sa partie postérieure ; aiguillon dentelé en scie. Cauda inflexa ; tésta postice aculeata ; aculeo serr ato. Daphnia longispina. Mull. Eu pag. 88 ,n° 55, pl. xit, fig. 8 - 10. — Monoculus longispinus. Fabr. Entom. syst. tom. IT, pag. 4092, n° 12. — Pulex aquaticus arborescens. Swammerdam , Bibl. natur. t/351,fig-1,2,35.— De Géer, Ins. tom. VII, p. 442, tab. 27 ; Ga. 1 ? 8, 1 S DES DAPHNIES. s27 et qui ne sont pas également distinctes dans toutes. Les antennes sont comme dans la précédente; mais les soies n’ont pas la forme de plumes. Les pattes sont au nombre de huit; les inférieures, plus épaisses, sont poileuses à leur extrémité. La queue est courbée, terminée antérieurement par deux ongles dentelés, en scie en dessous, avec deux soies à la base (1). Elle nage sur le dos, dans les eaux claires, On la trouve en Danemarck vers les mois ‘de juillet et d'août ; elle n’est pas rare aux environs de Paris. 3. DAPHNIE QUADRANGULAIRE; daphnia . quadrangula (2). Elle à trois paires de pattes assez difficiles à distinguer. La tête est courte, trois fois (1) Jurine pense que le daphnia longispina n’est que le daphnia pulex, qui n’a pas acquis toute sa croissance. (2) Queue courbée ; têt qnadrangulaire, mutique. Cauda inflexa ; testa quadrangulari, mutica. Daphnia quadrangula. Mall. Eutor. pag. 90 , n° 56, pl. xur, fig. 5, 4. — Fabr. Entom. syst. tom. IT, pag. 492, n° 13. — Geoffr. Ins. tom. Il, pag. 655, mt Le Le P'2 À 228 HISTOIRE plus large que longue; on voit deux palpes à sa partie antérieure. Elle se trouve en Danemarck, pendant tout l'été, dans les eaux des marais. 4. DAPHNIE CAMUSE; daphnia sima (1). Elle a quatre paires de patles. Le têt est presque rhomboïdal , transparent, jaunäire, sans épines et sans cils. Elle se trouve dans les eaux stagnantes en Danemarck et aux environs de Paris; elle est très-commune. 5. DAPHNIE BEC-DRoO1IT; daphnia rectirostris (2). On distingue, mais difficilement, trois ou quatre paires de pattes. Les organes du mâle ressemblent à deux pelites cornes cylin- (1) Queue courbée ; tèt ovale, mutique. Cauda inflexa ; testa ovata, mutica. Daphnia sima. Mull. Ent. pag. or, n° 59, pl. xrr,, fig. 11, 12. — ÜMonoculus lœvis. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 402 , n° 14. — De Géer , Ins. tom. VIT, pag. 497, tab. 27, fig. 9,13. — Pou aquatique ; second cyclope: Joblot, Microscop. 1, part. 2, t. 13, fig. P,Q,R. (2) Queue courbée ; têt antérieurement cilié ; leg DES DAPHNIES. 9 driques, linéaires, transparentes, terminées par trois poils, et placées de chaque côté de la tête. La queue est très-petite, et terminée par deux soies aussi lengues que le corps. Cette espèce se trouve, selon Bosc, dans les eaux bourbeuses, et, suivant Muller, dans les eaux pures, marécageuses du Da- nemarck. | 6. DAPHNIE BEC-cOURBE; daphnia curvirostris (1). Elle a quatre paires de pattes. Elle se trouve en Danemarck dans les eaux des mares. organes de la générations du mâle dirigés en avant , Jonss. Cauda inflexa ; tesla antice ciliata ; genitalibus masculinis porrectis longis. Daphnia rectirostris. Mall. Entom. pag. 92 , n° 58, pl. xur, fig. 1,2, 3. — Monoculus rectirostris., Fabr. Ent. syst. tom. Il, pag. 495 , n° 15. (r) Queue courbée ; têt velu antérieurement; les organes de la génération du mâle courbés et pendans. Cauda inflexa ; testa antice pilosa ; genitalibus masculinis inflexis pendulis. Daphnia curvirostris. Mall. Entom. pag. 95, n° 39, pl. xue, fig. 1, 2. — Monoculus curvirostris. Fabr. Entom. system, tom. IT, pag. 495 , n° 16. : P 5 230 HISTOIRE 7. DAPHNIE POINTUE; daphnia. mucronata (1). Les pattes sont au nombre de douze ; on les distingue diflicilement. Elle se trouve dans les endroits maré- cageux du Danemarck. 8. DAPHNIE CRYSTALLINE ; daphnia crystallina (2). Les pattes, au nombre de douze , sont couvertes de longs poils. Lorsque cetle daphuie nage, on la pren- (1) Queue courbée ; corps pointu en devant ; tèêt bidenté postérieurement. Cauda inflexa; corpore antice acuminato ; testà postice bidentata. Daphnia mucronata. Mull. Entom. pag. 94, n° 40, pl. xuur , fig. 6, 7. — Monoculus bispinosus. Fab. Ent. syst. tom. 11, pag. 495 , n° 17. — De Géer , Mém. ins. tom. VII, pag. 465 , tab. 26, fig. 3, 4. (2) Queue courbée ; têt mutique, cristallin; organes de la génération du mâle épais et courts. Cauda inflexa ; testa mutica crystallina ; genitalibus masculinis brevibus, crassis. Daphnia crystallina. Mull. Entom. pag. 96, n° 47, pl. x1v, fig. 1-4. — Monoculus crystallinus. Fab. Ent. syst. tom. II, pag. 405 , n° 18. — De Géer, Mém. ins. tom. VII, pag. 470, t. 29 , fig: 1-4. DES DAPHNIES. ‘#31 droit au premier coup d'œil pour le petit de la creveite sauteuse , gammarus pulex. Elle se tronve en Danemarck dans les rivières, et rarement dans les lacs. 9. DAPHNIE SÉTIFÈRE; daphnia setifera (1). Les antennes sont composées de trois rameaux uni-arliculés, portés sur un tronc commun et terminés par plusieurs soies. Le têt est ovale, oblong, crystallin, obliquement tronqué à sa partie postérieure , avec les bords de la troncature ciliés , et un faisceau de poils à l'angle antérieur de chaque valve. Elle se trouve en Danemarck dans les étangs. (1) Queue droite; les angles antérieurs du têt ayant un faisceau de poils. Cauda recta ; testæ angulis anticis fasciculato- selosis. ' Daphnia setifera. Maull. Entom. pag. 08, n° 42, pl. xiv, fig. 5-7. — Monoculus setiferus. Fab. Entom. syst. tom. II, pag. 494, n° 19. P 4 252 HISTOIRE CYPRIS; cypris. Prusirurs des entomostracés qui com- posent ce genre avoient élé décrits par Joblot, Backer, Ledermuller et Geoffroy. Muller , en les réunissant sous le nom gé- nérique de cypris, y a joint un nombre d'espèces nouvelles , plus considérable que celui des espèces déjà décrites. De Géer, dans le septième volume de son Histoire des insectes, a aussi développé les caractères des cypris; enfin un auteur anonyme a inséré, dans les généralités des entomostraca de Muller, un Mémoire dans lequel il s’at- tache principalement à faire connoître les mœurs de ces petits animaux. Les cypris sont renfermés dans un têt, ou plutôt dans une sorte de coquille bivalve, qui s'ouvre el se ferme par le moyen d’un ligament : ce qui les a fait comparer aux petites coquiiles d’eau douce, appelées cames de rivière, par Geoffroy. Cette coquille est ordinairement de forme ovale , alongée, de la même grosseur à ses DES HOMPRES. 233 deux extrémités, relevée en bosse et com- primée par devant ; elle est velue dans la plupart des espèces, lisse dans d’autres: elle s'ouvre par le côté le. plus épais , et alors laisse voir l'animal placé du côié le plus mince. I'animal du cypris ouvre et ferme sa coquille à volonté. Il nage rapidement , au moyen de deux filets égaux, blanchâires, qu'il fait sortir par l’une des extrémités de cette coquille , et qu'il meut avec beaucoup de vitesse. Lorsqu'il nage , il est presque impossible de reconnoître les organes dont il est pourvu, et c’est par des observations réitérées qu'on s'est assuré qu'il éloit muni d'antennes , de pattes et d’une queue. La tête est ordinairement pointue, plus large à la base ; elle porte de chaque côté un filet long et blanchâtre, en forme d’ar- tenne : on voit postérieurement , entre la nuque et le dos, un point noir qui est Poil. L'animal paroît baisser et relever à volonté la pointe antérieure de sa tête. Les antennes sont au nombre de deux: elles sont formées d’une base transparente, cylindrique et articulée, qui se termine par de longs poils disposés en aigrette ; on re- marque de plus quelques autres poiis aux 234 HISTOIRF différentes articulations. Elles paroissent insérées à l'extrémité de la tête ; mais, comme lobserve l'auteur anonyme dont nous avons déjà parlé, c’est sur les côtés qu’elles sont altachées ; car il a souvent remarqué que les cypris descendoient la pointe de leur tête vers la poitrine, sans que les antennes suivissent ce mouvement. La poitrine s’avance beaucoup vers l’ou- verture de la coquille , et fait la plus grande parie du corps de l'animal. Au dessous d'elle, auprès des pattes antérieures, on voit une tache noire , qui est la bouche. Cette bouche est couverte d’une pellicule trans- parente , qui s'ouvre au milieu et laisse voir deux mâchoires marquées d’un point très-noir , à l'endroit où elles se joignent ; entre ces mâchoires , on aperçoit de très- petits barbillons blancs , toujours en mouve- ment , et qu'il est impossible de compter. Le ventre est presque aussi large que la poitrine , mais 1l n’a que la moitié de sa longueur ; il semble formé de deux lobes marqués au milieu d’un cercle noirâtre. On voit sur la partie supérieure du ventre deux grands corps arrondis, qu’on a pris pour des ovaires ; ce qui paroît d'autant plus probable, qu'on y remarque plusieurs DE SICNPRES. 235 petits corps rouges qui peuvent être regardés comme des œufs. Les pattes sont au nombre de quatre : celles de la première paire sont atiachées à la partie antérieure de la poitrine, à l’en- droit où elle paroît un peu échancrée ; elles . sont blanches, transparentes , articulées, courbées vers les pattes postérieures, et se terminent par deux pointes en forme de griffes. Les deux pattes postérieures sont attachées au bas de la poitrine ; elles sont plus longues que les antérieures ; chaque articulation a deux petits poils à sa base, et se termine par une grifie alongée; du reste elles sont semblables aux antérieures. Fnire ces deux paires de pattes on re- marque de fort nombreux et très -pelits organes alongés, courbés, articulés, garnis de poils et terminés par des pointes cro- chues , semblables à ceiles des pattes anté- rieures. Bosc a donné le nom de pattes à ces organes. La queue, qui sort entre les déux lobes du ventre, est de la longueur du corps, et composée de deux canaux blancs, droïts et unis dans toute leur longueur jusque vers le bout, où ils s’écartent et se terminent chacun en deux ou trois pointes courbées. 236 HP SET COPR'E Les cypris habitent les eaux stagnantes ; c’est dans les mares et les fossés où croissent les conferves , les lentilles d’eau et d’autres plantes aquatiques , qu’on les trouve le plus ordinairement. Elles sont plus rares en été et en hyver qu'en automne et au printems; c'est ce qui a fait penser à Bosc qu'elles pourroient avoir deux pontes par an. Elles ont pour ennemis les oiseaux et les insectes aquatiques, les poissons et quelques ani- maux de la classe des mollusques et des vers; aussi sont-elles peu abondantes dans les eaux habitées par ces animaux. Le des- sèchement des mares pendant la chaleur de l'été en fait périr un grand nombre ; mais il paroiît, d'après les observations de Bosc, que, daus ce cas, quelques cypris s’enfoncent dans la vase, ferment hermétiquement leur coquille et attendent que les pluies viennent renouveler l’eau -de leur mare, et que c’est par ce moyen qu'elles se conservent dans certains lieux. Les cypris nagent avec beaucoup de vilesse ; elles ne sortent jamais de l’eau et ne s'arrêtent point avant d’avoir rencontré un objet sur lequel elles puissent se poser. Du moment qu'elles cessent de nager, elles font rentrer dans leur coquille leurs antennes DES CYPRIS. 37 et leurs pattes, et de cette façon leur corps se trouve entièrement caché. C’est à l’aide de leurs antennes que les cypris se transportent d’un lieu à un autre: ces antennes sont de véritables nageoires, et susceptibles d’être mues dans tous les sens, et indépendamment l’une de l’autre. Lorsque les cypris veulent nager vite, elles les étendent d’abord, ensuite elles en déve- loppent les filets et avancent rapidement. Quand elles veulent nager plus lentement, elles unissent ou rassemblent tous les filets, ou bien n’en développent qu’un seul; d’autres fois elles les éparpillent tous ensemble. Dans certains momens elles courbent leurs an- tennes sur la charnière de la coquille. Sou- vent elles cachent l’une d’elles ou bien toutes les deux en les faisant passer le long de Ia poitrine, entre les quatre pattes. Les cypris se servent de leurs pattes, non seulement pour se promener dans les con- ferves et. sur les feuilles des autres plantes aquatiques ; mais encore pour-remuer la vase, y poursuivre leur proie, et s’accrocher à d’autres animaux de leur ds re ou à des corps Voisins. | . Les barbilions blanchâtres qui entourent la bouche semblent destinés à faire passer 233 HISTOIRE et repasser l'eau , comme aussi à apporter à la bouche de l'animal la nourriture qui lui est nécessaire. Les cypris tiennent ordinairement leur queue cachée sous le ventre et la poitrine, et ne s’en servent comme d’un ressort que dans les momens où elles se trouvent sur le point de manquer de la quantité d’eau né- cessaire ; une fois tirées de danger, elles la replient tout de suite. Les auteurs, qui ont étudié avec soin l'histoire de ces singuliers entomostracés, n'ont encore pu réussir à découvrir les or- ganes de la génération ; ils n'ont jamais trouvé de cypris accouplées ensemble. On sait seulement qu'elles déposent leurs œufs dès les premiers jours du printems, et que les petits ne tardent pas à éclore. Muller a observé que ces petits différoient assez de leur mère, et même il a jugé à propos de les décrire à la fin de ses espèces. Les cypris, ainsi que tous les entomos- tracés, éprouvent des changemens de peau; cest à De Géer que nous devons cette observation. «Ces petits insectes (1), dit-il, changent de peau comme toutes les autres (x) Mém, sur les insect. tom. VIT, pag. 492. DÆESIOMPRIS a5g espèces du même genre (monocle); mais ce qu'il y a de plus remarquable, c’est que ce n’est pas seulement le corps même de l'animal qui mue, mais que la coquille elle- même se défait en même lems d’une dé- pouille, comime font les écrevisses à l'égard de leur écaille. Ce fut par un heureux hasud que je fis cette découverte sur un monocle de ceite espèce, que j'avois placé dans une petile tasse remplie d'eau. L’ayant observé le lendemain , je nraperçus d’un certain corps mince et très-transparent qui flottoit à ses côtés, et que je reconnus d’a- bord avec étonnement, à l’aide du micros- cope , pour une dépouille complete du monocle, à laquelle il ne manquoit aucune des parties de l’insecte , ou plus exactement des peaux vuides de ces mêmes parties. On y voit d'abord les deux pièces de la coquille qui ont un rebord replié dans tout leur contour , et qui sont toutes ouvertes, n’'é- tant unies que par Ja seule charnière qui se trouve le long du dos, en sorte qu’elles représentent une petite moule entièrement couverte ; au milieu de ces deux pièces, et vis-à-vis de la charnière, on observe les dépouiiles du corps, de ses membres, particulièrement de ses deux bras (les an- 249 HISTOIRE tennes), et de quelques - unes des pattes ; mais le dérangement des autres parties em- pêéchoit de les reconnoître exactement. Ce: qu'il faut sur-tout remarquer, c’est que la coquilie méme se renouvelle dans la mue; ce qui démontre qu'elle fait partie du corps. de l’animal, auquel elle sert d’enveloppe ou de peau crustacée, pour en défendre les parties molles dont il est composé ». Ce fait , ainsi que l'observe Bosc, démontre que le têt des cypris diffère beaucoup des coquilles des mollusques testacés, qui ne sont unies au corps que par un point, et qui croissent par juxtaposition de molécules. Les cypris varient en grandeur , selon Fâge; celles qui acquièrent le plus grand volume sont à peine plus grandes qu’une graine de chou. Leurs couleurs sont peu coustantes ; les unes ont la coquille verte, d'autres grise, plusieurs l'ont variée de brun et de jaune. Elles forment un genre composé de dix espèces, dont Ja plus grande partie se trou- vent dans les imares de la forêt de Bondy ; près Paris. Les autres espèces ont éte ob= servées par Muller en Norvège et en Dane- marck. | cal . ‘ ESPECES. DES CYPRIS: 241 ESPECES- 1. CYPRIS DÉCOUVERTE ; cypris delecta (1): Le têt de cette espèce est un peu sinué à son ouverture, ce qui lui donne la forme d’un rein; il est blanc, transparent , sans aucuns poils ni taches. Les antennes sont blanches, de ‘la longueur du corps, et sont terminées par quatre ou cinq soies. L'oeil, semblable à un point noir, est placé sur la nuque , vers iaugle antérieur du corps opposé à la charnière; la bouche est située au dessous des pattes antérieures ; on aperçoit les deux mâchoires qui sont distinguées par une tache noire, et les barbillons qui sont toujours en mouvement ; la queue est com- posée de deux tubes parallèles, terminés chacun par deux soies, et portant un poil unique sur leur milieu. (1) Tèt réniforme, transparent. Testa reniformi, pellucida. . Cypris detecta. Mull. Entom. pag. 49 ,n° 9, pl. 5-4 fig. 1-3. — Honoculus detectus. Fab. Ent. syst. t. IT, pag. 495, n° 25. — Ledermull, Microscop. pag. 140; Ë. 75. JIns. Tome IV. Q 242 HISTOIRE Cette espèce, dont les plus grands indi- vidus ont à peine une ligne de longueur , se trouve en Danemarck et en Norvège, vers le mois de juin, dans les eaux des aunaies et des fossés. Elle se rencontre fréquemment vers le commencement du printems dans les mares des environs de Paris, où croissent les conferves. 2, CYPRIS ORNÉE; cypris ornata (1). Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la cypris striée , est la plus belle du genre ; elle a une ligne et demie de longueur. Son têt est ovale, glabre, velu sur ses bords, obtus antérie“rement et postérieurement , sinué vers le bord antérieur de louverture et bossu dans son milieu. Les valves sont convexes, d’un blanc verdâtre avec une raie verte -qui occupe tout le bord antérieur de la charnière , et une auire crochue , dis- coïdale, qui s'étend postérieurement ; entre (1) Têt ovale , sinué antérieurement avec des raies vertes. T'esta ovata , antice sinuata , strigis viridibus. Cypris ornatus. Mull. Entom. n° 51, pag. 10, pl. 117, fig. 4-6. — Monoculus ornatus. Fab. Entom. syst. tom. Il, pag. 495 , n° 26. ÿ DES CYPRIS. 243 éelle-ci et le bord de la charnière, on voit une grande tache orangée. Au microscope ces vaives paroissenti réticulées , l’œil paroît comme un point noir par l'ouverture de la charnière, et brille à Lravers chaque valve; là brille aussi un autre point doré qui dise paroïît par intervalles. Cette espèce se trouve en Danemarck: dans les prés, lorsque l’eau dans le printems y séjourne. 5. CYPRIS LISSE; cypris dævis (1). Le têtest ovaie, arrondi, oblus, opaque, glabre. Les antennes, toujours droites, sont temnminées chacune par huit soies. L'œil, semblablé à un point noir, est placé sur la partie antérieure du dos, près de la char- nièré de la coquiile. Cette coquille est ver- dâtre ou presque grise ; on aperçoit sur le dos, outre le point noir qui est l'œil, deux taches obscures, qui sont les ovaires. Les (1) Têt ovale , arrondi, glabre ; verdâtre. T'esta globoso-ovata , glabra , virescente. Cypris lœvis. Mull. Entom. pag. 52 ,n° rr,pl.uir, fig. 7 - 9: — Monoculus lœvigatus. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 495, n° 27. — Geoff. Ins. tom. IT, pag. 658 , n° 5. , Q 9 244 HISTOIRE pattes sont articulées et munies dé soïes. très-courtes à leur extrémité ; les antérieures sont plus grosses et plus longues que les pos- térieures. La queue est un aiguillon terminé, par un ongle; le plus souvent l'animal la cache. Elle se trouve fréquemment en Norvège, en Danemarck et en France, aux environs de Paris, dans les eaux des marais et des fossés. 4. CYPRIS FASCIÉE; cypris fasciala (à). Plle ressemble à un grain d’orge; son têt est oblong, blanc, un peu sinué à l’ouver- ture, vers chaque extrémité, presque trans- parent, brillant, et non cilié. Au mulieu de chaque valve on aperçoit une bande trans- verse, verte, près de l'œil, et tout auprès une autre bande oblique, fauve, inter- rompue. L'oeil est mobile et placé près de l'ouverture de la charnière. Les antennes sont droites, lerminées par plusieurs soies . TS EME © 5 SPECTRE CT EN TR ei SUR (1) Tèt oblong , blanc, avec une bande verte. Testa oblonga albida , Jascia viridi. Cypris fasciata. Mull. Entom. pag. 53 ,n° r2, pl. IV, fig: 1:3.— Monoculus fasciatus. Fabr. Entomn. syst. * tom. I], pag. 4096, n° 28. DES: CYPREIS. 225 disposées en faisceau ; leur base articulée ne sort jamais hors du têt. Cette cypris remue peu ses antennes, et rarement fail-elle sortir sa queue. File se meut avec peu de vivacilé, et paroît jouir d’une vie débile; car, remise dans l’eau un instant après en avoir été sortie, elle reste immobile durant un assez long espace de ‘items. Elle se trouve rarement en Norvège et en Danemarck dans les eaux des aunaies. 5. CYPRIS RAYÉE; cypris strigata (1). Elle se trouve en Norvège et en Dane- marck dans la vase et le limon. 6. CypRIS VEUVE; cypris vidua (2). : Cette espèce habite les eaux limoneuses du Danemarck et de la Norvège. (1) Têt réniforme ,obscur;avec trois bandes blanches. Testa reniformi, fusca fasciis tribus albis. Cypris strigata. Mull. Entom. pag: 54 ;n° 13, pl.1v, fig. 4-6. — Moncculus strigatus. Fabr, Entom. syst. tom. IT, pag: 496, n° 28. ! (2) Têt ovale, blanc, avec trois bandes noires, T'esta ovata alba ; fasciis tribus nigris. | Cypris vidua. Mull. Entom. pag. 55, n° 14; pl.rv, fig. 7 -0.— JMonoculus viduatus. Fabr. Entom. syst. tom. IT, pag. 496 , n° 50. Q 5 246 HISTOIRE. 7. CYPRIS COQUILLIÈRE; Ccypris conchacea (1). Sa coquille s’entr'ouvre en dessous, et l'animal fait sortir par une des extrémités de cette ouverture ses antennes, avec les- quelles 1l court très-vite de côté et d'autre, en nageant dans l’eau; s’il rencontre quelque corps solide, 1l s'arrête et marche avec ses pattes, qui sortent de la même ouverture. Elle se-trouve fréquemment en Dane- marck, en Norvège et en France, aux en- virons de Paris, dans les eaux pures. Linnæus recommande aux nricrographes l'examen d’un petit animal semblable à celui-ci, qui se trouve dans plusieurs utri- cules de l’étriculaire ordinaire , et dout on aperçoit extérieurement les mouvemens. (1) Tèt ovale , tomenteux. T'esta ovata , tomentosa. .Cypris pubera. Mull. Entom, pag. 56, n° 15; pl. v, fig. 1-5. — Monoculus conchacèus, Lin. Syst. nat, edit. 12 , tom. I, pag. 1059. — Fab. Ent. syst. tom. IT, pag. 496 , n°31. — Geoff. Ins. tom. 11, pag. 657, n° 4. — De Géer, Mém. ins. tom. VIT, pag. 476, n° 6, pl.xxix, fig. 5-7. — Poisson nommé destouche. Joblot, = Microsc. t:13, fig. O, — Vulgairement la maussade, le grain de milles. IPEFSNO Y PERS ji 8. CyPris VELUE ; cypris pilosa (1). Elle se trouve en Danemarck et en Nor- vège. | g. CYPRIS SOLITAIRE; cypris monacha (2). Elle se trouve en Danemarck et en Nor- vège dans les marais couverts d'herbes. 10. CYPRIS ÉPAISSE; cypris crassa (3). Cette espèce se trouve en Norvège et en Danemarck. (1) Têt ovale, obscar, cilié antérieurement et pos- térieurement. Testa ovata , fusca ; antice et postice ciliuta. Cypris pilosa. Mull. Entom. pag. 59, n° 16, pl. vtr, fig. 5, 6. — lonoculus pilosus. Fab. ÆEntom. syst. tom. Il, pag. 406, n° 52. — * Vidensk. Selsk. skrist. Lybha410 Aie (2) Tèt tronqué antérieurement , avec des siries noires, Testa antice fruncafa , strigis nigris. Cypris monacha. Muil. Entom. pas: 60 , 19,417; pl. v, fig. 6-8. — Monoculus monachus. Fab. Entom. syst. tom. [I , pag. 497 , n° 53. (5) Têt presque en masse, plus large antérieure- Q 4 ment , avec uue bande oblique fanve. «+ Ê 248 HISTOIRE 11. CYPRIS BLANCHE; cypris candida (1)! Ou la trouve en Danemarck et en Nor- vège; elle y est rare. T'esta subclavata , antice latiori, fascia obliquæ Julva. Cypris crassa. Mull. Entom. pag. 61 ,n° 18, pl. vr, fig. 1, 2. — Monoculus crassus. Fab. Entom. syst. tom. JT, pag. 497 , n° 354. (1) Têt presque ové , très-blanc. T'esta subovata , candidissima. Cypris candida. Mull. Ent. pag. 62, n° 10, pl. vr, fig. 7-9. — Monoculus candidus. Fabr. Entom. syst, tom. 11, p. 497 , n8 55, DES CYTHERÉES. kg a = CY'PHER É bs. ephere. C'esr a Muller que nous devons la for- mation de ce genre, et la connoissance de toutes les espèces qui le composent. Le genre cythérée, adopté par Lamarck, a été réuni par F'abricius à celui des monocles. Les cythérées ont beaucoup de rapports avec les cypris; comme ces dernières, elles sont renfermées dans un têt à deux valves, s'ouvrant et se fermant avec une sorte de charnière ; ainsi que les cypris, elles tiennent toujours leur tête cachée dans leur têt, et en laissent sortir deux antennes blanchâtres articulées, et qui, pour ainsi dire, servent de rames à l’animal lorsqu'il veut se trans- porter d’un lieu vers un autre; enfin les cythérées n’ont qu’un seul œil, placé au point de réunion des deux valves de leur tèt, Mais le nombre de leurs pattes, la forme de leurs antennes, l'absence de la queue, et sur-tout leur manière de vivre suflbroïent pour les faire séparer des cypris, si l’on étoit tenté de les réunir avec elles. Le tét 250 ‘ HISTOIRE des cythérées, ainsi que nous l'avons dit, n'offre point de différence sensible avec celui des cypris. Dans la plupart des espèces il présente à sa parlie antérieure un sinus, ce qui lui donne la forme d'un rein; dans les autres espèces il est ovale ou oblong. Les antennes, au nombre de deux, sont simples, munies d’une petite soie ou d’un poil très-court à la base de chacune des articulations dont elles sont formées : elles sont plus courtes que celles des cypris. L'œil, semblable à un point noir dans la plupart des espèces, obscur dans les autres, est placé à l'angle antérieur, ou plutôt au point de réunion des deux valves du têt. Les pattes, qui sortent rarement touies ensemble de la coquille , sont au nombre de huit ; elles sont d'inégale longueur ; les deux antérieures sont courbées, assez fortes; Jlon- gues, et sont insérées à quelque distance des autres; les quatre intermédiaires sont plus courtes que les antérieures, et recour- bées ; enfin les postérieures, plus’ longues que les antérieures et par conséquent que les intermédiaires, sont armées d’un ongle long, et remplacent la queue qui manque, et dont elles semblent faire l'office. Toutes les pattes sont dépourvues de poils ou de DES CYTHERÉES. oh soies propres à la natalion; mais, dans la plupart des espèces, elles sont munies de quelques épines latérales. Les cythérées ne se trouvent que dans les eaux salces ; elles se plaisent dans les fucus, les conferves et autres plantes marines; c’est aussi autour des sertulaires, des flustres et des diverses productions polypeuses qu'il faut les chercher. Elles marchent avec agi- lité pour chercher leur nourriture; on n’a pu encore les voir nager. Dès qu’on les touche ou qu’on les retire de l’eau, elles renferment promptement leurs pattes et leurs antennes dans les valves de leur têt. Le genre des cythérées est composé de cinq espèces, dont aucune n’étoit connue avant Muller. Elles habitent toutes la Bal- tique et les mers qui baignent les côtes du Danemarck et de la Norvège, #53 HISTOIRE ESPECES. 1. CYTHÉRÉE VERTE; cythere viridis (1). Le têt est réniforme , plus large antérieu- rement, ayant quelquefois une valve plus avancée que l’autre, couvert d'un léger duvet, et de couleur verte. Les antennes sont munies de trois poils à leur extrémité. Les pattes antérieures sont comprimées, en scie en dedans, à peine articulées; elles sont tronquées à leur extrémité, et munies d’un petit ongle à l’angle extérieur ; les intermé- diaires sont plus déliées; les postérieures sont longues et garnies d’un grand ongle. . Elle se trouve en, Norvège et en Dane- marck sur diverses espèces de fucus.. (1) Tèt réniforme , tomenteux, verd. Testa reniformi, tomentosa , viridi. Cythere viridis. Mull. Entom. p. 64 , n° 20, pl. vrt; fig. 1,2. — Monoculus viridis, Fab. Ent. syst. tom. II, P: 494, n° 20. DES CYTHERÉTS. 053 es 2. CYTITÉRÉE JAUNATRE ; cythere lutea (1). Le têt est lisse, de couleur jaunâtre, et sans duvet. Lès antennes sont assez grosses, composées de cinq articles, el terminées par une seule soie; les paltes antérieures sonf£ peu comprimées, à peine en scie, et l’on voit s'élever à la base de chacune une soie arquée assez forte, que l’on n’observe pas dans lespèce précédente, et qui peut être renfermée dans le tét. Cette cythérée se trouve en Norvège et en Danemarck, dans la plupart des plantes marines. | 3. CYTHÉRÉE BLONDE; cythere flavida (2). Elle se trouve fréquemment en Dane- marck et en Norvège sur une espèce de z00- phyte, flustra lineata. (1) Têt réniforme , glabre , jannâtre. T'esta reniformi , glabra, lutea. Cythere lutea. Mull. Entom. p. 65, pl. vir, fig. 5, 4. — Monoculus luteus. Fab. Ent. syst. tom. II, p. 494» n° 21. (2) Têt oblong, glabre , jaunûtre. T'esta oblonga , glabra, lutea. Cythere flavida. Mull. Entom. p. 66 ,n° 22, pl.vir, fig. 5, 6. — Monoculus flavidus. Fab. Ent, syst. t. 1}, p 494 , n° 22. 254 HISTOIRE 4. CYTHÉRÉE BOSSUE; cythere gibba (1) Elle se trouve en Danemarck dans les plantes marécageuses. 5. CYTHÉRÉE VOUTÉE; cythere gibbera (2). Elle se trouve en Norvège et en Dane- marck dans les conferves marines. (1) Tèt ovale, hispide ;, avec une tache de chaque côté. Testa ovata , bifida , utrinque pustulata. Cythere gibba. Mall. Entom. p: 66 , n° 23 pl. vir ; fig. 7-0. — Monoculus gibbus. Fab. Ent. syst. tom: II, p- 499 , n° 23. (2) Tèt ovale , glabre , avec deux taches de chaque côté. Testa ovata , hispida , utrinque bipustulata. Cythera gibbera. Mall. Entom. p.66, n° 24, pl: vir, fig. 10-12. — Monoculus coarctatus. Fab. Ent. syst. t. IL, p. 495 , n° 24. DESUNUS. 255 SECTION SECONDE. Nus. Sr nous donnons le nom de nus aux en- tomostracés de cette section, ce n’est pas que leur corps soit privé d’une enveloppe ou d’un têt, mais c'est parce que cetle cioûte ne forme ni un bouclier comme dans les limules, les caliges, les phyilo- podes, etc, ni une coquille bivalve comme dans les ostrachodes; le corps est formé d’une suite d’anneaux dont le premier est simplement plus grand. On peut le com- parer à celui d’une écrevisse dans les pseu- dopodes, et à celui d’une crevette, d’une aselle, dans les branchiopodes du dernier ordre des céphalotes. 256 HIS TOTRE ORDRE CINQUIENM E. PsSsEUDOPODES. Lzs pattes du grand nombre d’entomos- tracés, celles spécialement des entomostracés de cet ordre, peuvent, en quelque sorte, être prises pour de fausses pattes, puisque elles ne peuvent servir à lauimal dans l’ac- tion du marcher. Delà vient le nom grec de pseudopodes , fausses paites , que j'ai donné à cet ordre. On distinguera aisément les pseudopodes à leur ressemblance générale avec les crabes à longue queue de Linnæus, les écrevisses , les langoustes, etc. Le premier anneau du corps est grand, sans être clypéacé ni bi- valve, et sert d’enveloppe commune à la tête et au corselet ; au lieu que, dans les céphalotes , ou les entomostracés de lordre suivant, la têle est séparée du corselet ou réellement ou en apparence. CyYcLopPe; cyclops. Muller, notre principal guide dans cette partie , a été le fondateur dans ce genre. Les DES CMCLOPES. 2:57 Lies animaux qui le composent n'ayant qu’un seul cœïl apparent, le nom de cyclopes qu’il leur a imposé est très-naturel. Plusieurs auteurs célèbres ont observé Pespèce de cyclope, appelée. guadricorne ; ce monocle qui a ce même nom trivial dans Linnæus, celui que Geoffroy désigne sous la dénomination de gueue-fourchue. Leuwen- hoeck , Backer, Roœsel, mais De Géer, par dessus tous , ont plus ou moins cherché à approfondir: l’histoire de ce petit animal. Les micrographes se sont aussi occupés d’en connoître les formes. Le corps des cyclopes est ovale, mais alongé, et diminuant insensiblement pour former une queue. Il résulte d’une suite plus ou moins nombreuse (de quatre à huit) de segmens ou d’anneaux, couverts de pièces crustacées, courbées sur les côtes, convexes, et dont la première esl beaucoup plus grande que les autres ; le dessous du corps est con- cave , afin que les pattes el d’autres organes puissent s’y retirer du moins en parlie. La transparence de la croûte de ces ani- maux laisse apercevoir un long vaisseau, presque droit, qui a un mouvement de systole et de diastole. On croit qu'il fait l'office de cœur ; plus bas, sur les côtés, Ins. Tome IV. R 258 HISTOIRE sont deux autres vaisseaux, un peu cour- bés, irréguliers ; ce sont les intestins. On découvre encore quelques parties, mais pas assez distinctement pour pouvoir les décrire. La tête est confondue avec le premier anneau qu'ou peut appeler corselet. À la parle antérieure ‘et supérieure de ce cor- selet est un œil unique et très-étendu en surface ; au devant sont deux à quatre an- tenues, dont les inférieures, dans ceux qui en ont quatre, plus courtes, plus menues et palpiformes. Quelques espèces ont les antennes un peu en massue ou dilatées; mais en général ces organes sont sétacés, ou filiformes, longs et composés d'articles de longueur inégale, garnis d'un grand nombre de poils mobiles et qui partent spécialement des jointures ; il y en a également à l'extrémité. L'animal peut mouvoir ses antennes en divers sens ; mais il les porte fréquemment étendues vers les côlés du corps. L'organisation de Ja bouche n’est pas connue. Une queue longue, droite , et four- chue à son extrénuié, termine le corps. Elle est dans la même ligne que lui, flexible et mobile à sa naissance. D'abord grosse, cylindrique , elle diminue ensuite insensi- D ES CV CL/O PIE 5. oh blement d'épaisseur , et se partage tantôt plus près, tantôt plus bas, en deux branches ou filets soyeux, semblables même quel- quefois à des plumes. Leurs pattes varient en nombre; il yena de trois à cinq paires dans le cyclope qua- dricorne. Elles sont très-grosses à leur naïis- _ sance, se divisant, vers le milieu de leur longueur, en deux branches garnies sur les côtés d’une grande quantité de petits filets déliés, et articulés à la base, mobiles et servant à pousser l’eau. Ces organes sont dirigés vers la tête dans le repos; mais, lors- que le monocle veut nager, il les replie fortement en arrière, les pousse avec force et vitesse, les fait agir comme des rames, et avec d'autant plus de succès que ces corps décrivent , dans leurs mouvemens, un plus grand arc, allant de la tête à la queue. Le mouvement ordinaire du cyclope quadricorne dans l’eau est à peu près sem- blable à celui d’une chaloupe que les ra- meurs font avancer; c’est une suite de vives secousses : mais, si l'animal est épouvanté , al part comme un éclair. On le voit souvent à peu près en équilibre avec l’eau , au mi- leu de laquelle il peut rester long-tems KR 2 260 € M DSTUOTR E à (1 Suspendu. 1}sy ‘enfonce néanmoins'insensi- blément , s'il ne fait pas mouvoir ses rames. IL paroit que les ‘antennes me sont pas inutiles à ce monocie ‘dans dainatation. Sa queue fourchue y:contribue aussi, De Géer a vu l'animal battre l’eau avec celte partie, la baïrssant ‘et la redressant d'une manière très-prompt@int ©! #34 , hate ‘On trouve dans tous les terms ä l’année des femelles de la: même :espèce , portant äu bout de leur corps, et près de l’origine de leur queue ; deux grandes massues ova- les, qui ont quelque ressemblance avec dés grappes de raisins , et qui pendent oblique- ment aux deux côtes de la queue. Chacune de ces massaes est un groupe d'œufs sphé- riques, dont la couleur varie du verd très- foncé ; presque’ noir ; au verdâtre et au jaunâtre ; pondus par l'animal , et renfermés dans un sac membraneux qui tient au corps par un filet très-délié, et que ‘le: moindre frotterhent) uu peu rude fais roinpre. Les œufs sont empaquelés dans .ces sacs, que la mère abandonne et dégage de son corps à Ja naissance des peliis. Ceux-ci les crèvent pour sortir. On ignore combien de Lems les mères portent ces ovaires. 11 doit être plus DES" CC LORIE S. der ou moins long, suivant les saisons et leur. tenipératuress 4: sugsn prets Lo Late Les mâles de AnÉte ee espèces. par oissent avoir les organes de ja génération: silués à une ouraux-deux:antennes;.et. cette. païlie des antennes est renflée..Les organes sexuels des femelles: .scnt-placés.sous le venhe., à lorigine-de ‘la queue;:et àj.ce;que..croient quelques naturabistes,:dans de petits. tuber- cules‘'qui-servents:de soutien, aux ovaires, Voilà donc; sous les: rapnorts.de Ja, géné- ration, une grande analogie.entre les cy- clopes et les araignées; 55 - La différence : qu'on observe. cuire is jeunes cyclopes et leur mère est si srande, que Muller sy est trompé. Il a décrit les eniomosiracés peu développés dans deux genres particuliers ; ce sont pour Îui des nauplies et des amyimones. De Géer a suivi l'enfance de cyclopes, et nous a donné à cet égard des déïails que nous avons rapportés dans leg généralités des entomostracés. Jurine qui,-dans les derniers tems, a étudié avec un soin-particulier les entomos- tracés , regarde les nauplies.. les amymones de Muller; eonrme de jeunes cyclopes. Nous donnerons cependant une courle. indication des espèces que le naturaliste danois ren- R 5 262 HISTOIRE ferme sous les deux genres, et comme une espèce de complément à la nomenclature des cyclopes. Les cyclopes habitent les eaux stagnantes qui ne sont point corrompues , sur - tout celles où il y a des plantes en végétation: Bosc observe qu'ils ne sont pas aussi mul- tipliés autour de Paris que les cypris et les daphnies, mais que l’on peut également en prendre une centaine en remplissant d’eau un gobelet. On les trouve dans toute Fannée, et particulièrement au printems: Ils servent de nourriture à des animaux aquatiques. Quelques espèces vivent dans la mer. MO PIE Dr RS. * Quatre antennes. 1. CYCLOPE QUADRICORNE ; cyclops quadricornis (1). Le corps est ovale, alongé ; transparent, verdâtre , Hanballe ou même rougeätre (1) Quatre antennes ; queue droite, bifide. Antennis quatuor , cauda recta : Bi da, Cyclops quadrieornis. Mull. Entom. p. 109 , n£ 48; DES CMOLOPIES.: 9:63 dans les jeunes. Il consiste en quatre prin- cipaux segmens. La femelle est plus grosse que le mâle, et parsemée de petites taches rouges , formées de la réunion des œufs. L'oœil est un point noir, partagé en deux lobes à son extrémité. Les antennes sont au nombre de quatre, arquées, plus longues dans les femelles que dans les mâles, com- posées d'articles garnis de poils très - fins ; les inférieures semblent tenir lieu de palpes. Les antennes supérieures du mâle sont plus grosses, mais beaucoup plus courtes. Muller a observé à une de ces antennes d’un ii- vidu , une vésicule vitreuse dont il n’a pu deviner lusage. Les huit pieds sont poilus à leur extrémité. Backer en compte cinq (1); ils y comprennent les antennes inférieures. La queue est composée de cinq articles, amincie à son extrémité, et garnie de soies qui se perdent dans quelques individus. Celles tab.18,fig. 1-14. — Monoculus quadricornis. Lan. Syst. nat. edit. 12, tom. Ï, p. 1058. — Fab. Ent. syst. tom. II, p. 500 , n° 49. — Geoff. Ins. tom. IT , p. 656, tab. 21, fig. 5. — De Géer, Mém. ins. tom. VIT, p- 483 , tab. 20, fig. 11 et 12; et tab. 50, fig. 1 -g. — * Leeuwenhoeck , Lettre 121, du 16 octob. 1699, p.144, fig. 1.—Roes. Fns. tom. JIT, tab. 96, fig. 1, 2,4. (1) Fabricius aussi. KR 4 264% HISTOIRÉ des males ont quelquefois l'air de plumes: Les femelles ont à la naissance de la queue deux ovaires qui sont chacun attachés à une espèce de petit dard , et qui pendent comme des grappes de raisins de chaque côté du corps. Lorsque les œufs n’ont pas encore coulé. dans les sacs, on les distingue à tra- vers le corps de l'animal, entre le dos et les intestins. Cet entomostracé se trouve dans les ma- rais formés par de l’eau douce; on lavale souvent avec le cyclope rougeàtre. Les mâles, dans les deux espèces, ont leurs parties gé- nilales placées aux antennes. La femelle a les siennes à la jonction inférieure de la queue et de l'abdomen. Le mâle y applique la portion de l'antenne où est l'organe, ét la femelle étend les siennes, afin de lui servir d'appui dans le moment où elle re- dresse sa queue, à laquelle le mâle est sus- pendu. Les deux sexes passent plusieurs jours dans cel état, la femelle traïnant le mâle, tantôt sur le dos, tantôt sur le ventre. D'ESAIETMICHAOIMPE S: ‘‘A6b XX Deux antennes. T Antennes linéaires. 2. CYCLOPE NAIN; cyclope minutus (1). Il a dix pieds. Dans les étangs et les marais. Avec la lentilie d’eau. 3. C£ÿcLoPpr BLEU ; cyclops cœruleus (2). Le corps est d’un bleu fonceé..Les antennes et la queue sont rouges. Les pieds sont au nombre de huit. Les œufs sont renfermés dans un sac globuleux très-délicat, qui couvre tout le ventre; ils sont rouges et sphériques. Dans les eaux siagrantes. (1) Blanc; queue longue, à deux soies. Albidus ; cauda longa, biseta. * Cyclops minutus. Mull. Entom. p. ror, n° 43, tab. 17, fig. 1-7. Monoculus minutus. Fab. Ent. syst. tom. IT, p. 499 , n° 45. — Eichbrorn , Microsc. p. 53, &D-7, 6. KR, Le (2) Bleu ; queue droite , à deux lobes. Cæruleus , cauda recta , bilcba. * Cyclops cœruleus. Mall. Entom. p. 102, n° 44, tab. 15, fig. 1 - 9. — Monoculus cœruleus. Fab. Ent, syst. tom. IT, p. 500 , n° 46. 266 HISTOIRE 4. CYCLOPE ROUGEATRE; cyclops rubens (1). Il est d’un roux pâle ; il a huit pattes ; une queue droile, à six articles, dont le dernier -refendu. Dans les marais. 5. CYCLOPE LACINULÉ; cyclops lacinulatus (2). A la base de la queue se voient dans des individus cinq petites divisions, que Muller croit particulière aux femelles. Il a six, huit pieds. Dans les marais. 6. CYCLOFE LONGICORNE ; cyclops longi- cornis (3). Le queue a trois articles ; les divisions de (1) Rougeâtre ; queue droite , bifurquée. Rubens ; cauda recta , bifurca. * Cyclops rubens. Mull. Ent. p. 104, n° 45, tab. 16, fig. 1-5.— Manoculus rubens. Fab. Ent. syst. tom. IT, p- 500 , n° 47. (2) Queue courbe , bifurquée. Cauda curva , bifurca. * Cyclops lacinulatus, Mull. Entom. p. 195, tab. 16, fig. 4-6. (3) Antennes très-longues ; queue bifide. Antennis longitissimis ; caude bifida. * Cyclops finmarchius. Mall. Entom. p. 115 , n° 52, tab. 19, fig. 7-9. — Monoculus longicornis. Fab. Ent. syst. tom. IT, p.5or , n° 52.— Act. Hæfn. 10, 175; fig. 20 , 30. os DES CYCLOPES. 3:67 Fextrémité sont cylindriques, et terminées par trois soies. Dans la mer de Norvège. 7. CYCLOPE CAPTIF ; cyelops captivus (1). La queue est de six articles. Dans les eaux de la mer, pénétrant entre les valves de la moule comestible. 8. CYCLOPE MINUTICORNE; cyclops minuticornis (2). Les pieds du milieu sont pendans et à trois ongles (poils probablement), suivant Muller. Dans les eaux de la mer. (1) Têt dilaté , sinué postérieurement ; queue à deux soies. Testa dilatata, postice sinuata ; cauda setis duabus. * Cyclops captivus. Mull. Entom. p. 116, n° 53, tab, 19 , fig. 10 - 13. — Monoculus captivus. Fab. Ent. syst. tom. IT, p. 5o2 , n° 53. (2) Antennes courtes; queue fendue , à deux soies. Antennis brevibus ; cauda fissa , biseta. * Cyclops minuticornis, Mall, Entom.p. 117, n° 54, tab, 10, fig. 14, 19. 268 “IFESMOLRE 2 x ++ Antennes en nrassuë. 11 +7: g+ CYCLOPE PORTEZz MASSUE 3; cyclops claviger (1). | 1l est blanchâtre. Ses antetnès sont triar- ticulées; la queue semble m'avoir pas de segmens. Il a huit pieds: FH :nage-alternati- vement sur le dos; sur-le wentre ,et'sur les côtés. Il se meut en sautant. Il est très- petit. Dans les marais. + + Antennes dilatées. 10. CYCLOPE CRASSIEORNE; cyclops Ccrassicornis Sen AE 5 Dans les raarais. & | (1) Antennes roides ; qneue bifide.. b 4 Antennis rigidis ; cauda bifida. ; FR * Cyclops claviger. Mull: Eutom. spa 488, n° 47 ; , tab. 16, fig. 7-0. — Monoculus claviger. Fab. Entom syst. tom.1T, p.500 , n° 48. ve, té: à (2) Antennes larges et rourtes ;. queue à à "+ 03 pointes. v 2 444 0 Antennis latis , brevibus ; DRE Dicuspidi. ms * Cyclps crassicornis. Mull. Entom. p.113 n° 49; tab. 18 , fig. 15- 17. — Monoculus crassicornis. Fabr. Entom. syst. tom. IT, p. 5or , n° 50. DES CYCLOPES. 26 é Antenries terminées par trois poils. LAN 11. CyCLoPE, COURTE -CORNE ; cyclops curticornis (1). Dans les eaux croupies. à FUN PS Antènnes recourbées. : CYOLQaPE CHÉLIFÈRE; cyclops IA € 4 oi ES (2). Il à huit pattes, dont les aitériéures sont terminées en pinces. Dans l’eau de la mer. Rare. (1) Antennes petites, droites ; corps inarticulé ; les mains mutiques ; queue à deux sojes. Antennis minutis, rectis ; corpore inarticulato ; ma= nibus muticis ; cauda biseta. * Cyclops curticornis. Mull. Entom. p. 115, n° 51, tab. 19, fig. 4 - 6. (2) Antennes courtes; corps sans articulations; mains en pinces ; queue à deux soies, Antennis brevibus; corpore inarticulato ; manibus chelatis ; cauda biseta. * Cyclops chelijer. Mull. Entom. pag, 114 , n° 50, tab. 19, fig. 1 - 3. — Monoculus chelifer. Fab. Entonm. syst. tom. 11, p. 501, n° 51. fTo E : HISTOIRE ++4++4+ Antennes du mâle onguiculées. 13. CYCLOPE BREVICORNE; cyclops brevicornis (1). Dans les eaux de la mer. (1) Soies de la queue très-courtes. Setis caudalibus brevissimis. Cyclops brevicornis. Mall. Entom. p. 118 , n9 5. — Stroem. Act. Haw. 9, p. 590 , tab. 9, fig. 1 - 10. — Oth. Fab. Faun. groenl. n% 240. DES AMYMONES. om: es meme AMYMONE; amymone. Nous avons déjà remarqué que les ento- mostracés de ce nom n’étoient que de jeunes cyclopes. Si nous donnons ici l’énumération d’après Muller, ce n’est que pour completter notre travail sur les cyclopes. Les amymones ont, suivant Muller, un œil, un têt univalve et quatre pattes. 1. AMYMONE SATYRE; amymone salyrus (1). Il paroît que c’est une larve du cyclope quadricorne. (Voyez De Géer, tome VII, -phoxex:)f6i6Ge) Dans les eaux pures. (1) Têt ovale, transparent , échancré postérieure ment ; antennes obtuses. Testa ovata, pellucida , postice emarginata; anterte nis obtusis, | Amymone satyra. Mull. Ent. pag. 42, n° 3 , tab. 3, fig. 1-4.— Monoculus satyrus. Fab. Entom.tom. Il, p. 490 , n° 5. — Backer, Microscop. p. 408, tab. 12, fig. 25 et 25. — Koœbler, Naturf. 10, p. 104 , tab. >, bg. io et 11. 272 HISTOIRE 2. AMYMONE SILÈNE; amymone silene (1). N'est-ce pas encore un cyclope quadri- corne dont l’âge est un peu plus avancé que dans le précédent? ( De Géer, tom. VIT, PLuxx, fig. 1)" Feu Her mann , célèbre ete rt de Sirasbourg , le conserva très-bien pendant l'hyver dans un bocal où il avoit mis des feuilles de lentilles d’eau et de peuplier. 3. AMYMONE M@NAS; amÿmone mœnas (2). Les antennes ont une vibration horison- tale, et sont d’un seul article. Les pieds sont simples. 11 y a une tache sphérique au mi- lieu du ventre. Cet animal se plait à nager (1) Têt ovale, opaque ; dernier article des antennes subulé. Testa ovata, opaca; antennarum articulo ultima subulato. | Amymone silenus, Mull. Entom. p.44, n° 4, tab. 2, fig. 12-15. — Monoculus silenus. Fab. Entom. syst, tom. 2 , p. 490 , n°. 6. (2) Têt ovale , convexe sur le dos , et fauve ; corps tronqué à son extrémité postérieure. T'esta ovata , rufa , dorso convexo ; corpore postice- truncato. Amymone mœænas. Mull. Entom. p. 15, n° 6, tab. 2, fig. 16, 19. sur Lo: | DES AMYMONES. 273 sur le dos. On l’a trouvé dans les mers du nord. 4. AMYMONE FAUNE; amymone faunus (1). Les antennes sont relevées et de deux articles. La queue est un peu échancrée, avec les angles saillans et quatre poils à chaque. Le dessus du têt est convexe. On le trouve dans les eaux douces du Danemarck et de la Norvège, parmi les len- ülles d’eau. 5. AMYMONE BACCHANTE; amymone baccha (2). Dans les eaux de rivières de la Norvège et du Danemarck. Rare. (rx) Têt oblong, transparent, terminé par une queue presque carrée. T'esta oblonga, pellucida , subquadrate caudata. ÆAmymone fauna. Mall. Ent. p.46, tab. 2, fig. 5-8. — Monoculus faunus. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 490 , n° 7. (2) Têt orbiculaire; queue dentelée de chaque côté, a deux soies. Testa orbiculari; cauda utrinque denticulata, biseta. Amymone baccha. Mull. Entow. p. 46, n° 7, tab. 2, fig. 9-11. — Monoculus bacchus. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 491. Ins. TouE IV. S 274 HISTOIRE 6. AMYMONE TrHYAS ; amymone thyas (1). Les antennes sont terminées par deux soies , et les pieds antérieurs sont dicho- tomes. Dans de l'eau de mer corrompue, en Danemarck. (1) Têt dilaté ; antennes en recouvrement. T'esta dilatata ; antennis incumbentibus. Amymone thyas, Mull. Entom. p. 47 , n° 8, tab. 2, fig. 16, 17. Ne DES NAUPLIES. 275 NAUPLIE; zauplius. Cxs entomostracés ne différent des pré- cédens que parce qu’ils ont deux pattes de plus, c’est-à-dire, six. Muller en décrit deux espèces. 1. NAUPLIE CULOTTÉE; r2auplius bracteatus (1). Le tèt est très - transparent. Les pattes postérieures sont plus petites, et terminées par trois soles. Dans les eaux pures. Rare. (1) Têt orbiculaire mutique. T'esta orbiculari mutica. Nauplius bracteatus. Mull. Entom. p. 40, n° r, tab. 1, fig. 1, 2. — Monoculus bracteatus. Fabr. Ent. syst. tom. IT, p. 491 , n° o. 276 HISTOIRE 2. NAUPLIE SAUTEUSE; 7auplius saltatorius (1). Son mouvement est très-rapide et inter- rompu par un repos de quelques minutes. Dans les eaux douces, avec la lentille d’eau ; on la trouve aussi dans l’eau pure. (1) Tèt ovale, soyeux postérieurement. Testa ovata , postice setosa. Nauplius saltatorius. Mall. Entom. p. 40, n°2, tab. 1, fig. 3 - 7. — Monoculus saltatorius. Fab. Ent. syst. emend. tom, IL ,p. 491, n° 10. DES ARGULES. à ’ KL : à ne ARC UL E ; argulus. M orcer distingue les argules à leurs yeux, au ombre de deux, situés inférieu- reinent , et à ün têt univalve. On en connoît trois espèces : l’argule caron, l'argule dau- phin et l'argule chevalier. La seconde espèce est le type de notre genre ozole. La dernière nous paroil appartenir à notre première sec- tion des entomostracés, ceux qui sont cou- verts d'un têt en bouclier, et semble mériter à elle seule un ordre particulier R n'ayant que six pattes, ioutes terminées par des soies, et étant dépourvue de mandibules apparentes. La première espèce ou l’argule caron est la seule d'après laquelle nous avons établi les caractères du genre argule. Nous avons cru que le têt de cet argule , n'étant ni clypéacé , n1 bivalve, il falloit ranger cette coupe dans notre seconde seclion, et ensuite dans l’ordre des pseudopodes, puisque la tête de l’animal se confond avec le corselet. Nos caractères sont : Corps ové, terminé postérieurement en pointe courte. Des fileis D à 278 HISTOIRE capillaires pour antennes apparentes. Quatre à huit pieds. Nous soupconnons que cet argule caron est un jeune Jyncé; et l'incer- titude où nous sommes à cet égard, la diffi- culté de bien observer un animal qui est à peine visible, nous fait penser aujourd'hui que l'établissement de ce genre, d’après cette seule espèce, est très- hasardé. Donnons cependant un extrait de Muller , et invitons les naturalistes à fatiguer ici un peu leurs yeux pour nous y faire voir un peu plus clair. _ ARGULE CARON ; argulus charon (1). Les organes que Muller appelle antennes: sont formés de quatre filets capillaires, pla- cés près des yeux, deux de chaque côté, et consistent en un article alongé, terminé par quelques soies susceptibles de se réunir ou de s’écarter à la volonté de l’animal. Les deux yeux sont distincts, orbiculaires, noirs, assez éloignés l’un de l’autre, et sur une ligne trausversale. Il y a entre eux une suture qui part de la tête et descend à la poitrine. (1) rgulus charon. Mull. Entom. pag. 122, n° 57, tab. 20 , fig. 1,2. DES ARGULES. 279 Au dessus d'eux sont deux petites pièces courtes, cylindriques, terminées par une très-petite soie, pouvant se porter en avant, et qui, comme le remarque avec justesse Olivier, méritent mieux le nom d'antennes que les parties auxquelles Muller a donné ce nom. La poitrine est assez large; on y aperçoit, par intervalles et au milieu, un point noi- râtre, qui est peut-être la bouche. Les pattes sont au nombre de deux de chaque côté. Les cuisses sont larges; les tarses sétacés, et doubles aux postérieurs. L'insertion de ces pattes est à l'abdomen. La queue est composée de quatre articles, dépasse le têt et se termine en pointe aiguë. Elle est quelquefois collée contre la poitrine. Le têt est univalve, transparent, large et arrondi antérieurement, et échancré posté- rieurement. La partie antérieure est souvent courbée sur les petites pièces ou antennules qui sont près des yeux. Il nage presque toujours sur le dos; et s’il vient par hasard à changer de position, ses mouvemens sont si prompts qu'on ne peut distinguer le dessus de son corps. Les filets alongés, que le naturaliste danois appelle antennes , sont plutôt des rames. S 4 280 H15 TOFTRE On le trouve dans les fossés en Norvège ét en Danemarck. Cet animal n’est que de la grandeur d’un point. L’argule chevalier , armiger (Mull. Ent, pag. 124), a un tél presque triangulaire, débordant le corps, avec les angles du bord antérieur qui est presque droit, très-saillans, les côtés un peu courbes, et l'extrémité pos- térieure échancrée, bidentée. Les yeux sont situés, un de chaque côté, près des angles du bord antérieur. La queue est formée d’une pointe longue et conique. Les pattes sont au nombre de six, et terminées par plusieurs soies. (Voyez Slabber, Microscop. tab. 6, fig. 1.) DU POLYPHEME o8r — ORDRE :SIXIEME. LEs cÉPHALOTES. Tiss entomostracés de cet ordre s’éloignent de ceux du précédeiit par là séparation de la tête et du corselet ; cette distinction ce- pendant paroît être moins réelle: dans le polyphèmes ; Vœiïl n’y formant ee une tête D 41 | ‘Cet ordre est composé de trois genres que nous allons Ress 282 HISTOIRE POLYPHÈME; polyphemus. Ls genre polyphème, composé d’une seulé espèce ,.a été établi par Muller. Lamarck, en adoptant ce genre, lui a donné un nom nouveau ; il l’a appelé céphalocle (1), pour transporter la dénomination de. polyphemus à un autre entomostracé : qui est notre limule , en appelant Jlunule notre . genre apus. GE La forme du corps du polyphème est des plus singulières. La tête est ronde, composée d’une enveloppe écailleuse qui recouvre une grande masse presque toute noire, mobile en tous sens dans l’intérieur de la tête , et qui est l'œil unique. Cet œil est égal en grosseur au dixième de celle de l'animal, ce qui est énorme ; de sa surface partent plusieurs petites lignes noires, qui se rendent à la circonférence de l'enveloppe écailleuse dont nous avons parlé. Le corps est divisé en deux parties par (1) Mauvais nom, composé d’un mot latin et d’un mot grec. DU POLYPHEME. 283 un étranglement. La première partie, que De Géer nomme le corselet, sert d'attache aux antennes, aux pattes et à la queue. La seconde, qui a reçu du même auteur le nom de ventre, renferme les œufs.et les petits. : Les antennes ou plutôt les bras ,: ainst que les appelle encore De Géer, sont atta- chées aux deux côtés du corselet environ dans son milieu , ou à une:assez bonne dis- tance de la tête : elles sont composées d'une longue tige cylindrique, articulée au;cor- selet et qui jette deux branches également mobiles , assez longues et qui sont formées de cinq articles, garnis de sept longs filets en forme de poils, dont quatre partent des articulations , et les trois derniers de l'extré- mité du dernier article. Ces sept filets, qui sont mobiles comme les branches mêmes, ont au milieu une Jointure qui les divise en deux parties, et qui augmente leur:flexi- bilité. Les pattes , au nombre de huit, sont pla- cées à la partie inférieure du corselet ; elles sont arquées et un peu inclinées vers la tête ; leur extrémité est dirigée vers la queue. Elles sont entièrement à découvert, c’est-à-dire, qu’elles ne sont pas cachées par l'enveloppe crusiacée du corps comme dans les cypris, 28% MAS TOIR EC les cythérées ; les daphnies et les lernées: Ces pailes sont composées de trois ou quatfe ariicles cylindriques ; elles sont garnies de filets mobiles en forme de poils, dont il y a. une suite le long du bord:inférieur , ‘et quatre beaucoup plus longs à l’extrémité de la patte. Lesideux antérieures sont beaucoup plus courtesique les autres , et n’ont que les quatre poils:de l'extrémité. 52: La queue; quiiest aussi enlièrement à découvert , est presque aussi longuë ‘que le corps ;: aitachée tout près de la: derrière paire de paties ;ymobile , dirigée en arrière, et appliquéédle long du ventre qw’elle sur- passé: beaucoup de son extrémité ; elle est presque ‘droite ; étant seulement un peu fléchie vers le haut, déliée, garnie de pe- tites pointes eu forme‘de dentelures sar son bord inférieur , et terminée par deux lougs filetsiqui représentent connme une fourche. La transparence de la peau crustacée, qui recoùvre le corps du polyphème;, a permis à De Géer d'y voir quelques-unes des par- ties internes. «On observe ; dit-il, dans Ja parlie que jai nommée le cor$elet, un gros vaisseau noir courbé en arc on en denn- cercle ; qui prend son origine près de la iète, el qui, après avoir parcouru le corps, DU POLYPHEME. 285 aboutit et se lermine à la racine ou à la base de la queue, où il a sans doute son issue : car c’est le grand intestin qui reçoit les alimens et qui se décharge de leur su- perflu près de la queue; il n’est visible que quand il est bien rempli d’alimens et d’ex- crémens , qui lui donnent la couleur noire; mais dès qu'il s’est vuidé de toutes ces ma- tières, sa grande transparence le dérobe entièrement à la vue. Dans l'endroit du dos où le corselet se trouve uni au ventre, j'ai remarqué intérieurement une pelite partie transparente triangulaire , qui y étoit dans un mouvement et une espèce de baltement continuels, que je ne pouvois méconnoitre pour le cœur de l'animal ». De Géer a aussi observé la ponte du poly- phème; ce qui détruit l’opinion de plusieurs raluralistes, qui regardoient cet entomos- tracé comme étant une larve d'insecte. «Quand le ventre, dit cet auteur, qui est en forme d’un sac arrondi, est bien rempli d’embryons ou de petits, il est rond et comme enflé; tel est celui du monocle re- présenté par la fig. 9 (tome VIT, pl. xxvH1), où lon voit sept taches noires, qui sont les têtes des embryons, ou des jeunes monocles renfermés dans ce sac, et qui étoient si 286 JYMAISAT:O LR E avancés en àge , qu'ils se trouvoient prêts à naitre; car, avant que j'eus achevé de le dessiner , le monocle accoucha de tous ses petits à la fois, qui étoient au nombre de sept, et qui se meitoient d’abord à nager avec beaucoup de vitesse. Les embryons, qui sont moins avancés en âge, ne paroissent au travers de la peau du ventre que comme des taches blanches et transparentes». Le mâle du polyphème n’est pas connu. I] seroit à souhaiter que quelques observa- teurs se livrassent à l'étude des mœurs de ces singuliers animaux , sur l'histoire des- quels on ne sait encore que très - peu de choses. Le plus souvent le polyphème tent sa tôte baissée et rapprochée des pattes; mais d’autres fois 1l la tient haute et relevée; alors elle semble placée comme sur une espèce de col alongé. Cet entomostracé se trouve dans les eaux dormantes, mais pures ; 1] nage avec vitesse par le mouvement combiné des bras ou antennes et des paites en nageoires, dont il pousse l’eau en les haussant et les baissant avec promptitude comme avec des rames. Lorsqu'il nage , il se tient toujours sur DU POLYPHÈME. 987 le dos, position qui facilite sans doute sa natation. Bb, EVE, MUE. 1. POLYPHÈME oCULÉ; polyphemus oculus (1). Bosc a trouvé plusieurs fois cette espèce aux environs de Paris, mais jamais avec l'abondance des cyclopes et des daphnies , quoiqu’on assure qu'elle multiplie autant et plus que les espèces de ces genres. Das (1) Les deux antennes alongées, terminées par deux branches ; queue presque droite, bifide , découverte; pattes découvertes. Brachiis vel antennis duabus elongatis, dichotomis ; cauda rectiuscula , bifida, exserta , pedibus nudis. Polyphemus oculus. Mulil. Entom. p. 119 , n° 56, pl. xx, fig. 1-5. — Monoculus oculus. Lin. Syst. nat. edit. Gmel.tom.I, part.5, p. 2906, 0° 10. — Mono- culus pediculus. Fab. Entom. syst. tom. IT, pag. 502 — De Géer, Hist des ins. tom. VIT, pag. 467, n° 4. — Cephaloculus stagnorum, Lamarck, Syst. des anim. sans vertèb. p. 170. 288 HISTOIRE ee —_—_———…. C’esr à l’ardent naturaliste Bosc que nous devons l'établissement de ce genre. ( Histoire des crustacés, tome IT, pag. 135. Buffon, édit. de Castel ). 1 a découvert le crustacé qui a élé le sujet de ses travaux dans Ja partie de lOcéan qui sépare la France de l'Amérique septentrionale. La zoé a des caractères qui sont si distincts, qu'on ne peut confondre cet animal avec ceux de la même classe. Mais il est assez difficile de déterminer la place naturelle de ce genre, d'après l’opinion même de Bosc. & Il est, dit-il, de la division des sessiliocles de Lamarck, et la disposition de ses patles natatoires semble le rapprocher des poly- phèmes de Muller : mais il a des yeux, une queue articulée, et dans sa manière d'élre des caractères communs avec les branchio- podes de Lamarck ». Bosc, vu l'impossibilité de rapprocher la zoé des genres de ce na- turaliste , l’a mise à la tête de la première section de ses sessiliocles, avant la crevette, pour ME LATZOT 289 pour indiquer qu’elle fait le passage entre les pédiocles et les sessiliocles. Je m'éloigne ici de son sentiment , et je place la zoé dans le dernier ordre des entomostracés , parce que la masse des rapports semble me le prescrire. N'ayant point vu cet animal, je ne puis en parler que d’après Bosc et Slabber. Ce dernier avoit connu et figuré, à ce qu’il me paroît, l'espèce décrite par le naturaliste précédent. Je donnerai ici le dessin grossi et détaillé de la zoé de Slabber, ainsi que celui de la zoé pélagique de lobser- vateur français, et la description qu’il en a faite. | « La zoé, dit Bosc, a un corselet preque ovale , d’une seule pièce demi-transparente , portant sur sa partie antérieure et inférieure un rostre droit, inflexible, mince , uni, pointu, un peu plus long que le corselet, et formant presque un angle droit avec lui. Aux deux côtés de ce rostre sont implantés deux yeux presque sessiles, extrêmement gros , saillans, d’un bleu très - brillant , et plus bas deux paires d'antennes plus courtes que lui; les inférieures simples, les exté- rieures coudées et bifides. Les instrumens de la manducation n’ont pu être observés. Ins. TomME LV. Ji NT x 200 HISTOIRE Sur la partie supérieure et antérieure dt corselel,se voil une épine deux fois plus longue que lui, très-large à sa base , courbée en arrière, unie, qui, l'antinal vu de face, semble dans le même plan que le rostre ; et sur ses parlies lalérales, deux autres épines très-courtes, recourbées en dessous. La queue est aussi longue que le corselet sous lequel elle se couche ; elle est composée de quatre articulations aplaties, presque égales , très- étroites , et d’une cinquième, la terminale, beaucoup plus grande, four- chue , ounieux en croissant, avec quelques épines courtes dans l’intérieur. Les pattes sont très-courtes, couchées sous l'abdomen, à peine visibles , à l'exception des deux der- nières qui sont très-longues et en forme de nageoires ». Ce crustacé est transparent comme du verre. On le distingue seul dans l’eau à ses yeux et à une petite lache verte qu'il a à la base de l’épine supérieure. Lorsque sa queue est rephiée, on croiroit voir un giobule ayant à peine un quart de ligne de diamètre , percé d'outre en outre par une épine. La zoé se meut avec une grande vélocité et en diflérens: sens, soit circuläirement , # DE LA UZOÉ ‘201 soit de bas en haut et de haut en bas, tour- _ nant souvent sur elle-même. Ses pattes en nageoires lui donnent la facilité d'exécuter ces mouvemens ; elles sont d’une telle peti- tesse qu’on n’en distingue que l’aclion con- tnuelle. | Bosc n’a rencontré qu’une seule fois cet animal. C’étoit dans la haute mer, à cinq à six cents lieues des côtes de l'Europe. Il en a entrevu un autre du même genre, dont la couleur étoit noire, et aui n’avoit point d’épine dorsale; mais il lui est échabpé avant d’avoir été décrit et figuré. Ce naturaliste nomme pélagique , pelagica , l'espèce dont nous avons rapporlé la description. Les observations de Slabber sur la z06 pélagique, ou du moins sur une espèce qui s'en rapproche beaucoup, nous présentent quelques détails qui ont échappé au natura= liste d’après lequel nous avons parlé de ce singulier animal. Slabber la vu sur-tout éprouver une sorte de métamorphose qui le rend méconnoissable. I] appelle le taureau ou puce aquatique; c'est le 24 juillet 1768 qu'il Va trouvé dans la mer. Pour ne pas établir un nouveau genre, il range ce crustacé dans le genre monocle de Linnæus, en faisant cependant observer que d'a 202 HISTOIRE ses yeux sont au nombre de deux, et séparés l'un de l'autre; ce qui n’a pas lieu dans la puce aquatique des auteurs , monoculus pulex , Lain., où ces organes semblent , sui- vaut lui, n’en former qu'un seul. La zoé de Slabber avoit environ une ligne et demie de longueur, et encore lindi- vidu mesuré étoit-il le plus grand de tous ceux qu'il possédoit. Cet entomostracé doit être étudié sous deux états très -différens l’un de l'autre ; avant et après sa métamor- phose (ou plutôt une de ses mues). Nous allons d’abord l’examiner tel que l’auteur la trouvé, et avant le changement de forme qu'il a vu s'opérer en lui. On ne peut pas lui distinguer de tête, le volume et la disposition des yeux occupant presque entièrement la partie antérieure du corps à laquelle on donne ce nom. Ces yeux sont très-près l’un de l’autre, globuleux, et _ leur moitié inférieure repose sur l'enveloppe crustacée du corps. Du milieu de l'intervalle qui les sépare antérieurement saille un bec fort long , déprimé à sa naissance , comprimé ensuite sur Îes côtés, un peu courbe, et ter- muné en pointe. Au dessus de ce bec est encore une petite pointe. Ces saillies sont formées par le prolongement de la peau ou } | | R | DE LA ZOÉ. 293 du têt de l'animal, dont les côtés se joignent sous le bec et les yeux; là cette enveloppe est comme coupée, et se sépare, dit l’au- teur, de tout le corps jusqu’à une seconde corne placée sur le dos. Cette pointe, quant à sa figure, est à peu prés la même que celle que nous avons désignée sous le nom de bec ; elle est dirigée en arrière , et forme insensiblement un arc. Il est aisé de conce- voir que la dénomination de taureau, donnée à cet entomostracé, vient de ce qu'il a des avancemens cornus. , On voyoit sur le dessus de cette corne dorsale deux petites branches de polypes à bouquet, vorticella polypina, Lin. Quelques individus en étoient même iellement cou- verts qu'on ne distinguoit plus l’écaille qui recouvre le corps. La masse du corps est formée, outre la partie où sont situés les yeux, de six pièces; la première, celle qui succède à la tête apparente, et sur le dos de laquelle nous avons vu une corne, est beaucoup plus grande , tenant lieu de corselet, et portant les pattes; le têt qui la recouvre se replie de chaque côté ; ces deux avancemens sont des lobes pour lobservateur. Les autres pièces forment une suite d'articles étroits, 5 \ 294 HISTOIRE el donnent à l’animal une queue ; comme dans plusieurs autres cruslacés, notamment les cyclopes. On voit sortir de la cavité intérieure, formée par le têt, huit paties matatoires ; les deux de devant sont beaucoup plus petites, et pourvues à leur extrénnté de trois appendices sétacées. Celles de la se- conde paire ont au moins six articulations un peu apparentes , en commencant à les compler au point où elles debordent le têt; l'extrémité de chacune de ces pattes offre quatre soies coniques, rayonnautes , et plus grosses que celles des autres organes du mouvement ; les quatre pailes postérieures n'ont sensiblement que trois articles et ont au bout les mêmes appendices dont nous venons de parler. Les cinq pièces qui suivent et qui forment une espèce de queue, ont chacune, près des jointures et au dessous, une espèce de nageoire, semblable à une queue d'écrevisse, dit l’auteur. Le quatrième article est surmonté d’une pointe conique, d'un dard, pour me servir de la comparai- son (le Slabber, dont l'usage lui est inconnu. La pièce qui termine enfin le corps est munie de deux pointes ou épines assez fortes, coniques, un peu arquées, et dont la . : ME NOM ZIOIÉ. 205 concavité est en dessus; entre elles sont trois autres pointes, mais de moitié plus pelites, et droites. L'animal est verdâtre, plus pâle à la queue. Ses mouvemens sont les mêmes que ceux de la daphuie puce; mais il est sur-tout très-curieux à voir lorsqu'il retire la plupart de ses pattes sous son enveloppe, et ne laisse paroitre que les deux antérieures. Il ressemble alors à un œuf armé en devant et postérieurement d’une longue épine, armes défensives, simulées du moins. Notre observateur voulant continuer ses recherches sur cet animal, a soin de renou- veler l’eau de mer dans laquelle il avoit pris. Il s'aperçoit, le troisième jour, que son jeu devient plus lent et que ses couleurs palissent. Il est naturel de vouloir en con- noiître la cause , et voilà notre zoé exposée au foyer d’un microscope. Mais quelle est la surprise de l'observateur, lorsqu'il voit que la porilion antérieure de son corps a changé de forme! Suivons avec lui cette métamorphose ; nous n’aurons pas long-tems à attendre; un jour de plus de patience, et nos vœux seront remplis. N’allez pas croire que celte révolution dans la manière d’être d'un animal si intéressant ne soit qu’acci- T4 296 HISTOIRE dentelle ; examinez tous les individus, et vous vous convaincrez qu'ils passent par les mêmes épreuves. Cet entomostracé est aujourd’hui si diffé- rent de lui-même qu'en vérité on le ran- geoit dans un autre genre, si ses mulalions n’avoient pas été observées. Slabber avoue lui-même qu'il seroit tombé, sans cela, dans une telle erreur. Muller nous a fourni une preuve d’une méprise fondée sur une illusion de cette nature. Le corps ressemble maintenant à celui d’une pelite crevelte. 1] consiste en sept articles. Les deux yeux, toujours gros et sphériques, se présentent en devant, et sont distingués du corselet; mais, au lieu de ce bec conique que nous avons vu, nous aper- cevons quatre pièces séparées; deux lalé- rales, qui ressemblent, dit l’auteur, aux pinces de sa squille de la boue (squilla lu- taria), ou à celles du cancer diogenes de Linnæus , que les hollandais appellent le modderman. Ce sont deux tiges dont l’ex- trémité est un peu plus large et garnie de plusieurs soies ou cils ; les deux pièces du milieu sont plus petites, larges, amincies un peu, à ce qu'il me paroît, vers le bas, échancrées au côté interne et au bout, et DE L'AUZ O0 E. 297 ayant près de cette extrémité des pointes ou des appendices coniques, dont deux au moins plus courtes en dedans, et deux plus longues en dehors. On voit saillir en avant, en dessus des veux et dans l'intervalle qui les sépare, une épine aiguë qui prend naissance de la partie supérieure du corselet. Les huit pattes natatoires paroissent plus menues que dans le premier état; elles n’offrent, suivant Slabber, que trois articu- lations; celles de la première et de la troi- sième paire sont terminées par quatre soies, et les autres en ont deux de plus, c’est-à- dire, six. Observez en outre que les pattes de la première el de la troisième paire sont, en employant l’expression analogue de lau- teur , enchâssées au bord du têt, assez dis- tantes des autres, et qu'elles se meuvenk en avant; tandis que les autres paites sont implantées au mulieu de la poitrine, et qu'elles peuvent se porter en arrière , de même que les pattes postérieures des sau- terelles. La queue est plus alongée que dans le premier état de l'animal, et sa figure est plus conique; son extrémité s'élargit, et 298 MeS'TOTRE présente une espèce de nageoire membra= neuse , triangulaire, ou en éventail , entière et dont le bord postérieur est muni de treize épines courtes et aiguës. On voit tout le long de cette queue, dans son milieu , un vaisseau jaunâlre, le canal alimentaire pro- bablement. L'animal est d’un verd jaunâtre, avec la queue tirant sur la couleur de nacre. Ses mouvemens s’exéculent par sauts et len- tement, comme avant sa métamorphose. Les observalions de Slabber nous font sentir la nécessité d'établir une reforme dans les caractères que Bosc assigna au genre zoc. Je laisse au tems , qui muürit out , à la faire; j'ai déjà, malgré moi, assez innové. | ES P E C:E, = ZOË PÉLAGIQUE ; z0ea pelagica (1). (1) Bosc , Hist. nat. des crust. tom. II, pag. 155. — Buf. édit. de Castel. — Slabb. Microsc. tab. 2. | | | ; | PC OP EE + DU BRANCHIOPODE. 209 \ BRANCHIOPODE ; branchiopoda (à). | RE branchiopode est un petit animal aquatique, de forme alongée, dont la lon- gueur n'excède jamais celle d’un pouce, et la grosseur, celle d’un chalumeau de paille ; son corps, presque transparent, se rapproche par la forme générale, de celui des.crevetles; aussi Lainnæus l’avoit -il placé parmi ses caucers, nom sous lequel 1] comprenoit tous les crustacés. Fabricius, qui partagea le premier le genre cancer de Linnæus en plusieurs autres, plaça dans le genre cre- velte le branchiopode sous le nom de gam- marus stagnalis. Cet auteur n’avoit sûrement pas examiné les parties de la bouche de cet animal, et ne s'étoit déterminé à le placer parmi les crevelies, que d’après l’habitus (1) Desmaret , jeune natnraliste, très-éclairé, fils du célèbre membre de l’Institut , est le rédacteur de cet article. La justice et la reconnoissance me pres- crivent encore de déclarer qu’il m'a beaucoup aidé dans la confection de quelques genres , tels que ceux de lyncé , daphnie, cypris , cythérée ct polyphème. 300 HISTOIRE ou la forme générale du corps; on peut même croire qu'il ne l’avoit jamais vu, et qu'ainsi il n’avoit point observé la forme singulière de la tête et des organes pec- oraux qui tiennent lieu à la fois de na- geoires el de poumons. Lamarck est le premier qui l'ait séparé des crevettes pour en former un genre particulier , auquel il a donné le nom de branchiopode ; mais ce naturaliste n’a pas encore assez fait ; 1l falloit tirer, de la classe des crustacés, ce genre qui n'a aucun rapport marquant dans les formes des parties, et en général dans lor- ganisation interne , avec les animaux qui composent les genres de cette classe. Nous croyons le rapprocher davantage de la place qu'il doit occuper dans l’ordre naturel, en le rangeant parmi les entomostracés, et de plus parmi ceux de ces animaux dont les pattes dépourvues d'ongles, de crochets ou de pinces ne peuvent servir à la marche, et font le double office de branchies et de nageoires. Outre cela nous le plaçons le dernier de tous, afin de le moins éloigner des crustacés pédiocles, avec lesquels 1l à quelques rapports, assez foibles à la vérité. La tète du branchiopode est comme articu- lée ; elle semble dans le mâle formée en deux DU BRANCHIOPODE 5% parties distinctes : la postérieure, ou celle qui est attachée avec le corps, et qui porte les yeux, les antennes mobiles, et l’organe qu'on regarde comme étant celui de la manducation , est assez large, plane , légé- rement convexe et plus étroite que la partie antérieure qui lui est attachée. Cette partie composée de plusieurs pièces, dont les prin- cipales sont longues et ressemblent assez aux mandibules du cerf - volant , est toujours recourbée vers la poitrine ; ce qui fait que le branchiopode mâle paroît porter sa tête comme la plupart des larves de ditisques, La tête de la femelle ne présente point les deux parties que l’on remarque dans celle du mâle; elle semble consister seulement dans la postérieure , laquelle est garnie en avant et sur les côtés de deux petites cornes mobiles, et qui peuvent se joindre en des- sous par leur extrénuté. Sur la partie postérieure de la tête et en dessus, on remarque deux proéminences noires, rapprochées l’une de l’autre, et qui peut-être sont des yeux lisses. Sur cette même partie et de chaque côté est un œil noir, convexe, ovale, porté sur un assez long pédicule charnu et blanc, toujours en mou- yement comme les yeux des écrevisses, et 30% . HISTOIRE que l'animal fait mouvoir avec une grande vitesse et dans tous les sens, lorsqu'on le presse légèrement avec les doigts. Ces yeux sont composés d’une innombrable quantité de facettes leuticulaires , recouvertes d’une pellicule transparente , cornée, laquelle ne les touche pas , et est nécessairement élevée et soutenue par un fluide ou un liquide quelconque. Vu de côté, l’œil se montre entouré d’un cercle transparent , qui dis- paroi à l'instant où l’on retire l’animal de l'eau , et qui prend la couleur noire de Fœeil. Cette couleur se perd facilement et disparoît totalement lorsqu'on passe le doigt sur loœil, qui acquiert de suite une teinte d’un rose blanchätre approchant de celle de la chair, mais 1] conserve toujours ses formes et sa composilion lenticulaire : ce qui prouve que Ja membrane cornée et transparente, dont nous avons parlé , est enduite extérieure- ment de la matière qui semble colorer l'œil en noir. Les antennes, ou du moins les filets sé- tacés qui en tiennent lieu, et qui en ont reçu le nom, sont au nombre de quatre dans les mâles, et de deux seulement dans les femelles. Dans ces dernières, ils sont transparens ; blanchâtres , mobiles, assez DU BRANCHIOPODE. 5o3 courts et formés de deux pièces, réunies dans leur milieu par une articulation à l’aide de laquelle elles forment le coude et se redressent à la volonté de l’animal : ils sont insérés à la base des yeux, sur la partie supé- rieure de la tête, et toujours dirigés en haut et de chaque côté. Ces filets ou antennes, qui existent aussi dans les mâles, y sont accompagnés de deux autres parties qui ont aussi reçu le nom d'antennes, mais qui s’é- loignent beaucoup par leur nature de ce qu'on nomme ainsi dans les crustacés et dans la plupart des insectes; ces filets, auxquels on devroit plutôt appliquer la dénomination de tentacules , ne sont composés que d’une seule pièce flexible, en forme de soie, creuse intérieurement, trois fois plus longue que la tête, et immobile; ils sont attachés à la base des cornes en forme de mandibules, dont nous parlerons bientôt, et s'appuient sur elles; ils sont dirigés en avant, et dans le plus grand nombre des individus, ils se touchent par leur extrénuté et sont arqués l'un vers l'autre. La parlie antérieure de la tête du mâle est armée de deux grandes cornes en forme de mandibules, et qui ont assez de ressem- blance avec celles des cerf-volans; elles ont 304 HISTOIRE une dent extérieure pointue, vers leur mi- lieu ; leur extrémité est dilatée et bifurquée: elles sont mobiles, assez dures , el servent à l'animal (selon Schæffer ) pour retenir sa proie. Le branchiopode les tient toujours recourbées vers son ventre. La femelle, qui est dépourvue de ces grandes cornes, en porte deux plus petites, lesquelles sont insé- rées à la partie antérieure et de chaque côté de la tête ; elles sont articulées, mobiles, droites lorsque l'animal est dans l’eau , cour- bées et cachées dans un sinus ou une cavité de la tête quand il en est dehors : vues à la la loupe, elles paroissent cylindriques, et leur extrémité garnie de papilles. Lors- qu'elles sont cachées dans la cavité de la tête destinée à les recevoir, elles se touchent en dessous, par leur pointe. | Entre les cornes du mâle se voient deux corps triangulaires réunis et arrondis à leur base , nunces à leur extrémité, de couleur brunâtre , et au dessous desquels est un écus- son sémi-circulaire et qui ressemble par sa forme à la ganache de certains insectes. Schæfter, cherchant d’abord la bouche de l'animal à l’extrémilé de la tête, avoit pris les corps triangulaires pour une lèvre supé- rieure bifide, qui lui paroissoit très-propre à faciliter DU BRANCHIOPODE. 305 faciliter l'introduction des alimens; l’écusson qu'il avoit observé lui avoit paru fermer la bouche inférieurement , et 1l pensoit que son orifice se trouvoit caché entre ces dif- férens corps ; il employa tous les moyens possibles pour s'assurer de son existence, mais il n’y put parvenir. Ayant aussi cher- ché dans la femelle , à la partie antérieure de la tête et dans la région qu’occupent dans le mâle les corps triangulaires et l’écusson, il ne put réussir à découvrir aucune ouver- ture , et dès-lors il pensa qu’il étoit inutile de rechercher plus long-tems dans la tête la bouche de l'animal. Cependant 1l remarqua ensuite à la partie inférieure et postérieure de cette tête , vers le ventre, une certaine partie plus élevée, semblable à un bec cro- chu, tantôt s’élargissant à l'extrémité, tantôt se contractant , et prenant la forme d’une pointe ou d’une papille : quatre corps envi- rounoient cette partie ; les deux supérieurs avoient la figure de deux tentacules recour- bés; les deux inférieurs étoient arrondis, et tous étoient dans un mouvement continuel. Schæfler, ayant répandu une goutte d’eau sur l'espèce de bec dont il vient d’être fait mention , le vit s'élever et s’abaisser plu- sieurs fois de suite ; tentant de le soulever Ins. Tome I V. V 306 HISTOTRE avec la pointe d’une aiguille il découvrit des corps ronds, cylindriques, qui dans leur état naturel s’approchoient les uns des autres par leur extrémité, et au dessus desquels il crut voir l’ouverture de la bouche qui étoit cachée dans le fond et au dessous de organe papil- laire qu’il appelle le bec. « Mais, dit-il, je ne pourrois nier à ceux qui me contrediroient que le corps décrit en forme de bec ne soit la trompe à l’aide de laquelle l'animal peut sucer sa uourriture. Pour l'entière décision de la chose, il est nécessaire de faire des observations ultérieures ». La tête est portée par un cou court en forme d'anneau, et plus étroit que la partie antérieure du corps qui le suit immédiate- ment. Le corps cylindrique en dessus et un peu en carène est composé de onze (1) an- neaux réunis , entre eux et à leurs bords, par de pelites peaux membraneuses, qui permettent à l'animal de courber son corps et de l’arrondir en cercle. ( 11 prend sur- tout celle posilion lorsqu'on le tire de l’eau.) Le premier anneau est le plus large, les autres vont en diminuant insensiblement de (1) Schæffer dit douze, mais il comprend dans ce nombre le cou. Mn ME DU BRANCHIOPODE. 307 dimension , jusqu'au dernier, qui s'articule avec la queue. La queue, de la longueur du corps, est composée de neuf arlicula- Uons. On observe, dit Schæffer , au milieu du dos et dans toute sa longueur , un petit vais- seau brillant, qui se divise en deux branches, près de la tête. Ce vaisseau paroît composé de petites utricules arrondies , oblongues , placées les unes à.la suite des autres, comme les grains d’un chapelet ; il a un mouvement continuel et successif, produit par la con- traction et la dilatation alternative des utri- cules dont il est formé. Ce mouvement, que l'on peut regarder comme celui de systole et de diastole , semble indiquer le cœur dans la présence du vaisseau qui en est doué, et qui a beaucoup d’analogie avec le vaisseau dorsal que l’on remarque dans la plupart des larves d'insectes. L'intestin, qui est droit et d’un verd obscur lorsqu'il est rempli d’alimens, se trouve placé au dessous de ce vaisseau ; il aboutit , d’une part, vers l’organe papillaire que Schæffer nomme le bec, et de l’autre, il se termine entre les deux nageoires de la queue. Quand cet intestin est rempli d’alimens, on ne peut voir le vaisseau du cœur , parce qu’il le cache Na 308 HISTOIRE entièrement ; mais 1l est très - visible dans l'animal que l’on a fait jeûner. Il n’y a point de sternum. La poitrine et le ventre, jusqu'au commencement de la queue , représentent la cavité d’une nacelle, donit le dos est la carène : sur les côtés de celte cavité sont attachées onze paires de paltes ou de rames, et mieux encore , des branchies qui correspondent aux onze an- neaux dont le corps est formé. La première paire est composée de deux courts articles, ou palettes foliacées, dont la dernière est pointue à ses deux extrémités ; toutes les autres paires le sont de trois semblables palettes , dont la première , pédiculée et en forme de spatule , est articulée avec le ventre ; la seconde , prenant son attache au milieu de la première , 6st de forme ovale, et porte à son extrémité un pelit pédicule auquel est attachée la troisième : celle-ci est pointue à ses deux bouts. La dernière paire de pattes ou de branchies est plus courte que celles qui la précèdent , mais plus longue qué la première ; elle est composée de trois palettes. Toutes les James ou paletles qui compo- sent les pattes présentent , sur leur surface, plusieurs plicatures éparses çà et là , el sont DU BRANCHIOPODE. 3og -sarnies sur leurs bords d’une innombrable quantité de petits poils blancs transparens, qui, vus au microscope solaire, paroissent comme des plumes avec leurs barbes. Ces poils sont creux, et font l'office de petits canaux aériens. Le branchiopode ne se sert de ses pattes que pour mager, et jamais pour marcher; lorsqu'il est retiré de l’eau , elles s'appliquent contre le ventre. L’'analogie et l'expérience s'accordent à prouver que ces pattes sont les poumons de l'animal ; car, si on le consi- dère lorsqu'il nage, on voit souvent sortir d’entre elles des bulles d'air qui s'élèvent à la surface de l’eau, ce qui indique mani- festement que le branchiopode retire de ce liquide l'air qu’il emploie pour sa respira- tion ; et si l’on observe au microscope ces branchies séparées de l'animal mort, on découvre sur leur surface une quantité in- nombrable de petites bulles d'air, qui y adhèrent fortement , et sur-tout aux pli- catures qui se remarquent sur les lames ou palettes dont elles sont composées ;.et il est probable que ces bulles sont sorties des petits canaux aériens en forme de poils qui gar- nissent leurs bords. Le branchiopode reste quelquefois dans V 5 310 HISTOIRE les eaux sans changer de place ; il n'avance ni ne recule ; mais il fait toujours mouvoir ses branchies, par un mouvement d’ondu- lation, de manière que l’eau contenue dans la cavité formée par la poitrine et par le ventre, est comprimée par leur mouvement, et remonte comme dans un canal , depuis le commencement de la queue jusqu’à la tête, et est ensuite chassée au delà. Les petits animalcules dont le branchiopode se nourrit sont portés par ce moyen à la bouche avec l'eau mise en mouvement ; c’est là qu'ils sont arrêtés , et qu'ils en sont rapprochés par les cornes et les deux corps triangulaires qui sont à leur base. Ce qui ne convient pas à la nourriture de l’animal est rejeté avec l'eau qui est lancée au delà de la tête. Ce mécanisme singulier s’observe aussi dans les apus et dans les daphnies; mais dans ces dernières le canal dans lequel passe l’eau est formé par les valves du têt qui enveloppe le corps de l’animal, et non pas par une cavité du ventre et de la poitrine. Après les onze anneaux qui forment le corps, et auxquelles sont altachées les bran- chies, vient la queue; celle-ci est composée de neuf anneaux circulaires, dont les deux premiers sont les plus grands; elle est ter- DU BRANCHIOPODE. 311 minée -par deux nageoires triangulaires , très-aigués , un peu divergentes , et garnies sur leurs bords de poils en forme de plumes, assez semblables à ceux que l’on remarque aux branchies ; elles sont ordinairement d'une belie couleur orangée ; cependant elles ont dans quelques femelles une légère teinte verdâtre ; entre le dernier anneau du corps et le prenuer de la queue, on voit dans les deux sexes une cavité qui d’abord paroit assez semblable à l'orifice d'un vaisseau; mais Schæffer , qui en fait mention, n’a jamais pu y découvrir aucune espèce d’ou- verture, et 1l pense que cette cavité, est formée par le concours de plusieurs des muscles qui font mouvoir la queue. Le même auteur a remarqué, au premier an- neau de celte queue, et en dessous, une multitude de petits vaisseaux droits, qui aboutissent vers le milieu du second anneau et à la base de deux tubercules ronds et très-courts. Si l’on comprime légèrement ces tubercules avec les doigts, on en voit sortir deux corps cylindriques, transparens, et qui sont composés de deux articles, les- quels sont très-petits lorsqu'ils sont rentrés, par l'effet d’un relâchement des muscles dans les deux tubercules. L'œil le moins excrcé V 4 3192 HISTOIRE ne sauroïit méconnoître dans ces organes les parties de la génération du branchiopode mâle. Dans la femelle, on voit au premier anneau de la queue un sac cordiforme , ter- miné par une pointe : ce sac, lorsqu'il est vuide, paroïît formé d’une membrane par- semée de points couleur de chair ; lorsqu'il est plein, il est d’une belle couleur bleue, et de la grosseur d’un grain de riz. Si on l’observe au microscope , on remarque qu’il est rempli d’un très-grand nombre de petits corps ovales , dont quelques - uns obscurs dans leur milieu sont environnés d’un cercle transparent ; les autres sont bleus ; et tous sont dans un mouvement continuel. Schæf- fer, ayant fendu les parois de ce sac avec Ja pointe d'une aiguille , s’est assuré que c’est le réceptacle des œufs qu'il a vu sortir en grand nombre par la fente qu’il avoit faite. Ayant légèrement comprimé cet organe, le mème auteur a vu les œufs sortir deux à deux par une ouverture garnie d’un sphinc- ter, qui est située sous le second anneau de la queue et du côté du ventre, à la même place où se remarquent dans le mâle les parties de la génération. Cet auteur pense que celte ouverture unique est formée par At. DU BRANCHIOPODF. 315 la réunion de deux autres orifices qui com- muniquent séparément avec le sac cordi- forme ; il se fonde , dans son opinion, sur ce que le mâle ayant deux verges, la femelle doit avoir deux vagins pour les recevoir , et il croit qu’elle est confirmée par l'observation que les œufs sortent toujours par paires. Aussitôt que ces œufs sont exposés à l'action de l'air ou de l’eau , ils quittent la forme ovale qu’ils avoient lorsqu'ils étoient renfermés dans le sac, et prennent une figure anguleuse et hexagonale, mais cependant irrégulière : ils semblent avoir cédé à lim- pulsion de l’eau ou de l'air, et s'être formés en plis anguleux sur plusieurs de leurs par- ties. Si on les expose à la lumière du soleil, ils changent aussi de couleur; et, de bleus qu'ils étoient, ils deviennent d’un verd d’émeraude, où bien d’un verd obscur. Outre les parties internes que nous venons de décrire ,’on n’observe dans le br anchio= pode que quélques muscles assez semblables à ceux qui se trouvent dans les insectes. Telle est la description du branchiopode , aussi complette que l’état de la science, et sur-tout les observations de Schæffer (1), (1) Edouard King, membre de Ja société royale de 314 HISTOIRE nous aient permis de la donner; ce joli petit animal , dont l’étude est d'autant plus difi- cile, qu’il meurt fort peu de tems après avoir été tiré de l’eau trouble dans laquelle 1l vit, et malgré toutes les précautions que l’on ait pu prendre pour prolonger son existence, présente outre cela beaucoup de diflicultés dans son observation, par sa petitesse et la mollesse de ses parties. On voit, d’après ce que nous venons de dire, que l’histoire générale des branchio- podes, quoique assez déiaillée, est encore loin d'être complette ; en eflet , il nous manque encore celle de leur accoupie- ment et de leurs métamorphoses ( s'ils en subissent, ce qui n’est guère probable ), et de leurs mues; car l’analogie nous porte à croire que , de même que les crustacés et les a —— Londres, lut à sa séance du 25 février 1767, un Mémoire sur le branchiopode qui avoit été trouvé près de Norwich, au printems en 1762. Ce naturaliste regardoit cet animal comme inédit. ( Veyez son Mé- moire dans l’Abrégé des Transactions philosophiques de la société de Loudres, traduct. de Gibelin , Hist. natur. tom. 11, pag. 225.) Herbst, dans son utile ouvrage sur les crustacés , n’a fait que copier Schæffer ; nous avons donc_cru pouvoir nous dispenger de le citer. DU BRANCHIOPODE. 315 autres entomostracés , ils changent de peau plusieurs fois pendant la durée de leur vie. Les branchiopodes , tels que nous les avons décrits, c’est-à-dire, dans l’âge où ils sont propres à la propagation de l'espèce , se trouvent au printems vers les mois de mars et avril, et dans l’aulomne en septem- bre et en octobre dans les eaux stagnantes, principalement dans les marés-qui se trou- vent dans les bois, et qui sont garnies de “plantes aquatiques, ainsi que dans les fossés qui bordent les grands chemins; 1ls y sont quelquefois en grande quantité, et lorsqu'il y a parmi eux beaucoup de femelles, pour- vues de leurs sacs bleus, ils présentent un fort agréable spectacle. Lorsque ces petits den MR Es ils paroissent seulement se soutenir par le mot- veinent de leurs branchies ; mais , lorsqu'ils “veulent avancer, ils le font en frappant vivement l’eau de droite et de gauche, avec leur queue, ce qui les fait aller comme par bonds et par sauts. Retirés de l’eau , ils re- muent la queue comme le font les poissons, pendant quélqüe tems; ensuite ils se recour- “bent eu cercle, font mouvoir leurs bran- chies , tant qu'ils ne sont pas'privés d’un certain dégré d'humidité ; et lorsqu'ils sont 316 HISTOIRE presque secs , ils n’ont plus aucun mouve- ment. Les branchiopodes ne paroissent pas pou- voir endurer un certain dégré de froid; car Schæffer , au commencement d'octobre, observa que tous ceux qui se trouvoient dans une mare périrent par les prenuiers frimats ; le thermomètre à mercure, de Fahrenheit, étoit alors à douze dégrés au dessus du terme de la congélation. Nous terminerons cet article par un ex- trait du Manuel du naturaliste , relatif à cet animal qu’il appelle marteau d’eau douce. C'est un insecte aquatique qu'on trouve fréquemment dans les mares et dans les fossés remplis d’eau le long des grands che- mins. La tête ressemble assez pour la forme à celle du poisson de mer. Nous en avons observé deux variétés de cet insecte dans Je même fossé. Le premier est de la longueur d’un pouce et de la grosseur de deux lignes environ. À la tête on remarque deux yeux bruns, portés chacun latéralement comme sur un pédicule charnu et. blanc; sur la tête et près des yeux sont placés deux corps blancs, transparens et charnus , de l’origine desquels partent deux filets en forme d’an- tenne. Sur le dos, depuis la Lète jusqu’à da DU BRANCHIOPODE. 7 vessie en forme de poire qu'il porte sous le ventre , on distingue trois lignes, dont celle du milieu est d’un brun foncé ; les deux autres lignes sont bleuâtres. Le ventre, depuis la tête jusqu’à la vessie, est garni de pattes ou plutôt de feuillets, assez sembla- bles pour la forme à celles de laselle. Ces paites, au nombre de douze , à peu près de chaque côté, sont toujours en mouve- ment ; leur origine est tachetée de petits points : leur vessie est transparente et rem- plie d'œufs jaunes. Elle est placée sous le ventre presque au milieu, et est très-con- sidérable et très-apparente. Le reste du corps est terminé en pointe, composé de sept anneaux, dont le dernier est divisé en deux filets bruns, qu'on ne peut mieux comparer qu'à deux petites épines faisant fourche. Le deuxième diffère du premier d’abord par sa couleur, qui est d’un verd d’eau. On n’observe qu’une seule raie de couleur brune sur le dos à l’endroit où est placée la vessie dans le premier, est dans celui-ci un corps blanc glanduleux transparent. ll est difhcile de décider quel est son usage. Celui-ci est-il le mâle du précédent ? Sont-ce des teslicuies? La tête de ce dernier est bien différente ; les deux corps charnus sont 318 EC I ST OTR'E plus gros, plus alongés , terminés chacun par deux filets assez longs, qui font l'office de pince. Le devant de la tête est couvert par deux feuillets charnus en forme de main, dont les divisions, qui formeroient les doigts, paroissent dentelées d’un côté. Ces insectes sont presque toujours renflés par le dos; c’est leur attitude naturelle ; leurs pattes sont continuellement en mou- vement, même lorsqu'ils restent en place. Mais ces mêmes pattes deviennent aussi des rames , qui agissent successivement, et les aident à s’'avancer lorsqu'ils sont poursuivis par quelques ennemis. Ils s’effraient aisé- ment. On peut cependant les pêcher assez facilement avec un morceau de toile clañe en forme de filet ; mais il faut se munir d’une fiole d’eau pour les transporter. On les conserve quelque tems en vie. Lorsque cet insecte veut s'élever à la surface de l’eau, il rapproche la tête et la queue. L’extrémité de son corps est une espèce d’aviron qui frappe l'eau. C'est vers le printems qu'il faut aller à la découverte de ces insectes, lorsqu'il reste encore assez d'eau dans les mares et dans les fossés. Quoique la séche- resse, en meliant les fossés à sec, les fasse périr , 1l y a cependant lieu de penser que L1 DU BRANCHIOPODE. 319 l'espèce n’en est pas détruite, puisqu’elle s'y renouvelle tous les ans, lorsque des pluies favorables la font revivre. C’est alors que les œufs, déposés sur la surface de la terre, viennent à éclore. On assure même avoir gardé de ce dépôt limoneux sur lequel ces insectes étoient morts faute d’eau, et que, long-tems après, ces insectes avoient reparu dans l’eau versée sur ce dépôt sec. ES PE :C:E. BRANCHIOPODE STAGNAL; branchiopoda stagnalis (1). La couleur du corps varie. Tantôt il est (1) Deux cornes à la tête , en forme de deux man- dibules; deux yeux pédiculés ; onze paires de pattes foliacées. Duabus cornibus in capite, mandibuliformibus ; oculis duobus , pediculo insidentibus ; undecim pedum _ paribus , foliaceis. Branchiopoda stagnalis. Lam. Hist. des anim. sans vertebres. — Bosc, Crust. tom. IT, p. 134, n° 1. — Baludosa, Bosc, Crust. tom. II, p. 134, n° 2. — Cancer stagnalis. Lin. Syst. nat. edit. 12, fam. 1, pag. 1056. — Grammarus stagnalis. Fab. Enlom. syst. tom. II, pag. 518. — * Apus pisciformis. Schæf. Monog. 1754, fig. 1 - 12. 320 HAS T OTRE d’un rouge de ninium, d’autres fois orangé, que'quefois d'un rouge pâle presque couleur de chair; enfin , et sur-tout dans la femelle, il est assez souvent d’un verd terne. Le branchiopode se trouve en France, et aux environs de Paris, dans les mares de Fontainebleau et de Bondy. Schæffer la observé en Allemagne, dans un fossé proche du chemin qui conduit de Ratisbonne à la ville de St.-Nicolas. Enfin Edouard King, de la société royale de Londres, l’a trouvé “en Angleterre, non loin de Norwich.(Voyez la note de la page 3513 de ce volume.) Duchène, ainsi que nous venons de le voir par l'extrait que nous avons rappor- té, assure avoir distingué deux variétés de branchiopodes ; mais, d’après les carac- tères un peu importans qu'il en donne, on ne peut méconnoiître, dans la première, la femelle, et dans la seconde , le mâle ; aussi lui-même , au sujet de cette dernière pré- tendue variété, pose-t-1l la question suivante; «celui-ci est-il le mâle du précédent » ? Bosc a cru pouvoir trancher la difficulté, et a fait deux espèces différentes des deux va- riétés observées par Duchèêne , et qui ne nous paroissent être autre chose que les deux DU BRANCHIOPODE. 321 deux sexes du même animal. J'ai trouvé cet entomostracé, en grande quantité, dans les fossés qui bordent la route de Castillon à Sainte-[l'oi, au mois de juin de cette an- née , 1802. On m'a assuré qu'il n’éloit pas rare dans les fossés des environs de Meudon , près Paris. Je dois l'individu que je possède à la générosité d'Alex. Brongniart, directeur de manufacture de porcelaines de Sèvres. Ins. TonE 1V. F0 322 ESPÈCES DE quelques espèces d Entomostracés moins connues. Lr crabe salin , cancer stagnalis , de Linnæus est probablement un branchio- pode, peut-être même une simple variété de Pespèce commune. Le naturaliste suédois le décrit ainsi : Le corps est un peu plus grand qu'un pou , oblong. Les yeux sont distans , pé- donculés, et placés un de chaque côté. Les antennes sont sétacées, plus courtes que le corps. La queue est de sa longueur, saillante, filiforme, subulée. Les pattes sont au nom- bre de dix de chaque côté, écartées et disposées comme des nageoires. Le crabe , nommé crangon , dans Slabber ; planche xv, fig. 5 et 4, se rapproche aussi , sous plusieurs rapports, des branchiopodes. Il peut avoir environ trois lignes de lon- gueur. Sa forme est très-alongée. Ses an- tennes sont au nombre de quatre; les deux latérales sont simples, et les autres ont deux ou trois divisions. Les yeux sont portés sur un long pédoncule; la tête a, de chaque \ DIVERSES. 923 côté , à partir de leur naissance , une pièce ou écaille pointue, très-ciliée, dirigée en avant. Si l’on en juge d’après la figure, les paltes seidient au nombre de vingt-deux, onze de chaque côté, filiformes ou séta- cées ; cet animal différeroit en cela des bran- chiopodes dont les pattes sont foliacées. Les six premières pattes de l'animal de Siabber paroissent être plus courtes et s'éloigner des suivantes. Peut-être sont-ce des palpes ; et ce crustacé doit-il alors être rangé dans la sous - classe que nous allons traiter ? La queue est longue, cylindrique , plus menue que le corps, divisée en cinq ou six anneaux et terminée par une pièce plus courte, ar- rondie , ayant au bout deux appendices velues. Slabber a figuré encore planche xvwir, n° 3, un entomostracé qui semble appar- tenir aux céphalotes, ou du moins à l’ordre précédent. {1 a une tête distincte en appa- rence , grosse , arrondie, munie de deux longues antennes velues, et pourvue de deux veux assez petits, placés un de chaque côté; le premier anneau de son corps est grand, et porte trois paires de patles saillantes, presque égales , articulées, terminées par un faisceau de soies. Les autres anneaux X 2 324 ESPECES forment insensiblement une queue courte, bifurquée au bout. C’est peut-être un cy- clope ou un argule. L’entomostracé de la planche xr, fig. 3 et 4 du même auteur , est très-remarquable. Son corps est à peu près fait comme celui d’une aselle. 11 est composé, 1° d’une tête, ayant deux yeux distincts et séparés, quatre antennes garnies d’appendices sétiformes ou d'espèces de panaches , articulées , et dont les articles de la base sont plus grands; 2° d’un avancement antérieur ou d’un bec ; 3 de dix anneaux, et 4° de quatre paires de pattes : les deux premières paires paroissent être plus courtes et plus simples que les quaire dernières; celles-ci sont larges, ont des articles dilatés et garmis de cils, de soies : ou même d'appendices en panache. Les extrémités de ces pattes n’ont pas d’ongle. L'anus est garni d’une frange de plusieurs petites pièces ou styles velus. Voilà du moins ce que nous offre la figure de Slabber. On peut encore voir, dans les Mémoires de l’acadéinie des sciences de Paris ( Savans étrang. tom. III, pag. 267), des observations de Godeheu de Riville sur deux espèces d’enlomostracés dont il donne les figures. La première espèce d’entomostracé , dé- DIVERSES. 325 crile par cet auteur, me paroît appartenir au genre des l/ynces. Les propriétés phos- phoriques qui lui sont attribuées la rendent sur-tout remarquable. Parmi les phénomènes dont la cause nous est inconnue, dit Godeheu de Riville, les étincelles brillantes qu'on aperçoit dans l’eau de mer lorsqu'elle est un peu agitée, me paroissent mériter l'attention de ceux qui ont du goût pour la physique ; mais je n’ai encore rien lu de satisfaisant sur cette matière, et on s’est contenté jusqu’à présent de hasarder beaucoup de raisonnemens et de conjectures , sans faire les expériences nécessaires pour connoître l’origine de ce phosphore naturel ». Un voyage, que cet observateur fit aux Indes orientales, le mit à portée de donner quelques éclaircissemens sur cetle maiière. Se trouvanl le 14 juillet 1754, à neuf heures du soir, au 8° 47! de latitude nord, et au 75 de longitude orientale du méridien de Paris, on vint lavertir que la mer étoit toute en feu. Sa surface , foiblement agitée, étoit couverte de petites étoiles. Chaque lame qui se brisoit autour du vaisseau répandoit une lumière très-vive, et semblable, pour la couleur, à celle d’une étoffe d'argent, », Ge 526 ESPECES électrisée dans l’obscurité. Les vagues, qui paroissoient se confondre à proportion de léloignement -où l'observateur les voyoit , formoient à l'horison une plaine couverte ‘en apparence de neige, et le sillage du vais- seau étoit d’un blanc vif et lumineux, par- semé de points brillans et azurés. « Attentif, dit-il, à considérer un spec- tacle aussi nouveau pour moi que satisfai- sant, je fus frappé de la lumière que répar- doient certains petits corps qui restoient souvent attachés au gouvernail lorsque la mer se reliroit; et sans m'arrêter à tout ce que j'entendois dire sur la cause prétendue de ce phénomène, je fis tirer de l’eau qu'on laissa filtrer dans un vase au travers d’un hnge très-fin. Après cette opération je re- marquai que l’eau filtrée n’étoit plus Ilumi- neuse, mais que le mouchoir étoit couvert de points brillans qui s’y étoient attachés. J'en enlevai avec le bout du doigt quelques- uns qui avoient de la consistance ; ils per- dirent imsensiblement leur éclat ; et comme ils ressembloient à des œufs de poisson pour la forme et la grosseur, je me rendis alors à ce qu'on avoit voulu me persuader, et je crus que c'en étoit effectivement. » Curieux d'en examiner un à la lumière DIVERSES. 527 avec une forte loupe, je fus bien étonné d'y apercevoir un mouvement sensible dans l'intérieur; doutant encore. de ce que je voyois, je le retournai de plusieurs façons pour m'en assurer, en le plaçant sur mon ongle au milieu d’une goutte d’eau. Mais, quelle fut ma surprise, lorsqu’en, lexami- nant avec attention, je le vis entouré d’une liqueur brillante que tous ceux qui étoient dans la chambre aperçurent aussi bien que moi! Il ne m'en failut pas davantage pour m'engager à suivre cette: observation ; eË après avoir tiré une plus grande quantité d’eau , qui fut filtrée comme la première, je trempai le mouchoir dans un vase qui en avoit déjà. été rempli; jy. aperçus dans l'instant un nombre considérable de petits insectes qui nageoïient avec beaucoup de vitesse ,et.qui, au premier coup d'œil, me parurent.ressembler à ceux qu'on appelle communément en France des puces d’eau. Malsré leur. agilité , je vins. à bout d’en arrêter un, en le fixant avec un pinceau contre les parois du gobelet : cette pression, quoique légère, fut apparemment trop forte pour un insecte aussi délicat; 1l en souffrit, et malgré la lumière de deux bougies qui nous éclairoient, nous vimes sortir de son X 4 328 ÉSPECE SE corps une liqueur bleuâtre et lumineuse ; dont la trace s’étendit dans l’eau à deux ou trois lignes de distance. Cet accident ne me fit pas lâcher prise ; je l’enlevai au bout du pinceau, et à peine fut-1l placé sous le nu- croscope , qu'il rendit encore une grande quantité de cette même liqueur azurée. » Je craignois qu'une si grande perle ne Peût extrêmement afoibli ; mais j'eus la satisfaction de le voir encore plein de vie, et se remuer avec beaucoup de vivacité. » Ce n'est point après l'examen d’un seul de ces insectes que j'ai hasardé d’en donner ici la figure sous plusieurs positions : l’abon- dance où j'étois m'a permis d'en sacrifier même beaucoup pour êlre bien assuré de toutes les parties dont il est composé; j'en gardai même plusieurs que je trouvai le lendemain un peu languissans, mais le chanz gement d’eau les ranima. La liqueur brillante dont ils ont un ample réservoir n’en fut pas même altérée; car, ayant laissé quelque tems au bout du pinceau un de ceux qui étoient destinés à subir l'examen du micros cope , 1l répandit un éclat qui dura sept ou huit minutes, et qui en plein jour fut aperçu de plusieurs personnes à deux ou trois A le distance ». DIVÉRSES. 5aÿ Plusieurs de ces animaux, et des plus vifs, ayant été mis dans de l’eau douce, très- élaire, et qui n’avoit rien de désagréable, se précipitèrent sur le champ au fond du vase, s'agitèrent fortement et ne vécurent pas six secondes. Plusieurs rendirent en mourant beaucoup de cette liqueur phos- phorique. Il est absolument nécessaire , pour que l'animal répande cette lumière, qu'il soit dans un état d'humidité. Aucun ne brille à sec, même étant écrasé. Ceux que Gode- heu avoit retirés de la mer, et qu'il avoit mis dans la même eau où il les avoit pris, moururent les uns après les autres ; mais Veau dans laquelle ils avoient été gardés, répandoit un éclat très-vif. Un‘ phosphore, fait d’après cette observation , ne dura ce- pendant pas long-tems. Trois jours suflirent pour lui faire perdre sa propriélé lumi- neuse. | Cet entomostracé est renfermé dans un têt d’une écaille transparente. Son contour ressemble à celui d’une amande fendue d'un côté, et un peu échancrée à sa partie supérieure. [’extrémité postérieure de son corps offre plusieurs globules, en forme de grappe mobile. Ces globules sont d’un 350 ESPECES: _ verd bleuâtre , qui jaunit et devient terne à mesure que l'animal approche de sa fin.: Godeheu voit dans ces grains, la matière phosphorique dont ce crustacé est pourvu. Nous ne pouvons douter que ces corpus- cules ne soient des œufs ,: et dès-lors il est moins surprenant qu'ils soient lumineux, puisque les œufs de plusieurs poissons nous présentent un semblable phénomène. La partie supérieure de cet entomostracé a quatre cornes ( antennes) mobiles, formées de plusieurs articulalions et terminées par . des houppes de poils très- fins. La tête est placée au milieu et armée de quelques petits crochets ; on:voit au dessous d'elle deux paites munies de crochets et arquées. Plus bas sont d'autres organes du mouvement. Notre observateur représente ce crustacé sous plusieurs faces ; et il est bien évident que c'est un ostrachode ,-et qu'il a quatre antennes terminées chacune par un bouquet de poils. Le second entomostracé, observé par Godeheu de Riville, fut pris dans les mers de Ceilan. Il -paroîtroit se rapprocher des cyclopes. Sa forme est alongée, presque cy- lindrique et finissant en pointe pour former une queue. Sa tête a deux ‘antennes sélas DIVERSES. 53t cées , longues et velues. On distingue deux yeux pelits et écartés. Sur les côtés du corps sont quelques pattes courtes et très-soyeuses, branchiales, autant que l’on peut en juger. La queue est fort courte , divisée en deux pièces à son extrémité, et chacune a quatre petites lames ou folioles disposées en éven- tail, que l'observateur appelle plumes , et dont la couleur rose contraste singulière- ment avec la couleur verdâtre et rayée de brun du corps de l'animal. 332 ADDITION DR RT RSS EU CRE RE MOSS NE DE la Nomenclature des parties du corps des Insectes , considérées parti- culièrement dans les Abeilles , d'apres Kirby (1). N ous venons de jeter quelques coups d'œil sur l'histoire obscure des entomostracés. Les malacostracés, connus plus communé- ment sous la dénomination de crustacés, crustala, crustacea , seront maintenant le sujet de nos observations. Ici le microscope nous deviendra souvent inutile ; nous vous présenterons même les géans des animaux condylipodes ou des insectes de Linnæus. Etant cependant sur le point de terminer notre quatrième volume, nous n'avons pas cru devoir commencer ici l'histoire des ma- lacostracés, et avec d'autant plus de raisons que nous serions arrêtés par le défaut de figures qui doivent nécessairement accom- pagaer le texte, et que nous sommes obligés de renvoyer au cinquième volume. Nos lecteurs ne trouveront donc pas mauvais (1) Monographia apum Angliæ, tom. I, p. 90. # A LA NOMENCLATURE. 333 que nous évitions d'entamer une matière fort étendue ; et ils verront ici avec plaisir, nous osons l’espérer , un article qui, quoique détaché , n’en est pas moins une pierre du grand édifice que nous nous efforçons d'élever. Kirby , pour faciliter l'étude des abeilles, dont il a publié une si belle Monographie , a créé quelques termes particuliers qu’il est très-important de connoître, et dont nous ferons nous-mêmes usage dans la suite. Nous rectifñierons, simpliferons et nous étendrons ses définitions, sans nous attacher à une traduction littérale. Ce naturaliste divise le corps d’un insecte considéré dans son ensemble en trois parties principales, la tête , le tronc et l’abdomen : telle est aussi la division ordinaire. 1. De la téte. Cette partie antérieure du corps com- prend l’occiput, la face, les joues, le gosier et la gorge (1). Ses organes mobiles sont (1) Le mot de gula répond à celui de gosier, et jugulum du même à celni de gorge. La position des parties auxquelles M. Kirby donne ces noms latins, m'a paru nécessiter une telle application , ainsi qu’on le verra par les définitions. 354 ADDITION la lèvre , les mächoires, les antennes et la trompe. 1. L'occiput, occiput, est l’extrémité pos- térieure et supérieure de la tête , voisine du cou; c'est celle où se trouve'le bord posté- rieur de la tête, la partie qui est ordinaire- ment comprise entre les petits yeux lisses et le cou. 2. La face, facies, est le reste de la sur- face supérieure de la tête. On y distingue le vertex, les petits yeux lisses, les yeux, le front et le nez. a. Le vertex, vertex , est la portion de la face qui est entre les yeux et locciput. b. Les petits yeux lisses, stemmata, sont les trois points crystallins et brillans, disposés en triangle , qui sont sur le vertex d’un grand nombre d'insectes, notamment les guêpes, les abeilles , etc. c. Les yeux, oculi, les organes de la vue dont la cornée est à facettes hexagones. d. Le front, frons, est l’espace qui est entre les yeux, le vertex et le nez. e. Le nez, nasus, est la partie antérieure de la face qui est au dessous des antennes, et qui sert de base à la lèvre supérieure. Cette parlie est souvent élevée , brillante même et plus colorée dans plusieurs hyménoptères, À LA NOMENCLATURE. 335 séparée quelquefois du front par une im- pression transversale. Je l'ai appelée de tems en tems chaperon. | 5. Les joues, genæ , sont les côtés de la tête situés au dessous des yeux. | À. Les mâchoires, maxillæ. Ce sont les organes que nous appelons, avec Fabricius, mandibules. {1 faut convenir que l’entomo- logiste de Kiell a eu tort de ne pas conserver à ces parties le nom que Linnæus et tous les naturalistes leur avoient donné, et avec fon- dement , puisqu'elles sont pour les insectes ce que sont pour nous véritablement les mâchoires. Kirby n'est donc pas blâmable de suivre Linnæus ; mais le changement introduit par Fabricius a tellement prévalu, qu'il sera difficile de réformer cet abus de nomenclature. ; 5. Le gosier, gula , est la cavité de la partie inférieure de la tête où sont logés les organes de la manducation , à l'exception des man- dibules, la trompe plus particulièrement dans les abeilles. 6. La gorge, jugulum, est la cavité pos- térieure de la tête, dans laquelle s’insèrent les muscles du cou , ou ceux qui unissent la tête au corselet, 7. Les antennes, antennæ , sont peut-être, 356 ADDITION pour me servir de l’expression de Kirby, des surveillans, porteurs de sensalions et articulés du cerveau; cerebelli forsan specu- latores sensiferi, articulati. Elles sont com- posées, suivant ce naturaliste , de quatre portions : d’une petite racine, radicule, d'un genou, d’un pédicelle , et de la tige. a. La radicule, radicula, est le premier article, celui qui sert de base. J'aimerois mieux l’appeler le tronc. | b. Le genou, scapus. C'est le second ar- ticle ; 1l fait souvent un angle avec la tige. L'expression latine scapus étoit susceptible d’une autre interprétation ; celle-ci m'a paru la plus juste de toutes. c. Le pédicelle , pedicellus. C’est le troi- sième article ; il semboîte dans le précédent , qui lui sert de gond pour le mouvement. d. La tige , apex , est le reste de l'antenne. 8. La trompe, proboscis, est cet organe qui ferme la bouche inférieurement. 11 est composé d’une langue qui occupe le centre, et d’une gafne, multivalve dans quelques. Æ. La langue, lingua, est une pièce car- tilagineuse servant à la succion. On y re- marque la base et la tige. a. La tige, apex, est la portion qui salle au delà du tube. b. La A LA NOMENCLATURE. 357 6. La base, basis , est la portion renfermée dans un tube. B. La gaine, vagina, enveloppe la langue de toutes parts. Elle consiste en un fube, des valvules , des courroies et en un anneau. a. Le tube, tubus, est l’étmi corné de la base de la langue ; il comprend laccoudoir, les oreillettes et les divisions. * L’accoudoir, pulchrum , est la portion cornée de laquelle part le tube : c’est véri- tablement sou genou. ** Jes oreillettes, auriculæ , sont deux valvules membraneuses , propres aux an- drenettes, qui défendent [a langue à l’ex- trémité du tube. *** Les divisions, laciniæ, sont les pièces en forme de soie, et au nombre de deux ou de quatre, qui servent de gaîne ou de défense à la tige de la langue ou à sa partie saillante. Lorsque ces divisions sont au nombre de quatre, on les distingue en extérieures et en znlérieures. Les divisions intérieures, interiores , sont deux pièces membraneuses , inarticulées , renfermées entre les précédentes. b. Les valvules, valvulæ , sont deux pièces qui accompagnent le tube de la langue , une JÎns. TouE IV. + EE 1 538 ADDITION de chaque côté, dès sa naissance , et qui ont chacune un palpe à un sinus latéral. On leur observe une base et une tige. * La base, basis, est la portion de la valvule qui est au dessous du palpe : c’est son tronc. On y distinguera le support et le peigne. + Le support , cardo, est la portion de la valvule située entre sa base et les muscles qui lui servent d'attache : c’est une sorte de genou. ++ Le peigne, pecten, est une suite de cils roides que l’on remarque sur le côté extérieur de la base des valvules, au dessous du sinus où est le palpe. ** La tige, apex, est la portion qui ter- mine la valvule, immédiatement au dessus du palpe. Cette partie est coriacée , d’une consistance plus foible sur ses bords, con- cave dans sa longueur , va en pointe, et sert de gaine à la tige de la langue ; elle fait dans les abeilles un coude avec la base de la valvule, au point d'insertion du palpe,; el se plie en dessous, dans le repos. c. Les palpes, palpi, sont des organes souvent articulés, mobiles, transmettant les sensations , sensiferi , partant de la gaine, A LA NOMENCLATURE. 359 On les distingue en exférieurs et en inte- rieur. * Les palpes extérieurs, exteriores, sont ceux qui partent des valvules ; ils ont d’un à six articles. ** Les palpes intérieurs , 2nteriores, sont ceux qui prennent chacun naissance sur une division de la langue ; ces deux divisions sont toujours extérieures. Ces palpes ont d’un à quatre articles. d. Les courroies, loræ , sont les muscles qui fixent la trompe à la tête. C. L’anneau ; annulus. Kirby donne ce nom à la circonférence de l'ouverture du gosier. Je l’appelierai, de préference , con- tour-gulaire (1). DUT RON CG. Le tronc, éruncus, est la partie du corps (1) Nous observerons à l’égard de ces dénominations de trompe, de langue , employées par Kirby , que la première est généralement aujourd’hui plus affectée aux organes de la manducation des diptères, et la seconde à eeux des lépidoptères. Nous remarquerons encore que les valvules du même naturaliste répon- dent aüx mâchoires des coléopières, et que ses divi- sions extérieures de sa langue sont de vrais palpes labiaux. | Eh 340 A DDITION qui se trouve entre la tête et le ventre ot l'abdomen. Se$ parties sont le cou, le corselet ou le dos; Vécusson, le derrière , les flancs et la poitrine. Ses membres sont les ailes et les pieds. 1. Le cou, collum, est la portion muscu- laire qui unit le tronc à la tête, et qui porte l'avant-corselet. L'avant-corselet, coZlare , ce que j'ai ap- pelé le plus souvent premier segment, est la partie antérieure et élevée du tronc qui forme une espèce de ceintre , de bordure au coiselet , et sous laquelle est insérée la première paire de pattes. Cette partie est souvent peu distincte; elle l’est beaucoup dans les chrysis et les tiphies. 2. Le corselet , thorax, est le dos, ou la parlie supérieure du corselet interposée entre la pièce précédente et l'écusson , jusques vers le milieu de l’entre-deux des ailes. Les ten- thrèdes l'ont fortement sillonné. On y remarque les tubercules, tubercula, ou deux points élevés, placés, un de chaque côté , aux angles antérieurs, au dessus de la naissance des ailes. 5. L'écusson, scutellum , est un petit espace souventélevé, et ordinairement triangulaire, que l’on observe vers lextrémité posté- A LA NOMENCLATURE. 34z rieure du corselet, au milieu de sa surface de dessus. 4. Le derrière, metathorax, est l'extrémité postérieure du corselet, portant Fécusson , et servant d'insertion à l’abdomen. 5. Les flancs, pleuræ, sont les côtés per- pendiculaires du tronc. 6. La poitrine, pectus , est la partie infé- rieure du tronc et à laquelle les pattes sont attachées. Le sternum , séernum , est un petit avan- cement qui s’y remarque quelquefois dans l’entre-deux des pattes de devant. 7. Les ailes, alæ, sont les organes de l'espèce de mouvement qu’on connoît sous le nom de sol. Elles ont leur insertion aux extrémités supérieures et latérales du cor- selet. On les divise en ailes supérieures et en ailes inférieures. A. Les ailes supérieures ou antérieures , superiores , nous font remarquer l’écailléte , l’'anastomose, la côte et les nervures. a. L’écaillète, sqguamula, est une écaille très-petite, cornée, arrondie, convexe en dessus, concave en dessous, qui recouvre et défend la naissance des ailes supérieures; Y 3 342 CHAPD: D'LA ON c'est que j'ai moi-même distingué sous le nom de point calleux. b. L'anastomose, anastomosis , est une tache cornée ou épaisse, marginale, où se croisent plusieurs nervures; c’est le point épais, le stigmate de la plupart des ento- mologistes. c. La côte, costa, est le bord extérieur de l'aile. d, Les nervures, nervi, sont les veines. B. Les ailes inférieures ou postérieures , inferiores, ont, vers le milieu de leur côté extérieur, de petits crochets, crochetons, hamuli, qui, lorsque l’animal vole, contri- buent à les unir aux supérieures. 8. Les pieds, pedes, organes ordinaires du marcher ou de la natation, consistant en Vapophyse , la cuisse, la jambe, la main et le tarse. A. L’apophyse, apophysis , répond à la hanche; cette partie est composée de deux articles. On y remarque dans quelques in- sectes de la famille des andrenettes, ure houppette, flocculus , servant à retenir la poussière des étamines des fleurs. B. La cuisse, femur, est l'article de la patte qui suit immédiatement la hanche. : ‘TR A LA NOMENCLATURE. 343 C. La jambe, tibia, est la pièce qui suc- cède à la précédente. Vous y observerez les éperons , le plumasseau et la corbeille. a. Les éperons, spinulæ, sont de petites pointes coniques, souvent denltées en scie en dedans, et qui se voient aux extrénutés intérieures des jambes d’un grand nombre d'insectes, et ordinairement au nombre de deux. Kirby appelle voile, velum, léperon infé- rieur qui est plus grand que l’autre, et qui ressemble à une épine conique, membra- neuse, et un peu courbe. b. Le plumasseau, scopa, est cet amas de poils dont est souvent garni un des côtés des jambes postérieures, et qui se chargent de la poussière fécondante des fleurs. c. La corbeille, corbicula, est un enfon- cement bordé de poils que l’on remarque sur une des faces des jambes postérieures des bourdons et de l’abeille domestique. D. La main, #manus, est, suivant Kirby, l'extrémité articulée des pattes de devant. Cette expression est plus usitée dans les abeilles coupeuses. Nous pensons qu'il faut la changer, pour éviter l’équivoque qui peut résulter de son application daus des circons- tances différentes; les crustacés. Y 4 34% ADDITION Cette main présente une paume, palma; et une étrille, strigilis. La paume n’est que le premier article du tarse. L’etrille est une suite de cils ou de poils disposés autour d’une petite échancrure de la base de la paume, et opposée aux éperons. pis la- gopeda. FE. Le tarse, farsus , est la pièce qui ter- mine les quatre pattes postérieures , après la jambe. On y distingue la pièce carrée et les doigts. a. La pièce carrée , planta , est le premier article des tarses. Elle est garnie d’une brosse, scopula, ou d'une quantité de soies roides et courtes ; l'abeille domestique. b. Les doigts, digiti, sont les quatre der- niers articles du tarse. Celui de l’extrémité est terminé par des crochets, unguis, eb ‘ quelquelois par une pelote, ou petite partie meinbraneuse, arrondie, située dans leur enire-deux, pulvillus. IIS. De l'abdomen. L’abdomen, abdomen, est la partie du corps qui tient à l'extrémité postérieure du tronc. Il est composé du dos et du ventre. Ses organes mobiles sont, pour les femelles, un aiguillon, et pour les mâles, le pénis. A LA NOMENCLATURE. 345 1. Le dos, dorsum, est le dessus de lab- domen. On y remarqué les anneaux ou seg- mens, le petiole, la base et l'anus. A. Les seginmens dorsaux, segmenta dor- salia, sont les incisions ou les pièces trans- versales. Le plus grand nombre d'eux a, .de chaque côté, une petite ouverture don- nant entrée à l'air, qu’on appelle stigmate, spiracula. B. Le pétiole, petiolus , est cet amnincisse- ment plus ou moins menu, qui unit l’abdo- men au derrière du tronc. | C. La base de l’abdomen, basis, est la partie antérieure et transversale de labdo- men, et d’où part le pétiole. D. L’'anus, anus, est l'extrémité posié- rieure de l’abdomen, celle d’où sortent les organes de la génération. On y observe la frange, l'aiguillon et le pénis. a. La frange, fimbria, est ce bouquet de poils qui sont au bout de l’anus dans plu- sieurs andrènes, etc. b. L’aiguillon, aculeus, est un instrument qui sert d’oviducte et de défense dans plu- sieurs. Il comprend les valves et létur. * Les valves, valvæ, sont deux petites lames coriacées, placées une de chaque côté, et qui servent de gaine à l’étui de l'aiguiilon, 346 A DDITION lorsqu'il est dans le corps. J'appelle souvent ces pièces, des styles. * * L’étui, theca, est la gaine qui ren- ferme le dard. Le dard, spicula, est composé de deux pièces, en forme d’aiguillon ou de lancettes, très-fines, dont l'extrémité est dentelée en scie, avec les dents dirigées en arrière. Il est gouverné par un muscle corné, comprimé et élargi, le frein, retinaculum. c. Le pénis, penis , est l'organe de la gé- néralion du mâle. Il comprend les pinces et la verge. * Les pinces, forceps, consistant en deux ou plusieurs crochets, quelquefois rameux ou fourchus, par le moyen desquels le mâle saisit l’anus de la femelle. ** La verge, phallus, est l’organe fécon- dateur. 2. Le ventre, venter, est le dessous de l'abdomen. Cette partie a également des inci- sions transversales, segmenia ventralia. M ADDITIONS AU TOME TROISIÈME. Ce volume étoit imprimé lorsque j'ai reçu la seconde partie du Magasin entomologique du savant Illiger. J’y ai vu que quelques-uns des genres, que je viens de former, avoienE eu aussi des créateurs en Allemagne, et qu'on pouvoit m'en disputer la paternité. Je vais indiquer les genres qui ont été le sujet de mes observations et de celles des nalu- ralistes étrangers. Le genre isocèrE, ssocerus (Illiger) est, à ce que je crois, mon genre PARANDRE. —— CNEMIDOTE, Czemidotus , mon genre HALIPLE. BORUS , borus (Herbst), appartient, du moins en partie, à mon genre PHALÉRIE. —— SALPINGE, salpingus , à mon genre RHINOSIME. Je préviens encore ici qu'il y a eu un 548 D D'TTEONS: nom de genre d’oublié, page 314. Immédia- tement après les caractères de la division, * * antennes insérées , etc. lisez : * Genre. SCELION , sCelio. 11 y a aussi page 249 une faute essentielle de nom. PLOIARIE, ploiaria, lisez : PLOIÈRE, plotera. On trouvera dans quelques exemplaires le mot cHiPPiE, chippium , lisez partout : SPHIPPIE, ephippium , pag. 448. | PTS, « dut lo De "à î si EXPLICATION DES PLANCHES DE CE VOLUME. "54 PLLA NC EC XINEEL LL ms) Le limule des Moluques , réduit, vu en dessus. a «a ses yeux. b b espèces de boutonnières, au nombre de six de chaque côté. € queue. 550. EXPLICATION PA NCGHE VER Le limule des Moluques , réduit , vu en dessous. _a a mandibules. bb bb pattes en pinces. d d pattes en pinces et ayant des appendices laté- rales et foliacées. ce pièce arquée, partant des hanches des pattes postérieures. eæ e valve extérieure recouvrant les branchies. DES PLANCHES. 554 PE AN CHEN T LL Fig. 1. Mandibale du limule des Moluques. a pince mobile. b pince fixe. € partie conique sur laquelle elle est insérée. Fig. 2. Patte antérieure du limule hétérodactyle. a doigt conique. b avancement maxilliforme de la base. Fig. 3. Valve ou feuillet recouvrant extérieurement les branchies. aa deux espèces d’articles. Fig. 4. La même pièce dans les individus que je soupçonue être les femelles. Fig. 5. Un des feuillets internes qui recouvrent de chaque côté les branchies. a pièce articulée. Fig. 6. Patte postérieure. a & appendices foliacées. b,c doigts ou pinces. Fig. 7. Pièce arquée et comprimée qui part de l’extré- mité de la hanche aux pattes postérieures. a la hanche. & la pièce. 553 EXPLICATION P'L'A NCH-E: 23 EX Fig. 1. L’apus cancriforme gagnant le fond de l'eau, et d’un brun verdâtre. Fig. >. La même montant à la surface de l’eau. Fig. 5. Le même, dessiné d’après un des plus grands individus, et d’un brun jaunûâtre. a a ses deux yeux. b petite élévation située derrière eux. c,d,e divisions des premières pattes. £g g autres pattes branchiales. zi valvule caudale. & & filets de la queue. l excrémens, sortant du milieu de la valvule, Fig. 4. La même, vu le dos découvert. a a tèt. b b deux taches rouges sur la surface inférieure de ce têt , et formées de plusieurs petits tubes remplis d’une liqueur rouge. ce pattes branchiales ,terminées par des espèces de pinces, avec leurs petits sacs rougeâtres. d d pattes auxquelles sont annexés les ovaires. ee pattes branchiales, à petites lames, avec leurs branchies et leurs sacs. PLANCHE DES PLANCHES. 355 RS FLAN CEHR XX, Fig. 1. Variété singulière de l’apus cancriforme, ayant trois têts placés l’un sur l’autre , et dont l’extérieur est couvert de conferves. Fig. 2. L’apus cancriforme renversé. a & antennes. b lèvre supérieure. ce mandibules. d,e,f rameaux ou divisions des pattesantérieures, g g pattes à ovaires. l h extrémités latérales de la valvule caudale. 22 soies de la queue. Fig. 3. Yeux vus au microscope. aa yeux; ils paroïissent composés et sont en forme de rein. b petite élévation. c lignes rouges formant une " gothique. Ins. Tome IV. | 2 354 EXPLICATION 0 PL A N CHE. XIX. g. 1. Tète de l’apus ordinaire , grossie , où la lèvro Fi | | supérieure est relevée par le moyen d’une épingle. L a segment antérieur du têt ns. ” bb antennes. ë c lèvre supérieure. d d mandibules. ee palpes , suivant Schæffer. ! ff mâchoires ; (lèvres inférieures, suivant lé mème ). Fig. 2. Même partie du corps. Les mêmes lettres désignent les mêmes organes qui sont indi- qués dans l’explication de la figure précé- ste denté, Lés palpes sont en re me d'oreilles, suivant SchæfFer. Fig. 3. Organes d de la manducation grossis. a lèvre supérieure. b enfoncement. ce mandibules. d corps blanchâtre et charnu, qui remplit la cavité des mandibules. ee dents. ff avancement de l'extrémité ou pointe. g,i machoires inférieures du second rang. celle du premier rang. & muscle servant au mouvement des mandi- bules, DES PLANCHES. 355 Fig. 4. Une patte de la première paire antérieure (une antenne suivant quelques auteurs), grossie. a ,b,c ses trois articles. d,e,f trois branches. g autre division en forme de corne. h avancement onguiforme. z feuillet triangulaire. £ petit sac. l,m,n trois saillies qui répondent aux fausses dents; des autres pattes. Fig. 5. Premières pattes branchiales de grandeur naturelle. a pièce circulaire et concave remplie d'œufs. b h espèces de pinces. cc autres extrémités. d d feuillet branchiforme. ee petits sacs. Fig. 6,7. Une patte de la seconde et troisième paire des branchiales. a a pinces. b,c petites lames spatuliformes et saillantes. d d fausse dent. ee feuillet branchiforme. JF petits sacs. Fig. 8. Patte de la quatrième paire des branchiales. a pinces. b fausse dent. c feuillet branchiforme. g petit sac. Z 2 356 EXPLICATION Fig. 9. Patte de la cinquième paire des branchiales. a pinces. b,e extrémités spatuliformes. d fausse dent. e petitavancement membraneux entre le petit sac et la fausse dent. f feuillet brauchiforme. £ petit sac. DES PLANCHES. 557 P'L AN 'C ER RU RACE Fig. 1. Pattes branchiales ayant des espèces de pinces, a pinces. b,c lames terminales spatuliformes, d fausse dent. e avancement membraneux. f petit sac. Fig. 2,4. Patles branchiales, presque semblables. a pince. c, d,e lames terminales spatuliformes. f petit sac. g avancement membraneux ou feuillet branchial. Fig. 5,9. Pattes branchiales lamellées, Fig. bet6,a pinces supérieures. à l’inférieure. c fausse dent. d troisième lame membraneuse. e avancement membraneux ou feuillet branchial. f petit sac. Fig. 7, @ pince supérieure. b J’inférieur'e. ce avancement membraneux branchial, d petit sac. Fig. 8 , a pinces et autres extrémités. b avancement membraneux branchial. c petit sac. Z 5 358 EXPLICATION Fig. 9. Autre pièce semblable à la précédente , mais plus petite. | Fig. 10. Première patte branchiale ayant des espèces de pinces et des lames , vue au microscope. a,b,c trois articles. | d pince supérieure avec de petites soies tubu- laires et capillaires en dessus, et des dents au côté interne. e pince inférieure avec de petites dents velues, f fausse pince. g extrémité lamelliforme. A extrémité spatuliforme. i fausse dent. Æ point d'attache de la patte. Î petit sac. m,n,0o feuillet branchial. P lieu où l’on voit dans les autres pattes w un avan- cement membraneux. Fig. 117. Quatrième patteayant ane je pe de ge a,b,c trois articles. À d pince supérieure. e l’inférieure. ., J fausse pince: ; g avancement aÿant la forme d'une lame. ñ extrémité spatuliforme. | z dent fausse. Æ point d’attache de la patte. l petit sac." 7 m,n,o feuillet branchial. P avancement membraneux avec quelques poils, DES PLANCHES. 359 = ——— — BL A N°CH E ON Fig. 1. Septième patte branchiale, et ayant des espèces de pince. a doigt de la pince supérieure... b doigt de l’inférieure. c fausse pince. | d extrémitéilamelliforme. , e. extrémité spatuliforme. k J fausse dent. g point d'attache de la patte. A petit sac. i,k,7 feuillet branchial. Fig. 2. Première patte branchiale laméllée: a doigt sémi-circulaire de la pince supérieure: b celui de l’inférieure. c fausse pince. | d ,e extrémités lamellée et spatuliforme. J fausse dent. g point d'attache de la patie. L petit sac. z feuillet branchial. k & soies tubulaires et capillaires. Z troisième lame. Fig. 3. Une patte branchiale , lamellée, prise dans celles du milieu. a doigt presque circulaire de la pince supé- rieure. Z 4 360 EXPLICATION b,c pince inférieure et fausse pince. d,e extrémités lamellées et spatuliformes. f fausse dent. _g point d’attache de la patte. A petit sac. i feuillet branchial, presque rond, Fig. 4. Une des dernières pattes branchiales ,lamellées. a pince supérieure et ovale. b,c,d,e autres extrémités. f feuillet branchial. g petit sac. lame troisième et pointue. Fig. 5. Unéies plus petites pattes branchiales ct lamellées, invisible à la vue simple, et grossie à une lentille très-forte. à pinces et autres extrémités. b petit sac. | e feuillet branchiaL. d pince supérieure. PLANCHE CNT. Fig. 1. Antenne de l’apus cancriforme grossie. a trois poils qui sont à sôn extrémité. b premier article ressemblant à un couteau courbe dont se servent les jardiniers. c articulation. d second article presque cylindrique. e tubercule d'insertion. Fig. 2. Pattes à ovaires , presque de ee natu- relle (r}. a a pinces snpérieures. b b autres saillies dentiformes. ce, d feuillet circulaire double , recevant les œufs. e le petit feuillet supérieur libre et rejeté sur un côté opposé au feuillet inférieur f qui est vuide. g ouverture élevée servant aux organes de la génération , et les renfermant suivant Schæffer. Fig. 5. Une des pattes à ovaires grossie. a pince supérieure. b pince inférieure, (1) Schæffer , dont nous avons copié les figures , représente plusieurs objets de grandeur naturelle ; nous avons réduit ses figures d’un cinquième et d’un sixième : c’est pour cela que nous disons presque. 562 EXPLICATION c fausse pince. d,e petites saillies spatuliformes. f fausse dent. g ouverture élevée et rougeä organes sexuels. à tre , où sont les i feuillet inférieur et le plus grand , avec son rebord. Sail 2 le feuillet supérieur , tenant à l’inférieur par une espèce de ginglyme. Fig. 4. Corps de l’animal coupé et privé de ses pattes. a le dos. bb les intestins. cc les œufs d’un rouge très-foible, et n'étant pas encore suflisamment développés. d trompe de l'ovaire d’un rouge clair, et qui paroît , les œufs étant écartés. DES PLANCHES. 363 D D'AN CIRE RW; Fig. 1. L’abdomen de l’apus cancriforme presque de grandeur naturelle, avecle canal intestinal détaché , et à l'extrémité duquel adhèrent les organes de la manducation. a a mandibules. b b palpes. ce mâchoires {lèvres inféricures pour Schæf- fer ). d d intestins. | ee œufs imparfaits, remplissant la cavité de l’abdomen. f direction de l’ouverture,de l’anus , suivant Schæffer, et que l’on aperçoit après avoir écarté l’ovaire et sa trompe. Fig..2. L’abdomen ouvert sur le dos. | aa anneaux. b b ovaire rougcâtre. cc trompe passant au travers du dixième anneau. AE SR Fig. 5. Ovaire vu au microscope, lorsque les œufs sont encore imparfaits: “ie aaaaaa œufs imparfaits dont les uns sont blancs, hd et les autres d’un rougeâtre clair, tenant entre eux par de petits ligamens. bb Y'ovaire avec ses œufs d’un rouge clair -enveloppés. ec trompe conique. | 364 EXPLICATION P'L'AN'C'ET ETSXXNV TE Fig. 1. Œufs de l’apus cancriforme , à leur sortie. Fig. 2. Un œaf vu au microscope, à demi-rompu pour PF < le ‘passage de l’animal. Fig. 3. L'animal à sa sortie de l’œuf , et tel qu'il est lorsqu'il commence à nager. Fig. 4. L'animal placé sur le dos, et vu au micoscope, tel qu’il est après sa première mue. a a antennes. b yeux. ce,dd pattes natatoires. e commencement de la valvule de la queue et de ses soies. r Fig. 5. Le même, après sa troisième et quatrième mues , Vu au microscope, a a antennes. b yeux. c , d pattes natatoires. e autres pattes natatoires. J'f soies petites de la queue. Tig. 6. Plusieurs apus cancriformes après lenr pre- mière mue, nageant dans l’eau, et un peu plus petits que de grandeur naturelle. Fig. 7. Les mêmes, presque de grandeur naturelle, après la sixième et septième mues, DES PLANCHES. 365 Fig. 8. Un de ces individus vu en dessus et grossi. a «a antennes. b vaisseau rameux occupant la tête, et dans lequel se voient les yeux. cc premières pattes natatoires. d mandibules transparentes. e petites taches rouges, éparses. ff soies de la queue. Fig. 9. Le même vu en dessous. a a antennes. bb vaisseau on espace à Ja tête, rameux ou lobé , verdâtre. ce les yeux. dd premières pattes natatoires. e muscle ovale da cœur, suivant Schæffer. ff mandibules. g g pattes brancliiales. À queue. z à filets de la queue. Fig. 10 et 11. Le même apus un peu plus grand , et à deux différens âges. 566 EXPLICATION pe a SR SEC LOU 3 TE VEN DÉS En PL'A N,ÇQ.HE., X.XNIE Fig. 1. L’apus cancriforme adulte. Fig. 2. Patte natatoire de l’apus des n° 7, 8 et 9 de la planche précédente, très-grossie. a fausse dent, b dernier article. c avancement en forme de corne, d,e,f trois filets. | g petitavancement en forme d’ongle. A feuillet branchial. à petit sac, Fig. 5,4. Deux pattes branchiales à pinces du même animal et très-grossies. | a doigt de la pince supérieure. b celui de l’inférieure. ce faux doigt. d saillie pointue lamellée. e saillie spatuliforme. f fausse dent. g petit sac. A feuillet branchial. & des poils. Fig. 5. Vaisseau rameux et rond qui se voit à Ja tête, vu au microscope, a aaa vaisseau rameux. bb yeux. DES PLANCIES. 36 ce tubercule noir qui répond à ce que Schæffer appelle œil simple ou lisse , et sous lequel se voit la lettre 72 gothique. d ouverture du cœur suivant Schæffer. e prolongement de ce vaisseau verd dans toute la longueur du corps sur les intestins et sur leurs côtés. Jf cœur couché sur ce vaisseau, et ayant un mouvement de pulsation. gg mandibules. Fig. 6 et 7. Jeune apus prolongé, vu en dessus et en dessous. 368 EXPLICATION PLANCHE XX VIIL Fig. 1,2. L’apus prolongé, presque adulte, vu en dessus et en dessous. a a prolongement de la valvule de Ja queue. Fig. 5. Le même avec le tèt relevé. a prolongement. Fig. 4. Valvule de la queue avec son prolongement & et ses filets, grossie et vue sur le dos. Fig. 5. La même renversée. Fig. 6. La mème considérablement amplifiée. a a deux tubercules au dessus de la base des valvules, et finissant par des pointes. b b gaîne ou origine des filets de la queue. d & valvule caudale prolongée avec les piquans ou aiguillons latéraux. e aiguillons plus forts à l’extrémité. f arèle avec ses aiguiHons. Fig. 7. Valvule prolongée , vue de côté et amplifice. a gaine d’un filet. . bb arète. PLANCHE : DES PLANCHES. 369 PLANCHES XX. EX Fig. 1. Le binocle à queue en plumet de Geoffroi grossi, vu en dessus. Fig. >. Le même, vu en dessous. Fig. 3. L’ozole du gastéroste, grossi et vu en dessus. a a yeux. & sa queut. Fig. 4. Le même vuen dessous et plus grossi. a a espèces d’antennés. bb les yeux, avec deux crochets dans l’inter- valle qui Les sépare. ec pattes en ventouse. d tube ou bec. ee pattes simples. ff parties dentées. g g autres parties dentées. h h'h h pattes bifides. z queue à deux feuillets. Fig. 5 Antenne grossie. a , b deux articles. e , d deux crochets sitnés en dessous. Fig. 6. Patte en ventouse tres-grossie. aaaa parties internes y formant unc espèce de rosette. Fig. 7. Pattes antérieures et simples très-grossies, a dents. Be dRoue LV. M 370 EXPLICATION ————— PLANCHE XX X. Fig. r. Le calige des poissons, de grandeur naturelle, vu en dessus. A le têt. a a, Les antennes. b b les yeux. e c les pattes branchiales en forme de bras. B l’abdomen. d d les filets de la queue. Fig. 2. Le calige prolongé , de grandeur naturelle, vu en dessus. A le tèt. a a les yeux. b b les antennes. d lacune rugueuse , suivant Maller. B labdomen... | c feuillet ou pièce membraneuse carrée. e feuillet alongé. | J petits feuillets fixes et appliqués les uns contre les autres. £ , À feuillets pendars. ii filets portant les œufs. Fig. 3. Le polyphème oculé grossi, vu sur le-dos. a les yeux réunis en une têle.. b lecorselet. CC pattes en rames. & queue. A2. DES PLANCHES. / e les œufs. J labdomen. Fig. 4. Le même , vu de côté et grossi. a yeux réunis en une tête. b le corselet. c pattes en rames. d autres pattes. e queue terminée par deux soies. f les œufs. Fig. 5. Le bout d’une patte grossi, | Fig. 6. L’argule caron vu en dessus , grossi. a a antennes. bb les yeux. ce pattes longues , en rames. dd,ee pattes plus petites. Fig. 7. L’argule chevalier , copié de Slabber, aa les yeux. bbbbbb les pattes. cHleter. d la queue. À a 2 371. 373 EXPLICATION ne PLANCHE KORT Fig. 1. Le calige des poissons, très - grossi, va en dessous. A têt. aa antennes. bb yeux. ce pattes branchiales que Muller appelle bras. d d d'd pattes à crochets. ee glandes au bord du tèt. ff pattes branchiales. £g autres pattes à branchies plus ramifiées. À k petits crochets. à à canal intestinal. B abdomen. Æ queue. [7 tuyaux ovifères. Tig. 2. Le calige prolongé , très-grossi, et vu eu dessous. A têt. a petite élévation. bbbb filets que Muller appelle tendons. cc petites glandes. d petit bec. e petits crochets. ff pattes antérieures en crochet, gg pattes branchiales. 2 DES PLANCHES. À pattes branchiales foliacées. 22 bords dentés des feuillets. B abdomen. & k , ll autres feuillets. m m glandes. n n feuillets sessiles, o o feuillets pédicellés. PP tuyaux ovifères, Aa 5 374 EXPLICATION: | PLANCHE:XXXIL Fig. 1. Lyncé courte queue, de grandeur naturelle. Fig. 2 et 3. Grossi, Fig. 4. Plus grossi et ayant son têt. a a antennes saillantes. b b antennes courbées. c l’œil antérieur. d le postérieur. e organe cilié. f pattes saillantes. £g la queue. Fig. 5. Le même , grossi et privé d’une valve du tèt. a a antennes saillantes. b b antennes courbées. € l’œil antérieur. d le postérieur. e les pattes. f l'intestin. £g son tronc. A sa queue. ä it branches. Fig. 6. Le mème nageant , avec le têt ouvert. a la tête, ayant un bec, b à les antennes. | cc les valvules du têt. d d les pattes. DES PLANCHES. 375 Fig. 7. Partie antérieure du corps. a le bec. b l'œil. cc les palpes. Fig. 8. Pièce située entre les palpes et 1 pattes. a crochet. b partie ciliée. Fig. 9. Portion antérieure du corps grossie. a le bec. b les yeux. e c les antennes. d partie du têt. Fig. 10. Pattes avec des branchies , grossies. Fig. 11. Pattes grossies. Fig. 12. Branchies grossies. Fig. 13. Cythérée jaune grossie. a les antennes. b l'œil. ec première paire de pattes. — * * deux cils d seconde et troisième paires de pairs: f la dernière. À a 4 676 -EXPLICATION 1 PLANCHE X X:X T1 1: Fig. 1. Lyncé trigonelle, grossi. a bec. b yeux. d d,ee antennes. f intestins. g.-9xaires ? h,i pattes. £ queue. Fig. 2. Daphnie puce, y mn grossie. a antennes. b œil. c bec. | d tache roiré dorsale. ff extrémités postéiicures des valves du téé, £g pointe de ce têt, h queue. 2 position du cœur, suivant Muller. E pattes. Fig. 3. Le mâle de cette espèce grossi. æ antennes, b œil. e intestin. d position du cœur. ee organes particuliers de ce sexe. J deux longues soies. DES PLANCHES. 377 g cils de la poitrine. queue. 1 pointe du têt. £ pattes. Fig. 4. Daphnie bec-courbe , grossie. a antennes. b b soies des antennes ciliées ou rudes. c espèces de crochets dentelés. d intestins. e œil. f ovaire. £ queue. À h filets de la queue. Fig. b. Cyclope quadricorne, grossi , femelle, vue par le ventre. a a,b b antennes. c œil. d pattes. ee ovaires. * gg fourche de la queue. JF soies. | Fig. 6. Mâle de la même espèce, grossi , vu de côté. aa ,bb antennes. | | c œil. d pattes. e, queue. f soies. PPT Fig. 7. Les deux sexes du cyclope réunis. a a antennes du mâle saisissant l'extrémité de la queue de la femelle. Fig. 8. De même ; la femelle entraîne le mâle. a a poiut de réanion des sexes., 378 EXPLICATION mm —— | LOROR'AÎN CH EX RTE: Fig. 1. Nauplie santéuse, vne sous le ventre et un peu grossie. Fig. 2. —— vue en dessus, très-grossie. Fig. 3. vue en dessous , très-grossie. a les antennes, b l’œil. c les pattes antérieures. d les intermédiaires. e les postérieures. J la queue. Fig. 4. L’amymonc satyre , grossie. a les antennes. b l’œil. c les pattes de devant ; elles sont bifides. d les postérieures. e les ovaires. Î la queue. Fig. 5. Variété. Fig. 6. Pattes de devant. a la cuisse. b,c les deux jambes. Fig. 7. Cypris ornée, grossie, vue de côté. a les antennes. b l’œil. e Îles pattes de devant. d les postérieures. e la queue: : Fig. 8. La mème , vue par le dos et grossie. LL ne à Cas da bg nl v Mg Ga, 6 CRE Fig. 1. Zoé pélagique de Bosc, grossie. Fig. 2. Zoé de Slabber, grossie et dans son premier état. 4 a a les yeux. b espèce de bec. ceccccc pattes. d épine dorsale. e queue. | f petite corne. gg appendices de la queue. : Fig. 3. La même , suivant Slabber, dans son second état ou’après sa métamorghon. 3 a a les yeux. & bbb pièces ciliées , situées au: devant de la tête, cce,dd pattes. HO#19 : e queue. f nagcoïre caudale. Fig. 4. Yeux et pièces antérieurs de la tèle, vus sépa rément. : 380 EXPLICATION : PrLANCEÉEE LERNVE Fig. 1. Le branchiopode stagnal, mâle, de grandeur naturelle , tel qu’il est lorsqu’on l’ôte de l’eau , et ayant ses branchies contractées. Fig. 2. Le branchiopode stagual, femelle, de.grandeur naturelle ;, ayant le sac qui renferme ses œufs, et tel qu'il est au sortir de l’eau. Fig. 3. L’individu mâle,de grandeur naturelle, nageant sur le dos, Fig. 4. L’individu femelle, de grandeur. ANSE RS ; pageant:de même. Fig. 5. L'individu mâle , grossi , vu renversé. a tête de l’animal. bb les yeux qui sont composés. cc facettes circulaires et luisantess % » dd,ee les antennes. ff des pièces semblables aux mandibules des mâles des luçancs. g deux pièces intermédiaires. } espace arrondi , scutelliforme. & espèce de bec. j j quatre corps placés deux par deux sur les côtés de ce bec. k & les onze paires de pattes branchiales. LZ pattes à deux feuillets; les autres £ £ en ont trois. DES PLANCHES. 381 m m paire dernière et plus petite. nn sa queue. o les deux premiers anneaux de la queue plus grands que les autres. p petite cavité, située au commencement de la queue, produite peut-être par la concours des muscles. y petits vaisseaux des organes sexuels du mâle , et qui se terminent au pénis. rr pénis double. ss nageoire de la queue. é & ses barbes. Fig. 6, a tête du mâle grossie et vue en dessus. b b yeux. cc facettes circulaires et luisantes, d d deux antennes courtes. e e deux autres antennes plus longues. ff pièces en forme de cornes ou de mandibules. £g corps triangulaires, intermédiaires. ee 34a EXPLICATION PLANCHE XX XV II. Fig. 7. Tète du branchiopode stagnal mâle grossie et vue obhiquement en dessus. a proéminences noires; des yeux simples ? ( Schæffer. } b b yeux composés. c c facettes circulaires et luisantes. d d deux antennes courtes. ee deux autres plus longues. JF pièces en forme de cornes ou de mandibules. £ espèce de bec. L cou; il est court. i à espace triangulaire qui se voit sur le dessus du premier anneau. Fig. 8. Tête de la femelle grossie et vue de face. a proëminences; yeux simples? (Schæffer.) b b yeux composés. ce facettes circulaires et luisantes. d d antennes. e e deux espèces de cornes. ff leurs extrémités. g espèce de bec. L h les quatre corps qui sont sur les côtés, deux par deux. Fig. 9. Patte natatoire grossie , et à trois feuillets branchiaux. DES PLANCHES. 383 a le premier feuillet, & courbures des barbes branchiales, c les barbes ou plumules en forme de tuyaux transparens. d second feuillet plus arrondi. e le troisième. Fig. 10, 11. Premier et second anneaux de la queue du mâle. a a pelite cavité située à son origine, formée peut-être par la contraction des muscles. b b deux tubercules ronds, dan: lesquels le pénis est cache. À Remarq. Ces tubercules ne sont pas exprimés, ou du moins mal indiqués dans la figure de Schæffer, que nous avons copiée et suivie pour l’explication. cc, dd péuis double, si on le comprime avec le dotst. Fig. 12. Ces mêmes anneaux vus dans la femelle et gr Gssis. a Îles segmens. b le sac contenant les œufs. d d orifice de Panus ayant un sphineter. Fig. 13. Petit paquet d'œufs vus de grandeur natu- relle. Fig. 14. Le même vu au microscope; les œufs ont des plis et des angles. Fig. 15. Les œufs isolés ei plus amplifiés. Fig. 16. Barbes branchiales. Fin du quatrième Folume. LA B LE De ce qui est contenu dans ce quatrième Volume, Crusracés, page 5 Sous-clasie première. Entomostracés, 14 ÆEntomostracés , 66 Section première. Operculés. ibid Division première. Clypéacés. 67 Ordre premier ; xiphosures , ibid Des limules , 85 Espèces. 1. Limule hétérodactyle, 89 2. Limule des Moluques, 92 5. Limule polyphème, 96 4. Limule à queue ronde , 98 Ordre second. Pneumonures, 102 Calige , 104 Espèces. 1. Calige des puissons , 111 2. Calige prolongé, 115 Binocles, 119 Binocle pennigère , 122 Ozole, 129 zole du ssastéroste , 123 Ordre troisième. Phyllopodes, 150 Section première. Des parties externes Üu branchiopode cancriforme , 135 Section deuxième. Des parties internes. 172 Section troisième. Des mœurs, de La mue , de La pro- ? ? pagation, 175 Quatrième TABLE. 585 Quatrième section, 182 Cinquième section , 183 Apus , : 186 x. Apus cancriforme, | 193 2. Apus prolongé, 195 D'FVMEISTON SECONDE. Ordre quatrième. Les ostrachodes , 197 Lyncé, 2vo Espèces. 1. Lyncé à queue-courte, 204. 2. Lyncé trigonelle, 205 3 tronqué , 206 4. —— à long-bec, ibid 5. —— à grande-queue, 207 6 sphérique , ibid 7 quadrangulaire , 208 8 lameilé , ibid 9: paresseux , . | 209 -Daphnie , 210 “Æspèces. 1. Daphnie puce, 223 -2,.Daphnie à longue épine , 226 5% quadrangulaire ' 227 4. camuse , 226 5. bec-droit , 1bid 6. bec-courbe , 229 7, —— pointue, à 250 8. — cristalline , ibid .Q- sétifère , 23€ Cypris , AAA Espèces. 1. Cypris découverte , 241 2. Cypris ornée , 242 FA lisse, 243 Ins. Tome IV, Bb . Cypris fasciée, rayée à s —— veuve, ÿ: —— coguillière , SI —— velue, \ 9. ——— sofilaire à O 10. — épaisse , RE blanche #0 ve ŒCÿthérée , Péspèces. 1. Cythéré® vwrre 2.°Cythérée jaunâtre, ®° blonde , mi bossue, 9.—— voûtée, LSbction seconde. Nus ; FOfdre cinquième. Pseudopodés ;, ICyelope , Capèces. 1. Cyclope quadricorne 3 + O3, Cyclope nain , CR bleu, sos Satan Æ, —— rougeûtre, T'Æ, —— lacinulé, ape ns CG. —— longicorne, De 7. CRETE captif, ji ) ( & —— minuticorne , ç SUN © g. —— porte-massue , € SAS ro. ——— crassicorne , e Sue !11. —— courte-corne , e S \ ‘12 —— chélifère, 115. —— brévicorne ,« oo era D .1 © Amymone , è ‘4 Amymone satyre, 4 L TAB EL E. 387 silèrte , ——— MmŒNnûS , Ze d- 4. —— faune, Sa 6. bacchante , —— thyas, INauplie, 1. ÎNauplie culottée , 2. —— sauteuse, Argule, Argule caron , Ordre sixième. Les céphalotes , Polyphème , Espèce. Polyphème oculé, Zoé, Espèce. Zoé pélagsique, Branchiopode , ” Espèce. Branchiopode stagnal , 272 ibid 275 ibid 274 275 ibid 276 277 278 281 282 287 288 508 299 519 De quelques espèces d’entomostracés moins connues , 322 De la Nomenclature des parties du corps des Insectes, considérées particulièrement d’après Kirby, 1. De la tête, 2. Du tronc, 3. De l’abdomen, Addition au tome troisième , Æxplication des planches, dans les Abeilles, 352 333 339 544 347 349 Fin de la Table. +, pee: RU de be s f ne “tot un 4 4 1e, her, | pt ares JFPARPEE + “ L. ‘ Suns aie LE à U e ANA CRT TT é + ui 27 ar” < k à & F 4 du, % è # et L v a y ie NT 4 sisi. u L F9 2 L : ; LS b.: è (A . yes ” mer % ab + DER R A gytigget spa it Er 1e Le 6 EXT “de tail : MU) 0 os: +2 sa Née x + Gong; ; ep tai of éd le Be Re en HE DRT ET A » . û [V6 * ecË re Milde à di «assis LES sdéaif"# .:epE hgibiive ses, Vu), : Û taie feut ALES cinquiqu. Yomevagaenilrens ts CET EC à on emion ontrompts hs és0bcs arisuy RE A esse hé mestrieorne à CET - emo és gone 45 ing 18b snsinlonsmatt f s «3 qe os - LA Hroah, dires VE be soe | mar: se Me vi RÉ Te | A abrqu'W À” w j 2: LU rh D ft + EX ls n'a l 15 re + «+ don geeceih , ax À no su ce" l'A FIXES: sop#if ur cromohEn's 50 Æ * L véË REC HaeliEe oO) it pit LobEN : J ÏR es LE AE Cr dans Sn VE Su D. x té these x rai a y se sit ds Ev Lies ; 7 NOR chénisre v / CN, L2 L'$a de enre Brévéedirs ie ES RTE var | ‘héngæons ; | en 620 0 ip niuné 53.21 mn: ES ee co pme me dun; SC PERRIER AT à 00 à VE 4 Pass - # SE UE À k ‘# ee 2 à s £ PA fé, _ nya" s tonw TA As « R Ca . _ j£ " . L 2» , TS : LE ) À sa ' LS + ; Tel F LA EE ER | + VA 1 . KR, É à (0 ‘FF 7 nr Et: . AUS 7. at eu (NT PART L'ON:] "ee MP" * RE w « ve C2 P d .# it Te ANNE x k } ï L “A + ste L + herr L' 4 à EN 4 -_ L » L”7 “ ss re à r. 4 U Lee) 3 CEE RENE _ ” x . L1 Ve \# à at . ICE O7 + A TAUUE * . + ! DE. LAS v' Û ; } CN HAN dise … #5 + "] pe” M uw! : Li . 2 . . è À "dt 7 | < - > “ 4 ù d æ . h RO 2! è Mounier del , COLOR & == (Hi! Qu ! HI be, (OI D) RESTE 1 CF ToYySaTE J. é À 4 ur cpu, ‘ 4 A . ; Le ARE Ve RE AT M$ réels den SAS ROME ABERR » Li L= PT y a" gs + A L NE NÉ: LT hi, - s bite sec _ «gl en | : 2 n°71 Lis : > La + à, * CT - 4 21h e ct CL N | *& ' * + PA «1 - L A À Fu 2 * L 1h — L , ” . ? m2 S2 +: = = ‘ , AA “ Fe 4 me « x . « CNT ee . - ; D ei TR UR 2 ‘ à ever ; FR At \ a “> : Ed fr ‘le da } , te L Lou * dt n + ! + é * n Le be # : Et MECR x: 7 Rx " x D + , 20 * Pr { die = Vic : our «+ 4 Fr x ! L/ Ps À L = D. e. 72 “r TN ‘ - ge 4 k sa NN TER EP" ; Ha 1 4 f : " UE. RL: “ rod . , u < - Pt « ] ‘ LAC . DE | s nLedio se pi m1 ol ar a | fl * … one Di PEUT » e 2" 7 de * él "2 r oz 22. LPÈRS = à tir, D «) a” , C1 DLL ER TS Er MEL. Sie NE > ER A RD LE El de: D CAES SCT D ’ "7 —. rt PE À ‘ nn 'AR TS [a A RS GNT ” « SAC SE NE pe, 2 MECS « » : $ *“ CE D ‘ v sr «ext a+. _ _ 2 AU ae Je 7 PL > - td - # 4 € . . td N AA sd 2.3 Ars UT A0 4 rs . 7 ce sf PE à AE eo T d PL ” sh OU : : aie CR LÉ 1 Meunier del, E Voysard se Le si À NT N PES er Lt pe! ; LAS + bee - Ps . + f . "277 # de si pt . r bot ? L + MS s D ; . AS [+ » * , x \ cé A à Fe #7 « LA Pas ii s a” ve LL bé 4 ER L. 7 Le ap ke” n° * L, 1 « NL CC CS TT, é n Pme f » Re LS O7 Lin 8 = L à PATTERN" PT = # LA OA. un À Pape our Pr LA LE f € 1.9 / ‘+ si . ee » = À voip ARR. à sg, 4 . "1 …. M, ni y Ca: à y Len AAA À v, F 2 . : . - T4 ut Le * seb Res Rérine en de PL RTE | + : ” ». Pat SC 0 T1 CE | . > a : L nil 3: US s A H Les A de 20 ve, mer "pe ”, Al e .. 2 s 1e _ res %, Ve r vw Me "pe mr 1 Ms lv 1 is e + « , + + + — . + s « , à re a ON“ - gs à” Fur » re 268 à + # opt out Cu £ jou NE 7, : » N L Ve s à , ve î . Es = Ÿ 2 si Pere. LA sr had 7 | é + | ft “_ [per S% ' : … 4 ’ « e ; ‘ } 4 (Gi Le + d F4 pr + ; ? L au 4 ü 1% # [Es d'a Le A? Li PRES » à 4-$ : +" L .. jt NE + Jen: A à ME À 2: he " Th sav x, 1 Dé AS” n muse Li” . ‘ # , \ Ai “ + ” " x É Cr QE ef Les COURT eur « * Le, Ut DAC tu PAU LS Ne Lt PR Re. LÉ LENS L2 ARE + = . Né a eZ ; reres 1e Tr 2 ee 4 ge ITS 1, à ous. + ” RAR À . dos , PEN . L, . + : ° Fri. : ! - CR - CT Ca “4 ee 1" Ps ET MOST. rs r «7 +. J - * | mi HU 3 4" * tt . De. = Æ Est Te | ruse mi Dcpnie TS CRE 2 2 es. À à - “2 rer ? 2 - « sel, n RS ‘ - " * L D ge er . ; . ” ) ab f . * r s 4 % + h J > « À > nés + C4 té É LT hate we" ee "2 v | (n. 1 * L à e . “ * ve « s È : bas | LE + ”, 2 PATES , qe DCR ” vw» ds ET d'a TR ES 4 .— Ets Ke 1,7%) ne ONCE < L Put PE et a | An 2 La qe Le TR Re nt RU de M u ETES K à , \ 34 >. … mu. - ré ‘ 7 | - + Ft M k 2) + ET aie? pa ». L " le RE: de à ) “th ; JM Lu Frs Pride # did ns , D Mu * À er 7 À - di PAR NY xv77 1 Mouuer del. Daniel «' En Mourier del, : ; 2 LE SL a Pi PART —. + ” sp + at d eh Naud at GE se : à, 4, Fe € te EE + p CA *E 4e GS so 104 180 h pe + + y du. L >. À PNR RE À : M hs F = 14 ri ns? L À L ; a MAT € 11%. r : ” AS TRI “ PRET A Fr Meltuer dl, Drlhirnel AE lle D ENG S.: 8 qe r cet éru | 2 # D Ar we LE MS De + PET TE PAATTE 21e Meunier del, ÿ ut ARE ANT 2 : 1 77. +. à t Lé Li - + 0 é dos fl Jde mess ee D Fat? 1 ri CEE m «4 A » | * L 14 t 1 re ntfs enr or fe en dé e 2e € nn ge de sel $ ÉR à à L Meurter de: J_B.ininre Île % rh = - a, Ds te Racine à : Ce Lé-7" Le LA LJ , C mor Lg" # Es pe ». A. LL » " SE d : Dr. A Fa ë 1 Ne F : L2 LU LA . « + Le . ns EE, hj : w . É + En “& > re LU ; D she TE Re‘; Je < : ; & A - . him Ÿ. % RE c x Le ’ ; ss >] . ; > £ + . EN - F : Po , . l . « + ee + À i * ie 4. : ‘ } PRET * ‘ t . = . : > » Q - . ! si - 0) - . _ du g à _ - " eh - « ‘ « " 1 - Lg md vb POSTE -2 LL. CR OL <” FT... 2 M6. «gro * ob À d Le Po rh, mr. 22,0% 7 ri LOCALE Te "… re « e dite à je# x pe EE d + | LE d +‘ * Ps AP ME 7e LE HS Len Cr en PF x . ya, "74 ur ER D. 26 Pa Pr Pr pau Vi, AT je ol Es ; n ; nt à 4 F L * . ; » a + . , Ne nn ee Pa & ne ous Do CRC De 4 Re Rien, “2 ht t Se « Ya ‘a+. ner td Tr En r. b-IY à ; me 8 F À _ PR Le a S ETS pu mn +. - n . 0 , p ge d ie = Sp | CES . Es vtr ‘ Le | N d” . 2 à 1 À 1 à Fe Al xx. Le RS Se ue Jar «, 21 O0 Meunier del. ten. _ En. À : + PEN R pus rh à Se L "# ET ; 0 4 ? Ê nd FA "4 « y “ à \ 1 4 1 # * "#2 hf #4 L1 " Uu 2 st 4 A + *À | qu ESC He , eu Dé min 2-07 be » $ 3 . ee k « -, 1 La. EL + t 1 1 LS Va » , LC 4 k { { EL. 2 44 LE } HE D 'ter à 4 d 4 i LI + LE d' a.) LS 3 : « r L er Â-PPE ne + 1 … ne rt L es pl nn ” * { en re re À 4 UE LE SAR à 71 LA. Vin brvé 5 L ) a € LE | VAS ? LA 4 tt « * ni 4 4 ; hd met ai ' ? at | ‘ \ LT L] à x. "AA 4 vive L » TL prat à LI a à | l LR \u. 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